Skip to main content

Full text of "Le texte arménien de l'Evangile d'après Matthieu et Marc"

See other formats


Digitized  by  the  Internet  Archive 
in  2017  with  funding  from 
Princeton  Theological  Seminary  Library 


ê 


https://archive.org/details/letextearmeniendOOmacl 


J 


MINÎSTÈIU;  nt:  L’INSTRLCTIOX  plbliouk  et  des  deaix-auts 


A^^\LES  Dl  MISÉE  GllMET 


BIBLIÜTHÈQUK  Ü’ÉTLDES 

TOME  VINGT-HUmÉME. 


LE 

TEXTE  ARMÉNIEN  DE  L’EVANGILE 

D’\PRÈS  MATTHIEU  ET  MARE 


V 


' ' f.: 


■ : ' 

,:  î/" 


' J .!  J^(i':  I n 


\ 


.1 


. I 


\ . >- 


1 


« 


TEXTE  ARMÉlMEX  DE  L’ÉVANGIEE 


D’APRÈS  VIATTHIKP  KT  MARC 


PAR 


FRKDÉIÜC  MACLER 

PROFESSEUR  À L’ECOLE  NATIOMALE  DES  LANGUES  ORIENTALES  VIVANTES 
DOCTEUR  ÈS  LETTRES 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


MDCCCCXrX 


AVANT-PROPOS. 


Le  texte  arménien  de  la  Bible,  et,  en  particulier,  de 
l’Evangile  est  considéré  comme  la  base  et  le  point  de  dé- 
part de  tout  le  développement  littéraire  ultérieur  de  la 
nation  arménienne. 

Et  cependant  l’histoire  de  cette  traduction  est  encore 
presque  inconnue. 

On  tient  en  général  cette  version  pour  exécutée  sur  un 
original  syriaque,  eu  égard  aux  relations  de  la  primitive 
église  arménienne  du  sud  (le  Tarôn)  avec  les  provinces 
septentrionales  de  la  Mésopotamie  et,  notamment,  avec 
les  écoles  syriaques  d’Edesse  et  de  INisibe. 

Mais  dès  le  début,  les  influences  grecques  ont  existé  à 
côté  d’influences  syriaques.  Les  mots  chrétiens  empruntés 
par  l’arménien  le  sont, les  uns  au  syriaque,  ainsi  qahanah 
«prêtre  11,  les  autres  au  grec,  ainsi  episkopos^^K 

L’histoire,  ici  comme  ailleurs,  ne  saurait  se  passer  du 
concours  de  la  philologie.  Chaque  verset,  pour  ainsi  dire, 
du  texte  évangélique  mériterait  d’être  traité  à part,  car 
les  raisons  sont  infiniment  différentes  qui  provoquèrent 
les  altérations  de  chaque  passage. 

La  présente  étude  est  le  premier  travail  où  le  texte 
arménien  du  récit  évangélique  soit  traité  avec  ensemble, 
c’est-à-dire  considéré  en  lui-même  et  dans  ses  rapports 
avec  des  congénères  grecs  et  syriaques.  C’est  dire  qu’elle 
présentera  les  lacunes  et  les  imperfections  inhérentes  à un 
travail  de  défrichement. 

J’ai  vu  tous  les  manuscrits  arméniens  dont  les  variantes 

Cf.  II.  IIünscHMANN,  A niicnischo  Grnin  maille  , 1897),!).  981- 

.391  et  899-389. 


II 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


figurent  au  cours  du  présent  travail.  .Te  me  suis  astreint 
à examiner  les  manuscrits  les  plus  anciens,  exactement 
datés.  De  propos  délibéré,  j’ai  laissé  de  coté  ceux  qui  ne 
portaient  pas  de  date,  bien  que,  par  la  paléographie,  on 
])rétende  arriver  à dater  un  manuscrit  assez  exactement. 

Le  travail  préparatoire  a été  fait  à Etchmiadzin  et  a 
consisté  à relever  les  variantes  des  manuscrits  AB  CD  EF 
par  rapport  à l’excellent  texte  de  E 229.  L’enquête  n’a 
pu  porter  c[ue  sur  les  évangiles  selon  Matthieu  et  selon 
Marc.  Le  temps  m’a  fait  défaut  pour  examiner  d’une  ma- 
nière complète  et  systématique  le  texte  des  deux  autres 
évangiles.  Je  me  plais  à reconnaître  la  parfaite  bonne 
grâce  avec  laquelle  Souréniants,  alors  locum  tenens, 
actuellement  Catholicos  de  tous  les  Arméniens  sous  le 
nom  de  Georges  V,  m’a  facilité  l’accès  de  la  bibliothèque 
pontificale  d’Etchmiadzin.  Le  bibliothécaire  de  ladite 
bibliothèque,  M?*'  Mesrop  épiskopos  Têr-Movsésian,  sait 
la  gratitude  que  je  lui  garde  pour  toutes  ses  prévenances 
et  son  amabilité  quasi  fraternelle  à mon  égard.  Ms''  Housik 
arqépiskopos  Movsisian  et  les  vardapets  Nersès  et  Isahak 
Ter  Mikhaêlian  savent  tout  ce  que  je  leur  dois,  eux  qui 
m’aidèrent  de  leurs  conseils  et  de  leurs  lumières  dans 
mon  travail  de  confrontation  des  sept  manuscrits  vus  à 
Etchmiadzin.  Je  ne  saurais  oublier  de  citer  M.  Galoust 
Ter  Mkrttchian,  l’excellent  ami  et  le  savant  critique,  dont 
les  entretiens  comptent  parmi  les  plus  précieux  que  j’aie 
eus  au  cours  de  mes  voyages. 

Ij’enquête  fut  ensuite  menée  au  couvent  des  PP.  Mkhi- 
tharistes  de  Saint-Lazare,  lagune  de  Venise.  J’y  ai  colla- 
tionné, par  rapport  à E 229,  les  manuscrits  M et  H.  Mal- 
gré son  âge  sûrement  respectable,  je  n’ai  pas  tenu  compte 
du  manuscrit  dit  de  Trébizonde,  parce  qu’il  n’est  pas  daté. 
Je  suis  très  reconnaissant  au  B.  P.  Lazikian  des  services 
qu’il  voulut  bien  me  rendre,  et  au  R.  P.  Sargissian  pour 
la  communication  qu’il  me  fit  des  manuscrits  confiés  à ses 
soins. 


AVANT-PROPOS. 


in 


Une  fois  rentré  à Paris,  je  me  mis  sans  retard  à la 
longue  et  patiente  tâche  de  confronter  les  textes  armé- 
niens et  leurs  variantes  avec  les  originaux,  syriaques, 
latins  et  grecs. En  ce  qui  concerne  ces  derniers,  le  travail 
fut  d’abord  fait  sur  Xeditio  octava  critica  maior  de  Tischen- 
dorf  (i  87  2 ) ; seulement  à partir  de  1 9 1 3 , je  pus  consulter 
l’édition  du  N.  T.  de  von  Soden.  J’ai  maintenu  dans  mes 
citations  les  sigles  empruntés  à chacun  de  ces  auteurs. 
Mais,  comme  il  est  peu  probable  que  le  système  de  dési- 
gnation des  manuscrits,  imaginé  par  von  Soden,  puisse 
jamais,  en  raison  de  sa  grande  complication,  être  adopté 
d’une  manière  générale,  j’ai  ajouté  entre  parenthèses, 
après  les  sigles  de  von  Soden,  leur  traduction  dans  le 
système  de  Tischendorf  continué  par  Grégory. 

Je  n’ose  songer  aux  lacunes  qu’aurait  présentées  mon 
étude,  si  elle  n’avait  été  encouragée  et  suivie  par  mon 
maître  et  ami,  M.  A.  Meillet,  professeur  au  Collège  de 
France.  Avant  moi,  il  avait  visité  Etcbmiadzin  et  vu  sur 
place  les  plus  beaux  et  les  plus  vieux  manuscrits  de 
l’Evangile  arménien.  Il  avait  même  rapporté  la  matière 
de  deux  travaux  relatifs  aux  textes.  Si,  dans  une  certaine 
mesure,  le  présent  travail  vise  à être  une  page  de  l’histoire 
universelle,  il  n’en  reste  pas  moins  et  avant  tout  l’exposé 
de  résultats  d’ordre  purement  philologique.  Aussi,  est-ce 
dans  cette  pensée  que  je  me  suis  permis  d’inscrire  en  tête 
de  ces  pages  le  nom  de  M.  A.  Meillet. 

Je  prie  M.  Emile  Guimet  et  M.  A.  Moret  d’agréer 
l’expression  de  ma  gratitude  pour  l’hospitalité  qu’ils  ont 
bien  voulu  offrir  à mon  étude  dans  la  Collection  du  Musée 
Guimet. 

M.  le  piofesseur  Maurice  Goguel  m’a  donné  de  pré- 
cieuses indications  relatives  aux  choses  grec(jues  du 
Nouveau  Testament.  Je  lui  exprime,  ainsi  qu’à  M.  Jean 
Ebersolt,  ma  vive  reconnaissance. 


■ t 


■ • ' • »M  ■ T"''|P.  ><  V ■•!>■) 

■(•■  .)  •■■  '■■  . 
f ’f  'ini'  • f)ri‘i 


U;  M 


■•irl-  -,  I , J, 


I • , ■,  I I 'M  !'  .’ 

, 'I  '•*■<,  U' 

'!•'  .1''  .'T'  -i 


'.{‘1''.  '.I  ■','•■'1 

'■  ' l 


ti'.i 


r ( 


ü 


11:'  îl*: 


''  • :'i  ' I . ( }#! 


)H  |j(j  f7r\fi7l  ( 


' . " • . IV 

'I  > l 'i 


>1  :‘i'  liij ■'  ■ 


• M.I 


i'i. 

. n(1r^ 


■'uî 


1--. 


f.  . 


II’  t.'  . .))• 

-M  ■■  'llll':;  • 

W 

1 


îi>’ 


, - 'J  r 
Jv!n!  '.I 
' ’ ■ 
, J. 


, y I !.  , 


'y  I 

.Vl. 


' 1*(  / . 


. ’V»i'  •'/ 

{/  .1^ 


■ i f i • » ,•  :4 

l\  I > *7  ■ t 


,/  . .^-'I  ■*'  < 

■ , i\  'J'"  ' 


■ i' uro»; 


,r 


(îl  ’ H- 


1 

4 — 


.iijhjj 

, .'.f  J/  , ■ ■ 


Hfî  i'  -’ 


- M,/' 

. » ii'i..  '*','it)i'i  ■' 1 » iilw  #' 

• •'*  it 

■ r: 


f '•■■.  ■■ 

“ ti’  ^ 


PRÉFACE. 


ABRÉVIATIONS. 


TEXTE  ARMÉNIEN. 

A = Tétraëvangile  ai’uiéuien,  copié  en  io45  de  J.-C. , coté  âS  G à la  Bi- 
bliothèque d’Etchmiadzin.  Voir  F.  Macler,  Rapport  sur  une  îiiisslon 
scientifique  en  Arménie  russe  et  en  Annéîiie  turque  (juillet-octobre 
1909)  . . . (Paris,  1911),  p.  37-89. 

B = Tétraévangile  arménien,  copié  en  io53  de  J.-G. , coté  363  à la  Bi- 
bliothèque d’Etchmiadzin.  Voir  F.  Macler,  Rapport.  . . , p.  4o-4 1. 

G = Tétraévangile  arménien,  copié  en  1087  J-C.,  coté  862  G à la 

Bibliothèque  d’Etclimiadzin.  Voir  F.  Macler  , Rapport . . . , p.  4 1 - 
45. 

D = Tétraévangile  arménien,  copié  en  1066  de  J.-C.,  coté  869  à la  Bi- 
bliothèque d’Etchmiadzin.  Voir  F.  Macler,  Rapport.  . . , p.  45-5o. 

E = Tétraévangile  arménien,  copié  en  1072  de  J.-G.,  coté  260  à la  Bi- 
bliothèque d’Etchmiadzin.  Voir  F.  Macler,  Rapport.  . . , p.  So-Sq. 

E 229  = Tétraévangile  arménien,  copié  en  989  de  J.-G.  Voir  F.  Macler, 
Rapport  . . . , p.  27-37.  Publié  en  édition  phototypique,  par  mes 

soins,  sous  ce  titre:  L’b'vangite  arménien (Paris,  iQii). 

L’apparition  du  volume  a été  différée  par  le  fait  de  la  guerre.  J’ai 
donné  le  bon  à tirer  le  2 5 juillet  191 4. 

F = Tétraévangile  arménien,  copié  en  1099  de  J.-G.,  coté  287  à la  Bi- 
bliothèque d’Etchmiadzin.  Voir  F.  Macler,  Rapport.  . . , p.  89-63. 

11  = Tétraévangile  arménien,  copié  en  1007  de  J.-C.,  coté  887  à la  Bi- 
bliothèque des  PP.  Mkhitharistes  à Saint-Lazare,  près  Venise. 
Voir  F.  Macler,  Notices  ck  manuscrits  arméniens  vus  dans  quelques 


VI 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Bibliothèques  de  l’Europe  centrale,  àons  Journal  asiatique,  1918, 11, 
n°  28,  — et  le  P.  Basile  Sarghissian,  Grand  catalogue  des  mss. 
arméniens  de  la  bibliothèque  des  PP.  Mkhitharistes  de  Saint-Lazare , 
qui  en  a fait  le  n°  1 1 6 de  son  catalogue.  Ce  manuscrit  provient 
d’Andrinople. 

iM  = Tétraévangile  arménien,  copié  en  902  (?)  de  J.-C.,  coté  11 44  à la 
Bibliothèque  des  PP.  Mkhitharistes  à Saint-Lazare,  près  Venise. 
Voir  F.  Macler,  Notices.  . , dons  Journal  asiatique,  1918, 11,  n°27. 
— Devenu  le  n°  86,  dans  le  Catalogue  i . . , du  P.  Basile  Sarghis- 
sian. Ce  manuscrit  est  dit  : de  la  reine  Mlqê. 

Mq  = Tétraévangile  arménien,  copié  en  887  de  J.-G.,  coté  1111  à la  Bi- 
bliothèque de  l’Institut  Lazareff,.des  langues  orientales  de  Moscou. 
Voir  l’édition  phototypique  de  ce  manuscrit,  donnée  par  les  soins 
de  Gr.  Khalatbiants  (Moscou,  1899). 

W = Nouveau  Testament  arménien,  publié  par  les  PP.  Mkhitharistes  de 
Vienne  (Vienne,  i864),  in- 16. 

Z = Nouveau  Testament  arménien , publié  par  Zohrab  ( 4'  fascicule  de  sa 
Bible),  à Venise,  i8o5.  ln-16.  — Désigne  dans  notre  nomenclature, 
le  meilleui’  texte  arménien,  par  opposition  à Mq,  qui  est  le 
moins  bon. 


TEXTE  GREC. 

Pour  l’ensemble  des  manuscrits  grecs , il  suffit  de  renvoyer  aux  nomen- 
clatures proposées  par  Tischendorf,  par  Hermann  von  Soden  et  par 
G.  R.  Gregory.  De  pareilles  listes  de  sigles  constituent  à elles  seules  de  véri- 
tables volumes  ; ce  n’est  pas  le  lieu  de  les  reproduire  ici. 

On  se  contentera  de  dresser  une  table  sommaire  des  manuscrits  grecs 
de  l’Évangile,  les  plus  importants  et  les  plus  connus.  Dans  plusieurs  des 
cas , la  date  qu’on  leur  attribue  est  malheureusement  fort  douteuse.  — 
(Voir  p.  VIII  et  lx.) 

A cette  liste  des  principaux  manuscrits  de  l’Evangile , il  convient  d’ajouter 
celle  des  auteurs  chrétiens,  qui  sont  souvent  cités,  et  dont  von  Soden  a 
utilisé  les  variantes  à côté  de  celles  du  texte  évangélique.  Gomme,  pour 
plus  de  simplicité , on  reproduit  dans  le  corps  de  l’ouvrage  les  abréviations 
de  von  Soden,  le  plus  pratique  sera  d’en  donner  la  liste  ici  même: 


.\S  = Adamantins. 
KO  = Athanase. 
h.dii]v  = Athénagore. 


A^p  = Jules  l’Africain. 
Bapv  = Barnabas  (épître). 
Bao-  = Basile. 


BRÉVIATIONS. 


VII 


BaffiXiS  = Basiüdes  (gnostique). 
Tp*”*  = Grégoire  de  Nazianze. 
rpv'^  = Grégoire  de  Nysse. 

A§  = Didachè. 

AiS  = Didyme. 

AfSacrx  = Didaskalia. 

Aiov  = Denys  (Dionysius)  d’Ale- 
xandrie. 

Atoy  = Diognète  (épître). 

Et7i(P  = Epiphane. 

Eocr  = Eusèbe. 

= Théophanie  d’ Eusèbe. 

E^p  ou  Eplir  = Ephrem. 

UpxKX  — Herakleon  (gnoslique). 
0§T  = Theodorel. 

BSf  = Théodore  de  Mopsueste. 
hSot  = Theodote  (gnostique). 

Heoip  = Théophile  d’Antioche. 
ly''=  Ignace. 
loO  = Justin  martyr. 
lT77r  = Hippolyte. 

J P = Irénée. 

K AP  ou  KA'  = Klemens  Romanus 
(Clément  Romain). 

KA  ou  KA“  = Clément  d’Alexandrie. 
Ko  = Cyrille  d’Alexandrie. 

Ko'  = Cyrille  de  Jérusalem. 

Meéi  = Méthode. 

MeA  = Meletius  d’Antioche. 

MxA  ou  MksX/  = Marcel  d’Ancyre. 
Mp  = Marcion;  Mpe  = chez  Epi- 
phane; Mp'  ou  Mp""'  = chez  Ter- 
tullien. 

Na*(T(T  = Naasséniens. 

OoaA  = Valentin  (gnostique). 

Ilapip  = Pamphile  de  Césarée. 

IItoA  = Ptolémée  (gnostique). 


Ta  = Tatien  ( Diatessaron  ) ; Ta“  = 
Texte  arabe;  Ta®  = Texte  chez 
Ephrem. 

Tit  = Tite  de  Bostra. 

Xp  = Chrysostome. 

= œuvres  faussement  altri- 
huées  à Athanase. 

■'Ely*'  Les  lettres  d’Ignace  interpo- 
lées. 

A^KA  Homélies  clémentines, 
fip  = Origène. 

Afr  = Afraates. 

Amb"  ( ou  Amb  ) = Ambroise. 
Ambrst  = Ambrosiastre. 

Aug  = Augustin. 

Bars  = Barsalibi. 

GyP  = Cyprien. 

ep.  Lugd.-V  = Lettre  de  Vienne  et 
de  Lyon. 

Ephr  (ou  E^p)  = Ephrem. 

Firm  = Firmilien. 

Hier  = Jérôme. 

Hil  = Hilaire  de  Poitiers. 

Ir  = Irénée  (latin). 

Luc  ou  Lucif  = Lucifer  de  Cagliari. 
Man  = Mânes  (chez  Epiphane). 

Nov  = No  va  tien. 

Or  = Origène  (latin). 

Prim  = Primase. 

Prise  = Priscillien. 

Tert  = Tertullien. 

Tim  Aq  = Dialogue  de  Timothée  et 
d’Aquila. 

Vict  = Vjetorin. 

Vig  = Vigile. 


Hermann  von  Soden  a établi  trois  types  ou  familles  du  texte  grec  de 
l’Evangile;  en  voici  l’indication  sommaire  : 

H désigne  la  recension  ou  le  texte  établi  par  Hésycliiiis  à Alexandrie, 
vers  l’an  3oo. 


TABLE  DES  PRINCIPAUX  MANUSCRITS  GRECS 


vin 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


X 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


I désigne  le  texte  établi  par  Pamphile,  à Césarée,  vers  l’an  3oo. 
(1,  initiale  de  Jérusalem,  lepoeroAupa). 

K (Koivr))  désigne  le  texte  établi  par  Lucien,  à Antioche , vers  l’an  3oo. 

Les  sigles  II  I‘  représentent  les  types  les  plus  anciens  du  texte  de  1. 
K*  désigne  le  plus  ancien  type  de  K ; et  K',  une  recension  de  K datant  du 
XII'  siècle. 

Pour  les  versions,  af  = le  vieux  texte  latin  d’Afrique;  it  = le  vieux  texte 
latin  d’Europe;  lat  = les  deux  textes  latins  réunis.  — Sy  désigne  le  vieux 
texte  syriaque;  sy'  = le  texte  de  Cureton,  et  Sy’  le  texte  du  Sinaï. 
pa  = lectionnaire  palestinien.  Von  Soden  prend  rarement  en  considération 
le  texte  de  la  Vulgate  et  celui  de  la  Pechitto. 

La  grande  édition  du  Nouveau  Testament  grec,  donnée  par  von 
Soden  f*),  se  présente  avec  un  apparatus  crtticus  d’apparence  tout  à fait 
imposante.  Il  y a en  réaüté  beaucoup  de  façade  et  pas  mal  de  bluff.  Les 
manuscrits  n’ont  pas  été  collationnés  méthodiquement  d’un  bout  à l’autre 
On  a procédé  par  coups  de  sonde  plus  ou  moins  sporadiques.  C’est  une 
grave  lacune  dans  l’œuvre  de  von  Soden  et  de  ses  collaborateurs.  On 
ne  saurait  se  dispenser  de  consulter  cette  édition,  qui  présente  des 
variantes  qu’on  ne  trouve  pas  dans  l’apparat  de  Tischendorf.  L’édition 
de  von  Soden  ne  peut  toutefois  prétendre  remplacer  Yoctava  critica  maior 
de  Tischendorf,  qui  reste  jusqu’à  nouvel  ordre  l’instrument  de  travail 
indispensable  à quiconque  veut  approfondir  les  problèmes  de  critique 
du  texte. 

Cf.  = Comparez, 
ch.  = Chapitre. 

gg.  = Gegen  rr  contre  n : KggH  = 

K contre  H. 

Jn  = Évangile  selon  Jean. 

Le  = Évangile  selon  Luc. 

!Mc  = Évangile  selon  Marc. 

Ms.  = Manuscrit. 

Cf.  le  n°  99  de  la  Bibliographie. 

Le  nombre  des  collations  nouvelles  faites  par  von  Soden  et  ses  colla- 
borateurs pour  les  évangiles  est  : pour  Matthieu  : 9 totales  et  1 9 partielles  ; 
pour  Marc  : 1 3 totales  et  7 partielles  ; pour  Luc  : 8 totales  et  1 2 par- 
tielles pour  Jean  : 3 totales  et  8 partielles. 


Mss.  = Manuscrits. 

Mt.  = Évangile  selon  Matthieu, 
om.  = Omis  par. 
pap.  = papyrus. 

V.  = Verset. 

VI '■  = Première  partie  du  verset  1. 
vi’’  = Deuxième  partie  du  verset  1. 


BIBLIOGRAPHIE. 


M 


BIBLIOGRAPHIE. 


LISTE 

DES  PRINCIPAUX  OUVRAGES  CONSULTÉS. 

(ORDRE  CHRONOLOGIQDe(^1> 

1.  168i.  — Histoire  critique  de  la  Creance  et  des  coutumes  des  nations  du 
Levant,  publiée  par  le  Sr.  de  Muni  [pseudonyme  de  Richard  Si- 
mon]. A Francfort,  chez  Frédéric  Arnaud,  in-12,  p.  i45-i46. 

.2.  1690.  — Histoire  critique  des  versions  du  Nouveau  Testament,  où  l’on 
fait  connoître  quel  a été  l’usage  de  la  lecture  des  Livres  sacrés 
dans  les  principales  églises  du  monde , par  Richard  Simon  , prêtre. 
(Rotterdam,  chez  Reinier  Leers.)  in-4°,  p.  ig6-2o5,  et  plus  par- 
ticulièrement p.  2o4-2o5. 

3.  1739.  — Histoire  du  christianisme  d’Ethiopie  et  d’Arménie,  par 

M.  Mathurin  Veyssière  La  Croze  [à  La  Haie,  chés  la  veuve  Le 
Vier  et  Pierre  Paupie),  in-12,  p.  333. 

4.  1805.  — dtuuilruMlt  **ylf^*  ^ *iinp  i^uiuii^ui^uâUtAêt^  , putit  3^ ^pjim 

Jhpng  * jt  ^Ir ^kÂMi.  unntupJ\u  ^ 

* ft  piupp-iun^  , , . ^jiupfuuÊtituiu^pnufdl;^  tn*lê 

t^^uÆlhi n L.  ^o^puMUflru/u  , , . ptnd-tuliêruji  * ^ ^lumnpu  i 

<ftuutnp  ^ppnpr^.  jnpnuiT  ^tttp  l^uiuit^UipuSli  ^ utf^uirmi 

tk> 

Y'  ipnph-tiMptiMbl»  upjü  qutquipnu.^  ^ ÎD-IÔ,  58'7  -f-  92  p.  [Nouveau 
Testament,  éd.  Zohrab,  Venise,  Saint-Lazare]. 

5.  1822.  — Introduction  au  Nouveau  Testament,  par  Jean-David  Michaë- 

Lis.  (Quatrième  édition , traduite  sur  la  troisième  édition  de  Her- 
bert Marsh , évêque  de  Peterhorough , faite  à Londres  en  1819; 
avec  une  partie  des  notes  de  S.  G.  et  des  notes  nouvelles,  par 
J.  J.  Chenevière  (Genève,  Paris),  h vol.  in-B”. 

Un  index  par  nom  d’auteurs  et  ordre  de  matière,  placé  à la  lin  de  la 
présente  liste,  facilitera  les  recherches. 


n. 


xn 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


5 bis. 


1833.— 

uîlÉjintjPjt  tlu/tirh^uji^pni^f9ln^,^  • jt  , jt  utu^tâtpuhj  jt 

uftp^njü  f\œq^pnu,  in-8',  p.  i-ag  [Histoire  de  Mesrop  par  Ko- 
riun]. 


6.  1838.  JîutjilrttuJi^pnt-.pliLhi^,  ^lumnp  irpt^pnptp  . 

i/lrl^nt-P^l^  ^uit/iiipujpp.ujn-  np  J "/*A?  ust-lrinujpuhj^^ÿ  L. 

^uuptf-Juhjnufdjtthj  uin^kuipàMt^np  puîïÊ^^  L.  uti^IrmuÉpuhÊl^uht  {^jt 

inupÂâpuhi^  tippn^  1 in-8°,  629  p.  [Œuvres 

de  Saint-Ephrem , t.  II,  Venisej  Saint-Lazare]. 

7.  1836.  — Versuch  einer  Geschichte  der  armenischen  Literalur,  nach  den 

M'erken  der  Mechitaristen  frei  bearbeitet,  von  Cari  Friedrich  Neu- 
mann (Leipzig,  J.  A.  Barth),  in-16,  xii-3o8  p. 

8.  1842.  — Die  Geschichte  der  heiligen  Schrifteii  Netten  Testaments,  ent- 

worfen  von  Eduard  Reüss.  . . (Halle,  G.  A.  Schwetschke  und 
Sohn),  in-8°,  vi  4-  278  p. 

9.  1856.  — Esquisse  de  l’histoire  de  l’Arménie.  Coup  d’œil  sur  l’Arménie 

ancienne  et  sur  son  état  actuel,  par  G.  v.  Ch.ahnazarian  (Paris, 
Cb.  Meyrueis),  in-16,  p.  27. 

10.  1858.  — Les  livres  du  Nouveau  Testament,  traduits  pour  la  première 

fois  d’après  le  texte  grec  le  plus  ancien,  avec  les  variantes  de  la 
Vulgate  latine  et  des  manuscrits  grecs  jusques  au  x'  siècle,  les 
citations  de  l’Ancien  Testament  suivant  le  texte  hébreu  et  la  ver- 
sion des  LXX,  une  division  nouvelle  de  chaque  livre  et  des  notes 
explicatives  par  Albert  Rillet.  . . (Paris-Genève),  in-8°,  xxxiii  -h 
377  + bb  + 199  -1-  4i  p. 

11.  1864.  — Bezae  Codex  Cantahrigiensis , being  an  exact  copy,  in  ordi- 

nary  type,  of  the  celebrated  uncial  graeco-latin  manuscript  of  the 
fom’  gospels  and  Acts  of  the  apostles,  written  early  in  the  sixtb 
century,  and  presented  to  the  Üniversity  of  Cambridge  by  Théo- 
dore Beza,  a.  D.  i58i.  Edited  with  a critical  introduction,  anno- 
tations, and  facsimiles  by  Frederick  H.  Scrivener.  . . (Cambridge- 
London),  in-4'’,  Lxiv  -1-  453  p. 

12.  1864.  — 't»"/*  k intÂti^ujptiMÜ  inlruMn^i  ifhpry  l>  '{ipliiiinnul,  (/. 

f u?u^uA/  ».  uâutnnt^uih-uà  ^><^),  in-8°  [les  évan- 

giles, éd.  des  PP.  Mkhitharistes  de  Vienne,  p.  1-284]. 

13.  1869.  — Collection  des  historiens  anciens  et  modernes  de  l’Arménie 

publiée  en  français.  . . par  Victor  Langlois.  . . (Paris,  Firmin 
Didot),  gr.  in-8°.  H,  p.  9-12.  [Gorioun.  Biographie  du  hienheu- 
l'eux  et  saint  docteur  Mesrob.] 


BIBLIOGRAPHIE. 


Xlll 


14.  1872.  — Novum  Testamentum  graece.  Ad  antiquissimos  testes  dcnuo 

recensait,  apparatum  criticum  omni  studio  perfectum  apposait 
commentationem  isag-ogicam  .praetexuit  Constantinus  Tisciien- 
DORF.  Editio  octava  critica  raaior.  Voiumen  1 (Lipsiae,  J.  G.  Hin- 
richs),  in-8°,  xx  + 968  p. 

15.  1875.  — Einleitung  in  dus  Neue  Testament,  von  Friedrich  Bleek.  . . 

3‘  Auflage  besoi^t  von  Dr.  Wilhelm  Mangold  ...  ( Berlin , G.  Bei- 
mer),  in-8°,  p.  8A2-8AA. 

16.  1876.  — Evangetii  concordantis  expositio  facta  a sancto  Ephraemo 

doctore  syro,  in  latinum  translata  a B.  P.  Joanne  Baptista  Aücher 
. . . cujus  versionem  emendavit,  adnotationihus  illustra  vit  et 
edidit  Dr.  Georgius  Moesixger.  . . (Venetiis,  libraria  PP.  Mechi- 
taristarum  in  monasterio  S.  Lasari),  in-8*,  xu  + 299.  p. 

17.  1877.  — Dictionnaire  topographique  abrégé  de  la  Terre-Sainte,  par 

F.  DE  Saijlcy.  . . (Paris,  F.  Vieweg),  in-16,  394  p. 

18.  1881.  — ZAH^  (Iheodoi).  Tatian’s  Diatessaron  (Erlangen,  A.  Dei- 

chert),  in-8°  (Forschungen  zur  Geschichte  des  neutestamentlichen 
Kanons  and  der  altkirchlichen  Literatur,  I.  Theil). 

19.  1882.  — L'Arménie  et  les  Arméniens,  par  J.-A.  Gatteyrias...  (Paris, 

Cerf),  in-16,  i44  p. 

% 

20.  1883.  — J.  P.  Martin.  Le  Aià  -ceacripwv  de  Talien.  Dans  Revue  des 

questions  historiques. 

21.  1885.  — Lehrbuch  der  historisch  kntischen  Einleitung  in  dasNeue  Tes- 

tament, von  Heinrich  Julius  Holtzmann...  (Freiburg  i.  B., 
J.  C.  B.  Mohr),  in-8°,  p.  55.  — 3'  éd.  1899. 

22.  1884-1887.  — De  I iAGARDE.  Mittheilungen.  Die  arabische  UeberseUung 

des  eùayyéXiov  Sià  Tscrerépùjv,  dans  Mitteilungen , II,  p.  3o-38 
(Gœltingen,  Dieterichsche  Universilaetsbuchbandlung).  In-8”. 

23.  1888.  — Tatiani.  Evangeliorum  harmoniae  arabice.  . . , ed.  A.  Ciasca 

(Bomae  ex  typographia  polyglotta  S.  C.  de  Propaganda  6de), 
in-4°. 

24.  1888.  — IIemphili..  The  Diatessaron  ofTatiun  (London). 

25.  1889.  — Cataloii  lie  des  anciennes  traductions  arméniennes  (siècles  iv- 

XIII  ).  su^nu^t  *lêUi^hêL  Uitf 

(v'"f  t-'^'t)  [pai‘  le  P.  Garegin  Zarrhanalian]  (i|A^' 

(Jut(it-u/iÊ  uiufuipiitii) ^ in-i(),  p.  .59-945. 


XIV 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


26.  1889.  — Le  Nouveau  Testament,  traduit  sur  le  texte  comparé  des 

meilleures  éditions  critiques,  par  Edmond  Stapfer...  (Paris, 
Fischbacber),  in-8°,  7^0  p. 

27.  1889.  — Lehrbuch  der  Einleitung  in  dos  Neue  Testament.  . . von  D. 

Bernhard  Weiss.  . .,  9'  éd.  (Berlin,  W.  Hertz),  in-8°,  p.  689. 

28.  1890.  — J.  R.  Harris.  The  Diatessaron  of  Tatian  ( Cambridge,  Uni- 

versity  Press). 

29.  1891.  — Ernst  Sellin.  Der  Text  von  A.  Ciasca  (Rom  1888)  heraus- 

gegebener  arabischer  Diatessaron  untersucbt,  dans  Zahn.  Forscltun- 
gen  zur  Geschichte  des  neutestamentlichen  Kanons  (Erlangen),  IV, 
p.  995. 

30.  1891.  — Das  Etschmiadzin-Evangeliar.  Beitrage  zur  Gescbicbte  der 

armeniscben,  ravennatiscben  und  syro-àgyptiscben  Kunst,  von  D' 
Josef  Strzygowski.  . . (Wien,  Druck  und  Verlag  der  Mecbitba- 
risten-Gongregation),  gr.  in-8°.  [Byzantiniscbe  Denkmâler,  I.] 

31.  1892.  — Die  armenische  Kirche  in  ihren  Beziehungen  zur  byzanti- 

nischen  (vom  IV.  bis  zum  XHI.  labrbundert),  von  Dr.  Arsak  Ter- 
Mikelian  (Leipzig,  g.  Fock),  in-16,  191  p. 

32.  1894.  — Einleitung  in  das  Neue  Testament,  vonD.  Adolf  Jülicher... 

1"  et  9'  éd.  (Freiburg,  i.  B.,  J.  G.  B.  Mobr),  in-8',  p.  344-346. 

32  èis. *1894.  — A plain  introduction  to  tbe  criticism  of  tbe  new  Testa- 
ment for  tbe  use  of  bibbcal  students,  by...  Frederick  Henry 
Ambrose  Scrivener.  . . fourtb  édition  edited  by. . . Edward 
Miller.  . . (London,  G.  Bell  and  sons)  9 vol.  in-8°  [t.  II,  cbap.  v, 
p.  1 48-1 54,  traite  de  la  version  arménienne  et  donne  des  rensei- 
gnements souvent  inexacts  sur  les  mss.  arméniens  de  l’Évangile, 
p.  i53-i54.] 

33.  1894.  — Novum  Testamentum  Graece  ad  antiquissimos  testes  denuo 

recensuit  apparatum  criticum  apposuit  Gonstantinus  Tischendorf. 
Editio  octava  critica  maior.  Volumen  HL  Prolegomena  scripsit 
Caspar  Renatus  Gregory.  . . (Lipsiae,  J.  G.  Hinricbs),  in-8°, 
p.  912-999. 

34.  1895.  — J.  Rendel  Harris.  Fragments  qf  the  commentary  ofS.  Ephrem 

Syrtts  upon  the  Diatessaron.  . . (London,  G.  J.  Clay  and  Sons), 
in-8'’,  101  p. 

35.  1895.  — The  churches  and  monasteries  of  Egypt  and  some  neigbbou- 

ring  countries  attributed  to  Abu  Sàliii,  the  Armenian,  translated 


BIBLIOGRAPHIE. 


XV 


from  the  original  arable  by  B.  T.  A.  Evetts  . . . witb  aclded  notes 
by  Alfred  J.  Botler.  . . (Oxford,  at  tbe  Clarendon  Press),  in-8°, 
XXV  + 389  p. 

35  bis.  1895.  — Euthaliana.  Studies  of  Euthalius  Codex  H of  the  Pauline 
epistles  and  the  Armenian  Version.  Will^  an  Appendix  containing 
a collation  of  the  Eton  Ms  ofthe  Pseudo-Athanasian  synopsis,  by 
J.  Armitage  Robinson.  . . (Cambridge,  at  the  University  Press), 
in-8°,  X + 190  p.  \^Texts  and  studies,  III,  3.] 

36.  1895.  — H.  Gelzer.  Die  Anfànge  der  armenischen  Kirche,  dans  Be- 

richle  über  die  V erhandlungen  der  Kôniglich  sâchsischen  Gesellschaft 
der  Wissenschaften  zu  Leipzig.  Pbilologisch-Historische  Classe.  I. 
IL,  p.  109-174. 

37.  1895.  — Catalog  der  armenischen  Handschrijien  in  der  Mechilharisten- 

Bibliothek  zu  Wien,  von  P.  Jacobus  Dashian.  . . (Wien,  Me- 
chitharisten-Buchdruckerei),  gr.  in-8°,  n°  944. 

38.  1896.  — Some  pages  oj  the  Jour  gospels,  re-transcribed  from  the 

sinaitic  palimpsest  wilh  a translation  of  the  whole  text , by  Agnes 
Smith  Lewis  (London,  G.  J.  Clay  and  Sons),  in-4°,  xxiii  4-  i44  + 
139  p. 

39.  1897.  — n utli  ii^utai ifhuPjtL^  ( «^^</^ 

p^ui^Apuii^n^  rpu^pngtug  ^tutliup  * irppnpfp  tnu^ujtppni-fApiJlj  . , ^ (his- 

toire  littéraire  de  l’Arme'nie  ancienne,  par  le  P.  Garegin  Zarbha- 
nalian]  igupptuph-uiü  uitntupu/ü'^ ^ in-i6,  p.  980-999. 

40.  1897.  — Armenische  Grammatik,  von  H.  Hëbschmann.  I.  Theil.  Ar- 

menische  Etymologie.  (Leipzig,  Breitkopf  und  Hàrtel),  in-8°, 

XXII  -I-  575  p, 

41.  1897.  — Die  vier  kanonischen  Evangelien  nach  ihrem  altesten  bekann- 

ten  Texte.  Uebersetzung  der  syrischen  im  Sinaikloster  gefunde- 
nen  Palimpsesthandschrift,  von  Adalbert  Merx  (Berlin,  Georg 
Reimer),  in-8°,  958  p. 

41  bis.  — 1897.  — Eb.  Nkstle,  article  Bihelübersetzungen  (Armenische), 
dans  R E \ III,  p.  95-97  [Herzog  et  Hauck,  Realencyklopœdie  fiir 
protestantische  Théologie  und  Kirche.  . .] 

42.  1897.  — Euangeliuni  secunduin  Luenm  sive  Lucae  ad  Thenphilim  liber 

prinr,  Secundum  formain  quae  videtur  roinanam  edidit  Fridericiis 
Blass.  ( Lipsiae,  B.  G.  Tciibner),  in-8",  i.xxxiv  + i9o  p. 


XVI 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


42  bis.  1898.  — Recherches  sur  la  syntaxe  comparée  de  l’arménien,  par 
A.  Meillet  I.  Les  démonstratifs.  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société 
de  linguistique  de  Paris,  t.  X.) 

43.  1899.  — j^u/fuiuipu/ii  puut  [i^uipiptlu^nL-pirtihi  *Uiu^uUhu>g  iftrpn^ 

iy_  p.  i,uijng  L juitlfi  tntruin^Ê  887. . . Evaugile  traduit  en 
langue  arménienne  ancienne  et  écrit  en  l'an  887.  Édition  phototy- 
pique du  manuscrit  de  l’Institut  Lazareff  des  Langues  orientales , 
aux  frais  du  Prince  S.  Abamélek-Lazarefî.  . . (Moscou),  in-folio. 

44.  1899.  — The  hiblical  text  of  Clément  oj  Alexandrin  in  the  four  gospels 

and  the  Acts  of  the  apostles.  Gollected  and  edited  by  P.  Mordaunt 
Barnard  . . . With  an  introduction  by  F.  G.  Bdrkitt  . . . ( Gam- 
bridge,  at  the  University  Press),  in-8°,  xix  -i-  64  p.  [Texts  and 
A'tudtes,  contributions  to  biblical  and  patristic  literature,  edited  by 
J.  Armitage  Robinson.  Vol.  V,  n°  5.] 

45.  1900-1909.  — Textkritik  des  Neuen  Testamentes , von  Gaspar  René 

Gregory.  (Leipzig,  J.  G.  Hinricbs),  3 vol.  in-8°.  Voir  t.  II, 
p.  565-573.  [N’est  guère  qu’une  traduction  revisée  et  mise  au 
point  du  n°33.] 

46.  1900.  — A concordance  to  the  Septuagint  and  the  other  greek  versions 

of  the  old  testament  (including  the  apocryphal  books),  by  the  laie 
Edwin  Hatch.  . . and  Henry  A.  Redpath  . . . , assisted  by  many 
scholars.  Supplément  by  Henry  A.  Redpath  . . . Fasc.  I , contai- 
ning  a concordance  to  the  proper  names  occuring  in  the  Septua- 
gint (Oxford,  at  the  Glarendon  Press),  in-fol.,  162  p. 

46  bis.  1900.  — 

^uât-uutnu  , , . tppirut^  *1./*  * 

llis),  in-8°,  520  p.  [Norayr  N.  Buzandatsi,  Koriun  vardapet  et  ses 
traductions.  ] 

47.  1900.  — B.  W.  Bacon.  Tatians  rearrangement  of  the  fourlh  gospel 

(American  Journal  of  theology). 

48.  1900.  — Des  Wardapet  Eznik  von  Kolb  Wider  die  Sekten.  Aus  dem 

Armenischen  übersetzt  und  mit  Einleitung,  Inbalts-Uebersicbten  und 
Anmerkungen  versehen,  von  Job.  Michael  Schmid.  . (Wien, 
Druch  und  Verlag  der  Mechitharisten-Gongregation),  in-16, 
p.  208  : Vei'zeichnis  der  von  Eznik  benützten  Schriftstellen.  B.  Nenes 
Testament. 

48  bis.  1901.  — Justinien  et  la  civilisation  byzantine  au  vi’  siècle,  par 
Gharles  Diehl.  . . (Paris,  E.  Leroux),  gr.  in-8'’,  xl  -|-  695  p. 


BIBLIOGRAPHIE. 


WII 


49.  1901.  — Tetraeuangelium  sanctum  juxta  simplicera  Syrorum  ver- 

sionem  ad  fidem  codicum,  massorae , editionuin  denuo  recognitum , 
leclionum  supelleclilem  quam  conquisiverat  Pliilippus  Edwardus 
PcsEV. . . auxit,  digessit,  edidit  Georgius  Henricus  Gwilliam.  . . 
accedimt  capitulorum  notatio,  concordiarum  tabulae,  Iranslatio 
latina,  annotationes  (Oxonii,  e lypographeo  Clarendoniano) , 
in-4°,  XVI  4-  6o8  p. 

49  his.  1901.  — Recherches  sur  la  syntaxe  comparée  de  l’arménien,  par 
A.  Meillet.  II.  Les  règles  d’accord  de  l’adjectlj  (Extrait  des  Mé- 
moires  de  la  Société  de  linguistique  de  Paris,  t.  XI). 

50.  1901.  — Euangelium  secundum  Matthaeum , cnm  variae  lectionis  de- 

lectu,  edidit  Fridericus  Blass  (Lipsiae,  B.  G,  Tcubuer),  in-8“‘ 
xvui  + 1 1 O p. 

51.  1902.  — Euangelium  secundum  Johannem,  cum  variae  lectionis  de- 

lectu,  edidit  Fridericus  Beass  (Lipsiae,  B.  G.  Teiibner),  in-8°, 

LXIV  + 111  p. 

52.  1902.  — MECPOrib  TEPb-MoBCECHH-b. . . Ilcniopia  nepeooda  ôuti.iiu  aa 

apMncHKifi  flSbiKi..  (Saint-Pétersbourg),  gr.  in-B".  fMesrop  Te«- 
Movsesian,  Histoire  de  la  traduction  delà  bible  en  arménien.] 

53.  1902.  •“  piitit 

909-1902  ( > "•  in-l'ol.  [Ornements  de  l'Evan- 

gile de  la  reine  Mlqê.  . . Venise,  Saint- Lazare. ] 

54.  1902.  — A.  Hjelt.  Die  altsyrische  Evangelienübersetzung  und  Tatians 

Dlatessawti  dans  Zahx,  Forschungen  zur  Geschichte  des  neutesta- 
menllichen  Kanons,  VII,  1. 

54  bis.  1902-1911.  — Adalbert  Merx.  Die  Vier  kanonischen  Evangellcn 
nach  ihrem  àltesten  bekannten  Texte.  Ubersetzung  und  Erlautei  ung 
der  syrischen  im  Sinaikioster  gefundenen  Palimpsesthandscbrift. . . 
(Berlin,  G.  Reimer),  3 vol.  in-S”. 

54  ter.  1902-1907.  — Hermann  Freiherr  von  Soden.  Die  Schriften  des 
Neuen  Testaments  in  ihrer  àltesten  erreichbaren  Textgestalt  bergestellt 
anf  Grund  ihrer  Textgeschichte. . . I.  Teil  : Unlersuchnngen.  . . 
(Berlin,  Glane;  Duncker),  3 vol.  in-S”. 

55.  1903.  — Die  Icatholische  Kirche  In  Arménien.  Ihi’e  Begriindung  und 

Entwicklung  vor  der  Trennung.  Ein  Beitrag  zur  chi  istlicben  Kii  - 
chen-und  Kulturgeschichte,  von  Simon  Webe»  ..  (Freibiirg  im 
Breisgau,  Herder),  in-16,  xix-532  p. 


XVIII 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


56.  1903.  — Esquisse  d’une  grammaire  comparée  de  l’arménien  classique, 

par  A.  Meillet.  (Vienne,  impr.  des  PP.  Mékhitharistes ) , in-8°, 

p.  XII. 

57.  1903.  — Forschungen  auf  dem  Gebiete  der  alten  grusinischen  und  ar- 

menischen  Litteratur.  Referai  von  A.  Harnack  (Sitzung  der  philoso- 
phisch-historischen  Classe  vom  3o.  Juii  1903,  p.  83i-84o). 

58.  1903.  — Vêtus  Teslamentum  in  Novo.  Die  alttestamentlichen  Parallelen 

des  Neuen  Testaments  im  VV'^ortlaut  der  Urtexte  und  der  Septua- 
ginta,  zusammengestellt  von...  Wilhelm  Dittmar  (Gôttingen, 
Vandenhoeck  und  Ruprecht),  in-8°,  vu  + 369  p. 

59.  190A.  — Recherches  sur  la  syntaxe  comparée  de  l’arménien,  par  A. 

Meillet.  III.  Emploi  des  cas  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  dé 
Linguistique  de  Paris,  t.  XII). 

60.  1904.  p tiij  tjtmpinirgunjt  II  (3-ni^qP  tnn, 

ifîuJpl^nhk’u/lj , ^ p ui ^Ir tâM*ü  II 

U ir  Ui*lj , t/btu^tui^u/ü  ifujptn  bpn^ 

uiruîhji'j , in-R”  iflujng  p /nju  uih-lnli ptuq  tiiutnt-^ 

^h-iujp.  Abn-uiq-puj^  Il  Airiuh  pulhujujipuiq  • C,uMtnnp  uin_tu^gli  , 

àrPP"Ot\  [Histoire  des  Arméniens,  par  Lazar  de  Pharpi,  . . . 
éditée  par  G.  Têr-Mkrttchian  et  St.  Malkhasian,  Tiflis.] 

61.  1904.  — Die  armenische  Kirche  in  ihren  Beziehungen  zu  den  syrischen 

Kirchen  bis  zum  Ende  des  i3.  Jalmliunderts , nach  den  armenischen 
und  syrischen  Quellen  bearbeitet  von  Dr.  Erwand  Ter-Minassiantz 
. . . (Leipzig,  J.  G.  Hinricbs),  in-16,  xii  + 212  p. 

62.  1905.  — De  quelques  évangéliaires  arméniens  accentués,  par  A.  Meil- 

let (Extrait  des  Mémoires  orientaux.  Congrès  de  igoS,  publiés 
par  l’Ecole  nationale  des  langues  orientales  vivantes,  p.  i33-i68). 

63.  1906.  — H Kaivj7  \ia0r}Krj.  Novum  Teslamentum  textûs  Stefanici 

A.  D.  i55o,  cum  variis  lectionibus  editionum  Bezae,  Elzeviri, 
Lachmanni,  Tischendorfii , Tregellesii,  Westcott-Horlii,  versionis 
anglicanae  emendatorum,  curante  F.  H.  A.  Scrivener.  ..  accedunt 
parallela  S.  Scripturae  loca.  lîditio  quarta  ab  Eb.  Nestle  correcta. 
(Londini  et  Cantabrigiae),  in-16,  xvi  + 698  p. 

64.  1906.  — Vorfragen  zur  Entstehungsgeschichte  der  altarmenischen  Bi- 

belühersetzungen.  Inaugural-Dissertation  zur  Erlangung  der  Dok- 
torwürde  der  hohen  philosophischen  Fakultât  der  Universitat  Mar- 
burg,  vorgelegt  von  Arlasches  Abeghian  . . . (Marburg,  i.  H.), 
in-16 , 46  p. 


BIBLIOGRAPHIE. 


XIX 


65.  1906.  — Die  Mission  und  Ausbreiiimg  des  Christentums  in  den  ersten 

drei  Jahrhunderten , von  Adolf  Harnack.  Zweite  neu  durchgearbei- 
tete  Auflage,  mit  elf  Karten. . . (Leipzig,  J.  G.  Hinrichs),  m-8°, 
t.  II.  p.  166  et  suiv.  etpnssim. 

66.  1906.  — Der  Textdes  Neuen  Testaments.  Neue  Fragen,  Funde  und 

Forschungen  der  Neutestamentlichen  Textkritik,  von...  Rudolf 
Knopf.  . . (Giessen,  A.  Tôpelmann),  in-8°,  48  p.  [Vortriige  der 
theologischen  Konferenz  zu  Giessen,  aS.  Folge. ] 

67.  1907.  — Geschichle  der  christlichen  Litteraluren  des  Orients,  von  G. 

Brockelmann,  Franz  Nikolaus  Finck,  Johannes  Leipoldt,  Enno  Litt- 
mann  (Leipzig,  G.  F.  Amelang),  in-16 , p.  75-180). 

67  bis.  1907.  IJ.  u^uâÊfiJni^ph’UÉlj 

imp.  de  tt Banasêr « ) , in-8°,  de  46  p.  [Extrait  de  la  Revue  ffBana- 
sérn]  [Les  sources  de  l’histoire  de  saint  Mesrob  et  de  la  découverte 
des  lettres,  et  leur  examen,  par  H.  Adjarian). 

68.  1908.  — Die  griechischen  Handschriften  des  Neuen  Testaments,  von 

Gaspar  René  Gregory  (Leipzig,  J.  G.  Hinrichs),  in-8°,  vi  -t- 
366  p. 

69.  1909.  — L’Evangile  de  Marc  et  ses  rapports  avec  ceux  de  Mathieu  et  de 

Luc.  Essai  d’une  introduction  critique  à l’étude  du  second  évan- 
gile, par  Maurice  Goguel.  . . (Paris,  Ernest  Leroux),  in-8“,  ix  + 
820  p.  [Bibliothèque  de  l’Ecole  des  hautes  études.  Sciences  reli- 
gieuses. 22'  volume.] 

70.  1909.  — Kévork  Aslan.  Etudes  historiques  sur  le  peuple  arménien. 

(Paris,  G.  Dujarric),  in-12,  p.  212  et  suiv. 

71.  1909.  — Codex  Climaci  rescriptus.  Fragments  of  sixth  century  pales- 

tinien syriac  texts  of  the  gospels,  of  the  acts  of  the  apostles  and  of 
St  Paul’s  epislles.  AIso  fragments  of  an  early  palestinien  lectio- 
nary  of  the  old  testament,  etc.  Transcribed  and  cdited  hy  Agnes 
Smith  Lewis.  . . With  seven  facsimiles  (Cambridge,  at  the  Uni- 
versity  Press),  in-4°,  xxxi -|-  201  p.  \ Home  semilicae , n°VHI]. 

72.  1909.  — Einführung  in  das  griechische  Neue  Testament,  von  Eberhard 

Nestle.  Dritte,  umgearbeitete  Aullage.  Mit  12  Handschrifteh- 
Tafeln  (Gôtlingen,  Vandenhoeck  und  Buprecht),  in-S",  vin -t 
298  p. 

73.  1909.  — Die  Evangelienzitate  des  Origenes,  von  Ernst  Hxiitscii.  . . 

( Leipzig.  J.  G.  Hinrichs) , in-O",  169  p.  [ Texte  und  Ihilersuchungen 


x\ 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


zur  Gescliichte  der  altchrisüichen  Literatur,  3.  Reilie,  4.  Band , 
Helf  9",  der  ganzen  Reihe  XXXIV,  9“.] 

74.  1909.  — Das  latemischc  Neuc  Testament  in  Afrika  zur  Zeit  Cyprinns , 

nach  Bibelhandschriften  und  Vaterzeugnissea , mit  Unterstützung 
des  Kgl.  Preussisclien  historischen  Instituts,  herausgegeben  von 
Hans  Freiherr  von  Soden  (Leipzig,  J.  G.  Hinrichs).  in-8°,  x + 
663  p.  [Texte  und  Untersuchungen  zur  Geschichte  der  altchrist- 
lichen  Lileratur,  3.  Reihe,  3.  Band,  der  ganzen  Reihe  xxxiii. 
Band.] 

75.  1909.  — Emleitung  in  das  Nette  Testament,  von  Gaspar  René  Gre- 

«üRY  (Leipzig,  J.  G.  Hinrichs),  in-8°,  vi  + 8o4  p.  Voir  p.  5i0- 
5 17. 

76.  1909-1912.  — Nouvelle  bibliographie  arménienne  et  encyclopédie  de 

la  vie  arménienne,  i5i9-ipo5.  'imp 

L.  ^UJltputf^jiunupuilÉ  ^ 

ipupnu  ifjt tf irui'ii . . . (Venise,  impr.  de  Saint-Lazare),  in-8°, 

t.  \,passim. 

77.  1910.  — Recherches  sur  la  syntaxe  comparée  de  l’arménien,  par  A. 

Meillet.  IV.  Emploi  deS  formes  personnelles  des  verbes  (Extrait  des 
Mémoires  de  la  Société  de  Linguistique  de  Paris,  t.  XVI). 

78.  1910.  — The  old  syriac  Gospels,  or  Evangelion  da-Mepharreshê ; 

being  the  text  of  the  Sinai  or  syro-Antiochene  palimpsest,  inclu- 
ding  the  latest  additions  and  emendations,  vvith  the  variants  of  the 
Guretonian  text , corroborations  from  many  other  mss. , and  a list 
of  quotations  from  ancient  authors.  Edited  by  Agnes  Smith  Lewis 
. . . With  four  facsimiles.  (London,  Williams  and  Norgate),  gr. 
in-8°,  Lxxviii  + 334  p. 

79.  1910.  — Novvm  Testamentvm  graece.  Textvi  a retractatorihus  anglis 

adhibito  brevem  adnotationem  criticam  svbiecit  Alexander  Souter 
. . . (Oxonii,  e typographeo  Glarendoniano),  in- 8°,  xxiv  -1-  un 
texte  non  paginé  portant  la  signa tm’e  de  3o*  feuilles. 

80.  [1910.]  — Histoire  politique  et  religieuse  de  l’Arménie,  par  Fr.  Tour- 

nebize.  Tome  I depuis  les  origines  des  Arméniens  jusqu’à  la  mort 
de  leur  dernier  roi  (l’an  iSgS).  Avec  une  table  alphabétique  des 
noms  et  des  matières  et  trois  cartes.  (Paris,  Firmin-Didot  et  G'°), 
gr.  in-8°,  p.  77,  5o3,  5o6,  635-636,  64o. 

80  bis.  1910.  — Synopse  der  drei  ersten  Evangelien,  von.  . . A.  Hück.  . , 
4".  . . Aiillage  (Tübingen,  J.-G.-B.  Mohr),  in-8°,  xxxvn  -1-  993  p. 


BIBLIOGRAPHIE. 


XXI 


81.  1911.  — Remarques  sur  le  texte  de  l’historien  arménien  Agathangc , 

par  A.  Meillet  (Extrait  du  Journal  asiatique,  novembre-décembre 
1910). 

82.  1911.  — Recherches  sur  la  syntaxe  comparée  de  l’arménien,  par  A. 

* Meillet.  V.  E7nploi  des  formes  du  pluriel  des  substantifs  (Extrait  des 

Mémoires  de  la  Société  de  linguistique  de  Pai'is,  t.  XVIIi. 

83.  1911.  — Recherches  sur  les  cai'acth'es  du  gt'ec  dans  le  Nouveau  Tes- 

tament, d’après  les  inscriptions  de  Priène,  par  Jean  Rouffiac  . . . 
(Paris,  Ernest  Leroux),  iu-8°,  loh  p.  [ Bibliothèque  de  l’Ecole  des 
hautes  études.  Sciences  religieuses,  ai'  volume.  Fascicule  a.] 

84.  1911,  — Le  Nouveau  Testajnent  dans  l’Eglise  chrétienne,  par  E.  Jac- 

quier. Tome  1.  Préparation,  formation  et  définition  du  Canon  du 
Nouveau  Testament,  a”  édition  (Paris,  J.  Gabalda),  in-ia,  p.  3o5 
et  438. 

85.  1911.  — Hamelyn  Hill.  The  earliest  life  of  Christ  ever  compiled 

from  four  gospels,  being  the  Diatessaron  of  Tatian  (circa  A.  D. 
160)  literally  transiated  from  the  arabic  version  and  containing 
tbe  four  gospels  wowen  into  one  slory  with  an  Introduction  and 
notes.  (Edinburgb,  T.  T.  Clark),  in-8°. 

86.  1911.  — Rapjm  t sur  une  mission  scientifique  en  Arménie,  russe  et  en 

Arménie  turque  (juillet-octobre  1909),  par  Frédéric  Macler.  (Ex- 
trait des  Nouvelles  archives  des  înissions  scientifiques , nouv.  série , 
fasc.  2)  (Paris,  Imprimerie  nationale),  in-8°,  p.  19-68  et  passim. 

87.  1911.  — VoGELS.  Die  altsijrischeti  Evangelien  in  ihrem  Verhàltnis  ui 

Tatians  Diatessaron  (Freiburg  i.  B.,  Herder),  in-8°.  (Riblische  Stu- 
dien,  XVI,  5.) 

88.  1911.  — Som'ces  des  évangiles,  par  G.  Fulliqiiet.  . . (Genève  et 

Paris),  in-16,  XI  254  p. 

88  bis.  1911.  — VV.  Larfeld.  Griechisch-deutsche  Synopse  dcr  vier  Neu- 
iestamentlichen  Evangelien.  . . (Tiibingen,  J.-G.-B.  Mohr),  in4°, 
XXXII  + 180  + 180  p.  [p.  XVI  : arm.  : 64  Handscbrilten , baupt- 
siichlich  inEngland  und  Deutschland;  dieidteste  (X.?)  in  I^eipzig], 
lenseignement  erroné,  emprunté  à Gregory. 

89.  1911-1912.  — D'  Jos.  Marquart,  Ueber  dus  at'menische  Alphabet  in 

Verbindung  mit  der  Biographie  des  hl.  Mast'oc',  dans  Uandes  am- 
sorya,  Moiiatsschrift  fiir  anuenische  Philologie  (Wien),  1911, 
col.  529-544,  678-684;  1912,  col.  4i-54,  199-216,  667-666, 
742-7.50. 


XXII 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


90.  191â.  — Sur  les  mots  iraniens  empi'untès  par  l’arménien,  par  A. 

Meillet  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  de  linguistique  de  Paris, 
t.  XVII). 

91.  1912.  — uâu^iuuint^iF  • trl^h 1 

J^^L.  Jhft  J^P^k^3  u^ajputij-uhjhpni^ 

u^utintfht-inh-  « i^ptr^  Lup.piru^ltui^nu^nu  p iPiu^  Ir  uj^i  , , « 

(Constantinople),  gr.  in-8',  8 ai8  et  col.  279-980.  [En  coui’s  de 
publication , suspendue  par  le  fait  de  la  guerre.  ) 

92.  1912.  — The  New  Testament  manuscripts  in  tire  Freer  Collection. 

Part  I.  The  Washington  manuscript  of  the  four  gospels,  by  Henry 
A.  Sanders.  . . (New  \ork,  the  Macmillan  company),  in-4°,  vi  -|- 
267  p. 

93.  1913. — Le  Nouveau  Testament  dans  l’Eglise  chrétienne,  par  E.  Jac- 

quier. Tome  IL  Le  texte  du  Nouveau  Testament.  (Paris,  J.  Ga- 
balda),  in-12,  p.  267-271. 

94.  1913.  — De  la  composition  en  arménien,  par  A.  Meiluet  (Extrait  des 

Mémoires  de  la  Société  de  linguistique  de  Paris,  t.  XVIll). 

‘ 

95.  1913.  — • Hypothèses  sur  quelques  emprunts  de  l’ancien  arménien  au 

latin,  par  A.  Meillet  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  de  lin- 
guistique de  Paris,  t.  XVIIl). 

96.  1913.  — Notices  de  manuscrits  arméniens  vus  dans  quelques  biblio- 

thèques de  l’Europe  centrale,  par  Frédéric  Macler  (Paris,  Impri- 
merie nationale),  in-8°,  passim.  [Extrait  du  Journal  asiatique, 
sept.-oct.  et  nov.-décemb.  1913.  ] 

97.  1913.  — Die  Koridethi  Evangelien.  (-)  o38.  herausgegeben  von  Gus- 

tav  Beermann  und  GasparRené  Gregory.  Mit  zwôll  Tafeln  und  zwei 
Karten  (Leipzig,  J.  G.  Hinrichs),  in-8°,  xii  + 779  p.  — [Le  ms. 

W o38  ne  figure  pas  dans  les  prolégomènes  de  Tischendorf.  Il  n’a 
donc  pas  été  utilisé  pour  l'édition  octava  critica  maior.  Ce  ms.  a 
été  désigné  autrefois  par  le  n°  i36o  (encore  dans  Gregory,  Text- 
kritik),  ce  qui  prouve  qu’on  parlait  de  lui  sans  le  connaître,  puis- 
qu’on le  prenait  pour  un  minuscule.  La  liste  de  la  Textkritik  de 
Gregory,  celle  de  PEinfidirung  in  das  gr.  N.  T.  de  Nestle  ^ et  celle 
de  Jacquier  le  donnent  comme  étant  à Pétrograd,  avec  un  point 
d’interrogation,  il  est  vrai.  Von  Soden,  au  commencement  du  t.  I, 
supprime  le  ms  i36o  comme  introuvable.  Dans  la  Textkritik  de 
Gregory,  l’appendice,  p.  1037,  substitue  la  désignation  W o38  à 
i36o;  de  même,  dans  Die  Griechischen  Handschriften  des  N. T.  — 

Von  Soden,  dans  ses  additions  (à  la  fin  du  1. 1),  introduit  comme 


I 


BIBLIOGRAPHIE. 


XXIII 


remplaçant  de  l’ancien  i36o  : e.  o5o  et  le  donne  comme  étant  à 
Tiflis.  II  consacre  des  paragraphes  importants  à ce  ms.  (S  286  et 
suiv.,  p.  1998  et  suiv.)  et  à sa  parenté  avec  S®  (D),  s.  i33  (ancien 
700)  et  e.  600  (ancien  379).  II  voit  dans  s.  o5o  un  des  meilleurs 
représentants  de  la  forme  du  texte  qu’il  appelle  la,  le  meilleur  type 
de  la  recension  palestinienne  (Pamphile).] 

98.  1913.  — Griechtsches  Neues  Testament.  Text  mit  kurzem  Apparat 
(Handausgabe),  von  Hermann  Freiherr  von  Soden  (Gôttingen, 
Vandenhoeck  und  Ruprecht),  in-8°,  xxviii  + 436  p. 


99.  1913.  — Die  Schriji  en  des  Neuen  Testaments  in  ihrer  âltesten  erreich- 
baren  Textgestalt,  hergestellt  auf  Grund  ihrer  Textgeschichte , 
von  Hermann  Freiherr  von  Soden.  . . II.  Teil.  Text  mit  Apparat, 
nebst  Erganzungen  zu  Teil  1.  (Gôttingen,  Vandenhoeck  und  Ru- 
precht), gr.  in-8“,  XXVIII  + 908  p. 


99  bis.  1914.  — ^ u^irpifü  Alrrnui^puit^ 

It  ^tiitnnp  ^^uipuls-q^ 

il^  . . , Grand  catalogue  des  manuscrits  arméniens  de 

la  bibliothèque  des  PP.  Mekbitharistes  de  Saint-Lazare.  Premier  vol. 
par  le  P.  Basile  D'  Sarghissian.  . . à Venise,  in-foL,  pages 

+ 838  colonnes. 


100.  1914.  — L’évangile  arménien.  Edition  phototypique  du  manuscrit 

n°  229  de  la  bibliothèque  d’Etchmiadzin,  publiée  sous  les  aus- 
pices de  M.  Léon  Alexandrovitch  Mantacheff,  par  Frédéric  Macler. 
(Paris,  Paul  Geuthner),  in- 4”.  [L’apparition  de  ce  volume  est 
retardée  du  fait  de  la  guerre.] 

101.  1916.  — Notre-Dame  de  Bitlis.  Texte  arménien  traduit  et  annoté 

par  Frédéric  Macler  (Extrait  du  .Journal  asiatique,  novembre- 
décembre  1916). 


SSIV 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


INDEX  DE  LA  BIBLIOGRAPHIE. 


A.  — AUTEURS. 

(ORDRE  ALPHABÉTIQUE.) 


Abeghian  (Arlasches),  64. 

Abu  Sàlili,  35. 

Adjarian  (H.),  67  bis. 

Agatbange,  81. 

Abcban  (ie  P.  L.),  53. 

Asian  (Kévork),  70. 

Aucher  (J.-B.),  16. 

Bacon  (B.-W.),  k']. 

Barnard  (P.  Mordaunt),  44. 

Beermann  (Gustav),  97. 

Bezae  (Codex),  1 1 . 

Biass  (Fridericus),  42,  5o,  5i. 

Bleek  (Friedrich),  i5. 

[Bodourian  (le  P.)],  53. 

Burkitt  (F.-C.),  44. 

Butler  ( A.-J.),  35. 

Chahnazarian  (G.),  9. 

Chenevière  (J.-J.),  5. 

Ciasca  (A.),  28. 

Clément  d’Alexandrie,  44. 

Cyprien,  74. 

Dashian  (le  P.  J.),  87. 

Diehl  (Charles),  48  bis. 

Dittmar  (W.),  58. 

Ephrem  (œuvres  traduites  en  armé- 
nien), 6,  16,  34. 

Evetts  ( B.  T.  A.) , 35. 

Eznik  de  Kolb,  48. 

Finck  (F.-N.),  67. 

Fulliquet  (G.),  88. 

Gatteyrias  (J.-A.),  19. 

Geizer  (11.),  36. 


Goguel  (Maurice),  69. 

Gorioun.  Voir  Koriun. 

Gregory  (C.-R.),  33,  45,  68.  7.5, 
97- 

Gwilliam  (G.-H.),  49. 

Harnack  (A.),  57,  65. 

Harris  (J.-R.),  28,  34. 

Hatch  (Edwin),  46. 

Hautsch  (Ernst),  78. 

Hemphill,  2 4. 

Hiil  (Hamelyn),  85. 

Hjelt  (A.),  54. 

Holtzmann  (H.-J.),  ei. 

Hübschmann  (H.),  4o. 

Huck  (A.)  80  bis. 

Jiilicher  (Adolf),  82. 

Jacquier  (E.),  84,  98. 

Knopf  (Rudolf),  66. 

Koriim,  5 bis,  i3,  67  bis. 

La  Croze  (Maturin  Veyssière),  3. 
Lagarde  (de),  22. 

Langlois  (Victor),  i3. 

Larfeld  (W.),  88  bis. 

Lewis  (A.  Smith),  38,  71,  78. 

Lazar  Pharpétsi,  60. 

Lazikian  (le  P.  Arsên  Lazaros),  76. 

Macler  (Frédéric),  86,  96,  100,  toi  . 
Malkhasian  (St.),  60. 

Mangold  (Wilhelm),  i5. 

Marquart  (Jos.),  89. 

Martin  (J.-P. ),  20. 

Meillet  (A.),  42  bis,  b^bis,  56,  .89, 
62, 77,  81,  82, 90.  94,  95. 


INDEX  DE  LA  BIBLIOGRAPHIE. 


XXV 


Merx  (Adalbert),  4i,  54  bis. 
Michaëlis  (Jean-David),  5. 

Miller  (Edward),  Sa  bis. 

Mlqê  (Evangile  de  la  reine),  53. 
Moesinger  (G.),  i6. 

Moni  (sieur  de),  i. 

Nestle  (Eb.),  4i  bis,  63,  7a. 
Neumann  (Cari  Friedrich),  7. 
Norayr  N.  Buzandatsi,  46  bis. 

Origène,  73. 

Ormanian  (Mala(}ia),  91. 

Pusey  (P.-E.),  49. 

lledpath  (H.-A.),  46. 

Reuss  (Eduard),  8. 

Billet  (Albert),  10. 

Robinson  (J.  Armitage),  35  bis. 
Roufliac  (Jean),  83. 

Sanders  (H.-A.),  9a. 

Sarghissian  (le  P.  Basile),  99  bis. 
Saidcy  (F.  de),  17. 

Schmid  (J.-M.),  48. 


Scrivener  (F.-H.),  n,  Sa  bis,  63. 
Sellin  (Ernst),  39. 

Simon  (Richard),  a. 

Soden  (Hans  von),  74, 

Soden  ( Hermann  von),  54  1er,  98,  99. 
Souter  (Alexander),  79. 

Stapfer  (Edmond),  36. 

Strzygowski  (J.),  3o. 

ïatien,  18,  30,33,  aS,  3 4,  38,  39, 
47,  54,  85,  87. 

Ter-Mikelian  (Arsak),  3i. 
Ter-Minassiantz  (Erwand),  61. 
Ter-Mkrttchian  (Galoust),  60. 
Ter-Movséslan  (Mesrop),  5a. 
Tischendorf  (G.),  i4,  33. 

Tournebize  (Fr.),  80. 

Vogels,  87. 

Weber  (Simon),  55. 

Weiss  (B.),  37. 

Zahn,  18. 

Zarbbanalian  (le  P.  Garegin),  35,  89, 
Zohrab,  4. 


B.  — MATIÈRE. 

lOnDIlE  ALPHABÉTIQUE.) 


Arménie  (Christianisme  en),  3. 
Arménie  (Histoire  de  P),  9,  i3,  19, 

60,  70,  80,  81,  91. 

Arménien  (Alphabet),  89. 

Arménienne  (L’église),  3i,  36,  55, 

61,  80,  86. 

Arméniennes  (Catalogue  des  anciennes 
versions),  a 5. 

Dialessaron,  18,  ao,  aa,  aS,  aA,  38, 
39,  34,  47,  54,  85,  87. 

Égypte  (églises  et  monastères  d’),  35. 
Etchmiadzin  (l’évangile  d’),  3o,  100. 
Ethiopie  (christianisme  en),  3. 
Eulhalius,  35  bis. 


Grammaire  arménienne,  4o,  h-ibis, 
hgbis,  56,  59,  77,  83,  90,  94, 

95- 

Koridethi  (Evangiles  de),  97. 
Littérature  arménienne,  7,  89,  67. 
Manuscrits  arméniens,  87,  86,  96, 
99  bis,  101. 

Moscou  (Evangile  de),  43. 

Nouveau  Testament.  — en  arménien, 
4 , 13,  43 , 53 , 1 00. 

Nouveau  Testament.  - en  grec,  1 '1 , 
4a,  44,  5o,  5i,  63,  79,  93,  97, 
9<<'  99-^ 

Nouveau  Testament.  — en  latin,  -jh. 


ixyi 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Nouveau  Testament.  — ■ en  syriaque, 
àQ,  71,  78. 

Nouveau  Testament  (introduction  au) 
5.  8,  i5,  ai,  37,  Sa,  33,  45,  66, 

72». 75.  . . ( 

Nouveau  Testament  (traductions),  10, 
38,  il. 


Pechitto,  ig. 

Septante  (version  des),  46. 

Synopse,  80  6is,  88  bis. 

Syriaque  (vieux),  38,  4i,  78. 
Terre-Sainte  (topographie  de  la),  17. 
Versions  du  N.  T.,  a,  64. 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


, CHAPITRE  PREMIER.  . 

DONNÉES  HISTORIQUES  SUR  LA  QUESTION, 

CHEZ  LES  AUTEURS  ARMÉNIENS  ANCIENS.  * 

V 

Un  bref  historique  de  la  question  sera  peut-être  la  meilleui^ 
manière  de  faire  comprendre  comment  elle  se  pose. 

Cet  exposé  historique  montrera  de  quelle  façon  les  écrivains  ar- 
méniens se  sont  représenté  l’œuvre  de  traduction  de  l’Evangile  dans 
leur  langue;  il  fera  voir  ensuite  comment  les  exégètes  et  les  com- 
mentateurs ont  conçu  la  chose  et  de  quelle  manière  ils'  sont  allés  se 
répétant  les  uns  les  autres,  sans  étudier  le  problème  et  sans  aborder 
la  question  par  le  côté  philologique. 

Pour  cette  raison,  l’aperçu  historique  dont  il  s’agit  ne  visera 
pas  à être  complet.  Ce  serait  perdre  son  temps  que  de  vouloir  énu- 
mérer tous  les  critiques,  tous  les  commentateurs  qui,  d’une  façon 
généralement  superficielle,  ont  exprimé  leur  opinion  sur  la  nianièie 
dont  l’évangile  arménien  a du  être  .traduit. 

M.  Artasches  Abeghian  a exposé  avec  assez  de  bonheur  et  de 
clarté  ce  que  l’on  peut  savoir  des  écrivains  arméniens  qui  ont  traité 
de  la  traduction  arménienne  de  l’Évangile.  Les  principales  sources 
sont  au  nombre  de  trois  : Koriun,  Lazar  de  i’harpi  et  Moïse  de 
K-horên.  On  verra  bientôt  (jue  ces  sources  se  ramènent  en  réalité  à 
une  seule  : l’œuvre  de  Koriun.  i 

Dans  son  ^Histoire  de  la  vie  et  de  la  mort  du  bienheureux ,var- 
dapet  Mesrop,  notre  traducteur»,  Koriun,  contemporain,  élève  et 

ce.  le  n°  64  de  la  l{iblw(frui)liif.  . . . ' 


xxvm 


INTRODLGTION  HISTÜRIQLE. 


collaborateur  de  Mesrop-Machtots,  raconte  comment  son  maître 
inventa  les  caractères  de  l’alphabet  arménien  et  collabora  à l’œuvre 
de  la  traduction  des  saintes  écritures  en  arménien.  On  ne  connaît 
malheureusement  la  date  ni  de  la  naissance  ni  de  la  mort  de  iCoriun. 
Ce  qui  n’empêche  pas  les  écrivains  arméniens  de  répéter  les  uns 
après  les  autres  qu’il  étudia  à Byzance  et  qu’en  Zi34  il  revint  dans 
sa  patrie. 

Deux  recensions,  souvent  fort  divergentes,  portent  le  nom  de 
Koriun.  L’une  est  plus  complète  et  plus  détaillée  que  l’autre; 
celle-ci  a reçu  le  nom  de  » Petit  Koriunw,  tandis  que  celle-là  est 
dénommée  le  tf  Grand  Koriunn.  Le  sujet  est  à peu  près  le  même, 
avec  cette  différence  que  le  Grand  Koriun  présente  une  rédaction 
plus  abondante,  plus  circonstanciée  que  le  petit. 

De  ces  deux  recensions,  laquelle  doit  être  tenue  pour  authen- 
tique ? ^ 

M.  Abeghian  expose  comment  Noraÿr  Buzandatsi  tient  la  recen- 
sion complète,  c’est-à-dire  le  Grand  Koriun,  pour  authentique, 
alors  que  le  Petit  Koriun  serait  une  œuvre  du  x®-xi®  siècle.  Le 
P.  Basile  Sargisian  est  également  pour  l’authenticité  du  Grand 
Koriun.  Paul  Vetter  voit  aussi  dans  le  Petit  Koriun  un  hagiographe 
de  date  très  basse. 

Par  contre,  Langlois,  Emin  et  M.  Conybeare  penchent  pour 
l’authenticité  du  Petit  Koriun. 

Le  P.  G.  Zarbhanalian  ne  se  prononce  ni  dans  un  sens  ni  dans 
l’autre.  Le  P.  L.  Alichan  emploie  indifféremment  les  deux  recen- 
sions. 

M.  Abeghian  admet  l’authenticité  du  Grand  Koriun  et  en  date 
la  rédaction  entre  i5i  et  (p.  6-7).  Le  Petit  Koriun  n’est  pas 
sans  intérêt;  mais  c’est  une  œuvre  postérieure. 

Voyons  donc  les  renseignements  fournis  par  le  Grand  Koriun  (P. 
Machtots  se  rendit  en  Syrie,  où  un  évêque,  Daniel,  était  célèbre 
par  sa  science;  il  aurait  inventé  un  alphabet  arménien.  Cet  alphab(‘t 
n’était  pas  complet,  ne  rendant  pas  tdes  syllabes  et  les  épellations  (?) 
de  la  langue  arménienne  (^qiiln-qnptyn  Lq^iuupi 
[p.  9 de  l’éd.].  C’était  sans  doute  un  alphabet  de  type  sémitique. 
Non  satisfait  de  cet  alphabet,  Machtots  envoie  un  groupe  de  disciples 

Cf.  N°  5 bis  de  la  Bibliographie,  p,  10  et  suiv. 


DONNÉES  ARMÉNIENNES. 


XXIX 


à l’école  des  Syriens,  et  un  autre  à l’école  des  Grecs.  Machtols  lui- 
même  donne  à sa  nation  les  signes  de  l’alphabet  de  la  langue  armé- 
nienne ^uytpiît,  ibqnulfu)  et  s’adressa  à un  nommé 

Rufin,  bon  connaisseur  de  grec  pour  calligraphier  les 

caractères  ainsi  établis.  Et,  en  effet,  l’alphabet  arménien,  tel  qu’on 
le  connaît , est  manifestement  fait  sur  le  modèle  de  l’alphabet  grec , 
avec  les  additions  ne'cessaires. 

Immédiatement,  Machtots  traduisit,  aidé  par  Jean  et  Joseph, 
les  Proverbes  de  Salomon,  qui  furent  calligraphiés  (p.  lo)  par 
Rufin.  Machtots  quitta  la  Syrie  et  revint  en  Arménie  voir  le  roi  et 
le  catholicos.  Il  accomplit  ensuite  différents  voyages,  chez  les  Géor- 
giens, chez  les  Aluanq,  pour  lesquels  il  inventa  aussi  des  alphabets 
nationaux. 

Au  retour  de  ces  voyages,  il  se  remet  à la  traduction.  Machtots  et 
Sahak  envoyèrent  deux  de  leurs  disciples  à Edesse,  en  Syrie,  Joseph 
déjà  mentionné,  et  Eznik,  de  la  province  d’Aÿraral,  du  village  de 
Kolb,  afin  de  traduire  en  arménien  les  traditions  des  saints  pères 
de  ce  pays.  Joseph  et  Eznik  arrivèrent  à destination  et  ils  tradui- 
sirent des  originaux  syriaques  ; puis  ils  se  rendirent  en  pays  grec. 
Y ayant  étudié,  ils  ont  formé  des  traducteurs  d’après  le  grec. 

Peu  de  temps  après,  deux  autres  frères,  du  pays  arménien,  se 
rendirent  en  pays  grec;  le  premier  se  nommait  Léwondès  et 
le  second  Koriun.  Ils  allèrent  retrouver  Eznik  à Constantinople.  Ces 
Arméniens  réunirent  les  exemplaires  les  plus  authentiques  des  écri- 
tures saintes,  ainsi  que  beaucoup  d’écrits  des  pères,  les  canons  des 
conciles  de  Nicée  et  d’Ephèse,  et  revinrent  en  Arménie. 

Le  bienheureux  Sahak  traduisit  du  grec  en  arménien  la  somme 
des  écrits  ecclésiastiques,  ainsi  que  beaucoup  d’écrits  des  saints 
pontifes.  Ensuite  ayant  repris  les  traductions  faites  en  hâte  et  sans 
les  précautions  nécessaires  «A),  il  h*s 

confronta,  avec  l’assistance  d’Eznik,  avec  les  exemplaires  authen- 
tiques; et  ils  traduisirent  des  commentaires. 

Machtots,  de  son  côté,  se  mit  à enseigner  en  de  nombreuses 
homélies  très  accessibles,  écrites  avec  élégance,  contenant 

beaucoup  de  passages  des  livres  saints. 

En  ce  temps-là,  parurent  en  Arménie  des  li\res  pernicieux,  con- 
tenant les  hérésies  d’un  Grec,  du  nom  de  Thêodios 
Le  synode  arménien,  ayant  fait  appel  aux  deux  champions  de  la  foi. 
.Sahak  et  Machtots.  ceux-ci  réfutèrent  ces  écrits. 


\x\ 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


Sàlïak  mourut  très  âgé,  la  première  année  de  Hazkert(0ii/Y^frp«i^), 
fils  de  Vram,  roi  de  Persè^U  dans  la  province  de  Bagrawand,  au 
village  de  Blrots,  à la  fin  du  mois  de  nawasard^^^,  à l’anniversaire 
de  sa  naissance,  à la  deuxième  heure  du  jour. 

Machtots,  ayant  appris  la  mort  de  Sahak,  fut  très  attristé.  Pour 
se  consoler,  il  s’adonna  davantage  à la  piété  et  passa  ses  jours  el 
ses  nuits  à prêcher  et  à prier.  Il  envoyait  partout  des  lettres  pas- 
torales. Six  mois  après  la  mort  de  Sahak,  une  cérémonie  eut  lieu 
à Nor  Qalaq  (Nouvelle-\ille  = Valarchapat)  avec  l’assistance  de 
l'armée  arménienne;  tous  les  saints  vardapets  y assistaient,  ainsi 
({ue  Machtots.  Là,  après  quelques  jours  de  maladie,  Machtots 
rendit  l’âme,  le  iS"  jour  du  mois  de  méhéhan^^\  en  bénissant 
ses  élèves  réunis  autour  de  lui,  et  dont  les  noms  sont  donnés 
page  27. 

Le  passage  capital  de  Koriun,  et  qui  résume  la  question,  est 
donné  p.  12-1 3 (éd.  Venise,  i833),  en  ces  termes 

irpii/üirf^  Iri^  guhiif^tn^^  tnp  juiup^u  uhiu^u^  JuiU  ^ 

npnt^tP uilt^uipi-  ni—plrifb  opt^uni^uiyg  -tflupt^uMpt^iul^uhi  rptuumJh  f 


^juin,tu^unpl^tfL  pn^uiUrpuil^  tun-iup ir itulfUâU  tfhàrpntjb  , ^tnhrpirpJi 

tu^fvuip^uMlflr^n/^  uauhtnuipuilitmSi  tl^ujürpuiJus^  hrl^trui ^^UMutrui ^ 

Alrn^t  Irpi^nt^rj  ^tnt^iuiju/pir^^i^  ^li^tuptuppiun.  p ^uylrplrliiu^oup  tptnuth  » 

passage  qui  nous  apprend  que:  en  ce  temps-là,  l’heureux  et  cher 
pays  d’Arménie  devenait  incontestablement  admirable,  où  soudain 
un  législateur  Movsès  (Moïse),  de  l’ordre  des  prophètes,  et  Paulos, 
qui  marche  à la  tête  de  tous  les  apôtres,  avec  l’Évangile  salutaire 
du  Christ,  arrivèrent  en  même  temps  (virent  le  jour  en  même 
temps),  par  les  soins  de  deux  égaux  (Sahak  et  Machtots?),  et  se 
trouvèrent  (rendus)  en  arménien  et  en  langage  arménien. 

Si  l’analyse  qui  précède  est  exacte  et  ne  trahit  pas  le  texte  armé- 
nien , passablement  obscur,  on  peut  conclure  que  Sahak  ou  Machtots 
ont  traduit  le  texte  de  VEvnngile  nrméniev  sur  un  original  grec.  Et 


Il  s’agit  de  Yezdegerd  II,  44o-457,  fils  de  Bahram  V.  Sur  la  diffi- 
culté d’établir  la  chronologie  de  cette  période,  cf.  Nôldeke,  Tabari.  . . 
(Leyden,  E.-J.  Brül,  1879),  p.  âaa  et  suiv. 

Premier  mois  de  Tannée  arménienne,  correspondant,  dans  le  calen- 
drier Julien,  à l’espace  de  temps  compris  entre  le  11  août  et  le  9 sep- 
tembre. 

Septième  mois  de  Tannée  arménienne,  correspondant,  dans  le  calen- 
drier Julien , à l’espace  de  temps  allant  du  7 février  au  7/8  mars. 


DONNÉES  ARMÉNIENNES. 


iXXXt 


le  dernier  passage,  cité  et  analysé,  indique  très  clairement  que < la 
Bible  a été  traduite  dans  son  intégralité.  ' ' ! ■ ' 

La  deuxième  source  est  «fThistoire  des  Arméniens  « de  Lazar 
Pharpétsi  (de  Pharpi).  Cet  historien  vécut,  dit-on,  à la  fin  dn.  v* 
et  au  début  du  vi®  siècle.  Son  Histoire  des  Arméniens  pourrait  re- 
monter à la  première  moitié  du  vi®  siècle.  Le  chapitre  x , où  il  se 
réfère  à Koriun , est  consacré  à la  découverte  des  caractères  armé- 
niens par  Machtots  et  renferme  ces  renseignements  : tf  Après  avoir 
visité  différents  savants  de  la  Mésopotamie,  Machtots  arrive  chez 
Rufin,  à Samosate...  [Machtots]  vit,  non  pas  en  songe  dans  le 
sommeil , ni  dans  une  vision  pendant  une  veille,  mais’dans  le  seerel 
de  son  cœur,  apparaître  aux  yeux  de  l’esprit  une  main  qui  écrivait 
sur  une  pierre  où  se  traçaient,  comme. sur  la  neige,  les  traits  les 
plus  fins.  . . Se  levant  après  sa  prière,  il  inventa  nos  lettres,  assisté 
par  Rufin  qui  dessina  aussitôt  la  forme  des  caractères  de  Mesrob, 
en  disposant  les  lettres  arméniennes  précisément  à la  façon  des  syl- 
labes grecques ...  ils  ( Machtots  et  ses  disciples)  prirent  la  résolution 
de  fonder  des  écoles.  . . car  chacun  désirait  ardemment  s’appliquer 
à l’étude  de  la  langue  arménienne,  se  consolant,  pour  ainsi  dire, 
d’avoir  été  délivré  des  entraves  syriennes  et  dés  ténèbres  et  d’êtré 
arrivé  à la  lumière.  Cependant  ils  se  trouvèrent  au  dépourvu  par 
l’absence  des  livres  et  ils  s’arrêtèrent  dans  leur  travail , puisqu’on 
n’avait  pas  encore,  en  arménien,  les  livres  saints  de  l’Eglise^  En  effet 
le  bienheureux  Maschthotz  ainsi  que  ses  vénérables  prêtres  crai- 
gnaient d’entreprendre  une  œuvre  de  tant  d’importance  et  de  valeur, 
c’est-à-dire  la  traduction  des  textes  grecs  en  langue  arménienne, 
car  ils  n’avaient  pas  une  entière  connaissance  de  la  langue 

grecque  (Dn. 

Dans  le  chapitre  xi,  Lazar  expose,  d’une  façon  très  explicite, 
comment  fut  faite  la  traduction  des  Saintes  Ecritures  : Machtots, 
les  prêtres  d’Arménie,  les  satrapes  et  les  grands  du  pays  se  rendent 
auprès  du  roi  Vramchapouh  et  du  patriarche  Sahak,,  les  priant  de 
faire  traduire  la  Sainte  Ecriture  du  grec  en  arménien.  Sahak,  tra- 
vaillant le  jour  et  la  nuit,  traduisit  les  livres  .saints,  écrits  par  les 
prophètes,  et  le  Nouveau  Testament. 

Ainsi,  d’après  le  témoignage  de  Lazar  de  Pharpi,  il  n’y  avait 


ir 


Cf.  Langlois,  Collerlion.  . .,  Il,  p.  «ififi-sOy. 


WXII 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


pas  de  traduction  faite  sur  le  syriaque;  on  lisait  le  texte  syriaque 
à roffice;  il  a e'té  fait,  par  les  soins  de  Sahak,  une  traduction  sui- 
te grec. 

Ce  que  dit  Lazar  de  Pharpi  a un  caractère  historique  que  n’a 
pas  Moïse  de  Khorên.  Lazar  dit  (chap.  x)  qu’il  a puisé  dans  Koriun; 
mais  il  s’exprime  avec  plus  de  précision  que  le  Koriun  que  nous 
avons.  Il  déclare  formellement  qu’il  n’y  avait  pas  de  traduction  en 
arménien,  d’aucune  espèce.  On  en  a fait  une  sur  le  grec. 

La  troisième  source  est  k l’histoire  des  Arméniens  « de  Moïse  de 
Khorên,  qui  concorde  d’une  manière  parfaite  avec  le  Petit  Koriun. 

Les  idées  de  Gutschmid  et  de  Carrière  finissent  par  faire  leur 
chemin  et  pénètrent  enfin  dans  l’esprit  des  auteurs  arméniens. 
M.  Abeghian  (p.  9-10)  déclare  nettement  que  Moïse  de  Khorên  ne 
peut  pas  être  du  v°  siècle,  qu’il  a utilisé  des  sources  de  beaucoup 
postérieures  à cette  date;  en  tant  qu’historien.  Moïse  de  Khorên 
n’est  pas  un  homme  en  qui  l’on  puisse  avoir  conBance  (ist  kein 
zuyerlàssiger  Mann),  qu’il  est  de  force  à inventer  des  histoires 
(Moses  ist  sogar  imstande,  ganze  Erzàhlungen  zu  erfinden). 

M.  Abeghian  (p.  10-11)  termine  son  exposé  en  rappelant  que 
l’on  possède  une  w histoire  du  saint  patriarche  Sahak  et  du  vardapet 
Mesrop»,  opuscule  anonyme  manifestement  influencé  par  Moïse  de 
Khorên,  et  datant  du  moyen  âge,  — et  une  œuvre  relative  au  même 
sujet,  émanant  de  l’évêque  Karapet  Sasnatsi,  publiée  par  Mesrop 
Ter  Movsésian,  et  ne  remontant  pas  au  delà  du  xiP  siècle. 

D’après  Moïse  de  Khorên,  l’inventeur  de  l’alphabet  arménien  est 
nommé  Mesroh  Pk  11  est  fait  allusion  à une  première  traduction 
qui  aurait  été  exécutée  sur  le  syriaque,  et  à une  seconde  traduction 
faite  sur  le  grec. 

Cette  tradition  légendaire,  consignée  par  Moïse  de  Khorên  , se 
retrouve  chez  le  Petit  Koriun. 

Pour  le  Grand  Koriun  et  Lazar,  le  personnage  qui  traduit  l’ar- 
ménien, après  avoir  inventé  l’alphabet,  se  nomme  Machtots  (Æi^mny) 
ou  Machthots  [jù,^ng).  Pour  Moïse  de  Khorên  (lïl,  5^  et  61)  et 
le  Petit  Koriun,  il  a nom  Mesroh. 

Le  Petit  Koriun  rapporte  ([ue  Mesroh,  après  avoir  parcouru  le 
pays  des  Aluanq  et  leur  avoir  donné  un  alphabet,  revint  en  Arménie 

L’arménien  porte  indifféreminent  : Mesrnb  et  Mesrop. 


DONNEES  ARMENIENNES. 


x\xm 


f“l  Irouva  le  palriarche  Sahak  occupé  à des  traductions  du  syriaque, 
caj'  on  manquait  de  livres  grecs,  ceux-ci  ayant  été  brûlés  sur  l’ordre 
de  Méroujan.  Alors  Sahak  et  Mesrob  se  dirigèrent  vers  l’Arménie 
grecque.  . . Mesrob,  ayant  acquis  beaucoup  de  livres  grecs,  écrits 
par  les  Pères  de  l’Eglise  (il  ne  s’agit  donc  pas  de  l’Evangile),  revint 
en  Arménie  et  rendit  compte  de  son  voyage  à Sahak.  Tous  deux 
travaillèrent  à développer  la  littérature  de  leur  nation,  à traduire 
et  à écrire  des  livres.  Us  envoyèrent  Eznik  et  Joseph  à Edesse  pour 
(ju’ils  traduisissent  de  nouveau  |en  arménien  les  Saintes-Ecritures 
sur  le  texte  syriaque  et  qu’ils  envoyassent  la  copie  dans  leur  patrie . , . 
Puis  ils  passèrent  dans  le  pays  des  Grecs,  à Byzance,  aûn  de  se 
livrer  à l’étude  de  la  philosophie.  Là,  ils  étudièx’ent,  s’instruisirent 
et  devinrent  traducteurs  de  la  langue  grecque.  . . S’étant  munis  de 
copies  'authentiques  des  Saintes-Ecritures,  des  écrits  dictés  par  la 
grâce  divine  des  patriarches  (c’est-à-dire  des  pères  de  l’Église),  et 
des  canons  des  saints  conciles  de  Nicée  et  d’Ephèse,  ils  s’en  retour- 
nèrent dans  le  pays  d’Arménie  leur  patrie,  et  présentèrent  aux  saints 
Pères  les  saints  livres  religieux  qu’ils  avaient  recueillis.  De  leur 
côté,  les  bienheureux  saints  Sahak  et  Mesrob,  qui  avaient  précé- 
demment traduit  du  grec  en  arménien  l’ensemble  des  livres  ecclésiasti- 
ques, firent  encore  passer  dans  leur  langue  un  grand  nombre  de  sages 
et  pieuses  pensées  des  saints  patriarches.  Ensuite  [Sahak]  reprit  en 
sous-œuvre  les  livres  qui  avaient  été  traduits  jd’abord  à la  hâte,  sui- 
des exemplaires  défectueux,  corrigea  les  premières  versions  sur  des 
textes  authentiques  qu’on  leur  avait  apportés  [de  Byzance]  et  | com- 
pléta]  les  traductions  arméniennes  par  un  grand  nombre  d’autres 
commentaires  sur  les  Saintes  Ecritures... 

Ces  données  du  Petit  Koriun  concordent  avec  celles  fournies  par 
Moïse  de  Khorên  (III,  5A  et  6 i)  : Mesrob  (juitte  le  pays  des  Aluan(|, 
rentre  en  Arménie  et  va  trouver  Sahak  occupé  à traduire  des  livnxs 
syriaques,  car  Méroujan  avait  fait  brûler  tous  les  livres  grecs,  les 
gouverneurs  jierses  ne  permettant  à jiersonne  d’apprendre  le  grec 
sur  le  territoire  perse. 

Au  chapitre  lxi.  Moïse  de  Khorên  rap|)elle  ipie  Sahak  et  Mesrob 
n’assistèrent  pas  au  concile  d’Ephèse,  mais  que  les  traducteurs 
arméniens  vinrent  trouver  Sahak  et  Mesrob  à Acbtichat  dans  le 
Tarôn,  et  leur  remirent  les  lettres  et  les  canons  du  concile  d’Epbèse 


Cf.  Lanc.i.ois,  (inllectinu.  . II,  p.  ii-ia. 


x.yxiv 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


et  des  copies  authentiques  des  livres  saints.  tfSahak  le  Grand  et 
Mesrob.  ayant  reçu  ces  livres,  traduisirent  de  jiouveau  ceux  qui 
avaient  déjà  été  traduits  [du  syriaque],  et  ils  formèrent  prompte- 
ment avec  leurs  disciples  une  composition  toute  nouvelle;  mais, 
comme  ! ces  traducteurs  ignoraient  notre  méthode,  leur  travail 
fut  trouve'  défectueux  en  heaucouj)  de  points.  C’est  pourquoi 
Sahak  le  Grand  et  Mesroh  nous  envoyèrent  à Alexandrie,  pour 
étudier  la  langue  savante  et  nous  initier  à la  science  philolo- 
gique n 0). 

En  résumé,  si  l’on  écarte  Moïse  de  Khorên  et  le  Petit  Koriun, 
qui  sont  manifestement  postérieurs,  la  tradition  arménienne  nous 
enseigne  que  la  Bible  toute  entière  a été  traduite  par  les  soins  de 
Sahak  et  de  Machtots  (Grand  Koriun)  et  qu’elle  l’a  été  sur  le  grec 
(Grand  Koriun  et  Lazar  de  Pharpi). 

Comment  les  rnodernes  ont-ils  envisagé  les  choses?  Au  lieu  de 
prendre  en  considération  les  données  fournies  par  le  Grand  Koriun 
et  Lazar  de  Pharpi,  ils  ont  admis  les  renseignements  fournis  par 
Moïse  de  Khorên  et  le  Petit  Koriun. 

Cetle  doctrine,  enseignée  par  Oskan  (Uscanus)  à Richard  Simon, 
a élé  reproduite  par  la  presque  totalité  des  commentateurs  qui  se 
sont  crus  autorisés  à formuler  un  jugement  sur  le  texte  qui  servit 
de  hase  à là  \ersion  arménienne  de  l’Evangile. 


CHAPITRE  IL 

LE  PROBLÈME  ENVISAGÉ  PAR  LES  MODERNES.  . 


Dans  son  ffistoire  critiqua  de  la  Creance  et  des  Coûtumes  des  Nations  du 
LevanC^\  (i68à)  Richard  Simon  donnait,  sous  le  pseudonyme  du 
sieur  de  Moni,  quelques  généralités  sur  la  traduction  de  la  Bible 
chez  les  Arméniens,  wlls  ont  aussi  toute  la  Bible  traduite  en  leur  lan- 
gue, et  leur  traduction  a esté  prise  du  grec  des  Septante.  Cette  ver- 
sion de  la  Bible  fut  faite  vers  le  tems  de  saint  .lean  Chryso,stome 

Cf.  Langlois,  Collecliou.  . .,  11,  p.  i08. 

Cf.  N"  1 de  la  Bibliographie. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


XXXV 


par  <jueiques-uas  de  leurs  docteurs  qui  avoient  appris  la  langue 
grecque,  et  entre  autres  par  un  certain  Moïse  nommé  le  Gram- 
mairien, et  par  un  certain  David  surnommé  le  Philosophe.  L’on 
remarquera  ici,  que  les  Arméniens  l'ont  auteur  de  leurs  caractères, 
un  saint  Hermite  nommé  Mesrop,  qui  les  inventa  dans  la  ville  de 
Balu  proche  de  l'Euphrate;  et  ce  Mesrop  vivoit  en  mesme  tems  que 
saint  Jean  Chrysostome.  » 

On  le  voit,  Richard  Simon  ne  parle  ici,  qu'incidemment  de  la 
\ ersion  de  la  Bible. 

Dans  son  Histoire  critique  des  versions  du  j\ ouveau  Testament  < 0 1 6 9 o ) , 
après  avoir  rappelé  les  destinées  de  l’imprimerie  arménienne  établie 
h Marseille  et  les  renseignements  qu’il  recueillit  auprès  de  l’évêque 
arménien  üscan.  en  1670,  Richard  Simon  résume  les  données 
relatives  à la  vie  de  Mesrop  et  à l'invention  des  caractères  de  l’al- 
phabet arménien  extraites  d’un  manuscrit  arménien  de  la  Biblio- 
thèque royale  de  Paris.  Pour  lui.  la  Bible  arménienne  a d’abord 
été  traduite  sur  le  syriaque,  puis  sur  le  grec.  Voici  comment  il  ex- 
pose la  chose  : 

(f  Mesrop  estant  allé  en  Iberie^’^),  il  y établit  aussi  des  écoles.  Il 
retourna  ensuite  en  Arménie,  où  il  D’^uva  le  patriarche  Isaac  qui 
traduisoit  les  livres  des  Syriens  en  sa  langue  arménienne.  On  re- 
marquera qu’il  n’y  avoit  alors  aucuns  livres  grecs  chez  les  Arméniens, 
ayant  été  tous  brûlés  par  Merusan.  Les  gouverneurs  Persans  n’en  soul- 
l’roient  aucuns  dans  leurs  gouvernemens.  Ils  ne  permettoient  aux 
Arméniens  que  la  lecture  des  livres  écrits  en  la  langue  des  Syriens. 

«Cela  obligea  Isaac  d’envoyer  Mesrop  avec  plusieurs  de  ses  dis- 
ciples à Constantinople,  où  il  fut  très  bien  reçu  de  l'Empereur 
Theodose.  Ce  fut  principalement  après  ce  temps-là  qu’Isaac  patri- 
arche des  Arméniens  et  le  moine  .Mesrop  s’appliquèrent  à étendre 
les  traductions  de  la  Bible  en  langue  arménienne. 

«Il  est  de  plus  marqué  dans  celle  même  Vie,  qu'ils  envoyèrent  à 
Edesse  deux  de  leurs  disciples,  dont  l’un  s’appeloil  Eznac.  et  l’autre 
Joseph,  pour  \ traduire  l’Ecriture  sainte  de*  Syiiaque  en  Arménien 
pour  ceux  de  leur  nation  : ut  ex  Sf/rorum  linifuâ  Sanctas  Scripluras 
interprétantes  in  lingnam  Armenicam  litteras  cominendarent  svae  regionis. 
Je  laisse  à ceux  qui  entendent  la  langue  arménienne,  à examiner  si 

Cf.  N"  2 de  la  Bibliographie. 

Ou  : Géorgie. 


\.VXVI 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


la  version  que  les  Arméniens  ont  fait  imprimer  en  Hollande  est 
tirée  du  grec,  ou  du  syriaque.  Il  est  constant  que  ces  peuples  ont 
fait  leur  service  en  syriaque.  J’ay  vû  une  Liturgie  en  cette  langue, 
qui  avoit  été  écrite  pour  l’usage  des  Arméniens. 

wCes  deux  moines  qu’on  vient  de  nommer  qui  traduisirent  la 
Bible  de  Syriaque  en  arménien,  passèrent  aussi  chez  les  Grecs,  où 
ayant  appris  leur  langue,  ils  s’appliquèrent  à traduire  les  livres 
des  Grecs  en  Arménien.  On  envoya  plusieurs  autres  moines  dans 
la  Grèce;  qui  s’étant  rendus  sçavans  dans  la  langue  et  dans  la  théo- 
logie des  Grecs,  interprétèrent  les  livres  des  saints  Pères  et  les 
conciles.  En  un  mot,  toute  la  doctrine  des  Grecs  passa  aux  Eglises 
arméniennes  par  le  moyen  des  traductions  qu’on  fit  de  leurs  livres 
en  Arménien,  v 

Maturin  Veyssière  La  Croze  sans  donner  d’indication 

spéciale  pour  l’Evangile,  rappelle  tfque  nous  avons  une  excellente 
version  de  toute  la  Bible,  composée  par  de  savans  Arméniens,  au 
commencement  du  cinquième  siècle,  c’est-à-dire  environ  l’an 
de  N.  S.  J.  C.^. 

Le  religieux  mkhithariste  Zohrab  donnait  en  i8o5l^I  une  édi- 
tion complète  de  la  Bible.  11  fait  précéder  le  texte  sacré  de  quelques 
indications  malheureusement  trop  sommaires  sur  les  manuscrits 
qu’il  a consultés  et  utilisés.  En  ce  qui  concerne  le  texte  de  l’Evan- 
gile, il  a d’abord  utilisé  les  mêmes  manuscrits  que  pour  l’Ancien 
Testament,  au  nombre  de  9,  et  qu’il  a brièvement  décrits,  p.  6. 
11  a ensuite  collationné  une  trentaine  de  manuscrits  de  l’Evangile, 
des  Actes  et  des  Épîtres,  et  dont  il  juge  inutile  de  parler  séparé- 
ment, p.  7.  A la  base  de  son  édition,  est  le  ms.  n°  1 du  catalogue 
Sargissian  1^1.  Ce  texte  a été  écrit  (copié)  en  iSiq,  sur  l’original  de 
Gêorg  vardapet;  c’est  un  texte  ancien,  bien  établi  et  correct.  Il  a 
consulté  huit  autres  manuscrits  de  l’Ancien  Testament,  simplement 
pour  compléter  le  texte  fourni  par  le  n“  1.  Dans  ses  annotations  en 
bas  de  page,  Zohrab  emploie  le  déplorable  procédé  qui  consiste  à 
dire  : tf  queiques-unsr)  sans  spécifier  de  quels  manuscrits 

il  est  question. 

Cf.  N°  3 de  la  Bibliographie. 

Cf.  N°  4 de  la  Bibliographie. 

Cf.  N”  99  bis  de  la  Bibliographie. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


XXXVII 


Michaélis,  1760,  1 788,  présente  quelques  considérations  intéres- 
santes Après  avoir  déclaré  qu’il  ignore  la  langue  arménienne  et 
qu’il  s’en  remet  à l’autorité  de  Simon,  de  Schroeder,  de  La  Croze, 
etc.,  cet  exégète  rapporte  que  «les  écrivains  arméniens  témoignent 
unanimement  que  l’église  de  leur  pays  doit  à Miesrob  la  traduction 
des  Ecritures.  Il  vivait  à la  fin  du  iv®  et  au  commencement  du 
V®  siècle;  on  dit  qu’il  finit  sa  version  l’an  àio;  cela  est  attesté  par 
Moses  Choren,  qui  ajoute  qu’il  commença  par  les  Proverbes  de 
Salomon»  (p.  608).  Quelques  lignes  plus  loin,  Michaélis  ajoute 
(p.  609)  que  «Moses  (Moïse  de  Kborên)  parle  de  la  première  ver- 
sion dont  il  ne  se  mêla  point,  mais  il  dit  lui-même  qu’il  donna  des 
soins  à la  3®  vers,  de  la  Bible.  H vécut  au  cinquième  siècle,  comme 
Wbiston  l’a  prouvé  dans  le  Thésaurus  la  Crozianus,  t.  I et  III.  Plu- 
sieurs critiques,  et  La  Croze  en  particulier,  bomme  d’une  grande 
érudition,  se  sont  convaincus,  d’après  le  caractère  interne  et  les 
leçons  de  la  version  arménienne,  qu’on  ne  lui  donnait  pas  une  trop 
haute  antiquité. 

«Les  savans  n’ont  pas  été  d’accord  sur  la  question,  si  elle  avait 
été  faite  sur  le  grec  ou  sur  la  version  syriaque  : Simon  embrasse  la 
dernière  opinion,  d’après  la  supposition  que  le  service  de  l’église 
arménienne  se  faisait  alors  en  syriaque;  mais  La  Croze,  dans  une 
lettre  que  Beausofcre  et  Lenfant  ont  insérée  dans  leur  préface  du 
JN.T. , objecte  que  Simon  ignorait  l’arménien,  et  qu’il  ne  peut  être 
juge  de  la  question;  d’un  autre  côté,  on  peut  soupçonner  La  Croze 
de  partialité,  relativement  à une  langue  dans  laquelle  il  n’avait  point 
de  rival,  et  relativement  à la  version  arménienne  qu’il  élève  au- 
dessus  de  toutes  les  autres;  nous  mettrons  donc  de  côté  toutes  ces 
autorités,  et  nous  examinerons  les  argumens  eux-mêmes,  afin  de 
décider  la  question  avec  plus  de  certitude.» 

Il  est  intéressant  de  relever  comment  Michaélis,  en  exégète  con- 
sciencieux, mais  non  arménisant,  détermine  sur  quel  original  la 
version  arménienne  de  l’Evangile  a été  exécutée. 

«Les  Arméniens  (écrit-il  p.  610-611)  prétendent  ([u’elle  a été 
faite  sur  le  syriaque,  et  Le  Long,  dans  sa  bibl.  sac.,  t.  I,  p.  187, 
cite  le  témoignage  de  Coriun,  qui  dit,  dans  la  vie  de  Miesrob,  que 
Miesrob  envoya  Esnie  ou  Eznic  et  Joseph  à Edesse,  pour  traduire 
du  syriaque  les  écrits  sacrés.  Mais  ceci  ne  peut  s’appliquer  à notre 


(1)  ly»  g Ig  BihPograplne,  1. 1. 1,  p.  606-616. 


XXXVllI 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


sujet,  car  par  les  e'crits  sacrés,  on  n’entend  pas  la  Bible,  mais  les 
écrits  des  Pères  syriaques,  comme  on  le  voit,  Moses  Chor.  p.  3i  i. 
Mais  Moses  lui-même  dit  quelque  chose  qui  va  droit  au  but,  1.  III, 
ch.  3oo.  wMiesrob  revint  d’Ibérie  en  Arménie,  et  trouva  le  grand 
Isaac,  le  patriarche  d’Arménie,  occupé  à traduire  du  syriaque,  ne 
tf pouvant  se  procurer  aucun  manuscrit  grec;  tous  les  livres  grecs 
«avaient  été  brûlés  par  Meruzan,  général  persan,  ennemi  des  chré- 
« tiens,  et  les  gouverneurs  persans  ne  permettaient  pas  aux  Grecs 
«qui  vivaienten  Arménie,  d’employer  une  autre  langue  que  le  syria- 
«que.wCe  passage  est  si  formel,  que  je  suis  surpris  que  personne  ne 
l’ait  cité  jusqu’ici.  Il  est  d’ailleurs  certain  que  dans  la  version  armé- 
nienne, il  y a des  leçons  qu’on  ne  trouve  dans  aucun  manuscrit, 
dans  aucune  version,  excepté  en  syriaque;  par  exemple,  l’addition, 
Alatth.,  xxviii.  i8,  «comme  mon  père  m'a  envoyé,  je  vous  envoies. 

«Mais  il  y a dans  Moses  Chorenensis  un  autre  passage  aussi  peu 
connu  que  le  précédent,  et  qui  décide  la  question.  . . «Nos  traduc- 
teurs, de  retour  du  concile  d’Ephèse,  donnèrent  à Isaac  et  à Miesroh 
les  lettres  et  les  décrets  de  cette  assemblée,  avec  une  copie  delà 
Bible  écrite  avec  soin;  aussitôt  qu’Isaac  et  Miesrob  l’eurent  reçue, 
ils  entreprirent  volontiers  la  tâche  de  traduire  encore  ce  qu’ils 
axaient  déjà  traduit  deux  fois.  Mais  comme  ils  n’étaient  pas  assez 
instruits,  et  que  plusieurs  endroits  étaient  mal  rendus,  ils  nous 
envoyèrent  à la  célèbre  école  d’Alexandrie  ])our  apprendre  cette  ex- 
cellente langue.  Aoilà  un  récit  complet  et  digne  de  foi  qui  prouve 
le  soin  que  les  Arméniens  ont  mis  ài  leur  version  de  la  Bible,  et 
montre  qu’ils  ont  traduit  ce  livre  deux  fois  du  syi-iaque  et  une  ti’oi- 
sième  fois  du*  grec . . . -n 

Tel  est  l’avis  de  Micbaëlis,  basé  sur  l’autorité  de  Moïse  de  Khorên. 
On  ne  saurait  lui  tenir  rigueur  d’avoir  reproduit  cette  tradition 
arménienne.  Mais  il  se  trompe  grandement,  lorsqu’il  impiime, 
p.  612-61 3.  «La  version  arménienne  serait  un  trésor  inestimable, 
si  elle  était  parvenue  jusqu'à  nous  sans  être  altérée  par  le  temps  et 
la  superstition.  Mais  les  églises  de  la  Basse  Arménie,  ou  de  laCilicie. 
se  soumirent,  au  treizième  siècle,  à l’autorité  du  pape  : Haitbo  ou 
Hetbom,  qui  régna  depuis  i224à  i2'yo,  se  fit.  peu  avant  sa  mori , 
moine  franciscain.  Non-seulement  ce  prince  était  attaché  à l'église 
de  Rome,  mais  il  savait  le  latin,  et  en  publiant  une  nouvelle  version 
de  la  Bible  arménienne,  il  la  changea  ou  plutôt  la  gâta  d’après  la  Vul- 
gale.  . . on  ne  peut  pas  supposer  qu’un  homme  qui  coriâgeait  par 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


XXXIX 


un  motif  de  piété  ait  volontairement  corrompu  le  tout.  Cependant 
ie  sujet  exige  de  nouvelles  recherches,  pour  lesquelles  il  faut  savoir 
l’arménien  et  trouver  d’anciens  manuscrits  antérieurs  à Haitho.  v 

C’est  précisément  à un  travail  de  ce  genre  qu’est  consacrée  la  pré- 
sente étude , dans  laquelle  on  n’a  fait  état  que  de  manuscrits  armé- 
niens du  ix',  du  x'  et  du  xi®  siècles,  datant  par  conséquent  d’une 
époque  antérieure  au  royaume  arménien  de  la  Cilicie  et  à son  con- 
tact avec  Rome. 

D’après  le  titre  même  de  son  ouvrage  sur  la  littérature  aimié- 
jiienne,  C.  F.  Neumann,  i836f*\  se  donne  comme  l’écho  de  l’en- 
seignement des  PP.  Mkhithai’istes  de  \enise.  Pour  lui,  comme 
pour  eux,  la  version  arménienne  du  Nouveau  Testament,  et  par 
conséquent  celle  de  l’Evangile,  est  attribuée  à Mesrop  et  a été 
exécutée  sur  un  original  grec,  prohahlement  sur  un  texte  alexan- 
drin. wDie  Uehersetzung  des  neuen  Testaments  wird  von  den  Me- 
chitaristen,  ohne  einen  Grund  anzufûhren -und  ohne  eine  Quelle 
zu  nennen,  geradezu  dem  Mesrop  zugeschrieben.  Sie  ist,  wie  man 
bei  der  Vergleichung  mit  dem  Originale  alsbald  ersehen  kann, 
wôrtiich  nach  dem  griechischen  Texte  gemaclit.  Nach  welcher  Re- 
cension sie  verfertigt  sein  mag.  habe  ich  ])is  jetzt  noch  nicht  un- 
lersuchen  kônnen.  La  Croze  und  nach  ihm  Hug  behaupten.  dass 
sich  die  armenische  Uehersetzung  des  neuen  Testaments  im  Ganzen 
an  die  àgyptische  Recension  anschliesse,  doch  nicht  so  strenge, 
(lass  sie  nicht  auch  aus  solchen  Büchern  Lesarten  aufgenommen 
liâtte,  die  vor  Einfülirung  einer  Recension  in  Alexandrien  im  Ge- 
brauche  warenT)  (p.  87). 

k 

L’hébraïsant  Edouard  Reuss,  1862,  a été  amené  à formuler  son 
opinion  sur  la  (juestion  qui  nous  intéresse,  dans  son  histoire  des 
saints  livres  du  Nouveau  Testament  Pour  le  savant  stiasbourgeois, 
les  Arméniens  éprouvèrent  eux  aussi  le  besoin  d’une  version  qui  fûl 
accessible  au  peuple.  Les  traducteurs  arméniens,  ne  se  contentant 
pas  de  la  version  syriaque,  rapportèrent  du  concile  d’Epbèse  (i3i  ) 
une  Bible  giec(|ue;  de  jeunes  hommes  lu reni  envoyés  à Alexandih; 


Cf.  N°  7 de  la  Bibliographie,  p.  87. 

Cf.  N°  8 de  la  Bibiiogi’aphie,  p.  iSi-iB-j. 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


XI. 

pour  se  perlectionner  dans  le  grec,  et  ainsi  naquit  la  version  armé- 
nienne de  la  Bible. 

ff  Syrien  schickie  seine  Boten  in  aile  Lânder  langs  dem  Euphral 
und  Tigris.  An  den  Quellen  dieser  Strôme,  in  Arménien,  regte  sich 
zuerst  das  BedüiTniss  nach  einer  dem  Volke  verstàndlichen  üeber- 
setzung,  und  die  geistliclien  Führei'  desselben  sclieuten  keine 
Mühe,  ihm  diesen  Schatz  zu  verschaffen.  Mit  dem  syrischen  Texte 
sicli  nicht  begnügend,  bracbten  sie  vom  epbesiniscben  Concilium 
(43i)  eine  griecbiscbe  Bibel  mit;  junge  Alânner  vvurden  nach 
Alexandrien  gesandt,  sich  Sprachkenntnisse  zu  erwerben,  und  so 
kam  endlich  durch  Alehrere,  Mesrop  an  der  Spitze,  der  das  Alpha- 
bet dazu  erfmden  musste,  und  mit  Hilfe  der  Peschito,  die  arme- 
nische  Bibel  zu  Stande,  auch  hier  der  Anfang  einer  vaterlàndi- 
schen  Literatur.w 

Et  Reuss  cite  sa  source  (p.  182)  : Moïse  de  Kborên,  et  les  com- 
mentateurs : Lacroze,  Richard  Simon,  Eichborn,  Beausobre,  Le 
Long,  Rosenmüller,  Bredencamp. 

