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Full text of "Les vrais intérêts de l'Allemagne. Traduction du fameux ouvrage d'Hippolitus à Lapide, avec des notes rélatives aux conjonctures présentes"

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LES 

f        (\ 


VRAIS  INTERETS 

DE 

LALLEMAGNE. 


TRADUCTION 

DU  FAMEUX  OUVRAGE 
UHIPPOLITUS  A  LAPIDE, 

AVEC     DES    NOr»$  V  •" 
RELATIVES  AUX   CONJONCTURES  ' 
PRÉSENTES. 


À  LA  Haye,   1762. 


/î  5^<  '/û  -  /  i^   9" 


PREFACE 

D  U 

TRADUCTEUR.  (*) 

>e  tous  les  Ecrits  compofés 
par  des  particuliers,  qui 
virent  le  jour  pendant 
le  cours  de  la  Guerre  de  trente  ans, 
il  n'y  en  eut  incohteflablement  au- 
cun qui  fiit  plus  digne  d'attention, 
que  cehii  qui  porte  pour  titre  DiJ- 

X  3  fi^<^' 

O  Ccft  celle  qui  fe  troave  à  la  x6te  de  la  Tra- 
dnâion  Attemande.. 


DU  TRADUCTEUR. 

in  12*  qui  parut  en  1635.  fous  ce  ti- 
tre :  Quaftio  odiofa,  fed  notabitiSy 
de  retnotione  Auftriaca  domus  ah 
Imperiali  dignitate.    Ce  fevant  Ju- 
rifconfulte  en  attribue  la  compofî- 
tion  aux  Suédois.    On  ne  fauroit 
bien  dire,  fi  cet  Ecrit  fùtroccafion, 
&  comme  lé  fondement,  de  l'Ou- 
vrage dont  nous  donnons  ici  la  tra- 
du£bion,  parce  que  nous  ne  l'avons 
pas  fous  h  main,  &  qu'ainfi  nous 
ne  pouvons  pas  comparer  Fun  & 
l'autre  enièmble. 

Le  but  de  la  préfente  Edition^ 
auffi  bien  que  celui  de  cette  Préfa- 
ce, ne  iious  permettent  pas  de  ren- 
dre un  compte  exaft  des  Editions 
précédentes,  d'approfondir  toutes 
X3  »« 


en  faut! 

ibir  aul 

ut  ei 

:)réd< 

:atioii 

cEdi- 
onAH 
'iiner  ai 


tron- 
•  »nFran-| 
..^  Frifi'l 
•//  d'Hip-j 

Bour- 


Lmpn-j 


nom  d 
tyrand 
i 


'M 


1 


DU  TRADUCTEUR. 

étôit  in  quarto.  Mais  il  s*en  faut 
bien  que  cette  Edition  fôit  auffi 
complette  que  celle  qui  parut  en 
1647.  in  12.  avec  le  nom  fuppofe  de 
Freyfiadt,  fans  autre  indication 
d'Imprimeur  ou  de  libraire. 

Ceft  d'après  cette  dernière  Edi- 
tion qu'a  été  faite  laTraduaion  Al- 
lemande ,  qu'on  vient  de  donner  au 
PubUc. 

.  Les  autres  Editions  font  tron- 
quées. 11  y  a  une  Traduction  Fran- 
çoife,  intitulée;  Intérêts  des  Prin- 
ces d^ Allemagne  fous  le  nom  d'Hip- 
polithe  a  Lapide ,  par  Mr.  Bour- 
geois deChaftenet,  Elle  fut  impri- 
mé en  1712.  à  Paris,  fous  le  nom  de 
Frdftadey  en  deux  Volumes  grand 

.      X  4  i^ 


DU  TRADUCTEUR. 

ProfefleUr  de'Leipfig  Henri  GottL 
Franckcy  le  Réfteur  de  Hambourg 
Mûlkr,  feu  M.  le  Oonfeiller  privé 
Chriftian  Gottf*  tioffmam,  M.  le 
ConMler  privé  Jean  Jaqm  Mo- 
fir,&Q,  dont  les  uns  ont  traité  cette 
iqueftion  avec  étendue,  &  les  autres 
l'ont  touchée  en  paflànt.  L'Ouvra- 
ge même  décelé  affez  celui  qu'on 
doit  en  reconnoître  pour  Auteur. 
Le  nom  de  haLtèmc  Philippe  2i  été 
changé  en  un  autte  qui  en  appro- 
chtHippolite;  &  le  nom  de  famille, 
d'origine  Venedé,  Ckemnitz  ou 
Kemnitz,  a  été  traduit  en  Latin  par 
a  Lapide:  La  FamiUe  elle-même  à 
pris  autrefois  en  Allemand  le  nom 
de  vm  S$ein.    Hipp&litke  a  Lapide 
X  S  rap- 


DU   TRADUCTEUR. 

mes,  &  que,  dans  la  plûpartdes  en- 
droits, au  lieu  des  premieis  mots 
des  Titres  &  des  Pâra^phes  que 
V Auteur  a  allégués,:  fuivant  la  cou- 
tume de  fon  tems;  on  a  mis  leurs 
chiffres   pour  ifoulager  ceux  qui 
voudront  y  recourir,  &  en  faire  une 
nouvelle  vérification. 
•   Quant  aux  Remarques  placées 
fous  le  Texte,  leur  but  faute  d'a- 
bord aux  yeux.  Tout  Patriote  im- 
partial de  l'Empiré  appercievrà  fans 
peine  leur  nécefïïté,  aufîî  bien  que 
celle  de  réimprimer  aujourdhui 
cet  Ouvrage  dans  une  Langue 
plusuniverfellement  entendue. 

Ce  n*efl  pas  ici  un  Syftème  du 
Droit  public  d'Allemagne  qu'on 

^    s'eft 


DU  TRArxUCTEUR. 
pourra  fe  procurer  une  pleine  con- 
viaion  de  rextrème  reflèmblance 
qui  fc  trouve  entre  la. conduite  & 
les  deflèiiis  de  Ferdinand  II.  & 
toutes  les  démarches  de  S.  M.  L 
FRANÇOIS  I.  Je  me  retrace  ce- 
pendant: celui  qui  occupe,  aujôur- 
dhuiieThrdne  Impérial  l'emporte 
debeaucaupfw  celui  qui  roccùpoit 

alqr^LestroublesquidélbJentrEm- 
pire/onriflcomparablementplusfii. 
nèfles  que  ceux  de  ces  tems^làX'^ft 
cç  qui  fait  attendre  de  la  part  de 
r  Ar|)itre  fuprème  de  l'Univers  une 
ifluc  encore  plus  favoi-able  pour  la 
caufe  commune  de  FAUemagne  & 
desProteftansque  celle  qui  termi- 
na la  Guerre  de  trente  ans,  une 

.Paix 


PREFACE 

DE  L'AUTEUR. 

Au  Leâeur  héuévolc  ^  bicti-* 
mtentionnê. 

0 

j'état  méSsntde  notre  Allemagne 
eft  hien  déplorable.  Le  corps 
»<fe  l'Empire  a  véritablement 
Tair  d'un  cadavre.  Quelle  décadence 
de  fon  ancienne  confHtution!  Tout  v  eft 
Jéfiguré.  Lad^nité&laliberté,cescieux 
prérogatives  eflencielles,  ces  deux  grands 
caraâeres  de  fËmjnre  Germanique, 
ont  entièrement  difparu  *).  Une  confîdé- 

A  ta* 

Rtmarquu  du.  TraduOtur,   . 

')  Dans  le  tenu  où  Bo^islas  de  Cmemiiitc 

écrivoit  ceci,  il  s'en  feloit  bieu  que  l'Empire  d'Al- 

Icm^e  6u  suffi  boulevedii^»  &  d'tme  manière 

«ttfli 


deFAùrtur.  3 

cher  les  caufés  d^une  manière  exa^e  & 
approfondie. 

U  en  efi  à  la  vérité  des  Etats  &  des 
Empires,  comme  des  hommes  &  des 
fimples  particuliers.  Les  uns  &  les  autres 
font  également  aflujettis  à  la  puifTanceir- 
réfilHble  d'une  D^née  inévitable.  Les 
premiers  naiflent  comme  les  féconds; 
lis  ont  une  jeunefle  floriiTante;  jlspren- 
.  A  2  nent 

lotirdhm  le  Sceptre,  Franco tsL  Les  Capitu- 
lations de  Ferdinand  I.&II.  contiennent  beau- 
coup  moins  d'-ArncIes,  &  d'une  manière  bien 
nioins  dérerminife,  que  la  dernière  Capitulation 
où  toat  eiè  énoncé  de  la  manière  la  plus^  exaâe. 
Les  Empereurs  n  avbient  point  alors  la  Paix  de 
Weftphalie  pour  leur  fcrvir  de  régie  dans  toutçs 
les  affaires  ^tdt&  de  Religion.  Ferdinand  II. 
étoic  en  droit  d'objeâer  qu'on  vouloit  le  dépouil- 
ler de  la  Bohême.  On  n  examine  pas  ici  de  quelle 
nature  étoit  fon  droit.'  H  fuffit  que  ce  Prince 
fouvoît  alléguer  quelque  chofe;  &  il  n'importe 
que  fes  prétextes  ayent  âré  vains,  ixifuffifans,  & 
tout  à  &it  mai  fondés.  Là  lituation  des  afiài- 
res  eft  toute  autre  aujourdhui.  Mais  çUe  efl  d  au- 
tant phis  dangerenfe,  que  Ferdinand  IL  alloit 
droit  à  (t&  fins  par  la  force  ouvene,  au  lieu  qu  à 
préiênt  on  tnet  en  oeuvre  plus  d*  artifices  &  ^  in- 
tr^es  iêcretes. 


de  ï Auteur,  s 

S*  il  y  a  qudqar  endroit  par  lequel 
r  Attémagne  moderne  ne  râOfemble  plus 
à  celie  d  autrefàisv  c'eft  affurémeiit  ce- 
lui-ci.  Qu'on  ailles  raofulter  le  miroir 
que  nous  pr^ence  l'Hiftoire  des  cems 
réctdés,  &  qu'on  jette  un  regard  fur  l'an» 
ûéntie  fonne  de  i' Empira:  On  dér 
couvrira  certainement  des  traits  &  des 
caniébères,  auxquels  û  n'eft  plus  recon- 
TMkiifable  *). 

As  L'Hi- 

^)  On  étoit  d*  abord  tenté  d'ontenre  les  détails  où 

^otrc  Auteur  entre  fur  le  préjudice  que  Tintro- 

duâion  du  Droit  JRamain  a  caofé  à  rfmpire,  & 

iur  les  incQnvéokns  de  la  Jurisprudence»    Plu- 

.neurs  iiommes  d'£ti|tt.poarroieiit  croire  que  la 

cha£;.  n'eft  plus  d'a^rape  importnince,  puisgu'au- 

jourdhtti  fOn  ne  s'iôçcupe  pas  plus  à  Vienne  «des 

d&erets  de  h  Politique  que  des  explications  fcho* 

kftiqaés  &  puèrilps  des  Loix  Hooiaines  :  on  y 

tend  à  (on  bm  par  de  tout  autres  voyes.    Mais, 

cfunine  œtie  dÛcuflion  fe  trouve  dans  toutes  les 

£idmoiit  à*%m  Oislvto^  mSi  répand^  gue  l'eft 

celui-ci,  nous  avons,  cru  devoir  la  conlfeiyer,  pour 

ne  pas  rompre  :l'ôrdi7e  des  idées  de  l'Auteur* 

<^elque  fondement  qu  ayent  eu  les  projets  qu  a 

formés  jusqu'ici  la  MaUbu  d'Autriche,   ce  ne 

(ont  pourtant  originaijremcfit  autre  cbofe  que  les 

idées 


ie^sV  Auteur,  7 

LfOTHÂiusII.  6n  n'y  cohnoiflbit,  ni 
InfdtatMins ,  ni  Pstndecles ,  ni  Code,  ni 
Noirdles.  L'odrdUe  de  nos  Ancêtres 
n'étakpas  phis  acooiitumée  aux  noms  de 
Juriscoi^ultes,  d'AvocatSj^ePtocureurs, 
de  Notaires;  toutes  efpeces  de  gens 
qu  Ap  ulb'e  nous  repréfente  avec  raifon 
cooime  des  Oifeaux  de  proye  dans  un 
Ëtat»  &en  même  tems  comme  de  v^i- 
tables  bétes  de  fomme,  qui  ne  font  pro- 
pres qu'à  brouter  l'herbe. 

I^>ebon-fens  &  la  droiture  régnoient 
dans  les  atrangemens  fuivant  lesquels 
les  anciens  Qerm93X)&  aboient  réglé  leur 
République;  'û&  n'âvoient  pas  befoin  de 
beaucoup  de  loix;   auifi  n'àvoient-âs 
poûit  de  Le^iftes  fur  le  pied  de  ceux  es 
Rome,    n  s  éievoit  rarement  entre  les 
particuliers  quelque  démêlé  qui  deman- 
dât une  déciuon  juridique:  &  quant  aux 
affiûies  publiques,    tout  y  refpiroit  )& 
bonne  €im  <Se  la  candeur.    Le  plus  fort 
de  tous  leurs  penchans,  ç'étoitun  amour 
exce£Qf  de  laliberté;  &  tous  le'ars  foins 
fe  rapportoient  à  (a  confervation  par  des^ 
voyes  généreufes. 

A  4  Mais» 


dit  Auteur,  ^  9 

a  cbnibffice  firret»  bannies  ^ës^^ires 

Etats:  les  cfprics perdirent  cette  nobîeiTe 

de  feifdmèntigi  t'aSâ^ie  tetsraitci&n  ïiâi^- 

tère;  &  en  s'atîUflant'ils  fe  difpoferent 

àfubir  lé- joug  dé  l'iefclavaee  que'laâo- 

minatîon  Impériale  vouloit  leur  impç|er. 

La  multitude  étonnante  de  prpçès 

entre  les.parciafUers-  eft  une  chofe'^ue 

1  Expérience  journalière  met  fousi:fios 

yeux  d'une  manière  fi  éiridente,  iqti'il 

leroit  inutile  de  s'arrêter  à  en  rappotter 

des  preuves.  .  Qu'on  donne  un.feul  v^o* 

ment  d'attention  â  i'é(atpréfçi}jt  des^af- 

f aires:  &  i'on  avouçra  que  ce  di&MC 

JusteLipse  y  i^tôutâ  (aita^^piicaUe; 

c'eft  qu'il  eft  nuifibie  dans  notfé  fiède 

d'avoir  de  l'intégrité,  honteux  de  confer- 

ver  de  la  pudeur,   que  la  foi  pqblique 

n'eft  qu'un  jouet,  &  que  tous  les  aqbes 

^  les  contrats  ne  fervent  qu'à  f^re 

n^re, -comme  une  femence  féconde»>de 

nouveaux  démêlés,  &  des  procès  înter- 

minabJM  ^).  .  ^     ' 

A  S  •••■jlues 

^)  La  pan  qa'on  a  donifé  on  Droit  Roiiwki  flans 
U  d^ctfion  des  procès  «mtc  les  panica\i«i««»  Al- 


d9  V Auteur.  i% 

adminî(!ltadota  iies  Etats  depuis  Cette 
mptiôn  des  Principes  d'un  Droit  étran^ 
,er.  Des  chofes  de  la  dernière  impdr*- 
mce  font  confiées  à  des  gens:  dont  on 
l'exige  aujtre  chofe  que  d'avotir  pafi^ 
ina  ans  à  apprendre  Fart  de  dénooer 
quelques  noeuds  d  un  Droit  {\xx2Xii\é^  ^ 
îui  font  uniquement  occupés  des  pjuéri^ 
es  &  inutiles  Maximes  de  JuftinienJ  , 

Lofs- 

réditaires  des  fiunilles  palTent  pour  des  Fidei- 

commis  ;  Texclufion  des  enfans  pofihumes  &  des 

(\\\es  par  rapport  aux  fîe&&  aux  biens  de  famîlle 

fusdits  eit  regardée  comme  injiifte;  on  iâit  là 

foppofitioa  d'une  prétendue  facéeffion  héré^ 

taire  dans  les  deor  cas  précédens;  on  exigé  une 

émàhcipatioa  ihr  le  pied  de  celle  des  Romains 

pour  antoriiêr  un  père  à  régler  avec  des  enfàn^ 

du  premier  lie,  &c.    Les  points  dont  on  vient  de 

fiûre  mention,  ont  été  choiiïs  exprès  tels  qu'on 

poiiTe  ai&neht  en  tirer  des  conféqiiences'pai: 

lesquelles  il  paroiile  que  leur  application  s^étènd 

des  peffomies  privées  aux  Etats  de  FEnifaiifO. 

Aaifi  lesTiibunaax  ibpérienrs  prennent  -  ils  èc^ 

ctfion  de  là  de  procéder  de  la  manière  la  pluj( 

tbufive  dans  des  idflâires  qui  concernent  dêsMeijiv 

bres  immédiats  de  l'Empire,  la  Cour  Impériale 

tcqaérant  unafcendant  proponioimel  aux  attetn* 

tes  qu'elle  porte  à  la  pu^ce  &  à'ia  digmtJS'dâ 

Ettts  de  V  Empire. 


de  IMf^r.  f  J 

une  'caj)adtié  décidée,*  &  'd'teaftproH» 
nde  expérience  dans.  touceS)  les  «fr 
lires  d' Etat  ^  on  ne  i^oït  ^  rdltikolt^ 
e  le  mettre  à  là  tête  dcf 'l'Empire.èotler.' 
lu  on  pafiê  en  rcvueavJéc  qùdque  âftei**! 
on  cette mukicude  démasque  lieurpré-» 
endu£aivoir  à  leur  expérience  fuppofée 
>nc  conduit  à  des  poftes,  où  ils  iont  ^. 
•elles  àilonner  leurs  confeîls  fur  éesM- 
aires  d'Etat.  On.^'appercevrabientfâc 
qu'ils  nayoiient  aûpiiravant  £ût  d'auto 
nêtier  que  celui  de' défendre  de  n^uvsùh 
Tes  caufes-  dans  des  affaires  de  néants,  mt. 
tout  au  plus.  <fi*'ûs  avoient  eu  voix  & 
Icanee»  peut-être  même  la  préfidence^ 
dans  des  Juftfces  inférieures,  où  il  ne  sV 
RiiToit  quede  procès  entre  funples  parti'' 
culieis.     •  c-  /     .       ,       ':'"  ". 

Ceft  par-ces  différentes  voyes  que 
tant  de  fuppôts  de  la  Chicane  font  par- 
venus d'atuarra  à  £e  £ure  regarder  comme 
les  Miniftrts  tefpeâables  du  Saiiébaire  ' 
^e  la  Juiticé,  jk  ou  eiduite,  à  la  feyeur  de 
ce  gnmd  ikvoir  de  dé  cette  profonde  ex- 
périence qu'ils  fe  fcmt  gratuitêniient  at» 
tribuéiy  ils  ia  font  gUffâ&dansles  Coùrs^ 

& 


tionSy  '  lés  cauceles  ji^ement  aiàfi  libm- 
kées,  puisque  rien  n^plus  cauteleux^ 
e.  que  ce  ionc  de  véritables  impoiftutes, 
ransplantées  du  milieu  du  Barrraa  c^ns 
î  fein  du  Goùveraemetiic. 

Qu'arriva -t- il  de  là?  Ces  nouveaux 
Politiques  ëcoienc  à  la  vérité  àfle^  vèrfés' 
ians  les  anciennes  Lobe  ils  étoient  tout 
remplis  d'idées  puifées  dans  la  rdence 
du  Droit  privé.  Mais  le  Droit  public, 
IHiftoire,  &furtput  celle  de  VÂllema^e 
leur  Patrie,  &  les  nouvelles  Conftitu- 
tions  fondamentales  de  TEmpire,  leur 
étoient  tout  k  hit  inconnues,  ou  du 
moins  ils /es  connoiflbient  très  miparSïi* 
tement.     Quand  donc  il  fe  préientoic 

Quelque  Qneftion  relative  à  ces  matières, 
^  où  H  s*agiflbic  des  véritables  intérêts 
de  l'Empire,  ces  Héros  de  Cabinet  é- 
toienthors  de  leur  élément;  incapables 
de  rien  décider  conformément  aux  Loix 
de  VËmpire,  &  d'après  les  principçsique 
fournit  ion  Hiftoire.  A-  ces  connoîflan* 
ces  indiipenikbles  ils  fubftituoient  com- 
me antant  d'Oracles  des  Loix  anciennes 
de  écmigeres»  Ha  pariotent  d' après' le; 

ex- 


ât  VAute^ur,  n 

-ployéè  jJourfènftt  dé  (q^f^re  à  Tauto- 
r  :c  2i  i  la  puifiance  Impériale.  Dans 
ces  tent  beaucoup  plus  récent  rigso- 
rince  t  enfaneé  <le  pareilles  rêveries, 
r.niine  celles  d'un  Reinkingk,  &dan- 
rts  Aoceurs  de  la  même  trempe,  qui, 
rrchant  fur  les  traces  d' A  r  e  t  i  n  &  de 
;.i;cs  Clarus,  /iiï;iaginent  qu'en- 
•  re  jusqu'à  cette  heure  Ja  Lo|  Royale 
-•pas  été  abolie,  &  qu'elle  ne  £iuroit 
'  -TiC  l'être.  Oeft  ce  qui  a  engagé  ces 
j'^iibles  Ecrivains   à  ibutenir  dans 

-ncor.feils,  dans  leurs  difcours,  & 
•-"i leurs  écrits,  la  conftitution  monar- 
>  que  de  i'  Empire,  ^  la  majei^  de  fon 
'>Wi  confidérée  comme  indépendante 
--.  toutes  les  Loix,  alléguant  en  faveur 
'■'-  cette  chimère  d'anciennes  ordonnan- 
ts faites  dans  des  tems  tout,  diiïèrens, 
^combattant  pour  leur  idole,  comme, 

jr  la  chofe  in  mon^ç  la  plus  facr,ée. 
.ne  tsoupç  aveugle  eft  encore  livrée  à 
■^  égarenii^is,  &  ne  veut  pas  y  renon- 

•f*>  Telle 

'.  Tieftirès  TT^i  qu^ncore  aujonrdhm  quantité  de 
ttia  «lui  woi€«  étrp  90mo*É^  ffttHdJief*  *  ^9» 
^  B  ^^ 


18  •   Préjace  » 

Telle  a  été  la  tonduîte  de  la 

ont  entrée-dans  plttiîears  Cabinets  &Coi 
.  vés»  foût  infèâés  de  k  contagion  de  ces 
en  &vettr  de  de  l'amoiité  Impériale. 
qui  n'y  entendent  pour  toute  fineffe  que 
le  fil  des  Loix  Romaines.  Mais  d'  autr< 
vent  encore  le  mal,  parlafî£lion  d'un  ] 
Droit  namrcl,  quje  leur  faifon  dérangée  € 
vifîons  creufes  de  l'ancien  Droit  Romain 
yen  d  une  abftraâion  pédantesque.  Tou 
«  &la  plupart  font  en  délire,  par  celafeul  qi 
;  lent  juger  des  affaires  d'état  de  l'Âllemag 
appeller  au  fecours  THiftoire  de  l'Empire 
ques  uns  n'ont  pas  daigné  acquérir  la  pk 
teinture  de  cette  Hîftoire,  &  à  la  façon  de 
îgnorans  ils  méprifent  précifèment  ce  don 
rance  les  couvre  d'un  opprobre  étemel.  ] 
'.  ne  font  remontés  dans  cette  Hiftoire  que 
deux  fiècles,  ou  deux  fiècles  &  demi,  à  peu 
temsdeMAxiMiLiENL  Commetoutleu 
fe  borne  là,  c'eft  une  fimple  pièce  de  nipp< 
en  efl  de  même  de  leur  capacité  entam  que 
ciftes;  mais  ils  voudroient  perfuader  à  i 
•  qu'il  y  a  de  vrais  Savahs  &  d'habiles  Pol 
dans  le  monde,  que  la  connolifance  de  l'I- 
de  l'Empire  dans  les  fîèdes  précedens  c 
chofe  inutile.  Ce  n'eft  pas  qu'on  bon  n 
de  ceux  dont  nous  parlons  ne  logent  dan 
tête  bien  des  particularités  hiftoriques  and 


\èà  Jiittscaii£]Iee$t  ce  na  pourtant  pas 

B  2  été 

&  iiiodeniê8«  Mais  Us  n'en  font  pas  Tafàge  au- 
quel elles  ieroieat  naturellement  .defiinées;  car 
^jafiant  lliiâioire  d'une  manière  forcée  au  Syftè- 
flue^qa!!  ont  adopté  >  Hs  omeoii  en  quelque  fone 
ce  t^  de  broderies  Romaines^  ouMachiavellilli- 
qnes,  en  confimt  enfemble  des  lambeaux  hiflpii* 
ques  de  k  manière  k  plus  ridicule. 

La  décifîon  de  tontes  les  af&ires  de  l'Empire 
doit  toujours  dépendre  abiblumeat  des  principes 
fondamentaux,  tant  écrits  que  non  écrits,  qui 
lêrvent  de  bafe  à  kconftîmnon  de  l'Empire. 
Ccft  par  la  feuid  étude  de  ri:Iiftoire  qu'on  peut 
ca  acquérir  k  connoiilance.  Q^bit  aux  Loix 
écrites  de  l'Empir^  Jeor  application  exige  qu^  on 
mt  ib^neoiement  réfléchi  furies  principes  d'où 
.  clicf /bnr  émanées,  &  qu'on  ik  £)it  pkcé  dans 
le»  circoniknces&  dans  les  relations  des  Etats  qui 
ks  ont  fait  nafttre.  Cette  connoifTance  ne  fe 
trouve  encore  ^e  dans  THiftoire.  Pluiieurs  des 
ConfHmtions  écrites  de  l'Empire  les  plus  impor* 
tances,  (bm  antérieures  au  Régne  de  Maxi* 
MiLiKK  L  &  pour  l^  Coutumes,  elles  remon* 
«em  bien  pks  haut.  Faire  violence  à  l' Hiftoire 
par  ignorance,  par  entêtement,  ou  par  intérêt, 
a£n  de  l'accommoder  au  fyftème  qu'on  a  em* 
hra/K,  c  eft  un  attenut  inexculkble;  &  une  con- 
duite anflt  contraire  à  k  raifon  ne  peut  que  cou* 
vrir  dehonte  ksBoUtiqiies  Sl  lea  Junsconftikes 
qui  la  tiennent.  C'eft 


«0  •    Préface  ^^ 

été  céh'àq  tousu>  fij^iwasait.  i 

Ceft  âflinB  de  pareilfesik}j^thfi&si  imi 
*.    qui  ne  £)nt  ibUdcmencfondÉêst)'  m^ûit 

de  FEinpice  bien  explîqftëesf  Bi.fur  de 
i.  *  mes  aj||the0ti(|ajes^  que  L'on  oraiivedà  i 
-  tamdsdofbin^niiaâiiftpueales;  qtiijiettd 
•^.  j)i]:t&jRM3s:fes  Etats dknsltmacoâifbfi^    ^ 

&qui  deshoborienc  égofldbent  le&  Gfaairi 
i    lôivtàsjdiù  elles  feateofe^^         La.pléu 

la  Toutei!^  pidifanee  Impériale,  Tantorité  i 
i  dç  TEilipereur  dans  UEmpiis  en  qualité  < 
/.    la  force: desiordres  Impériaiuc,  robéiflani 

Aêtohi^^mix  des  Etats  de  ï  Empire  aux  \ 
:  j&  a»x  dccxfions.de  l'Empereur,  &  dam 
.  pte£Sons  ^  cette  namre,  aiuâî  étrangères 
::  Langue  quelles  iont  familières  dans  k  Ay 
\  Cour  impériale,  rempliflent  .les.  Décrets  j 
..  émanent;;  &  tous  les  Ordres  que  donne  1 
t  jèil  Aolique  font  embellis  de  ces  fleurs  qui 
i:  .km&a:  le  terroir  vèiimeux  de  rEcok poi] 
- .  du  Droit  Ronôin:  Qùoiq^'aajourdfaiui  1 
.  pant  de  ceux  qui  ont  la  confiance  du  C^'ut 
..  {>érial,  &  des^MemlMresîaâaeMetlient  viv^ 
:.  Confeii  Aulique ,  ne  foyent  pas  des  plui 
,  .  fés  dans  lcs.Loixde  Jufiinîeno  ou  ne  conf! 
..  pas  wfi  zele.fiuâî  aveugle  pour  tout  ce  qui  s 
:  tient  au  Droit. Romain;  cependant onlaifTc 
-j  baièaris  dç-ilyle  ^dansilss  affaires  d'Etat, 
i    qn.elie  a.ét&introdttî^:{KUr«le8  anciens lej 


illicé'àtcmfondrë  icî  linnècenfâii^  lo 

B  3  cou- 

idh' tenu  Se  Is/lKTxm&htn^  L':&:dfe  T!ha:*ï.e^  V. 
'  &'4:oDiiaaée  joegnri  jpr£(ènt.   Dans  <:es  anciens 
tienrs*  T  ignorance  âf  k  maUce'ftUobiitf  d'tmpas 
afifez  'égal;  foovem.  même  la  première. avoû  la 
principale  part  àia.prodttflion  de  Ci^/fttntômes, 
dont  on  fc  fcrvok^pour  épauvtotcr  l'Empire  & 
lc(  Etats*    De  nos  purs  des  gens  phis  édairéé  & 
plw  tiemplts  de  vues  mettent  en  oeuvre,  contre 
leurs  Icunieres  &4ettir  confeiencf^^ .  ce  que  leurs 
giroiltcrs  prédécefienrs  ont  accrédité ,  &  s'en  fer- 
vent unîqaemem  pour  accroître  un  |>ouvok  dont 
ils  feptént  eux-mêtnes  Finjuttice,  &  pour  fécon- 
der des  artifices  par  lesquels  on  roudmit  ramener 
Ihr la  feene  des J^câres  iScde^  appiaritions  qui  ne 
Ibnr  plus  pràpros  à  en  impofen .  Le  xarpftère^de 
kt  piâparr  dcs^CônfeUlcrs-attadiés:  aa  fervîce  des 
Etats  de:  ^£^^)irr  .étant  telqtle  nous,  layons  dé- 
crie daits  notre  première  Remarque,  en.  peu  de 
motS'&  d'ime  maniera  conforme  i^la^vérité,  la 
Côvc  Inipériàle:a¥cc  leConfeil  Aulique  a  d'autant 
plvs  de  fircilité-à  s'en  rendre  maître ^  au  moyen 
de  cette  autorité  qa:ëlé  s*cft  gratuitjsnv^nt  «tfri- 
bnie;'  Les  Eleâeors,  ksPrinces,  le$f  Comtes,  &c. 
reçoîrettt'de  k  pért  de  L'Empereurdes  Excitatoi- 
re//desMooitoirc8,  des  Avôcatoires,  &  d'autres 
Décrets  •fcmhbbles,'  ujpanie  pour  eux-mêmes, 
en*  partie  pour  les  faire  afficher  dans  leur  terri- 
toire; &âs  i^prennent  par  'Cette.  \ôyf  quelles 

font 


de  PAuùur.  ,  is 

.e  peu  êb  ^tMédikxtêà^  qui  poffedetit 

B  5  en 

en  jQgif,  tfi(ltif^ft)iu:  afièsfc  tifétmnr  les  origiiittuc 
de  Ces  ^iâtores,  fen»  4}a'il/fek  nécefféire  que 
nous  donnions  td  titi  CiKaiogue  détaxtté  de  tous 
les  PubUetftar.      Cepetidttit  on  croit  pottièoir 
)oiaïr  ici  de  la  même  liberîeé^^  dont  le  Cbaitcdier 
deCn&iiStKiTz  «  tifë  thms  fon  Onvimge.'   Uy 
décocnrre  le4  ojÂoioiis  ei^onées  ^  les  autres  dé- 
fauts des  Ecfivairs  Poliii<)ties^4ie  fon  tems,  &ns  fê 
faire  imctiti  fcrapule  d^  tes  défignerehacnn  jpar 
'  fonnoM; 'itiiefem9asç4wHi^Qd!be& 
mtmekiWs  Auteurs  ccvirempôrains.     Le  Pu- 
blic &  le  Monde  iâviifit  ont  on  véritable  intérêt  à 
bien  cofuiottre  ies  &mxft%  de  k  eonâtiîon  \quî 
régne  donâ  là  Pdlitigne  AOemande;  totifidion 
'  d'où  mâfftttt  des  iconfi^aetices  fi  fioneftes:  &  il 
eft  efieMiet  de'  nommel:  les  Aateub  qtd  ont  pro- 
pofé  defeinblftbies  rdées,'  icân:  i^'on  4  dennefidé- 
<  ibmuds  ^en  gftfde  conm^  b  iëdoâida  où  ils  'fi>nt 
ptmres  à  jettar.  h 

u  eft  biftA  vfti  ^a'tfa}otirchm  la  tnode  éomi- 
iMme  n  eft  plus  d*allégilir  purement  &  fimple- 
iriem  tes  I^ii  JtotMîiies  dans^'ksiifib^ 
pire  d'AHemagfle  &  de'  fts  EtÀts  j  quoicfail  lefte 
Mwe  qnielqiies  Ecrivais  cfà  s'en  tiennent  à 
rtncienne  routine  de  V£cale«  Mais  eè  que  font 
teux  qui  renoncent  à  tonves  ce»  anôqwuilcs  ^  ne 
foffit  pas  àbeoncoiap  pite  pMir  ««mèâifir  «ux 

d€- 


?6  ,  Préface  '. 

en  particulier  uae  comiQiffiuice  c 

désordres  iovftérés  qoe  le  I>rok  Bf^nain  a 
its  n'y  apportent  mêmej  &  n'y  ^^>orteri 
«m  tbmgemem,  tant  qu'on  rendra  i«po 
découverte  du  vtei  principe  des  aiFaires^ 
lettaot  toute  appiicatton  des  circonihuicej 
de  THifloire,  ou  qu'on  £bra  itial  cette  appli 
On  a  droit  de  produire  ici  l'exemple 

-  Baron  de  Cramer,  ConfeiUer  du  Confèij 
que,  &  AfTeiTeur  de  la  Chambre  Impéri 
l'Empire.  Tout  à  fait  étranger  dans  rt{ 
&  dans  les  arraiigennens  politiques  de  &  Pfl| 
a  b^  unSyftème  philoiophique,  fiiivant  la 
'  qui  s'étoît  introduite  dans  le  fiède  précède] 
'û^'iét  entres  dans  là  conftruâioa  une  io] 
notions  du  Droit  Romain,  très  incphérent^ 
elles-mêmes,  &  auxqiaelles  il  a  donné  ime  Ij 
tout  à  fsit  pitoyable.  De  ce  double  londs, 
dait  ibus  les  apparences  d'une  Méthode  m 

,    jnatiqtto,  &  par  les  coudufionsks  plus  vici^ 
des  principes  auflî  étonnans  que  leurs  confé<j 

>    ce»,  pour  y  fonder  le  Syftèhie  d'im  Empire 
nment  Monarchique. 

Cehii  quiti  él6  propofè  par  le  Coii&iller  | 

'    }£AN  jAqus  MosER  u efl  .pas  è(U  Térité 
iàntaftique;  on  apperçoit  même  dan^  k^ 

'    fiions  fur  divers  eas,  &  dans  fes  Reponfes  à 

"    queftions  pactioiUeres  fiir  le  Droic  polidqae, 
cônnoiâàaceprofonde&uneeiqpéôeiicefon  é 


:  €i^itj^etté  delaPpUdique,  receçnoif-^ 

fent 

^%Mt  des  dMfihreits  ititérftts-  des'&a»  dans  VEmp^c 

"Romain,    Mais  fes  allégations  des  cuxonâanpes 

tijrées  de  THiftoire  ne  fiiffi&nt  pas  à  b^ucoup 

près  pour  rédairciiE!ai€nt  des  Loi^  fondainenta- 

les  de  FEmptre,  ni  pour  la  coa^rmadcm  desi  Gqù- 

rames  ;  t\ks  ne  remontent  pis  feulement  jusqujau 

tems  de  la  BnUe  d'Or,  cette  fâmeufe  Conftitution 

fondamenûle  de  l'Empire,  très  imporïatite  i^ns 

contredit^  mais  dont  otkn  fort  foavent  abtifé. 

Fftote  donc  d'avoir  embraffé  le  Syftème  de  1'^^* 

pire  dans  toute  Con  6tendne&  duos  toui^  fel^ai- 

fbn,  en  décoixnant  ton  (»igtnc  &  la  coiiftimÀ>n 

«flenrielle,    ce  Jurisconiuîop  Polidgue  a  vouliï 

faire  envÛl^ier  comme  des  Droûs  incomeâables 

toutes  les'prâï^gadves  que  T  Empereur  s'arr^e, 

tant  Éir&fet  de  k  part  que  les  Etats  de  l'Empire 

àoivem  avoir  à.  l'adminÛlration  des  a0îfii!f5  pu* 

bliqaes  de  ce  Corps»  que  p^r  ràppcot  à  rexer^ice 

UhrcÔc  paiïâit  du  Droit  de  Souveraineté  qul^p- 

partient  à  ces  Etais  dans  leurs  propres  aâSoflres^ 

ftMr.MosEE  n'a  pas  6ût  un  ufage  formel  des 

Loîx  de  luftinien  en  les  appliquant  à  ces  mfi^e- 

*    xe8>  il  %*ik  néanmoins  ièrvi  de  principes  4ériivéa 

'    du  mélange  de  la  cooftitution  de  l'Empire  Ro- 

tnain  avec  cdle  de  l'Empire  d'Allemagne;  p^n- 

cipes  qui,  «près  avoir  été  propo&s  dans  ks  Ç^oir 

Tes  &  dans  les  Ecrits  asadémiqnes,  ont.pa^  de 

là  dans  les  Tr^iuuiia  de  TEii^niaei:  j^ 

binetft 


&9  ^Fréfaé^'^ 

kttefsî  même  "iSr- W  Gbftfeaè  ^d'Etat  ^des 

A  ont  enfinpéntee  jùs^ii'aux  Dfettes*' 

'     '  Le^éonfifUlei*  ée  Gottf  SciTMÂii?,  & 

fetit,  ét6it  c^nfidêif^LM^é^lïecit  verfe  dans  TF 

-  ie^FEiiYpirë,  comftie^ on  \t  voit  par  fon 

'  Ouvrage;     Mai^  tt 'éflr  d^^utanr  plas  incx< 

•  d'avoir  échôMlîdnti^  un  doidMti'écad^^ 

'   dftté  il  met  à  YécurtSc  bannit  Se  'fon  exp 

•  dâ-cotfiknfces  l^ofi^es  véritablement  efl 
•  les  î&  indifpenfabiefnéïit  néccffaires  ^pour  la 

intelligence  dès 'Côt^rationfi  de- fEmpir 
poœkdéraonffe-ariondesCoùmnitts',  nef 
pa$  méltié  laiûge  Mlie  <éed  ctrcQnftance^  dan 

•  poims  (bndamentftax'^H  acceflbite^dePoU 

c  ;t[tii  n'ôM  d'Hutte 'bôfe  ^  l'^iifttfirfc.    C*( 

'  dont-  bh  trouve  k^^pl'êuve^  les-plwmani 

'  "dans'les  dèiut  Manuels éSdharnèsr  qolla  int 

Cwijkndtum  Jmii  p^lMy  &  *Jtét  ptiht 
4iijlêf4€&m:  En^^^cmd  lieà,  il  ârigtt  en  idol 
GonftirtiriDn  de  PËmpIre  pnrénMmtchîmér 
*  laquelle  il  Veut  atciSmmbdef  WMaWfe  de  ] 
pire^d'iHie  nnmîétH^'fi'féreée  qu'il  dégàife 
lâre  les  'feits  avec  'Une  i»édi*iimé  iniconce^ 
'  pour  ko  ajuttêr 'à'fe'foitaîfitt^  '-^ïrtc  ce 
ibnd  de  ^  idAes  ift  6r  démettre»  toti^ottn 
m^:  dans  la  tête  &  dans  le  Syftème  de  ce 
bfidtfte,  r  Empei^cttr  eft  tout  A  partout.  ( 
A€nfirâeiile  4p£b(ii^  aprodirit  utntrcs  pr 


nôtres 

de  ScBHAviM.  D«  Jà  vimt.^e»  comr«.k Lettre 
La  plus  daire^c  r^^rk  Jk  pb)9.éyi4€tfiit  (ks  P^ns- 
-dttttions  Gennflluqmeâ»  :on^  rêaîcof^e  à.oh^tiue 
pas  dans  fos  Ecrits  k  /puîflàftcç  l^^l^twj^  ûe 
J'Etnpaxur^/Qn  X>rottid^  .£m4^  la  gu^rr^e  &  la 
paix,  &  d'autres  fiâions  de  cet  ordre,  .pi:^^iWtes 
coiBiiie  ds9  ctfoiès  dOTeot^fis*  &  rec0noiK&.  Les 
fiin{iles  rubiiqaes  de  (iui  ^AJk^  dû  Drôk  pjq}>Uc 
annoncent  une  {^oiSevéigpvunns^,  ouun^Ji^ce 

MlHHMlCntC» 

'Sons  la  :â&re£Hon  de  guides  au/S  .pervers, 
quels  hOffunes  d'£tat  pmytot  k  â^iner  ppur 
rcnqdir  les^abinecs  des.Pai{Iàn4pes  é^  TEmplre, 
&  leoT'.rejklre  de  fidèles  fervkçs?  Q^h  &|iits 
penr-on  fe  pro«ietci;e  de  Tâside  d'Ecrits  auâîfer* 
nîfirnr  ?  £e  venin  ainfî  pr^MX'é  eft  toujours  prêt 
à  déployer  foo  d£caee  <bns  tous  les  c^  p^cu- 
Ucrs.  Mai8ikfQix:eangixieoKinfiiui|ie0jt  lorsque 
k  craîme  s'empare  de  Telprit  des  ConfeiUers.qui 
tiembleat  en  penfinit  à  la  MÂydï^  Inipéri4s,iOu 
lors  cfuon  les  ftdoit  par  des  profuelTe^qui  âat- 
cent  lienr  ambkioo  ou  leur  intérêt,  pour,  les  (en- 
gager à  perfuadar  lours  Maîtres  dentr/g^.^tt^les 
Tâes  de  la  Cour  Impâdak.  L'Allenuigne  j^pct>u- 
Tt  aclncUeaienc  le  mal  incuratile  qui  a^ti  raufé 
pariBcsaoyen^  &pajriMi«Qttiséti:wsw^tàpnt 

on 


3©  ,.'\  Btéface  n 

2iâa»B  p^  cmÊ^jAc 

ùû  s'eft  fervi  pow  feâit  wàap^  de  Gmx 

pes  de  Politique^  &  leur  procurer  -^Fappi 

'■'    éa  fdos  grand  tioitib^  des  Membres  de 

-  re,  qui  fe  prêtent  âi»li  ttuc  nouvQaiirdei 

*  la  Cour  ImpMale  contre  le  bonheur  &  l\ 
de  l'Empire,  &  qui  y  prennent  même  ] 
qualité  4'inftrumens  propres  à«n  avancej 
«ution. 

Oir  voit  aflez  que  tout  le  danger  des  coni 
'  €ies  n'aflèâe  ^ères  ces  Politiques  dévoue^ 
térét:  &  pour  s'en  convaincre  il  n'y  a  qu'à 
les  yeux  fur  les  raifonnemens  vains  &  &iv( 
j^lùileursSav&ns  dian^rJes'Univerfités^  quiii 
nent  pour  gens  bien  entendus  dans  k  Dr^ 
;  Etats,  mais  qui>  fous  prétexte  âe  tel  ou  tel| 
tage,  infiftent  avec  une  opiniâtreté  d  autan 

*  propre  à  découvrir  leur  mauvais  caraâèr< 

*  certaines  doârines  qui  tendent  à  lendere 
des  Maximes  auxquelles  tiennent  les  vrais 
rets  de  r  Allemagne.  On  en  connoit  un 
débité  fes  rêveries  politiques,  après  tant  d'^ 
Fùblkiâcs,  Héros  de  la  même  Ibrce  dai 
genre,  &  qui  ont  autant  de  connoifTanc 
THiftoire  de  TEmpire  &  de  ies  divas  Ëtats^  i 

^  fait  parottre  dans  Voltaire  ce  Chinois,  i 
ks  événemens  de  l'Europe  font  fi  bien  coi 
:  qWil  prend  Jules  Oelar  pour,  un  Turc»  Ce 
-compfMlile  Jurisconfuke  j^  filDS  dâov  qui 


?s  demies  ont  inooduite  ^>  Maî$»Mxmi^ 

me 

eft  pttrfiutement  épi  que  la  BnUe  4'Ôr  foit  de 
Chaileniagne,  on  de  Charries  IV.  &  qu'il  fe 
borne  à  &voirqu  un  Empereur,  à  la  botane  heure 
qui!  s'appelle  Charles,  a  donné  une  Loi  de 
TEmpure  (bus  ce  nom.     H  croit  pofiêder  une 
coimoillknce  compktte  de^  révoludons  les  plus 
importantes  arrivées  dans  f  Empire  d'Allemagne, 
prârvû  qu'il  fiiche  les  faits  généraux  énoncés 
dans  TH&ftoire,  fans  s^embarraflêr  le  moins'du 
inonde  de  détails  qm  luiparoiflent  înudks  ;  com- 
me de  &voir  fiune  cHofe  s'eft  paffëe  fouàunPlin- 
ee  de  la  race  CaroUngienne,  ou  (bus  un  Empe* 
xeur  de  la  Minfon  d'Aotricbe.     Une  pareille  in* 
diiftrence  pour  des  changemens  auffi  étonnans 
que  le  ibnr  ceux  qu'a  favékn  la  coi^mtioH  -  de 
J'Empire  en  Allemagne,  &  par  rapport  à  des  pé- 
riodes de  tenu  auflï  pro^enfèment  éloi^és 
l'im  de  l'autre,  eft  poudre  iî  loin,  que  Mr.  le  Con- 
lialler  privé  Moser  défîuit  lui-même  ne  Tap^ 
immveroit  pas«    Quand  un  Publidfte  en  eft  une 
fois  venu  à  ee  point  d'égarement,  'il  £iut  ^11 
employé  des  principes  illégitimes  pour  détermi- 
ner Ucodbiudon'de  l'Empire  d'Allemagne,  & 
pour  ji^;er  des  aftàires  d'Etat  qui  s'y  rapportent. 
Quelques  notions  fondamentales  empruntées  d^un 
Droit  de  la  Railbn  qui  eft  une  pore  ftippoliâôn, 
^stmée  par  des  Pkilofophes  auffi  entêté»  de  kurs 
abftnâiofis  jdttloibpkiques  quepeu  eacpent  dans 

les 


t^  j^  divers  morçeaw  détachés  q^e  jfpuj 

f    $çi^ce  du  ProilCirà Romain,  qui  n 

:    moins  ^eibUd^  cm  convaincu  le  Juris^ 

.  .daii$(.âQus  parlons  dç  V^xceUe^^  d^  la  c 

l|ét^ocUte^  queSpi^MAuss  seft.çiForcé 

. ,  4m^  dw^  ]«  Droit  :piij|i^<5p    Les  décifion^ 

:    zr^omyz  dans  qadb^it^  J[)|îif«our$  ^Cndémiq 

i  .^ItÛ.ifE^i  qjii  cidiS^^en  manuftrit,   Ccri 

'  >«nfe^  &  diç,  rçflfowDiS  .an  premier  dans 

.    dom^HH^-  Or,  <W»H»«  lç<5  ennrepri^s  dç  TAi 

-   Wfttçfi.U  Ï5rufl§,  /iî-^fr  ont  un  hwreux 

,.  na -l^Viyei^t  maçgn^  d'enfanter  un  Syftè 

.  l^ptopif^  fou£.à  j^  refftmblanf  i  çeu 

i  .S«)»i^>iV§^  a:iiï|agteR^r;  auliçu  qujç  te  ms 

. '^  d<l  Rpi  d^  Fi^i^fli^  0^  s'accordent  point  di 

;  :  f^y^:u9i.  tel  Syftèftie^  &  queli^a  y  jiçettrc 

.  (COiHS'.^e  lioujoui^  k  pliu^  puiiT^t  obftaci 

.  ipfmTÇn^  par  là  migni^  plufi^rs  (Jéf^nfeq 

'   î'^l«KQrité^riine  IjBi|)4naif  dqs  ajiranciiges  j 

^  cuUçf  s  Qu  ite  fe  promettent  d>9  i^djrer; 

i^MIt  :p(Wc  s  ctowier,  fi  l'opiiwn  qui  Approu^ 
'    j^océàés.,  ou  plucât  les  violences,  que  le 
.ieU  .Abdique  lui-mêm^  condamne  pçobablci 
.  ..iibuî^.krlbnd  de  Ik'Wn&iençe,  fedévpile 
toute.  &.  turpkude ,     étant  au(K  d^^ifonr 
>  .jfitt'^Uer  Teft,  &  ai|0i  diamétralemfiit:  contj 
^.  li^-iSMÔitunAA  ^àçptigOe  :^  X  J^ 

nob/1 


de  î Auteur.  33 

loîfleurs  en  fait  d'affaires  d'Etat  ne  tien- 
nent 

nobfiant,  le  Pédant  qui  n'a  pa$'  iealonent  une 
idéegénéndie  des  aflàires  d'Etat  &  de  celles  de 
l'Empire,   fans  parler  du  défaut  total  d'expé- 
rience, ne  hdfiê  pas  de  former  avec  toute  l'aut 
dace  ordinaire  aux  ignorans  cette  belle  conclu- 
fion;  Le  Roi  de  Prufle  a  troublé  &  détruit  la  ^ 
Pttx  du  ptils  &  de  l'Empire:  Donc  les  avocatoi- 
res  &  le  procès  de  ban  contre  ce  Monarque  font 
des  chofes.  licites  &  jiiftes,  y  compris  jusqaà  la 
Ibitnnle  par  laquelle  'Sa  Majefié  eft  fonunéé  de 
comparottre  ad  videndum  &  auditndùm  Je-  i/e- 
ciarari  in  poenam  barmi  Impetii,  laquelle  eft 
cenfée  conçue  &  infiinée  d'une  manière  totit  à 
fait  légale,  quoique  Je  dernier  Huiflîer  de  la 
Chambre  Impâ*iale  puiflê  fentir  toutes  les  irré- 
gukrités  qu'elle  renferme.    Sa  Majefté  Impériale 
tient  en  effet  dans  cette  occafion  une  conduite 
flnfli  légitime  que  lors  qu  elle  appelle  les  François 
dans  l'Empire  pour  pénétrer  où  ils  veulent,  ou 
lorsque  les  Ruflès  traverlbnt  la  Pologne  avec  une 
pleine  fécurité;  fans  parler  de  pluiîeurs  autres 
cas  tout  femblables. 

On  espère  que  les  diveHêsobfervutions  raflem- 
blées  dans  cette  Remarque  auront  par  rappon  au 
temapréicnt, le mêmeu&ge que  Chemni-^z  des- 
rinotf  aux  fiennes,  lorsqu'il  découvrott  les  four- 
ces  qui  jettoient  le  desordre  dans  le  Droit  Public 
d'AUctM|;ne  dans  uniiècle  plus  reculé. 
G 


34  Préfaej,  .. 

nent  presque  aucune  place  dans  le 
de  en  comparaifon   de  cette  en 

5)  Les  Etats  4e  T  Empire  ont  afiprémcnt  d 
des  obligations  à  ce  petit  nombre  de  Jurij 
tes  &  d'Ecrivains  qui  ailbcieat  ks  li^miei 
droiture^-  Par.  leur  moyen,  d'un  côté,  la 
de  la  véritable  Politique  ^  des  rapports  ei 
droits  il  diversifiés  des  Puiûànces  de  !'£ 
n'eft  pas  entièrement  bannie  des  enièignezi 
.    des  Ecrits  des  Univerfitês;  &  de  l'autre, 

,  ^  encore  dan^  les  Cours  &  dans  le  pals  de  \ 

..  ^  têtes  qui  s'occupent  louablement  à  une  i 
.  wflî  utile  que  Teft  celle  <k  répandre  du  jo; 
les  vérités  les  plus  importances  du  Droit 
jdVUlcmagne,.  &  qui  y  excitent  les  autres, 
me  ii  réiiilte,  &  a  refiilté  de  là  en  divers  ten 
•effets  ti^ès.  manifeftcs  &  très  falutaircs  pa 
port  à,plu{îeurs  affaires  importantes  de  l'Ei 
Il  ne  fera  p^  hors  de  propos  de  donner  à 
occafion  un  court  expofé  du  deffein  que  fi 

,     pofoit   notre   Auteur,    lorsqu'il  entrepq 

.     Ouvrage. 

C'eû  une  chofc  avérée,  que  l'Empercu 
.  non. les  Etats  de  l'Empire,  eft  le  premier  q 
employé  les  Savans  des  Univerfitês  pour  1^ 
fenfe  de  fcs  droits.  D'abord  ce  n'éroit  qu'ei 
lie,  &  principalement  contre  les  Pdpes;  maii 
fuite  ce  fut  contre  les  Princes  d'Italie,  &  cq 
les  jviembres  de  T  Empire,     Les  découv^ 


de  V Auteur.  35 

e  perverfe  qui  fourmille  dans  toutes  les  | 
^ouTS,  &  qui  a  le  maniement  des  prln-  ' 

C  2  ci- 

Qu'on  fit  dtns  le  Livre  'des-  Loix  Romaines, 

&    inivant    lesquelles    les    anciens  Empereurs 

avoient  la  propriété  de  la  Ville  de  Rome,  aufli 

bien  çie  la  pleine  fbuveraineté  du  Globe  entier, 

<ûi  du  nu)ins  de  cette  partie  du  Globe  qu  on  ap** 

pellott  alors  l'Empire  Romain;   ces  découyer» 

resy  dis-je,  parurent  extraordinaircment  impor* 

tAsices  &flatteures,  d'abord  à  l'Empereur  Lo-> 

-r HAiRs  n.  &  enfuite  encore  plus  à  fes  fuccef- 

Ceors.     A^  la  faveur  de  ces  ptmcipes  ptiifês  dans 

\e  Droit,  ks  Empereurs  elpèrcrent  de  pouvoir 

ftûre  valoir  leurs  prétentions  anciennes  &  rédUe- 

ment  valables  fiir  tous  ks  Domaines  que  les  Papes 

aroient  /bu/2rait  à  la  Couronne  Impériale;   & 

dans  ces  prétentions  ils  en  comprirent  d'autres, 

qoi  n'étoîent  pas  à  beaucoup  près  aufli  claires 

iur  diverfes  Principautés,  Seigneuries,  &  Fieft 

des  Souverains  de  T  Italie  »  VafTaux  <de  T  Empire. 

On  içak  combien  il  parut  d'Ecrits  ridicules  à  ce 

iujet  de  la  pan  des  Jtuîsconfultes  qui,  après  avoir 

.   6ié  inîdés  aux  Conièils  fecrcçs  des  Empereurs, 

ftirent  placés  à  Bologne,  ou  dans  d'autres  Uni* 

vcrlîtés  d'Italie.     Ces^crivains  combattirent  les 

adverfoires  des  Empereurs  avec  les  biûevefêcs  de 

la  ScolafKquc,  avec  les  Loix  Civiles  Romaines^ 

.  ou  iDOt  au  plus  avec  les  Maximes  duDroit  Féodal 

.  des  Lombiffds;  encore  s'en  faloit-il  beaucoup 

quiU 


3^  '    Préfat'e  ' 

cipales  affafres;  il  a  ftilu  néceflaîil 
que  notre  Patrie  pei-dît' fa  liberté 

qu'ils  cntehdîflent  bien  cèliiî-éî.  Jàma 
vit  une  ignorante  plUs  groffiére,  ni  un  ! 
ment  plus  incurable,  en  matièrèi  d*Eti 
dans  ces  gens-là.  Mais  de  tfems  en  tenrls 
-  (ànce  des  armes  Impériales  Venoit  au  ièc 
leul:  cfiarlatàneric,  &  appuyoît  leikr  bal 
kftique.  Quand  des  moyens  êtirangers 
un  heureux  luccès,  les  Jurisconfiiltés  en  q 
tie  maiiquoient  pas  d'en  foire  honneur 
.  Syllogifmes  politiques:  &  les  Empereui 
mêmes  fe  laiflbient  quelquefois  perfua< 
futilité  de  ceà  fècours.  Tout  au  moins  é 
ils  bien  aifes  d'avoir  une  elpece  de  titre  fd 

-  droit  pour  pallier  quantité  d'entreprifts 
ment  înexcufables,  &  môme  de  voir  al 
quelquefois,  dans  telle  ou  telle  affaire  ju; 
miférables  prétextes  à  la  place  des  preuve 
dès  qu  on  auroit  pu  employer.  Cela  dont] 
tbh,  &  açcoûmmoit  les  elprits  à  déraifc 
Les  Empereurs  (ê  promettant  donc  des  ei 
avantageux:  de  l*ufage  du  Droit  Romain  &  i 
lui  des  Lombards  pour  l'avancement  de  leuj 
térêts;  fiirent  tout  difpofés  à  les  inm)duire 
leurs  Etats,  &  à  leur  procurer  une  grande  auJ 
en  Allemagne.  Cela  les  engagea  à  cherchcj 
tr  autres  chofès  les  occafions  d*érigcr  des  Un 

^  fités  dans  l'Empire,   pour  y  faire  cnfeign^ 

E 


de  J  Auteur.  37 

aire  ^  fon  ancienne  dignité,  pour  fe 
rouver  à  préfent  auflî  voifine  d'un  efcla* 

C  3  vage 

Droit  Romain  &  le  Droit  Lombard^  ^^  m^^  dé< 
iormaîs  ils  CbrvifTent  de  rég^e  dans  les  affaires 
d'£tat. 

Cependant  les  Souverains  d'Allemagne  s  ap* 
percevant  de  ce  tour  dadreflè  de  l'Empereur, 
cherchèrent  à  appuyer  de  leur  côté  &  ^  défendre 
leurs. droits,  tout  comme  l'Empereur  lefaifoit 
dix  iieti.     Bs  le  fervirent  pour  cet  effet  des  Juris- 
confiikes  qui  fe  trouvoient  dans  les  Univerfîtés 
de  ]ieius  Etats.     Et  comme  ceux-ci  ne  rencon- 
croient  guères,  dans  le  Droit  Romain  ni  dans  celui 
des  Lombards  j    dequoi  féconder  \ts  vues  de 
leurs  Maîtres;  'ûs  forint  ohh^gés  de  bâtir  fiir  le 
Ibodemenr  pias  fblide  des  principes  de  l'ancien 
Dsok  Gennaoiquiej  &  des  Coutumes  de  l'Em- 
.    jrire.     Mais,  pour  y  réuilîr,  il  faloit  émdier  à 
iSbods  THifloire,^  tant  de  TEnipire  en  général, 
fOiC  des  Etats  particuliers  de  l'Allemagne.  '  On 
f^'flVtnça  pas  beaucoup  dans  cette  tâche  avant  les 
fenis  de  k  Réformation.    Depuis  cette  époque, 
&'eag(oéral  pendant  ce  période  de  tems,  toutes 
les  Sdences  prirent  un  accrpifTement  confîdé- 
rable;  &  l'HÛbire  s'en  relTentit.     Ces  Univer- 
.    6té$y  qui  dans  leur  origine  avpient  été  deflinées  à 
ibutenir  h  puilTance  Impériale  contre  les  inté- 
rets  de  l'Empire,  firent,  il  faut  l'avoûcr,  dans  la 
fime  un  ouvrage  tout  contraire,  &  contribuèrent 

prin- 


38  -préface    ^ 

vage  complet  qu'elle  étok  anparavî 
poue0îon  de  la  Uberté  la  plus  parfa 

princîpalettient  à  tnettre  dans  un  plus  grai 
les  vrais  caraâêres  de  la  liberté  &  de  la  dîg 
KEmpire,  .en  diflîpant  le  brovûUard  dan 
des  raufles  notions,   dont  robfcurité  ave 

\  qu'alors  été  fi  avantageufe  à  pliïfiéurs  entr< 
des  Empereurs.  Il  eft  inconteftablç  que, 
le  cours  des  deux  derniers  fièdes,  &  di 
moitié  déjà  écoulée  de  celui  ou  nous  vivtl 
a  paru  quantité  d'Ecrits  exceHens  &  de  h 
grande  torce,  fortis  de  la  plume  des  Publj 
qui  enfeignent  dans  les  Académies,  où  il 
donné  des  Déduftîons  ai  des,  Confcils  par 
pon  aux  âflFaires  d'Etat  de  FEmpire  d'Allem 
qui  ont  mis  le  Droit  Public  de  cet  Empire  fi 
pied  beaucoup  plus  affuré  qtfil  n*étpit  auj 
vaut.  On  ne  rçfufc  pas  à  pluficurs  autres  ] 
vains  qui  ont  traité  de  la  PoUtique,  &  quj 
donné  des  confeils  utiles  dans  les  aflfkifes  p! 
qués,  la  gloire  de  s'être  rendus  fort  utiles  poi 

*  maintien  de  la  confiftance  de  l'Empire,  & 
droits  des  Puiflùnces  qui  le  compment  I 
les  défcnfeurs  les  plus  éclairés  &  les  plus  zélé 
la  Patrie  &  de  fes  droits  conviendront  fens 
pugnance,  qu'Us  ont  tiré  Teflentiel  de  leurs  al 
tions  des  principes  du  Droit  Public  enfei 
dans  Jçs  Académies,'  ne  feifent  proprement  i 
hs  appliquer  aux  circonftances  qui  fe  préi 

toic 


Qu'il  ferbit  donc  avantageux  qu  on 
:eT^ouTellât  éc  qu'on  effeâuât  une  cer- 

C  4  taîrie 

toient,  &  leur  donner  un  plus  grand  degré  de 
dévelopement,  ou  tout  au  moins  qu  ils  ont  fuivl 
le  fil  que  ces  Ddftcurs  leur  ont  fourni,  à.  que 
c*cft  à  l'aide  de  leurs  fecours  qu'ils  font  entrés 
dans  la  droite  yoyt\  &  y  ont  fait  d'auffi  grands 
progrès.     C'eft  une  choie  d'autant  plus  inéxcu- 
lâble  par  confèquent,  qull  iè  fbit  trouvé  dans  les 
années  du  préfent  îîècle  les  plus  voiiines  de  notre 
Tcms,  au  fein  des  Uniyerfités  d^pendames  des 
Princcr'de  T Empire,  des  geiis  capables  de  foii- 
tcnir  avec  la  dernière  opiniâtreté  les  prérogatives 
îmag^aires  de  la  digTiiré  Impériale/  à  Ja  honte  Se 
mu  dommage  des  Souverains  &  des  Etats  aux- 
quels ces  Doâews  appartiennent,  ramenant  lûr 
lu  fcene  routes  les  rêveries  de  Bologne,   &  les 
Ibbôlicés  des  diiciples  de  Bartole.    EUes  con- 
venoient  Bsax  ûèçks  de  fer  &  de.plonib  où  l'on 
TLToic  alors;  m^is  aujourdhui  il  régi\e  un  beau* 
coup  plus  grand  jour  dans  toutes  les  Sciences  : 
on  «  des  moyens  plus  utiles  &  des  fecours  plut 
complets  pour  traiter  avec  folidité  le  Droit  Pu- 
bUc.     Ceux  done  qui  s'iégarent  à  préfent  dans^ 
cetttdoâriue,  ne  feiûroientalléguer  la  moîiidre  ex- 
cuiê  en  lenr  faveur;  les  erreurs  des  Bartolis- 
T  F.  s  ne  (bnffrent  aucun  palliatif    Quoiqu  pa  ne 
falfeqœ  les  réchatîffèr,  elles  peuvent  paircrpoui* 
nouvelles  &  originales  par  les  grands  desordres 

quel- 


40  Prifact 

taine  Gatiftîtutîoti  de  F  Empire ,  q 
mife  fur  fe  tapis  fous  le  Gouverne 
de  TEmpereur  Frédéric  V.  favoi 
tous  lés  Jurisconfultes  actadiés  au  J 
Romain  fufient  exclus  9  tant  des  T 
riaux  particuliers  que  des  ConfeîL 
blics*  Cette  ordonnance  fe  trouve 
la  Réformation  de  TEmpereur  Fr 
Ric  V.  de  Tannée  1441.  que  Goldaft 
£érée  dans  fon  Recueil  des  Confticui 
de  TEmpire.  On  y  lit  ces  paroles 
à  fait  remarquables  :  "Tous  les  Do6è 
„des  Droits  dans  le  Saint  Empire 
M  main  d'Allemagne,  lie  doivent 
ytétre  foufferts  dans  l'exercice  dau 
„  Droit,  ni  dans  les  Confeils  des  Prir 
»&  d'aucune  Puiflance,  mais  il  faut 
,5 congédier  entièrement;  puisqu'ils 
„bien  moins  d'intelligence  du  Droit  i 
,9 les  Laïques  ordinaires,  &  qu'aux 
,,  d'eux  ne  fauroic  venir  à  bout  de  ten 
y^ner  une  affaire,  qu'après  avoir  app 
„vri  où  même  entièrement  nuné 

„dei 

qu  elles  caufcnt,  &  par  révidcnce  aftuelle  des  c< 
traditions  qu'elles  renferment:  ce  quirendlap 
vcrfiré  de  leurs  défenfeurs  datttantpluspuniffafc 


99 


99 


de  1^  Auteur,  41 

,  deux  parties.    Ce  font  defs  'iatfUs,  <& 
>  T&ofi  les  héritiers  l^itimes  duDroit  :  ils 
»»  lui  ôcent  tout  le  fondement  de  fa  çerti> 
„  rade,  &  le  jettent  dans,  un  doute  fi  uni- 
verlêl,  qu'à  ne  fe  trouve  plus  dep^* 
fbnne  fenfée  qui  veuille  lui  accorder 
,  £a  confiance."    Rien  n*eft  plus  exaâe- 
ment  vrai  que  ce  qu'on  vient  de  lire,.  & 
Von  ne  fauroit  trouver  une  meilleure  oc- 
caûon  d'appliquer. ce  que  dît  Coltimellai 
que  les  Villes  &  les  JBltats  jouififoient 
«l'un  beaucoup  plus  grand  bonheur  lors- 
qu'elles n'avoienti  ni  Jurisconfukes,  ni 
Avocats;  &qu  on  nepeuce/pèrer  dé  voir 
renaltrecesteois  fortunés,  qu'après  s'être 
tout  à  Êdc  débarraffé  de  cette  engeance^ 

Ayant  montré,  comme  je  viens  de  le 
faire»    que  le  crédit  excefiif  &  l'abus 
énorme  du  Droit  Civil,  &  des  Loix  Ro« 
maines,  &  l'afcendant  qu'avoient  acquis 
ceux  4fÀ.  les  profefTent ,  ont  été  la  gran- 
de fource  d^  erreurs  fondamentales  & 
pemideufes  que  ces  mêmes  Doâeurs 
ont  foutenues;  il-  eft  aifé  de  juftifier  la 
réfoludon  que  j'ai  prife  d'examiner  atten- 
tivement la  Conftitutioo  véritable  &  les 

C  5  in- 


4^  .'Préfacf  \ 

intérêts  réels  de  TEmpire,  dr  de 
dans  cet  examen  une  route  toute  dii 
te  de  celle  qui  a  été  foivie  jdsqu^à  pr 

Je  ne  prendrai  donc  pour  bafe  < 
Ouvrage,  ni  les  Loix  anciennes. 
Idées  creufes  des  Legiftes;  mais  j 
fonderai  fur  ce  qu'on  appelle  les  f 
de  r Empire,  c'eft  à  dire,  les  Çon 

Îions  des  derniers  tems.  J'y  joindn 
écrivains  de  THiftoire  d'AlIema 
aulTi  bien  que  quantité  d'Ouvrages  f 
iniques  du  fiècle  précèdent  &  de  celi 
•  où  les  droits  de  l'Empereur  &  de  ïï 
pire  fe  trouvent  difcutés;  les  Let 
que  les  Empereurs  &  les  Etats  de  ÏI 
pire  ont  rendu  publiques  en  diverfes 
cafions,  &  d'autres  documens  femi 
bles.  Et  afin  d'ôter  tout  doute  à 
égard,  je  rapporterai  toujours  les  i 
preiTions  mêmes  de  ces  Pièces.  Vc 
ce  qui  fait  qu'on  trouve  dans  mon  C 
vrage,  quoique  compofé  en  Latin,  c 

J)ériodes,  des  pages,  &  même  des  ifeu 
es  entières  d'Allemand. 

LesRecès  &  les  autres  Conftitutioi 
de  l' Empire  fonc  les  fources  propres  < 

I< 


de4  Àut€ur..  4J 

es  plus  iyûres  du  Droit  Public.  D^'Ià 
donc  que  nous  fommes  à  portée  id'y  pui* 
1er»  iruMis  -  uoiis  ■  recourir  à  la  lie  des  an- 
ciennes Loix,  ou  au  véritable  bourbier 
des  Legiftes? 

A'  l'égard  des  Hîftorîens,  je  ne  m'en 
Cers  pas  au  hazard,  mais  j'ai  fait  choix; 
éies  plus  exaâs,  auxquels  on  pourroic 
donner  le  nom  deClafiiques,  &  en  parti* 
culier  de  ceux  qui,  étant  originaires  d' Al- 
lemagne, ont  écrit  &  transmis  à  lapofté» 
TÎté  l^tftoire  de  \curPatrie.  J*ai  mis  à  Té- 
cart  tousles  Ouvrages  décriés  &  fufpedis. 
Les  Ecrits  i^oXémvo^ts  &  les  aucres^ 
Pièces  çui  regardent  les  affaires  d'Etat, 
auffî bien queles -Documens publics,  & 
les  Lettres  féciproques  qiie^^s  Puiâàn- 
ces  fe  fdnt  écrites,  fe  trouvent  en  par» 
tte  difperfées  de  côté  &  d'autre,  telles 
qqdles  ont  été  d'abord  imprimées;  &en 
parde  eUes  ont  été  recueillies  par  Hortle- 
der  &  par  Umdorp,    Ce  dernier  ai  voulUf 
conrînuer&  imiter  le  travail  du  premier: 
mais  il  s'en  faut  beaucoup  qu  il  Tait  égalé.' 
On   trouvera  dans  1  ouvrage  que 
l'offre  aa  Public  bien  des  choies,  aux- 

quel- 


44  Préface 

qùeUes  les  Ecoles  n'ont  jamais  p 
oui  ne  fe  trouvent  dans  aucun  £cri: 
dont  en  généi;al  on  n'avoit  pas  la  n 
dre  connoîffance.  Je  pofTede  en  prc 
&  dans  mes  Recueils  particuliers, 
iieurs  Pièces  fecretes,  d'où  j'ai  tiré  1 
clés  circbnftances  &  des  particular 
Te  puis  protefter  devant  Dieu  &  en  c 
fçience,  que,  dans  latlégationde  ces] 
çeis  jusqu  à  préfent  ignorées^  j'ai  ufe 
la  plus  grs^nde  fidélité;  en  forte  que 
ne  me  ferai  jamais  la  moindre  peine, 
le  cas  lexige,  deproduîre  les  origina 
mêmes  » .  ou  des  Copies  authentiques 
ces  Pièces,  &  que  je  me  trouverai  u\ 
jours  parfaitement  en  état  de  délivrer  1 
Leâeurs  de  tout  ferupide  .^  cet  égai 
On  doit  donc  s  attendre  à  rencontrer  j 
un  grand  nombre  de  particularités,  co 
fiftant  en  dits,  en  écrits,  &  en  faits  arrivi 
dans  le  cours  du  préfent  fiècle,  qui  avoiei 
été  dérobés  à  la  connoiifance  dupubii 
&  que  le  but  de  ce  Traité  mappelioit  n( 
çeilairement  à  produire  au  grand  jour. 

Une  chofe  encore  dont  je  donne  k 
l'affiiraDce  la  plus  folemneUe,  ceft^u'ei 

fai 


de  P  Auteur.  45 

rai&nt  menrion  de  toutes  ces  circotiftan- 

<^es ,  le  n'ai  été  guidé  flar  aucun  efprit  de 

jpard,  k  que  je  n'ai  pris  à  tâche  de  jb{ti« 

fier  la  conduite  &  les  entreprifes  d'aucu-» 

ne  Puiflance»  n'étant  dans  les  intérêts, 

nî  de  la  Bohême,  ni  du  Pâlatiriat,  ni  de 

l'Antriche,  ne  me  déclarant  ni  pour  l'U- 

<^Jofi,  ni  (tour  la  Ligue,  iie  faifant  en  uni 

raiot  attention  aux  chofés  que.  pouF  les 

rappottèr  à  tiion  btft,  &  entant  quelle^ 

peuvent  s'y  appliquer. 

Si  d'autres  veulent  encore  fe  tenitf 
collés  au  Droit  Romain,  &  fuivrepasè 
lias  les  anciennes  Loi)c  #  afin  de  s'en  fer^ 
vir  pour  réj^et  toute  k  conftitution  de 
VEmmré'r  je  pebfe  à  bon  droit  au  fujeC 
'  de  rÂllemagne  ce  que  penfoit  &  difoic 
de  fa  Patrie  Stanislas  Orkkvmsky,  dans 
fon  Oraifon  fiinébre  de  Sigismond,  Roi 
de  Pologne:  que  ces  Loix  font  la  chan^ 
&M1  de  Vandim  efdav^e  Romain,  coni" 
BoCéeCoMUi  domination  tyrannique  des 
Embereurs^  mais  qui  ne  fauroit  conve- 
nir  a  aucune  antre  torme  de  Gouvénie^ 
ment,  ni  s'accorder  avec  la  conftitution 
d'un  Etat  libre,  d'où  elle  doit  être  çntie- 
rement  bannie.  \Il 


46  :frM^c* 


•     Ihnefaurdty.avoir  dans  aucun 
de  principes  plus  contraires  à  fes  int 
èm  au  bien  public»  que  ceux  qui  fe 
dent,  lur  des  tem^'  anciens,  &  de 
Idngtems  pafjfés.     Or  tout  ce  que 
ferme  le  Droit  Civil,  a  été  cotnpbfé 
les  Empereurs  Romains  des  prem 
fiècles,  &  fe  rapporte  à  la  cônftitu 
de  l'Empire,  telle  ou  elle,  étoit  de  , 
teni^.  ,  Mais  cette  Conftitution  auj< 
dhui  eh  diffère  eflentiellemenc,  &  en 
aulliiélpignée  quele  Ciel  de  la  Terre  " 
.  Il  eft  donc  plus  clair  que  le  jour,  c 
les  Jiirisconfultes  qui  veulent  appliqi 
les  principes  du  Droit  Rptnain,  & 

rarticulier  l'ancienne  Conftiaition 
Empire  avec  toutes  fes  conféquenc 
au  Droit-  public  aâuel,  prennent  i 
:  pe 

■)  UAweurne.vapas  ici  auflî  loin  quH  auroii 
'  flUer.  Le  préjagé  commun,  futvant  kqael 
^  regarde  l'Empire  d'Allemagne  cpmme  nne  c 
.  tiiMiation  de  l'ancienne  Monarchie  Romaine, 
.  féduit  lui-même,  de  £^on  qu'il  fe  borne  à  co 
.  dérer  la  conftiranon  de  l'Empire  Romain  d'A 
magne,  comme  tenant  efFeâivement  à  l'ânc 
Empire Romain,  &ne  s'en  «fiftinguant  que  j 


d^  V Auteur.  jt7 

>eine  inutSe;'  &  qu'il  eneftde  même  de 
;eux  qui  veul^t  ajuft.er  la  forme  aâuel- 

le; 

les  dumgemens  très  confîdérables  qui  y  îont  fur- 
venus.    Cette  fappofîtion  ordinaire  eft  rouf  ;à  fait 
destituée  de  fondement;    mais  le  principade 
VAuteiu:  fur  le  véritable  ifônd  des  choies  en  de- 
meure d'autant  plus  inébranlable^    H  y  a  long- 
tems  que  TEmpire  Romain  a  pris  fin;  les  Héni^ 
les  ren£ëvélirent  en  quelque  ibrte>  en  aflujettilTant 
à  kur  domination  le  petit  Qombre  d'Etats  qui  lui 
ajppartenpiçnt  encore,  ic qu'on  ne  pouvoit  plus 
regarder  que  ccimxie  Tombre  de  l'ancienne  Mo- 
narchie Romaine..     Ces  débris  donc  qui  repré* 
(êntoient  V£nipire  entier^  devinrent  la  conquête 
.    des  Hérules.    Cmx-d  furent  enfhite  ciomptés 
par  les  OAno^Godis.    ht&  Lombards  à  leur  tour 
Konq^ùxtiSK.  les  anciennes  pofMions  de  Rome. 
Le  Droit  de  la  Guerre  fit  encore  tomber  une  par- 
tie de  ces  pals  au  pouvoir  des  F^rancs,  ou  Fran^ 
9ois^  par  l'effort  des  armes  de  Pépin  &  de  Çbar- 
lemagne. ,  Ce  dernier  Mooarque,  en  prenant  le 
titre  d'Empereur,  naquit  pas  un  pouce  de  terre» 
ou  le  moindre  degré  de  puiflanee^  au  delà  de 
ce  qu'il  poiTédoit  auparavant,  &  de  ce  que. lui 
avoieot  val|i  fes  droits  de  conquête.    H  ne  renou- 
vclla  point  non  plus  par  ce  moyen  l'Empire  Ro- 
main tout  à  fait  détruit  depuis  plus  d^un  fiècle; 
&le  nouveau  titre  qu'il  portoit,  n'exprimoit  point 
l'Empbe  réel  qui!  gQ.ttvera9i(:  cétoit  toujours 
•  le 


48  Préface  ^ 

U,  les  afrarigeifieits  &  les  droicS  de 
pire»  aux  doârines  &  aiuc  epiaio: 

leRoyaamê  de  France  âTec  fes  dépendan< 
rcconnoiffoit  fon  autorité.  La  piréyention 
que  qui'fiippofoit  que  Charlemagn^,  par  h 
iuafions  artificieufes  &  intéreffées  du  Pape, 
ôttaclié  le  titré  d'Empiré,  non  à  (on  patrij 
&  )  fa  princij)de  poffeflîôn,  le  Royann 
France ,  maiâ  afœc  pais  qu  il  avoit  conquis  e 
^  lié,  n'entraîna  aucune  fuite  importante  d^ 
geftion  des  àffeuts  publiques,  ou  piar  raj 
aux  droits  propres  des  diverfcs-  Piiflancc! 
l'Empire.  Lorsquen  ^43.  lés  ffls  de  Lou 
Débonnaire  partagèrent  entr'eûx  tous  les  Eta^ 
leur  père,  &  les  fépax'erent  entiéi*ement;  \ 
pire  Romain,  ou  le  Royaume  des  Lombards, 
le  premier  Etat  qui  devint  ifolé  &  indépend 
&  fé  trouvant  ainfî  détaché  delà  grande  Moi 
chie  Françoife,  il  ne  put  abfolument  plus  i 
avoir  de  commim  avec  l'Empire  Romain  d'au 
fois;  Quand,  apr^sl'extinftion  delà brancht 
.  Lorraine  &  d'Iteîie  des  Princes  Carolingiens,  1 
tôt  la  Ligne  Alleman4e,  &  tantôt  k  Ligne  Fr 
çoife  de  cette  même  Maiibn,  poiTeda  les  dort 
lies  de  l'ancien  Empire  Romain,  on  duRovi 
me  d'Italie;  cela  n'empêcha  pas  que  k  vra 
conftimtidn  &  le  plan  eflèntiel  de  cet*  Etat  ne  c 
tnêuraflènt  fur  le  pied  où  les  avoit  mis  k  Paix 
Verdun,  ceft  à  dire,  fur^le  pied  dim  Royaui 


de^fAuuur.  49 

^^rtele^  &  d^âùtrek'ieinblabin?  Héros 
^^la  JiirispfudencèRomais^^  XDntrpu^ 

ve 

À  parc,  lotit  H'fm  i£olé  &  indépediknt;     Mais 

tout  cet  oi/dre  ir^cec  otrâiigeine^t'ibufinreiit  une 

jdtéradoh'cfliendelley  knrs  qaOctonde  Gmnd/  de 

nonvocfla  pardvok'de^conqaétè,^  biiffis'  eamdme 

.tehw  avec  Iç  coiifentemem^esi^pritacipaux.  Etats 

jdlaii&  unit  à  beqiétiuté  1*  Empire^  Romai^t^  avec 

TEmpire  d'Ali^ma^y  comme  une  dépendance 

de  cdoi-cî;  en  ibrte  que,  toutes  tes  £jis  qu'on:  éli- 

roîc  un  Roi  en- Allemagne,  il  âeVoitvu  montent 

iqail  inontierott  (w'k  i'TlixèneiGettnatiique ,  de- 

iremr  Empereur  des  RomaîW)  &  àeà  Lombaids, 

am  haliens*;  UAUemagne  demeura  ainfî  r£mj(>ire 

propremenr  dit;  l'kùHe'  lui  devint  afHijettie/  & 

l'Empire  Romain  ne  fut  qu'une  dépendance  de 

celai  d'A/lemagne.  Alors  ceilèrenc  tomes  les  cbn- 

fiquences  avantâgeufes  h  l'ancien  Empire,  qui  dé- 

conloient  de  la  Pak  de  Verdun.^  ^Ce  tv'étoit  Aib- 

kunent  plus  la  continuation  dunsébieEmpire  qui 

avoir  exifté  fans  les  Carolingiens;  .  On^voic^n* 

'    core  moins  de  drait  d'affirmer  :  que  :  ks  Rois^  de 

'    Germame,  entanc  quEmpereunr  ftoiftains,  poiTé- 

-  «dolent  k  même  Monaôfchie  que'les.'^nctens  Em- 

•  pcrcurs Romûis,  &  qu'ilkldirotirinument i tnre 

•  r.dè  foccefl^urs:'  car >  le  catalogue  de' ces  Ém|)e- 
'  reors  finit  à  RmHuhêrAhmyltM'AUguJîus^  qui 

•  '  a  joué  le  dernier  ce^  rôle  dans  le  monde;    Poor- 

•  qoplnedit'oa  pas<piiic^  q^ae  V.£mpire  d'AUe- 

»  D  magne 


50  •  Préf.aie^..^ 

ve  pNÀifOnfc  parmi  lesPùblidfte 
mejjkr  âc  Kmehen  quijGoâyit^fîiie 

hfagne  éft  iihr  cotitkmlftioh'dts  Royj 

HéndêSj  dfcs  Goths,  ou  des  Lonibard 

'  vtai  qu'il  ny  aaroît  {mu[  4e  ttôn  fetis  à  1 

Ccpeoàmt  la ,  dohiiniisioa^de  «es  Peuple 

Etats  d^talie  oà le  ikge  de  L'Empire  et 

n'eâ  pas  dans  un  atiifi  Iprand  élcfigne 

'    teras  d'Otton  le  Grand ,  j&  de  ion  Droit 

-   ijuâfae,  que  k  poflèflîon  des  anciens  Er 

Romûns. .   Leë  ^ns  feoiCs,  qui  ont  lû  1 

uvec  des  yeux  &m^  de 'bien  jduverts,  r 

i'e:ÉpUcatiofei  t^'ft^idomit  au)aui^dhm  di 

Monarchie  comme  une  diofe  auili  ridicv 

fproe  magique  qu  on  avoit  voula  attri 

nom  de  BXime.     Ces  deux  idées  étoient 

fiir  des  préjugés  de  la  même  nature,  qui 

Cmemkitz,  Çmt  encore  moins  fupp 

&  qu'o^  nt  feuroit  pardonner  à  ceux  qui, 

iîèele,  font  kur  lObjei:  de  l'Hiftoire  &  < 

Public.     N'dd-ce  pas  être  anflî  ilial-ai 

«uflî  faulTenaent  préveiiUy  que  de  votiloi 

le  Droit  Rmuain^  ou  feuiemem  quelques 

les  notions,^bnsrka  àffiùres  du  IteoitPubl 

leiUagne;  'ceft  Ja  même  chofe  que  fi  ne 

lions  aujourdlmi  régler  ce  qulfe  paflê  dan 

pire  d'après  les  décifiôtis  dès  Héftdes&de 

Goths.     Encore  cêUeii-ei.  mérîtercnent- 

préièreiicejâur  ba  Couiiimtiot»  iUmiùnes 


de  ^Auteur,  51 

':eiredes  obfétvatîons  ^e  j*ai  propo- 
'îsjusçiicL' 

L'Auceut  de  1*  Ouvrée  Intitulé  In- 
'.mtt'wHde  DmaivcrtAf  quel  âu'il  foit> 
-irooe  avec  beaucoup  de  rairon^  que 
-CooiHtatioti  a^elle  de  TEnipire  ni 
'^^ment  rien  de  comtnun  avec  1^ 
^'oit  Civil  de  la  Législation  Romaine» 
^  i]<i'on  ne  (aùf  oit  y  rien  détermine^ 
^•prés  les  pritidpe6  ce  les  explications 
^'Interprètes  de  te  Droit ;.msûs  qu'il 
-t  umquement  recourir  aux  Conmtn^ 
•^modernes  dé  l'Êflipire,'  aux  Capi- 
•dons  des  Elevions  d^  Empereur^ 
'^  procédures  dei  affaires  qtû  ont  été 
D£  dé- 

Citions  auteurs  Srbiêht  Afleinaocb,  qoëlelprit 
?&  y  règne  s'tccordt  beftucQpp  n^tu  arec  le 
i^nie  AOeiiiand^  &  que  touty  repofe  fiirlc  prin- 
'pc  d'une  Ubmé  beaucoup  pln^  étendue  qae 
Ct  5a  aroicnt  UURe  le«  Empereurs  Romains. 
Uppûcadon  des  Lou  du  Japon  &  des  Coutume» 
^  anciens  Ynca;  du  Pérou  au  Droit  public  d'Aï- 
^:nagnc  ne  fcrdit  pas  plus  diSrailbnnible  que  l'eft 
^  miliop  da  Droit  Rottulîn  &  de  fts  notioi»  au 
«^roli  Gennaoiqiie.  Ce  qui  viendioit  de  ces 
t^ntrécs  ibignées  ne  fcroit  pas  plus  étranger  à 
^)irc  &  à  ia  conftimtion,  que  ce  quon  puifc 
^  les  fimrces  dont  nous  parlons. 


débattues  ;entr0  l'Empçrew  &  l^r 
^  aux  Coutumes  ëtabiîés.:  ;. 

..  Ces^  fpibles  raiibtnl  n^jsiDes»  &  c 
gumens  légers,  qu'on  déduit  ic|es  r 
particulières  du  jbroic^  ;  i)e .  doiyei 
mais  être  employés  qû'iSiYçc  iine.  e 
me.cîrcborpeclioçi.  Lçt  champ  imi 
i^  des  aifair.es  d'Étati  ^  réteodùe 
digieuCe  de,  tout  TEmpire^ne^  ipQt  p; 
nature  à  étr^  fournil)^  à  la  petite  tm 
d'après  laquelle  on.ïégle  les  affaire 
viles.    ;;.  -....  r 

/  Com^nedonc  fes  dFaires  publii 
n  ont  aucune^eflemblance  avec  les  2 
res  privées,  ces  deux  eij)èces  fi  diffé 
ti^s  .doîvenC  aufli  être  fort  diiîéremn 
traitées.-  Dans  les  dernières  on  fe 
des  procédures  juridiques;  &  là  feni 
c^  fe  régie  for  la  teneur  des  Loix  C 
les  qui  ont  décidé  de  ces  fortes  de  < 
Au  contraire  les  affaires  publîqueis 
fàuroîent  être  dirigées  qu'en  fuivant  < 

{principes,  puifés  dans  la  conftitucion 
entiello  de  l'Etat  quelles  concerne 
dans  les  arrangéme^s  intérieurs  de  cl 
que  Royaunfe,  ou  contrée. 


de*  f  Auteur,  53 

Je  naî  pouréaiir  pas  ^entièrement  re- 
'^.«lé,  îii  ba;ini  defcbt  Ouvrage,  le  Droit 
.Romain  &''toï]sleâ  principes  qu'on  en 
zircj  ftvovie  àû  contraire  très  volon- 
tiers ^'on  y  tirouvera  plufieurs  chofes 
2ul  ibrapporcjeat  aux  notions  de  ce 
>râit;  entant  ^ùece  font  les  mêmes  que 
celles  4a  Di<>it  de  la  Nature,  &  quelles 
peuvent  être  de  quelque  utilité  pour 
mieux  déterminer  la  conftitution  fonda- 
mentale &  ItÉ  intérêts  réeb  de  fËm- 
pice'>  D  3  Tou- 

^)   Mais  alors  on  ne  prend  pas  ces  projpofîrfôns  & 
ces  régies  comme  des  choies  appartenantes  au 
.    l>roir  Romaûi  ;  on  ks  confidêre  comme  des  véri- 
tés fondamentales  diî  Droit  Naturel,  &  du  Droit 
Public  univerfel,  qui  (ait  parde  du  Droit  de  la 
Raifbn.  Le  Droit  Civil,  entam  que  formé  de  Taf- 
femblage  des  Loix  Komaines,  ne  doit  absolument 
entrer  pour  rien  dans  le*l)roit  Public  d'Aile- 
inagne.    Si  la  Chambre  de  Juftice  de  T  Empire 
%  ftuné  par  une  Ordonnance,  qii on  lappelleroit 
en  quelque  fone  au  fecours ,  là  où  le  Droit  com- 
mun de  r Allemagne,  ou  bien  le  Droit  particu- 
lier &  les  Coutumes  de  cenain  pàïs,  ne  foumi- 
roicnt  rien,  c  eft  purement  par  rapport  aux  affai- 
res juridiques  des  pardcnliers,  &  ceU  ne  s  étend 
en  aucune  manière  aux  afBdres  de  l'Empire  &  des 

Etats 


54  Prêfaif^.'^ 

Toutes  ces  chofes  nenarept 
lipioins  4ans  mon  plap  que  d'une  m^ 
apceitoirei  àpouriervir^  la  eonf 
tîon  des  pruicipes  eflfi^tîels:  je  né 
tens  p^s  qui^  cfHa  fa0e  le  fond  ae  Fp 
ge,  &  je  il'attribue  pas  à  cqs  notion 
vantage  4^  décider  &  de  ternjîni 
queftion.  Il  n'y  a  point  d  wconvér 
à  appliquer' jes  anciennes  Coîx  Ro 
nés  au  Syftçme  politique  d'aujourdhi 
^ip^  intérêts,  préfens  de  }  Êippire  d*/ 

Emti^  Pan$  le  tettWrod.GHBMHtta  écri 
le  Droit  de  la  Naniré,  &  le  Droit  public  géi 
qui  en  dépend,  n'étoient  pas- à  beaucoup  près 
fç^gneuftment  ^iftîngtiés  Vuti  de  Tautre,  &  i 
éclaitcis  d^'ib  le  fom  aujOtttdhi;i-  Pu  p^^t  d 
«voir  quelque  u^dulgence  po^r  ceux  qui,  d'aill< 
avec  de  bonnes  intentions,  prencHenflelirre 
Loix  Romain^  pour  un  Recueil  des  Régies  d 
Raifon  énoncées  par  écrit  »  comme  s'il  eût 
poflible  de  tirer  par  voye  dab^faraâiot^  le  D^ 
4e  ^  Natture  le  plus  lu^dneux  de  ces  Lou  Ci 
ks  où  on  1^  fttppofoit  contenu.  Be  nos  joi 
les  principes  &  les  préceptes  de  la  Ralfôn  ont  i 
.conduits  %  un  beaucoup  plus  grand-  degré  de  1 
miere,  &  mieux  dévelopés;  de  foxte  qu'il  eflau 
peu  néceffain:  que  jufte  d*avoir  recours  au  Drc 
Romain  pour  acquérir  leur  connoiflknce. 


de  '{-Aifteur»  SS 

\  entant  (pie  ce»  Lol3^«.Q&Syftè^ 
ve»  &  ces  intérécsj  l^euvent  écr#  cond-> 
os  av«ç  les  Goofti^tions  «thèmes  de 
^nipire  fuivant  i^S  vfayès  notions  du 
3rQit. public.  M^  il  n  eft  pa9  é^  digi 
ouloir  récipro^uero^Bt  rappori^ro? ap? 
.liouer  l'état  de  l'Empire  4^  fes  intérêts 
u  0>dedeIàJ(^gisIationRQniaine« 

La  vanité  dont  les  Intenpr^es  du 
3roit  Civil  ibnt  remplis,  &  fobfcurité 
qu'ils  répandent  £ar  tous  les^fujetsquils 
jraitent,  n'ont  pu*  n^tnéU,ouïr,,nlmV 
v^cii^ler;  QiiunBA>KTOxs,  u^34'I•9K» 
&:  d  autres  Uluiires  de  cet  occ^e»  contrai- 
vent  dans  ieur  imagination»  &  mettent 
fur  le  papier,  tùut  ce.  qu'ils  vouckont;  je. 
ne  m'en  iaifl'e  point  irapofer  le  moins  o^' 
moqde  par  eux;  tout  conime  je  ne  in^ 
mets  ablalument  pas  en  peine  <^  ce  que 
des  gcn&de  cet  çrdte  prennent  du  Droit 
Romaûndede  ces  anciennes  Çon£limtions. 
^our  rappliquer  àcontreièns  à  l'état  pré- 
ibnt  de  i  Empire;  ce  qu'ils  ne  peuvent 
faire  qu  en  tirant  tout  par  les  ch,e.veux, 
Diffînguons  les  tems  ');  &  tout  pourra 

D  4  être 

')  OuplutôtlesEtats,lesRoyaumesmêmes, parrap- 
port  à  k  fonne  totale  de  leur  Gouvernement. 


êifè.cbneilié.-:  Te  fâfei  comme  Dîd 
LorsourtbutlePeupk  quitta  leXJi 
a.fotieîfed^qiiiy  demeuta/  •  IDe  ï 
je  ne  fois  fia^  difficulté  de  'contredîi 
tapliôpàrt'des  points  lia  loule  des  J 
p^es,' dj<la  dodèrine  teçue. 

'-'  De  iJvieqt  auffi  que  je  m'écarte 
CQÎ^jmédù'piqs  grand  nombre  des 
éènrs  dti=Proit  Publîci  «^utycnrâf 
fent  perpétàéljemeht  à  i  âiitOrité  d'aï 
Eçriv^ini$y;&  ne  nbartàûént  pas  d'd 
âifUtèfies  citations  du  lia  étt  tirent, 
pj'odtife'rarément  des'  i^ffîlges  allég 
&  jeiie  l'ai  j^ftïafîs  fait  que  lorsqu'il 
^gtnï  nédéffeirë  d'expotérropinion  pj 
ciîliere  dutj^^qrîvàîn,;'  oirlbrsque  j  a 
111'  fàtîsfâ^bn  ïPen  ■  ïetidbbtrier  ^el 
dbht  1^  diçîdiîiib  s^(k;oVdoît  d'une  uiai 
rç  réBaxipUblë  aVéc.K'ttTienné  iUr 
dti  tejf  'àititlé,'  iWaisJd^âïlîéiiré,  qtlan< 
lifîèts  en  QéiiVre  des  opinions  étrangei 
ou  quehjues  tëmoignagës;  je  n  âiipas  < 
4tie  cela;  valût  l'a  peîne 'd'aller  feuille 
les  Ouvrages  mêmes  oU  cela  fe  troui 

Éuisque  mon  deffeîn  n*eft  pas  ici  de  fai 
;  përfonn9ge  d'InterprjêcedesJLoix.  £ 

co: 


de  VAutfu>i  /  IST 

ore  moins  iai-jë  copié  les  cfcàtiotis  cpiî 
ourmîUent  dans  les  autfcs  Publiciftes, 
:3  n  particulier  dans  Paarmtifier^  Reinkingk^ 
^  leurs  femblàbles,  fur  la*  bonne  foi  des- 
cj^uek  je.  m*cn  fuis  repofé.     ' 

•   Je  prévois  fans  peine  que  tout  ce  que 
je  vais  propofer,  ne  trouvera  point  d'ap- 
probateurs en  Allema^e,  ou  du  ifioins 
n^en  trouvera  qu'un  tort  petit  nombre. 
En  revanche  je  fuis  très  affuréqu'unefôU? 
le  d' Adver&ûres  prendtôm  à  tadiè,  tion 
Seulement  de  me  contredire»  mais  même 
de  m'injurier  &  de  me  perfécuter.  Mais 
de  pareilles  attaques  ne  m'intimideront 
jamais.  Jeles  envifageavecunsénéreux 
mépriStà  peu  près  comme  un  ner  Cour- 
fier  regarde  un  Chien  qui  aboyé  après 
IuL  Jm  confdence  me  rend' pleinement 
cèmciignage  que  je  n*ai  miis,  Volontaire- 
roetit&dans  {intentio«rde  dalomnîer,  au- 
cune (anfiietè  dans  cet  Ouvrage,  &que 
je  n'en  alnon  plus  banni  .'aucune  vérité 
par  un  principe  d'adulation.  Permis  .donc 
à  tous  ceux  qui  le.  v^oudront  de  m'inju- 
rier, de  me  calomnier,  &  d'ufer  à  leur 
gré  de, toutes  les  violences  imaginables. 
D  5  Le 


Le  boutUer  d'util  parfaite  intégrît 
piet  à  l'abri  de  leur  rage;  &  j*acte 
padeoiment  que  ces  vipères',  Cpoui 
appliquer  ce  fT8i^des  anciens  Gern 
contre  les  Jurisconfttkes,rappoité  par 
nuQ^fe  iauent  d'dles-ni^es  de  ûS. 

Je  ne  précens  pourtant  me  foulh 
^  audine  manière  sai  jugement  < 
Leôeur  bénévole  &  bbn  intentioi 
Au  contraire  je  deAre  ce  jugement  d'i 
façon  toute  particulière,  &  je  le  dem 
de  avec  de  véritables  inftances,  en  c 
séant  feuiemene  que  tout  pré^é  en  i 
&nfli.  Qi'onlife  donc  ce  que  j'ai  éc 
qu'on  le  pefe,  qu'on  en  ju^e»  &  qu  on 
redre0*e  tputes  les  fautes  qui  peuvent  éi 
échapées  à  rinômnif  é  bumaine.  Je  i 
me  ferai  aucune  pdoe  depoufler  9ies  i 
cherches  plus  loin  là  où  elles  n'auroi 
pasi  été  aue2^  approfondies;  je  ne  roug 
rai  point  d'apprendre  ce  que  j'aurai  ign< 
ré,  &  de  corriger  ce  en  quoi  je  me  fer 
tçQtnpé. 

Tabl< 


TAB  IfE 
de  l'Ouvrage. 

Prendcre  Partie,    , 

Sur  la  Con{liitudon  de  l'Etat  dans    . 
rEmpice  Romain  d'AUemagne; 

Chap.L  Sur  ksdkirfex  forme/ de  Gmvémmmt^ 
fur  kur  natureh  kur  ejfence. 

Chap.  VL  Sur  tes  principMief  r^i/bm  ^hsmx  qui 
fréUndm  qui  dans  tEmvire  ta  forme  du 
Ù4nwirmmim  ejl  Mamreiiquik 

Chap.  m.  Sur  ta  Majefié^  &fur  te  caraSire  ej/m- 
iiil  qui  tut  efi  propre  i  fwtnr  taSouvcramf^^ 
Ei  fi  ce  caraaère  appartient  à  f^mpAreur^ 
auphuôi  à  tEmpirel 

Chap.  IV.  Des  Droits  de  ta  Mqjefiten^  gfn/fOb 
&  du  Droit  es  Diittes  enpartieutier.  ■ 

Chap.  V.  Sur  ta  prorogative  detre  indépendant 
des  Loix. 

Chap. 


60    ^  Yabïe  ^ 

Çhap.  yi;  Sur  lé  pbmir  Ligi/httf.    . 

Chap.  Vn.  Sur  k  droit  de  recevoir  homm 
ferment  de  fidélité. 

Chap..VIII.  Sur  k  l^ott^pâr  rapport  aux 
Jacréei^au  at^  4tffàirer  dt  Retigidh^ 

Chap.  K.  Sur  te  drojit  de  déclarer  fa  Guen 
faire  la  Paix^j  &  de  conclurre  des  Trai 

Chap.  X/'  Sur  ta  Jttrisdiaion  fupremè. 
Chap.  XI.    Sur  ta  Profcriptionj  ou  h  Bù 


re. 

Chap.xn.  Sur  te  dteit  de  mettre  det  impôti 
;   4e  lever  dis  trihits.         ^    ^ 

Chap.  XHt.  Sur  te  droit  de  iriir.dei  Msgiftt 
&  de  remplir  les  Charges.^ 

Chap.  XIV.  Sur  le  droU  de  Ifatire  'dita  Mom 

/  *    &  d^en  fixer  te  prix;  d'envoyer  des  Ami 

Jades  y  o  (ten  recevoir.  '  \ 

CÎhajp.XV.  Des  chùfes  qui'^ peuvent  ttre  déck 
par  r Empereur  &  les  ÈteSeirs  enfembte^  \ 
,  par  Usjeuts  EteSeurs^  à  l'e^thifion  des  à 
fres  Collèges  de  t Empire: 

'  Chl 


de  iQunrage.  j5i 

f  Enfin ^  qd  ont  4t(  confié fi  à  HEmffrmr 

jM"  ..«  ^^- -A 

Ohap.  XVn,  ExpoJUiQn  du  SyJIèm  de  l^Empf^ 
^fiiivani  Uiid^  dçPÂHSear. 

Ohftp.  XVm.  iiépohfe  aûx'afgumens  de^dkkingt 
en  /(wetir  du  Syfilme  Monarchique^ ,  ^ 

Chflp.XDC  Coh^Jimdeia  prmi&e^^ 

Seconde  Partie. 


De  la  vhyéCon^imon  &  désintérêts 

réels  de  VEmpire  Romain  d'Alkmagne  ;  objets 

^qoi  imibeureufemem  ont  été  trop  négligés 

*  jii8qii*ki|  att  grand  .détrimenc  de  la  Patrie 

&  de  la  Liberté  coqimnne. 

Chcp.L  Dujiih^de  waintentr  ta  concorde  y  con- 
«     Jidérf  comme  k  premier  iniéréf  êapiial  de 

fEiai.'      '    -    •  -  .•  .      ••■•■  i-  -T' 

Chip.Ii  IhiJkmitittUrée^'faeonfi/lfence  que 

i     la  QmrMpe  Impériak  ne  demeure  pur  trop 

lougitmidoMummim^McnJon.  -      \ 

Chap. 


«a  Téhlè     . 

Châp. m.  Du trb^ème,  faoeft '^toutes 
ffûrufe  trmtent  en  comumm  ^Hn  i 
particulier  det  Diettet, 

€h«p.  IV.  Du  CùttfeUînJiUtt/Jbw\  nom  à 
tmntumy  &  qaiy  ûprèt'ttr  BhttBr^ 
J^condfiutien  (fe  ta  Rbertéde  tAttema 

Chap.  V.  De  la  manière  dotu  t Empire  àéi 

,perni  àepuit  tato^tion  tteeeQin/'eUj 

notre  tenu;  &'par  tnuttét  voyer  ta  J 

d'Autriche  refl  in/enfibtement  empa 

$oute  totttorUe, 

■  '  ■    ,'"   -  "  "."> 

Oiap.  VL  Du  fuatrihat  grand  intérêt  ^  J 

'   ie^ltet  marauer  ejftMeurer  de  ta  c\ 

doivent  être  taijfèeiau  Chef;  mais  itfa 

fct  droit!  demeurent  à  fEtàt:  Et  en  ^ 

cUtier  det  thartpm  de  dignité  aecorô 

,  fEmpareur,  puqu'onpourroitjuiaccot 

Chap.  vn.  Des  divers  droits  de  ta  Majefl, 
f  Empire  aurait  duSereferver  entière 

\maii^que  tes  Eiiqfereurs  Je  font  arroge, 
à  peu  par  la  négligence  des  Étatt,  .■  . 

Chap.  ymr  Des,  mtyens  &  des  nPtiJUâs  po\ 
quels  les  Empereurs  fe  font  appropriés  j 
peu  tes  droits  de^ie^Majeflé,    .,    . 


rf/-  ^Ouvragé.  <53 

hap.IX.  Du^tinpième  ^^^ 

^^  que  ta  vk^  .ta  réfMat^^  &  hfbiinr 
dit  Ordres  de  PEmpire^  ne  d^pem/ml^fas  du 
bonptaijirdê  t Empereur  feut. 

>.  X.  jDufixHmè;  par  Uquet  Us  trûapê$,&  ks 
places  fortes  nejhimii.pas  êtritmyjsi^  en  la 
fiUffimce  de  tEimpereurfeuk 


Trbiïîème  Partie^  . 

Des  moyens  dont  on  ponrroît  fé  fefvk 
poor  rétablir  randenae  Cotdikaûon  de  r£m- 
pirede  la  rrtyoijberc^  en  ]ea  aflbraiit  plus 
Mdemenc  poîir  Favoiir. 

Chip.  L  ^u  premier  moyen  de  remettre  tu  ehofet 
Jkr  faneie»  pied,  qui  eonfijitroit  dans  une 
âemJlietâmer/dU,  d  dmU  krttabtijfement 
élaOmeorde. 

Cbtp.IL  Du  ftamd  mtyem^  Jimir  feJetirpation 
d$  k  Maifin  ^Autriche, 

^^JUDu/roiJiimet  mt  de  tAtHon  ttun  mm- 
vdEi^fereurf  fSdek  mamre  de  rfgter  fa 
CapitiuatioB, 

Qiap. 


64         Table  de  f  Ouvrage. 

Çhap.  IV«  -Dujuatftiime^  qui  CMjyRroir  c 
\  .nîr  ifiun  <kjumce  '&  à  ramener  une  con 
'  ^ieri., 

Chap.  V.  Du  cinquième  j  où  du  rétabtiffime} 
^etUf^^  &w  hxmienJ^egimnauin^  en 
\  HJfantûConJal  Autiqui. 

tSiap.  VL  fiuftxiime,  M  de  Petobtiffement  i 
Armée  toujours  fur  pied^   &  d'une  C 
propre  à  f entretenir.  Çonci;^fion  de 
fÙuvra'ge^V^::^   •  r:   ...Of  i. 


-:v::xi 

'J.'^ 

:  r  .  nucq  ri.. 

.    ,  '.il 

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bit 

Discours 


fur 


ce  qu'on  appelle  Raifoa  d'Etat 


dam 


V  Empire  Romain  d'Allemagne. 


\nûntitê  de  gens  font  continuel- 
lement rouler  leurs  converfa- 
,  dons  &  leurs  écrits  fur  là  Rat« 
ion  d*Etat.  Ceux  qui  font  au  timon  des 
affaires,  &  ceux  qui  fe  veautrent  dans  la 
poufiîcrc  de  TEcole,  font  Également  réfon- 
ncr  «vcc  emphafè  ce  grand  mot,  Cepen^ 
dant,  fi  Von  y  régurde  de  près,  il  y  en  t 
bien  peu  qm  (acVicnt  quelle  cft  ùi  véritable 
fignification. 

On  a  beau  répéter  tous  les  jours,  que  la 
Coiiftitimon  du  Gouvernement  &  les  intê- 
rfn  de  r£tat  demandent  que  telle  ou  tettc 
E  chofc 


66  Disçaurs. 

çhofe  fe  Sùffk;  il  neft  pas  plus  ai 
cejii  de  trouver  des  peribnnes  qui  i 
Julïes  idées  de  ces  chofcs.  Tout 
traire  le  plus  grand  nombre  prer 
très  faifites  &  très  lalutaires  des  or< 
ce$  tout  à  i&it  contraires  aux  L 
vines  &  humaines  :  à  peu  près  co 
au  lieu  de  la  Vierge  la  plus  chafte< 
brafToiei^t  la  Courti&nne  k  plus  : 
que,  Machiavel  peut  être  mis 
te  de  cesi  gens-là:  Ci  Politique,  imp 
fori  origine,  a  été  entièrement  foi 
proftimée  par  Tabus  qu'on  en  a  f! 
les. Cours.    •  • 

Nous  dirons  ici  quelque  chofe  ft 
jet,  non  en  le  traitant  dans  toute  (î 
due,  mais  en  confidérant  d  une  fa^ 
tîculiere  la  Raifon  d'Etat  dans  notre 
re  moderne,  qu'on  apelle  Romain, 
main -Allemand,  &  en  rechercha 
plus  d'exaftitùde  qu'on  ne  l'a  fait  ji 
En  quoi  confîfte  en  eflFet  la  forme  d 
vernenient  de  cet  Empire,  &  quels 
vrais  intérêts?  Quoique  ceux-ci  a) 
jusqu à  préfent  négligés,  on  apprei 
moins  par  là  ce  qu'il  auroitfalufÊ 
d'obvier  à  cette  négligence. 

.  Pqw . remplir  cette  tâche»  je  ne 
ni  fur  les  forces  de  mwelprit,  ni 
va^es;  çp^inoilTances  de  Tf^^    J^ 


Discours.  i$7 

>  JK^  m  pour  Légifte,.  ni  pour  Eh^^flf^i 
rj.i  je  me  trouve  envelopé  dans  k  vmî* 
:2r  commun  de'mflJPame:  &.ày0jitre^ 
r-^éàtome  autre  occupation  poar  pprr 
.r  :^  annes  pendant  quelques  aop^e%:.çft 
r.ccr  a  entièrement  émoulfê  ce  que,j*^Ur 
rupû  aaquèrir  de  iùbtUité:  dans  le$  Eco- 
: .  i  tant  eft  que  )e  n  aj^e  pas  oublif  ce 
.  îvois  i^>pris« 

i  cil  donc  la  nâne  entière  de  la  Patrie  « 
'•-^  ie  vois  tout  à  fait  prochaine,  aufli  bien 
':-.  la  pertç  du  tréfor .  iiieftimable  de  la  U- 
^^-.l,  qui,  en  me  pénétrant  de  la  plus  vive 
--:ar,  mont  inspiré  le  deffein  d'entre- 
:  ixdre  cet  Ouvrage,  L'expérience  de  nos 
^-^firamit  affez  d'exemples  des  dangers 
.  .tsjBalheurs  auxquels  s'expofe,y&  dans 
Xjuejs  tombe,  tout  Royaume,  tout  JËtat^  -^ 
.  .cox  qui  tiennent  les  rêne^  du  GouveTf 
rwnu  ne .  connoiflènt,    ni  la   véritabl^ç 
'Itimtion,  ni  les  vrais  intérêts  de  cet 
■  iiy  OU  bien  ne  veulent  pas  les  con^pijx^ 
'-  le  UiUânt  aveugler,  par  des  préjugés^ 
-  '.tur  font  concevoir  une  forme  deGou^ 
rnsment  &  une  R^on  d'Etat  toiuesidifr 
•vates  de  la  réalité* . 

Noos  n  irons  tdoiic.|)o{nt^  fur  k^^lrsjcef 
.:  cens  qui  endeigoeot  dans  les  Acadé* 
^  :3^  cooririqprisil^mots,  ou  oQu^^t^rr 

'.CI  ùêfiB  ék  dMwffionringimtt»  &ft^* 
E  9  ri- 


68  Distiurs. 

jrilës;  noas  n^ehtallè^ôns:  point  to 
autorités  de  divers  Doâeurs,  dont 
litiques  Légiftes  ps^étendent  le-  fcrv 
découvrir  là  vérité,  mais  qpl  réeliei 
font  que  l'offusquer.  Ce  feroit 
notre  tems  &  notre  papier:  &  < 
nous  le  diiions  tout  à  rheore,  il  y .: 
(ems  que  nous  avons  dé^p|>ris  Tar 
^menter  aux  dépens  du  bon  {cas. 

Nous  exppferoris'idûtÔtles choies 
fément  telles   qu'elles  font;   &  les 
coriftammcnt  attachés  lùr  là  Vérité, 
ne  Ifes  endétoWnèrons  jàhiaispônr  ad 
de  fimples  opinions.     Tout  ce -que 
dirons  de  rempifei  feta  déduit,  pu 
f^aifon  elle'-  mémë^f  ôir  des  Loix  pubJi 
dé  iTBihpiré,  en  y  joignant  les  Monui 
Biftbriquès  des  fiècles  précedens,  *&  c^ 
notre  expérience,   quelque  bornée  <â 
ifefît,  noiis  à  appris  au  mSietf  des  troj 
pfélcHs.  -  Un  vrai  PpUtiqiie  ne  croin 
être  au  rtonde  pour  y  disputer:  il  ne  J 
réte  pas  à  Véèorce  des^  (îlïbfes,  mais 
liéti^  jusqu'à  leur  (ùbftancc.  ^  '     • 
'•'ÀïhîfT  nous  allàns  nous  boi^n^^r  à 
ques  notions  générales,  en^gtrife'de 
ininâiit)»^  fâf  ftr^ttoîibn'dŒltât;  &  poii 
pas  marëhér  à  tâtUDts:;  tioâs  vi^oasj 
bord  'Quelle  eft,  ow  i^  mm  doir  étr^ 
formée  (k  QottvviflëiwMitdw»^  mitre  | 

J 


Discours.  69 

Irc.  '  'ï^oiis  indiquerons  enfuîte  les  RaiT 
DUS  drSr&r»  on  les  vtais  intérêts,  auxquels 
>T\  wxro\c  dû  avoir  égard,  au  Heu  de  les 
\ég^gjer,  comme  on  la  £ût,  au  fouverain 
préjudice  de  la  liberté. .  £n&i,  en  troifièi 
ine  lien»  nous  découvrirons,  en  peu  dç 
iTiotB  ,  les  moyens  dont  gn  pourrçit  fe  fer- 
vîr  pour  rétablir  l'ancienne  forme  de  Gou* 
rémanent,  &  la  Liberté  primitive. 

V^enudle  l'Etre  tout-puiflant,  auquel  les| 
Etats  doivent  leur  exiftence  &  leur  folidiié^ 
cet  Ktre  qui  eft  l'Auteur  de  toutes  les  bon- 
nes penfées,  &  de  tous  les  bons  defleins, 
r£p«uidre  ik  béné^£Hon  fuf  notre  entre- 
prise ;  en  fone  que,  dans  tout  ce  que  nou$ 
allons  dire  fur  la  Raifon  d'Etat  deTEmpi- 
rc  moderne  Romain  d'>UIemagfte,  nous  ne 
nous  écartions  jamdis  du  droit'  cheniin  & 
des  pnndpes  d'une  iâiae  Railbn  ! 

Confidéracions  prélîmlnaîre^ 

(br 

la  Raifon  d'Etat  en  général* 

Seâiùn  L 

Le  terme  de  RaiTon  d'Etat,  Raiio  Sia*  Stns^ter* 
nUf  qui  fc  trouve  au  titre  Latin  de  jj^*^^; 
cet  Ouvrage,  cft  un  pur  mot  technique, 
E  3  aj>- 


7Ô  Dis^caurs. 

appartenant  d'abord  au  Broit  Pi 
dont  Tufage  s'eft  préfentement  i 
dans  la  Politique.  Il  nous  vient  3 
me  trompe,  des  Italiens,  dans  la  lan 
quels  les  exprefCons  fuivances  (ont 
JRagione  di  Damimo^  di  Signai 
Hegnoy  d*Imperio.  Ils  dilènt  en 
lier  d'une  manière  fort  énergique:  i 
oviRagionamentodifiato.  Ccft  d< 
les  Frangois  ont  pris  leur  Rcnjon 
qu  ils  employent  dans  le  môme  fens 
PION  Ammiratus  a  exprimé  cci 
en  Latin  par  Prudmtia  regnativai 
roit  peut-être  pu  dire  encore  plus  11 
fcrtient,  &  dans  un  ftyle  plus  Latii 
dominaiionif^  ou  Arcana  Impsrii 
mes  qui  ont  été  employés  par  les  d 
Hifiôriens  pour  exprimer'  le  Droit  I 
cer  la  (buveraine  puifTancedans  un  £ 
les  fecrets  intérieurs  du  Gouvernem< 

»J^  Comme  on  n^a  point  de  termes,  ou  'd'ex|i 
dansunLadn  pur,  pour  rendre  ces  idées; 
^e  Allemande  manque  aiîfTi  à  cet  ê]pd  de 
'propres»  &  eui.fournidenc  uneidée  bien  dére 

'  l'Auteur  de.  laTraduâzoïr  Memande  de  cet  0 
qui  a  paru  immédiatement  avant  celle-ci,  a  ci 
Voir  varier  les  expredlcns  dans  les  divers  cndn 
Chenaùtz  ramené*  tott)ot»:i  le  terme  de  Ratio  1 
«infi  il  a  mis  âootx-  ou  Reichs-  Vaftfm^t  Staai 
fini   Stmtts-VerhShmfty   Stam^BtMrfidgêy 

.  /ij^ertgjêj  &  d'autres  termes  qui  fe  trouvoienc  ( 
mr  au  ièns  de  la  oériode  dans  l^ueSe  il  les  a  j 
Noustivons  foivifon  escemple  ici,  &  vaiic  de  m  ci 
«xprelTionsde  la  manière  que  noi\s  ayons  jugé  1 
convenable. 


Discowrs.  71 

a  vraye  (îgnification  de  ces  termes  fe  rap- 
orte  aux  Loix  cachées,  intérieures,  À  fe«- 
retes  )  aux  libenés ,  aux  principes  fonda^ 
ncncaux  du  Gouvernement,  &àleurs.ex« 
cptions  y  entant  que  toutes  ces  .chofês  fer* 
cnt  à  maintenir  T exercice  de  lautorité 
Uprètne^  &  à  conferver  le  bien  public 

La  canfe  &  Torigine  de  cette  Raifbn  d'E-  Oij^  de 
tat  ne  difFère  point  de  celle  des  Etats  eux- ^^^^' 
mûnacs,  avec  lesquels  elle  eft  née.     Le  ter- 
me,  ileft  vrai,  eft  nouveau,  &  la  chofe 
eWe-tïiême  navoit  pas  encore  été  bien  ex- 
pliquée par  les  Ecrivains  PoUtiques;    de 
ï'ortc  qu'il  y  regnoit  un  air  de  myÔère,  jus- 
qu'à ce  que  les  Auteurs  des  dQmiQrs  tems, 
i'urtout  les  Italiens,  Vont  dévelopée,  &  mife 
dans  tout  fon  jour.    •  On  auroit  néanmoins 
tort  de  croire  que  les  anciens  Philofophes 
qui  ont  traité  de  la  Politique,  comme  Pla- 
ton &  Aristotc,  n'ayent  pas  été  le 
moins  da  inonde  initiés  à  ced  fecrets.  :  P  l  a- 
TON  en  a  tracé  un  léger  crayon;  &Aris- 
TOTE  a  mis  cette  doârinë  fur  le  tapis, 
mais  en  y  répandant  plus  d'obfcurité  que 
de  jour.     Nos  Politiques  Italiens  ont  pris 
précifémcnt  le  contrepied,   &  n'ont  rien 
ncg  igé  pour  ôter  toutes  les  équivoques, 
&pour  lever  tous  les  voiles.     S'ils  n'ont 
pas  été  les  premiers  à  fcvoir  ces  chofes,  ils 
E  4  ^^^ 


J2  Dis^Sûurs^ 

les  ont  autnoins  les  premiers  vérité 
réduites  en  Art,  &  en  u»  Art  utile 
-  On  pourroit  comparer  ces  déc 
avec  celles  des  Mathématiciens  de 
niers  tems.  Ceux-ci,  à  Taide 
Télescopes,  ont  apperçu  quantité 
velles  Etoiles  dans  le  Firmament, 
le  Globe  du  Soleil  des  taches  parfa 
inconnues  aux  Anciens.  De  mêi 
Politique  du  dernier  fiècle  a  de  \ 
obligations  à  certains  Obfervateurs 
les  Ecrits  peuvent  fervir  de  Tele 
qu'ils  nous  ont  mis  en  main  pour  voi 
des  yeu)t  ainfi  armés,  les  fecrcts  de  1 
tique  qui  ont  échapé  à  la  fimple  \ 
Anciens.  i 

La  caufè  externe  qui  a  déterminj 
çxamen  plus  approfondi  de  ces  ma 
c'eft  Tétat  dlmperfeâiori  &  de  corru 
de  malice  même^  &  de  révolte,  où 
cure bum^e  eft  tombée  depuis lena 
péché;  état  qui  ne  permet  pas  quai 
forme,  de  Gouvernement  foit  exa£h 
réglée,  &  que  tout  y  aille  de  plein 
tnais  qui  oblige  à  mettre  en  oeuvre 
fleurs  artiiicies  &  détours.  H  a  bien 
un  ^rt  pour  venir  à  bout  de  dompte 
animaux )  de  les  régir,  &  de  les  faire 
vit  à  nos  ufages.  U  en  faut  nn,  mais  fa 
coup  plus  difHcile,  pour  affujettir  &  i 


Discours.  73 

r  dans  les  bomes  da  devoir  rfaornine,  gui 
t  incovmtefUblement  le  plus  revôehe  de 
»\xs  \es   animaux. 

H  arrive  fouvent  fer  mer.  qu  un  Pilotej 

L'poixfK  par  des  vents  contraires,  ne  fcau^ 

o\t  £îsàire  voile  droit  au  port  vers  lequel  il 

crid.       Alors  tout  fon  travail  à  pour  objet 

V'-anrLvcr  à  ec  port,  eà  mettant  leà  voilei 

i'ixnc  manière  conforme  au  vent,  &  en  dé-' 

criv^xn  une  route  plus  allongée  pour  arri-* 

ver  ^n même  but.'   Celui  qui  veut  dreffer 

xxn  cheval  indocile,  ne  fe  fert  pas  toujours 

d.e  \tL  rigueur  des -coups,  mais  il  k  flatte  & 

le  oarefle  fouvent,  lui  préfente  dcbon  four-i 

r^ge,  &  employé  pluîieurs  autres  voyes  de 

cette  nature,  propres  à  J  apprivoifêr.  Auffi 

xm  habikEcayer  vfenr-il  à  bout  d  un  Cour-* 

iîcr,  fiir-iJ  p/os  iëroce  queBucephale,  & 

plus  impétueux  que  les  vagues  Àt  la  Mer 

irritée. 

-    Qat  ces  Catons  ii  fevères ,  ces  rigides 

Ccmeors,  ^ui  aimeroient  mieux  voir  périr 

%m  Etat  que  de  déâroncer  letu:  fourcil,  ou 

de  t'écvttr  d*un  tcavers  de  doit  des  régies 

qyrds  ont  adoptées,  foyent  rélégués  dans 

k  R^nd>]iq[De  denaton,  ou  dans  llJtopie 

de  Moms.      Loui  d'ici  encore  ceux  qui 

remplis  d'mie  .fnperibtion  puérile,  coi^ 

damnent  &  déteâenc  cette  manière  de  gou^ 

vcrner,  &  cette  Raifon  d'Etat,  comme 

E  ç  une 


74  Discours. 

une  ckofeqcti  répugne  aux  L^ix 
hamaines. .  Ces  derniers  voudro 
perfuader  que,  plus  ils  font  anime: 
timens  d'une  piété  exceffive,  (qui  i 
le  fonds  quunc  pure  fuperftition,J 
ont  de  véritable  attachement  pour 
pour  le  bien  public.  Et  pour  les  p 
tandis  qu'ils  ne  parleront  que  d'^ 
de  Droit  Civil,  .nous  continuerons 
occuper  du  falut  des  Peuples  &  âcs 
de  procurer  leur  confervation.  C 
beaucoup  de  raifon  que  Nice 
GREGOKAsadit:  "Ceux  qui  veulc 
^,porter  toutes  leurs  penfées  à  laconi 
„ee  de  Dieu,  doivent  choiiîr  pour  dei 
„le5  montagnes  &  les  antres.  An  cor 
^quiconque  joint  à  la  vertu  &  à  la  pi 
„talent  de  vivre  en  fociété,  qi^  s  eft  in 
,^&  qui  a  acquis  la  connoifTance  de  di 
„cholès  utiles,  celui-là  eft propre  \ 
^gouverner  un  Etat,  &  à. le  condui 
,»bonheur  dont  il  eft  iiifcepdble.'^ 

Seâion  IL 

t>werfis     J^LAPUAR,  dans  fon  Ttaité  des  Sci 

d'Etat.      d'Etat,  ou  du  Droit  de  Domination, 

difant  que  c  eft  un  Droit)  ou  privilège, 

,  troduic  relativement  au  bien  public,  & 


Vtscour^.  75 

b  an  défias  du  Droit  çoxnmttn^&  prdlnaU 
r,  nuds  fans  renfermer  pourtant  rien  d<^ 
>ritTaire  à  la  Loi  divine.  Le  même  Au-; 
zvLC  dlftingae  aiTez  fubtilemeht  les  Droit» 
c  la  Dominatiou  d  avec  les  fecrets  d'Etat^ 
1  dit  que  les  premiers  font  ceux  qu  àccor-^. 
Le  le  droit  de  régner,  &  dont  la  plupart 
bnt  eoDttairesau  Droit  commun:  au  lieu 
^ue  les  fecrets  d'Etat,  ou  myftères  du.Gou- 
.'crncmeAt,  ne  font  pas  e^  oppoiition  avec 
c  Droit  commun,  ou,  lorsque  cette  oppo« 
lltioa  cft  la  plus  forte,  ils  ne  paroiffent; 
pourtant  pas  avoir  la  moindre  ombre  d'in^ 
juilîce.  U  ajoute  encore  que  les  Droits,  de 
la  Donûnation  ne  fe  rapponent  quaux 
acllons  des  Princes  mêmes,  &  à  ce  qui  les 
regarde  en  propre;  au  lieu  que  les  iècrets 
d'Etat,  Jm  de  Gouveniement,.  font  tt% 
grande  partie  des  çhofes  relatives  .  aux 
adiofls  d  autres  perfbnnes  qui  ne  poiTldenc 
pas  l'aotoiité  fuprème. 

PALâzzus,^  qui  a  traité  du  Gouverne- 
ment des  Républiques,  parle  de  la  Raifpn 
d'Etat,  &  la  décrit  conune  une. régie,  oa 
mefurt,  fuivaot  laquelle  tout  doit  être  di^ 
rigé,  &  condiût  au  but  de  fa  deftinatiou* 
Ccne  définition  ne  s'éloigne  pa$  du  vérita* 
blc  fens  j  mais  elk  cft  trop  générale  &trop 
ob(cure  pour  en  pouvoir  déduire  dune 
manière  diftinâe  &  utile  en  ^uoi  confift^nt 

la 


76  Distamrs^ 

k  vrayè  fttUba  Pdlitique)  les  tH^Îs  j 
tfnn  Etat,  ks  principes  folides  d 
public 

D  aaores  font  confîfter  k  Raifbn 
dans  la  connoii&nce  de^  moyens 
caiiiès  qui  fervent  à  fonder,  à  affem 
à  augmenter  un  Etat;  c'eft  à  dire,  d 
Prudence  requiie  pour  le  gourememi 
confèrvadon,  &  laccroiflênient  dun 
publique.  De  <ettê  manière  la  R 
d'Etat  ne  fera  autre  chofe  que  la  Poli 
elle-même,  ou  TArt  du  Gouvemel 
Et  en  effet,  fi  Ton  réfléchit  fur  la  fore 
terme,  cette  explicadon  ne  p^oîtra 
mauvaiiè.  Car  un  Etat,  qu  cft-il  autre  \ 
fe,  finoa  un  Royaume,  un  Empire, 
République,  du  une  autre  forme  q 
tenque  de  Gouvernement?  Ainfî  la  1 
£>fli  d'Etat  pourra  fortbieji  fé  prendre  pi 
k  manière  de  gouverner  un  Empire, 
Royaume,  ou  quelque  Etat  que  ce  foit« 
Cependant^  fuivant  l*ufage  moderne 
tette  exprelHon,  on  entend  par  le  terme 
Raifon  d'Etat,  un  Droit  particolior,  li 
partie  fecrete  de  la  PoUdque. 
•'  CeO:  d'après «cte  fuppofition que  Se 
MON  Ammïratus  la  définit,  dans  i 
Elcrits  polidques  fur  TacUe^  une  excepri< 
feite  au  Droit  Civil,  pour  arriver  à  que 
que  avantage  public,  ou  pour  obtenir  que 

qi) 


Discourir  77 

ixe  lîsi  pins  important^  &  plus  uhivér&llè^ 

Jlar-  ,  Utivant  le  même  Auteur  >  il  n'exifl* 

3  oint  de  Droit  de  Domination  qui  ne  por^ 

c    préjudice  à  quelque  Loi;  &  il  nçfkat 

point  dire  que  quelcun  e  (m  telle  ou  telk 

chofê  par  le  Droit  de  Dotuination,  s'il  $'eft 

borné  en  la  fàiiant  à  exercer  un  Droit  90 

dinaire;  le  mot  de  TVrère  étant  vrai,  ceft 

qae  perfonne  ne  doit  agir  par  voye  d'au? 

toriré  (uprème,  lorsquiTpeut  arriver  au 

mftme  but  par  la  Loi.     Dé  cette  miûiiera 

le  Droit  de  Domination  ne  pourra  jamais 

manquer  d'être  une  contravenuon  auDroit 

ordinaire  )  faite  à  caufe  de  quelque  raifdû 

plus  grande  &  plus  univerfelle. 

Mais^  bien  qu'il  foît  Inconteftable  que 
la  Rai/bfld'Ecat  l'emporte  ïlir  le  Droit  com^ 
mun  &  far  les  Loix;  il  faut  pourtant  m- 
marquer  qqe  ces  contraventions  &  ces  dé- 
rogations font  plutôt  l'efl^et  de  la  Raiibti 
d'Etat  que  cette  Raifon  elle-même.     Cai:^ 
toutes  les  fois  que  dans  les  affaires  Politi- 
ques on  s'écarte  du  Droit  commun,  cet 
écan  eft  cenfé  fait  par  Raifon  d'Etat,  & 
pour  y  facisfaire.      ]Par  confèquerit  une 
contravention ,  ou  dérogation  quelconque 
au  droit  ordinaire,  ne  doit  pas  être  appeflée 
Raifon  d'Etat;   mais  il  feu»  rëlèrvcr  ce 
dire  à  celles  qui  ibnt  fondées  fur  des  prin- 
cipes 


78  Discouf's. 

cipes  fupéricurs,  &  qui  fe  ftippon 
intérêts  plus  univerfels  ^).  '- 
rf^S*"       Nous,  définirons  donc  la  Raifo 
ttur.         d'une  manière  lunple  &  populair 
faut  que  c'eft  un  certain  rapport, 
de  vue  politique,  qui  fert  comme 
Ou  de  bouflble,    &  à  quoi   Ton 
tous  les  deifeins  &  toutes  les  aÔic 
un  Etat,   afin  d'arriver  plus  aifci 

«)  C^toit,  avant  &  pendant  k  tems  de  Cai 
une  rêverie  ûngiiliere,  un  vrai  enthouiia/lnc 
prudence  &  de  Scholailique,  dans  lesEcrii 
ûtiques,  que  de  prendre  le  Droit  coinmui 
clire ,  fuivant  leurs  idées  le  Droit  O'vil  Roms 

*  la  mèfure  d'at)rês  laquelle  oit  devoft  dlteni 
chofes  cenfées  régulières,  ou  irréçuKeres,  dar 
cice  de  la  Politique,  &dans  Tadminiltration  d 
Chez  les  Romains  mêmes ,  Toit  dans  \is  ancic 

^  oà  la  République  jduïnbié  de  (à  liberté,'  foit 

^gouvernement  monarchique  des  Empereurs,  I 

"  tmition  de  rEtat  avec  les  intérêts  piîWics  qui  i 

-  portoient,  différoit  entièrement  Ôes  principes  d 

fislation  par  rapport  aux  allions  de  la  vie  cou 
t  des  régies  du  Droit  GvH,  CcBe^ci*1le  fui 
itnais  Tép\itées  par  les  Romains  aiTez  générale 
.  qu'on  pût  les  appliquer  à  la  décîûon  des  aftair< 

•  tat.  AufîiJa  différence  eflenrielle  entre  ces  dei 
-Jets  eft-elle  une  chofe  parfaitement  fbodée  fur 
.  tute.    Les  meiijbres  d'un  Etat,  copfidérés  comi 

fimples  particuliers  qui  vivent  dans  le  fèin  de  ] 

publique,   &  ces  mêmes  Membres  confidcrés 

.     .  leur  relation  avec  l'Etat  auquel  h  apparoenner 

"' Jréfentent  fouà  des  points  de  Viiè'tout dMei'ens- 

1  An  &  les  moyens ,  les  droits  &  les  devoirs,  di^l 

,  extrêmement  d  ces  deux  égards.  UFoIitique  cft 

dée  fur  les  préceptes  de  la.Raâbni   Cela  eft  gén 

i&  tout  à  ait  fupérieur  aux  déterminations  pan 

Hcres  du  Dro»  Romain;    Ce  Droit  Civil  ne  kw 

jamais  pafFéi?  pour  urie  Régie  géncridc;  â  laqucil 

i-FbKaque  ne  fait  qu'apponer  des  exceptions. 


Discours.  79 

as  henréufement  à  la  dernière  &  princi- 
le  fin,  qui  eft  leiàlut  &  raccroUrement 
:  La.  République. 

Seâion  IIL^ 

La  Raifon  d'Etat  a  fe$  bornes,  dans 
:  l'encànte  desquelles  elle  demeure 
^v^ennée,  fans  qu'il  iui  foit  permis  de 
étendre  au  delà.  Dès  qu'elle  fait  efFon 
p>our  pafTer  ces  bornes,  elle  ne  idérite  plus 
Je  confenrer  fi)n  nom.  Les  Droits'  cefTent 
a\ors  d'fitre  des  drotts;  ils  deviennent  des 
crimes,  &,  comme  TocileVes  apelie,  les 
forfaits  de  Va  Doimnation.     ^ 

Le  but  &  la  fin  fiiprèine  de  h  Raiibil  Unt^ehut 
d' Etat,  c  cô  k  bien  public  &  le  falut  de  la  è,^^^. 
République.      Toute  Politique  &  toute 
Raifon  d'Emt  rend  à  procurer  la  conferva- 
non,   l'atfènniiTement,  &  raccroiflèmem 
d'un  Etat.     Ainiî  la  Raifon  d'Etat  neft 
auoe  chofe,  que  la  manière  de  procurer  le 
bien  public,  jk  de  détourner  le  mal  public. 
Cbnune  le  Pilote  (ê  propofe  une  heu* 
reufe  navigation,  le  Médecin  le  rétablifiè-        ^ 
ment  de  tés  malades,  le  Général  k  viâoire  ; 
de  même  le  Chef  d'un  Etat  travaille  à  eu 
Tendre  les  Citoyens  heuretu^  afin  que  par  . 
leur  proipérité  l'Etat  devienne  opulent, 
V^ûflânt,  glotiro^  &  vertueuic« 

Mais 


çp  Discours^ 

Diverfité  ' .    f^AiSy  commc  il  y  a  dÎTcrfés  fazYes 

^enrfui-    ^^>  quioe.  font  pas  gouvernés  de  la 

vant  celle   me  manière ,  &  qui  ne  mcttçnt  pas  en 

^^  ^^^  ^^^  ^^  mêmes  fins  intermédiaires  pou 

river  à  leur  derniei:  but,  la  volonté 

ieul  décidant  de  tout  dans  la  Monan 

celle  d  un  petit  nombre  dans  l'Ariftocrl 

&  la  libené  commune  étant  le  grand  o 

de  la  Démocratie;  il  senfiiit  de  là  qut 

'  Raifon   d'Etat  varie  fuivant  ces  diAén 

pbjets*     Lçs  Etats  qui  font  en  contmrj 

à  regard  des  fins,  doiveinc  y  être  auffi  à  I 

gard  des  mœurs,  ou  ù&ges  ;  car  les  L\ 

^ui'^foutiennent  la  .liberté  dttPeuple,  f(\ 

par  là  même  deltruûives  du  pouvoir  Al 

..^ .         nflârchiquje,  '&du  pouvoir  iAriftocratiqii 

tandis  qxi'aii  contraire  les  liotx  qui  tende 

au  maintien  de  la  Monarchie,  ou  de  T ArJ 

^        tecratie,  font  pernicieufes  à  4a  Hbené  d 

peuple.    Voilà  pourquoi  Nabif^  T^Ta 

de  Làçédénjone,    difoit  fon  bien,  (  a 

moins  quai^t  à  ce  point,)  ^Tkus  Quinâiu!\ 

comme  •  fixE-LivE  le  rapporte.  "Ne  juge 

„pornt  par  vos  loix  &  par  vos  ufages  de  c 

^qui  fe  fait  à  L,acédémonfe.  Vûusprétendei 

ique  quelques  panicuUers  foyent  opuleni 

^  ^Sa  puiffans,  &  que  le  refte  du  peuple  Icul 

„foit  affujetti.     Notre  '  L.4^1ateur  n'a  pai 

,,voulu  |aiffer  l^'Et^t  autppuvoir  d*ua  petii 

^nombre  de  Citoyens^   qp^.çqmpofcîreni 

un 


Discours.  -  %i 

on  Corp$  tçl  que  votre  Sénat;  il  n  a  pas 
permis  qu'un  des  Ordres  de  l'Ëtat  prit 
Vafcendant  &  la  fupériorité  fur  les  autres  ; 
mais  il  a  voulu  égaler  les  fbnunes  &  les 
dignités^  afin  que  tous^portafTent  lesar-* 
mes  du  concen  pour  leur  commune 
.Patrie.^ 

Le  changement  qui  arrive  dansie  tems,  Lturchtm^ 
antôt  favorable,  tantôt  contraire,  oblige  ^J^^^^ 
e  Pilote  à  changer  la  manœuvre  de  bnBtotfçim^ 
aiflcau*     H  en  efl  précifément  de  même  ^^* 
lans  le  Gouvernement  des  Etats.     En  vo* 
'^'nxix  &r  une  rivière,  dont  le  fonds  eft  un 
iable  mouvant,  qui  rouie  de  c6té  &  d'autre^ 
&  qui  efl  d'une  profondeur  inégale,  k  bar* 
que  ne  doit  pas  toujours  être  conduite  de 
mime;  mais  il  faut  en  r^ier  le  cours  fur 
ces  variatîoos  dons  Je  lit  du  fleuve,  à  moins 
quon  nmt  réiolu  de  faire  naufinage.     De 
niême,  quand  Ja  forme  d'un  Etat  fbuf&e  un 
changement,  ou  total,  ou  très  confîdérable^ 
(ce  qui efl  arrivé  pins  d'une  fois,  &  daps 
la  Ripdbtique  Romaine,  &  dans  notre  Em* 
pire,)  URtdfon  d'Etat  doit  néceflâiremenc 
changer;  fims  quoi,  au  lieu  de  ièrvir  à  l'af* 
^mâTement  de  l'Etat,  elle  ne  fêroit  quet 
ébranler  &  le  bouleverfer  ^). 

t  Seaion 

^)  On  «in  dans  k  fuioe  de  frtaicnrei  oecafiona  âe 
(ttivre  PAutcur  daoa  VtxûoÇk  qu  il  donne  des  diançe* 
<»«).afitaHX  ^'«  iôuttcrt  k  Syftène  de,  l'Empir* 

d  Ai^ 


Seâion  If^. 

Somerâe  T  a  Raifon  d'Et$i,t,  avec  les  Ma 
h  Raifin  f  j  ^^  déçoukttt,  fe  txouvc  dor 
^^'^'       mée  dans,  rcacemîs.:dç  .certaine^ 

tf  AÛcmagnc.  Us  font  tï&  cffendcls,  &  < 
efficaces,  pour  qu'on  puifle  fe  pafler  de  le 
fance.  Ion  qu'on  veut  fe  ftiré  une  >iiftc  i 
d'Ordonnances  pariiculkres  foit  import^ 
trouvent^parini  les  Loîx  de  1  Empire,  ou 
cherche  à  Vafliirer  de  4à  certitude  des  cd 
eues  dans,  le  même.  Empire.^  3i  ceux  qui 
le  nom  de  Publiciftes,  &  en  général  to^ 


doienfc  à  «es  objeti.  . 

.  en  verfoft' dîfoafoîttr  '^'k  do^nne  du  Dr 
qneiofimi^.dVrèuïS,  de  faufles  application 
affaires- qui  iiKcreflênt  l'Empire  en  gênerai, 

'   Clin  dé  fes  Ëtats:  on  ne  mçttrôic  plus  fur  le 

•  ;jie  oprPi«s  ridicdies  ;  pi>  ne  fonnei^oit  plu 
coni^quences/  dérailbniw^lejs. 
fi  èft*à  propos  de  marquer  ici  hs  pnncip 

'.  ques  de»  rôvoiutions  arfivéè»  dans  la  forme 
vWMH^iêçt  eu  Allemagne,    ,Sous  les  Rois 

'  ?èpin»  Charkmagne,  &  Louis  le  Dcbonnaii 
]t»  deux  dtniiers  poroerént  U  Couronne  J 
]|j9^iaine  par.  droit  de  conquête,  il  n'y  avoir  j 
coie,  â  iJroprcment  parkir^  d'Einpire  d'Ail 
La'fofce  des  armes  alUiîettit  ft  la  vérité  peu  i 

^  Sceptre  Iftançois  tes  Nariçns  principales  qi 
ppient  le  territoire  de  l'Allemagne ,  &*qui  ér 
•  partie  Germaines,  ea parrie  Venedcs  d'orig in 
c'étoient  toujours  de  pures  conquêtes^  &  ce/a 
moifc  point  \m  Etat  indépendant  qui  fublll 
lui  -  même. 

Par4a  Paix  de  Verdun  conclue  en  74}.  la  i 
chie  FhmÇoife  fut  comme  déchirée  en  trois 
principales.  Les  contrées  4*ADemagoe  que  k 
ces  François  avoient  çonquifes  fuccefllveiueni 
merent  UQ  Royaume^  ^indép^iadanc^  qui  fyhm  ^ 


Discours^  83 

«.:  limites  Ibiit  dm  côté  les  préceptes  du 

Ira  divûv  la. ciraiiite  de  Dieu ,  &  la  Relit 

F  a  gionj 

ir  I  I0U&  lé  Gcrmaiifoue,  êc  d  Tes  fueceifeôrs. 
.r.i  Royfucé  étoit  kérédittirei  êc  l'eflènriel  de  la 
i-^t  du  gouvernement  étoit  monarchique,  quoi- 
f  'i^ec  dim&s  limitacions. 

u  ligne  héréditaire  des  Piinces  Caiohngiens^  ï  qui 
c-^citock  k  Royaume  d*AUemag^e,  piit  iniavec 

-^«KLts  le  Gros  en  %H,    Les  Nations  qui  compo- 

fz  ce  Ro)raanie,  les  Princes  &  les  Etats  ^  les  re- 
:  .'cmnent,  recouvrèrent  la  (buveraineté  ;   mais  on  • 
-.:  m Koi  pour  être  le  Chef  oomnimi  de  ces  dirers 
L  n.   Amolphe  ftit  le  premier  à  qui  la  Cotironne 
t-  !  par  voyc  d'éledion.  Deptiis  ce  tems-ià  jusqu'à 

ût  V\xim  des  élections  s'oft  perpétué  pour4on- 

-  J2  Chct  à  l'Allemagne.    Les  Princes  &  les  Etats  * 
.  rgit  les  chofes,  dans  le  Syftème  de  T  Empire,  de 

'  1  qu'ils  conJèrverenc  k  diredHon  des  affaires  eé- 

-  les,  &  lè  ré(êrver^nc  ks  droits  de  la  vraye  fou- 
.  neté.    Et  c*eft  en  ceU  que  conA/le  k  fondement 

•  «  ptn  que  les  mêmes  i.t$ii  prennent  encore,  ou 

f  'tr.dent  prendre  aujourdhui,  â  Tadmimlitation  d« 

9.re,  comme  à  uue  «hofe  qui  dépetid  de. leur 

'motf  k  Grand  réunit  FEinpire  Romain  &'k  Ro* 
u,t^  d*  Italie  à  titre  de  conquête  v  dcHlitstmt  dans 

'*'  i*ii£>n  indiflbluhleavec  leRoyaume  d'A]lcmaj;ne. 
^  <oi  de  Germame  devint  depuis  ce  teins-la  Empe* 
*•  '  Ksottin»    Mais  il  n'^en  réfulta  d'ailleurs  aucun 

'«'^Tiaaic  dans  Tintérieur  de  la  Conftitittion  poli- 

-  «de  PAllemagne;  k  dtre  d'Empereur  n'accrut 
"  'oi  raosorité  qui  avoit  été  attachée  au  nom  de 
^  ':  c'éroit  réelkmcnr  un  fimple  tine,  qui,  en  vertu 
^  ^jafauttnenr  exprès  ou  ucite  des  antres  Etats, 
•'  «"sToit  â  celui  qui  k'  portoit  certaines  préro^ti« 

-  f^ribndles,  &  relatives  au  Céréinomal.  Et  en* 
'  -  'e  adueliemcnt  k  dignité  Impériak  n'emporte 
rti  iiicrt  choie. 

*^'  râcctioa  de  l'Empeteur  Richard,  quel(|ucs  tins 
^  pnnopaux  Princes  ibiritue.'s  Si  temporels  de 
■'"îwe  déterminèrent  dune  manière  plus  exaile 
^  NMt^Kivi*  4V  «V«iilii  iufqu'alois  «bltingué'  ks 

Em* 


84  Biscoursm 

gion;  delOTtrfelaboime.foî^  la 
ia  droiture,  &rh(»m6teté  natur 

Empereurs  âe&  àutrçt  Princes  et  Co-Eta 

avoir  accordé  celles  qu'ils  crurent  con\ 

donnèrent  l'exclufion  a  toutes  les  antres 

eh  mëiiie  tems  la  réfolutton  de  &  vcCsr 

teards  radmimftration  de  .l'Empire.     Ce; 

vue  qu'ils  fondèrent  le  CoUesre  Ele£lon 

plan  &  les  droits  furent  depuis  roîidemi 

fous  l'Empereur  Louis  IV.  par  l'aâe  c 

Eleâeurs  à  Rens  en  i^^S-    L*£mpereurâ 

pire  renouvellerent  cette  confirmation  par 

femnel  qu'on  apelle  la  BuUe  d'Or  de  Cha 

La  divifion  de  l'Empire  en  Cercles  (bus 

reurs  Albert  II.  &  MaximilibnI. 

«rand  air  de  changement  ft  la  conftinidon  à 

re,  par  ^arrangement  particulier  de  ces  C 

'    par  leur  influence,  tant  fur  le  Syftèmc  de  l'i 

•    général,  que  fur  la  plupart  des  affaires  les 

portantes  de  ce  Corps. 

La  Paix  de  Religion  conclue  à  Augsbour^ 

peut  être  mife  au  nombre  des  Epoques  du  m 

.    se.    L'aflfurance  ({u'on  y  donna  aux  Men 

l'Empire  de  la  Religion  Evangelique,  qu'ils  ]( 

.    de  la  liberté  de  coiucience,  qui  elt  un  privi/è 

lel,  comme  auflî  de  leur  (ouversinete  païf 

.     libre  &  indépendante»  par  rapoort  aux  droj 

.    Majefté»  au  pouvoir  (uprème  dans  les  chofa 

i    fiaftiques»  ôc  dans  toutes  les  élmts  ^nnielle 

tes  ces  concédions^  dis-je,  eurent  une  mênité 

iSquences  indifpenfid>les,&  d'effers  nécef&ires, 

tendirent  à  tout  le  Syftème  de  rEinpire. 

La  Paix  de  Weftphalie  â  la  vérité  ne  donna  p 
nouvdle  forme  à  l'Empire,  comme  phifieurs 
nues  &  auttes  Ecrivains  Tafiinnent  ptr  ignoran 
le  plaiiènt  à  l'avancer  volontairement  &  par  ui 
lice  in^udicnte.  .Cependant  cette  Paix  a  été  c 
plus  féconde  que  l'autre  en  confluences  qui  in 
fur  toute  la  Conltitution  de  l'Ennure,  à  caufe  < 
y  détermina  d'une  maiûerc  plus  deiailUe  ia  con 
réciproque  que  les  deux  Reliions  dévoient  tenir 
à  regard  de  l'autre  daii$  rïopin,  &  qu'on  à 


Discours^  %S^ 

Cf  efk  une  médumc^é  4éteftal>le  qae. 
Ve  pcor  laqudle  on  vondroit  dî^nier  les 
inoes  de  lobfèrvation  des  Loix  Divines 
des  luoix  naturelles,  en  forte  qu  ils  pu^, 
-xT  ftamer  des  cho&s  «joiyrépi^affent) 
>urvÀ  feulement  que  quelque  nûibn  pro»- 
i\3\e  les  y  portât.  . 

î^ous  ne  fbmmes  pas  plus  diipofés  à  en-  EiU  kefiu- 
er     dans  Tidée  de  ceux  qui  prétendent  ^'^'^-^ 
lie  1a Rai(bn  d'Etat  eft  une  e^ce  de  régle^   . 
^vLC  les  Grands  fe  mettent  eux-mêmes  dans 
a  T^e,  &  dont  ils  fe  fervent  pour  rapporr 
er  presque  toutes  leurs  aftions  à  kiu:  uti- 
i\r.&  perfonétle  &  à  leur  avantage  propre, 
ilms  le  mettre  en  peine  des  voyes  &  des 
tinoyens  par  lesquels  ils  parviennent  à  leur 
l^uT.      Ceft  à  peu  prés  alnfî  que  Trajan 
noccAum,  dans  &  Pierre  de  souche  poli-' 
ti^fUiy   ait  paroitre  Apollon  (nr  le  Par- 
iialle,  pour  lui  mettre  dans  la  bouche  une 
définition  de  la  Raifbn  d'Etat  qu'il  a  forgée, 
<Sc  qui  ne  s'accorde  point  du  tout  avec  nos    > 
idées;  c*eft  que  cette  Raifon  conCile  dans 
lin  ccroûn  droit,  qui  fe  rapporte  à lutilitê 
F  3  des 

ptuficun  points  ptnîcaliers  f^û  ft  préiènterent  â  dis- 
cuter ;  iâns  compter  phtiîeurs  tntres  ehaimmens  qui 
trriverûir  dans  les  drconfttnces  &  dans  Tes  intérêts 
des  di/Rbrcns  Royaume^  &  E&tts  de  F  Empire.  Bien 
d'autres  révolutions  non  moins  confidértbles ,  &  qui 
ont  eu  d'aulii  grandes  influences  iûr  le  Corps  Ger- 
manique, n'ont  pu  cependant  yottfx  atteinte  à  (a 
confbtution  cflèntieiU}  oc  tmdqtrminitiqns  qui  ta 
TÊTukent. 


S6  Disc4>ur^s^ 

ées  Princes ,  &  qui  eft  contraire 
divines  &  humaines* 
'  De  qttcl  front  potirrdît- on  < 
nom  de  Raîfoti  à  ce  qui  (croît  ce 
toute  Railbn,  &  qui;  biehr  loin  de 
dérivée  les  lumières 4iaturelles, 
pugneroit  difimètralement?  Sous  c 
texte  oferoit-on  ptoduîré  comme 
d'Etat,  ou  MaïAme  d'Etat,  ce  qui  n< 
fcrvir  à  confcrver  aucun' Etat  dans  \ 
tîtution  eflfentielle,  &  à  y  entretenir 
{>ublic;  mais  qui  au  contraire  porte 
(ordre  partout,  renferme  desprinc; 
étftruftion  intérieure,  &  neceflè  d 
dûire  ces  pernicieux  effets  jusqu'à  c 
ait  tout  précipité  dans  l'abîme  d  une 
re  ruine? 

Ceft  lorsque  l'Empire  de  Babylo 
fervoit  d  une  femblable  Raifon  d'Etat, 
Dieu  lui  fît  adréfler  les  plus  fortes  mei 
r  par  fon  Prophète  Efaïe,  Chap.  XLVII,  \ 
Tu  fés  confié^  lui  dit  -  il,  dans  ta  mi 
&  tuas  jfenféx  II  n'y  àprfinne  qui 
voye.  Tajagiffe&tajcimefontti 
ft.  Le  mal  tombera  /uHtmmt/ur 
&  tu  ne Jf  auras  doà  il  tfi  penu-  Il  i 
plutôt  appeller  une  femblable  Raifon  dE 
un  mon(h*e  enfanté  par  la  Raifon  en  d^ 
re.  Car  comme  il  anive  à  la  Nature^  qug 
elle  travaille  fur  quelque  matière  mal  (^ 

P 


ofée  &  impropre  à  &s  vues,  éi  tomber 
ans  des  mépriics  âiojnaos  en  fprinant  les 
orpsv  &  de  mettre  au  jour  4e$  ippmr* 
res;  de  même  la  volonté  &  les  payons 
ic  l'homme,  en  ^écartatic  4^  ^préceptes 
3c  la  liitne  *  raiibn,  &  en  voulant  néan- 
moins parottrp  les  fmvre ,    ont ,  imaginé 
^cue  raoïlftrueaiè  Raifon  d!£tat;  .quv  en- 
core une  fois,  ne  iaoroît   être  regardée 
par  la  Raifon  épurée  que  comme  un  vrai 
monftre.    Le  Pape  Pie  V.  n  avoit  p^s  tort 
ôv!  dire   qu'on  dévoie    plutôt  VappeUer 
la  Raifon  du  Diable,  puis  quelle  tire  fon 
oi\ginc  de  V  achéifme  &  de  la  fupprftitipn. 
Car  des  rufes  de  cette  nature  ne  reHèmblent 
^w  rien  ii  la  fagefTe;  &  Jes  ^udes  des  mé- 
dians ne  ùiuroieat  paflpr  pour  des  eiFets 
de  la  prudence.       - 

Que  les  bornes  dont,  nous  avons  parié  Cer  hfjus 
(Icmeureat  donc  fermes  &  inébranlabdqs; {j^'^^jf 
&qQe  la  Raifon  d'Etat-,  fous  prétexte  ^^Hpon. 
procurer  le  Bien  public^  nereiTeoible  pa;8 
à  un  cheval  efïréné  qui  cotut  à  travers 
champs:  qu'elle  ne  bouleverfe  pas  les  cho- 
ie divines  &  humaines  ;   mois  -  qu  elle  de- 
iiKure  toujours  d'accord  avec  les  Loix  divi- 
nes, &  ne  cooibaue,  ni  la  Piété,  m  la  Re- 
li'^ion. 

En  efièt  la  Piété   eft  le  fondement  de 

toutes  les  Vertus,  &  en  même  tenas  celui 

Fa  de 


88  'Discours. 

âe  toitô  lé^  £tat$.  Si  vous  Atez  k 
nde  Dieu,  vous  rotfipefc  per  là  mêm 
lien  folide  de  la  fociété  du  genre  ] 
'&  vous  détmiièz  la  plus  excellente 
tctf  les  Vertus,  la  Juftke. 

P  o  t  Y  B  E  n'avoit  aucun  fentimcni 
'  ligion:  cependant  il  a  été  obligé  d 
qu'un  Etat  ne  fauroit  trouver  «ill 
fondement  plus  folide  que  dans  laR< 
puisque  c'eft  fur  cène  unique  bafe 
pofe  la  fidélité  des  fujets  à  l'égard  d< 
ces,  robéiffance  aux  Magiftrats,  1 
'veiÙance  envers  tout  le  monde,  &  1 
tice  univerfelle, 
unaififn  Ainfi,  comme  la  Ratfon  d'Etat 
J^^^^'^rdcffos  de  tdus  les  autres  droits,  il  ' 
Ke/^Mu  faitement  conforme  à  l'équité  que 
foumife  au  feul  Droit  divin.  Et, 
irne  que,  dans  les  cas  où  le  bien  par 
&  le  bien  public  font  en  oppofition 
convenable  de  permettre  un  domma 
ticulier  en  faveur  du  bien  public  ;  de 
toutes  les  fois  que  les  intérêts  de  TE 
pugnent  à  ceux  de  la  Divinité,  (a 
Raifon  d'Etat  combat  la  Religion, 
jufte  que  celle  •  cr  l'emporte  &  qu 
s'écarte  jamais  du  fôuverain  relpc 
lUièftdû. 

Quelques  privilèges  donc  qu'on 
accorder  au  Droit  de  domination,  \ 


JXisccurf.  .»9 

a  )ttiiiais€eliii  de  (oioiec «iix fâeds I9  droit 

acre;  &  dès  que  ces  deux  droits  ibm. mis 

lanskilHdiaoeyCelai-cidçit  demeurer  leplns 

Fort,  &  raocre  être  yaagjL  plus  foible.     Lg 

Reli^on  oc  firaroit  être  accommodée  i  It 

Raiibn  d'Etat;   mais  au  comraire  la  Rai* 

foiid'EtiitdoitplieribiislaReligjion,  &md» 

me  être  employée  à  Ton  fervice.       Tant 

s'en  faut  que  les  Droits  de  la  domina* 

tion  pniflent  aUer  jnsqa'à  altérer  la  Reli- 

gion,  oa  combattre  la  Piété,  qu'ils  doivent 

an  contraire  être  employés  à  les  iêrvir;  & 

que  ceux  qui  gouvernent,  font  obUgês  de 

s'attacher  à  confcrver  URel^on  dans  foii 

intégrité,  &  le  Coite  dans  ià  pureté  ^}.  * 

Les  Romains  ménceot  à  cet  ^ard  des 
âoges.  Chez  emr  raotorité  (oprème  a 
toojoari  cédé  à  la  Religion;  &  cette  Vîl* 
le,  mattsefiê  do  monde,  avoola  quelaRe^ 
ligiûn  foc  vàSt  avant  tontes  les  choies  dans 
F  ç  ki 

4)  On  doit  poumne  prendre  gtnk  ^^m  fitur  xek  m 

h  ooimt  du  nwnreau  de  la  Rdigran,  ou  ne  s'cnve» 

lopc  du  voile  de  la  Ûibn  d*£tat,  pour  contraindra 

les  oonicknoes,  &  exercer  fitr  dles  une  injufte  tyran» 

fûe.    taniisanfli  on  ne  doit  abuiêr  delà  Religioii 

pour  w  fiûre  (ervir  de  prétexte  à  de  amples  vu^s  po« 

btiquei.   L*Hiftoire  de  rBmpire  itons  fournit  dés 

«xMBpIcf  mémorablef  d^une  pareâle  conduite  ious  les 

Kcgncs  de   ChaxlesV.   &  de  FexdiwandII. 

Ces  Empereuis  pouiTerent  le  fimx  zele  &  1*<^<  de 

petfkttoon  aulli  loin  qu'ils  Ptuvent  aller.  .LHEmpe- 

reur  FkawçoisI.  aujourdhui  fur  le  Thrôue,  fuit 

Ptutre  route;  8c  prend  la  Relijg;îon  pour  prétexte  de 

ks  démarches  iniuftes  &  ambioeuibt 


Ik^xtÛ^  ^*  fto&m  confier  '  f^  gt< 

la  mû)cft&    '  Oeâx  qdh  odt  poifêdé  k 

imeres  GtÉot^y  6i-k  la  fin  iXiiq>iré, 

fiés  tekticê  U  $tFë  lé^  Miciiâf^s    di 

%têc  àte'i^â^âêr,étwri^iefi  afibri 

-fe  GèuVèrneliidftt  des  aHyi^  tei^p< 

ifturok  d^étttàfn  ploi  âé  fa46è6^<in'il 

^)u^  exaââiY^t  ^hboràotmé  |fbi  pui 

•àivine.      ils^rfegardî^tat  tcftàjj&nïis  ce 

k  graiidëRailbn'dyprès  k4|iielie  ils  dei 

-fe  déterminer ,  ^  celle  qm  tendok  au  j 

,   '^ti  de  la  Rtli^én.      "-  -    ^  - 

Lcsauépcs  '    D  un  iïuîhrîè  tôté,  fe  R^fon^^tatr 

hSufoïr  ^okauffipoài- bornes  la  liôriAefoi,  1 

d^Etat^&nt  tictB,  &  lîîomiêteté  ttatniraèl '  •'^ allI 

^!^^^jTapponc  do  Jlèinaîa  LepiéËU^rqvi^i\  l 

ctArynk^^cât  coimnevKcMitiétés  :tx»i$^  'ldi)moyei1 

nêtmna-  -pbnTciKfci1rirè'fcift»bttfnk'ito»lw^ 

teprime.  ily  aencorcanjonrdhm  m 

igens  de  (on  arîs,  à  qui  k  fiânde,  la  ] 

:riie,  &  le  parjuce,  ne  coûtent  rien,  & 

^  jferveat  -de  la  ll^d^m  d'JEfat  pour  o 

-en  qudqiiefcrte  portes  &  fenêtres  à 

tes  ces  noirceurs.     Loin  dé  hons  ces  1 

'mes  déteâablesj  j&  ces  maxûnesodie 

X'honn^teté  &la  bonne  foi  dpîtcnt 

«tèors  être  à  k  tête  des  Raîibns  détermi 

!.ies.     Dès  qu  on  tes  néglige ,  l'idée  & 

♦fence  d'un  Gonvemement  réglé  fe  dé 

:&nt  bientôt  :  la  fouveraiileté  fe  cbang 


u'^e  de  crimes  â(  de  mlfèrçsy    -  u  .     •  ,[' 

MaHienceiifemcRt  o^mwoinsi;  k/f^te»  Bten  des 
té  des  Tiaitéfi,  li^RçUgion  à^  feetit,  h&rf^^;, 
dchté  daos  j|jes  pçomdlçs,  «  qui  fopt  IçsHens  menr. 
les  ph^  Ikçirés.pour  4'hooçétçs  gens,  nç 
fervent  au*  méchans  que  de  mayens  couir 
mode^  pour  xrofnp^y ., &,dc  fil^sj.  pqur  en- 
lacer les  autres. , .,  Nous  vivons  d^s.deç 
temsoù  Ton  w  iê  met  guères  ep  pèiQC  du 
juftt,  nidf  rinjufte,  comme  s*eneft plaint 
avec  raifon  Mco/o/  l/zantt/ de  Florcncç, 
Avec  ces  fautBolmq^es,kf .  engagemens, 
les  promcffeS)  les  fçrmens  mèîne3>  ne  font 
comptés  pour  riéo.    .Etquaiid  <>n  iear  obr 
jetée  tout  ce  «que  ces  dern  w^,  repièmienic 
de  fiicré^  ils  répmflmt  cotpme.  ces  perfi# 
des  liabittnsdeMibn,  idu  i^eçis  de  VEtat 
fcrear  F KE!t>EïLi,c  I.   Nouf,  Oifon/  Btht 
jurd^  tBmt.nouf rimons' pm juré  fk gan 
der.mtnfermen$.    .        >././: 

Ceft  uofi  qu!  anciennement  las  Lacédg^ 
momens  fiufoient  .entiieremeiiC  •  d4pen<ke.  la 
îuMcede  Vatilité  publique,  rapportant  % 
ce  principe  toutes  leurs  loûc^  .&  toutesleurç 
réfolttdons. 

Philip^e^  Soi  de  M^cedoine^  difoi( 
qu'il  fiiloit  fè  ièrvir  du  ferment ,  comme  de 
lamoimoye  courante^  pour  lav^tage  des 
Princes  &  des  Ëtats,  que  lçs.Tfs4t6s  ne- 

ad- 


$2  Discours^ 

aageoîent  aucune  droiture,  tii  )îâéËt< 
la  pan  de  ceux  qui  k$  fignolent,  qu 
itdoit  ypenfêr  ^'à  îts  intérêts,  &les  c 
ver  qu  autant  quèn  y  trouvoit  fon  coi 

Lysandre  fc  jouoit  des  promefll 
dcsfermens,  oonune  les  ènfans  s'àm 
avec  des  dès. 

Jules  CtSARcroyoit  que,  s'ileft 
mis  de  violer  lé  droit,  ce  ne  doit  êtr< 
pour  acquérir  &  conlèfver  le  pouvoir 
verain;  &  dans  tous  les  autres  cas  il 
prouvôit  cette  %doktion. 

Le  Pape  Aiexàkdre  VI.  ne  tîn 
thaïs  parole  à  perfontie^  &  trompa  te 
inonde  par  fes  rulês.  Il  n*y  avok  ei 
ini  fincéritô,  ni  pudeur,  ni  vérité,  ni 
ni  religion  :  c*étoit  un  monftré  d'avi 
infatiable,  d'ambition  inuxiodérée,  ^ 
iruaiité  jàus  que  barbai»;  De  là  vii 
Proverbe  u£ké  à.la  Couirde  Rome  for  1 
fur  fon  fils  Valentin;  que  lePap 
fâifoit  jamais  ce  qu'il  difoit,  &qae  V ai 
T  iK  ne  difoit  jamais  <^qu'il  ieroit.  l 
l'un  &  l'autre  avoknt  également  pour  p 
c^  invariable  de  leur  pditique,  &  p 
régie  confiante  de  leur  conduite,  qu'il 
loit  profitettre  à  tout  le  monde,  &  ne  t 
àperfonne. 

Le  Pape  Jules  IL   fe  glorifiôit  de  i 
ttie>  quil  ne  faifoit  d^s  Traités  &  des 


Discours.  53 

jances  avec  les  François  &  les  Allemands» 
qui!  «ppelloit  des  Barbares, }  que  poui: 
tes  tromper. 

La  plupart  des  Folitigiies  modernes  ûiU| 
patent  l'or^ine  de  cet  affi;eux  dogme  àMA- 
cHiAVEL)    &  en  prennent  occafion  de  & 
déchaîner  contre  lui  avec  la  dernière  vé- 
hémence.    Et  cependant,  s'ils  n  autorifènt 
pas  cette  idée  par  leurs  difcoors  ou  par 
leurs  écrits,  ilss*y  conforment  réellemtot 
par  feors  aâions  &  par  leur  conduite,  ai^ 
mant  mieux  être  tel  que  Machiavd  s'eil  ou* 
vertement  déclaré,  que  de  le  paxoUtre. 

Un  Auteur  anonyme,  qm  s*eft  caché  fou^ 

le  nom  de  Wekceslas  Mcroschwa, 

&  qui  a  écrit  un  Di/cours  Ar  l'Etat  de  la 

Guerre  préfoore  &  des  Villes  Impériales, 

qu  ou  trouve  dans  le  Tome  L  de  Lundokp, 

a  tenu  un  langage  qui  s'accorde  fort  bien 

avec  les  principes  des  Politiques  de  mau? 

vai&foi,  dontnous  venons  déparier.  Se$ 

exprefitons  font  fingulieres.      ''Tout,  dit 

„Û,  eft  déguiièment  &  &:d  dans  le  roon^» 

„  de.    A  faut  être  Renard  avec  les  Renards* 

„0n  amnle  les  encans  avec  des  noiièttes^ 

^  &  les  hommes  avec  les  (èrmens.    Ilny  a 

),  point  d*in£âmie  à  violer  la  foi  jurée.  Nos 

»  Princes  font  fait.  Nous  leur  femmes  en* 

j)Core  pins  chen  en  noi|S  parjurant  pour 

nleors  intérêt!^  qu'en  fou&am&  en  corn- 


94*  Bisenait^À. 

j,  bafom  powileùrfèrvicç/  ^iatid 
;,  ders-vçtic[erïtlettrs  bagatelles^  ils  j 
„  ils  trompent,  ils  jurent,  pour  gt 
j/dènien  N'en:  ferions -^  t;«>ar$  pai 
;,  pour  flcguférb  iics  Villes  ^  ,des 
^  mes?  Faiionsp-le;  ôcmèmeàc  bon 

weeftfauffe;     Quoiquc  nousiié  rèjettiori*  ^pas  i 

la  hvmte  foi  ment  k  peaà  de  Renard- de  Lysatst 

^^f^-.Iës  artifices^ înndcens,  noué  h^en  de 

fin  d:Etat.  pas  moins  ht  perfidie;      Vinûdêliti 

parjure  font  fàaveràinement  dignes 

ttatton.   -Platok  a  bien  ^ti  rûifbn  i 

re,  qrife  febonhèfcn  cftîfc^fendeiheni 

fodéié  bttitnîinêp  iti  tiea  que  la  pe 

en  elè  k  pefte  înftillible;  qaè  rien  n'i 

mitpim  &Htfeme»t  un-Etatqvcrobii 

Ûon  fiâeteâe&engagemens;  &  gue^pai 

où  h  Juftke  eft-  bannie,  les  Etais^ne 

amre  diofe  que  de  grandts  arottjpes  de 


Il  ^ft  honteux  pour  tout  le  monde 
Mntir  &  de  tromper;  mais  il  left  furt 
pour  un  Prmce.  Et  .quant  à  la  vialar 
des  Traités  ^mts  &  eonfirmés  par  ferme 
^  efl  proptc  ik  couvrir  d'opprobre  Je  pi 
ibjeâr  des-mortek.  Un  Poète  dit  fbn bi 
ji  qtie  ks  paroka  trompeu&s  ne  doivent] 
^  mais  rqpofer  fur  les  leyres  de$  Rois,  i 
3^  k  il^enibnge  étr^  forgé  dans  leuf  boacli 
a^ftcrâ^i  -qu'au  coatfStfe^tQttcego'ils  di 


EtiscùurSk  9^5 

Cent  doitôir«dcpDi^  &  UfeimartSinfenç, 

(ans  qu'ils  prétendeiit  jamais  £:  Tstrsékf; 

de  ç&  quîls  ont  uns  fois  pronoacé,^'  ^:) , 

Les  Remaîns  tiittetit  Hûe  liondatte  très 

ligne  d'éloge,  loisqueks  Campfthkns  itte 

yant  dcmaiidfrèeswoapà  auiliaues  pt«ir 

aire  la  gaerce  aux  Ssmaxeosy  Us  les  la»  ^ 

r.cfalereiit,  parce  qu  ils  avment^veGceux^ 

ci  une  alHanceplnsaficknne.  La  plus gra»^ 

de  partie  da  Sénat  s'uppensevoit  fert  bicoi 

que  la  pwffimte  Ville  des  S«iuttte$^  ayeo 

ioxL  teiritcnre  kfln&fccdk  de  ritsUe,  &€J| 

le  Toifinage  de  la  mer  aehcvoît  de  rêpoi» 

dre  Wphtt  grandetSbondaisce,  CtGÀt xtne  cac- 

qutfition  oès  àyantagenièpoiir  Roine,  &  de4 

TicndioitlegremdrduFeopJeKomahi.;  jx^ 

pendant  la  boàne  Sji  VcmpoTta  fjor  1  utilité^' 

&  le  Coniiil,  portant  ia.parôlei  au  nom  du 

Sctwty  £t  cette.  r^nfegénlreu&:/'Gan]^ 

yy  paniens,  le  Sénat  juge  que  mmi  feriêa 

^  dignes  dVibteaîr  les  fecoors  vous  demao* 

y^  dez.     Mab)  en  Toas  dcnnant  des  nuuv 

r,  qoes  damhiê,  si.  ne  faut  pas  que  ce  Çck 

„  au  préjudice  de  c^axiavec  qui  nous  avon; 

,,  des  ILufons  phis  anciennes.     H  exiile  un 

■  «    .  ^  *        •  '  j/Trai- 

5)  CcTcStt  c\Q  Gntikfr,  dms  Ton  tfgmima..  Toid 
Iw  vert  di  l'origilial  Li&L 

Nm  iecet  û9t  fit^  mmékich  auJen  SU^tm,^ 
SûiUtê  JSf  pkna  fitùftott  rcgtapMere  verbaz 
Daté  fiwui  nnBam  ^aùimtm  jure  recmfi$m* 


ç6  Discours^ 

^  Trnté  entre  nous  &lçsSanmi^* 
„  nous  refilions  de  joindre  nos  arm 
,^  vôtres  contr'eux,  puisque  par  là  ne 
^  fènferîons  les  Dieux  avant  que  d'at 
y, les  hommes.^ 
V^M        Pareillement  dans  les  eas  où  Ton 
p^^jkt  ''^^ûroit  manifeftement  unç  chofe  cor 
u  RmiM    à  Téquité  j  nous  ne  laiflbns  point  aux 
é^Em.      jç  l'jy^  ^  régner  aflcz  dautorite  pou 
les  Souverains  puiflent^  en  mettant 
équité  &  toute  antre  confidération  to 
pieds,  fe  livrer  à  leurs  ciçiices  &  à 
paiHons. 

Les  Athénienane  (eeonduifirempaa 
ne  manière  moins  elHmable.  Thsmis 
CLE  kur  avoit  donné  le  Confeil  de  m 
le  ièu  aux  autres  F^ttes  de  la  Grèce, 
où  il  leur  auroit  été  ai&  d'ufiirper  1  em 
de  k Met.  Aristide,  lorsqu'il  op 
dit  qu  il  n  y  avoit  (ans  doute  point  de  \ 
feU  plus  avantageux  à  l'Etitt  que  celui 
Themiftode,  mak  qu'il  ne  s'accordoit 
avec  les  bzx  de  la  probité;  &r  quoi  le] 
pie  s  écria  tout  de  fiùte  j  qu'il  le  rejettd 

Seâion  V. 

4témtpfi^  Wironfedentrenfermédansrenoeînte 
!^E^M  ^  bornes  qm  viennent  d'être  prcfcri 
d^usdetou-  laRaifon  d'Etat  neft  plus  aftratote  à  di 


piscaursi  97 

rts  Loix,^ -quelles  .quelles  puifiênt  être, 
uniques,  pameuiïereSj;fonâflinentales^  ou 
•;  %nées  par  tel  autre  nom  qu'on  voudra 
.«^donner;  mais  nous  fputenons  quelle 
:nr  fe  mettre  au  defiîis  de  ces  Loix,  & 
::j^  des  diipofitions  qui  leur  foyent  for- 
rvllement'  contraires,  dès  que  le  faluc  de 
*  Ltat  l'ejôge. 

Nous  ne  conteftons  point  le  principe 
•"^  en  avant  parle  Tribun  L^  f^akrius^  - 
:-.ant  le  rappdrt  de  Tite-Live;  c  eft 
ç:oa  ne  doit  abroger  aucune  des  Loix  qm 
:  mt  pas  été  faites  pour  un  tems,  mais 
ru  fe  rapportent  à  l'utilité  perpémelle,  & 
X- 1  par  là  coniàcrées  à  Tétemité.  Mais  le 
^:me  Tribun  ajoute  que  cette  abrogation 
f^at  avoir  lieu,  lorsque  lufage  a  appris 
vil  une  Loi  eft  inutile,  ou  qu'elle  Teft  deve- 
r^c  par  quelque  changement  arrivé  dans 
i  hxL  Dans  ce  cas  il  ne  faut  pas  obéir 
:mi  Loix;  on  doit  leur  commander,  en  ac- 
commodant les  Loix  à  la  forme  de  la  Ré- 
publique, &  non  la  République  aux  Loix. 

En  effet  il  eft  impoflîble  que  les  Loix 
^-inènt  d'une  conftance  invariable.  Les 
.* images  quelles  procurent,  &  les  maux 
-^xqucis  elles  remédient,  changent  avec  les 
t^-n^,  les  iiKeurs,  &  les  formes  de  Gou- 
'•.TTicmcm;  de  nouvelles  utilités  qu'il  faut 
^*:  procurer^  de  nouveaux  défordres  aux« 
Q  '  quels 


98  Discours; 

quels  îl  fout  soppofer,   engagent 
ger  les  Loix,  &  à  les  ftêchir  en 
\ortt  au  befom  des  circonftances  a 
L*état  des  chofes  humaines  *cft  fou 
mêmes  vicidîmde^  que  la  &ce  du 
de  la  Men 
La  Raifm     Or  il  arrive  quelquefois  que  la  n 
Ifîelt^'  le  befoin  de  l'Etat,  demande  qu  on  i 
^««ïi/ito«l-changemens;  &  la  force  de  cette  r 
'ft!  ^"^  P^^  ^ïle^  jusqu  à  rendre  jûfte  &  éc 
•  Une  dhofe  qui  n  étoit  pas  aûparaya 
mife.    Ceft  un  diEbn  connu:    A 
n'a  f oint  de  Lou    Et  ceft  là  en 
tcms  une  -des  plus  grandes  reflbur 
ï'infirmité'  humaine.    Les  Lobe  les  pi 
f  es,  &  les  Gouvememens  les  plus 
ïbnt  fouvent  Tcffet  dune  femblable 
fité,  quoique  toujours  très  odieufe. 
OuTutiU-^     D'autres  fois  aufli^   quoiqu'il  n 
tîd€  rEtat.  point  de  néccflîté  proprement  dite,  ï 
mantfefte  de  l'Etat  engage  à  mettre  I^ 
à  l'écart.  Et  dansces  cas,  le  falut  duj 
demeure  avec  raifon  la  fin  fuprèmc,' 
que  c'eft  en  effet  la  dernière  fin  à  II 
toutes  les  Loix  fe  rapportent.  ] 

Encore,  quand  qi^que  Loi  quî.aVi 
faite  pour  le  maintien  &  la  confcrf 
•    d'un  Etat,   tourne  à  fon  préjudice 
ceffe  d'être  Loi,  puisqu'cDc  déroge 
rement  au  but  de  fon  inftitution. 


t--~Tie 


«  doit  pas  ibafôr  .que  ce  qm  ^yok  ée^ 
ai  eaftrearde  fEtti; &pour  fon  utilù^ 
:meàCBidoininjçe.&àikrnîne.    C^ 
,  ^  Bomprit  fbnbiea  ThtrommK  zir 
..-•'•inf  tenoit  Ic$  Athéoiens  aff^vis  ^  {(M| 

•  'y-    Thtramew  leerçon&illa  de  li^  <!on,' 

•  'nier  à  J'oitdrc  des  Lacédémoniens,  ^ 
;  f  Cnjoignoit  dabwore  le$  mure  de  Jkp$ 
-  *â  ^îî'  ^^  Oemum  bti  ay^t  de- 
"'  i  ''^  n'avoit  pas  hopte  de  yoploiif 
::  t  ^«nte  des  mues  qne  ThmifiaUtê 
-M  flerfc  malgré  les  UoÉdéraowç»,»? 
-=  «  m  floigoe  poiat,  .liphwdit-a,  eo  «ek 
--^pnnctpcsdc  T/umiftqck:  A  «voit  j^ 
t  -^ure  ces  murs  pow  h  ftfcw  oq^J^j 

^  ^«  ic.coqfellk.parià«titew>«Hfonii, 
-ianolir.  r   -. 

Seâion  f^.         -■■■  > 

k  nfio,  ce  qnll  fam  pritlçip4craemt{re-  z>  ».«« 
^  marquer,  c'eft  que  k  Raifon  d'Eiatf^  * 
-:Te  aff«  fouine  des  régies  du-I^ter- 
^un,  &  qu  eUe  engage  à  ftire  pour  le  ©'•'«<«*- 
de  "Etat  des  chofes  plus  aifées  à  juftir  3«^  ' 
pir  les  mtentionsque  par  le  dioit  plus ^""«» 
:*  pour  l'exemple  que  d'accord  avftc  i '''*'^^' 
-,  comme  s'exprime  Tacite. 
:  :n$  le  fonds,  à  cet  %ard  même,  U 
-n  dÏMt  codidérée  dans  fou  principe» 
G  2  'dans 


ïoo  Discours. 

flans  û  coofHration,  dans  fes  effets 

ftre  point  de  toutes  les  autres   ] 

tnonde:     Il  eft  iinpoffible,   on  ci 

miKrteBt  difficUe,  qtfon  Réglem 

également  convenable  &  avamageu 

les  pamctdiers  qd  compofenr  une 

Aulfii  en  le  feifeflt,  on  ne  cbercli 

fchofe,  fioon  qu'il  foU  utile  en  géi 

au  i^us  grand  notnbre.     C'étoit  au 

l'avis  de  Caton,  tel  que  Tite4.ivi 

porte.     Ainfi- il  arrive  affez^fonvenl 

Raifotid'Etat  paroit  refermer  quel 

Whce  d'ii^uftice,    quoiqu'il  n'j 

réeSlëtnent  point,  fi  on  l'enviiage  p 

toort  au  Syftème  entier,  &  au  bien 

tîe-ft'eft  donc  qu'en  détûl,  par  raj 

un  feul,  ou  à  quelques  particuliers, 

revêt  ce  caraftère  d'in)uflice,  qui  di 

devam  la  grande  raifon  du  bien  publ 

La  Rùfon  d'Etat  ne  (ek  aucune 
tion  à  ces  injuftices  particuUeres,  doi 
fet  retombe,  tantôt  fur  l'un,  tantôt  fu 
■  tre;  pourvu  qu'elles  foient  moins  ce 
râbles  que  l'utilité  commun?  qui  en  r 
G'eft  ce  qm  fiait  dire  aujurisconfulte^ 
qu'on  doit  s'écA-ter  quelquefois  de  la 
ce  dans  les  pentes  chofes,  fi  l'on  v( 
maintenir  dans  lies  grandes.  Car,  cC 
je  fit  Tacitet  tout  grand  exençle  rcn< 


Discours:  loi 

c:^<|a.C  cho{ê  d'injuâe,  qui  eft  racheté  pat 
trilîté  publique. 

C^'eft  ainfi  que  les  particuliers  peuvent 
fG  privés  de  leurs  biens  par  TEtaty  dès 
i*il  s'flgtt  de  la  Paix,  ou  du  bien  pubUc, 
IIS  aucune  compenfàtion  des  torts  ou 
^rrunages  qu'ils  éprouvent:  car  Futilité 
Liblique  eft  préférable  à  tous  les  contraâs 
arricuUers. 

Par  la  même  Raifon  d'Etat,  l(M*sque 
irtiiw  avoit  livré  quelque  Ville  au  pillage^ 
1  s'excuibit,  en  difant:  Qu'il  avoit  été  dans 
o  même  cas  de  néceflité  où  l'on  fe  trouve 
lans  un  Vaîfleau  prêt  à  (taire  nau&age, 
dont  on  jeue  la  charge  dans  la  mer. 

Le  Droit  de  Weftphalie  nous  fburmï  un 
exemple  bien  remarquable  de  la   même 
chofè.  Charlemagn£  eneftrauteur,&il 
Tctabifr  contre  les  Saxons  dçnt  les  révoltes 
ï\c  (îniflbientpoint.  Ce  Droit  ftatuolt  que  les 
Juges  qa'on  nommoit  Confciij  qui  avoienc 
Cic  initiés  avec  certaines  cérémonies,  &  qui 
fc  reconnoilTbient  les  uns  les  autres  à  cer« 
laines  marques,  pouvoient  punir  ceux  qui 
conrunenoient  àês  attentats  contre  la  Paix; 
&  la  (nreté  publique ,    &  qui  abandon- 
ne icnt  la  Religion,  même  (ans  avoir  oui 
^eur  défenfê.     Un  pareil  droit  eft  par  lui- 
mûme  injuftc,  &  peut  devenir  la  lource  des 
p^us  grandes  injuftices,  puisqu'il  n'y  a  rien 
G  3  de 


102  Discours. 

éeqpkis.Êidle  alors^^è  d'attireir  le«a 
niers  malheurs  fur  des  innocens;  .«ufîi 
k  faite  £kt-fl  aboli  par  cette  raifon , 
catt(e  des  abus  gm  eti  réfuitoient*  In 
moins  la  nécefTité  des  temé  avoit  exi^ 
idDlôtit  remède  ^) ,  &  en  fk  afifiz  longi 


i)  On  i  beau  vouloir  juftifîcr  le  Droit  de  We/îf  I 
(en  Allemand  Vehm-Gcridtt,)  en  TappeUont  ur^ 

f  cefikë.pu  une  raiS^  d'Etabf  ce  Droit  deiDeureii 
jOiii's  un  des  plus  déteflables  monftres  produira 
une  iuperftition  furieufe,  êc  par  une  tyrannie  ol  i 

,  De.  pareilles  ordonnatices  combattoient  directe !i 
tous  les  droits  divins  &  humains.     Le  Droit  d 

^  R^fotî  n'autorife  en  auéune  manière  à  contraindrti 

^  .Çp<ïfçi©ifes  par  •le«!,vo,fes  de  la  terreur,  êi  â  pi« 
èer  la  foi  par  le  fer  &,le  feti.  Pour  juger  faincn 
dans  ^ertfe'accâfîoii,  il  faHt  avouer  (ans  détour,  ^ 

j .  ^oitme.  la' Guerre  entre|>nfe  par  Ch^irlemajçne  ccr 
les  Saxons  étoit  (buverainément  injufte  ,^  qu*il  n'L\ 

•  âudih  Ehoif  fur  leurs  (^orpsnl  Àlr  leurs!  âmes,  &  « 
j  '  le  prétexte  de  leur  çonverûon  étoit  chimérique  : 

même  il  fè  fei-vit  du  inoyeri  lé  plus  inique  poLr 

•  -mafficemr  dans  une  IbUvëtaiûeté  aeqUife  comn:  h  s 
;  lotkté  de  Dieu  &au  mépris  de  tout  Œ'oit,&  pour  t.ii 

fucceder  à  l'Idolâtrie  Payénné  Xi  culte  de  TEglife  l 
tme,  déjà  fort  fouHlé  par  k  Oipërftition.    On  noj 

;  4oné  ici  le  parfait  cara^ère  d'une  fîiuflc  raifon  d'I  :i 
pervertie  par  une  foule  d'abus,  &  telle  que  TAirJ 
M-Méfhè  ravoit  dé^  rite  dans  (k  IV.  Seaion.    Qi  : 

;  mie  ift  Droit  de  We(b^^e  (bit  aboli  il  v  a  plu^  i 
deux  qehs  ans ,  fl  n'eft  pourtant  ^as  inutue  d  exAni 

c  tfer  eb  quoi  il  ce(n(iftoitréeItèiii^t,&  la  chofeeft  H' 
.inè  «dba  importante  par  rapport  au  Syltètne  de  Ti  n 
pire.    Les  raifons  que  tharkmagne  eut  d*ètablir  ufi 

•  îbmblable  procédure,  foit  qu'on  les  approuve,  o 
qu'on  les  juge  blâmables,  avoient  cefll  démus  ion.] 
tems;  &ce  Tribunal  n*a  pas  laifle  de  fubfifter  encor 
plus  de  fept  fièdes  tlans  toute  la  force,  &  de  cAiiitj 
des  maux  inexprimables  daas  l'Empire.  Si  l'on  \o'a 
loit  juilifier  le  principe  d'un  tel  établilTement,  &ci 


Discours. 


103 


Ttilâge.  Les  Saxons  Âirent^tontenus 
.  ;a.ns  leur  devoir  par  cène  voye  ;  &  les  ié-s 
'  Cxités  bien  voifînes  de  k  cruauté  qu'ils  en^s 
1  virèrent,  les  forcèrent  de  renoncer  eqtie- 
r  \îinent  à  leurs  anciennes  fuperftitions,  pour 
rmbraflèr  le  Chriftiamtme,  &  y  perfévércr, 
comme  l'événement  la  juftifié. 

«utorifer  les  efifets;  il  n'y  auroic  rien  déplus  aifi  pour 
un  Emperenrderpodque  &  làvopfë  de  la  fortune,  ou 
mîme  pour  tout  Souverain  Cadiolique  q\ii  au^bit  des 
ItijecsProteftans,  comme  aufU  pour  un  Souverain  Pro- 
cédant par  rapport  à  des  (ujets  Catholiques ,  que  de 
inenouveiler  cet  exemple,  &  de  remettre  les  mêmas 
Jmîx  en  vijwur. 


G4 


Les 


LES 

VRAIS  INTERETS 

DE 

L'ALLEMAGNE 

Partie  I. 

De  la  .  > 

Conftitution  de  l'Etat  dani 
TEmpire  Romain  d'Allemagne. 

Chapitre  L 

Des  diverfes  formes  de  Gouver- 
nement, de  leur  naturel,  ouef- 
fence,  &  de  leurs  propriétés. 

Agrès  avoir  donnée  d'une  manière 
abrégée,  &  par  voye  de  prélimi- 
naires, la  véritable  notion  de  la 
Rait>n  d'Etat,  nQiis-.aUons,  avec  l'aide  de 

Dieu 


Les  vrais  Intér.  de  TAUetn.  loj 

7 m,  entrer  en  msdere;  &  venir  anfiijet^ 
r-^dpal  de  cet  Ouvrage. 

Mais,  pour  ne  pas  donner  dès  Tentrée 
::«iie  un  écueil  dangereux,  U  eft  néccflài-  ' 
:i,  tvant  toutes  choies,  ^e  traiter  des  di- 
^  jics  formes  de  Gouvernement,  &  de  voir 
r.tUcs  font  leurs  différences  eflèntielles; 
ir.'cs  quoi  il  fera  beaucoup  plus  aifé  de  ' 
::nnoitre  à  quelle  forme  de  Gouvernement 
:-  doit  rapponer  l'état  de  liotre  Empire 

:   niaîn. 

Ceux  qui  ont  la  pluslegère  teinture  des^  Hyatms 
:'  .'(es,   fiivent  quil  y  a  trois  formes  dé^^^^ 
Lsuvemement  principales;  &  Tacite  lesmoie. 
:  indiquées  avec  fa  préciiion  ordinaire,  en  ' 
..ini:  "Toutes  les  Nations  &  les  Villes 
îont  gouvernées,  ou  par  le  Peuple,  ou  * 
.parles  Grands,  ou  par  unfeuL**     Sene^  ' 
c'ii  s'exprime  avec  un  peu  plus  d'étendue: 
.TamAt^  dit -il,  ceft  le  peuple  que  notu 
.  avons  à  redouter:  tantôt  la  forme  de l'E* 
rat  efl  telle  que  les  principales  affaires 
font  régies  par  le  Sénat,-  &  alors  ce  font 
jr'xs  peiifoanes  aetréditées  quil  faut  crain- 
dre: quelquefois  enfin  il  y  a  un  feulMa^ 
rre  à  qui  tonte  puiflànce  fiir  le  l^euplè  a 
.  vté  confiée  par  le  Peuple.^ 

Les  Politiques  font  pourtant  or(^aire-  âmaireeiu^ 
"-•nt  dans  l'idée  que  ces  diverfès  formes  de/^^^^ 
jgavemement  le  mêlent  quelquefois  enr  certain 
G  f  km-P^^' 


106  ,    Les  vrais  Intérêts 

fenîbK  ^^  fp^  pourtant  qu'il  y  en 
qui  Tempone  &  domine  :  ce  qui  âdt  q 
4onne  de- droit  fon  nom  à  l'Etat,  Il  i 
même  difficile  de  trouver  un  Gouv< 
nient  dont  la  forme  lut  puremeot  & 
ftlement  lune  des  trois  que  nous  avon: 
diquées.  U  s'enfuit  de  ce  mélange,  qi 
'  pe  doit  jamais  juger  de  tout  œ  qui  fc  p 
dans  un  Etat  d'après  les  régies  &  la  foi 
du  Gouvemçment  dont  il  porte  le  ne 
Les  diverfes  formes,  en  fe  mêlant,  prod 
lent  un  nouveau  tout,  diflFérent  de  chaci 
des  parties  qui  entrent  dao^  &  compoiitic 
&  ces  panies  déployent  chacune  une  for 
plus  ou  moins  grande,  prôportionellenic 
à  la  paît  quelles  ont  à  la  6>rme  compoii. 
laquelle  penche  touJQUrs  plus  d'^n  côi 
que  d'un  autre. 

Bien  des  gens  font  même  dam  l'idée  qu 
k  meilleure  forme  de  Gouvernement,  l 
la  mieux  réglée,  c eft  la  i^mte  Monarchi 
s^ue  tempérée  par  les  deux  auores;  d'où  ri 
inlte  un  Etat,  dans  lequel  le  peuple  n'ci: 
m  aiTi^tti  à  la  fervitude  d'une  autorké  de; 
|>otique»  ni  en  poflèffion  d'une  liberté  qui 
dégénère  aUREnlent  en  licence.  Ces  idées  ne 
font  pas  nouvelles  :  ce  (ont  celles  que  A/j- 
nias  f^akriûs  s'eflfbrçoit  de  perfuader  aux 
Romains,  lorsqu*il  les  alTuroit  que  rien  ne 
pouvoit  contribuer  davantage  au  iàlat  de 

la 


de  rABemûgne.  P.I.  Ch.  i.   107 

^  'fiLépidbliqaê)  -&  à  U  cxm&rvation  de  la 
^il>erté,  flâflibkn  çpi^  piaimieô  4e  b 
p\nfEu>ee&  4e  la  ooncorde^  qUe  d'tdmettr6 


i o  Peuple  à  ladminlibation  de9 .^aireç  pii« 
\Axqiies,  &  de  régler  les  choies  de  façon 
que    r autorité  neiut,  ni  entre  les  mains 
è^  un  petit  nombre  de  Grands  ^  ni  à  la  dis^ 
poCtion  da  Peuple,  en  prenant  un  jufte  mi- 
lieu»  &  on  tempérament  exaâ« 
•     Telle  eftïopinion  générale,  &  ancienne-  Quelques: 
mecit  reçue  *de  presque  tous  les  Auteurs,  ^^^'  ^ 
lur  le*  mélange  des  diverfes  formes  deGou-^ 
vemement.  •  Il  s  en  trouve  poiurtam  qui  la 
rc  jettent  :  &  de  ce  nombre  eft  B  o  d  in  fur-r 
roât,  qui  aQore  quun  &utnblable  mélange 
n'cxifte  point,  &ménie  qu'il  ne  ièroitguè^ 
re%  poflâ>le  qu'il  exiMt. 

tic   pouvant  méconnoitre    cependant  ihâiftin' 
qu'il  régne  dans  le  gouvernement  des  Etats  STil'c^oI- 
Yine  grande  &  presque  infinie  variété,  lex-  vemement, 
pédiest  auquel  ils  ont  recours,  c  eft  de  dis.  ^fc^"**' 
Tinguer  kforme  même  du  Gouvernement  "^"^^ 
d'avec  la  manière  de  gouverner,  ouTadmi^» 
ràftraQon.puUique.    En  effet,  quoique  la 
forme  d'un  gouvernement  &tt,  parexêm^ 
pie»  monardiiqoe,  fon  adminiffaration  ne 
laiflèra  pas  dfêtre  popidaire)  fi  le  Roi  ac^ 
corde  indiffèrenmient  à  tous  les^Ordres  de 
Citoyens  les  grandes  Charges,  tant  civiles 
qtl'ecciéiiaftiques;  au  lieu  que>  s'il  ne  les 

con- 


108       Les  vmis  Intérêts 

tofifére  gu  ans:  Nobles,  '  la  pmflatice  ro] 
f«ra  à  la  vérké  purement  &  iimpleiri 
àm9  le  Chef,  mais  elle  fe  trouvera  u 
pfrée  par  T  Ariftocrade. 