Le  vardapet  Chahnazarian,  1856^0^  ne  présente  pas  de  vue  ori- 
ginale sur  la  manière  dont  a dû  être  faite  la  version  arménienne 
de  TEvangile.  tf  . . .L’office  divin  se  faisait  dans  l’Église  arménienne, 
en  syriaque  et  en  grec,  depuis  un  siècle  et  demi  ; les  fidèles,  ignorant 
ces  langues,  demeuraient,  malgré  eux,  privés  de  l’instruction 
morale  et  religieuse.  Saint  Mesrobe,  vardabed,  homme  vraiment 
apostolique,  plein  de  foi  et  d’énergie,  et  l’un  des  savants  de  cette 
époque,  créa  en  ûo4,  les  caractères  des  langues  arméniennes, 
albaniennes  et  géorgiennes.  De  nombreuses  écoles  furent  bientôt 
ouvertes  dans  toute  l’Arménie  persane  (les  Grecs  ne  les  autorisèrent 
pas  dans  la  partie  de  l’Arménie  qu’ils  possédaient),  et  beaucoup  de 
jeunes  Arméniens  furent  envoyés  dans  les  écoles  supérieures  de 
Constantinople,  d’Edesse,  d’Antioche,  d’Alexandrie  et  d’Athènes 
pour  compléter  leurs  études  commencées  en  Arménie.  A leur  retour, 
une  société  de  savants  se  forma  sous  la  présidence  de  saint  Isaac  le 
Partbe,  qui  connaissait  lui-même  à fond  le  grec.  Elle  procéda  à la 
traduction  de  la  Bible,  et  d’un  nombre  inbni  d’ouvrages  de  philo- 
Sophie,  de  poésie,  de  mathématiques.  . . d’auteurs  grecs,  romains 
ou  syriaques.  U 


Cf.  N°  9 (le  la  Bibliographie. 


OPINIONS  DES  MODERNES.  xu 

D’après  cet  auteur  arménien,  la  Eüble  semble  donc  avoir  été  tra- 
duite sur  le  grec. 

Victor  Langlois,  1869,  a donné  dans  sa  Collection.  . .d),  la  tra- 
duction du  Petit  Koriun.  Il  ne  formule  aucun  jugement  sur  l’original 
sur  lequel  a dû  être  traduit  le  texte  arménien  de  l’Évangile.  Il  con- 
sacre simplement  une  longue  note  à l’invention  des  caractères  alpha- 
bétiques arméniens. 

Bleek^^),  1875,  ouvre,  dans  une  certaine  mesure,  la  liste  de  ces 
exégètes  qui  iront  se  répétant  l’un  l’autre , sans  se  donner  la  peine 
d’étudier  les  textes  et  de  dégager  les  résultats  de  cette  comparaison. 
Pour  lui,  l’origine  de  la  version  arménienne  de  la  Bible  est  mieux 
connue  que  celle  d’autres  traductions , parce  que  l’on  possède  le 
témoignage  d’un  collaborateur  et  d’un  contemporain  des  traducteurs. 
ffDie  Entsteluing  dieser  Uebersetzung  ist  uns  durch  aussere  Zeug- 
nisse  genauer  bekannt  als  die  meisten  anderen  alten  Uebersel- 
zungen,  durch  die  Erzahlung  eines  Mitarbeiters  an  dei’selben,  des 
Moses  Chorenensis  (Historia  Armen.  libri  III;  herausgegeben  ar- 
menisch  mit  Latein.  Uebersetzung  u.  Anmerkungen,  von  den  Brü- 
dern  Wilhelm  u.  Georg  Whiston,  Lond.  1766,  U).  In  wesentlicher 
üebereinstimmung  damit,  obwohl  weniger  zuverlassig,  ist  in  einer 
auf  der  Pariser  Bibliothek  befmdlichen  Lebensbeschreibung  der 
Heiligen  das,  wasdiese  über  Miesrob  hat,  was  R.  Simon  nach  einer 
auf  seinem  Wunsch  angefertigten  Lateinischen  Uebersetzung 
benutzt  hatn.  Si  Bleek  n’a  comme  autorité  historique  que  celle  de 
Moïse  de  Khorên,  on  peut  juger  sans  peine  de  la  valeur  de  son 
commentaire. 

Il  imprime  ensuite  que  l’arménien  a été  traduit  du  syriaque  de  la 
Pechitto,  puis  que  deux  élèves  de  Mesrop  rapportèrent  du  Concile 
d’Ephèse  un  exenq)laire  de  la  Bihle  grecque,  sur  laquelle  Mesrop 
et  Isaac  retraduisirent  la  version  arménienne,  w...  Miesrob  und 
(1er  Patriarch  Isaak  waren  auch  die  Hauptbeforderer  der  armeni- 
schen  Bibelübersetzung , A.  und  N.  T.  Anfangs  wurde  (durch  Isaak) 
ins  Armenische  aus  der  Peschito  übersetzt,  da  man  keine  grieebi- 

(')  Cf.  N»  13  de  la  Hibliograpliie. 

Cl.  N"  15  (le  la  Bibliographie.  Je  cite  la  3"  (idition,  publiée  a[)rès  la 
uïort  de  Bleek,  survenue  en  1859.  La  i"  édition  est  de  1 8()a. 


SIJV 


I.M'RODÜGÏIÜN  HISTÜRIQLË. 


anciennes  traductions  arméniennes,  1889  (G ^ R a consacré  un  long 
chapitre,  p.  59-245,  à l’examen  de  la  traduction  du  Nouveau 
Testament. 

Se  Rasant  sur  le  témoignage  de  Koriuii,  il  pose  en  lait  que  Sahak 
(Isaac)  a traduit  du  grec  les  prières  des  olfices,  c’est-à-dire  les 
psaumes  et  les  évangiles.  Mais  du  témoignage  des  trois  auteurs  qui 
ont  parlé  de  la  traduction  de  la  Bible,  il  ressort  que  Sahak  a tra- 
duit sur  le  syriaque,  tandis  que  Mesrop  opérait  sur  le  grec, 
puisqu’il  se  trouvait  dans  la  partie  de  l’Asie  Mineure  appartenant  à 
l’empire  byzantin.  Sahak,  il  est  vrai,  ne  possédait  pas  à fond  le 
syriaque,  il  n’était  pas  content  de  sa  traduction,  car  il  n’avait  pas 
pu  travailler  sur  un  texte  correct  et  bien  établi.  A ce  moment-là,  il 
y avait  beaucoup  d’hérétiques  qui  basaient  leurs  hérésies  sur  le 
texte  syriaque,  et  Sahak  se  méfiait  de  ce  texte. 

Lorsque  le  roi  Vramchapouh  voulut  faire  établir  les  écoles  des 
thargmanitchq  (traducteurs),  Sahak  et  Mesrop  en  profitèrent  pour 
envoyer  les  premiers  traducteurs  à Constantinople,  à l’effet  d’y 
étudier  et  d’en  rapporter  un  bon  texte  de  la  Bible.  Mesrop,  lui- 
même,  au  dire  de  Zarbhanalian,  serait  allé  à Byzance,  où  il  aurait 
été  reçu  par  l’empereur  Théodose  et  par  le  patriarche  Maximinos. 

Les  traducteurs  envoyés  à Constantinople  revinrent  en  Arménie , 
rapportant  à Mesrop  et  à Sahak  le  texte  grec  de  la  Bible,  et  tous 
ensemble  se  mirent  à corriger  et  à retraduire  sur  le  texte  grec. 

Une  autre  fois,  ainsi  le  déclare  Zarbhanalian,  p.  2^2,  on 
envoya  de  jeunes  élèves  à Alexandrie  pour  recliercher  le  texte  grec 
qui  avait  été  établi  par  Origène  et  les  pères  d’Alexandrie.  Ces  jeunes 
gens  rapportèrent  ce  texte  en  Arménie  ; on  se  mit  à l’œuvre  et  on 
exécuta  une  nouvelle  correction  sur  le  texte  alexandi  in.  Zarbhana- 
lian estime  que  les  passages  arméniens  qui , dans  l’évangile,  corres- 
pondent souvent  au  texte  d’Alexandrie,  prouvent  que  la  dernière 
révision  ou  correction  arménienne  a^  été  faite  sur  le  texte 
alexandrin. 

Zarbhanalian  relève  le  fait  curieux , p.  121,  que  le  texte  armé- 
nien concorde  tantôt  avec  certains  textes  grecs,  tantôt  avec  d’autres, 
ce  qui  semblerait  prouver  que  la  version  arménienne  n’a  pas  l’anti- 
quité de  ces  manuscrits  grecs,  mais  qu’elle  contient  néanmoins 
des  passages  très  importants  et  dignes  de  la  plus  grande  confiance; 


Cf.  N'  25  de  le  l]ibliograj)liie. 


OPINIONS  DKS  \IODERNI<:S. 


\LV 


CP  qui  contribue,  ajoute  le  religieux  arménien,  à attribuer  une 
grande  valeur  à la  version  arménienne,  non  seulement  parmi  le 
peuple  arménien,  mais  aussi  chez  les  savants  d’Europe. 

Et  Zarbhanalian,  de  conclure  : l’œuvre  des  traducteurs  armé- 
niens est  digne  de  tous  éloges.  Si  parfait  que  soit  te  travail,  on 
sent,  sous  la  traduction,  les  traces  des  originaux  traduits  ou  con- 
sultés. On  a d’abord  opéré  sur  le  syriaque,  puis  sur  le  grec;  on  a 
ensuite  confronté  le  texte  alexandrin  et  relevé  les  variantes  de  tra- 
duction. On  voit,  à l’évidence,  que  la  ti'aduction  arménienne  n’a 
pas  été  faite  sur  un  exemplaire  unique,  car,  à côté  des  traces  du 
grec,  qui  fut  le  premier  guide,  on  renconti’e  'des  passages  qui  ne 
peuvent  procéder  que  du  syriaque;  on  relève  également,  dit  Zar- 
bbanalian,  l’influence  de  l’hébreu,  et  on  ne  saurait  méconnaître 
une  ressemblance  frappante  avec  les  lectures  d’Origène.  Entre  tous 
ces  documents,  les  traducteurs  arméniens  avaient  à se  prononcer  et 
à faire  un  choix;  ils  l’ont  fait  aussi  judicieux  que  possible. 

Zarbhanalian  termine  par  une  donnée  statistique,  qui  n’est  mani- 
festement plus  exacte  maintenant , mais  qu’il  est  bon  de  signaler  : 
dans  les  manuscrits  grecs  des  quatre  évangiles,  on  relève  abo  va- 
riantes de  lectures;  de  ces  lectures,  se  retrouvent  dans  les  mss. 
arméniens,  et  19Ô  en  sont  rejetées,  d’accord  avec  le  texte  cor- 
rect (?);  il  y a seulement  dix  lacunes  réelles.  Tout  ceci  prouverait 
que  le  texte  actuel  (arménien  ?)  concorde  avec  les  textes  grecs 
d’Eusèbe  Pamphile,  rapportés  de  Byzance  par  les  traducteurs 
arméniens. 

Ce  religieux  mkhithariste  donne  les  mêmes  renseignements  dans 
son  Histoire  littéraire  de  l’ Arménie,  iSqy.  Cf.  N“  89  de  la  Biblio- 
graphie. 

On  regrettera,  pour  la  mémoire  scientifique  d’Edmond  Stapker, 
1889  R),  qu’il  ait  cru  devoir  formuler  un  jugement  sur  une  ques- 
tion où  il  ne  connaissait  rien.  Lorsqu’il  imprime  : ffll.  La  version 
arménienne  (v®  siècle).  Elle  n’a  point  de  valeur  critique,  parce  que 
ses  manuscrits  sont  modernes  et  ont  été  révisés  en  1 92Ù-1 270  (date 
de  la  soumission  de  l’Eglise  arménienne  à Borne)  sur  la  Vulgate 
latine.  Elle  a été  publiée  en  1G6G.  Le  Nouveau  Testament  a été 
réédité  en  1789.  La  Bible  entière  en  i8o.b.  On  en  a publié  aussi 


Cf.  N°  26  (le  la  Bibliographie,  p.  38. 


XLVI 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


une  belle  édition  à Venise,  en  1816»,  on  peut  dire  sans  crainte 
d’être  démenti,  que  ces  affirmations  renferment  à peu  près  autant 
d’erreurs  que  de  phrases  : La  version  arménienne  de  la  Bible  a une 
grande  valeur  critique;  les  manuscrits  de  l’Evangile  ne  sont  pas 
modernes;  l’Église  arménienne  ne  s’est  jamais  soumise  à Rome; 
l’édition  de  1816  n’a  pas  été  faite  à Venise,  mais  à Pétrograd,  en 
1817,  et  une  autre,  en  i8i6(?),  à Siramphour  (Cf. Lazikian,  Non- 
velk  bihliographie  arménienne ..  . [Venise,  1909-1919],  col.  9i^). 

On  en  dira  autant  du  jugement  de  B.  Weiss,  1889  P),  pour  qui, 
grâce  aux  renseignements  de  Moïse  de  Khorên , l’histoire  de  la 
ver.sion  arménienne  de  la  Bible  est  parfaitement  connue.  Cette  ver- 
sion a été  faite  dans  la  première  moitié  du  v®  siècle,  sur  le  grec, 
mais  non  sans  influence  du  syriaque  de  la  Pecbitto,  dont  les  Armé- 
niens s’étaient  servis  auparavant;  on  relève  aussi  dans  les  manu- 
scrits et  les  éditions  des  traces  de  l’influence  de  la  Vulgate.  Enfin, 
ajoute  B.  Weiss,  la  version  arabe  de  la  Bible  a encore  moins  de 
valeur  pour  la  critique  textuelle  que  la  version  arménienne,  ce  qui 
revient  à dire  que  celle-ci  n’en  a pas  beaucoup.  Je  cite  : 

ffDie  Geschichte  der  armenischen  Bibelûbersetzung  ist  uns  aus 
der  Historia  armenica  des  Moses  von  Chorene  genau  bekannt.  Sie 
wurde  in  der  ersten  Hâllte  des  fünften  Jahrhundert  aus  dem 
Griechischen  gefertigt,  aber  wohl  von  vorn  herein  nicht  ohne 
Einfluss  der  Pescbittho,  deren  sich  die  Armenier  bis  dahin  bedient 
liatten.  Aucb  vermuthet  man,  dass  in  den  Handschriften  und 
sogarin  den  Ausgaben  (ed.  Uscanus  Amsterd.  1666.  Zohrab,  Vene- 
dig  1789,  i8o5,  vgl.  bei  Tisch.  arm.)  der  Einfluss  der  Vulg.  sich 
geltend  gemacht  hatn,  et  il  ajoute  en  note  : rrnoch  werthloser  für 
die  Textkritik  ist,  was  wir  von  arabisclien  Uebersetzungen  ha- 
ben...w.  La  version  arménienne  ne  me  paraît  pas  du  tout 
ff  werthlosfl. 

Archak  Ter-AIikelian,  1899(2',  dans  la  biographie  qu’il  donne 
de  Grégoire  l’Illuminateur,  dit  de  lui  qu’il  fut  élevé  à Césarée  de 
Cappadoce,  instruit  dans  les  langues  syriaque  et  grecque,  et  qu’il 
alla  de  préférence  au  culte  .syriaque;  la  liturgie,  qui  était  en  usage 

Cf.  N"  27  de  la  Bibliographie. 

(2)  (]f_  l\»  31  ge  ]a  Bihliographie. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


XLVII 


chez  lui,  a été'  traduite  du  syriaque,  la  sainte  Ecriture  était  lue 
dans  l’église  sur  le  texte  syriaque,  et  les  caractères  syriaques 
étaient  employés  dans  la  langue  arme'nienne  (p.  ii-ia). 

Quelques  pages  plus  loin  (p.  33  et  suiv.),  le  même  savant  en 
vient  à exposer  sa  conception  de  la  traduction  de  la  Bible.  Mesrop 
et  deux  de  ses  élèves  auraient  traduit  l’Ancien  Testament,  tandis 
que  Sahak  entreprenait  de  traduire  le  Nouveau  Testament.  Après 
diverses  péripe'ties  et  de  nombreux  voyages,  d’où  l’on  rapporta 
beaucoup  de  manuscrits,  la  traduction  arménienne  fut  comparée 
et  achevée. 

A ce  propos,  Ter-Mikelian  fait  observer,  p.  35,  n.  2,  que  les 
livres  de  l’Ancien  Testament  ne  peuvent  avoir  été  traduits  des  lxx 
et  qu’il  suffit  de  considérer  quelques  particularités  de  la  Bible  armé- 
nienne pour  se  persuader  que  les  traducteurs  arme'niens  ont  utilisé 
le  texte  hébreu  de  l’Ancien  Testament;  il  cite,  dans  cette  note, 
quelques  exemples  à l’appui  de  son  dire.  Il  suffit  d’y  renvoyer  le 
lecteur. 

.lüLiCHER,  1894(0^  ne  traite  pas  spécialement  de  la  traduction 
de  l’évangile  arménien.  Mais,  à propos  de  la  littérature  syriaque, 
il  parle  incidemment  de  l’arménienne  qui  en  est  dépendante. 
ffWenn  die  reichen  Uberreste  der  syrischen  Literatur  einmal 
allgemein  zugtinglicb  gemacbt  und  methodiscb  durcbforscht  sein 
werden,  wird  die  Geschicbte  des  N.  T’s  bei  den  Syrern  - und 
von  ihnen  sind  die  anderen  orientaliscben  Nationalkirchen , die 
persische,  die  armenische  abhangig  — bis  in  die  Neuzeit  hinein 
wol  obne  Lücken  geschrieben  werden  konnen»  (p.  3ùA). 

La  dépendance  de  l’arménien  par  rapport  au  syriaque  est  encore 
plus  nettement  affirmée  dans  le  passage  suivant  : trln  Westsyrien 
gewann  der  Monophysitismus  die  Oberhand.  Die  syrischen  Mono- 
physiten  unterhielten  die  regsten  Beziehungen  zu  ihren  griechis- 
chen  und  koptischen  Gesinnungsgenossen;  als  sie  nach  5oo  lür 
dire  Bedürfnisse  eine  Révision  der  Peschitiha  unternahmen,  lag  es 
nahe,  dass  sie  die  Dreizahl  (1er  katholischen  Briefe  in  die  drüben 
geltende  Siebenzahl  vcrwandelten.  Aber  auch  die  2.  Au.sgabe 
jener  Révision,  die  uns  l)esser  hekanni  ist,  die  charklensiscln' 
\on  61  G,  bat  die  Apc.  ursprünglicli  noch  nicht  gehaht,  sie  isl 

(If.  N°  32  de  la  Bil)liograplii(*- 


vr.vui 


INTRODUCTION  HISTORIOUE. 


dort  spater  liinzugel'ügt  worden  und  zuletzt  dann  auch  nebsl  den 
h kleineren  katholischen  Briefen  in  Peschiltha  — Manuscriptc 
eingedrungen.  Die  antichalcedonensischen  Armenier  haben  es  ihren 
syrischen  Brüdern  nachgemacht.  . . -n 

Caspar  René  Gregory,  1896  0),  donne  comme  point  de  départ  de 
la  Bible  arménienne  le  texte  syriaque:  tcArmenii  qui  antea  bibliis 
Syriacis  usi  erant,  studebant  saeculo  quinto  ineunte  versionem  sibi 
propriam  facere  ducibus  Mesrobo  atque  Isaaco  patriarcha  Arme- 
niaco.  Libris  nonnullis  ut  videtur  iam  e Syriaco  versis,  anno  A3i 
lohannes  Ekelensis  et  losepbus  Palnensis  Mesrobi  discipuli  concilie 
Ephesino  interfuerunt  et  domum  rettulerunt  biblia  graeca;  quibus 
visis  reiecerunt  Mesrobus  et  Isaacus  ea  quae  e Syriaco  interpretave- 
rant,  et,  postquam  lohannes  et  losepbus  graecislitteris  Alexandriae 
operam  navaverunt,  omnia  denuo  Armeniace  verterunt.  Portasse 
propter  initia  ilia  Syriaca,  fortasse  propter  emendationes  posteriores, 
reperiuntur  in  bac  versione  lectiones  paucae  quae  e Syriaco  fluxisse 
videntur.  Fabulam  de  transformatione  eius,  qua  saeculo  tertio  decimo 
procurante  rege  Haitho  cum  Latina  concordans  facta  sit,  prorsus 
reiecit  Tregellesius.  Testibus  Westcotto  Hortioque  praebet  haec  ver- 
sio  a.  lectiones  Occidentales  antiques,  e quibus  multae  cum  Vetere 
Latina  contra  Vulgatam  Latinam  faciunt;  h.  primitivas  non  Occi- 
dentales; c.  Antiochenas.  Crozius  (La  Croze)  Versionem  Arme- 
niacam  «Versionum  reginamw  appellavit,  ut  quae  Graeca  optime 
t edderet.  n 

ScRivENER  O)  (1894)  expose  que  la  version  arménienne  actuelle- 
ment existante,  faite  peu  après  le  concile  d’Epbèse,  basée  sur  une 
version  plus  ancienne,  repose  à la  fois  sur  un  original  syriaque  et 
sur  un  original  grec.  Il  mentionne  ensuite  les  renseignements 
fournis  par  Koriun,  Lazar  de  Pbarpi  et  Moïse  de  Khorên.  Scrivener 
considère  comme  acquis  que  la  Bible  fut  traduite  deux  fois  en 
arménien  avant  la  lin  du  quatrième  siècle,  par  Mesrop  pour  le 
grec,  par  Sahak  pour  le  syriaque.  11  a soin  de  relever  que  les  ren- 
seignements de  Moïse  de  Khorên  contredisent  souvent  Koriun  et 
Lazar  de  Pharpi,  et  il  se  demande  en  quoi  pouvaient  bien  consister 

Cf.  N“  33  de  la  Bibliographie. 

Cf.  N°  32  his  de  la  Bibliographie,  p.  1/18-15/4. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


XI.IX 


les  impcM-feclions  de  la  version  arménienne  poiii'  la  cori’oction  des- 
quelles Moïse  de  Khorên  fut  envoyé  à Alexandrie.  Il  est  bien  évi- 
dent, dit-il,  que  Mesrop,  Sahak,  Eznik  et  les  autres  docteurs  qui 
avaient  déjà  traduit  les  textes  grecs  apportés  de  Byzance  netaient 
pas  à ce  point  ignorants  du  grec.  Le  voyage  de  Moïse  à Alexandrie 
eut  probablement  pour  but  d’ajouter  au  texte  arménien  les  Sections 
d’Ammonius,  ainsi  que  les  astérisques  et  les  obeli  de  EHexaplaire 
d’Origène  (ceci,  d’après  l’avis  du  P.  Karékin;  cf.  p.  i53,  n.  i ). 

Scrivener  termine  son  paragraphe  consacré  à la  vei'sion  armé- 
nienne en  citant  17  manuscrits  anciens  de  l’Evangile  arménien; 
quelques  erreurs,  imputables  vraisemblablement  au  catalogue  de 
Kareniantz  (Tiflis,  i863)  et  aux  renseignements  puisés  chez  Karé- 
kin, ne  permettent  pas  d’utiliser  cette  liste  en  toute  confiance.  Je 
me  permets,  sous  ce  rapport,  de  renvoyer  à ce  (jue  je  dis  de  ces 
manuscrits  dans  les  n"*  86,  96,  100  et  101  de  la  BibUngraphie  du 
présent  volume,  ainsi  qu’à  Etienne  Asoeik  de  Tarôn,  Histoire  univer- 
selle, 9®  partie,  trad.  F.  Macler  (Paiâs,  1917),  p.  lxiii-l\x. 

M.  E.  Jacquier  (D  imprime  : cfCe  qui  est  certain,  c’est  qu’il  exista 
une  première  traduction  arménienne,  faite  d’après  le  syriaque,  car 
A.  Robinson  a démontré  qu’il  y a une  étroite  parenté  entre  la  vieille 
version  syriaque  et  la  version  arménienne  des  évangiles  et  des 
épîtres  de  saint  Paul.  Est-ce  celle  de  .saint  Mesrob  ou  une  autre  plus 
ancienne,  antérieure  au  vi®  (sic)  siècle?  C’est  ce  que  nous  ne  pou- 
vons dire.fl 

Il  convient  d’examiner  en  quoi  consiste  la  démonstration  de 
J.-A.  Robinson. 

Ce  savant  . a,  en  effet,  consacré  dans  ses  Euthaliana,  1896 
une  étude  à la  version  arménienne  des  évangiles  ( The  Armenian 
Version  of  the  Gospels).  Il  a examiné  seize  passages  différents  du 
Tétraévangile.  Il  est  élémentaire  de  soumettre  ces  passages  à un 
nouvel  examen  et  de  voir  jusqu'à  quel  point  on  est  autorisé  à con- 
clure à une  étroite  parenté  entre  le  vieux  syriaque  et  la  version 
arménienne  du  texte  évangélique. 

Robin.son  commence  par  dire  qu’il  examinera  quelques  passages 


Cf.  N°  93  de  la  Bibliographie,  p.  9,69. 

CI.  N”  35  bis  de  la  Ribliographie,  p.  76-89. 


r.  INTRODUCTION  HISTORIQUE. 

des  évangiles,  où  la  version  arménienne  semble  ne  pas  dériver 
directement  d’un  original  grec  cf  We  may  begin  by  examining  a few 
passages  from  tbe  Gospels,  in  whicb  the  Armenian  Version  offers  us 
a rendering  whicb  isnoteasily  accounted  for  by  supposing  it  to  be  a 
direct  translation  of  any  known  reading  of  the  greek  textw  (p.  76). 

1.  Le  premier  point  examiné  (p.  76-77)  concerne  Mt. . v.  18  et 
n’est  pas  concluant  du  tout;  en  effet,  l’arménien  porte  : w.  . .un 
iôt,  qui  est  une  lettre.  . . w et  ne  recouvre  pas  exactement  le  syr. 
sin.  : ffune  lettre  ioud  ne  passera  pasn;  le  syriaque  de  Cureton 
porte  : ffune  lettre  iotid  ou  une  corne iî.  Ce  n’est  pas  sur  un  pareil 
exemple  qu’on  établira  la  filiation  du  vieux  syriaque  et  de  l’armé- 
nien. Cf.  infra,  p,  Ù22. 

2.  Le  deuxième  passage  examiné  (p- 7 7-7 8)  concerne  Mt.,  x,  10; 

Mc,  VI,  8;  Le,  IX,  3.  On  lit  : pdQov  en  Mt.,  (xyjts  pd^Sov  en 

Le,  et  si  p-v  pd£^ov  p6vov  en  Mc.  Ces  trois  textes  emploient  le  mot 
pd^^ov,  le  syr.  sin.  a un  mot  spécial  pour  le  passage  de  Mc,  et  un 
mot  spécial  pour  les  passages  de  Mt.  et  de  Le.  L’arménien  porte  : 
lift  tt un  bâton w,  Mt. , x,  10;  iifiigjij  rf-mi^mqu/ii  «mais  seule- 
ment une  canne n,  Mc,  vi,  8;  /jf  n.uiLuiqiu’i,  «une  canne n,  Le,  ix,  3. 
fei  encore,  l’exemple  ne  porte  pas,  et  l’on  n’est  pas  en  droit  de 
conclure  à la  traduction  de  l’arménien  sur  le  vieux  syriaque. 

3.  On  en  dira  autant  du  troisième  passage  examiné  (p.  78),  où  la 
fin  de  Mt.  est  mutilée  dans  le  syriaque  ancien,  sinaïtique  et  Cii- 
reton.  L’addition  du  verset  Mt. , xxviii,  1 8 , que  M.  Robinson  attribue 
à une  influence  syriaque,  se  trouve  dans  le  manuscrit  grec  de  Kori- 
dethi,  dont  la  parenté  avec  l’original  grec  de  la  traduction  armé- 
nienne sera  établie  ci-dessous. 

M.  Robinson  aborde  des  passages  où  la  ressemblance  lui  paraît 
frappante  entre  le  vieux  syriaque  et  l’arménien.  «We  may  now 
présent  in  the  briefest  possible  form  a few  more  instances  in  whicb 
it  appears  that  the  Armenian  Version,  in  spite  of  the  careful  correc- 
tion to  whicb  it  bas  obviously  been  submitted,  still  retains  traces 
of  its  Syriac  ancestryii  (p.  78-79). 

«ù.  Mt. , VII,  6 : pn  SôjTS  TO  dytov  tois  Kuaiv. 

«Arm.  ifuppiu.piiLli, . «holinessn  = Syr"'  p"''  T^3t.':\cvxa  : Syr*"'  varat.  v 


OPINIONS  DES  MODERNES.  u 

Cet  exemple  ne  porte  pas,  car  l’arménien,  n’ayant  pas  de  neutre, 
ne  pouvait  pas  traduire  autrement  le  neutre  grec. 

?f5.  Mt. , VIII,  3 : SKixOapi'a-Oti  avTov  )}  Xsirpa. 

ff  Arm.  «from  him»  = Syr*'" mxzn  : Tisch.  cites  as 

supporting  «Tr’auTOu  only  rS  al  paucfl.r 

L’exemple  ne  porte  pas,  car  on  lit  ài:’  cànov  en  K* 

[^1.1216(3*1178  (S  659  1279). 

ff  6.  Mt. , X,  1 1 : xà,KSi  pLSi'vaTS  ecas  âv  ê^éXôv^s. 

ffArm.  L u/üq  ffand  there  be » = Syr’‘" i’'*''  ooo)  ^=r>N\o  : 

Svr''“  vacal.  v 

Ici,  il  y a accord  apparent  entre  l’arménien  et  le  syriaque.  Mais, 
Mc,  VI,  10,  le  grec  exeT  (xsvsts  est  rendu  par  l’arménien  : 
uu/hii  ff  hospitalisez-vous  et  Le,  x,  7,  pévSTS  est  traduit 

par  iuq-iifi,ii^.p  ff  logez».  Ce  sont  trois  cas  différents,  où  le  grec 
psi'vaTS,  fiévsTs  ne  pouvait  pas  être  rendu  par  l’arménien 
'f  rester»;  le  vieux  syriaque  n’est  pour  rien  dans  l’affaire. 

ff7.  Mc,  vu,  19  : 6ti  ovx  si(rrropev£Tai  avToC  sis  irjv  xapSiav 
àXX’e/s  Triv  xoïkiav,  xat  sis  tov  dipsêp'^va  sxTropeveTai  — xadaptXcov 
zrâvTO.  Ta  ^poifiaTO,. 

ffArm.  ffFor  it  entereth  not  into  bis  heart,  but  inlo  bis  belly, 
ffand  goeth  forth  outside,  and  cleanseth  ail  méats.»  Witb  ù.  «//._ 
tr 1^1,1^  ffand  goeth  forth  outside»,  cf.  Syr’’"  (Syr"^"  vacat) 
r<^^'ic\^c=na  ffand  is  cast  outside.»  Cf.  Mt.,  xv,  17,  dÇisSp'jôv. 
Mot  grec  embarrassant,  qu’on  a rendu  d’une  manière  vague. 

Il  y a ici  encore  accord  apparent  entre  le  syriaque  et  l’arménien. 

ff8.  Mc,  VIII,  A : \{6dsv  TOüTOts  (sic)O)  Svvtjasjai  Tts  wSs  x®P” 

idacLi  X.  T.  X. 

ff  Arm.  ffWhence  canst  thon  satisly  tbese  men»,  etc. 


Au  lieu  (le  : toAtoks. 


Lit 


INTRODUCTION  HISTOR lOUE. 


tfThe  oniy  ovidence  that  I am  aware  of  for  tfcanst  Ihoim 
is  Syr*'"  (Syr"'  varat), 

Les  seules  variantes  grecques  signalées  sont  : êvvtjcrtjTat  en  lo^^'O 
[to'j  i)  et  SuvaTai  en  (W  üd))  b cf. 

Ici  encore,  il  y a accord  apparent  entre  le  syriaque  et  l’armé- 
nien. L’idée  de  on  se  rend  normalement  par  la  seconde  personne. 

ffq.  Mc,  VIII,  27  : TiW  j2£  'kéyovcriv  ol  avOpairot  slvai  : 

ÇfArm,  nutnnlr^  uttilrls 

ffWhom  say  men  concerning  me,  tbat  I amîw 

tfThis  is  an  exact  rendering  of  Syri’"''  (Syr™  racat).  Syr'’"  onlv 
diffi'rs  by  baving  cfwbatn  for  tfwbomn.w 

L’accord  n’est  pas  parfait  enti’e  l’arménien  et  le  vieux  syriaque, 
et  l’arménien  rend  le  grec  exactement. 

ff  10.  Mc,  VIII.  38  : OTai»  sXdr]  èv  TÎj  tou  'srot.Tprjs  avrov  psTa 
TÔJv  àyyéXwv  twv  àyiwv. 

tfArm.  K and  of  tbe  boly  angelsn  is  supported  only  by  SyC" 
(Syr'"  rncat).-/) 

Double  erreur  : 1”  on  lit  xai  au  lieu  de  fzera  en  1®°*''  (von 
Soden);  — 2“  le  syr.  sin.  porte  : wet  les  anges  saints??  au  lieu  de 
ffavec  les  anges..  . v,  soit  : xa<  01  ayyeXot  ot  ayioi  au  lieu  de  : psTo. 
TMv  a.yys'Xcnv  rcnv  ayicov. 

ffii.  Le,  r,  61  : xai  el-nav  'cspbs  avTtjv  èri  oùSe'ts  S(7liv  ix  Tri> 
auyyevsias  aou  os  xclKsItcii  hvépoLTi  toi/tw. 

ffArm.  tfAnd  tbey  say  to  ber,  Because  tbere  is  no  one  in  tby 
cfkindred  to  wbom  is  called  tbe  name  Jobn.?? 

(fin  tby  kindred??  (^.«^7/*  Syr®‘“P'*'‘  (Syr"‘ 

vacat)  : èv  rfi  avyyevei'at  crov  is  attested  by  C^DF,  tbe  Ferrargroup 
and  tbe  Latins.  But  tbe  addition  of  eJobn??  is,  so  far  as  I ain 
aware,  found  only  in  Syr®‘"  (Syr™  vacat).  . . ?? 

C’est  exact,  mais  la  chose  peut  aussi  s’expliquer  par  un  bomoio- 
teleuton  provoqué  par  le  dernier  mot  du  v.  60. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


LUI 


w 1-j.  Le.  XI,  17  : Kai  otKOi  éTtt  oîkov  •aMei. 

ff  Arm.  trand  a Iiouse  divided  against  itself  fallethw.  So  exaclly 
Syri’"'‘.  . . Syr*'"  is  wanting  : but  Syr'”  bas  «and  every  bouse,  that 
tf against  a bouse  is  divided,  falleth».  Tbere  seems  to  be  no  further 
evidence  for  the  insertion  of  «divided»  in  S.  Luke.» 

Rien  à conclure,  puisque  l’accord  n’est  pas  absolu  entre  l’armé- 
nien et  le  syriaque  de  Cureton,  et  ([u’il  y a une  lacune  dans  le  syr. 
sin. 

«i3.  Jo,  IV,  3i  : Ef  TW  (ÀSTOL^v  rjpciircov  avjov  oi  (XixOtjToi]  \é- 
yovTSs  Paېe/,  (paye. 

« Arm.  à-L.  iri^irtu! 

uiuliltii.  n.aifipli' i(iri,  «And  vvhile  tliey  were  not  yet  corne,  the 
disciples  were  beseeebing  bim  and  saying,  Rabbi,  eat  bread.» 

«Syr*‘"'“  «And  bis  disciples  were  asking  («from  bim»,  Syr"*) 
tbat  he  would  eat  bread  with  tbem.» 

«The  Armenian  seems  to  bave  been  corrected  by  the  Greek,  a 
paraphrase  being  introduced  for  the  troublesome  èv  tw  [xsTa^v, 
wbich  the  Syriac  had  dropped;  but  a trace  of  the  Syriac  remains 
in  the  phrase,  «eat  bread. v 

La  présence  du  mot  «pain»  n'est  pas  suffisante  pour  établir  que 
l’arménien  est  traduit  sur  le  vieux  syriaque.  L’expression 

«manger  le  pain»,  signifiant  «prendre  un  repas»,  est  aussi 
fréquente  en  arménien  qu’en  hébreu.  Les  exemples  surabondent;  il 
suffit  de  se  reporter  à une  concordance  des  saintes  Ecritures. 

« i4.  Jo,  v,  32  : àXXà  TTjv  ftpiatv  tsaaav  M^wnev  tw  viy. 

ffArm.  «to  his  son»,  with  Syr*'"  "*  TaPi’*'.  The  insertion  of  the 
possessive  pronoun  is  a marked  feature  of  the  Syriac  language  : 
but  there  is  no  ground  for  saying  this  of  the  Armenian.  A parallel 
instance  is.lo,  xv,  16  « whatsoever  ye  askmyFather  in  my  name», 
Syr’'"P'’''  (Syr'"  racal)  Arm.» 

L’arménien  />L-iiy  «son»  s’expliijue  aussi  bien  pour  rendre  Par- 
ticle  grec  TW  que  pour  Iraduin'.le  possessif  syriaijue  possessil 

qui  n’est  jias  rendu  en  latin  «lilio». 


LIV 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


tf  i5.  Jo,  VI,  7 : \ia.KOcr(wv  Stivapceov  âpioi  ovk  àpxQvtJiv  avrols 
'ivct  è'xacrios  (Spa^v  "kotëti. 

«Arm.  tralthough  [pi^uiliin  l)  each  should  lake  a Utile n.  The 
Syriac  might  be  rendered  either  as  «w'hen»  or  as  ?? allhoughn.  15 

L’arménien  ^ «quoique»,  «soit  que»  ne  rend  pas  plus 

y 

le  syriaque  ^ «quum»,  «quando»,  «dum»,  «tamen»  que  le  grec 
ïva.  «pour  que»,  «quand»,  «lorsque»,  «comme»,  «si». 

«16.  Jo.  XVII,  2/1  : ■vrpo  xaraëoXrjs  xocrpov. 

«Arm.  «before  that  the  world  came  to  be»,  witb  SyU‘"  (Syr'''’ 
vacai  ).  » 

La  construction  infinitive  arménienne  : jiurump  ili 

«avant  le  être  du  monde»  correspond  plus  à la  construc- 
tion grecque  qu’au  mode  personnel  du  syriaque  «avant  que  le 
monde  était»  yar^).  La  Pecbitto,  qui  opère 

manifestement  sur  le  grec,  comme  l’arménien,  emploie  également 
une  construction  non  personnelle  : «ante  fundamenta  mundi» 

M.  Robinson  conclut  : «Tliese  examples  may  suffice,  ihough  they 
migbt  easily  be  added  to,  especially  if  \ve  were  to  include  the  very 
numerous  cases  in  whicli  the  Armenian  and  the  Old  Syriac  are 
together  and  are  supported  in  greek  only  by  the  Ferrar  group. 
But  the  relation  of  the  Ferrar  group  to  the  Syriac  offers  a difficult 
problem  in  itself,  and  critics  are  by  no  means  agreed  upon  a solu- 
tion of  it.  I would  only  now  hazard  the  opinion  that  the  connec- 
ting link  between  the  Armenian  and  the  Ferrar  group  will  be 
found  in  the  Old  Syriac  base  which  I believe  underlies  the  Arine- 
nian  Version. 

«The  points  of  resemblance  which  we  hâve  traced  are  in  many 
instances  very  minute  : but  it  is  just  Ihis  minuteness  which  has 
enabled  them  to  escape  the  careful  révision  by  which,  according 
to  our  hypothesis,  the  first  efforts  of  the  Armenian  translators 
were  brought  into  a doser  correspondence  Avith  the  greek  codices.» 

M.  Robinson  émet  l’opinion  que  le  lien  que  l’on  constate  entre 
l’arménien  et  le  groupe  de  Ferrare  s’expliquera  par  le  vieux 
syriaque  qui , (1  believe),  se  trouve  sous  la  version  arménienne. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


LV 


C’est  une  hypothèse.  Le  savant  anglais  ne  donne  pas  comme  scien- 
tifiquement établi  (T  qu’il  exista  une  premièi’e  traduction  arménienne 
faite  d’après  le  syriaque n. 

En  réalité,  on  l’a  vu,  aucun  des  passages  avancés  par  M.  Robin- 
son n’e'tablit  sa  thèse. 

Adalbert  Merx,  1897 0),  reproduit  la  tradition  des  exégètes 
allemands  lorsqu’il  imprime,  sans  fournir  ses  preuves,  que  la  Bible 
a e'té  traduite  en  arménien  vers  l’an  kko , sur  un  manuscrit  grec 
fourni  par  Maximiauos,  le  patriarche  de  Constantinople,  et  que 
l’on  est  en  droit  d’admettre  que  cette  version  arniénienne  a à sa 
hase  un  manuscrit  grec  de  Constantinople.  trEtwa  im  Jahre  kko 
wurde  die  Bihel  in’s  Armenische  übersetzt,  die  griechische  Hand- 
schrift  dazu  lieferte  Maximianus,  der  Patriarch  von  Constautinopel, 
man  hat  also  Grund  anzunehmen,  dass  die  Uebersetzung  einen  in 
Constautinopel  anerkannten  Text  zum  Ausdruck  hriugt.» 

iM.  F.-C.  CoNYBEARE,  1898^^),  SB  hasaut  sur  l’autorité  de  Moïse 
de  khorên,  estime  que  le  Nouveau  Testament  a été  traduit  sur  le 
syriaque,  traduction  suivie  d’une  révision  opérée  sur  des  manu- 
scrits grecs  provenant  de  Constantinople.  Cette  tradition  est  cer- 
taine, au  dire  du  savant  professeur  d’Oxford,  puisque  le  professeur 
Armitage  Robinson  a montré  ([ue  le  Nouveau  Testament  arménien 
porte  des  traces  qu’il  a été  traduit  sur  une  ancienne  forme  du  texte 
syriaque,  tel  que  celui  qui  a été  découvert  au  mont  Sinaï  par 
Madame  Lewis  (Cf.  supra,  p.  xlix). 

Voici  le  passage  de  M.  Conyheare  <{ue  je  cite  textuellement  : 

ff . . . Moses  of  Chorene  asserts  that  the  N T,  like  the  0 T,  was 
lirst  rendered  Irom  syr. , and  that  this  first  version  was,  about 
A.  D.  43o,  revised  Irom  more  exact  gr.  texts  from  Constantinople. 
This  tradition  is  certainly  correct,  for  Prof.  Armitage  Robinson 
(Euthaliana,  Cambridge,  1896)  shows  that  the  Arm.  N.  T.  bears 
traces  ol  having  heen  made  from  an  ancient  form  of  tlie  Syr.  text, 
sucli  as  that  which  Mrs.  Lewis  recently  discovered  at  Mount  Sinaï. 
This  earlier  version  from  Syr.  may  he  the  «lirst  translation»  o( 

Cf.  N’  41  de  la  Bibliographie,  p.  233  et  suiv. 

Au  mol  irnirnian  version,  dans  A Dictionari)  of  lltp  llihie,  . . edited 
by  James  llastings.  . . (Edinburgh),  gr.  in-H’.  p.  lôS-iüA. 


LVI 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


the  gospels  to  wliich  Tlieodoros  Chrbthenavor  (cou Ira  Majragou- 
matzi)  refers  in  the  7*''  cent,  as  having  contained  the  disputed 
verses  Lk  (U.  „ 

M.  Conyheare  conclut  : cfTlie  ahove  passages  warrant  two  infe- 
rences,  one  certain,  the  other  probable  : 

1.  The  Armenians  had'a  first  or  early  version  of  N T whicli  con- 
Lained  the  verses  Lk  2243,.^^  and  also  3 Gorinthians. 

2.  Gregory  had  this  early  version.  He  quoled  3 Co.  Irom  it, 
and  lie  vvould  hâve  quoted  Lk  2 2,j3.4^  also,  only  his  literary  purposc 
did  nod  require  him  to  do  so . . . « 

Enlin,  voici  l’avis  de  ce  savant  sur  la  finale  de  Marc  : ff . . . the 
last  twelve  verses  of  Mk  were  rendered  in  the  5‘’'‘  cent. , for  Eznik  O) 
cites  fheni  about  A.  D.  635;  but  they  hardly  appear  in  the 
Mss.  before  the  i3th.  cent.,  and  then  not  as  an  intégral  part  ot 
the  second  gospel.  In  a loth.  cent,  codex  of  the  gospels  at  Edsch- 
niiatzin  they  are  headed  by  the  title  ffol  Ariston  the  Preshyterfl 

Ce  passage  de  M.  Conybeare  a provoqué  la  remarque  suivante  dans 
le  t.  II.  de  M.  E.  Jacquier  {Le  N.  T.  dans  l’église  chrétienne,  p.  269).  crll 
est  possible  en  efl’et  qu’une  traduction  arménienne  ait  existé  à cette 
époque  (vi'  siècle),  puisqu’un  écrivain  arménien  du  vu'  siècle,  Théodore, 
parle  d’une  ancienne  traduction  arménienne  du  Nouveau  Testament  qui 
contenait  les  versets  de  la  sueur  du  sang,  Le,  xxii,  63,  66,  et  la  troisième 
épître  (apocryphe)  de  saint  Paul  aux  Corinthiens,  qui  aurait  été  citée  par 
saint  Grégoire  l’IHuminateur,  l’apôtre  de  l’Arménie,  commencement  du 
iv‘  siècle,  n 

Je  ne  vois  pas  très  bien  où  veulent  en  venir  ces  deux  savants.  Les  versets 
de  la  sueur  de  sang  (Le,  xxii,  63,  66)  ne  figurent  pas  dans  le  syr.  sin.  Ils 
sont  donnés  dans  les  éditions  de  Tischendorf  et  de  von  Soden  qui 
établissent  leur  texte  sur  les  meilleurs  et  les  plus  anciens  témoins  de  ce 
texte  grec;  ils  figurent  dans  la  Pechitto  et  dans  les  bonnes  éditions  armé- 
niennes; ils  manquent  dans  le  ms.  aiménien  de  Moscou  (fol.  171'Ucol.  a) 
ainsi  que  dans  le  ms.  d’Etchmiadzin,  n°  229.  Si  de  plus  anciens  mss. 
arméniens  renfermaient  les  versets  en  question  ( as  having  contained  the 
disputed  verses  Lk  22,^3  J,  cela  prouverait  précisément  que  ce  vieux  texte 
arménien  ne  concordait  pas  avec  le  vieux  syriaque. 

Rien  ne  prouve  qu’Eznik  n’avait  pas  un  Nouveau  Testament  grec  à sa 
disposition.  Il  est  même  très  vraisemblahle  qu’il  opérait  sur  un  original 
grec. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


LVII 


wrillon  in  small  red  uncials  by  tlie  first  Iiand . . . v Cette  dernièic 
pliiase  a induit  M.  E.  Jacquier  en  erreur  [Le  N.  T.  dans  l’Eglise 
chrétienne,  II,  p.  270)  qui  imprime  tf  . . . ils  sont  écrits  en  petites 
onciales  rouges . . . n Ce  ne  sont  pas  les  1 9 derniers  versets  de 
.Marc  qui  sont  à l’encre  rouge,  mais  seulement  le  titre  : ffd’Ariston 
le  prêtre,  15  dans  le  n°  929  des  mss.  d’Etchmiadzin. 

Dans  sa  Textkritik^^\  Gregory,  1900-1909  (t.  II,  1902)  redit 
en  allemand  ce  qu’il  a imprimé  en  latin  dans  ses  Prolegomena 
[supra,  p.  XLviii).  A l’origine,  les  Arméniens  ont  utilisé  la  Bible 
syriaque.  Mesrop  et  Isaak  ont  traduit  du  syriaque  quelques  livres. 
Après  le  Concile  d’Épbèse,  43 1,  Jean  Ekelensis  et  Joseph  Palnensis 
se  procurèrent  des  manuscrits  grecs  qu’ils  rapportèrent  en  Arménie. 
Mesrob  et  Isaak  comprirent  de  suite  la  différence  entre  le  texte 
syriaque  et  le  texte  grec,  et  rejetèrent  les  versions  qui  avaient  déjà 
été  laites  sur  le  syriaque.  On  envoya  Jean  et  Joseph  à Alexandrie 
pour  se  pei’l’ectionner  dans  le  grec,  et  ils  traduisirent  tout  le  Nou- 
veau Testament  directement  du  grec  en  arménien.  Gregory  tient 
cet  exposé  pour  incertain,  mais  il  faut  attendre  les  résultats  de 
l’investigation  poursuivie  par  les  savants  d’Etcbmiadzin. 

tfin  alter  Zeit  benutzlen  die  Armenier  die  syrische  Bibel.  Am 
Anlang  des  fünften  Jahrhunderts  gingen  sie  darauf  aus,  eine  Uber- 
setzung  für  sich  zu  machen.  Mesrob  und  der  armenische  Patriarcb 
Isaak  waren  die  Fübrer.  Sie  haben,  wie  es  scheint,  zuerst  einige 
Bûcher  aus  dem  Syriscben  übersetzt.  Dann  aber  im  Jahre  43 1 
wobnten  zwei  von  Mesrob’s  Scbülei  n,  Johannes  ff  Ekelensisu  und 
Joseph  (f  Palnensis»,  dem  Konzil  von  Ephesus  bei.  Dort  erhieiten  sie 
jp  iechische  Handschriften , die  sie  mit  nach  Hanse  brachten.  Mesrob 
und  Isaak  verstanden  sofort  den  Unterschied  zwischen  dem  syris- 
cben und  dem  griechiscben  Texte  und  vervvarfen  die  schonausdem 
Syrischen  angefertigten  Libersetzungen.  Johannes  und  .loseph  wur- 
den  nach  Alexandrien  geschicki,  um  griechisch  genau  zu  treiben. 
und  daraul  haben  sie  das  ganze  Neue  Testament  unmittelbar  aus  dem 
Griechiscben  ins  Armenische  überselzl.  Diese  unsichereDarstellung 
iiiag  gelten,  bis  die  neu  und  kniftig  aufstrebende  Scinde  armenis- 
cber  Gelehrsamkeit  in  Etzscbmiadzin  die  Vkteu  vollstàndiger 
ei  forscht  haben  vviid.» 


'''  Gf.  45  de  la  Hibliographie,  I.  Il,  p.  .'ibà-Syll. 


LVIII 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


Ms’’  Mesrop  Ter-Movsesian , 1902  a étudié  le  texte  arménien 
en  lui-même,  et  il  a réuni  tout  l’ensemble  des  matériaux  connus 
relatifs  à ce  texte.  Mais  il  n’a  pas  examiné  la  question  de  la  tra- 
duction. 

Simon  Weber,  n’a  pas  d’idée  nouvelle  relativement  à 

l’original  sur  lequel  a été  traduit  le  texte  arménien  de  l’Evangile.  Il 
se  base  naturellement  sur  le  témoignage  de  Koriun,  de  Lazar  de 
Pharpi  et  de  Moïse  de  Khorên.  Pour  lui,  les  Arméniens  ont  été  incités 
à traduire  la  sainte  Ecriture  par  Chrysostome  lui-même.  Mesrop 
traduisit  d’abord  les  Proverbes  dits  de  Salomon.  Dans  la  suite,  Sahak 
traduisit  l’Ancien  Testament,  et  Mesrop  le  Nouveau ...  La  première 
ti  aduction  aurait  été  faite  sur  le  syriaque.  Seulement  après  le  concile 
d’Ephèse,  Sahak  réussit  à se  procurer  un  manuscrit  grec  de  la 
Bible,  digne  de  confiance,  sur  lequel  fut  améliorée  la  première  tra- 
duction. Toutefois,  on  peut  admettre  que  Sahak  avait  subi  l’influence 
du  grec  dès  son  premier  travail. 

«Die  ersten  Arbeiten  galten  der  Ubersetzung  der  Heiligen  Schrifl, 
zu  welcher  Cbrysostomus  die  Annenier  zuerst  angeregt  haben  soll. 
Mesrop  niacbte  den  Anfang  mit  dem  Bûche  der  Sprüche  Salomons. 
Die  spatere  Anschauung  schrieb  Sahak  die  Ubersetzung  des  Alten , 
Mesrop  die  des  Neuen  Testamentes  zu . . . Die  erste  Ubersetzung  dei’ 
Heiligen  Scbrift  musste  nach  syrischer  Vorlage  augefertigt  werden. 
Obwohl  die  altéré  Zeit  den  griechischen  Text  gekannt  batte,  war 
damais  infolge  der  persischen  Verfolgung  allein  der  syriscbe  vorhan- 
den.  Erst  nach  dem  Konzil  von  Ephesus  gelangte  Sahak  wieder 
in  den  Besitz  einer  zuverlâssigen  griechischen  Bibelhandschrift , 
nach  welcher  nun  die  bereits  geleistete  Arbeit  verbessert  wurde. 
Doch  ist  anzunehmen,  dass  die  Bekanntschaft  mit  der  griechischen 
Bibel  aus  früherer  Zeit  Sahak  schon  bei  seiner  ersten  Arbeit  beein- 
llusste.» 

M.  A.  Meillet,  1908  observe  que  la  structure  delà  phrase 
ai  ménienne  se  rapproche  beaucoup  de  celle  des  autres  langues  indo- 
européennes  anciennes.  La  chose  est  si  vraie  que  «l’Evangile  a pu 

Cf.  n“  52  de  la  Bibliographie. 

Cf.  n°  55  de  la  Bibliographie,  p.  ko<ô-ho-j. 

Cf.  n°  56  de  la  Bibliographie,  p.  io3,  § io3. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


LIX 


être  traduit  du  grec  littéralement,  avec  maintien  presque  absolu  de 
l’ordre  des  mots  du  texte  grec,  sans  que  l’aspect  de  la  traduction 
diffère  gravement  de  celui  des  ouvrages  arméniens  originaux  n.  Les 
différents  ouvrages  du  savant  professeur  au  Collège  de  France  don- 
nent de  nombreux  exemples  où  l’on  relève  à l’évidence  les  rapports 
qui  existent  entre  le  grec  et  l’arménien. 

Après  avoir  reproduit  les  données  relatives  à l’invention  de  l’al- 
phabet arme'nien  par  l’évêque  Daniel  et  par  Mesrop,  Ter-Minas- 
siANTz , 1 90Ù  me  semble  être  avec  Abegbian  l’auteur  qui  a écrit  les 
choses  les  plus  sensées  sur  la  question  qui  nous  occupe.  Il  prévient  sou 
lecteur  qu’il  n’entrera  pas  dans  le  détail  des  contradictions  des 
anciens  historiens,  relatives  à la  traduction  arménienne  de  la  Bible; 
toutefois,  il  se  croit  autorisé  à affirmer  que,  sui'  le  témoignagne  de 
Koriun,  Mesrop  et  deux  de  ses  élèves  ont  traduit  sur  le  syriaque, 
(f  ...  soviel  darfjedocb  nach  dem  Kontext  Koriuns  als  siclier  gelteii , 
dass  nach  der  Meinung  dieses  Historikers  Mesrop  und  seine  zwei 
oben  genannten  Schüler  die  Ubersetzung  aus  dem  syriscben  Ori- 
ginal besorgt  baben,  demi  die  Schrifl  bat  er  in  Mesopotamien 
erfunden,  und  dort  war  nicht  etwa  griecbisch,  sondern  syriscb  zu 
Hausen  (p.  22). 

Ter-Minassiantz  expose  ensuite  la  donnée  de  Moïse  de  Kborên  et 
du  Petit  Koriun,  d’après  lesquels  Mesrop,  à son  retour  de  Mésopo- 
tamie, trouva  le  catholicos  Sahak  occupé  à traduire  sur  le  syriaque, 
jiarce  qu’il  n’y  avait  pas  de  grec.  Lazar  de  Pbarpi  est  en  contra- 
diction avec  lui-même  lorsqu’il  parle  d’abord  de  la  peine  que  les 
Arméniens  avaient  avec  la  langue  syriaque,  des  longs  voyag(*s 
entrepris  en  Syrie  et  en  Mésopotamie  et  des  dépenses  occasionnées 
par  ces  voyages  tf  parce  que  l’office  de  l’Église  et  les  lectures 
de  l’Écriture  se  faisaient  en  syriaque  dans  les  couvents  et  les 
églises  de  notre  nation  arménienne»,  — et  qu’ensuite  il  relate  que 
tout  le  clergé  et  les  princes  prièrent  saint  Sahak  de  faire  sur  le 
grec  la  traduction  de  la  sainte  Ecriture.  C’est,  dit  Ter-Minassiantz. 
un  ex[)osé  tendancieux. 

Il  est  hors  de  doute , continue  Ter-Minassiantz,  que  la  Bible  armé- 
nienne a d’abord  été  traduite  sur  le  syriaque,  tout  de  suite  a[)rès 
l’invention  de  l’alphabet  arménien,  soit  dans  la  première  décade  du 

et.  11°  61  de  la  Bil)liogia|)lne,  p.  21  et  sui\. 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


LS 

v' siècle.  Plus  tard,  après  432.  cette  traduction  a été  soumise  à une 
levision  radicale,  lorsque  les  élèves  de  Salïak  et  de  Mesrop  eurent 
rapporté  de  Grèce  des  exemplaires  authentiques  de  la  sainte  Écri- 
ture. Puis  Sahak  et  Mesrop  auraient  enxoyé  de  leurs  élèves  à Edesse, 
pour  traduire  du  syriaque  en  arménien;  la  preuve  en  soit  les  tra- 
ductions des  pères  de  l’Eglise  syrienne  en  arménien. 

ffSo  ist  ohne  Zweifel  die  armenisclie  Bibel  aus  dem  syrisclien 
Original  ursprünglich  überset/.t  worden  gleicb  nacb  der  Erlindung 
des  Alphabets,  aiso  im  ersten  Jahrzebnt  des  5.  Jabrbunderts.  Spâl<-r 
aber,  genauer  gesagt  nacb  432,  ist  diese  Ubersetzung  einer  sebr 
eingebenden  und  gründlichen  Révision  unterzogen  worden,  nachdem 
(lie  Schüler  des  heiligen  Sahak  und  Mesrop  aus  Griechenland 
ffi  icbtige  Exemplare  der  heiligen  Schrift'^  in  griecbiscb  nacb  der 
Synode  zu  Epbesus  mithrachten»  (p.  22). 

ffAber  damit  begnügen  sicb  Sahak  und  Mesrop  keineswegs.  Sic 
scbicken  den  Joseph  Palnazi  und  Eznik  Kolpazi.  . . nacb  der  Sladt 
Edessa,  tf  damit  sie  die  Scbriftcn  ibrer  heiligen  Vâter  (der  Edessener) 
aus  dem  Syriscben  ins  Armenisclie  übersetzens  (p.  23-24). 

Enfin,  Ter-Minassiantz  fait  observer(p.  22,  n.  6)  qu’il  est  invrai- 
semblable d'admettre  que  Sahak  et  Mesrop  aient  traduit  à nouveau 
du  grec,  la  sainte  Ecriture,  sans  prendre  en  considération  leur  tra- 
duction antérieure,  faite  sur  le  syriaque.  «Es  ist  durcbaus  unwabr- 
scbeinlich  anzunebmen  dass  Sahak  und  Mesrop  die  beilige  Scbrift 
aus  dem  Griechischen  von  neuem  übersetzt  baben,  ohne  jede 
Rücksicblnabme  auf  ihre  frühere  BiJielübersetzung  aus  dem  Syri- 
scben.  Man  beacbte  docb,  dass  in  beiden  Fiillen  die  Personen  die 
gleicben  sind  !« 

J’ai  vu  M.  Artascbes  Abeghian  à Tillis,  en  septembre  1909.  Il 
me  déclara  avoir  coiuju  jadis  le  plan  d’un  vaste  travail  suiOes  origines 
de  la  Bible  arménienne.  Il  avait  renoncé  à ce  projet , cm  raison  de 
devoirs  nationaux  et  patriotiques  plus  impérieux.  L’œuvre  de  ce 
savant  consiste  donc  en  ses  Vorfragen. . . , publiées  en  1 906  U).  L'ou- 
vrage est  divisé  en  quatre  chapitres  : 1"  les  sources;  2“  la  proto- 
histoire; 3"  les  traducteurs;  4°  les  (Mitions  de  la  Bible. 

Le  chapitre  iii,  consacré  aux  traducteurs,  donne  des  renseigne- 
ments biographiques  puisés  aux  sources  arméniennes.  On  y décrit 


Cf.  11°  64  de  la  Bibliographie. 


OPFMOXS  DES  MODERNES. 


i.\i 

l’activité  littéraire  de  Mesrop-Maclitots,  de  Salïak  et  de  leurs  élèves; 
c’est  la  peinture  de  l'école  des  traducteurs  laite  avec  toutes  les  don- 
nées qu’il  est  possible  de  recueillir.  Mais  l’auteur  n’est  pas  entre 
dans  le  vif  du  sujet,  de  déterminer  par  voie  philologique  sur  quel 
original  le  texte  arménien  de  l’Evangile  a été  traduit.  Il  réservait 
sans  doute  l’examen  de  cette  question  pour  un  autre  volume,  «pii 
aurait  été  la  suite  naturelle  de  ses  tr  questions  préliminaires  a. 

Je  profitai  de  mon  séjour  à Etclimiadzin  (1909),  pour  prendre 
des  notes  sur  ce  qu’on  pourrait  appeler  l’enseignement  officiel 
d’Etchmiadzin  au  sujet  de  l’origine  de  l’évangile  arménien.  J’ai  noté 
en  son  temps  D)  la  conception  que  M.  Galoust  Têr-Mkrttchian  avait 
sur  ce  sujet.  J’ajouterai  que  le  P.  Garegin  Têr-Hovséphiants  m’exposa 
également  en  ([uelques  conversations  malheureusement  trop  espacées 
comment  il  voyait  la  chose  : on  devrait  admettre  deux  époques  dans 
l’œuvre  de  traduction  de  la  Bible;  la  première  traduction  serait  du 
v'  siècle  et  constituerait  l’œuvre  de  Sahak,  de  Mesrop  et  de  leurs 
élèves;  ce  seraient  les  premiers  thargmanitchq  (traducteurs).  Dans  les 
siècles  suivants  (vi®  et  vu®  siècles),  un  second  groupe  de  traducteurs 
aurait  révisé  et  hellénisé  l’œuvre  de  leurs  prédécesseurs;  ils  ne 
seraient  pas  les  élèves  directs  de  Mesrop  et  de  Salïak,  mais  bien  les 
disciples  d’une  école  de  traducteurs,  dite  école  des  hellénophiles  (|ui 
a créé  une  langue  spéciale,  toute  scolasti<]ue,  pour  traduire  les 
œuvres  philosophitjues  et  grammaticales.  L’arménien  d’alors  est  sous 
l’inlluence  directe  de  la  langue  grecque.  A cette  école  des  helléno- 
philes appartiendrait  Moïse  de  Khorên. 

Ces  quelques  lignes  sont  suffisantes  pour  esquisser  ce  que  l’on 
pourrait  dénommer  l’enseignement  de  l’école  actuelle  d’Etchmiadzin. 

Un  an  après  M.  A.  Abeghian,  M.  H.  Adjarian  publiait,  1907, 
une  étude  sur  les  sources  de  l’histoire  de  Mesrop  et  de  la  découverlt* 
des  caractères  arméniens Cette  étude  présente  le  grand  incon- 
vénient, pour  la  majorité  des  lecteurs,  d’être  écrite  en  arménien. 
Une  analyse  de  ce  travail  sera  sans  doute  la  bienvenue  dans  c(*ll'e 
introduction  histori(pie. 

L’auteur  répartit  les  sources  consultées  en  deux  catégories,  l(*s 
\ieill(‘s  el  les  nouvelles.  Il  dénomme  vieilles  sources  les  auteurs  qui  se 


Cf.  n°  86  de  la  Bibliographie,  p.  aS-iî'i. 
Cf.  11°  67  his  de  la  Bibliographie. 


1.XII  INTRODUCTION  HISTORIQUE. 

lapportenl  à la  littérature  ancienne;  elles  vont  en  réalité  du  v®  au 
xviU  siècle. 

Il  aborde  l’examen  des  sources  anciennes. 

1.  Il  débute  par  Koriun  (éd.  Venise  i833).  On  connaît  deux 

lextes  de  Koriun,  une  recension  détaillée  ^ le  Grand 

koriun,  et  une  abrégée  le  Petit  Koriun.  Ces  deux  édi- 

tions ont  provotjué  de  longues  discussions  parmi  les  savants;  les 
objets  de  la  discussion  étaient  les  suivants  : de  quelle  nationalité 
était  Koriun? — Quelle  est  la  rédaction  authentique  des  deux  textes 
([ui  portent  son  nom  ? — A quelle  époque  écrivit  Koriun  ? — Quel 
rapport  peut-il  y avoir  entre  Koriun,  Agathange  et  Fauste  de  By- 
zance ? 

Adjarian  répond  ainsi  à ces  différentes  questions  : Koriun  était 
de  nationalité  arménienne  et  évêque  de  Géorgie.  — La  véritable 
rédaction  est  le  Grand  Koriun,  dont  le  Petit  n’est  qu’un  résumé 
estropié.  — Koriun  a dû  rédiger  son  histoire  entre  liû3  et  45 o 
.l.-G.  — Agathange  et  Fauste  avaient  à leur  disposition  l’œuvre  de 
Koriun. 

2.  Lazar  de  Pharpi  (éd.  de  Venise,  1873)  a également  provoqué  de 
nombreuses  discussions,  son  histoire  contenant  un  passage  qui  paraîl 

..emprunté  à Moïse  de  Khorèn.  La  discussion  a été  close  par  l’étude 
de  Miahan  (Galoust  Têr-Mkrttchian)  qui  a prouvé  que  ledit  passage 
concernant  la  découverte  des  caractères  a été  emprunté  à Moïse  de 
Khorên  sur  un  autre  manuscrit  (ms.  B),  et  que  Lazar  de  Pharpi 
est  né  entre  44o  et  443. 

3.  Moïse  de  Khorên  (éd.  de  Tiflis,  1881),  quoique  n’étant  pas 
contemporain  de  la  découverte  des  caractères  arméniens,  a pourtant 
servi  de  guide  pour  tout  ce  qui  concerne  l’invention  de  ces  carac- 
tères. Il  suffit  de  renvoyer  le  lecteur  non  arménisant  aux  traductions 
de  l’œuvre  de  Moïse  de  Khorên. 

4.  Moïse  Kalankahtouatsi  (éd.  de  Moscou,  1860)  est  considéré 
par  les  écrivains  arméniens  comme  un  auteur  du  viU  siècle.  Mais 
l’examen  de  son  œuvre  prouve  qu’elle  renferme  deux  travaux  bien 
différents.  Le  premier  est  attribué  à Moïse  Kalankahtouatsi  lui- 
même,  auteui'  du  vu'  siècle,  tandis  que  le  second  est  dû  à la  plume 


OPINIONS  DES  MODERNES, 


LXIII 


de  Moïse  Dasklioranétsi , qui  vivait  au  x®  siècle.  Le  premier  travail 
renferme  de  nombreux  détails  sur  la  découverte  des  caractères  armé- 
niens. 

5.  Le  Petit  Koriun  (éd.  de  Venise,  i854)esl  un  résumé  du  Grand , 
fait  entre  le  vi®  et  le  vin®  siècle,  et  dont  certaines  parties  ont  été 
corrigées  d’après  Moïse  de  Khorèn. 

6.  Histoire  du  pontife  saint  Sahak  et  du  vardapet  Mesrop  (éd.  de 
Venise,  i853).  C’est  un  petit  travail  qui  a été  publié  à Venise,  sans 
introduction  ni  mémorial.  Ce  n’est  pas  une  œuvre  historique,  comme 
on  pourrait  le  supposer  d’après  le  titre,  mais  un  simple  panégy- 
rique, prononcé  à l’occasion  de  l’anniversaire  de  la  mort  de  saint 
Sahak.  L’auteur  de  ce  travail  a dû  consulter  l’histoire  de  Moïse  de 
Kliorên;  mais  ce  texte  offre  une  grande  parenté  avec  Jean  Catholicos, 
ch.  XIV.  Cette  œuvre  a dû  être  composée  vers  85o. 

7.  Epître  de  saint  Sahak.  Adjarian  renvoie  le  lecteur  à la  bio- 
graphie de  Mesrop  dans  laquelle  il  a consacré  une  longue  étude 
aux  épitres  de  saint  Sahak. 

8.  Eznik  le  prêtre.  C’est  un  auteur  du  vu®  siècle,  qui  assista  à 
la  découverte  des  reliques  des  saintes  Ripsimiennes  et , tout  enthou- 
siasmé, écrivit  la  vie  de  ces  saintes  femmes.  Il  parle  brièvement  des 
traducteurs.  Ce  texte  est  encore  inédit. 

9.  Jean  Catholicos  (éd.  de  Jérusalem,  1867)  est  considéré  comme 
un  auteur  du  ix®  siècle.  Il  mourut  en  92 5 et  laissa  une  histoire  qui 
atteint  l’an  928/92 A.  Il  parle  très  brièvement  des  événements 
anciens  et  contient,  par  conséquent,  peu  de  renseignements  sur 
l’œuvre  des  traducteurs. 

10.  Thomas  Ardzrouni  (éd.  de  Saint-Pétersbourg,  1887)  est 
riiistorien  de  parti  par  excellence.  Tout  ce  qui  n’est  pas  Ardzrouni 
ne  l’intéresse  pas.  11  ne  peut  pas  s’empêcher  de  consacrer  un  cha- 
pitre au  catholicat  de  saint  Sahak,  et  il  dit  un  mot  de  Mesrop. 

* 

11.  Mesrop  le  prêtre  (éd.  de  Venise,  i853).  L’œuvre  de  cel 
auteur  s’appelle  ff Histoire  de  saint  Nersès  Parthew,  pontife  des 


LMV 


INTRODUCTION  IIISTORIOUR. 


Arméniens».  D’après  l’aveu  de  l’auteur,  ce  n’est  pas  un  Iravail  per- 
sonnel, mais  un  extrait  fait  de  différents  écrivains  arméniens,  com- 
pilé en  967. 

12.  Etienne  Asolik  (éd.  de  Saint-Pétersbourg,  1 885)  est  un  histo- 
rien du  X®  siècle  qui  parle  d’une  façon  superficielle  de  la  découverte 
des  caractères.  Ses  principales  sources  ont  été  Koriun  et  Lazar, 
ainsi  que  Moïse  de  Khorên , quoiqu’il  ne  cite  pas  ce  dernier. 

13.  Jean  Sarkawag  (le  diacre).  Kirakos  de  Gandsak  raconte  dans 
son  histoire  (p.  64)  que  ce’t  auteur  écrivit  un  discours  élogieux  sur 
le  roi  Tiridate,  sur  le  saint  pontife  Nersès  et  sur  les  admirables 
Sahak  et  Mesrop.  Ce  travail  est  malheureusement  perdu. 

14.  Histoire  anonyme  de  saint  Nersès  (éd.  de  Venise,  i853).  Le 
titre  de  ce  texte  est  : kA  propos  du  pontificat  de  saint  Nersès».  Ce 
texte  a été  reproduit  dans  le  7®  volume  des  NopAcr^.  C’est  un  discours 
prononcé  à l’occasion  de  la  fête  de  saint  Nersès,  dont  ni  l’auteur  ni 
l’époque  ne  sont  connus. 

15.  Nersès  Chnorhali , histoire  (éd.  de  Venise,  i83o).  C’est  une 
œuvre  datant  de  l’époque  où  Nersès  était  encore  étudiant  et  où  il 
composa  une  histoire  de  l’Arménie  en  vers.  Il  parle  de  Mesrop  et  de 
la  découverte  des  caractères  arméniens,  sans  aborder  le  sujet  des 
«traducteurs».  Nersès  Chnorhali  place  Mesrop  et  la  découverte  d(* 
l’alphabet  sous  le  règne  d’Archak  et  de  Valarcbak  (U.  U accorde  une 
place  prépondérante  à Mesrop,  et  lorsqu’il  en  a fini  l’bistoire,  il 
passe  à Sabak. 

16.  Commentaire  de  Nersès  Cbnorbali  sur 

«exaltez»;  ce  texte  est  inédit.  Adjarian  l’a  consulté  dans  un  manu- 
scrit d’Etcbmiadzin , n”  i466.  Deux  pages  sont  consacrées  aux 
«traducteurs».  Ce  texte  ne  contient  rien  de  neuf,  étant  donné  (|u(! 
c’est  une  imitation  de  Moïse  de  Khorên. 

Donc,  en  382/383;  cf.  Langlois,  Collection...,  11,  p.  i55,  n.  4 : 
«Arsace  IV  et  Valarsace  II  montèrent  sur  le  trône  en  38*3.  Celui-ci  étant 
mort  en  383,  Arsace  régna  seul  de  383  à 8891’, 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


i.w 


17.  Samuel  d’Ani  (éd.  de  Valarchapat,  1898)  donne  quelques 
renseignements  qui  fixent  les  dates,  qui  ont  été  rapportées  dans  la 
biographie  de  Alesrop,  et  qu’il  est  superflu  de  reproduire  ici. 

18.  L’évêque  Karapet  Sasnatsi  (éd.  de  Valarchapat,  1897)  n’est 
pas  très  connu  [dans  l’iiistoire  littéraire  de  l’Arménie.  Il  a composé 
un  discours,  à la  prière  d’un  moine,  sur  la  vie  et  la  mort  du  saint  et 
bienheureux  vardapet  Mesrop,  le  traducteur  et  l’illuminateur.  Ce 
travail  nous  est  parvenu  dans  le  ms.  i366  de  la  bibliotbèqm* 
d’Etchmiadzin,  que  publia  Mesrop  vardapet  Têr-Movsésian.  Cet 
auteur  a dû  vivre  vers  le  xiC  ou  xiiC  siècle. 

19.  Vardan  l’iiistorien  (éd.  de  Venise,  186  a),  auteur  du  xiiC  siècle, 
a terminé  son  histoire  en  ia65.  Son  style  est  très  laconique;  mais 
il  consacre  de  longs  passages  à l’histoire  de  la  découverte  de  l’al- 
phahet  arménien. 

20.  Kirakos  de  Gandsak  (éd.  de  Venise,  i865)  est  né  vers  laoo, 
mort  en  1373.  11  traite  de  la  découverte  des  caractères  arméniens  (>t 
il  donne  de  nombreux  détails. 

21.  Etienne  Orbélian(éd.  de  Moscou,  1861),  auteur  du  xm®  siècle  ; 
en  parlant  de  la  Siounie,  il  fait  l’historique  de  la  découverte  de 
l’alphabet  arménien.  Il  raconte  aussi  comment  Mesrop  se  rendit  en 
Siounie  et  dans  le  pays  des  Aluanq.  L’auteur  a dû  avoir  sous  la  main 
l’histoire  de  Pétros  episkopos  de  Siounie. 

22.  Mkhithar  Aÿrivanétsi  (éd.  de  Moscou , 1 860).  Ce  chroniqueur 
consacre  deux  lignes  à Mesrop. 

23.  Siméon  Aparantsi  (éd.  de  Valarchapat,  1 870).  Cet  auteur,  du 
XVI®  siècle,  mit  en  vers  l’histoire  de  f.azar  de  Pharpi  et  consacra 
trois  strophes  à la  mémoire  de  Mesrop. 

24.  Araqêl  de  Tauris  (éd.  de  Valarcba|)at,  i884),  auteur  du 
XVII®  siècle,  raconte,  entre  autres,  la  restauration  du  tombeau  de 
Mesrop. 

25.  Haÿsmawourq.  Dans  ces  recueils  <!(>  vies  de  saints,  on  parle 
à quatre  reprises  dilîérentes  de  Sahak  et  de  Mesrop. 


LXVI 


INTRODUCTION  HISTORIQUE 


26.  Charakan.  Comme  dernière  source  relative  à Mesrop,  on 
peut  rappeler  les  recueils  de  Charakan,  Gandsaran  et  Talaran,  qui 
contiennent  de  nombreux  chants  qui,  en  tant  que  produits  litté- 
raires,  ne  donnent  aucun  renseignement  historique. 

27.  Divers.  Dans  cet  alinéa,  Adjarian  range  différenis  pelils 
écrits  relatifs  à la  vie  de  Mesrop  et  à la  découverte  des  caractères 
arméniens. 

Le  deuxième  chapitre  de  la  publication  d’Adjarian  traite  des 
«nouvelles  sources (ynp  mqp/iup'ijbpy  L’auteur  dresse  la  liste  à peu 
près  complète  des  savants,  arméniens  et  étrangers,  qui  se  sont 
occupés  de  la  question  de  la  découverte  de  l’alphabet  arménien  et 
des  «traducteurs  15. 

En  résumé,  le  travail  de  M.  Adjarian  renferme  de  précieux  élé- 
ments d’information;  il  n’aborde  pas  le  problème  de  la  traduction 
de  l’Evangile  arménien.  Se  conformant  au  titre  de  son  article,  il  se 
contente  de  mentionner  les  sources  à consulter  en  vue  d’un  pareil 
travail. 

M.  Kévork  Aslan,  1909  U),  émet,  après  tant  d’autres,  l’opinion 
que  les  premièies  traductions  furent  d’abord  exécutées  sur  le  sy- 
riaque. L’œuvre  de  Mesrop,  qui  «n’était  pas  très  versé  dans  la 
langue  grecques,  consista  à envoyer  quelques-uns  de  ses  élèves  à 
Athènes,  à Alexandrie,  à Constantinople,  «pour  apprendre  le  grec 
et  se  procurer  les  manuscrits  nécessaires n.  Lorsque  cette  pléiade 
de  traducteurs  fui  de  retour  en  Arménie,  «les  traductions  faites 
sur  le  syriaque  furent  corrigées  et  la  version  de  la  Bible  fut 
achevée». 

Dans  la  troisième  édition  de  son  Introduction  au  N.  T.  grec 
El)erbard  Nestle,  1909,  expose  les  deux  opinions  traditionnelles  : 
1“  Après  que  les  Arméniens  eurent  été  sous  l’influence  syriaque 
jusqu’au  v'  siècle,  deux  élèves  de  Mesrop  rapportèrent  en  A33  de 
Constantinople,  à leur  retour  du  Concile  d’Ephèse,  une  bible  giec- 

Cf.  n°  70  de  la  Bibliographie. 

Cf.  n°  72  de  la  Bibliographie,  p.  iSô-iSy  et  267  et  suîv. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


LXVII 


que,  après  qu’ils  avaient  appris  le  grec  à Alexandrie  (ce  n’est  pas  la 
même  route!)  et  traduisirent  du  grec  en  arménien;  9“  D’après  une 
autre  donnée,  Sahak  aurait  procédé  à cette  opération  en  4o6.  Voici 
le  texte  de  Nestle  (p.  i56)  : 

ffDas  arraenisclie  N.  T.  wollte  der  Berliner  Bibliothekar  La  Croze 
als  Kônigin  der  Lbersetzungen  betrachtet  wissen.  Nacbdem  di<‘ 
Armenier  bis  ins  5.  labrli.  ganz  unter  syriscben  Einfluss  gestanden 
waren  und  zuerst  aus  der  syr.  Bibel  das  A.  u.  N.  T.  nbersetzt  erbal- 
len  batten,  sollen  9 Scbüler  des  Mesrob  433  von  Konstantinopel 
auf  dem  Heimweg  von  der  Synode  vom  Ephesus  eine  griecbische 
Bibel  mitgebracbt  und,  nacbdem  sie  in  ^\lexandrien  Griecbisch  ge- 
lernt,  ins  Armenische  übersetzt  baben;  nacb  anderer  Angabe  bat  es 
St.  Sahak  (390-498)  um  4o6  getan...  Zohrab’s  Text  bat  Bien  für 
Tregelles  ^kollationiert,  aus  ihm  scbeint  Tiscbendorf  gescbôpft  zu 
baben. « 

Dans  son  Introduction  au  N.  T.,  1909O),  C.-B.  Gregory  ne 
léalise  aucun  progrès  sur  ce  qu’il  a dit  précédemment  dans  les 
Prolegomena  et  la  Textlrilik.  C’est  le  même  procédé  par  affirmation  : 
les  Arméniens  ont  d’abord  utilisé  la  Bible  syriaque;  au  v®  siècle. 
Mesrob  et  Sahak  (Isaak)  commencèrent  à constituer  une  Bible 
arménienne  sur  la  Bil)le  syriaque;  puis,  deux  élèves  de  Mesrob, 
Jean  Ekelensis*et  Joseph  Palnensis,  revinrent  en  43 1 du  concile 
d’Ephèse  et  rapportèrent  des  manuscrits  grecs;  Mesrob  et  Sahak 
reconnurent  immédiatement  la  très  'grande  valeur  du  texte  grec  et 
mirent  de  côté  tes  tiaductions  qui  jus([ue  là  avaient  été  faites  sur  le 
syriaque.  Jean  et  Joseph  furent  envoyés  à Alexandrie  pour  apprendre 
exactement  le  grec;  alors  on  traduisit  tout  le  Nouveau  Testameul 
sur  un  original  grec,  etc. 

Tl  convient  de  faire  quelques  citations,  pour  ne  pas  être  accusé 
de  dénaturer  le  sens  de  l’auteur  : 

ff Zuerst  baben  die  .\rmenier  die  syriscbe  Bibel  gebrauclil.  Im 
fünl’ten  Jahrbunderl  fingeii  Mesrob  und  der  armenische  Patriarcb 
Isaak  an,  eine  armenische  Bibel  aus  der  syriscben  Bibel  anzufer- 
ligen.  Da  kehrten  aber  zwei  Jünger  Mesiobs,  Johannes  Ekelensis 
und  Joseph  Palnensis,  im  Jabr  43 1 vom  Konzil  in  Ephesus  zuiück 
und  'brachten  giiecbiscbe  Handscbrilten  mit.  Mesrob  und  Isaak 


(’)  Cf.  n°  75  de  la  Bibliographie. 


lAVMI 


INTnODUCTION  HISTOR  lOCK. 


(“ikaanlca  solbi’l  cloa  orosseroa  Wcrt  dos  }>ri(‘cliisclica  T(‘xts  iiiul 
warfen  die  bis  dahia  aus  deai  Syrischen  geaiaclitea  llbersetzuaijea 
beiseite;  Johaanes  uad  Joseph  wurdea  nach  Alexaadrien  gescbickl 
uai  Griechiscb  genau  zu  loraea.  Dana  übersetzlea  sie  das  ganze 
Neue  Testament  aus  dem  Griecbiscben.  Niclits  wae  aatürlicber,  als 
Folge  der  jabrelangen  Vei'wendung,  dass  das  syriscJie  Neue  Tesla- 
ment  seine  Formen  so  stai'k  ilieem  Geist  eingepragt  batte,  dass  sie 
hier  uad  dort  syrische  Lesarten  aawendeten.  Die  armenisclie 
Synode  vom  Jahr  1669  schickte  einen  Geisllichen  namens  Oskan, 
aus  der  Stadt  Erivan  nab  bei  dem  Berg  Ararat,  nach  dem  Westeii, 
ma  womôglicb  die  armeniscbe  Bibel  drucken  zu  iassen.  Oskan  bli(*lt 
lang  in  Rom,  konnte  aber  dort  niclits  ausrichten.  Schliessbcb 
verôfTentliclite  er  im  Jabr  1666  in  Amsterdam  die  erste  Ausgalie 
der  armeniscben  Bibel.  w 

Le  P.  Tournebize  [1910]  (P  parle  à différentes  reprises,  et  d’une 
façon  sporadique,  de  l’œuvre  des  traducteurs  arméniens.  P.  77  : 
On  traduit  sur  la  version  syriaque  de  la  Pecbitto  et  on  confronte 
avec  la  version  des  Septante.  Sahak  et  Mesrop  envoient  des  jeunes 
gens  à Edesse,  à Césarée,  à Antioche,  à Alexandrie,  à Athènes,  à 
Gonstantinople  ; (fils  en  rapportèrent  un  grand  nombre  d’écrits 
religieux,  (|uel(jues-uns  en  .syriaque,  la  jiluparl  en  grec,  qu'ils 
avaient  traduits  en  arménien.  Le  |)atriarcbe  grec  de  Constantinople, 
Atticus  (sic),  fournit  lui-même  à Mesrob  un  exemplaire  fidèle  de  la 
traduction  des  Septante,  d’après  les  Hexaples  d’Origène.  w 

P.  635  : (( . . . Mesrob  traduisit  en  arménien  le  livre  des  Pro- 
verbes; puis,  avec  le  concours  de  ses  disciples,  il  traduisit  l’Ancien 
Testament,  d’après  la  version  syriaque  Pescbilo,  la  seule  qu’il  eut 
entre  les  mains,  ])ai'  suite  de  la  destruction  des  écrits  grecs.  Un  peu 
plus  tard,  Sabag,  aidé  de  quelques  disciples,  notamment  d’Eznig, 
tiaduisit  les  Prophètes  et  le  Nouveau  Testament  du  grec  en  aimé- 
nien.  Dans  la  suite,  on  attribua  à Mesrob  la  traduction  du  Nouveau 
Testament,  et  à Sabag,  celle  de  l’Ancien;  cela  est  invraisemblable, 
pour  Mesrob,  qui,  au  témoignagne  de  Lazare,  ne  connaissait 
qu’imparfaitement  le  grec.  Quand  leurs  disciples  envoyés  à Cons- 
tantinople eurent  porté  à Sabag  et  Mesrob,  de  la  part  d’Atticus,  la 
version  des  Septanti*,  la  vei'sion  aiménienne  faite  sur  le  syriaipie 


Cf.  n"  80  «le  la  Ribliograpliie. 


OPIMO.NS  DES  MODERNES.  lxu 

lui  revisée  et  la  nouvelle  traduction  lut  approuvée  au  synode  d’Ascli- 
dicliad  (A35?).’5 

Dans  le  [ueinier  volume  de  son  Nouveau  Testament  dans  l'Tglise 
rlirétienne^'\  M.  E.  Jacquier,  1911,  rappelle  incidemment  ipie 
tr l’Eglise  arménienne  ne  connut  d’abord  le  Nouveau  Testament 
ipi’en  syriaque Tî  et  que  «c’est  au  v®  siècle  seulement  que  lut  faite  la 
traduction  arméniennes.  Dans  le  tome  II  du  même  ouvrage, 
le  savant  auteur,  après  avoir  rangé  la  version  arménienne  du  N.  T. 
parmi  les  «versions  d'importance  secondaires,  rappelle  qu'on  ne 
connut  d’abord  en  Arménie  les  livres  saints  qu’en  syriaque.  La  pre- 
mière traduction  est  attribuée  à Mesrop,  aidé  d’un  scribe  grec,  Rufin. 
«Elle  fut  faite  probablement  d'après  le  texte  syriaque,  vers  l'an 
SgS-Aoo.  11  est  cependant  des  critiques  qui  pensent  qu'elle  fut  faite 
d'après  le  texte  grec.  Mais  comme  le  grec  et  le  syriaque  étaient 
connus  en  Arménie,  et  comme  d’ailleurs  il  est  dit  qu’un  scribe 
grec  aida  saint  Mesrob,  il  est  probable  que  la  traduction  armé- 
nienne a été  faite  d’après  les  deux  langues.  De  quelle  façon  ? Nous 
l’ignorons.  D’autre  part,  saint  Sabak  avait  traduit  les  Livres 
saints  en  arménien,  d’après  lé  syriaque;  notons  que,  d’après  Lazar 
de  Pbarpi,  ce  fut  d’ajirès  le  texte  grec.  Conybeare  pense  que  la 
Bible  a été  traduite  deux  fois  en  arménien,  une  fois  }>ar  saint 
Mesrob,  d’après  le  grec,  et  une  autrefois  par  saint  Sabak,  d'après 
le  syriaque.  y> 

Après  avoir  mentionné  les  opinions  de  AIM.  Hyvernat,  Gregorv. 
Robinson,  AL  Jacijuier  arrive  à celle  conclusion  (p.  1269)  : 

«Des  faits  constatés  il  résulte  (|ue  l'on  doit  trouver  dans  la  version 
arménienne  trois  éléments  distincts  : 1°  des  textes  vieux  syriaques  ; 
9.”  des  textes  grecs  primitifs;  3”  des  textes  grecs  récents.  C’est  en 
elfel  ce  (jue  l’on  constate;  la  base  de  la  version  est  de  type  syrien, 
mais  elle  présente  en  outre  des  leçons  eu  accord  avec  les  vieilb's 
versions  syriaques  et  dans  les  épitres  pauliniennes  des  leçons  (|ui 
s’accordent  avec  celles  de  N®  fD  et  Eulbalius,  qui  représentent  le 
type  grec  de  l’école  de  Césarée,  type  issu  d’un  ancien  texte  grec»  . . . 
«Rien  (|u’on  l’ait  soutenu,  aucum'  leçon  de  la  Vulgate  n’a  été  intro- 
duite dans  la  Bible  arménienne.» 


Cf.  n”  84  de  la  Bibliographie. 
Cf.  11°  93  de  la  Bibliographie. 


LXX 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 

L’ancien  patriarche  de  Constantinople,  M»''  Malaqia  Ormainian, 
dans  son  ouvrage  monumental  Azgapatoum  dont  le  premier  l'ascicule 
|jarut  en  1912  0)  pt  clont  la  publication  est  interrompue  du  fait  de 
la  guerie,  ne  traite  pas  ex  professa  de  la  traduction  de  la  Bible.  Il  a 
néanmoins  émis  une  opinion  à ce  sujet,  qu’il  est  intéressant  de 
l’elever  : Pai-  raison  patriotique  et  nationale,  et  pour  soustraire  le 
peuple  arménien  aux  influences  grecque  et  syriaque , Mesrop  éprouva 
le  besoin  de  traduire  la  Bible  en  arménien.  Comme  il  ne  savait  pas 
bien  le  grec,  il  a opéré  sur  le  syriaque.  Dans  la  suite,  il  pria  Sabak 
de  traduire  sur  le  grec.  Il  y aurait  ainsi  deux  traductions.  Tune  de 
Mesrop,  comme  piemière  tentative,  l’autre  de  Sabak,  définitive. 
On  relève  plusieurs  variantes  qui  rappellent  le  syriaque;  la  traduc- 
tion de  Mesrop  était  destinée  aux  provinces  arméniennes  qui  com- 
prenaient l(!  syria(|ue.  Sabak  a dû  ou  corriger  la  premièie  version 
sur  le  texte  grec,  ou  traduire  directement  du  giec,  en  ayant  sous 
les  y(!ux  le  texte  syriacjue. 

En  tout  état  de  cause,  M^’’  Ui  manian  ne  se  prononce  pas  et  laisse 
l’examen  minutieux  de  la  question  aux  philologues  de  profession.  Il 
pose  cependant  en  fait,  paragraphe  218,  que  l’on  ne  saurait 
admettre  les  données  de  Moïse  de  Kborên , sur  une  traduction  «hâ- 
tive et  refaite  à nouveau»;  il  n’eût  pas  été  prudent  de  reviser  un 
texte  auquel  le  peuple  était  accoutumé  depuis  plus  de  trente  ans. 

Tel  est  l’avis  de  Ms*"  Oinianian,  dans  l’ouvrage  ci-dessus  men- 
tionné. Auparavant,  j’avais  prié  le  savant  prélat  de  bien  vouloir 
m’exposer,  dans  une  lettre  privée,  ce  qu’il  pensait  de  la  question 
si  importante  de  la  traduction  arménienne  de  l’Evangile.  Avec  une 
bonne  grâce  dont  je  ne  saurais  trop  le  louer  et  le  remercier, 
Mz''  Ormanian  m’écrivait,  à la  date  du  10  mars  1912  : 

«L’Arménie,  avant  qu’elle  ait  eu  sa  littérature  nationale,  était 
pai'tagée  entre  les  deux  écoles  limitrophes  d’Edesse  et  de  Césaré(;. 
Les  provinces  méridionales,  Touroubéran,  Vaspourakan  et  Agbtznik 
étaient  inféodées  à l’école  d’Edesse,  tandis  que  les  provinces  septen- 
trionales, Bartzrhaïk,  Ararat  et  Sunik,  relevaient  de  l’école  de  Cé- 
sarée.  De  là,  la  domination  des  langues  syriaque  et  grecque  dans 
les  deux  circonscriptions  respectivement. 

«Les  deux  traducteurs-chefs,  Sahac  et  Mesrop,  appartenaient  à 
ces  deux  langues  différentes  : Sahac  était  très  versé  en  grec;  Mesrop 


Cf.  n”  91  de  la  Bibliographie. 


OPINIONS  DES  MODERNES. 


LXXI 


> 

! ' 

,v- 

« 

( 

• I 
\ 

< 

P 

/ 

. { 
r 


excellait  en  syriaque.  Sous  la  domination  sassanide,  tout  ce  qui 
étail  grec  était  interdit  dans  l’Arménie  persane , de  sorte  que  même 
la  Bible  en  usage  était  le  texte  syriaque. 

«Les  autres  traducteurs  étaient  également  pai’tagés  entre  les  deux 
langues;  et  je  suis  d’avis  que  ce  nom  leur  venait,  non  du  travail 
écrit  fait  après,  mais  de  la  profession  qu’ils  exerçaient  antérieure- 
ment , en  traduisant  oralement  ce  que  les  lecteurs  lisaient  sur  le  texte 
étranger. 

«Or,  la  traduction  ayant  commencé  dans  l’Arménie  persane,  le 
premier  texte  qui  pouvait  se  trouver  entre  leurs  mains  était  le  sy- 
riaque, et  c’est  de  là  qu’ils  devaient  commencer  leur  travail.  Ce 
n’est  pas  sans  importance.  Notez  aussi  que  les  premiers  qui  se  sont 
mis  à l’œuvre  étaient  Mesrop  et  ses  élèves,  les  traducteurs  de  la 
langue  syriaque. 

«Mais  les  Arméniens  étaient  bien  conscients  de  l’importance  dont 
l’Eglise  grecque  jouissait  dans  le  monde;  beaucoup  d’entre  eux, 
Sahac  en  tête,  étaient  élèves  de  Césarée;  leurs  livres  se  trouvaient 
entre  leurs  mains,  bien  que  officiellement  interdits;  ils  ne  pouvaient 
se  passer  de  les  consulter  et  de  faire  des  études  comparatives,  pour 
préciser  scrupuleusement  les  mots  et  les  phrases. 

«Cet  état  de  choses  a été  la  raison  principale  j)our  laquelle  la 
Bible  arménienne,  telle  qu’elle  a été  formée  et  qu’elle  se  présente 
aujourd’hui,  n’est  pas  la  traduction  exclusive  d’un  texte  donné, 
mais  elle  présente  un  travail  éclectique  de  plusieurs  traductions  et 
(le  divers  exemplaires.  Cela  est  plus  clair  encore  dans  le  Vieux  Testa- 
ment à cause  de  la  diversité  des  textes  septanlo-grecs  et  hébréo- 
syriaques.  Aucun  de  ces  textes  n’est  reproduit  identiquement  dans 
la  version  arménienne;  on  peut  y voir  même  les  traces  des  divers 
(‘xemplaires  de  la  même  langue . . . 

«Le  dernier  travail  fait  après  A3i  sur  rexem])laire  envoyé  })ar 
le  patriarche  Maximin  ne  doit  être  considéré  que  comme  une  répé- 
tition du  travail  éclectique  antérieur,  c’est-à-dire  une  nouvelle  con- 
frontation av(;c  un  nouvel  exemplaire,  et  rien  de  plus...  v 

Il  n’était  pas  sans  intérêt  de  mentionner  l’avis  ('*clairé  du  savant 
prélat  arménien.  C’est  sur  cette  opinion  cpie  j’arrêterai  les  citations 
et  les  jugements  des  commentateurs  qui  ont  traité  de  la  ([uestion 
si  controvei’sé(!  (le  l’original  sur  lequel  le  texte  arménien  de  l’Evangile 
a dà  êlr(!  traduit. 


LXXII 


INTRODUCTION  HISTORIQUE. 


Dans  le  travail  projeté,  destiné  à déterminer  par  voie  pRiiolo- 
!>i(|ue  si  Tarménien  a été  traduit  sur  le  syriaque  ou  sur  le  grec, 
une  niétliode  s’imposait  : comparer  les  variantes  entre  elles. 

Ün  s’(*st  en  effet  tiouvé  en  face  de  deux  traditions,  l’une  <jui 
paraît  autorisée;  l'autre  qui  l’est  beaucoup  moins,  d’après  les  textes 
historiques.  Seul,  l’examen  direct  du  texte  peut  permettre  de  tran- 
cher  la  question. 


LE 


TEXTE  ARMÉNIEN  DE  L’ÉVANGILE 

D’APRÈS  MATTHIEU  ET  MARC. 




PREMIÈRE  PARTIES 


CHAPITRE  PREMIER. 

SUR  QUEL  TEXTE  ARMÉNIEN  FAUT-IL  OPÉRER? 


GROUPE  Z. 

Le  texte  arménien  de  l’Evangile  imprimé  par  Zohrab  (Venise, 
i8o5)  avec  lequel  concorde  le  texte  des  PP.  Mkhitliaristes  de 
Vienne,  publié  en  i86/i,  à Vienne,  reproduit  le  texte  qu’on 
trouve  dans  certains  manuscrits,  tels  que  M(9oa),E229(989), 
B (io53),  D (io6()),  E (1072),  F (1099).  Ces  excellents  té- 
moins du  texte  arménien  dilTèrent  assez  peu  entre  eux.  11  en 
sera  traité  avec  plus  de  détail  dans  l’examen  de  cbacune  des 
variantes,  prise  isolément.  Ce  texte  sera  désigné  icipar  l’initiale  / 
du  nom  de  Zohrab.  Ces  bons  manuscrits  semblent  provenir  d’un 
même  archétype. 

La  Bible  est  citée  (raprès  rorlliograplie  usuelle  des  c'dilions  modernes. 
On  sait  que  dans  les  anciens  manuscrits,  la  lettre  o n’existe  pas  et  qu’eu 
lit  la  diplitongue  ««i-  partout  où  les  éditions  modernes  ont  o.  Il  y a L et 
non  k dans  la  particule  PL-  (^pi;  dans  les  éditions)  et  dans  les  imparfaits 
tels  que /'/•/'frf'  des  éditions),  etc.  On  n’a  repi’oduit  l’orthographe 

des  anciens  manuscrits  que  là  où  ceux-ci  sont  cités  expressément. 


I 


2 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


GROUPE  M<|. 

Certains  manuscrits  offrent  de  nombreuses  divergences  par 
rapport  au  groupe  Z.  Ces  manuscrits  ne  concordent  pas  davantage 
entre  eux;  ils  sont  autant  de  représentants  de  traditions  diver- 
gentes, et  les  particularités  qu’ils  présentent  résultent  de  cor- 
rections, non  d’une  tradition  ancienne.  Les  unes  sont  de  simples 
erreurs,  imputables  aux  copistes;  les  autres  sont  des  corrections 
spéciales  à chaque  manuscrit.  A ce  groupe,  désigné  par  le 
sigle  Mq,  appartiennent  les  manuscrits  Mq  (887),  H (1007), 
A(io/i5)  et  C(io57). 

F pourrait,  à certains  égards,  être  rangé  dans  le  groupe  Mq. 
,11  a de  nombreuses  variantes,  qui  sont  communes  à C et  à A. 
D’autre  part,  l’ensemble  du  texte  s’écarte  moins  des  témoins  du 
groupe  Z. 

Les  variations  offertes  par  le  groupe  Mq  ne  constituant  pas  un 
système,  il  convient  tout  d’abord  de  les  analyser  et  de  dégager 
la  caractéristique  de  chacun  des  manuscrits.  Celle  opération  fera 
ressortir  la  valeur  du  texte  des  manuscrits  du  groupe  Z,  sur  lequel 
sera  fait  le  travail. 

MANUSCRIT  Mq. 

Ce  manuscrit  contient  un  tétraévangile  arménien,  copié 
en  887,  et  conservé  à l’Institut  Lazareff  de  Moscou.  Dans  l’édition 
phototypique  qu’il  en  a donnée,  Gr.  Khalathiants  a signalé 
quelques-unes  des  particularités  les  plus  marquantes  de  ce  manu- 
scrit, qui  est  le  plus  ancien  des  manuscrits  arméniens  datés 
actuellement  connus,  mais  dont  le  texte  laisse  beaucoup  à désirer. 

Le  savant  arméniste  a rangé  sous  un  certain  nombre  de  ru- 
briques les  caractéristiques  de  ce  texte,  et  la  liste  qu’il  en  a 
dressée  permet  de  se  faire  une  idée  des  divergences  les  plus  mar- 
quantes. Il  suffira  de  se  reporter  à la  préface  de  Gr.  Khalathiants 
(en  arménien)  pour  avoir  quelques  exemples  des  différences  de 
lecture,  portant,  les  unes  sur  la  place  des  mots  dans  Mq,  les 
autres  sur  le  sens  des  mots,  d’autres  sur  la  disposition  gramma- 


MANUSCRIT  Mq.  3 

licale  des  phrases,  d’autres  enfin  suries  propositions  qui  figurent 
dans  Mq  et  qui  manquent  dans  les  autres  témoins  du  texte  armé- 
nien de  l’Evangile,  ou  inversement. 

Il  nous  a paru  que  l’on  pouvait  disposer  dans  un  autre  ordre 
les  variations  que  présente  le  texte  du  manuscrit  de  Moscou.  Ces 
variantes  sont  fort  nombreuses  et,  parmi  les  centaines  qu’on  en  a 
relevées,  l’elfort  consista  avant  tout,  sans  multiplier  les  rubriques 
à l’infini,  à en  établir  deux  catégories  bien  déterminées. 

La  première  comprendra  les  fautes,  les  légèretés  qu’a  laissé 
passer  un  scribe  inattentif.  Il  en  sera  traité  en  premier  lieu,  et 
d’une  manière  abrégée;  elles  n’apparaîtront  qu’aux  arménistes  et 
seront  citées  pour  faire  mieux  connaître  Mq;  elles  ne  changent 
en  rien  la  valeur  du  contexte. 

Une  fois  ces  inadvertances  signalées  et  mises  de  côté,  on  abor- 
dera les  variantes  proprement  dites  que  présente  le  texte  de  Mq  : 
mots  ajoutés  ou  retranchés,  changements  dans  la  place  des  mots, 
variations  qui  s’expliquent  soit  par  une  révision  sur  un  texte  grec 
ou  syriaque,  soit  par  des  corrections  apparemment  arbitraires 
du  scribe. 

Une  telle  catégorie  comprendra  forcément  des  subdivisions, 
que  l’on  s’efforcera  de  ne  pas  multiplier  à l’infini.  Au  début  de 
l’ouvrage,  la  description  des  variantes  sera  traitée  avec  quelque 
détail,  pour  permettre  au  lecteur,  surtout  à celui  qui  n’est  pas 
familiarisé  avec  l’arménien,  de  comprendre  le  sens  des  variations 
signalées.  Dans  la  suite,  les  Iluctuations  du  texte  arménien  seront 
présentées  plus  sobrement  et  l’on  se  Contentera  d’indications 
brèves  pour  arriver  à la  conclusion  qui  se  dégagera  naturelle- 
ment de  l’étude  de  chaque  manuscrit  et  de  chaque  groupe  de 
manuscrits. 


I 

Fautes  or  copiste. 

Les  fautes  sont  nombreuses  et  donnent  une  impression  fâclieuse 
de  Mq.  Il  su  (lira  d’  en  signaler  (juelques-unes,  en  suivant  l’ordre 
du  texte  évanjjélique. 


h L\i  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mfj  fait  exception  à l’accord  général  des  textes,  lorsqu’il 
lit  : 

Mt.,  Il,  i3.  — . . .,  en  Supprimant 

le  membre  de  phrase  ; «et  sois  là  jusqu’à  ce  que  je  te  [le] 
dise...  V. 

Mt. , IV,  10.  — Z : qp  ij-iitruj/  If  «car  il  est  écrit».  Mq  : 

4 ; simple  erreur  du  copiste. 

Mt.,  IV,  9 3.  — Z ; "il  guérissait»,  le  grec  : ^epa- 

nevcov.  Mq  : inadvertance,  ou  plutôt  notation  de  la  pro- 

nonciation ? 


Ml.  J V,  6. Z : Il  S-uifitULp  mpq^iupnLpk utL  «...  et 

[qui]  ont  soif  de  la  justice»,  le  grec  : xa<  SipcvvTSs  t)?v  Sixato- 
auvijv.  Mq  : é^tupiuLpÿl/b  Êjjpq.mpnLp hiuijh  [le  scribe  a omis 
de  répéter  p). 

Mt. , V,  39.  — Z : iuJh^ujjij  np  «quiconque»,  «ras  b.  Mq  a 
deux  fois  de  suite  ce  mot. 

Mt. , V,  38.  — Z : luuuigiuL.  «il  a été  dit»,  èppéBij.  Mq  : 

iuguuL. . 

Mt. , VII , 1 3 . — Z i^u/üifp  « car  » , oti.  Mq  et  E 9 9 q : ^tubp  ; 
omission  d’une  lettre. 

Mt.,  VIII,  3/l.  Z : intru  «ils  virent»,  en  grec  : iSôvTss. 

Me,  ; omission  de  deux  lettres. 

Mc,  I,  9 'J.  — Z ; ilpJlrujhu  «les  uns  les  autres»,  aC- 
rovs.  Mq  : [p^q-  Jïïuhiu. 

Mc,  1,33.  — Z : (hnqnilhui!  «réunie,  rassemblée»,  êniav- 
vrjypévv-  Mq  ; J~nqk'tu^ 


a 


MANUSCRIT  Mq. 

Mc,i,  Ixo.  — Z : [inpnin  Jfi  K un  léprcux»,  Xe7Tp65.  Mq  : 
pLnuin  Jft  et  om.  luqtn^p  «priait». 

Mc,  II,  9 1.  — Z : l(intnlrfiin  «lambeau,  loque»;  Mq  : 
ufkm  «carpette  y tapis?»;  c’est  la  forme  moderne  du  mot. 

Mc,  III,  9*7.  — Z : «l’[homme]  fort».  Mq  : 

omis. 

Mc , VII , 9 3 . — Z : î"i/' " toutes  les  mauvaises  choses  » , 
'üsdv’ia.  TavToc  râ  ^ovtjpa.  Mq  ; uitT ^ omis. 

Mc,  VIII,  5.  — Z : li-  ^n^tu  ululïh  «et  ils  disent».  Mq  : U- 
hn^tjuulrb , tu  non  répété. 

Au  contraire,  Mc,  viii,  6,  A-  tun.ttuf^  «et  ayant  pris»,  il  y 
a,  dans  Mq,  redoublement  inutile  d’une  lettre  : hLutun hiui. 

Mc,  XI,  33.  — Z ; ft^JuufünLpbiuJp  «par  (quelle)  puis- 
sance». Mq  •.  ft^Jutuünt-P kuuT, 

Mc,  XIII,  1 1.  — Z : qJtntuL,  dans  la  proposition  ; qtTututu 
uié^fiÿlj^^  «ne  méditez  pas»,  le  grec  ; ptjSè  psXsràrs  AXFAII. 
Mq  : qJiut-., 

Mc,  XIV,  3.  — Z : iiilunj  ‘ünpiu,  dans  la  phrase  : «sur  sa 
tête».  Mq  écrit  ; 

II 

Variantes  portant  sur  la  place  des  mots. 

Mq  est,  avec  H,  un  des  manuscrits  du  tétraévangile  arménien 
(jui  offrent  le  plus  d’exemples  de  divergences  portant  sur  l’ordre 
des  mots  du  texte  évangélique. 

Mt.,  III,  i5.  — Le  texte  Z porte  . . .Mq  fiinLf . . corres- 
pondant au  grec  vp7v  -crXMp&iiTai.  Mq  ; ^ni.^_M.  q . 


6 


LR  TEXTE  A KM  E N I EN. 


Ml.,  IV,  1 y.  — Au  heu  de  / hI^uiul.  ju  « com- 

rncnça  |^aj  prêcher  Jésus  55,  Aîrj  et  D ont  uI^uiul. ^uipnglri 
«commença  Jésus  [à]  prêchera,  d’après  le  grec  rjp^aTo  à Inaoîjs 
xtjpvaastv. 

S 

Mt. , X,  4o.  — Z : i^q^ni‘hfi  qujn.u^g^Jp  ^iT  « reçoit  l’en- 
voyeur  de  moi  5?,  correspondant  au  grec  Sé)^STOLi  toi»  dTToalôtXavTa 
fx£.  Alq  écrit  qujrLiugfi^  fiiT f^quLüli  (X  l’envoyeur  de  moi , il  [le] 
reçoit?;. 

Mt. , XIII,  /i6.  — Z : Jfi  ufinuinLiul^ti/ü  Juipq-ujp^in  « une 

précieuse  perle  ??,  éW  tso'kùjip.ov  ptapyoLphtiv.  Alq  a Jiupq^tup^ut 
JJt  uqtuutnutul^u/L  «perle  une  précieuse??,  construction  qui  se 
rapprocherait  assez  du  syriaque  de  la  Pechitto,  mais  qui  s’écarte 
du  vieux  syriaque. 


Mc,  I,  6.  — Z : . . . intj^ujiiiLl^u  qi^lfglrtui^.  . Correspon- 
dant au  grec  . . .ô  Iwdvvris  êvSeSvpiévos . . . Mq  a utf-trglrtuf^^^ 

U, 

Aie,  I,  10.  — Le  texte  de  la  plupart  des  mss.  et  de  l’imprimé 
porte  ; . . .bmlru  gbiJriui^  qkpl^^u,  q^nq-fib  luuinni-é-rg 
fipplri-  qturjiuL^^  qji  /»  ‘ünpiu  « . . . il  Vit  fenduS 

les  cieux,  et  l’esprit  de  Dieu  comme  un  pigeon,  comme  il  descen- 
dait sur  lui??,  d’après  le  grec  ; slSev  a-yi^ofxévovs  tous  oùpavovs  xai 
rb  •ssvevp.a  ùs  'ssepialspàv  xaTaf3a.7vov  e/s  at/Tor;  on  consultera  la 
liste  des  variantes  dans  les  éditions  deTischendorf  et  de  von  Soden. 
Le  texte  de  Alq  est  : . . .bmbu  gb-jbiui^  qbpl^^'Lu , L_ 

utuinniS-nj  qjr  jippbL.  qujquji^^  ^ ijbpu(j  %npuj  K il 

vit  fendus  les  cieux , et  l’esprit  de  Dieu , comme  il  descendait  comme 
un  pigeon  sur  lui??. 

Mc,  II,  16. Z : [lull  b t^iuipliubglip  fippbi-  mb^ 

ujhi'  P HLUil^  [^q-  Jiupuujt-npu  b i/bquji-npu , iuub\i 

Le  « (s)  initial  prouve  que  le  copiste  prononçait /r  la  lettre  </  (ÿ). 


7 


MANUSCRIT  Mq. 

"bnfiiu-  4"' *5^  1^1: 

utuLHfiu  nLtn!;^  LpJ7nl;g;  ce  qui  se  traduit  littéralement  : «Or 
les  scribes  et  les  pharisiens,  lorsqu’ils  virent  qu’il  mange  avec 
les  douaniers  et  avec  les  pécheurs,  disent  aux  disciples  de  lui  : 
qu’est-ce,  que  avec  les  pécheurs  et  avec  les  douaniers  vous  man- 
gez et  vous  buvez  ? » 

Dans  le  second  membre  de  cette  phrase,  au  lieu  de  «avec  les 
pécheurs  et  avec  les  douaniers  w,  Mq  porte  [tiiq-  tfîugutuL.nfiu  L 
i/bijmLnpu  «avec  les  douaniers  et  avec  les  pécheurs».  Et 
ceci  est  d’accord  avec  D qui  lit  dans  les  deux  membres  de  phrase  ; 
pLsjà  jôjv  Tskcovr^v  xa<  âfzapTcaXcai'. 


Mc,  IV,  38.  — Mq  : k ‘t'UP correspondant  au 

grec  oi5  fzeXgi  o-ot.  Il  semble  que  Mq  corrige  sur  le  grec,  alors 
que  la  plupart  des  témoins  du  texte  arménien  lisent  4" 

pkip  •{•yP,  qui  est  plus  correct  au  point  de  vue  de  la  gram- 
maire arménienne. 

‘ Mc,  V,  q.  — Tl  ovoixda-oi;  est  le  texte  adopté  sur  l’autorité  de 
kABGKLMAII''*  et  de  plusieurs  versions.  Quelques  manuscrits 
grecs,  tels  que  etc.,  portent  : a-o't  6vo[xa,  quelques-uns 

ajoutant  même  ; ealiv.  Ce  flottement  du  texte  grec  a sa  réper- 
cussion dans  l’arménien,  qui  lit  : piç  iuLnL.%  4r  «que, 
quel  nom  est  de  toi?»,  tandis  que  Mq  porte  : 4^  luUnLh 

«quel  est  ton  nom?»,  révision  probable  sur  le  grec,  ou  influence 
de  Le,  VIII,  3o. 

Mc,  V,  3o.  Z : . . . tf-^intug  jpinLU  jiubJS^  fii.p  « SUt 

Jésus  en  lui-même  » ; Mq  : q-jtuiui^  juîuS^  pp  ju  « sut  en  lui- 
même  Jésus».  Ce  flottement  arménien  est  conditionné  par  le  flot- 
tement du  texte  grec,  dont  quel(|ues  manuscrits  portent  ô Irja-oüs 
èTztyvovs  SV  éavrœ,  tandis  que  d’autres,  DL,  etc.,  lisent  stti- 
yvoùs  b 15.  L’arménien  traduit  d’autant  plus  librement  que  la 
phrase  grecque  est  au  'participe,  et  que  rarménien  préfère  un 
mode  personnel. 


8 


LR  TEXTE 


ARMEN 


lEN. 


Mc,  XII,  5.  / : qnJufbu  L ijnJiuhu  uu^ut^ 

‘bujibl^pi  «quelques-uns,  ils  [les]  frappaient  et  quelques  autres, 
ils  [les]  tuaient».  Cet  ordre  des  mots  est  conforme  à celui  des 
textes  syriaques  et  du  grec  : ovs  y.èv  ^épovTss,  oûs  Sè  àitoK-vév- 
VOVTSS.  Mq,  en  lisant  ijnilinifLu  umiilhufbhliU  U tjnijipiftju 
<^tupliu/bh^^  «quelques-uns,  ils  [les]  tuaient  et  quelques  autres, 
ils  [les]  frappaient»,  corrige  ce  passage  de  son  propre  chef  ou 
en  se  référant  à une  variante  grecque  qui  reste  à déterminer.  Le 
mode  personnel  du  texte  arménien  correspond  à certains  mss. 
grecs,  qui  lisent  eSetpav . . . ànémzivav  au  lieu  de  ^épov^&s . . . 

àTTOKTSVVOVTeS. 


Mc,  XIV,  3y.  — Z : u^Jnit,  Vb^lru , 'SilpL(i)v,  xolSsvSsis;  sy- 
riaque : «Chemoun,  as-tu  dormi?».  Mq  : uftJhtfü  «dors- 

tu,  Simon?»,  variante  qui  semble  spéciale  à ce  manuscrit. 

Le,  XIX,  38.  — En  se  basant  sur  leurs  autorités  respectives, 
Tischendorf  imprime  : evXoytjfxévos  ô ^aa-iXeùs  év  ôvopaTt  xvptov 
et  von  Soden  : sCXoytjpLsvos  ô épyôpLsvos  (SaatXsvs  èv  bv6p.(xji  xvpi'ov  ; 
ces  variations  ont  leurs  correspondantes  dans  Z : op^Ç^lrtui^  np 
q-iy  ptuif.iuunpip  jiubnub  inhtun'b  «Béni  [soit]  Celui  qui 
vient,  le  roi,  au  nom  du  Seigneur»;  Mq  transpose  en  écrivant  ; 
uiLp^^Iriup^  p-iutpiuLnprp  np  juAiniJh  utlriufA  «Béni 
[soit]  le  roi  qui  vient  au  nom  du  Seigneur». 

Le,  XXII,  9 0.  Mq  : U^U  piuJ-iul^  %np  ni-fuin  liJnt^ 

lupbiuJp.  «cette  coupe  nouvelle  alliance  est  avec  (par)  mon 
sang»;  Z : piuJ-ujl^  4“  “ïinp  nL^vm  jiiJnij^inplriuJp.  «CCtte 

coupe  est  nouvelle  alliance  avec  (par)  mon  sang». 

Jn,  VII,  1.  Z : l^iutJl;p  fl  ^pl^utuinu/üfi 

fuüq^pl^fîL  t^iu  uu^ufLufiib'^^^xV^  lie  voulait  pas  en 

Judée  circuler,  car  cherchaient  lui  les  Juifs  [pour]  tuer»;  Mq  : 

if^ujifi^p-  zp^ i_  t ‘ip 

utnuAu/btri^  i^iu  «[il]  ne  voulait  pas  circuler  en  Judée,  car 
cherchaient  les  Juifs  [à]  tuer  lui». 


9 


MANUSCRIT  Mq. 

Jn,  XIX,  8.  Mq  : (nt-uiu  mftLquÊinnu  qpiuLu 

unuftli  «lorsqu’en tendit  Pilate  ces  paroies-là»;  Z : 

tuL.  qp-u/üu  qu^unul^l^  « lorsqu'eiitcndit  ces  paroles- 

là  Pilate». 

Jn,  XIX,  34.  — Mq  ; Im,  lupliL^  L «et 

sortit  immédiatement  du  sang  et  de  l’eau»;  Z : A ijiuqilwriujtili 
ti_  tniifiL^  L 2r‘-V  immédiatement  sortit  du  sang  et  de 
l’eau  ». 

III 

Variantes  portant  sur  les  mots. 

Le  tétraévangile  de  àloscou  présente  une  catégorie  de  va- 
riantes plus  importantes  que  celles  relatives  à la  place  des  mots 
dans  la  phrase;  le  scribe  corrige  de  son  propre  chef  ou,  colla- 
tionnant sur  divers  originaux,  il  adopte  la  leçon  qui  lui  paraît 
préférable. 

Mt. , 1,9  1.  — Z ; lin^uglru  ^ en  Conformité  avec  le  grec  xa- 
'kéaets  et  avec  les  syriaques  : «tu  nommeras».  H présente  la 
variante  fautive  : Mais  Mq,  G et  F lisent  linj^buyb% 

R ils  nommeront  »,  « on  nommera  ».  L’édition  de  von  Soden  signale 
une  lecture  xakécrova-i  dans  (i94i).  La  variante  armé- 

nienne a donc  son  répondant  en  grec  ou  s’explique  peut-être  par 
la  leçon  Mt. , i,  9 3. 

Mt. , v,  39.  — Z : îi/i/* nft  «celui  qui  (quiconque) 

congédie  (répudie)»,  correspondant  au  participe  grec  «ras  ô 
à-Ko\v(ov  des  mss.  nBKLMAH,  etc.  Mq  a le  subjonctif  présent 
lufiiiulflijl,.  Ou  bien  Mq  corrige  d’après  le  verset  précédent,  où 
le  grec  porte  àTtoXva-rj,  ou  bien  il  reproduit  un  ori^ginal  grec,  et 
en  elfetles  mss.  grecs  DEGSLV,  etc.,  portent  la  leçon  : oâ  âv  àno- 
Àé<7>;  (éd.  Tisebendorf  ). 


10 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Ml,  h,  a.  — Z ; i-'iiujüfigli  «naîtrait»;  grec  : ysvvajoLf,  la 
Pechitto  «nascitiirus  esset».  Mq  et  C portent  à-^uAli 

K naît». 

Mt. , V,  AA.  — Z : qP^iutlJiu  llrp  «VOS  ennemis»,  comme 
en  syriaque  et  en  grec  : tous  èyOpovs  vpicSv.  La  lecture  de  Mq  : 
qP-^tuifli  Ib-p  «votre  ennemi»  n’a  pas  de  répondant  dans  les 
textes  grecs  connus. 

Mt.  , VI,  i6.  — ACDEF  uim^ÇIrglrL  « qu’ils  jeûnent»,  au  sub- 
jonctif présent;  E asq  mutp^jtylrù^  Mq  : u^ujp<Çlru^^ ^ 3'  per- 
sonne plurielle  du  futur. 

Mt.,  VI,  ly.  — uiiu<^figbu  «lorsque  tu  jeûnes»  (fléchi  en 
-triP,  comme  il  est  usuel  pour  ce  verbe);  Mq  : ufuup<Çliÿliu  (fléchi 
en 

Mt. , VII,  6.  — Z : hpipli&nuguibliglrü  « qu’ils  ne  vous 

déchirent»,  correspondant  au  grec  prf^cocjiv  Cpas  et  à la  Pechitto; 
Mq  : hpipb6-nL.piujhligb%  i^num  « qu’ils  ne  les  déchirent»,  va- 
riante dont  je  ne  trouve  le  répondant  dans  aucune  des  éditions 
grecques.  Syr.  sin.  a ici  une  lacune.  • 

Mt. , VIII,  2 0.  — «Les  renards  ont  des  tanières.»  Z porte  : 
tuqnulrunLg  np^j^  « aux  renai’ds  les  tanières  sont»,  Mq,  au 
lieu  de lit  ipuîb  «ils  viennent»,  qui  est  absurde. 

Mt. , VIII,  2 2.  — Ce  verset  se  lit  généralement  « . . .suis-moi 
et  laisse  les  morts  ensevelir  leurs  morts».  Toutefois,  le  syriaque 
sinaïtique  a un  ordre  différent  : « . . . laisse  les  morts  ensevelir 
leurs  morts  et  suis-moi  ».  La  phrase  arménienne  . . . 
jnTL^  fcbypinni-p  Jb-nlr^n^  p-iufjjr^  cpPrnhiuiu  jiLpb-iuhg  est 
calquée  littéralement  sur  le  grec  : . . .àKoXovOei  p.oi  kol)  atpes 
701)5  vsKpovs  B-a\p(xi  TOUS  éavTôSv  vsKpovs.  La  chose  est  d’autant 
plus  frappante  et  digne  d’être  relevée  que  la  phrase  infinitive 
n’est  pas  fréquente  en  arménien,  où  l’on  préfère  traduire  un  infi- 


11 


MANUSCRIT  Mq. 

nitif  grec  par  un  mode  personne]  arménien.  — Au  lieu  de 

«viens  après»  = «suis»,  Mq  porte  hlfu  «il  vint 

après»,  «il  suivit».  C’est  peut-être  une  faute  de  copiste;  le  tra- 
ducteur avait  sous  les  yeux  un  original  qui  portait  «il  suivit» 
au  lieu  de  «suis», la  chose  ne  s’expliquerait  pas^par  le  syriaque, 
qui  porte  nettement  «viens»,  impératif  de  )1)  «venit». 

Mt.  jViii,  2 4.  — Le  texte  arménien  . . 

correspondant  au  grec  Strie  to  zsXoiqv  KalMeadai  vtto 
rSv  xvixoLTcov,  est  correct  au  point  de  vue  de  la  grammaire  armé- 
nienne. AlqAGD  portent  ^ au  lieu  de  ce  qui  n’a 

pas  d’importance;  de  plus,  Mq  et  C lisent  , d’après  le  grec 
rè  •zs'kdîov. 

Mt. , IX,  i6.  — Ce  verset  présente  de  nombreuses  variantes 
grecques,  qui  trahissent  un  texte  passablement  tourmenté.  Le 
grec  . . . a/pet  yàp  to  ’zsXrjpœ^a  avrov ...  est  rendu  en  arménien 
par  ^ iufLünL.  ^n^iui . Au  lieu  de 

pjiLh,  Mq  a qub «la  solidité». 

Mt.,  IX,  28.  — Z : q^nri^fiuL  « les  sonneui’s  de  trompettes»; 
Mq  et  C rétablissent  le  composé  en  écrivant  ii^inq^<^ujpub. 

Mt. , IX,  2/1.  — Z ; Jbn-bu!^  l;  « namque  non  an 

mortua  est  ».  Le  texte  de  Mq  7^»  Jbn.bim^  « namque  non 
est  mortua»  se  rapproche  davantage  du  grec  où  yàp  txiiédctvev -, 
comme  bpi;  ne  sert  à rien,  Mq  en  révisant  l’a  supprimé,  et 
alors  tombe  grammaticalement  sous  l’inlluence  de  n^. 

Mt. , X,  i4.  — Z : jÊnn^g  Ibftny  «la  pousslère  de 

(hors  de)  vos  pieds»  (pulverem  ex  pedibus  vestris),  correspon- 
dant au  grec  : rov  xovioprhv  èx  rcSit  zro^'xv  ùpSv  des  mss.  X C 88. 
1.4-7,  quelques  italiques  (k.  a),  (pii  ont  de,  et  de  la  Pecbitto, 
qui  lit  : pulverem  ex  pedibus  vestris  ^).  Mq  et  A 

lisent  ninfi^ . . . «la  poussière  de  vos  pieds»,  au  génitif 


12 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


pluriel,  ceci  d’accord  avec  la  plupart  des  mss.  grecs,  qui  n’ont 
pas  SX,  ainsi  que  le  syriaque  sinaïtique,  qui  lit,  au  génitif  : 


Mc,  I,  11.  — Z : ^ujii  IrqhL.  «une  voix  fut  des 

cieux»,  éx  Tâv  oùpavwv,  et  syriaque.  Une  seule  variante 

grecque,  signalée  par  von  Soden  lit  jovoCpavov  «du 

ciel»,  au  lieu  de  «des  cieux».  Mq  : hqhL  juidl^n^  «une 

voix  fut  des  nuages»  ou  «dans  les  nuages»,  variante  qui  est  im- 
putable à l’arbitraire  du  copiste  de  ce  manuscrit,  ou  qu’il  a rele- 
vée dans  un  original  qu’il  reste  à déterminer. 

Mc,  III,  ig-ao.  — Z : ft  utnL%  «ils  viennent  dans  une 

maison  » , d’accord  avec  Xêpyoviai  de  N'^CL AIÏ , etc. , et  la  Peebitto 

y y 

«et  venerunt  domum»  oL)o).Mq:  il  vient 

dans  une  maison»,  d’accord  avec  le  syriaque  sinaïtique  et  les 
mss.  grecs  N*BWr,  etc. , ’épyzia.i.  Ici  encore  Mq  représente  un  texte 
vraisemblablement  révisé  sur  le  grec,  mais  qui  est  d’accord  avec 
le  syriaque  tenu  pour  le  plus  ancien. 

Mc,  III,  2 0.  — Par  raison  d’bomoioteleuton,  le  membre  de 
phrase  suivant  lit  également  L ij-iuj  «et  vient»,  correspondant, 
sans  le  traduire  intégralement,  au  grec  : xai  a‘vvép-)(ex(ii , et  au 
vieux  syriaque  «et  vint»,  tandis  que  la  Peebitto  lit,  au  pluriel,  I 
«et  se  réunirent»  (ajixal)o).  Mq  a eu  des  hésitations;  il  a d’abord  | 
écrit  II  ij-uj  «et  vient»,  puis,  se  trouvant  en  face  de  textes  diver- 
gents, il  a gratté  le j de  et  l’a  remplacé,  au-dessirs  de  cette 
lettre,  par  p [y):  L.  q-tup  «et  venait»,  ce  qui  permettait  d’éviter 
le  présent  historique  peu  usité  en  arménien. 

Mc,  IV,  i5.  — Il  jnpJ-LutP  fulrb  t^iu  « et  lorsqu’ils  entendent 
elle  (la  parole)»;  cette  lecture  est  conforme  aux  textes  grecs  et 
syriaques.  Mq  oll're  un  texte  tout  différent  : Il  jnpth  lUlT  uhpJtu^ 
Wib  ijijiu  «et  lorsqu’ils  sèment  elle  (la  parole)»;  je  ne  relève 
aucune  variante  permettant  d’expliquer  celle-ci, 


13 


MANUSCRIT  Mq. 

iMc,  IV,  ;j6.  — Z : ujp^ujjni.p^L.'h  'tDj  «le  royaume  de  Dieu  jj, 
d’accord  avec  le  grec  et  le  syriaque.  Mq  : m^^uijnLp^t^ 

«le  royaume  des  cieux»,  qui  semble  être,  jusqu’à  mieux 
informé,  une  leçon  spéciale  à ce  manuscrit. 

Mc,  V,  y.  — Cette  variante  est  importante,  car  je  ne  crois 
pas  qu’on  puisse  l’imputer  à unè  distraction  du  copiste.  Z : 
inuAjtIrp  qjiu  « ne  torture  pas  moi  v , fit/  fxe  (Souravtcr^s , et  le  syria- 
que. Au  lieu  de  (moi,  fze),  Mq  lit  « nous  » , en  corrigeant 
probablement  de  son  propre  chef,  parce  qu’au  verset  9 l’homme 
possédé  de  l’esprit  impur  dit  à Jésus  : ta  nous  sommes  nombreux». 
Ce  passage  est  typique  et  montre  la  liberté  avec  laquelle  les 
copistes  — ou  les  théologiens  — ont,  au  cours  des  âges,  rema- 
nié le  texte  évangélique. 

Mc,  v,  89.  — J’en  dirai  autant  de  la  variante  que  présente 
Mq  dans  ce  verset.  Z ; «mais  [elle]  dort»,  àXXà  xa- 

devSeï  et  la  Pechitto.  La  version  syriaque  sinaïtique  a ici  une 
lacune  du  texte.  En  écrivant  : «mais  [elle  est] 

vivante»,  Mq  corrige  de  lui-même  le  texte  évangélique,  de  la 
façon  suivante  : «l’enfant  n’est  pas  morte,  mais  vivante».  Cf. 
X,n  au  lieu  de  xaBeôSet  en  (1082). 

Mc  , VII,  2 2.  — Le  texte  arménien  rend «or>;p/a<  par^u/pni.^ 
«méchancetés»;  mais  Mq  porte  à cet  endroit  le  mot 
^uftuil^nLp «mauvais  regards»,  «jalousie»,  ce  qui  cor- 
respondrait au  grec  b<pOcikfios  zsovrjpôs.  En  revanche,  à l’endroit 
où  le  grec  lit  àÇiôaXfJLbs  ■zsovvpôs  et  l’arménien  courant  : 
^iftiulîbnLp fuJu  « mauvais  regard  » , « mauvais  œil  » , «jalousie  » , 
Mq  Wl  ^iupni_p  «méchancetés»;  il  a suivi  dans  sa  révision 
ou  sa  traduction  un  texte  dont  l’ordre  des  mots  était  interverti. 

Mc  , VIII,  16.  — Z ; «des  pains»,  grec  apjovs  («nous 

n’avons  pas  de  pains»).  MqACE  : «du  pain»,  correspon- 
dant au  syriaque  de  la  Pechitto  et  de  la  Sinaïtique.  Von 


LK  TK\TE  ARMÉMK.N. 


l'i 

Soden  signale  la  lecture  aprov  au  lieu  de  dpjovs  dans  ( i o 1 2 ) 
et  les  Syriaques,  moins  Cureton,  qui  a une  lacune. 

Mc,  xin,  19.  — Les  traducteurs  arméniens  ont  compris  et 
traduisent  : bu/Ly  «de  tribulations»,  comme  si 

était  au  génitif  et  non  pas  au  nominatif;  Mq  écrit  ce  mot  au 
singulier  : 'ubqnLp^bufij  «de  tribulation».  En  réalité, 
est  l’attribut  et  il  faut  entendre  «car  ces  jours-là  seront  une  tri- 
bulation. . . 11.  Z a traduit  S-X/\î^£«?  qu’on  lit  dans  plusieurs  manu- 
scrits au  lieu  de  S-X7\}/is.  Mq  rétablit  le  singulier.  Le  syriaque  lit  : 
«car  sera  en  ces  jours-là  tribulation.  . . »,  texte  qui  se  retrouve 
dans  Tatien.  C’est  aussi  au  singulier  que  sont  les  passages  de 
Joël,  II,  2 et  Daniel,  xii,  1,  d’où  est  extraite  la  citation  partielle 
contenue  dans  Mc,  xiii,  19. 

.Mc , XV,  1 6 . — Z : /r-  lin^b^ü  « et  ils  appellent  » , « ils  convoquent  » , 
xat  t7vvxa.Xov<7iv.  Mq,  en  écrivant  b «et  ils  appelaient», 

pourrait  avoir  été  iniluencé,  dans  sa  traduction  ou  sa  révision, 

y 

par  le  temps  passé  du  sémitique  : o;-oo  «et  advocaverunt». 

Mc,  XV,  36. — Z porte  ; ummJbq-  Jfi «une  éponge 
avec  du  vinaigre»,  correspondant  au  grec  (ntàyyov  o^ovs  et  au 
syriaque.  Mq  lit  : umnihtipi  ^ ^mgiuluntj^  « l’éponge  remplie 
de  vinaigre».  Une  telle  variante  ferait  supposer  une  révision  faite 
sur  le  grec  de  Koridethi  ou  de  D : xai  Spotfxcjv  eïs  xai  zsXriaas 
aritôyyov  o^ovs  ou  l’influence  de  Mt. , xxvii,  48. 

Mc,  XV,  4o.  — «11  V avait  aussi  des  femmes,  qui  regardaient 
de  loin».  L’arménien  porte  exactement  np  <Çujjl;lib  «qui  regar- 
daient», rendant  le  grec  B-sœpovaai  et  correspondant  à la  Pe- 
chitto  «erant  autem  etiam  mulieres  procul,  quae  spectabant . . . ». 
Le  texte  de  Mq,  qui  lit  np  liuuffü  «qui  se  tenaient»,  trahit  un 
llottement  du  grec,  dont  on  retrouve  la  trace  dans  le  syriaque 
sinaïtique,  qui  lit  : «Il  y avait  là  des  femmes,  (jui  se  tenaient 
loin,  qui  regardaient.  . . ». 


MANLiSCUIT  Mq. 


15 


IV 

Mots  oü  propositions  qui  manquent  dans  le  texte  arme'nien  courant 

ET  SONT  DANS  Mq  OU  INVERSEMENT. 

Le  texte  de  Mq  renferme  certains  mots  ou  certaines  expres- 
sions qui  manquent  dans  Z;  on  a l’impression  que  le  rédacteur 
de  ce  manuscrit  les  a ajoutés  pour  donner  plus  de  clarté  à son 
texte,  soit  qu’il  le  fasse  de  son  propre  chef,  soit  qu’il  emprunte 
ces  additions  à un  original  grec  ou  syriaque.  Inversement,  ce 
même  texte  offre  des  suppressions,  volontaires  ou  involontaires. 

Voici  quelques  exemples  : 

Mt.  , II,  8.  Z : Il  jnpé luiT 

ffu2  èiroLv  Sk  tvprrxsy  ànayysikaié  [xot.  Von  Soden  note  (ju’on  lit 
aÜTor  après  svptjTs  chez  Ta  sy;  c’est  la  variante  que  présentent 
Mq  et  G : . . . . . . Cette  addition  de  lui  ^auTou  j 

semble  caractéristique  des  textes  syriaques. 

Mt.  ,111,  ’y.  Z : . . . tjp-tUÊfnLiJu  ^ uiuq^nLl^lrgi.ng^  L. 

iftiup^tuhgt.ng ...  «...  plusieurs  des  sadducéens  et  des  phari- 
siens. . . »,  qui  est  contraire  à l’ordre  du  grec  : stoXXovs  tcüv 
(paptcra/eov  xa)  tjaSSovxm'iov  et  à cfelui  du  syriaque  : «des  phari- 
siens et  des  sadducéens».  L’édition  de  von  Soden  indique  qu’un 
groupe  de  manuscrits  grecs,  (N02),  lit  aaSSovxatœv . . . 
(papiaai'cov,ce  qui  s’accorderait  avec  l’ordre  des  mots  dans  l’armé- 
nien. En  outre , Mq  et  H omettent  //  i^iufiftubrgLng  « et  des  pha- 
risiens», omission  qui  est  peut-être  arbitraire  de  la  part  de  ces 
deux  témoins  du  texte  arménien,  ou  qui  a été  exécutée  sur  un 
original  grec  que  ne  signalent  pas  encore  les  éditions.  Le  flotte- 
ment semble  en  tout  cas  provenir  du  grec. 

Mt.  , III,  y.  — Le  texte  «en  vos  personnes»  corres- 

pond au  grec  èv  eauroîs.  Mq  renchérit  en  écrivant  jii/ii2fîiiu  ihg 
«dans  vos  propres  personnes»;  on  pourrait  voir  là  une  iniluencc 


16 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


d’un  texte  apparenté  à la  Pechitto  ( = dans  vos  per- 

sonnes), alors  que  le  syriaque  sinaïtique  omet  ce  membre  de 
phrase. 


Mt. , IV,  lîi.  — Tischendorl  imprime  : àveycopriasv  eh 
Tahlixiav , tandis  que  von  Soden  édite  : d7TS)(^ivpri(7ev . ...  Le 
syriaque  sinaïtique  porte  : «il  s’éloigna  vers  la  Galilée et  la  Pe- 
chitto : «il  émigra  en  Galilée Le  traducteur  arménien,  qui  ne 
traduit  pas,  à coup  sûr,  ici,  sur  le  syriaque,  se  trouva  en  face  du 
grec  et  il  hésita  entre  àTrejcipyjaev  et  àLve’)(Cûpriaev,  il  s’en  tira  en 
traduisant JL  «il  s’éloigna  il  alla»,  texte  que  Mq, 

M et  G*  pensent  améliorer  en  écrivant:  Jtl^lrguiL.  b.  g-'bnjg  «il 
s’éloigna  et  il  alla».  La  lecture  de  von  Soden  est  vraisemblable- 
ment une  faute  d’impression. 


Mt. , IV,  9 2 . — Le  grec  courant  porte  : . . . à(pévTes  to  •srXoî'oi^ 
xat  Tov  zsaTepa  avTùiv  yjxoXovOijaav  olvtm  , ce  que  les  traducteurs 
arméniens  ont  rigoureusement  rendu  par  : %ngui  pnqkiui^ 
ijujqijuÊqijjIffi  qlltujL^  U.  q^iujgb  IlLphuÂig , i^iug^Ê  q^hin 
%npiu  «eux  ayant  laissé  immédiatement  la  barque  et  le  père 
d’eux,  [ils]  allèrent  après  lui».  Le  syriaque  sinaïtique  entend 
qu’ils  «laissèrent  leur  père  dans  la  barque  et  allèrent  après  lui» 
peut-êti’e  sous  l’influence  de  Mc,  i,  ao,  tandis  que  la  Pechitto, 
d’accord  avec  le  grec  et  l’arménien,  porte  (ju’ils  «laissèrent  la 
barque  et  leur  père  et  suivirent  lui  ».  Les  éditions  ne  signalent 
pas  de  variante  importante  dans  le  grec  de  ce  verset,  mais  elles 
mentionnent  (von  Soden)  que  des  versions  (iE“  n j vg  sy'  sa) 
lisent  Ta  Slxiva  «les  fdets»,  au  lieu  de  to  zsXoÏov  «la  banjue». 
Mq  trahit  un  original  du  même  genre,  lorsqu’il  écrit  (ju’ils  aban- 
donnèrent i^iuuL  L qgnpé-fiub^^^  «la  barque  et  les  instru- 
ments ». 


Mt. , IV,  9 3.  — Z : Il  qj^Jhr'hujjii  <^liL.ti/hq-nLp Itt^u 

Il  qinJlrLujjb  uipinu  J-nqnijpq^kuhlb  «et  d guél'lSSait  tOUtCS 

les  maladies  et  toutes  les  infirmités  dans  le  peuple»,  qui  est 
: iustrument,  outil,  machine,  ustensile,  organe. 


17 


MANUSCRIT  Mq. 

conforme  au  grec  : xai  B-spoLTievMv  vfSaav  vôfjov  xal  zsaaav  p.aka- 
xi'av  èv  T(W  XoL'P.  Le  syriaque  porte  que  Jésus  guérissait 
ywiaâo  «omnem  ianguorem  et  morbum«.  C’est  sur  un  original 
de  cette  catégorie  que  semblent  corriger  A et  C,  lorsqu’ils  écrivent 
Êj^tT luluuiu  II  ij^tT <Ç^LuAiq,ni-p-liL^u  « toutos  les  inflmiités  et 
toutes  les  maladies».  Mq  est  encore  plus  radical,  en  supprimant 
«toutes  les  maladies»  et  en  lisant  ; ifujif  lufuutu  fi  é-nqn^ 
ilpnhuhfb  «toutes  les  infirmités  dans  le  peuple».  Cette  variante 
le  rapproche  du  grec  de  A,  qui  omet  'ssàia-av  vôaov  xcti  «toute 
maladie  et». 

Mt. , IV,  2 5.  — Les  textes,  grecs  et  syriaijues,  sont  d’accord 
pour  rapporter  que  de  grandes  multitudes  suivirent  Jésus,  venant 
de  Galilée,  de  la  Décapole,  etc.  Seul,  Mq  omet  [i  ^ 

«de  Galilée  et».  Cette  omission  pourrait  être  attribuée  à un 
moment  d’inattention  du  scribe;  on  pourrait  aussi  admettre  que 
Mq  corrige  sur  un  original  grec  du  genre  de  Ix'®^®(A82),  qui  lit 
oyXoi  •oroXXol  après  FaXiAa/as. 

Mt.,  V,  1 6.  — Mq  n ’a  pas  ce  verset. 

Mt. , v,  i8. — L’édition  et  les  mss.  ABC  lisent  : uiilly'h  iitulriP 
«en  vérité  je  dis  à vous»,  correspondant  au^  grec  : àyLvv 
yctp  Xeyw  Le  syriaque  porte  également. ..  Jlj)  t») 

Von  Soden  signale  quelques  manuscrits  [ i 2/1 1]  sa  /S'-iois 
'‘'”^‘^'*‘[565  1216  270  etc.  1 555]  it)  qui  omettent  yap.  Ce  fiotte- 
ment  du  texte  grec  expliijuerait  jusqu’à  un  certain  point  la  leçon 
de  Mq  et  de  E 2 2 (j , qui  lisent  luinfu  utuhiT.  . , « en  vérité , 
en  vérité,  je  dis.  . . ».  Le  second  utJl^  «en  vérité»  correspon- 
drait au  grec  yap,  qui  est  omis  dans  les  mss.  grecs  susmentionnés 
et  dans  les  mss.  arméniens  ABC. 

Mt. , V,  KJ.  — L’expression  /r  iltn^nthnj  «des  moindres», 
correspondant  au  grec  iw  éXax.ta'lcov , est  omise  par  Mq  dans  le 
texte,  et  ajoutée  ensuite  en  marge.  C’est  vraisemblablement  un 


18- 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


oubli  (lu  copiste,  (|ui  a complété  son  texte  en  révisant  sur  son 
original  arménien.  Rien  dans  cet  accident  ne  trahit  une  iniluence 
du  grec  ou  du  syriaque. 

Mt.  ,v,  3o. — Z : L It13 l^,Hou  ei  avec  la  Pechitto.  Le  syriaque 
sinaïtique  n’a  pas  ce  verset.  Mq  et  C omettent  A «et??  et  n’ont 
que  b[3lr  «si??. 

Mt.,  VI,  i5.  — ^Irp  P nqg!^  Jilrq  gjtuUgtuhu 

« et  votre  père  ne  laissera  pas  à l'otts  vos  transgressions  ??.  Le 
grec  ht  : ovSè  ô 'SSaTtjp  vfXcSv  d^prfasi  toc  zsapoLitlooiicna  v[xô3v  « ni 
votre  père  ne  laissera  (remettra)  vos  fautes??.  La  Pechitto,  comme 
l’arménien,  ajoute  : d vous  qu’ont  également  D (üfxtr)  et  quehjues 
minuscules  latins  (vobis).  Mq  : Ifrp  «votre 

père  céleste??,  en  conformité  avec  les  rnss.  grecs  M et  S,  qui 
ajoutent  ô oùpdvios. 

Mt.,  VI,  17,  — Z : i/h{ifruii  «ton  visage ??.  Mq  omet.^w 
«ton??.  Von  Soden  signale  (pie  aov  est  omis  par  (118  îiog) 
af.  Le  syriaque  sinaïtique  a ici  une  lacune,  et  la  Pechitto  porte 
« ton??. 


Mt.,  VI,  l8.  . . .<^iuuinLugl^  « à7ro^C<?(TÊJ  (TOlU.  Le 

syriaque  sinaïtique  a ici  une  lacune;  la  Pechitto  lit  comme  le 
grec.  Mq  offre  cette  variante  : •ÇtuutnLug^  jtgjtnüuuuf^u 
« te  rendra  manifestement  ?? , d’accord  avec  la  leçon  év  iw  (pavepw 
de  EA  et  de  quelques  italiques.  D’après  ïuppnraius  crllicus  de  von 
Soden,  cette  dernière  leçon  est  représentée  par  des  manuscrits 
des  trois  familles  H,  I et  K, 

Mt.,  VI,  9 0.  - — A nt.ut[i2C' «et  ni  la  teigne»,  ovre  ^pwctiî^ 
d’accord  avec  la  Pechitto.  Mq  lit  A «et  la  teigne??;  on 

pourrait  tenir  l’omission  de  la  négation  pour  un  simple  acci- 
dent de  ce  manuscrit.  Toutefois,  une  note  de  Tischendorf,  qui 
n’est  pas  très  claire,  semble  indi(]uer  un  flottement  dans  le 


'19 


MANUSCRIT  Mq. 

fjrec  : voine  (U  ou  exeunte  versu)  (Bpôjais  ; syC“  om  (antea  ou 
pro  oÜTe)v.  On  pourrait  aussi  comprendre  que  M({  estime  suffi- 
sante pour  les  deux  mots  «ver??  et  «teigne’?  la  nég-ation  qui  se 
trouve  devant  «ver??. 

Mt. , vi,  3 '7.  — Z n [t  «t/s  <^è  ûixôüvn  et  la  Pechitto; 

lacune  dans  le  sinaïtique.  Mq  porte  seulement  « «qui? ??.  Tisclien- 
dorf  signale  que  A omet  e^.  Von  Soden  donne  la  note  cxpUcnlive 
suivante  : tlom  H™  lat,  om  ù[xc5v  a.  Si  peu  clair  que  ce 
soit,  il  ressort  de  là  que  Mq  n’est  pas  le  seul  texte  à supprimer 
«de  vous??  et  qu’il  a au  moins  un  congénère  latin. 

Mt  . , VIII,  3.  — «Jésus  étendit  la  main,  le  toucha  et  dit.  . . ??. 
Z : Iiihuig  ipllrrA  lii-p  II  ^Çuiufgg  ^ 'îbuj  i^^unt-u  II  tuu!^  tt  il 
étendit  sa  main  et  [la]  fit  parvenir  vers  lui  Jésus  et  il  dit??.  Le 
mot  «Jésus??  est  évidemment  le  sujet  de  ces  trois  verbes;  mais 
l’obscurité  du  texte  arménien  provient  du  grec,  que  Tischendorf, 
sur  l’autorité  de  nBC*,  etc.,  édite  ainsi  : xoà  êxretvoLS  rinv  ,^e7pa. 
r{-^cLTo  olùtou  Aéycàv  «et  ayant  étendu  la  main,  il  toucha  lui,  di- 
sant??. Le  syriaque  sinaïtique  omet  le  nom  de  Jésus;  la  Pechitto 
porte  : «et  Jechoua  étendit  sa  main,  le  toucha.  . . ??.  Certains 
manuscrits  grecs  (C'-^EKLMSUVXrATI,  etc.)  ajoutent  : à is,  ce 
qui  est  conforme  au  texte  arménien  courant.  Mq,  A et  C,  en 
lisant  . . /'  A,  . . «il  étendit  sa  maini, 

[la]  fit  parvenir  vers  lui  et  dit??  se  rapprocheraient  davantage 
des  textes  qui  passent  pour  anciens  et  qui  ne  portent  pas  le  nom 
de  Jésus  dans  ce  verset. 

Mt. , VIII,  5. Z : JîumkiuL  tun.  "itut  ZipOffriXêev  (tÙTMD  et 

le  syriaque.  Mij  et  E 3 3q  omettent  tun.  «de  lui??.  Cette  sup- 
pression, certainement  volontaire,  trahit  le  flottement  du  grec, 
dont  quelques  manuscrits,  au  lieu  de  lire,  au  génitif  absolu,  elcr- 
eXOôvTos  Sè  aÙTOu,  portent,  au  datif  : eiasXÔévTt.  . . il 

n’y  avait  pas  lieu  de  répéter  aÙTM.  Ce  mot,  dans  le  grec  du  i\.  T., 
est  fréquemment  répété  dans  des  conditions  semblahles. 


20 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Ml,  VllI,  ;Î0.  uj!^  npqi^nf  t/tii^iify  ^'Ij' 

au  fils  de  l’homme,  n’esl  pas  où  il  place 
(subj.)  sa  tête  JJ,  traduit  : ô Sè  vlos  tov  àv^peoTrov  ovx  s^st  ztov 
7rjv  xe(pakrjv  xklvt)  «le  fils  de  l’homme  n’a  pas  où  il  pose  la  têtejj. 
Mq  lit  ; i^nj  uilrqli  nuft  « . , . n’est  pas  ^m  lieu  où.  . . jj.  — 
Aucun  texte  grec  ne  semble  renfermer  l’addition  «un  lieujj, 
de  Alq. 

Mt. , IX,  2 2.  — D’accord  avec  le  grec;  ù zstahs  cov  oéawxév 
(7£,  xa.)  ècTcôSu  V yvvrj  àito  t^s  cypas  êxsi'vtjs,  l’arménien  Z lit  : 
^lui-ujin^  lilrÿnL.y^  , L ^ J tu ^ 

ififit  jiuJijJutiilç  «ta  foi  a vivifié  (sauvé)  toi,  et  fut  sauvée  la 
femme  à l’heure  mêmejj^^ù  Mq  lit  : « . . ,a  sauvé  toi,  va  en 
paix  et  fut  sauvée.  . . jj  (.  . . tj^hr^lrpP^  jt  jiJuiqiuqnL.pitt^  U. 
tfiplft ÿtuL  . . . ) , d’après  une  variante  où  'sropevov  eU  siptjvtjv  après 
<T£  se  voit,  d’après  von  Soden,  dans  les  textes  Ta  (i  A2A)  c. 

Mt. , i\,  01.  — Irplf^p^ . . . «dans  tout  ce 

pays  JJ,  conformément  au  grec  : êv  o'Xrt  Tfj  êxetvtf  et  à la  Pe- 
chitto.  Mq  corrige  probablement  sur  un  original  grec  lorsqu’il, 
supprime  ujJlr^ujb  «toutjj;  N*  omet  également  ainsi  que 
le  syriaque  sinaïtique. 

Mt.,  X,  10.  — Z : tUt  mtupli  «ni  de  sacjj,  pù  'tsvpot-v.  En 
écrivant  A *///  mtupli  «et  pas  de  sacjj,  Mq  conforme  son  texte  à 
celui  de  D,  k,  etc.,  qui  lisent  ici  //jj'ts  «necjj,  et  à celui  de  la 
Pecbitlo,  qui  lit  jJo  «ncquejj,  comme,  du  reste,  le  syriaque 
sinaïtique. 

Mt. , x,  28.  — Le  grec  toi»  Swdpsvov  «celui  qui  peut.  . . jj 
est  rendu  par  l’arménien  Z np  liuipnrfb  4 «celui  qui  est  pou- 
vant jj;  C lit  np  liuipnrj^l^,  sans  le^^  déterminatif;  enfin  Mq  porte 
np  liutpnrfii,  et  Omet  4 «est JJ.  La  Peebitto  lit  également,  sans 
le  verbe  «estjj,  ^ «qui  potens  [estjjj. 


Littéralement  : à partir  de  cette  lieiii-e. 


21 


MANUSCRIT  Mq. 

Mc,  I,  2.  — Z : ui<yuiLutu^l£  tru  lun^iupb  iP  K VOICI,  IllOl  j'cH- 
voie.  . . n,  ïSoî)  éyco  aTTOcrl éXXco , d’accord  avec  xALPrAII,  etc. 
Mq  omet  hu  k moi  « , d’accord  avec  les  mss.  jailâ-oôo  93  f ^ g j)  0 
565  28)  it,  qui  omettent  eyciî.  L’original  hébreu  porte  (Malachie, 
lit,  1)  . . .n)w‘  ’'::n  «voici  moi  envoyant.  . . Il  n’est  pas  vrai- 
semblable que  le  scribe  de  Mq  se  soit  référé  à l’hébreu , et  l’on 
sera  plus  dans  la  vérité  en  admettant  qu’il  supprime  ce  mot  sur 
l’autorité  d’un  texte  grec  tel  que  le  Vaticanus. 

Mc,  I,  1 '7.  — Z : Il  uju^  g^nuuj  ju  ttet  dit  à cux  Jésus», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  les  mss.  grecs,  qui  ont  presque  tous  ; 
xat  elirev  avToîs  ô Itjcrovs.  En  supprimant,  dans  ce  membre  de 
phrase,  le  nom  de  «Jésus»,  Mq  se  rapproche  du  texte  grec  repré- 
senté, chez  von  Soden,  par  (t  1 q/t  O). 

Mc,  U,  3.  — «...  un  paralytique,  porté  par  quatre  hommes  »; 
c’est  la  leçon  adoptée  par  l’arménien  Z : u/biiujJiuifjé-  Jfi 
àhtui^lt  /jHiliy  «un  paralytique  porté  par  (juatre»,  ([ui  est  con- 
forme au  grec  'tsa.pixkijiixhv  a/pof/sror  ùtïo  reaa-dpcüv.  Le  syriaque 
sinaïtique  a ici  une  lacune,  et  la  Pecbitto  construit  différemment, 
lorsqu’elle  porte  : «que  ils  portent  lui  entre  quatre».  Mq  intro- 
duit un  élément  nouveau  dans  la  phrase,  en  écrivant  . . .#/r 

« . . . un  paralytique  dans  un  ht 
porté  par  quatre».  Von  Soden  signale  cette  addition  ; /SacrVa- 
^ovres  iv  xpa^di'ly  après  aùiov  dans  ) afc. 

Mc,  II,  16.  — Lorsque  les  scribes  et  les  pharisiens  virent 
«qu’il  mange»  avec  les  douaniers.  . .,  l’arménien  porte  exacte- 
ment nutnl,  «qu’il  mange»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  ijt  Tjadiev  de  nDL  et  '6ti  d’autres  manuscrits.  Mq: 

Lph  nLinl,  L.  «qu’il  mange  et  Imt-n  se  rapproche  du  texte 

signalé  par  von  Soden  sous  le  sigle  H^"'’  (5 79). 

Mc,  IV,  h.  — h.  hlfü  pn/nd  «e/  vint  oiseau»,  le  grec  : xa) 
ijXOev  tà  ‘useieivd.  Mq  omet  la  conjonction  U «cl»  et  semble  le 
faire  de  sa  propre  autorité. 


22 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc  , IV,  32.  — Z : h-  ijtijli  i/té-,gujb  « et  il  devient  plus  grand 
que.  . . c’est  le  grec  : xa.)  yiverai  ixs7^ov,  et  la  Pechitto  «et  il 
devient  plus  grand  que ...?;.  Le  syriaque  sinaïtique  a ici  une 
lacune.  Mq  : U.  il^li  é-uin.  Jtôr ^ufu  «et  il  devient  arbre  plus 
grand  que.  . . ».  Le  mot  arbre  se  lit  Mt.,  xiii,  82  et  Le,  xiii,  1 9. 

Mc,v,  10.  — Z:  «qu’ils  le  priaient  beaucoup^  comme 

dans  la  Pechitto  et  le  grec  'isok'kà.  Le  syriaque  sinaïtique  omet 
ce  mot,  ainsi  que  Mq,  et  les  mss.  cités  par  von  Soden  : 

J(pk309  (t1132  (892.827.101  2)  af. 

Mc,  V,  18.  — Z : lurjui^p  « , , .le  démo- 

niaque lui  demandait . . . » , 'tsapsxoiXst  avrov  b SaipoviaBeî?  et  le 
syriaque.  Mq  omet  ff-ftuuj^^utpb  «le  démoniaque». 

Mc,  V,  19.  — Le  début  de  ce  verset  présente  quelques  va- 
riantes intéressantes;  Z : L jltunuu  hm  %Juj  p-y^, 
tMju^  «et  Jésus  ne  permit  pas  à lui,  mais  il  dit  à lui.  . . ». 
Le  grec,  sur  l’autorité  de  nABCKLMAIT,  etc.,  est  édité  ainsi  : 
xou  oùx  à^pÿjxsv  avTbv,  àXXà  Xéysi  avTw,  ce  qui  est  d’accord  avec  le 
syriaque.  Quelques  textes  lisent,  comme  l’arménien  : xa)  ô Js 
ovx . . . , en  ajoutant  le  nom  de  Jésus  comme  sujet  de  la  phrase; 
Mq  ; A Jd  uju^ ÿbuj  «et  Jésus  dit  à lui»,  et  omet  «ne  lui  per- 
mit pas,  mais».  Cette  omission,  accidentelle  ou  non,  trahit  dans 
l’arménien  de  Mq  le  flottement  de  l’original  grec. 

Mc,  v,  19.  — Ici  encore,  l’incertitude  du  grec  a sa  répercus- 
sion dans  l’arménien,  qui  porte  : A-  nrinpJtÿtuL.  «et  a eu 
pitié  de  toi»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xa\  rjXéna-év 
(TE.  Mq  omet  ce  membre  de  phrase,  ce  qui  l’apparente,  d’après 
von  Soden , à (273.4)0!. 

Mc,  V,  29.  — Z : . . ./»  JiupJfi'ü  P fl  «en  son  corps»,  la  Pe- 

P 

chitto  ; «dans  son  corps».  Le  syriaque  sinaïtique  a ici 

une  lacune.  Mq,  en  omettant  fn-fi  «son»,  semble  corriger  sur  le 
grec,  qui  lit  tw  o-(yfxaTi,.sans  adjectif  possessif. 


23 


MANUSCRIT  Mq. 

Mc,  vt,  1.  — Z : «et  il  sortit  de  là,  vint  dans  son  pays.  . . « 
(.  . .ufüutfi,  tilfij.  . Mq,  C et  F,  en  portant  . . U 

bifb . . . « . . .de  là  cMI  vint.  . . w,  se  conforment  à la  Pechitto 
et  au  grec  . . .èxsiOev  xa<  ...  Le  sinaïtique  a une  lacune 

dans  ce  passage.  Le  flottement  du  grec  suflit  à expliquer  la  va- 
riante arménienne  : 1®°**  (W)  omet  : éxeîdsv  xai  ^X9ev; 

(i  1 q/i)  omet  èxsiOev,  etc.;  certains  mss.  portent  ^lOsv  au  lieu  de 
epp^^exat,  d’autres  lisent  xcà  rj'kSsv  au  lieu  de  xa\  êp^SToti;  autant 
de  variations  grecques  qui  ont  leur  écho  dans  la  version  armé- 
nienne. 

Mc,  VI,  i8.  — Jean  disait  à Hérode  : «il  ne  t’est  pas  permis 
d’avoir  la  femme  de  ton  frère»  (.  . . brjpofi  .^«). 
C’est  le  syriaque  et  le  grec  ; . . . ê^siv  jïjv  ywoixa.  toS  àSeXtpoii 
aov.  Mq  : . . . t l^nL  p^k  luL  « d’avoir  elle  en  ma- 

riage», variante  qui  le  rapproche  de  (33),  qui  lit  aùtvv  au 
lieu  de  t^v  yvvoLÎxa.  toO  dSsX(pov  aov.  Avt^v  est  la  leçon  du  texte 
parallèle  Mt. , xiv,  4. 

Mc,  VI,  34.  — Il  ij-Piugutu  « <?/  il  eut  pitié»,  xaî  èo'TiXay- 
yviaOti  et  la  Pechitto.  Mq  omet  la  conjonction  4 «et»,  comme  le 
fait  le  syriaque  sinaïtique. 

Mc,  VI,  .5o.  — Z : ^in^w^bfilrguif^inL^  «prenez  courage», 
comme  en  syriaque  et  en  grec  ; B-apashe.  Mq  omet  ce  verbe,  ce 
qui  le  rapproche  de  G 44o  4q5  etc. 

Mc,  VII,  4.  — La  construction  arménienne  de  ce  verset  repro- 
duit exactement  la  grecijue;  4.  pi^fs-tuqnLiP 

niAibij  illifiiiinupiii^ii . . . «et  autre  chose  nombreux  est 
qu’ils  ont  admis  avoir,  les  ablutions.  . . »,  ce  qui  rend  le  grec  : 
xa.)  dXXa  'USoWd  èahv  a 'crapéXa.ëov  xpcaeiv,  fiairl tapoi/s . ...  La 
leçon  de  M([  semble  indiquer  ([u’il  n’a  pas  compris  l’original 
grec,  et,  en  écrivant  : '/"U «(ju’ils  ont 
reçu,  les  ablutions.  . . »,  il  supprime  le  verbe  niAt/s-i^  «avoir», 
qui  le  gênait  peut-être.  Le  grec  n’a  pas  partout  xpareiv;  Tiseben- 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


2A 

dorf  signale  que  D lit  : rjjpeTv,  i!,>’'"’vg  ; scrvare,  b : knere,  et  a 
ne  rend  pas  ce  verbe. 

Mc,  VIII,  29'’.  — L luul^  ÿijuj  «et  [Petros]  dit  à lui», 
comme  en  syriaque  et  en  grec  : Xeyej  aÙTu.  Mq,  en  omettant 
ÿijtii  «à  lui»,  se  rapproche  de  Ta  (33  /179  i5i5 

1 o38). 

Mc  , IX,  3.  — Le  contexte  de  ce  verset  (2  dans  l’arménien) 
donne  à entendre  que,  lors  de  la  transfiguration,  les  vêtements 
de  Jésus  devinrent  uu^fiimulj  jyJ-  «resplendissants, 

blancs  beaucoup»,  ce  qui  doit  s’entendre  dans  ce  sens  qu’ils 
étaient  d’une  blancheur  tout  à fait  resplendissante.  C’est  exacte- 
ment le  grec  : a-h'X^ovTa  Xeuxà  h'av;  le  syriaque  sinaïtique  en- 
tend que  : «son  vêtement  était  blanc  comme  neige»,  et  la 
Pechitto  porte  : «et  resplendissait  son  vêtement,  et  blanc  [il 
était]  beaucoup,  comme  neige».  Cette  construction  paraît  inac- 
ceptable à Mq,  qui  écrit  . . . U.  utufuniul^ , . . « . . .res- 

plendissants et  blancs.  . . »,  addition  provoquée  sans  doute  par 
le  flottement  du  grec,  où,  d’après  von  Soden,  au  lieu  de  alik- 
€ovta.  Xsvxà,  on  lit  Xsvxà  alîX^ovxa.  dans  (©  565),  où 

Xexjxè.  est  omis  par  ( 5 ù 4 ) hc;  et  où  enfin  alCxêovxa  est  omis 

par  Ta  1'’“'''*^’ j' ( 1 582  2198  1 209  34G)  af/sy*[']. 

Mc,  IX,  5 (4  en  arménien).  — ptnpLn^  4"  «bon  est  à 
nous»,  rendant  le  grec  : xaXôv  éa-hv  vyLÔis . . ..  Mq  om.  4 "Ü 
est». 

t 

Mc,  IX,  8 (7  en  arménien).  — Z : n^b^u  qn^  dans  la  par- 
tie de  ce  verset  où  l’auteur  rapporte  «qu’ils  ne  virent  fins  per- 
sonne». Mq,  D et  F suppriment  bm  «encore»,  «plus»,  esti- 
mant sans  doute  que  leur  lecture  «pas  quelqu’un»  est 

suffisante  pour  rendre  le  grec  ovxéxt  ovSéva.. 

Mc,  XIII,  5.  — " Dans  la  partie  de  ce  verset  où  Z lit  : /X  tuu^ 
y%nuiu  «et  il  dit  à eux»,  Mq  supprime  la  conjonction  /t  «et». 


25 


MANUSCRIT  Mq. 

C’est  peut-être  un  oubli  de  la  part  du  copiste;  c’est  peut-être 
aussi  une  correction  due  au  flottement  du  grec,  dont  certains 
textes  (nBL)  lisent  : «Jésus  commença  à dire  à eux.  . . tandis 
que  d’autres  (AXCAII),  d’accord  avec  l’arménien,  ont  ce  texte  : 
«Jésus,  répondant,  commença  à dire  à eux.  . . ». 


Mc,  XIII,  7.  — Z : ^ ufuuftin  4"  F‘^JU  • • • "Car  il 

faut  [ceci]  arriver,  mais.  . . »,  le  grec  LXF Ail . . .'^Seïyàp 

yevéa-Bai,  àXk’  ov-nco . . . . Quelques  témoins  du  texte  grec  omettent 
yap;  Mq  et  C : . . , ujJIrüutjbIt  fiiyg . . . «car  il 
faut  [ceci]  arriver». 

Mc,  XV,  3 0.  Z : L.  luA-fiii  lu^tiniu^u  ij(i  ji  [uiu^  ^uJhglrij 

ifbiu  «et  ils  amenèrent  dehors  afin  que  à la  croix  ils  fassent 
monter  lui  » ; pour  le  traducteur  arménien , le  pronom  « lui  » 
est  suffisant  comme  complément  direct  des  deux  verbes  contenus 
dans  cette  phrase.  Le  syriaque  dit  explicitement  «qu’ils  firent 
sortir pour  qu’ils  crucifient  hiiv.  Mq  : L qijiu 

uitngu  tfjt  l^uiu^ «et  ils  amenèrent  lui  dehors  afin  qu’il 
soit  crucifié».  Ce  flottement  relevé  dans  le  texte  arménien  pro- 
cède directement  du  grec,  où  certains  manuscrits  [^]) 
ajoutent  (dehors  = uipmiugu^  après  oiCtov,  où  d’autres 
(laiGs  [28])  lisent  alavpcôôri  «qu’il  soit  crucifié»  au  lieu  de 
alavpojacocriv  avTov  «qu’ils  crucifient  lui»,  tandis  qu’ailleurs 
Sale  alavpSaai  remplace  tva  alavpSaojaiv  (I«‘337  I7J  iib203  [i5A3 
1654  lOSs  2iq3  1 872]  af),oii  enfin  aCrbv  «lui  » à la  fin  du 
verset  est  omis  par  133  „ ai>203  (p»  cxc  ^,541  jy  1682 

2198  1 872  i/12/i  Diy  ifiyS  ii88)affi'-. 

La  leçon  SaTe  alctvpwaai  et  l’omission  de  aùzov  sont  peut- 
être  influencées  par  le  texte  parallèle  de  Mt. , xxvii,  3i. 

Mc,  XV,  29.  — Ici  encore,  la  variante  relevée  dans  Mq  ne 
s’expli(|ue  que  par  le  grec.  Z lit  (|ue  les  passants,  en  voyant  Jésus 
crucifié,  secouaient  iileur  tête»,  lu.^tk utb^.  C’est  égale- 

ment ce  (|ue  portent  le  syriaijuc  et  la  plupart  des  textes  grecs  : 


26 


i.E  TEXTE  ARMÉNIEN. 


TOCS  xsÇiaXàs  avTcSv.  Mq,  en  omettant  fn-plriuhg  «leur?),  corrige 
manifestement  sur  un  original  grec  qui  ne  porte  pas  , comme 
c’est  le  cas  pour  D Bq  k n. 


V 

Variantes  orthographiques.  — Procédé  de  traduction. 

Simples  variantes  grammaticales. 

Mq  présente  des  variantes  qui  sont  spéciales  à lui  ou  à de  rares 
congénères;-  ce  ne  sont  souvent  que  des  variations  orthogra- 
phiques ou  des  procédés  de  traduction  qui  n’intéressent  pas  le 
texte  évangélique  lui-même.  On  a l’impression  que  Mq  corrige, 
dans  un  hut  d’amélioration,  sur  un  original  reconnu  presque 
toujours  pour  grec.  Nombre  de  ces  variations  ne  changent  en 
rien  le  sens  du  contexte  et  ne  peuvent  être  rendues  d’une  ma- 
nière tangible  par  le  seul  procédé  de  la  traduction.  Il  sera  indis- 
pensable au  lecteur  qui  voudra  saisir  ces  nuances  de  posséder 
quelques  notions  d’arménien;  on  s’efforcera  d’en  indiquer 
quelques-unes  aussi  clairement  que  possible.  Il  va  sans  dire  que 
plusieurs  de  ces  variantes  amélioratives  de  Mq  n’ont  pas  grande 
valeur  et  qu’elles  n’apportent  aucune  précision  dans  le  passage 
traduit. 

Mt. , II,  9.  — Le  grec  . . .ô  jeyQsis  ^aa-i'kevs  est  exactement 
rendu  en  syriaque  et  en  arménien  par  . . .ng  è~%uiL.  lup^j^tujb . . . 
Mq  ajoute  un^/  (n)  déterminatif  et  écrit  : . . . «p  6^ujl^  tufi^ugh, 

I 

Mt. , II,  6.  — La  citation  hébraïque  de  .Michée,  v,  i,  qui 
déclare  que  Bethléhem  est  petite  entre  les  milliers  de  Juda  a été 
rendue  par  . . .e?  èv  toU  -nysiiéaiv,  traduction  que  les  Armé- 
niens ont  suivie  fidèlement,  en  écrivant  . . .hu  jft^juufuu . . . 
«tu  n’es  pas  la  moindre  jmrmi  les  princes  de  Juda».  M(j  écrit  ici 
Iru  fl  jfi^uiÉjLu.  Ce  n’est  pas  un  simple  accident  de  copie,  et 
quelques  autres  exemples  suffiront  à montrer  ([ue  cette  manière 
de  réduplication  de  fi  j ..  . « dans . . . dans  » est  passée  en  sys- 


27 


MANUSCRIT  Mq. 

tème  chez  le  scribe  de  Mq.  Ainsi  Mt. , v,  i a , le  texte  porte  : 

; Mq  écrit  : fri»  [i  jb^il^liüu.  Mt. , VI,  1 : jlrfiliptuU] 

Mq  : (,  jtplili'bu'b.  — Même  remarque  pour  Mt. , vi,  ao,  etc. 
C’est  le  type  d’un  usage  extrêmement  fréquent  chez  beaucoup  de 
manuscrits. 

Mq  croit  être  plus  correct,  au  point  de  vue  grammatical,  en 
rendant  cas  pour  cas  l’original  sur  lequel  il  opère  ; ceci  du  reste 
ne  peut  s’expliquer  que  s’il  corrige  sur  du  grec.  Dans  Mc,  xiv, 
79,  le  datif  avTÔj  et  à lui?^  est  rendu  dans  Z par  ÿüui  wà  lui», 
composé  de  g «àw-f-i»»»/  «lui».  Mq  porte  icii/»/«/  «à  lui»,  datif 
de  ‘but,  pour  se  rapprocher,  sans  doute,  du  texte  grec. 

Cette  préposition  g «à,  vers»  équivaut  parfois  à ^ «dans, 
à,  sur»,  et  Mq  emploie  volontiers  l’une  pour  l’autre.  Quand 
l’évangéliste  rapporte  que  Joseph  resta  en  Egypte  jusqu’à  la  mort 
d’Hérode  (Mt. , ii,  i5;  lA  en  arménien),  le  grec  . . .éws  tIjs 
TeXevTrjs . . . est  bien  rendu  par  . . .tlftb^L.  gijutluT^utit . . .. 
Mq  et  C estiment  être  plus  corrects  et  plus  précis  en  écrivant  ; 
ft  tlwjuTi’uAtb , avec  l’article. 

Là  où  Jésus  fait  observer  (Mc,  xiv,  Aq)  à ceux  qui  l’entourent, 
qu’il  était  chaque  jour  -erpos  Jpas  «auprès  do  vous»,  «au  milieu 
de  vous»,  Z traduit  littéralement  par  u/»i  Jfr/^.  Mq  et  A cor- 
rigent en 

De  même,  le  grec  «utoC  (Mc,  ui,  10,  olùtov  d^covTai'j  est 
traduit  dans  Z par  utn.  ‘but,  tandis  que  M([  porte  ft  ‘but-,  il  fait 
aussi  une  correction  en  écrivant  /»  ‘but,  au  lieu  de  mn.  ‘but  ren- 
dant le  'uspos  avrSv  de  Mc,  xii,  1 3. 

Une  remarque  analogue  doit  être  faite  au  sujet  des  préposi- 
tions /t  (i)  et  (end),  employées  dans  le  sens  de  : dans, 
parmi,  au  milieu  de.  Jésus  dit  (Mt.,  vi,  96)  de  regarder  «vers 
les  oiseaux  du  ciel  »...  e/s  rà  vrerstvà . . . , ce  que  l’arménien  rend 
par  ; fi  [J n.^uJbit . . . et  ce  que  M([  corrige  en  [^tq.  pn.^uL‘bu. 
H fait  une  correction  du  même  genre  deux  versets  plus  bas 
(Mt.,  VI,  98),  où,  pour  rendre  le  grec  xarapa^sTC  rà  xpAa  tov 
àypov.  . . «observez  les  lis  de  la  campagne»,  il  écrit  . . ./Htq 
^ui.^ut‘b‘b . . .,  alors  ([ue  Z porte  : /»  ^ut-^u/itit  ijugiilriifi.  C’est 
en  réalité  un  procédé  de  traduction  ou  de  révision  qu’il  emploie 


28 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


de  préférence  à un  autre,  mais  qui  n’affecte  nullement  le  sens  du 
texte  traduit,  et  qui,  dans  tous  les  cas,  suppose  derrière  lui  un 
original  grec. 

Quelquefois  Mq  met  un  mot  à la  place  d’un  autre,  ayant  le 
même  sens,  sans  raison  apparente  du  moins.  Ainsi  (Mc,  xiv,  8) 
le  grec  e/s  tov  évTaÇnaa-fjLov , que  l’on  traduit  par  «pour  la  sépul- 
ture», est  rendu  en  arménien  par  : /r  uiuumuLujg  «en 

signe  de  bandelettes»;  Mq  lit  ici  : ^ u£iutitufbtuÿ \ or 

et  ont  exactement  le  même  sens  de  «signe»,  et 

il  faut  entendre  ici  que  la  femme  en  question  a répandu  le  pré- 
cieux parfum  sur  Jésus  comme  pour  parfumer  à l’avance  son 
corps,  en  vue  des  bandelettes,  c’est-à-dire  de  la  sépulture. 

L’adverbe  «de  là»  est  fréquemment  employé  dans  Z, 

comme  d’autres  adverbes  de  lieu,  pour  rendre  l’article  (cf.  A.  Meil- 
LET,  Altaimemsches  Elementarhuch , p.  6 i , § 65  : vito  twv  (lâyœv 

(Mt. , II,  i6);  l’arménien  traduit  dans  Z : /r  Jntf-nL-g 
Mq  et  H ont  : ft  Jntf-nLgh,  avec  l’article  au  lieu  de  l’adverbe.  — 
De  même  (Mc,  viii,  28),  le  grec  sis  twv  'srpoÇ'tjTcSv  «un  des  pro- 
phètes» est  bien  rendu  par  l’arménien  ng  ^ tJtupq.ujfiElig 
ufuinfi.  Mq  et  F omettent  u/iiinli.  — Mc,  xiii,  1 , l’arménien  : h 
%nptit  tnut2(\iipE  uiUuj^ ^ luut^ . . . «dans  le  sortir 
de  lui  du  temple,  dit  à lui  un  des  disciples  de  lui.  . . »,  traduit 
à sa  façon  le  génitif  absolu  grec  : xai  sKTTopevofjLévov  avTOv  èx  toS 
ispov,  léyei , . . . Dans  ce  membre  de  phrase,  Mq  supprime  pure 
ment  et  simplement  u/binfi,  et  lit  /r  (sans  article  ou 

déterminatif  d’aucune  sorte),  tandis  que  F porte  : /»  tnuj2^tupl;‘b. 

Ce  qui  vient  d’être  dit  de  l’adverbe  déterminatif  «Æw/f  s’ap- 
plique à un  autre  adverbe  de  lieu  : «de  là»,  également 

employé  comme  article  déterminatif.  Il  suffira  d’un  exemple  pour 
signaler  le  fait;  le  grec  diro  tov  alavpov  (Mc,  xv,  Sa)  est  bien 
traduit,  grammaticalement  parlant,  par  l’arménien  ; /r 
uguift,  que  Mq  corrige  en  : ^ 

Mq'ajoute  souvent  un  (n)  déterminatif,  sans  que  cette  addi- 

Ce  S 65  est,  par  faute  d’impression,  numéroté  56.  Il  s’agit  bien  des 
adverbes  de  lieu  traités  à la  p.  61 , 


29 


MANUSCRIT  Mq. 

lion  paraisse  toujours  justifiée,  même  par  le  grec.  Ainsi,  Mt. , v, 
2q,  le  grec  porte  : ek  yùwav  tten  géhenne w,  ce  que  l’arménien 
transcrit  par  (i  Mq  lit  fi  ii.b<ÇbVb  « dans  la  géhenne  « , 

ce  qui  le  rapprocherait  de  la  lecture  de  L : sis  Tnv  ysewav.  Au 
verset  suivant  (Mt. , v,  3o),  le  texte  courant  lit  (i  q-b^b'b  «en 
géhenne»,  d’accord  avec  le  grec  : ek  ysewav.  Mq  corrige  en  : fi 
if.b<ÇbVb  «dans  la  géhenne»,  conformément  à la  leçon  : ek  tvv 
yéevvav  de  L et  de  quelques  autres  textes. 

Mt. , v,  46  et  47.  — Dans  le  membre  de  phrase  : «les  pea- 
gers  (ou  : les  païens)  ne  font-ils  pas  la  même  [chose]?»,  le  grec 
To  aviô  est  bien  rendu  par  l’arménien  «la  même  [chose]  »; 

quelques  mss.  grecs  lisent  toCto,  d’autres  : ovtws,  au  lieu  de  to 
aÔTo.  Ce  flottement  du  grec  a son  correspondant  chez  Mq,  qui 
éc  it 

Mt  . , VI,  5.  — L’arménien  ^ptuu^wptiilftug  traduit  Toii/ «Xa- 
TeiMv.  Mq  met  l’article  : <Çpiuu^tuputl^iug‘it. 

De  même  (Mt. , vi,  12),  . . .Jbpny  muipiniumuAiiiig . . , 
« . . .à  nos  débiteurs.  . . » rend  suffisamment  le  grec  jok  b<pei- 
lérais  rjn'JSv.  Rien  dans  les  mss.  grecs  consultés  ne  paraît  justifier 
la  lecture  de  Mq  : u^iufimuiu^uAnuÿ^. 

Lorsque  Jésus  recommande  à ses  disciples  de  ne  pas  se  mettre 
en  souci  pour  le  lendemain  (Mt.,  vi,  34),  le  grec  sk  irjv  avpiov 
est  exactement  traduit  par  l’arménien  iltuuU  i[wrjnLfi.  Mq  et  E 
rendent  le  tvv  grec  en  écrivant  ifuiqn^lfü,  avec  ^ (n)  détermi- 
natif. 

Mt. , vil,  i4.  — L’arménien  /r  libufbn  «à  la  vie»  est  le  grec: 
ek  rrjv  i^œv'v.  Alq  et  C précisent  davantage  en  écrivant  : /r 
llbtuitiiL,  avecî»(n)  déterminatif. 

Quelquefois  le  phénomène  contraire  a lieu.  Le  grec  ^ov  isup6s 
(Mt.,  V,  22)  est  traduit  par  Z : «du  feu».  Mq  ht 

«de  feu»,  entendant  sans  doute  que  la  détermination  porte  sur 


30 


• LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


tf/ffl  géhenne  de  feu»  et  non  sur  «ia  géhenne  du  feu».  C a la  lec- 
ture <Çpnjü  R . , . qu’il  soit  passible  de  la  géhenne 

du  feu  » , au  lieu  du  texte  courant  . . 

L’accusatif  déterminé  est  marqué  en  arménien  ancien  par  la 
lettre  ip,  que  l’on  se  contente  ordinairement  de  placer  devant  le 
premier  mot  mis  à l’accusatif;  ainsi  le  passage  «mes  paroles» 
(Mt. , vu,  9 4 et  96)  du  grec  pov  tous  XSyovs  est  correctement 
rendu  par  l’arménien  qp-ufLu  ^J]  Mq  écrit  qp-u/uu  qjtiT en  répé- 
tant q contre  l’usage. 

Quand  il  est  écrit  qu’il  «suffit  au  disciple  d’être  comme  son 
maître»  (Mt. , x,  95),  le  grec  (ô  SiSdaxaXos  aÙTov)  et  l’arménien 
(^jtpplriL  iji^pq^ujuflrin  ^t.^)  sont  d’accord.  Mq  écrit  : ftp-phL. 
qÿuipq^uiiqb utb  « comme  Ic  maître». 

Une  remarque  analogue  s’applique  à Mt. , x,  35,  où  Jésus 
déclare  qu’il  est  venu  semer  la  division  entre  l’homme  et  soh 
père,  entre  la  fille  et  sa  mère.  L’arménien  qjyp  l>  ^f>pk  t^p^k 
L qjpnuuutp  fl  tfopljr  (ti-pJI;  rend  très  exactement  le  grec  . . . d.v- 
Opcoirov  xaià  tov  -nrarpos  avTOv  xai  S-vyaTepa.  xarà  TÎj?  ptirpbs 
. ctvTfis.  Mq  est  d’accord  avec  l’excellent  texte  de  E999  pour  sup- 
primer ftLpJl;  dans  les  deux  cas;  von  Soden  ne  signale  rien  au 
sujet  de  atÎToy,  mais  il  relève  que  les  deux  aùxîis  de  ce  verset  sont 
omis  par  Irénée.  Nous  avons  ici  à faire  à un  simple  phénomène 
de  grammaire  arménienne,  sans  qu’il  soit  nécessaire,  absolu- 
ment, de  recourir  à une  influence  du  grec. 

Mc,  xiv,  3.  — Dans  ce  récit  de  la  femme  répandant  des  par- 
fums sur  Jésus,  le  grec  yvvri  syovaa  « . . .femme  ayant.  . . » a 
manifestement  influencé  le  texte  de  M(|  : liffti  np  nthil^p 
« . . .femme  qui  avait.  . . »,  tandis  que  Z lit  : . . .liffu  Jfi  np 
nJisl^p ...  «...  femme  une  qui  avait.  . . ». 

Dans  Mc,  xiv,  1/1,  Z lit  : qqutinlil£b,  pour  rendre  le  grec  to 
TSàayjx  «la  pâque».  Mq  et  A lisent  qqjumliliu. 


Le  syriaque  sinaïtique  poite  ; entre  le  fils  et  sou  père,  comme  aussi  : 
TaI»^'(D)  it. 


31 


m 


MANUSCRIT  Mq. 

Mt. , VI,  9 0.  — L’arménien  lit  : q-u/ulu  jkfil^ftbu  «des  tré- 
sors dans  le  ciel»,  comme  le  grec  : B-rja-avpovs  èv  ovpav^.  Les 
textes  syriaques  flottent  entre  «des  trésors»  et  «un  trésor».  Mq 
écrit  : q-tMJbl  fylrpl(liüu  «un  trésor  dans  le  ciel»,  ce  qui  sem- 
blerait dénoter  une  influence  du  syriaque,  une  correction  arbi- 
traire ou  l’influence  du  v.  9 i . 

Dans  le  récit  du  jeune  homme  (Mc,  xiv,  69)  qui  s’enfuit  tout 
nu,  abandonnant  «son  vêtement»,  l’arménien  porte  ; ijlitntuLü, 
au  singulier,  comme  le  grec  Tnv  aivSova,  et  le  syriaque  Juo^ 
(sindonem).  Mq  et  F lisent  : «les  vêtements». 


Mq  orihographie  souvent  à sa  façon  des  mots  arméniens,  soit 
qu’il  reproduise  une  manière  d’écrire  plus  ancienne,  ou  qu’il  se 
conforme  à un  usage  dialectal  propre  à la  contrée  d’où  son  copiste 
était  originaire.  Quelques  exemples,  sommairement  indiqués, 
suffiront  à établir  le  fait. 

-Mt. , 11,  G.  — Le  grec  o(7lts  zsaipavei  «qui  paîtra»  est  bien 
rendu  par  Z : np  <^ni^Lh uyl; . Mq  H A et  C lisent  : np  <Çntjlrugl, , 
qui  n’est  en  réalité  qu’une  variante  orthographique. 

Mt.  ,111,  il  : puMuiul^itiib'^  Mq  : pni^iul^uib.  — Mt.,  v,  90  ; 

iupif^ujpnLp-f$Lii M(J  : iupq.ujpnLp^^LlMq_ . Mt. , V,  li  i : 

uiiupinu^iup^iulp^  Mq  : inujpiuinuj  <^ujlp  — Mt.  , Vl,  I *2  : 
in^u  Jhp  «nos  dettes»;  M([  : mipupmu  Jlrp,  — Mt. , vin,  1 : 
ptuqnLifp  «beaucoup»,  « plusieurs  »;  Mq  : pui^nt-iT. — Mt.,viii, 

1 1 ; juiphultrifiy^  Mq  : jtupbJmliy.  Mt.,  IX,  9 0 : bplfn^ 

tnutuu/iMujJlrujj-^  Mq  offrc  peut-êtro  une  forme  plus  archaïque  : 

hpIf^nmiuuuitikiJb  ly.  Mt.,  X , 3 9 , Z lit  ; litnumnij^ih-g^g  ■, 

Mq  : luniiinnilinblTytu^j.  — Mt. , X,  3 y,  la  forme  négative  du 
verbe  «être»  : 4 , est  fréquemment  abrégée,  ici  et  ailleurs, 

parMqet  par  C,  en ^4?  qui  est  plus  moderne.  — MqetC  ortho- 
graphient (Mt.,  XI,  i)  : hplpitniuiiti/it , là  011  Z porte  ; hplpt^ 

, Mc,  1,5;  uiJh%h^k uîU\  M(j  : lujh^iutjli.  

Mc,  I,  9 A : !pipnL.uuiUk  M(j  : IpiLpiiL-UiJutÊh  p.  Mc,  II,  9 : 


32 


LE  TEXTE  ARMÉ.MEX. 


uihqp  Lu  Mq  ; inLq^  fiul^  n^.  Mc,  III , 10.  Le  gl'ec 

éi-^(i)VTai,  dans  la  phrase  « . . .afin  qu’ils  le  touchent.  . . est 
rendu  par  Z : JLfilLug^lb  et,  dans  Mq,  par  JLfilLgfïu . — 
Mc,  IV,  Sa  : •.  Mq  : ugtluil^kuj.  — Mc,  xiv,  i3  : 

lufLUipl^-,  Mq  : uinu/phui.  Mc,  IV,  3 9 : liiuplihung;  Mq  : 

l^ajpi^Liug.  Ce  n’est  peut-être  qu’une  variante  orthographique; 
mais,  dans  l’état  actuel  de  ces  deux  mots,  le  sens  n’est  pas  le 
même;  signifie  : faire  taire,  imposer  silence,  et 

le  sens  de  : ranger,  ordonner,  enjoindre.  — Mc,  v,  5 : 
pcupuiilp^-,  Mq  : ^lupujJg.  — Mc,  VII,  a : tjnJujhu-^  Mq  : 

ijnijiJiubu . Mc,  XII,  /la  : %ujpiupujl^^m  ; Mq  : "hinptupiul^Lui, 

— Mc,  xiii,  a 7 : h pif  pli-,  Mq  : Lptfpl; . 

Le  texte  de  Mq  diverge  souvent  de  Z,  sans  pour  cela  être 
incorrect. 

Mt. , IV,  10  : le  croü  de  tov  ^eov  aov  est  rendu  par  l’armé- 
nien d),  tandis  que  Mq  porte  ; pu. 

De  même,  Mt.,vi,  i,  le  premier  v[jl63v  est  traduit  par 
puLiTj  et  Mq  lit  ; JLprg, 

Mt.,  VII,  a 6 : ujLuiq^  i Mq  : utLuufp . 

Mt. , VIII,  3a.  — Le  récit  évangélique  rapporte  que  le  trou- 
peau se  précipita  «dans  la  mer»,  sis  Tnv  B-oCkaa-aav;  l’arménien 
lit  : ft  LniJ^et  CD  précisent  davantage  eh  écrivant  : /»  Lnljü, 
avec  ^ (n)  déterminatif.  Mq  : ^ é-niJnLU  «dans  la  mer»  (au  da- 
tif); il  a mal  compris  le  texte;  le  verbe  signifie  : ren- 

contrer, et  Mq  met  au  datif  parce  qu’il  suppose  qu’il  n’y  a pas 
de  mouvement. 

Mt.,  IX,  37.  — Dans  le  récit  de  la  guérison  de  deux  aveugles 
par  Jésus,  il  est  dit  qu’«ils  le  suivirent.  . . »,  rj^oXovOticrav  olùtm, 

Cf.  A.  Meillet,  Altarmenisches  Elementaibucli . . .(Heidelberg,  i9i3), 
p.  65. 


MANUSCniT  Mq. 


33 


ce  que  L rend  par  bqb'h  ‘iinpiü  Ipup^ ....  Mq  omet 

"bnpiu,  correspondant  à aÙTtp.  C’est  vraisemblablement  une  cor- 
rection faite  sur  le  grec  de  BD  ou  de  leurs  congénères,  qui  omet- 
tent aÛTiw. 

Mt.,  IX,  3li.  — Le  Sè  du  début  du  verset  est  rendu  en  armé- 
men  par  et  eu  syriaque  par  Le  syriaque  sinaitique  et 
le  grec  D n’ont  pas  ce  verset  3 h.  Mq  porte  bt.  c^et»,  qui  semble 
être  une  variation  spéciale  à ce  manuscrit. 

Mt. , X,  33.  — Le  grec  avTov  dans  la  pbra.se  « . . .je  le 
renierai ...»  est  bien  traduit  par  l’arménien  de  Z.  En 
écrivant  au  lieu  de  i^tu,  Mq  et  C font  une  faute  de 

grammaire  qui  s’explique  par  le  du  v.  32  ; nLpuîhun^ 

gouverne  l’accusatif. 

Mc,  IV,  2g.  — L’arménien  u^i^jnpthuiif  «mais  quand»  ne 
traduit  pas  exactement  le  grec  otolv  Sè.  En  écrivant  b jnpfbujtT 
«et  quand»,  Mq  se  rapproche  du  xou  otolv  de  (D)  itvg;  Se 
est  omis  par  1“'’**' (W  ggo)  afi. 

L’arménien  nutbu/lftumop  (Mc,  v,  4)  est  remplacé  par  Mq  : 
nutülituu^ujÿ.  — Mc,  VI,  2 : Stà  T(Sv  ystpôjv  «par  les  mains», 
est  traduit  par  [t  âhn  tug,  et  par  Mq  : /r  ^bnü.  — Le  mot  àv- 
BpcÔTTœv  «des  hommes»  (Mc,  xii,  i/i)  est  rendu  par  Z : Jlupq^^ 
Ipub,  et  par  Mq  et  F : iltupq^f^.  — Mc,  xiii,  3 : b Mq  et 
F : A t/fîb^f^bn-. 


ün  chapitre  sera  consacré  ultérieurement  à la  technique  de  la 
traduction,  où  l’on  essaiera  de  déterminer  le  mécanisme  par  le- 
quel les  traducteurs  arméniens  ont  rendu  le  texte  évangéll([ue 
original.  Ce  ne  sera  pas  empiéter  sur  ce  chapitre  que  de  consa- 
crer ([uelques  remarques  à la  conjugaison  et  à l’emploi  de  cer- 
tains temps  dans  Mq. 

Le  texte  grec  de  l’évangile  fait  un  usage  fréquent  du  parti- 
cipe. Le  génie  de  la  langue  arménienne  ne  se  prête  pas  à un  tel 
usage  et  les  traducteurs  se  voient  obligés  de  recourir  à des  modes 


3 


î 


3/i  LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

personnels  chaque  fois  qu’un  participe  grec  ne  peut  pas  être 
rendu  par  un  participe  arménien  ou  syriaque. 

]\It. , III,  2(1  en  arménien).  — Jean  le  Baptiste  paraît,  prê- 
chant dans  le  désert  et  disant  (Xeywi^).  Le  syriaque  emploie  un 
mode  personnel.  L’arménien  construit  ainsi  : Jean  vient  prê- 
cher. . . et  dire,  tandis  que  Mq  porte  ; Jean  vient  prêcher.  . . el 
il  dit. 

Si  le  contexte  comporte  un  sens  passé  (parfait  ou  imparfait), 
le  même  Xéyoov  c disant  sera  rendu  par  un  temps  passé  ou  pré- 
sent. Ainsi,  Mt. , III,  16,  Jean  «s’en  défendait,  disante  est  tra- 
duit par  l’arménien  L tuuly  «et  il  dit 55;  le  traducteur  veut  rendre 
le  participe  présent  par  l’indicatif  présent  du  même  verhe  à un 
temps  personnel.  Au  contraire,  Mq,  en  révisant  son  texte,  con- 
state que  SisKci'kvev  est  au  passé,  et  il  rend  'kéywv  par  uiul^p 
«et  il  disait».  A et  G en  font  autant. 

En  raison  même  de  la  richesse  de  la  conjugaison  arménienne, 
les  traducteurs  sont  souvent  embarrassés  pour  rendre  un  verbe 
grec,  et  cette  hésitation  se  trahit,  en  maints  exemples,  par  l’em- 
ploi non  identique  des  aoristes,  des  subjonctifs,  etc. 

Ainsi  (Mt. , VI,  27)  le  grec  Svvaiai  est  rendu  par  Z:  litupfiÿl^ . ; 

Mq  porte  \ liiupujugl^.  — Alt.,  VI,  3/i,  ixepifjtvdcrsi  «aura  soin» 
est  traduit  par  Z <ÇnipiJuug[i-^  C présente  la  variante  : ^ncf^mugl;  . ;; 
et  Alq  porte  fautivement  ; ■^ng.iuggl^. — Alt.,  vu,  ‘i , ^tuilitugfi  > 
« il  sera  mesuré  à vous  » de  Z rend  le  grec  : peTpriOricreTcii  upiv.  ¥ 

Alq  porte  : ^lutfthgfig  «je  mesurerai  à vous»,  variante  qui  ^ 

semble  particulière  à ce  manuscrit.  — Dans  le  passage  (Alt.,  ^ 
VII , 6 ) « de  peur  qu’ils  ne  les  foulent  aux  pieds . . . » , le  grec 
xa^cfîtctirio-ova-iv  correspond  à l’arménien  : linful/gh^L-,  Alq,  A,  *■ 

C et  E lisent  : linluhugh^.  — Alt.,  vu,  7 et  8,  l’arménien  , 

p-iuggli  rend  exactement  le  grec àvo«y?;creTat  «il  sera  ouvert.  . . ». 

Alq,  au  V.  7 (le  V.  8 a une  lacune),  a la  leçon 

Alt.,  vu,  11.  — Le  grec  . . .tols  ahoua-tv  avrov  est  rendu 
par  Z : np  ^thir^pb^i  fijui  « . . .qui  demandent  lui»;  c’est  une  , , 


MANUSCRIT  Mq.  :35 

traduction  littérale.  Mq  interprète  à sa  façon,  lorsqu’il  écrit  : nft 

.qui  demandent  de  lui??  (.  . .qui 

petunt  ab  ipso). 

Mt. , VII,  9/1  et  96.  — En  rendant  le  grec  byLoiuOriaetai  «res- 
semblera» ^diV’uJu/Llrugli , Mq  et  E 999  Ont  peut-être  conservé 
la  forme  originale  de  la  version  arménienne.  Z,  qui  porte  : 
^iJiuLlrugli , est  un  exemple  intéressant  de  l’adaptation  d’un  pas- 
sif arménien  à un  passif  grec,  après  révision  sur  le  grec. 

Mt. , VIII,  1.  — Les  traducteurs  arméniens  ne  pouvaient  pa., 
calquer  la  construction  grecque  ; Sk  aÙTûj.  . . «de 

nombreuses  foules  suivirent  lut  descendant,  de  la  montagne»,  et 
ils  ont  tourné  le  texte  par  une  construction  à un  mode  person- 
nel  : [i  ibn'ül^ . . . «mais  comme  [il]  descendit 

de  la  montagne.  . . ».  Mq,  en  révisant  sur  le  grec,  s’aperçut  de 
la  présence  de  aÜT&î,  qu’il  rendit  par  "hm  «il»,  et  construisit  : 
. . "ituM  ft.  . . « . . .descendit  lui  de  la  montagne.  . . ». 

Le  flottement  entre  le  subjonctif  présent  et  le  subjonctif 
aoriste  révèle  l’hésitation  des  traducteurs  arméniens  à rendre  les 
temps  correspondants  du  grec;  il  révèle  en  même  temps  l’étroite 
corrélation  qui  existe  entre  le  grec  et  l’arménien.  Ce  sont  des 
nuances,  presque  imperceptibles,  que  l’on  ne  saurait  expliquer 
par  un  original  syriaque  sous-jacent. 

Mt. , X,  l/l.  — Le  grec  exTimlare  «secouez»  est  rendu  dans 
Z ^ar  p^optui^ibu^lig  et  dans  Mq  par 

Mt. , X,  17.  — Wpoaéye-Te  «soyez  sur  vos  gardes»  est  rendu 
dans  Z par  qq-njz^  P®*"  — 

Mt. , X,  l’y.  — Même  hésitation  entre  le  subjonctif  aoriste  et 
le  subjonctif  présent;  le  grec  fxaal tyoScrovcriv  «ils  flagelleront» 
(Mt. , X,  l'y)  est  exactement  traduit  par  Z : utufu^hughrit , que 
Mq  et  I)  corrigent  en  tfiuiiij>ligl/ii . 


36 


LE  TEXTE  A H MÊME  N. 


]\lt. , X,  i().  — ïlapaSM<7iv  esl  bien  traduit  par  , 

Mq  : Juiui^lruglrü , correspondant  au  'zsapaScôaova-iv  de  DGLX  etc. 

jMt. , X,  128.  — K Et  n’ayez  pas  peur  de  ceux.  . . en  grec  : 
Ka'i  (jL^n  (po^sïcrOs  «tto  twv  ...  et  dans  Z : L.  JJt  jmju^ 

, que  Mq  corrige  en  ^ iJJî  b ^ jujJiigijJîbl^ . 

Mt. , X,  29.  — Le  grec  dv  Tseaehai  «ne  tombera  pas»  est 
rendu  par  Z ; nj  uîhl^g^ , et  par  Mq  : utblf^uiUlig^ , 

Mc,  III,  26.  — Le  grec  dvéalrj,  dans  la  phrase  : « . . .si 
Satan  se  livre  bataille  à lui-même ...  »,  est  traduit  en  Z par 
gbiuL-,  Mq  : jiup[igl;.  — De  même,  au  verset  suivant  (Mc,iii, 
27),  le  grec  Stfcr^  « . . .s’il  ne  lie  auparavant  l’homme  fort.  . . » 
est  bien  rendu  par  Z liuiiglig^-,  Mq  et  H écrivent  : liuitgbugl^. 

Mc,  ni,  29.  — Le  flottement  des  temps  verbaux  dans  ce  ver- 
set a son  écho  dans  l’arménien  ; , dans  la  phrase  «...  ne 

recoil  pas  le  pardon ...  »,  est  exactement  traduit  par  Z nifulig^ , 
au  subjonctif  à cause  du  contexte.  Mq,  en  révisant  sur  le  grec, 
met  au  présent  de  l’indicatif  : ni^^i  « a ». 

Mc,  IV,  21.  — Quand  Jésus  dit  qu’il  faut  que  la  lampe  «soit 
placée»  la  traduction  arménienne  : est  correcte. 

La  lecture  de  Mq  : f^figb^  «qu’ils  placent»,  «qu’on  place», 
semble  spéciale  à ce  ms.,  due  peut-être  à l’influence  du  texte 
parallèle  Mt. , v,  i5. 

Mc,  IV,  27.  — Dans  le  membre  de  phrase  : « . . .la  semence 
germe.  . . »,  le  flottement  du  grec  : iSXaala  (BC*DLA.  . .), 
(nAC-GKMSUV.  . .),  jSXacrIdvet  (EFH.  . . ) a sa  réper- 
cussion dans  Z : p-nmujb^g^  prés.),  Mq  : p.nuuufülîb 

(ind.  prés.). 

Z rend  par  fnuuùhuJu  (indic.  prés.)  le  grec  vi'^covtoli  (Mc,  vu, 
3)  «s’ils  ne  se  lavent.  . . »,  que  Mq  corrige  en  : innuLuigfiü 


MANUSCRIT  Mq.  37 

(subj.  prés.).  Celte  même  préoccupation  de  Mq  de  corriger  sur 
le  grec  se  manifeste  également  dans  le  passage  (Mc,  iv,  ()  [lo]) 
où  les  disciples  se  demandent  ce  que  c’est,  t/  èa-'liv,  de  ressus- 
citer des  morts;  ce  que  Mq  met  à l’indic.  prés.  : pir 
tandis  que  Z met  au  subjonctif  ; pi; 

Mc,  xii,  38.  — Le  participe  présent  grec  embarrasse  souvent 
les  traducteurs  arméniens,  qui  rendent  tSv  B-sX6vtmv  «qui 
veulent»  par  (indic.  prés.),  tandis  que  Mq  lit  : nft 

l^iUÊ/buypM  (fut.  1 passif). 

L’hésitation  est  encore  plus  grande  lorsque  le  texte  grec  lui- 
même  flotte  entre  le  participe  et  un  mode  personnel;  ainsi  (Mc, 
XV,  43),  le  grec  èX6wv  «étant  venu  » des  mss.  iVABCKLMUrAII. . . 
est  traduit  par  l’arménien  hlilrijui^  au  participe,  alors  ([ue  la 
leçon  ^XOev  des  mss.  DEGHSV.  . . est  représentée,  dans  l’armé- 
nien, par  la  copie  de  Mq  : hip.  Le  syriaque  a naturellement  un 
mode  personnel. 

Mc,  XIII,  5.  — Le  flottement  du  grec  entre  zrXavrfasi  (DHF) 
et  -aXavrfa^  « . . .que  personne  ne  vous  séduise»  est  sensible 
dans  Z,  qui  lit  fuiuiihugl^ , et  Mq,  qui  porte  fuiu^Llrgl^. 

Lorsque  les  scribes  décident  de  ne  pas  faire  mourir  Jésus  pen- 
dant la  fête,  craignant  un  soulèvement  du  peuple  (Mc,  xiv,  fî), 
le  grec  ëalai  S-6pu^os  a manifestement  inspiré  la  correction  de 
Mq  : tandis  que  Z porte qui  correspondrait  davan- 

tage au  S-ôpuêos  yëv)jTai  de  M.^i8  etc.  La  leçon  yévrnai  se  trouve 
dans  le  texte  parallèle  Mt. , xxvi,  5. 

Mc,  XV,  a.  — tint.  uMuhu  «tu  [le]  dis»,  exactement  comme 
en  grec  : aîi  Xéyeis.  En  écrivant  : q/»L  lumughfi  «tu  |l’]as  dit», 
M(j  et  C ^nl  une  correction  arbitraire  ou  ils  imitent  le  syriaque 
U^)  J^o)  «lu  dixisli». 

Mc,  vu,  33.  — Dans  le  récit  de  la  guérison  d’un  sourd- 
muet,  où  il  est  ra|q)orlé  que  Jésus  loucha  la  langue  du  malade, 


38 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


le  grec  rj-i^cno  est  bien  rendu  par  Z : à un  temps  per-  || 

sonnel.  Mq  met  au  participe,  E 

Mc,  vin,  3/1.  — «Ayant  appelé  à lui  la  foule.  . . le  parti-  | 
cipe  grec  xai  ’spoa-xaXscroL^svos  est  exactement  traduit  par  Z ; A.  ^ \ 

lun.  Mq  : A_  l^n^^uglrtui^  . . ^ 

Mc,  XV,  aS.  — Mq  lit  ijgJn-biu^  (participe  de  là  où  , I 

Z porte  ijifn.ulriui_  (participe  de  pour  désigner  le  vin  ; 

«mélangé  de  myrrhe  jj.  L’emploi  de  l’un  et  l’autre  verbe  est  auto- 
risé par  la  grammaire  arménienne,  pour  rendre  le  grec  êa-pvp- 
vt(TfJLévov.  (Cf.  Hübschmann,  Armenische  Grmnmatih,  p.  3q3.) 

Mc,  IV,  5.  — Lorsque  le  récit  évangélique  rapporte  qu’une 
partie  de  la  graine  tomba  sur  un  soi  pierreux,  où  il  71  y avait  pas  . j 

heaticoup  de  te7're,  la  construction  grecque  ottov  o’J«  d-)(ev  yrjv  / 

'ssoXkv'v  a certainement  embarrassé  les  traducteurs  arméniens, 
qui  ont  rendu  par  n^p  ‘t'VU  " *^on  erat  » ce  membre  de 
phrase,  correspondant  à la  construction  grecque  ^vyii  zsolXn  de  ^ 
Iet93  (565)rt.  Mq  porte  np  tprg  « que  il  n’y  a pas.  . . »,  dans  | 
le  but  d’améliorer  et  d’arméniser  son  texte.  i 

La  tendance  qu’a  Mq  d’améliorer  son  texte  eh  le  rapprochant  ^ 
davantage  du  grec  est  encore  plus  manifeste  dans  ces  exemples;  l 

c’est,  en  quelque  sorte,  une  hellénisation  de  la  version  armé-  f 

nienne  antérieure,  qu’elle  ait  comme  texte  sous-jacent  un  ori-  i 
ginal  grec  ou  syriaque.  Ainsi  (Mc,  ix,  1 [2]),  il  est  dit  que  Jésus  \ 
fut  tra7isfiguré , transformé,  peTSfxoptpcôôr] , ce  qui  est  traduit,  élé- 
ment  pour  élément,  par  Mq  : mjqinlibpuilrgiuL,  alors  que  Z ^ 
porte  : jug/uililTptgu  kqbu  «il  devint  [d’June  autre  forme».  v 1 

De  même  (Mc,  xvi,  7),  dans  la  phrase  « . . .il  vous  précède 
en  Galilée.  . . »,  Z rend  à sa  façon,  mais  très  exactement,  le  grec  t 
'zspoctyei  optas  par  jujnuj£ujtprg^  bpj^ug  ^iu%  tjlbiptxW  va  plus 
en  avant  ([ue  vous».  Mq  et  G hellénisent  leur  texte  en  écrivant  : 


MA\USGRIT  Mq.  39 

juin uj^iuUiu ^uhi  «il  s’avance  que  vous»,  c’est-à-dire  «il 

vous  précède». 

Ce  souci  de  l’hellénisation  est  encore  tangiblè  dans  des  cas 
comme  ceux-ci  : le  parfait  oùx.  oihv  (Mc,  iv,  9 y),  en  français 
comme  en  arménien,  remplace  le  présent,  ce  qu’ont  très  bien 
compris  les  traducteurs  arméniens  en  écrivant  «il  ne 

sait  pas».  Le  reviseur  du  texte  Mq  s’est  trouvé  en  face  d’un 
parfait  grec,  et  il  s’est  dit  : il  faut  un  temps  passé  en  arménien 
pour  rendre  l’original  grec;  d’où  sa  lecture  : «il  ne 

savait  pas». 

De  même  (Mt.,  xi,  6),  Z ; /t.  Irpu/iilrujf^  np  «et  heureux 
est  celui  qui ...»  correspond  bien  au  grec  : xa<  fxaKapios  êcrliv. 
Mais  trfiuiütruji^  a un  aspect  de  participe,  tandis  que  paKapios 
est  un  adjectif;  et  Mq  s’est  dit  : il  faut  rendre  un  adjectif  grec 
par  un  adjectif  arménien,  d’où  sa  lecture  rectificative  et  helléni- 
sante : U trpujüfi  np  .... 


Mc,  V,  ùo.  — Kaî  elu-nopeysTOLi  otiou.  . . «et  il  entre  là 
où.  . . »,  d’accord  avec  Z : fi  JînufLt;  ni-ft.  Mq,  en  mettant  au 
passé  : L.  tnnuibf;ii  HL-fi  «et  il  entrait  là  où ...  » et  F,  en  por- 
tant un  participe  passé  : A-  Jlntrun^  «et  étant  entré.  . . »,  cor- 
rigent d’eux-mêmes  ou  revisent  sur  un  original  qui  avait  ici  un 
temps  au  passé;  c’est  le  cas  pour  le  syriaque  : «et  in- 
travit»,  et  pour  le  grec  et  le  latin  de  565j  af  it,  qui 

lisent  ; e/o-eTTOjoeueTO. 

Mc,  IV,  h\.  — Le  texte  porte  partout  : xoà  èXeyov  «et  ils  di- 
saient. . . »,  ce  que  Ht  aussi  Z : A.  uiufçftU.  Mq,  en  écrivant  A. 
uinfrii  «et  ils  disent»,  s’écarte  du  texte  reçu,  soit  qu’il  le  fasse 
de  son  propre  chef,  ou  qu’il  corrige  sur  un  original  actuellement 
inconnu,  (|ul  aurait  porté  XéyovTSs  au  lieu  de  xai  ikeyov. 

Mc,  VI,  iy.  — Lorsqu’il  nous  est  dit  ipi’liérode  avait  épousé 
Hérodiade,  le  grec  porte  simplement  : tn  ainrjv  êyclpuo-ev,  sans 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


AO 

exprimer  explicitement,  par  un  pronom,  le  sujet  du  verbe;  c’est 
ce  que  fait  l’hellénisant  Mq,  qui  lit  : liffL  uipiup  ijhtu,  con- 

trairement à Z,  qui  précise  en  écrivant  : qli  ^tu  tupujp 
i^ui  «car  lui  il  prit  elle  pour  femme 5). 

Enfin,  pour  clore  cette  liste  de  variantes  caractéristiques 
de  Mq,  je  citerai  encore  celle-ci.  Quand  il  est  raconté  (Mc, 
IV,  6)  que  la  plante  brûla,  êxavfxaTta-Ori , Z porte et  Mq  : 

ulrtUL.  . 


VI 

Variations  ou  corrections  de  Mq, 

QUI  SEMBLENT  PARTICULIÈRES  À CE  MANUSCRIT. 

Dans  le  récit  de  la  naissance  de  Jésus  dans  une  grotte  (Mt. , 
II,  9),  aucun  texte  évangélique,  sauf  celui  de  Mq,  ne  faisait 
mention  de  la  grotte,  et  cette  constatation  a provoqué  tout  récem- 
ment une  discussion  très  savante  de  la  part  des  PP.  H.  Vincent 
et  F.-M.  Abel  {^Bethléem,  le  sanctuaire  de  la  Nativité,  Paris, 
19 lû,  in-4°),  qui  écrivent,  p.  7-8  : « . . .Au  lieu  de  la  teneur 
universellement  admise  de  Matth.,  ii,  9 ; «Et  voici , l’étoile  qu’ils 
«avalent  vue  en  Orient  marcha  devant  eux,  et,  arrivée  au-dessus 
«^fe  l’endroit  où  était  l’enfançon,  elle  s’arrêta»,  le  plus  ancien 
manuscrit  arménien  connu  (887)  présente  cette  leçon  particu- 
lière : «et  l’étoile.  . . vint  et  se  tint  au-dessus  de  la  grotte  où  était 
« l’enfant  f'ù»  Preuschen  donne  volontiers  la  préférence  à cette 
variante,  dont  la  source  serait  à chercher,  selon  lui,  dans  l’ori- 
ginal même  de  l’évangile  de  saint  Matthieu.  Plus  tard,  on  aurait 
trouvé  la  mention  de  la  grotte  assez  délicate , à cause  du  rappro- 
chement que  des  gens  malintentionnés  auraient  pu  se  permettre 
avec  les  grottes  mithriaques;  aussi  l’aurait-on  rayée  des  textes 

Les  (leux  savants  cités  renvoient  à Preuschen,  Jesu  Gchurt  in  einer 
llôhle,  dans  Zeitschr.  fur  die  neut.  Wissensch,,  Kjoa , p.  SSg  s. 


MANUSCRIT  Mq.  Al 

canoniques.  On  a déjà  répliqué  à cette  hypothèse  que  la  leçon 
arménienne  avait  son  explication  dans  les  usages  de  l’Arménie 
ancienne  et  moderne.  Les  demeures  souterraines  de  ce  pays, 
creusées  de  main  d’homme  ou  naturelles,  qui  abritent  bêtes  et 
gens,  sont  désignées  par  un  mot  qui  signifie  aussi  bien  «étable» 
que  «maison»,  tout  en  s’appliquant  à une  grotte.  Si  Xénopbon 
appelait  ces  demeures  oîmai  «maisons»,  un  Arménien  pouvait 
aussi  les  appeler  des  «grottes».  En  fait,  le  traducteur  arménien 
de  l’évangile,  tandis  qu’il  usait  du  terme  de  grotte  au  verset  9, 
employait  celui  de  maison  au  verset  11,  comme  l’ensemble  des 
recensions  grecques  : «et  (les  mages)  étant  entrés  dans  la  maison 
«virent  l’enfant  avec  Marie  sa  mère».  Réplique  aussi  recherchée 
que  l’hypothèse  à laquelle  elle  s’adresse.  Pourquoi  la  variante 
arménienne  n’aurait-elle  pas  été  simplement  influencée  par  la  tra- 
dition des  Apocryphes?  Pourquoi  ne  refléterait -elle  pas  cette 
même  tradition,  très  vraisemblablement  en  cours  au  ix'  siècle, 
divulguée  par  les  pèlerins  et  conservée  par  la  liturgie?  Cerne 
sont  pas  les  objections  des  exégètes  tels  que  saint  Epipbane  qui 
pouvaient  arrêter  son  essor ...  Le  Protévangile  amène  les  mages 
au  moment  011  Joseph  se  dispose  à regagner  Jérusalem  pour 
présenter  l’Enfant  Jésus  au  Temple.  En  tout  cas,  la  mention  de 
la  grotte  est  absente  du  texte  authentique  de  saint  Matthieu, 
comme  de  celui  de  saint  Luc.  Mais,  tandis  que  dans  le  fait  de  la 
naissance  du  Sauveur  la  grotte  est  introduite  par  une  tradition 
ancienne  et  bien  enchaînée,  elle  n’est  pas  admise  aussi  unani- 
mement dans  l’épisode  de  l’adoration  des  Mages.  Pour  ce  der- 
nier cas,  la  tradition  est  gênée  par  la  mention  que  saint  Mat- 
thieu fait  d’une  maison.  On  peut  même  présumer  que  l’histoire 
de  l’Epiphanie  a emprunté  dans  la  tradition  sa  grotte  aux  cir- 
constances locales  de  la  Nativité.  » 

Ainsi  pensent  et  écrivent  les  PP.  Vincent  et  Abel,  dont  l’auto- 
rité est  universellement  reconnue  en  matière  de  topographie 
palestinienne.  Et  au  cours  du  relevé  des  variantes  que  j’ai  fait , ' 

Renvoi  des  PP.  Vincent  et  Abel  à M.  Forslor,  Nochmals  Jesu  (iebiirl 
in  einer  llôkle,  dans  le  mémo  périodique,  kjo.'J,  p.  18G  s. 


^(2  LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

j’avais  noté,  en  effet,  que  seul  le  texte  de  Mq  porte  mention  de 
la  grotte. 

Les  textes  syriaques,  que  l’on  tient  pour  très  anciens,  ignorent 
cette  variante.  Le  sinaïtique  (éd,  Lewis)  lit  : 

yxTi 

c’est-à-dire  que  l’étoile  «vint,  se  tint  là  où  était  l’enfant?).  Le 
texte  de  Cureton  porte  yxjaa  «et  se  tint??  et  lit:  ^ AaX,  ce 

qui  le  rapproche  du  texte  de  la  Pechitto  : ja.jo 

jL^  «se  tint  au-dessus  de  où  était  l’enfant??. 

Cette  construction  syriaque  correspond  tout  à fait  à la  grecque  : 
èalaOrt  êTrdvct)  oS  to  TraiSt'ov.  Tischendorf  note  que  Dbcg^kq 
portent  tov  'zsaiSi'ov;  on  comprend  malaisément  qu’un  génitif 
soit  le  sujet  d’un  verbe  à un  mode  personnel;  ces  mss.  portent, 
du  reste,  que  l’étoile  se  tint  «au-dessus  de  l’enfant??  [èaldOr) 
èitdvw  TOV  TSatSi'ov  =stetit  supra  puerum). 

L’apparatus  criticus  de  von  Soden  apporte  un  élément  d’infor- 
mation nouveau  et  important,  quand  il  note  que  le  ms.  P^’'(5Aà) 
ajoute  TOV  cnrtjXoLi'ov  devant  où,  ce  qui  donne  ce  sens  : l’étoile 
«s’arrêta  au-dessus  de  la  grotte  où  était  l’enfant??.  C’est  exac- 
tement le  texte  de  Mq. 

Or  ce  ms.  (544)  serait  du  xiif  siècle  et  serait  apparenté 
à (565)  avec  des  contacts  avec  <5'^  (D)  et  avec  (©). 
(Cf.  VON  Soden,  Die  Schriften  . . . , P’’  Teil,  S aSo,  284-287,  289 
etsuiv.)  Or  e®^(565),  conservé  à Pétrograd  (Bibl.  imp.  53), 
serait  du  ixyx®  siècle,  et  a été  publié  par  Belsheim,  Dns  Evnn- ^ 
gelium  des  Maidms  (Christiania,  i885)  — et  e''^®  (0)  serait 
également  du  x®  siècle  (cf.  la  Bibliographie,  n”  97). 

Si  donc  n’est  pas  du  ix®  siècle,  il  est  apparenté  à 
des  mss.  qui  sont  de  cette  époque;  et  c’est  précisément  la  date 
de  Mq  (887). 

La  tradition  qui  fait  naître  Jésus  dans  une  grotte  se  rencontre 
chez  Justin  martyr  (Dial.  Trypho.  78).  D’autres  textes  (Origène, 
Eusèbe)  ont  été  cités  et  utilisés  par  Usener,  Das  Weihnachtsfest , 
2®éd.  (Bonn,  1911),  p-  308,  n.  3i  et  291,  n.  29.  On  consul- 


43 


MANUSCRIT  Mc[. 

tera  également  un  extrait  d’un  ms.  hagiographique  du  xi®  siècle 
publié  par  -Usener  dans  Zeitsch.  J'iir  die  Neiitest.  Wissenschaji , 
1 902 , p.  356 , n.  29,  3o. 

En  résumé,  la  variante  de  Mq  ne  doit  plus  être  tenue  pour 
isolée  et  arbitraire.  Elle  a un  correspondant  en  grec  et  elle  est 
conforme  à une  tradition  relevée  chez  des  Pères  grecs.  Voici 
exactement  reproduite  la  lecture  de  Mq,  fol.  5 r°; 

[précéda] 

1 'ün^tu  . iT eux  jusqu’[à  ce  que  é] 

2 [t  tant  arrivée  elle  se  tint  au-des[susl 

3 u{jel^  kp  de  la  grotte  où  était  ren[fant]. 

Mt. , V,  28.  — Z : uitn/uujju  nfi  «quiconque»  (omnis  qui- 
cunque),  comme  le  grec:  zsâsb,  et  le  syriaque  Mq  : 

np  «tout  homme  qui». 

Mt. , IX,  9.  — Le  grec  de  nD  1.21.209  porte  j/xoXouÔej  aünw 
«il  le  suivait»,  tandis  que  B G et  d’autres  lisent  : rjKoXoûdrja-ev, 
que  Z rend  par  ql^Lli ‘ünpuj  «il  alla  après  lui»  (=  il  le 

suivit);  Mq  porte  Irliu  «il  vint»  après  lui. 

Mt. , IX,  28.  — . . fl  innt^  « . . .il  vint  dans  la  maison 
...  »,  correspondant  au  datif  grec  : éXôôvzi  Sè  sis  Trjv  oixi'av..  . 
et  au  syriaque  «et  comme  il  venait  dans  la  maison.  . . ».  Alq  lit 

utniJiili  • Jiuiitlrtiîh  uin.  %iu  « et 

lorsqu’ils  vinrent  dans  la  maison,  s’approchèrent  vers  lui  les 
aveugles.  . . ». 

Mt. , X,  5.  — Jésus  recommande  aux  douze  de  ne  pas  entrer 
dans  une  ville  de  Samaritains  : xal  sis  zsôXiv  ^afxapiTtSv  pri  siaéX- 
OtjTs,  ce  (jue  porte  / : piuipup  uiuJiupuiguny , ainsi  que  le 
syriaque.  Mq  et  I)  lisent  : ^pturjiupu . . . «dans  les  villes  des 
Samaritains»,  correction  arbitraire  qui  s’expliipie  par  le  pluriel 
«des  Samaritains». 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


AA 

Mt. , XIII,  Ixk.  — qwtÆrbu^'ii . . . «il  vend  tout  ce 

que.  . . 53,  comme  en  grec  : . . .'üsoSket  ®aWa.  . . En  portant 
11  vendit 33,  Mq  fait  une  correction  arbitraire,  ou 
revise  peut-être  sur  le  syriaque  qui  a ici  un  temps  passé  : il  ven- 
dit, il  a vendu. 

Mc,  I,  lA.  — Tous  les  textes  sont  d’accord  pour  rapporter 
t|ue  Jésus  se  rendit  en  Galilée  «e/s  ^i)v  raXtXa/ai'33,  /»  m, 

• Un  ms.  grec  P,  (07A) , est  signalé  par  von  Soden  comme 
omettant  ce  membre  de  phrase.  Mq  Ht  : Ja  ft  if  iurfliq^^ 

«vint  Jésus  de  Galilée 33. 

Mc,  I,  9 1.  — à Jtniuhb^  «et  ils  entrent 33  à Kapharnaoum, 
HOU  shTTopeûovTai . . . Tatien  et  le  vieux  syriaque  omettent  ce 
début  du  verset,  mais  la  Pecbitto  lit  : «et  comme  ils  entraient  à 
Cepharnakhum  33 , ce  qui  la  rapproche  de  la  construction  de  Mq  ; 
L lipfik-L  Jlnufulrpj.  On  relève  en  outre  que  (33  D)  ahjl 

lisent  : eiaeTropevovTO  au  lieu  de  sîaTïopsvovjou. 

Mc,  I,  4o.  — Les  textes  arméniens  et  grecs  sont  d’accord 
pour  mentionner  que  le  ^lépreux  va  à Jésus  = ep^srai). 

Le  syriaque  a le  passé  : )lJo  «et  vint 33.  Mq  lit  «allait 33. 

Mc,  III,  A.  — La  construction  de  Z : lumpIrgnL^uj^ 

Up,  hpi^  l£npni^uuAtri_{{  . . . de  faire  vivre  une  âme,  ou  de 
(la]  tuer? 33  est  \ë  calque  du  grec  ; a-oiaou  ^ ànomelvat  ; et 

correspond  à la  Pecbitto  : animam  servare,  aut  perdere?  Le  sy- 
riaque sinaïtique  a ici  une  lacune.  Mq,  en  lisant  : Jf, 

luin^IrgnLgufbk-i^h nip^i  tJfi  l^npnt-uiublr^  ^{(\e  faire  vivrC 
une  âme  ou  de  tuer  une  âme  33,  complète  la  phrase. 

Mc  , III,  27.  — Z : v^mnis  personne  ne  peut 

...  33,  d’accord  avec  le  grec  : àXX’  otî  Sévcnou  ovSeU.  Mq  : Il 
. . «et  personne.  . . 33,  d’accord  avec  le  m\  des  mss. 
K‘»'(C2?G). 


45 


MANUSCHlT  Mq. 

Mc,  III,  34.  — Vj.  : ^iuinl;ltü  «...  qui  étalent  assis...  53, 

le  grec  : xaQriyLévovs.  Mq  omet  ce  mot,  comme  P'® 

Mc,  V,  7.  — Z ; lurj^fjiul^k lug  ^ ^ujjL  ilhër  Zl  inui^  «il 
cria  d’une  voix  grande  et  il  dit  33,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec:  xai  xpd^a.5  <poi}vf}  neyakri  Xéysi.  Mq  ; uirjmrjwlf^lTiug  Zl  tuul^ 
«il  cria  et  il  dit  33.  Le  seul  flottement  grec  relevé  est  celui  de 
(544)  qui  lit  : (jLeydXti  <poov^  au  lieu  de  (pœvfi  peyciX^. 


Au  même  verset  (Mc,  v,  7),  Z lit  : npq.fi  iuumnL.é-nj  ptupl^ 
«fils  du  Dieu  élevé  (très  haut) 33,  comme  le  syriaque  et  le 
grec  : vis  tov  Bsov  tov  v\pt(7'Jov.  Mq  : npq.fi  piupj[pkfjy%  « fils  de 
l’élevé  (du  très  haut)  33,  omission  spéciale  à ce  ms.,  mais  qui  le 
rapproche  de  i,  qui  omet  vlè  tov  6sov  tov. 


Mc,  V,  q.  — /j-.^u/üqfi  piuqnLiTp  htfp  «car  nous  sommes 
nombreux  33,  comme  le  syriaque  et  le  grec  : '6ti  tsoaXoi  ècrpsv. 
Mq  : . . . puiqnLifp  trfiü  «...  ils  étaicnl  nombreux  33. 


Mc,  V,  11.  Z : funqujg  tupoiniul^tuii  ilh&  «...  pOI’COrum 

pascens  magnus33  ce  qui  donne  à entendre  que  c’était  le  trou- 
peau qui  paissait,  et  non  les  porcs,  comme  dans  le  grec  : . ..àyéXu 
Xpipoiv  peydXïj  (Soa-xopévri , et  dans  le  syriaque.  Mq,  en  lisant: 
uipiuLinuiliu/üuig  «qui  paissaicïitv,  fait  accorder  ce  mot  avec 
porcs  et  non  avec  troupeau.  Cette  variante  suppose  une  révision 
faite  sur  un  grec  (Soaxopévcov,  ce  qui  est,  en  effet,  le  texte  de 
(x'L  A i4o2  A)  Wy  et  du  texte  parallèle 

Le,  VIII,  82. 


Mc,  V,  i3.  — Z : Zr.  qfiilkuiy  hpiuJiiil^i  «et  SC  précipita  le 
troupeau 33,  le  grec:  xat  àipp.rjo’sv  ù dysXn,  et  le  syriaque.  Mq  : 
Zr.  qfiJiuig  uiJt“bujjij  hptuJîut^  «et  SC  précipita  tout  le  trou- 
peau 33,  variante  qui  trahit  une  révision  sur  un  texte  apparenté  à 
j(p»e,<-j3o  J ^ 1675  677  etc.),  etc.  : Tsàaa  rt  àyéXij,  ce  qui  est 
la  leçon  de  Mt.,  viii  ,82. 


46 


LK  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  V,  i6.  — Z : li-  tltuuL  lvnqp^%  txel  au  sujet  des 
porcs»,  comme  en  syriaque  et  en  grec  : nai  Tsep)  tôjv  yoipwv. 
Mq,  liuiiT qltb^iliuub . . , {{OU  au  sujet.  . . ». 

Mc,  V,  9 0.  — Z;  qnfÊ  ^'hj^tuptup'hJuijir  ce  qu’avait  fait  à 
lui  Jésus»,  texte  un  peu  différent  du  grec,  qui  lit:  èa-a  è-Koinaev 
. . . Toutefois,  Ta  et  A*)  lisent  a au  lieu  de  oaa. 

Mq  a une  leçon  qui  lui  est  particulière  et  qui  semble  fautive, 
lorsqu’il  écrit  ; np  iQt  u/btp  lupmp  %Jiii.  Les  trois  lettres 
luLip  sont  peut-être  l’abréviation  de  u/biptutT t^fois». 

Mc,  vil,  3.  — Z;  n^ni.inlrL  tt ne  mangent  pas»,  comme  eu 
syriaque  et  eu  grec:  ovx  èaBiovaiv.  Mq  et  F : nLuthlfii  «ne 

mangeaient  pas  ».  La  seule  variante  grecque  relevée  est  celle  de 
r : èaSioiCTiv. 

Mc,  VIII,  96.  — Z : ujplijul^lrujg  i^ui  jt  iitniJb  fiLp  « reiivoya 
lui  dans  sa  maison  »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  Koà  ânéa- 
letXsv  avTov  . . . Mq  omet  «lui»  et  lit  : Mjjphul^k-ujg  fi 

inntfü  fiLp  «renvoya  dans  sa  maison».  L’édition  de  Tischendorf, 
qui  ne  signale  aucun  oubli  de  ce  genre , laisserait  croire  que  cette 
variante  est  spéciale  à Mq.  Mais  von  Soden  signale  que  1°^®*  (107/1) 
omet  aùrôv. 

Mc,  XII,  7.  — Z : ü*.  Jbp  [bsb  à-utn.uiLtpni-P jiihfib  {{ct  nôtre 
sera  l’héritage»;  le  grec  : xaà  ùp.(ov  ealai  1)  xXrjpovopti'cx.,  d’accord 
avec  le  syriaque.  Mq  : L-  qji  Jlrp . . . «et  car  nôtre.  . . ». 

Mc,  xiv,  7.  — Z : . . .lun^bj  "iingiu  putp^u  « . . , laire  à eux 
du  bien»,  comme  en  syriaque  et  en  grec  : . . .adrois  eJ  •aoiiicrai. 
Mq  lit  : tuniÊbri_p.iupltn  «faire  du  bien  » comme  le  porte  l’édition 
de  Tischendorf  : etJ  Tsoiucrai , qui  signale  en  note  que  aînoh  repose 
sur  l’autorité  de  CDUFA,  etc. 

Mc,  XV,  16.  Z : quiJlrhutjiU  «...  tOUtC  la  CO- 

horte  » , le  grec  : oX»;i;  tuv  cmeîpcLv  d’accord  avec  le  syriaque.  Mq 


MANUSCRIT  Mq.  'i7 

omet  n^inrhuiju  «toute».  Von  Soden  relève  que  o\r\v  est  omis 

par  {o  1222  ^ 9 1 4 5 ) c. 

L’analyse  qui  précède  suffira,  pensons-nous,  à faire  connaître 
et  apprécier  à sa  juste  valeur  le  texte  arménien  représenté  par  le 
manuscrit  de  Moscou.  A côté  de  nombreuses  légèretés  et  d’erreurs 
imputables  au  copiste,  il  présente  de  véritables  variantes.  Les 
unes  sont  des  corrections  arbitraires,  ou  qui  apparaissent  comme 
telles,  tant  qu’on  n’aura  pas  identifié  l’original  sur  lequel  elles 
ont  été  exécutées;  les  autres  révèlent  une  révision  manifestement 
faite  sur  le  grec,  mais  pas  uniquement  sur  un  même  manuscrit. 
On  dirait  que  Mq  confrontait  plusieurs  originaux  en  même  temps 
et  qu’il  choisissait  les  variantes  qui  lui  paraissaient  préférables. 
Rien,  dans  ce  relevé  de  variantes,  ne  trahit  un  système  méthodi- 
quement employé. 

MANUSCRIT  H. 

La  copie  de  ce  tétraévangile  arménien  a été  exécutée  à Andri- 
nople  en  l’an  05 G de  l’ère  arménienne  (20  mars  1007-18  mars 
1008  de  J.-G.).  J’en  ai  donné  une  description  sommaire  dans  le 
Journal  asiatique,  191 3,  II,  p.  577-083;  il  portait  alors  le 
n°  887  de  la  bibliothèque  des  PP.  Mkbitharistes  à Saint-Lazare, 
lagune  de  Venise.  Ce  manuscrit  est  devenu  le  n”  116  dans  le 
Grand  catalogue  des  manuscrits  arméniens  des  PP.  Mekhitharistes  de 
Saint-Lazare.  Premier  vol.  Par  le  P.  Basile  D''  Sahguissian  (à  Ve- 
nise, 1 9 1 4),  in-folio,  col.  5o9-5i8.  (En  arménien;  le  titre  est 
en  arménien;  la  couverture  porte  un  titre  arménien  et  un  sous- 
titre  français.) 

Dès  que  j’eus  pris  contact  avec  ce  tétraévangile  et  que  j’en  eus 
examiné  ([uelques  chapitres,  ma  [)remière  idée  fut  de  ne  pas  en 
tenir  compte  et  de  le  considérer  comme  une  quantité  négli- 
geable. Mais  son  âge,  son  aspect,  certaines  variantes  relevées  me 
firent  revenir  sur  ma  décision  première.  Je  ne  crois  pas  avoir  lieu 
de  le  regretter.  A côté  de  légèretés  et  de  négligences  inima{p'- 


48 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


nables  qui  le  rapprochent  beaucoup  de  Mq,  H présente  par  ail- 
leurs des  leçons  excellentes  qui  permettent  de  le  comparer  à 
Eaaq.  La  ressemblance  est  encore  plus  frappante  avec  M.  De 
l’examen  attentif  de  ces  deux  mss. , l’impression  se  dégagerait 
volontiers  que  H a .été  copié,  très  mal  il  est  vrai,  sur  M;  les  ca- 
ractères se  ressemblent,  l’orthographe  également,  abstraction 
faite,  naturellement,  des  innombrables  fautes  du,  copiste  qui 
émaillenl  le  texte  de  H. 

Quelques  exemples  suffiront  à caractériser  ce  tétraévangile 
arménien. 


Légèretés.  - Négligences. 

Mt. , I,  i5.  — Z : qi^utp^iuL.  H : ij^irpuiL  (confusion  de 

U'el.S). 

Mt. , I,  2 0.  — H : . . .écrit  «dit»  deux  fois. 

Mt. , 1,2  1.  Z : , (70J<7£1.  H ; 

Mt.,  I,  2 2.  — Z ; ifli  fggli,  'iva.  'zs’krj pcoOrj . H : qiggfi. 

Mt. , XXIII,  2 5.  Z : qlt  oïl  X(x6apt^S1£.  H : i/li 

«car  vous  aimez».  La  confusion  est  facile,  dans  l’écriture 
crkalhagir,  entre  /»  et  p et^. 

Mc,  III,  5. Z : tnpinJh-iujj  (TVvXuTtOVp.£VOS.  H : upinJpinlriui^ 

qui,  si  ce  mot  était  orthographié:  upinJlnlrujij  signifierait  : ir- 
rité, en  colère.  Le  copiste  a subi  l’influence  du  mot  précédent 
guiuJuiJp , fzex’  bpytjs  «en  colère». 

Mc,  X,  25.  — Z:  Jtuijunj  «à  un  chameau»,  x<xp.r)\ov.  H: 

iPnilgnj. 

Mc,  XII,  28.  — Z:  il^2n^[$Vü  «tandis  qu’ils  discu- 

taient». Le  participe  grec  àxovaas  avicov  auv^tjiovvicov  «ayant 


MANUSCRIT  H. 


A 9 

entendu  eux  discutant  r embarrasse  le  traducteur  arménien.  H , en 
écrivant  : i^3rîr^'î# , s’écarte  manifestement  de  Z,  mais  ne 

fait  peut-être  pas  une  faute  de  copiste;  il  interprète  à sa  façon  : 
le  scribe  du  récit  évangélique  «écoutait  d’eux  ce  quWs  discu- 
taient». 


Particularités  grammaticales. 

H présente  ensuite  une  catégorie  de  variantes  qui  ne  consti- 
tuent pas  à proprement  parler  des  fautes;  ce  sont  des  procédés 
de  traduction,  des  arménismes  provenant  d’une  révision  sur  un 
texte  grec,  dans  le  but  d’améliorer  Z. 


Mt. , II,  1 3.  — Z ; «fuis».  H : La  confusion 

est  fréquente  entre  (u  et  ■^dans  certains  parlers,  surtout  dans  le 
dialecte  de  Van. 


Vit.,  Il,  i6.  — Z: dans  le  récit  du  massacre 
des  enfants  âgés  de  deux  ans  et  au-dessous,  àno  Sistovs.  H : jtrp^ 


Mt..  II.  i8.  — Z:  ^ , tsapaxXtiôijvai.  II: 

IJuiftlrtuf.  La  confusion  est  courante,  dans  certains  mss. . entre 
l’infinitif  et  le  participe  par  suite  de  la  simplification  de  la  diph- 
tongue friu  dans  les  parlers. 


Mt.,  III,  q.  — Z : s^ofjtev.  H : au  sub- 

jonctif, qui  est  probablement  conditionné  par  »//»' 
tuub^fxnQ  croyez  pas  dire». 


Mt.,  IV,  i5.  — Z:  frplflifi  iiuiiLnL.qnil^ili  « tcrrc  dc  Zabu- 
lon»,  yîj  'La£ov\(t>v.  H : Irftl^lnîh  terre  de  Za- 

bulon  ». 

Mt.,  IV,  i8.  — Z : ft  é-mj  «dans  la  mer»  (accusatif),  e/s 
OclXolTO'C'.V.  11  : é nilm.  ( datif). 


li 


50 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XII,  2 5.  — Z : tuLlrpli  «tombe  en  ruines»,  sptjfjioCTat. 
H : uiLiup^. 