De  même,  les*principaiix  d'un  Etat  gc 
rement:  d'une  manière  populaire,  qaa 
Ms  admettent  tous  les  Citoyens  à  la  par 
dpation  de  toutes  les  dignités  &  de  to 
les  honneurs.  Et  le  peuple  réciproqu 
^ment,  quoique  dépofitaire  de  la  (baverai/ 
puiiTance,  s'en  fert  ariftocrattquement,  s 
confie  les  grands  emplois  è  un  petit  nom 
bre  de  perfonnes,  diftinguées  parleur  naii 
Émce. 

t  Enfin,  on  aura  le  mâme  droit  de  dire  dei 
uns  &  des  autres,  des  Grands  &  du  Peuple 
qu'ils  gouvernent  TEtat  d'une  manière  mo- 
narchique, lorsqu'il  y  a  un  Chef  à  la  têrc 
du  Corps  entier,  mais  quelamajefté,  ou 
la  ibuveraineté,  demeure  au  Peuple,  ou 
aux  Grands.  Cette  efpece  d'Ariftocrade, 
oa  de  Démocratie,  s  appelle  en  Latb/'rfit* 
cipaiuf;  &  le  premier  dans  une  Républi- 
que, celui  qui  y  poflède  la.  dignité  la  plus 
émineme,  ^AtPrmctps  ^). 

La 

1)  n  n*y  a  point  de  mot  eh  AUemosid,  m  en  Fnnçotf, 
.  oui  réponde  au  mot  Latin  Prmceps,  fibfi»  & 
Fthce,  réveillent  une  autre  idée.  Celui  oui  e(( 
Prmcepfy  peut  jouir  de  tout  lldat  de  U  Majelté  Im- 
périale, ou  Royale,  jcomnie  le  prouvent  les  exemples 
de  r Empereur  d'Allemagne»  &  du  Roi  de  Polo- 
gne. 


de  VMemagfie.  PJ.  Œi.   109 


.'manière  de  gouverner  un  Etat  qu'on 

1  o^ùmme  de  regarder  comme  la  plus  &* 

^o,    c'eft  c'clle  où  l'autorité  réfide  che«  ks 

CSxrcuids,  ou  parmi  le  Peuplé ,  mais  en  étar- 

l>liilànt  néanmoins  uil  Chef,  ou  une  per- 

fbnsie  en  pofièflîon  de  la  première  dignité» 

qui  réunit  fous  lui  tous  les  autres,  ccHume 

membres  d'im  même  œrpS|  qui  rend  cette 

union  auffi  folide  &  auffi  utile  qu  elle  peut 

l'écrc,  qui  préiide  aux  Confèils  publics,  & 

qui  «git  comme  dépofitaire  de  la  ibave^ 

raine  puiflance. 

A&xVtOTE  s'accorde  ici  avec  BoniK 
&  Ces  adhérens.  *  Cet  ânden  Philofo{d:ie 
dit  en  pkifieurs'  endroits,  que,  comme  il 
y  a  des  Etats,  qui  fiiirant  leurs  Loix  ne 
font  pas  |x>pnkire5,  &  ne  laiflènt  pas  d'être 
gouvernés  popnlairemem,  à  caufe  des 
mœnrs&des  ufâges  qui  s'y  (ont  introduis; 
de  même  il  arrive  dans  d  autres  cas  qu'un 
Etat  eft  populaire,  quand  on  l'envî&ge  par 
rapport  à  ièa  Lobr,  mais  que  les  JxSiq/is 
qu'on  yinit,  le  fbntplntAt  penchervers  l'A- 
Tiftocratle.  '  Cette  dû- 

Il  yen  a  qui  combattent  cette  diflinâioo  tmakn  eft 
entre  la  forme  du  Gouvernement,  &  fon  *^*'*'*î!"*' 

ad-  très. 
pie.  I>Pr«PM^  peu  avoir  une  dignité  qui  le  mette 
.  au  rang  de  ceux  qu'on  nomme  ordinairement  Princes 
dans  Tulàge  étabb  panni  les  N-^tions.  C*eft  le  cas  du 
Do«e  de  Venilê,  de  cchii  de  Gènes,  Stc  .  Mais  il  eft 
poflible  viffî  qu*il  fk  trouve  dans  un  rang  inftrieur  à 
Têtat  des  Princes. 


liQ-     I^s  vrais  Intérêts    . 

adminiâràtian.    Voîd  leors  rai£ms.    l 
minîftradon .'d'un  Etat  eft  TaSle  xiiém< 
celui  qui  radirtiriiftre,   &  leffêt  îmmé 
delà  fixtnedji  Goûveimemem;.  c*eft  ccj 
ci  qui  Im  donpe  fes  déterminatioDs.      Oj 
fai^Mi  &  Tordre  dé  la  Nataie  inçuloir  <\ 
i'ef&t  réponde,  à. fa xauic,    à.motns  q 
quelqae  acddenr  extérieur  a  y  snerte  o!! 
tacle,  &  que  tes  opâ^atàon&d'un  agent  fi>yei 
d'accord  avec  fon  intenâoiL      U  eft  iii 
fiaâSilev  ta»t.  que  ja  natoiie  d'une  choj 
confèrve  fa  fotce  &  fon  intégrité^  gn'iui 
Çotm^  pcodttiièice  qmiui  eftrotat  à  fai 
GOtoifaîre  âcdiâfimU^ie,  &rqvileiksageni 
èpârentd  upfi:i9Aaniere  qm  céfmgnêdip^ei 
ment  à  JotuTs  iacemions.      1^  dR»)  tout 
agent  &  «puce  foi^e  tend  à  ia.eonfenration  : 
eu,  s'il  leur  arrive  de  produiiie  dca*  opéra- 
tions &  des  effets  qui  leur  foyent^coanui- 
res»  cek  cft  contre  k  Nature^  &  ne  peur 
qise  fnener  à  leur  deftruâion.     On  rire  de 
là  une  conclufionaiTez  fubtile,  c'eftquela 
manière  de  gcmyemer,  confidérëe  comme 
un  effet,  ou  une  production,  ne  fituroit 
dif&rer  de  k  fiirme  de  Gouvememcni,  qui 
en  eâ  la  canfe  &  le  principe  inuAédiac 
Que  s'il  s'y  trouve  de  la  différence,  elle  ne 
eonfifte  que  dans  de  pures  apparences,  qui 
ne  conftituent  point  le  fonds  &  la  force  de 
FadminiilDition;  ou  bien  c'eft  ua  figne  in- 

fail- 


de  FAÏkmagM.  PJ.Ch.u   m 

'  Jlible  que  rEtut^  niabi4e>  &  que»  fi  on 
'çAge  de  loi  donner  pronuement  le$  r&r 
^,iks  néceflaires^  il  tend  à&  deflniâion) 
:r  Is^ielle  une  nouvelfe  fimne.  fùccedem 
i  ^  qui  exifte  aânelkment.  D^ns  ce 
r-riiicr  cas,onnedak  pasâtréfiupnAjpiùst 
ç:  Vétac  intérieur  du  Gouvernement  eft 
:.  i  duogé,  &  qu'il  s  y.  eft  g^ifle  un  Ttcc^ 
:~reffê€  ae  répoodeplus  àiU cftuiè; l'opér 
:ri>n  à  (bo  prineipe)  &  que  de$  chi^^ , 
:^  avoîem  auparavant  une  liaifon  intiu»^ 
-nmencent  à  devenir  difi:orda]ii»$. 

Vous  ne  femmes  point  dont  ces  idées,  &  Mmâtm. 
'.:s  croyons  ^'il  À  aifè  derepouilerks 
^^Qcs  des  Cenfeurâ  de  Bodin.  £a  ef*- 
.:,  s'ils  veolent  paiier  d'une  admilhifbar 
'  a  que  qpiekttaexiîrce«n  Qm  propre  nom^ 
•  ai  verca  de  fon  Drpijc,  il  çfl  incontefla- 

>  que  cdk  une  eoniiëquence  eflcAtieUe  & 

::pard>le  de  la  Majefté..    Mais  ce  a'eii: 
:  1^  de  quoi  £ o D  IN  traite  ici. 

Si  tu  contraire  ils  entendent  uue.  admi^ 
^  .tranon,  que  qudcnn  ti«it  d'un  putre,  & 

-:  loi  a  été  confiée^  ou  coramiiê  ;  ceUe*cî 
:  ur  différer  de  la  fornie  du  Gouverne»- 

.nr,  fims  lui  Are  pour  cela  oppofée,  ni  , 

'  "  dre  i  fil  deftruâioa:  tout  au  contraire 
'  -int  qu  elle  k  rapporte  à  celui,  ou*à  ceux 
"l'e  les  mains  desquels  l'autorité  repofe, 
<-  va  s'y  rendre  comme  à  Ùl  iburce,  eUie  lui 
.  eft 


112     -  tJs.Wais  haéxiêf:s 

,  èft  fiibordonnéé,  !&  il^régne  entr 
douce  harmonie. 
Vadminis-  Cette  adfiiiniftration  n  sa  pas  i; 
Jw^t^.  grande  influence  fur  le  fond  inêm 
cunmilm'  ^Êiires,  pour  produire  uneàlcérat 
^'  la  forme  du  Gouvernement,  &  u| 

ge  dans  les  principes  de  l'Etat.  : 
elle  n  entre  pour  rien.dans  rcflèncc 
tat,  puisque.de  fimples  adminiflr^ 
Ibnt  point  afTociés  à  la  majefté,  & 
fBigf^ni  point  le  pouvoir  fuprèmc 
tout  ce  qu'ils  font,  ik  le  font  au 
celui  ou  de  ceux  qu'on  doit  regard 
-me  les  feulsmaîtres  de  l'Etat. 
-    Ainfî,  quand  le  Pei:qple  ou  les 
participent  aux  honneurs  fous  là  c 
tion  d'une  feule  puii&nce  ii^rèm^ 
faut  pas  dire  pour  cela  que  la  Mo 
eft  ,mêlée  avec  l'Ariftocratie  &  la  Dé 
iic;  parce  que,  dans  ce  cas,  on  n< 
dèrepas  la  fouveraine  puiffance  com 
£dente,  ni  dans  le  Peuple,  ni  di 
Grands;  mais  le  Monarque  la  poil 
propre,  &  ne  fait  qu'en  conférer  q 
panie  à  d'autres,  afin  qu'ils  agiflent 
iiom.    Or  quiconque  agit  au  nom  d'i 
n'efl  jamais  maître ,  &  demeure  toj 
iimple  mandataire. 
,    Les  chofes  vont  de  même  dans  Y/ 
i^àtic.    Quand  .qi^Lclçun  dçs^Qrajids  c 


de  fAUentagne.  P.I.  Ch.i.  *lj 

:  JT  comineiider  une  Armée ,  '  ou  pouf 

.liqae  autre  Charge  qa'il  doit  gérer  feul, 

.  '  pour  un  t^nps;  Cbit  à  perpétuitié,  il 

:  !t  pas  Monanqae  pour  cela ,  ptïrce  ^u  il 

'.izrce  pas  fon  autoiii^  en  fon  feul  nom> 

r^  il  l'exerce  atiifi  au  nom  de  fës  Col^ 

-:,:es.  '*••;. 

PirôUement  dans  ia  Démoeratie^'les  Gé^ 

*>iax,  les  Confiils,  le  Diâatettr  méme^ 

on  en  nomme  m,  joulfTent,  ou  pour 

^  Tuns,  ou  pendant  toute  leur  vie;  du  pou« 

':r  ab{blu  que  la  R^mUique  kor  a  con- 

:i  &ns  que  cela  IcAr  donne  en  aticttlie  ma- 

-^relapuiflkncemoparchigue,  èttarifto-* 

^iqae  ;   poisqa  ils  '  h*  exercent  p^  celle 

-'it  ils  font  rer^tUB'en  leur  prière  nom^ 

riis  «a  nom  du  Peuple»  *&  par  {troisâ^ 

•*i-on,        -  •  •^.  ,.  •  •      '"'•;'{      -.-•■; 

Aiofi  cette  adminiftration  ne  porte  âu^  Bntâi»^ 

'-•eanrintc  àlaMajefté  de  ceux  qui  pof-^^^f  ^ 

--Tit  le  pouvoir  fuprème)  &  n'ôte  quoi  duponvon 

:-^  ce  (bit  à  leur  puiflance.    Il  en  eft  côm- ^'^'^'^^ 

""  '  de  la  main,  qui  ne  devient  pas  plt»  foi- 

-'  pour  être  divifée  en  doits/  maiis  ^ue 

••^c  diniion  rend  encore  pliis  propre  à 

^^uter  diverfês  aâions/    L'autorité  foti-^ 

'^ine  n  eft  poim  diminuée  parce  que  plu- 

•^  peribnnes  fadminiftrent;  &  ks  af- 

■ -s  qat  TEtat  partage  de  cette  manière, 

^  ^oiK  avec  d'autant  plus  de  facUité  &  de 

H  fuc 


114    •  ^^  ^^^  baêrêts 

fuccès*  ^Ntlcpouiroirfodvcram,  n 
miniftration,  ne  ibm.féparés  par  ce  ji 
du  Corps  de  \)ix»ty  tout  comme  les 
ne  font  pus  iëparé»  de  la  main,  ni  la 
du  bras>  ni  le  bjifas  du  corps,  ni  le  i 
de  la  têtiE*.  Mais,  coinme  la  verni  d 
me  agit  par  tout  le  corps,  &  eft  répa 
dans  tous  les  mânbres,  qui  fervent  d 
tnunens  à  lexécution  de  (es  volontés 
même  la  feuvcraine  puil&nce  exerce 
iworîié.  ^  le  moyen  des  perfotmes 
pofée^  polir  çet<e£fet. 
.  Nous  adoptons  icifiiÀshéfîter  le  fc 
mem  dç;l?Qo.iK.;\c-eftqac  ladmimib-ac 
d'un  Etat  peut  difi^rer  de  la  ferme  de 
^pioremognem ^  &  que  ces  deux  chc 
^SÀH^}  être  iG>ignenfement  diflingoées. 
Tûuti  âl-  Il  eft  bien  vrai  que,  dans  un  Etat, 
^'^'^;pe«  bien  dire  de  celui,  ou  de  ceux  qui 
P9t^e  y/  font  àkitêtedu Gouvernement, qulls  en  c 
wemtfuà  l'adminiftratipn,  non  feufemcnt  quand 

des  chofet  -  ,\'  o  a 

itran^erif.  vaqucut  unméojiatement  &  par  eux-mem 
aux  affaires  publiques,  mais  aoili^  qaai 
ils  iè  fervent,  fuivant  leur  bonplaifîr,  d 
miniftère  des  autres,  pour  les  conduin 
Car  tout  ce  que  quelctm  fait  par  un  autr 
il  eft  cenfé  le  faire  lui-même.  Néaiunoii 
le  nom  dadnûniftration  convient  d'un 
manière  plus  piopre  au  foin  d'afibirc 
étrangères  dont  ^elmn. eft  chaij;)^;  &cci 

ainl 


de  VAHUmagne^  P.  L  Ch.  i.    115 

.  '1  qu'on  dit  radmmiftfation  des  Tuteors^ 

.3  CunKenrs,  des  Procureurs,  &  de  tous' 

n  qrm  ibnt  munis  de  pleins -pouvoirs» 

r^ûïs  pour  quelque  geftion  d'affaires  aii 

'  3n  &  €n  la  place  d^autrui.     Le  mot  Lâ« 

"  jit-intine  prouve  ce  fens  par  fon  éty- 

-  ogic,  venant  de  minUier&c  dt  minis^ 

p-jre^  qui  marquent  pomivemcnt  des  fer* 

:es  qu'on  rend  à  quelcun  dans  des  aflfài- 

•o  qui  le  concernent  &  l'intéreffent:     Ce 

':^  donc,  dans  le  (u)et  que  nous  traî- 

"3,  il  eftplus  exaâde  regarder  conîme 

-*:.-^  de  radmihiftration  ceux  à  qm  le 

^-  ït  fiiprème  de  lïtat  a  confié  le  foin  d'ex- 

:  :;tr  les  affaires,  &  qui  reconnoiflent  que 

î:tt  de  ce  Chef  qu'ils  tiennent  leurpouvoir. 

Par  rapport  au  mélange  des  diffèrentes  n  y  aies 

'.rmo  dans  un  Etat,  fi  Ton  vouloit  s'eii^^^ 

*  :^T  trop  rigoureufemeiit  àla  doârine  dé  HfipuU  a 
L:dik,  je  craihdrois  que  TExpérience)  ^^J^ 
T-i  cft  k  mieiUeur  maître  en  toutes  chofesl,  ][e. 

n:  k  voir  le  contraire.  Et  pour  rie  pas 
•^^  de  notre  fiijet,  nous  démontreronSt 
f  s  la  fiiite,  d'une  manière  palpable,  qu'il 
i-  trouve  dans  notre  propre  Empire  quel- 
V--  forte  de  mélange. 

Mais,  quand  on  y  regarde  de  plus  près, -^^^/^^ 
î-t  trouve  que  cethabUe  Politique  Fran->«r«itaii- 
{^  cft  an  fonds  dans  les  mêmes  idées  que  "^^J^^ue 

*  -  js.    Car  tout  fon  but  cotififte  à  voulôaf  eft  ^ofie  a 

H  2  nion-^'^- 


u(J      Les  vrais  linérits 

inontrcr,  combien  peu  de  dnrée  &'dc  c 
fiftance  a  cette  union  de  différentes  for 
de  Gouvernement  dans  un  Etat,  lorsqu 
vient  à  y  edfter  ;  car  tout  Etat  dont  la  i 
me  eft  ^fî  mêlangie^  fe  trouvé  par  là  n 
meexpofé  à  des, troubles  de  diifërente: 
ture  très  fréquéns,  &  àdea  chaiigeinens  c 
le  conduîfent  enfin  à  &  dBflmâioii. 

Il  n'y  a  rien  là  dedans  qui  îo\t  réc 
ment  contraire  \  )^ Nature,.  &  dont  on 
le  ni^ijidre  fujet  de  s'étonaety  foiu  : 
cpnti^aire  les  trois  principales  formes  s 
Gouveacneipent  indiquées  «i-deifiiSj  foi 
fiaou^Uement  d{)ns  une  oppôfitioo  totale 
le$rRUpns,  ou  rapports,.  fi;ir  lesquels  I^i 
ne  efi  fondée,  ne  djiïërent  pas  fih^leimn 
des  raifons^  ou  rappom^  qui  coiivienneni 
fiux  autres,  jofiais  y  font  fbrmdlementcon 
nradiâoire^»^  Les  maxinies,^  &  les  Loîv 
inêmes,  fuiv^t  lesquelles  chacune  de  ces 
ferpeces  eft  gouvernée  par  fon  Chef  fupr^ 
me,  ne  fauroient  fe  concilier  enijbmble. 
Dans  les  divejrs  cas  où.  il  s  a|;it  de  mainte- 
nir Tune  oî^raùtrç  de  ces  formçs  de  Gou- 
vernement, oh  employé  unie  Ra^Qn  dïcar 
difFérentç;  &  il  y  «.enfin,  uqe  tçès.  grande 
diveriîté  dans  les  moyens  i^  dans  les  fins  in- 
"termédiairespai:,Iesq.ueUes  on  fç  propofc 
4*arriyer.^  la  fiin  pniiçiç4c«  • 

Dans 


^efjUUfMgne^  PJ.Çh.u  117 

Dans  la  Monaichie,  la  Raifon  d'Etat,  qui 
^-  *faû  toute  la  force  &  le'  pouvoir,  ç  eft# 
.  :rorité  abfoluC  d'ua  feul  Chef.  Toùir 
^  juérêts  de  l'Etat  découlent  de  ce  pria- 
^  yt,  VoUà  pourquoi  SaUuftiUf  Crijpw 
.  jnflbit  TEoipereur  Tibère^  de  ne  pas 
.  jTcr  le  pouvoir  ^ui  lui  appanenpit 
..Timc  au  Chef,  en  doi^nant  communica* 
'  n  de  toutes  les  affaires  au  Sénat;  parce 
.•-îl  a  y  avoit  de  véritable  maniée  de  ré- 
.  s  tfàt  lorsqu'on  rendpit  raifon  de  tout 
.  :::  feoL  Auidî,  dans  toiu  Etat  nûjcte,  tel 
1:  DQUs  Tavons  (uppofé  ci-deffiis»  c^ut 
^  rejaréCeate  la  perfonne  d'un  Niojoarque, 

^portera  tous  fes  defTeins.,  &  employçra 

*  uies  (es  forces^. à  fe  rendre  à  la  fin  feul 
acre,  &  nuâtre  abfpltt*  . 

Au  comraire^iout  Etat  dont  la  forme  eft 
^••Wadqoe,  ou  déinocfatique,  foufïre 
•^niitlkiimit  avec .  impatience  la  domina- 

•  ja  d'un  feul  Chef*  Ainfi  tous  les  efforts 
)  t^-ndront  à  empêcher  cette  donHuation, 
>^  î  procurer  le  partage  du  pouvpir  (u- 
;:i:nie  entre  pluGeurs^  ou  entre  tous« 

Ccft  ainfî  qiue  de  femblables  Etats,*  & 
•iTs  différent^  parties^  à  chacune  desquel* 
^  apptrûent  ope  portion  de  la  fouvecai- 
' 'c,  ferofit  dirigée  dan$des  vues  contraires 
-t^  anc9  atu  autres,  &  éprouveront  divers 

vavemens,  qui  d^énérerpnt  à  la  fin  en 
H  3  trou- 


ii8      Les  vrais  Intérêts 

troubles,  en  difcordes,  &  en  guerres  c 
les.  Ce  ne  fera  qu'après  que  la  force  & 
fort  des  armes  en  auront  décidé,  que  la  i 
me  mixte  du  Gouvernement  fe  purifiera 
linéique  fone,  &  que  le  pouvoir  iiiprè: 
deviendra  le  partage,  ou  d'un  feol^  oa  d  ^ 
petit  nombre,  ou  de  tous. 
ObjeHim.  On  nous  objeftera  peut-être  ici,  çr 
cette  contrariété  de  pluiîeurs  qualités  ç: 
entrent  dans  la  compofition  d'un  mêr 
tout,  ne  produit  point leflêt qae  nous .-. 
attribuons,  &  ne  tend  point  à  ik  rvan. 
puisque  nous  voyons  la  Nature  cUe-mftr: 
cbmppfée  de  quatre  élémens  dont  les  gai 
lités  fent  contraires,  fims  que  cette  oppr- 
iltion  'tende  à  détruire  la  Nature,  qui  (: 
foutient  au  contraire  par  ce  tempéramen: 
adrtiîriable  des  qualités  dftordantes,  dûd 
ircfultent  les  variétés  infinies  des  choies. 

II  y  a  plus.  Ce  neft  pas  le  Monde  fcal 
dont  l'harmonie  fubfifleau  milieu  de  h 
contrariété  des  élémens,  &  malgré  lesmou- 
vemcns  oppofés  des  Corps  celeftes  ;  l'hom- 
me Itii-méme  eftun  compofè  de  matières 
&  de  parties  qui  (bat  dans  un  confliâ  réel 
&perpémel,  le  chaud  étant  toujours  aux 
prifes  avec  le  froid,  &  le  fec  avec  Thaiiiide; 
Tamenume  de  la  bile  répugnant  à  la  dou- 
ceur de  la  pituite;  tout  annonçant  en  un 
mot  dans  nos  corps  oue  guerre  iûteftinc, 

qui 


^^ie  VAUemugne.  P.  I.  CL  u   1 19 

?!.  ^Eic  pourroit  cependant  cefler,  non  plu^ 
xo  le  combat  des  élémens  dans  le  monde, 
i^s  -  que  l'homme  •&  le  monde  périflent 

A.vec  cela  il  faut  avouer  que  la  Républi- 

tiOy    ou  un  Etat  quelconque,  n  eft  pas  un 

ompofè  dont  les    parties  foyent .  dans 

ir&e  égalité  parfaite  &  arithmétique,  mais 

|ii*il  Y  entre  des  hommcsde  toutes  fortes 

ie   caraâères,  de  conditions,  d'ordres,  & 

le    degrés.     On  peut  emprunter  ici  une 

jomparailbn  de  la  Muiîque.     Des  cordes 

qui   rendent  divers  fons,    arrangées  avec 

iymmStrie,  produifent  un  fon  très  doux, 

une  mélodie  tout  à  feût  agréable,  .&  dans 

laquelle  cntrcm  les  tons  graves^  nH)ytmj 

aigus,  dont  laccord  charme  YotcSÏQ. .  De 

fnôme,  dans  iin£tat,  la  diyerfîté  entre  ceux 

qai  obéi/Ienr,  entre  les  riches  &  les  pau-    . 

vres,  entre  ceux  qui  s'appliquent  à  diver* 

fcs  iciences,  exercent  diverfcs,  profeiSonç^ 

ou  embraflcnt  quelque  autre  genre  de  vie>. 

cette  diyerfîté  bien  réglée  &  bien  aflprtie^ 

iorme  un  vrai  concert,  &  produit  des  er-. 

icts  fliifli  agréables  qu'heureux. 

Ces  €oaq;Ku:sûibns,.  quelque  fpécieufes  i^tpwfi, 

quelles  foyént,   ne  iàurpient  à  beaucoup 

près  démontrer  la  poilïbilité  d'un  accord 

ialutaire  &  permanent  entre  les  différentçs 

pardes  d'un  Etat  dont  la  forme  cft  mixte. 

H  4  Ce      . 


J2Q      Les  .vrais  Jntérêtr 

Ce  qui  matntîient  la  concorde  entre  les  p 
ties  difc^rdantes  de  la  Nature,  c'efl  qa\ 
les  font  arrangées  fynunétriqaeinent, 
liées  les  unes  aux  autres  par  certaii:ies  \c 
qui  les  àtfujettiirent.      Sans  cçs.  propo 
tions  fymmétriques  &  ces  loix  immuable 
on  verroit  immanquablement  le  grand  J 
magniHque  Edifice  de  l'Univers    croulj 
bientôt  fur  fes  fondemens,  &  dçyenir  u.i 
amas  de  ruines.     Tant  de  parties  diii^ 
rentes,  &  de  principes  oppofés,  ne  pour- 
roientconferver  leur  union,  fi  chaque  cho.. 
Touloit,  pour  ainfî  dire,  agir  par  eUeHTiênn;^ 
indifféremment,  &  à  &  fantaiCe.     A^  toui 
moment  une  force  rencomreroit  &  heur- 
teroit  une  ^  autre  force  qui  lui  feroit  égale; 
ce  qui  produiroit  une  difcorde  perpétuelle 
&  irréconciliable,  qui  boukverleroit  toar: 
ou  bien  une  de  ces  forces  ufurpant  l'anto- 
rite,  entreprendront  de  gouverner^  làns  en 
Être  capable,  &  ne  fetircroit  de,  cette  en- 
treprife  qu'à  fa  honte  &  à  fa  ruine. 

•  H  en  eft  de  même  dans  un  Etat.  D  eft 
compofè  à  la  vérité  de  chofes  différentes, 
ou  même  tout  à  fait  contraires.  La  con- 
(èrvàdon  de  toutes  ces  choies,  &  lajdurt^ 
de  leur  union,  confifte  dans  le  bon  arrao* 
gcment  &  la  jufte  fubordination,  qui  main- 
tient ceux  qui  commandent  &  ceux  qui 
obéiflent  dans  les  relations  où  ils  doivent 

être. 


deîÀlkmagne^  PJ.€ki.    X2i 

hre«  Le  povroir.  ftiprèmc  rdâns  un  Etat^ 
.:Tiffle  rAme  dans  le  corps  humaip,.  &'la 
Samre  dans  le  monde,  aSbcie  ces^qualités 
r.:2triires,  &  leur  procore  on  tempéca» 
rsit  febitaire,  qui  produit  l'harmonie  k 
:  is  raTiflànte. .  Mais  en  revanche,  quand 
.\  zimt  que  de  femblal^les  qualités  eontrai-» 
^5  fe  orouYenc  enfemble  dans  une  mênft 
r-.nne  de  Gouvernement,  &  concourent 
:  produire  la.  Ibuveraine  pimfiance,  Ikns 
:^  il  ]r  ait  aucun  lien^  qui  les  réunifié,  & 
:j:  pui(]fe  maintenir  la  concorde  entr'dles* 
:irce  qu'au  deflhâ  du  pouvoir  fuprème  il 
:  :ufte  point .  d' aiitre  pouvoir  fupérieur  ; 
-  jrs  une  corde  fe  trouve  trop  tendue,  une 
>irre  trop^  rel&chée,  &  il  en  rélulte  une  diP 
onanœ  qui  va  toujours  en  croillanf,  &  qui 
i  la  fin  devient  fcnefte,  àcautê  qu'il  n'y  à* 
:acun  principe,  aucune  force,  qui  foit  ca* 
pibie  de  rétablir  l'harmonie  précédeiite. 

Nous  convenons  fans  peine  que  la  plus 
fc--c  &  k  plus  heureulè  forme  de  Gouver- 
rcmcnt  feroit  celle  qui  rêfiiltcroit  d'un  fêm- 
t  ibie  mêkn^,  ii,  comme  le  difoit  L.  Pa* 
fyrms  Mùgittanuf  iûns  Tite-Live, 
thacon  des- Ordres  de  l'Etat  fe  relâchant:  en 
quelque  chofe  de  ces  droits,  il  en  réfuitoit 
onc  concorde  inébranlabkment  fondée  Var 
eors  conventions  réciproques.  Mais,  de 
koiaoicrc  dootre^t.bunudn  tftfait^  3 
H  f  nac- 


122      tes. "vrais  Intérêts    . 

p'acqujpfce  jamiis  à  rien,  il  ne  met  po{ 
de  bonies  à  iês  deiîr$;  gaaod  il  a  obi 
naune.chofe,  fon  ardeur  le  porte  dufTiS 
vers  une  autre;  jamais  iktisfait  de  îcm  foi 
ne  connoiflant  aucune  régie  de  modératioi 
la  Ibif  infiuiable  d' acquérir,  le  toiumen^ 
&  lui  fuggère  toujours  de  nouvelles  H 
marches.  Tous  les  hommes  iè  re/Tenj 
fclant  autant  qu'ils  le  font  à  cet  égard,  j{ 
crains  bien  qu'un  Etat  mixte,  &  cependani 
tranquille,  ne  puifTe  plutôt  trouver  plflc^ 
panni  les  Républiques  imaginaires  de  PU^ 
ton  &  de  Morus^  que  fiir  la  (cène  de  ce 
Monde.  L'imagination  bâtit  fort  aif&nent 
des  édifices,  mais  ils  n'ont  pas  plus  de  réa- 
lité que  ks  fonges. . 

Bon  IN  lui-même  na  pas  oft  nio-qae 
l'ancienne  République  des  Romains  n  aie 
été  de  tems  à  autre  un  Etat  mixte;  nuis, 
quoique  Texem^^  de  L.  Pojpyrm  ilfcgt/- 
fanttfj  allégué  ci-deffus,  faue  voir  qu'il  s*y 
irouvoit  des  génies  modérés,  &  capables  de 
donner  de  bons  confeUs,  jamais,  comme 
les  événemens  en  font  foi,  ce  mélange  na 
pû  durer  qu'un  cour^  dlpace  de  tems,  &  il 
z  été  auflitôt  k  fource  de  divers  mouve- 
mens,  &  de  pluiieurs  troubles. 

TiTE-LivE  qui  rapporte  ces  révolu- 
tions d'une  manière  détaillée^  &  avec  fon 
élégance  oïdiiitûrei  dk  £m  bien  quelque 

pan: 


PAUemcye.  P.L  Ch.u   123 

airtc    "^Uri  des  drdrcs  de  l'Etat  fat  tou- 

)oux3  iÂcommodé  à  l'autre,  &  inlultà  à 

,  Ta.  modération.    Les  jeunes  Sénateurs  at- 

,  Tiquèrent  d'une    manière  injurietdè   le 

,  'Peuple  qui  k  tenoit  en  repos.     Lorsqtie 

,,  les  Tribiins  furent  chargés  de  prendre  là 

^,  défênfed^  pedbnnes  d'une  condition  ab^ 

^^  jefkcj  cela  ne  prbduiiGt  pas  grand  efFet; 

^,  &  les  Tribuns  eux-nîêmes  n  étoient  pas  à 

^.  Tabri  des  infidtes.      Les  Sénateurs  d'un 

,,  âge  plus  avancé  s'appercevoient  bien  des 

^^ excès  que  commettoi^nt les  plus  jeunes; 

mais,  à  tout  prendi*e,  ils  aimoient  mieux 

que  ce  (ufTent  eux  qmeuffent  le  deflus  que 

^,  leurs  adver(mre8.      Tmi  U  efi  difficiU^ 

3^  ajoute  lliiftorien^  de  maimtnir  une  ii^ 

,,  berté  égak^  parie  que  ceux  mi  affeSent 

jydi  ta  wuUh'f  m  hijfent  fat  de  iravàiUer 

„  à  ^ékver^  tf  à  abai[fer  tes  autres.   Les 

,yhimmefi  fms  prétexte  défi  mitre  à 

jytabri  des  eredntesy  tâchent  toujours  de 

y^fi  faire  ereàsidre  eux^fàimes;  &  pour 

jy  repoujfer  une  hgureque  nous  pourrions 

\y  ejuyer^nousmmanquons  jamais  d'enfui^ 

^yve  nous-mtmes  une  aux  autres^  comme 

yj/it  fcMt  néeejfairemem  foufffir^  ou 

yjaire  fouffrir.^ 

Quand  il  lêroit  donc  vrai  qu'on  trouve 
de  côté  &  d'autre  des  exemples  de  femUa- 
bles  Etats  oiixtes^  il  ne  faudroit  pourtant 

pas 


J124  ..  l^tstimls  Jntértfs 

.  ^s  les  appeHer  <its  Efâfr>bî^ft  régla,  .ml 

.<t.fer9iene,pliitôt  des  Etats  gàiés,  comii 

BodinI^s  nomme  4'après  Hérodote 

'/  pans  ks  corps  naturels  les  mieux  cod 

}itaé$>  s'il  furviem  quelque  ahéradon,  ] 

ft  corrompent)  &  répandeiit  une  paante-j 

iiifupppït^ble^,  qui  infeâe  tout  ce  qui  L 

jcnvirqpne,  &  qui  dure  jusquàce  qu'il  fiLi 

^rienfiç  unenouydleÉoriiie;  eonune  onj 

uroit  dans  les  œpfs  qui,  avant  que  d'étrj 

fxmyi^y  Çont  d'i^ne  odeur  &  d'util  faveur 

|7ès  agréabkç^  en&ite  pendant  que  la  pou^ 

le  lésçouve^  ils^exhalentunevraye  infeûion. 

^  eqfin  il  en  foirt  un  poulet  toutà  fait  iàin. 

jc'eft  là.  lé  véritable  emblème  des  Etats  qui 

rpu^frem  quelque  diangement,  lorsque  les 

ï^ix  qui  doivent  émaner  de  la  Majefté  font 

^n  quelque  fone  difpcrfées,  orque  la  ibu- 

veraine  puiflafiçe  cft  divifôe:  tant  que  cet 

$t^t  dure,  les  defordres  &  les"  guorres  civi- 

Jes  ne  finiflênt  point;,  m^is  qîtte  fermenta- 

^on<  aboutît  à  «ui  étatx^lé,  où  tout  re- 

P<?end,feiéH'«e&&  beauté.  ?) 

-\-         .  ..     ,.;..  Ol. 

V)  114kat  rehdréliK)ti>è  Auteur  ceke^fullice,  c*«ft  q^i, 
y^  <ians  ^  id^es  <]u*d  doone  dé  la  PoUciq^^  &,dii  .Oroic 
Ï*u8lic,*  il  ^e  imle^aucuntfaît  de  pédanterie.  Les  pré- 
jugés non  plus  ne  Taveuglent 'p«îtit.^  .Mais,  conuue 
le  Osoit  dëURiûlbo,  ^vec'lestM)ti6n$  univerièllçsdu 
Droit  pubfic  qui  en  découlent,  6ht  à  peine  été  tirées 

-  de  TétAf  te  piu^  groffiei*  âl  le  plusT  ilifomie  il  y  a  envi- 

-  .ron  cent-vint  dns,  Bc  cfxt  leur  pasiâtc  dévelopemenr 

n'a  eu  lieu  que  dé  nos' jours  i  'il  ne  fôut  pas  s*etonncr 
i.   '  que 


deVAUemaffie.  B.tCk'i,  125 

'  Chapitre' H/  -^'l 

y\jtr  lesprincîpales  raifons  de  ceux 

qui  prétendent  que  dans  l'Ëm- 

pire  la  forme  du  Gouverné^ 

ment  eft  mon^rchitjœ. 

Venons  pr(fenteinent=au&it.  La.qaes- 
tion  principale  concerne  notre  £m« 
pire  Romùn  d'AÛemagne,  vA  qu'il  «  été 
du  tems  de  90s  Pères,  &  va  qu'il eft,  ou 

de- 

me  Cii  t  Mw  1T  t ,  fwis  employer^  Jargon  de  FEcc^le, 
afanseirer  dans  le  fonds  m^e  des  chofes,  gît  été  o- 
~  bligé  de  s*en  centraux  notions  9c  rax expreÉons  con- 
nues de  ibn  cems  par  r^porrâ  k  Con/b'rurion  au 
Etats  en  vénérai,  &  aux  dêrerminarions  particu- 
lières des  Pn'nc^es  qm  2à  concernent  TA  des  conïë- 
ouences  qui  en  rr/îiltent.  On  ne  s*écartoit-point  alors 
oc  ridée  ées  trois  Formes  de  Gouvernement,  quji4- 
rr/fête  avoir  nommées  dans  ô  Politique  ;  les  images 
que  les  wâens  PhilofophcJS  &  Politiques  en  avoient 
tracé,  ft  les  caraâères  par  lesquels  ils  les  avoient  dé- 
fkçné,  paflbi.nt  pour  des  modèles  accompb's,  &  âes 
tf^^  immuables,  d*  après  lesquelles  on  dévoie  parler 
&  ']\\^T  des  Etats  Monarchiques,  Ariflocradques,  ^& 
Donocratiqucs.  Si  encore  auîpurdliui  on  ne  veut  . 
MS  aller  plus  loin ,  on  peut  adopter  les  principes  de 
BoDiw  fie  de  Chemvitz  par  raponaux  toniies 
mixres  de  Gouvernement.  Mais ,  fi  l*on  contre  It 
do«i)Tine  du  Droit  public  &  de  la  Politique,  telU 
Qu'on  Fcnfeigne  ôc  rcxplioue  â  préfenr,  &  qu'on  s'en 
ierve  pour  approfondir  aavanta^e  ces  madères  ;  ■  il 
paroitra  d'une  qnmièK  bien  diitmcle  que  toutes  les 
oétenninsdons  ée$  Anciens,  ouelque  veHcs  qu'ils 
tyem  été  dans  la  Droit  public  &  dans  la  Politique, '<Se 
en  particulier  de  ceux  qui  Aiivent  Arifiotty  (ont  des 
abttraâions  beaucoup  trop  fubcflespour&rvir  de  mo- 
dèle 


126      hts  vrais  baérêis 

devroit  éà€  âi^ourdhui;  On  demandé;  £ill  L 
quoi  «onfifte.&  Téntabk  forme  de  Gou-f 
vemement? 

Le 


ddeà  toutes  lés  formes  des  Gouvernement  qui 
tent  en  effet,  &  ^  toutes  ceiles  qui  fon^  polfibles^  Les 
Loix  fondamentales  &  les  'Coutumes  donnent  â  cha- 
que Etat  fon  eflènce  propre  ^  (à  yraye  détermirarôn. 
£n  fuivant  cette  obfèrvation,  il  en  refulte  qu*un  Etat, 

.   ou  une  République,  peut  &  doit  (è  foutenir  St  fleo^ 

.tir,,  foie  que  fa  Conmtution  reflcraU^  purement  h 
fimplement  à  c^uelcime  des  Conftitutions  idéales  pio-  j 
poiees  pat  Anfinte  »  ou  qu'il  s'y  trouve  un  mêlai^ 
çfTeâif ,  de  quelque  e^ce  qu'il  puiiiè  ^tre.  Quo* 
que  bizarre  que  puifTe  paroître  le  Syilème  de  l'Empi* 
re  d'Allmagne,  d  on  le  confidere  fous  le  point  de  vue  de 

.  la  dodrine  Ariftotelicienne;  cet  Empire  fera  toupouis 
afiêz  heureux  pourvu  que  fts  Loix  fondamentales 
ibyem  bien  obfervêes.  Il  ne  s^agit  mie  de  (avoir  appli- 
«|uer  dans  chaque  cas  les  Maximes  dIEtat  au  planoar- 
ticulier  de  ce  Syflème,  &  de.les  raDportei:  au  out 
qu'on  s'eft  propofë  en  lé  formant.  Si  ron  peiche  i  cet 
«gard,  comme  cela  n'arnve«  par  exemple,  quetsop 
fouvent  dans  l'Empire  d'Allemagnei  alors  ce  feroiten 
vain  que  la  fonue  du  Gouvernement  feroit,  pour  ainfi 
dire,  tracée  au  com|ias  d'après  Atifiote^  l'Etatfouf- 
friroit  toujours ,  ISe  tendroit  â  ùl  décadence.  Il  n'elt 
donc  pas  poflîble  d'exprimer  Jusqu^dû  peut  aUer  la 
variété  dans  lesfo^es  ae  Gouvernement,  &  de  trou- 
ver des  termes  propres  à  défigner  toutes  les  e&eces 
dues  â  toutes  fortes  de  mêlants.    Cependant  uy  a 

;. toujours  une  forme  qui  doimne  principalement;  & 
Ton  fera  voir  plus  bas  que  la  chofe  a  lieu  dans  la  Cons- 
titution de  l'Empire  d'Allemagne.  L*e(pece  qui  re- 
faite de  la  liailbn  de  diver  (es  Sociétés  s'appelle  un  Sys- 
tème d'Etats  confédérés,,  &  unis  entr'eux  par  les  liens 
d'une  Alliance  réciproque.  Cela  arrive,  quand  plu* 
Xiers  Etats  paructUiers  forment  en  commun  un  gwd 
Etat,  de  façon  que  chacun  des  Etas  parriculiers  c^n* 
*^ferve  fon  eltènce  propre  &  (a  conilitution  fondaoïen- 
taie,  en  les  fubordonnant  feulement  à  l'union-  génc* 
raie  &  au  but  dans  lequel  elle  a  été  faite.  La  Hol- 
lande Se  la.  Suifiè  en  .fournirent  des  exemples  alÇa 
connus, 


de tjiikmagne.  P.LCh.2^  127 

Le  gros  des  Politiques  &  des^  Auteurs  du  Opaàtm 
Oroit  publicfe  range  communément  à  cette |^J!^J^j^ 
opinion  ;  c  cft  que  la  forme  du  Gouverne-  du  G^uoer- 
rnent  de  l'Empire  eft  mixte,  compofèe  de  Jî^j^^ 
\^  Monarchie  &  de  TAriftocratie,  en  forte 
néanmoins   que  la  première    l'emporte* 
L' Etat  de  l'Empire  pourroit  donc,  ftiivant 
cela,  être  nommé  à  bon  droit,  un  Etat  mo- 
YUU'chique,  tempéré  par  l'Ariftocrade. 

Thomas  Reikkingk  ')  foutientque 
la  forme  même  du  Gouvernement  dans 
V  Empire  eft  monarchique;  mais  que 'la 
manière  d'en  régler  ïadminiftration  eft  &- 
gement  tempérée  par  des  principes  arifto- 
cratiques,  qui  lui  donnent  en  effet  un  air 
d' Arâlocratie.  Cet  Auteur  s'élève  en  par-  . 
ti  culier  contre  Bon  IN,  quia  foutenu  que 
y  Empire  d'Allemagne  étoit  une  Ariftocrà- 
tîc;  &  il  le  combat  de  toutes  fes  forces,  en 
accumulant  divers  argumens  fiir  ce  injet, 
&  en  (c  vantant  de  ne  les  avoir  pas  puifés 
dans  les  con^eânres,  ou  opinions,  dttel 
ou  tel  Ecrivain,  mais  d  avoir  tout  tiré  de 
rEcrinirc  Sûnte,  du  Droit  tant  Canonique 
que  CivU,  de  la  Bulle  d'Or,  &  des  Conftir 

/        m- 


1)  Ceux  i|ui  veulent  ooimoacre  plusexaâement  les  idées 
de  RsiKKiMGK,  peuvent  les  puifer  dans  Ton  Ouvra- 
ge mitot,  qfu  «  pour  ocre:  Df  rtgfmme  fecfUari  iff 
eccUfiafik; 


i$8  r  l<es:\pf0is  Mrits 

gâtions  les  plus"  péccnt^$  .de  1*  Empire  ^J 

Voyons  à  q^oi  aboutiiTeot  c^.magnifîqi] 

promeflfesv 

Etj 

s)  Cëft  prêçSlQieitt  ce  mâangje  «bfisdç  des  Ibiirce' 
pures  ayeod*iiutres  tout  à  taitbou^jbeufès,  ^ui  a  trou  ' 

•  blé  &  rendu  inutiles  les  notions  claires  qu'il  auroit  cfî  l 

•  facile  !d'acquOTr,  en  fc  bornant  duk  vêricablK  fou:-  i 
ces.    Nous  avons  pour  l'Ecriture  Sainte  tout  le  re* 

Eed  qui  lui'  eft  dû  ;  mais  plufieiirs  Publicités  malhj- 
iles enfoQt Tabos le  plusénoiine»  en  voulant  fm 
pafièr  un  Livre  écrit  dans  des  vues  infiniment  fupétieu- 
res  pour  f  Oracle  de  toutes  les  Sciences  humaines,  à 
€R  rapf>^nt  â  leur  fecou^  «afiif  qu'ib  fèrve  jl  inl- 
îier  leur  ignorahce.    Ni  les  Vérités  de  foi  révélées  dans 

■    l'Ecriture  Sainte,  ni  les  préceptes  qu'on  y  trouve  pour 

.  les  mœurs ,  ni  les  faits  hiftoriquei  qui:  y  Çoni  racon- 
tés, n*ont  jamais  été  ()i£iés  par  le  Saint  E^rit  pour 
fervit  de  principes  afu  Droit  public  d'AIlemagtie,  non 

.  plus  que  poiirfpucpir  les  notions  du  Droit  pwlicmu' 
verfel.  Ce  feroit  non  feulement  avilir  lé  prix  &  la  fiibli- 
'  mité'  de  la  RévélatSon  Divine ,  mais  même  la  rendre 
ridicule,  qtje  de  lui  fiippofer  pour  but  les  objets  tcm« 
porels  &  bornés  de  |a  Conftitution.  de  l*EQ^ire  Ro- 
main. Que  fi  l'on  trouve  en  effet  dans  la  Bible  plu- 
fieuis  ventés  ^damentales  du  Droit  de  la  Nature; 
leur  certitude  ne  vient  pas  de  ce  qu'elles  exiftent  dans 
k  Révélation,  mais  plutôt  de  ce  au*6n  peut  les  dé- 
duite de  la  ûine  Ration.  Pour  les  Re^lemens  dn  Droit 
Canon ,  au0i  bien  que  le  Droit  pamculier  de  l'El- 
fe ,  ce  font  déjà  par  elles  -  mêmes  des  dodlrines  (cu- 
vent étranges,  de  tout  à  fait  déndfonables;  combien 
donc -ne  le  feroit  pas  davantage  leur  application  forcée 
à  des  chofes  auxquelles  elles  n'ont  point  du  tout  de 
rapport?  Feu  M.  le  Chandlier  db  Ludewig,  dans 
fcs  Smgularia  JurU  Publia,  a  indiqué  avec  «xaâim- 
de  les  Jources  fauCfement  regardées  comme  étant  cel* 
les  du  Droit  public  d'Allemagne  ;  &  il  en  a  prom'é 
fenfiblcment  le  ridicule  par  plufieurs  exemples  des 
abus  &  des  extravagances  qui  en  réfultent. 

Quelque  frappantes  que  foyent  lès  erreurs  de  R  e  ts  • 
K1NGK,  il  a  eu  non  ièulement  dans  les  teins  où  il 

'  vivoit»  mois  il  a  encore  dAi»  le*  n6tm>  nulgré  lc\ir 

clarté, 


de  VAUma^v  P.  LCh.  2.  0^9 

Et  d'abord,  eniûime'âetprâÎMMnSres,* 
7  L  rwirxKGic  ^encrepsend  de  |»tbo&er  giite 
:jax  Empire  eft  iminaifchique^  psero^^ue 
uiVroiiy  6c  même  k  delmier  des  qmxm 
rmds  Empires^  qu'on  nomme  les  ^piaoe 
iooarchieBl         •  -  •'•^'^     '  :  ':  J 

cîjrt€,  bten  des  cpmpM;t«)t^  ^  ièf  Ig^tre^m,  e-Qi^ 
r-uve  encorr  fâ&  a  dans  nosjprétenjdusruDliclfies, 
j-i:  foule  ds  chimères  &dè'  pàé^tés  ôr&s  Sa  t)Tok  ; 
4c  ds  M  &  font  iHi9''nnvn^  (^bpnnfur  èe^;4es.  $^it 
r.'cs'en  ùâCoit  R.£ihkinQ(IL.  Parmi .kç' Ecrivains 
c^  (jus  connut  de  céUx'qM  Veulent  palict'  pour  des 
/jnts  de  la.^inie|f:giiiKleur,4<ttv  l«./'Bini»menc 
'j  Droit  Pubh'Çy  la  place  ^d*fionneur  dans  ]|e  fiàcle 
-kédent  remblê^rt^artbrirdeplcOTAoit  iT  a-bor, 
û:  a«B  k  nAcre  fk  SsiitiiAV  sts;.  -  Oipt  'm&pf^- 
criu  les  fiiivre  iimnédi^ement ,  •  feiront^  telofi  toutes 
;.s  apparences, 'XfutiJfi^MèLLFNBECfc*.''  **rbù$ 
es  ÂBcèais  fluiomDf;^la;)*]Qi&iia  vmmj^vmrsKstykt 
cngineife,  A  e?lèntjiellç..M^€ftc  &  fctuvwnèfé^.dc 
r  Eitiilertùr,  '^u'ife  'GàhffeAt'^pôur  Ttirtfrfiie  J^ifndlTe 
&  la  Ibùice  lcgitimèfj(le*Hut  iiiiuvtHp&iae  taatàxmt 
dans  fEmpire  entier.^,  PjçvvaRlès,  rg.vénçin^^  d41*E^|i- 
perenr  aujouidhui  r^jçnant,  lihe  tête  tenveffee  btT>- 
cuiîr  TEaâi  leipàisim&iiffrdius'ia  gnàrid  jŒcoic 
x.nc^etkt  Pièce  j^  ia  ^wisâicHonde  VEmperfurf^ 
liTJcSc  le  même  Auteiir enjoignit Unè^ autre yJw^/a 
7rôéié(Mi  ék  la  Çlméteide.^i0ce.  vXtoe  ÀaW 
rrr  (ont  un  imas  de  tout  ce  qu'on  peut  dire  de  plus 
fj^  &  de  plus  fou,  pèle  6c  mêle  &  dans  le  plus 
jrnd  dèfofdrè.  Avce^cdltf»  Itt^plkaSdR^'tcmt  k 
U".  flMlfckuiês i|iie  lét'ui'Êcrhfûiifi,  dMiivnmi fes 
L'uftresmctQdoiv;  ^datûpavtttk  cour  avec  k'der* 
rjcze  nidftoe.  Pour  en  imptofer'  aUx  Ledeârs,  il  ^ric 
v:  fxriilec€sEcritsl«nom1llpp0fédeCAS'Af<t«rus 
FrKSTWCftttis  ;  4b«à  leqncl  Mlr.  h%  L%iii4irz 
»  éf  oîr  «tttrefcis  taché  IHI  publiant  -icfn  Traité  de^fu» 
r^mmu  CePubUdi^aiiatiqUiS'âtfMÛraft  ffvou- 
'.  par  li  fe  mctèe  en faral)4te  ai^C'le  «and' LeIb- 
ynzi  mais  tien  de  moins  fondé^  u  pi^étehribm 
i»si»iciYa  écriMtcnhÉUkMkiqiia»envniâavatMiB 

■     <"•;    f-    •  .         ••    •  '  •-';€« 


,i^o    r  tJu  vrak  ifttérêrs\ 

^,^^'J*;^nipnsî.dec4'c5piàidii..contc^  à  la  fienne,  ! 
fiiveurde   ;aUegu©.  çcp*  fiirf-lfisqiwls:  U  s'appuyc, 
9mxh^  ^canyei4ue  jiiotrt  Empire  eft  monarchi 

I.  Farce  que  les  Droits  de  ]aMii)efté  t* 
-dSla  fouveraine  pufiTance  appartiennent  à! 
fttn  feldf^^favôîr =à  ^r Empereur ,  *  ia  Loi  dlr:  ' 
'•£fy:J(è,gî(f  les  lui  ay^in' conférés;  &  cette 
'^Loi,  X[m  eft  une  Confttmûon  £>fi^flien- 

li^M  f^<^P^^^  I^PÎ^^j  n*ayant  ^oînt  été 

srévoqû^G'y  & nepbuvam rôtre.    Il' en con- 

dii/4^iîifa«f  Vea  te^  opinion,  & 

f«g;ar<ier  comme  établie^^&r  une  préfom- 

^lijQrti  fi^f^ntè  k  propofiition  ^ui  ftàtue  que 

<r£mperitor  eft  encore  ai^ourdhui  tel  qu'il 

^iJ^tôit  amççFoi^  &;.<fi)\-t(îmsi  de^laLûi  Royale, 

3)usqu à  ^ is&'^  que'  ic.  cmtopaîre  git  été  proavc 

;âxec  li'deftiicre  Mdciice:?' 

:  L  IL  Parce  que  cette  opinion  eft.  générale- 

;Thcrit  reçue,  & q^fetoujçç}? les N^ûqiis, tant 

Chfédennes .  qu'^fîddîes  ^  ^  recotmoiflcnt 

.•••"  ..;  '/^'  /,;://*;:  '.'  '•\'  i'Ej^ 

,■  en  .bon  Patriote  ;  mais  le.nouveau  .Cas  a«  in.v  s  c(l 
c  •  (wt  à  fitfc  étranger  diiiw  ies  affaires  de  la  Fatiie  ;  c'eit 
••  liiH  e^&d*^$;4iiroy^  entre  les  Intet^retâ  inuti- 
:  Jies  des  loix  Se  ]e$  iuppôcs  de  la  chicanes  £irrout 
i.  Q*fft  ie  pins  .çruel<eiiiiéiiû>du  bien  public  «.itn  vén- 
^  table.  craftK  A  la  patpie»  :  Maii^  conune  les  .nouveaux 
.  .  Publiciiles  acc^hea  aiiK intéréts'de  l*Empet9Ur,  n^vsn- 
.i..€C9t  aDeum.|>Rnppes,deiqu>dtti«  imponao^e,  ^u'on 
.  puiA*0.jrfi]^rdeF.  coinnte  êiiaot  de  jbur  lAx^don ,  te 
.  ..bpcntot  «réc^iUTer  de  .vieilles  idées  tout  à  £ut  dé- 
:'  ori^;  1  pn  poun-a  s*$paiMff']fi j>|ius  (ûi^w^ . peine 
c^rupcrflue  de  répondre  à  leurs  objeâions. 


de  VMema^ne.  PJ.  Ck.2.  :I3X 

.  1*^  Empereur  pour  Monarque^  &  le  traitem 
comme  tel. 

in.  Parce  que  rEmpereur  lie  dépend 
cL*aucun  Supérieur,  &  ne  reconnoit  au  del^ 
fiis  de  lui  que  Dieu,  de  qui,  auilî  bien  que 
de  fon  épéc,  il  ticnttoute  fon  autorité.  Pour 
le  prouver,  on  allègue  lé  Décret  que  k^ 
Eledeurs  rendirent  contre  le  Pape  en  1 3  3  g. 
Oefl  pour  cela  que  l'Empereur  eft  appelle 
le  Chef  de  l'Empire,  (en  Latin  O^f^  & 

en  Allemand  0^^-Âttp/,)  n'y  ayant  que 
lui,  aprè$  Dieu,  à  qui  tous  les  Membres 

de  VEmpire  foyent  obligésde  rendre  nûfoii 

de  leurs  a£tions.     ' 

IV.  Parce  qu'il  commandée  tous  en" gé- 
néral, &  à  chacun  en  particulier,  en  vérm 
de  la  plém'rade  de  fa  puiflance  ;  &  cela  fou3 
peine  pour  les  réâ-adàii^es  de  perdre  leurs 
privilèges,  d'être  mis  au  ban,  &  d'être  pu- 
nis de  mott;  en  forte  qu'il  n'y^perfonne 
qui  puiflè  (è  difpenÇêr  d'obéir  à  fes  lôix, 
lorsqu'elles  ont  étépubUées  avec  les  fopna- 
lités  requifes. 

V.  Parce  que  tous  les  Ordres^  de  l'Em- 
pire loi  donnent  le  "titre  de  Seigi^p:  très 
gracteor,  ou  très  dénient. 

>    VI.  Parce  que  ces  mêmes  Qpdresrlui 

doivent  obéif&nce  &  fujettion  comme  à 

leur  Maitre  &  Magiâiac  fiiprème;  devoir 

I  1  a  qu'ils 


13»      I^^  ^^^is  Intérêts 

^^'ikrecbfinotf&nt  dâiiis  toutes  les  Lettres 
qu'ils  lui  adreffcnt» 

YII.  JE^arce  qu'on  rend  hommage  i 
r  Empereur.  Ôr  tout  hommage  eft  une 
preuve  de  fupérîorité  dekpait  fle^  celui  qui 
le  reçoit,  &  une  preuve  de  dépendance  de 
la  part^  de  celui  qui  le  rend..,       .     . 

.  VÏIL  Enfin,  parce  <pe  tous  les  Grands, 
jou  Etats  de  fEpvpire,^  jTans  aucime  ex- 
ception,'W  pr^tçm  ferpiênt-de  fidéKté. 
'  <  !Ï^q1$  font  ks^e^p9l)l0y 
rà  l'abji  desquels!  R-^i^ktih-gk  tprétend 
^e^re  (bfi.  dogme  deîl'  Ëir^ire  Monarchi- 
que en  toute  fureté,  &  CQmmfe  placé  dans 
une  fortereffe  inexpugnable.  Voilà  les  ar- 
eûmèns  qu'il  Te  vante  d  avoir  rire  de  l'Ecri- 
mrç  Sainte,  du  pf  o;t  tant  Canonique  que 
%ivii,  '&  des  t^onftituj^bns  les  plus>écente$ 
;'deTÊiiçirb.        ^     '  /        ' 

DoOrmeàe^  '  Quoique,  fiou^  ne  pHiflions  adopter  à 
VAmeur.  ^ou?  égards  le  Icntlment  dé  "B  6  d  i  v ,  ,parcc 
ique  n'étant  pas  aflez  yei^l^'dàns  rÂiftoirc 
d'Allemagne,  il  a  comrtiis'piufieurs  erreurs 
manifeftes  ;  nous  fommes  encore  plus 
'flôigiië^  de  nous  ranger  aux  opinions  de 

Pour  expliquer -flôtlc  "hotos-'mêtecs  en 
j^urticffilots  notre  doânns,  nous  poibns 
pour  principe,  qufe  danshotre  Empire  la 
fermé  de  Gouvernement  eft  arilhxiradqaey 

-'  -  c  •  mais 


dePAUmt^e.  p. L  Ch. 2.  133 

mois.  >tcOTpérée  cft  pt»ti^  f^  ra4tiHi?ifba- 
tioi\  |ii9uarchiqi^;  en  Cm^^  quelle,  it^vi^sof 
5l  F«i^!«ç^  4*  Ariftoiçrape,  q\iç  nol|s:  a,yQQ^ 
déiîgnée  d-defTus  par  le  nom  Latin  de 

Primipatui^).    :/ 

I  y  In 

a)  L.'Auisar  ne  confidcrc  ici  la  Conftîtutîoh  lîç  l'Em- 
pire que  cj'un  côté;  au  lieu  q^'il  faut,  renvifatfér  f6us 
2»  forme  entière,  û  î'oi^  veut  (e  nxettre  «^n  liât  d^en 
îug«c  fidaenicnc     Quiconque  aura  la  moindre  idée 
de  cf  qu'an  nomme  (upériorité  territoriale,  &  des  au- 
tres droits  attachés  à  la.  çolTeflion  des  Etats  dâ^s  TËm- 
pire  d*  Allemagne  ;   quiconque  reconnoîtra  qite  tes 
£cacs  poflèdent  les  grands  Droits,  dits  de  Rc^e ,  & 
ne  prendra  pas  les  Princes  fie  les.  autres  Meiiibrès^de 
VEmpire  pour  de  fiinples  Magiitrats,  ou  Gouver- 
neurs, tels  que  ceux  de  Tancien  Enipire  UOmaip  ;  ne 
pourra,  manquer  d'avoir  la  conviction  la  plus  parfai- 
te que  l'Empire  d'Allemagne  ne  fauroit  être  pris  pour 
un  Etatfimple  &  unique^  mais  que  c'efirun  vrai  çom- 
pofS  qui  réuilte  de  V^&Dhh$Q  ne  piti/îeiU's  Êtaçs  in- 
dividuels Se  ^i^nih  les  uns  des  auares.- ' 

Tout  Seigneur  terriiçn^immediatementdépfehdainçdc 
l^inpire,  au/H  bien  que  tout  Confeil^  ou  Sénat  des 
Villes  libres  de  lïmpir^,  a  une  pleine  jUrisdiftipn  fur 
Us  domaines  compns  dans  fa  polléfnon,  pourvu  qu^ih 
ibyent  dans  une  liaifon  réelkment  immédiate  a^ec 
l'Empire;  il  peut  exercer  les  vrais  droits  de  la  Ma- 
jefté,  &  y  jouît  de  toutes  les  prérogatives  attacfiée^  à 
U  (buveraine  puiflànce^  Ces  droits  &  ces  prè-pgati- 
vcs  n'smpârtiennene  pas  aux  Etats  fusdits  cnmc  ma- 
nière démembrée,  en  forte  que  l*un  ait  tel  droit, '& 
Vautre  c*l  autre;  i^ais  tùiis  ces  Etats  poflèdent  touj 
ce&  droits  dans  leur  parfaite  étendue.  '  Cette  polî^s- 
fion  eft  originaire  &  eflênticl  e.  Elle  dérive  en  effet 
de  l'indépendance  que  recouvrèrent  les  principaux 
Etats,  &  ceux  qui  les  gouv«m>ient,  lorsque  les  Sou- 
verains de  la  race  Carlovingienne  prirent  fin  ;  indépcn* 
dance  qu'ils  poflcdoicnt  lorsqu'fls  convinrent  de  for- 
mer Tallbciarion  qui  Cubfilte  encore  aujourdhui.  JLa 
divifion  de  quelques  unes  des  gjrandeç  Provinces,' dé  . 
r Allemagne  %n  Etats ,  les  fondations  que  divers  Soù- 


134      ^^  ^^^^^  baêrêts 

'   Ë0  effet  on  tronve  ici  parmi  les 
fles  difFérens  Etats  nue  paonne,  qo 
ignalité  de  Princips^  a  certûnes  pr 


frttiîns  ont  fûtes  en  conférant  toiis  leurs  dro; 
£g^iiês  &  à  des  Monailères ,  &  plufieurs  auti 
pofiqons  de  cette  nature  faites  çà  &  là  dans  i'I 
ont  i  la  vétiti  extraordinairement  augmenté  1 
bre  des  Membres  immédiats  &  des  Etats  de  c( 
pire.  Mais  cette  origine  elle  même,  quoionc 
^ente  de  la  première  »  prouve  également  Vm 
dance  de  tous  ces  Etats ,  puisque  les  derniers  < 
auts  les  mêmes  droits  que  ceux  qui  les  ont  pr* 
Ci  dont  la  fouveraineté  remonte  jusqu'à  Texti 
de  là  Ligne  Carlovingienne.  Ainfi  les  Ele£lon 
Pnnci[>autés,  les  Seigneuries  de  l'Empire,  font 
de  vrais  Etats  monarchiques,  tels  par  eux -m 
&  les  Villes  Impériales  font  également  6c  tffkr 
ment  des  Républiques  libres,  ariftocratiques  o 
mocraoqucs.  En  jettant  les  yeux  fur  les  diverf< 
mes  de  Gouvernement  de  ces  Villes ,  &  en  g 
fur  tous  les  plans  particuliers  d'adminiftrarioii 
les  divers  Etats  de  1  Empire ,  où  il  y  t|^  des  Prini 
Seigneurs  qui  régilTent  fur  le  pied  de  k  Mona 
oh  reconnoit  que  tout  territoire  immédiatement 
l'Empire,  grand  ou  petit,  forme  un  Etat  parti 
exiftent  par  foi -môme*  Mais  ces  Etats  (ont  i 
par  un  lien  commun  ;  Se  ce  lien  forme  l'Empire 
lemagne,  auquels  ils  appartiennent  tous.  0 
iêmblable  liaiion  tendant  à  un  but  commun, 
réûilte  que  les  Etats  particuliers  de  l'Empire  fo 
treints  à  ce  qui  forme  la  ConfUtution  commun 
Corps  entier.  C'eft  ce  qui  fait  qu'en  certain 
l'exercice  des  droits  de  ibuverainere  foufllre  dii 
reftriâions;  '&  ^e  la  liberté  des  Etats  efTendelle 
illimitée  reconnoit  des  bornes ,  telles  que  les  de 
dent  le  but  commun,  lesbefoins  &  davantage  de 
l'Empire.  Mais  cette  fubordination  â  la  liaifon 
mune  ne  détruit  point  l'effence  des  Etats  partiel 
dans  chaque  territoire  immédiat ,  &  n'y  pom 
j^us  d'atteinte  que  pourrait  le  faire  toute  autre 
a*a(Ibciadon ,  au  moyen  de  laquelle  la  liberté  i 
relie  (èroit  relhreinte  à  d'àuoes  égards  «  toujoui 


nences  &  i^réf ôgûtivès  qnî  W diftingoent  de 
cedx»  ^tli  d'ailleurs  >  patcagent  dvec  4Jlle  .1  ad-^ 
miniflration  dcls  âti^esv    Cette  petfoiine: 

Itd^tneneiiu  bien  eôttunun^^ii;  d  PitAiniiiâtocilt^r 
•  Bieittre&  piii^s  pour  4rtiver  à  cette  fin.  -      >    

Tfefeibnt  les  Etats  de  iTEmpu-êjCoriridcrés  dWcÔ^, 
c*elè  il€iré  fl{>«remeitt,i«ommè9lut«Mit'd*BtSus  fôuvé-i* 
.  ràifts,  ou  de  Villes  libres,  qui  ont  leur  exiltence  propre» 
&  feurs  droits  indépendans. 

Mais  H' faut  auCIrlei'enviïflgà-,  de  r^ittift  éôté,  ou 
par^râpport  I  l'union  qui  les  comprend  tous,  %c  ikift 
Folidque  commune  de  i^Bmpire  qui  réfbhede  ce^e 
union.  L'Empire  cft  compéte  de  piudeurf  Etats  donc 
les  uns  font  monarchiques,  d'antres  ariitocrfltiques, 
&  quelques  uns  d'une  •  ^fornié  *  mixte.  Comme  donc 
l'Union  ne-fturokpréfudiçier.  ft  la  fouveraineté  eflte- 
délie  de  chacun  des  Etats  qui  fe  réunifTent;  de  même 
Ja  co|ifetvation  &  l'exeedoe  de  tous^les  dR>ft9'de  cet* 
fe  fouveraincté  demeurent  parfaitement  lès  mîmes 
quant  àieur  principe;  I  leur  e^nce,  (k  k  tourei  lis 
.  con^uttiees  qui  en  réfiiitenc«  &ns  qu'il  puiilè  yavoy'r 
d'oHtaole«  ou  d'autre  cattfs  propre  i  je9  «freiblffr 
Tout  ou  contraire  rafiënniflèment  ibUdedu  Corps 
entier  de  l'Empire  d'Allemagne,  le  vrai  {inncipe  de 
fa  ijilendéur  &  de  FinaliénaDilité  des  droits  quf  ap- 
partiennent ft  cet  Bmpiieœmier,  tirent  ptineîîjiile- 
.  ment  leur  force  du  mâântiett  des  droits  terntQti'flnx  ' 
de  chacun  des  Etats  particuliers  dans  ià  pleine  vosût" 
grité.  Si  vous  démafaB  ce  fbhdement,  le  biencoià- 
mun  de  l'Empire  ne  pourra  fto  être  procuré'  coé« 
vcnablement  au  but  de  l'aflociodon ,  &  ik  Conftita- 
tion  ne  demeurera  pas  lonetems-teiré  -qu'efie  éeoit 
orieinafremem,  &  qu'eue' dDifc être.    *         •'■•> 

Ce  font  deux  choies  ^gaiement  effenlieHesjft  jâ^ 
cefTaires;  fiivoir  le  plan  particulier  du  Gonvememcnt 
établi  dans  chaque  Etat  iéparé,  immédiattmèntîlié  à 
l'Empire,  &  le  erand  Syfiième  de  FEamire  bAd  fur  la 
Uaifbn  de  ces  dmtons  Etats;  U  finit  bien  fe-  garder 
de  llnarer  ces  deux  idées  l'une  de  l'entre,  ou 
bien  ron  ic  repréièntereit  le  Corps  Germanique-,  li- 
non (bus  une  ii2;ure  tout  A  éait  diflforme,  au  moins 
d'une* «Minière  taufiê»  qut  lui -eftiétrangere,  &;ne 

rcf- 


n6  \Xes  :bf»Ulnêéréfs 

^^svûs^  otitg  W  p^  ^menc  portée 

-''Nous  expliquerpp^  jbriè veinent  < 
fiûtfr^...Ci(smmeiit  .la  ffiadome  du  iGot 
mçnt..,de  T  Empiré  réfiihe  du  mêla 
ces  ààffénem^s  &niafis  aôÛocraûque^ 

i  lasffutàMjm  riift  à  fib.v€rii^e  cônttimtîon; 
s'tiilporeroit  ftu  danger  âe  liiéaonnottte  lu  pl^ 
vérités  foudâmentaks,  &. de» principe»  les  i 

;  eus  du  Droit  Public  d'Mcîïiaj?». .  Aiiifi  do 
pite  Gennanique  n'eft^ni  ijnc  Ariftocmoe 
Mmiaxcliie.:  ce  qûile.di(Hnguei^le  ctraâéii 
tfîêBre  uiï^ftème  fotmé  jKurlVtflGeiiJîlagBd'Ei 
ou  ûoatfcdéréfi-;  ..'.,- 

•  Mus,  tpotes  les  trpécefl^  xhi-  maiûeres  »  de 
de  femUtblesQOii£lhlé!:ari<ina»>ne  font  pas  ésa] 

.iÊcHre,  qtt'il  ii'jarivB-pM;4t0\j|j<mra:quer  cha< 
Muxiculier  ^ui  «>  teûM^te  iJoâspris,  ou  fon  So 
toit -en  .égalité  de  droits  avec  les' autres  Etats  i 

.  Souverains ,  par  r^ÎKitt.àrCftdiniiiiftration  c< 
desàffiÛKsdu  Çocps.       .       / 
.  A\iffi»remiBrqûe-troa  ufie.diflfikrence  très 

^lâiMe  de  pré|K>gative$  4aii8;<ki  pave  que  p 
iRt'  gqmèffuement  eshénl  dfttlPfimpke  tes  £l 
les.  EtJBCes.  dooir  chacun  ^  fk  voix  ^qve  &  { 

-licteàlft  Diett»»  les^Pcélats  îiriUBédiats»  les  Coi 
les  Villes  libres  de  rfisipire ,  «out  éra^r  réglé 
pas  mefure  qui  déccrmitie  les  droits  accordéi 

'CQtl  dès' £65  MtBiltS»*    •       i    \!    ' 

Telle  étant  Pinégdité^  nulniftfte  d»  tant  de 
difQreacè9dDnt  la  réunion  foamie  le  Syftème  d 
picer,.p(nir  arriver  an  i?ut  ^nétyd  de  ce  pan^ 
au^ttcton  a  donné  le  nont  (KEià^re  d*AEema 
d^énpice  Romain  Germanique ,  il  b^  aar^  p« 
flui^  après  un  eoumen  attentif ,  piâm  demeun 
Fidée  qae.la  fiinne  dé  gouvernement  établie  à 
de'txmrrÉB^ei  coiifoanémerit  au  but  de  fbn 
confédération»  &  nui  neÀTteppcrtc  qu*aa^ 
oonfidérés  confidérés  el^  gé^à^ai:»  entant  qii'j 


.  Ainfi,  qtiolqu  à  .cau&  de  là  j;^£v:éCbiKâH', 
tion  attachée  à' 1a  perfoiip^  4e  TEi^peteuiFj^ 
&-  4e  la  fpleu^cur  de.  fa.  4i^f^> -cpm^e 
Piicbce  ou  Chef^jie  go^ve^rpemem  cb  l*£txi^ 
pire  ait  à  ptafîewrs  ^^iaa;il^,xpï^^ 
d'qxre  Moit^cfhie^  il  ne  £iwQijt.|)ipiir^ 


î^l^ar  leur  réunion  un  feul  &  unique  Corps  poli- 
tique; que  cène  fonne  de  gouvernement,  dis -je,  & 
mi  adômuitittttcftV,/ poiâènc  Mtp«!t«t||rie^  propre  à 
une  '  iêule  i^evfenne*.  pour  e»e  emrceiK  par  i^- 
k,  .  oum^fi .  par.  cqus  lesi  Citpy^«ns  d'AUeinagtie, 
poisau-clle  ne  peut  pa».  Teore  feulesnenf  par  tc«s  l^s 
MemMes  tnmedxM»  de  l'Einçkiré.^  ^Et»  eftet,  îLy  a  dés 
Vilks  immêdiaiesn  de  l\  Empice  qui-  font  ènberement 
exclues  de  1-adminiftration  aes^  amires.  dct  c&  Gorps; 
éc  cette  escduTioii-eiiibraûê  toiKela  NobleiTe  Ubre  de 
FEmpire»'  &  cous  les  BaïUiages  libres  qui  reievenc 
«ttffi  tmmédktemcm  de  ae  Coœs.  Tout  cela  di^- 
méat  peie,  il  e»  néfttlte  que  le  Sy/Hine-  entier  de  la 
Confédicadonde l'Smpiréne Ç»xaok  abloluinem paf- 
ter  pour  avoir  une.  forme  ariftocratique.      .  > 

Ces  deux  Obiêrvattons  étant  plus  cUires  que  le  )our 

•  Mr  la  lettre  ibnaeUe  de  toutes  les  Loix  fondamenta- 
les drl^EaiBie»  &  par  une  anctenne  expérience  ^ 
fe  reneuvBtte  fious  les  jours ^  ^orcanquei^'eft  p^s  en- 
tièrement  aveu^  par  les  préjugés;  doit  avouer,  d'a- 
pris  k  cQOviâioti  k  plus  entière,  que  ce  qu'on  nom- 
me k Coipeencier  de  l'Empire,  on  cette  AiTemblee 
formée  par  les.Souyerains  de, divers  Stats  particu^rs 
<|i]i  ibnc  conveiiu»4evfnettre  à  leur  tte«un  Qhdr»  re- 
vêtu des  prérogacvres  dek  dignil^  ikiM^e ,  s*eft  se- 
(êrvé  tous  ks  drottade  k  Majcl^i  pour  le^  exercer  d^idie 
manière  confonne  à  kConSSituaou  dtt  Syftème  com- 
muKL,  i^auxdctemunaâenA  mrdcàlieres  ae  cette  foste 

.  deffouvemement.  Par  confi^jucnc  on  découvie  dans 
k  ^pofideaaâuelk  &  efieâiye  du  Syftimecommun 
dcrfnipirereflènce  d'une.  véntableConâiitudon  aiis- 
tocrati^e  dans  Tes  fondemeoa,  &  dont  les  cara<^èaes 
iê  manifeftent  eu»  toutes  ks  parties:  diL  Syft^Bie  en 

ttlCIuOO*  '  ■ 


13  8       le}  ^faif  Intérêts 

.  être  rapporté  à  cette  cl^cce  d*Etat 
faut  le  laiiTei^  âtns  celle  <le  t^Ariftocr 
Cela  cift  fi  vrai  que  Paurmeîjler  1 
itie  en  cft  cbirrénul  Car  il  ^*y  a  que 
ce  de  la  vérité  qui  ait  pu  arracher  ce 
S  un  homme  âûffi  dévoué- qu'il  l'étoi 
leurs  à  la  Majefté  Impériale, 


'  "Celai  qm  («  trouve  pkcê  â  la  t(ee  d*tin  ie 
"Corps  anftocFaciquej  jouît  cependant  d^  préri 
'  toutes  paitkuli€Ns,  qui  lui  onr  été  déférées  d'i 

muii  accord;  àt-  dans  lesquelles  ^  ftmble  ce 
'  tout  féckt  extérieur  de  la^:nmdeur  du  Sydèm 

Corps  de  t*Einpire;  &  en  même  tem^il  poil^ 

*  vertu  du  confententent  fusdit  &  d*un  plein  - 1 
^u'on  lui  a  confié,-  une  certaine  efpecè  de  ai 
dans  le  Corps  entier  de  l'Empire,  entant  qu'il  e 

*  Bofé  des  Collèges  des  trois  Etats.  La  peribnn 
la  Communanté  a  hien  voulu  accorder  ces  pri 
^minens,  étoit  d^abord  qualifice  Roi  de  Germai 
«nfiiite,  depuis  le  tems  d' O  t  t  o  n  fc  Grmtdy  la  i 
Impériale  fui  a  procuré  de  nouvelles  marques 
neur  qui  la  diièitiguent  des  autres  K.oi(.  -  Ces 
gfltives  perfoneUes  jointes  à  la  fondlnMT.-de  Prê 
emportent -etiicore  avec  elles  que  l*Empoieur,  p( 
furer  tant  la  jouïfiànce  de  ces  -préi-ogaBves  qi 
xercicc  de  cette  fonâion;  pofl^e  certains  droî 
que ,  bien  qu'il  Toit  d'ailleurs  etr  communauté 

«  lès  autres  Chefs  d^  l^mpirc,  il  a  quelques  pri^ 
'  relatifs  à  Tadiinmltration.  Mais  tomes  ces  d 
'  tions,  de  quelque  ot4re  qu^elIes  foyent,  ne  iàui 

*  être  cen(es  des  droits  propres  i  l'Empereur, 
.  podèdeft  exerce  en  ibn  propre  &  prive  nom. 

loin  de  là,  eQes  fervent  a  prouver  qu'il  eft  tou 
&  ne  (kuroit  être  que  le  Repréfentant  du  Syftèn 
du  Corps  enderde  l'Empire  :  c'eft  de  là  que  déi 
originairetuent  tom  fes  droits  ;  c'eft  H  defTus  q! 
ibnde  leur  endbre  force,  qui.rautoriiè  à  gérer 
■femblal^e  adminîièradon,  cotfime  -ùtum  d'un  p 
pouvok;  mais  c'efl  en  même  tems  ce  q^  l'obligG 
rendre  comptiç,  fuivanc  1  exigence  des  cas. 


de  VMemagfUé  P  L  Ck}.  139 

Chapitre  ÙIJ/ 

>ur  la  Majefté,  &  fur  le  csiraâère 
eflentîpl  <juî  lui  eft  propre,  fa- 
voîr  la  Souveraineté.  Et  fi  ce 
caraâère  appartient  a  T  Empe- 
reur, ou  plutôt  à  1*  Erapire.    . 

Se&ion  t 

Il  s*agit  à  jpréfent  de  paffcr  aux  preuves  Onues^ar- 
qui  fervent  à  établir  notre  fentiment.^'^^**'^** 
^Juelques  Auteurs  s'arrêtent  ici  d'abord,  du-fwx/fc  Vm- 
:c  manière, tout  à  fait  inutile,  à. dîicuter'^^'^^*' 
>our  ou  contre,  une  couple  d'anciens  ti-^Euaemf. 
noignages  que  foumiflènt  TElefleur  Al- 

ERT  de Ma)«nce,&rEléaeur  Maurice 
le  Saxe. 

Leprcmi^,  dans  réleâion  où  Charles  V. 
Tempera ft|c  fon  compétiteur  François  L. 
opina  contre  celuirci  en  ces  termes^  "On 
„lui  aiEtrtbue  de  M.  grandeur  d'anie;  mai^ 
„c  eft  ane  qualité  convenable  à  une  M onar- 
,,chie,  Pouc  npu^,  notre  gyandbut,  c'ei^ 
,,dc  coniêrver  ^Ariftocratie-"  Telles  fu* 
rent,  au  rapport  de  Sliçiixak,  les  exprtt  / 
lions  de  cet  illuâre  Eleâeur  &  Car^al^ 
qui  étoit  de;  la.Afoifpn  d«  J|raa^pi|i^ 


140  r  l^ff  tpfmh^^êts 

traire  accuifi.  Çh arl&s  V.  4e  n 
occupé,  peiidant  quelque^  ahhés, 
^urer  det}ft>M0fiarchi« ,  ,en  ^^j( 
çn  oppi^m^iat  les  Prij|ce&,^  les 
X  Empire,  pour  réalifer .  à  U  fùi  c 
Monarchique  ^u  il  avoit  fi  longter 

€'eft  encore  à  cela  que  (è  rapp 

termes  de  I^rançois  t  dans  une  L( 

dit  ;  qu'il  a  appris  des  Princes  d'A] 

que  Charles  tra*aiHoit-à-  s  a^ropr 

^  pire  fiir  lej>ied  4'un  Etarroonarcl 

Tout  q:la  rie  nous  perdit  pas  d 

trer  dans  le  plan  de  cet  Ouvrage , 

ne  voulons  fonder  rien  fur  aucune 

quelle  quelfepuiflê  être,  niais  toui 

*  de  la  forcé  des  raîlbunements. 

La  Ctm-      Pour* venir  donc  au  fait,  de  qppl 

t'nntim  de  niere  que  nous  envifagibns  Ife  lîiji 

àoit^eex- préfente  à  traiter,  toute  lefTence  de 

piiquéepar  àotï  Ic  re^feuti  à  fevoir;'  ft  lia  Ms 

rS''ot^Kmpi^,^<^'  fe  I>roit  d^  gonvem 
dierêfide.  régler  tom  ce  ^  -coneerne  4e  Sjrf] 
eeCot^y  ûppmieM:  itVÈraptvQi 
ùu  bien  à*  ^E]$i[|>ii^e,  â?  è-tbaS  fes 
entanr  tf»,  eQi^ointeineno  avec  I 
rtuvy  dimêmëfanslitf,  ikiormen 
préfeméHtWfektCôrps?  H^effet, 
eela  que  ebii^e  la  vériwlik  form 
Gomft^Mtamtj  6e  ^i  càoftktte  fo 


de  VuÊ&0négné.,^iK<3^.^^  441 

ne  &  ibutiefft  nmtâe  tni^efSLÎd'imânïiâtti. 
Otcz  ce  feuneh^  cette. aine  à rl^fiiipiré,  & 
iioot  Etat;  iL^Mpeut  plii8^£i^fifter.:iJfiB 
parties  s'affeHTent  les  uties,  fiir  1^  avtrds,  & 
le  détroifentTédptDgiieineDi    ;^  : 

La  plupart  des  Aixteursr Memand&attri^   V^pimni 
buent  kt>Mtf)cAë  iàJ'Empen«r,l^CQmme  l^^^^*^ 
appartenfoit  cfr;pit^>rev  &;reoécriâiaQtrer  ^^p^'^^ 
xercice  «Leotcteis  les  droits  Aîjlaibîiv^rdûe^^^^^ 
puiflâncei      'RE^nrxiKG^  s-eft  mis  dans 
ces  demurs^  teips;^  la  têoe  dé.ceiù  qui  fol^ 
îienneikic  cetfié  dbâiîne;  &  &iirzebiaveag^ 
i  a  poùiTé  ijusqlifà  aâùsnâ:.  »  v  que  quLdoiu^ 
contefteà ÏËnipextur  ce 'drphv Tombât Iji 
<i<^cku:attdiL  deirEyangile^  IbÎTBnt  iaqaeQe 
on  doit  rendre  ft  Cefar  ce  gm-eft  à  Çefin*.  - 

Nous  (avons  bien  qm'èn  ibiAenant  le    EiUeffi 

contraire,    nous  allons  irriter  &  animer-^*"^^' 

contre  noos  dh'  efiîûn  '^  £irélons,  &  tibus 

c^'poi€r  ttox  flcdufatioiis  d'hévéfie,  de&ori* 

i^e ,  «&  de  itebelboii4     Tout  «oek  ne.  nous 

cmp£chefa  lias^d'a^r  notre  droit  chenii% 

&'dedîre3la'v£ritË;{kiis.auam;âét«iir.,    Il 

nouseft  inq[sofliUe'd'aotorderk>Majefti 

de  notre  Empiré  à  TiEàipeteiu;,  conime  uti 

bien  qui  lutiaîtrpropie,  àtmoinssqiiernoiis 

ne  Tonlioris  agit*  cdmre  «oute  raiibn,À  tni-< 

vailler^défruire^âr^ond  eècoftnble  la  véri«> 

uble  ibnnc^gpufsniomemii^ed'^pice*. 

La 


^Sj     t4MûJ«ft**ï^^>  cèftàjdîreJ 

^^^  poi&fikm  de  tous  les  droits  de  lai 

««»^*       neté,  eft  tiiut  au  contnurç  VataÀ 

tiel  iflf^rBble  de  rSmpîiae;  o 

&s  Etatsp  réunis  >   &  eDlant'tjaë 

rêumon  ils   foimeiit  un   Corps 

<^uaiid  it  y  a  un  Empereur  afl 

,  Thrâne^  ^il.fiàt  pardé  du 'Corps 

pire,  &  nous. né  votdorïsjpas  îen 

MaiS) .  quand  M  le  confidirei  à  .pal 

dépendanupent  des  Emts,  •  c  eft  à 

ique  la  Afajefté  demeure  en  propre 

e^xquiJa:ntl2Îl!ltienne^t,  &  k  ce 

dans  &n^im6g;rité ,  bra  ihâpie  qu 

point  d'Empereur.     Celui  qui  ef 

de  cette  dignité  par  voyâ  d'éleâio 

quiert  que  les  marques  eitérieiures  i 

•     énfibk  de  la  Majefté*     .   . 

r  Quantau  titre  méniede  Ma  je  s  t 
fonne  n'ignore  que  dans  î  Empire 
que  r  Empereur  qui  en  jouiffe.  ( 
réelle  &  bieii  fondée  que  foit  la  Mt 
la  foimeraineté  de  la  plûput  des 
Rois;  quelque  préférence  même  qi 
droit  à  ce  titre  méritât  fiir  les  dr 
r£mpe];cnr;  cepeodam  celui-cf  ne 
accorderpas,.  &  on  ne  le  leur  donr 
aucune  IHJGrtte.de  TËnif^ire.  •  Le  ri 
Myej^Royak.)^       «^aflamme 


fufé  ;  &  ils  ibnt  obligés  (ie  &;i^»mter  de 
celui  de  Dignité  Jtoyak*  ?)  î 

Mais 

I)  CirsifKtr£.é^okàrai(bndanrk4eiH6QÛil€c^ 
L*£mpcitur>feiir  recevoir  des  autres'^ois  le  titre  de 
Majeffê,  (ans  le  leur  rendre,  le  Danneinarc,  parune 
efpecede  repréûilles»  ne  voùloit  fe  ftrvlr  pour  i*  Em- 
pereur que  du. titré  de  D^pikê' Impénak,  Mais  la 
Cour  Impériale  ne  «'écartoie  pas  de  fon  ftile.  L'ùfàge 
de  ne  tnker  que  1  Vm^peseur  feol  de  Mt^fii  étoit  tel- 
kment établi',  ft-regaraécomme  tmeprêroga^veat» 
tachée  à  là  digtiité,  que  tant  les  Eleveurs,  que  laDiet- 
té  de  l'Empire ,  ^and  ils  agiilbient  ^  écrivolenr  en 
conunun,  n'appelloient  jamais  les  Rois  oue  B^tifté 
Koymle.  Néanmoins,  dans  les  Correiponoance^  par* 
ticuliecès  &les  Négodatfons  où  lés  Cours  Ele^orales 
aeiilbicnt  en  leur  ^w6  nopi»  cekn*étolt  plus  auflifté- 
niral..  Pendant  qu't>n  traitoit  la  paix  de  Weftphaiie, 
les  PuîflQmécs'afvoientdfi^  atmiis,  pour  ainfi  dire,  im 
plus  grand  ;de«é  dcpolitef^  <  Les -Couronnes  de 
France  &.de  Suéde  contribuèrent  beaucoup  â  fifre 
revenir  les  AHemands  de  leur  enchoufiasme,  &  de 
ridée  exugétée  qu'ils  Teformoienr  de  l'élévation  kn- 
pcriale  &  de  la  grandeur  Auerichiênne.  Depuis  ce 
tems  •  U,  non  iêufement  les  Bleâeun  &  la  Diette  en- 
tière ont  donné  dtoos  les  Xols  le  titre  de  Miûeftê; 
mais  les  T&es  Couronnées  le  reçoivent  àufli  en  général 
de  l'Empeieuh  Oeft  la  France  quia  d*âbord  in(f(té 
U  dèifiis  avec  le*  plus  de  vigueur*  H  a  ftlu  cnluite 
avoir  la  même  condefcpndance  |k>ur  les  autres  Cou- 
ronnes; 6t.  à  préfent  elle  s'étend  aux  Rois  mêmes  qui, 
outre  leurs  domaines  Royaux,  ont  d^autres  pones- 
lions  par  lesquelles  ils  appartfement  â  l'Empire  en 
qualité  de  Membres,  on  d'Etats,  comme  la  Pmilê» 
le  Grande  Bretagne,  la  Hongrie,  le  Dannemarc»  la 
Suéde,  ia  Sardaigne,  &  a<^uâireméatla'Polog2ie  SuiV 
vint  un  accord  particulier  avec  le  Roi  dé  Pnifiè  Frë - 
DExi  c  I.  dans  le  Traité  par  lequel  il  obtint  k  Cou» 
ronne,  ce  Prince  le  comema  d'être  appelle  par  l'Em- 

Preur  Votn  Dile&ion^  parce  qu'en  général  toute 
étiquette  du  Cérémonial  étoir  fmr  un  moindre  pied 
alors  qu'aujouidhui.  Fre^ocri^:  Guillaume  a 
aufli  acquiefcé  à  cette  dilpoficion.     Mais  le  Roi  qui 

OC' 


;*•■.-,  .f 


•/.//.    /n     7" '•»,<. 


îMr/d 


$   âopuis  Te  pomixièhcément-  d€  ce  i 
-Majéile  ti^i  lUt  donne  dans  tous  les  Ai^ès , 

-  accordée  par  I^ihpertur  Charles  VU.  pour  ' 
r  ^  tfx^  '  ké  :2ii^éreiùrér(|«i'i^€jMbèié|ft  r 

-  ';pette.  titulaéui'e  j,  Iprscm'îl  .ait  flu^vl; 
»^rllfe  (aùxHott  I  K>ttt#' Ak  .. 

/,  îerie.i.confeyvent  k  çjltre  ae«wU((^a 
•H/pcâque  mnoMUwè  tfnâ^ 
/ilecie  .inmiiaii49i3àiMè»ifi<^l 
•  :;il  fuffif  aeii  WfJipKiJA  djgp 

.  jrS*npkeȈl^^    _ 

les  Écrits  «d'aâïeurs'  pl^s  d*irr^;t]3aritc%  t 
ÔÉs  fonna^cés  Vquf 


reile  de  'kw  eontsnu 
:  jM  y  être  c^^nrées,  41 


la  Cbaai 


lujperiale  ia-.pwWjés4iTO«tef#/ 


de 

<5Ueîre;  I«îs 'Rpifj'd^Tfjin^^^Œ  S^^ 
-  &  de  Pologne  ^  emwWi  ÎH'iBl^^^wip  W'fW 
:  deBrunfwick//i&de.vS^,,jQijrçftç^^i^4 
/,.  ment  du  ritre  d(;.JD«7(;<5fï^>%fi]^|^«|dj;ij 
.  .4)u  qu'on  en  fkiii>»e|i|:i9n|,^{^^à^— '  —''' 
i:  r«ùr  ne  vouloir  .appelkç  4^u^vw»i, 
,,ipiQitis  dans.lesi^Adtfl^  de  .Qîanc^p] 
i  tendoic  i:eiïdre  Tépidiete  de  Grojsn 
.  («elle  •  de  Grtfivfii^a^ .  ,  t^tô^uf 
.  .VIE  s  yn.  dans  ;  la .donceiTion. Sik, 
-.i<es  ^îtres  âsqUalificatiouiSi  au.Efli'i.  , 
,{.r^  fopf  foi  ks  expéditions '^If^jÇ^ceB^pe, 
;  pire.qyi  .ont  «iiijeu- depuis  ce toêtji-ij. j.Lç 
tjRie<fipç  woavo»  que^d'awcsiRm.W  ^ïm\ 
r-hù  de  k  CSrande^BoBtagnè,!  râÇQiir«ti^i 


titrç  ik  W^TVt  à  tp^t  rfefiipire,  >^njt 

liçvtf^:  &  (^'^  aiofi  que  leifQlonp^  PV 
k  Mtijeflj  Royde  n  entendent  pas  le  Roi 
fépi^  des  Ordres,  mais  aiHftan;  à  laDiette, 
dont  U,  eft  le  Chef,  81  jugeant  4Wc  le  cpn^ 
ilnteîment  diiRoj^uitfc  entier  &  de  1  avis  de 
(ous  fea  Ordres  rénnis.  6uen6h  le  titre  en 
quc(Hon  eft  encore  nn  refte,  un  débris,  un 
vain  fimulacrei.  de  Vahcien  Empire,,  &  de 
l'anci^né  jpuiflknee.  La  chofe  eft  ^<^ 
confimnc  au  génie  ^  aux  uKages  des  ^e« 
matiéti  ^  font  fort  prodigues  de  titres^ 
&  qol  n'fuinmt  oasIaU  difficulté  d  acàorder 
le  titre  dt  MftWdi  denson  fens  éJbufîf^  pour 
rehàttfler  l'Mat  &  k  /plendeur  de  léiv:  £m* 
ptrcor.  •) 

Mh  Cour  dt  fialb  tll  svto  celui  de  te  Cour  de 
ViUMS  bt  un  1^  iulouidhui  pv&iteoKnr  réd^ro- 
sut.    it  Veft  aux  trois  Couroones  de  ;I»iuflè»i  da 

FfSBSSi^  '  " 


voMMi  rpi 

jwpaaetwai  (  « 
mm  lu  «Mnciont  dbles  tShm  des  Princes  dse  U 
Imm  d*Aiimeha  qui  ont  M.  aiiif  lUr  le  Xhrône 
dyOfanigna. 
s)  11 1 1  tn aMAl  ane  difttnâlon  d  <fftîre.«ntre  Tidée 
dt  k  M^dU  pciUk  âmi.ila  fens  do  k'de&nicion  faeh- 
tifi^te  qu'on  en  donne,  dans  le  Droit  Public  Univer* 
fil,  oâ Ton  entend  per  ce  terme  ta  ^uveriinetfi  ef* 
finticle  d'un  Etet«  avcc.lee  dioits  niceflàires  noiu^lt 
SMîntcmr^  ftpourdirifcr  t^rcs les  munies  Se I*ad* 
aiinillntion;  ft  enopf  Je* mat  de  Mtém^  pris.p^ur  un 
fiaifUlitri,  i]iiequeÙ4Mian;hona¥«Ue»  con^nné* 

ment 


«46   l  DsuraUp^W^lf^* 


*    ment  aiixulages  des  Nations  de  rEurope 
'  -  niènt  (î^pfès  de  fHuples  c«ûtiAnèGk>daii$  les 

crire  à  leprs  Cfiançelleries  le  ^file  :  içj^'  « 
^  •  émplôyclr.  'il'n'^  a  abfidU»énj^  rfacuhc?  co 
X' ,  .à  tirer  deja^ooemiei^ fi9t^&o«ti^4.)a^çûi 
.  Ja  féconde  à  laptiemiere.  JDaÂs  les  pêinoc] 
^^' fcncô  ae  Tai  Mafcfff  aj^JjériSeW^ ai»  ^Pei^le  e 
>:  :tipt^Wle49^fi#èfe  cêiiHj^À|àèj§rt!fi^dk-. 

-qui  rég4e  en  cMiimin  les^aaair^  4vh'9^H^" 
'  Dans  lès* Ar!(lôoraties>  fer  Majeffé  ett*Iê  p? 
,ï'>»«ciBfciîfe.^  fiïfimiic  «n*ei|»ujnÇdlteg 

lier  pour,  exescer  la  puifTance  requifi^ns  | 

•j.i#  nJilftJl(e^fÇhef9d«,la  République  pof 

^  cJ^inmii^ccittc  forte  (foAft^efté.,  Enfin^Iorsqu 

'*  •  TOnrté*ifciile  régne-en  qiudité  dcMonwqtie,  1 

lui  appartient  en  propre,  foit  qu'jl^fe  nomn 
\  ,  BBur,  Roi,  Duc,  Pnnoe,  Comte,  -oifS&iit 
••  "rontraire ,  quand  une  pcrfonne  diftingtîeej 
^  •  titres  d^in^ereàr,  ou  tfe  feoif  èlfif  ne  reprSR 
"'  larfaKfé  ffutr^chofequeléeKef*^**mEratj 
^'  tiqne^  «u  démwratiqae ,  fins  poitô^'en  ài 
•'■  çpri^  ni  pouvoir <efieàiv>emènt.  c^ercéi^  U  (à 
'"  aûtoHté.  Réeiptoqaeincrib,  lt>  teriÀecirêin 
<  '  Majéfi-I  n'emporta  nnltemttht  ûi  jouïâànce  à\ 
'■  table  )>aiflkni(îe^&  ddmimicSbR.iuprèiiiâqf  'IHi» 
"    mais  tmdprettve  ou  uiwtôhjfêauèRce  ^Tati 

titre  de  Majefté  cl^,  pour  ainll  aire-,  tihe'iiil^ 
'du  Cét^nfwiilûts  Coût»' 8c  éesNrtîçM:  i 
;  '  onont«potirla^ldp«rtadépté«f^i%e,lâuiféi 
'"'  flmént)  le?  autres  téckmstm^^â^  cetiifkp'i 
-'  que  ediijouit  fdndé  furtineifTututvonurbitrall 
V  la  coHfôrèii<é.dù'*élk»  vtiitenr  faitt  iépikt  " 
*••  Irt  pitrtantde  îesjprincipçffiA  de  cette  orij 
*<'  biën.viw/que  pmeiirs^ Koi»i  ptu^divet»  mo 
*"'  cUUêts»  accordeiene  âr#Sttpmi|r  Irtiot  ' 


de  rÇippke,,âilfti^W^^ffiit  mentioa  de 

les  Etàt^  'de  ^ImjAre  appellent-  ÎEàipk^ 
rca^lcib*^ii;inéiir'tr&.cKnite^  ' 

i  Oe  hêfiMit:^lië  des  parèks^  désccim- 
pMW^Éfé*'I>ttf  le€érétfidlrikl:  ;  Si ^(^à 
né  piii&.pk^  véliMKau'eineixe^}^^^  bohity  di^ 
leur V^r^lf  fôrèë;  4^ 

lér/^t  ëtte^cft(fe»i^f; 'tfi^  àtt  vë> 

ril^e/degirfi;^  "piuùf&ù^         'convient  ^ 

--    -»  i    ^,'         .  T       '  .»  ...        ,1  - 

J^axpJj^  a  AuemaexK  avoien^  trouvé  &  propos  de  d«* 
,.  é94j^i^àc.phiefie  feiw  l^ofps  &  db  leur  Âilembléé  dk 

tâu  d^ «xcinples  de  cas  où  les  Princes  de  TEinpirei. 

5:94^«^^t  à  rËiiipeFeur,' îne  l'oiit^pefté  que  r'mr/ 

'  élfmJw^'.  (ogâiéijjlféuqtme  desOauQ  étoic 

.^^luxjiois  £;xt|^^indéteri^  les  AUj^mands:  an 

liçu  qiî'cln  s*)r  cotlfonne  prefentemeiit  drime  jkianiere 

.  cx^,  ^.  u%^..dôs  auœs  /Nations^.   U ^efi  d£dâé 

j^ânf^'f^H^  jj^  Euts  .&  dans  toutes  les  afiaires,  nu'on 

'  étixi  eJijalemçnt  de  Maje(!é.l€s'£mpercûi$  de  les  Rois, 

'i^  J)Mf  k^'  domination  ifoit  .fouvecsine,  ou  non.; 

comme,  kipcotive-  en  panipuUer  l'exemple  du  Roi  dt 

'  fologjnje.    ïi*im  autre  côté^ks  Princes  qui  poflêdent 

:tif^,ppÛvQis  monairhiquev  quoique  iear  fouverainciS 

||bi^{^celle»  ne  deviennent  pas  pour  cela  des  Majeftés» 

à  nnoins  qu'ils  n'obtiennent  la  dignité  Royale  ;  mais 

.  ils  ikoieura»  de^  Ducs»  des  PntaçesA'ouaacresSci* 

.gneurs. 


■■If ,?.-.;'' 'v-r  i^^dW*i»'^f&';T-'*-^^ 

,',|l..,.,y-l.    ,.  •■>l,»P  îff-'.f 


SMréiçr  aiix  îtîots  ^'^  ficardé  »,4t^Ï! 
git*  de  jiéneçrer  ^ofl^^^  I^JPîf^        ^ 


dibfe,  &  de  ia  conîî3èrçt  en '^e-ml 
J.  JLà  force^fiffenoell^^^ 
liç  (k}]«:pit  çpnUftçf  jdans  un  udçe;  el 
de  dans  la  gUnitude^.4^  faut^ijéf  > .  D 
jprte  açe  k  :Ç^  ^ 

&  1  étendue  delà  pu^ilani^e,  qui  m^^ 
les  décider  la  qùeftion».  '  ^  l\  ^,  '^  ^ 
Vraye  «o-  -*:i^>eft  donc  ri^ceMre  ^ 
'lirif-r  •  définition  de  ïa  Msyéfïé  J.  &f'fe' tor^^ 

^•n/"  Ï5''I^^'  diiiià:;'  ;.fav6i^^^^ 

dans  toute:  foh  étèndfiç  convi^m  a  l^É 

x^pr^  ,ou  à^rjitnpfè.;.  w.,  ^,,,^^     : 

^i<  La.  vraye  dttfiomdii  «de lé/tN^eAiér 
rîeri  moiûB.  qtt^iiiçdnnûe. .  '  C^J^Jm'e- 
ûirnse  ibuveraine-  &  al)ibhi0^hrai  iï^ 
dàilte  des  toii.  Céft  dànà  ;â^'^ftl^t 
Cimie  indépendance  ab&lue  ^}f  qo^  coi 
là'yjfayé  eflcnce  de  laMàjefté,  ûrfjde  !à  I 
veraineté;  on  peut  la  regarder  comn 

:■■■■•  .-  -  ■   -•.    ■•.■..,•■:;.;.< 

^>.jL&  mot  tfUJf^  fupçrif^'».  (j^e^r^iteur^emplo) 
fl  le  même  (Vns  que  celui  de  rouveraineter 


prifpnaes. 


fynibole  kxjdiiâ  H&kûiiA^  &npire  péx-^ 

dt^^é  ,tâUr_^^flà^c«  ne  Ibnt  point  fubor- 
doimées  an-^it  'de  quélqueaiitre,  en  ione 

léf, rendre  vâteeS  à  iriefficà(C«$.'   Ce  qui'èft 


'Ainn  If  Majeité,  eirenaelle  ne  faurbut  rcn 

fuiettioh  s  &  partout  oâ.  le  trouve,  cette  nia* 
jeM/iri^6fi^^^^^  puiffanêe, 

la  pleine  autorité.  H  iw  a  poînt  de  fiipé- 
neur  au  defius  dtoi  vrdî^lupéneur.     Le 

'^nSlJf  ??i^:Ç^  .^#  ?o  W^'  '^W.  delà  du- 
ci%T  ff  i^^^^^  tfôîhr  d'wtire  où  1  on  puiffc 
S  élerec-r*l  .  . 

^  '^?;;    •         Or 

5  ^feP?:fel^V^«*  fupr?mè;'<teT6u<''ertîncté/a: 


-MRl"  "^mi  ^"fijf?? ^  »  W,  te  pouvoir  fuprèhie  Jes 
EH^deTEmpirc^'AUemagne 'W'ràpû^^^  aiix  do- 

*%fHWÇ«  jfe¥  /^.li^  RïMfwtc  intfgrifét   qvoi. 

q^jeUe  ait  founert  des  umitandns  relatives  à  la  Côhs-    , 
>flM^t^£ts','âî4  l^vluieiij^duSy^e^'dtf 
.    ./N A...--.V  ^î.^  _.._  '  I  Çonftitiltioni^ 

i  Coutumes  lé- 
.       .  plus  d\ttT  ^Wïd 

I  (k)mes  i  Texercice  des  droits  Seigneuriaux.  Mais 
is  le  fonds  ce  font  des  détemtinarions  conventîo'nel- 
b^  «Ai^queUc^  làEtatf  confédérés  ofttacquhfcé^'uiie  • 


V Empire  '*:  ^éçsaétoi^ODséottmé  nné  a 

y^,    ^obAiiiéiiienty  que  rEn^îrè;  o^  Je 
^IciCompoftm^iBPt/farX^^ 

.*  .   '  .'  '  j'-f  -n  -•  vr  ».  "    ;  ■•   ^   ,  ' 

/  jgoi^s  çon\fî^e  i^ie  Loi ,proprpipoit.  dite,  ipa 


nés*  <:onditions  cônVenaoles  4  f  ASranoé  dé 

ji'fucj^qnéle  repaie  JktSjftimf  Âe.l%miie 

.  .pçuv^.  d9uç  i^ypô;  qu  une  force  ço^*dor 

*   tant  qu  dlcis  forit  des  con(equendek  d^'^Tunic 

n.|Mur^airiyerfu  l>iiB*coiin«un*deic(|h£tac  < 

peile^'Empiçç.   (2'cftk  cg^.dc  W}»W  cqj 

exprimées  daine  les  ADiànc^  ;  elles  f  <fm^enéni 

'4es  Allies  auparavant  lUiaiitéer^  fal|f  .b6ttgeà 

^..chpfe^  d^  6opy^xain$  ^às&  Kéjuililigues 

dàntes.    Ferfonne  nç  precenora'pour  ^2â  q\ 

•  tiirqife/^ènsqtill  eottfa'dahsunliii^QblaNe 

.,Te$oi|re  |a  œoipj^e. ,^fteMSte  om^  ùi  fouveiai 

[  que  dans  le  hiême  Cas  une  RéptroUdue 'perde 

-âiofe  de  A'|>Iiiite.libert&:   Châdlh^  Al 

«  fervè  «m  f^onô-aitie  &Yi;^ye  fiméncœ;  ou  i 

ncté,  avec  toutes*  les  pf érogativ<S  fttii^éfe  ^ 

yt^  di  ab  droit  ds  -  OM|iuMi6oil^^i|l^$<>nq 

*  oit  foutenir  le  Qoocra^e,  fer^if  ^blkê  de  r 


jj'cn  trouver  qui  n'«u(p|it 

.  fulTententrlsdansfHïVuiieAlKdjesi^t^ 

.'{ Cette  idée  feroic.a&ifim^r^t  mfo^     * 

'J  ^onç  la  fu'p.érîorîte  des  Etats  ae  i*Emi;l . 

/feroit-eQé  détruite  (iar  là  doflfSâmtoo^qiu 

.  JeurSyftiim?  PiHitqiw^i^elejjt&jrjcut^erf^ 

.  Iticfle,  &  ceflèroit-elle  de  répoler  W  les  uïq 

.  démens?  les  Conifa'tutiOns  éCTénfiiaiiq  éfed 

.  •  cD^iifipWit  touj9i)r$  la  v4]^bl«ii^mr^!^'^ 

,   de  Coi^d^rAtion.    On  l$s  a  drefiees  q^â^râs  | 

.   vcntipns  libres  «  arbitraire^:*  &  cct6î.  qui 

.  cett^  jQjiaiîdériuon  ^  yijïe»  lorsqu'ils  y^^pq| 

eftets  de  cette  C^nyenjtibn  ^r  rapport  aux^ 

neniens  particuliersf  des  divers  Etats  àijnkttâ 

necefl^rement  réduits  ^  adopter  les  piiisfau|| 

^  i  en  tirer  leà  comeqtibnces  les  plus  dérai(bii| 


*'  Notiibei^bùs  y  |)fetidron^  pà9  dômmef  Laprewe 
qttclqikçs  uns,  qui' d  ailleurs  perifeiit  de  ^^.fnjf^njlî 
me'gue  TiôuSj,  en  tîrarit'  nos  pitnves  de  Vê- rkabUiTe' 
k£Hon'& deVètâbliffemént de  TÈmpcrem:^^^ 

•«*     ««fi-    .....    /      V  •    '  .»  1  '  1  »f  ••  A  '   1    *        *    ^4  Empereur 


nuere  qa^*1féçôndë  agit';'  &  ^ué  t;6iït(froit 
lexiA^p^iis  pui(t^mmenc  dans  la  cau(ê  que 
darU  f effet;  '\  tfs  aj^fe^t.quç;  dans  toute 
contîé(fibn£  celui  quiia.feit,  fe  refçnré  k  fu-, 
pënorïté  aé  puîfÊincè  :  &  qu'on  doit  tdu- 
jfôaî^'^-fupï>ofer''oue  le  pouvoir  ïîiprême' 
avec  ^Qui.çje  gi^^eu  h^ceflaiVe  ]pôut*  lemaîn- 
temiiry  deflkure  àl  prdp^e  à  celki;'  qui  IV 


<^^>flï^::":;;;;r 


/^'JaO^js;^ j^iftatfîyc^ îcî,  comme  Reik- 
«iM^oiE^4|/^ei].|Ê^M]G)^  que 

.  )i'tti^i$t  S^  {vsj^tmb[  ^vl  con(ti- 
tHm:  .x^]]imfi.i»oùs  liions  qu  autrefois  ^e 
Pejt^jfe  Itcïttttin  rcitTdï  V  Efnirir»j  &>  céda 
tout  (cui  j^Duvoir  aux  £nipe];eu)ris  poiiir  ,$'cn 
fcfnôt  inéotc  à  fphpréjiidice./ 1  Q^iquenre 
nûlbiiQeixientne  pinSTe  j^â(l|'r:j^Dur>pc  dé- 
mofiftx^tioiï,  il  roofaitie  dumioins.une 

pnéiamnon..  .   ;:  '   .'  ::vr  ;..V..;':  .::•; 


^ 


15^  •^•.L«ï-V^ijf<\&jrtR^^ 


pi^reur  iè  f^i^ti*  I^Ëii^imv^^qaai 

ici  Ijsî,  ch^rjdiiii  hm^     IhtVin^giabni 
par.  là  tpi^p^;  gue  ;  qsijekto  «ftnoféfc  R<| 

d^voluç  en  y^rtiL  d)i  I)ri^It  (^ 
réfecvç  4ç§-^hOTg<»neili&  &  dei?flxjoep 
qu'on  inférç  çroreffên^cnt  âaTOffeGaj 
fetipn,  QU  qui  ^nt  feidésd^iî^i^priS 
des  çoÛfi^ines  j^^ïà^çï^ioé^  nSi^Hânt 
le  Drgiç  d'^l^iouj iftwai^i*»^  péÊfejm 
^n  fâvei^  de  rHiBopeéeijr,>^qn^i|^^ 
le.kngage  des  Intefpfiftes  desLoix,  s 
pi^>5WCÎntttç«^^ 

4)  Quelque  étraiwe  que  attte  dôSUineif froide 

jreur  priie  dans  le  fen&pmré  i.tons:)iriidUtf^â'd 
de  la  MsÂdtéi  oul-toutcs^W^atnt^  |M9i4»«4è'4^« 
Tiré  ftiçritlie(iaorl!Et«t(^  fo|!|^iKiVQD|il^<^(À  a 

.  ordinaifes.    Cependant  «es  coÀ{k|a|mo^ 
coiiunun$ment,Jinême  iuvi  lé»  ^umMi^i^ft  Ift  b^ 

;  ^  anoieniiQ -trempii.    L»  jurisdt{li(yi'''i^(>^iYi 
rEflOpareur tSi  une e^eçe  de lim  d»nf  ilrCîfd 

'  poiirt»céri6'co»ttoitr'decét  E^ 
ahfialQ.  qa^  peiit'q9iiip4rcr  à  laToMt^B^ë. 
si&ïïd^uicnf jgrioîwia dtpslç? vt^ûé pnîicJp«8f'thi  E 
public  unlvèml,  ils  ne  r(>njcnii]feri)ehé«n>^t^f  d 

;ftreos  pouvoips  lonrconiUnâi  dans  mÈt^^  les 


meit.ibflÉÎq  &^  icoamiitdouiie  pri^^dÀtkMl^ 
pcnm  '  l>Enô>ire^  ^ar  k^  iibété  étt  £^*^ 
t^n^p  oanor^iJvipiiifiâncâ^  dka  '  V  Btnpere^s 
&  c^^âiienlesi«ii'£iiipii«^«  (^^^     l^esy  . 
cèptuMÎ  slfsidhqci  qu/oti  ti^uve  estpvdTéf 
ment  :»»&vé£:à:i'£iiqi£m£r,    i^appoyè 

dcBxqnil-alliihrîi  ^■-  -^  *-l      !  •   -  ^       '    ' 

;  Jie^fl^TK^àbibmhBièm  et  notre  «fieiH 

riiià.*confiArèn  cedi^^iftjqixe  rEmper^ur 

-  -iijiZ   c  zrxJ  <-,!'  ''t/îKqf-  ri     ^  ;      .  ..pirQ 

cBcbofi  Cqubii  nomnioit  2  certains  égards  httpénHm^ 
\hé^  qui  pomit  oa  nom  dans  les  Txil^inavx ,  &  non 
4l$fi^ J)idiifi|ira^:d1Sefr,>-.#  la6ule  çhofê  qu*on  tron*  . 
'V«!<nQ)|i<|4tée(4inileaI<wcKoiBaine$,  &qiupuiflèfë 
.»iwpît»<|.»iaMttMiiié  ùfÊkoft  »ili€ss  droits,  Maisil 
.lliiMI^{pi«'t^r«9k>tnÉif«r  oatte Jurisdi^on^ar- 
•lewr»  fti^nip^uaaêr  ridée  i  toat;  fins  quoi  l^on  fe 
jtiy jdtm  4»tffc|toiâiPt ferolas/  ■&  .dans  4»  «^pB* 
rjetli<M>('HÉafMr6i«<  ;  Ceft  aînTi  ^'on  a  accordé  m, 
JEtat^.dQrfimjûr^/envcrtudel^trvIraye  iùpêtioTia 
temi^n^;:  iwMjiinidl^ofiiur  kiu»  4saiamii-|^aîl 
-Mmfp^^l^i^àn  gi^uida  MagifîVBts  •dja  k| 
l<i(Diint:  [tandis  qu'on  ft  voulu  attnbucç'â  rf^>e- 
«em^  40flMM  •uXM'ftnièaiCv  miefyasdiûioiitibii^ 
yfikaQ^dc,ip4é|iimdBma4ur.Kontl!E9i^.  Un^eii; 
ieh«»f  d^id^  tend  la  *pluta«^  ides  Juris^nfiikes  dÀ 

f^iraigraflc  dans  toutct  k«  matieies  ^  «oocet^oft 
l'autor«tr&  It  puiOanfrde  rfmpe^ar,  ft-  lAs  dcoiciB 
ttiritoriaux  des  Etais. 


%S4   .  £^V2>\iv^v^^ 


mette  i9iii&&Qn<'fe  jiigOiiiîdig^Hde  £ 

1/  futtf    n  Que.  r  ËmpRorour '£bit  obl^.  de 
«gjj^^  CQinpie  à  r&npiwv  'qu^îi  ^  Etats 

^•^^^•"  remtrqiuWes,     JU  premwf.^  ce 

lewfimu'  FBnipprcur  Heniii  IV*.    cDe^  JEi;i 

vederenân  ^igotei  de  6n  le  ripport^fiti.  :  Maii 

E^miT  qcû  en  donnent  ici  ditaîl  le>  1^9114  ej^^^ 

rfnipà'^  l'Abbé  CoKRAD  il/rJpfjTgi^xkiw 

'  ne  anonyme  do  Hirfiàfe^  daais.Ieiju 

noies  de  rHifl^e.  d'Àljé^ 

ks  prlncipcdes  «kfoofta^cçsmfiàe  iîlit 

Les  Saïuins  S'éixMéiitf  réiiollé^  VH>ai^ 
pcreur.     Ce  Prinle  iàit  envQ)^  dc^  I 
tés,  pour  les  ccni)iv»c  m  tHmé^^^ 
demeurer  a:tiilqi3iUe»i*'&>derpoîi^  k 
mes,  jusqu'à  ce .quîonteWr.î^îSiJPiD 
tems  Se  un  lieuy  oèr>t!J^pp9|tfr  i:^ 
gueroit   tous   ks  Vmcsi$  4^.  y^ 
Henri  IV.  tvt  fa^intnfreo^  «f WH^i 
•suc  Smcons,.  promit  e9(|>i)e(r^f4^t  qu 
fcmniettnHt  à  k  déôfiMc^k 
ii'étpe  juftifi*  (Jeraûf  cBe'  des  ^«rs  jçk 
chcs^.quonJiiLiSMiWît^  -SHilqïipOfrf^^ 
<qt»dques  iiiïs  de  .«es  nepiioçlp^fe/xroi 
ientiondéav  iltiredceilCaQ^ 
mroitjbcfiun^'  :  •  .^  ,j 


xcx»  Myoyerçf^  do^  Déplaças,  ée  kor 
Wîitio^  ''^>  après  4vmr  coteau  wi  j^fu£^ 
ccmd^fti  ft  reâdin^ôt  en  ftuvcé^  à JAfiban!^ 
bléé  t)Mir  y  c^fnféireir  avec  les  Pnooqs  &  Iff 
£tet|t;  dé  y  £i»pir«.  I  ils  prop^&riepi;  1^ 
^^  ^li'âs*  ûvoient. ,  oomr&,  L' Coim^eiir) 
afirr  quïii^  fui&nt  )uri<^aeinent:  .cmcurésl 
&  ^liéH^^^tte^r  ây  trouTaiitfUfiperfonne, 
(i  k:'ch^erétok  îugde.  hécei&iie,  fç  lavât  dLes 
in^SûfM0fi9%iWiAiiqnkàia 

'  A^biïii;^WmcHiiida^,réamtaiix4fliv 
nicreé'feiiïéniitÉi  tiaî^  fcft»  pFopre  fils,  i^'^, 

ééii^4ar1^ettt€f  go'U  fewéçitit^f^esf  eq>rei: 
jioM'fUitte^f  ïMd«8^fms  pnokifi&  voilà 

^^foîÉMië^nt^iftiM:  d^l'^mpire^À  qui 
,,¥ffi&ikle  à*Voi»ie^lt^,«herch«x  foigneit- 

,,<^é  éktfiât<)ii^c»4ca  «)r(s,  &.4€s  our 

^p«s^tfi&to. '-^o«rMMsi  Nottiionmig 
^ViMk^jflt9^fr(kfvfai¥tt|  cos^ff^^  &  ceux 

,,  ^MinâpAMto  ]^y  |iw^  BBCweJMdn»  pac- 
,,lbnelle  contra  Npps;  &  ^Iç^^épaiara^a 


^mieux,  ât  où  U  l^nài^llé  pteif^ 


deiç  5»}C|igçi;.^ft,W«»:  Jjîç  <*Wt»^^ 
en-^|«»  ;à^  «^fM^cé^.  4'unWfeinlbliUé 

r«n?A(99>  cliî.4e«ff  ««O&^ieS'  à:àhiâ)!ii»..(lK 
'.a.|QqDi:?<^ftotRliy  4t  lé^.injuftël  déitiin^ 
dos  4«l)^l«^f  rii^i^^iMot  qu'il  étsMi  pt^  è 
rcDoneer  à^ili]|^|ik«PrilUiei!)Ugc(^ettf 

l'oi^ap^iî^iilliil^.miiqataKW  4»  Prié 

piFQf  r/0|},ifm^ipiv  Cf9 cqMnplwQcnBmfMt.  ; 

Dans 


f5i  .itis?,a^iA\f3^tM^ 

pire,  ou  les  Epifs  .ji»iJejiiMPQ^ti 

^j^  m  vFéfide.pQiiM;  ^;H    Çg 
Pnnçft,':>qaiPfiuple j  à>qj^v<sPf ,  ^|>aj 


»'^^<^«-  éinne:  TiMiriiecond  avgnniicot,  qi^^a  â 
iVMitre.  ^çâriiie.  Les  ^cinplesr^  q^t 


tfjBeimi^9^J^.\Gh.3.  «LS9 


fit  ct>t^r«nère  lr'P'BHi^et«Q^HE%^ 
n       le  'flrôA^^^e  l«sf^Eélrtt/  dé  f  Eltf]^ 

fet  oc  (frqit  d^  qaeftîons'  courtes&'diàÉ«| 
Qoc'nÉvpféfiOlï  l'AnoMreqno  «C'vwvâMf* 

ifdtK^diflB!  cgîkMbi  .par  ¥qiK 

'.  irMIr  lUv  C^l  "^^ubllkjttîtti  'ikrl^ïnpîre  fiarèb 
.({n'il  k  iflémoir^'^  pmiraodHfioss'.pai 
Jm'4fMiiiflIéi^  loi^ii:a.râ  de  mérite 

HrLktyLii^d^îuf  &C^«^^ifer  5^^ 

i^rtarj  lÉfiitË^^l  répondent  àlri^ème  fensi 

.  Qooidiie  httiis^is^oiis:ékvé^  IfÉmpirt  or 

hîricé  qni^ek  méritoit  pas,  noarknuH 

ClSl^èlictM^'è^qtttn  teVieiineni  lesparOH 
'es  qotr' YlËiftpcteûr*  Orif ok  IV;  «]re& 
«irlMffsâé  llto9tt«:r.''Nc»iM)«recemk>i£i 
fcniy^rrt(iiMla,xi[W»wt>a^ 

nroii'tttllMr^Kl»Btttrst4<9]ttÂjân  «M* 

toient 


OhjeiHom 

«INGK. 


iiMBfJt:pfl8:fRi  (dflifiis  ade  lîFiijjifi'fHf , 
majefté  &.fefpè)iiiirblt  jiekiihriipfMsti 
]lfis  ;  €(]^fiQ$l|wiMt,     V« .  4gil^  n'a 

iticmé^jpxxm^  «li  di&ùfc  qàef  ces  < 
dons  n'ont  l&îi  étS  âdttstfii  iBoituaâ'iu 
légitime,  înèts^uti  xe Jbàt^d^'jpràci 
Wégulien^)  lésaFnDdis<nfii^oaTaht  j 
dépofer  les  Siipércarâ  ii[ie^^,  & 
manière  arbimire.!  £!epehâÉ%6'il' \ 
exiiler  nn  Empereur^;  qniiJirÎDleies 
ÊMidMnentales  dsirEmpirc^qilitieren 
pas  fes  engagenkns^  ^  90^  'poittot 
{ordre  paitoiif,  netrardlleiqti^rofni: 
tiras  de  la  Société  &  de  i'Gcat^  aloi 
peut  Is  dépo&r  ^  non  coilmie  Esip 
mais  comme  parjure  &  iafidèi»  à  ia 
meiles..    .  ,      r  7.  j  '•:  ...-f  '. 

H^^ioi^  On  accorde  itrès  vbkfinlets  à  R 
kihgk/  que  la  dépoiitionid^  Emp 
«ne  fois  établi^  oe  dait  fe  fidre:  qu'à  1'^ 
imté|;&  pour  dM  raifons  .tout  liait  w 
tes,  de  peur  de  détruire  la  ^om^ofllit^ 
Uiqvie^  .&  dft  j^ufer:  d^/  tf«|}^gÀiidi  1 
blés.  Cette  conféquence  décote,  don  r 
dôla  £ûiieP0Ui»4u6»  i&  d^  Aim  qu^on 


»q»  tfr  -Ift>«e<rrf:ft»flay9»  ]^«*  I*»  grands 
„  crimes  :  &  que,  vu  les  dangers  anasbés^ 

aulotA-dhiu,  lâns^de,  erandes  difputes,  «même  (ans 
^oivcr  im  ,biu  nt  par'-" 


ôbjeûîons  * 
aux  plaintes  qu'on  forme  contre  fes  procédé»,  ^ift>*i 

aHFJV%^SÎÏÎSffr9Pf ff^^^^tf "*^^  forme  duGoU*  . 
-  W*flei#  ^?m^^;^m.  Coriftihitrons  fonda- 
WftVÊrtŒk  Mtl0ni98USi}<Bi|»»pK^;'^  Cent  IM]^* 

-^Vfftm  Wèé  <fl^<lllnf  tf&IttAtrjfléfhehrèif  lo^po6â»A 

"  \  l>;ÇM«ni^atj6*^  Xm^ériak,  qui 

^ue'tf^unë  Ibrftiedé  tîouvciTie-" 

afB|n>  rf»"^^'  '^  W  #  bien  pif y^W  ^  les.  <éf*' 
TRRèsTmis  iiiar(més''d'un  délponfmç  aÇloIù,  au  m"o« 

n^me  colorer  ces  abus,*€n 


1Û2       Us  vrais  Intérêts 

c^!*  ■*  'entendre.  toA-  ^^^-  ^"^  «^ia  i.  i 
l'P^^  "^W»  «i^L^ «»  <|Ue  le  dévouer  ,v 


/ 


de  VMemagM.  P.7.  Ch.^.   i6j 

)le  &  le  plus  utile  à  l'Empire?  On  deman* 

k  feulement  jusqu'où  s  étend  le  Droit  des 

lu  %  ,     E- 

de  Vienne,  fous  ptétexte  de  maintenir  la  ConlHtutîoii 
de  r  Entipire ,  &  d'empêcher  (à  mine,  fur  k  penchant 
de  laqueue  on  iiippoiê  ^u*il  fe  trouve.    Les  gens  ven- 
dus ft  la  Maifon  a^utriche  &  de  Lorraine  qui  occupe 
aujourdhui  le  Thrône  Impérial,  peuvent  faire  de  pa* 
rciUes  «rmes  tel  u&gc  qu'il  leur  plaira:  elle*  ièroni 
toujours  rcjettées  par  ceux  oui,  à  de  bonnes  intentions, 
joignent  une  connoiflknce  K>lide  de  la  conftitution  & 
de^  intérêts  de  l'Empire.   On  trouve  des  exemples  de 
la  Oléine  nature  dans  rHi(h>ire  de  l'Empereur 'Char* 
L ES  V.    Qjielques  Membres  de  l'Empire,  zélés  pour 
la  Patrie,  vouloient  tenir  à  l'égard  de  ce  Prince  la  con- 
duite qu'exigeoit  le  droit  &  Tes  mérites^    Les  caufea 
de  dépofition  étoient  û  importantes  &  fi  vali^les  con- 
tre lui,  qu'on  n'en  a  vu  renaître  de  femblables  que 
fous  Fbkdim  AHD  U.  &  qu'elles  ne  pouvoienr  être 
poufleesplusloinqueparFuAKçojsL  MaisCHAE* 
S.BS  V.  içue  traverièr  toutes  les  mefures  qu'on  pre* 
noit  contre  lui  ;  &  fe  prévalant  de  la  trop  grande  con- 
fiance, ou  de  l'Imprudence,  de  plusieurs  Etats  de  r.to- 
pire*  qu'il  avott  rart  d'ébloutr,  au  lien  de  le  fakt 
deicendre  du  Thrône,  ils  Ty  foutinrcnt  comme  Vil 
eut  été  je  plus  louable  des  Empeiieurs,  &  ils  repisl- 
ieneerenc  le  loin  de  le  maintenir  comme  une  amure 
commune  qui  intéreflbit  tout  l'Empire.  JDe  cette  ma* 
nicre  ils  firent  édiouer  tous  les  projets  ûlutairea  qui 
avoient  été  formés  par  ceux  d'entre  leurs  Colkjjves 
qui  étoient  animés  d'un  e^rit  véritablement  patnoti- 
que*    FseoiNAKoIL  ne  donna  pas  de  moindses 
luiet»  de  plainte  par  l'injuftice  de  iês  procédés,  &  par 
dis  violations  réitérées  de  la  Conftitution  fo»damen^ 
taie  de  l'Empire,  qui  engagèrent  ceux  qui  étoient  a^ 
fectionnés  au  bien  de  ce  Corps  ft  prendre  di»  mefines 
ftiieuiès  contre  fo  attentats. 
H  eft  cependant  (aux  que  h  dépoûtion  de  FEmpe* 
'      leor  devienne  de  jour  en  |our  une  choie  plus  impcSffi^ 
I     ble,  &  qu'on  ne  puiilè  l'entrc^endie,  comme  raBîr- 
meM.  leConfeiUer  privé  J.J.  Mossa,  fanscaufer  k 
ruine  entière  de  l'Empire  d'Allemagne ,  &  fims  intro- 
duire une  akénttion  eOênbelle  dans  la  Conftitution  de 

l'Em- 


104    '  L^s  vrais  Intérêts 

Etats  à  regard  4e  la  dépofîtion  d^ 
péfetirs,  &  quel  qA  le  degré  de  k 
torixé? 


rjBttïpiM.    Aflurêmcnt,  fi  les  Etats  de  l'Ert 

•  gligeoient  de  prendre  toutes  les  précautions 
resi  en  forte  qu'ils  rendiflènt  &  vouluffent  f 
cuter  une  fentencede  dépofition,  fans  avoir 
fons  foffifantes;  tandis  que  d'un  autre  côté 
reur  &  fes  adhérens  fe  trouveraient  les  plus 

>  pourroit  furvenir  un  moment  critique ,  favi 
l'Empereur,  dont  il  profiteroit  pour  rendre  (] 
héréditaire,  &  pour  s'afllirer  la  fouveraineté 

^  moins  un  pouvoir  beaucoup  plus  étendu, 
effet  purement  accidentel ,  tel  que  fèroit  celi 

-  Ikuroit  être  regardé  comme  une  conféquen 

-  relk  &  néceflaire  de  toute  procédure  de  déi 
On  n'avoit  pas  penfé  à  en  mettre  aucune  fur  1 

-  &  cependant  l'Empereur  régnant*,- tant  en  gér 
■  puis  fon  avènement  au  Thrône ,  que  furtouj 

2u'il  à  inondé  l'Empire  des  Troupes  des  Etd 
itaires  d'Autriche,  &  de  celles  des  autres  ! 

•  qu'il  a  appellées  en  qualité  de  Troupes  auxilia 
:  fous  le  pi-étexte  de  maimenir  dans  fa  force  i 
'  rantie  qu'il  veut  faire  pafîfcr  pour  eflcntielle 

•  dç  l'Empire  ;  l'Empereur,  dis  -je,  n'a  ceffe  de 
;  1er  à  foruer  &  à  mettre  en  pièces  le  Syftème  d< 

-  pire,  &  a  donné  les  preuves  les  plus  marquées  i 
;  tention  où  il  eft  d'exercer  une  domination  del] 

fur  l'Allemagne,  &  de  rendre  la  fucceflîon  au  ' 
Impénal  héréditaire.     Si  les  Alliés  de  la  C 

-  Vienne  demeuroient  dans  les  mêmes  difpoiîti 
relations  aves  elles,  &  qu'ils  réuffiflcnt,  (ce  qu< 
le  détourner  la  divine  Providence,)  à  écrafer 

-  fupériorité  de  leurs  forces  les  Fuif^ces  &  les 
.bres  de  r Empire,  qui  voudroient  encore  foui 

Conftitution  de  ce  Corps  ;  it  n'y  a  pcrfcmne  i 
-puifle  prévoir  &  prédire  fims  peine,  qu  il  en  réfij 
une  oppreffion  totale  de  l'Empire,  &  un  renverl 
complet  des  principes  fur  lesquels  ft  Conitituti 
fondée.  Ce  feroit  Pilfue  de  toutes  les  campagi 
l'on  a  combattu  pour  exécuter  ces  grandes  eni 
Us^  &  la  fin  immanquable  qui  couronneroit  ceti 


de  V Allemagne.  P.LŒ3.  t6s 

H  eft  bien  vrai  que,  dans  les  autres  cas^ 

c'efl  par  les  Loix  qu'on  doit  juger,  &  non 

L  3  P^ 

le  œuvre.    NSanmoîns  la  Cour  de  Vienne  ne  pour- 
roît  pas  alléguer  qu'elle  a  été  forcée  d'en  venir  là ,  & 
lé  juuifier  en  difant  qu'on  avoit  fomié  le  deflèin  de 
d%>o(êr  l'EiTipereur.     Si  Charles  V.  &  Ferdi- 
makdS.  eurent  pendant  quelque  tems'  des  fuccès 
heureuse,  ce  ne  fut  pas  parce  que  quelques  Membres 
de  l'Empire  avoicnt  penfe  à  leur  détnronement:  mais 
ce  fiit ,  en  partie  parce  que  leurs  Adverfaires  man- 
quèrent de  prudence,  &  laiflerent  échaper  les  inftans 
déci( ,  en  partie  parce  que  les  forces  de  ces  Empe- 
reurs étoient  fupèrieures.    Les  réfolutions ,  d'ailleurs 
trèsjufles,  des  Etats  de  TEmpire  qui  s*oppofoient  à 
eux,  furent  donc  infru£teufes ,  parce  qu'elles  ne  fu- 
rent pas  prifes  avec  affez  de  maturité ,  &  faute  d'a- 
voir en  main  les  moyens  néceflairespour  les  exécuter. 
L,*éconnante  défunion  qvii  régnôit  alors  dans  TErapire, 
Tenvie  ^  la  jaloufie  qui  devoroient  fes  prindpaux 
Membres,    les  cabales  des  Favoris  &  des  Miniftres 
dans  les  Cabinets  &  dans  les  Cours  des  prindpales 
PuHTaoces  de  l'Empii-e,  empêchèrent  tout  ce  qu'on  au- 
rek  pu  entreprendre  de  bon  contre  Charles  V.  & 
7  9RD  iK^  Ni>  n.  &  dont  on  feroit  venu  à  bout,  .mê- 
me avec  de  moindres  forces,  iàns  ces  obftacles.    Les 
deuK  Ei9&evucs  de  Saxe  de  la  Ligne  Albertine,  Mau- 
Miçs  &  Jm^  George,  furent  chacun  dans  fon 
tems  }es  principales  caufès  des  mauvais  fuccès.    Aufft 
en  partirent -us  l'im  &  l'autre  la  peine  à  leur  grand 
dommage,  la  Maifon  d'Autriche  leur  ayant  fait  lèndr 
con^ien  Us  avoicnt  mal  pris  leurs  mefures,  &  jus- 
qu'où dloit  l'afcendant  qu'elle  s'étoit  acquis  dans 
pEmpire.  ,        .     ,     , 

Mais,  fi  les  Etats  de  l'Empire,  ou  du  moins  le  plus 
jçrand  nombre  &  les  plus  puifTans  d'entr'eux,  fe  reu- 
nîflbient,  lorsque  le  befoin  le  demande,  pour  remplir. 
leurs  obligations  communes,  &  veiller  aux  intérêts 
du  tout;  qu'en  même  tems  ils  fe  conduififfent  avec  la 
plus  grande  circonipe£Hon  8c  d'une  manière  exaâe- 
ment  conforme  aux  régies  de  la  prudence,  comme  on 
doit  naturellement  fe  faire  dans  les  chofes  qui  impor- 
tent extrêmement  au  bien  public,  &  quand  il  s  a^c 


i66       Les  vrais  Intérêts 

par  les  exemples.  Mais,  comme  îl  n 
aucune  Loi  fondamentale  écrite  qu 
ccme  ces  dépofîcions;  il  n'y  a  dauti 
,  (burce  pour  ne  pas  s'égarer  que  de  s 
fiir  à  la  voye  des  exemples.  ^) 

de  défendre  la  Cflu(è  la  plus  {ufte;  alors  on 

paâ  comment  le  deflein  qù*ils  formeroient  de 

J'Empeieur,  entraîneroit  une  ruine  de  la  Coni 

F  réfente  de  l'Empire,   qui  tournât  à  l'avan 
Empereur  même. 

D'un  autre  côté ,  ïl  n'y  a  point  le  moindre 
«taindre  que  le  lien  qui  unit  le  Syllème  de  ï 
Vienne  à  fe  rompre.  Les  Membres  de  ce  Ce 
meurent  toujours  dans  la  même  Uaifon^  dans  1 
(ituation,  dans  les  mêmes  relations,  foit  qu'un 
reur  vienne  à  mourir.  Ou  au'il  abdique  fa 
Les  chofes  continuent  â  aller  leur  train  ordinai 
Tadminiflration  de  l'Empire  au  moyen  du  \ 
&  le  Collège  Elcéloral  remplit  la  place  vaci 

rocedant  a  réleéb'on  dans  Its  formes  accoûi 
n'arrive  aucun  changement  â  l'égard  de  toi 
cho(ês  dans  le  cas  de  la  dépofîtion  ;  pourvu  qu 
été  légitime,  &  qu*on  ne  s'y  foit  écarté  d'auci 
régies  prelcrites.  Un  événement  de  cet  ordre 
aucun  Membre  de  l^mpire  dans  l'obligation,  c 
le  droit,  de  fe  féparer  du  Corps,  &  de  romp« 
commun  qui  l'umt  à  tous  les  autres.  Les  pis 
Chemkitz  faifoit  pour  procéder  de  fon  te 
dépofition  d'un  Empereur,  &  qu'on  trouve  i 
dans  la  troifième  Partie  de  fon  Ouvrage,  n'étoi< 
trop  mal  conçus  ;  &  il  pourroit  fe  trouver  encc 
orconftances  où  leur  exécution  feroit  poffiblc, 
dans  fon  entier,  au  moins  avec  de  très  légers 
gemens. 
-?5  ^.  M  0  SK  it  étoit  â  la  vérité  dans  l'idée  que  la 
de  ces  exemples,  &  les  exceptions  qu'on  étoit  er 
a  y  oppofer,  ne  permcttoient  pas  de  les  metl 
rang  des  Coutumes  de*  l'Empire.  Il  faudroit , 
lui ,  encore  bien  des  circonftances  pour  en  t 
I  application  jufte.  On  diroit  peut-én-e  avec  pi 
Twfon,  pour  la  faire  manquer  de  jufteffc.    C^c 


de  V Allemagne.  P.LCh.^.  167 

En  exammant  d'une  manière  attentive  UnEmpe- 
ceux  qui  fe  préfentent  ici,  on  verra  q^cj^f"^ 
les  Empereurs  nom  pas  été  feulement  qé-pounUs^- 
pofès  pour  des  délits  capitaux,  qui  concer-  ^^^*P^^^i 
aoient  tout  l'Etat,  &  qui  tendoient  ^îovi des  Etats 
renverCement,  mais  quelquefois  pour  des '^^'*^"'i"''*- 
L  4  cau- 

doûtes,  quelmies  légères  contradîifhons,  dans  tel  ott 
tel  exemple  aun  fiut  hiftorique ,  n*empéchent  point 
d'en  faire  Fiifii^  auquel  il  eft  propre.  Autrement  on 
ne  pourroit  mettre  au  rang  des  Coutumes  de  I*£mpi« 
Te  que  les  exemples  dans  lesquels  on  trouveroit  la 
coinbinaifon  de  tous  les  cas  podibles ,  &  appliqués  î  • 

toutes  les  affaires  qui  peuvent  fe  préfenter  dans  la 
fuite.  U  eft  au  contraire  extrêmement  rare  qu'il  n'y 
ait  quelque  partie  dans  un  fait  qui  ne  reflèinble  pas 
â  ceues  d'un  autre  fait ,  &  qui  ne  donne  prife  à  quel- 
que égard ,  quand  on  veut  recourir  à  de  femblables 
exceptions.  Mais  ici  tout  revient  dans  le  fond  à  dé- 
cider; û  la  Conftitudon  fondamentale  de  l'Empire» 
fuivant  Ton  elfence  &  ibnjplan  principal,  étoit  ef^âi- 
vement,  dans  les  tems  qui  nous  fourniffent  les  exem- 
ples de  ces  déportions ,  fur  le  même  pied  qu'auiour- 
dhui,  ou  non?  Si  c' étoit  le  dernier,  les  objeàions 
poumoient  alors  avoir  quelque  fondement.  Mais, 
comme  le  contraire  eft  manifefte ,  fàvoir  une  parfaite 
Gonfemuté  entre  Tancienne  Conftitution  de  l'Empire» 
&  cdle  d'aujourdhui  ;  tout  le  refte  roule  fur  la  con- 
fonnicé  des  moti&  légitimes  qui  iùffit  pour  autoriier 
Tappiication  des^exemples  anciens  à  ceux  qu'on  vou- 
droit  renouveller  préièntement. 

Pn ne &rapas  plus  d'attention  à  la  dépodtion de 
Charles  III.  dît  le  Gkos,  que  Chsmnitz  a  ju- 
^  ï  propos  d*en  faire.  Cependant  ce  ièroit  tme  con- 
Kqoence  très  jufte  que  celle  qu'on  tir^roit  du  déthrô- 
nement  d'un  Prince  de  la  Race  Carlovingienne ,  dans 
laquelle  le  Sceptre  étoit  héréditaire  &  monarchique,. 
i  la  dépoikton  dlm  Chef  élu  &  nullement  monarchi- 
]ue,  td  que  l'eft  celui  de  l'Empire  d'Allemagne.  On 
feroit  en  droit  de  condurre  ici  du  plus  au  moins  ; 
(  on  ne  veut  pas  (e  prévaloir  de  cet  exempte  pour 

la 


eue, 
lero 


i68    :  Les  vrais  Intérêts 

caufes  beaucoup  moins  coti&dérabl 
exemple,  à  caufe  de  leur  pareflè,  < 
négligence  &  de  l^ur  défaut  de  es 
C'eft  pom-quoi  nous  regardons  çomii 
fondée  la  décifion  qui  fe  trouve  da 
Glofle  fur  le  Décret  de  Gratim  qi 


f  la  confit^adon  d\in  droit  &  d'ufï  uûge  qu'oi 
tend  attribuer  à  l'Empire  que  depuis  que  fa  C 
tion  a  été  mife  fur  un  pied  entièrement  fèm 
celui  où  elle  eft  encore  aujourdhut. 

Mais  en  revanche  les  cas  poftérieurs  font  \ 
plus  propres  â  fervir  de  modèle  &  d«  régie  j 
lëms  aduels.  Henri  IV.  Hekrî  V.  On 
Adolphe,  &  Wenceslas,  ont  été  cor 
par  la  voye  des  procédures,  &  ont  vu  rendre  \ 
tence  contr'eux,  depuis  Textin^Hon  desPrincei 
vingiens,  &  rétabliÔeraentde  l'a  forme  de  Coi 
tion  oui  a  çroduit  l'Empire  Romain  d'Aile 
cette  forme  étant  déjà  depuis  longtems  introdi 
exiftant  fiir  le  même  pied  oii  elle  fe  conferve 
aujourdhui.  On  ne  prétend  abfolument  poin 
re  tous  CCS  differens  cas  de  dépolition  au  m 
veau,  &  défendre  rigoureufement  tout  ce  qui 
paflè.  II  peut  s'y  être  glifle  des  irrégularités, 
me  des  injustices  :  c*eft  pourquoi  nous  n*en  chc 

,  aucun  en  particubcr  pour  le  propofer  il  Vin 


l'Empire  de  ces  tems-là,  d*avec  ce  plan  &cett( 
titution  dans  les  nôtres:  ces  diverfités&cesdéi 
fités  font  de  funples  conféquences  de  ce  qu'i 
s'être  trouvé,  d'injufte  dans  les  caufes  pour  lesi 
tel  ou  tel  Empereur  a  été  obligé  de  defcend 
Thrône.  Les  années  dans  lesqu^es  Adolp 
-Wekceslas  furent  privés  de  radminiftrati 
1  Empne,  font  poftérieures  à  Tépoque  du  parft 
bliflemcm  du  Collège  Eleaora'.  ;  en  foiteque  la 
tituGon  de  1*  Empire  écoit  déjà  réglée  dans  ro 
nomtscfreiitiels,  précifément  comme  «jHc  l'eft  e 
«  prtiènt. 


de  VAUeinagne.  P.I.  Ch.3.  169 

ferme  le  Droit  Canon;  „ceft  quil  n'y  a 
„point  de  crime  qui  ne  foit  une  raifon  fuffi- 
„fante  de  dépofer  un  Empereur,  s'il  refufe 
„de  s'en  corriger/^ 

Henri  IV.  Henri  V.  OttonIV.  & 

d'autres  n  ont  été  dépouillés  de  leur  digni- 
tCj  que  parce  qu'ils  ne  vouloient  pas  déférer 
en  tout  aux  volontés  du  Pape  ;  &  c'eft  ce 
qui  a  attiré  fur  eux  les  foudres  de  T  excom- 
munication. ®) 

L  y  LorS' 

S)  L'Auteur  s'exprime  ici  d'une  manière  trop  générale. 
Quant  à  ce  qui  regarde  l'Empereur  Otton  IV.  & 
les  allions  louables  qu'il  fit,  il  eft  bien  vrai,  au  moins 
en  bonne  partie,  que  les  faudès  déçiarches  qu'il  com- 
mit peut  •être  en  fait  de  Politique,  n'étoient  pas  aflèz 
importantes  pour  qu'on  l'en  punit  en  lui  aiTachant  le 
Sceptre.    Les  Papes  dans  ces  tems  -là  fè  conduifoient 
avec  une  véritable  fiireur.    L'épouvante  qu'infpiroit 
le  toute*puiflànoe  qu'ils  s'étoient  arrogée,  les  moyens 
fans  nombre  par  lesquels  ils  favoient  exécuter  leurs 
defièins  au/H  artifîdeux  que  méchans ,  cauferent  des 
maux  incurables  â  la  plupart  des  Empereurs,  &  rem- 
plirent l'Empire  des  troubles  intérieurs  les  plus  fii- 
nelies.    Il«étoit  bien  naturel  que,  dans  ces  liècles  té- 
nébreux où  les  elprits  étoicnt  plongés  dans  la  plus 
^ffiere  fuperftition,  de  pareils  moti6,  malgré  leur 
iniquité,  fuilènt  e(Kcaces  Tur  les  Etats  de  l'Empire. 
On  îak  afièz  tout  ce  que  LothaireII.  Ferdi- 
NAWD  L    Henri  VI.    Fre'deric  II.    &  Con- 
rad IV.  eurent  auili  i  ibuffrir  de  la  tyrannie  Papale. 
Atnfi  on  n'a  pas  delTein  de  nier  que  les  malheurs  des 
deux  HevrîsIV.  &V.  n'aycnt  été  en  bonne  partie 
caufês  par  les  trames  &  les  menées  des  Papes ,  qui  ne 
€e(C}ient  de  iêmer  la  divifion  dans  l'Empire,  &  qui 
vouloient  tout  brouiller,  afin  de  pêcher  eniliite  en  eau 
mmble.     Nous  reconnoiflbns  que  ces  Ufurpateurs 
fpirituels ,  pour  donner  plus  d'éclat  &  de  poids  à  la 
triple  Couronne  dont  ils  avoient  inlblenmient  orné 
^  .  leur 


I70      Les  vrais  Intérêts 

I»    Lorsque  les  adhérens  du  Siège  de  T 

*  enlevèrent  à  HenriIV  les  marque 

il' Empire,  &  que  ce  Prince  leur  dem 

pourquoi  ils  le  traitoient  ainiî,  ils  lui  i 


leur  têxty  &  pour  pallier  les  violences  inexci 
qu'ils  ne  ceflbient  de  commettre ,  fe  mêlèrent  ^ 
tout  droit  dans  la  difcufTion  des  affaires  de  TEi 
prétendant  partager  la  fondion  de  Juges  dans  ] 
de  dépofition,  &  s*attnbuant  même,  au  préjudii 
Etats  de  l'Empire,  la  prérogative  de  pouvoir 
prononcer  une  fentence  valable,  &  la  principal) 
à  Ton  exécution.  Voila  pourquoi  ils  cherchoien 
jours  à  faire  envifager  les  prétendus  délits  commis 
tre  TEglife,  comme  les  principales  caufes  des  d 
tions  des  Empereurs. 

Cependant  H  e  n  r  i  IV.  &;  H  e  k  r  i  V.  indéper 
ment  de  la  conduite  qu'ils  avoient  tenue  à  l'égar 
Papes,  s*étoient  attaqués  en  plus  d*unc  manière  à 
pire  même;  ils  avoient  fi  mal  agi  à  l'égard  d 
principaux  Membres,  &  ils  s'étoient  conduits 
toute  leur  adminiltration  avec  tant  de  négligen 
d*irrégularitê,  que  ces^  raifons  feules  auroient  été 
que  fuffiiantes  pour  autorifer  leur  dépofition. 
vis  des  Papes  ces  Empereurs  étoient  de  véritables 
tyrs  ;  mais  vis  à  vis  de  l'Empire  ils  ne  fouffroieni 
ce  qu'ils  avoient  bien  mérité.  Dans  la  fuite  les 
(es  le  pafferent  à  peu  près  de  même  à  l'égard  de  i 
ques  Empereurs  de  la  ^aifon  de  Souabe.  Mai 
Euts  de  l'Empire  commirent  la  plus  grande  faut 
ce  qu'ils  felaiiferent  maîtrifer  par  le  Pape,  &  c 
fouftrirent  les  atteintes  qu'il  çorta  à  leurs  droits 
fe  réglant  fur  k&  volontés ,  foit  pour  fixer  le  tem 
ils  entamoient  les  procédures,  foit  pour  dêtem 
les  caufes  fur  lesquelles  ils  les  fondoient.  Us  aun 
du  tout  au  contraire  exclurre  entièrement  le  Sièg 
Rome  de  leurs  affaires,  procéder  en  vertu  de  leur 
pre  pouvoir,  prendre  précifement  le  tems  que  le  1 
leur  interdifoit  pour  former  leurs  réfohidons ,  â 
donner  à  ces  refolutions  d'autre  fiïndement  que 
Conflimtions  &  les  intérêts  de  l'Empire,  qui  éto 
en  eflèt  le  feul  principe  légitime  auquel  ils  puffcn 
dulfcnt  rapporter  l'exercice  de  leur  autorité. 


de  î Allemagne.  P.I.Ch.^.   171 

tue  réponiè  que  Sigonivs  exprime  ei\g; 
ces  termes:  „Ceft  parce  que  tu  a?  miféra- ' 
,.blement  déchiré  pendant  plufieurs  années  ^ . 
5,  lïglife  de  Dieu,  que  tu  as  rendu  vénales 
y,  toutes  les  dignités  eccléfiaftiques,  Evêchés 
j.  Abbayes,  &  autres,  &  parce  que  tu  n'as  ob- 
^lèrvé  aucune  des  formalités  requifes  dana 
,,1'éleâion  légitime  des  Evêques,      Pour 
^toutes  ces  caufes,  il  a  plû  au  Pape,  &  aux 
„ Princes  d'Allemagne,  de  t'éloignqr  non 
„(èulenient  de  la  Communion  des  fidèles, 
„mflis  encore  de  t'ôter  la  poffeffion  du  Ro- 
„  yaume/*     Or  quel  rapport  y  avoit  -  il  en- 
tre ces  crimes  &  là  Conftitution  de  V£m* 
pire? 

Les  chofes  fe  paiTerent  de  même  à  l'é- 
gard de  HïNRi  V*  Le  Pape  l'ayant  auflî 
excommumié,  les  Princes  d'Allemagne  le 
citèrent  à  ff^eijfembourg^  pour  y  défendre 
{a  caoie;  &  lui  firent  entendre  aiTez  claire- 
ment que,  s*il  ne  çomparoiiToitpas,  ils  le 
dépoieroient  en  ion  abfence  ^).    Et,  fui- 

vant 

9)  n  tèfidte  direâetnent  de  là  que  la  fêntence  de  dêpo- 
fition prononcée  par  l*Empire  contre  Henri  V.  n*euc 
pas  (im{demencpour  caule  les  acculâdons  que  le  Pape 
imentoïc  contre  lui;  mais  que  ks  principales  raifous 
lurent  drécs  de  la  Conftitution  de  l'Empire,  &  des 
intérêts  de  ce  Corps.  Ce  cas  fert  même  à  prouver 
oue  la  dépofition  peut  avoir  lieu,  non  feulement  pour 
Oes  dâit^  formels  commis  j^ar  TEmpereur,  mais  mê- 
me pour  une  fmiple  délbbeiflknce  ^e  fk  part  aux  £- 
t%x%  de  l'Empire:  &  alors  il  elt  puni  pour  contuma- 
ce, comme  ayant  mêprifé  Tautonté  (uprème  qui  rêû- 
de  dans  T  Empire  entier. 


173    '■   Lfs  vrais  Intérêts 

vant  leVécit  ic  TEvêque  Otton  ife  j 
Jingue,  rexcommunication  du  Pape 
feule  caufç  qui  fouleva  TEmpire  conti 
Chef. 

L'Empereur  Adol.phe  avolt  allé 
aigri  contre  lui  lefprit  des  Princes  de  ] 
pire,  en  recevant  de  l'argent  du  Roi  < 
gleterre  pour  lui  fournir  des  fecocurs  ci 
la  France.  Cette  raifon,  jointe  à  que 
autres,  occafîonna  la  dépofition,  àlacj 
l'Archevêque  de  Mayence  eut  la  princ 
part.  Ce  Prélat  reprocha  en  face  à  TEi 
reur,  qu'il  s'étoit  rendu  coupable  de 
jure  en  recevant  de  l'argent  pour  prc 
les  armes  contre  la  France;  qu'il  fi 
battre  de  la  faufïè  monnoye;  qu'il  ; 
fait  couper  la  tête  à  un  Prêtre;  &  c 
pilloit  les  Eccléfiaftiques  par  fes  ordres 
SiGFRiD,  Prêtre  de  Meiffirij  que 
fort  animé  contre  Adolphe,  à  cau{ 
excès  commis  par  ce  Prince  dans  la  ", 
ringe  &  dans  la  Mifhie,  n'allègue  d'à 
caufes  de  fa  dépoiîtion,  que  d'avoir 
des  Eglifes,  violé  le  fexe,  reçu  des  fut 
d'un  Prince  quj^  lui  étoit  inférieur,  C 
du  Roi  d'Angleterre;  ce  qui  n'eft,  ni 
"  mis,  nibienféant,  à  un  Empereur: 
d'avoir  plutôt  travaillé  à  la  ruine  de  1' 
pire  qu'à  fon  accroiffement;  d'où  il 
dut  que  le  titre  d'AuGusxE,  ou  deP 


de  T Allemagne.  P.I.  Ck^.  173 

à  qui  l'Etat  doit  des  aggrandiffcmensf,  ne 
Tauroit  lui  être  donné. 

L'Auteur  des  Additions  à  la  Chronique 
derAbbéd'î/r/ji^^^dit,  qu  Adolphe fiit 
dépofè  parce  que  fes  moyens  &  fes  revenus 
n'étoient  pas  fuffifans  pour  foutenir  la  di- 
gnité Impériale^  &que  dailleiu^  il  échouoit 
dans  tout  ce  qu'il  entreprénoit.     Or,  com- 
me les  troubles  de  TEmpire  alloient  touç  les 
jours  en  crpiffant,  &  qu'il  étoit  de  toute 
ncceffité  d'avoir  un  Empereur  dont  la  puit 
fance  fut  plus  refpeftable,    les  Eleûeurs 
s'aircmblerent  à  Àîayence,  &  dépoferent 
Adolphe.     Le  même  Ecrivain  alléguo^ 
auflî  les  caufes  prifes  de  l'argent  reçu  du 
Roi  d'Angleterre,  &  de  ce  que  la  deftinar 
non  de  cet  argent avoît  été  pervertie.  Pour 
ce  qu'il  dit  en/îiite;  qu' A d  o  l p  h  e  étoit  un 
poids  inutile  de  la  Terre,   que  toutes  les 
•aclions  tendoient  à  la  ruine  de  l'Empire  & 
au  détriment  du  bien  public,  &  qu'il  avoit 
bien  mérité  par  fes  forfaits  d'être  privé  de 
l'Empire;  tout  cela  s  accorde  mal  avec  l'é- 
loge qu'il  lui  donne  lui-même  à  la  fin  de  foa 
Ouvrage ,  en  difant  qu  A  d  o  l  p  h  e  étoit  nu 
Prince  trôs  rccommandable,  mais  qu'il  man- 
quoit  de  foldats  &  d'argent.     En  effet,  par 
rapport  aux  crimes  qu*on  lui  imputoir, 
Naucler  a  bien  eu  raifonde  dire,  qu'il 
n  y  a  que  Dieu  feul^  à  qui'  tout  eft  connu, 

qm 


174      ^  vrais  Intérêts. 


I 


qui  puUfe  favoir  fixes  implatadons  et 
bien  fondées. 

Tout  cela  fait  afTez  voir  que  la  caufe 
le  de  fa  dépofition  vint  de  ce  que ,  ; 
quant  de  facultés  &  de  forces,  les  £le£ 
&  les  Princes  commencèrent  à  le  mépi 
de  fpne  que  ce  fut  plutôt  par  un  efF 
leur  volonté  quil  perdit  la  Couronne, 
pour  avoir  mérité  d'en  être  privé.  Et 
me,  quand  les  crimes  dont  on  le  char^ 
auroient  été  exaûement  vrais ,  ils  n'étc 
pas  du  nombre  de  ceux  qui  détruifei 
forme  du  Gouvernement  de  l'Empire 
qui  violent  fes  Loix  fondamentales  '  ®). 

N 

lo)  On  ne  fe  propofe  pas  de  juftifier  ici  pleinement 
les  procédures  qui  eurent  lieu  dans  la  dépodtion 
D  o  L  p  HE ,  ni  les  principes  fur  lesquels  ces  procéd 
étoient'  fondées.  Il  feroit  tout  aufîi  inutue  «d'er 
dans  un  examen  critiç^ue  de  toutes  les  circonflai 
4e  ce  fait.  Ce  qui  elt  inconteftable,  c'e  que  les  v( 
auxquelles  l'Eleéleur  de  Mayence  eut  recours  < 
cette  occafion ,  n*étoient  pas  des  plus  louables. 
Ion  toutes  les  apparences,  c*eft  à  la  Mailbn  d*Autr] 

2u*il  faut  attribuer  tous  les  troubles  qui  enréfulter 
e  Duc  Albeut  I.  voyant  le  degré  depuiflànce 
quel  fa  Maifon  étoit  parvenue  fous  Rodolphe] 
la  faveur  des  prétentions  arbitraires  qu'elle  avoit 
valoir,  imita  cet  exemple  en  fe  mettant  fur  les  ra 
comme  ayant  droit  à  la  fucceffion  au  Throne  Impér 
Secondé  par  fes  parens,  &  par  la  plfipan  des  Maili 
Eledorales  fêculieres,  il  parvint,  â  force  de  machin 
pour  aind  dire,  k  mettre  dans  fes  intérêts  llSleâem- 
Mayence,  qui  jusqu'alors  lui  avoir  été  connaire.  ( 
£le(^eur  n^agiilbit  en  toute  chofes  que  par  des  vi 
perfone  les ,  &  pour  fon  propre  avantage  :  il  fe  pi 
pofoit  de  tout  ré^r  dans  i'^pire.    Il  ?$toittroiii 


dePAllenmgne.  P.LCh.3.   175 

NoHS  ne  donnons  point  une  approbà* 
don  pleine  &  entière  aux  exemples  préeéip 

dens; 

I  oec  égatd  eii€kvant  Adolphe  fur  le  Ttône  Impé- 
rial; ôc  il  (è  trompa  encore -davantage  en  y  plaçant 
Albert. 

Mais,  en  mettant  à  l'écart  toutes  ces  irrég;u]arités, 
&  tous  les  motifs  accelToires  blâmables  qui  eurent  parc 
aux  affaires  en  queftion,  &  fans  s'arrêter  à  difcuter  la 
vérité  de  toutes  les  accufations^  intentées  aux  Empe- 
reurs qui  furent  dépofes  ;  on  trouvera  toujours  ^ue 
les  eriàs  formés  contr'eux,  tel  que  l'Auteiu:  les  a  tires 
de  divers  anciens  Ecrivains,  renferment  réellement  des 
trddes  qui  concernent  une  extenfion  illicite  &  un  abus 
manifefte  de  l'autorité  Impériale,  d*oi\  s'enfuivoit  une 
violarion  efie^ve  de  la  Conftitution  efTentielle  de 
TEmpire,  &  un  droit  fuffifamment  fondé  pour  procé- 
der à  la  dépofuion  de  ces  Princes.  Qu'on  examme  en 
Farric\ilier  d'une  manière  bien  attentive  les  plaintes  de 
Empire  contre  Adolphe;  elles  aboutilTent  â  lui 
reprocher  qu*il  avoit  conclu^  non  en  oualité  de  Comte 
de  ^afau,  mais  comme  Empereur,  cies  Traités  d'al- 
liance Se  dft  fubfide  avec  le  Roi  d'Angleterre,  par  odi 
il  s'fcoit  arroge  ud  des  principaux  droits  qui  appar- 
ûennent  en  commun  â  toute  rAfTemblée  des  Etats  de 
TEmpire;  qu'il  ne  faifoitpas  une  guerre  particulière  . 
comme  Comte  de  "NaffaUi  mais  que  comme  Empereur 
il  entamoit  une  Guerre  oui  metroit  l'Empire  aux  pri- 
iês  avec  la  France,  fans  le  confentement  des  Etats  de 
rEmpire,  ce  quirêpugnoit  formellement  â  leurs  droits; 
oii'd  vouloit  néanmoins  les  forcer  à  foutenir  cette 
Guerre;  qu'il  s'étoit  approprié  à  lui  feul  les  fubfides» 
qui ,  en  fuppoiànc  la  validité  du  Traité  avec  l'Angle- 
terre, appartenoient  à  l'Empire,  fai&nt  ainû  fervir  ce 
Coips  à  tes  intérêts  particuliers  i  qu'en  ufùrprant  de  la 
finte  les  droits  de  l'Empire,  il  y  avoit  porté  le  trou- 
ble, &  mis  l'Allemagne  en  danger;  qu'il  jettoit  U 
confufton  dans  le  Syfteme  de  l'Empire,  &  l'achcminoic 
à  fa  ruôie;  enfin,  qu'au  lieu  de  ti-avaflkr»  con^rmë- 
ment  à  fon  devoir,  à  procurer  le  bien  de  l'avantage 
de  l'Empire,  il  lui  avoir  çaufi  tm  tore  réel  6t  un  dom- 
mage conûdérable.         * 

Las 


176      Les  vrais  Intérêts 

dens;  &  notre  plan  ne  nous  appelle 
à  examiner^  fî  le  bien  pubUc  eft  la  feu] 


i 


"^ 


Les  cntreprifes  d'AnoLPHE  &  des  autres 
reurs  dépofes  avent  lui,  qui  avpient  eu  pour  o 
Eccîellàuiques,  peuvent  être  regardées  comme  ] 
atteinte  aux  Conftitutions  de  l'Empire ,  entant 
Prince  ufade  violence  contre  les  terres^  dès  Prir 
cléiiafbques  de  TEnipire  d'une  manière  contraire 
droits,  &  en  (uppomnt  que  ces  domaines  dévoie 
regardés  non  feulement  comme  des  biens  d*Eglilè 
di'cits  comme  des  droits  du  Clergé ,  mais  que  I 
&  les  autres  faifoient  partie  des  païs  immédiats 
droits  territoriaux  des  Etats  de  1* Empire.  Or 
ces  tems  où  la  fuperftition  triomphoit,  on  d 
une  préférence  injufte  à  tout  ce  qui  concerne] 
jrlife  &  le  Clergé  lùr  ce  qui  intérelibit  l'Empire 
.  porcoit  à  fa  confervarion.  Toutes  les  caufes  inc! 
ci-deffus,  dans  tous  les  cas  où  elles  ont  réeJi 
exifté,  ou  poûrroient  exilter  à  Tavenir ,  dans  qi 
tems  &  avec  quelques  circonltances  (jue  ce  fojf 
faire  d'ailleurs  une  attention  particulière  à  la  p^ 
ne  de  tel  ou  tel  Empereur ,  (uffifent  pour  au: 
l'Empire  à  dépofer  fon  Chef.     Que  fi  l'Empire 

'  voulu  procéder  en  effet  à  la  dépolition,  toutes  1( 
qu'il  en  a  eu  de  femblables  railons,  il  n'y  auni 

'  un  feul  Empereur  de  la  Maifon  d^AutricIie  qi: 
confervé  la  Couronne  jusqu'à  fa  mort,  &  C  h  a  r  l 
Tauroit  perdue  avant  fon  abdication.  Mais ,  ci 
tie  leur  puifTance  foutenue  de  celle  de  plufi^ui 
liés,  en  partie  les  liaifons  étroites  que  ces  Prince 
toujours  entretenue  avec  le  haut  Clergé,  furtour 
les  Eledeurs  eccléfiaftiques,  ont  empêché  jusque 
fenr,  que  la  conduite  tout  à  fait  irreguliere  qu'il 
tenue  depuis  trois  fiècles,  &  qui  furpâfFe  de  beau 
toutes  les  transgreflions  de  1  Empereur  Adol 
n'ait  eu  pour  eux  les  mêmes  fuites ,  &  ne  leur  a 
tiré  la  même  cataltrophe.  Ce  qui  fit  fuccoi 
Adolphe,  comme  nous  l'avons  vu,  ce  fut  prin 

'  lement  l'indigence  &  le  défaut  de  moyens  prop 
foutenirles  dépcnfes  attachées  au  maintien  de  lad 
te  Impéride:  ta  Maifon  d'Autriche  au  contraire  n 

jours  été  abondamment  pourvue  de  tout  ce  qui 


de  P Allemagne.  P.L  Ch.^.   177 

fon  pour  laguelie  les  Empereurs  dont  nous 
avons  fait  mendoU,  ont  été  4^ofés« 

M  Tout 

propre  d  faire  refpcfler  îon  rang  fuprème;  &  elle  ^ 
profité  de  fes  forcespour  rexécudon  des  projets  par 
lesquels  elle  n'a  cefli  de  travailler  à  ébranler  la  Cons- 
titution de  l'Empire,  jusqu'à  ce  qu'elle  puidè  enfin  la 
détruire  entièrement. 

Qa«fMl  même  toutes  les  plaintes  qui  furent  formées 
contre  Adolphe  auroient  été  fondées  fur  la  plus 
exade  véritf ,  &  qu'on  eût  procédé  Iég;itimement  à  ik 
dépofidon  pour  n^ttre  à  fa  place  im  Prince  de  la  Mai- 
son d*Autnche;  combien  cependant  les  délits  d'A* 
DoLrME  feroient-ils  peu  de  chofe  encore,  encoin* 
paraiibn  de  ceux  de  Frahçois  I.?  A-t-on  jamais 
tramé  d  la  Cour  d* Adolphe  lés  complots  les  plus 
énormes  pour  dépouiller  &  opprimer  im  des  prmct* 
paux  &  oes  plus  dignes  Membres  de  l'Empire ,  bien 
loin  d^en  être  ven^,  comme  on  le  fait  aujourdhui» 
jusqu'à  l'exécution?  Son  Confeil  a-t-il  jamais  traité 
aucune  Alliance  avec  des  Puiflànces  étrangère^  pour 
arriver  âun  femblable  but?  A  - 1-  on  vu  alors  qudque 
Guerre,  excitée  pour  des  caufes  de  cette  nature,  être 
regardée  comme  une  Guerre  de  l'Empire  même,  en 
forte  que  les  Etats  de  l'Empire  qui  refuferoient  d'y 
entrer,  s'ejcpoûflênt  fi  être  taxés  de  rébellion,  &  mis 
su  ban  de  l'Empire?  A-t-on  procédé  par  des  voyes 
de  fait,  êc  par  des  exécutions,  fans  avoir  ouï  cetuc 
qu'elles  concemoic-nt,  &  difcuté  leur  caufe?  Adol* 
PHE,  contre  le  ferment  le  plus  folemnel,  appella-t-il 
des  étrangers  dans  l'Empire,  pour  dévafter  à  leur  gré 
les  Etats  de  leurs  propres  AÙils,  auifî  bien  que  ceux 
du  parti  contraire,  comme  l'ont  fait  les  François  de- 
pois  1757?  Lorsque  des  étrangers  penfoient  d*ime 
manière  trop  noble  pour  commettre  les  aâions  qui 
répugnent  aux  mceurs  des  Nations  policées,  a-t«on  vu 
la  Cour  Impériale  d'alors  faire  ce  que  fait  aujourdhui 
la  Conr  de  Vienne,  les  exciter,  les  (biliciter  aux  plus 
grands  excds,  &  leur  en  donner  Pexemple?  L'Empire 
nit-il  inondé,  comme  il  l'eft  d  prélent,  de  cette 
lie  des  Nadons  barbares  qu'on  n'y  avoit  point  vu  dt« 
puis  le  tems  d' Attila,  qui'ont  été  de  tout  tcttisles 
ennemis  ks  plui  fonnidablet  de  PAllèmagne,  &  dont 

la 


•     I 

-  i  Tout  ce  :qiw  «ew  inférons:  «4^  cesij 
pics,  &:qaeiiow  f)«9Y0iia  eiHiiÊ^rd 

h  Coiir  de  Vienne  ne  laifib  pas  de  fe  fôrvir  pj 
■^  rivQT  àrracconiplii&inem  de  lès  ^éiTems?  Api 
.fit -il  venir  pour  fa  dcfenfe  uh  iéulde  qes  Ti 
nés  pour  la  aéfoladon,  le  pillage,  le  ineurtre,  i 
toutes  les  horreur^  iinagiiiables>  afin  d*extenni 
innocens  habitans'  des  divars  païs  de  T  Alleu 
C'eft  pourtant  le  fervite  qu*ont  rendu  dt  que  t 
a£iaidlement  à  F r a n <^ o i si.  les  Conques  &  1 
muques,  avec  une  inhumanité  quiménteroit  qu 
qui  caufent  de  pareilles  abominations,  fiiAent, 
leurs  defcendans,  bannis  à  perpétuité  des  domai 
,.  l'Empire,  <lomme  ce*qu*U  y  a  de  plus  déteftabJ 
le  Soleil  ;  bannififement  qui  feroit  la  chofé  du  i 
la  plus  conforme  aux  Conftitutions  da  !'£ 
A.D  o  ;.  p  H  ç  a^na-^-il  ii>)alt^ent  iine  partie  de^ 
/de  l'Empire  pour  s* en  feryir  à  dépeupler  l's 
Epuifà- t>.il  les  finances  de  l'Alfemagnet,  et  la  1 
.de  i«s  fujets,  pour^tre^n^  i^ie  Arajié^yde  TEi 
levée  fans  en  avoir  ie  droit ,  &  employée  Uhiqui 
.  À  favorifer  fes  entreprîiês  defpotiquesi  &  à  prc 
rpar'lesvpyes  les  plus  injudesTavantagei^  faM^ 
/Un  feul  Etat  de  T  Empire  fut -il  exj)Qi|.fQUs  A 
p  HE  à  quelque  attentat  pareil  à  celui  qu!»  comui 
poufe  de  TËmpereur  réenant^  im  peu  ayant  le 
mencement  de  la •  prétente  Guerre»    cet^e  Prii 
ayant,  prétendu  donner  des  ordres  qui  pr^yalulTei 
les  réfolutions  des  Guettes?  A  o  o  t<  f  h  e  >.ii?)ppffl 
:à  TEmpire,  le  fardeau  de  mettre  un^^^^-pée  Au- 
de Tentretenir  toujours  compIette»^^n  ^^yan 
lui  foumifiànt  tout  ce  dont  elle  avpit  ^leibin , 
comptant  fans  délai  les  (bniine^  néqei&ires  poi 
%Stt'i  Prétendit- il  s^am^oprier  umqgegiept  â  lu 
me,  à  Tcxclufion  totalçi^de  TEinp^r^  ^  i^e,  iès  J 
pes,  tous  les  avantfig^  ren^portés^par  c^  Trc 
Uiêmes,  &  lorsqu'elles  avoient  jtm  be^^  içdiiper 
d'en  profiter  pour  fuppléer  aux  vivres^  aifiCj  munit 
cb  d  iy)Ut  ce  dont  ejiles.étoient  dénuées,  ou  ,n*av 
pas  une  quantité  fuMiante?  PoMrrpit-.on  trouver 
mi  les  allions  les  ^lus  J)IdmableSrd'Aap^PHK 
circon/ttance  pan^'l^  i  ca  qu'on  ^,^  préfcnten 


que-^Mto^lté  dc&'Lôk  fitaii4<|(ie  4d;  e'eft 
qaeles'Eiaii^d^  l^Ëmpre^'éta^àris  J'it» 
%e  de  prdeé4^à.la'âé{)6ikioll-<i«s  Emi 
pereu»,  À  fv'ont  pas  héfité  à  le  faire,  maii 
paar  d'Mtrcs  cauf<i6  ^a^  pour  'W  Viottritfri 
ucs  Lolx  fondMitnrakB,  oH  à  oâtil^  des  at^ 
t tintes  portées  à  k  Coi^mtion  de  i'£m<^ 
pirç.    ■•'.--•'•.;  M 

L'Empereur  We  n c  s  s  la  s^,  après  gu  o» 
«ucfoufferrtrfTer  iongtcms  fa  vie  déréglée, 
:at  à  k  en  dépouiyé  de  l'Empiré,  partfë 
qu'atrcOûc^  àà  f^  aâions  tie  i^épetidoit  à  kl 
)  g^nité  dont  il  écoit  revêtu  ;  ^ct  g[u  il  aé-» 
irligeorrderpofler  en  Italie,  &  de  vaguer  aux 
diffcfiem^s  parties  de  l'adminiftratioh  j  eni 
un  mot,  parce  qu'il  ne  favôit  fkire  que  deux 
.''•'''''••   Al  2  ■    cho-' 

enengactint dis Wcm dt l'SoqHr^^nvo leiin  fojAs t 
violer  (Ms  çapituiflcions»  à  m'Anouer  à  leur  ptcrolt, 
d^hdnlïeiir,  A  r  fe  (èrvir  même  mâleré  eux  de  ce  beau 
privilèBne  qui  leur  donne  un  caraét^it  'deshondi-afiKÎ^ 
Uans  réxcrcice  de  aiunticé  de  droits  communs  A  IXm- 


perear  &  ï.  TEmpA,  Adolphe  n'a*t-il  pas  tou- 
)our^  laiflfi  A  ce  Corps  la  part  de  cer  dr»^  qui  iiii  rt« 
au Ueo'qoe Fil am çoi sL  s^ano^ô  ceux d<hi 


Diectte  cmieK  ?  Par  quel  endroie  donc  pourroit-il  être 
fréftré  à  ADotvi»;  &  è  qud  é^til  le  ticre  d* Atr- 
ousTS,  ou  de  Prince  qui  aceroit  l'Empire,  iuicon* 
viendroit-a,  intee^dans  le  fens  le  plus  «eitraim?  On 
nepftand  tm  vefufirr  A'  &  M.  Impériale  de  gi«n4es 
qudîtéa  penmméUcs  «flbfaie  façon  de  penfer  louable  t 
maii  eeram  des  diofes  que lea Etmenas  d^ADOL^as 
ne  hii  ont  pas  non  plus  conteftécs.  Tout  ce  «qu'il,  y 
a  de  eeraûn,'  cfeft  que,  dans  l'adminiflradon  de  fBm* 
pire»  1'  fiiiq>ereiir  ne  faic  pas  de  ces  quaîitls  un  ufii^ 
qui  ONBnie  eu  bien  do  Corps  dont  iX  eft  4e  Chef,  H 
ne  BKMitre  pat  det  inceotioitt  vnyemcnc  panioci- 
ques. 


>89  ^lief?m^is.j0kê^ 


ilîrioiit^le  reft^  4^8  kipliVigtAiç^  défi 

Q^  préteod  «a/)î  qi|U  aVoU  fait  tue] 
yer,  brûier,  des  Prélats,  de  lignes  Pi 
^  de  bqjis.Religifeux,  faré  la  momdn 
bre  de  raifon,  &  quil  avoit  commû 
fieurs  autres  cruaatés. 

Sadépoiîdoii  ne  vint  donc  pas  de  ce 
i^yoit  violé  les  Loix  fondamehtales,  & 
la  venveiffer  la  confiitotion  da.Goui 
Tïiàtt;  nuûs  plutôt  en  partie  de. fa  en 
^»  poxtie  de  î^  né^igence  ;  &  ■-  parce 
feifant  les  cpq^reffions'  de  Navcle 
4Mt;  çnii«i:e0ief9|  Âocapable  di&  gouv< 
cnfoite  que  l'autorité  S  aviliflbit  &  dé 
£)it  entre  fes  mai«?»  Voilà  ce  qui  k 
dpita  de  ce  faite  d'honneur  auquel  il 
étéélevé.>'> 

II)  Sans  vouloir  exoiTer  les  dtfauts&  ksvioes  d< 
i  per^ur  Wen  ceslas ,  quicon^  a  ht  lHiitoi; 
t.  difcememem  &  avec  impartialité,  ne  pourra  < 
•  venir  que  c'elt  prefque  celui  de  tous  les  £m£ 
.  -qui  a  le  moins  violé  la  Gonftitution  de  rïmpir 
r  niais  aucune  de  Tes  cruautés  n'a  iîu  pour  objet 
.  pire  propcement  dit.  Tout  ce  qu'on  raconte 
<  :  dans  ce  genre  regarde  uniqu^mett  .fes  Etats  1 
.  taires  de  Bohême,  où  il  n'agiflbii  pas  comme 
<  xeur,  mais  ufoit  des  drojks  de. la  Royauté,    i 

sntoe  donc  il  le  feroit  rendu  coupable  de  Vu 
t.  ces  droits;  cela  n*emportoit  pounant  point  l 
.  lation  des  devoirs  attachés  à  (à  qual^  dïmpen 

l'abus  des  droits  qu!eUa  lui  doimoit;  Si  par 


Cîouv^hiettrêiifr&MttCtJiiflittkidïr  d^FEm^ 
pire,  a  eft  ^t4r«  q^é-Him  è^/^<>^ti^ 

:         '        •;     ,;.  ^   .   ..    .    ^    .,  ...^    ,  ,.   ;.;,? 
qiKnt  on  n'y  çouvoit  trouver  aucune  .jaifon  de  1«  piv 
-  vtr  de  la  dig;hifétliripêrialé.    Maft/érTrebWfeant 
■^^^^^^tJ?^****^  "*^  .cc|iWWt/.<ft»ETO^eccur.fe 
conduifit  à  1  égar4  de  fos  j)ropre5  fujets,^  on  voit  que 
les  chofes  le  paflferent  tout  autreinlent  ^û^elles  liront 
M  rapportées  fia?^  4^  SçdlilaRîqim  fc:^»p*s^comrè? 
ce  Pnncç^  .&  oopiçe&  enfuitf  4el>of)ne  foi  par  les  Ecri- 
vains aej  tcms  poftérieurs.    UEiiipèfeur  Wences-' 
KA»i  (COmiocKm.tie  Bohême,-  ne  vo^âcnirpas  Tô\|ffi#. 
iii  vp^^tm^i^  des  conicience3  >  •&  tes  iiTumations  poUti* 
que  d un  Clergé  'ambitieux  &  avare;  xT  êtoît  atténtâp 
«r^ifl^aiss€9ii^lito*c^  fi»  6lJets».tafic«ffMûaftî^. 
que^^()ueLMques,.ne.cc(roii^(  <je^fonivn:  contre  luis, 
il  étdit  irrité  de  l'afteniat  commis  '  coi^tre  fk  perfonne,; 
.pèr4éèUiI(  oa.  r$vwf ^  dK^^ii  juIlHn  p  A  «n  l'y  fw* 
tn^té^^d'm^e. manière  ^u  CQi;ivenable,î^ibn  X9^%\  g 
vôiâoît  en  ■  piinir  les  auteurs,    tt  n  V  a  rrcrf  dans  tbirt. 
'€#1  ^u^fl  pâiflè  regarder  oomme  une  tyiaraue,'  ou 
cot^Eime  \içL  nbus  4e  IVuuoiite  ibuveraine.     Mais  le 
Clergé  içut'dépeind»  de  conlèiJ*s  fi  nbircs' plûficifr» 
«âiofw  louables  de  «ce  Prince,  dans  liesqileltes  il  8^« 
toî^  propofê,  tantôt  eh  ^°énéral  le  \MQiii  denfed  £tatslié« 
rédiraires,  totuôt  d«  temr  une  conduite  conforme  i  II 
jufHcc ' dMs't^  ou ' téilr  drconlbncé  particulieie ; 
toitit  cëRi,  db-i>,  fax  vdlement  altM  &  em^teimé, 
«uè  fti  'dBftuts  réels  A'  te  ticeS  perfonds  en  patvipent 
'  d'autant  t)ïiisttionftn#6U)t.    Le  Confcillef-ftîvé  Tto- 
wi^i^  &le  Chancelier  HeLnMnry  tous  deux  défunts, 
ont'difeuté  ce  nK>rceaiT'd*9ISfttfire;  â$  en  préibn^mc 
ks  chofes 'fôûs  leur  véritable  point  de  vue,  ih^nt 
donné  vak  apotd^V  Ibtide  de  tout  le  Gduvemenieni! 
de  ceWhceç' profovéè'par  les'fai»  hiftoriques,  &-par 
1m  principes  mi  Gouvemethenti  Tout  ce  qu'on  «voie 
dït>it  de  lui  ittiputcr  par  rapport  aa  Sy^ème  de  l'Em- 

Îïire  d'Attemagne,  te'etoit  fon^  extrême  négligence  dans 
'admiHittration  dies  affaires.  Il  en  réfuuoit  certaine- 
menr  ime  vs«l«Âoix  de$ d^voin»  «ttv^éi  àlft  dignité 

.  •  ta- 


fl 


îniba^  Fopinton  «rdBiiâitçrf'^  Ai 
9»!  regardent  k  foni^  àm  ftaïuterni 

du  ipouvoir  fapr^»^  prétendant  ql 
Eleveurs:  anroient  mieu^  fidt,  fi,  al 
de  4^êpôrer:t^f;^WcESLAk',f^^^ 
f^més  deim4|t)iincr  wi  Côadjmei^ 
telle  dépofitibnVTdonlai^^to  plii 

ÏV)I^rob]^4  mepùtffaneri         refpe^ 

de  }1Enipké.  >^  Ixs^  J^hsârebis  de  eeft< 
meré  pQui;f*dîe;ttt  thàng^  &  dé^uil 
élèâionsiàkœv^éî  Gtfi^fr^'ëbmJ^ 
P^ncil&M  ^4^(  deJ'Empèrm 
^mettre  és^^EkSiurs  m^ikjiif^i  cê 
*•  if^mun  fiti^lt  CiefqmUf  Gr 


jBi^êritle*    I^Jh«  qu'on  fe^ttyofe  en  ^î<vi^ 


i  «ettç  aOminiftrutJQn..  Alot*8,:i&'{bà  «ë"piint  di 

fitton.  ;Q^  on  ln^e  ici  i  rtfw^ce^x  qm  vtxtdfdîi 
irnner  IfticHofe  unpartijUemçrn,  It  foind^^  décidd 

.  n^^epfiç  reprochée  à  Wêncbslaç  n'a  pas  ^ 
fimimnt  ferpafKe  par  un  Empereur,  quî.  au  li 
prendre  Im-meme  foin  des  affaires  de  PEmpire 

.  met  à  Ton  Epoufe  &  à  fes  Miftiftres  de  sWmêi; 


i,  «ériale,  aux  obligations  d'un  Cllrfde  ranmire  lei 
lances  qiï  il  permet  â  fa  Courd'exeicer,  ^aii  bi< 
I  Empire  Iça  maiix  dont  a  côniènr  ûu*il  foit  la 


de  PMefMfgnt.  PJ.  Ch.  3^  I83 

miff»4fm  riiio^^rJasiPkm. .  ...       ...  . 

-  ^Gregfiew  f  V^ou..,r  ^p/i^  là  prépf^- 

^s  faén}$$  dpfit  fiiousî  .^ous  fervqns  poji^ 
proinrer  /q{K;Ja;4épofitkm  (^$  Empisreiiiip 
«ft  jwe  proi^ff^^  i^git^ije  :  ,oçi  fortç  qja  elle 
peut  aYiMlf.,|îfu, .  noâ  îcijjcinent  lor^q^p 
rEntpercMff  yiale  ks  Loix  fopàampny^^ 
jk  vem»  ^  jrepvqr&r  k  CwftituuQn,  Te.  j^pr 
4ant  ^uniî  ^coiipable  coptre  TEtat  mème^ 
mm$  encore  dans  tout  autre  cas,  .pour  4^^ 
jca|i(è^  &,.4e^  délits  quelconques,  fuivau^ 
k  ^^rpIfUir  des  Ordres  idf  VÉtat/^/^^. 

12)'  (Jîuand  on'ejcamîne  tout-cé  ^e'TAueeài'a  n^poiH^ 

vjp^nt  Içs,  cû-coniJances  expoiees  darii  nos  Çepaf- 
'  ques;  on  voit  aifSinent  qué-lbs  iâ^ui^  per&nâs  & 
les  cxmm:d}fttUmte^^iwi  ne  â^ny^^i^  être  uns.rfdÇ;^ 
ûMkate  de  û  dépofition,  uns  que  le  droit  "dty  pro- 
céder ipit  nêcefTairement  fondé  fur  la  fouverainete,  U 
nMJeflé,  et  le  droit  de  domiqaEién,  qhi  léiideiir  dans 
rEoipîre,  de  façon  qu'il  peut  juger  de  tous  les  cas^  ou 
et  commiinon,  ou  d'omifllon,  qui  rendent  un  Enipe- 

■•[■■■M  JaAMnA   jl'»i*)a  «l£a>«kl&         /^mIm    e  /■^«^/^••«Ia  m«*a«»  1^  ««t***!. 


i  qui 

fidcfî  avec  le  droit  q(U*a  l'Empire  de  prononcer  une 
fentencede  déporition,  après  avoir  fufli£imnient  appro- 
fondi les  rai(bns  qui  l'y  en^jrent.  La  ikuation  de 
l'Empereur  ft  l'égard  de  l'Empire  demeure  la  mime, 
quand  on  reconnoitrolt  que  1  Empire  ne  peut  pas  fe 
mâer  arbitrairement  de  juger  de  la  condnire  deTEm- 
pereurdans  les  chofes  ^i  ne  rintéceflênt  en  rien.  On 
n'a  Hoffk  aucun  lieu  de  craindre  que  l'Empire,  en  exer- 
çant ion  droit  dedépoièr,  vienne  à  l'étenore  trop  loin. 


184      ^^  vratf  m£re^    , 


I D  evenoîjs  à'  R  iài  î^k  i  n  g  k.  '  En 


^piayie  fV  'ttuit  k  queftiolt;  Si  l'Emperei 
KiNGK.  au  dcffiis  de  1  gmpire?  il  croit  avoir 
vêlé  fecret  infaillible  de  là  décider  a\ 
fecopts  de  la  petite  dlftînSion^mvantc 
lit  terme  dïmpire ,  felôn  Itii ,  péui 
prife  duns  un  double  (ens.  Pternîèrei 
dans  le  plus  propre,  pour  totlt  le  C 
qui  eft  compofé  4u  Chef  &  des  Mem 
c  eft^  dire,  de  l'Empereur  &  dès 
d#  l*Êmpire.  Dans  ce  fens  il  ne  di 
^^t  j^as  que  rEmpîrd  ne  foit  (upéri^ 
rÉimeréur.  V  En  fécond' lieu,  c^c'inl 
jSffeAa  abufîyem^t  pour  les  Princes  6 
£tatô  de  l'Empire,  'coiiiîdéréâ  fëp(arén 
'&éèrsKtivtktvé'i  £mtiem  la  néga 
Mais,  fi  quelqun  veut  faire  attentic 
tt  que  lioiis  avotis  dirde  robUgadbn  oi 

;  '  •  ■        '  '        ' .     ] 

•  '^te  à  quelque  Ençcreur  ùl  édpùti  pour  des  n 
qui  n'ayenc  ncn  de  commun  avec  l^sipçincs  fu 
l'Empire  au  contraire  a  fait  voir  dans  bien  àes  ci 
itances,  «où  ks  procédures  aui^iem  été  fi(0îfaui 
ftutorifées  par  quelcune  des  trok  cau(^  ^ui  or 
defcendre  divers  Empereurs  du  Thr6ne>  qu*il  n 
nas  dans  la  di%>o(ltion  de  rieh  précipiter  à  cet  é 
J  p'y  a  certainement  eu  aucun  Empereur  de  la 
roii  a*Authche,  fans  excepter  même  ik  a  x  i  m  i  l  i  e 
dont  Jcs  défauts  pcdpnels  n'euilènt  pu  autohfei 
^époitar»  fans  qu'il  eut  été  befoin  de  r«courir  au 
régularités  de  ion  adimmltradon,  &  aux  raifons 
^$  de  r  honneur  &  de  l'avantajge  de  ITErapire. 
connoit ,un de cqs Princes^çonnoitto^is les autr^ ;  i 
a  prefquc  nomt  eu  de  différence  fènfile  Sentie 
cara^re,  leurs  principes,  &  leur  conduite. 