Mt. , XIII,  2 y.  Z:  nLuinji  qnpnîfL  « d’oÙ  a-t-ll 

Tivraie?».  H : . . . . . . «d’où  as-tu  l’ivraie?».  Cette 

faute  s’explique  par  ce  qui  précède  et  par  le  besoin  d’harmonisa- 
tion du  scribe  de  H , qui  entend  ainsi  ce  verset  : « . . . Wns-tu  pas 
semé  de  la  bonne  semence?.  . . d’où  as-tu  de  l’ivraie?». 

Mt. , XV,  1,3.  — Z : fviJruÿli  «sera  déraciné»,  sHpi^coôtf'^eTat. 
H : , qui  constitue  une  faute  manifeste, 

Mt.,  XV,  29.  — Z:  \iuinl^p  « était  assis  » , èxdOriTO.  H •.'humua- 
«s’assit», 

Mc,  i,  Al.  — Z:  JhplhgtuL  «s’approcha,  le  toucha»,  le 
grec  : >7'\f/aTO.  A cet  aoriste  du  verbe  neutre  JlrplIrUiijp,  employé 
par  Z,  H préfère  l’aoriste  du  verbe  actif  iIhplbgnLguhilri_^^'p- 
procher,  rapprocher», 

Mc,  VII,  10.  — Z:  Jhijjjl^u  ujul^  (indic.  présent),  Mcav- 

crrjs  yàp  eiTrer^. -En  écrivant  ; qp  iPnijupu  ujumg  «car  Moïse  a 
dit»,  H a manifestement  l’intention  d’améliorer  son  texte  en  ren- 
dant l’aoriste  grec  par  un  aoriste  arménien. 


Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec. 

Le  texte  de  H contient  un  grand  nombre  de  variations,  dont 
les  unes  paraissent  être  des  corrections  arbitraires,  tandis  que 
d’autres  attestent  une  révision  sur  un  texte  grec  ou,  à tout  le 
moins,  sur  un  original  arménien  reproduisant  un  texte  différent. 

Mt. , 1,2  3.  — Z : lin^uglrh  «ils  nommeront»  (=  on  nom- 
mera), xakéaovaiv.  H : «tu  nommes».  Ou  bien  le  scribe 

a laissé  tomber  la  (in  du  mot:  ou  bien  il  met  au  présent 


MANUSCRIT  H. 


51 


de  l’indicatif,  avec  sens  du  futur,  pour  rendre  la  leçon  xaXéasts 
de  (pb  1413(1), 3g 

Mt. , II,  1.  — Z : Jnq^jiLiplri-lrilig  bl^lfü jlrl^iT « des  mages 
d’Orient  (ablatif)  vinrent  à Jérusalem??,  le  grec  : ixdyoi  «tto  àva- 
ToXcSv  'ssa.psyévowo  eh  IspoaôXvfJLa.  H : hfjîb  jiupln-lri^g 

L blffi'ü  jlrl^iT  «des  mages  sortirent  d’Orient  et  vinrent  à Jéru- 
salem??, variante  qui  semble  particulière  à ce  ms. 

Mt.,  Il,  11.  Z : nuisit  II  Ipjq^pnLl^  Il  qJnLfLu  r(  de  r br  et 

de  T encens  et  de  la  myrrhe??,  ypvaov  xa\  Xl^avov  xai  (rpLvpvav. 
H : nuiffi-  l^ff_pnLlf  II  qJnurLu  «de  l’or,  de  l’encens  et  de  la 
myrrhe??,  variante  correspondant  à l’omission  de  xaî  devant  Xt- 
€avov  dans  it  q vg. 

Mt  .,11,  12.  Z : . . .^Ê^iunhjiupijuüfj.pl^^  uitL  , . . « . . . de 

ne  pas  retourner  de  nouveau  vers.  . . ??,  le  grec  : . . dva~ 
xdpil/ai  -nrpos.  ...  H : ^{^‘btup^tun.  «de  ne  pas  retourner  vers??  et 
omet  u/Lrf^pl^%  «de  nouveau??,  estimant  sans  doute  que 
^tui_  est  suffisant  pour  rendre  le  grec  à.vaxdp'ifia.i. 

Mt.  ,11,  lA(l5].  Z : Il  utLq.  l^p  g tjiu  ^T^ufib 

était  jusqu’à  la  mort  d’Hérode??,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : xol\  êxei  ïws  TsXsvryjs  Hpi^Sov.  H omet 
ce  membre  de  phrase,  omission  que  ne  signalent  pas  les  éditions 
grecques  (Tischendorf,  Souter  et  von  Soden). 

Mt.  , III , h.  — Z : ^tjjLq.b pi  « un  vêtement  ?? , to  evSvpct  oiùtov. 
H : <^iuUnhpiu  «des  vêtements??. 

Mt. , IV,  3.  — Z : bp-!^  "r'tt  ^ fils  de  Dieu??, 

si  vïos  si  70V  3-sov,  et  le  syriaque.  H omet  ce  membre  de  phrase. 

Mt. , IV,  5.  — Z : « ayant  pris??,  pour  rendre  le  grec 

TsapaXapSdvsi , tandis  que  H lit  lun^nL  «il  prend??;  P : Tsapa- 
Xd£ojv. 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


52 

Mt  ,1V,  9 0.  — L : Ij~  ‘hngiu  tte<eux.  . . 5j,  o\  Sè.  H Oni.  ^ngu! 
tteuxw,  alors  que  le  syriaque  est  d’accord  avec  le  grec  : 

Mt. , XIII,  10.  — Z : Lu^il^hfiin^  «les  disciples»,  le  grec  : 
oi  fxixdrjToù,  tandis  que  le  syriaque  porte  : ses  disciples,  corres- 
pondant au  [JLa6t]Tai  avTov  de  Ta  (C)  sa  bo 
21  1298  1010),  etc.  H om.  « les  disciples  ». 

Mt  . , XIll , 28.  Z : . . ■ [ijk  b.  ^ Jftin  uifAni- . . , 

celui  qui  «entend  la  parole  et  s’en  pénètre»,  b tov  Xôyov  âxoûcüv 
xaï  cruvicjjv.  H om.  ijjmbAi  Lu  fi  Jlim  « . . .entend  la  parole 
et  dans  l’esprit»  [la  prend  = la  comprend]. 

Mt.,  XIV,  16.  — Z : bfipuji^  «aller»,  dans  la  phrase  : il 
n’est  pas  nécessaire  qu’ils  s’en  aillent  (.  . .à  eux  d’aller),  àTieX- 
Qeiv.  H : bfip «que  vous  alliez». 

Mt. , XV,  22.  — Z : ^uihuîibujglt  «cananéenne»,  yoLvoLvaia  et 
le  syriaque.  H et  C omettent  ce  mot. 

Mt.,  XVI,  28.  Z : uf^lrinftnu  luul^  «s’étaut 

tourné  vers  Pétros  [il]  dit»,  qui  ne  répond  pas  littéralement  au 
grec  ; ô Aè  alpaÇis)?  sinsv  tw  IleTpai.  H : q-mpluii.  ^ u^bmpnu 
Ll  Luul^  «il  se  tourna  vers  Pétros  et  il  dit».  Cette  variante  trahit 
le  flottement  grec,  qui  lit  : sJttsv  dans  (892 ) ai, 

aÙTùj  au  lieu  de  Hé'rpp)  dans  (1 2 4 etc. 


Mt. , XVII,  16.  — Z : JfîijjJjL  jhpp  tuLuujjgbiT  Ibif  «jusqu’à 
quand  supporterai-je  vous?»,  le  grec  (v.  17)  : é'cos  wore  àvé^o- 
[xai  vp-av',  H omet  ce  membre  de  phrase,  variante  qui  peut  être 
purement  accidentelle,  si  le  scribe  révisait  sur  un  texte  grec  du 
genre  de  P' (826  548  846  etc.)  ohcgjj'^,  qui  lisent:  . . .à.vs- 
^opat  Cpôjv , . . psO’  vpôüv  saopa.1. 


MANUSCRIT  H. 


Mt.,  XVII,  aB.  — Z : L fipi.lM  ujuujy  «et  comme  il  dit» 
(passé  défini);  le  grec  : xai  Xéyei  (indic.  présent)  de 
(5iy  ifiyB  5yy  etc.)  ‘'‘^^^(fiBg),  etc.;  H omet  II  «et». 

Mt. , XVIII,  17.  — Z : q^^uuiLnp,  dans  la  phrase  : qu’il 
soit  pour  toi  comme ...  et  « un  douanier  ». , ô tsXcÔvïjs.  H : nJut  ^ 
^uiuLnpu  «les  douaniers». 

Mt. , XIX,  1.  — Z : It-  hqhL.,  xai  êyévsTO,  et  le  syriaque.  H 
omet  ce  membre  de  phrase. 

Mt.,  XIX,  3.  — Z : ujfL  “btn  , et  vinrent  «à  lui 

les  pharisiens»,  le  grec  : . . .avTw  (paptaaioi^^K  H ; ifnupfiulr^ 
gft^  mn  î/a#  « . . . les  pharisiens  à lui». 

Mt. , XIX,  iB.  — Z : ^ tlhftug'bnguj , il  plaça  les  mains  «sur 
eux»,  avToîs.  H : ft  ‘itnfiui  «sur  lui»,  variante  qui  peut 

être  une  simple  légèreté  du  copiste,  ou  qui  s’expliquerait  par  le 
flottement  du  grec,  qui  omet  aÙToU  (I»'’34fi''i3ai2i  ^ _ [118  209 

348])  ou  qui  ajoute  ctv^ov  {^nptu^  après  ;^erpas  (Ta  18 

209]). 

Mt.,  XX,  22.  — Z ; l^iutP  qifl^puinL  p^^Llfii  tjnp  bu  ill^puib  ^ 
[ngij  biP^  Jlffunlri^  « ..  .OU  du  baptême  dont  je  dois  être  bap- 
tisé?». Cette  phrase  n’est  pas  donnée  par  les  éditions  grecques 
et  le  syriaque  sinaïtique.  Toutefois,  en  note,  xoà  to  (SoIttI ta-pa  è 
syd)  I2a7r1i%0fxixi  ^otTrltaOrjvat  se  trouve  dans  CEFGKMSUVXFA 
n,  etc.,  texte  que  présente  H,  qui  lit  : b qJ/ipujuLfc^fiL^'h . , . 
«et.  . . » au  lieu  de  vouv,  que  porte  aussi  la  Pechitto.  Ce  texte 
pourrait  provenir  de  Mc,  x,  38. 

Mt. , XXI,  10.  — Z : b ujul^  «et  dit»,  Xéyova-a.\  c’est  la  ville 
(»;  -w^Xis)  qui  parle.  H : A umh'^  «et  disent»,  comme  la  Pechitto 
«et  disaient»;  ces  deux  textes  font  de  «la  ville»  un  sujet  collec- 

0(  Çntpiacitoi  : XDEFfillKSUVi",  etc.:  (papi<T7.ïoi  (sans  l’article)  : RG 
UMAII,  etc. 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


5A 

tif,  et  niellent  leurs  verbes  au  pluriel.  On  a \éyovtes  au  lieu 
de  'kéyovaa  dans  ( 0 ) pa  uè r^. 

Ml.,  x\i,  36.  — Z : A-  lupiupjtii^ngiii’iif^inl^u  «etils  firent 
à eux  de  mêmer;  le  grec  : olùioÏs.  H om.  ‘Lngiu  «à  eux:?,  ce  qui 
le  rapproche  de  I<'’^505  66o)  Xp,  qui  omettent  aôxoî’s. 

Ml,  XXI , 4 1 . — Z : fl  fhujJnL.  fiL-fibtuüg  « en  leur  temps  w , 
èv  Toîs  xaipoîs  avTcüv,  avec  variante  de  T<p  xaipu  dans  sy  pa.  H 
om.  fl  é-tuJnL.  «dans  le  temps jj,  ce  qui  fait  supposer  une  lec- 
ture : qufuinLqn  fiufihtnUg,  ils  donneront  «leurs  fruits w. 

Mt.,  XXII,  27.  — Z : JlriLtuL.  L l^fiVb  «mourut  aussi  la 
femme»,  comme  la  Pechitto  et  le  grec  xa)  ù yvvrj  de  Dm^,  etc., 
tandis  que  H lit  : Jhn^uiL.  li^Vb  «mourut  la  femme»,  d’accord 
avec  le  syriaque  sinaïtique  et  le  grec  àTTsdavev  v yvvïj  de  nBLUA 
n*,  etc.  Cf.  Mc,  XII,  22  ; Le,  xx,  32. 

Mt. , XXII,  32.  — Z ; IU&- , iu&-  Jh-n-lring  «et  n’cst  paS 
Dieu  [le]  Dieu  des  morts»,  oùx  ea-hv  à B-sos  Bsos  vexpôSv.  H : 

Luà-  Jlrn^lring  «et  n’est  pas  Dieu  des  morts»;  cf.  TaH”'^ 

1016  ^371  la  ^5-GOO  168  ^ (p.- 109/i  BC  etC.  , DOyOOetC.,  1682  2198 

1 etc.,  1094  etc.)  etc.,  qui  omettent  B&os  (le  deuxième)  devant 
vsxpSiv. 

Mt. , XXVI,  8.  — Z : fippbi-  mbufiL  «lorsque  virent.  . . », 
îSovrss  Sè.  H : bi-  fipgbi- . . . «e/  lorsque.  . . »,  variante  qui  ne 
correspond  pas  au  grec,  et  qui  ne  s’explique  même  pas  par  le 
xvaiv  consécutif  du  sémitique. 

Mt. , XXVI,  49.  Z : bl.  if^ijtfuiq^l^fi  JuJUinLgbujp^  «et 

aussitôt  s’étant  approché»,  xa)  eCOécos  'srpoo'eXOojv.  H om.  k aus- 
sitôt v,  comme  le  syriaque  sinaïtique. 

Mc,  1,11.  — Z ; i^'j-  "eiî  toi '^q  me  suis 

complu»,  le  grec  : èv  a-oï  evSoxrtcroL,  et  la  Pechitto;  le  syr.  sin.  a 


MANUSCRIT  H. 


55 

une  lacune.  H : «en  qui  je  tne  suis  complu», 

d’accord  avec  èv  è de  Am  une®  al  pi  bd  [xn  quem  complacui) 

Cf.  Mt.,  III,  17. 

Mc,  VI,  18.  — Z : pas  permis  à 

toi»,  ovx  s^ealtv  aot,  et  le  syriaque.  H : tup<hu/h  ^trip  «il 

n’est  pas  convenable  à toi»  (=il  n’est  pas  digne  de  toi?). 

Mc,  VI,  87.  — Z ; v"5  «du  pain»,  et  le  syriaque;  le  grec 
porte  : àpTovs  «des  pains».  H om.  ce  mot. 

Mc  , VI,  55.  — Z : nLp  «ow  ils  entendaient»  (partout 

où  l’on  apprenait  sa  présence);  le  grec  : oirov  vk-ovov,  et  le  sy- 
riaque. H : "r  K qui  entendaient». 

Mc,  VII,  l4.  Z ; inLiupoL.^  ujiHriib^k uÂi  U-  ^ if^iin 

uin-l^g  «écoutez-moi  [vous]  tous  et  comprenez», d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  ; àxovaajé  (xov  'ufdvTSs  xcù  auveTe.  H : 
pniL^  L.  fl  JJjui  uin.l^_p  ujJlriib^b uju  « écoutez-moi  et  com- 
prenez [vous]  tous».  Le  flottement  grec  : 'usdv-za.  au  lieu  de  Tsdv- 
Tes  (K‘®®  [H]),  omission  de  waWes  par  LA  892  ) bo 

(1  555),  est  probablement  la  cause  de  l’interversion  relevée 
dans  H. 

Mc,  VIII,  h.  — Z : <^tugliL  «avec  du  pain»;  H om.  ce  mot. 

Mc,  vin,  28.  Z ; 'iinpiu  binniJii  iguiuiiuiifuiuhli  b iiiub'ii^ 

qjnil<Çiiithil^u . . . «ils  répondirent  et  ih  disent  : Jean.  . . »,  ol  Sè 
tlnav  avzp  Xéyovzes  ozi  Ywdvvriv . . . Le  syria(|ue  sinaïtlquc  : «ils 
disent  à lui»;  la  Pechitto  ; «mais  ils  dirent».  11  : bmnL^ 
uiutuluu/iifi  ifjnil<Çiu^iiÉl,ii  «ils  répondirent  : Jean.  . . » et  om.  : 
et  ils  disent. 

Mc,  VIII,  3 1 . — Z [i. P ui<Çuiibugiiju^binftg  « dcS  clicfs  dcS 
prêtres»;  H om.  ce  mot,  d’accord  avec  I®^®(565),  qui  ne  porte 
pas  : xoà  zœv  dpytepécjv. 


56 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc  , IX,  A8(^9).-Z  «sera  salé??,  le  syriaque, 

et  le  grec  : dXiarOrfcreTai.  H ; juj^p-lruyli  «sera  vaincu,  sera  sur- 
passé??, variante  qui  rapproche  ce  texte  du  grec  de  quelques 
mss. , où  on  lit  avaXwOriaeicii  au  lieu  de  à'kiaOrjaeia.i. 

Mc,  X,  3.  — Z : «à  vous??;  H om.  ce  mot. 

Mc,  X,  35.  — Z : kl.  luulïL  « et  disent  a lui  ?? , le  sy- 
riaque, et  le  grec  Xéyov-ïzs  atÎTca.  La  leçon  koli  Xéyovmv  se  ren- 
contre dans  a Dp.  H : /t-  «et  ils  di- 

saient??; l’omission  de  g^tu  «à  lui??  rapproche  ce  texte  de  celui 
de  (EFGHV  D’9’)  qui  omettent  aviS). 

Mc,  X,  35.  — Z : [i  «de  loi??,  dans  la  phrase  : ce  que 
nous  demanderons  de  toi,  d’accord  avec  le  vieux  syriaque  et  le 
grec  (7S  de  xABCLA,  etc.  H om.  ce  mot,  ce  qui  le  rapproche  de 
la  Pcchitto  et  du  grec  de  XF  une®,  etc. 

Mc,  XI,  2.  — Z : A luul;  ^nuiu  hgPugg  «et  il  dit  (J  eux,  : 
allez.  . . ??,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  xai  Xéysi  avrois  ' 
vircLyeTs  de  la  plupart  des  mss.  H : L.  luul^  « et  il  dit  : 

allez??,  omet  à eux,  d’accord  avec  le  vieux  syriaque  et  le  grec  de 
jaies  13371  ^ (28  t5^2  i654  i582  9ig3  1),  qui  ne  portent  pas 
avroTs. 


Mc,  XI,  18.  — Z : linpnLiigk'b  «ils  (le)  perdraient??,  le  sy- 
riaque, et  le  grec  : âTioXéccoa-tv.  H ; IfngnuugnL^  «vous  (le) 
perdriiez??. 

Mc,  XII,  3.  — Z : l±-  uiftliuï^bg^  «et  (le)  renvoyèrent??,  le 
syriaque,  et  le  grec  : xcà  dTrécrletXav.  H om.  ce  verhe. 

Mc,  XII,  hi.  — Z : fLu/ifuLif  «beaucoup??,  le  syriaque  et 
le  grec  -croXXa.  H om,  ce  mot. 


MANUSCRIT  A. 


57 


Mc,  XIII,  6.  — Z : qb  «car», 'dans  la  phrase  ; car  plusieurs 
viendront;  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  yàp  de  ADXFA 
n,  etc.  H om.  «car»,  d’accord  avec  le  grec  de  nBL,  etc. 

Mc,  XIV,  48.  — Z : miuuiiuuluuiLli  hui  ju  b luul^  «répondit 
Jésus  et  il  dit  (indic.  prés.).  . . »,  le  syriaque,  et  le  grec  : xa\ 
ànoxpiOs'is  b ïri(70vs  elirev ...  H : "but  mmutuiuluu/L^  trm  h uiul^ 
«î7  répondit  et  il  dit  (indic.  prés.)»,  variante  qui  rapproche  H 
de  ( 44  O ) r^,  qui  omettent  b ïva-ovs. 

MANUSCRIT  A. 

Légèretés.  — Négligences. 

Ce  tétraévanglle  arménien , en  parchemin , fut  copié  en  l’an  4 q 4 
de  l’ère  arménienne  (lo  mars  io45  — q mars  io46  de  J.-C.), 
sous  le  pontificat  du  catholicos  Pierre  P'"  (mon  Rapport.  . p.  Sy- 
3 9).  Comme  les  textes  dont  il  vient  d’être  question,  ce  nouveau 
manuscrit  rentre  franchement  dans  la  catégorie  des  manuscrits 
aberrants  de  l’évangile  arménien.  Il  renferme  moins  de  légèretés 
et  de  fautes  de  copiste,  mais  le  nombre  des  variantes  qui  repré- 
sentent soit  des  particularités  grammaticales  ou  orthographiques, 
soit  des  variations  arbitraires  et  des  révisions  sur  le  grec,  est 
encore  fort  respectable. 

Mt. , IV,  24.  — Z : lun.  %uj  «à  lui»,  «vers  lui»,  aviu.  A ; 
utrLü,  qui  est  une  mauvaise  copie  de  uin  "btu-  le  génitif-datif  de 
u^fi  «homme»  ne  donnerait  aucun  sens  dans  le  cas  présent. 

Mf.,  v,  35.  — Z : ufujinnt.iubif.u/b  « marchepied  » , « esca- 
beau ».  A : munnnuujLii , qui  ne  figure  pas  au  dictionnaire. 

Mt,  VI,  1.  — Z ; u /'  U'UÜ  "biiÿui,  Tspos  TO 

^£(x()i]voLi  oLÙ-zots , dans  la  phrase  : «gardez-vous  de  pratiquer 
votre  justice  devant  les  hommes,  pour  en  être  reirardés  n . A om.  ce 
membre  de  phrase. 


58 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , VI,  ig.  — Z : HLf!  ybtf  K(oà  la  teigne ii,  otiov  (rrjs.  AC  : 
n[i  gbg  « ÿwe  la  teigne  ». 


Mt.,  VII,  11.  Z : jbgl^j^u , . . UMjUng^l^.  . . A ; jk'p^ 


Mt.  , XXI,  3*7.  — Z : lufLiu^biug  tufL  *hnuiu  «envoya  vers 
eux»,  aTréal siXev  'urpos  avTOvs.  A : uin-tu^lr  i^rL  ‘ünutu,  ce  (jui 
ne  donne  aucun  sens. 


Mt.  , XXI,  Sq.  Z ; utptntu^nj  « horS  de».  A : mpinig,  qui 

n’est  rien. 

Mc,  VI,  4 9.  — Z : qlt  i^ugp  «qu’il  marchait»,  'aepiira.- 
TOÜVTa.  A : q^üugp. 

Particularités  grammaticales  ou  orthographiques. 

A présente,  comme  Mq  et  H,  des  variantes  qui  ne  sont  pas 
préci.sément  des  fautes,  mais  qui  constituent  plutôt  des  varia- 
tions orthographiques,  voire  des  dialectismes. 

Mt. , I5  19.  — Z : iiylr^buijU  «sans  rien  dire»,  «en  silence». 
A : ^^lruuJb. 

Mt. , I,  2 0.  — Z : nptg^u  <ÇpuiJÎÊglTuig  « comme  Ordonna» 

(H  : ^piuJtrg'^\  ùs  'apoaéra^SV.  AF  : npigl^u  bt.  ^punfùgbuig 
«comme  aussi  ordonna». 

Mt. , II,  1 1.  — Z ; /»  tnnLb  «dans  la  maison  (lat.  do7num^v, 
sans  article.  AC  ; /r  mnJijh,  avec  un  second  ‘ü  (n),  que  l’on 
pourrait  tenir  pour  une  révision  sur  le  grec  destinée  à rendre  le 
Tïjv  de  : e/s  rùv  oimav. 

Mt. , II,  2 2.  — Z : ...  ^opu  fti-pnj ...  «à  la  place  de . . . son 
phen, . . .Toy  'srarphs  aÙTOv.  ACD  : ^tut-p,  sans  “b  (n)  déterminatif. 


MANUSCRIT  A. 


59 


Mt. , III,  12.  Z : Il  tififllruyl^  nji^L  t*~[' > ^ J-nqn^ 

ilhugl^ . , , «et  il  purifiera  son  aire  et  il  amassera . . . v,  xa)  Sia~ 
xa9apte7  Trjv  aXcovot  avTOv  xaï  crvvâ^ei , . . AC  : 

L é^nqnilbi_.  . . « puHfier  son  aire  et  amasser.  . . »,  variante 
qui  est  peut-être  une  correction  grammaticale  de  ces  deux  mss. , 
ou  que  l’on  peut  tenir  pour  inspirée  par  Le,  iii,  17,  ou  par  T(x  Ir 
(vers.  lat. ) KX,  qui  portent  Staxs.Ba.pai  au  lieu  de  xa\  SiaxaBapisî. 

Mt. , iii,  16.  — Z : q^ng^ffb  «l’esprit»,  avec  (n)  détermi- 
natif. A : «l’esprit»,  sansî#  (n)  déterminatif. 

Mt. , IV,  1.  — Z ; ilinplbq,  infinitif,  le  grec  zfstpaa-Orjvat. 
Le  syriaque  a ce  verbe  à un  mode  personnel  : « pour  qu’il  .soit 
tenté».  A : tenté»,  au  participe  de  l’aoriste,  avec  la 

double  signification  active  et  passive.  Cette  confusion  que  font  les 
manuscrits , de  -A-^et  de  -b^ujj_,  est  très  fréquente  au  moyen  âge. 
Je  n’en  signalerai  pas  les  nombreux  exemples. 

Mt. , IV,  6.  — / : h-L  fl  iflrpug  « ct  sur . . . »,  le  syriaque  et, 
et  le  grec  : xa'i  stti.  A : qfi  fi  ifbptig  {war  sur.  . . ». 

Mt.,  iv,  21.  — Z ; fl  ‘üLULfi  «dans  la  barque»,  év  tw  'zsXottjj. 
ACD  : fi'ütni.fi^^  avecî»  (n)  déterminatif,  que  ce  soit  un  simple 
arménisme,  ou  une  révision  sur  le  grec,  destinée  à rendre  plus 
explicitement  le  tw  grec. 

Mt. , V,  12.  — Z : ...  qjttrif  lifiü,  dans  la  phrase  : les  pro- 
phètes «([ui  étaient  avant  vous»,  le  grec  : . . .toù$  ®po  lipcDv. 
AC  : l^f>^,  avecîi  (n)  déterminatif  à «vous». 

Mt. , V,  26.  — Z : qjh  un  ffb  «le  dernier».  A : q^trmffb. 

Mt. , V,  dy.  — Z : ikp  fLuAi  «votre  parole»,  d’accord  avec 
vfirôv  à Xôyos  de  /i 2 A ).  C om.  puAu  «parole»  et  A lit  ; 

ptuiîb  àhp  «la  parole  vôtre»,  le  grec  : b Xbyoç  vpi'jv  de  la  plupart 
des  manuscrits. 


60 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


IVIt. , V,  4/i.  — Z : <^iuf^iu6-h‘h  « persécutent  55 , tav  ^iwkÔv- 
tcov . . . A rend  le  participe  grec  par  le  subjonctif  présent  : 

Mt. , VI,  5.  — Z : ^ u^plrii,  ÿri  (pi\ov(7lv,  A : np  u^ipk^ü 
r!.qni  aiment  55,  d’accord  avec  la  Pecliitto. 

Mt.,  VI,  l6.  Z ; tlfi  l^llg  qllhq&uJLnfiuU  «ne 

soyez  pas  comme  les  hypocrites  55 , iirj  yîveaQs  cbs  oi  vTtoHpnai, 

A : L^tdh^  (^  ’•  *^  npi^l^u  l^hq^uit-np^, 

Mt. , VI,  28.  Z : luJl/hujJU  JiupJ^q.  «tout  tOn  corps  55, 

okov  To  aufÀoî  (70V.  A : Itl.  JlupJffLq.  «et  ton  corps 55,  ce  qui 
semble  trahir  l’influence  de  la  syriaque  de  Cureton,  où  on  lit  kcù 
devant  okov. 

Mt. , VI,  2q.  — Z : Al  unqnJntfh  «car  aussi  pas  Salo- 

mon. . . 55,  pour  rendre  le  grec  : ot<  ovSè  '^okop'jiv.  A om. 
«car 55,  et  C om.  An.,  «aussi 55. 

Mt. , VII,  4.  — Z : ujuhu  «dis-tu? 55,  d’accord  avec  le  kéytt? 
de  700)  lat'“^,  tandis  que  la  plupart  des  textes 

grecs  lisent  ; èpeis  «diras-tu? 55.  A et  C portent  la  variante  inté- 
ressante : liujplru  tuulr^  «peux-tu  dire? 55,  correspondant  au 
Svva(7ai  ks'yeiv  de  Ta  sy'. 


Mt.,  VII,  10.  — Z : bt.  l^tuiT  luLqpItgl;^  «et  OU  qu’il 

demande  du  poisson 55,  n xa<  îx^vv  ahrjaei  «ou  aussi  du  poisson 
il  demandera  55,  d’après  Tischendorf,  sur  l’autorité  de  nBC  1.  33. 
435,  etc.  L’édition  de  von  Soden  porte  ; xoà  êàv  îx^vv  ahrfcrrj 
«et  si  du  poisson  il  demande 55,  et  ajoute  en  note  que  v «ou 55 
est  mis  devant  xa<  «et 55  dans  Ta  H""  (BxWC  etc., 

872  565  28)  etc.,  tandis  que  v «ou 55  au  lieu  de  xa/  «et 55  se  lit 
en  H*®**" ( 8q2 ) sy' lat , etc,  A om.  h*  «et 55, 


MANUSCRIT  A. 


61 


Mt. , VII,  12.  — Le  grec  B-éXrjTs  «vous  voulez»  est  rendu  en 
Z par  qui  est  une  forme  vieillie.  Les  scribes  arméniens 

ont  corrigé  en  rendant  ce  verbe  grec  par  le  subjonctif  présent  ou 
le  subjonctif  aoriste  : AD  lisent  : et  G : l(ujJtu^[ig  . 

Alt.,  vil,  19.  — Z : uftnniLq^  «du  fruit»,  à l’accus.  indéter- 
miné, le  grec:  xapTiôv.  A : le  fruit»,  à l’accus.  déter- 

miné. 

Mt. , VH,  28.  — Le  participe  grec  : oi  épya^Sfzevoi  «vous  qui 
faites»  a rendu  perplexes  les  traducteurs  arméniens.  Se  référant 
au  contexte  (Ps.  vi,  9),  le  groupe  Z traduit  avec  raison  par 
«vous  qui  faisiez»,  tandis  que  A et  G,  en  révisant  et 
en  se  trouvant  en  face  d’un  participe  présent  grec,  ont  corrigé 
en  «vous  qui  faites». 

Mt. , vil,  26-26.  — Z : (junuut  «les»  (les  paroles),  olvtovs. 
AGF  : t^nuut, 

Mt.,  viii,  26.  — Z : y/»  «car  nous  périssons», 

àTToXXüfze^a ; mais  A : ot<  àTioXkvp.e6a..  La  Pechitto  : «nous  péris- 
sons». A : y/»  inuuiuftl^  «car  voici  nous  périssons», 

variante  qui  rapproche  ce  texte  de  celui  de  Ta  sy'  pa , qui  portent 
iSoît  après 

Mt. , VIII,  26.  — Z : <^nq^ng% , joïs  àvspLois , et  la  Pecliitto. 
AGE  : ^^nqiTnfii  «au  vent  » , d’accord  avecTw  âreja^de  Ta®itH'^-* 
(n*)  sa  (1,082  2198  1 22  etc.  1689  988  788  126 

69  18  etc.  660)  sy. 


Mt. , IX,  2.  — Z : JiuuinLgltiÉ  «présentèrent»,  'apo<Té(pepov. 
G : vspoa(pépov(jtv , au  présent  de  l’indicatif.  A : JhiumLghiui^ 
«ayant  présenté». 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


6l> 

Mt.,ix,  3.  — Z : Jfimu  «dans  leur  esprit»,  «en  soi- 

même»,  èv  écLVToîs,  que  C rend  par  ; Jltt/bufiju . A om.  ce 
memlire  de  phrase. 

Mt.,  I.V,  O.  Z : . . .tnulrj^  pnqbtu!  , « . . . de 

dire  : soient  remis.  . .?»,  comme  le  syriaque  et  le  grec  : . . .d- 

Tldv  • à(p(&VTCH  ....  A : tnutrj^  gu/üqtuJiu^jé^ ...  « . . . de 

dire  au  paralytique . . . » , qui  est  peut-être  une  correction  spé- 

ciale à ce  manuscrit,  ou  que  Ton  pourrait  tenir  pour  influencée 
par  Ta  Tert.  h*"  1211  1 s-u  iGoG  1170)  qui  lisent 

wapaXoTtxiw  après  dueiv. 

Mt. , IX,  17.  — Z ■.  L-  inpl^u/Llrh  «et  üs  ne  versent  pas» 
==  « on  ne  verse  pas  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ovSè 
^dXkovaiv.  A ; /a  «et  personne  ne  verse  » (C  om. 

II.  «et»);  les  copistes  ou  les  reviseurs  de  ces  deux  textes  ont 
trouvé  que  le  pluriel  n’était  pas  clair  et  ils  ont  corrigé  en  écri- 
vant : «personne». 

Mt. , IX,  20.  — Z : /»  q^po^li  «vers  le  pan»  de  son  vête- 
ment», TOv  KpacnréSov.  AC  : q^ptuL^^ku  «vers  les  pans». 

Mt.  , IX,  33.  — Z ; p-^  bi-  n^,  le  grec  : oùSéTto’re.  AG  : ptr 

Mt. , X,  i5.  — Z ; ^ujL  pujquLpliij  « . . .que  pour 

cette  ville».  AC  : ^u/h  qjpuiqui^ltL . . . , ce  qui  constitue  une 
faute  au  point  de  vue  de  l’arménien  classique.  C’est  déjà  de  l’ar- 
ménien moderne;  ainsi,  à Tiflis,  on  dit  : ^ufuq  = guAj  ^.  . .. 

Mt. , X,  20.  — Z : <^nq.pj  «l’esprit».  AC  : <Çnq.li,  sans  ^ (n) 
déterminatif. 

Mt. , X,  20.  — Le  grec  : to  XaXoDr  èv  vpuv  a embarrassé  les 
traducteurs  arméniens.  Z construit  : np  fuou^g^  Ihq^  et  en- 
tend : l’esprit  de  votre  père  qui  parle  en  vous.  Mq  : fuuLLubuglt 


MANUSCRIT  A. 


Ü3 


ft  2b et  entend  : l’esprit  parlera  en  vous.  AC  om.  np  «qui ??  et 
comprennent  : fuiuLu^gft  «l’esprit.  . . parle  en  vous 55. 

Mt. , XIII,  5/1.  — Z : qopnL.p^liL.%p  «[ces]  pulssances  ? » , 
comme  quelques  syriaques  et  le  grec  : ai  Swapsis.  AG  : 
pni^pfiLü  «[cette]  puissance»,  que  l’on  peut  tenir  pour  une 
correction  de  ces  manuscrits,  ou  qui  est  peut-être  inspirée  par  la 
leçon  : >7  SvvoLiJLts  de  ( 4 ■y  y ) sy'. 

iVlt.,  XIV,  5.  — Z : fl  (hnqnilpij.b\il^  lubinli  « [il  avait  peur]  du 
peuple»,  le  grec  : rhv  6y\ov.  AC  om.  ufLinfi,  qui  joue  dans  la 
phrase  le  rôle  d’article  déterminatif. 

Mt. , XIV,  29.  — Z ; tpjutg  «marcha  [sur  les  eaux]  »,  le  grec  : 
^epiendrrjaev.  AC  ; «marchait»,  correction  grammati- 

cale. 

Mt. , XV,  6 ( 5 ).  — Z : otptnfigfiii  pour  rendre  le  grec  : d>(pe- 
XrjO^s  «[ce  dont]  tu  serais  assisté  [par  moi]».  AG  : uiLipuibu^ 
variante  grammaticale. 

Mt  . , XV,  82.  Z : b nLiiifigb*b  «et  ils  w’oiît 

fns  quelque  chose  qu’ils  mangent  (à  manger)»,  exactement  con- 
forme au  grec  : xou  ovx  s-^ovcriv  il  (paycoatv  et  au  syriaque.  AC  ; 
b-  ‘lb‘^2.  nuuifigb%  «et  rien  ils  n’ont  pour  qu’ils  le 

mangent»  (et  nihil  habent  lyMod  edant). 

Mt. , XVI,  21.  — Z : gnugufhbp  «montrer»,  Seixvveiv  et  la 
Pechilto.  Le  syriaque  sinaïtique  a une  lacune.  A : nLunLgufübi^ 
«enseigner». 

Mt.,  XVI , 26.  — Z : oqinfig^  Jlupq. , dans  la  phrase  : «à  quoi 
servira-t-il  à un  homme ...?»,  le  grec  : d)(^eXrtdijo'eTai  avOpco- 
TTOi,  avec  les  variantes  <j!)<pe'kshai  et  d)<pekriaei.  A et  (i  corrigent 
de  la  iaçon  suivante  : A : lULipni.ui  f>gl,  iltupi^rg^  et  C : uili^  m-m 
4 Jugmig  «(pjclle  utilité  est  (ou  : serait)  à l’homme?». 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


GA 

Mt. , XVI,  2 y.  — Z : [iiiin  ij^np6-u  liLp  « sclon  ses  œuvres»; 
le  grec  a le  singulier  : xarà  Trjv  zrpâ^iv  olviov.  AC  : q^npS-u 
l’Lp,  dans  ce  sens  : il  rendra  à chacun  ses  œuvres;  rà  spya 
au  lieu  de  T^nv  'zspS^iv  se  lit  dans  Ta  Itttt  sa  bo 

(28),  etc. 

Mt.,  XVII,  5.  — Z : <^ui2i'lrguj  «je  me  suis  complu»,  eJ^o- 
«>7o-a.  AC  : ^ui'2ÛTÿiij,  variante  orthographique. 

Mt.,  XVII,  22  (28).  — Z : uu^uiügk^  «ils  tueront»,  ànoKie- 
vovaiv  gg'^  [D  contre  sa  version  latine]  ; à-noKizivovaiv).  A : 

U miuLiui/^g Ê/L  . 

Mt. , XVIII,  y.  — Z ; if-ugp^ujl^qni_p^i^  «scaiidalo»,  «le 
scandale  » , to  a-xoLv^akov.  Le  syriaque  a ce  mot  au  pluriel.  AC  : 
ipugP^iuipqnLpftL^'L , avec  ‘h  (n)  déterminatif,  que  l’on  ait 
affaire  à une  correction  grammaticale  intérieure,  ou  que  les  scribes 
aient  voulu  rendre  le  to  grec. 

Mt. , xviii,  i3.  — Z : HLpujfu  ifijfj  «il  devient  joyeux»,  «il  se 
réjouit»,  yjxipzt.  A : nt-pm^u  ( subjonctif  ) et  C : nupiu^ 

lunÊ.pitL%  iji'bli  «joie  est.  . . »,  variantes  qui  n’ont  pas  leur 
répondant  exact  en  grec,  mais  dont  la  seconde  pourrait  avoir  été 
influencée  par  : (^7^)- 

t 

iMt.,xviii.  2/1. — Z : iIujinnLgujL  «fut  présenté»,  'sspocrn- 
véyOrj.  AC  : JujuiItujl.  «s’approcha»,  dans  le  sens  de  «fut  ap- 
proché», «fut  introduit»,  correction  grammaticale. 

Mt  .,  XIX,  5.  — Z : A.  «le  père  et.  . . »,  tov  zsaTépa 

xcù ...  AC  : q^ug[’  (iLp  II.  . . ^^son  père  et»,  comme  le  syriaque 
et  le  grec:  . . .zsarépa  olCtoü  . . . de  Ta  (C  33  A 

12/n)  saho  1“^®®  (28).  . . K’  (655,  '^76),  etc. 

Mt.,  XIX.  7.  — Z : Itl  lupltulfiri^  «et  de  [la]  renvoyer»,  xot) 
aTToXocrai.  A : Il  Uip^ml^lrpn  f^  C : Il  lup^iul^^b^^n , qui  constl- 


MANUSCRIT  A. 


65 


tuent,  aux  yeux  des  scribes,  des  corrections  grammaticales.  Le 
syriaque  est  différent. 

Mt. , XIX,  9.  — 7j  . b L.  tun'bligl;  /^^«et  en  prenne  une 
autre»  (subj.),  xa<  yafjLrja-ri . . . AC  : A tun'bl^  ttet  prend»  (indic. 
prés.);  correction  grammaticale. 

Mt.,  XX,  1.  — Z : ^ niSiilr^^  tt  avoir  à gages  » , 

«louer».  AC  : il^plni-;  l’omission  de  ^ est  peut-être  acciden- 
telle; elle  peut  aussi  trahir  une  correction  grammaticale. 

Mt. , XX,  4.  — Z : uupé-ujü  figl^  dans  la  phrase  : «et  ce  qui 
est  juste.  . . »,  le  grec  : xoù  0 éàv  fi  Si'xixtov . . . AC  ; lupJ-u/ü 
(indic.  prés.),  tandis  que  Z emploie  le  suhj.  présent. 

Mt.,  XX,  21.  — Z : ujpüt^ . . . « . . .à 

droite.  . . à gauche».  AC  : jiupiJl; . . simple  particu- 

larité grammaticale 

Mt.,  XX,  28.  — Z : upu^^oü  u//iî#/»i_^« adoration  recevoir», 
«être  adoré»,  StaxovtjOtjvat.  A : tunini-f^  tgtu^jntuLb  «recevoir 
adoration»,  variante  arménienne  qui  ne  saurait  être  iniluencée 
ni  par  le  grec,  ni  par  le  syriaque. 

Ml.,  \x,  29.  — Z : ipUujglîb  ij^but  «allèrent  après»,  «sui- 
virent ».  A : if/iipuli  au  lieu  de  q^bm . 

Mt  . , XX,  .‘5 1 . — Z : b LU  uin.ujLbp  «encore  plus»,  yLei'iov. 
AC  ; uin.uji.bf^  bLii  «plus  encore». 

Mt.  , XXI,  2.  — Z : «vous  trouvez»,  sù^rjaeie.  AC  : 

, suhj.  présent. 


Mt.,  XXI,  24.  — Z : qibiptxyiowsri  (accus.),  Cpas.  AC  ; ibq^ 
suppriment  7.  contre  l’usage  constant  de  l’arménien  clas- 
sique. 


5 


66  LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mt. , XXI,  îiS.  — Z : tf-npé-lrtu  « travaille  5) , êpyd^ov.  AC  : 

H-np&l;. 

Mt.,  XXI,  3i.  — Z : jiup^uynLpjiiJb  «dans  (acc. 

Je  mouvement)  le  royaume  des  cieuxv.  AC  : jiup^u^nt-pbuîL 
bpl^ijfig  «dans  (dat.)le  royaume'c/escieMj;».  Le  grec  et  le  syriaque 
lisent  ; «dans  le  royaume  ifc  Dieuv.  Malsla  variante  tôjv  oCpavôJv 
au  lieu  de  toD  ôeov  se  lit  dans  (i3)^Xp. 

Mt.  , XXI,  kl.  Z : q^uinLqu  « leS  fruitS  5) , TOUS  KapTTOVS, 

et  le  syriaque.  A : quimm-q  « le  fruit  v , tgv  Kapitov  de  lat  h h 
ÿ (''0'^  Soden). 

Mt. , XXII,  9.  Z : npriurg  fiLpanT  «de  SOU  lils  5?  OU  «à  son 

fils  » , TW  ü/w  aÙTOü.  A : fiLpy , variante  grammaticale. 

Mt. , XXII,  q.  — Z : juiiigu  «aux  carrefours»,  sTri  Tas 
<5'oüs  et  le  syriaque.  A : jufug  «au  carrefour». 

Mt. , XXII,  i6.  — Z ; turLiupb^  «ils  envoient»,  àiroal éXXov- 
atv.  A : lurLiupbgfîh  «ils  envoyèrent»,  comme  le  syriaque. 

Mt. , XXII,  9/1.  — Z : yp^t;  np  «si  quelqu’un»,  êdv  t<s,  et  le 
syriaque.  A ora.  np  « quelqu’un  ». 

Mt.,xxil,  9 A.  — Z : i/hn-gfi  «meurt»,  âTrodctvri.  AC  : Jbmu^ 
aflaire  de  grammaire  arménienne. 

xMt. , XXII,  9 5.  — Z : qlip  pp  femme»,  yvvaiKa 
(xvTotj,  et  le  syriaque.  AC  om.  pp  d’accord  avec  l’omission 
de  avTov  dans  H®®  1“®®®  I ®®  (L  © oA  7 ) af Xp. 

Mt. , XXII,  99.  — Z : . . .y  in  ‘bngiu . . . «répondit  à eux 
Jésus  et  il  dit»;  le  grec  et  le  syriaque  ; «ayant  répondu,  Jésus 
dit  ()  euxv.  A om.  %ngui  «à  eux»  après  : «répondit». 


MANUSCRIT  A. 


(w 

Mt..  x\ii.  ->6.  — Z : «dans  la  loi’).  eV  tm  vofico.  et 

le  syriaque.  A : jujupliLub , avec  adjonction  d’un  ^ (n)  détermi- 
natif. 

Mt. , XXIII,  i8.  — Z ; nft  «celui  qui  jure’’,  os  âv 

ofjLoa^.  AC  : h-pii-ni_uiL.  «jura)),  affaire  de  grammaire  armé- 
nienne. 

Vit.,  XXIII,  Sy.  — Z ; limJkgu^  «j’ai  voulu)),  tjÔéXtfcra,.  AC  : 
limJIrgtu,  variante  orthographique. 

Vit.,  XXIV,  U.  — Z : [uuipligli . dans  la  phrase  : « . . .que 
personne  ne  vous  séduise  n.  -a’kavrfo'^.  A : [muplfijgli . variante 
grammaticale. 


Vît..  XXIV.  5.  — Le  participe  grec  : XéyovTss  «disant))  gêne 
les  traducteurs  arméniens,  d’où  le  llottement  relevé  : Z ; A unifia 
gb^  «et  qu’ils  disent)),  A : A-  uiiituugbr%  «et  ils  diront)). 

Mt. , XXIV,  4.3.  — Z : «cela)),  èxetvo.  AC  : 

riante  grammaticale. 

Vit.,  XXV,  1 .ï.  — Z ; liuipft,  dans  la  phrase  : « . . .à  chacun 
selon  sonpouvmrv,  xaxà  tùv  iSiav  Svvayuv,  et  le  syriaque.  AC  ; 
lpupq.lt  «selon  son  rnngv.  «par  ordre)),  variante  qui  est  proba- 
blement arbitraire,  ou  que  l’on  pourrait  expliquer  en  supposant 
<[ue  les  scribes,  écrivant  sous  la  dictée,  entendirent  kargi  au  lieu 
de  kari. 

Mt  . , XXVI,  1.  — Z : guj^ujlfb-pifiu"L  «aux  disciples)),  avec  î» 
(n)  déterminatif,  to7s  paOuTaïs.  AC  : guj^jul^bpuiu , sans  ^ (n) 
déterminatif,  estimant  sans  doute  que  la  détermination  est  suffi- 
samment exprimée  par  ln-p  «ses». 

Mt..  XXVI,  4.— Z : ‘bb'hq.nL.pbmJp  «aveC  l’USe)).  AC  : 
lpit.pbujtJl>.,  variante  orthojjraphique  et  dialectale. 


68 


LK  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Alt  . , \x\i , 1 3.  — Z : ujpujp  f^iu  «ce  que  fit  celle-ci». 

AC  : qnp  uifujifiii  q-uj,  variante  grammaticale. 

Alt.,  XXVI,  i8.  — Z : luuiu^lfig  «dites»,  siiraTe.  A : utuiuu^ 
«vous  direz  ». 

Alt.,  XXVI,  26.  — Z : lu^libpinujg^ü  « aux  disciples»,  toÏs 
lxa6r]Ta7s.  A : ÿui^/lilriiinuij,  variante  grammaticale. 

Alt.,  xxvi,  2 y.  — Z ; «le»,  avTo.  A ; ^«/,  variante 

grammaticale. 

Alt.,  XXVI,  35.  — Z : ^4"  "et  si»,  nàv.  AC  : p^kuil^in 
kt-,  alFaire  de  grammaire  arménienne. 

Alt.,  XXVI,  /i3.  — Z : [iLpkiuiiÿ  «d’eux»,  «leurs»,  avTMV, 
A -.'lingui,  variante  grammaticale. 

Alt  . , XXVI,  h h.  — Z : puib  «parole»,  Xôyov.  AC  : piuiiu 
« paroles». 

Alt.,  xxvii,  h.  — Z : Jhqwj  «j’ai  péché».  AC  : Jtijin,  va- 
riante orthographique. 

Alt.,  XXVII,  .3.  — Z : /r  tittuTiTuplib  «dans  le  temple»  (datif), 
correspondant  à êv  iw  va.&  de  Ku*  K gg  H“'  I® 

hiat).  ...[EFG,  etc,  C A 892  1 2/11  contre  N B L W 0, 
lacune  dans  D]  AC  : /»  tntuT^'uipL  «au  temple»  (acc.  de  mouve- 
ment), correspondant  à eis  tov  volov  des  éditions. 

Alt.,  XXVII,  5.  — Z : L.  «s’en  alla  el  alla»,  le 

grec  : àveyjûprjasv  KoCt  oLTceXSav . . . AC  : c^utg  ^tptuL.  «s’en 
alla,  alla»,  affaire  de  grammaire  arménienne. 

Alt.,  XXVII,  6.  — Z : ^uj<^u/ibuiju£iqlrutlig‘L  «les  pontifes», 
avec^  (n)  déterminatif.  AC  : 


MANUSCRIT  A. 


09 


Mt.,  xxvii,  10.  — Z : jiuif-iuftujl^  K pour  la  ferme  (=  le 
champ)»,  avec^/  (n)  déterminatif.  AC  : jiuq^iuptul^. 

Alt.,  XXVII,  9 1.  — Z : ghnuuM  «à  ciix»,  aÙTOÏs  et  le  syriaque. 
A om.  g^nuuj  « à eux  » ; at/Tofs  est  omis  dans  ^ ^ A 9 A ) ft. 

Mt  . , XXVII,  3o.  — Z : qhqJ^if.VL  «le  roseau»,  lov  xdlctfiov, 

AC  : tjlrfihtiL. 

Mt. , XXVII,  .38.  — Z : jut^Jl;  «à  droite»,  ixês^r^v.  A : 
variante  grammaticale. 

Alt. , XXVII , 38.  — Z ij  «à  gauche».  A : 

variante  grammaticale. 

Alt.,  XXVII,  A3.  — Z ; «car»,  yâp.  A : « car  » , 

affaire  de  grammaire  arménienne. 

Alt.,  XXVII,  6A.  — Z : if.nq^'Lu^ÿlrü  «de  peur  que.  . . ne 
volent  » , xXéypci}(7tv.  AC  : q-nfjtuugl/ü f variante  grammaticale. 

f 

Alt.,  XXVII,  6A.  — Z ; ujufiÿlrb  «qu’ils  disent»,  emwaiv, 
AC  : luumuglrü , Correspondant  à èpovcriv  de  ^^^(D). 

Mt  . , XXVII,  6.3.  — Z : qqoiiiÉjl^ii/i/b  «l’armée»  (accusatif 
déterminé  par  ^ )•  A : tftuufiujIiuAîb , qui  paraît  être  une  correc- 
tion sur  le  grec  Kova-lojSi'av,  sans  article. 

Alt.,  XXVIII,  90. Z : iii<Çiut-iun^t^  «voici».  A : uj<^iului^ 

variante  grammaticale. 

Mc,  1 , 1 6.  — Z : mil  à'iti^jifh'fifA  «sur  le  hord  de  la  mer», 
■arapà  Ttjv  3-aXacraav.  On  a 'csspt  au  lieu  de  «rapa  : (■^)* 

A ; ^mjL  ijb  pu  , grammaire  arménienne, 


70 


LE  TEXTE  AUMÉNIEN. 


Aie,  1,  ^Ii.  — Z : /(yui  «ellew  (accus.),  avTtfv,  A : î/u/  «elle» 
(nominatif);  faute  du  copiste,  selon  toute  vraisemblance. 

Aie,  I,  3i.  — Z : qibnuuj  «eux»  (elle  les  servait),  le  grec  : 
aoTots  et  le  syriaque.  A ; ifhui  «lui»  (elle  le  servait),  variante 
arménienne  spéciale  à ce  ms.,  mais  qui  le  rapproche  de 
Iaoi4(5,y(j  W),  af  d qui  portent  ayra  au  lieu  de  avTOÏs.  d’accord 
avec  Alt. . vin,  1 5. 

Aie,  II.  -J.  — Z : A à^nqnijk^uÂÊ  fiiuqnLJg  «et  se  rassem- 
blèrent plusieurs.  . . »,  Koà  svSéws  crvvrlx^no'a.v  'sroXXot,  et  la  Pe- 
chitto;  le  syriaque  sinaïtique  a ici  une  lacune.  A ; uin.  %tu  J~n^ 
pujqnLifg  « vers  lui  foules  nombreuses  » , variante 
qui  peut  s’expliquer  par  le  llottement  grec  dont  1“^^^  c 

ajoutent  zsphs  aùiov  après  crvvrix^'>i^<y-^  6t  dont  l*»  (i58?3  ‘^i()3 
1 871  92118  209)  ajoutent  o;i(;^Acu  devant  zsoXXot. 

Aie.  Il,  28.  — Z : lupinnpujju  «les  cbainpS».  A : mpinn^ 
plrujju,  variante  orthographique. 

Aie.  III,  3i.  — Z : lin^fiu  «ils  appelaient».  ACF  : lin^b-gftL 
«ils  appelèrent»,  llottement  arménien  pour  rendre  le  participe 
grec  : xaXovvTss. 

Mc,  III,  3.5.  — Z ; ql^uitfij  ^ rb  3-éXrjfxa..  AGF  : qJ^uitflAj , avec 
î/(n)  déterminatif. 

Aie,  IV,  29.  — Z : Jiifütpiuq  «la  faucille».  ACF  ; Jufbî^ujq , 
variante  orthographique. 

Aie,  IV,  89.  — Z : ff-uiq^ujplrui  « arrête-toi ».  A ; qtuq.uiplç , 
variante  orthographique. 


Ale.  vu,  6.  — Z : Jujpipiiipl^ujÿiuL.  « a prophétisé  ».  AC  : 
Jiuprpinpbnuyiui..  variante  orthographique. 


MANUSCRIT  A. 


71 


Mc,  vu,  i5.  — Z : «qui  puisse v.  A : liujplç  «qui 

peut»,  correction  faite  d’après  le  contexte  arménien,  ou  inspirée 
par  le  grec  ; Svvarai. 

Mc,  VII,  i5.  — Z : uijU  4”  «c’est  ce  qui  souille», 

ACF  : ujjh  «cela  souille»,  variante  arménienne  influen- 

cée probablement  par  le  grec  . ..èaliv  jà  koivovvzol.  . . Quelques 
textes  portent  : êxeîva.  sahv  (Ta  Kgg  S 48  [EFGHSV 
33892  etc.  1016]  sa). 

Mc,  vu,  i5.  — Z : ijJwpq^  «l’homme»,  avec  î#  (n)  déter- 
minatif. AC  : . . 

Mc,  VII,  18.  — 7j  : [iJu/bujj^  «ne  comprenez-vous  pas?», 
le  syriaque  et  le  grec  : ov  vostrs.  AF  : A.  ftJu/hu^^  « et  ne 
comprenez-vous  pas?». 

Mc,  VII,  22.  — Z : tf-ftpnupftifü  «Impureté»,  «débauche», 
da-sXyeia.  A : q-fiTCnLpin^ , variante  orthographique.  C : 

«impuretés»,  d’accord  avec  àaèXyeiai  de  H^^'^^(5ÿ9 
12/11)  sa  I«”50  93  ^0  505^^  etc.  Le  pluriel  est  employé  dans 
Romains,  Xlll,  i3.  ^ 

Mc,  VIII,  1.  — Z : L-  nL.mlri^  «et  quelque 

chose  ils  n’avaient  pas  [à]  manger»,  xa)  fxi}  èyôvzav  zi  (paiyco- 
crtv.  A : . . «et  rien  ils  avaient  [à]  manger».  Affaire 

de  grammaire  arménienne. 

Mc,  viii,  1.  — Z : nuinbp  «[à]  manger»,  zi  (pciyuaiv,  AC" 
correction  grammaticale. 

.Mc,  Mil,  36.  — Z : q^i{uit/p<^u  tStT  «tous  les  pays».  AF  : 
îDiP  «tout  le  pays»  = «tout  le  monde»,  d’accord 
avec  le  grec  : zhv  xiaixov  6Xov,  et  avec  le  syriaque. 


72 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  IX,  17.  — Z : I(p2iutl^  (fil  grince  [des  dents]»;  A 
qui  constitue  une  simple  variante  grammaticale. 

Mc,  IX,  37(38).  — Le  participe  grec  éxëixXXovTa.  ((chassant» 
est  rendu  en  Z par  ((il  chassait»  et  en  A par  ((il 

chasse». 

Mc,  IX,  ko  ^ ^ i A : «/  l^nfinLugt^ 

((il  ne  perdra  pas»,  variations  grammaticales  pour  rendre  le 
grec  : où  yLtj  àTToXéa-rj. 

Mc,  X,  8.  — Z : ((tous  deux».  AF  ; hpl£np^‘ü , 

variante  grammaticale. 

Mc,  X,  39^  — Z : p'tq-  ^ut  ((à  lui»,  dans  la  phrase  : ce  qui 
devait  lui  arriver,  aÙTÔi.  AF  ; ‘uJiu,  correction  grammaticale 
011  l’on  sent  que  les  traducteurs  veulent  rendre  le  datif  aùjM  par 
le  datif î/iÆt#. 

Mc,  X,  ki.  — Z : quijL  ((cela»,  dans  la  phrase  : ayant  en- 
tendu cela,  que  ne  porte  pas  le  grec.  AC  ; q^u  «ceci ». 

Mc,  X,  45.  — Le  grec  SiaxovriBrivai  (tpour  être  servi»  est 
rendu  en  Z par  ujn^nuf_  u^iu^uidü  et  en  AF  par  iqm^nuiL^ 
ujfikjnLp,  aftaire  de  grammaire  arménienne. 

Mc,  XI,  9. — Le  participe  grec  sicTTropevépevoi  ((étant  entrés» 
est  rendu  en  Z par  : (([aussitôt  que]  vous  entrez»,  et 

en  AF  par  ((que  vous  entriez». 

Mc,  XI,  11.  — Z : <Çu^trguiu  ((il  regarda».  AF  : <^iiijlTglruip 
((ayant  regardé»,  prohablemeni  révisé  sur  le  grec  : 'crgpjêXçxf/a- 
pevos. 


MANUSCRIT  A. 


73 


Mc,  XI,  12.  — — Z : ^ ^ i^iuq^L.  u/üq.p  «et  Ic  iendeiiiain » , le 
grec  : xaî  êTravptov,  et  le  syriaque.  AF  om.  ce  membre  de 
phrase.  ^ 

Mc,  XI,  i3.  — Z : é-tnJîubtuli  p-qnj  «le  moment  (la  saison) 
de  la  figue»,  le  grec  : la  saison  des  figues.  A : thuiiP p^ijunj, 
variante  grammaticale,  é-tuiT  et  (hutJufbuuli  ayant  le  même  sens 
de  «temps»,  «heure»,  «saison». 

Mc,  XI,  17.  — Z : tMJjpu  «des  cavernes».  A : ujp  «une  ca- 
verne», leçon  qui  provient  de  l’original  sur  lequel  a été  exécuté 
ce  manuscrit,  ou  qui  est  le  fait  d’une  révision  sur  le  grec»:  a-nri- 
Xaiov. 


Mc,  XI,  29.  — Z : «vous»,  accusatif.  ACF  : 

« vous  ». 

Aie,  XI,  3.3.  — Z : «nous  ne  savons  pas»,  forme 

plus  moderne  que  celle  de  A : 

Mc,  XII,  1.  — Z : if-nup  «fosse».  AC  : forme  dialec- 

tale du  mot. 

Mc,  XII,  12.  — Z : q-fiiniuÿfîü  (subjonctif),  le  grec  : êyvojtrav. 
A : q-ti  in  «ils  savaient». 

Mc,  XII,  1.3.  — Z : tfiujfi^ubgL.ny  utUutlt  « . . , des  phari- 
siens», 1WV  (^apitraicov.  AF  : ifttupItulTyL.ng'u , affaire  de  gram- 
maire arménienne.  Au  lieu  de  ce  mot,  la  Pechitto  porte  «des 
scribes», 

Mc , XII , 17.  — Z : iiu  « sur  lui  » , « de  lui  » ( accusatif  ) , 

dans  la  phrase  : ils  s’étonnaient  de  lui  =à  son  sujet,  le  grec  : 
êTT’avTÙ.  A : i^n-  ‘bJui,  au  datif,  d’accord  avec  l’original  sur 
le(|uel  est  copié  A,  ou  pour  se  conformer  au  datif  grec. 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


7'i 

Mc , XII , 2 0.  — Z : uMfi-  lllfL,  sXaËev  yvvaixa,  et  le  syriaque. 
AC  : lufiiufi  « fit  V au  lieu  de  mn.  « prit  n , qui  est  moins  bon 
comme  arménien,  et  qui  n’est  pas  justifié  par  une  révision  sur  le 
grec. 

Mc  , XIII,  .5.  — Z : « prenez  garde  » , ^"kéTcete. 

A : fhpnL^  au  lieu  de  simple  variante  grammaticale. 

Mc,  XIII,  35.  Z : jlrplrl^nplru^  «le  Soir?J.  A : jtrpkl^n^ 

piruj;  C : jlrptrliyphu^,  variantes  dialectales. 

Mc*  XIV,  2 5.  — Z : ÿopi/  guujU  «jusqu’à  ce  jour 55.  A ; juiupL 
juijü’,  G ; giuupb  ugü,  variantes  grammaticales. 

Mc,  XIV,  35.  — Z : uujl^iuL^l^  Jfi  «un  peu ’j , fxixpov.  A : 
ijiul^iuL.  iJli^  affaire  de  grammaire  arménienne. 

Vie,  XIV,  ki . — Z : "Çu/ijq.h-pnL.^  K àvaTiavsaOev.  AC  : ^tnib^ 
l^IrpHL^,  prononciation  dialectale. 

Mc,  XV,  36.  — Z : ujugp  pJlglrp^  «donnait  [à]  boires,  etto- 
Tilsv.  A : trtn  fu/Lqhi^  «donna  [à]  boire w,  «fit  boire 5). 


Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec. 

A contient  autant  de  variantes  que  Mq  ou  H;  mais  il  renferme 
beaucoup  moins  de  légèretés  ou  de  négligences  imputables  au 
copiste.  Il  vient  d’être  fait  mention  de  variations  qui  relèvent 
purement  de  la  grammaire  arménienne  ou  qui  sont  dues  au  dia- 
lecte du  scribe  ou  de  l’original  arménien  qu’il  reproduit.  Parmi 
ces  variantes,  il  en  est  qui  semblent  être  le  fait  d’une  révision 
sur  un  original  grec. 

A offre,  d’autre  part,  une  quantité  respectable  de  variantes, 
qui  sont  des  variations  apparemment  arbitraires.  Ici,  comme 


VIANI  SGRÎT  A. 


75 


dans  d’autres  cas,  C marche  avec  A;  et  l’occasion  s’offrira  sou- 
vent de  traiter  simultanément  les  variantes  qu’ils  présentent.  En 
voici  quelques  exemples. 

\!t. , II,  17.  — Z ; luuuiglrut^  ^ ilrn^  ifiupt^iu  ^ 

dans  la  phrase  : alors  fut  accompli  «le  dit  (ce  qui  avait  été 
dit)  par  Jérémie  le  prophète»,  le  grec  : to  prjOèv  Stà  lepep-iov  toC 
ispo(pr}Tov , et  le  syriaque.  A : muiugbuu^  ml^  fi  itrn^ 

«le  dit  (ce  qui  avait  été  dit)  par  le  Seigneur,  par  le 
moyen  (littér.  : par  la  main)  du  prophète».  C : luuiugbuj^ 
bfilrJliuj  iliijfiq.ujpl7li  «le  dit  de  Jérémie  le  prophète».  La  leçon  : 
Ctto  xvpt'ov  devant  Stà  se  rencontre  Codex  Bezae;  elle  trahit  peut- 
être  l’influence  de  I,  93  et  de  H,  i5. 

Mt. , ni,  16.  Z : . . . ug  qlt  ji^uîulçft  fippirt.  ifui^ 

/i  ij-ujjp  ^ tjbpug  ^ünpuj  « . . .l’esprit  de  Dieu,  car  il 
descendait  comme  un  pigeon  et  il  venait  sur  lui  » , construction 
à un  mode  personnel,  qui  rend  bien  les  participes  grecs  : tô 
'avsvpLO.  Tov  S-eoD  xaTaëaivov  coast  ’zssptalspàv  êp^6pievov  eV’  avTov, 
d’accord  avec  la  Pechitto  : « . . .l’esprit  de  Dieu,  qui  descendit 
comme  un  pigeon  et  vint  sur  lui»,  tandis  que  le  syriaque  sinaï- 
' tique  lit  : « . . .l’esprit  de  Dieu,  qui  descendit  dans  la  forme  d’un 
pigeon  et  resta  sur  lui».  A : . . .ug  fipplrL  tpaquiifiilt  qlt 
"hl^P  [t  ilbpug  "tinpiii  « . . . l’esprit  de  Dieu,  comme  un  pigeon, 
car  il  descendait  sur  lui».  C a la  variante  : . . .[i^'Ll^p  jbp^ 
• • • « • • .descendait  des  deux,  . . ».  Von  Soden  signale 
qu’on  rencontre  la  variante  : èx  tou  ovpavoC  «du  ciel»,  après 
xaTaêaïvov,  dans  0 ,379)  it  llil.,  — et  qu’on  lit 

pevov  au  lieu  de  èpyhp&vov  dans  sy"  pa  Eos. 

i 

Mt. , i\ , 1 q.  — Z : bL  ujÊily  g%nuuj  « et  il  dit  à eux  » , le  grec  : 
xa\  Xéyei  avroîs,  de  même  le  syriaque  sinaïtique.  — A : A-  ujui, 
ghnum  ju  «et  dit  à eux  Jésus»,  d’accord  avec  la  Pechitto,  et  le 
grec  : . . . aÔTors  6 Is  de  Ta  1'^-"'^  ((?  1 .07  ) ar.  h sy'*’  Ko  ( von 
Soden  j. 


7G 


LK  TEXTE  ARMENIEN. 


Mt.,  IV,  9 4.  — Z : L.  mni-ubntnu  « et  Ics  luncitic|ues  » , xai 
ae'ktjvialoixévovs.  Ce  mot  est  omis  par  A et  par  le  syriaque  sinai- 
tique. 

Mt  . , IV,  9 5.  — Z : A ^ <^pliujumuiiil;  «et  de  Judée»,  le  sy- 
riaque et  le  grec  ; xai  lovSai'as.  A om.  ces  mots,  variante  qui  est 
spéciale  à ce  ms.,  jusqu’à  mieux  informé. 

Alt.,  V,  99.  — Z : ^ ^ vcar  il  vaut  mieux», 

yap  et  le  syriaque.  A om.  «car».  Von  Soden  ne  signale  l’omis- 
sion de  car  que  dans  af  (le  texte  latin  du  N.  T.  en  Afrique  au 
temps  de  Cyprien  ). 

Voici  donc  trois  cas  bien  typiques.  En  Mt. , iv,  9 4,  l’omission 
signalée  n’est  commune  qu’à  A et  à un  texte  syriaque.  En  Mt. , 

IV,  9 0,  A est  le  seul  texte  connu  qui  ait  une  omission.  En  Alt., 

V,  99,  A est  seul,  avec  un  texte  latin,  à avoir  une  omission.  Que 
conclure,  sinon  que  A procède  lui-même  à des  corrections  qui 
nous  paraissent  arbitraires,  ou  qu’il  opère  sur  des  originaux 
grecs  qui  nous  sont  encore  inconnus.  Nous  ne  sommes  pas  en 
possession  de  tous  les  éléments  d’information  nécessaires  pour 
identifier,  à coup  sûr,  le  texte  d’un  manuscrit  arménien  de 
l’Evangile. 

Mt. , v,  46.  — Z : JîupuijjLnpg  «les  douaniers»,  le  syriaque 
et  le  grec  : ol  'iskwvat.  A : Jbq^Lnp^g  «les  pécheurs».  Tiscben- 
dorf  signale  que  Théophile  d’Antioche  a écrit  : . . .o<  'krialai  xa) 
oi  Tslcovcti  « . . .les  voleurs  et  les  douaniers». 

Mt. , VI,  39.  — Z : <Çlrpujbnu^  « les  païens»,  và  êôvïj,  même 
sens.  A : <^bpiuijnu^  «les  païens  du  monde  (ou  : de 

la  terre)»,  d’accord  avec  Ta  portent  toC 

Koapov  après  sOvtj- 

Mt.,  VII,  19.  — Z : np  «ce  que»  dans  la  phrase  : «tout  ce 
que  vous  voulez ...»  est  ici  au  nominatif,  le  grec  : 'ôa-a..,  AC  : ynp 
«ce  que»  à l’accusatif  déterminé. 


MANUSCRIT  A. 


77 


Mt. , VIII , 8. Z ; lujl^  uiuui  p^u/b^L. , li  JuÊÜnL-l^ 

K «mais  dis  en  un  mot,  et  guérira  mon  enfanta,  le  grec  : âXXà 
fi6vov  eÎTiè  \6ycj},  xai  la.Orfae'cai  o 'üsclis  fiov  «mais  seulement  parle 
par  un  mot  et  guérira  mon  enfant»;  c’est  aussi  le  texte  de  la 
Pechitto.  A om.  cette  phrase,  variante  qui  semble  spéciale  à ce 
texte.  — Le  syr.  sinaït.  om.  povov  et  Ht  : «mais  parle  avec  un 
mot». 


Mt. , VIII,  q.  — Z : trtT  fi^^u/hnLp^lriiJt/p , dans  la 
phrase  : «car  moi  qui  suis  sous  la  puissance  d’autrui.  . . »,  le  sy- 
riaque et  le  grec  : . . .sifii  vtto  ê^ovulav.  AC  : . . .trif 
if.lfini^  fAq. ...  «...  suis  rangé  sous  la  puissance ...  ».  Cette 
variante  est  importante;  elle  révèle  une  lois  de  plus,  mais  d’une 
façon  nette,  que  A et  C sont  corrigés  sur  des  mss.  grecs  d’autre 
famille  que  le  texte  grec  courant,  si  tant  est  qu’il  soit  exact  de 
parler  de  familles.  Or  une  leçon  . . . è^ovcriav  taaaoyLevos ...  se 
lit  dans  Ta  (B  n)  ho  273  A ) it  Xp;  c’est  une 

raison  de  douter  de  l’exactitude  du  système  de  von  Soden,  qui 
établit  des  familles  de  textes,  une  leçon  aussi  importante  se  trou- 
vant dans  Tatien,  dans  H et  dans  1. 

Mt. , VIII,  26.  — Z : juipni.ÿfi%  «ils  firent  lever»,  «ils  ré- 
veillèrent», le  grec  : tfyeipav.  A corrige  manifestement  sur  le 
grec,  lorsqu’il  écrit  ; qujp[Jni.ÿffü  «ils  réveillèrent»,  quipp^nL^ 
signifiant  «éveiller»,  «réveiller»,  au  propre  et  au  figuré. 

Mt. , VIII.  26.  — Z : /#  ^nniu-  ptq.t~p  ijuMiniuiÊ^pin^p 
lltul^lULIJU^UiLtUinp  «et  il  dit  à eux  : pourquoi  êtes-vous 
pusillanimes,  [gens]  de  peu  de  foi?»,  le  syriaque  et  le  grec  : xa< 
Xéyet  avTOis  " ti  SeiXoi  êale,  àXiyÔTitalot  (la  Pechitto  lit  : «dit  à 
eux  Jésus.  . . »].  — A om.  ce  membre  de  phrase.  Von  Soden 
signale  simplement  que  bXiyàTttaloi  est  omis  par  Ta  et  syt*l',  ec 
que  ô Is  est  ajouté  après  avions  dans  sy^'^  hchif.  Nous  avons  affaire 
ici  ou  à une  variante  arbitraire  de  A ou  à un  simple  oubli  du 
cojiiste. 


78 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt..  IX,  k.  — Z : . . .^uipltu  fl  ufiptnu  Ihfi  dans  la  phrase 
« . . . pourquoi  avez-vous  de  mauvaises  dans  vos  cœurs  ? n, 

. . .zrovtjpà  èv  7a7s  xapSi'ais  vpLvv.  A oui.  ^uipfiu  «de  mauvaises 
[pensées]».  G : /jup  (i  ufiptnu  Ik-p  «du  mal  (malum)  dans  vos 
cœurs?».  E : mu  «dans  vos  esprits»  au  heu  de  : ft  ufipmu . 

Ce  sont  des  variantes  intérieures  du  texte  arménien  qui  ne  pa- 
raissent pas  conditionnées  par  des  originaux  grecs  ou  syriaques. 

-Vit..  IX.  10.  — Z : Im-  hqpL.  fipplru . . . «et  il  arriva, 
comme.  . . ».  xai  êyévsTo.  A : A fipplri-  «et  comme.  . . »;  or 
éysvsTO  avTOv  est  omis  par  Ta  (k*  892)  bo. 

Vit  . . IX.  11.  — Z : . . . ni-mi^  ifmpq.mu^lrutb  Ibp  «...  Pour- 
quoi votre  maître  mange-t-il  avec.  . .?»,  le  grec  : ècrOîei  b SiSd- 
o-xaXos  CpLœv.  Le  syriaque  sinaïtique  : « . . .mangez-vous?.  . . ». 
— A : numl^  Il  « . . .maiige-t-il  et  l)oit-il . . . ? » . d’accord 

avec  èdOlei  xoCt  ■zst'vsi  de  Ta  337  i"io54  0220  (pr72 [ 565 

5/i/i  1689  346  M) 

Mt. , IX , 12.  — Z : liujpnqmg  « les  puissants  » , « les  capables  » , 
rendant  exactement  le  grec  : oi  iayyovTes.  AC  ; nqptg  «les 
sains  » , « ceux  qui  sont  en  bonne  santé  ». 

Mt..  IX.  1 7.  — Z : . . .uqmmmiLlib  tri-  tp^fîb  . , . dailS  la 
phrase  : « . . les  outres  se  rompent  el  le  vin  se  répand ...  »,  le 

grec  ; . . .oi  ào-xoi  xctï  b oivos . . . ; le  syriaque  : et.  — A : 
. . . u^iummfLflh  q.^bjiU , c’est-à-dire  om.  et. 

Mt. , tx,  22.  — Z : q.ni-ump  «fille»,  ^vyaTsp,  et  le  syriaque. 
A om.  ce  mot. 


K"  est  un  type  de  textes  qui  se  trouvent  dans  une  centaine  de  mss. 
assez  récents,  dont  les  plus  anciens  sont  § 187  s ii  a?  1197  (5^7  laaA 

1199)- 


MANUSCRIT 


79 


Mt. , IX . 9 5 . — Z : bi-  fipfilîL.  bp  lutlpnlifh , . . ft  et  comme 
sortit  la  fouie,  . .y^,  pour  rendre  le  grec  ; ots  Sk  6 

6x^os.  . . Le  syriaque  : «et  lorsqu’il  eut  fait  sortir  la  foule . . . 
— AC  : (ip^phL.  bp.  . . «lorsque  sortit.  . . ».  L’omission  de  tt 
provient  d’une  révision  sur  le  grec,  qui  n’a  pas  : xai. 

Mt  . , IX.  33.  Z ; . . . qujpJtugujL  <bnqni^t.pq^p^ 

« O . .s’émerveillèrent  les  foules»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  : . . . èSaipaaoLv  oî  o^^oi.  — AC  : qiupi/iugu/b  uiiRrhu^ 
é-nrjnijnLpq^^^  «s’émerveillèrent  toutes  les  foules». 

Mt. , X,  3.  — Z : pntliRuu  «Thomas»,  Qwpàs- — A.  om.  ce 
mot.  Von  Soden  signale  que  le  membre  de  phrase  : ScopSis  — 
TeXoîrijs  est  omis  par  (1/12/1*  M ). 

Mt.,  X,  1/1.  — Z : «non»,  «ne  pas».  AC  : . la  même 

négation,  accompagnée  d’un  î»  (n)  déterminatif. 

Mt.,  XIII,  67.  — Z : gijnuiu,  awTois,  et  le  syriaque  (Jésus 
leur  dit).  A ; «à  lui». 

Mt.  , XIV.  6.  Z : b <^ui2^fg  p-nt-bgtuL.  <^bpiiijfplt  k et  elle 

plut  à Hérode  » , xa.)  ripecrsv  rcà  . et  le  syriaque.  — A om. 

ce  membre  de  phrase. 

Vit.,  XIV,  7.  — Z ; bu  bpn^JuiiTp  « d’où  (lussi  avec 

serment.  . . ».  Le  grec  et  le  syriaque  n’ont  pas  xa\  «aussi».  — 
yVC,  om.  bu  «et»,  «aussi». 

Mt. , XIV,  10.  Z : . . .‘ul^uibuil^  lu  qbpl^nuu  . . , « . . . leS 

pains  et  les  deux  poissons ...  ».  Grec  : âp-tous  xoù  Toits.  . . , et  le 
syriaque.  AD  om.  bu  «et». 

Mt. . XIV.  28.  — Z : îii/ii/  «à  lui»,  dans  la  phrase  : «Pierre 
répondant  à lui  dit.  . . »,  le  grec  : avry.  Le  syriaque  et  ACE  oin. 


80 


LK  TEXTE  A 15 VI ÉM EN. 


'ibJùj  r.à  luiîî.  L’omission  provient  peut-être  du  fait  que  certains 
textes  lisent  : répondant  à lui,  il  dit;  tandis  que  d’autres  portent  : 
répondant,  il  dit  à lui. 

Mt. , xiv,  a g.  — / : h "but  tnulj^  «et  il  dit  55,  0 Sè  eiTtev.  Syr. 
sinaït.  : «il  dit  à lui  11  \ Pechitto  ; KJeshua  autem  dixit  illiv.  AC 
om.  «î7w. 

Mt. , XIV,  3a.  — Z : fl  *btiiuib  «ils  entrèrent  dans  la 

barque  r . ...  àva^dvTOôv  ctùjwv ...  ; la  Pechitto  et  le  sv  r.  sin.  ont 
aussi  le  pluriel. — AC  ; lri_  (t^btnL.^  «il  entra  dans  la  barques, 
d’accord  avec  : avTœ  de  ( 1 a4  1 ) sy'  pa. 

Vit..  XIV,  3a.  — Z : <Çtifbf^iuftinlîuÆg  <^nqpîj  «le  vent  se 
caïman,  «s’apaisa»,  «se  tut»,  le  syriaque  et  le  grec  : èuoTiixcjtv 
b dvefxos  (xoTtd^eiv  « se  fatiguer  » . «cesser»).  — A : q^iurf^^tuphiug 
^nqÿù  «le  vent  cessa»,  «s’interrompit»,  «se  reposa». 

Mt  . . XV,  1.  — Z ; tun.  jjtunLu  «à  Jésus»,  TÔî  lïjo'ov,  et  la 
Pechitto.  Le  syr.  sin.  : «à  lui».  On  lit  : zipos  avrov  «à  lui»,  au 
lieu  de  «à  Jésus»,  dans  Ta  H'’  (D)  lat'""'  qf  sy",  etc.  — A ora. 
lUfL  jftunLu  «à  Jésus»,  d’accord  avec  |«i>i225  c29'i 
13^5  280). 

Mt.,  xv,  8.  — Z : ^ « est  » , dans  la  phrase  : «...  son  coeur 
esl  loin  de  moi»,  le  grec  : à.7téyj.i^  et  la  Pechitto.  Le  syr.  sin. 
entend  ; il  (le  peuple)  est  dans  son  cœur  éloigné  de  moi.  — 
AC  : Aï#  «sont»  en  donnant  comme  sujet  à ce  verbe  le  mot 
nom.  plur.  de  ufipm  «cœur». 

Mt. , XVI,  iG.  — Z : lilriiiiijjüLy  «vivant»  (du  Dieu  vivant), 
le  grec  : tov  Çwi'tos,  et  la  Pechitto;  le  syr.  sin.  a une  lacune.  C : 
lllrUq.ui%y.  A om.  ce  mot.  La  seule  variante  grecque  relevée  est 
qu’on  lit  ; (tmI,ovto?  au  Heu  de  Ç&Îi^tos  dans  1“'^^* 


MA^US(;^IT  A. 


81 


Ml.,  XVII,  .3.  — Z : bphi-kyu/ü  «apparurenhj,  le  grec  : 
à(p9tjaav,  et  le  syriaque.  — AC  : hiihutrgiuL.  « apparut  w,  d’ac- 
cord avec  cyÇ0>i  de  (Bn  33  i /i  i D 0)  laP"  q f JJ 

(Mc,  IX,  h). 

Mt.,  xvii,  ().  - — Z : jliiinLii  «Jésusr,  le  grec  : b Itia-ovs,  et  le 
syriaque.  — A om.  ce  mot,  d’accord  avec  Ir7’'3'ioi (tI2‘2ü  i laso  ( ^ jg 
209  2A5  ^7^). 

Mt.,  XVII,  lA  (l3).  Z : ^uifiuj^tufi  <^^LUj‘iÊq.iithug  « ii  CS-, 

malade  gravement  5?,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xaKvs 
'ssdfjysi.  — A : jtuptu^uip  b ^^jiLujhqujbug  tf  gravement 

il  est  tourmenté  et  il  est  malades. 

Mt. , xviii,  2.  — Z ; If^ujgnjg  q^iu  «il  plaça  Imv,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : êaritjuev  «üto.  — AC  om.  qijiu 
«lui»,  d’accord  avec  1°™*  K'**'"  ( iSyA  Fj  qui  omettent  : adro. 

Mt. , XVIII,  10.  — Z : luiilrJ'Ikq  «je  dis  à vous»;  le  syriaque 
et  le  grec  lisent  : «car  je  vous  dis»,  Xé-yiu)  yàp  vpîv.  — A om.  ce 
membre  de  phrase,  d’accord  avec  (990). 

Mt. , XV III,  12.  — Z : qJninpbiu^i  «Celle  qui  s’est  égarée», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : to  ■ay.xvcûfjLsvov.  — AC  : 
qlinpni  ubiu^  « celle  qui  s’est  perdue  ».  La  seule  variante  grecque 
relevée  est  celle  de  : 'asuXavrjasvov  au  lieu  de  'a’Xavwp.evov  dans 
^•^0^(1 57  j. 

Mt. , XIX,  .3.  Z : . , .nL.JL^  uip^ujlf^lrf^ 

la  phrase  : «est-il  permis  d quelqu’un  de  renvoyer  sa  femme?». 
Les  éditions  grecques  lisent  : àTio'kùaa.t  rriv  yvtxxïxa  olCtov.  Mais 
n'vi  se  rencontre  dans  I«'^^(  70o).  — AC  ; hlJL^  l’H' 
ujp^tulflri  . . ,à  quelqu’un,  sa  femme  [de | renvoyer?» 

Mt.,  XIX,  l3.  Z : ui^iilikputpib  ‘bnpuM  imiiiutl^^fli  «seS 

disciples  réprimandaient.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 

() 


8^ 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


latin  ; ses  disciples  de  Ta  « c Les  éditions  grecques  portent  : 
01  Sè  IxatOlITCtt , COniDie  AC  : in^jul^lr^tin^j  uiuuml^^h . H : 
. . .uiuuuthgjiU  « , . . réprimandèrent 


Mt.  , \IX,  l6.  Z : ijujpq.ujiglrm  guipât,  ’ ' ' 

«maîire  bon,  quoi  de  èo«  ferai-je?  w,  d’accord  avec  le  syriaque  et 
le  SiSdaHoXe  àyaOè  de  Ta  Ip  Kgg  H"*'  ( E F G H etc.  C 3 3 A ). 

— A om.  [iu^pl’  «bon 55,  après  tt maître 55,  d’accord  avec  des 
manuscrits  grecs,  qui  portent  (J'j^ao-xaXe  seulement. 

Mt. , XIX,  il 9.  — Z : iimiT  qlflfb  «ou  femme 55,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : rj  ywoïKct.  — A om.  ces  mots  d’accord 
^vec  “ I Siï  a b r-  ^ sy®  Dp  (BDibSa  51193  1 872 

2 2 , etc.,  iSoàj  pa. 

Mt. , XX,  21.  — Z : luul^  g^iu  «dit  à elle 55,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : . . .slirs.v  avril.  - — AC  om.  giftu  «à  elle 55. 
Le  seul  llottement  grec  relevé  est  celui  de  E*,  qui  porte  : avroîs 
«à  eux 55,  au  lieu  de  avril. 

Mt.,  XX,  2/1.  Z : ^nub-tup  iniuuuÂig^ , piupl^u/guiü , . . 

« . . .les  dix  ayant  entendu  s’irritèrent  55,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : ol  Séxa  tjyavdxrntrav ,,  avec  cette  différence  que  le 
génitif  absolu  arménien  ne  répond  pas  à un  génitif  absolu  grec. 

— A : tnujuujbg^  ul^uu/b  piuplf^u/hiu^  « les  dix  commencèrent 

à s’irriter  55,  d’accord  avec  ijp^avro  àyavaxreïv  de  1093 1390 

(n  1207  A73).  C’est  la  leçon  de  Mc,  x,  /ii. 

Mt.,  XXI,  3.  Z ; . . . inhtunÜU  ^uplru/bg  tgjitnfg  «au 

Seigneur,  d’eux  ils  sont  nécessaires 55  («le  Seigneur  a besoin 
d’eux  55],  d’accord  avec  le  grec  : ô xvpios  avrwv  yjptiav  ’éyei.  Le 
syr.  sin.  a une  lacune.  La  Pechitto  : «à  noire  Seigneur  ils  sont 
nécessaires 55.  — A : . . .(iLpaLiT ui^mrg  4"  « . . .(au  Seigneur) 
de  lui  il  est  nécessaire 55  («le  Seigneur  a besoin  de  lui 55  [de 
l’ânonj):  H : inhumai  ^t.pnLiT ig^uiig  //il  «au  Seigneur,  de  lui 


MANUSCRIT  V. 


s;') 

ils  sont  nécessaires 7?  (?).  Ce  singulier «de  lui’?,  «à  Ini’i, 
au  lieu  du  pluriel  « d’eux «à  eux’’.  est  une  correc- 

tion manifestement  faite  sur  le  grec  de 
(x05A/i  119^  i5i5)  qui  lisent  aÙTov  au  lieu  de  avTcSv. 

Mt. , XXI,  'i'I.  — Z : . . .7"^  b^lCt'3^'^  JluqolJn  <yUl^ 

i^tuinnil^.  . . « . . .ce  que  «<mi  vous  demanderez  dans  les  prières 
avec  foi.  ..  V,  pour  rendre  le  participe  du  grec  : . . .ocra  âv  ai- 
Ttiarne  èv  Tfi  ■apoaev^ij  ztktIsuovtss  . . . , d’accord  avec  le  mode 
personnel  du  syriaque.  — A om.  Wl.  «aussi»  et  lit  : <^iuLijjinnil 
au  lieu  de  <ÇiiiLiuuinij^.  C : ^ftui-uuinntf  jut^ 

q^Ê-P^u  «ce  que  vous  demanderez  avec  foi  dans  les  prières 77. 

Mt. , XXI,  37.  — Z : h-L%tu  «lui  aussi 77,  d’accord  avec  le  syr. 
sin.  et  le  grec  xat  avTÔs.  La  Pecliitto  et  quelques  textes  grecs 
lisent  «Jésus 77  au  lieu  de  «lui  aussi 77.  — A om.  %tu  «lui 
aussi  77 , d’accord  avec  ( 7 0 

Mt  . , XXII,  Al.  — Z : g'bnuui  «à  eux77,  dans  la  phrase  : Jésus 
demanda  ù eux,  d’accord  avec  atiTofs  de  1'^^°’^'  ’^o  ^ ^5^ 

7 1 3 KnrF).  — A,  corrigeant  manifestement  sur  le  grec,  porte  : 
qUnuiu  «eux  77  (eos],  d’accord  avec  aÙTovs  de  la  plupart  des  mss. 
grecs. 

Mt. , XXIII,  3 A.  — Z : fl  "ungu/bl;  «desquels 77,  d’accord  avec 
le  grec  : aùjwv.  — AC  : tfi-  fi  "ùngufbl,  txct  desquels  77,  d’ac- 

cord avec  le  syriaque  et  lexai  de  Ta  Ir  AjA K (E  FG  11  V H etc.). 

Mt. , XXIV,  I.  — Z : tfbujjp  «il  allait 77,  éTtopsveTO.  — AF  : 
qjfbugp  «il  allait  autour? 77, 

Mt. , XXIV,  1.  — Z : hi.  iliÊiinh-iuii  « et  s’approchèrent  77 , d’ac- 
cord avec  le  syriaipic  et  le  grec  : xat  isrpoa-tiXÔov.  — A om.  /.#- 
« et  77. 


li. 


LE  TLXTE  ARMÉNIEN. 


8'( 

lAlt.  . xxiv,  9.  — Z ; hi-‘buj  «et  luiw,  pour  rendre  le  grec  : 6 
Sè.  A om.  Itl.  «etw. 

Mt. , xxiv.  3().  — Z : «sera  aussiv.  dans  la  phrase  : 

ainsi  sera  aussi  \a  venue  du  fils  de  l’homme?»,  d’accord  avec  le 
grec  : . . .’éaltxi  xotl . . . — AC  om.  bL.  «et»,  «aussi»,  d’accord 
avec  l’omission  de  xai  dans  (B) sa  ho  1“^^  (D)  abhqrr^. 

Alt  . , XXIV,  k 5 . Z : <^tULuJiutiupliJ' ^lun  uij  h ^Jîuuutnihj  , . , 

«le  fidèle  serviteur  et  sage. . . »,  d’accord  avec  le  grec  : ô isialbs 
SovXos  x(xi  (ppôvifxos,  et  avec  le  syriaque.  — A : ^uuL.iuuiujfi^ir  L 
fiJujuinnuii  è-iuniuj  «le  fidèle  et  sage  serviteur».  Certains  textes 
lisent  àyoBos  après  SovXos  (Ta®lr),  et  oixovopos  après  (ppovifios 
(Ta  1<'’*09  [i y4]].  Dans  ce  même  verset,  é-njnujj  «serviteur» 
[SovAos)  est  employé  pour  rendre  le  grec  : olxsTsta  «la  maison», 
«les  gens»  {[i  ijlrpuj  é-mn^u^ftg  fininÿ  = eVi  Trjs  oixSTetas 
avTov  ). 

Alt  . , XXIV,  5o.  — Z : jn.pni.iT  uil^  niJiiltgli ^ dans  la 
phrase  : « . . .au  jour  où  il  ne  s’y  attendra  pas.  . . »,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : où  ■zspouSoxa.  — AC  : japm-iT 

Alt.,  XXV,  là.  — Z : lit. P «ses  biens».  Ta  ÙTtâpypvTa 

aÙTOv.  — AC,  d’accord  avec  le  syriaque,  préfèrent  le  singulier  : 
ijÿh^liLp  «son  bien»,  «sa  possession». 

Alt;,  XXV,  KJ.  — Z : A-  unAl,  . . , dans  la  phrase  : «et  il 
lait  rendre  compte.  . . »,  xa'i  cwaipsi . . et  le  syriaque.  — 
A om.  bi-  «et». 


Alt.,  XXV,  ho.  Z : lipMJiniuuluuiL^  iniugl^  p^tuiptuLnpij . . . 

«Répondra  le  roi  »,  d’accord  avec  la  Pechitto  (le  roi)  et  le  grec  : 
. . .ànoxpiOsis  ô j3a<7tXsv5  éps7 . . • — A : ju^bé-miT upuunuu^ 
iniujyli  «aloi’s  il  répondra,  . . ».  Celte  omission  de  «le 


MANUSCRIT  A. 


85 


roi 5?  s’explique,  soit  en  supposant  que  A suit  un  texte  : . . .aù- 
Tots  à ^aa-tXsùs  (1“'^^  [D]),  ou  plutôt  le  texte  de  sy*  KX, 
qui  omettent  : k roi.  Peut-être  y a-t-il  l’influence  de  Mt. , xxv,  A 5. 

Mt. , xxv,  45.  — Z : uiJl,‘h  uttibiT «en  vérité  je  dis  à 
vous  w , d’accord  avec  le  syriaque , et  le  grec  : àfjLnv  Xéyco  v(xîv.  — 
A om.  cette  phrase,  d’accord  avec  P«io5'i  x' 1 200  i <5200  (168g  9‘jg 
44o,) 

Mt. , XXVI,  21.  — Z : . . .ni.in^lib  ^n^tu,  dans  la  phrase  : 
«et  tandis  qu’iV.s  mangeaient.  . . n,  d’accord  avec  le  syriaque,  et 
le  grec  : . . . é<7di6v7(t)v  avTÎov.  . . — A om.  %n^iu  «ilsw. 

Mt  . , XXVI,  3i.  — Z : uni- g «tous  vous»,  (l’ac- 

cord avec  le  syriaque,  et  le  grec  : 'srâvrss  yf/eî"?.  — A om.  nnL^ 
« vous  ». 

Mt.,  XXVI,  45.  — Z : luul;  y^nutu  «dit  à eux»,  d’accord 
avec  le  syriaque,  et  le  grec  : "ké-yei  avTots.  — A om.  yLmiau  «à 
eux». 

Mt. , XXVI,  54.  /j  : . . . uyuiyl^u  tyiugm 

‘hbri . . . « . . .les  écritures,  que  ainsi  il  doit  être.  . . »,  d’accord 
avec  le  syriaque,  et  le  grec  : ..  .ai  ypaÇ>a't  oti  owrca?  Ssi  ysvé- 
(rOat.  — A om.  pk  . . . et  porte  : . . tfinpif.iu_^ 

gkligL  «les  écrits  des  prophètes.»,  d’accord  avec  ..  .ai  ypat^ai 
TÔiv  'ispo(pri'ro)v  de  1^*^  (O  1200)  if  f jj. 

Mt. , XXVI,  5'ÿ.  — Z : «les  scribes»  (avec  4»  dé- 

terminatif ) , d’accord  avec  le  grec  ; ol  ypanpaTet?.  — ACl  : 

«les  scribes»,  sans  î»  déterminatif. 

Mt. , xxvn , .‘)4.  — Z : gi/idiki^  «boire»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque, et  le  grec  : -orieTr.  — AC  om.  jukiiki  «boire»,  d’accord 
avec  II'’’''’  l'?''  ( L 2y  ),  qui  omettent  'csieJv, 


]>E  TEXTE  AUMÉMEN. 


8() 

Mt  xxvni,  8.  — Z : bu  b^buj^  ijujqijuiqiul^li  «et  étant  sor- 
ties immédiatement  55,  d’accord  avec  le  grec  : koli  àiieXOovaaii  ’rayjj 
{è^s.'kOovcjai  dans  Kgg  etc.  [EFGHVO,  etc.  A 89*?]). 

— AF  : ki,  iJtnqiJ^qujl^li  bfbiui^  «et  immédiatement  étant 
sorties  5’. 

Mc,  1,10.  — 'A-.  ft  ^png^u  «hors  des  eaux 55.  Le  grec  : èx  tov 
v^aios,  sur  lequel  ACF  corrigent  en  ft  «hors  de  l’eau  55. 

Le  pluriel  arménien  en  Z est  peut-être  une  inlluence  du  sémitique 
où  eaux  est  au  pluriel  : Jl^ao 

Mc,  II,  22.  — Z : . . . q-fîbltL  qui^l^üij . , . « . . . le  vin  les 
outres 55,  dans  la  phrase  ; «...sinon  fera  éclater  le  vin  les 
outres.  . . 55,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  .6  oïvos 
TOUS  àcrxous.  — A : . . . q-jib^  “iing  qui^lf^uh  « . . •le  vin  nou- 
veau les  outres  55,  d’accord  avec  oïvos  b véos  de  K contre 
^'i876fj37i  ^EFGHVLi,  etc.  C^  33  A 892  i24i,  etc.),  b véos 
pourrait  provenir  de  Le,  v,  87. 

Mc,  II,  2 3.  — Z ; m^uilibpm^  «les  disciples 55.  La  Pechitto 
et  le  grec  : «ses  disciples 55,  oi  ^aOn^a)  avTov.' — A : m^mlibpm^ 
%npiii  «ses  disciples 55.  Z est  ici  d’accord  avec  1®^^  (contre  d)  I 
( D contre  d et  1896)  t. 

Mc,  III,  11.  — Z : ujjii^  uqfiq&^  «les  esprits  immondes 55 
(les  deux  mots  sont  au  pluriel),  comme  en  grec  : rà  tsvsôixaia. 
Ta  dxâôapTa.  Le  syriaque  traduit  différemment.  Syr.  sin.  : et  ceux 
sur  lesquels  étaient  des  coups  des  esprits  immondes  55  ; Pechitto  : 
«et  ceux  auxquels  étaient  les  coups  des  esprits  immondes 55.  — 
AC  : uifu  tgftq&p  «esprit  immondes 55  ou  «ces  immondes 55. 

Mc,  iii,  18.  — Z : bu  qP^ntJJuiu  «et  Thomas 55  (accus.), 
d’accord  avec  le  syriaque  et  avec  le  grec  ; xa.)  Scopôiv.  — A om. 
ces  deux  mots.  Une  telle  omission  n’est  pas  signalée  en  grec; 


MANUSCRIT  A. 


87 


mais  le  flottement  du  grec  explique  peut-être  l’omission  de  A : 
Kcà  est  omis  devant  Q'Mfxav  dans  (■ÿoo)  a f c;  on  lit  . . . 
ScofjLàv.  . . MarOaiov  dans  (33  998). 

.Mc,  ni,  33.  - — Z : . . . ^iT  i/lyp  l^ujiP  h qjLUjp.p  «...  ma 
mère  ou  [mes]  frères? 55,  d’accord  avec  le  grec  : ù {xuTrip  p-ov  17 
ol  dSeX(poi'  (xov;  et  avec  le  syr.  sin.  : ma  mère  ou  mes  frères?  — 
A : tftpjp  t'L-  IrqfLujpp  « . . .mère  et  frères?»,  d accoril  avec  la 
Pechitto  [etj,  et  avec  le  xai  (au  lieu  de  rj)  de  Ta 
etc.  (BnG'^ZLA892  5'79  laAi  \V0  3ÿ2]. 


Mc,  IV,  9 2.  — Z : fl  é-tu6-ni.lf  «quelque  chose  en  secret». 

— AF  corrigent  sur  le  grec  : t<  xpoirlSv,  lorsqu’ils  écrivent  : 

S-uié-nt-l^  «quelque  chose  [de]  secret»,  ce  qui  est  aussi 
d’accord  avec  la  Pechitto. 

Mc,  V,  9.  — Z : ujUnihj  l;  fitP  «nom  est  mien»  (mon  nom 
est.  . .),  pour  rendre  le  grec  : ovofxâ  fxoï.  — A : 4"  ufibnLL  fuT 
«est  nom  mien»  (mon  nom  est).  Ce  flottement  de  l’arménien 
provient  du  flottement  grec,  où  on  lit  : . . .jao/ êaliv  dans  : 
j«^5-ooo  < (B  DW  0^00  372  168998378812469  17  4826  etc.) 
it  vg,  et  . . . éc/ltv  pot  ovopa  'keyeijv  dans  (D  ) ^ r.  Le  syriaque 
porte  : noire  nom». 

Mc,  V,  20.  Z : bu  iniWLb^liU  Êjuipiluhiu^lfu  «et  tOUS 

s’émerveillaient»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  avec  le  grec  : xa) 
'zsdvTes  êOavpa^ov.  La  seule  variante  grecque  relevée  est  que 
j(pa<î3o  0129  (i/|24  2 i3)4cy^’-  iiscnt  èQoLKipaaav  au  heu  de 
è6(xxtp.(tlov.  — A om.  ce  membre  de  phrase. 

Mc,  VI,  21.  — Z : fippbi-  «lorsque».  — A : tn.  fippbt.  net 
lorsque . . . » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xa)  yevo- 
pévris . . . Cependant  quelques  textes  grecs  portent  Sè  au  lieu  de 
xai  : Ooo  133  (U*0  ^00  ja  I)  c 


88  LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mc,  Yi,  9 2.  — Z : ■Çu/'X^ij  hqht.  «elle  fut  agréable??,  «elle 
plut??,  (l’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; ijpecrev.  — AC  ; 
<Çiu'2inj  p^nt-bgiuL.,  qui  a le  même  sens. 

Aie,  VI,  36.  — Z : fn-gbu/Lg  d’accord  avec  le  syriaque  et 
le  grec  : éavioh.  — A om.  fn-gbiu^g  «se??,  d’accord  avec 
(54/.). 

Mc,  VII,  1 1.  — Z : g<Çugg  l^uitT gjtigp  «à  père  ou  à mère??, 
d’accord  avec  le  grec  ; tw  OTaTpl  v //JirpL  Le  syr.  sin.  lit  : «à 
son  père  et  à sa  mère’?,  tandis  que  la  Pechitto  porte  ; «à  son 
père  ou  à sa  mère??.  — A : g^ugp  fiLg  «à  son  père??,  d’accord 
avec  le  •srarpl  aÙTov  de  Ta  1“’^®  (P''<5302  ^ [)  g ^ 5 ) « c ^ i sy  sa.  G : 
g'Çugp  l^uitT giTugp  fiLp  «à  père  ou  à sa  mère??;  d’accord  avec 
le  poiTp)  avTOv  de  Ta  Jotosoi  93  ,ji>203^  ^0  ,-qq  5g5  872). 

Aie,  VII,  1 5.  — Z ; /»  Jwpq.  Jtnbiup,  dans  la  phrase  ; « . . .il 
n’y  a rien  d’extérieur  qui  dans  l’homme  étant  entré.  . . ??,  pour 
rendre  le  grec  : . . . ela-7Topev6[ievov  sis  avTÔv ...  et  le  syriaque  : 
«il  n’est  rien  cjui  [soit]  en  dehors  de  l’homme  et  pénètre  en 
lui . . . ??.  Cette  variante  est  importante  en  ce  sens  que  l’armé- 
nien s’écarte  et  du  grec  et  du  syriaque  et  ti’aduit  conformément 
au  génie  de  la  langue  arménienne.  — A ; Jlnbiui  fi  JLjpq. 
« . . .étant  entré  dans  l’homme.  . . ??. 

Aie,  IX,  5(6).  — Z ; ^ujüglt  xuar  il  ne  savait 

pas??,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : où  yàp.  . . - — AF  : 
bi  vet  il  ne  savait  pas??,  d’accord  avec  le  syr.  sin. 

Aie,  IX,  2/1  (25).  — Z : bu  ugp  buu  ilp  «et  cependant 
encore  n’entre  plus ...??,  d’accord  avec  le  svriaque  et  le  grec  : xai 
IxnxsTi.  — F om.  bt.u  «encore”. 

Aie,  IX,  27  (98).  — Z : ^uipgfiL  g^tu  «demandèrent  à lui??, 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : çtd/P'Vtou?  aùjov.  ■ — A ; 


MANUSCRIT  A. 


89 


<^uipgf^  ghiubi.  tuuh‘L  « demandèrent  à lui  et  disent  yj,  d’accord 
avec  le  XéyovTes  de  Ta I i^sof  (VV  0 700  565  28 
1689  etc.)  pa. 

Mc,  IX,  à 1 (^2).  — Z : bp-l^  tuftlihtui^  «SI  était  mise 
(une  meule  d’âne)»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : si  zrs- 
pÎKsnoLi.  — A : bpir  l^p  «si  était  suspendue.  . . ». 

Mc , X , 4 . — Z ; « lettre  » , « écrit  » , d’accord  avec  le  grec  : 

jStêXtov,  et  le  syriaque  . — A om.  ce  mot. 

Mc,  X,  21.  — Z : qfuin^  ii\a  croix»,  accusatif  déterminé. 
— A : fvus^  «la  croix»,  accus,  indéterminé. 

Mc,  X,  2 4.  — Z : q.iupllruui^  «derechef»,  d’accord  avec  le 
syriaque  ét  le  grec  : ■aciXiv.  — A om.  ce  mot,  d’accord  avec 
jaoi'i oi222f(pi>io9o 2i45  i574  ii5  A)  qui  omettent  ■craXiv. 

iMc,  XI,  3.  — Z : «lui  » (accus.),  dans  la  phrase  ; «...  et 

immédiatement  il  enverra  lui  ici»,  d’accord  avec  le  grec  : atÎToi' 
ànocrléXXei,  et  le  syriaque.  — AC  : tfUnuiu  «eux»  (l’ânesse  et 
l’ânon);  les  copistes  sont  vraisemblahlement  influencés  par  le 
récit  de  Matthieu,  xxi,  2 et  de  Jean,  xii,  i4-i5,  qui  parlent 
d’une  ânesse  et  d’un  ânon. 


Mc,  XI,  1 1 . — Z : . . . l;ft  bgbl^njuighun^é-uilth .,,«...  était 
avancée  l’heure  »,  pour  rendre  le  grec  o^f/è  rj^n  oüutjs  Tris  Spas.  . . 
qui  offre  ici  de  nombreuses  variantes  (cf.  von  Soden).  — A : 

bpblf^y  uÂigbiii^  thuuîfîi. 


Mc,  XI,  3 I . — Z : bpi^  jbfilfLly  lujue  du  ciel  »,  [lour  rendre 
le  grec  : 6ri  ovpavoC  de  | 0.1:1  ^005  <•  30s  0 .-gg 

826  543  34()  23o  828  ) sy. — ACKom.  bpt;  «(pie»,  d’accord 
avec  la  majorité  des  mss.  grecs  cpii  omettent  ijt. 


90 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  xii,  5.  — Z : Itl.  q^iuijni^Ju  uijijj  «et  beaucoup 
d’autres»,  d’accord  avec  le  grec  : xoà  'usoXkovs  âXkovs,  et  le  syr. 
sin.  La  Pechitto  lit  : «et  beaucoup  d’autres  serviteurs».  — A : 
bc.  uyqu  p.uiiinuru  «et  auti'es  nombreux»,  d’accord  avec.  . .âX- 
Xovs  'zsoXXovs  de  H®®  ^ l 8 a '7  ) af. 


Mc,  XII,  ai).  — Z : tun.ujj^lîü  gu/b  ÊjuitWibii^  «le  premier 
de  tous»,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  le  grec  . .■zspcôzri  'ssdv- 
Tcov  (ou  'sraaaSvj  de  JaissT  ^^3  (8^3  i5/ia  i58a  2ig3 

187a  a a 118  a 09  X)  sy';  les  variantes  sont  très  nombreuses 
dans  ce  passage.  — Aom.  ce  membre  de  phrase  d’accord  avec  af, 
ce  qui  constitue  vraisemblablement  un  pur  accident. 


Mc,  XII,  àà.  — Z : . . u^i^'btu.  . .,  dans  la  phrase  : 

« . . ..ont  jeté  de  leur  superflu,  mais  elle.  . . »,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : . . . eêaXov,  avTn  Sè.  . . — A : ... mpliftL 


Jb^lUJL 


"î/ 


Mc,  XIII,  11.  — Z : «que»  (explétif).  — A om.  ce  mot. 

Mc,  XIII,  11.  — Z : ijh  4".^  «car  non  pas  vous.  . . » 

(=car  ce  n’est  pas  vous  qui  parlerez),  d’accord  avec  le  grec  : où 
yâp  sale  vyLsU  . . . — AF  : ^ bpb  q-nu^ ...  « car  non  pas 
pourtant  vous . . . » , avec  addition  de  bpb  « si  » , « si  pourtant  » , 
employé  ici  explétivement. 

Mc,\III,  19.  Z : bqjigitü  lUi-nLji^^  ^ibqnL^ 

pbinLg  « scront  CCS  jours-là  des  afflictions».  Ce  verset  est  très 
tourmenté  dans  les  différents  témoins  du  texte  évangélique.  Le 
syriaque  : «car  sera  en  ces  jours  affliction . . . ».  Le  grec  : scrovrai 
yàp  aî  nfiépai  èxsîvcti  3-Xi\pts.  — AF  : bi.  brj^g^ . . . «et 
seront.  . . ». 


Mc,  XIII,  3 1.  — Z : uiLgufLligb^ii  « ne  passent  pas»  (subj.), 
d’accord  avec  le  grec  : où  pi)  'aapeXQojcriv  de  K (EFGHV O,  etc.) 
contre  *‘'^5  (B  N L 892  1^2/1  1676  677,  etc.). 


MANUSCRIT  A. 


91 


— AG  : il[i  uMügylr%  «ne  passeront  pasv,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : ov  (iv  'Sf(xpeXev<70vjat. 

Aie,  XIII,  35.  — Z : uipri-  «donc»,  comme  premier  mot  du 
verset.  Le  grec  : ypti-yopsÏTS  ovv  «veillez  donc-n.  — A om.  «donc» 
probablement  parce  que,  en  révisant  sur  le  grec,  il  n’a  pas  ren- 
contré ce  mot  au  début  du  verset.  En  syriaque,  «tune», 

«ergo»,  «enim»  est  le  deuxième  mot  du  verset,  comme  en  grec. 

Mc,  XIV,  10.  — Z : tlkip  «pour  nous»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque, et  avec  le  grec  : n[x7v.  — A : «la  Pâque»,  au 

lieu  de  «pour  nous». 

Mc,  XIV,  17.  — Z : hrL  fipptrL.  hphl^iy  Irq^L. , tf-iuj  hpl^n^ 
utiuuufibftL.^%  <ÇuAirf.hpJi  «et  lorsque  le  soir  fut,  il  [y]  va  avec 
les  douze»,  d’accord  avec  le  grec  : xa)  àypias  ysvofxévrjs  spysrat 
fiSToi  TMv  Soüdexa,  et  le  syriaque.  — A om.  ce  verset. 

Mc,  XIV,  18.  — Z : np  HLinl;  ftul^  fAq.  fiu  «celui  qui  mange 
avec  moi»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 0 ècrBiwv 
pet' èixov.  — A om.  ce  membre  de  phrase,  soit  par  pur  arbi- 
traire, soit  que,  révisant  sur  un  texte  [B]  sa)  qui  portait 
7WV  èaOiôvTwv  au  lieu  de  b èaBiwv,  il  n’ait  pas  compris  cetle  fin 
de  verset. 

Mc,  XIV,  9 1.  — Z ; «malheur  soit!»,  pour  rendre 

le  syriaque  et  le  grec  : oôa\  Sk.  — ACF,  corrigeant  sur  le  grec, 
omettent  : « soit  » . 

% 

Mc  , XIV,  9 1 . — Z : bpii  /l^p  (mil  . . «si  n’était  pas 

donc  né  cet  homme».  — A om.  fiul^  «donc»,  pour  se  rappro- 
cher du  grec  ; si  ovx  êyevvrfOn- 

Mc,  XIV,  33.  — Z : infuplri  «s’attrister»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : êxôapëeio-Oat.  — A : mpim/l.q  , (jui  a le 
même  sens. 


92 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Mc,  XIV,  36.  — Z : «de  moiw  (ablatif),  d’accord  avec 

le  syriaque  et  le  grec  ; àiv’ è^ov.  — A om.  «de  moiw, 

d’accord  avec  1°®®^  qui  omet  toî/to  «tt’  èiiov. 

Mc,  XIV,  Aq.  — Z : /r-  l£uiiiupni.^  qpu  «et  VOUS  ue  ui’avez 
pas  appréhendé  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xoà  ovx 
sKparriacné  f/e.  — A om.  ce  membre  de  phrase,  et  l’ajoute  en- 
suite en  marge. 

Mc,  XIV,  'ÿ  1 . — Z : ''[^1  jurer».  — AF  : ti. 

hpn^HLi^  «et  [à]  jurer»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 
xa)  bfxvveiv  (ou  : ôfivuvat). 


Mc,  XIV,  y‘i.  — Z : pii  ^lïL.  ftgli  «que  avant  que  ne.  . . », 
pour  rendre  le  grec  : . . Axi  'ssp\v ...  et  la  Pechitto.  Le  syr. 
sin.  om.  ces  mots.  — A : pour  se  rapprocher  du  grec. 

Mc,  XV,  h.  — Z : <^uipgujij^p  «interrogeait»,  d’accord  avec 
le  temps  passé  du  syriaque  et  êirti pcÔTtja-sv  de  K (EFGHVfl,etc.) 
contre  1“'"'*  (Bn  C "4^  33  892  AV),  etc.  — A : 

<Çutpgu/ibli  «interroge». 

Mc,  XV,  9/1.  — Z : iupl£lrtui_  «ayant  jeté»,  d’accord  avec  le 
grec  : ^dXkovies  ou  /SaXorres.  — A : tuplfltb  «ils  jetèrent  », 
d’accord  avec  le  syriaque. 

Mc,  XV,  35.  — Z : Ifiupqug  «[il]  appelle»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : (pwveî.  — AC  ; Iftufiq-m  ^il  appelle», 
d’accord  avec  (^covs'i  oStos  de  Ta  ( D)  c 

Mc,  XV,  4 9.  Z : ^uiüqli  nt.pp.utp  l^p  np  fi  ^ptup% 

Jùiutblip.  . , «car  c’était  vendredi,  qui  entrait  dans  le  chabath 
(samedi).  . . »,  pour  rendre  le  grec  : én?]  'aapaaxsvn,  '6  êcritv 


MANUSCRIT  G. 


n 


'BfpoadëëaTov  «puisque  c’était  [la]  préparation,  c’est-à-dire  le 
pro-sabbat  (=la  veille  du  sabbat)»  (le  vendredi  soir),  d’accord 
avec  la  Pechitto.  Le  syr.  sin.  lit  : «et  c’était  au  sabbath».  — A : 
. . . np  inL-uu/bujp  . . « . . .qui  commençait  à luire 

au  chabath  (le  samedi).  . . »,  variante  arbitraire  dont  on  ne 
trouve  le  correspondant  dans  aucun  des  textes  actuellement  pu- 
bliés. 

Mc,  XVI,  3.  — Z ; Itl.  tuul^^  «et  [elles]  disaient.  . . », 
d’accord  avec  le  syriaque,  et  le  grec  : xai  skeyov.  — AC  : tt. 
iuuk%  «et  [elles]  disent.  . . »,  variante  arbitraire,  ou  destinée 
à rendre  un  'kéyovTes  non  encore  signalé  dans  les  éditions. 


MANUSCRIT  C. 

J’ai  donné  dans  mon  Rapport . . . . p.  A i-45 . une  description 
de  ce  tétraévangile  arménien,  conservé  à la  bibliothèque  d’Etch- 
miadzin,  écrit  sur  parchemin  et  copié  à Mélitène  en  5o6  E.  A. 
(=  ÿ mars  lOÔy-G  mars  io58  J.-C.).  Le  nombre  des  variantes 
relevées  se  chiffre  par  centaines;  ce  ne  sont  plus  des  fautes  de 
copiste,  des  négligences  ou  des  légèretés  comme  on  en  rencontre 
tant  d’exemples  dans  Mq  et  dans  H.  Ce  sont  avant  tout  des  parti- 
cularités grammaticales  ou  orthographiques,  provenant  sans 
doute  du  lieu  où  fut  exécutée  la  copie.  Mais  ce  sont  surtout,  et 
pour  le  plus  grand  nombre,  dès  variantes  que  l’on  serait  tenté 
de  qualifier  d’arbitraires  quand  on  ne  réussit  pas  à les  iden- 
tifier, ou  des  variations  du  texte  arménien  qui  dénotent  une 
révision  incontestable  sur  le  grec.  Du  coup,  la  rubrique  négli- 
gences, légèretés  doit  disparaître  dans  l’étude  de  ce  nouveau 
manuscrit. 

C a de  nombreux  points  de  contact  avec  A;  ils  ont  des  leçons 
communes  qui  trahissent  une  révision  sur  un  original  grec  dont 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


9'f 

les  types  différaient  assez  peu  entre  eux.  et  comme  C est  de 
douze  ans  postérieur  à A,  on  pourrait  se  demander  si  C n’est  pas 
une  hellénisation  renforcée  de  A.  On  sent  que  le  scribe  de  C est 
un  homme  instruit,  qui  n’a  pas  copié  servilement  son  original, 
mais  qui  a cherché  à le  corriger  intelligemment  sur  les  textes 
grecs  qu’il  avait  à sa  disposition. 

Après  les  premiers  traducteurs,  Koriun,  Eznik,  etc.,  qui  se- 
raient du  v'  siècle,  il  y a eu  aux  vf  et  vif  siècles  une  école  de 
traducteurs,  dite  école  des  hellé?rophiles , qui  a créé  une  langue 
toute  spéciale,  n’ayant  rien  de  commun  avec  celle  de  Koriun  et 
de  ses  contemporains.  Moïse  de  Khorên  aurait  connu  cette 
école,  dont  la  langue  n’a  exercé  sur  celle  des  textes  de  l’Evangile 
aucune  action. 

Mais  on  a vu  par  les  manuscrits  étudiés  ci-dessus  que  des 
reviseurs  du  texte  arménien  se  sont  souvent  reportés  à des  ori- 
ginaux grecs  divers. 

C est  un  excellent  exemple  de  ces  manuscrits  révisés  sur  des 
textes  grecs;  il  peut  en  être  considéré  comme  le  type  idéal. 

Pour  plus  de  clarté  dans  l’exposition,  les  variantes  seront 
étudiées  sous  deux  chefs  principaux  : i°  les  particularités  gram- 
maticales ou  orthographiques;  2"  les  révisions  faites  sûrement 
sur  le  grec,  et  des  variations  que  l’on  qualifie  provisoirement 
d’arbitraires,  rien  ne  prouvant  qu’on  ne  découvrira  pas  un  jour 
les  originaux  sur  lesquels  elles  furent  exécutées. 


Particularités  grammaticales  ou  orthographiques. 

Mt. , I,  ly. — Z : «les  générations . avec  (n)  dé- 
terminatif, ai  yeveoà.  — C : «les  générations»,  sans  î» 

(n)  déterminatif. 

Mt. , 1.  l 'y.  — Z : ilfiiü^hL  fl  qtui-fip  «jusqu’à  Dawith».  écas 
AotVl'S.  Mq  A G : gq.iuLflp-. 


MANUSCRIT  C. 


95 


Mt. . 1,17.  — Z:  fl  if.k  «jusqu’à  la  capti- 

vité 55.  — _Vlq  A C : iffth^lTL.  g tf^b . 

Mt. , II,  11.  Z : ijJufhni-l^  ■^u/üij.bg^  iIujpbJiuL,  Jîuppü 

fii-pnijjx  . . . l’enfant  avec  Marie  sa  mère  -n , d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : to  TsaiSlov  fierà  Motpi'as  Trjs  fjonpos.  olvtov.  — 
C : qt/u/ünL.1^  JlupbtnâJL  <^iiÂiq^bpJÎ  ifiuppii  C’esl  ici 

simple  affaire  de  grammaire  arménienne,  d’ordre  des  mots  armé- 
niens. 

Mt. , II,  11.  — Z:  bplffip  tguiipiijLl;^  « adoraient  5? , «se 
prosternaient».  — C : l^^pliftp  igunp/îb  «adorèrent»,  qui  rend 
plus  exactement  le  grec  : 'orpoaexvvtja-ap. 

Mt.,  Il,  i3.  — Z : gnpé-iutT «jusqu’à  ce  que».  — C : gjnp^ 
é-iuiT,  qui  est  plus  correct,  étymologiquement  parlant. 

Mt. , II,  là.  — Z:  gl’Z^pl’  "de  nuit»,  wxtÔs.  — C F:  ^ 
"dans  la  nuit»,  comme  le  syriaque  : Ju'â^. 

• 

Mt..  Il,  16.  — Z:  JujibliniJLu  «les  enfants»  (accus,  indéter- 
miné) Tov?  tsalSas.  — C:  if^Juhjl^ni^iuü  «les  enfants»  (accus, 
déterminé);  F : JufLl^nihju^  (avec  î»,  n déterminatif]. 

Mt. , II,  16**.  — Z : /r  Jhg^ni-g^  « par  les  mages  » , 'isapà  tcjv 
pdycov.  — C : /f  i/nqnug  uthinft , variation  grammaticale;  11  : 
i/ni.ipnLg%,  variante  dialectale. 

Mt. , II,  21.  — Z:  Êjifugp^Lnptu , Ttjv  fir)TépoL  oLinov  (matrem 
ejus).  — C:  qtfùgp  [ft-p  «matrem  suam». 

Mt. , II,  aS.  — Z:  [i ^luqujpliij  «dans  la  ville»  (in  civitate). 
— Ci  : (i ^uiqtu^i  «dans  la  ville»,  ds  zslXiv  (in  civitatern). 

.Mt. , III,  3.  — Z ; «i-7/»//^« drml ».  — C : m-qliuq. 


96 


LE  TEXTE  ARMÉNIEX. 


Mt.,  III,  10.  — Z:  é-iutLng  f daiis  la  phrase:  « . . . la 
hache  est  mise  à la  racine  des  arbres -n,  . . .^ôiv  SivSpwv  xenai.  Le 
syriaque  a également  des  arbres.  — G : ...  éruin-nj  l^iu  « . . .se 
tient  à la  racine  de  l’arbre  n’,  voir  la  leçon  tou  SsvSpov  «de 
l’arbre  w,  dans  (^7'^)- 

Mt. , III,  11.  — Z : Jlgitnlrugl^  «baptisera»,  /SaTTT/o-ei , et  le 
syriaque.  — G : «baptise». 

Mt.,  III,  ih.  — Z:  [iitl  igfiutnj  4 l'à  moi  nécessaire  est» 
(=  il  me  convient,  il  me  faut),  construction  qui  rappelle  le 
latin  : mihi  opus  est,  mais  qui  n’est  ni  le  grec  : èyœ  xpetav 
ni  le  syr.  sin.  : «je  suis  propre  à»,  «je  suis  utile  à» 

(il  me  convient  de),  ni  la  Pechitto  : JL»)  oa  * j jo  JLi)  «j’ai  be- 
soin». — G H : /rbJ  tguMfiin  4 «à  moi  obligation  est». 

Mt.,  III,  l/l.  — Z : baptiser  » dans  le  sens  de  «être 

baptisé»,  ^aTtliaOnvoLi.  — G : baptisé». 

Mt. , 111,  l'y.  — Z:  rf-ui  «celui-ci».  — - G : 

Mt. , IV,  — Z : fl  p.bpu/brg  «de  la  bouche.  . . »,  Sià  alo- 
pLCttOS.  G : ^ glrpiubn. 

Mt. , IV,  6.  — Z : à l’état  déterminé,  dans  la  phrase  : 

« ...  de  peur  que  tu  ne  heurtes  ton  pied  conive  quelque  pierre  n , 
'srpbs  XiBov.  — G : «pierre»,  à l’état  indéterminé. 

Mt. , IV,  q.  — Z : /r'î/1  « à moi  » , pot , dans  la  phrase  : « ...  tu 
»î  adores».  — G : ujn-uiplt  jtiT «devant  moi». 


Mt. , IV,  i8.  — Z:  q-trn.  qi^ugp  «tandis  qu’il  mar- 

chait ...  »,  ^epiTTciTÔJv  Sè  i^'nsapdycûv  dans  Ta^  1"'^®  [D]  af  it  sy®  pa 
Eus).  — G : iiüugp,  sans  le  q_{z)  circumlatif. 


MANUSCRIT  C. 


97 


Mt. . IV,  2 1.  — Le  participe  grec  xaTapr/^orTas  «raccommo- 
dant» laissait  le  champ  libre  aux  traducteurs  arméniens.  Z : 
nhn.  «tandis  qu’ils  apprêtaient  (leurs  filets)».  — C : 

. . . ...  «...  qu’ils  apprêtent ...  ». 


Mt.,  V,  1.  — Z:  tu^wlilrpuig^  «les  disciples  (de  lui)»,  oi 
ItaBrrictl.  — C : sans  ^ (n)  déterminatif. 

Mt. , V,  6.  — Z: juji^lruylêu  «ils  seront  rassasiés».  — C: 

jtujq.bugffij. 

Mt.,  V,  -J.  — Z:  nqnpiTujè-tng  « miséricoi’dieus » (datif), 
pour  rendre  le  grec  : ol  èXerffJLovss.  — C : nfjnpJuié-iué-'L , avec 
(n)  déterminatif. 


Mt.,  V,  q.  — Z:  luiuquiqtupiuputj  « aux  pacifiques»,  pour 
rendre  le  grec  : oî  slptivo-aoioi.  — C : fuiuqujq^puigh  ; A : 

^luq^quipujg . 


Mt.,  V,  10.  — Z : "eis  ovSévv.  — G : ^illit-.p. 

I 

Mt. , V,  i3.  — Z:  ^^/i^Zri/«L^«jeter »,  pour  rendre  le  grec  : 
l3Xrj9sv.  — C : 

Ml.,  V,  1^.  Z : . . .np  ji  ilhpu^  fjrp^'ij  « . . .qui 

se  lient  sur  une  montagne»,  pour  rendre  le  grec:  sttolvco  opovs 
xeifMsvtj  : l’arménien  traduit  l’expression  grecque  juste.  — C : ... 
ikpfiVb  libggl^ , ce  qui  constitue  une  faute  de  grammaire. 

V 

Mt.,  V,  l5.  Z : . . • frL  , . . 

« . . .mais  sur  le  chandelier,  et.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : âXX’  eTr)  Ttjv  XvyyicLv.  — C : ... 
gfrii  Itl.  . . K . , .sur  le  chandelier  qu’on  [la]  place,  et.  . . ». 
ce  qui  semble  une  faute  d’arménien. 


98 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , V,  i6.  — Z : intru^irb  «afin  qu’üs  voient??,  oncos 

ïScüdtv.  G : inlruiifii^glrü. 

Mt. , V,  1 6.  — Z ijlrplifîüu  « dans  les  cieux  ?? , sv  to7s  ovpa.vo75. 
AC  avec  addition  de  T»  (n)  déterminatif. 

Mt. . V,  9 1.  — Z : ilp  uunuibiuiblrp  «ne  tue  pas??,  pour 
rendre  le  grec  : où  (poveva-eis  «tu  ne  tueras  pas??.  Il  y a différentes 
façons  de  traduire  ce  passage,  provenant  de  l’hébreu  (^Eæode, 
XX,  1 3).  — G : Jp  utnuihuhilr , qui  se  rapproche  du  (povevaet 
de  L (viif  siècle). 

Mt. , v,  9 1.  — Z:  mtuptnujl^u/ij  «débiteur??,  «responsable??, 
«coupable??.  — A G : muupututL.np,  même  sens. 

Mt.,  V,  93.  — Z : qunintniupinq.  « ton  don  ?? , « ton  of- 
frande??, d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : to  Sôjpôv  a-ov.  — 
A G : q^ujutiupuji^  «le  don??. 

Mt.  .V,  3 1 . — Z : P E rip  . que  celui  qui ...??,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : os  dv.  — G ; hpir  ujJtrUujjh  np 
« . . .que  quiconque.  . . ??. 

Mt. , VI,  h.  — Z:  uiItuuAiE  «voit??,  pour  rendre  le  participe 
grec  : à (SXé-TTMv,  que  le  syriaque’  rend  aussi  par  un  mode  per- 
sonnel. — G met  le  verbe  personnel  au  subjonctif  : mbuiuLfigli , 
affaire  de  grammaire  arménienne. 

Mt.,  VI,  5.  — Z : JJi  ijThftgpi  «ne  sois  pas??.  — Q,  Jft 
indic.  présent),  ce  qui  constitue  une  faute  de  gram- 
maire. — On  a le  singulier  dans  l’arménien,  la  Pechitto  et  des 
textes  grecs:  (iffpotTeux^ . . Ta  K(EFGHVn,  etc.)  contre 

loi*^  (Bn*Z  899)sabo  (379  i589  l 99,  etc., 

Gfio)  pa  it'^''^  vg  Op  Xp.  Le  syr.  sin.  n’a  pas  le  v.  5.  — On  a 
le  pluriel  (oùx  icxeaOe)  dans  les  éditions  basant  leur  texte  sur 
BZ,  etc. 


MANUSCRIT  C. 


Mt.,  VI,  6.  — Z : uihuufbl;  revoit»  dans  ia  phrase  : « . . .ton 
père  qui  voit.  . . v.  — C F : mlruuiL^glç  (subj.  présent).  Les 
traducteurs  arméniens  flottent  pour  traduire  le  participe  grec 
jSXeTTfiav. 

Mt. , VI,  7.  — Même  remarque  pour  le  particique:  rspocrev^o- 
(£vot  Sè,  que  Z rend  par  : L-  jafiJ-miP  l^u^glç^^jiuqolp-u  «et 
lorsque  vous  vous  tenez  debout  pour  la  prière»,  «lorsque  vous 
priez»,  et  C par  : . . jiuqwLpu  «pour  la  prière  vous 

vous  tènez  debout»,  ce  qui  dénote  une  simple  particularité  gram- 
maticale. 


Mt. , VI,  '7.  — Z : q^h[J-u/ijnuu‘ti  «comme  les  païens»,  pour 
rendre  le  grec  oï  èOvixoi,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  la  Pechitto. 
— Mq  C : ti^trf^ujünuu , avec  suppression  de  (^n)  détermina- 
tif. On  lit;  vTtoKpna)  (hypocrites)  au  lieu  de  êdvixot  (païens), 
dans  Ta 1'?“ ^^'^ ( B 1/12 A)  sy°.  11  est  intéressant  de  relever  ici 
l’accord  du  Vaticanus  grec  avec  le  syriaque  de  Curelon,  contre 
les  autres  témoins  de  ce  texte. 

Mt.,  VI,  9.  Z : unLft^t  Irq^gl»  utbniJb  «Saint  Solt  toil 

nom»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : dyiaaOtfTv  rè  ovopâ 
aov.  — C : unupfL  ÊjJunûii «saint  est  ton  nom». 

Mt. , VI,  18.  — /:  np  inkuwill;  «qui  voit»,  pour  rendre  le 
participe  grec  ô ^Xéttûjv.  — C:  np  mlruiuh^gl;  (subj.);  même 
remarque  que  pour  le  v.  6. 

Mt.,  VI,  26.  — Z : JluptfLng  ihpng  « pour  VOS  corps 
...  »,  pour  rendre  le  singulier  syriaque  et  grec  : tôÎ  aojpati  ùpwv 
pour  votre  corps'».  — C : Jîupîfiing  h-pk  «pour  les  corps», 
c’est-à-dire  om.  Ih-png  « vos  » , d’accord  avec  l’omission  du  se- 
cond ü/awr  dans  H<^*(n*)  b.  — Cette  variation  est  spéciale  à la 
traduction  arménienne;  du  moment  qu’il  s’agit  de  plusieurs  per- 
sonnes, il  y a plusieurs  corps,  d’où  le  pluriel  arménien,  contre 
le  singulier  syriaque  et  grec. 

7- 


I 


100 


1J-:  TEXTE  ARMENIEN. 


iMt  . , VI,  3o.  / : k'L.  ji  <^ng  ujpl^u/b^  « ol  (Ifiniaill 

dans  le  four  est  jeté»,  pour  rendre  le  grec  : xa)  avpiov  sis  xh- 
ëavov  (2aW6[ievov.  — C : ilwq^iL  ft  ujgl^uiblrflt , ce  der- 

nier mot  étant  un  adjectif  destiné,  dans  la  pensée  du  copiste,  à 
reproduire  le  participe  grec  jSa'k'kôçievov,  [i  «demain», 

n’est  qu’une  variation  grammaticale. 

Mt  . , VII,  1.  — Z •.  dji  q-tuinfiglig  «afin  que  vous  ne  soyez 
pas  jugés»,  IVOL  pv  xpiOrjTS.  C : qp  qunn^gl;^. 

Mt. , VII,  h.  — Z ; iifiqq-  «le  fétu»,  avec  q.  (d)  déterminatif 
de  la  deuxième  personne  (=  ce  fétu,  par  rapport  à toi-même). 
Le  grec  porte:  to  xdp(pos,  sans  indication  de  personne.  — C : 
qj^‘-q_>  présente  une  variante  orthographique  arménienne  et 
révèle  une  révision  sur  le  grec.  — Une  remarque  analogue 
s’applique  au  v.  5 , où  le  grec  to  xdp(pos  «le  fétu»,  est  rendu  en 
Z par:  qj^r^ , avecî/  (n)  déterminatif  de  la  troisième  personne, 
tandis  que  C porte  : qzfiq^ 

Mt. , vil,  6.  — Z : funqujg  «[devant]  les  pourceaux».  — G : 
lunqlrg. 

Ml.,  VII,  q.  — Z:  inuggl;  «donne»  (subj.)  pour  rendre  le 
grec:  sTTiS'Jcrei.  — C:  wuig^,  d’accord,  au  v.  ii,  avec  le 
mujgl;^  de  Z. 

Mt. , VII , 1 5 . — Z : jiuiltiutujlinq^  « rapaces  » ( en  parlant  des 
loups).  C : jiuiq^jniul^nq^. 

Mt. , VIII,  3i.  — Z:  «demandaient»,  d’accord 

avec  le  grec  : zsapsxciAovv.  — C : tuquj^lrg^'ü , à l’aoriste. 

Mt. , IX,  10.  Z : . . . hliIruJi^lrL  l^q- . . . 

« . . .venus  et  rassemblés  étalent  auprès  de  [Jésus].  . . »,  pour 
rendre  le  grec  : . . .èWévrss  a-wavéxeivTO . . . — C : Irl^lruii^ 
b-^^ü  h giuqJhu3^^  i^q^  • • • «...  venus  étaient  et  rassemblés 


MANUSCRIT  G. 


101 


auprès  de.  . . Le  participe  grec  explique  le  flottement  armé 
nien. 


Mt. , IX,  9 9.  — Z:  lilrgnLgl^  ''t’a  sauvée » , d’accord 

avec  le  syriaque  et  le  grec  : aéaojKsv  as.  — C;  liujgnLgfîb , 
aoriste  de placer»,  «poser»,  «faire»  . 

Mt. , X,  1.  — Z ; lin^trghrujux di^sn\,  appelé»,  d’accord  avec  le 
grec  : 'zspoaKaksactyLevos.  — C : lin^huig  «il  appela»,  ce  qui 
rapproche  ce  texte  du  syriaque,  qui  ale  verbe  à un  mode  person- 
nel. C’est  un  des  rares  exemples  où  G,  faisant  une  correction, 
s’écarte  du  grec  au  Heu  de  s’en  rapprocher. 

Mt. , X , 5.  — Z : /r  2(u/ütuigujfr<Ç  « dans  la  voie  (des  païens)  » , 
d’accord  avec  le  syriaque,  et  le  grec:  sis  àSov.  — C : ^ 
tgiug<^u  «dans  les  voies».  Ce  texte  met  au  pluriel  ce  mot.  à 
cause  de  «païens»,  qui  est  au  pluriel. 

Mt.,'  X,  11.  — Z : n . . . Kupie  qui  est  [digne.  . .]  » 

pour  rendre  le  grec  t/s  èv  avTfi  a^tos.  . . — A : pir  — 

C : nijjç  «qui  est»,  om.  pi;  «que». 

Alt.,  X,  1 .3.  — Z : tunfui  ujp<f'uiLfi , ...  «si  elle 

n’est  pas  digne,.  . . »,  d’accord  avec  le  grec  : sàv  Sè  fxrj  ^ 

— C : . . ■[•gk^  tupff^iubfi  nq^^nL^fi , « n’est  pas  digne  Je  salut  ^ 

...» 

Alt.,  X,  1 3*.  Z:  nqPjgtiib  Jhg  Uin.  q ugilgfi  « [qUe] 

votre  salut  à vous  retourne»,  d’accord  avec  le  grec  : v eiprfvrj 
VfJLÔJV 'srpbs  vpSs  èrcialpatprfTO).  — C:  uin.  Ibq^qiuglg^i 
PjlhjIjü  (^sic)  «[que]  à vous  retourne  votre  salut». 

Mt. , X,  9 1 . — Z : . . • b-L.  jiun^ii^tglrii  «[.  . .et  le 

père  son]  fils,  et  se  lèveront.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaipie  et  le 
grec  : . . .tsxvov,  xat  STiavaal  Jaovrai . . . — C : qiqiqli  ■ 
gbli  « , , .[le  père  livrera  son]  flls.  S’attacheront ...  », 


i02 


LR  TEXTE  AHMENIRN. 


' Ml.,  XI,  U.  — Z:  «vous  avez  entendu»,  àxovers.  — 

C : avec  addition  de  ije  (d)  déterminatif. 

Mt. , XI,  10.  — Z : iM£UJuifiiuutntruffl^  «préparera»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : xaTaaxsvolcrsi.  — C : ufiumpui^ 

I 

Mt. , XI,  12.  — Z:  « est  pris  par  violence», 

«est  violenté»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : /Stoc^sTctt.  — 
C : p-n^iufLiufifi , qui  a le  même  sens. 

Mt. , XI,  i3.  — Z : Jtufiif^inpl^uigu/ü  « oiit  pi'opliétisé  » , 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; èTrpo(priTevaav.  — C om.  ce 
verbe,  ce  qui  semble  être  un  simple  accident. 

Aft. , XI,  i6.  — Z:  JuAl^inufif  «aux  enfants»,  ■ascttSioi?.  — 
C : Jiifüliuiig , autre  forme  du  génitif-datif  de 

Mt.,  XI,  2).  — .Z  : ifwfjnL  Iri-u  «depuis  longtemps»,  le 
grec  ; zsaXai  dv.  — C : ijwqnug , même  sens. 

Mt.,  XII,  11.  Z:  /r  jungjungium  «dans  l’abîme».  c : 

^ ^np<^nfifijnptuui. 

Mt. , XII,  2 3.  — Z : npgit  «fils»,  saiis  déterminatif,  par  suite 
du  contexte  : «n’est-il  pas  le  Christ  fils  de  David?».  — C : 
npujiL  «le  fils»,  avecî»  (n)  déterminatif  vraisemblablement  pour 
se  rapprocher  du  grec  : ô vîbs  Aay/<5'. 

Mt. , XII,  2 5.  — Z:  n^lituggl^  «ne  subsistera  pas»,  le  grec: 
ot>  alaôtfcrsTai.  — C : l^hggl^. 

Mt. , XII,  2q.  — Z : «qu’il  pille»,  SiapTToiaei. 
— G: jiutg^muil^lrugl^  «pillera».  Cette  variante  est  surtout  in- 
téressante parce  quelle  révèle  — on  en  a d’autres  exemples  — 


MANUSCRIT  C. 


103 


que,  (levant  les  sifflantes,  on  (itait  amené  à prononcer  des  as- 
pirées, au  lieu  des  consonnes  simples. 

Mt. , XII,  3q.  — Z : p-^^g  np  ^Pp-U  " Duais 

celui  qui  parle  contre  l’esprit  saint  n , qui  ne  rend  pas  exactement 
le  grec  : 6s  S’  âv  sÏtt^  xarà  toC  zsvevparos  tou  dyiov.  — - C : ptgjg 
<Çntf.Lnjh  upp.n  «mais  [contre]  l’esprit  saint n,  simple  particula- 
rité grammaticale,  provenant  du  fait  que  C estime  suffisant  np 
np  «celui  qui >5,  du  début  du  verset,  et  ne  juge  pas  à propos  de 
le  répéter  ici. 

Mt. ,xii,  82.  — Z:  lu^iiup^fi  «siècle 55,  le  grec:  otiœvt  — 

C > lÆJ^JutUp^ItU . 

Mt.,  XII,  36.  — Z : <Çujt/îjup  «compte»  (ils  rendront  compte), 
correspondant  au  grec  : àTroSciaouai . . . Xôyov.  — G : ^tuJiu^u, 

Mt. , XII,  ko.  — Z : ‘hnjLuilçu  «de  même»,  d’accord  avec  le 
grec:  oütcos.  — C:  ug^tgliu  «ainsi»,  «de  cette  façon»,  mau- 
vaise traduction  de  outois. 

Mt. , XII,  43.  — Z : (subj.)  pour  rendre  le  grec  : 

ê^éXOtj  «est  sorti».  — C:  Piulhli  (indic.  présent);  pure  affaire 
de  grammaire  arménienne. 

Mt. , XII,  43.  — Z:  <ÇuAitf-^uin  «du  repos».  — C: 


Mt. , XII,  48.  — Z:  «il»,  pour  rendre  le  grec  : b Sè.  — 

C : k-L.  %ui  {{et  il»,  pour  tenir  compte  du  Sè  grec,  ou  pour  re- 
produire un  original  arménien  plus  ancien. 

Mt.  , XIII , 4.  — Z : L'i.  [i  «et  dans  le  semer.  . . » 

(==  et  lorsqu’il  semait.  . .),  d’accord  avec  le  grec:  xa)  èv  tü 
(TTtstpsiv . . . — G : lyi-  uh ^tJu/Lbtu^. 


10^1 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Mt.,  XIII,  6.  — Z:  tuphi-ni-  «le  soleil»  (génit.  absolu), 
d’accord  avec  le' grec  : rjXi'ov.  — C ; uiphum^,  avec  addition  de 
î#  (n)  déterminatif. 

Alt.,  XIII,  — Z : . . Itl  Irjjiü . . . « . . . les  épines  el 

grandirent  les  épines.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec, 
. . . àx.âvQa?  Ka)  àvéëij<7lxv.  — C : . . . 

Alt.,  XIII,  9 3.  Z:  IrphrÊjni^  «trente».  — G:  Irpuiunifu , 

variante  orthographique  intéressante. 

Alt.,  XIII,  3o.  Z : h pl^ngni^g  « tOUS  leS  dcUX  » , âfiCpf^Tepa. 

C : Irpl^nugnuli^. 

Alt. , XIII , 3 1 . — Z : Jîuüiuiilunj  « de  moutarde  ».  — C : Jut^ 
%iuiitjuluig,  autre  forme  du  génitif,  qui  ne  figure  pas  au  diclion- 
naire. 

Alt.  , XIII,  33.  — Z ; i^ff-'bnuui  «à  eux»,  aCTo7s.  Le  syr.  sin. 
om.  ce  mol.  — C ; tntt-  ‘itnuiu  f même  sens. 

Alt.,  XIII,  33.  — Z:  tuibp  «de  farine»  (génit.  de  lufjii-py 
— G : tuflrtup,  affaire  de  phonétique  arménienne. 

Alt.,  XIII,  35.  — Z : q&iué-litrtuiui/  «les  choses  cachées», 
d’accord  avec  le  grec  : xsKpvpfiévoi,  sans  arlicle.  — G : 
lllruiiu,  sans  î/  (n)  déterminatif,  soit  sous  l’influence  du  grec, 
soit  qu’il  reproduise  exactement  l’original  qu’il  copie. 

Alt.,  XIII,  36.  — Z : «la  parabole»,  d’accord  avec  le 

grec  : tfiv  zsapaêoXriv,  et  le  syr.  sin.  La  Pochitlo  et  q i ^ 

2/1 5)  lisent  : «cette  parabole»,  T>)r  'zsapaêoAïjv  TavTt]v.  — B G : 
ifuin.iul(u , qui  peut  être  l’accusatif  plur.  de  ce  mot,  ou  l’accu- 
satif singulier  augmenté  du  « (s)  déterminatif  de  la  i"”  per- 


MANUSCRIT  C. 


105 


sonne.  Le  pluriel  s’expliquerait  par  le  pluriel  du  mot  suivant  : 
des  ivraies,  et  il  faudrait  entendre  que  les  disciples  demandent 
l’explication  «des  paraboles  des  ivraies  du  champ». 

Mt. , XIII,  36.  — Z:  nftnJuiU^  «des  ivraies»,  (génit.  plu- 
riel), avec  î/  (n)  déterminatif,  pour  rendre  le  grec  : -zwv  X^îC^ol- 
viojv.  — C : nfinilii/Lg,  sans  (n)  déterminatif. 

Mt.,  xiii,  38.  — Z : luigfiü  «du  méchant»,  avec  ^ (n)  dé- 
terminatif, Tov  urovtjpov.  — C sans  î#  (n)  déterminatif. 

Mt.,  XIII,  39.  — Z : «la  moisson»,  avec  î*  (n)  dé- 
terminatif. — ^ C : sansî#  (n)  déterminatif. 

Mt  . , XIII,  Al.  — Z ; jujp^ugni.pirLl;  tthors  du  royaume», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ex  rijs  ^ctaiXeias.  — C : 
jtup^uujnup-liLht  «dans  le  royaume»  (accusatif  de  mouvement), 
ce  qui  est  une  faute. 

Mt. , XIII,  55.  — Z : ^fiLuujVü  «[le  fils]  du  menuisier», 
d’accord  avec  la  Pechitto,  et  le  grec  : toC  tsxtovos.  Au  lieu  de  ce 
mot,lesyr.  sin.  lit:  [le  fils]  de  Joseph;  et  on  a la  leçon  : «de 
Joseph  le  menuisier»  dans  sy',  — G : ^[n-uufL,  sans 

(nj  déterminatif. 

Mt.,  XIII,  56.  — Z : HLUinf^  • • "d’où  est.  . .?»;  le  grec: 
‘îs69ev  ouv  TovTM  zavra  zsdvra.  — C : nLum^ 
le  grec  n’a  pas  de  verbe  à un  temps  personnel,  d’où  le  flotte- 
ment de  l’arménien. 

Mt.,  XIV,  3.  — Z : "hnpuÉ  «de  lui»,  le  grec  : aviov  (ejus,  il- 
lius).  — C.  [“Pif  «son»  (sui). 

Mt.,  XIV,  (f,  — Z:  y/»  «car»,  -yàp.  — — (\  : ^piubiffi , mémo 
sens. 


106 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XIV,  6.  — Z : q-ni-umpij  «la  fille  J) , avec  ^ (n)  détermi- 
natif, le  grec  : rj  OvyoLTrjp.  — C : q-ni.uinft , sans  ^ (n)  détermi- 
natif. 

Mt. , XIV,  8.  — Z : fl  « sur  un  plat»,  e7r<  zsi- 

vaKi.  — C : ut  ul^inlrq^^ , avec  forme  instrumentale. 

Mt. , XIV,  19.  — Z:  . . .k-[ikli  k-L  trui  «rompit  et  donna 
...  »,  d’accord  avec  le  syriaque.  Le  participe  grec:  xXao-as  sSco- 
xev  «ayant  rompu,  il  donna.  . . » comporte  toujours  un  flotte- 
ment chez  les  traducteurs* arméniens.  — G:  om.  bru  «et»,  et 
orthographie  : Irpulriulf^. 

Mt. , XIV,  26.  — Z:  luuu^iupfiuo^  «stades»,  à l’instrumental 
pluriel.  — C : tuuuftufifiquti.g,  variante  orthographique. 

Mt.,  XV,  1 . — Z : jlrfinuuiiirjkilï^  «de  Jérusalem»,  à l’abla- 
tif, d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : difo  lepoaoXviioov.  — 
G : np jbçiT,  qui,  sous  cette  forme  abrégée,  signifie  : «à  Jérusa- 
lem», accusatif  de  mouvement;  il  peut  se  faire  aussi  que  G con- 
sidère Jérusalem  comme  un  nom  propre  indéclinable  et  ne  juge 
pas  utile  d’ajouter  la  désinence  casuelle  de  l’ablatif. 


Mt.,  XV,  1.  — Z:  «scribes»  (les  scribes,  ou:  des 

scribes),  ypoL^jLixaTsls  (legisperiti).  — G : , avec  (n) 

déterminatif  : les  scribes.  G’est  peut-être  une  simple  correction 
grammaticale  personnelle  de  G,  ou  une  révision  sur  un  texte 
grec  : oï  «tto.  . . ypapixarsls . . .,  tel  que  K (EFG  H VH,  etc.), 
contre  (Bx  892)  sa  bo  (D  0 700). 

Mt.,  XV,  2.  — Z : ijuiuii/Lq.nul3lruiJp  «la  tradition»,  à 
l’instrumental  singulier.  — G : i/juuuA/i.nup^liu'L  «la  tradition  », 
à l’accusatif  sing. 


MANUSCRIT  C. 


107 


Mt. , XV,  5 (4).  — Z : hi-  np  piuJptuul^  «el  celui  qui  médit», 
xolÏ  à xaxoXoyûüv.  — H:  pujJpujul^  (om.  np  ^tcelui  qui»), 

C : ptuUpuÈul^ . 

Mt  . , XV,  6 (5).  — Z : . . .uputninpiutp  4" • • • " • • «don  est» 
{=  c’est  un  don),  le  grec  : — C ; miuiniuptunhui. 

Mt. , XV,  1 1 . — Z : p-lrpufii  « dans  la  bouche  » , eîs  to 

a-léfjLa.  — C : /t  pkpu/L,  affaire  de  grammaire  arménienne,  [i 
indiquant  mieux,  dans  l’esprit  de  C,  l’idée  de  mouvement 
«dans»,  «vers»,  que /Æq-. 

Mt. , XV,  12.  — Z;  ipajp^uil^qlrgliü  «SC  Scandalisèrent», 
è(Txa.vSoLkt(TBriaoLv.  — C ; ipu^p^tuÊpqjrugfÎL. 

Mt. , XV,  17.  — Z:  tt-  n/  ftJiuLug^  « ét  ne  comprenez-vous 
pas?»,  d’accord  avec  otî  vost-ce  de  BDZ  33  2 38,  Ta  sy,  etc. 
— C : Itl  ^l.  trm  ^Jufüujgp,  d’accord  avec  oÜitco  vosits 
dexCEFGKLMSUVXrAIl,  etc. 

Mt. , XV,  3o.  — Z : puiqnL.irp  « nombrcux  » , -nroXXo/.  — (i  : 

p^iuqnLiT. 

Mt. , XV,  32.  — Z : lupÂtul^lrf  «congédier»,  iitoXyaoLi.  — 

C : tupiutl^kiuij 

Mt.,  XV,  36.  — Z : gin^jul^hpiniîii  «aux  disciples»  (^g  = à -j~ 
lu^tulf^lrpini/ij  ~ les  disciples).  — C : tu^jul^lrpuiuig^  «aux 
disciples»,  au  datif  pluriel,  forme  se  rapprochant  davantage  du 
grec  : tois  (laOrjraîs. 

Mt  . , XVI,  i6.  — Z:  ^pfiuinnitb  «le  Christ»,  ô ^(^pialôs.  Le 

P X 

syriaque  porte  naturellement  la  forme  sémitique  : Jl.««  .«  jfc  v> 
(mechiklio),  le  Mesgie.  — C:  /></  «Christ»,  sans  (n)  déter- 
minatif. 


108 


]Æ  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.  , XVI,  21.  — Z : souffrir  [beaucoup  de  souf- 

frances] 5),  d’accord  avec  le  grec:  . . .-aroXXà  'csaBeiv.  — C: 
fAo.nLülrf^tf.  recevoir  55 , « accepter  ». 

Mt. , XVII,  5.  — Z : fj-tu  «il ».  — C : 

Mt. , XVII,  12.  — Z:  qnp  l^uiJkÿuîii  «ce  qu’ils  ont 
voulu»  (quicquid  voluerunt),  pour  rendre  le  grec  : 6(7a  rjOsXrjaav. 
C : l^iuJIrgiiiIi, 

Mt. , XVII,  20  (21).  — Z : uf^uj<Çni^  «par  le  jeûne»,  vtja-leia 
dans  les  textes  grecs  qui  ont  le  v.  21  (TatipK  [EFGHVIÎ, 
etc.)  contre  [Bn*  33  892*]  sa  bo  p o5o  1 1353 

[0  160/1]  pa  sy*'  aïjf.  . . — C : muj'ÇtiJL^. 

Mt. , XVIII,  2-3.  Z : . . .i^tu  ^ ifl^2  ^ngui , kt.  tnu!^  , . . 

«[mit]  lui  (l’enfant)  au  milieu  d’eux,  et  il  dit.  . . »,  d’accord 
avec  le  grec  ; scrltjcrev  avTO  év  fxéao)  aùrc5v  xa)  elicev . . . — C : 
. . .f^ut  utn.  fjufi  h utu!^  «[mit]  lui  près  de  lut  et  il  dit.  . . ». 

Mt.,  xvni,  /i.  — Z;  qtuhi'ü  «soi-même»  (son  âme,  sa  per- 
sonne), éavrSv.  — C : qu/hJ"L  liLfi  ksoïi  âme»  (=  «soi-même» , 
avec  addition  de  [ii-p  «son»,  pour  se  rapprocher  du  syriaque: 

^ P 

«so«  âme»,  «su  personne»  (=  soi-même),  sémitisme 
classique  pour  rendre  : seipsum. 

Mt. , xviii,  6. — Z:  Irplfu/h  ^(une  meule  d’âne»,  pJXos 
ovixôs.  — C:  k-plf^ufiju  fi^  ^^des  meules  d’âne»,  variante  qui 
semble  spéciale  à ce  manuscrit,  mais  que  l’on  pourrait  rappro- 
cher, quant  au  sens,  de  la  traduction  de  Stapfer  (3'  édition, 
Paris,  1899)  «une  de  ces  meules  que  tournent  les  ânes». 


Mt  .,  xviii,  8.  — Z : pii  tpl^nuu  «que  deux»,  — C ; 

^LUU  If^lIpJt-U, 


.MANIISCIUT  C. 


109 


Mt.,  xviii,  10.  — Z : J[i  «ne  méprisez 

pas»,  yiv  }ta,Ttx(^povrf(TtjTs.  — C : ijjp<ÇujJujp<Çb 

Mt  . , XVIII,  l 2.  — Z : /r  «dans  les  montagnes»  (sur 

I les  montagnes),  d’accord  avec  le  grec  : etti  tol  oprj.  — C H ; /r 
^bp^Uii  «dans  la  montagne»  (sur  la  montagne),  d’accord  avec 
le  syriaque  : Le  latin  a le  pluriel  : «in  montibus».  Cette 

variante  est  frappante,  en  ce  sens  que  C et  H marchent  avec  le 
syriaque  qui  pourrait  bien,  même  le  syr.  sin.,  ne  pas  être  aussi 
ancien  qu’on  veut  bien  le  prétendre. 

Mt.,  xviii,  i5.  — Z: jutiiq.fiilu/ühiju  «gronde»,  sXsy^ov.  — 
C : jiuhfpjtJuIbl^ . 

Mt. , XVIII,  17.  — Z : q^hp^tuünuü  «le  païen»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : ô éOvixés.  — C*;  tj^bp^utUnuu  vies 
païens  ». 

Mt.,  XVIII,  iq.  — Z;  iJftiupufüliglrii  «s’accordent»  (subj.), 
(TV(i(pù}vt{aOi}(jtv  (FGKMSUXrn,  etc. ) , et  avpL(pojvt{croi)(Jiv  ( N B 
DEHILVA,  33,  etc.).  — C:  Jliiupu/uhglîù  «s’accordèrent». 

Mt. , XVIII,  iq.  — Z:  [t  «de  (mon)  père»,  •crapà  tov 

tscLiphs,  ‘ — C : <ÇuiLpl^%,  avec  addition  de  (n)  détermina- 
tif. 

Mt. , xviii,  28.  — Z : tÊ^iupinltur^  « tu  dois  » , oÇieiXsis.  — C : 
mtupuiftuü.  L’article  /j-  ou  ^ porte  sur  l’ensemble  de  la  phrase. 

-Mt. , XIX,  3.  — Z : ujpé  ujIj  «s’il  convient»  (subj.). 

— C : 4^  (indicatif  présent)  au  lieu  de  pour  se  rapprocher 
davantage  du  grec  : ei  i^ealiv. 

Mt.  , XIX,  2/1.  — Z : uiuquth  V d'une  aiguille»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : pa.(pîSos.  — C : uiuq^Vh  «de  l’aiguille». 


110 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt  . , XIX,  9/1.  — / : Jkàruiutuhi  «à  un  riche w,  'sfXoxKTiov.  — 
C : Jhé-iutntuijL  nau  riche  5j. 

Mt  . , XIX,  9 g.  — Z;  qjtnpu  les  sœurs 55 , àSek(pcLs.  — C: 

Mt  .,  XX,  6.  — Z:  ffhfihli  «le  jour55,  «en  plein  jour55,  dans 
l’expression  : tjop^  gbrplrli  «toute  la  journée 55,  ^Xriv  rrjv  rjfxépav. 

C ; gk-plrl^u. 

Mt.,  XX,  18.  — Z : q-mptug  «aux  scribes 55,  d’accord  avec 
ypafÂ.(jLaTsva-i  qui  est  déterminé  par  le  toïs  de  joîs  àpyiepsva-i 
xa}  ypapparevcri.  — C : q.mpujg% , avec  ^ (n)  déterminatif. 

Mt  . , XX,  9 9.  — Z:  être  baptisé 55,  d’accord  avec 

ceux  des  mss.  grecs  qui  portent:  (3a.n1ia-9fiva.t  (Ta  K [EFGHV 
iQ,  etc.],  contre  [C  33  A 899  19/it].  — C : 

Jlipinftij  qui  est  une  forme  médiévale  d’infinitif  passif. 

Mt  . , XX,  9 9.  — Z:  liiMjpnrj^frJp  « iious  sommes  pouvant 55, 
«nous  pouvons 55,  le  grec  : Swdixsôa,.  — C : l^iupIrJ^  «nous  pou- 
vons 55,  qui  est  ou  une  correction  grammaticale  intérieure,  ou 
une  révision  sur  le  grec. 

Mt. , XX,  9 3.  — Z : liujjg  «mais 55.  — C : tgjqj  même  sens. 

Mt. , x\i,  1 . — Z : Jkpl  fl  ihinn%  «près  de  la  montagne  55, 
rendant  à peu  près  le  grec  : wpos  to  opoç  «wrs  la  montagne 55,  de 
la  plupart  des  textes  grecs  : nDEGHLMNSUVXFAII,,  etc. 
— G : i/luLut  [i  ihturA  «près  (ou  : auprès  de)  la  montagne 55. 

Mt.,  XXI,  k.  — Z:  pu/b  «parole 55  ou  «la  parole 55,  pour 
rendre  le  grec  : to  pridév.  — C : puH/b  «/^  parole 55,  avec  ’b  (n) 
déterminatif. 


MANUSCRIT  C. 


111 


Mt. ,x\i,  ÿ.  — Z:  «autour  d’eux»,  ou  «sur  eux», 

d’accord  avec  le  grec:  eV’  avTcSv  (abstraction  faite  des  nom- 
breuses variantes  grecques  et  syriaque  de  ce  passage).  — G : 

Mt. , XXI,  10.  — Z;  (subj.)  uin  «qui  est  celui-ci?», 

ce  qui  est  conforme  à la  grammaire  arménienne,  d’après  le  con- 
texte. — C : "^4  «qui  est  celui-ci?»  (indic.  prés.)  semble 
corriger  sur  le  grec:  t/s  èaltv  oùtos,  ou  reproduire  un  original 
qui  avait  le  verbe  au  présent  de  l’indicatif. 

Mt. , XXI,  2 1.  Z : . . . <ÇuJt.inuiu  «[si]  VOUS 

aviez  de  la  foi.  ..  »,  d’accord  avec  le  grec  : — C : nuufi^ 

«[si]  vous  avez  . . ». 


Mt  . , XXI,  82.  — Z:  '2(ujLunnujp<^iuL.  «avec  le  chemin», 
«dans  le  chemin»  (instrumental),  pour  rendre  le  grec  : èv  bSw. 

— C : 'XufLiutnu/p<Ç  «le  chemin»  (accus,  de  mouvement). 

Mt. , XXI,  82.  — Z:  ^uii-iuutujglfij  ^Jlu  «ont  cru  à lui» 
(datif),  rendant  exactement  le  grec  : ènîcrlsuaoLv  olitm.  — G : 
<^uiLUJintupfiü  fl  ^Lu  «ont  cru  en  lui». 

Mt.,  XXI,  86.  Z : qminnLqu  «les  fl'UltS  » , TOIIS  XapTTOÛi. 

— G : qu^mni.q^t{\e  fi’uit».  et  1 1 : qu^ifinLi^  «le  fi'uit»,  au  sin- 
gulier, pris  dans  un  sens  collectif. 

Mt  . , XXI,  38.  — Z:  uÆulrb  i^iq-  Jfiuiu  «disent  dans  leur 
esprit»  (=  se  disent  les  uns  aux  autres),  le  grec  : elirov  év  éav- 
ro7s.  — G : ujub%  jiifiJi  n/bu , qui  pourrait  dénoter  une  ten- 
dance à se  rapprocher  du  grec,  le  texte  de  Z étant  plus  armé- 
nien. 

Mt. , XXI,  62.  — Z : hi.  4^  tigu/ij^ÊTili  «et  est  admirable», 
xoù  êaliv  OoLviJLOKTlti-  — G : Iri-  lytuiit^lriji  «et  admirable»,  omis- 
sion de  4 «est»,  et  orthographie  n (s)  = 7 (z). 


112 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXII,  10.  — Z:  /i  '2iÊdfLiuininp<Çu  ttdaiis  les  chemins», 
fl’accorcl  avec  le  syriaque  et  le  grec  : els  ràs  bSovs.  — G ; /» 
7iutibiuuiiiip<^liü  « dans  le  chemin  » (dat.  sing.). 


Mt.,  XXII,  2 1.  — Z : qujuinnL.é-y  «[ce  qui  est]  de  Dieu»,  Ta 
TOU  S-eou.  — G : > avec  ^ (n)  déterminatif  (.  . .du  Dieu). 

Mt. , XXIII,  07.  — Z : J-nqnif^  «rassemble»  (3'  pers.  sing. 
indic.  prés.),  d’accord  avec  le  grec:  èTcia-vvdyet.  — G : J-nqn^ 
ijjryli  (subjonctif). 

Mt. , XXIII,  87.  — Z ; [J^h-LniJ^  «avec  [ses]  ailes».  — G; 

Mt. , XXIII,  Sq.  — Z : inbuijjL[tyl^^p  (subj.)  dans  la  phrase  : 
«vous  ne  me  verrez  plus»;  le  grec  : îSrjTe.  — G : 

« vous  voyez». 

Mt.,  XXIV,  3.  — Z : . . fiyl;  (suhj.  prés.)^n/«/.  , ., 

dans  la  phrase  : « . . .et  quel  sera  le  signe  de  ton  avènement. . . ». 
— G : . . .p-U ’ • • «quel  esl  le  signe.  . . ».  Le  grec  : 

t/  to  a-rjfJistov  Ttjs  ...  n’a  pas  de  verbe,  d’où  le  flottement  armé- 
nien. 


pbi-nL.^ 


Mt  . , xxiv,  5.  — Z:  JninpbgnL-gufiiltyb^i  (subj.),  dans  la 
phrase  r « ils  séduiront  plusieurs  » , le  grec  : 'aXavrfcrova-iv.  — G : 

tln^pbgnLugb'b. 


Mt. , XXIV,  y.  — Z : uiguibtubltgb^  (subj.),  dans  la  phrase 
«ils  vous  tueront»,  àiiomevovaiv.  — G : 


Mt.,  XXIV,  10.  — Z : q-ugP^tutiqbugb^L  « se  scandallsei’ont » , 
crxavSaXiaôn'o'OvTai.  — G:  tf-ugfcbiutf.qbglfh  «se  sont  scanda- 
lisés», et  variante  phonétique  : 


MANUSCRIT  G. 


113 

Mt. , XXIV,  19.  — Z : jqlruig  (taux  femmes  enceintes — C : 
, même  sens,  avec  addition  deî»  (n)  déterminatif. 

Mt. , XXIV,  22.  — Z:  «étaient  abrégés»,  èHoXoËœ- 

dtiaoLv.  — C : abréger». 

Mt. , XXIV,  22.  — Z : liuip'SÛïujIi^  «seront  abrégés»,  x.oXoë'jj~ 
Oriaov-cai.  — C : «ont  été  abrégés»,  peut-être  un 

simple  accident,  où  la  lettre  « (s)  du  futur  est  tombée  sous  la 
plume  du  copiste. 

Mt  . , XXIV,  2 A.  — Z : bt.  iji^iinpbiujuL  «et  Ics  élus » , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : xai  tovs  êxXsxTovs.  — C om. 
bu  «et»,  «même»,  porte  «les  élus». 

Mt.,  XXIV,  26.  — Z : j^uibJlufiiuhu  «dans  les  greniers», 
èv  Tor?  TafjLsi'ois.  — c : [1  ^nl^JîuftuiLu , variante  orthogra- 
phique. 


Mt.,  xxiv,  2y. 

nfiq^nj. 


Z : nfiq^unj  «du  flls  » , TOO  VÎOU.  C 


Mt  . , XXIV,  28.  — Z : « se  rassembleront  » , d’ac- 

cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : a-uvayOyiaovTcii.  — C : <bnqn^ 


Mt. , XXIV,  3o.  — i 

lutlpn^. 

/j  : lujinny  «[sur]  les  nuages».  — (i  : 

Mt. , XXIV,  82.  — 

Z:  /»  «du  liguicr».  — C : /» 

P^qb^bnj. 

Mt.,  XXIV,  82.  — Z 
(J  : 

• «pousse»,  le  grec  ; éx(pûrj.  — 

8 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


1 1 rt 

Mf.,  XXIV,  82.  — Z : «vous  savez w,  d’accord  avec  le 

syriaque  et  le  grec  ; yivacrxeTe.  — C : «sachez», 

ou  «vous  saurez». 


Mt. , xxv,  8.  — Z : «de  votre  huile».  — ■ 

C : jfrqnjin,  qui  représente  la  forme  «vulgaire»  de  ce  mot, 
cf.  Mt.,  XXVI,  'J,  infrn , p.  11  5. 

Mt. , XXV,  10.  — Z : q.nL.rLi/ii  «la  poi'te » , avec  "h  (n)  déter- 
minatif, >7  ôvpoL.  — C : fj-HL-nA  «porte»,  «la  porte». 

Mt. , xxv,  18.  Z : p^iug^r^g  «Cacha».  C : [^uii^iyg. 

Mt. , xxv.  2 0.  — Z:  np.,.tnrL  «celui  qui  reçut»,  pour 
rendre  le  participe  grec:  b,  . .Xa/Sîét».  — C np . . .mrLttui^  ^p 
«celui  qui  avait  reçu». 

Mt. , xxv,  21.  — Les  anciens  manuscrits  du  groupe  Z ont  : 
Ipugnug^g  «j’établirai»  pour  rendre  le  grec:  xaTaal rfcrcj.  L’édi- 
tion de  Zohrab  porte  : Ipugni^gli  «j’ai  établi»  et  note  en  bas 
de  page  que  beaucoup  de  mss.  lisent  : liingm^gfig  «j’établirai». 
■ — C porte  également  : liiugn^gfi  «j’ai  établi». 

Mt. , xxv,  28. — Z : IpugnLglig  «j’établirai»,  d’accord  avec 
le  grec  : xon:aa1ïl<^w.  — G : liuigfi  "je  me  suis  tenu  debout», 
faute  de  copiste  que  l’on  pourrait  qualifier  de  coquille  s’il  s’agis- 
sait d’un  texte  imprimé. 

xMt. , xxv,  2/1.  — Z : uiltn.hgbp  « [où  tu  n’as  pas]  étendu  [de 
gerbes]»,  pour  rendre  le  grec  : . . .Si£ax6pT:iaa.5.  — C : 
gbp,  variante  orthographique.  . 

Mt. , xxv,  26.  — Z : utlinbgfi  «j’ai  étendu  [des  gerbes]», 
êisc7x6p7Tta-a.  — C : q^nkgfi,  même  remarque  que  ci-dessus. 


MANUSCRIT  C. 


115 


Mt. , x\v,  3i.  — Z:  fii-pnilii  «sa’i,  pour  rendre  le  grec  : 
avTov  (dans  sa  gloire).  — C : fn-piuL.^. 

VU  . , XXV,  32.  — Z:  J-nqnijbupfii  rt se  réuniront w,  «seront 
réunis»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : awayOric^ovrat.  — 

C : é'nqni^gliü. 


Vit.,  XXV,  33.  — Z 


fl  linfui/ly  «à  gauche».  — C : p^ff^ 


Mt  . , XXV,  36.  — Z : Irlflip  «VOUS  êtes  venus»,  rjXÔcne.  — 
G : 

Mt. , XXV,  ko.  — Z : ifin^pl^iuLg  « des  plus  petits»,  iwv  è\a- 
^l'alcov.  — C : ifinppl^ufügu . avec  addition  de  l’article  « (s). 

Mt  . , XXV,  42.  — Z:  q^u  «moi»,  accusatif  sing.,  dans  la 
phrase  « . . .vous  ne  m’avez  pas  fait  boire»,  oCk  ènoilaaié  pe. 
— C;  /iî»J  «à  moi»,  datif  sing.,  construisant  probablement: 
«vous  n’avez  pas  donné  à boire  à moi-)i,  pour  rester  fidèle  au  pa- 
rallélisme de  la  phrase,  puisque,  dans  la  première  partie  du  ver- 
set, on  lit  : «vous  n’avez  pas  donné  à manger  à moin,  ffbÂ,  pot. 

Mt. , XXVI,  1.  — Z:  fippbL.  «lorsque»,  ^re.  — C;  f>ppi 
même  sens. 


Mt. , XXVI,  y.  — Z : . . «d’huile  de 

grand  prix  » , pour  rendre  le  grec  : pvpov  jSapuTtpov , de  préfé- 
rence à:  . . .isoXvTtpov.  — G : hqnjb  é-u/hputt^nj , autre 
forme  du  génitif  de  é-u/bpujq.fib.  — Mt. , xxvi,  q.  — Z : 
lûrÂ-tui^fi  « très  cher  » , 'croXXot;.  — G -.Jt&tuq^y. 

Mt. , XXVI,  11.  — Z : pu^y  «mais»,  pour  rendre  le  Sk  de 
épè  Sè.  — G oni.  piiyy  « mais  ». 


116 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , xwi,  35.  — Z : ^Çujuuiijfigl^  (subj.)  dans  la  phrase  : 
V s\{  fnlhul  , xâv  Set}.  — C : ^tuuu/u!^  (ind.  prés.)  «[s’il]  faut». 

Mt  . , XXVI,  3 7.  — Z : Irt-  « et  ayant  pris»,  xal  tsapa- 

Aotêcyr.  Le  syriaque  a un  temps  personnel.  — C : ti-  mn.’bnL 
«et  il  prend». 

Mt.,  xwi,  38.  — Z:  «veillez»,  yprjyopeirs.  — C : 

qui  est  la  forme  normale  de  ce  verbe,  portée  au  dic- 
tionnaire. 

.Mt.,  wvi,  hi.  — Z : u/Dliu/Llig[tg  dans  la  phrase  : «afin  que 
vous  n entriez  pas  en  tentation»,  pour  rendre  le  grec  : e/o-eX^ijxe. 
C : 

.Mt.,  XXVI,  A3.  - — Z : è^iuhfiiughuj^  «appesantis»,  avec  ^ 
signe  du  pluriel,  le  grec:  ^e^ctpriiiévot.  — C : 6 lubptughunj 
sans  le  signe  du  pluriel,  ce  qui  est  correct  au  point  de  vue  de  la 
grammaire  arménienne. 

.Mt. , XXVI,  4 A.  — Z : liuiy , dans  la  phrase  «?7  se  tint  pour  la 
prière  une  troisième  fois»(=  il  pria  pour  la  troisième  fois).  — 
C : Irl^tug. 


.Mt  . , .XXVI,  53.  — Z:  ufbliinîiltgfiU  «tomberont»,  le  grec: 

rlTio'XoCvTat.  — C : ufblig^. 

Mt.,  XXVI,  5q.  Z : . . . ifjltufÊLul^,  qlj  uiiiuîhuJhligb'L  â^itu 

« . . .contre  Jésus,  qu’ils  le  fassent  mourir»,  construction  qui, 
exceptionnellement,  ne  rend  pas  mot  pour  molle  grec  : . . .xaxà 
Tov  ir](TOv,  oTcœs  avrov  B-avarcicrojcriv.  — C : . . 

‘huiLlfi  ij^iu  « . . .contre  Jésus  [pour]  faire  mourir  lui».  Je  ne 
relève  la  forme  infinitive  en  grec  dans  aucune  édition;  on  a la 
construction  : ...  B-avarcvcrciXTiv  aviov  dans  K (EFGHVH) 
contre  (A  12A1). 


MANUSCRIT  G. 


117 


Mt. , xwi,  63.  — Z : ij if^ conjure w,  — • 

G : bpq.ltbynL.yiiBbbir. 

Mt. , XXVI,  64.  — Z : ^uutbiuj  «assis»  au  participe,  comme 
le  grec  : xaBrjyLtvov.  — G : être  assis»,  à l’infinitif. 

Mt. , xxYi,  64.  — Z : luJuiu  «les  nuages».  — G ; tutl^Lu. 

Mt. , XXVI,  71.  — Z:  lâ/bq.^  «là»  avec  î/  (n)  déterminatif, 

éxsT.  — G : uÂiq.. 

Mt. , XXVI,  75.  — Z : . . . faoubuif^ltÿ^''  bpfiyu . , . , dans  la 
phrase  « avant  que  le  coq  ait  chanté,  trois  fois. . . ».  — G : bpfg^ 

bfiftyu. 

Mt. , XXVII,  3.  — Z : q-iufiJnjy  «rendit»,  «restitua».  — G ; 

Mt.,  XXVII,  9.  — Z:  igujL  «fut  rempli»,  «fut  accompli», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : êTrXnpcôôn.  — G : igÿf- 

Mt  . , XXVII,  9.  — Z : np  luuiuyuiiHb  «ce  qui  fut  dit»,  avec 
(n)  déterminatif,  to  pnQév.  — G : luuuiyiui^,  sans  ^ (n)  déter- 
minatif. 

Mt.,  XXVII,  1 1.  — Z : P ujqiuLnp^  «le  roi»,  avec  (n)  dé- 
terminatif, comme  le  grec  : ô (SaaiXeus.  — G : pu£q.iuLnp 
«roi»  ou  «le  roi»,  comme  le  latin  «rex». 

Mt. , XXVII,  i9..  — Z : ft  ^upujpoub^  «dans  le  être  accusé 

...  » , eV  xcnnyopsïo'Oat.  — G : jjupuiluiuuub lufh. 

Mt. , \xvii,  ‘^7.  — Z : jiuiquipu/bii  «dans  le  palais»,  «au 
prétoire»  (^tuiqutpu/bg  ==  palais,  château,  hôtel),  le  grec  : e/s 
tô  'opancopiov.  — G : jujupupu/buii , avec  addition  de  Vy  (n)  dé- 
terminatif. 


118 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Alt.,  XXVII,  3o.  — Z : mn^nL^îü  «prenaient?),  le  grec  : eXa- 

€ov.  C : lUfLÜy^i. 

Mt.  , XXVII,  3 "y.  — Z : [3-ujif-uiuniîh  «le  roi??,  avec  ^ (n)  dé- 
terminatif, b (2a.c7iXevs.  C : p-utq.iuunp  «roi??  ou  «le  roi??, 
sansî#  (n)  déterminatif,  le  latin  «rex??. 

Mt.,  wvii,  ho.  — Z : ^ [uiu^q.  «de  la  croix??,  àno  lov 
crlavpov.  — C : 

Alt.,  XXVII,  5 O.  — Z : «l’esprit??,  «l’âme??,  to  7tvsv(i(x. 

— C : qfiiirt»  sans  (n)  déterminatif. 

Mt. , XXVIII,  y.  — Z ; tu^uilibpuitugb  «aux  disciples??,  avec 
î#  (n)  déterminatif,  tois  ixa.6t]rai5.  — C : ui^uji^lrpinujÿ , sans 
î»  (n)  déterminatif. 

Mt. , XXVIII,  y.  — Z: jiufLiu^u/bu^  «il  précède??,  •apodyei. 

— CF  ; jiun.ui£u/bui. 

Mt. , XXVIII,  i6.. — Z : (i  ibutni/ib  «à  la  montagne??,  avec 
(n)  déterminatif,  eh  to  opos.  — G : /?  [bu/nA,  sansî/  (n)  dé- 
terminatif. 

Alt.,  XXVIII,  l'y.  — Z ; jbpl^nLuigu/ü  «doutèrent??,  êS/crla- 
aav.  C : jbpl^ni-bpu/b , 

Aie,  I,  h.  — Z : jufüuiuiiuinfi  «dans  le  désert??,  le  grec  : èv 
Tfi  èpripcp.  — C ; ju/biuintuin^hi , avec  addition  de  (n)  déter- 
minatif. 

Aie,  I,  7.  — Z ; funbtup^bi^  «se  baisser??,  pour  rendre  le 
participe  grec  : xvrptxs.  — C : fun^ujp<Çbujp,  participe  du  même 
verbe,  peut-être  sons  l’inlluence  du  grec. 


MANUSCRIT  C. 


119 


Mc,  I,  i3.  — Z : ^wfi-iuunL^  «quarante».  — C : ^luniu^ 
unifiiu , avec  addition  de  u (s)  déterminatif. 

Mc,  I,  3i.  — Z : litufbut^  part.  aor.  de  «avoir», 

pour  rendre  le  grec  : xpaTrfa-as.  — C : 3'  pers.  sing. 

aor.  du  même  verbe  «avoir»,  d’accord  avec  le  syriaque  qui  a ce 
verbe  à un  mode  personnel. 


Mc,  II,  6.  — Z ; luitq-  «là»,  le  grec  èxsX.  Le  syr.  sin.  a ici 
une  lacune,  et  la  Pecbitlo  om.  «là»  d’accord  avec  un  seul  ras. 
grec  1'"^’  (A)  et  y.  — G : utUm. 

Mc,  II,  9 0.  — Z:  tjhpuiu^li  «sera  élevé»,  «s’élèvera», 
pour  rendre  le  grec  : àttapO^  «sera  enlevé».  — C ; 

«sera  élevé». 

Mc,  III,  17.  — Z: jntl^ujVunL.  «à  Jean»,  pour  rendre  le 
grec  : icootwnv.  La  différence  de  cas  s’explique  par  la  différence 
de  construction;  le  grec  comprend  ; «et  il  établit  les  douze  (et 
il  donna  [le]  nom  à Simon  [de]  Pierre)  et  Jacques  le  [Tds]  de 
Zébédée  et  Jean  le  frère  de  Jacques»,  tandis  que  l’arménien 
construit:  «et  il  mit  (donna)  nom  à Simon:  Pierre,  et  à Jacques 
[fils]  de  Zébédée  et  à Jean  frère  de  Jacques,  il  mit  à eux  les 
noms  [de]  Banérégês. . . ».  — C : lynil^uhfbnL.  avec  z détermi- 
natif, peut-être  sous  l’influence  de  la  construction  grecque. 

Mc,  IV,  8.  — Z : fitupi.n^  «bonne  (terre)»,  le  grec  : Ttjv 
xaXrfv.  — Mq  : p.utpLnJji  , G : (lui  et  «bonne».  Gette  variation 
arménienne  provient  peut-être  du  flottement  original  : quelques 
textes  (1®^^  sy),  lisent  : àyaOrjv  au  lieu  de  : xaXtfv. 

Mc,  IV,  3:1.  Z : IfL.  jnjij'uiir ulr(ufiuli^yji , (’uluujL^i  , . 

G : ...  uL’piIu/ii^  f pnLuufü^i^^  . . . 


120 


LR  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  IV,  3 A.  — Z : innu/bâ^Vü  «à  pai’bj , avec  addition  de 
î/  (n)  déterminatif,  le  grec  : Kcn’îSi'av.  — C : uiniubâlt% , sans 
î/(n)  déterminatif. 

Mc,  VI,  9 9.  — Z ; Itl.  ft  Jutu/ülFi^q.uuiL-p^ . . . «et  dans  le 
entrer  de  la  fille ...»  (et  lorsque  la  fille  entra . . . ).  — C : /r#.  ^ 
iTutu/iilr^.  . ,,  avec  addition  de  ^ (n]  déterminatif. 

Mc,  VI,  9 5.  — Z : plateau  ».  — C : «le 

plateau»,  avec^/(n)  déterminatif. 

Mc,  VI,  98.  — Z •.  Itl.  bin  guiq^lfij  «et  il  donna  à la  jeune 
fille»  = 5 -j-  = jeune  fille),  le  grec  : . . .t&î  xopcttji'fv. 

— Ci  : L bin  uiq^fftiA/b,  ce  dernier  mot  étant  le  datif  de  luq^jili 
rà  la  jeune  fille»,  peut-être  sous  l’influence  du  grec. 

Mc  , VI  ,3  1 . Zi  : <^u/bq.[i^li^  « reposez-vous  » , àvcmavaacrBs. 

Mc,  VI,  36.  — Z: jiuqinpiut^u  «dans  les  fermes».  — C : 

juil^uipuil^u . 

Mc,  VII,  iq.  — Z : jnpnijut^  «dans  le  ventre».  — C ; 

pnilujb. 

Mc,  vu,  99.  Z : u/bqg-UjJnL-PliLÏi  «folie»,  à(PpO(7VVtJ.  — 

c : uiibuq.iuJni-P^iL^  ; F : uÂiqiq  iui/nL.plii^^  « follCS  » , d’ac- 
cord  avec  à(ppo(Tijrai  de  lao^oos  ^0  5g5). 

Mc,  VII,  9/1.  — Z:  «révéler»  ou  «être  révélé», 

pour  rendre  le  grec  : yvQvai.  — C :ju(jinLbiui^ 

Mc,  i.x,  y (8).  — Z : ju/ül^tup^iulfli  «soudain».  — C : 
Mc,  IX,  y (8).  — Z:  ufbq^p  «là», — -C  : lubq.,  même  sens. 


MANUSCRIT  C. 


121 


Mc,  IX,  2 y (28).  — Z : inrLufiiÂltVü  «à  part 55,  avec  î>(n) 
déterminatif,  xm^îSiav.  — C : lurLu/uJfîü. 

Mc  5 XI , 1 • Z : . . jm^julibftuitug  ufbmfi  • trL  ...  « (deUX  ) 

des  disciples,  et.  . . 55.  Le  syriaque. et  le  grec  : Svo  i&v  (jLaOrjTiSv 
avTov  « . . . de  ses  disciples,  et.  . . 55.  — F : . . ■juj2jjulib^mtuÿ 
^Lfing  bu.  . . « . . . de  ses  disciples,  et.  . . 55;  C : . . 
ilbfiiftu/gh  bu.  . . « . . .des  disciples,  et.  . . 55.  Le  j de  l’armé- 
nien correspond  à la  construction  : S60  ex . . . de  ’’ 

(348  i5y9  16  i588  1098)  lat. 

Mc,  XI,  28.  Z:  . . .bqliÿ^  %Juj  qnp 

K . . .Arrivera  à lui  quoi  qu’il  dise 55  pour  rendre  le  . . .ainw  b 
èoLv  siTTs  de  la  fin  du  verset  dans  K (EFGHVD,  etc.),  contre 
[jexcjGjas  ^-vp-  33  uiujiÿ^^ü,  avec^/  (n)  détermi- 

natif, correspondant  à la  forme  ujuI^^l  (#i/i/4' -f  î#)  quelques 
mots  plus  haut. 

Mc,  XI,  28.  — Z : pnq^fti^yni-^  «que  vous  laissiez»  (subj. 
prés.),  le  grec  : dÇii'sTS.  — C : [c/^nqnu^  «laissez 55  (impér. ),  ou 
«vous  laissez 55  (indic.  prés.). 

Mc,  XII,  10.  — Z : «les  constructeurs 55,  avec  (n) 

déterminatif,  oi  olxoSofxovvTes.  — C : ^‘ünq^. 

Mc,  XII,  11.  — Z : 4-jl  4"  u^ufb^ilt  «et  elle  est  merveil- 
leuse 55,  xa<  eahv  B-aufiaaltj.  — C : bu  if^u/ib^b iji  «et  merveil- 
leuse’5. 

Mc,  XII,  18.  — Z : nfiuujti^li^i  «qu’ils  [le]  prennent  (au 
piège)  55,  àypevcrcoa-iv.  — C : n^iuuy^L^. 

Mc,  XII,  28.  — Z : «/P  /»  %nyufiil^  «duquel  d’eux  ?55,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : tiVos  aùri!Sv.  — CF:  nuJ' [i 
%njufibly  «auquel  d’eux? 55. 


122 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


iMc,  \il,  â5.  — Z : . . tiglrL" 

nft . . . K mais  comme  les  anges  ils  sont  (subj.  prés.),  qui  (sont 
dans  les  deux)  57,  construction  qui  diffère  de  la  grecque  : âXX’ 
eîcAv  dis  âyyekoi  èv  rois  ovpavo7s.  — C : . . ./rV  np  (indic.  prés.) 
au  lieu  de  . . np . . 

Mc,  XII,  4o.  — Z:  [^Ipuig^  «recevront;),  futur  aoriste 

de  /Aq-nHub-j^  Xrj'^OVTO.l.  M G : f 

futur  simple  de  [Aq-nLUlri^K  recewoxrn. 

Mc,  XII,  43.  — Z : np  inplift^  «qui  ont  mis  (dans le  tronc) 
iiSv  (2akX6vTCoii.  — C F : np_p^  u/plfjfb. 

Mc,  XIII,  3.  — Z : gijtu  «(demandaient)  à lui.  . . — C : 

i^ut  «(interrogeaient)  lui...  »,  avec  l’accusatif  comme  en  grec: 

STrnpcôra  aÙTÔv. 

Mc,  xni,  8.  — Z : tigii  «cela».  — G : ugu  «ceci». 

Mc,  XIII,  11.  — Z : [noufigfif^,  avec  (n)  déterminatif, 
dans  la  phrase  : « . . .car  ce  n’est  pas  vous  qui  parlez.  . . »,  ov 
ydp  sale  vpeXs  ol  XotXovvrss.  — G : (uiuLu^gfip. 

Mc,  XIII,  i'j  (16).  — Z ; . . .np jujipujpujlf^^‘L  ftgl^  . . . «que 
celui  qui  est  (subj.)  à la  ferme.  . . »,  ô sis  tov  dyphv.  . . — G : 
. . .ju/ipuipuilifi  [tgk , sans  (n)  déterminatif. 

Mc,  XIII,  17.  — Z : uinLuinLujg  «aux  nouri’ices»,  TOLÎs  B-tj- 
Xa^ovaats.  — G F : utnLuinLtug'b , avec  addition  de  î»  (n)  dé- 
terminatif. 

Mc,  XIII,  18.  — Z:  ^Jb-pti/bji  «hiver»,  «en  hiver»,  yeip-ôi- 
vos.  — G F : ^ IJlrpLuL^  II. dans  l’hiver». 


MANUSCRIT  C. 


123 


.Mc,  Mil,  '2 '2,  Z ; Jnimtbynt^yuhib (infilllllf  gélîltll) 

«pour  égarer»,  ànoTïXavàv.  — C : Jnfnfilrynt-yu/bh-^Kégavev :: , 
à l’infinitif  non  décliné. 

Mc,  XIII,  2 3.  — Z:  IrqbpnL^  « soyez » , dans  l’expression 
«soyez  circonspects»,  /SAeTrere.  — C : ; F ; 

Mc,  XIV,  3.  — Z : /r  tntuh  «dans  la  maison»  (datif),  èv  Tfi 
oÎKioL.  — C F : ^ innifü  «dans  la  maison»  (accus.). 

Mc,  XIV,  k.  — Z : «de  cette  (huile)».  — C 

Mc,  XIV,  8.  — Z : liibl(lTiuy  «parfuma».  — C : fuüi^k lug , 
même  sens. 

Mc,  XIV,  g.  — Z : q-npfii  «(en  mémoire)  d’elle»,  avTrjs.  — 
C : i^npui. 


Mc,  XIV,  12.  — Z : bpp ftgnL.^  «(cjue)  nous  allions»,  pour 
rendre  le  participe  grec  : olttsXOôvtss.  — • ip 

K que  nous  allions». 

Mc,  XIV,  38.  — ^ Z ; tnl^tup  «faible»,  daôsvrfs.  — C : ml^iup 
4"  ^est  faible». 

Mc,  XIV,  /i3.  — Z : iity%  «cela»,  dans  la  phrase  «comme  il 
disait  cela  » , pour  rendre  le  grec  : ht  avroù  XaXovvros.  — C : 
qtyu  « ceci  ». 

Mc  , XIV,  58.  — Z ; . . fl  q^  Juiibl^  « . . . nous  avons 

entendu  de  lui . . . »,  le  grec  : ...  ilxovcraixev  ahov . . . «...  nous 
lui  avons  entendu  dire.  . . ».  — C : /ni-iuip  ifu  JuAil^. 


m 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  XIV,  Gi.  — Z : ini-n-  c silencieux  55  (il  se  lut),  èaicÔTra,. 
— G : fni-ii  «audition 55,  «nouvelle 55,  qui  ne  donne  aucun  sens 
satisfaisant. 

Mc,  XIV,  63.  — Z : «témoins 55,  d’accord  avec  le  sy- 

riaque et  le  grec:  fjtaprvpiMv.  - — G:  iUiujnL.pfiLbg^  «témoi- 
gnages 55. 

Mc, XV,  3.  — Z : Ll ^uipinpoul^ftb  «et  ils  accusaient 55 , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : xai  xa-rnyépow.  — G F : Il  fi 
^Lupui/utuLub-i^^tet  dans  le  accuser 55,  c’est-à-dire  «et  lorsqu’ils 
accusaient  55. 

Mc,  XV,  18.  — Z : niiP  Irfi  «salut 55,  xa.7pe,  et  le  syriaque  : 

(f 

«paix 55.  — GF  : nij^i^hp,  simple  variante  grammaticale. 

Mc,  XVI,  y.  — Z : ÿiu^tnlf^lrpinu  « aux  disciples 55  (^  = à -j- 
uj^l^hfimu  = disciples,  accusatif),  rois  ixa6tiTa7s.  — G : 
tu^j^lllrpinujÿ  «aux  disciples 55 . datif. 


Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec. 

L’analyse  détaillée  de  G nous  amène  à étudier  une  catégorie 
de  variantes,  à la  fois  plus  importantes  et  plus  intéressantes.  De 
ces  variantes,  les  unes  sont  à coup  sûr  le  résultat  de  révisions 
opérées,  non  pas  sur  tm  original  grec,  mais  sur  des  originaux 
grecs,  de  telle  sorte  qu’il  résulte  ce  fait  essentiel  : on  ne  saurait 
grouper  ces  variations  arméniennes  répondant  à des  variations 
grecques,  pour  les  ériger  en  système.  Ghaque  variante  est  indé- 
pendante, et  toute  idée  de  groupement  par  familles  est  exclue.  Il 
suffira,  pour  s’en  rendre  compte,  de  voir  la  correspondance  qui 
existe  entre  tel  groupe  de  mss.  grecs  et  le  texte  arménien  de  Z,  et 
celle  qu’on  relève  entre  tels  aulres  textes  grecs  et  le  texte  armé- 
nien de  G.  Le  résultat  obtenu  est  la  négation  de  toute  systémati- 
sation, de  tout  groupement  régulièrement  établi. 


MANUSCRIT  C. 


1:25 


A côté  de  ces  variations  provenant  de  révisions  opérées  sur  le 
grec,  on  en  comptera  un  bon  nombre  que  l’on  qualifie  provisoi- 
rement d’arbitraires;  non  qu’elles  soient  forcément  et  a priori  le 
fait  du  traducteur  ou  du  copiste  arménien,  opérant  sous  sa 
propre  responsabilité;  mais  elles  apparaissent  dans  le  texte  ar- 
ménien sans  équivalents  dans  le  grec  ou  le  syriaque;  c’est-à-dire 
que  tous  les  originaux  du  récit  évangélique  ne  sont  pas  encore 
connus. 

Les  exemples  qui  suivent  permettront  de  se  rendre  compte  de 
notre  dire. 

Mt.,  I,  2.  — Z ; Irt-  qhqpuipu  %npui  « et  ses  frères  v ^accus.), 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xal  loits  dSsKpovs  avrov.  — 
G om.  ces  trois  mots. 

Mt.,  Il,  à.  Z : . . . J-nqntjpij^buhfh  « . . . leS 

scribes  du  peuple»,  d’accord  avec  le  syria(|ue  et  le  grec  : 

. . .ypoLfXfxaTsts  tov  XaoO.  — - C : et  les  scribes  ”,  avec 

addition  de (n)  déterminatif,  et  omet  : «du  peu- 
ple ».  On  lit  : Toîts  ypappLaTsts  dans  : I'?  “ ( 5 i 7 2NO  280). 

Mt. , II,  iq.  — Z:  bpbt-l^p  «apparaissait»,  le  grec  : (pctlve- 
Tai  \ le  syriaque  : apparut.  — C : bpbi-bgiuL  «apparut»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  elle  latin  «apparuit»  de  bf^. 

Mt.,ii,  22.  — Z:  ^3  t ...  « il  alla  vers 

les  confins. . . »,  le  grec  : dvey/jjptiasv  sis  Ta  (léprj ...  Le  sy- 
riaque construit  dilféremment  : (il  fut  informé)  en  songe  (pi  il 
mile  en  Galilée.  — C ; l^nqJîiAMu  «ils  allaient  vers 

les  confins ...  ». 

Mt.,  111,  .5.  — Z:  "ibnpui  (xses  sentiers » , d’accord 

avec  le  grec  : ràs  Tpî^oos  avTov  et  la  Peebitto.  Le  syr.  sin.  om. 
ces  mots.  — C : ifiiui.fiqu  ’iuj  ilbpnj  « les  sentiers  de  notre 
Dieu»,  d’accord  avec  Ta  Ir  b sy'  ko,  (jui  portent  : toü  B-soC  vpi'JSv 
au  lieu  de  atÎTow. 


lâG  LI-:  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mt. , IV,  9 . — Z : luiniu-  « ensuite  55 , vulepov.  — G : In- 
luiHUM  K et  ensuite 

Mt..  IV,  A.  — Z:  q-plriuf^l^  «il  est  écrit J5,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : yé-ypaiclcti.  — G om.  ce  verbe. 

Mt. , IV,  7.  — Z : ifinp^hugbu  « tenteras  w , d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : èKTteipdasts.  — G : ifinpilru  «tu  [ne]  tentes 
[pas]?;,  indic.  présent. 

Mt. , IV,  8.  — Z : tri-  tpJ^innLu  ‘Lngtu  «et  leur  gloii’e ?) , d’ac- 
cord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xa<  triv  B6^av  avT&v.  Syr  sin. 
ora.  ces  mots.  — G : bL.  qijtmn.u  ‘Lnpiu  « et  SU  gloire  v , d’ac- 
cord avec  avrov  au  lieu  de  aÜTcàr  dans  II^’’ (ibyq). 

Mt. , IV,  9 0.  — Z : q^np&ftuu  « les  instruments??,  rà  S/xtvo.. 
— G : nnun-l^u/ùu  « les  filets  ?? , d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec. 

Mt. , IV,  98.  Z ; . . tDiT  t^nqifh  ipiu^^biugi^ng  • 

riLunugiubl^p . . . «dans  toute  la  contrée  des  Galiléens;  il  en- 
seignait. . . ??,  pour  rendre  le  grec  : . . .èv  SXri  FaX/Xa/a, 
SiSda-xMv . . . (n*  BG  iby  COp  sy  ét.  ],  ou  : 6Xrjv  Trjv  FaXiXaiai? 
^i^a(Tx&?i?(N*‘’DEKlat.),et  le  syriaque  : « ..  .dans  toute  la  Galilée, 
et  il  enseignait . . , ??.  — G : ujifguiqmp  bL. ^q-  q.biuL.qu  nuunt.^ 
giuül;p  « . . .(dans)  toute  ville  et  dans  les  villages  il  enseignait 
...??. 

Mt. , V,  i3.  — Z : utii<^uiiljt  «s’affadit??,  pour  rendre  le  grec: 
pLoopoLvdfi.  — G.  ufL<^ujJbugfi  s’affadira??,  revise  manifestement 
sur  le  grec. 

Mt. , V,  90.  — ^ • qb  «que??,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  : hn.  — AG  om.  qb  «que??. 


MANUSCRIT  C. 


127 


Mt. , V,  9 0.  — Z : «des  cieux»,  d’accord  avec  le 

grec  : TdDv  QÙpoLv^Vy  et  la  Pechilto  : Le  syr.  sin.  om. 

«des  deux».  — C : «de  Dieu»;  c’est  un  accident,  provenant 

d’un  point  malade  du  texte  évangélique;  C traduit  ou  revise  sur 
un  texte  ressemblant  au  syr.  sin. 

Mt. , V,  2 9.  — Z:  uiujpiutnujfiinni^y  « sans  raison»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque.  Les  éditions  grecques  om.  ce  mot.  Cepen- 
dant on  lit  : eix^  «en  vain»  dans  DEKLMSUVFA’^Il,  etc. 
Voir  la  note  de  Tischendorf  sur  les  discussions  dont  ce  mot  a été 
l’objet  dans  l’antiquité,  et  la  note  dans  l’édition  de  Souter.  Cf. 
Merx  (5/i  ètsde  la  Bibliographie),  I,p.93i  sqq;II,  i,p.qosqq. 

Mt. , V,  2 A.  — Z : «va»,  pour  rendre  le  syriaque  et  le 

grec  ; xai  virotys.  — AC  : tru  trpP  «e/  va»,  ce  qui  dénote  une 
révision  sur  le  grec;  la  conjonction  hu  «et»  a une  valeur  plus 
forte  que  xa\. 

Mt. , V,  2/1.  — Z : hqjLop  «frère»  (datif),  tw  dSeKpôi.  — 
CDF  : kqpLiuLp'b  «frère»,  avec  addition  de  (n)  déterminatif. 

Mt.,v,  3q.  — / : np  . .,  «(si)  quelqu’un  (te)», 

oalis  as  paTitasi.  . . — C : np. 

Mt.,  v,  89.  — Z : é-’botn  «mâchoire»,  «joue»  (accus.),  aia.- 
yôva.  — C ; é-'huiLuifi , au  gén.  datif. 

Mt. , VI,  8.  — Z : . . . nqnpJftLp-liuib  iun^liglru  . . . «(mais 
toi  lorsque)  l’aumône  tu  feras ...  »,  pour  rendre  le  génitif  absolu 
grec  : aov  Ss  zsoiovvios  êXetjpoavvtjv.  — C revise  sur  le  grec , 
lorsiju’ll  écrit  ; . . , lun^ltglru  nfjnpJnLl<f  ^Lb  ...  « ( . . . loi’Sque  ) 
tu  feras  l’aumône  ». 

Mt. , VI,  5.  — Z : ...  bpki^kujlfb  Jîupq  ...  «...  qu’ds 
paraissent  aux  hommes.  , . »,  itrcoi  ^avôiaiv  to7s  àvOpoinots.  — 


LE  TEXTE  ALMÉNIEN. 


128 

C : iliiJUfLUJi.nptruglfL  fi  « . . . {|u’ils  Soient  glorifiés 

par  les  hommes».  C revise  et  précise  la  traduction  arménienne 
ordinaire. 

iMt. , VI,  l'y.  — Z : u^j^q-nL.  «mais  toi»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : aù  Sè.  — C om.  q-ni-  «toi». 

Mt. , VI,  2/1.  — Z : personne  ne 

peut  (deux  maîtres)  servir»,  d’accord  avec  le  grec  : oücîeîs  Svvazai 
Svt'i  xvpi'ois  SovAsveiv.  — C : érutfnujh p.  . .If^uipl^  «per- 

sonne ne  servir  (deux  maîtres)  peut». 

Mt. , VII,  A.  — Z : c . -ju/l^iuul^  « . 5 . de  ton  œil»  , 

oLTio  Tov  oÇ)6aXfiOil  aov.  — C : jiuliujibl^  hqfiujup  «de 

l’œil  du  frère  de  ton»  (=  de  ton  œil  de  frère).  La  présence  du 
moi  IrqptuLp  «du  frère»  ne  peut  être  qu’une  glose,  provenant 
peut-être  d’un  texte  du  genre  de  (x)  qui  ajoute  dSsXÇe  de- 
vant d.(pes,  ou  de  Ta,  qui  lit  aAeAi^e  et  om.  a(pe<7. 

Mt.  , vil,  1 2.  Z : qp  t^h  ‘dtupq.iupp^ 

«car  ceci  donc  sont  la  loi  et  les  prophètes»,  pour  rendre  le  grec: 
oStos  y dp  écriiv  b véfxos  xoà  ol  ■7spo(prjrai , et  d’accord  avec  la 
Pechitto  (le  syr.  sin.  a une  lacune).  — C om.  ce  membre  de 
phrase. 

Mt. , VII,  16  et  20.  — Z : ^ uimqnj  « du  fi'uit » , «au  fruit», 
le  singulier  employé  dans  un  sens  collectif;  c’est  la  valeur  pri- 
mitive du  mot,  pour  rendre  le  grec  cl  le  syriaque  : aTro  tdiv  xap- 
TTcav  «des  fruits».  — C : ^ tqtnqng  « dcs  fruits»,  révision  mani- 
feste sur  le  grec. 

Mt.,  VII,  19.  — Z : . . , uiplf^iuh^  «est  jeté»,  d’accord  avec 
le  grec  : ^dXXetai.  — C ; . . .lupliu/bli  Itl.  iqjp/t  « . . .est  jeté 
et  il  brûle  » , variante  arbitraire  ou  qui  dénote  une  révision  sur 
un  ms.  grec  qui  avait  une  interpolation  correspondant  à «et  il 
brûle  » , et  qui  reste  à découvrir. 


iMANUSCniT  C. 


1-iÜ 


\lt. . vu,  -2  J (et  !i5).  Z : . . <^nq^,  <^tupliij 

qtnntVü . . . « . . .oiil  souffl(^  les  vents,  ont  frappé  la  maison  » 
(=  les  vents  ont  soufflé,  ils  ont  frappé  la  maison),  d’accord  avec 
le  grec  : . . . sttvsvctolv  ol  âvsixoi  xai  'apoa-SH.O'^av  rij  oîxia  èxslvrj 
«les  vents  ont  soufflé  et  ils  ont  donné  contre  (ou  : se  sont  jetés 
sur)  cette  maison  «.  — C : . . . <^nqj^  Ll  fiujlulrgfîij , . . «(ont 
soufflé)  les  vents  et  ils  ont  frappé.  . . Le  verbe  ici 

employé  signifie  «battre  5?,  «frapper  55,  « heurter  w,  et  est  syno- 
nyme de  « battre  »,  «frapper»,  employé  par  Z.  En 

rapprochant  ce  verset  du  v.  !2  5,  on  constate  que  le  grec  porte 
au  V.  ‘ib  : ’apocxéTcsa-av  et  Z : iLtnlvk-y^^  et  au  verset  a y ; zspotT- 
exod'oct' et  Z : ^tupli'ii.  f^e  syriaque  emploie,  dans  les  deux  ver- 

P'  f’' 

sets,  le  même  verbe  : , Jhwil , en  parlant  du  vent). 

L’influence  du  grec  est  manifeste  dans  Z et  dans  C. 


Mt. , Mil,  3.  Z ; ...  iifi^k-ÿujL  fl  %JuiLI^  y.npnuinL^ 

P^fii^i  K . . .fut  nettoyée  (ou  : purifiée,  ou  : guérie)  de  lui 
(ablatif)  la  lèpre»,  pour  rendre  le  grec  : sxaOapîcrOn  uCtov  n 
XÉTTpoL  «fut  purifiée  de  lui  (génitif)  la  lèpre»  (=  sa  lèpre  fut 
nettoyée),  d’accord  avec  la  Pechitto.  La  leçon  àn’  avToù,  corres- 
pondant à Z,  se  rencontre  dans  Ri  *02-7  jei-i-iio  jS^ns 
1 a 79)  sy*‘’;  la  leçon  ; «Tro  Tt}s  Xénpais  aCrov  «(fut  nettoyé)  do  sa 
lèpre»  se  lit  en  pa.  — C ; au  lieu  de  uiii'byiuL.  txs’en  alln 

de  lui  la  lèpre».  — Cette  variante,  (jui  n’est  pas  doctrinale  et  cpii 
n’attire  pas  l’attention,  est  très  importante  parqe  qu’elle  dénote 
le  procédé  de  traduction;  elle  aurait  pu,  à ce  titre,  être  signalée 
sous  la  rubrique  technique  de  la  Ir/iduction ; ^e  la  mentionne  ici, 
puisqu’elle  a été  révélée  par  C,  dont  le  texte  est  uniipie,  jusqu’à 
nouvel  ordre,  et  ({u’elle  supposerait  un  original  ; àntj'kdsv,  comme 
en  Mc,  I,  h 2 et  Le,  v,  1 3. 


Mt.,  vin,  h.  — Z : . . qmiuinijipiuif^^ii  qnp . . . « . . . le  don 

(pie.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaipie  et  le  grec  : to  S'^pov  â.  . . 
C : iinpinniupuin‘li  •/'"  7"/'  '' Ic  doil  dc  to!  i^tOli  doil)  ([lie 

<1 


130 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


...  »,  d’accord  avec  Scopov  cmv  de  sa^**  J»?' i2i)0ws35i  12/17 

2N0  y 1 3 485)  pac. 

Mt. , Vm,  5-6.  Z : . . .mqui^J^p  ijhiu  Itl.  ujul^p . . . 

«...  priait  lui  et  disait . . . » , d’accord  avec  le  grec  : . . . zsapa.- 
kolXôHv  txuTov  Koà  'kéywv.  — C : ...  ^lupjtLpinmhm  tJJi  bplf^p 
uiuiif^ujül^p'hiTuj  ht.  luul^p  «(un  centurion)  se  prosterunit  devant 
lui  et  disait». 

Mt.,  viii,  6.  — Z : fl  uiujb  «dans  la  maison  ».  d’accord  avec 
le  synacpje  et  le  grec  : êv  t»?  o/xta.  — C om.  ces  mots. 

Mt..  VIII,  10. — Z : «en  vérité»,  d’accord  avec  le 

syriaque  et  le  grec  ; àpriv.  — C : tuJL,%  «en  vérité,  en 

vérité  » , d’accord  avec  àprjv  bis  de  1 ^ ''  (788  1-2  h 

69  17Z1  826  543  i3  23o  990). 

Mt.,  VIII.  34.  — Z : fipplrL  uihufiij  «lorsqu'ils  virent»,  pour 
rendre  le  grec  : xoli  ISovtss  et  le  syriaque  vel  lorsqu’ils  virent». 
— - G : IrL  fipptrt.  mlruffü  « c/  lorsqu’ils  virent»,  révision  mani- 
feste sur  le  grec  ou  sur  le  syriaque.  Si  le  texte  de  Z n’a  pas 
«et»,  cela  constitue  une  petite  déviation  par  rapport  au  grec; 
c’est  dans  de  pareils  cas  que  l’on  pourrait  se  demander  s’il  n’y 
a pas  une  influence  syriaque,  les  traducteurs  arméniens  ne  vou- 
lant pas  toujours  rendre  le  ive  consécutif  du  syriaque. 

-Mt,  IX,  2.  — Z : jfiunLufi  «Jésus»  (gén.  absolu);  le  grec: 
b \r)CTovs  et  la  Pechitto;  le  syr.  sin.  porte:  «notre  Seigneur». 
— C om.  ce  mot. 

Mt.,  IX,  l5.  Z : Jfifd^k  JuipP  ifiuhl^u/bÿ 

iuii.uÈtpiiiuuifi  «est-ce  qu’il  serait  possible  aux  paranym- 
phes ...?»,  pour  rendre  le  grec  r pu  SvvctvTai  oi  vîo) . . . — 

Un  maniisd'it  sahidique  contre  un  autro. 


MANUSCRIT  C. 


131 


C : . . . 4”  iflupp-  iJujhl^iuiiy . . . rt  il  n’est  pas  possible  aux 

paranymphes,  . , n.  On  lit  où  au  lieu  de  ft»)  dans  (7*^*^) 
Xp,  et  prÎTi  au  lieu  de  p-n  dans  1*^^  (D)  lat  sy*’. 

Mt. , IX,  i5.  — Z : piuplglt  tfsera  enlevé??,  «élevé??,  pour 
rendre  le  grec  : dTrapd^.  — C : ijlrputugli  «sera  élevé??,  «en- 
levé??; on  lit  : àp6^  au  lieu  de  ànapOri  en  i 5gy 

qi(j3  1 872  22  118  2og  7 1)  et  wapeX^j;  en  (4 72  ). 

Vit.,  IX,  1 7.  — Z : . . .*bnpu  Itl.  trplf^nppj  . . . « . . .nou- 
veaux el  tous  deux.  . . ??,  d’accord  avec  le  syriacjue  et  le  grec  : 

. . .xaivovs  Ka)  àp(p6Tspa..  .*.  — C : . . .‘iinpu  trpl^nppL . . . 

« . , .nouveaux,  tous  deux.  . . ??,  om  ht-  «et??. 

Mt  . , IX,  22.  Z : ^ul^j^uHLu  jtppbi-  ff-tup^uiL.  Itl  Irtnlru 

...  «Or  Jésus  lorsqu’il  se  tourna  et  vit.  . . ??,  pour  rendre  le 
grec  : b <5'i  lr)(70vs  a-lpaÇeh  Haï  iScov . . , — C om.  ftul^  «or??  et 
porte  : ftpptrL.  g.ujpJ[u£L.  Jn  huthu , . . «lorsque  se  tourna  Jésus 
[il J vit.  . . ??.  On  observera  que  naï  iSojv  «et  voyant??  est  omis 
par  le  syr.  sin.,  et  que  le  nom  de  «Jésus??  est  omis  par 
I l«<î5r  1341  P)  i555)  sy^aïnbcij,  avec  lesquels  l’arménien  a de 
! nombreuses  allinités. 

Mt. , IX,  .■)2.  — Z : tufL  "bui  «à  lui??,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : aura.  — C om.  ces  deux  mots. 

Mt. , IX,  35.  — Z : . . .“boguÉ  ht.  ^tupni/l^p . . . «[dans  les 
synagogues)  d’eux  et  il  prêchait.  . . ??.  d’accord  avec  le  syria(|ue 
I et  le  grec  : . . .atÎToDi?  naï  Hnjpùcrawv.  — C : . . ."bngm  -^uipn^ 
I « . . . d’eux.  11  prêchait  ??. 

' Mt. , IX,  3.5.  — Z : . <Çlii.u/i/q  .nLpiiLbu  fhnqnijiiff^htuijL 

« . . .(toutes  les)  maladies  dans  le  peuple??,  d’accord  avec  , . . 
ftaXanlav  èv  tû  \aw  de  contre  Ta  «îsc.'ie  (;3 

— C OUI.  /r  "dans??,  et  lit  : «(toutes  les)  maladies  du  peujile??. 


m 


J J-:  TKVTl':  AliiVllilMKN. 


Ml,  i.\,  3G.  — Z;  hL.  «el  dispersés  xcà  êpif/.- 

fxsvoi.  — C om.  ces  mots,  ainsi  (jiie  l’édition  Oskan  (i66fi), 
d’accord  avec  l’omission  de  xoù  èpiix(xévot  en  ^*^3 

1679  n). 

Mt. , X,  -lo.  — Z : qp  np . . . « car  non 

que  vous  soyez  ceux  qui ...»  (=  car  ce  n’est  pas  vous  qui . . .), 
pour  traduire  le  grec  : ov  yàp  vfxe7s  eV7e  0/.  . . — C : . . .q-nt-p 
np  «(car  non  que)  vous  êtes  ceux  qui.  . . correction  qui 
dénote  une  influence  manifeste  du  grec  sur  C;  «soyez»  est 

plus  correct  que  «êtes»  après 

Mt..  X,  ih.  — L -.  . . . lurLuiLlrp^.pii/ib  ÊpJuipqiMJiqh in  «... 
plus  que  le  maître»,  pour  rendre  le  grec  : . , .virèp  lov  StSda- 
X.CÙ.OV.  — c : ji^L-  ^uiL ...  tt  . . . umUeiir  (|uc ...»  ; c’est  une 
addition  propre  à ce  ms.  qui  pensait  que  tunnui-hi  «plus» 
n’était  pas  suffisant. 

Mt. , X,  — Z : ujuujyl;^  ^ friju  « . . . dites[-le]  à la  lu- 
mière» (=  en  plein  jour),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec: 
siTTcae  èv  tç3  (pcaré.  — C : [ptji  [l'yl'  /'  " que  ce  soit  en- 

tendu dans  la  lumière»,  variante  qui  semble  spéciale  à ce  ma- 
nuscrit et  qui  doit  être  une  correction  faitë  d’après  un  autre 
passage  de  l’évangile,  peut-être  d’après  Luc,  xii,  3 : lyk'ip  [byt 
P [nju , èv  Tiÿ  (pwTi  àKovaOri'crsrai  «cela  sera  entendu  dans  la 
lumière». 

Mt. , XI,  5.  — Z : . . .uppffib  tru  funuf^  «(les  lépreux)  sont 
nettoyés  et  les  sourds.  . , »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec: 

, . . Kotdapi^ovTai  ko.]  xcotpo) . . . — C : . . . uppffü  ■ funLi^  «... 
sont  nettoyés.  Les  sourds.  . . »,  d’accord  avec  'iV'‘°nbgq  vg  bo  Dp 
qui  om.  xa)  devant  xcoCpoi. 

Mt.,  XI,  5.  — Z : . . .julrb  tfL  Jktihiupp . . . «(les  sourds) 
entendent  H les  morts.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 

. . .àxovovo-iv  xcà  vexpo) . . . C : ...julrij  ■ jlrn^hiupp  . . . 


MAiNUSCRIT  C. 


133 


« ...entendent.  Les  morts.  . , w,  d’accord  avec  l’omission  de  ho.) 
devant  vexpo'i  en  K'(EFGHViQ  etc.)  contre  (G  33). 

Mt.  , XI,  a/i.  — Z:  q-lii-ftaiiirjL  «plus  facile , pour  rendre 
le  syriaque  et  le  grec  : àveK'T6^epov  «plus  supportable w.  — C : 
«plus  au  large”. 


Mt.,  xii,  5.  — / : . . . . rt^ou)  n’est-d 

pas  lu?”  (=  n’avez-vous  pas  lu?),  pour  rendre  le  grec  : 17  oùk 
àvéyvwTS.  — C : i^pir[iglTiuf^Ibfi , avec  sujet  exprimé. 

Mt.,  XII,  93.  — Z : tirgp  bu  <ÇiutIg  « aveugle  pt  muet  « , pour 
rendre  le  grec  : Tü(pXo?  xa<  xuCpos  (ce  dernier  mot  signifiant  à la 
fois  sourd  ou  muet , mais  plus  souvent  sourdy  — C ; 

«aveugle  muet”. 

Mt.,  XII,  99.  — Z ; «(et  il  guérit)  luiv,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec:  olvtgv.  — G : i^num  «eux”,  d’accord 
avec  avTovs  de  (^‘*)-  On  pourrait  se  demander  si  la  variante 
ne  proviendrait  pas  de  ce  que  les  mots  rvÇiXbs  et  ont  été 

rapportés  à deux  personnages  différents. 

Mt.,  XII,  96.  — Z : bu  bpi^  «et  si”,  xai  si.  — C om.  bu 
« et  ”. 


Ml.,  XII.  9’ÿ.  — Z :%n^iu  «ilsr.aÜTo).  — G : bu  ‘im^uj  net 
ils  ”. 

Mt.,  XII,  91).  — Z : ijuini^jii  «la  maison”,  •zrjv  oixiav.  — 
G:  «les  instruments”,  «les  outils”  (accus,  plur.), 

d’accord  avec  le  latin  d’Afrique  « . . . nisi  prius  vinciat  fortem,  et 
tune  vnsfi  eius  diripiet?”,  variante  très  imjiortante  cpie  ne  si- 
gnalent pas  les  éditions,  crxsvrj  se  lit  dans  la  première  moitié  du 
verset. 


LE  TEXTE  ARMEMEN. 


1 lih 

-\lt. , XII.  /i.").  — Z:  f( l’esprit  impur”,  pour 

rendre  le  grec  : to  àxdOapzov  zsvevpa  «l’impur  esprit 55.  — C 
om.  t^liqàr  «impur»;  par  inadvertance,  en  révisant  sur  le  grec, 
il  aura  vu  qu’il  n’y  a pas  d’adjectif  après  -wreDfxa,  et  il  l’aura 
supprimé  dans  son  texte. 

Alt. , XII,  45.  — Z : luji  u^uu  «sept  avives  esprits», 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  la  plupart  des  grecs  : é-mèt.  l'repa 
'Bveûfxa.Ta.  — C \ u^uu  « sept  esprits  » , om.  u^i^«  autres  », 

d’accord  avec  le  syr.  sin.  L’omission  peut  aussi  provenir  du  flot- 
tement grec  où  ETspa  est  tantôt  avant,  tantôt  après  £7r7d.  Le  mot 
éVepa,  étant  flottant,  pourrait  n’être  pas  primitif;  dans  ce  cas, 
C pourrait  être  révisé  sur  un  texte  qui  ne  contenait  pas  ce  mot. 

Alt. , XIII,  1.  — Z :jujt-nLfi  jujbJfÊl^  «en  ce  jour-là»  i^jiuu^ 
nupU  serait  plus  exact),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; 
èv  Ttj  vfxépot.  èmivY\.  — G : jutunt-puii  ju^nuPi  «en  ces  jours- 
là»,  d’accord  avec  : ev  rais  vp-spats  EXEtvais  de  fl  “ 1054 1 2']?*  55* 

(1689  485*  E*). 

Mt.,  XIII,  4 (3).  — Z : M4r^i/Zi/'î/Zr^« [pour]  semer»,  d’accord 
avec  le  syria([ue  et  le  grec  : tov  cnrEtpEiv.  — C : ulrpJu/blri 
quh-pJiifüliu  fiLp  «[pour]  semer  sa  semence»,  d’accord  avec  le 
syr.  sin.  (qui  om.  .«/)  et  le  grec  : cniEipEiv  ^ov  cynopov  olv7ov  de 
I<xl68|3a350an32l247  [gg  477  1012  485)  hkff. 

Alt. , XIII , 11.  — Z : bi-  uju^  g^nuui  « et  il  dit  à eux  » , 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : eIttev  aÙ7oU  de  Ta  K 
(EFGHVn  etc.)  contre  (B  33  LA).  — G om.  Jbnuuu 

«à  eux»,  d’accord  avec  eItiev  de  xGZffG  etc. 

Alt.,  XIII,  12.  — Z : jujubigli  « et  il  sera  dans  l’abondance  » , 
d’accord  avec  le  grec  : xai  ■ssEpiaa-EvOïjcrETat  et  les  autres  textes 
moins  le  syr.  sin.  — G omet  ces  mots,  d’accord  avec  le  syr.  sin; 
c’est  une  coïncidence  bizarre  qu’il  convient  de  signaler. 


MAXUSCniT  G. 


135 


Mt  . , XIII,  l4.  Z ; . . .fiifutu^Jig  tfL.  uth utublrinif^  . . 

« . . .(vous  ne)  comprendrez  (pas)  et  en  voyant.  . . 55,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : . . .avvrjTS  xot)  (^XéTrotnes.  — G om. 
Iri-  « et  » , ce  qui  paraît  être  un  pur  accident. 

Mt  . , XIII,  9 1.  — Z ; /r  ^Afr^wpour  être»,  pour  rendre  le 
grec  ; ysvofjLévrjs  Sè.  — G : ht-  fi  pour  être  55,  d’accord 

avec  le  syriaque  et  probablement  pour  faire  état  du  Sk  grec. 

Mt. , XIII,  96.  Z : . . . ÿuhtkuig  ^ nfintfh . . . 

«...  sema  dessus  l’ivraie  » , pour  rendre  le  grec  : eWo-îreipev 

G : . . /»  tjirpuy  “hnftiu  nfinîfii  «(sema)  sur  lut 

l’ivraie».  Il  ne  devrait  pas  y avoir  *Lnpuj  «(sur)  lui»;  en  grec, 
il  n’y  a pas  de  pronom.  L’arménien  n’a  pas  de  préverbe  et  rend 
éTrécTTTetpev  par  «il  a semé  dessus».  Le  copiste  de  G a constaté 
que  cette  expression  constitue  une  gaucherie  et  il  complète  en 
ajoutant «(sur)  lui». 

Mt.,  XIII,  26.  — Z : . . .funinh  Itl  uipiup . . . dans  le  ver- 
set: «lorsque  l’herbe  poussa  el  porta  du  fruit»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : . . .y6prc/s  xai  xapnov . . . — G om.  tu 
«et»,  ce  qui  semble  être  un  simple  accident. 

Mt.  , XIII,  96.  Z : . . .bpbukgiuL.  bu  npnîlîi  «...  parut 

aussi  l’ivraie  » , d’accord  avec  là  Pechitto  et  le  grec  : . . . ètpâvrj 
xa.\  Toi  ^t^olvta.  — H G : bpb ubguju  npntfîi  «parut  l’ivraie», 
d’accord  avec  l’omission  de  xa\  (et)  en  Ia^'>‘'i<p“^.ioci9of7rn  ^[)0 
1689  983  '78819469  •••  14941293  1010  (I>)afit  sy'"'  sa 
Eus  Xp. 

Mt.,  XIII,  28.  — Z : utub'b  ybut  &ujrLu^^^  «disent  à lui 
les  serviteurs»,  d’accord  avec  le  grec  : )^éyov(Tiv  avTw  oi  SovXot 
de  D a b c e g'  k syr”''',  alors  que  les  autres  témoins  du  texte 
grec  portent  : oi  Sè  SovXot  Xéyova-tv  ctvT'p.  — G om.  «/î»"  « à lui  » , 
d’accord  avec  l’omission  de  avTOj  en  W (1 194). 


I.K  TKXTE  AUVlliMEN. 


1 ‘M\ 

Mt.,  XIII,  29.  — Z : . . .iJli  • • «non,  de  [lour 

que  tandis  que.  . . 5),  pour  rendre  le  grec:  où  ^rinors. . . . — 
C om.  t:de  peur  que»,  k [leut-ctre » , qui  n’a  pas  son 

correspondant  exact  en  grec. 

iVlt.,  XIII,  29.  — Z : trL  qgniib  uiVb  K et  ie  froiïient»,  avec  ^ 
(z)  de  l’accusatif  déterminé.  — C : bi-  ynfilriuVii , sans  ^(z), 
Toi^  ahov.  Dans  ce  membre  de  phrase,  l’ordre  arménien  est  l’in- 
verse du  grec. 

Mt. , xiii,  3i.  — Z : %ifufL  4r  «est  semblable»,  àfxoï'a  êa-lt'v. 

— C : ^JluhlrguiL  a ressemblé»,  d’accord  avec  cbixoïcôdtj  de  H'’*’ 

p3“  ins l' lo'isf  1:^79  1216  1579);  ®st  la  leçon  du 

V.  24. 

Mt.,  XIII,  33.  — Z : "hiluÂi  4"  «est  semblable»,  ôfjLoi'a  èaltv. 

— G : ‘hJufblr^iuL.  «a  ressemblé»;  les  éditions  grecques  ne 
signalent  aucun  texte  portant  ici  : cûfxotôüÔtT.  Le  phénomène  est 
probablement  du  même  ordre  que  celui  signalé  au  paragraphe 
précédent. 


Mt.,  XIII,  34.  Z:  [^q.  chnqntjnLfiquli  « aUX  foules  » , d’ac- 

cord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ^oïs  o-)(\ois.  — C om.  ces  deux 
mots,  peut-être  arbitrairement,  peut-être  parce  qu’il  suivait  un 
texte  qui  portait  : rofs  o)(Xois  èv  zffapctëoXtxïs  (I  [^*72 

i5i5  1093]  et  ne  voyant  pas  ces  mots  après  «paraboles»,  il 
les  a laissé  tomber. 

iMt. , XIII,  38. Z : uhfiifL  fLiUf^ilt ‘linpuu  n^i  npn  lig^ 

utp^u^ni  pbiuU  b^-  ftul^  K la  semence  bonne  ce  sont  ceux  qui 
les  fils  du  royaume  sont,  tandis  que.  . . ».  — HC  : . . .‘unpiu 
b'h  npqji^  lup^uyni^jy-biuiAi . , . . « . . . ceUX-lÙ  SOIît  IcS  llls 

du  royaume,  tandis  que.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  : ovtoi  sîaiv  ol  uio)  tjJs  /SatJiXst'a? . . . 


MANUSCRIT  C. 


i;î7 

Mt. , XIII,  ho  et  /ig.  Z : utjhint,ii  Irqliÿ^  I^tnuiiupujé-fi 

ujllutn^i^fiii  K ainsi  sera  à la  fin  du  monde  n,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : ovzcos  salai  èv  ifi  avvrsXsta  rov  aiwvos.  — 
C : ...  b'ubyt'  liuiuiiupiuS-  uj^uuip<Ç^  (v.  /lo)  et  AC  : . . .tr^ 
qjiÿli  l£UJuiiujpujS-  iu2juujff<Ç^u  l^\ . ^ . Sera  la  fin  du  mondé 

(ou  : de  ce  monde)  v,  d’accord  avec  rj  au  lieu  de  èv  rf}  awreXsia 
en  (i  /jg/i  j du  V.  /io. 

Mt.,  XIII,  Al.  — Z:  tun lugtruÿ^  «enverrais,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec:  àTtoalsXs'ï.  — G : In-  uiniu^lruglç  ^et 
enverra». 

Mt.,  XIII,  43.  — Z : (•yytrt-  tf comme  le  soleil», 

d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec:  cbs  b ri'Xios.  — C om.  ces 
mots,  d’accord  avec  I<P'’'289  sy*. 

Mt.,  XIII,  54.  — Z:  ^ é-nqnil[^ri.bujifü  adans  la  synagogue» 
(avec  4/  [n|)  déterminatif,  d’accord  avec  le  grec:  èv  t»?  awa- 
ycü-yrj.  — ¥ : (i  (hnrjniJiifikuib  « daiis  la  synagogue»  (sansî#  [n|) 
déterminatif.  — C:  /»  J-nqniJ^nL.pq^u  «dans  les  synagogues», 
d’accord  avec  Taîs  avvaycoyaîs  de  Ta  p it  vg  sy  sa  bo. 

Mt.,  XIV,  4.  — ujyà-iuu «il  n’est  pas 

convenable  à toi  [d’javoir  elle  » , pour  rendre  le  grec  : ovk  s^saliv 

aot  systv  avTrfv.  C : n^blr^.  . . « il  n’est  pas 

à toi  permis  [d’javoir.  . . » 

Mt. , XIV,  5.  — / : hi-  Il  LU  lu  iitnu/hiuhlri^inyy 

«et  il  voulait  lui  (accus.  ) tuer,  mnis  il  craignait.  . . », 
traduction  qui  ne  rend  pas  exactement  le  grec,  dont  le  participe 
a géné  les  traducteurs  arméniens  : «al  ^-éXcov  aÙTov  àitome'îvat 
è(poër]8tj ...  . — C : bu  inniuhb/  ijüiu  «et  il  voulait  tuer 

lui»;  cette  construction  avec  le  complément  direct  venant  après 
le  verbe  n’a  pas  de  correspondant  dans  les  éditions  grecques;  on 
pourrait  à la  rigueur  y voir  un  vestige  ou  une  influence  du  sy- 
riaque  : «pour  tuer  lui». 


138 


]Ai  TEXTI-;  AHMÉNIEN. 


I 


Mi.,  XIV,  8.  — Z:  innup  ffbJt  K donne-moi 55  (datif),  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : êos  [xoi.  — C om.  [îbl  « à moi  55 , d’ac- 
cord avec  Ia'3'’3  (tôoA). 


Mt. , XIV,  9.  — Z ; p.ujp^iul^guigib  (à  cause)  des  convives 55 
(=des  compagnons  de  coussin,  de  feux  qui  étaient  couchés  à 
la  même  table  avec  lui),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 
^Qvs  avvavaKSifxévovç.  — C : lin^iut^u/ütijÿ^  wdes  invités  55, 
«des  convives 55  (du  mot  : lin^niSh^  «banquet 55);  cette  variante 
de  (i  pourrait  être  une  correction  arbitraire. 

Mt. ,xiv,  i5.  — Z:  «lorsque55,  au  début  du  verset, 

pour  rendre  le  Sè  grec.  — C : In-  lorsque  55. 

Mt. , XIV,  19.  Z : hi.  <ÇpuiJu^biu^  fLuiq^Jb-gni-^uiUlri 

ijj  nq^nijni-fir^  ji  ijlr^uy  funuiry  « et  il  Ordonna  |de|  faire  asseoir 
la  foule  sur  l’herbe  55  (^«i«  = herbe,  herbage,  pâturage),  ce  qui 
est  exactement  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  à peu  près  avec  le 
grec  ; xa)  xsXsvaas  tous  6)(^Xovs  àvaxXiOfivai  eV)  tov  ;^opTOo  « et 
ayant  ordonné  les  foules  s’asseoir  sur  l’herbe  (?)...  55  — C : frt- 

<^fiutJu^lnug  <bnr^nilpr^b  liHfU  niuijJL  luj^  ^ ijbpiuj  bpl^p^  . . . 

«et  il  ordonna  à la  foule  assise  (?)  sur  la  terre.  . . 55,  variante 
qui  correspond  à la  Pechitto  : «et  il  ordonna  aux  foules  de 
s’asseoir  sur  la  terre  55.  Le  flottement  provient  sans  doute  de  ce 
que  le  grec  signifie  à la  fois  «enceinte  d’une  bergerie 55, 

«endroit  clos  pour  une  pâture  55,  puis,  par  extension  « pâturage  ”, 
puis  enfin  «ce  que  l’on  mange  dans  un  pâturage 55,  «herbe 55. 

Mt. , XIV,  19.  — Z : i^liujbiuliub  «les  pains 55,  toüs  apTou?; 
le  syr.  sin.  construit  «et  rompit  le  pain  et  [le  | donna  à ses  dis- 
ciples 55.  - — C om.  ifuliufiiujliu^L  «les  pains 55,  d’accord «vec  af  h 
h Jf  sy'’  Xp;  ainsi,  dans  ce  cas,  C n’est  d’accord  qu’avec  un  seul 
témoin  grec,  Chrysostome,  et  il  marche  avec  la  Pechitto  contre 
le  vieux  syriaque;  celui-ci,  il  est  vrai  (Sin.  et  Cur.),  porte  «les 
pains 55  avant  «donna 55,  de  sorte  qu’il  est  loisible  de  construire 


MANUSCRIT  C. 


130 


«et  ayant  rompu  les  pains,  il  [les]  donna»,  ou  «ayant  rompu, 
les  pains  il  donna». 

Mt.,  XIV,  26.  — Z : . . . «lorsque  virent 

luiv  (accus.),  d’accord  avec  la  Pechilto  et  le  grec:  xai  iSôvTss 
avTÔv.  — C om.  qhu!  «lui»,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  qui 
construit:  lorsqu’ils  virent  qu’il  marchait.  . . Dans  ce  cas  spécial, 
C est  d’accord  avec  syr.  sin.  contre  les  autres  témoins  du  texte; 
dans  le  passage  suivant  (v.  36),  il  s’écarte  de  syr.  sin.  et  des 
témoins  avec  lesquels  il  est  généralement  d’accord,  pour  marcher 
avec  d’autres  textes,  avec  lesquels  il  n’a  par  ailleurs  que  fort  peu 
d’affinités.  C’est  toucher  du  doigt  combien  il  est  dangereux  de 
vouloir  systématiser  quand  même. 

Mt  . , XIV,  3 6 . Z : ...  f^ui  tjli  ...  «... 

priaient  lui  afin  que.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  (et  deman- 
daient de  lui  ),  et  le  grec  : xcà  -asctp&KctXouv  (xùt6v  . . . — C : . . . 

ijli  if.nuhui ...  «...  priaient  afin  que  : . . . » , c’est- 
à-dire  om.  «lui»,  d’accord  avec  l’omission  de  ainov  par 
Hpi  t H^1*101G  P 1341  (B*  892  l555)  q. 

Mt.,  XV,  3.  — Z : ujul^  gLnuu!  «dit  (\  PU.T n , d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec:  siTtev  avTOts.  — C om.  g^num  «à  eux», 
d’accord  avec  l’omission  de  avTo'is  en  (D)  af.  Ici,  C marche 
avec  des  textes  tout  différents  de  ceux  mentionnés  dans  les  deux 
exemples  précédents. 

Mt. , XV,  6 (5).  Z : . . bi^  iftiîigfi  liLp  «... 

son  père  ot  sa  mère»,  d’accord  avec  le  syr.  sin.,  et  un  seul  texte 
grec  h (ffi)  cité  par  von  Soden.  La  même  leçon  se  trouve  au 
V.  h.  — C : q^ugfi  l^ujJ'  ifJùgg . bt.  « soii  père  ou  sa 
mère.  . . »,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : . . .tov  'zsaTépa 
aVTOv  rj  Ttjv  fxrjTépa.  avTOV. 

Mt.,  XV,  8.  Z : . . , iifiiiinni  ijliii  «... 

m’honore  avec  les  lèvres»  (instrum.),  d’accord  avec  le  gree  ; 


LK  TKXTE  ARMÉNIIÎN. 


l'iO 

. . .toU  ysCksai  fxe  TtfiS,  contre  le  syriaque  « . . .de  ses  lèvres  55. 
— C : ^puiiT i/tériupl^-^  /Æ-é-ui^Ar^  tç  respecter  » , w honorer  55, 
synonyme  de  u^iuinni.b[_\  est  une  faute  de  copiste. 

Mt.,  XV,  10.  — Z : fni-uipnL^  trL.  « écoutez  et  ...  57 , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : àxoJere  koï.  — C om.  ht.  «et??. 

Mt.,  XV,  20.  Z : fLop  nt-inb^ 

«mais  manger  avec  des  mains  non  lavées  ne  souille  pas 
l’homme??,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec:  rà  Sk  àvhlois 
^ctysiv  où  Koivot  TOI?  avQpwTTOv.  — c om.  ce  membre  de 

Mt.,  XV,  26.  — Z : . . .but  ^Jlu  bL.  . . . « . . .répondit  à 
elle  et . . . ?? , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ô Sè  àiToxpi- 
6s)s . . . — C : . . .but  'lJuijü  friL  « , . .répondit  à elle  Jésu 
et.  . . ’?. 

Mt.,  XV,  29.  — Z ; jfiunLufi  «Jésus??,  au  génitif  absolu 
( : Jésus  étant  parti  de  là).  Le  syriaque  et  le  grec  ont  ce  mot  au 
nominatif  : ô Itjaovs.  — C : jü,  qui  est  la  forme  abrégée  du 
nominatif,  ce  qui  indique  une  révision  sur  le  grec. 

Mt. , XV,  3o.  — Z : liijurju  «des  boiteux??  (accus,  plur.),  d’a- 
cord  avec  le  grec  : ;^&?Xou5,  dans  une  phrase:  ayant  avec  eux 
des  boiteux,  etc.  — C : liiury^  «les  boiteux??,  au  nom.  pluriel, 
soit  que  ce  ms.  n’applique  pas  la  règle  d’apposition , ou  qu’il 
construise  comme  le  syriaque  : « . . .des  foules  avec  lesquelles 
étaient  des  boiteux.  . . ??. 

Mt  . , XVI,  6.  Z : uuiij-niJ^b^L.n^M  bi.  ipiuppibyt  nÿ  « deS 

sadducéens  et  des  pharisiens??,  ce  qui  serait  d’accord  avec  le  seul 

ms.  grec  1 3 1 . C : t^iuppjbgi^ngit  bu  ft  uu/q-nt-lpyê-ii^ 

« des  pharisiens  et  des  sadducéens  ?? , d’accord  avec  le  svriaque 
et  le  grec  : iwv  (papiaaloiv  koli  aatSSovKai'jov, 


MANLSCniT  0. 


iVlt.,  XVI,  17.  — - Z : mujmujufuujb^  but  «répondit??,  le  grec  : 
àizoxpiQûs  Sè.  — C ; kt-  u£iuiniuu^ujü^  but  tel  répondit??, 
d!accord  avec  : xai  àTtoKpiOeis  de  K contre  (EFGHC 

LA)ir'a^//. 