H 


Empereurs  font  de  issadie  ^compte  de  leur 

coja^jûtç-  &  d^^<3b:QiJffl^«  l!En?p.Û-(e.a.ifl| 

les  d^pQ^  ;  U  paroiq;a  ]&fffi4mei^f  Çm^<^ 

prérpg^fiyes  ne  convieQt\ept  pas  e^kjSv^- 

jnenc  à  T^aipire  proprement  amfi  dit,  (cpnir^    -     . ., 

me  cet  ^utçur  rappelle,,)    maia  qu ç^lea 

aport^pnent  aux  Etats  de  rÉoipirê,  ^piifl^é- 

rés  iadépepdament  de  leuç  Chef.     Én'eiFet 

on  o.e^pi^jorroitpas  dire  d'une  manieri;  eour 

vefiai^]if j) yqçe.  ceft.à  foi-mên;iç  qite j'Ënir 

percfir  fien^  compte  d^  fes  aâbns;  beau: 

coiw  i9K>inSj  gu'Uconfentà  fa.propr^  dlé- 

pow^op^,  ,  Rien  ueft  ^^nc  plu^  jii^c  qi^ 

la  Cf;i^()uence  que  nous  tirons  de  là;  ^«^ 

voir  jju^les  .Çtats  de  t^ç?pire ,  fançi  V  Efçi- 

^^mh^^^  ^^  4pffiw^de  celui-cL  ' 

.lî(ov^,  q^  ipmmfi^  paa.plas-einban;^^  Obiemùn. 
de^œ^q^ff^emêqi^.Auti^W  ajoute  ici^^jtuc 
rBnijpyepeWy  .Ciiyena,4jpj^p^  ik 

poîii&nce,  ne  eommende  pas  feulement  à 
chacsa^Etitsdel'Emiiûœ  à  part,  mais 
qu'ilr  ftendce  contunendement  à  tpuiS,  ^s 
ËtttB»  pris  colkctivwient,  &  confidésés 
conmiecun  feul  corps^  ?our,  cppfiriner 
cette  aflertion,  il  rapporte  plnfieurs  pall&- 
gcs  où  ces  motç ,  toffr  Ô^  chacun ,  fe  trou- 
vent iréiioisi,  &  il  dir  opR  le  .premier  de 
ces  motjf  exprime  le  fcns  cplle£H£',  &  le  fe; 
cond  leleas  diibributifé  Cela  po^,  ilcon- 
rinoe  à  ta  inftrcr ,  qtj^e  non  feulement  çha- 
M  f  -  cun 


186    '  Us  vratï'bttéi^lêts 


l 


cnti  des  Emts  deTEmpire  pris  à  part 
ie  Coîlcge,  t)ti  iia  ^otàIï(iÉ-de  cesi  Et 
trônve  dans  i'obUgiotiop^étroitè  dol 
l'Empereur.  ^    :  - 

K^y^*  *  La  répoiïlc  à  cette  dîfficiilté.  cft  ail 
Ton  Réfléchit  fiir  la  vémable  force  di 
toiÂij  forsqu-on  y  aflbcie  celui  de  cl 
pour  eil  former  le  terme  complexe  u 
chacun.  Ce  terme  Tcçoit  alors  deux 
fications.  Ou  bien  il  fe  prend  d'uB< 
nier^  iBriverTette  &  coVeEHyetont  à  la 
en  forte  tjUerotf/  cmporte^elqUe 
de  différent  de  chacun  tjui  le  fiiit^V  \ 
laréunioti  des  membres  partîctiliers 
formfer  un  Corps,  tme  totaKié»  vOu 
cxpreffiorP  2t  ièuleiôdilit  ûnfeiâ^  uaiv 
*    de  &çon  queries  déulc  <mot^  mai  &  d 

tativeMéfitlViti  ^^lîan»e..  j  /  .\    . 
'    'Eii  eï#»iiAa(ir''iit»tfdfremeoc  les  d 
i^dïkgés  alltfgttte  par  ili^  on 

tfi  (jflifefce  peuvent^  erre  «ftt«irf«s&  c 
qués  ^^  ikns  le  Aftftfeif  iew-,  à  ft 
qu'bn  tie^éiUffle'fe  )Mj^datirdesidifur< 
R  y 'a  mérilé  qi^èlqu^  lihs.  dé  <ces  paf 
qui  renferment  des  èhèïe»  qu'on  hé  fai 
appliquer'  au  Corps  entier ,  ou  à  FEmj 
"comnré  quand  il  eft'  diîf  Artis  un  Rccè 
15'41.  "Qu'il  n. arrivé  à  pérfonne,  (  il 
„  dans  rOriginal  toUt  &  ihacun^  d'être 


de  P Allemagne^  PJ.  Ch.^.  18? 

^^  fbbéifint,  ToiiK'pbîne  d'enoourir  ;  le  bah  de 

,,  S.*ï.  lrapériiâe&4ic?rEinime."  .Ne  fecoit- 

«:e  pas  1»  chofcda  nx>nde  k  plus  abfiipde 

4311e  tout  rEiQpke'i  k  fois  pât  être  expoiSë 

2  la  peine  da  tnn'? 

'  Quelquefois  auflî,  comme  dans  Tlntro- 

duâion  au  Traité  de  Paix  de  1 Ç21  ^  &dtns 

le  même  Traité,  au  titre  vonHafidhabung 

éer  Frkdmty  ^.daràuf  befihtm  wir^  a^m 

bien  que  dans  un  Recès  de  r  ^4,%  $.  hierum, 

&  éms  un  autre  de  i  y  tf 7.  $.  darauf^befeh'' 

kn  Jff^iir^  oti  trouve  les^  formules  fuivan* 

tes^  A"  49Hi&  chacu»4ts.Eied^urs^Prkf 

tes'j&T.  N^^f  JujjBts  &  dt  e Empire;  ou 

bion;»  A  tous  &  chacun  (Uf  Ekamrr^ 

Ptincer^  Eiûtx^ V Mmiriiàifoim Em- 

li/ Empereur;  enappelkm  mnR  fow  & 
chëcun^  (es  {ûjets  &.cmxckt Empire^  ne 
fiiuroit  défigMT  i'fitqpbra  mème^  ou  le 
ÇorpB.*  entier  ddot  U  &it  partie.  En  ef]^et 
tous 9  pm  diacun  à  p^t,  font  fujets  de 
t* Empereur  &  de  l'Empire;  mais  par  la 
tmture'ltes'chofes,  V  Empire' entier  nefau- 
roit  être  aÛujetû  j^.r Empereur,  &  à, foi 

Que 

I))  Ccft^^vce  biMOPap"  M  vtifim  qm  PAmeiir  affinne 
ici,  ^e  chMU«  Eut  de  f  Empire,  cotlûdéré  à  part, 
n'eft  point  oblige  d^ofcéir  A  l'Empereur  dans  U  réU« 
aen  ëMn  fujct  ftOm  MfttcM.  Mais,  quand  enCuite  il 
ne  kiiit  p«8  de  dire  qu'on  ftmblâble  Etat  paiticuliet 


y 


188       l4s  vHis  hâètêts  . 

Qae  il  le  mot /onr  devoit^  rap 
ilatotdité^  â  M^oit  âfai^iré  nd/ 
lâns  faire  mention  de  l'Empire,  qu 
auQOÎtétéxenféfiiîetàl'Ea^ereur,  < 
la  rékfion  d'infiErieur  à  ftpétieur. 

^  ru)et  de  rSn^rfar  &À  fEnipire ,  cela 

^tre  ^ris  ^ue  dihs  nn  ièns  fon  ttnpropre ,  t 

fidt  reftraint.    Les  Etats  de  l'Empire,  en  n 

pas  attention  à  la  parc  m*ib  ont  àfadiran 

commiinedes  «flaires  de  l^Empire,  pourroient 

'•   gardés  comme  de  vrais  (ujets  de  PEmperei 

"  rEmpire  enCèmble,  dans  k  fens  propre,  &  lui 

notions  duDtoit  Public  univeriè^  &la  forme  i 

vemement  de  PEmpire  d'ÀEemagne  étoft  fîtn 

'  tnttocratkpie ,  ou  aafll  mêlée  de  monarchie  l 

tocr^bc;  coàmit  CHEMNiTXla^concoit  avec 

pa^des  Auteurs  du  Droit  public  &  des  au  tri 

f  vains  de  fen  teins.    Mais  X  Empi^  €tant ,'  co  i 

.  Ta  fait  voir  ci-  ckflitt ,  uli  ^Syft|me  réâ"^  d' £t« 

fêderés,  qui  fe  font  unis  feuletnènt  i  dei^tèih? 

pour  armer  à  un  but  commun ,  &  qui  dht  p 

\  cette  Yué  la  ibrae  &  Fiifipmnce  nïto  ^;rand 

en  rêfulte  que  ces  Etats  6nt  confervé  le  fonds 

•  fence  de  ku^  foutërtùnefé  ;  5dîii*5  toès  lés  ci 
:  n*«nt  pas  jug^^^propos-de  la  Pimit^  ifidtifreii! 

but  commun  de  leur  affbckttion;  &  alors  k  pi 

'-  affiijettiflrement  de  châqne  Etat  êé  ÎTSripffê^e 

:  ^oirEeù,^irt^tdansfeife«soi^^!e^pf€nd 

Tout  Etat  de  f  Emi^irc  elt  fens  contredit  I 

,-  Gôhftitution  dii-fcà^s*  mais  Cette*  Ctinffitiîd 

•  piircment.conyemiondle.  :  '  Les  445i3b*ibn#ara 
-dérEmpire  la  détenhinent,  &  Içs  Et^ts  font  ( 

'  d'éWèHer  ee$Liofjc4m*i^c^Vdnj(fe  d'une 
te  'dc^nforme  â  la  h«ute  d'une  conv^i^pn  cnt 

,  a:floçSé$.  L'idée  de  la  fdjettien  ne  faùrôit  dont 
'Vëf 'aucune  place  ici.  Que  (i'héanmoins  on  ju^ 
lî'i^ôpe»  dVippieBer^alnftîirifftiifaB^ 
#e«  Etats  pirtâculiers,  -i^lative'  lia  namre  de  l'a 
tiofl 'Commune,  &  convenable  m'avantage  du 
me  entier  4e  la  C6nft#êt«i<m;  ce  feoic  une 
ittinàtion -impropre,  ffK^i^  tssxM  W  dç  conl 


de  VMm9Snt^^4'  Ck^^.  189 

J]  &m^>^  pprtôr  te  1:9^^,  j^geinient  lie  là 

«vtec  te  vërît^Bte'  fi^s  de  k  (l^etdoii  confiiKi^'dÉAè 

ibn  cOènce»  & 'dans  ftsifuices;  ptusque  Tutiç  d»  ce$ 

notions  ne  Suroît  fervir  àmedirerrautre,  &  qu^on 

'  ne  peut  tirer  aucune  oonfèquence  de  la  première  à  la 

ieconde,  ou  de  la  feeoode  à  la.pmiiiere.  U  en  dl.tle 

même  par  rapport  i  l'explication  des  formuU^  qui  fe 

trouvent  dans  les  Loîx  de  l'Empire,  quelle  que  paille 

d'aflleura  en  être  la  teneur.    On  doit  toujours  re«r« 

der  à  V«9^Qce  de  laçhoiè»  &  non  au  foo  dea  nSts» 

pour  arriver  à  la  vraye  détermination  des  notions»*  & 

pour  cirer  dejufte»  confiquences  des  principes  qjifon 

veut  fonder,  (ur  ces  notions.    Lqs  «xpreflion^  iWU  iê 

trouvent  dans  certaines .toix  fondamentales. de  fËm- 

pm  ^pardennent,  ou  aux  lormatit^  donc  oa.çon* 

viqvt  de  xevçtir  ]^  a^es,  mais  f)ui  n'influent^poin;  to 

le%u:  èflênce,  ou  à  cette  Cbxjçie  idéale  d*après^  ^^JjPfU^ 

4m'fiB  rapr^fentoifctnal  à  dcq^  le  Syftème  de  lÏBmpi* 

..w  4'Alî(ewa|p^.,Ce5*ia^p4e.pafler,y^ 

mtt^  appliquée  aux  Ëtats  dj;  HEmpire,  n'emporte;  réel- 

lemcfit  pas  plus;^ue  les  çomplimens  adreiles  par  Jes 

.  £)e£tcji^  & >%  Ponces,  à  ji'iEnipMur,.  lorsqu'ils  lui 

^f^m  qu'ils  ibnt  lès  très  humlxles  ïerviteurs  de  S..M. 

Impérial^  (en  AUemjuid-MtffitAâiHff/ïtf,  ou  miSme^^ 

lûrmifttrt&ligfiey)  oi|  au«|j^  ««naes  dont  l'Einpfj^'^ur 

iê  fen.  quand  il  rappelle  dans  Tes  ordres  aux  Pnnaes 

de.  FEiiùure'qui  ea  partagent  «vec  lui  le  gouverpe* 

.  ment,  &  i  quilemns  £ta»  ajppartiennent  en  fi)uverai« 

ncîté,  V^htiSmce  fiimifi  W  irùprofimde  fu'iU  Im  d^i- 

0mt,    Ami  peu  qu'on  (èroit  en  droit  de  oondurrede 

fout  P^t  que  ji;es  Pryioçs  foi^  d^  véritables  A^eis.de 

l'Empereur;  audî  peu  réfulte-t-il  de  quelques  termes 

de  Cérémonial  employés  dans  les  Conftitutions  de 

.  l' topire»  qu^  chacun  fies  Etats  qui  le  compoièpt,  eft 

iujet  dans  le  lèns  prcmre  de  tout  le  Corps  de  fEomi* 

ic    CeftâkNoblefTeâianxBaflliasesde  l'EmpSie 

one  convient  liiqt^alseé  dejujfoitimfuérvapidt  ceCorps*  > 

Mis,  ni  cette  Nobleflè,  m  ces  Bailliages,  n'ont  aucu- 

'  ne  conununauté  d'edènce  &  de  propriétés  avec  les 

Etats  de  l'Empire»  bien  loin  d'en  partager  avec  eux  le* 

Gouvemcmeni,  ou  de  poflê^  la  iiipérionté  territo- 

nale/ 


Eh  eflct  kr  mémbresrréfams  conftit 
U  vérhé  un  tODt  ;  iitÉfts,  iqpaadon  pai 
meUement  des  membres,  les  termes  i 
rent  être  pris  q^  dans  le.fens  div 
non  dans  le  feus  compofè.  C^  ils 
d'être  appeDés  membres,  auffîtôt  qu 
enrifâge  comme  mi  tout.    : 

Nous  trouTtrons  encore  dequot  < 
mer  notre  alTertion,  dans  k  (èns  qu 
peut  fe  dilpcnfer  de  donner  à  d  auti 
prefllons  qui  (è  nroQvent  dans  les  Coi 
rions  de  l'Empire.  Telles  font  cel 
qui  reviennent  aflez  fréqucBOiment,  & 
Charles  V.  a  (ait  ufage  dans  Ton 
contre  les  Anabaptiftes:  Par  k  firm 
kr  devoirs  qmf^ous  Hmt  àNoUr  pm 
pari  à  F  Empire^  tnjhru  que  Faiu  et 
fmr&  ùffiîjttHf  tant  à  Nous  qH au 
Empire,  Gela  fait  bien  voir  qu  jl  n< 
gk  que  des  engagemens  pris^  pal>  ccu 
ont  promis  fidélité  à  l'Empereur,  au 
de  l'Empire,  ou  à  r£mpereur&à  T 
pire  enlemble.  Or  cette  fidélité,  &  V 
ment  qu'on  fiiit  de  la  garder,  neft  pas 
të.par  tout  l'Empire,  entant  que  G 
mais  par  tous  les  membres,  [M'is  chacu 
parriculiçr.,  Ceft  donc  à  ce  dernier 
qu'il  f«i^€^di«undre  k  moc  tous  ^^). 

14V  Ce  fennent  même  de  fidélité»  ou  tom  sutre  fei 
ble,  aedaiiiiej]tS'ift.|>miva  diSun  ^bjtœoa  pn 


de  VAfUmft^e.  PJ.  Çk^s.   191 

.    Enfisir  QO  lit  atuffi  àsis^,  d^s.  çxpédiciçns 
idrciiëe^,  #  fwu  &,â  chacun  f   ou  ^ans  des^ 
3r4re^.  aiuquek  fçii/  &  ^actm  doivent 
e  confiarmer  5  par  ,é^€;nipl<^  dtvis  le  Titre^ 
èc  $4  allégua  ici*4^^us  ^u  Réglepaçnt; .  de  la. 
Paix  pro&ne  en  i  f  2{«.  &  dans  un.l^ecès  de, 
1^4».  $.  viirde  JUkabir ;^  opy  %  dis-je, 
cette  (daiife;  Jws  ffm  {Upfr^^f^  Nosrc^ 
grâce  ^  &  S  être  privés  des  privilèges  Ô* 
autres  einiir^  ehns  Vaus  Nmis  êtes  rede* 
table  ^  &  aujaint  Empire.    Donc  de  pa- 
reils  Ordres  ne  concernent  que  ceux  qui 
poITedont  des  droits  &  des  privilèges  q^'îU 
ont  xieçir  de. l'Empereur  &  de  TEmpii^. 
Or.ïiçn^^nç  fcroit  plus  déraifonnable  que 
de  <|i^4^tQiH<i'£nipîrei  ou  du  Corps  en- 
tier \d«fli^at^  qui  U  compofent,    qu'il  a 
rc^«:^^^Q9^châiè  d«i^-niéme,  ou  qu'il 
pci^t  êçre;pr|F^de  quelque  chofe  par  fôi- 
rnâi?ie/&.  j)^  (on  prapiKÎT  fait   ^^). 

;.   ...  Il 

iXHfiq  4itK  yf  \^  P V^  de  d^aqu^  Beat  particulier  de 
rainpiije  par  rapport  à  tout  le'  Corps.  Quand  on 
ccMiAdérc^e  fonds  âcreflènce  même  de  la  chofe,  on 
n*y«vpit/^u*)«ie.airurance^ confirmée  par  ferment  de 
remplir  k^  engagemens  coinmuns  de  la  Confédération 
dai«i  kmieUe'On  eft  entré.  Les  formalités  ne  chah- 
|(fQt,a|)^lufneorrien  à  le  choiî)  >n«vie,  ^  ne  peuvent 
tuer  a  aucune  coniequence. 
15)  ChnqÀe  Etat  particulier  de  IlEaipire  poiïedé  origi- 
nairement les  di-<Mts  4e  ht  Souveraineté  »  ions  aucune 
conâsdion  de  la  part  de  l'Empereur ,  ou  de  1*  Empire 
tfUicTé  De  même,  le  droit  d  avoir  pan  à  Tadminiltra- 
tioD  de  r&QpirenVli  fondé  non  plus  fur  aucune  con- 
c«l&OA^  imisil  dttcoule  d^  la.  jQujniei»  dant  le  Syft^- 

me 


p 


199      Les  vHis  hÊÊîM^ 

'  Jld\^à(^  mMàklk,  êtréuhitM 
peinent  décidé^  qw^les  paSiigt&^mq 
rires  jdies  Loix  de  l:£mpire,  «e  .doii 
scap^àxe^  de  tous  dàhs  h  fittisrci 
lo^qu  ibfe  rappqrfiàilt  i&uit  Ettte  à 
pire»  confidérés  châcoa  en  parlkul 
Ainiî,  accordant,  oonime  ^nous 
(bns  volontiers,  que  chaque  Etat  d 

^  ine  de  2é  GotiûdiracMn  a  été  ditemiM  peu- 

.  tkntions  fondamentales  Ôc  par  les  Goûnimes 

.  pii«»i     L*expreflk>n  tour  dt  tEmpirt  n'efk 

'  cloyle  fréqtiefttmfnr,  quand  il  eftqaeftiond^ 

acnderes  ei^eces  des  Dioits  des  Etats  de  1*E 

>Ias,  dans  le  fonds,  fiUe  ne  fignffie  dut 

V  finon  que  lei  Etats  de  rSaipife  <Mir  Ait  iM 

;  c»u  une  idétenninatkm  convendonelle,  i^ënn 

Coutume;  en  vertu  duquel 'accord  ibèiéerc 

'  droits  d'une  manière  ctnvtnablc  t  Til^aii 

,  munc,  &  ont  permis  que  le  libre  iifii^^  Ae  ^ci 

fut  limité  à  quelques  é^fds;  &  c*^  èé  qi 

•  duis  tonte  autre  aubéSttion;  ôâ^  cmut  '^  y 

.  contraâent  ^es  engagamens  propres  4  l«s  co 

leur  but  rommun,  &  réftraigiicnt  Içurs  «Iroit! 

déterminations  quelerintérelws  "-JlppMuvtfir^  < 

exprime  dans  Ta^le  d*aflbciation  ;   fins  qu*o 

dire. que  les  obligations  impoOEés  dws  hlbiti 

'  cun  des  Membres  de tl*aflbciation,  lui  ^Venr  i 

crites  pat  le  corps  entier  des  parties  SntéreflG 

menace  énoncée  en  phifieurs  cas  dans  les  Conlt 

de  l'Empire,  d*étre  ptivéde  tels  piM^tes,  n 

pas  la  nature  d'une!  peine  cohventioiulk  aii 

&  il  étoit  néceifaire  de  ihtuer  de  fdftibhibles 

qui  convinrent  â  l'éfpece  tome  particttifcre  èc 

propre  de  TaiTodation  qui 't  donné  naitftnce  1 

cème  de  Confédération  de  ^mpiit.  Mlts  il  n*' 

jdans  tout  cela  qui  porte  i^nnpreinretfc  droits 

piivilèges  oncfinairemenr  dite  à  k  me«^  au 

cefiîons  de  l'a^npereur  ârde  l'Efflpift.  Les  rein 

2ue  nous  avons  déjd^  Mea^iiir  le  Syftène  idéal 
:  nuiportent  les  fonaalés,  feviomettriei,*  &. 
a'  qu  â  les  appliquer. 


pire:  ddâniilélirdbce  à^IVfllïfre)^ 
ordonaçifnilqiie  chofel^^itimen^ent;  &  au 
nom  dutCbi^B*  on  doit nôtis  àccoréer  ré- 
ciproqjttemmc  que  l-Ëm^ef^euflot-^in^^J 
eib^blig^^ ifeçoiin(^m^'attforifi  détona 
les  Ecois  jréiuiis  «njfemble  ^^^  &  formant  uif 
Corps  complet  '^)#  *  '   ''    ** 

16)  AV impiireincnt  parler  les  otdres.de  rEii)|>et€ain 
quelque  lêj^fimes  qu'ils  foyieat,.  8c  lorsqu'ils'  anttmje 
plein»  validité;  iic  repiëCènetrit  aiitare  chdfe  que  ks 
wlbiutiqn»  immédiates  qui  fs,  Mandent  fur  lef  «n^t^ 
eeinen^  Iprimitifs  de  l'^flociation ,  &  qu!on  r^lc  d«hs 
k5  ^db^nins  ous  qui  (urviiennent  d*une  manière  <i6nve- 
iMbl%'9W  MpW  fl^uds  du  Syftème  de  l*£rapin,  ^ 
â  ce  q^i  pitfoit  écfe  l'avantAge  commun  des  Etats  eoh-> 
fedms  ^Atteà^^ttft.  •  Fsour  donner  de  fembUblés  iC- 
îblytMiqfM  ,^|ik(oye9ir  dmi^-  les  xédes,  il  faut,  fuf. 
V49t  U  nacui;e  des  circonftaiic/es  &  des  affaires,  du 
i|ilf^  tfmt  l^i«^fe  y  coii«0W« ,  ibit  par  ia  voye  de 
toil»  (esrÔ^il^M»  ioit  par  celle  des  deux  prinapaux, 
/oit  f^  \f^  C^lKge  fle^oral  feul  ;  ou  bien  i*£mpetenr 
«ItiautD^à  iet  dntâêr  icul  tn'vërtades  Conftitiuions 
^  JXiBpMP9«j»ii^i^  des- Coutumes  donc  la  légitimité 
peut  oœ  prouvée. 

Mii#r?M  oMt»  dét^immaMi  vienne  d'où  eflevou» 
dm,  û  niwffté  de  s'y  eoafiMrmet  par  rapport  à  cha« 
que  Memboe- de  l'Empire,  n'eft  pomt  fondée  fiir  fii 
nijcttioi^iurl'obéiflance^'ilaoit  au  Législateur; 
c'eil  un  (impie  devoir  d'aflK>eiation  ,•  pour  l'acoompliA 
fettcnt  duquel  les  Etats  conMérés  d'AUemagne 
fom  -wmmMkt,  de  ftétiter  nenaines  voyes  decontrain- 
ta«  Jwhm  peu  donc  que  l'Empereur  peut  étse 
lefliaiaé  «omme  un  véritable  fujet  de  tout  le  Corps  4e 
rEmpire,  pacoe  qu'il  eft  obtagé  d'en-  obièrver  les 
Loit,  ^eW^ndve  compte  de  Ion  adnitniftredon,  ^ 
dclubir  1»  déposition  dans  les  cas  eu  elle  eft  fondée; 
tott  suffi  peu,  St  oiéme  betuooup  moins ,  ^pourroit* 
•a jMsc-ACIsisie  ft  la  fruvecssieté  d'ufi  Etat  pardoa- 
lier  ds-1'ElBpiKtt*  «n  partant  des  mêmes  principos,  ft 
en  recourant  aux  mêmes  conféqucnces* 


194    <^  '^ï>k  Jntér^ 

9 

Des  dfoitsde  la  Majefliè  en  \ 
^  ral;^  iSc  du  dtdîc des  Diett< 
^particulier.    * 

-    -  Seâiôn  I. 


i  IX^r^^s  paflbns  préfentément  à  ur 
^  1  ^    fîdération  plus  exaûe   des 


csjjaire. 


LaMajeflê 
isf  ks  droits 
de  la  Mû'     ^L      'm      -,    .  .  ti 

jejtéontune  ,    de  la  Majelté.     Si  Ton  fe  &< 

tinijonné-  jufie  iàée  de  leuT  véritable  oature,  il 
folteral*  argument  le  plus  fort  par 
on  jp^uifîe  combattre  ceux  qui  yeulçn 
bi^er  à  l'Empereur  une  Majefté  effe 
une  autorité  iiiprème,  &  toi^^fleç  dri 
k  domination. 

Quiconque  ejft  en  pofleflîpp,  de  la  ] 
^  té ,  doit  jouïr  de  tous  les  droits  qui 
xnf^parablçment4iés,  &  qui  ei^  déq 
comme  des  conféquences  ftéceffaire* 
donc  la  Majefté  appartient  ^  prppr^  s 
pereur,  pn  ne  fauroit  fe  d^enfer 
approprier  auflî  Içs  droits,  de  la  3W 
En  effet  on  ne  peutpas  fuppoferune  ] 
té  fans  force  &  fans  effet.  La  caufe 
toujours  ce  qu'elle  produit,  &la  nature 
_  chofe  fe  manifefte  par  les  opérations 
elle  eft  capable. ,  Réciproquement,  qi 


deîARema^e.  KLCh^.   195 

le  joule  des  flroits  de  la  Majefté,  doit 
){reder  la  MdJ^é  elle v môme.  Car  il  fe- 
it  abfiirde  que  ces  choies  fuiFent  divifèes, 
le  la  Majèfté  r^idâif  chet  les-nns,  &  <$ùé 
s  droite  àà  kMajefti  iâifibnt  au  pouvoir 
:s  autres.  •  .   : 

Si  donc  nous  examinons  les  droits  de  l^s  droits 
Empereur  &  ceux  des  Etats,  d'après  l^sf^J^^^'^^ 
oix  fondamentales  de  l'Empire ,  nons-vp-^tiement  à 
crcevrons  aifèment   que  les  principaiîxf^^Jîl'^ 
..oits  de  laMajeflé,  ceux  qui  conftimciitenjp«-f»r. 
iclque  forte  leflence  &  le  fondement  de 
jute  la  Rîépid>lique,  réfident  dan^  FEmpit'ê 
ntier,  c'éft  à  dire,  dans  tous  fes  Etats  af- 
mb^  en  ©ictte;     Dans  la  fuite  àts  tenîs/ 
c»  Eleftelirç  fe  font  arrogés  Jcxpédhioir 
le  phi(k%d:9  -  ajffâires ,  &  même  d' aiFàires;' 
niponantes,  itinsyiaire  intervenir  lès  Etats; 
^  poa*^le»  chofe^  moîins  confidérables^  fur* 
^.at  cdle^  qui  n'intéreflent  pas  le  fonds 
nèmc'dc  ià  Conititution,  &  la  tranquillité 
i\x  Corps  et  l'Empire,*  on  les  a  confiées 
aux  Empcreiir^,  afin  qu'ils  confèrvent  en- 
core quelque  apparence,   &  comme  l'om- 
kr«,  de'fatalcienne  Majcfté  attachée  à  leur 
dire  ').' 

N  2    ^  II' 

})  rAutmt  â  id  tort  dans  le  fonds  quant  d  l'ulàge  de 
cette  etopciGfHtL  A  la  rappoitt  au  préingé  cottiimm,  ' 
1  livanc  lequel  l*]Çnipire  d*Alteiiiagne  qui  exifte  aujour* 
à\\à,  éft  une  condnuadon  de  1*  Empire  Romain* 
Mau  cette  iuppoûtion  a  éré  fufiiikmment  réfutée  dans 

quel- 


içfi      I^s  vr ah  Intérêts 

\  ïleftbîen'vrfldig[Ue  ITE'rnpereura 
tout  le|refte,  en'y  concourant  avec 
i^ïesEIeâteurs;  &  que  la  plûparè 
péditions  fe  font  en  fon  nom. 
neft  point  parce  quil  en  eft  le  j 
auteur,  &  que  les  aflFaires  dépendi 
^paiement  de  lui  Le  fondemen 
formalités  confifte  en  ce  que  TEr 
étant  la  perfonne  la  plus  élevée  dai 
pire,  a  légitimement  la  direftion  des 
^u  il  eft  l'exécuteur  de  toutes  les  réi 
qu'on  y  ptend,  en  un  mot  qùll  a  . 
tère  de  Minijlre  de  f  Empire  ^lvqc  i 
tie  de  l'âdminiûration.  Celt  te'i 
Ifû  eft  donné  exprëiTément  dans  la 
de  dépoiîtion rendue  contre  Wenc 
telle  que  Goldàfi  (kHaimnsfetd  la 
tç  dans  le  premier  Tome  de  fon 
des  Conftitutions  de  TEmpiré^  jp. 


^^es  tmeff  détJUnptrqueV'pi^âeM)^ 

prinape  des  droits,&  aes  préfogauv^s  dç  J 
coit  Diçn  plutôt  être  cherché^  en  partie  da; 
.  Qui  en  réfulte  pour  le  imitimi  Sl  raffemuf 
Syftème  de  Confédération,  foujS  la  dkedion 
dont  le  rang  eft  fi  éminent;  en  partie  de  ce 
pire  a  «ù  de  bonnes  raifois  de  trouver  àpr 
y  eut  une  perfonne  deftinée  à  repr^tpr 

3u*il poflède en  comthiin,  afirt de Jouirpar 
e^  cette  perfonne  det  avantages  ^e  poflède 
tjres  Nations  de  T Europe,  parmi  lesquelles 
établi  que  les  Etats  Vêgi^' pat  nhel^te  Coui 
tii-oient  un  luftre  Se  d*«utres  prérogatives 
pouvoit  leur  contefter. 


Notre  îp^erdon^ .  donc  ppur.feûl  &  uni* 
ï«e  iondement  la  Diettc  de  TEmpire.     Et 
:'eft  pour  la  détruire  que  nos  Adverfe^rei 
donner  à  I*Empereur  une  grande  partie^ 
DU  même  la  plus  grande,  de  lautorité  qui 
réiide  dans  les  Diettes,  afin  de  faire  déri- 
ver ainfî  de  lui  cette  force  commune  &  ce 
pouvpîr  total  du  Conlèil  repréfentatif .  dé 
tout  l'Empire.    Ainfi,  avant  que  d'entrer 
dans  ^'énumération  Q>eciale  des  droits  de     ^ 
laM^efté,  nous  allons  nous  attachera  trai^' 
ter  à  fonds  la  matière  des  Diettes,  pour  mieux 
ctre  en  état  de  déterininer  quelle  eft  iWtô-     ' 
rite  qu  v  Oiy  les  Etats,  &  en  quoi  confifte  le 
Jevçir  ,01^  la  fonââon  de  rEmpereur« 

\    SeâidfkîL 

jipmniçrCfXem^que  que  nous  avons  Syada^ 
t  à  tûijte  ici,  c'eft  que  nous  mettons  en- ^^^^  ^' 
âèr^ent  à  l'écart,  comme  une  chofe  tout^iettex  qtu 
à  fait  étrangère  à  notre  W,  cette  efpece  de  j^^Jjf"/^ 
Diecte  qui  dépend  uniquement  de  la  voloïi'firdesSoH- 
té  d'un  Souverain,  &  qui  fe  borne  aux  opé-*^*»*^- 
rations  que  ce  Souverain  lui  prefcrit. 

De  pareilles  Dicttes  n  ont  rien  qui  rê- 
ptignc  au  pouvoir  fuprème  d'un  Chef,  le- 
quel ptnt  employer  à  fon  gré  toutes  les  ma- 
nières différentes  d'adnûniftrer  le  gouver* 
nement,  H  gagné  ordinairement  VaÔéÊHon 
N  3  ^^ 


198       Les  ^rais  intérêts 

de  éb  fajfets  ^  cette  voye  là  ;  il  fc 
e^ecede  mérite  auprès  denx^  d( 
kar  confie  le  foin  de  réglei*  desafl^ 
pooixpLt  décider  par  one  volont 
di^ 

U  n'y  a  même  rien  de  plus  ut 
phis  judicieux  dans  un  Etat,  que  d' 
Sçnatj  de  tenir  un  Confèil)  qui  pr( 
direâion  des  affaires.  Cela  proc 
ibne  de  çonvi£lipi|  à  ceux  qui  po 
douter  fi  les  volontés  du  Prince  foi 
eu  non.  Quand  les  fujets  voyeni 
d^ofes  fefimt  faos  aucun  ConfeU,  01 
les  avis  d  un  Confeil,  alors  ils  ont  i 
pugnance  à Jes  exécuter;  &  le^  or 
Princes  &  des  Magii^ats  ne  ion];q\ 
faitement  fuivi§.  ^) 


^uvcmemcnt  monarchique,  le  Prince  n?a  al 
aucun  befoin  de  former,  ou  de  convoquer 
blaWes  AfTemblées  des  prihdpaux  Meuires 
&  de  délibérer  avec  eus:  eHes ^rt>ient  méi 
les  règles  de  la  prudence.  De  pareiUes  c 
dances  irbîtfaires  font  aifement  mal  expliqua 
^nérenc  <n  abus.  Cela  caufe  des  mouveii 
pèuvenit  ï  la  fin  produire  Un  changement  tôt 
Cofïftltution  cflêntfelle ,  8c  entraîner  la  ruïr 

'  tût.  C*eft  autre  chofe,  <iuand  le  Prince  trai^ 
faircs  importantes  avec  les  pcrfonnes  les^plu* 
tables  de  fon  pais,  qu'il  a  élevées  au  rane  ( 

.  tces,  ou  de  CçnfeiUei^s  d*£tat:  œ  cas  diffe 
fait  de  celui  où  il  conlulte  ûmplement  les  p 
Seigneurs  de  fes  Etats.  Les  Miniftres  font 
ciers,  ou  domcftioues,  du  Prince^  ils  ne  réglçni 
conformcmei.t  à  Tes  ordres,  &  ûs  nereprcfenc 


de  PAUemâgné.  P.  L  Cb.  4.  .199 

De  là  inient  qu'il  i»}i;?«:pit»}ûe!  ipdfhti  de 
Monarchie,!  où  Ton  a0et)UM  ^pielàliine  de 
ces  fÎMCtes de Dicttes..?)  ,  ^  ^  «^ 

Tacite  rappoke^à'la  véritëqùè  ^Ib* 
MvL X3 s^acerçoii  lurlcs  prennes  hàbitdns 
de  "Rome  un  pouvoir  tout  à  fait'  aébittairè. 
Cependant  il  ne  faifbit  pas  tout  immédia- 
tement &  par  lui-même;  &  ne  voulant  pas 
régir  uniquement  4^  fe  P^P J>ïè.^9^4Sii  fid- 
vant  Vexpreflîon  de  Denys  d' Hcdkarnajfe^ 
il  inftîttia  pour  le  féconder  le  Schât  Romain, 
&  fe  fervit  de  fes  tohfeils  dans  Tadminifira- 
tîon  des  affaires.  Le  ïnêmé  Roi  partagea 
le  peuple  en  trente  partiel,  qui  jeureni  le 
nom  Ûè  Clfrî^x,  3*ùn  mot  Latin  gui  vjeut 
àâ^ejoinj  parce  qu'il  ù  repofbit&r  ^les 
'      N  •4"  ■  ..  ■  "^    ^'-  Mu 

une  %vareptrGmn9,-pkà69fi^aÊfh*^f^aknit  pri&tois  ^'au- 
tres |>imc4>es  qire  lé^  (îéns«  Màii  la.<sotm)cadoit  déli 
principaanc  d'un  Etat  en  laife^n  quelque'  fortç-les  re- 
préfaitâfis  Ae  cefe.£tât^  ^  led  plftce^compe  v^'d  vis 
âtft^Piiiiee^  Il  faut. fenlémenc  prendre  ijràrdeaci  d  une 
.  «acepMfi  ;  c*tft  eue  la  formalité  d*aireinbléi-  4es  Dîet- 
te»V'  peut  fe  conferver  dans  .des  £tat8.''Môna»;hiques, 
.  «|ai  «raient  ancienaeof^^  une  autre  forme,  de,  (Gou- 
vernement, ou  du  moins  dans  lesquc^és  U  pouvoir 
noiiarchique  étoit  foifc  limité;  alors  (féik  comme  une 
ombre  des  droits  précédehs  des  principaux  Membres 
de  l*fitat,  &  des  anciennes  libertés  des  fujets. 

j)  Les  Etats  de  F  Europe,  où  Ion  voir  encore  de  fem- 
Wablei  Diettes,  «li  8*aflèrabljnc  de  tems  â  autre ,  ou 
font  encore  aâuellement  detf  Monarchies  Umitécs,  ou 
l'ont  été  autrefois.  *  Et  avec  cela  tout  fe  réduit  dans 
ces  Diettes  à  des  folcmnités-,  &  i  des  fonnaUtés,  qui 
ne  renferment  tien  de  réel. 


200  .\  Us  i^aif  haérHi 

'^à  Itt  lion^té  de^ 'Viok  dans  ce».Gi;H'i( 

JuLE^  César  continua  Tufegc  • 
-fâferfcrlcs  grandes  àffkires  avec  le 
rcq)aùx  de  FEtat,  ou'mêine  de  les  pi 
à  tçmt  k  Sénat. /) 


4)*'Xa  .troime  je  bitevids  que  R  o  m  u  l  u  s  avoi 

bléé,*llfe  yoùjok  le  iburtiera'e  à  aucune  fbnnc 

f'    vetnemeot;  &  quoiqu'elle  eut  conTend  à  Pal 

,    qui  doiina  naiflânce  ÎRome/  elle  n'avoic  fait  c 

'     gerla  liberté  de  l'état  natitrel  eri  une  férocité 

table.   R  o  M  u  L  u  3  eut  donc  befoin  de  recou 

,     le^  fortes;  de  ourefTes  Sa  d^  flatteries  pour  k 

nir  t  leur  tête.    En  particulier  '  il  leur  l^flà 

:-    xeftes  de  icette  lâ>eité  effrénée  dont  fls  préi 

jouïr  «  ,âc  ii  |Ies  g^gna  en  ïai^^t  fembkHD  de  \ 

\^.  lier  part  àùjc  droits  de  lafoùv^aincté.  A  au 

*  nfement  de  l*Eeat«    Une  pareille. troupe,  àe  j 

j    ,aveu,  accoutumée,  â  ime  vie  vagabond^  èè 

netpcnivoit  être  c)Ù(t^e^  que  peu  A  peu  en  u 

pobc^.    Mais  on  rie  fauroit  alléguer  ce  cas 

-  i^excibple  ;  d*tme  Monitbchie  réguSere ,  &  tqu 
..  «^  établie  dans  les  formes,    ,C*elt  ce  dont  on  fe 

-  cra  pleinement  par  la  leâure  de  lX)uvrage  < 
iUhrtttTfMM  fur  iet  ei^nfo  ^  la>gn^deHè'r<S(  < 
cadence  des  Romains;  i ou  y  trouve; un  tgi^ 
fidèle  de  Torigine  &  i^S/  «ommfioeem^iVr  :  d«  i 

,     blique  deRomeé         >  ...  .    :   q  wn 

5)  ^Q^oiqùe  Jules  César  fe  fut  empare  de  1 
fuppéine ,  ce  n'étoit  pourtant  pas  un  Souyci^ 
prçR^eijt  ainfi  dit.  u^^enjeura  toujours  le  j! 
Adipiniftrateur  de  fËtat,  (ubordonne  à  laRêp 
Lçs  droits  d^uncTouveraîneté  réelle,  quoiqi 
incomplette,  ne  furerit  çonRrés  à  un  fçul  c 
perfbnne  d'OflFawe,  a  qui  le  fumom  d^Au 
îiit  donné  pour  délij^cr  fo  qualité  de  Prince, 
gent.    Ainii  Ton  ne  fauroit  tirer  des  aclions 

/  LES  Cf.  sa  r  aucune  confluence  appliquable 
fe  paflc  dans  les  Monarchies. 


-Au  au  »T»  ne  4âwa7k  plôp^ft  /fÏ4.  fe« 

libérations  .publiques.,  f)    .  ,  ,  ,r    < 

X  iBBiu,  en  aflSpimiîfent  tousiçs  jpurft 
fon  autorité,  laifipit  qéanirioips  au  §,^n^ 
une  image  de^  anciens  tems,  renvoyant  ie$ 
demandes  de$  Provinces  à  lexamen  des  Set- 
nateurs.  C'étoit  dans  leurs  Aflemblées 
qii*on  trattoit  les  affaires  publiques,  &le6 
plus  iiuporramcs  d  entre  celles  des  pSrticu; 
lien;-  U^étoit permis  aux  piiocipaux  d^i Sé- 
nat jîe  dire  leur  avis,  &  de  Tappuyer  fiir  les 
rat&fis^aicl^ur  poroiffoieat  propres. à lu^  . 
donncfr.du  poids-  A*  la.fih  les  chçfeg  eu  / 
vinreuc  niême  au  poiot  qu'il  n'y  avoit  rien 
dans  kç'^^aîtes  publique^  &  particulières,  • 
tam.de.WpIuis  grande  que  ,de  la  .moyidrp 
imjidi*tiaiîté,  .qui  ne  fut  l'pbjet  des  d^libé- 
rfltktf»  fdtt  Sràac. 

()  Ufi^H'pôint  «oeow  d«  nppoit  entre  le  ^ouvevne- 
wOtK  d^Âar<^u^T«,  &  telm  dfts  Souverains  pare- 
inetir  midnrildyfMs^  <  A»«uj&tb  vouloic  ])âr(ntre 
kifièr  au  peuple  l'éndere  poflèflion  de  û  libertés  A* 
8*en  rapportera  fii  propre  déclaration,  il  n'étoit.que 
Frinèe  wl  Sénat,  &  nmptroit  d  aucun  autre  tiths.  Cà 
îùx  en  procédant  avec  la  vaîssk  afTeâaiâon ,  mi^il  con- 
voqua quelquefois  des  Afle<|iblée$  de  tous  hsCicoyëas. 
Nous  tous  écarterions  nrop  de  notre  but,  fi  nous  vou- 
lions détailler  tous  les  artifices  dont  ce  Prince  ârlcsEm- 
pereuis^vans  iê  fervirent,  pour  faire  tomber  imper- 
cepn'blemént,  &  comme  pièce  par  pièce,  les  di/fé)ientes 
bardes  du  pouvoir  (ùprèrae  entre  leurs  mains.  U  s'en 
taloic  beaucoup  qu*  A  u  g  u  s  t  e  ne  fut  Souverain  ;  & 
le&  AfTembfées  qu'il  convoquoit  étoicnt  ft'.nJccs- fur 
une  obligation,  &  fur  une  nlccffité  rCtlîc  de  ia  part. 


202       tes  wraii  Infects 

'  Les  Empere»^  ftiltaiw  ne  «*é< 
pas  de  cet  ufage.  De  là  vient  qu  o 
tant  de  ditcours  qu'ils  ontad^eiTéï 
dateurs  pôti^  leur  propcrfer  les  afï 
dévoient  être  mifes  fur  le  tapis.  G 
bre  de  l'ancienne  i|)lendeur,  ^es  i 
de  pouvoir  dénuées  de  réalité,  (ce 
expreffions  de  l'Empereur  Théo 
furent  laifTées  au  Sénat  fous  la  dor 
Impériale. 

On  fçait  o^  l'Empereur  Chari 
aiTembloit  auilî  des  Diettes  annue] 
toutes  les  affoires  étoient  difcutéei 
quoi  on  lui  faiibit  rapport  des  c 
tions,  &  il  décidoit  avec  cette  figel 
\\  veilleuiè  dont  Dieu  l'avoit  doué« 
d'HiNtMAR,  Archevêque  de  j 
^ue  nous  tenons  ces  faits.  ^) 

^  7^  En  général  on  dnc  pli^éurs  Diettes  tant  < 
g^  qu*en  Allemagne  fus  les  Princes  de  la  race 
*^  '  gienne.  A*  u  vérité,  eHes  ne  re&inbkiieiil 
nature  &  leur  eiTence,  ni  aUx  Aiièmblées  c 
Romain  tout  entier  dans  les  tons  joô  la  R 
looiflbit  de  fa' liberté ,  ni  mxc  adélibémiaDS  i 
Romain,  dont  on  vient  de  ai»  mentaon»  <j 
ks  Etats  alTemblés  du  tems  de  ces  Princes  n\ 
pdinc /les  droits  qui  font  dévolus  aine  Diettes 
pire  d^Memagne  depuis  Textinéboii  de  la  p< 
CbarlebTagke,  &que  «es'Dicnes  pbd 
'Oore  àujouidhui.  Les  AiTeutUées  des  Etats 
Princes  Oniovingiens  étoient,  en  partie  ai 
en  partie  dclHnées  àjdâibérer  fur  les  be£bii 
vantage  de  1* Empire.  L'Empereur,  ouïe  R 
iUibit  entre  ces  déKbéranons  des  Etats  celle: 
agréoient;  &  ibuvent  ai^  il  s'enécartoit  côl 


de  tAUemagm^  P,LGh.^.  Î03 

nérmuf^toîent  ufîtéefi^en  France:  mais  on 
ks  a  éboUles,  parce  quelles  fembioidiK 
mettre  «dbftade  à  quelques  égards-  au  pou- 
voir monarchique.  ®)  Il  eu  eft  cependant 
refté  quelques  traces  dans  la  coutume  qu  ont 
les  Ilois  de  k  ire^drè  à  l'Aflèmbléç  du  Par- 
le- 

On  (ait  Iç  cas  où  CHARtÊMACNE  étant  en  doute 
s'il  falote  porter  la  guerre  en  Italie,  oa  la.fàh*<  auxSa- 
yoRS  f  ;Onc  précifemem  le  xontrepied  de  ice  qiie  les 
États  de  l'Empire  lùîavoient  confcillé.  Cejîendanc 
les  Df«tte5  etoient  alors  fondées  fiir  une  e^etie  de  né- 
c^ité^^ajulréfij^toitdes  li^iùtes  de  Vautorité  de^  Mo« . 
narquesTr'an<^ois  &  Allemands  ;  8c  on  peut  les  com- 
pvéwy  p^  rappon  à  TobUgatton  où  étoient  les  Phn- 

'fies  de  iê{Co»fonner  aux  délibérations  &  .aux  ré- 
folutions  qu'elles  formoient,  à  diverfes  Diettes  qui  ié  t. 
tfennerlfiàti^ôurâlmî  dans  ^élques  Froides  d  Ailé**' 

,.  flMglCi  oÇ  lo  Spuverflin.eft  obÛgé  de  les  convoquer, 
<&aen  fiiivre  les  avis  jusqu'à  un  certain  point. 

t)  n  y  a  (ùrce  point  une  diflference  à  mettic.  Dutenls 
éés  PnneesCarlovingiens  les  Etats  généraux  enFran-. 
ce  écoiene  fur  le  même  ]^ed  ^  les  Diettes  d'Al]|^ 
magne»  comme  nous  venons  de  le  voir  dans  la  Re* 
mm«  pfécédeme.  Mais ,  depuis  que  la  fiicce(ÏÏOTi 
hMoitaue  de  ces  Princes  &  leur  ibuveraineté  en  .. 
France  eurent  cefle  avec  Lo  ui s V.  la  fouveraine  puîf- 
fanCe  ewikinffde  Royaume  le  même  fort  qu'elle  éprou' 
vijBii)ÀlLniMgneftprèsIamort  de  C  H  A  KL  ESLfi  Gr  o  s , 
e'oft  à  dise  ^^elie  tomba  en  partage  dans  les  Provin- 
ces panseiditres  aux  Pair»»  ou  aux  Etats  de  France. 
GaBoct  fiirmtoem  cnfe  réuniffimt  un  Syfième  corn* 
«ton^  &cboiû#ent  Hugues  Capet  pour  Roi.  Mais 
as  con&tverenr,  tout-tàinmè  lesStots  d'AHemagne, 
kl  fimveraineté  &  b  c^«adininiftradon  des  aifiiises  du 
Royaume,  jusqu'à  ce  que  leSRoié  leur  enlevèrent  peu 
à  peu  \\Mt  8c  l'aotte*  Ainû,  d'abord  après  l'extmc- 
tion  de  la  race  Carlovingienne,  les  AUemblées  des 
Eitts  croient  auffi  neceflàires  &  auffî  erflcaccs  enFran- 
ee  que  les  Diettes  en  Allemagne. 


> 


A 


?04  ^^  t^AtfHaU  Mf^$^^ 

^hofy  à' iiapçmwK  ,^  propofer. 
icmi^  ^4^ûrche  di-eUe  toujours  d 
pluç  r^p  avec  let^njp;  &  le^  Mor 
f  ranjois  décid^nt.à  préfent  4e  tout 
ieiir  ieul  bon-plaiiir. 

OtKpcat  jager  combien  la  piii(l& 

"Roleft  grande  en  France,  &  celle  c 

lemcnt  foiHe,  par  la  publication  de 

de  14599.  concernant  la  Liberté  d< 

gion.     Le  Parlement  de  Paris  vouh 

-oppofer,  mais  le  Roi  ayanf  fait  v< 

'8  de  Janvier  ceux  qm  formoient  çeç 

•Jitions,  il  leinr  tint  ledifcours leplus  i 

55  Je  VDràs  ai  fait  appdler,  lei^*  ditrila 

„  vcms'^  demander  la  iratificatipR ,  4|; , 

^^ique  j'ûi  dohné  en  laveur  dd^  R^fc 

„  Tout  ce  que  ]'  ai/ lait  jus^u  iK;  ^  c? 

,y  but  le  rétabltiremenfi  dej  k;  Vii^>^i .  ^ 

^, l'avoir  obtenue  aufddho^,  j*ai  réfc 

^  la  faire  régner  aufïïau  ded^s^  .^4^  X 

;,^  inir  dans  toute  ïét^deie'de  mon  R^ 

.55  me^  .  Vous  me  djsvez  obéiffiwce  ; ,  j 

'  ii  ra wg  &  la  place  tpic  j  DiccupQ  <.  voujs  y 

y,g<»ç.     Je  pourroia  ajouter  àiQç^^ 

"^^cctttqhe  doivent:  youârfoi^tnir'pluf 

,^}^iea£âis  %naljéfiLdQniiVOus  jQ^'^es,  j 

„vables,  &c.     U  ajoute  un  peu  plus 

/^Sjt  YQûft  vou?  opiî>i$tr^2fy..  ^  conti| 

Vy  oomaie  lYpus  aYÇ2;Ç{^g^iii6ac^à  fiQm\ 


„  l*Edït ,  Vous  me  ifiètitrez  tfaris  là*  n&ieffiré 

jjd'ùfelr  de*  toute  mdnâTttôritë;  ifial^;  en 

^,  me  câta&tlt  un  grshd  cfiûgriti ,  to^s  ^^^dus 

3,  rendrez  coiçable  dé  kp^lu»  cHmÎÉidle'ii^ 

„  gratitude."  Et  pltls  bas  dicôi*e.  '*jp8ttéèr*' 

3,chucheter  diveriès  chofes,  dont  jf^-he  mé 

;,niet8 guères  en peîne*  •  Je  iuisTOtre'RoL 

„  jpbtdonne  &  je  commande  en  vérm  dp 

^^moii  «utorîté.    Obéiflèz,  &pronvez-moi 

,',  votre  attachement     Je  calïê  meî  TroA- 

^jpeèiV^ând  elles  manquent  dâ  fidélité. 

jj  Pétifez  ft  ce  qui  peut  vous  arriver,  fi  votus 

9,  li^iiétfliteis  mes  vbloutés.'    Je  pUbUerai 

j'jVEdit  Malgré  TOUS**'     Telks  furent  les 

|)i^o^t^ëi[pteiIîonsdeH£NRi  le  Griaytd, 

que  ^^cun  fccueiliie  âlors^  &  dont  on 

iiôiU  TLt  'é  abord  pan  en  Allemagne.   lOn; 

krbuVé^'dans/V^f  Jlfar/tÂîm,  quiaétcrit 

THiftpiréde  ce  Prince, Iciïiêmediofe  rap*. 

pioMé^  peu  près  dans  les  mêmes  fenues^ 

c^^Vén'itut  potur  ainiî.'dicé,  tout  Teiprit 

lloy^'&  toute  la  Majefté  du  pouvoir  foU' 

veràin.^^Bs font  plus  propoes  àdonneviune 

juftfe  idée  du  piedfîir  kquel  ie  trorwie  au- 

jôurdtim'le  Paiiement  de  France,  qttene 

fêtoiéïK  lés  'l^iécokrions  txeufes  de  toL  ou 

tel  EcrîVam/  nouffi  dans  la  {ioii^l£èoei4e8 

Ecoles.  ■  •        ..!..-•,        '•:.'... 

WfdWtoute^ces  fortes^  d'AflêmUiées,  Sc^sDiettes 

Iç^Tartémfens  des  «RrtntcsNàtSoâsi  n'ont  Xr""' 

rien 


2o6      Let  vrais  Intir^s 


ït\ 


rien  de  coiliinitti  âv^  nos  Diettes. 
&t  leurs  droits  ne  vont  pas  jusqu'à 
la  Majefté  du  Souverain  moins  libre, 
Etats  n  y  ont  pas  aflbï  ^autorité  pou 
voir  prefcrire   quelque  cho(e    au  I 
Ceft  au  contraire  le  Prince  qui  les  c 
que  dans  un  lieu  qu'il  dét^inine,  po 
tendre  le  rapport  qu'ils  loi  font  de 
des  Provinces,  &  remédier  auic  chof 
en  ont  be&in.     Les  Membres  de  Yî 
blée,  (bit  que  le  Peuple  ou  les  Gran* 
^yent  fourni,  n'ont  d'autre  fbnâion  & 
tre  droit  que  celui  de  délibérer  ;  le 
4e  conclurre  &  dt)rdonner  eft  réfcn 
Prince  feuL 

Atnfî  ces  Aflèniblées  ne  donneilt  a 
pouvoir  au  Peuple,  ni  aux  Grands, 
dérogent  en  rien  à  la  Majeftë  des  Pfi 
Au  contraire  Técbt  de  cette  Majeft< 
plus  brillant  dans  les  Princes,  à  qiii 
les  Ordres  diffèrens  dé  leurs  fujets  prl 
tcnt  leurs  demandes  en  toute  humîlîtc, 
pouvoir  en  aucime  maniete  ordonner, 
fendre,  ou  même  donner  leurs  fuffrd 
Alors  le  Prince  régie  tout  à  fon  gré  & 
fa  feule  volonté,  de  manière  que  èp  c 
prefcrit,  acquiert  àuflîtôt  forcÊ  de  J 
Il  n  efl  point  obligé  à  recueillir  les  fiif 
ges  de  ces  Affemblées,  beaucoup  rtioii 
$  y  conformer,  à  raloîris  qu'il  ne  voidut 

pi 


derJUemig^e.  P.J.Ch,^.  207 

pre0&atient  déroger  à  Ion  droit  :  €n  un  fnot 
il  peiiit  être  appelJi  l'Arbitre  &\^  Cenfeur 
de  tout  ce  quon  lui  prçpoie,  ^yant  le  droit 
d'approuver  ou  4@  rejeter  le;s  demandes, 
de  fes  fiijet^ 

n  en  eft  tout  autrement  de  nos  Diettes^ 
qui  ne  dépendent  point  du  bon^plaifîr  de^ 
Empereurs:  ce  font  plutôt  les  Empereurs, 
qui  dépendent  du  bon-^plaifîr  des  Diettes. 
En  efiet  ils  font  obligés,  non  feulement  de 
demander  leur  avis,  mais  encore  de  ne  dé- 
cider qi\avec  leur  coniêntement,  fans  le- 
quel^  qu^çontre  lequel,  ils  aiç  doivent  rien 
ftatuer., , 

Les  Empereurs  ont  à  la  vérité  le  droit  de 
parler  dan^  les  Diei^e$,  mais  c'eft  comme 
chez  les  apcienç  (Germains,  plutôt  par  voye 
de  perfu^on,  qu'avec  droit  d'ordonner, 
^niî.  qj^  s'ç^^prime  T^cite^     Les  Princes, 
de  l'Empire  ne  font  pas  de  fimples  Con- 
leillers^;,  (;e  .font  des  Squyerains,  des  Co- 
Régens,  ^  fondent  le$  conclufions  de  con- . 
ccrt  avej;  l'Empereur,  donnent  leç  Ordfes 
avec  lui,  &  panagent  à  tous  égards  la  fou-  ' 
vcraine  pùiflance.     Ç'cft  ce  qui  a  Édt  dire 
^Pierre,  Gn^oriufj  que  les  Diettes  des 
AUem^n^  étôient  de$)  A^^emblées  de  N^ 
tiens  Ubjçes. 

Il  if'^gW  ^  préfent  de  déterminer  quelle  ^^^^^ 
efl  k  part  4e  radmioiflKation^  qui|  faiYaat/«iet/2<x 

\g^  Diener, 


208        J&P/\ 


i  * 


pçfqir,.  &  celfe.qp:^tle8  finaude  l'J 
re>  dims}^tfffinfes.desIMette%^j&'dfl 

JLVm  ;reist  s'en  rappMC  aux  iA69$  ^ 
fpoiÇbîtes  Polinqoes  d«  DOtrè.isnis^  li 
.i^emn^  pniflancede  r£m|Hrc«edh  paj 
jQQ  deq^  moitiés,  dont  Tuiiç^âgiM^ 
F^!jD[q)ereur,  &ra]]jEEeàVD^^>^ 
feoble.  De  cette  fi>rte,  tçmsç)^'4r<^ 
tÏMIte  TadminiftranaB  de  l'^f^ife)^!! 
y Éqté .  pamgfs  ciure  ï  Empierivn  et 
iw&j  maî^ poor leç  umx^éf^f^f^ 
mjmaoDÉ  mîviiîUj?,;  ;  ;  ,1  ^jii;r,i 
Les  opiiuoiis  vcuriçnt.^Qft^^  Itf 
àce^tc  moitié  de/r^pTiifitfiii^li^e, 
jétta^pibaéeaax;^^!^  d^  r£|n^|r%.7  /( 
,qae8  uns  la  ùbà^viÇspii  f^<  pr^s  »j^i^ 
^ ^autres  croyçpf  jê^  |^fi{x^#>p4^ 
faÀre  deux  quarts.  :/;  r  ;rriH'l  î>' 

-  Ceu3^  qui  font  jdaAs^'fc^e^^^^ 
lîics^  en aflîgnent  \inmx  P^^^i^Jf^aM 
Prince,  &  le  troifi^il^jffi/ÇQll^ 

luflTçage-  de  T  Empemjf  y»tti  ftiyj^jfliiç 
lai  dÇ;  tous  le^  E^%aç  ï  Éï^ w  npc  il 

cette  moitié  de  Tantorité  lupràmeJ^ 
divifée  entr  eux.     ^^  '     q 


goarts  de^k^flMntté  fts^tr;  idciment  YvîtL 
de  ctB  qMris  att.JC^AègrHeOotal;  ft  IW^ 
tteà  cÀtéttMnceèr'dblbifegtliine'refb 
rie^  poar  ks  Vîlk^  &  qo^dle»  fonreiAièn^ 
mesrfirti^ievdBdtiok  devtitftr  déeifiveiÀeitû 
Sous  tt^  dernier  point  de  vue  le  pcmvQir  dé 
ÏBMpfMt»  dtm  ietDîettés'eftà  régdfddtt 
eehii  4e^choqiie  Collège  ddnimè  deux  à  W.  ; 
'  lâQSifeldifelirs  de  tes  deux  opinions  Vacf« 
«Mdetit^eni^teiv  cjeftxjit'ilny  triiénâ^'iEbit; 
Mit4|ui^lfGqipàreiur  &  les  Ecats  né  peu* 
i«ir>imf^<tiir  an&ietd'imè  afïa^  parcq 
qw  -^mea^les  réfoludons  des  Diettes  ibnt 
(mdM«i  fiultiWe  oôhVemton.ffihàre  &  vobn^ 
aîtc.  )^Mlifil'Em{^mtroèfiauroirrien^- 
muMlgr*  kii'Biafi,  êc^h  Term  de  k  i^ 

^^ÊSÊPMkt^^VàM  ncikiiroienciien  mw 
mûffé  ItEvperev.  ^ 

Le  "^t^HMipat  fendétnent  de  cette  op!-«' 
hioil''coîillRé  en  ce  gué  toutes  les  cho&s 
q/à  (ùtk  rSMei  ^déterminées  ^par  les  Tiitt^ 
lea/lb'fom  pttf'mtiiib^  de  cotit^  & 
dérivtttt^iriuR  (ibliMt^  Ceft 

ee^qdi  i^'ietpriiM  tois  le»  Cbitftitntîont 
d^tnnt^'àlÉfletttè;  Sf^teiiMIterelii 
ifosr  diA«.^  îRmnM^  anifftnélélà 
dcfitti^fariiim  pdligea  tirCs  de^iUeès4e 

FEiiipirc.     :^  

O  A 


1 


a  19  ,^Li$y)î^is^lmk^  \ 

**^"  Sf;^  fWBT  ^Q&  dk«,  d«fts  laq! 
finit  ranger  RBÏifKiMaK.:!  €mm 
CQmpofeht,  déterminés  oiréblQbîs.t 
tams  pa0kges>.';«e  fe  coniemcnt  pa 
œcdcr  la  nKâc^  de  ïa  ptiififlàoe  à  T 
reixr;  ils  aflurent  gae,  gv^uidles  El 
Ibm  pas  d^ccordentr'enic/  il'peut, 
plénitudedeâipuiflànce^v  âéeîda:  &  < 
ner  ce  qoiJiii:  plaÎL .  PobFibttder  ce 
^ndon,  ik-idlégaenrqiielqi^csvpainig 
Lob  Êsndaniântaks  de  r&çfuie,  tî 
particii]ËiscâorRecès'de  if44;ii  ^.  A 
obet  intkrHandhiHg  ;  '  &die  eelidde 
$«  îlud  ruulukm  bey  f^er^kiihu^g, 
Wikré  dans  lé  iccond  Tome  d^  Ji 
Às^AâèspnbUcspar  jLumlorpyM  \ 
drim  cèrtainftwce  au  Prince  d'Anhali 
ki^Ue^istse  opiiiion^cft  élkoncée  e 
mes  formels^  favoir  "'quev-loijflgp^aiu 

^jtes  dei^Er&pirft  Ws:/Tj;a>,,pft  f^ 

3,  deç;  EJtafts  j  font  par$ag^, .  fah^. 
^  puiffe  venjr,à  hç^  de  Jfes,4QQflijder  ;  < 
;^  cependant  riiitérôt ,  çpfninaiii  ifte  la  I 
ai  Jiemandfi  ^V.  g^ei^  jur^i^jqlu 
a,  alors,  &  dii^sua  t€i  weij^JMajef 
^  rEmpç^uf  ijtd:  eft^él^  i*MUf  d« 
5^  tes  lesrP^fapc^  tenjppiri^es ,.  Iç  ip( 
aj^iC9î^de.j(ipgner^u^^^^^  ol 

,,  toire,  &  de  prefc^e  ce  qui  dpit 


l,  otilhi^  ju^u^  ee  ^tïe  les*  Etats  vîehi^ènç* 
„  à  fe  t&txàri'^ii  «gi^  d^Hû  ébilfotitaktéh^ 


.If 


:\Se0»n  pl^ 


Pour  mettre  à  préfênt  notre  fentîmenf 
dans  tout  Ibn  jour,  il  eft  pëçeffaite  d^ 
dctrùire  cette  dernière  opinion,  diflée  per 
un  cfpril  3è  fervitude,  &'qui.  tend  à  ruïqér 
entier etïiieht  la  force  &  les  op^ration^  des 
Dîettëi*  dé  i^Ennipire.  Nous  allons  faire 
voir^àiè  ce'^n'eft  qu*un  vain  fon,.  &  des  oa-  * 
rôles  en  lair*  .,  < 

'*(ies  èarûieî  font  à  lavérifè  tirées  desRe-ll§wi/J^^ 
ces  (le-fEmpire  •  &  elles  /croient  par  côry^^ÈfZ 
féquenr  tout  à  tait  propres  à  nous  çml)^/e/^//fx<wi 
riffèr^' sîrny  àoit  pas  queftîon  des  ^^-f^^^' 
res  q(Ç  Religion.   Mais,  comme  c  eit  ce  làr.  nîm. 
jet  QU^ell^  concernent,  il  eft  manifèfie  que 
r  Émberèur^  (étant  jiartie,  entam  que  Prinççj 
CâthopqueV  il  ne  (àurôit  faire  la  fon^Q^ 
déjuge,  aiï  moins  d  un  Juge  impartial  & 
,  irrécùiaDlç^"'  Cette  ïeiUé  bbfervatioo  lUfife 
i  pour  énerver  toute  k'force  des  paû^gés  eh 

Êh  éïïêtp^fi ifl El N K I k G K  &  Içs, idhérènç 

vouloieht  s'en  fcrvir  pour  confirmer  leu^ 

Opinion ,  aï  j^udroit  qif  ils  attribuaflènt^ 

l'Empereur  te  droit  &  le  pouvoir  de  décU 

O  8  der 


213      Lis  iBraix  ^itb^ 


der  en  madetf  e  idp'fi^digibn,  &  cbti: 
cmièernefon  icjdenac^^  1^  k 
ne  foift  pas  d'accordé'  .De  cette  n 
kë'Pltiteflans  &  ks  Catholiques  ne 
pis  accordés  ijnsqu 'ici,  &  ne  pouva 
Cordai'  à  cet  égard;  il  en  rëfiilten 
1-Efdperear  qui  a  été  Jusqu'à  préfe 
ildigion  Romaine,  &  qui  en  eft 
dtÂt  incouteftablement  être  attaché  t 
OkthtAique:  &  pointé  en  (à  £avev 
tous  les  cas  qiii'ie  préfenteroicnt,  il 
reroit  à-fongré  l'exercice  de  non:ieR 
àttptéjudice  des  Fxoceftans  ;  '  tant  qu 
é*ils  nevouloientpasrdé&ter  àfesn 
il  feroit  niaitrç  do  les)  chal&r  par  i 
public.  Toutes  ^es  enttreprifissre 
donc  pu  être  légitimes  jbsqn'tH  ^âp 
de$  Bmpereurs,  fî^^n  regcodrla  d 
de  R'eikkingk 'comme,  propi^à^ 
des  principes  fblides  à  cet  ^;^.  i 
Mais  ce  Juriscoàfulte^  àminm^ 
▼oùloir  trahif  fa  confcience  &ïéniaii 
ne  fsttroit  éteàcbre  fes'aflènfidisjiisq 
&  par  conféquelH«ilftQt'dierâier  J^ 
Ans^ûu^pâlTagesq^ll  allégué./  < 
Pour  les*  examine»  par  ordrQ:(  coi 
,.  iapremi^i<^p^}^  piOTueiy  nqui  fie  Jronve  n 
rc  rmfm.  R^cèrf  dc  r  f  44^®  nods^yerroo*  que; 
\fbuIoiten{)rëiittetobsiestmnei  àla 
il  en  iréfiiker&itîjliiah  gkiand  noiiihcie 
feçdités,  .   r 


de rj£tema^it.\£:LCh.4'  213 

En  effis  2  y  eA^diiBex^effiEment,  quo 
r  Empereur  a  <fceffé  c«tte<jDrifti(îution  fçij^ 
&  en  verm  de  fa  patiaitci  puiflknce,  fans 
que  les  Paifiânces  Catholiques  de  l'Empire 
eUes-mémes  y  ayent  concouru  parleur  Mp 
probfldon;  que  tout  au  contraire  elles.  ^\y 
ibnt:  oppofées,  &  ont  été  d'un  autre  iênjd* 
mène,  mais  que  l'Empereur  rfa  pas  vouk 
fc  A^pŒtîi*  du  fien.     Or  c  cft  à  qpoi  fe  rap- 
portent dans  k  f  Air  mt  abir  in  der 
Mandhing^  ces  termes:  '^lousavoii^)  en 
:„  vertu/ H&notre  fiipénorité.  Suit  notrç 
7,pfflfâLirç  jntKTance'Impériale,  pris, .  ftani^ 
)>&roi!vk>B9të  la  Rf&kidoR  ftûvame  ;  nous 
VylâTpnmons/  fiatuons,'  St  ordonnons. corn- 
^•me  fimpfiirenr'RomaiQ^  &  par  notre  par* 
y^€e^iA  ^iffînçe  iimpér^'  ci-deflus  allé- 
;<gd6e^  vbiAan)t:&nedfèmem  par  les  pré- 
^jntofe^é  Avcr  Et phis  bas  dans  le  même $. 
il  eftdit:  ^^e  les  Etaei  dot  appris  en  tofi- 
^teipniniflSoa,  queNons,  de  par  Nous* 
,yitiAinBB;r&^.eo  veitr  de  Notre  parfaite 
^ptdillmipvlnipéfiale,'  ruerions  ce  qui 
^^doît'iAorfidt^icerégard,  eit  ibrtequ'Hs 
3,anroient  à  s'y  confonneT)  &-ne  poof- 
j^niiaiirBppfmerancittie  cxceptioh  à  eef  qui 
^fenfit^^nané  de  noua  inunfne  Empecenr 
j^SoInaii^  &te^^    'Màkrîlf'nyiarieitmplus 
cUviqfae  kfrnnieé&dons  les  Etats  de  Xl&CQr 
^  sàBR^nehcfià  d00hsrdaiii<k.fbiîmule 
O  3  ffi/^ 


'A 


214   ,  Les^manimirm 


Décret. 


â 


^qui  termiiif  ce  I^cès.  *  hTottS:£lç£ 
^y'Pnàccs^  &c  I^oios  reconnoififons  ] 
^^ueroent  par  ce  Kecès^  ,  ^e  toi 
jjlittrint^g  .&  anicks  indiqués  cirdeflu! 
.  ^rexcéption  de  l'amclc  (usait  qui  cg 
j,nela  Religipn,  la  Paix,  &iç.iProi 
'p S. M.  Impériale,  notre  jj^ès  gracieux 
^goenr,  a  ftatué  en  vertu  de  ià  pa 
3,puiflàjnce  Impériale,  &c,)  oui  été  pi 
„fès  &  réglés  de  notre  (çu,  par  notre 
^  „feil,  &  avec  notreiconrentetDciuu^^ 
Fourni  Si,  dans  cette  Diette,  TEmperciu*' 
l^'^^^'décidet  quelque  chofe,  qwriqpc  ics 
ojjpfijhàce  nt  iuflènt  pas  d*accord,  &  tnéinté  o 
leur  gré,  il  %û  tbut  à  f8ic.vrai^$n(t 
qu'il  auroit  paii(ré:le^  chofe^  fcbcôrq 
loin  au  préju^iceides  Fcûteftansv/jC  k 
cooftances  le  lui  asK)ienr^pj;]»M9t.i  C 
alors  ie  fort  de  la  éivi&Qn  entr^  Jeft  C 
Ùques  &  les  Froîdlansp  1.  -  Enip^ieur 
dans  le  p^deis  pDomiers.  /Mfi^U 
l^efoin  que  i'Empke  «ntiec  im  atftordâ 
fecours  contre  la  Faràods  avec  qulii  ûu 
gàer j^.  ^  H  jdemandôiirijeii  :efipL  ^^{^ 
àUDiètC0«  Le9.Protêftaq9>lft^reÉ^( 
au  i^ai?  que<  l!£mpeBaur  iie  vosulm 
pitàcater^  des  fiàiretéi'  iufH&imaiKur>rif 
à  U  iibmé  de  :cdnfiâcnQè.>'  Il  jDÎ^fd  a 
Uau>  43^  bouler  qnerocpBtej  cdyfidéc^c 
i'aiteinp6çhé^^de>|HffeiiiOiùzei  &x|nji] 
-■  1  "    .^  O.  '   " 


CEigeox  «BËbFuoteftatiay  ^  i^e  décriai  iltmêr 
«a  pr^dk^  dea  Où^li4Qe»>&  de  loBUiRér 
ligian*  Ai^  c^  denûttrs.'fe  pta%ni»toi> 
ils  4lm  Dtsret  ^'ii  ai^M^ui  ^  &  le  iaxef 
mic  d'inJuAice.  •  -,  '-^  /.i  *-v:  i 

Nfaisâfi  encrerait  à  la  £n  dons  leâprviKp   //«  ^é 
de  TBmvextM,  &tM&nst^ 
fentement  ce  ^'il  avak  régiéi.     Quoique  /fj  cif/io/i^ 
l*Hkftoiw,d«:€ft:«m5.ià  «c^rq^porte  j^^ï«««^«f^^ 
ce  cOfl&nWMtifc.ei»  tstHstm  «exprès^  je fiiist 
pctibidéiqu jl  eut  Um>  &  ipe  ceux  qui^xor   . 
taimmmx  amaiâvemfsnc  /lea  fiûii^a  y  tpc^' 
'««Mot  k  g>nmv«  d«  cç.q/Kie  )'#Tançe. , . 

-Sl^il^,  -qiMitid  il.  fiit  qoeftion  de  àÔ» 

^^éifXf^éoBrX  aetide  de  la  Kdigiofl ,  dâlibé^ 

Mudeii  i^'&i£âfi>it  entre  tes  différentes 

CoKÛhtiiâe»,  .&  noiL:e«cr&  !«•  dikterfet 

<te^  deè  Sui8,.coaBftnse3dafli'le&  autres^af^ 

Ainegy  JcrCritliciUqpMa  >BcaMQiiis  ne  furent 

«peiiii^'MMrdtntrèu;.:  L'Bmpeœiirinê^ 

the^kur  AKoBOnaoû»;  <&|ixieflâ  le  Seercft 

idi'qiièâÎMiy  «fin.  df<4nèmi;  <k8iBrotBflafl$ 

htAebQiBiqft'i  leurideniaiidoit.   L'Arckç* 

^«qoèide  CUb^  &è'£Téqpie  éstMtnftm 

épovffrcMRilee  imécfttia  ^ks:  l£iamgdlîqiK«. 

GMPIKr  â&l^tfrfr-  jtttmratt. .  Entière  dédfiofi 

de^VeArione^  &  le  finoidearfig^  ledeci!evaa 

%on  {dflûir  de  l'Empcreiuv    Cet:  ex{)édicnt 

)pan>Ui«Jie  moMeuc  mî^eii  riBqnejfkg  dw«. 

O  4  par- 


r 


210-^     .US.  r?RF^iL^^*WKMWts  V^ 

piço^dt.decbi^  /^'ilsiîfii  dennoiedttj 

leur  confêntement  à  ce  qui  fe  p^Ibit  çn 

/\   qi^.Qç.TOQlam  cqpeiidamp^^ 

nés jlfifaçes  à  U  poÛJ^oe  de  l'Emperei; 

£^  à  ce  /u)et  .4e^ito$r«jhe&;4'é^t 

to^^xY^^icnt  ks  go^i^gen^ 

Endêpù^    .  .Çego'UsapfidMentttdéfiiq 

^^'/U^   i<ç  ^Q  cécoit  un  vxai  aMièntsmertr ;  ^ 

^/«^'-    ct^t  ça  ar^^jâe>^ur  piMtcit  rllg  f i 

riri'^ bîc»  9^  qw  le  Dwtet :«f.'qiaftiowii 

n'être  &ndé  ^fi^.&m  Yax^xmixé^iJii  \ 

f^cedaChefdcl'JÇpjp^.  C'ét^iun 

geqiuk  tendoieiKr;»Aa.^4y  9tp^^4^, 

tel^s^  toutes  les  ipis^^'^p  ijenjiifBpnH^ 

propos...  CéiixL>  â|>^cii(^^^|t^ai^pjic 

mçiu:.  .obtenu  tout,  ce  .qu'ijU  ^^^^^ent^ 

co^^^wit JCms  dïffijR^^^Ai'SiflpçÇfur 

pc^^^ir  defop c6té/fMt9WW^ï^4«fe é*a 
ge^^P^s.  aifemient-jcc  JCffxpre^  f4i|»ficte,  i 
tom^elétan;  uo^^  ^iM 


^ 


de  XAkmàj^y^h  (ïk.  4,  217 

été  ifimi^niitot  àcénMttiddé'  ïtr  teii^','  '&. 
qaeFemflentirnè  petivëit|*las  éiî  ttiâithle^ 
nir  l'oirfwfimoB;,  dès  i^  le^  Càt}iofiqdâ^  < 
s'y  (^p<»(b{e>nt.  ' 

gea  k0  €at)ii>&]Qes  àvoller  leur  cohfèhtî:- 
mcnt.  fou»  k  nom  de  tdét<Énc6 ,  &  àf  itù<à)c 
aunanqueJp  décret  fut  {iublté  icottmié  pro-, 
venaôfe  â(i  leptùfluacc-  In^iiéiifde  <,  qtte  &us 
le  'olare  ,-iifitér-  de,  Cei»r«miiDn<  '  C'était  ttà  * 
qncv  dflinsjb  frate-,  ils  pû&nt  svee  quel^tife 
apimn^e  *  fle  f onâemtm^  te)ea:«r  ««[  décret, 
&  k^  IXnl^ercurpùi  Vannollen 

fefcii«fSM?î  "*  ^^^  voûîoh  fbutertir  qufc  r<,p/â»- 
Vop^firfdtt'ldéi  CéAôlf^s  fiït  réeDe'  &'***' '« 
f<Srit«fe,  '«t'élis-  fperiJflétttit ,  ce  Rcéès  Q^.  . 
de :|fÈS(»irf*t"coftti»naroit def' grandes  é&- ** ''W'Jf- 
{tin£téiy'>ft'itl£iHè  de-trtyes  tfonmidic-^^'^' 
oo«s.  jyOétfttt'ftudtoît'dBrfnef ,  que  l'Etna  ^Empire, 
peWërjl  eftî^efttf'dè  fepl«nit«dedfe  faftiif-Çj^/i 
fanœ',"  b  éÉiifedtèit*<â«ftiite  ce  Décret,  'dbh-  *tr»0« 
ti*ikiiVôfcfHfeMé(rEtfeb,*^4itas  qotit  il  tf é«t- ST^ 
rotoWiènH^  vfdiâit6i-'&"t(de  les  EUtsf"^^ , 
ea-ki&^ide^'^dlkr'/'&r-dè^^iftier  -  - 

bl»,'«:>^««i«'t'6tK,^fti^tto  l'EMtierâir, 
a)>itat  peHtA*  WeB8ifttî«Kréé'dwis'fé"diii' 

O  f  droi» 


•sus  Ylis\JBirau\plt^(»£\ 

4g6ÊS^\à/m'4^e  KtivycitrWy  on  a 
irailbimços  comme  lui  ^'  i  Viennent  A  h 
:0DinciUec  ocs  «éeiiK  «fao&9^  deiaçon 

)ip^pmf&nt  fiibâftcr^enfianble,  &  < 
fie^fe  détmife^  pas  réâproqœmen 

Sifon  prétend  que  rEmptfretir  i 
i^\ifèf  de  fdtt  dïbit/ rûf)pofîti6à  de 
«e  figriiiîoit-rien ,  &  ne  devoir  pas  i 
^fèrée  dans  le  R^s  ;  fi  an  contraire  ce 
pofidon  étmt  valaWe ,  &  fondée  en 
l'EAipcreur  n  aVoît  ancan  droit  it 
jqtel^M  cKoiè  cohtre  la  vdbmâ  des 
Ôe  qudque  manicrii  donc  qaé  nous' ( 
glatis  la  àaStj  VEiftpërenr,  èh/^c 
tin  î)ecret  efEcaèë  j  feint  vci^ 'dé  ^ 
pttiliknee,  toifitfe^la  Volonté^  ^-'Et 
anéanti  toute  op^dfitîhndedà^^féh  i 
Etats;  &  cependant  il  s*eft  dnSfeVé  rè 
qjtocmentà  hinmÔinela  ^éiiitiidtf  de^ii 
aâlûa,  en  admettant*^  foppofidbik  dés 
dans  k  décret  môme;  &  en  ràjjprouv 

On  trouve  un^  fcniblalde  afefâtâit* 
même  plus  grande  eikerej^  difrtii  le 
de  Tannée  fuiva^ite  î^^V»    'ï^il^^'^c 
iHéîiiildiquet  fitimittétrtàs)tp^dl^ 

qffl'ils:^odiitffeirtJ  »  vL^brfeqiie  Irt^Etat^, 
tidioliqae8^U«)^rb«ateàsV  pt&teG 
contœi  kc  Q)U0qw[^«e:l'^^reur 
jodrdoimé,  j.ik  s'tisj{»ùtti%m^^^  à^  i 


1  a£le.^  Ifoc  $acme(Uttôn.  '  T-  Nottr  recoli»- 

„  noiflons  ^fokiniiellemeot.  ^  que  ca  Beoè&  % 

»  été  dsçffétiivec.leMja&Qism 

„  à riCKcq)uati derArticle iosdk du GpMdt- 

„  que  y    qœ  S.  M.  In^érigle.a  ardbfmt 

^d*£Ue-^fpÊine,   Nous  1^  Etats  atr^ehé^ 

jjàtaapienoe  Religion  *  y  açgiMefçnçftf^ijfc 

„ &  t^  vcN4ant  cependant  pff^rijr^.>  ^f^ 

^,  éga^  aucune  ré^e ,  ni.bprae , ,  à  Sa:M# 

)yj/sÂâ  Xmpériale;  &  I)}Qii$,les  Ëtats  ^e  Ift 

„  Confe^oa  d'Augsbourg^ne  noi^^  çn  <^I^ 

xpon^t  point  au  den^r^Rec^  d^  jj^ft^ 

ll&.|l'y..^jCafltppint|cn^S).  &q".  .  »  i 

Sf»  figrtç.  y  roteftatioft  ^à  r^ardée  p^n^M 

ayaflt  41(5  .vl^aj>le,le.pecrçt,  quant  ^  foji  efc- 

^et,,î?Â^^fiP#|5  par  ^,^tsw  les  gtaçp;fj^ 

clar^tiqsulflyavpitpMCUfl  d  eijpr^w^.  q^ji 

%ii9WîgÇt4'i)î9târt  .^isj^iceftasPn- 

<?retî^:>À'EiWiÇ^«Ff:fl«fPPânk^t  Iji  yali? 

di^  4^  ^^C(r  4£Q^Wt.4?|$  €antempte^r5 

£iloi|^i9^Bif;^r.  àf  lew;0eyoir.;  au  lion  de 
^Ç^^eJ^ffP"^  J??ïî  1§W  proteftawOT,  f^ 

fiWWfjw  W»?JP<SWHtt'iV^-KyiJWfi^y^ 

fW  d«.(mpk$  fbagMUe9A>'Câ  fonfiiauiiionr 
oraîrc  dtt  i^f^  jria)împi>naÉ(eavt&)him 

n*ont 


1^9  V  Us^.^miitêêHts 


t 


7.'  Il  eft  donc  nuMiî&fte>pw  là, 
«v«  îl  rlg^e  peu  Q  eKoâitudé  claha  le 

fions  4eâ  Ree&s^dë  KEfQpire,  •  4ur  to 
il  y  €ft  parlé  dé  l-autorité  de  TEi 
dela^^énimded^fa  puii&Qce,  & 
chpj^s  femblables  y  (or  bsquelle 
fait  pas  (crupûle  de  prodiguer  des 
fions  magnifiques,  qui  ne  s'accorde 
^9reç  U  nature  diss  choies  &  leui 
yoil^  pourtant  fur  quoifelpndent  1 
s  arrêtant  à  la  fimple  furfacç.  fançç 
\'intêrîçur,  étalênf^^vec  ^auçoftp^i 
plaif^cc  ces  tçrajes  quUf^Urtentf 
jS^d'a^o^,  &' cfl  ftfng,!^  iD§ti^^ 
ipens  qu%  ek-oyrÇWiWfnçibte»"»:'.. 
R^nfe  i  La  même  r4pçkpfc,p»wlf^^qj^ 
yr^   V$giFddufecot^dpa%^qW 

allègue.  En  evcÊ  ^StÇt^^^n 
prajtefterent  d  abord  contfe  ce  de 
ne  fe  font  point  défîflés  depuis  de  1 
téftetîbnj  & ctt^m^mànM'ît^^^ 
Ec4é(îa(tique,  ^ec  les  claufes  i^ui 
t^rtiéfit  daH^.  les"  ^ét^'  dé  Fiahpîrè, 
U  Paix  d^  RcUg^Qttfjde^.  jf^y.  aCri 
tttfe,  â^P^  ^  tèitif^rR,^  éntoré^yi 
yi)èe,quwe«lAfiu<aeof)te!a,  t   u- 

,■:    '.        f'     ■  \'        l    M'Tt;,.  .,      ■:      .         .. 

f^fe  .4aw  Jes  :Sr«tf^  ^  te  ilto  de  Wdij 


tpufiion. 


de  FMm^fml^Lek^.  2Sli 

ien  différent -de  celui  dfcte  prétiedeiitt/;  ^tt^^' 
'  a  de  ttès  ik>ii|its  rflîfeltt^'q6i<tM(leiit  ât 

.  fek>vi«fciiibkb|e/  fi^t  éft  «qrfe^ 
lontipift  pofr  une  dMMini&MCtti:  feitnënë;"^ 
IK  .tous  I^  Membres'  de  l'empire 'kîfle'r 
rem  la  âéci^iott  de-cet  lArtide  eoiicroverfé 
lu  boa'-^pUttfir  dé  FERDiKAKD^'Roidef 
Komains.    .-♦•  ■  .  •  '-" 

Cfiftptttc-étre  à  quoi  fe^  importent  te$ 
par€>kl^  de  k  GonfHtûtion;  En  vertu  St 
rOnk^t^ih  S.  M  bnpériùUj  &  du  >ilrm 
fW9&h^  qUinûUt  a  (ti  tMfiti.  Le  véti- 
taM«^ fth^lée ewinotitei^tit* ceci: '  tféft 
q«i&tetRèi4e9rïlotsMâiis^àyûittfgi  iasA  oèt^ 
t^'^é£jÉiî8^>'^^tt>vérttidé  lè^  charge^  du  com« 
miilion  pléniere  j  ^ûffl'a^ttit  reçue  dé  FEitt^ 
per^j/  «i  âteflîfte'fcm'^^^î^  droit  dlad- 
m'ifdftMfk)!)^  litôL»  :qù^,  :  pcfor  ce  <ias  par- 
tieulièi?i^'f6ds  ks^Stad  déTEmpire  de  cbn^ 

'  •  (X'qI  'jb'-J."  ..  <.,  '    !.'.    '        .       '         '  .. 

'nmitfr'yk&t^'flujauraiiui  qu^Î^skdinamd  iTletir' 

TOumre  toi^e  Jiéj;odation,  s*ils  n'fldnimoient.pas^ç<tte 
ddtur,  it'condarttiit  lèisFrotemms  i  en  fouffirhrlm* 
isdonrijlk  n«  ktOIraifc'pMi  âtinTifter  dcpa»>o«t 
rendm  fuppreflioo  d*^  Awl«  wi  leur  écqk  fi  ouf» 
leuK.  IMois,  he  pouvant  l'ôlitemr»%  fé  contentèrent, 
en  laiffiutt  fubûften  le-i^ll^tMKMÉ  «odfiffiâAiqiiè.^dé 
rétendre  fluiTi  aux  Bénéfices  des  Proteftans,  au  cas 
mie  leurs  poflêileurs  vînflènt  à  èmbraflèr  la  Religion 
Catholiiitit.  C«ft  It'tlneiir  de  r«cooid  o^du  Itf 
ijanvier,  1624..  ParUUsdeutSidigMmsfiirciicttû- 
ftf  fiv  un  pied  égiL 


I 


!Ki:£  ,\^M^^î^i^^'^rtt^ 


dàsk  (coafidéfôT  tàttmê^  fA  /^  ftiàî^^  h 

ÏÉmpcnm^  ii^,^  en  pr/ypt^e  ^fstP  k 
aie,  i-àuciin  droit  de:  dédâei^'^ûc^r  i 
foit  dons  les  iafkires  de  ReligiM/  -  C 
^0  fUMi^  irons  pimmê  tn-ééStLs  j 
rmtoïïs  1^  plus  coaWdnqamîeay  ^^  i 
(iiite  de  i^t  Pi^vrage  il  {e.piriifefitera  d: 
o^cafioni  dQ^rCsidire  4(Mtte:;AfiMirtidtl^Di 
0lu8.  endémie.;!  A)t  phicfon^Étefefil 
UgmpQ«)(iir«&  p6k\»Ét>-iif  pas  Jcùt^é 
Soi  des^Romainrtià^cnr'^il^^  £ 

La  iormâec  q^^fiorHie  ^W^ffofi 
taôf  ^  Boligio»  iSc  tUrRceéi'^é  iy^^ 

tejque  certeConftouwott'àVee  l^^îtl^îd 
de  l'Article  qm  concerna  le  ReJk^V&iu\ 

^  p>i^  legi  Ect»  d^4'Empil?e.  nH  ^y  tè 
e)cBrç0i^i)ienti  "flpqf^tc^-kfcjitotots^ 
,;  tiçfes:  Fégiéfe;  ri-^ifjrWî  tëI^qii?on 

l'Empird)'    - 


de  rjfftfh^fysM:^4'  ^? 

lire  Qigpr^efiSîiqent  âan9ltl«tttcrqa'i]ïadbe&^ 
,eft.f«|l»  pat^WW  ##rliQi«t  gttfi,Sû.M(^. 

:^9m^^  4c  4lf  Çqn^iUgrs  ^  .Députég dos, 
;  abfii^,  /fiticin'  ifait  ioi^ra:  cet  Àrtkle  dv 
:^idk!Sf0ltfim^.&<^  doni^la  Paix  dé  Rçii^- 

(»^4}api,  .vi^aribm  Gdtzkhoffler  a« 
oit,  i9i(ii^  i49  dirC}  dans  une  Lettre  au  Car^ 
ùiK^MÇ.t;^^E/.^  4^téàde  Aff^/i^      le  9. 

[anvisû  ii^Itflj.  •'^^^  ïî^  .Fê-rdinand. 
,  dans'  rArticlc  dtf  Rt/èrvafum  eccléfiafU- 
;  quç/qit3(iï5f  ♦  '1^-4epu{s  dans  les  Ecrits  & 
)  A^gs ^ij  %pubUég,î.»^çft  tou;ouFs  prin* 
.  cijfialf ij^c^  îbndé  (ur  «e  que  les  Etat» 
,,Prpfeil||fl^yen^ai^/iie"i^  à  cet  égard' 

Bxi6ay^^^atnqwi^^  ott  écri-^ 

re  ]ëi  dèfifaçs  Ueux  qul'pAj^effent  notre  Rdl- 
gioD)  Ic^'CotfôlSqitt^'àil'MÀns  perfiftent 
toojoàrs  iiÀii9  cettte  aflRb!M!6n';  c'eft  ig[uele^. 
detti  pirin^^ttmtoit  ébiilîéà«tltoiiofoifl  éè 
(ireflbr.&  dviipdbfiW  ééi?i»!iMlde ,  >^iitp<yfté 
le  001*  dblmtMèiM  )itt^MPik4«e  ReligiM;^ 
Iquel-mflbt^,  .te^^oAfehWllÂeht'CômfhU^ 

des 


$24  \L6té^éi»^mms. 

des  CMnofiqw^  oif  xfes  l?i!ibwtifis,  i 
poa^    &  MW^4én0:iàak|KlsHÛ 

DicftC&-  :•  )  •;•  '.     f  i    ^  ■  .Vî  t;  -^\    •'  •• 

Ce  font  âbne  deèi  tKtife^îeti  ^ 
tes,  dcrégkr  qrôi^c  êhdfey^^ârl 
nide  de  ik  pi^flktice,  comrelègréMe 
ou  d  mtei^veitif^  comme  ^rfWttfe^,  Mi 
ttffkireHidgieùie,  avec  Ib  iiohfenteiT 

Ettrtl-       ^\-^  '■    ■       •"    ii-'^^^^-'-^*''^ 

Encore  àùjburdhui",  îï  cft  "bert 
Etfits  de  l'Empire,,  lorsqu'à  é'cieve 
(enûons  dans  les  affaires  )Jé  Rcîlfl 
choifir  des  Arbitres  i  la  ulàrnihiiti 
deux  panis,  afin'  qtfâprèè  irPôif  t 
la  chofe  ^  ramiabte;  0$  jpboftbfi^ébt 
cifion  à  laquelle  o^  s'en  rt^pcittc.  ^ 
^uoi  donc  les  mêmes  Euûts  4]r«iMroi 
pas  pu  alprs  choifir  pour.ar])jferp^  :p 
port  à  cet  Article  qui  concenie'|«Â< 
l'Empereur  'même,  ou  k  Roi  des  R< 
&  s*eh  rem^e  i  Jepr  boo^pttffii:? 


'O 


Stâio»  W4 


Nousjt A  ^rons  iflee  et  ponr  hi 
«esle^  dilfiailté$  i^Aivitfiwé 
l^ges  dont  ou  vKmdtQÎi  kta)nx  poi 
wx  Diettes  tiwr  Iwr-fen»,  &  li  t 


-  Rab||àftpEm9Btslilài{iiiMiûe^  d^^^t- 
niofls  qoi  ont  été  indiquées  dans  ht  âCdUde 
Se9iqp  ^ipe  Ch^iççc,;  an  fojet  df s  Qroits 
dek.pjMe. .  Cette  ppiaion  a  plus  de  vrai-. 
(aft^]àiif^f'f3it  saccordo  mieu^c  ^veç4i 
Cop^y^du^  &  ^  fctrîTi^  du  Gouviectiçmcpt 

peut  men  fappeller  ropinibn  communie,  t  ' 


Jlra»r%I^'^lL^6¥^^^âinf  éga]«ff9f!fii 
.fii»ViWiwmHÀ*^I>^l»«w' 4f  eux  E 

>fi  ioàifQ^ihVe^lMât  «llll^,i»&  tnéme  jtisi^U 
vHaiilgluéÉI  ',t*am>H£i46ià,én  Viâtidraif  ^ 

bJvMIÀIbiht  Mùkmt  ^titf  notre  Effl|iwie> 
y<4Myi  «k  liét  ^'i^iUikl^  qne  fa  «fertile 

de  f<m^Qtoh|iltiirit«»yt>iTii«e,  &  qa'âle 

réfolK  du  mfilàngé  égal  de  la  Monarchie 

&àelArifl^.,^       .. 

On  troûvcrû  pmi'  être  qu'il  y  a  de  la  té-  SenHmtnt 

Gep^^^qt^çcinefïf^f IfAç  cKofe  fort  dif- 

fiaï^39Be^c  iQQir|rç5  Jp  ^iWeflç  djBs/ônde- 

,  P   *  "  mcntf 


I 


£26      US  vrats  itmrets 

mens  fur  lesquels  elle  eft  appuyée;  ^ 
fi^il^tuer  à  cette  dbâikie  â^f^^,  \ 
mqins'défe^hieafe,  une-ctajOritle  plu5 
&  plus  exa^e, .  que  jetirerj^  de  k.  coi 
tioA  efTentlelle  du  Gourerpein^t  de 
itmgne,  &  de  U  nature  métpe  des  D 
L'Empereur  ne  pofTede  en  aucune  ihî 
la  moitié  de  l'autorité  fuprèdie,  &ç 
force  qui  réfide  dans  les  Diettes.  1 
cette  autorité  au  cdntrmre^  toute  cetti 
ce^  appaniennent  abfi>lument  &pleine 
àkDiette;  elles  font  entré  les  maîc 
Memlj^res  deïEmpire.  Ceux-ci  non 
tou|  les  mêmes  prérogatives  &  le  n 
■poids*  C'eft  de  cette  tljifèrerice  qùe^i 
te  la  diyifion  deô  Etats  dé  llSrtipir&en 
fieurs  Claffes.  Mais,  quoi^iië  cette  if 
lire  infiue furies  droûs  le^âifs  ip^ 
Membres  de  l'Empire  de  d^ftiiéi^liéiré 
£:ageS)  &  de  former  des  réfôluft^s^d^ 
k  plus  grande  panie,i  onil&plud  gi^ftd  n 
bre  des  Voix^  cependant  itoiit»lè  prîvi 
de  l'Empereur  &iTéduitài»cwiffiit<tes^^ 
&  quand  ellesfont  pfffiagéeij  *te«toii« 
différent,  &  à  faire  pendier  b  feàterice^ 
le  moyen  de  fon  propre  fuifirage.  Td 
le  feul  dçgré  d'auromé  qucM^^'Empei 
puifle  s'attribuer  avec  fdndemcïit^feDk 
Nous  apporterons  dans  la-  fuite  plufe 
preuves  de  ce  qui  yiom  d'ôt»»WiCé. 


deîMemagne.  P.I.Œ4.   227 

D'«bor4)  poucifftivér  tt  la  coftWâtoti  Prmierf 
defiréCy  cqnimçnjsoiis  par  réfléchir  fur  les^***** 
propriétés  <)e  deux  poids  égaux,  ou  de  deux 
nombres  con^fés  .d-unités  égales.  PoUf 
peu  qua  VQU9  ôtifiz  à  l'un  de  ces  poida,  ou 
que  vous  ajoutiez  à  l'autre,  ce  dernier  l  em? 
pone^  ^  entrain^,  de  {pu  côté  le  baiïïn  de  . 

labalanp«.  De  ppmbres  égaux,  ôtez  pareil; 
lement  ,^)'un,ufl^  unité,  ou  a}pûtez-en  une 
àraup:ie,.;l^|:élatipi>.d'égaUté  fe  change  en 
celle  de  1P.I1M  h  ^^  moins.  H  en  e(l  de  mâr 
me:pQ^j,f^po]::t  à  des  ptdfiànces  égde$; 
poaffjp(Ç|iguft.TOil$^ininuiezVtme,  &qii^ 
*'0«RiW?gWP"*^  Vaigare,  F  égalité  jprécé- 
denf^qC^eÎTA;  d'^^x^d.  L'àpplicaaen  de 
CCS  p^çv^if^  W  (^9^  ^e  nous  traitons ,  eft 
fac^q^^Sj^.^i$il]iEfnpBreareft  cn.égali*:' 
^  4ç^P|ij£m^H!^  Avtf  fousiei»  Emts,  cettç 
IHii(S^Sft^W«Wfe>^dès..qo*un  ,fe^lde  ces 
£t&t^r^<HirrQe  pas  diueiunColjiege  entier,) 
fe  (çoffi^ij^  i'îamorité.  de  rEnjpereur;  ^ 
alorç  iç^Q^^PL  Vi^mpoitera,  ^  pourra  déci- 
der à  if^sn^y  malgré  Toppofîtion  de  tous 
les  ^o^e^^dm  &  des  CoUeges  reftans.  Or 
cettQ.^fl^lion  eft^âufle,  de  laveu  desDoc;. 
^cur$u9)|n[H)$  qui  &Torifent  d'ailleurs  la 
puifl^^M;!^  Xgupértflk.  Les  CoUeges  qui  ne 
^nt;ppiflS,j45  l'avis  de  TEnipereur,  ne  fe, 
trouvent  dnflus.WJKnme  obligationde  s'y  ran«. 
g«r;  &  l'Empereur,  qu^  même  un  Col-. 
P  2  l^S^ 


«2«      Les  vrais  Intérêts 

-     lege  adopterbit  fini  ièntsi^Çi  d 

'"^     pour  cek  ai  droit  de  décider.     Or 

iraire  auroit  iieù,  fî  TEmpeifCur  i 

égaUté  de  puîilknce  avec  tôuaies£t9 

à  dire,  s*il  poflëdoh  exaâemeot  la 

de  la  puKTance  totale* 

Secmâf*        Ce  que  nous  venons  de  déduire 

tionsles  plus  univerfelles  &4esp] 

naturels,  peut  être  confirnié  enfec4 

par  l'étaUiiîèment  de  Ce  Cohfeil  ée 

irç  auquel  on  Âinne  le  nom  de  Sègi^ 

H  fm  inftitué  fcms  MxxiMïHtfe* 

place  des  Diettes,  ou  Aflfettiblées'aii 

I/Empereur  y  préfîdok,  cMtttlt 

|ps  Diettes,  ou  en  perfonne,  K^'pài 

.  Caire  à  qui  21  confioit  uit  pleîn-p 

.Dans  rOrdonnancé  de  ce€ofnfâide 

1^00.  Tit.  von  dèn  ZwéUS^mj  l 

\  rcur  décrit  la  fofme  de  ce'Céhf^ 

prime  le  droit  qùll  a  dy  préfixer , 

termes.  "NousavonS^fiibOTdônteé  i 

,      .  „fonnes  à  Nous-tnêfntry  ôti;  'frdes 

„&  des  affeires  importântéé  ^Ae  -rie 

„ mettent  pas  d'y  aïîiftief;  'è€^fÉi  q\ 

3,  aurons  établi  à  notre  place^.^^^  G 

fca  de  l'Empire  ayant  ééê  ftfeffi! 

Dièttes,  en  confervoit  l'elïenôi^tSf  \k 

de  fone  que  T  Empereur  ne  Sevoit 

que  du  même  degré 'de' poutrôSr  ^u 

etrifan^^i^Diettes  géiiérdes  de  VI 


&  la  condiifion  tirée  de  ià  part  à  celles ^â 
à  4a  '{Mtft  qm  hu  convenoit  daos  le  Con&il 
fasdit,  étoit  légitime.  Qr  oè  Coni&il  déci*^' 
doit  Icd  afiffim  à  la  fdurâUté  des  vok,  (bit 
qœ  l^&Ai^eurlutpréreQt,  on  ga*il  fiit  ab<* 
ftnc^  ILa.cho&  eft  diitin^ment  énonoée 
dans  la  Confthadton  de  l'Empire  ^ue  noUë 
vtfPM  déjà^fée,  Tit.  Dos  ftegmmt  ma^ 
iufechs  Chi&f&rfien^  verf.  Und  wir 
kûmmi»4  &  Tk.  ufie  der  Ckurfûrfi  vw 
^^^ffo&gfiitut  Vkneljahres^  à  la  fin,  & 
Txx^nf^^.^zgimtnt  etUchen  Pâthen  eri 
t(mh$n  wïd^  ^rès  cette  Loi,  ^on  trtmVé 
cc&ftaroW^Mmettes  &  ûbfolues:  '^On  ré-» 
^  j^i»  l^fd^cifions  fur  ce  qui  aura  été  ron« 
;^<i»àiJi%9)lira]Mé  des  voix/'  l.'£mpéreûr^ 
on 42»  Vicaire,  n'exorçoi^it  donc  qu'une 
Atn^^f/dpK^âÛMi  dans  ce  Cooièit,  &  n'y 
aToi»ât,f9^qfte.6u^Vj(ttx;  qui,  {îjenemt 
trom^nfe  doonoit  la  dernière,  &  lorsqua 
ka-avis'éioieat  piptagés,  fervoit  à  formet 
la  tm^ùn^çtSk  décîiîve.  Par  confisquent  1^ 
tiiofes'  doÎTeor  fe  Tpt0^  de  même  dans  les 
IK^OEC».  XL  y  auf  oit  même  une  échange  ab^ 
&rdité  àpr^tendre  que,  dans  ces  Diette% 
où  plufiavs  Priaccs  &  trouvent  en  perfont 
ne^riâr  auxquelles  afliftent  ks  Députés  de 
foa^  leS/ autres  Etats,  l'Empereur  poflêde 
luie  plus  grande  autorité  que  celle  qu  il  avoit 
^9eû&]îL  ftéffmïïtmn^  ceftàdire/dansun 
'  .      .         P  3  Cou- 


Trf^if^^'^nf, 


J 


A 


230       i^es  vrais  imt^^^^j^ 

Conftil  de  quelques  Députés  ^  qui  t 
tous  leurs  poavoii^^cSrDfettéé^  Stiêi 
de  la  volonté  des  EJtéls.-'^  *•'  /  ' 

Nous  tirons  ùÂetroilîèmetJreu' 
Conllitution  de  cfe^^T^butial  de  TI 
quon  nomme  la 'C&tmBre'  Itni 
L'Empereur ,  qui  jpoitc  le-  tkre  de  ^ 
la  Chambre j  yprêlîde,  finohenpe 
toujours  par  un  Vicaire;  &  Içs  Af 
tiennent  la  place  des  Etats  par  lesq 
font  établis.  Ainfîxe  Tribunal,  pt 
pon  aux  afEiires  de  Juftiçe,  repréi 
Diette,  ou  TEmpôure  entier.  Or  i3 
notoriété  publique,  que  les ictttefîo 
Chambre  de  fErapire  felorment  à 
ralité  des  voh  ,  le  Bréfîdent  n-ayapt 
iîcnnsj  &  la  donnant  ied^nîei:.  i 
confirmé  par  le  texte  forntdf  de  1' ( 
nance  de  la  Chambre  de,  jfvâ^c  Im 
de  Tannée  l49^iTfC.  W"n 
Gerkht  mit  Rkhiirn^  v^rC.  tind  « 
Sechzehen,  La  môme  chofedok.  avec 
coup  plus  de  raifpn,  avoir  ^ieudahsi  I 
te,  Pcrfomie  ne^oorroit  s'kmginc 
ait  feulement  été  poflîble  quel!ÊmpQj 
foit  iailTé  enlever  dans  ces  CbBcges 
ctïUers  de  Députés,  de  qui  Iw  appaj 
de  droit  dans  TAfifen^bl^ç  générale  d 
les  Etats,  ï*)  ;'^  ;      ."        f" 

ïo)  Cettç  confcquepçe.eft  dMtWitpliM%fi"w 

foi  te,  que  Us  atïjjies  4e>t^^ce  dotitconnoic  h 


delAîkmagfH.  PJ.Ch.^.  23Ï 

forte  j  c  eft  celle  qui  réfi|lte/de  ôette  Afle4i<- 
Wée  dç.jp4putf8,dom|^  chance  fe  noitime 

inev'çUe.  fcpréfentô  la  Dierte  g4nérûlfi,t^^ 
que  totrtfsy  j)afle  à  peu.  près  de  la  mânft 
marii^,.&:av]ec  Jçs  mêmes  formalités!,  kè 
conl8qpj?nces  de  Tuâie  à  Fautré  font  jluft^.  - 
PaunnHfier^xètJixiikk  la  vérité  que  e'^lt 
une.  choi^  ¥i9^odmt»  au)o?^dhui,  &  confi^ 

bre  tttwenkie,  ne  font  pîis  ^  be^ucdyip  près  du  jjigpi j 
poiis  &  de  ta  mémfe  mipQitance ,  que,  les  ^fta^rés  qij 
ccipjc^r;i^çnt  immédiatement  la  Coi^titimdn  &  itt'Gôui 
'  v^nwnent  de  l'Empire ,  &  gui  fe  portent  ^  U.I^^c^ 
lff:#ii)ëifeui'4livo>Dpu  s'atnnbuer  quelque  prérogative 
riûis^  1^  pjremicre^  avec  |du9  de  facilité,  &  faits 
qu  ^^e^  reftiïtât  d'aufll  grands  inçonvenieRS  que  d^ 
}c3>tJ«K^cs.  <nl  il  5*agit  des  mtéxtts  cjpitau?:  de  ItEni-i 
piT0,(âc  f)u  ii  ne  fauroit  anriver  de  detrîpient  dont  \ti 
iliîces  ne  ^yent  tr^  fâcheufes.  •  Si  donc  les  Etata  d^ 
y  Bf«^irâ4re  font  eeliu$  (}  foi^neiifement.  fur  leurs  gai^ 
des  Ofiis  ù^  cas  tfil  iine  œliM  de  rétabliifement  d^ 
Collège  oe  Juftiçe  de  l*Eiîipjre,'  dQ  fes  procédures,  fli 
de  f&n  «(Mmfbadon  dan^  les  diVerfes  aâ^^^s  qui  peu| 
veju;  £(  jtf;^ea^er;  il  eft  tout  niaturef,  &  if  i'enmit  p# 
ut)^  cbnlemience  inévitable,  qu!iU  ne  iàùroicnt  pi9n« 
«iiér'd*d(f<()ft  t»ti9.  des  précaudops  encore  pfus  gran4es 
v&^i^  afffms  d'Etat,  qui  Qnt  îin  rapport,  beaucoup 
pms  procBaiA  avec  la  coi^ititutioa  fondameniil;»  M 
TEéipirei  ^'W  peuvent'  contribuer  à,afïernik  ou  d 
rctiycrâr,  le  Ôyftème  de  6e  Corps.  Dis  n'ont  ptl  W?  dt| 
fe  defiftend  oe  leurs  droits,  À  abandonner  leurs  prê^ 
rogadVes  *à  la  puiflànce  Impériale,  &  â  la  volont^ 
d*un  |èuL  Si.  donc  il  n'exiftfe  aucune  preuve  qu«r 
r  Empire  ait  coDfSrô  fon  droit  à  TEni^eUr  ;  tout  c« 
que  les  Princes  qui  ont  porté  ce  ntrc  ont  fait  &  en- 
rccprisen  diverlès  occailons  au  préjudice  de  ce  droit, 
roui  ce  qui  pourroit  leur4onn«r  à  âet  éeard  qoelquç 
apparence  de  polTefliony  doit  «tre  regarde  comme  une 
pure  ufurpation* 


232      Les  vrmsJntér^ti 

m6c  par  une  coutume- té^;*' que  ti 
Députés  fe  parragent  Teuléinçnt  cd 
Ckffcs,  favoir  celle  4é5'Sc&eiirs  i 
des  Printcs,  &  qu  etifiiite  on  tndte  1© 
res  dans  ces  deux  Clafles,  préçiféfilén 
me  elles  étoient  traitées  ^anç  Içti  0î«t 
néralcs.  Mais  il  y  a  longfems  i^  h 
ces  du  fécond  ordrç,  Jes  ÇçHntes^ 
Villes,  ontfoutenuj  que  |cur  droit  d 
ncr  les  fuffVages  par  leurs  Dépméi-$ 
femblées,  étoit  égal  à  celui  des  autres 
chaque  Membre  de  1- Empire,' 'de  q 
efpece  quil  puitTe  être,  ayant  fe  v 
propre,  en  forte  qùt  la ptardité  à 
doit  erre  le  feul  principe  d'après  leq 
forme  les  conclufioiis,  &  Ton  dtieâe 
folutions.  Cette  prffentipn  à  un 
ment  fuififant  dans  le  Recê^de  l^Enij 
If  82.  §.  Da  danndie ^çiçh^i&ài 
lui  de  15-94.  5,  Da  dann  âU^éch$n 
mêmes  palfages  font  Voir' que  lï^m 
ne  poffede  pas  la  m€iitié'<âuià#àit^ 
tlurre;  mais,  danstOtts' Ifef^k'G^U 
JFragcs  des  Etats  font  pajtûg^s^^i^l 
S  fait  inten-enir  fon  ampritÇ  pour  a 
la  chofe  à  un^  conciliation.  Ceft  ce 
priment  formellement  les  Çonîîityti; 
VEmpirc  qu'on  vient  de  citer;  "Toi 
^  fitrc  réglé  dans  VaiT^Blée  ^çÇpiîfcî 
j,mun/&  en  la  p^ence  de  hôtre 


de  ÎMmagnerP.tCk.4*  ^Z\ 

,,imfiBiRj«ApériiU^:&;Jia,4écifîon  fe  forme 
„  à  k,  pivqttês  d«»  tDÎx, .  Mais ,  s'il .  arrive 
,,qiie  les  YoiûL  foyent  égaiçs  4ans  une  aâbire 
„<mxlaiis  pk^iufs,  (9^  9iQ^  ^^  pouvaiu^pa^ 
,,5  accorder,  on  sadr^Te  là  d^s  à  Nous^ 
„pair.'îjô(tre  Commiflkire  Impérial,  nous 
^femanés^racienlèment  dilpofès  à  commù- 
),  nidifier  Notre  rélblution  Impériale." 

n  dott.cbao  en. être  de  même,  àbcaur 
coap.plus  6>rte  raiibn,  dans  les  Diettes  gé* 
nérales^^ée . l'Empire.  Autrement  il  fau^ 
dix>sti:fligéreç  cçtte'conféquçnce  abfurde^ 
c  cftiqu'un  pqtit  nombre  d'Eiats ,  affemb^s 
par  Inirs  Députés,  jouSiTent  de  prérogatl- 
vcaiplpts  C0nfidéràbles.que  cettes  de  tous  les 
£taa  aèemblés  en  Dii^e^  ^  ^) 
.  V^îci'XUKrfi  doquième  argument  Si  la  Cm^HUm^. 
iTt«ntî6  de  tout  ie  droit  de  l'Empire  appar- 
tîeac.àr£mpei-ear,  q^i.nepeutprendre  au- 
cune r^iblutiofi)  ni  en.ibn  abfence,  ni  con- 
tre ^iii;|;rét  :]$D4;f{|^  l'Empereur,  égal  à 
CQua>ka «StAts,.  amqiUç;  par  fa. contradi£Hon, 
QXJi,iliSp9!oA^pBf  i^  ab%9ce,  tout  ce  qu'ils 
)ugeita9^t4pp?Qposderégler«  . 

P  f  '   L'une 

II)  La^naibn  que TAuteur  tire  de  la  conlHtùtlonMes 
Alftinbléîes,  qu'on  nomiiioit5>M(^<lt<D^^0(w''it)Q^it' 
oycpr#  une  ofHivclle  ibsce,  de  ce  ou^  Vdî&ute;|tien- 
tionn^  ici  fur  la  propnétë  dei  Dlpucadonî  'd'înts» 
tfn  fUt  leur  droit  de  ^umcunrenee  aux  Détmt«if$h^  ré- 
gu&w^.de  IXmpjip,  a  écc  tfrmiole  à  rav^otaee  des 

[         Comtes  &  des  Vuïcs  de  ÎÊinpirc,  parla  Piûx  deWcft- 

'  phfdie,  &  par  le  dernier  Reces  de  IXmpire. 


234       Les  vrais  Intérêts 

L'une  &  l'autre  de  %es  fupppfîti 
ffluilê.     Les  Etats  peuvent  aller  leii 
filême  en  rftbferièé  de  T  Enipereur, 
paroit  pas  ;  :  &  leurfe*  iréfolutions  ont 
me  £brte  que  celles  qu'ils  prenne 
préfeqQe,  &avec  foh  concours.    Da 
4onnancé  du  Regimenium  de  TEm; 
ifoo.  Tit;  Dar  Jtegiment  mag  dû 
Churfùrfinii  ITEmperfeurM  a  x  t  m  i  iÎ! 
détertniile  lui-même  le  cas,  en  le  lervi 
{)reffêment  de  ces  termes.     "^Soit  qùq 
,, arrivions  au  têm's  marqué,  ou  Aoi 
,,chofes  dçivent  aller  leur  traiil  lôus 
„reôioadesElefl:eiirs.,  dés.  douze  Pr 
„fii6dits/&  du  Goiïfeil  de  lïmpite:^' 
qui  a  donc  été  étabfii&tççu  à  Teeafd  ( 
poitite  Aflemblée  panicr^ere  rfe  quel 
D^tés,  doit  aYt>ir"baau«oup  îfltitôt 
par  rapport  è  l'i^entbl^e'géhéràle'de 
les  Etftts^  de  l'Empire, 

Dan^  fautïecas,  c'€iftîl^îre,'*^aAé 
doppofition  dé  la  j^arrdc  yBripérèbr 
Etats  peuvent  paffer  outt-^,  "ôt'p'ifendre 
Réfolution,  IcilàCd^ifuftië  leis'aù'tc 
Nowen  alléguerti^s^'un  exemt)le  re 
quable,  tiré  delà  Diette. tenue  K'Nii 
if  erg  en  Ifa4.  L'Emperetu:  infîftoi 
toutes  fes  forcerfur  l^bfeyatiôn  fl^oi 
fe  du  Décret  de  Pf^orm^-yeàti  tiaut 
fon  Miniftre  k  h  Bifettè,  fkSfoit  è^cer  é 


les  déH^(j|içsjle^J>lîî$  pî:^|^antf^8,  .rCçî>en- 
dant  les  Etats  pe  fircjçf  Ras  difficulté  d'i^gir 
direaièinçm.  conm  J*  voilonté  de  rEntpç» 
reur^.  çn  ^r^flTaux  UP,f^i;çe  Dçcret^.touç  dif- 
férent de  celui  de  If^jormfm  II  eft  Viendrai 
que  Charles. Y.  blâ^ia  la  conduite  de|i 
Etats,datfS:  cette.  ocçaÇon,  &,  qu'il  $'eu 
plaimk  fpncment.  Ci^)eiîd^nt  ilfiit  obli^ 
gé  aacquicfçer  à  leur  réfolution,  âf  .d^lji 
confîrrni^r  par  lapppfîtion  de  fori.  fceau. 
Noijs  éîi  appelions  au  cçntçnu .  waqifeftç 
Jii  Âdç^s  de  VEmpire  4^  Xf  34^  $•  JJ^raiif 
/o  gired^,  ,  ..  ,.  ...  .;  .,  --;.v:r  ,. 
Cela  montre  de  U  jnaniere^  la  plw  .^vir 
dbntc,qjie,les  droits  àes  JÇtat^dç.  i;;î.n^.ire 
daiiS|  Ijç.  ï)wttçs  l\^«ip9^tent  fiy:  c^ux  dç 

ppx%  i^9XriV0è0|blée$  da  TEmpire,  psut  être 
alléguée  comme  une  imèfse  preuve  en  &r 
veurc^pptre  doûrjoe^^  Il  fe  préftnte  dans 

pas  Vjl|'if^>fis.rC^ï™D^  de  itou*  les  ÇpUeges 
dt\i^Ê)^jj)ïciç:)  jrnaisqii  compte  les  yoLk  par- 
ticulijçfps.  ^',ôc  l' Empereur ,  eu  co woi«;ant 
aux  '<^9f^li^ou3  av^ç  Jtf  s  a^itçes  Etats  »  n'a 
janiajl^^^ijs.  d  wc,  i^ulç  vpijc.  Rendçnsk 
chofe  j)U»s  xlairç  VV^ff^  ^VfW^*  îQjw^d 
les  p,ç<;^4«  dç  VEmpÂT^/onF  tiàxit§M  if>^' 
me  4e  Rç^^  ^mjfis  ï^pftbjiçieinwi:  pour 

cet 


236       Les  vrais 


cet  effet  aux  Députés  de  TEmpin 
qu*ils  redrcflTent  &  comgent  tdàt 
lear  paroit  devoir  être  redreffé  &  c* 
Alors  on  fuit  à  l'égard '-dœ  Déput 
Erats  à  peu  près  la  mêtne  régie  de  pi 
tion  qui  eft  obfen^ée  dans  la  Délibéi 
c'cft  a  dire ,  que  le  Collège  desf  Ek 
donne  fix  fuffragfes,  celui  des  priric 
tantj  (car  ces  deux  Collèges  foiit  é'gî 
puiflance,  )  &  celui  des  Villes'  detïx 
mcntj  par  où  ce  Collège  eft  déclara 
rieur  aux  deux  autres  en  aiïtoritè  &  éi 
fance.  Avec  tout  cela  TEmpererir 
doit  aroir  la  m5me  puiflâncfe  dtiisl 
où  il  s  agit  de  corriger,  que  ddrts^  ce 
ron  forme  des  conqlûfions,  &  1*011' 
des  réiblutionSj  ne  jouit  ici,  plrlfeg 
miflaireSj  que  d'un  feùl  farfragé^'^Al 
ne  toutes  les  fois  qu  oi^  en  vierit  à  xsfxé 
dufion  fur  quelque  article. 

Notre  feptiême  &  dernkre  p;:^uve 
trc  la  fàu{re  fuppofition  qpuc  la  moit 
Tautorite  des  Diettes  appartient  àFE 
reur,  eft  prife  de  ce  que  L'abfefirce  de 
qucsEtatSjpour\âl  qu%  ûyent-étélégii 
ment  invirés ,  n  empêche  pas  ceux  qui 
préfcns  de  procéder  avec  FEmpereui 
former  des  conchi{ioii$,  '&  .de  lier  n 
par  leurs  Deci-ets  ceOXi'^  font  abfens^ 
quils  nayent  poiru  du  tMt  paru  à  la  ] 


deîAUmàgm.  V.LCh.4.'  237 

tSy  ojfL  quils  &  fi>yent  retires  ayant  &  fm« 
Geia  paraît  par.  Recàs  de  i  f  41^  $.  ^ir^ 
m^  Cburfurfien^  &  de  i  ^42.  $.  £W 
dejt  cJ^pr  m  aiefottu  La  choie  a  été  réglée 
ainfi^pàr  le  plus  grand  nombre  dune  ma- 
Xùsa»  Çqxx  &ge  &  iûvt  fàlutaire,  afin  que 
raûîyitê4c  la  Diette  né  foit  pas  interrom-" 
9>^rP V  lab&nce  nécefTaire ou  fortuite d^ln 
pienç  qç^bre  d'Etats.  Cependant  la  régie 
ç^onx^  doit  avoir  aucun  égard  aux  abfens, 
oe-d/^it^as  être  priiè  daùs  un  fens  abfolu; 
Biais.^  x^  faut  là  regarder  comme  appli- 
qo^^ç^aiie  dans  le  cas  où  la  pins  girânde 
jiarp5^  les  Etats  fe  trouve  préfente  à  la 
Pifjctç^,?  ?)..  Ceft  alors  feulement  giion  ne 
^f^f  pjQip  .compte  de  lia  moindre  partie  qui 
i^ej^y/jprouve  pas.  Aulieuqué^  fîc'eftla 
g^ii^e,  0^  k  plus  grande  partie  des  Etats 
qui  eft  ablente,  rEmpéreur,  avec  le  petit 
nombre  des  Etats  prétens,  ne  fàuroit  rien 
(tatiief;  ^u  préjudice  des  abièns  iùpérieurs 


en 


l}i)  lA.PropoGnon  que  l'Auteur  foudent  icî^  fert  fans 

connheŒf  Âe  Ri^  dahs  toutes  les  affiiires  de  l'Empire 

•'Ai te  SMtcttSw    Cependi^it  cette  Ré^  foufire  uiw 

,iexçgpti9n.reniar({uable  dans  tous  les  cas  où  les  Etats. 

'  deîxmpire  réunis  ne' (àuroient  être  cbniidérés  comme 

^    imCôfitf,  «lûB  oakDBtit  de  fepart«i«r»;«xei0Hil 

if  parus,  leur  mputîent,  c*eft  à  dire,  lorsqu'il  s'agic 

'des  dfoits  &  des  întéréts  d'un  Membre  de  l'Empire  en 

•  Mttbxilier*.  *  Dm  «et  ca$  la  pluralité  des.futfi-â^es  ne 

reioport^.pasi  S^  les  Membres  de  TEinpire  ablens  ne 

*fi>nt  pas  obli^  de  (e'confbriner  aux  réfoladons;  mê- 

•    me  unanimes,  de  la  plus  grande  partie  des  Etats  aC> 

fenblés  en  Diene. 


^.^^  ^-^-..    .-_\\- 

\èrms  Intêrcts 


en  nombre,  La  chofe  «mVa  en  l 
Roiiibonne,  Charles V.  recannj 
le  Recês  de  cène  anaée  •  la ,  $.  L 
IP^ir  abcr^  dans  les  termes  les  plus  t 
„  Qu'il  ne  pouroit  continuer  à  traitei 
^,  faires  avec  finit  &  avec  lliccès ,  â 
5,  de  Tabfence  de  divers  EleÛeors,  F 
3,  &  Etats ,  parmi  lesquels  quelques 
^j  ces  s'croîcnt  abfentés  dufçudcrÈmj 
„  &  avec  fon  gracieux  confentemeiu, 
„  fe  de  leur  mariage  ou  d'autres  aJ 
j,  prefiantes,  tandis  que  d*un  autre  côtd 
,j  que  tous  les  Députés  des  EleÛeurSj^ 
„ces,  &  Etats  ProteflanSj  s*étoient  r 
j,  à  rinfçu  &  contre  le  gré  de  S.  M.  I. 
5,  quant  ainfi  à  F  obligation  qui  knr 
j,  impofôc  de  concourir  à  n*aîter  les 
„  de  TEmpire,  avec  le  refte  des  Priac 
„  des  Etats  préfens.  " 

L* Empereur  auroit  ians  contredit 
toritc  qu*il  n  ofc  ici  s'arroger,  iî  lu  m 
du  pouvoir  entier  lui  appartenoit  cf|i  ] 
prc  :  car ,  pour  peu  qu'il  y  eut  d'Erats 
fenSj  en  joignant  leurs  luffragesau  lien, 
la  iroit.  au  delà  de  cette  moitié  qu'on  i 
lui  attribuer,  &:  il  en  réiulteroit  un  pt 
fupérieur  à  celui  des  Etats  abfciiSjquoiqi 
plus  grand  nombre,,  iiatout  s'ils  pi 
voient  Être  accuféâ  de  jiQnturaace. 


,      ,  Seâio»   V. 

A'  / 
pié^'fl^ir  expofé  les  fondemens  de 
nî^bre  dbârine^  l'ordre  demande  que. 
aotts  puisons  à  Texamen  des  raifbns  fiir  les- 
jttdies  &  fohde  F  opinion  commune  dçs 
Doûectré,  qUilui  eftcontraiireé 

Tout  te  que  Ion  aJlégUe  ici,  fe  xéàmtni^iaation 
presque  \  'dire:     Que  les  Conftiturions  de  i^^^^ 
l'Empire  fe  £ont  par  droit  àt  contrat  ^  ouderopimm 
par  màidere  de  convention  entre  TEmpe-^^^^*»^- 
reur&'fe  Etats  de  l'Empire;  d'où  l'on  in* 
Fére  K^nkàï  CDn{êntement  réciproque  eft  né^ 
reOairfe' Wis^  une  femblable  conventions 

Méik  '  fvant  toutes  chofes^  il  feut  le  La  cmwety- 
rouyèmr  W ,  ,tant  l  préfentqu'wtrefois,  Jj^f'^^ 
kns  tés  ^nrau;e$  publique^  ârfiinout  quûnd  faire  de  cou- 
leftrquëteo^  d'é^aUirdes  Loix,  la  forme  J^^ 
ie  èôntraft/qùoiqu'ufitée^  n'eft  pourtant  t' 
onployée  que  iiir  le  pied  d'une  finiple  for- 
naUi^  [àpm  onxiÉ  peut  pas  aufîî  -  t6t  tirer 
[inepifâCipfficbh,  beaucoup  moins,  un  ar-< 
goment  quipferve  à  pouver  que  le  pouvoir 
Le^^lî£^9n£viÊ. 

Lesxhoftb  Ibnt  eticôte  aujourdhui  fur  ce 
pied  CD  Pologne,  par  rapport  auxConiti*^ 
mdonifdttRoyttunte.  SiPon  confulte  l'é* 
dinon  des  Statuts  de  ce^oyatome  qui  a  été. 
^hÊûpuc  Jeanfltréurt de Futjiin^  on 
veira  que  ces  SM^ts,  bu  Conititmions,  font^ 
i         .  dref- 


a4P  .   J^»atéi^iHÊH9fé[\ 

^pciprtant  iknsidopicaifeeim  Vok^ 
'ilje^nft  de  («l^fifBle^pitiffimer^ÈG 
iQide§  E^sts  font  dam  i]kiepatïafte.é; 

Êott  propfenielit^  dbfes ,  po<lis%*q!)i 
'^fiildit  le  contours  deà #oîs Ol^dtti de 

ïtefiCentnri^,  &lés  «ébifcISfesj' o* 

tiens  dti  ^ttipie*^  Aoien^lèW  ^telr§< 

:  ftipillanon  ^  ^vi  écôit  'ttiiâi  onit^c^ 

commiâop.    Lé  Mift^firûtiAntnihd 

telle  Lm,  àntél^Flébifdtei'  âitcMtRf  ^ 
te  teiiéui!  r  q^oct  éroit  v^j^rdfiittqà'Gii 
mande  étbttcetiâe  là  £noii£*,;'i(>iqgi 
kdfondeiMntdé'inttixsiin  ixoigtjiiu^ 
toyens ,  ou  le  Béuj^  ^  rEépOwMttit^ 
là  efl  y^Mi  le  inm^t^nbùde  ^pnM/l^î 
donnoit  aax  Ldk;  de  JEUftni^^it^ 
dire  une  promeflcâinriMqplI^tt^ 
fiipulée  ou  deimûdéè  fdèÉmettMen 
'  TeUe8étx)iMt<ks£bKmfliit6«iafalD$i 
ge,  &  dôtit  tom  ib  mtmàùeSStâêinak. 
M  n  efi  pas  etit^drélt  dfim'«oiâDhuiw  < 
Magifltdis  de  Rotne^^ffèdéienr  m  I 
unepait  de  la  Lti^àmmégà^  à4dle  ( 
partenoit  aux  Cmyftts»^»ùa  kt&titieff 
C'eft  de  la  mênij  iwniere  qu  il  fa 
tendre  çf  quW  d^tf  des  Cofiftimdc 


I^jn^ë,  linçi^obaiteflccriilifettes'fefont 
^ÊT  fwfgf^^'àt  cêmMÛoiii'  •«  de  ccMimây 
eaflte  IfSflipcreâir '&Wb  Bms  tie  l'Emiûre* 
TcMir^tre^Uy^ds  réd,  ceft  que  l'Empe- 
reur^ I^mÎqii'U  jn^e  qu'une  affaire  intâreflè 
kbîsA^I^bUc,  la  mec  fiir  le  tapis,  &,.de- 
iniltidé.  V^H^tSides  Etats.  Mais  ce  font  ces 
£taîf^jgpi4^^it>érent,  donnent  leur  confen* 
tetii^iV^  I  &  prenocoF  la  réfolution  qu  ils  y^-^ 
gcil^  i^  jjjl^jttyamageufe  à  TEmpire. 

SSb^fÊfàam  Toiiloit  trop  infîfter  for  la 
footobâtrcntc:  obligation  réciproque,  & 
prteotttfl^  qu'elle  £e  également  VEmpereiur 
tt«xdEfatk,>Ales.Ëtfli»à l'Empereur;  ileft 
^^^  jrépooSre^  &  die  feire  éntir  la  diffêf 
retira  jQnl  l'y  tronjre.    L'Empereur,  il  eft 
vr^,^|>flrxmf  confcnfton,  eft  mis  dans  une 
cfppcc' d'>f|wilîri0n  aMK  les  Etats,  mais  ce 
n4Jtp|||^ii(Vfi£ttm8«es  Etats  réunis,  &foF« 
tiui]|t||t%â^èQLrcorps;«ceft  avec  chacun  de 
tm^lSamiiA  paronKer.    Ainfi,  pour  dé- 
duise ne  ^é^dité  deoœtte  oppofition,  il 
faut  rocQimolixe  qfte  l'Empereur  n'a  pas 
plus  4«  piaflance  que  chaque  Etat  à  part. 
Ec'il  eft  évident  que  ies  Etats,  dans  cette 
coorentioii»  fi>nt  plutôt  confidérés  féporé- 
uimtyiqae  eooime  formant  un  corps:  & 
f  on  pcut«  s'en  convaincre  en  obfervant  que, 
dans  les  Aâes  en  queftion ,  FEmperenr  eft 
mis  d'«ix«4ié,  oon  ieulemeat  eo  fa  qualité 
[  Q^  d'Em- 


14*      Les  iffUis  Jfi^^^: 

d'Autriche,  j^  &  qine>/.£ao4ii«  qU-U  el 
mention  d'une  part  as  Vf^m^ercHli:  & 
Niîiifon  d'Auttidiç,  le  içft^  d<e5  Eta 
rEfupirc  cft  ih^qufi4'aâire  j^nru  P| 
da*nier.$.  delOrdonmiiicçildu  Utgkm 
de  TEmpice  de  ifOQ.  &:dansk  jcpnc] 
duRecès  de  lyia.  TEropereW  Ma* 
LIEN  I.  s'impofe  rohlig«iioa,4^.îfe  ce 
mer  à  ces  Conftituiions.  dfi.iJi'Çlfflgir^ 
$>s5pfim^flt  ao*!?..  "Nous  pcofs  cngaj 
^  &  promettons,  pour  Nç^ScJ^ji 
^fmrs  à  tEknfére^  comraç.eo^e^ 
5,  Héritiers  &  No$  piis  héri^tffpcs^ 
>,maintpnçr  cette  Orlora^anflf,!  Jcc,  e| 
55^dç;quoiNous,  coxnmeRoidesRoni 
5^  &  Archiduc  ^'Auttidie^  |i9ttSij,avpp| 
5,  appoier  notre^  fceai^  Royal  à.^^Lei 
^>Et  nous  ifcr/f|(/,,.par  la.gwp^.de  } 
^j  &c.  "  Le  Re^s  4fî  TE^^ 
nous  préfente  la  xnteiÇiiçrjnui^.  ^^| 
tpnclidion.  '[S^r  Quqi  acms  déj^oi; 
I,  proitiettons,  Npps  Rqi  MA^ffMiLi 
^pour,  iVbtt/  &  N(^/uc^eu^/^f  w 
j»  auffi  pour  iVa/  héfriturs  &  Nof  dcj 
t^dansj  Archiducs  d*Âutruh$^  d^ohk 
.  j,  fidèlement  &  fermemei^t  rOrdonoanc 
^^  deflus,  &  de  la  maintenir  emant  qq 
j,  ^Jous  concerne  comme  Roi4is  Roma 
»  &  Archiduc  d^Aufrichi:  Et  Nous  £ 


deTjfl^i^W.B^^^^  (243 

rEmpçttut'  fait  feç^  dfe  lêk  ^nfere  la  pluç' 
4ifiinâe  ig -idiifi^rcncç^^  ie  trpfiyç  entrç 
ikdouble  réhdpii,  lune  djçChiçf,  ^SJ:  Vap^ 
trc  de  'Men^re  4é  lïmpire^  (uFtout  p^r 
rapport  àia-voîx  &  à  ç^JLe  de  fa  MftUpn 
Afdûduca^  dans  Içs  Dietre^^  ^  à  la  parc 
qu  il  prend  gUX  affaire3  de  FEnipire  à  xc 
double  égird.  Riâùrivepi^tà  fes  païshér^-^ 
ditairesf  3  dit':  Nous  pipmettons,  tant 
„potir  IfûUf  fomme  Enqferfur  Bomoitif 
„que  pùur  ^NoSr$  cher  Fiù  ÇuAitLçs, 
„RQi  d*E!(|jag9ç,  &c  que  Nous  agirons  de 
„  tout  taotf  epouvoir  pour  raocompliffement 
„dé  tè^^Kiotts  concerne  ici  cQxnme -/jfir* 
,,chidu)i'd^ Autriche^  &  Duc  d§  Bmrgogm^ 
„faiis  y'il&^oê^  en  rien;  en  foi  dequqi 
^NokËp"  comme  //»  fimper^r  de/  Rt^^ 
y,ma^f  Sf  ofiffl  ctmum  Duf  d^  Bourgf^ 
yygmi  UtôM  appofé  notre  iSceau  Imp^ri4 
„à  ce  Ré(:è$.^  CHAktt?  V,  employa  w* 
core  la  même  ÎFormtile  dans  la  concluiioii 
de  rOi^miâxiçe  du  Regimmtum  de  rjEm- 
pire  de  l  f  2  i .  A^  k  vérité  depuis  ce  temsf 
là  elle  n  a  plus  été  ufit^e  à  la  6.n  des  Recès 
4c  rSmjpire.  Opcndknt  on  trouve  çà  & 
là,  dans  le^  Cpnftitutions  plus  récentes, 
des  claufès  ini^rées  d^lns  le  Texte,  qui  ont 
la  même  fi^;mficarion  &c  la  même  force, 
CL2  Le 


244      ^^  *^^^^  Intérêts 

Le  Rccès  de  1542.  J.  Wûrdè'fu 

jmandj  pcurTcnna:  ici  derémpk 

qac  Ferdikand,  Roi  des  ^om 

parledelamamerefbivante;  ''NToi 

^les  Commtflàîres  Imperiatts    ci 

^nommés;    Nous  fomriies   convc 

^OTons  ré^é  de  concert  avec' les  El 

.^Brinces,  &  Etats,  au  mm  deÈa  à 

y^In^ériaU  Romaine^  &pour  Noi 

»ms9  ptm' Sa  Màjejii Impériàtc^  i 

^NoaEtoif  h&matres.^' 

f  TMous  avons  crû  devoir  fa^pprtc 

cespafTages  pour  répandre  un  plu< 

jour  fin:  la  matière  que  notis  tràftoi^ 

fentcmcnt.     H  en  rcifulte  que,  fi,  ds 

iiAàîres  tonventioimelles,    on  regoi 

£tats  de  l^Ëmpire  comme  un  Corps^ 

(auroit  arracher  là  Maîfon  d*Autnch( 

Corps  dont  eHe  eft  membre,  poiù'  la  1 

en  oppoiitîonavecluî^  mais  qu'afîn 

ter  cet  inconvément,  l*Empereiir  &\i 

Ion  d'Autriche  doiverit  êtrccônflBêrés 

me  un  Etat  feiiî  &  fépaféi  qtiî  ^ftit  fe 

ver  en  oppofition  avec  toùtrâàtfèE 

TEmpire,  prisde  jftiêmeà  partr*' 

Ce  n'eftpas  tout;, &  Ton  ^ùfoît  e 
bien  d'autres  abfurdités  à  digérer,  1 
Vouloît  foutenir  le  genre  d'ôpjpofitio 
fiippolè  une  égalité  de  ppuvoîr  ena 
deux  partis,  &uné  obligation  récîpr 


W. -^,-.déi^^,r  :Çn  effet,;  çek^  jl 
ia^^roi^.^ûe^^ecte  tnomé ^e  pouj^Qir,  qui, 
fcïon  J^Q^won^;CO%nu^^  ^ 

dfî  J.  Çîppér  eur/ ,  n  a 

à .  ^r^penôx]\ne  ^^cypériale.,  .  éptant  qu'on  le 
fton^?^^^ ^.  .ÇP^%.  iÇ^P^'^W?^  iriais  dût  W 
i&ir^>  aui^  attrijb^ée.  entant  qiill  eft  Àrchi^- 
^îP-/4*4y^^  |)our  ^nûçux  dire, 

ijàj4Hl^Vf5%^^^         à'ia  Çoi?  Ô'Emp^ 

Une  aiiftre  conlequente  <mi  ^'enmiVroit'en- 
"coire^^  c'eft  ^ue  mslèi  M^^  ;      *  " 

s'Qfchèeroîent^âr'l!ehe'cori^^^  

i^Èfnpe/éUr^  &^\  inais  auffi  à  k'îvi^ôn 
4,Auti{iche. 

.   Ce  feroit  là  fans  contredit  une  J)réro^- 
tiyé  tietî  diftînguée  dé  cette  MaifôiT,  &'gui 


déUus|j|our  s'attnl&jtiér  tme;ft!rtè  de  droit 
ïicj^éciitaire  à  la  cfigiiîté  Imtiérialp  r  ' 

,Oi5.ççflt«  JVf^iion  na  pas  i  ompre^de  fon- 
aeinqiî,jgftr,'^PBpi;t'  ^tupe .^à^ifaù^^  d.e 
iceç^pyr^pgàtiy^s^^  ^e  ne  iâurjpît.dé  droit 
sattribuer,.d^$.^i**Empîr,e  aucun,  avantage, 
aucun  deeré  de  çôniîdération)  ou'  à'duton* 
té, 'par  deilus  les  autres  Mâifàns  des  Etats 
de  r Empire:  &  auffi  n'a- i- elle  pas  jus- 
qu'ici prétendu  jotfir  d'une  fcmblàble  fo- 
périonié.^   Ainfi  la  prenûere  propofitidn 

0^3  q«^ 


246      Les  Btais  ë^térêfs' 

î^AtuAéhéev  &  1k  ctoftïrtiiuàûté  de  i 
^"ôn'-feppofe'^efïire  rÎÊfttp^     &  \\ 

'to^êquêhèô  rtéëefïkife,  àiiÇtttiire  j 
Wehttiïé;dè  1^  canvéiition'niumi^lle 
fÊitipere^  ficlesEtat^^  kè^^Xx^\{ 
réciprdqué  qu'elle  htit(ôfe''aux!  Contra 
RifutaitùH      Leà j)|irçîlan9  :ae  1  W4pj.0n  gwâ  nous 

fnuutHtutt» 


*  Ën^fAr^  ont  k  lâ  vérité  cb&ratm^4$^  fl 
.oîr  euftmbk  potiï*  .4sr^T  «emifies'  'd 
fatiohs,  &poiu^  lëstoridulfeÂ^^ 
"rite  jïis^'â  k  piblicânô»;  'iïnflfe>qu'ilj 

fdt'pas  emrepren%ç,4^^^"i^b^fe*'  l'<3 
lritk)ntiS6ceffair$  à  ïEt^]^crtab7n^?roi 
"iûiiritraiFe",;  als  M  âar^i0(|^^  ^^rt^iÔé^ïâ 
déftinée  âîm  ^itel^  .^;cè  m'ili 
lÈrôùvf  i! propdsâ«- ébnâtti^è.^  ÎÊiâtiill 
ifia&fe  continuait  à»<frc*^^^  \ 
^G  fepi^îfetàtîbtis  ,^  Aé.  ^CfShtl'C  -  «$té(5 
iibns>  en  rêfiîqùànt;.  M^^  tt 

^uant,  quadfti^qtiaiît,  ^/&'Cèfept^ 
Burés  ne  fiûîïTerii^ilùè  tet%^*M  Vieftt  € 
¥4>t)ut  à^  tranlîgër  ^ar  Ûliè>d^ètfe  de  c 
^ôfitîon  â  râftîià*(lè,  TErtipït^  le  1 
^eant  àrlWis  Ses  ËtàtçV  b^  1»  E«f«  à  £ 


4e  ÎMIèmigneuKL€h.^.  247 

deKBmperatr.  ^Alorsee  qui^ft  agréé  âeparf 
SiL'iibtaxxt^^ixm  )nii«AéfQllQciàn,âe  la  DioDr 
\^[  $Ê  wiqpitm€mf»yàt  Loi.  .  On  ioâre  dc^ 
mttifix  «dentr  ^'étre  Qi:p<&,  que  les  Etats  dH 
l!BMpirç  «0'pcâieoâeiit  ikn  prefertre  èms 
loes  4Kfeaiiaé$  à  r Empereur,  &  qu'ils  ja^ 
j^ttrvogentfns  tihe  ifl|NEriomé  de  puiilôace 
l'admîmârâtkm  'des  aâiipes  de  T  Eim 
t>;  Wi  préjudice  4e8  ikoks  de  TSir^r 


On  ttcfanfoit  en  effet  cpnteftcr  qrt  léi 
chofo  ne  iê  paflfent  entre  T  Empereur  & 
iïm^ire,  dans  de  (ètnblûbles  cas,  de  k  m^ 
liiëré  qtû  Tient ^*être  rapportée,  v  Mais^cér 
ht  ne  tend  eh  ancune  manière  àfavdrffei" 
r-opîmQfi  commune  d'tm  équilibre,  ou  égo^ 
iitê  4e  pouvoir,  eriÉrt  l'Em^m'wtf  &  leè 
Bèifes  de  Ffimi^.  Deux^^ûtres  raifônâ 
^lîdifKentales^dHlne  toute  ^aiirre  natui% 
doflaent  liea  j^ççtre. -éçan  dé  procéd^n 
l>'i|o  i^té  oa  îdécofiv^e  iô^^'^Mime  dâtt^ 
plu£oétnr^ autres  occaQonSi  une  ombre  de 

LeslEt^s  dç  l'ÏJPÇîrç  C08fia«c«rqa?  l'E»- 
pfrfsnr  wïiÉkm^qaiéxtas»  inOm  ds  i»tte  p^e- 
nûjQre  ;l^lendeur,  mw  purenient  dansks^ 
«as  où  M  ne  s  ag^que  de  la  repré&ntation»  . 
ou  cNl  céjTemopialj  &  peut-être  auflî  afin 
qu'il  ne  Aiife.  pas  d  abord  aux  veux  de  tout 
1  k  monde  qiic  l'Emperfur  neft  qtfun  fim-  ^ 
I  0^4  P^« 


24&:      M^tà^iAitftéf^^    . 

pèb  idb|iimih»xciif>iàeT^Béapiltès^^  .^ 
entre  côté ,  il  eft  inconteftaÛte  que,  =  i 

Ëtoiside  l'Empireiâaos  b'éutte^  <OK>âa:  i 
qoeileurs  aDpkikaàfe  éhsat^comjpvixkiç  -iai 
f$m^ .  jftéteflhiremeiâ  rdifcoter  'jba^ixns 
ftvBb&bi,  >ea  pe&r  toattsisGr  dvoocift) 
&?metqre  calD  iBiorvè  ijtdosQ  ks  Jii0)rmi& 
•pixe  à  en  oprooiresrarader  :  AééAxp^ 
&riâid6cifiaDiiffiQDré&î  11/cft  ttàn^fl 
lcs>£tets  de  MiÂpixà  liayient^pdsdlifi 
laènt^iéftèchi.fiijptel  an .tsLqfajdt Ids^^ 
déUbéradons^  '  &  fa^feiiç  {as  {>iiBniiMà< 
préfwtdoos  3éte(&fln»x.r,;  Lts^fmuét 
inulâptiées  idoii&oiiiaa&tt  mûiiitiqpéîi^â^ 
remédient  à  cet  inconvïmsbiq  araoneti 

pli»ls«  daœ  m§^^s!fx4èw^t&^m 

les  expUqwi:  &  ^Affi:>4it¥3P»è^  2iBî. 
e  raifon  de.C0Q|ii|9qijÇfs,Mgc<d5g^^ 
guelies  font,,  nés^^fffss,o^^  ^#6p  i 
igu'à ce  (jp^,]?mmm  èifWBS  W^ 

f })  Qu'il  n*y  «2f  dAM  :hSiMfiâàii)ttÂ]la»ig;itt&u 

.  -dpcholb- auî.%j^jQWtçiiti,/^fe^ 

purement  idéale,  ceft  ce  qii  on  nôTaURJirnîer.   ] 
'  'un  à  déjft  #ènTatqiiéJbiw(mn,.«)Ae^oe^r^ 
.  jseftes.dunefcMo^fUGPlûjiraeflj^ 
remonte  jusqu'au  pouvoir  des  ai>fcfeii3lïnipereui;s 
Itiains,  puisque  l^EMIpiUaili^Wéiftftgtfle'l^ 

muent  na  a  Komulus  AuGOstULUft  Toul 
r Auteur  met  en  œuvite  .O 


(la»  leur  ^&Bttmca&d'aiièimafi^dttQ^^ 
&  ioâîBaxihbki^  ,&  qus^  TSfnfwreu  <fe  font 
câtf  neineuSdlepas  fa  d^ittrdtç  du  fîem,  leiit 
forte  iqii*4Mi:  ne  ^|«LB!er  arriver  à  une  ,oMida«> 
iioacofimmiK  &i(^p?éable  aixjc  deax  partis;^ 
les  laifiiiis  loUdes^^ai.  johç^  vaUéguées  €Î>* 
deffiu'^'démootvci^  fuffifàmment  quel'Emr 
p«oc«riflk^&|irQkf  i:4fiflcir<  àla^volont£iks 
Etats;  dé>l*E9i(plre,  maîs^qii'ilfiil  obligé  «de 
fejtis^^tMinBP^i  œ^qoeks  Ecats  ontxçmrïioj 
delfijrteonfottre  pour  iime.  Loi  de  rEmptu 
ra^:^£bâekipQbUfir  çoftunfi'de^iQnt;  éorc^utUM 

'  9  éft^Àt'-^ttre  lAféfBfêar^ement  ftnit^ 
qtlej  dâis  dé^^>dit8^accôirhmodetiien$  arm^^ 
M«îda*éof«iffipei^ui..ft  les  Etats,  il  /^ 
gliflfcqâéi^iiè  èhofe*iï*«jttdîciabléà  mni^ 
piI^^>«  éclS^pèift'-éSèèrù^ arriver  dtms^k.^ 
iiHte  d'une  manière  plus  dommageable. 
CepssAui^jt^Qes.  krégiidarités^  ne  téfukeni? 
poïjitïj'^^^cbnftitiidôïi  dRfttieilé  dés  affàî. 
f^s;^-iii|ats^»fdyiQa  dpxvini  uniquemenr  \^ 
l^rciT^eré  dî^gjine  aifc^  élteiirS  ,&  aui  pf^ 
,^és  dios  iomcbpfîiWfquêTiiom  avons  coiiv- 
•iatm  j^ç(u;ici  '  &  tfoiSf  îe  dèrvAu  dCfà^ 
a  con^  jooeid^.  enoèremem  âaâe  de  1  eir 
lèncc  tftiriéBiette,  &  dtt^ttVbirîcle^<Wt 
/>  Q^y.  TElUr 


à5ô    t  Ds\ékaii^fyPêrék^' 

Itfànplre  flfl^fylé.  )r^Le&*E^  4e  V 
eux-tpémes  fe  fMxMtk  ififeâèr 
èpmkms  cttèiiées."  Titoiffpé^<^pÂr  a 
tcùfe  îghoraiîce  dè'ïéùhj  ip!«0|»^s 
kùffi  bien  qi&'e'dekOe^iHtntionf  f<>n 
tde  de  l'Empire,  ib^t^b^aûitoi^  f 
tqrâé^4a>ftûfoh  tfA«*rtf|ife/  ^i 
déaxCèdlef  ii^éft  hiaintfeftoé  Ibltië  k 
fîon  dé  k^îghitêliftpéitrfé;  qu'il 
ippâttl^rit'^'érdt,  &  ^Itt^lmé 
l'Empire  Ile  |e pèrmtettferît*'- Pûnni 
ces-côn^riîèiis  iflégidfeSjcfe  ô^dittve  la 
Taîie  cbfttume  qaeles'fiïatfir  (fei'i;ftipi 
hîfi^'is'^tabfir/de  éreflfefLl^»  A^p^^ 
termes  qm-Hérdgfem  à^letelai^rt&fiJG 
le,  &  qui  tendent  iL^^îfil6ï^%f^ 

Npus  pcrfiftons  àonç  Aans  lé  :feffi 
gue  nous  ay^ns  ippdfé  j^quicij^  ! 
pion,  ou  J>lttt<ît  ^  Ter^eui  cpmrtu^^^^ 
jg[ue  le  droit  des^  dëlïbéjçatipy  '  a  8ès  ' 
lions  dans  Içs  JDi^ttcs  'ajparperi^  aux  I 
fçulsj  j&  que  tout  çç  qpjî  reil|'eht  tfë'dr 
TEnipereur,  ceft  de  liriger  les  2^111 
tions,  &  de  donner  là  .âerniere  voix  i 
five..  Or  cela  n'çit  pas  -d'affez  grande 
poftanpe  pour  caufer  une  diminution  | 
fidSrable  m.  pouvoir  'dç^Ejâts,  bu  l 
lui^wter  bçaucçup^^elur  de  l'Èmperq 


'  .6e  (êiralt  mât';dft>fe  fi<I%^pei!«Ur  érok 
^ân»  les  Diettês  éi  i^Empire',  éê ^u'efteii 
dfrett  '■  aiMsts  '^lAsriiti  '  Rei  >  âiifi6  tes  Allèm- 
blée^ideB  Eta«»i  bùfle  Màjeflé  <lè  4  $>uiflàii^ 
ce  Ro|)^aléie^f^tiii^ipdlemeRt  feRdr,,^Qn 
ce  qnfî}  rnrrébfn^te  |>as  leS'«vt$^/  ftièis  leâ 
pcfci^*  on:  pluéÔt  lèikr.  demie  itii*- même  It 
poMsf  qu'a»  doii*«nt  ^(rir ,  &ivtat  ^ii  le 
juge-  àlfimpds/  €ela  n'a-  4Hlci|A  iteppoit 
avec  ^i>qiu'fe  pdTe  Àtti^  1^  £>k|f£e8  de 
l'fimpior.' -•    ■  •    •  '.;    '•'— •  -'    -^'  -    ^  ' 

Riéii  ri'eft  donc  pl^étfâiig^,  itlphisab- 
furde^'^igui  lejUgem^ifltr  ^^oni  jpiat  ceïtat- 
nes'féfe'flÉf^tes  Ùiéttésf  actuelle^  de  VËmpï- 
reiTé^të^  teSiriritofi*AflfembleéS  du  feu- 
fik^'BÎftéfei/fôuè  'R*ii</Lus-&  fo&ccdf- 
fcurs,  ou  bien  d'après  le  Sénat  de  l(ome  tf  âw$ 
les  ^'^n^è  la  République,  ou  enfin  d'après 
le  même  Sénat  depuis  quîl  devîtltlé  Con- 
Feii  d'jfet^;  àés  fenpér^éiirs.     Donnons  un 
momç^  4'attention  aiu^  vaineîs  confégueii- 
ccs,^^  cç^  faux  Politiques  tirent  de*  leurs 
prin<^,ç^s.     fis  diièht  que  l'Empereur  J  u  s* 
TiNiEN  a  (defigriélis  CoiifeîUers  cfEtat,  atl 
les  quaBfiant  Membres  dèfon  Corps.     Ik 
ajoutent  que  çeft  la  môme  idée  qui.fe  trou- 
ve «ptiitv^ée  d^  le'Rvcës.  de  1 5 1  i.  &  qm 
régne  dâns^ÇonffitutîonaâncHe  del'EiBh- 
pire/  lorsAue  J'Erapcrcur'  dît  ou  il  fait'wn 
Hï^mr  VOTf  /  4ivec  les  Etats  ^c  ITmpirc. 

Quand 


/ 


£52  .   £?/  ^Mifxfaté4?lf^  ^ 

Quand  imeibU  :ce  jnriiipLpfi  ^  itnag^ 

jappofè,  Uenréfiil»  cLesi::ày)eries  à 

xendantesiàfrepréTemer  ^'^^onj^lée  d* 

de  TEmpke  d^aQjovdhuî  iur  un  pi 

tiergitimt  fubordoimé- àkili^ajefté 

feùverainedS  -Impémlej,:,  à  laquelle  c 

pone  auni  pett4e  liit^itadqp^  que  I 

vofT  des.premiers  Rois  dç: Borne  er 

vaii  des  ^^in^éqs  da.Çeu^,  p^.  C 

jdu  ^  depuis  le  rémbli({e)^^ei^  d»  k  A 

chie*,  la  ibaverain/sté  des  Emper^^rs 

part;  du  ^l^nat.  qui  ré(îdoit  à  Rpttie. 

fendce  iiî,  p^Ce  d*a^tant.plus.  fpéçlî^ul 

Politique^  à  chimère  .empruf«|eat:e 

une  comparaifbn  prife  de  ('0^9^01111 

meftique.     Une  Père  de  fomilje  gou? 

,1a  maifoii.  de  cof^cen  àyçp  foifl.  Çpoui 

la  rend  participante  de  radmmlilratioi 

travaille  avec  fes  |îls  niênie,.  Iprsiqî^'ils 

^en  âge,  a^  bien  coimnan:  nsais  ilm  d 

pbuïlle  pj^s  poiir  cela  açfpçi, autorité. 

.en  eft  de  m^jne,   difeoi-ils,  dé  î'Er 

reur;  quoiqu'il  f^ffe  cmrpr^^és  Etats  { 

^toutes  les  délibérations^. il  ne  rénonce 

pp^ir  cela  à  fori  pouvoir,,  ni  ne  k  pan 

iTîpêmê  avec  eux.  t 

V    C  eft  dommage  feulement  que  c^  ce 

pardfon  cloche  autant  quelle  le/ fiiité 

4i*eft  pas  befbin  dcVarrêter  à  feirq  voir; 

détail  toutes  les  diiparités  qui  k  trouv 


cntf e k$:ca9  qtt'm pr^é^ooinpairfr.  \Ç^ 
que  non?  flvons  £t  p£iQulci>  fiiifit  pour 
mettre  la  âiofe'  âaos  luie  plçine /éyi** 
dencè^fj*)r'  -   ^'  •  mj..  ./.  ^.^    -^  'i  '.i 

•î    ......  > 

I4>  Encore  Jfie$JûriscoAfûlKs  Politiques  d^rne  efpece 
bân|i;4|p{'e|iétoient  tenus  aux  ridicules  confequences 

'  iqu'oii  mdiqiie  îd;  onpèumroirfrenâM  ipcafint»»  âr d\>n 
AT  àl&n4roitpaf.aux4W}Qts,ij^riQi  de  s'i^l>u^er  de  v*|;s 
iômettes,  qui  ne  valent  aflùrément  pas  là  peine  qu'on 
lem-  optwu  tteë  Téfutation  dans  les  fômus;  Mais  ce 
qùfil  y  «^1^  fidieux,  à  c^iife  des  jcoii/^u^nc^. 
qui  ^n  jr^fultent,  c'eft  que  la  Coût  de  Vienne  fait  œ 
teflfti  aUiré  des*tffiiitiT€itét€9  poàrdoiMtr «bi-ftokki 
àJSe»priiBp0l  ernpn^,  &les .tourner  du  côtideb 
Dtatique«    t.e  Cabinet  Impérial,  le  Miniftêre  de  Con- 

'  TeiSid^^Siib  Cat£âi  du  DAe^^ê  privé ^«déddetK 
>  ^idUlw  »^^  fiifvaai;  le»  «Çohftjtudons  fo^d^ienta- 
les4e,  I%QK>u-e,-|&  l'eflènce  du  Syffôme  de  fbn  Corps, 
aépendà^uniqitenierjt^de^  pliihdîté  dés  v^ifaE^iaiiste 
IX«ftat{idttiaimào<jiuqu'àjrr^er  d'une  numiere 
cçuprjl'ÀifL,  »-|^tralre  ai  vers  ^ints^  où  la  (impie  plu* 
rak e  des.  voix  n'efl^^  pas  reqmiè  ;  maïs  ouï  esdgeifsiene 
un^i^MèutcÉunt  Qoaniiiic*  ^^On  pouilè  ai^ourdbul 
l'abus-^DS  la  Chancellerie  de  la  Cour  Impériale  jus-r 
qu'à  çxpeaîer  des  Ordré'conçtis  dans  le  itile  le  phis 
impericus^v  ^^ctdfeiSs  i  tout  rEiwre;  ou  bien  oa 
jOhâ^  le^ptincipal  Commiffiûre  ImplErial  â  la  Diette 
de  cohununiauer  à  cette  AffemMée  des  Décrets  de 
Comfltiilioii  caimlme  onbc,  laianês  dupur  bon^plal- 
fîr  dç  l'Empereur;  comme  li  les  Députes  des  Etats  \ 
kutètté  ne  dévoient  àTy  trouver  que'  pour  recevOk' 
les  Ordres  de  l'Enmere^r  d'une  manière  plus.fotem» 
nelle» .  accompajKnes  même  quelquefois  de  menace^ 
&  y  faire  le  perionnâge  'Mtm  et  ConfeiOef^  fubor^ 
donnfsàceuxdeVIi»}!^.  Qn  s'étendra  ptus  au  Img; 
dans  la  féconde  &  dans  la  troiiiéme  partie  de  cet  Ou^ 
vrage,  fax  ces  atteintes  eflentielles  portées  ila  ConS^ 
timiûA  de  l!Snimce^  qyi  la  {ainenr  jnymdkmfflr,  A 
qui  cauferonc  enfin  ion  entière  ruine. 


A' 


854    yyi^  iniàUM 

Sur  la  prérogative  d*étti^  ii 
pendant  des  lLK)ix. 

prè»  avoir  examiné  en  général! 

quoi  confifte  le  véritaWe  Ifroil 

Dtettcs,  eonformémemàïa  co 

tutîon  efff ptiélje  du  Sj^ème  de  rÉftii 

paflbns  prâfentemenc  k.m^XoàWÊé^ 

plus  iiictçhtift;  des  Droits  mêhic  de  la  ! 

jefté,  cji&.^pj^menoem    toiisies  lË^ai; 

rErnpif^ j ^  entant  que j dès  ' E^Waï^^ 

en  Diette^&nnent  ^  ^pà  ^rëi»     B 

deux  droite  principàiîx  rfàhs  fesmèfs'côr 

te  for  «Mit  feir^ncis:  de  là  l^a|ew  :  lé  | 

mîer,  c%ft  dêtreihdéjpêndàttt^sï.t)l\| 

fecond,    çeft  de  pouvoir  foi -même 

prdTcrire  iùx  Citoyens,  é\i  fojetst^' 

Vmâêpen-  i   Quïconque  occupé  le  pretnieif' rang  di 

l^^m  V^^^^  ^  ^^^^  ^^  fcuverainet^/  jouit  inci 

J^ribut     t«ftablemeot  de  ces  deux  grandei**^^â*o| 

^^/'^'^ttvesî   r^ne  ^^  domii»  des  Loix',  Tari 

^  nen^>e^evoirqae4e3)leil. 

'^  '|.esiUU:knsFeilples''«nrété  coHfvainc 

de  cette  vérité.    Les  Loîx  Rotriàlnes  co 

îSeiifief<t-4  wt  égaré  ^ti«  expceffions  femi 

qu 


^ftox  Loix,  ,0mi$  ^uileft  ||^-inéme  uu^ 
^  Loi  viyiinie  en  «rrè, ;  &-^;  Pieu  lui  4 
„ibiwiiâ  Içfl^oîx  mêmes.''  .   .    .^ 

N05  Pôlitigueiç^enfQnc^s  <îw5J'éqi4e4cs  Onrattri- 
Loixne  manquent  pas  ^appliquer  ces  idéeç  J^^^*' 
dans  coûte  leur  étendue  à  l'Empereur  à* Al- jourdhurà 
lemagne.     Ce  (êrôit  à  leur  avis  commettre  ^^i^^* 
nn  .crifpe  .^ipripardonnable  que  d*ayoirJp 
moindre  4ouf^,.^  cet  égard,  &  de  confflTéi^ 
rer  rEmpereur  comme  affujeni  en  quoi  que 
ce  tou  ^iji  l^xvi:  ifik  aveugle  va  jus-r 

quà  TOiuçûf^^urè^  férleufement,  qu^ 
vern^àel^  plénitude  de  Tapuiffonce  ce  Chef 
de  lÈm^^  peut  îWe  tpixt  ce  qui  lui  plaîr, 
au  4^^4^|^ii^O}t^  tiprs  du  Broit^  &  contre 
le  Pj-o^t,  i^ns  ^^ueperfonn^puiiTe  lui  en  de- 

"^^?<^/;A*^,?iX  ^  moindre  op- 

poÇit^oiK  19^  pq^vQ^:  itdfït  tel  qu'aucunç 
Loi  nfe  ffwrw  X.Çff^.^tt^inte.  ; 

Ma^s^A^^  Topi  epo-e  iç^  dan^  un  examen  MaisUya 
un  peu  plus  attçntj^,  on  s  appercevra  que  ^^'^JT 
les  fq^t^cns  rpnt  ^xtrèipement  partagés,  ^erfÇ^ 
&  qu  il  y  ep  ,a  pr^f^Ue  autant  que  de  têtes*  "^^* 

Jl.f;fiL,hita  ymqwf  p]:efquçtous  à'v^ 
c(ml^l^o  aixyir4  ^«qiEjei^ci  k  diroitdi^ 
nanutl^  &  àfi$  g^m;  >I>4r^  que  cç  dsoiic 
ntymt  pM^té4tflblipar  Içf^  hommes,  mais 
tirant  fon, origine  de  l'Ëcre fiiprème/ de 
DIEU  klinoitoK;  k»  homm^  m  Sgum^t 

y 


%S!6v2S^.%^ 


iimiiDliin  MiBWMWiiijiiiaiiiiiirii 

cherche  ici  toiles 'fbnes^é  C6btllito 
^S^todnigQS*  '  'Im  nos  iiliflujgiiéold  i 
.  {)mtj  pùjfîtîf^-  eastre  fat^ice  écd^ 
•fiaorpe  dire^Hveu  tji.œfam8;no8^qpib: 
4ilSBiiiau}m£nte/ipf(Gtèiilait  qMittm 

)iMf  s^^etddmoùt  p|r  anfnniaii^^ 
i]ii.'«  £oiur  orner  lUiiiiuAqQOKMDC^ 
teriaé/de  toilf^9A'd^9^f(k  IMÀt 

''t)fc,»&  dignejdeifc  ^j^tfnAqiry  da  ieofni 
.^uil  eft  liétoiiq^GBapagiifl  <fti|ftnB^ 
^  de  ibumàtrL  liaii>avuitk)»  âéc  i^ 
l'exercer  d^.ns  toute  fon  étcnda^wç 
Prince  déplqyèfr^iabfaMbgpfli  m 
¥en  mmMenam  iôkiLoiiD'âwqiiéiai  31 
i|a^  flûreiilL  €*8ft4{e<9ii  iM|ii|eiiitfehi 

-qtpjleiy^ibiirihtMaairyi^'i^oîqiur  hd 


de  !imitii^m(^.JiSb.S'  257 

crilf3àbd^(Emdbt^gnâi£  Ai  l«»inmg^  ^cnnÉS- 
clarant  de  leur  propre  moavéïQonc,  fiâlft 
^cof)f]EpM&MM^'X^^  e^tr'eiur 

loiei^  «^Ki^fM  WCme  (fi^îâiofltitkvr 

«-Ui  IMîiigiite'dMc  9iLiê  font  «hrs  idées 
omitMfiiB^yinét^dame de  l'Ëmpetetè'i 
n^àiSompnmaumTpm  ^a'im-IUiiee,  qod,^ 

JiîMipInrîyni  desi  Tliéolsg^;  «  le  pétt- 
nAff(«KdMcH|efrimfta  ^'elfe'  vMt  &  peut 
raldflKpénbfeovàfipnen  atMnt  qu'il  taî 
^ifotaOÊ^  MiéJiro)mâtéùBkxï.^  Qûàiaè 
U/^  «irâÂfeoieÉk  fkiAiv  on  ft  liea  de  prtK 
fufnw^pi'îloè  yoiidniulanàds  que  ce  quek»' 
LM^indOpA»  ftJfDQitt»^^ppof6MintqaU 
bki/ppiUé  é^rokiaaméa.'  choies  illicite»'' 

MMtliqodbaiifar^onfiftepftS  idàfa* 
Yok)  Il  ItlABMe^eiic  dhièh^erle?  Loix,  oa 
11,  dvlsuk/dQSHe,  mi  peut  prfifiuner  qu'U- 
CT MpéBk  à.  leiir^obfcirvAtioH.  Ce  qn^io 
dBmmdfS^  e'^ftf  'fir«tf  ni  qoe  k  Prince  . 
^ffSb.à'mit^mMfimt^immifvIthuBM^  oppo» 
1^  ans  Lob^.oa  petit  le  ramener  dtns  T^-^ 
ceiiiie  dvviMBQffS  i|Hl4MÉi«pitAti  & 

R  k 


cwPr  àAVfs  \eB  ii^ft^  évi4^^  |fc;  n'y 
lic^  aux  con)eâsQ9:e«<   i   '  i  '     ■ 

eo^deiix  feotkàxiii^v  .Les  um  «(^ept^ 
Loix  éondomeittâies,  &  ne  regardât 
pçrQur,  comme  Ubre  &.  itté^n^n 
Vfg^4!4ardi^ok  \4^  pat^i^r%)i&  icL 

ffenfer.  d9Jiç6^pbfe)F?f9iti46i«r^«^t£l 

«?ire*    :.'.:."-    ;  >^  ^i  :;^  y  ..Irrh^f  ! 
î.  De  cfitt«  maniepf^  «^ 
tîi£Hons,  W.Blé^jjiîâ^,^^ 
,        périale,  dont  prefq^  tpus  iîç^fj^^gii:^ 
ïefït  avçc  tant  â^h^if^éJC^om^^M^ 

wo^£«f  /ex  Ç^jjjg  iiote^ai»<teavAtfi«tt*  fi^    d| 

Mtctens        I  ^^  '      j      -r     • 

S^^i^r^  fMs^i|o^Wiprfciitkhfemi^ 

L01.V.  -  "  mi 


micare  è^mSl\én  én»é>k<fbtSe  coaâiVe:& 
la  foixrdireftiw^tf.t^dfitei&«rAot)h«ecté, 
cft  ûne.cfiole  foiidêé^à^  T^fgâitl  4es'  AHciet^s 
Empereurs.  Bs  Varrogti^eiit  â^  dont  <m*- 
cun  Civ^^i^cnnaîn  nâVoi^  jdiâ  nVimif  ^uic, 
ceft'  ir'îsid6]^ibiDDe  ébfoUtd,  i^^iyànt-^^tt 
oblîgds.ile  té^rkm  aâiom  fixr  éi^emfd 
Loi  édité.  /»;  ••  :  r  •:..:.'.";  -î)  v'«  •>  •  -  <•  *•  \i 
Ces  PHmrdif  dbào»  qui  aydi€»it  pèttflil 
leor  «Mtnâ  jv^ii^  pouvoir  âofliiet^  & 
abtogKVlKnnés  >ies'ijOix.coiTiinerH  îeuf  pltîe 

'fïàifrfetïrès'îi^àhttdîh^  dans  rïdé<-, 
qh«,4<MWRPtiti«  éi^fé,  fk  ^patcé  que  be* 
lui  des  Princes  a  une  ^nfluepce  géniér4c  for 

reurt  âHifeftPvyrletrfs^f^^rtslcflx,  même 

cclIéS  'cjtf? Wôi^ènl:  "i)Ùferfiy«t'  cîViles.     Cî^- 

pert<fcfi<;^d&  Wâs  jtigeoîértt.  à  propos  d'y 

d<!r6gtt,^pfeffiHrfêçéT)6tiV6itlfe$ 

parce  ^'ils  ne  Mndoient  coilipte  de  leurs 

avions  à  pérfôri^y  &  gu'ik  ne  rdconnolt 

Ibienc  aucun  Ttibimal 

Ttii^qtfts^lï  dorte  ftikis'ckmydnons  de  M 

qaoïi  Po€teq,tti  A  mU  l'HiÀaîre»de*  (^ 

Kms  ciï  ?crs,  lîiif  eii  pàrbor  tte  lïmpçreùr 

K  a     -     Ei^*- 


À6ô      lés^dkia^^ffti^ 

gâeism  &  ée^^fû  flân^  im  Arin 
-^^  4é$>eiid  |)tiipyiis  tJbixr^^mefodb  si 

Mah  mx     Mais  les  chofts  fonc  fiir  mi:  l^Sasà  co 

Jjiî^^  ftkftt^àl'ôgàtdideiVftrçerdw  d;Alkil 

pûsâmsU  een^pts  pmttim^ii'ftnpk  devoir J 

w«Wwx.  ii^té  que  de  fe  cortifoniier  tuir  L<â^ 

éft>QliI^é  pisr  k  ttéœilité'  la  pk^pîÉéd 

âitt  Conftimnotid  feiidameriRifestiM^ 
quelles  k  Cfipkohnoo  ds.fiinpeiCQrd 
fe^i«mîer.raii;^ne^<eiltti^^  U 

¥Snlip6Deii£;éft;:(d9l^  pBiyiui>flbÉfc»6  dd 
«lây  ^t  m  loiilfit&jsmeineipdKrel 

^  <^Jtp  vçrs  citêi  pjù^rj^Aii^  ^^^^  ; 

<:e$  paroles  ne  eo^itkntiëftê  ceswiiiâàiiic^dm^ 
*  iisRict  cohfidé^é  cc^meBiAbei'éu/d'Afeni 
V  iitats  oft  peut  fesr|ïd>iip^M^eF  émt^eitoifc  ^  &i 

a^  Squal^e  /  dans tksqudi  il  étoit  Él^iiftâft.^   j 

^  ^ùnbii  àiuli  Te  rat>^mteP  d  rMît,  éd'lfSm^ 

^'«Oiàine  ftkcdlfejiiride^rMJUK^  ABMey  ^'Ê^^ 

^e.Roi  des  lonibftrdî;  ^ôflèiiéit,;  4J^furi*tml 

csfee  CôûrôAnér  tfve<*  l*Éfiipirt  •Gè:iî!*MHd<^,  lin 

y^mt  beaucoup  phis  dcéndui  Jkiét^àmÈ>  (àis 

cet  Auteur  fait  entre  téi-  ^ién$  Efripetéi»!  tte  £ 

née  fvLiÊ^ s  114 du  Tfei nmi^  Itra  ]|tbât6  que  par 

mii  adoptem  r<rr«u| ,  lb;Vai>c  KnrapBe  lei  tttipe 

d'AUetnagné  Amc' to  fuâi^tflyr  rHI$  de  ceti 


ces  R^citfi  iOiiàie>k9«h^[ifgl  ft  fion^r 

(leurs  antres  qiit  tùiternsm^Am^  ^Sh^^ 
pardcttlié^*  ^^''•'  i  i^^y  ^■'^'   '  .../.M    -  • 

nfKnrdflS9v&à>^Gfip^b(tw      l'ErtifrtfQiif  Jj;J^ 
)r  eft  aflvdm  de  k^  mopîwb  Ift  pk»  dtroft»  4mt  ae/ 
par  fim-^fermént;  co  fmsi  4110  les  J'rfftWtJSÎ^ 
de.l£ilBpi«^  l'est  em  Hfiilinè^.reo^tïin^ 

de  Jo  «omvftifi^  ànmip^^foirtir..     mO<;i%|) 

lion^jtafanuimUe-qto  firtet  en'rtf2$;  \d»  B^ 
l^âiQiivji  dèoBÉxef&'do  Bcahdebbiarg;  fiqdatla 
kqM^MKip8oii»Beoi3^tieil£mt>c^  a'«i 
«ucan  droit  de  s'arroger  Uaepuiflkncc  in* 
dôp^dtnti^dàsiLoiv;'  ^Lss  outres  Eleâenrs 
&  Princes  de  l'Enipire  (èjUi'  afflftoient  êklkrs 

3)  là  rAutetiir't4riiui|ttMëta^t  ilwîp^  loin,  ft  ceit  «n 
{K4ildîPi(<4f4ilM^i%«fm  de  leur  Ibu* 

yardwmtV  i>A\Vf9tf^ptfW dt  ce  qui  &  rapporte  â  1  u- 
nî*iiii«  Ml^jei^  Al(eoi4^?»ji8E;,«i  Syftème  de  l*Em* 
pin;  chMpM J^MS dftVlE^aiiiiriQ;*^ e^ vertu  de  foa e«KQ* 
ikB<4|giii|îth(f  ^MH  9*écarter  aibitrairçment  fSes  X^ix 
tMmàvMttSide  l%«ipirei  enispt  q^>Ue8  font  4eftm|es 
d  (biiér mirigles  d«Pfl  tei;  aâ<Mr«B  paniailiei»9w  ,l,e9 
loixide  ITtjiiwrfi  lie  font  Q9964ikéçs  çonmie  uoPipit 
univefià dVM)^i>^^u«i^«^Wc>>^ <^ux cas  furlM^. 

pereuq He.Cïiuroi; êqre  efii^em^non plu« â^de54)b%i» 
ôoMipfBitwIiiArefit^eUei^.qmie  toCiièisAppoiiyncAftii- 
aucmpi«Ajb»/^oflitaiiQA/o|)daittcnta}e  .^  réelle^ 
1  Empire. 


j^2  .  JUsXtftcmkM^^: 

liflikftoi^  dt  ÏSm^ff^mt  faite  1^;  1§  i 
jvibr  de  Ji^n££.fit54itjP;,..g.Volw$«e9ipj 

„n  a  aucun  deffein  de  contefter  ^'aut^ 

;,>fi^Aror  dç  cç  ii«  Ell€  a  gpjasjpufemq 
5,>in^s  c[an$ia  Ç^kvlatiQh  qii!^V^  a^  i 
i>,^mxEJeaeur5>.; .  A"^û*^  ^B?^l 

;,  tendre  rçnfespjçrjjd^iis  ^^tmfisjjpr, 
^drate  de.  ^  jM^  )mpérH4e,^  ofti^-, 

^très  humblemfiiii:  Sf^^tm^^^  ff^' 
j^feivatiQnç.  !^ .  J^^^uxMfVf^  {fti! 
avons  nopm^é§^s;i^lf^f^ytfffmm^ 

iquç;  ;*  Commie  p9.^!Înféré  d^^^î  de, 
pJRél4tiQn.ççtte.phrafe,J&«J'  préffndr^ 
ji  fermer  dmt  auf^mf  ffwmi.S^ 

i,,Sérémté.sEkBo5ailçs  ne  f^woie^ 
jjcçr^  mais  dOies  b  ^;^§mneat.^)i  5:0, 
.^  jê,^^  comme  pe  iRQ^yai);:  ahfql\yr!gnt 
,,  cgrdçT  avec,  k  t?iq^ewiL  de .  la  S<^i\^\\ 
„  Car  .pQur<iUP;i  aftrçindçe  S^,  ft^aicft^ 

VyCune9  bornes?  :  Alors.  la.Câpiwtiq 


jy  pcmt  cUntrikier  en  rien  •â7d)o£eh»Iaf&à- 
,»  veraiin^lé  ^  les  pràropam^s^  >  &  k'  dignité 

KFoîUr  devons  :dfl€bl<e^fl^t«r  US,   ^ity  Diferenct 

d  bîèndelft^ffttemîô  ërfé-clft  €ôpituktioii  ^^jj'^'^- 
de  l'Eiwpcrwir,'  &  fcs'tran^àsaions  gtif  fJor-  Mpéri^^ 

difficile  ^de  concevoir  qtfîl  y  «îr  jaitidis^  eu  dans  (Cm^ 
de  'Kràfkm  ^ez  ftupide,  pour  ne  pûsr  iiVoir  <»'^'  £*'*«»• 
cxigAtm^atrcriient  ceitdinés  ^édndkiteiis      ^ 
de; cdtil '^qtfeftt ^prw  poui-  Rdî ,  &  {feur 
ne  pasHhu'  âittttf  impofè  FoMigatidn  de  \ti 
dccdii^.    Cependâttt  Ww^'Gfvg^w^l«ii 
a  «trifùiibiT'de  dirt  tpie  de  pHfeïtteg  Lik, 
pteiirfttt  pàri'fc  *eu^c  imPdttte,  ne  font 
pas?  ftW  ^etyftttfé,  dès  ^W  y^p^t' ftiire 
dés  irinbVdtSôiis  lopgrè^  k  fo^ttîbn  &  l^if- 
fei'Mlifbtkià  de  JTEtetr  gt>ftn4  isnéme  k 
PeàfAè  'tà^tdit  de'  chique  Roi-^n  monte 
fiir  fc^fhriJnç/  qu'U  idi  cdnfkifte  par  fa^ 

Ccfr'éif  ÎpaWie  à  fdRnci  dn  Gouvernée 
ment 'nlonàrchique  qnll  fâucfitnribûer  €;€t 
itlcontéMie^r.^  Xi'Mon^chien^  fonflfrc 
pas  'Cftfotf  lui  .dphnfe  destLoix  ;  ôc-d^frqttVl* 
le  cn;tc^oi*,  die  ceffe  d'éore  un  poutoir  ixk  "^ 
çrinidj  ^)^  flutrç.  côté,  cjfeui  .qui  fégntot, 
uoiit'^èi*çi  tfatitre'^xloriie  que  celéi'^dj  . 
c'cft  cjliélc  gpuVôk;  St^I^èïiiiti^à.  celm  qui 
a  la  foi^e  en  main.  •  "      /-:!.>'.'» 


^rtitL  «délire ^Mm&iGamms  ^qpx  i 
Ùoàii  <iiiMiii—iOBslBS(<Éair  Royanm 
Nisra^  ooBS'roiiiiûwjiiii  exeiBfn&ttâs 

cmt'Qpntciit  SiifiK'vicii'  ths  cboles  ^ 
s'flctooioient  pas  ittvse  fa  cifMtalj 
GcûniBc  ks  Gnnds^^mks  EtÉ»^il 
nae,  Wiobjeânent  iôa  Ênneot^  la  ] 
leÉi&demioâa  s'ils  aroknt  Taûepaat] 
qoe  de  cette  Convention?  Us  i^^hjqc 
qdésàj  &qnâs  le  g;irdbient  fingneulè] 
Làdeflasdleleurdît:  "^.biep!  Je, 
„  cpii&me  de  le  garder  encore  mif^p»^: 
^No&s,  pendant  c^  tem^tt,  Notisf  ai 
„foin  que  no^Vj^efi,  nos  Plaôé^»  £ 
^^Fronnces,  fi>ycncflitiffibkn'giurd6esi 

De  ^eoablalte  Caputikdbilisi^^ 
Jettes  à  cuôon,  &  cd«  vient  ^J^bi 
nom  d'ancre  fondement  que  Ureonk 
&  la  Rtl^n  du'  l^èv  fafiisr^^ft  \ 
dans  une  véritable  Monardbîe,  attsnas 
*6ri8,  ou  garaiisi  dV^Lqkâï^îji^  Ci^l 
Ôons  de  cette  na«iire)   :  '(•>  ^ 

r«i«!P«rf     Dans  VEmpii'e  d^AlkMbagSe  fis'  c! 
wJ<^«  font  far  un  tout  aiitKeipwd;j^u  yftrf  es 
«&arsâ^<!9  dien^'d^Ldit'Ib^fAenM^^ 
KéîS  tulatî99«:    <i:  iant.jDpws^s  J^& 

prcfmîerVzing'pA^        Ie!i^}dyrQte>ï^< 
daRhiife"   '■'  '  '  ''.'"   ^'-i  •^':''.'^'.-''^  i 


de  FJBliréùgkei\^^.  eiùj.  it^ 

lin  Buijimmi^'  oà'fcttJeBdBîigMtti^  àR^iit 
oblige  ^readire-  eampte'  éoi&s'tidàotbxwk'. 
Collège  dn^Eloâcnm  qqi  rsfàéimtolàna»f 
rEmpîret  ^^  FnncipalBiheitey'lutmiitiijD'm^^ 
nciir  ide/k  fiolle  d'Or^/iTktif .  iLeA  ^upd^ 
nu  jtq^ëftidntâefEkâoi^ÇtmiteBdsttfairfj^ 
Rhmi^  dèy^nt  lequel  il  eftt£tm;dff.&4<fefi^r 
drc^'  Ibisqiul  cft  nré  co  <caafc.poiir>t|Uid« 

^y  L4,  chaWê  'de  Juge  àe  l'Empereur  attril?uê€;*à  rtlec- 
tc\4i*  Pal»  •  "tte  peut  ^Ifirê'  '¥cg«ràée  '  amoiirafttî  "  Wâet  - 

C:onlurution  prçfente  de  1  Emmre.,  Autrefois  la  choie 
^'"grtit^Sicuikmaie,  k  Contttf  Kilitiiiittnt  Ju^ef^ôM- 
meC(Mj^fejif%lf  jWl*  fît  ?^WrWl*iin«)t^flwAT!*- 
i:isdiaion  reeafdoit  le  falais,  que  c  étoit  le 
.fk|fttelËT(k^aaiC0^4ériii  tpt>uk-  bipéridia- 

r  '*rWiJW'ÎRJ'*^n?'^î?^W'?  Jl^  ^^^  rendait  en.J^*. 

'  tin  ^^Archutaoifir^  napne  pr6preiîient  Grand-Drô/^' 

SM^i wr<SiaM-}fl|fe  affy«W^r,  -^t tWmeûwf teiiir 

"lie  SSlSWtao&rEnipi^  TArchîduiî 

Y>7ftlt<fcHlart.fant  CJitf  dahti^ttti^  A  Grand  Tï0bi 
Pfifrfhg  i*4?pPÇeji^A^i6>«J";Royalç  d'AUeni^c^. 
6c  le  Grand'-Mirecnàl  Chef  aarts  les  aHîûrcs  militaires, 
aufll  bien  qu'à  Véwd  du  OSf€kfMiialde  la  COur^  es 

h  Cour,  «  danÇl  Empire ,  &  regloit  toutcj  les  arfab 
r(à|  d6'SMi<?^*  '  SQMBlc;l\ta|léfln^.Con1HiufiikiA  tS^ 

paroicre  <k^'^C  ce  Tribunal,  ce  de  (e  CQntormoi*  auK 

PaMn  ne  teg^dott pas Tadmimlîration  qç  lEmpire, 

Germanique;  Ion  unique  6b]ct  étôi(  de  uie^^Qi'4rK 
aqK «flvTOftfcdbiielle»^  âc  patdculieres ;  tout-  comme 


•"l  M 


^66.  ^^Les  vraii  }99$érits 
^KTOi^iK  )e  Fhilofoph&^^^  de  dî 


'les  aiittds/PfîriCe^  d'Allemagne  ont  coutume 

;  -fémbl&blés  aSkii;â5  de  s'en  rapporter  à  leurs  'C 

JuIHce.    ^aisvjU)(n,  coaime  dans  les  priaçipa 

ûe  rEmpire'd^Airemagne»  les  Ûucs  ou  Pnncej 

•  ^uaii$  à  k  détilkm  £s  Etats,  ou  Diettes  de  1^ 
.  autant,  qive  T^Kigcoit  la  Coni^i^on  ^  ^  fc 

Gouvernement  de  ce  pais;  de  même  le  Roi 
magne,  ou  1* Empereur,  a  toujours  étp  oblig 
..conno'tre  que,  aans^-ra^minim-adon  des  aft 
r  Empire,  rAflèniblée^des  Etats  de  cet  Empire 
deflus  dé  luL    L'ordonnance  de  laJMk  dor 

*  port  à  la  jurisdi£Uon  du  Comte  PalatjnLW^i.rEn 
ffiit  à  la  vérité  â  prouver  rillégitimitc  4?  tpute 

'   trcprifes  oui  ftippofent  que  rEmpéreùr'j  poil 

■  autorité  illimitée,  jk  à  denyire  le  fantôniQ.  d 

risdîélion  fuprème  qu*on  voiidjoit  lui.pttrijt)i}ei 

dansPexaile  vérité,  cela  ne  donne  âfElet^e;^ 

d'autre  droit,  que  celui  qui  9^  été  indiqué^, &  (j 

rapportoit  qu'à  rancicnnc  Conftituno^i  l^v  î^, 

Royaume  des  Francs.  '  A^  prçlentil  fetoît  bi 

cile  de  renouveller  rufage  de  çp  Uroitf  i.  iÇç: 

ont  entièrement  changé  |û^.  face/jAutrefois 

reur,  entant  qu*Empçreur,. ou  l^ôi  oAUemagn 

"  doit  certains  domaines  de  TEmpirc.  Connue  1< 

Palatin  y  étoit  Gi*and-Mâttre  des  Ettfti&^de  la 

'   TEmpereur  dépendoit  de  lui  dans  ks  àfÀires  \ 

les  &  particulières  i  ,&  cela  conAynuMImént  «au^ 

principe^  fuivant  lesquels  les  autres '^rfttfc^s,  ] 

''  pott  à  leur  païâ,  reconhoi(Ibient  la  jurisdi^or 

Cour  de  Julticç.  M^is  il  v  a  longtems  ^^ei  \i(^% 

lies  Iriipériaux  font  gliéhes  ou  perdus,  -^hfi 

;■  banal  du  Comte  Palatin{h*à  ph*  d*ot)J.et<pottr  1 

\   cice;  Qc  par  laniêiUe  rëi^m-VEmpeiFeiir  n' 

'   aftreint  à  aucune  oblï^tSoii  à- cet  'égaid. 

Empereur  fl  ne  lui  rèlté'pàs.im  pauCe  de'tem 

'   tes.  Tes  poiTefTiOns  cehfiffehc  en  États  <h(iidita 

n'exîfte  dbncplûs  d'Aftaires  ^érfon.eUe5  éc  part 

oïï  il  puifïc  mtérvjçnir' en,  1».  qualité .^*«PP£C]^«U] 


n'y-at^ue  Dim^tl^quipui^/tniik  Ju- 
ge 4iitPri»ff-  ' 

a  aucun  cas  d^ftffiîre  privée  ôiV  Ton  piiîfl^  porter  des 
'  i^aitites  cotitre  lui.  •  Mais,  fuivant  k  diSëuençe-des 
contrées  qtii  fonnçnt  fon  domaine ,  il  eft  Roi  en^  Bo- 
hême ^  Archiduc  eh  Autriche,  Éledleur  en  Bavière, 
Qriànd'Duc  â  Flbrttice,  Se  ainii  du  réfl'e.  vSîdonc. 
quelcun  a  (tes  adirés  à  démêler  avec  ]'!£mpereqr^  qui 
n  ayent  aucun  rapport  avec  le  Syftème  de  I*Eiîifaire,  il 
faut  qu'il  cherche  a  ^ire  valoir  les  droits  là  i6û  il  peut 
Tattaquer  comme  Roi,  comme  EleÛeur,  jconiine  Ar- 
chiduc, comme  Grand  Duc,  &c»  Avec  cela,'  depuis 
le  chançement  qui  eft  arrivé  dans  TElei^orat  Palatin, 
on  auroit  bien  a^  ta  peine  à  décider ,  fi  ce  Tribunal 
devant  lequel  T  Empereur  eft  oMiçé  de  comparoître, 
appâfpent  encore  à TElcdeur  Palatin ,  comme  ConM»^ 
l^àtin'.à  JUge  de  la  Cour,  ou  s'il  «*e[ft  ptô  plutôt  dç- 
v^û,  4  rETei\cur  de  Bavière,  comme  Grand  Dionàrt. 
Au îeft'i'i' Auteur  fe  troittpe  ici,  quand  il  veut  faire 
regaWj^f'VJEleaeur  Palatin,  autrefois  Etz-Truchfefs  d€ 
i'^xjïpk^,  &  qui  en  dïet,  avant  la  guerre  de  trente 
■îirv^,'iC^dïfifo(f(ninc  prééminence  de  rang,  &.de  certai- 

*  niié^p^ôgatives,  conmi^  étant  encore  le  Ffirmasmu, 
oaieÇnefae^£Ie«5èeUrS,  &po(Iedant  quelque  auto- 

'  'iifcé'atidefftis,  cTcux;  car,  dans  le  Syftème  politique 
•propre  d(6  jt^inpire,  'cet  Eleifteur^  ne  remporte  réelle- 

.    irïe^^r  aucun  autre,,  ijû  en  puiiiànce,  m  en  droit. 

•    }ÂtÂ!^iGti,  f e^vonch^  J'an  doit  reg^arder  comme  d'au- 

.  taQtphU/0lldeQ\ene  établie.  ra0êrtion,  fuivant  laquelle 

rJËittpfrfwr  fdi:.i(ilKMrdcKtné>.par  rapport  au  Sylèème 

.   de  YEiXkfi\xit^  k  iôa  adnumftr^don,  en  partie  au  Col- 

•  ltSe»Ebà9ralfeul».«i.partie:àlTEnîpire  entier.  Cette 

fù^ocdioafjion  ri^ult;  Qg^e\)\Qnt..des  Conftitutions  fon- 

djOUfMles  M  TËmpire  >  f^.  fies  Coûtamcf  légitimes 

qulfQjrH^ttent  àjs^  vray^e  Corme  du  Gouvernement 

.PoBtiquft  d*\rAnemw#»  .J^^'j  ^  9^**  repaflèrla 

qseîllcm^  Mitie.dei  ex^mj^es  qui  onç  été  aUegtxés  ci- 

deflUs  a*f  mpereu^  cQÇtÇf  lesquels  on  a  porté  des 

pUim^lS^  ^l  ont 'été  <M(9S«  /$^  dpnt  quelques  uns  ont 

été  mg^s^  .  Tel*  Qor,  Ité,,  Hhnri  V.   Ô.tTOK  IV. 

CuÂKLEfV. 


26s   .  Lèf^i^haàiÉ^té^^ 

L'Btfiperemf  :ét«t*  donc  c>bl%ét  de 
tioitre  ttii'  autre,  joge  qpie  Bien;^  lo'e^ 
dicéàrès  occtBilk  qae&>piûfIâaoe  ttei 

àqaîDka  ttocords  îiae  diipofiôon 
i&  ahfiitae  descho&s  qpilcnr  (bat  fou 
^  dont  on  piûf&  dire  qu  Us^ne  d^peodci 
deSiLoa,  &  qnc,  ne  reconnoH&nt  < 
Juge  an  deffos  d'eux,  ilspearont^cpe 
dvns  tenir  propre,  caufe. 

.{■«■'' 

difHm  Ar   A  c^  q^oi  çpnfiftç:  v!^tfibk«ie«t,fi@Bft-| 

VEm^cMr.  î^  j^s  partifanf  f  !i|r^,.^e,b>É^^^ 

trkhe  &  de  kP^i|r^qççtIm»$wlfirfï^ 

cent  de  la  çontcfter^  fv^w}^M^8^Ss 

le  texte  foOTçldçc4Jl^P^6*è;ç^^^        rjji 

Nos  Amagoniijte^.!«^?;Tinêig(gq!^^ 

fpient  venir  à  bpijt  dje,^oi¥P%fflP^^US 

fignificatioo.  aux.,.B9^\efi  4  «S  3ï«Çaj 

....       :  .   .    •  ..  '    U'A   --'j  ^>  î-aîîOiBqfnl 

4)  p  nejparoit  pas  que  çôtte  Déduction  procure  uhgy 

avantage  à  l'Auteur,  par  rapport  aq  SyltèiMede  rlBn 

-pire,  a  aux  droits  aerr&$'À4tSDC0iirfd^f£Biperdl 

lA  priv^lèg;^  mânîfcile  qa'a  rÈinpIis  fintler.(ide:pé|]4 

'  -*  un  piment  fupérbùiq  iu^m  de:  iïibffcrcUr  dshs  li 

;  «ffaive^i'^uL  ii^^eflent  'Xêi^ÎKk\9xmm.  it^na^e^à 

la  confervadbn  de  fe^  draits^dans  ^ut  Itt'peintf  r^U 

;tif$!àIa<>ohâku^bn4ê  in^itc^tgnttpjdEnMqiH 

danâ'toas  lea  eu  pavtkuIiV»  ^uifwuvehtfun/Hm^;  â 

)gû\^%  :âb  je',  eft liieftrplus'bonfilléiiflile^ ^ue ne jj 


éePM^im^8^\^^^.€h,^.  269 

draîC(|ttop£t  à  r£|eâeiipPaktio..'>TSeioii 
CBoc^  kiBÔtte  d:or  fait  iiippleàient  viaaiîoudQii 
dime:ca0duiie,  fiiiôs&oa  hàXQxHmtitt^  &. 
fi  F  EÎeâew  Fak^^fieiit  y  fonder  ^ôislgi^ 
droit,  i  («e  que  k  Loi  n  amri^e .  sa,  ne  mc^) 
ceÔvQitineikiuroit  »i  moins  s'étendire  herfi 
driaiG«i|r  Lnpériale.  ^ .  i^ 

Il  eft  bien  vrai  que  l€$. paroles  du  Texte 
qui  ÏQ  ;capponem  à  cette  coi\rume,  ont  un 
tour  qm  &nt  le  doii^t^  {fi^Jii  de  confuetu^ 
dia^iniroduàumdici$ur,)  c  eft  à  dire, ^i^ 
pmPmbâtume  guyndii  s^étrHnif^duiiei 
C^^ftâa&Ht'tout  ceqtjH  pôtitôit  y  àlroîr  de 
dtiUidUf^S'cet^rd''(JaM9  cetem$4à,  éêté 
p"!è(kferfWtf  déciaé  péU'Ioîi&ion  foftneBe 
dôqî^WiBt^dW;'»^^'^  tien  de  plus  clair 
^t^^i^êi^m;  ^voîH'  ''f^e  TEmpe- 
„  reur,  on  le  lîScri  d^ttdmaîns,  dans  les  àP  • 
,;fià-âPpî)lir  lesqftéBes  ils  feront  tirés  en  ^ 
^^iifef%rit  obligés;  -eonfbrmément  à  la 
JjzolUiixii^  ^ù'on  dit  ^etre  introdoiteV  de 
jjTtbmparoitre  &  de  répondre  devant  lie 

..n.:'!^b...  •>:./.  ..  «^^<>n** 

iar«ifik.îtâabfiflcoi«nt  4e  Fincfeniit  nxtorité  du  Coôh 
it(i«i^|lAÉiti,idoiit  «n  Jia  jauiais  eu  de  notion  bien  dp- 
dn^  It  nteft  donc  point  péjodictable  â  l^mpirt 
jût  bi^  ^iicat«v«if  âijec  iiins  >pré)ugé»  &  en  cbercbapc 
aunqaeiii^n&la  vèiùé»  eonane  on  vxent  de  le  fkiredans 
ia  j»ff<niynne  qui  pi^oéde  ihimédiarement  ^ené^d. 
M.  kiBoronie  5Mfanièe9x^  Cônfcfller  de  la  Coiir  b^- 
pénale»  a-tek  tt  cipiTuf  une  Dliflèrtationjpaiticûliei^e» 
oti  il  reicvt  bien  des  cnrcurs  conunuASm&  re^uts^ 


270      Les  vrais  Intérêts-  *  ^ 

„ Comte   Palatin    du^Rhin,    EloÉfe»  •& 
„  Grand- Maître  du  Pâfkîs.     ■  '        *-      • 

'£?  Mfrljîf'  ife  &ttfl*^  fcft  d'âccôrd  Uve<2 
kBuHc^d'Or.  AuChaptoe  43.  du  Livre 
qui  conèerriéf  leïteriit  Tertitôrîàil  de  Sotia- 
be^'  nous  lîfons  <M  pamks^:  Quanà  tes 
Primer  veulent  parier  derplaimef  cûmré 
k  If  ai,  ib  doivent  U faite  ttêvàM^U  Cénitê 

Palatin.^)  ^  '       :  ^  ^h    rrjnv  1 

^)  Cette  pietlvC  ne  Vlut  tiert/*  I^l1ë^ttaââ^'^'fllàtt^ 

ridicule.    Les  Auteurs  des  deux 


.aux  parti&ns^d^  lWprit9.M^n4e^*^;g^l^i]|9|-^i) 

ridicule.    Les  Auteurs  des  deux  Quvragea,  intitulés 
le  Miroir  àé  ^axe,  &  le  »6t0h*Ae*^nutbè^l^'m^i^^«^ 


trer  bien  des  ch^fes  mfoui^afajk^*  >  C'eft»  {wk  «çem* 
nie,  une  cbo^  connue  que  /«  MnrMr  de  Souâhe  étend 

fautoi'itê  des  Grinces  Allemande  &  de  ÇF 
main  fui*  rEiifipereur  fu5qu*auxdé!|i4fe  < 
is*élevcr  entre  TEmperctir  &:  foh'  îjpqU 
dant,  au  femé  où  ces  Miroir f  6nT  fe 
Droit  Ca|\cm  PôïOiflcal  avoit  déjà^u 


mé  contre  cette  jdîspofmon;  càr^U»  étOj 
leracnt  plonges  dans  les  bte  êpaifies 
■groflîere  iùpei^îtion;  t>Afch'<ïi.itiiétiid-f 

yaganccs  qui  ft  détîtoîenjt  ^ori  té  i^iVb»;  ..«^/^vntc,- 

'  que,  dans  iiri  âémeléyatHmbmâ  d4ifEttij>f'rçût;  U  y. 

teut  une  fentence  criminelle  prononcée  contre  j;^  Prîn- . 

,   ce,  par  lamielle  il  fut  condaquiéàmort,  &  qùè'  ta  (en- 

tence  auroit  pu  être  exéimteë  éndêcapitaiw fl^ferfi>n« I 

.  ne  facrée,  potnrvfl  lëûiemextt  qu^da  eue  ienipib7<*<p^r 

*  cet  effet  une  haclie  dte    \afsA  le  <:bapitre'  g;   ^e 

l'Ouvragé  întituté  55ûy»cA  ^JicM^idr^^Rêthty   NbUà 

Hefaifonsj  aucune diflîctutlriJertnoncér  i des  preuves . 

au/fi  fbibïcà:  les  parti&fbde^FEnipereurâ;  de  la  Cour 

de  Vienne  n  en  ièrcfnt  pas  plu^  jK^cés.  '  Ssmi  cela*  " 

Ceux  qi^  font  dévoués' atctint^lw  de  laMaifon  d'Au« 

'      •       •  '    .     •        -'!'',...  tricha 


dg  VMemaghe.  F.  I  Ckj.   271 

L'cffBidpfereursxux-iliêmefe,  fdiis  di  ex- 
;epter  ccnx  dé  lâ'Maîfon  d^\iutirtclife ,  ôrit 
ecoiutu  de  droit  dcsCômtesrPaktiii&;-  F  it  e'- 
^ERicIH.  otl  V-  Ibrsqiïii  hc.  yjbulut*:^a^ 
:onVdrttr  de^  privilèges  &  Bbei4fés  des  Suif- 
fes,  dît  qu'il  fiiloît  remettre  là  cîiofc  à  des 
irbitrcsqfaitrfdétidcroicmj  où  que,  filei 
Suifles  ràîmoicnt  mieux,  ib  if avoient  qu  â 
la  pôrtfei'  devah't-Iê  Comte  Palatîn  du  Rhin^ 
au  THBUnat  ï/ft^àji  dMdèimt  iûu^ 
proe^f  tk  FEh!pereur  ^).  Ce  récit  fe  trou-^ 
ytèpti'GW^l/tdd^'S^ho^  Hiftorien  connu 
qui  aî^«it  ïirTAmti^       '        . 


tnc)iji.^i^}m.b  ftpôr  4^ p^lcs  tffi  prêcéàçnt 
îniniçcuatfcniîent  Teridroit  qui  vient  d'être  cité,  povir  y 


*  — iF.-r^ii  r  1-.  —  ' qu'il  «polTede  ^ 

h^m  ii/tonïiéyQ'St dlinpofer'des pêkges.  pli  t)ien, 
up*^fcnto^i^é,<jt^  5jg;çç"^e  IU)mÉ  trouvêroît  dan» 
/<r '^A ;b^ oS(f ow ,^ <3ï parriaiîier  au  prçiju^*  Article  du 
pt*eiit!<ér%jyre  M  corfcétae  le  droit  territorial,  une* 
piçify^^^il»pBfl|iCj  W  dt  oHigé  de  te^ 

nir  T'étrifir-  to.vsquè  le  Tape  monte  à  cheval,  pour  cuv 
tocclfèr  ^(Juc'k  i^îl'^  de  Sa  Saîntété  né  toutrie  ;  que  1%* 
Icdiôrt  des.Çmpj'twrs  n*eà  valable»  qu*aprèâ  qi^elle' 
a  et$  ednitirmee  par  1^  I^ape»  &.bien  d autres  chpfes 

6)  Ciik^eiè  ptt^ct  lé  liect  d^entrer  dan$  un  exaiuen  plu0, 
dét|^lKr4Mch'<x^teMS  -ÛKiot^ùâtt  &  detmomreii  q\bèl< 
étoic'  It.  vettfable  état  de  ja  queftioa  3dans  cette  dSium 
Tcttt  ce*qÛ6  noD^  {^aVdn»  âite  »  'c^ëft  qu'elle  ne  eotv- 
thbtie  fn  rien  à  fortifier  Taiierdon  de  rAuteur/quantf^ 
même  tthitie  ièrott ^jpiiR  commt  il Icprotend.  Le 
diHcrenc  avec  les  Suinês  n'écoitpomc  une  atiaire<de 

1  r Empire;  otÛ  KtgardoicpaitiGalièranent  la  Maifon 
d'Autriche. 


27^     Urêrah^MMé^ 

VEmpf       Ce  tpill  ùx^pÊ^cèikreîamtt  reil 

7^^  "ici,  ^A  ^  rEnqpereor  pcm  ri^ 

'cwnif£iii-&  proprement,  pair  rapport  à  fa 

^^if^  fouvarakie,  être  cité  &  tiré  cp  cauf^ 

c^mte  F«-  k  Comté  Pàkdfl^^  dans  tons  le^  eus  < 

****•        que  Etat  de  r  Empire  a  des  ^Uûnte^ 

*  ter  cofitrç  lui,  fcit  que  cda  conc« 

afiàires  de  juftice  proprement'  dh 

des  grîe&  dune  antre  nature.     Cei 

cédme  ne  k  regacde  point  eotaiât  ^ 

duc  d'Autriche,  ou  Itince  dejqnelqi 

Etat  dt  TEmpoe,* comme  nosJadt 

fe  prétendent.    Car,  à  oe  derôîn^és 

ponrroit  £tre  dsè  fimplemenr  dq 

Chambre,  &  jngé  par  eUe,  iàte-  q 

befoih  d\me  Joms&Bàon^aaaÊuiki 

OmM  fu^     fin  recooram  A  l\HifioirDç  aoi|s  j 

^^^  wns  des  êxemiries  deaadan^kaqi* 

PBi^ereMr  appdl6dekdécîfiondfef&i>pcawt,t| 

«^•'^tePaktm.     Il  jamvfidkidrai^) 

mm  de  la  que/wn^ârJBttSmhi^ 

dans  kl  xaufis  d§  Oriifi  pmu  4m 

de  V Empereur!  qai  fut  compof^  à 

fion  de  l'appel  que  fit  Fre'peric^ 

grave  de  Nuremberg, de  klentencedM 

U$  ly.  à  lEk£leiir  Paktin  RtirsRT 

Itti-ci  reçut  non  leukiiient  TAppell 

il  réforma  réeBeiuem  k*feiteficeae  11 

.  neur  ^). 

7)  Cet  exemple  umqaeiie  eondok  pÈ  d'une 


tem  d«iCEniper€ur.dj|§^  l8^.^^f&iirç^,4TE^t,ww«t^fl//Z' 

U  niflUTaîiic  aàmini%itî4n  dç  YExs^^py^ix  dêpojitim, 
,de  |wfe;dtfi  procédprcs;  gui  ttplçQit,^  la 
4ê|p9fiÔdn  de  l'Empereur.     Ceft  ^u  Colji^- 
^^Ûp:  ,4e3  JEIeâ;çjifs.SRe  ces.çjiç  (qmj^* 

'  îj  ite^jèHBfeqaftflkânislA  dépafition  tk  !*£%• 
^^fcoQgliAiBiroi^^rKBi^ixdib  confirmée  le.çoJh^ 

'âofcnirBdBtip,.;.  RKiço.i;iHiÉ  gm  GcQsi<]9e^ 

Amefft^iUDirQk  iei][ioii4^aûr  de  jugera  de 

't^l/ériilÊm^^èiiUfL4elnfbin^  portées 
-VMàri^Slàpiramu  sccit^ainfi  giie  ^*ex^ 
«^lîa•ftri«HIIk)Hën^^^ttÀ({ais  ayant  reibfê 
*i^lf^S;âliùi^^  f ArcheYâ^ue 

i  j'X>'l  iS  5)oqri*u*  .'i)  îfip  ^'  »  .    '    aie 

,  diittmenc  apré8«,  £c  Quand  on  Taiiieroit  pauer  cette 

-^'^iS^âyié^.  'cU<Ai7£fiik^^^  fur  U  ^ftion 

<  *  l|irin^iWS'^  J'afc^^ti^^mi^  <n  tout  Cfts  |tiie  en- 

•  ^^  9^  comme  une  uiitt  de  fancienne  charge  de 

'  Cr»%^^  ieTaCour^feMTBîHpiw,  ^U€  ie  Côtiite 

>'!fiilSM»m9mj«im}^iS^^  IJadaiiaiftiation  de^ 

affaires  de  Juitiçe  de  1  Empjrc  «  ecé  rcriée  &  uiiTe  fur 

*  le  pied  où  elle  eft  a^hielfement*    Cela  ne  va  poiiit  \ 

I         lés  aftiif  uriin^ei  4e*i*&^«  proprau^^eiifi  ainâ 
flitcs. 


274      ^^  vrais  intérêt^ 

de  Mayence»  les  Eleâears  de  Saxe 
Bmidd>oiiig,    &  les  Envoyés  du 
Bohême,  nommèrent  tm  Prince  Saxo 
■  établirent  arbitre  &  juge  dans  cette 
C^  Prince  ayant  accepté  cette  place 
honoraire  qoe réelle,  reçut  les  accu 
qoi  furent  portées  devant  lui  contre 
ras,  &  forma  un  arrêté  qui  feryit  à 
la  Sentence  par  laquelle  ce  Prince  i 
throné. 

Hartnuam  Schukf  à^NUrem^erà 
fànHUloiri  des  divers  âges  4^  n^nd 
porte  diverfescirconftances  des  mçiiu 
furent  prilès  pour  procéder  à  la  dépi 
jde  l'Empereur AlbeetL  Quelgue^ 
tçuis  Ecdéfîafliques  fiisciterent 
xrùubles,  &  formèrent  des  elpeces  d< 
jimitions contre  Albert;  a^ègùant 
prétexte  quil  s'étoit  rendu  in^gne 
Couronne,  enfe  révoltant  contre  Vi 
reur  Adolphe,  fon Maître lëg^dme, 
le  raant  à  la  Guerre.  Cela  engagea  tes 
cipaux  d'entre  les  autres  Princes  de  Jl 
je  à  conférer  à  Rodolphe,  Comt 
latin  du  Rhin ,  la  fbn^on  d^jfuge  de  t 
fpire^  afin  qu'à  Favenir,  &  ^ns  lei 
femblables  qui  pourroient  fc  prélentc 
s  acquittât  des  devoirs  attaches  à  ce  i 
éminènt  avec  toute  l'application  &lafi< 
qu'ils  exigent»    •'  Ceae  coutume^  dit  i 


êeJ^magne.  P.I.Ch.f.   275 

yi:kif  fof;  introduite,  afin  que  les  Rois  des 
^  Romgins  ne  fiiFent  plus  rien  de  mauvais  & 
,  de  préjudiciable  à  l'Empire,  fans  s'expofer 
,y  au  rifque  d'énre  déclarés  indignes  de  leur 
„  rang,  &  de  s*en  voir  efFeûivement  dépoull- 
„  lés/*     Ce  que  cet  HiAorien  a  dit  en  Latin, 
Geprge  ÂU^  fon  compatriote,  l'exprime 
en  Alkmand,  dans  les  termes  fuivans,  que 
Gotdoji  nous  a  confefvéô.  "Ceft  pour  cet- 
„te  raifon  jue  les  autres  Princes  du  premier 
.^rang,  de  la  Nation  Allemande,  con^e? 
.,rcnt  aUjCuc  Rodoi*phe,  Comte  Pala-» 
.5  tin  4uïUiin,  la  qualité  de  Juge  de  IXm^ 
„  pire  jftomain,,  afin  qu'à  Tavenir  il  pAtexer- 
„cër  pleinement  cette  fonûion,  &  s'en  aCf 
„  Quitter,  avec  vigilance;  pour  empêcher  que 
,Jes  Rois  des  Romaii;^  ne  j&flênt  rien  dans 
„l*Çinçire  qijii  {bit;nauYais.&  digne  de  blâ- 
„me,  fans  encourir  la  peine  d'être  déda- 
y^rês  indignes  da  ran^^  duquel  ils  font  éle«, 
5,vés."    jp  iaut  encore^indiquer  le  récit  de 
cette  a^a^e  tel  qu*il  Te  trouve, dans  laChro-* 
nique  àçjfiénn.  Moine  de  Rebsdorff.    H 
y  eftdjjt^  que  TEmpereiir  Albert  de  laMd- 
ion  d'Autriche  fut  cité  &  accufé  devant  le 
Co^te  Palatiu  du  Khiu;^  ^  que  les  Elec- 
teurs demandèrent  qu'il'^t  dépofé,  aUé* 
guantqué  cette  dépoiitiqn  éi;oitdure(Ibnde 
k  charge  du  Comte  Palatin ,  en  verm  de  la 
coutume  qui  lui  attribue  la  connoii&nce  & 
S  »  —     W 


î7<5       Les  vrais  Intérêts 

k  jugement  de  toutes  les  caules  dans 

.   les  le  Roi  des  Romains  eft  intéreilë. 

B  n'dgft       On  doit  pourtant  obferver  à  Té 

l***^     cette  Turisdiûion,  «le  le  Conite  Ps 

mais  de  cm- war Oit  lexetc^  ieul,  mais  que  la 

^^^  dure  doit  fe  paiTer  à  la  Cotu:  Impér 

en^iéwe    pré&nce  de  l'Empereur,  ou  du  Roi 

Aitmblkt.  jnaijas.     Ceft  rexpreflîon  de  la  Bu 

.  j[  la  fin  du  Chapitre  V^    Mais  que 

entendre  par  ce&mots^  in  Imperiati 

.<}da  ne  peut  fignifier  que  la  Diette  < 

me,  ou  rAffcmblée  pléniere  de  t 

Etats  de  l*Empîre^ 

Les  divers  fins  dont  Texpreflion 
Imperiaiis  eft  {hscq>tible,  deniândi 
nous  nous  arrêtions  un  ,  njpment 
expliquer.  Dans  le  ftile  de  la.^iille  d 
la  iîgnifie  quelquefois  la  Cour,  de  T 

%)  En  fuppolânt  Texadle  vérité  de  toiis  lies  fait 
tés  ici,  quoique  la  plâpart  foyent  doutftux,  à. 
Ecrivains  cites  n'aycnt  pref(|ue  fait  que  fe  c 
uns  les  autres;  il  n'en  réfulte  autre  ^ofe  fi 
poui-  cette  fois -là,  le  Comte  Pal«ir>'iUtétal 
niifTaire  des  Eleâeuis.en  vertu  d*un  plein* 
de  leur  part,  &  que  dans  toute  cette  prdcéâi 
leur  repréfentant  Mais  A  refté  toujours  % 
queihon;  c*eft  de  favoii-,  û,  les£le£^urs  on 
conférer  ce  droit  p4r  eux-mêmes,  &  faôs  Kiîte 
.  des  autres  Btats  ctè  T^mpire;  &  p«r  tonfê^ 
qu'où  s'étendoitjafbrce  de  leur  plein-joquW 
adoptant  l'idée  que  l'Auteur  donne  iadeilj 
dû  Comte  Palatin ,  on  ne  âuroit  ^ieer  les  o^ 
éions,  puisque  tentât  ce  Comte  pafoit  avectd 
4-un  Vice-Empéreur,  &'rant»t  ilcft  réduîe 
d'un  funpie  Préfidenc  d«  U  Juftice»  ou  xm 
Fiscil  de  r£mpirr.  I 


reur.  Etc'eft  dans  ce  (êns  que  ceux  qui 
Ibnt  cmptoxés»  à  cette  Cour,  fe  dé^gnenc 
partes  divers  titres -^de  Miniftres,  comme 
Imperiatis  aut  Regatir  Qnriœ  qaotàiUa$d 
Mim/Irif  Officiàief  Imperia/is  au$  Rega^ 
iis  Curiaf  le  Chancelier  en  particulier  étant 
appelle  Omcetlariw  Imperiatif  Xuriâ^f 
&  le  grand  Maréchal  Imperialif  aut  Begth 
tir  Curie  Magifter^  ou  Marechatlufm 

Cependant  le  terme  de  Curia  ImpcfiàSs 
âéfîgne  peaucoup  plus  fréquemment  dans 
toutes  les  Antiqmtés Germaniques,  &dans 
la  BuBfe  d*Or  elle-même,  la  Diette,  rÀt 
iennbléeiiçilemnellede  touslesEtats  deVEni- 
plrç.  conjointement  avec  l'Empereur.   Les 
Confiitutions  de  l'Empire  fe  fervent  fou- 
vent  du  niot  de  Curia  tout  court,  &  dé- 
figaont'kmri  la  Diette.    Et  le  mot  Aile-. 
ïïnéna  Éof  d^  pris  dans  le  même  fens. 
X.è'Ti^e  du  24  Chapitre  de  laBuIlç  d'Or, 
die  SMÛ^  Curia  Meicnfis^  la  Cour  tenue  à 
JUaiu  \lfis  fermules  Curiam  habere^  Ctt« 
rimiê'Ukbrart^  Cbat  ufîtées,  pour  expri- 
mer la  tenue  des  Diettes.  Quelquefois  aufli 
cny joinrdes  épithet^    Les  Chapiures  3.  ' 
^jSVil.  2^.  ly*  &1«  dernier  de  la  BuUe 
répétient  fouvent  Tçxpiieflion;  Imperialis 
feu  regalis  Curia  ^  la  Cour  de  l'Emp^ur 
ou  du&oi,  la  Cour  du  Se  S^npir^.    l:^In- 
troduCUon,  le  Chapitre  ns*  lÀ  concluiion 

S  3  :  du 


278      Les  vraisi  Intérêts    \ 

dû  24.  &  le  titre  du  %^.  portent  S 
Curia^  ce  quon  rend  en  AÛema] 
HochzierHcher^  HochzHtticher  H(À 
dernières  ex^reffions  déterminent  d  ] 
^on  partictdiere  les  Diettes  qui  (ont  { 
pagnées  de  quelque  (blemnité  d'éclat 
les  omemens  de  l'Empire  font  êmplc 

Smvant  ces  diverfes  remarques, 
fotnmes  dans  l'idée  que  l'expreffioa 
ImperiaUSt  employée  dans  le  pâflage 
quel  roule  la  difcuiCon  préfente ,  do 
prifê  dans  le  dernier  des  fens.  ^fû 
d'être  indiqué. 

Or  îl  s'enfuit  de  là,  que  ce  n  eft  pi 
leâeur  Palatin  ieul  qui  peut  s'arrô^ 
connoifTance  des  caufes  pubUques^  0 
affaires  d'Etat,  .mais  que  ce  dr^tilt  a 
tient  en  propre  à  tous  les  Etats>de  11 
re,  &  que  le  jugement  doit  être  tendr 
la  Coîir  Impériale,  c'eft  à  dire,  îkl 
&  en  plein  Sénat.  Aidrs  le  Comte  Pc 
comme  premier  Eleâeur,  fait  la  fou 
déjuge  à  la  place  de  l'Empereur  àoEft 
préfente  la  perfonne,  en  venu  cl  un 
cienne  coutume,  &  par  le  priviftge  qt 
a  confiné  la  Bulle  d'On  Sans  cdo,  & 
la  régie,  c'eft  TÈmi^ereur  tqui  çft  le  1 
dent  de  laDiette;  eiaîs  H  ne  fauroît  1 
non  plus  que  Jugy,  fJaHiS  \t^  tas  qui  le 
cermuait)  dans  fès  propres  cau&$., 


deîAîkmàiniv'P.LCh.s.   27^ 


Cdt'àinfî  qii'bn  vlefit  àlioût  de  Véfoudre 
la  difEcidtê  ptobôfëe  jw  ce^  qui  préten- 
dent qu  il  eft  abiurde  que  l'Empereur  fiibilr 
iè  le  jugement  du  Comte  Palatin,  qui  eft 
fon  itiFérîeuf,  &  même  fon  V^flal.  Le 
Comte  Palatin  ne  pbflede  pas  feul  &  eh 
propre  fc  JurisdiOiion;  cette  prérogative 
appartient  uniquement  aux  États  de  TEm- 
pifei  ^m  ont  confenti  à  reconnoître  la  pré;< 
fidélité  &  la  direÔion  du  Comte  Pulatîn, 
D^ttlfeUtS  il  à  déjà  été  démontré  ci-deffus 
quéTErfçifé  çft  fupérieur  à  l'Empereur.  ^) 

u  Sa.  U 

9}  Cette  dernière  .aflèrdon  eft  psrfaitement  jufie.  On 
i|*a  pé^'^neîti  non  plui^denier  une  choie  qui  découle 

.  •ènmivc^'is»iût  fo  nawrfe  'dQ  Syftème  de  YEta^t, 
4*A}teinàs;pe,x,âç  que  ]es  pnncmes  expofês  d-defRis 
^nte&Wde  ta  manière  la  plus  folîde,  c*e(t  que  l'Em- 
•gmtkt  peut"  are  oftlig;!  nat  la'Diette  à  rem&c  compte 
OeiÔA^^niiniitmdon,  ce  que  cette  même  Diette  a  le. 

*^  drôlf  di'U  jugéi'»  êc  de  le  dêpofet.  Mais  il  ne  feroit 
pVè  iiifllfaeile  dé  prouver  uue  l^EIe^leur  Palatin  a  le 
tixf>k  dejpréildesce  &  de.dire^'on  dans  ces  afiâires 
'èiipîtâles'ael*£mpire.  En  général,  de  femblables  pro- 

''CMûiwhe'doîveiit  point  être  comparées  aux  procé- 
dptesJtjifdiques  orcbiaires;  oe  iôntdei  aflfaires  d'Etat 
dont  iTmpire  régie  la  forme  à  ibn  gré.  On  peut  feu- 
hoMi^îétt  lRtenf}on  lu  aux  fonnalités  obfetvées  en 
tfaitttit  le9  ttoes  affaires  qui  font  portées  devant  les 
Uiétté»,  ^en  formant  les  conchifions  d'après  les^uel-' 

•  lésion  dred^  les  Décrets,  l^s,  dansles  Délibéranonf 
âf-Confoltltioni^  qui  ont  pour  objet  les  affaires  cou- 
rantes &  ordinaires,  il  fe  rehcontre  beaucoup  moing 
dtf  diffibcUte^  \  '  tout  va  tliitnt  tme  cettÂne  routint 
dont  on.  ne  s'écartt  Jamais.  Lea  affaires  fe  décident 
i  fa  plufaTité  des' voix  dans  les  réfolutions  des  Colle* 
ges  ,  ou  fuiv^t  la  natut^  dé  Certains  cas  paititalièrs 
on  é  téde  fur  les  fuf&agca  des  Membres  de  TEmpire, 
^         .  qui 


2rBo     Les  èr^s  bttérhs^ 

VL  feoit  inâtile  de  rtedurir  attt  exe 
des  Rois  de  France,  di  de  quelques  \ 
Monai^ueSy  q^  fe  font  foomis  vol 


^  donnent  kins  vinx  ducun  ft  part  ;  liMus  ja 
n't  befoin  dans  fooixjue  ce  ibit  de  demander  < 
tenir  k  ratification  de  l'Eleâci^Palacin^coiTiiTi^ 
mande  rapprobation  de  l*Empereur  qui  ^t  ni 
pO^  donner  une  pleine  force  atix  Décrets  de 
re.  On  met  encore  en  queflion  de  part  Bc  d*a 
ce  n^èft  pas  fims  fondement^  fi  l*£leâeur  de  lA 
en  verta  de  la  direÔion  de  l*£mt>ire  dont^-â  ^ 
ge,  &  comme  le  premier  des  Eleâeurs ,  qui  \ 
quafité  convoque  le  Collège  Ele^oi^al,  &  H 
cft  tflèmblé  y  propofe  les  âaires,  ou  bien  û  1 
|[rands  Vicaires  de  l'Empire  qui  pendanf  les  v 
tiennent  la  place  de  fEmpereur,  peuvent'ttufn 
dre  en  commun  de  le  repréfenter,  quand  l'£ij 
cft  dans  un  cas  oA  il  ne  (âuroit  préfider  â  YAi 
ée  l'Empire;  ou  encore,  fi  J'Eleâeur 'î'alatil 
tgfir  fiiivant  les  droit%4^  fim  nncienna  f^fMrg^  \ 
de  la  Cour;  ou  enfin,  fi  l*Eleéîeur  de  Bavière 
me  ayant  fiiccede  à  k  digr^tê  de  premièi^Dro 
l'Empire  que  le  Palatin  pofièdoit  autrefois ,  i 
iiir  fa  ^ace  dans  la  Collège  Ele^ond,  &  eft  « 
d*y  fiure  la  propofition  de  procéder  oDpaierJ 
teur,  afin  que  idStçptteiui  mïige  Us  pezrnsnqu 
«voir  encourues.  •     .    ■'  »  i 

Cependant  il  n*eft  pas.  non  tdus  inqioûible  d 
bahrafièr  de  ces  difficttltéa.  H  n*y  a  ou\i  bien 
&  approfoodir  la  madère  dansû  pai-âàteiiiailG 
tout  le  Syftème  de  IfËiiàpiyè,  &  fiiiv^nt  la  ci 
cion  eflèntielle  des  Diettas^  on  verra  que^  cet  -i 
peut  conduire  â  des  râdesibndées  fiar  Unatu 
nie  des  choies,  qui  pceicriront  comment  Ton  d 
^fnikt  pour  procéder  >dans  de  fon^abUs  c9 
lil^eièlaplusréffuliert;  Suivant. tout»  ku ci 
tièn-de  l'Empire,  leii  Lobclb^damentales  de  ce 
èc  Và  Gûrâmmes  (bUdmilfini  établies^  ttMs  lei 

'  de^-fÊmpii^,  ^chacun  dl^eux  en  particulier»  foi 
gés,  ikdn  jfeukment  SA.'vartii  de  la  part*  qu'ils 
tient  au  Qouwementint^.mais  aii(0  vu  leurs  r^ 

'  tv^okSyftèmedoiiffmiiiirdeveillcriciiacmipauc 


i émeut' à  leurs  Pak$,  $»l€ii^  Pdjdbs^eiis, 

aux  AfljQaddées  des  Etats  &  des  Qirwds^ 

oa  aivc  demktcs  iuâatices  de  leiirs  Ti:ibi^ 

naox,  &  aux  Confeils  de  leur  Cour  ou  de 

leor  Royaume,  fe  laLiTant  juger  par  ces 

Corps,  &  agiflant  dune  manière  confontfc 

à  leur  déciiîon«    Rezkkikgk  cite  en  vain 

ces  exemples,  &  y  cherche  deqnoi  défendre 

U  ibuveraineté  illimitée  &  indépendante  de 

r  Empereur. 

U  me  femble  même  que  cet  Auteur  ne 

devroît  pas  s'avancer  jusqu'à  dire  que  les 

Empereurs  d'Allemagne  dans  ces  oç^flohs 

ont  agi,  de  leur  pur  gré ,  &  par  un  fimple 

cfîèt,ae,l5ur.bon-pl^r.     Toutes  ces  affer- 

tion^ iràtimes  de  Rbinkingk,  &de  ceux 

gui  ptfWns  comme  lui,  Jont  réfutées  de  la 

^""i  "'•;  S'  f  ma- 

ât'«i3hMtqct!i]  en  eft  CBvàAtf  à  maîntour  U  ConftitU" 
tifih  SfnàuDmak ,  &i  vigmomer  le  bien  public  de 
rÊoipirc  Cela  étant,  lorsqu'un  Etat  de  l'Empire 
ê'mmtddà  <q|ie  Idnpeoeuir  poine  quelque  atteinte  k 
'  U'Coaâftaciqnde  oeCorps^  ùÀt  ^  rapport  au  Gç\x* 
-'^-^-  idr  l'Eoipire  «ntier».  foit  à  l'égard  des  droits 


ttaintoiâlux  làes  Etats  de  rSœpire,  ôc  que  par  defem 
bidbàer/xanoaveAtiona  aux  Conftitutions  fondainen- 
tàksiie  l!Enijpire»  rEmpetiçur  a  mérité  d'étr«  tiré^n 
cwaîkt  ott  memA  d*etfe  depoiS;  il  peut  porter  raflTaire 
ittvnc  Jai.Diette  par  un«Méinoice,  ou  ccQ¥^'*oa  y 
pMtt'Cn^géiMral  tout  autre  Grief  contre  ua  Mj»inbre 
y^ooftàiir,  CVL  Co-£<lt<de  rEmpire.  Adors i^lec- 
nàif  ikiMayencc,  en  &Tq|aaUté  de^OireAcur  de:  l'Em- 
pan^ cil  «bligé  de  ftcevoîr  cette  propodcioa  4  kPic'* 
tttude  y  fie  de  la  coDUBmiquer  par  cette  voye  i  a»us 
les  BtatSi  I?aiSuBe  va  «n  fuite  le  train  açQoAtvmié  ; 
oaiiccufilk  les  ypix.desf£tat|r4e  l'Empire,,  i}i\^Hnnft 
une  concluÛlMi,  &  Ton  dreflè  un  Décret. 


mûiiiere  la  plus  pôfitîvè  par  le  Teji 

BuUe  d'Or. 
VBipewt  Ainiî  1  on  ne  iaufOît  envifagdr  Y  si 
fiV/?,  «iimj'idicîaîre  du  Comte  Palatin  fur  l*Ein| 
arbitney  ni  ni  comme  unc  finiple  e^nenfion  de  î 
îfofi^flit  cienne  jurisdiSion  tégulicre,  nî  <îoni 
ftewfi»  la  fonûion  d  un  Commilïkire,  ou  Athit, 
t^^'    pour  cet  effet.  ") 

.'  '  y. 

"         \ 

10)  On  a  fait  voir  dans  les  Notes  précédentes  i 

Chapitre  depuis  la  3  me,  quel  étoit  le  fôndenienï 

pre  de  la  jurisdiâion  du  Comte  Paladnlàs^iËInpi 

&  en  quoi  cette  jurisdidion  confiftoit  eflêntiel/ei 

îl  eft  âifé  d'inférer  de  là  jusqu'où  notre  ilu^uf  -^ 

fon  quand  il  dit  que  la  Jurisoiâion  du^Paiaim,  £t 

qu'elle  comprend  réellement  l'Emperc^  Ojçme,  \ 

point  ce  qu  on  appelle  dans  le  Droit  Romain  une 

risdiSHon pntfogée.   fdm  il  eu  é\aimlré.i<Atf  m\ 

fefte  que  l'Auteur,  en  vosulai;it  juger  ce  Domtj  d'ap 

lés  notions  du  Droit  llomàin,  &  en  mefai*.  ce  Di 

avec  l'ancienne  ConfHtutibn  Germaniauej  )k6li/Iè  ti 

loin  fa  thefe  négative.  Il  en'ef^,de  Ine^ç grappe 

à  l'autre  objet,  lavoir  que  le  Comte  ?alariii  n*àgitpoi 

en  qualité  d'^bitre  éhi ,  ^u  de  ConnlifflàA^'floaini 

Sans  contredit,  ni  l'un,  ni  l'autre  de  ces  Jfjtjres^ne  l\ 

conviennent,  dans  le.  fens  où  le  Droft  Romain  pren 

ces  termes.    En  particulier  il  ne  repféfcft**<bôÎBrui 

arbitre  de  l'ordre  de  çe^  que  deux  patres  élifenrjd'u/ 

commun  confentement,  comme  fiPEmçei^urd'ivicô' 

té,  &  les  Etats  de  PEmpire  "de  Tauttis,  étoient  véWnwire  J 

nien^  convenus  de  le  reconnoitre  en  cette  j^u^ioe,  & 

que  par  là  l'Empereur  fe  (bit  inipofë  Pobl^tlon  in- 

airpenfable  de  le  foumèttre  à  tes  déeiTions.    Mais 

l'exemple  précédemn^^nt  allégué  par  TAutoir  lui-Rié- 

me  dèia  procédure  faite  contre  rEnipcreur  Albert  I. 

donn^  à  oonnoitre  que  l'Electeur  Palatin  ne  fe  porta 

pas  dflns  cette  affaire.  <;ou^me  agidam  (|u,-noni  de  tels 

ou  tels  Etats  parricufîets  de  l'Empire  qui.intentoieat 

des  âccufations  -à  ce  Prîncp,  inais  qu'il  propoû  la  cho- 

fe  en  qualité,  de^  ConuTunTaire  nommé  par.t6ute  j'Af- 

•    Icni- 


On  nerent  pooitantp^s  nieratKolutii/eRC 

que  le  privilège  de  TEleûeur  Pabtin  û  «it 

pu  tirer  fa  première  arkine  de  ce  que  i  on 

a  étendu  &  prorogé  fa  fonâionde  Juge,  ea 

y    comprenant.  l'Empereur   lui-mêmei 

Chriflian  GonUeb  de  Frudbergy  dans  un 

Ouvrage  intitulé  NouvMU  modèk  Cakiniflé 

dt  P Empire  Romain^  nous  conduit  à  cette 

conjeâure.     "Il  peut  être  arrivé,  dit  cet 

„  Auteur,  qgc  les  Empereurs  d'Allemagne 

„fe  font  offerts,  lorsque  quelcim  crôyoit 

„avoirfiijetdeponer  des  plaintes  contr'eux, 

„de  ne  pa^  délâprouver  que  le  plaignant 

,,  s  adrei^  au  Comte  du  Palais,  ou  au  Pré- 

„fident"de  la  Cour  de  Juftice,  dacquiefcer 

5,à  c€  quil  trouveroit  jufte  &  droit,  &  dô 

„l*accbmpltir.    Afeis  il  faut  faire  attention 

,,que»  dans  les  tems  fuivans,  depuis  que 

„les  ÇhjÉt»geà^de  TEmpire,   &  entr  autres 

.,  ccl/è  àe  .Comte  Palatin,  on  Juge  de  la  Cour 

,,  Impériale,  eturent  été  données  en  fief  par 

,,les  ]Emjpereui:s  à  ceux  qui  les  pofTédoient, 

j,potif  éax  &  pour  leiu^  defcendans,  & 

„rçndue$.  auifî  héréditaires  ;  ceux  qui  dans 

j,  la  faite  furent  EleQieurs  Palatins ,  préten- 

„  dirent  Changer  en  droit  Tancienne  coûtUr 

„me  de  recevoir  les  plaintes  que  les  fujets 

„por- 

IcmbKe  (iè  f  Cmpitt,  entant  me  cette  AfTemblée  ell 
le  vnd  &  fiiprèroe  Juge  de  Tmpereur.    Sans  le  fe^ 
cours  de  ces  dilHn^ons,  on  ife  viendra  januis  i  bout 
I      de  Y€pftnâre  un  vérit«ble  {our  fitr  cette  matière* 


284       ^^  vrau  IntèrUs 

„parttMcmcQatre.r£|i^peieiir;  &  eiireffet, 
^qoand  ils  ont  été  en  perfbnne  ^  la  Cour 
3»Inq>ériale^  ils  ont  obtenu  ce  Droit,  & 
^f  ont  exercé  par  on  eflfêt  de  la  cbndelcen- 
^dance  des  En^eteors/' 

Qaand  nous  conviendiions  de  tout  ce 
qu'on  vient  de  lire,  cette  coûmme,  depiûs 
qu elle,  a  été  ccmfîrmée  par  laBuUe  d'Or,  ne 
peut  plos  être  appellée  une  JnrisdiSBon 
proroge.  :  r: 

Beaucoiq)  moins  tronveroit-Qu,  \d  les 
principes  &  les  régies  d'un  arbitn^i  ou 
d'un  compromis.  Tout  arbitragç,^ j&  joute 
prorogation  de  jurisdiâion,  (èj^j^t^âu  çoa- 
&ntement  commun  des  paraLej^^cfl^fs, 
&  iêolement  pour  certaines  aâaiçcs  jpanï- 
culieres;  quand  ces  afikires  font  (unes,  1  ar- 
bitrage ceffe,  &  la  jurisdiâion  prorogée  eft 
abolie.  Or  l'Elefteur  Palatin,  envermde 
l'ancien  ufige  confirmé  par  ia  Bulle  d'Or, 
a  une  }uris££tian  $>Qâée  ^ntre  l'Empe- 
reur, qu'il,  peut  ex^cer  toi^  les  fois  que 
celui-ci  eft  attaqo^f^  l'Empereur,  foit 
qu'il  le  veuïfle  0u35ë:L|Ei  veuïJifi  pas,  eft  te- 
nu ou  obligé  de  répondre  devant  luL  Ce- 
la donne  fans  contredit  une  prérogative 
bien  diftinguée  à  la  Maifon  Palatine. 

Nous  concluons  finalement  de  tout  ce 
qui  vient  d'être  dit;  que  coqime  non  {eule- 
ment  l'Empereiu:  prête  ferment  fur  lesLoix 

de 


deTAUemc^nY:P)LCh^^.  285 

de  rËmpirCj  &  qull  eft  oMîgé,  pôr  droit 
de  cbntraéi,  dpbferver  les  Récès  de  l'Em- 
pire, mais  encore  qu'il  rie  peut  fe  diipen* 
fer  de  rendra  compte  dans  lescasdefAaur: 
vailè  adminiftration,  en  forte  qu  on  peut 
le  ramener  à  fon  devôît,  âr  même  le  dé- 
pofer;  enfin  qu'il  eftaffujetti  au  Tribunal 
auquel  le  Comte  Palatin  préfîde:  nous  cm«> 
duons,  dis 'je,  qu'il  dépend  des  Loix,  «aiy 
à  r^rd  de  la  force  coaÛive  que  de  la  foi*- 
ce  ^reôîvpi  que  cène  dépendance  neft 
pas  fïjtipleinent  une  fuite  de  T  honnêteté, 
mais  ^u  elle  eft  néceflaire  ;  &  qu  ainfi  il  n  y 
a  au^mfens  dans  lequel  on  puifTedire  qu'il 
cft  véHtâblement  affranchi  de  l'obferyation 


<     '       )\in\  If!' 

>jp(»iOT; 

;    ; 

X.     £»1iJ/  iVj      f, 

.     ' 

^^%. 

m  /'ol  Hj-   ji 

6t^^^^^p%^ 

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)    .  ii;!7f!.. 

'     •   171 

j 

.'  •ir^o-'bifi    . 

"    '  :>     ;.'. 

.'jfin/îlr/i 

*"   ' M .:  r.  ;• 

,  ;    . 

o    r     f»   .'• 

'  '».    -î-'f. 

/• 

Of/ï- 


2S6      Les  vrais  Iméréts 

Chapitre  VL 
Sur  le  pouvoir  légîs29c£f« 

Se â ion  h 


Nous  avons  confîdéré  jusqu'ici  lu  i 
mierc  propriété  eflènticUciJe  laJ 
;«A^    ^«  A^  u  c - : ^       1 


At  donner 
dcsLoixap- 

partienien  -^    ^  jefté,  OU  de  k  Souvemofité.     ] 

Aj^fii,     fous  préfentcment  àla  féconde,.  .  EUe  a 

fifte  dans  le  droit  de  donner  des  Loix^  ïi 

fervation  desquelles  tous  les  fiije^^  foy^ 

aftreints ,  &  d'abroger  ces  Lobr. 

Ce  n  eft  pas  feulement  une  choie  équîti 
ble,  ceft  une  chofe  néceffairc,  queles  Loi 
dépendent  du  Prince,  &  Ibyent,  pour  aînj 
dire,  dans  fa  main,  comme  le  gouvernai 
efi  dans  celle  du  Paoti.     Ces  Loèc  fitolenl 
même  inutiles  fi  Yon  ne  pouvoîtÉx-'bfeibîn 
les  changer  à  fon  gréy&Jes  tourner  icdm- 
me  on  feit  un  Vaifleau  de  quel  côté  du  Ciel 
on  le  juge  à  propos,  pour  éinplpjèr  ici 
une  expreflîon  fort  heureule  de  SfxmQt^ 
cilius.    S*il  faloit  commencer  par  cîjiful- 
ter  tous  ceux  qui  font  dans  le  Vaifleau,  a- 
vant  le  réfultat  de  Cette  délibération,  le 
Vaifleau  &  le  Pilote  leroient  engloutis  dans 
lc$  abîmes  dç  la  imer. 

De 


De  1^  vif  nt  qu  e^  France,  à  la  fin  de  ton-» 
tes  les  Loix,  ou  Edits,  on  ajoute  cette  for- 
mule :  Car  ut  ejl  mire  ptaijir.  ^  ) 

Chacun  peut  reconnoître  par  là,  .que 
les  Loix,'  quoique  juftes,  procèdent  de  la 
feule  volonté  du  Roi,  &  en  tirent  toute  leur 
force. 

Lej?  anciens  Empereurs  Romains  s'appro-  Les  mdew 
priQÎfot  ce  droit  comme  faifant  pâi'tie  à^^^^J^ 
leur  loiiYeraineté  réelle.     En  établiffant  le^oww^^ 
Chef  i qui  pojrtoit  le  nom  de  Prince,  on  lui 
avoitaccbridéun  droit,  en  vertu  duquel  tout 
ce^uUiOaadonnoit,  étoit  parla  même  va- 
labk.&ibbKgatôire.     La  volonté  de  l'Em- 
pereur &  fon  bon-plaifir  avpient  la  force 
de  Lm^^  l^^puis  ce  tems  là  il  ne  fut  plus 
pcçiBi^"!;  d'autres  de  faire  des  Loix  qu'à 
cei^.qï4^^i^oiefxt  revêtus  d^  la  dignité  Im- 

Ij^es, . Jïirjgcpjifultes,  &  divers  Ecrivains 

dW  autre^eprçji  ont  été  jusqu'à  dire  que 

les'  ^mpeçEjufs^  ne  pouvoient  pas  même, 

.  a\  yi .'  -  .  quand 

i)  Quelmie  ext;|:]^ordinjûre  &  nsdoutable  qnc  paroiflè 
c^è  fclrimué,)dtèiie  Ûgnifiej)bureanc  ^ères  plus  que 
c«Ue  ^itfrMikèe  dans  ks  Chtncelknes  de  plufieurs 
Cour^  d'Allemagne,  en  ces  termes:  Hierim  sefikickn 
9Hfite'Ii!R^ntmg,'  Atufi  cette  deihiere,  fiiivant  fa  iigpi* 
fic4noa|m>tàB  &  ori^aire,  dinve  de  la  confticuQon. 
moparcpjqufi^  qui  écoïc  établie  dans  les  territoires  ôtl 
dfe'eft  tmtéé.  ,  L'expreflion  dont  la  Chancellerie  Im* 
p^ttifldriiuft  ^ne-tnfinîtê  de  fois  ;  Par  la  plénkudg 
de  la  fm fonce  ImphriaU^  a  un  iba  bien  plus  ronflant; 
I     cependant  la  réalité  ne  lépond  «n  jieo  à  ce  qu'elle 


288       Les  VTMS  tffl9f9t     ' 

quand  ils  raoroleot  toqIui  transférer  à  d'At- 

très  ce  droit  législatif,    non  plus  que  les 

autres  prérogatives  qui  leur  étoient  réfcr* 

vées. 

B  apptBh      Mais  tout  cek  ne  convient  plus  en  auca« 

^^    ne  manière  à  l'Empereur.     D  y  auroit  de 

i^  aux     labfurdité  &  de  la  contracU£tion  à  le  lui  at- 

^^^^*  tribuer.     L'Empereur  ne  fauroit^  fins  le 

r Empire,    cbnfentement  des  Etats,  donner  la  momdre 

Loi  univerfelle,  à  robfervation  de  laquelle 

toutTEmpire  foit  obligé;  il  neftpasplusau- 

torifé  à  faire  des  changemens  aux  Loîx  de 

cet  ordre,  ou  à  les  abroger.    L'autorité  de 

ceux  qui,  par  leur  confentement  réuni,  ont 

donné  Texifience  &  la  force  à  ces  Lmx,  eft 

requife  dans  tons  les  cas  qui  leur  iânt  réla* 

tifs, 

Ceft  pourquoi  Ton  dit,  non  les  Recès 
de  l'Empereur,  nuds  les  Recès  de  HSropl* 
xty  Reichs  Abfchiede.  Oubien,  ^^nirni^ 
Reichs  Befchlufs^  pour  marquer  quils  é- 
manent  également  de  l'Empire.  Le  Recès 
delà  Députation  de  JVormiàt  1^54.  i 
1 3.  eft  exprimé  au  nom  de  l'Empereur  Fer- 
dinand L  en  ces  termes:  Notr$  R§cès  & 
de  iùus Us  Etats.  De  même,  dansleRe* 
ces  de  RaHsbonm  de  i  f ^7.  drefTé  au  nomi 
de  l'Empereur  Maximilien  IL  il  eft  dit: 

Nos  ConjlitutUms  &  Ordommun^  &  du 
Saini  Empin^ 

Quoi' 


J 


de  PMÎetnkgm^9.L  Ch.i^.  t«9 

'  Quoique  fef'dér«icr^Emj>efeiir  tt^iSi* 
NANï>'-lI;  fefoit^Stfetié  dfe  fait  de  cet- 
te ConfHttttidn  elfeûtiélle  des  chofcs^,'  ii  n'a 
pourtant  pas  ofé  nier  en  termes  pofîti&  ce 
droit appattenatit & TE^pke  entier.^ 

Le  %^  Apôt  1 67,9^  il  répondit  en  ces  ter-^ 
mes  aiu  ^Envoyés  du  Cercle  de  Franconie. 
5,  Sa^ajefté  Impéri^e  fe  fouvient.que.df  ns, 
3,leS;Ca^^oiÎL  Ion  veut  établir  de  nouv;eIles 
^^Lpi^jî^jCpnftitutiops,  les  Coutumes  de 
„i;Ç}t|pJ5fi^o^  réglé  que  cela  devoit  fç  faire, 
?>  <3w?ïtes  piettes  géfli|rales,  " 
•  L'JUflâttur  de  Saxe  ayant  écrit  au  même 
Eqjpedvty  en  ÀUÊ^du  %%  Avril  d&lamê* 
me  jMMBËe|iliiài'proinmpar{)luiîeurs  raifons^ 
que  les  afJFaires  de  Religion,  depuis  le  cam« 
xj^fli^^fRttdes  premiers  démêlés ,  na« 
voîant^^  ,^.iire  traitées  que  dans  les' 
Ï^^^^PW^l^iiei  dei'^pire,  &  qu^ainfî 
<i-4l<liji'là»iff»^'on,  dftY/wt  porter  le  dijfFérCnt 
caof&l^  rE4it  de  ^çK^Pidon ,  qui  caufeic 
al^^iV}dl^vl<rP¥^s.  !  Les  Canfeillers  Au- 
liqmft-fl^Wdir^P?  îp^  «Qrdre  de  TEn^pp- 
rea];,]f  qufi^v^  M^)^4ine,pouvoit  faire  .de 
3>n0iwfll^s  Lçu  faop  le  ,confentem««^  .4e 
ntouA  l^si'S^^tis  de  ri^pire;  mais  qnb'iliie 
„s'i|gi(rotiipg%dansle  ça^.préfent  detaLé- 
»  gislatîçîjj^^^l^l^  %»  plutôt  du  reffort 
,,deladmuiiiyb:ationaelaJufti<;e,^^   «^ 

T  Quand 


290      Les  vrais  Intérêts 

<^aflnd  donc  une  réfolntion  doir  ^a 
rir  la  force  &reffet  dune  Loi  fbndame 
k  de  l'Empire,  voici  les  principales  c 
iès  qui  font  requifes  pour  cet  efFec 

1.  La  Délibération  ne  doit  pas  iè  ] 
(èrà  la  Cour  Impériale;  mais  elle  doit 
voir  lieu  dans  le  Conleil  même  de  YEm 
re,  c'eft  àdire,  en  pleine  Diette;  &  te 
ce  qm  s'y  paflè  doit  être  enrégiftré  da 
les  Aâes  aux  Protocolles  de  la  Diette. 

2.  Le  Décret  doit  être  expédié,  non  à 
Chancellerie  Impériale,  ou  Royale,  ma 
à  celle  de  TEleîleur  deMayence,  comn 
Ârchi-Chancelier  du  Saint  Empire  Romaii 

.  3.  L'expédidon  fe  £ût,  non  au  ièulnon 
de  l'Empereur,  mais  au  nom  de  l^mpc 
reur  &  des  Etats  conjointement. 

-  4;  Cette  expédidon  eft  mile  au  net  dan* 
la  Chancellerie  de  Mayence  ;  après  quoi 
elle  eft  (ignée  par  les  Membres  de  TEm^ 
pire  préfens  à  la  Diette,  &  par  les  Députés 
des  abfèns. 

f .  On  y  appofe  le  fceau,  non  feulement 
de  l'Empereur,  mais  encore  de  certains 
Eltats  qui  repréfentent  tous  les  autres. 

Puisque  les  Loix  générales  de  lïmpîre 
ne  peuvent  donc  être  établies  que  dans  les 
Diettes,  ni  abrogées  que  par  les  Diettes; 
lexplication  que  nous  avons  donnée  ci-def- 
fus  du  droit  des  Diettes,  montre  dune  ma- 
nie- 


de  T Allemagne.  PJ.  Ck.  6.  291 

niere  évidente,  à.qni  l'on.peut  âttribner 
avec -fondement  l'autorité  de  donnçr  des 
Loix*) 

T  »  Sec- 

2)  Quand  on  n*auroit  pas  l'aveu  paitîculier  de  l'Empe- 
reur FeiidinandU.  Prince  d'ailleurs  qui  poiuTa 
fes prétendons  &  Tes  ufurpations  au  plus  haut  degré; 
Tarticle  de  la  néceflîté  du  conièntement  de  tous  les 
Etats  de  1*  Empire  aflèmblés  en  Diette  pour  donner 
force  à  une  Loi  um'verfdle  de  l'Empire,  ne  fouflfioit 
aucune  difficulté  du  tems  de  ÇhcnmitZy  ayant  pour  ba- 
fe  la  Confb'tiicion  même  de  TEmuire,  &  le  plan  origi- 
naire du  Syftème  aduel,  aufli  oien  que  les  déclara" 
tiotis  de  toutes  les  Loix  de  l'Empire  qui  avoient  pré- 
cédé, &  les  Coutumes  établies  dans  k  même  Empire. 
On^ne  s'eft  pfis  borné  à  dreflèr  en  pleine  Diette,  avec 
ua  con^titement  véciproqué  &  imanime».  les  deux 
Conftitutiohs  de  l'Empereur  F re'de ri c  H.  fur  les 
ârolti  dés  Princes  Ecclêfialtiqiies,  &  fur  ceux  des  Prin- 
ces iieculiers,  lâfuUe  d'Or,  les  Articles  du  Traité  de 
la' Faix  ddPaïs,  les  Ordonnances  delà  Chambre  de 
Juitice  Impériale ,  celles  du  Regimentmn  de  l'Empire, 
les  Airticles  de  là  Paix- de  Keligipii,  ceux  de  l'exécution 
réeuladve,  &  pluiieurs  autres  décifiohs  &  concluions 

.  féutivés  ides  âflàires  politiques,  militaires,  &  reli- 
^tukst  eh  procédant  à  T-égard  de  tous. ces  Aâes, 
comme  oh  le  fait  à  l^égard  desRecès  de  l'Empire; 
hiflts  on  a  étendu  cette  fatjon  de  procéder  jusqu'aux 
Ordonnances  de  Police,  &  A  d'autres  Réglemens,  qui 
h'étoient  pas  (buvent  d'une  grande  importance.  Au* 
fourdhui  la  chofe  eft  encore  plus  hors  de  contedation. 
L'Inifaruhient  de  la  Paix  d^Ofitaifruck  dit  expreflemenc 
Art.  Vin.  J.  a.  OaHàeamt  fhte  cmtradiSHone  jttrejuffro' 
gu  m  ommlmfdelBnaticmbusfiipernegouisImpcrHipra- 
fertktt  itbi  leges  ferenda.  L'exercice  de  la  puiifance  le* 
gisladve  eft  donc  compté  parmi  les  principales  &  les 

'  plus  imponàntes  affaires  de  l'Empire,  qui,  abfolumenc 
&  (ànsu  moindre  contradiction,  ne  peuvent  ôci:e' trai- 
tées 6c  conclues  que  par  les  délibéradons  &  les  déci- 
fions  régulières  des  Diettes.  .On  ne  fauroit  recourir 
ici  A  aucune  équivoque»  comme  û  Us  propoûdons  fai- 
tes dans  les  Diettes  ne  fignifioienc  aune  chofe,  iinoh 

que 


29»      Lùsûrais  Intérêts- 
S^âion  IL 

Objtmm  Wci  Reinkingk  fe   diftingue  par  deflîis 

({;Keim-  J[  jgg  autres,   en  fai&nt  tous  fes  efforts 

pour  montrer  que  k  confentement  des  Etats 

que  l'Empereur  demande  à  tous  les  Eta»  ftHêmbles 
leur  avis.  Les  propres  termes  de  rinitrument  de  Paix 
que  nous  rapporcerens  tout  à  Theure,  ne  làuroient  re- 
cevoir une  interprétation  auffi  forcée ,  puisqu*il8  exi- 
gent qu'aucune  de  toutes  les  affaire^  dont  les  efpeces 
ont  été  indiquées,  &  parmi  lesquelles  la  Leg;isiation 
tient  le  premier  rang,  ne  puilTe  jamais  être  traitée  Se 
réglée  que  dans  les  Diettes,  par  des  fuf&ages  libres, 
6c  du  commun  conièmcment  de  tous  les  Etats  del*£m- 

•   pire.    Voici  le  paiTage.    Ni/ti/  hortem,  ont  qtàcqiunm 

.  fimile,  jjofiharc  Hnqaam  fiat^  ont  admitutuTy  fUfi  ât  co- 
ntitiaU  liberoque  onmiian  Imperii  StiOuum  fuffirapo.  Le 
j,  1.  qui  foit  immédiatement  dans  le  même  Article  de 
la  Paix  d*Ofiiabruck,  indique  en  particulier  laRéfor- 
tnatioh  de  la  Police  &  de  la  Juitice  comme  une  des 
chofes  pour  lesquelles  on  doit  principalement  tenir 
des  Diettes  générales ,  afin  de  délibérer  &  de  décider 
fur  ces  affaires  &  fur  d'autres  femblables,  en  (ê  con- 
formant aux  fuftrages  unanimes  &  à  la  volonté  des 
Etats  de  r  Empire.  Dans  les  Capitulations  des  Sec- 
tions Impériales,  furtout  dans  la  plus  récente»  cette 

.  ordonnance  de  la  Paix  de  Weilphalie  eft  non  ièule- 
ment  réitérée,  Art.  W.  §.  i.  &  confinnêe  en  ces  ter- 
mes ;  ''Dans  toutes  les  délibérations  fur  les  affaires  de 
^l'Empire,  en  particulier  fur  celles  qui  font  nommé- 
„ment  exprimées  dans  llnllrument  de  Paix,  &  autres 
9,  femblables ,  nous  devons  &  voulons  laiiïèr^oiûr  les 
„Eleileurs,  Princes,  &  Etats  de  TEmpire  de  leur  droit 
„de  fuffrage,  &  nous  n'entreprendrons  ni  ne  régie* 
,,rons  riei?  dans  les  affaires  (usdites  (ans  le  libre  con- 

,  „fentement  de  la  Diette  ;'*  Mais  même  cette  iknâion 
pragmatique  fondamentale  donne  à  TArticle  que  nous 
traitons  ici  une  détermination  plus  exade,  &  une  ex- 
plication plus  étendue,  qui  fervent  à  lever  pleinement 
toutes  les  difficultés  ;  en  forte  que  ceux  (^ui  voudroient 
en  fonner  encore,  montreroient  une  opiniâtreté  tout  à 
iiix  ridicule.  Les  changemens  Ôc  améliorations  à  ùxtq 

avui 


deîAUemagnè.  ¥.I.Ch.6.  293 

4c  l^Empirc  n'eft  pas  ici  une  chofe  aflez  im- 
portante &  atFez  elTentieUe  paur  détruire 
Ott  abforber  la  Majefté  &  l'autorité  iiiprè- 

'•;  •  . y;  •;:T  .3  ,  •.  ,  ■  ^.  •  me 
■ux  Loîx  deTEnmire  déjà  exiftentts,  rétablifiêment 
de  nouvelle^:  Ordoofiflinces,  F  interprétation  m^e 
qu'on  nomme  atidientique  des  Conftitutions  de  l'Em- 
pirev  conûdérée  comme  tine  dpece  de'Leg;fsktion» 
une  fuite  &  une  dépendance  de  l'autorité  reauife  pour 
faire  des  loix,  toutes  ces  choies  font  ici  remiies  aucon- 
fêntement  des  Eleveurs,  des  Princes,  &  ^  Etats» 
Sa  Majefté  Impériale  pronvet  de  ne  jamais  réder  ces 
flfFaires  (êul,  &  fims-  le  confenceroenC'  préalable  des 
Eleâeurs,  Princes,  &  Etats,  alTembléiS  en  Diette,  mais 
d'agir  fùivant  Tavis  de  tous  les  Etats,  &  de  la  manière 
dont  ils  en  conviendront  en  pleine  Diette.  Qj^e  û 
l'Empereur  vouloit  empiéter  à  c^uel<^ue  égard  dans  les 
c«s  îusdits,  tout  ce  qu*d  pourroit  faire  e(t  déclaré  une 
fois  pour  toutes  deftitue  de  validité  &  de  force  obli- 
gatoire, par  l'Art.  II.  \.  4.  5.  de  la  dernière  Capitula- 
tion. Quand  donc  mvers  Ecrivains  qui  prétendent 
toe  fort  habiles  en  politique  &  dans  la  fcience  du 
Droit  oublie,  attribuent  â  l'Empereur  le  pouvoir  d'é- 
tablir des  Loix  dans  l'Empire,  comme  l'a  fait  entr'au- 
tres  Schmaufi;  pottr  les  confondre.  Se  les  convaincre 
de  fubftituer  à  la  vérité  des  opinions  monllrueu&s» 
qui  ne  font  qu'un  mélange  de  chimères  &  de  chica- 
nes, il  ne  faut  que  recourir  aux  termes  formds  de 
llnftrument  de  Paix  ëc  des  Capitulations. 

La  validité  des  privilèges  conférés  par  S.  M.  Iinp. 
iieule  eft  ordinairement  alléguée  comme  une  preuve, 
que  l'Empereur  poflêde  efTedivement  le  droit  Législa- 
tif dans  l'Empire  ;  Se  l'on  prétend  en  conclurre  que  les 
cas  rapportés  ci-defius  ne  font  que  de  ômples  limta- 
tions  de  ce  Droit.  Mais  c'eit  heurter  les  premières 
fXMÎons  du  bon  iêns,  que  de  changer  en  ffgle  l'ex- 
ception qui  fe  rapporte  aux  privilèges ,  &  de  vouloir  , 
en  même  tems  changer  la  ré^e  qui  ôte  à  l'Empereur 
le  cbroit  de  faire  des  loix  univerlèiles  dans  l'Empire,  en 
exception,  ou  en  ftmple  limitation  du  droit  aaccor- 
der  des  Privilèges.  Ajoutez  â  cela  qu'andiennemenc 
le  plus  grand  nombre  &les  prindpanx  d'entre  les  Pri- 
vilèges Impêriaw&»  a*accoraoient  Se  s'expedioient  m 

'Cnrm 


294      Lesûrah  Intérêts      >         • 

j 

me deTEmpcreuT;  Voici lesprincipalesivi- 
fons^  (m  pkttôt  les  prêtantes» dont  U  k&n. 

Pire* 

Curid  Rm  tfel  hmperMir,  m  fiUmù  Cwria^  M  Gm- 
oeifts,  c°ell  àiltte,  dmslci  Diotes  puUiques  :^'oa 
tenoit  aloispins  fonvent,  &  cela  tivec  l'inceivenaon, 
le  confei],  &  le  confentemenc  des  Princes  &  des  Etats 
de  fEmpire,  Les  Letnes  de  liberté  qae  S.  M.  loip. 
.  «  encore  aajouidhui  le  droit  d*ac6order,  (ont  de  ûin- 
ples  g;nices,  ou  concevions,  d\ine  nature  qui  n'a  rien 
de  comnmh  avec  râdminiltradon  de/l-Empire  &  des 
affaires  politiques  en  Allemagne,  non  ^us  qu'avec 
les  droits  territoriaux  des  Etats  de  TEmpire.  En  gé- 
néral la  Capitulation',  Art,  X.  J.  ^.  -porte  que  Sa  Ma- 
jcfté  Impériale  doit  Â  veut  s*abflenirde  conférer  des 
privilèges,  6u  immunités,  qui  ayeht  quelque^ chofe 
d'exomitant.  Cela  eft  appbqué  Art.  XV.  J.  a.  &  5- 
aux  exemptions ,  libertés,  &  privilèges ,  qui  dégage- 
roient  lesfujets  de  ce  qu'ils  doivent  à  leurs  Souverains, 
aux  Magiftrats  fuprème^  de  leur  païs,  ou  qui  les  dé- 
chargeroient  des  impôts  ëf,  redevailccs  publiques,  & 
en  général  à  tout  ce  qui  îeroit  conne  le  <koic  <f un 

•  tiers.    L'Article  XVIII.  f.  5.  répète  encore,  que  tous 
ks  privilèges  qui  irqient  au  préjudice  d'un  tiers,  feront 
cenfesniik,  &par  làméme  cades.'  La  Capituladon      | 
excepte  aufli  plulietirs^  (ortes  d'exemptions ,  concef- 

-  fions,  i& privilèges,  qu'elle'détaiUe  nommément.  La 
plflpart  ie  rapportent  â  des  cas  auxquds  tout  l'Em- 
pire eft  intéreflè.    *'*Sa  Majefté  Impériale  ne  fçauroit 

•  ^«n  aucune  manière  accorder  des  exemptions  d'im- 
^pôts,  taxes,  &  fecours,  à  aucun  Etat  qui  ait  voix  & 
„ (lance  i.  la  Diette  de  l' Empilée,  ni  à  perfonne  tant 
»,dans  r  Empire  que  hors  de  T  Empire,  de  (brce  que 
„qui  ce  foit  puifle  (è  prévaloir  de  femblables  ex- 
„emption5  fous*  un  prétexte  quelconque-,  ou  ftvori- 
„fer  celles  qUe  d'autres  voudroient  s'arroger.**  Art.V. 
j.  7.  de  la  dernière  Ca]^itulation.  "Sadite  Majefté 
•5,n*çft  point  auflfi  en  droit  d'accorder  des  exemptions 

=  „0u  diminutions  des  taxes  â!  droits  de  matricule,  fiins 
„Ia  connoiflknce  de  le  conferitement  de  tous  les  Etats 
,,de  TEmpire."    md.  J.  9.     L'Empereur'  ne  doit 

/^exempter  non  plus auam  Etat  de  la  Jurisdi^on  de 
„ l'Empire;   &  de  pareilles  exemptions  ne  peuvent 

i,avoir 


^P Allemagne,  P,LCh.6.  295 

Premièrement,  U  eft  fait  mention  dans 
les  Loix  de  TEmpire  de  la  plénitude  de*  la 
puiflàflce  Impériale-,  &  de  celle  du  Con- 

'  T  4  feU 

'  n avoir  Heu,  que  qiiand  elks  ont  été  propofêes  ft  la 
^Oiette,  ou  qu'elles  fe  trouvent /ondées  fur  des  privi* 
pièges,  &  dés  titres  légitimes  antérieurs,  en  vertu  des- 
^  quels  ceux  qui  fe  les  attribuent,  en  jouiflènt  encore." 
Art.  XVIII.  ^.  I.  Sa  Majefté  ne  doit  pas  non  plus 
^donner  des  privilèges  <2e no»  appèllando,  eùéHwtisfori, 
„&  d'autres  lemblables,  qui  vont  à  détruire  ou  à  limi- 
„  ter  lesprivîlèees  plus  anciens  iur  lesquels  fe  fonde  la 
„Jurisdî<^on  de  TEinpire,  ou  des  Etats;  ni  être  facile 
yyi  oâroyerla  concemon des  privilèges  delà  première 
9,tnltance  i  ceux  qui  n'en  ont  pas  jouï  jusques-là,  ne 
y,  faifant  rien  dans  de  femblabtes  cas  que  par  le  prin- 
»  cipc  d'une  affedHon  paternelle  pour  l'Empire."  Ibid, 
^.6.  En  partant  de  ces  orincipes,  il  eft  aifé  de  rap* 
porter  à  une  mefure  exacte  tous  les  privilèges  Impé* 
riflux  par  rapport  aux  affaires  publiques  de  l'Empire, 
ou  à  celles  qui  y  ont  quelque  rapport.  Outre  cela, 
&  pour  prévenir  encore  divers  autres  abus,  on  a  auili 
excepté  tormellement  dans  les  Capitulations  certains 
Privilèges  de  l'Empereur,  qui  ne  uuroient  paflèr.ab- 
iblument,  (ans  que  les  droits  territoriaux  des  Etats  de 
l*£mpire  en  fouffrent.  H  eft  dit,  par  exemple.  Ar- 
ticle VIIL  f,  4.  5.  de  la  dernière  Capitulation,  "que 
„$.M.  I.  ne  doit  ni  ne  veut  en  aucune  manière  ac- 
3,  corder  à  qui  (}iie  ce  (bit  des  Privilèges  de  Monopole,  ' 
^foit  qu'il  s'agifTe  deConunerce,  deManufaâures,  ou 
„  d'Arts,  ni  en  général  dans  toutes  les  chofes  qui  tien- 
„  nent  à  la  Police,  ou  de  quelque  autre  manière  qu'on 
„puifl€  les  nommer;  mais  au  contraire,  au  cas  que 
„ae  pareilles  chofes  viennent  à  exifter.  Elle  promet 
„de  les  fiipprimer  &  de  les  abolir,  comme  contraires 
„aux  Cofuhtutionsde  l'Empire;  pareillement  qu*£lle 
„ne  maintiendra  aucun  des  privilèges  accordés  par  fes 
«tPrédéceftèurs  (dans  la  dignité  Impériale)  quifoit  en 
„audqne  forte  préludiciaoLe  auxEleâeurs,  Princes 
„&  Etats,  dans  leurs  territoires  par  rapport  aux  affai- 
,,res  de  Police,  ou  à  quelque  autre  de  leurs  droits,  ni 
„ne  renouvellera  les  privilèjçes  fusdits."  I^  J.  33.  de 
i*  Art.  Vin.  de  la  même  Capitulation  ordonne  qu'à  Va- 

venir 


/- 


9,^6       Les  vrais  Intérêts   .  .;. 

feil  de$  Etats  dç  TEmpire,  reunies  enfemblc, 
^placées  comme  à  côté  lune  de  l'autre  dans 
une  même  affeirç,  &  râativemçm  aiumê- 

mes 

venir  on  h'accordcra  aucun  privilégie  fur  les  droits 
d'étape,  à  moins  que  ce  ne  foit  avec  le  confentement 
unanime  des  Collèges  de  l'Empire,  &  de  l'aveu  de 
tous  les  Eledeurs.  De  la  mime  manière  S.  M.  I.  cft 
encore  obligée  par  le  24,  §,  du  même  Article  d'abro- 
ger &  d'anéantir,  comme  une  chofe  intoléi-able,  les  pri- 
vilèges accordes  ci-devant  au  préjudice  du  droit  de  péa- 
§e  des  Eledeurs,  Princes,  &  Etats.  Sadite  Majefté  ne 
oit  pas  différer  d'empicher  que  l'exercice  de  ces  privi- 
lèges çefTe  aufîitôt  &  pour  toujours.  Les  élévations  à  des 
rangs  fupérieurs  font  encore  fans  contredit  une  des 
efpeces  les  plus  confidérables  de  conceHions  gi-acieu- 
fes,  dont  le  droit  ait  été  laide  à  l'Empereur  par  les  Ca- 
pitulations. Mais  ici  on  trouve  auflî  de  part  &^  d'au- 
tre, c'elt  à  dire,  tant  à  l'égard  des  relations  avec  l'Em- 
pire entier,  que  quant  aux  droits  de  fouverainqté  des 
Etats  de  l'Empire ,  des  déterminations  que  la  Capitu- 
lation exprime  d'une  manière  convenable  à  ce  qu  exi- 
ge néceflairenient  la  Conftitution  efTentielle  du  Syftè- 
\iïQ  de  r^mpirç.  Non  feulement  S.  M.  I.  promet  en 
général  dans  l'Art.  XXIL  6.  i..  "de  n'accorder  aucune 
„  élévation  de  rang  à  perlonne  dans  l'Empire,  qni  ne 
»rait  bien  mérité,  qui  ne  foit  poflefTionné  dans  l*Em. 
i,pire,  &  qui  rt*ait  les  moyens  neceflàires  pour  foute- 
„nir  cet  accroiflement  de  rang,  canune  auffi  $,  6.  de 
„ne  point  conférer  de  nouvelles  qualités,  des  tincs 
„plus  relevés,  ou  des  Lettres  ainioriales,  au  préjudice 
„de  quelcjue  ancienne  Maifon^'^  mollis  ^  ou  égard  aux 
deux  conlidérations  précédentes,  il  réluLte  encore  de 
h  deux  conditions  que  l'Empire  prefcric  dans  Texer- 
cice  de  ce  privilège  Impérial.  "L'Empereur  ne  doit 
«prendre  aucun  de  ces  Princes,  Comtes,  ou  Seigneurs 
„de  nouvelle  création,  pour  le  faire  iMUrer  avec  voix 
„&  féance  dans  fe  Confeil  des  Princes,  ou  dans  les 
«Colîcges'des  Comtes,  en  lui  donnant  les  Décrets 
„&  autres  A6les  néceflàircs  pour  cela,  â  moins  qu'il 
„no  s'a^ifle  d'un  fuiet,  qui  ait  .auparavant  rempli  ce 
„qiii  cft  requis  par  le  premier  Article  de  la  Capinila- 
,,uvu,^  Aie.  XXII.  j.  2,  Ce  dont  il  eit  feit  mention 


de  V Allemagne.  V.l.Ch.6.  297 

mes  circonftances  ;  &  cette  mention  llip-r 

po(è  que  les  deux  puifTances  en  queftion 

peuvent  fort  bien  compatir  enfemble.  Ceft 

T  y  ainfî, 

ici  en  demi<r  lieu  confifte  en  trois  points.  Le  pre- 
imer  eft  une  qualification  fuffifànte ,  au  moyen  d  une 
Principauté,  Comté,  ou  Seigneurie  immédiate  :  le  fe- 
cond,  c'eft  (f  être  aggrégé  à  un  certain  Cercle ,  &  de 
le  trouver  en  état  dy  foutenir  fon  rang;  le  troifième, 
c'eft  le  confèntement  régulier  du  Couege  Eleéïoraî, 
auili  bien  que  celui  du  Collège,  ou  du  Banc,  auquel 
le  nouveau  Membre  doit  être  admis.  "  L*éIevation  dû 
5,  rang  d'une  perfonhe  qui  eft  poffeflionée  &  a  des 
„bien$  dans  le  païs  d'un  feleâeur,  d'un  Prince,  ou  de 
w  quelque  autre  Etat  dé  rjEmpire ,  ne  doit  porter  non 
„  plus  aucun  préjudice  au  aroit  ten'itorial;  8c  Celui 
„qui  pjU'vienr  à.  cette  élévation,  auffi  bien  que  tous 
„ceux  qui  lui  appartiennent,  avec  tout  ce  qu'ils  pofle- 
„dent  dans  un  fcmblable  Etat,  demeurent  fur  le  pied 
„oil  ilsétoicnt,  &  «flujettis  comme  auparavant  à  la  Ju- 
„risdiaion  feigneuriale/*    Art.  XXII.  J.  J. 

Tel  eft  Vejcpofé  de  ce  qui  concerne  les  privilèges 
linpinaux.  On  peut  y  appercevoir  diitinC^ement  que 
le  droit  de  conférer  diverfes  grâces  &  fianchifes  a  été 
donné  à  l'Empereur  par  TEmpire  enrier  pour  l'exer- 
cer en  fon  nom,  pwce  qu'on  a  regardé  ce  droit  com- 
me uns  cho|ê  de  peu  de  conféquence  en  comparaifon 
de  l'importante  TOininiftration  de  l'Empire,  comme  un 
pouvoir  qui  ne  pouvoic  cntratherducone  fuit»  nuifible 
au  Syifôme  de  T  Empire.  U  a  été  confié  à  ion  Chef, 
parce  qu'il  auroit  été  trop  long  de  faire  toujours  rap- 
port de  pareille^  dfTtires  à  l'Empire  «icier,  de  les  fou* 
mettre-  aux  délibérations  de  k  Diette ,  &  de  drefler 
des  Décrets  en  forme  sAi  nom  de  l'Empire.  U  paroit 
cependant  que  \  l^npereùr  «c  poffede  pas  çcrfonnel- 
lemem  ce  droit  d'accojrder  de  pures  conceflions  gia- 
tuites,  mais  que,  dans  les  cas  qui  fe  préfentent,  U  ne 
l'exerce  ou'^u  nopi  &  de  la  part  de  l'Empire  entier. 
C'en  ce  aont  on  découvre  une  marque  d^n^  la  Chan- 
cellerie de  lIBmpire,  lorsqu'on  y  expédie  des  Lettres 
de  Nobleflè  &  d'Armoiries  ;  l\i&ge  eft  qu'au  deiFus 
I  des  aniics  nouvellement  accordées,  on  pemt  non  feu- 
lemcnc  celles  de  l'Êuf^ereur,  mtus  encore  celles  de 

tous 


298       Les  vrais  Intérêts 

ainfi,  par  exemple,  qa'il  eft  dit  dans  leRe- 
ces  àiAugsbaurg  de  1^30.  "En  verra 
^dc  la  plénimde  de  notre  puîflance  Impé- 
5,riale,  &  avec  le  cbnfeil  &le  confentement 
3, de  nos  obéiilàns  Eleâeiirs,  Princes,  & 
,,£tats  de  l'Empire. 

En  fécond  lieu,  les  Etats  de  l*Empire, 
en  donnant  leurs  voix  dans  les  Diettes,  les 
accompagnent  des  témoignages  de  la  plus 
profonde  ibumiflion,  &  d'une  entière 
obéiflànce  à  l'égard  de  l'Empereur.  Les 
Recès  de  l'Empire  eux-mêmes ,  &  eatr*au- 
tres  ceux  des  Années  I5'2I.  15^24.  If6f. 
&  If ^7.  contiennent  ces  expreffions,  ou 
formalités.  "Les  Eiefteurs,  Princes,  & 
„  Etats,  ont  confenti  pour  nous  témoigner 
;,letu:  complaifànce  &  leur  obéijffance;  ils 
,j  font  convenus ,  &  ont  réfolu  avec  Vobéif- 
yifanct  ta  pbisjèumije  pour  Nous  ;  ils  nous 
^jOnt  prié  avec  Vobéijfance  ta  plus  Joumife^ 
„  &  nous  ont  requis  avec  les  dernières  ins- 
„ tances;  ils  ont  accordé  avec  l^obé^anci 
^^ta plus  foumifi  pour  Nous. 

En  troifième  lieu,  quand  on  fait  quel- 
ques Loix  de  l'Empire,  c'eft  T Empereur 

qui 

•  tous  les  Elcftctirs,  comme  pour  montrer  que  ceux  qui 
ont  obtenu  une  élévation  de  rang ,  ou  des  armoiiies, 

'  n'en  font  pas  redevables  à  un  pouvoir  que  l'Empereur 
poflcde  originairement  en  propre ,  mais  qu'il  ne  faut 
conddérer  le  droit  dont  ce  Prince  fe  fert,  que  comme 
étant  exercé  au-  nom  de  tout  TEmpire,  dont  les  Elcc- 
teucs  forment  le  principal  Collège. 


de  T Allemagne,  p. LCh.(^.   299 

qiiî  y  a  la  principale  part  :  ainfi  il  n'y  a 
rien  de  plus  jufte  que  de  loi  attribuer  Tau- 
corité  législative* 

En  effet,  c'eftàFEmpereur  qn'appanient 
le.droit  d'indiquer  les  Diettes,  &  de  con^ 
voquer  les  Etats  de  TEnipire.  Il  confirme 
les  avis  des  Etats ,  &  donne  par  là  aiu  Dé- 
crets de  l'Empire  leur  perfeâion.  Enfin, 
c*eft  en  fon  nom  que  fe  fait  la  publication 
des  Loix  de  TEmpire.  Or  c  efl  cet  aûe  de 
notification,  par  lequel  l'obfervation  des 
Loix  eft  prefcrite  dans  l'Empire,  qui  leur 
donne  la  véritable  force  &  Vautorité  dont 
elles  ontbeibin. 

Tel  eft  le  précis  des  raifons  que  Rein-  R^onfe  à 
K  iNGrK  allègue  en  faveur  du  pouvoir  legis-  ^^/^^" 
latif  de  l'Empereur;  raiibns  qui  répugnent 
à  la  vraye  nature  de  la  chofe.  Mais,  en 
les  9éiinif&nt  toutes  enfemble,  elles  de- 
meureront pourtant  encore  beaucoup  trop 
foibks  pour  tioU^  faire  renoncer  à  notre 
doârine,  quî«  pour  fondement  inébran- 
lable refience  mÊme  des  Dietres. 

Une  cho(è  dont  nous  ne  fàifons  aucime  Urexprej- 
difficulté  de  convenir,   c'eft  qu'on  trouve ^^''^^ 
quelquefois  dans  les  Recès  de  l'Empire  bien  r  Empire 
des  expreifions  qui  ne  font  pas-  auffi  exac-  ^JJ^f*' 
tes  qu'elles  devroient  Fâtie.     Telles  (ont  ^exaentu- 
funout  celles  qui  rotdent  fiir  la  plénitude  ^^- 
de  la  puî0âpce  Impériale,  fur  la  majefté^ 


300      Les  vrais  Intérêts 

k  dignité,  la  fonveraineté,  &  ramorîté  de 
l'Empereur.  Ces  termes  appliqués  à  l'Em- 
pereur ont  toujours  une  pompe  &  une  ma- 
gnificence qui  vont  beaucoup  plus  loin  que 
ne  le  permet  la  réalité;  &  quand  au  con** 
traire  il  eft  quefHpn  des  Etats  j  onemplaye 
un  langage  beaucoup  pltis  humble  &  pkts 
fournis  qu'il  ne  conviendroit;  on  pouffe 
k  profondeur  du  re^eâ  à  un  degré  qui  ne 
fauroit  compatir  avecda  fouveraineté  eflèn" 
delle  des  Etats,  &  qui  déroge  à  leur  dignité. 

Ces  formules  &  ces  expreffions  doivent 
leur  origine  à  <:es  Legiftes  parafites,  à  ces 
Corrupteurs  du  droit,  qu  cjfn  a  chargés  de 
dreffer  les  Rëcès  de  1*  Empire.  Ou  bien 
il  faut  s'en  prendre  au  défaut  commun  du 
Siècle,  &  à  la  bizarre  tom*nure  du  ftyle  Ger- 
manique ,  qui  pouffe  ï  enflure  des  titres  & 
le  ridicule  du  cérémonial  jusqu'aux  excès 
les  plus  révoltant. 

Si  l'on  vouloit  s'en  tenir  rîgoureufement 
à  la  force  4e' ces  teriaes,  on  ne  pourroit 
nier  que  tout  ce  qui  émane  de  l'Empereur, 
.  doit  être  régai*dé  comme  autant  d'ordres, 
de  préceptes,  &  de  commendemens,  tandis 
que  la  prière  &  lobéiffance  (ont  récipro- 
quement Tunique  parti^g^  des  Etats  de 
l'Empire*  Maisj  fil'ioft  pérfétre  jusquau 
fond  même  du  fujct  en  queflion,  on  dé- 
couvrira que  l'Empereiurnc  peut  abiblu* 

ment 


de  T Allemagne.  PJ.Ch.f.  301 

ment  quoi  que  ce  foit  fans  le  confentement 
des  Etats;  au  lieu  que  les  Etats  afTemblés 
en  Diette  ont  un  pouvoir,  finon  fupérieur, 
au  moins,  comme  tout  le  monde  en  con- 
vient, égal  à  celui  de  l'Empereur. 

Nous  ibmmes  ici  dans  le  cas  de  dire  avec  ïïfiMtfai^ 
le  vieux  Jurisconfulte  Bartole  :  En  Droit  "il^^^t 
on  ne  fait  par  attention  aux  mots.  chf  même  \ 

Quiconque  f^oudra  chercher  la  vérité,  ^**îî*^*' 
&  approfondir  la  chofe  même,  ne  s'arrê- 
tera jamais  à  de  fenibkbles  termes,  qui  ne 
font  que  de  pures  formalités,  employées 
dans  les  difcours  de  vive  voix,  ou  par  écrit. 
U  faut  écarter  tous  les  préjugés  auxquels 
ces  termes  pourr oient  donner  lieu,  pour 
ne  fixer  fon  attention  que  fiir  Teflence  mê- 
me &  les  circonftances  principales  de  la 
chofe. 

Quand  on  travaille  tant  à  manier  &  à 
brif  er  le  noyau,  on  gâte,  ou  l'on  perd  entiè- 
rement l'amande  qu'il  contient. 

Nous  fommes  perfiiadés  que  la  plénitu-  i^^  p^^ 
de  de  la  puiiTance  d'un  Souverain  eft  com- '^^jj^^^y 
patible  avec  les  confeils  qu'il  demande  aux  u  confia. 
Etats  de  fon  Empire,  &  avec  la  Référence  5^^;;^ 
quil  témoigne  à  ces  conièils.     Mais  les^^. 
Etats  de  l'Empire  d'ÂUemagne  n'ont -ils 
donc  d'autre  fonâion  que  celle  de  donner 
des  confeils?  La  force  de  leurs  avis,  &  la 
parc  qu'ils  prennent  à  l'adminiftration  de 
I  VEm- 


302      Les  vrais  Intététs' 

rEmpire,  ne  s'étendent- elles  pas  bien  plus 
loin?  ,         . 

U  feroit  aufiî  peu  naturel  de  tirer  une 
pareille  idée  des  termes  en  queûioit^  que 
de  vouloir  ibutenir  quautrefois  la  majedc 
des  anciens  Empereurs  Romains  recevoit 
quelque  atteinte,  de  ce  que  toutes  les  Loix 
fe  iaifoient,  &  acqiiéroient  leur  force,  après 
avoir  été  propofées  aii  Sénat,  &  founûfès 
à  fes  délibérations.    C'étoit  un  procédé  hu- 
main de  la  part  des  Empereurs,  de  vouloir 
que  le  Sénat  prit  connoiirance  des  cas  nou- 
veaux,  où  il  fe  préfentoit  quelque  chofe  qui 
n'étoit  pas  encore  réglé  par  la  forme  ordi- 
naire de  la  Jultice,  &  inféré  dans  les  Loix« 
jVfais,  comme  Baidtif  la  fort  bien  remar- 
qué, cétoit  de  la  part  des  Empereiu^  un 
aâe  d'équité  &  de  bonté,  &  non  un  devoir, 
une  néccflît^.  ' 

Or  ce  font  là  aflurément  deux  choies  ton-  , 
tes  différentes,  &  diamétralement  oppo- 
fées  ;  fuvoir  quand  un  Souverain  demande 
l'avis  du  Sénat  volontairement  j.  &  de  fbn 
propre  mouvement;  &  quand  un  autre  j 
Souverain  fiiit  en  cela  une  voye  à  laquelle  il 
eft  aftreint,  &  dont  il  ne  fauroit  s'écarter.       ' 

Il  peut  auflî  y  avoir,  une  forme  de  Gou- 
vernement, fuivant  laquelle  le  Souverain  eft 
obligé  die  droit  de  demander  confèil  dans 
quelques  af&ires,  &.de  lespropoferà  ladé- 

li. 


dtTJlkmagne»  P.*LCH.6.   303^ 

libération  de  certaines  perfonnes;  mais  en* 
Elite,  après  ces  confeils  &  ces.délibérâtiona,< 
il  eft  le  maitre  de  s'écarter  de  leur  réfultat. 
Un  iimple  confeil  n'oblige  à  riçn  celui  à 
gui  on  le  donne;  il  dépend  de  Im  d'exami- 
ner,  fi  ce  confeUlui  convient,  ounpn? 

Cela  étant,  on  n'auroit  pas  la  moindre 
raifbn  d'afEriner  que  celui  qui  a  donné  le- 
coniêil  de  faire  une  Loi,  eft  l'Auteur  de 
cette  Loi,  &  qu'il  l'a  lui-même  établie.   La 
confirmation  &  la  publication  des  Loix  & 
des  Edits  des  Empereurs  par  l'ancien  Sénat' 
de  Rome,  n'étoient  point  des  indices  luffi-'  ^ 
fans  pour  en  conclurre  que  les  Sénateurs 
poflêdoient  la   vraye  fouvetaineté  &  les 
droits  du  Grouvernement,  en  fone  que  l'au- 
torité fuprème  réfidit  dans  le  lieu  où  cette 
Compagnie  s'affembloit.     Il  n'y  avoit  dans 
tout  cela  que  des  formalités  &  uneapparen-* 
ce  de  pouvoir,  qui  étoit  rçquilè  pour  qu'on  ^ 
ne  révoquât  pas  en  doute  la  force  des  Lois 
d'un  Empereur,  dans  la  décifion  desafiaires 
dont  le  Sénat  étoit  appelle  à  juger,  ou  après 
la  mort  dA  Législateur. 
:  n  en  efl:  tout  autrement  par  rapport  aux  Les  Etm 
Etats  de  l'Empire.     Leur  fonaion  &  kur^^'^'- 
droit  ne  fe  bornent  nullement  à  donner  un  droit  piM 
fHnple  0riSi  &  à  déclarer  leur  opinion:  il  ^j^^^i^ 
faut  omre  cela  dans  la  fan£Hon  des  Loix  de  ^^tmer 
leur  confemeroent,  &  leur  volonté,  &  mô-  ^"^""^^ 

me 


304      Lei  wais  kàét^   .  . 

me  leur  permiffion  &  le^  acceptation. 
L'Ordonnance  du  J?^'iom/liiii  4e  ifoo. 
la  Déclaration  de  la  Paix  proÊuia  de  la  mê- 
me année,  XOvàiMMXKtixL  R^imBMum 
de  1 5^21*  le  Recès  de  ff^ormf  de  k  même 
année,  &  la  Déclaration  de  k  Paix  profa- 
ne de  I V12»  contiennent  tootesi  daps  Tin- 
troduâion  même  de  chacmie  de  ces  Pie- 
ces,  auffi  bien  que  le  premier  Re«i^s  4'^a^/- 
bourg  de  I  ç^9.  f.  38*  &  k  Reaàj.  i}€  Spire 
de  I  f  72»  en  termes  formels  k$.  di^^mûna- 
ticms  les  plus  imppnantQs  &  ks  i^àv  /eq^ar- 
•  quables,  qui  expçimeat  U  (rnifiêf^i^Mn' 
€our/^  kconfintmmt^  k^vûl^of^^^jnè- 
me  iapermijfion  &  faccçftcu{ç^^^^\m. 

Far  conféquem.rfimperêaff::^c«;£Naroi£ 
s'écarter  de  ce  qubâ  ièiablé  hotf  w^.£«as, 
beaucoup  moins  offdonuer^vk  emMijifeâldc 
ce  qui  a  palTé,  &  a  été  converti  #n  Sacrer. 
S'il  ne  s'agiffi>it  que  d'un  conft!!,  f  oUîga- 
tion  de  s'y  conformer  neft  pas  A^^ou- 
reufe;  mais  ilnen.7^ft  pa^.  de^rM^^t  des 
cas  où  l'oane  âuroîciè  pai8ê%^  q^nièn- 
tement  de  ceux  à  qui  Ji  on  deim^k  ciyifeil. 

Les  Etats  de  T  Empire  n^  refl^U^tcn 
rien  à  Tancien  Sénat  de  Rome.  O9  n^  fau- 
roitles  comparer  ayec  le  moUicUe  iSonde* 
ment  aux  Membres  de  ce  Senu^  fpii  n'é- 
toient  que  de  fîmpl«s  ConfeiBeri^  diSEm* 
pereurs,  privés  de  toute  pacdiQif>8tion  à. 

Tau-  I 


Y^mosiA  tawée&mt^  :&.â<iot les  jum  px»- 
voienr  âoreagréés  oa  »)elt£s  arbkraicemeot 
paKik  SomexBÊa  xéd,  à  qui  loiit»  laucoarité 
daii&>  Hfitat  appartetunt.  Le$  camâères 
préciifeE&ett  oppo&  à  ceux  ^u  on  vîeoc 
d'indiquer,  iè  maniiêftent  jévidcinmeatâaaiç 
lesEtttsideaotreEmpire  d'Allemagne.  Ce 
iam.ces  >£tats  mêmes  gui  font  les  &m- 
vesaim^réds;  ils  partidpent^  plein  droit 
-&  dloitiéllement  à  ramorité  &prème  & 
indépendante  dans  l'Empire,  dont  ils  exer- 
cent l'adminiAradon  an  commun  &  con- 
îoimiciaMDit  avec  l'Ea^)areur. 

L«8  chofes  <tânt  atnfi,  f  Empereur  île 
^BBB^kM!  rita  r€fouâre  &  décider  contre  ia 
•vôkklté  4es  Etats  de  FEmplre.  AU  ûo^ 
traire  tas  Etats  <int  le  ^oit  dé  ppétidre  des 
réColortons  contraires  A  la  volonté  dé  i'Bm- 
{(«ftiiTi  a'iis  jugent  que  les  intérêts  du  Sjê^ 
tème  de  l'Empire  &le  bien  piMc  les  y 
QUigmt* 

B  s^eniutt  4e  là  d'une  nianiérè  fonévi- 
i^^^ix  9^  1*  pJéDffiide  de  puiflance  attrî- 
1>uée.  à  f EmpercHT  par  rapport,  à  l'établif- 
'iement  des  Loue,  lui  convient  {Jutôt  dans 
le  lci|8  aj^pacent  des  .termes,  ou  entant  qu'U 
lui  plaît, dé. de  l'^^^r^  que  de  droit  çc 
dans.tt'iéalft^* 

,  Di|f  fi^^e  Ifi^ppobanon,  pu  k  SPPfcntc-^<J<«»* 
ihem'd'utr  âaâre/ eft  une  choie  requlTé  &^Mtm 
.".^T  U  né- 


f9^  tm-  nitoifSiire  pour  doitnf^r  ^'  Loiic  JÎCITM»  Se 
T^^^^  publier;  Jk pléiumde  de lapuiâmce  ne 
r^tpica/afçaiuroit  fabfiûfr.«Q.ibQ.eii^  &raiitQrit£ 
^'^^H^ibprèine  reçoit  par^ià  im  détrisoient  ocmfi- 
dérable.    Ceux  aaconfentçmeot.&.ài  ap- 
probation desquels  un  Legislat,enr^eft  as- 
:n?eintj  font  au  deflîis  de  lui;  &  H  eft  réel- 
lement dans  leur  dépendance.     Qgand  de 
pan  &  d'autre  il  y  a  égalité  &  indépendance, 
les  deux  parties,  adnùniftreat  k^Ôl^YerfiC- 
metit  en  commun*     Enfin,  dans^^jeasoù 
il  faut  Vacquierçemenc  de  perfi>noe^.  (f une 
condition  inférieure  à  celle  du  Fx^c^^j^o  de 

'^luxquieuport^kOP^»  ^^V^^^SSSl^^ 
,que  r^itôrité  fttp)^eappai|i^t|j||^i^^ 
ftil  :fl»  Sénat,  cpmp^é^d|8^,ttp^j{j^ 
.L'Etat,  ou  à  toiit  lèP^ple  :  £uip^  S^  S^^ 
-pu  ce  Peuple,  f^iv^tle^r.  gai^'^jWTO^jW 
.4|vcc  le  Chef  Pqteijç^gç  4e$  ^^  çftîiek 
.deJ^Souveniii^t^^,.',  ',  .;  :,,,^^,,oo  si/. 

En  ij4g.  StGisiibkii,  RÔ?%;P6*4 
logne,  pennit  qu'^ôtïluiîm^oftftiaXlL^H^ 
ne  jamais  déddef^lâricifiié  ^Kfi??'  filns' cû 
avoir  donné  conmiunicâtiôn  aux  Sçriàtcto» 
Une  femblable  ôbBéaSâÔn  ith^f  fô&  ^(S^c- 
tée  décide  la  qûèmSii  ftrlél^a^ia^^^^ 
■wraîilété  énPolÔlghé^'  3  Velï  jîa^tîàHSfàà- 
torité Royale;  irtïfe il fent tédllff^ë: ââns' 
les  drofts  &  fcyïbèrfé$  dç'WïlftJûbffiàe.    i 

»':'",•»  •  .    -.ly»::*!:  ^  .v*rX  ô  v--»*/if^r  '..    -•  • , 

V  Nous 


NÔ35  fatoiis  donc  ablblumerit  qtie  l?Em-  J^J^' 
pereiîraiiPîaift  part  T^kxi^àtfûdérzhléyCn^ 
aucim  droit'  de  préférence  ^  les  Etàt^  de  ^>^«^<« 
l'Empire^  dans  rétabfiflèmentdesEo'k^teiS^l^iïflf 
doivent  être  reconnues  dans  cet  Empiré.'  r  ^  l'Empe- 

La  convocation  des  Etats  ne  fauroit  être  iJj^i^^ 
aDéguée  îti  en  preuve.    Quoiqu'elle  fe  fafè  convoquer 
princîpafcment  au  nom  de  FEmpereur,  ^^^ot^y^ 
ne  fe*  îait  pas  pourtant  en  fon  nom  'fetd,/«t  mu. 
mais  ûûflî  en  celui  de  tous  les  EleâeufJ,  de 
qui  ^e'déipfend  auffi. 

Le  drbîi;  de  propofër  tes  affaires  na  pas 
des  conïï^ences  plus  fortes.  Autrement 
il  fkitfibîé^ïre,  que,  dans  les  Loix,  oû  les 
Plébiteïte,^  à^Rome,  feCônfeil,  ouleTrî- 
burf,^'iV6?éht  plus  d'autorité  que  les  Cito- 
yens'/ dû  Té  Peuple;  parce  qu'ils  faifbient 
rin*ft^fei^tiàn  ;dont  nôiiis  avons  déjà  parlé 
ci  *  àSmiiy  **  qiie,  quand  ils  croyoiént  une 
choie  convenable  à  l'intérêt  public,  il^la 
profX>^i^fe;^  Ce  n  en  étoiént  pais  moiti» 
les  Citoyen^ );  ou  ].e  ]|?euple,  qui  donnoienc 
la  forçp  requife  aux  Loix,  ou  auxPlëbi& 
citcç.       r  • 

Qganâ  on  veut  déterminer  lé  jufte  poida 
de  IfliKC^rîté  JBiprème  &  unique,  on  doit 
uniquepiÇt\tivQirégardàlacondaiîon|  Se 
non  i  ]a  prc^fitiph  &  à  la  demanda 

Et  mêijjey  fi  nous  y,r«ardons  de  plu*  J^*'-^^ 
près,  i^QÇ  |iQii$  fera  pas  diincile  de  rem^^  wnpà\mà 

y  U  %  quer. 


mirèh''âe.qt^r\  combien  IL  3roit  ée  .prôçoïêr  ^quc 

^^".comment  les  iEtîto/dc  TEnîpirênê^igem 
;4' y  fittre  attention.  î^ous  pottvçiis  en  ap- 
pçUer ici  dîme  méntefe  très .pofitivc  à  lex- 
jpèrience^  qui  nous  montre  que,  Ior§(^e  les 
^    Èmts  de  1*  Empire  ont  cr^  ^u'^  y  àvoit  des 
affaires  plus  impônantes  &  plus  eïfeiitidlles 
au  falut  de  l'Empire  à  examinerj  que  cel- 
les qui  étoient  propofées  pat  rÊmpeffeur, 
ils  ont  fait  paffer  celles-ci  ap^felies  autres. 
la'Diette  à! ÂfigJéàprg  à^ffffrtà  ^Onne 
^^  io:  un  exemp^ç  J>iei^  mt^rqué!^    Après 
^roir  cofipmencé^'jpar  fiure  m^lHàln'  de.  ce 
'^  ï*;feî]^pcr^&Roi  des-Rîà^ 

^^jet  dktjoçqttpn ,  .on  ajbôftr:*^  ''C^ 'Etats, 

jiur^ente\  pnj  ^gHji  qtf U-éjibtt 
j^jce,  àe  I  avanja^  ^^  &  mént'e  âji^iScfom  ef- 
,,fentiel,  de  rênjspy^  jusqu'à  Aèt^àtitrétems 
^  à  traiter  cet  Ar4cf<  ^eV^^!g^^|  &  ils 
„nous  ont  déclaifë  lètirs  înteiftlbis  ett.çbn- 
i^iiëqiience/*       ''  •        '  .     .: 

.    F  £  n  D I K  JrNiD  B.  lorsigpci'ii^  nè^[)orioit,pat 

!l^core  la  Coiirbéik  ijoraâùale/^  tmais  qu  il 

afiîftoit  amplement  à  iaiDiè!h»i;en'q^      de 

*  COmnxiilairè  de  lEmperéur^^i^HjÂ^ 

^cet  éçai!!d  une  iano^vadpii  tn*i^^l  ayant 

:/  ofé 


^  gu  ea  d^biir^t  (ar  ksupziopqitâans  poi>i 
„  ïfeç  .à  fe  JRfe|t«i:;l«  amrl^&flfem  «ami- 
,,»é»  &;timité5: :fiwii»nt  Fjoîiiàrc.'dans  Jeq»^ 
^ikf^iewnr.Écédétcriiûi^  &  îftn»ngfs  par 

I^;]SitiPio^&  de  queLgpcs.Ekâefirs'  :^ 

Etats  s'opj^ercnt  à  cette  psëtentiorida 

l-ArchidocV  cinjane  cm-le  voit:f>flr  biPro- 

râcalle  d&  iaSiene  du  f  Fevricc  i^g.  oriji 

l'on  ti;iQi;ivpeés(exptcffions:  "CoitnmèHRJE- 

„  ipliiçi^n.  priimpak  de  Sc»iiAlpe%  f»  fiiO(/(]( 

yyfrcci^dfli^  ^nd  à  dépçwlller  les^tats.de 

^laii^^^  dd|irDpoiêr  dans  les  DtettesJcs 

^y  i^j^ç^  ;gp»i  vdoiVBnt  i^  traisÉs, .  jjoa  et^ 

^i^^^gr^^l^  rôrdoei^où  ab  ont. été 

,,a]T^|^%ujiMij^  en  ie'irés^nt.fiir.la  natnrç 

^de?]{^j^  (&  W^inâ»^  partie 

^  des  Cqifsfyj^fié:^àt%  Bleâeni»  .oot  jùgé  né^. 

3,ççil&;i;(e/.d^;,fmes  tyès  fanpifadôiiiefit  iqne 

}',leur8  J^i^ferçs  «e  fbi&»Cipa9jàftrcmtB*i& 

„forcés,  contivUicoiitaipe,  .à^vxciiiTa*. 

^  riablemetif  kmamenr.  de:  |)iDO<der  q^ 

y^étéindÎJui^i^^:     -       :-r!::>J:.-  '  v   ' 

'  Cette  fois  ^  là  il  iiit  conda  d'faae  marne-, 
re  upâmme .  qiton  s'e9  tiendcDit.'à  Lor^ 

des'n^auéres*  tel  que  f  arrangement  enavoit 


3  tu:  :  tes  ^tàh"^  altéras.  \  i  ^ 

reof.  Cepefidmtles'ËtâXif^^retit  kaur  pro- 
t«ftâ8i)ti,  '&  fe  refermèrent  le 'droit  d'isppcMV 
ter  dans  tm  ^ttotfei^âms  du  ishMgemrat  i 
Tordre  des  propditiûnsi  Cek  >par#it  en« 
côrepar  reiidroit  fiii^ant  du  Protomtte  dé« 
jlt^Ué:  "On  eft  convenu  de  s'en  tsnir  ac« 
;,  ttteli^ent  à  Tordre  des  propofiticitisk»  dans 
),Tefpérance  qae  Sa  Majefté  Impériale  né» 
9^iabiira  pas  cet  n&ge*  d'une  inaimre^fi  dé- 
^  cidée,  qn  à  Tarenir  &  dans  À'âiac»k\ocah 
3^  jiohs  il  lin:  à  oonfifqaenee,'  lorsqoe  iTEtR- 
,^pfa;«  jugera  qnll  eitâ'anenécèffitéMÎiidîC- 
,5  peniàbfe  de  s'en  éettrter;  0ial84}lie5adite 
,,Ma}efté  acqaiefi:era  en  grâce  à  TaiÂs^^des 
^$:tius,  favoir  que,  dàfi^de  femliiàUos^flaî- 
^xes  générales  de  hBiett^  un  Ardde  ^aâfle 
yy quelquefois  être  préfiSré  à  Tâ«r«i>  ^  Gek 
^  pourquoi  une  pfarâe  des  insmiMinié^  fooc 
,;en  particuBer  daiis  Yiàà^  qu'ileft^Hécieflu- 
^red'enparlâ:  daafeif4e^pCQJchlti|Reeèss  & 
y^£ty  déckrer  que  4cett&<  liumére  ^  procé- 
,^der  a  eu  lieupour^ette  fi)9  fMl«men^  & 
3^ii'a  paà'  été-  a4naâfe  Miaflie-^oii^cko^  né- 
^ceffaire,  nius.que  les  Etats  ie  fonr-rétèr- 
^isés  le  drott/deL'boaanéntr  surfec  Sa  Kfii)eft< 
»Inipéride  de  là  manière  quil  £uidroît  foi- 
)>vre  daa$  les  aiottes  ocoaffions  qui  k  pré* 
jyfêmeroiàit^^  "  *     > 

Qgant 


cnhaée^Jbyirué  àlBui^çtreor  4(^  left.R^'*  VEmptrcfi 
ces,  fflfi&iMwaant  fcs'tiyan«»à  k  l«tttC4r>'Mfii«ff^^^^^ 
jréeHcmsm,  le  Tériteibk  eemreîce  'de  ce  Droit  d*  no»  pav  ' 
aappmkntqii auxStttsde  ÏEmpkea  G'eft'^^  ^^• 
ce.  dam  xm  peut  tfe  convaincre  en  cxamioant 
les  cpnâiôonsf  priacipabs  &  eiTemi^s  d-u«^ 
ne  Loi  publique,  ou  d'une  Conftitutiorl 
fondaflpiemle  dé  TEmpire,  tçUes  qaQ.grm", 
€mx  BungAard^  Chancelier  de  Ck>lognt^  Ic^ 
a  expriiaées  dans  k  troiiièmé  partie  4e:fon 
AMén&fSHti  en  ana^ant  une  dé^^krailpn 
qiûjdVoit^t6.^nnée  par  l'EmpereuciF^^R- 

i  îBai!iil4liite^jC€Kndiuofi$  DécêfiâiréB  iîrnleij: 
'iJUUpitoot;&it  aucune  mention  d^ime  can- 
iutîlariQn.de  la  part  4^  l'Empereur: n^ais^ 
au' icQôomMr^il  ^  ejqprt^ment  dit  que  eetté 
c/oAlâanaiQkDn  idotc  kid^l^nfablement  avoir 
Heu^^'Japàvr  de6Etfl9s4el^I»fie.  £n 
eâ^(9iâ.4teqittaiqsi^ks>l)ecsmde  l'Etna 
pij9e;^fmlMi.  91e  id'^  publiis,  ibyeqt jlûji 
en  fNrâbM»ide».ËWs^>&!obwiment  leiiti 

^'  >fMs|>^Uftnd  mêmron&ppofetoitquè 
MmpelMttif  ë  ledrdindltiite  femUiAkiCdn-' 
^rttitffioflv  c«pt9ttdpe'&peit vèiittMe  bien  . 
éloigné  de  laconféqueacequè^ziflMiHaK 
prétend  en  tirer. 

;  U  4  Quand 


.  \   oipeâmèiiftSi4tt23bt«dnlj^i^^ 

qa'^nr  ^dor  oi^ofer  (j&olqiiesdiiHWpsètesi 

^  LaLoi,  par  exempk, -confoçiê.to^^ 
jurisfli£lion  .qu'une  pejrfcnne  coin^çet  à  un 
çutre  ;  néanmjoins^dans  pe  cas^on  ^  plus  d*é- 
gard  à  la  jvolôi^té  de  îa.pçrjronnej  «jjui  coni- 
rnetj^uà  la  cpnfirmatîûa^^  la  Loi.  En 
eftS:  cette  jûrisdîÛibn  commife  pem,j;;enêr, 
avant  qu^,;(^'jV(W^  B^^j^e?^^^ 

âe  celia,quf,.X^yQy^^9i^^  fait 

çiors  aucune  ^tenupn^à  jçe  'qÙ8..k  juci^fliû 
l'^yoit  £9i^ài4i;, ,  foplîfte'je|ûC9ç^^i^  i w- 

•  tp;È^iguMi:,- -^  ,;  V:;^:!-.  ^^,..  ..<; 

\  Chœifsi  RànifttiiftprlBaTiitBMS^^abHâ 
Am  MiTcftaiiàkK:  éoBÔc^  ços&mfis  .par 

itjntetocsnoktacdârejhiim.*^ 
pan  des  Magiftrau.     Cependsntr  tûiyr  les 
Ttttajr^  Jo^kiPEs rderceti«  mmievCj  iiede- 
votent  Ibtti!  ^k  qu'^Te^arneot  p^  le- 
i^^  ik  «5oi€9ttét4  luynrff^s  m  ct^t^jqmli' 

niduMagiftrat/,    :/^  .;.    .    ,,     ., , 
-     ' ,  '  :    ^  Quand, 


deFjÊkmugtte^  P^LCLtf.  313 


Vèuc^y  •qarimmf^'^qmiqiréttBUi^^  ne 

ïmwèkt ,  pa&  été;  iVum/immmtjéx^âen^enit 
aQrifanmcibk  l^ttte^Oi^  TàU^s^  il  £a- 
loit  une  confîrmaticm.du  Iîeéi9W;  &  lorsr 
^31  l'-onnt  dokeiiiiei,  k^I>riM«  Romain  ne 
raetnoit  pôsnc  de^iil^ren^e.etidre  loi  &  VLtk 
Tuteur  teftameittaire.  Cette .  preipriété, 
ou  qualité,  prodaifok  <ks  effets  très  coi^- 
dérÀled;  i&  emr  autres  elle  le  difpfrifoit  de 
la  caution  qu'il  ^oit  été  obligé  de  foor;^ 
nir,  sll  avoir  été  établi  Tuteur 'de  quelque 
autre  înakidre^ 

Les  txAn  des  douze  Tabks  confirment 
par^ôiliei^cm  les  iiéiitages  obtenus  par  voye 
da  tç/taménv    ^^  ^^  ^^™^^  fondé  à  dire 
que  toute'  hérédité  à  laquelle  on  parvient 
par-  teitament^racçi/r^^e  par  la  Loi.     Ce 
n'eft  pbiirtant  pas  à  la  Loi  proprement 
qu'on, a  égiard.d^s  ce  cas;  c'eft  à  la  yolon- 
té  du  TeAvfUr.'  La  fuaçefliQn,  ou  Thé^ta- 
ge,  4^A6are  tQU^CNusunbieoteAamentai- 
re,  tandis  ^e  cdle  qui  eâ  dévolue  fans. tes- 
tameiat^  &ipar  la  feiàe  force  innné^te  de 
la  Lot,  '  aft  appellÊe  légitiipe  ou  nécefTaire, 
le  Droit  Romain  étant  fort  foig^eux  de  les 
diftinfpier  Tune  de  l'amccu 

Onpènt  bîeu  diit'decdlm^m  €0o6rmt 

une  chôfe,  qu'ti  la*dontMi  bu  l'raccérde  en 

quelque  manière,  &  qu'à  oeiîiiin  ^rd  eÛe 

Ù  f  pro- 


y 


314      Les  '  vrais^^]lf9téKéts.  '^ 

procède  dâh^iiii  j^éanmines-^l  nélfimitott 
éifrk' regardé  coisiiKic  h  'pcbici{>«t.Doim- 
tenr,  ou  Aateor;  «f^inbien  i|iiîr.xie  rviest 
poim  pnnoipaknieatjdslni)  faain^loia>d» 
T^nir  janîqufimem;  :  ^  :  -  ' 
Summ  s  il     'Tcms  les  prâncipes  que  nous  vçnoaa^é'éF 

neamfifma'  j«t  en  4]amtiott,  &  acqttKrcnt  iurtoiit  une 
Hvnnécef  fj^te  décidéc^  loisque  la  confirmanon  ne 
^*  éépend  p&is  dafimpl«.bon-'plaifiir;dc'celm 
^i  Focborde,  &  ^n  jf  h'eft  pas  k  tâaaîtse  >de 
h danoeir  ^^de larefiofer  à febignâpimis 
qu  an: contraire  nn^deroir  indi^ftsAùhlt  ïf 
èiiga^  fan$  qn'tl  ptiiÂ^i  rétbusbnàcpiKud 
ptéiétt^  pour  ^yi&uStsme:.  (cOehc'^ilft 
|)i:éti(ëRienc  le  cas .  kjjbû)  tJdAst^prf  làppart 

K:éîaipatoîtra  M^ttt,^fi  iWttrd^ôflipè- 
Tons  en  qudquè  fdne  teS  ètpM  »:j|»^fefr 
gatibns  de*  rSflrpbisslrij  <^mîd  îwDEtats 
dB  r  Empire'^iniit  alepi^orineirrÉÎfora^de.'iie 
pasacquiefcer  "aust  prùpôiidcms^e  JiEjiiÇQ- 
reut  iT'né  fçaàrx)iBdi>&hméndlQSiaâa:^ 
âë  dêfobéîilEhœ;  .  Si  aft-cMàlIreHôriËtaCs 
de  rEftipirc  trbiivîénttqtte  lelH!en'^.ditï^}f)F()$ 
GeràisniqUie  deiïianâfi^iqw'fls'jrejet^ié^ 
à  &k  teUè^ou*  tt!lkjdepfics^pi^p«àll«ipsv')cm 
êa  tmàm  i^ù'^^rai^^csfisnt^u^lqim^cban- 
^omkniy  ou  méoieiji^'aboltflàiit'TfdranQ^ 
'   nés  Co»ftituiÎ9Qs  oUb-  ^  ea  ÂàHàmsM.  de 

noa- 


nburelleff;  fi,  idis-jev'^  Emtsfoau:  dm^ 
ces'fdéefiq  &>qa'U&  y  perfeirerent  iirrari^dxle^' 
meiit,:noa0^avons  affiurer^vec  une  pleine 
certitude,  que  l'Emppmir  ive  iàurok  y^or^ 
merja moindre  oppqfîdon^cKyirrcfi^^de 
pro<llir«r  l^icéCudoii  de  ce  qu'ils  ont  réfolu.- 
n  cil:  phibeiiient  obligé  d'y  ftcquiefcec^t  &; 
de  tr<nrTeirbontt)ut  ceguelesEçats^eA'SiB- 
pire  ont  )ugé  Qtile.&  uéceûairev  ,S'U  ^r< 
che  à^oiainer  le$  chpfes  en  lot^gueuify.siScà 
Élire  Aflicre  des  diffieulsés;  les^Etat^  idé. 
r  Empire  font  ep  ^ît  de  pa(&r  aiitxTj^'  <^ 
former 'kw^  Decret^.^fiyfks  l'ac^fliosir  vde 
rEoçereoC)  &  de  donner  à  ces  %e^^s 
force  Jde^loi  de^la /manière  la  phisob)^- 
toioBi&la^pluS'COfnpbite^  Toutes  le&  con^ 
tradi^ons  que  rF.iwyffnrnr  pourroit  con* 
tuMftli:  i^xmiww.en  «iTfrft^  ne  dpivçn;  pas. 
les  aiatéti»  un  «^«E^r.i^c  ) 

Nom  avoii^  d^  'âRtipcimon  ci ^. deffiis 
d'uittcttioèà  les  chofts^iè  pailèrcorde  cette 
ina«dre;H&  qpiâtawnrjeii'  ifjB4.  c  L'Emr 
ptre:&  uari3Déei««quLéa(lacfiitttdeiK^^^^ 
ématié^deif fittipeicmie  h a-rl  e  s  V;  jbtetce 
abrogàiioniejf^ooiteeri&'gré  de  ce^Piûnce, 
&  ma^la^pr^titàlfléim^  fenEnmyé'qui 
étoit  préfeoL  Toàrbdkf'obâaclps  n^'em- 
péchércar  puînt^leflD^Ittqrde  lïmpire  de 
maintenir  leur>  réfoimioaç- &  ils  leiifent 
d'une  wmigae^  fi  eficaae  >  jqoa  ivj&tnpereut 

lui- 


3i6      Les  vrais  kfÂérftji 

pugpi^iioe,.  fitt  oUigc  ^y  âiircMipBefer.fim 
propre^icçau;  iciimiilf  im  peadç.KQtr.d«^ 
le  Rc^èsde  iÂirfinto*g:âé  I  çi4.  $^^tii. 

«  renkrquaVle  fiif^  \ts  Lol^  de'  la-K^tib^tioe 
âe  PètogM;  ^'il-A  èd^efl^  âoi^Ofiifîpiè  d^ 
ecc  Etat,  V^pritrfè  m  fujer-  du  Roi4f  Po* 
tegfié  èh'ccs^tfermes;    ""Le^Roi  de  Boïcfgne 

5,ga«dcv^eîtefyimme}  cette 4^||chj^'dé- 
,jpéftd  dé  ^oûfe  iîèrtftné  t^ut-ri?  j^ff/da 

55entôaÔre*3tré  voû'à'aiifcittiuiii^^^f& 
„légitHne;  a  né-l^t^ft^pfiis  peii^^Sgéfefien 
ifiSre,'  de  rien  eritriè]^f*dr€j  4c^nf.g|tpn- 
,,cerîiinfeal  môtr'à  if^itet^^ 
„fond  de  votre  lÈêRW,î,j&  <ï%e.j«)iBjç;i^it 
„  net  l'ait  origmairertoj»4iftétf?f)$ï^ 

FEjnpeceor^^ifÀjOiâîtegW^  âi/I^ÏÎ^M^iû 
êtreiâjipliqiBÉçs  dçjgWliririMi  o-vb  ^in 

hlLièfait  K  oç  fc  fiât  pasitcw^iim  m^  V^^^M^^' 
^puiquefms  pçreur  içuL    SonmsK:jtes:£hts^^-|'i^^ 
EmTd^'  '«  ji^i  font  âffixié^  4?Wi*Mparf^ 

r  Empire.    C'^t  ce;qai  pttfO^  pà^^^  ! 

ftQnp^  m^tnftde.^l^^  i 

Recsês  jde  l'Empbç^p^me  dai^^ 
Qon  à  rOrdoqna,ç^ç  &^*  Cçs^ij^^mm  de  I 

VEm-  I 


l'Empeiéur  au&jet  da  vin,  l^te  i  laDiettç 
de  fHhùkrg  en  1497^^^0118  n«tTaâu^on 
à  rOrdonnancè  ia  Megimennim  de  rEmr 
pire  4e  ifOO«  dans^  Itmrbâuâiôo  à  k  Rér 
fomtÊÙon  dç  P(sâi(se  lérdSie  à '^^  Dietce 
d' Augfêùurg^  de  /i  f  jOk&  dans  ïJnmKluc- 
tioa  â'  ^CkdoonaMe  jjy^  Jki  Ghiii^er'de  Jus- 
tice Jtnjpâi^edeiff  ff.  Voîci  ces  formules. 
,,IS$oils,  atec  tous  Nos^Eleâours,  Princes^ 
,,&:  £tto  de  ï£mpk«iv  ^^ns  Jeur  Af&m- 
^bléfe^gâiénde,  troits  liâglé  &  ordonné; 
„Ndti$,  tomme  jiiiâîlôs  BleËbars,  Brin- 
„  cê^,  '  À'£tats  de  VSrnfMt^  ^fibnl^éo  dana 
,y  \à^ikfBmf^Vkm,  avons  r^foltt  &;  CQtRtlui 
„  Mo(6s^oh8i  jcéiaj^itiSMiem  avec  les  ijEkcT 
„tt1ff*;î  Pftncès,'&«ftitt  de  fEmpirc,  dret 
„  fe^rÙvi^tkm^MvÉttïm  pour  la  Ri£ùr. 

XtH^ffiok^^t  de  kè&dimlte  de  Juftîce 
,,  lA^i'Iélé;)  <Ne«s-l«rom|mMii»^  par  mie 
,,C6»Siikfèokpûtû^^^âiins  ^  faintEm- 
„pire^  avecfi^i^,f^-att:effidn,i&le,confén-> 
^teiâe^t^léi^Heé&iuid^'Frinces,  &Etais/' 

4à<ç*'^11''cbrtpci;>t'^dnt  de  rcmarqtfer 
id;'  icféft  W  ûûekuëToik  les  noms  iS^  titses 
desÇcÔfeurs  '&f  n^^  fe  trônVehr  à  là  t«te 
desikecèa  de  YEtnj^ù^Ù  ànili  bien  qtae  ceux 
de'  rairrb^eû^^  ;t1l*rodùaion  t  HOrdob- 
nancâ'fflreiTée  à  laDletcede  F  Empiré  en 
X  î^jj'.  at  fcjct  de  jb  t^c  dît  ^rmiînr^^ 


'  j, 


W^,  cdmrâéncô^ainfi:    "Nous  Maximi- 

^^%Jg^viy  par  la  gra^é  de  Dieu,  Empereur 

3,Romain,i8tc/&>iK>«i6pàrkWiivé  gt^ce, 

IjSitchrM^  Ard^vAqûedeMayeace,  Mer- 

^yf/kinrif  Archevêque  de  Coîogne,  yean^  Ar- 

^,  diftvéque  de  TréVes,  Sic.  3) 

Lapubii*'    Mais-  fôk;  aceofdoiis  que  leal^obc  de 

^^"^y^"  l'Empire  fe  puMicat  uniquement  ta  nom 

patunecho-  de  l'Empereur.     Cette  circooftifKQe;  ii'eft 

î'^t^^   nuUement  âffez.  imponante,  pottr.qtion 

ci^^flice.  piaffe  en  tirer  des  çDnféqucnccsi  pip^res  à 

ieryk  de  bafe  à  qud<^e  édifice  foM^     A' 

<    Vem&  les  Loix  générales,  auffi  ^k9ii^jles 

Ordonnances  pardieçlîerei^,   Sç-^^l  lettres 

qUje  la  République  écck^  fy  àgeSfmti&Bt^^x^ 

.  •  ^*  "•'  c-  'jDpé- 

.   d*ufa«  dans  h  pf|b|ijBt^9p  ^  lA?ifc,.,^  W 
pour Tordinaiïè  dans  flntrôdu^on  des  Wce?  qtfc  lèSi 
titres  de  rEnipierënf  (èvl;  cependant  les  fîgnatures  de 

*  tous  les  Etats  de  i'^^ifiipire  pré&ns  auvDiectes  (è  trou- 
vent au  bas ,  avec  las'i  fcdàux  de  Quelques  uns  d*en« 
tr'eux  de  chaque  Collège  de  PEmpire,  qui  (ont  app^s 

'  àh  âo,  ces  ugnatU^es.^  c9S-rêeaujc.«çgi|(ylM]g^ 

.don  eHentielle  &  nécenairè^  fans  laqùeÙe  la  puolldl- 

cïon  ne  feroit  pas  oen%^)égp'hnie  ft-vakbWnte  t^p 

.^  4fy  pkiof  qu'occup^^  pf^j^  toj^U^. .^tiQWAçao^-  de 

'  titres,  &  la  formé  lyAèmatiqùê  ïîuvant  ^^énePad- 

^  aritiOhtttion'de  TEii^ii^^fl  attr&ùSe^èJrSihpereiir, 

.  ùuit  les  cauiès  nour  ies^ue]|)es  on  iê  ho^D^.ë^  l'In- 

trodu£lioh  des  Recès  aux  titres  de  l^nipereurl    Maïs 

'  la  Conftitution  de  F  Ecti^re  ex^e  ecmime  ikit  '  «fiofe 

.  ia^enfabledu^&(|«uugûm&]fisf^ 

y  ïojent  ajoutes,  pour  icrvir  oe  preuve  inconteftable 

f  que  !a  promulgation  dls^!Ldix  de  l'Snifâre'a'ifÉpiMBt 

.  MQ  ïwwilège  propjie  â.  r|^T^eur^niais^m?cpe  tp- 

patn'ent  aux  droits  communs  de  la  Diette  ce  2  Wnt  le 

•  Corps  de  TEinpire. 


pédtçiiitâ i]|  nonv  &  en  lamorité  duDôge, 
comme  ifireQes  proc<'dc4^'delai,  &  que 
ce  fhiTeii^  â^s  luitps  4ftfea'pouvQir,  j'  C<- 
pmdftntvaucaa  homiMxailwnaUe^/b^M^ 
coup  iivalhs  Un  Polinque^  ne  s  avifem  4^â$- 
tribuerauDogela  pritieip^epart  àbLe^ 
^datiDarâi^a  Goûveraena^tde  l'Etav  ^ 

Anciennement  eiiFraAcé,  avant  ^Uèîà 
Sari^cKi-p^âgmàtiquô  àu*R<M  G  H  A  H  i/M  V. 
eat  <}}$m]^>I$s  chofëâ  ^^m  égard ,  tëtfiplës 
Loi*,-t{$ti^fksEdits&»efmptR5  &L^\\^ 
nérai  tt^i^^li^  Ôrdrifâ'  â<i  M^cl^  namre 
qtt'fl^i&flfcÂti,  ^  pi(moieiir4é  notn  i  la  (igtia- 
tiireî^iS[l«^rc«iu  deâ  îliegem  du  Royaume. 
Ce  ti^fâifffâd-lk  are  |>ë^fititant  gœ  k'paiCl 
fanc^  de  ces  Régens,  &  en  particulier  leur 
autQriié^<légîslarnrèi  fitf&dtau  deflosdek 
pt«ipt^8feif^;ratttorîK  d^ 


seâmm. 


[^fof)ÉittierïlQ««è  âï  <iroit  de  mer  de  C<r/î  ra»- 


pouvoiç  de.£We  Jbi?«5^  4e$  L^        Au.'''* 
comtaii^  «es  detct  ^^^rti^ttfrencieUeff&pi^ 
cipales delâ^^eâeàppiu^ai^  auxf^iàt»; 
de  Jïlinpbtt  réOQÎs/'en'fëHb  ^ils  £t>nhent 

eor 


Zip      Les'hrâ»'^mflf^:\  '« 

:énflflM>h^èh  Octt^râ(nlniicf>,^l>J0i]»  des 

'«e'ijtiË  tiovà  y^oÀs  «tire,' c'<^  ^e^''<â8n$  ce 
■Géif's'fi^rèniév  'k^rraye  tom^^t^eté  &  la 
nfe)^efftiin«ife  de  l'£m|âi«  «é^iCfidem 
jpiS-àîtos  l'Emperear  feuL  ■>■;  - 

Même  a»  ,  '  Il  n'y  a  aacuneràilbnqiûpiiifl^'(^t:(é  ré- 
^i^  W^ter  en  douté,  qne  tes  Eta^dè  l*E%ire 

^<^s^fopj^àanÉ  me  entière  iiïdépdàattiéié  à'i^ 
Ç^  de  tO!iue  Ldi  &  de  tûTtte  ooEE^tibn  ; 
ai  qtii  $'Aen4  rtJ^^  aax  ÇoàQMâftihV&in- 
^idhentatei;  de  rËn^ire,  i|^.'B!iï^'%^dits 
po'fTédaht  incoQ^fttiMéiridif  W  jÙHifieèriee 
d'abroger,  oji  de  .él^ogeflie&.Cdimniâûns, 

del'Empire,  &:^iiimro4art'àeiftittvel- 

igittel  les  Etats  dmfbrî^iirtîfaWt^roiÇH'fes 

ahdennes  Lbk,  '^étiôtti  tiraHîtToBfcf- 

nition.    .  •.  ■■  -f'-'"-"-  •••-•  ^,  .-'Ji'J  -JJ' 

LuEtàui.:  Dsms  rm€iétf'f;ti(t''ifAaiSfflJB^^]^  la 

gS^'^^inç^Hkîld  Cat%ys,:ifes^ffli?'j\kge- 

•«tt*»-  tfett"^  |»roposM'kbiitféiBr' k-foftfeyflt*  Gon- 

^'^'*  *«riiemënf  ihàn^dÔqdc',  .&'?Piyï»  une 

G»Moane-  R^mbltque  qui  6at  gonvemée'pv^es  Maf 

i|iÀ«y  anMMk.  «i'-'Il'y  eil&étf'^^ÉAei^ojet 

Iké'lewplswtryiifc)^  'tpt^ia.moUt  dn 

-'C'  '  Roi 


deP^iikmagfif^  ]^.hCh.S.  321 

Roi.ETtEKNE'BiATTpi^r.  Le  titre  de 
Roi  fyfàx  devenu  odjbéuk  )^  la  Républi^e. 
La  plupart  des  PôIcMipis  étoîent4ofic  daVis 
de  l'abolir  eiKierement)  Si  d'en  r^^fûx  à 
l'anôenn^  forme  de  Gouyerne^ieQ)^  àja- 
qaeUe.petËtat  avoit  été  ^iTujetti^  &  qm  ^n- 
fiftoit  àpartager  enttie  q^lques  Senajtettrs 
r  autorité  dont  T  exercice  ayoit  été  coçôé 
auxJtpi?.,  - 

Il  ne  iâroit  donc  pas  moins  au  ppuyoir 
des  J^^  4er£mpke  d'Allemagne  de  c^fo- 
gec'  k  fypx^^  ^^  ladminiflration  pré^^e 
qui,ptpn^lf.imuvaistra^  de  dégéqéi^^en 
gouy^Fpenwit  monarçh^uej  pour  y)%- 
iHimr  ûm^mpie  ariâ^  Fource^r^- 

£ç^\jS iofcoix  qpVnftjpl^is  dire  d'Empe- 
re]|K^;.:^jgefume^   Aif avenir  les  aff^iiiës 
dopt  4^JiIînere^r  »éto^  chargé  à  une  Com* 
mitof^|$t»bUe,,p^  1  Ef^pire.     Il  n  exiftc 
auçiji^er^e.de  Prqit,  lilivant  laquelle  les 
Etfl^  4«irepaïjiralb3fent  abfolument  obli- 
gé» lié  .ç^it^er  ^ÔMjoj^^  un  Empereur  à 
leur  tète;  &  ib  pourroient  s  en  paiTer,  dès 
9^%  iug^i!^!^^  9^^  «e..f  hangement  eft  con- 
venable» ,(^  tbunie  au  p)us  grand  avaptage 
de  ^Ëmptrcu  Peribq^i&aa  le  moindre  droit 
de  Ifis  iroroer  à  nmintenir  la  forme  du  Sy^ 
tème  «^eL 

En  ipamcidiel',^  fi  les  m^eâ  Etats  ju- 
geaient, ^ptopd^  diè'âir^  des  changement 
X  quel- 


32.a    ^i^^rfis^merçfi  v  -, 

gpdçf^ues  d^ns  ,)^  Anid/es  de:^k  Bulle 

d'jÇfr,  |es  Eleûéur^,  non  l^ulemeat  pe  fe- 

roïèntplus  obli^i^sàq  procéder  d^ns^a.fuitc 

à  téleâîon  d'un  Êmpereui:, .  nu^^  ^r^c  ils 

W  pei;diroient  le  droit*    Les  prii^cîjpiçs  gc- 

iiér^U^  que  noufi  ^avons  employé  jusqu'ici, 

lûffifent  pour  démontrer  la  jufteiTe  de.  cette 

cçn^cjuence. 

Et  kenàre     Nous  y  en  joignons  une  autije  tou(l  aufîî 

JJJ^^'  yaj^l^o  ceft  que.  le  Corps  emieridçrrrEïn- 

EieBeurf,   pif^Ç^^I?  droit  dt'appoHer  des  dsiMgemeas 

{^î^'fa^fi^^Se  Ekaoral,  s'il  le  jugetàrjpfiofws, 

BuUetCOr.  4ï,^^,ças  qu  il.  rwiarque  que  4îe^Cdlègc  a^ 

Iî]|d|:  4^  l'autarii4:.qui  lui  a  ^c^»iâ6ij^  & 

4u,'U, exerce  au  4)o^  de  f  £impii(9^i^ii^n 

C'eft  donc  une.  cho(è/ftibordonQée^i^;3iîg^-!. 

j|i«^t  de  tput  ÏEfi^^Cy  q^d^L^ftil  s'ili^lcft 

^iiÛe  dans  .la  ço^ftiflwî^ii.  &  ^Ife^jftpé* 

latxQHs  du  CoUegç^El^Q;(>rM  4Q$qdÉ^t$ 

qD.!a  xoavien^e  î^3#ft^t#^F.>i%UK^bt:à 

propos  à!^Q(àm;jçm>K^  ^^rEteÉ^eiH^  td 

oij^  tel  ^tttre  Mem|}f^,4ç.l'EwE4^  fSh^^' 

m?,  fi  Ion  ne  dc^vift^  ^^.fetrft^W^^ 

miBiit  le  .droit  d'éliçf,4^^|;ipp8çe^^ 

le  jrendre  à  tous  J[eç^^t|tia.  dç,  \'Ç9pj:c  rétt- 

.  nisj^agiffantdeVpft^ç^^^    I^^^^^^Ok, 

<iett^  Idolç.c^ui  ^ft  jçi9^.t^.pl|lipfjç^,de§|; 

pour  les.  Ifra^^?^?,  ^i^e^f^e  içi  l.|^^irç.à.au- 


Ea  4fRt.'cch:e  Côriftitàtioii  de  ÎÈiîij()Irt 
l'eft  rfutfeçhofe quW  Afte  dreffé  dans'uhc 
3icttd  à^JNWran^^^par  un  effet  delà  vc^ 
onté  de  tous  les  Eraris^  dé  lïmpire,  &  avec 
eur  apf)robation,  L'utffité  commune,  & 
îiêifïé  le  bèfoîn  îhAÇ)chfal>le  de  l'Enipirè^ 
letnàndoîent  ^ors  qu'on  prit  les  arrange- 
mens  qui:  fc' trouvent  énoncés  dans  kBûl- 
lc  ^O^a  j  M^s^  fi  préfentem^eitt  les  Etats 
de  rÊtnpirejugeoicnt  que  ce  qui  toulhicit 
dans  'cettlAs  là  au  bien  commun ,  prbdùit 
ai^iottr^ibù  un  effet  direâement  contraire^ 
ik  oW'iàîis  contredit  le  thème  droit  q\fih 
avoietvr')«i^denrant;  ik  peuvent  faire  à^là 
BuUeiii'©P  fcms  les  diangemens  conformes 
à  Icrttt^^tiè^S'  '  wi  tnëne  r«brdger  entfefe- 
maittJ'^Éft^^âwl,  ili^Jteuvent  fubftftuer 
de  inottir^^  Codftktitiôns  fondamentales 
de  YStbpb^,  à  toutes  céB^  qtii  ont  dégé<^ 
néititdi^iiis'leùr  in(titutkHi,  ou  qui  ne  slae** 
cord^ir^tijs  "avec  kt  direorïftances. 

TcMft  icë'^ê  nôiii'véttbhs'  d'avancer  ièî^ 
eft  '  fiiiftitiêWeiit  ^àtcbi^a  avec  les  prémic- 
rcs'itètiâffi'^aù^barf  ii:tié'& de  la  Philôfb- 
phîél  ^W'^rirf^^^^  à  opérée  la 

diflbàtîdfl'i'ârie  chôfc'dàlvent  èm  Us'iné^ 
mes<tâPêrf6îtf  produtfïàicdftfhtiÊfio  fly 
a  atiffî^^  tes  tdbc'lftottidi^iis  une  at^ct^n» 
VI  rc^lèy^^iièrtferiîlc-^^îa  mCnie  véritc  lïnï* 
vcridte;  c^éft'^^ttt?  iîérf'n'èft'pltts  naturel 

X  2  qtt« 


^24      £iff»«>>Wijr\i^>*felb  .    . 

■mtûi^'ie'i  qumk'mltmnatdê^^ié  diffolvi 

:''"      Chapitre  FIL 
éjrftle  dfôic  de  recevoir  homma- 
^      ee  &  ferment  de  fidélité. 

«»  iâ^OxitlcoUs  j;>rioç^a^;,  V0S  Pro- 
priétés-ci&BtieU«s,  <l»la  î»Éyefté:  & 

yçfrattaché  jifs^u'ici^  dornse»  ieâ  idées  k^ 

CQrtiûrennent  f oa«ef  lés  «UasfcéftRSiïéten- 
-de.« dekw.çn(;eiî)ie„  Mai^i^:^.^)p.?î«a*tant 
^utrç  e€te-plï»fi«w»'drOits,n  âttprssogativcs 


!iw»er.i<â.av,ec,:;ftnfe[^5^ttgb|'pS'c^.    Et 
d'sfbprd  fe  préferaMrdiedroi&dfexigBB&deic- 

l**oitH«  ^0ûand  quclctti^Teftd  hor*Mt^àpaw«u 


ter  un\férmwt  ck*  fiàÊfit4v&  d'obéi/]^i;e^ 
Le  4MÎt^dpjl'eicigçr4wï^îiîVD,/&>ik>Wi^ 
tiofi  âe  1^  rendre  da^is  rgtiirei  ^  im^.pr>^^ 
vc  décidée  de  raffujettiffement  néceffaire 
du  derrtîà:.  *)  > 

i.  • 

1}  X.es  principes  emçlotyés  ici,  aufll  bien  que  la  ooi^- 
fV^IPlP^  <lVi|oiX  f^)  tûx  pi^ .  ra{]^rK(  à,  un^  védçabk.  ^u- 
Jetcicui,  sCoi^t  aj^folumenc  rien  qui  puiire,êa*e'apj[)lfqaê 
AU  (ânàyiDpià-aequAlles£t««Sr4e  )'£(ù§ireA*<»bligçnt 
à  l'cgard  de  l'Empereur  &  de  lïlmpire.  Oh  a  déjà 
montré  ci-dcffus  que  les  Etats  de  l'Empire,  non  feu- 
leincpj;dan^,^Mr  relation  avec  l*Empcïeur,  mais  | 
mtpat  rapiiôvt  â«  Corps  entier  de  rÊmp«?€ ,  ne 

-  roitxi\:éJt  fiivi^éscooanw  â^  yéntfV<^  Tui^ets;  { 
qye^  Ûiivanp  Içur  confli^tipn  eflèntielle,  4|[(ri  Sen 
que  l\iivimc  Is^  Conftiturion  fondamentale  de  tout  I^m- 
pttiftV  iifc  fiutt  deiûmples  Coôfé^si^d  o^les^feffbi^s 

,  4'iji}f  f  aÇpp^^iqn  qu'ils  onç  ^opnée  pour  arriver  a  un 
bqt  commun;-  conformémériratJ^iierils  ont  prisleiars 

.  Ri^Urtfii  J£b  QXiXàksxminé  louu^if  fbsm  4e  W^y$- 
^àïfy^irrCptJPiconfidérarion  trouve  furtout  R"  plyc 
dans  le  tujet  que  nôui  traitons'  îcî.  '  On  ne  doit  pdmt 
fû  tht^û  ^tupànt  de  la  forme  AJfSi^muf^  ^  appar^fe' 
Jn  «';Wi^^lk4foic  au  âjit,,&  de^confiderer  reflènce 
nièuie  de  la  cKofe,  ou  ïi  hature  He  rafTociadon  poUd- 
<]U4xbi^£tatSidVyi9iiU9nrB.vX*etl  ttfMi.en;eur,  qupî- 
qu'adopKnc^pt^  âos  £cnx<ûns  d'aiÛ^urs  très  eRimables, 
que' 4?  chercher  la  rëalitê  des:  cnoibs  dans  cette  for* 
me  emHtj^tCr^bns  ce  céDâiQoi^a(,.&  dans^opMs  <^s 
(Qmfi^lW.  }«5squ^  Icj  Çtats  de  remp^c  ont  bien 
voulu  accorder  à  la  perfonhe  del^mpereur  toutee 

auisQ0vi>!idli.(Ucoi;er^/De}i|ii^  réf^  dejlk  di||mcé. 
i  eS  vm  ^  nous  le  répétonL  tout  cela  faîit  partie  du 
Syftéin'ci  tepféféntatif  de  TËtat  polkâque  de  r£mpii)s.  ' 
>UM  ffiDQUO^e^.poiir  ain/î  >ti^^  df  ce.Syllêcf e  çond- 
dcree  extérieurement  diHère  au  tout  au  tout  des  bor- 
nes ëtfecàves  i^iii  réfultenr  de  ùl  co(ifficudon  «^naieU 
le;  j5c belle t ci  nt  p«i:i9et  aiicupe  Jiuûnatian  des  droits 
propres,  foit  à  tout  le  Corps  de  TEuipire»  fi>it  à'cbâ- 


^6      lfs\pl:ak.^^4ifé^\ 


^>  \ 


ifàrEfit'  fe^ent  qu'ils  prètftnt^  on  voit  par  k  for- 

|rrc<^«w.  muîç  même  que  llEiï^KiNGk  rapporte, 

"■        ..*'•-  »     .    .quils 

.qitaJStat  «n  pAcdaiHeti  qvi  tourne  à  leur  preiudiee  éSc 
*  i  Ifftvamage  de  FJSmpofieur*^  On  peut  mime  dÎFQ  qu  il 

y  <i  biçn^s  SyftèaDtes  par^culiei:s  dans  rStnpire,  c'eit 
.  '  ê  dô»)  tout  ftUtant  mift  de  (kuidons^  -dtt  lâjàiioQS  de 
:  «haiiue  Etat  ptfticiaiier  aVec  le  Qdr^»  entier.  On 
-r  croit  avoir  rendu  cette  doârme  imeSicibie  dans  ^el- 
r  qiies  i^fics  des  Notes  pcécédenfces  oâ  -  l'on  raifiikq  des 
;  ^otadémens  dek  cènllitueion  de  rEinpiccr  d*AUe«agnc, 
hA  des  difRrehtes  prj6rcigatives  des  Etat»  quille  cora^o- 

"lent;;  &  l'on  a  même  clairement  prouvé;  que/ce-qu  on 

abnnne  IXJnitéde  l'Etat  Germanique  n'ofti^pnetucnt 
'  qU'ime  ft£tion-  des  PuHidftes ,'  qui  neiàup^ttttl  £S  dé- 
■  n^éfardu  labytinthe- que  forme  la  inultipbcité.dof  ooni- 

bmaifon^  qui  refaite  du  Syftème  tle  odnfe^étiittoo  au- 
'  'eue!  l'Empiré  doit  fon  oHffine,  hn  vr^ydicq^icution 
'delà  foiiverainecê  efibltîc&i  &du  ds)qi|}[&-0frttver* 
'  tiement  dans  chaque  Etat' particulier  <kr£Eg^e^  qui 

Ibneiles  prérogatives  otigfnairàmenr  inéliàMbles,  & 

iaui  n^ont  aucun  btfoin  pour'&fdmeoir$Inbdes^:iLoix 
•'fondamentales  de  P Empire;. ni dcsOoAtiimeJi.qvun 

tifkge  Unilbirme  &  content  y 'a  ëcabBc*}  fflâLprofrs^ 
-  dves,  dis- je,  au'i'vqee'desqiielks  on  ne-^àKKoiitfotiner 

le  moindre  doute,  répu^eiit'^  toutdr^Utetô  {tmodi 
'  éms  W  Syftèmef  dtj-  F^rapirc.    Chaqiar-^ïa^iÀi  f cr- 

*  titoireJmtnédMit  de^i'Em^im  <>^ 

Iq  hnjpéiiale; a  fofbtïnffprDpre dDgonjfammenft  "^> 

isarduque/ ariftocra^qile^'  ou  d^i^otdisqn^L  -.  1^3 
^'droitsinbnarchiqUfiS'araaitisnnenraiiiqBiemiUïl^  aux 

Mttces  •  iihmëdiais>)  suit  tF^lats;  ou^  aoxi.  i&owss  de 
'  i^Empi»;  tandts'nque  faâ  prârog;^t}ifesT  &a  |[«iivtrnc- 
'  liilcn^ariftDcratiqae,;Tbit  dénioofàtique^  i<xAfete>paf'tâ^c 
'  4e»MsMtiftr«ess'  -oiioi^tbwc  le  Bourgeèjâo^fdtos  les 

"Vtti^^img  dent^Stimidé;.:Ue  fiiçOn  içite  0ks'  dv^ci^ 
'4y^i«<^i«ifi&'pléineineni^e^ecdés^danS;l0S-jB|a^ittsdits 
'Tâp  obtè^^nr'^IeiSrletuiflr  effet.'  Leé  linûancnii dans 

•  l^exfvuce'âe  iéevt^t-dibrt9<paitieiilfeT9dela  SOift^cnJ- 
iWtéj^J^lpMim.itiiCQnlMbûFe-Totis  ktv^véiiybk' point 
-  '  •  de 


de  PÀUei^m^'^L^.'j.  ^ay 

^  •*  ,' jj' '.      Â'  •     ■•  ■     •    »   H      '  i^v  •'»      ')]]•'•'• 

de  vue,  ce  par  rapport  à  leur  phncipe  réel,  né  font 
oiftè  des  déteniiinations  conventioncUes,  qui  ont  été 
établies  comme  requîfes  pour  arriver  au  but  commun 
lie  HiCôflftdératidn  qu6  .les' Membres  réimf|îoWt?ftr- 
in€eTo?^$'fe  nom  de  SyftèiiHi  de  HEmpire^  &-e^è^e 
reiriwoient  !€i  befoin  ou  l'flivamtgfé  commun* 'dé  eous 
lesr  Ôbftffidérés.  Les  moyotus  «oaââfs  mêiw;)  éont 
les^Msmbros  de  F  Empire  ibnr  cic»tv<enusqu'om^ur- 
Toif  Utèf'd^si  certains  cas /^ur  procurer  Fttcctm- 
plUI^iCent 'des  dévoila  auiMuds  le  font  en^^  peux 
qi# fdnt 'tWTés dans  le  Syttlmè-dcconfedéMtSo^ac- 
corddfît "parfaitement  avet: f^^ece  âc  le  ijutdb  i^flb- 
cSatien/'par  laquelle'  ces*  Ecats  auparavant  fêpiBâs  fe 
(bnçréqmf.  '  De  ce  que  î^m^'re  aAUeinagneiïWpas 
hà  tâême&U'aft de  Gouvemêthëat  que  rUruonlipIvé- 
tiqt^/ il  n((  Venfiiit  point  qu^'pn  he  doive  pas  Tè^der 
osnEm^e'coinme  un  Syflfème  d'Etats  .confâérés. 
Xa:ltitfptib]^qTie  dus  ièpt  Provinces  unies  dès  P»>bas^ 
'    tï^  -câltt'pflb  une  tonfédéraddn  tout  comme  la  Siâflè  ?^ 

'  éc'OSfoH&avib  il  y  a  une  diftëf  ence  infime  entre  la  cons- 
citiifcÂoniiàeritne  &cdleder«iCFe.  Dans  chaqneCtat 
t:*«ib  de  IroonftftuQoh  fondamentale  que  dépendent 

'  tpiiRflrrimj^erminadoBS,  ml-ticulieres.  Et  i  L-e^d 
dè'<7elfaB-dil  eft  rare  fquèr*  deux  MonarchieSi  oeuie 
MiïacBtàeSj  ou  d^incDdinopraties,  fi>yent  parfaite- 
41iai^  fianblaUea  Fune  ^  Ihtmtt,  Cek  n  Wpechci^pas 
(^^rfitat  fle'demeaniFrdeiqifil  cil  véritabkftenr» 
mbniiniiiqus^  tcnUbocxatiqps^  ov  dfaéowtique^  •il  en 
'eftanticnsnnsnt  dfe  màmîdssdtiters  amuig;eiVMtfs4ans 
les  OopfiÉdérvttoins,  par  lepqiidk^  plufieurs  £tats  fe 
•  réunk&iitf  pour  un-  but  flrojnunuii  &  forment  ^  dans 
cemt  vàë  un  Syftème  d'aHeoittionb  Le  but  luinallme 
'  difi^n»,  sA  nwpasie  i^èHe  dsns  tibH«  afiôcifAiârïSiue 
tlti]s:  éeliB)'aua&  H  régns  aufTi  une  très  ^ande  jdèrer- 
M  dans  les  moyens  murlcsdueis  bn^etft  tvtyf^tf  ft  un 
iisul  &  niémr  bue  Mais  h'difStlBncji  dflm%S€ifcQ6ns- 
mnlbtf/parcididieifes  de  Faflbehifionin'ap^rtaMaiàcun 
ckfliWHiisni i  refTen^uttracrfcÉfedn  Symétrie Qdn£e« 
dér6/   Perfonne  ne 'C9ntsftèra^<|ttéJk^aya£Hfe'>d^ln 


328       Lej  bfUis^Intérttt 

-  quon 

Ho5*^(le,  fotisprStextt  q«l^11e  à  un  StddchduSien  &  ^le 
.   te  Stidthouder  deVenu  héréditaire  poâode;  cert^ûnes 

Srétogatives  relatives  tsme  à  fa  dignité  qu*à  Pexerdce 
t  divers  droits  dont  û  jDiut  L*£ntpirear  Bx>iuain 
datis  r  Empire  d' Allemagne ,  quand  on  te  œniîdere 
fous  fou  principal  point  de  vue,  a  une  tel&aiblance 
cof^idérable  avec  le  2>tàdthouder  des  Proyindeè  Unies. 
Si  la  dignité  du  premier  pàroit  phis  grandb  &  ft  plus 
d^6clat,  le  fécond  a  quelques  avantages  datis  Ki  réalité 

,  de  par  rapport  à  Tes  prérogatives.  Mais  ftudroit-il 
'  dire  que  chacune  des  ftpt  Provinces  U^Ksi  eefièroit 
d*étfe  un  Etat  féparé,  &  ayant  fon  exiilencefiropre,  f\ 
k  mode  venoit  quç  les  £tats  Généraux  enfem^,  les 
Bpats  de  chaque  Province,  d'autres  Cot^ott redon- 
nes particulières  des  fept  Provinces  '^  appcltettlm  ' le 
Stadthouder  leur  gracîe\Àx  Seigneur,  m  dKmiiaflcnt  des 

.  jilRirances  de  leur  plu*  profond  refp€â:îîBb<3dofIa  très 
. huf^ible  &  très  promte  pbéiflànce  qu% lt-éride«d  fes 

.  ûl-dtes  foprèmes,  Ce  decliiranr  lès  trî^'hUHibles-  très 
ûbéiffans  &trè3  fidèles  ftrviteursj  ^dbà*^6&nfcp 
vaflfent  d'ailleurs  touîs  lés  droits  &  tmm  lèsîlihcnés 
dont  ils  iivoient  joui  prltédemment:^  6c  ^^i}s*^eiiieu- 
nif^nt  dans  les  mentes  fihiations  ott^  rCtiidbnB?  Le 
di^it  coaâif  duTrib]anaifupt-^me  d^i^BiffpiFeéft  audi 
une  çhofe  conventk)rieM6^'^u*on  juççé^  lièito^ur  rem- 
plir les  vues  du  SyftèttW  de  rEmpÎTc.  "l^iBkn  «néme 
3(5  P Empire,  fuivi^ht  ik  J^opre ^&  'vét8alricp!r|arare, 
h^eft  qu'une  peine  cphVentionetle  |iar^1âqu^e  un  Erar 
cft  décliMré  exclus  de^fàilociation  {M^Utiqufa  dwiSfU^è- 
tne  de  l'Empire.        '      -'     •  ,    n    Mmô/; 

'  'Il:n*en  ell  pas  autféA^t  du*  fleniier^'H^liilâké^  ou 
ûà  ^toir»  par  ta  pre^iktm  du^foel  <thâ(Mte,^t  de 
ll^mpite  confiniie  foH  ilhiort'  avec  'le  â^Mi^«  coin- 
ihtlit.''  fc'eft  un  ferhient^d^âKlbdation?  ê^nHtttiyk  fou- 

.  viefir  q\té  ûe$  Etats  '  'o|ut  éèmëut«enf  pkiiïemttiMlibres, 
jén^tent  dé  fembîfthlfeé^artsf'des  TraitàMclé'f'aw  ou 
iJ*>*IIiance'.  hos  Etrt»  êé  l'Emutfe  sV>blte*nt{te  »  A 
fpl^iïfeh'acion  de  ttiutis%s'<iofid!tiwis  dtf  WDianttpo- 

'  liti^iïei^^u'ils  ont  fôrfjiéèéttrr^cuXi  A' à l«îiidl0  ils 
tint  ^doiiné  le  nom  é*  Mn^^lW    V  fm^cfr  witifinne 

ces 


dètMîem<tgne?y£vLCIh^.  3»9 

quV>sireg0od&  fc^mme  ipefifeifttit  k  i^\t  ;<îu 

X  ç  qu'on 

ces  ciMiâiiâolift.par  un  .%r9.^nt-b;(3n.plus  ,expM^i^& 

avec  des-tlôtcnninations  tout  a\ipcment  pavripulïeres, 

dan&Ui Capitulation  de  funéledlion.    Cependant  c^l^ 

Tifi  ie.roQd  ppînt,  entant  q^u'^iiipeieur,  un  fujc^  pjifo- 

prementoUt  de  rJEmpire,  à  l^garjd  4"q"el  il  cp^ttaile 

ces  en^ageaiens.     L'Eoipercur  s'unit  ou  Raccorde 

&vec  rJËmpire,  au  fujet  de  pludeuvs  Articles,  ou.Cûn- 

diciona  de,  la  Confédération  j  il  les  accepte  &,y  jac- 

quîcfce»  le  tout  par  forme  de  conyetition  ou  de  traite; 

éc  en  coni^tience  TEmpire  s*accorde  léciproq^iÂuMnt 

avec  rSmpcretir  d'une  manière  tout  â  f^  fembli^^* 

L' union,  réciproque  de  chaque  État  partidili/er  rde 

TEtîijpire  avec  le  Corps  entiev  eft  de  la  maiic  natvîre. 

l^cs.vn!tl^^Afi^  de  fldéiité,  d*oj:>éii.iance,  & sutres.,,  ^le 

:IeiiJaMtt».f0^nployent  dans  le^rs.  Cermens -à  Tégard  de 

.  rKTa^e«(»W.&  de  tout  lliiu^e»  appartiennent  à  cette 

foDin^.'fX^HçuJie,  où  tom:k  monde  fcait  que  la  f^<?li- 

tique '.-ÂrAU^wàçne  adm^t   dp   grandes  lupci-fïij{tés. 

.Mais.,.6wiMlie^lagrae«dQnt  l*JBrapereur  aflure  l'Èmpi- 

.ire:&  îi$  j%il8si  &  en  revanche  la  fujcttion,  Vobéinan- 

.  cey1&4<i  i^éËté  que  les  ^tats.  promettent,  ne  fdnt 

que  dO'pUJ}^  QOmplituens  qui  b»  %nifient  rien,  8c  dont 

•.  on  »a(t{}is  en  aroit.de  tirer  U  inoindve  conCëouqnce 

lisgJtùne.Aw' puùSè  enttei:  dan^  un  .Syl!ème  de  Fohti- 

.  qtied  4^  jeft  pas  raifont^l^  d'en  conclurre  aucune 

viaye.iiljeCQon  de  quelque^  i^ta^  particulier  de  TEnipi- 

rrq«e  btioil  i^  Tégard  df  l'Empereur  8c  du  Corps  en- 

t^n  .oiin>n>9  fi  ç^^  5>n(uiuâi£^e  ce  que  chaque  Etat 

{nrQiuct  d'^tw  fidde  &  d^o^c, 

Ncanmoms ,  dans  toute  cette  matière ,  l'Auteur  eft 
foridiiib^l'Wi'^ditque  lei^nnent  qu'on  noin^c  dVfi- 
tVîHîiÈ,^i*<iniott|«ia«reiïdii  par  les  Etats  de  l*JÇmpire, 
ne  9H4v^  p<is  àTEmpereur  feul,  mais  ^  ce.]?jnnce 
4ÎViîrft«t:le  Corps  de  TEinpire  «nfemble..  î-és,Etàts, 
jiX-JtiMmnbr^  pfrticulitfs  ^  ri^iipii?e»  i^>nt  n^i'n^^fpr- 
i^  If uf flflodaiion:%vec.  l'Ei^pi^pr  feul;  il^l|p^'tcgn- 
tt^fQ  4Y<C'lm  À  .aiY«o  1^  AMtrc&Xjb-Etât»,  ç^e^  à 
d»«j/iiy/BC  tout  le  Corps -4pJt.Empîre.,  Jlf^ycdono 
q<ue  kvirs  devoirs.  SmockV^^^  rapportent  ^  rÊm' 
porm  À  ib  ITùi^ife  tout  ^  U  bWnS^  690^  .^e. cha- 
que 


330       D^s'é)^ah'^^1méi^Ûs'' 

tjVL'Oû  tiècoivnoît'ïcwtpôiif  «Sèigna^ 
ît/érffuft  iléceffiiè-ôitiiéntidelà qtt^lesEtats 

•"'^*î  "•'- ''    "  -   -'■■  •'    de 

quëlEtât  pttb'tuïïer  promet  pour  fe  part- ^'iTm^reur 
•  oCjâ  l'Ei^pire  de  maiçjt^nir  fermement  ce  .^^w;  <)n  elt 

.  ,         convenu  en  vertu  de;- /* aflbciation  originaire,  &  du 
^       •  ^  ^yttème  introduit  en  eonlequence.     Tom  ÉtâHî  !5*obîi- 
,rfffe  i.roblçi-vation  convenable  dès  devoirs  de  cette  af- 
jociatfon  d'une  manière  ^ui  reponde  aux  relations  où 
,  if  ft^  trouve  a\^c  elle.  U  confirme  cet  ehgagentent  par 
i'        ,1  Client.    Et  voilà  w  quoi  conljifl^  tout,  oç,  qu'on  a 
.  lugé  à  propos  dénommer,  tantôt  un  nonuiiage ,  tan- 
■  '  tot^  un  lerment  de  fidélité  des  Etats  id[ë'%Âipre'.    ' 
-    Ces  Etats  ont  r%lé  en  grande  partie  leur  union  avec 
rEmpire  fur  le  pied  d'une  infeodation.    Les  caufes  de 
.  j^ct.jfrv;^ugcmcnt  tont  en  rrap  ^andnonxbrc  pQ\:v  ^   - 
/,,rUj)iisp\jmîorislcur  doj^n'jr  place  ici,,    xïfaJ&rfri:  *i  da- 
,  jti'c^n  d^^t.il  s'ai^it  cft  coûte  aifïcrchtt^  ctlfc  qus  p^*r- 
,  tç.'PVldj'iiaîrL'mûnt  ce  noiti  :i  Ttgard  dk;5  blcsiF  tHr^  ficis 
..Si(  ^is  f)hh^iilon$  'qui  y  i'bnt  3f-T.i.i;h<^c.^.     Le  pruît  féo- 
dal, de  tombai  die,  t-cTui  de  Saxe!  ^^f;ç3u#  ^de  Souibe, 
lesquels  fe  riippomjirau\  Mçts  âp? pai^i^iiliep  q^i  onc 
.  ,/^^s|;K)irefOont>  fcodaK>s,  fcroîcnt  iniùrïcux'il^^iis  Tip- 
plicution  qu'on  vondiqrt  en  i\mc  â  des  $:)ijyér^lh>  qui 
partagent   en^'cux  le  gouvernement  de  'ÏÇmjiire. 
_  ^Mais  que  h  liàifim  Téi^dale  des  Eciiçs  ^Hé'^Vècfe^  au 
.  'qu'elle  ne  confifle  que  diin?  une  finipk  ap^a^iTsKce  fv?* 
^    it^matiqge;  il  tlcmcvne  iouîours  t;eiCHin  qvï'e  M'Étar^ 
.   Jdc  TEmpiie  oiït  cette  liisTon^  non  nvçc  ï^tmpeieur 
,  ieul,  mais \w ce  rEnvpcreur  &  le  Côi|o  cnnci  \U  iXiti- 
pire  tout  cnlluibïe.     L4  Conf^dcrat'ojj  21i  Wjicnrion- 
,    n|çç  ii'ayanr  ad  m  \s  1 1  ii  ]  jn-r  e  ur  q  n  :  c  01 1 1  u  :  e  p  ii  rt^é  <3  '  u  n 
^!  girand^Çonjs,  a^\:c  le  rit; f  de  Ch^r  &  ;]lj2Ln.j  d^ 
.  "Ajprèine^,  à  Cimte  de  /a  Direction,  o^Préîl^vi^^^^  jan^ 
, ^  ^*^îHeù rs  Vouli nr  s\ >! 'îî gsr  ù  rien  liny êr^  ÏH*^**^  ^^  ^^ 
gvtt.çpincerne  l'Einpiiu,   il  en  tit  Àd^uiajiq \^r  t\ip* 
, j)Qrç"^M  Ijcn  féodal/    Il  n'y  a  aiLcun  trit  tfefÇmn  is 
:  qjL^i.|^^en^e  Tinfl'^jfî^rlrnj  (|e  r^iiiperetir,'fc«l ','Cû'ï'nn- 


fldéix:  en  particulier,  niais ';V  rcgilrd  ÛitàWr^mpirc' 


de  ïMUmff^niy^^^J.  Ch.  7.  33 1 
pereur,  &  à  l'Empire  tout  enfembk. 


X.erRe<;ès  &.lcf  a^tii^s  Çonftitwioi?k  (Îqj 


pat»  exemple,  dé  i  ^29.  contre  iesf  Anabap- 
tiflcs,  &  jdans  plùfieùf s  autres,  le 'langage 
ordindiré  <q[ui  eft  tenu  au  nom  de  l'Epate-»     V 
reur,";  g^'^ut-cï;  ""^ar V  fw'àçnt'&lîïoîbli- 

,     ^A*'^^Jfêîf!^til:teiH  encore  «n  vrai  forment  dfihjet. 

fiôïj,  'àvijufe)  toiut  ce^.qjLic  rÂutfiur  dit  ici  conyîént  Wt 

\  iiliûvHUôt  éiôfim  la  plus  pnrfaite  exactitude;  ^'ii'tm- 

$>j^^ ^''de'VerftàW    -fiijeïs^ûi: flottent  ce nôiitd^s le 

Icîîi' m'6pre.  *  Idàis  i%  nç"  fop't  pas^des  Etats  dé ,  iJîîAii- 

jÇ. ^"Lrfevifre  du';Sj^rtèftW  de  Confidétatfctt-  d^ns 

^iiD^i  rte^tôi^  ieh  rjèn,  excepté'  (jtrc  f*Èjiipe- 

\'fi^^^^  nom  ôiril 'éôhé  leur  donné  dés  çttires 

•^  -^^Ja  place  çfê/J^iipîré,  &  exige  Weak  de 


■M 


^^^[^V-  A"*,  cette  ûlf^e  appartiennent  laî^Bleflè, 


.  Ç?  1é^  Brf/iïia^^^  ïuïih^dlàt'sydé  ftiupire.    Ils  fpnr  'obli- 
,^«;a  jùif^^tomi^  coinme  'ûs  nç  font 

paST^Ïïflçm^  IpK^'q^tïfeûr ,  &  qif ils  âpWr- 


&  qu'ils  âpW 
i  rÈttipâe,  OQn 


bnfïry^' ÎTÈmpcreyriM^  repréféii&tîé'j  & 

l*tW'éh  tiiétant  fe  feralfed^-ilonè  il  s*agit  ici  Wî!s  Wu- 
iciitViiTÎ^!  C<iï^^  *^  f'Etoiîfe  <fe  kur  :f«Ihè^'&  de 
'%^i pif^^LtiU,    .Çt;gWVéV(^^Ufefb;à  dit^Ûn'ÎEiihpe. 
;  ^sSx^i&ùxiifitt%  re- 


^jltèhic  de  r£iiipîr€. 


33^       hesvtàïs  hnérêtî 

„gation,  qui  vous- lié  &  voits  foutnet  à 
„Nous  &  à  rEmpireV 

Par  la  nxême  raîfôn  les  Etats  de-PEmpîre 
lyjjbnt'pas  qualifiés  fimplement  fiijets  de 
l'Empereur,  maisauflî  de  l'Empire.   Dans 
A^nntrdduâion  au  Règlement  delâpaîx  pro- 
fane de  1^21.  dans  le  Recès  de  S^ré^  de 
'^  I  y 4a.  *&  dans  plufieurs  autres  endroits,  on 
^    trotive  cette  expreffion:    "Nos  Elëâeurs, 
.^  ^Princes,  &c.  fujets  &  £deles  à>ïpw  &à 
^l'Empire  «  ^) 

.^"  "^  '  :  •  '\  -Si 

ifc)  t'%itetrf  né  donhe  pis  iTiîJuftc  fens  â'c^s  pfefôks. 
n  s*iéh  «ftlaiflê  impofei-par  Texplicaticyn  cfô^nhilirte^des 
Pablicîftes  &  des  Commentateurs.  Nî  daïfefeè' en- 
droits qu'il  allègue,  ni  dans  aucun  autre  tl^gè''âes 
eohftimtions  fondamenfalesde  iTEmpirc',  îès'É3 Altelirs 
&  les  aiKties  Princes  <&:  Etiats  de  rÉnipl^e  nëï^^ia- 
mais  défigncs  par  la  dêhoiiiinatïon  de  utjélts,^Œ  3e^fi- 

■  dèles  â  rEnipercur  &  â'  rEriipiiie;  i:*Ifttti6^ÇttOh^au 
Règlement  de  la  Mx  profane  d^  1 521 .  cc^mëhiié  itin- 
fi.  *'Nous,  CharlesV;  par  la  ^acdd^  Dfeù-îlu 
„  Empereur  des  Romathk,ï&c.  énJoignohs-^à^ibfa^iSc  à 
«chacun  de  Nos,  &dil  Skitit«mpirfe^  Elé?iiftiiS,  Prin- 
„ocSi  Prélats  Eccldfaftlqubs  &  fécUÎiirt^,.Cmiîtë^^Sa- 
„rons,  Gendlhomin€s;.  theVaKerç',  t)fficrèSi^\Ci^i- 


„  quelque  dignité,  état,  '<&•  cï!)^dfriort  tju'ils^l&jfôW^ét." 
Oh  procède  de  :  métwe  à  '^énumératiofi^  (k  Wifes  ^fces 
Cîalfes  de  (lijets  médi*M  ^  iîfc  immédiats  Yi^  'FEmàli'e'  & 
dû  terrkoiré  d'Atlemaghe  dans  fë  f:  lavtiâ'Rdd^de 
Spiife  deMr'542.  &  r^  iii.  jôljVff  fejf  noms  'd^tVe^  hn- 
pîoyés^,^  qm  fertt  ^appdfe'èin  AflttttâHd  JG^W^'^tf^^e, 

•^  âprêâ  quo*  feit  urié  dMSfft-^Hàlè  lihîveiifeÇeJ^pà^e- 

tnenrétttblabte^à  là  pt«t^wiéi«t;^qUf 'tfhWèaffé  »^ 

'  1«$  ftUnei^^iîijeu  ^^m^^  mmpirey  ^M'iis'^es  Etats 

de 


ieVMmagm.  M^hChl'  333 

^  f)0Q$  voulons  dQnc.i  comme  on  y  cft 
obligé,  prendre  cette  f^rioxité  pour  la 
ineiw«â&kNfe}eftée(r$v^ielle&4e  la  vraye 

4b  TEmpjre  ne  te^oiy^nrîci.  eaaucune  manière  Jl«  ilon»  * 

de  iuiets  &  de  ûdol^s.    Cette  conclufion  feroit  vala-  •       '•%*«, 
ble,  s-2  y  avoit:  *'Ntés  Eleû^urs, -Princes;  Prélats',  &/% 
^Co.ln(f^,  fujets  &  .fidèles,  à  Nous  &  d  '1* Empire.  ** 
Mais  c'cft  ce  qu*on  ne  lit  point.    Ce  que  TAuteur  dît  ^; 
dans  cet  endroit,  d'après  tonte  k  troupe  des  Jurikon- 
iîikasBûIjtiques,  cft  uniquement  fondé  ûirla/qQnii-     -j^ 
qiience  gar  laquelle  on  fuppofe  que  les  dernières^ ex-  ^  V 
p^efTions  de  la  formule  sMtcndent  ù  tous  &  1  chacun      * 
de  ceux  oui  (ont  compris  dans  rénuinéraden  :f  Bti*^re    . 
des  Membres  de  l'Empire.    Mais  cette  explieatiop  ^% 

"  fauflè  :  elle  contredit  à  la  lettre  formelle  du  Texte. 
hs^  ,<que  les  diverses  claiiès  des  Etats  de  TJ^n^ire  ' 
ont,, M. nommément  indiquées,  qn  paflc;  à  4!aùcrcs 
«4*^0^  ^liabitans  de  TAUemagne,  qui  ne  font  point 
d^]E;ijL(^  de  l'Empire,  mais  qui  font,  fpêdiatement  ou 

/ii^çuéoiaten^ent ,  des  perfonnes  revêtues  de  qu^que 
autorîtf  dans  i*£nipire,  ou.  des  fujets  proprement  dnts. 

.  Or  j^  edimpo/nble  d^  ^eglfier  avec  une  parfaite  exac- 

',  tiçH4^,l»MWi^  l^  efpeces,  4e  fujçts  de  l'Empire  fiMvant 

.  leur  ècat  f^  leur  4>ani'cé,  Jçur  eifence  &  leurs  opéra- 
tions^'i  Cependant  iU  doivent  tous  fans  exception  être 
)i^  a4^/Çon(brutions  de  J,*Empire.  Voilà  pourquoi 
oç  j^'ouve  4  la  iin  1^ ,  j^bi^iimle  univerfelle  que  nous 

.  «vpnS{4^  alléguée  ;  kl  en-gêfUral  tous  vos  autrçs fujets 
^  fiâçifis,  à  2)fous  ^  à  V  "Éiij^vrc*  On  défigne  parla 
q^nivr^f,, c*e(l  i  dire,  dlv^v^s  jp^Cbnnes  ou  çlafl^  qui 
n?Qn^^pas,êté  compnfcs  dins>  les  elpeces  piilgGédentes. 

;  Sl,çe.n>qtjd:kftr<x'  devok  fe  rapponcr  à  des  perfonnes, 
0^  dËeq^.ahabitans  ài^  T  AlJLemagne  précédemment 
aiv^iq^eev  ^auxqjutUci^  )cs  qualités  de  fujets,  &  défi- 
delÂs  '4h%>^  ^^^  pareii)eps»eat  attribuées;  ç^  ne 
^pou^iiC.du  mc^ns  ^vpir  lieu  qn^i  'égard  de  c^^k%  i 
,  qi'Ù./^  (^f^dlàre  conyieadrpic  réeUemcnt  âç  pi|v  leçons* 
.»(upoifçi^^^ef)peUe  ^^qI^^Qt  il  eft  ai(e  d'^jtipu- 
\;er  4f  teUes  iq,  nuisqu'oA^fipècifie  tant  4>i{>«ccs  de 
eens.fnmai^ge'dans  djf^crfu^es  provinces,  puipeme 
Villï^.^,yil^ge9i«,avec.4'ai^tre^  fortes  de  (uj4ts,ifn'mé- 
difts  Çc.  |p4diaf&  4fl  l'^njj^d.    Il  en  e)};  d«,4U«iue  ici 

que 


334       ^^  ^^^^^  'intérês    - 

Sonvcraînctc  ;  elle  »  appartient  ptw-ftfihré- 
meor  à  rEmpcreur  fe«l  ;  mais  ITEmpereur 
&  TEm^re  la  pofTe^t  «mfett^e  &  en 
commun. 
VhmmoT     Et  dVbord  il  ùm  remarquer  ici,  que  cfefl 
gctfêrend   fe^ç^uînt  chaque  Etat  de  rempite  pris  fé- 
ii.MîeRiwr-  parement,  qui  promet  ndélité  pour  la  part 
f'cv^qr,  èr  à  l'Empire  entier,  dont  le  principal  Mcm- 
«^'w^!'    bre,  ou  Chef,  eft  l'Empereur.     Mais  les 
'      Etafe  de  TEmpire,  entant  qu'ils  fôirHent  un 
Corps  commun,  &  qu'en  cette  itfûalit??  ils 
ferctmiflcnt,  &  compofent  le^  Affdîtblëcs 
desDiettes,  ne  prennent  pas  lemtnns  du 
monde  le  même  engagement,    &rrie  S'as- 
treignent par  ferment  à  auctm  tHéytHr  en- 
vers rEmpcreio:.     Et  c  eft  ici  tjtxèr  Û  matii- 

que  dans  plufleurs  Trait|s  de  P^x,  dëlniiitâ.  cr*Al- 
liance,  de  Commerce»  a:  autres,'  eiîtrtiâettt<oirpIU« 
ûcurs  Souverains,  ou  Républiques,  où4*oi^  indio^ic  en 
détil,  après  les  Pui^/itics  contramntes  ii^^flc^rs 
Généraux,  Miniftres>^QfHci«^«,  GoiMWî^SiiAniOtfrpr 
fujets  dans  un  orclie  ooni^cutif.  Q^ielçun  vou^oit-il 
foutenir,  &  caufe  defc^,  q^elè'mdttf*ffixfi?^Jrt*orrc 
«ikperfonnes  memçs  dej.Ifeuts  ConttT?i<3tBî?oC«P»n- 


ment  un  Souverain  peut-il  être  fon  propre  fiîjet<?  Rien 
n^eit  plus  abfurde  ijtt^italê^^reilfc  exj^ékéiM.  ^n  l^t- 


radm'ihiftration  ;  après  quoi  on  paflc  aux  fiijet^  terri- 
wliftifx'de  l*Ëttipîfé.  '  ^fl  ^'aûrdit  h  niftiie  *c«tln^dic- 


tiçM^i  les  R^g(m^  d^il'Sivtv^e  VouWeoibpiifbirtrc:  te« 

fujets  de  TEmpircavec  l'Empire  mêine^  qu  (Î4esSou- 
ve!*iins  des  EMts  'Aê*iî^(f*rèiem  pblhrAe^'&flffehce  en- 
ne  leurs  propres  peifonnes  6c  leurs  fujets. 


ae  b  /uhemugnç^  sj^^i.  Kjtt,  7.   335 

feflç,  l'e^fc^me  4i(^reîV?e  entre  le  Syftè^iie 
d^  rEflypirpjd'AUenp^agnç,,  &  la  forme  de 
Gou^çr^eili^nt  moo^chiqpe*      Dan$  une 
Monarchie  les  fujçts  prêtent  ferment,  hqh 
<iacug.à.pfip:,  mais.tous.àlafois,  &pip* 
mett^t  fiaéUté  &  obéiflànce  à  celui  qui  eft 
le  ,fc|ii.SpuYfrai»..  -  Celui -xi  de  foa  côté     ^ 
jouît j4'iiw  pleiiie  indépendance,  &îîGr^-         #' 
conu9i^/dauif;e  domination  que.  cel[ç  ^€ 
Di^u,..fle4evant  fidélité  &  obéilïanc^gjîja.       • 
cet  ]^TC  fuprèrne,  ,  r . , , , 

TPoppJi^  États  enfernl)le,  quand  onles 
confi4^e.^omme  un  Corpç  commuPj,comr 
me  ijn^jgçjnde  Affemhlée^  d*Eçats,  jiç  doi.- 
vgqj  ^Hf HfflP  ^^li^^  ^  ab^iflànce  à  VEotine- 
reuf;.,n  ^^È)^^?  plutôt  à  eux,  entant  que 
Oj^  de  VEmpire,  que  l'Empereur  les 
do^tj  Ej^^^ç,  fous.  S^^point  de  vuç,  les 
£ta^  ioBLQu  deiftts  âe  mu 

X;(nç^;^'|gj^^  ne  feujroît  le  JT<fmà 

dilpmfcr<d'tobferveriei^^eVft  ^ue  dans  ^m-^fi^Zl 
tres.jèt^t^ ,pû,li|,,fQr4>jÇ  '^  GouVernemeut /«» V à 
cft  mdharehi^i^W     fe^S  aucune  contradic- ^'^^^^'^^ 
tiori^  4^  kJÉ^;^  fett^  poffede  l^a- 

tiere  foo^^hûiiecé,  &  la  iuajeftg  eifend 
la  ibtx^v^i  de  jThoi^dge  .^e  s  adrell^jpa/i 
en  mâmptems  aiir  Royvui^Q,  cm  à  toUt  ^7 
tat,j  nçtis .eUçrcga^^p j^flirei^nt &  jiniplfei- 
mem iaperibnne  duMariàriiae,  ou  fa  Mai* 
fon,  Cin^^Cl^s  dç  CftyvVïrkMAGi^i  U'ii^ 
V    f    -    •  toit 


336   "   he^  flrw  littêt^ 

toit  fiiicore  Eut  aHfttwiit(enri0iTèB.l!EnipL- 
te.  Les  £x;8f$  pi:êtQient  low  fQr(t)çiit  à  ce 
Prince  ieul,  &{ef^iiroicittdéçet)Ei^itifimiu- 
le:  "Je  promets  que  Referai,  pendamtou- 
„  te  ma  ^e,  fid^'  à  mon  Seigsu^w:  C  h  a  r- 

On  voit  la  tnâme  cbofe  en  lAU^mgne^ 
dan^tous  les  Etats  qui  dépendent  .dj^.Ji'an- 
torité  d'un  ieul*Souyerain.  La  ^oirmple  de 
l'hommage  ne  faitauciinç  meQt^f)jdip(paîs. 
Les  fujets  jurent  fimpletnèai;,QijJf}§  .déten- 
dront la  viC)  le  corps,  lllonnem:  ^  {^.J^icns 
de  leur  SouYcram,  qu'iU  c^iefif^i^jipt  en 
tomei  ^cafion  ipi^oqurer  fm^^Yft^/lWi  & 
à  détourner  fon  doimn^ge  ''W^'^lMeront 
„édèles,  dévoitté^i  &  iÇ^JéiiJ^VuoWRjQ^iK 
^prCts  à  s  acquitter  4e  tow<;ç^^|c^^«^- 
„k  fiijet  &  vaiïàl  i^tenu  .qppr^MI  iflluSoii- 
3>verain"  -.,..     .      ':  u  M   m,].       \ 

Dans  rempif^c  4'ABpinag^^if«MnM.qo  j 
la  déjà  dit,  ks  chofep  jfem  ftrrim-flrat  '«• 
tre  pied.  G*eft  dooi^  h <^e»'>'^f  1>gA|, que 
l'Empereur  ne.  faiitfoit  s" m^itfMtflmfiWit 
Vraye  fouveraine^i'  ttocmy  caty^^fiT'lrfreJV' 
tielde  la  Majtfté)  qui  lui  ow^éhm^  jdans 
le  fous  propre.  Rvikkingk  Im-même 
n  o{è  iiier  ^t  que  nou$  afiir^ai^  îd* 

Mais  il  refte  ettcowf  un  dbut^;  pu  fcrupu- 
le,  c  efl  de  déterminer  à  qui  le  i^rment  dé 
fidélité  eft  pmcgjàUmem  îÉf  Tpl^fJérahU- 

ment 


de  Mlkmègfté:  V^.h  Ch.^.  337 

retir'totfTEinpii'é  à  qffl'Cônvîc^rîd-Wprin- 
dp*i«4î?ti  <e^al'dît4e  pluà'xc/rtfidértibié^ 
La  pftrm^tei^s  fofîéj'ioû  pï^épondérante, 
doit e*itt«fcWr l'atttf fc'  ^LéfometitéèfMé- 
lité  &  d  obéiiTance  eft  cenfil  principalement 
prtiéllf'cèltti'à  qui  ^rapporte  la  formule, 
&  qUil'jduêV  pour  mtiiî  dir«,  le  priincipkl 
perAffti^gc  dans  cette  preft^ion. 

©if-^ttVèft  propremetrt  tout  TEitt^^irt  Et^inci. 
qtil^eéiiWflntaïédîâiseiheiif  IWunmce  fe^?^^/ 
fefit(^m  tt  k  MéHtô  db  ceux  qui  &ht  obfi-  tEm^^\w 
géi'dè?!à'»iî  ptomert^e.  L^Em^rtrè  éftj^riti-^^^^^- 
«ipéî«iM«it^robjet>  à  l'égajrd'duqucl  Icë^iï-  TtJZa^ 
kt^,^^Wt^'l>rés  'cfûî  tet>font  attaché^' toar~^^//^-, 

nitft-é^^Wtf^iMe',  ^dol^ftt  fortont  dôcla-  Jff  ^*^ 
l<«4éWi  am&.  Cei^^iclarations  tie  te-  ^^'* 
gardent  l'Empereur  que  médiatement  & 
dhitieVtmkïbAiékvLae^  HloiUs'néceflaire. 
8«yM-Md(^èl^^i^i  c^eflutiiquement 
W  HiSM^^ç^khcdùM^é'  l'Empire.  Ce 
^€MMldl%kt^  ctn  te  hé^  )ute  pour  VMiour 
âe^lï:Wfwei'  OtiMAuk  pxmct  fldelitéque 
,pàSQé'tÊ(Êffkfp09teit  4tK  dËmpereUTr  <^)  - 

"«J»  >*  '    •      Tf  Qdaad 

3)  Cette^eftfen-del'Aatettf&fiiélIesqdfaîvéntîyilné- 


.  Dp  (a  fa(Iè,j>a$  •de.fauffws  i4^,4ujlftnnent  de  fidélité 
'  qtw  les-Èwfe  dé  r  Empire  mitent',  ou  du  devoir  f^o- 
<  k  dal 


^38      f^es  \vmis  Jnté^     ^ 

,     ;  .  fée 

4aliiuquelils.s*ailireirueii^,,  If^  k$JSiffisP^9iffns.4ont 
l'Auteur  Te  fert  ici,  île  fofit  pas  to^jours  ajtTea.infelIi- 

.  gibles.  pour  les  coodliet  ave):  cellos  qui  aréfultutt  de  la 
-Conftimpon  .Folmc|u^  de  l^Efo^^e.  S^  Bf^us  «i^a- 
ger  dans  uix  long  circuit  de  dcnionltradions  abihaices 

.    &  énoncées  dans  Xes  terinss  de  TArc»  nous  n^rons 

ri  de  peine  à  rendre  la.  choie  ciaiie  &, facile  A  failir* 
a  déjà  été  remarqué  ci-deflùs,  coiTiin^pt  TÇuape- 
té\ir  dans  cette  occadon  .eft  coo&d^ré^  «a  pjpj^t  corn- 
m  ;pie  Jle..Chef  qui  préW«  à  rAflêœblée.^ft  4*S«pire, 
«n  partie  comnic  le  Repréfentant  de  p^u(  1^.  Coi^js  de 

-  l*Eiiipire.  Danfrxjuelquexas  donc  qmcc'rfqi^  où  quel- 
cun  s'oblige  par  ieniLentii  l!£mptref  foi^cj^Hf^'on^n* 
coive  cette  obligation  comme  tenant  À  h  j^nrme  du 
Syftème  £sodal,  ou  non;* la  lb!|iverai^i|i^ti^^'il  peflê- 

.    d%  & ^ Etats,  (qu'on lesnoininc, $i^f>»^fjij^eB$ al- 

lodiaux  de  l'Empire  ^  c'eft  la  même  cboifsi)  pecon- 

.  43!aâent  poibt  une  runpk  tiaj£>ny  ou  obliga^%  qui  ait 

.  TEmpereur  p0ur«obj9t  ;.  :  mais  cela  C^T^g^gf^  i|ii.Corps 

entier  de  fEmpire,.!  fon  giland  Syftcu^e  g|o«i^  Na- 

-  tuteflemenc  donc  le  ferment  qui  Gan  à  ci^^rracF  œtte 
liflifoi^  neli  p^  di^ie^  vers  TEmp^rf^c  lèiil.  Les 
Etats  de  l'Empire,  âc  les  vrais  fujets  de  ^£^)]^rq,  font 

'  ici  dans  le  même  ca$^  leurs  relations  a»'  cpnqenent 
point  l'Empereur  pritwm^ei^^^ .  pu  ^\^Si  («^  ,iL^£m- 
pire.    Au  contraire  l'Empire  entier  ^^uoergçflacoup 

'    plu^  grande  part  que  l'Empei'our'à  Ta^^n^efiieDt  & 

.  au  main^n  du  Syftènid.çoiTuuup.  ^f^'ailç^ni^/ys- 
tèmati(}iie  de  la  Confédération  de  l'Émp^e  iiibi^oit 

'  toujours  par  rapport  au  Corps  Gcnnanique.t  quand 
même  il  n'y  auroit  ^jnt  titE^ipej^^uar,  (,^;«opasire^ 

.  fi  vous  décruifez  tout  l'Empire,  ou  le  C^cpa  confédé- 
ré de^fes  Etat^ ,  chacun  de  ces  Etats,  non  plus  qu'au- 
cup  î\\m  4û  .l*£»i^ice^ .  ne .  QonSnyem  plus  de,  rwioa 
$,vec  lïiupereurr  Aiiiu  per/bpne  n'eft  afllûcm  au  de- 
voir fêodal  par  rapport  à  l'E^ipereur  feul  &  indépen- 
damment du  Corps  dQ  TEmpire.    L'Euipcxyîur  oom- 

,    me  Empereur  n'a  pas  un  feui  fùjet  en  propre.    U  n*y 

.    a  point  de  Syfièmç  Imfmal^  c'eii  te  S^fi^  ài  l^Em- 

pirt 


d«2  moin^^es  4brit  âms^^one  rélaéem  d'f^ 
Y  2  le 

On  ne  (auroit  donc  jamais  prêter  le  feniient  de  fidéli- 
té è  ?Empire'âf  caufe  de  lïmpereur  ;  &  le  devoir  féo- 
dali  lUaljêréTon  i4>parenee  fydèintti^e,  n'dbqui^un 
devoir  aaflbciation.    Mais  1  Enipereur  reçoit  réçlle- 
ntemtle  ferment  à  canfe  de  FEmpire.    L*  Empire*  eft 
toujours  i(X  une  qhofe  néetflTairertandis:  oue  l*£iiipe- 
reiir  n*ieft  qu'une  chofç  contingente..    Cnacun  peut 
♦(e  eoiWaiftcre  que  nous  'n'avançons  tien  ici  qui  Ae  foit 
^«rfkitementcmifinrme  â  la  nature  de  la  chole^  on  coii- 
fidêranc  '  quelle  ,eit  la  forte  d'^dminilbation'  qui  a  Meu 
dan»  l^tnpire,  ooninicnt  les^ftcfe  bùvérts  de  rEitioire 
fe  xi9iMf^%  oonuncnt  les  ^ecpââttieiâ  dje>  ce»  fùe& 
font,afc(î6râées,  &  comment  (ont  drefl^s  lesfentsnces 
'    •qui  ^céWdahiment  à  perdre  dfes  fiefs  dé  l'Empire.  Tous 
•    ee£r  "^cÂntsi  t^ne  ért  -déterminés  dfune  manière 'li^Bfiim- 
tnent  àîftindte  par  les  Loîx  de  l'Empjfe;  &  enpartj- 
ciulieï't^*  1^  Capitulations  des  élêîHons  des  Empê- 
«    ireàt^*.  -'-,  Gém  'qui  occupe  le  Thrâne  Impérial  ne  peut 
.    daiW  i6\ùii  ees  cas  tien'  s'attribuer  qw  convienne  «  lui 
ieUt:*'  à  ed  queftion  de  l'Empire  eader.  Auffi,  quand 
-le  cÉ^de;  yaçance  exifle/  &^  qite  l'Empereur  ittanque, 
r  EiHpîré  conièrve  fa  pleine  activité»  j&  peut  décider 
féU9  les  points  fus  -  mentionnés  ^  comme  û  le  Sceptre 
Jâip^ckO-éniie  entie  les  mains  d'u&i^hHsft  r 

t^.  çhbart  des  Etats  de  l'Empire  pretenrleur  fer- 
mehr 'dé' fidélité  à  l'Empereur  &  a  TEmpire  d'une  ma- 
nière'conforme  «u  Syibème  de  PobUgatÎQn  féodale. 
Mds  les  fiefs  de  l'Empire,  ainfi  qu'on  vient  dé  le 
montrd-,.  ne  procèdent  de  l'Empereur,  niuniçiuement, 
•  imj^rincipalemetic.    C'eft  l'EcApire  entier  qui  en  don- 
ne l'inveititure.    L'Empereur  ne  repré&nte  ici  qu'un 
i^ûnillrateur  des  Seigneurie)  féodales;  il  eft  le€ol- 
.    teeur»  ou  le  Prévôt  fuprème  ,ées  £le&  dans  l'Empire. 
Cefi  â  cauiè  de  cela  qu'andenncmenties  inveftinires 
ne  fe  donnoienc  que  dans  ks  Diettes  générales.    Ces 
Diettes  étoiem  la  grande  Aflèmblée  de  tous  les  Mem- 
.    bres  àd  SY^éme  commun,  qui  participent  à  la  Confé- 
.    déracion  Au:  laquelle  (k  fonoe  rinfeowion  de  l'Empi- 
re, 


3*3  . .  &/.«>H^//^^ft«*^/    -^ 

Irei^iirr^râ^qpèirfs^'â'utie  fnâifî^tifr'bien  dé- 
vMMStiy  ti^  &ptMêft%  bienle^l?àJ[  de  rc- 
.lbflir(}aer,  par  imp{)àtt  auquel  des  deux,  & 
pmt  ràntow^du!^€*)On  fc  prdj^fc  de  fai- 
re ôcVoti  exécuté  réellement  <^e  quifa  palFc. 
Qrte»  Etats  de  rEmpite  font  litË»  {yar  leur 
•ferment  de  fidélité  d'une  manière  beaucoup 
ptos  âme  &  plus  étroite  à  TEnipire  entier 
qrf^  FEmpereur.  Ils  font  oblige*"  &  té- 
moigner cette  fidélité  en  touttetti^&  à  tons 
égards' à  ^Empire;  mais,  quant  à  tïinpe- 
<reur,.  iW&raace  qu'ils  lui  en  dolîttfi^,  ne 
s'àdrdrc  à  lui  que  parce  quil  eft  Efittparcur, 
■Si^m  concerne  «qiie  Texerciee  ésfyfpûà&n- 
ce  Imp^érialé*^  .  . -^ 

:.}j.  ;     1  '.    -.'m:'.  r"V   "jJt.  ../>   'i'i      r    ''En 

I    re,-.  &  qui,  piis  tqns  cn^mbfe,  fotni?(^  <^^^£^^^^' 

^  déradon.  Dwis  les  tems  où  les  Princei'de,  rEmpire 
aiTtftoient  non  fevU^faetit  le  plus  fouvcHt'iMi  {letfcmne 
à  ces  Diettes  r  tims  où  l'Enipereur  s*y  ttoiivolt  aufTi, 

.  il  étok  aifé  de  procéder  chaque  fols  d' la  collation  des 
fiefs ,  en  obCèiVflnt  lesifo^tisdîtÊ^Keqtffts.  CVft  aux 
Diettes  que  paroilToit  la  grande  &  foleçiQ^lle  Cour  de 

■  r  Empereur,  entant  qu  empereur  ;  fiJènms  Curialm- 
perialis;  des  Jùdferfi'tder^des  RtU^  HéchûerUdier» 
HochsteàUcker  Hof.    Mais,  comme  à  pr$)ènt  rEinpe« 

.  reur  ne  parolt  plus  à  la  Diettc,  St  qiie  les  Princes  de 
l'Empire  n'y  viennent  pas  rêgulitîfementt' 0  nerefte 
point  d'autre  moyen  que  de  connnectre  la  fbnifHoBde 
donner  Tirïveftiture  à  l'Empereur  comme  k  un  S«d- 

.  Koudèr  desfiâfede  PfinM|re  qui  les  conjure  d  la  phce 
de  l'Empire. .  Si  :les  inve^ures  ialenmj^s  k  âifol^ent 
encore  aujonrdhul  à  la  Diette;  fl  faudroit  que  le  prin- 
cipal Comniiiiflire Impérial  lutchai^de  les  contrer. 
Or  c'elt  à  quoi  les|:ieâeurs^  les  mic^amt>ienr  de 
la  peine  à  coniêntir  j  &  ils  re^arderoient  une  pareille 
ehofc  comme  tendant  à  rabaiuer  leur  dignité. 


ions  deiw  poiocs  de  /We^àiftfepeti^t-îcj  J>!»P. 

qa*a  ♦àrr^4WfliflrtâoD,d<e  rEmpir^ji  4]WWf 
iptuksejyfti  ^'accorde^aF^c  k3Çonfl4^t:^9$^ 
de  f£fi^{ûi7e^,&  <giii  iKmtii^  à  i'âvftolage 
OMRmtta^d^Ica  Corp$.;  De  r-aatre  qâl^,-çn: 
peMimr.ii^  ïtgards  fiir  cette  derniefieècij^-' 
conâaQ$^j&  £on(^érier  rEfnpereur  tt^(^s0i 
quUfr«f|i^^<)onvm4blement  les  devi^i^. 
qu^.  iônt  ift^^çbés  à:  fa-  digoité .  fuprès^^^-^  & 
qu  U..Mpfié£ide  réelkment  au^  eiftùres^  4^, 
rE«PÎW;id'unjç  jQi^v^):^  Jalûtaire,  en  ne 
s  écftiX^li^w  des  réglés  ^doivent  fèrvu: 
à  le  dirij^er. 