Mt.,  XVII,  \lx.  — Le  début  de  ce  verset  est  très  tourmenté. 
Z ; bi^  ^t^fibi-  bl^jtL  <bnrjnij^ufti^  «et  iors(ju*ils  vinrent  vers 
la  foule  ?? , d’accord  avec  le  grec  : xat  èXOôvTCJv  aînêv  tspos  tov 
oyCkov  et  la  Pechitto  : et  comme  ils  venaient  vers  la  foule.  On  lit 
ekBàv  au  lieu  de  êXôôvTœv  en  (D)  pa  lai"'  q sf\  «et  comme 
Jésus  venait  vers  la  foule??.  êXBœv  est  la  leçon  de  Mc,  ix,  ih.  — 
C : bl^^  J- nqntjni-fiq.,^  «Vinrent  les  foules??. 

Mt.,  XVII,  16  (17)-  — ^ 

iflîL^bL  ufijuujgbj'  ibq^  «jusqu’à  quand  serai-je  avec 

vous?  jusqu’à  quand  vous  supporterai-je???,  d’accord  avec  la 
Pecliilto  et  le  grec  : êas  -croTe  [xsO'  v/jt/Sv  è'aofiai  ; ëvs  'wore  àvs- 

^OpLOLl  CfJLÔJV.  C : tlfiü^b  jlfg^L  ^gbiT Lun.  Jtbq  Ll  tifUuujjgb  iT 

«jusqu’à  quand  serai-je  avec  vous  et  [vous]  supporterai-je???, 
d’accord  avec  Ta®  sy*'  qui  lisent  xa)  au  lieu  de  ëcos  zjÔts,  comme 
Luc,  IX,  à 1. 

Mt. , XVII,  21  (as).  — Z:  . . ‘hn^ui  «(et  tandis 

qu’ils)  circulaient  (en  Galilée)??  ou  «tandis  qu’ils  retournaient 
en  Galilée??,  d’accord  avec  le  syriaque,  et  le  àvoLalpetpoyiévwv  Sè 
avTôJv  de  la  plupart  des  mss.  grecs  — G om.^n^w  «ils??  et  lit  : 
fi^ut^bfiL  «descendaient??,  au  lieu  de 5 variante  qui  rap- 
procherait G de  (Tval peÇiofiévcov  de  1”“  (Bn  892  1682 

■2,yi  ,)irc/vg. 

Mt. , xviii,  1.  — Z:  ujrL jftuni^Êi  « vers  Jésus??,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : \-naotj.  — C om.  ces  mots,  ce  qui  le 

rapproche  de  l<P‘''’i2io  (i/ifj/i  [117  1 (175,  etc. , 65 q)  et  le  syr. 
sin.,  qui  lisent  aÔToO  (ses  disciples)  au  lieu  de  Irio-oC. 


IJÎ  TKXTK  AHMEXIKN. 


J V2 

Mt.,  XVIII , i . — Z : ...  friL  luuk'ii  ntj^  «...  et  disent  : 
qui . . . ? w , d’accord  avec  la  Pechitlo  et  le  grec  ; ...  ’ksyovTss. 
Tjs.  . . — C : h-L.  ujuItL  g‘ijui  /i^«et  disent  à lui  : qui  . . Ai), 
d’accord  avec  : Xéyovies  de  (i5'74)sy’'  af. 

Mt. , xviii,  a.  — Z : L lin^iug  «et  il  appelai,  d’accord  avec 
le  syriaque , pour  rendre  le  grec  : Ha\  TspoaxoLkecrdi^evos.  — C : 
hi-  l^n^gbujijx  et  ayant  appelé  « , comme  en  grec. 

Mt. , xviii,  d et  li  — Z:  Irpl^fig  «des  deux»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : tmv  ovpavôjv.  — C : «de  Dieu  ». 

Mt. xviii,  5.  — Z tL  np  «et  celui  qui»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : xa.)  6s.  — C om.  tri.  «et». 

Mt. , XVIII,  8.  — Z : IbfLü nuib  «si  la  main 

de  toi  ou  le  pied.  . . » qui  ne  rend  exactement  ni  le  syriaque  «si 
la  main  ou  Ion  pied  » , ni  le  grec  : ei  Sè  v ys.ip  a-ov  rj  ô otous  aov. 
— C : bfp-b  IbnA  l^ujiT nutb «si  la  main  ou  le  pied  de  toi». 

Mt. , .XVIII,  8.  Z : . . bpl^ni_u  ninii  niJhligltu , bi-  iub^ 

t^UÊLjtg^ÊÊ  <^nLp%j  luL  jnnb%jig  «...  que  tu  aies  . . . deux  pieds 
et  que  tu  sois  jeté  dans  le  feu  éternel»,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : . . . i'uo  is6Sa.s  syovTa  jSXnOfjvai  sis  to  'avp  to  aicôvtov. 

G ; ...  ntnu  niAibpJt  ij^b^IrL  ft  ^nup juii-lttnb%lig  «(^deuxj 

pieds  avoir  dans  la  géhenne,  dans  le  feu  éternel  [être  jeté]  » , va- 
riante qui  rapproche  C du  yéevva.v  toü  ■sropos  de  1’»“  (ihSa 
a i qS  1 ) sy'  ff.  Cette  même  leçon  se  retrouve  au  v.  y. 

Vit.,  xviii,  10.  — Z : jbpliffüii  «dans les  deux»  (le  premier), 
d’accord  avec  quelques  syriaques  et  la  plupart  des  grecs  : èv  ov- 
ptxvofs.  — c om.  ces  mots,  d’accord  avec  Ta  1» 346  f ses _ _ 
(1682  2198  1 872  209  i3,  etc.,)  af  jf  sf  sa  KXHp  Eus  Bas Xp. 

Mt.,  .xviii,  i3.  — Z : np ^gb%  Jninpbuii^Kcpix  ne  sont  pas 
égarés  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : toîs  zssTz'kct- 


MANdSCHIT  C. 


l'iS 

vtjfiévots,  — C : nfing  mu^ui^uiupru-p-^i’ii  «aux- 

quelles n’est  pas  nécessaire  la  pénitence  jj. 

Mt. , XVllI,  2 0.  Z ; l,gl/b  «sont«  (subj.),  pour  rendre  le 

grec  ; sluiv.  — C om.  comme  le  syriaque  et  l’omission 

de  eiaiv  en  (sic  ?). 

:Mt. , xviii,  2 1. — Z : bL.  pnq^tg  txel  pai’donnerai-je?  55 , Kcà 
à(pri<7W.  — G om.  bL.  «et 55,  d’accord  avec  1*“  (i68g  q83  ) sy. 

Mt. , xviii,  26.  — Z ; %npuM  «le  maître  de  lui 55  (son 

maître),  d’accord  avec  le  ô Kvptos  avTov  de  Ta  K contre 
•76i<î37i|'gpQfj33^gg2  1261)  et  la  Pechitto.  La  même  leçon 
se  trouve  au  v.  82  et  34.  Le  syr.  sin.  porte  «il 55.  — C : in'p  «le 
maître  55,  d’accord  avec  ô xvpios  des  éditions  basées  en  théorie 
sur  les  meilleurs  mss.  La  phrase  arménienne  est  du  reste  mal 
construite;  ml, pb ‘bnftiu  «son  maître  ” devrait  venir  tout  de  suite 
après  <^pijutltjybmÿ  «ordonna 55. 

Mt. , xviii,  28.  — Z : ifym  «lui55  (accus.),  d’accord  avec 
oLviov.  — C om.  ce  mot. 

Vit.,  xviii,  33.  — Z : l^p  mmpm  hi.^pbtj  «n’était-il  pas 

nécessaire  aussi  à toi 55,  d’accord  avec  le  grec  : oùh  eSsi  xa)  o-è.  . . 
— C : ^bip  ufmpm ...  « n’était-il  pas  à toi  néces- 

saire. . .?55,  om.  bt.  «et,  aussi 55,  d’accord  avec  sa. 

Mt.  , XIX,  4.  Z : iif^tumuiiipiub^  bm  ‘bngiu  bu.  mut,  «ré- 
pondit à eux  et  dit  55,  [)our  rendre  le  grec  : à Sè  àiroKptÔets  slirev, 
en  rapprochant  du  syriaque  «il  répondit  et  dit  à eux 55.  — 
C :jü  «Jésus 55,  au  lieu  de  ^ngm  «à  eux 55,  d’accord  avec  b Sè 
ïuaovs  de  Ta  (348)  it.  La  leçon  eÏTrev  olvto7s  se  Ht  en  Ta  K 
contre  (EFG  H G 33  A i ili  t)  af  a h /f  j/'- 

Op. 


\Ai  TKXTK  AHMÉNIKN. 


IVi 

iVll. , XIX,  i/i.  — Z ; venir  , èXBeïv.  — C om.  ^ 

«venir??,  peut-être  parce  qu’il  revise  sur  des  textes  comme  Ta 
[<a(pa  ^30  ct207  ggg  gg3  1 57)  sy  af,  qui  construisent  : 
« laissez  les  enfants  venir  à moi , et  ne  les  empêchez  pas  ?? , comme 
Mc,  X,  1 4 et  Le,  xviii,  1 6 , au  lieu  de  «laissez  les  petits  enfants 
et  ne  les  empêchez  pas  de  venir  à moi??. 

Mt. , XIX,  18.  — Z : pour  rendre  le  to  oC  (tu  ne  tueras 

pas).  — C : , comme  dans  le  reste  de  Z,  et  om.  trois  fois  bt 

« et  ?? , comme  en  grec. 

Mt.,  XIX,  9 1.  — Z : «dans  les  cieux??,  pour  rendre 
le  grec  ; èv  ovpavw.  Mais  oCpavoï^-  se  lit  en  : (^C)  sa 

ja<55  . .c  g.  . . C’est  la  leçon  de  Luc,xviii,  99.  — A : ^ 

jlrplif^jii,  affaire  de  grammaire.  — C : jlrgliffiiu , tn.  uin 
ijluiu^^n  Itl  . . . «...  dans  les  cieux  et  prends  (a  croix  et . . . ?? , 
d’accord  avec  xai  apas  toj^  criavpov  <tov  de  Ta  sy''  A6  (Mc,  x,  91). 

Mt.,  XI\,  99.  Z : L.  ^ni-UiL.  iif^uiinujli^i  q/iu^îh 

«lorsque  entendit  le  jeune  homme  la  parole??,  rendant  ainsi  le 
grec:  txKOvaas  Sè  ô vsavtaKOs  rov  Xôyov.  — G : . . .ini^iui 
miuinuih^i  «(loi’sque)  entendit  la  parole  le  jeune 
homme??,  d’accord  avec  : . . .toi»  \6yov  b veoLvlanos  de 

I)  1216  ^33  1/12 /j  51^^  1676  etc.  GBq)  Dp. 

Mt.,  XIX,  97.  — Z:  ht.  uiul^  5^*"  dit  à luin,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : sÎTiev  avra.  — ■ C om.  «à  lui??. 

Mt  . , xix,  9q.  — Z : qjibujiju^  «la  vie??,  avec  ^ (n)  déter- 
minatif, pour  rendre  le  grec  sans  l’article  Ttiv-  — C : 

qllbiuüu  «la  vie??,  sans  (n)  déterminatif,  probablement  sous 
l’influence  du  grec. 

Mt  . , XX,  3.  Z : . . . q Ujuitupl^  fl  <ÇpuJu^ujpujlfii  tnul^  . . . 

«(qui  se  tenaient)  inoccupés  sur  la  place  publique,  il  dit.  . . ??, 
d’accord  avec  le  grec  ; . . .écrlwTas  èv  rj?  dyopa  dpyovs.  . . et  le 


MANUSCRIT  C. 


165 


syriaque,  bien  que  la  construclion  de  la  phrase  soit  différente. 

C : . . . q-uiintupl^u  , hrL.  tuulj;  «...  inOCCUpés  ; et  il  dit ...  55 , 

om.  «sur  la  place  publique 55. 

Mt. , x.\,  U.  — Z : [tiP  dans  ma  vigne  55,  e/s  ^hv  âfZTre- 

Àiîîm  jwoü.  — C : jujjn.fiij  «à  la  vigne 55,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  l’omission  de  pov  en  K (EFGH  ).  Cette  leçon  se  retrouve  au 

V.  7. 

Mt. , .\x,  5.  — Z : lupuip  «il  fit 55,  ê7T0i'tj<7£i\  — C : Irt- 
tuftmp  txet  il  fit 55,  d’accord  avec  le  syriaque,  ce  qui  est  un  pur 
accident. 

Mt.,  XX,  8.  — Z : uffulrujj  «ayant  commencé 55,  àp^a'fjtevos ; 
le  syriaque  a un  mode  personnel:  «et  commence 55.  — C : 
ul^utruji^ttet  ayant  commencé 55. 

Mt.,  XX,  11.  Z : ijinufiinLtnlÊUJrt^l^’ii  bi- 

« ils  murmuraient  contre  le  maître  de  maison  et  disaient  n , 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : èyéyyv^ov  xarà  toS  olxoSea- 

7t6tou  XsyOVTSS.  c : muIrlfL  quiuiUni-inb 

«ils  murmuraient  et  disaient  contre  le  maître  de  maison 55. 

Mt. , \X,  1 G.  Z : jk in^^b.p  Itl.  lun  mplfU p 

jb  ut  /'V  < seront)  les  derniers  les  premiers  et  les  premiers  les 
derniers  55,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 01  ecryaToi 
•vspôhoi  xaà  ol  zspÜToi  ecrycnoi.  - — CD  : uuitu^ltlt^jbui^^  ht^ 
jbuipj^  ujnutplfup  «(seront)  les  premiers  les  derniers,  elles 
derniers  les  premiers  55 , d’accord  avec  I*  n»»  ‘ ^ 2 8 ih-ih 

617  1675  etc.,  1606  1:^95)  pa  (J  sa.  iMème  leçon  dans 
xix,  .^0. 


’Mt.,  XX,  21.  — Z : jiup^ttyuLp^b ii/ii  ^pnLtP  «dans  ton 
royaume  55,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : èv  tt}  fSaanXeîçi 
— C : fl  iftiiin.ii  ^guLiPK  dans  ta  gloire  55. 


crou. 


1/46 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN.  , 

Mt. , XXI  ,19.  — Z : np  tu  te  qui  ven- 

daient et  achetaient’?,  d’accord  avec  le  grec  ; tovs  ■moj'kovvTas  na) 
àyopoL^ovTas.  — C : np  q^k-lfb  bi^  ilwTiujnLh^  « qui  achetaient 
et  vendaient” , d’accord  avec  la  Pechitto. 

Mt.,  XXI,  l/l.  — Z : l{njp^.  hu  l{uiq^  ft des  aveugles  et  des 
boiteux?’,  d’accord  avec  !la  Pechitto  et  le  grec  : tvi^Xo)  xai  yw\oi. 
— C : l{inriji  bu  l{np^  «des  boiteux  et  des  aveugles??,  d’accord 
avec  xeoXoi  Ka.iTvÇ>Xoi  de  K (EFGH)  contre  ^ ^ (CA 

12/1 1).  Ce  texte  est  d’accord  avec  Le,  xiv,  1 3. 

Mt. , XXI,  16.  — Z : utqu^ng  bu  uinbq.ltbyiug  « des  enfants 
et  des  nourrissons??,  d’accord  avec  le  grec  : vïjttiwv  xotc  3->jXa^ov- 
Tcov.  — C ; JluLliujbg  uifpigng  « dcs  enfants  des  enfants  ??  ; 
l’expression  t/ZiÆn<.i^  = jeune  enfant??,  variante  qui  rap- 

proche ce  texte  de  celui  de  la  Pechitto,  qui  porte  : 

. . .(puerorum  et  infantium). 

Mt. , XXI,  18.  Z : bL.  iigq.nu^  fippbu  ij^iupJîiuu  uiJj ^ 

qpty^ . , . ??  et  de  bonne  heure  quand  il  retourna  de  nouveau  ( à 
la  ville)”,  pour  rendre  le  grec  : •apcoias  Sè  sTiavâyav  sis  t^v 
•zsSXtv . . . — C : bu  uJhif.pl^*b  ujjq.nu^ , . . «et  de  nouveau  de 
bonne  heure.  . . ??. 

Mt.,  XXI,  21.  Z:  Jltug^  p^qb^turgq.  ijunhj^gl^^  « non 

seulement  vous  feriez  ce  [qui  a été  fait]  à ce  figuier??,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  ; oü  p6vov  to  Trjs  avxrjs  Tsoiria-sis.  — C 
om.  ce  membre  de  phrase. 

Mt. , x\i,  28.  — Z : lunAbu  qugq.  « . . . fais-tu  cela?”, 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : Tavra.  tsoisIs  (touto  au  lieu 
de  TaoTa  dans  Ip.  — C : uin'hbu  q.nu  qugq-  «lais-tu  toi  cela? ??. 

Mt. , XXI,  28.  — Z : qp^JunAnup-jiui/rp  ifngH  « CettC  pUlS- 
sance-là??,  é^overlav  xauTiji?.  — - (i  : fjnjq  fi^uuflÉnup^liulj. 


MANUSCRIT  C. 


l'il 

^It.,  XXI,  2 4.  Z : Irt-  bu  Ibq  uiuujg^g  «et  lïlOl  à 

VOUS  je  dirai»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec;  xiyi)  vfxïv 
épcj.  — Çi'.  bu  bu  uMubtT^bif^txQi  moi  je  dis  à vous»,  variante 
qui  rapproche  ce  texte  de  Xey&)  au  lieu  de  spa  en  (^^7)  7- 

Mt.,  XXI,  26.  Z : nuuutfi  p' jbfil^ltÿ  . . «...  .d’où 

était-il?  des  deux  ou.  . .?»,  d’accord  avec  le  grec  : . . .zsôOev 
ovpoLvov  Y} . . . — C : . . kp  P'^  • • • " = • • des 

cieux  était-il,  ou.  . .?»,  d’accord  avec  . . .ovpavov  r]v  de  1°^“^ 
^•207 1 118  5^4  1 5 ■y  660  ).  C’est  le  texte  de  Mc,  xi,  3o. 

Mt. , XXI,  26.  — Z : ujul;  gJbij  «il  dit  à nous»,  pour  rendre 
le  futur  syriaque  et  grec  : e’peî  T^pîv.  — C : luulç  ^fbii^ 

Mt.,  XXI,  28.  — Z : bu  Jujifinugbuii  «et  s’étant  approché», 
d’accord  avec  le  xaî  ■apoaùSoûv  de  N'BCDXlIit  vg  syi*”'‘.  — - 
C om.  bu  «et»,  d’accord  avec  le  'sspocTekdûv  (sansxalj  de  a* 
LZefF  cop  sy".  Von  Soden  édite  : [xa<]  zspoaekdwv. 

Mt  . , XXI,  3 O.  — Z : JuÉuibuuu  bu  uiru , , . « il  s’approcha 
auisi  vers.  . . »,  d’accord  avec  la  Pechitto,  et  pour  rendre  le  xa< 
zspoaeXOûv  de  Ta  K (EFGH  j contre  (CA  i24i). 

sy"  om.  ces  mots.  — C om.  bu  «et». 


Mt  . , XXI,  32.  — Z : bu  Jùjpuujunp^  K et  les  douaniers», 
pour  rendre  le  syriaque  et  le  grec  : oi  Sè  teX'jvai.  — C om.  bu 
«et»,  vraisemblablement  sous  l’influence  du  grec. 

Mt. , XXI,  42.  — Z : trpp.b^.  . . «n’a-t-il  point  été 

lu.  . .?»  (=  n’avez-vous  pas  lu.  . .?),  correspondant  bp^ 
p^^)  à oii^eTTOTe.  — C.  om.  bppbp. 

Mt.,  XXII,  9.  ‘ — Z ; ujpq-  «or»,  «donc»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : ovv.  — C : ugq  «mais». 


lu. 


LE  TEXTE  AHMENIEX. 


I'i8 

^lt.,xxii,  Il  et  12.  — Z : <Çuiijq.lTfiI  «vêtement?’,  d’accord 
avec  le  singulier  grec:  ëvSufjLo..  — C : <Çu/bq.bfiIii  «vêlements”, 
d’accord  avec  le  pluriel  du  syriaque. 

Mt.,  XXII,  i3.  — Z : uitil^  piuif.iiii-nph  «dit  le  roi”,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  eiTrer  b ^aaikevs  de  K (EFGH)  contre 

iqcic  ^ 3 "G  ^ 371  12^1  ).  C : ptiiq.iuLnp%  ujul^  «le  l’oi 

dit”,  d’accord  avec  à jSaa-i'kevs  e'ittev  des  autres  textes  adoptés 
par  les  éditeurs. 

Mt.,  XXII,  i3.  — Z : «lui”  (accus.),  d’accord  avec  le 

syriaque  et  le  grec  : aînov.  — C.  om.  «lui”. 

\lt.,  XXII,  i5.  — Z . . ‘liifiii  npnij^uyp  . . , 

«(comment)  ils  placeraient  à lui  un  piège.  . . pour  rendre 
le  grec  : ...  avTov  zsayiSevawaiv.  — C : ij-liylrL  au  lieu  de 

r^üliglTh. 

Ml,  XXII,  l6.  Z:  Irt-  ^trif  if  HL  V et  liGSi 

pas  à toi  souci  de  personne”  (=-sans  avoir  souci  de  qui  que  ce 
soit),  pour  rendre  le  grec  : kol)  où  [xéXei  croi  'srept  où^evôs,  et 
d’accord  avec  le  syriaque.  — C om.  ce  membre  de  phrase. 

Mt  . , XXII,  32.  Z : O . . 'uiS'  luppiu^iuiJnL f luS- 

l^ug  Hl.  îz/é-  jujI^ntliLug  « . . . le  Dieu  d’Abraliam,  le  Dieu 
d’isaac  et  le  Dieu  de  Jacob”,  qui,  à l’exception  du  premier  et, 
est  d’accord  avec  le  grec  : ô 3-gos  Àêpaàfz  xai  b Oeos  tiraàx  ko.)  b 
B-ebs  lax'jjë,  et  avec  le  syr.  sin.  La  Pechittolit  : dieu  d’Abraham, 
dieu  d’isaac,  dieu  de  Jacob.  — C om.  les  deux  derniers  îsA- 
«Dieu”,  et  lit:  «le  Dieu  d’Abrabam,  d’isaac,  de  Jacob”. 

Mt. , XXII,  4i.  — Z : hL  /t  cf  « et  dans  le  se  réunir 

(des  pharisiens)”,  pour  rendre  le  grec  : crwrjyixévcov  Sè . . . Le 
syriaque  a un  mode  personnel.  — C : Al  é^nqniljiuii,  au  par- 
licipe  , sous  l’induence  du  grec. 


MANUSCRIT  G. 


l'iO 

Mt.,  Win,  11.  — / \ kL.  Jhè%  fl  «et  le  gr<!nd  parmi 

vous»,  d’accord  avec  le  ô Sè  ev  vfxtv  de  Ta  I“«3o/3  (©  348 

la’yg/iyy  1216  1670  i6)part/jrr^sy,  tandis  que  les  édi - 
tiens,  basées  sur  les  autres  textes,  lisent  : . . .yiei^wv  v[xôjv.  — 
C : Iri-  np  Jb^u  ft  . «et  celui  qui  est  grand  parmi 

vous. . . ». 


Mt.,  WIII,  16.  Z : . . .np  hpfj.'ltni-  jnulfffü  np  fi  iniu^ 

^tupfîL  I; , lupfhiuü  4”  « . . .celui  qui  jure  par  l’or  qui  est  dans 
le  temple,  il  est  engagé»,  construction  qui  rappelle  celle  du 
syriaque.  — C ; . . . uitu'X'mplîh  mpà-iifu  , ce  qui  suppose  ce 
sens  : «celui  qui  jure  par  l’or  du  temple.  . . »,  d’accord  avec  le 
grec  : . . . àfx6(7^  êv  tw  y^pvcTW  tov  vtxov. 

Mt.,  xxiii,  28.  — Z : ijuuiilfip^  bt-  q^uidluL  «i’aneth  et  le 
cumin  » (accus.  ),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : lo  avriOov 
xat  To  xvfitvov,  — C : tj/iuJufb  bu  qutuilftp-  « le  cumin  et 
l’aneth  ». 

Mt.,  xxiii,  26.  — Z : A'i# jmift^j^ujiii^i-PbiuJp  «ils  sont 
remplis  de  rapine  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : yé- 
povcrtv  dfjTtayrjs.  — ■ [h  k jutm^iniulpiLpbuiJ^^  «il 

est  rempli  de  rapines»,  d’accord  avec  yepet  (Le,  xi,  3qj  de 
{<t  207  5y  ^ mais  où  rapine  est  au  singulier. 

Mt. , XXIII,  26.  Z : uppbui  i^bp^pltb  ptuchutl^^^  bu 

ipil^uji  lun  , ijli  h L.  uipinii^p^b/ü  "iinyiu  iinLpp 

«purifie  d’abord  l’intérieur  de  la  coupe  et  de  l’assiette,  afin  que 
soit  aussi  l’extérieur  d’eux  pur»,  ce  qui  est  d’accord  avec  le  grec: 
. , .wpfiüTOv  TO  évTos  Toô  OTOTi/p/oü  xai  Trjs  -arapoxf/Z^os  de  Ta  H 
K (ILxWL'T^Z  38  LA  etc.,  EFGHj  mais  non  avec  les  éditions 
qui,  basées  sur  d’autres  textes  (DI  2 0q),  om.  xat  rrjs  ©’apoxf/i^os, 
membre  de  phrase  suspect  qui  parait  provenir  du  v.  28.  — C : 

uppl^  *Lui^u  tjiuputti{plîii  puiJ  iul^^îli  bi-  ij iilf^uiL mn  tulf ^lU  ijli 

ujpinujplib^tiiyui  unipp.  «purifie  d’abord  l'extérieur  de 
la  coupe  et  de  l’assiette  afin  (|ue  soit  l’extérieur  d’eux  pur». 


150 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Ml  . , XXllI,  28.  — : Z ; lufiiniu^r^  hfihL^^p  Juiftr^l^iuL 

uipnuip,^  bu  fl  ‘bbiigy . . . «VOUS  extérieurement  apparaissez 
aux  hommes  [comme]  justes,  et  à l’intérieur.  . . d’accord  avec 
le  grec  : . . . vfxsts  e^codev  (xèv  (paivsaOe  toïs  àvBpwTioi?  SUaioi .... 
et  avec  le  syriaque.  — C : rf.nL^  bftbL^^  uipiniu^u 
ht-  fl.  . . «vous  apparaissez  extérieurement  justes  et  à l’inté- 
rieur. . . ». 

Mt.,  xxiii,  3A.  — Z:  iu<ÇtuLUMiilili  «voici»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : /^oD.  — C om.  tu^Çiui-tuufili  «voici»,  d’ac- 
cord avec  ^l)2S8  Jicxr  ^505*c^a  <5  30  Id/l/l*  ^3“  121  I'  329  ^ 13'll  1 121l0  3T1 

K* 55*  ^54/,  22  -ygg  12A  17/1  826  5A3  3AG  i3  etc.  162 A 
1675*  348  1279  482  1.555  i355  4 E*). 

Alt.,  XXIV,  2.  — Z : n^t/hiuugl;  «ne  restera  pas»,  d’accord 
avec  le  grec  ; ou  prî  àÇisBrj . ..  . — C : bp^b  n^.  . . «(jue  ne  restera 
pas.  . . »,  d’accord  avec  OTt  ou  de  1“^®  (D)  n syM  Eva^.  Leçon 
de  XXVI  ,21. 

Alt.,  XXIV,  7.  — Z : /»  piuq.ujLn[inL^pbu/b  «Contre 
royaume  ».  — C : /»  puji^uji-ngni_pbufb  ijbpiig  t^sur  royaume  » ; 
le  mot  tjb[iuu  «sur»  est  probablement  une  correction  de  C 
voulant  faire  le  parallélisme  avec  ijbguuj. 

Alt.,  XXIV,  l4.  Z : ujLbuiiugu/bu  tup^uu)nLpbii!L 

Pu-  . . «cet  évangile  du  royaume  dans.  . . »,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : toSto  to  sùayyéXiov  T175  ^ctaiksias  èv . . . 
— C : U!  L.  b mut  g u/l  U ugu  pq^  « cet  évangilc-ci  dans.  . . », 
utju  «celui-ci»,  rend  le  grec  toCto;  l’omission  «du  royaume» 
concorde  avec  le  texte  de  1*?“  ( 1 4 2 4 ) gr  Elp  Xp  Ku. 

Alt.,  XXIV,  21.  — Z : bqbL  «n’en  fut  pas»,  d’accord  avec 

le  syriaque  et  le  grec  : où  yéyovsv.  — G : bipu  «n’en  furent 

pas». 

Alt.,  XXIV,  2 4.  Z : ‘ü^ujLii  i/bé-ujt/bé-u  bu  uipni-buuiii 

«des  signes  très  grands  et  des  prodiges»,  pour  rendre  le  grec  : 


MANUSCRIT  C. 


151 


(Ttjfxe^a.  (leyoLAa  xat  Tepara  et  le  syr.  sin.  La  Pechitto  om.  « et 
des  prodiges».  — C : bL.  lupHLbumu  JbèrtuJh&u  «des 

signes  et  des  prodiges  très  grands»,  d’accord  avec  . . .répara 
pte/aXa  de  f®  ( g S ih‘ih  617  1676  etc.  1 agS)  lîp  Eus. 

Mt  . , \xiv,  27.  — Z : iQiU^l.  jlufib-i-ilni.mii  «jusqu’au  cou- 
chant», d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : Sws  SvafxcSv.  — 
C : Jlfb^L.  fl  iffiLuiu  tupbi.nL.  «jusque  dans  le  coucher  du 
soleil»  , peut-être  sous  l’influence  du  grec  : si?  Svapa?  de 

(998)- 

Mt  . , XXIV,  32.  Z : ^nptu  nuui^  l^utl^qwugfîü  « . . . . de 

lui  les  branches  s’amollissent».  - — C : nuuip^npin  i^tul^qbu^ 
«(lorsque)  les  branches  de  lui  s’amollissent»,  variante  in- 
diquant une  révision  manifeste  sur  le  grec  : ô xlctio?  avTri?  ys'vrj- 
rat  aTTaXos. 


Mt. , XXIV,  33.  — Z : qtuju  tuJb^utJu  «tout  cela»,  d’accord 
avec  le  svriaque  et  le  grec:  raüra  'tsâ.vTo..  — C : tuJb^ 

‘itu^  fci^m^«tout  cela  arrivé V,  d’accord  avec  le  'aavTa.yivofieva 
de  Ta  (33  i57Ai5i5  locj^^achfr.  — C’est 

le  texte  de  Mc , xiii , 29  et  de  Le , xxi , 3 1 . 

Mt  .,  XXIV,  38.  — Z : juii.nL puL  np  «aux  jours  que.  . . », 
d’accord  avec  le  grec  : êv  txTs  tjfxs'pai?  raî? ...  — G om.  ces 
mots. 


Mt. , XXIV,  43.  — Z : n^  uilpiiù  <Çtuuui^bi_.  . . «il  ne 
laisserait  pas  forcer . . . » , d’accord  avec  le  grec  : oùx  &v  siaa-sv 

Siopvy^6r}v(Xl.  C : . . .nj^  ^njip^tulpuli . . . , qui  est 

plus  correct  au  point  de  vue  de  la  grammaire. 

Mt.,  XXV,  1.  — Z : ‘üJiuubujft  « ressemblera  »,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  Ife  grec  : bpoiwBriasKxi.  — IIC  : ^Jithtbjutu 
«ressembla»,  d’accord  avec  opoicoOti  de  P'"  (1295). 


15-2 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Mt. , xw,  6.  — Les  édillons  portent  : i^ov  à vvfjL(pios  «voici 
le  fiancé».  Z:  iu<^ui  t^lruuj  tf.u^  «voici,  le  fiancé  vient»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : vvixÇnos  epp^^exai  de  Ta  Me0 
K (EFGH)  contre  "o<î37i  [«^5-133  12/11). — G : uj<Çuj 

tf-uj  ifibuut  «voici,  vient  le  fiancé». 

\It.,  XXV,  20.  — Z ; ujpii  «or»,  «donc»  que  ne  portent  ni 
Je  syriaque  ni  le  grec  dans  la  phrase  ; ’ih  àXAa.  — G om.  ce 
mol. 

Mt.  , XXV,  2 0.  Z : . . .^Inügujfi  ^ tjljpuj  «... 

(cinq  autres  encore)  talents  j’ai  gagné»,  . . .zsévre  rdXavTa 
sKspStjaa.  — G : ...  «...  que  j’ai 

gagnés»,  qn^  «que»,  au  lieu  àe^uthp_ujft  «talents». 

Mt.,  XXV,  2 2.  Z : . . . Irpl^ni-U  Itlu  luj^p^iuU^iupit  qnp 

It  ifbpu^  2ju<ÇkgtJuj  «(voici)  deux  encore  autres  talents  que  yàl 
gagnés»,  pour  rendre  le  grec  ; ïSe  âXXa  Svo  jdXavjo.  êxépSnaa. 

G : . . . tpl^nLU  u^q^hi.u  qnp  /i  ijhpiuj  «... 

deux  autres  encore  que  j’ai  gagnés»,  om. ^ufb^iupu  «talents», 
d’accord  avec  l’omission  du  troisième  TaXavja  en  Ta  (892) 

sa  / >225  rl3U*  1 70  1.'.42  75  (54/,  33  j555* 

r 1 5 1 5 V)  lat'^'  q fff  sy["]  d’accord  avec  le  v.  17. 

Mt. , XXV,  3i.  — Z ; %uing[i  «s’assiéra»,  d’accord  avec  le 
svriaque  et  le  grec  : xaQiaet.  — G : %uut[t  «est  assis». 

Mt. , XXV,  3i.  — Z : fiLpny  «(de)  sa  (gloire)»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : . . .S6^ns  avTov.  — G om.  (•‘-pnÿ  «sa-, 
et  entend  : « . . .est  assis  sur  le  trône  de  gloire». 

Mt.,  XXV,  60.  — Z : tlfÊnutT « à l’un  » , d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : évi.  — G om.  ce  mol. 

Mt.,  XXVI,  1.  — Z : quitnrLujJib  «tous»  d’accord  avec  la  Pe- 
chillo  et  le  grec  : •craera?;  le  syr.  sin.  lit  : «ws  discours».  — G 


MANUSCRIT  C. 


1 53 

om.  ce  mot,  d’accord  avec  l’omission  de  «ravTas  en  1“®^  t<^ 

^1.  28-  ^207  ^1.  1225  ^77  I 70  243  1246  370f  1442 (l)  (555  54/,  jggg  gg3 

12 4* 7 167  i375  Ar/i95  i355  273  /ii5i5  pa'’ (E)  K'" 
sfWXp. 

Mt. , XXVI,  h.  — Z : . . .litu^gfiU  ifjIlunLu  «(afin  C|u’ils) 
s’emparent  de  Jésus.  . . d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  le  grec  : 
iva  Tov  Ir}(70vv  SoXo)  xpaTiio-coCTir.  La  Pecliitto  lit:  «et  ils  tinrent 
conseil  au  sujet  de  Jésus,  pour  qu’ils  s’emparent  de  lui  par 
ruse.  . . ».  — C . . .Iiujiglrh  t^ui  « pour  qu’ils  s’emparent  de 
lui  . . . ». 

Mt. , XXVI,  6.  — Z : /r  pLhp^ujü^iu  «à  Béthanie»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : êv  ErjOavi'a.  — C om.  ces  mots. 

Mt.,  XXVI,  i3.  — Z:  tt-  qnp  «et  ce  que»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : xai  o.  — C om.  bu  «et». 

Mt. , XXVI,  i5.  — Z : uiun^fful  «donner  à moi».  — - C : 
m£«^«me  donner»,  révisant  sur  le  grec  : poi  SoCvai. 

Mt  . , XXVI,  2 2.  — Z : ujulr[_ÿijuj  «dire  à lui»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  Xéyetv  aura  de  Ta  H K (BnWC  etc.,  EFGH). 
C’est  le  texte  de  Mc,  xiv,  19.  — C om.  «à  lui». 

Mt.,  XWI,  29.  Z : jujjuiT <Jlïinl^  ^ plrpy  nfiP^nj 

yopii  ytuju  «désormais  du  fruit  de  la  vigne  jusqu’à  ce  jour», 
d’accord  avec  le  grec  : â7r’  âpri  êx  toutou  Voû  yevripunos  t»s  âp- 
Tié'kou  Î(t35  Tr}s  vfxépas  éxsivrjs  et  le  syriaque. — C om.  ce  membre 
de  phraseu 

Mt.,  XXVI,  39.  — Z : ^uijp  ftiT  « mon  père  » , d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : rsdTzp  pou.  — C om.  /riT «mon»,  d’ac- 
cord avec  Ta  Ip  Qp  (LA  892  1 .882  2 i 9.3  1 872 

22118  209  2N0)  Cyp.  Xp  vr. 

L’apparat  de  von  Soden  porte  1 A ^1^12  ce  (pii  est  inanifestenient  une 
erreni'  lypogra[diiqiie. 


15^1 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXVI,  4 O.  — Z ; ÿuf^lruipnu  «à  Péli’osw,  d’accord  avec 
le  grec  : HéTpœ  et  le  syriaque  : «à  Kiphow  (Pechilto),  «à 

Chim'’on5j  (Syr.  sin.).  — C : yünutu  «à  eux»,  d’accord  avec  av- 
7015  au  lieu  de  7(o  UsTpco  en  I,  ’’ i2u  72  laïf  3/19^1 1353 
(i68(j  983  788  69  17/1  826  5/i3  346  i3  23o  828  M 348 
1279  i579AKn  etc.,  270  1875  1200  etc.  2802  2 9 482  etc. 
160 4 E).  C’est  le  texte  du  v.  45  et  de  Ec,  xxii,  46. 

Mt. , XXVI,  4 O.  — Z : ujjq^ml^u  «ainsi»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : ovtws.  — C om.  ce  mot,  d’accord  avec 
I„  *'  288f  1682  2198  1 872  209  A 1187  262  1673 

i555,  comme  Mc,  xiv,  87).  Voici  deux  exemples  bien  typiques, 
celui-ci  et  le  précédent,  où  dans  le  même  verset,  C présente  deux 
variantes,  qui  ne  correspondent  pas,  pour  les  deux  cas,  aux 
mêmes  manuscrits  grecs;  on  saisit  sur  le  vif  la  façon  apparem- 
ment arbitraire  employée  par  le  correcteur  arménien. 

Mt. , XXVI,  4 1.  — Z ; tupP-niJb  ht.  tuqopu  luptup^^ 

«tenez-vous  éveillés  et  faites  des  prières»  (=  veillez  et  priez), 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : yp^yopstre  xat  Tspoasv- 
ysaBs.  — C : tupJS^niJb  Itl.  jtuii^Lp-u  «tenez-vous 

éveillés  et  pour  les  prières». 

Mt.  , XXVI,  47.  Z : . . . ft  S-lrpnÿ  é-nrjnijpq.lruÂ/u  «... 

des  anciens  dn  peuple  v,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec: 
. . .70V  Xaov.  — C om.  J-nqniJprplrujitU  « du  peuple». 


Mt.  , XXVI,  48.  — Z : i[biu  « saisissez-lc » , d’accord 

avec  le  syriaque  et  le  grec  : xpaTiiVare  ctv76v.  — C om.  ces 
mots. 


Mt. , XXVI,  55.  — Z : ft  uiLu'Xujp^'ü  «dans  le  temple»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : êv  7w  isp/p.  — C : ku  ft 
Tiuipitù  il  et  dans  le  temple.  . . ». 


MANISCRIT  C. 


1 55 

Ml  . , XXVI,  56.  — Z : uji^inju  tuin/uuiju  brq^L.  K mais  tout 
ceci  arriva.  . . n,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : toCto  Sè 
'6\ov  yéyovsv,  — C om.  ce  membre  de  phrase. 

Mt. , XXVI,  65.  — Z : q^tubq.h-plu , . . «(ses)  vêtements», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : và  ïpcLxta..  — C : ip^ufu^ 
q-lrp^b  . . . «son  vêtement». 

Mt.,  XXVI,  67.  — Z : bpbuu  «le  visage»,  to  zrpôcrcoTrov. 

— C : bfiku,  même  sens. 

\It.  , XXVI,  6q.  — Z : inpinuipy  ^ «dehors,  dans 

la  cour»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  je  grec  : s^co  èv  tî}  avlïj. 

— CF  : uipuititpnj  tf.tui-P^fïü  «hors  de  la  cour»,  ce  qui  est  une 
faute,  ou  un  pur  accident  : la  chute  de  ft  «dans». 

Mt. , XXVI,  76.  — C om.  ce  verset. 

Mt.  , XXVII,  1.  — Z : uinuhiuiUhi_ifuuj  «(pour]  faire  mourir 
lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  (Pechitto  : àe,  quelle  manière  ils 
tueraient  lui  ) et  le  grec  : .wale  ^-avaTàaat  avTÔv.  — C om.  ces 
mots. 

Mt.,  xxvn,  7.  — Z : ^ ipbplrtjJu/ü  «en  sépulture»  (=pour 
la  sépulture],  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : sis  Taipn'v.  — 
C : (i  q-bpbqJù/iiu  «pour  les  sépultures». 

Mt. , XXVII,  18.  — Z : ^lubqji  ij-^tn^p  j^b  «Car  ?/  savait 
que»,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  le  grec  ; •^Set  ydp.  — C : 
ml^p  t^jirpuuinu  ^Pilate  Savait»,  d’accord  avec  la  Pechitto. 

Mt  .,  XXVII,  9.I1.  — Z :,iflbnu  «les  mains»  (Pilate  se  lava  les 
mains]  d’accord  avec  le  grec  : ràs  y^sïpas.  — C : ijJibfLu  fiLp 
«ses  mains»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  avrov  de 

J mu  0C)3)  (1  h r sa. 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


1 56 

Mt, , XXVII,  43.  — Z : «qu’il  délivre 55,  d’accord 

avec  le  syriaque  et  le  grec  : pw/xa-Qw,  — C : bu  ifiglibugl^  « et 
il  délivrera  55. 

Mt.,  XXVII,  5 O.  — Z : /i  lu^  Jb^  «d  voix  grande»,  pour 
rendre  le  grec  : <^o)vrt  [jLsyâXi^.  — C om.  ft  «à» , sans  doute  sous 
l’influence  du  grec. 

Mt. , XXVIII,  6.  — Z •.  ^ufüq^^  «car»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto  et  le  grec  : ydp.  Le  syr.  sin.  om.  ce  mot  d’accord  avec 
l’omission  de  yap  en  Ta  j(p  ^ '>  un  c r 1094  _ _ ^ ('g 3 ^ 1/194 

.017  1675  577  34g  1188  1391  l 9 3 1010  1 9 9 3 945 
1907  990  1194  etc)  Jj'-,  leçon  de  Mc,  xvi,  6.  — G : u(jq^ 
«mais». 

Mt  . , xxviii,  17.  — Z : i^ui  «lui»  (accus.),  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : atÎTor  (lacune  en  syr.  sin.).  — C : ij'mp  «le 
Seigneur». 


Mt.,  XXVIII,  18.  — Z : jbplfpli  «sur  terre»  (datif),  d’accord 
avec  le  syriaque  (lacune  en  syr.  sin.)  et  le  grec  : eVl  yits.  — C : 
jbplflip  «sur  terre»  (accus.).  La  préposition  '/r  gouverne  le  datif 
et  l’accusatif. 


Mc,  1,3.  — Z : %npui  «les  sentiers  de  lui»,  d’ac- 

cord avec  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.)  et  le  grec  : Tas  tpî- 
^ovs  avTOv.  — C:  ^ ''l^s  sentiers  de  notre 

Dieu»,  d’accord  avec  Ta  (D)  it;  mais  en  se  reportant  au 
texte  même  du  Codex  Bezae,  édition  Scrivener  (Cambridge, 
i864),  p.  963,  on  voit  que  ce  texte  porte  : tos  rpiëoC  tou  S-ü 
üfià)  «de  votre  Dieu»  et  la  traduction  latine  juxtaposée  lit  ; 
«semitas  di  nostri».  Le  texte  original  hébreu  porte  (Esaïe, 
XL,  3)  : « . . .une  route  pour  «otre  Dieu»  nVçp,  d’accord 

avec  les  lxx  : Tas  Tpt'^ous  toû  lîpwr. 


MANUSCRIT  G. 


157 

Mc  ,1,21.  — Z ; thnrjnilnLfiq.'ii  K dans  la  synagogue  » , d’ac- 
cord avec  le  grec  : eiV  tyiv  avvayojyriv,  et  le  syr.  sin.  — C : /r 
J-nrjnijnÊ.pq^uh  «dans  les  synagogues 55 , d’accord  avec  le  pluriel 
de  la  Pechilto  : «dans  leurs  synagogues 55  . 

Mc,  II,  IQ.  Z : nfiq.ng  iun.intf.tiiutnli  « leS  fils  de  la 

chambre  nuptiale  55,  pour  rendre  le  grec  : ol  vlo't  tov  vvyL<^aivos , 
«les  fils  de  la  chambre  nuptiale 55  (filii  sponsi),  que  l’on  rend 
généralement  par  «les  amis  de  l’époux 55.  — C : JluLliutLg 
R enfants  55.  Cette  expression:  Jù/ül^nLii^  ujn.uiq.ujuutli  «les  pa- 
ranymphes55  est  peut-être  plus  arménienne  que  celle  de  Z qui 
reproduit  mot  pour  mot  le  grec. 

Mc,  II,  25.  — Z : . . .tufiuiyL  trqbi.  bi. . . . «(lorsque) 
nécessaire  fut  et  (qu’il  eut  faim) 55  (=quand  il  fut  contraint  par 
la  nécessité),  pour  rendre  le  grec:  ire  ypeiav  scryev  xaî.  . . — 
C : . . .bqh-L.  “u/w  Ifl.  . . «...  nécessité  fut  à lui  et.  . . 55. 

.Mc,  II,  26.  — Z : qnfi  «ce  que  55  (le  pain  que . . . ) pour  rendre 
le  grec  : otJs.  — C : bu  qnp  « et  que ...  55. 


Mc,  III,  1.  — Z : fl  é-nqnijnLpi^  «daus  la  synagogue 55, 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : e/s  tùv  awaywyriv.  — Mq 
C : fl  ibnqnifriLpquü  «daUS  IcS  SynagOgUeS  55. 

Mc,  III,  10.  — Z : ifo/^ «jusqu’à  venir  se 

presser.  . . 55,  pour  rendre  le  grec  : cüole  è-mithreiv . . . — 
C : Jffb^hi.  qijuf , même  sens. 

jMc,  III,  12.  — /t\  qp  Jfi jtujuiüfi  iurLüfiqb‘tj  t^iu  R qu’ils  ne 
fassent  pas  connaître  lui  55,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 
iVa  fxrj  aùrhv  ^avspbv  rsoir{a‘(t)crtv.  — C : qfi  i/fi  ni.i/k^ju^^ 
inhfi . . . R(pi’ils  ne  fassent  connaître  à personne,  . . v. 


158 


LK  TEXTE  AIIMÉNIEN. 


Mc,  III,  17.  — Z ; Irrf.  «il  mit  (à  eux  les  noms  de.  . .)ii, 
d’accord  avec  l’omission  du  troisième  xa\  en  r syM.  — C ; Itl. 

«e/  il  mit.  . . d’accord  avec  le  grec  : xai  êTrédrjxsv. 

Mc,  IV,  11.  — Z ; p-uyg'iingut . . . «mais  à ceux.  . . » (da- 
tif), d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : êxsi'vois  Sè . . . — C : 
pu^g^n^iu  «mais  ceux.  . . (nominatif). 

Mc,  IV,  12.  Z : Zrf_  Jji  inhuglrli , hu  ^uhint^ 

xct'i  fiJi  tScoa-i,  KCLi  àxovovTes  àxovMcri  « . . . et  ils  ne  voient  point, 
et  écoutant,  ils  entendent.  . . 55.  — C om.  ces  mots,  qui  sont 
ajoutés  ensuite  par  une  seconde  main. 

Mc,  IV,  82.  — Z : pufL^utp  «légume??,  au  singulier,  dans  un 
sens  collectif,  pour  rendre  le  pluriel  du  syriaque  et  du  grec  : tmv 
Xax^âviiiv.  — C : ptub^tupu  «légumes??,  au  pluriel,  par  suite  de 
la  révision  sur  le  grec ...  ou  sur  le  syriaque. 

Mc,  V,  3.  — Le  grec  : âs  xaioix-naiv  elyev . . . «qui  avait 
l’habitation.  . . ??  (=  qui  avait  sa  demeure  dans  les  tombeaux) 
est  différemment  rendu  par  l’arménien.  Z : nprg  ht.  — 

pp  pli.  . . «dont  aussi  habitation  de  lui  en  effet.  . . ??. 
C : . . . ftuli  fiLp ...  « en  effet  de  lui ...??.  F om.  « en  effet  ??. 
L’arménien  est  d’accord  avec  . . . xcnoixïiaiv  avTov  de  (1  o38). 

Mc,  v,  26.  — Z : fiLp  i^uji/lrijugL  « tout  son  avoir??, 

d’accord  avec  le  grec  : rà  'sfctp’  éavTrjs  ■Bravra.  — C : quiJliUu^ 
pp,  d’accord  avec  zsdvTa  rà  Btap’  éavTris  de  1“ (p** 
(28  2 6 7 ) it  vg. 


Mc,  v,  33.  Z ; . . .ipuJlrlju^  jtpitii  umnuipnLph'uiifp 

«(dit)  toutes  les  choses  avec  vérité??,  pour  rendre  le  syriaque  et 
le  grec:  •jsâaa.v  'rrjv  àXrjôsiav  «toute  la  vérité??.  — C om.  fipuit 
«les  choses??. 


MANUSCRIT  C. 


159 


Mc,  V,  3 7.  — Z : trL.  Irpnq  et  et  il  ne  laissa  per- 

sonne. . . d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xai  oùx  à(prixev 
ovSéva. . . . — C ora.  ifnp.  personne». 

Mc,  VI,  8-10.  — Ces  trois  versets  se  réduisent  à ceci  en  C ; 

hL  miumni-^pb  tug  ^nijiu  ht.  utul^  • • • 

c^et  il  ordonna  à eux  et  il  dit  : dans  quelque  maison  que  vous 
entriiez ...  »,  ce  qui  supposerait  un  original  : xa)  'nsa.prîyyeiXev 
avToîs  xal  Xsysi  ottov  êav  eiaéXOrjts  sis  olxiav . . , On  a ici  affaire 
ou  à un  simple  oubli  du  copiste  ou  à une  correction  arbitraire. 
Le  texte  de  ces  versets  a été  très  tourmenté  au  cours  des  siècles; 
c’est  ainsi  que  xett  eXeyev  avrois  est  omis  par  le  syr . sin. , ottou  est 
omis  par  ( 1 5 8 8)  ; e<s  oixiav  est  omis  par  1“  ( D ) t , etc. 

Mc,  VI,  i5.  — Z : iflupi^ujp^  l^iniP  pti  tpP^^  b 

Juipif.iupl;ftg  «il  est  prophète  ou  comme  l’un  d’entre  les  pro- 
phètes » , ce  qui  ne  rend  pas  exactement  le  grec  ; ■arpocpi/rn?  «âs 
eis  lüv  ‘srpoÇ’tjTcüv.  — C om.  ce  verset,  puis  l’ajoute  ensuite  en 
marge,  sous  cette  forme  : tuu^ltb  bpi^  hqpuj  4. 

u^rij^  pi^  Jiiipq^tup^  4 fjpl’  np  Jujpq.iup^fiÿ  « d’autl’es 
disaient  que  [c’jest  Eiie;  tandis  que  les  autres  [disaient]  que 
[c’jest  un  prophète  ou  l’un  quelconque  d’entre  les  prophètes». 

Mc,  VI , 16.  — Z : p'fibi^  ^jLiuL.  <^bpnilj.liu  «lorsque  en- 
tendit liérode.  . . »,  àxovaas  Sè  à HpcôSns,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque.   C : . . . ini-iUL.  lup^uy  <^bpnily.^  U «[lorsque) 

entendit  le  roi  liérode». 

Mc,  VI,  28.  — Z : ptuipuiunpni-pbu/ii  fiify  «de  mon 
royaume».  — CF  : pujtf.tJui.npnLpbu/iiu,  même  sens,  avec 
« (s)  déterminatif  de  la  1™  personne. 

Mc,  VI,  /i8.  — Z : qhnuui  «eux»  ( accus.  plur.),  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec:  ocvtovs.  — oin.  ce  mot. 


160 


LE  TEXTE  AllMÉ.MEX. 


Mc,  VI,  53.  Z : IfL  IfppIrL.  luLgliL  jiujUlp^u  , kî^jtiu  jbp^ 

llfipü  q^IrVüIruiupl^p^  «et  lorsqu’ils  passèrent  de  l’autre  côté,  ils 
vinrent  dans  le  territoire  de  Génnésarêtli.  . . d’accord  avec  le 
syriaque,  pour  rendre  le  grec:  xoù  SioLirepda-avTss  eVl  Trjv  yrjv . . . 

— G : . . . uhtg  ...  « (lorsqu’)  il  pasm  ...» 

Mc,  vu,  5.  — Z : h-L.  « les  pharisiens 

et  les  scribes  » , d’accord  avec  le  grec  : ol  (papmaïoi  xa)  oi  ypap- 
paTSis.  — G : tru  t^tup^iuk^fi^  «les  scribes  et  les 

pharisiens»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  Ta  I'?’'  1280211309  (267 
179  827)01^  sa.  H'®  (A)  om.  xat  01  ypacppareis. 

Mc,  vil,  7.  — Z:  tjiupq.ujtnb uinupinfüii  « les  enseigne- 
ments», d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec;  SiSaaxaXtas.  — 
G : ifiupq-iutJulruiiiLpiiLL  «l’enseignement»,  d’accord  avec  le 
syr.  sin. 

Mc,  vu,  8.  — Z : «la  tradition»,  d’accord 

avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tt/v  ’aa.pdiSo'Tiv.  Syr.  sin.  om.  ce  mol. 

— C ; «les  traditions»,  à cause  du  pluriel 

«des  hommes»,  à moins  que  « (s)  ne  soit  le  déterminatif;  voir 
le  V.  suivant. 


Mc,  MI,  9.  — Z:  tuLu/brj-nLp-^Lü  «la  tradition»,  d’accord 
avec  le  grec  : ■zsapâSoa-iv.  — GF  : avec 

q-  démonstralif.  Ce  (d)  s’ap|jlit|uc  à la  2''  pers.  slng. , et  non 
au  pluriel  : Trjv  'TsapâSoa-iv  vpôov. 


.Mc,  vu,  22.  — Z : ^Luj^njnLp fiLb  «blasphème»,  d’accord 
avec  le  grec  : /SXao-i^jjja/a  et  avec  le  syriaque.  — CF  : <Çuij^njni — 
PftLÎip  «blasphèmes»,  d’accord  avec  le  ^Xcta(prjpia.i  de 
(contre'')-»"^  *'  1250 1 247  ri  1126  (D  [contre'*] 

W 0 5G5  3/1G  517  3/19  267  1200  085  476)  h c r-.  Le 
pluriel  se  trouve  Mt. , xv,  19. 


MANUSCRIT  C. 


161 


Mc,  VII,  q5.  — Z ; ju^nnj  « un  csprit  iiiipur»,  d’ac- 

cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : ^vsvfxa  dxddapTov.  — C 

ung  tgq&ng  ROSpritS  lUipurS». 

Mc,  VIII,  llx.  Z;  <^ujg  ^uinî/uy^ «du  pain  prendre»  (== 

de  prendre  du  pain),  d’accord  avec  dprovs  Xa^elv  de  p«<-b 

1211  0 226  ^»  ^ 30  b 1096  o551  (gg  qSd  788  69  1 7 A 826  5A3 

i3  23o  828  lA'iA  11  5 x'ôjh)  q Jp  r,  contre  le  texte  courant: 
XoL^eiv  dprovs,  mais  d’accord  avec  Mt. , xvi,  5.  — C:  <^tug 
tun^nu^,  même  sens. 

Mc, VIII,  2 5.  Z : nql^giUL.  trt-  inlriiuAjl^ g . . . R fut  guéri  et 

il  voyait.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : àTrexaréa-lt} 
xai  èvé^sirev . . . — GF  om.  ces  mots. 

Mc,  IX,  7 (8).  Z : nj_  buu  gng  nugb g uibuftii  «et  ne 

virent  plus  personne».  — C om.  nLgbg. 

Mc,  IX,  t3  (i^).  — Z:  bi.  qquffiguit  «et  les  scribes»,  avec 
î/  (n)  déterminatif,  d’accord  avec  xat  rovs  ‘ypapp.areis  de  I«‘î5i2 

93f^l  370f  1443^  ^ f)  \j\[  ©^gy  ggg  28  lg89  083  788  1 2 /t  69 

174  826  543  3n6  i3  280  828  278  4 1098).  — C : bt. 

R et  les  (ou  des)  scribes»,  sansî/  (n)  déterminatif,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  xaî  ypay.pa.rsis  des  autres  textes  grecs. 

Mc,  X,  2.  — Z:  iugSuilibi^  «congédier»,  «renvoyer» 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : àrto'kvaai.  — C : pnqnt.g 
R laisser». 

Mc,  X,  9.  — Z:  tugq.  «or»,  «donc»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : ovv.  — G : 1/^7^ «mais». 

# 

Mc,  X,  26.  — Z:  uin uuLbgbuu  «plus  encoren,  pour  rendre 
le  grec  'cxepiaaôis.  — GF  om.  bi.u  «encore»,  peut-être  stius 
l’influence  de  l’omission  de  rseptaa-âSs  en  (F). 

U 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


1()2 

Mc,  XI,  5.  — 7j  : ijjt  «que  failes-vous?w,  d’accord 

avec  le  syriaque  et  le  grec  : t/  zsoiens.  — - C om.  ces  mots.  • 

Mc,  XI,  11.  — Z : fri.  qlt . . . <f.el  parce  que  l’heure.  . . 
dans  la  phrase;  rjSr)  ovatjs . . . — G oin.  «et». 

Mc,  XII,  1 . — Z:  ujô-  «il  entoura»,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : 'srspisOtjxev.  — C : «d  mit». 

Mc,  XII,  i3.  — Z : Irt.  fl  ^bfinif^fiti/bnuujj  «et  d’entre  les 
Hérodiens»,  pour  rendre  un  texte  : -rivas  ex.  . . comme  F'''’' 
^b211  r 109^*  253  (jggq  983  788  69  I7A  826  5/l3  3/16  l3 
23o  828  179  1 1 9A  7 1)  lat  (cf.  Le,  xi,  t 5).  Le  syriaque  porte  : 
«de  la  maison  d’Hérode».  — C om.  fi  «d’entre»,  c’est-à-dire 
qu’il  corrige  sur  le  xai  twv  HpcoSiavav  de  la  plupart  des  mss. 

Mc,  XII,  26.  — Z : «je  suis,  dü-il,  le  Dieu  d’Abra- 

ham.  . . ».  — GF  om.  uiu^  «dit-il»,  d’accord  avec  le  grec  et  le 
syriaque. 

Mc,  XII,  29.  — Z : ujuuinLuj&  ilbfi  «le  Seigneur  notre 

Dieu  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xipios  b S-eos  riptuv. 
— G om.  ces  mots. 

Mc,  XII,  32.  — Z : tnutuglrfi  « tu  as  dit»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : snres  de  a*  DEFHLXVAÜ^,  ou  snras  de 
N'ABGKMSUrn*.  — G : luulru  «tu  dis»  (ind.  prés.). 

Mc,  XII,  36.  — Z : n-iuLfip  «Dawith  » (David),  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : ^avi'S.  — G om.  ce  mot,  d’accord  avec 
I'P''253*'(7  1 692). 

Mc,  XII,  37.  — Z:  fiuli  «donc»,  explétif,  dans  la  phrase: 
«si  lui-même  donc  David.  . . » — G om.  ce  mot,  d’accord  avec 
le  grec. 


MANUSCRIT  C. 


163 


Mc,  XII,  Ixi,  Z : Itl.  p-Uiqat-iT Jlr&u/tnnA^  uipl^lib 

qni-iP  fîb^  «et  beaucoup  de  riches  jetaient  beaucoup»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : xa)  zroXXol  tsXovatoi  êêaXXov  moXXd. 
— C : pujqni.i/p  ujplifiU . . . «beaucoup  jetaient.  . . c’est-à- 
dire  om.  «riches»,  peut-être  sous  l’influence  de  D qui  om.  de 
^aXXei  jusqu’à  'aXovatoi,  ou  d’un  texte  apparenté. 

Mc,  XIII,  2.  — Z : bJiu  «à  lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  et 
le  grec  : avrü.  — CF  om.  ^Jlu  « à lui  » , d’accord  avec  l’omission 
de  aüTfiti  en  l’i"" '' (1682  2198  1 118  209). 

Mc,  XIII,  8.  — Z ; jtnpfiglç  «se  lèvera»,  d’accord  avec  le 
grec  : ê'yspQtja-sTOLi.  — C : jtupfigk^ü  «se  lèveront». 

Mc , XIII , 9 . — Z : uiJlAMUÊjU  <^hl3^inhnuiug  « à tous  les  païens  » , 
d’accord  avec  le  grec  (v.  10  ):  Titiwa.  rà  êBvrj,  et  le  syriaque.  — 
C om.  uÊiiyiiuijU  «tous»,  omission  qui  s’explique  très  bien  par 
le  flottement  du  grec;  voir  les  variantes  indiquées  par  von 
Soden. 

Mc,  XIII,  11.  — Z:  tntjuüfigftb  «conduisent»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : âycoenv  (xABDGKLM . . . ),  et  ayaycodtv 
(EFHSVr).  [cf.  Le,  XIX,  27  et  Jn,  vu,  ày].  — C : tnnib^gb^u. 

Mc,  XIII,  28.  Z : . . .tjturLiul^.  jnpJ-tuiT  utiul^inL. 

nuin^  *bnpui 

«...la  parabole  : lorsque  peu  à peu  les  branches  de  lui 
s’amollissent  et  [que]  feuille  pousse.  . . »,  qui  n’est  pas  la  tra- 
duction littérale  du  syriaque  et  du  grec  : . . .t>)v  tsapa^oXtfv’ 
Siav  aÙTrjs  ‘nSt]  à xXdSos  ànaXhs  yévrjrai  xal  Tût  (^vXXa . . . 

C : ...  ipunLiulpi  gji  jnpJ-tuiT  niiuif^  'bnptu  Iftulfrpjjug^hi 

b-L.  tnbpbuij  iupiuil^bugli ...  «...  la  parabole  que  lorsque  les 
branches  de  lui  s’amolliront  et  [que]  la  feuille  poussera.  . . » . 

Mc,  XIII,  82.  — Z -.jbpliftUu  «dans  les  deux»,  d’accord  avec 
le  syr.  sin.  et  le  grec  : év  ovpoLv^.  — C;  bpl^^g  «des  deux», 


Il^utl^qt^iiggb*ü  bu  utbpbt-  utpiuil^jtgjt . . , 


m LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  tuv  ovpavojv  de  Ta  H^37i  laios^a^^ab 

(iqAi  28  ”1689  983  ih^à  617  1675  577  369 

1188  1 1 5,  etc.  C’est  ie  texte  de  Mt. ,xxiv,  36). 

Mc,  XIV,  3.  ^ — 7j  •.  bu  «et  tandis  qu’il  était.  . . », 

pour  rendre  ie  grec  : xaJ  ovtos  «ùtov.  — G ; . . .I^p^tu  «... 
était  lui  ri  sous  l’influence  du  grec  aùrov. 

Mc,  XIV,  ih. — Z:  bu  «et»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  la 
majorité  des  mss.  grecs  : xou.  — C om.  bu  «et»,  d’accord  avec 
H376  r/sy'M. 

Mc,  XIV,  ik.  — Z : ÿinu/Lnuutl;(fb  « au  maître  de  maison», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : oixoSsa‘7r6T^.  — C : 

gutntbnuutl^fi  inuUHb  « au  maître  de  maison  de  la  maison  » , 
d’accord  avec  oixoSea-TroTt]  tjjs  oixtas  de  !<?  **  309  ^827  ).  La  même 
le^on  se  trouve  dans  Le,  xxii,  1 1 . 

Mc,  XIV,  16.  Z : . . . ui^utl^bptno^u  nuinjigbtr 

utftl^ . . . « . . .avec  mes  disciples  que  je  mange  la  pâque», 
pour  rendre  le  grec  : . . .to  'adc7)(a  jaerà  tôSv  fxaOtjrûv  (xov 
(pdycû.  — C : lu^utl^bpmuiu^b  numbiT qquitn^l^  «...  avec  les 
disciples  je  mange  (indic.  prés.)  la  pâque». 

Mc,  XIV,  2 5.^ — Z:  uiutnnuérnj  «de  Dieu»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le, grec  : toü  3-eoy.  — G:  ^utup  fiJy  «de  mon 
père»,  d’accord  avec  tou  ‘aoLjpos  pov  de  1°^®*  (^ibqh).  Leçon  de 
Mt.,  XXVI,  29. 

Mc,  XIV,  29.  Z:  . . .tf-U^pmipqbug^ , « . . . Se 

scandaliseront,  mais.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 

. . . (TxavSaXta-Odo'Ovrat , âXX’ . . . — G : tpijujp-iutpqb  uyffu  ft 

lujri^  « . . .se  scandaliseront  en  toi,  mais.  . . »,  d’accord 
avec  eu-(7o<  de  Ta  1’»*“*’ . . . K' ( 1 682  2198  t 118 
209.  , EG)  â (cf.  Mt.j  XXVI,  33), 


MANUSCTilT  C. 


165 


Mc,  XIV,  53.  — Z : tuJlrLu^b  «tous»,  d’accord  avec  le  grej:  : 
tsdviti  et  le  syriaque.  — C oiu.  ce  mot,  d’accord  avec  l’omis- 
sion de  tffaWes  en 

Mc , XV,  2 . — Z ' *ùJui  « à lui  » , d’accord  avec  aJrw  et  le  sy- 
riaque. — C om.  ce  mot,  d’accord  avec  l’omission  de  awTca  en 

Ja  014  93  1337f(pr253  505  l 6 5 4 7 1 ) af  C . j 

Mc,  XV,  5.  Z : . . .qœfiJufljuJi^jf^é-  uffiq^uinufi  «... 

s’étonner  beaucoup  Pilate»,  pour  rendre  le  syriaque  et,  le  grec  : 
. . . S-avii-d^eiv  tov  n<X(ÏToi>  « . . .s’étonner  Pilate».  — C : 
Ju/buj^q.u£inujL.np^  jnjJ'  «s’étonner  le  juge  beaucoup  D . 

Mc,  XV,  43.  — Z : ’btufutuptup  «satrape»,  «conseiller», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ^ovXevTtfs.  — CF  : frt. 
'Uiufuiupuip  net  conseiller». 

Mc,  XV,  43.  — Z : htlhutn  «il  entre»,  d’accord  avec  le  grec  : 
elarj'kdev.  — C : tri.  lrJhi.in  « et  il  entre  » , d’accord  avec  le  sy- 
riaque. 

Mc,  XVI,  6.  — Z : jiuphuML.,  ^ uMuui  «il  est  ressuscité,  il 
n’est  pas  ici»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : vyépOtj,  ovx 
eali  tiSe.  — C : ^ uiuut  tujq^  juiplruiL.  «il  n’est  pas  ici,  mais  il 
est  ressuscité». 

Il  était  nécessaire  d’entrer  dans  quelques  détails  pour  per- 
mettre de  comprendre  en  quoi  consiste  le  groupe  de  manuscrits 
arméniens  de  l’Evangile,  désigné  par  le  sigle  Mq.  Ils  ne  pré- 
sentent pas  seulement  des  légèretés  ou  des  fautes  de  copiste,  tant 
s’en  faut.  Parmi  les  variantes  relevées,  il  en  est  même  de  très 
intéressantes  et  de  très  importantes  pour  l’histoire  du  texte’évan- 
gélique. 

Mais  ces  manuscrits  arméniens  ne  concordent  pas  entre  eux; 
ils  ne  représentent  ni  une  tradilion  constante,  ni  un  système. 
Chaque  manuscrit  a ses  variantes  à lui,  qui  peuvent,  il  est  vrai. 


Ui  TKXtE  ARMÉNIEN. 


16() 

se  rencontrer  ailleurs;  mais  c’est  pur  hasard  et  l’on  ne  peut 
tabler  sur  ces  rapprochements  fortuits  pour  échafauder  un 
système. 

On  rencontre  quelquefois  des  variantes  d’un  de  ces  te,\tes 
aberrants  arméniens  qui  n’ont  de  correspondant,  dans  l’état 
actuel  de  nos  connaissances,  qu’avec  un  texte  syriaque,  ou  un 
texte  latin,  ou  avec  Tatien;  mais  deux  lignes  plus  bas,  le  dés- 
accord le  plus  complet  se  manifeste  entre  ces  mêmes  textes  qui 
naguère  étaient  d’accord.  Il  faut  donc  admettre,  jusqu’à  mieux 
informé,  ou  que  ces  variations  sont  arbitraires,  ou  qu’elles  pro- 
cèdent d’originaux  actuellement  encore  inconnus. 

Dans  l’ensemble,  les  manuscrits  du  groupe  Mq  sont  dans 
une  dépendance  presque  absolue  par  rapport  au  grec;  si  l’on 
rencontre,  de  ci  delà,  quelques  variations  qui  répondent  plutôt 
à du  syriaque,  on  n’en  est  pas  moins  autorisé  à conclure  que 
presque  toutes  les  variantes  relevées  le  sont  par  rapport  à un 
texte  grec. 

Enfin,  dans  un  certain  nombre  de  cas  où  l’on  constate  un 
accord  de  l’un  ou  de  l’autre  des  manuscrits  arméniens  avec  tel 
ou  tel  ms.  grec,  l’accord  relevé  pour  la  version  considérée  avec 
le  texte  du  récit  parallèle  d’un  autre  évangile  peut  s’expliquer 
par  l’influence  de  ce  récit  ou  d’un  verset  du  même  auteur.  Ce 
phénomène  pourrait  se  produire  sur  le  terrain  de  la  version 
arménienne  sans  influence  directe  du  grec  ou  du  syriaque,  mais 
parallèlement  à un  phénomène  semblable  produit  sur  le  terrain 
grec  ou  syriaque.  Cela  diminuerait  alors  l’importance  de  plu- 
sieurs des  cas  où  il  y a accord  entre  un  ms.  arménien  et  une 
leçon  grecque  isolée. 

A ce  point  de  vue,  C est  le  type  le  plus  parfait  de  ces  ma- 
nuscrits aberrants,  représentant  le  texte  arménien  hellénisant;  il 
suffira,  pour  nous  résumer,  de  rappeler  quelques-uns  des 
exemples  analysés  ci-dessus  : 

C et  H sont  d’accord  (Mt.,  xvm,  i 2 , supra,  109)  seule- 
ment avec  le  syriaque;  Mt. , xxiv,  22  [supra,  p.  11 3),  C n’est 
d’accord  qu’avec  le  sinaïticus;  en  Mt.,  xi,  5 [supra,  p.  i3‘j),  C 
est  d’accord  a\ec  des  versions  et  Origène,  contre  le  grec;  quel- 


MANUSCRIT  C. 


167 


ques  lignes  plus  bas(Mt.,xii,  2^, supra,  p.  t 33)  C est  d’accord 
avec  le  latin  d’Afrique,  contre  tous  les  autres  témoins  du  texte; 
il  est  d’accord  avec  le  vieux  syriaque  sinaïtique  (Mt. , xii,  /il 5, 
supra,  p.  I 3/i)  contre  les  autres  textes,  alors  que  Mt. , xviii,  i3 
[supra,  p.  1/12),  il  est  seul  à avoir  une  variante  très  impor- 
tante. Il  est  d’accord  avec  Tatien  et  le  syriaque  de  Cureton  en 
Mt. , XIX-,  21  (supra,  p.  i4/i),  alors  que,  Mt,  xx,  21  [supra, 
p.  i/i5),  il  ne  se  rapproche  que  du  texte  de  Cureton.  Dans 
Mc,  XIV,  ili,  G présente  une  ressemblance  frappante  avec 
[ipij309  [827]  [supra,  p.  16  4),  pour  s’en  écarter  aussitôt  et  se 
rapprocher,  sans  raison  apparente,  de  (iBy/ijen  Mc,  xiv, 
2 5 [supra,  p.  1 6/i). 

Ces  exemples  sulfiront  à faire  connaître  un  groupe  de  ma- 
nuscrits qui  présentent  un  réel  intérêt,  dont  plusieurs  variantes 
sont  très  importantes,  quelques-unes  représentant  peut-être  de 
très  vieilles  leçons  du  texte  évangélique;  mais  ce  sont  des  correc- 
tions auxquelles  on  ne  saurait  reconnaître  l’importance  de  la 
tradition  ancienne  et  la  valeur  des  manuscrits  du  groupe  Z. 


168 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


CHAPITRE  II. 

VARIANTES  OFFERTES 
PAR  LES  RONS  MANUSCRITS  ARMÉNIENS. 

Les  manuscrits  du  groupe  Z diffèrent  assez  peu  entre  eux;  les 
quelques  variantes  que  Ton  y relève  seront  indiquées  ici  même; 
elles  montreront  d’une  part  l’accord  presque  constant  qui  existe 
entre  ces  divers  témoins  de  la  tradition  arménienne  ancienne 
(exception  faite  de  F);  elles  établiront  d’autre  part  que  tous  les 
bons  manuscrits  semblent  provenir  d’un  même  archétype. 

L’enquête  j)ortera,  pour  la  raison  indiquée  ci-dessus  (p.  ii), 
sur  le  texte  des  évangiles  selon  Matlhieu  et  selon  Marc. 


MANUSCRIT  M. 

La  copie  de  ce  manuscrit  fut  exécutée  vraisemblablement  en 
902  11  présente  un  texte  de  premier  ordre  et  je  le  classe  tout 

de  suite  après  E 229.  Il  renft'nne  un  peu  plus  de  variations;  on 
y relève  quelques  légèretés;  mais  les  variantes  qu’on  y rencontre 
prouvent  avec  quel  soin  il  fut  copié  et  révisé.  On  indiquera  ici 
même  la  plupart  de  ces  variations,  qui  sont,  au  demeurant,  peu 
nombreuses,  [)roportionnellement  à celles  qui  émaillent  les  mss. 
du  groupe  Mq.  Le  plus  simple,  dans  cet  exposé,  sera  de  suivre 
l’ordre  du  récit  évangélique.  Il  suffira  de  rappeler,  pour  mé- 
m lire,  que  ce  tétraévangile  est  dit  : de  la  reine  Mlqê.  J’ajouterai 
enfin  qu’il  ne  sera  pas  traité  ici  des  variantes  portant  sur  les  noms 
propres,  lesquelles  seront  examinées  ensemble. 

Cf.  F.  Macler,  Notices  de  manuscrits  arméniens  vus  dans  quelques  bi- 
bliothèques de  l’Europe  centrale,  dans  Journal  Asiatique , 1918, 11, p. 574-577. 
— P.  Basile  Sargiiissian,  Grand  catalogue  des  manuscrits  arméniens  delà 
bibliothèque  des  PP.  Mekhitharistes  de  Saint-Lazare . . • { Venise,  1 9 1 4 ) , I , 
n°  86,  col.  874-892.  — F.  Macler  apud  Etienne  Asolik  de  Tàrôn, 
Histoire  universelle , 2'  partie  (Paris,  1917),  p.  lxv-lxvii. 


GROUPE  Z. 


169 


MANUSCRIT  E 229. 

La  copie  de  ce  précieux  létraévangile  fut  exécutée  en  989 
(mon  Rapport.  . . , p.  27-37).  Je  me  permets  de  renvoyer  à 
l’édition  pliolotypique  que  j’en  prépare.  C’est  le  type  du  texte 
correct  de  l’évangile  arménien.  Voir  Etienne  Asolik  de  Tarôn, 
Histoire  universelle.  . . (Paris,  1917),  2*  partie,  p.  lxix. 

MANUSCRIT  B. 

Télraévangile  sur  parchemin,  conservé  à la  bibliothèque  patri- 
arcale d’Etchmiadzin;  copié  en  002  E.  A.  (=8  mars  io53  — 
7 mars  1 0 5 4 J--C.  ) ; notice  dans  mon  Rapport . . . , p.  4 o-4 1 . 


MANUSCRIT  D. 

Tétraévangile  sur  parchemin,  conservé  à la  bibliothèque 
patriarcale  d’Etcbmiadzin;  copié  en  5 1 5 E.  A.  (=  5 mars  1066- 
4 mars  1067  J.-C.);  notice  dans  mon  Rapport.  . . , p.  45-5o. 


MANUSCRIT  E. 

Tétraévangile  sur  parchemin,  conservé  à la  bibliothèque  pa- 
triarcale d’Etchmiadzin;  copié  en  1072  J.-G.,  mon  Rapport.  . . , 
p.  50-69  et  surtout,  p.  58,  n.  1. 

Les  variantes  que  présentent  ces  quatre  mss. , MBDE,  par 
rapport  au  type  idéal  de  Z,  en  l’espèce  £229,  seront  signalées 
ici  même.  Les  variantes,  plus  nombreuses,  relevées  en  F seront 
traitées  à part. 


170 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


GROUPE  Z. 

Caractéristique  générale  et  particularités. 

Titre  du  premier  évangile.  Z : (Evangile)  selon  Jutinpirnu[t 
(Malthéos).  — E229  : i/tupirnu  ft  (Mathéos).  — E : in 

Jiumpblt  (Malthéi). 

Mt.,  I,  18.  — Z:  luujL  ubyk-tu^  «fiancée»,  jxvtiaTSvBeiat]?. 
— M E 229  H : [uu/Lubuui^,  même  sens.  Mq  et  C : lumiLubuji^ 
«était  fiancée»,  ce  qui  se  rapprocherait  de  la  construction 
personnelle  du  syriaque  : comme  était  fiancée.  . . 

Mt.,  I,  18  et  20.  — Z : /»  <^nni.njü  «de  l’esprit»,  avec  l’ar- 
ticle (*^)>  'srvevfjiaTOs.  — MBD  : ^ 

Mt. , I,  19.  — Z : ^npijj  «le  mari  d’elle»,  ô àv^p 

aÙTrjs.  — ACD  : uyp^nptu,  sans î»  (n)  déterminatif. 

Mt. , 1,  üh.  — B : l>i-p  «la  femme  de  lui»,  Trjv  ywaixa 

avTou.  — E 2 2 9 et  les  autres  ; tihliVü  [ti-p. 

Mt.,  Il,  U.  — Z ; qjtiu^Çuiîtiyujtubinuü  «les  grands 
prêtres».  M : ij^iw^iuLu^inu^b tnu . B:  puj^iuiiii^tuufbinub. 

Mt. , II,  8.  — Z : ayant  envoyé»,  zTep^pas.  — 

BE  (et  MqACH)  : uiplmlibui^  «il  envoya»,  comme  en  sy- 
riaque:  »^o. 

A 

Mt.,  Il,  8.  Z;  utnnLq.bÿl^^p  ijœuü . . . «alIcZ, 

informez-vous  au  sujet  de.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour 
rendre  la  construction  participiale  du  grec  : 'sropsvOévrEs  è^sid- 
a-are  anpiêiSs  zrep't . . . — M : bu.  umnL.if^bgl;^p . . . 

«allez  et  informez-vous.  . . ». 


fiROl'lM-  Z. 


171 


Mt. , M , 9.  — Z : fc jusqu’à  ce  que  étant 

venu  ...  »,  é'aas  skQwv.  — - E 929  ; Irlf^lriui^,  même  sens. 

Mt.,  Il,  i3.  — Z : ui<^uj  ^pk^nuui^  tnlrtun^b  b'fihi-l^f^ 

tn/ru^iiÂi «voici  l’ange  du  Seigneur  apparaissait  en 

songe.-  . . »,  pour  rendre  le  grec:  iSoii  ayye'Xos  xvpi'ou  (pai'vsTon 
xar’  ovap . . . — r D : ■ • •/'  uilruijruÂi  trf^ib'L.^p . . . « . . . on 
vision  apparaissait.  . . »;  C : bfibulrguji.  «apparut»;  H . . .^ 
mbru^ujiiL  bpbi-lrgujL. . . . «dans  la  vision  apparut.  . . » — 
ÇiatveTat  dans  presque  tous  les  mss.  grecs;  sÇiavr]  en  ^ 1'=' 

(B  372)  et  le  latin;  cf.  i,  20. 

Mt. , II,  i3.  — Le  participe  présent  grec:  \éycov  est  rendu 
en  Z par  bi.  uiul^fi  «et  il  disait»,  pour  se  conformer  à l’imparfait 
du  contexte  : bpbi_t^p  «apparaissait  (et  disait)».  — E229  (et 
Mq  H)  : bu  tuul;  «et  il  dit»  (indic.  présent). 

Ml.,  Il,  i3.  — Z : luuujgfig  «(jusqu’à  ce  que  je  te  le)  dise» , 
eiTtu).  — B iuuuuuy^^  «dirai»  (^sicj.  (H:  gnpé-ujJiuitujIpi 

uiuiunfiu  ). 


Mt. , II,  1 3.  — Z : II  fuiiq-ftp . . . «car  (Hérode)  est  à 
la  recherche . . . » , piéXXei  yàp . . . Çijreî'r.  — B : 

/u^q^pi,- . . . «car  recherche.  . . ». 

Mt.,  Il,  16.  — Z : bu  fl  funLujp<Ç  «et  au-dessous»,  xa)  xa- 
TCüTépûJ  (D  et  lat.  : xarca).  — ACFH  : ifftü^bu  fi  [unUtup^  «jus- 
qu’au-dessous ». 

Ml.,  Il,  20.  — Z:  fJuqpl^ffu  «(ceux  qui)  recherchaient».  — 
B:  fii'üqpb'ii  «recherchent»,  ilottement  dû  au  participe  grec:  oi 
ÎCvfovvre^. 

Mt.,  Il,  23.  — 7j\  qfi  iggfi  pufb  Jlupqujpl^lib  «afin  que  soit 
[accomplie]  la  parole  du  prophète».  — MD  (et  AE)  : i/ùip^ 


172 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


tj-iupbfigh  «des  prophètes»,  d’acc(»rd  avec  le  grec  : to  pr)Bèv  Sià 
T(5r  •zspo(prncüv.  On  lit;  tou  iapo(pt]Tou  en  Ta  sy  pa  af  a . . 

B;  qp  193 1 np  uju^^  bp^h  %iuqni^iiigfi . , , «afin  (jue 

soit  [accomplie]  celte  parole  qui  dit  que  Nazovratsi  (il  sera  ap- 
pelé)», c’est-à-dire  om.  «du  prophète»,  ou  «des  prophètes». 

Mt. , III,  1.  — Z : jiui-ni-guü . . .«en  ces  jours.  . . ».  — 
E 229  : juji.nLftu,  même  sens. 


Mt.,  III , à . Z ; bi.  l^bptulf^nLp  "i/npuj  l^p  i/tupiup . . . , 

d’accord  avec  r)  Sè  TpoÇ>ij  aÛTOu  âxpi'èes ...  de  K contre 
^3  laS5^  ^ [)  i582  919 1 872  22  I18  2O9).  A (et  Mq 

G)  om.  ^p. 

Mt.,  III,  6.  — Z : bt.  iRiputlipi  «et  ils  étaient  baptisés».  — 
M om.  bt.. 

Mt. , III,  6.  — Z (et  Mq):  ft jnpq.tubu/ù nbm , d’accord  avec: 
èv  TW  lopSdvïj  ■aoTapâ  de  Ta  N BC*MA.  . .q.  — E 229  : ^ 
«j.u/ifw'if  «dans  le  Jourdain»,  om,  q-bm  «fleuve»,  d’accord  avec 
l’omission  de  TsoTapo)  en  C^ÜEKLSlJVriI . . . 

Mt. , III.  7.  — Z : ybnûiiq^  «races»  (nomin.  plur.).  — B : 
é%nLbq.u , accus.  plur. , yevvïipoLTo.  (A^:  yerjifxara). 

Mt. , III,  7.  — Z : gnjg  «montra  ».  — B D (et  Mq  A G)  : bgnjg. 

Mt.,  III,  7.  — Z : piupl^nLpb^lfb  «la  colère».  - — E; 
lpiL.pblbl^ . 

Mt. , III,  10.  — Z:  tu^uii-tuulil^  «voici».  — ME229; 
utLutufili,  même  sens. 

Mt. , III,  10.  — Z : fruit».  — MEQQ9  B(etH): 

qu^uinL.q^tX  le  fruit». 


GROUPE  Z. 


173 


Mt,,  111,  11.  — Z:  rfft  R:‘gj  "DQfl'S  celui  cjui 

après  moi  vient.  . . d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le 
grec  : b Sè  oTria-ct)  pov  è^yhpzvoi.  — E 2 2 9 : qlfi/lfü  fiiT,  avecî»  (n) 
déterminatif  ; CF  om.  ng  «celui  qui»  et  portent  : ptgjg 


Mt.  ,111,  16.  — Z (BE  ) : ujpif.lrint.~r.{  empêche  ».  — E 2 29  : 
iupn.bprtjp  «empêchait»;  M H : utptpbinjp  i^um  L tuul^p  «em- 
pêchait lui  et  disait»  pour  rendre  le  grec  : StexaiXvev  aCrov  >e- 
ym,  d’accord  avec  la  Pechitto.  Le  syr.  sin.  : «empêchait  lui  et 
dit  à luin. 

Mt. III,  17.  — Z : jlrpl^fig  «des  cieux»,  ex  twv  ovpoLvwv. 

— BF  : [ijlrpl^lig,  doublet  de  ft—j- 

Mt. , IV,  3.  — Z : ijUiftgltL  «qu’( elles)  deviennent»,  yévcov- 
rat.  — MB  (et  MqF):  ibglj^i  même  sens. 

Mt.,  IV.  6.  — Z : ^pb^utiul^iug  «aux  anges».  — ABC: 
^p^iutpug^  E 229  : <ypb^utkl^iug , ce  qui  est  une  faute. 

Mt.,  IV,  10.  — Z;  igiu^inkugtru  «tu  serviras»,  Xajpsvaeis. 

— B : upu^liÿlru , d’accord  avec  XaTpevatjs  de  L et  quelques 
autres. 

I 

Mt.,  IV,  1 6 . — 'A:  b L ft  uutni-bpu  «et  dans  les  ombres  (de  la 
mort)».  — E229  : bu  umnubpu  «et  les  ombres»,  soit  par 
omission  de  /»  «dans»,  soit  par  révision  sur  le  grec,  qui  ne 
répète  pas  êv  devant  axià,  mais  qui  lit  : év  «rxia. 

Ml.,  IV,  18.  — Z : bqjiugp  «frère»  (fratrem),  ce  qui  sup- 
fioserait  un  original  grec  : àhX(pbv.  — B E : qbqptujp,  accus, 
déterminé,  ce  qui  semble  indiquer  une  révision  sur  le  grec  : rbv 
àSeX^bv. 


174 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Mt. , IV,  i8.  — Z : nun  tiuÂj  « filet  d’accord  avec  le  sing. 
grec  : àiJi(pîêXrjal pov.  — ^ MqMHÂBCF : nuiLl^ufuu  «filets»,  d’ac- 
cord avec  le  pluriel  syriaque  : «retio». 

Mt. , IV,  19.  Z : npunpq.u  «pêcheurS».  M : 

ui-n^iq.u. 


M(.,  IV,  9 1.  — Z : qnun-l^uÂjiÊ  « les  filets  » (accus,  déter- 
miné), d’accord  avec  le  grec  : rà  Stmvct.  — D : ni.n.liujiju , 
accus,  indéterminé.  L’arménien  et  le  syriaque  emploient  ici  le 
meme  mot  qu’au  v.  18,  tandis  que  le  grec  en  a un  autre. 


Mt. , IV,  98.  — Z : l^nq^  «contrée  (des  Galiléens)».  — D: 
l^nfpp^  ABH  : linqJufhu  «contrées.  . . ». 

Mt. , IV,  9/1.  — Z : np  ^bqbmi^l^ltb  «qui  étaient  tour- 
mentés». — D om.  ce  membre  de  phrase. 

Mt.,  IV,  9/1.  — Z : nj^liLuj<^ujpu  «les  démoniaques»,  Saipo- 
vt^opévovs.  — E 999  : tpj^lTLiJu^Çujpu. 


Mt.,  V,  8.  — Z : np  uijLpp  IrL  upinfiLp  « . . . qui  sont  purs 
avec  (leurs)  cœurs».  — MqABCF  : unLppU  «saints»,  avec 
(n)  déterminatif.  L’instrumental  pluriel  uptnftLp  indique  qu’il  y 
a plusieurs  cœurs,  puisqu’il  s’agit  de  plusieurs  personnes.  B: 
upinfiL,  à l’instrumental  singulier,  ce  qui  indique  une  révision 
postérieure  sur  le  grec  : rij  xapSi'a,. 

Mt. , V,  11.  — Z ; ‘jbiuluiuin^gliii . . . ^tufujS-IruÿlrL  «... 
qu’ils  injurient.  . . qu’ils  persécutent.  . . » — MqABCEF  : 
'itujfutnfigb^ . . . <^iupu&liÿlTij.  Ce  sont  de  pures  variantes  de 
grammaire  arménienne  est  une  faute  de  corruption 

du  moyen  âge.;  <Çujpuérbugb\i  est  la  bonne  leçon  des  vieux  mss. 
arméniens.  — Z : wuligb'ii  «qu’ils  disent»;  BCE  : iuuujugb% 
«ils  diront».  Le  grec  : siTtwai: 


GROUPE  Z. 


175 


Ml.,  V,  1 5.  Z : luJlrLlrgnuU  np  jt  utu/î/u  «à  tOUS 

ceux  qui  sont  dans  la  maison  55,  d’accord  avec  le  grec  : 'aS.aiv 
lois  èv  Tf7  oÎKia  et  le  syriaque.  — B : . . .np  Jutufu^gb'iAM 
tous  ceux)  qui  entrent 55,  ce  qui  semble  constituer  une  faute  de 
dictée. 

Mt  , V,  18.  — Z ; jopliLtugh  L.  fl  Jlupipujpl^fiÿ  iJfiL^Jx.  « de- 
puis la  loi  et  les  prophètes  jusqu’à.  . . d’accord  seulement 
avec  le  grec  awo  too  vopov  xai  tcov  -srpoÇtiTcov  sms  de  I®  93  < |3  w 

(0565  1689  983  "788  etc. ,348  1279  477  etc., <1)2 NO) 
pair.  — ACE  -.jiuupffLuig  «depuis  la  loi.  sansî»  (n)  dé- 
terminatif. En  tant  que  variante  générale,  cette  variation  prou- 
verait que  l’arménien  ne  marche  pas  avec  le  syriaque. 

Mt. , V,  19.  — Z : igujuinLfipiubujgu  «des  Commande- 
ments», avec  U (s)  déterminatif.  — E229:  tgtninnL.fipuAiujy. 

Mt. , v,  2 5.  — Z ; nunfufi  «adversaire».  — E229  : lumn^ 
fufi. 

Mt.,  v,  3i.  — Z : luplinlffig^  «répudie»  (subjonctif), 
d’accord  avec  le  grec  : àTroXvatj.  — ABC:  uupJml^^  «répudie» 
(indic.  présent),  variante  qui  n’a  pas  de  correspondant  dans  le 
grec  actuellement  connu,  et  qui  semble  influencée  par  le  mp^ 
Jailli;  «répudie » (indic.  présent),  ô (xtvoXvmv  du  verset  suivant. 

Mt.,  V,  37.  — Z : uiulrifi^  «le  surplus»,  avec  (n)  déter- 
minatif, TO  Sè  'usspiaaôv.  — CD  : 


Ml.,  V,  39.  — Z : ^uipftL  «au  méchant»,  avecî»  (n)  déter- 
minatif, ■aovtjp'p.  — E 229  : /lupfi, 

Mt.,  V,  4*1.  — Z : ifinfti  uin'^iiiLi^fi  pl^^b  «emprunter  de  toi»,, 
d’accord  avec  le  seul  grec  : Savtaaadai  ànb  a-ov  de  (047). 
— D : fl  .pl/ii  ifinfu  ujfLhni^i^fxAQ  toi  emprunter»,  d’accord 


176 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


avec  la  majorité  des  grecs  : àno  croîj  SaviaatrOai.  En  outre,  ano 
aov  est  omis  par  1“  (D  S/iS)  al  low  KX.  Le  flottement 

arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 

Mt. , V,  6/i.  — Z : L.  lurjop^u  luftiup^-g  If  ilbftu^  «et  prières 
faites  pour.  . . » (=et  priez  pour),  pour  rendre  le  grec:  xai 
iffpoa-ev^saOe  ù-irèp . . . — E 2 2 g : Il  utrjiuLp  ^ il^puy , . . 
«et  prière  pour.  . . »,  parce  que  ce  ms.  construit:  « faites  du  bien 
à vos  ennemis  et  prière  pour  ceux  qui.  . ».  AGD  : luq^Lpu 
ujptup^^  «prières  faites»,  om.  ht.  «et». 

Mt.,  V,  6/i.  — Z : np  uf^IrVü  «qui  oppriment»,  «qui  per- 
sécutent», lœv  hwHovTwv.  — E229  : np  uJilrit,  sans  ^ (n) 
déterminatif.  F om.  np  «qui».  D : np  ufib-inb. 

Mt.,  V,  45.  — Z \ luipiug  «des  méchants».  — ABD 

pbutg. 

Mt.,  V,  46.  — Z:  np  ultpbVü  «qui  aiment  (vous)»,  tovs 
àyaTrôJVTSis.  — E 2 2 p : np  uftpb'ü. 

Mt. , v,  48.  — Z : tupq-  «donc»,  d’accord  avec  le  grec:  o3v 
et  le  syriaque.  — E : ugq_^^ma[sn,. 

Mt. , VI,  1.  — Z : ipnLgl^  bf-  ilutpJu.  . . «de  peur  que  aussi 
les  salaires  ...  »,  pour  rendre  le  grec  : et  Sè  pttjye,  ptiadov.  . . et 
le  syriaqi;e  : iljS.  — ABC  : iluipj^u,  c’est-à-dire 

om.  bt-  «aussi»,  «et».  L’absence  de  ce  bu  «et»  pourrait  être 
due  à une  influence  de  l’original  grec  que  l’on  aurait  conféré. 
La  conjonction  arménienne  bu  «et»  correspond  plutôt,  comme 
intensité,  au  xa<  grec  qu’au  vav  sémitique. 

Mt.,  VI,'  1.  — Z : (t  ^op^^  ibpJl;  «de  votre  père»,  avec 

(n)  déterminatif,  Tsapà  toS  •zsajpi.  — E 2 2p:  ft  ^uiLp^ 
Jtbpi/I;. 


GROUPE  Z. 


177 


Mt. , VI,  9.  — Z : <Çuiplfu/Llrp . . . çtne  sonne  pas  (de 

la  trompette)»,  d’accord  avec  le  grec  : fxtî  craXitiari?  et  le  syriaque. 
— D : <^uipl^ull^h|_^txàQ  ne  pas  sonner...»,  variation 

locale  d’un  ms.  qui  continue  la  construction  du  verset  précé- 
dent : prenez  garde.  . . de  ne  pas  sonner 

...  ». 

% 

Mt. , VI,  h.  — Z:  nqnpJnL.p [iLü « ton  aumône»,  aou  r? 
êXerffjLOTivr}.  — E 2 2q  : nqnpJnt.p jiihUt , avec  ^ (n)  déter- 
minatif. F om.^ff  a ton»,*  ce  qui  semble  être  un  pur  accident. 

Mt.,  VI,  8.  — Z : «ce  que»,  pour  rendre  le  grec:  3)v 

«dont  (vous  avez  besoin)».  — BE  : bpb  «que»  (conjonction), 
ce  qui  est  une  faute  de  traduction  («votre  père  sait  que  besoin 
est  à VOUS»,  (|ui  ne  s’explique  ni  par  le  grec  (partout:  c3r),  ni 
par  le  syriaque  (partout  : u»). 

Mt.,  VI,  10.  — Z : blibugi^  «vienne»  (subj.  aor.),  sXOéTco. 

E 2 2 9 : blibgl^. 

Mt.,  VI,  11.  — Z : . . .t/tipuguop  K(donne-)nous  aujour- 
d’hui», . . .■nyûlv  crrfixepov.  — E 229  : . . .Jb-ipugutui-p , même 
sens.  Mq  : . . .JbtpuiLppumuiupli  « . . .nous  jour  par  jour». 

i 

Mt. , VI,  i3.  — Z : \t  ^iupl;%  «du  méchant»,  àiih  tou 
vrovtjpov.  — E 229  : sans  ^ (n)  déterminatif. 

Mt.,  VI,  21.  — Z : bqligpM,  pour  rendre  le  grec  : icrlai.  — 
E 229  : ibgpj. 

Mt.,  VI,  28.  — Z : [tuli  tupn  bpt;  «or  donc  si.  . . »,  pour 
rendre  le  grec  : e/  ovv.  — E 229  : bp  b,  ce  qui  semble 

être  une  faute  de  grammaire  arménienne. 

Mt.,  VI,  9 5.  Z : tuif-uAfiglip,  évSûcTtja'dE. D : q^b’hnL  , 

gni-p,.  même  sens. 


ta 


178 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , YI,  Q().  ’L  \ juiiflrhujjh  i^ujn.uli  ^LpnL:tP  «dans 

toute  sa  gloire  » , sv  'nsctart  rfi  S6^ri  avToü.  — AG  : ^ ijiLun.u, 
E 2 2Q  : jtut/IrLujjh  i^tuin.uL. 

Mt.,  Yii,  2.  — Z : q-ujuift^  «VOUS  jugez » , xpivsrs.  — B : 
rj.tuinl^_p , même  sens. 

Mt. , Yii,  3.  — Z : ”•  — E 2 2 ^ même 

sens. 

Mt.,  YII,  li.  Z : . II.  uj<Çmi-iuq.^li  « . . .(de  toil 

œil)  et  voici ?5,  koù  iSov.  — E 229  : ^nuJiJIç  L lu^tUL  luq^jilp 
Mq  F : ^pnLiIi/I^ . uL<ÇujL.iiJij.^lp^  l’omission  de  ti-  «et»  paraît 
arbitraire,  elle  ne  se  justifie  ni  par  le  grec,  ni  par  le  sy- 
riaque. 

Mt.,  YII,  à.  Z : , . .ft  ^nt-iT  tul^u/iifj.  Cf.  b pu/il 

« . . .dans  ton  œil  poutre  il  y an,  le  grec  ; rj  Sokos  èv  h(p9otX- 
p'2  aov.  «il  y 0”  est  là  par  raison  de  grammaire  armé- 
nienne. — E 229  : [i  ^nt-if  mliu/u . . . , sans  (d)  détermi- 
natif. 

Mt.,  YII,  6.  — Z ; ipIiupiptLLp^inu  ^bp  « VOS  perles  » , d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : roàs  papyctphas  vpôSv.  — Mq 
et  E 229  : iiJujpquip[im  Jilrp  «votre  perle»,  ce  qui  est  une 
faute  manifeste. 

Mt. , YII,  9.  — -Z  : n (subj.)  fi  « qui  est  de  vous?», 

tandis  que  le  syriaque  et  le  grec  lisent  : ou  bien  qui ...  à'  t/s  èa-riv 
ê^vpvv.  I°®°(1])  om.  rj  «ou».  Ainsi,  dans  ce  cas  spécial,  tous 
les  mss.  arméniens  sont  d’accord  avec  un  seul  ms.  grec.  — E: 
niJJ;  (ind.prés.)  ^ J4^^«qui  est  de  vous?»;  ce  ms. , bellénisani, 
corrige  sur  le  grec  et  porte  un  indicatif  présent  par  suite  do  la 
présence  du  même  mode  en  grec. 


GROUPE  Z. 


179 


Mt.,  VII,  g.  — L : ynft  «à  (jui  il  demanderail » , 

ov  èàv  ahrfcr^.  — E 229  : gn  fuhfipfigi^,  faute  de  grammaire, 

C : np  [lÂiq  pligl;  . 

Mt.,  VII,  12.  — Z ; ugiiiÊf^l^u  II  if..nLp  lupiupl^^p  'hngtu 
«ainsi  aussi  vous,  faites  à eux??,  oviij)?  koli  ùpsïs  itrotshs  olCtoTs. 
— Mcj  : lupjÊgl^u  uipuipl^ P ff.nL P %nguj  «ainsi  faites  vous  à 
eux??.  BC  : . . .utpujpl^’p  L tfnL^.  . . « . . .faites  aussi 

vous ...??. 


Mt. , vu,  1 5.  — Z : uHLin  Jinpff.iupl^l^ig'ij'  np . . « des  faux 

prophètes  ipii.  . . ??,  iwv  '^svSoTt^o(prnô!)v  o'inves.  . . — E 229  : 
Jiuptf.uipt,^g  rtpp,  l'CVISlOn  SUr  le  grec.  A:  Jlupiputplr^ig 
luLuiff,  affaire  de  grammaire  arménienne. 

Mt. , VII,  1 5.  — Z : if-utjf^  «loups ??.  — BCE  : ipugrpp,  ortho- 
graphe plus  ancienne. 

Mt.,  VII,  16.  — Z:  [i  «des  épines??,  d’accord  avec  lë 

grec  : â7ro  àxavBôûv.  — E 229  ABCEF  : ft  au  singulier 

dans  le  sens  collectif. 

Mt. , VII,  iG.  — Z : IfiuiT «ou??,  d’accord  avec  le  syriaque  et 
le  grec  : rj.  — E : A Ifujtr «et  ou??. 

Mt.,  VII,  28.  — Z : fjpujiju  « les  paroles  ?? , accus,  déterminé. 
— BF  : fiti/hu,  accus,  indét.;  DE:  tjpufhuu,  accus,  déterm. 
avec  U (s)  déterminatif. 

Mt.,  VII,  28.  — Z : ifiupi/uiituujli%  J-nrfnijnLptf  ph 

«s’étonnaient  les  foules??,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
ê^S7r\r{(T<70VT0  oi  o^Xoï.  — M(|  : ifiupifùi^lfug^fii  iuJL%iujii  Jn^ 
'lf>>/ni-pn.p^ii  «s’étonnaient  toutes  les  foules??,  d’accord  avcc 
zsavres  ot  o)(Xoi  de  H'oiaOôo,;  1583  2198  i etc.) 

pa  Clp  Xp.  F om.  J nquijiiL pq^p^u  «les  foules??,  d’accord,  pro- 


180 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


bablement,  avec  la  lecture  zsavTes  au  lieu  de  oi  op^Xo»  en 
(998)Eü<7,  ou  avec  l’omission  pure  et  simple  de  oi  op^Xo»  en  sa. 

Mt. , VII,  g 8.  — Z : ijwpr^uitnlTmnL.p^jtifij  K^sa)  doctrine». 
— E g29  : iliU[tq.uiunlTtnnLp^liiSifL , avec  î/  (n)  déterminatif, 
pour  rendre  l’article  du  grec  : 

Mt. , VII,  29.  — Z:  q-tuftp^  «les  scribes»  avec  omission 
de  «leurs»,  d’accord  avec  l’omission  de  avrav  en  K contre 
comme  dans  Mc,  i,  22.  — MqDF  : 

*bngut  « leurs  scribes  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : oi 
ypapixone^s  aCraSv. 

Mt. , VIII,  /|.  — Z:  Jiutnn  «offre»,  tspocréveyxs.  — ACDF  : 

Mt. , VIII,  8.  — Z : JinuAi[fglru  «que  tu  entres»,  e/crA0}js. — 
Mq  E 229  : Jîngku  (subj.)  «que  tu  entres».  La  leçon  de  Z est 
le  fait  de  copistes  ou  de  traducteurs  qui  croyaient  que  Jlnglru 
est  un  futur. 

Mt. , VIII,  10.  — Z : np  tj^hinü  kpP^ugfiü  «qui  venaient 
après  (qui  le  suivaient)»,  toU  àxoXovBovatv. — G : sans 

î»  (n)  déterminatif. 

Mt. , VIII,  11.  — Z : hlihuglrit  «viendront»,  pour  rendre 
le  grec  : v^ovat.  — E 299  : trlihgb'h,  affaire  de  grammaire 
arménienne. 

Mt.,  VIII,  i5.  — Z : kpnfi  «laissa»,  à(piixsv.  — E929: 

Pnq. 

Mt. , VIII,  i5.  — L’édition  de  Vienne  (186^)  porte  : 
ml; P i^nuuM  «elle  servait  euxv,  d’accord  avec  le  pluriel  av- 
tois  de  Ta  H'^2cj48  50n'  J^q  JaOOO  93  m ‘ê30  l'287  1216  1441  m ^ 

^1132^b  1250  «329  ^470  1 3701  381  1385-1443  ggg  544  jggg  2198 


GROUPE  1. 


181 


1 etc.,  1689  988  788  etc.,  ik'ih  7 669  1606  9/18  M3A8 
1279  677  etc.,  1012  1200  482  i354  278  li  i365  998 
^72  i5i5  1098)  sy*'  it  q vg.  — L’apparat  de  von  Soden^ 
porte  bien  mais  il  faut  vraisemblablement  lire  H'^^' 

il  s’agit  en  effet  d’une  leçon  qui  se  trouve  dans  la  3®  main  de  x. 
L’édition  de  Zobrab  (180 5)  et  les  mss.  Mq  E 229  ABCDEF 
portent  : i^iu  «elle  servait  /m»,  d’accord  avec  le  grec 

Sttjxôvst  avTÛ  et  la  Pecbitto.  Cette  variante  est  caractéristique, 
sans  être  d’une  importance  capitale;  elle  montre  clairement  que 
l’arménien  marche  avec  le  grec  (la  Pecbitto  étant  revisée  sur  le 
grec).  Il  apparaît  du  reste  que  plus  les  variantes  sont  apparemment 
dénuées  d’intérêt,  plus  elles  sont  probantes;  ce  sont  des  détails 
qui  échappaient  aux  correcteurs  qui  n’y  attachaient  pas  grande 
importance.  On  observera  d’ailleurs  que  les  textes  parallèles, 
Mc,  I,  3 1 et  Le,  IV,  89  ont  olvtois;  en  présence  de  l’abondance 
des  textes  où  Mt.  lit  aurais,  on  peut  se  demander  si  aurais  ne 
serait  pas  la  leçon  primitive.  La  leçon  aurco,  dont  la  tendance  est 
évidente  (il  faut  que  la  belle-mère  de  Pierre  serve  Jésus  seul  et 
non  Jésus  et  ses  disciples  comme  s’il  s’agissait  de  personnages 
de  même  rang),  serait  alors  le  fait  d’un  rédacteur  de  Mt.  et 
non,  comme  on  l’admet  en  général,  de  Mt.  lui-même  corrigeant 
la  leçon  qu’il  trouvait  dans  sa  source. 

Mt. , VIII,  18.  — raalXaiis  oyXous  «nombreuses  foules (Ti- 
schendorf)  et  6-^\aus  «foules»  (von  Soden)  donnent  lieu  aux 
variations  arméniennes  suivantes,  qui  relèvent  de  l’histoire  in- 
terne du  texte  arménien  : 

Z : é-nqni^Lpq.u  p.uiqnL.Ju  « les  foules  nombreuses». 

MqA:  é-nqniJnL.fii^  fiuÆqnLiT «foule  nombreuse». 

C : é-nrjntjnupq.  p.iuqnLifîj  «foule  nombreuses». 

E:  dnqnilnLpq-u  ^tuqnutT « foules  nombreuse». 

D : ii^nqnt^Lpfj.u  fLujqni-Ju  « les  foules  nombreuses  ». 

F : lacune  allant  de  viii,  16  à xi,  1/1. 


182  LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Ces  variations  ont  leurs  répondants  en  {jrec  et  en  syriacpie; 
on  lit  : 

— ®oXXoüs  o)(Xovs  en  TaK  et  la  Pechitlo. 

— oX^ov  en  (B). 

— 'isoXvv  ox^ov  en  sa  1“  ^ ( 5 /i  /i  i C 8 ^ p 8 3 i 4 y h 

GBp  7 9G7)  c g sf. 

iMt.,  VIII,  ig.  — Z : jnf!  kt.  k^tp^ybu  «où  que  aussi 

tu  ailles  55,  pour  rendre  le  grec  : o-nov  èiv  àTrépxv.  — Mq  : ... 
hgP^i^bu  55  . . . tu  ailles  loiv.  D : . . . bgP^^^bu  bt, 

55  . . . tu  ailles  aussi  toi v. 

Mt.,  VIII,  2G.  Z : 55  pourquoi 

êtes-vous  pusillanimes? 55 , pour  rendre  le  grec:  t/  Seiloî  sais. 
E 299  : ...  i^tnujulipui  4^,  affaire  de  grammaire  arménienne. 
On  remarquera  toutefois  qu’en  général  ce  ms.,  en  révisant,  a 
une  préférence  marquée  pour  calquer  le  grec. 

Mt.,  vin,  27.  — Z : bu  inub'L  55 et  ils  disent55.  L’édition 
de  Zohrab  : bu  uiul^fi^  55 et  ils  disaient 55.  E 22g  : /tl  luubffL 
55  et  ils  disaient 55.  Le  flottement  arménien  provient  du  participe 
grec  : léyovTss,  dont  les  traducteurs  arméniens  n’avaient  pas 
l’équivalent. 

Mt.,  vm,  28.  — Z : b.  Iifipbu  lub^lth  55 et  lorsqu’ils  pas- 
sèrent 55,  d’accord  avec  sXBovtoûv  correction  de 

— Mq  E 22g  : ufiig  55  passa  55,  d’accord  avec  êXdSvTos  avTov  de 
la  grande  majorité  des  grecs  et  avec  le  vieux  syriaque.  La  Pe- 
chitto  lit  : 55 et  comme  venait  Jésus.  . . 55.  Des  variantes  de  ce 
genre  semblent  indiquer  qu’après  la  première  traduction,  les 
mss.  arméniens  ont  encore  été  soumis  à une  révision. 

Mt.  , VIII,  28.  Z : . . <Ç‘Luip  uAjÿuAjb i^nuJb^ 

55  . . .il  n’était  pas  possible  de  passer  à quelqu’un  55,  pour  rendre 
le  grec  : . . .fxrj  Tirà  zfotpsWsïv . . . A : ni-Jk^ 


GROUPE  Z. 


183 


ufüy  ufhb  « 1 1 n’était  pas  à quelqu’un  de  passer  57.  CP  : 

nLi/lr^  tubyuiblri^KÛ  n’était  pas  possible  à quelqu’un  de 
passer».  CD  donnent  l’impression  que  les  copistes  ont  le  grec 
sous  les  veux  en  établissant  leur  texte. 

Mt. , VIII,  3/1.  — - Z : ujqiu^byltU  q^uiuyl^  ^ «deman- 
dèrent qu’il  parte  de ...  » d’accord  avec  le  grec  ; tsapsxâ'ksa-av 
OTtœs  psTaêri . . . _ Mq:  luquj^JryltL  t^iu  ^ K . . . 

prièrent  lui  [de]  partir  de.  . . »;  ce  ms.  est  plus  fidèle  au  génie 
arménien,  mais  moins  fidèle  comme  traduction;  on  lit  : fzexa- 
ërjvai  comme  dans  Mc,  v,  17  et  Le,  viii,  87  en  (892 

1682  2198  1 872  22  118209).  C : « priaient  » , 

révision  sur  un  ms.  grec  qui  avait  l’imparfait.  D : 

^qLuj  «prièrent  lui»,  d’accord  avec  'aa.psxaXeaa.v  avTov  de 
Ta  1“  ‘ (1674  472)pa^/i  sy W. 

■ J 

Mt. , IX,  3.  Z : <^uy^njl^  q-tu  «blasphème  celui-là»  (il 

blasphème),  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; oôtos  /3Aao-(p>;- 
fieT.  — D om.  quj  «celui-là».  Mq  om.  ces  deux  mots  et  les 
remplace  par  ; uiu  np  bL.  q^qu  p^nqnL.  «qui  est  celui-ci 
qui  même  les  péchés  pardonne  ?»  qui  rappelle  le  membre  de 
phrase  ; tis  Suvoltoli  apapTias  a(piev<xi  si  pr)  povos  0 S-eos  placé 
après  (3Xaa(pr)p£i  en  Ta  a hl  comme  en  Le,  v,  21. 

Mt. , IX,  10.  Z : iu<Çuj  puiqnLtT  iJùjpuiut.np_p  « Voici , (le 

nombreux 'douaniers»  (Mq  E 229  A B G DE),  d’accord  avec  le 
grec  : iSoù  •sToXXoi  TsX'Jovat.  — Les  éditions  de  Zohrab  et  de 
Vienne  (et  probablement  M et  H)  : uj<Çuj  JuipuiuLnpp  «voici, 
des  douaniers»,  d’accord  avec  l’omission  de  'aoWoi  en  I?' 
'■^‘*(1675  545). 

Mt.,  IX,  i5.  — -Z  ; «est-ce  que?».  — E 229  : #//» 

bpb.  D : l<f^b. 

Mt. , IX,  I 5.  — Z ; blfbiiyb'ij  «viendront»,  d’accord  avec  le 
•syria(|ue  et  le  grec  : ê'ksvaovTat.  — E 229  ABGE  : hl^byb^i^ 


184 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Ml.,  IX,  ly.  — Z:  «du  vin  nouveau  »,  véov. 

— Mq  : «le  vin  nouveau»,  avec  (n)  délermi- 

natif.  E 2 20  : *Lnp, 

Mt. , IX,  3/1.  — Z : luuli^  «disent».  — E 2Q0  : uiuk^ 
«disaient»,  d’après  le  grec;  sXsyov  el  d’accord  avec  la  Pechitto. 
Ce  verset  est  omis  en  Ta  1“  (D)  af  a sy*W  Hil. 

Mt. , X,  6.  — Z : utti/b^  «de  la  maison»,  avec  "b  (n)  déter- 
minatif, pour  rendre  le  grec  : oÏkov.  — E 229  BEF  : muiL , 
sans  ^ (n)  déterminatif,  ce  qui  ferait  songer  à une  révision  sur 
le  grec  qui  n’a  pas  l’arlicle  tol».  Du  reste,  dans  ce  cas,  le  grec: 
oÏHQv  lapoLrfk  semble  être  un  sémitisme  plutôt  que  du  grec  pur, 
et  destiné  à rendre  le’^Tyjar  ^ du  syriaque.  Il  est  vrai 
qu’un  sémitisme  dans  une  parole  évangélique  n’est  pas  néces- 
sairement le  résultat  de  l’inlluence  d’une  version  syriatjue;  il 
peut  provenir  directement  de  la  source  même  de  l’évangile. 

Mt.,  X,  22.  — Le  grec:  ô Sh  CTTopeivas  donne  lieu,  comme 
de  coutume,  à un  certain  flottement  arménien.  Z : /fu//  np 
pbpbuglç  «or  celui  qui  persévérera.  . . » (futur  I actif).  Mq  : 
<ÇtuJphrpli'b  (indic.  présent).  E 229:  ^luJpbp^gli  (subj.  pré- 
sent). C : <ÇuuJplrplrgl^.  En  arménien  on  pouvait  employer  soit 
l’une,  soit  l’autre  de  ces  formes.  Ce  sont  des  nuances  très  fines, 
des  dilférences  très  minimes  qui  n’altèrent  pas  le  sens  de  la  phrase. 

Mt. , X,  28.  — Z : /»  «dans  une  autre».  — D : /r 

Jliuub  «dans  l’autre»,  pour  se  rapprocher  du  grec  : e/s  t^v 

iTépav. 

Mt.,  X,  28.  — Z ; btibugl;  «vienne»,  éXdri.  — E 229: 
.blibg^,  variante  grammaticale. 

Mt. , X,  2/1.  — Z : bu  i-tufLug  Jbé-  ^umü  « et  pas  le  servi- 
teur grand  que.  . . »,  pour  rendre  le  grec  : oü<5'i  SoüXos  ùnèp. 


GROUPE  Z. 


185 


Ce  membre  de  phrase  est  omis  par  le  syr.  sin,  — Mq  : frj- 
n.ujj  ^uhi  wel  le  serviteur  plus  que.  . . cette  phrase  est  au 
négatif  par  la  négation  du  début  du  verset.  E 22g  : hu  è-iu^ 
n.utj  ^ufb  «et  pas  le  serviteur  [plus]  que.  . . »,  correspond 
exactement  au  grec.  ^ 

Mt. , X,  26.  — Z : 2^in  «qu’il  soit  beaucoup»  (que  ce 
soit  sulTisant).  — Mq  C : Iç  «c’est  beaucoup»  (c’est  suffi- 

sant). Le  flottement  provient  du  grec  àpxeTov  «suffisant»,  qui 
n’est  pas  accompagné  d’un  verbe  à un  temps  personnel. 

Mt.,  X,  33.  — Z : nfi Iç  «qui  est  dans  les  cieux», 
pour  rendre  le  grec  : tou  èv  oùpavols.  — E 2 2q  : npi jlrplffibu 
«qui  dans  les  cieux»  n’a  pas  4 «est».  C : np jlrpliffLu  «qui 
est  dans  les  cieux»,  sans  (n)  déterminatif,  ovpavoïs.  On  lit  : 
rois  ovpavoïs  (^jLplifàiuh^  en  ^gg 

174  828)  et  dans  Mt. , vu,  11. 

Mt. , XI,  2.  — Z:  iu^^libputmg  fiupag  «de  ses  disciples » , 
rûv  padtjTÜv  avTov.  — E 2 2q  : iu2jtfl{bpattuyh  fiLpn^ , même 
sens. 

Mt.,  XI,  7.  — Z : bq^ip*ü  «un  roseau  ?».  — E 229: 
trqbtp%,  même  sens. 