^Hors  de  cette  dernière  céktion,  il  n'y  a 

perfiiiffl^<jSlfpiit  b  dçi 

teiani^^^^iis^TàirJEàBptt;^^    Autreinenic  il 

fatfdjebi|J';fli^kTmrt  ^s 

cet«!>o<:cigtaN^^enfenB^ 

L*Ett^ëî^;^qtirtrol^  en  ouMiant  fon  àt- 

vou^  ^vj^digm  dfts  entre^(es 

contre ^^^^;Ç^      rvàipit;     Dans  ce  cas  il 

fero^impolOble  de  df^wer  également  ^- 

ddç  à  i^uh  &  à  latnity,  &  d'tn  donner^des 

preoif es. réelles^      QsÀiSQfiique  ad]n^U7:ftit 

fine  femblftUe  fitppôficiop,  heorterdit  di- 

reâemei^t . Iqs,  premïejsW'QOtipns  du.bçn 

fens,  &  U^déçWation  ;da  fouveraiua  I>oc* 

Y  '3    '  tcur. 


34£    -J^^  ^^^  'fttfêrùs 


\  \ 


mi\;-f^^i  I^i^lte'H»^  M'peui^/0r0ir 

Aaf&  le  {èmietit  de  fidéM  n'eft41  ^i<êté 
i^  T  Empitreur  ^  >conâitionâemeiit  &  à^ 

C«^iic^  égards;  dtftiiSrQi  ^^MfVMnom 
de  f  Empire,  &  à  c^ûfe  d^^  râations  de' 
rEittpcrettr  avec  h*.  Or  ^  <îelaf  ^'Kmpfr- 
rttir  &rEnipirenefeuroicht  jamiÂ^  fèttixi- 
▼erdânsftueuti^opj^ofition;  &i4€nn'cnlpé* 
âiede  les  réunir  enfembk  enrendàiir  hom- 
x^fige  &  en  s'oMigeant  au  devc>k'*êtodftl. 

Le  contenu  ftrniel  de  pluflfcuh  Textes 
des  Recès  de  !^Em|piré  &  des  Crf^tmîons 
fofidamerttalès ,  confirme  cettê^  eîijjlkafion. 
tïi  manière  doht-les  otites  yfofti^;  conçus, 
pré^nte  la  chofe  tout  à  fait  diftiiiâemeht; 
H  tCy  a  qtfàlîrefe  TVaîté  del*<RilKptAli- 
que-dé  145^1.  Tit  19;  &de=<<eiteîdé  <<f2r* 
titï^.j.j^.  ftiy  ëft'dit^4à^*Fç4f 
PEhtpfeî^eui'  aujPBtats  de  rEm(5fee:''  '^^î*)»* 
j/t^cms  ôrdôfnhè«ï  |ya*<  lé  •feh«ert^&  U^èt^ 
pyo\t  auquel  yôùëVotts-êtës  é^g&einvcrs 
„flOùs,  àiaufè  êe^PEmpirr^  (:tti'^ 
,Viéi  (lue-rerig^^eiéerit  ï  ètte  fidèle  4'PErt* 
^■pertmridi^&Lppé^  qué^rélatiiréritom  à 
,',Tfim'pire,)'^^  l^arf  bbSil&rtte^ué  Voui 
,;nôtis  éét^  éàiVùnt  6u  Rot  éè^  Rottlfeins 
;,  &;  à'  nCmpereûr;-"  Fat  cîbttftqteent  les 
Erats  de  FEmpire  nè^r  fws'obUges  à  une 
ofc^iflancé  fimplé  &(Âfi>ltie-enT^^|tk;per* 

ion- 


jee  quenlant  qail  eft  revêtu  ds  kMigQitf 
Im^lî^k^  &  qu^ît  ^li  4x9i^f  lès  fanâic^s. 
'  C^eux-^méme  qui  ^t  aiiloiurclhui  ksi  plqis 
dévi«*f ««ax  iiitSî^^  ÏEmper^r,  BfOnt 
pu  ^'eiiipédier ^d'âYouSr  <)UverteHl«nlt,=o€î 
qae  nous  vemm^  d'étalé.     UAm&m  ^« 

fisntiêttfl^e*  fidélité  iè  prête  à  rEmpi^ç,v;&: 
à  rEmptreur^omme  Eiujperrâr,  ï^l4#^- 
àn9it|àla,MA)êftéqtttlttla.été,confèrée^  & 
à.la^ç^iaifgf Impériale jqxpJil  âdrainiftre^^    S- 

De  ^fe^î  manicrfi  d^c,  piûsque  d$wi  k  o«  «  p^«x 
Maifon  g^awle  FEipp^cur  occupe  Wi^fZpeZt 
p}a0eriiioî0$'tonfidérf^k  qtie  l'Empire;  on  ^^l'a  /*i^m. 
I^dtfeoinflàiinéineatqvc  les  Princes  &  Etats  ^''^' 
^  lrEn)|)ix<e  ne  dttnem  en  «ucoiie  mank-^ 
ipelMwâci&deKEiti^peirear,  mais  qu'ils  les 
TOçOh^nt  de  tout  l  Empire.    Voici  cox|i^ 
ment  ifexfwdMt  là  deflus  ks  Etdts  de 
IXil^îre,  ààBS  un  Diplôme  de  l'année  1 200. 
^c^ven^Bone  k  fecend  Volume  du  Recueil 
de^^Conftitutiotia  de  rEm|>ire  publié  par 
Lwuhrp    '*Noi»  les  Princes,  qui  avon» 
,^éltik;&sdit  Seigneur  pour- Rôiy  en  rece- 
,,¥ant  de  ft  maîn  nos  fitfs^  (fue  nous  /^ 
„fiOT/ife/iSfey<rr,  nous  lui. avmis  accor- 
„  dé4e  droit  feigfieiirial ,  &  lui  WOns  prêté 
,,k  ferment  de  fidâi^é.'.'.  . 

Y  4  Ces 


344    ^  ^^^  vf^is  Jntérêt$       ^ 

Ces  Fid^  de  l'iÇii^^c  pe  ^sK^ra^t 
rEinperfUr  en  aacjipçaifLniere,  iS^.dépen* 
deat  feulement  dje  b^  à  cauiè  de  T^tcopire^ 
ou  ea  confidéradon  dç  jk  réladonqai  edfte 
eutre  l'Empereur  &  l'Empire  (ratiom  Ifihi 
'  ftriù)  Ceft  aiufî  que  parloit  V  Empe- 
reur RupERT  lui-même,  dans  une  Coc^- 
mtion  fur  le  Vicariat  de  r£mpijre..d'AUe- 
magoe,  que  Gotdafi  de  Haimm^fe^  ^^n-, 
férée  dans  le  Recueil  dont  nous  v^Qpw  de 
&ire  mention.  '    .    v  >  . 

Quelquefois  même  l'Empire  e(^  nommé 
feul,  fans  qu'il  foit  fait  ab^lum^^ot-^acnne^ 
mention  de  TEmperjeur,  lors<|açr.lps  £iats 
.prêtent  le  fument,  de  fidélité.  .  JivVWf 
exhQrtepar  Phommage.que  wi¥  ftpmr0ir 
du  à  f  Empire^  ,di^,i',Empa:«ift:§!XGïs- 
MOND^au  Ch^-  21.  d'uije  Cauilîipti^Hï  de, 
r  Empire ,  drçfTée  au.  nom  d^>  ^  ft\^ef&  :ea 
J436.  &  qiûi  k,  ttmvA  dw»  iUÇÉj^l^f^  ife 
Canfiéiuiimj  JR^/orm^i(m.t  Onfhman^. 

cesy  &p.  dont  on  çil.gi^iS.rââev^^f^^.G^/- 
d&Ji.  Dtms  quelqo^^  Re«è^  d^^  ^^js^j^ixt. 
plus mod^roes,  par ex^npledon^c^ui qui. 
concerne  la  RéFofnmtion  des  am^if^  de^ 
I  ç  JQ.  /rit,  3.f .  &  dms  un  autre  qw  ^  le 
même  qbjet^de  i;ç4^  Tim^^^.  ies,Elcc-. 
teurs>  Princêç,  &  Etats  de  rEi^piço  lont 
avertis  .de  r-çiîjplii:  Ijs  .<^y«Lf§.«tef»ek  Us 
(onttçnus envers  f'Emfiir^.,..  i^cn.^ 
"  ^  .  ».  Au 


de  V Allemagne,  p. L  Ch.j.  2 AS 

AU'Gontraii'c,  Je  ne  ftiirois  me  rappeller 
qu  on  ait  jamais  fait  dàtis  lès  Loix  de  TEm- 
pîre  uwe  finij^e  mentiott  dès  devoirs  envers 
r  Empereur  feul,  (ans  y  ajouter  en  même^ 
tems  r  Empire.  Or  il  eft  tout  naturel  que 
Tune  de  ces  cho&s  ait  lieu,  &^ue  lautre  ne 
Tait  pas:  la  raifbn  en  eft  évidente,  favoir 
que  ceft  l^Empire  qui  a  la  principale  &  la 
plus  impojTtaiïte  part  dans  le  ferment  de  fi-; 
délité  que  Ion  prête,  &  dans  tous  les  de-^ 
Toirs  auxquels  on  s'afireint. 

Notis  pk^ns  ici  une  conOëquence  jufte  La  fidélité 
&méùAMêt  Aiyéritable  ëtat  de  laqueftion,f,']^|^f^ 
tel  que tibùé  lavons  expofè  jusqu'ici.  Cette ceffe  quel- 
coilftqifç.nce  confifte  crt  ce  quequelquefois  ^^*]J^)^^^ 
le  ferfl^nt  de  ^délité  qtiè  les  États  de  TEm^  ^v/  agit 
pire  prétei«*à  rEmpei'eur  ceffe  &  perd  f^  ^  ^^"^ 
force;   ttti'lieu  qu'il  la  œnfcrve  conftam- 
ment  par  4rfi^port  à  l*Ett!pîre.     Cela  arrive 
lors^  '^Empereur  viôlb  lui-même  fes  en- 
gâgeffl«iis>  &  manqte'âtu:  devoirs  que  lui 
ïtnpàh&  ikûtg^  (upfème  &  Ùl  dignité  Im^ 
périale^  quand'  il  enfreint  fon  propre  fer- 
ment >'â:^fe  porte  à  des  entreprifes  contre 
la ibttl«iMikieté,  la  liberté,  ou lavantage  de 
i  Empite.  -  Dans  ce  cas  V  Empereur  oublie 
qu'il  eft"  Encreur,  &>ce  que  ce  caradère 
exige  dô  Ittl. 

Le  fernient  ^u'oii  lui.avoit  prêté,  nâ 

plus  alors  aucttue  fôi^e.   En  effet  c  eft  une 

y  f  «ho- 


34<^       Les  •  vi^ah  Iptêrks 

ctralè  décidée,  que  tout  Etat  pastktdier  de 
FEmpire  confcilrc -toujours,  &  to  toutes 
fertes  de  cds,  robligmoR-quIi  a  conUraâée 
par  rapport  à  l'Empire,  &  au  Sydème  en- 
tièr  de  ce  Corp».  Quand  donc  TEmpc- 
rcùir  ne  fait  plus  fon  devoir  d'£iti{>ereur, 
mats  qull  fe  conduit  en  tyran ,  ncm  feule- 
ihstit  il  eft  permis  aui^  Etats^  de  ^Empire, 
chacun  pour  fe  part,  de  s'élever  contre 
r-Etn^reur,  &  de  prendre  te  armes  pour 
la  dé^nfe  de  l'Empire;  xtnis  le^farment  de 
fidélité  même  qpik  ont  prêté  à  TEmpire, 
leur  en  imj^ofe  ro1)lîgadottj  Âla^reud  jié-^ 
ceflaire.'  •'       '^yr     .    ' 

Ccft  atnfi  qufe  rEléôeur  jEibjf'^ftij^iiE- 
ftic  dé  Saxe,  &  le  Landgrave  dbïïèflfe, 
Philippe  k  Mdgnanimt^  l'fené^ëéàrfeiit  S 
robéiffancc  &  à  tctas  les  aùt*eiiiîèM6ii%  qfui 
les  lioicnt  à  TEmpcreur  CHARM^V/iidn* 
ferrant  cependant  tnie  'fidéliïf  îtMtâAfbk  d 
r Empire,  &  oh  dérdôeinéhr^mlëi*,  à  fts 
înrtTÔts.  Voici  cohiment  Ta  cotltteilè  .de 
CCS  deux  excellcns  Princes  iè  trouvé' ^i«j^- 
mée  dans  le  fecond  Tome  de  TOuwige 
à^Hortttder  fiit  la  Guewo  d*  ABemagné. 
„ï!s  lui  déc^J^crent  (àl* Empereur)  Qu'ils 
,;fc  regardolentcommetdégagéS'dedciErfer- 
„ment  &  de  tout  devoir  à  fon  égard,  mais 
„làns  prétendre  porter  par  là  le  nfioindre 
„pr^udi(ïe  aU  Saine  Empire,  dônffc  ils  fe 
'  '  •  »pro. 


de  ïMemagnt.  P.I.  Ck'j.  347 

^^prepofimiit  «ouc  aa  coiuraire  de  jnakitc* 
,j  n\t  lies»Libertés  &  les  Pririlèges." 
•  Ix'dc^Rràr  &  la  ii逫ffité'obUgerem  d'agir 
de  même  avec  le  dernier  Tyran  qulaoc-^ 
cttpé-teTlk^ne Impérial  (Ferdinand II.) 
Mais  tefS'meTures  qui  dévoient  êîre  prifcç- 
dans  cette  occafion  furent  malheureufement 
▼akies*,  *fôi#  par  le  d^aut  de  lumières  dcf 
Praices  &  des  Ekâeurs,  ibit  par  )e  ne  fçat^ 
gueLpmicipe  de  confcience  qui  était  une 
pure  iape#ftkion.  Onpear^dire «qu ilsc^u* 
loienrk  làoucheron,  &  qu'ils  çnglpttof* 
Ibtent'le  diameau*  Parilà  l'Enipire  Coufirit 
les  plus  rudes  atteintes ,  &  fut  réduit  à  des 
extitmiiés  dont  les  déplorables  fuites  font 
encore  fous  nos  yeur«  Tel  eft  TefFet  des. 
préjugea.^  des  paifioxis,  qiû  ne  permettent 
pas  de  foiyre  les  confeils  falàtaû*es.  Mais 
il  ^t  fiirtont  s'en  prendre  à  ce  caraûère 
ininuiien^iE)  qui  en^gea  les  Princes  de  TEm- 
pire  à  sW^er  prefque  toujours  à  de  pures 
bagateiks,  tandis  qu'ils  ne  faifoient  aucune 
attention  aux  chofes  les  plus  efTentielks. 

Natls  ferons  ici ,  en  paiTant  &  par  voye  Digrtgton 
de  digrcflSon,  une  remarque,  fans  avoir  «^•^^'^^^. 
cun  fcmpide  de  dire  librement  les  choks  rerUguene 
telles  que  nous  les  penfons,  &  de  repréfen-  ^f  ^*  n' 
ter  l'objet  dont  il  s'agit  fous  ion  véritable 
point  die  vue.    Une  des*  caufes  tes  fhs  ré- 
elles 3  €éànr  nous '5  -^e^  âifgraces  x}u'ont 

éprou- 


348       Les  vrais .  Intérêts   . 

èproavé  ceux  qui  fom^ooi^t  1^  boape  cm- 
fe,  vient  de  ce  quQ  les  Princes  &£^tsde 
l'Empire  n  oièrent  pas  faire  ladésEorche  de 
dédarer  fokmnciMneiit.lagaerre.à  TEm- 
'  ^erenr  Ferdinakd  IL  Us  vayQÎ^it  ce- 
pendant de  la  manière  la  plu$  évidemei 
combien  fa  condatte  étoit  tyrannique.  Us 
ne  ponvoient  ignorer  en  aucune  manière  à 
combien  d'égards  il  avoit  violé  la  Capitula- 
ôon  de  fon  élection  >  auffi  bien  que* -toutes 
les  aunes  Conitimttons  fondaniçatales^  de 
l'Empire,  &  porté  atteinte  au  SyAèine 
commun.  Us  &voient  p^  contiquAiit  que 
ce  Prince  avoit  attaqué  la  ma)çi]h$:fnétne  de 
r Empire,  &  qu'il  croit  devenu jt|raStQrQ  i  la 
Patrie.  Qu'y  avoit-jil  à  balanc^riMgpems 
dans  une  pareille  ooojonûure?  J^divoioac 
le  dépeindre  aux  yedx  de  rUmverÂ^ty^fts 
couleurs  namre]k8y;i:'d[lè.£rB^jen*jv]c^  ty- 
ran, &  le  traiter,  tout  auâîiiâtliiiiinti^&s 
mérites.  Mais  une^oraînm  exfifyfiivt  &  «dé* 
nuée  de  tout  fondement,  une  t&uflb,  &  bi- 
zarre idée  du  relpeû  qui  «qoit*^û.>au^Nom 
Impérial,  les  intimide^xm,  &.ksreQi{}ièche- 
rent  de  publier  une  déclaration  ^ani^î  jufte 
que  néceffaire.  ,        :      w-. 

Oh  ne  Ikuroit  aflfez-s^tdftnep-des -puéri- 
le'idées' de  ceux  qtûrsiiTiagiiient  que  ce  fe- 
rbît  un  attentat  inexcufable,  pudamoùis 
une  démarche  des  plus  icabreufes,  fi  les 

Etats 


deV'Âikmagne.  P.LCh.^.  349 

Etats  -S^  l^Empire  voûlôiem  ufer  <^îitre 
TEitiitSeréur  de  la  même  liberté  &  des  mê- 
mes droits  qa'exercenr  les  Puiffiinces  ôts^n- 
gere9  q4i  ont  af&it^  avec  lui.    EiTayoQs  de 
raHonner  à  fcur  manière';  mais  ce  ferapeur 
doiUiei"  une  idée  phis  exàâe  da'fujec  en 
qaeftioff',  &  pour  détruire  d'amam:  ntiieuic 
leufs  Principes  erronési    Un  Auteur  4'chir 
mere^)  qui  fe  noAime  Sytvefire  étArmtitmt^ 
daiH^  lin^Ouvrage  intitulé  Iconi/mut  jtfui^ 
ta  RéMmiT^  a  propofé  cette  ab&rde  aocr 
trine  ^'dnc  manière  aùflî  pktte  pour  le  ftilc 
&  le  fMT  latin  >  que  confofe  pour  le  fond 
*&  le  dévelopement  des  idées.    Voici  cora* 
•ment  itVy^rend  poinrétâblir  fa  thefe.  Une 
conicience  délicate  ne  fanroit  jamais  oublier 
qilbVËtAi^ei'eur  eft^  le  Chef  &prème  de 
f  Bn^^^'Ce'C^aâère  eft  inamiiltble;; 
(au  jWgemeiifr^  Inen  entendu,  de  l'Auteur,  & 
defeë'fembldblesw)>  Cette  confidération  leur 
pardkipjdédfive^  qu'ils  rejettent  &  coUr 
damâeûif  fans  examen  tout  ce  qu'avancenc 
eecarqu^femqiie  l'Empereur  peutTe  meo- 
tre  éùM  le  cas  de  perdre  fa  Couronne,  & 
d'étt^pniiré'deradnimiftrationde  r^nipi- 
re,  &  quç  rien  n*empéche  de  lui  ôter  toutes 
fes  pqérogaÂves,:  ou  .mène  de  le  d^pofer 
entiereousnt^  fans  aucune  .déclaration  pré* 
Unûmite,  •  où  fèntence  juridique.     Il  ne 
s'agît  poÛK  ici  d'employer  ces  fonmditéa 

fo- 


/ 


35<2>      ^w  iyraisiméi^     ; 

folemnelk^,  qui  ëtdlem  tn  <^ge^eB  te 
Rotnsinç,.  iDrsqufilsdéel^oionclb'gii^îe  à 
leurs  Ennemis.  Le  fou  bien  coifÇdéré  en 
loi  mème^  ^  la  vérit^le  nature  éâ  \bl  ^ofe, 
prouvent '.fiiiâîfamnMiBt  le  eontir^e.  Ceux 
qm  ne  vfsftlent  pas  fe  rendre  enç^nre  àces 
jâdfimS)  pautroient-îk  diiie  de  qu^Ue  aime 
manière  on  doit»  s  y  prendre?  Patelwenc- 
jâs  mpn^^  comment  Ton  viehdroit  à*bout 
4'etl:ip]^yer  ici  les  foimaUtés  juridiques  ^or- 
ditiaiires^  pour  amy^er  ^  un?  fente»e€  pro- 
prement âvtÇ)  comment  un  feiiiUabjie  pro- 
cès, ferpit  mlbuit, ^ qviid  tmib'àpmjs^m^ 
au'n;i^eii4'û(i  partage  de  di^ofi^MIs  et  de 
fentimens  rài  que  X^,  cel^^^iifelMè  les 
Eleftouris?  . 

Qû'eft-ce.donç  qui  s*opi 
JesEtiats  de  T  Empire  déclg^ 
ment  TEmpiepeur  pw^r  enifliçipi 
là  qu'ils  ^tti^ôient  loi^sej  lfs§f  râîfe 
de  de.ie  feiric?  foJrttiîflAii;ie:lvpi^d 
pas  téiiibé  à  laaiii  ari^,  «^  ^t^i 
4:omesJes/uiie$aque^  (juf^lPB^ 
dipakein^nt. après  eljfe?.^  .  •,,^     ;, 

'  ,.Ikf  deux  chofes^fme;-.  .Ott*4k-fdllS^t  des 
Ennetm&Iéginmes^defEkx^iereur;:  ^ç«3)ieQ 
U  £^'-*l€»Uppelidr-^r^bettç^  a 

point  de  milieu. '^ 

'    S*ils  ont  pu  fe  porter  réelienient  pour 
Ennemis  légitimes  de  l'Empereur^  com- 
ment 


meAt.i^aurGâeQtsikpfts^U'Ia  iibeaé^de  lui 
donnçc  ,effe^vemem:  le  nom  4e  leur  En- 
nemi?   'r         ^     -  •  * 

Cç  ièrolc  une  phofe  bien  éoràiig^ 
qu'on  eût  k  proh  de  commetti'e  de$  hofti- 
Htés,  fois  avoir  celui  de'fe  feivîr  du  nom 
d'Ennemi?  Il  eft  auffi  ridicule  qu impoffi- 
ble  de  fi^f^ofer  que  celui,  quiTepéçau 
poings  cherche  à  fi-apper  T  Empereur  d'un 
^oup  n^rt^e},  foit  obligé 4e  mettre  çn  ni^- 
me  tenaiS)  Vwuïe. m wi  au  chapeau,  pour 
faire  à  V^pqreur  tomes. les  foumiflSoos 
du^r^iWjSfiig^eur  &à  un  Chef  fuprème. 
Maî$  j^^f^y^s^OLvertl  que  clétotticiime 
SqU;  &ilefttemrde  la  finir* 


Ck- 


35a  •  Ues  HrmkîÊtms 

Siïr  le  .droit  par  rapport  aiikcho- 
*  fèsfàcréès,  ou  aux  àlîafires  de 
Religion. 

'ntttoiité  r^prème.  ddn^^rl^t^iQ^es 

tfEgliïe,  cm  '  de  ReSpoftr'ft»  ¥  fe- 

coûde  pftaie  i^s^droit^/i^Àtu^Isi  de 

la'  Majefté'.    '    ■    ,\     '^'  ^-^   •'^^'^^i-'^"'  /<  '-"'-» 

j>/  CAefï .    C*eft  û»e  chafe  fût  laq)^d]jç/oï)j;|eL,|iii5i^oit 

'î^  '^^^'^    ftimier  àuom  doWe ,-  que:  lëi  *ilia|i^  Bm- 

dans  Ion-        T.  .  ...     '     f      •    /r« jj: /SlTi  .'     -^ 

cieime  Ro-  paçCUTS    Ottt  ptelOSm^t  poifj^^^ts^f^cé 

me,  W  fur-  ^^  ^oit.     Nous  liions.  dans  TliMà^iqu^oii 

EmpLnrs,  avoît  dit,    OU  écW>,-3èj  T-IBIijJ^^^lgil^^ 

ont  eu  le    par  la  gracc  desiDfciix,'  k  S«iMpertift  £on* 
g^"^   tifc,  &kMatï^d^4:^i>fe^^^^    ; 

Mais  qiiWôhs;rfton^'béfQ?ft,,l5Si^^^ 
rêter  iongtems  ^wl  E^perçuss^ 'Jpayeiis  ? 
Des  Ècrivaips  irf^|>r6d^ahies,  '^uft'ft^  ont 
transmis  des  Ifi^iciB  PciliâqMs  Si  £çdé- 
fiafUquès,  cùmxik  iZofim^ 
BÊ^fommj  Se  dWres>  h)iu'iii^b»t4i^rçu- 
vefrplus  que  fuffiïàrites/^ue  toKïsAesEni- 
pere^rs  Chrétien^,  &Jks  aw^^'^PHYfîrains 
qui  ont  profeflïia  ffîêmeRèlig^on,  ont  con- 
fcrvé  fèuls  &  av:ee  une  pleine  'indiépendan- 
ce  le  pouvoir  fiiprème  dans  Ics^affaires  Ec- 
''        •      .  '        clé- 


droit  des. 

chofes 

<rêes^ 


Papes,  apfît»  'àf^ii'  «mtimé  leurs  droits, 

les  leiir  aiMcbâ  €iifie!r«ffietiri     It  étoit  mê« 

medufage,  que  ces  anciens  Princes,  pour 

défigner  cttfç  pfàrtLi  de  leur  autorité,  fe- 

iguflent,  dans  rÂffemblée  desPrétreç,  les  vê^ 

temensft«eadtmnés  do  Souverain  Pontife  ^). 

2.  Cet 

^)  Oh  «UAif  pôtnttnt  ton  de  finiagmer  mie,  du  téhs 
'    des  andtnsSmpereurs  d'Oiient  &  d*Ocadent,  Tatrio- 
'    ri|é  fiiprèinc  d^s  les  affaires  eccléilaftiques  ^  kt%  c6n- 
Iklêree  ccnftme  un  droit  tlpar^  des  autres  Droits  du 
Gouvernement,  &  qui  ne  fUt  pas  compris  dani  la  s 
notion,  tténérde  de  la  Majefté,  ou  de  la  Souveraineté, 
'    tii  fimt^e'le^ Princes  ne  x:QTOnien^affehtèj^^^^ 
'   U  difIMi  #  îAw  pouvoir  ée  Souverain  Pontafe»  due 
-   lonqulb  les  troient  reçu  de  la  main  des  Prêtres.  Uu«. 
'   û^  iiA^'kS  dé  revm*  le»  Souverains  des  habits 
ikoirddcuv  Itoic  une  pute  formalité  d'hommag^.  On 
doit  Avoir,  comment,  en  particulier  dans  \t%  tems  pré- 
cidéné,'  ^  «fi<^lt  affez  ftiivtnt  qu*ûn  Souventin  hé> 
'  rêâi«Ktr^^{s^  te  drdith  ià  nsiflance  avoit  porté 
'   en  duaMté  de  Prince  Sncceflèur  ouel^e  Ordre  atta- 
ché à  il  Gouf  oti  \h%  ËlEats,  devenoit,  auifi-tôt  qu'il 
'  momoî^  Hr  fe  Tliif^ne,  &  comme  Prince  régnant, 
Grand  ^ttre  de  cet  Ordre  d'une  manière  néc'efTaire 
'  ft  iiMMlM,  fltts  qu^  ftie  èeibin  de  le  revédr  de 
cette  4Mlé  comme  d*Une  chofe  diftinOe  de  U  Sdu- 
venûn«€.  *  Tous  les  Cfievaliers  de  f  Ordre  le  recon- 
AtfiJlbîlMtlMlMkrolemMtteaienr  pour  leur  Chef,  Ans 

În  tobifoin  dTéledlon,  ou  d*aucune  cérémonie; 
dans  les  mtdes  ^dSatabfées  de  TOrdre  ce  Prince 
'  ymîMk n<^  des  Kkbttk Iftochés  è  la  Grand-Ma|- 
'  crife.  ^erfiNMie  afTurémenc  ne  tirera  de  cette  dernière 
etrcôfifttnceh  conclu&mpeu  exacte,  qu'un  tel  Mo* 
fiamqde,  tm  fftinee,  n'iiufoit  pu  s'attribuer  la  Granil- 
Mtfînîiè  de  ion  propre  Otdte.  tvant  une  femblable  fo* 
'  lemnitê,  &  que  c^ft  par  elk  iêulemem  qu'il  parve- 
noit  tu'dfoit  &  t  k  poAAoïitie  cette  è'gnité. 

Non  ItitlenMnt  les  andens  Empereurs  Aomatnfs, 
mats  suffi  tous  les  autres  Souvtrtin^  exerçoienc  libre* 

ment 


354      Ifs  ^ak^SlM^  .  : 

Cet  exemple  ,i^.ïéîi  rcwftVelJié  4w«  ^«s 
derniers  tçms.ig^r^jt^t^  VUJiiRiH  dr* An- 
gleterre, (^  s!étant  fouftrmt  au  Siège  de 
/  !       .  Ro- 

fl^enc  V^utoxité  fuprème  dans  toi»  ce  jq^  «oAcemolK 

X*ÊgIîIe  Se,  h  Religion.    En  France  1^  B«li$,  en  Alle- 
'  fnag;ne  ibus  la  domination  héréditaiFe'&  monarchique 
des  Princes  de  la  ,JM^fonjCarlovinpen9c,|jjj)fâ  Pri^ 
de  cette  Maifon  (|ui  portoicnt  ûntût  le  pcr«  d*  Empe- 
reur, tantôt  celui  de  Roi,  niais  qui  n'avoient  ce  der- 
?ier  que  par  rapport  à  la  conwujdpa  ,pdikiqu«  de 
Allemagne,  ont  )QUÏ  de  ce  droU-    J^^is,  aepuis  que 
[    cette  Maifon  fut  éteinte,  le  droit  en  .q^ê^t^p.  g^i^par- 
ténu  aux  Empereurs^  ou  aux  Roif,  .cp^jôinteipent 
.    avec  tout  1*  Empire,  ç^eft  â^dire ,  1* Aflê^blfie, ,  de.  taus 
'    Içs  Etats;  &  il  à  été  exprce  rélaaveniefit  a^^Syftème 
total  de  TEmpire ,  &  aux  relations  de  jt^us^lçs  E^lé- 
fiaiUqûies,  principalemept  des  Evéqife^j|){«ç^.cê  %ftè- 
me.    Enfin,  dans  dbàqu^Ecat  partuiul^  i^nejdiaK  de 
'  TEmpirc ,  c*eft  le  Prince  territorul  qm  di^§^  d^s  a& 
faires  ecdéfiaftiqucs^.   .  ,,^    ,cj,^ 

La  plupart  des  Princes  attachés  à  U^eqg^ 
îique,  malgré  toutes  les  uTuipations  ;^j]^>4)m(jta  ft 
fouffrir  delà  part  des  l^apes»  cpnièt;vi^if^f9t<d^ieii 
^es  droits  importans ,  &  les  exorc^t  f^fQfpo^t, 
cottuue  autant  de  j^ftes  de.r^tonté  ii||^^e  4oi^  ilt 
ont  ^anciennement,  jouidans  les  aSairdS  ^cdéû^- 

l      Cette  autorité  même,  quant  i  reiie^çl,  4^  â^  n«tu> 

re,  eft  propre  i  cha^e. Souverain,  âc  «^^^aitienç  en 

général  dans  toiit  Etat  aux  perfbnines  iqui^  4iiMant  la 

forme  de  ^ouvernemiei^t  établie,  ont  dcmt-4V  .exeicer 

la  fouverameté,  la  ma^eflé,  ou  IsL/fms&G^on  tirçto- 

;  ri^e.    Soiiivant  les  principes  du  bpn  kos^  4^pOrldé- 

^  coulent  ceux  du  Droit  public  univenel,.  toytfsi  Ie%So- 

^  ciétés  dites  Républiques  font,  l^une.  çonum^  l*9|]ne» 

^  dépendantes  de  la  dom^tioa  ûiprème  ..du  Çhcif  liel 

de  l'Etat.    Ceft  à  celui  -  ci  feul  qu*ilapparpen|>4^^<^ 

/gler  &  de  détenniner  \%ta^  des. autres  iSciciéces  s^m» 

piifes  dans  la  Société  générale ,  d'une  façon^onvena« 

oie  aux  befoins  &  d  Tayantage  de  cellerçir    jUJàut 

donc  que  chaque  Soùyerain  ait  la  puiilànçe^néçfilàire 

;  pour  aniver  j  ce  h^i    Cette.  puu&m;e..^liu^4Q.9> 

tend 


de rMèrh)tgn9^F>.L<^.8.  ^5J 

Uterttt^Hîrf;^  f ^4.»ifed«:fe*a''itti^ilA«îhe  Pri- 

me>çt^tédddtit'èrf^èi,»^^s  Jésus  Christ, 

Z  2  Tuni- 

tend'€|ak^iéftt  'étu  peribnhes"  mii  compofent  Ici'So- 
ciétés  tUsdités;  Bcta\  biens  qtd  leur  appaitiennenc  en 
commum  •'  Ce  ne  font  pas  le$  feuls  fujets ,  oiif ^ntem- 
bres^MdiVfdi^b  d*une  Répubfîique,  qui  foiiif  ôbfigés 
peribnAëileinent  de  concourn*  de  tout  leur  pouvoir 
au  bien  de  l'Etat  &  à  l'avancement  du  but  dbm- 
mun  déîli  Société  Civile»  en  fiôfant  en  faifime  )Sems 
attettoôn  i  la  natute  du  but  particulier  de  Tfetat 
«veè  Hoquet  ils  font  en  liaiibn,  6c  pour  lequel  ils'doi- 
veml  conficrer  leuti  petftmnés  &  leurs  biens,  icÂn  de 
'remj^^dtKi  leurs  devoiri  à  fon  égard  fans  aucune  ex- 
cephQtf.  "I^méme  obligation  regarde  encore  plus  les 
Sôdétéîi'bàrttettlieres,  oàCofp&formêsde  raifemblage 
iru)t^cera6if:nombre;  ou  d*uh  certûn  ordue  de  Cito- 
yens; '^tti/fe^bftt  réunis  pbui^  qpelque  udlité  qi^i  leur 
**  tft*  f^^^k^,'^  ^i  dahs  cette  vue  exéçutent'ceibSnes 
chofes  qpi  tendent  i  leurs  fih^  inuiiédiates.  ,  u  eft 

'     iitoHAttë'  mie  le  but  ^doi  lequel  certaines  Sociétés  fe 

'  Hb^titenv  dms'^un  Etat,  ne  ûuroir  être  contraire  au  bue 
<jçâriSHff^é*édBfËtet,  ni'iâ  celui  que  s'eftpropofêen 
•pafHetflHft-  T'Bt^  aul^ûei  ces/Sodétés  appartiennent. 

•  Poit'-'Wlipfthètdmic  que  la  Société  générale  ne  re- 
^ve'^uéttft' préjudice  des  Sociétés  partiqilKres;  les 
Princes  ont  iur  celles-ci  une  ini^âion  qui  fait.partie 
'dc^diiîiHf'ëè  leor  MaJèfW,  c'efti  dire,  qu'As  peuvent 
l^eiBtftd^^veb  uMe  autotité  ftprime»  indépendante,  & 
iSmitëe.  '  C^*tKiilv  délit  «(tie  le  Prince  a  une  pleine 
^l&bteMllé^rtKrire  ité^  telles  Sociétés  certune»  ré- 
'^A  <)u'elles  doivent  obftrver  dans  toutes  leurs  aébons 
jxlëeira  ^entrepriiêy ,  ftfih  éi  les  rapporter  aux  befbins 
«de  VWmî'^4  ri(y^cemeMt  du  bien  public  Par  les 
ttiéma'ftiiibns  le  Prince  trace  à  toutes  les  Sociétés 
qui"oèm^ftht  un*  Etat  les  limites  de  l'enceinte  des- 
qOeBë^SI  M^feirr  éfbp^  permis  de  fordr.  Toutes  les 
Sodétés'dfnf  tiftè^Re^Bl^e  fofnt  par  conftquent  fu- 

*  jettesr-ât  fiibordbmiées'i  h  Itépublicpie  même,  &  aux 

'^erfo^ntes'  dtf  y;  pt>tfRdéftt  les  droits  du  Gouverne- 

'*  tsiWti  Qe'ierbir^ne  diolè  répugnante  à  la  notion  du 

bien  oètattitiny'^^al^rcnfttme  toij|ouss  l'exercice  àà  la 

puif- 


356       ÎJs  vf'ois  lméfd!s 

l'unijaeChèf  vîfffite,  leghîraei'&imirerfcl, 
&  fe  &i£un  TeconAôîtie  eta  cetite  ^uafité. 

'      •  •  ' '■-  '  -Dans 

.pui(&nee  fûprème,  &  Ift  poflêflîon  parfaite  de  toutes 
les  prérogatives  requifes  pour  gouverner,  tjQ^  j  eut 
dans  un  Etat  quelque  Société  qu'on  pût  re^der  com- 
me  un  autre  Etat  fêpaté ,  &  qui  voulut  tigler  fer  af- 
ùires  avec  une  pleihe  puiflance  &  une  vttyedouûna-  , 
don.    Or  cc^  arrive  évidemment,  dès  ^qtie  qi^qae  i 
Société  refiilè  de  recoonoitre  rautorké  tuprême  duJ 
Prince  dans  les.aflfihres  qui  concernent  cette 6odété| 
f*en  tenant  aux  réfoiutions  &  aux  réglemens  qatU 
forme ,  foit  en  corps ,  foit  d*après  la  v6loi)i^  de  quel 
que  Chef  particulier  qu*elle  a  pris  pour  Ift'dîrigef:  ^ 
qui  s'arroge  â  cet  égard  la  fouveraine  ptiffîftce.  €  el 
toujours  à  cdui  bu  i  ceux  qui  gouvernent  .rbut  IT" 
fiiivant  la  forme  particulicrt  &  la  conffitt^olt  fd 
mentale  de  chaque  Royaume,  ou  RiépubHque,  ft  d^ 
terminer  ce  qui  eft  nécefTaire,  ou  conv^naiH^  att  bie 

Î'  ublic.  Par  ime  conséquence  naturelle,  t^f^  A  < 
examiner  comment  les  Sociétés  •  ^aftidldSbrcs  • 
Baient  ou  qui  exifteiit  dans  un  Etat-,  àaiivj' 
au  bien  de  cet  Etat,  tant  en  général,  q^'^ir^l 
à  leufs  Membres,  l  leurs  occupations,  i  léifr^^ 
.  i  leurs  biens,  â  leurs*  revenus.  Ton^  téi/b^Jee^lSoi^ 
vent  occuper  Tattentiûo  duPrihce,  $  d€pehdi^di 
les  décifions.  '  ■'     '      ;  ^  -*       ^ 

Entre  ces  didlÉrentes  Sooété^il  y  ehV\Mlè'''éoMl:Ies 
Membres  fe  foilit  rèuhis  pour  le  but  c^éâ^^&€ul- 
te  extérieur  qtie  fcs  horàmes  rettden^  tlMi^Di^iflté. 
On  rapelle  l'£^((/ê.  Dans  t'êtat  d^^lftié^'nilt^kËle, 
&  quand  il  n*y  aurolt  ponnt  de  Répi^k^ys;  itft  i^tit 
ou  un  grand  nombre  d'hommes  p6ai^èiitVaffi^r 
pour  le  but  qui  vient  d'être  indique^,  ot^pm»  é»ut 
autre..  Ainfi  une  Egîife  eft  pofiible  pairtw'tfes  hom- 
mes qui  jouiïlènt  de  la  liberté  nattiréllé ,  -  &  qut'li^i>nc 
encore  formé  ailcufife  it(rQ(5iacionpoUctque.  Mais/dftns 
ce  cas  même,  eQ^  ri'eft  autre  cht^fe' qu'une  Soiâété 
>  dans  laquelle  tous  les  Medibres  om  urteiparâife  ég;|ili- 
té  d'état  âr  de  privilèges,  de  btl  par-^çoÙGE^tiènr  {fer- 
fonne  n'a  le  dro^  de  commander.  -If  petit  V  ^Voir 
dans  une  iëmblable  Pgliife  otl  k  liberté  nâtiireUe  feb* 
fifte»  un  ottlre.  régll  qui  s' «garnie  «yco  krbttt:de 

cent 


^fA^tifp^ii,  W  Çh.8.  357 

SDfWl^'^nipîfc.i'AllRfu^e,  ks  Papas  ^prifixt 
ont fiqq,;^y^(;;nçnt  p«4tt„w.grwdc partie"'^" 
l«nr  fuuocUé  ««dcfiaâiqaQ,..  u^poU  que  L  v-  *">^  pi>"  à 

-  ^étttt  SoeiétiS,  êc  p^ur  PobfQjcvafiDAduqiuel  on  établifè 

une  In^^^on,  ou  Direéb'on.    Mais  cela  né  fait  «n 

«Dcuijke  manière  un  genre  d^a/duiiniftration  qjii  empor- 

..ce  rautopt4  iiiprètnc  dan#.  les  gfi^ires  eccléiiaftiqt^<|s, 

St  qu'on  aiHvé  regaider  comme  une  domination.   En 

^■€^  il  réfulp^oit  aulGtôt  de  là  une  Société,  dans  l'ë- 

^cat  &  ^nrérogatives  de  laquelle  l'iné^aljtê  s'in^p- 

.jduiroic^ .  Or  ces  deux  chof^s,  une  Société  idont^îes 

mcmores  fonr  inégaux,  &  une  Seigneurie  poIiti<|ue, 

ou  pui/^ce  Souveraine:^    demeurent  conllamnifiçt 

d^ns  unctJyuMfon  il  néceiTaire  entr*elles,  auc  Tune  en- 

.  trame  jcoujôifps /autre  après  Ibi.    Aufli  ae  la  réunion 

^  4f¥  ç^^  ,4^i^x  j^hofes  fie  manque  )aiiiais  de  naître  utve 

'âpciétéCiyUéi.c'elt  à  dire,  une  République,  bu  lyi 

JifUXr    Avi  içpnçraire  le  but  de  rEglife  &  le  but  de 

.tout  Etat  dpméurent  toujours  des  chofes  eflèntiell^- 

.lu^nt^llQ^ntes,    Cela  épint,  .i|*Eglire  ne  peut  jamais 

étxp,  çp^ue  comme  devenant  légitimement  un  £tat. 

.Si  jes  ]yipm^s  de  l*E^(k\iveht  dané  la  Société  Ci- 

.  ^«.dcv  A  ,^Vf  ^  ^rincipe$  qui  viennent  d'être  pofés, 

.^Quver)tj^*auu^  mieuxleûc  place,^  ils  acquièrent  j^lus 

^    '  ^  de  nécefTue  ;  6q  la. différence  du  but  de 

de  celui  de  I^£tat  lubfiite  invariablemeni'^ 

!^.U»i  fips  eo^gnç  qu'un  Etat  ne  fauroit  fe 

;  ^ûfter.dans  un  fuire  Etat;  puisqu'il  t^ 

^^jipi't^^qu'upe  autorité  fuprénie  (oit  au  de(Ç)US 

ûore, f^^tt^té  iuprème.    Ajoutez  que  les  Mcm- 

i^&i  ^^^  awijenis  ^U  même  Gouvernement 


„^  ^^^  ,  .  ,  ¥tat».  non  t^vjLti^ipnt  pour  eux-mêmes, 

^QMoime^ruûpIe^  particuliers^  mais  aulTi  relativement 

$oc^0,quils  (^i^t.iormee  .pour  vs^uer  au  culte 

n.   ^  Vtm  vouloir  Cbufiraise  TEglile  à  l'autorité 

FEtat  rèconnoît»  et  lui  accorder  une  direi^tioh 

indépendante,  .ou  un  Çbcf  différent  du  dhef 

<mi  p4c  exercer  une  âutontê  fuprème  dans 

affiles  eccléliaftiques;    ce  fQroit  un  arrange- 
liif^u  fenCé  que  Ci  l'on  accordoit  aux  Sociétés, 
_^,ies;  des  Marchands,  des  Ara'ftes,  des  Cor- 
donniers, 4(^  Tailleurs»  des  Matelots,  l'indépendance 

"  à  ré- 


35S      Eei  vruis^Iméfrità   '    o 

h  Paix  de  Tii^R  akniS'tn'élrbtaice'l'îqliAIce  dntpéé^ 
n'd^Z ^«^^^  ^ PapcsiiMtfirbîm  qnrwcifar k» 
tremaa.     eixetarf  ^c  kitc  doÛrioe  ;  naiisikFaix^ 

Rc- 

donmnt  lè  droit  d^exeréer  Fatltorité  dlpfêitie^  ^^^.^ 
làn  Collège  qu*ilt  cotoipafertfient;  fe^lt  «h'khéitSSakt 
Van  d'emr'eox  qirïlsr  drerèient  de  Péj^cé  ^f^msAxOt 
pùvtr  hii  confier  tous  ^  droits  àa  Gèir^ërtiMfeMt. 
UheMfljeftéou  imiveraineté  dflni  k  Sbciété  de  ceCbc 
tjui  1^  réunifient  pbur  le  coite  divin ,  *eft/^^2iRram^1ès 
vt*ayes  notions  de  11  Pelitimie  iiniverlèUe,  'Une  chofe 
dHiim'gcrange&atrfi  di^ne  dêtre  reféttêéi  que-léPToi^c 
hf  Mâjeftë,  ou  r«it(Hité  (liptème,  danS^'nne' Sbtfiifê 
^uelconmie  d*Ardftes,  ée^ Négocions,  <)Ù  d^ftiflnè. 
Aihfi  le  Pape  de  l^Egiffe  eft  une  idée>t«Ut^dtim''abfè^- 
'  ^  qoe'poorroit  Tëtt^  ceHe-du  Pape  dèb  CNftidéitfiieft, 

outies Tableurs.     ""  ci  ^;}  oic   n..y 

La  Relieion  Chrétienne  s'accorde  ici  fioÉf  &td«mMe 
dé  Ik  manière  la  pfuâ  ë}fade^  avec  I#  R^ibn-i^Maft  les 
^cipcs  de  celleHïi'  fé  t^iivent  pefp6«ift>ltetïi«nt*téil- 
ffrinês'bar  cetix  de  la  *fbl,  pat  la  dbSk^nfe'd^  Ji'C;'& 
«les  Apôtres,  par  lêtH^  ek^nipIéd^-A  pQrt«Mjir'lîiét'eâ- 
radHires  de  la  doâtîne  (Vanjgtliqtie  Siêé^VÉ^dé,  '^^ 
Satrvetit  lui-même  a  Vécu  ^owinie  6n  iteiMe«'hWttttU 
Ans  TEtat,ayec  une  entSet^^ôuttlfïîtyn  éfii^Ebik  ,^«: 
toute  rèbéiflance  d'oii'ft^t.  .H  p#it4Wn  d^HCuIqtiàr 
les'mêmes  maximesâ  tHifAp&tipta  St  ft'I^OiftiA(^,''ih 
combattaht  fouvent^ift  &^émenf  leiûmfli^  lltlWi^ults 
fe  faifoient  du  Régne  ^^Uë  l%aV'Maît<*JdWèitJJ«i!aWîl-, 
Se  en  détfûtfànt  toutes  les  tektions  -^fitS^l^s^  ^'ils 
imugipôient  entre  lût  &'^e««,  tfk  l»  Uft'*i444gÉrtf<dls 
atttits:  "  Auili  les  ApàtM  itèrent  «^ill'Jft^ctfl^égaM 
âne^fi  pleine  cohvi«a»*cqti^lseirifeiJ»tMîtèi*Ch*ecoA- 
niàhdefent  «ifli  eitpréiiSii^éné  <qiiè4eitfHiilti^fil>^lt» 
pitrfH^  obéillàiice  ^feè'fïiieAa  léUfS^Piiiléè^k')'!!^^ 
aitroit'rieit^e  plus  coiitrtasiâC>ire  \\iitiéé  fà^jpefet^MM 
Société  donf 'ttk  M^ill^es'^fié  fe  i^uÂKf^  k]»è  p^Hr 
bien  ebfinoîtte  &''b{feript*ili(|u^- »«>dl¥f>ijrtftles^t$ 
rfeoureUx  dé  rhiirti!îté,->id^'hi  foiJitiinKHf,  A*âe  1^- 
béiflîince,  et  qui  ièf 'ptt^ofchWt'  crt  nicrtfc  vétm  de  «*- 
Ic'vcir  contre  toits  le9  E^ats^&:  toutes  les  PMflittiOes,  & 
•    de  rompre  tons  lés  lle^  dé  4*tfâbct4B<m'p<^idt|ne»  fkhs 

par- 


de  VA&emi^e.^L  fifc  ^.  ^59 

aF-M^ipcccMi^/  q»  tietfimsoh  orikiiiier^.  ré* 

S^,'/otf  dias^sr  aociiMi  OEffiûre»  idttR^tf 

Z  4  gion, 

-f^fltkv  4^  I9i«sipft«kuii^  •Afdéip'intSrdts.psiiiies 
m*«U»pgimoime  pTOpofer.  .Le9,PniHS«s  Juifs  &  Ew^s 
«tioicii|.  doifc  kis  Souverains  l^ekimcs  de  tous  lesCmrê' 
tiemrf^ Opinaient  fou$  ifiur..aofmi»aadn,  non  if^vde- 

•  ^amkiïMffà  de  leurs  peifona«s»>  mais  «ufli  à  réeard 
'd«  toutes  les  Eglifes  Chrétiennes  qui  fètrouvoientmis 
let«»£mt%.^'X«6  Chrétiens  |w  leur  contefterent  ja- 
4ii«s  Don  plus  cette  quafite  âpces  dcoics.  L*abus  xà^- 
ma  qim^eê  Brinces  ment  de  leur  pouvoir  »  en  voulue 
|prcerle«i;ÇQa(aençes  d^ une  manière*  c«i>ntraire  àJa  m- 
i«n  &a^  droit  tuitut£i,aïe  détruiâc  point  les  droitsiide 
Imu.fovwfma^^isua  TEtac  par  rapport  à  leur  eilbn- 
;««  âcâ  leuo  uiàçe  léftidme  ;  il  ne  rompit  point  les  liai» 
ions  que  la  Société  des*  Chrétiens  réunis  pour  le  culte 
idnôn  avoit  avec  TEtat. 

,  U  4tok  dons  encore  moins  naturel  &  plus  contnu- 
ire  à  i:eiienc<$  de  rSglifiB  &  aubutdelaReligiou  Chvé* 
wnnfl,  ^ue  certaines  pcrTonnes.  de  cette  Egliiè  de- 

,  jMJoâftnc  Àôd^p^ndantes  de  VEt^^  ôe  formaflènc  «intr'el- 
.]ps  uivGQUWnemenc  po]ictq^e^  jvee  une  variété  de 
-ifiilbovtinftmfi  :,&k  c^^Ie  de,  l'abiUrdicê,  c'eft  à^fffi' 

.  ^er  iTuJie.de  oes  perfoimea  i^rune  domination  fuprèoie 
.^4|Iiinit^«*perJAquQlle  Itexercice^de  L*autt>rité  fupsi- 
sie.JMr^tpfrôennft  dans  ,^mte$  les  affaires  d'i^j^^  & 
:lie  fllijigiP&9>en-  forte  qu'il. y  ait  xine  Majefte  ecdé* 
tis^b|ue((epiwée  âBJndependantç.      .  y 

.Us*«lMfiuc.  4e  là  que  le  Pape  eft.illégitiiiienKnt  pgf* 
Mbw^4»t^ns4^  Souverauieté  dans  le  Culte  Divlh, 

:4k;.dai#.t«ut|,ca.quicpnçenM  rjËg^e'ât  laReligiçi?. 
Cea<^eat<Miaem  oqginaire«ieikt«  prq^ipemeAt,  & 
t<8fljttiéwBwiWM^<âtt  di»i<  daJ>lajeilé;  elUs  if>ïit.mi^ 
jdu'pouyojj^liipnlfiie  dan«,  Vf^    Si  donc  pb^uxs 

,  JWnccs»  pil»  fiiperftitiaiH  9fff  ignorance,,  &  fiwte  d*^- 

T«ilir  de.iu(to9iidéeftde  l^n^m^4$fi  aâSuie^  ecdéiîalti- 


fltt^p**  Afftfgesiee AU  ptfwjMvMèk  par  la  ieduâif n 
(M.«rciA(ïe$«iiiployé$  ppm,ks.ttoi»p«r,  paria  crainte 
.nbiwmok  «y»il>il9nt<d0nc  lesl^gpesi  ^c^^^utr^s  Ec- 
«léûiftifmM^  séfoitm-vxiituié^s^  pat:  rimpUjfiknce  .de 
•'y  oppotp^.oii  «pcès  ftvioifi^faiiftiaft  reûfiance  in&uc- 
1.  tucuie 


36o      Les  nms  hthéi       > 

I^V  cm  qnî  y  ébxnèim  ^pèiflae  nqipore^ 
Denr^k  $;  i  f.  'du  Recàs  df^«g«éoiir^  de 

teyeus  des  Pape»  &  di»  Ecdéftafti<fUtt,  :Api^6tttaâii- 
Jettis  à.«uxià  plu(i«|irs  ^garcb;  cÀ.a*tfH»ofe  aiiGisie 
c^g^a  aux  autces  Frinoi^  ^ui  ut  ^ifutenc  ppi/inu- 

,(«k«r«x€n{»le.  ..  /     ; 

L*opinion  erroaâB  d^  Tautorit»  fu^miiu  VwéiX 
l^lite,  fur  Ifis  perfonnes  o^  y  appaiiienn^t ,  cl  £ir 
lèsàfàires  qui  k.concehienr,  a  ^gnéji  la  vérité  :1e 
^«(fiis  tlans  toutes  lesCottts  &  dans  toxisies  £i^h  ^qùi 
«ompofent  ce  qu'on  appelle  rJEc^iie  Ladne;  jÇepân- 
ifint'toUs  les  Princes  n'ont  pasr^djementf  pendis  les 
f^ts  polidques  de  ce  préjugé,!^  de  teafpknf  êt«ic 
iuic  (;tttple  erreuc,  mais  qui  de  la  part  ^çsPws  Af  4u 
Cfergjercnfermoit  la  fraude  la  plus  înfolttite^É  H^s 
nialfCieufe,  Ceft  pour  ceîa  q^*il"ti^5r  Ttarifèux  Ro- 
"fâï^es^  ou  EtabÈOnfidénibiesen  Êufbpi;  j^SrmF'cetix 
ifû  ont  6té  anciennement  ou  qui  foht  leni^e^iiM^ifîés 
A  fEgflfe  Romafne;'  gû  lèsrêlatioiis  avetfralimi^i^'âis 
Pipes  &  des  ET^qués  'hfWf.  paifairemetirWi^^f- 
fn<piedi  &  furtout  od  l'on  convienne  J^e  tbW  Wair- 
ticlés  particuliers  qui  ifbrment. te Syftëin^  térttfl  delà 
Cour  de  iU>iiie  bar  rîKppot't  au  Qo^vernèiflfeVI|t^dJ(- 
fiaftique.  'les  rapcs  cu]t*i)Kémes  ont  Mus  'é:»nt  ckt- 
.  Wns  Monatiqiioi^  i^  fjièn  its  pfit- eu  tf&è^  Mdns 
de  les  ménager,  pour  les  aire  ehtr«r  daits «((izaqàKS 

'^M9A  panicuteres.  AM,  tandis  mfiïs  êi^ai^iènt 
les  uns,  ils  pouffibim  les  fiûtrès  r foute  ioutrante. 
Qs^elques  Princes  aufli  ont  rêt^è  vigouéetiftuteitttlR 
I!^piiifr4(Hitetiitf)r^uni<èN>ks  â}(tbuMbgQitèaml^lBba- 
ltiMiÀây«(ûicGà«.   S>\i9^99if9ibaMàÊMttiÊ0i^- 

.lliM^/^cMic  obtesttipdi^scaiprâqiMf  {40  JMpo^fiils- 
«nsHi.ilt  ont  I  poor  «nfi^^diPBl< tiÉfihiRê!  kir»ip06pAs 
droi»,  Xr  «0f  le  !|Ki'<tti»'tt3auva  lesfiMiAeimK'  demies 
¥^^K^  qnf*  dhn»  ogftajas »<iByamMiit  <iiinpiMii»nt 

iM<«r  roMi^»  dUmur»  &» rMMNMè  ieiSfclfei^é^  Àe 
V^qn«iMiioes«u  R<yiMiym^yt<RctaMt»tiwweftt 
$Mi  fkm  Um  doiairldi  ntrt.wri»Qliift.u.u:.v. /-  ; 


de  FAikmssae.B.L  €k^.   ^6j: 

^yiéé  ^m^aM9i^t6ir<è:ifeiléfiQû^  viokticei^ 

ï  Z  f  „cun 

«u'  t^QM:  lMiit>  A^ê  qu*«ll«r  oie^^iiK  <âam  aiicun'fltttte 
-  Bfât'fTtt^  ifflp^of»  ituti4f$kb>^  «oeIéfiaftii|iies ,  ovi  fpj)^* 
'   tMI«s,  (?MnM«>  on  ksT  m>f«i»«/>dciti»  tout  l'Énipir^il'n 

Celfl  éeoit  arrivé  en  partie  par  la  nég;llgtnte  des  JRAr 
l^tiri.èh'^aiti^  par  leur  impuifilBnce4   <    ""   ^ 

(lèpjen^ant  quelques  Souverains pardculiçrs,. à' ijj» 
Içmagnp  ont  fyi  fe  maintenir  daij^  leurs  droit^^  les  ^ns 
jàusTongtcuis  que  le  refte  des  Etats  de  rjEnjpjre  j& 
qu^'IuBii^pereur  mfnic,  les  autres  avec  une'cppuaogçe 


i^m  dui;ç  encore^  ^  qui  leur  aflure  la  ppfleÇiQn  dR 

|a.eiufs  pr;v}il^es  conîidCrables  dans  le     ^  ' 

fiaftiques. ,  ïffaut  ranger  dans  la  preu 

de  I^xinces  que  leDerge  a  décriés  en  leui-  donnant,  Tyé- 
•  pithete^R'AC^w^û'»  5c  ^pat  les  légendes  n'ont  jamais 

CDÎantjye  df  raconter  k  fin  fuiicfte,  en  les  noirciffa^t, 
eB9%#Jl*%y^^  tûutejâ  uiye  des  Çnfcr^.  Hev^i 
-  {?ï Ap^jf?^^  f<"  Bavière  ^4e  Saxe,  fut  engage  par 


;^4pt^|:/çts  boLuques  â  fê  W  avec  le  Pape  coniye 
«>  pii?^Ç4?;  &  ia  Mairgn  ij^ffohcnfioHfi,  Cela  n'em- 
'pcc^jD^'  qu'il  ne  défcnSt  Jj^  droits  eccléfiaftique^» 
&^'qu^fle^jçon£ervat  cous  ceux  oue  fes  Ancêtres  rCyt* 

Î'pl(;^i  ftasjerdu.  H  établit  ^es  ^ylques  dans  la  Bâf* 
c.-iTî^,''^^ traita  les  Ëglj^e^^  1/^  uoînes,  &  leurs  \e* 
venus »,^^nimê^  Ton  painnif^e.  |.es  Empereurs  -^u 
conh^'re  ^*^t;9^^(  ^jspûis  l9ng|Cf;ay  laide  enlcm  t»}U 

..W^^mP^  "S  éjar^^s,  :„. ,,  ■    :  ■ .  . ,    ,.,.> 

^SHttnlKfléâeraaai'dfesAiiâiMilit 


«ilittijactttinAkimntKMvieraaaidfesAMtiM^ 
ifmdqveviAmiidrAfiQsaglieqfto  iPnicfi»  €«kdW|tts 


ptaâudIàKftni' , 

mh  >lwwfc'J  Ai""!' Mmfiiiiiibiii  cktégtlcv  qtii^  fiiivéït 
rfaiiiglc»^  DpMDOpiéiii^difvfoitfitt  Mttttmr  au 


362       Lei  )Dtiiis  Jfftirëi 

j,oiiii;Emttdei%iiipirey'ksMirfê  derk-Goo- 
„feâîon  ^Au»bou^gif  &  de  JaudDâmoe, 
y,fdigiDQj  &Toiqm  sjinçponeiitjifKmr 

„op- 

mftimkiiiientdanskiic^K^rciceflâttel,  piuficiu»pKi- 
^^iiges  impomns?  forces  £Kli£e$,  ^ FondaCMos,  &€3Qi* 
tzes  de  leur  Roy«iiii»e.  il  en  e(t  dn.aaèmt  de8:«ffitt- 
re$  «cdé6ftitH|iies  en  Silefie>  où  1«»  I>uc«  SoiiHttttiis, 

•ifousik&itirres  variés  &  muld^iés  de  Pioteâeufs,  de 
P«m>n9i  d'In^e^urs,  4«  Onlateurs,  oni-qioiitiévn 

•  4egré  d*aiicohcé  que.  la  plupart  des  autres  Souvenirs 
n*ont  oie  depuis  plufieurs'  Siècles  $*anrogcr  dans  leur 
domaine  fur  les  pcrlbrmes.  81  fur  les  affaires  ëcdëfiaAi- 
ou^K  L'Hiitoire  de  Bohême  '&  celle  de  Silcfiè-nous 
^urniÂTeot  à  cet  égard  une  abotidance  de  ténioigna- 
^i  qui  concernent  prefque  toutes  les  espèces  d'affû- 
reô  pprlbnellcs  ou  réeiks  ^we  les  Evéqmes  ou  le  Cler- 
gé peuvent  avoir  ft  dlnieler  avec  les  5buvej»ins..  Dans 
ks^  teins  ténébreux  même  du  XV.  Stèdev^es^hoièfiol- 
IqmtA  loin  dans  ces  iProyinces ,  quei  ks  ficdéftiiti- 
qujes  étoîcnt  obligés  de -c^^npin^nre  devft^dli^'Sribli- 
.  naiix  fêculiers  pour  les  affres  qui,  le^regaroolbn^per- 
iènelleme^t. ,  Ceft  pourtant  une  chofe  diatfitrâle- 
ment  oppofte  aux  pnncifres  du  Oroif  CanMtRv  'qiu<dé- 

'  <bre  tout  Laïque  ab<fi»lui»|cnt  incqpiib)eidcq)«gar#i 

'  Boçléûailique,.  Lesl^x-deTEglife  «^|rGf|mc£0itfns 
«xêi«e  deniettte  e»  queftion^  £\  pn  Ecdl^iliqite»  «ns 
de»  affiures  perîbneâesy    |)cue  éffe  citoiéfirant  une 

.  Chambre  deJûftfice,.oti  â  quelque  InftantAi^èrieure 

'  des  Tribunaux  d*un  Prince  temporel  :  s^  répUgtK 

'  entièrement  â  la  aat<iBe  de  la  fpilûrQ^téi>  ^    . 
•  l>c9Fondatioiis  Qeoléilaitiques^&  l^Sv^ote  des  Mo- 
ttti|eRs,^ibRtàlfin?âmenc^  Qn«7remi(dHine  j^xiMolCition 

•  Às^  À  fimtfiée  fwÉiderltteitUGaiMmH  idnbliian»^ 
!i^)fiinicn»tmtieAtfKQ|ire>nà(Di«ii(  ^rc^  idnaBdigie- 
wm;  quafld.lesr£g]siês^-<â&F«0dÂiéns.i0ttC'dédi6e8i 
£)i«u:,'i  la  a'rèf-)âamfe>iXmtepÂ^)(  G.  mS,B!^jk^ 
au<>oms  deChsi^'0ir^«'ibomnwo£,  mkxS.S}MmBti 
«m  médàrenient^  iors^tlet  MaifoM  qu'oQrmpnine 
de< Dieu,?' font 'con&tre09yà?éaJB]Cfi;oheureaft  Vier^, 

.  aUN.  (Anges  ^H>u  «uxi. Maints  y  la^quel  cas  cmit  ce  que 
poifedent  lelieg]iiês,.]es>MMftei3B9i4Q| ^OMUnde- 

^  '  -  ries 


„  oppfriAMP,  imol^er,  'omàigtiièteir  eifiau^^ 

„Re- 

ikmn  dttnik  dépendance  •  proolMine  d«s  Satms  »  mvis 
ibnc  «n  ni^me  tenié  â!>pap  «ux'  atf&|etd&  au  d«iiiÉ!iiie 
XXvitiv^  Ov  si«itmnpcimb]e  qaè  <les  hommes;  futtout 
d0si:iuques,  oui  n'ont  flQcmvGommcMe^avttC  t*€^fit 
de  i>.eu,  poiilènt  043cuper,  ^gouvatier^apidiquertà 
\tsm'xéaigt  "des  bi«ti$  d<M  Dira  ^  le  pro|>ritcmK. 
Wcttnmom^  dans  plufieuis  RpyitUQie»  &  Etats  CadAH 
liquM,  particolièreincnc«n  Boh«in«,  les:  Princes  ne  fe 
mit  Ait  atieiin  cas  de  confdencé  d'agir  d*un»  manière 
«onfoniirà  la  véritable  nature  de  ces  biens,  &  de  s^n 
reienoer  à  eux-mêmes  la  propriété,  comme  de  bi^ 
publics,  d;  du  refloM  tte  leur  Chambre  de  Finano<S$. 
Four  faire  ufage  de  ce'^  leut  veftoit  de  leur,  f(ni- 
v«t«ineté<territon(Ue  originaire  fur  les:  biens  ecdefiafti- 
c|iie6,  cet  Princes  n'ont  jamai»  demandé  aucune  peè* 
itiîfiton  4iix  Fapea ,  ou  conceilloci  particulière  émanée 
dfi  &  ^èeren  formelle  Pnirâége,  par  k^d  ilsfuâSîfie 
atfTimdwi-s -^^  eiiemptét  d^  la  i^^e-  commane.  Us 
n^ontpoiht  penfê  non  plus  â  jufti&r  par  quelque  xér 
îlàn^rtwiÊÈe  la  pofleffion  èc  l^crcice:de  ces  droits. 
Ils lonr' plutôt 'maimenu  pcrfement  6t  fimpleittemea 
raair  mmit^uilM  lé^me  de  i»us  ces  droits,  coiimie 
procédant  de  reiTence  da  droit  ibprèine  de  gonver- 
nar.  'Que  fi  en  eflèt  ces  droits  leur  appartiéiment  en 
cnBer<$lrdtfis«>ut&kiB:'étendM;  ft  pbs  foEaéraifdh 
eflvii^lbciinteftablc  qoe-ks  dlbtisr,  4>u  pacdei' Réparées 
des  mêmes  droits  «  ne  laurokAB  leur  être  refiiiés.  be 
Pape  en  demeure  néamudina  toujours  à  ion  autorité 
foprtoei  dk  illidBiévdBns  la»: affaires  ecdéûoftiqnes, 
iîii»^ooiifenltr 4{if'oA endéèiembre  eucund pamè? i& 
iliie^fimâe te -wie poftilkm ocqwfe  par lafraudr 9l 
parM'itiokiice,  quil'Ooiifetive  de  maovaâ^foi  depuis 
que  lès«tiin'epti&  injufteadecfiiivSiège-k  hdftnt  pite- 
ouée.'  Mais  cet»  infuliice  même  no'pemiec  pas  que, 
ni  te'Pape',  ni  les  Ecâéâaiit^aes  ^ui  fin  ibnc  redeya- 
-  btea  dis  \k>  confidératffon  ^  des  droits  dont  ils  jauïfTent, 
'puiflcnt  en  fidre  unorinctpe  cm  une  régie jmmre  les 
droitaMîaftea  &•  réels  des  Sbuveraim  don^  kvtrs  Etats^ 

Datta 


364      Im  vmis  Jméritt 

„ont 

.  y«Bx4  ua^pwid  uombre  de  Fnaç^.  Ss  reçq^mur^nt 
qu«  toats  k  ibuwraineté  dfli>$  k&  affaires  eccléiliaiti- 
ques  que  k.Fape  s^arrogeoic,  n Voit  .aucun.  £ôadie- 

.  ment  Ii%itiine»  .&  qu?fl  cha^e  ifiltaoc  il  ^pen4oic 

^ dTeux.de- reconvi^er  kur$  dioiiç,  .dont  ils  n'avoient  été 
piciv^  que  par  viol«ice>  eu  par  artifice..  £a  partica- 
Uer  pUiéems  Soats  de  J^'£mpire  d'Allemagne. s*appei> 
Client  d'ime  numiere  bkn  diftinâe ,  que  leur  devoir, 
taiDC  pv  rapport  au  inen  public  de  leurs  Etats,  que 
pour  celui,  du  ^yftème  commun  de  )*£iiipire>  Aes 
iiblig^it  demetpre  fin  aiut  ufiirp^ons  des  f  ape$«  & 
ide  revendiquer  dans  leur  ei^ec  lfi&  drçjts  de^  Hs^i 
mii  avoieofcfbiuâieix  tai)t  d*^tteintes..  La  chofe  ^  ^ 
iee  à  exécuter  cian^  leurs  domaioeç..  Tous  )es  £iats 
&  Seisoeurs  Xerritonai^x  de,  la  Communion  £v^ge- 

.  liquejoiiiirehi;  depuis  ce  tegis-U  ^u  plein  éx«rcice.4e 
toupies,  droits,  de  k  Soùyt twet^ .  d^ms^  le^  «maires  de 
&eligioiv.&  dan»  celles  qu'on  Apiiuue.<vcq|é(wî^ies, 

o«  IpiritUfUes.  .  .  ^ 

£n  vertu-des  pnncipe»4u. Droit  public  ^^fo^tique 

.  univeriid-.qui  ont  été  é^aldls  çi-dcdùs,  ce$  .proies  ap- 
partiennent .à.  tous  les  V^rv^y  uniquement  4  qvuiê 
qu'ils  font  partie  de  rautoxjfe  fuprème  ^|nî^i*£ptt,  & 
fiins  qu*il  iSit  beibin  d'y  jam(}s&  aucune  cqn^aéraci^n 

.  «cc^Uoire.  . JU.  Souverain  d*wKP<|Si  fc  .le^;appbue  & 
en  faic  uûge  pârtte.qu'il  eit  SoMvewn,  ,^ûls,  en  par- 
tie INj^orancedeiipripaip^  duOrgi^  publipainivedel, 
«uill  bienque.QeIle,d<^l*<^ft««rft  tant  eccleûwque  que 

,  politique  des>ancieu3.cenis«  en|>»t^'le%  cli^c^nês  dont 

.  plu6eûra  Ecrivains  C4t^uqu«s  Qot.,rf»t|jg||^J^i^£ait5> 
&  par  lesquelles  .4  te  4li .  qit^qu«j(bi»,<a^Mé.  S^- 
hm^S&t  de»  Âuj^un  f  i39cen;a9s,  foor  m.  c«ul«s  qui 

^^iW^"^  quj^q^es  uf)a.de«ceu)^ci  irecKmric  à  un 

^  pnnciçe  deftiue  de.!  i(0kl^^  iur  leqnelils  ont.  entre- 
pris de  fonder  lesdroitf  4^  3ouver«ms  qui  éroient  in- 

,  conteftftbles  en  eux^u]^ea....ieii  Savans  d'un  oidre 
diftingue.  &  d'après  Ifftir^ji'^i^rit^  *  le  ^^âgré  d«  pf 
necration  qu'oa  Imx  pÂpppioit»  des  Hp^Hlies, d'Etat 


,,  ent  été'îmlcs,-oii  potltrdnt'Fétre  à  late- 

j,  nir,  dam  Icsf  IPririclpantés,  Seigneuries,  Çi 

,,  Terres  dcs^Prihccà  àttàcbfo  à  cctté"0)n- 

„fef. 

même,  iJè  font  rarig;ês  panM  téux  crui  cto'jnBtït  t^ue  le 
pouvoir  diprème  &  le  droit  dedéciaer  des  «fiàireal^c- 
cléfiaftiques  ne  conviennent  â'  un  Sôuverfîn  doits  Tes 
Etats  yie  parce  qu'il  eft  le  Pa^e  ou  l'Evéque  desE«;li- 
ics  qui  sy  trouvent,  çi*on  doit  ler^rder  cotninf  le 
premier  Membre  de  la  Société  Eccle&ftique  ditns^fE- 
lat,  ou  même  parce  que  l*£gfifG  lui  a  conféré*  fes  dk^ts 
cottégiaux.  L'infbffifance  & 'invalidité  de  cous  ces 
titres  forcés  fe  manifcite  dVbord,  quand  on  le  rap- 
pelle bùe'diacune  des  afibrtiohs  contrait^  a  &e  étabhe 
ci-deAjls  ck  la  .manière  la  plus  diftinâe.  K^iiOn 
peut  encore  y  ajouter  la  cdit^ération  fiiivame;  tfês 
propre  à  produire  luie  pleine  conviéHon.  -  ^ 

Tout  Protdtant  regarde  raurorité  des  Evéjues,  ou 
des  f^àpcs ,  tomme  une  pure  ufurpation  qm  ^  tguc 
tems  ^  '  été  infbutehtbiei  C'eft  donc  âjre  tott  \  ;  la 
Souvbiûneté  deé  Princes  c(uede  prendre  im  aufllfiiux 

Snncipé  po/ur  en  déddirc immédiatement  leurs  droits: 
bii^re^^pt^eroient  à  eux-mêmes  le  plus  gtaad  pré- 
^  iudiice  s'ils  vouloient^ue  l'autorité  qu'iû  exercent  dans 
fctltfs'£tttrs*ap^uyAt'fbrle  fondement  d'une  autieau- 
^rtté'tifut^:  A*  ^rexception  de  quelques  limitatîônfi 
(|UJ  dt^^t^mttoifQifer  dans  l'E^ipire  d^Alicm'agne  par 
laPatxtfcilelîgion,  &  parcdfede  Weftphalie,  tout 
Mncêpeut  exjrcer  librement  ie  pouvoir  (upi-èmedans 
les  affina,  ^défiafliaues,  mêàie  fur  ceux^  iësiti)éts 
ipii  nefb^t  pas  dei'Bgli^é  dominante,  c'eft  à  dîre,  de 
celle  dans  nielle  le  SonvexHin  ef(  cohipris.-  Uk^ 
qoHm  iMtlcr  Catholique  ne  ^ait  pas  un  libre  nlàge  âe 
ces  droits/  ntfr  nippott  aux'  fo)^  de  fa  Keligion»  il 
prétend  ^|^<!fartam  en  |oi|ir  ikixs  aucune  rêfblâSonU 
regard  de  ta  fbletx  Protisftaps.'  Amii  un  Pnnte  âe 
cette  dernière  Rdi^on  a  néteffîirementlemême  droit, 
ârie  méitfe  pbuvoir  &xr  lès  A^etsr  Oatfaokqiie^  &  It-ne 
kur  fait  aucun  tott  en  lesr  tndtanc  comme  iêrfujets 
Froteftitns.^  Cependant,  m  fnn^  ni  Tauirt,  ne  pré- 
tendent «gfr  en  qndiré  d*'£vêque  ou  de  Pape.  Le 
Piince  Catti<^ne,  ibtvinr les  priacipes de  fk  M^  & 
h  précfndH€'can>'iâiOiv  detâ  coofoMnce;  n^  aurait 

•  en 


366.    l£s  trak  baé^hs      * 

,,fefiion,  lie  donnant  anotm  xaAtt  qui  y 
,,  foit  coatraire^  &^e  foni-nif&nt  occafion 
P,à  aupm  gm£^  mais»  ladlkiit  mi  contraire 

„lés 

en  aucune nianiere,  Inl  fimt^XsiSqae^-lc  mettre.^  k 
|Uaoe  d*un  Evéque,  ou  du  Fape.    Un  Ecdélta^ue 

^  «réinatre,  dès  ^'il  n*eft  pas  facré  £vêque,  ne  peut 

-•  s'arr<)gef  les  droits  du  haut  Clèn^é.  Un  Evêque  mê- 
me  ne  poilède  pas  une  pleine -touvenAete  ou  icdc- 
pendance  dans  les  afFaires  eccléflaftiques  :  ainû  it  ne 
doit  pas  s'attribuer  les  droks  du  Pape.  Comment 
donc  ces  droits  conviendroient-ils  à  un  Ample  Laï- 
que? Qgand  les  Princes  Ëvan^liques  veulent  agir 
avec  kurs  fujets  Catholiques  à  titre  d*Evéqûes,  ou  de 

t  Papes,  ceux-ci,  par  un  principe-  4e  confaence ,  doi- 
vent naturettemenc  refufer  deiés  recoonoàre  envxttc 
qualité,  &  de  tenir  leurs  dsoits  pour  légidmes.  Mais 
voici  dçquoi  applamr  cette  difficulté.  Le  Prince  Ca- 
tholique iè  regarde  comme  Souverain  de  (^  Etats  à 
autn  juittt  titse  que  les  filets  Catholiques  prëfirtenc 

.  pour  tel  unPcince Pi'oteftam.  L^exercice  de  toa$  les 
droits  du  Gduvernemem. lui, appartient  donc  d'une 

•  fnaoiereinoDntèièflble»  C'ed  pour  cèlar>qae,  ^aiis  le 
premier  cas,  les  fiijeGs  Proeeftans  ne  ^nit^câent  «fipo- 
fer  aux  Princes  Catholiques  leur  proîn-e  'toh&ierice  ; 
&  ilio»  'le  ^oond,  les  filets  Cauiohqnes' n'ont  pas 

*  plus  de  droit  de  fimre  laimême^ol^eâiMi* 

Le  premier  Membre  de^riËgiiCb  n'a-pas  pkis  de  ju- 

.    rifidiélion,  ou  de  fouverainece  fur  les  autres ,  que  le 

premier  Membre  d'une  Maîtrife,  ou  Confnune,  fiir 

les  aifociés.    Tout  Collège  dont  les  Membres  doivent 

demeurer  conftammenr  égaux,  n'admet  dana^nièin 

aucune  autorité  £ipr«me,  ou  domination.    Or  tout 

Prince,  n'eft-il  pasnéceflàiiement  un  Chrêôen,  unPro- 

.  ttttant,  &c.  ?  Son  premier  titre,  celui  de^Prince,  n^fl: 

:  xiQfipté  pour  rien  dans  la  Sooiété  Ecdéfialtique.  Par 

,  cotiféquent  le  premier  rang  ne  lui  eft  point  dâ  en  ià 

onalité  de  Cfarldent*  ou  de  Ptoteftaat..  D^ailleurs,  la 

.  nmpje  précédence  ou  prééaiincnce  du  rang  n'erapôr- 

.  te  point  le  droit  de  Tautonté  fuprème.  Les  llijets  Ca- 

r-  tholit|ue6,  dont  le  Prince  rfcft  qu'un  iimple  tiûque, 

Jfounuscoifnme^le  moindre  ^'&n  à  la  puiflance  ecdé- 

ÛAitique»  ae  conviendroot  jamais  i  lonqu'ik  ont  dea 

.  j  Sou- 


de  VMemagne^  ¥.L€h.8.  367 

),k8>  fiifidks  [Ataat  la.  tranquille  &  puifiblfe 
„)oii3f&ti€fi  de  l0fpro£ei£on  de  lew^foi^  & 
,,de  t^wcxxÙMf  de:  loir  Cube,  DifiipliM, 

„Cé- 

SoiiveraiDS  Pmttftfll»»:mi*iia  tel  Souvtnîn  i&it  fe^prc* 
nwer^fembre'  de  YE^âXi,  H  s'enfuivroie  aufli  m  là 
que  lePiince  ne  pourrok  exercer  iès  droits  qu«  fur 
ceux  qui  îwnx  de  U  m^me  cofimiumon  que  l^i^  &n0ti 
fiir  ceux  qui  ont  une  autre  fom^e  de  gouvernement 
ecdéfiaftique.  3^  effets  à  l'égard  de  ces  demies^,  il 
n'eft  pas  feulement  Membre  de  l'Eglilè^  bien  loini<d'ê* 
tre  le  premier,  ou  le  prinapol. 

La  collation  des  droits  Collégiaux,  iiu'te  par  l'£gli(è 
aux  Princesy  eft  un  fondement  fur  lequel  on  ne  peut 
pas  conltniire'un  édifice  plus  folide.  Il  .faudroit  que 
l'EgUfe:  entent  qu'Eglife  fut-  un  Etat ,  j£i  elle  avoit  pof- 
lédé  originairement  des  droits  indépendans  &  liés  avec 
une  dofniiiation  fiîpcème*»  c'eft  à  oirey  les  droits  me* 
Hiea  de  la.  Majefté»  de  mi'dkeen  eut  conféré  Texercice 
«iXiPrinflCS  à  oaufe  quâs  jouïâsnt  dis  reftfi  de  Tauto* 
ncé.<Uns^  l'Etat.  C'eft  dans  ce  prétendu  pouvoir  in- 
dépeis^t  de  l'Edile'  que  coniîfte  la  baie  eilèncttlle 
de  k  Fapauié»  eu  égard  à'ia  (miflànœ  qu'elle  s'art«ge 
fur  leSiftHiares  £tats«  Mais  les  dogmes  du  Proteilan- 
tifmiei^t  direélementoppofes.à  cet»  prétention.  Vti 

grincipe^donc  que  ttnas  les.Evangéliques  ont  déclaré 
ux,  entanDMi'eti'Veufi  l'appliquer  au  P<^,  ne  f^u- 
roit  éTf Q  «Diplômé  posta  légttimcr  les  droits  des  Princes 
ProteiUnsv  Auffi*  tAe  qu'il  lydt  &  fe  forme  une  So- 
ciété ,d<KA  les  Membics  iêréuniflênt  pour  établir:  un 
culte  KeligiaiiK »  le -Pdnoe  a  drok  d'en. prendre  con- 
noidànoevâEbde-hii  donner  des  ordres»  avant  qu'il  foie 
poffible  que  cette  Société,  poflede  des  droits  CoUé* 
«aux,  &  qu'elle. puiilc  les  confecer  à  l'Etat,  ou  au 
Princ«4  iUjcft-  encorfeimoinsi  naturel  de  comtcwair 
qu'une  Egtife.lroisBftamttt dans  quelque  Etac  fuifiê 
transmectrajfes^raitscàuiiPnnoejCacholique;  orune 
E|;life  Catholique  tjépu|{iicroit  bien  plus  à  les  cidir  il 
Ponce  Proteftait*  Maisi«e  fimc  les  pcincipes  nénjes 
d'une  autorité  propre  à^l^liib  en  vertu  deû  confti* 
mdon  eccléfiaiiiqve^  &  de  Tincapaoîté  des  iaSques, 
.  cenfès  inhabiles  à  po(ièdfr4leB  droits  oodes* biens  d'E* 
SUfe«  qyL rendent  aMaluHMat  impoflible,  &  mani- 

fefte- 


36b       tes  tarais  Intérêts 

'„  Cérémonies,  &c.**  trique  tomes  les 
Conflitutions  fbndamentaks  de  TEinpire 
lient  r£mpçreur,  de  forte  qu'il  tiy  a.point 

de 

feftemënt  conmuUâoire»  taa^gi  îtaMéAt  coflition 
.    fkite  Y»ar  une  Eglifè  Catholique  à  un  Prince  Procdt«m. 
Les  droits  originaires  du  Gouvernement  Ôl  de  f  au- 
Ibrité  iiiprènie  requife  pour  Teicercer,  dont  les  Prin- 
"*  ces  Catholiques  poilèdent  encore  ps^  ci  par  là,  6c  d'u- 
ne manière  fort  inégale ,  (quelques  reftes  dans  les>9f- 

*  faires  eccléliaftiques ,  inais  que  les  Souverains  Proies- 
tans  ont  pl^nement  recouvrée,  dans  une  exaâe  con- 
formité au  Droit  politique  univeriêl;  ces  droits,  dis- 
je,  demeurent  les  uniques  fondemens  véritables  âraf- 
furés  de  toutes  les  e^eces  particuliei-es  de. droits  dpnt 
Texerdce  peut  avoir  lieu  dans  les  affaires  de  Religion, 
on  eccléfialiiques. 

En  fuivant  ces  principes,  on  n*a  plus  à  craindre  Au- 
cun mal  entendu ,  ni  aucun  abus,  de  la  part  des  Sou- 
verains Catholiques  à  Tégard  de  leurs  ibjets  Proies- 
tans;  au  lieu  que  l'on  court  ces  rifoues  quand  on  plut 
de  la  fuppofidon  de  droits  confëres  par  TJ^life  aux 
Princes.    A*  la  refèrve  de  certaines  Conftitutions  fon- 
damentales, qui  dans  plufieiurs  Etats  déterminent  & 
limitent  les  droits  du  Gouvernement,  il  n*eft  fims  con- 
tredit jamais  poliible  d'éviter  entièrement  tout- abus, 
excès,  ou  application  injufte  de  l'exercice  du  pouvoir 
fuprème,  qui  tourne  au  deiavantâge  ou  à  i'oppreffion 
'  des  fnjets.    Mais  c'eit  une  chbfe  qui>n*a  pas  ûm^e- 
i  ment  lieu  dans  l'exercice  des  droits  râatifs  aux  amu- 
res ecclétiaftiques  :  il  en  dk  de  même  de  toutes  les  au- 
tres parties  de  Tautoricé  ibuvei'aine;    Un  abus  caufé 
>  par  1  effet  prépondérant  d'une  &rc«  irrHiftible  ne  dé- 
■  truit  ^as  poilr  cela  le  di'oit  auquel  cette  force  préju- 
'  dde,  betticoup  moins  le  fondement  même  de  la  pef- 
fefDon.    Mais  en  AHemagne  les  Conftitutions  fonda- 
••  mentales  de  TEmpûre,  &  en  particulier  la  Paix  de 
Weftphalit,  ont  réglé  les  chofi»  d'uwt  manière  qui  ne 

*  permet  pas  axix  Souverains  Catholioues  d'attenter  en 

*  toute  fiiretéiaux  privilèges  de  leurs  lujetsProteftans. 

Tel  eft  l'état  du  pouvoir  fouverain  des  Princes  Al- 
lemands à  regard  aes  aflàives  d*£gbTe  ft  de  Religion, 
ch4«un  dans  fbn  propre  terriGoire.  -  H  fera  aift,  en 

fui- 


de P Allemagne.  P.LCk.g.   369 

de  Recès  de  TEmpire  dont  il  ne  foit  obligé 
d'obfèrver  pleinement  le  contenu,  comme 
on  peut  s'en  convaincre  en  jettant  les  yetuc 
iùr  les  formules  énergiques  qui  font  pla* 
cées  à  la  tête  &  à  la  fin  de  ces  Recès;  où 
trouve  de  plus  dans  le  §.  déjà  cité,  un  ac- 
quiefcement  particulier,  immédiat,  &  ex* 
primé  en  termes  tout  à  fait  remarquables^ 
par  lequel  le  Roi  des  Romains  s'oblige  pour 
foi,&  à  la  place  de  l'Empereur,  par  ta  di^ 
gniiéj  f  honneur j  &  ta  vraye  Parole  Inm 
fériak  &  Royale:  confirmation,  qui,  en 
démontrant  l'importance  die  l'objet  en  ques« 
tion,  rend  l'engagement  auifi  folenmel  & 
inviolable  qn  il  peut  l'être. 

A  a  An 

iliivflnt  le  fi!  de  ces  Idées,  de  réfuter  les  vaines  objec- 
tions, ou  de  décniire  tous  les  faux  prétextes^  qu'on 
pourroit  encore  alléguer,  &  qui  fe  a-ouvent  en  effet 
dans  les  Ecrits  de  divers  Auteurs  Catholiques,  en  par- 
ticulier dans  ceux  où  TAbbé  de  Saint  Emerm  à  Ra* 
tishonfie  a  entrepris  nouveHenient  de  combattre  les 
droits  des  Etats  Protellans  de  1*  Empire  en  matière  de 
Reli^on,  &  de  prouver  que  ceux  de  fa  Conununion 
dévoient  (bustraire  le  gouvernement  de  leur  Eglife  4 
Tautoritë  de  ces  Princes. 

Q^ant  â  ce  qui  regarde  les  affaires  de  Religion  dan» 
le  rapport  qu'elles' ont  avec  tout  le  Syifôme  de  l'Em- 
pire, outre  les  confldérations  que  TAuteur  a  employées 
fur  cette  madère,  on  en  foiunira  d'autres  plus  impor- 
tantes encore,  &  plus  concluantes,  dans  les  Remar- 
ques qui  vont  fuivre  immédiatement.  De  cette  ma- 
nière a  ne  reftera  rien  dans  toute  la  grande  &épineu(è 
doârinc  du  Droit  des  Princes  fur  les  chofes  facrées» 
qui  n'ait  été  fuffiiâinmcnt  approfondi,  &  mis  dans  ibn 
véritable  jour» 


370      Les  vrais  Jntérétr  ^ 

Au  §.  29.  de  la  même  Conftimttoft^ 

Ferdinand  L  alors  Roi  des  Romains^ 

promet  de  la  manière  la  plus  facrée ,  tant 

pour  lui-même  qu'au  nom  &  à  la  place  de 

l'Empereur  Charles V.  qui  régnoit  alors^ 

de  ne  rien  iàire^  (bus  quelque  prétexte  que 

ce  foit,  de  contraire  à  cet  Article  de  la  Paix 

de  Religion  &  aux  autres  Anicles  lèmbla^ 

bits.     Les  expreffions  dont  il  fe  ièrt,  font 

conçues  de  la  manière  fuivante.     ''Quant 

5^  à  tout  ce  qui  a  été  marqué  ci-deffus,  & 

^nommément  indiqué  danschaqme  Article,^ 

^,  entant  que  cela  regarde  Sa  Majefté  Impé^ 

y,riaie  &  Nous,  Nous  devons  &  voulons, 

,,tant  Sa  Sacrée   Majefté  Impériale   que 

„  Nous,  &  Nous  engageons  par  nos  digni* 

„///  &  parole f  Impériale  &  Royale  pour 

yy  Nouf  &  pour  Nor  Descenifmi^  de  le  «- 

„mr  pour  ferme  &  inviolable,  de  laccom- 

„plir  exaûement  &  à  la  rigueur,  &  de  ne 

j,  chercher  dans  la  fuite  aucuh  prétexte,  pris 

j,  de  la  plénimde  de  notre  puiffance,  ou  de 

„  toute  autre  raifon,  pour ''entreprendre  & 

,',  exécuter  rien  qui  puiffe  y  être  contraire, 

„  ni  même  pour  permettre  à  qui  que  ce  foit 

«  d'y  porter  atteinte  "  ^) 

Auffi 

'^)  La  Paix  de  Religion  n*a  en  n'en  diminué  ou  afibîbli 

les  droits  dont  î*  exercice  appartenoit  auparavant  k 

TEmpereur.  Ce  n'eft  qu'à  Tuftirpation  des  Papes  que 

.  les  Princes  Proteftancs  fe  font  fouftrait.    L'£mpereàr, 

pariui-niême  ârcomma  td,  n't  pas  un  mot  à  &e 

dans 


deVMemagne.  PJ.Ck.8*  37îc 

Aùffi  rEmpcreur  n  entre -t;- il  pour  rien  ^'^*T^ 
dans  les  affaires  de  Religion,  conune  Chefe/yîm/i/e 
de  l'Empire,  ou  Direftcur  du  Corps  cotn-P^^'J^ 

'^       ^  .  '^  Les  affaires 

Aa   2  mun;^2i^/ipv^ 

'  dans  les  affaires  de  Religion.  Mais  les  droits  réels  gui 
appartiennent  en  propre  à  tout  le  Corps  de  r£mpire, 
lui  avoient  été  enlevés  depuis  longtems,  ou  plutôt  ar- 
rachés avec  violence,  foit  par  rimjprudence  ou  la  né- 
gligence de  quelques  Empereurs,  foit  à  Toccafion  des 
troubles  que  les  Papes  eux-mêmes  n'ont  cefli  d'exci- 
ter dans  1  Empire,  èc  qui  ont  jette  la  plus  grande  con» 
fliflon  dans  tout  le  Syftème  commun.  Tout  ce  que 
les  Etats  de  TEmpire  ont  gagné  à  la  Paix  de  Religion, 
&  endiite  à  la  Paix  de  Wdtphalie,  ou  plutôt  ce  dont 
ils  ont  obtenu  rafTurance,  con(ifte  en  quelques  petites 
prérogatives,  qui  n*ont  rien  de  conmiun  avec  les 
droits  de  1* Empereur,  ou  avec  les  parties  de  l'auto- 
rité qu'on  regarde  comme  attachée  à  la  Couronne  Im- 
périale, mais  qui  font,  pour  ainfi  dire,  des  fragmens 
île  leur  ancienne  ibuveraineté  territoriale,  qu'Os  ont 
recouvré,  &  remis  fur  l'ancien  pied  &  damil)i6avité  ori* 
ginaire.  L'Empereur  par  lui-même,  tant  qu'il  fera» 
comme  il  a  été  jusqu'à  prélènt,  de  la  Religion  Catho- 
lique, ne  faurqr,  ans  ^écanerdes  principes  de  fa  foi, 
pmendre  à  la  pofTeilion  &  à  l'exercice  d'une  fouverai- 
neté  dans  les  à/faires  ecclédaftiques  aufli  complette 
que  l'eft  celle  dont  jouïflênt  Us  Souverains  Evangeli-^ 
ques  dans  leurs  territoires. 

A*  préfènt  les  Membres  Evangéliques  de  l'Empire, 
f>ar  ra|)port  à  tous  leurs  droits  de  Souveraineté  dans 
les  aâ'aires  eccléfiaitiques,  6t  dans  tout  ce  qui  concer- 
ne la  Religion,  font  engagés  à  des  obligations  confor- 
mes aux  Traités  de  Paix,  &  convenables  d'ailleurs  au 
fyitème  de  Conflklération  de  rEmjpire.  Mais  cela  ne 
met  ces  droits  de  ibuveraineté  dans  aucime  dépendan- 

•  ce  propre  à  l'égard  de  l'Empereur  &  de  l'Enipire.  H 
n'y  a  point,  dans  les  affaires  eccléfialtiqucs  &  matrî- 
moniales,  d'appels  des  Juftices  établies  dans  les  Etats 
des  Souverains  d'Allemagne  aux  Tribunaux  de  l'Em- 

E'rc.  Jusqu'à  préfent  les  Empereurs  auifi  bien  que 
plâpart  des  Princes  dt  Etats  de  l'Empire  ont  été  de 
k  Rehgion  Catholique.  En  cette  qualité,  &  n'étant 
d'ailleurs  que  amples  IJSqxu^  ils  n'ont  eu  aucun 

droit 


372      Les  vrais  Intérêts 

mnn;  mais  il  eft  fimple  partie  à  cet  égard, 

&  ne  peut  être  confidéré  que  fous  ce  point 

de  vue.   Car  il  embrafle  &  défend  la  canfe 

des 

'  droit  à  décider  des  affaires  ecdéfiaftiques,  m  des  c«a- 
(es  matrimoniales  qui  en  Tont  une  dépendance.  Le 
Droit  Canon  leur  refuiê  ce  privilège ,  comme  on  l'a 
vu  dans  la  Remarque  qui  précède  immédiatement;  & 
il  leur  applique  d*une  façon  bien  finguliere  ce  p-af^ 
fage  connu,  mais  qu'on  tord  ici  avec  la  plus  gran- 
de violence:  VkommefenpKl,  c'eft  à  dire  (eculier,  fe 
laïque,  mtndûm,  charnel^  ^  diabûlique,  (le  Texte 
pone  ainû  dans  les  Conftitutions  eccléûaftiques  papa- 
les, &  les  Interprètes  les  phis  renommés  &  les  plus  i^ 
prouvés  Texpliquent  dans  ce  fens,)  ne  comprend  point 
Us  cktfa  an  fomt-  de  VEfpnt  de  Dieu ,  les  choies  fpiri- 

-  nielles,  celeftes,  divines,  par  où  Ton  entend  toutes  les 
affaires  d'Egée  &  de  Religion  avec  les  Junsdiâions 
qui  les  concernent  ;  eilts  lui  font  ftiie ,  ^  il  ne  finroit 
£r  qmi^Sere.  Voilà  donc  une  partie  de  l'Empire  qui 
iê  trouva  d  cet  égard  dans  une  entière  incapacité. 
Les  EiSits  Evangéliques  au  contraire  ne  ûuroienr, 
par  eux-mêmes,  &  k  l'esçcluilon  des  Catholiques,  for- 
mer le  Corps  de  l'Empire  entier;  &  lacfaofè  n'eft  pas 
plus  poifîble  qu'il  le  leroit  que  k»  Tribunaux  Supé- 
rieurs de  l'Empire  fiiilènc  uniquement  compofês  de 
ConfeiUers,  ou  Aflêflèurs,  Evangéliques. 
Dans  les  affaires  de  Religion  qui  concernent  tout 

.  l'Empire,  on  dans  lesquelles  il  s'agit  des  ré  ations  des 
Souverains  avec  le  Syftème  de  l'Empire,  avec  l'Em- 
pereur, ou  avec  leurs  Co- Etats  dans  l^mpire,  rien 
ne  fe  décide  à  la  pluralité  des  voix,  mais  on  y  fait  u(k- 
ge  du  droit  qu'on  appelle  juf  etmdi  in  portes.  Par  ce 
moyen  les  Evan^ques  réunis  forment  une  partie  du 
Corps  de  l'Empire,  &  les  Catholiques  réunis  de  mê- 
me forment  l'autre.  Cela  fait  qu'il  n'y  a  d'autre 
voye  de  terminer  les  ^difierens  que  celle  d'un  accord, 
ou  accommodemen:  à  l'amiable  ;  à  quoi  doivent  fer- 
vir  les  régies  prefcrites  par  la  Faix  de  Religion,  Se  par 
celle  de  Weftphalie.  Qjund  on  ne  peut  venir  à  bouc 
de  rien  par  la  douceur,  rEtat  qui  fe  trouve  traité  d'u- 
ne manière  contraire  à  la  teneur  des  Articles  de  Paix 
fuidio,  ou  à  qui  un  autre  Etat  refUfe  l'accompliflè- 

menc 


de  ÏAHemagne.  P.I.  Ch.g.  373^ 

des  Cadiotiques,  comme  étant  la  iîenne. 
propre,  &  par  là  il  doit  être  foumis  aux 
régies  communes  qui  les  concernent.  C'eft 
ce  qu'enfeigne  l'expérience  la  plus  (ènfîble, 
auflî  bien  que  le  contenu  formel  des  Cons- 
titutions de  l'Empire,  Les  $.  $.  i^  &  Kf. 
du  Recès  diAugiboUrg  de  \%SS'  ^^  fpur- 
nifTent  tout  à  la  fois  l'exemple  &  la  preuve. 
Voici  le  paiTage  qu'il  convient  de  citer  ici. 
„Sa  Majcfté  Impériale,  Nous,  (ceft  le  Roi 
^,des  Romains  d'alprs,)  comme  auffi  les 
^Eleûeurs,  Princes,  &  Etats  du  S.  Empire, 
„nc  devons  inquiéter,  vexer,  ni  violenter 
„aucun  Etat  de  l'Empire ,  à  caufe  de 
,4a  Confeflîon  d'Augsboui^,  &  de  la  doc- 
„trine.  Religion,  &  foi  qui  s'y  rapponent  : 
,yAu  contraire  S.  M.  Impériale,  Nous,  &  les . 
jJEleâeurs,  Princes,  &  autres  Etats  du  S. 
„Empire,  attachés  à  la  Religion  ancienne 
Aa  3  (ou 

ment  de  ce  mie  ces:  Articles  expriment,  peut  agit  pour 
fa  propre  defenfe,  &  mettre  l'autre  à  la  raifon  par  It 
voye  des  armes,  &  avec  le  fecours  des  Etats  du  Cercle 
qui  ont  été  chargés  une  fois  pour  toutes  de  donner 
leur  afllflance  en  pare  cas ,  en  ayant  reçu  un  plein- 

r)uvoir  par  TEdit  d'Exécution  de  1648.  qui  autorife 
prendre  dans  ce  cas  la  voye  dite  ardiw  modus  ext" 
4punAi,  La  partie  léfée  contraint  ainû  celle  dont  elle 
a  droit  de  ic  plaindre  â  lui  donner  iàtisfadlion  dan» 
tous  les  points  qui  font  prefcrits  par  la  Paix  de  Weft* 
phalie»  «  qui  le  rapportent  XYè^  normal  quelles 
divers  Traités  de  Faix  ont  établi  &  confirmé  ;  etle!ro' 
blige  à  remettre  tout  fur  un  pied  qui  y  fbit  conforme, 
/fe  à  Im'  donner  les  dédommagemens  qu'exigent  les 
mêmes  Traités,  Se  la  Conilitution  fondamentate.  de 
VEmpire  dont  ces  Traités  font  h  bafe. 


374      l^s  vrais  Intérêts  ' 

,,(ou  Catholique,)  tant  eccléfiaftiqucs  que 
,,fécuUers,  avec  tous  leurs  Chapitres,  (ans 
„avoir  égard  fî  &  dans  quel  endroit  leurs 
„Réfîdences  ont  été  transportées  où  pla- 
ntées, Nous  devons  laifler  les  Etats  atta- 
„chés  à  la  Confeâïon  d'Augsbourg  dans  la 
nprofeflîon  de  leur  Religion  &  de  leur  foi, 
„dans  l'exercice  de  leurs  u(àges  eccléfiaiii*^ 
,,ques,  Difcipline,  &  Cérémonies,  comme 
„aufn  dans  la  pofleflion  de  leurs  biens 
„meubles  &  immeubles,  terres,  {ujets, 
^Seigneuries,  Magiftratures ,  Charges  & 
njurisdiâions  ,  de  leurs  rentes ,  revenus^ 
„dtmes,  &c.  fans  leur  donoer  aucun  grief^ 
„de  manière  qu'ils  en  jouîflcnt  tranquille- 
„ment,  paifiblement,  &  inviolablemetit,  les 
y,aidant  même  fidèlement  pour  cet  effet,  ne 
^voulant  jamais  rien  entreprendre  de  fait 
„qui  tourne  à  leur  désavantage,  mats  tenant 
„à  tous  égards,  réciproquement  les  uns  en- 
„vers  les  auprès,  une  conduite  qui  s'accorde 
„avec  la  teneur  &  les  inftruâions  des  Droits, 
^^Ordonnances  &  Recès  du  S.  Empire ,  & 
„des  Traités  de  Paix  qui  ont  été  conclus, 
j,pour  que  chacun  jouîlïê  d'une  manière 
i^réglée  des  droits  qui  lui  appartiennent." 

i^J^      Les  Etats  de  l'Empire,  en  parûculier 

^tffe    ceux  de  la  Communion  évangélique,  ne 

^*       recoiinoifrenc  pas  non  plus  l'Empereur,  ni 

qui 


de  P Allemagne.  PJ.Ch.8'  ^7 S.   ' 

,qm  que  ce  fbit,  pour  leur  Chctf,  ou  leur 
Maître,  dans  les  affaires  de  Religion. 

Quand  donc  il  fartient  entre  deiix  Etats  II  faut    . 
de  l'Empire  un  différent  de  Religion,  ou  fur  f'  ^'^/^' 
des  afrau-es  qui  tiennent  a  la  Religion ,  &  Reiigitm  fe 
qui  y  ont  un  rapport  néceflaire,  ladmi-  *.f^"f^^ 
niftration  de  l'Empereur  ne  doit  point  s'en  ou  par  une 
mêler  ;  mais ,  dans  de  pareils  cas,  on  prend  ^f^f? 
des  Aflêffeurs  des  deux  Religions  pour  exa- 
miner &  décider  raflfaire.     Dans  le  §.  22. 
du  Recès  âîAttgsbourg  que  nous  avons 
déjà  cité  plus  d  une  fois ,  on  trouve  un  Rè- 
glement là  deflUs,  exprimé  en  ces  termes: 
,,Et  quand  il  furvient  quelque  différent,  ou 
5,mal- entendu,  les  parties  doivent  être  ac- 
),commodées  par  quelques  arbitres,  (dont 
j,chacunê  nommera  un  ou  deux,  &  au  cas 
5,que  ceux-ci  ne  puiffent  convenir  de  rien, 
^,on  choi&a  encore  un  Arbitre  en  chef  im- 
„panial,qui  examinera  de  nouveau  l'affaire 
„avec  les  précédents,  &  décidera,) lesquels, 
^,après  avoir  entendu  fommairément  les 
^,âeux parties,  déclareront  dans  l'efpacc  de 
„fix  mois  ce  qui  doit  être  donné  pour  Ten- 
),tretieh  de  la  Commiilîon  d'arbitrage;  avec 
^cette  condidon  que  ceux  pour  qui  elle  eft 
^établie  &  qui  contribuent  à  Tentretenir, 
„ne  puiffent  être  troublés,  arrêtés,  ou  em- 
„pêchés,  dans  la  poifciïion  dont  ils  jouis* 
„lênt,  avant  que  l'accommodement  à  l'a- 
Aà  4  jjfl^i*' 


376       Les  vrais  Intérêts 

^^miable,  on  la  fentence,  foit  des  Arbitres, 
„foit  de  rArbître  (upérieur ,  ait  eu  lieu.  ^  J 
niCappar*     L'Empereur  n  eft  pas  plus  en  droit  de 
*VEmoatL  ^^^^^  ^^^  explication  authentique ,   ou 
i€  doimer   déclaration,  qui  concerne  le  fèns  de  quel* 
^JjrJ^fqV  article  des  Traités  de  Paix ,  lorsqu'il 
tiaràioKf,  paroit  obfcur  ou  dojoteux.      Le  $.  28-  du 
J^^^[  Recès  cité  confirme  dans  les  termes  les  plus 
^^"^  exprès  ces  mefures  prifes  contre  tous   les 
attentats  de  l'Empereur;  meiures  qui  dé- 
coulent d'ailleurs  naturellement  de  la  Cons- 
titution de  l'Empire ,  &  de  la  nature  de 
fes  Loix  fondamentales.     ,>Tout  ce  qui  a 
„été  compris  &  réglé  dans  les  Resèf  de 
,,V£mpire  &  Ordonnances  qui  précédent, 
»ou  q{|f  fe  trouvent  ailleurs,  doit  fubiifter, 
„en  fone  que  ce  qui  pourroit  être  pris  dans 
„la  fuite  dans  un  iens  contraire  auvraicon- 
„tenu  du  Traité  de  Paix,  &  de  fes  divers 
„poinrs  &  articles,  ne  doit  en  rien  l'afFoi- 
„blir,  y  déroger,  ou  poner  atteinte,  &  qu'on 
„ne  doit  demander  ni  obtenir,  recevoir  ni 
),accorder,  aucune  déclaration  ou  aâe  quel- 
9,conque,  qui  puiflè  y  apporter  quelque 
„obftacle  ou  changement;  &  au  cas  qu'il 
9,cn  exiftât  déjà  de  ièmblable,  il  doit  être 

„fans 

I)  Ontroi^vre  aufli  dans  le  15  é.  de  cette  Conftitution 
un  Règlement  général  aufli  cîai'r  qu'exprès:  'Xa  Reli- 
„gion  qui  donhe  lieu  d  des  controveries,  ne  doit  être 
„  amenée  â  un  accommodement  Chrétien,  que  par  les 
^voyes  du  Chriflianifme ,  par  la  douceur,  la  charité, 
M&  par.tous  les  moyens  qui  tendent  i  la  Paix.<* 


deVAUmagne.P.LCLs*   377 

,,fans  force  ni  valeur,  en  ixm&  qu^on  ne 
,,peut  y  Fonder  en  droit  aucune  aâion." 

C'eft  à  caulê  de  cela  qu  auparavant,  lôrs-  ^*^  ««*• 
quil  naiilbit  quelque  doute  for  le  contenu /*^,>eier 
des  Traités  de  Paix  de  Religion,  on  ne  sa- ^^«ts  de 
drefToIt  point  à  l'Empereur,  mais  on  ayoit  rêit^S^ 
ion  recours  aux  Diettes  générales. 

L'Auteur  anonyme  dune  Itiformaiion 
dans  t affaire  des  quatreCioUresj  &  Pierre 
Denays  dans  fon  Ecrit  intitulé  Confeitfur      ; 
U  Paix  de  Religion  y  en  particulier  far  ♦ 
rapport  à  F  affaire  des  quatre  Cloîtres^  rap- 
portent comment  le  Marggrave  Jean  de 
Brandebourg,  en  qualité  de  Commiffairé 
Impérial  dans  TafFaire  de  TAbbé  de  Fulde  . 
contre  la  Saxe  à  caufe  du  Cloître  iîAUen^ 
dorff^  en  15' ç  g.  fe  contenta  de  prononcer 
une  (êntence  interlocutoire  fiir  le  doute  qui 
avoit  été  mû  au  lujet  des  biens  eccléfiafti- 
ques  médiats,  défignés  en  Allemand  par 
le  nom  de  gemittetten  Ctôftem^  &  renvoya 
les  pardes  à  la  Diette,  pour  y  recevoir  une 
fentence  décifive. 

En  I  ^66.  il  s'éleva  une  di^ute  pour  &- 
voir  fi  dans  l'ordonnance  que  connent  le  $. 
Ms  deû  Stânden  de  la  Paix  de  Religion,  U 
faloit  entendre  les  Eccléfiaftiques,  qui  ne 
(ont  fournis  médiatement  à  aucun  des 
Etats,  &  qui  étant  exempts  de  la  Jurisdic- 
tion  des  Tribunaux  ordinaires ,  &  du  Di'oit 
A  f  Dio- 


37*      Les  vrais  Intérêts 

Diocé&în  des  Erèfaes,  nerecoonoifiment 
pour  Chef  &  pour  Minore  qae  le  Pape.  Tels 
ibat  les  Provindanx  des  Ordres-Monafti- 
qaes.  Le  Joge  de  la  Chambre  Impériale 
pria  la  Diette  de  l'Empire,  mais  non  l'Em- 
pereur^  de  lui  donner  fes  iniboâions  là 
deflbs,  pour  décider  fi  ces  gens4à  dévoient 
être  compris,  ou  non,  dans  le  bénéfice  de 
k  Paix  Religieniè. 

Le  même  doute  précifément  engagea 
l'Eleâear  de  Mayence  à  écrire  à  l'Elmpe* 
rear,  en  date  du  1 3  Août  1604^  »qae  cela 
^avoit  été  à  la  vérité  réglé  dans  le  Rccès  de 
3,Dépatation  derEmpereiir  F£rdi>7ano, 
3,mais  qu'on  Tavoit  omis  dans  la  Relation 
^,de  la  Députàtion  de  Spire  en  l^S?-  ^^ 
^ne  qu'il  naiiToit  de  là  un  doute,  &  qu'il 
^,le  confultoit  là  deflus;  mais  quen  géné- 
,,ral  il  étoit  d'avis  qu'on  ne  pouvoit  rien 
,,ré{budre  à  cet  égard  par  des  Députés,  & 
^qu'il  fàloit  renvoyer  la  choie  jusqu'à  ce 
„qu  on  pût  en  faire  rapport  à  la  Diette  pro- 
3,chaine  de  tous  les  Etats." 

L'Empereur  Maximiliek  lui-même 
n  ofa  pas  prendre  la  liberté  d'attirer  à  foi, 
pour  en  connoitre  &  décider,  les  démêlés 
jgui  s'étoient  excités  entre  quelques  Etats 
par  rappon  à  des  affaire  de  Religion.  Au 
contraire  il  reconnut  formellement  le 
a^.  Août    &  le  24.  Septembre  1^75; 

>,quc 


de  VAHmagne.  PJ.  Ch.g.   37g 

,,que  ces  dijl^rens  étoient  du  refForc  de  tons 
,,les  Etats  de  TEmpire  réunis,  S.  M.  Im.. 
^,pêriale  s'étant  bien  apperçue  qu'il  s'agis-r 
,,ibit  d'une  de  ces  Déclarations  que  la  Paix 
,,de  Religion  avoit  interdites,  cumdanfuia 
j^annuUatoria.  Les  Envoyés  de  TEleâcur 
,,de  Saxe  à  laiCour  Impériale,  dans  le  rap^ 
,,port  qu'ils  firent  contre  Ferdinand  IL 
^4^  1 3  Mai  1^30.  provoquèrent  à  cet  aveu 
9,de  fon  Prédéceflfeur  dans  la  dignité  Im« 
„périale.  '  '  .  • 

Quand  depuis,  fous  le  régne  de  TEmpe- 
reur  Rodolphe  IL  les  Catholiques  dis* 

{JutereiTt  la  pofleflîon  de  l'Eleftorat  &  de 
'Archevêché  de  Cologne  à  Gebhardj  de 
la  maifon  de  Truchfcjfede  ff^atdpurg^  ^) 
&  prirent  les  armes  pour  l'en  dépouiller  ;  . 
les  Eleâeurs  furent  d'avis  que  la  connoif- 
fance  &  la  décifion  de  cette  affaire  appar- 
tenoient,  non  à  l'Empereur,  mais  à  l'Al^ 
femblée  de  tous  les  Membres  de  l'Empiré. 
On  lit  dans  un  Refcript  de  l'Eleéleur  Pala- 
tin qui  fut  donné  à.  ce  fujet,  l'Inflruflion 
fournie  aux  Envoyés  des  trois  Elefteurs  fé- 
culiers,  où  il  eft  dit  fans  détpur.:  „La  na- 
„ture  de  cette  affaire  efl  telle,  qu'il  n'ap- 

„par. 

4)  Cet  Eleveur  «voit  embrafle  la  Religion  Réformée. 
Les  Catholiques  alléguèrent  là  dcflùs  le  Rrffrvatum 
ecdéfiaftique  réglé  par  la  Paix  deReli^on;  &  s*y  fon- 
dèrent pour  le  dépoutlljer  de  la  dignité  Éieûor«Je  & 
des  Etats  qu'il  poludoit  en  cette  qualité. 


38G     ^Les  virais  Intérêts 

,,pament  d'en  cbnnoitré  &  d'en  }nger  qu'à 
9,toiis  les  Etats  de  l'Empire,  conjointement 
„avec  S.  M.  Impériale." 

Un  femblable  Appel  à  laDiette  de  l'Em- 
pire eft  fi  jufte,  que  les  Chanoines  Protes- 
tans  du  grand  Chapitre  de  Strasbourg  ne 
balancèrent  pas  à  recufer  l'autorité  daCon- 
feil  Aulique,  &  à  demander  qu'on  nommât 
des  Arbitres  de  deux  Religions.    Le  prin- 
cipe fiir  lequel  ik  fe  fondèrent  fut,  que  les 
Etats  Evangéliques  de  l'Empire  n'avoient 
jamais,  ni  en  aucune  manière,  ai:cordé  à 
l'Empereur  le  droit  de  donner  des  explica- 
tions relatives  à  la  Paix  de  Religion.     La 
partie  Proteftante  fusdite  du  Chapitre  écrivit 
de  Strasbourgy  en  date  du  3  Oftobre  i  (Î02. 
aux  Commillaires  Impériatu,  &  allégua  en . 
termes  formels  pour  caûfe  de  là  conduite 
&  de  fa  demande  ce  qui  fuit  :  „Vû  que  les 
5,Elefteurs,  Princes,  &  Etats  Evangéliques^ 
5,n  ont  jamais  accordé  à  Sa  Majefté  Impé- 
„riale,ou  à  fes  Confeillers  Auliques,  lacon- 
3,noiiTance  des  affaires  qui  fe   rapportent 
^,immédiatement  à  fe  Paix  de  Religion.  ^) 

n 

5)  A*  Toccafion  des  principes  que  FAuteur  établit  id, 
on  Dourroit  joindre  bien  des  êclairciflèinens  &  des 
connrmations,  tirées  en  eénéral  de  rinfèrument  de  la 
Paix  de  Weltphalie^  &  des  diverfes  Conltitudons  & 
Ordonnancés  ^ui  ont  été  données  depuis  dans  les  af- 
faires d'exécution ,  audi  bien  que  de  plufieurs  Proto- 
colles  publics  des  Diettes,  &  d'autres  Aâe^  Politi- 
ques.   Cela  fèroit  à  ûl  place,  Il  Ton  vouloit  donner 


deïMemagné.  PJ.Ch.8-  38i 

Il  pâroit  bien  évidemtnent  par  tout  ce  ^fi^; 
qiai  vient  d'être  dit,  que  l'Empereur,  dans  ^^i^saf- 
les  afiaires  de  Religion,  &  ^ns  tous  les /«rex/^Kc- 
points  &  c^s  qui  fe  rapportent  aux  chofes  f^glifi  «p- 
eccléfiaftiques,  n'a  pas  le  moindre  degré  de  partietuaux 
droite  ni  de  pouvoir,  bien  loin  qu'il  puit  f^^cire. 

fe 

un  précis  complet  de  tous  les  droits  de  TEmpire,'  & 
de  les  Souverains  particuliers,  dans  les  affaires  d'Eglife 
&  de  Religion.  Mais  la  choie  n'eft  pas  néceflkire  par 
rapport  au  but  que  nous  nous  propofons  ici.  Auifi 
l'on  fe  bornera  aux  remarques  générales  lûivantes. 

Toutes  les  Ordonnances  de  la  Paix  de  Religion  con- 
clue à  Augsbom*g  en  1555.  qui  règlent  les  cnofespar 
rapport  aux  Proteftans,  &  en  général  à  tous  les  Mcm* 
bres  de  l'Empire,  confidérés  tant  comme JEtats  de  cet 
Empire,  que  par  rapport  à  leur  ibuverainetê  propre; 
ces  Ordonnances,  dis  -je,  qui  tendent  toutes  à  Tavan- 
tage  commun  du  Syftème  de  l'Empire ,  font  non  feu- 
lement exprimées  en  partie  formellement  dans  la  Paix 
de  Weftphalie,  en  partie  répétées  &  confirmées  par 
leur  application  à  cnaque  Conftitution ,  mais  encore 
on  leur  a  donné  une  nouvelle  étendue  &  une  nouvel- 
le force  par  des  explications  claires  &  folides. 

L*égabté  des  deux  Religions ,  tant  dans  les  affaires 
d'Etat  de  l'Empire  que  dans  celles- de  Religion,  &  H 
régai'd  de  toutes  fortes  de  prérogatives,  eff  un  prin- 
dpe  qu'on  a  pris  Se  fermement  poié^pour  en  faire  la 
bafe  principale  &  eflièndelle  du  Syftème  de  l'Empire. 
L'équilibre  parfait  des  deux  Religions,  ré^léde  la  ma- 
nière la  plus^xadte,  ou  du  moins  qui  doit  Fétre,  fui- 
vant  l'intention  de  la  Paiiii  de  Weftphalie,  eft  une 
fiiite  de  cette  égalité. 

La  Paix  de  Prague  ne  fiiuroit  en  aucune  manière 
toe  alléguée  comme  dérogeant  à  la  Paix  de  Religion 
^Augsbomrg,  Celle  -  ci  a  été  exprefllment  confirmée 
parJaPaix  de  Weftphalie  dans  tous  les  points  aux- 
quels on  n'avoir  pas  iugéà  propos  d*apponer  du  chan- 
gement. Or  nnftrument  de  Weftphalie  déclare  la 
Paix  de  Fra^  delb'tuée  de  toute  validité,  au  cas  qu'el- 
le contienne,  ne  fut-ce  que  dans  un  feul  point,  quel- 
que chofe  qui  foit  contraire  â  cet  Inltnunent  même, 

ou 


382      Lis  vrais  Intérêts 

(ê  erercer  à  cet  égard  une  autorité  (a- 
prème.  Le  bon-plaifir  (èul,  ou  la  vploitté 
de  tous  les  Etats  y  ou  de  rEmpiie  entier, 

eft 

ou  qui  s'en  (carte  ;  ce  qui  doit  également  s'entendre 
de  la  Paix  de  Religion  qui  fût  comprife  dans  celle  de 
Weftphalie. 

La  Paix  de  Weftphalie  annuUe  tous  les  Edits,  Res- 
tripts ,  &  Ordres,  <^ui  (èrdnt  oppoles  à  fbn  contenu. 

U  n'appartient,  m  à  TEmpereur,  ni  aux  Juitices  de 
r  Empire,  de  donner  des  Déclarations  ten<kntes  â  ex- 
pliquer la  Paix  de  Weitphalie. 

L'Empereur  ne  doit 'évoquer  â  foi,  ni  commettre 
aux  Juihces  de  TEmpire,  aucun  Procès  qui  concerne 
le^ai^faires  de  Religion. 

Tous  les  attentats  aux  droits  territoriaux  des  Etats 
de  r  Empire  dans  les  affaires  de  Reb'gion,  &  tous  les 
obftades  apportés  à  leur  exercice,  Ibnt  également 
interdits. 

L'Empereur  eft  tellement  aftraint  à  l'érar  normal, 
que  la  Paix  de  Weftphalie  a  fermement  établi,  tanr 
par  rapport  à  Texercice  de  la  Reb'gion  que  pour  ce 

Sw*  re  rade  les  Fondations,  Bailliages,  &  autres  biens 
*£glite,  qu*il  ne  (âuroit  y  faire  la  moindre  altération, 
ni  la  tolérer  dans  d'autres. 

Une  coniequence  efTentielle  de  l'équilibre  des  deux 
Reliions,  eft  le  droit  qu'on  a  coutume  de  déûgner 
par  }ns  eûndi  in  partes. 

Le  Corps  Evangélique  fe  fonde,  (înon  pour  le  droit, 
au  moins  pour  le  fait,  fur  la  Paix  de  Weftphalie  qui 
a  afturé  l'exercice  de  fes  prérogatives.  Car  d'ailleurs 
le  droit  en  lui-même  étoit  fumfimunent  fondé  avant 
cette  Paix. 

Quant  à  Texercice,  il  n'a  befoin  d'être  appuyé,  ni 
fur  le  confentemeht  de  l'Empereur,  ni  beaucoup 
moins  encore  fur  fa  permiflion.  Quand  les  voye&  de 
la  douceur  font  infrudueufes ,  les  Etats  de  l'Empire 
font  pai-faitement  autorifés  à  réûfter  ouvertement  à  la 
volonté  de  l'Empereur. 

Alors,  &  quand  un  Etat  &  trouve  dans  le  cas,  ceux 

du  même  Cercle,  qui  ont  été  charges  de  lui  donner 

du  fecours,  doivent  s'en  acquitter  auiïïtôt,  £ms  avoir 

.belbin  d'attendre  aucun  ordre  de  l'Empereur,  Se  fiins 

qu'au- 


dePAUmagne.  PJCh.8^   383 

cft  iîiperieiir  aux  régies  prefcHtes  pat:  U 
^aix  de  Religion.  ^) 

En  effet  cène  Faix  de  Religion  cefTeroit 
en  {général,  fi  les  Etats  de  l'Empire  pou- 
voienten  venir  à  s  accorder  parfeitement  au 
ibjet  de  la  Religion  &  de  fon  exeràce,  foit 
par  la  convocation  d'un  Concile  Univerfel, 
ou  par  quelque  autre  voye.  Le  Traité  de 
cène  Paix  ne  fubfifle  que  jusqu'à  ce  tems-là, 
&  conune  une  convention  intermédiaire, 
C'eft  là  defliis  qu  eft  fondée  la  teneur  fuir 
vante  du  $.  25^*  du  Recès  d'jfugitourg  de 
i^SS'  »  Après  avoir  tenté  toutes  les  voye$ 
,,po{Iibles  d'arriver  à  un  accommodemenjç 

qiraucune  dêfenfe  de  (a  part  puiflè  les  arrêter  ou  âê* 
tourner.  L'Edic  d*  Exécution  de  164^.  &  ce  qu'on 
nomme  oréHar  modus  exe^ucndi,  leur  donnent  non  feu- 
lement un  plein -pouvoir  à  cet  égard,  mais  encore 
leur  en  impoTent  robli^donà  titre  de  devoir  nccelCû- 
rement  lié  avec  le  Syftème  de  l'Empire. 
Les  aflèrtions  qu'on  vient  de  rapporter  ne  (ont  point 

'  des  choies  arbitraires,  ou  <]u*on  n  ait  avancé  que  pont 
favorifer  Je  Louable  Corp&  Evangélique.  On  n'a  qu*à 
lire  rinftrument  à*Ofnabmck ,  en  particulier  les  Arti^ 
clés  XVL  &XVII.  les  deux  Ordonnances  ci  -  défias  al^ 
léguées,  &  la  dernière  C^itulation  d*éléâion ,  pour 
fe  convaincre  pleinement  de  l'exaâe  vérité  des  cnofeS 

*  énoncées  ci-deflus,  &  pour  acauérir  même  i  cet 

.  é«rd  du  connoif&ncea  encore  Beaucoup  plus  dé- 
taillées. 

^  Non  pas  cependant  de  manière  eue  la  pluralité  dca 
voix  i  la  Diette  puiflè  y  fiûre  des  détermii^ons,  ou 
des  changemens»  âc  en  donner  des  explications;  nrnà 
feulement  eu  égard  à  l'équilibre  conftant  qui  doit  ùxh* 

'  fifter  encre  les  deux  Religions,  &  qui  dent  la  place  de 
cet  accord  parfait,  de  cette  entière  unanimité,  donr 
Ici  voyes  ont  été  jusqu'ici  tentées  inutilement* 


384      tes  vrais  Intérêts 

,,fur  les  madères  de  la  Religion  &  de  la  Foi, 
,,&  voyant  que  fans  une  paix  folide  on  ne 
^/auroit  efpèrer  d'arriver  à  on  femblable 
^accommodement  fait  à  Tamiable  &  dans 
i,un  efprit  de  Chriftianisme  ;  Nous^  Prin- 
„ces  &  Etats  ici  préfens,  aufS  bien  que  les 
^,Confeillers  des  Eleâeurs  à  la  place  des 
5,Eleaeurs  mêmes,  &  les  Députés  &  En- 
^,voyés  des  autres  Etats  eccléfiaftiques   oa 
5,féculiers  abfens,  Nous  avons,  pour  Fa- 
,,mour  de  le  Paix  fi  defirable,  pour  faire 
i,ceffer  les  divifions  foneftcs  qui  troublent 
^^FEmpire,  &  pour  préferver  Notre  louable 
,,Nation  d'une  ruine  totale  dont  elle  eft  me- 
j„naçée,  .auffi  bien  que  pour  arriver  plutôt 
^,à  un  accommodement  amiable,  final,  & 
,,Chrêtien,  entre  les  Communions  féparées; 
ijNous  avons,  dis-je,  acquiefcé  à  la  pré- 
,,fente  Paix,  &  en  avons  confirmé  tous  les 
,,articles  fiis-énoncés,  pour  demeurer  fèr- 
P,mes  &  inviolables,  &  être  fidèlement  ob^ 
„fervés,  jusqu'à  ce  qu'on  puifle  convenir 
^,d un  accommodement  amiable,   final, & 
jjChrêtien.     Que  fi  cet  accommodement  ne 
5,peut  être  procuré  par  la  voye  d'un  Con- 
P,cile  général,  ou  d'une  Affemblée  Natio- 
3,nale,  par  des  Colloques,  on  des  Négo- 
„ciations  dans  l'Empire ,    ce  nonobfiant 
„rétat  de  Paix  réglé  par  le  préfènt  Traité 
y^^dolt  conièrver  ia  pleine  validité  dans  tous 

les 


W.     derjllemagne.  P.LCkS.  3BS 

i^iUjIesr  points  &  dnides  ci-dèffur  énoncés,  , 

;jii^, jusqu'à  un  entier  accommodement  en  fait 
h),de  Religion  &  de  foi,  en  forte  quil  de-i 
r.^,meure  invariablement  dans  la  forme  qui 
;;^uiaété  donnée  9  &ibit  regardé  en  tou- 
J^tes  fortes  de  cas  comme  un  Paix  coriftante, 
:.3,folide,  &  deftinée  à  durer  éternelle- 
:„raent.  ^) 

Une  obfcrvation  importante  qu*ilnefaut  Différence 
pas  oublier  de  faire  ici,  c'efl  que  la  Paix  p^xàeRe- 
de  Religion  diffère  d'une  manière  confidé-  Hgion^  les 
rable  &  elfeitielle  des  autres  ConïUmtions  J^î^^^^*« 
de  TEmpire,  tant  dans  la  façon  dont  elle  ^  rEn^re. 
été  établie  que  dans  celle  dont  on  poturroil! 
l'abroger,  ou  y  apporter  du  changement. 

Les  autres  Loix  font  d'abord  portées  à 
la  Diette  de  l'Empire  ;  on  les  y  propofe 
dans  les  régies  accoûmmées;  les  £tat$  de 
l'Empire  en  font  l'objet  de  leurs  délibéra- 
tions^ leur  conientement  unanime,  ou  du 
moins  une  approbation  donnée  par  la  plu" 
B  b  ralité 

7)  Ce  n*eft  pas  proprement  de  Conciles  Généraux  ou 
Nationaux,  ou  de.  CoUoquea ,  qu'il  eft  befoin  ici:  ces 
Afiemblées  n*ont  jamais  produit  aucun  fruit,  &  la 
chofc  ne  peut  réuiiîrque  par  la  vove  des  Négociations 
dans  l'Empire.  Le  cas  a  û^A  exifté»  bi'sque  dans  la 
Paix  de  Weftphalie  )  qui  n'a  pourtant  fait  que  régler 
les  chofes  ad  fnterim,  jusqu'à  un  accommodement  amia* 
ble  au  iu|ec  de  toutes  les  divilions  qui  concernent  h 
Religion,  on  a  donné,  il  la  Paix 4e  Religion  d'/^;/- 
haitrf  une  cxolicatlon  oui  diffère  en  quelque  manière 
du  lens  qu'elle  paroidoic  aVoir  iittéralemenr,  ou  du 
moins  qu'on  y  a  joint  divarlês  déttmùnaûons  plus 
prédTcs. 


386      Les  vrais  Intérêts 

rallté  desyolx,  les  fait  pafTer:  après  quoi 
on  dreflfe  la  Loi,  on  la  confirme,  &  on  la 
publie.     Mais,  dans  la  Paix  de  Religion, 
on  ne  fuivit  pas  la  route  ordinaire  des  Pro- 
poiitions,  des  Suffrages ,  des  Relations  & 
des  Corrélations  à  la  Diette;  on  n'y  parvint 
point  non  plus  par  une  conclufîon  Fondée 
fiir  Tunanimité  ou  fur  la  pluralité  des  iîif- 
frages  donnés  à  la  Diette.     Les  Envoyés 
de  TElefteur  de  Saxe  fe  trompèrent  beau- 
coup, lorsque,  dans  le  fiecle  pafTé,  ils  s'ima- 
ginèrent &  prétendirent  que  le  Traité  de 
la  Paix  de  Religion  s'étoit  fait  fuivant  cette 
forme  ufitée  &  générale  qu'on  obferve  d'ail- 
leurs dans  lesLoix  &  lesRecès  de  l'Empire. 
Louis  Camerariuf  fait  mention  de   ces 
idées  fingulieres  de  l'Ambaffade   (lisdite, 
dans  fa  Relation  en  forme  de  Lettre  à  YE- 
leéïeur  Palatin,  datée  dtFutde  le,  24*  Juillet 
i<Sog.  On  procéda  au  contraire,  comme 
on  le  fait  dans  tous  les  cas  d'accord  &  d'ac- 
commodement, fans  faire  la  moindre  at- 
tention aux  voix  dans  tout  le  Conièil  de 
l'Empire ,  ou  dans  aucun  Collège  particu- 
lier de  ce  Corps.     Les  chofes  fe  paflerent 
également  ainfi,  lorsqu'on  raflèmbla  d'a- 
bord les  matériaux,  pour  ainfi  dire,  de  cette 
Paix,  &  qu'enfliite  on  les  mit  en  œuvre 
pour  en  former  l'édifice  de  la  Paix  de  Re- 
ligion proprement  dite,  lequerfiit  conftruit 

dans 


de  V Allemagne.  P.  L  Ch.  ^.387 

dans  les  différentes  Négociations  qui  (epaf- 
ferent  à  Nuremberg ,  à  SchwHnfurt ,  à 
Spire  j  à  Ratisbonnej  &  en  dernier  lieu  à 
Pajfau^  où  la  Paix  de  Religion  fut  véritar 
blement  conclue  en  i  ^  5-  f .  Cette  méthode 
fut  encore  fuivie  dans  les  renouvellemens 
&  les  confirmations  de  cette  Faix,  qui  eu^- 
rentlieu  pendant  le  cours  des  années  lui- 
vantes ,  à  l'occafion  des  divers  doutes  qui 
s  élevoient  de  tems  en  tems.  A*  chaque 
fois  on  ajouta  de  nouveaux  articles  aux 
Traités  ;  &  l'on  ne  fçauroit  s'y  prendre 
autrement,  pour  mettre  d'accord  des  par- 
ties belligérantes,  &  qui  font  prévenues 
d'opinions  erronées,  dont  la  décifîon  à  la 
pluralité  des  voix  n'eft  pas  une  chofe  pra- 
tiquable. 

De  même  donc,  la  Paix  de  Religion  ne 
fauroit  être  abolie,  ou  fbuffrir  quelque  chan- 
gement, que  par  la  voye  d'une  compoiî- 
tion  à  l'amiable ,  également  agréée  par  les 
deux  partis. 

A^  la  dernière  Diette  tenue  à  Ratubonne 
en  1^13.  les  Envoyés  des  Proteftans  pré* 
fcnterent  une  Requête  datée  du  1 3.  d'Août, 
qui  expofoit  leurs  Griefs;  &  dans  leur  Ré* 
ponfe  du  20.  du  même  mois  à  la  Réfolu- 
tion  de  FEmpereur,  ils  firent  bien  fentir  à 
ce  Prince  la  véritable  nature  de  cette  af&ire, 
en  particulier  dans  le  paflàge  fuivant.  „La 
B  b  a  ,,piu- 


388       Les  vrais  Intérêts 

3,pltiralité  des  voix  ne  peut  abfalfim'ent  rien 
jjpar  rapport  à  k  Paix  de  Religion  ,  foit 
.  „pour  rétendre,  ou  la  reftraindre.  Les  Ar- 
„ticles  arrêtés  à  Pajfau ,  &  les  Négocia- 
jjtions  diAugsbourg  qui  fiii virent  en  i  f  ^  f . 
„réglerent  qu'on  ne  procédcroit  point ,  les 
-„uns  à  l'égard  des  autres ,  par  une  iem- 
„blable  pluralité.  Les  mêmes  précautions 
5,fiirent  obfervées  dans  le  cours  des  annéa 
„i  f  fy.  &  I  f fç.  De  forte  que  tout  Tou- 
„vrage  de  la  Paix  de  Religion  a. été  cxé<yité 
„par  la  voye  de  traité  &  d'accommodé- 
,,ment ,  fans  que  la  pluralité  des  voix  y 
^(bit  jamais  intervenue.  La  mémoire  de 
„ce  qui  eft  arrivé  en  i  ^'94.  aufujetdudroit 
^,de  Séance  de  Magdebcurgy  qui  faiibit 
jjmatiere  à  di(pute,eft  encore  toute  fraîche: 
„les  Etats  Catholiques  Romains  fe  féparè- 
j,rcnt  des  autres  avec  véhémence,  &  ^ent 
jjcontre  tout  ce  que  Ton  pourrôit  réfoudre 
i,(àns  eux  la  proteftation  la  plus  forte,  qui 
„exifte  d^ns  les  Protocolles  de  l'Empire. 
„De  même,  à  la  Diette  de  i  tf  o  3 .  où  l'on  porta 
„diverfes  affaires  relatives  à  la.  Paix  deReli- 
„gion,  l'autre  parti  ne  voulut  abfolument 
„pas  pennettre  au  Confeil  des  Princes  de 
>,voter,  mais  fon  avis  fut  propofé  comme 
„étant  la  voix  uqanime  de  tous  les  Etats 
„Evangéliques.  Comme  donc,  à  k  dcr- 
3,niere  Diette  de  l'Empire,,  on  a  voulu  in- 


de  Vj^emagnt.  PJ.  Ch.9.  389 

yytrodttire  &  fomenir  lulàge  contraire,  cette 
yjinnovation  a  été  rejettée  en  vertu  des  con- 
„tradi£lions  les  plus  fortes,  faites  au  nom 
„des  trois  Eleâeurs,  ^)  &  des  autre  Prim 
jjCe?  &  Etats  Evangéliques  en  commun." 

Chapitre  IX. 

Sur  le  droit  de  déclarer  la  Guerre, 
de  faire  la  Paix,  &deconclurr 
re  des  Traités. 

Seâion  L 

Le  troifième  droit  particulier  qui  dé-   Le  droit 
coule  de  la  Souveraineté  &  de  h^f"^^^^ 
Majefté  effentielle  ,  c'cft  celui  <ie  Paix,  é  les 
déclarer  la  Guerre,  de  conclurre  la  Paix,  éf  '^^^^^^  ffi 
de  faire  des  Traités.    'Et  d  abord  le  droit  effliê^/fc** 
de  faire  la  guerre  a  toujours  été  regardé  f'^'l'»  ^^^ 
comme  unci  dépendance  de  l'autorité  fnprè-^ 
me,  &  de  la  domination  dans  un  Etat. 

C'çft  un  ancien  mot  de  S.  Augujlin^ 
mais  qui  eft  plein  de  juftefle  ;  „que  Tordre 
„naturel,  &  le  plus  propre  à  procurer  la 
„Paix  aux  mortels  ,  exige  que  l'autorité 
„d'entreprendre  la  Guerre  appartienne  aux 
jJPrinces,  &  foit  remife  à  leur  délibération. 
Bb  3  On 

8)  Les  Ele£tcurs  de  Saxe,* du  Palatinat,  &  de  Brand^^ 
bourg. 


390       L£s  VTMs  Intérêts 

On  a  d^  vu  que,  parle  Prince,  nous  en* 
tendons  {gaiemem  celai  qm  eft  (ènl  à  la 
tête  de  l'Etat,  on  çeoz  qui  partagent  & 
Gcercent  en  commun  les  droits  du  Gouver- 
nement, Le  nombre  de  ces  perfbnnes  eft 
une  choie  indiâ^rente;  &  tontes  enièmble 
ne  font  cenfèes  en  iâire  qu'une. 

Heu  eft  ennèremént  de  même  àFégard  des 
Traites.     La  double  prérogative  de  faire 
la  Guerre  &  de  condurre  des  Traités,  na 
qu'im  (èul  &  même  fondement.     CeUe  ci 
£dt  partie  de  kSouveraineté  dans  un  Etat, 
tout  comme  celle-là.     Il  ny  a  donc  que  ce- 
lui, ou  ceux,  à  qui  Teflence  &  l'exercice 
de  Tautorité  luprème  appartiennent,   qui 
puiirent  réellement  faire  Tune  &  l'autre  de 
ces  choies. 
II  appar-       Dans  ces  tems  de  l'antiquité  où  l'Empire 
^^^   Romain  étoit  fournis   au   gouvernement 
Emperem  monarchique  des  Empereurs,  c'étoit  une 
^^•^'"'w-    chofe  décidée  que  le  droit  de  faire  la  guerre 
&la  paix  leur  appartenoit,  comme  réful- 
tant  de  la  puiflance  illimitée  qu'ils  pofTé- 
doient  dans  l'Etat.     AufH  perfonne  n'olbit* 
il  entamer  aucune  guerre,  faire  des  levées 
,  de  Soldats,  &  raflèmbler  une  Armée,  avant 
que  d'avoir  reçu  à  cet  égard  les  ordres  de 
l'Empereur  :  autrement  il  fè  rendoit  cou- 
pable de  haute  trahifon.     En  général  toute 
prife  d'armes,  à,  Tin^u  &  fans  le  confente- 

ment 


de  V Allemagne.  P.I.Ch.y.  391 

tnent  de  rEmpereur,  étoit  une  chofe  fou- 
verainement  illicite. 

Mais,  fi  Ton  s'en  rient  à  la  Conftiturion  A  prient 
fondamentale  de  notre  Enipire  d'Allemagne,  ^l^^^'y^i^ 
les  droits  de  déclarer  la  Guerre  &  de  con-  kmagne  à 
clurre  des  Traités,  doivent  être  attribués  à  '*."*  ^'^^' 
VEmpereur  conjointement  avec  tout  l'Em- 
pire.     Us  les  poflèdent  enfêmble,  dans  la 
même  proponion  que  nous  avons  indiquée 
ci-deflus,  en  parlant  du  droit  &  de  la  puif> 
fance ,    avec  lesquels  ils  concourent   aiix 
Diettes ,  &  à  Tadminiflration  de  toutes  les 
autres  affaires  de  l'Empire. 

La  déclaration  Iblemndle  de  la  Guerre, 
rêfolue  à  la  Diene,  fe  fait  à  la  vérité  au  nom 
de  l'Empereur.  C'eflauffifon  nom  qui  eft  ex- 
primé à  la  tête  du  Décret  qui  la  concerne,  de 
la  Déclaration  même,  &  de  tous  les  '^frai- 
tés  d'Alliance.  Mais  le  pouvoir  de  former 
à  cet  égard  des  réibludons  &  conclufions 
valides,  réfide  uniquement  entre  les  mains 
de  tous  les  Etats  de  l'Empire, . 

Ce  n'eft  point  là  une  nouveatité.  'Les 
anciens  Livres  dliiftoire  nous  apprennent 
que,  dès  le  tems  de  TEmpereur  Henri  I. 
le  confentement  des  Etats  de  l'Empire  étoit 
requis  dans  ces  occafions.  Ce  Prince  rint 
à  QuecUimbourg  une  grande  Diette  folem- 
nellé,  à  laquelle  furent  invités  les  Princes 
&  Etats  de  l'Empire.  Quand  Us  furent 
Bb  4  .    raffcm- 


39*       ^^f  2?mir  Intérêts 

rafFembiés,  onréfolm  avec  leur  confeote- 
ment  commun  &  unanime,  de  faire  la  giienre 
à  la  Pologne,  à  la  Bohême,  &  aux  autres 
contrées  Sdavones  voiiines  de  ces  Royau* 
mes,  qui  navôient  pas  encore  emblrafTé  la 
Religion  Chrétienne,  pour  leur  impoièr 
le  ]oug,  &les  foumettre  à  l'Empire  d'Al- 
lemagne.  Ce  ne  fut  qu'après  cette  ré- 
Iblutionprifê,  que  TEmpereur  fît  les  dis- 
poiitions  néceflkires  pour  commencer  la 
guerre, 

Loisqu' A  B  A ,  Roi  de  Hongrie ,  fît  irrup- 
tion à  main  armée  en  Autriche  &  en  Ba- 
vière, ravageant  ces  pals  de  la  manière  la 
plus  déplorable,  FEmpereur  Henri  UI. 
en  écrivit  à  la  Diette  de  TErapire  qui  étoit 
alors  alTemblée  à  Cologne;  &  ayant  repré- 
(ènté  aux  Etats  de  TEmpirt  l'énormité  de 
ectte  injure,  il  reçut  pour  réfolution  qu  on 
prendroit  les  armes  pour  tirer  Vengeance 
des  Hongrois. 

En  I  Fog.  l'Empereur  fe  trouva  avec  les 
Etats  de  l'Empire  à  la  Diette  de  Fran^L 
Les  délibérations  roulèrent  lùr  la  Guerre 
qu'on  vouloit  déclarer  aux  Polonois,  qui, 
refufatit  dc^  payer  à  l'Empereur  le  tribut 
qu'ils  lui  dévoient,  avoientéhi  un  Roi,  & 
l'avoient  couronné. 

Mais  c  eft  principalement  fous  le  Régne 
de  l'Empereur  Fre'deric  L  qu'il  fe  pré- 

fenta 


deîAUfmine.  PJ.  Œ^.  393 

(en^  un- cas  tout  à  fait  remarquable.     Ce 
Prince  avoit  deflein  d^  déclarer  la  guerre  aux 
Hongrois,  &  de  les  alTujettir  à  un  gouverr 
nement  monarchique.     Mais  quelques  rai- 
ions  fecretes  empêchèrent  qu'il  n  obtint  Iç 
coniêntement  des  Princes  &  des  Etats  de 
VEmpire.     Par  là  il  fe  trouva  hors  d'état 
d'arriver  pour  cette  fois  à  fon  but.     Il  ren^ 
voya  donc  Téxéçution  d^  fes  projets  à  un 
autre  tems  &  à  des  conjonâures  plus  favo: 
râbles.     Il  eft  pleinement  manifèfte  par  ces 
exemples,  que  l'Empereur  n'avoit  pas  alors 
le  droit  d'entreprendre  aucune  guerre.  ^) 

C'eft  ce  que  prouvent  encore  toutes  ces 

expéditions  fi  fréquentes  en  Hongrie  pen- 

jdant  le  cours  du  XVI  Siècle  qui  vient  de 

y  s'écouler;  il  n'y  en  a  eu  aucune  pour  les- 

>^jgpeUes  le  confentement  des  Etats  de  TEm- 

^'^pire  n'ait  été  néceflaire.     Et  il  paroit  par 

la  que  Us  chofes  étoient  déjà  fur  ce  pied^ 

lorsque  le  Royaume  de  Hongrie  n'appane- 

noit  pas  encore  à  laMaifon  d'Autriche. 

Bb  f  En- 

1)  C'eft  à  dire,  une  Guerre  cciimitjne  I  l'Empire,  qui 
iê  faflè  pour  l'amour  de  lui»  £ç  â  laquelle  les  Etats  de 
lïnipire  foyent  nécelfaircnient  obligés  de  fournir  des 
contingens  en  argent  &  en  troupes.  Car  d'ailleurs 
fEmpfreur,  entant  que  Souverain  d'Etats  qui  hii  ap- 
partiennent en  propre,  peut  fans  contredit  déclarer  la 
GueiTe,  faire  la  Paix,  &  conchirre  des  Traités.  Mais 
tout  cela  n'intéreilè  pas  k  relation  qu'il  a  comme  Em- 
i>ercur  avec  l'Empire,  c'eft  X  dire ,  fa  qualité  de  Chef 
&  de  Prêfident  de  l'Etat  politiquii  de  l'Empire  d'Al- 
lemagne. 


394      Les  vrais  Intérêts 

Encore,  lorsqu'en  1^44.  Charles  V. 
entama  une  Guerre  au  nom  de  l'Empire 
avec  la  Couronne  de  France  ,  il  n  oia  le 
feire  qu'après  avoir  obtenu  le  confentement 
des  Etats  de  l'Empire.  LeRecès  de  i  5:44* 
$.  4.  en  fournit  pareillement  une  preuve. 
On  Y  tTQuve  ce  qui  fuit  :  „Les  EteSeurXf 
jyPrinceSf  &  Etc^tSj  &  les  C(mfeiUers^& 
y^Députés  des  abfens,  ont  rélblu  d'attaquer 
5^6  Roi  de  France,  non  feulement  deparoie, 
^m^is  auffi  de  fait. 

AHckmu-      Il  y  a  donc  bien  longtems  que  la  Paix  & 
^raS'  la  Guerre  ont  dépendu  des  délibérations  & 
pire,  ait  Re-  des  réfolutions  des  Etats  de  l'Empire.    Or, 
8^"^'*^™ 'comme  on  a  pris  quelquefois  des  arrange- 
pat  à  ce    mens ,  en  vertu  desquels  certaines  perfon- 
^^'         nés  ont  été  chargées    de  radminiftrâtion 
perpétuelle  des  affaires  de  l'Empire,  à  la 
place  de  l'Empire  entier  &  de  tous  les  Etats, 
iiiivant  la  commiiïion  qui  leur  en  a  été 
conférée  ;   ces  perfonnes*  ont  pu  exerier 
pareîQement  les  droits  en  queftion  qui  font 
partie  de  Tautonté  commune.     Le  Confeil 
de  l'Empire,  dit  Regimentum^  a  poifédé 
cette  prérogative,  tant  qu'il  a  fubfifté  d'une 
manière  conforme  à  fa  première  inititution, 
c'eft  à  dire,  tant  qu'il  a  pleinement  repré- 
fenté,  &par  fa  digtiité,  &  par  fon  auto- 
rité, le  Corps  entier  de  l'Empire.     Le  Gé- 
néral de  l'Empire,  c'eft  à  dire^,  celui  qui 

corn- 


de  VAUemagne.  P.L  Ch.9.  395 

commande  en  chef  TAnnée  qo*on  nom- 
me de  TEmpire ,  ne  devoit  fe  lervir  de  ces 
forces,    ni    commettre    aucune  hoftilité^ 
iàns  le  confentement  exprès  du  RegimeH'- 
tuffim     Le  f  f  Titre  du  Recès  àiAugsbourg 
de    1^00.  donne  cet  ordre  exprès.     ^jLe 
^Général  ne  doit  attaquet  perfonne,  ni  en- 
5,treprendre  aucune  guerre,  avaitt  que  d'en 
^,avoir  reçu  Tordre,  ou  de  Nous,  (rEmpe- 
5,reur  comme  Chef  &  Préfident  du  Régi-- 
j^mentum  de  l'Empire,)  ou  de  ceux  qui  pré- 
^,{ideront  à  notre  place ,   c'eft  à  dire,  de 
3,Nous  &  des  Régens  de  l'Empire."   Pareil^ 
lement  perfonne  ne  devoit,.  à  l'infçu  & 
fans  Tapprobation  du /?^gîf»^n/f/m  de  l'Em- 
pire, être  admis  au  nombre  des  fujets  ou  tri- 
butaires de  l'Empire,  quand  il  arrivoit  que  tel 
ou  tel  pals  conquis,  ou  quelque  lieu  particu- 
lier, vouloit  le  rendre  à  certaines  conditions 
au  Général  en  chef  de  l'Armée  de  TEmpire, 
ou  à  d'autres  OfHciers  qui  commandoient 
fous  lui.     Le  Titre  6^  du  Recès  qui  vient 
d'être  cité  contient  l'ordonnance  fulvante 
fur  ce  fujet.     „Au  cas  que  quelcun  veuille 
3,fe  foumettre  à  l'Empire,  ou  s'en  rendre 
„tributaire,  le  Général,  avant  que  d'accep- 
„ter  l'offre,  &  d'en  régler  les  conditions,  doit 
„recevoir  les  inftruttions  du  Regimmtum 
„dc  l'Empire,  &s'en  tenir  là  deflus  à  fa 
,,volonté  &  à  fa  décifîon." 

Quant 


39^       Lfs  praif  Intérêts^  , 

VEmpt-  Qpant'anrefte^  fi  l'on  rrat  examiner  les 
^^^^^^ droits  de  Guerre,  de  Paix,  &  d'Alliance, 
gui  appartiennent  à  l'Emperenr  coniidéré 
feol.&par  Im-même,  &  les  comparer  à 
coix  de  tout  autre  Etat  de**  l'Empire  con- 
fidéré  de  même  à  parc;  on  verra  qae^  dans 
toutes  ces  chofes,  l'Empereur  ne  dent  pas 
un  rang  glus  confidérable,  quant  au  droite 
qu'aucun  autre  Etat  particulier  de  l'Empire. 

En  effet,  comme  il  ny  a  point  d'Etat 
de  l'Empire  qui  pniflè  entreprendre  une 
Guerre  commune  au  Corps,  feid  &  de  foa 
autorité  privée;  de  même  la  chofe  n'eftpas 
plus  permiiê  à  l'Empereur,  &  il  ne  iauroit 
commencer  aucune  Guerre  iàns  le  confèn* 
tement  de  tous  les  Etats  de  l'Empire,  oa 
du  moins  (ans  Tapprobation  de  tous  les 
Eleaeurs.  ») 

/  Fer- 

a)  Aux  deiK  égards,  tant  d'Empereur  qae  d^tat  parti- 
culier de  l'Empire ,  il  faut  mettre  de  ki  dîfieienoe  en- 
tre une  Guerre  que  Ton  entreprend  A  que  Ton  con- 
tinue à  caufc  de  l'Empire,  &  une  Guerre  particulière 
pour  la  perfonne  &  les  éomaines  de  l'Empereur,  ou 
de  tout  autre  Etat  de  l'Empire.  Au  premier  égard 
flfTurémeUt  l'Empereur  ne  doit  pas,  non  plus  qu'aucun 
autre  Etat  particulier  de  l'Empire,  s*ingèrer  à pren- 
.  dre  les  armes.  Ce  feroit  un  attentat  aux  droits  com- 
muns, dits  comtioHx  de  toute  rAflêmblée  de  l'Empire, 
3ui  n'a  permis  à  T  Empereur  Se  au  CoDege  Electoral 
e  prendre  des  réfolutions  dans  certains  cas  que  d'u- 
ne manière  provifionelle,  &  fous  la  condidon  expref* 
.  fément  preicrite  d'obtenir  enfitite  1* approbation  de 
toute  i'Affemblée  de  l'Empire.  Ici  le  droit  de  h 
Cuene,  de  la  Paix,  &  des  Traités,  efi  un  des  droirs 

de 


€ieV Allemagne.  P.I.Cks.  397 

F'ÊRDiNAKD  n.  luinîêitie,  da'nsfaCft- 

pitiilûtiôn,  prit  des  engagemens  dont  voici 

la  teneur  :  „Sa  Majefté  Impériale  ne  cdm« 

men- 

dê  Majefté  &  de  Ibuveraiheté,  mû  appftrdennenf  à 
tout  r£iupire»conformém  ncàl  aflbciation  &  aux  ré-. 
lacions  qui  cxiftent  enn*e  fon  Chef  &  tous  les  Mem- 
bres, aflodation  qui  a  produit  un  grand  Syftème  par 
lequelon  fe  propofè  d'arriver  à  un  certain  but,  &  bU 
toutes  les  affaires  fe  traitent  comme  regardant  en  com- 
mun ce  g[i'andEtat  formé  de  la  réunion  de  plufieurs  au- 
tres. Mais  ce  droit  comniun  eft  tout  autre  chofe  que 
cclxii  qui  eft  compris  parmi  les  autres  droits  de  Rê- 

rile ,  ou  ce  droit  de  Souveraineté  relatif  â  la  Paix, 
la  Guerre,  &  aux  Alliances,  que  chaque  Etat  de 
r  Empire  d'Allemapie  poftède  en  qualité  de  Prince 
de  fbn  païs ,  &  quM  peut  exercer  conjointement  avec 
tous  les  autres  droits  territoriaux,  ou  fuprèmes.  Dans 
ce  dernier  cas ,  TEtat  qui  dans  Taftociation  du  Syftè- 
me de  l'Empire  partage  le  gouvernement,  eft  confi- 
déré  à  part  &  en  foi  -même.    Alors  Tufage  de  ce  droit 
peut  auffi  peu  ceftèr,  que  Teflènce  &  l'exercice  de 
tous  les  autres  droits  de  la  fonveraineté ,  quoique  cet 
Etat  foit  dans  une  liaifon  féodale  avec  l'Empire,  ou 
qu'il  fe  nouve  compris  en  général  dans  le  Syftème 
commun  de  l'Empire.    Cette  dernière  relation  n'em- 
porte autre  chofe ,  (înon  que  le  Souverain  à  qui  elle 
convient  ne  fauroit  foire  ufage  des  droits  en  queftion 
d'une  manière  contraire  au  but  auquel  tend  le  Syftè- 
me de  confédération  de  l'Empire,  &  pour  lequel  on 
'^  a  pris  ccnains  arrangemens  dans  ce  Syftème  ;  c'eft  à 
dire,  que  tout  Souverain  qui  y  eft  compris,  ne  doit 
'  jamais  jpeidre  de  vue  les  devoirs  de    raffociatibn 
'  qu'emporte  avec  (bi  la  qualité  d'Etat  de  T Empire. 
Cette  qualité  peut  donc  apporter  quelquefois,  &  dans 
'  des  cas  particuliers ,  certames  limitations  à  l^exelcîce 
des  di  oits  fusdits.    Mats  il  n'y  a  rien  en  cela  de  par- 
ticulier.   La  même  choie  arrive  par  d  par  là  dans  l'u- 
fage  des  autres  droits  de  la  Souveraineté.    PeHbnne 
n^i  aucun  doute  fur  le  droit  que  poilède  tout  Etat 
particulier,  ou  Seigneur  territorial  de  l'Empire ,  de  fe 
défendre  par  les  armes  contre  d'autres  Puiifances  qui 
Tattaquent,  ou  itiêinc  de  les  prévenir,  ou  auifr  de 

rem- 


398      hes  vrais  Intérêts 

,,inencera  ancnnç  ^érdle  ou  divifîon ,'  & 

3^  entreprendra  aucune  Guerre,  au  dedans 

^oaau  dehors  de  l'Empire,  de  fa  propre 

„au- 

RmpKr  Icrengt^s^mens  comnâb  par  quelque  Alâan- 
ce  qu'il  a  faite ,  foie  avec  des  Puillknces  étrangères, 
Ibit  avec  1*  Empereur  même  &  d*autres  Co- Etats  de 
I*Ei]^^.  contre  un  Ennemi  du  dehors.    Los  Em- 
pereurs de  laMaifon  d'Autriche  ont  ibuvent  ^c  l'a- 
pa!og;ie  d*une  pareiUe  conduite ,  qui  eft  en  eâfec  d'ac- 
cord avec  la  Ccmltitution  fondamentale  de  V  Empire, 
êc  qui  découle  de  la  nature  de  la  fouveraineté.    Outre 
cda«  ces  Empereurs  ont  même  excité  des  Etats  parti- 
culiers de  l'Empire  à  faire  de  cette  pleine  puimnce 
quileurappartient,un  ufàgequi  excède  les  limites  des 
contingens  qu'ils  ont  promis  &  accordés,  contre  les 
PuiiÛinces  avec  lesquelles  l'Autii.he  fe  trouve  en  g:uer- 
Te;  pa^  exemple,  très  fouvent  contre  la  France,  .& 
ttâudlément  contre  le  Roi  de  Prude.    Les  mêmes 
Eiim«reuis  ont  été  jusqu'à  former  des  Alliances  par- 
dcuoeres  avec  tel  ou  td  Etat  de  TEmpire  ;  Alliances 
dont  les  exemples  font  notoires  à  tout  l'Empire:'  ou 
bien,  &ns  faire  d'Alliance  proprement  dite,  ils  &  font 
forvi  de  leurs  Troupes  pour  grofiir  leiu*  armée,  & 
parvenir  â  leur  but ,  comme  le  cas  exifte  aujourdhui 
par  rapport  aux  Troupes  du  Duc  de  Wurtemberg. 
Or  rien  de  tout  ce  la  ne  pourroit  arriver,  fi  les  Etats 
de  rCmpiie  n'avoient  pas  le  droit  de  faire  la  Guerre^ 
chacun  Dour  foi,  conune  Souverains  de  leurs  psùs. 
La  Paix  de  Weflphalie  donne  en  général  aux  Etats  de 
rEmnire  l'aflùrance  de  jouir  de  ce  droit  d*une  manière 
inviolable,  &  de  pouvoir  fiûre  des  Alliances .  tant  en- 
tr'eux  qu'avec  des  Puif&nces  étrangères,  pour  la  dé- 
fenfè  Se  la  foreté  de  diacun  desdits  Etats.     Cêoh^ 
tmisJMS  fkciemdi  iater  fi  &  cm  cxterif  fitdera  pnfëa 
o^qm  tvmfinMùme  âcfiaaritate  fiitgmHs  fiatibmt  ptr» 
vetmê  Hienm  e/L  Inffar.  Pac  Osnabr.  Art.  VIH  f .  a. 
Or  une  pareille  afliiruice  ne  fignifierott  tien  de  réel, 
&  pourrait  être  regardée  conmie  un  jeu  de  mots,  ou 
une  çromeffe  iOufoire,  fi  l'eficc  des  Traités  ne  devoit 
pas  s  enfiiivre.  Tout  Traité  qu'on  ne  fàurqit  faire  va- 
loir par  la  voye  des  armes,  ne  fournit  pas  àflùrément 
un  moyen  bien  efficace  pour  h  .conièr\'ati(m  des  Al- 

Iiê% 


I 


de  r Allemagne.  P.L  Ch.jf*   3  99 

^,autorit6 ,  à  lïnfçu  ,  fans  le  confeil  &  le 
,,confentement  des.  Etats  de  l'Empire,  tout 
,,au  moins  des  fix  Elefteurs  "     A'  cet  égard 

TEm- 

liés,  &  ne  les  met  guères  en  état  de  fe  défendre  con- 
tre la  puifTance  de  leurs  Ennemis.    Le  Texte  ci  >  def> 
fus  aUég;ué  confirme  ce  que  nous  avançons  dans  cette 
Remarque,  fur  Tobligation  dans  laquelle  fe  trouve 
tout  Etat  de  1*  Empire  de  fe  rappeller  les  devoirs  qui 
concernent  raflbdation  fyftèmatique  de  l'Empire ,  & 
de  (liivre  la  déternvnation  qui  y  elt  immédiatement 
attachée;   c*eft  que  les  Traités  conclus  par  un  Etat 
quelconque  ne  doivent  jamais  être  faits  connre  1?  Em- 
pereur éc  r  Empire,  tendre  à  troubler  la  tranquillité 
publique  fur  le  territoire  de  1* Empire,  déroger  i.la 
Faix  profane,  &  en  particulier  porter  atteinte  à  celle 
de  Weflphalie  ;  en  un  mot  qu*il  faut  ne  pas  s'écarter 
de  Tobfervationdu  ferment  de  fidélité  que  chaque  Etat 
prête  â  TEmpcreur  8c  à  l'Empire,    lu  tamen  ne  ejus" 
tnodi  fœdera  fint  cotitra  Imperatorem  &  Itnperium,  pa- 
centipte  ejus  publicam:  vel  hanc  imprmis  transacHo/iicm, 
fiantque  falvo  per  omnia  juramento,  qno  quisqne  Impcra- 
tort  Ùflmperio  obftriHtts  efi.    Dans  le  j,  4.  de  l'Art.  YI. 
de  la  dernière  Capitulation  d'EIedfa'on ,  on  répète  Taf- 
furance  donnée  par  la  Paix  de  Weftphalie  à  tout  Etat 
de  rEmpire,  qu'il  jouira  du  droit  de  faire  des  Traités 
poiir  fa  fureté  &  pour  fon  avantage  ;  &  en  lui  accor- 
dant la  même  étendue ,  on  y  joint  auiïi  la  même  res- 
triction.   Aufli  rien  ne  feroit  plus  inconteftable  que 
cette  vérité,  fi  dans  toutes  les  occafions  les  Empereurs 
de  la  Maifpn  d'Autriche  n'avoient  fait  tous  leurs  ef- 
forts pour  empêcher  les  Etats  particuliers  de  TEmpire 
de  jouir  de  leurs  droits,  en  fuscitant  des  difficultés  per- 
pétuelles à  leur  exercice,  &  n'avoient  même  tâche  de 
les  leur  enlever,  ou  de -les  forcer  à  s'en  fervir  d'une 
manière  toute  contraire  à  leur  deftination,  c'efl  à  dire, 
pour  concourir  aux  vues  paiticulieres ,  à  T  avance- 
ment des  intérêts  propres,  &le  plus  fouventâ  l'exé- 
cution des  deffeins  injuftes  de  la  Maifbn  d'Autriche  ; 
deflèins  contraires  au  bien  public,  &  à  l'avantage 
commun  de  l'Empire.     Quelques  Politiques,  &  le 
gros  desPubliciites,  ne  fonnent  de  doute  fur  le  droit 
qu'a  chaque  Etat  de  l'Empire  de  faire  la  Guerre,  &  de 

con. 


¥  ! 

il, 


40O      Les  vrais  Intérêts 

l'Enipereiir  eft  mis  de  niveaa  avec  ton 
sutrc  Etat  de  l'Empire ,  &  placé  précifé* 
meut  aa  même- rang.     Ceft  ce  qu'exprime 

la 

-  conduire  des  Allkmces,  qae  par  nppOR  «u  differens 
oux  s*élevent  entre  un  Étsît  de  l*Eaipire&  un  4«tre de 
tes  Co-Ecais.    On  prétend  qu'aucun  Etat  de  TEmpire 
n*a  le  droit  d'en  attaquer  un  autre  i  main    ami(e; 
que  cela  eft  contraire  à  laPaixpro^e;  que  lorsqu'un 
État  de  l*Bnipire  a  fbu/Tert  quelque  tort  ou  dommage 
de  la  part  d'un  autre ,  ou  qu'il  a  quelque  prêtenron 
è  former  îvet  lui,  il  doit  traiter  l'affaire  juridiquement, 
&  demander  qu'on  loi  falTe  droit  ;  vu  que  les  Articles 
de  U  Paix  profane  interdirent.  Gins  exception,  l'uûge 
de  toute  violence  pour  faire  valoir  fès  droits  dans 
l'Empire.    Il  fe  trouve  des  gens  imbus  de  ces  préju- 
gés,  même  parmi  les  défenfeurs  les  plus  zélés  des 
draics  de  fouveraineté  des  Etats  de  l'Empire.     Mais  ils 
iônt  dans  l'erreur  à  cet  égard.    Ce- n  eft  point  une 
Guerre  légitime  entre  les  Souverains  d'Allemagne  (p 
t  été  l'occafion  de  la  Paix  profane,  &  ce  n'eft  point 
non  plus  une  femblable  Guerre  qui  eft  Tob^t  de  fes 
défemès.     Les  querelles,    ou  guerres  pardcuberes, 
qu'avoient  entr'eux  des  iùjets  immédiats  de  l'Empire, 
parmi'  lesquels  il  faut  compter  ce  qu'on  noaune  la 
Nobleflè  de  l'Empire,  &  d'autres  Vamux  terriens,  ou 
liijets  tercitonaux,de  rang  plus  ou  moins  élevé,  en^- 
gmnt  rEmpire  à  rédiger  les  divers  Articles  du  Traité,     i 
^  fiit  enfuite  côniimié  par  la  Paix  profane  peipé-     I 
fuelle:  &  cette  défenfe  générale  fut  fubfiituée  aux 
fimples  déterminations  par  lesquelles  on  avoit  iusqu'a- 
lors  reitraint  les  Guerres  particulières,  en  ne  les  intcr- 
diiànt  qu'à  certaines  peribnnes,  dans  certains  lieux, 
pour  certains  tems,  ou  quelquefois  en  les  réduiûm 
à  un  nombre  fixe  d'années.    La  Paix  profane  fit  cef- 
kx  l'abus  des  pnfès  d'armes  ;  &  cet  abus  étoit  extrê- 
me kuparavant,  parce  qu'il  étoit  au  pouvoir  de  cha- 
cun de  fiiivre  les  voyes Juridiques ,  ou  d'employer  la 
force  pour  fàir6  valoir  tes  prétentions.    Mais  cela  n'a 
potté  aucune  atteinte  à  Tuiàge  des  amies,  que  toat 
Prince  peut  s'attiibuer  comme  un  drbit  de  fa  (ôuvera- 
neté.    De  ce  qu'on  a  défendu  aux  fujets  immédûts 
de  l'Empire,  comme  à  c«ux  des  Etats  particuliers, 

l'a- 


deVAÏkmagm.  P./.C*.^.   401 

la  Confirmation  de  la  Paix,  publique  de 

I49T*  Tit.  f.  où  l'Empereur  Maximi- 

X.IEN  parle  ainfi;  ,,Noas ne  devons,  Nous^ 

C  c         •  jjoi 

r«bus  pftr  lequel  ils  ufiirpoient  un  droir  de  Régflk,  & 
on  leur  en  a  interdit  tout  exercice  ;  il  he  s'enfiiit  ab- 

*  folument  point  qu'on  en  ait  pareillement  dépouillé  les 
Etats  de  l'Empire  oui,  en  qualité  de  Souverains  de 

-  leurs  pai's,  font  fondés  à  u(êr  de  ce  droit.    (Au  con- 

•  traire,  en  déhiû&nr  l'abus  qu'en  faifoient  Ats  perfon- 
nes  à  qui  il  n'appartenoitpas^  on  a  d'autant  mieux  af- 

'  fbré  le  légitime  ufage  à  celles  à  (pi  il  convient:  par 
là  elles  font  miles  dans  une  Ikuation  où  leur  dignité 
&  leur  autorité  paroifiènt  à  plein;  elles  fe  montrent 
telles  qu'elles  font  eflentieUement,  au  lieu  qu'aupara- 
vant les  entreprifes  puniflkbles  de  gens  d'un  ordre  in- 
férieur obfcurciifoient  en  quelque  Ibrte  leur  véritable 
éclat.   -Tel  elè  donc  l'état  des  chofes  p^  rapport  au 

'    droit  des  Armes.    De  tout  tems,  c'eft  à  dire,  depuis 

-  l'origine  du  Syftètne  a£hiel  de  l'Enipire,  les  Etats  ont 
en  le  x:hoix ,  aans  ïts  différens  qui  fonc  furvenus  en- 

-  tr'eux,'  de  fuivre  la  voye  des  procédures  juridiques, 
t>n  de  secourir  aux  armes.  Or  des  fujets  immédiats 
de  l'Empire,  Vaflàux,  &  autres  inférieurs ,  s'étoient 
«rrogés  la  même  alternative ,  non  feulement  les  uns 
contre  les  autres,  mais  même  contre  l'Empereur,  ou 
contre  leurs  propres  Souverains,  fans  avoir  jamais  pu 
jultifier  l'ufage  qu'ils  faiibient  des  droits  de  5buverai- 
necé  qui  concernent  la  Guerre  &  la  Paix.  Voilà  les 
excès  auxquels  la  Paix  profane  a  oppoie  une  digue. 
Les  Etats  de  rEnipire  n'en  confervent  pas  moinsift 
libre  option,  oui  eu  un  des  privilèges  de  la  Souverai- 
neté. Cela  n  altère  en  rien  la  force  de  la  Paix  pro- 
fane. Car-  dans  les  défenfes  oui  s'y  trouvent,'  elle 
interdit  i.  toute  violence  des  nijets  de  T  Empire,  ou 
des^ Etats,  les  uns  envers  les  autres,  3.  celles  des  mê- 
mes fujets  envers  l'Empereur  &  les  Etats  de  l'Empire. 
3.  Cela  peut  encore  fignifier  que  les  Etats  de  F  Em- 
pire n'employeront  jamais  contre  des  (ujets  de  l'Em* 
pire,  ou  contre  d'aun-es  Etats,  les  armes  ôc  la  violen- 
ce, mais  qu'ils  auront  toujours  recours  auxv^esdes 
]4aintes  juridiaues.  4.  Comme  les  Etats  de  l'Empire,  « 
en  venu  des  oUigations  auxquelles  ik  ft  font  astreints 

eux- 


402      Les  vrais  Intérêts  . 

,^Notre  dier fik,  rArchiéiicPHii.xFFE, 

yjÔL  flolC  Nos  Ekâeors,  Princes  &  Ecats 

^de  fEmpire,  entreprendre  auciineGiierr^ 

„qaa- 

«DC-mCiiics  cUns  U  Fus  proftne  &  dans  les  «ptres 
Confb'niiions  de  FEinptre,    doivent  maîntqiîr  cène 
Piix  Darmi  leurs  fiijets,  &  à  tout  lutrc  égard  ;  3  s*cn- 
fiiit  de  U  qu'aucun  Souverain  dans  l*  Empire  d'Ane- 
nu^ne  ne  doit  prendre  les  annes  pour  defcncire,  af- 
6fter,  &  iêcourîr  un  violateur  de  la  Paix  profane.   La 
peine  dont  ceux  qui  (ê  rendent  coupables  d'une  (êm- 
blaUe  viobdon  font  menaces  dans  le  Traité  de  cène 
Paix,  s'étend  auffi  au  dernier  cas,  c'eft  à  cSire,  à  ceux 
qui  les  affifteront.    La  Junsdiâion  de  la  Chambre 
Impériale  de  l'Empire  a  même  droit  d'être  exercée 
ici,  comme  ayant  pour  fondement  propre  &  particu- 
lier la  violation  de  la  Paix  profane,  lorsqu'il  arrive  2 
un  Etat  de  l'Empire  d'y  tomber  à  quelque  éj^aid. 
Néanmoins  iï  faut  toujours  être  foigneux  dediftinguer 
ici  entre  une  attaque  formelle,  une  expédition  mili- 
taire; ou  une  occupation  de  fait,  manutencnce,  ou 
recouvrement  de  pofièflion  ;  lesquels  cas  peuvent  ai- 
lement  arriver  encore  aujourdhui  entre  de  iimples  par- 
ticuliers, (ans  compter  ceux  où  un  Etat  de  l'Empire 
a  affaire  à  un  Noble  de  l'Empire ,  ou  à  quelque  autre 
perfonne  poflèfGonnée.   Dans  toutes  ces  occafions  on 
n'a  jamais  proprement  en  vue  de  faire  la  ^fm  i 
ceux  contre  lesquels  on  faifit  lapofleflion,  ou  onU 
défend,  ni  même  à  ceux  qu'on  dépouille  de  la  polTcs- 
fion  dont  ils  s'étoient  emparés  ;  on  ne  prétend  point 
étendre  les  effets  de  la  force  &  des  armes  fur  eiix,  flir 
ceux  qui  leur  appartiennent,  ou  fiir  leurs  biens  &*  au- 
tres acquifitions.  Le  droit  général,  rapporté  ci-defiùs, 
par  lequel  chaaue  Etat  de  i*  Empire  peut  condurrc, 
pour  fa  fôreté  &  oour  fon  avantage,  des  Traites  avec 
un  autre  Etat  de  1  Empire  ou  avec  des  Puifiànces  étran- 
gères, aufll  ^ien  que  celui  de  dèîuander  du  fccours  l 
de  teUcs  PniiTances  \  droits  qui  ont  été  coi^ervés  aiLx- 
dits  Etats  dans  la  teneur  de  la  dernière  Capitulation, 
Art.  VI.  J.  5.  justifient  cette  explication  de  la  Paix  pro- 
fane, en  vertu  de  laquelle  le  caraâ^re  de  fouveraincté 
qui  autorife  ies  Etats  à  prendre  les  armes  ne  fou/he 
aucune  atteinte.    La  reierve  exprimée»  comme  nous 

i'a- 


delMèmàgnè.  P.L  Cb.^.  403 

j,qtl'avec  le  fçu  &  le  cbnièfttmieât  de  la 

jjDiette  annuellef/'    L'Empereur  n  a  donc 

pas  répalfleur  d'un  cheveu  de  droit  ou  dç 

C  c  ^  liber- 

ravohs  vu,  dans  cette  Capitulation,  demeui^rok  f^tis  ' 
fondement,    (ans  application,  fans  utilité,  &  (ans 
effet  par  rapport  au  plus  grand  nombre  des  Etats  de 
TEnipire  ;  en.  particiiuer  l'Article  qui  fe  rapporte  aux 
fecours  des  Puiflànces  étrangères,  dont  on  peut  faire 
u(age  pourvu  que  ce  fbit  (ans  le  préjudice  ae  l*£nlpi- 
re,  leroit  la  chofe  du  monde  k  plus  inutile,  (i  les  Etats 
de  r Empire,  a* avoient  pas  le  pouvoir  de  fe  faire  la 
guerre  les  uns  aux  autres  dans  lintérieur  de  l'Empire, 
ce  qu'il  ne  leur  fut  permis  de  s'engager  que  dans  des 
Guerres  contre  des  Etrangers  hors  de  l'Allemagne. 
I^  (îtuation  de  la  plupart  des  païs  appartenans  auit 
Etats  de  l'Empire,  &  les  relations  qu'ont  entr'eux 
leurs  Souverains,   font  de  notoriété  publique  telles 
qu'ils  ne  fauroient  fe  faire  la  Guerre  les  uns  aux  au* 
très  en  la  portant  dans  des  païs  qui  foyènt  fitués  hors 
de  l'Allemagne.    Au(fi,  en  vertu  de  l'Art.- VIII.  J.  i6. 
de  la  Nouvelle  Capitulation  "il  e((  permis  à  toutElec- 
,,teur.  Prince,  &  Etat  de  l'Empire ,  de  s'alléger  &  de 
^'af&anchir  lui  -  même ,  le  mieux  qu'il  pourra,  des 
„tt;riefs  cau(es  par  les  impôts,  foit  nouveaux,  foit  re« 
,,nau(rés ,  ou  (ujets  à  un  abus  iquelconque."    L'expé- 
rience  montre  que,  quand,  dansdç  femblables  circons- 
tances ,  les  Traites  ou  Conventions  à  l'amiable  ne 
produisant  aucun  fruit,  le  meilleur  moyen  qui  refte, 
confifte  dans  les  armes.    La  Paix  de  We(tphalie  en 
pardctilier  permet  aux  Etats  de  l'Empire  de  raire  ufa- 
«e  de  cette  voye  les  uns  contre  les  «utres ,  dans  tous 
les  cas  qui  ne  répugnent  pas  à  l'objet  de  cette  Paix, 
&  lorsque  les  moyens  d'une  compofition  amiable,  oa 
d'une  procédure  juridique,    ne  veulent  pas  réuflîn 
Voici  ce  que  portent  à  cet  égard  Tlnltrument  d'O/fiA* 
hmky  Alt.  XVU.  §.  6.  &  celui  de  Mut^er  f.  u5. 
VeruM  tamen  fi  neutro  hontm  modomi^i   (amicabilî 
compofidone ,  aut  juris  difceptatione,)  intra  fpatwm 
tritm  mmorum  temâmtur  amtrootrfia^  teneamur  mous 
.  0C  finguli  hujns  transaSHcnes  canfirtcSy  jtm&if  aan  parte 
Utfie  con(iliis  yipbusque,  arma  fumere  ad  repelbndam 
mjmiam,  apaffo  momti,  fitod  ntc  amUkue  me  juris  wt 
.  locwii 


404      Les  crois  Jmérits    ^ 

fiboté  à  cet  égards  qui  fiirpailè  ce  qn'cA 

poflède  chaque  Etat  de  l'Empire  pour  iâ 

part; 

Au 

Jbo— ■■wiiii.  En  conâdèiinr  cette  TQ^,  3  perrâ 
éndeinmeiic,  i.  que  maigri  les  difierences»  on  chazi- 
gemens,  qae  U  Paix  de  Weftphalie  iotroduifit  dans  ce 

.  qui  flvoit  ccc  réglé  par  les  précédentes,  t<fure  p4iT:« 
kfêe,  mii  avotc  d'ailleurs  le  droit  de  prendre  lesarmes, 

•  le  conierva;  8c  que,,  par  conlequenr,  chaque  Etat  de 
l'Empire  peut  en  faire  u&ge,  &  employer  toutes  fcs 
forces  muinûres,  Cbtt  à  dctosmer  &  à  repouflèr  les 
attaques  qui  le  concernent  direâement,  fbit  A  rétaUir 
l'état  normal,  lorsqu'il  vient  à  être  troublé,  s.  que  ce 
moyen  peut  avoir  ueu,  non  feulement  contre  les  PuiT- 
fimces  étrange!  es  compriiès  dans  la  Paix  de  Weflpha- 
Me,  mais  contre  celles  avec  lesquelles  on  n*a  pu  ta- 
nîner  un  différent  par  la  voye  des  procédures  juridi- 
ques; procédures  qui  ne  pouvant  concerner  un  Sou- 
.     -         verain  étranger,  It  rapponent  donc  aux  fëuîs  Co-Ents 

.    dans  l'Enmire.     3.  C^e  le  Droit  en  queftion  appar- 
tient non  iculeoienc  â  tous  les  Souverains  étranger 
y  iméreffis  dans  le  Traité  de  Paix ,  mais  encore  d  tous 

ceux  qu'on  appelle  Canjcrtes  trmua3Ums:  û  leur  an- 
pofe  même  à  cet  égard  un  devoir  dont  aucun  n'eft  ex- 

-  cepté.  Or  les  Etats  de  l'Empire  ne  (è  trouvent  pas 
mcMns  au  rang  des  cgfifirtes  tronroéHoniTt  St  n*y  tien- 
nent pas  une  place  moins  diftinguée,  que  lès  Puiflàn- 

.  ces  étrangères  qui  eurent  part  à  ce  Traité.  H  pwoit 
4.  que  les  Alliances  qui  font  nécefiàires  pour  arti^er 
au  but  que  Ton  fe  propofe  dans  la  Paix  de  Weltphalie, 
dépendent  également  de  toutes  les  Parties  intérefiks, 

,   lesquelles  avoient  déjà  d'ailleurs  le  Droit  de  conduire 

.   des  Traités;  enfin,  5.  qu'en  examinant  bien  attentive- 

.  ment  les  termes  de  rinlhument  de  Paix  qui  ont  été 
doés  d-defius,  on  voit  de  la  manière  la  plus  diibnâe 
qu'ik  iont  deltitiés  ft  affermir  dans  le  iens  le  plus  pro- 
pre k  droR  &  l'obligation  des  Etats  de  l'Empire  par 
rapport  aux  Alliances  &  à  tous  les  arméniens  nécef- 
ûires  pour  l'accompliffement  &  le  maintien  de  la  Plis 

'  de  Weftphalie.  La  vôye  qu'on  appelle /«x  d^teptêtio- 
«Kfn'eftouvette,  ni  aux  Souversuns  étrangen  com- 
pris dans  cette  P«x»  Iwuns  I  Végui  des  autres,  ni 


de  T Allemagne.  P:L€h.sf.  405 

Au  contraire,  il  eft  auffî  libre  aux  Etatsr 

de  rlEmpire  qu'à  l'Empereur,  de  prendre 

les     armes    &    d'employer    toutes    lesr 

Ce  3  voyes 

aux  Etats  dé  1*  Empire  quand'îl]»  ont  quelque  chôlR:  â 
démêler  avec  ces  Souverains,.*  L'unique  moyen  au- 
quel ils  puifTent  d'abord  recourir,  c*eft  la  cdinpoûtion 
amiable.    Après  celui-là  il  ne  teite  que  les  fl(rnies. 
Or  ce  dernier  moyen,  dans  de  femb^ables  cas,  eftnon 
feulement  permis;  il  eft  même  ex^reilement  i^quis 
&  défigné,  lorsque  la  disculTion  jundique,  laquelle  ne 
convient  qu'à  des  Etats  de  l'Empire,  n*a  produit  au- 
cun fruit,  &  qu'on  n'a  pu  terminer  ainïi  le  différent    . 
d'une  manière  conforme  au  Traité  de  Paix.    Les  fon- 
demens  du  droit  que  les  Etats  de  l' Empire  podèdenr, 
d'employer  les  armes  pour  la  défenfe  de  leurs  droits, 
iè  tiouvent  dévelopés  dans  divers  Ecrits ,  &  entr'au- 
tres  dans  une  Diflertation  Académique  de  M.  le  Con- 
cilier de  Cour  Gevr^e  Louù  BShmer,  intitulée  Prin-' 
ceps  hnperii  JHS  fitum  vi  &  armis  tuens.   Cette  matière 
a  aufli  été  traitée  dé  la  manière  la  plus  exad^e  &  la 
plus  folide ,  avec  des  applications  aux  drconflances 
où  fe  trouve  préfentement  l'Empire,  dans  plufieurs 
Ecrits  Politi<)ues  PrufHens,   en  particulier  dans  di- 
vers Mémoires  préfentés  à  la  Diette  à!  Augslfiarzt 
fartout  depuis  l'année  175$.    De  ce  nombre  eil  la 
Diitèrtation  qui  traite  .ie  la  pierre  pennifi  ôh  lumper- 
mtfi  aux  Etats  de  l*Empirt,    Un  autre  Pièce,  qui  porte 
le  titre  de  Lettre  à*tm  Coufeitier  d*t(H  Prince  deWette- 
rouie  aux  Emt  de  fVeiffenfelf  ^êpendans  de  rEfeêtêrat 
de  Saxey  coneenumt  la  préfente  peerre  de  VEmpirer  ^ 
les  mefures  X exécution  prifes  dans  V  Empire  y  tait  bien 
voir  qu'on  ne  fauroit  appliquer  les.réglemens  de  la 
Paixprofiine  à  la  Guerre  que  les  Etats  dé  l'Empire 
font  en  vertu  de  leur  (buveraineté  :  &  à  cette  occdion 
on  explique  tout  le  plan  &  le  but  en  Traité  de  cette  ' 
Paix;  après  quoi  Ton  confirme  encore  la  chofe  par 
d'autres  Loix  ôt  coûtunies  de  l'Empire,  &  l'on  levé 
pleinement  tous  les  doutes  que  pourroient  faire  en- 
core naître  certains  |>afrages  de  quelques  Loix  de 
r  Empire. 

Aufli  peu  donc  que  l'on  (êroit  fondé  âcontefter  aux 
Btati  de  l'Empire, le  droit qu'ilsont  comme  fooverains. 

9ten 


4P6       Ler  vrais  Intérêts.   /» 

voyes  de  fait  qu'ils  jugent  nécèflàiresfpour 

Icur.confervaxion  &  leur  défenfè.     Us  peu- 

veht  faire  fondre  de  T Artillerie,  avoir  des 

Ar- 

&  ^n  vertu  de  leur  pouvoir  territorial ,  d'entrepfrcn- 
..  dre  la  Guerre;  auÀî  peu  pourroit-on  rendre  fojet  à 
.    quelque  doute  h  même  droit  par  rapport  à  TEmpe- 
.   reur,  con(idéré  en  particulier,  &  entant  qu'il  poflêde 
•    divers  domaines  dans  Ti^mpirc,  dont  il  tn.  le  Prince, 
ou  qu'il  a  hors  de  l'Empire  des  JEtats  fouverains. 
Mais,  comme  une  guerre  particulière  entre  td  & 
.    tel  Membre  de  l'Empire ,  ne;  devient  pas  aufîitôt  une 
:    guerre  de  l'Empire;  il  en  eft  entièrement  de  même 
des  Guerres  particulières  &  domeftiques  de  l'Em- 
pereur. . 

Conmie  Empereur,  c'eft  à  dire,  relativement  à  fa 
qualité  de  Chdf  &  de  Préfident  du  Corps  de  l'Empire, 
l'Empereur  aflurément  ne  lauroit  faire  aucune  Guerre 
fans  le  .confentement  de  l'Empire.  Alors  c'eft  tou- 
jours ce  qu'on  appelle  une  Guerre  à  caufe  de  l'Em- 
pire. Les  Textes  des  Loix  de  l'Empire  que  l'Auteur 
cite,  parlant  de  cette  efpece  de  gueiTes.  L'Inftru- 
ment  de  la  Paix  d^Ofitabruck^  Art.  VIII.  j.  2.  donne 
,à.cet  égard  une  règle  encore  plus  exaifte,  &  une  af- 
furance  plus  complette,  en  ces  r-eimes:  Gaudeant 
(mmes  &  fmguU  Eleéhrcs  ^  Principes ,  fe*  Status  Im- 
ptru,)fine  cofitradifHtneJHrefuffragii,  in  mimhus  àtli' 
heratiinUlms  fitper  negotiis  Imperii,  pràfértim  ubi  IfcUnm 
deccmmdum  y  deleéius  aut  hofpitationes  mUitum  mjH- 
tucnàa,  nova  munimenta  intra  Stattaim  dhiwes  ex- 
Ifrucnda  noiniiiç  piihiico,  veterave  fimumda  prafidiis,  nec 
non  ubi  Pax  a«t  fœdera  facicnda  -  -  -  niml  borum  aut 
quidquam  fimiie  pofihac  unqHomfiat  v^l  adwûttatttr  ^  m- 
fi  de  comitiali  liberoque  omnium  Imperii  Stattnim  fitfira- 
gio  ^confiTifu»  Les  dernières  Capitulations  d'élection, 
ï&en  particulier  la  plus  récente,  contiennent  des  déter- 
minauons  encore  bien  plus  détaillées  fur  le  même  iu- 
jet.  On  rappoitera  plus  bas,  dans  la  i^  Remarque 
ilir  le  fécond  Chapitre  de  la  troilième  Partie,  plufieurs 
Déclarations  parfaitement  claires  des  Empereurs,  par 
lesquelles  ils  ont  reconnu  que  le  Droit  de  là  Paix ,  de 
la  Guerre,  &  des  Alliances,  appartient  à  l'Empire; 
&  on  4es  comperera  de  plus  près  avec  les  contraven- 
tions commifes  par  ces  mêmes  Empereurs. 


de  tMemagne,  P.L  Ch.sf.   A^T 

Arien^xuc  &  d'autres  Magazïns,  confondre 
des  Kortereffes  &  des  Citadelles,  enrôler 
leurs  iUjets  comme  ijbldats,  leur  faire  ap- 
prendre l'exercice  militaire,  &ainfi  durefte. 
Le  Recès  àiAugsbourg  de  if  f  5'.  $.  g i.  ce- 
lui de  Spire  dt  1^70.  f  22.  &  le  Recès 
de  laDéputationde  If'ormsàt  1 5-^4.  ^.2Z. 
mettent  la  chofe  en  pleine  évidence.  Rein^ 
king  lui-même  ne  la  contefte  pas. 

Par  rappon  aux  cas  qui  regardent  rEm-- 
pereur  proprement  comme  Empererir,  ou 
qui  intéreffent  l'Empire  d'Allemagne  même, 
k  capitulation  de  l'EleÉkion  Impériale  four- 
nit cette  régie:  „ Lorsque  S.  M.  eft  ana- 
„quée  à  caufe  de  l'Empire,  bu  que  le  S» 
„Empire  Romain  lui-même  eft  attaqué,  & 
„expofé  à  la  Guerre,  alors  S.  M.  peut  em- 
3,ployer  toutes  fones  de  iècours  ^)  pour 
5,réfifter  à  ces  attaques."  Il  n  eft  pas  moins 
permis  à  tout  Etat  de  l'Empire  d'Allema- 
gne, cnT vertu  de  fa  libené  originaire,  de 
lever  des  Troupes,  &  de  faire  tout  ce  qui 
lui  paroit  requis  pour  confcrver  fon  bien- 
être,  pour  le  rétablir ,  ou  pour  protège»: 
quelque  autre  Edat;  &  cela  fans  avoir  be- 
foin  de  s'adreflcr  préalablement  à  l'Empe- 
reur  :  feulement  Û  faut  demeurer  dans  1^ 
bornes  &  fuivre  l'ordre  que  pf  efcrivent  les 
Ce  4  Loix 

5)  Néanmoins  avec  la  re(h:i£Hon  ;  fans  qtCil  ^en  réfiihe 
OHCMM  préjudice  ^^nr  PEmpire,  &C. 


4oa      Les  vrais  Intérêts 

Lois  de  l'Empke.     Ceft  ce  que  montre  k 
$.  9*  du  Recès  de  Sipirt  de  i  f  2tf . 

Noos  pouvons  encore  en  appeUer  ici 
«rec  une  pleine  fiireté  à  faven  que  ne  pat 
s'empêcher  de  faire  for  ce  fiijet  un  partîfàn 
zâé  de  la  Cour  Impériale.     Ceft  le  Duc 
de  Bavière,  dans  la  réponfe  qu'il  fit  de  Mu- 
nichy  le  29  Décembre  15 19.  à  TAmbaffiide 
des  Membres  qui  formoient  ce  qu'on  ap- 
pelloîr  alors  l'Union.   H  dit,  „ qu'il  ne  &- 
„voit  pas  qu*il  fut  contre  laConftinmon  ou 
yj^  Coutume  de  FEmpire  &  des  Cercles,  de 
„£ûre  des  levées  particuUeres  ;  puisque  ce- 
,,la  navoit  jamais  été  défendu  à  aucun  Etat 
„qui  fe^troivoit  dans  un  danger  éminent,  & 
„quç  la  chofe  étoit  au  contraire  permife 
,4bns  certaine$  conditions." 