Mt  . , XI,  10.  — Z : ri^u/ütutntup<Çu  «les  chemins»  (accus, 
plur.).  — E 229  : i^u/btumujp^  «le  chemin»,  rtjv  èS6v,  et  le 
syriaque. 

Mt. , XI,  12.  — Z : tfiu/J-iT «jusqu’à  présent»,  Sus  apri.  — 
E 2 29  :ju^<hr,  même  sens. 

Mt.,  XI,  21.  — Z : bi-u  uipfpbqp  «et  sans  doute».  — 
E 229  : b LU  u/pq-bi^,  orthographe  arménienne. 


186 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.,  XI,  28.  — Z : nft  ji  ^tnj^bfjlrb  «qui  en  loi  furent 
[faits]  J5,' d’accord  avec  l’unique  : a.i  ev  a-oi  yevoixevat  de  (B). 

— E 229  : /7^»  bqjfh  /i^_fr^«qui  furent  [faits]  en  toi«,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; a.1  yevôç/.evai  êv  aoL  CD  : «ÎA-^«en 
VOUS);,  ce  qui  les  rapproche  du  syr.  sin.  ([ui  porte  : «qui  ont  été 
vus  en  vous  11. 

Mt. , XI,  26,  — Z : « que  pour  toi;;,  d’accord  avec 

le  grec  ; ^ aoi  et  le  syriaque.  — C : affaire  de 

grammaire  arménienne.  — DF;  .gu/u  <fA^^«que  pour  vous;;, 
d’accord  avec  n vniv  de  I^,  (D  12/1  1A2A 

669)  af  it  sy'L 

Mt. , XII,  1.  — Z ; [^q-  ujginngÊJLjuh  %nyiu  «à  travers  leurs 
champs)),  pour  rendre  le  grec  : Sià  tmv  a-Troptfxcov  «à  travers  les 
champs  ensemencés;),  et  le  syriaque  «à  travers  le  lieu  des 
semences ))  (Jl:2.Vl  — E 229  ; mginngujjü , au  singulier. 

C ; uipinuiLgbiqju , variante  orthographique,  au  pluriel.  F : 
lupinnpit^u  J au  pluriel.  La  divergence  entre  l’arménien  et  le 
grec  est  à remarquer,  et  la  présence  àe^ibngiu  « leurs  ;;  est  pour 
le  moins  bizarre. 

Mt. , XII,  2.  — Z : qng  ^ lugJ-iuL  « cc  qu’il  Vl  esl  pas 
permis  )),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 0 ovk  ’é^ea-rtv.  — 

E 2 2 9 : qng  nj  . . . « ee  qu’il  n était  pas . . . , ce  qui  est  une 
erreur  de  la  part  de  ce  ms.  f 

Mt. , XII,  5.  — Z : ^ u «les  sahhats;;,  d’accord  avec  ' 

le  grec  : toîs  crdëëoicriv.  — C : [i  «le  sabhat;;.  F : .* 

^ ^pmpuü  «les  sabbals)),  avecî/(n)  déterminatif.  L’armé-  » 
nien  est  pleinement  d’accord  avec  le  grec.  ^ 

« 

‘ . , 

Mt.,  XII,  5.  — Z;  uiq&h%  «souillent)),  «profanent;;,  d’ac-  •’ 

cord  avec  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.)  et  avec  le  grec  : /Seê»;- 
XovcTiv.  — B : fni-é-uJüIrL  «Violent)). 


GROl  PE  Z. 


187 


Mt.,  XII,  y.  — Z : q^u/bu^ujptnuij  « Ics  innoccnls»,  tovs  àvon- 
iîoxjs.  — E 99g  : qwJiniÈjftuiuii ^ même  sens,  avec  une  graphie 
phonétique  différente.  L’arménien  iuhu^uj[iin  «innocent»  cor- 
respond exactement  au  grec  avaî-zios,  tandis  que  le  syriaque 
emploie  une  périphrase  : «eos  qui  sine 

reprehensione  sunt». 

Mt.,  XII,  10.  — Z:  uiujiitn  ftyl;  «s’il  faudrait»,  pour 

rendre  le  syriaque  et  le  grec  ; el  ê^sa-hv  «s’il  est  permis».  — 
B ; mujpuilt  «ii  faut».  G : u^iupin  «il  est  nécessaire». 

Ml.,  XII,  11.  — Z ; «//  4"  «qui  esi?»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : tis  sa-lai.  — D et  l’édition  de  Zohrah  : 

«qui  serait?».  Cette  variation  n’est  pas  très  importante, 
car  ni  k «est»  ni  [igl;  «soit,  serait»  ne  traduisent  exactement 
iala.1.  De  plus,  ce  verbe  est  omis  dans  beaucoup  de  textes 
grecs  : T-x  I'"'  (CL  ihSq  98.8  788  etc. 

967  9i3). 

Mt.,  XII,  1.3.  — Z : hi.  %uj  It^lriijg  «et  lui  il  étendit».  — 
E999:  bu  iipbujy  «et  il  étendit  »,  sans  «lui»,  sous  l’in- 
lluence  du  grec  : xai  ê^sTetvev. 

Mt.,  XII,  1^.  — Z:  funp^nupq^  uin ^1%  «prirent  conseil», 
d’accord  avec  : crvfxëovXtov  tAaëov.  — CE  et  probablement  B. 
qui  est  efiacé  à cet  endroit:  «faisaient».  Zohrah,  sur 

l’autorité  de  mss.  qu’il  ne  désigne  pas,  porte  : mpiuplfii 
«firent»,  d’accord  avec  eTroitjaav  (au  lieu  de  eXa^oi^j  de  ID'’ 
(L)  ir'iy  vg. 

Mt.,  XII,  17.  — Z : q(t  igg[i  np  muuugtuihi . . . «afin  que 
soit  [accompli]  ce  qui  fut  dit.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : 'iva.  'TffXripcoOi}  rà  pvOèv . . , XéyovTos.  — B : y/'  lÿBl' 
uiùmghuj^i . . . «afin  que  soit  [accompli]  le  dit.  . . »,  correc- 
tion postérieure,  calquée  sur  le  grec.  C : 7/»  [ygli  ii^t  lÀÉtiUiyuit  , 


188 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


même  sens,  sans  (n)  déterminatif.  L’absence  de  XéyovTos 
«disant JJ  en  arménien  semble  être  ün  pur  accident. 

Mt. , XII,  2 0.  Z : q^tumpnjlîb  «la  mècbejj.  E 22(J  : 

qufiuujpni^l^ ; C : qu^tumpaji^ , Variantes  orthographiques. 

Mt. , XII,  2 0.  — Z(C):  qij-uiututumu/ü  « le  jugement  JJ , tjiu 
Kpi'atv.  — E 2 2q  ABDE  : qj-tMjmiuumu/ijb , même  sens;  ici 
l’article  (n)  est  ancien.  * 

Mt.,  XII,  22.  — Z:  fuoufiÿfi  «parlejj  (subj.)  pour  rendre  le 
grec:  XaXeîv.  — DF  : [iiiuLubuff[i , même  sens.  Le  llottement 
arménien  provient  de  l’infinitif  grec  que  l’on  rend  par  un  mode 
personnel. 

Mt.,  XII,  3o.  — Z ; np  />"  4 «celui  qui  non  avec 

moi  est  JJ,  pour  rendre  le  grec  : ô pri  êv  f/er’  êpov.  — B : np 
/?/  4^  ftu  «celui  qui  n’est  pas  avec  moijj,  révision  opérée 

sur  le  grec. 

Mt.,  XII,  35.  — Z : ^ piupjt  t^uiibinL.^  upmjt  ^Lpy 
«du  bon  trésor  de  son  cœur  tire.  . . jj,  d’accord  avec  le  grec: 
e«  fov  ayctSov  ôno-avpoü  Trjs  xapSias  avTOv  êxëdXXet  de  Ta 
J<a  1054  {om.  avTov)  S 30*  1444  ^551  ^351  1 1353  (=  1054)  L 1689 

1^24*  1676  157/1  7^^  160/1)  pa  sy"  Xp.  — E 229 

ADEFHM  ; ^ «du  bon  trésor  tirejj, 

d’accord  avec  èx  tov  àyaôov  B-rjcraupov  éxSotXket  de  tous  les  autres 
mss.  grecs. 

Mt. , XII,  45.  Z : Itl.  jbmltifii  Jlupq-f^  u^np^l£ 

^tup^u/ü.  . . «et  devient  le  dernier  [état]  de  cet  homme-là  pire 
que ...  JJ , d’accord  avec  le  grec  : xa)  yi'vsmi  jà  êcryata.  tov  dv- 
Opcô-irov  êxei'vov  ys{pova . . . — M E 2 2 9 : tu  Jlupq-njb 

ugiinpltf^jb utftijb  ^jup ^ufù  . . . H : bu  lïlupfpnjîi 
jbutfiVb  /utp  ^ujü ...  K et  devient  de  cet  bomme-là  le  dernier 


GROUPE  Z. 


189 


[état]  pire  que.  . . d’accord  avec  . . .exsivov  Ta  eorp^ara.  . . 
de  V (1689). 

Mt. , XII,  ^9.  — Z : ayant  étendu»,  rendant,  par 

extraordinaire,  le  participe  grec:  êxTstvas.  — E : hj-lnug 
«ii  étendit».  Cette  variante  pourrait  aussi  être  traitée  dans  le 
chapitre  de  la  technique  de  la  traduction  (voyez  infra).  En 
effet,  iif-h ut ayant  étendu»  est  extrêmement  caractéristique 
du  calque  fait  sur  le  grec,  avec  emploi  du  participe. 
donne  l’impression  d’un  correcteur  qui  veut  arméniser  son  texte. 
On  pourrait  se  demander  si  cette  variante  ne  serait  pas  la  trace 
d’un  vieux  texte  (syriaque?),  qui  aurait  été  hellénisé  en 
«ayant  étendu». 

Mt. , XII,  69.  — «voici»,  iSot).  — 

ME229  et  les  autres  (moins  C ) : même  sens. 

Mt.,  XII,  /19.  — L’édition  de  Vienne  : bt.  bqptup^  «et 
frères».  — ME  229  ABCDEFH  et  Zohrab  : In.  brijiiufig  ftiT 
«et  mes  frères»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec;  xai  ol 
àSeX(poi  ixov. 

Mt. , XIII,  1.  — Z-.'butnlj^p  «était  assis»,  d’accord  avec  eW- 
Ortto.  — ME  229  ABCDEFH  : “buinujL.  «s’assit»,  ce  qui  consti- 
tue une  simple  variante  de  grammaire  arménienne;  on  peut 
songer  à la  rapprocher  de  exaOtaev  de  Irî'>3<>6f  209). 

Mt. , XIII,  2.  — Z : lun.  é-mjbqbp^  «sur  le  hord  de  la 
mer»,  ewl  thv  alyiakév.  — M E 229  ABCDEFH  : utn.  èmijb^ 
qbpb,  affaire  de  grammaire  arménienne. 

Mt. , XIII,  i5.  — Z:  ujIpuL^^  «avec  (leurs)  oreilles».  — 
Zohrab,  sur  l’autorité  de  mss.  (ju’il  ne  désigne  pas: 
même  sens;  d’après  la  prononciation  de  copistes,  qu’il  est  inté- 
ressant de  signaler  au  point  de  vue  linguistique. 


190 


LE  TEXTE  ARMÉ.NIEIS. 


Mt.,  XIII,  i6.  — Z : Irpiuhli  uu^uigi^  lieureux  ies  yeux 
(bonheur  à vos  yeux)??,  pour  rendre  le  grec  : . , .nandipioi  ol 
èÇ>9ixXfjLOi.  — M E 929  ABCDEFH  ; trpujL^  ^ tu^ujgip  « bonheur 
est  à vos  yeux??,  alîaire  de  traduction  arménienne. 

Mt.,  xiii,  19.  — Z : [i  ujtptn^npuj  «dans  son  cœur??,  d’ac- 
cord avec  la  Pechilto  et  le  grec  : èv  t?/  xapiJ'/a  aÙToS.  — M : ^ 
uptnl^ ‘Lnpuj  «de  son  cœur??,  concordance  singulière  d’un  seul 
ms.  arménien  avec  : sk  this  xapSias  de  sy”  Eikt®. 

Ml.,  XIII,  9 1.  — Z ; jli\plrujii  «en  lui-même??,  èv  éavrèp.  — 
E 9 2()  : même  sens,  variante  intéressante  au  point  de 
vue  phonétique. 

Mt. , XIII,  9 1.  — Z;  tpugPujliqji  «se  scandalise??,  axavSa- 
X/^exai.  BCEF  : ipugPmipqji.  D ; if-ugjp-uitpqfij . 

Mt.,  XIII,  2 9.  — Z:  lu^Juiup^Çfiu  «du  monde??,  avec  « (s) 
déterminatif,  ^ov  alüvos.  — E : ui^Juiup'^li. 

Ail.,  XIII,  28.  Z : np  inlpuii^u  [Jilrinj' 

«celui  qui  a des  oreilles  pour  enlendre,  qu’il  entende??.  Celte 
phrase  est  omise  par  M E 999  ABCDEFH,  par  le  grec  et  le 
syriaque.  Alais  on  lit  : 0 eyyv  'jora  axovsiv  axovero  en  G AP*  b m. 

Ail.,  XIII,  98.  — Z : IpnJliu  i^t  «veux-tu  que???,  — M: 
IpuJfiu  P h,  même  sens.  La  fluctuation  entre  qh  et  pt',  pro- 
vient de  ce  que  l’original  grec  n’a  pas  de  conjonction  : S-eXets 
ovv. 


Alt.,  XIII,  3o.  — Z : y<^^Inqu%  «aux  moissoiineurs ??.  — 

E 299  : g^'h^iuLquii . C ; ^^^nqiih. 

Dans  ce  même  verset,  au  lieu  de  : qnpnX/q.  «l’ivraie??, 
E 299  ; qnpntf^i , qui  est  une  faute  ou  un  oubli. 


C.ROLPE  Z. 


191 


Mt.,  XIII,  3o.  — Z:  fl  [ufiInL^u  «en  faisceaux?).  — !\1  ona. 
[i  « en  ?) , d’accord  avec  l’omission  de  sis  en  I(^“  w'"  ( 5 i 7 O). 

Mt. , XIII,  33.  ^ — Z(iMHDFj:  u^[_  uin.ujl^  luoub^mL  . . . 
«une  autre  parabole  il  dit.  . . ??  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  ; dWiiv  zfapa^oX^v  êXdXrjasv.  — E 2 ABCE  : tyq^uimui^ 
llujL  [jjujLuIrgtJuL  «par  une  autre  parabole,  il  parla.  . . ». 

Mt. , XIII , 33.  — Z •.<[J uji^r^y  « cacba ».  — M E 2 2 q : pui^ 
■^UU-  C •>  variantes  orthographiques. 

Mt  . , XIII,  35.  — Z : /r  «par  le  prophète»,  Sid 

ToS  tffpo(ptj'TOLi.  — E 22q  : /»  ifuiiiij.iup^l^ , sans  ^ (n)  détermi- 
natif. C ; (t  Juipipiupkl^% , variante  orthographique. 

Mt. , XIII,  36.  — Z : lu^juli^tptn^  %nptu  « les  disciples  de 
lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : oï  pLCtOrjtai  aù-cov.  — 
E 229  II;  in^f^lrptngij  « les  disciples»,  d’accord  avec  l’omis- 
sion de  avrou  en  af  l’J' (1 582  2193  1). 

Mt. , XIII,  36.  — Z : uiipujpuil^fi  «du  champ»,  tov  dypoC.  — 
DF  : ujif.tupujfflîij , même  sens,  avec  ^ (n)  déterminatif.  La  Pe- 
chitto  lit  : la  parabole  de  l’ivraie  et  du  champ. 

Mt.,  XIII,  39.  — Z ; np  i^phtMjy  «qui  sema».  — D : np 
i[uipbtuj%,  avec  ‘il  (n)  déterminatif,  probablement  sous  l’in- 
lluence  du  grec  : ô mtsipas. 

Mt. , XIII , hh.  — Z : bpP^uij  ijui2rujn.l^  « il  va , il  vend  » , pour 
rendre  le  grec  : v-jrdysi  xat  zfcoXeT  «il  va  et  il  vend».  — C : bp^ 
[J  but  pv  élùnl  allé».  F : bpp  tn, 

Mt. , XIII,  46.  — Z : tp^iT ipip  m’u^i  «tout  ce  qu’il  a», 

pour  rendre  le  grec  ; tsavict  Bua.  slyev.  — Mq  : iftütT qnp 
nuhljp  «toutes  les  choses  qu’il  avait».  C : iiwJ'  fiip  i/np  ni‘Ll;p 


192 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


toute  chose  qu’il  avait».  L’édition  de  Zohrab  est  d’accord  avec 
C et  se  rapproche  ainsi  de  l’imparfait  grec  et  syriaque. 

Mt. , XIII,  A8.  Z : . . . ■<ÇiuiiÊTUj^  ^ guiiflu^  U.  ^uinlruj^ 

« . . ayant  tiré  sur  le  sol  et  s’élant  assis.  . . »,  d’accord  avec  le 
grec  : dva.ët€a(raLVTSS  en)  zov  CLlyiaXov  xcà  xaBiaavzss.  — C : 
<yui‘ühi_lt  guuiTun^  «tirer  sur  le  sol,  s’étant  assis», 

d’accord  avec  l’omission  de  «al  «et»  en  jo oao > c 226  ^L0 
■788  12/1  6 9 etc.)  fl.  F : ^ gtuJtii^  « sur  le  sol  » , avec  ^ ( n ) dé- 
terminatif. 

Mt. , XIII,  68.  — Z : qpLtupli  jiut/iuLu  «le  hon  hon  (ce 
qui  était  très  hon)  dans  les  vases»,  sorte  de  superlatif  sémitique 
qui  rendait  le  KaXkiala  (au  lieu  de  «aXa)  de  (D0 

■700)  af  it"'  c q jjl  sy"  Amhr.  Aug Les  autres  textes  grecs 

et  la  Pechitlo  lisent  ; rà  «aXa  «les  bons  (poissons)».  — Mq  H : 
qjLuipfîij  gtupit jiuiTujbu.  G : qpiug^^îj  ^ gujpjt jiuJafLith  ku 
qjunmufh . . . , ce  qui  donnerait  à entendre  : «(ils  mirent)  le 
hon  (poisson)  dans  les  bons  vases.  . . ». 

Mt. , XIII,  52.  — Z : [i  q-uÂiI^  «du  trésor»,  èx  zov  B-tjcrav- 
pov.  M : fl  if-u/blni-l^ . 

Mt.,  XIII,  53.  — Z : qujnujl^u  qujjunufil^  « ces  paraboles-là  » , 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : zàs  zsapaSoXas  zavzas.  — 
A:  qujfLUjI^u  Êjugu^  même  sens.  CH  : ijp.uîLu  «ces  paroles», 
«ces  discours». 

Mt.,  XIII,  56.  — Z : «sœurs».  — CD  : 

prgp  «sœur». 

Mt.,  XIII , 56.  — Z : uipip  nLutn^  «donc,  d’où?.  . . »,  cor- 
respondant au  grec:  -aoôev  oSv.  — Zohrab,  sur  l’autorité  de 
mss.  qu’il  ne  désigne  pas  : IfL.  ujpq-.  ..  tact  donc.  . . ». 


GROUPE  Z. 


193 


Mt.,  xrv,  7.  — Z : ujtuj  *bJiu  K donner  à elle»,  d’acrord  avet 
SoCvai  aVT^  de  I« '•'3  |S  <7207  1132f  c 294  329  ,J470  1 124.i  1385-1443  (555 

1682  2198  1 8/i8  1279  ^77  ^^7  1012  2/i5  AKn 

etc.,  280  kSfi  187/1  1878  i855  998  472  i5i5)  Jf  Qi 
avec  la  leçon  qui  se  lil  au  verset  8 et  dans  Mc,  v,  48.  — 
M E 229  H : %Juj  mut!^  «à  elle  donner»,  d’accord  avec 
aÙT^  SovvcLi  des  éditions  reposant  sur  les  meilleurs  textes. 
G : hfirj-t/iui/p^  tjn$jJi^^nuiniu^tuL.  %Jiu  U.  « aveC 

serment  donner  il  promet  à elle  quoi  que  aussi  elle  demande- 
rait». D : au  lieu  de  (uüqpbuÿl; . 

Mt.,  XIV,  11.  — Z : tnq^JiuhiU  «à  là  jeune  fille»,  tw  Kopa- 

(ji'j).  D : taq^n^uÂiii, 

Mt.,  XIV, -1 5.  — Z : Im-  opu  iniupiucf-tMJtÆ-uij^txel  le  jour  [est] 
sur  son  déclin»,  pour  rendre  le  grec  : xa)  ^ épa.  tjSti  iffapfjXdev. 

— M E 229  H : (htuJu  «heure»,  «temps»,  au  lieu  de  opu 
«jour». 

Mt. , XIV,  i5.  Z : é-nqntfnLpff^uq^  « ceS  foules»,  aveC  q-  [d] 

déterminatif,  tovs  oxXovs.  — E 229  : qJ-nqnilnupq-uq.^  accusât, 
déterminé.  G : q^nqni^Lpq.fp  «cette  foule». 

Mt. , XIV,  1 5.  — Z : /r  «dans  les  bourgades»,  eh  ràs 

xcôpas.  — C : [i  sans  ^ (n)  déterminatif.  E : ft  ' 

avec  (d)  déterminatif. 

Mt.,  XIV,  i5.  — Z : l^kpiul^nLpu  «des  aliments»,  ^pûpxra. 

— B : lilrpijjlinLp  «de  la  nourriture»,  comme  dans  la  Pechitto 

«cibum»,  «alimentum». 

Mt.,xiv,  19.  — Z : q^nijni^ni-pq%  « la  foule  » , d’accord  avec 
Tov  oyXov  de  1“  ( D©  7 0 0 ) it  vg  et  Le , ix , 12.  — E 2 2 9 : 

q^nqntjnLpqiÂj  « les  foules  » , d’accord  avec  Toùs  cSp^Xoüf  de 
tous  les  autres  textes. 


194 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XIV,  10.  — Z : o^i<^^ilrutg  «bénit»,  eù'koytiaev.  — 

E â 29  : uuL^Çftiilriug , 

Mt  . , XIV,  2 0.  — Z ; i^^fuiupu  l^ninnpn^  « ies  Tcstes  des  mop- 
ceaux»,  pour  rendre  le  grec:  to  'ureptaerevov  (ou  'zsepia-asvfxa'j 
rôüv  TiXao'paT'iJv  «le  reste  («l’excès»)  des  morceaux».  — E 229  : 
i^j^uujp  «le  reste»,  probablement  sous  l’influence  du  grec. 

Mt. , XIV,  2 1 . — /^  : ht-  l(hpuji/L  ^pplriL  <^lfhcp 

<Çutqwp  «et  ceux  qui  mangèrent  étaient  hommes  environ  cinq 
mille  » , pour  rendre  le  grec  : oi  èaOîovies  Ÿjcrav  âvSpss  ùas'i 
sevTaxiaytXioi.  La  Pechitto  : «ceux-là  donc  hommes  qui  man- 
gèrent, ils  étaient  cinq  mille».  — E 229  : fr/rî/  l>pph^i-  «étaient 
environ  » , d’accord  avec  l’omission  de  avSpes  « hommes  » , en 
la  (700)  comme  Mc,  viii,  C : tt-  np^  I^IrptuVu  ftppht- 
«et  étaient  ceux  qui  mangèrent  environ 
hommes  cinq  mille».  E : bt-  upp  l(lrpiMA.  hliL  tup^  ftppbt- 
<^ujqw[i  «et  ceux  qui  mangèrent  étaient  hommes  environ 
cinq  mille». 

Mt. , XIV,  22.  — Z : jtun.ui^kf  «aller  en  avant»,  «prendre 
les  devants»,  d’accord  avec  zspoêtjvat  de  1/2’  ‘^'^*(1279),  tandis 
que  la  Pechitto  et  le  grec  portent  : ■zspoâyeiv  avTÔv  «le  précé- 
der»; avrov  est  omis  en  la  (D  1295)  af  it  comme  dans 
Mc,  VI,  4.0.  — AB  : juin uj^ tu étant  allé  (ou:  allés)  en 
avant».  G : A-^u/'>/£r^«  sortir  en  avant». 

Mt.,  XIV,  22.  — Z : tupluil^ltglç  «qu’il  congédie»,  àTtoXôcTYj. 
— ME  229  : tupJuil^Irugh . 

Mt. , XIV,  2D.  — Z : filiihpnj^  «de  la  nuit».  — E 229  ABI) 
EF:  q-[i^pt-fjii. 

Mt. , XIV,  20.  Z : hl^  lun-'hnuiu  jjtunt-ii  rpütujnij  «VlCllt 

à eux  Jésvs  marchant.  . . » d’accord  avec  la  Pechitto  et  ànii)£sv 


ÜROLPE  Z. 


195 


■srpoi  avToiis  b ïrjcovi  zrspmaTüiv  de  Ta  K contre  H”' bo 
( C' L).  — M : ujn.  %nuuj  i^iu^ntj^rx  . . ,à  cux  en  marchant», 
d’accord  avec  l’omission  de  «Jésus»  dans  le  vieuï  syriaque  et  les 
éditions  grecques  reposant  sur  les  vieux  témoins  du  texte. 

Ml.,  XIV,  :î8.  — Z ; ^ ^"5“  «sur  les  eaux»  (datif), 

pour  rendre  le  grec  : ett)  Ta  ô'^ara.  — D : . . 

Ml.,  XIV,  !3q.  — Z : ijhpu^ «sur  les  eaux»,  èiù.  Ta 
vSma.  — M E 3 31)  ; /»  tjjrpiiuj 

Mt.,  Xl\,  3 1.  Z : . . . ^if-lriuy  q^lrn^i  If^uJlJui  iptut 

ht.  luul^  « . . .étendit  sa  main,  le  saisit  et  dit»,  d’accord  avec  le 
syriaque.  Le  grec  porte  : ixTsi'vas  tIjv  x^ipa.  èTzeXd^sTO  avioü  xa) 
Xéyei.  . . « . . .ayant  étendu  la  main,  il  le  saisit  et  dit.  . . ».  — 
M : . . bt.  , «sfl  main  et  il  le  saisit.  . . ”. 

Mt. , XIV,  34.  — Z : bl^liü  II  yujJuip^  « . . .vinrent  sur  le  sol 
...  »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : îi'kBov  eh  Tnv  yfjv. 
— B : (i  « sur  le  sol»,  avec  4#  (n)  déterminatif.  C:  h 

fl  giuiTui^  « il  vint  sur  le  sol ...» , probablement  un  simple 
accident,  car  aucun  autre  texte  relevé  ne  porte  le  singulier. 

Mt.,  XIV,  36.  — Z;  JL pibugfiü  «s’approchassent»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : dypcovrai.  — D : JbfiIb^Lu^gblb 
corrigé  plus  tard  en  Jbfilbugffb. 

Mt.,  XV,  6.  — Z : qpiuVb  «la  parole»,  d’accord  avec  tcv 
Xoyov  de  Ta  ( Bx'  899  ) sa  bo  I®  (D0  700)  afa  bj" jj'- 

sy  Ir  Op’  *.  Les  éditions,  sur  l’autorité  des  autres  témoins  du 
texte,  portent  : tov  v6pov.  - — AC  : qgiiumnL.figu/ii'b  «le  com- 
mandement». -M  : ifjLuit/ii  «la  parole»  et  ajoute  en  marge  : 
qmiiimriLfipiuiiii  «le  Commandement»,  «la  loi». 

Mt.,  XV,  8.  — Z : ijfiiiing  fiupbu/hg  «leurs  cœurs»,  au 
pluriel  puisqu’il  y a plusieurs  personnes,  le  grec  ; v Sè  xap^éa 


196 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


avTMv.  — E 229  ; ufiptn  «cœur 57,  au  singulier,  probablement 
sous  l’influence  du  grec.  * 

Mt. , XV,  10.  — Z : ii^nqnilni.pquL  « les  foules , d’accord 
avec  le  syriaque  et  tovs  byXous  de  ^ (119/1).  Tous  les  autres 

mss.  grecs  : ^ov  o^Xov.  — M : q^nqnt^upq^  «la  foule». 

Mt. , XV,  i/(.  — Z : tufLtn^npq^p  « conducteui’s  » , ôStiyot,  et 
le  syriaque.  — E 229  ; luntu^npip  «conducteur». 

Mt. , XV,  21.  — Z : kl.  Ar^£i/^«et  étant  sorti»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : ««<  ê^sXOciv.  — E 229  : klikmi^  «et 

étant  venu». 


Mt. , XV,  2/1.  — Z : intuVu  ftqji  «de  la  maison  d’Israël»,  avec 
ï/  (n)  déterminatif,  ce  qui  supposerait  un  original:  tou  oihov. 
— E 229  BDEF  : uiufu  [iq^  «de  la  maison  d’Israël»,  d’accord 
avec  le  grec  : oixov  laparfX. 


Mt. , XV,  82.  — Z ; l^n^kjktu^vdLyanl  appelé»,  's^poaKaXeaa- 
uevos.  Le  syriaque  a le  mode  personnel  «il  appela».  — M E 220 

BDEF  : lin^kuii. 

Mt. , XV,  82.  Z : bu  l^n^Jrgk luf^iuru  qtu^jnl^kpinuit 

«et  ayant  appelé  à lui  les  disciples»,  om.  «Jésus».  — ME  229 
ABDEF,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : fx  Jésus  ayant 
appelé ...  ». 

Mt.,  XV,  8 '7.  ^ — Z : lu  i^^utupu  l^ninnpn^  «et  ils 

enlevèrent  les  restes  des  morceaux»,  d’accord  avec  le  syriaque  et 
le  Kcà  ^poLv  TO  Tsepfaazvov  i&v  xlaa-patcov  de  Ta  K.  — M E 229 
ABCDEFH  : bu  t^^b^ujpu  linmnpn^^  puipiffü  «et  les  restes  des 
morceaux  ils  enlevèrent»,  d’accord  avec  : xai  to  zrspiaraevov  tc3v 
xXaujuaToyr  ^pav  des  autres  textes. 


GROUPE  Z. 


497 


Mt. , XV,  3 y.  — Z : corbeille».  — DF  ; ijtuJpfit-q^ 

(orthographe).  . - 

Mt. , XV,  38.  — Z:  ti-  P l^ir pujiiîj  çc  et  ceux  c|ui  rnari” 
gèrent»,  avecî»  (n)  déterminatif,  oî  Sè  éaOi'ovTss.  — D ; litrfiu/L , 
sansî»  (n)  déterminatif. 

Mt. , XV,  38.  — Z : 4"^^  iPP-P- 

«étaient  environ  hommes  quatre  milliers»,  pour  rendrè  le  grec  : 
ijaav  (i)S  TSTpcixia-)(^iXiot  avSpes.  — M : fipptrL  /_npg  «...  environ 
quatre.  . . »,  om.  uip^  «hommes»,  d’accord  avec  l’omission  de 
avSpss  en  (8^2).  C : bpP^'-  ^P^P  «... 

hommes  environ  quatre  mille».  A : tpP^^ ^"P~P 

« . . .hommes  environ  quatre  milliers». 

Mt.,  XVI,  2*’-3.  — Ces  versets,  depuis  jusqu’à  Svvaa9e, 
sont  entre  parenthèses  dans  l’édition  arménienne  de  Vienne,  ne 
figurent  pas  dans  l’édition  de  Zohrab  qui  observe  en  note  que 
l’édition  de  Oskan  les  donne  d’après  le  latin;  sont  entre  crochets 
dans  les  éditions  de  Tlschendorf  et  de  von  Soden;  figurent  dans 
l’édition  de  Souter.  Ils  sont  dans  la  Pechitto;  mais  sont  omis  par 
le  vieux  syriaque  et  par  les  meilleure  manuscrits  arméniens 
M E 229  ABCDEFH.  Von  Soden  indique  comme  omettant  ces 

versets  : T»  1-2  I/'  220  ^bl289  ^bi043  ^207  ^»073  ^^398|  70  1386 

A3}(i75  (Bxy88  12/1  69  lyà  826  5à3  i3  280  828  267 
1216  iBy  Y 1673  r X y)  sy  Tlschendorf  indique 
comme  les  donnant  : CDFGHKLMSUAII  1 22  33. 

Mt.,  XVI,  8.  — Z : fl  Jfiinu  Jttrp  «dans  vos  esprits»,  pour 
rendre  le  grec  : év  éainoTs.  — CDFH  : fi  ufipuiu  Jtirp  «dans 
vos  cœurs». 


Mt.  , XVI,  8.  — Z : n^nL%fi^  «vous  n’avez  pas»,  pour  rendre 
le  syriaque  et  le  grec  : ovk  êXdësTe  «vous  n’avez  pas  pris». 
L’arménien  ne  traduit  pas  exactement  le  grec.  — E 229  : 
nL^bfiJ^  «nous  n’avons  pas». 


198 


LK  TEXTK  ARMÉNIEN. 


Mt.,  .XM,  9.  — Z : <^uiijwiiub  «les  cinq  milliers».  — 

E 2 2 9 H : *Çujqtijp%  « les  cinq  mille  » , mais  ^lui^ujpuii 

«milliers»,  au  verset  suivant. 

i\lt.  , XVI,  1 0.  Z : quJi/p^qu  « COrbeillcS  ».  C : quiiQi^q 

«corbeille».  D : q^Jl-ltt-qu  «corbeilles»,  et  variante  orthogra- 
phique. 

Ml.,  XVI,  11.  — Z:  «(d’)être  circonspect», 

d’accord  avec  zspoaeyeiv  de  K contre  (A  12/11  ).  Les 

autres  textes  grecs  et  la  Pechitto  ont  le  mode  personnel  : 
■zspoaé^sTS.  — B : qq-ni^^w^tn^ase  garder». 

Mt. , XYi , 1 !.. — Z (éd  de  Vienne):  /»  luJhftnj  t^iiufi^uk  ^ 
yt-ng%  U.  uujqni^lihgung  « du  levaiii  des  pharisiens  et  des  sad- 
ducéens  » , d’accord  avec  le,  syriaque  et  le  grec  : àrto  tï}s  K^fxrjs 
t63v  Ç>apt<7aicüv  xoà  aaSSovxoLicov . — M E 229  ABCDEFH  : [t 
luifnpnj  utaq^nul^^lrgi-n^  Il  t^UÊg^ukgi.ng  « du  levaill  dcS  Sad- 
ducéens  et  des  pharisiens  » , d’accord  avec  I(p'' 
(yi2i/i5o/i7io93)g'. 

Mt.,  XVI,  i5.  — Z : ti/t/iÇr  ^nmu  «dit  à eux»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : Xéyei  olùtoÎs.  — D : mul^  g^nuiu  jn  « dit 
à eux  Jésus»,  d’accord  avec  . . .avrois  b Is  de 
1098  ^ ^351  1 1442f  33  399  21  1^93  1010  120'7  348  1279 

477  etc.  7i3  i5i5  i093)pa“it. 

Mt. , XVI,  i5.  — Z : qn  luul^^  q[iblfb  «qui  dites-vous  de 
moi?»,  pour  rendre  le  grec:  tiW  ps  XsysTs.  — E 229  H : qn 

... 

Mt. , XVI,  16.  Z : tguJUtiuufvuAili  bui  %Juj 

ujpnu  bu  tuul^  «répondit  à lui  Simon  Pétros  et  il  dit»,  pour 
rendre  le  grec  : iTroxpiôe'ts  Sè  'Ztp.cov  n/rpos  elirev.  — M E 229 
H om.  «à  lui»,  et  portent  : b «pt  il  dit  à hn^i, 

d’accord  avec  enrev  avrco  de 


GROUPE  Z. 


199 


Mt.,  xvr,  l'y.  — Le  givc  : [Àtxxatptos  si  «heureux  es-tu est 
rendu  en  Z par  hpu/üfi  « bonheur  e.s7  à toi  v , et  en  E s?  () 

H par  bonheur  à toi  75. 

Mt,,  XVI,  KJ.  — Z ; tjjtujliufhu  «les  clés’7,  accusât,  déter- 
miné, Tas  xXeiStx.?.  — E “îiig  BE  : i^ujI^ujLu  , accusât,  indé- 
terminé. 

Mt. , XVI,  7^0.  — Le  grec  : etncoa-iv  «qu’ils  disent 77  est  rendu 
en  Z (AEF)  par  et  en  ME  ïî-jj  BCD  par  le  subjonctif 

aoriste  utumugli^, 

Mt.,  XVI,  9 1,  — Z (éd.  Vienne)  . . .^uup^iuplri^bL.  ufutufi^ 
^ui^uÂjiujunulrin^ÿ  ...  «...  souffrir  et  être  méprisé  par 
les  grands- prêtres . . . 77,  d’accord  avec  rsadsiv  xat  omoSoxiixct- 
dOrivai  ctTïo  zrpsaëvTspcüv  « souffrir  et  être  réprouvé  par  les 
anciens.  . . ’7,  de  (i6o4)  syt’^'.  — M E 999  ABCDEFH 

om.  ku  tuLujpiibp^K^Qi  ‘être  méprisé  77,  d’accord  avec  l’omission 
de  xat  aitoSoxipaaOrivai  de  la  Pechitto  et  de  tous  les  autres 
grecs. 

Mt.,  XVI,  99.  — Z (éd.  Vienne):  illi'  « n’arrivera 

pas  cela  77,  om.^fr^«à  toi?7,  d’accord  avec  l’omission  de  aoi  en 
af  a 4 ffjp-  r-  syW',  c’est-à-dire  dans  aucun  texte  grec.  — ME  999 
ABCDEFII  iJfi  kfjjiylt  «n’arrivera  pas  à (ot  cela 77, 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  tous  les  grecs  : où  fit}  salai  aot 
TovTo.^  La  seule  variante  relevée  est  : tovto  aot  en  1“<5’ 

(f^°0  (b  565  9 1 45). 

Mt.,  XVI,  9.3.  Z : funp<Çlia  i^nL.  «lu  peUSeS  <0177,  pour 

rendre  le  grec  : (ppovsh.  — M E 999  H : funp^liu  «tu  penses 77, 
om.  qnL.  «toi 77,  probablement  sous  l’influence  du  gn'c. 

Mt.,  XVI,  9 4.  — Z : liiuiJfi  «veut 77,  ^-éXet.  — L’édition  de 
Zohrab,  sur  l’autorité  de  mss.  qu’il  ne  désigne  pas  : 

(subj.). 


200 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt, , XVI,  9 4.  — Z : ftJ  ^tw/^«veut  après  moi 

venir  (me  suivre )w,  d’accord  avec  le  grec.:  ^ikei  b-niaco  fjtov 
êX6s7v.  — M E 2 9 9 ; liuiJli  venir  après 

moi».  H : liiuJlrÿfi  (subj.)  q-tui^ql^fi  ftJ  «veuille  venir  après 
moi». 

Mt.,  XVI,  24.  — Z:  Irlibugl^  « qu’il  vienne  (après)»,  àno- 
XovOshot).  E 2 2 9 BF  : blibgl^. 

Mt. , XVI,  26.  — Z : «les  mondes»  ou  «ce 

monde-ci»,  le  grec  : tov  y<6aitov.  — E 229  : qtn2jutug^  «le 
monde»,  probablement  sous  l’influence  du  grec. 

Mt. , XVI,  26.  — Z : tnnLj^bugfi  «met  à l’amende», 
ôrj.  E 2 2 9 : innuJ-hrugl^ . 

Mt.,  XVI,  28.  — Z (ABC):  inbuglrij  « qu’ils  Voient  » , ïSco- 
(7iv.  — M E 229  DEFH  : inbuu/bliijlïh , même  sens. 

Mt. , XVII,  1.  — Z : tun^ni.  ftt-p jflunuu  «prend  avec  lui 
Jésus»,  pour  rendre  le  grec  : •nrjtpaXa,uÉaW:  ô Itjaovs.  L’arménien 
jiuft  «avec  lui»  est  destiné  à faire  ressortir  le  zsapa  «auprès 
de»  du  verbe  'aapotXafxêivsi.  — ME229BCDEFH:  uin^ni. 
Ju  «prend  Jésus». 

Mt. , XVII,  4.  — Z : bpii  liiuJltu  «si  tu  veux»,  e<  B-éXeis.  — 
L’édition  de  Zohrab  : bi.  l^iutJjtu  «e<  si  tu  veux».  A ora. 
«si  tu  veux»,  d’accord  avec  l’omission  de  et  3-eXet5  en  c.  La 
Pechilto  : «e<  si  lu  veux». 

Mt. , XVII,  9.  — Z (éd.  Vienne):  qinbufij^q.  q^jq-  «celte 
vision-là»,  d’accord  avec  touto  to  opafza  de  1098) 

pa“  syP  y.  — ME  229  ARCLEIH  : qtnbtjlqq.  «la  vision», 
avec  ij-  (d)  déterminatif,  d’accord  avec  to  5papia  de  tous  les 
autres  textes. 


GROUPE  Z. 


201 


Mt. , XVII,  12.  — Z : uiji_ijuulrj' je  dis  à vous», 
pour  rendre  le  grec  : Xéyco  Sè  — CFH  ; tu/i_lru  tuuhJ 

«mais  moi  je  dis  à vous». 

Mt.,  XVII,  12.  — Z ; bq^tu  «qu’Elie»,  J>tj  HXias.  La  Pe- 
chitto  : «que  voici  Eiie  est  venu».  — ME  229  BDEH  i qh  bu 
liqjiuu  «que  aussi  Elie.  . . »,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  ort 
xa<  HXias  de  I«' (4 y 3)  qui  se  retrouve  dans  Mc,  ix,  i3. 

Mt.,  XVII,  16(1 7).  — Z:  UJ&  i^iu  ujn- [lu  « apporte-le  vers 
moi...»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  Ta  ((^epe).  — MH: 

^ui.  . . «apportez-le . . . »,  d’accord  avec  le  (pepere  de 
tous  les  mss.  grecs. 

Mt.,  XVII,  iq(2o).  — Z:  «(ne)  serait 

impossible»,  àSwaTri'yet.  — L’édition  de  Zohrab  : [bqft,  sur 
l’autorité  de  mss.  qu’il  ne  désigne  pas. 

Mt. , XVII,  20(21).  — Z : bijnhl;  «par  rien  ne 

sort».  — M E 229  ABCDEEH  : A-^'5/4  «ne  sort».  Ce  verset 

est  certainement  une  interpolation  faite  d’après  Mc,  ix,  29.  Il 
manque  dans  les  plus  anciens  mss.  grecs  et  dans  syr.  sin.  Il  est 
donné  par  Talien  et  Origène  et  par  le  groupe  K de  von  Soden, 
auquel  il  faut  ajouter  des  mss.  comme  N'’CD'‘LMUXrAn.  On  le 
trouve  aussi  dans  la  Pecbitto. 

Mt.,  XVII,  22(23).  — Z : ku  uqttnJb gufii  jqjà'  «et  ds 
s’affligèrent  beaucoup  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : nai 
êXvTTrjdrjaav  aÇiSSpa.  — E229  om.  ce  membre  de  phrase,  d’ac- 
corp  avec  I«*'^^  (KA)  pa. 

✓ 

Mt. , XVII,  23(26).  — Z : bu  "inu  uuiil^  «et  lui  il  dit».  — ^ 
M E 229  H : bu  tuul,  «et  il  dit»,  d’accord  avec  le  xal  Xéysi  de 
I?“"cj3obi2i6,3*bm5  (5,^  1676  677  etc.,  669  3/i8  1279 

^77  etc.,  1376)  af /sy'.  Le  texte  grec,  sur  l’autorité  de  tous  les 
autres  mss. , porte  : Xéyet. 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Ml.,  XV IJ,  — Z : nf!  « f|in  soi’tii’a»,  tov 

dvaëoLvra,  et  le  syriaque.  — E om.  ces  mots. 

Ml.,  XVII,  a6('J7).  — Z : muiybu  «que  tu  donnes  (=  tu 
donneras,  ou:  donne) îj,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec: 
Sàs.  — BDE  : mujgbu , même  sens. 

Mt. , Win,  3.  — Z : bu  '' 6t  soyez»,  xa<  yévrjaOs.  — 

Zolirab  : L même  sens,  sur  l’autorité  de  mss.  qu’il  ne 

désigne  pas. 

Mt.,  XVIII,  h.  — Z (ACE):  lunbujp<^bynL.ÿufulç  «humilie», 
pour  rendre  le  grec:  TctTieiv'Ja-ei.  — E aiiq  BF  : [un^tup<^b^ 
ynuugl^  «humiliera»,  probablement  sous  l’inlluence  du  grec. 
D : junLujp^b gnugl^ . 

Mt. , XVIII,  6.  — Z : q-iujP^inl^qbgni-iigl^  « offensera » , «scan- 
dalisera», (JXOLvSctklar] . D:  tf-ugPutr^qbynLglç. 

Mt.,  xviii,  6.  — Z : i^L.  4"  «il  est  bon»,  «il  vaut  mieux», 
(7vix<pépsi.  — MCDF  : [uiL  l^p  «il  était  bon»,  «il  vaudrait 
mieux». 

Mt. , XVIII,  6.  — Z : Ipulufigli  «soit  suspendue»,  xpeuataOri, 
et  la  Pechitto.  Syr.  sin.  : «soit  jetée».  — C : lpulubLui_l;p 
«était  suspendue».  D : Ipufuligl; ^ même  sens  que  liujfufigfi. 

Mt, , XVIII,  6.  — Z : L «et  soit  engloutie», 

d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xai  xaronTQvTKjôfj.  — E 929 
BE  : bu  1 même  sens. 

Mt. , XVIII,  '7.  — Z : UJ^(uujp<^lt  ^ ipugP^utliqnup^biuüg 

«malheur  au  monde  à cause  des  scandales»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : ovoù  tw  xbapw  dito  Twr  (TxaLvScLk(x)v.  — 
E ui^Juuip^Ç^  ipugP'Ujl^fjnupbujiig  «malheur  au 


f 


GROUPK  1. 


:203 


monde  des  scandales??.  (1  : . . . nu^jJ ujnnni^pL ufü  't  . . .à 
cause  du  scandale??. 

Mt.,  XVIII,  7.  — Z : jnjf!  Iknhi  fcpac  la  main  duquel  (=par 
lequel]??,  <5';’  où.  — D ; jmi  tfpar  lequel??. 

Mt. , XVIII,  8.  — Z : ^ujin  t^uj  hi.  jj  « coupe-lc 

et  jette  [loin] ‘de  loi??,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  le  grec:  sx- 
xoipov  avTov  xa'i  (SdXs  àno  aov.  Pechitto  : «coupe-le  et  jette-le 
[loin]  de  toi;?.  — C : ^lum  qLuj  «coupe,  jette-le 

[loin]  de  toi??.  AD  : i^l£bu^. 

Mt  . , XVIII,  8.-Z(B):  L u/ijl^ii/üliÿliu  « et  que  tu  tombes  ?? . 
«que  tu  sois  jeté?? , d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le 
grec  : (2Xtj0r}vai  «être  jeté??.  — - M E ADEFH  : L.  u/ul^u/hlrf^ 
«et  tomber»,  sous  l’inlluence  du  grec. 

jMt.,  xv'iii,  8.  — Z : «(le  feu)  de  l’éternité??. — 
M E 2 9 q H : jujc-fiuib^ujl^u^b  « éternel  ?? , to  aiojviov. 

Mt. , XVIII,  q.  — Z (AC  ) : ^bq  t/fiujliu/ij^  «meilleur 

serait  à toi  borgne . . . » , pour  rendre  le  grec  ; xaXôv  aoi 
èaliv  y.ovô(pBaXyLOv . — M E 2 2q  BDEF  : ftyl;  Jfiinl^u/üli  -, 

omet  .gtrq  «à  toi??,  d’accord  avec  l’omission  de  aoi  en 
(700  ). 


.Mt.,  XVIII,  I O.  — Z : ^///  /»  . . « l’iin  de.  . . ??,  évbs  tôjv  . . . 
— M : qJli  fl  «l’un  quelconque  de.  . . ». 

Ml.,  XVIII,  12.  — ABEF  : Jlqmtfiyli  «que  s’égare’?,  «Àa- 
vr)0^.  E 22q  D : Jhin^fiyl^ , c : Jn^qihuyfi. 

Ml.,  xviii,  i().  — Z (AC)  i^niji^l,  «entende??,  àxou<T>i.  — 

K 2?Hj  BDEF  : 


204 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.,  XVIII,  i6.  — Z : Jln-u  Itlu  «un  autre  encore».  — 
E229  ; JJi  hi-u  «un  encore»,  sous  l’influence  du  grec  : ert 
ëvOL. 

-Mt. , XVIII,  t8.  Z;  . . .Ilrq^np  HUP  • • • "(j®  ^ 

que  ce  que  (vous  lierez)»,  d’accord  avec  oti  oaa.  de  lcy35i  1 i4i6 

(yiS  1896).  ME  229  H : , c’est-à-dire  om.  qb 

«que»,  d’accord  avec  tous  les  autres  textes  grecs.  G:  qnft  Jfi 
ufbliiutT  «ce  que  M/ie fois  vous  liiez». 

Mt. , XVIII,  19.  — Z ; [uLq^pltgb%  « qu’ils  demandent»,  ahrî- 
(TcovroLi.  — E 229  : fi/bq^plrugl/h , même  sens. 


Mt  . , XVIII,  20.  Z ; q[i  HLp  [igb^L  bpIf^nL.  If^iuiT  bplrp 

qntjbuji_  «car  OU  Soient  (seraient)  deux  ou  trois  réunis.  . . », 
pour  rendre  le  grec  ; oJ  y dp  slaiv  Sùo  rj  rpsis  auvrjypsvoi.  — 
E 2 2 9 : ...  <J-nqntlbuii^  IrU . . . «...  sont  réunis . . . » , sous 
l’influence  du  présent  de  l’indicatif  grec. 

Mt. , XVIII,  28.  Z : bL,  qujiT np  bu.  nublig^  R et  tOUt 

ce  que  quoi  aussi  il  avait  (et  aussi  tout  ce  qu’il  possédait)» , pour 
rendre  le  grec  : xcà  'usdv’ta.  oaa.  sîysv.  — G : bu  ffu^  qnp 
nu'bftgli  «et  tout  quoi  que  il  possédait».  D : . . 

«(et  tout  ce  que)  quoi  il  avait»,  om.  le  deuxième  bu  «aussi». 

Mt. , XVIII,  28.  — Z:  bu  bibtup^v^et  étant  sorti»,  pour 
rendre  le  grec  : ê^eXdèv  Sè.  — M om.  bu  «et». 


Mt. , XVIII,  28.  — Z:  é-u/fLtujb  ugb  «ce  servlteur-là » , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : ô SovXos  énsîvos.  — Zohrab 
om.  iuJl  «ce-là»,  sans  indiquer  l’autorité  sur  laquelle  il  se  base; 
il  est  d’accord  avec  l’omission  de  éxeïvos  en  I<7l226  (B  2 45). 

Mt. , XVIII,  28.  — Z : "biliu  «à  lui»,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : avTÇ.  — E om.  ce  mot. 


GROUPE  Z.  205 

, ^ P 

Mt.,  XVIII,  28.  — Z : ij^ui^bliu/ü  «denier»,  Stjvâpia, 

— E 229  : (darhékan),  même  sens. 

Mt.,  XVIII,  28.  — Z : fukq^l^f!  «ayant  saisi 

lui  il  étranglait»,  phrase  équivoque  comme  en  grec:  xpaTrfaas 
aÙTov  ETtviyev,  où  l’on  ne  sait  pas  si  i^ui  « lui  » , <xvt6v,  est  le 
complément  direct  de  «ayant  saisi»  ou  de  «étranglait».  — CE  : 
fulrrjf^^p  t^tu  «il  étranglait  luin,  comme  en  syriaque. 

Mt. , XIX , 9 . — Z : lupltulf^  « répudie  » , àTToXûa^.  — M E 2 2 9 
H : «répudiera».  A : ^subj.). 

Mt.,  XIX,  9.  — Z : tunhsli  «(celui  qui)  prend  (=  épouse) 
la  répudiée.  . . »,  pour  rendre  le  participe  grec  : ô ài:o\z\vp.é- 
vr]v  yoLp-Wv,  — M E 229  : (subj.). 

Mt. , XIX,  10.  Z : u^q^lçu 

uyp  L «qu’ainsi  une  chose  [de]  dommage  soit  à homme 

et  à femme»,  pour  rendre  le  grec  : e<  ouTCti?  êaltv  17  ahta.  tov 
ivOproTtov  psrà  Trfs  yvvatx6s,  que  l’on  traduit  : «si  telle  est  la 
condition  de  l’homme  vis-à-vis  de  la  femme,  . . ».  — C : . . . 

u^qu^l^u  îjütuu  4.  F : u^quf^u  ij^tuu 

Mt.  , XIX,  là.  Z : u^qm^uh  lugq  «pour  de  tels»,  Tùiv  yàp 

TOIOVT'jOV.  E 2 2 9 : iqjfLinltuhujgq. 

Mt. , XIX,  16.  — Z : ^qn^bf/jfitT «que  j’aie»,  cryS.  — D : 
/^qm^ftiT «que  j’ai»,  eyw  en  K. 

Mt. , XIX,  1 7.  — Z : /»  liiru/bu jujL fiinklbuil^iujiu  «dans  la  vie 
éternelle»,  contre  le  syriaque  et  le  grec  qui  portent  : «dans  la 
vie»,  e/s  rrjv  ^corfv.  — ME  229  : jujufiuib^iüfig  «(la  vie)  de  l’éter- 
nité». Tischendorf  note  que  b h Amb  ajoutent  : atcoviov. 


206 


LE  TEXTE  AHMENIEX. 


Alt. , XIX,  1 9.  — Z : fifiplTL  quiül^j  « comme  l’âme  de  toin 
(=  comme  loi-même),  le  grec  : ws  aeoLviôv  — AI  om.^«  «de 
loir.  I 

Alt.,  XIX,  — Z ; inpinilhiui^  «affligée,  XüTroof/evos.  — D : 

Ênfunni.tT. 

Alt.,  XIX,  36.  Z ; iuJb^tijh  qopuJLn^i  « tOUte  choSC 

[est]  forte  (possible)r , 'WarTa  Sward.  — ACD  : . . . qiuLptuLnp 
4"  «(toute  chose)  possible  est»,  d’accord  avec  êvvaja  eahv  de 

H(Î3‘'  286  1216  c igof  ^362r  350  o55I  tt  H 0-207  (sttjtv)  fl226  l96  <Î260  1385 

lUG  K1-^5*1027U26K--88  ((;3  D j /,  9 A 5 1 7 16756^.669 
1298  ioio9A5A'I  119A  27  etc.  A77  1674  O 157718245 
1296  44o  998  1896  D.  46i  899  655  661  EFG.); 
lat.  C’est  la  leçon  de  Luc,  xviii,  27. 

Alt.,  XIX,  28.  Z : q^ujfjjtntrinü  «VCnue».  ACD  : 

jutnlrufitL,  même  sens,  avec^#  (n)  déterminatif. 

Alt.,  XX,  4.  — Z : tuu^  bi.  g^nnuj  «il  dit  aussi  à eux»,  pour 
rendre  le  xa<  éxstvots  (ou  : xàxetvois^  sItisv  de  K contre 

(BnA),  ou  le  xoà  sJnsv  éxstvois  supposé  par  af  a 4 h fjf-.  — 
DH  : luul^  gUnuiu  «il  dit  à eux».  Le  flottement  arménien  pro- 
vient du  flottement  grec. 

Alt.,  XX,  5.  — Z : J luJrtL  «à  l’heure»,  pour  rendre  l’accu- 
satif SpoLv.  — AIE  999  : <bujifiut..  BC;  <biiJiJujiJb. 

Alt. , XX,  5.  — Z : //  qltVij  é-ujJnL  «et  à la  neuvième  heure», 
Koà  êvaTrjv  (kipav.  — A : ijjfiiii  même  sens.  B : b uiuêuU 

é-uiJnL  «et  à la  dixième  heure». 

Alt. , XX , 5 . — Z : M " d®  même  » , daavTcos.  - — Zohrah  : 

ilg^ült^l;u  «ainsi»,  d’accord  avec  o-jxus  de  (980). 


GROUPE  Z. 


207 


Mt.,  XX,  6.  — Z : Irq-liut  «trouva»,  et/pet»  et  la  Pechitto.  — 
G ; btnhu  «vit».  BE  : U.  Irmbu  «et  il  vit»,  d’accord  avec  le  syr. 
sin. 

Mt. , XX,  G.  — Z ; uju^  «il  dit»,  d’accord  avec  Ta  sy\  — 
MDF  : bu  mui;  v.et  il  dit»,  Xa<  Xéyei. 

Mt. , XX,  6.  — Z : i^uiinuipli  « inoccupé[s]  ».  — E a 2 cj  ; 
«inoccupés»,  sous  l’influence  du  grec  : àpyot. 

Mt.  , XX,  10.  — Z ; bl^biuj^bu  «étant  venus  aussi  (les  pre- 
miers)», pour  rendre  le  kol)  {kOôwes  du  grec.  Mais  : èXQàvjes  Sk 
en  K.  — {]  -.  L bl^btui^^iel  étant  venus».  H om.  bu  «et».  BE  : 
blifiL  L «vinrent  aussi»,  d’accord  avec  le  mode  personnel  du 
syriaque. 

Mt.,  XX,  10.  — Z : tuub^  «plus»,  xsXslov  ou  zsXeiova.  — 
BCEH  : ujubfji  «plus  quelque  chose  (=  quelque  chose  de 
plus)». 

Mt.,  XX,  12.  — Z : ^ujuujptul^npq.u  « égaux  à nous», 
ïcTovs  ù(jLtv,  et  le  syriaque.  — D : <^uiuuiuiupnpqu  «compa- 
gnons», «coparticipants». 

Mt. , XX,  1/1.  — Z ; npiqt^u  comme  aussi  à toi», 

Kcà  aot.  — Zohrah  : npiql^u ^bq  «comme  h toi»,  d’accord  avec 
le  syriaque,  sans  indiquer  ses  sources. 

Mt  .,  XX,  1 5.  — Z :/i%J  «à  moi»,  f/oi  et  le  syriaque.  — B om. 
«à  moi». 

Mt. , XX,  i5.  — Z : j/m/ôm  «dans  les  miens»  (=de  mes 
biens),  avec  « (s)  déterminatif,  êv  rots  èfiots.  — AC  : D : 
j^ttlhuiJu . 


208 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.  , XX,  2 1.  — Z : tuum  qp  K dis  que  » , d’accord  avec  la  Pe- 
chitto  et  le  grec  ; sÎTré  ha..  Le  syr.  sîn.  porte  : v^mon  seigneur,  que 
'ces  deux  fils  miens.  . . ii.  — E 2 2q  om.  luuui  «dis?;,  d’accord 
avec  l’omission  de  £<7re  en  1 1 8);  et  au  lieu  de  ziTce 

supposé  par  sy'". 

Mt. , XX,  2 2.  — Z : Itu  iflipinbingh  b iT «(le  baptême  dont) 
je  dois  être  baptisé» , d’accord  avec  les  textes  grecs  qui  ont,  d’ac- 
cord avec  Marc,  x,  38,  l’addition  : n to  (BaTniafxa  o eyco 
(SaTTTt^Ofxai  (SaTnicrdïivai  en  Ta  K contre  (G  33 

A 8q2  I2A1).  MH  : qnp  buh  E 220  : bu 

Jl^punbijig . ABCDEF  : bu  Jl^ppmbi^g  biT, 

,Mt  . , XX,  2 3.  Z : . . • Ar«  Jl^pijnb^ng  biP 

«(le  baptême)  dont  je  dois  être  baptisé,  vous  serez  baptisés», 
d’accord  avec  : «al  to  ^aTviiapa  o eya  (3a7rTtî^O(iai  (SaTnialn- 
asa-Oe  de  Ta  K contre  (G  33  A 892  12A1). 

La  même  leçon  se  trouve  dans  Mc,  x,  39.  — E229  : qnp 
bu  Jl^puiltir  tflfpuijtgltp  «...  dont  JC  SUIS  baptisé,  vous  serez 
baptisés». 

Mt. , XX,  27.  — Z : bqftglt  Ibp  &-ujn.iuj  « soit  (sera)  de  vous 
serviteur»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : ’éalai  vpwv  éoô- 
Xos.  — D : brqpgli  ujJb%bgni^  A^uinug  « soit  de  tous  servi- 
teur», d’accord  avec  'isavacov  au  lieu  de  vpcov  en 
(M  348  T57A.)  Même  leçon  dans  Mc,  x,  44. 

Mt. , XX,  32.  — Z : lin^ujg  «appela»,  ê(^c6vn<Tev.  — M : lu 
l^n^uig  «et  appela»,  d’accord  avec  la  Pecbitto. 

Mt. , XXI,  2.  Z ; juiuufbuil^  «ânon».  D : jnipnibuil£  , 

même  sens. 

Mt.,  XXI,  2.  — Z i «déliez,  amenez.  . . », 

pour  rendre  le  grec  : Xva-avTss  aydysre.  — D : inié-p^  bu 


GROUPE  Z. 


209 


tâii  «déliez  et  amenez.  . . tandis  que  la  PechlUo  porte  : 
«déliez,  amenez.  . . »,  o^)  oC*.. 

Mt. , XXI,  3.  — Z : mn  ui^bisglç  «eiivcri’a»,  dTtOTleXeJ.  — 
iM  E 220  H : tun-iu^!^  «envoie»,  d’accord  avec  airoaleWei  de  K 
et  de  Mc,  xi,  3. 

Mt.,  XXI,  5.  — Z : p^titq.iiiLnft  « (on  roi » , ô ^aaiXsvs 
aov,  et  la  Pecliitto.  — ME  229  : [J ujq.tJUL.nft  «le  roi»,  ce  qui 
n’est  pas  conforme  à l’hébreu  T|3‘7D  de  Zacuaiue,  ix,  9. 


Mt. , XXI,  5. — -Z.  ht-  ft jujLuj%ujtifi  ^^^«  et  sur  l’ânon  (gén.- 
dat.')  de  l’âne»,  pour  rendre  le  grec  : xal  ettI  'ssôi'kov  viov  Ctto^v- 
yiov  «et  sur  un  poulain,  fils  (petit)  A'une  bête  de  somme v.  — 
ABC  : it  jtjjt.uj^ujli  (accus.)  /r^«/  «et  [surj  ânon  d’âne»  (om.  /r 
«sur»).  E : bi.  jujL.uj^ujlffi  (gén.-dal.) «et  [sur]  ânon  d’âne» 
(om.  fl  «sur»).  H : bt-  ft jtut-ujhujli  fi^^  «et  sur  ânon  d’âne». 
Le  deuvième  stti  «sur»,-/r,  est  onds  en  K.  -nuXov  ovov  hü  lieu 
de  ovov  VTtoivyiov  est  supposé  par Jf.  La  Pechitto  : «et  sur  un 
poulain,  (ils  d’ânesse»,  d’accord  avec  l’hébreu  (Zacharie,  ix,  9') 
nl:nN"j3  «et  sur  un  ânon,  (ils  d’ânesses». 

. Mt. ,xxi,6.  — Z ':  «ordonna»,  avec (n)  dé- 

terminatif, 'srpoo’/Ta^ev.  — ACDE  : <Çptuilii^h tuÿ.  F : bi-  <Çptu^ 
tfu^b  ujg  «(comme)  aussi  ordonna». 

Mt.,  XXI,  8.  — Z ; tntiifitné^l^liü  «étendaient»,  eadpwaciv. — 
M E 2 2 9 A ; tntufttu&tiîitk ftii  ^ même  sens. 

Mt. , XXI,  9.  Z : ng  ujn.ut^îh  b ql^ifi  k fPiigfib  «(les 

foules)  qui  devant  et  derrière  allaient»,  pour  rendre  le  grec  : ol 
'apooLyovxes  aùxhv  xai  oi  àxoXovSovvTss.  avTOv  «lui»  est  omis, 
comme  dans  Mc,  xi,  9,  en  k contre  H*""'®  (A  1261).  — 

AÜ  : ujn.uj^t  .E  : ujiLiu^fih  ql^jfi. 


210 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Ml.,  XXI,  g.  — Z : op^'ijnt.pfiLb  «bénédiction»  (E  22g  : 

, au  lieu  de  ùaawd  du  grec  et  Jllv.  iCo)  de  la 
Pechitto  (notre  : hosanna). 

Mt. , XXI,  9.  — Z : o^^î»A-ij/^«béni»,  evXoytiiiévos.  — E 229 
H : tnL<^pblrtui_,  même  sens. 

Mt.,  XXI,  10. — Z : q-qp/i-k-^iuL.  «fut  bouleversée»,  ^(7e/(T0;i. 
A : i^qpfj^uiguji^^  BE  : q.qffpq.lryuit-.  CF  ! q-qnfiq.lrgujL.  , va- 
riantes orthographiques. 

Mt. , XXI,  i5.  — Z : tri-  luul^lfu  op^*bnL.pftLh  «et  disaient  : 
bénédiction ...»  pour  rendre  la  Pechitto  « et  disaient  : Ou- 
channa»,  et  le  grec  : «al  'kéyovtaa"  (àaavvd  «et  disant  : ho- 
sanna ...  ».  — D om.  ce  membre  de  phrase.  F.  nil^ 

uuiîi  11/  «disaient  : ôsana». 

Mt. , XXI,  16.  — Z : uuiüq.fibguig  «des  nourrissons»,  B-tjXa- 

^bv’CWV.  A : uuiüqjtk gung , G : Uinl^q-liiijgi-ng,  D : uinîiq^ 

ftiugunjgi  Yj  : umf^q^b giug . F : UÊitbq-liiugL.ng  ^ Variantes  Or- 
thographiques. 

Mt. , XXI,  2 5.  — Z (AC)  : (Aq.  Jfiilbiubu  «en  eux-mêmes», 
Cap’  éavrots,  ypotAStT*».  — ME  229  HBDEF  : [^q.  t^mu, 
même  sens  ; littéralement  : dans  leur  esprit. 

Mt. , XXI,  26.  — Z : « avaient  »,«  tenaient  pour  » , 

d’accord  avec  le  syriaque  ete<;^ov  de  I (^7^  1082 
2198  1 872  acqf  jf  r’^.  — E229  : «ont»,  «tien- 

nent pour»,  d’accord  avec  expva-iv  de  tous  les  autres  textes.  C’est 
le  texte  de  Mc,  xi,  82. 

Mt.,  XXI,  28.  — Z : tun.  iuniu£ljVij  « vers  le  premier»,  tw 
srptvTçj.  — E 229  ; uin.tu^VL  «le  premier»;  om.  wn.  «vers». 


GROUPE  Z. 


211 


Mt.,  XXI,  33.  — Z : gJ^wliu  «à  des  rultivateursjî,  yeojpyoh. 

— B : Jiutlitugh  «aux  cultivateurs»  (datif).  G : giQujIiu^b  «aux 
cultivateurs»  (=  à -j- les  cultivateurs),  avec  (n)  déterminatif. 

Mt. , XXI,  35.  — Z : ...  k-L.  qnîfil ...  «...  tuèrent 

et  l’autre  (ils  lapidèrent)»,  le 'grec  : . . . cxtt  xTsirav,  ov  Sè . . . 

— ME  2 2 0 om.  li.  « et  » , probablement  sous  l’influence  du  grec. 

Mt. , XXI,  36.  — Z : ijiuniu^l^uL  «que  les  premiers»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : nSiv  sfpojTœv.  — D : 
n-iu^fiVL  «que  le  premier». 

Mt.,  XXI,  ko.  — ■ Z : blibugl;  «vienne»  (=viendra),  pou 
rendre  le  grec  : fkd^.  — E 229  : blibgl^. 

Mt. , XXI,  4i.  — Z : inmgl;  «il  donnera»,  êxSûa-STat.  — 

D : uitujgl^. 

Mt.,  XXI,  42.  — Z : ^l’bnq^^'b  « les  constructcurs » , avec  î#  (n) 
déterminatif,  oi  oUoSofxovvTes.  — E 229  : , sansïi(n) 

déterminatif. 

Mt.,  XXI,  44.  — Z : b jnjp  i[bpug  «et  celui  sur  qui  . . », 
pour  rendre  le  grec  : è(p'  èv  S’  av.  — M : bi-jnpnj,  variante 
grammaticale. 

Mt. , XXI,  45.  — Z : b_  qufltp^  «et  les  scribes»,  entre  «les 
grands  prêtres»  et  «les  pharisiens».  Omis  par  le  syriaque  et  le 
grec.  Mais  : xat  ot  ypappLaTSis  en  (998);  ypapp-cnsis  au  lieu 
de  (paptcTotioi  en  (980).  — BC  : «les  scribes», 

avec^i(n  déterminatif. 

Mt.,  XXI,  45.  — Z : iliinpfiubgfi^  «les  pharisiens»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : oi  Ç>apiaa7oi.  — D : &bpg  «les  an- 
ciens», à rapprocher  de  tepeisau  lieu  de (pap<o-a<o/  en  (1 096). 

./i. 


212 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.,  XXII,  h.  — Z : miutnpinuinbg^  « moiî  dîner 

j’ai  préparé  r> , d’accord  avec  le  grec  : to  âpta-lév  [jlov  ijToi'fzaxa.  La 
Pechitto  : «mon  festin  est  prêt».  Le  syr.  sin.  abrège  en  : «tout 
est  prêt».  — BC  : «mon  dîner»,  accus,  indéterminé 

(sans  ^). 

Mt. , XXII,  4v  — Z : fl  ^uipuuÂi^uu  «aux  noces»  (avec  « [s] 
déterminatif  de  la  prémière  personne),  e/s  tous  yctfiovs.  — B : 
f)  <^iu(iuuAjIiuü , avec  ^ (n)  déterminatif. 

Mt. , XXII,  'J. Z : Iri-  q^ujqw^*Lngiu  ujjfilriug  «et  la  Ville 

d’eux  il  incendia»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xa\ 
zsàXiv  avz'2v  èvéïrptiaev.  Le  syr.  sin.  : «et  ils  (les  soldats)  incen- 
dièrent leur  ville  avec  du  feu»,  evsirptjcrav  en  (261).  — 
ACD  : q^ujqujgu  « les  villes  ?».  B ; Ij^ujqiu^u%ngiu  tui.bplrujg 
«les  villes  d’eux  il  ruina». 

Mt. , XXII,  10.  Z : . , . quii/k%bubu/h  ijnp  bt.  g.injîli 

« . . .tous  «eux  qu’ils  trouvèrent»,  dont  le  bt.  n’a  d’équivalent 
ni  dans  le  syriaque  ni  dans  le  grec  ; zsâvzas  oaovs  eSpov.  — ACDF  : 
guiinrhbultii  gnpu  bt-  , même  texte.  B : qu/tT  qnpu 

q-utfib,  sans  bu  «et»,  d’accord  avec  le  grec. 

Mt. , XXII  ,12.  — Z : ^ nuhl^fip  ( E 2 2 q : ni^bfip  ) « puisq ue 
tu  n’avais  pas  » , pour  rendre  le  grec  : prj  eycov.  — E : nubfiu 

«tu  n’as  pas».  Le  flottement  arménien  provient  du  participe  grec. 

Mt.  , XXII,  i4.  — Z : bu  uiul^tuL^  fAtnpb «et  peu  nom- 
breux les  élus»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : b'kiyoi  Sè 
èx^sKzoi.  — ACD  : uiuI^iul^  b’h  ^mpbiupp  «peu  nombreux 
sont  les  élus». 

Mt. , XXII,  i5.  — Z : tun-ffii  junp^nupq.  «tinrent 

conseil  à son  sujet».  Le  syriaque  et  le  grec  ; «tinrent  conseil», 
aupL^ov'kiov  êXa^ov,  On  lit  xar*  ctozov  en  (G®  33  d)  bo 


GROUPE  Z. 


213 


(©  872  2 2tl8  QO()  10  12)  Qp.  E 2 ‘i  9 : 

, accus,  déterminé. 

Mt. , XXII,  ly.  — Z : i^tnufiff.  pnLfi  comment  semble-t-il 
à toi?»  (que  t’en  semble.^),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; 
t/  croi  Soxeî.  — B.  om.  ces  mots  d’accord  avec  l’omission  de  t< 
(701  Soxei  en  (i42?i  1098).  Même  texte  dans  Mc,  xii, 

i/i. 

Mt. , XXII,  1 y.  — Z : mtMJiiui  4“  « faut-il  ? » , pour  rendre  la  Pe- 
chitto  et  le  grec  : ë^eahv  «est-il  permis?».  Le  syr.  sin.  : (xnous 
convient-il?»,  d’accord  avec  e^s<7liv  rjfxtv  de  I»»  (1682  2198 
1 8y2  etc.)  et  de  Le,  XX,  22.  — B : uifiJ-m'u  Iç  «convient-il?». 

Mt  . , XXII,  18.  Z : iijunpiuJuÂjl^nul^^ifii ‘lingiu  «leuras- 

tuce»,  «leur  ruse»,  pour  rendre  le  grec  : Trjv  'tsovvptav  olùtcôv 
«leur  méchanceté».  On  lit  'zs(xvovpyi(xv  «fourberie»,  au  lieu  de 
isovripietv,  en  1“*^^  (700)  sy’  ûp.  De  même  Luc  xx,  28.  — D : 

funpuiJu/bl^nLpIfiJi/ij.  E ^n^iuJutbi^ni.p  ^L^/h.  H 

q^pnptuJù/blinLp^LÜu  (pluriel). 


Mt. , XXII,  2 0.  — Z : bt.  luu^  g'hnuui  «et  dit  à eux»,  «ai 
Xéyei  aviols.  — E 229  : . . .yhnum Ju  « . . .à  eux  Jésus», 
d’accord  avec  . . . auTois  0 I(t  en  T»  1010  33  l 892) 

bo.I,  ^51-600  , ^ ci9or«  n a207  ‘l443([)W0yoo8y2l689988y88etC. 
1298  lOioO  t5y  i098)palatsy. 

Mt.,  XXII,  21.  — Z : njiujjubft  «ce  qui  est  de  César»,  rà 
xaicrapos.  — BG  : qjiujubftü , avecî»  (n)  déterminatif. 

Mt  . , XXII,  28.  — Z ; np  uju^pj  «qui  disaient»,  pour  rendre 
le  grec  : XéyovTes.  Le  syriaque  : «et  disent  à luin,  et  Ta.  — A : 
np^g.  F : np  tuub'L  «qui  disent»,  indic.  présent,  sous  l’inlluence 
du  participe  présent  grec. 


214 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXII,  2 4.  — Z : q^ifiü’Lnpuj  «la  femme  de  lui»,  Tijv 
ywoÛKa  avTov.  — E 2 2 g : qji^ilh  %npiu , même  sens , avec  ^ ( n ) 
déterminatif. 

Mt.,  XXII,  25.  — Z : ujptnp  Iffiü  fit  femme»  (se  maria),  yrf- 
poLs  ou  yapriaoLS.  Omis  en  syr.  sin.  — B : tun.  I^fîb  «prit  femme». 

Mt. , XXII,  28.  — Z : liuip^  ij^ut  «eurent  elle  [pour] 
femme»,  d’accord  avec  ecry^ov  avTtiv  ywoiixa  de  1^^1168^1222270 
^351  1^.87  ^33  .^3  2,/(5  /,/,3  ^13  G).  C’est  le  texte  de  Mc, 
XXII,  28  et  de  Le,  XX,  33.  — M E 22g  H : ij^tu  «eurent 

elle»,  d’accord  avec  e(7ypv  avTtjv  de  tous  les  autres  textes,  grecs 
et  syriaques. 

Mt.,  XXII,  3 O.  Z : Irii  fipplrt-  tp^pk^jnuif^u jlrpl^^u 

« mais  sont  comme  l(‘s  anges  dans  les  cieux  » , pour  rendre  le  grec  : 
àXÂ’  ùs  ayyeXoi  B-soS  èv  tw  oùpoLvcp  sta-iv,  et  la  Pechitto.  Le  syr. 
sin.  : «mais  comme  les  anges  de  Dieu,  qui  dans  le  ciel  est,  ils 
sont».  L’arménien  om.  «de  Dieu»,  d accord  avec  l’omission  de 
Bsov  en  Ta  (B)  sa  ^3^254  i>346f  (D  0 -700  1 1 1 8 20g)  af  it 
sy'.  — B : . . .np jbplifibu . . . « . . .qui  dans  les  deux». 

Mt. , XXII,  3i.  — Z : i^pbpghuii_v^nà-\.-\\  pas  été 

lu  ? » , pour  rendre  le  grec  : oûx  àvéyvcojs  et  le  syriaque  : « n’avez- 
vous  pas  lu?».  — BG  '■  ^l>gh  f^p^bpgbtup^ik p. 

Mt. , XXII,  3i.  — Z : qwuiugbuj^  «CO  qui  a été  dit»,  Tà 
pt]9sv,  et  le  syriaque.  — ABC  ; qLuutugbu/ij/ü , au  pluriel. 

Mt. , XXII,  32.  — Z : . . . Itutu<^uifftuj  bu  utir ...  «...  d’isaac 
et  le  dieu  de . . . »,  d’accord  avec  le  grec  : . . . lo-aàx  xai  ô &eos. . . 
— ME  22g  H : . . . fiuiu^iulpig  UJ& . . . « ...(le  dieu)  d’isaac, 
le  dieu  (de  Jacob)»,  om.  et.  L’iiébreu  (Exude,  III,  6)  ; ’n'7X 
’ri'7X]  pnv’  «le  dieu  d’isaac  et  le  dieu  de  Jacob». 


GROUPE  Z. 


215 


Mt. , XXn,  33.  Z : iltufiq^uju^k uiaLp^ffL^b  ‘biiptu 

«(s’étonnaient)  de  la  doctrine  de  lui»,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : rr}  aÙTOv.  — ABC  oni.  %nput  «de  lui», 

aÙTOV. 

Mt. , XXII,  3 y.  — Z : «(de  toute  ton  âme».  — B : 

uAI^fr,  variante  orthographique. 

Mt.,  XXII,  38.  — Z : Itl.  luiLui^jiü  «le  grand  et  pre- 

mier», ri  fieydXrj  noà  'ZSpcÔTrj.  — AE  : Jbé-  «grand»,  sans  ^ (n) 
déterminatif. 

Mt. , XXII,  38.  — Z : uiiuurni.lifiujü  «commandement»,  êv- 
ToXrf.  — B : unuiinni-liptuifb  «le  commandement». 

Mt. , XXII,  kh.  — Z : ml;ft  gurl^p  [iif  «le  Seigneur  à mon  Sei- 
gneur», xvpios  (sans  article)  tw  xuptu  ptov.  — DF  : tnp'ü  (avec 
î»  [n]  déterminatif)  gmg  fnT «/e  Seigneur  à mon  Seigneur». 

Mt.,  XXIII,  5.  — Z : ft  gnjgu  «pour  l’ostentation»,  «pà?  rà 
S-eaôrjvai.  Syriaque  : «afin  qu’ils  soient  vus.  . . ».  — E 229  : 
gnjg,  même  sens. 

Mt.,  XXIII,  9.  — Z : jkpiilîbuij  «dans  les  cieux»,  avecî»  (n) 
déterminatif,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : ô 
jvpdvios  «le  céleste»;  mais  : ev  tois  ovpavots  «dans  les  cieux», 
en  Ta  KX  Kgg  (A).  — E 229  : jlrglflîbu,  d’accord  avec 
l’omission  de  tois  en  (AD0  1682  2198 

I etcOSNO  1012  2^5  273  4.) 

Mt  . , XXIII,  11.  — Z : uigujutaufig  «serviteui’».  — E 229  : 
uigvuLnp,  faute  de  copiste. 

Mt.,  xxiii,  1 3.  — Z : ht.  ngng  Jinu/bb^  «et  à ceux  qui 
entrent»,  tous  eîaepyppévov?.  — A(]|)  : JinujübVb , avec^/  (n) 
déterminatif. 


216 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.,  xxiii,  t4.  — Ce  verset,  donné  dans  l’édition  de  Vienne, 
est  omis  par  Zohrab  et  dans  tous  les  manuscrits  arméniens  que 
j’ai  conférés.  11  est  composé  d’une  phrase  empruntée  à Mc,  xii, 
/i O et  à Le,  XX,  /i y.  11  forme  le  verset  i3  du  textus  receptus  grec 
et  de  la  Pechitto  ; il  se  lit,  en  grec,  en  Ta  Kgg  H"”'® 

899'  1 aA  1 ). 

'w  - 

Mt. , XXIII,  9 0.  — Z : lrpri.ni.uiL.  ft  %uj  «jura  par  lui  (l’au- 
tel)», pour  rendre  le  grec  ; bfxvjsi  év  aîny.  — ME  999  : hpif.'bnt. 
[i’Îliu  «jure  par  lui»,  probablement  sous  rinduence  du  grec.  Le 
prétérit  est  plus  conforme  au  contexte  arménien. 

Mt.,  XXIII,  9 1 . — Z : kpqni  tuL  fi  "hiu  «jura  par  lui  » , pour 
rendre  le  grec  : bfxvvei  iv  aùjw.  — P]  999  : bpqhnt.  fi‘Luj  «jure 
par  lui».  H ; kpr^ni.  Ll.  f^ui  • ■ • «jure  aussi  par  celui 
qui  y habite»,  om.  fi%iu  «par  lui».  C : bpif.ni.uiL.  ‘iiui  bi.  ^ 
f^uilfft^u  ‘bnpuj  «jura  par  lui  et  par  eewa:  (|ui  y habitent»,  pour 
rendre  ie  singulier  du  s,  riaque  et  du  grec  ; xai  êv  xaToUrf- 

(javTi  avTÔv. 

• 7 

Mt.,  XXIII,  98.  Z : ib  kp  lfbrf^iut.npni.p  b uiJp.  bu 

uÂipplf'bnup btui/p  «VOUS  êtos  remplis  d’hvpocrisie  el  d’iniquité», 
d’accord  avec  le  grec  : sais  psalol  vnoKpîasws  >ca)  àvopias.  — 
AB  ; . . . u/buii-ply^nL  P bujJfL  bL  Ifbrf^uiLnpnL  P b tuifp  . . . 
«d’iniquité  el  d’hypocrisie»,  d’accord  avec  . . .àvoplas  xai  imo- 
xpi'ascos  de  Ta  et  la  Pechitto.  C ; fjt  upp-m  pbuiJp  bi 
u/hl pujuni.pbujJp.  «VOUS  êtes  remplis  de  souill  re  et  d’injus- 
tice » ; aSixias  au  lieu  de  avopioLS  en  la^^^  «'^^^(5/14  4 8 9 ). 

Ml.,  xxiii,  3o.  — Z : <ÇuipyU . . . «des  pères»,  ^wv  isix'tépuv. 
B : ^mpg  , sansî»,  (n)  dclerminatif. 

Ml,  xxiii,  3i.  — Z •.  np  Ifntnnpl^pi  «qui  luaieni  » , tôjv  (po- 
vsvadvTuv.  — AE  : np  Ipiumpb ypi  «qui  tuèrent»,  comme  en 
syriaque  el  en  grec. 


GROUPE  Z. 


4 


217 


Mt.,  XXIH,  35.  — Z : k-lihugl;  «\ienne»,  fkdri.  — E 229  : 

klikg!^.  . ‘ 

Mt. , xxm,  35.  — Z : jf'pfii'l*  «sur  la  terre»  (gén.-dat),  ém 
Trjs  yrjs.  — E 229  : jtplifip  «sur  la  terre»  (nom.  — accus.). 

Mt. , xxiir,  3 y.  — Z : np  lintnnpi^fip  « qui  tuais  » , pour  rendre  : 
IJ  dTTOXTStvovaa.  — ME  229  H ; np  l^nmnplip  «qui  tuait». 

Ml.,  xxm,  3y.  — Z ; ^tupffnS-  tun^Llyfip  «lapidais»,  \i6oSo- 
Xovaa.  — ME  229  H : ^luplinàr  lun^l^p  «lapidait». 

Mt. , xxm,  3 y.  — Z : lun.  phq_^vers  toi»,  d’accord  avec  -orpos 
o-e  de  (D)  lat  Q,p  Ir  Eus,  sy’M.  La  traduction  allemande 
du  syr.  sin.  par  Merx  porte  à tort  : zu  euch  «à  vous».  — 
ME  229  H : lun.  ^lu  «vers  elle»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et 
tous  les  autres  textes  grecs  : 'sspos  aùxrjv. 

Mt.,  xxm,  3y.  — Z : qjtu/q.u  fiLp  «ses  poussins»,  xà  voa-ai'x 
aÙTrjs,  et  le  syriaque.  — DF  om.  [itp  «ses»,  d’accord  avec 
l’omission  de  aL/T>7s  en  (B*  y 00)  lr^  = i KX  £îp--^  Eus^  -. 

Mt.,  xxm,  38.  — Z : pnqkuipi^figfi  Jfr^«soit  laissée  à 
vous»,  pour  rendre  le  présent  de  l’indicalif  du  syriaipe  et  du 
grec  : àÇiisTai  vpîv.  — M o'm.  «à  vous»,  d’accord  avec 

l’omission  de  vp7v  en  1,168, >^^1333  mi  c, 200  rio94 1023 ^551  ,^1220 rio83 

(28  1689983  1^2/i  5iy  t6y3  etc.  1^02  1606990  119^1 
2y  1 5y4  ülib  1 i8y  1093  j sy’M  KX  Hp^'^Eys  MeôXp.  F : 

Si  c’est  une  citation  de  Jérémie,  xxii,  5,  elle  n’est’ pas  rigoureu- 
sement exacte.  L’hébreu  porte  nin  n’sn  «car 

(que)  en  désert  sera  (deviendra)  cette  maison»,  (|ui  est  d’ac- 
cord avec  les  L.\X  : &ti  e/s  èprjp'jjcriv  ealai  à olxos  ovtos. 

Mt.  , XXIV,  1.  — Z : ifL.  Ir^ lup  lupinujpu  jjiunLu  «et  étant 
sorti  dehors  Jésus»,  d’accord  avec  le  giec  : xa)  i^îXôùv  b IrjaoCs. 
— CD  : Jü  tuputiu^u  «...  Jésus  dehors ...  ». 


218 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXIV,  2.  — Z : inlruutùl^'g  « voyez-vous  ? » , (l’accord  avec 
l’omission  de  où  en  Ta  loie  ^33  ^ 892)  sa  bo  Ia^5-i33  ^ 

1454  bl216  ^270  ^1226  ^cl39on  1443  541  5^^  35^  ^^3 

2/16,  4^3,  i354,  1093,  1 1 70)  iat“'  q sy’l^'b  C’est  la  leçon  de 
Mc,  XIII,  2.  La  Pechitto  et  tous  les  autres  textes  grecs  lisent  : ot5 
/SAeTTÊTe  «ne  voyez-vous  pas? 5;.  — M : intu 

Mt. , XXIV,  2.  — Z : uttllfü  luuhJ  J£^^«en  vérité  je  dis  à 
vous  51 , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : àju^r  Xeysa  viûv.  — 
ME  229  H : ujiIlfL  ujJlfu  uiubif  Ihq^Ken  vérité,  en  vérité,  je 
dis  à vous». 

Mt. , XXIV,  3 . — Z : fri-  « et  tandis  qu’il  était  assis  » , 

xadrifjLsvov  Sè.  — E 229  et  Zohrab  (sans  indiquer  ses  sources)  : 
fri-  JJfb^q^bn. . . même  sens. 

Mt  . , XXIV,  6.  — Z : Ê^iutntupiué-  «la  fin»,  tô  TéXos.  — B : 
ll^intupiné^  «la  fin»,  avecîi  (n)  déterminatif. 

Mt.,  XXIV,  9.  — Z ; [i  "ibbrqnLp^fiLbu  «aux  afflictions»,  d’ac- 
cord avec  eh  OXi^^ets  de  loie  I»  ^ *>1441  ei9of^bi349  ^bmoi  953701 

(L  892  1682  2193  I 872  etc.  1606  1293  1010 

1679  1200  0^7  27341606).  ME229:/r  %lrqnuPlii^ 

« à f affliction  »,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  eh  de  tous  les 

autres  textes. 

Mt.,  XXIV,  i4.  — Z : blibuglç  «viendra»,  — E 229  : 
hlibg^. 

Mt.,  XXIV,  i5.  — Z : 111/iij japé-inif  « or  (donc)  lorsque», 
pour  rendre  le  grec  oùv.  — AE  : iii/<2;_«mais»  au  lieu  de 
«or»,  peut-être  sous  f influence  du  Sk  au  lieu  de  oùv  en 

Ta  H^2'56  (j^3  L)  sa  bo  2071  ( ^ 5 ^ 7 1 3 ) / syW  If»  = 1 EysBcts 

Xp.  Mc,  XIII,  i4  et  Le,  XXI,  20  lisent  l’un  et  l’autre  <î/. 


GROUPE  Z. 


:219 


Mt. , XXIV,  3i.  — Z : « Ics  angesjj,  d’accord 

avec  le  syriaque  et  le  grec  ; tovs  dyyéXovs.  — AB  : , 

variante  orthographique.  C : «l’ange». 

Mt.,  XXIV,  43.  — Z : «il  veillerait»,  êyprj'yôpriasv.  — 

C : même  sens. 

Mt.,  XXIV,  46.  — Le  grec  paxdpios  «heureux»,  sans  mode 
personnel,  laisse  le  champ  libre  aux  traducteurs  armi^niens.  Z : 
hpu/hfi  [igl;  «heureux  soit».  E aaq  : b-piuhli  ^ «heureux  est». 
A : «heureux». 

Mt.,  XXV,  1 . Z : uttLUjp  bi.  ^ujpu^"b  «...  à la 

rencontre  du  fiancé  et  de  la  fiancée»,  d’accord  avec  le  syriaque 

et  le  grec  : . . . vupJ^iov  xai  Ttjs  vviiÇ>ns  de  Ta 

^bl211*«  109  ^1222  ^»C17  ^ 77  1020*  175*  1 192  ^3*  (D  0 390  iSSa 

2193  1 872  209  12  4*?  174  2i45  2N0A  262*  899* 
261  X*)  lat  (af  hiat).  — CF  : i^buu^fiU,  B : i^buti^^^L 

^uipuutL^ . 

Mt.,  XXV,  4.  — Z : lunffh  bu  Ilip-  «prirent  aussi  de  l’huile». 
— ME  329  : mn-p  il, P «prirent  de  l’huile»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : fXaëov  f^aiov. 

Mt.,  XXV,  5.  — Z:  bu  ^ jtjjJb^ts.Q{  dans  le  larder  (du  fiancé)», 
pour  rendre  le  grec  ; ypovt^ovTOs  Sè.  . . Le  syriaque  a un  mode 
personnel.  — E : bu larder». 

Ml.,  XXV,  9.  — Z : (t  tpTTujn  ujIfuAju  «vers  les  marchands», 
vtpos  TOUS  'üscoXovvTas.  — ACDF  : ft  tl^Tiutrutuliu/btjL , avec 

(n)  déterminatif,  probablement  sous  l’mlluence  du  grec. 

« 

Ml,  XXV,  10.  Z : fifipbu  "bn^iij  tpjui^p  q.'hb^bu  bip 

«comme  celles-ci  allèrent  acheter  el  vint.  . . »,  pour  rendre  le 
grec  : àirspyopévcüv  Sè  avTÔHv  dyopdaai  fjXOev . . . — ME  229  : 


220 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


ftpiplrL.  t^tug^^Ln^tu  t^lri^hl^ . . . «comme  sortirent  celles-ci 
acheter,  vint.  . . sous  l’inÛuence  du  grec. 

Mt.,  XXV,  1 1.  — Z : gtug  /Æ^« ouvre  à nous»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : âvoi^ov  ijixtv.  — ME  22g  : f^^ig  tu 
lÆ^KOuvre  aussi  a nous». 

Mt. , XXV,  12.  — Z : inJl^ù  tuuiftT «en  vérité  je  dis»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  : à[Xïiv  Xéyco.  — E 229  : luJIîu 
un/l;‘ü  inuttf  «en  vérité,  en  vérité,  je  dis». 

Mt  . , XXV,  2 2.  Z : Jtutnnughun^bu  ngrg  «s’approchant 

aussi  celui ...  »,  ijspocrsXOùiv  Sè  xat  ô.  . . — E om.  tu  «et». 

Mt  . , XXV,  2 2.  — Z •.  ^ufb^utguib  «talents»,  TaXavTa.  — 
ACE  : ,ginLgiupb  «talent»;  en  arménien,  un  substantif  précédé 
d’un  adjectif  numéral  cardinal  conserve  la  forme  du  singulier. 

Mt. , XXV,  2/1.  — Z : tun.tujf^l^p  tu  ujul^  « . . .avait  reçu, 
et  il  dit»,  . . .eiXT}(pà)s  elusv.  — E 229  om.  tu  «et». 

Mt.,  XXV,  2 5.  — Z : i^ujgfi  tu  p-tngnugli  «je  sujs  allé  et 
j’ai  caché.  . . »,  àiteXOàv  é'xpvipa.  — F om.  tu  «et».  C : 

q-nLgP 

Mt. , XXV,  26.  Z : qjtufb^mpu  «ce  talent  tien»,  th 
Tokavriv  (Tov.  — BCEF  : q^uAjptupù.  A : iftupé-tupu  «cet  ar- 
gent». 

Mt  . , XXV,  2 ■J.  — Z : Êunif^nuto^  «avcc  usurc » , aiiv  — 
A : inn^nuiuu^.  C : uiiuul^iuuut  tuup,  E : tnnl^nup^. 

Mt. , XXV,  29.  — Z : tuJb'uu^li  np  «à  celui  qui»,  rcfi 
yàp.  . . isroLVTt.  ARC  : tnitt^ug^. 


GROUPE  Z. 


221 


Mt. , XXV,  3/i.  — Z : uiutuugl^  «diraw,  epef.  — D ; luufigl^. 

Mt. , XXV,  3/1.  — Z ; op^Çübtuut  «bénis»,  o<  evXoytjpi-évot.  — 
E 2 9 g : tuL^p'blrtuf^. 

Mt. , XXV,  35.  — Z : tupgnLg!;^  «VOUS  avez  désaltéré»,  etto- 
ihcne.  — B : luppnLgfig. 

Mt. , XXV,  36.  — Z : i/bplf^  bi.  «nu,  et.  . . »,  yupvos  xai',  et 
le  syr.  sin.  — AF  : Jbpf^  bft,  G : t/bpl^  «nu,  j’étais»,  d’ac- 
! cord  avec  les  versions  syriaques. 

I . 

Mt. , XXV,  A2.  — Z '.^luqgbug  «j’ai  eu  faim».  — BG 

qgbuj. 

Mt.,  XXVI,  h.  —r  Z : [unp^nupq-  «conseil». E 22q  : [un^ 

^nupu. 

Mt. , XXVI,  1 3.  — Z : nup  bu ^tupnqbugfi  «que  oîi  aussi 

'sera  prêché»,  6t:ov  êàv  KtjpvyGi}.  On  lit  : oti  onov  en  ''1349 

loyq).  — E 229  : nup ^uipnqbugft  «car  où  sera 

prêché»,  OU),  bu  «et»,  sous  l’influence  du  grec.  G ora.  qli  «que». 

Mt. , XXVI,  i3.  — Z : utfu  «celui-ci»,  tovto.  — BD  oin. 

UIJU. 

Mt. , XXVI,  1 3.  — Z : iu2luiup<^  « monde».  — BDE  : tuilutu^ 
p^U  , avec  U (s)  déterminatif. 

Mt. , XXVI,  18.  — Z : ft^ujqutpb  «à  la  ville»,  eîs  triv  vséXiv. 
— E 929  : sans  î/  (n)  déterminatif. 

Mt.,  XXVI,  18.  — Z : qqiuinfifiu,  avcc  « (s)  déterminatif  ; 
«cette  Pâque»,  ou  «la  Pâque»,  xo  tsâa-ya,  — E 299  : 

qqutinfili  «la  Pâcjue»,  accusatif  déterminé,  sans  u (s)  détermi- 
natif. 


222 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXVI,  9 2.  — Z : uliuu/u  «commencèrent»,  ^p^otvro.  — 
C : bi.  uliuuA  {{et  ils  commencèrent»,  comme  en  syriaque. 

Ml.,  XXVI,  28.  Z : np  iffiibiiig  ^L.p  Z»"  «celui 

qui  trempa  sa  main  avec  moi.  . . »,  d’accord  avec  . . .rr)v 
fXST’  S[JLOV  deTJa^®*^  (D©70o)pa  syW. — ME  929  :/»//  Jlubujg 
fAfj.  ftu  qJbn.^  fl Lp  «celui  qui  trempa  avec  moi  sa  main»,  d’ac- 
cord avec  . . .per’  spov  rrjv  de  tous  les  autres  textes.  C om. 
qibn%  fiLp  «sa  main».  A om.  ftt-p  «sa». 

Mt.,  XXVI,  2 4.  — Z : npuf^l^u  bu  if^pbtuf^lf  «comme  aussi  il 
est  écrit.  — ME  229  : npigl^u  ij.pbiui_l^  «comme  il  est  écrit», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : kolOws  yéypa.'mai. 

Mt. , XXVI , 3 1 . — Z : uiuli  giinuui jû  « dit  à eux  Jésus  » , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  le  grec  i^Xéysi  avjoîs  b Itiaovs.  — E 229 
om.jï/ «Jésus»,  d’accord  avec 1 7 1676)4. 

Mt. , XXVI,  36.  — Le  grec  leybpsvov  «nommé» -est  rendu  en 
Z par  . . .luhnuL  {{  . . .(dont)  le  nom  était».  — E 229  ; 
. . .ufbnuU  4 «(dont)  le  nom  est»,  comme  en  syriaque. 

Mt. , XXVI,  42.  — Z : bpi;  <^%iup  figl^  «s’il  était  possible» 
(subj.),  pour  rendre  le  grec  : si  où  Sovarat  «si  ne  peut  pas».  On 
relève  l’omission  de  où  enl,*’  S505  ^^mii  ^>121  (gg  1676  348). — 
BG  : 4 « • . .est  possible»  (indic.  prés.). 

Mt.,  XXVI,  44.  — Z : A^ni^« laissa  ».  — B : fri-  bjp^nq^{{Qi 
laissa»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xa\  àÇ>eis. 

Ml.,  XXVI,  47.  — Z : upntj^p  «avec  des  épées»,  fisià.  (xoLyai- 
pSiv.  — CD  : upiuu^.  A : unuubpmu^,  même  sens. 

Mt. , XXVI,  5i.  — - Z : . . .np  f^q.jufi  l;fi%  « . . .qui  avec 
Jésus  étaient».  Le  syr.  sin.  ; «un  des  disciples  de  Jésus», — 


GROUPE  Z. 


223 


E 229  ; njt  l^ffb  jüfi  «...  qui  étaient  avec  Jésus»,  sous  l’in- 
fluence du  grec  : eh  tôHv  fiejà  Irja-oO. 

Mt.,  XXVI,  53.  — Z : «que  je  puisse».  — ME  229  : 

l^mpbiT «je  peux»,  Svvaixat. 

Mt.,  XXVI,  53.  — Z : <^ptr2uiinliiug  «d’anges».  — E 229  ; 

^pb-^jnlrl^iug, 

Mt  . , XXVI,  55.  — Z : gtnJpn[ub  « à la  foule»,  d’accord  avec 
le  syr.  sin.  — E 229  : guiJpnfuub  «aux  foules»,  d’accord 
avec  le  grec  : ro7s  ox^ois  et  la  Pechitto  : Jl*  i . 

Mt.,  XXVI,  55.  — Z : liujiugp  «saisissiez»,  pour  rendre  le 
grec  : êxptxTtjaaTe.  — CE  : Ipui^pnu^. 

Mt.,  XXVI,  60.  — Z : /r  puiq^iug  « de  beaucoup  » , «d’entre 
beaucoup»,  'aoXkûv.  — MC  ; fi  ptmjni-J'. 

Mt  . , XXVI  ,62.  — Z ; titJpiuuinu/bIî"ü  «...  accuseitt  à 

ton  sujet»,  aov  xcnaixaprupovatv.  — E 229  : luJpujuinu/bq.lAj. 
M *.  uiJp  uiUinuAjq-  k'ü  F : utigiuUÊJiufLbr^ip, 

Mt. , XXVI,  65.  — Z : ^ni-ug^  «vous  avez  entendu»,  rixoù- 
aate.  — AC  : int-tup.  D ; inLug^  ajouté  après  coup). 

Mt.,  XXVI,  y I . — Z : hmhu  i^ui  ugi^l^jib  Jfi  «vit  lui  unc 
autre  femme»,  pour  rendre  le  grec  : elSev  aÙTov  aX'Xtj;  le  syriaque 
«une  autre».  — BF  : . . .^ut  Jli  «(vit)  lui  une  ser- 

vante», qui  se  rapproche  de  aXXn  nfatSKrxtj  en  (D)  it. 
C om.  « autre  ». 

Mt. , XXVI,  y 3.  — Z : liugfiVL  «se  tenaient»,  éalôres.  — 
ACD  : l(uglib,  sans  ^ (n)  déterminatif. 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


22/i 

Mt.,  XXVI,  'y 3.  — Z : ujpq.iupliL.  bu  q-nu  «Véritablement 
aussi  loi»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : àktjôûs  ko.] 
crû.  — E 22^  F : ujpqujplrLq.nu^  cjue  l’oii  peut  couper  en  : 
uMpqiupltL.  qnu  «Vraiment  toi»,  ou  en  : utpqiup  b-t.  q.nu  «vrai- 
ment aussi  toi»,  car  ujpq.iup,  eraplofé  adverbialement,  a le 
même  sens  que  lupqutpht.  «jusiemeiit»,  «vraiment»,  «vérita- 
blement», «en effet».  Le  syr.  sin.  lit:  «vraiment  tu  es...  »,  om. 
«et». 

Ml. , XXVII,  1.  — Z « les  grands  prêtres  », 

oi  àp^iepsts.  — E 22q  : ^lu^ÇiaLijjjujiqh inp^  sans  ^ (n)  déter- 
minatif. 

Mt.,  XXVII,  2.  — Z : q-iuinujunpli  «dii  jugc»  (entre  les  mains 
du  — ),  rjyepivi.  — D ; q.tninuiunp^% , avec  (n)  détermi- 
natif. 

Mt. , XXVII,  3.  — Z : bu  ô-bpu  «et  [aux]  anciens»  («//i 
<Çu/Lujiuiqbuiuü  bu  &bpu  «d  les  grands  prêtres  et  anciens»), 
«ai  zspsaËviépois.  — E 229  : bu  uin.  àbpu  «et  à les  anciens», 
répète  usn.  «à». 

Mt. , XXVII,  6.  — Z : /f  linpptuVb  «dans  le  trésor  sacré  (?)», 
pour  rendre  le  grec  sis  tov  xopëavav.  On  lit  xopëav,  comme  l’ar- 
ménien, en  (^*)  * l{nLppufh%  (kour- 

bann),  qui  se  rapproche  davantage  de  la  graphie  syriaque  : 

« 

Mt. , XXVII,  y.  — Z : iiy^ii/pA-iz/^« ayant  fait».  — M E 229  : 
inn  biui_^^  ayant  pris  » , )^aë6vTss. 

Mt. , XXVII,  y.  — Z : tujUnu  «avec  lui»  c’est-à-dire  avec  le 
prix  du  horhan  ou  «le  prix  du  sang»),  d’accord  avec  la  Pechitto. 
Le  gi  ec  lit  : e|  avrvv,  qui  se  rapporte  au  pluriel  Ta  ipyvpia.  — 
E 292  : tujhpu.  A : uijbu.  C : utjbfiu,  variantes  grammaticales 
intéressantes. 


GROUPE  Z. 


225 


Mt.,  XXVII,  g.  Z : Iru  lun  fîh  qbiilrunLb  ujfiérujp^  « Cl 

ils  prirent  les  trente  [ pièces  j d’argent  (gi'nilil)»,  xai  ekaGov  ici 
rpidxovna  àpyûpta  «et  ils  reçurent  les  trente  pièces  d’argent». 
La  forme  ekaêov  est  i™  pers.  sing.  et  3"  pers.  plurielle  en 
même  temps.  Le  syriaque  entend  : «j’ai  reçu...».  L’original 
hébreu  [lorte  : «Et  je  pris  les  trente  sicles  d’argent»  (Zachahie, 
XI,  i3)  nnpNl.  Les  lxx  : xal  sXa^ov  donnent  lieu  au  même  doute 
que  le  te\te  grec  de  l E angile.  — B : tn-  lunli  hu  ijbiiirurit.% 
ujfté-tnpitb  «et  je  pris,  moi,  les  trente  [pièces]  d’argent»,  a le 
singulier,  soit  qu’il  traduise  comme  le  syriaque  ou  qu’il  confère 
l’hébreu.  M : uifté-tup'h  «argent». 

Mt.,  XXVII,  10.  — Z : htnniJij  «donnèrent»,  eScoxav.  — 
BE  : IrinnL  «je  donnai»,  d’accord  avec  le  syriaque,  avec  le  grec 
ëScoxa  de  I^a3017  ^1290  ^17  ^ciml  1353  ( X 9 8 3 2 1 3'  O 9 9 (J 

160/i)  [)a%  et  avec  l’hébieu  (Zacharie,  xi,  i3)  : 

«et  je  jetai».  Même  équivoque  dans  les  lxx  : èvé^aXov.  Il  est 
intéressant  de  constater  que  le  Sinaïticus  marche  avec  Talien, 
avec  tous  les  syriaques,  avec  des  grecs  secondaires,  avec  un 
arménien,  contre  l’Alexandrinus,  le  Vaticanus,  tous  les  autres 
grecs  et  la  grande  majorité  des  arméniens. 

Mt. , XXVII,  10.  — Z ; npu^l^u  <^[iujifutjk tug  «cornme  or- 
donna», d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xaOà  awija^ev.  — 
BC  : npu^l^u  hu  ^piuJu^bujy  «comme  aussi  ordonna».  H : 
npml,u  tuutug  «comme  dit.  ..  71,  qui  pourrait  être  une  rémi- 
niscence de  l’hébreu  (Zacharie,  xi,  i3)  : ’Px  n]n;'  «et  dit 
Yahveh  à mol ...  ». 

Mt.  , XXVII,  1 1 . — Z : k^utpg  «interrogea»,  êirtipontiasv.  — 
M : , même  sens. 


Mt. , XXVII,  19.  — Z : «tandis  que».  — CD  : 

même  sens. 


226 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt.,  XXVII,  iÇj.  — Z :jufüni-p^  «en  songe»,  accus,  plur. 
de  ufbni-p^,  subst.  plur.  qui  n’a  pas  de  singulier,  «songe», 
«rêve»,  pour  rendre  le  grec  xa-v'  oj^ap,  et  le  syriaque  «dans  mon 
rêve».  — ME  229  : jufuni-p^txen  songe»,  au  singulier. 

Mt. , XXVII,  20.  — Z : n^nqntfnL.pff.'ü  «la  foule»,  d’accord 
avec  le  syr.  sin.  : «le  peuple».  — E 229  : q^nqn^ 

ilnL.pq.uh  « les  foules  » , d’accord  avec  le  grec  : toî/s  6y\ovs  et  la 
Pechitto  : . 

Mt. , XXVII,  21.  — 'Z  : jlrpl^nug  ujuuift  «des  deux » , àm  tcuv 
Svo.  — M E 229  ; uyutit.  F ; u/huift,  même  sens. 

Mt.,  XXVII,  29.  — Z : p^uiq^un-np  « roi » , ô (SaatXevs,  . 

— F : pmq-uLLnpq , avec  q-  (d)  déterminatif  de  la  2®  personne. 
C : Lup^ug,  autre  mot  arménien  signifiant  «roi».  A : ujp^ugq., 
avec  q.  (d)  déterminatif  de  la  2®  personne.  La  seule  variante 
grecque  relevée  est  qu’on  lit  ^aa-iXeu  au  lieu  de  0 ^aatXsvs  en 

H^I  76  T ^5f94f  ^l>  287  1222  17  « 73  285  (add  o)  c329  „ 1083f  1 1246  370f  1442 

n la  t)  <P  O Tt  K " 

(BAD0  899  21  1682  2198  1 etc.  7 2t45  O II  268 
482  1187  262  i855  278  4 i5i5).  C’est  la  leçon  de  Mc, 

XV,  18. 

Mt.,  XXVII,  81.  Z : . . .q^qu/Jfiq!ü  L iuq-ni.gfih . . . 

«...  la  chlamyde , et  revêtirent ...  »,  t^v  x.Xafiv^a  xa)  évéSvaav. 

C : q^qu/ü^ph . A : qg-lrgnug^  aU  lieU  de  uiq.ni.g^h , même 

sens.  Zohrab  : q^qutJpf^  t^u/pi^p  Al  «la  chlamyde  rouge, 
et ...» , sans  désigner  ses  sources. 

Mt. , XXVII,  84.  — Z : huiniAü  «ils  donnèrent»,  ëScoxav.  — 
ABC  : A-*.  ttnnJh  fxet  ils  donnèrent»,  xa.)  sScoxav  en  1“^^  (D) 
lat®"y'.  Même  leçon  dans  Mc,  xv,  28. 

Mt.,  XXVII,  84  et  48.  — Z : £t/ÎYA-^« boire».  — BC  : , 

variante  orthographique. 


GROUPE  Z. 


227 


Mt.,  XXVII,  35.  — Z : pu/J^tuLlrgli^  « partagèrent  >5 , 

StSfÀSplCTaVTO.  M : fjuié'iuUbgiuü.  D : p.ujJ-iuhbgitfu  ^ 

corrigé  en  putJ-ufbbglîü  par  une  deuxième  main. 

Mt. , XXVII,  35.  Z : q^uAiibpIu  K «mes  vêtements», 

d’accord  avec  Ta  ifiaTia  (jlou  dans  les  textes  qui  ont  cette  deuxième 
partie  du  verset  : T“  JctosoT?  ...(A©  i582  2193  1 etc.) 
ahchqr^.  — E 229  : q^u/uqbpl  ftif  «mon  vêtement». 

Mt.,  XXVII,  ho.  — Z : uitqpbgn  « sa  U ve  »,  o-wcrov.  — ACDF  : 

tuiqpbgnj. 

Mt.,  XXVII,  hx. — Z : . . .qufpog%  b luulfifb  «...  avec  les 
scribes  et  disaient»,  pour  rendre  le  grec  : fzeTa  TÔîr  ypayLpLajéwv 
xaî  'orpea^vrép'jjv  eXeyov.  — ME  229  : q.ufpiut.^‘ii  bt.  ô-bpnil^ 
bu  luubltit  «avec  les  scribes  et  les  anciens,  et  disaient»,  sous 
l’influence  du  grec.  Syr.  sin.  : les  scribes  et  les  pharisiens.  Pe- 
chitto  : les  scribes,  les  anciens  et  les  pharisiens.  Pour  les  autres 
variantes  grecques,  qui  n’intéressent  pas  directement  l’arménien, 
voir  les  éditions. 

Mt.,  XXVII,  hh.  — Z : np  fuiit^biui^l; %Jlu  «qui  cru- 
cifiés étaient  avec  lui  » , ol  (jval avpcoB-évrss  aiiv  ahM.  — A ; 
^bui^  «crucifiés»,  avec  (n)  déterminatif.  G : np  ‘lJLj  fi 
luiu^b^buii^tilîh  «qui  avec  lui  à la  croix  montés  étaient».  EF  : 
np  luiu^bibiui^blfij  j^q.  'bJLj  «qui  à la  croix  montés  étalent 
avec  lui». 

Mt. , XXVII,  46.  — Z : ugu  4 «c’est-à-dire»,  toüt'  ea-hv. 

— G : uiju  4.  B om.  4^  «est». 

Mt.,  XXVII,  4 y.  — Z : u!hi^  «là»,  èneî.  — G : uîuq.  E : 
u/ütnft,  même  sens. 

Mt.,  XXVII,  4 y.  — Z : qui  «lui»,  oStos.  — G : q^uj.  MF 
om.  qui. 


>5, 


228 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXVII,  A g.  — Z : b^pii  «si  JJ,  d.  — MAC  om.  Irpk 
« si  JJ. 

Mt. , XXVII,  5 y.  — Z : np  ht-  lu^^l^hpmk gtuL.  « qui  anssi  fut 
élève  JJ,  t>s  Ha)  avTos  êfxaôrjTsvasv,  et  le  syriaque.  — E et  Zolirab 
om.  hu  «aussi JJ. 

t 

Mt.,  XXVII,  6 O.  — Z : (t  ^np  qJrplrijtlij/bli  « daus  un  neuf 
tombeau  JJ,  pour  rendre  le  grec  : êv  naivw  aÔTOv  ixvrjpei'v,  et 
le  syriaque  qui  porte  aussi  «de  luijj,  «sonjj.  «ütoü  est  omis  en 
Ix  (2/18)  pa.  — C om.  "iinp  « nouveau  jj.  B : [i  "iinpiu^ 
tftnp . . . «dans  un  nouvellement  creusé.  . . jj.  E : (t^np  ft 
pbq^iuhli^  qui  est  plus  arménien,  au  point  du  vue  grammatical. 

Mt. , XXVII,  60.  — Z : t^utg  «il  s’en  allajj,  àrcrjXBzv.  — 
MCD  : ht.  i^ujg  ttet  il  s’en  allajj,  d’accord  avec  syr.  sin.  La 
Pechilto  : «et  ils  s’en  allèrentjj. 

Mt. , XXVII,  62.  — Z : titbq.p  «là JJ.  — CD  : tubq.,  dans  la 
phrase  ; ht.  ft  t^q^t.  uAïq-p,  Tfj  Sè  ênavpiov  «le  lendemain  jj. 

Mt. , xxvii,  62.  — Z : np  Içjhin  nt-pptupnLb  «qui  est  après 
le  vendredi  JJ,  •fins  ècrViv  psTa  Trjv  zsapao-Heuri'v,  et  le  syriaque.  — 
C : np  jhtn ...  « qui  après . . . jj  . E : #1^  l^p  jhtn  « qui  était 
après.  . . JJ. 

Mt.,  xxvii,  62. — Z:  tfttupftuhglt^  «les  pharisiens  jj  , oi 
(paptaatoi.  — BE  : tfttupftuhgf^, 

I 

Mt. , XXVII,  64.  — Z : <ÇpiuiIughut  « ordonne  jj,  H£ksv<TOv,  — 

AD  : <^ptutrtMgkug. 

Mt.,  XXVII,  64.  — Z : ht.  ih^ltglt  «et  soitjj,  pour  rendre  le 
grec  : na)  ëcriat.  — E 229  .ht.  «et  estjj,  sous  l’influence 
du  grec. 


GROUPE  Z. 


229 


Mt. , xxvni,  !i.  — Z : «comme  morts’) 

{^JbrLktu^^,  sans  marque  du  pluriel),  «î»?  vsKpoi,  >^|.  — 

E 229  : . . . iiJtn.lT‘^1^ , ajouté  après  coup,  avec  u (s)  du  plu- 
riel. 

Mt.,  XXVIII,  5.  — Z : *1^1-^  «VOUS)),  vfjLsîs  et  le  syriaque.  — 
B om.  ce  mot. 

Mt.  , XXVIII,  5.  — Z : qluiu^hfbiu^  «le  crucifié»,  ^ov  êalav- 
pcofiévov.  — E 229  : q^iu^uj^,  même  sens. 

Mt. , XXVIII,  i4.  — Z : lyip  «ceci»,  toCto,  et  la  Pecliilto.  — 
E om.  ujii,  d’accord  avec  af. 

Mc  ,1,1.  ^ ( ^ ) • uJi-lrinujpuAjfi  jfi  npq.i-ry 

tDj  «commencement  de  l’évangile  de  Jésus-Christ,  fils  de  Dieu», 
Toô  sCayye'ktov  Itja-ov  ^ptalov  viov  rov  B-sov,  et  la  Pechitto. 
— Mq  ME  229  ABCEFH  om.  npq^ury  tBj  «fils  de  Dieu»,  d’ac- 
cord avec  l’omission  de  viov  tou  B-sou  en  (n*)  sa  r 

(©28  i555*)  pa  Ip  Hp  OrBaî  Kv‘ TtT  Vict  Hier.  Ainsi,  dans  ce 
cas  précis,  mais  spécial,  les  bons  mss.  arméniens  marchent  avec 
la  grande  majorité  des  grecs  et  la  Pechitto.  L’addition  de  uiou 
Beau  «fils  de  Dieu»  se  lit  dans  des  mss.  grecs  B,  D,  L et  chez 
le  premier  correcteur  de  x. 

Mc,  I,  2.  Z (D)  : npml^u  k-L.  ipphuj^^  ji  Juipi^jnpl^u 

«comme  aussi  est  écrit  dans  les  prophètes»,  d’accord  avec  rots 
vspo(^r]Tats  de  K. 

Il  y a en  effet  les  citations  de  deux  prophètes  différents  : 

1°  «Voici,  j’envoie  mon  messager.  . . le  chemin»,  Malacuie, 
III,  1; 

2®  «Une  voix  crie.  . . scs  sentiers»,  Esaïe,  xl,  3. 

Le  texte  préféré  par  les  éditeurs  porte  ; xaOùs  yé-ypctitTOLi  èv 

VlcraTa.  zspo<ptf^*}‘  — Mq  : tf.plrtu^  buiujus  Jîijpi^tit^it 


230 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

«écrit  [d’jEsaïe  du  prophète».  ME  22g  H : jl^uu^fi 

«est  écrit  d’Esaïe  prophète».  C : huu^hm 

t^tuplr^  (génitif).  F : . . .huutjli  Jtupij.tuji^  (nominatif).  Pe- 
chillo  : «est  écrit  en  Echaya  prophète». 