Ce  droit  qu'ont  les  Etats  de  l'Empire  de 
prendre  les  armes,  &  de  faire  u&ge  de 
leur,  forces  militaires,  n'eft  pas  limité  à  une 
fimple  défenlè  contre  lesattaques&  leshos* 
tilités  d'un  Ennemi.  Il  eft  également  per- 
mis, après  avoir  reçu  une  injure,  de 
rendre  la  pareille,  &  d'en  tirer  la  vengeance 
qu'on  croit  convenable.  Le  Règlement  de 
la  Paix  profane  de  ff^ormf  en  i  Ç2i.  ac- 
corde ce  droit  Tit.  z»  de  la  manière  fui- 
vante.  »,I1  n'eft  pomt  d^&ndu,  mais  au 
,,contraire  on  réferve  pleinement  le  droit  à 
ncelui  qui  a  foufFen  quelque  léfion,  auâî 

Jbkn 


de ÎASUmapit.  F.L  Ch.^.  409 

9,bien  qu'à  tous'fes  âUiés  &  ^àdh^rens^de're* 
^^poufTer  &  de  pourfuivre  celui  qui  a  com^' 
^mis  la  léiîon,  &  violé  la  paix,  de  même 
9,que  ceux  qui  l'affiftentiS:  le  foutiennent; 
^,&  cela  pendant  où  avant  que  le  Ban  de 
3j,rEmpire  eft  ou  foit  publié,  lorsque  la 
3,chofc  eft  toute  récente,  &.auflî-tôt  que 
3,ro£Fenfé  pourra  rartembler  fes  amis  ,  & 
3,ceUx  qui  veulent  l'aider,  fans  avoir  befoîn 
„de  s'adrefler  aux  Eleûeurs ,  Princes ,  & 
5,Etats  de  l'Empire,  ou  de  leur  en  écrire 
,,pour  lavoir  leur  avis."  »     ' 

Quand  il  arrive  auffi  que  des  fujets  font 
désobeiflans,  ou  rebelles  à  leur  Souverain; 
&  caufeiit  des  troubles  dons  lès  Etats,  le 
Frince  neft  pas  obligé,  avant  que  de  les  ^ 
réduire  par  des  voyes  de.  fait,  d'implo«er 
Tafliftance  de  l'Empereur.  Tçut  Etat  ré- 
gnant dans  TEmpire  eft  aullî-tôt  en  droit|^ 
lorsque  de  pareils  cas  arrivent  j  de  prendre 
les  armes,  &  d'employer  toutes  fes  forcer 
pour  faire  remrer  fous  le  joag  d'une  obéif^ 
lance  légitime  ceux  qui  l'ont  iecoué.  V^ 
pd  à  l'Empereur,  comme  à  un  fupérieur, 
ne  Ikuroit  trouver  aucune  place  ici. 

Enfin  tout  Etat  de  l'Empire  a  une  pair-  Befi  per- 
fiiite  Ubcn^  de  faire  des  Ttaités  &  tics  Al-  [^j',^  ^- 
liances,  relativement  à  k  Paix  noirexkll^  l'Empire  de 
des  Provinces  &  tert^  à^'Emp\rty&  pour^J^^;f 
k  maintenir  tant  ailleurs  que  dana  fes  dd- 
Ce  ç  mai- 


,  ; 


4IQ      Les^ vrais  Intérêts 

maines  particuliers;  Ceft  un  droit  origi- 
naire; &  Ton  en  trouve  la  confûmation 
dans  le  I  ç  Titre  de  la  Bulle  d'Or. 

En  général  même,  il  n'y  a  aucune  forte 
d'alliance  qui  foit  défendue  aux  Etats  &aux 
Souverains  de  TEmpire  ;  à  moins  qu  elle  ne 
tendit  à  la  ruïneou  au  dommage  du  Corps. 
Dans  la  confirmation  de  la  Paix  profane 
de  149^.  Tit.  5'.  cette  limitation  fe  trouve 
exprimée  dans  les  termes  fui  vans  :  j^On  ne 
jjdoit  faire  aucune  alliance ,  ou  fortes  d'u- 
„ni6n,  qui  foyent  préjudiciables  à  l'Empire, 
„&  qui  tournent  à  fon  dommage." 

On  ne  lauroît  inférer  le  contraire,  ni  du 
7.  Chapitre  de  la  Bulle,  nommée  auffi  Bulle 
rf*or,  de  l'Empereur  Si Gi SMON D,  quon 
trouve  dans  Gotdajl^  parmi  les  Conftitu- 
tions,  Réformations,  &  Réglemens  de 
l'Empire,  ni  du  12  Titre  de  la  Réforma- 
tion de  l'Empereur  F  re^d^ricV.  de  l'an- 
née I441.  inférée  dans  le  même  Recueil. 
Le  premier  de  ces  Textes  a  pour  fens  ; 
„qu  à  l'avenir  perfonne ,  qui  que  ce  puiflê 
„être,  n'ait  à  foire  des  x\lliances,  ou  Unions, 
„fans  le  fçu,  l'approbation,  la  permiffion, 
„&  la  volonté  de  l'Empire."  Dans  le  fé- 
cond paiTage  il  eft  dit:  ),que  dans  tout 
„VEmpire  Romain  ou  ne  doit  à  l'avenir 
jjfaire  aucune  Alliance,  Union  &c«  &  que 

„cel. 


de  V Allemagne.  P.L  Ch.^l  411 

3,celles  qui  ont  été  faites  précédemment 
5,doivcnt  ceflcr." 

C'eft  l'expérience  qui  peut  nous  donner 
les  meilleures  inftrufitions  dans  des  casfem-» 
blables.     Or  fon  témoignage  nous  apprend 
â*une  manière  tout  à  fait  fi^fante,  que  les 
Recès ,   ou  les  Conftimdons  qu'on  vient 
d'alléguer,  en  particulier  la  Réformatioii 
mendonnée  en  dernier  lieu, •bien  loin  da- 
voir  jamais    été  parfaitement  obfervées, 
n'ont  pas  feulement  été  réduites  en  exécu- 
rien,  tant  dans  la  plupart  des  autres  points 
qu'à  l'égard  de  celui-d.     De  plus  on  trou- 
ve ,  non  feulement  avant  les  tems  où  cette 
Râformanon  a  été  dreffée,  mais  auilï  de- 
puis ik  publication,  des  exemples  réitérée 
de  toutes  fones  d'Alliances  qui  ont  été  con- 
clues entre  divers  Membres  de  l'Empire,  & 
que  l'Empereur  &  l'Empire  n  ont  jamais  dé- 
claré illicites,  les  ayant  au  contraire  expreffé- 
ment  approuvées,  &  leur  ayant  donné  des 
éloges  comme  à  des  moyens  de  procurer 
l'avancement  du  bien  commun  de  l'Empire* 
Dans  ces  tems  où  la  Couronne  Impériale 
fut  l'objet  des  prétentions,  desdi^utes,  & 
des  guerres  de  plufîeurs  Princes,  comme 
deFRE^DERic  n.  dont  le  Fils  Henri  fut 
Roi  des  Romains ,    de  Conrad  IV.  de 
Henri,  (umomme  Raspo,  Lan^ave 
deThucbge,  du  Comte  Guillaume  de 

Hol- 


412      Lès  vrais  ïmèrHs 

Hoflande  ^  &  de  qael^^  aotrés  ;  ce  qui 
donnoit  ficH  à  une  infinité  de  troobfes  qpâx 
dâbknem  mifesblement  rAUemagnc,  Se 
qoe  les  faâÛMis  &  les  xntrigiies  des  Papes 
mgmemoieiit  encore  ;  dans  ces  tems,  dis-* 
îe,  envircm  {bixante  Villes  finies  k  long 
dn  Rlûn  firent  une  alliance  entr'eiles.  Le 
Doc  de  Bariere ,  &  le  Comte  Paiadn  du 
Rhin,  s'y  aflbderent,  &  fi^rœreat  même 
«pielg^ies  Princes  de  leur  Toifinag^d'enfidre 
antant. 

Après  la  mort  de  l'Empereor  Rodgi.* 
VRE,  Conrad,  Archevéqae  de  Sattz* 
bmarg^  fit  une  Alliance  avec  les  Dises  de 
BavicreOrTOK,  Louis,  &  Etienne* 
L'Hifloire  nous  apjBrnd  qiK  dans  le  même 
cenas  il  y  en  eot  aoflt  une  de  coochie  entre 
Louis,  CcmitePalaôn  du  Rhin,  Albert  L 
Dnc^'Aimicfae,  &Maynard,  Comte  ds 
TytoL 

<^and  eofiiite  il  y  eut  de  TiniiBitié  en^ 
tre  l'Empereur  Anoi^rHE  &  le  même 
Comte  Palatin;  cdiiî-ci  fit  oicore  «n  Tndté 
avec  le  même  Duc  Albert  d'Autriche, 
TEvéque  de  Strasbourg^  &  plufiéiurs  aoy 
trcs  Membres  de  l'Empire^  Parcemoye^ 
il  obligea  rEeO|>erear  à  revêtir  des  di^pc^* 
tipns  plus  iàviH^les  à  fba  égard. 

Les  brigandages  étoient  £ort  fréçpeoà 
fous  le  régne  de  rEmperenr  Lotiis'de  Ba- 
vière. 


deTMenmgne.  PJ.Ch,sf^  413 

^ere.     Il  n'y  avoit  prefque  plus  aucime  &• 
ret4  publique.  ^  Ce  qui  donnoit  lieu  à  ces 
excès^  c'étoient  les  Querres  civiles  entre  cet 
^npereur,  &  Fre'deric  ,  dit  le  Bel, 
Archiduc  d'Autriche,  que  le  parti  of^fé 
lavoit  élevé  à  la  dignité  Impériale.     Les 
Villes  de  S$r  as  bourgs  de  Spk-e^  de  fVormp^ 
&  dç  Maytnce^  s'unirent  donc  entr'elles 
pour  nettoyer  les  grands  chemins,  &  re- 
médier à  tous  ces  désordres.    L'objet  & 
TefFet  de  leur  alliance  étoient  de  tenir  fur 
pied  en  commun  un  nombre  de  Cavaliers 
Sl  de  Fantaflins  fufE&nt  pour  donner  Ja- 
chafie  aux  bandits,  &  les  exterminer. 
•     L'Allemagne  eut  extrêmement  à  (buf&ir 
dans  ces  tems-là.     EUe  étoit  agitée  &  dé- 
folée  par  pkiîeurs  çaufes  à  la  ^is.     Il  ne 
le  trouvoit  avec  cela  perfohne  qui  put,  ou 
voidut,  travailler  à  fa  délivrance.'    A^  la 
•fin  plnfieurs  Princes,  Comtes,  &  Villes, 
prirent  à  Cceur  le  trifte  état  de  leur  Patrie, 
&  formèrent  une  aflbciation    deftinée  à 
inatntenir  la  fureté  de  leurs  domines ,  & 
à  fe  procurer  une  vie  tranquille. 
•    Le  Duc  L  o  u  1  s  de  Bavière  s'étant  plaint 
qu'on  refoibit  de  lui  filtre  droit,  fon  Cou< 
fin  le  Duc  Jean,^  de  la  même  Maifon,  fe 
joignis  à  lui,  &  ils  firent  enfemble  une  Al- 
liance contre  les  deux  autres  Ducs  de  Ba- 
tiere,  Ernest  &  Hbnkx. 

De. 


414      ^^  ^^^^  intérêts 

Depuis  k  Réfonnadon  de  l'Emperenr 
F&cDERve  V.  ct-deflbs  mendomiée,  on 
trouve  une  Alliance,  on  Ligac  célèbre,  c*eft 
ccUe  de  Sonabe,  qui  prit  aaflt  le  Rom  de 
Société  du  bêiuSer  de  Saint  Gtorge^  parce 
que  tons  les  Nobks  qui  7  entroient>  étoient 
obligés  de  porter  cet  Eca,  onboucHcr. 

Divers  Princes  &  des  Villes  voifines  (è 
joignirent  à  cette  aflbciadon  qni  dura  quel- 
ques années.     Les  conièils  &  les  fecours 
que  iès  membres  {è*  donnoient  réciproque- 
ment, la  ibutinrent  de  manière  qu'en  fiif- 
fi&nt  à  fil  propre  défenlè,  elle  étoit  redou- 
table aux  autres»     L'Empereur  lui-même 
&  tout  fEmpire  ne  la  delqxrouverent  ce- 
pendant pas.    Au  contraire  les'  Recès  de 
rEmpire   confirmèrent    les    arrangeroens 
quelle  avoir  pris,  &  en  déterminèrent  l'ap- 
pUcadon  d'une  manière  convenaUe  à  l'un- 
lité  générale  de  l'Empire.     Ceft  ce  dont 
on  peut  fe  convaincre  en  jettam  les  yeux 
fiur  le  Recès  de  ^re  de  i  ^zS.  $.  7.  &  de     1 
1^29.  $-  3Ç*  &  Inr  le,  Recès  ^Augibmtrg 
de  1^30.  §- 141- 

Les  tems  poftérieurs  nous  of&entencore 
Falliance  que  conclurent  entr'eux  en  if  31* 
l'Eleâeur  Jean  de  Saxe/  les  frères  Ducs 
de  Bavière,  &  le  Landgrave  de  HelTe;  a- 
près  quoi  vint  bien-tôt  la  Ligne  de  SnuU* 
catdCi  auffi  bien  que  l'Alliance  faite  par  les 

Ca- 


de  l'Allemagne.  t.LLh.^.  415 

^atlioliques  à  Nuremberg  pour  s'oppofer 
i  cette  Ligue.  Il  y  a  encore  rMiance  de 
a  Ville  de  Nuremberg  avec  les  Evêques  de 
HambergSià&lVurtzbourg^  conclue  çn 
Franconie  l'an  1 5^33.  contre  le  Marggrave 
A.X.BERT  de  Brandebourg;  auflî  bien  que 
celle  que  le  Duc  de  Bavière  fit  en  i  f^6.  à 
Landfberg  avec  les  Villes  Impériales  de 
Ratisbonnej  d^Jugsbourgf  Sadt  Nurem^ 
berg. 

Dans  notre  Siècle,  &  de  mémoire  toute 
récente,  nous  avons  eu  l'Union  des  Protes«i 
tans,  la  Ligue  Catholique,  l'AUlance  de 
Leipfig^  &  cé\t  àQ  Heitbronn. 

INous  ne  fommes  pas  dans  l'idée  qu'on 
puifTe  blâmer,  ou  condamner  aucune  de  ces 
Alliances,  fous  prétexte  que,  parmi  ceux  qui 
y  font  entrés,  il  s'eft  trouvé  des  perfonnes 
qui  n'en  avoient  pas  le  droit.     Tout  ce 
qu'on  peut  faire,  c'eft  de  défapprouver  les 
abus  &  les  mauvaifes  intentions  dans  ceux 
qui  s'en  font  rendus  coupables.    L'Elefteur 
de  Saxe  écrivoit  avec  beaucoup  de  raifon  à 
l'Elefteur'de  Mayence  en  date  du  23  Fé- 
vrier 1623.     „Conune  on  a  permis  aux 
^Catholiques  de  former  en  dernier  lieu  une 
„Union  pour  leur  défenfe  ;  on  ne  fauroit 
„trouver  mauvais  que  les  Etats  Evangéli- 
„qucs  prennent  aulSî  pour  la  même  fin  tou-* 
P,tes  les  mefures  que  s'accordent  avec  l'équité. 

Mais 


4i6     .Les  vrms  Mirgis 

Mab  qo'eft-S  bdbin  d'entrer  ici  dans  ns 
pins  grand  détail?  Ceft  d'après  une  Coâ- 
tome  également  ancienne  &  authentiqne 
qœ  k  choie  doit  être  décidée.     Dans  tous 
ksMonnmenshiftcMriqaes,  dans  toutes  les 
Annaks,  on  trotiTe  des  exemples  {ans nom- 
bre d'Alliances  faites  &  confirmées  parièr- 
jnem  entre  les  Princes  &  Etats,     On  les  i 
conmionémèiit  nommées  en  Latin  EJgOy  & 
en  Allemand  Bund.     H  en  exifle   encore 
anjottrdhui  ;  &  Ton  en  fait  de  nonrelles, 
tontes  les  fois  qu'on  le  înge    à    propos. 
L'Abbé  T&iTHEME  de  Spamheim^  dans 
£i  Chronique  de  HirJchaUj  reprëfentoît 
àinfî  les  cfaofes  de  fon  tems;  &  elles  n'oar 
point  changé  depuis. 
Les  Trm.      H  ne  ^ut  pas  non  plus  slmaginer  que 
B?  ^     le  confèntement  ou   la  confirmation  de 
*rEmpire    l'Empereur  foyent  nécelTaires  pour  rendre 
fiju  vaior-    légitimes  les  Traités  des  Etats  de  l'Empire, 
trente-     comme  su  nétoit  pas  permis  à  ceux -a 
«««*•*     d'entrer  dans  aucune  Union,  dès  que  ce 
^TL      point  vient  à  manquer.     Quelques  perfon- 
rfflypcmfr.  iiçs  ont  adopté  cette  erreur,  &  regardent 
comme  une  forte  de  monopole  dangereux, 
lorsque  des  Villes,  des  Comtes,  ou  même 
des  Princes,  qui  reconnoiffent  tous  enlcm- 
ble  l'autorité  d'un  même  Supérieur,  forment 
èntr'eux  des  Alliances,  fans  que  ce  Supé* 
rieur  commtm  ait  accordé  ion  confènte- 
ment. 


deVMlemagm.PJ.Ch.^.  417 

nient.      Le  Duc  Henri  JirLEs  étBrunf' 

^ick  fut  imbù  lui-même  de  ce  feux  ppéju»- 

gé.      C'eft  ce  qu'on  volt  par  fon  Difcours 

îur  l'union  &  les  troubles  de  Jutiers^  qu'il 

envoya  de  Prague  à  l'Elefteur  dé  Saxe ,  en 

-date  du  %^  ficcembre  itf la    U  y  eft  dkj 

,,quon  ne  s'eft  pas  encore  adrefft  à  SaMa- 

5,)efté  Impériale  fur  ce  (ujef,  tant  s'en  feut 

^,que  Sadite  \^ajefté  ait  donné  fon  confén* 

3,tenieffl  fpécial ,  ou  (k  ratification ,   à  la 

,,conclufion  de  femblables  Unions,  ouLi*^ 

3,gaes  :  ce  qui  eft  pourtant  toujours  ici  une 

,,condition  principale  &  effentiette/' 

Cette  feçondepçnfer  fent  la  Monarchie; 
&  elle  prend  fa  fourcc  dans  une  erreur  vul- 
gaire. Anciennement  la  liberté  Germani- 
que étoit  incompatible  avec  de  pareilles  li- 
mitationsi  Leô  Empereurs  à  la  vérité  tâ^ 
choient  quelquefois  de  s'anrpger  «e  droit 
iîir  lés  Traités  des  Etats  de  l'Empire.  Mais 
on  s'efttoujotirs  oppôfè  à  letirs  prétention^ 
de  la  manière  la  plus  expreiTe. 

Nous  en  rencontrons  un  exetiî^le  mé- 
morable dans  la  Ghierre  que  les  Zu^icois 
eurent  en  j  f  3(4.  avec  léDuc  Albert  d'Au- 
triche. L'Empereur  Charles  IV.  con- 
damna fAlliance  qu'ils  Soient  faite  avec 
leurs  voifins.  Il  prétendit  qu'ils  dépendoient 
de  l'Empire,  &  qu'à  caniè  de  cda  ils  avoient 
t^  contre  le  droite  &  contre  Tondra,  de 
Dd  s'être 


418      Les  vrais  Intérêts 

s'être  engagés  dans  une  AUiance  à  l'inlça  & 
ikns  le  confcntement  de  l'Empereur.      Il 
concluoit  de  là  que  de  femblables  Alliances 
étoîent  entièrement  nulles,  &  qu'il  pouvoir 
de  fa  pleine  autorité  dégager  chacun  des 
Alliés  des  obligadons  qu'il  avoit  contraâée^ 
&  le  délier  du  ferment  qu'il  avoit  prêté. 
Les  Zuricois  ne  laifferent  pas  de  (butenir 
que  leur  Alliance  n'avoit  rien  qui  fut  con- 
traire aux  droits  de  l'Empire ,  ni  de  préju- 
diciable à  fes  intérêts  9  mais  qu'elle  avoit 
iîmplement  pour  objet  leur  propre  défèniè 
légitime  &  néceffairc.     Auffi  leur  droit  futr 
il  reconnu,  &  la  Paix  conclue  dès  Tannée 
fuivante  laifla  fubfifter  dans  toute  leur  force 
les  Traités  (usdits. 

.    L'Empereur    Charles  IV.   fut  donc 
obligé  de  reconnoître  leur  vâlicUté,  quoi- 
qu'ils euffent  été  faits  fans  l'avoir  conful- 
té.     Cela  £m  connoitre  de  plus  en  plus  le 
droit  inaliénable  que  poflTedent  les  Etats 
d'Allemagne,  de  faire  entr'cux  des  Traités 
'  d'Alliance  à  l'infçu  &  (ans  le  cQnfêntement 
de  l'Empereur. 
Il  en  eftde     II  n'eft  pas  feulement  permis  aux  Etats 
rt^f"^   de  l'Empire  de  faire  des  Alliances  entr'eux  : 
avec  les  E-  ils  ont  le  même  droit  d'en  faire  avec  des 
trangers.    RqJs  ^  (j^g  Princes  étrangers  ;  pourvu  tou- 
jours que  ce  ne  foit  pas  au  pré)adice  de 
l'Empire» 


\ 


de  t Allemagne.  P.LCh.sf.  419 

Badin  compte  jusqu'à  ion  tems  quarante 
fept  Traités  que  divers  Etats  de  FEmpire 
ont  conclu,  feulement  avec  la  France. 

C  eft  une  très  grande  erreur  que  celle  de 
croire  que  les  Loix  de  l'Empire  défendent 
aux  Etats  de  faire  des  Traités  avec  les  Puis- 
fonces  étrangères.  A^  l'exception  des  cas 
où  ces  Traités  pourroîent  tourner  au  dom- 
mage de  l'Empire,  on' ne  voit  dans  les  Cons- 
dmtions  de  l'Empire  aucunes  traces  de  dé- 
fenfe  qui  les  concerne.  La  Confirmation 
de  la  Paix  profane  de  149  ç'.  y  apporte  lïm- 
plement  au  Titre  S.  la  détermination  fui- 
vantc  :  „Les  Etats  ne  doivent  jfoire  aucun 
5,Traité,  ou  Union  avec  les  Puiffances  Etran- 
„geres,  qui  tourne  au  dommage  ou  dé- 
3jfavantage  de  l'Empire,  &  lui  foit  en.au- 
5,cune  façon  contraire."  Donc,  en  fuivant 
le  fil  d  une  conféquence  naturelle  &  nécef- 
&ire,  toutes  les  autres  Alliances,  quin'ex- 
po(ènt  l'Empire  à  aucun  datiger,  ni  dom- 
mage, font  permifes. 

C'eft  ainfi  que  l'Eleûeur  de  Saxe,  le 
Landgrave  deHefle^  &  les  Frères  Guil- 
laume &  Louis,  Ducs  de  Bavière,  firent 
fecrétcment  un  Traité  avec  François  L 
Roi  de  f^rancc,  dans  lequel  ils  avoient  potu: 
objet  &  pour  but  la  défenfe  de  la  liberté 
Germanique.  Le  Monarque  dépoiapour 
cet  effet  cent  mille  ducats  entre  les  main» 
Dd  3  des 


420      Les  vrais  Intérêts 

des  Ducs  de  Bavière,  afin  que  les  Membres 
de  cette  Alliance  eufTent  cette  fûmme  tou- 
jours, prétç,  au  cas  qu'il  furvint  quelque 
chofe  d'extraordinaire,  qui  les  obligeât  à 
de  grandes  dépenfes. 

Les  Chefs  des  Proteftans ,  l'EleÛeur  de 
Saxe  &le  Landgrave  de  HefTe,  foutinrent 
la  légitimité  de  ce  Traité ,  &  la  juftifîerenc 
par  plufieurs  exemples  de  leurs  Ancêtres. 
Ces  Princes  employèrent  les  expredionsiui- 
vantes,  qui  étoient  parfaitement  fondées  fur 
le  droit  &  fur  la  vérité:  «Qu'ils  n'étoient 
,,par  les  premiers  Eleâeurs  &  Princes  de 
„rEmpire  qui  euffcnt  conclu  des  Traités 
jjd'Alliance  défenfive  avec  des  Rois  &  Po- 
„tentats  Chrétiens  étrangers;  &  qu'ils 
jjétoient  perfuadés  que  tout  EleÊleur  ou 
„Prince  qui  voudroit  en  faire  chercher  des 
-, ^preuves  dans  (es  Archives,  en  trouveroit 
j^autant  que  les  leurs  en  avoient  fournies/^ 

Les  Membres  de  la  Ligue  de  Smakatdt 
reçurent  auflî  le  Roi  de  France  &  le  Roi 
d'Angleterre  dans  leur  aflbciation  à  certai- 
nes conditions* 

L'Eleâeur  Maurice  de  Saxe  n'eut  au- 
cun tort  non  plus  lorsqu'il  fit  alliance  avec 
le  Roi  de  France.  L'Eleâeur  de  Saxe  d'au- 
jourdhui,  ni  aucun  autre  Prince,  ou  Etar 
de  l'Empire,  né  fe  font  rendus  coupables 
d'infraâdon  des  Loix  de  l'Empire,  en  fki-* , 

fant  I 

I 
j 


de  VMemagne.  PJ  Ch^.   421 

fant  un  Traité  d'Alliance  l  d'abord  avec  le 
Roi  de  Suéde,  enfuite  en  partie  avec  la 
France,  &  en  agiflant  de  concert  avec 
ces  Puiflances  pour  employer  la  force  des 
armes  à  Texécution  des  defleins  formés  en 
faveur  de  la  fureté  de  TEmpire. 

Les  Princes  &  les  Etats  de  l'Empire  font  LesBtatf 
fi  fortement  convaincus  que  ces  droits  ^^^tltfmhuL 
appartiennent  pleinement  &  inconteftable- /oîx.rtccor^é 
ment;  ils  ont  mênie  fçu  les  maintenir  dans ^^^^^**^   . 
les   occaiions  avec  tant  de  vigueur,  qu  ils  étrangères 
n  ont  pas  fait  difficulté  d'accorder  auxPrin-  ^^P'j^P^' 

>  o  -r^      »  1  1     M  le  place 

ces  &  aux  Etats  avec  lesquels  ils  ont^  con-  dms  Uf 
clu  des  Traités,  la  principale  place  dans  Taf-  '^^^^^' 
fbciation,  ou  la  direâion.de  toute  l'entre- 
prifc  pour  laquelle  elle  avoit  été  formée, 
çn  qualité  de  principatu  IntérefTés  à  la  vo« 
lonté  desquels  ils  fc  conformoient. 

C'eft  ainfi  que  les  Alliés  de  Smakalde  mi- 
rent tout  le  fyflème  de  leur  Alliance  fous 
la  proteâion  du  Roi  d'Arigleterre ,  &  le 
prièrent  de  fe  charger  de  leur  défenfe. 

Au  Traité  de  Chcmbordy  les  Princet 
de  l'Empire  d'AUemagne  reconnurent  Hew-» 
RI,  Roi  de  France, pour  le  principal Mem* 
bre  de  leur  Alliance ,  &  comme  autorifé  en 
cette  qualité  à  prendre  les  itieiures  qu'il  )u^ 
geroit  les  plus  convenables*  Us  pron^^» 
rent  d'avoir  tous  les  égards  poffibles  pour 
Sa  Majefté,  &  l'élUrent  unanimement  pous 
Dd  3  leur 


422      Les  vf^^is  Intérêts 

leur  Chef,  oa  Général  ^  de  qai  dévoient 
dépendre  toutes  les  opérations  militaires. 
Au  moins  c  eft  ainfî  que  les  circonftances 
de  ce  fait  ont  été  rapponées  par  Bodifim 
*  Ilnyapas  longtems  encore  que,  dans 
le  Traité  de  Heilbronn ,  la  direâion  de 
toute  TAlliance  a  été  conférée  à  la  Reine  & 
it  la  Couronne  de  Suéde.     H  eft  vrai  que 
i'Eleâeur  de  Saxe  s'y  oppofa  avec  une  ex- 
trême vivacité»    H  ne  (è  fouvenoit  pas  fans 
doute  qu'ilavoit  accordé  lui-même  la  di- 
reâion  de  toute  la  guerre  entreprife  en 
commun  au  feu  Roi  de  Suéde. 
lAiTrm.      H  eft  important  de  ne  pas  paffer  ici  fous 
J^^]JJJ^i3enceune  circonftance  particulière.     Les 
FEmpin    Alliances  des  Princes  &  des  Etats  de  TEm- 
TBKpereurP^^  ne  font  pas  feulement  licites  &  légiti- 
fintt^tt-  mes,  quand  elles  font  faites  contre  quel- 
'•*'•         que  autre  Eiinemi,  quel  qu  il  foit;   mais 
elles  con(èrvent  les  mêmes  qualités  dans  le 
cas  même  oà  l'on  fepropofed'uferde  voyes 
de  fait  contre  la  propre  perfonne  de  l'Em- 
pereur, parce  qu'il  a  violé  fa  Capitulation, 
ou  en&aint  quelques  autres  Loix  fonda- 
mentales de  l'Empire. 

En  effet,  quand  un  Empereur,  ou  un 
Roi  des  Romains,  oie  entreprendre  quel- 
que choie  qui  répugne  à  ces  ConiUtutions, 
&  à  la  manière  dont  les  affaires  font  réglées 
^ans  l'Empire,  apponer  quelque  change- 
ment 


de  T Allemagne.  P.L  Ch.$.  423 

meiit  aux  préceptes  établis,  ou  donner  la* 
moindrt  atteinte  aux  Loix  fondamentales  ; 
tout  auflî-tôt,  non  feulement  les  Elçéieurs, 
mais  en  général,  les  Princes  ecclélîaftiques 
&  fècnliers,  les  Prélats,  Comtes,  Seigneurs, 
la  Noblefle  immédiate,  &  les  Villes  libres 
de  TEmpiré,  font  pleinement  en  droit,  cha- 
cun pour  fa  part  &  tous  en  commun,  de 
s'oppo^r  à  ces  attentats  de  la  manière  la 
plus  efiiace,  &  d'employer  les  voyes  de  fait 
pour  y  réfifter.     Jamais  cela  ne  les  expofe 
au  moindre  blâme  ou  reproche,  de  fédi- 
tien,  de  rébellion,  &  de  violation  de  leurs 
devoirs,     C'cft  ce  que  porte  expreffément 
une  Conftiratîon  de  TEmpereur  Josse, 
Marquisde  Moravie,  publiée  en  14,10.  & 
inférée  dans  le  troifième  Tome  du  Recueil 
des  Conftitutions  de  l'Empire  paf  GoA/q/7. 

H  eft  bien  vrai  que  le  plus  fouvent,  dans  Régulière' 
les  Inftrumens  des  Traités  &  Alliances  des^/^^j^' 
Etats  de  l'Empire,  l'Empereur  eft  excepté  en  »c^«rwt 
termes  formels;  &  il  eft  très  jufte  que  cela^^^^^^^^^ 
foitainfi.  VoîlàpourquoionUtdanslesHis-yê  devient 
toires  de  Sleidan  &  de  M.  di  ThoUj  q^c,^^'.^^- 
lorsqu  autrefois  les  Proteftans  d'Allemagne  perewr  abu- 
forent  invités  par  le  Roi  de  France  à  faire  Z*^!.^^ 
un  Traité  avec  lui,  ils  demandèrent  d'abord 
une  exception  particulière  par  rapport  à 
l'Empereur,  difant  qu'il  ne  leur  étdit  pas 
permis  de  prendre  aifcunes  mefure^  contre» 
Dd  4  lui. 


424      ^^  ^^^i^  Intérêts 

lui.  Us  réitérèrent  la  même  exception  dans 
leurs  Traités  avec  le  Roi  d'Angleterre,  al- 
léguant pour  raifon  leur  devoir  &  leur  fer- 
ment qui  ne  leur  permettoient  pas  de  fe 
déclarer  &  d'agir  cdntre.  l' Empereur  & 
l'Empire. 

Cette  même  relation  des  Membres  de 
l'Empire  avec  leur  Corps  &  leur  Chef,  obli- 
gea en  135a  le  Comte  Eserhard  de 
Wunemberg  d'annuller  le  Traité  qu  ilavoit 
conclu  avec  le  Duc  d'Autriche,  &  de  renon* 
cér  à  tous  lesengagemens  qu'il  y  avoitpris, 
parce  qu'il  l'avoit  conclu  fans  y  infërer  la 
daufe  paniculiere  d'exception  qui  concerne 
l'Empereur* 

On-eft  même  conununément  dans  l'idée 
que  l'Empereur  eft  toujours  préfiuné  ex- 
cq>té,  &  left efïêftivement  par  provifîoa 
de  droit,  les  Loîx  en  ayant  décidé  unp  fois 
pour  toutes.  Et  la  choie  parpit  fi  peu  dou- 
teufe,  que  quiconque  eft  entré  dans  un 
Traité  j:ontre  fon  Chef,  eft  parla  même 
réputé  criminel  de  lefe-majefté. 
.  n  convient  de  placer  ici  ce  pafTag^  re- 
marquable  du  Droit  de  Saxe,  Liv.II.  Art.  i. 
„Si  des  Princes  ou  Seigneurs  forment 
.  „UQe  aflbeiation,  quand  même  ils  excepte- 
„roient  TEnipereur  &  l'Empire,  ils  fe  ren- 
j^dent  coupables,"  *  )  On 

4}  Ni  lef  réelcs  du  Droit  fêodal  des  Lombards  &  des 
Loix  ecclelîaftiques  desFapes,  ni  toutes  les  vifioips  oue 

les 


de  T Allemagne^  P.L  Ch.s^  '425 

On  ne   doit  pourtant  pas  s'attacher  ici 
'igourçulèinent  à  la  lettre  |  mais  il  fautcon-; 
iilter  la  raifon,  &  examiner  le  fond  même 
de  la  chofe,  pour  en  juger  avec  difceme-^ 
ment,.     Cçla  ne  iignifie  autre  chofe,  fînoa 
qu'on  doit  demeurer  fidèle  à  TEmpereur, 
comcpe  Empereur,  tant  qu'il  renyJit  exac- 
tement fes  devoirs ,  qu'il  demeure  dans  les 
bornes  qui  lui  ont  été  prefcrites,  qu'il  fe 
fert  de  Ion  autorité  d  une  manière  régulière,  . 
&  qu'il  n'employé  aucune  violence.     Ces 
exceptions  &  reftriâions  ont  été  formelle- 
ment exprimées  dans  les'  Traités  q\ie  les 
Chefs  du  Parti  Proteftant  ont  conclu  du 
tems  de  l'Empereur  Charles-c^uint. 

Dans  ce  tems-là  même,  il  eft  vrai,  les 

deux  Margraves  de  Brandebourg;  Ji;Air& 

Albert,  formèrent  quelques  doutes  fur 

cette  explication  &  fiu-  cette  claufe ,  difant, 

„qu  ils  ^n'étoient  pas  bien  convaincus  de 

„cette  opinion,  &  du  fèns  dans  lequel  on 

,,1'expliquoit,    d'une  manière,  félon  eux, 

3>Q:op  recherchée  &  fondée  fur  une  pure 

j,imaginatien."    Wjaii^  dans  cette  occafîon 

ces  Princes  fe  laiflèrent  conduire  puremenf 

Dd  f  & 

les  Miroirs  de  Saxié  &  de  Souabe  en  ont  tirées,  ne  iàu« 
roiem  trouver  ici  aucune  application:  &  on  ne  doit 
pas  feulement  leur  accorder  un  moment  d'attention. 
Tout  d^end  à  cet  égard  de  la  vraye  Conftitution  de 
TEmpire»  telle  qu'elle  a  hit  expofêe  ci  -  defllis ,  &  des 
rélanonè  od  les  parties  contraclantes  fe  trouvent  avec 
cette  Conititution. 


426       Les  vrais  Intérêts 

&  fimplement  par  lapaffion.qui  les  aven- 
gloît.     On  eut  tdut  lieu  de  s'en  convaincre 
depuis,   lorsque  le  Margrave   Albert^ 
ayant  changé  de  parti,  &  s'étant  élevé  con- 
tre l'Empereur,  Im  enleva  ce  prétexte  même 
dont  il  avoit  été  auparavant  lavocat.  ,,Dans 
^cette  occaiîon,  dit-il,  S.  M.  n'a  pçs  penê 
^d'une  manière  convenable  à  &  peHbnne, 
„à  ià  dignité ,  &  à  fès  fondions  comme 
,,Empereur  &  Roi  des  Romains,.  &  Elle 
„na  point  agi  dune  manière  qm  y  futcon- 
j/orme;  mais  Elle  a  fait  &  foutenu  ce  qui 
„eft  contraire  aux  intérêts  du  Saint Ençire, 
„de  forte  qu'il  ell  jufte  que  tant  Elle  que  les 
^autres  Eleâeurs,  Princes  &  Etats  du  Saint 
„Empirc,  changent  &  redreflent  ce  qui  s'cft 
^palTé,  vu  que  Sa  Majefté  ne  s'eft  point 
„propofé  pour  fin  principale  l'avantage  de 
,^'Kmpire ,  mais  qu  Elle  a  pris  direâement 
Je  contrepied."   Et  ailleurs  le  même  Prin- 
ce fe  fert  de  ces  exprcflîons  :  "que  dans  cet- 
„te  guerre  il  excepte  Sa  Majete  Impériale 
,,Romaine,  entant  qu'Empereur  Romain/' 
Au  contraire  il  faut  toujours  ici  que 
l'Empire  foit  excepté  purement  &  fimple- 
ment;  &  Jamais  les  Etats  de  l'Empire  ne 
fauroient  (aire  aucune  Alliance  qui  lai  ibit 
contraire.     De  là  vient  que  l'accord  fait  en 
13^0.  avec  le  Duc  d'Autriche  exprime  cette 
régie  &  cette  conditibn  d'une  manière  beau- 
coup 


deTAUemagfte.  P.LCh,^.  427 

^^ap  plus  exaâe  &  plus  diftinâe  <)u'on  ne 
a.^voit  fait  dans  Taccord  fusmendonné  avec 
r  Comte  de  Wurtemberg.  On  employa 
^  plus  grandes  précautions  pour  que  lé 
>vic  ne  pût  abfolument  s'engager  dans  au-» 
vucie  Alliance  y  où  l'on  eût  négligé  de  faire 
exception  du  (kint  Empire.  De  cette  ma*: 
ÛLcre  l'Empereur  n'eft  jamais  excepté  qu'au* 
âxit  qu'il  fe  conduit  comme  l'exigent  les  de- 
broirs  de  fa  dignité  Impériale. 

Cette  condmte  convenable  de  l'Empe- 
reur  coniifte  en  ce  qu'il  n'abufe  jamais  de 
Von  pouvoir  pour  entreprendre  quoi  que  ce 
Ibit  contre  la  Religion,  contre  la  Capitula- 
taon  qu'il  .a  confirmée  par  ferment,  contre 
la  liberté  de  la  Patrie,  c'eft  à  dire  de  l'Alle- 
magne,  contre  les  Loix  fondamentales  &  là 
Conftitution  de  l'Empire. 

Lorsqu'il  vient  à  bleflcr  fon  devoir  par 
rapport  à  qudcun  de  ces  Articles>  il  ne  mé- 
rite plus  de  porter  le  nom  d'Einpereur.  , 
Alors  il  vaut  mieux,  &  il  eft  plus  falutaire 
à  l'Empire,  par  plufieurs  raifons,  de  le  dé- 
pofer  auilîtôt,  &  de  lui  ôter  foh  titre,  que 
d'entreprendre  une  guerre  contre  lui. 

Cétoit  donc  un  confeil  fort  (ènfé  que  ce- 
Itd  que  donnoit  autrefois  un  des  Membres 
Proteftans  de  l'Empire  contre  Charles  V. 
en  diiànt:  "Qu'il  étoit  néceflaire  de  le  prt- 
„vcr  de  fon  titre  d'Empereur^  en  forte  qu'il 


428   :  tes  vrais  Intérêts 

^m  îax  plus  appelle  que  Roi  d'£(p^;ne 
,,après  quoi  il  faloit  arborer  la  baniere  de 
„r  Empire,  &  donner  à  la  Guerre  qu'on  en 
^jtreprendroit  le  nom  de  Guerre  de  l'Em- 
j^pire,  parce  qu  elle  feroit  deftinéc  à  le  dé- 
^fendre  contre  les  entreprifes  injuftes  da 
y^6\  d'Efpagne,     Dès  qu'on  lui  aura  ôté  ce 
^ytitre,  il  fera  ^ffoibli  par  la  perte  de  dix 
5,mille  hommes,  &  l'effroi  iàUira  lui,  foo 
„Confeil,  &  fes  Troupes." 
'    Parlamêmeraifon,  au  conunencement 
de  la  Guerre  à^Smakatdtj  TEleâeur  Jeax 
Fre'deric  de  Saxe  foutenoit  qu'il  nefr 
loit  pas  donner  à  Charles  V.    le  titre 
d'Empereur,  parce  qu'en  lui  confcrrant 
cette  qualité  il  n  étoit  pas  permis  de  lui  foi- 
É^e  la  guerre.     L'avis  fiit  goûté  ;  &  dans  k 
déclaration  de  la  guerre,  on  ne  donna  point 
àCHARLEsV.  Tépithete  d'Empereur,  mais 
on  iè  fèrvit  du  tour  fuivant:  Charles  ^ 
/$  du  te  cinquième^  Empereur  Itemam^ 
Jfoi  d'EJpagne. 

-  Telle  étoit  encore  l'Alliance  qui  fut  con- 
clue entre  l'EleÛeuf  de  Saxe,  les  frères 
Ducs  de  Bavière  )  le  Landgrave  de  Heflè, 
&  le  Roi  de  France,  pour  dÊfendre  la  li- 
berté de  la  Patrie,  &  maintenir  la  Bulle 
d'Or  contre  Charles  V.  &fon  frère  Fer- 
dinand L  lorsque  Cha^rles  eatamen< 
les  chofes  au  point  de  faire  déclarer  à  Co- 

togne 


de  P Allemagne.  B.LÇJkjt.  429 

7gne  ibn  frère  Fetîd i vand  Roi  des  Ra- 
naîns  ;  &  cela  uniquemenc  afin  que  TEm- 
>ire  ne  {brtit  pas  de  la  M aifon  d'Autriche, 
k  que  celle-ci  fiit  en  état  d'y  exercer  tou- 
ours  une  autorité  d'autant  plus  grande. 

L'événement  a  prouvé  que  la  Ligue  de 
Smatcalde  étoit  de  la  même  nature.    Je  dis 
l'événement,    auquel  on   doit  principale- 
ment rapponer  cette  aflenion.     Car  d'a^ 
bord  les  premières  vues  des  Ligués  ne  s'é- 
tendoient  pas  au  delà  d  une  fimple  AÏliancç 
défenfive.     Pour  eh  donner  la  preuve ,  les 
Membres  de  l'Empire  qui  étoiènt  entrés 
dans  cette  afTociàtibn,  déclarèrent  exprdTé- 
ment,  qu'elle  n'avoit  été  faite,  ni  contre  Sa 
Majefté  Impériale,  ni  contre  aucun  Etat  de 
V Empire;   mais  qu'elle  avoir  uniquement 
pour  but  les  cas  de  néceflîté  où  il  s'agiroit 
de  maintenir  la  vraye  doftrine  Chrétienne 
&  la  Paix,  &  de  repouifer  les  effets  d'une 
violence  injufte. 

n  faut-dire  la  même  chofe  de  l'Alliance 
que  firent  rEle£leur  Maurice  &  le  Mar- 
grave Albert  avec  le  Roi  de  France  H  e  n- 
Ri n.  contre  Charles  V.  pour  foutenir  la 
libené  de  toute  l'Allema^e. 

Les  Traités  plus  modernes  par  lesquels 
on  a  pris  les  mefiires  néceflaires  contre  k 
tyrannie  du  dernier  Emp^eur  Ferdi^ 

nandJL 


â 


430      J^s  vrais  Intérêts  .     . 

.    VAND  n.  étoient  de  la  même  nature.     B 
n'y  avoit  que  trop  de  raifon  de  les  faire: 
ils  étoient  fondés  fiir  les  motifs  les  plus! 
puiflans  &  fur  les  caufes  les  plus  jufles  :  &  i 
.  il  n'y  avoit  auili  rien  que  de  légitime  dans  k 
manière  dont  on  s'y  prit  &  dans  1*  ordre  î 
qu'on  (uivit  en  procédant  à  cette  union. 
Ceft  uniquement  à  la  légèreté  &  à  l'incons- 
tance de  rÉleâeur  de  Saxe  d'aujourdhui 
qu'il  faut  s'en  prendre,  de  ce  que  cette  loua- 
ble entreprife  n'a  pas  eu  un  plus  heureux 
fuccès,   &  de  ce   que   fes  fuites  font  fi 
fàcheufes» 

VEm^  '  Ce  qu'on  vient  d'établir  jusqu'ici,  ren- 
reKrflwwwjferine  à  peu  près  l'effentiel  du  droit  des 
pJr^^  Traités,  entant  qu'il  appartient  aux  Etats 
aux  Traités  Je  TEmpirc.  Il  femblc  qu'à  cet  égard  le 
^taâe^  pouvoir  de  VEmpertur  foit  renfermé  dans 
VEmpire  à  des  limites  beaucoup  plus  étroites  que  ne 
^^•*  le  font  celles  du  droit  que  pofTede  chaque 
Etat  de  l'Empire  pour  la  part. 

La  Capitulation  de  l'Eleftion  Impériale 
âppoite  en  effet  ici  une  reftriâion,  en  ver- 
tu de  laquelle  l'Empereur  ne  jouit  plus 
d'un  droit  égal  à  celui  des  autres  Etats,  & 
ne  peut  point,  comme  chacun  de  ceux-ci, 
faire  dés  Traités  avec  d'autres  Puiflknces, 
ni  même  avec  des  Membres  de  l'Enipire, 
quand  même  ijb  fe  rapponeroient  à  Tavan* 

tage 


deVMmagne.  P.LÇh.^.   431 

cage  de  TEmpire.     On  a  privé  rEmpereur 
de  ce  droit,  même  dans  ce  cas.  ^) 

La 

5)  n  faut  fe  rappeller  ici  les  Remarques  précédentes.  Si 
l*Auteur  entend  car  les  Traités  dont  il  parle,  ceux 
que  TEniDereur  fait  comme  Empereur,  c*eft  à  dire  au 
nom  de  f  Empire,  à  caufe  de  l'Empire,  dans  les  af- 
faires de  TEmpire,  &  dans  lesquels  il  eft  requis  que 
tout  l'Empire  s'engage  à  effe<auer  la  teneur  des  bbli- 
S«tions  qu'ils  renftnnentj  aloi-s  la  chofe  eft  exacte- 
ment vraye.  C'eft  aufli  de  fembiables  Alliances  qu^ 
«ft  queftion  dans  le  Vin.  Article  de  la  Paix  d'CWîw- 
bruck,  &  dans  la  dernière  Capitulation,  Art.  IV.  J.  st 
Se  Art.  VI.  J.  1.2.  Mais  ce  en  quoi  l'Auteur  fe  trom-* 
pe,  ceft  denvifager  cette  détermination  comme  une 
nouvelle  limitation.  Elle  remonte  bien  plutôt  au  terni 
où  l'Empire  a  acquis  la  Conftitution  fondamentale  8c 
la  fomie  de  Gouvernement  qui  y  fubfiftent  encore  au- 
jourdhui;  &  les  chofes  n'y  ont  jamais  varié  depui>  ) 
cet  égard.  La  nature  même  du  fujet  ne  laiflè  aucun 
doute.  L'Hiftoire  la  plus  ancienne  de  l'Empire  dès 
le  tems  de  l'Empereur  Arnolphe  eft  remplie  d*e- 
xcinples  de  cette  nature,  lesquels  ont  été  confirmé» 
par  une  coutume  conftante  &  uniforme.  Auflî  n'éft- 
il  pas  pofliblede  faire  le  moindre  parallèle  entre  l'Em- 

Î>ereur  confidéré  comme  Empereur  ^  râativement  ) 
on  autorité  dans  l'Emoire,  &  un  Etat  particulier  de 
1  Empire,  entant  que  Souverain,  &  jouiÏÏànt  de  Tes 
droits  territoriaux. 

Si  au  contraire  on  enviûge  l'Empereur  indépeiu 
dtmment  de  radminifhation  dont  il  elt  chargé  dans 
l'Empire,  &  fimplement  comme  un  Prince  à  qui  ap- 
partiennent certains  Etats  étrangers,  ou  en  là  quahté 
de  poflefTeur  de  quelques  païs  héréditaires  fitués  dans 
1  Empire;  les  conditions  &  les  limitations  fusdites  ne 
le  regardent  en  rien.  H  elt  en  droit  de  conclurre 
des  Alliances,  fans  en  informer  le  Corps  de  l'Empire 
&  &ns  avoir  fi>n  confentement.  Sa  iouverainete  eft 
en  ceci  parfaitement  fèmblable  à  celle  que  les  autres 
Princes,  ou  tout  Etat  de  l'Empire,  poflède  en  propre 
De  part  &  d'autre,  tant  l'Empereur  en  quidité^e 
Seigneur  territorial,  que  chaque  Membre  de  l'Empire 
qui  a  te  Etats  «n  ibuvmin«té^  «nt  droit  d^  faire  des 


432       Lfs^vrars  Jnté9fffis\ 

Ls  CapimladoQ  de  l'Empereur  Ferdi- 
nand IL  porte  en  termes  clairs  :  "Sa  Mor 
„  jcfté  doi^  &  veut  ne  faire  aucune  Alliance,  ! 
^, ou  Union,  avec  des  Nations  étrangères,  j, 
^ni  dans  l'Empire,  à  moins  quelle  n'ait 
^auparavant  le  confentement  des  fix  Elec- 
,jteurs,  oudelflplupan  dchtreux." 

Quant  à  ce  qui  regarde  au  contraire  les 
Etats  de  l'Empire,  on  ne  trouve  nulle  part 
que.  leur  ancienne  liberté  à  cet  égard  leor 
flit  jamais  été  ôtée.  Par  cônféquent  il  7  a 
en  leur  faveur  la  préfomtion  la  plus  fone 
&la  plus  complette  que  la  prérogative  dont 
ils  jôiuiOrent  ici,  n'a  jamais  loufFen  la  moin- 
dre 

Traites,  pourvu  qu'il  n'en  réfulte  aucun  danger»  ou 
doountge,  pour  le  Syftème  de  TEoipire,  rien  qui  pré- 
judide  à  fa  Confticutioa  &  à  fou  aviuitage.  Cette 
détermination  qui  découle  déjà.du  Syftiine  de  T  Em- 
pire par  lui-même,  a  de  plus  été  fi}outée  exprefle- 
mene  à  toutes  les  Capitulations  jusqu'à  préfènt:  & 

,  voici  comment  Ténonce  la  dernière.  Art.  VI.  §.  ^.  ^4. 
^Quand^méme  à  l'avenir  nous  viendrons  à  condurre 

.  ^,quelques  Traités  par  rapport  à  nos  propres  Etats,  ce 
^e  fera  jamais  que  iâns  aucun  préjudice  de  l'Empire, 
„&  conformément  à  k  teneur  de  rinftrument  de  Ây x. 
JNlais,  pour  ce  qui  rejgarde  les  Etats  de  l'Empire,  tous 
yj8c  chacun  d'eux  doivent  avoir  le  droit  de  faire  des 
^Traités ,  tant  l'un  avec  l'autre  qu'avec  les  Etrangers» 
Mpour  leur  fureté  &  leur  avantage ,  de  en  jouir  liore^ 
„mcnt,  pourvu  qu'il  n'y  ait  rien  dans  ces  Traités  qui 
»,foit  contre. Nous,. l'Empereur  Romain  régnant,  & 
^contre  rÈiiipire,  ni  contre  la  Paix  pro^e  générait» 
^ou  contre  les  Traités  de  Paix  de  Munfter  &  d'Ofiiar 
„bruck,  nuis  que  tout  y  foit  conforme  aux  chofes 
„ilisditesv  &  à  l'intégrité  du  £èi:ment  par  lequel  cha- 

.  ,,que  Etat  de  l'Empire  .fe  lie  A  l'EntperçuT  Romain  ré- 
j/^gnmt,  &  au  S.  Empire  Romain. , 


de  TAUemagné.  P.LCh.Sf.  433 

bre  atteinte,  &  quelle  fubfîfte  encore  ac- 
uellement  dans  toute  fa  force.  Car  ce  qui 
l'a  jatnais  foufFert  de  changement  en  aucu-  / 

le  manière ,  ni  par  aucune  raifon ,  ne  £iu- 
roit  dans  k  fiiite  rencontrer  d'obftade  à  Ùl 
durée  &  à  fa  validité.  Quand  des  Loix 
poflérieures  nepreicrivent  rien  de  nouveau 
fur  une  chofe  établie;  on  eft  en  droit  d'en 
condorre  qu'elle  doit  refter  (iir  T  ancien 
pied,  &  être  réglée  fuivant  les  ConfHtu- 
tions  &  Coutumes  qui  ont  eu  lieu  dans  les 
tems  précédens. 

Seâion  IL 

REiMKiNGK  S  efforce  de  combattre  la  Ohje^m 
doârine  que  nous  avons  établie  Jus-^,^qÎ^' 
qu'ici,  &  il  y  oppoiè  laiferrion^ fuivant  la- 
quelle T  Empereur  a  fcul  k  droit  d'entre* 
prendre  une  Guerre  formelle  &  déclarée 
pour  1  avant^e  de  tout  l'Empire,  &dela 
continuer;  pourvu  feulement  qu'il  deman- 
de feulement  par  voye  de  codfeil  les  fivis 
des  Etats  de  l'Empire,  &  recueille  leurs 
iufirages* 

Cet  Ecrivain  n'o(è  à  la  vérité  défavouCr, 
que  FEmpereur  eft  obligé  de  convoquer  les 
Etats  de  rEinpiire ,  avant  que  de  commen* 
cer  lui-même  la  Guerre,  qail  doit  déUbé^ 
rer  là  deflus  en  commun  avec  eux,  &  que 

Ec  la      . 


434       ^^  ^^^^^  Intérêts 

la  Guerre  doit  «être  réfolue,  &  déclarée  avec 
leur  confentement.     Mais,  fuivant  fon  opi- 
nion, tout  cela  peut  &  doit  iè  faire  (ans 
poner  la  moindre  atteinte  à  la  fouveraineté 
&  aux  prérogatives  propres  à  TEmpereur. 
Donnons  un   moment  d'auention  aur 
-raifons  qu'il  allègue.   Premièrement  eft-cc 
plutôt  une  marque  d'impuiffance  de  la  part 
'  de  l'Empereur,  qu  un  effet  &  un  indice  de 
prudence  fingulière  de  la  part,  de  ne  pas 
.Vouloir  entreprendre  la  Guerre  (ans  on 
confentement  commun,  puisqu'elle  ne  pem 
être  continuée  qu'à  des  rifques  &  à  des  fraLt 
communs?  Les  Membres  du  Corps  Ger- 
manique fe  réunifient  avec  d'autant  plus 
de  zélé  &  d'ardeur  contre  l'Ennemi,  qu'ils 
font  convaincus  que  l'cmbrafement  d'une 
Guerre  les  regarde  tous:  alors  ils  s'empref- 
fent  à  concourir  pour  l'éteindre,  &  chacun 
pour  fa  part  employé  toutes  fes  forces  à 
détourner  le  malheur  qui  le  menace.     Au 
contraire  fi  TEmpereur  vouloir  allumer  feul 
Je  fjambeau,  avant  que  d'avoir  obtenu  le 
confentement  des  Etats  de  l'Empire,  ce  fe- 
roit  à  Im  à  fe  tirer  d'affiiire  comme  il  ie 
pourroit.     Uièroit  dans  le  cas  d'un  Chaf- 
feur,  qui  voudroit  chafTer  ikns  avoir  iait 
partir  fes  chiens;  ou  qui  feroit  obligé  de 
les  dreder  par  force  au  moment  même  de 
h  Çhaflc. .   . 

En 


de  ï Allemagne.  P.I.  Ch.jf*  435 

En  fécond  lieu,  notre  Jurisconfiilte  Po- 
itiqùe  voudroit  nous  perfuader  que  les 
Etats  de  l'Empire  ne  donnent  pas  leur  con- 
lentement  à  la  Guerre  en  qualité  de  Sou^ 
veroins,  &  comme  participans  à  l'adminis-  * 
tration  de  l'Empire  iuivant  une  certaine 
proportion  &;  meiure  ;  mais  qu'ils  agillent 
uniquement  en  qualité  de  Membres  fidèles 
&  obéiiTans,  iubordonnés  à  un  Chef  com-. 
mun,   &  qui  en  témoignant  qu'ils  acquies- 
cent à  fes  volontés  donnent  les  marques  les^ 
plus  réelles  de  leur  profonde  &  parfaite 
foumiflion.      C'efl  à  quoi  le  rapportent 
dans  plufieurs  Conftitutions ,  comme  dans 
le  Recès  de  Ratif bonne  de  1^41.  $•  3-  & 
$.  45.  dans  celui  de  Spire  de  1 5:47.  §.  126. 
127.  &  dans  celui  à'Augsbourg  de  i  ^66. 
$.  59.  les  formules  fui  vantes:    "Les  Elec- 
„teurs  Princes  &  Etats  de  l'Empire  ont  con- 
„fcmià  un  promt  fecoursflf/^i:  une  parfaite 
j^foumijjion:  ils  ont  accordé  un  promt  fe- 
5,  cours  pour  montrer  un  très  fournis  ac-r 
jyquie/cement  iLKovus  (l'Empereur  Char- 
5,LES  V.  &  à  notre  cher  frère  (le  Roi  des 
«Romains  Ferdinand  I.)  ils  ont  con- 
,5  lènti  pour  remplir  leur  devoir  &  témoi- 
3,gner  leur  obéiffance  très  foumije^  fidèle^ 
„&  Chrétienne;  ils  ont  accordé  le  fecours  ' 
„en  vertu  de  leur  très  humble  acquiefce-' 
^ment  &  de  leur  obéiiTance  envers  Sa  Ma- 
Ecl  jeft4 


43^       Les  vrais  Intérêts 

„jefté  Impériale,  &  Nous  (le  fasdit  R( 
„des  Romains.) 

En troifièmelieu, Reinkingk  croit iè 
Couvrir  qu*il  (ê  paflè  quelque  choie  de  ièm 
blable  en  France,  en  Angleterre,  en  Po- 
logne, &  dans  d'autres  Royaumes,   ùm 
que  cda  déroge  en  rien  au  pouvoir  monar- 
chique &  à  l'autorité  liiprème  des  Rois  àc 
ces  Etats,  ou  .qu'il  en  réfulte  aucun  chan- 
gement dans  la  Conftitiition  du  GU^uveroe- 
ment,  &  dans  les  droits  relpeâifs. 
RépùHfè  à     Nous  n'aurons  pas  beaucoup  de  peine  i 
hfremkre.  ^^^  débarraffer  de  toutes  ces  difficultés. 
Pour  détruire  la  première,  il  liiffit  d'en  ap- 
peller  à  une  diftinftion  auffi  eflentielle  que 
connue ,  entre  ce  qui  eft  requis  nécelTaîre- 
ment,  &  ce  qui  fe  rapporte  (èulement  à 
l'honnêteté,  ou  aux  convenances,  auxquel- 
les on  fc  conforme  dans  l'elpèrance  d'en 
retirer  de  plus  grands  avantages.    Cela  po- 
.  fé,  il  s'agit  de  décider;  fi  le  confentemcnt 
des  Etats  de  l'Empire  leur  eft  demandé  fim- 
plement  par  honnêteté,  &  comme  une  pré- 
taution  utile,  fans  laquelle  pourtant  la  cho* 
fc  entreprife  ne  laifferoit  pas  de  confèrver 
toute  fa  validité,  &  là  légitimité;  ou  bien, 
fi  le  confentemcnt  fiisdit  des  Etats  eft  une 
condition  effentieUement  requilè,  une  cir- 
conftance  abfolument  nécelTaire,  au  défaut 
de  laquelle  tout  ce  ^u'on  voudroit  fe  pro- 

pofcr 


de  T Allemagne.  P.L  Ch.jf.  437 

lofêr  ou  Faire,  feroit  dans  le  cas  d'une  en* 
tere  nullité. 

U  peut  fans  contredit  arriver  que,  dans 
es  Etats  Monarchiques  mêmes ,  l'utilité  & 
.'  honnêteté  exigent  que  le  Souverain  "de- 
mande l'avis  de  les  (ujets  à  l'égard  d  une. 
Guerre  qu'il  veut  entreprendre,  &  qu'il 
s'aflure  de  leur  confentement.  Alors,  & 
(bus  ce  point  de  vue,  la  prudence  veut  que 
les  chofes  fe  paflcnt  cfFeàivement  de  cette 
manière. 

L'équité  femble  en  effet  iuggérer,  qu'a- 
vant que  de  commencer  une  Guerre  dans 
laquelle  ceux  qui  nous  fervent  font  non  feu- 
lement obligés  de  confacrer  leurs  biens, 
mais  de  répandre  leur  fang  &  d'expofer 
leur  vie,  un  auffi  grand  danger  qu'ils  cou- 
rent en  commun  mérite  bien  qu'on  prenne 
confeil  d'eux.     Avec  cela  l'on  ne  fçauroit 
nier  qu'en  fiiivant  de  femblables  voyes  un 
Roi  aaugmente  fes  forces,  &  qu'il  ne  fe 
rende  plus  redoutable  à  fes  Ennemis,  quand 
il  agit  avec  l'approbation  unanime  de  fes 
peuples.    La  force 'des  Monarques  &  leur 
puiffance  n'ont  point  déplus  ferme  foutien, 
ni  de  principe  d' açcroiffement  plus  effi- 
cace, que  l'amoiir  &  la  confiance  de  leurs  fu- 
jets.    Tout  s'applanit  alors,  tout  réufîît. 

Cependant  cette  manière  amiable  de  dé- 
libérer avec  fés  fujets  dans  des  cas  de  cène 
E  e  3  na- 


438       Les  tarais  Intérêts 

nature,  ne  porte  pas  la  moindre  atteinte  \ 
la  vraye  fouveraineté  des  Prinees  Nfonar- 
chiqueç  ;  la  liberté  qu'ils  ont  de  décider  à 
leur  gré  n  en  eft  point  afFoiblie  :  le  Monar- 
que demeure  feul  maître;  il  arrange  tout  à 
fon  gré,  &  n'a  d'autre  régie  qtie  fbn  bon- 
plaifir. 

L'autre  cas  diffère  du  tout  au  tout,  & 
comme  à  l'infini,  de  celui  -  ci.     Le  confen- 
tcment  des  Membres  d'un  Etat  y  eft  telle- 
ment requis  que  le  Chef  de  cet  Etat  a  les 
mains  entièrement  liées.    Les  délibérations 
qu'il  prend  avec  eux  font  néceilâires^  leur 
confentement  tient  d'une  façon  mani^ile  à 
la  Conftimtion  Politique  :  il  démontre  leur 
pouvoir  effentiel  par  l'influence  immédiate 
&  confiante  qu'il  a  fiir  la  poffcflîon  propre  ' 
&  fur  l'exercice  aâuel  des  prérogatives  de  < 
la  Souveraineté.  i 

Chez  les  Empereurs  d'Allemagne  il  ne  i 
s'agit  point  d'une  fîmple  obfervation  des  i 
régies  de  la  prudence;  c'efl  au  contraire  | 
une  marque  infaillible  de  leur  impuifTance)  | 
une  preuve  des  limites  dans  lesquelles  leur  j 
autorité  efl  renfermée,  &  de  l'obligation  i 
où  ils  font  de  demander  aux  Etats  de  TEm- 
pire,  s'ils  doivent  entreprendre  uneGuerrCj  ' 
&  que  non  feulement  ils  ne  fauroient  le  fai-  I 
re  iàns  le  confentement  des  Etats,  mais  mé-  I 
me  qu'ils  doivent  iliivre  exaâement  dans    j 

la    , 


^eP Allemagne.  P.L  Ck.jt.  439 

la  conduite  de  cette  Guerre  tout  ce  que  les 
£tats  de  V  Empire  ont  réfolu  fens  leur  ap- 
probation, &  même  contre  leur  gré. 

Car  nous  nions  abfolument  que  les  Etats 
^e  r  Empire  puiffent  être  comparés  à  des 
chiens  que  rÊmpercur  accouple,  &  qu'il 
mené  avec  lui  à  la  chafle,  pouvant  les  lâ- 
cher quand  il  le  juge  à  propos,  quand  mê- 
me ils  n'en  auroicnt  pas  envie.  Ce  ne  font 
point  des  Membres  de  fi  peu  de  conféquen- 
ce  que  le  Chef  puiffe  les  diriger,  $c  les  traî- 
ner en  quelque  forte  comme  il  vcut^  à  peu 
près  comme  la  queu5  eft  obligée  de  fuiyre 
la  tête. 

Nous  ne  pouvons  trouver  de  meilleure  Rêponfeà 
rêpônfe  à  la  féconde  Objcûion,  quen.con-  '«/*'^'- 
venant  avec  Reinkingk  de  tout  ce  qu'il 
y  avance,  &  en  nous  bornant  à  diftinguer 
les  termes  d'avec  la  chofe  même  ;  vu  que   , 
le  ftilc  de  la  Chancellerie  Allemande,  &  les 
cxpreffîons  empoullées  de  la  Langue,  n'ont 
aucun  rapport  avec  la  Conftitution  effen- 
tielle,  &  le  fond  même  des  prérogatives 
qui  appartiennent  aux  Etats  de  l'Empire. 
Nous  ne  prendrons  donc  pas  la  peine  d'en- 
trer dans  l'examen  des  mots,  &  de  tout  l'é- 
difice fantaftique  auquel  ils  fervent  de  fon- 
dement.    Cela  peut  bien  caufer  d'abord 
une  fone  d^ébloulflement  à  ceux  qui  veu- 
lent examiner  ces  matières;  mais  il  n'en  ré- 
Ec  4  fuite 


440      ^^  ^^^s  Intéréis 

fiike  pas  ]a  moindre  coniiEqaence  préjudi- 
ciable au  (bjet  confidéré  en  (oL 
*    Si  Ton  ne  vonloit  s'arrêter  qa  au  (bn  des 
termes,  nous  ferions  obligés  de  convenir 
qne  rEmperenr  poflède  one  autorité  illi- 
mitée.    Car,  tant  dans  les  Recès  de  l'Em- 
pire, qae  dans  la  procédure  accoutumée, 
les  Etats  de  l'Empire  s  abaiflênt.  d'une  ma* 
niere  exceflîve,  &  prefgue  ieirile;  ils  ren* 
dent  à  l'Empereur  les  mêmes  honneurs  que 
fi  (à  domination  ne  reconnoifloit  abiblo* 
ment  aucunes  bornes,  &  qu'il  fut  une  et 
pece  de  Divinité  en  terre. 

Mais,  quel  que  foit  le  (on  des  termes,  & 
en  particulier  de  ceux  qui  font  employés 
dans  le  confentement  que  les  Etats  accor* 
dent  aux  demandes  de  l'Empereur,  il  £nic 
)uger  de  la  nature  de  ce  confentement  par 
celle  des  Diettes ,  &  voir  comment  les  ré- 
folutions   s.y  prennent.     Les   Diettes  de 
l'Empire  n'ont  afTurément  pas  la  moindre 
idée  de  cette  complai&nce  foumiiè  qu'il 
faut  témoigner  pour  les  volontés  arbitrai- 
res de  l'Empereur,  &  qui  leur  eft  néceiTai- 
rement  due  lans  la  moindre  ombre  de  refis- 
tance.    Il  ne  dépend  au  contraire  point  de 
l'Empereur  de  iê  conformer  ou  non  aux 
réfolutions  des  Diettes,  d'en  faire  tel  ou  tel     i 
ufage,  &  de  les  'modifier  à  quelque  égard 
que  ce  ibit.     Elles  font  pour  loi  une  régie 


aeV Allemagne.  P.LCh.^i  441 

ju  il  eft  tenu  de  fuivre  ikns  exception  ^  & 
Tans  les  ibumetcre  à  aucun  examen  ultérieur^ 
ju  les  rapponer  à  fbn  bon  -  plaifîr. 

A''  regard  de  là  troifièrae  difficulté ,  les  Uéptmfi  i 
exemples  tirés  des  autres  Etats  ne  peuvent '^'^"*'^^^' 
être  appliqués  ici. 

Nous  ne  prétendons  point  révoquer  en 
doate  que,  dans  tel  ou  tel  Royaume,  le 
Roi  demande  avis  à  fon  Parlement,  qu'il  le 
charge  même  d  examiner ii  les. motifs  d'en* 
treprendre  la  guerre,  ont  affez  de  force 
pour  y  déterminer;  afin  que  le  peuple, 
après  avoir  pleinement  reconnu  que  les 
motifs  de  la  guerre  font  légitimes,  fe  pone 
avec  d'autant  plus  de  zèle  &  d*ardeur,  à* 
contribuer  aux  fraix  néceflàires  pour  la 
foutenir,  &  à  porter  les  charges  qu'on  lui 
impofè  dans  de  pareilles  conjonâures. 

C  eft  par  de  tels  motifs  que  Ch  a  rles  V< 
Roi  de  France,  fumommé  le  Sage,   ju- 
gea convenable  de  n'entreprendre  la  guerre 
contre  l'Angleterre  qu'avec  le  confcil  & 
Vapprobation  des  Grands  &  de  tout  le  Peu- 
ple, dont  l'argent  &  les  autres  fecours  lui 
étoient  nécelTaires  pour  cet  effet.     U  fit 
donc  une  grande  Aflemblée  d'Etats  à  Pa* 
ris;  &  quand  tous  ceux  qui  dévoient  y  af- 
fifter,  furent  préfens,  il  leur  déclara  qu'il 
avoit  bcfoin  de  leurs  confeils  &  de  leur  fa- 
gcffepour  tout  régler,  &  redrefTer  même 
Ee  ç  les 


442       Les  vrais  Intérêts 

les  diofes  à  Fégard  desqueUes  il  ponrroit 
avoir  failli.  Les  Etats  firent  attention  à  ce 
que  le  Roi  leur  propofoi^  ils  agréèrent  iès 
demandes;  &  la  Gaerre  entrepriiè  ainiî 
d'an  comman  coniêntement,  fut  conduite 
avec  beaucoup  d'habileté,  &  eut  le  plus 
heureux  fiiccès. 

Rien  de  plus  vrai  que  tout  cela»  Mais 
le  détail  de  toutes  ces  circonftances  que 
Reikkingk  a  tiré  de  Cominefj  ne  con- 
vaincra jamais  perfonnè  que  le  confente- 
ment  du  Parlement,  ou  des  Etats ,  foit  ef- 
fentiel  &  d'une  néceffité  fi  indiipenfàble, 
que,  faute  de  l'obtenir,  les  Rois  de  France 
fi:)yent  obligés  de  renoncer  au  deflèin  qu'ils 
auroient  formé  de  faire  la  Ghierre,  &  d'a- 
bandonner les  entreprifes  relatives  à  ce  def- 
fein.  L'Ecrivain  François  qu'on  vient  de 
citer,  &  tous  les  autres,  ne  rapportent  ces 
chofes  que  comme  ayant  été  faites  par  un 
principe  de  bieni^ance,  &  pour  une  plus 
grande  utilité;  &  la  leâure  des  endroits  en 
queftion  fuffit  pour  fournir  les  preuves  les 
plus  claires  de  ce  que  nous  avançons. 

N'a-t-onpas  vu,  en  France  même,  ce 
que  le  Roi  Charles  IX.  afàit?  Il  fit  ren- 
dre par  fon  Cabinet,  ou  Confêil  Privé,  une 
Ordonnance  qui  défendoit  au  Parlement  de 
Paris  de  former  aucune  difficulté  fiir  des 
Edirs  qu'il  vouloit  pubHer. 

A* 


^e  V Allemagne.  P.L  Ch.p.  445 

A^  l'égard  de  la  Pologne,  nous  accordons' 
fans  peine  àRsiNKiNGK  tous  les  princi- 
pes quilpofe,  &  toutes  les  conféquences 
qu'il  en  tire.     Ceft  une  choie  iiîcontefla- 
ble  que  le  Roi  y  a  beibin  de  l'avis  &  du 
consentement  du  Sénat,  pour  entreprendre 
une  Guerre,  oîi  pour  entrer  dans  quelque 
Tr^té  au  nom  &  de  la  part  de  la  Républi- 
ques.   Les  Loix  même  de  Pologne  portent 
cxpreffément  quç  le  Roi  ne  doit  s'engager 
dans  aucune  Guerre,  hors  d  une  Diettc  gé- 
nérale, &  fans  le  confentement  de  tous  les 
Etats  qui  s'y  trouvent  raffemblés.     Cela  fc 
trouve  dans  les  Statuts  de  la  République  de 
Pologne,  que  Jean  Herburt  de  Fuljiin  a 
publiés. 

Ce  n'cft  point  là  matière  à  dîfpute.  Nous 

n  et^vions  pas  à  l'Empereur  une  autorité  de 

même  nature^  &  dans  le  même  degré  que 

celle  dont  le  Roi  de  Pologne  jouît  à  cet 

égard.  En  général  le  pouvoir  de  cette  Tête 

Couronnée  efl  renfermé  dans  des  bornes 

très  étroites  ;  &  fi  Ton  y  fait  bien  anention, 

on  verra  fans  peine  qu'en  Pologne  la  Cons- 

titution  &  la  forme  du  Gouvernement  font 

dans  le  fonds  ariftocratiques,  &  que  ce  n'eft 

qu'à  l'égard  de  l'adminiftration  extérieure 

qu'il  s'y  trouve  un  mélange  de  forme  mo*- 

narchique. 

Cha^ 


444      ^^  vrais  htéréis 


L 


Chapitre  X. 
Sur  la  Junsdidtion  fuprème. 

Se â ion  L 

e  quatrième  droit  pardcnller  de  h 
Souveraineté,  par  lequel  la  Majeflé 
eiïèntielle  fè  inanifèfte,con{îftedaDS 
la  Jurisdiâion  ibprèine,  &  dans  le  droit  de 
recevoir  en  dernière  inftance  les  appels  de 
ceux  qui  ne  font  pas  contens  des  ièntences 
que  les  Tribunaux  inférieurs  ont  pronon- 
cées dans  leurs  caufes.     On  met  en  ques- 
tion, fi  cette  prérogative  appartient  à  tout 
TEmpire,  ou  feulement  à  l'Empereur?  Et 
c  eft  le  fujet  d'une  véhémente  conteftation. 
5«0M^».      Si  nous  voulons  tirer  la  dédfion  de  cette 
^'"^^J""  matière  des  anciennes  Loix  Romaines,  ou 
juriscmir   fi  uous  adoptons  la  doârine  &  les  princi- 
M^»(«    pes  ordinaires  des  Jurisconfiikes, tels  qu'ils 
timfuprè-  les  propofent  d'uti  ton  plus  que  législatif, 
meajjpar'  g^  comme  autant  de  vérités  inconteftalles; 
rEmjK-    '  ^^^  ^^  balancerons  pas  im  feul  inflant  à 
^^'^^         attribuer  ces  prérogatives  à  l'Empereur, 
n  n'y  a  cenaincment  point  d'appd  de  la 
déeîfiontdes 'Princes  fouverains;  &  c'eft  à 
eux  que  tous  les  appels  fe  terminent  en  der- 
nier reflbrt.     Or,  firivant  l'opinion  de  ces 


de  V Allemagne.  PJ.Œ10.  445 

Jurisconfultes,  l'Empereur  eft  par  lui-mê- 
me la  fource  de  toutes  les  dignités^  &  de 
toutes  les  Jurisdiûions  ;  en  forte  que  de  cette 
fource  découle  toute  autre  autorité  Seigneur 
riale  ,  Souveraineté  ,  &  JurisdiiHon.  Il 
faut  donc  que  celles-ci  remontent  à  la  pre- 
mière, comme  à  leur  origine. 

Quiconque  a  envie  de  perdre  fon  tems, 
&  de  prendre  beaucoup  de  peine  inutile, 
peut  raffembler  ici  quantité  de  chimères  & 
de  vifions  qm  ont  été  débitées  par  les  Juris- 
confultes  fusdits,  &  par  les  autres  Ecrivains 
de  la  même  trempe.  On  croiroit  d'abord 
qu'ils  font  parfaitement  d'accord  entr*eux 
à  cet  égard,  c'eft  à  dire,,  qu'ils  reconnoit 
fent  tous  que  la  Jurisdiûion  fuprème  appar- 
tient en  propre  à  l'Empereur. 

Cependant,  Ipr^u  on  y  regarde  de  plus 
près,   &  qu'on  veut  mieux  approfondir  *  *" 
cette  matière  de  la  Jurisdiftion  fuprème,  s 

pour  déterminer  toutes  les  circonftances  qui  ' 
s'y  rapportent,  (travail  que  mérite  bien  Tiiu* 
portance,  l'abot^dance,  &  la  difficulté  de. 
cette  doûrine,)  on  découvre  une  multitude 
étonnante  d'opinions,  &  le  plus  grand 
partage  de  fentimens  lîir  chaque  point  par- 
ticulier. 

Les  Jurisconfiiîtcs  &  les  Ecrivains  en  Cmcunm^ 
queftion  attribuent  ordinairement  à  TEm-  ^  ^'^.  'f. 
pereur  une  égalité ,  ou  coûcurrence  de  jpr  tum  de 

ris- 


y- 


à 


r£mp(Tfffrrisdi£Hon  avec  la  chambre  Impériale,  qof 
f'?^  5f/'*    eft  iiicontettablement  le  Tribunal  fiiprème 
»re  iiftp«.   de  1  Empire.     II3  prétendent  avec  cela  que 
^edejMS'i^^  Caufes  pendantes  devant  la  Chambre 
Impériale ,  ne  font  pas  tellement  aflujetties 
à  ce  Tribunal  qu  eUes  y  dpivent  être  déci- 
dées abfoiument  &  nécefloiremeat  ;    mais 
qu'au  contraire  elles  doivent  auflî  être  por- 
tées devant  l'Empereur,  &  devant  fon  Con- 
feil  Aulique,  où  elles  peuvent  être  pareil- 
lement terminées;  en  forte  que  tout  dépend 
de  la  préférence  que  les  parties  doniient  à 
l'un  de  ces  deux  Tribunaux,  en  y  recou- 
rant plutôt  qu'à  l'autre.     Si  c'eft  la  Cour 
Impériale  ou  le  Conleil  Aulique,  qui  prend 
la  première  connoiffance  d'une  affaire,  cela 
lui  donne  le  rang  fur  la  Chambre  Impériale 
de  Juftice,qui  demeure  exclue  d'en  connoî- 
tre  ;  &  la  même  chofe  arrive  quand  cette 
Chambre  a  prévenu  le  Confèil  Aulique. 

Le  principal  fondement  fiir  lequel  bâtif- 
fent  ceux  qui  raifonnent  ainfi,  confîfte  dans 
ridée  que  la  Jurisdiûion  fuprème  appar- 
tient à  l'Empereur  même  en  propriété ,  & 
qu*ainfi,  avant  l'éreftion  de  la  Chambre 
Impériale,  elle  réfidoit  inconteftablement 
dansia  feule  autorité,  que  les  Etats  de  l'Em- 
pire n'ont  jamais  attaquée,  toutes  les  pro- 
cédures juridiques  ayant  au  contraire  tou- 
jours été  traitées  à  la  Cour  Impériale,  ou 

de- 


de  ï Allemagne.  P.L  Ch.  lo.  447 

levant  le  Confeil  Aulique.  Depuis  à  la  Vé- 
ité  en  149^.  TEmpereurMAXiMiLiEN  I. 
>ar  l'avis  des  Eleûeurs  &  des  Etats  fonda 
a  Chanjbre  Impériale  de  Jûftice,  &  lui  ac- 
:orda  en  bonne  partie  iadminiflration  de 
a  jnrisdiftion  appartenante  à  TEmpereur* 
Vlais  ce  Tribunal  de  l'Empire  n  y  exerce  fa 
Jurisdiûion ,  que  parce  que  l'Empereur  la 
lui  a  confiée,  &  dans  la  mefure  qu'il  a  bien 
voulu  lui  accorder.  / 

On  va  plus  loin  encore,  &  l'on  dit  que 
celui  qui  remet  ainfi  à  un  autre  le  foin  d'e- 
xercer la  jurisdiûion  dont  le  droit  lui  ap- 
partient en  propre,   ne  fe  dépouille  pas 
pour  cela  de  tout  exercice  ;  &  qu  il  con- 
Icrve  une  communauté  à  cet  égard ,  au 
moyen  de  laquelle  non  feulement  l'autorité 
fuprème  qui  lui  convient  fubfiftefans  qu'on 
puilTe  en  aucune  manière  l'en  priver,  mais 
encore  il  demeure  en  coDtpurrence  avec  le 
Tribunal  qui  tient  de  lui  l'exercice  de  fa  ju- 
risdiftîon,  &  peut  anticiper  la  procédure, 
y  avoir  part  lorsqu'elle  eft  en  train,  bu  évo- 
quer à  foi  l'affaire  litigieufe.  .  . 

Ce  neft  pas  tout,  &  l'on  continue  à  rai- 
fonner  ainfi.  Quand  un  Supérieur  juge  à 
propos  de  confier  à  quelcun  l'adminiftra- 
tion  de  la  Jufticej  il  ne  fe  dépouille  point 
par  là  de  &■  propre  Jurisdiûion,  &  ne  fau-. 
roitlaperdre;  quand  môjoie  ce  feroit  fpa 

in- 


448       Les  vrais  Intérêts 

iittention  &  (a  vcdonté.  L'Empereur  fu 
tput  ne  fàuroit  renoncer  à  (on  pouvoir 
tout  ce  quil  peut  faire,  c'eft  de  le  commi] 
niqaer.  Par  cette^tommunicaûon  il  reme 
à  d  autres  le  foin  des  affiiires  de'  Juftice,  ci 
il  leur  permet  de  partager  ce  foin  avec  lui 

C  eft  auflî,  dit-on,  dans  cette  vue  que 
l'Empereur  Maximilien  érigea  la  Cham- 
bre. Impériale  de  Juftice.     Il  n'eut  jamais 
le  deffein  de  liii  conférer  une  pleine  &  par- 
faite autorité,  &  de  faire  ceflèr  par  là  le 
pouvoir  Impérial  dans  les  affaires  de  droit 
&  de  juftice.     Tout  auflî  peu  a -t-  il  été 
dans  ridée  de  fèparer  par  là  une  partie  de 
la  fouveraineté  &  de  l'autorité  fuprème  de 
l'Empereur,  ou  de  Taffoifalir  en  aucune 
manière.     Tous  ces  arrangemens  fiirenr  | 
pris  au  contraire  afin  de  Ibulager  l'Empe- 
reur &  &  Cour  d'une  partie  de  leurs  tra- 
vaux ;  &  cette  partie  fut  commife  à  la 
Chambre  Impériale,  *  I 

Il  eft  aflurément  jufte&  naturel  que  ceux 
qui  ont  les  idées  ordinaires  de  la  puiflànce  ' 
de  l'Empereur,  qui  l'exagèrent  & Télévent 
par  deifus  lesnuôs,  portent  desjugemens 
tels  que  ceux  que  nous  venons  de  rappor-  i 
ter.     Heigius  ')  écrit  à  «e  fujet:  „Jc 

>,«€     I 
2)  CTeft  un  Auteur  qni  a  fiût  un  Volume  infaU»  lùr  les 
Inftkutions  du  Droit  Civil.    Le  Livre  h'ett  pas  nuu- 
Yais  en  foi,  vam  HHgins  réufTic  fort  Inal  toutes  les  fois    < 

qu'il 

I 


de  tJÊemagne.  P.LCh.io.  449 

,,ne  vois  p^s  comment,  fi  l'on  veut  que 
,l'autorité  de  l'Empereur  fubfî{le&  confep- 
,,ve  ik  force  dans  TEmpire,  on  pourroit  dou- 
„ter  de  la  Jurisdiûion  fuprème  de  TEmpe- 
,,reur.,  &  de  fa  concurrence  avec  la  Cham- 
,,bre  Impériale  de  l'Empire." 

Louïs  Camerarius^  dans  une  Relation 
à  fon  Souverain  y  TEleâcur  Palatin,  datée 
de  Fulde,  le  24.  Juillet  i^og.  rapporte  un 
raifonnement  tout  femblable  des  Envoyés 
de  Saxe,  qu'ils  avoient  fait  entrer  dans  une 
Réponfe  qu'ils  lui  avoient  faite  en  fa  qua- 
lité d'Envoyé  de  rElefteur  Palatin,     „SiSa 
„Majcfté  a'avoit  droit  de  juger  que  dans 
jjdeux  ou  trois  cas  réfervés,  quel  Empereur 
3,feroit-ce  là?  Or  ce  n'eft  pas  un  Empereur 
„établi  pour  jouir  d'un  fimple  titre  d'hon- 
5,neur ,  c'eft  un.  Chef  de  TEmpire,  qui  peut 
,,Uonner  des  ordres  aux  Etats  ^,  &  décider 
„dans  ce  qui  les  concerne." 

F  f  Ceux 

qu*tl  veut  appliquer  les  piindoes  du  Droit  Civil  aux 
aliénions  du  Droit  public  d'AIleuia^e.  H  y  a  bien 
des  Ecrivains  qui  lui  ont  refTemblê  dans  les  Siècles 
niccédens,  &  qui  lui  reflêinblent  encore  duis  les  tenit 
lumineux  01)  nous  vivons.  Ds  s*ingérent  de  traiter 
le  Droit  public  fans  en  avoir  de  juftes  idées;  ils  avan- 
cent des  propofidoiisaufll  païadoxes  que  dartgereufes, 
qui  répugnent  manifellettient  aux  Conftitudons  fon- 
daniemales  de  l'Empire  ;  &  ils  ap^quent  i  tort  &  à 
travers  leurs  raifbnnemens  tirés  des  lulitutes,  qui  fou- 
vent  font  plus  foibles  que  ceux  de  Heigltif,  Tout  ce- 
la ièroit  encore  fuppottable,  fi  des  têtes  audi  mal  mon- 
tées ne  retnpliiFoient  pas  les  Tribunaux  de  l'Empire» 
&  les  Confeils  des  Princes,  desquels  les  Députés  aux 
Diettes  &  aux  Cercles  reçoivent  leurs  inltniéti«ins* 


450      tes  vrais  Intérêts 

Ceux  qui  penlènt  ainfi,  en  appeDen 
pardcalièrement  aux  Coutumes  reçues  i\ 
reconnues  :  &  elles  fiifEiaitàlearavispoiu 
décider  paHàitement  la  queftion. 

Bs  fondent  ce  préjugé  (ur  ce  que,  dar? 
le  tems  où  la  Chambre  Impériale  n'avoii 
pas  ibn  aâivité,  comme  cela  eft  arrivé  cq 
\^00.  &  encore  plufieurs  fois  depuis,  les 
affaires  de  Juftice  étoient  pbrtées  à  la  Cour 
Impériale:  ce  qui,  lèloneux,  nauroitpû 
arriver ,  fi  l'Empereur  ,  en  érigeant  la 
Chambre  Impériale,  s'étoit  dépouillé  de 
toute  Jurisdiâion. 

Pour  confirmer  encore  cette  prétendue 
Coutume,  ib  allèguent  un  nombre  infini 
de  Refcripts,  &  d  autres  Aâes  de  procé- 
dure juridique;  mais  ils  infiflent  principa- 1 
lement  fiir  unRefcript  fort  étendu  que  Ma- 
xiMiLiEN^I.  adreflà  en  I^'OO-  aux  Etats 
de  l'Empire,  dans  l'affaire  du  Chapitre  de 
Trêves  contre  le  Comte  à&  f^irnebourg. 
Us  font  auflî  beaucoup  de  cas  d  un  pafTagc 
qui  fe  trouve  dans  le  Recès  de  l'Empire  de 
ICI  2*  &  la  Transaâîon  de  Pqffau  nelt 
pas  non  plus  un  de  leurs  moindres  appuis. 

D'autres  Do£leurs,  mais  dont  le  nom- 
bre n'eft  pas  à  la  vérité  fi  grand,  combat- 
tent direàement  l'opinion  qui  vient  d'être 
expofée.  '^  Quelques  uns  fiifpendeat  leur  ju- 
gement; parce  qu'ils  craigoem  la  disgrâce  de 

la  i 


de  V Allemagne.  P.LCk.io.  451; 

i  Cour  Impériûle,  &  qji'ûs  font  dans  la 
lenfée  qu'on  ne  iàuroit  difcutçr  cette  ma- 
iere  avec  quelque  exactitude  fans  ofFenfèr 
s  Confèil  Aulique.  Mais  cette  circon^ec- 
îon  même  qui  ne  leur  permet  pas  de 
nettreau  jour  leur  véritable  fentiment,  fidt 
iflez  voir  qu'ils  penchent  du  côté  négatif. 
^ous  nous  y  rangerons  auflî  dans  le  (èptiè- 
ne  Chapitre  de  cette  Section,  &  nous  noua 
oindrons  à  ceux  qui  n'admettent  aucune 
:oncarrence.  Seulement  nous  différons 
d'eux  tout  à  fait  par  rapport  aux  principes 
hr  lesquels  nous  nous  fondons. 

Outre  la  qucftion  principale  examinée 
jusqu'ici ,  les  Jurisconfiiltcs  fe  divifent  en- 
core fur  plufieurs  autres  cîrconftances  re- 
latives à  la  Jurisdîftion  de  la  Chambre  Im- 
périale. 

n  y  en  a  qui  foutiennent  que  la  Jurisdic-  D^teÉn 
rion ,  ou  adminiftrarion  de  la  Juftice,  a  été  ?*jj^^/^ 
conférée  à  la  Chambre  Impériale  par  TEm-  chambre 
pereur  feul,  &  nullement  par  l'Empereur  ^^i'^f*^ 
&  les  Etats  de  l'Empire  enfemble  &  enfaj„risHi> 
communauté.  |;2*  ^ 

D'un  autre  côté,   il  s'en  trouve  qvAj^TfZ'âu 
difent  que  cette  Chambre  a  été   établie,  ««'^^^^ 
&  qu'elle  cft  aâuellement  continuée  dans nJmttm. 
fon  autorité ,  par  les  Etats  de  l'Empire  auffi 
bien  que  par  l'Empereur.     Us  reconnois- 
ient  en  même  tcms  que  ce  Tribunal  de 
Ffa  l'Em- 


4Sa      Les  tarais  Inférât 

VEmpirc  a  obtenu  fa  juri^âion,  non  de 
rEmpercur  feul,  par  un  droit  de  Majeflé 
&  par  une  puiiTance  fouveraine  qui  lui  (bit 
propre  ;  mais  qu'il  a  reçu  cette  jurisdiâion 
de  l'Empereur  &  de  l'Empire  tout  eniêm- 
ble,  par  la  voye  d'une  Convention  fondée 
fur  la  Coutume.     C'efl  pourquoi  la  Cham- 
bre Impériale  n  eft  pas  feulement  le  Confeil 
&  le  Tribunal  de  l'Empereur;  ceft  celui 
de  tout  l'Empire.      Auffi  ne  repréfcnte- 
t-elle  pas  l'Empereur  feul,  mais  l'Empire 
entier. 

Nous  ferons  voir  en  fon  lieu  que  c  efi 
là  le  (èntiment  le  plus  conforme  à  la  vérité. 
La  plupart  des  Auteurs  attribuent  à  la 
Chambre  Impériale  une  Jurisdiâion  pro- 
pre &  ordinaire  ;  tandis  que  d'autres,  fon- 
dant fon  droit  fur  la  collation  qui  lui  en  a 
été  faite  par  rapport  à  l'exercice,  l'appel- 
lent une  Jurisdiâion  confiée  ou  déléguée. 
La  Juris'     Pour  nous ,  il  nous  paroit  que  les  carac-  | 
Srf ''tères  &  les  propriétés  effentieUes  d'une  Ju- 
hnyMale   risdiûion  déléguée,  ou  qu'on  exerce  parce  , 
fw^éeX'  q^'^iî^  îiViXrt  l'a  conférée,  conviennent  infi- 
ni àroit     nement  mieux  à  la  Jurisdiâion  delaCham- 
^T^*/!*bre  Impériale,  que  ceux  d'une  Turisdiâion  ' 
wewt  ai/l- unmédiate,  propre,  &ordmau:e.  I 

«*^^*  Mais  il  faut  entendre  cela  d'une  autorité 

&  d  une  adminiflration  qui  n  ont  pas  été 
données  pai:  l'Empereur  feul>  Se  qui  pro- 
cèdent 


de  r Allemagne.  PJ.  Ch.io.  453 

êdent  de  l'Empire,  e'eftàdîre,  de  tous 
îs  £tats  qui  le  compofcnt. 

N'ous  fondons  cette  alïèrtion    Hur  les 
principes  liiivans.    Premièrement,  celui  qui 
onunet  ou  confie  quelque  Jurisdidion  à 
in  autre,  ne  renonce  point  par  là  à  tout  (on 
Iroit  &  à  l'entière  pofleffion  de  cette  juris- 
li£kiori  :  il  ne  feit  fimplement  que  charger 
[uelcun  du  foin  de  fonadminiftration.  Ce- 
ui  qui  reçoit^cette  charge  d'un  autre,  poflè- 
le  ians  contredit  à  jufte  titre  une  jurisdic- 
:ion ,  mais  ce  n'eft  pas  en  vertu  de  fon  pro- 
pre droit:  il  la  tient  de  la  conceffion  d'au- 
:rui.      La  place  qu'il  occupe  ne  lui  appar- 
tient pas  en  propre.     Il  y  fîége  pour  un 
autre.     Tout  ce  qu'il  fait,  il  ne  le  fait  pas 
de  (a  propre  autorité  ;   mais  il  fe  fert  de 
l'autorité  de  celui  par  les  ordres  &  la  con- 
fiance duquel  il  le  plein  pouvoir  de  décider. 
Tel  eft  le  cas  de  la  Chambre  Impériale 
de  JufHce,  &  des  Membres  qui  la  compo- 
fent.     En  qualité  de  Tribune  fuprème  de 
l'Empire,  elle  exerce  une  jurisdiâion  univer- 
ièlle  dans  tout  cet  Empire.  Mais  le  droit  de 
l'exercer  ne  lui  eft  pas  originaire  ou  efTentieL 
Les  Aflèflèurs  de  cène  Chambre  font  des  Ad- 
miniftrateurs,  à  qui  l'Empire  a  confié  fes  pr6- 
roganves;   ce  font  des  Repréfentans  du 
Corps  entier  de  cet  Empire,  comme  nous 
allons  le  prouver-Uentôt  avec  plus  d'éten- 
due,  Ff  3  n. 


454      ^^  ^^^i^  Intérêts 

IL  Qaiconqae  poflède  k  jnriséiâio. 
par  an  droit  propre ,  &  non  par  un 
conceflion  étrangère,  peut  en  commecrn 
rexerdce  à  on  autre.  An  contraire,  celai 
qm  tient  d'aitteurs  la  jnrisdtâion  qa'Ûexer- 
ce,  ne  peut  la  faire  paflèr  en  d'autres 
mains. 

Or  il  ncft  pas  permis  à  k  Chambre  Im- 
périale de  Juftice  de  faire  pafTer  en  d'an- 
tres mains  l'exercice  de  la  Jurisdiâion  qui 
hi  a  été  pleinement  confiée,  ni  même  dd- 
bandonner  à  quelcun,  par  une  délégation 
régulière,  le  foin,  de  traiter  &  de  terminer 
telle  ba  telle  afïaire  de  l'Empire.     Seule- 
ment dans  un  procès,  par  rapport  à  qud- 1 
ques  aâes  particuliers  du  jugement  qui  con- 
cernent k  preuve,  tels  que  ibnt  l'examen  des  1 
témoins,   l'exhibition  &  k  transcription 
desDocumens  &  des  privilèges,  rini'pec-| 
non  locale,   &c.   la   Chambre    Impériale 
peut  nommer  des  CommiiTaires  qui  tien- 1 
nent  fa  place  pour  vaquer  à  ces  déôils, 

III.  La  Jurisdi£Hon  propre,  dont  le 
poffefleur  a  par  loir  même  le  droit  inunc- 
diat,  a  cette  propriété  ,  ceft  qu'elle  ne 
dépend  pas  du  bon-plaifîrde  quelcun,  de  k 
conceffion  de  qui  eUe  découle  originaiit- 
ment,  &  qui,  ayant  accordé  quelque  Pa- 
tente à  ce  fujet,  peut  la  révoquer.  Le 
contraire  a  lieu  diUis  un  exercice  fait  pour 

autrui, 


de  P Allemagne.  P.I.ChAo.  4s 5 

autrui /dans  une  Jurisdiâion  qui  a  été  con- 
tée par  UQ  autre.  Celui  qui  la  confiée^ 
peut  révoquer  les  ordres  qu'il  avoir  donnés 
i  cet  égard,  &  reprendre  la  conceflîon  qu'il 
avoit  accordée,  fans  que  fbn  bon-plaiiîr 
[bit  gêné  ou  reftraint  en  rien. 

La  Jurisdiâion  de  la  Chambre  Impériale 
eft  cn'core  dans  ce  cas,  c  eft  à  dire,  qu'elle 
ell:  révoquable,  fbit  dans  fa  totalité,  foit 
dans  quelcune  de  fes  panies ,  non  pourtant 
aix  fimple  gré  de  l'Empereur,  mais  confor- 
xnémenr  au  bon  plaiiîr  &  à  la  réfolution  de 
tout  l'Empire. 

IV.  Enfin,  comme  il  n'y  a  point  d'appel 
des  décifions  de  celui  à  qui  la  Jurisdiâion 
a  été  confiée  pour  l'exercer  au  iK)m  d'au- 
trui,  à  celui  qui  l'a  confiée,  puisque  ce  fe- 
roit  appeller  au  fond  à  la  même  perfonne, 
&  fe  pkindre  d'elle  à  elle-même,  le  repré- 
ièntapt  ne  difi'érant  point  ici  durepréfenté; 
aufii  a-t-on  interdit  avec  beaucoup  de  rai^ 
fon  l'Appel  de  la  Chambre  Impériale  à 
l'Empire.  2) 

Ff4  Si 

a)  Cet  article  parok  encore  être  fujet  à  bien  des  dilbu- 
tes  ;  &  la  diftin£tion  connue  entre  les  deux  jurisdic- 
tlons,  dont  Tune  eft  dite  mandata ,  &  Tautrc  tUtegata, 
pouiToit  être  employée.  £n  attendant,  tout  ce  qu*il 
y  a  de  certair),  c'cft  qu'on  ne  doit  admettre  aucun  Ap- 
pel proprement  dit  de  la  Chambre  Impériale  à  l'Em- 
pire. Le  Recours  à  la  Dictce  eft  à  la  vérité  libre  ; 
mais  non  pas  en  toute  occafion.  D'ailleurs,  lorsqu'on 
s*cnfert,c  eft  tout  autrement  que  lorsqu'on  agit  par  les 

voycs 


458      Les  vrais  Intérêts 

nous  avons  fait  mention;  tout  cela,  dis-je,l 
n eft  pas  deflitué  de  fondement,  quand  Ul 
s'agit  des  anciennes  Lobe  Civiles,  &  dal 
Droit  Civil  tel  qu'il  eft  recueilli  dans  les 
Ouvrages  feits  par  ordre  de  l' Empereur' 
JusTiNiEN,  ou  lorsqu'on  fait  {èalemenr 
attention  à  la  conftimtion  purement  monar- 
chique du  Gouvernement  (bus  les  anciens 
Empereurs  Latins,  &  Grecs.     Maisnoos 
foutenons  avec  a,utant  de  droit,  &  avec  k 
plus  parfaite  conviâioh,  que  l'applicaiion 
de  ces  principes  &  de  leurs  confèqaeaces 
ne  convient  en  aucune  manière  au  Syflème 
-  préfent  de  l'Empire  Romain  d'Allemagne» 
&  à  la  forme  de  Gouvernement  qui  y  eft 
établie. 

La  cauiê  de  l'incompatibilité  de  ces  an- 
ciennes cirçonfiances  avec  les  modernes  eft 
bien  manifefte.     Il  y  a  une  différence  to- 
tale entre  les  Empereurs  Romains  d'autre- 
fois, &ceux  de  TEmpire  Romain  d'Alle- 
magne.    Celui  qui  porte  aujourdhui  ce  ti- 
tre parce  qu'il  eft  à  la  tête  du  Corps  Ger- 
manique, ne  (àuroit  entrer  en  aucune  com- 
paraifon  avec  ceux  qui  ont  donné  des  Loix 
à  Rome  &  à  l'Univers. 
Lesmâms     Dans  ^q^-  ^e  qui  concerne  les  anciens 
^via^^  Souverains  de  l'Empire  Romain,  tels  qu  ont 
pogedoient  été  AuGusTE  &  fes  Succeffeurs ,   nous 
^^^^^^r«  avons  garde  de  penfer  à  former  la  moin- 
me,  dre 


de  V Allemagne.  PJ.Ckio.  457 

îiolcs  parfaitement  égales ,  lune  n'a  rien 
t  prefcrire  à  l'autre,  &  chacune  doit  s'abs- 
enir  de  toute  aâion  qui  pourroit  marquer 
in  degré  de  fupériorité. 

Seâion  IL 

Ce  qui  a  été  dit  jusqu'ici,  n'eft  qu'une 
cipecede  préambule.     Nous  avons 
crû  devoir  le  rapporter ,   non  feulement 
pour  faire  connoître  la  diverfité  des  opi- 
nions des  Jurisconfultes  (ur  ces  matières, 
auilî  bien  que  l'incertitude  de  leurs  princi^- 
pes,  le  peu  de  coniiflance  des  édifices  qu'ils 
y  fondent,  &  le  Ibin  qu'on  doit  avoir  de 
ne  pas  fe  laifler  entraîner  par  l'approbation 
presque  univerfelle  qu'on  donne  à  cette  doc* 
trine  ;  mais  encore,  afin  que  ces  notions 
ptéUminaires  nous  foyent  utiles  dans  les 
recherches  que  nous  aurons  à  faire  dans  la 
ivàxty  &  nous  aident  à  répandre  du  jour 
fur  un  liijet  auilî  embaralTé  que  l'efl  celui-ci. 

Pour  aller  préfentement  droit  au  fait 
fans  auQ-e  détour,  nous  fommes  affurément 
dans  l'idée  que  tout  ce  qui  a  été  expofé  ci- 
deffusdcla  Jurisdiâion  fuprème  dans  l'Em- 
pire, &  de  la  fouveraineté  do  l'Empereur 
confidérée  comme  la  iburce  de  toute  auto- 
rité juridique,  ainiî  que  le  prétendent  les 
Jurisconfultes  &  les  autres  Auteurs  dont 
Ff  f  '   nous 


46o      Les  vrais  Intérêts 

jamûs  dire  d  an  Monarque ,  de  celui  qui  a 
une  autorité  illimitée  dans  un  Etat^  qu'en 
établiffant  des  Tribunaux  de  Jufbce,  il  per- 
de le  pouvoir  fouverain  &  les  droits  qui 
en  dépendent,  tel  qu  eft  celui  de  connottre 
&  de  décider  immédiatement  des  aflaircs 
dont  le  cours  ordinaire  eft  commis  aux  Ma* 
giftrats  quil  a  établis.  La  prévention,  k 
concurrence,  ou  révocation,  font  des  mo- 
yens quil  peut  employer  quand  il  le  juge 
à  propos.  Le  Prince  ne  fauroit  non  plus 
avoir  accordé  aux  Juges  &  aux  Magiflrats 
dont  l'autorité  procède  de  fa  conceflîon,  k 
permiflîon  de  le  priver  purement  &  fim- 
plement  du  droit  qu  il  poffcde  d'une  ma- 
nière libre  &  indépendante:  c'eft  lui  au 
contraire  qui  peut  les  dépouiller  à  fon  gré 
de  tous  leurs  droits  &  privilèges. 

Mais  il  n'y  auroit  rien  de  plus  déraison- 
nable &  de  plus  dangereux  que  de  faire 
quelque  application  de  tout  ceci  à  l'Einpe- 
reur  aftuel  d'Allemagne.  Les  Princes  de 
l'Empire  qui  formèrent  ce  qu'on  appella 
rUnion,  en  expoiant  leurs  griefs  à  TEmpe- 
reur  Rodolphe  II.  dans  un  Mémoire  da- 
té de  Hatie  en  Souabe,  en  1^09.  firent  très 
bien  fentir  cette  différence  à  ce  Prince.  Les 
mêmes  idées  jk  trouvent  dans  la  Propofi- 
rionduPrinceCHRisTiANd'Anhalt  adref- 
féc  à  rSmptreur^  à  Prague^  le  g  de  Juillet 

de 


derAUemagne.  PSCLio.  461 

de  là  même  anné^   Entr'autrès  e)cpreflions 

doi^t  les  Etats  fe  feiVent  à  cet  égard,  on 

croove  les  ittivaçtes.    "  U  ne  faut  point  s'ar- 

^  r-êcer  ici  en  aucune  manière  à  la  }urisdic<» 

^^tton  &au  droit  dont  les  Empereurs  La* 

,,  tins  ont  joui,  ( fuivant  lequel  ils  faifoient 

yyii  leur  gré,  dans  les  occali^ns,  des  Loix 

^&  des  Régleroens,  étabUifoient  des  Tri.* 

yy  bunaux  de  Juftice  &  des  Commiilions,  or* 

,,donnoient  des  évocations,  ou  faifoient  tel 

,,ai]jtre  changement  aux  procédures  accoû* 

3,tumées,)  vu  que  Sa  Majefté  Impériale 

,,  ùàt  par&itement  qu'il  y  a  une  grande  dif« 

jjftrence  entre  les  Etats,  Membres,  &  fu* 

„ jets  de  l'Empire  d'Allemagne,  &  lancien 

„ Empire  Latin.'' 

Nous  n ignorons  pas  non  plus,  qu'il  V  Elleappar- 

1  11  1  •  tenait  audi 

a  eu  des  tems  dans  lesquels  ceux  qui  ont  auxEmpe- 
poflêdéla  Souveraineté  en  Allemagne,  ^nrem-s/Ai- 
y  joignant  le  ritre  d'Empereur,  ou  celui  de  ttm^Hls 
Roi,  ont  eu  en  partage  la  Jurisdiâion  fou-  ont  rlgnê 
veraîne,  précifément  fur  le  même  pied  ^i^^f^Jffmf' 
les  anciens  Empereurs  Romains.     Kous  mais, de' 
cotnprenons  dans  ces  tems  tous  ceux  qui  fe  f/"^^^  ^^^^ 
font  écoulés  tant  que  l'Empire  a  été  hérédi*  Hcujapuif- 
taire,  &  qu'à  chaque  vacance  le  nouvel -J^^^J^^^ 
Empereur  le  devenoit  par  droit  de  fuc-  a  été  àtmi- 
ceffion.     .  ««^^• 

Mais,  depuis  Fextinâion  de  la  ligne  hé- 
téditaire  des  l^nnces  mig^els  toute  l'Alle- 
magne 


462      Les  vrais  haérêts 

magne  a  été  (bnmife;  la  Majefté  eflèntielle, 
fadminiflratîon  (uprème  de  T Empire,   & 
tons  les  autres  droits  de  icette  nature,  ie 
trouvèrent  dévolus  aux  Etatç  de  VEmpire. 
Ceux-ci  convinrent  entr'eux  d'élire  à  l'ave- 
nir un  Chef  qui  préfidât  à  leur  Afieixiblée, 
&  ils  jugerent'^n  même  tems  à  propos  de 
lui  donner  ie  titre  d'EMPEREUR.    Il  amva 
donc  alors  ce  qui. arrive  ordinairement  en 
pareil  cas.     L'autorité  qui  étoit  auparavant 
monarchique,  &  prévue  illimitée,  fîit  ren- 
fermée dans  des  bornes  que  les  Etats  pres- 
crivirent arbitrairement:  en  quoi  ils  ne  fi- 
rent qu  ufer  de  leur  droit.     En  efïèt  il  dé- 
pendoit  d'ei^x,  s'ils  vouloient  en  général 
élire  un  Empereur,  &  à  qui  ils  vouloient 
en  particulier  conférer  cette  dignité.    Cette 
liberté  leur  donnoit  le  droit  le  plus  parfait 
^  de  prefcrire  à  celui  fur  la  tête  de  qui  ilsmet- 
toient  la  Couronne,  les  Loix  qu'ils  croyoieat 
leur  être  nécefTaires  Ça  lalutaii^s,  ou  même 
toutes  celles  qu  ils  jugeoient  ^  propos  de 
faire. 
£ex£mj)e.     De  cette  manière  les  relations  desEmpe- 
STiiW    ^^^^  ^^^^  l'Empire  devinrent  d'un  ordre 
m  oraye  '  tout  diffèrent.     La  vraye  Souveraineté  que 
H  *^^î^  les  Empereurs  précédens  avoient  poffédée 
tùownfit-  en  propre,  ceffa  entièrement;  l'efficace  de 
^^j^^leur  Majefté,  dont  les  nouveaux  Chefe  de 
l'Empire  cooferverem  Tédat  extâieur  fans 

y 


de  V Allemagne.  P.I.  Ch.io*  463 

^  yAvïàx^  la  réalité,  fut  considérablement 
liminuée.  Les  prérogatives  les  plus  im- 
)  or  tantes  &  les  plus  effentielles  de  la  Sou- 
--eraineté  pafférent  en  même  tems  de  TEm- 
)ereur  à  \  Empire  &  à  fes  Etats  ;  qui  n  ac- 
rorderent  aux  Empereurs  qu'ils  faifoient 
•nonter  fur  le  Thrône,  qu'autant  de  privi- 
èges  qu'en  demandoit  le  but  du  Syôème 
îe  l'Empire,  fe  relèrvant  les  autres  pour  en 
régler  lufagc  &  l'exercice  comme  il  leur 
fembleroit  bon. 

Nous  ne  feifons  abiblument  aucune  dif- 
ficulté d'affirmer  que  l'Empire  entier  s'eft 
réfervé  la  fuprème  Jurisdiàion,  &  quen 
conférant  certaines  prérogatives  à  l'Empe- 
reur, il  n'y  a  pas  compris  celle-là,  mais 
qu'il  fa  féparée  des  anciens  droits  qua- 
voient  polfédé  les  Princes  héréditaires. 

Cependant  les  Etats  de  l'Empire  jugèrent  Ctft  fim- 
que  ce  feroit  une  chofe  trop  pénible  &^oPc^^f** 
desagréable  pour  eux,  s'ils  étoient  obligés  tio»  or^i- 
d'entrer  dans  l'examen  des  moindres  affei-  ^'^l^  \ 
res,  &  de  décider  tous  les  procès  qui  pour-  rEmpe- 
roient  en  réfulter.     Et  en  effet  cela  leur  ^^* 
auroit  été  beaucoup  trop  à  charge;    il  en 
auroit  auilî  trop  coûté  aux  particuliers  de 
porter  devant  les  Diettes  tomes  les  affaires 
particulières,  qui  ont  coutume  d'être  trai- 
tées dans  les  Tribunaux  ordinaires.    Ajou- 
tez ^tt  il  n'y  a?oit  poiat  encore  alors  de 

Jus»- 


464^     Les  vrais  Intérêts 

Joffice  de  TEmpire  fiir  le  {ned  de  cdle  qc 
a  ét$  (on  (kgeniefit  établie  depuis  eiiTiro: 
un  fî^de  &  demi,  (bus  le  nom  de  Cham- 
bre Impé  iak  de  Jujlice,     Tomes  ces  rai 
ions  engagèrent  donc  l'Empire  à  confère 
àla  vérité  mie  Juris<Uâion  générale  à  TEm- 
pereor;  mais  de  fâgonqa  il  iêreferva  pour- 
tant la  partie  k  plus  conildérable  &  la  plas 
eflentielle  de.çe  droit,  celle  qui  fert  de  fon 
dément  à  la  Majefté  même,  &  qm  eft  Ui 
avec  la  Conftimtion  intérieure-  du  Gouver- 
nement ;  c  eft  à  diie,  le  droit  de  connoizre  & 
déjuger  des  grandes  affaires,  dans  lesquelles 
font  intéreffées  les  perfonncs  du  premier 
rang,  les  Princes  &  les  Etats  de  l'Empire. 
n  y  a  une     De  là  naiffcnt  deux  efpeccs  principales 
Hsà'Jtim    ^^  Juftices,  ou  Jurisdiftions  dans  rEmpirc. 
dans  PEm-  La  première  prend  connoiffance  des  attîai- 
^^^^'         res  des  perfonnes  ordinaires,  ou  des  parti- 
culiers, cefl  à  dire,  de  tous  ceux   qui  ne 
font  pas  au  rang  des  Etats  de  l'Empire.  Là 
féconde  a  pour  objet,  tout  difFérem  entre 
des  perfonnes  d'un  ordre  éminent,   ou  ce 
qui  revient  au  même,  entre  des  Etats  de 
l'Empire. 
^Omibre     ^^  première  eft  déjà  connue  depuis  long- 
ue'?«i^'c«  tems  fous  le  nom  de  Chambre  de  Jujuc(* 
tfiun  Tri'  Le  Chef  qui  y  prélide,  sappéUoit  ancieo- 
Us^ffaifts  nement  h  Juge  de  la  Chambre.     Celt  ce 
t"  ^  .'^'   qu'on  peut  voir  dans  une  Lettre  de  l'Empe- 

rcBT 


âe  Tjlfkin^fie.  P.L  Çk\io.  4.65 

:ur  Frb'derïcV.  au  Pue  H«KRf  de  ga- 
lère ,  datée  de  Neuftadt  ea  144S.  audi, 
Len  que  dans  une  autre  Pièce  intitulée  /if« 
ormt^km  de  DoMiwerth^  conteiiad^  une^ 
^ntehce  juridique  du  même  Empereur  ren-r 
lue  ei>  1472.  (ces, deux  Documens  {on% 
[ans  W  Recueil  de  Lundorp^)  à  quoi  il  faut 
oindre  le  Règlement  du  même  Prince  pour 
a  Paiji  publique  de  quatre  ans ,  de  i  année 
1471*  $,9.  inféré  pfirnùlcs  Conltitutîons» 
Reformations,  Ordonnances  &c.  de  TEm-^ 
pire,  publiées  par  Gotdaji. 

L'Empereur  Charles  IV.  ordotma 
dans  le  premier  Titre  de  la  Bulle  d*Or,  "que 
„les  parties  app^llaflent  à  la  Cour  de  Jufti- 
,j  ce  Impériale,  ou  à  VAudience  pleniere  & 
j,  publLqe  du  Juge  de  la  Chambre/' 

Paurmàfitr  avance  que  ce  Tribunal 

anciennement  n'étoit  pas  une  Juilige  con-* 

tinuelle  &  toujours  a^cefGble,  mais  quelle 

ne  (e  tenoit  que  dan»  certains  tems  &  lieux 

marqués,  &  principalement  aux  Diettea^ 

Mais  il  iê  trompe^.    Une  ^fort  ancienne 

Conftiration  de  l'ËmperiSur  Fre'x^^rïc  U^ 

de  Tao  i  ZS  tf  •  qui  exifte  dans  le  Recueil  fos- 

dit  de  Lundorp^.  fufEt  pour  démontrer  1^ 

contraire,     D  y  eft  poîitivement' marqué^ 

,,que  le  Juge  de  la  Chambre  Impériale  doit 

niièger  tous  les  jours,  ù  Teiceptiôn  des  Dif 

„  manchet  &  des  Fêtes  des  S^ims/^ 

,  '  '       G  g  Paj? 


4^6      Les  vrais  Intérêts 

VEmpe-  '   Par  rapport  à  Tdipece  de  Jarîsdi^lion 
^^j^t  qui  vient  d'être  décrite,  les  détenfeurs  zt 
nifiration    És  de  lautorité  impériale  qui  fe  donnen: 
^^J^'  tant  de  mouvemens  pour  la  faire  valoir, 
viendront  peut-être  à  bout  de  prouver, 
que  l'exercice  tout  entier  de  ce  droit  appar- 
tient à  r Empire,  &  qui  peut  nommer  à 
fon  choix  des  Afleflèurs  pour  y  vaquer; 
qu'il  dépend  de  lui  de  prendre  pour  cette 
fnnmondes  gens  qui  ne  fôyent  pas  tuiles; 
&  que  ces  Affeffeurs  font  iimplement  ap- 
pelles à lailift^'  de  leurs  conièils,  &  à  lui 
procurer  une  forte  de   foulagement  dans 
Vadminiflration  de  la  Juftice  dont  U  veut 
bien  les  riendre  participans. 
Mais  la        Mais ,  quoique  rfempcreur ,  tç.  vcrm  de 
^J[*jf^  la  Jurisdiâion  qui  lui  a  été  conférée,  ait 
nppartieHt  feul  le  droit  de  prendre  cpnnoîflance  de 
à  l'Empire,  ^q^^^  ^es  affaires  ;  la  JurisdiftioneHe-mû- 
me ,  dans  ces  tems-là,  n  étoit  pas  actribucc 
à  l'Empereur,  comme  une  chofe^qcd  lui 
appartient  en  propre;  on  la  regardoit  plu- 
tôt comme  un  droit  de  rEmpereur  &  de 
l'Empire  enfemble. 

•  Ceft  pour  cela  qu'en  jettant  les.yeux  fur 
les  procédures  ufitées  dans  les  affaires  pu- 
bliques de  l'Empire,  on  voit  que  les  Appels 
ne  s'adreflbieitt  pas  à  ï'^Empereur  feul, 
mais  à  lui  &  à  l'Empire  en  même  tems. 
Ils  s'adrefibient  mênxe  à  l'Empire  principa- 
lement 


Oe  P Allemagne.  P.I.Ch.io.  467  '\ 

'  ment ,  ablblument ,  &  de  plein  droit,  parce 
uc  la  Conftiturion  eflentielle  le  demande 
infi ,  &  que  c*eft  un  effet  de  fon  autorité 
>ropre  ;  ce  qui  n  empêchoit  pas  qu  ils  ne 
'adrefiaffent  auflî  à  quelque  égard  à  TEm- 
:icrear,  c'eft  à  dire,  à  caulè  de  fa  relation  avec 
Empire,  &  par  la  conceflîpn  de  celui-ci. 

L'autre  efpcce  de  Juftice  dans  l'Empire  L'autre 
Croit  fort  différente  de  la  première.    ^EUe^^^^  . 
avoit  pour  objet  lès  aflfaires  qui  concernent  ti<m  étoit 
1  js  Princes  &  les  Etats.     On  lui  donnoii  p^^J^^ 
en  Allemand  le  nom  à^  FurJien'Euht^ 
(Tribunal  des  Princes.)     L'Empereur  Si- 
GisMOKD  lui-même  l'appelle  ainfî  dans 
une  ièntence  de  14^  i  /    Dans  un  autre  fèn- 
Tcnce  du  même  Empereur  elle  efl  décrite 
encore  plus  exaftement  par  les  caraftères  de  . 
Deuifckes  Recki,  und  mit  Deutfchm  FUr- 
Jlenbejeizt:  (Tribunal  d*Allemagne,&  rem- 
pli par  des  Princes  iïllemands.)  On  peut  voir 
CCS  deux  Pièces  dans  le  Recueil  de  Lundorp\ 
Cette  Juflice,  dans  les  anciens  tems,  n  a- 
voit  rien  de  commun  avec  la  Chambre  de 
Juftice,  ou  le  Confeil  Aulique,  foit  pour  le 
fonds  de  là  conftitution ,  (bit  pour  l'exer- 
cice de  la  Jiu-isdiÛion.     Une  ancienne  Or- 
donnance de  l'Empereur  Fre'deric  nous 
donne  à  cet  égardies  idées  les  -plus  claires 
&  les  plus  convainquantes.      Elle  exifte 
dans  lesRectteUsdeGo/tfa/7&deXifffii>rf  ; 
Gg;  a  & 


468      tjts  vrais  IntériTf    ' 

&  Ton  y  trouve  cntt'aatres  choies  ce  c 
fiiit  :  „Le  Juge  de  la  Cour  doit  recevoir 
, juger  tous  ceux  qui  lui  portent  4es  pli 
„tes,  à  rexception  des  Princes,  &  aun. 
„perfonnes  du  premier  rang,  dans  ce  ç 
j,concerne  leur  pecfonnc ,  leur*droir,  le- 
„biens ,  ou  leur  honneur  ^  nous  vouL 
„(l'Çmpereur}  en  juger. 

Qu'anciennement  ce  Tribunal  ait  étc  :- 
UQ  pied  tout  difFércnt  de  celui  de  la  Chir 
bre  de  Jiiftice,  6u  du-Cdnfcil  Auiique:  c . 
,ce  qui  paroit  en  particulier  par  ce  que  h]. 
ge  de  la  Chambre  où  de  la  Cour  ne  feilbi: .:  - 
Tribunal  des  Princes  que  la  fînif^e  fontï  . 
de  Procureur.  C'eft  ce  foieft  arrivée  Ccv.:- 
ianc^j  comme  le  pftuve  la  teneur  d'une  ic 
tence prononcée  cni4i7.  parFEmpcr." 
^iGiSMOND.    *'Là,^(cc  font  les  termes  t; 
^jCette  lèntence,)  comparut  en  Juftice,N 
^ble  Comte  é^SchwartzethbfmrgySti^^:^ 
„de  Ramsj  Juge  de  ta  Cour  de  Jujhr 
^Royale  ^  Procureur  du  Duc  L  ouï  s,  1: 
;,3quel  éroit  auffi  là  préfent,  &  perlant  pou. 
j,lcdit  Dttc  Louis," 

Mais,  pour  que  ce  Tribunal  puiflè  avoir 
lieu,  il  faut* que  les  deux  chofes  fuivanccî 
•  .le  trouvent  réunies/ 

Premièrement,  qUe  1«  parties,  ou  pbi 
gnahs,  foycnt  des  Princes  Allemands ,  & 
quils  appartiennent  à  lEmpixt,  (&  ceii, 

com- 


de  lAtfemugne.  P.L  Ckio.  469 

3mme  la  choie  parlé  d'elle-même,  &  pà- 
:>vr  efiifôreplos  manifeftement  par  les  an 
Lcnties  Canftitution»,  gu  ils  foyént  Mem- 
res  immédiauàc  TEmpire,)  Une  autre 
intence  4ii  même  Empereur,  &  de  la  mè- 
ne ^iliiée,ne  laifle  aucun  doute  à  cet  égard. 
En  (ècond  lieu,  il  fiiut  que  TafFaire  con- 
:ernc  leur  vie ,  ^leur  honneur ,  ou  leurs 
)iens  féodaux.  Cela  paroit  par  une  Gons- 
titutioh  fake'à  Béïe  par  les  Electeurs  & 
les  Princes  de  l'Empire  conjointement  avec 
lEmpereur,  qui  fe  trouve  dans  Iç  Recueil 
de  Ltundorp  Le  privilège  d  en  gppcUer 
au  Tcîfaanal  des  Princes  s'étend  donc,  non 
à  toutes  fones  d^  biens ,  mai^  feulement 
aux-  fiefs  -fîtués  en.  AUcnwgo^.  La  femence 
de  rEnjpereur  Sigismonç  que  nous  avons 
alléguée  en^eijîier  lieu  exprime  formeller 
ment  cette  condition^  ,iquerafFaireconcer- 
„ne  un  Fief  de  rEropire,  qui  foit  iïmé  dané 
„les  Etats  d'Allemagne." 

Qi^d  on  attaque,  quelque  Prince,  ou  • 
Etat  de  l'Empire,  pour  une  dette  pécuniaire, 
jou  pour  quelque  autre  af&ire,  fe  privilège 
en  queftionxeflé  entièrement.     Citons  en- 
core .là  deflus  la  Conftitution  fusdite  de 
Bâk.    „Si  Ton  tire  un  Prince  en  caufe,  & 
2)qae  ce  foit  pour  une  dette  pécuniaire,  ou 
,)Poar  quelque  bien  qui  ne  foit  pas  un  fief; 
,}il  faut  envoyer  la  citation  paf  un  Comte, 
^  Gg  3  ,,un 


470      l^s  vrais  Intérêts 

^un  Geotilhonime,  ou  un  Officier  de  Jus 
5,rice.  Ainfî,  toutes  les  fois  quuaPrinc. 
„eft  cité  en  juftice  pour  dette  pécuniaire 
„oti  pour  des  biens  qui  ne  font  pas  des  fie^ 
j,on  n  eft  pas  obligé,  de  Taffigner  plus  d'ur.L 
„fois.  Et  notre  Seigneur  TEmpereur  peu: 
^commettre  pour  cet  effet  fes  Comtes,  Sei- 
^gneurs.  Gentilshommes,  ou  Officiers  C; 
Juftice. 

Chojts  te-  Pour  donner  aux  af&ires  dont  le  Tribu- 
ufpr^  ^^  ^^^  Princes  prend  connoitrancë,  &  atrc 
m  Tribu-  Procès  qui  y  {ont  jugés,  toute  k  vdidité 
^l^^     requife,  il^ut  obferver  les  conditions  foi- 

vantes ,  dont  aucune  ne  fauroit  être  omilc, 

ou  changée.  •   . 

Premièrement,  le  Prince  qui  eft  tiré  en 
caufe,  doit  être  cité  trois  fois  5  &lapre- 
ifiiere  de  ces  citations  doit  lui  être  înfinucc 
par  un  autre  Prince  de  FEmpire.  Voici 
ce  que  porte  encore  la  même  Conftimrion 
à  cet  égard.  „On  doit  l'ajourner  trois  foi?. 
^5&  envoyer  la  première  citation  par  un 
„Prince,  foit  eccléfiaftiqueoufèculier,  o^ 
„par  un  Abbé  Prince.  Les  autres  citii- 
„tions  peuvent  être  préfentées  par  im  Com- 
pte, un  Seigtieur,  un  Gentilhomme,  ou 
;jUn  Officier  de  Jufticîe  qui  eft  au  fervice  de 
,^'Empire  ;  "&  on  l'avertiffe  du  jour  où  li 
«caufe  fera  jugée,  comme  de  droit." 

Con- 


éieï Allemagne.  PJ.Ch.io.  471 

Conformément  à  cetK  procédare,  TEm- 
pereitf  Sic ism.okd,  dans  le  jugement 
ju'il  rendit  en  14 17.  fiir  Tafiàire  des  deux 
Ducs  de  Bavière,  Henri  &  Louis,  fit» 
àTiiifléncede  TElefleur  Palatin  H ekri,  ci- 
ter le- Duc  Louis  par  le  Margrave  de  Ba.7 
de.  "Nous  l'avons,  dit  l'Empereur ,  en 
,, vertu  de  là  plainte  portée  devant  le  Comte 
;,,Falatin  du  Rhin  Henri,  &c..  cité  & 
^ajourné  devant  Nous ,  &  devant  notre 
:,,Cour.  Royale,  par  Nos  Lettres  de  citation, 
:„niiifûes  du  fceau  de  notre  Majefté  Royak, 
„&  les  lui  avons  lait  inimuer  par  le  Mar- 
,,graveB«RNARj>  deBade/^     . 

Il  efl  encore  queftion  de  la  même  cholç 
dans  TExtrait  d  une  Lettre  de  l'Empereur 
Fre'deric,  datée  de  Gr^Ui  le  ii.  De? 
cembre  14^:^;  &  infèrée  dans  kx Recueil 
de  ZéUndorpj  où  l'on  trouve  les  expres- 
fions  (uivânre$.  "Lts  Princes  de  l'Empire 
^^doivent  être  tirés  en  caufe  &  cités  d'une 
^manière  conforme  au  droit  de  ces  Princes, 
,,de  leurs  Principautés,  de  leurs  droits  de 
„Regale,  &  de  l'Empire.  " 

Le  Duc  HENRz.de  Bavière  eut  auffi  re-» 
cours  à  cjette  exception,  &  n allégua  point 
d'autre  eycuTe.du  refus  qu'il  faifoit  decQpi- 
paroître  en  jugement,;  „C'e{fc,  dit-il,  une. 
,)Chofe  de  droit,  auilî  bien  qu'une  çoûm- 
)ime  louable  établie  dans  l'Empire^  que  qui- 
G  g  4  „con- 


472^      Lês  érais  Intérêts 

•jjcorique  v£ur  attaquer  des  Prînees,  &k 
,,obliger  à  fe  défendre  d&vant  Sa  Majei: 
,,Iiiipérialç,  dans  des  affaires  qai  concer 
^nent  leurs  Etars,  leurs  ftqets,  leurs  Prin 
,,cîpautés ,  &  fièfe  régaliens,  ou  leur  pi  g 
„pre  perfonne ,  &  leurs  droits  fèodauT 
,^s  Princes  ainfî  attaqués  ne  (auroient  Êtr: 
,^tés  par  aucune  autre  peribnne  que  ps: 
,ycelled  qui  ont  entrée  comme  eux  aa  'Con- 
,,feil',  &  que  la  citation. doit  leur  être  de 
^noncéc  de  la  part  de  SaMajeftéJriipiri.i!^ 
,,Or  le  Duc  Albert  n'y  a  point  eu  d«: 
,,gard  r  «nais  il  a  fait  infinuer  au  Duc  H  en- 
„iu[,  les  deux  citations  ^'il  v  obtenues  de 
^jSaMajeftélmpôrîale,  «on  par  des  égûuv 
j^&ce  Prince,  mais  par  des  peribuDes  d'un 
.  i,rang  fort  inférieur.  A*  raHcm  de  q«oi  k 
^QC  HxKRi  ne  ccoit  pas  être  obligé  de 
3irépondre  pour  cette  fois  à  cette  citation.' 
Il  faut  fans  doute  encore-  entendre  d: 
'  inéme  ce  qui  fe  paffa  dans  un  ancien  pro- 
cès entre  les  Comtes  Palatins  au  fiijet  du 
Nordgau,  x:omme  TEvéque  Otian  deFrey 
fingen  le  raconte  àù  neuvième  Chapitre  du 
ftâonâLiVrede  ronHiftoir&de  rEmpereiir 
F  »4fei)  E  R I  fc  I.  iWit  que  runr&  l'autre  vin- 
rent à  laBiettc  teni^  à  ff^ormr;  mais  que 
ïun^  rprét^n^ant  n'avoir  pas  été  légitime- 
ment  cité,  Ibutehoît  que  Vatffdire  ne  pou- 
Toiréti:]^  juridiquement  terminée  dans  ccrre 
••  ^'  ^  4    ^   '  Dicttc. 


€kV Allemagne.  PJ.Ckio.  473 

^ieftCL     Eh  effet  on  eut  égard  à  cette  rai- 
yvk^  ai  TiifFaîre  £at  renvoyée  à  k  Diette 
L  iilvante  de  Spire. 

£niècoiKi  Geu,  fiiivantce  que  porte  la 
i carence  de  rEmpereor  SiGrsMOND  de 
l -in  1417.  que  nous  avons  déjà  citée,l'En> 
p  creur  lui  même  doit  alors  iîègcr ,  comme 
Koi  des  Romains.  L'importance  &  î'éclac 
ùc  fembiables  caufes  exige  cette  préfence  & 
cette  préiidence  réelle  de  V£mpereur  au 
Tribund  des  Princes. 

Cependant  il  y  a  lieu  ici  aune  double  ex** 
ccprion;  (avoir,  quand  l'Empereur. a  quel- 
que empêchement  légitime,  ou  lorsqu'il  dk 
lui-même  partie.  Néanmoins^  dans  ces  cas^ 
il  n'y  a  qu  un  Prince  de  l'Empire  qui  puiiTe 
iîi^ger  en  qualité  de  Juge.    « 

Un  Refcript  Impérial,  daté  de  PHnden* 
tmîrg^  &  adreffé  en  142  5.  à  TEleÊleur  de 
Maytnctj  nous  ioxxrtàt  un*  exemple  de  k 
manière  dont  l'Empereur  SigtsmonD) 
pour  des  raifons'de  cette  nature,  donna  xxû 
plein  pouvoir  à  TEleÊleur' fusait,  de  tenir 
la  place  de  l'Empereur  dans  cette  occaiion. 
L'excofe  que  Si  gis  mono  allégua  de  ce 
qu'il  n'y  ailiftoit  pas  enperfonne,  fut,>  "qu'il 
vC'Toit  fi  occupé  à  d'autres  affaires  très  im* 
.^^ortantes  pour  la  Chrétienté^  qu'il  ne  lui 
,xc(lott  pas  le  moindre  loifîr  de  vaquer  à 
,)Celk'Cif  &  qVavecceta  U  ne  lui  aonve- 
Gg  ç  „noit 


474       J^^  ^^^i^  Intérêts 

„noit  pas  d'y  prendre  part,  prmcipakm: 
,)è  caule  qu  U  croyoit  avoir  droit  aox  rr 
,5ines  Pais-Sas,  &  qu'il  ne  pouvoir  tr. 
,  Juge  dans  fa  propre  caufc." 
î  ,  En  troiiîème  lieu,  il  ne  peut  y  ave 
4  autres  Aifefleors  dans  ce  Tribunal  que  c 
f  rinces'd-  iUlemagne.  Ce  doit  être  un  Ti . 
fiunai  rempli  par  des  Primer  Attemani 

Ordinairement,  &  dans  les  régies  ccr 
munes ,  un  Juge  n'eft  pas  tiéceiïïté  à  prci  - 
dre  telles  perfofincs ,  ou  des  perfonn: 
d'une  certaine  efpece,  pour  Aflèflèurs  de  w 
Juftice.  H'cft  auffi  communément  lil:: 
au  Seigneur  d'un  fief  de  choifir  à  ion  r- 
les  Afleffeurs  qu'il  veut  employer  dans  1: 
propre  Juftice,  fans  qu'il  foit  néceffair: 
qu'ils  ayent  eux-mêmes  des  fiefs,  ou  c> 
droits  de  régalç.  Mais,  dès  que  quclqu: 
Loi  exprdïe  a  réglé  le  contraire  dans  ce: 
tains  cas,  il  en  réfulte  une  exception;  ^ 
le  même  effet  découle  auffi  d'une  coérw/.^. 
particulière  fuffilàmment  étalilie. 

Ni^anmoins  oh  doit  préfoppofcr  qac  h 
Princes  qui  doivent  fervir  d'Affeffeurs,  n^^ 
font  point  fufpeéïs.  Autrement  ils  p""* 
"vent  être  recufés  par  les  parties.  i 

.  Quelque  perfounes  fuipeâes  ayant  en 
jeffet  voulu  «'introduire  une  fois  dans  1^ 
Tribunal  des  Princes.,  TEmpcreur  Sigis- 
MONO  reconnut  la  validité  de  la  récufation 

'de 


de  fMeme^ne^  P.J.Ch.io.  475 

e  l'une  des  Perdes,  &  fit  «expédier  là  déf- 
is u^  Refcript  daté  de  Pqffau  en  1421. 
ù  il  eft  dit.  "Comme  le  Duc  Louis  pré- 
tend qu'il eftléfé,  en  ceque les Eleâeurs 
&  autres  Princes  de  l'Empire  j  qui  font 
,{cs  ennemis  déclarés,  doivent  fièger  a« 
,TrLb^nal,  &le  jugera  nous  déclarons  à 
,ce  (ujec  que  mus  voulons  loi  faire  droit; 
,&  nous  ne  fommes  point  dans  robUga-» 
,T'ion  de  .commçttne  ce  jugement  auxdits 
jEleûews  &  Princes,  {k&  ennemis." 

£n.qi£|pième  lieu,  le  Tribunal  d$s  Prin- 
ces ,  iuiyant  la  féconde  fencenee  àrdeffus 
alléguée,  doit  ^e  tenu  dans  les  Etats  d'Al- 
lemagne^ c'eftàdire,  lur  le  territoire  pro- 
pre &  daiis  l'enceinte  des  limita. qui  {Mar- 
nent ce  qu'on  nomme  rAUemagne,  Sa- 
lement l'Empereur. SiçisMONp,  dans  fa 
Froteftadon  de  1434.  contre  le  Concile  de 
Baie  j  dit  qu'on  doit  Te  régler^fur  les  coÀr 
tumes,^  fu;-  la  Cqnftîturion  dr  l'Empire, 
pour  traitet;  les  affaires  dçs  Pripccs  Alle- 
mands, &  décider  les  procès  qui  peuvent 
s'élever  entr'eux. 

Ainiî  il  n'eft  pas  permis  de  citer  un  Prince 
ou  Etat  de  l'Empire  devant  le  Tribunal  deU 
Princes,  daps  un  lieu  qui  fois  fitué  hors  des 
fi'onûeres  proprement  dites  derAilemagne, 
quand  même  il  dépendroit  de  la  domina- 
tion de  l'Empire.    Par  là  même  raifon  (le 

Pria- 


476    '  Les  vfais  Wrté^Ê; 

Grince,  euEtat,  qui  eft  dtè  dans  on  tel  li. 
ndft  pas  dans  T obligation  de  s'y*  rend- 
C'eft  ce  qu  affirittetit^xprelftraent  les  P:r 
ces,  qui  étoient  Membres  de  TUnion,  dn 
mie  Lettre  à  l'EIeâeur  de  Saxe,  datée  c 
#fo/fe  eh  Souabe,  le.  31  Janvier,   i5io. 
;    Sti  cinquième  &  dernier  lieu ,  toute! 
IMTocédure  doit  £e  faire ,  depuis  le  cor 
mencenlent  jusqu'à  la  fin^  en  Langue  A 
lemande.,  &  en  fuivant  exa£lemem  les  l 
&  Coutumes  de  TAUemagne.     La.  fecor- 
fentenc»  de  l'Empereur  Sigismond  c. 
1417.  ^ue  nous  avons  déjà  fouvent  ci:J. 
détermine  toutes  les  circonftauces  à  c. 
égard.     "Les  deux  parties  doivent  prenù:. 
5jdes  Procureurs  Allemands,  &  traiter  Icu 
^  5,afFairos»  fuivant  le  droit  &  les  coûtuir.  1 
$,d'Allem3gne.     Auffi  toutes  les  Pièces  c.  1 
,         9,chacan  des  parties  produira,  comme  le  | 
j)tces,  &c.  ou  tout  ce  qui  fe  dira  de  vi 
„voix,  dokêtre  en^ allemand,  &  prop   , 
j,par  le  Procureur  fuivant  la  coutume  c-i 
„droit  Crerjnanique/'.  c        | 

Seaion  UL  \  \ 

^  ^^/J Centre  lès  dîverfes  chofes  cflcntieWcmei 
TribmtU  JUi  requîfes  jpar  rapport  an  Tribunal  lii 
des  ^»^''c<?Jjprinces,  dont' nous  nous  fait  mention  m 

l  Empereur        ,.   .      '  .- 

€/?  fiecfffîïi.  "qu  ICI ,  latroîfième  mérite  line  atrcnrio 
'?^^*'^; particulière ,  -ceft  que  ce  Tril^unûl  ni 

"•       -  '   "    pou 


our  'Affeffeiirs  que  âes  Prînees  d'AUeitiar  *1  jP*' 
ne ,   en  lone  que  tous  ceux  gui  n  ont  pa|  des  Princes 
ett€  4**^î^^  ^^  foyent  ûbfoluniefit  exclus.  <^/'£»^^» 
2ette  tirconft^nee  eft  une  de  ceUgs  qui^ 
apportent  le  plus  imm^diàtenfieiit  à  notre 
)ut.      Comme  les  adulateurs  d^  la  Coiar 
iiipériale  avancent  à  cet  ég^d  fans  pudeur 
<zs  çhofes les plusdeftituées  de £bndement^ 
iOus  ferons  obligfe  de  nous  y  arrêter,  & 
:]q  traiter  cette  matière  avec  un  peu  plus 
i'ctenduc,  r 

Nous  trouvons  les  ràifops  fiyiraiitesproe 
près  à  fervir  ici  de  preuves. 

I.  Nous  avons  pour  nous  là  cofttume  k    Première 
plus  ancienne,  &  les  exemples  les  plus  ma*   "**^' 
nifeftes.   On  eft  en  droit  d'en  tirer  une  con- 
fijquence  tout  à  fait  légitime  par  rapport  à 
la  manière  dont  les  chofes  doivent  fe  faire;  ^ 

&  à  la  forme  qull  convient  de  foivre  dans 
les  jugemens.    Rien  n  eft  furtout  plus  pjro- 
pre  à  guider  'd  une  manière  fûre  qûè  de  (è 
convaincre  que,  dans  des  cas  de  même  rta-. 
ture,  6c  pour  arriver  au  même  but,  on  a 
fuivi  de  tems  immémorial  une  telle  routCy 
&  qu'on  a  procédé  d'une  ipanieije  unifor- 
me dans  les  affaires  dont  il  s'igit.   Ce  qu'u^ 
ne  longue  Couninte  a  introduit,  &  qui  a  été 
conftamment  obièrvé  pendant  le  cours  de 
quelques  iiècies,  eft  regaifdé  avec  raifon 
comme.une  convention  tacîi?^  des  Citoyens» 

qui' 


478      Les  vrais  Intérims 

qui  a  tout  autant  de  force  que  les  Loix,  c 
le  Droit  écrit. 

Or,  en  nous  enfonçant  autant  que  ncu 
le  voulons,  ou  que  nous  le  pouvons,  dans  1, 
Antiquités  de  FAllemagne,  nous  trouvor. 
que  tous  les  difFérens,  bu  procès  de  cette  n: 
ture,  n  ont  jamais  été  traités  &  décidés  ç" 
dans  TAffemblée  de  tous  les  Princes  aiîl- 
tans  en  perfonne.  ' 

Il  paroit  que  ce  Tribunal  des  Prihce* 
étoit  en  pleine  aftivité  fous  rEmpercr 
Henri  IV.  par  ce  feul  point;  c'eft  qu: 
dans  les  Articles  de  k  FaLx  qui  for  conclae 
entre  ce  Prince  &  les  Saxons,  il  fiit  rép* 
que  TEmpereur  accorderoit  làtisfa£Hon  -a 
Duc  Otton,  qui  redemandoit  le  Dud^^ 
de  Bavière,  &  que  cela  fc  feroit  cf  une  mi- 
nière conforme  è  la  Jurisdiftion  des  Prin- 
ces, (juxta  PrimipumjurUdiBionm.) 

Peu  de  tems  après,  les  Saxons  témoignè- 
rent à  l'Empereur  qrfils  étoîent  dlipolcsi 
lui  donner  une  entieit  fatîsfa£Hon  par  i^jp- 
port  à  tout  ce  en  quoi  il  prétetidoit  avoir 
été  léfé  par  eux,  moyennant  que  ce  fut  du* 
ne  manière  conforme  au  Droit  &  à  la  Ju- 
risdiftion  de  tous  les  t^rinces  de  l'Empire, 
(juxta  jttrisdiaionem  omnium  Segni 
Prineipum)  L'Empereur  leur  répondir; 
„  qu'il  ne  vouloit',  lîi  ne  devoit  porter  un 
,,  jugement  précipité  dans  oneafiaire  de  cet-  ; 


€ie  r Allemagne.  P.LCh.io.  479 

c  importance,  &  où  ks  videnc^  avoient 
té  pouffées  fi  loin;  quil  faloit  que  tous. 
:^s  Princes  &  Etats  de  TEmpire  tinflent  i 
c  fiijet  une  AfTemblée  générale;  que, 
>our  lui,  il  ayoit  ordonné  à  tous  fes  Prin- 
:es  de  tenir  l'Armée  complette&  prête  an 
22  d'Oûobre  1073.  afin  de  faire  la  cam- 
pagne enfemble;  que  fi  les  Saxons 
avoient  un  véritable  repentir  de  tous  les 
excès  qu  ils  avoient  commis,  ils  pouvoient 
fe  rendre  au  lieu  indiqué^  &  fe  foumettre 
à  la  décifion  juridique  que  les  Princes  & 
les  Etats  de  l'Empire  )Ugeroient  à  propos 
de  prononcer  fiir  ce  qui  les  concemoit.^ 

A^  quelque  tems  de  là,  il  s'éleva  un  vio* 
^nt  démêlé  entre  Hekri  de  Saxe  &  fon 
rèreleDucGuELFEd'unepart,  &Henri, 
rère  du  Margrave  Leopold  d'Autriche 
ic  l'autre,  au  fiijet  de  la  poiTefiîon  du 
sJordgau.  L' Empereur  Fre'deric  L 
Hi'on  deCgne  ordinairement  par  le  fiimom 
le  Barberaujfe^  jugea  ce  procès  dd  con- 
:crt  avec  les  Princes  de  l'Empire,  après 
51  voir  délibéré  &  tenu  un  confeU  avec  ei|x, 
(confiiio  Principum.)  La  décifion  fut  que 
Henri  de  Saxe  recouvreroit  la  Bavière,  & 
que  Henri  d'Autriche  feroit  mis  au  nom- 
bre des  Ducs.  C'ell  ainfi  que  Naucter 
1  appone  le  fait.  .      . 

Avmtin 


480  .    Les  vrais  btttr^s 

Aventm  foitmit  un  fécit  eacore    p' 
dair  &  mieux  circonftancié^     En  voici  i 
brégé.      Henri  k  Lhn,  lini  en     c^-^ 
Henri  de  Bavière,  fon  be^-père,    p: 
mettant  de  s'en  (pnir  à  k  ièntence  de  1\E.: 
pereur,  fon  cooiîn  germain,  &  à  ce  qixe  .' 
PrinceSjOU  Etats  de  rEmpirc,ordonncroic: 
là  deffus  l'Empereur  donna  audience  ai, 
panies  dans  une  Diettc  folemnelle  tenu^ 
Jtatisbonnej   &  il  prit  une  connoiflarv 
exafte  de  toute  rafFaire*  Outre  plulîeun  s  u 
très  affîftans,  on  vit  à  cette  Aflèmbléc  toi. 
les  Grands,  les  Seigneurs,  &  les  Evêquc 
de  Ba\4ere,  -de  T ancienne,  yindcUclc,  c 
Nordgau,  &  des.  contrées  voifînes.     E. 
leur  préfcnce;  &  fonout  avecrleùr  coufc" 
VaiFaire  fut  réglée  &  terminée  dç  la  niûnkî . 
fuivante.     Le  beau -père  céda  la  Bavière 
&  le  beau-fUs  TAiitriche,  lun  & T^uitre  rc 
Donnant  à  perpétuité  à  learç  4r9its  rcfpcc 
tifs»     Enfuite^  par  la  fenté^ce  dos  Prince, 
du  premier  ratig,  ç'eft  à  dire,  des  Etats  im 
médiats  de  l'Empire,  le  territoire  en  de:: 
de  VEns  fut  fcpar^  delaBaviete  occidcr- 
taie,  &  réuni  à  la  Bavière  orientale,  c'ci: 
adiré,  àrAutâche.     Ainfi,  par  l'arrête: 
ce  Confeil,    k.  beau -père,    c  eft  à   dire» 
Henrx  X.  eut  le  Duché  d'Autriche;  &  u 
panie  occidentale,  ou  le  Duché  de  Bavière 
proprement "^ dit ,^  échut  à  foa   beau-n.> 

/  Henri 


ae  If /ihiemagne.  f^.uKun.io.  4s i 

^  E  N  R I  IL  qui  étoit  fils  d  une  foeur  du  pè- 
c  de  1  Empereur.        ... 

L'Evêque  0//on  .de  Freyftnget^^  rap- 
porte dans  fon  Hiftoire  de  T  Empereur 
F  re'deric'I.  que  le  Duché  de  Bavière  fut 
idjugé  à  Henri,,  Duc  de  Saxe,  dans  la 
Diette  tenue  à  Qosfarj  &  qu'il  lobtint  par 
la  décifion  des  Princes  j  quenfuite  ce  mê- 
me Henri,  à,  qui  les  Princes  avoient  ac- 
cordé ie  Duché  de  Bavière,  en  fut  mis  en 
poiTeflîon  à  Ratisionne.  Ce  fut  donc  dans 
cette  dernière  Ville  que  ce, Prince  recouvra 
fon  domaine,  &  rentra  d.ans  l'héritage  de 
fes  pères.  Suivant  le  même  Hiftorien,.  ce 
fut  auflî  dans  cette  Ville  que,-  peu  de  tems 
après,  les  deux  Henri  s  convinrent  de  fé-, 
parer  de  la  Bavière  la  partie  de  l'Autriche 
qui  eft  en  deçà  de  TEns. 

En  fe  rapportant  à  ce  récityles  Ecrivains 
dont  nous  avions  fait^mention,  NwcJerSc 
Aventin^   paroiflènt  avoir,  confondu  en- 
fcmble  deux  choies  difFérejntes  ;  favoir  la 
fcance  du  Tribunal  des  Princes  qui  fe  tint 
premièrement,  &  l'accommodement  àla- 
iiiiable  des  parties  litigantes  qui  vint  en- 
fuite.  Otton  de  F^eyfingen  a  foin  de  diftin- 
guer  ces  deux  choiês.fonexaâetnent:  &il 
eft  inconteftable  que  c'eft  à  lui  qu pn.doit 
le. plus  s*en  fier..   H  étoi%  contemporain  de 
l'Empereur  Frsderic  I«  &  .dçs   Ducs 
H  h  Hbi^- 


4»%       LiCS  vrais  imereis  . 

Henri  y  dont  on  û  fait  mention;  il'aflTï^' 
même  en  qualité  de  témoin  à  la  feconc. 
transaâion,  comme  on  peut  le  voir  au  t  ^ 
de  la  formule  de  cette  transaâion  ou- 
Lwiderp  a  inférée  dans  fbn  Recueil.  Q^ 
pouvoit  donc  mieux  que  cet  Evêque  narre, 
fidèlement  ces  feits? 

Sous  le  même  Empereur,  le  Duc  Hex  r  : 
k  Lion  ufa  de  violence  pour  transporter  i 
Munich  la  Foire  qui  étoit  à  Btrgen.  C\. 
rapporta  l'afFaire  au  Tribunal  des  Prince^, 
afin  qu  ils  donnaflènt  leur  avis.  Ils  le  firer* 
en  effet;  &  déclarèrent  que,  l'attentat  ci 
Henri  étant  injufte,  ce  qu'il  avoit  fait  gc- 
voit  être  annullé  par  l'autorité  Impériale. 

Il  ne  faut  pas  oublier  de  remarquer  k. 
que  ladéciiîon  même  eft  attribuée  auxPrir- 
^ces;  &  que  c'eft  feulement  l'exécution  ci:: 
eftconmiife  à  l'Empereur.  Or  cet  arran- 
gement fe2X)it  tout  à  fait  abiurde,  fî  la  dJ 
cilîon  venoit  plutôt  de  l'Empereur  que  cic^ 
Princes;  car  alors  ce  feroit  l'Empereur  q:u 
s'adrclTcroit  à  lui  -  même  la  commiiiion 
d'exécuter  ce  qu'il  auroit  réfolu. 

Le  même  DucKé  d'Autriche,  avec  quel 
ques  contrées  voifines,  ayant  fait  naître  à-z- 
puis  un  diffèrent  ^ntre  Ottocark,  Roi 
de  Bohême,  &  l'Empereur  Rodolphe  I. 
une  j[>aix  le  termina  en  1277.  ^^^  condi- 
tions fuivantes.  Le  Roi  Ottocars  ren- 
dit 


aei/ii^iemugne.  r^i.\,n.io.  433 

lit  rAutriche,  la  Stirie,  la  Carinthie,  ât 
quelques  autres   domaines   voifins,    quil 
iv^oit  envahis  de  fon'aut(M*ité  privée,  laif- 
kiit  rexaitien  de  fes  droits  à  cet  égard  à 
*  Empereur  &  au  Tribunal  des'  Princes, 
"^Cœjari  &  Principum  SmatuL)  K  eau- 
iC  décela,  Rodolphe  mit  dans  ces  Pro<- 
v^inces  des  Maréchaux,   ou  Gouverneurs^ 
pour  vaquer  à  1  adminiftration  de^  aôàire^. 
Enfuite,  en i28l«^ilétablitfonfilsALBERT> 
Gouverneur  en  chef  de  TAuttiche  &  de  la 
Stirie,   &  Vicaire  de  T Empire  dans  ces 
Etats,  jusqu'à  ce  que  les  chofes  euffent  été 
réglées  autrement  par  fa  décifîon  &  parcel«- 
Ic  des  Princes,  (fm  &  Princifum  decnto.) 
Ces  xirconflances  font  tirées  de  Gerhard 
de  RhoOj  qui  a  écrit  l'Hiftoire  d'Autriche,  ' 
Au  commencement  de  Tannée  fuivante', 
à  la  Diette  tenue  à  ^ugsbourg^  les  frèreè 
Henri  &Louïs,  Ducs  de  Bavière,  de- 
mandèrent qu'on  leur  rendit  TAutriche,  k 
Stirie,  la  Carinthie,  &  les  autres  domaines 
qui  en  dépendoient,   repréfentant  que  la 
propriété  de  tous  ces  Etats  avoit  appartenu 
a  leurs  Ancêtres,  à  qui  on  Tavoit  enlevée;. 
&  qu  il  étoit  d'autant  pluâ  jufte  de  ne  pas 
les  en  priver,    qu  originairement  ils  les 
avoicnt  arrachées  avec  beaucoup  de  peine, 
&  au  prix  de  leur  fang,  aux  Romains  &  aux 
Htfns;  gu'eniuite  ils  s'y  étoienc  maintenus 
H  h  a.  contre 


454         *^^    ufUfii    xrnçr^i^ù 

contre  les  Vénitiens  &  contre  d'autres  peu 
pies  quils  ûvoient  fubjugués;   qufe  par  1 
ils  avoient  ajouté  ces  pais  à  l'Empire  d'/\i 
lemagne,  en  les  peuplant  de  colonies  tirée- 
de  la  Bavière  &   de   leurs    aun-es  Era^^. 
L'Empereur,   ayant  convoqué  le   Confc! 
de  l'Empire,  lui  demanda  ce  qu'on  dévoie 
faire  de  ces  Provinces,  dont  il  avoir  en  at- 
tendant confié  le  gouvernement  à  (on  fe. 
.Alors,  par  la  décifion  formelle  des  Etats, 
&  en  vertu  d'une  fentence  que  leur  Aflem- 
blée.  drefla  en  commun ,  les  Duchés  d'Au- 
.triche  &  de  Stirie  furent  donnés  aux  Prin- 
ces Albert  &  Rodolphe,  fils  de  TEni- 
pereur;    &  la  Carinthic,   la  Carniole,  & 
,  riftrie,    fiirent  adjugées   à  Maynard, 
Comte  de  Tyrol.     C'éft  ainfi  que  le  détail 
de  cette   imponante  affaire  eft  rapponc 
dans  Avtntin. 

On  trouve  dans  le  premier  Tome  du  Re- 
cueil de  Lundorpi  un  Ecrit  intitulé  ;  Rék- 
tion  de  ta  manière  dont  te  païi  a  été  gou- 
verné de  tout  tems^  lorsque  fes  Souverains 
font  morts^  ou  qu'it  y  eji  arrivé  S  autre  s 
changemensyf^c.  jusqu'à  ce  que  tesfuccef- 
Jèurs  héréditaires  en  ayent  pris  pojfejfion^ 
&  quon  teur  ait  rendu  hommage.  Les 
Etats  de  la  haute  Autriche  rendent  témoi- 
gnage dans  cet  Ecrit  aux  faits  qui  viennent 
d'être  expofés,  &  difent  entr  autres  choies; 

„que 


^^  VAllemaghe^.  P.L  CLio.  485 

que  les  Ducs  de  Bavière  fe  préfcnterehtcn- 
Tcinble  à  la  Diette  ôiAugsbourg^  &  de- 
mandèrent qu'on  leur  accordât  en  fief  la 
pofleflïon  des  Etats  d'Autriche,  &c.  Mais 
que  cette  demande  leur  iut  refttfèe,  parce 
qu  il  vint  en  même  tcms  des  t)éputés 
d'Autriche  à  k  Diette,  qui  requirent  & 
,  prièrent  très  humblement  qu'on  leiu-  don- 
,nât  Albert  pour  Souverain;  laquelle 
, bonne  afFeûion  de  l'Autriche  pour  ce 
,  Prince  ayant  touché  les  Eleûeurs  &  les 
, Princes,  ils  accordèrent  ces  Etats  à  Al- 
,B£RT  deBaviefe." 

On  oppofa  unEcrit  à  celui  dont  on  vient 
de  parler;  mais,  quoiqu'il  fut  deftiné  à  le^ 
réfuter,  on  n'ofa  y  nier  les  faits  fiisdits  : 
au  contraire,  en  s'attachant  plus  exaâement 
encore  au  récit  à'Aventin ,  les  chofes  y  fu- 
rent exprimées  d'une  manière  plus  pofitive, 
fîàvoir  ;  „que  dans  cette  Diette  les  Ducs  de 
„Baviere  avoient  inftamment  redemandé 
,,r Autriche,  laStirie,  &laCarinthie,  qui 
5,avoient  été  enlevées  à  leurs  Ancêtres;  & 
jjqu'il  avoir  été  premièrement  alors  décidé 
,,par  les  Princes  de  l'Empire,  que  ces  Etats 
„apparticndroient,    &  fcrt)ient  donnés  en 
;,fief  àALBERT,  fils  de  l'Empereur  Ro- 
„DOLPHE,  &  à  MaikharD)  Comtc  de 
.Tyrol." 

Hh  3  A* 


486  .   Les  vrais  Intérêts 

K  la  même  Diette  SAugibourg  où  ce 

chofes  fe  paflerent,  on  prescrivit  à  T Arche 
véque  Rodolphe  à^  Sûlizbourg ^  &  2- 
DucHïNRi  de  Bavière,  cenaines  cond: 
rions  d'acconmiodement ,  auxquelles  'ù 
furent  obligés  de  fouscrire. 

L'Empereur  Adolphe  rint  la  mérc 
conduite  dans  une  affaire  lemblable,  do:: 
il  fit  rapport  à  la  Diette  de  Nuremberg  c. 
1 29  3 .  à  la  réquifition  de  R  a  y  n  a  u  d,  Comr: 
de  Gueldres.  Il  s'agiflbit  des  Isles  qui  sc- 
toient  formées  dans  le  cours  du  Rhin,  û: 
la  défenfe  de  bâtir  des  fons  &  des  retm- 
chemensfurun  territoire  étranger,  &  c^ 
quelques  autres  points,  qui  furent  décic^ 
*par  une  fentence  commune  des  Etats  c: 
rEmpire. 

Ce  fut  encore  dé  la  même  fnaniete  qu: 
l'Empereur  Charles  IV.  tint  à  Spire  cr. 
iffj.  une  Cour  de  Jufticc,  ayant  pou: 
Affefleurs  les  Elefteurs  de  Mayence ,  c!: 
Cologne ,  &  Palatin,  &  faifarit  en  perfonn: 
la  fonftion  de  Juge.  La  (êntence  quii 
prononça  dans  cette  occafîon,  a  été  inlciic 
parmi  les  Pièces  juftificatives  de  Xlnform- 
jion  de  Donaumrth. 

Le  même  Empereur  exaniina  audî  & 
décida  le  différent  entre  le  Comte  Pala:i:i 
&  le  Duc  dé  Bavière  au  fiijet  de  la  dignir^' 
Ele£lorale  j  &  cette  discuffion  fefiten  ijf  f. 

en 


de  t Allemagne.  P.LCh.io.  487 

;n   pleine  Diette,    mais  particulièrement 

.1  ans  le  Confeil  desEleûeurs.    La  fentence,- 

ijue  Ifreher  &  Goldaft  ont  rapportée,  nou? 

txiontre  quelle  fut  la  procédure  dans  cette 

occafipn.     L'Empereur  y  parle  en  ces  ter* 

i-iies.    „Il  a  été  délibéré  &  conclu  avec  tous 

,,les  Eleâeurs,  eçcjéfiaftigues  &  féculiers, 

55&  du  confentement  unanime  du  Confeil 

y, commun ,  que  le  Goratc  Palatin  R  u  p  È  r x    , 

^jVaînô  fera  admis  en  qualité  d*Eleâeur  à 

^toutes  les  délibérations  du  Collège  Eleâo- 

j^ral,. avant  le  Comte  Palatin  Rupert  le 

.jeune." 

L'Empereur  SiGiSMOND,.filsdeCHAR- 
L  E  s  IV.  tint  une  Cour  de  Juftice  à  Cons- 
tance^  avec  les  grinces  de  T  Empire  ,  au 
fujct  du  différent  de  Henri,  Comte  Pa- , 
laiin^ûRhin,  &  de  Louis,  Duc  de  Ba- 
vière.    La  fèntence  qui  fut  prononcée  çn 
1417.  le  trouve  dans  Lunderp;  &  rEm- 
pcreur  y  dit:  „0n  a  fîègé  juridiquement, 
„&  plufieurs  des  Princes  èccléfiaftiqucs  & 
jjftculiers  de  l'Empire  y  ont  affifté.  " 

Le  même  Empereur^  dans  le  même  lieu, 
décida  la  caufependmite  entre  TArchevêque 
de  Cologne,  la  Ville  Imj^ale  de  ce  nom,. 
&  k  Duc  de  ÎBergen,  au  lujet  de  Téreâion 
de  cenains  péages,  &  de  quelques  nou- 
veaux foits  le  long  du  Rhin.  La  ftntencc 
fut  drefféc  avec  rafliftance  &  le  coaçoavs  - 
^    Hh  4  de 


488       Les  vrais  Intérêts 

de  plufieurs  Evêques,  Princes,  &  aurr 
Seigneurs. 

n  y  eut  encore,  fous  le  môme  Sicisf 
MOKD,  u\ie  affaire  Utigieufe  très  împo: 
tante/  concernant  la  Bavière  inférieur^ 
L'Empereur  donna  un  Refcripi  à  ce  fui: 
daté  de  Plindenbourg  en  1426,  &  adrcil 
à  J'Elefteur  de  Mayence,  où  il  s'exprim; 
ainfî.  ^  Comme  Nou#  fommes  fort  char- 
„gés  d'affaires,  &  que  Nous  ne  ponrrorf 
j,  peut-être  pas  attendre  la  décifion  de  ceC> 
5,ci^  fens  compter  que  Nous  croyons  avoir 
„ droit  aux  mêmes  pais,  &  que  Nous  ne 
,, voulons  pas  être  juges  dans-  notre  propre 
5,cau{è,  &  dans  une  affaire  qui  concerne 
,;un  fief  important  de  T Empire;.  Nous 
„avons  conféré  là  deflus  avec  les  Prince?. 
jjComteis,  &  Confèillers,  &  Nous  avons 
5,  trouvé  convenable  que  l'affaire  Ibit  com- 

■  „mife  à  un  des  Membres  du  Saint  Empire. 
„C'eft  pourquoi  nous  requérons  .Votre 
3,Dileâioh,  &  Lui  enjoignons,  qu  Elle 
„  convoque  les  autres  Electeurs  pour  tel 
,,jour  &  dans  telle  Ville  quil  lui  femblera 
j,bon,  &c.  &  qu*Elle  ayeniffe  tous  ceux  qui 
„  prétendent  avoif  droit  aux  Pals -Bas  de  le 
„ trouver  audit. jour  darts  ladite  Ville,  ou 
„dy  envoyer  des  perfonnes  chargées  de 
,, plein-pouvoirs,  pour  foutcnir  leurs  droits 

^,divaac  Vous,  &  devant  les  autres  Ekc- 
.    '  „;curs 


de  V Allemagne f  PJ.Ch.io.  489^ 

:i\xvs  &  Princes  qui  font  Membres  de 

Empire." 

L'Empereur  Sigismond' confirma  en- 
ire  la  fentence  que  fon  père  avoit  reiîdue 
.  lujet  de  l'Eleftorat  Palatin;  Cela  eut 
n  en  1433.  &  1434.  mais  ce-fiit  tou- 
Lirs  avec  le  co;ifeil  &lexonfemementdes 
câeurs  eccléfiafHques  &  féaulicrs,  auflî 
en  qu'après:  une  mi&re  délibération  de 
uiîeurs  autres  Princes  eccléfiaftiques  & 
culiers,  ^es Barons,  Gentilshommes,  & 
itres  inféodés  de  TEmpire.  Un  coup  d  oeil 

prouve,  quand  on  le. jette  fur  la  Bulle 
z  cet  Empereur  concernant. le  droit  &  la 
iccedîon  des  Eleâeurs  Palatins. 

Le  Régne  de  Sigismond  eft  fécond 
n  exemples  de  cette  nature.  Nous  trou- 
ons encore  celui  de  Fre^deric,  Mar- 
uis  deMisnie,  &  d'Eaic,  Duc  deLauen- 
ourg,  qui  iê  difputoient  l-Eleftorat  de 
axe.  Les  plus  éminehs  d'entre  les  Prin- 
cs  de  l'Empire  {tUuJîres  Ârchi* Principe i  ' 
Iviperii^^  prirent  connoiffance  de  cette *af- 
aire,'&  en  firent  l'objet- des  plus  mûres 
iélibérations  qui  durèrent-  pendant  deux 
^ns,  au  bout  desquels  ils  admirent  dans  le 
Collège  Eleâoral  le  premier  des  dcuxConr- 
pctiteurs;  malgré  tous  les  effons&  toute  la  •.' 
rCliftance  de  l'autre,  qui  prétendait  pareil- 
lement à  la  fucccflîon  &  à Imveftiture.  • 
H  h  y.  Lors- 


490      Les  vrais  Intérêts^ 

Lorsqucn  1440.   le  Duc   Louis 

Bavière  fut  en  désunion  avec  (on  pr: 

fils,  TEmpereur  Fre'deric  V.   lui  L 

vit:  ^ous  voulons,  avec  Nos  Elect.: 

„&  de  TEmpire,  &  les  entres  Princes,  p. 

„dre  cette  affaire  en  confidêration»  &  v 

,jrcconcilier  enfemble  à  l'amiable,  oa  c., 

„der  comme  il  fera  de  droit/' 

'     Enfin,  fous  Ma^imiliek  L  en  I^^ 

rhéritage  du  Duc  de  Bavière,    Geo:. 

fiimomme  k  Riche  ^  fit  naître  un  pro.^ 

entre  le  Comte  Palatin  Rupekt,  &  - 

Ducs  de  Bavière,  Albert  &  Wolfgan 

RupERT  fot  condamné  pour  contum. 

&  mis  au  ban  de  TEmpte  avec  fon  p^ 

L'Empereur  M^ximilien  ne  voulut  r 

les  réduire  par  les  armes,  &  il  empech- 

autres  Princes  de  fe  fervir  de  cette  vc 

renvoyant  toute  l'aftair^  à  la  Diette  p 

chaîne,  afin  quelle  y  fut  traitée  à  foiK 

décidée.     La  chofe  arriva  en  effet.    > 

Diette  s'afTerabla  en  ifoç.  à  Colognf;  ^ 

Ton  y  prefcrivit  aux  parties  les  articles  ^ 

les  conditions  du  rétablilïcment  de  la  c^ 

corde  entr'elles,  en  leur  enjoignant  àc  > 

conformer  fq||s  peine  de  fe  rtndre  cou: 

blés  du  crime  de  lefè-majcfté. 

SeconAe       II.  Nos  Advcrfaircs ,  pour  fe  débarr: 
preuve.      f^j.  j^  ^^^^  ^^^  exemples ,  répondent  qu 

ne  font  p^as  loi,  &  que  ce  n  eft  que  dV.p^ 


de  ÎAlUmt^ne,  P.I.Ch.io,  49 1 

.  ♦  '  '  • 

i  Loix  qu'il  faut  juger.  Us  prétendent 
le  ,  dans  les  divers  cas  qu'on  vient  de  rap- 
)rter,  les  Empereurs  n'ont  point  été  es- 
cints  à  une  obligation  nécefiSrire,  &  qu'ilsf 
it  agi  avec  une  .pleine  libené,  &  de  leur 
roprc  mouvement,  en  tenant  cdnftil  avec 
s  Princes  de  l'Empire.  Rien  de  plus  fri- 
jle  que  cette  fuppofition.  Nous  allons 
rouver  que  tour  ce  qui  s'eft  paffé  dans  les 
ccafîons  fusdites  réfulte  de  la  Conftiçation 
:  du  Droit  reconnu  du  Syftème  de  TEm- 
ire  d'Allemagne.  Dans  le  Traité  d'Al* 
ance  des  Ducs  de  Bavière  Jean&Louîs, 
:  premier  déclara  que  la  connoiffance  des 
itaires  de  la  nanire  de  celles  qui  faifoient 
objet  de  leur  Traité,  n'étoit  pas  du  reffort 
le  TEmpereurfeul,  mais  qu'elle  apparte- 
ioit  à  l'Empereur  &  aux  Princes  de  l' Em* 
)ire  Conjointement.  îl  ajouta  "que  fon 
,  Coufîn  ne  pouvoit  faire  valoir  fes  droits 
,au  fiijet  de  l'héritage  de  (on père,  &d€ 
,5  Tes  autres  prétentions,  &c.  que  devant  le 
>, Roi  des  Romains,  &  devant  les  Princes, 
„  à  qui  il  appartenoit  de  connoîtrc  .de  fem- 
„  blables  affaires." 

Quand  donc  pluficurs  pirfonnes  &  cir- 
conltanccs  font  requifes  pour  traiter  &  ter- 
miner une  affaire,  comme  on  voit  que  U 
chofe  a  lieu  ici  à  l'égard  de  l'Empereur  & 
des  Princes,  il  ne  luiht  pas  qu'une  feule  de 

CCS 


492       Les  vraif  Intérêts 

ces  perf^nnes  s'y  employé,  ou  qu'une  \: 
le  des  circonftances  foit  obfervée.  Il  n . 
pas  permis  d'exclurre  qui  que  ce  (bit,  c 
d'excepter  quoi  que  ce  ibir,  en  pareil  cas. 

Dans  le  XVL  Siècle  qui  vient  de  s'clC. 
1er,   TEmpereur  Charles  V.  au  mCp 
de  cette  prérogative  des  Princes,  prono 
lêul  une  (êntence  contre  le  Landgrave 
Hefle.     Mais  l'Electeur  Maurice  de  S 
xe,  &  d'autres  Membres  de  l'Empire,  dw.. 
prouvèrent  hautement  ce  procédé  de  lîr 
pereur,  &  en  découvrirent  la  nullité  ai 
yeux  de  tout  V  Univers  dans  un  Ecrit  eu 
publièrent  fiir  ce  fiijet.     Les  Princes  eu 
nomme  de  l'Union  en  appellerent  à  <: 
Ecrit  dans  une  Lettre  qu'ils  adreflerent  à  i  ■ 
lefteùr  de  Saxe,  dat(^e  de  Halte  en  Sou:K 
le  31  Janvier,  i^io-      Après  avoir  mi 
tré  tout  ce  qu'il  y  avoit  d'irrégulier  dans .. 
que  l'Empereur  s'ingéroit  de  faire  de  !u. 
même,  ils  ajoutent:  "C  eft  ce  que  les  ioui 
^ybles  Princes,  l'Eleâeur  M  a  u  r  i  c  e  de  Sa 
5,xe,  le  Margrave  Albert  deBrandebour: 
5,&  le  Landgrave  Guillaume  de  Helu 
,5  ont  déclaré  intolérable,  dans  un  Ecrit  rer. 
5,  du  public  paf  la  voye  de  rimpreflîon." 

Auffi  TafFaire  fut -elle  amenée  aupol' 
que  la  Transaftion  de  Pqffati  cafla  la  le: 
tence  fiisdite:  &  le  $.  3.  de  cette  Transe 
tîon  renvoyé  toute  Taflfaire  aux  Princes  i 

l'Ei 


Empirq,  pour  être  reprlfe  &  traitée  dans 
11  entier.  Une  pareille  chofe  n'auroit  pu 
-i-iver,  fi  cette  fentence  avoir  été  légitime, 
rendue  d'une  manière  convenable.  - 
Il  y  a  auflî  des  exemples  plus  récens, 
DUS  l'Empereur  RoDOLPHElLla  Ville  de 
"^réves  eut  un  différent  avec  TEleûeur  qui  v 
n  porte  le  nom;  fur  quoi  il  y  eut  une  fen- 
ince  définitive  rendue  le  i  g  Mars  lf8o. 
ar  laquelle  la  Ville  fut  déclarée  dans  le  cas 
c  la  fujettion  comme  le  refte  du  'paîs. 
lais  cette  affaire  ne  fut  pas  traitée  devant 
Empereur  (èul  :  tous  les  Eleûeurs  en  pri- 
ent connoilïànce,  &  concoururent  à  la  dé- 
ilîon,  que  les  parties  étoient  convenues  de 
cconnoitre.  Les  termes  même  de  la  fen- 
cnce  en  foiu*niffent  la  pi^euve.  "Les  par- 
, ties  ont  acquiefcé  tout  dabord  à  un  ac- 
.  cord  juridique,  fait  par  devant  Sa  Ma- 
jellé  Impériale,  comme  étant  fans  cela 
,  leur  Juge  fuprème ,  &  auquel  Taâiion  or- 
jdinaire  doit  être  portée,  auflî  bien  que 
,  par  devant  les  trois  Eleûeurs  du  Rhin,  & 
,lc3  deux  autres  Eleûeurs  du  Saint  Empire 
,5  Romain." 

Tout  nouvellement  nous  avons  l'exem- 
ple du  différent  au  fujct  de  la  Succeflîon  de 
Juliers.  Les  deux  parties  intéreffées,  fa- 
voir  TElefteurde  Brandebourg,  &  le  Pala- 
tin de  Neubourg,  furent  fort  mécontentes 

de 


494       *-^^   vrais  intcrcfs 

de  recevoir  dans,  cette  affaire  des  Oixlrc> 
vères,  &  comminatoires,  de  la  part  de  i  t 
pereur,  ou  en  fon  nom.  Elles  s'adrelLrw 
fur  ce  fujet  non  feulement  à  TEmpcrcL 
mais  encore  aiuxEleâieurs  &à  touslesf:: 
de  r Empire.     Dans  laûe  de  leur  a;\ 
dreffè  à Dujfetdorp^  &  daté  du  if  Ju . 
1^09.  il  eft  dit:  "Ils  en  appellent  à  Sa  >: 
^jefté  Impériale  Romaine,  comme  auL 
„tous  les  EleÉleurs  &  Etats  du  Saint  Er; 
^,re  Romain  d'Allemagne,   qui  aimcn:  . 
„paix,  &  la  juftice,  &  qui  font  impaiil:': 
„ouàquicoj^que  appartient  la  connoiiT: 
5,  ce  de  cette  affaire,  conformément  à  la  ::: 
^ture  &  à  fes  propriétés;,  étant  dans  lî 
3,tention  de  pourl'uivre  cet  appel  là  où 
„fera^e  droit,  fuivant  les  libertés  &  lesco 
j,  tûmes  de  T  Empire,  &  des  Electeurs .. 
„ Princes  d'Allemagne,   Sf  de  fe  pr^l'cn:. 
.  „ devant  fa.fusdite  Maje(lé  Impériale,  - 
„  devant  desrEleâeurs  &  Princes  impartiià 
jjpour  être  jugea  comme  de.  droit." 

Les  mêmes  Hauts  Intérellcs,  dans  u 
"Ecrit  qu  ils  publièrent  au  fujet  de  Liù::: 
Succeffion  de  Julien^  s  exprimèrent  a!:::: 
3,  En  confultan^  les  anciennes  Coâtumcsù: 
3,  Obfervances ,  on  ne  trouvera  pas  ac::: 
„chofe,  finon  que,  dans  de  femblabJesCc: 
„troverfes,  l'Empereur  régnant,  ou  le  Ri 
^,des  Romains,  fuivant  l'importance  des  ar 


lires  &  des  pcrfonnes;  s'aflbcîeNquclques 
leâeups  &  Princes  impartiaux,  comme 
airs  duTyibùnal,  (Pares  Curia^)  & 
u*il  eft  môme  obligé  de  le  faire  en  vertu 
u  Droit  &  des  Coutumes  dé  F  Empire  : 
ufli  les  Elefteurs  &  Princes  d'Allemagne 
uit  -  ils  maintenu  cette  prérogative  depuis 
>\ulîeurs  Siècles;  &  c'eft  une  chofe  ap- 
prouvée par  les  fentences  des  Empereurs 
i  des  Rois,  que  les  Membres  de  TEm- 
)ire,  dans  les  caufcs  qm  régardent  leurs 
r^riiicipautés,  &  fiefs,  leur  perfonne  & 
leur  honneur,  ne  reconnoiflênt  |ucun  au- 
tre Juge  que  l'Empereur,  ou  le  Roi  des 
Llomains,  affifté  de  quelques  Eleûeurs, 
Princes  ou  autres  perfonnes  d'un  rang 
Clevé." 

L' Eleûeut  de  Brandebourg  en  fon  par- 
cuUer  exigea  l'obfervation  de  ces  ufages, 
ans  une  Lettre  qu'il  écrivit  à  l'Empereur, 
e  Cologne  fiir  la  Sprée,  le  tf  Novembre, 
609.  où  il  dit  expreiTémentj  "qu'étant 
obligé  de  manière  ou  d'autre  de  défendre 
la  caufe,  il  faloit  que  le  Tribuml  fut  corn-* 
,pofé  d'Éleûeurs  &  de  Princes  de  l'Empi- 
jTc,  dont  l'Empereur  nomçioit  tme  par- 
,  tic,  mais  dont  l'autre  panie  étoit  à  fa  pro- 
,pre  nomination,  comme  cela  eft  établi 
,5  par  les  Coûtiftnes  de  l'Empire,  dès  le  tem& 
>,de  fes  PrédeceiTeurs,  par  rappon  à  tous 

«les 


490        i^s  vrais  imcn^s 

3,  les  cas  &  à  toutes  les  affaires  de  la  n:-. 
5, de  celle-ci/' 

Les  Princes  qui  compofoient  TL*- 
înfifterent  aufiî  fur  ce  privilège  des  Pr  . 
de  TEmpire  d'Allemagne,  &  le  défend.:. 
encommun,  dans  la  Lettre  qu'ils  adrciL 
à  TElcclcur  de  Saxe,  de  Halle  en  Soual . 
31  Janvier,   1^09.      Ils  employèrent  , 
tr'autres  ces  termes  très  expreffifi:  "( 
„un  droit  &  un  efFet  de  la  Ibuverdinct.- 
jjEleûeurs  &  Princes  d'Allemagne,  c- 
j,  lorsqu'il  s*agit  de  leurs  Etats,  TafF^i'": 
„pcut  et  A  portée  ailleurs  que  devant  H 
„  pcreur  ou  le  Roi  des  Romains,  &  dev: 
5,  des  Afleifeurs,  ou  comme  les  anciens . 
„  Icmandsles  appelloîent  des  Juges  (Uni 
^Jn'n)  qui  foyentleurs  égaux  en  état,  di: 
„té,  &  prérogatives,  c'eft  à  dire,  d:\- 
„  des  Elcdeurs  &  des  Princes." 

Les  mêmes  Princes,  dans  les  griefs  qu 
•    prélcnterent  à  l'Empereur  à  la  Dicttc  . 
J613.  infifterent  encore  dune  façon  p.. 
ticulicre  fur  cet  arricle,  difant,  "qu'iis 
„doutoient  point  que  Sa  Majeflélmpér:.: . 
,,  dans  les  grandes  &  importantes  aftair: 
5,  comme  celles  qui  concerhoient  des  Pr 
^cipautés.   Comtés, '&  Seigneuries  cr.:.: 
^res,  n'agît  de  concert  avec  les  Elcctci:. 
„  &  les  Princes.^  à  l'exemple  de  fes  illui:: . 


éccflcars  dons  l Empire,  &  comme 
choft  avQÎt  £ic  ufitcc  auparavant/^ 
.  LaqucftioUj  entant  qu'elle  conccr-   Tnifèmt 
fiefs,  auxquels  font  attaches  les  droits ^^'''''^'' 
Souveraineté,  ou-de  Rt^gale,  a  éuS  for- 
^'  ;  ''    nar  TEmpcreur  S i G i S • 
:  K .  ^  dans  ili  Frgteftatiou 
lotrc  le  Concile  de  Bàli^  parlant  des  dé- 
":  le  Duc  Eric  de  Lauenbourg^ 
V      ^    ;|d;nivc    Fre'ueric   de  Mlfnie, 
Obliqua  tu  fujet  de  la  dignité  &  des  pré* 

:   ...  '-_.,.:    ;[i'i,-,...';.i:,rn:jM  ^'_.  \  Empe- 

&  de  l'Empire;  mais  que,  fuivant  les 
du  Di    ^^    '    '  '  oLin,  aullî  bien 

coniW I  :       j  1  i  urnes ,  à  1  ufa- 

à  k  ition  du  Saint  Empire 

iaîvTcnt  au  fiijer  d'unFîef 
^^  -    .--idé  par  des  Seigneurs  tlfo- 

InuXi  notrcmcnt  dits  Pairs  du  Tribunal: 
gu^^ioii  b  qucftion  dont  il  s'agilToir  ^coit 
îlii  rr tîiiT-  tic  TEnipereur  ci  des  Lle^leurs   . 
^,  &  que  la  jufticc  ne  pouvoir 
.îrcc  cS:  rendue,   r  ani  k 

i  ^;.  ^  *.;^^. ;  ^'^  ^^  '^'-rifiôn  dis  J  j.,  .  .•;/  7  rî- 
'l^fio/,  qui  ^  lenc  rous  cnfembic  uiic 

v\  &  qui  parricipoicnt 
i...  pt ''rogaiivcs ;  le^quel- 

L*Oîi!  lent  en  pariiculier 

touiv:»  ubicrvécs  par  mppon  au  grand 
1  i  Tief 


Scf  c« qucftion  ;  &  qu  auïïî lui,  Emnei 
loit  parfaircmcnt  dilpofé  &  pré 

^        Tcnce^lcs  0    *    -  '^ 

rivant  Vufage  de  TEmpircj  les 
'Princes  Allemands  doivent  être  difcï 
âC'cidées, 

L'Empereur  Sigismond  recon noi| 
trc  cela  que  les  affaires  de  cen 
rappon  à  ce  qui  concerne  k  l  ...  iti 
dépendent  de  Ion  jugement  &  de  celmj 
Pairs  du  Tribunal.     C'cft  pourquoi 
met  de  coiivoqucr  une  Aflcmblcc  ; 
me  il  ne  prctend  pas  connoitre  laî*mé 
cette  affaire,  il  déclare  qu'il  \ 
ver  à  ce  Tribunal,  afin  qu'cUv 
née  par  les  Pairs  d'une  manière  coi 
à  l'ulage,  à  la  coniHmdon,  &  aux  cC 
mes  de  l'Empire. 

La  réponfe  que  cet  Empereur  fit  eue 
au  Concile  de  Bâte  ûu  fujet  de  k  mèmci 
'      -,  fe  rappone  quant  au  fcns  à  ce  tfï{ 

I r  de  lire.     Elle  porroit  qu*  Ek i  c ^^ 
de  Laucnbourg,  chercboit  à  (bumc 
e  Tribuiîal  *J  ^cs   dont  W 

,  .  jrtenoit  imni:        .<  içnt  à  Sa 
Impériale  &  aux  Etats  de  TEmpirc  ;  i 
qnc  TEmpercur  avoir  oppofé  à  ce 
marche  une  proteflation  dans  les  fo 
après  eri  avoir  mûrement  diîlibcrtS  êvtci 


de  i  Aikmagric.  PJ.Ckio.  49g- 

Princes  cccléfîaftiques  &  fécu- 
'' "^s,  les  Comtes,  k-  ^        ns, 

'   inds  &  prlncipaiL      icrs 

'  Sacré  Palais  ;  &  que,  comme  les  digni- 
'  ^tcûeur,    oudeGmid-MarÙchal  de 
c,  &  le  droit  de  votera  Icleaîon 
Ile,  étoient  autant  de  prérogïitives 
océdoîcnt  îmmC-diarement  de  VEm- 
du  Sâini  Empire  Romainj  &  qm 
aux  fiefs;  comme  encore  fui  vaut 
acédure  juilcîique  reçue,  auffi  bien  que 
nî  les  coutumes  &  la  conftitution  foa- 
:  de  l'Empire,  les  queftions&  dis- 
Ddales  dr  '  es,  quant 

devant  a  :^  ^  -u..  wodaux,  ou 
leurs  Tribunaux;  il  rCfuItoit  in- 
de  tout  cela  que  ce  droit 
ave  en  fon  entier  à  Sa  Ma- 
ImpC-rialc,  mx  Priiices  de  l'Empire, 
■^"  Pâir^  du  Tribunal,  par  itipport  à 
cf  de  ccnc  conftquencc  ;  &  qu  aulli 
Empereur,  étoir  prêt,  toutes  les  fois 
idcr  julHce,  ou  que 
ùian,  a  convoquer  les 
tdu  Tribunal,  &  à  faire  examiner  & 
am  la  conlUtution  & 
.  (jtixta  Jiilum  Im- 


'&< 


a  talc 


^de 


de    ,  1..,.. 


Ccft  dtm  je  môme  fcn$,  (içavoir  que 
Sfiqpercur  cil  à  la  vérité  Juge  dons  ccj* 
lia  eau- 


cnolcs,  mais  qa il  ne  Icft  phs  (êtjj 
doit  ugir  de  conccn  uvcc  les  Puîrs 
buuïil,)  qull  taiu  prcn;  7 

te  Conftimtion  de  rEiMi^^icm    i* 
Rïc  II.  de  123^.  où  il  crt  dir: 
„  s*agit  de  k  po-ibîine  c 
^, Prince,  VEmpereur  vcUl  cv  u 
5,  dcr  de  la  manière  qui  eft  ufhéé 
5, Saint  Empire  depuis  les  anctci 
détermination  qui  exprime  1 1   t^ 
traiter  ces  Affaires  dans  Y  Ai 
k  concours  des  Princes  &  des  Eh 
^atrihu     IV.  Nous  lifons  dans  des  réi 
itrmue.      toriques  anciennes,    que  le 
fembkblcs  caufesa  ét^quclr 
à  un  autre  tems,  ît  caufc  d 
Prinees.    Or  ce  délai  n  aurc 
cclTaire»  fi  la  raifon  fur  bc  il 

doit  n'dvoit  eu  aucune  folidiié,  celll 
il  la  préfence  de  ces  Princes  n  Woif 
une  condition  indifpenCiMemciit 
lans  kquelle  on  ne  pouv(s  '       '^ 
TEmpcreur  n'étanrpus  en  di\,..  ^^ 
d'eux  5  &  de  procéder  feu]  ddns  c«  V 

Le  cas  arrira  dans  le  différcoî  v^u  ^u.q 
les  deu:c Ducs  de  Bavière >  Hikri^ 
fiERT.  Comme  on  vouloit  c 
rckf^iimi^  la  reillc  du  D...É 
ian  1448*  îl  ^fllut  rcnvoyier  cet 


^V Allemagne.  P.LŒio.  soi. 


rcc  qu  il  n  y  avoit  point  de  Princes  pré- 
is  pour  faire  k  fdn£tion  d'Aflèireurs  aa 
I  ibunal«    L'Empereur  lui-môme  sexpri-  ^ 
a  de. la  forte  à  ce  fujet.     ''L'affaire  a  été  ^ 

lifFérée  &  renvoyée,  parce  que  nous  n'a- 
ons  pas  été  à  portée  d'avoir  des  Princes 
le  l'Empire  avec  nous/^ 

V. ,  Qu'il  n'y  m  .que  des  Princes  de  ITEm-  Gmjmim 
re  qui  puiflènt  être  Afleffeurs  de  ce  Trî-l^'*'''- 
.mal,  &.  quilne  faille  pas  le  confondre 

ce  la  Chambre  Impériale,  qui  étoit  autre- 
)is  1^  même  chofe  que  le  Confeil  Aulique  \ 
clt  ce  qui  paroit  clairement  par  un 
jfcript   de   F  Empereur   Fr'e'deric  V.  ^ 

Ireffé  au  Duc  de  Bavière  en  144$.  Ce 
>uc  avoit  eu  un  doute  au  fujet  de  la  cita- 
oa  qull  avoit  reçue  de  comparôître  au 
)iir  où  la  Chambre  Impériale  de  Juftîce  de- 
oit  juger;  &  il  ne  croyoit  pas  être  obligé 
e  dcférer  à  cette  citation.  L'Empereur 
.11  6ta  ce  lirupule,  en  s'expliquant  ainfi: 
Xotre  intention  n'apasété,  &  elle  n'eft 
,  point  encore,  qu'une  femblable  affairé  ju-  . 
,  ridique,  (c'eft  à  dire,  une  caufe  à  laquelle 
,1e  Duc  étoit  intéreffé  dans  fa  qualité  de 
,  Prince  dç  l'Empire,)  foit  traitée  dans 
,  notre  Chambre  de  Juftice,  oùnous  éta- 
jbliflbns  des  perfbnnes  d'un  rang  inférieur 
,,  pour  connoître  des  affaires  qui  ne  concer- 
,,  lient  l'honneur,  la  perfbnne-)  &  les  fk£sy 


Ijjiii  de  Nous,  fiî  des  Princes  de  1*1 

>mp  :m  uniqitenicm  ■ 

ff^Nvifi  V*\  tj  devant  nui 

,d€  VEu.^-       ^  \ic  Nmu  noui  aà 

Le  même  Duc  Hekfvî  de  foti  i 
fourenir  fon  rang  & 

tnzn   '   '  :■  ■■^■'  ''-■ 

ks  I".    -.  i-.'  -  ^^^  '1  :■•  .-  '     1 

j,quiclccr  à  aucune  autre  Ju 

„  celle  qu'il  étoit  oW     '    ^  r.t 

j^qualiré  de  Prince  d.        m^  . 

La  dédaration  du  Duc  Lo  ulf , 

nifte  de  Henri,  ôdrcficc  p^r  ce  Pj 
la  Chambre   Impériale,  ou   à  h.^ 
r  Empereur,  fait  voir  dans  quel  1 
prendre  les  termes  qu'on  vienc 
détermine  cxrtûemcnt  le  bn:  - 
rapportent.       Le  Duc  Loi 
qu'il  fc  foumettm  au  Tribunal  û 
faire  c(l  évoqucc,  &  qu'il  rccr  -; 
girimité  de  ces  dcciiionSj  slI    - 
de  perfonnes  à  qui  il  appartienne  de  ^ 
der  de  ees  droits  fuprèmes  de  Régale 
Princes* 

Mûîs  îl  c(l  n&enaircmcnr  reqiiU 
lesA  de  ccTribup 

égal  ,1  vw[ii4  des  parties  1. 
qu*écri  voit  dans  le  mêm . 
Albert  de  Brandebourg:  'lisyt 


ae  1^' Allemagne é  t.ULh.io.  503 

les  Pairs  des  Princes  qui  puiflcnt  con- 
,  noitre  de  ce.  qui  intéreffe  leur  dignité," 

Le  même  Albert,  dans  4ine  Lettre 
]u  il  écrivit  là  deiTus ,  infîfte  à  ce  que  le 
Drocès  çntre  les  deux  Ducs  de  Ba\iere  iusr 
iits  ne  (bit  pas  commis  à  la  décifion  de  Jur 
^es  d'un  rang  inférieur  à  celui  de  ces  Prin- 
ces. .11  prétend  que  "perfonne  n'ignore, 
,5 que  les  Comtes,  Seigneurs,  Officiers  de 
„  Juftice  &  Députés  des  Villes,  qui  fe  trou- 
„vent  mêlés  avec  les  Elefteurs  &  les  Prin- 
„ces,  dans  le  Tribunal  auquel  la  cauiè  du 
„Duc  Louis  eft  portée,  n'ont  rien  à  dire 
,,  dans  tout  ce  qui  concerne  foii  honneur  & 
,5  fes  droits  de  régale." 

Le  droit  d'être  Affeffeur  dans  ce  Tribu- 
nal paroit  donc  être  une  prérogative  fpé- 
ciale  &  un  privilège  exclufif  des  Princes.  ^ 
On  peut  l'inférer  avec  certitude  de  ce  que 
VEmpejeur  Charles  IV.  lorsqu'il  conféra 
aux  Bourgraves  de  Nuremberg/  la  dignité 
de  Princes  de  l'Empire,  leur  accorda,  en- 
trautres chofes,  de  pouvoir  fe  trouver  avec 
les  autres  Princes  pour  connoitre  &  juger 
définidvement  de  toutes  les  caufes  &  affai- 
res, qui  concemoient  leur perfonne,  leur, 
honneur,  &  Ij^urs  biens  :  &  cela  à  la  Cour 
Impériale  ou  ailleurs ,  partout  où  les  Prin- 
ces formoient  desTribunaux,  &  y.  fiègoient 
conupe  Préiîdens,  ou  comme  AlIeAlhir^. 

Xi  4  n 


Sixième 


Il  cft  ofTez  manifcik  par  lîl,  quiJ 
ékm  l'Einpire  ceitains  Tribunaujt  où 

«.  .::..^ -.-,;, i   -P'-v  :,_.:;-  , 

On  n€  Iharoit  dontcr  qu'il 
cnten  '  V- 

UTr  .c:  i  ::;.^    ,      ^    . 

nftmtii^  qui  conctrncni  t'honneur»  Itt 
îé,  la  pcrfonnc,  &^  Ic^  -    '   -     ^'  * 
l'Empire.     En  efict^  i     i     i        p 
pouvoîcnt  avoir  ftance  dans  ce  Tr il 
les  Bf"    -    ■■  -"S  de  Nih-  ■■  ■^'  '-     n/aui 
pas  eu  j_.^iii  d'uîic  ci        :  uu    ipi 
cet  égardj  telle  qu  eft  celle  que  lEjn 
km*  accorde. 

\^.  Une  chofç  pan*' T*^'***^" 
droits  &  prirogarivcç 
nous  l'avons  déjà  ii  de  ( 

citations  qu*on  Icih  aui^îiC:  n  ,       - 
faui'oir  CtiH;  mfinui5c  que  par  u 
l'Empi  ^ 

Si  donc  un  Pnnwc  de  l'Empiiu.  uu 
aftaircs  qui  concernent  (a  pcrfonnc 
honneur,  ou  les  fîcfi,  ne  peut  être 
|ttgtmenr  que  psr  un  autre  V-rr 
pire;  à  plus  tortc  raifon  n. 
gé  que  piir  les  mômes  Princes  ? 


fagcs  des  ConiHi uuons  plus  modcroej 

ri 


ae  VAUem^ne.  P.  L  Ch.  lo.  505 

[IiTipire^  dans  lesqwBes  la  connoiflance  . 
rs  ^Itàires  féodales  des  Princes  eftréfervée- 
r. Empereur;  pâ(Ëiges;qm  font  Tunique- 
îiicfcment  fur  lequel  nos  Advcrfeir€;5  à^ 
t/^ent  leurs  affertions.    Tels  font  pi:inci<  . 
ilement  ceux  de  rOrdonnsrtïce  du  Régi'*- 
entum  diç  J'Empire  dfe  Ty^i.  $.  7^  &  de. 
3iiddnnàn€e  dek  Chaint»re  dé  Juftice  de 
<;SS*  P^^^»  U-  Tît»7.  où  a  eft  ftatué,*  "^ue 
quand  il  furvient  dçs  ^^ai^es  concernant 
des  PriiKÎpautésî,  Buehjfs,  &c.   qui  dé* 
pendent  de  FEmpire  en  qualité  de  Fiefs, 
&:  où  il  ^*tigk  dluae  décifîoti  totale  &  fina- 
le ,  la  cotinoîitraiic^  en  eft  réfervée  à  Sa 
îvlûjefté  Impériale." 

Ceft  une  chofe  décidée  que  les  Loîx 
)oftérieures  font  des  dépendances  des  Loix 
intérieures,,  à  moins  quelles  ne  leur  foyent 
ontraire»;  &  qu  on  ne  doit  jamais  pré- 
Ixmer  qu-dlos-  apportent  du  changement  à 
'ancien  droit,  (î  cela  neft  pas  indiqué  * 
lommément '&ex^refBment.  Suivant  ce- 
alcs  derniet-es  jdifpofitions  énoncées  dans 
L:es  nouvelles  Loix  ne  peuvent  recevoir  que 
cette  explication,  également  conforme  à  la 
railbn  &  à  la  nature  même  du  fujet;  en 
fone  que  Texclufion  qu  on  y  trouve  fc  rap- 
porte au  Regimenium  f  à  la  Chambre  Iin^ 
l^Lriale,  &  à  ceux  qu'on  nomme  ^ujireges^ 
mais  nullement  aux  Pairs  da  Tribunal,  ou 
I i  ç  aux 


PbQCCS,  qui  (kpttis  pliifîc 


ioDî  en  p 


*.  r  afie  me 

c.  a  cré  du 

c  LUI  t;  Liwle   de  ta  ^»juj> 

i  par  r-jipport  à  Ja  ConlUl 

de  r  Empire. 

Ceft  dofscun  ]  ^ 

que  celm  qa  on  m  ^   ^^ 

£ige  fiismentionné,  ileft  tiittqaement 

r  Empire  doiveot  £ti*e  ejcclm  de  la  ce 

1  rcs.      On  rîVr 
:...  ,  .-_-^Li-,i  veut  en  appcli..  ,.  i 
piat^c  propre  d'un  Empereur^  c  crt 
r'  \iOND  qui,  âU  fujct  du  dit 

i'      u  ^.iure  le  Margrave  Fre'derii 
I'ul  Eric  aufujet  de  rEleilorat  de  ; 
cgrivoit  "que  cela  croit  du  rcflbrt  de  ia 
„risditlion;  qu*il  lui  convenoit  d'i 
,,fcs  fcifis  à  fe  maintenir  dans  k  pot 
„  de  ccnaincs  prCn*ogativcs  de  '  ' 
„que  perfonne  ncîoitplus  am^*.*-  ^^11 
,,ù  les  iairc  \'Bloir  dans  tourc  leur  fa 
^  comme  il  $y  étoit  même  obligé  par  (à 

Je 


dePAUemagne.  P.L  Ch.io.  507 

.  fermait:  ce  dont  il  ne  pouvoitmieux  s'ac- 
„  qiaitter  qu'en  cpnfervant  fous  ià  jurisdic- 
„  tion  les  caufes  &  affaires  dont  l'examen  & 
,,la  déciiîon  appartenoient  à  la  fi^prème 
55  puiffance  Impériale:'^ 

La  première  femencerendue  par  cetEm?  • 
perenr  à  Confiance  en  141 7.  &  dont  nous 
avons  déjà  f^it  mention,  contient  des  ex- 
preflîons  dont  le  fens  eft  le  même.  Ce 
Prince  y  dit,  "que  la  connoiiTance  des  af- 
„  faires  qui  concernent  les  fiefs  de  l'Empi- 
55  re  appartient  de  droit  à  lui  (Empereur;") 
&:  il  fe  fert  enfuite  de  la  formule  ordinaire; 
3,  qu'il  a  comme  de  droit  rendu  une  déci- 
,,  lion  &  prononcé  une  (èntence/  de  fon  au- 
3,  torité  Royale." 

U  eft  bien  vrai,  &  nous  n'avons  pas  def-  j^comoifi 
icin  de  le  cantefter,  que.  la  connoiflance  &  patres  ap- 
la  décifion  juridique  des  caufes  de  cette  na-i;^»^''««^  à 
ture  appartiennent  à  l'Empereur,  compie^^^*^* 
V  expriment  les  paffages  allégués.      Mais  ^«*  7^*/- 
r  Empereur  ne  fauroit  fe  (ervir  de  ce  droit, 
lui  feul,  &  d'une  manière  abibluç  ou  arbi- 
traire;  il  faut  qu'il  fuive  à  cet  égard  une 
route  particulière  &  déterminée,   c'eft^  à 
dire,  qu'il  s'affocie  les  Pairs  du  Tribunal, 
&  qu'il  agifle  avec  leur  con&ntement. 

Quelle  vraifemblance  y  auroit-ilàdire 
qu'il  foit  jamais  arrivé  aux  Princes  de  l'Em- 
pire de  renoncer  àuneprérogatiyeauili  im- 

por- 


por^fite,  9r  éc  fc  dépouiller  d'cme  \ 

j  leur  fij 

1; 

Juge  dans  k  Rcc^^  los-mc 


liir  tuic  iiiïipie  coniccturCj  &  qm  le 
fimplcment  fous-enrcndrc*     Le 
r  Union  proûTcrcni  qu'ils  n'ii\ 
d  admettre  un  aiilîî  iûwc  ratfomtcmcni,^ 
IcurLcra^  à  rElc£letîi    V   ^ 
Halk  enSouâbc,  le  31, 
lti^«fK/è  a     C^  encore  une  ob]etHon  anfïï  mi 

n  cil  fiiu  mention  de  v 
dlâion,  c'eft  à  dire,  du  Ti  1 
ces,  ni  dans  la  Bulle  d Or, 
aune  Loi  de  l'Empire;  0 
ientÉs  de  concî 
diim^rc    Ccu  ^^ 
de  Saxe,  en  écrivûi  1  _ 

de  Dresde  le  10  dei-evrier  i6%i 


,71  ^..-r--f  -u-:^v* 


>:rr,,.«r.  j'-,. 


„  dtfCouvTÏr  dans  quei 


J..j*_,.: 


il  y  6c  rendu  authcunguc*  ' 


dé  PAlkffiagne.P.LChiio.  509 

Il  ne  faut  point  s'ëconncr  que  les  L'oîx 
3  e  l'Empire  ne  contiennent  aucuns  détails 
propres  à  donner  une  idée  de  ce  Tribunal. 
En  effet  il  n  a  point  été  originairement  éta- 
bli par  une  certaine  Loi;  mais,  comme 
quantité  d'autjres  chofes  qui  fe  font  intro- 
duites dans  la  Conftitution  de  TEmpire,  ce 
'  Tribunal  a  été  autorifé  par  la  Coutume,  & 
par  un  ufage  continué  par  degrés,  jusqu'à 
ce  qu'il  ait  été  pleinement  reçu. 

C'eft  cependant  tme  très  grande  faufleté 
que  de  prétendre  qu'aucune  Loi  de  l'Empi- 
re n'en  ait  fait  mention.     Lundorp  rap- 
porte non  feulement  la  Conftirarion  de  fla- 
tSj  faite  dans  cette  Ville  par  les  Elefteurs 
&  les  Princes  avec  l'Empereur  Sigis- 
MONO,  dont  la  tenetu",  par  rapport  à  Tar- 
ticle  en  queftion,  s  accorde  exaûement  avec 
ce  que  nous  avons  avancé;   mais  il  exifte 
outre  cela  pllufieurs  autres  Monumens  de 
TAntiquité  que  d  autres  ont  mis  en  lurtiiere, 
&  dont  nous'  avons  allégué  ci-deflus  la  plu- 
part, qui  prouvent  clairement  la  même 
chofe»  / 

'Mais,  comme  cette  Conflitution  d^Bàfe 
ne  fe  trouve  pas  aujourdhui  imprimée  par- 
mi les  Recès  de  l'Empire,  nous  pouvons 
nous  en  tenir  aux  autres  anciens  Ooch- 
mcns,  qui  font  fuffifans,  &  fens  con- 
tredit plus  incômeftables  &  plus  reipec- 

ta- 


tables  qac  les  nouvelles  opinioiu  ' 
flarrcurs  de  la  Cour  Imp^alc 
odienfc  n'a  eu  just:  .       i 

réanir  toutes  les  liLw.^^.  ^  ii^u^t-., 
rogtîtives  du  Corps  Gcrmunique, 
former,  fi  je  puis,  ni 
tige  quilspuiflcnt  àUuLa\:  j.  uu 

Lef  Cm*      Pour  terminer  h  difctifHon  de  ccc 
fetijcrs  iU   jIçj^   fjQ^5  ajouterons  encore  une 

/  Empereur  *   ri        '        t 

igdcsPnn^qae,  ceit  que,  dans  tout 
asnejont  Wq^ic*i    noiTc  penfée,  ni 

BAT  eutterc'  !        *  '  *  * 


pas  entière^  *     *   , 

metit  cxctus  ne,  à  ce  que  nous  croyoat ,  ti  a  été 

dic^Tri^    CrrS..-\yrK    de    rF:     •  -      V 

dn;v'. I-  '.'ire  rotalcp' ■''-.;■  _■.,...,     j_  .. _ 


V 


fiai.     L^Elcflcur  de  Saxe  «toit  dans] 

gro(ïïère  erreur;  &  c*e{l  tv  i    '   î   " 
Voccalîon  d'attaquer  auiîî  c  i       i    - 1 
que  pu^irilcment  le  Trihanol  des  Pr 
en  diiant:    *T"        '    ^     '  >  ja 

jamais  aucun   j  ij:l  .     ,      .=    r 
y^r Empire,  dt  infinui  une  Cirartcn 
,, autre,  ou  ufe  d*ane  f-»  î  '  '  ' 
;„ beaucoup   moins  que    ,^  j_ 
^, Princes,  ayent  formé  un   Tiril 

■  ""■    '* "iT  lîvcc  S\i   '■  '  "'■'■"  '  "^ip€ 

3j^,,,_  ,ip^,v.ia*  leurs  Lu.i:,.^.i.   „i:  pi 
^dauire^  comme  on  le  prétend,)  ilsi 
„  conduit  des  procès,  t  '  j< 

„  recueilli  les  voix,  drc  I 
„  fait  tout  ce  qui  elt  nL 


^eî Allemagne.  PJ.Gkio.  sH 

ppelle  le  train  de  la  procédure/^  Le  mê-^ 
e  Elefteur ,  pour  montrer  toiit  fon  zèle 
1  faveur  des  droits  de  FEmpereur  contre 
Tribunal  prétendu,  félon  lui,  des  Prin- 
s,  ajoute;  "qu il  ne  voit  pas  comment  Sa 
Majcfté  Impériale  pourrolt  exclurre  fes 
Confeillers  &  autres  Officiera  de  Jufticej 
&  qu'apparemment  on  veut  qu'Elle  fe 
charge  elle-même  de  tous  les  travaux  de 
la  Chancellerie,  &  y  vaque  en  perfonne; 
&:  que  ce  foyént  aufïî  des  Çleûeurs,  oiî 
des  Princes,  qui  infînuent  &  exécutent  les 
pièces -de  procédure;  ce  qui  déroger  oit 
vcritablement  àleur  rang  &  dignité,  & 
mettroiten  mauvaife  réputation  le  Saint 
Empire  Romain. a^ec fes  Princes  &  Elec- 
.tcurg.  "  .        .  ; 

Il  n  eft  pas  diiKcik  de  mettre  dans  tout 
on  jour  la  foibleflè  de  ces  raifonnemcns; 
"ar;  pour  ce  qui  regarde  les  Citations,  il 
l'y  a  que  la  première  qui  doive  être  remife 
Dar  un  Prince- de  TEmpire ,  &  cek  non  au 
lom  de  FEmpereùr  feul,  mais  de  la  parj:  de 
out  l'Empire.  L'éminence-  du  rang  des 
Princes  de  l'Empire  d'Allemagne  donne 
icu  à  cette  formalité  extraordinaire  &  im- 
portante. Le  feul  exemple  du  Margrave 
de  Bade,  que  nous  avons  déjà  cité,  fuffit 
pour  convaincre  que  FEle^leur  de  Saxe,  & 
ceux  qui* tiennent  lemâme,  langage^  ont  tort 

lors- 


512      Les  vrais  JntêiWs 

îorsqulls  prétendent  qu'il  éft  împofltble 
produire  aucun  cas  de  cette  nature. 

Mais  nous  n'adoptons  en  aucune  fa: 
fidée  d'exclurre  de  ce  Tribunal  lesCorr. 
lers  de  l'Empereur  &  des  Princes:  Au  c' 
traire  nous  croyons  qù*an  ne  peut  s'en  r 
fer  pour  les  travaux  de  la  Ghdhcellerie. 
pour  Ibulager  à  bien  d'autres  ég^ds  II 
pereur  &  les  Princes,  en  \&s  âilïftanr 
conièil  &  de  fait.  Cependant  il-tSenu: 
toujours  néceiTaire  ^iie  l'Ëtnparèur  6: 
Princes  (è  souvent  4enperfi>mie' aux  c. 
bérations,  &  qu'ils  dreïfent  &  prononw. 
la  fentence  définitive,  foit  d'pii  confo: 
tnent  unanime,  ou  à  la  pluralité  des  voi 

H  faut  a vou?r  que,  dans  le^  tertis  bù  n 
vivons,  la  meilleure  partie  des  Princes  <  ^  i 
accoutumée  à  un  genre  '  de  vie  fi  mol  cj 
que  les  mœurs  ancienn^îs  dnt  fotiffcrt  de  ' 
^ands  changemena,  qu  2  feroit  non  ki 
ment  trop  pénible  pour  eur^  faaiÈr  qu'il  I 
paroîtroit  deshonorant,  &aii'deffotiS  de  1 
dignité,  d'àflîfter  ^n  perfotme  %  cfes  Tri 
naux  de  Juftice ,  &  d'aider  à  les'  tenu-. 
pouiroit  donc,  pour  s'accommoder  à  le 
idées,  confentir  quils  y  enVôyaffent  feu 
"ment  leurs  ConfeOlcnr,  ou  Députés,  po 
'traiter  jm-idiquement  les  affaires,  ou  mîa 
qu'ils  en  remiffent  toute  la  dîscuflîon  t 
Confèil  Attlique^  jùsqu  à  la  fentence  défia 

tiï 


4^^  if/ukcmagne.  tréi.\j,niW.  513 

ve  qu'ils  fe  refcrvermcnt  de  dreflèr,  ou  eo 
erfbnnc,  ou  par  ceux  à  qui  il^  en  commet- 
' oient  le  foin.  De  c#tte  manière  toute 
autorité  ne  réfideroit  pas  entre  les  main» 
le  TEmpereur,  &  les  ckôfes  ne  dépen- 
Lroient  pas  uniquement  de  fon  bon-plaifir. 

C-eft  aufli  de  cette  manière  qu'on  a  réel- 

cment  pi:oçédé  dans  ces  derniers  tems,  en 

particulier  dans  le  différent  de  TEleûeuir 

ie   Trèv«s  avec  \a  Ville  de  même  nom. 

Les  Co»ft;illers  Impériaux  conduifirent  tout 

e  procès  jusqu'à  ce  qu'il  falut  en  venir  à  la 

fcntence  déânitivç.     Mais -celle  ci  ne  fut 

pas  dreffée  par  les  feuls  Députés  de  l'Ëm- 

pcrcur  ;  elle  le  fuî  également  par  les  autres 

Confçîy^  &  Coramiiraires  que  les  Elec- 

teurs^ayoiçnt  nommé.     C  eft  ce  que  donne 

h  copi}oître  kientence  même,  telle  quelle 

fut  publiée  i^, Prague^  le  i g  Mars  iç8o- 

Il  y  ej^  diç: .  *Xcs  ^leûeurs  ont  envoyé  au 

„t€ips,,nw:qu^  leurs  refpeûables  Confèu- 

,,lerji  a)iMnis..4c  plein -pouvoirs:  on  leur  a 

^pleinenijent  conununiqué  tous  les  A£i;es 

j^quiQnt.f^it  partie  de  ce  procès;  ils  les 

„ont  lus,,  examinés,   &  en  ont  délibéré' 

„avcc  les  Çonfeillers  de  Cour  &  Commif- 

3,faires  Impériaux  députés  pour  cet  effet^ 

„&  enfin,  ils  ont  donné  une  conclufion 

„  conforme  à  toutes  les  circonftances  des 

„Aûe3,  du^ Droit,  &  de  l'équité. 

Kk  Sec- 


Seâion  IV. 


,M  proccdure  tilrtée  dîinf  les 
tcmsadoi  lie  qu'on  vj 

fia  dCxrire,     Les  prciiijs  qui    "":: 
'k  pcHbnne,  l'honneur,  le> 
droits  de  régale  des  Princes,  ûio 
par  rEiTipcrcur,  -5  t'        ^i  'Tiiies*  Fr; 
l'Empire,  qui  rra-  n.blero 

ftiirc.     La  connoiirance  &  la  àc 
niî:-:--'^  ■,"'^-'        -^^,. -I-':-'  .-vient  à  l'[ 

tu     ,   ■    ■  '11,      .r.     ,    '     ^:,i    ;^'.t:'    ;.    ^)ll     que     U         I 

r  Empire  hii  avoienr  confiée  à  cet 
Dans  tous  les  en*;  >  ' i    '         *     ^'"^  *r 
des  points  liismei    <    ^    ^    i  .  ir 
voit  trûiier  Ttiffaire,   OQ  par  lôi-fnteie 

îî       ' /'  T     OU  en  la  r   -  i 

4u  _^  I        .1.    :ars  qu'il  cht      ,  _;: 
gré.     Les  choies  rcftcrent  dam  ce 

y  -■■■^  -  '  -■■^■^^  ■        ■•.  '^  •  T.    C« 

&  grofîîcrs^  mais  où  rhonnetir  &  b  dk 

T'  liien  plus  en 

<^Li.:..,^.,.  ...ui;     nos  Aulu.,^,    _- 

tôt  accupCs  à  manier  les  armcSt  fi 

foncer  diuis  le  ^ 

II  éroit  rarade  voi  w...  ^^ 

devant  un  Tribunal  ;  les  j 

ticulier  les  appek,  croient  de^  <hok%  à  pd 

prèi>  inconnues. 


dePAUemtigm.  PJ.Ch.io.  si^ 

^Maîs,  ^depuis  que  là  malice  hîimûînê  eut 
ris  dbs  iK^roiilfimens  infenfîbles,  ^&  que  II 
.  Lilôtilide  desLegiâes  qui  cherchoknt  d^ 
-iTitage.àpcrvertirie^roit  qu'à  le  reûifiet, 
z  £ut  augmentée  à  Tinfini;  les  procès  d*uft 
>téife  multipHerent  à  pFoportiotiy  .&  de 
Autse  ib  fe  chargereûr  d  une  fovk  d'kici- 
ens,'  d'cmharras,  dt  de  difficultés-  qui  les 
rent  Traîner  en 'longueur;  d'où  naquirent 
!icorè'biên  d^utresconféquences^fldieufes 
c  fottverainement  nuiiiUes.    Rien  furtout 
le  fît  plus  de  mai  daias  ce  genre  que  les  ap- 
>  cls,  A  mefure  qtfc  cette  teflbu£>cô  ) tcridique 
i  Ut  Tiiieux  connue  de  ceux  qui  plàiddîem  les 
cl  fis  contre  les  autres  y  &  qu'ils  ea  ftf  etlt  un 
plus  fréquent  ufage,    ou  plutôt  Un  plus 
j;rand  abus.    En  effet  il  en  réfulta  fotivent 
toute  forte  de  circonftances  acceffoires,  qui 
rendirent  les  procès  de  plus  en  plud  dom- 
mageables.   Les  parties  étoient  obligées  de 
illivre  k  Coup^Impériîde,   qui  ne  réiidoit 
pas  toujours  dans  le  même  lieu,  &  qui  fe-^ 
tcnoit  fouyent  aux  extrémités  deTAutriche* 
Avec  cela  cette  Juftice  de  la  Cour  Impériale 
n'avoit  aucune' forme  réglée,  aucune  pro- 
cédure confiante,   aucunes  pcrfonnes  ex- 
preiTément  nommées  pour  vaquer  aux  af- 
faires, &  capables  de  s'en,  acquitter.    Peut-. 
C'tre  que  dès  ce  tems*Ià  les  ConunilTaires 
que  l'Empereur  nommoit  lorsque  le  befoin 
Kk»  le 


t 

k  deftitodoit,  rel&mMoictit  à'cem  c 
;jdtirâhai;4Ù-ôû^Ccirfb4ajfc«kaRrt!0rrt 
.pi*e  pfer  des  ja-éfens,  k>^gtliâèr^ëiî  des  : 
,fiôhs,  ijui  l^uf  fofit  'pnlnoti^eî^  bkli.âes  : 
tetîcea' iojuftes.       *  ^f  s  j    .*-    ••  >• 
5b«r  Ma-     ^^  abîi5  firent  nifttrettur  Etats  de  lî 
xiMiLiENi-pirc  ridée  de  cherèfeèr^t^  mofetis  d: 
î^^*'''^^^*  mener  touiies  les.  «IfeiiBes  jm4didlfes  à  . 
êvoit  été    conhoiiiance  commttoe^'enr'établiuam  p 
TÊlLiir  ^^  ^^^  ^'^  Trièund  mie«Tég^, ^'&  i 
/»f  rio-    jetti  tf.desrprocédGfrek.'détannkié^.    Ils 
^«^'^-        fifterent  tant  là  déffuffMitt^^  la  Dknc 
FrnntjhH  en  £485^011  et»  ^m  BetrrÉt  t 
.    p6rt<rir;.''-queSâMajcfte«^HoyttlcfMA' 
^,k^i^i^K'ï.)  -Wïp4t>yeroh  mcd&HHncn: 
^jiSkleleméftt  tous  led^lbUts  >  liéedffidrcs 
«près  dcSd^JMfAJefl^ahl*pë#fele'  fFiif-r 
„iifc  V;yafei*qttte<8ùdiftf.iMa^ftè,  ay. 
,5  ^gàrdmRégkmeût^  éMiAmulet^^gai  < 
^;été  dffeffés  d^hàlwDiérecs'pî^ccdentes 

),ia  Chambre  dé  Jufiièe^Impérkikiy  i&iquit 
,i  été  préfentés  à  S.  M.  ordofitoe  ^1»  k  Clu: 
, j  bte  de  Jufticé  arecfofl  Juge,  fo  *\ffeflcu: 
„  k  lieu  de  fon  féjotor,  &Ltout'  c«»  qui  la  co 
,,  cerne,  foit  mife  furpkdi  entre  ki&Nc: 
„  &  établie  k  mkux  qu'il  fera  poflible,  cor 
„formémentau  Règlement  &sdit." 

On  peut  bkn  s^iAaginef  que TErtïpcrci: 
ufa  de  tergiver&tîôns,  &  qu  il  fit  nàiere  tcu 


1  fuprème  de  TEmpire,  attaci^éà.ua  qcxr 
i-i  ^ltt>p.ôf  ^îjiJojk^îtQp}ottr<$  r/éfider.dans 

►nt  ,o©  wpttjifÇ;ï]€s.f^^^es,4a|îStle  Régk- 
^*ia|:  4^[k'.Ctï^inbiX.4«,  J^Jiftice  de  , I49f . 

icure  é^i^rjtou^i  «^  Jtirj?égn4arités/  ^  de . 
t  Juifik^yi.SttivîWÇfifSi^  flerm««;'fbrifiels  du. 

,  Ch^mfoeJ0^J^ft«fe,ïfflPfEi^le  a  été  origi- 
,  naitoiriet^l-  iDfliîwC^ ,  &'  çtabliç , . afip  que 
jchalmih/pàt  Qlîîe|nir,droiç  ay^c  le ..mpins ' 
,  dmcDnv:éiùçnri<îft4  «ft  ppiïîble/.^.  .    . 

Peï^^etemsaptèjs.fon. premier  établifiê-  , 
i\ent,,.le  owr^^  de  ç^tç  Juftice  fut  inter-  ' 
rompu.     Mais  en  j  foc  il  fiit  rctjabE  f^s 
aucun  changement  .dans  la  conftitution.du 
Tribunal,  qui  rq^jjit  toute  fonajÉHvîté.      ' 
kk  3  '  Après 


AprèHuncoun  intcr**i^*ï*"  '*!  H» 
lnourdlc  initrîtupnorUf  11 

jied,  exercer  lui  -  m(;i . .^ 
i^rt  tenir  k  Tribunal  fu] 
CouF.  11  alla  il  loin  à  ccc  cg«rd  qa'ci 
&  dans  les  aijn6cs  Gii^  ^^^^  -^  -^  v-  ^^ 
ficulté  d'évoquer  pLi 
de  les  dC-cider  in.  lu     Ce 

sétoit  auili  propolv  *^wtai/lir  une 
brc  de  JuilicA:  h  HcuitùoniUj  màCpcai 
ment  de  la  proc^dorc  iasdâse.     MaîI 
Etats  de  l'Empire  s'v  -^-rv-^^r—i- 
ment,  &  toléicrenr  v 
trepriics  auiTi  illiarcs,  que  l  admtniJi 


a:. 


•  ,.^,.^v.,,,. 


de  la  Juristl 

coniiiîe  à  rii..,  .  _  : 

ôtée, .  &  remiie  à  la  Cliambre  de 

pérrh  '   rûi^-i-  .;^^l  ^-  M  -  "-  ptir  une  i-ç 

qoe  I  de  i1#4 

r  Empereur  cfi  IÇ03. 

Ces  oppontious ,  &  d'amrc$  non 
cxpreffcs,  qui  furent  diverfes  fois  rfitiî 
conduifirent  finalement  en  ï  Ç07.  à  un  \ 
rier  rétabli iTcment  de  la  Chambre  Im| 
Me]'   '  '       Ims  Toflivitc;  convenable  au } 
miei  ^ui.  Je  ion  inlUcuiion,  comment 
voit  par  T  Ordonnance  de  cctrc 
drelTée  dans  Taïuiée  fusdite. 


€ie  TAUéms^e.  P.I.  Œio.  519 

Ainfi,  bien  que  depuis  cette  époque,  il 
Az  arrivé  encore  diverfeschofes  quîorttin- 
Lié  fut  ks  arrangemens  &  kâ  opération 
c  cd  Tribunal,  &  au  moyen  desquels  & 
^nfiitiition  s^eftdeplus  en  plus  peffeûion- 
ce  ;  fon  amorité,  Ta  dignité,  l'étendue  de 
\  )utisdiâion,  &  k  ntoxre  dès  affaires  qtïi 
'  ibnt  foomiiès,  n'ont  IbufFerr  aucune 
Itération,  ni  interktption,  jusqu'à  notre 
ems.' 

Tous  ks  objets- de  nos  confidémions 
:)rccédentes  ont  été  en  quelque  forte  tirés 
les  débris  &  des  inonumens  des  Antiquités 
d' Altertagn^:  '  Nous  'lemmes'  perfoadés 
que  »c«ux  qui  auront  fiiivi  are^  '  quelque 
cxaftitude  k  fil' de  ceiS  recherches,  '  auront 
évidemment  apperçu,*  que  la  Jui^iisdîftioh 
n'a  jâttiais  appartenu  en  propre  à-TEnipe- 
reur^  pàsméttie-dutems^éMAxiMinfiNl. 
ou  ao^^tûvant,  maïs  ^ti  elka  toujours  fait 
une  partie  eflentielk>  &  inaliénable^  de  k 
Souveraineté  de  l'Empire  entier. 

A'  plus  forte  raifon  ne  fauroit-on  pré- 
fentément  attribuer  cette  prérogative  à 
l'Empereur,  depuis  que  la  Chambre  Imp^ 
riale  a  été  érigée  fous  MaximilienL  A 
quelle  a  reçu  de  l'Empire  les  régies  aux- 
quelles elle  doit  fe  confirmer. 

Avant  l'Ordonnance  de  la  Chambre  de 

Juftice  dreffée  en  149c.  la  chofe  pouvoit 

Kk  4  paroître 


^^^H       paro*^^"  ^^^rtc  à  un  peu  plu*^  ^* 

ÂZa*^^ 

^^^H        Ati  t               jvou-il  lieu  de 

^^^V        jUsqiiViors  l'i 

^^^^^^H             fl'   "'^"     '1    jtJU  i:^uii^liUii    U^i;J>     vk 

^^^H                     es,  à  t  c.vccption  de  < 

^^^K       cernaient  h  pcrfonnc,  Tho! 

^^^H         droits  de  riî^lc  des  Vr^-rr- 

^^^H         d  où  réiulroit  cii  (a  i 

^^^B        p!c(omtion,  quil  aroit 

^^^1        qui  li^^    r^inenoicj  ik  ^^r 

^^^H        té,  pi'r       '.,k«e  par  c^. 

^^^B        d'un  plein  •  pouvoir  écrângo'. 

^^^H            Nous  nous  anendons  bien  cjtfc 

cent  ç( 

^^^H        flimbucn|  à  i             :ur  la  Ju 

^^^H        p-cine  comme 

^^^1         u    lar  le  contrcpic 

^^^H        dentés,  &  diront  arec  leur  clmlcuriicua^ 

^^^H        tumC'c;  que  toute  b  pr^            '  V 

^.•...^..,  A 

^^^H        r  Empire  ont  eue  du  i 

^^^1        ft^dlemcnc,    à  la  Jurisdi^tioit 

\ 

^^^^        ils  la  tiennent  de  rî':"r  :  n" 

« 

^H             fburce  de  toute  aui 

..■.       i.       • 

^H             pereur  tienne  d'eux  le  degré*4r 

poitm 

^H             qu  il  a  eu,  ou  qu*il  ccv  ^'_              !' 

'  .  ,        :" 

^m            c citrEmpcrcur  qui,   -      m 

fonbon  gré,  a  communique 

dittion. 

CcirJ 

^ 

is  y  M?rjêtion55;;&/î)a^i  no^SrlVp^Qfpn^ia^^^,V:, 
ions.  C^atdTil.w^'iMe-q^dpttxîxeriçn-^f'o»  /«i^/w 
,    ou  d»vamiigei  :pait»gedt«c«tr'çlles  h^^^fifaut, 

jvii^sdiâionr, . i&qiii^ijS'^g^eride  décic^ 
[iii  oUcfiippartient ,»  &  qui  pft  -  ce  au  con*    ^^ 
Lr&K|iiii  nion  ppûe^çQU  ^xçrce^iufCfpaxnie» 
e.pfnrcifô  qu'dàe  :bii>^  «ét^  .cooii^e  spair  lo 
opriétairc;  il  faur^OTsdir^gçr' toute .fon^ 
ention  fur  ce  qu  il  y  a  dans  la  Jurisdic- 
m  de  fdos  jdeirév  '  de  ]^ -kaportam,  .& 
i  inoics: ohà:-aiÈc/.  de.quelqtttîooin  d^aU-!  . 
ars qu'onlp  n^ilmeyi partie,  «ipece, ^oa    , 
icrcîce  de 'k'JurtsdiâkinL   iiOrsqa &h  ^Ur  ; 
L  découvert  !&  déteréiifi^  à  qui  cette  fimfur 
c  JurisdiâiaÉ'^4iAiQg}uée  .  convient, .  iw< 
eut  éore  afiuté  qnctr'eiliàoù  réfide4Mfîgi'^ 
ai  rcme^t  fconicfk  Jurisdiâion,  &  que:  ceoi:^ .; 
ni  pbfifedenrle  «flcy  lom.  reçu,  par  voye  - 
le  comim^ioiiv*  &  jQOtnme  oae  i<mâi0n  in* 
cricure ^ fubordobnée.       .  ,.     .    , 

•'   ••  !'•...•. 

En  èflfetî!  ferôit  abfurde  defiippafcrquc 
:clui  qui  a  le  droit  8c  Yûtttùrité  en  pjroprei  ' 
voulant  le  décharger  d'unepartic  dtsibnc-  , 
tions,  confie  id 'autres' celle  qui  eft  la  plus  "^ 
impomate  &  la  moins  onéreufe,  -poitr  fe 
Kk  f  r$- 


& 

Li  i-  -nblie  à  l 

que  ttous  ami  tons.    Il  ei 

tris  luicjcnoe,  qtic  le  D 

dcnce  &  tour  1  cciai  de  I 

qti'il  gouverne  mCme  il 

conforme  au  droit  &  à  IcqtuTc; 

ftrc  les  Charges  de  ^^^^' -  >    -^t 

&  qu  :iprès  que  les  j 

cidfé  les  procèâ  des  p«rticaliers 

teneur  >^^  '  r]-    -^  r:^  -^  ^  -  --^t 

qui  fc 

fort,  ^  de 

&^ 


J'' 


JLrFci 


snenroi  propre  flaDoge^ 

&  On  en  trouve  k  prcuvc^en  ce  que  la| 

tit  '      '      noble  de  la  Ju^sdiâioD  i 
fei  ^  Répultliquc,  puisque  cc^ 

Nohles  &  les  Citoyens  qui  ont  fcuk  lei 
de  décider  dans  tes  iii&tre>  * 
tariteif  c'eftàdke,  danse*, 
oenr  leiu*  propre  foniuie  «  ou  kur  vir.i 


pin:  d'AU^uagnc. 


LL 


cîeVMemagnei  P.LCkio.  5»! 

rir ,  c  eft  à  dire  ivant  rétabliffement  de 
J^lbambrc  Impériale,  polTédoit  lexercice 
la  JurisdiHion  dans  les  affeires  qui  n'é- 
ont  pas  d'aflez  grande^conféquehce  pour 
1  Lier  (Ur  le^  intérêts  de  tout  le  Corps  Ger- 
1  n  ique.  'Mais,  quant  aux  panies  les  plus  . 
nfidérables  de  la  JurisdiÔion,  elles,  ne 
.  appaneiftoicnt  qu'en  conuntm  avec  les 
inces  &  les  Etats  de  TEmpûîe.  Ce  drok 
oit  donc  un  droit  ptopre  à  toiir  le  Corps- 
ci  maniquè.  QjjKrcftc t-il  à  diiré  après 
:xpo&'«de  pareâles  circonftances?  Mani-' 
ilement  rien  autre  chofc,  linon  que 
Empire  s  étoit  volontw'ement  détem^né 
commettre  à  TErapereur  l'examen  &  la  dé- 
Kion  des  autres  flïfairés,  qui  ne  cancer- 
oient  aucun  Prince  ou  Etat  de  l'Empire, 
t  qu  il  lavoit  chargé  de  la  peine  de  .diriger 
es  procédures,  &  de  drefler  les  fentences. 
^liconque  envifâgera  la  choIè,  telle  que  là 
Diopre  nature,  la  conflimtionde  l'Etat  Ger- 
manique, les  exemples  puifès  dans  THi- 
iloire;  &  la  pratique  confiante,  lapré&n- 
tcnt,  ne  pourra,  s'il  veut  fuivre  les  réglés 
que  la  raiibn  prdcrk  dans  le  dévelopemeht 
des  idées,  embraflèr  l'opinion  contraire  à 
notre  doârine,  ou  s'imaginer  le  moins  da 
monde  qu^  la  Jwisdiâioa  fuprème  appar* 
tienne  originairement  &  en  propre  à  l'Em- 
pereur, qu'elle  Ipil  attachée  à  ià  perfopoe,, 

& 


S24      Lts  vrais  Intérêts 

&{mruK  imeexpre{£on  €ciiniBC  des  i~. 
nés  Loii  Romaices.  qui^Ue  rienric  *  :>^ 
en  kHcc  que  ce  lok  Im  qai  akcofnnin  . 
à  iZcipire  &  à  k»  Membres  \aL  pirr. 
plos  tmincnre  de  cette  aotoriié,    la  :. 
d  adminiitranoQ  qui  efk  k  plus  éxroir:  ' 
liée  arec  la  Ibaveraioetc,  &  où  la  ir: 
eilèndeile  fe  déployé  avec  k  plus  de  î  :  : 
ayant  ainiî  tiâc  parc  à  l'Empire  de  ccr. 
risdicHondiitiagaée,  tandis  qu'il  a  cor.... 
poor  là  part  la  foncHcm  inféricare  À . 
travail  delàgréable  di^  a^tâires  de  Juin;;. 

GkjeSàm.      N'omettotK  pas  une  autre  dllîîctilrc,  l 
k  force  n*eft  pas  phs  conlîdércble.    î 
conlîfte  à  dire,  que  ks  Princes  dé  l'Eirrl 
en  kur  accordiint  k  qualité  d'AflêfTeur?  . 
Tribunal,  n'ôtent  point  à  l'Einpereur  f 
autorité  fuprème,  &  ne  la  dîmînâciir  r 
me  en  rien,  &  que  cda  rie  rend  poînr  z 
plus  k  JurisdicHon  comnuine  entre  fZ 
pereiu:  &  lés  Princes,    'puisque  ïes  .A 
fcfleurs  d'uii  Tribunal  n  oiif  aucune  pin  : 
k  Jurisdiâion.    '  .      .       .*  . 

^  Ceftà  quoi  paraiflètiCtie  r^çoner  ki 
fBxprefitonsfaivmtes  de  FEkQgtr  deSa^c. 
dons  (k  Lc^ttrft  déjà  citée*  œx  f cbce^  d: 
rUnion  :  ^^9  tous  ks  cas&sdksks£ni 
5,perears  Romains  ont  rendu'  la  'fenccnce 
„&  parconféqaent  ik  ont  nudatenn  kur 


xrisdcâfioii  &  leupérûit.dè  connôîtrë  de 

IsTôttS  'f fpond<ihitf  4*'il  f  dans  les  Tribu-  Bip^iife. 
ax  deux  fahesf  '  d'AÎTefléurs  qu'il  faut  dis- 

I  gviér  foig;nëufitnent  le^  '  uns  '  dés  âutjres  ';  ^ 

I I  inâBôn  qtfî  d'iifleuré  eft  fiifiîfammenit 
nnue.        -  '  ' 

Il  y  a  déi  Afléflfèùrs  for  le  pied  ^ue  nous  - 
ouvôns  décrit  dans  l'ancien  Droit  Romjaiii. 
c  ii'étoicnt  poXtit  des  Juges  effeâifs  ;  ils 
e  ftiift)lt!nt  qtie  dfahncr'leur  aVis  au  Juge, 
:  Va(ttftér  de  leurs  boiis  confeils;  par  où 
s  le  ioulageoienc  d'une  partie  de  fes  fonc- 
ions/ G'eft  pour  cela  que,  dans  les  Loix 
ywilçç,.  ils  ^nt  fouvent  défignés  par  les 
itrcs  de  tiyrtfeiUers,  ou  participans  aux 
i^onfçils ; ,  à, quoi  Ipn jpîtU  des  explicarions 
;iui  aç]i^cyer>|^e  jBODtrer  que  toute  la.  part 
qu  ils,^yQien.t  d^ns  1  ad^iqiftration  de  h 
Jufticei  çôpfïftpîjt.^  donner  des  avis.  Oa 
L'ft  arturémçQ^Jtbndé  à  dire  de  ces  fones 
d'Afiefte,ui:s^,  qpîils  n'ont  aucune  ]f)art,  ni  î 
la  prôpnèté,  ni  même  à  l'exercice  de  laju- 
lisdiÊKon.  Le  Juge  n'eft  en  aucune  ma- 
nière obligé  à  déffeet^  à  leur  eonfeil,  quand 
mcme  ils>lci<oient  d*un  avis  unanime,  ou 

de  br  ranger  à  la  pluralité  de  leurs  voix. 

Tout  iscla  n'empêché  point  le  Juge  de  foi* 

vrc  fes  propres  idées,  &  dé  décider  comme 

il  lui  plaît. 

Mais 


^^^^^^^^H^bra/x  ^Hl 

m 

^H 

^^^^^B      Jvfaîs  les  Affeifcars  àc  fotis 

Us 

tM 

^^^^^^nanx  ne  font  pâs  de  cet  ordre  ^ 

& 

^41^1 

^^^H  ii ,. 

p| 

^^^^Bfgarivcs  -             s  que  le  Juge,  ou 

J 

^^^^^Hjd'one  fTiam^re  c 

^^^^HvoU« 

^^^1 

^^^^Bjdnn  Ti..^.^^. , 

^^^1 

^^^^^B  j^re  à  U  Jurisdiâion 

^^^^^^HàéddfTT                ment  3  leur  cgir 

'^^^1 

^^^^■c'^ 

'^^^1 

^^^^■^                        '      ' 

^V^l 

^^^^^■j                   c  de         titre  j   ndc 

qu 

kunV 

^^^^^B  ]                    es  qu  Us  ont 

isk^M 

^^^^^Bi                      CclNnecl 

i^H 

^^^^^Monntte,  mais  que  les  JurisL 

^^^1 

^^^^^Vf  ;: 

^^1 

^^^^^■i                                 latls  de  1.  ^ 

..     1    . 

^^^^^^^ar  le  droit  municipal ,  on  par 

les 

cottB 

^^^^^mies. 

H 

^^^^^B    II  conYÎcndrolt  mient  <h  t^nr 

firinnt^r  ^| 

^^^^^Biiom  de  Juges  que  celui  è 

■ 

q<^a 

.  foit  aflfeftÊ  à  TuiiN  d'ejkr eux  pat/ùh 
liège  particulier,  à  caufe  qu'il  a  la  dl-  /, 
i  on  dii  cours  des  affaires  &  d«  k  Jttfti- 
qu  il  demande  les  voix  deiès  CollegueSs, 
ecueîUe,  les  compte»  &  dons  k  cas  de 
lagé,  fait  pencha:  la  balance  pour"  lé 
:   auquel  il  fe  range»  '   :. 

^  vec  tour  cela  iji  n'eft  Juge  que  de  nom, 
Lite  la  force  de  la  jurisdiâion^  tout  le 
ivoir  de  juger,  de  décider,  &  de  pro-, 
er  Texécutdon  des  fentences,  ne  réfident . 

dans  ce  Chef  unique  du  Tribunal:  ton? 
Membres  y  ont  une  égale  part.     Aufli . 
Lt  ce  qui  émane  d'un  femblable  Tribur 
y  cfl  cenfé  émaner  du  Collège  entier,  fiç ,  - 
l'attribue  à  cous  les  Membres  réunis,  non 
Ju[j;e  feiil. 

C  eft  à  ce  dernier  ordre  d'Afleffeurs  qu'il  Zer  Prm'. 
it  rapporter  ceux  qui  encore  auîouriàiui  ^  ^  ^^' 
irtent  ce  ntre  à  la  Chambre  Impénale  d«  Tribunal 
IHcc,  &  qui  jugent  des  cau(ês  particu-  ^^^^^ 
rcs  dans  l'Empire.     Mais,  quand  il  ç&,Tm^êtlu 
leftion  de  la  perfonne,  de  rhonnetu*,  oi^^i^^*  ^ 
:s  droits  de  régale  d  uo  Prince,  alors  ce  41^!!^' 
lit  les  Princes  même  de  l*Empi|:e  qui  rem-» 
iHTcnt  les  places  d'Affeffeurs ,.  telles  quQ 
ous  les  avons  décrites,  &  qiù  exercent  aur. 
)urdhui  les  mêmes  fon£lions  qu'autrefois. 

Voilà  pourquoi,  dans  les  anciens  De* 
ccts,  &  autres  DocumenS;  les  Princes  de 

VEm- 


/ 


52S       Lts  VTMs  hitéréts 

lljnpîrc  ae  icar  pas  ièi£aiseQr  n:- 
I  j4*'^^T^— ^^  f]s  ibct dis  Joreç,  i/r.' 

cÎDa  âsis  kor  Lonc  à  ITWmir  c. 
Ç2e  d::ii5  srons  df  jà  piuEoirs  foo  . 
Li  {bxtsoce  eaners  eâ  aii£î  amiî);^: 
Etanierc  k  plus  eiprdi;  non  à  lïn: 
i^.  mais  à  ces  Frmces,  j^iembres  c. 
basai  foprème. 

Sniraot  cek  on  lit  dans  la  fêconi: 
teaœ  rendue  à  Conflanu  en  1417.  .  I 
,qac  Nous  (l'Empereur;  aroos  ficgc  i. 
^credi  en  jnfHce^  &  qu  ayant  arec  • 
y^os  Princes  &  de  l*£mpiic.  Nous  !. 
^ridons  à  juger  &  à  faire  droit  dans . 
jjCÊ'^irc;  l'honorable  Ulrich^  Evtîc;^. 
yj^crdîittj  prit  k  parole,  &  dit:  L. 
„qae  cenc  alEiire  a  été  propo(^e  à  : 
^djcilion,  il  aiemblé  à  mes  Scignci:. 
5,àinoi,  &  nous  décidons,  &C-" 

Dans  k  même  année  il  j  eut  une  \:^ 
de  {entence,cnconfinnadon  de  kprcr. 
avec  kqueUe  elle  a  été  inférée  dans  1. 
cueil  de  Lundorp.  On  y  trouve  ju- 
cinq  fois  cette  cxpreffîon,  iet  Princ: 
l  Empire  ont  décidé;  les  Princes  ont  u 
nimcment  décidé. 

Enfin,  il  y  eut  une  troifième  fcnrc: 
rendue  dans  la  même  affaire  en  r43 1.  ( 
y  rencontre  non  feulement  en  général  w:: 


;GiQn  :  Nous  t$ui  Jùuffjgnéi  dé^idùni^ 
u  de  droU;  ce  qui  le  rapporte  m» 


lens  qui  ^ 


Ur 

nient  indiquée* . 

•  a  Ci6  rendue 

i.vcquc  de  fiiga^ 

'ccontm  publique- 

udcvuj  \  qac  rhono- 

le    Tt    *^  Vv'V'r*  ^     ri]    f^'iC- 

nt 

>  :,,    ^^v    .."  ci- 

Il  de  Ictii     ,  ira, 

ce  a  donc  C-tc  pti- 

)ur  donner  i     -  .        ^'i, 

fiicsî  du  icçaii  de  Notre  Mû- 

On  voit  bien  diftinûcmenr  par  ce  dcr- 

paflû^,  que  le  Roi  Si  GIS  MON  D  lui- 

•  -m  rri  T-nint  de 

Il  .  ^  donc 

1  Icntence  des  Princes  utoîc  été  renâue. 

^ueiUer  les  avis  des  Frinees  pour  en  hinnct 

ilAttcplus  audiend^e* 

Ll  Toof 


fs  vrms 

gard  (i  une  knccùcc  ciu  Tnbitntl  îles  Pli 

(.  -LU*  de  T. 

la  Ville  de  n  m;  on  y  ' 

de  c^ -•  r  -'  '^--^  * 

Membres  de  l'Efnpire  aficinblfe. 
iènrciKe  ppnc  ce  qtii  lutt:   **Les 
.,ler5  dmrgésdes  plciii-pouvairs  de 
^tcoTS  font   convenus  nnmiimcnis 
„les  Confdllcrs  Auliqucs,  &  CoœiliJ 
j^  dépuf Cs  pour  ce  fnjct*  '' 

Ainfî  qtriconque  fe  fera  une  xÔêU  du  1 
*  boiml  des  Princes  d'après  k  nature  \ 
^fencc  de  b  DicftCj  en  forte  qu'il  pr 
droits  de  celle-ci  pour  fondenfient  dts 
ciftons  qui  émanent  de  ce'  l  {cra  \ 

la  bonne  voye  >  &  ne  couiiu  i^vnn 
de  le  tromper. 


Seâion    V. 

C'cft  ainfi  que  la  Juftîcc 
dons  TEnirr-   - -r- 
delà  Chambre  1j    ,  .     , 

j  Tribunal  (bprimc  de  l'Empire  cxîifej;^ 
encore  plus  clair  &  plus  inconteOabh 
l'exercice  de  la  Juriiditiion  opparrid 


con 


jn  à  i'Emperear  &  à  1* Empire,  même 
lis  les  kfFiiires  qui  ne  concernenr|^as  pec^ 
ineUement  les  Membres  de  TEmpire,  & 
^ques'danâ  celles  qu'on  peut  nommer  des 

Kn  "effet  cette  Chambre,  que  nous  avons  LaCham- 
connu  jusqu ici  fàns  aucune  conteftation,  ^âu^^^ 

d'on  confèntement  unaniflte,  pour  utrTn^MM/» 
ribunal  (tiprème,  exercé  une  Jurisdiâion  Jî^^^'^ 
li  lui  a  été  conféiiée,  ^non  par  l'Empereur  rfur,  maù 
ul ,  mus  par  ViEmpereur-  &  ks  Etats  de*^'^'^"^" 
i.rnpfre  «ot^oimcment.    Âuflî  repréfènte- 
elle  l'Empire  enttar&  tous iles  Etats,  & 
3n  l'Empereur  en  particulier. 

Il  y- d' là  deffiis  un  Te^cte  exprès  dans 
Ordofnnance  de  la  Chambre  de  Juftîce  Im- 
Criale  de  i  ff f .  Part.  L  Tit.  g.  "Les  As- 
Tcfleui^  dans  de  femblables  JufHces  fiipé- 
rieures,  font  étabKs  par  Sa  Majefté  Impé- 
riale, comme  auffi  par  leSElefteurs  &  les 
Etats  du  St.  Empire  Romain  y  &  fiègent 
à  leiu:  place." 

L'Auteur  d'un  Ecrit  intitulé  :  Que  kl 
ïhSeurs  &ks  Princes  nefintpas  obtigét 
k  porter  toutes  ieurs  affaires  devant  ta 
Zour  Impériak^  pour  y  être  jugées^  allé^^  ' 
îiie  un  Mémoire  de  l'année  1470,  qui  con- 
icnt  la  discuflîon  de  quelques  points  réla- 
Ifs  à  radminiftration  de  la-Juflice  dans 
i  Empire^  &  où  f  on  poiè  pour  principe, 
Ll  %  „quc 


^^H 

»32 

^^^^■1 

I^^H 

H^ 

luireil^^H 

^^H 

t 

:s  Princes, 

ôi  ioqmH 

1 

•     Ceft  à  quoi  en  ay 

1...  .-.  .-  ■  '    V,,-    - 

»&-      "  ' 

^^V^ 

,.&«lc 

t 

r^H 

^^H 

„m' 

^^H 

^^^H 

1 

r^r   ritii»   Ip  fïprtAÎi'i*   i\c^l||^H 

■ 

qn'i 

1 

^^B 

a 

tom  rt^l 

H 

tour  «uiinitc  un  Pulugtic 

r         Ptcimcrf 

1 
i 

\m4  en  1' 

1 

f         f}\uim\pïi 

"r-" 

,,.:  ^, 

IMg^H 

1 

,  &  prononcer  i 

3 

iv.r 

9 

V 

i^l^^^H 

1 

ur  qui   1 

•  ^^^^^^H 

^â 

^ 

B ^ 

ml 

éleV Allemagne^  PJ.  Ch.io.  533 

c  les  Affcffeurs  de  cçTriBunrf*  Gèpen- 
nt  cela  ne  fe  fiifoit  jamais  qu'avec  le  con-^ 
î  &  du  gré  des  HeÛeurs,  des  Princes,  & 
'  la  Diette.  L'Ordonnance  d^kChan)^ 
c  Impériale  de  Jufticc  de  1 49c.  prescris  ' 
rte  manière:' de  procéder  à  TétabUirement 
:  les  Membres..  On  he  pouvolt  donc  le 
nier  dans  cette. occaiîon  d%n  Décret  du 
orpsde  l'Empire,  ou  éune  Réfxjlution 
immoneddcfes  Etats.  '     « 

Mais,  cbmnie  ces  arrartgeménsln  avoient 
as  encore  mis  ks  affaires  dé  jufticc  iw  le 
iicilleurpred,  &  qu'il  s  y  giiSbit  toujours 
)iLMides  irré^larit^sj  on  crut  devoir  régler 
a  préfentatïon  des  Membres  de  kChami 
ne  Impériale  fuivant  un  ordre fixe^  Ibfe 
:lt  uonc  pour  cet  effet  un  accord,  en  yertu 
wiiiquel  l'Empcreut  &  l'Empire,  cqmme  on 
le  voiî  dàns.rintroduÛion  *&  TOrdonnance. 
de  la  Chambre  Impériale  de  Juftice  dç  I Ç07. 
pari:agerent  entr'eux  la  préi'entation,  de  fa- 
won  que  l'Empereur  avoit  le  droit  d  établir 
le  Clief  ou  jugç  de  la  Chambre,  comme  re- 
prci'entant  T  Empereur  même  dans  ït^^h*^ 
<:ice  de  cette  direction,  au  Ueu  que  les  As- 
ie ireurs  étoicnt  nommés  par  les  Etats  do 
V Empire  en  commun. 

Depuis,  Charles  V.  troubla  cet  ordre 
en  quelque  chofe,.  &  porta  même  une  at- 
teinte auin  coniidérable  quç  préjudiciable  ik 
L  1  3  Véta- 


rc^cabliflonlcnr  réglé  d'un  commun  acco 
In  ati)oignant^  comme  on  le  voit  dans  H 
l:  de  la  Chambre  Jmp  ■  >  '    ^c  J| 
ri       '    [  ^  2 1  '  nti  juge  de  la  C I    T  ,     :  lî-^ 
Comtea;,  ouj^orons,  dont  Tan  ci 
ijnand  k  >    î '  ^     ^'    '      oit,  deroit 

jnilion       ,.  \^       ^jh-ax  cela,  il  eulc 
Etats  de  Itmpirc  k  nomiaaricm  à  dei»| 
CCS  d'Afleffcurs  pour  fc  rappropricr. 
ce  moyen  il  coodiûiit  les  chofcs  nu  p^^it 
Wu'outrc  le  Juge  de  laChûmbre,  & 
Itiouveaiîx  Préfidcns,  klnr  ■ 
lAficlïcurs,   (qui  étoiem  ..iui:.  ^i.   :cu£ 

lombre  de  feizc,)  fe  troui^  dans  ta 
fdance  immédiarc  de  l'Empereur. 
Dans  k  foire,  conformC-mem  nu 
VAugthourg  de  If  30,  le  nombre  d 
"bnears  de  k  Chambre  de  JidBce  iiic 
lenté  àz  fix.     Mais  les  Etnts  de  TJ 

ic  (ont  pas  kifii  (ii^  k  nomimuîoflt 
ecu-cL  'L'Ordonnance  de  k  Qhi 
ifmpénale  de  Julîricc  de  ifÇÇ.  *^i 
me  ce  droit  dans  le  Titre  1,  d^  a 
Partie.  Par  k  l'Empereur  ne  dispofe  pi 
que  de  k  douzième  partie  des  pkces  dV 
felfcurs. 

Quoique  depuis  cetems-là  le 
é^,-   \r-\^,,-^  de  k  ri. :.:,,■,!:.-  \    Tu 
Lui"-.'  I-  .   /[  ct6  augn^iL^-.-  ■:  .■■.'.  ^■ 
ieSj  iiircôm  en  1  çya  où  il  fut  poulTC-  jci 

qui 


deVMemague.  P.LCh.w.  SiS 

l'à  41  perfonnes;  cependant  la.pré&nta- 
>n  de  la  plus  g^aade  partie  i^  A0e0^ur8 
b  detnecurée  4âns  la  d^ndance  des  Ëtats 
;   rE^npire* 

Quant  /à  t»  qui  regarde  ks  «ptres  Qifi^ 
jrs,  qui,  outre  les  Afîèfleuts  ibm  emplo* 
?s  dans  €6  Xribi^nal  fiiprèoïe  &r le, pied 
t  fubahemes  &  p6uF  les  expéditions  de  la 
hancdlcrte,  l^Ordonnonûç  de  là  Chambre 
;  Juftice  de  i  ^Çf .  Patt.  ï.  Tit.  2tf.  le  Rc- 
:s  de  ^ire  de  I  ç  Ç7v  §.  ^6.  ,&  celui  de  la 
iCme  Ville  de  1 570,  §.  53.  commet  le  pou- 
oir  de  les  établir  à  rÉleûeur  de  Mayencc, 
ui  de  notoriété  publique  cft  Archi-Chao^- 
^lier,  non  de  l'Empereur,  mais  de  l'Em- 
ire  par  tome  l'Allemagne,  comme  l'expii- 
le  le  yitre;.^^  de  la  ^.i^le  d'Or- 

Et,  avant  même  que  cette  fooâion  fut 
onfiâ^udit  Eleâem,  l'Emperetur  navoit 
)as  rentiera.&  Ubredispolîtion  de  ces  pe^ 
ites  Charges. .  £0  ei^  TOrdonnance  de  la 
".haïubre^lnipériale/de  Jtt(Hce»  de  ifoy- 
rit.  XXVI.  §.  1 3. 14.  nDus  enfeigne  qu'alors 

Empereaif  préfitntoit  les'Protonotabcis  ^^  , 
les  Seûretaices  de  la>Chambre  Impériale  de 
Ju(tice,  mais  que  les  Etats  rejettoierit  quel* 
quefdis  ceux  qu  il  nommoit  pour  en  choi- 
iir  d'fluu*^  à  qui  ils  domioient  ces  cQiplois. 
Tout  le  monde  poocra  aifément  inférer 
de  ce qnlvieacd'éare eipofé,  quedanstout. 
Ll  4  ce 


ce  mti  concerne  la  Ch  a  mitre  Impérii 
ne  par  rapport  aux  K  ' 

;  -,    -  -,    ■•:•.       •  .  r,? 

1  plu$  giaadc  nutariti  que  l  Empcrcitr, 
l^ell  ûUigiS  de  le  conformer  à  leur  rok 

Ay^m  aiafi  cxpolï  avec  t 
[tcquUc,  comment  la  plu^  ^r: 
I  la  Chambre  Imp^îrîaîc  d 
[blic  par  les  Etars  de  YE 
\  Ccm  aufïï  de  Tes  places,  l  ^..  .. 
quer  à  bon  droit  ccrtc  maxunc  cou 
Univcrfeltc,  que  ce  qui  ci  ai 

dune  autre  chofc,  aie  ni^MU  ^i^r^ii^ti 
mêmes  qudités ,  que  ce  dont  il  ocii 
[pkcc.      Nous   tirons  de  là   cette   ga 
fquoicç  parfaitement  légirimr       -'Il 
;Ics  Etats  de  TEmpin:  font  p.    ^     Jà 
irélcntLS  par  la  Chambre  Impérial? 

Bans  là  dénominarion  d'une  chofej 

r"^!^  ir^'.'-i]-^  tur,  ce  qu'il  -" 
<  ■: ,  ilir  ce  i.'i' 

tnli  il  y  ôuroifl 

1  M' 


moifis  de  part,  Chambre  de  tEmf^ 

1  '.       lui      CL 

coup  micav. 


la  Chtimbrc  de  Jttfttce  dC-p^ndoit  do 
ir  leul,  le  bon  lens  inoudroit  quo 

sn  de  la  m^-       ^^^       '       *   i  ap- 
intquemenr,  o   v     i  ^  u   i    il  con- 
dcsabos  qui  vietiàmiem  à  %y  glis 

''         I  '      '    :  dcscbim- 

lue  U  Rcfonmtion  &  lu  Viiimnon  de 


-'•^r  ^* 


r.,J^       ♦. 


ïcetfcCour  cft^  a  proprcnicnr  par- 
f^-coîit'  .  IdclEm- 

-.^  -,,,,.  ...  ^;.,,.  „,  1570,  $. 
)oas  inftruîc  du  droit  dont  ITLmpcreur 
tcFtme  rit<;on  pairiculicre  !t  cet  égard 

"-  -    ri-  c;  nui  rcgan 

ks  Coutumes  de  l'Lmpirc,  &rQa  vor 

Ion  hiiitoire ,  que  ce  font  les  Etats  de 

3ir€  rcUîiis   qui    nomment   certaines 

lUlàircs  pour  la  Vifitaîion  &  !a  R(S* 

^  il  SCO  iair  tme  e.i:tnKtftliiidirc 

fcâ»p<ir^^-M",    -,    r  ■  ;  ..'    K  :  ,it^ 

,  AQ  nom  tic        ^  Lts 

npire  cODjoimcmeoL     Cdï  ce  que 

*     t       «  •  •  1  f        •         jr 

un.    .  ;.   ■:-■-;     ^.'-  -.  ,  .  ^'.'  V-  ,'.Jr. 

jnnancc  de  laCIminbrc  Innpérklc  de  Ju^ 
Ll  f  ri*;c 


ri' 


Umnbre* 


X  îr  on  >   k  f  f .  &  la  concloik 

ccUc  <i  '  *      Vn   de  cdl^ 

&  rOrdoiinaacc  de  la  Chambre  lm| 

de  ;    "     -   ■  "■-  ^  t:.    - 

pire  ccoii  en  «£livité,  cvtou  ce  Xril 
quiarott  l'>  1  fur  la  Chaf 

rOfdonnancc  du  /î/\ 
pouvoit  même 

Le -  „,  -i^-  1^24.  ^\ 

dit  rpir  comincoc,  dan»  lu 
G  T  •  '  '*  '  ' ME  &  I*  0 v\s  d 
^4^       ,   .7/1  de   rEmpirj;:  , 
fcnfcnce  conmiurc  à  celle   du  Jagc 

...  :t  conim  oite  \e 

ginwttum  de  lEmpjn;  rep 

^  -   :    --  -■  --'  "■ --■  "  ;■  i     ^'^-^ 

De  même ,  quand  une  punie  fc  croir| 
fée  par  lu  f  ^    '    ^^       ■  rc,  cUci 

recourir  à  !..  i,-v: ::i  u  .^  ::.u  :  riidic 
qticl  cas  la  caufcfc  trouve  dci^otoc^ 

linv..._  i_  contenu  d«  i^wl.  /i 

de  1 Ç3^  Tit  j,  $.  17.  &  dL 


^eVAlkmagm.  PJ.Ch.io.  539 

la  Chambre  Impérifllede  Juftice  de  i  y  y  fi 
•t.  m.  .Tic  y  g,  dans  rintrqduâion.  Or 
Lr  cela  ne  conviendroit  en  aucune  ma** 
re ,  '  fi  la  Chambre  de  rEmpke  tenoit  fa 
isdiâion  de  l'Empereur  feul^  &  quelk 

lui  eût  pas  été  confiée  au  contraire  par 

it    r  Empire*' 

13e  phis,  lorsqu'il  eft  qucftion  de  pro-    Troifième 

er  V^iEécntk>a  d'une  chofe  jugée ,  on  ^^^g^i*^ 
ijoors  recours^  celui  de  qui  dépend  l'au*  cution  des 

ité  du- Juge  &  du  Tribunal     Quicon^IrSÎ^ 
e  a  rendu  kL  fentence^  '  oti  a  ordonné  ic^yïicr. 
/elle  fiit  rendue^  enrégk  l'exécution. 

Or,  dcuis  lès  jugement  qui  émanent  dé 
Chambre  de  Juftice,  quand  on  a  befoîn 
ane  force  majeure  pour  réduire  deux  qui 
eut  de  contumace ,  l'affaire  eft  portée 
!vai%t  les  Etats  de  l'Empire^  &  non  de- 
int  rEmpereiU". 

Autrefois  ^Twécutîon  appartenoit  au  Re*  ,  •* 

imentim  de  l^mpirc ,  comme  le  porté 

Déckl^tioii*  de  k  Paix  profane  de  i  f  ôo. 

it.  7.  rObrdbifiiïince  de  la  Paix  publique 
c  içai.  Tit/zo.  $1  2.  &  l'Ordonnance  de 
i  Chambra  Juftice  Impériale  de  if2i'. 
fit.  31.  $.  10.  , 

Aujoordhui  on  commet  les  exécutions 
i  uii;  djBUx,  ou  davantage  des  Chefs  des 
Cercles.  Ou  n'eu  appelle  à  rEmpeceur 
que  dans  les  ca$  de  la  |àtts  preflànte  néces* 

fité. 


> 


540 

fit^       îl(in  ni  ru  VM«t^r>ç   |||f  iççot»»"*?    OC^ 
CtiC  iOBt  là  y 

trouve  pa>  1^ ,    en 

cette  d'  .*»<r  '■  P'-^T»'' 

remtntrcV'  l 

qu  t  Ion  pu' 

il  cii  uwiu-  .411  t.\/ntraïrc  tju^   à^ij 

doic  s  crt  teoii^ti  conrenu  tk  i*Or<}< 

d' Exécution,  te  ' 

dbnnance  cîr  ^ 

liai  de  nv 

49,$.  ji  ibivant  quoi  le  Ci 

k 

cet  crtct  les  Hîrccà.  corn 

en:*   .^-    ,^'-V-.    -.:*-- 

Invertit  le  Kcces    àAiigsbonrg 

<]c  ce  que  1  exécorîon  d«»^ 
€69  dclii  Cliambi'c  de  Juiticc  ^ppAr 

la  '  i-:c,     que  lv.,;i  ..'!'■>  ir 

dt  >ancil  cil  l'ourrage  d^s  Et^j 

quil  UctncuJTC  Ibu^^  '    '^         ''      kIau 

fi  ai  ce  ./trfÇ^^'  ■'  P^ï^ce 

I  Ùon  . 
rivoquce,      purç  il 


■ 

m 

1 

IP^^H 

^^^^Bmq0q  (I(^   nft.iîrre^  ne 

TtifKr*. 

^^^^^1 

^Hwni 

^1 

^^1 

^1 

^^1 
^^1 

^^Hffi* 

m 

:C: 

I.' 

ar  Luu;^'              ^^H 

^^^K  £iiirui 

« 

^1 

'vcraioni 

soliltiocr 

à 

foatenîr  prrmm    J 

^^^Paii'j 

ni 

^^^Cîftk 

;  eit  du\ 

H 

^^KcT^ 

:n:r,^    .î, 

^^^B 

^^^^^Bqaiii 

■ 

1 

■ 

1 

Les  vrais 


firtkki^)  c.. 

fie  k  ...:.  ^.  Làûffibrei^u  J^'J-"- 
Impériale  Romame^ 

L  ces  piinci 

fimi  -.....-i.v>a  d*anc  ciii^iv.  ;ui! 

fbiî  qtton  poiflc  y  bârir  bvcci 

que  rolitîuc,  ceft  à  din.  i| 

Tenta  d'**'^^i"'ner  l.i  coui.uvLbo,,  vi 
de  la  chi  ^n^e  par  ces  noms. 

En  1^23-  StGiSMOWif?  Roi 

__  ri*        *      s.      rj    .     '  1  f  » 

gfIC,     !•     i -•,[—■     r      t--.  .:■■■ 

Iciniv     ■     ..     .        :y^.       1     .        ..    '  i 

ifl'appcl,  ou  le  recours  i  la  ji 

j    '  pour   obtenir  le  fc. 

l      :.     Loix,  dcToit  s'adrclTc.    i  i. 
[Kô)*de,    comme  an  Chef,    qui 

j  h  tous  les  d  ^ 

f.,.-  „  :c  une  pleine  irai!- :,-     ' 
[pcHbmie  n'ignore  qu  en  Pologne  t 
^I  Dîcrte  du  Royaume  que  ïo^é 

[|;,.^  v.L,,,v.ii  êae  adrellcs. 

Noos  ne  croyons  pas  nous  frompd^ij 
[difan  '    icrnblflblesfiîrmu  l| 

poHv.ic  4«aux  démonllraric  1 

juc  l'Empereur  reçoit  pcrfon.  ^  di 

: ,  entant  qu  il  en  cft 
-iû^.t»   d'où  if'enfuit  qu'il  *w. 
b  Chimbrc  de  Juftice,    pq^c  qu*i 


e  V Allemagne.  P.i.CRiio.  54i 

Tribunal  de  rÈmpire.  La  chofe  peîir 
V  ftir  ce  pied -là,  pourvu  quonrecon^ 
^e ,  cdnforménient  à  la  vérité  &  à  Tes- 
z  de  la  Chambre  Impériale,  quelle 
pas  établie  par  l'Empereur,'  &  qu'il 
a  tient  pas  fous  fa  dépehdence,  maisi 
lie  relevé  de  l'Empire  entier.  .  ^  . 
)c  là  vvient  que  nous  liions  dans  quel- 
5  Loix  de  l'Empire,  que  la  Chambre 
>ériale  a  reçu  de  la  part  de  l'Empire 
i-ie  une-  dénominatian  beaucoup  piu9 
forme  )^  l'exaâe  vérité,  puisqu'elle 
rime  les  droits  de  l'Empereur  &  du 
•ps  de  l'Emue,  ou  des  Etats  réunit,. 
Lcivemem  ^  ce  Tribunal.  Entre  divers, 
Iroits,  on  peut  jetter  les  yeux  for  l'In- 
du£Hon  de  l'Ordonnance  de  la  Chambre 
périale  de  Juftice  de  I49f  •  &  foi:  la 
i  publiée  la  même  année  au  fojet  du  de- 
r  commun.  La  Chambre  Impériale  y 
dire  Notre  (de  l'Empereur)  &  duSaint 
npire.  Et  dans  le  Mémorial  de  la  Vifî- 
lon  de  IÇ^^.  la  même  Chambre  eft 
lîi;née  par  les  titres  &  caraâàres  foiv^s: 
jurisdiaionJupfèm$  &  te  Tribunal  de 
i  Majefté  Impériate  &  du  SainiEtnpireé 
C'cft  avec  tout  auflî  peu  de  fondement  Semuie 
le  d'autres  objeftent,  que  toutes  les  pro^  fc^^^w»- 
:  dures,  décifîons,  &femencesdelaCham- 
re  Impériale  4l  Juftice,  (è  di%(]fent  au    . 

nom 


^ 


544 

nom  de  l'Empereur  (eiil.  &  (rmr  (ci 

do  icesa  Impi^xo)  ;  que 

lesOio 

que  cei:  ^  i,.u^ 

rite  ctablit  le  Juge  de  la  Cliambre ,  en  j 

licé  de  Chef  de  ces  Corps  de  Ji: 

EJ^fi.         On    :-  -    rnut  Celfl    f    '    *^ 

pr.i  i._  ■■   ■....■.. lie  dans  1'.  -^  . 
demicrc  circonitancc  en  panictiUc 

mù"-:  r.:r  ^'^>rc1nr,n,ince  de  la 

XIL  $.  f  i  il  ncn  r^iukc  pom*taitr  cni 

ne  iM'i:/-'^i-     M'i"'  l." 

BK  qu'il  y  ûit  la  plus  grande  Ôc  Ut 
pale  pan. 

Les  perfonnes  qui    appurrictincnt 
Cliambre  Impériale  de  jullicc 

dû!     '      s  ciprefTr       '     '  i\ 

diiij..^  ._  nom  de  1 1.  ::|  :      .    ,         li 
Piffidenr,  ou  DireScur  Ibprim- 
bunal     M 
[^   Ment  posa  i  _::.p,:,ui   u;    a  l.,  ^ 
du  dimsTe^Yerctcc  de  la  fouvcruine  Jt 
rion,   r      ' 
larsqui;;.  ^  u.iiw  .... 
qui  ont  été  formés  du  confcntemcnt  &i 

li   ,..  ,,,..,    ,^,i,  que  i'FftiT^'' frit r  v^^ 

de  pouiToir  à  la  place  ù  a  ! 


PJ.Ckw. 


^mi  de  Dîreftcar  du  Trîbanal;  mais 
lun  droit  âilat  impojtantpotrr 
une  p  je  d^ 

les  Et^4i>  u-  i^.i;^;.*^  dans 
qui  concerne  la  Conilitution  de  la 
brc  ImpcTialc. 

pas  ne  diicon venons  pas  que  le  Juge 
Yfct  nés  imponant,  &  que  toute  la 
7m  le  pouvoir  du  Tribunal  &  de 
I  entière  rcpolc  elTcnricllcnient 
»d  il  pofTcdc  effeftivcment  un 
le  d'autorité  par  rapport 
hxjii  u^.T  procès,  &  à  la  manière 
Ter  Ic^  rciolutions  ou  Icntenccs  ; 
^4ixe,  quand  ^  après  avoir  recueilli 
Je*  •*'''  *^^  -r-^  il  dépend  defonbon- 
Otc  d  une  manière  qui 
;  avec  Tavis  des  uns  ou  des  autres, 
de  ne  faire  attention  à  aucune 
>n»  qui  ont  Cic  propofcîes» 
!  ecnc m jnicic  fans  eonuedit^  f£mpc 

dleroif  AUX  Affcflcurs  d  aurr«  fonc- 
jc  celle  de  dire  ^  - 


JqI^  de  la  Chami 
loigné  d'ATtitr  une  ..u. 
Il  ni  pas  le  droit  de  r^:  ^ 
Mm 


que  ce  loir  JÂns  la  connoiiTance  &  le 
fcncmnciit  de  (es  Afleffem-s;  il  ne 


fie  fait  qu'alliitcr  ûw  iiiiirages  des  m 

SeuV  -    <quc  tes  1  '  "  '   nt 

tem        ;^.L   I.,  ,^,  il  pcm  •:> 
balance;  le  çôrc  duquel  U  fç 
porte  fur  T^uçre*     C  cil  ce  que  por 
flonoance   de   la  Chambre  de    hu\ 
IA9î-Tii.  L  f  I.     "Si  le$  Af: 
„lput  pas  d*accord,  &  que  lepj 
j,cgal>  Ta  vis  auquel  le  Juge  fe  rang^ 
,>  prévaloir/* 

Ccil  par  uue  faifc  do  ni£mc  prin 
qu'en  divers  palïages ,  p.  e.  dans  ï  ( 
xs«itce  de  U  Chambre  Impériale  de 
de  I  ççg.  Porc  IIL  Tir.  5-3.  $.  5-  le 
feurs  de  cette  Chambre  font  r^   1'  til 
gcs  (  UnheiUr^)  noiu  qui 
de  plcm  droit,  puisqu'ils  podedctii  en  | 
pre  une  aufiî  grande  pa^  '     V  la  Ju 
don  que  le  Juye  de  la  t  c,     A( 

cek,  nous  ne  voyons  abfolumeiu  pa&,.i 
quoi  le  ^'  ^         '   'T; 
le  Jug.Ê  i!.-  I  .'  '.   '  .1'  1  '  '.-^    ii|i  I  V  --.11    ,  ,  .fc  qi( 

que  pn^rogamve  iiir  tous  les  £tot$  de  lï 

■pi     ■  '^1!  '^     ^'M  i.-.*--,H)î.-nr  fon  droi 
,1  I         irats  par  ra{ 

i  Chambre  de  Jultice  Jmpfiriale:. 


de  i^ Allemagne.  P.I.  Ck.io.  547 

Les  choies  font  for  un  tout  autre  pied  à 
ard  des  Rois  dont  le  pouvoir  eft  monar- 
que^ &  qui,  lorsqu'ils  veulent  décider 
:\que  affaire,  ne  convoquent  les  Etats, 
les  Parlemens,  que  pour  demander  leur 
5.  Le  Roi  de  France  eft  dans  ce  cas. 
Ce  Monarque  recueille  par  le  miniftère 
fon  Chancelier  les  avis  de  chaque  Mem- 
du  Corps  qu il  a  convoqué;  &  on  lui 
fait  enfiiite  rapport.  H  ne  s'agit  pas  en 
1  de  compter  les  voix,  &  de  fe  régler  for 
pluralité,  comme  on  le  fait  ordinaîre- 
nt  dans  les  Cours  de  Juftice.  Non  :  le 
i,  en  pefant  les  avis^  des  Membres  des 
its,  ou  du  Parlement,  n  a  d'autre  but  que 
voir  s'il  peut  en  tirer  quelque  ufage;* 
lis  tout  n'en  dépend  pas  moins  de  la  pu; 
volonté  &  du  bon-plaifir  du  Roi.  Sup- 
ié  même  qu'il  préférât  le  plus  fouvent 
pinion  qui  a  eu  pour  elle  la  pluralité  des 
ix ,  on  peut  néanmoins  reconnoître  tou- 
Lirs  à  la  manière  dont  il  l'adopte ,  que  ce 
A\  pas  un  décret  émané  de  Magiftrats  ou 
Juges,  mais  que  c'eft  la  réfolutàon  du 
nîrre,  qui  a  feul  le  droit  de  conunandcr, 
qui  ne  reconnott  perfonne  au  deffus  de 
i.  Dans  une  femblable  forme  de  Gou- 
rrnement,  les  perfonnes  du  rang  le  plus 
cvé  a  ont  aucune  autorité  propre,  aucune 
irLsdiftion  foprème.  Le  Chancelier  de 
.    Mm  9  Fran- 


France,   en  prononçant  les  dc^îfions,] 
parle  jamais  comme  ft  les  Juges  ou  le 
îcment  avoicnt  trouvé  bon  qnclquc 
il  dit  toujours  i  haute  vntx-    Le  Ri 
déclare^  &c. 

Eu  deux  mots,  fi  nous  i^aiions  at 
que,  dans  la  Chambre  de  jullice  lu 
ou  compte  les  voîx ,  que  c*cft  tt  T^ 
4c  toute  Id  procédure  dans  ce  Tribu 
que  rauîudtc  de  les  dccillons  déj 
nous  ferons  conraîncus  que  X\ 
coalîdfirtî  en  lui-même  C 
reur,  ne  dilpole  pas  de  4 
&  que  tontes  les  autres  demeurent  \ 
vou*  des  Etats  de  1*  Empire.     T 
Tob  de  lAirelVeur  qi*'   ^^  p'- -f  1      ^, 
Cercle  d'/\utriche  ne 
comme  iaifaiit  partie  des  voix  qui  1 
-l;*r  ■'?  rt.  p,^ ;.,-..,,.*     .,.^^  plus  qir. 

t  la  Bouî , 
On  voit  manifefhïmenr  par  tour  te j 


*  j    V»  •-.    wj|.  *  I 


ice,  &  à  quel  éçard  cette  ( 


ibf  %*fint 


oponioa  k 


cks 


......  ïi 


de  T Allemagne^  PJ.  GA.10.  549 

Siâion  VI  \ 

3ucre  tout  ce  qne  nous  avons  rapporté   Nouvelles 
jusquici,  nous  pouvons  encore  ^P'^^^^^f^^ 
yer  notre  doÛrine  fur  un  autre  principe,  timfuprè^ 
i  efl  pris  Vie  la  conftitution  de  la  Cour  de  '"^  ^V 
ftice  de  Rotweil^n  Souabe,  point  à 

C'eft  un  Tribunal  qu'on  a  entièrement  ^'^'"i^^^*^ 
Limis  à lautorité  de  l'Empereur,    Depuis'*^* ' 
Il  origine,  en  vertu  de  droits  &  de  privi- 
;cs  qui  remontent  jusqu'à  cette  époque, 
Inipereur  peut  régler  tout  ce  qui  concer; 
:  Tordre  &  la  forme  de  cette  Juftice. 
Elle  porte  à  caufe  de  cela  dans  le  Recès 
:  Spire  de  i  ^jo.  le  nom  de  Cour  dejusr 
:e  Impériale  à  Rotweil,  ou  de  libre  fiège 
iipériat  de  Rotwçil;  ^comme  auflî  l'Orr 
jnnance  ou  le  Recueil  de  fes  procédures 
p  our  titre  :  Ordonnance  de  la  Cour  de  Jui'     '  \ 
ce  Impériale  de  S.  M.  Impériale  Romaine. 
Mais  il  s'en  faut  bien  que  cette  Cour  de 
iftice  exerce  une  Jurisdiâion  générale  oi^ 
iprème.     Elle  eft  renfermée  dans  reten- 
ue de  certaines  limites  qui  lui  ont  été  pres- 
titcs  dans  l'Ordonnance  de  l'Empereuc 
;  o  K  R  A  D ,  que  contient  le  Recueil  de  Got^ 
^aftj  &  dans  celle  de  TEmperéur  Maxi^     - 
iilienL     Ainfi  fes  décifions  n  ont  au^ 
une  force  dans  les  pals  qui  ne  lui  ont  pas 
te  adignés,   &  au  delà  desquels  elle  ne 
Mm  3  peut 


o\f. 


Al 


peut  ri 

rcar  y  c 

«ppcllc  de  cette  i  juifcicc 

brç  Impériale  de  itLttv^.'ire, 

Si  l'Empereur  avoir  «ne  jartsâU 
vçrfellc  &  fuprèiTie  fur  tout  l*" 


pu 


en 


(mi 


auroir  bien  ^ 

Judice  de  Romnt^  roue 

bre  Impérklc  qui  fc  tient  prci 

Sjpire  a  été  rendue  ; 

bkble  autorité.     Pcil     , 

qu  ici,  &  ne  pourroit  à  ravcnir, 

TEmpercurd' étend  r 

du  Tribunal  de  Roti^^^:,  .    -- 

dépendant.     Il  dcvroit  même  t 

ment  en  Ton  pouvoir  c- 

me  jurtsditlion  iUr  Tti  ^  .*.  v 

toute  ion  étendue  ^  la  Cour  de  Juflkl 

Rotweit;  c 

ne,  il  f-' 

rite  p 

&fw*r 

tro - 


ii: 


me  de  i  Empire* 

trti  it  dflucuoc  I 


de  ï Allemagne.  P.L  Œio.  SSI 

c  pour  les  ibatcnir  férieuiement,  il  faut 
Lie  Teiprit  &  le  cœur  foyent  également  gâ- 
js.  Qoiconque  eft  indépendant  de  la  Cour 
c  Jufticc  de  JRolweil^  ne  fe  laifferapas  met- 
c  fous  fon  pouvoir,  quand  TEmpereur  y 
onleatiroic  mille  fois,  ou  même  quand  il 
on ncroit  des  ofdrçs  exprès  à  ce  fujet. 

De  tout  ce  qu'on  vient  de  lire,  nous  tî-  Précis'  de 
')ns  une  conséquence  également  jufte  &J,Xn!^^*' 
Jitaine,  ceft  que  k  Jurisdiûion  univer- 
.lle  dans  nôtre  Empire,  depuis  que  la  ma* 
.  île  des  Empereurs  a  foufFert  une  diminu- 
jn  confidérable,  par  la  coutume  qui  s'eft 
irroduite  de  les  élire,  cette  Jurisdiâion, 
lis -je,  a  palTé  avec  les  autres  droits  de 
uveraineté  de  T  Empereur  à  rEq[îpire; 
j  l'ortequaujourdliui  elle  n'appartient  pas 
1  propre  à  l'Empereur,  mais  elle  eft  pos- 
:dce  par  TEmpire  entier,  ou  par  tous  les 
Itats ,  entant  qu  ils  forment  un  feul  corps 
vec  l'Empereur,  lorsqu'il  en  exifte  un,  ou 
n^mefans  lui,  quand  le  Trône  Impérial 
il  vacant*  r  « 

Anciennement  néanmoins,  l'Empire  avoit 
onfic  à  l'Empereur  l'cvcrcice  de  la  Juris- 
licUon  en  général,  &  n'avoir  excepté  que 
es  affaires  qui  regardent  la  perfonne  des 
Vinccs,  c'cftàdire,  leur  corps,  Icurhon- 
^.ciu',  &  leurs  droits  de  Réja;aie.  •  Les  Etats 
>  croient  réfervés  lacoiuioiflanccde  ces  eau- 
M  m  4  t;s 


\*cnce  intrf 
I  in  jHTisàiC' 

friow  de 
l  Empereur 

\brc  hnpé- 
ItinJedcyiti- 
Ëtice  cft  wi- 


feS)  comme  fflliffliic  lapn^rltvVl»-  ?sr  U 
importante  partie  de  k  1 

Alais  l'cxirômc  rrn 
dariîi  l'Empire  ne  \  .*.  ùu^ 

reurs  d'excrter  la  Jl.  un,  &  dc^ 

quitter  exaftemcm  de  toutes  les 
doTit  ils  «votent  iié  charges  ;  de  fo 
du  ccms  deMAxiMittiLia  L  TEmi 
Ara  cette  junsdi£lion,  &  «rablit  lad 
bre  Impériale  de  JulUce  qiu  rélidc 
mcnr  àSpir^* 

SeâiùU  VIL 

Ce  fondement  étant  une  foi?  Vii>ii 
Topinion  commune  des  t' 
fujer  de  la  concurrence  entre  la  Joi  i 
de  rEmpereur  &  celle  de  la  Chamb 
périale  peut  Ctrc  aili^ment  comhïitr 
fruité. 

Sans  nous  arrêter  aux  rfl!^^""'-'n 
plufîeurs  autres  Ecrivains,  q 
vcc  nous  par  rapport  au  \^. 
il  fuifitdc  dire  que  h   ^^^^^  l-^i 
fellc  &  l'uprème  n*a  nu  en  prof 

rEmpereur^  ni  avant  le  icms  de  Maxi^ 

î49f .  ;        ,  l'crcnrs  e\ 
artâircs  des  particuliers^   une  je 

que  TErrr    rnr  leur  avci*  '^*'^^ 
€ihui  du  ..         I  Empirt     l        ru6  < 


de  rAUauêgne^  P.I.Ckio.  SS%  \ 

i s difHon,  &tn» il  la  mtns|)orfée àk Charria  ^ 

re  Impériale  dtSvirty  lïinpercur  nç  (ku*- 
oit  l'employer  ieul  &  féparément  d'a- 
ce les  Ordres,  ni  par  un  droit  propre  qu'il 
«  a  )am^seu,  ni  en  venu  d'une  commis^ 
îon  qui  a  été  révoquée. 

U  eft  exrrêmèment  facile  de  répondre  Rêftantim 
\  toutes  les  Objeftions  que  nos  Adveffaircô  f/^vST 
i  ont  fiir  ce  fujet.      L'argument  fur. lequel  cefujet. 
rcpole  le  fond  ou  Teflence  de  leur  opî»-  . 
Il  i  on ,  s'appuy  e  '  (iir  Un  faux  ♦  p-incipe  ;    ou 
rnôme  c*eft  une  pure  pétition  de  principe. 
Car  que  la  jurisdiûion  univerfelle  &  fuprè- 
me  dans  l'Empire  appartienne  à  l'Empe- 
reur, ceft  ce  qui  eft  principalement  en 
çueftion;  &  c'eft  préciftment  ce  que  ^nous 
nions  de  toutes  nos  forces,  ayant  déjà  ex- 
}'>ofé  plus  au  long  ci-deiTus  les  fondemens 
de  notre  aflertion. 

LaifTons  cependant  pafler  pour  un  mo- 
ment cette  doârine  Ipéculative  qu'on  a 
coûrame  de  propofer  ;  c  eft  qu'un  Supérieur 
qui  confie  une.  Jurisdiâion,  ne  la  con£e 
qu'en  gros,  ou  fuivant  une  expreffion  de 
lEcole,  cumulative f  &  quil  eft  cenfé  fc 
rcferver  toujours  une  autorité  égale,  ou 
mâme  fiipérieure,  vu  que  dans  tous  les  casdc 
communication  il  faut  fuppofer  qu'il  refte 
plus  de  puiflancc  à  celui  qui  communique  la 
iicnne,  que  n'en  acquiert  celui  ^  qui  elle  eft 
Mm  ç  com- 


CfiflunmiiqQle.  Soif:  il  >       j     à  roQj^ 
qoehcoficeâioci  (c  (ailUm,  non  par  VI 
rrar  feul,  mais  aafTî  par 
'  Fxificcs^  &  les  amre>  Etats , 
lier  de  qui  k  Chambre  mm  ii  }u 
leqacl  concourt  dot 
Chambre,  maïs  poh —  i  i.    j  . 
diâton  fopCTLeorc.     On  troui^ 
éctr  diiratéc  dans  1^  ^^ 

déduBiQn  tendanu  a 
ieuri  &  ter  Princts  ne  fini  pas  oW 
/adreffh*  à  ta  Com'  h 
Us  tiurr  affaira  pour  ci-^^u       :^/f 

Pam^nififT  lui-m6nc  c^ 
Jiifticc  pcoc  être  exercée  par  les  Die 


dûns  les  procès  ordintires.     Cet  Ec 

fc  trouve  par  c-    -'         ' 

que  l'Empire  pu  f 

rcnce  avec  la  Chambre  Impériale  diuis  j 

^ercicc   '    ^    '       ^Iclion,  &  i|a il  d£ 

de  lui  d  L].  Il:,   u 

Outre  cela  nous  avons  prouvé  précède 
ment  que  TEmpire  cft  at  :  "    *" 
brc  impéritilc,  &  quil  j^u 
tnircmcnr  louces  fortes  de  r^ 


\t  Juiisdîclion  qu il  loi  a  coi 


de  V Allemagne.  P.LCLio.  SSS 

Nous  accordons  d^  notre  6ôté  fans  au- 
wne  difficulté  que  le  Corps  d«  TEmpire  a 
AÏz  rétabliffement  de  la  Chambre  Impériale, 
lin  qu  etie  panage  le  travail  &  le  fardeau 
îes  affaires,  mais  nullement  dans  le  deiïeiu 
ic  fe  défaire  entièrement  de  fa  propre  au- 
orité  pour  la  lui  transmettre,    ou  môme 
À  affoiblir  &  de  diminuer  en  aucune  manie^ 
e  la  puiflance  qui  réifide  originairement  & 
.  iTcntiellcment  en  lui.    Ce  n  eft  point  pour 
Icroger  à  lafouveraineté  de  ÏEmpire  que  le 
Chambre  Impériale  a  été  fondée.    Mais  la 
Dictte  où  les  Etats  s  affemblent  en  commun^ 
trouvant  qu'il  étoit-  défagréable  &  pénible 
pour  elle  de  iuivre  le  fil  de  la  procédure  dans 
lous  les  procès  de  TEmpire,  a  voulu  fe  dé- 
charger de  cette  partie  incon^ode  de  fou 
adminiflration  fur  la^  Chambre  Impériale. . 
Nos  Antagoniftes  nous  objeftent  que. 
notre  opinion  tend  à  rabaifTer  confidéra* 
blcment  la  dignité  &  les  prérogatives  de 
l'Empereur.    C  efl  ce  qui  ne  nous  metguè- 
rcs  en  peine.     Nous  avons  bien  plus  de  fii«- 
jct  &  de  raifon  de  nous  plaindre,  queTEm- 
pereur  fe  foit  arrogé  perfonnelkment  dans 
ce  cas ,  comme  il  l'a  £iit  à  plulieurs  autres 
c\rards ,  presque  toute  la  fouveraineté ,  ou 
ce  qui  confhtue  la  notion  complette  des 
droits  de  Majeftc,  qui  ne  conviennent  & 
n'appartiennent  qu'à  l'Empire  entier,  . 

Quant 


«lit  à  *la  preuve  qu  on   précenc 

i^  Coutumes  de  lEnipirc J 
^àm  tome  (a  force,  &  ne  fo^ 
aucune  exception.     Soit  qu'on  fc  xaj 
flux  aCtgcs  des  Tcms  où  nous  TivtjotJ 
qu  ou  rcuiontc  aux  fiick    '       .5 1 
wjsaacétres,  nous  acqi 
à  ce  qui  a  été  reçu  &  établi  dons 

1  avons  en  particulier  aucun 

fcin  d'attaquer  les  Coutumes  de  TEr 
les  plus  récentes  &  qui  fe  pratiquent 

dleinent- 

Tour  ce  dont  il  5*agk,  c'eft  de  bien 

TT-  ,  -  ,     '  -  -^  -  011  Ion  '-■■ 
I  '    :rnes  de  Ii^î:-...,    ,.j,., 

;  kment  tels  quon  le  prcrcnd^  &  ont 

k^^  '       ^  '  '    pour  cet  eftcT. 

eft  LJ  1  u_  uotnriçcô  publîottf 

rous  les  Membres  de  VEmpire  q 

'  ^  de  la  qiwftion,  u\ 

J  i  Cl  -  '  ^  '-  aune  concurrence  réi 
&  qui  puiire  exifter  de  fait,  entrxr  Jïmj 
reur  &  1  brc  Impériale;  au  cont 

als  ont  u;,  ..  Lonllamment  celte  fupp 
\  tion  comme  rcpu;jfnaDre  à  la  libcrtC  Se 
ConiHtutions  fondamcnialcs  de  TEmpi 
C'eft  rr  -..--int  de  là  que  l'Elctleur 
larin,  ^i  pie,  dans  une  Lettic  d^ 

de  HtiddùiTg  le  7  d'AiTil  itf  ja  dons  td 


deVMma^e.  P.LCKto.  S57 

ilreda  Mon^SAn  At  Bruckfat  contre 
}Jcntmm&  Rohrback  îwGuJfûbel^  àk% 
preiTément;  „qae  la  procédure  ikife  pac 
\zs  Confeillers  Auliqnes  de  l'Empereur^ 
quoiqae  loi  audî  bien  que  les  autres  £lec<» 
îeurs  &  Etats  s'y  fuflcnt  formellement  op* 
pofé ,  &  euffcnt  exprefTément  protefté) 
ccne  procédure,  dis -je,  faite  fans  une 
prorogation  paniculiére  de  leur  part,étoit 
tout  à  fiât  contraire  aux  anciennes  Coutu- 
mes, à  la  liberté  Germanique,  à  Tordre 
&  à  la  conflitution  de  l'Empire,,  en  forte 
que,  par  un  défaut  de  jurisdiSion^  elle 
.ne  pouvoit  être  obligatoire/' 

Les  chofes  étant  ainfî,  tout  ce  que  nous 
mouvons  fonder  fur  les  Coutumes  de  TEm- 
ire,  ceft  que  l'Empereur  tï%  jamais  pos- 
:  de  ni  ne  poffédc  aûuellement,  un  droit  réel 
\  ui  mette  la  jurisdiûion  en  concurrence  avec 
a  Chambre  Impériale,  (prétention  dont  nous 
ivons  déjà  démontré  ci-deflus  la  faufleté;)î 
mais  feulement  que  les  Empereurs  ont  fait 
le  tems  à  autre  diveriès  tentatives  pour 
.arroger ce  droit. 

Quand  nous  accorderions  encore  que 
:^:Uclquefois  les  Princes  &  les  Etats  de  l'Em- 
pire ont  connivé  à  ces  entreprifes,&  en  ont 
ratifié  les  fuites  par  leur  confentement  ; 
cous  ceux  qui  ont  quelque  teinture  duDroit 
politique d'Mlcmagiie,  s appereevrontma» 

nifefte- 


frifcftcmçnt  que  c^  bons  Princes ,  nn 
m©  Monbrcs  de  l'Enipirr,  ont  i 
[eonJuitc  par  ignorance  >  par  nc^^ij 
%r  lâcheté,  ou  à  rinlttgatioii  de  lec 
feUlcf^rinibùs  des  maximes  d  nac  i 

,.  lîlcs 


beiGcoup  aa  delà  de  ce  qm  leur  npj 
f       *  '  '       linli,  &  (         '  m 

i  .  .  ..     .   =mc$,  av::.  .    . 
de  îom  rEmpirc. 

j    O  •  nous  nom  retrot 

CCS  UiViî»  uu'.n  ferlait  un  -J--  -*---  jad 
Hiilorens,    Coi;.j*;f/,  en     _ 
►  '^  une  connolirance  des  lettres^ 

)in!^^t>  vr:  rc:"-^':-  h  foin  de  totltcs] 
•îres  4  Icui  -;  &  à  leurs  de 

le  Tandis  qu  il$  fe  plongent  touf' 

\     '  -'  —  y     -     7   :      ^-     -Ïf1 

lotisie  eu  éwt  de  rendit;  r 
*^  '    dire  &  foire. 
Lli  rachcnt  à  la  r6i 

^udqo^   fumconfultc^j    qu 

Id  '        r 

bien,  quand  ce  font  d'honnikes  f^*m;  ai 
'rîcn  n^C':     *       V  '      '       \^ 

lur>quc  .  ^.  ^  p 

Suis  mœurs.     Tout  aufC-tÔt  qu'on 


fur  k  capis,    ces  Juriscomf 
rnanqucfu  pas  d'aU£*giier   qtidqae 


HO*  donc  mamcrc  forcée  dm  i-m. 

ns  le 

le  tromper  tt  a  &  il 

pas  k  dcptorau^i;  >Quct  de 
[tuent. 
Comhm  des  Friii€&  de  Ton 
:  a  qa'ii  di%cil  l^eau* 

léppfiqmiUeàfjettx  c 

!  QC  deditions  pcnnt  un  oiitibûf 
&  sll  f  : 

lumquité,    &  toa?  les  EUtrcs  pt  Ju- 

ï'ao  oUéguc  t  de  ropinion 

lire;   llj  par  \x.^^  ..  ci^crcicc,   aoiis 

jouter  avec  cetix  qui  cmplpycfir 

I»  aoQi^  ;>oferoiiiliui6  pë- 

boudtcr  «v>^4  ..  iiiiî  propit^  à  les 

bord  oom  paarrioos  nccixtkr  goe 
-'     ^--ur  la 

Ici 


^^^^■^Ics  a0dîn:s  à  &  Cour,  &  les  a  déc 

^^^f        de  la  Juri^ditiion  de  lEmpcr. 
^^1         Chambre  li^    ^             ^ 
^^^H         Chambre  Cl i 
^^H         cUe  étoit  don  privée  de  toute 

^^^^H.  tome  idée  de  )urisdit\ion  m  ; 

if^^H 

^^^    ^o:--.-^^'. 

^^^^^     CUT:,-,.,  ^,^  i---;:  ' '.^^  >-^ 

^^^^H         Luitcntion    de  M/ixii^ 
^^^^H    alors  de  profiter  des  c: 
^^^^^H    dire,  des 
^^^^^B   de  \'à  Cham. 

i^^H 

^^^^^^  poiem 

iiflH 

^^^^^H  prèmc*    Mais  r 

j 

^^^^^ 

II 

^^^^^B        C  cil  ce  que  rcn^ 

J 

^^^H    nt^  \               '               -  --      '    '^fll 

pc  écrîrt  ett  iffop.  où  ils  cxpofbtent 
(iricfs.       Le   Prince    Christian 
le  y  irifîftû  au(Tî  dans  fa  Propoiîrion 
\HaIk  le  8  Juillet  de  la  mf  mç  aimée  • 
'que  lun  avoir  voulu,  dcpais  cent 
oa  un  peu  plus,  attribuer  à  la  Cour 
jîrialc  la  connoiffance  des  procès,  leur 
lïon,  &  les  ejcpédiiions  qui  s  y  rap- 
lient,  maïs  que  les  Ele^urs  &  les 
s'en  ftoient  plaints  dans  le  tems  niô- 
&  avoient  avcni  TEmpcxcur  qui  ré- 
iaa  dors  de  lalfTcr  ce  droit  ft  la  Cham- 
fufticc  de  Sa  Majeft*:  i  ilc  & 

I  Einpircj  comme  1  L..i]jw*vur  & 
rs    en   étaient  conrcnu^^    &  s'y 

Li>    Paunmîjhr  a 
:Iani  de  Codaniu  un  ; 
ée.  1  Empereur  Maximilicn  U  de 

I  '  ^  '  ^  1  *'  .■^\^^.rx:  du  Chapitre  de 
^^  V'  de  f^irmbùurg» 

îpt  comient  en  propres  termes  ce 
lit;   -^K.  :.■,  '■   ■.  ^'^..,.  r^.,  ;,■ ,  ,,. 

avons   ,  .  '  .  ;  M,      \ }  ■'  '   ^ .   r: 

«iredo  Dûitw  à  Trèves^àc  fc  défillcr 

pourli?'  •  *  ■  '  ■'"■'■'■  '  '^  ■>■  ^'''  •^■: 
^^é&dur.  i  ..^.  :.^  ,....,.^^  ..;;.,.  j^ 
"^imehun^^qtx'ûs ont  pcnCe  à  J?iWff«  & 


Nous 


.,  Vit  «vivant  Nain  jfu 
^yKntpire  de  la  Chambre^  ce 
^bur  Jujïict  oréhiair: 

Rc«.     ^         ,   ,  i  f  12-  lions j 

pleinement  en  droit  de  répondre  < 

icûlcrticnt  i\\i  '''    :    ^  il      1 

miablc;  &  <, 

des  parties  ont  pbné  ku 

Inv  '  '  ^^^    '^-   ■■'    ^  ''  '  -         pour 

oc  juridique;    m^s 
qu         '  '  'i;  ûurorîté  il  f     ' 
îwoas.i  entre  deîJ  ji  , 

gnoi^nt  de  «  cipôfcr  tiux  fnujc 

la  proc^'durc  judiciaire. 

Voie!  ce    —'^  ^^nrr'-    h  T-^rt( 

fii^ifcdc  ! 

lit  les  ntfaircs  &  les  caqtês 

,83  &  nccom 


^,  mC*n\ 

qtii 
tri 


Il  iF  II     Ij  L 

\:dclcsn 


qu 


[le  en  faveur  de  notre  principe 
ipcat  faire  un  a  ^  i  v*  i  ur  à  Ta- 
horsdc  laCh-  >  _  j.i  ;  e  à  la 
ipéfiàle;  il  eft  manitefte  par  la  rai- 
il  es  que  ceux  qui  ne  veulent 
»yes  de  douceur^  font  obli- 
!  remettre  la  décifion  de  leur  afFairc  à 
imhre  de  TEmp'  >    '^  i     '  ',  v,- 

»  ordinaire,    &  a  .jC 

ivoy^'v 

ibnesde  preuves  qu  on  tire  des  coft- 

B,  ont  toujours  une  très  grande  force: 

aur  pour  l'ordinaire  qu'un  coup  d  oeil 

rcevoir  l'évidence,  parce  qu'il 

^encrai  rien  de  p^'^'  '*'^ppanf  que 

x6.     Cette  coi  jii  a  (ur- 

hn  dans  les  cas  où  un  ordre  étaM 

;>    r      r  vain  &  fans  effet     r       i 

|(  j  conti^aîre  pût  C^,         .  «i 

Alors,  fttivant  les  principes  des 

Ittîvroit  de  là  que  la  Loi  doit  (tre 


115  iVxamen  du  padagc  alliîgiiê  on  ren- 
tes paroles,  même  horr  de  la  Chùm' 


r:nr 


nt  dévoient  p^ 

Icf   tHaiitis   ac3  pai'nvuu:ry 
K*n  a  p^*^- 


pcirttfit  à  là  VTérîîé  être 

tnjtbic  h  Ift  Cour  Imp  --_,    hor 

Chambre  de  VEmpîrc ,  mais  qu 

ro'  rmvmuletxliyidcil 

cé^ —  ^_  .^.  ^„.  , 

C^^ti  ce  qu'ej^pliqncm  encore 
dérendue cçs  mots 

„àcs  ûtfaircs  p  j  ,  ne  dok 

^tournée  contre  b  volonti:  d 
j,  droit,  &  qaon  ne  doit^  ru  .  .^*. 
„Iui  iusetxcr  des  cinpScheincns*'* 

Rédicment,  cette  ckufe  fcroit 
incnt  inytîlcj   ïi  les  aft  ±xqH 

rapporte  ce  Recès  de  1  j      .     -  pG 
être  ponécs  par  les  Parties  à  k  Ce 
FF-     '       ir,  non  (eulcmenr 
COKK.       -s,    mais  pour  ;  :  i       rt 
tces  juridiquement;  &  (]|  lorsque  k^ 
yen  d'une  r  "on  à  ramîabk  i 


po^i 


les  Curu. il  lires  de  TEini 


voient,  comme  ils  ont  coûnuitc  de  le  ' 
aujourdlmi  ^  renvoyer  ces  affiiire^i  ou  ' 
fftl  AuUquc,  afin  qu'il  les  décide  par^ 
fcnrcnec  judiciaire* 

Nous  avouons  cependant^    iw<3 
rapport  h  notre  rems,  que  des  par 
gantes  om  la  libertc  de  choitir  pour. 
trt^  rr  nv  !ui-m' -  ' 

lci*s.  i\  i^u,  j-ui'  une  piu^u^..^  . 


de  V Allemagne.  FJ.  Ch.io.  565 

tion^  ils  peuvent  fc  fonifiettre'à  la  4éci- 
11  de  r Empereur:  auquel  cas  il  devient 
ir  Juge  légitime,  en  vertu  d'une  convenu 
•  11  propre  &  voloAtaire.  . 
C'eft  à  ces  deux  cas  donc,  celui  de  Tac- 
iiimôdement  à  l'amiable^  &  celdi  de  la 
Limiffian  volontaire,  qu'il  iaut  rapporter, 
le  Recèseii  qucftion,  &  d'autres  exem- 
es  pli|s  anciens,  au  cas  qu'U  s'en  trouve, 
\  Ton  voit  que  l'Empereur  a  décidé  quel-  ' 
le  affaire  i'eul&  par  lui •=  même. 

Le  dernier  des  Textes  allégués  ci-dês- 
Ls,  tiré  de  la  Transiaûion  de  Pajfau^  fem- 
Lc  au  pretnier  coup  d  oeil  être  plus  embar- 
xficnt.  ,  Il  yeft  dit  expreffément;  ''que 
les  Confcillers  de  Cotir  de  S.  M.  Impériale 
étant  appelles  à  délibérer  fur  le;^  paires 
qui  regardent  le  Saint  Eflnpîre  &  les  Etats 
en  commun,  ou  fur  des  affaires  particu- 
lières, &  aies  régler,  ce  Confeil  ne  doit 
,etre  compofé  <pie  de  Confeillers  Allc- 
,  mands,  les  affaires  de  l'Allemagne  devant 
,  dépendre  de  peribnnes  de  ta  même  Na* 
„tion,  afinqu  chacun  puiiTe  efpèrer  d'être 
„  traité'  d  une  manière  équitable  &  à  &  fa- 
„  tisfaâûon." 

Horitedernd  dans  l'idée  que  cette  preu- 

\'e  tirée  de  la  TransaSion  de  Pajfau  faute 

aux  yeux,  &  ne  permet  plus  de  révoquer 

en  doute  que  l'Empereur  &  leXonfeil  Au- 

N  n   3  lique 


S^6 


Mais  il  iWr  bien  remarquer  m 
affaires  publiques  font  fi  '  '  j    oi 

lieres  daus  ce  paiFagç,  c    ^^  j 
nlkr  dun  pas  Cgal,  en  fone  que  l»< 

o 

Si  donc,  en  vertu  de  ces  parcj 
vouloir  attribuer  au  Co  n  ''  î     i  ^  '    r 
cilion  déroutes  les  caufc-  ^    ;/, 
feroit  nicelTairc  de  lui  attribuer 
ment  le  droit  de  régler  d-  ^    •    ' 
re  toutes  les  affaires  pubi  _j:i^_  -,-  , 
Cela  condttimit  à  l'idC-c  d'une  Mc 
abrolue  dont  rEmpereir 
d*uii  ibul  coup  on  renv^-i^ui^  „^  it 
comble  toures  les  Loix  de  VEmplre , 
les  pre.  ^  de  fes  Etnts  &  des 

routée  q^i  !vl*c  encore  de  ranciduicl 

Mais  les  Loix  ne  fom  (usccprit 
dmterpr^rtatiofis  n&iCbnnableSi  &  il i 
)amf)is  leur  atnii'U'/  u'i'  ':-"  '"hî 
à  labfiirde,     Q^i  i        .,  i  . 

dons  )e^  termes  les  plus  géocraujc  &  fc^f 
intlr    I     '  m's  quoi)  puitre  imngiiier,^ 
cil  i    -  .  ;  .  >  f ns  nécelîtiirc  d* y  appor 
)ours  les  reitri£(io(i^  gVcxîge  leur 
Un  "*  ,.  a  beau  ^'  > 

ne  i.  ■-..■  ■  ^^"  poui*îà;i-   -^   -  'AH 


de  TÀjkmgnh  P.J.  CHao.  s^7. 

lie  mi'  delà  âe  k  poifiblKtë  tatrkiilgaQ 
ans  le  (ujet;  &  un  moyen  irqut  no  &uroif 
cre  employé  nenderiempasmeiUeorpour 
•  re  compris  en  apparence  dans  Yévionci 
une  L(H*  Tel  eli,  à  notre  avis^  le  cas  da 
€xte  tiré  de  la  Transaâioa  de  Pajfau^  & 
u  lêm^ii'on  voudroitlsii  donner.  Le  {èul 
ont  il  foit  fiisceptible,  ceft  ^e  les  Corn 
illers  de  la  Cour  de  rEmperçur,  quilbnt 
hargés  de  traiter  Sa  de  régler  les  atfaires 
int  publiques  que  paniculieres  de  TEmpix 
c  &  dp^  Etats,  doivent  être  Allemandsl 
lais  on  n'entend  point  ici  d'une  manière* 
cntîrol  toutes  les  e{pecesdifFérentead'affal- 
es  de  TErapire  &dec^uresde$  pamculierS| 
-c  mot  toutes  ne  ie  trouve  poini  d^ns  ce 
:)alTage.  Ainfi  k  formule  qu  on  y  enaploye 
icmeiuie  toujours  indéterminée.  U  ne  s'a.- 
,ic  donc  que  des  affaires  dontj  en  verm  d'aur 
rcs  Loix  de  TEmpire,  ou  fuivani.ime  Coft* 
unie  ancienne  &  établie,  k  connoifFançe  & 
la  décifi^nont  été  réferyécs  à  rEmper,eur. , 
Le  peu  qiie  nous  venons  de  dire  iiifHra 
pour  répondre  wx  conféquences  que  nos 
Adverfaires  veulent  tirer  des  anciennes  Loiic 
&  des  cas  autrefois  arrivés.  En  prcffant 
les  chofes  à  k  rigueur,  tout  ce  qu  on  ppur- 
ra  prétendre,  c'cft  que,  depuis  furtout  qi*e 
les  Empereurs  de  la  Mailba  d'Autriche  ont 
aboli  le  Cpnfeil  nommé  Rfgitnmtur^  %  & 
Nn  4  que 


^  '*  ^  ^  Cou  Ictl  A  n^  *  -^  "  ^'  ^  •^•^  r*f^  0^  -^  * 


ur 


dctd 


ro 


p2S,  la  i 


ncc 


lambrç  Ir 
i)î  inn'oduitc  àui 


ii^i 


rc  aux  droits  de  T  Empire.     La 
très%Tayc;  nous  ue  pouvOfiSi  tii 

Ions,  la  nier.  « 

Jusqu'ici  nous  avons  trfricé  de  la 
non  univcriellç  &  fir  -  - 
pire,  &  nous  avoti:>  J.^ù.,^  ù.. 
ment  de  ce  lujct  Tétcndac  que  t 
demander  fon  imponance.  L 
desLégirtcs,  d^çue  par  la  vmn: 
du  nom  Impcrtal;  cmbrafrc  m 
tout  à  fait  oppolé  au  nôtre  :  m 
nous  mettons  guèrcs  en  peine  de  i^u^ 
préjugés,  &  nous  ne  Ibmmcs  piB  S 
meor  ù  nous  lailTcr  i5blouir  par  de  dm 
app-rn  m.  IJ  eft  efTcnrici  d'n^  :^~ 
m:  19  lequel  on  nous  prt  ! 

pn  1:,  pour  rendre  à  1  fcjxi] 

leur  auinriré  ,    &  u  . 
appartient  iucoocdtablcmenL  ^) 


3) 


.    1.  /é 


iuiiiu<  t^4J  ii^'iJUi<i4l  V 


Chapitre  XI, 

3    la  profcrîpdon,  ou  du  Bad 

ae  rÈmpire»  '  - 

Se â ion  L 

3e  k  Jaiisdîâion  luprème  dérivé  le 
droit  de  profcrire,  ou  de  mettre 
du  ban  de  rEmpirë.  Ceu^  qui 
nn  dévoués  aux  intérêts  de  TEmpereur, 
qui  ne  s'occupent  qu'à  rehauffer  &  puis* 
1:1  ce  &  fa  dignité,  lui  attribuent  te  di»it 
\  décerner  le  Ban  de  FEmpire,  &  de  le 
ire  ceflèr. 

Ce  fentiment  eft  erroné.     Le  Ban  dis  î>ms  là 
ontûmace  appartient  à  la  Chambre  Impé.  ^Sr 
aie  de  Juftice.     C'eft  un  moyen  de  m^u c'efih 
e  un  frein  à  la  désobéiffance  des  particu-  f^^^g 
srs.     La  Chambre  de  TEmpire  s'en  kn^infiigtU 
:)uvent,  parce  que  ce  Ban  fait  partie  de^^^ 
exécution  des  femences  qu^elle  a  pronqn* 
L-es  dans  les  affaires  qui  font  portées  dé- 
mit elles,  comme  devant  l'Inftance  ordi* 
laire. 

Nn  y  Maïs, 

fillcQ;\ie  contfnncllcnient  les  propres  termes  des  Icîx 
fondamentales  de  r£inpire,  &  erl  dre  des  conféquen* 
ces,  qui  ibnt  les  feules  qu'on  ^ifTe  concilier  avec 
une  exadc  application  des  principes  de  la  Politique 
\iniverfelle  i  UConftitution  de  TEnipire  d'Allemagne. 


fi  Vf 


q(3;and  qnclcun  cncnnrf 
k  peine  da  Ban  pour  avoir  \ 
5,  ou  pour  quelque  «utâi 

'e;  il  fyut  rçcoi>'''''  *î  'îr**! 
que  nous  allons  cxpL 
Qnmâv»     Tout  aîrentBt,  ou  aétion  parj 

-^"^  -^'g^quclcuTî  a  mérité  dV'^ 

,  1/  pire,  pcQt  Être  no  - 

lftf/«»f,  ««àivcrfes  circonitunccs  ioyeac  ck 
J  amïmu  «<  «  -  n  1  i  i_ 

puv^.^, ., M  ,..,!■.., ■.^■_^..  %;  ''-: 
de  Tul*  qu'on  les  enviiâ^e,  ricnnc 

çpmplot  de  VQg^boiMis  &  de  b|i 

lu  conduite  de  quelque  pan' 
femblc  des  SoUi^f^  luniLS  ;m 

Eftix  du  Pais  <!^ 
i  cftv  de  i;elui  qu*,  a\aijt  wiii 
itercicc  du  droit  de  battre  mon 
bonnets  raiff>n$ ,  d'une  manie 
aux  Loix  &  à  la  C 
raie,  auffi  bien  qu ..u,  wiuit.^ 
des  Etats  de  TEmpirc  y   en  un  m| 
toutes  les  r 
poi 
tr< 

de 


iraenùtoii'e. 


tAUmâgjM.  P*l  (^h,u.    57^ 


ap'trc;  mais  on  pcor  pailer  tout  de 

■    \nxn^  s*c^'  '  "'"  ■■-'' 
..^  \o\ni  poui^  ..,  j  uj 
faite  uhériotirc,  de  d&lamrion  for- 
ou  de  ieotcncê  juridique/* 

If^mcnt  il  Faut  bien  prendre  garde  ici     ExpHu 
!'-r:;ïîrdcr comme  noiuire  ce  qui t**»" *ï« *<^ 

Livement  pas  ce  caràflire,  & 

:>it  encore  à  cet  égard  être  fti^ 
jure.     Ccll  un  avertilTcnKs^f 

ItEXANDRE  III,  donnoic  AU- 

îvéquc  de  Tolède^  dans  un 

fil  lui  adreflbir.  En  effet ,  il  cft 
!ju1l  le  trouve  un   ddit  donc   la 

(bit  fi  incontedable ,  &  qui  en 
is  foit  fi  difficile  à  juftifier,  qu  il 

ictuie  renbartej  '  aucune  ombru 

polTîble, 

donc  qu  on  peut  imaginer  ,  oij 
Mvrn^îr^'  n-»vi.^.'mcnt  dc  julUfica- 
,1-ge  de  racculc, 
iiblc  qu'il  puillc  Ôtre,  <■.  ^ 

leroitquc  dans  une  ftnr         .,^;^. 
:,  qui  ne  potirroit  p«s  fc.  i  ri- 

I  de  !  1  ;  il  faut  ■:  ce- 


^t 


rArchcv 


-là 


ïfte 


iCi^Uk^iviDcnt 


■rf-T.     '-'^- 


Or,  comme  il  n  cxU^r  p^m-^*^^  »^ 
de  crime,  qui,  à  tous  v . 
fi  grand  point  d'évidence, 
encore  rcfter  telle  ou  telle  t 
chée  qui  leroit  propre  ai 
moyen  de  juiiification  ;   de  é 
puilTe  diie  que  lacculé,  qui  n'a 
cite,  ni  cnicndu,  n'a  rien  par  di 
puilTe  fcrviràra  d«;(enle;  il  eft  c 
les  Textes  des  Loix  de  TEirr' 
^ dit  que k  citarion > lauditiu i 
de  ban,  ne  Ibnt  pr*s  des  choies  ncccfii 
foyent  pris  dans  le  (crr  1:  -^^j 
&  ne  loycnt  jamais  api 
forniellement  eAprimi-s  dtti 
^exte^.     Car  la  caule  h  i  ' 
d^raifonnablcj  la  plus 
tr4vagante>  peutnCani» 
&  fournir  une  •' 
disculper  de  h-l  >\         m    ^ 
que  css  que  ce  foit^  même  dans  le 
de  Leze-MajeftÉ. 

On  prclumc  donc  toujours qncl 

cft  poflîble,  &  que  le  fait  eft  cvcufnl 
quand  une  choie  peut  avoir   été 
deux  manières,  on  commence  p-:'r 
poier  fkite  de  k  manière  qui  c 
&  le  délit»     Quand  n: 
notoirement  du  genre  u.  v^n 
prohibées  >  il  luflit  qu'il  y  oit 


c7e  XMmagne.  ¥:h  <Xih  573 

s  laq'iidle  elle  devienne  licite,  pour  quelle 

i-éputée  exfcufable.  Et  lé  but  de  tout 
L  ,  c  eft  que  perfonne  ne  foit  condamné 
5  avoir  été  entendu.  C  eft  ce  que  les 
es  de  Mecklembourg  ont  déduit  fort  au 
^   dans  leur  Apologie,  en  fe  fondant 

les  Loix  &  fiir  les  Ouvrages  des  Juris- 
1  luîtes. 

Ce  furent  les  mêmes  raifons  qui  énga- 

ent  tous  ceux  qui  joîgnoient  à  la  pru- 

-ice  une  faine  intelligence  desLoix,àcôn-* 

lier  à  FEmpereur  Fre'deric  L  lorsque 

habitons  ^u  Milanès  fe  révoltèrent  con- 
5  lui,  quoique  leur  rebellicm  fiit  iin  cri- 
z  manifefte  &  avéré,  de  les  faire  d'abord 
er  juridiquement^  &  condamner  par  un» 
océdure  légitime,  ann  qu'il  ne  parut  pas 
l'on  eut  ufé  de  violence  à  leur  égard ,  ou 
l'on  eut  prononcé  une  ftntence  contre 
Lx  en  leur  abfencé,  d  un(;  manière  répu- 
lante  au  droit. 

De  même,  en  dernier  lieu ,  le  Duc  de. 
avierê  fe  fervit  de  ce  principe  pour  con-  * 
3mner  k  condiiite  que  les  Bohémiens, 
/oient  tenue  à  l'égard  des  Commiirairés 
npériaux  qu'ils  avoient  jette  par  les  fenè- 
:cs.  Dans  la  Réponfe  qu'il  fit  auxPftvoyés 
es  Bohémiens  le  24  Juillet  itfig.  il  dit; 
que  même' à  l'égard  des  plus  grands  jmal-, 
jheurcux,  'on  Jaiflê  fubfifter  le  bépéfiçQ  du- 

«droit' 


^^^B  ,,aroîf  OT^^^W^ 

^^^^1 

^^^^^1  ,,tcncc, 

rc^^H 

J 

^^^M       que  \ç  Duc  de  S^vLerc  tf ûvoit 

pus^H 

^^^^^L  la  digtiiré  d^      * 

^^^^^1  conférée  avcv 

v^^H 

^^^^^1  encore  que  celle  du  proc  : 

^^^1 

^^^^^H      Dan^ 

^^^H 

^^^^^■^UtiTe  C3CCllll:i 

.^^H 

^^^^Btt^tc»  &  qu'il  allègue  q\ 

j^^H 

^^^^^H  atlion  n' 

.(^^1 

^^^^^^H  nomme  /;t>.i..; 

ii^^^H 

^^^^^Hpcreur  la  qualifie  âitill;  v 

i^^^H 

^^^^^H  roit  intllc  fois,  clic  iVoi  devurm'^t^ 

^^^^^H  notoire  pour  cela. 

m 

^^^^^B     En  cffcî,  il  peut  «rrh-cr  à  TEmpr^l 

^^^^H^'tfn  raconte  Va  Pâpc  A  i.  r 

^fl 

^^^^^■cfue  ra^cBon  crcclTi 

.mjH 

^^^^^K|>ûrtDic  à  (on  6k  nâcui 

''  '  ^'S^l 

^^^^Bde  Vûléunnol';  »    engagea  à 

reiC^fl 

^^^■rvv.'.  . 

■■'  -nt  ^M 

^^■d 

^-  ^^^^1 

^^^^H  r.           JiiormcSi  &  d'une atro 

^M 

^^^^^■iqu  ;U  a  admc-    - 

^h|H 

^^^^^Bui  dchi  dïins 

i^^l 

^^^^^■Paveu  dt:$  tueiUcurs  Joris 

j 

tàt  AifleAt 


3ces  & 


I  Jurisctinfultes  André  dt  Ifiniia  & 

^ojk   '  '  li.  d'écrire  f^  ce  fu- 

|ic  qt!  j  1  :  I  ;     .^    i ,  ur  met  quclcun  nu 
tlïmpirc,  on  ne  s*cn  rapponc  pas 

blç  du  crime  de  lele  -  majcltâ  cona*c 
in  '  '       ir  fort  obfurde  de  s  en  re- 
^._:  ou  aux  écrits  de  TEmpc- 
i  préjudice  d'un  auirc,  furroui  lors* 

'  cirarion  ncir  "  -u 

j..   u  mcrtroitcn  t.-.--  j.-,wr 

dcfot)  drok  par  fafimpleajrcrrion. 
î,  pour  quunc  cliofc  fort  notoire, 
le  fcns  r  '?  '■       prend  ici  ce  mor    -î 
BUe  la  il  concertic  non  1 

:  feit ,  mais  qu  elle  i**ftendc  telle  1 1 

-i;  ^'r'     '^;  /   :-:  / '■  .iiccs  qii  \\ 
-  ■'   I  -  I  >'._^  ■  '.  :  ..    ^  f il  de  Je- 
ta dClinqunnr. 

t  •-    •  '  ■  1     ,  .    /     >     i       -"  :  ^    ^  '   ,    ,  ■■  - 

»    à  '  '  • 

:r  mort  F  ^  k  d  i  k  a  k  d  IL  dans 


t  i^as  alTcit ,  dii'oit  ce  Prince,  d'dil^ 


.ja 


j^tablcmem  notoire,  &  que  ce 
,,coniricnt  pas  à  coures  fcs  qndi 
„cornme  il  n'y  a  rien  dt  ' 
^jtromper  à  quelcun  de  cw^  ^^ 
„forme  à  Icqultc*  d'ccouicr  diû< 
jjlui  îiccorder  la  pcrniUîion  de  le 
„0n  doit  confidérer  en  effit  ^  que, 
jjil  arrive  à  quelques  hommes,  en  ci 
,jla  réiîftance  pour  fc  defcodrc 
^d'ûrer  là  vie  à  d'autres ,  &  qi 
j,fort  mal  fait  de  traîner  aaifi 
jjplice  quiconque  cft  dans  ce  cas, 
„fcxtc  que  le  fiiit,  ou  Th  -  *H;î,i 
,,îiotbire,  fans  avoir  c 
^commis  par  dol,  ou  s'il  ap[ 
jjcas  qu  on  nomme  modcramefi 
tjfutetœ^  ou  mûmc  cxcejfiu  modt 
^^jtouc  pareillement,  quoiqu'il  foiti 
^,quî  lui  (Duc  de  Mccktj  '  . 
^,dé  il  la  Coiifliiution  du  v  :  l  .  _ 
S,Saxe,  on  agit  ncaumains  à  fou  c] 
^y,nc  muûere  auffi  peu  ht 
5jgeant  fans  Ta  voir  cntvi 
j.pouïllant  de  ce  qu  il  polTcdc ,  «^ 
5,foît  prouvé ,  quilû 
^rcmioaj  de  propos  u  ^ 

,/em  formel  d'otfenfer  Sa  Ma)dlé 
j^iale/*   *) 


ff)  Le  BdndcCr  -fiin 


ïk*Il. 


donc  un  délit  contre  Icqael  h  UttnMt 
lu  ban  «ft  décernée,  n'a  pas  une  no-  %tiifall 
confonne  aux  régies  qui  y mment  toujours i^ue 
Lprelcrixcs,  mais  quil  eft  encore  lus-  ^ll^^J^^^  Jl 
|le  de  quelque  excuie  j  la  citation^  Wdafhpar 
Oo 


^       tmçe» 


nu  liirtit  point 

M  le  J.  2.  du  fli-  ii 

ri  ^    parce  que  pcrtgnno  ne  û^ns 

avoir  ctc  entendu.     Ni  un  Tiv 


cigncurs 


cwd 


Ju^S    ZITA 


^KMbènatt  jondique,  &  la  Tg 
mdlc  ck  bail,  doi%ciit  nécd&Iiniic 
liciL     'V  'i  daic  en         '* 

dons  les  ;  quclcun , 

finitîofls  de  la  Vviw  publique  ^q 
C€u^  -      m  à  la  V!   *  u  i 

dam  les  Lo«  de  l'Einpirt,  dt  ton 

1V45.  TiL  3.  le  Rcc4s  d*.. 

I  ç  ç  ç.  §.  7 1  •  rOrdonnance 
de  Juilice  de  j  çvT-  ^^'^  ^I-   ^  • - 
&  la  Capinibtion  de  rEmpcrcur 
Ki%Kx»  n.  portait  L 
j^malfeitenrs  oti  vicJM.vL...  «.  u  ^^ 
^yçnt  ecrc  cités  préalablemcai  >  & 
5,avoir  inftrait  fommaircmem  leur  < 
„faiit  prononcer  la  fentencr 
^qu'ils  ont  encouru  b  peine 
Cmx»^     Qlànt  à  la  dcdaratiort  du  Ban ,  on  1 
1-^,^  '  "'T^'!>î|îcarioa  de  Ja  femenc:^*^  î  •^•*^  " 
O:  xue,  ou  trouve  des  pic 

à  crt^^   r<înce  de  rEmpcrcur  arec  It 

TEtnpire,  daiis  le  Recis  de  Trh$i&\ 


âvec  ceci  quclqtie>  tin^  des  Rcniârques  qoî  fe  1 
je 

A"  y  jcjiK' .....■.' 


^eFAUemBgne.  F. h  Çh.u.  57ft 

nie  de  15' 12.  Parti.  Tit-i,  §.  g.  dans 
ordonnance  de  la  Pai^  publique  de  1 521^ 
t.  4.  dans  cdle  de  i  Ç48.  Tit.  3.  Tit.  6. 
3 .  auflî  bien  que  dans  TOrdonnance  de^ 
Chambre  de  Juîtice  de  lyfy.  Part.  IL^ 
t.  9.  $.  2-  4.  Tit.  12.  Tit.  i3j  Tit.  14^  > 

De  quelque  manière  néanmoins  que  la    Dam  Ve- 
itence  du  Ban  ait  été  prononcée,  Texé-' ^'^^  ^'^ 
tien  dans  aucun  cas  n'en  éft  remifê  ^hi- TEmpire 
irement  à  la  volonté  de  l'Empereur.  Au  J^^^^ 
iitraire  l'Ordonnance  de  la  Chambre  de 
{lice  de  i  f^f.  Part.  III.  Tit.  48.  49,  lui 
cfcrit  un  Règlement  d'exécution,  àl'obfer- 
tion  duquel  l'Empereur  s'étant  formelle- 
2nt  ot)ligé  par  voye  de  contraÊt,  il  n'eft 
s  moins' tenu  qu'aucun  autre  Etat  parti- 
lier  dé  FEmpire  de  ne  pas  s'en  écarter. 

Les  Etats  Protefians  de  l'Empire  repré- 
nterent  ce  devoir  à  l'Empereur  dans  une 
^ttre  qu'ils  iui  .adreiFerent,  de  Ratirbonne 

g.  Fevri-er  i^og.  Us  y  difent,  „que  ce 
vcglement  d'Efécution,  auflî  bien  que 
oures  les  autres  Conftitutions  de  l'Em- 
^Mre,  a  pour  unique  fondement,  d'où  il 
lire  toute  fa  force  &  ion  efficace,  la  con-> 
vcntion  réciproque  que  chaque  Empereur, 
icgnant  a  faite  avec  les  Etats  de  l'Empire, 
,&  à  l'obfervation  de  laqii^plle  on  s'efl:  fer- 
,mcment  engagé  de  part  &  d'autre. 

Oo  2  *.    Qud- 


Qadqutfois  à  la  vérité,  ponr  « 
icaufes  qui  concernait  la   I  \ 

(.AÉral  à  qui  il  confie  cette  exécution,] 
cela  cft  exprimé  diins   le  Kl 
Cependant  lortice  &  la  cln-rs 

Lmifflonde  ce6<înéral,  ne 

Fûfiez  loin  pour  troubler  i 

^curion  dont  les  Gcncrau^v  li. 

kcliargC'S  par  les  Loix  de  iT 
ceux  qui  ont  encouru  le  Bon.      Lm] 
ration  de  la  Paix  publique  de  r  fuJ 
dit  d'une  manière  bien  pofitirc  *'qîJi 
j,pitainc,  ou  Gcr, 
,,ce  qtiî  pourroit  ^^  ^ 

*  „aux  fonctions  que  ' 
^rion  commet  . 

^ ^^nr^mis  depuia  ^uiviici^j^  iSri 
-  **  '  • 

^lons  de  droit  turîti 


par  la  force  &  la  teneur  du  R6gli 

jtécution  ,    r        '    ^  ^' 
[Ban,   en   l" 
notnmc. 

jue  les  ^ats  Je  THinp^c  put 


lent,  que  Texccmion  du  Ban  a  été 
!c  h  TEmpcreur,  &  remifc  à  fon  bon- 
',  çn  Jbrcc  qu'il  a  pu  a^orrer  dçs  cx- 
>fisâux  régies  ordinaires.    On  cnrrou- 

exemple  dans  le  Rctès  ê^Augibourg 

môm^  fournit  une  preuve  que, 
i^i*  I  v^lcs ,  cette  e:»;ccurion  ne  dépend 
lu  boo-plaifir  de  l'Empereur,  &  qu'il 
cint  d*une  manière  précife  à  fuivrc 
que  contient  le  Règlement  d'£xé 


Seâiôft  IL  , 

qui  ft  {té  dit  jusquki,  fouflre  des 

limimdoiis  coutidérabics  par  rapport 

^erl'onncî»  d'un  r^ng  cîiftingué.     Ni  la 

ly  ni  lEmpçi-eur  icul,  ne  pcuTcm 

^ttrc  au  BiJî  de  rEmpirc  de  leur  pro. 

qui  traitent  du  Droit  Pu- 
:dc  la  Jurisprudence,  fout  d'accord  à 
X  nous  par  rapport  à  laCham* 

isipçrçur  râutoritfi 
icr  dc^  Princes  de  leur 

mcnc 

jit  coramc  une  Umple  maxime  de 

ute,  que  l'Empereur  tait  mieux  daiw 

Oo    3  CC5 


œnî  en  rcvunc 


pire  qu  ) 


ces  occafîofiSy  lorsqu'il  dcmmidc 
EratSj 

PirPHDts  -  '*  Qadles  t^e  (byent  îk  cet  (pxà  \ 
IZJffiiîi  ^i*rions  des  partîfans  de  fEr 
|Wf^eiïfî/«Miôas  y  oppofons  de  routes  n, 
ww!prL"°"^  rejettons  tout  de  même  ccqttf 
•  m  EiM  tel  Empereur  peut  avoir  dit  ou  écrir* 
^f^^     faire  valoir  fon  autoritc,    F  r  * 
pftr  exemple,  foutenoît  â  A'. 
l<îai-  toKtrc  les  Ambftfladeîirs  dtï 
mai^j  qtt*il  ny  avoU  aucun  r 
meure  entre  lu  Prince/  &  A  ^ 
tref  du  Sahu  Empire^  &  lerjnp^ 
même  Empire.     LT  ni  r      :r 
cerner  le  Ban  contre      -       i 
Co-Etat  de  l'Empire,  faas  le  eoidwrï 
&  k  connoinancc  des  Etïits.     Cclt 
ihefe  î  &  nous  ne  manquons  P  !5  tJe 
ves  pour  raffermir  folidcmi 
?      D abord,   il  paroit  par  1- 
vres  d'Hiltoire ,  que  \c$  Empa- 
les tems  mûmes  où  leur  pouvoir  nàf 
,  encore  renfermé  dans  des  ' 
•  tes  quiiujourdhuij  n'ont  jj* 

Drcndrc  de  faire  rien  de  fer 
Cquc  les  Etats  de  TEmpire  en  cuflcut  lï 
avant  dclil><;rt\ 

L^Empcrcur  Henri  IH.  qui  hm 
)ngue  main  le  Duc  Conra 
^  put  pourtant  le  dépouilla  ut.  w 


ptHVt. 


de T Allemagne.  P.LCkii.  Jftîj 

après  la  décifîon  âesPiinces^  à  rAflèm* 
e  A^Merfebourg. 

Lorsque  le  Duc  O  t  h  o  n  d»  BaVlere  eut 
:ité  une  rébellion,  T Empereur  Henri 
.  le  cita  devant  la  Diette  de  l'Empire  à 
isUxr^  lui  reprocha  fon  attentat  à  la  face 
tout  le  peuple,  au  milieu  de  TAffemblée 
s  Princes;  il  fit  cn&ite  lire  la  LoiSali- 
c,  par  laquelle  toute  conjuration  contre 
Prince  eft  déclarée  un  crime  capital;  il 
ppeUa  auflîtôt  à  tous  ceux  qui  étoient 
cl'ens  le  fouvenir  du  ferment  de  fidélité, 
ir  lequel  ils.  s'étoient  engagés  à  veiller  au 
lut  de.  TEtat  &  du  Prinice,  &  il  finît  par 
inander  leur  avis.  Tous  fe  rangèrent 
ns  balancer  à  la  Loi;  &  Ion  fit  un  Décret 
:  la  Diette  par  lequel  Othon  fut  déclaré 
imerni  public,  &  mis  au  ban  de  l'Empire; 
s  biens  fiirent  confisqués;  fes  terres  mi- 
s  à  l'encan^  &  la  Bavière  fut  adjugée  à 
Empereur.  Nattckr  exprime  toute  cette 
rocédure  d'une  manicnre  plus  fuccinte,  cA 
liant  que  ce  Prince  fut  privé  de  (onDu- 
bé  par  la  fentence  des  Saxons. 

Lambert  ctjffchaffinbourgj  &  un  Moine 
nonyme ^'Hirjfchfetd,  qui  la  fiiivi,témoi- 
iient  dans  leurs  Ouvrages  hiiloriques  affez 
ie  partialité  en  faveur  4u  Duc  Othok« 
.a  fentence  fusdite  leur  paroit  trop  préet- 
ntée,  &  n'avoir  pas  été  précédée  d'une  af-; 
Oo  4  ^fc« 


fu  mhtfi  (lélibâimRP  Ccpend 
qu  ik  font  de  totirc  tctre  procé^ 
pur  rspv 

fl^iringm:  mais  notic  opioic 

plutôt  qu  cite  n'y  péri     Cesl 
fenr que lËmpcrcur  dçHi-»---! 
de  Sa^tc  leur  aris  au  tli  j< 

quik  le  condamncrenr  comme  mj 

I  inent  convûijKU  du  Liimc  de  l£. 
ordonnant  qu€>  s'il  pou  voie  être 

ffonellemcm,  on  lecopdamaâca 

La  même  chofc  arriva  à  [ 
de  Lorraine ,   du  tcms  de   ïi 

ffm  condamné  dans  ime  nombr 

FWéedes  T^         c  ^    '      ^ 

ret  du  Confetl 
De  nitme,  (ous  ( 
iSuperbi^  Duc  deBa,.^.,  i^i  aiisi 
TEiTipirç  par  b  jugement  de 
ombles  &  //  4 


l'^  Oit  on  lit 

jkLu....*^ii,  Abbé  a  c 
Âviuiin^  font  à^  ^chl 

grande  Al 


delAîkin^ne.  P.:LCh.u.  585 

quîl  y  fut  déclaté  coùpâi)le  du  crime  de 
e-majefté  5  mais  que  ceiiit  feiilemetn  de- 
lis  ^^ostar  quil  fut  privé  de  fes  dcii;!c 
ichés,  par  une  femence  que  ks  Ibrinee? 
ononccréni,  &  mis  en  même  témaau 
1:1  de  l'Empire. 

ï-lEKitile  Xm,  f(Hi  iik,  eut  un  fort 
tnblaWe  fou$  Fre^dehic  l ,  L'Empé* 
Lirle  fit  cifçr  à  RaHfèmwr  Commua 
y  çompteut,  ni  en  perfoiiée,  ni  par  fek 
ivoyés,  l'Empereur  raiTembl^  de  touteè 
irts  les  Grande,  les  Dik$,  les  Princes  Sf 
Lcres  Souy^i'àins  de  quelques,  pals»  qm 
'oient  kdroit  de  voter  daiis  h  grande  As? 
niblée  du.Confeil  de  TEmpite,  &  de  aony 
)uri!i  k  former  m  Décret,  Il  en  vint  c» 
fct  i^a  très  grand  nombre,,  qui  prircpf 
ance  en  k  manière  accoutumât*  L' Emr 
creut  kur  expo& les  attentats  de  He  v^i^ 
s  fît  (buvenir  de  leur  lèrmc^t)  &  là  deffuf 
recueillit  leurs  voix,  qui  cqnclurent  una*^ 
imement  .à  condamner  Henri,  connne 
tteint  &  convaincu  du  crime  de  léfe-n\a« 
:{t«;,  &  à  le  priver  de  fes  deux  Duchés. 

Cyriaqw  Spangenbergy  dans  fa  Chi'o- 
lique  de  Saxe,  dit  que  cène  procédure  fe 
it  à  Gùsiar:  mais  il  ne  varie  point  dans  le 
écit  de  la  manière  dont  ks  chofes  fe  paiTe- 
cnt.  Suivant  lui,  "tout  le  Confeil  àt 
) l'Empire  déclara  dune  maniçre  unanime 
I  Oô  ç  „que 


586      Les  vrais  Intérêts 

'^que  Henri  étoit  tombé  dans  un  éncr 
5,  égarement,  qu'il  étoit  dans  le  cas  du  ^ 
„me  de'léfe-majefté,  qu'il  s'étoit  arts. 
9^  en  plufîeurs  manières  à  la  (buverainct: 
0)  Sa  Majefté  Impériale ,  &  ^'éinfi  il  c. 
5,  toit  de  perdre  fes  Etats." 

Il  neft  pas  difficile  de  concilier  les  n 
dions  qui  fe  trouvent 'dans  les  Hifioricr 
ïujet  du  lieu  où  cette  affaire  fat  jng^c.  1 
les  viennent  de  ce  qu'en  d&t,  vu  rextr.' 
importance  de  cette  grande  aflfairc,.  il  y .. 
|)lufieursDiettes  de  TErapire  qui  en  pn:: 
connoiffanœ.  .  C  eft  ce  que  Ton  voir  p:: 
récit  exaâ;  &  détaillé  qu'en  a  donné  IL 
que  Arnold  de  jAihcky  récit  qui  fcppL 
ce  qui  manqiie  dans  la  Chronique  du  Fr/ 
Helmaldé    En  effet  celui-  ci  a  palfé  ibu 
lence  plufieurs  particularités  qui  auro 
pu  mettre  la  lumière  de  la  vérité  dan' 
grand  jour,  •  auqud  il  fembk  avoir  vc 
itibAimer  une  eipece  de  brouillard. 

Ecoutons  donc  Arnold.  Il  nous  : 
ptcnd  que  l'Empereur  indiqua  d'abord  i 
Diette  à  ^Pf^ormt^  &  qu'il  fit  citer  le  ï 
Henri  à  y  comparoitre  pour  répons 
aux  plaintes  des  Princes.  Le  Duc,  prc^ 
yant  ce  qui  pourroit  arriver,  ne  compûr 
point.  L'Empereur  le  cita  k  une  su:: 
Diette  qui  fut  ténue  à  ASagdeàôurg.  I 
Margrave  Thieri^i  de  iMuUtmrg  V  ^' 


éie  TAÎlemagne.  P.LCh.n.  s^^ 

lia  Henri  en  duel,  raccufant'de  pla- 
Lirs  trahifons  contre  T  Empire,  &c.  Le 
ic,  toujours  fur  fes  gardes,  ne  voulut 
int  venir.     Mais,  àtHaldenskbenoh'A 

trouvoit  alors,  il  envoya  -des  Députés 
•ur  demander  une  conférence  avecTEiti- 
reur,  F  r  e'de  r  i  c  y  Icqilielçà,  &  fe  reni 
t  au  lieu  qui  ftit  marqué.   Le  Duc  fit  tôtit 

qu'il  put  pour  le  gagner  jp&r-dé  belles 
rolos.  L*  Empereur  lui  demanda  neuf 
ille  tnarcs,  l'exhortant  à  dôriner  cette 
arqué  de  déférence  à  la  Ma jefté  Impérial 

&  i'ëfftirant  qu'il  employerdit  fa  média^ 
)n  pouf  le  réconcilier  avec  les  Prince* 
l'il  atoit  oflfenfés.     Il  parut  trop  dur  ft 

ENkt depayfer unefigroflefonwtie;  i&il 

ftpara  d'avec  l'Emperettr  fans  qii'ils  fiis4 
nt  convenus  de  rien.  Là  defius  TEmpe* 
ur  cônvb^Qû  une  troifiènie  Diette  à 
foslar:  mais  le  Duc  »en  tint  pas  plus  do 
)nipte.  L'Empereur  demanda  Tavis  dé 
)ute  TAffembléç,  afin  quelk  décidât  com- 
lent  londfivoît  ^igir  de  droit  contre  le  Duc 
ui  avoit  méprifé  trois  citations  confécun*- 
es.  Les  Princes  votèrent,  &  donnèrent 
our  réfolution;  que  de  plein  droit,  &  iiii- 
aiit  toutes  les  régies  de  la  Juitiee,  le  Due 
cvoit  être  privé  de  tous  fes  honneurs,  mis 
Publiquement  au  ban  de  l'Empire,  dépouîl* 
c  de  fon  Duché  &  de  tous  fes  autres  fiefs, 

& 


f'  rn'iîn  aiirte  Prince  __ 

^çc  eut  été  conftnnée,  V  Empcnfor  ] 
ft  rexécution,     CcpcndâiK,  :  ' 
des  Princes,   il  convoqua  it 
Diette.     Le  Duc  n'y  coir» parut 
ûlorsKEmpcrcur^ènccnf         .^1 
de  rErapiie,  dépouilla       i     ni 
les  biens,   &  donna  foo  Dqché 
Comte  Bernard  n'  ^   '    îr, 

[Vûiraux  de  Hknri  -     .   î  occsfij 
de  fe  fouftrûirc  à  fa  domifiûrioii. 
Ç  T  1      nit  de  l'injcirticc  de  la  Icntcnj 
1  contre  lui,  fc  fofi4inr  furf 

i  étoit  originaire  de  Souabc,  &  quçj 

I  s'il  n  :LV,:it  vl_  ^u,,.;,,U;^,l   , 

I  kftruitc  dans  fon  pals  ii 

Depuis,  H  i;  K  R I  le  Lion  obrmt  i 
Irconduît,  àlafav-:r '^îii'-*  t*  rinti 
|l*Empcrcur  à  Lu.  ,  ,   .     .   i  d^ 

grâce.     L'Empereur  le  renvoya  à 
prochaine  de  O--^'    ■:-:-/ 
l  Princes  y  àC^  ,   l  . 

[lûirc  à  fou  égard  eu  bonne  ju 
,  f --rrr  I-  7^:  jv  va  encore 
l^         -----  -      /un.     Kl.     :< 

Mucun  fuccès;  &  ccltt  parce  que  1^ 
^eur  ne  pr  :v  ;r     '    | 

îlCIÏt    dCb  .       M        .  L 


lui  que  le  confemement  uimnùtie  de  cel 
âmeâ^  Princes  &  Etats  avoit  privé  de  couf 
s  fes  pofTefliond. 

Jean  Ifaùc^  Ponianux  a  donc  eu  tout  k 
:\t  raifon  de  conclurre  de  ce  récit  vtf^r- 
-;  fd^  qu  H  E  N  R  i  le  Lion  avoit  été  prçfcrit 
:  condamné  par  un  Décret  de  rEmpire,  êf, 
:.T  les  fufFrâges  unanimes  de  tou$  les  Prin* 
;s  &  États. 

L'Evoque  Antoine  (k  Florence  témoignt 
alÏÏ  que  Henri  fut  convaincu  par  TEm* 
^  r eur  F  r  e'd  k  r  i  c  I.  du  crime  de  léfe  -  ma^ 
St^y  &  qu'ayant  été  condamné  par  le  jut 
cmentdetous  les  Princes  de  l'Empire,  il 
lu  chafle  de  fon  Duché. 

Jérôme  Mutins  rapponc  cet  événement 
peu  près  de  la  même  manière.  Fre'de- 
ici.  étant  venu  en  Allemagne,  convoqua 
Airemblée  des  Princes,  expofa  devant  èur 
es  griefs  qu'il  avoit  contre  le  Duc  Henri 
aii  lui  avoit  manqué  de  fidélité,  &  l'accufo 
ommc  traître  &  coupable  du  crime  de  lé- 
c-majefté^  Le  Duc  fut  fouvent  cité,  & 
le  comparut  point  aux  Diettes,  alléguant 
pour  ia  défenfe  je  ne  fçai  quelle  loi  qu'il 
îvoit  forgée.  Car  il  difoit  que  T Empe- 
reur ne  pouvoit  condamner  un  Duc ,  ni  là 
priver  de  fes  Etats ,  à  moins  que  quelques 
uns  des  Juges  ne  fuffent  tirés  des  Etats  mê-» 
mes  du  Duc  q;ui  étoit  accufé.  .L'Empereur 

ré- 


J9Q      Kits  vrats  intérêts 

lépondoit^  qae  tout  Prince  ponroit  t-M 
té  au  Tribunal  de  l'Empereur,   po 
qu'une  Aflèmblée  (ufEiknte  des  ftince 
été  convoquée  dans  les  formes,  &  qu 
citation,  pouvoit  être  fixée  à  un  lieu  q: 
conque  dans. l'enceinte  des  limites  de  ! 
pire.     Henri  ne  voulant  pas  fc  conr 
mer  à  ces  régies,  ni  répondre  aux  ç: 
que  l'Empereur  apponoit  contre  lui^  :.:. 
condamné  par  la  fentence  unanime  è  :j:^ 
les  Princes  qui  étoient  préfens  %  cène  Ai 
femblée.    En  conféquence  de  quoi  TEii 
reur  donna  tous  fes  domrâies  &  toib 
biens  à  d'autres. 

L'Abbé  &Urfperg  dit  de  même,  qn: 
Duc  fut  fréquemmcnté  cité  par  rEmpcrc 
&  fommé  de  comparoître  à  la  Diettc  p 
répondre  aux  accufations  qu'on  loi  ir: 
toit.  Cet  Hiftorien  ençloye  le  me: 
Çuria;  &  nous  avons  déjà  €sàx  voir  cl 
fiiivant  l'ancien  ufage,  on  entend  plus  : 
vent  par  ce  mot  l' Aflèmblée  fôlemncllc . 
Princes  que  la  Cour  de  l'Empereur. 

La  narration  de  cet  Abbé  diffère  fc: 
ment  des  précédentes  en  ce  qu'il  n'arrn'r 
pas  à  Henri  cette  exception  prife  du  ' 
rum  compétent  où  il  de  voit  être  jiK 
mais  aux  Princes  &  aux  Seigneurs  attiu:. 
à  fon  parti,  qui,  par  cet  elprit  d  opin: 
trcté  qu  onrepcocheaux  anciens  Alicmii.: 


iloîetit,  fansraifon,  &Cin^  qu'il  y  eu! 
:iiné  loi  pour  eux,  &ire  de  leur  volonté 
droit,  &  le  foutenir  contre TEmpere^i 
Ibrte  que  l'Empereur  ne  fut  pas  amorifé 
ondamner  un  Duc ,'  pu  à  le  priver  deat 
irs ,  fi  le  procès  n  étoit  initruit  &  la  fen-,  . 
ice  prononcée  fur  les  terres  de  ce  Duc^ 
ais  un  des  Membres  de  la  Diette  s'étant 
c  ûu  milieu  de  rAffemblée,  offrit  de  fou- 
lir  par. la  voye  du  duel  contre  quicopr, 
e  voudroit  accepter  fon  défi,  que  TEm-^ 
reur  avoit  k' droit  de  citer  en  juftice  to^t, 
ince  de  TEimpire  dans  quelque  lieu  qu'il, 
^eoit  à  propos,  pourvu  que  ce  ne  fut 
s  hors  des  limites  de  l'Empire.  Perfonne 
s'étant  préfenté  pour  accepter  le. défi,, 
vis  de  celui  qui  Tavoit  propofé  fut  mis  à» 
tête  del'EditdcrEmpercur,  pour  avoir; 
rcc  de  Loi  perpétuelle.  Sigomus  & 
hiriin  Cruâus  nont  fait  que  copier  ce^ 
cit  de  TAbbé-  ^Urfprgi  lans  y  rien. 
langerni  ajouter. 

Nous  avons  donc  tout  fojct  de  nou»^ 
onner  de  l'imprudence  avec  laquelle  TAu-, 
ur  du  Livre  ûitimlé  Jujlitia  Cafarea^ 
nperiatis  débite  les  men&nges  les  plus> 
ortïen,  difant  que  l'Empereur  Fre'de-, 
ici.  étant  venu  d'Italie  en  Bourgogne^ 
/ont  condamné  le  Duc  H  enki  chemin  iài-, 
.nt ,  fans  convoquer  aucune  AiTemblée, 

des 


^^^^V  des  Enifs,  &  même  contre  V^ms  ddl 
^^^^^B  qn^  Princes  qui  le  croavoicnf  prêfenM 

^^^^^HternlTiint  avec  beaucoup  de 
^^^^^B  des  termes  de  ce 

J 

JÉH 

^^^^^B  né  te  Duc  Hl n r i 

J 

^^^^^^^^^m  ^j^^.,^^.     rrrr-T 

^^^1 

^^^^^^K  Cl  ■  >>  -  ■ 

^^^1 

^^^^■gc  p^or  le 
^^^^^B  cirer  le  Duc 
^^^^^■crimc  de  léfe-majelté  dont  il 
^^^^^Wr^ccrtc  procédure  T 

^^^^^Hin  du  voyage,  trt 
^^^^^■fes  qut  ftirent  fu 

loH 

^^m      defltts. 

^m       prè.     _L      .c 
^^^1        qoeâ  Princes  pr. 

-i^^^l 

^^^^^ngtti  (burinr  qoc  ce  j 

m 

^^^1       combat  1                  Sur  > 

J 

cïeVMema^mi¥A.Ch.n.  ^g% 

ant  préfenté  pour  combattre,  Fre'di^* 
c  prononça  la  .  femen<^e  par  kguelte 
£  >xRiiut  condamné,  &  &s  deiixDaclîé^ 
Li  nés  y  celui  de  Bavière  à  Ô  t  h  o  n  ,  &  ce-* 

de  Saxe  à.  Al- Bi£  R  T, 

Sigoniur  &  l'Abbé  d'Ur/perg  difent 
lie  l'un  &  l'autre,  que  quelques  Princes 
-cnt  dun  avis  différent,  non  par  rapport 
a  ièntence  même,  &  à  la  peine,  mais 
ant  auK  £<Mtnalités,  &  à  quelques circdds- 
ces  dans  k  manière  de  rendra  cette  fen- 
■  ce*  .Ce  i)e  fut  pas  l'autorité  de  l'Empe-» 
ir  qui  fit  prévaloir,  fon  avis  ;  il  en  &t  rcn 
*rable,  fiiivant  le  témoignage  formel  de 

deux  Ecrivains,  à  ce- généreux  Cham- 
)n,  qui,  iuivant  le' droit  &  la  coutume 
;  oncicmi  Allemands,  of&it  le  combat, 
1  s  que  peribmie  lacceptât.  -, 

Nous  avpnst  cru  devoir  infiftei'  avec  cette . 
ndue  fur  un  exemple  auili  mémorable 
e  Teft  celui  de  la  profcription  d' Henri  , 
Lioî^^  afin  de  prouver  inconteflablemtnt 
il  ne  fauroit  y  avoir  de  plus  infigne  feus^ 
re  ni  d'Impofteurplus  efïromé  que  l'Au- . 
ir  de  la  prétendue  Jufiiiia  Cœjàrea  Im^ 
rialis.    FafTons  à  quelques  autres  cas.  . 
L'EmpereiM:  Ottok  IV.  convoqua  une  - 
cttc  (Ccmvmium  PrinciffUm)  à  Mgs^ 
urg^  où,  fuivant  les  Loix  de  Bavière,  H 
Lc  au  bgn  de  l'Empiré  le  O^mte  Pakfia  ' 
Pp  Ot- 


J94      ^^  vfais  intérêts 

Otton  de  IVitHlsbath^  qui  avoitafia: 
TEmpcreur  Philippe.       Le    i^Iar^':. 
Henri  £  Ander-Sek^^  qui  avoit  trt 
dans  le  -même  fitîcotat ,  &  les  autres  c. 
plices,  fiirent  pareiUeraent  profcrits,  û 
décret  Impérial  les  priva  de  toutes  leur 
gnités  &  de  tous  leurs  biens.     L'Evv 
Arnold  dit  que  cette  procédure  fe  fit  - 
une  Diene*,  convoquée  à  Frûncfori, 
que,  de  lavis  ou  par  la  volonté  de  to> 
Membres  de  cette  Diette ,  TEmpereu' . 
cerna  contre   cet  aiTafSn  la  peine  c- 
profcription  publique. 
»   L'Empereur  F b.e'd ERIC  n.  oondr 
Ibn  propre  Fik Henri,  quiétoiidç 
des  Romains,  comme  coupable  de  par 
de,  de  l'avis  de  fcpt^me  Priuces,  &  1 2 
fait  mettre  aux  fers,  il  le  rélégua  en  Sk 
'    Soofi  le  même. Empereur,  &  per 
qu'il  étoit  en  Italie,  les  Princes  dé  TEr 
prononcèrent  une  (èntence  contre  le 
Otton  de  Bavière  pour  crime  de  ni^ 
&  de  lélè-majefté,  parce  qu'il  avoi: 
dans  le- parti  du  Pape  contre  l'Empc 
agifTant  par  là  d*une  manière  contraire . 
Conftimtion  &  aux  intérêts  de  l'Empii  - 
:  Sous  Rodolphe  I.  en  1275'.  il  Y 
une  Diette  à  Augsbourgi  où  les  Print\^ 
les  Etats,à  qui  rEmpcreur.demanda  leun*  : 
,  »â:ages^dé(;larerent£unemi  de  l'Empire  (  ' 


de  FAtkfm^e.  P.I.  ChAU  S9S 

>cÂitEy  RoîdeJBiohemèj^HENiiîjDnc 
Bavière,  parce  qu'ayant  été  cités  divcr^ 

fois  à  la  Diette  de  l'Empire,  ils  avoient 
)lé  les  Loix  fondamentales  de  TEmpire; 
il  fut  réfolu  de  leur  faire  la  guerre.     U 

à  remarquer  ici  que  Louis,  Comté 
latin  du  Rhin,  &  Duc  dfe  Bavière,  votp 
premier,  &  que  les  autres  dirent  enfoite 
ir  avis,  fiiivaiit  Tordre  daas  lequel  on  le 
ir  demanda. 

Les  trois  frères,  Loùîs,  Otton,  & 
ENRi^  fils  deMAVNARD,  Duc  dc  Ca- 
irhie  &  Cqmte  du  Tyi*©!,  furent  con- 
jnnés  en  1296^.  comme  criminels  de  léfe- 
ajeftë  dans  TAffemblée  des  Princes  ;f  &  en 
5  dépofant,  on  les  privât  de  leur  rang  de 
•incesi  L'Empereur  Adolphe,  dans 
Lettre  par  laquelle  il  leur  ttoti6a  la  fcn- 
nce  de§  Princes,  les  appella  Amplement 
^oùUr  du  Tyrûif  fans  .ajouter  à  leur  nom 

quaUfication  de  Ducs,  dont  ils  avoieat 
squ  aloj-s  jouï. 

Ce 'qu'il  y  a  de  panîculier  à  remarquer 
ins  ce  cas,  c'eft  que  la  fentence  du  Ban  eft  ^ 
tribuée,   non  à  l'Empereur,  mais  aux 
rinces.   ^  '.       ,       ■ 

L'Empereur  Sigxsmond   avoir  auilt 

clTcin  de  faire  déclarer,  par  un  décret  du 

!onfeil  de  l'Empire,  h ovl s  d'ingotjiadt^ 

)uc  de  Bavière,   Ennemi  de  l'Empire  eil 

Pp  i  ver- 


y- 


\Les  f>« 


:  de  la  Bufle  d'Or. 
&  obtint  grace. 
L«tn£me  StGtsMOKD.lorsqtt'eaj 

■Dv.   ^-  ■•  ■      .     .'••-.    ■  '       &  ' 

intenta  une  accoiation  i'ur  ^  fUjCC 

Afl'cm^  -  -  Prince  iju 
fCoocilc.  Le  Duc  ftit  àxA 
'r       '"■  :  &  cette  "*■  ■  '■  ' 

.:  Iblcmncl  u.  .  jLii.^,-:_ur, 
imx  comparu»  il  fut  coudamné 
FtCficc  pubHquc  ♦^ 
trcnc  de  tous  fes  :.-i^  ^  ^^  i^u; 
lions»  les  donnaot  ta  premier  oc 
(Itaiit  Jcs  fujets  âc  robâflànce  9a 
lient.  ^ 

L'EmpercOT  Fre'dcrîcV.  ^\%Tié 
Me  F  nç  tenue  en  i 

\én  c  ment  des  Pri*ti.v,>  i_v  u 

1 J     ,     .    dccema  la  pdnc  dti  bj 
fort  frèj^  Albert,  Itd  ômnt 

id  poftedoît  d*'*^  Vfr^^«;.,.       V, 

[Tant  de  tous  fo»  < 

rati'au  dehocs  de  l'Autriche.    Ceux  qij 

>orrcîiî  cet  évcncmcîitp   :' '  -r  'me 

^Empire  qui  frononçu  /  i  r 

p»/r^  Alberi 
Le  mime  F  m 

rriaccs,  en  i  .^    ^    ^  ..    ,         ,  ,  ,4 


de  TAttemagne.  P.L  Ckiu  s^j 

t  mettre  au  ban  de  TEmpîte,  Fre^derïc, 
lomtc  Palatin,  fils  de  Loùïsr  fnmonnné 
r^veugk^  parce  qu'après  la  mort  de  foû 
rdre  Loûls7r  PîwJT,  s'étant  porté  pduf 
^iteiirde  Philippe,  fils  du  défunt,  il 
\'oit  tiégligë  de  demander  à  l'Empereur 
inveft^re  ôcles  drcms  de  régald. 

Du  tems  de  nos  pères,  l'Empereur  Ma* 
y  M  it  ïE  N  II.  Prince  plus  modèfte  que  feô 
icdécefleurs  &  lès'fuccefleuts,  dans  l'af- 
lire  dés  troubles  de  Grumbach^  ayant  ap- 
ris  qui!  y  avoit  un  Prince  de  l'Empire  qui 
onnoit  afyle  à  ceux  contre  qui  la  peine  du 
an  avoit  été  décernée,  renouvella  la  décla- 
ition  du  ban  par  un  Décret  commun  de 
Empîfe  &  de  tous  les  Etats.  On  trouve 
ce  fujet  dans  le  Recès  iîAugsbourg  de 
T^7-  y-  3,9-  1^5  paroles  fiiivantes:  **L'of- 
donnanciî  concernant  le  ban,  renouvellée  ^ 
à  diverfes  reprifes,  &  rendue  plus  fevère, 
aufîî  bien  que  l'ordre  d'exécution,  eft  en- 
core publiée  en  vertu  d'un  Décret  de  S.  M. 
Impériale  &  des  Etats  de  l'Empire  en 
,  commun;  lequel  renouvellement  s'eft  fait 
.  avec  le  confeil  &  le  confentement  desEleC- 
jtciirs  &  des  Etats." 

Quoique  dans  l'affaire  At  l'hérédité  de 

Julien^  l'Empereur  Rodolphe  II.  me- 

mçàt  d'abord  TEleûeut  de  Brandebourg  & 

ic  Palatin  deNeubourg  de  les  mettre  au  ban 

pp  3  de 


'ru'nrTTnrn 


[enri  Ji5LE5  dcBmnswtck  < 

*à  bon  droit  de  P  ^ 

1 5 1 0.  à  VElcfteii  r  loi-,     'i  i  - 
^yclaration  du  Ban  devoit  tare 

.j,  pleine  Diecrc,  rfw  tonJifUimeni  j 

L'Elefleor  de  Saxe,  en  7oraat  || 
^te  de  Ratù bonne  à\x\i  Femer  ij 
©u(îi  bien  fondé  à  reprocher  à 
Ferdinand  IL   "que  les  Rql 
„  mains  pr^cédcns  avoient  ufi:  d^ 
jjde  circonfpeftion  par  f  tl 

„ ration  du  Ban,  quils  avuiwia 
jjdcffus,  non  feulement  ks  Ek 
,jPrinceS|  mais  l'Empire  entier/ 
„n*éioit  qu'après  cela  qu'ils 
j,né  k  ban,  &  proci^dé  à  Ici- 
„me  cek  pouvoir  étreprouviî^ 
,, pics  innombrables,  en  parriç 
jjlui  du  ban  de  Magdikourg^  (q(| 
,ne  fat  qucftîon  que  d'une  ViDc^J^ 
>jrexécution  àcGùtha^  Uy 
>,été  réfolue  en  IÇÇI*  & 
3)1^54*  &  l$6S>  dans  I 
9, quées  à  ^'.  ^  .tç  du  tciiis 
i^pereurs  C»  V.  pE^iDii! 


de rMlemagne.  PJ.  Ch.iu  59^ 

Ce  témoignage  de  l'Eleâcur  d^  Sas^ 
uiuieotuile  pleine  réfiimtiende$  nouveaux 
nenfofiges  q6e  débite  ici  l'Auteur  de  la 
Jujiiiia  Gtfarea  Iniferiùlit^  lor^u  il 
vance  que ,  depuis  le  tems  «où  k  Chambre 
le  Juftice  Impériale  a  été  établie,  ceft  à 
lire  depuis  Tannée  f  49f .  il  u  y  «  jamais  eu 
ic  Dédararion  de  Ban  faite  dans  aucune 
)iettc  de  l'Empire. 

Enfin,  pour  terminer*cet  amas  d'exemples 
par  une  chofc  méttfoirâbk  &  récente,  dont 
lous  avons  été  les  témoins,  l'Eleveur  de 
>axc  a  protefté  au  commencement  d'une 
' 'ûniere  'folemnelle  contre  le  Ban  de  l'Em- 
pire auquel  avoit  été  mis  lïleâeur  Palatin 
ivcc  tille  précipitation  tout  à  feit  irrégu- 
liorc.  'Mais  enfiiite,  peu  d'accord  avec  lui- 
n^imef,  ce  Prince  a  non  feulement  approu- 
ve, pdr  lé  5 1  Article  de  la  Paix  de  Prague^ 
cette  eptreprtfc  injufte  de  l'Empereur,  en 
donnatit  taae  approbation  pure  &  fimple, 
ian$  aûctltie  teibiâion;  mais  il  a  auilî  con- 
traint rElcaetu*  de  Brandd)ourg,fon  voifiin 
à  fuivre  fon  exemple. 

Ces  Prînécs  reconnurent  eux-mêmes 
combien  ils  s'étoient  trouvés  mal  de  leur 
inconftahcc;  &  ils  le  déclarèrent,  pOuffés 
par  les  mouvemens  de  leur  propre  cons- 
cience', dans  une  Lettre  qu'il,  écrivirent 
^Annoter g  à  l'Empereur. le  i%.  Mars, 


13 .     ,»Si  nous  d'j 
t-ils,&  confirme  i 
l|>(c*cft  à  dire ,  la  pro  I 

^cc  (croit  reuû^L-i  iLi^   i..^  :   itr 

^,ment  fondés,  miîTi  btcn  qac  les  m 

,,lesqaeU  nous  les  avons  r 

jjdonaerions  à  i^jouoîtr*^   ^.-u  *àl 

j,n  avons  eu  aucun  principe  fixe  dâiU 

I  j,conduJtc,  que  notre  uni  -:*  û^ 

[,,grir  Icîf  cfprits,  dcmbru^à..v.  icsi 

IJic  caufcr  beaucoup  de  peines  6t  àsi 

„fc8  à  Von-c  Ma 

,,!'on  pourroit  roMp\v,u,à-i  ^^^  icjJ 
,  ^-jdons  fccretes  de  nos  Envoyée,  omi 
l^jde  leurs  démarcbcs  . 
^^/croir  reproché  comi.i . 
j^opprobre,  &  noas  rcr 
„aux  ycujv  de  toutes  1 


^Ibm  encore  dans  les  mêmes    r 

^nous.     Nous  ne  vr*  n -- 
L,comnient  nous  pou: 
[ijà  vis  4e  le  poftciK»:,  on  des  Aou^i 

,j&  Etats  de  l'Empire/' 

Les  exemples  que  TAutettr  de 
Citf  Imp*  aJJ6goc  pour  établir  le  ( 
eoocraire  an  nôtre ,  ne  font  nbfctafl^ 
d*âucuii  poids. 


deVARemagne.  PJ.CKn.   6oi 

D  abord,  qtiant  au  Ban  décerné  contre 
E  KRx  '/^  lÀMi  ^u  TAnteur  en  quéftionr 
L  point  du  tout  lu  SigOTmUy  ou  il  la  mal 
rendu,  ou  de  propos  délibéré  il.enaper' 
1  ri  le  feus.  » 

Pour  les  »itres.ca$  tirés  du  récit  dcfSf^ 
niutj  il  ny  eft  point  quefiion  des  Prin« 
s  ou  &ats  de  l'Empire  d'Allemagm,  dont 
î  droits-  &  la  foureraineté  font  va  notre 
ique«bjet;  t(»u  fe  rapporte  à^  ce  qu'on 
mme  en  Itdie  des  Communautés,  qiii 
ns  ce  tems*-là  pouvoient  être  regardées 
mme  k  pasfimoine  de  f Empereur.  Ainfî 
la  ne  fait  rien  du  tout  au  fujet  que  nous 
.irond. 

En  '  fetiond  Heu,  l'Empereur  a  confirmé    s^tonâi 
r  fcrtnent  dans  faÇafifituladon,  "quedanè^**^- 
!S  affaires  imponantes  qui   concernent 
Kmpîf  e,  H  commenceroit  par  demander 
:  confetl  des  Elefbeut^,  &  fe  conforme- 
)it  à  leur  avis.'* 

Or  affurémcnt  perfonnc  ne  réroquera 

doute  que  la  déclaration  du  Ban  contre 

Prince  ou  un  Etat  de  TEmpire  ne  folt 

c  ûfFûirc  de  la  plus  grande  importance, 

qu  elle  n'intéreflc  immédiatement  le  re- 

s  intérieur  de  tout  l'Empire;  d'où  il  fen* 

t  que  le  confentement,  finon  de  tous  les 

arsde4'Empire,  au  moins  des  Eleâeurs, 

zi\  requis. 

Pp  f  Mais 


602       Les  vrais  Intérêts 

:    Mais  l'Empereur  &  fês  adhérais  xL 
de  donner  à  ces  paroles  on  outre  fens 
tablement  forcé,  comme  on  lefkdar.:; 
Réfolution  remife  le  7.  Juin  i52i 
Ambafladeurs  à  f^imm  ,   en  appK 
TexprefiSion  affaires  importantes^  "à  :. 
„qui  ne  ibnt  pas  iènlement  telles,  pr  r 
j,port  à  leur  but,  mais  qui  renfenne:.: 
,„quelque  chofe  de  domceux  dans  la  n:: 
),d ailleurs  importante  de  procédera' 
„expédition&  à  leur. exécution;  ctc- 
,,Ueu  lorsque  les  Loix  &  lesRecès  du  b 
„pire  n  ont  donné  aucu^ie  régie,  niricn . 
3^rit  à  leur  égard/V 

^  Ce  raifonnement  ne  nous  w»p2^^^ 
d'appliquer  ce  Texte  comiipiç  il.doi;. 
au  fiijet  en  quçftion.  Les  ple£leu^^ . 
vent  être  cenfés  les  meilleurs  Ifiterpix: 
leurs  propres  expreflîons,&parconr- 
de  la  Capitulation  qu'ils  ont  eux-n. 
dreflce.  Or  c'eft  dans  le  même  fens 
nous  quils  prennent  les  paroles  en  ç 
tion.  Lés  Eleâeurs  de  Saxe  &  de  61: 
bourg  l'ont  fait  en  particulier;  &  il  : 
été  de  même  dû  Collège  Eleûoral  en  c 
jnun.  Tous  les  Eleûeurs  de  cpnccn 
.employé  ces  armes  pour,  repouflèr  b 
daration  du  £an  décerné  contre  IXlcc: 
Palatin. 


deVJUemagne.,PJ.€h.n.  605 

Voici  comtnent  TElcâeur  de  Szx€  vota 
T  I .  Fcvrier  itfsj.  à  Jq Dictte  de  R^tit^ 
ntu:  X'éqttité  auroit  roula  qite^  dans 
a  procédure  du  ban  contre  le  Comtes  Pâ- 
arin,'  Ofiem  (uivi  une  sutre  nfianiere  de 
^roceder^  en  demandam'r&vis  desElec- 
CUIS  de  TEmpire,  fuiyantice  que  prcfcrit 
a  Capituittion  ^  comme  s'agiilànt  d'une 
•ffairediffidk)  importante,  &  qui  a  de 
les  grandes  conféquences,  d'où  peut  ré- 
!  ulter  k  ruine  même  de  TEmpire,  comme 
['expéiience  le  met  fous  les  yeux/* 

Il  fetiii  Après  cela  ipie  TEleâcur  de  Saxe 
ir  Cté  le  plus  înconflânt  de  tous  les  hom- 
>es>  ou  que  rEmperem»  Ferdinand  II, 
i  fort  volontairement  écarté  de  la  vérité 
tirant  qud  êft  poflîble,  lorsque  dans  une 
cttreâcctEleâcur,  datée  de  f^ienne  le 
9.  Août  liffao.  il  dit:  "Qu'il  avoit  com- 
pris par laRélation  de  ion  Envoyé,  qu'à 
préfent  l*Ele£îeur  de  Saxe  n  infïftoir  plus 
i'ur  une  Aflemblée  des  Elcûeurs  au  fiijet 
de  k  Dédatlation  du  Ban,  reconnoiflant 
lui-môme  que  poui^  cette  fois  on  n'étoit 
pas  dans  lobligation  d'y  recourir,  &  que 
,ccla  ferott  perdre  trop  de  tems  " 

A'  k  même  Diette,  TEleÛeur  de  Bran- 

îcbourg  donna  fon  fiif&age  de  la  manière 

luivante.   "On  ne  comprend  pas  comment 

„lcs  Eleâenrs  ont  pu  être  exclus  de  la  con- 

*  nois- 


6o4      Les  vfais  Intérêts 

„noiflance  d*unc  affaire  auffi  iropor. 
^(d  où  dépend  .cflenrieUement  k  bon  ^ 
„rEmpire,  &  qui  pourroit  le  conduire 
^ruïne.)    Quand  même  il  n*exifteroir  ; 
j,de  Capitulation  )  ce  feToit  toujours 
jjchofe  fur  laquelle  il  aurait  falu  i^ 
„der  Tavis  &  la   réfohition   des  Elecr. 
,,mai8  à  plus  forte  raifou  falmt-il  le 
„pour  fe  conformer  à  cette  Capira.: 
jjfolemnelle,,dans  laquelle  il  eft  Kvpali 
„dèsles  premiers  commcncemens  àt^  r 
„res  importantes ,  on  demandera  le  ccr 
IJ&  lavis  des  Elefteurs." 

Les  deux  Eleûeurs  lusdits  conjoinrer 
comme  on  le  voit  par  une  Relation 
Eleûcurs  &  des  Princes  fur  qi^ques  i' 
clés  de  la  Propofition  Impériale,  bc- 
Relation  eft  datée  de  Ratisionnek  i"  î 
vricr  1623I.  cesEleûeurs,  dis-je,,  dcc 
renten  commun  avec  ceux  qui  drefll 
cette  Relation  ;  "que  la  Capitulation  î 
5,claire  à  cet  égard,  &  que  par  rappc: 
jjUne  fcmblable  Loi  fondamentale,  qn: 
„voit  être  regardée  comme  un,principc 
„branlable,  il  n  y  avoit  autre  chofc  à  h 
,,que  de  la  mettre  réellement  en  pratiq 
„fans  qu'on  pût  recueillir  là  deffus  la  plu 
,,lité  des  voix,  ou  foumettre  la  chofc  à  i 
„cune  délibération  ultérieur ê/' 

Toi 


r^  TAÎemagkéi  PJ.CH\ii.  6os 

"otis  ks  Eleûeuïs  &  les  Princes,  aflem- 
à  RaHsbonne ,  dans  leur  Réponfe  en 
du  ijo.  Janvier  à  la  Propofition    de 
1  perçue,  ont  donné,  de  la  manicre  la 
>  tbrmeUe  le  même  fens  à  ce  Texte  de 
Capitulation;    ajffirmant,    "que    dans 
procès  de  ban  contre  le  Palatin,  vu    • 
iiportancc  de  laffàire,  qui  concemoit 
i  Eleâorat  de  l'Empire ,  & ,  par  confé-^ 
ent  un  Membre  du  Collège  EleÛoràl, 
aire  d'où  dépendoitle  repos  &  le  boii    ' 
at  de  rEmpire ,  &  d'où  pouvoit  s'enfiii- 
e  fa  riiïne  &  Ion  entière  deftruÛion;  il 
iroit  été  conforme  à  Téqtitté  d'agir  de 
incert  avec  les  Elefteurs  du  Saint  Empi- 
,  luiVant  là  teneur  de  la  Capitulation 
oyalei  laquelle- doit  être  regardée  cbm- 
e  une  Loi  fondamentale  de  FÉmpire." 
il  a  auflî  été  réglé  dans  la  Capitulation,    Tmfihne 
Lie  l'Empereur  ne  commencera,  ou  n'en-^^*^^' 
éprendra,  aucune  diflenfion,  discorde, 
u  guerre,  au  dedans  on  au  dehors  de 
Empire,  pour  la  caùfe  de  f Empiré, fans 
i  connoiflance,  le  confeil,  &  le  confen-  ^ 

.•ment  des  Etats  de  FEmpire,  tout  au 
noins  des  fîx  Elèûeurs." 
Or  toiite  profcription,  ou  peine  du  Ban 
îccrnée,  entraîne  inévitablement  après  foi 
s  guerres' les  plus  dangereufes  &  les  plus 
mcftes.  Quand  quelque  Ptince  A  été  dé- 
claré 

i 


6o6      Les  vr*is  Intérêts 

claré  déchu  de  ùs  dignités  &  de  fes  b 
il  faut  exécuter  la  fentence  à  main  ar.- 
puîsqu  il  n  eft  pas  à  iuppafer  que  péri' 
acquiesce  tranquillement  à  une  pareiL. 
cifion,  &.noppofe  aucune réMance. 
cette  conféquence  eft  néceilàîre,  co-^ 
clic  Teft,  &  que  l'Empereur  ait  les  r 
liées  en  général  par  rapport  à  tout  c: 
peut  caufèr  quelque  trouble,  il  faut  ç. 
les  le  foyent  auflî  à  l'égard  de  la  décb:: 
du  Ban  <k  l'Empire. 

L'Eleâeur  de  Saxe  fe  fervit  de  cert  : 
ion  dans  le  fufGrage  qu  il  donna  à  R: 
tonne  9  è:  que  nous  avons  déjà  allégti: 
/  fant,  "que  de  pareilles  exécutions  ne  : 
jjVoient  être  entreprifes  que  par  la  : 
„des  armes;  ce  qui  pouvoit  aiiëmcnt  \ 
,,V£mpire  &  les  Etats  obéiflàcis  dans  u 
„trème  dangfer,  &  cau(êr  auiH  des  dir. 
„ou  méfîntelligences  entre  les  Etats,  ce 
„rexécutioncommiic  contre  l'Eleûeur: 
„tin  l'avoit fîiffifeniment  donné àconnc! 

Qnâtrihtte  Si,  comme  on  Ta  &it  voir  plus  h 
frenvc.  l'Empereiur  n'a  aucun  droit  de  conn. 
feul  des  affaires  qtii  concernent  le  corr 
la  vie,  l'honneur  &  la  dignité,  le  païs, 
fujetâ,  &  les  droits  de  Régale  d*an  M 
bre  de  l'Empire;  il  ne  doit  pas  à  plus  L 
railbn  s'arroger  la  procédure  du  Ban, 
rcnfôrme  tout  à  la  fois  ces  trois  objcrs 
pitaux.   *  *  ^  '       A;: 


^  tymemagne.  1. 1.  uiai.  007 

\  outez  que  les  Princes  de  l*Empire  d*  Al-  Cinquième 
gne ,  dont  on  vante  la  foùveraineté ,  Iti^^^'^ 
ce ,   &  les  prérogatives,  comme  fort  au 
xs  des  droits  dont  les  Grands  joulirent 
>  tous  les  autres  Etats  7  fe  i;rouveroient 
Lcment   dans  une  condition  pire  que  ' 

t  des:  {Hrincipaux  Seigneurs  de  phi' 
rs  Royaumes  étraagers,  fi  TEmpereuc 
t  le  inaitre  dç  lancer,  iur  leurs  t^es  de 
ropre  &  feule  autorité  la  foudre  du  ban^ 
le  confumer  toutes  leurs  pofleflîons. 
VnckiPin^ment  en  France^  Tafliftance  des. 
rs  étoit  requife  pour  un  femblable  ef- 
Lorsque  le  IXic  à^Alençon^  parent 
Roi  Ch ARX  E  s  VTI,'  fut  accufé  de  haute 
liifon,  U  ne  put  être  jugé  que  par  les 
rs  4ç  Fr^ce  en  préfence  du  Roi. 
lin  Pologne,  le  Roi  ne  peut  juger  un 
jblç  dians}  ce  qui  concerne  Ça  vie  ou  fon 
nneur^  que.  conjointenient  avec  les  Se- 
reurs,  dans  laDiette  duRoyaume.  C  eft 
qui  arriva  en  1 5 gf  ik fous  le  Roi  £  ti e n- 
E ,  lorsque  Çhrijiian  Sborfmskyy  futdé- 
iré  criminel  de  léfe-majefté,  &  noté  dm- 
mic  par  le  Maréchal  de  la  Couronne.  Les 
onces  qui  aflîftoient  àlamêmeDiettepro- 
lièrent  cpntre  le  fupplice  auquel  avoit 
:é  condamné  Samuel  Sâor/miiy  ^  parce 
uc  la  fentence  n  avoit  pas  été  prononcée 
\r  laDiette,  &  ils  (ê  plaignirent  que  les 
aivilèges  de  la  Nobleflè  &  la  liberté  de  U 

Ré-» 


008      L£5  vrtut  mtèriu 

Républigoe  avoîcnt  foufFert  une  ^io! 
énorme.     Comme  le  Roi  différoit  de 
donner  une  réiblution  conforme  à  Icu: 
ni|nde,  ils  fe  retirèrent  en  faiiant  une 
teftation  folemneUe,  tendant  à  ce  qu 
dâes  de  cette  Aflèmblée  ne  fuflènt  pc.> 
diuis  le  ProtocoUe  ordinaire  des  Dier:. 
^<e  toutes  ks  réfolations  qu'on  y  avoir 
fes,  n'euflfc^t  aucune  validité. 
^  En  \6i6,  le  Mécredi  af^-ès  la  F:r> 
rinventiôn  de  k  Ooîxj  le  Roi  S  x  g  i  s  m  :^  j 
liècédé  il  ny  a  pas  iongtems,  avec  u 
tancé  des  Sénateurs  du,  Royaume  (i:r 
Dîette  générale  de  f^arfovu ,  priya  ]c  : 
de  Courlande  Guillaume  de  fes  ticr. 
Pue  de  Courlande  &  de  Semigalle,  c^  ^ 
poITeinan  dâ  ces  domaines,  qui  (ont  des 
de  la  Couronne  de  Pologne* 

Céft  ce  qui  faifoit  dire  à  rEle£lcu: 
Brande})0Urg,  dans  le  fufïrage  (usmci.: 
lié  qu'il  donnoit  àlaDiettede/?a/tf^(7;i; 
1^23.  "Que  de  cette  tnaniere  la  cond.; 
,;dun  Eleûeur,  ou  dun  autre  Membr^ 
^VEmpire,  &roit  plus  ficheuiè  que  c 
„d  un  Noble  Polonois;  celui-ci  ne  pou' 
,;ôtre  profcrit  que  dans  une  Diette  publ  i  q 

Cependant^  iàns  avoir  aucun  éga^^ 
toutes  ces  coniidérations,  le  dernier  1 
pereur  F  e  un  in  and  a  fait  tout  ce  qu^ 
voulu  dans  l'Empire,  plantant  &arraclKi 
liant  &  déliant  à  ion  gré;  &  ce  n  cA  c 


de  T Allemagne.  PJ.  Ch.  ii.  609 

-^nt  récemment  que  les  Eîeâeurs,  inftruîts 
lar  une  fi  longue  expérience,  font  devenus . 
v^es  à  leurs  dépens.     Remarquant  doûc 
uc  TEmpereur  regardoit  comme  çntiirer 
ncnt  omifes  &  négligées  parFEmpîrèjtou- 
LîS  les  i:hofes  qtfoa  ne  prenoit  pas  foia  de 
le  terminer  avec  la  dernière  exaâitude;:  i|s 
YM  inféré  dan&  la  Capitulation  de  VEmpe- 
cur  F  HR  D  IN  A  N  D  III.   ûâuelement  jcér 
;nant,  Tamcle  du  Ban,  énoncé  de  la  ma- 
:i^re  la  plus  précife,  dans  les  termest.fiii»- 
ans.    "Sa  Majefté  doit  &  veut  prévenir,  & 
le  permettre  en  aucune  fiçon ,  qu'à  l'ave- 
nir qui  que  ce  foit,  d*un  rang,  éminenrt^ 
ou  dune  condition  inférieure,  EleQwir, 
«*rince,  ou  autre,. ne  puifle  être  mis  au 
^^an,  &  déclaré  en  avoir  encouru  la  peint  5 
,à  quelque  degré  que  ce  Ibit,  iàns.  la. con- 
îioiflftnce,  le  conl'eil,  &  le  confentemeni 
des  Elefteurs  qui  n'auront  eu  aucune  part 
aux  attentats  du  délinquant;  mais  on  ol> 
,1'crvera  le  cours  d'une  procédure  régulière, 
conforme  aux  Loix  du  S.  Empire  Romain, 
en  particulier  à  la  teneur  de  l'Ordonnance 
Je    iç^^.    pour  la  Réformation   de  la 
Chambre  de  Juftice^,  &  duRecès  qui  s'en- 
liiivit;  en  lailFant  pourtant  jouîr  invinla- 
.Mcmcnt  la  partie  lefée  de  fon  droit  de  défen- 
,.fc  en  vertu  de  la  Paix  publique.     Dans  les 
.jcas  même  où  le  f^t  eft  tellement  nqtoire 


,^&  manifcfte  qn'tl  n'y  «  pomf  Tt1^ 
jjtion  à  prendre,  &  où  Tin 
„?aLv  pcHirte  o 

l>,nc  foit  pas  ûlurs  ncccflîiirc  ;    cep 

^^,confcrcr  avec  eux,  arant  qae  i 
jjd^claration  cffccliv  e  du  Bao.*'     Vd 
Manifdtc  de  lElctlcur  Poltitîn   dl 
<îhuî  au  fujet  de  h  dilpute  qui  conO 
Palacinat. 

Il  cft  bien  évident  par  lmuî 
avons  dit  jusqu'ici,  que  le  dtw 
laoc  l'Empereur  que  la  Chambre, 
trcauBan  delT*  pH:  :-- 
la  Paix,  ne  doit  f 
non  y  &  quil  ùixi  en  portioilicr  y] 

,icr  celle-ci,  c'  '■  r::  '  -  -   -'>    ^^ 

jmier  ordre,  ^ 

Idc  l'Empire ,  ne  loaroicnc  Ccre  condâS 

ijk  cette  peine  que  par  î T    i 
Comme  donc  les  < 

[f>ortciit  toujours  à  ce  qq1l  y  a  de 

lâans  un  fujcx,  vi  ^       ■  :      '       V 
ante;    nous  foih  i 

)âu»  qui  dl  un  des  droits  cornmtitii  j 


tôt  que  le  Bm  d«  rEiupcrcor, 


letJmamgÊev  t.i.isn.n.  tu 

Chapitre  XÏL 
(u- droit  d'établir  des  impôts. 

Se â ton  I. 

e  droit  d'établir  des  taxes,  ou  impo- 

i  (îtiohs   dans    rEmpire,   (Reichs^ 

Steuern^  ReichsAntagen^Reichp^ 

Ifc  ^)  eft  un  des  principaux  droits  de 

;nle,  &  entre  au  nombre  des  prérogati^ 

eflêntielles  de  la  Souveraineté. 
;^cux  qui  n'ont  pas  refpiré  Vâir  conta- ^  *# 
IX  de  k  Cour  Impériale,  &  dans  le  cœur  ^^^fj 
^uels  il  reJfte  quelque  attachement  poiirjp«rft>jif , 
,ibené  de  TAllemagne,  conviennent  que^^^^'^j 
impôts  rie  fauroient  être  établis  dans iw«»  4  «««i 
npire  par  l'Empereur  feul,  comme  s'il^^^**' 
Dit  réfervé  ce  droit  en  vertu  dune  auto-  . 

iuprème,  qui  réfide  perpéraèliement 
lui,  &  que  les  Etats  ne  fiffent  que  lever 
recueillir  cefe  impôts  par  voye  de  per- 
îîon  &  de  conceilîon.  Rien  de  plu» 
v  qu'une  pareille  fuppofition.  .  Ceft 
Corps  de  l'Empire  entier  qu'il  appar* 
it  d'étaWir  jdes  impôts  dans  FEmpirc; 
ute  levée  &  perception  eft  illicite,  quand 
!  n'a  pas  été  réfolue  à  la  Dîette;  j&  Ton 
doit  y  procéder  que  la^maniere^qui  a  été 
prouvée  par  les  Etats  de  l'Empire. 

Qj3  %  \sxt%- 


614       Les  vrats  intérêts 

Lorsque  Matthias,  alorsRoîdeF 
grie,  demanda  des  fecours  pécuniair; 
TElefteur  de  Saxe  pour  défendre  les  r: 
tieres  de  fon  Royaume,  rEleâeur  rer 
le  chofe  à  la  Diette ,  alléguant  pour  r: 
„Qu'il  ne  faloit  pas  traiter  <i*une  fen^^ 
j^fFaire  pvec  un  Etat  de  l'Empire  iv 
j,ment,'  mais  quelle  devoir  êtrepon.. 
j^Diette  générale  de  rEmpir.e,'* 

L'Empereur  I^odolphe  II,   avcr 
âépouïllé  par  fon  frère  de  tous  fes  Er: 
domaines.     Dans  cette  urgente  néccl:  . 
requit  rAffemblée  des  EleÛeurs,  qui .. 
noit  kNitrenibtrg  en  16 il.  de  lu: 
aux  fraix  néceflaires  pour  le  mettre  c: 
de  fourenir  fa  dignité  Impériale.     Le 
lege  Elcûoral  lui  fit  une  Réponfe  ci 
du  1 7.  Septembre  en  ces  termes  :  *' 
jjMajefté  sapparcevra  gracieufement . 
„même  guunè  demande  de  cette  ir 
„tance  ne  lauroit  être  décidée  par  les  i 
3,teurs  j  mais  qu'il  faut  une  Réfoluiic 
,,tôus  les  Etats." 

Le, 7.  Janvier  1523.  l'Empereur  T 
DiNAKD  II.  eut  fon  recours  à  l'Aflcr 
^es  Elefteurs  qui  fe  tenoit^à  Ratisl\ 
„les  priant  d'aflîfter  fidèlement  la  M 
^Impériale  de  leurs  confeils  &  de  Icu:  \ 
„cours  réels,  pour  la  mettrai  en  état  dJ 
„fendre  fu^ifammeat  le^  fyonticres  cci 


deV Allemagne.  PJ.<^h.i2.  613    , 

>  Turcs,  pour  cette  fois,  fans  erre  obligé 
convoquer  uae  Diette  de  l'Empire,  vu 
ic  le  danger  preflant  ne  permettôit  au- 
n  délai."  Mais  les  Eleûeurs  répondi: 
r  ;  "que  Sa  Majéfté  Impériale  étoit  très 
imblement  priée  de  les  exculèr,  s'il^  ne 
rcroient  pas  à  fâ  réquifîtion  comme  ils* 
Liroient  eux-mêmes  fbuhaité,  &  de  ne 
is  trouver  mauvais  qu'ils  La  rerivoyas- 
11 1  à  tous  les  Etats  du  Saint  Empire,  afin 
le  TafFaire  prit  la  route  qu  elle  devoit  te- 
r  fuivant  la  coutume."  ^  v 

A.^  cet  égard  donc  TEmpereUr  eft  for  le  * 

nie  pied  que  le  Roi  de  Pologne.  Dans 
Royaume,  les  taxes  &  impôts  ne  peu- 
ir  fe  propofer  &  fe  conclurre  quà  là 
:rte ,  avec  le  conlèntement  des  Sénateur$ 
des  Nonces. 

C'eft  à  la  vérité  en  fon  propre  nom  que    ^  ^^ 
npercur  indique  lés  implôts  qui  ont  èxé^^^^^ 
^lés  par  les  Etats  de  TEmpire.     Mais. des  r£wiwc«r. 
malités  de  Chancellerie. ne  fauroient  rien 
morer  à  leffence  de  la  chofe. 
Dans  cette  occafion,  l'fempereur  «agit  en 
tu  de  fa  dignité  Impériale,  comme  Chef 
5  Etats,    011  Dire^eur  du  Confeii  de 
Lmpîrc. 

L'indication  eft  en  foi  une  chofc  de  ptu 

mponance.     Celuî^à  ijui  le  foin  en  eft 

mmis,  rfeft  ûu  fonds  que  le  Miniftre  de 

Q^q  3  ceux 


6Ï4      Les  vrais  Intérk 

ceux  qui  ont  pris  une  réfolution, 
quelle  il  fe  conforme.     Or  TEmpcrc 
^'fauroit  s'écafter  le  moins  du  monde 
que  les  Etats  de  l'Empire  ont  du: 
concert. 

ÉStUsiiw     De  là  vient  que,  fi  leç  Etats  ont  f 

^n^mi' ^^^"^  termes  pour  le  payement  du: 

iHe  aux  ter-  TEmpereuT  feul  &  de  fa  propre  aur^ 

JJJ|^JP«-  peut  rien  changer  à  ces  termes,  m 

courcir.    Quand  la  néceflîté  femblc  I 

il  faut  en  faire  rapport  aux  Etats,  & 

leur  confentement.     On  voit  par  1 

à'jiugfbourg  de  i  ^ôj-  $.  20.  "qui 

3,  qui  avoit  été  accordée  pour  tri 

^,  dans  Je  deflein  de  procurer  un  fec: 

,,fîcace,  fiit  limitée  à  un  efpace  de  i 

^,dans  lequel  il  faloit  la  payer /^ 

Le  caraûêre  eflentiel  d'ane   im 
mifefur  TEmpire  fe  trouve  décrit  dj 
truâîon  des  Envoyés  de  Nurem 
Duc  de  Bavière,  en  date  du  lo 
l^2î.  de  la  manière  fùivante. 
^tributions  doivent  être  toujours  \ 
„  volontairement  par  le  Souverain  j 
»  nie  il  s'agit  du  joyau  unîq^  de  | 
>,de  la  Nation  Allemande,   on  di 
9,  lettres  re verfaks  à  ce  fiijet  ;   rie  n 
,,  vant  d'ailleurs  être  érigé  d'aucun 
itun  confentement  comxnun.^^ 


rfc  fAUeÉMgne.  P.I.  Ch.12,  6is 

[ci  Reinkingk  prétend  nous  arrêter  ObitHkn. 

xine  difficulté,  dilânt  que  ce  confente- 
iir    demandé  aux  Etats  de  l'Empire  ne 
xe  iiucun  préjudice  à  la  fouveraineté  de- 
i-i-ipereur  ;  ou  qu'en  général  il  n'y  aucun  - 
i^ce  qui,  outre  les  taxes  annuelles  une 
^    établies,  puîffe  exiger  un  fol  de  fes  fur 
,  il  le  peuple  n'y  conlènt.     Et  pour  jns- 
•r  fon  aflèrtion,  il  tire  de  Bùdin^  &  d^ 
Iques  autres  Auteurs,  Les  exemples  dedi-» 
>  Rois  qm  ont  agi  de  là  forte. 

ci,  comme  ailleurs,  Reinkingk  fe  i^p«»Jt. 
z  des  termes,  &  abufe  d'expreflîons  pri- 
dans  un  fcos  trop  général.     S'il  a  en 
[  les  règles  de  l'honnêteté,  ou  même  cel- 
le la  prudence ,  nous  fommes  d^accord 
:  lui.    C'eft  principalement  for  ces  der- 
^  es  qu'eft  fondé  un  raifonnement  que 
■nhiés  employé  pour  montrer  comment 

•  .oi  de  France  s'yprenoit  pour  gagner 
j-rcpurs  de  les  fojets,  &  pour  entretenir 
j  leur  de  leur  zèle.  Charles  VIII. 
,  Lt  même  formé  le  projet  d'abolir  le 
^  oart  des  impôts,  &  oe  ne  demander  au- 
.  s  fecoure  extraordinaires  qu'avec  l'agré- 
ait des  Etats. 

'[AàxSy  {ans  infifter  for  ce  que  ce  projet 

•  ne  fcrt  à  prouver  le  droit  que  pofféde 
-'^Roi  de  France  d'établir  arbitrairement 

Q^q4  dds 


€i6   -  Les  vrats  Intérêts 

des  impôts ,  Ikns  le  concours  des  Gn: 
-il  ne  s'agit  point  du  tout  ici  des  mcfur. 
prudence  &  de  fagefle  que  peuvent  r 
dre  de  leur  bon  gré  des  Princes  qui  ve. 
gouverner  leurs  Etats  par  la  raifon  p 
que  par  la  force.     La  queftion  rouL 
un  droit  rigoureux  &  parfait;      Or  la . 
'  titution  des  affaires  eft  toute  diffcr. 
itet  égard  dans  l'Empire  d'Allemagne, 
confentement  des  Etats  de  l'Empire  c: 
xes  &aux  impôts  eft  néceffairement  r. 
de  manière  que  fans  cela  on  ne  (àuro:: 
ger  aucune  contribution  générale,    t: 
me,,  pour  nous  exprimer  encore  plus  : 
tement,  ce  confentement  des  Etats  i^ 
véritable  fondement  &  l'effence  coniv 
du  droit  de  lever  des  impôts  dans  l'En. 
Quand  ce  caraûêre  leur  manque,  il 
perfonnc  dans  l'Empire  qiû  foit  ol! 
contribuer  quoi  que  ce  foit. 

Un  confentement  de  cette  e(pccc 
rapport  à  la  levée  des  impôts  tient  r 
feftemenjt  à  l'autorité  fuprème  &  à  la 
jefté  effentielle;  ou  plutôt  il  en  eft  une 
tié :  puisque  par  là  lautorité  &lapuii. 
de  celui  qui  ne  fait  que  demander  ou  : 
quer  les  impôts,  Ibuffre  un  afFoitliffcn] 
qui  fuffit  ià  peu  près  pçur  l'anéantir.    | 


de  VMetmgne^  PJ.  Œn.  617 
Seâion  IL 

<    lifli  peu  que  l'Erapereur  a  le  droit  de  ^^«  ^ 
^    lever  des  impôts,  auflî  peu  lui  ^p^^Uvh^rE'm. 

tient -il  de  difpofer  des  fommes  qui  znF^ef^r  n*en 
3  Viennent.  ^  ^^j^^^^ 

JLvk  effet,  ces  fommes  ne  Ipnt  point  por-    * 
:s    à  la  Caiflè  de  f  Empereur j  mais,  eu 
1:1  Tormité  du  Recès  à^Augskourg  de  i  Ç4a. 
574..  elle?  demeurent  fous  la  garde  des 
ats    mêvnes.  . 

"Le  total  des  contributions  de  chaque  Andemie- 
-at  eft  gax'dé  dans  les  païs  mêmes  de  cet  ^^*^*^g^*"* 
iLitr',  fuivant  le  Recès  àé  Spire  de  i  ^42.  mentumàc 

il  y  a  pour  cet  effet  un  Receveur  çncbef,  ^^'"^.^oit 

ixn  Sous -Receveur.  cet  argent  .-à' 

Quelquefois  le  Souverain  tient  immédia- ^^^^?-^ 
ment  fous  fa  garde  le  produit  des  impôts  tat,  ou  cha- 
is qu  h  ce  qu'on  en  fafïè  un  ufage  réel.    Il  ï*^  ^^^^' 
ir  réglé  par  la  Recès  de  fj^orms  de  i  ^  1 8. 
.  1-   "que  l'argent  qui  fcroit  échu  à  cha- 
que Etat  fouveraîn,  denrieliréroit  gardé  fÛ- 

rcmcnt  par  cet  Etat,  jusquà  ce  qu  on  en- 
^  treprenne  une  expédition,  &  qu  on  ait  be- 
j  foin  de  commencer  à  s'en  lervir."  • 

De  même,  dans  le  Recès  de  Spire  d« 
I  ^44.  il  eft  porté,  "que  l'impoCtion  du 
„  denier  commun  par  rappon.  à  chaque 
^,Ele£leur,  Prince,  &  Et^t»  fçra.confervéç 
„  dans  leurs  Caiffes  par  de$  ^Keçeveurs  en    • 


6i8   :  teswrais  Intérêts 

,)  chef,  &  qa'on  l'y  gardera  jusqu'à  une 
^jfolution  ultérieure,  &  une  décifîonc. 
^        ,  j,mune  de  S.  M.  Impériale  &  des  Etab. 
Dans  d'autres  temps  on  a  accordé  à  w 
que  Cercle,  non  feulement  d'avoir  le  c 
&  la  garde  de  ces  fommes,  mais  en. 
d'en  faire  le^  payemens  pour  le  fernu 
l'Empire.      On  trouve  dans  le  Recè^ 
S/?frf  de  I5'42.  **  que  les  Receveurs  tr. 
^jjpaïf  le  Cercle  prendront  des  {ovcms  :- 
„  ont  été  recueillies,  par  la  réfolurion  ce: 
,,muneides  Elefteurs  &  de  tous  les  E: 
j,&  s'en  ferviront  pour  payer  &  encre- 
,,  les  Troupes  du  Cercle." 

Lorsque  le  Regimentum  de  l'Em: 
fùbfiftoit  encorey  il  étoit  le  dépofitair^ 
tout  l'argent  recueilli  de  la  forte,  lu 
l'Ordonnance  de  c^  Regimentum  j  ^>^' 
née  1700.  Tit.  23.  32.  3f.  "les  PA-^ 
5,  Comtes,  &  Seigneurs,  répondoieni  s. 
3,  de  f  argent  au  Confeil  de  TEmpire/' 

/^f^  ^  Il  eft  arrivé  âflez  fouvent  qu'on  a  ch. 
^flw/eTVé- certains  lieux,  &  fiinout  des  Villes  Im; 
%ifu  g^'  riales,  pour  que  ces  fommes  y  fuficni 
de  de  frê-  vrées ,  &  y  demeuraflent  dépofées.  1 
^j;Sof^tConffitution  de  fTorm  fur  le  dcn 
non  de  ■  ttommun  en  1497.  défigne  §.  10.  /'"'"' 
fiuH'^^forf  fur  le  Main  pour  cet  efFet  Trh 
de  I'em-    &  Cçlognf  font  exprimées  dans  k  Rcccs  ; 


^eVAllms^ne.  PJ.CJkn.  619 

X  2.  Part.  n.  $.  3.  &  Nunmberg  dans  le 
oês  de  1^22.  $.  14. 
des  dépôts,  ou  CaiiTes,  avoient  un  ou 
-^iîeùrs  Tréiforiers  établis  par  l'Empire, 
<^ichs  -  Zahl'  oder  Pfennigmeijier.)  Il 
.roit  par  l'endroit  dt^  de  la  Conftitution 

X  49  ç«  far  le  denier  commun,  qu'on  f  ai* 
ir  alors  choix  pour  cet  effet  de  fept  per- 
il  nés,  dont  une  feide  étoit  àla  nomination 
r  r  Empereur'^  tandis  que  les  Etats  dç 
Lmpire  choiiiflbient  les  Hx  autres. 

Ces  Tréforiersnedépendoicnt  nullement 
:  l'Empereur  fcul,  mais  ils  étoient  fournis 
1  même  tems,  &  principalement,  à  TEm* 
ire  ôçh  tous  les  Etats;  &  c'étoit  auffi  aux 
rats  qu'ik  prâtoient  ferment,  non  ài'Emr 
creurfeuL   .  - 

La  Conilimtion  de  l'année  149^ .  for  le 
enier  commun  prefcrivoit  "que.lç  Tréfo- 
rier  «'engageroit  par  ferment  à  remplir 
fcs  devoirs,  non  feulement  envers  le  Roi 
, M  AxiMiLiEN,  maïs  auflî  envers  lesElee- 
,  leurs,  Princes,  &  Etats,  k  caufe  du  Saint 
j  Empire." 

Ces  pqpfonnes  ne  dévoient  au/Ii  être  at« 
tachées  au  iêrvice  d'aucune  Puiflance  par- 
ticulière. Si  elles  avoient  eontraâé  aupa« 
ravaht  un  engagement  difiiêrent,  de  quel-» 
que  ordie  qu'il  fut,  quand  même  ç'auroit 
(te  avec  l'Empereur  fpécttlemem,   elles 

étoient 


620    V  Lu  entais  Intérêts 

étoient  obligées  de  fe  dégager,  &  ceb  • 
noit  au  ferment  qu  elles  prêtoient  par  :.. 
pdrt  à  leur  Qiai-ge. 

Dans  la  Conftimtion  que  nous  avon> . 
jà  fouvem  citée,  Tit.  II.  il  eft  dit;  ": 
jjCes  Tréforiers,  ou  Commîfikires,  doi'. 
j,  être  libérés  de  toute  promeflê  &  de:- 
5,  ferment  par  lequel  ils  fe/lçroient  tiup 
j,vantUés  au  Roi  Maximilxen,  oc- 
^,Eleâ:eurs,  Princes,  &£tats;    circon. 
„ce  requife  uniquement  dans  cette  é^^.A 
„de  fonftion." 

Le  Recès  de  Ratisbonne  de  I5'4i.  ^ 
voir  "que  les  Etats  choifîrent  &  étabir- 
^ainfi  en  commun  un  Trélbrier,  qui  »i 
5,fcs  recettes  &  dépenfes  ne  fe  prop 
„ d'autre  but  que  l'avantage  de  tou^. 
„  Etats." 

Suivant  la  teneur  formelle  de  la  Cor 
tution  de  149c.  fur  le  denier  comr.. 
audi  bien  que  fui  vaut  les  Recès  de  1;:! 
1^2^.  1^29.  IÇ41.&  15:42.  les Trcior 
ne  doivent  jamais  dépendre  de  \E\v\ 
reur  feulement,  mais  ils  ont  à  rendre  Ici 
comptes  à  rAifemblée  du  Sain$  Emp. 
aux  Eleâreurs,  Princes,  &  Etats.     Du  iv 
du  Regimentunij  ils  étoient  tenus  par  le! 
ces  de  Nuremberg  de  if  12,  §.  iç.  "^ 
„  rendre  loyalement  leurs  comptes  à  ce  T: 
j0  bunal  &  à  Son  fsréfide&t^  lesquels  devoir 


nfuite  i^jpcMidre  de  ce  compte'  devant  les 
îtats  de  r  Empire  "      .      . 

Cétoit  encore  à  la  volonté  des  Etats  de 
impirc  en  comnmn  qu'ils  dei?oient  s'en 
pponer  quant  à  radmmiftration  des  Tom- 
es qai  leur  étoient  confiées^  fans  jamais 
rcgler  fur  les  ordres  de  l'Empereur  feuU 
i  Conftitution  iusdite  &r  le  dèniel:  com^ 
un,  &  k  Roeès  de  TEropire de  1 5: 1I/& 
\  1544.  ^^^^  donnent  pour  préceptes) 
qu'ils  ne  doivent  jamais  accorder,  donner^ 
&  laiffer  toucher  ces  fommes  j  ni  aucune 
partie  d'icelles,  à  qui  que  ce  foit,  de  quel- 
que rang,  dignité,  ou  condition,  quil 
puifTe  être,  excepté  aux  perfonnes,  oir 
pour  les  iîns,  qui  auront  été  clairempnt 
dcterminées  dans  rAffemblée  annuelle." . 

De  cette  manière  il  ne  dépend  nullement 
ubon-plaifir  de  l'Empereur  d'appliquer 
argent  levé  par  des  taxes  publiques  à  quel- 
uc  finpaniculiere,  &  qui  foit,  étrangère  à 
i  deftination,  à  moins  que  cela  ne  fe  faffe 
vec  le  confentement  des  Etats  de  l'Empire  ; 
omme  en  font  foi  les  Recès  de  Nurem^  ^ 

trgàQ  i|22.  &  de  1 524.  &  celui  de  Spire 
le  IÇ70. 

"Quiand  il  n'y  a  point  aôuelltment.de    Q!*"»à 
jbefoin  preflant  auquel  cet  argent  doive  ^?J"^^\g. 
,ôcre  employé,  on  reftime  à  chaque  Etat /oi«  de  lyr- 
t  ce  qu'il  a  fourni,  ou  bien,  afin  d'avoir  de-  ^^^f^^^^î/;, 

„quoi 


622      .uf.vrats  intérêts 

•nrvm&osr-  „quoi  détruire  les  entreprîTes  dangereufi 

ftffîiX- »^^  Ennemis,  &  y  mettre  des  obftack? 

tiofiyoubieft ^^on  coniervè  ces  contributions  dans  ks 

•\(f^^^„  Villes  où  elles  ont  été  dépofées  jusqu^ 

foins  à  ve*  ,,d  autres  néceflîtés,    par  exemple  coiiî: 

**^*  jjles  Turcs,  &  on  ne  les  divertit  point  à  g: 

.    5,ufages  difFérens."    C  eft  ainfi  que  s'expii 

ment  les  Ordonnances  contenues  dansi! 

Recès  de  Nuremberg  de  i  ^24.  §.33.  àir 

celui  de  Spire  de  rçatf.  $.  1 3.  &  d^s  ceu 

iiAugsbourg  de  i  ç^^.  $.  40.     Il  s'enlu 

de  ces  ré^es  générales  que  l'Empereur  n: 

feuroit  faire  entrer  dans  fes  Coffres  ce  q^ 

refte  des  contributions,'  &  ce  dont  on  n 

pas  befoin  pour  quelque  néceffité  a£luelle. 

,La  diverfité  de  circonftances'qui  régr' 
dans  remploi  qu'on  a  fait  de  ces  fomiru 
fert  d*àitt:ant  mieux  à  prouver  que  TEmp i 
reur  n'en  a  jamais  eu  la  dispofition,  &  qu 
eft  précifement  dans  le  cas  où  fe  trouve. 
f^enijè  h  BogQ  par  rapport  au  Tréforc 
rEtat,  dont  il  ne  peut  avoir  en  maniemer 
on  donner  le  moindre  denier  fans  le  cor. 
fentement  des  Citoyens» 

VEmpe-  Comme  TEmperer  n'a  pas  de  droit  d; 
]!^//«'^ charger  perfonne  d'impôts,  il  ne  dépenc 
me  àifpen-  pas  pIus  de  lui  d'accorder  à  qui  que  ce  Ibit 
ne  fest^ês  ^^  Privilège,  ou  la  diipenfc,  de  fournir  les 
pnhii^s.   contributions  réglées  en  conunun  par  les 

Etats 


de  l'Atknugne,  I'iL->€k.i3<.  ^3 

ats  deTEmpire,  de  manière  que  les  au- 
!s  fe  trouvent  par  ce  moyen  ^us  chargés. 

Mais,  lorsque  quelque  Etat,  par  de  bon- 
s  raîfoiis,  a  mérité  une  exception,  oa 
iclque  diminution  dans  fa  taxe,  il  faut 
ic  la  chofe  foit  approuvée  par  le  Corps 
l'Empire  entier.  C'eft  aînfî  qu'à  laDiet^ 
de  Nuremberg  de  ï  f  42.  on  remit  les 
ipôts  aux  Villes  Impériales  de  GostoTy 
'uhthaufèn^  Nordhauferiy  fj^angen^  Se 
elU  dans  \q  Hammersbach. 

Le  principe  de  toutes  ces  difpofîtions  efl 
ani£ei]:e* .  Le  droit  d'accorder  des  excep- 
)ns,oa.diipenres  neft  pas  moins  une  fuite 
l'autorité  fupréme,  &  un  effet  du  pou- 
ir  ^>ne  convient  qu'aux  Souverains, 
le  le  droit  d'établir  des  ^impôts  &de  lever 
s  conbtbaooxis. 


Cha- 


V^jrVVVN^* 


Chapitre  XIll. 
.0a  droit  de  créer  des  M^fl 


o 


Seâhn    T. 

kn  comprc  encore  pfumi 

de  l'aui-j   _  -. , 
tablir  des  Magiilrats  îi 
risconl'ulrcs  Rom^^iins  qui  out  vî 
tcms  monarchiques,    mettent  cci_ 
nommer  aux  charges  de  Matnlirâtm] 
mi  ceuv  qui  conviennetr 
le  Peuple  ne  doit  point  k  ,..w 
Tnflmc  dans  lidce  que  rcxcrcicc  dd 
ftiifoic  k  principale  part 
pcïîflle,  du  pouvoir  «îv 
Empereur. 

Si  ces  principes  fout  juftcs»  af 
rÊmpcreur  cft  ;    ■    '  -  ^   ^   ^^ 
grande  particni 

iautorinî  qu on  y  fappolc  afmchSiJ 
Zf  PaifTthï      Sans  nmi 

L*r<^f«^c  Ac  à  1  examen  des  pnncipu  I 
•re.     Le  prcr 
.  . diablement  à  l.  ..j  u  . 
Vicaire  de  l'Empire. 


ax  que  le  pôfte  dp  celui,  qui,  penâfiot  1^ 
:  jD^me  de  T Empereur,  régie  tout  dans 
iTipirc,  dès  que  ce  Chef  eft  abfent.    . 
Or,  en  pareil  cas,  c  eft  TEleûeur  Palatin 

^Rhin  qui  exerce  ce  Vicariat.  Gela  pa- 
ir par  une  Conftitution  fur  le  Vicariat 

rÊmpirc  d'Allemagne  en  rabfence  de 
ImpereiMv  drcffée  kAugsbmrg  eu  1401. 

que  GoUhft  ^  infèrée  dans^  le  prethier 
◦me  àQi^Confiitutions  Impériale f\ 
Empereur  Ru  peut  y  déclare  formelle^ 
cnt,  que  les  Ëmpereisrs  &  les  Rois  des Ro- 
nins  fes  jMrédéceffeurs  ont  obfervé  comme 
LC  Coutume  inriolable,  &  en  même  tems 
mme  une  chofe  jfondée  fur  le  droit  qui  a 
>partênu  A  qui  appartient  encore  aux 
^mtesPalatins  du  Rhin;  que,  quand  TEm- 
ncur ,  '  ou  le  Roi ,  a  paffé  les  monts  pour 
irrer  en  Italie,  le  Vicariat  de XEmpire  en 
llemagne,  en  France,  &-dans  leRoyau- 
e ,  a  été  &  doit  être  entre  les  mains  du 
alatin  du  Rhin. 

Au  cas  que  ce  témoignage  parut  fulpeâ 
quelcun,  parce  quil  vient  d'un  Prince* 
ui  étoit  iffu  de  la  Maifan  Palatine,  &qu  on 
e  veuille  pas  s'y  rapporter  abfolument  ; 
reher  &  Limnœut  fourniront  les  parole» 
vivantes,  tirées  delà  confirmation  d'un  an* 
icn  Privilège ,  donnée  par  l'Empereur 
Charles  V.  à  fVorms.  Il  y  eft  dit  ea 
Rr  ter- 


termes  clairs  :  'Xorsqo  un  Em| 

^Koi  des  Romuins,  pflflc  au  tî 

„oa  fe  trouve  hors  de  TEmr 
sartient  de  droit  à  tout  L 

fk  trouve  eu  même  tems  Etc^ltmril 

i^cliargcrdclacon  I  «'     ^.  ^    *   ;"  nimfl 

^jde  l'Empire  j  p:  ^ 

„lons  &  confirmons  pur  la  pr^li 
Suivant  celû  rEmperctir  ne  ûj 
fiAiv  auain  aune  Vicaire  de  l'Emj 
gré  da  TElettcur  Paliitin. 
Au(Tî  j    lorsque   IT   ,r  T 

[Bavière  fit  des  pr^pi:!  -        ^     ;: 

Î*lta1c,  il  commit  le  loin  des 
[VEmpire  à  Rodolthe  fon  nevco, 

Palatin  du  Rhin. 
De  même  en  1473*  l*Empcfcar  ! 
[DERic  III.  ayant  voulu  établir  Vici 
trEmpire  Charles  k  7Vifii^j/fY| 
[de Bourgogne,  la  choie  fi*eut  pas  Ucu^i 
[quelle  ne  dépendoit   pas   de   lïr 

fcul,   &  qu'elle  requeroit  le  coof 

des  Eleticurs.  L'HUlorien  d'Auiric 
I  Aarrf  dr  Rhoo^  dit  que  les  dcti 

Duc  parurent  injuftcs  ,  .&  telles^ 

devoit  y  répondre  que  de  Tans  ce 

dcsEleQcurs,  Princes,  &  Etats  de  IT 
On  allègue  ciîrtnn:^^  r  ::*"rir'  tIc< 

paroi (Tcnt  ci 

uns  le  rapponcut  aux  tems  où  le  Fa 


de  l'AUemagne.  r.i.  ui.i^.  627 

liflbh  pas  encore  du  Vîcariaii  &  les  au- 
s  n  ont  eu  lieu  qu  avec  (bu  confèntemenc 

lL*Elefteur  Palatin  peut  lâns  contredît 
ns  certains  cas  fe  relâcher  de  Ibn  droit; 
il  Ta  âuflî  fait.  Mais  alors  cet  Eleâeur 
fa  Maifon  reçoivent  toujours  un  Rcvcr^ 
lI  met  leur  droit  à  labri  de  tout  préjudicc. 
i  premier  Tome  des  ConfHtntions  de 
împire  recueillies  par  Gotdqft  en  four- 
c  un  exemple. 

Après  le  Vicariat,  nous  trouvons  parmi  l^  Ekc^ 
3  premières  Charges  de  l'Empire  celle ^^^^^^ 
Archi-Chancellier.  Suivant  les  ancien- f»«tfè/fflif 
•s  Coutumes  de  l'Empire,  il  y  anroisAr- J|^;^;^ 
li- Chanceliers,  qui  doivent  toujours  êtrc^ïiitr^^- 
is  Eleaeurs  Eccléfîaftiques.  ^^ 

Il  ne  dépend  en  aiicune  manière  de  rEm-^^^"*"^ 
:reur  de  les  établir.     Auffi-tôt  que    iç 
îind  Ch^itre  de  quelcun   des  Archêvc- 
1  us  auxquels  la  dignité  d'Eleâeur  eft  joint^ 
fait  une  éleûion,  TEmpereur,  foit  qu'il 

veuille  ou  ne  le  veuille  pas,  eft  obligé 
Inveftir  celui  qui  a  été  êl^  de  la  dignité 
Icclorale.,  à  laquelle  eft  jointe  cette  Char- 
e  d'Archi- Chancelier,  &  de  le  reconnoi- 
:c  en  cette  double  qualité*. 

Les  choies  fe  pallènt  de  même  à  l'égard     . 
es  Charges  des  quatre  Ëleûeurs  fécutiers, 
[ui  font  héréditaires. 

Rr  a  On 


628      Les  vrms  mterëts 

LitTrî'      Oû.avû^  dat\s  le  Chapitre    prédc 
foriersfint  comment  fc  fait  la  nomination  d'un  1: 
VEmjpire.    forier  de  l'Empire,  dont  la  charge  n'er 
'  pas  moins  clïcntieHement  dans  ladm; 
_tration.de. rEmpire.     De  droit,  ceTr^ 
rier  doit  erre  nommé,  non  par  TEmpcr.. 
mais  par  l'Empire  entier. 
Vétabiijfe'      Nous   a  VOUS    pareillement  expofé, . 
^lîJîentum^^^'^'^^  manière  le ^^^iw.^n^KOT  de  YEvr: 
avoit  été  fait  qnï,  dans  le  tems  oui  radminiftration  . 
^tJr^de     ^^^^^^^  politiques  lui  étoit  confiée, pou 
r Empire,   porter  à  bon  dioit  lé  ilom  de  Magillr:  . 
fuprème  dans  l'Empire,  fut  établi  par 
Etats  de  TEmpire,   qui  rempliflbienr 
places  de  ce  Tribunal,  TEmpereur  n'y 
eu  d'abord  à  fa  nomination  que  le  L 
dent,  à  quoi  l'on  joigûit  depuis  le  dic: 
placer  deux  Afleffeurs- 
La  Chrnn-      Si  Ton  veut  auflî  regarder  la  Char 
nlil^p^id^^  Juftice  Impériale  comme  un  Trib 
de  VEmpi'.  fuprème  de.rEmpire,  il  n'y  a  qu'à  rcr 
te  entier.    ççj..^^x  preuves  que  hous  avons  dor. 
•   ci-deffus  de  la  dépendance  où  elle  eft  r 
la  plus  grande  partie  des  Etar^  de  TEmr 
à  qui  par  conféqucrit  elle  appartient  \ 
qu'à  l'Empereur. 
Le  Confeii      Les  fau'x  Jurisconfiiltes  mettent  le  C* 
fe^'Sif  ^^^^  Aiilique  en  égalité  avec  la  Chambre  : 
privé  'jmpê'  périale.     Le  Confeil  privé  de  l'Empcro 

naine  font  j^-^  ^^^^   ^^^^^  ^^^   ^^.^^  ^^  ^^  p,  j 


de  r Allemagne,  p. I.Chiij.  629 

i  Regimentum  de  VEmpirè.     Mais,  hizn  pas  àtsTn- 
n  que  cela  foitainfi,  rétabliffement  'de^^^^^'^ 
s   deux  nouveaux  Collèges  eft  fouvérai- rEîwptrr.  ' 
:  ment  préjudiciable  à  l'Empire;  &  on  doit 
i*   mettre  au  nombre  des    machinations 
*rnicieufes  dontla  Maifbn  d'Autriche  le 
rt  pour  arriver  à  fow  but,  c'eft  à  dire, 
Dur  procurer  la  ruine  de  la  liberté  &  des 
rcrogatives  des  Eta^  de  l'Empire,  en  agis* 
lit  d'une  manière  direûement  contraire 
IX  Loix  &  à  la  Conftitution  de  l'Empire.    . 

Quant  à  ce  qui  regarde  le  Confeil  At   Perfime 
Empire  entier,  l'Empereur  peut  àk  vé-«^'^<»'  ^^ 
té  conférer  les  dignités  de  Prince  &  à^^confiad/ 
)uc  comme  il  lui  plâit,  &  à  qui  il  veut  ;i^Empire 
lais  il  s'en  faut  bien  qu'on  puiffe  itiférery^^Jc»^ 
c  là,  que  fans  le  confentement  dès  Etats  il  ^^£^««^- 
uiffe  faire  entrer  quelcun  dans  lé  Confeil 
es  Princes  de  l'Empire.     Car  le  titre  de 
rince  ou  de  Duc  eft  une  chofe  entièrement 
ifférente  du  caraûère  &  du  rang  de  Prince 
t  Etat  de  TEmpire.     Le  premier  n'eft  pas  . 
oujours  joint  au  fécond  ;  &  c'eft  feulement 
e  fécond  qui  a  la  prérogative  effentielle  de 
lonner  voix  &  féance  à  la  Diette  de  l'Em- 
Dire.     La  chofe  eft  fi  manifefte  que  Rein* 
kingk  n'a  ofé  la  nier. 

Une  fimple  Patente  de  Prince  accordée 

par  l'Empereur  ne  fuffit  point  pour  arriver 

à  la  qualité  réelle  de  Prince  de  l'Eihpirc, 

Rr  3        *       -  pour 


630    '  Les  vrais  Intérêts 

pour  donner  place  dans  leConfeîldesPr: 
ces  à  la  Diette ,  &  pour  procurer  un  de: 
de  participation  au  gouvernement  des; 
faires  publiques.    Il  faut  outre  cda  le  c 
fentément  des  Membres,  tant  du  Col 
des  Ele£l:eurs  que  de  celui  des  Princes 
ITEmpire.     En  général,  dans  tout  ce 
concerne  la  voix  &  féance  à  la  Diene,!! 
pereur  n  a  pas  droit  d'apporter  la  moir 
innovation ,  tju  altération  à  l'état  aftuc 
d'augmenter  le  nombre  de  ceux  qui  r 
vent  voter  à  la  Diette. 

Du  tems  de  la  TranfaÛian  de  P^y- 
TEleâeur  de  Saxe  comptoit  parmi  lesgi 
de  l'Empire,  "que  dans   les  Confeils  c 
5,Princes  &  des  Etats  en  commun,  ou  u 
„de  toutes  fortes  de  pratiques,  à  le. 
„des  affaires  qui  concemoient  les  pais  : 
^,réditaires,  pour  fe  procurer  la  plur: 
„des  voix,  &  poiu:  obtenir  par  là  ce  q- 
„defiroit;   &  que  l'on  accordoit  trop 
jjcilement  la  polfeflîon  des  Etats  hcN 
jjtaires,  &  des  Villes  qu'on  avoit  détair 
„des  Evêchés  pour  les  fécularifcr,  afii- 
,ytirer  occafion  de  là  d'augmenter  le  ml 
ijbre  des  voix.*' 

Si  Ton  prétendoit  laifler  à  l'Empcii 

le  pouvoir  de  placer  au  Banc  de  l*Emp  ! 

qui  il  lui  plairoit,  dtme  manière  purcivJ 

arbitraire,  il  pourroit  y  mettre  tous  I 

•        •  Vi 


de  VAttemagne.  P.I.  Cki$.  631 

idaux  &  ClienS)  de  qui  ii  reçoit  le  .fer- 
:^nt  de  fidéHt^  eir  faire, autant  de  Princes 

rKmpire,  &  les  introduire  dans  le  Con- 
1  de  ces  Princes. »  Par  ce  moyen,  corn- 
e  datîs  les  Diettes  on  ne  pefe  pas  les  yoix^ 
ais  on  les  compte^  TEmpereur  pourroit 
vijours,  par  la  i;nultitade  des  Priaces  qui 
i  icroient  dévoués^  accabler  les  ,  autres^ 
I  dumoins  ébranler  beaucoup  leik  pour 
>ir ,  .&  attirer  atnli  à  foi,  obliguetnenc  & 
Lii^  manière  indireâ^e,  toute  l'autorité 
\v  le  canal  de  ceux  qui  ne  feroient  que  Tes 
:ganes.  Cr  feroit.  rinfeiilible  fecrcc  d'ac-» 
jcrir  le  droit  dé  former  les  caoclutfîons^ 
Lii  lui  a  été  interdit  de  la  manière  k.plus 
rcciiè.  .. 

C'eft  à  cauie  de  cela  que,  luivânt  le  té- 
îoignage  de  THiftoire,  dans  ks  tociens 
MHS,  aiicun  nouveau  Prince  ne  pouvoit 
voir  entrée  dans  le  Conieil  des  Princes  de 
Empire  làns  le  confentement  préalable  det 
/lembres  de,  ce  ConieiL  Ce  fut  ainfi  que 
Empereur  Fre'dcricIL  après  avoir  rêa-' 
û  les  Villes  &  territoires  de  Brûnfwick  & 
leLnnebourg,  en  forma  un  Duché,  de 
aveu  &  avec  le  confentement  des  Princes. 
Charles  IV,  aaflî,  lorsqu'en  13^3.  il 
conféra  au  Bourgrave  de  Nuremberg  la  di^^ 
gnité  réelle  de  Prince  avec  toutes  les  préro- 
gadyes  qui  y  font  attachées,  ne  le  fitqu  a- 
Rr  4        •  près 


63 à    :Lés  vtais  Intérêts 

près  avoir  demandé  le  cqnfeil  &  k  rcC,  - 
tion  des  Princes,  Comtes,  Seigneurs,  : 
Etats  de  TEmpire. 

Nous  convenons  cependant ,  que  Ir 
quuti   nouveau  Membre  eft   aggrcgc 
Corps  des. Etats,'  dune  manière  légitim: 
avec  leur  confentement,    l'Empereur 
chargé,  iuivam  ce  giie  porte  k  Recc< 
Spire  de  1 5  70.  $^  1 63.  de  introduire  ; 
ce  Collège,  &  de  lui  aiSgner  la  place  :. 
doit  tenir  à  laDiette,  fans  que  cela  pi 
néanmoins  porter  le  moindre  préjudu: 
VEmpire  en  général,  ou  à  qui  que  a: 
pa  partiodien  '  .   . 

Seâion  IL 

Le  Gjnê^  |1  eu  cft  dcs  Charges  militaires  dans  Vi  j 
n!êfdl^^'  •*•  P^^  comme  des  Charges  civiles  dor.:  | 
VEmpire  eft  rient  de  faire  rénuinération-     Lorsqu:! 
;^jy^;.  Béceflfîté  exige  qu'on  déclare  formcllcr 
pire,^  en  Une  Gucrrc  au  nom  de  T-Empire,  ce  n  1 
"^umott^' point  alors  à  l'Empereur  qu apparticr/ j 
droit  d'établir  le  Général  qui  commande  | 
'     Troupes  de  l'Empire.    11  (aux  que  la  ch 
foit  réglée  par  les  fuf&ages  des  Etats  : 
l'Empire  aflemblés  à  la  Diettc,  &  qu 
drefTe  là  deflus  un  Décret  commun  de  te] 
k  Corps  de  l'Empire.    Plufieurs  cxem}  i 
tirés  de  l'Hiftoire  de  l'Empire^  prouv. 

qu 


cette  régie  y  a  été  conâamment  ob^ 

cft  ainfi  que,  confoiméttieat  au  Recès 
fgsâourg^t  ifOO-  Tit.  fj.  Albert, 
I  re  Palatin  du  Rhin,  &  Duc  de  la  Haute 
afle  Bavière,  fut  élu  par  rAlFemblée  de 
TEmpire,  ou  des  Etaw,  pour  Capîtai- . 
ou  Général  commandant  en  chef,  du 
t  Empire. 

>  ans  le  Recès  SÂugsbùUrg  de  ifjO- 
20.  il  y  a:  "  N.  N.  a  été.  chargé  du  Gé- 
ralat,  à  Notre  réquifition  (deTEmpe- 
ar)  comme  auflî  des  Eleûteurs,  Princes, 
Etats."  Ce  Général  des  Troupes  de 
apire  dépend  de  l'Empire,  &  dcgtTe 
former  aux  ordres  qu'il  en  reçoit.  Lors-, 
le  Regimentum  avoir  encore  la  proprié- 
le  repréfenter  le  Corps  entier  de  l'Em- 
î,  les  Généraux  de  l'Empire  fe  trou- 
ent dans  la  même  dépendance  à  l'égard 
jc  Tribunal,  comme  on  le  voit  par  Us 
5ç.  &  fj7.  du  Recès  àîAugsbourg  de 
00.  Dans  la  formule  du  ferment  que 
Général  prête,  &  qui  eft  rapportée  au 
^g.  du  même  Recès,  il  eft  expreiTément 
\  'qu'il n'entreprendra  rien  fans  la  déci- 
îon  de  ceux  qui  gouvernant  l'Empire." 
De  fnême,  ce  n'eft  point  entre  les  mains 
1  Empereur  feul  qlie  cette  Charge  eft  ré- 
gnée; mais  le  Général  qui  vent  fe  démet- 
Rr  f  trc 


034       ^^  vrais  Intéritt 

-trc  de  fon  pofte,  doit  sadreflor  à  ITr 
entier.     Anciennement  cette  démifiîo: 
dreHûit  au  Regmentum^  &  aux  F: 
nommés  popur  former  ce  Tribunal, 
fe  rapporte^  à  une  Loi  fondamental, 
concerne  rétabUflèment  du  Général  d. . 
pire.     Le  §.  7^.  du  Recès  fusdit  <i .: 
bourg  de  I  çoo.  régie  la  choie  de  la  r. 
re.  fuivante.     "  Le  Géuéial  a  le  pouv 
^réfigner  fa  Charge;  fous  cette  cor. 
', y  néanmoins  que,  s'il  fe  trouve  da:. 
„  ceinte  de  l'Empire  d'Allemagne,  il  s> 
3,fe  à  Nous  (l'Empereur)  ou  au  R(^  ' 
,yy$um  qui  tient  Notre  place,  auffi  bi. 
^, celle  des  EleÛeurs,   des  Princes,  : 
„  l'Empire,  lorsqu'il  fe  trouvera  affci:. 
,,la  réquifition  de  l'Empire." 

Au  même  endroit  de  la  Conili: 
(buvent  mentionnée,  on  lit  encore  iJ 
glement  fui  vaut,  fondé  fur  les  mênic>; 
cipes,  &  qui  (e  rapporte  au  même  bu:  | 
rapport  au  cas  où  l'on  prive  du  Gcn. 
des  Troupes  de  TEmpire  celui  qui  en  i 
revêm.  "Quand  Nous  (l' Empereur | 
„les  perfonnes  fiisdites  qui  gouvcrj 
„ l'Empire,  par  desïaifons  felidescS:! 
„ famés,,  voudront  congédier  le  Gcr.. 
„Nous,  &  ceux  qui  gouvernent,  de 
„  convoquer  les  fix  Eleileurs,  aufli  bien 
^les  douze  Friaces  fccléfiaftiques  &  u 


f^  r Allemagne.  F.  L  Ck.13.  635 

!rs  àxiRegimentum^  afin  que  ce  congé 
it  donné  d'e  concert  avec  eux,  &  de 
ocre  avis  &  confentement  commun.'^ 
\y  a  en  effet  rien  de  plus  naturel  que 
nployer  la  même  voye  pour  diffoudre 
révoquer  une  chofe,  qui  a  été  mifc  en 
vre  pour  la  former  &  l'établir.  ^ 
^Jous  ne  prétendons  pourtant  pas  nîer 
quelquefois,  comme,  par  exemple,  en 
î- 1 .  &  I  f  42.  fuivant  la  teneur  des  Recès 
l'Empire  dreffés  dans  ces  années -là,  les 
ts  de  l'Empire  n'ayent  de  leur  propre 
uvement  remis  à  l'Empereur  la  nomina- 

I  du  Général  de  l'Armée  de  l'Empire, 
>iquelbus  cenaines  conditions;  &mé- 
,  comme  cela  eft  arrivé  en  l^'T?-  que 
mpereur  n'ait  obtenu  pour  fa  propre 
fonne,  ou  pour  quelcun  des  Princes  fes 
»  cette  Charge  comme  s'accordant  très 

II  avec  la  dignité  Impériale. 

Une  femblable  conceflîon  ne  (kuroîtpor- 
prcjudice  aux  droits  des  Etats  de  TEm- 
c  ;  &  il  n'en  réfulte  pas  la  moindre  con* 
[ucnce  en  faveur  de  l'Empereur.  Tout 
qu'on  peut  dire  à  cet  égard ,  fe  réduit  à 
:i ,  c'elt  que  les  Empereurs  de  la  Maifon 
Autriche'  ont  Icnti  cette  première  occa- 
m  d'empiéter  fur  les  droits  des  Etats. 
Pour  ne  pas  en  dire  d'avantage  fiir  le  Gé« 
roi,  paflbns  aux  Confeillers  de  Guerre, 

dont 


636    'Les  vrais-  Intérêts 

.    âont  le  nombre  eft  déterminé,  &  qi 
adjoints  au  Général  par  l'EiTipereur . 
rAflèmblée  des  Etats,  afin  qu'il  prenr. 
avis  fur  tous  les  cas  qui  fe  préfenrt 
même  qu  il  ne  faffe  rien  qu'avec  k:: 
fentement.     Le    Recès    àîAugstov: 
içoo.  Tit.  5-4.  celui  de  i  f  30.  §1: 
celui  ÙQ.Ratijhonne  de  1^41  •  $.  r 
niflent  à  cet  égard  les  preuves  h 
^     daires. 

Quoique,  par  le  Recès  de  Spire  i:  : 
la  nomination  du  Général  de  TEmp 
été  laiflë  pour  cette  fois  au  bon  p': 
l'Empereur;  néanmoins  le  §.  ZS-  ^^- 
tes  /exige,  "qu'on  lui  adjoigne  dix  C 
^jlers  de  Guerre ,  choifis  dans  les  d: 
„cles  de  l'Empire,  de  façon  que  v 
„Cercle  Jette  les  yeux  fur  un  homr 
„bile,  &  expérimenté  dans  l'art  de  hl 
„re,  &  l'ayant  nommé  à  cette  Charg. 
jjVoye  au  lieu  où  il  doit  fcxercer.  " 

Ceft  aujfi      Plufieurs    Recès,    en  particulier 

.  GênêroMx    ks  Généraux  fubordonnés  au  Géiu: 

fnbcdtertuf  chef  dcs  Troupcs  de  l'Empire,  &  qui 

Troupes,     mandent  des  Corps  féparés,  ne  foi.: 

établis  non  plus  par  l'Empereur,  miiii 

ce  droit  appartient  également  aux  Er;Ki 

l'Empire.  Cela  eft  anivé  en  particuliLi  1 


4Q  ¥  ^s»fÊ^§nêÊgwâç^jr^jLm^iuriuif.   VI 5/ 

luerre* contre  le  Turc,  par  rapport  aux 
léraux  des  .Troupes  des  divers  Cercles: 
)it  chaque  Cercle  qui  nommoit  le  fiea.  * 

reWft  Vétat  des  Charges  militaires  dan^ 
npire  d'Allemagne. 

l  y  a  encore  dans  les  Cercles  une  grande  J-^f  Colo- 
rge  qui  tient  de  la  Robe  &  de  TEpée  { ""^.t'fint 
:  celle  des.Direâeurs:  ils  ont  à'^horà  éiu^ par  les 
nommés  Capiiainesi  &  enfiiite  ils  pnj  ^^^^ 
dccorés  des  titres  de  Prince f^  otxÇo-cercU. 
//  dsf  Cercles^  (Creis-Fûrjliny  ou 
is-ObriJîen.) 

-e  Recès  de  Trèvet  &  de  Cologne  dé 
fl.  Pan.  II.  $.  i5.  la  Déclaration  de 
Paix  publique  de  15-22.  Tit.  3.  &  le 
À:s  â'j^ugsbourg  de  15' c'y-  §•  T^-  ^^^^ 
ivainquent  que  la  nomination  à  cette 
portante  Charge  dépend  pareillement 
Etats  dans  chaque  Cercle  ;  quoique, 
^ant  la  teneur  du  Recès  déjà  cité  de 
72.  &  de  la  Déclaration  de  laP^ixpu-  . 
^ue  de  ÏÇ22.  Tit.  ^.  quand  plufieurs 
cts  concourent  pour  cène  éleftion, 
f^ue  les  Etats  des  Cercles  ne  fauroient 
avenir  du  choix,  lafFaire  doit  être  fina- 
^fznt  ponCQtiixRegimentiim;  ou,  au  cas 
c  ce  Tribunal  n'exiftc  pas,  elle  va  de-* 
m  TEmpereur  même,  de  qm  l'on  reçoit 
c  dccifion. 

Tout 


035       i^s.  vrms.  ifuerca 

-    Tout  ce  qu'on  vient  de  lire,  ir 
d'une  manière  affez  fenfible,  que  lE 
reur  n'a  point  d'influence,  ou  du  r 
çi'il  n'en  a  certainement  que  très  pcc 
rétabliflement  des  Minières ,  ou  r 
Officiers,  qui  gèrent  les  afiâires  tan:  v 
que  militaires  de  TEmpire.     Le  Ro: . 
logne,  bien  qu'à  d'autres  égards  fa  pu 
foit  plus  limitée  que  celle  de  TEir; 
l'empone  à  celui-ci.     En  efFet  hs  C 
de  la  Couronne  ne  fe  donnent  à  1: 
en  IV)logne  qu'à  la  Diene;  mais  c  ei: 
qui  nomme  les  Palatins ,  les  Châtelôi 
tous  les  Sénateurs.     Si  ce  Prince  a  c: 
prérogative   qui   le  diflingue    des  . 
c'efl:   lunout  de  pouvoir    ôinfi  ce 
à  fon  gré  les  dignités   les  plus  c 
râbles,  &  les  gouveniemens  les  pi: 
ponans  en  Pologne. 


c 


?  t'Auemague.  i'^i.ut.i^.  039 
Chapitre  XIF, 

droit  de  battre  monnoye;  & 
e  celui  des  Ambaflades. 

Seâion  L 


\n  compte  encore  p^mi  les  droits  heirok 


),     .         . 
de  fouverainctê  celui  de  faire  bat-  ^^^yl^^ 
tre  monnoye  en  fon  propre  nom,  un  dss 
route  Tadminiltrarion  &  tous  les  foiné^^V^^ 

^>   n  t«   1  •  toe/j-  de  la 

;  y  rapportent.     C  elr  lobjet  que  nous  MajeftL 
i  s  préfentement  à  confidérer. 

'Empereur  Commode  punit  de  mort 
'/inius^  parce  qu'il  avoit  fait  mettre 
image  fur  des  monnoyes  publiques. 
odofe  raconte  auiïï  qxîAriande^  Gou- 
cur  d'Egypte,  s'étant  rendu  coupable 
nême  attentat,  le  Roi  de  Perfe,  fon 
tre ,  lui  fit  trencher  la  tête. 

o u'is  XII.  Roi  de  France,  iàifeit  tant 
Lis  de  cette  prérogative,  qu'après  avoir. 
lu  aux  Génois  qu  il  avoit  domptés^ tous 
autres  droits  de  fouveraineté,  il  ne  fe, 
i*\a  que  celui-là,  &  défendit  qu'on  bat- 
Tautre  monnoye  à  Gènes  qu'à  fon  em- 
nce  :  voulant  décla^'er  par  là  qu'il  fe  re- 
oit  le  domaine  ^bfolu  fiv  cet  Etat. 

Ch« 


D40      \juns  urms.  ifucrm 

DansVEm^     Chez  rîous,  tous  les  Etats  de  l'Er 
^Jj^^/^ont  le  droit  de  battre  monnoye:  &plL 
un  droit  de  même  qul  ne  font  pas  immédiaiemer; 
n^!q^^'^^^  ^  rEmpire,  e|ttr  autres  quelqu. 
ne  tiennent  les  de  Provincc,  s'arrogetit  auffi  es  : 
f.^'^  ^^foit  en  vertu  d'une  ancienne  conceli:: 
peur  rejfer-  par  TefFet  d'une  fort  longue  prefcrip 
Jl^  •'*"       On  ne  fàuroît  dire  que  ce-droit  fc  . 
.    ce  au  nom  de  l'Empereur,  comme  s: 
Seigneur  de  la  Monnoye,  &  qu il  ai- 
voulu  gratifier  les  Etas  d'une  conci . 
cet  égard. 

L'Empereur  ne  fauroit  (eul  &  de  :: 
pre  autorité  accorder  ce  droit  à  pcr. 
Le  confentement  des  Eleûeurs  y  cl^ 
fâirement  requis.  La  chbfè  eft  for  .. 
me  pied  qu'en  Pologne ,  où  le  Roi  t. 
conférer  ce  droit  de  fouveraineté  à  : 
fujet  de  la  République ,  fut-il  Seigr... 
granHs  fiefs;  comme  cela  fut  régie  j' 
Loi  (olemneHe,  lorsque  le  RoiS  ig  is  n. 
voulut  faire  xrette  faveur  au  Duc  de  . 
Quant  à  ce  qui  regarde  éh  par: 
Texercice  de  et  Droit  de  Régale,  on  o 
avec  beaucoup  de  raifon  la  Loi  na:. 
.confirmée  par  le  précepte  du  Sauvci: 
.  confidérer  principalement  l'image  6: 
cription. 

Suivant  l'ordonnance  de  Réforr 

•donnée  par  TEmperear  Sigismox 

^     '  I 


ae^  l'Allemagne.  tf.HJti.i^.  641 

6".  les  Monnoyes  doivent  avoir  d'un 
\  la  marque  du  Seigneur,  pu  celle  de  la 
e.  Ainfi  ce  nétoit  pas  à  TEnipereur 
rtoit  alors  attribué  ce  droit  de  Régale^ 
oit  à  l'Empire. 

\vijourdhui,  comme  on  peut  s*cn  con» 
icre^-par  fes  propres  yeux,  les  Mon- 
des des  Priixces^  des  Etats  ibuverains  de 
npire  n  ont  rien  qui  ferap^rte  à  TEm* 
:;ur.  On  n  y  voit  que  l'image  de  celui 
cft  Seigneur  de  la  Monnoye.  Seule* 
-kT  les  Villes  Impériales  accordent  au 
ï\  de  r  Empereur  un  efpace  dans  Ucm* 
inte.  Cela  fe  fait  peut-être  pour  îndi* 
r  l'époque  dutems;  vu  que  les  Villes 
:>ériales  demeurent  toujours  les  mêmes, 
]ii'il  n'arrive  dans  le  cours  de  leur  Gou« 
iiement  aucun  de  ces  changemens  iênfi- 
;  qui  ont  lieu  dans  les  Etats  pofledés  par 
Souverains. 

Sn  vertu  du  ptincipe  qui  vient  d'êtrepo- 
cc  droit  de  fouveraineté  eft  appelle  dans 
iicurs  paflages  des  Loix  de  l'Empire, 
•  exemple,  dans  le  Recès  de  Nuremberg 
1 5^24.  f  2  ç^  fe  droit  de  régale  desMomr 
;es  des  EleReùrs  &  der  autres  Etats. 
Ce  fut  à  caufe  de  cela  que  les  Etats  de 
inpire  regardèrent  avec  beaucoup  de  rai- 
i  comme  un  attentat  contre  la  liberté 
iimune  ce  que  fit  l'Empereiir  Char- 
Ss 


N 


042       lue  Sevrais  ini(frca 

JLES  V.  lorsqu'il  ordonna  que  &  p: / 
image  (èroit  mile  fiir  toutes  les  monn. 
à  k  place  de  celles  des  Souverains  dc> 
vers  Etats. 
Cêtakâw     Quand  môme,  contre  tout  princip. 

Kezka^'  bon  Gouvernement,  un  Prince  accor:. 

tum  qfd    à  quelcun  le  droit  de  battre  monnovc: 

•^^Jj^  pendant  celui  de  faire  des  ordonna^.- 

CCS  des      ce  fujet,  &  de  prefcrire  toutes  les  dcf. 

Mmnwyes;  ij^tions,  demeure  inaliénablement  ar.. 

c'cft  la      aif  Souveram. 

Diette.  C^xii^  partie  des  Droits  de  Régale  rj 

que  auflî  à  l'Empereur.      Aficieniiri 
c  étoit  le  Regimentum  qui  faifoû  les  R. 
mens  de  la  Monnoye.     On  Ut  dans 
donnance  du  Regimentum  de  i  foo.  Ti: 
$.  I.   "Le  Regimeutum  de  l'Empire  a: 
,,nement  le  pouvoir  &  Tautorité  de  : 
„de8  Ordonnances  &  des  Réglemcns 
„  fujet  des  Monnoyes  d'or  &  d'argent , 
,)Un  pied  fixe,  d'or  &  d'argent  pur, 
„ aucun  alliage,   qui  ayent  cours  par* 
„r Empire  Romain."    Dans  le  Rccl 
Nuremberg  i  ^24.  $.  2f .  &  dans  cck 
Sfire  de  IÇ25.  $.  27.  cette  prérogari.: 
Regimentum  eft  rcnduvellée  &  confirn  1 
Après  que  le  Regimentum  eut  été  a 
le  foin  des  Monnoyes  fc  trouva  de  nou\i 
dévolu  à  tout  le  Corps  de  l'Empire, 
eu  trouve  la  preuve  dans  les  diverfes  r. 
.     •   •     ■  lu:ii 


de  î Allemagne.  PJ.  Ch.tj^  J543 

.ons  de  ce  Corps  que  conrienncnt  ks  Rc- 
,  par  rapport  à  ramcliorarion  des  Mod- 
^es ,  réfolutions  qui  cependant  ont  été 
Lir  la  plupart  infruQneufes.  Il  paroit 
n  par  là  que  l'Empereur  n'a  pas  feule- 
nt le  droit  de  faire  battre  les  plus  petites 
>n  noyés  de  cuivre^  conune  des  Batzi  ou 
nl'èaizei  dcs/enin/^  des  hetler^  &c 
m  éme  de  donner  aucun  ordre  là  defiîis. 
l'y  a  qu'à  confulter  le  Recès  de  Nurem^ 
^  de  1^24.  §.2^-  celui  d'Aug/tourg 
I  ^3 1.  $.  35.  le  Recès  de  Députation  cfe 
aiicfort,  fur  le  Main  de  1^71-  $.  yt-  le 
::ès  de  JRatisbonne  de  ï  ^76.  $.  78-  &  ce- 
d\/^ugsbQurg  de  1^82.  $.  70. 

.  f-  ■ 

Seâion  IL 

c  droîr^  tant  d'envoyer  des  Ambaffii- 
-J  deurs,  que  d'en  recevoir  &  d'écouter 
rs  propofîtions,  tient  encore  fà  place 
mi  lès  droits  de  la  Majeflé.  Or  ici 
mpcreur  n'a  aucune  prérogative  au  des- 
des  Etats  de  l'Empire. 

C'eft  une  chofe  notoire  à  l'Empire  &  à 
it  rUnivers,  que  dans  les  affaires  parti- 
lieres  le  droit   des  Attibaflades  n  appar- 
at pas  à  l'Empereur  feul ,  mais  que  chi^ 
e  Etat  particulier  de  l'Empire  en  i^- 
s  Plénipotentiaires  mômes  de  *" 
Ss  2 


644     '  l^^  vrais  hiti^its 

Ptettê  où  fe  traitent  les  aflfàires  çorair 
de  fEmpire,  reçoivent  dans  toutes  kb  : 
de  l'Empire,   &  communément,  le 
d'Ambafladejirs.     Ç'eft  ainfi  que  dir- 
Recès  de  VEmpire,  par  exemple,  dai> 
à'éugibourg  de  I  f  oo.  Tit.  45.  &  de  : 
$.  4.  ^.  X  3.  il  eft  fait  mention  des  Ci 
krs,  Déparés^  ^  Ambajfadeurs  des: 
de  l'Empire. 
TXms  Us       Pur  rapport  aux  affaires  commur. 

£Lx   J'^"^Pi^^>  ^'^ft  ^«  tous  les  Etats, 
deTEmpi-  Corps  de  r Empire  entier,   quil  c. 
*'^»  ^^ '^T*  d'etiYoyer  des  Ambafladeurs,  de  leur 

e(i  exerce,  j    "^    i   »  -       i?    j       •    /i 

'îtoTi  |y<ir   *  ncr  des  plem -pouvou-s  &  des  inlhu:: 
y  Empereur,  Qyj[  rédent,  tout  le  plan  de  leurs  n.'. 

mms  par       .  °  •*■ 

^Empire      UOnS. 

Vêt'^t  au-  Autrefois,  lorsque  le  ff/giiiifw/«r:| 
trefoispar  fiftoit,  l'exercice  de.  cd  droit  étoit  c 
mcnmm.  pouvoir.  Çeft  pour  cela  que  par  L  i] 
de  ï  f  00.  Tit.  44.  il  fut  enjoint  à  uncj 
baflade  qu'on  envoya  cette  année  là  i] 
pe,  "d'agir  en  tout  lui  vaut  la  teneur  dej 
„tru£Bon  que  le  Regimenturh  étalilii 
„roit  bien  lui  donner  dans  la  forme  U 
,^  complette,  comme  il  feroit  néccfKrjj 

Depuis  que  \q  Regimentum  a  ceflc 
ter,  il  cft  jiors  de  toute  conteftation  ( 
droit  ert  retombé  entre  les  mains  tiï 
les  Etats  de  l'Empire. 


ae  l Allemagne.  P.I.  Œi^.  645 

Ce.  n'eft  pas  que  les  Empereurs  n  ayent 
aru  quelquefois  vouloir  fe  l'arroger  j  coiti» 
le  lorsqu'on  envoya  une ,  Ambaflade  à 
Iq/ciOêj  elle  reçut  ordre,  fuivant  leRecès 
c  Ratisbonne  de  i  ^^6.  $.  109.  "de  fiiivrc 
une  inftruâion  panicuUere  qui  fêroit 
dreflee  par  la  Chanceflerie  de  la  Cour  Im- 
p(:riah;/^  Mais  k  chofe  n  eut  lieu,  &  ne 
a  eu  dans  d'autres  cas  fcoiblables,  qu  avec 
t  confentement  exprès  des  Membres  de 
Empiire:  encore  n'a -ce  étc  qoR  lorsqu'il 
a:  s'agiffoitpas  daffiiires  delà  dernière  im- 
iottaii€e> 

On  eut  lieu  de  s^en  convaincre  lorsque, 
uclques  années  après,  on  nomma  une  Am-  . 
>a(Tade  pour  appailèr  les  troubles  des  Paîs- 
)as,  &  que  les  inttruûions  lui  furent  don- 
iccs,  non  par  l'Empereur  feul,  mais  par 
inc  DCputation  qui  repréfentoit  tous  lef 
ïtats  de  TEmpire.  Le  Recès  de  Rat fs bon- 
le  de  ï  Ç94.  en  parle  ainfî  au  nom  de  l'Em- 
pereur: "Nous  fommes  difpj^fcs,  conjoin- 
,tement  avec  les  Electeurs,  Princes,  & 
„ Etats,  en  venu  de  ^autorité  qui  nous  a 
„  été  confiée  par  TAlTemblée  entière  de  l'Em- 
j,pirc,  à  mettre  la  chofe  en  délibération,  & 
„à  examiner  comment  les  Inftruûionspour 
„la  pacification  &  la  teneur  des  Traités  de 
j,paix  doivent  être  dreffées.^ 

Ss  3  Qtiand 


646     Ms  omts  itmréfF 

-  Quand  il  fiit  queftion  de  reâifier  u 
corriger  encore  la  même  Inftruûion. 
foin  fut  confié,  non  à  T Empereur,  n 
aux  Députés  de  1!  Empire.     11  eft  dit  à 
fiijet  dans  le.  Recès  ài^Jiatisbonne  de  i  ^  : 
$.  lO-     "On  fera  une  revifîon  des  In:: 
„tions  qui  ont  été  données,  aulîîbiea 
3, des  Lettres  de  créance,.  &  de  tout  et 
„avoit  été  préparé  relativement  à  cette .. 
3,baflkde;  &  Ton  prendra  les  réfok 
^, néceflaîres  à  ce  fiijet  avec  lapprot: 
,,  des  Députés/* 
CeftEmr      Comme  1*  Empereur  ne  fauroît  par 
pire  qid  re-  mêmie  enyoyer  aucune  Atnbaflade  pou  ! 
{i^t/ow?3ex  ftf^es  de  TEmpire;  il  n'eft  pas  en  ij 
^w^flj(^    non  plus  de  donner  des  Audiences  prc;  i 
4^,  négocie  &  particulières  aux  Ambafladeurs  qui  v 
àoic  ewc,    nent  du  dehors  pour  des  affaires  rcl: 
à  l'Empire/    Ces  Audiences  doives: 
données  dans  lesDiettes  publiques  de  \\ 
pire.     Le  Fegimentum  de  T  Empire  a. 
autrefois  un  degré  coniîdérable  d*au:ci 
à  j:et  égard.    Dans  le  Recès  SAugsh^ 
de  1^00.  Tit.  43.  on  lit,   ''que  le  R^ 
y^mentum  écrira  aux  Rois  de  Pologne  & 
„ Hongrie,  &  les  requerra  d'envoyer  le 
^Ambaflades  à  Nuremberg   audit  Ri 
y^mentum;   qui  les  recevra,  entendrai 
„Prbpoiîtions  dont  elles  font  chargées,  û 
„linuera  la  Négociatioii,  &  après  les  di 


de  eAUmagne.  F.LLb.i^.  647. 

^cratiofls  néceiraires,  prendra  les  réfôla-^ 
ions    convenables/^ 

Les  droits  de  la  ibuveraineté  que  nous 
ons  paflës  foccéflîvement  en  reviac  jus- 
l'ici,  font,  de  ravsn  déroute  perfonne 
iifée,  les  principaux,  ceux  qui  encoiifti- 
enr  reflènce.  Or  les  Etats,  entant  qu  Hs 
rment  un  Corps  commun,  les  poflTe- 
;nt  tous. 

Que  fî  r  Empereur  coopère  &  fe  trouve 
1  communauté  avec  les  Etats  par  rapport 
la  plupart  de  ces  droits;  ou  même  s'il  ar- 
vc  Ibùvent  que  les'chofes  fe  traitent  & 
cxccutent  au  nom  de  l'Empereur ,  entant 
ue  Dircâéur  &  le  plus  confidérable  des 
rinces  dé  rEmpîre;  les  droits  mêmes  de- 
meurent toujours  attachés   au  Corps  de 

Empire,  &  ne  fauroient  en  aucune  façon 
tre  appropriés  à  l'Empereur.  Cela  réful- 
e  de  ce  que  nous  avons  démontré  ci -des- 
sus fort  au  long  au  fûjet  du  droit  &du 
pouvoir  de  la  Diette  de  TEnçire. 

L'Empereur  cft  en  effet  le  Chef  de  cette 
Diette,  Ù  fert  de  tête  à  tous  les  Ei;^ts  poiur 
les  réunir,  &  en  former  un  feul  Corps. 
Mais  la  majeflé  eijentielle  de  l'Empire  ne 
réfide  point  dans  ce  Chef;  elle  confîflc 
dans  l'union  &  dans  le  concouit  des  Mem- 
bresj  cefl  à  dire^  des  Etats. 

Ss  4  -ta 


648       Les  vfttis  Itttérets 

•   La  «néceffité  indifpenfable  du  conf. 
ment  des  Etats,   qui  eft  tonpars  r::. 
tandis  qu'il  n  en  eft  pas  de  même  du . 
fentement  de  TEmpereur,  donne  mar 
;teraent  à  connoître  que,   dans  tomes 
affaires  importantes  de   l'Empire  & 
Diettes ,  les  États  ont  beaucoup  plus  \ 
torité  que  l'Empereur,  &  qu'il  s'agit  k. 
parablement  davantage  de  leur  coni. 
ment  que  de  fa  volonté.     Tout  ce.: 
d'une  certimde  pleinement  à  l'abri  c. 
contradiûion.    L' Empereur  eft  auil  ;i 
fondé  à  former  une  rélblution  effic:.. 
1  abfence  des  Etats  de  l'Enipire,  que  d: 
cas  de  leur  oppofition  formelle.     Au . 
traire,  fi  lebefoin  fenfible  de  l'Emp 
demande,  les  Etats  peuvent  rêfoudre  c 
donner  tout  ce  qui  leur  femble  bon.  i 
le  confèntement  ou  l'approbation  de  i 
pereur,  &  même  contre  fon  gré  &  l\ 
îonté. 


Ch 


Chapitre  XF. 

)es  droits  que  l'Elmpereur  &  les 
Eleâeurs  exercent  en  com- 
mun; &  de  ceux  qui  n  appar- 
tiennent quaux  Eleâeurs,*  à 
rexcluûon  à^s  autres  Collèges 
de  r£mpire.. 

Se â ion  L 

'ordre  des  tnaûcres  nous  conduit  \ 
J  préfemement  à  traiter  des  droits, 
qui  ibnt  particuliers  aux  ElçÛeiu^ 
ans  certaines  affaires  de  TEmpire,  &  de 
eux  qui  leur  forit  communs  avec  TEmpe- 
cuTy  c'cft  à  dire,  des  cas  dans  lesquels 
expédition  des  affaires  eil  réfervée  aux 
culs  Eletteurs,  &  de  ceux  où  l'Empereur 
oiicoun  comme  Direûeur,  &  le  premier^ 
les  Princes,  avec  les  EleÛeurs  auiG  feuls, 
i  l'exclufion  des  Corps  qui  compofent  le. 
clic  du  Confeil  de  TEmpirc. 

Parmi  les  prérogatives  du  premier  ordre,  j.  Les  E- 
îclle  qui  doit  Ikns  contredit  être  mife  à  la  [^^T'I^/^f 
tCtc  des  autres ,  c'eft  le  droit  d'élire  les  Em-  m/r,  ce^j.-n^ 
pcreurs.     Ce  droit  appartenoit  ancienne- '^^!"/^^"*'"' 

N  1       x^  •  /•       1  1  .      ^  iydcla  part 

ment  itous  lesPrmccs  eniemble;  mais  kdc  run^t 
S  s  5:  prc- '»*'«'• 


WMTT} 

prffent  il  cft  le  partage  iiîcouRMfcl 
îcttls  EleÛciirs. 

de  lu,.^. .^  _i — ^-  . 

cherches  exactes  fur  cette  qtie)Bo« 
rrent  pas  dans  les  vues  de  notît 
I  Néanmoins  nous  Ibinme^  n^ 'i-^ri 
faûdés  que  le  commence  i 
doit  être  rapponé ,  non  à  une  Lca 
ou  h  quelque  Conilitution  ci;pîtflc 
%mc  Coutume  tacite,  qui  s*cft 
meut  introduire  pstr  k  condesi 
autres  Princes  de  l'Empire, 
vue  du  bien  public ,  cette  c< 
confirmée  par  k  fantt-ion  fut 
Bulle  d'Or^  du  conlentemeni 
Etats. 

Aînfi  cette  6le£lion  dépend  unî^ 
des  Elcc^  '    -  :    mais  cek  ncmp^l 
qu  ils  n  ent  proprement  le 

tous  les  Etats  en  cotnmun,  fuiriflt 
Ique  TEkacur  d  \'  r  *^ 
à  rékdrion  de  i  ^ 
Cette  partie  elTennelle  de  I  Adm'mll 
<'  •.  .':"■•,:  s  de  l'Emp;-': 
iLu  :-  :  .IL'.. .eiu'î»;  mai'-  '  ' 
jours  au  nom  de  tout  1 1 


î'  ne 


iJr« 


^urpas  cuv«  ;  ;c 


te  rj^lmapa.  P.I.  Ch.i^.  65 1 

c  que  fi  elle  avoit  été  faite  par  toute 
jmblée  des  Princes  &  des  Peuples,  qui 
rans£éré  leur  pouvoir  aux  Eleûeurs. 
porte  donc  dament  plus  à  iïmpire 
r  qu'il  ne  iê  pafle  rien  dans  ces  élec« 
i  qui  ne  foit  parfaitement  conforme 
rcgles. 

Elcâetu*  Palatin  diibit  avec  raifbn  à 

cèeur  de  Saxe,  dans  une  Lettre  datée 

'eilbromùt  1  o.  de  Juillet  1 6 1 9 .  "Quoi- 

l'él€£tion  en  elle-même   appartienne 

fetils  Eleâeurs;  cela  n'empêche  pas 

les  autres  Etats  de  l'Empire  n'y  foienc 

IcmeocintâreCTés,  lorsqu'il  arrive  que 

liberté. de  Téle^Hon  eft  trop  reflcrrée, 

môme  qu'elle  cil  détruite,,  à  l'extrême 

iudice  de  la  liberté  de  l'Empire  même 

îc  Tes  Etats* 

c  même  Eleâeur,  dans  une  antre  Let^ 
wiVi  datée  è^Hitlbronn^  le  i^.du  mois 
Lt ,  écrivoit  à  l'Adminilirateur  de  l'Ar- 
cché  de  Magdebmrgi  "que  le  droit 
Vclcâion  appartenoit  à  la  vérité  aux 
Is  Eleûeurs  ;  mais  que  letn:  fenâioii 
iiandoit  qu'en  élifant  ils  eufTem  toute 
•  d'égards  pour  la  libené,  les  préroga- 
&  davantage  de  l'Empire,  &  de  tous 
ts." 
^e;  droit  d'élire  vient  immédiate-  n.  Us  E- 
\  ru<gler  le.  article»  de  la  Capi- J^'-^^^ 

tula- 


652     Us  vtats^  mem 

1e  droit  de  tulatîon  de  rEmpercur.  Les  Elu  • 
cfitJit  ^^^^  prétexte  quils  avoient  k  droit- 
timâtsEm-  leâion ,  fe  font  peu  à  pea  anogés  cei: 
fcrcHTs      la  Capitulation. 

élus:  ce  qui  *^  >      1        ^       .     i    •       ' 

eftcmtraire'  Or  d  uu  coté,  Its  Caputtlttions  r 
/**  ^^,'^'^"  riales  étant  comptées  au  nombre  des  ^ 
^J^j/  titutions  fondamentales  de  l'Empire, 
l'autre  les  limitations  de  rautorité  c; 
pereurs  quelles  renferment  pouvar.: 
déterminées  d*unc  manière  plus  étcr.. 
plus  reftraintc;  les  EleÛeurs  ont  an. 
là  réellement  à  eux  feuls,  au  mcp: 
droits  des  Diettes,  la -Législarion 
l'Empire,  le  droit  de  dreffcr  les  Ce 
fions  fondamentales,  &engénéralj- 
qui  conftitue  leffence  de  rautorité fc; 
dans  le  fyftème  de  l'Empire. 

Ainfi,  fuivant  le  droit,  ces  Capitu 
d'où  dépendent  k  bonheur  de  lïm; 
tier  &  le  maintien  de  fes  Loix  fon^ 
taies  ,  devroient  être  réglées  en  [^ 
Diétte,  au  lieu  d'être  laiffées  à  la  ^ 
tion  des  feuls  Eleûeurs  :  &  Ton  a  '^ 
fe  plaindre  de  la  négligence  des  aurr. 
qui  ont  laifle  prévaloir  cet  uiage. 

Après  la  mort  de  l'Empereur  Rc 
fHiE  II.  quelques  Princes  de  TEinpii'^ 
éclairés  que  les  autres ,  ouvrirent  Ic^ 
là  deflîis.     On  voit  dans  le  Recueil  c  i 
Politiques  publiés  par  Lutukrfi  î^"^ 


fur  le  tapis  k  qaeffion;  "Si  les  Elec- 
rs  écoient  en  droit  de  prelcrire  une 
xvelle  Capitularion  à  l'Empereur,  fans 
^iiilter  les  autres  Etats  de  l'Empire,  v& 
e  lea  anciennes  Conventions  avoient  été 
tes  arec  le  Confeil  des  Etats  ?  AuiÏÏ  a- 
>n  trouvé,  ajoutoient-ils,  quelesEiec- 
1rs  pouilènt  trop  loin  leur  autorité  dans 
affaires  de  TEmpire,  &  qulis  veuleor 
particulier  étendbre  le  droit  qui  eft  res*- 
întàlafeule  6k£faon.** 
STous  nous  rangeons  donc  ici  avec  em- 
(Tcment  à  l'opinion  que  foutiennent, 
jîque  dans  des  vues  toutes  différentes, 
partilàns  des  Empereurs  contre  les  en- 
prifes  des  Eleûeurs ,.  qui,  au  moyen  des 
pitulations,  réforment  à  leur  gré  les 
nftimtions  mêmes  de  l'Empire.  '  L'Au- 
r  du  Livre  intitulé  Jujiitia  Cœfarea 
ferialix  a  traité  ce  fiijet  dans  le  onziè- 
:  Anicle  d^  fon  Ouvrage.  Suivant  liû, 
Loix  de  lïmpire  qui  concernent  la 
ix  publique,  &  qui  ont  réglé  d'autres 
oits,  ne  fauroient  fouffrir  le  moindre 
angcment  par  la  vojre  des  Capitulations; 
lisque,  conformément  à  ïâ  Conftimtion 
C^rente  de  l'Empire,  la  Paix  publique  ne 
uroit  être  réglée,  ou  changée,  que  dans 
îc  Dictte  générale  à  laquelle  affifte  le 
orp$  ender  de  lïmpire^  &  avec  l'appro- 


^      ^54      LesvHis  hiKtffs 

bûtïon  &  le  conlèntement,  tant  def: 
pereur  que  des  autres  Etats  de  fEmp- 
commun.     Du  côté  donc  des  Etats 
iimple  affemblée  eu  Collège  Eleûo^^i 
pas  fufiiiànte.      Les  autres  Meinb:. 
l'Empire  ont  un  intérêt  auffi  fbn  à .. 
fe  pafle  ;  &  leur  droit  eft  dans  une  c 
parité.     Il  le  feroit  donc  par  là  ir. 
-grand  préjudice  au  droit  des  abfens. 
cette  Liberté  Germanique  tant  vanîc; 
a  pour  bafe  principale  cène  forme  d: 
yernement.      Les  Etats  ainfî  traités  : 
vent  &  doivent  s  y  oppofer  par  une  p: 
tation  iblemnelle. 

m.  ta  de-'    Il  y  en  a  qui  prétendent   compr  j 
^fitint  des^^j^i  leg  droits  des  Elefteurs  la  dcpc 
we^e«f|)flj  des  Empereurs,  en  fe  fondant  liir  c; 
^^'V^ï/    ^^^^  ^^^  ^^"^  autorifés  à  élire,    de 
uurs^feuis:  «uffi  Tôtrc  à  dcltitucr. 

^nni^uT     Cependant,  dès  qu'on  ne  veut  pas  i  ^ 

toiis  les      ter  de  lexafte  vérité,  il  ny  a  que  l'Erj 

f Empire  en  entier  qui  puiffe  prendre  connoiflanc: 

cofMnuTu    ;ie  femblable  affaire  :  &  la  conclulîon  ' 

être  formée  par  tous  les  Etats  de  TEn-; 

y  compris  le  Collège  EleûoraL     ^j 

»  Jurisconfulte  du  moyen  âge,  a  rcnco 

aflez  bien  cette  fois-ci,  lorsqu'il  a  dircj 

iavoit  confié  aux  Eleâeûra  le  pouvoir 

tablir^  mais  non  celui  de  dépofer» 


Les  Etats  de  TEmpire  en  commun,  & 
tant  quils  forment  le  Corps  entier  de  ^ 

Impire,  pom-  éviter  quantité  d'embarras 
de  troubles,  fe  font  dépouillés  de  leur 
oit  d'élire  pour  charger  les  Eleâeurs  de 
cette  fonâion;  moyennant  qu'ils  s'en 
quittent  avec  toutes  les  formalités  preicrl? 
I,  &  qu'il  ne  iurviénne  point  decircons^- 
ices  extraordinaires.  Mais  ce  renonce* 
mt  à  un  droit  n'empone  en  aucune  fa^ 
nie  renoncement  à  d'autres,  qui  diffé* 
it  effentiellement  de  ce  qui  fe  paife  dan^ 
éleâions  :  Ci  tel  c  eft  le  cas  de  la  dépo-: 
on. 

C'cft  à  cau(ê  de  cela  que  nous  lifons  dan^ 
fentencc  de  dépoiition  prononcée  contre 
mpercur  Wenceslas,  qu'il  avoit  été 
a  vérité  dépofé  par  les  EleÊleurs,  mais 
c  la  chofe  n'avoir  été  conclue  qu'après 
ifieurs  délibérations  férieufès  auxquelles 
3ient  eu  pan  les  autres  Princes  &  Etats 
l'Empire,  dont  phiiîeurs  même  avoienc 
i  exprelTément  invités  à  y  affifter. 

Seâion  IL 

a  lêconde  forte  de  prérogatives  dont  Les  Elt^ 
-i  jouîffent  lesCleaeurs  dans  le  Gou.^^{;{j;' 
rnement  politique  du  fyftème  de  l'Em-  droits  de  . 
le,  à Texclufion des autr^w Etats, &qvLi\s'p^f^/p^ 

exer- 


\m  h  Gi^errtf  exercent  ftvct  lïrapereor,  on 

k<       -"-- 

cluri-c  dçsTnMr(:s,au  nom  de  tant  11 

COh^--.--^--   '■-■-    ■     -''    '■  ^ 
Elcâeurs  ont  M  fiin  Ibignctu 

kr     ■■  '•      *■'  ■  '^  ^        ^    ''i* 

l'Empereur  F  î  6  o  i  K  a N o  11.  de  I 

faivante:  '       ^ 

,,U;é  de  Ro    -^:  i^^ 

j,nc  veut  fflicc  parElle-mi^mc  au 


i> 


.ni  aucune  Ail' 


^rcs  de  TEmpii . ,  :....»  ...  -^u 
«puravam  les  tivLkôcurs  dâ 

,,de  lon^ 


^diic  j\ 

^mcnccr  &  ent 

jfluîrclle,  n::  Cj  ii4...  ^u 

jjdchors  d.  re,  ni  inc 

jjtiw  Troupes  arangcrcs  fkt 

^de*  *Lt  Eicdcii 

r    :    ]  , 

Jtï^   ■  I.    ' 


(- 


e  de  tous  les£tais«  Mais,  comine  les 
leurs  déclarent  en  même  téms  que  leur 
particulier  eft  fuffifam,  il  réfulte  ma* 
llcment  de  là,  qu'à  cet  égard,  les  Elec- 
s ,  eti  ûfurpant  le  pouvoir  de  drefTer  & 
:îj  former  à  leur  gré  les  Capimlations 
^criales,  ont  dépouillé  d  un  des  droits 
buveraineté  ks  plus  importans  les  au^ 

Etats,  qui  ont  fouffert  par  ignorance, 
par  négligence,  que  les  Eleâeurs  fe  Var- 
^afient. 

2 es  derniers  donc,  en  commettant  de 
cils  attentats  contre  les  droits  communs 
tout  le  Corps  de  l'Empire,  peuvent  être 
Lifcs  à  auflî  bon  droit  que  TEmpereur 

les  autres  Etats,  d'avoir  mal  adminiftré 
;ouvernement  des  affaires  publiques,  & 
voir  voulu  détruire  la  liberté  commune. 
Les  termes  de  la  Capitulation  qui  vient   Les  Ekc- 
rre  mentionnée:  "S.  M.  Impériale  doitîT^/""- 
veut  auflî,  dans  les  cas  qui  concernent  awir  o^« 
5  taxes,  les  impôts,  &c.  ne  rien  réfou- 1?/ '' f'*^*''^ 
•c,  niprefcriie,  fans  la  connoiffance  &ii^!^u^! 

confentement  des  fîx  Eleûeurs;"  cesi'^»^*^ 
mes  dis-je,..fcmblent  conduire  tout  natu-   '*** 
lement  à  la  conclufion  que  TEmpereur 
ut  fon  bien  établir  des  impôts,  quand  les 
ccleurs  y  ont  donné  leur  .confentement. 

l'on  pourroit  juger  que  ce  que   nous 

ons  dit  ci*de(fus  de  la  réfoludou  de  tous 

Tt  les 


les  Eiats  requiic  pour  cet  cfo  ^  «  i 
aim,  par  1 

tulaEÎon,   au  .cu.  ; 
ccrte  manicre  Ici  El 

iuroieiH  ,  i^*  .^  v..i  v^^^^iu 
dent,  en  sappropriant  1 
des  qui  i/appiuiicac  qu'S 

r//  «mt  «•     La  ti  olfièmc  prérogative ,  dont  I 
rems  au  ^ç^^^  prétendent  jouir  en  commutt: 

.«rx /imr/ 1  En  I         I    ,    ceit  cl  corder  < 

Cependant  les  autres  Etats  de  11 


^e  htJttre 


«  i^.  ...  é^ 


rcur  &  les  Eleilcurs,     Les  Ordc 

non  plus  fe  àix\ 
que  dans  une  1 1 
donc  autûrilb  à  lu-^ 
conicntement  de  tous  le»  Etats 
eu  géacial  par  i 
concerncDt  le  di\.L.  u,.  . 
anciennes  ConfHtutîont^ 
droit  de  régôlc  à  tout  1  \ 
iiecueil  que  GgUaJi  a  pv 
lions ,    Reformations  >    ^ 
Edits  de  l'Euipirc»  on  trouve  Ul 


dePAUemagne.  P.L  Ch.i$.  659- 

n  de  rEmpereur  Ferdinand  HideFan 
2(5.  dont  le  quatorzième  Chapitre  con- 
it  ce  Règlement:  "Toutes  les Monnoye? 
ai  ont  été  frappées  depuis  la  mort  de  no-. 
c  pèrcp  l'Empereur  Henri,  ne  doivent 
lus  avoir  cours  :  à  moins  que  celui  qui 
1  a  fait  frapper  dans  TEmpire,  ne  puiflê 
gicimer  fon  droit  à  cet  égard."  'Malgré 
it  cela,  lesEleâeurs  ont  encore  ufiirpé 
te  prérogative,  à  Texclufion  des  autres 
its  de  l'Empiré,  comme  en  font  foi  les 
:oles  fiiivantes  de  la  Capitulation  de  F  er- 
N  A  N  D  IL  "Sa  Majefté  Impériale  ne  doit 
:  corder  le  privilège  desMonnoyes  àper* 
nne,  de  quelque  état  ou  condition  qui! 
LiiiTe  être,  fans  la  connoiflance  des  fix 
Icfteurs;  mais  atT  contraire  Elle  doitpri- 
.r  de  ce  Droit  de  régale  ceux  qui  Tont 
3rcnufans  le  confentementdesEleûeurs, 
n'en  rendre  l'exercice  à  qui  que  ce  foit 
ant  que  Jes  Eleâeurs  en  ayent  été  in«- 

LlltS- 

Quelquc  jugement  qu  on  veuille  porter 
la  conduite  des  Eleûeurs  à  l'égard  de 
mpire  par  rapport  au  droit  en  queftion; 
c  chofe  au  moins  dont  l'évidence  eft  ma- 
Ifte  ici,  c'eft  que  l'Empereur  s'attribua 
iflement  à  lui  feul  ce  droit  de  fouverai- 
ré ,  &  qu'il  n'y  a  rien  de  plus  injufte  que 
prétention  jpar  laquelle  il  foutient  que  le 
T  t  a  pri- 


Iconcciîîon  &  une  grac«  q 

Iquicn  v     ^ 

1  où  il  crt  dit  :   ''Norrt:  Droit  Imj 
^gale ,  dont  1 

f, , fiance  V  ^^\  A4apli 

[gttcur  Itmpcvcur  na  pas  uni 
cQniîdÉrable  à  l.i  concetlîou  iv  c  ^ 
qu  aucun  Eleclciir  pris  Icparcmcti 
ne  S'tta-      Plaçons  ici  en  quarrièmu  Bcu  l*é 
ijiSmem  ;r  *  ;  Il  que  VoiVoi  de   nt 

r  piâgff  ç  jY,j^jj  prcfcnt  dc*| 

U  eft  efTcniicWcrnciit  requis  dans  GCitJ 
voir  le 
Etats  d 
La  Cap 

JiANÏ'  U*    1 

y,  péage  noL 

jjans  le  coiiktl  par 

jjCc,  k  voloniC^   <S        i 

.^Ekftcuvs:  &  de  pareils  Droite 


Il  an  r  Empereur 


Il  grodir 


,] 


,/rcur  &  Roi  des  Romains,  t%'cc  1 


que  Civile  qui  attribue  Sk 


e  le  droit  immédiat,  d'établir  de  noùveaut 
leageSy  en  partie  celui  d  accorder  à  quel* 
[Lie  autre  dans  r£mpire  la  permiilion  d'en 
tablir;.  On  n  eft  fondé  en  aucune  maniéré 
i  metne,  même  de  nos  jours,  le  cbroit  de 
<:%^l^  des  pé^s  parmi  les  prérogatives  àt 
Empereur,  comme  s'il  en  dvoit  (èul  là 
\vrpofition. 

Les  plus  anciennes  Loix  de  l'Empire,  & 
IvS  affaires  d'Etat  qui  s'y  font  paflees,  attri- 
l)uent  fans  reftriûion  ce  droit  à  l'Empire 
entier*  Au  dixième  Chapitre  de  la  Réfbr- 
mation  déjà  citée  de  l'Empereur  Fre'dè*  ' 
K 1  c  II.  fe  trouve  le  Réglertierit  qui  fuit 
„Nous  voulons  &  enjoignons  que  tous  lés 
î, péages  qui  auront  été  établis,  depuis  là 
.,mort  de  Notre  père,  l'Empereur  Henri, 
„ iiir  leau,  ou  fur  terre,  par  qui  qu'ils  puis^ 
5, lent  avoir  été  établis,  foyent  abolis;  à 
55  moins  qu'on  ne  puifle  légitimer  le  droit 
„dont  on  jouïflbit  à  cet  égard  dans  FEmê 

PlufleursRccèspoflérieurs,  enparticti;- 
lier  celui  de  Ratisbonm  de  if75.  $.  liçf. 
donnent  à  la  vérité  çà  &  là  ime  plus  grande 
étendue  aux  prérogatives  de  l'Empereur  à 
cet  égard  ;  mais  il  n'en  demeure  pas  moins 
vrai  que  la  concedion  des  péages  n'appar- 
tient en  aucune  manière  aux^  droits  rôfervé», 
Tt  3  pu 


ou  ppivilètçes  de  T Empereur; 


'fcr..._ -  -  

CoDlBcmion  qai  vient  d'C'tre  i 
W-t-cUc  î^  V   -fi  -S   -t*'  I  T^ 
120.  qu 
ter  à  la 

que  cell'<:  tic^  u-i- 

pur  rappoyrtà  lét.       . 

I  ^on  des  péages. 

VEmoi*     ^  gÉncrol,  ITînipcrear  n  «  qooij 

rfttfnfjÎM- {okàdirc  dans  ro  ^j 

-ï<m«rr«n    qu  il  pUlilc  S  en  ûl  :     _^   i        n 

fiHîfufra-  Tome  fa  fonciion  le  réduk  à  proE 

faiïx  '1  -  I  ^  ' "  ■   

1 1   II./  L,i'.t_:  '  .'-^      '-^.M     '•'- 1     U'  t    l'j  . 

quon  en  vient  à  voter;  &  il  n'a 

parcogées» 

Uoc  circonilancc  cOcnricIlc 

{ov{     ■  '  ■  ■'  ■      

vesqui  lai  . . 
les    Electeurs  j   ne 
vant  k  cencî"  *''r 
^^noQ,  que  ti.  - 

ou  du  mollis  de  k  pluralité,    ihir  i 


^^^^■^^^^■1 

lîj.  66Î 

^^H 

^Bp    lorsque  trois  Elr^^eurs 

^^H 

^K  rEmpcrctir  ne  î 

Vf 

^^1 

^^^n  c  c  ■"  1  '  ^ 

il 

■ 

^p«pïïe  pra:6dcnt,  &  achcvcm  <fc  ren- 

4 

^K,., 

:ïiieoft«  ici 

■ 

H^t 

':xç- 

^B 

Bk  cinqaiihnc  UeU|  i 

11  dei 

^H 

■jpelVp 

'et 

•^^^^1 

^HxOniirnj    .  .       .               ^.^.r.^.UT 

.U 

^KlefloraL 

^H 

H.     : 

L  quciqt' 

^î^ 

Htî  I    L      ' 

'.mcicnr:-. 

^H 

El  il  croît  réglé  qut;  i 

^1 

m\'\_ 

^^Êg               — 
^■p^  qui  rcriT 

-'C 

1 

K^ .._. ... 

a 

H 

^^ptfi  qai  ave 

'"-V 

^^^^ 

fWoîcm  4;Oîivenuë  du  |l* 

•a 

^^1 

(■BDcUamC  Dilate  î^nttu 

•^f 

^^ 

^By  a^'DÎT 

I 

^Kmaîs  11 

'^^Ê 

B&ge  p 

^H 

■  dcUc 

'^^1 

^H^DBn  drak  il  uKlii]acr  ccir^ 

^^H 

^^K 

^ 

j 

jjutf  etUs    tîon.     L'  Ordortr!«nc«  de  ia  Pair  |»i 

M; 

li'fc.V......  .         ! 

llefaîtm    „  (icceiiité  ne  pcitiienra 

ITT     »Di'--  -nucUc,  or  - 
lElcàtmj.    „lii  iC    le    i^ 

y^r Empereur  ûvec  les  i 

^&  Eiars  de  TEmpirC)  cimi^  uii  111:11 

il  paroit  par  1  Ordonrtancc  du  R^ 

vcUcmcitt  établi. 

Muis,  dans  les  tcms  qui  luivi 
^tnmuum  tut  aboli ,  &  les  Dicci 
les  celFcrcnt,    Il  ne  rclb  donc  qac  1 

tes  cvtraordinar  :         ' 
"de  les  convoquai  m^^^^.*. 
à  rEmpcrcor  &  auic  tl 
LV\  Il  de  Tac 

rfait  \i  .M  *  viic^  ûu  noiu  v,^  i  *^.M|j( 
l^ependanr,  iîiivant  «  que  prufc 
ib  de  '  IÇ41.  f  II,  & 

ûiiîrcs  l  -  r  ,i»i  v\;i   «.j^ 

bien  qn  : 
la  c 

>,qiics  que  IccoUcn^"' 


îe  rAUmagnA.  P.L  Ch.i^.  665 

eft  par  làiqail  faut  .expliquer  le  $.  141-. 
Iccès  àîJugfhurg  dea  f  f  f.  qui  ré*- 
1  à  ion  tour  de  kt  clané  for  ce  que  nous 
)ns  d'expQfer.  .Voici  ce  qu'il  contiens 
Loique  quelques  uns  âe&  Confeiller^ 
mmés  par  les  Eleâeurs  ^ .  pour  aiîîfteir 
a  D^ette  prochaine,  dont  le  rems  &  le 
Li  avoienc  été  déterminés ,  n'ayent  pas 
:  envoj;és  par  leurs  Maîtres,  &  quainfi 

n'ait  pu  rien  conclurre  par  le  défaut  de 
r  autorité  &  de  leurs  :pouvoirs;  cepen- 
ntle  Roi  des  Romains  FerDinandîÎ^ 
i  tcnoit  alors  la  Diette  à.la  place  d^ 
^mpereiu:  Charles  V.  affure  qu  il  ^. 
quis  les  Eleâeufs  par  fes  propres  En- 
.yés  au  fujet  de  la  Diette  qui  doit  fe  tet 
r ,  &  qu'après  cette  réquifition  faite  il  a 
marqué  &  compris  par  la  xéponfe  qu  ^ 
reçue,  qu'il  ne  s'étoit  pas  trompé  en 
gcant  que  la  détermination  d  un  tems  & 
Lin  lieu  marqué  pour  la  convocation  d  u- 
:  l'cmblable  Diette.  ne  plaiioit  pas  à  quel- 
les uns  d'entreux." 

Les  foiTnalités  qui  s'obferventàcetégard 
nfidcnt  en  ce  que  rErapereur,  avant  que 

déterminer  le  jour  de  la  Diette  à  laquelle 
us  les  Eleûeurs  doivent  aflîfler,  confultê 

de  (lus  chacun  d*cux  en  particulier  par' 
ic  Lettre  quil  lui  adrcUe;  &  chacun  en 
Tt  ç  répon- 


répondant  donne  fon  confènr 
de  ik  propre  maîcii  &  1 

par  les- 

convoques  pour  ailitier  «ux  Dî( 

tiennent  les  exprcf-         ^  *      î| 

jjavons,  pour  incln, 

j,ralcy  dcmflndc,  funtînt  la  comtsii 

jjfi!  -    i'     proharion 

jjdu  :;.U!!T    1  ''"'i'-'--  »    que   leur 

^oous  om  toutes  en^ 

„isnîimnic/*     C  '^■ 

Lettre  de  conv   , 

^xpédiCe  à  Prague^  le  Cn 

De  même,  dans  li* 
Tannée  ifflj*  TEmperw 
rnoigrioit  quelle  avnît  ^-té  indtl 
cônrenrcmcnt  [ 
i^avoît,  difott-ii,  M 
,^temcnt  après  !bn  . 
„ncmcnt,   conftrC    su  lujcr  d*i 
„\iniverfellc  de  rEmr^-"*   "  •  '*-*  h 
3,qui  le  rrom^oicnt  ] 
,,a'  qn;irec  l'Admir 


.1 . 


K-  ^. 


1 


,,iirotr  hkic  des  demandes  qui  avd 


"-:r  un 


«&c 


cie  ijaucmagne.  t.LL,a.ï^.  007 

-iinfî  les  Elcâears  agiflèm:  cncommim 
c  rEmpercur  par  rapport  à  k  convoca- 
1  des  Diettes.  Mais  dans  la  réalité  ils 
r.it  une  part  beaucoup  plus  coniidéra- 
*>,  &  ont  incomparablement  phis  à  dire 
jt  égard,  que rEn^ercnr  même. 

Ce  dernier,  à  proprement  parler,  n'a  d  au- 
Iroit  que  celui  d'expofer  aux  EleÛeurs 
:  aîTons  pour  lesquelles  il  croit  qu'il  faut 
roquer  une  Diette,  de  les  confulter  à 
:^ard ,  de  recevoir  leur  avis,  -&  de  s'y 
.lormcn 

Si  donc  les  Elecîeurs  ne  regardent  pas    VEmpe- 
te  Affemblie  du  Corps  entier  de  VEm^ZrcoJ^l' 
c  ,   comme  ime  chofe  néceflaire^ou  con-  ijuer aucune 
..ble  au  fyftème  de  TEmpire,  VEmpe- ^;^^%'T 
:r  ne  fçauroit  convoquer  la  Diette  coa-  à:s  Ehc 
k-ur  gré.     Auffi  les  Capitulations  près-  ]i^^l^J^c 
^cnt^Ues  aux  Empereurs,    "quils  évi-/«  Eicc- 
.î:t  de  caafcr  de  la  peine  &  de  Tincommo- ^^^^/'" 
1:^  aux  Eleûeurs  &  aux  autres  Etats  de  une,  Ucfi 
rmpii-e,  en  convoquant  des  Diettes  inu-  f^"^ 
L'ment,  &  fans  de  bonnes  &  valables 
^Jons." 

Au  contraire,  fî  les  Electeurs  jugent  qu*il 
a  des  cnufcs  foffifantcs,  prifes  des  vérita* 
-^  befoins&des  avantages  de  TEmpire,  en 
.îiu  dzsquelles  il  faille  convoquer*  des  Diet- 
^  ;;cnérales;  tonte  contradicïiondelapart 

de 


de  l'Empereur  n  aboonroîc  à  riflt*j 
pobir  ciiipcnl'é  par  là  de  1  ofc 

chiirgç  d'Fn^**"' 1   '  î' 

des  LcttrL. 

iè  coarormc  eo  cela  à  1 

teurs j  &  qu  il  cjcécutc  km  ûçé 

Cette  ûflcrtion  eft  fondée  fur 
formels  des  Loix  fotidâjncm 
pire.     Au  f  ^7*  du  Reçô« 
de  1 5^^ ç.  'îl  eft  ciprxînîfmçnt 
jjMajcllé  Impcmk%  lorsquc- 
,jV auront  dC-clarc  &  trouvé  bd 
^^Klbiu  le  demandera  ,    conrc 
^.ûucun  délai  une  J>ictce  générale  l 
,,pire;' 


rcs  ï\ 


H  conifoqucrOn  rtuJeinic  an  ordr 


l  uuilVe  i. 


quelle  il  pu 
choie  à  Ton  grc. 


omat 


'k 


Wlai^  monin 


les  El 

poîiu  cic 
dLtnite  qi 
la  Diettc* 


à  IL    ^ 

mx  déclare  leur  a\i 


e  rJSmmifie.  P.LChUs.  669 

y  a  pfas;  fi  l'Empereur  réfiftoit  aux  ^^E^ec- 
leurs ,  &  qu'il  refiiftt  dç  SBcqulncr  du  *ouZcd^en 
>ir  de  fe  charge,  ou  de  le  faire  d abord;  <^»'«''^e «»- 
Llcftcursont  le  droit,  &  font  dans  lobli-  ^T^J^s 
on ,  de  prévenir  le  dommage  queVEm-  /^/  Em/di 
i  pourroit  en  recevoir,  &  pour  cet  ef-  ^'^^^^^ 
de  procéder  eux-mêmes  à  la  convoca-  . 
\  d'une  Diette  générale. 

^îous  pouvons  prendre  ici  pour  modèle 
cmple  de  lancien  Regimentum  de  TEm-» 
t:.      Le  Préfident  &  les  ConfeiUers  ^e  ce. 
ibunal ,  fuivant  l'Ordonnance  du  Regi- 
riruf»  de  if 00.  Tit.  2.  avoientla  pleine 
llancé   "de  convoquer  non  feulement 
s  (ix  Eleâeurs,  mais  auâî  les  douze  Prin- 
;s  ecçléfiaftiques  &  féculiers,  &  même,. 
viand  l'importance  de  laflfidre  le  deman- 
oit,  toupies  autres  Princes  &  Etats  de. 
Kmpire."     Ces  dernières  paroles  expri- 
cnt  U  même  idée  que  celle  de  la  convo^, 
tion  d  une  Diette  générale  de  TEmpire.    . 

L'Empereur  avoit  fi  peu  d'influence  fiir 
s  Aflemblées  réglées  par  le  Regimentum 
:  l'Empire,  que  Maximilien  I.  lui- 
i^Miie,  dans  le  Titre  qui^ vient  d'être  cité- 
c  rOrdonnance  du  Regimenium  de  i  f  00. 
lit  cette  déclaration:  '  Soit  que  nous  ve- 
nions ou  non,  les  chofes  doivent  toujours 
aller  leur  train,  &  l'on  s'en  tiendra  aux 
•    •  «réfo. 


670      Les  vrais  fffmm 

,,réfoluttons  qui  auront  été  prifes  à  la  p 
,^ité  des  voix," 

^Ler  Eiec     Ce  'n  eft  pas  fans  étonnement^  &  i 
J^^/^^j^une  furprife  dovJoureufe,  que  nous  paf 
imt  d'aiu- à  un  fixième  Chef,  qui  coucerne  laliJ 
ms^pEn-  ^^^  ^^^  revenus  de  rÊmpire,  que  les  u 
fin.         pitûlations,  en  particulier  celle  de  Fit.:. 
'   kandII.  autorilènt,  pourvu  quelle  le \ 
fe  avec  lapprobation  des  Eleâeurs.  \ 
ci  ce  que  porte  cette  Capitulation.    "V 
„que  les  revenus  du  Saint  Empire  ont  c 
„fidérablement  diminué.  Sa  Majefté  : 
„&  veut  rappeller  à  l'Empire  tout  ce 
,,en  a  été  aliéné,  &  toutes  les  impolln 
„qui  peuvent  s*être  détoimiées   entre 
.,mains  de  divers  paniculiers,  &c.  & 
„pas  permettre  que  cela  Ibit  foustn 
„rEmpire  &  à  l'utilité  publique  contre  - 
„droit  &  toute  équité;  à  moins,  que  : 
,5probation  légitime  des  &  Eleâcurs 
„ait  intervenu." 

Suivant  toutes  les  apparences,  lesE 
tcurs  ont  eu  ici  leur  propre  avantage 
vue,  pour  empêcher  queux  &  leurs  - 
cendans  ne  fuffent  recherchés  au  fiijet . 
largeffes  immenfes  que  leur  avoit  ti 
l'Empereur  Charles  IV.  afin  d'obce 
leurs  fufFrages  en  faveur  de  fon  fils  Vt 

CKSi.AS» 


:  TCCOllflotf  auctt- 


ns  CODJ  1^ 

-e,   ou 


m- 


i  des  FJcttctgfj 

t.    De 

rvc  à  ctt  fgird 
-1  _  j*     *t--.. 


îCnr    à  Crfarf^ff 


Êoipcft 


4 


Chapitre  XVI 

Des  parties  de  radmîniftrat'i 
r  Empire  qui  ont  été  co: 
à  l'Eînpereur  feuL 

Il  nous  réfte  finalement  à  conli. 
droits  de  majefté ,  du  de  fou 
qu'on  fait  tant  valoir,  droits, 
quels  confifte  toute  la  dignité  de 
reur^  &  cette  plénitude  de  fa  pullli 
nos  prétendus  Jurisconlultes  politic 
Ibiiner  fi  haut,     il  faut  néceflàiicr^ 
ces  droits  fe  réduifent  à  ceux  qui  n 
cté  paffés  en  revue  dans  les  Chapi'r 
cédens. 

On  entend  donc  par  là  tout  ce  ^ 
pereur  peut  jfoird  de  fa  prière  aur: 
fans  fiiivre  d  autre  régie  que  celle 
bon-plaifir,  n'ayant  pasbefbin  de 
ter  à  cet  égard  tous  les  Etats,  m 
d'obtenir  le  confentement  du  Colleç« 
toral. 

La  plénitude  de  la  puiffance  nV 
choie  qu  une  liberté  entière  dagir,  i: 
toi;*ité  complette,  qui  n'eft  renfcrm 
aucunes  limites,  ni  afiujetti^  à  auc; 


ae  i^/iuemagm.  ir.i.  L.n.i6.  073 

\zéy  en  un  mot  qui  ne  recohnoit  aucii- 

régles. 
3r  il  eft  bien  clair  que,   dans  tous  les 
où  l'Empereur  ne  fçauroit  agir  qu'en  ' 

nmun  avec  les  Etats  de  l'Empire,  ou 
c  le  Collège  Electoral,  la  plénimde  de  la 
(Tance  Impériale  ne  fçauroit. avoir  lieu. 

ne  découvre  là  aucune  trace  d'autorité 
iiitée,  on  de  bon-plaiiîr  abfolu.  L'Em- 
cur  au  contraire  eft  aftreint  delà  manie- 
a  plus  étroite  à  la  volonté  &  aux  réfolu- 
is  de  tous  les  Etats,  ou  des  Eleâeurs, 
point  qu'il  ne  fçauroit  s'écaner  le  moins 
monde  de  ce  quils  lui  prefcrivent.  De 
c  manière  il  ne  conferve  à  cet  é^ard 
un  vain  nom,  &  lufege  de  fês  Titres 
on  met  à  la  tête  des  Conftimtions  &  des 
Jonnances. 

Les    prérogatives    qui    conviennent   à  tupueeft 


nipereur  fèul,  &  les  chofes  qu'on  a  lais-^,^^  ^" 
5  à  fa  pure  dispofîtion,  portent  en  gêné- rEmpereur, 

le  nom  de  Rcfervata  de   l' Empereur,  J^-^)^^ 
\  à  dire,  droits  réfervés  pour  être  corn- dm  f  * 

autant  de  parties  de  l'autorité  de  TEm- 

cur. 

On  explique  mal  cette  expreflîon,  lorsr 
on  veut  l'entendre  comme  fi  c'étoit  TEm- 
rcur  lui-même  qui  fe  iut  réfêrvé  cc^ 
Dits,  &  les  ^ut  excepté  des  autres.  U 
il  pas  pofjîble  de  dire  que  l'Empereur  fç 
U  a  foit 


074       ^^^  vrais  imerm 

'  foit  réfervé  telle  ou  telle  chofe,  &  ralrpi 
pour  fa  part;  puisque  par  lui- même î 
point  d  autre  autorité  que  celle  que  lest 
de  TEmpire  lui  accordent,  &  dctermi^ 
à  leur  gré,  lorsqu'ils  rélifent. 

On  ne  laifle  donc  valoir  cette  e->prcÈ 
que  dans  le  fens  où  elle  fe  rappcn^ 
chofes  que  les  Etats  ont  lailTécs  ou  t. 
dées  à  l'Empereur,  pour  donner  p';^ 
clat  à  fa  dignité,  &  le  mettre  en  é:jr  i 
mieux  foutenir.     Suivant  cette  idcc  i 
roit  été  beaucoup  plus,  convenable  i  | 
donner  le  nom  de  RetiSa  que  celui  d. 
fervata 
Vmvefti'      La  plus  confidérablc  de  ces  préic:. 
^Fiefs%     ^^  inconteftablement  le  privilège  p:: 
donnée  par  lier  de  donner  Tinvcditure  des  fie  h  J 
fEmperçftr  jj-Q^g  de  réî^ale,  avec  toutes  les  cérciri 
qui  accompagnent  cette  lolemnitc  p 
que.     Cette  inveftimre,  par  rappt  ' 
grands  fiefs  &  aux  dignités  émincn- 
TEmpire,  qu'on  nomme  en  Allcmai.. 
^    nen-Lelien^  appanient  uniquement  c 
pre  à  r  Empereur  &  au  Roi  des  Ru 
Il  réfulte  du  Titre  cinquième  de  1:. 
d'Or,  que  les  Vicaires  mêmes  de  l'E 
ïie  font  pas  en  droit  de  conférer  cette 
titure  pendant  la  vacance  du  Thror 
périal.     Le  Regimentum  de  TEmp. 
étoit  pas  non  plus  autorif^^  «ominc 

m. 


de  V Allemagne.  P.I.  Ch.iS.  6fs 

oigne  rOrdonriance  de  ce  Regtmentum 
:  IÇ2I.  $.4. 

Afrurcmênt,  ces  inveftiturés  neTeroîent 
as  une  chofe  de  petite  importance,  fi  la 
laûtude  de  lapuiflance  s'y  déployait  feii- 
ment  au  moindre  égard,  en  forte  que 
Empereur  y  poffédât  quelque  liberté  de^  .  - 
fufcr  cette  inveftîmre,  ou  de  raccorder, 
iivant  qu'il  le  juger  oit  à  propos. 

Mais ,  lorsque  les  Princes  &  les  Mem-  i'Kajpe- 
:c3  de  l'Empire  demandent  rinveftimreJXw^t^' 
ins  le  tems  convenable  &  de  la  manière  obligé  de 
quife,  l'Empereur  ne  Içauroit  la  leur  T^^'!r^^tMrc 
ifer,  ni  porter  aucune  atteinte,  ou  faire  à  ceux  qui 
Tclque  changement  aux  qualités  de  leur  ^Jl^^ 
:f,  en  leur  impoftnt  des  conditions  oné-  manière  u- 
lufes.     Voici  ce  qui  fut  prefcrit  à  l'Em-^''""'* 
LT  cur  F  E  R  D I N  A  N  D  IL  daus  fa  Capitula- 
on  :  "Sa  Majefté  doit  &  veut  accorder  fans 
aucune  difficulté  aux  EleÛeurs,  Princes,  & 
Ktats  de  V  Empire  Romain,  leurs  Lettres 
d  invcftiture  fuivant  la  teneur  prefcrite."       , 

Quand  la  focceflîon  féodale  vient  à  finir  It  ne  fau- 
w  rappoit  à  un  Fief  de  l'Empire ,  fa  va- ^fpî^f'" 
Hicc  ne  le  met  point  à  la  dilpofition  àQvacnw. 
ilnipcreur,  de  manière  qu'il  puiffe  le  don- 
^r  à  quelque  autre.     Au  contraire  il  eft 

li'^c  par  Çà  Capitulation,  de  joindre  au 
oniaine  de  l'Empiie  les  Fiefs  qui  y  retom- 
bât par  leur  Vacance. 

u  u  a  A' 


676      Les  vrais  Intérêts 

A^  la  vérité  BoceTj  dans  fon  Ou^ 
lur  les  droits  de  Régale ,  explique  ce  j 
-ge  comme  s'il  n'y  étoit.pas  qucfiic 
fiefs  qu'on  nomme  ouverts^  mais  dci 
auxquels  convient  fpécîalêment  l'épith. 
vacans.  Mais  ce  bon -homme  a  Cw 
contre  Técucil  que  n'évitent  guères  rc. 
.Interprètes  du  Droit  Romain,  lc> 
veulent  fe  mûler  de  Politique.  Il  r. 
qu'un  regard  fuperficiel  fur  les  C  : 
tions  Impériales,  &n'en  a  pas  cor; 
fens. 

Ces  Capitulations  parlent  de  rc. 
grands  fiefs  de  l'Empire  qui  viennent 
quer,  fans  aucune  diftinûion,  &  e... 
ployent  CCS  termes  fout  à  fait  p 
„  Quand  il  retombe  à  l'Empire  des  L  ' 
„font  un  objet  confidérable,  comr  1 
„ Principautés,  des  Comtés,  &c.  S:' 
j,jefté  doit  &  veut  ne  les  conférera  p 
„ne,  &  n'accorder  non  plus  aucune  fl 
,, tance  fur  eux;  mais  ils  feront  rf 
„  gardés,  &  incorporés,  pour  fèrvir  à  I 
^,ticn  de  l'Empire,  &  de  fes  Rois  &I 
„reurs,  tant  préfens  qu'à  venir,"      | 

L'Eleûeur  de  Brandebourg,  en  v 
la  Diette  de  Ratisbonne^  le  1 1  de 
1^23.  au  fujet  de  la  collation  de  l'El 
&  du  pais  Palatin  à  la  Maifon  de  B 
tira  de  l'Article  fusdit  cette  conféquc 


de  TMemc^e.  F.Î.Ch.iS.  677 

me  :  "que  Sa  Majefté  Impériale  ne  de- 
int  donner  aucun  fief,  Ai  aucune  Ville, 
ins  les  cas  de  vacance,  fans  la  connois- 
nce  préalable  des  Elefteurs  &  des  Etaty 
z  VEmpire;  à  plus  forte  raifon,  la  di- 
iiité  Eleûorale,  &.un  fief  de  l'Empire 
iiu.flî  grande  imponancé  que  celui-là, 
vigeoient  néceflàirement  que  la  connois- 
nce  &  le  confènrement  de  FEmpire  euf- 
irc  précédé." 

Dans  l'affaire  de  laSucceflîon  à^Jutiers^ 
lecteur  de  Brandebourg,  comme  on  le 
t  par  une  Lettre  qu'il  écrivit  au  Duc  de 
méranie,  en  date  du  12  Mars,  i6lO-  at- 
ua  l'expeftance  de  l'Eleâeur  de  Saxe,  & 
Icrvit  entr'autres  raifons  de  celle-ci; 
Lie  dans  toutes  ces  conceffions  on  n'avoit 
oint  eu  le  confentement  des  Eleûeurs, 
Lii  devoit  cependant  être  demandé  &  ob- 
nu."  On  pburroit  cependant  faire 
tre  quelque  doute  ici,  &  prétendre  qu'il 
'  avoit  pas  de  railbn  fuffifammcnt  fondée 
droit  pour  détruire  la  conceflîon  de  l'in- 
Hture  que  l'Empereur  Fre'dericV. 
jit  accordée  à  laMaifon  de  Saxe  en  1-48  j. 
rce  qu'on  ne  làuroit  affirmer  bien  potiti- 
mcnt  que  cet  Anicle  ait  été  expreffément 
tcrnûné  dans  les  Capitulations  avant  le 
n s  de  l'Empereur  Charles  V.  Cepen- 
nt  il  demeure  vrai  que  l'ElcÛeur  de  Saxe 
Uu  3  Chris- 


parle  <' 

^Otàà    Ut)     ti     ;i\i 

&  dircclcmciit  c 

de  iâ  (Jupitulatioit;   ayant  inùit 

Ecrit  in ti ailé  Déduition  d"  ^r-t^ 

deiquds  la  Mas/on  aV  ,' > . .      /*j 

Duché  de  Jtéhcrr^  cette 

clt  d'une  feu  :^'  ■  ':  c  :  n-  '  ^  -  ii: 

rapport  aa  i 

„  penjUTj  ou  Roi  des  Romains  >  par  1 

„dc  la  créatîoii  f    '    '* 

jjUnc  puillaiice  ii 

,,  pleine  dans  Its  chofes  tempo  rcUc 

„r€.ï';^    :..^     ,..n     î:,^    :..^ 

5,  lui  &  à  rEmpirc,  mais  atii 

^jCD  cas  'J.    I   :.!  l    u_t   _.:    .  i_  1    j 

jjlériricrs  mftles»  i  les  propres  par 

^,J  <         *      '  ou  à 


.Se 

,     i  : ,      -.    ^unt 

,,ict 

drotc  de  leur  en  conl^ 

^jVcltumc. 

i 

^  •  En  l'^r- 

M 

t>ofé,  il 

1 

lfno 

:■ 

i\i:ù  uc 

1 

ne,  Gci 

...._.     ...    .nall 

l'cftinxrc. 

Ôr  c  cit  là  piutôi  un  Û 

cteV Allemagne.  P.L  Ch.iS.  679^ 

un  droit  réel  <k  fouveraineté*     Rien  de 
s  vain  que  le  fonds  de  cette  prérogative, 
ne  rcnferrae  abfolument  aucune  auto- 
:  eflentielle.  • 

Le  fécond  privilège  de  rÈmpercur  eft  Ce  qu'on 
ni  quon  nomme  de  la  première  prière,  2roif'!//iSi 
'  primartarum  prf^m^  en  vertu  àxK^é  prcéniere 
niperenr  peut  dispoj[èr  du  premier  ^^'f^^„^'fre^ 
ïce  qui  vient  à  vaquer  après  IbnCouron-jowït. 
nent  dans  chaque  Chapitre  de  l'Empire. 

Suit,  en  troifième  lieu,  le  droit  d'accor-;  iiahdreit 
r  tous  les  privilèges   qui  font  valcfl)les 'j?*"''^, 
lis  1  étendue  de  TEmpire,    Dans  lancien-  des  privi- 

Monarchie  Romaine  ce  droit  appartCr  '^^' 
it  inconteilablcment  à  TEmpereur.    L*o- 
lion   des  Jurisconfiilces.  afFeûionnés  à 
i  urriche ,  veut  l'attribua-  également  à  cc- 

qui  fîège  aujourdhui  fur  leThrôned'Al- 
nagne.  Ils  prétendent  qu'on  doit  lenlais- 
•  jouîf  fans  reftriûiqn.  C'ejft  lui  fefi, 
^ent-ils,  qui  donne  &  qui  confirme  les 
Lvil^ges  &  les  ancres  concédions  de  cette 
ture. 

D'autres  limitent  cette  plénimde  de  la 
lilfance  Impériale  par  cette  claufe,  c'eft 
le  les  privilèges  qu'elle  accorde  n'ont  au- 
m  effet,  dès  qu'ils  tournent  au  grand  dé- 
\'antage  de  l'Etat,  ou  qu'ils  vont  aupréju-  '. 
ce  des  droits  d'un  tiers. 

Uu  4,  Auflî 


"680      Les  vrais  intérêts 

Ccpenâam,      Aùflî ,  quand  quelque  privilège  cor . 
fmtVmte  ^"^  chofe  de  txès  grande  importance 
importance  ^agc  a  établi  que  le'confentemem  de/: 
S-^r'de  r^mpire  doit  être  préalabkme:: 
ne  s'y  étend  mandé  &  obtcnu. 
^^'  L'Empereur  O tt o n  I.  dans  la  C 

tution  qu-il  donna  au  fiijet  de  l'c:. 
ment  &  des  privilèges  dune  Chamb: 
périale  à  Magdebourg^  déclare  lu: 
qu'il  n'a  oûroyé  ces  conçeffions  qu  ; 
connoiffance  &  le  cpnfentement  dci 
ces  de  l'Empire. 

Lorsque  l'Empereur  F  r  e'd  e  r  i  c  ! 
gea  le  Marquifat  d'Autriche  en  Dn^ 
y  attacha  en  même  tems  plufîeurs  ;. 
gatives  &  privilèges ,  cela  fe  fit  avec  !. 
fcil  &  la  décifion  des  Princes  de  TE  - 
LeDuc  Uladislas  deBoheraelutà 
voix  le  Décret  de  cette  éreûion  en  pr. 
A%  tous  les  Princes  qui  y  donnerei:: 
approbation. 

De  même  Rodolphe  L  lorsqu:' 
firma  les  privilèges  qui  avoient  été  a 
nement  accordés  au  Duché  d' Autriche 
manda  le  confentement  des  Eleûeurs.  \ 
l'AÉie  qui  fut  dreffé  à  ce^fujet  à  Rc 
le  12.  Juin  128^-  TEmpereur  expoi 
circonftances  fuivantes.  "Se  fontpa  \ 
,,devant  Nous  les  Princes  nos  très  chcr^ 
^Albert  &  I^odolfhe,  Ducs  dAJ 


i;f  i  Allemagne,  r.i.  lh.is.  osi  - 

.,   &c-  &  avec  eux  les  Principaux  de   - 
pals;  qui,  après  avoir  aflUré  Notref 
tr   Impériale  de  leur  entière  fidélité, 
l  -as  ont  très  humblement  prié,  que  N9Ui* 
Iviflîons  bien  leur  confirmer  les  Lettres 
ont  été  gracieufement  accordées  aux 
s  fîisdits,  &  que  I^ous  leur  obtinfijons 
fi  à  cet  effet  le  confèntement  des  Elec*-    .' 
rs    •  .  .     Ceftauflî  ce  que  Nous  avons 
;    Nous  avons  confirmé  à  confinrions 
.tes  ces  Lettres  avec  les  privilèges  &  les 
ices  quelles  contiennent;  &  cela  avec 
>rolonté  &  le  confèntement  des  Eleûeiu-s, 
lit  voici  les  noms:  Wenceslas,  Roi    • 
Bohême,  &c. 

Jharlïs  IV.  ayant  fait  en  I3f  5'.  une 
iftitution  enverra  de  laquelle  les  Duchés 
Pologne  &  de  Silefîe  dévoient  être  unis 
:)erpétuité  &  indivifiblement  avec  le 
yaume  de  Bohême,  obtint  peu  de  teras  « 
>rès  la  confirmation  des  Electeurs,  qui 
:  dreffée  à  la  Diette  de  Nuremberg  de 
nnée  fuivante ,  par  T  Archevêque  de 
ayence,  en  qualité  d'Archi-Chancelier  de 
crmanie. 

Le  même  Empereur,  fuivant  la  coôtu- 
le  ordinaire  de  ceux  qui  font  revécus  de 
:tte  dignité,  &  conformément  au  ftil© 
lire  à  leur  Oour  &  dans  leur  Chancellerie» 
:  vantoit  d'avoir  im  expédier  à  laBoheme 
Uu,f  le 


le  privilège  de  Vcxctnptiôa 

vertu  de  la  pur^ 

de  là  pailTancc  lu,^. 

poche  pas  qu  oo  ne  voyc  par 

claire  &  çxprtsffe 

confirmation  des  Ei-e^cu*,^  w 

Chancelier  de  tEmpuc,  oàlai 

ce  coaiênteinent  cli  mr 

la  plus  pofitive  ;  quVi  ^^ 

cftet  la  volonté  des  1 

vint  dans  cette  occaJioii. 

Que  fi  Ton  veut  mer"--— 
ment  diaprés  celui  que  i  . 
gC-  de  demiinder  dans  les  autres 
TEmpirc;  la^pln^ 
dcTaWc  partie  d  . 

der  des  privilèges  que  i  Empereur  s*4 
s*évanûun*a  par  ce 

Après  tout  nous    l:-    ,.,.:     Tiii<»   ^f^ 

nous  cnfianccr  ici  dans  une 
culée.     Lti  teneur  lus-meniiofi 
Capitulation  Impériale >  par  ta 
pereur  ell  obli^é^  d^ms  ics  araires  J 
tantes  qui  conc 
der  au  moins  1.;.., 
£leâeur<»,  met  lii  choie  à  l'ibc 
contellation, 
r$fdef  ''      R^UniiToas  à  prr*^  î>' 
Umudt     droits  qui  loin  atti 
IfEm^'     paxuTi  &  qui|  cnkivaiuii 


à^     vWl..v^ 


de  ÏMemagne.  P.L  Ck.i6:  62^ 

\z  dçla4Ignité  Impériale,,  ne  font  dans 
;-"ond  pour  la  plupart  qîie  des  chofes  voir 
s  de  réalité,  lesquelles  ne  contribuent  en 
2n  à  l'autorité  (uprème,  &  n ont. aucune* 
iiuence  eiTentielle  fur  la  conûhution  du 
ouvemement. 

11  faut  mettre  dans  c^e  claflê  le  droit 
i  Fonder  des  Univerfkés  qu'on  veut  faire 
ifler  pour  un  Privilège  Impérial ,  en  s'ap* 
aycnt  fur  l'ordonnance  de  la  Chambre  de 
litice  de  15:55:.  Pan.  I.  Tit.  3.  $.  2.  le 
Loit  d'établir  des  Foires  franches ,  celui 
e  donner  des  dispenfes  d'âge ,  de  légitimer 
cis  bâtards,  de  rétablir  dans  leur  honneur  # 
:ux  qui  en  ont  été  privés,  d'annoblir,  le 
voit  des  étapes,  (ju/ Jiaputarum^J  &  bien 
.autres  d'une  auflï  mince  importance. 

Les  Princes  &  les  Etats  de  l'Empire  puis-    La  pil^ 
cnt,  aufli  bien  que  l'Empereur,  de  k  plu- ^^'î ''^  ^*^^ 
yM't  de. ces  privilèges,  &  même  de  Qemx partiennem 
]m  ne  font  pas  affurément  les  moins  imr  J'^Tt^^de 
oortans.  VEmprt. 

C  eil  ainiî  que  la  grâce  accordée  à  un 
criminel  condamné  au  dernier  fupplice,  qui, 
dans  l'ancienne  Monarchie  Romaine  étoit 
un  droit  qui  appanenoit  à  l'Empereur, 
comme  au  Icul  Souverain ,  dépen4  de  tous 
les  Princes  &  de  tous  les  Etats  de  rtiupirc 
d'Allemagne/  fuivant  que  le  porte  le  Kecès 
de  Spir^  de  Pf  26«  §.  %6.  Ces  mêmes  Prin- 


ces  &  Eues  n  onr  pas  niaicts  in 

meiiE  le  droit  de  rc- 
les  pcrfonnes  qni  eu  o^ 

11  y  en  û  quelques  au 
rcftenc,  dont  TEmpccu 
peu  de  cas,  qu'il  les  cou i^- 
exemple,    à  ceux  qu'on 
Palatins  ,  (Rmfu  -  Hof-  GraJ[ 
lesquels  il  y  a  des  û- ■'    '' 
&L  d'un  rang  (on  11. 
créent  des  Douleurs  à  qui  ils  donne 
les  de  leur  Docl~^  ^^      *"  ^'~'^*  ^cs  j 
Us  léginmcnt  ci.    . 
SirkSnp     Quand  on  tait  rénomcrûtion  da! 
I  }^ojh,eft    reieiics  uc 

mi  privtli'  pkecr  lctùLiiw..;>,i^   u, 

fjjî'^^     rigueur  k  ehofc  ne  pourroit  s'ci 
des  Portes  de  rEmpire;   car, 
de  chaque  païs,  c  cft  un  droit  i 
de  TEmpire  ejtercent  eux*m6r 
tcrritoii'c. 

Quoique  le  droit  de  régale  des 
rEnipirc  ne  fou  pas  une  partie  h\t 
dérable  de  laSoavL' 
pourtant  pas  ^rv  - 
droit  e.xclurre  J  .     i| 

Coî-ps  de  la  part  qu  Us  y  onr  ;  po 

pr.     .,    _         ,  ,       ^    . 

doivent  donner  les  ordres  net: 


de  V Allemagne.  B.LCh.if. 

t  lés  Poftés  foyent  établies  &  entf  çtenùci^ 
is  les  lieux  convenables/* 
)n  eft  auflî  accoutumé  à  compter  parmi    Jusqu'ck 
privilèges  deFEmpire  celui  de  donner  ^^^^.^ 
titres  de  Roi,  de  Duc,  de  Prince,  àt  i" Empereur 
rquis ,  de  Comte ,  &  ceux  qui  défignènt  p^;J^/'' 
itres  dignités  éminentes. 
>uant  à  ce  qui  regarde  le  rang  de  Prin- 
l'expérience  nous  a  fait  voir,  combien 
rems  à  autre  VEmpereur  y  a  élevé  de 
Créatures.     Cependant  les  prérogatives 
iplettcs  d'un  vrai  Prince  de  l'Empire, 
nme  d'avoir  voix  &  féance  dans  le  Cou- 
des Princes  à  la  Dictte,  ne  làuroient 
:  conférées  par  de  iîmples  Patentes  de 
npereur,  comme  nous  l'avons  fait  voir 
Iclïiis. 

A^  l'égard  de  la  dignité  Royale,  c'eft  une  Du  drcit 
dition  vulgaire  que  le  droit  d'inaugura-^f^^^'J^^ 
1  de  tous  les  Rois  appartient  à  YEmpt- pereur  de 
r;#&  nous  fommes  obligés  de  recon-^^*^  ^^^ 
tre  qu'en  feuîfietantrhiftoire  des  anciens      *   - 
^s ,  on  trouve  un  bon  tiombre  d'e?em- 
s  de  cet  ufage. 

Mais  quantité  d'Auteurs  ont  eu  occafion 
faire  voir  que,  toutes  les  fois  que  des 
iices  en  poffeflion  d'une  Souveraineté  ' 
lie  ont  demandé  le  titre  de  Rois  aux  Pa- 
î  ou  aux  EInpereurs,  ils  ont  commis  la 
is  grande  db  uimts  les  imprudences.  Les 
•  faits 


feits  font  vrais;  il  n'y  a  pas-lc 

mais  Us.  ne  faiiroicnt  fer 

qn'n     ;''    I     i  fondés  que  lur'' 

ài  .^^-■..  ...y. 

11  elt  arrivé  qiielqtiefais  qm 
rcur  a  décoré  du  rirrc  i3    '*   ' 
qui   navoîcnt  point   d 
point  de  vérirahie  fom^crûîn 
fitt  à  nmîtanoii  de?        '  i 

par  une  coûmnic  <;'  :^ 

créoîenr  des  Rois  qui  n*ffo«enr 
rrumens  d*».    '         \ 

L'Emper.ai  -     i  deric  II  r,cc 
Duc  dWurnche  toutes  les  m; 


fur  le  m6me  pied  qu 

«ipr^s  ce  Pi 

inens,  &  le  *^,wiLu  v^. 

fur-il  privé  à  iaufc  de  ccU  du  dr 

homieurs  qui  lai  uvoient  éré  cmift 

chc  û\L 

acheter  le  tkrc  de  1 

claré  RoL 

1'  '-'^\  ,- 


q.. 


aralent  iirimcéc  pour  celu,  il  foi 


de  rAUemagne.  P.l.Ch.i^.  687 

iardaigneà  Gènes,  &  retenu  en  prifon 
u*à  ce  qu'il  eut  acquitté  fa  dette.  C'étoit 
MIS  contredit  un  miférable  Roi  quon 
voit  jettet  dans  une  prifon.  Cepen- 
c  il  en  ponoit  le  titre. 
)utre  cela  les  Empereurs  ne  font  pas  les 
s  Princes  du  premier  rang,  qui  fefoycat, 
ir  ainfî  dire,  joués  du  titre  de  RôL  Le 
de  France  en  a  un  autre  fous  lui,  fa- 
'  celui  d*TvetoL  Childebert fonda 
oyaume  en  ^  36.  pour  accorder  quçlque 
>l-action  aux  héritiers  d  un  Gentilhom- 
qu'il  avoit  condamné  au  dernier  fup-^ 
e  quoiqu'il  fut  innocent. . 
iiais  il  en  eft  de  ces  Rois  fubordonnés 
le  autre  Puiffance  comme  du  Rhéteur 
intitwi^  qui  reçut  lesomemens  duCon- 
r,  (ans  en  exercer  efFeâivement  la  char^ 
:  fur  quoi  ^r//^»^  dit  que  c'étoit  plus  une. 
oration  timlaire  qu'une  marque  de 
irance. 

>iiivant  l'exaâe  vérité ,  &  lorsqu'on  veut 
i  tenir  à  l'effence  de  la  choie,  il  n  y  a  de 
i  table  Roi  que  celui  qui  exerce  feid  Tau- 
itc  fuprème,.  fans  être  fous  aucune  dé* 
idance  étrangère. 

Or  un  tel  vrai  Souverain  fait  à  notre  avis 
2  démarche  peu  judicieufe,  quand  il 
Midic  auprè*  de  l'Empereur  le  titre  de 
i  dont  il  poiTede  déjà  la  réalité. 


688       Les  vrais  Intérêts 

K  ce  compte  on  diroit  quTl  n  y 
ceux  que  rEmpereur  fait  Rois,  qu 
lent  &  doivent  être  nommés  ainfi,  (: 
ceux  qui.poffedent  en  propre  1:. 
Royale  ayent  aucun  droit  au  même 
Le  Duc  BoLESLÀs  de  Pologne  f 
renient  fort  bien  lorsqu'il  prit  de  lu 
le  titre  de  Roi,  (ans  le.  demander  p:^ 
ment  à  l'Empereur  Conrad. 

L'Hiftoricn  Polonois  Cromer  r: 
la  même  chofe  de  Primislaus: 
qu'il  le  mit  à  lui-même  la  Couro 
la  tête,  fans  attendre  le  confenre;r.| 
rEmpereur,  ni  du  Pape,  faifantcl 
marche  dé  fa  feule  autorité,  dès  qu 
Souverain  de  la  Pologne; 

On  ne  fauroit  qu  approuver  non  : 
que  fit  le  grand  Duc  de  Lithuanie,  ^  | 
s  étant  rendu  poffeiTeur  de  lautoritc  | 
me  dans  cet  Etat,  il  ne,  voulut  pas  uj 
le  titre  de  Roi  de  la  main  de  l'Eiv 
SjGiSMOND,    &  s'eKufa  de  rccc 
Sceptre  &  la  Couronne  qu'il  vouloir 
voyer.     Par  cette  fage  conduite  il 
Êter  jusqu'au  moindre  prétexte  à  ; 
qu'il  tenoit  là  fouveraineté  &  fes  dic 
Allemands.    . 

Au  contraire  le  Souverain  deDan . 
Pierre  fit  une  lourde  faute,  lor<v; 
laifTa  gagner  psu:  les  follicitaùons  de  i 

r 


le  ÏMem^e.  P.L  G». /(T.  68^ 

ur  Fre'deric  I.  &  confcntît  non  féû- 
lit  à  recevoir  de  lui  la  dignité  Royale, 
;  encore ,  au  détriment  de  fa  propre 
/craineté,  &  ^e  fa  majcfté  effentieUe, 
mettre  fous  la  dépendance  de  l'Empire, 
lui  pirêter  hommage.  Par  là  il  salTu-  ^ 
t  &  toute  &  poftérité  après  lui  à  uite 
niflîon  perpétuelle.  Cependant  fe$ 
cndanS;  après  avoir  reconnu  rinjuftice 
e  procédé,  fe  font  libérés  des  (uites  qui 
cl'ultoient. 

es  Juriscônfultes  &  d'autres  Ecrivains    VEmpt^ 
cnt  encore  au  nombre  des  droits*réfer-'''f  "^'^^*" 
à    1  Empereur   celm^quon  txpnmpit«i«' fcrfr#ir 
;  Tancienne  Jurisprudence  Romaine  pap''^  ?^ 
roit  d'accorder  la  Bourgeoifîe;  ce  qfXx^Mm^, 
orte  aujourdhtti  le  droit  de  naturalifer,?*  ^^'^'^ 
l  accorder  la  Bourgcoifie  en  Allemagne.      "^    ^* 
lais  l'article  dont  il  s'agit  eflèntielle- 
t  ici,  eft  de  déterminer,  s'il  eft  permis  à 
\pcreur  d'accorder  le  droit  en  queftion    . 
;   toute  fon  étendue  &  fa  force  à  un 
mger;    en  forte  que  celui-ci  foit  mis 
:ilcment  fur  le  môme  pied  qu'un  AUc- 
id  de  naiflance  &  d'origine.     Compte 
Ilapitulation  Impériale  porte  expreffé- 
it  la  régie  fuivante:    "S.  M.  Impériale 
veut  &  ne  doit  conférer  les  charges  de 
împire,   ou  même  dans  l'Empire,  à 
rfonnc  d'une  Nation  étrangère,  &  qui 
Xx  „nc 


^i\t  ioît  pasn£AlIctii:ific 

reur  •  -'.■  'j"  '^ 

tôt  la  capacité   de  rcnv 
Charges  ? 

Quiconque  veut 
cette  qucilion,  ne  1.  .  . 
imirive.     Auti^ment  il 
plaïfir  de  VEmpcrctir  û\ 
de  la  Capitulation ,  &  c  i 
obfervation  appnrenre  de  \ù  le 
ployer  il.;-:   ^':rnr-  t:^    V:v:(h 
mcntk  ,^  ,      t\ 

aullitât  qu'il  auroic  nâturalifè  Uii1 
colul'ci  fe  rroti     i    ^  i      i  i  _  \\ 
charges  dont  1 
exclus. 


^ 


l^aa  \  ^ 


âeXMefM^ne.  P.LCh,q.  é^% 

Chapitre  XFII. 

^xpofé  du  Syftème  de  l'Empire 
mîvant  les  idées  de  l'Auteur.    ^ 

^  I  os  recherches  précédentes.  &  riiidi^  P^/'^' 
i    ^    cation  exatte  que  nous  avons  don-  u  cofiftitu- 
née/ tant  des  droits  des  Diettes,  oti  tion^liH- 
(Tcmblées  de  tout  le  Corps  de  F  Empire,  ^^^j* 
ne  des  prérogatives  particulières  auxErec-»  Gouverne- 
urs,  &  dé  Tadminittration  qu'ils  exercent  J^^p^ye. 
1  commun  avec  l'Empereur,  4iuffi  bieti 
ne  de  ce  qui  eft  réièrvé  à  TEmp^eur  fèul» 
:  que  TEmpire  lui  a  laiiTé  comme  des  mar- 
ucs  propres  à  rehauffer  la  iplendeur  de.fe 
ignité;   toutes  ces  obfervations ,  dis-je, 
jiît  voir  combien  eft  erronée  l'opinion  de 
eux  qui  attribuent  à  l'Empereur  Ja  majefté 
{TcnticUe,  la  fouveraiheté,  &  l'autorité  fu- 
rOme  dans  l'Empire,  le  faifant  envifager 
omme  un  vrai  Monarque,  &  la  Conftim- 
ion  fondamentale  de  l'Empire  comme  une 
'.onftiration  monarchique,   en  forte  qu'il 
i*y  exifte  que  de  fimples  apparences  d'un 
;ouvernement  ariftocratique. 

Quelques  autres  uiênt  d'un  peu  plus  de 

:irconlpe£lion ,   &  s'approchent  auflî  da- 

rantage  de  la  vérité.     Us  eftiment  que  le 

X  X  2  fys- 


^^m         CyÛtmc  de  rEmpirc  cft  cm  i 
^^H         torme  monarchîqiic  &  éc  1 

■ 

] 

^^H          crarlquc,  Te  foiukn^ 

J 

^^H          Ul'ouvcrîûncu%  on  ...  , 

M 

^^H           cflcntkUc,  appartiiMHTci 

m 

^^H           fcul^  mtiis  à  lous  les  t 

^t 

^^H          pris  enfcmblc,  &cntiu 

{ 

^^^^         CollcgC]  oa  une  Cl 

\ 

1 

^^^        ces  droits»  de  concm  uvc*:  l^uiii«^ 

^^^^H(        Suivunt  cette  op 

' 

^^^K^W  c!r^ 

i 

^^t^lltiir, 

••: 

^^V          Etats  de  i  Empire,  dms  tu 

i 

^^^^^H                                                      

i 

^^K          prèrnc  ionr  cjKoixis,  oa   \ 

,  (  ,^ 

^^V           feul,  ouv          f    *;        T^' 

^^^^^    fOutkCciy 

^^^^^         Mais ,  comme  h  nW f^  i 

oun^ 

^^H            kmcnt  la  tumliré, 

' 

^^^B           icnricls  de  k 

i 

^^^H           commun  à  toi 

( 

^^^V           pcrcur  ayant  II 

^^^^           lîrmbli^cdeccs  i 

i 

^^^H           voix^ comme  il 

^^^1            Ufaudroitdirc 

^^^K           jàc  ces  Au 

^^^m   '      lairieri;  cU- 

^^H^          paiement  u 

il 

de  rAUemgpe^J.hCHa'i.  ^93 

z  la  ébrme  ariftocratiqw préva^t,&renv 
rre  à  pluiîeurs  égards  dans  Iç  fyftèiQÇ  4c 
m  pire  d'Allemagne. 

Cependant,  pour  expofer  dune  manière  Setaimeni 
l:in£le  ce  que  nous  penfons  à  cet  égard/* ^^**'*^' 
pour  arriver  à  une  détermination  plu^ 
i£le,  nous  rappelions  la  diftinûion  qui 
Icj^  été  propolëé  ci-deflus,  entre  deux 
ces  dadniîniftrations  qui  ont  lieu  dans 
ires  fortes  dé  gouveniement,  &  par  con- 
[uent  auffi  dans  Tprapire  d'Alleipagne, 
oir  une  adminiftratiqii  effentieUe,  &  une 
niiniftration  accidentelle.  '  . . 

L'adrainiftration'çflentièlle  du  gouvçr-  lyewt  fir- 
ment  dans  un  Era^t  appartient  Ccêli^i  qui  us^aàmù 
xcrce  en  vertu  d'un  droit  'propre,^  &  êti^''^ 
Il  propre  nom.   Elle  eft  indînbluéïéctieht  Gwvcme- 
e  à  la  vraye  majefté  &  à  la*  conftîtutioh"'*^* 
ndamentale  de  l'Etat.  *  *  L  admiiiife'atiqn 
cidentcUe  eft  confiée  par  camrriiflton  à 
autres  perlbnnes  qui  la  tiennent  dés  Prin' 
\s  proprement  dits,  de  ccax  qui  pbdTé- 
Mit  récllcmem  lautorîté  fuprème.      Or 
îs  dernières  peuvent  varier  à  l'infini lafor- 
le  de  l'adminift ration  accidentelle.   - 

Si  nous  fixons  plus  partiçuliere^Bienc  nifi  Diverfitêt 
cfçards  fur  la  n^anier*  dont  le  gp^iveme-  ^.^^ 
icn:  clt  aamioij^e  daps  l]gR»£^$.S^QtnaMiacr£m^. 
Xx  3  d'Al^ 


ton 


d'Ancmâgnc,  nous  rerrori?  <!ïn1 
fyàt  dcs^  vnriéUi»  coni- 
ccrt  î'  '  V  ccft  k  ^ 
ûu\  i  ^3  ves  de  IX 
irçmcment  poiirroît  fitrc 
chique.  Mais  il  y  ^  «u 
blc  poitu  de  vu^  fotis  1- 
comtne  driilocnirique  ; 

autres  Membres  de  VEmplf 

Téepird  des  ""    ^^   ^    '^ 
poffédeni  6,  „_-._:     :: 
voye  de  la  Diertc  tom  les  draU 
pas  ùié  kifTés,  ou  à  l*Empt 
£lcfteurs  en  particulier,      ui 
que  les  Etats  ont  confervé  fom  U'I 
palcponiedc  radminiftratioa  dcfj 
de  r  Empire. 

Préfcntcment  mm  en  ûuoi 
femiel  de  laqti 
pcrcur,  Ic^  ^^ 

pire,    ont  aU;„-j'i  .  m  m..      .   n^   ^     .    ; 

particut-elle  teUcmcDt  en  prc 

.GC  f'-^">    '■:>  '■    r*t  r  .' '    '.  I  M       ''  .1.  -    iic:^ 

reur,  ou  que  TEmpcreur  i»*ttit  \ 
de  Ift  fouveraitieté  rélide^^elte 


de  ï Allemagne.  P,I.  Ch:ij.  6gS 

5  l'Empereur,  qm  defon  pur  &  libre 
1  vemcnt  s'eft  aifocié  les  Elcûeurs  &  les 
es  Etats  de  l'Enipire  pour  fe  décharger 
\e  partie  du  fardeau  ;  ou  enfin  ftut-il 
:er  la  propriété-  du  pouvoir  fuprèfne 
z  les  Elefteurs  &  les  Etats  ^  qui  n'ont 
qu'en  confier  quelques  parties  à  lEm- 
cur  pour  les  exercer  &  les  adminiftrer? 
3ans  le  premier  cas  la  forme  du  Gou" 
icment  feroit  mixte  ;   l'adminiftratioii 
ntieWe,  &  pai^  cbnféquent  la  majefté  de 
npire  ,   fe  trouveroit  difperfée ,  entre' 
iipereiir  confidéré  comme  Un  Mopar- 
:,    &  les  Eleveurs  auflî  bien  que  les 
rs,  qui  feroient  membres  d'un  Corps 
!:ocratique.     Dans  le  fecond  cas  au  con- 
tre, fi  la  Majefté  de  l'Empire  réfidoit 
;s  l'Empereur,  &  qu'il  en  eut  confié  l'ad- 
liftration  accidentelle  aux  Etats,  ce  fe- 
c  une  Monarchie  ariftocratique,  c'eft  à 
c ,  tempérée  par  des  arrangemens  fem- 
blés  à  ceux  des  Ariftocfaties.     En  pre- 
it  le  contrepied,  &  en  plaçant  la  Majefté 
TEmpirc  dans  les  Etats,  qui  auroient 
irgé  l'Empereur  d'une  partie  de  l'admi- 
Iration,  la  Monarchie  ariftocratique  s'é- 
louit;  ilncrefte  plus  de  gouvernement 
miniftré  d'une  manière  monarchique. 
Nous- croyons  arriver  à  la  manière  la    Vadmù 
LIS  fûre  de  détjerroincr  tous  ces  objets  ^n^^È^ 
Xx  4  les 


■ 

fcr;,..   L'admir—            ^ 

^^M 

^m             le,  ou 

"^^^H 

^B^           cnucrt:! 

'  ^^^H 

^^^         pire  fcul  qi: 

^:^| 

^^^ft         propre 

'  ^M 

^^H         pcuE 

ti^H 

^^^H         daiUi  au 

.!^H 

^^^^^    Corps  de  li^Mi^..., 

.^^1 

^^^^B    tcurs ,    comme  (es  pri 

v^H 

^^^^^    auiÏÏ  bien  que  rEm] 

ii^H 

^^^^^    &  (oiï  Directeur. 

(^^1 

^^^^0    dans  le  fylième 

-  ^^1 

^^B^     ks  Lou  de  1  Empire ,  ou  en  Tcrïi^ 

^^^A          que  ancicane  CoiVmvv 

'^r^flijfl 

^^^^^    l'Empereur,   ou  m 

'^^^1 

^^^^^A    féparcmeot,  ik 

it^H 

^^^^^H    lioifon  ou  eomtr 

.^^1 

^^^^H    derEmpire, 

^.^^H 

^         dire  de  epuceii î 

i^^l 

^^^^^B      {cnt'iii'  nr 

i^H 

^^^B    Cela 

:\^M 

^^^^H   rottvcminccc, 

rJ^^^H 

^^^^^    fupr^me^ 

mH 

^^^^^    neiir 

'  '  '"  ^^1 

^^^^H    nm%  il  faat  le$  attribuer  ptu 

xifl^H 

^^^^     plcrr.-:, 

ftvj^^^H 

^^^V 

T^H 

^^K         dam  ks  Ukttcs  ^  r  i 

J 

m 

P  ontce  qui  ^eigarde  TEmpereur,  il  eft  uni-  VEmpe^ 
uement  redevable  à  l'Empire  4e  fon  aur,  EUét^s!' 

rite  y  &.  de  toutes  les  préroga;:ives  qaon  nejomJTent 
lî  voit  exercer..  Ci  les  reçoit  du  Collège 23m^Xi. 
îl.  clorai  d'une  manière  qui^  faute  véntable-  tion  aed- 

cnt  aux  yeux.     Ce  Collège    repréfente*^'*" 
Empire  par  rapport  aux  ék£Hons  libres. 
*clcâion  eil  Fi^pique  fondement  de  tous 
s  droits  qu  a  rËnspereur  ei^  qualité  d'Etna 
creur.     Ces  droitslui  font  conférés  païf 

voye  de  fon  éleâion.  Et  la  propre  con? 
jiîîon  de  pluiîcurs  Empereurs  témoigna 
uc  l'Empire  ne  les  leur  a  jamais  cédés  ei^ 
ropriécé ,  mais  qu'ils  ne  font  remis  entre 
:uis  mains  que  potu*  les  adminiftrer. 

Radewich^  x:et  ancien  Hiftorien  connu 
c  eftimé,  dans  fa.  Continuation  de  l'Ou' 
rdv^c  d'Ottûn^  Evêque  àcFreyJingen^  lue 
1  vie  &  les  aâions  de  l'Empereur  Fre'de- 

t  c  I.  rapporte  une  déclaration  fort  fran- 
ne  que  ce  Prince  fit  là  deffus  aux  Etats  de 

Knipire-  Après  avoir  p^rlé  de  l'Empire, 
1  ajouta;  "dont  l'àdminiAration  nous  ap- 
.partient,  mais  dont  l'autorité,  quant  à  fon 
.poids,  &  à  fà  force,  efl  à  Vous,  comnio^ 
„au.v  Membres  fuprêmes  de  l'Etat  &  di% 
jjGouvemenjent  Politique." 

Dans  rintroduâion  du  premier  Recès 
dJugf bourg  de  i  Çf  9.  L'Empereur  Fer- 
dinand L  s'exprime  dans  dç$  termes  qui 
Xx  ç,  s'ac- 


$*occordcnt  pûrfîtrcmerrr  «vrc^ 
domnotis  r 
j^qu'il  s*ctt  hitïc 
j^minillration  cl.   i      •  ^   i , 
^dignité  Impériale,  &  en  «l 
,,trc ,  la  Couroncic,  &  le  Sceptre,  c 

C  cft  far  cet  état  âts  choies  qac 

Vcxpreiîîon  qui  1'    ^     ' 
dcdépolltionco'   !     m  i  -         xi 
t  AS*    L'Empereur  y  clt  nommé  i 
trateur,  ou  Min   '       *    TVi  ,\| 
de  remplir  cenai!'.      i  -i         Ji! 
VEmpirc,  (minijhr  Imprrii^  éjuij 
partilnisfur     '^  •'    :      " 

C4ira£lèa'e  CQiiVi.:.L  x  .^,.  luiu 
mais  lieu  à  dire  de  lui,  que  c'cft 
propre  imm  qn"^ 
lui  loit  vcntabli. 
U  en  eft  de  m^ 
ratlc  des  àrmis  fjuc  les  ) 
dans  riim-^:^: .   -n  r»-  '■' 
dans  le  S_,  --.■'■.  -  ■  -  m,m^ 
vables  à  TEmpirc  ciiDcr 


iron  \ 


>nioï>  «\ 


VCS    StiftllU    1 

coûiunic  & 
Etats,  &  a) 
des  Loix  for 
qu*U  ny  a  n 
les»  &  pur  eonlCqutat  qu  il  (eroit 


1 

iir  écé  conh 

1 

Z^e  ï Allemagne.  P.L  Ch.q.  699 

porter  du  changement  à' ce  plan,  fîtous 
Itats  de  l'Empire  en  prenoiênt  la  réfo- 
in de  concert. 

^infi  Tautoiité  fuprème  en  plie -même, 
t:  toutes  les  prérogatives  accordées  à 
npereur  &  aux  Eleâeurs  iie  font  qu'une 
\  nation,  demeiire  appartenante  à  TEnv 
j  entier,  ou  à  tous  les  Etats  de  l'Empire^ 
;  qu'ils. le  trouvent  aflçmbl^sà  laDiette* 

_a  vérité  de  notre  aflfertîon  principale,  UOrfs 
oir  queies  prérogatives  de  ITEïnpereur^JJJj^^* 
des  Elefteurs  dans  l'adminiArarion  déenpoffeffwi 
înpife  dérivent  de  la  concèffion  de  ^ous^^^j^^^^ 
Etats,.  &que  ceux-ci  au  contraire  &rainetéef 
.r  Corps  ne  font  point  redevables  de  leur^'^^f 
rorité  aux  premiers j  Ip.  vérité,  dis- je,  dc^««t  c'efi 
:rc  aflertion  peut  encore  être  aifèment  ^^'^J^f^ 
ontréc'par  la  raîfbn  prifc  de  ce  que  l^vrayeMa- 
:)rps  entier  de  l'Empire  eft  en  pofleflîon^^^^^?'^*' 
s  droits  les  plus  confidérables  &  les  plusj^^.*" 
iportans  de  la  Majefté,  de  ceux  dans  les- 
icls  l'effcnce  de  l'autorité  fuprème  fe  dé- 
3uvre  avec  le  plus  de  force,  tandis  qu'au 
jiitraire  l'Empereur  n'a  en  partage  que  des 
hofcs  de  moindre  imponance,  qui  ont  plu* 
it  un  grand  éclat  qu'un  vrai  fonds  de  réà- 
xC  y  à  quoi  l'on  peut  ajouter  enfin  que  les 
)arcies  de  l'adminiftration  qui  ont  été  re« 
nifes  entre  les  mtfins  des  Ekâeurs  (êuls, 

ou 


^^^^^    OU  laifTce^  eu  cpaunim 
^^^^H  rcur^  fe  r^duifcoc  à  un 

a 

^^^^H  en  ttaitimt  de  la  jur r 

"1 

^^^^^    que                                            '^^^1 
^^H          droits,                                    -Mi^^M 
^^K         commertfx;  ou  confier  une  potl^^H 

^^H          fîcr  lieux  qu.  :u..:                 '-r^^| 
^^^^          plus  elTentkls  nu  bien  public  ^^^H 

^^V*                    '"^^1 

^^^K          conduire  nimûRlkuKtit  u^ofl^^H 

^^H^^        Donc,  puisque  les 

^^^^^P    qui  en  .  M 
^^^K          paifticnnciK 
^^^K          feul  la  poli 

i^H 

^^^^^^     par  cous  fci^  • 
^^^^K  -  Blette,  à  bqu 

i^^H 

^^^^^^     rive  de  rcccvojx  ni;ii  cic 

J 

Ue  FAtlemàgHe.  r.i.  Vh:ij.  70I 

3e  cette  |>i"Of)riêté  àû  étroit  que  lei  Etats 
l'Empit'e  p^ffedeiit  en  commun  dans 
niiniiftratiôn  derEmpire,  &delacon- 
îoii  QÙ'ilis  otit  faite  d'une  pairtiè  de  leur 
orité  à  TEmpereur  &  aui  Elefteiirs,  il 
:ifviu  encore  liéceflairement  que  la  vraye 
LveraVnetê  j  ou  ftiajefté,  eft  une  chôfe  qui 
3  d  rtient  à  tout  le  Corp»  de  l'Empire,  qui  a 
1  fie  divers  droits  d  adminiftration^  en  par* 
à  rfimpereut,  en  partie  aux  Eleûcurs^ 
La  DVette  cfi  l'unique  fondenient  (ur  Ic- 
j1  rcpoîc  le  fyftôrtie  de  rÈnipîire,  &  tout 
lifîce  politique  de  l'Allemague..  Or,  fî 
LIS  confidérôns  avec  une  attention  parti- 
icre  la  riàturfe  de  raflcmblëe  générale  de 
iiipire,  &  du  fyftème  complet  du  Corps 
rmaniqùe,  nous  y  remarquons  à  la  vé- 
c  un  mélange,  non  cependant  de  Monàr- 
ic  &  d'Aiiftôcratîé,  mais  plutôt  de^di- 
L'fes  espèces  d'Ariftocrâtie.      .    ,  ' 

On  a  prouvé  dans  les  Chapitres  précé- 
ns ,  ■  que  l'Empereur  ne  pbflèdé  point^ 
mme  lé  prétendent  ceux  qui  Toutiennent 
pinion  commune  ,^  la  moitié  du  poids 
i  de  la  forcé  de  rAfleniblée  de  l'Empire; 
ais  quau  connrâire  foh  aiitbritéâlaDietté 
t  (i  petite,  que,  quand  même  on  vou- 
oit  reconnoître  quelque  mélange  de  mo- 
irchic  &  d'arîftpcràtie,  l'effet  de  la  pre- 
licre  leroit  fèrtlmpercéf)tîbie. 

Dé 


De  Tinégiûlhé  des  Eiarâ  die  YÉm 


nie 


poil,  ._■:!-   ^Id.rs    i,    1^1  U_i!l. 

un  mélange  de  diverfès 
pece  diffcrcnre* 


rr%<iiln|rws^     T^knw  I 


LaCBm-       Les  Elecîcur*" 
titvttcinfon- 1  r 

U^^iic  brc,   focraenr  i 

liierÊwpinfpire,  quia  an  poids  égat  dans] 
^tS^;    de  VEmpire  &  tout  le  n-n'- 
^t/  c/if  r/î  des  Princes*     Avec  ceW 

"^  part  a  un  degré  cor. 
Kcj  t!  A^dQiVus  de  chaque  Piinwc  wuujii 
"         part- 
Dans  le  Confcil  des  Princes, 
fécond  Collège  de  l'Empire ,  U 
feflifs  de  l'Empire  furpaflcDt 
en  aurorirê  les  Prélats ,  les  Coi 


7tttie, 


autres  le  réunUrent  pour  kirnicr 
une  feule  voix% 

A^  1  cgard  des  V^'iUcs  Impérialcyl 
que  Paurmeijlir  le  foît  cHbixC  dj 
ver  qu'elles  font   anjourdhai 
droit  de  voter^  lorsque  les  dciut  j 
legcs  fupéricurs  de  l'Empire  Ibfl 
il  eft  c         '    T  ccrtîiîît    ^ 
unecroiL^.ic  L^laflc  difin.:^   jc 
cres,  &  placée  au  dcfTouf  «IVllc 
minant  la  natarc  &  les  droits  dectl 


de  tAliemagne.  F.L  C6./7.  703 

fcrleur  de  l'Empire,  il  poroit  que  Ion  an* 

rite   eft  plus  confidérable  que  celle  des 

clats,    des  Comtes,    &   des  Seigneurs, 

ais  qu'elle  n'égale  pas  celle  des  Princes, 

Les  Ecrivains  ont  coutume  d'établir  des 

o portions  fiiivant  lesquelles  ks  Eleâsors 

it  trois  fois  plus  d'autorité  que  chaque 

ince  à  part,  n'en  ont  pas  autant  que  les 

elats.  Comtes,   &  Seigneurs  enfemble, 

en  ont  un  peu  plus  que  les  Villes  de 

Einpire.     Mais  tous  ces  calculs  ne  figni- 

:nt  pas  gi'and  chofe, 

C'ett  un  travail  pénible  &  desagréable, 

le  celui  qui  nous  a  occupé  jusqu'à  pré- 

nt.     Toutes  les  déterminations  que  nous 

vons  tâché  d'affigner,  fufîifent  à  peine  pour 

^brouiller  une  énigme,  qui,  autant  que 

ous  pouvons  le  favoir,   n'a  pas  encore 

rc   expliquée.      Cependant  nous  n'avons 

icn  négligé  de  ce  qui  nous  a  paru  propre 

i  donner  une  jufte  idée  de  la  véritable  cons* 

irution  de  l'Empire, 

A'  préfent  nous  inférons  de  là  qu'il  en- 
rc  dans  le  fyftème  de  l'Empire  un  mélange 
le  quatre  fortes  d'Ariftocratie  ;  favoir  de 
lAriftocratie  des  ElcÛcurs,  de  celle  des 
Princes,  de  celle  des  Prélats  &  des  Com- 
tes,  &  enfin  de  celle  des  Villes  Impériales, 

Mais,  s'il  y  a  une  foule  de  difficultés  à 
bien  exprimer  les  proponions  qu'ont  en-  / 

tr'eux 


tr'cujt  les  dU-ers 
porràrautoritiî, 
daii$  ce  qui  r-n- 

Etats  de  iTmpîi 
,  il  y  en  a  d 

comme  tout 

'                   ,          -    « 

«ne  purric  du  t 
trè^petiTf^  — 

Le  CL 
raîfon    d'écrii'e. 

■"'''""'''":", 

:1 

j,domatncs,  leurs  droits,  le 
jjlcurs  fujers,  fur  '    ji  ''^ 


.»vie 


&  de 


mort  ; 


^,tous  dans  h  dépcnd.mcc  de  11 
^Loix  duquel  cR  affujctri  1'  Etîl| 
j^me,  bien  que  Chef  de  rEmf 
^^préfcutcnt  tous  eafcmble  une  i 
^.publique/'  ') 
(^c  \i  Ton  prend  prinr  r4«t«*<! 

|fore,  comme  on  un 

faluir  le 


de 

lUîl 


Ift  con 


u*  juit'iapj>jic,ïT>Ou(îy  gonunvi  a<l 


emporte  àt  beâiiifottp,  &  iê  m«nifefte 
'■es^jtœ  à  tous  égards  ^  tandis  qu'on  Ap 
crçc^t  à  peine  \t^  plitô  foibles  traces  du 
iouveraenfl»tit  nno^atchique.  ^ 

Chapitn  IFIIL 

Réfutation  lies  argumens  for  les-* 
quels  Reînkingk  prétehd 
établir  la  conftitutlon  monar- 
diique  de  TEmpire. 

/%  '*  prélcnt  nous  répondrons  en  peu  de 
/  %  mots  aux  argamcns  de  ReivT'* 
KiNOK  qui  ont  été  aHéguésdiâle 
rommencement  de  cette  discufîîon.  Le 
premier  de  tous ,  qui  eft  pris  de  ce  qu*on 
aomme  les  quatre  grandes  Monarchies,  eft 
du  dernier  ridicule,  &  tout  à  fait  indigne 
d'un  auffi  grand  homme  que  prétend  Têtre 
cet  Auteur.    .         . 

L'explication  qu'on   donne   ordinaire*  Kmerqut 
ment  de  la  vifion  qui  fe  trouve  daiis  lesPro-^^^?*^ 
pncnes  de  Daniel,  trouve  encore  hv^n quatre m^ 
des  eontredifans.      Mais,  fuppofé *qu on**'^'*'* 
veuille  l'admettre  comme  jufte ,  il  s'en  faut 
beaucoup  encore  qu'il  s'enfuive  de  là  que 
les  quatre  g;rand6  Empires,  atucqueU  qn 
Yy  i^ 


^eii  accords  à  dooncr  le  ooin  ià  ! 
chics ,  ayent  eu  une  cor 
menr  monarchique,  &  iju.. 
dy  atlmcître  un  Roi^  ou 
poiTcde  fcul  rautoritc  fuprèij 
QuiUid  on  examine  la    ^ 
/en/^i#>«of(j.ourc  que  le  ferme  de 
ccptibk*  de  djvc: 
presque  rien  de  v^m •  i . 
le  fcns  propre  &  pu         ., 
là  un  Ecar,  où  h  dommac 
fupreme  rcficîcnr  -^t  :  î 
Dans  un  lens  th^;  j,. 

défignc  communément  un  Etot, 

mes»  ou  Rcpubliqucs  de  k 


I*  trouve  principal 

, .  1 ,  1^ 

,k'  ^  '-  =  --';-     '''^  •'■-  •--    -   -  ' 
Pour  parvenir  mainren^nr  A  onc 
non  folidc  de  T*  i  ci'<fclTu>P* 

fce»  il  y  a  deux  u..,viv^  o^t'H  mi:i  n 
ment  pcfer;  prcmiercmv 
caratlèrcs  des  quatre  M« 

(ci  ,,'__..       _,_ 

a  pi'is  ibi)  commcneciiicac 


prééminence  de  raèg,  de  pouvoir,  &    Oiratf^ 
n^  ïiiv  tous  fies  autres  États  qui  fleuris-  ^^aheM9' 
n  môme  tcms ,  &  le  léjour  de  J'Eglife  narchies. 
.eu  dans -le  domaine  de  cet  Etat,  font   ' 
ra£lères  par  lesquels  les  quatre  grands 
iximes,  auxquels  on  donne  conununé- 

le  nom  des  quatre  Monarchies,  fe  dis*- 
Lcnt  de  tous  les  autres.  • 
ans  la  Prophétie  de  Daniel,  TE^rit 
)iea  na  pas  iimplement  en  yuë  de 
ner  des  événemens  temporels,  de  pré- 
Vhiftoire  des  tems  avenir.  L'Eglife 
)  n  principal  point  de  vu5.  Il  veut  mon- 
furtout  quel  doit  être  Tétat  de  TEglife 
ante  fur  cette  terre,  &  de  quels  fléaux 
fera  aflfiigée.  U  prédit  fon  hiftoire; 
nt  qu  eUe  dft  liée  avec  les  grands  éténe* 
s  &  les  principales  révolutions  des  plus 
bres  Royaumes  du  Monde.  *    » 

^eft  à  caufe  de  cela  qu'il  faut  placer  le 
imencement  &  la  fin  de  chactine  de  ces 
tre  Monarchies  dans  les  époques  où  la 
inée  de  TEglife  a  été  unie  av«c  dUes,  ou 
a  été  féparéc.  , 

1  y  en  a  qui  mettent  la  fin  de  la  Mgnar*   OpaHim 
e  des  Grecs  &  le  commencement  de  cel-^^^*^^' 
]cs Romains  dans  k  tems  où  Jules  CiL-mmcmcnt 
R,  demeuré  Vainqueur  après  les  guerres  ^/^,^Jj^ 
ilcsdeRome,  Au  établi  Diâateur  per- «<»»«. 
tuel.     .      • 

Yy  %  .     Mais, 


Mais,  fi  Ton  iidoptccait  i 


nuire  daci^ 
norchie, 
en  crtct,  l 


i^. 


û; 

toic  dûïïs  la  do. 

tir  r—^^-v:  -y- 

Oi'^ .  .  ^^^.-, .  ■ 

âticuiic  manière  dooner  k 
chic.    <  '    *  :  t  orme  de  Tl 
quclqi.  jusqu'à  < 

mcura  liml  Matire  de  1  ^ 

V:  I.  -  M^!'_r,jntb  un  • 
Gi-  ■•  ^'  /-  /'  '  M  mort  ik 
comme  il  \cs  Rommns  ji 

MoiiarçhiQ,  qi 
pouvoir  la   ■ 

Mais  ccnc  t  ; 
can  dcs.dcux  l 
Monarchk^ 
nlor»  1.1  11 

& 


leur  doiuiiianoi 


•  rAfiemagne.PJ.Ch.i8.  709 

conquête,  employa  ftukment  ùirepré- 
3n  iKftéc  par  la  prudence.  '  Il  ne  crtit  . 

icvoir  réduire  d'abord  ce  païs  en  Pro*  -  > 

t  Romaine-,  de  peur  que  celm  à  qui  \t         ^ 
crneincnt  en  fcrott  confié^  fe  trouvant 
puîflkm,  n  excitât  quelque  révolte,  qui 
luifit  une  révolutiorf  générale  dans  le 
me  de  l'Empire.    Pour  éviter  cet  in- 
cnienty  il  laiilk  radminiftration  dé  TE- 
e  à Ct-ïo PÂTRE  &  à  fon  frère  cadet.  '     ' 
près  cela,  ce  feroit  un  trop  grand  op* 
)re  pour  un  Etat  auflî  confidérable  que 
une  ides  quatre  Monarchies ,  que  d'a- 
cte iejpartage  d'une  ftinme  décriée  telle 
CtEOPATRB,  &  qui  arec  cela  étoit 
cment  fujcite  des  Romains,  à  la  grâce 
jucls  elle  étoit  redevable  de  fon  autorité, 
ajoutez  encore  que  le  païs  des  Juîfe,  oCi 
:loit  âlor$  uniquement  TEglife  vifîble,  A*e 
ouvoit  plus  alors  au  pouvoir  de  l'Egyp- 
dont  ΀s  Rois  navoient  pas  la  illoîndrè 
orité  fur  k  Paleltine,* depuis  que  Pom- 
E  Veut  fobjuguée,  &eut  pouffé  Mage  5* 

droit  de  conquête  jusqu'à  entrer  dans  le 
uTrès-S»int. 

Pour  nous,  il  noua  paroîtdans  Tordre  de   Sentiment 
ilîdcrer  l'Empire  Romain,  comme  étant  *^'^*^*^*^' 
,  cnu  la  quatrième  Monarchie  depuis  le 
)ment  où  les  Romains  commencèrent  à 
ndrefeur  domination  fur  la  véritable EgH- 
de  Dieu.  ,  Y  y  3    •  Or       , 


prc'cft  ccqtii  arriva  nrcmrrfe-i 
tcsis  de  JuoA^  XCac 

érc"     '■■ i'      •  ' 

Grand;  &  c'eft  ce  qui  Tci 
k  prorçHjon  c 
ce&  la  gloire  wc^j,.*..  w; 
nues  alors  au  plus  htior  clcj 

Dans  ce  tcnis4à  k  c 
vcrncment  de  /?oi7xc  n 
ment  rien  moins  que  v 
dans  les  quatre  grandes  Mon 
il  s'agit  ici,  nYroit-il  point 
coniHmtion  poliriqne;   mtiis 
tions  avec  ' 

contcnipornins. 
Jf<^f  rff-      Reikkingk  k  réf 

îri:î^!^>;7;««  nippomnt  que,  même . 
r?Kr  Aiu  Empereur  A  ttçLfSTE  5  il    - 
G&iïtwï'-  vcrfcs  rcprifcs  que  plufieurs  h 
m^iiât      fbisontgn      r    '  1^ 
'1/^"'*''"'     là   tambe 
j>/^x  ^'«nc  ccit  une  Duardnc  qui  prciia  w 

tfKi  m'hcit  qu'il  n'cxiftoitî  .i*.j  ,^*3a  :^^,^ia 

S^rr^pi'-c,  &qo;il  n-^oit  point  p« 

que  rîidminiJTr  " 

ne  poinr  encore 


de  VAilemâ^nç.  P.L  Ch.iS.  711 

*eft  j^tàm  précxfémentFoppofé.  Lemot 
c  Monarchie  par  loi-même  défigpe  lau- 
3rité,  fuprème  entre  les  mains  d'une  feule 
erfonjne.  Cette  condition  y  eft  abfolu* 
ncntreguife.  .L'unité  de  l'État. n*eft  pas 
afHïàmc..  Autremçnt  toutes  les  fones  de 
gouvernement,  même  celles  qui  font  ans- 
Dcratiques  &  démocratiques,  ponrroient 
lorter  le  nom  de  Monarchie. 

Lorsque  deux  Rois  exercent  en  commun  / 
autorité,  fuprème  ,  alors  à  proprement 
>arler  aucun  des'  deux  n*eft  Roi.  Cette 
orme  de. Gouvernement  eft  un  Duumvi- 
at,  OttuneDuarchie,  qui  tient  de  l'Aris- 
ocratie.  Si  ce  font  trois  perfonnes,  ou 
iavamatge/qui  gouvernent,  la  chofe  eft  en-' 
:ore  plus  claire. 

Ces  principes  étant  pofés,  on  voit  qu'il 
arriva  fouvent  à  l'Empire  Romain  d&  ie 
dcpouïller  entièrement  de  fa  conftitution; 
niomurchiqoe,  pour  être  régi  ariftocrati- 
quement  par  des  £mp9^eurs  en  qui  le  pou* 
voir  réiidoit  par  indivis  ;  mais  pour  lordi- 
iiaire  cela  ne  duroit  pas  longtems,  &  la 
Duarchie  venant  à  ceflcr,  le  Gouvernement 
rcdcvenoit  monarchique^ 

C'eft  ainii  que  s'eft  fouvent  rompu  par 

le  milieu  le  fil  de  cette  Monarchie  que  Rein-. 

KixGK^voùdfoit  conduire  depuis  lancicnne 

/foinr  )usqu'à  l'£mpire  d'aujourdhW    .     -' 

"Y  y  4  Après 


,-       i 


irv  Atêtref 
ïn  Âitruk 


Après  CCS  rcmarqacs  pn^l! 


^Ld 


répondoris  brièvement  aux  milbfliiiB'l 


qwx 


s  appuyer* 


ij  ^i  o.  «  il  ^.xictid  que  FI 
Icmagiie  pofTcdc  Ica  droii*  de  1 

I comme  on  Ta  prouve  au  loii 
Il  en  fippcUe  h  la  Lai  Royi 


maycn  de  laquelle  k  Peuple  avoit  < 
,fWic  pleine  puiiTanc^    ^  !  î    i        t 
cet  arf(umcnr  doit  0 
poiifîtère  de  TEcole,  Br  ne  co 


^plos  grande  attenrioct 

\Jn^  chimère  iuffi  mr 
produite  ou  goûréc  que  {jl 
gmenc«  que  pour  mcfurer  & 

la  p"-^'  -  -    de  lïr" '"■ 

on  p^^:  .u,atti*trûux  u.a.  ,j  u 
fies  de  l*En:rde  de  ^.  JiOH  (U  . 


/Oîl 


me^  ou 
vcs  de  l 


ter 


dimsl 


»i;a».wU  «... 


.Mais  Cl. 


comme  ootre  EcrîmiQ  ^ 
CD  çoarCoir  tiUeurs .  il  iVac 


-iurâàm  Loi  Royale,  les  Conftimtidiit 
lodcvfics,  oo^Recès  de  TEiBpire  y  &  le» 
:apttQlatkms^cs£niperetirs,  nous  entre-' 
3ns  Tolontîcr&  en  lict  avec  loi,  &  il  aura 
icntât  perda  &'i»iifc.  Un  coi^>  d'oeil 
ir  ces  Loix  de  TEmpife  momre/d abord 
Dmbien  eft  pïïtixt  la  portion  à'^aoï^té 
lie  rEntpcronr  pofiede,  &  grande  celle 
uî  lai  maoqne. 

Niais  tûntx:(e  qa*oci  appdAe  Loi  Royale 
c  regarda  en.cieA  l'Empire  d*Aiieài^ne.  '^ 
a  prétendue  immutabilité  de  cette  Loi  eft 
[le  véritable  révesie.  Lexp£rience  jnon-' 
*e  aifez  à  combien  de  révolutious  a  été  ex-^ 
ofé^  depuis  le  tems  des  anciens  Empereurs; 
otre  Empire,  auquel  on  prétend  cpie  la 
.oiRoyalç  (ert  de  baie  inébranlable.  D'ail- 
.*ui*s  nous  ne  voyons  pas  cotnment  unPeiir 
le  libre  peut  Te  ibumettre  au  gouverne- 
lent  &  à  lautorité  d autrui  de  la  manière 
Il  on  voudroit  que  le  Peuple  Romain  l'eut 
lit  par  la  Lai  Royale  ;  ep  forte  que»  lors  mè^ 
lie  que  TEmpire  venoit  à  vaquer^  &  que 
z  pouvoir  retomboît  entre  les  maina  du 
)cuple,  il  Q  ait  pas  dépendu  de  lui  de  le 
;ardcr,  de  le  conférer  à  ^n  aiure,  oumé-, 
iK  de  changer  la  forme  du  Gouverneraenti 
ic  d'établir  d'autres  Loix  fondamentales     . 

Encore  une  fois,  la  meilleure  réfutation 
flcelfoqn«lf4»éri^cefounitt.   J^ qu'il* 
Yy    y  y 


ya^esoccffiplei  miintleftemcnti 


aux  principes 
toute  leur  f^^' 
livrer  auv  c 
nrr  des 


Sj  ceux  ai 


probables  Qc 


à  iiiic  fj 


{U€  cdic  qu'on 


cknne  Lu»  i\uv  '  ^  ?^  '* 

pire  Romain   u  l*^ 

fçûuroû  comdlcr  que  depuis 

rtm"  r     frrim        n'ait    lubi 

gijt  ,     >.     On  dn 

à  dire  que  t  ancien  Emp 

pire    nv'i::,,,:    r^;:!l-: 


%- 


L'opinion  cominttnc  cft  cofitit  i 
V  nous  le  '  '  n4 


Rêfutdtîim 

\  et  la  Ji\'(f'i'     n 

vci.  w  ^v  .c  droir  ne 

décilion   du  gros  l 

mt  ^er  qu'un  fcul  .An 

drt  .,.  >e ,  rcudifle  t 

dunpL       .       iculicr,  que 

des  aurrcs.     L  i  c  n'di  p*»  ^^^ 

jointe  s\  la  bom* 

JrtiTvais  une  c^ur  ne  peut  ttx^j 
par  le  gntnd  noîUbre  de  ceux  < 
dcnc     Jnmi^"    îr.  ^-^tiit^i  -    '• 
doir  ^*eii  tcj 
clk  df  maiiJiclicnî 


de  l'AUemagne.  J*:L  Lfi.iS.  715 

r  d*en  déïiîOOJTérla  Âulliijé.  Une  des 
curs-  les  plus  communes  confîfte  même 
:oire que  luniverfalité  d'une  erreur  fuffit 
ur  la  changer  en  droit. 
Ceux  qui  fe  font  un,fcrupule  de  s'écarter 
s  opinion*  communes,  reffemblem  à  ces 
us  dont  parle  Jujîe  Lipje y  qu'on  lie  avec 
s  brihs  de  paiUe,  ou  avec  àts  fils  dtliési 
qui  demeurent  immobiles,  comme  fi  on 
,  avoir  fortement  garotrés.  • 
On  û  cependant  fiijet  de  douier  que  tou- 
s  les  Nations,  tant  Chrétiennes  qti'Jnfi- 
les,  attribuent' à  TEmpereur  le  titre  àt 
onarque  dans  le  fensproptie  &  politique^ 
le  reconnoiflent  pour  tel.  i 
L*  Empereur  poffede  k  principale  di- 
nité  &  la  place  la  plus,  diftinguéje  parmi 
DUS  les  Princes  Chrétiens.  Les  Turcs  eux- 
lômcs  en  conviennent.  Mais  tçut  cela  ne 
cnfifte  que  dans  un  éclat  extérieur,  &  dans 
les  prérogatives  dont  TEmpereiU'  jouît  en 
palité  de  repréfentant  de  TEmpire,  fans 
qu'elles  aycntd  ailleurs  aucune  influence  fur 
a  Conftiration  de  TEmpire,  ni  qu  elks  fer- 
vent à  la  déterminer.  Ici  &  les  termes,  8ç 
la  chofe  elle-même,  pallent  de  la  maniéré 
la  plus  claire.    '  • 

Ni  la  Coufonnc,  le  Sceptre,  le  Thrôncj 
&  les  ofncmens  Impériaux,  ni  la  précédcn- 
ce  fur  toxs^hÊ^  piufs  Princes  Chrétiens,  nci 

rcn,- 


oof'crmcm  rien  d  cfRnricL   Cen>All| 

Iknnbre  de  h  Mt^jciU,  bien  loin  iti 

t'eflencc  de  k  Sortv^cj^înct^. 

th  mh     On  ajoure ,  que  F  Emu 

dépcnddir,;.-  r^  ^  n,;:'*-  -1 -•. 

noit  que  _      u  .  ^ 

le  dcf  paroles,  fort  l^ciles  à 
lals  dont  il  n  eO  r  :^     i^T'     f,;  ^p 


ijpreuvc. 
imoncré 


Tout 


latïc  nifliiiere 


affe^ 


[r  Empire  eft 
[cil 


en  droit  u 


|ian  ûdminiitration»  &  quûn  ouft^Mi 
'  ;nc  daXhrâne,  il  pcuff /!mJ 


:rc. 


[     Les  cxprcfïïoTi< 
(Décret  d*Union  '1 

i 

l           ^;,  ont  UfK 
l\.^aa;iitc  à  Y  oh] 
Vae;  c*dtoit  de 

If 

ilcntions  &  aux  v 

t^eS,     M'^^     VOTjlr>f,-' 

.    v^ 

iioii 

[jpcrciir  c 

J 

Aififi  la  d: 

n  qae  Utf[l| 

''ta 

Con,  &  du  bat  qii  ik  ! 


4^e  f^Mienmgm.  M.l.iiliaB.  7i7 

aclrcpLcen  tûrcr,  eft<deftmiée  de  yd&âké;.! 

QS^nd  on  parle  de  ^Empereur,  on  dit , 
Cl.  vêrikté  qu'il  eft  le  Chef  de  TEinpire. 
a.is  cela  n  emponçpas^ue  Qe  foit  un  Chef 
>  i^t  le  cerveau  dirige  arbirrwement  tous 
y  Membres^  &  leur  iraprime  tels  n^ouve^ 
eus  qu'il  jug;e  à  propo;?,  11  ne  porte  ce 
r-e  qu  entant  <ju  if  eft  le  plus  conudéjrablç 
s  Princes  qui  partager  le  jouvernjemenf 
TEmpire,  •  / 

Cette  dénomination  de  Chef  n'autorîft 
TS  plus  à  lui  attribuer  un  pouvoir  monar* 
ilqcrctktis  l'Empire,  qufe  tielîe  du  Doge 
2  Venife  mené  à  condurre  qu'il  régit  à  fon 

rc  l'Etat  &  la  République,  de  ice  nom, 

« 

Quand  on  veut  ddnner  une  idée  de  ce 
:)oge  &  de  fa  dignité,  on  a  raifon  de  dire 
^u  il  eft  à  là  tête  d'une  République  ancien- 
-le,  qui  s'eft  toujours  (ïiftinguéé  par  le  fuc» 
-es  de  fes  armes  auflî  bien  que  par  lafagefli 
de  les  maximes,  qui  joint  à  la  dominatioi^ 
le  plufieurs  contrées,  fiç  même  de  Royau- 
mes entiers,  celle  de  \%  Mer  Adriatique^ 
&  qu'à  tous  ces  ^Égards  le  Doge  peut  aller 
de  pair  avec  ks  plus  grands  Rois,  ayant  un 
caraÛèft  fbavenûriement'reipeâable,.  étant 
rcvôm  dHPiil^Wd|ttr  &  àt  fons  les  orne* 

*  mens 


qai  cooviraoent  ans  Rok,  I 
au  milieu  d'une  Aflcm' 
portent  tn  »^>f  •>-^' 
dïin?  les  ' 

il  ,    de  des  Av 

Ki-M>  c.  t  rinces.   Tout^  i^  * 
a  earre  loi  &  un  Roi,  ccû  d  an  cot^^: 
lui -ci  porrienr  h^rC*ditaii 
ti^  ûiilicu  que  k  Doge  en  ^ 
foa  mci'ite  qui  k  fait  ^'lire; 
qu'il  gouverne  des  fii  pr 

indis  que  IcDogceJt  in 

k  principal  entre  fes  C^ 
%'o'u*  agir  de  fou  pur  mouv 
étant  oblige  de  le  conformer  ii  i^  j 

Si  I*  n    V  ;i,'  ici,   que  to^--  ' 
Mari     s    i    i:  inpire  font  cl 
drc  rmlbn  de  leur  conduite  à 

cela  ne  In'^^- 

chofe  fcroît  vrayc  par  i 

McmLre  de  TEmpirc  prtîî  i 

dcniCliîO  îeïi/imir-;;   ccitaiU  ^ 

ticrqi  î  tous  L 

rai,  bien  i  ' 


^i<T  yjM-        On  VOi 

KTKCH  s'c-gare  en  nttri 


ipoi 


plËmmile^de  ptiU&oce>  fénrv^erto  de  h^ 
e:  il  poiK. donner  desordses»  npn  Ceftr 
iTtt  ^  chaque  Kw  €n  particialier,  mm 
ve  à^tous  Jcs  Etats  lorsqpa'éîanr  réurûs 
:>nnem  rAâèniUée.dé  TEinpire,  en  leé 
-açant  deks  pârende.  leurs,  privilèges^ 
nême  de  Iciur  infliger  lapeiôe  du  ban^ 
:  elle  du  dernier  fiipplice,'  co^^me  fi  tant 
o  rps  entieir  de  TEmpire  que  chacun  'de$ 
s  qui  le  composent  étoit  tenu  àune.par7    • 

>n  a  montré  cî-defliis  le  contraire  en 
liant  des  explications  convenables  &  dé- 
Iqs  des  textes  des  Loix  de  TEitipire  que 
rtiKXHQK  allègue.  ^  . 

^cs  deux  objeâions  lidvintes  de  Rein-  De  h  cnu 
roK  tombent  égçilcment  d'elles- mêmes ^^^f. 
moyen  des  principes  que  nous  avons.iw*. 
c cdemment  établis.     Tout  rouleici  fur 
[impies  paroles,  &  fur  de  pures  forma- 
dans  le  flile  des  Aûes  publics! 

Or  la  pompe  des  titres  nîeft  point  affuré* 
nt  la  véritablemefiire  d'après  laquelle  on 
it  déterminer  la  ibuveraineté  eflentielle. 
uvcnt  le  pouvoii"  &  Tautbiité  diminuent, 
-^roponion  dés  accroiflèmens  que  reçoî- 
m  ces  marques  d'honneur  extérieures. 

Dans 


jzi^    V  A4CT  V7VIS  imerm 

leipale  rtiibn  d'Etia  vem  qpt  cebi  ou 
tnains  de  part  au  Goavememem,  1 
|>ltis  déçoit  ta  dehors ,  tandis  qn;  d  :  I 
i  qui  appartiennent  ks  droits  de  \£:i 
phis  ittiportans  n  ont  presque  nen  c. 
lant  dans  l'exténeur.     On  peat  fan^ 
tredit  regâi«der  cet  arrangemeat  cor 
des  .fecrets  les  plus  efficaces  poor '. 
fbt^rgfioh  ^  la  fure«é  pidsliquedarc  ; . 
tant  ariftocratiques  que  démocrarç: 

Il  eft  très  vrai  qué  l'Empire  &  k 
appellent  TEmpereur  leur  Seigneur  ï 
kum)*  Maïs  -cela  né  tire  à  aucune  ^ 
qucnce.  On  ne  le  fait  que  pour  l'hc: 
d'une  façpn  plus  paniculiere.  Il  n'y 
là  dedans*  de  fort  extraordioaire. 
ainfi  qu'à  Florence  cenains  M^^: 
'  qu  on  défigncrit  d*  abord  par  le  ne 
Prieurs  f'  furent  bientôt  après  2; 
Seignéuts. 

Reinkingk  lui-même  n'ofè  P'^^ 
buer  à  l'Empereur  une  domination 
fyx.  l'Empire.  C'eft  avec  raifon  m£n 
dit  que  dans  toute  l'Europe  il  n'y  a  <^ 
Turquie  &  la  Ruflîe  où  l'on  trouve  u 
njioatjqn  proprement  dite,  c'eft  à  dir: 
partout  ailleurs  il  0  y  a  poiat  de  Souv 
despotique. 


AVE'  qui  prit  depuis  à  Rom^le  nom 

re  d'AuGusTE,  s'étôit  approprié 

Ltable  Monarchie,  &  avoir  dStrait 

riftocràtic.    . Cependant  il  rejetta  lo 

Seigneur^  comme  fi  c'eut  éi:é  un 

;   &  il  fit  parottre  à  cet  égard  une 

e  horreur.     Il  poufTa  même  la  chofe 

donner  un  Edit  fort  ièvère,  le  len- 

dun  jourde  fpeâacle,  où  uriCo* 

lui  àvoit  donné  le  titre  de  Seigneur^ 

le  Peuple  entier  avoit  accordé  grands 

dilTemens.     Il  ne  fouffrôit  pas  mé- 

2  fes  pàrens,  ou  fes  propres  enfans, 

imaflent  aînfî;  foit  que  ce  fut  férieu- 

: ,  oii  en  badinant. 

Impereur  Tibe're  pria   de  ihême 

m  qui  lappelloit  Seigneur j    de  ne 

injurier  ainfi. 

:ft  ainfi  que  le  Peuple  Roptiain  confer-r 
[uelques  reftes,  &  une  fone  d'ombre, 
a  ancienne  libené. 

ijourdhui,  dans  l'Empire  Romain 
emagne,  les  chofes  vont  précifément 
zbours.  Le  Gouvernement  ariftocïA- 
;  a  fuccédé  à  l'ancienne  Monarchie 
laine.  L'Empereur  eft  appelle  5rf* 
ir;  &  il  n'eft  réellement  rien  moins 
tel.  Ce  titre  n'eft  donc  que  l'ombre 
autorité  réelle  donc  les  £mpereur$  onc 
cfoiijoiit 


722    rLci  wats:  intprm 

•^    Fafikal  a  eln  raiftm  d'écrire  qoc  le 
tcnwment,  laurorité  ,  &  la  pûttrA-. 
rEin|)creur,  a  étoient  plus  qQifflc  or 
4u-il  ne  reftoit  phis  d- Empire,  ctftà. 
tfadtmniftrationfottverauie,  qackr// 

Pour,  nous!,,  nous  Ibmmes  3e  IV 
Louis  XI.  père  de  CH^Rî-ts\1I! 
aimoltmiçux le  corps  &  la réaBté i 
fcs  que  f extérieur, &  lesi  appareccvî  ■ 
ig^ue  le  témoigne  (juiçhàr^iny  ^^^'■. 
des  éloges  à  cette  Façon  de  penfer.  - , 
toujours  .aller  droit  au.  fait ,  i&  voir  u  I 
iè  paffe  réellement,  au  Eeu.de  s'ea  k 
ce  qui  £:appè  les  fens. 

'    Chptnar  dit  auiïî  fort  tien  qtte  ce 
là  de  vains  fantômes  tfEmpirc,  q^î  ' 
fentent  dune  manière  impafente,  m:) 
n'ont  micime  influence  réelle  fiir  la  ^ 
tutitm  &  la  forme  du  Gouvernement  \ 
effet  ce  nefl:  pas  d'après  ces  fontômc: 
iréglelei  aflStres  ïEtat-T'la  pleine  i^' 
faite  autôrhé  demeure*  toujours  en: 
mains  de  cetu  qui  font  les  véritable?  ' 
Cependant  il  peut  en  réfulter  quelqi: 
riations  dans  les  apparences  duGou  j 
ment;  eu  fone  qu'à  caufe  de  ccl^  "' 
paroHre  'quelquefois  plus  démocrariç' 
un  autre  plus  monarchique,  qu'ils  nt 
effeÛiVement.    Ces  gyrconitances  cm- 


peuvent  bien  régler  ttim  ce  quil  y  t 
parent  dans  radminiftration;  mais  el» 
le  pe«vem  en  changef  }e;  £9n^  &  l'es- 
e,  • 

.es'deiK  dertis^reè^Qbjeâiona&e'Riîix-  Deiafip- 
'GK  font  d'une  faqffeté  manif*efte.     Ce^^^ 
\  point  à  rEmpereiv  féul,  c  eft  à  TEm- 
eur  &  à  TEmpire  enferabfe,  qu'on  itnà 
nmage,   &  qu'on  prête  ferment  de  fU 
té.     Et  comme  nous  lavons  fait  'voir 
eifus ,  cela  fe  fkit  principalement  &  d  u- 
manière  abfolue  à  l'égard  de  l-Eihpire;    ' 
lieu  que  l'Empeithr  ne  reçoit  ces  fou- 
lions qu'entant  qu'it.  eft  Eiûpereuc,  & 
itivement  à  la  pkce  qu^il  occupé  idan» 
mpire. 

Ce  que  l'oo  doit  à  l'Empire  l'emporte 
ne  fur  tonte  obligation  envers  TEmpe- 
ir.  L'autorité  de  l'Empire  eft  itmnua^ 
i  dans  £1  4urâe,  &  univerfelle  donc  (on 
^ndusf  Celle  de  l'Empereur  au  contraire 
:  fubfifte  qu  entait  &  autant  qu'il  Jiem-» 
it  fidèlenoent  fes  devoirs' envfixsl'Empirt» 


2  *  a  Con- 


734  Liovciujion, 

Conclufion 

de  la  première  Pâme. 

Ajrant  ainfi  renverfè  les  colomr.c' 
Tédificc  de  RBnsrKXKGK,  cer 
fice  tout  entier  tombe  a  rj 
Ge  neft  en  effet  qunn  aflètnUagei^:; 
cipes&  de  raifonnetnens,   en  partie- 
en  partie  étrangers  à  la  qneftion,  en  p 
Qbfeurs  ou  équivoques,  &  qui  font  ^r. 
néral  k  foibleflb  même.     Nouî  for 
donc  pleinement  en  droit  de  concbrr: 
k  conftitution  de  l'Empire  Romain  ci 
magnè  eâ  ariftocratique  ;  mais  qu  eL 
un  compofé  de  diverlès  Ari/locratics. 
peut,  fi  l'on  veut,  donner,  à  l'adminill' 
extérieure  k  nom  d'Ariftocratico-ii^ 
^que;  quoique  les.tcaces  de  k  M 
chie^y.foyem  fort  foibks,  &  comme 
perceptibles,  en  comparaiibn  des  choL 
conftituent  leiTence  de  rAriftocrarie. 

L'Empereur  a  quelques  droits  flpi- 
de  fouveraineté,  mais  il  n'en  a  poir/^ 
réels.  11  y  en  ar  qui,  font  exercés  p  r 
Eleâeurs  ièuls,  ou  en  communfloi^^'  ^ 
rEimfeffeur.     Le  plus  ^and  nombre  c^ 

f 


L'onchfjmn.  725 

>lus  ittipoitailtes'd'éntrt  ks  partiesTde  Tau* 
oriré  fupràme ,  font  tnfin  entre  les  mains 
ics  Etats  iréanis. 

X>e  cette  manière  ladminiftration  de 
'Empire  i:ev^t  à  pkip  d'un  égard  Tappat 
cnce  deTAriftocratie;  d'un  côté  par  rap^ 
îort  à  la  part  commune  qu  ont  au  Gou- 
rernement;  les  Etats  de  TEmpire  en  ginér 
al  ;  &  de  l'autre  quant  aux  prérogative^ 
iont  les  Ëleâeiirs  jouilTent  dans  pluïïeurs 
parties  de  radmîniftratîon.  Si  Ton  fixe 
iniquement  lès  regards  forFédaf  extérieur 
ic  la  dignité  Impériale ,  l'Empire  aura  l'air: 
i'ucie  Monafichie.  Quelques  Eciirains  ont 
comparé  le  Gouvernement  de  Venife  ù  une 
p^nramide;  figure,  qui,  comme  on  le  fçait, 
a  une  baiib  large,  &  s'élève  en  fe  rétrécis» 
Tant,  jusqu'à  ce  qu'dle  fe  termine  en  un 
feul  point. 

L'AiIcmblée  de  tons  les  Etats,  ou  la 
Dictte,  forme  la  bafc  de  la  pyramide 
politique  d'Allemagne.  Sur  cette  bafe 
rcpofe-  tout  le  poids  du  Gouvernement 
de  l'Empire,  avec  les  autres  parties  du 
fyftème  commun. 

Les  prérogatives  qu'onc  les  Electeurs 
au  dtniis  des  autres  Etats  repréfente  l'élé- 
vation de  la^  pyramide  qui  va  toujours  en 
montant  &  en  diminuant.  Ceft  à  caufe 
de  cela  que  dans  la  Caf^tulation  d^  l'Em- 
Zz  3  pcreur 


perenr  FttftDfMAKt>n»  ksi 
nommiSs  ki  prtmifn  &  ks 
Mftfthcf  du  Saini  Emfirt 
Mtmbru  intérùurr  di  h  Mm^ 
riûtij  &  kf  grandir  CoiewiwwAi 

Enfin  l^Empcretir  eft  U  poiiKil 
jramiiie.     U  occupe  k  place' 
Y^,  comme  le  prin 
œrabk  d'entre  les  i 
élcvarion  où  il  n  éré  placé  p»  ^\ 
rion  libre  ,  U  ftappe  plas  k  crf  - 
autres   Princes  qui  partagent  k( 
netneot  avec  lai ,  &  on  le 
un  plus  gi'and  cloignemënr. 

Mais,  comme  nos  Juriscoji 
lîqac^  modernes,  qui  combttr 
leur  force  pom  ^ 
reur,  f^^^r  ^'om 
rcurs  1 
les  Princes 
leirs;  on  n^  \i%j 
mènent  les  éc^^ 
les  fois  qu 
conlîJlc  U  kiMiLMj 
les  vrais  iruérôts  cl 
Sâiu  iiiire  atteoiian  à 
pire  Se  V:   ^- -    t^  ■ 
me  drn         u       .  ,, 
&  nu 'plus  rade  c$dii%agç«  ItiH 


Conclufion»  727 

lucjad  elle  garnit  déjà,  n*ayant  d'eipérance 
[ue  dans  les  effons  de  quelque  bon  Gé- 
lie  qui  vienne  len  délivrer. 

Ces  erreurs  )  &  cette  étrange  confîiiîon 
[ui  régne  dans  le  gouvernement  de  l'Ai- 
;:^inagne,  viennent  de  ce  que  les  Princes 
tppellés  à  k  régir,  ne  favent  pas  eux-mé* 
nés  quelle  eft  fa  véritable  forme,  ou  consr 
itucion.  En  Politique,  comme  eij  Phy- 
iquç  y  les  chofes  font  de  différente  nature, 
il  y  a  des  infirmités,-  ou  (des  maladies,  qiu 
parlent  fuivant  ces  natures;  celles  du  corps 
humain  répondent  aux  tempéramens ,  & 
celles  des  Etats  à  leur  conilitution  politi* 
que.  De  part  &  d  autre  les  différences 
de  ces  maladiçs  remontent  jusqu'à  lori- 
ginc  du  corps,.  &  l'accompagnent- dans 
toute  fa  durée  jusqu'à  fa  fin.  Enfin,  les  re- 
mèdes qui  font  ialutaires  à  cenains  tem- 
péramens, ou  à  certaines  maladies,  devien- 
nent funeiles  dans  des  circonftances  op» 
polces. 

FIN 

du  Tome   I. 


UNIVERSITY  OF  MICHIQAN 


3  9015  06234  0297 


A    451864