Mc,  I,  2.  — Z : q^ujLuimujft<Çu  « tes  voies»,  d’accord 
avec  Tas  o^ovs  de  (^79)'  — ^^9  ^ 

‘ibinu^uifi^Ç «la  voie»,  d’accord  avec  la  Pechillo  et  6S6v 
(Tov  de  tous  les  autres  textes  actuellement  connus.  L’original 
hébreu  (Malachie,  iii,  1)  porte  : «le  chemin»  (lll)- 

Mc,  I,  3.  — Z : ij^u/buju^ujp<Ç  uiij  «la  voie  du  Seigneur», 
d’accord  avec  la  Pechitto,  le  grec  : T>?r  iSbv  Kvp/ov,  et  l’hébreu 
(Esaïe.  XL,  3)  « le  chemin  de  Yaliveh  »(np‘i’  ijll).  — Mc|  G : ^prîo^ 
‘biuii^tup^ii  tn%  «les  chemins  du  Seigneur».  F : tj^uÂjtnu^iup<Ç% 
«le  chemin»,  avec  T»  (n)  déterminatif. 

Mc,  I,  h.  — Z : trL.  hribt.  qp .. . «ct  il  arriva  que  (Jean  bap- 
tisait). . . »,  pour  rendre  la  Peih  tto  et  le  grec  : iyévero.  On  ht 
xa)  syéveTO  e.i  (x*  W).  — M om.  ht.  «et»,  sous 

l’influence  du  grec. 


Mc,  I,  5.  — Z : ku  JliptnlyfiU  «e<  ils  étaient  baptisés»,  xa\ 
êêxTnû^ovTo.  Pechitto  : «et  il  les  baptisait».  — M om.  ht.  «et», 
d’accord  avec  l’omission  de  xoà  en  bg)  a. 

Mc,  1,  8.  — Z : dlip  m ht  "j’  ai  baptisé»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : — MAD  : Jl^pmltJ' «je  baptise», 

d’accord  avec  /SaTTTj^fia  de  !« ^5 93(  04)) ^mo54 ^120  ^|j  555  168g 
2 1 3 ) b cj  jlf‘^  t.  Mq  : Jlpiinlrugfi. 

Mc,  I,  1 3.  — Z : tenté  » , -aeipx^'jpevos. — Mq  : 

i/r/7^/J/i^«êlre  tenté».  MF  : t^nplhi_,  infinitif  actif  à sens  passif. 


GROUPE  Z, 


231 


Mc,  I,  i5.  — Z : liLuintuplrtui^^  « est  accompli  (le  temps)», 
iseTrXtfpcoTat , et  le  syriaque.  — D : i/tpJlbuji_{^s'esi  approché», 
«est  venu». 

Mc,  I,  i5.  — Z : «le  royaume»,  v 

Xetct.  — ABCEF  : ujp^iujnLp^Ê^ , sans  (n)  déterminatif. 

Mc,  I,  l'y.  — Z : tuptup^g  ^‘übi^npunpq.u  «je  ferai 

vous  devenir  pêcheurs» , zroirfa-(o  vpSs  yevéa-Oai  aMsU",  le  syriaque  : 
«je  ferai  vous  pêcheurs».  — M ; npuL.npq.u ^ variante  orthogra- 
phique. E 2 2 9 : ...  npunpq.u ...  «...  VOUS  pêcheurs  » , 
d’accord  avec  l’omission  de  yevsaOai  en  T» 

203f  ^505  c257  368  a b 1096  1441  gain»  ^1279  551  ( 5 'J  9 'JQO  28  54A 

i582  2198  1 118  209  69  543  i3  1624517  1675  etc.  1 1 5 
1606  1279  1071  1 576)4  rsyW  ; même  omission  dans  Mt.,  IV, 
19.  G ; accusatif  indéterminé. 

Mc,  I,  28.  — Z : "unguj  «d’eux»  (dans  la  synagogue  d’eux), 
aüTfiüi'  et  le  syriaque.  — B om.  ‘bngtu  «d’eux»,  d’accord  avec 
l’omission  de  avrwv  en  Ta  (L  879)  bo  1^^^5^12251371  ^j) 

2 45  à)  ai  b cff’^  t. 

Mc,  I,  27.  — Z ; ^A-<i-4r^« murmurer»,  crvv^meTv.  — B : 

Mc,  I,  32.  — Z ; ptrpfîh  «apportèrent»,  comme  en  syriaque. 
— Mq  ME  229  : plrplrfib  «apportaient»,  ëÇfepov.  On  lit  : eÇ>s- 
potrav  en  (D). 

Mc,  I,  33.  Ztfpbs  Trjv  B-vpav  «à  la  porte».  Z : tnn.  q.nLpub 

«aux  portes»,  Mq  : tnn.  q.nLpu  «aux  portes»,  sans  ^ (n)  dé- 
terminatif., E 229  : tnn.  if.piiûitu%  «aux  portes»,  d’accord 
avec  Tas  S-ypas  de  I*  014 133 931  »b  1211  28  126)  b 

[foras]. 

Mc,  I,  34.  — Z : pujtjni.tr ^liL.tj/ijff.u  fl  uj^nujl^u . . . «(gué- 
rissait) beaucoup  de  malades,  de  quelque.  . . »,  troXXoùs  xaKÜt 


232 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


ëyovxai  'ssoiKtXctis . . . — DEF  : qpmqnt.tr,  accusatif  délermiiié. 
A : q^mqnuJu  fi  tqlçtitql^u , om  «malades».  Mq  : qmi/k*bti^L 
^liL.m%qnt.p ftifbu  (.(.toutes  ies  maladies»,  ce  qui  le  rapproche  de 
'savTas  TOUS  au  lieu  de  tsoXXovs  en  I(p“*  (1/126  Siy 

lô'yS  etc.  1067  672  i5i5). 

Mc,  I,  35.  — Z :jmpnL.gtrmi^((s'étani  levé»,  àvaalâs,  et  la 
Pechillo.  — D om.  ce  mot  d’accord  avec  l’omission  de  avaa-las 
en  ‘ ( D io38)acsy“W. 

Mc,  I,  60.  — Z ; purifier»,  «nettoyer»,  le  syriaque 

et  le  grec  \ KctOapiacti.  — Zohrab,  sans  indiquer  ses  sources  : 
" guérir  ». 


Mc,  1,  61.  — Z : ju  q.pm^lrm^^q.lrmÿ  qjtbn^t  « or 

Jésus  ému  de  pitié  étendit  la  main»,  b Sè  Itjcroùs  auXa-yj^yiaOeis 
èKTsivas  Tnv  olÙtov  ((sa  main  » et  le  svriaque.  — A : qibn-% 
«sa  main».  UDF  : qibnhi  «la  main».  G '."ju  lq.btui_tjibnlh 
fit-p  <Çmunjy  ^ 'itm  bt-  mu^ . . . «Jésus  ayant  éti’ndu  sa  main 
alleigiut  à lui  et  dit  . . ». 

Mc,  1,  61.  — - ’L  \ bu  mul^  3^^  "ct  dit  à lui»,  xcà  Xéysi 
aÜTw,  et  le  syr.  sin.  — M(|  E 229  H om.  ghm  «à  lui»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  l’oniis-.ion  de  auTCfô  en  jaoii  b203  34g 
,’io5<‘(xW  1082  2193  1 22  209  1689)0^'^. 

Mc,  1,  63.  — Z ‘.bu  umuinbmf^Jlu  «et  menaçant  lui»,  «a) 
èfjiëpt[xt]a(X[j.evos  avT^.  — B : . . . ^Jmyu  «...  lui  Jésus». 

Mc,  1,  63.  — Z : b^mU  mpmm^u . . . «fit  Sortir  dehors 
(immédiatementj  . . . »,  è^é^xXev  aCrlv.  — E 229  : b<^mL  t^m 
ujptnm_gu  «lit  sortir  lui  dehors.  . . »,  sous  l’iiilluence  du  grec. 
Le  syr.  sin.  om.  s^eSaXsv  avrov. 


GROUPE  Z. 


233 


Mc,  I,  Uk.  — Z X bru  luul;^  (tel  il  dit».  La  Pechitto  et  le  grec  : 
xa.)  Xéyet  OLirtw.  — G : b^L.  tuul^  3^^**  ^ dit  à lut  » , sons  1 in- 
fluence du  grec. 

Mc,  I,  45.  — Z : fl  g^iurjujÊ^  t/in  uih  b dans  la  ville  entrer», 
sis 'SfôXiv . . . eiasXdsTv.  — Mq  : Juiuhjbi^fi  ^tuquuf^  k entrer 
dans  la  ville»,  eiasWeiv  sis  zroXiv  en  L {^)  sy[*‘'U  E: 

^g^uiquiqiu  «Villes».  F le  u ^s)  du  pluriel,  en  sur- 

charge à l’encre  rouge. 

Mc,  II,  2 (i).  — Z : inu  bqbt.  «il  fut  entendu»,  «il  fut 
annoncé»,  tixovadn,  Pechitto  : «et  lorsqu’ils  entendirent»,  oo 
gv^i^ , lacune  en  syr.  sin.  — Mq  M E 22q  H : [nt-p  bqbt.  «la 
nouvelle  fut»,  «il  fut  annoncé». 

Mc,  II,  4.  — Z:  Jbplbiitui  «approcher».  — E 22g  : i/bp^ 
ItjuLiui_,  même  sens. 

Mc,  11,  4.  — Z : qJtu^fi'Sduü  «le  ht»,  accus,  de 
forme  plurielle  avec  sens  singulier,  jov  xpixëaTlov.  — E : 
même  sens. 

« Mc,  II,  '7.  Z ; np  fuoufi  uut  q^tuj^njni-PfiiJüu  «^qu’est 

ceci)  que  dit  celui-ci,  les  blasphèmes?»,  t/  o^tos  ovtoùs  \a\si; 
(2'^a(7(prjps7.  On  lit  : ^\aa(priiiias  en  Ta  E comme  en  Le,  v,  2 1. 

Mq  : qnp  fuiniLtifi  uiu  <Çujj<^njnLpiiiJbu  « . . .que  (aCCUS. 

déterminé)  dit  celui-ci  [comme]  blasphèmes  ?».  E 229  : np 
futuLuliu  uut,  avec  U (s)  déterminatif. 

Mc,  II,  7.  — Z : nif  l(tupl;  «qui  peut»,  t/s  SvvaToti.  — Mq 
E 229  xnliiupl;^  même  sens. 

Mc,  II,  8.  — Z : fl  ufipuin  fLpbufug  «dans  leurs  cœurs»,  èv 
éavTots.  Mais  on  lit  ; sv  tous  xapSioiis  avTcov  enlr’*  (A).  Pechilu» 
yOo%jk^xs> . — M E229  : fl  i/fimu . . . «dans  leurs  esprits». 


234 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  II,  12.  Z : bL.jiuplruiL  uin  Iriuf^qiJtu^ 

«et  il  se  leva  immédiatement  ayant  pris  le  lit»,  pour 
rendre  le  grec  : xa!  tjyépOrj  xa)  svôvs  àipas . . . Mais  : . . . ev6vs 
xoà.  . . en  Ta  I Kgg  H®” (C®  A 679  12/11  ).  — Mq  : 

uji/b%lrgnL"ii  « et 
s’étant  levé,  il  prit  le  lit  devant  tous».  ME  229  : jiupbiuL. 
bu  il^qÿinriiutift . . . « . . . se  leva  et  immédiatement.  . . ».  H : 
bu jtufinugbtui_il^fi^qiuli^ . . . «et  s’élant  levé  immédiate- 
ment. . . ». 

Mc,  II,  12.  — Z : fr^«il  sortit»,  è^rjXOsv.  — D : bu  bi_v.et 
il  sortit»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xat  t^tjXBev  en 

1/1390* 

Mc,  II,  12.  — Z : tMjufj^fiuli  /lî/^.  . . «une  telle  chose  (ja- 
mais nous  n’avons  vue)»,  ovtojs  ovSsttots  siSopisv,  et  la  Pechitto. 
— D : u^uuffiufi  «une  telle  personne.  . . ». 

Mc,  II,  lA.  — Z ; butbu  «il  vit»,  eiSsv.  — D : tnbu,  même 
sens. 

Mc,  II,  19.  — Z ; i:i^iU'<>/Ér^« jeûner» , vvcrleuetv,  — E 229  : 
tHiup<^bi_,  variante  orthographique  archaïsante.  A om.  uiiu<^bi 
«jeûner»;  j’ai  oublié  de  noter  lequel,  je  le  regrette,  car  il  y a 
deux  fois  ce  mot  dans  ce  verset. 

Mc,  II,  26. — Z : qjfujjü  qujfiiu^wunpnup^buA  «le  pain  de 
proposition»,  au  singulier  comme  le  syriaque:  JL'sûJ^o. Le  grec: 
TOUS  apTovs.  . . «les  pains».  — Mq  : gtun-ui^wunpnu^ 

pbuiifü  «le  pain  à la  proposition».  A : i^^^g  q^n^iu^ujun^ 
pni.pbtuVb,  même  sens  qu’en  Z,  avec  addition  de  î»  (n)  déter- 
minatif. E 229  : q^iugub.  . . «les  pains...  ».  L’héhreu  (I Sam., 
XXI,  6 [7])  a le  singulier  : D'':Dn  onV  «le  pain  de  proposition». 

Mc,  II,  26.  — Z : bu  btn  uijitngfiti  np  «et  [en]  donna  à ceux 
qui ...  ».  Le  texte  de  ce  verset  est  très  tourmenté.  Grec  et  Pe- 


bu  jutpnugbiup^  u/n.  qtIiu^li2(u"L  uin.u/^i 


GROUPE  Z. 


235 


chit'o  : xal  êScûxev  xaî  rots.  . . «et  donna  aussi  à ceux.  . . ».  — 
M : bt.  but  bt-  wjbngfili.  . . « et  [en]  donna  aussi  à ceux.  . . ». 


Mc,  III,  2.  — Z : p-fb^Jibugl^  « guéi’ira » , B-epoLTisvaei.  — 
M E 22g  : ' subjonctif.  G : p.J-2jj[b  ug^  fi  ^tuptnp^niJb 

«guérirait  au  sabbat»,  om.  i^uj  «lui»  (lat.  euni).  avrov  est  omis 
en  la  ^5f^ej47o(D  w i356)  lat. 

Mc , III , 5 . — Z : ^Çugbgbujf^jliunLufi  « regardant  Jésus  ...  », 
génitif  absolu.  Le  nom  de  Jésus  est  omis  par  le  grec  et  le  sy- 
riaque. — E 2 2q  : ju  «Jésus»,  nominatif.  B om.  ju  «Jésus». 


Mc , III , 12  ( 1 1 ).  — Z : npq.fl  'mj  « fds  de  Dieu  »,  ou  « le  lils 
de  Dieu»  (filius  dei),  pour  rendre  le  grec  : b vlbs  tov  B-sov.>  — 
E 229  : npqftb  uij  «/e  lils  de  Dieu»,  sous  l’inlluence  du  grec. 

j Mc,  III,  16.  — L’arménien  n’a  pas  la  première  moitié  de  ce 
I verset  : xa)  êTroitjaev  tous  SuiSexa,  qui  est  omise,  peut-être  sous 
j l’influence  de  Mt. ,x,  2 et  Le  vi,  iZi,  en  I Kgg 

I ^371  33  L 892  126  Ij.  Z : bc.  bq.  utbni^  ^ftJnhft 

^y\butpnu  «et  mit  nom  à Simon  : Pétros»,  d’accord  avec  le 
grec  : xa)  é-Tréônxev  ovopa.  lù  Hérpov.  Le  syriaque  : «et  il 

nomma  Sim’on  : Kepha».  — M(|  H D : ufhnLufbu  «noms», 
d’accord  avec  ovopaja  au  lieu  de  ovopa.  en 
^1291^351  ^33  gg2  1261  0 2i3  loyi  'ÿi3).  Le  pluriel  se 
trouve  au  verset  17  et  dans  Mt,  x,  2. 


Mc,  III,  20.  — Z : i^q  "üni/uj  «vers  eux»  (la  foule  vient  de 
nouveau  vers  eux),  d’accord  seulement  avec  avTois  de  1“^^^ 
(bùà).  La  Pechitto  et  tous  les  autres  textes  om.  ce  mot.  — 
MqE  : phq.'bJùj  «vers  lui»,  d’accord  avec  le  syr.  sin. 


Mc,  III,  26.  — Z : pujJ-utubiui^i^  «est  divisé»,  èpLepiaOri  ou 
(iepéptalat.  — M(|  ME  229  H : pujJ-uAjbujpfigi^  (subj.).  DF  ; 

ptupé-tjuùbuui^ 


236 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  III,  28.  — Z : «qu’ils  blasphèraent»  (subj.), 

^\a(T^tiy.r{(7(i)(Tiv.  — E 2 2q  ; <^uy^njbuglrib.  K(à  : ^uj^njbuÿ^. 

E : 

Mc,  III,  2 0.  — Z : uitupmuitguJh  «coupablc  de»,  êvoyo?.  — 
MHCF  : uniuputtul^u/b , même  sens. 

Mc,  III,  2 0.  — Z : jiuLltuik*bfig^  Jb-rjutg  «de  pécbé  de  l’éler- 
nité  » , (xîwviov  àfxapTrfixaTOS.  — GDF  : jutt-jtutb^ltg  Jbqmg*ij  « du 
pécbé  d’éternité». 

Mc,  III,  35.  — Z ; fttTbq^ugp  «mon  frère»,  fiov  aSeX(pos  en 
551  ^ 351  ^0  YV  167 A 'j  1^)  ai  (^[jLOt^  b (^(xoi)  q — Mq 
ME  2 2 0 H : bqp.ugp  fiiT  « frère  mon  » , dSeX(p6s  ptov  de  tous  les 
autres  textes.  Le  flottement  arménien  est  conditionné  par  le 
flottement  grec,  et  ne  saurait  provenir  du  syriaque  où  le  pro-. 
nom  est  toujours  atfixé  au  nom. 

Mc,  IV,  1.  — Z ; J-nqntfnL-pr^^  ptugni  Jp  «foulcs  nom- 
breuses», pour  rendre -le  singulier  grec  : %Xos  nr'ketcrlos.  — 
Mq  : (bnqnifnLpq.  piuqnt-tf  « foule  nombreuse»,  d’après  le  grec. 
AE  : J-nqni^i-pfj^  «la  foule». 


Mc,  IV,  1.  Z : luJb'iiut^  <f-nqni^ni-pq%  « loute  la  foule», 

'ssâis  b — E 2 20  : J'n/jniJnLpq.^^  « les  foules » , peut-être 

parce  que  le  grec  a le  verbe  au  pluriel  : ifo-av. 

Mc,  IV,  2.  — Z : luul^p'bnguj  «disait  à eux»  (datif),  ’éXsyev 
ctvToîs.  — D : uiul^p  ^nuui  «disait  à eux»  (à-|-eux). 

Mc,  IV,  A.  — Z : nifii  «quelque  chose»,  «une  partie»,  S 
(lèv.  — E 2 20  : niT  Mq  : ^p  np  «était  qui ...  »,  «il  y en  avait 
qui.  . . »,  comme  en  syriaque  : «il  y en  eut  qui 

tomba ...  ». 


GROUPE  Z. 


237 


Mc,  IV,  8.  — Z : iii «ayant  crû».  La  construction 
arménienne  de  ce  verset  rappelle  celle  de  la  Pechitto,  et  non 
celle  du  grec.  Z ; hu  bihiuf^uiT^Trghuji  uiugp  tguini-qj^Ql  étant 
sorti,  ayant  crû,  il  donnait  du  fruit».  Pechitto  : «et  monta,  et 
crût,  et  donna  fruits».  Grec  : Koà  êSi'Sov  xapirov  dvaSxtvovTct  xa\ 
av^oiv6(xevov.  — E om.  « ayant  crû»,  d’accord  avec 

l’omission  de  xa)  av^oLvépLevov  en  (.565). 

Mc,  IV,  lû.  — Z : np  ubpiTu/ijIfL  «celui  qui  sème»,  avecTi 
(n)  déterminatif,  b aTieipwv.  — AGD  : np  ubpJuful^ , même 
sens. 

Mc,  IV,  1 5.  — Z : HLp  «où » , èuov,  — B : npng  «auxquels», 
d’accord  avec  ois  de  I„<î5/'î505c  ^2  g^p  j 

Mc,  IV,  i5.  — Z : ft  ufipinu  "hngut  «dans  les  cœurs  d’euv», 
pour  rendre  le  grec  : èv  a.vio'îs.  — Mq  : upm^g  ^ngtu  «hors 
de  leur  cœur».  H : ft  ufipui^  ‘ungiu  «hors  de  leur  cœur».  B : 
fl  ufipin%ngui  «dans  le  cœur  d’eux».  — Syriaque  : «dans  leur 
cœur» 

Mc,  IV,  ly.  — Z : ^uifjuA-i/u/ij  «de  la  [)ersécution»,  Sicoypov. 
— Mq  D : <Çujpué-inLujg , même  sens,  mais  génitif  de  <Çujiw^ 
&iuùp,  à forme  plurielle  et  sens  singulier. 

Mc,  IV,  9 2.  — Z : fl  jugui  t^ugg^  «(qui)  ne  vienne  au 

jour»,  'ivOL  sis  <pavep6v.  ACDF  ; n^jugm  tpuijgi;  «ne 

vienne  clairement». 

Mc,  IV,  9 5.  — Z : bt-  gnp  niifigfiü  «même  ce  qu’il  a (au- 
rait)», subj.,  peut-être  sous  l’inlluence  du  Soxsi  eyeiv  de  Ta 
1/226  (3û6).  — ME  9 2q  : ni^fîü  «d  a»,  avec  (n)  déter- 
minatif pour  rendre  le  grec  ; êx^i. 

Mc  , IV,  98.  Z : . . . g^tuiil^  uiigui  ggnpb'iulfu  «...  l’épi, 

ensuite  le  froment . . . » , alâyuv,  slra  'tsXrfprj  ctîtov  . . . — E 9 9 q : 

( 


238 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


q^iiiul^  kr  luu^ui  gnplrufb  « . . .l’épi  et  ensuite  froment».  C : 

ijgnplrijh.  F : qgnplrti/ü. 

Mc,  IV,  2Q.  — Z : qji  ^^ujukiii^lrb  «Car  arrivée  est 

la  moisson»,  'Sapéalrjxev  à ^epiapès.  — E 22g  '•  ^ib 
uufuk^u  «car  arrive  la  moisson».  L’hébreu  (Joël,  iii, 

i3)  porte  : «car  la  moisson  est  mûre»,  dans  les  traductions,  et 
(iv,  i3)  n’xp  13  «car  a mûri  la  moisson». 

Mc,  IV,  3i.  — Z : npigl^u  <^iutnh  « comme  h grain»,  pour 
rendre  le  grec  : dos  xôxkov,  — ACDE  : <Juiin  «grain»,  «un 
grain»,  sous  l’influence  du  grec. 

Mc,  IV,  3 1 . — Z : ifinppujipnjL  ^ « est  la  plus  petite.  . . », 
(jLiKpoTEpov.  — D : •l'ngp  «est  petite.  . . ». 

Mc,  IV,  3 t.  — Z : ijuiif  ubpJii/bliu  «de  toutes  les  semences, 
'crdvTCov  Tüiv  cnrepiictTWV.  — E 2 2 g ; quitT ptuh^wp  ubptluhiliu 
«de  toutes  les  semences  de  légumes»,  peut-être  sous  l’influence 
du  Xa-xo-vctiv  «légumes»  de 

Mc,  IV,  37.  — Z : Jlîb^ippbpi,  iji  bull  i^bpjx^xx  point  de 
devenir  remplie  » , wale  rjSrj  yepiZsadati  to  zsXo'tov.  — DF  : 
pb,  variante  orthographique.  Mq  : qpkutpb  pfi  liuif 

lllbt^p  «au  point  qu’elle  devenait  remplie». 

Mc,  V,  2.  — Z : b "huiLl^  ufbmb  «de  la  barque»,  ex  toü 
zs'kolov,  et  le  syriaque.  — F : b "i/uii-^^,  même  sens.  B H : /r 
é-ni^  u/uuib  «de  la  mer». 

Mc,  V,  5.  — Z ; qu/bl^  b‘-p  personne»,  «lui-même», 
éavTov.  — E om.  b'-p  «sa». 

Mc,  V,  8.  — Z : bp^ugurp.  . . «sors,  esprit»,  avec  l’article 
(d)  de  la  2'  pers.  sing. , to  zsveZpa.  — Mq  E 22g  : ugu  «es- 
prit». 


GROUPE  Z. 


239 


Mc,  V,  q. — Z ; ihif.l;ntfh  «légion»,  orthographié  : «légêôn», 
\eyià,v  en  ^371  (B*  N*  C Z 33  L A D),  lat  et 

Xeyecov  dans  les  autres  témoins  du  texte.  — ABE  : qk^-bnlfu 
«légéôn».  G : «légéwôn  ».  Syr.  : 

Mc,  V,  10.  — Z : inpinui^u  «dehors»,  «au  dehors»,  adv., 
ê^co.  — D : tuiitnuigiy  «hors»,  «en  dehors»,  «à  l’extérieur». 

Mc,  V,  11.  — Z : funqm^  « des  porcs»,  yolpwv.  — Mq 
CEF  ; [unqlig,  autre  forme  de  génitif  pluriel. 

Mc,  V,  1 3.  — Z : • • ' "étaient  environ . . . » , &»? 

StayCkioi.  — CÜFM  : bt.  blib . . . «e<  ils  étaient.  . . »,  pour 
rendre  le  grec  : tj(7oi.v  Ss  cos  de  Kgg  H“' (C^  33  679 
12/11).  Peut-être  y a t-il  dans  cette  variante  influence  devin, 
9 et  de  Le,  IX,  1 à. 

Mc,  V,  21.  Z : é-nijni^b gtuL.  «SC  réunit»,  avvrj'yOrj  et  le 

syr.  sin.  — ABCDF  : fbnqntlbgtub  «se  réunirent»,  d’accord 
avec  la  Pechitto,  ce  qui  suppose  un  sujet  : «les  foules»,  au  lieu 
de  «la  foule». 

Mc,  V,  22.  — Z : u/bl^tuL.  utn,  ninu  "haput  «tomha  aux  piods 
de  lui»,  'tsf ittI St  ntpbs  tous  vsôha.s  atÎToC,  et  le  syriaque.  — D : 
ufül^ujL.  tufiui^t^npiu  «tomba  devant  lui». 

Mc,V,  28. 7j\  ^luLgli  [unp'^l^p  ^ p J^ugh  Jbpâb^ 

gugg  ft  <Çu/Lq.bpIu  “iinpiu , t^plibgugg  «car  elle  pensait  dans 
[son]  esprit  si  seulement  je  m’approcherai  des  vêtements  de  lui, 
je  serai  sauvée»,  pour  rendre  le  grec  : ëXeyev  yàp  6ti  êàv  axpeopat 
K&v  TCüv  ipaticov  avTOv,  (Tcoôrfcjopai , et  la  Pechitto.  — F : . . 

<Çiip  [,  Jff  mu  pb  iJ^mjL  JbpJib^uJtr  ^ ^ufbg.bpiu  ’hnpuj 

ilipllliif  « . . .pensait  dans  [ses]  esprits  si  seulement  je  m’ap- 
proche des  vêtements  de  lui,  je  suis  sauvée».  D ; . . .“bnpm  bu 
i^pl^bgugg  « . . .de  lui  et  je  serai  sauvée». 


240 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  V,  35.  — Z : qutjij  «(disait)  cela»,  sTt  olvtoü  XaXotJrTos. 
— D : qi^u  « ceci  ». 

Mc,  V,  35.  — Z ; [i  inu/ibl^  é'nqnijpq.iuinhui  «de  la  mai- 
son du  chef  de  la  synagogue»,  pour  rendre  le  grec  : dm  rov 
dpy^iavvayojyov , tandis  que  la  Perhitto  porte  : «des  domestiques 
du  chef  de  la  s\nagogue».  — MqM  E 229  H : /r  J-nqnil/>pq^ui^ 
u^ktnli%  «de  [la  part  du]  chef  de  la  synagogue,  soi;s  l’influence 
du  grec. 

Mc,  V,  36.  — Z : ^tuLtiJutui  «crois»,  ‘nsla-leve.  — E 2 2q 
CDEF  : <^utLtuintuj ^ variante  orthographique. 

✓ 

Mc,  V,  Al.  — Z : tnujiJipui  «tahtha»,  ToXiôd, 

D : tnujiJtpu^.  E 229  ; iriiuqlipui.  — Dans  ce  verset,  le  sy- 
riaque n’a  naturellement  pas  la  phrase  : «ce  qui  se  traduit  : 
jeune  fdle,  toi,  à toi  je  dis  : lève-toi»,  ceci  prouve,  dans  une 
certaine  mesure,  que  l’arménien  est  traduit  directement  sur  le 
grec. 

Mc,  VI,  3.  — Z : bi-  npq^  «e<  le  fils»,  pour  rendre  le  grec  ; 
ô vios.  — MHACF  om.  bu  «et»,  sous  l’influence  probable  du 
grec. 

Mc,  VI,  3.  — Z : «les  sœurs»,  ai  â^eX(pa<.  — C : 

pnjpp.  D : pnjp^.  H : pnp^ , variantes  grammaticales. 

Mc,  VI,  A.  — Z : bu  uiul^  ÿbnutju  «et  il  dit  à eux».  — Mq 
M E 229  H : bu  tuul^  ^mtui ju  «et  dit  à eux  Jésus»,  d’accord 
avec  la  Peebitto  et  le  grec  : «al  eksyev  avioU  b îijaoûs. 

Mc,  VI,  5.  — Z ; "’l  guérissait»,  pour  rendre  le 

grec  : êOepdTrevasv.  — Mq  B F : p.é iJibiug  «il  guérit»  (aoriste). 

Mc,  VI,  11.  — Z : [Alituig[bj,  3'  pers.  sing  avec  î/  (n)  dé- 
terminatif, ou  3®  pers.  plur. ,dans  la  phrase:  bu  np 


GROUPE  Z. 


m 

gfih  qllrq^ael  cclui  qiii  no  recevra  pas  vous»,  pour  rendre  le 
grec  : xai  2s  âv  tottos  fxr)  êé^tjrat  vfxàs.  tottos  est  omis  n 
la  ( C*  ? 679  54/4  1682  2198  1 118  2ü9)syW. 

Ce  mot  manque  aussi  dans  Mt.,  x,  i4.  D’autre  part,  on  a le 
pluriel  0(704...  êe^ovToii  en  T«  Kgg  PI- ^3c  ^48  loio ^371  ((j3  .33 
892  i24i).  Syr.  sin.  a le  sing.  Pecliitto  : le  |)luriel.  — Mq 
BC  : sin^jUlior.  H : , pluriel. 

Me,  VI,  i4.  — Z ; kt-  iniil^p  pl^  (tet  disait  que.  . . »,  xxà 
eXeyev  ou.  — M(|  om.  pi^  «que»,  d’aceord  avec  l’omission  de 
0T4  en  I<“  (i  689  9^3)  syW.  K 229  : tuul^  ph  «et  dit  que. . .». 

Me.  VI,  26,  Z : ku  uiftinJbguji.  jnjé^  p uit^uttnpi  «et 

s’affligea  beaucoup  le  roi»,  pour  rendre  le  grec  ; xa<  zrepi'Xunos 
ysvéfxevos  à (SaatXsus.  — Mq  E oin.jiifJ-  «beaueoup».  E 229 
om.  ce  mot  et  l’ajoute  ensuite.  F : pujcf.iuL.nftL jnjch ...  «...  le 
roi  beaucoup». 

Mc,  VI,  27.  — Z : qcffnLpü  ^Hfijj  «la  tête  de  lui»,  avec^ 
(n)  déterminatif,  rnv  xsÇ>aXrjv  avrov.  — ACDF  : qtffntp^Lnftuj 
«tête  de  lui».  L’arménien  est  d’accord  avec  la  grande  majorité 
des  grecs,  contre  la  lecture  : xe(paXtjv  Icoawov  «la  tête  de  Jean», 
en  Ta  (485  1896)  sy^.Si  l’arménien,  dans  les  cas  tour- 

mentés, marche  avec  Tatien,  il  fait  ici  une  notable  exception 'à 
cette  règle  générale. 

Mc,  VI,  29.  — Z : qJuipiIfib%npuj  «le  corps  do  lui»,  d’ac- 
cord avec  (jw/^a  de  3oi5  1250^ , 1082  1 200)  sa,  tandis 

que  tous  les  autres  textes  portent,  to  WTcâfia  aÜTo0«Ie  cadavre  de 
lui».  — Mq  M E 229  H ; cfJtuptfJîiiU  «le  corps»,  om.^npuj  «de 
lui  ». 

.Mc,  VI,  3o.  — Z : lun.tupkujff^j  «les  apôtres»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  : , et  le  grec  : o<  àTiialoXot  — B : uj^^uj^ 

Ifkftut^i  «les  disciples».  H : uj^iulfkfiuip,  même  sens,  sans 
(n)  déterminatif. 


ifi 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


2/i2 

Mc,  TI,  33.  — Z : bu  uibuitu  t^nuui  «et  ils  virent  eux55, 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xcti  elSov  avTOvs.  — Mq  : bu 
inbubtuf^  «et  ayant  vu»,  d'accord  avec  iSovtss  de  ( 1682 
2193  872  etc.  2 1 3 ).  D : i^ui  « lui  » au  lieu  de  i^nutu  « eux  » , 
d’accord  avec  aviov  vTtayovTa  de  I„oi!i(orTeî)  133  yoo). 

Mc,  VI,  33.  Z : bu  i/tplb'hijylîib  uin.  "Unuiju  «et  appi’o^ 

chaient  vers  eux»,  pour  rendre  le  grec  : xai  ■rsporjXdov  avjovs. 
Pechitto  ; «et  précédèrent  lui  là».  — E 229  : t/tfilu/Lu^jiL , 
variante  orthographique. 

Mc,  VI,  35.  — Z : uiulç^’h  «disaient»,  d’accord  avec  êXsyov 
de  xBLA  33.  — MB  : tuub'b  «disent»,  d’accord  avec  Xeyovaiv 
de  ADrn. 

Mc,  VI,  36.  Z : qji  inuui  nuaib/^n^  «car  ici 

quelque  chose  [à]  manger  ils  n’ont  pas»,  omis  par  le  grec;  se 
rapproche  de  la  Pechitto  « car  n’est  pas  à eux  quelque  chose  pour 
manger».  Omis  par  le  syr.  sin.  Mais  Tischendorf  signale  : t< 
[yap]  (paycoatv  [ov«  eyovaiv^  avec  Am  une®  al  pler.  h f.  . . — 
L’arménien  présente  les  variantes  suivantes  de  ce  texte  tour- 
menté : 

Mq  E : y/»  uuum  nutnbi^fib^  « Car  ici  manger  quelque 

chose  ils  n’ont  pas». 

AB  : nh  luutjn  nuinb^n  ^ûülfb  « car  ici  quelque  chose  à 
manger  ils  n’ont  pas». 

C : tjji  tuuin  nuüfj^  nuinb  jjnj  « car  ici  quelque  chose 

ils  n’ont  pas  à manger». 

D : qp  uiuin  nuinb^  nubltii  « Car  ICI  quelque  chose 
manger  ils  n’ont  prs». 

F ; qp  tnuuj  ^’h^n^nub^^  nuinbf^v c'dv  ici  quelque  chose  ils 
n’ont  pas  [à]  manger». 


GROUPE  Z. 


243 


Mc,  VI,  3 y.  — Z : IfL.  ujul^  ^nuui  «et  dit  à eux»,  elirev  av- 
lois,  et  ie  syriaque.  — D om.  g^bnutu  «à  eux».  A om.  ce  pas- 
sage, compris  dans  E 2 29  , foL  85  r”,  col.  a,  ligne  8-1 1 : tuuk’ü 

giiiu  b pP^gni-^  t^b  ugnL.^  bpl^bp^p  q.iu^bl^u^^  ^^3 

uiujgni.^  q-ngiu  « disent  à lui  : que  nous  allions,  que 

nous  achetions  deux  cents  deniers  de  pain , et  que  nous  donnions 
à eux  [à]  manger».  F om.  ce  passage  et  l’ajoute  plus  tard  à 
l’encre  rouge. 

Mc,  VI,  56.  — Z : Itl.  nup  b-L.  Jînuhil^p  «et  où  ttussi  il  en- 
trait», pour  rendre  le  syriaque  et  le  grec  : noà  Bttov  âv  siasTTo- 
pevsTO.  — D : . . .ni-p  Jtniuulip  « . . .où  il  entrait»,  om.  bu 
« aussi».  H : bt.  nt-p  Jinu/b  fl  ipblut-qu  , . , 

I 

! Mc,  VI,  56.  — Z : ^uAjq.bpJtfi  «du  vêtement»,  tov  IpaTtov, 
et  le  syriaque.  — Mq  E 229  : <^ijjbqbpJtlig  «des  vêtements», 
T&>r  <|«aT<(yr  de  I(p  ( t 6'ÿ5  1194  4^2]. 

Mc,  VI,  56.  — Z : JL pAb’buijgb'h  «qu’ils  s’approchent» 
(qu’ils  touchassent),  ci.'^cov’tai.  — Mq  : Jbpibgffu.  ACD:  JLp^ 
; iblbuggL  J]  E 229  : Jb  pituLugglrh , 

Mc,  VII,  2.  — Z : ugiiffü^  4"  «ce  qui  est»  (= c’est-à-dire), 
tout’  eaiiv.  Omis  par  Ta  4 c sy  sa.  — B om.  4 «est». 

Mc,  VII,  3.  — Z : ptJhtui^p  «à  pleine  main»,  pour  rendre 
le  grec  : tsuKvd  «fréquemment»,  ou  'Btvypr}  «avec  le  |)oing»: 
omis  par  H’® (A)  sa  sy't'h  Pechitto  : «avec  soin  ».  — F ■ pn^tu^. 
E : Ibnbujilip , même  sens. 


Mc  , vu,  4.  Z ; bp^l^  n^^tufu  Jl^pinfigfib  nt.inb'u  «si 

d’abord  ils  ne  se  purifient  par  ablution,  ils  ne  mangent  pas»,  éàv 
prj  ^aTrVauvTai , oùx  êaOtovcrtv.  Addition  de  'crpcorov  devant  (Saiilt- 
crtOVTat  en  ( 82  7 ). Mq  : bp  b JtipinbfÎL  ni.inbpi 

if*. 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


«s’ils  ne  se  baignaient  pas,  ils  ne  mangeaient  pas 57.  H : 

Jlip  If!  [igh^b  (subj.).  E 229  EF  om.  ^tufu  «d’abord»?,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  la  presque  totalité  des  manuscrits  grecs. 

Mc,  VII,  8.  — Z : nuLfi^  «vous  avcz « , pour  rendre  le  grec  : 
xpaTSÎTs,  et  la  Pechilto  : «vous  retenez 77.  — B : hl.^ 

Mc,  VII,  8.  Ed.  de  Vienne  ; p IilLu  umnJuiliUjy 

liL.  piuchuilfuiÿ  Iri.  u^ng  ^iTtijUbiiig  unypj  lunüjl^^  pLuiqnLt/u 

«les  baptêmes  des  pots  et  des  coupes,  et  beaucoup  d’autres  choses 
semblables  vous  faites  77,  (SanTtapiovs  xa\  zsoTïtpicov  xa) 

aXXa  'ssapop.oia.  TotavTa  sroXXà.  zxoteire,  d’accord  avec  la  Pcchitto. 
Omis  par  Ta  H""  I ( 33  892  679  12A1  872  118) 

203  34o^j2/,i  872  21  5 h à lüùj.  — Omis  par  Mq  ME  229 
HABCDEF  et  Zohrab.  Ici,  les  bons  mss.  arméniens  marchent, 
entre  autres,  avec  Tatien. 

Mc,  vu,  1 1,  — Z : otf.ink-ugliu  « . , . tu  serais  assisté  (par 
moi)  77,  W<ps'k‘nBpS.  D ; uii.q.mlruglru.  E : uiuif-tnlig^u. 

Mc,  VII,  12.  — Z : . . .“bt/tu  tun^h-j  «à  lui  faire.  . . 77  (et 
vous  ne  permettez  plus  à lui  de  faire  quelque  chose  pour  son 
père . . .),  ovxén  à.(pisTS  avjov  ovSèv  rsoir}<Tai . . . — M E 229  H : 
"bJiu^turAlFi^^^alu.i  ne  pas  faire  77. 

Mc,  vu,  i3.  — Z : bi-  p.ujqnL.tP "U  uguiP^tllub  ^ 
tun’b^g  «et  beaucoup  de  chose  autre  qui  à ceci  semblable  est, 
vous  faites  77 , xa\  'asa.pop.oia  •usoXkà  rotavTa  Tsoieire.  — Mq  A : pj^ 
np  ugutP,  om.  ii^^« autre 77.  B : ptu^nuT ugri^p^^  «beaucoup 
autre  chose 77.  aXXa -srapoiMota  en  !*?“(! /i 2/1  617  1 676  etc.).  Om. 
•zsapopLOtoL  sy'l'b 

Mc,  VII,  i3.  — Z : 'hJujL  4 «semblable  est??.  — ABC  om. 

% 

^ «est 77, 


GROUPE  Z. 


245 


j Mc,  VII,  i4.  — Z : é-nqnijnt-fiij.uii  « les  foulesw;  le  grec  : tov 
I byXov.  — Mcj  E 22g  H : J'nqnijnLftr^  «la  foule»,  sous  l’in- 
' fluence  du  grec. 

I 

^ ' Mc,  VII,  1 5. Z : tMJjj^fjfi  ^*ijJijuibl^  tyb  4" 

K mais  ce  qui  sort  de  lui,  cela  est  ce  qui  souille  l’homme  », 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  sKTropsvoixsva  an  avTov  de  Ta  Kgg 
j^«c  286f  ^21  b h h).  — Mq  : . . .n[i  tujh  ^ K . . .qui 

sort  cela  est»,  om.  «de  lui»  ou  «de  l’homme».  F : n^i 

«mais  ce  qui  chose.  . . ».  C : /»  «de  l’homme»  (au 

lieu  de  [i  ‘üJu/l^  «de  lui»),  d’accord  avec  ex  toü  dvôp'Jnov  des 
autres  textes  grecs  et  le  syr.  sin.  E 229  : «sort»,  avec 

(n)  déterminatif. 

I 

Mc,  VII,  18.  — Z ; uîhilliin  l;^  «VOUS  êtes  insensé[s]  » , àau- 
vSTOi  èals.  — Mq  E 229  : ufbilpui^  «vous  êtes  insensés», 

I avec^  du  pluriel,  sous  l’influence  du  grec. 


Mc  , VII,  18.  Z : miT n^i  iupuitupnt_um  ^ ‘blrppu  Jinu/üt^ 

ft  iTutpip.  . . «tout  ce  qui  du  dehors  dans  l’intérieur  enlre^dans 
l’homme  .T  . » , pour  rendre  le  grec  zsâv  rb  ’é^coBev  sia-nopsvbfjLSvov 

sis  TOV  dvOpcOTTOV.  Mq  ; uiiP  np  ujpinujpnLutn  tflnufbl^ 

'iiirp^u  JlniMJhl;  fi  Jlupip  « lout  ce  qui  du  dehors  entre  dans  l’in- 
térieur entre  dans  l’homme».  DF  om.  fi^hp^u  «dans  l’inté- 
rieur». F : ^ Jiâjpff.'h  «dans  l’homme»,  avec  (n)  détermi- 
natif. 

Mc  , VII,  18.  Z : Ipujpt^  t^ui  ne  peut  le  souil- 
ler», où  SuvaTat  avTOV  xoivôjaai.  — Mq  ADF  : /(^pk 

i^u£  «ne  peut  souiller  lui»,  (i  : npj^lnuj^^tu  «souillé  lui». 

Mc  , VII,  2 2.  — Z ; ‘ülriuq.ni.p fiLbp  « ruses » , d’accord  avec 
^oXot  de  (0  565)  sa.  — C : "üb^ijIfnLpitiJLip  , variante 

orlhographiqiie.  AF  : ‘itf/hlfnL pfitJh  et  D : %triiipnL.piiL.^  « ruse» , 
d’accord  avec  S6\os  de  tous  les  autres  textes. 


246 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  VII,  q4.  — Z : ni-Jb^  «à  personne»,  pour  rendre 

OV^évcL.  M(|  : nL.JnL.^,  E om. 

Mc,  VII.  28.  — Z : /f  t^^utUutg  ubqtubi^  tlii/bl^uAjÿii  «dos 
miettes  de  la  table  des  enfants»,  qui  dill'ère  du  grec  : vTroK<xT(o 
TVS  rpoLTré^rj?  êaôiovcriv  ành  tc5v  TraiSi'œv.  Mais  airo 

TrjSTpOLTTS^nS  T(OV  TTOLl^tOûV  60  I,“  f™*  “’f®)  <7“^^  ('^89  1 0 1 2 ). 

Mq  : ft  i^^puAiuÿ  ifufLiq.uibij  «des  miettes  dos  enfants».  G : 
i^^puÂ/ui^  JuiLl^u/b  «dos  miettes  de  l’enfant».  ABEF  : /r  i{>ipui^ 
^uig  Jtubliuibtfb  « dos  micttes  des  enfants». 

Mc,  VII,  82.  — Z : bu  phijfîb  «et  apportèrent»,  pour  rendre 
le  grec  : xctt  (pépovaiv.  — E 229  : bu  pb-qiblfü  «et  apportaient»; 
le  syr.  a un  temps  passé. 

Mc,  VII.  34.  — Z : bu  tuul;  «et  il  dit».  — M : bu  uiulç 
y%iu  «et  il  dit  à lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : xaî 
'kéysi  ctVTÜ. 

Mc,  VIII,  3.  — Z «ils  mourront  de  faim»,  ^xXu- 

O/fcTOVTixt  et  sxXvO'oeriv.  — Mq  et  Zuhrab  : "ijppfigb^b. 

Mc,  VIII,  12.  — Z : bu  qiujptuyiuu  «et  il  s’indigna»,  à un 
mode  personnel  comme  en  syriaque.  — E : A.  q^puiybiu/^^et 
s’étant  indigné»,  d’accord  avec  le  grec  : xa)  avaerleva^as. 

Mc,  VIII,  12.  — Z : jntf-li  «dans  l’esprit.  . . »,  tw  zsvsipuni. 
— 229  : /r jnqfi,  même  sens. 

Mc,  VIII,  i3.  — Z : q.ujpJbui^biInuin  ^^tuu  «derechef  il 
monta  en  barque»,  pour  rendre  le  grec  : ets  zrXoïov  de  T» 

I Kgg  (892  679  i24i).  zsaXtv  est  dans  une  grande 

quantité  de  mss.  grecs  : ep^as  -sfaXiv  en  Kgg  H"' j^eweoo 
286f««cbi2ii  3^9  2 1 544  i 24  )-a7r»jX0ev  ■araXiv  en  I 

(179).  'csakiv  epêasen  nBCDLA. — E : bu  q.tuplbu/^  « et  dere- 
chef». F : bu  bJhutn  «et  il  monta.  . . ». 


GROUPE  Z. 


247 


Mc,  VIII,  i4.  — Z : "bliu/biulf^  nubl^^ltü  «mais  UQe 

miche  ils  avaient»,  pour  rendre  le  grec  ; xa)  d (xn  ha.  âprov 
otîx  d‘)(Ov.  D : et  /Lin  sva  aprov  eiypv.  — E 22g  : pugg  Jfnujb 
ÊlJt’Ltiufbuill.  . . «mais  seulement  une  miche.  ..  »,  ce  qui  le  rap- 
proche du  texte  de  Koridethi  : eva  [xovov  aprov  syovrsi. 

Mc,  VIII,  i5.  — Z : i^ig^tqkpnL^  «gardez-vous»,  (3\é- 
TTSTS  et  le  syriaque.  — GDF  : . . variante  grammati- 

cale. 

Mc,  VIII,  ly.  ,Z  : uiiH2puP quitputu  Jlrp  «la 

stupidité  possède  vos  cœurs»,  pour  rendre  le  grec  : rssTroüpojpévtjv 
ê^ere  rfjv  xap^tav  vpSv.  — E : liuipuL.  «a  possédé»  et,  en  marge, 
on  a écrit  plus  tard  : nL.^fi  «possède». 

Mc,  VIII,  18.  — Z : q-nii  tru.  . . «des  yeux  sont,  et 

(vous  ne  voyez  pas)»,  ce  qui  se  rapproche  de  la  construction  sy- 
riaque «et  des  yeux  sont  à vous».  Le  grec  : b(p9a\povs  eypvres. 
— D : g-rgii,  variante  orthographique;  la  3®pers.  plur.  imp.  est  : 
q-njftb.  L’original  héhreu  (Ezéchiel,  xii,  2)  porte  : «(des  re- 
belles) que  des  yeux  à eux  pour  voir»,  niN'i'?  an*?  lîÿN- 

Mc,  VIII,  19.  — Z : umliiun^  f[i  piupl.1^  qj^ninn^ 

png'b  «combien  de  paniers  pleins  de  morceaux  emportâtes- 
vous?  0,  vrérrous  xo<Ptvovs  xXaapârcjv  -aXtfpsiS  ^pare,  et  la  Pe- 
chitto.  Le  syr.  sin.  abrège  ce  verset.  — Zohrab  : . . . utulpun.lt 
ptupH^p  ql^ntunpngit  jfi  « . . . de  paniers  emportâtes-vous  de 
morceaux  pleins?».  Mq  ADFH  om.  ^ «pleins»,  d’accord  avec 
l’omission  de  zr'ktjpsis  en  1,  (^79  ^^^9  9^^  7^^ 

etc.  476)  af  it., 

Mc , VIII , 19.  — Z:  Itl.  tuub'jj  g'i/tu  « et  ils  disent  à lui  » , d’ac- 
cord avec  : xat  Xéyovaiv  aùrcpàQ  I<P  bio43fy^j  ^5  3^3  1279 

477  16  i588)/,  et  le  syriaque.  La  grande  majorité  des  grecs  porte: 
Xéyovaiv  aùr^.  — Mq  E 229  : Irt-  tuulrb  «et  ils  disent»,  F : In- 
%n^ut  tuulrb  «et  eux  disent»,  ce  qui  les  rapprochent  de  T“  af 


248 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


it,  Cjui  om.  otvTco.  M : tt.  %ngin  ÿijuu  «et  eux  disent  à 

lui  ». 

Mc,  VIII,  26.  — Z : tq.  ibn-u  «posa  les  mains»,  ènéOtixev 
TOCS  )(^s7pas.  — C : Ibnhj  bq  «la  main,  il  posa».  EF  : bq.  Ibn!^ 
«il  posa  la  main»,  au  singulier,  d’accord  avec  le  syria(pie  «il 
posa  sa  main  ». 

Mc , VIII  ,26.  Z : . . %nfim , bp.ujy  L uibuufbl^p  «...  ^SUr 

les  yeux)  di*  lui,  ouvrit,  et  il  v'oyait»,  pour  rendre  le  grec  : . . .aû- 
rov  Ka\  êiéëXe^sv  xaï  àTrexoLTsalt] . . . Lacbne  en  syr.  sin.  Pe- 
chilto  : «sur  les  yeux  de  lui,  et  il  fut  rétabli,  et  il  voyait  tout. . . ». 
— D : . . "Laptii  bi  ptuÿiui. ...  «...  de  lui  et  fut  ouvert . ». 
F : . . .ptuguju  bu  inbuu/ijl, P « , . .fut  ouvcrt  et  il  voyait». 

Mc,  VIII,  27.  — Z : fftu^wl^bpinub  bu  tuul^p  « . . .(deman- 
dait) aux  discipb's  et  il  disait»,  pour  rendre  le  grec  : êntjpcÔTot 
Toiis  pLaôrjzàs  avzov  Asycov  olCtoi;.  Mais  avzov  omis  en  Le 

.syriaque  : «scs  discip'es».  avzoïs  i.mis  en  Ta  L ‘^.f 

i^54f  ( 13* X* C 5y()  34(j).  — CDF  : ÿutj^ulibpmu^  fiup  bu 
« à ses  disci|)les,  et ...  ». 

Mc,  Vlll,  2 y.  Z : qn  nuninb^  luiib^  Jiupq^lpt 

^^£ri/*«qui  de  qindque  endroit  (explétif)  disent  les  honimes  que 
je  sois?»,  pour  rendre  le  grec  : zi'va  p.e  Xi-yavcriv  01  avOpu-noi 
elvoLi.  Syriaque  : «([ue  disent  de  moi  les  hommes  que  je  sois?». — 
q M E 220  H : . . .uiub^  Jiupqfit^u . , . « . . .disent 

de  moi  les  hommes?».  F et  Znhrab  : Jiup  q 1,1  fil. 

Mc,  vm,  .33.  — Z : qtuumnÊ.àrnjulb  « les  choses  de  f)ieu»,T<i 
zoü  3-sov,  el  le  syriaipie.  — L)  : q^Jb,  sans  „ (s). 

Mc,  VIII,  33.  — Z ; qifiiipqlfiuü  « les  chuses  de  l’homme»,  le 
syriaque  et  le  grec  : rà  rjSv  àvQpoûTtwv.  — Mq  ME  229  : qJtup^ 
qtpuüu,  avec  U (s)  déterminatif. 


GROUPE  Z. 


2/i9 

Mc,  VIII,  34.  — Z h L.  iflf^lrugl^  c|u’il  vienne 

après  moi»,  le  syriaque,  et  le  grec  : xal  dxoXovôstT'M  (xoi.  — 
E 2 2 g : tt-  lfl(lrgli , même  sens. 

Mc,  VIII,  38.  — Z -.ju^ut/fil^  «cette», Taux»?. — ACF  : u^uiffil^. 
D : u^unpjtl^. 

Mc,  VIII,  38.  — Z : jn^iJ-tutT  Irl^lrngl^  «lorsqu’il  Viendra 
(vienne)»;  orav  eXS/j.  — Mq  : jn^cf-ujiT  q-tuggl^ , même  sens. 
E 2 2g  : jngthtuJ' hl^lrgl^.  ‘ 

Mc,  VIII,  38.  — Z : bu  <Çpb^ujliiijg  «et  avec  les  anges», 
instrumental,  [xerà  tôjv  àyyskwv,  et  le  syriaque. — F ; bu  <^ufü^ 
q.bpl  mj  tulf^tug  «et  aoec  les  anges»,  pour  rendre  le  fiexà 

grec.  E 2 2g  : b^u  ^Çpb^^hlpny.  AB  : bu  <^p2_^ujlpijg ^ variantes 
orlhographiques. 

Mc,  IX , 12  (i  3 ).  — Z : "hSiu  « à lui  » , avn^.  — E 2 2 g ; 

fihij.'btu,  même  sens. 

Mc.  IX,  17(1  8).  — Z : ^/»  <^tu%gb^,  bu. . . «qu’ils  chassent, 
et  ...» , ’ivoL  aÿro  èx^dXojcT iv , xoà. . . , mais  . . . sx&aXojijiv  olvio  . . . 
en  tt'’ (0  700  565  28  ii5^>)  it  vg  peut-être  sous 

l’influence  de  Le,  IX,  4 O.  aoTo  omis  par  (57g  168g 

g 83  i555)  rt.  — MC  : <^uiUyb'ii  L «qu’ils  chasssent  lui, 
et.  . . ».  BE  ajoutent  «lui»  en  marge. 

Mc,  IX,  18  (tg)-  — Z ; . . .[lybiT £^q.  Ibq^K  . , . serai-je 
avec  vous?»,  . . .®pos  Cfiàs  eaopai,  mais  . . .eaofJLOLi  ■srpos  vfxas 
en  I?*' 1259  ^-2  lys  1354  1350  ( -j  fl  7 iM  oh"]  1 oh’]  472)0. — M E22g  : 

ftgbtf  uin.  ibq^,  même  sens. 

Mc,  IX,  ig  (20).  — Z : ib «agita»,  avveaTrdpa.^sv. 

— B : ^ijp2ibtiii_,  variante  orthographique  et  participe.  C : 
^jupJ-biug , même  sens. 


250 


LË  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  IX,  ig.  — Z : «il  écuraait».  — E 22g  : tf>p^ 

i^iplrijyp,  même  sens. 

Mc,  IX,  21  (22).  Z : ft  ^ni-p  tupl^u/blf  hi.  fi  ^nt.p  . , . 

« . . .dans  le  feu  il  jette,  et  dans  l’eau.  . . »,  pour  rendre  le 
grec  : eis  'srvp  avrhv  iêaXev  xal  sis  vSona.  — M E 2 2 g H : . . . 

qj-tu  triL  fl  ^i-p  « . . .jette  lui  et  dans  l’eau.  . . »,  sous 
l’influence  du  grec.  On  pourrait  se  demander  si  le  pluriel  tiSara 
n’est  pas  une  réminiscence  d’un  original  sémitique  oîi  eaux  est 
toujours  au  pluriel,  comme  ici,  en  syriaque  : JuAdo. 

Mc,  IX,  2 1 (22).  — Z : linpnuugl^  qq_ui  « pour  qu’ü  perde 

lui»,  le  syriaque,  et  le  grec  : ïva  ànoXiari  aùrôv.  — M E 22g  H 
om.  qi^tu  «lui»,  parce  qu’ils  l’ont  mis  après  uipîpjJbl^  «il  jette». 

Mc,  IX,  26  (26).  — Z : ht. jnjfh  uJihuig  i^tu  «et  beaucoup 
il  tortura  lui»,  xaî  -isroXXà  (nrapd^oLS.  Mais  aiToipoi^as  olvtov  en  Ta 
Kgg  H'" ^2*^30^48 1016 ^371  (x”  C3  33  8g2  1 2 A 1 ). — B om. 
«lui».  Dans  la  Pechltto,  l’édition  reporte  «beaucoup»  à «crier» 
(et  cria  ce  démon  beaucoup). 

Mc,  IX,  3o  (3 1).  — Z : uuiufüufLfigh%  « üs  tuei’ont  (=  qu’ils 
tuent)»,  ànoKTsvovaiv.  — E 22g  : uiqufbgk^L , affaire  de  gram- 
maire arménienne. 

Mc,  IX,  3 O (3i).  — Z : juÊiAI^  «il  ressuscite»,  àvacrlrlasrai’, 
mais  : syspOr^aeicn,  comme  dans  Mt.,  xvii,  2 3,  en  I,j*‘>'î5'‘7<«cbi2ii 
(i5822ig3  i2og  i68gg83’7886g  17A826  etc.) , et  sysipsjai 
en  jaoi4  168  1337  gg  t542).  — AF  : juipfigl^  «ressuscitera». 
E 22g  : juirA^  «ressuscite»,  et  en  marge  : pfigl^  (= j^^pts^) 
« [ressus]  citera». 

Mc,  IX,  3i  (32).  — Z : ht.  n^q.fiuil^fAi  qp.u/ijb , ht. 

hplfij^fîL  <^tupgufiihi_g^tu  «et  eux  ne  comprenaient  pas  la 
(cette)  parole,  et  ils  craignaient  [de]  demander  à lui»,  oi  Sè 
rjyvôovv  Th  prjpa.,  xa\  sÇioëoOvTO  avTbv  i7Tepc>}Tt}<Tai.  Mais  : ... . ep<y- 


GROUPE  Z. 


251 


Ttjaat  avTov , comme  dans  Le,  ix,  ^5 , en  1“  (579 

565  i20o)c.  — D : ^uj  «lui»  (interroger  /ui),  au  lieu  de 
ÿ^tu  «à  lui»  (demander  à lui).  F : Itl  ‘bngtu  ^ni-n.  ifijkfîii  ht. 

^iupguJhhj^  ^ut  «et  eux  muots  devenaient  (=se 
taisaient)  et  ils  craignaient  [de]  demander  à lui». 

Mc,  IX,  36  (37).  Z : . . jiujutufiuli  Ju/bliuiÊ-nj 

ÿl».  ■ - « . • .(celui  qui)  reçoit  un  tel  de  ces  enfants.  v,  os  âv 
êv  TÛV  ZSOLtSl'oûV  rOVTO)V  Sé^rjTai , . . — E 2 2 9 : iIu/bl^uiLy 
F : u^uin^uji  JluiinLl^  «...  reçoit  un  tel 

garçon». 

Mc,  IX,  36  (?7).  — Z : trt-  np  qjiu  «et  celui  qui 

me  reçoit»,  nai  'os  av  ipè  ^ep^ijTat:  omis  par  syr.  sin.  — ME 2 29 
A6CDEH  : It-  np  «et  celui  qui  me  recevra». 

Mc,  IX,  37  (38).  — Z : qji ju/Lnui ,pn  «que  en  ton  nom», 
le  syriaque:  «qui»;  le  grec  : tïSopév  riva  èv  tw  ov6paTi'  aov.  . . 
— EF  : np  « que  ». 

Mc,  IX,  ^12  (43).  — Z : subj.  dans  la  phrase  : «car  il 

serait  meilleur.  . . » (car  il  vaudrait  mieux.  . .);  présent  indic. 
en  syriaque  et  en  grec  : xa\6v  êahv.  — BCF  : 4"  «est»  (il  est 
meilleur  = il  vaut  mieux). 

Mc,  IX,  42  (43).  Z : fuL-q^Jtnutitk-i^  ^ If^tr  ufUuh 

tnh'bliÿ  «estropié  entrer  dans  la  vie  de  l’éternité  (éternelle)», 
xüXXàv  els  Ttjv  ^cotfv  elcre’kôeîv  en  K.  Le  syriaque  om.  «éter- 
nelle » (comme  Mt. , xviii , 9 ).  — M E 2 2 9 4BCDEFH  et  Zohrab  : 

l^Êruiüub  jtui.fiutk%f$ÿ  tTuiiuhb P «estropié  dans  la  vie 
de  l’éternité  (éternelle)  entrer»  , d’accord  avec  : xvXXàv  eheXôeTv 
eis  T^v  ^cot/v  de  nABCDLA,  qui  om.  aussi  «éternelle». 

Mc,  IX,  42  (43).  — Z : b-pPuMj  q.b^k*b  «aller  en  gé- 
henne», ànteXOeiv  eis  rrjv  yéevvixv,  et  la  Pechitto.  Omis  par  syr. 


252 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


sin.  — GDF  ; « tomber»,  «être  versé,  jeté  dans», 

d’accord  avec  (S’ktjdijvoLi  de  Ta  IaJ5(3“i2ibi349fo55i  avonass  3/^g 

15-79  i57/i2'73A  998)  af  a f.  Il  est  intéressant  de  relever 

que  les  te.vtes  de  Koridethi  et  de  D (?^®)  sont  ici  en  désaccord  j 
alors  qu’ils  marchent  très  souvent  ensemble. 

Mc,  IX,  43  (44).  nup  npi^  *bnpuu’  Jlrn-ufiilt  b l. 

<ÇnLp'b  " où  le  ver  d’eux  ne  meurt  pas  et  le  leu  ne 

s’éteint  pas».  Ces  mots  qui  viennent  du  v.  48  sont  omis  par  syr. 
sin.  et  la  plupart  des  grecs;  la  Pecbitlo  les  donne  : ottov  0 
a-KcSkrj^  avT(vv  ov  TeXeura  xat  to  ■crup  ou  crêevvuTat  en  Ta  K.  — 
Omis  par  M E 229  HABCDEF  et  Zohrab. 

Mc,  IX,  45-46  (grec  48).  — Z : . . .ft  ^n^pu  uA^jf.ni^p 

npr^  %npiu  Jb-n-uÂilt  bu  <Çnuf^i  « dans  le  fcU 

inextinguible,  où  le  ver  d’eux  ne  meurt  pas  et  le  feu  ne  s’éteint 
pas»,  d’accord  avec  la  Pechitto,  qui  omet  «dans  le  feu  inextin- 
guible», et  avec  oirou  0 axwXti^  auiwv  ou  TsXeuTa.  xai  to  ■wop  ou 
aëevvuTai,  en  ADNXFII.  — ME 229  HABCDEF  Zohrab  om. 
ces  mots  d’accord  avec  les  autres  grecs  et  le  syr.  sin. 

Mc,  IX,  48  (49).  Z : bu  ’inJ' nq^julii^ij^iuqliu jtuqbupft 

«et  tout  sacrifice  avec  du  sel  sera  salé»,  omis  par  la  majorité 
des  grecs  et  le  syr.  sin.  Mais  se  lit  en  Pechitto  et  en  grec  : xai 
zsaaa  Q-uaia  aXi  aXicrôijaeTat  en  Ta  K.  — Omis  par  M E 229  H 
et  Zohrab. 

Mc,  X,  5.  — Z:  J4r^«à  vous»,  ùptv  et  le  syriaque.  — Omis 
par  ME  229  H,  d’accord  avec  les  i468^  aia  | <î  260  (DW 
28  16 5 4 1689  983  788  etc.  349  44o)  af4c  r KX. 

Mc,  X,  12.  — Z:  bu  bqjigli  iniûL  ugf^nutT.  . . «et  devient 
(appartient)  à un  homme  autre.  . . »,  yoLp-rjcrri  aXXor,  et  la  Pe- 
cbitto.  On  lit  : yapnOn  aXXce  en  Ta  Kgg  ( C^  579 

i24i).  — F : bu  tun^b  ugqnutT «et  qu’elle  soit  à un 


GROUPE  Z. 


253 


homme  autre.  . . ME  92g  H : om.  uitA  «homme»,  d’accord 
avec  le  grec.  Le  texte  de  syr.  sin.  est  tout  différent. 

Mc , X , 9 1.  — Z : ij-tnhlu  « des  trésors  ».  — E 2 2 g : ij-ufiii 
«un  trésor»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : B-rjiraupSv. 

Mc,  X,  22.  — Z : fjiuVu  «à  cette  parole»,  le  syriaque  et 

le  grec  : stt)  Xôyw  tw  Xoyco  en  Ta  1“  osoosf^esc»  | jj  0 

565  28  788  1 2/i  6q  etc. J af  it,)  cf.  Mt.,  xix,  11.  — M : 
fiu/bijb  «à  ces  paroles». 

\ 

Mc,  X,  27.  — Z : tub^‘ibinfifit  ^ «est  impossible».  — D : 
u/ü^iup  même  sens. 

é 

Mc,  X,  99.  — Z : tj^npu  «les  sœurs».  — D : q^njpu,  même 
sens. 

Mc,  X,  3o.  — Z : ^rtpu  «des  sœurs».  — ACDF  ; ^njpu, 
même  sens. 

Mc,  X,  3o.  — Z : Iri-  Juup  «et  mère»,  d’accord  avec  le  syr. 

sin.  et  xai  prjispoi  de  loieff  la-eoo  les K''  C 

892  579  12/11  DW0  etc.i  X etc.)  ah  q J.  — F et  Zohrab  : 
ItL.  Jiiypu  «et  mères»,  d’accord  avec  Pechitto  et  xa:  ptjrspas  des 
éditions  et  de  BEFGHIVSLIVA.  E929:  Jlujp  «et  mère», 

et  en  marge  : Jiupu  «mères». 

Mc,  X,  3 O.  — Z : np  q^iâjpip  4"  «qui  est  à venir»,  tw  épyo- 
fiévù).  — ACÜF : np  q-ujinpL  4",  même  sens,  avecî#  (n)  déter- 
minatif. 

Mc,  X,  33.  — Z : q-uuinbiiglrib  «condamneront»,  xaraKpi- 
vovtjtv,  et  le  syriaque.  — E229  ; quunkuglîh.  A : q.iuuiuj^ 
igujpinkugb'ii , même  sens. 


254 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  X,  3 A.  — Z:  l(uitniulilruglrü  «ils  SC  moqucroiit  de», 
êlÀ7ra(^0Va-lV.  E 2 2 q : l^iumiuli^glrü, 

Mc,  X,  S'y.  — Z:  «de  toi»  , a-ov.  — B : ^gn,  même 

sens,  affaire  de  grammaire  arménienne. 

Mc,  X,  Sg.  — Z : «vous  serez  baptisés»,  ^airn- 

aOticreaOe.  — B : F : grammaire  armé- 

nienne. 

Mc,  X,  42.  — Z : k-L.  luu^  «et  il  dit».  — E 22g  H : k-u 
tnu^  gi/û  « et  il  dit  à eux  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 
Xeyei  «ütoîs. 

Mc,  X,  44.  Z : bqj[iglt  tuJk^bgniÜt  értun.ug  « qu’il  Soit  de 

tous  serviteur»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  tc/ïa.i  tsdv-ruv  é'ow- 
Xof;  ealco  en  4^9  o55i  ^ mi  1 95  1555  _ EF 

Zohrab  : bqjigft  Jbg  uiJb%bgnûti . . . «soit  de  vous  tous.  . . », 
d’accord  avec  v[i(ov  tsavtwv  en  F (^)*  ^ 
iruin  ug  « soit  de  VOUS  serviteur  » , d’accord  avec  vy.uv  au  lieu  de 
vsavTOJv  en  1“  (DW0'yoü565)a.  11  semble  que  ces  va- 

riations proviennent  de  la  confusion  entre  la  fin  du  v.  43  et  celle 
du  v.  44. 

Mc,  X,  45.  — Z : bu  nprifi  «car  et  le  fils»  pour 

rendre  le  grec:  xa'i  yàp  b vî6s^  Pecbitto  : «aussi  le  fils».  Syr. 
sin.  : «comme»,  woTtepy  d’accord  avec  Ta  et  c.  — E 22g  : 
gu/bqp*npq^li , ajoute  bu  «et» , à la  révision  du  scribe. 

Mc,  X,  5 1 . Z : ...  liiuJ^u  pl^  lupuigfig  ^bq_  «...  veUX- 

tu  que  ']e  fasse  à toi?»,  t/ aoi  B-sXeis  ‘tffoitfo’O},  et  le  syriaque.  — 
BG  : qh  K car» , «que»,  au  lieu  de  pl^  «que». 

Mc,  XI,  2.  — Z:  qjjiiuul;^  «vous  trouvez»,  dans  le  sens  du 
futur;  le  grec:  evptfo'eTe,  et  le  syriaque.  — E 22g  : tpinu/üfig^, 
sous  l’influence  du  grec. 


GROUPE  Z. 


255 


Mc,  XI,  2.  — Z : jiuuujüuil^  Jli  «un  ânon»,  tsSiXov.  — D: 
jntl^%uili  Jfi,  variante  orthographique.  F om.  «un»,  pro- 
bablement sous  l’influence  du  grec. 

Mc,  XI,  3. — Z : utumuglç  dira  à vous»,  Hurj.  Mais 
. . .eÎ7r»7  vfiiv  en  H'®  (A)  syP^.  — M E Q2g  : tuuiuugl^ 
même  sens.  ACF  : tuuftg!^  «dise  à vous».  E ; g^bt^ 
«à-{-vous»,  , 

Mc,  XI,  3.  — Z : lun-mgbugl^  «enverra»,  d’accord  avec 
oLtto<j]ekei  en  1“ 

7J  ^ ^ Tl  ^ ^ 

J(>87  ^-vp-  yQQ  1682  9193  1 209  179  ll5  119^  97  71  U 
21 A 5 on  13/161219  etc.  G)  it  vg  (Mt.,  xxi,  3).  — D : 
iun.uj^^  « envoie  » , d’accord  avec  œnoaleWei  de  tous  les  autres 
textes.  H : lué-h^^  «amenez». 

Mc,  XI, '7.  — Z : bt.  uipl^uîhb*L  « et  ils  jettent  » , è'm^âXKou- 
(Tiv  en  xBCDLA.  . . — M : bu  lupl^u/ulilîh  «et  ils  jetaient», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  xat  sneSaXov  en  AXFü.  . . 

Mc,  XI,  7.  — Z : ^uAq^bp^u  «les  vêtements»,  accusatif 
indéterminé  ; rà  l[xâTia.  — E 2 2 9 : q^u/hq.bfilu , accus,  déter- 
miné. H : inglu,  même  sens. 

Mc,  XI,  7.  — Z : bt-  ^umujL.  fl  tjbpug  %nput  «et  il  s’assit 
sur  lui»,  xaî  êxclBidev  eV  aù^àv,  et  le  syr.  sin.  La  Pechitto:  «et 
Jésus  s’assit  sur.  . . ». 

Mc,  XI,  9.  — Z : mn-uM^'b  «devant»,  avec  le  déterminatif. 
— ACD  : ujo-ut^ , sans  n. 

Mc,  XI,  10.  — Z ; Jbgig  «de  notre.  . . »,  r\[uS)v.  — E: 
JbgnuJ',  même  sens , affaire  de  grammaire  arménienne. 

Mc,  XI,  i4.  — Z : n^uiLftuibufu  fl  . . . «(que  per- 
sonne) dans  l’éternité  de  toi  (du  fruit  ne  mange)»,  [inuén  eU 


256 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Tov  alôiva.  sk  (tov  . . . , cl  le  syriaque.  — C : ft 
tnkujij  (t  . . .de  toi  dans  l’élcrnilé.  . . d’accord  avec  ex  arov 
en  10V  atcova  en  Kgg  H®" ( 3 3 Byq  i aAi),  qui  se  retrouve 
dans  Mt.,  xxi,  19-  L):  ^ jinL^mh u/ii , variante  grammaticale. 

Mc,  XI,  1 5.  — Z : tt.  q^'boqu  np  4/^^  b mui'2(tup^i  «et  les 
achi'leurs  qui  étaient  dans  le  temple»  pour  rendre  le  grec  : xaî 
70VS  àyopdi^ovTas  èv  tw  îepw,  — A : tjt^nq^uU,  BC  : 

F * tjjf^uji.qi/L  inujTiujpl,^  K Ifs  aclictcurs  hors  du  temple». 

Mc  , XI,  t'J.  Z ; ht.  nt.nnLpiuUl^p  t^nuui  ht.  utul^p  net 

il  enseignait  eux  et  il  disait»,  pour  rendre  le  grec  : ko.)  êSiSao-- 
xsv  xa)  eXeyev  avion.  Mais  : êSt'Saaxev  aviovs  en  ^3/18). 

— E 229  om.  le  premier  «et».  H : nLunL^u/ul^p  ht.  luut^p  «il 
enseignait  et  il  disait». 

Mc,  XI,  17.  — Z : innt^  {liT Kinaison  mienne»,  ô olx6s  (xov. 

— E 229  : tnniAïq.  fiif  R Celle  maison  mienne»,  sous  l’influence 
du  grec. 

Mc;  XI,  2 3.  — Z : hpIpTinjtgl;:  «doute»,  Staxptôfj,  — 
E 229  : hpliJtnfigfi , même  sens. 

Mc,  XI,  2 3.  — Z : <^uti-iumiiggl;  «qu’il  croie » , •zstalevT^.  — 
DF  : <^uji.tuujujugl^  «il  croira», 

Mc,  XI,  üli.  — Z : piç  tun^nugnt^  « que  VOUS  receviez», 
oTi  èXdëeie.  — Zohrab,  sans  indiquer  ses  sources  : tun'hni.p 
«vous  recevez»,  d’accord  avec  Xap€avsie  en  Qp  I Kgg  H®” 

37Gf  ^j)0gt(..  33  19/11  etc.). 

% 

Mc,  XI,  29.  — Z : uiutug^tg  «je  dirai»,  èpôi.  — DF  : 
uiuhiT «je  dis»,  d’accord  avec  Xeyco  de  1“'^®  (D). 

Mc,  XI,  32.  Z ; . . .vuuhtfp'  fl  Jtupq.liutUl^  « . . .nous 

disons  : des  hommes»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 


GROUPE  Z. 


257 


. . .si'TTûiJf/ev  ■'  àvdpcÔTtcov.  — E 22g  : . . .iuubiQ>  bpb  ^ 
inupu-l^ijuLli  «...  nous  disons  que  : des  hommes . . . » , d’accord 
avec  sy‘W. 

Mc,  XII,  1.  — Z : ffutbif.  «haie».  — E 229  : gufuli,  même 
sens. 

Mc,  XII,  1.  — Z : «pressoir».  — Mq  E229  ; 

ufb , variante  orthographique. 

Mc,  XII,  II.  — Z:  lUfLut^biug  ujjf^6ujfitig  «envova  un 
autre  serviteur»,  d’accord  avec  l’omission  de  zxpbs  avrojs  en 

Ja93  ^Bb^457  ^565  i582  2 103  1 209).  AC  : è^turLiuju 

«d’autres  serviteurs».  H : uirLui^btug  ujn^%nuiu  agf^é-u/nugu 
«envoya  vers  eux  d’autres  serviteurs».  Mq  E 229  ; wn.utgbuig 
utn.  %nutu  ugi  6-ujn.uij  «envoya  vers  eux  un  autre  serviteur», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  tous  les  autres  grecs  : àiréal etXev 
urpbs  avTotis  aXXov  SovXov. 

Mc,  XII,  q,  Z:  . . .mbu^  i^tu  qjt  tf.iigp'.  utub'h  . . . 

« . . .virent  lui  qu’il  venait,  ils  disent.  . . » pour  rendre  le  grec: 

. . . B-exa-a/ievo}  avTov  êpxppsvov . . . en  Ino^o*  a host  1216 

3015  1413  1441  ^1279^351  H 1354  1386f  565  28  l5/l2  1689 

983  788  etc.  1/12/1  517  1675  etc.  7 659  1082  1391 
i6o6'io7i  713  270  1375  1200  etc.  10/17  ^7^  i5i5) 
sy*"*,  tandis  que  le  syriaque  et  les  autres  grecs  portent:  . . .ol 
yeeopyo't  znpos  éavToùs  dnov . . . — Mq  M E 229  : . . .i^tu  pb 
if-ug,  tuub'ii . . . « . . .(virent)  lui  qu’il  vient,  ils  disent».  C om. 
P b tf-ug  «qu’il  vient». 

Mc,  XII,  9.  — Z : blibugl^  bL  «il  viendra  et.  . . »,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : èXevazTat  xa).  . . — E 229  : 
suhj.  F om.  bu  «et». 

Mc,  XII,  9.  — Z:  utiugli  «qu’il  donne»  (=  il  donnera),  ^cô- 
(Tet.  — AD  : tnugg^ , variante  grammaticale. 


'7 


258 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  XII,  12.  — Z:  ^ u/'î/iw/ii  « (üs  eurent 

peur)  de  ia  foule».  — Mq  F : ft  J-nqnilpq.l/bl^'b,  même  sens, 
grammaire  arménienne. 

Mc,  XII,  i3.  — Z : p-u/ülti.  «par  un  mot»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : Xôya.  — Mq  ADF  : p-u/hfit-^  «par  des 
mots  ». 

Mc,  XII,  là.  Z:  Itl.  ffh^  t^ryjp^ 

jbplruu  Jîupi^lfufh , u^fJ2C'2jfujfiinni-p-lTiuirp.  . . . «et 
pas  quelque  chose  (rien)  important  est  à toi  au  sujet  de  quel- 
qu’un, car  tu  ne  regardes  pas  à l’apparence  des  hommes,  mais 
avec  vérité.  . . »,  pour  rendre  le  syriaque,  et  le  grec:  xal  où 
fxéXst  <701  «epl  ovSsv6s.  . . — C om.  ce  membre  de  phrase.  D : 
kt.  l;  tftnjP  « et  pas  est  important  (souci)  à toi.  . . ». 
Y : bt-  4 «et  pas  quelque  chose  (rien)  est  à 

toi  important  (souci) . . . ». 

Mc,  XII,  1 A. Z : tupJ-u/b  4 iniuf^liu^ubp'  ^4  "«L* 

miugnu^  piç  uttugm.^  « convient-ü  le  tribut  donner  à 
l’empereur  (kayser),  ou  non?  donnerons-nous  ou  ne  donnerons- 
nous  pas?»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec:  ’é^ecr'liv  xrivaov 
Halactpi  Soüvai  jj  ou;  Sôiixev  ^ [xr}  Sôjfxsv.  On  lit  : xr^vaov  Sovvcti 
xaicrapi  en  !«  i^s  449  ^ ^ g iQjcgr  — Mq  : muii 

l^ijyubp  bpb  vntugni-^  «le  tribut  donner  à l’empereur  ou 
ne  donnerons-nous  pas  ? » , et  en  marge  une  note  illisible.  ABC 
DEF  : «les  tributs».  ACF  om.  bpb  miugni-^  « OU 

ne  donnerons-nous  pas?»,  qui  se  rapproche  de  l’omission  Sufiev 
>;  fii;  en  1“  (D  1 3/16)  it.  Cf.  Mt. , xxii,  t 7 et  Le, 

XX,  22. 

Aie,  XII,  16.  — "L  : bu  %ngiu  tuulrü  « et  eux  disent»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  l’omission  de  ayrca  en  1337  b 2031 

(W700  i5A2  1682  2iq3  1 118209) afc  — 

E 229  H • bu  'ün^tu  uiub%  ÿbul  «et  eux  disent  à lui»,  d’accord 
avec  le  vieux  syriaque  et  le  grec  : oi  Sè  elitov  avTM. 


GROUPE  Z. 


259 


Mc,  XII,  i8.  — Z:  np  luuItIj  «qui  disent»;  le  syriaque  elle 
grec  : oitivss  "kéyovŒiv.  — ABDF  : np  luuk^^  «qui  disaient». 

Mc,  XII,  2 0. — Z:  laissa  pas»,  ovx.  d<pr}xsv. — 

E 229  : pnrp,  même  sens,  affaire  de  grammaire  armé- 
nienne. * 

Mc,  XII,  21.  — Z : bu  n^JüLu  bpnq^  «et  non  plus  lui 
laissa»,  pour  rendre  : xai  ovSs  auTOs  a(prixsv  en  ADXm©, 
tandis  qu’on  lit  : fzn  xoltoXittcov  en  nBCLA.  — F om.  ’hm  «lui». 
D;  bu  %uj  bu  n^bpnqjiQi  lui  aussi  ne  laissa  pas.  . . ». 

Mc,  XII,  28.  — Z : il’bl’gli  «soit-elle  (sera-t-elle)?»  pour 
rendre  ealai.  Mais  ealo}  en  1/3»  ins  (layg  E),  tcrliv  en 
(679)  et  ytvsTat  en  (0)  cf.  Le,  xx,  33.  — E229  : 
même  sens. 

Mc,  XII,  2.3.  — Z : lifibh  «la  femme»,  alors  que  le  grec 
porte  yuvtj  «femme»;  mais  tj  ywtj  en  Ta’  ja  1 uw 

(679  D*  826  543  346  etc.  A 1098.  Cf.  Le,  xx,  33).  — E 229  : 
lllfb  «femme»,  sous  l’influence  de  la  majorité  des  grecs. 

Mc,  XII,  2 4.  — Z : tip  «Car  VOUS  ne  savez  pas», 

af)  eiSoTss.  — Zohrab,  sans  indiquer  ses  sources  ; n^q.. 

Mc.  XII,  3g.  — Z.Jp  4'  tuêr  «un  est  Dieu»,  d’accord  avec 
le  vieux  syriaque  et  le  grec:  sis  eahv  0 S-eos  en  DEFGH  Korid.. 
Les  autres  grecs  et  la  Pecliitto  ; sh  sc/ltv.  — AE  om.  4 «est» 

Mc,  XII,  82.  — Z:  pujj  ft'uJutuli  «en  dehors  de  lui»,  wX»?!/ 
atÎToô  et  le  syriaque.  — Mq  E 229  : usage 

curieux  de  pnijj  «mais»,  dans  le  sens  de  piu^  (i  «(‘xcepté». 

Mc  , XII,  34.  — Z : <^ujpjuAjbj^qhtu  «(|uelqu(‘  t hose 

interroger  lui»,  aùibv  sTrepcoTijcrai.  — E229  : ^4/ui  «(de- 


'7- 


260 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


mander)  à lui».  Mq  : <Çtupÿtuhlr^_lfh^  g%tu  «demander  quelque 
chose  à lui».  ACF  om.  «quelque  chose». 

Mc,  XII,  S'J.  Z:  bu.  p.utqnLJ' J-nqnt^Lpq.  *üJui 

^luqgpnt-pbtuJfL  «et  nombreuse  foule  écoutait  lui  avec 
charme»  (=avec  plaisir),  xa<  ô ’zsoXiis  op^Xos  rjxovev  avroS 
tjSéûJs.  — D om.  ce  passage,  et  l’ajoute  ensuite  en  marge. 

Mc,  XII,  4o.  Z:  . . .ugpbiug  iguttnTtiun-u/iio^jbpl^iii^ 

pbtup.  . . «...  des  veuves , sous  le  prétexte . . . » , t6ûv 
xoà  Tupo^occst . . . — Mq  ; ugpbu/bg.  CF  : ugpbtug  bL.  igium^ 
"Xurnuibu/L^  jbplf^ujpb^ ...  «...  des  veuves  el  sous  le  pré- 
texte. . . ».  A:  . . jhplf^iupbp^  E : . . .jbpl^iupblU. 

Mc,  XII,  4o.  — Z:  tuubi^  bt-u  «plus  encore»,  'srepiaorSTe- 
pov.  — MCF  om.  buu  «encore». 

Mc,  XII,  4o.  — Z:  q-uiuttuumutüu  «jugements».  — MqB 
CF  : q-ininuiuintub  «jugement»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  : xp^pa.  On  pourrait  aussi  considérer  « (s)  comme  un  dé- 
terminatif. 

Mc,  XII,  43.  Z : . . . qw^Lul^bpinu^  ftt.p  utu^  « . . . leS 

disciples  de  lui,  il  dit.  . . »,  le  syriaque  et  le  grec:  tous  fiaOtj- 
tùs  avTov.  — E 2 2q  om.  (iLp  «de  lui»,  «ses»,  et  l’ajoute  en 
marge.  Mq  : . . bt.  u/ul^  «...  de  lui  et  il  dit». 

Mc,  XIII,  6.  — Z:  blibugb%  «viendront»,  le  syriaque  et  le 
grec  : èXevaoviat.  — Mq  : iptugglih.  Eaaq  : blibgb'ii. 

Mc,  XIII,  6.  — Z : Luuftgb'h  «qu’ils  disent»  pour  rendre  le 
XéyovTes  du  grec.  — E jsq  : luumugbii  «diront»,  d’accord 
avec  le  syriaque. 


GROUP-E  Z. 


261 


Mc,  XIII,  fi.  — Z : JhfniilTgnuuglrL  «égareront»,  (l’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : ‘aXavrfaovatv.  — Mq  E 229  : Jhin^ 
pttgnt-guiüliglrL , ail  Subj. 

Mc,  XIII,  7.  — Z:  Jli'  furLntl^ghg  « ne  VOUS  troublez  pas»,  [xtj 

B-pOetade.  G : fufLniJhu^g.  D : fun-niltuglig , pers.  du 

sing.,  faute  probable  de  copiste. 

Mc,  XIII,  'J.  — Z : l^tutntugtué-  «la  fin».  — BCDF : 
iniufiiiiér'h  «la  fin»,  avecî#  (n)  déterminatif,  sous  l’influence  du 
grec  : rà  tAos. 

Mc,  XIII,  11.  — Z:  utjq^jnpJ-iuiT  «mais  lorsque»,  pour 
rendre  le  grec  xcti  otav  en  xBDL.  — B : utpi jngJ-iuiT «or, 
lorsque»,  sous  l’influence  de  'ôiav  Sè  en  AXE AH. 

Mc,  XIII,  11.  — Z : ''ce  que  vous  direz» 

«(que  vous  disiez)»,  ti  X(xXtf<Tr}Ts.  — BF:  fuiumligl;;^,  même 
sens. 

Mc,  XIII,  12.  — Z: jmpltglrb  « se  lèveront»,  ê'Travao’ltfo’Ov- 
rai.  — E Mq  ; junLbfigk^ , même  sens. 

Mc,  XIII,  l3.  Ta  : juii/lrhlrgnL%g  «par  tOUS»,  OTTO  TSciv- 

7Cüv.  — B : jiMjJtrülrgnL.'h , même  sens. 

Mc,  XIII,  i3.  — Z : tuji^np  ^iuJp.hplrugl;*L  «mais  celui  qui 
persévérera»,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : 
b Sè  vnoixei'vas.  — Mq  : <ÇujJp.lrugh‘L  (faute).  E 229  : 
pk-pjigl^^ij.  B : ^tuJp-bpb  ugl^ . G ; ^luJJik pl;- , ^ uupurL,  D : 
^uiiPpkpl^. 

Mc,  XIII,  19.  — Z : npig^u^  «telle»,  ola,  se  rapporte  à 
«affliction».  — B ; npiiffiuftp  «telles»,  se  rapporte  à «jour- 
nées». A:  npigftu^  bqki.  fi  uliqpufùl^  «telle  que  n’en  fu 


262 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


pas  depuis  le  commencement.  . . tandis  que  Z porte  : 
kijb*li  « n’en  furent  pas». 

Mc,  XIII,  1^.  — Z;  K sera»,  d’accord  avec  le  syriaque 

et  le  grec  ; yévrjrix.i,  se  rapportant  au  singulier  «affliction».  — 
E 229  : «seront»,  «y  aura»,  pluriel,  en  songeant  à 

«jours». 

Mc,  XIII,  22.  Z : bi-  unLin  illupq.iupl^^  b iniuÿh%  « ot 

des  faux  prophètes,  et  ils  donneront  (feront)»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : xa.)  yl/£uSoTTpo(pfiTai  xou  Sdcrovcnv.  — E : 

iniuglrh  « . . .prophètes  donneront.  . . »,  om. 

bi-  «et». 


Mc  , XIII,  26.  Z : b Luuinbq^  jbpl^jig  P op-iut^b  ugjtb 

«et  les  astres  du  ciel  (ablatif)  seront  faits  tomber»,  pour  rendre 
le  grec  : ot  àalépss  ea-ovrat  èx  lov  ovpavov  s’xTTtTnovTSS.  — Mq  : 
puti^bugpu  «se  renverseront»,  «tomberont».  G : bt.  tuumbq^ 
ufbliifpi jbpl^ftg  «et  les  astres  tomberont  du  ciel»,  sous  l’in- 
lluence  probable  de  TseaowTtxi  en  Iaoi4  133 93 ^129  rii»  (XV  ■700 
565  219  A')  af  h ^ A \e  mot  uiuligliU  «tomberont»  en 
marge. 

Mc,  XIII,  26.  Z : tuJtgni^^  qopnLpbujJp.  «dans  leS 

nuages,  avec  puissance.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  : év  vsCpsXats  pLerà  Svvdfxsœs.  — Mq  : luJigtuL^  bt. 
pnLpbuitTp  «dans  les  nuages  et  avec  puissance.  . . ».  E 229  : 
uiJpnij^  bi-  qinLpnLp bujJ[t  «dans  les  nuages  et  avec  puis- 
sance. . . ».  G om.  ujJigniJ^  bu  «dans  les  nuages  et».  A:  tuJl, 
igiuLp,  variante  grammaticale.  AF  om.  le  premier  bu  «et»,  de 
ce  verset. 

Mc,  XIII,  28.  — Z : nuu^tp  «apprenez»,  pSete.  — GE): 
nuuiupnu^,  même  sens. 


GROUPE  Z. 


26.3 


Mc,  XIII,  98.  Z ; «pousse»,  éx^vt].  M(J 

Ü : iupltnl^bu^li,  même  sens. 

Mc,  XIII,  3 O.  — Z : «que  ne»,  d’accord  avec  le  grec: 

'ou  ov.  . . et  la  Pechitto  : Jjj».  — D om.  pi;  «que»,  d’accord 
avec  syr.  sin.  et  1°  I (218  /i85  ^72)  af. 

Mc,  XIII,  82.  — Z : [iuiig  ÊJfiujJu  «mais  seul  (seule- 

ment) le  père»,  pour  rendre  le  syriaque  et  le  grec  «si  ce  n’est  le 
père  » , ei  fxrj  b 'srcnrfp.  — Mq  E 2 2 9 et  les  autres  mss.  moins  F : 
p-ui/y  JJtuyh  «mais  le  père  seul»,  sous  l’influence  pro- 

bable de  : . . .zsarrip  povos  en  sa  laoso 93  «et ^sos 1441  (S* i2if 
bm  ^17^.77^398  (^0  565  1689  988  788  1606  SliS  1279 
1 6 O A 1 5 7 3 ) af  rt  c ( cf.  Mt. , xxiv,  36). 

Mc,  XIV,  h.  — Z:  «s’indignaient».  — Mq  E 229  : 

u^iuplrp,  même  sens.  ACDEF  : affaire  de  graphie 

arménienne. 

Mc,  XIV,  !x.  — Z : tï  «pourquoi  est.  . . ?»,  pour 

rendre  le  grec  : e/s  t/  . . . yéyovev.  — Mq  E 229  : bqkt.  «fut», 
sous  l’influence  du  grec. 

Mc,  XIV,  5.  — Z : /rt-»^«( vendre)  cette  huile»,  toCto 

^b  (xûpov,  omis  par  le  syriaque  et  de  nombreux  grecs.  — E 2 2 9 : 
bi.q^  B:  hi-qip.  F : G om.  le  mot  «huile». 

Mc,  XIV,  9.  — Z : n^p  ht.  «où  aussi V,  pour  rendre  le  grec  : 
&TTOV  éctv.  — D om.  hiL  «aussi». 

Mc,  XIV,  i3.  — Z:  ^^tuqtu^pj  «à  la  ville»,  e/s  tùv  -nsoXiv. 
— Mq:  Il  ^utrjutpip,  même  sens.  E 229  : pputqm^  ^ sans  dé- 
terminatif « in  civilatem». 

Mc,  XIV,  i3.  — Z:  uiiiiuiui<^hugl^  « l’cncontrera » , dTravrri- 
aei.  — D : lyujuiuj^Çliyl, , subj. 


264 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  XIV,  1 g.  — Z : bu  ‘hn^iu  ul^uu/ü  «et  eux  commen- 
cèrent», pour  rendre  ot  Se  tjp^oLvro  de  I Kgg  H'” (A  679 
12/11),  ou  ie  Kat  rjp^avTo  de  Ta  (°‘ '‘“0  (C  892 

679)  sa.  — D om.  "hngtu  «eux»,  d’accord  avec  tjp^avT)  en 

nBL  . . . 

Mc,  XIV,  21.  — Z;  npufl^u  hu  «comme  aussi v.  — E om. 
bu  «aussi»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : uadtSs. 

Mc,  XIV,  21.  — Z;  jnjp  Itrtiu  «(par)  les  mains  de  qui».  Si’ 
oS.  — CE  : IbnA  « la  main ...  ». 

Mc,  XIV,  28.  — Z : . • . ij-n^iugtuu  bu  htn . . . «rendit 
grâces  et  donna.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque.  — ACE  : q-n^ 
<Çtuÿuju  hui  «rendit  grâces,  donna.  . . »,  sous  l’influence  du 
grec  : eù')(jxpi(7'ltj(7as  êSojxev. 

Mc,  XIV,  27.  Z : utJb%h^^^i  q-iitjPiuq-qh^ng  4#  « tOUS 

serez  scandalisés»,  -zscLvies  axavSaXtaOrfa-eo'ôe.  — CE  add.  qnu^ 
«tous  vous  serez  scandalisés»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
®arT£s  vpeis  en  sa  I«  ^^337 1337  m ^551  (5^^  D 5/,/, 

i542  1689  988  788  etc.  848  1674  1578)  af  it  (cf.  Mt. , 

XXVI,  8 1 ). 

Mc,  XIV,  80.  — Z:  nupuiugfiu  q^u  « tu  renieras  moi»,  pe 
àTrapvrfai^.  — E 229  : nupuiugb  u qliu  ^ même  sens. 

Mc,  XIV,  85.  — Z : ^Pk  ^ufp  «que  si  possible 

en  quelque  chose  est»,  tW  eî  Sovcttov  èaliv.  — Mq:  qji 
b’Çiiuip,  légèreté  du  copiste.  B-F : [igl^  «soit»  au  lieu  de  4" 
«est».  A : <Ç‘ijuip  4"  «possible  est». 

Mc,  XIV,  88.  — Z : qfi  tljt  Jui^p^  «afin  que  vous  n’entriez 
pas»,  ha  prj  êXOrjTe.  Serait  plutôt  d’accord  avec  eiaeXOvTe  de 
K qui  reproduit  le  texte  de  Mt. , xxvi,  4 1 . — - Mq  : JJi  JutuîLft^ 
B ; ip  Jutuiibliglj^^ , même  sens. 


GROUPE  Z. 


265 


Mc,  xiy,  lio.  — Z:  fiiMipIiuL.  ^retourna»,  d’accord  avec  le 
syriaque.  — Mq  E 2 2q  : étant  retourné»,  vnoalpé- 

Ainsi  les  plus  vieux  mss.  arméniens  marchent  avec  le  grec. 

Mc,  XIV,  10.  — Z : çtque  quoi».  — E om. 

K que  » , sous  l’influence  du  grec  qui  n’a  que  : t/. 

Mc,  XIV,  S'y.  — Z : unuut  qhJiuul;  «témoignaient 

faussement  à son  sujet»,  è'^svSop.apTvpow  xar’  atÎToC.  — D : 
Ê^Ju/iili  unLin  «à  son  sujet  faussement». 

Mc,  XIV,  6i.  Z : ^uipÿuÂil^p  i^iu  tuLq^uiiT  ImL. 

ujul^p  «interrogeait  lui  deuxième  fois  et  disait»,  qui  ne  rend 
exactement  ni  le  grec:  eTTripcira  olCtov  «ai  Xsyei  aCrà,  ni  le  syr. 
sin.  : «interrogea  lui  pour  la  deuxième  fois  et  dit  à lui  ».  Pechitto 
om.  «pour  la  deuxième  fois».  On  lit  : avTov  ex  Sevrepov  en 

Ia014fr  93.(bl211^P,aA,v)^17|l380r  Q 5^5  ^^3 

788  etc.  <I>  ^79  i5i5).  — Mq  : . . .^tu  ku  uiul^p 
uiUtptutT  «(interrogeait)  lui  et  disait  (pour  la)  deuxième  fois». 
. E : «(demandait)  à lui»,  au  1.  d.  i^ui  «eum». 

Mc,  XIV,  6 1 . — Z : npqfi  op^^h « fds  du  dieu  béni  », 
d’accord  avec  vios  tov  B-eov  evXoytjrov  en  Ta  I«'226|pi>309  ^eicbci39o 
1 192 1240  (34g  827  AKn  etc.  261  1 355).  — Mq  E 229  MH  om. 

«du  dieu»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  ô viàs  toS  eùXoynroü 
des  autres  textes  grecs. 

Mc,  XIV,  6^.  — Z:  ui<^ui  ^nLUij^  «voici  vous  avez  entendu», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  iSe  vw  r}xova-aTE  en  N 122  2 59  0 
N 1 124.  — ABCDE  : ini.iup,  même  sens,  variante  gramma- 
ticale. 

' Mc,  XIV,  65.  — Z : tuplimhk i^fx^Qicvy) , «mettre».  — D: 

I ayant  mis  ». 


266  LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mc,  XIV,  65.  — Z:  «a  frappé 5;.  — -Easg:  <Çiiipib, 

même  sens. 

Mc,  XIV,  68.  — Z:  irt-  [ifiplrt-  tr^t^et  lorsqu’ü  sortit»,  tan- 
dis que  le  syriaque  et  le  grec  lisent;  xat  ê^rjXOev  «et  il  sortit». 
— A-F  om.  tri.  «et»  et  lisent:  «lorsqu’il  sortit». 

Mc,  XV,  1 . — Z ; uin.iuL.oinü  « le  matin  » , to  'ss^wi.  — M : 
utn-uiL-oinuU  « les  matins». 

Mc,  XV,  2.  — Z : «interrogea».  — ABCDF : k<Çujpg, 

même  sens,  affaire  de  grammaire  arménienne. 

Mc,  XV,  2.  — 'Z  : i^uj  «(interrogea)  lui».  — AD  : g^iu 
«(demanda)  à lui». 

Mc,  XV,  6.  — Z : fth^lriuLg  «ils»,  «eux-mêmes».  — Mq 
E229:  grammaire  arménienne. 

Mc,  XV,  1/1.  — Z : «quoi  chose»,  t/.  — BC  om. 

«chose». 

Mc,  XV,  16.  — Z : nt-p  <^ptntgiuptul[ü  t^p  «OU  le  tribunal 
était».  — E 229  : «qui»  au  lieu  de  ni.p  «où»,  d’accord  avec 

le  syriaque  et  le  grec:  6 ècriiv  'zspanaôpiov. 

Mc  , XV,  2 0.  — Z : qp  fl  <^iifuglr'h  t^iu  « a6n  que  à la 
croix  iis  fassent  monter  lui» , tW  alavpcia-aaiv  aùzôv  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  de  ABCLNP0.  — ACDEF  : 
même  sens,  Mq  : qp  «afin  que  croix  [il?] 

monte»,  peut-être  sous  l’influence  de  (rloLvpaOtt  en  1“  (28),  ou 

de  Mais  alavpcoa-at  en  laiss"? 203  (i5/i2  i65/l  1682  siqS 
1 8 7 2 ) af . 

Mc,  XV,  2,3  ( 2 A).  — Z : tri-  . , «et  ils  firent  monter 

(à  la  croix)»,  d’accord  avec  le  syriaque.  — E 229:  tri.  <^ut^ 


GROUPE  Z. 


267 


"lItl  . . . «et  ils  font  monter  5;,  sous  l’influence  du  grec:  xa.\ 
(rlavpovcriv. 

Mc,  XV,  29.  — Z : secouant  » , xivoCvtss.  — Mq 

ABCD  : ^[té-lrlib  «secouaient»,  d’accord  avec  le  syriaque. 


Mc,  XV,  3i.  — Z : ''il  ne  peut  pas»,  où  Svvonoti. 

— M E 2 2 9 : liiupiuugl^  « il  ne  pourra  pas  ». 


Mc,  XV,  89.  — Z : . . qnif.li  «(rendit)  l’esprit,  il  dit», 
le  syriaque  et  le  grec  : è^é-jivevasv,  sJttsv.  — Mq  E 2 2 9 AGI)  : 
. . . qntf^fi . Itl.  tuul^  R . . .l’esprit,  el  il  dit». 


Mc,  XV,  46.  Z : Ai-  p-iuLtuihgnjg  (i.  , . «et  fit 

rouler  pierremne  vers  (la  porte.  . .)»,  xa)  'spoasxûXtaev  Xi'ôov 
en).  . . , et  le  syriaque.  — Mq  : Al  p^ujuufb lugnLgbwi^ill^ir 
Jt...  «et  ayant  roulë  pierre  une.  . . ».  E : . . . ptumjfbgnL.^ 
gbutf^  . . « . , .avant  roulé.  . . »,  d’accord  avec  zspoaxukiacts 
en  ^5 (se » «“ •>  203 f ^ J)  2198  1 etc.)  cf.  Mt. , xxvii,  60. 

E 229  : Al  puiLujfbgnjg  i^tT [i  . . . «et  fit  roulei*  pierre 
vers.  . . ».  G : ...  i/té  ff...  « . . .pierre  une  grande 

vers.  . . »,  d’accord  avec  Xidov  p.eyctv  de  Ta  (n)  cf.  Mt. , 
xxvii,  70. 

Mc,  XVI,  9. — Syr.  sin.  Mq  MHABGDEF  n’ont  pas  la  finale 
de  Marc.  — E229  : Al jtugnLgb s’étant  levé»;  la  Pe- 
chitto  «se  leva».  Le  grec  : àvaa-làs  êè.  Mais  : xoà  avaalols  en 
(C). 


Mc,  XVI,  9.  — Éditions  : jfiunLu  «Jésus».  — Ge  mot  est  omis 
par  E229,  Pechitto  et  les  grecs.  Mais  on  lit:  0 lo-  'srpcàï  en 

H^371  Jal68  286^1.346f^^al444ffbl096  ^ . . K‘ «0  ( , g 4 j gg  2 1 ll8  2O9 

1 689  988  788  etc.  1 676  5'7'7  849  1 1 5 E)  K'"  c r^JP’. 


268 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mc,  XVI,  1 O.  — Editions  ; np  «qui  avec  iui 

étaient??,  la  Pechitto  et  le  grec  : ^oÏ5  //et’  aÔTov  yevop-évois,  — 
E 22q  : . . .‘bJtty'b  « . . .(qui  avec)  lui  avaient  été??. 

Mc,  XVI,  10.  — Editions  : uipiujfj^  bu  «étaient  rn 

deuil  et  pleuraient??,  'aevOovcriv  xoà  xkctlov(7iv.  — E 2 2q  : 
bu  utptyffb  «pleuraient  et  étaient  en  deuil??. 

Mc,  XVI,  12.  Editions  : jbutnj  bpbubgiuu  u^iniUibp^ 

minpiubuju.  . . «ensuite  apparut  en  une  autre  forme??.  — 
E 229  : jbui  uyunp^l^  bplf^nug  jt  ‘bnguüjl^  bpbubgiuu 

...  « après  cela  à deux  d’entre  eu.x  il  apparut  avec  d’autres 
formes  ?? , fierà  Sk  lavxa  Sua\v  avjôSv  zsspi-ncnova-iv  é(pavspoû9r) 
èv  érépa  pop(p^ . . . 

Mc,  XVI , 12.  Z : jbmr^  bpbubgiuu  If^bpu^iupuÆ^ 

^uiu  np^  bpp^u^ffu jiuhrj.tuuiniub  «ensuite  ü apparut  avec  une 
autre  forme,  lesquels  allaient  à la  campagne??;  phrase  incompré- 
hensible en  arménien.  E 229  : jbm  u^unp^l^  bpl^nug  ji'LngiijLb 

bpbubguiu  uyjni^p  l^bpu^tuptuLiuu.p  npp  bpP-u^^  jiuüiptu^ 

uiiiiuVib  « après  cela,  à deux  d’entre  eux,  il  apparut  avec  une  autre 
forme  qui  allaient  à la  campagne  ?? , qui  rend  le  grec  : perà  Sè 
TaÜTix  Sva\v  clviwv  'srepiTraToCa-iv  è(pavepciS9ri  èv  étépa.  pop(pr} 
‘zsopsvopsvois  els  àypév.  Mais  'ssspnia.TQvaiv  est  omis  en  (1  682 
2198  1).  Pechitto  : «Post  haec  conspectus  est  duobus  ex  ipsis, 
in  similitudine  alia,  quum  ambularent,  et  irent  in  vicum??. 

Mc,  XVI,  1 A.  Z : . . .ijb  np  bpbubguMU  ^nguÊ juipuu^ 

gbtu^^  Jbfub^ng f bu  “hnpiu  <ÇujLtuinuiÿ^  « . . . fet  re- 
procha l’incrédulité  d’eux  et  la  dureté  de  cœur)  car  lui  qui  [np'^ 
apparut  à eux  i^ngui'^  ressuscité  des  morts,  et  eux  ne  crurent 
pas??.  Le  grec  porte:  6ti  tois  Bsaa-oLfxévots  avTbv  êytjyepfiévov  êx 
vsxpiQv  ovx  èitiaievcraLv.  Le  texte  arménien,  incorrect,  devrait 
porter:  npng  bpbubgtuu  ‘iiuj  «à  ceux  auxquels  apparut  luiv, 
pour  donner  un  sens  satisfaisant  : « . . . car  ils  ne  crurent  pas  à 
ceux  auxquels  apparut  lui  ressuscité  des  morts??.  Une  telle  faute 


GROUPE  Z. 


269 


ne  peut  s’expliquer  que  par  un  texte  grec  sous-jacent.  Pechitto  : 
« . . .quod  illis,  qui  vidissent  ipsum,  quod  surrexisset,  noncredi- 

dissent»  jli  ^otojju»; 

Mc,  XVI,  iU.  Editions  : hfiLiLbgiiiL.  %ngiu  bt. 

iPufijbutg  «apparut  à eux  et  insulta.  . . (insulta  = injuria  = 
reprocha).  — E 229  : bfibi-bgiuL.  p^^iuJufubuMg  « . . .ap- 
parut, injuria  (=  reprocha)»,  . . . ê(pavepc69t] , xai  <bvstStaev. 

Mc,  XVI,  1/1.  Editions  : bt.  *Ln^iu  ^tULututuigl^ 

«et  eux  ne  crurent  pas».  — E 229  om.  bt..  *Lngtu  «et  eux», 
d’accord  avec  le  grec  : ovk  ênta1ev(Tav,  et  la  Pechitto. 

Mc,  XVI,  16.  — Editions  : np  ^wt-ututug  «celui  qui  croit 
...  »,  ô 'naa-lsvatxs.  — E 229  : np  ^tuLuimutug^  «celui  qui 
croira  ». 

Mc,  XVI,  16.  — Editions  : Jlfptnbugli  «sera  baptisé»,  (Bair- 
TtaOsi's  (près  d’un  futur).  — E 229  : Jliputfigfi,  subj. 

Mc.  XVI,  i'j.  — Editions:  ugunp[ili  «à  ceux-ci.  . . ».  — 
E 2 2 9 : ugbngjil^  « à ceux-là  ...» 

Mc,  XVI,  ly.  Editions  : np  ^uji.ujiniuifü , bpP^gk% 

q^btn.  . . «(à)  qui  croient,  vont  après  (=  suivent).  . . » to7s 
‘STi&levaa.crtv  ànokouOtitrei . . . — E ^99:  np  ^luit.iumuggb'b 
bt.  bpPftgb'b.  . . «qui  Croient  (subj.)  et  vont  (subj.).  . . » 

Mc,  XVI,  I'J.  — Editions  : q^bm  u^ngPi  «après  ceux-là». 
E 229  : q^bui  ugun^Pi  (sjc)  «après  ceux-ci»,  TaVTX. 

Mc,  XVI,  18.  — Editions  : Jiji<ÇtugnL.  «quelque  chose  de 
mortel»;  Q-av(x<rip6v  ti.  — E 229  : Jiu<^liu/Lu£gnL.  fîb^,  même 


sens. 


270 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 

Mc,  XVI,  i8.  — Editions:  uippL^tru  «(qu’)  ils  boivent»  (== 
qu’ils  pourront  boire)»,  — E aaq  : vuppnuugb^  «boi- 

ront». 

Mc,  XVI,  l8.  Editions  : . . .‘Ungiu  ij^iuukugl^ 

« . . .à  eux  [en]  rien  ne  causera  préjudice»,  où  pri  avTovs  /SXaxf/jj. 

— Eaaq;  tj^inubugl/u  «à  eux  ne  causeront  préju- 

dice ». 

Mc,  XVI,  19.  — Editions  : <Çop  «à  la  droite  du 

père»,  d’accord  avec  ex.  Se^icov  tou  Tsarpos  en  “<5 254*  l isse f 

(5^A  1*^72  i5i5).  — Ilüj  «à  la  droite 

de  Dieu»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  les  autres  grecs  : èx  Se^iwv 

TOÜ  3-SOU. 

Mc,  XVI,  2 0.  — Editions:  bt.'Lnpiu  «et  eux»,  d’accord  avec 
xdxeivoi  en  1454  — g 229:  "hn^tu  «or  eux», 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  èxehoi  §é  des  autres  grecs. 

Mc,  XVI,  20.  — Editions  : ^uipnq^ffu  «prêchaient».  — 
E 2 2 9 : ^inpnqbgltii  « prêchèrent  » , éxn'pv^av. 

Mc,  XVI,  20.  — Editions  : i^q-iDif  hpl^fip  «à  toute  la  terre», 
TsoLVTax^ou,  — E 229  : jutJlriiuiJh  bp\pp^  «sur  toute  la  terre 
(datif)». 

Mc,  XVI,  20.  Editions  : . . .<^uuuuiUJtitl^^  ujiP ‘ib^uiLqp 

«.  . .consolidaient  par  tous  signes»  (=  par  toutes  sortes  de 
signes).  Le  grec  : . . . ^eSaiouvTos  Sià  tQv . . . La  Pechitto  «et 
confirmait  leurs  paroles  par  des  signes».  — ^ E 229  : <^iuuinui^ 
uib^nil^b-L.  . . « . . .consolidant  et  par  des  signes.» 

Mc,  XVI,  20.  Editions  : np  bpP^tnjp  q<^b-in  %ngut  vqui 

allait  après  eux  (=  qui  les  suivait)»;  le  grec  : Sià  rœv  êiraxoMu- 
OoûvTcov  CTJ7|U£<W;  Pechitto  : « . . . par  des  signes  qu’ils  faisaient». 

— E229  : np  bpPiug^'b  «qui  allèrent.  . . ». 


MANUSCRIT  F. 


271 


MANUSCRIT  F. 

La  copie  de  ce  tétraévangile  arménien  fut  exécutée  en  5 A 8 
E.A.  (=2  5 février  1099-2/1  février  1100),  probablement  à 
Alexandrie  d’Egypte  (mon  Rapport.  . . , p.  5 9-6 3).  Le  texte  a 
plusieurs  points  de  contact  avec  A et  avec  C et  pourrait,  dans 
une  certaine  mesure,  être  rangé  dans  le  groupe  Mq.  Par  ailleurs, 
il  est  si  souvent  d’accord,  dans  des  leçons  très  typiques,  avec 
les  mss.  de  Z qu’il  doit,  en  dernière  analyse,  faire  partie  de  ce 
groupement. 

On  signalera  ici  un  certain  nombre  de  variantes  qui  carac- 
térisent F et  le  font  connaître.  On  se  bornera  aux  plus  typiques, 
celles  qui  permettront  le  mieux  de  classer  ce  ms.  par  rapport 
aux  autres  mss.  arméniens.  On  a rangé  ces  variations  sous  trois 
rubriques  principales  : 

1®  Légèretés,  omissions^  fautes  imputables  vraisemblable- 
ment au  seul  copiste. 

2°  Particularités  grammaticales  et  orthographiques. 

3®  Variantes  qui  paraissent  arbitraires,  ou  qui  sont  des  cor- 
rections internes,  ou  qui  sont  le  résultat  de  révisions  opérées  sur 
un  original  grec  ou  syriaque. 


Légèretés.  — Omissions. 

1 


Mt. , XI,  21.  — Z : fl  Ik-qj.  èv  v[x7v.  — F ; /».^A^«en  toi», 
faute  du  copiste  qui,  dans  le  même  verset,  avait  déjà  écrit  deux 
fois. « (malheur)  à toi»,  ovat  aot. 

Mt. , XII,  2.  — Z:  R les  pharisiens»,  oi  Sè 

(^apiaatoi,  — F : tftiuppuhyltli. 


272 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Ml,  XIII,  17.  — Z ; uilrutuLlri_,  iSsîv.  — F om.  ce  mot. 

Ml,  XXI,  35.  — Z : qnifij  uiu/h^bglfü  Rl’im  ils  torturèrent», 
ov  (xèv  iSsipav.  — F om.  ce  membre  de  phrase  et  l’ajoute  plus 
tard  à l’encre  rouge. 

Mt. , XXVI,  3.  — Z : tri-  et  les  scribes»,  d’accord 

avec  le  ptott  01  ypa[XfJt.aT£is  de  Ta  Kgg  (A  1 2/iij  cf.  Le, 

XXII,  2 (et  la  Pechillo),  tandis  que  les  éditions  grecques,  sur 
l’autorité  des  autres  mss.  om.  ces  mots.  — F om.  ces  mots,  et 
les  ajoute  plus  tard  à l’encre  rouge. 

Mc,  V,  ^2.  — F om.  ce  verset,  qui  a été  ajouté  plus  tard,  en 
marge,  à l’encre  rouge. 

Mc,  VI,  l3.  Z : ht-  fi'ü  t^nuut,  nutu  d’accord 

avec  xai  eBepanevov  avrovs  en  Ta  >33 931» (pr 72 13 a 12111)1349 

'joo  5G5  28  1689  983  788  etc.  M 3/i8  1279  1579]). — 
F om.  ces  trois  mots  dans  le  corps  du  texte,  et  les  ajoute  plus 
tard , en  marge , à l’encre  rouge. 

Mc , VII , 5 . — Z : •>  t/;  — F : 

Mc,  VIII,  6.  — Z : s’asseoir»  , avaTisasiv,  — F om. 

ce  passage  à l’origine;  il  est  ajouté  plus  tard,  à l’encre  rouge, 
entre  les  lignes  : hu  <ÇpuiJuglTiug.  . . «et  ordonna.  . . »,  et 
hplfglt  « terre  ». 

Mc,  VIII,  26.  Z : [i  ijhftug  ut^iug  %npui  ^ èlù  TOUS  Ô(pOaX- 

[JLOvs  avTOv.  — F om.  uj^iug  «yeux». 

Mc,  XIV,  60.  — Z:  [i  t/t^«au  milieu»,  eis  péaov,  ou  eis  rb 
pécrov.  — F om.  ces  mots. 

Mc,  XIV,  71.  — Z : k-L.  ^UM  ul^UtUL.  , Ô Sè  rlp^aTo.  — F om. 

‘blU. 


MANUSCRIT  F. 


273 


Mc,  XV,  5.  — Z : jnjJ-  beaucoup»  (.  . .s’étonner  beaucoup 
Pilate).  — F om.jnjj-  «beaucoup»,  peut-être  sous  l’inlluence 
du  grec  qui  om.  ce  mot,  car  tous  les  autres  témoins  du  texte 
arménien  onijnjJ-. 


Particularités  grammaticales  et  orthographiques. 

Mt.,  V,  A '7.  — Z ; n2_  «n’esl-ce  pas?»,  le  grec: 

oùy)  Kai.  — F : ^/»  «car»,  qui  se  rapprocherait  de  oviws  yap 
xat  de  sy',  ou  de  l’omission  de  en  (^*)- 

Mt. , VI,  q.  — Z : q.nL.^  jiur^opu  « tenez-vous  vous 

pour  la  prière»  (= priez),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : 
'apo'7sv-)(ea9e  vpisîs.  — F : kt.  q^nu^.  . . «tenez-vous 

aussi  vous ...  ». 

Mt. , VII,  l'y.  — Z : uujuiql;u  «ainsi»,  «comme  ceci»,  oü- 
ws.  — F : injLtql^u  « ainsi » , «comme  cela». 

Mt. , XII,  11.  — Z : jiupnLgufijIigl^  « qu’ll  [la]  retire», 
èyepel.  — F : juipnugti , même  sens. 

Mt. , XII,  20.  — Z : ^i^^L-ugl;  «il  n’éteindra  pas».  — F : 

' même  sens;  affaire  de  grammaire;  les  deux 
formes  sont  possibles. 

Mt.,  XII,  2 A.  — Z : /»*-/[^  «par  rien».  — F : /ti. , même 
sens. 

Mt.,  XII,  3A.  — Z:  fiuupftu  «de  bonnes  choses»,  àyaSd.  — 
F : l'Uipl’,  au  singulier:  «du  bien». 

Mt.,  XIII,  25.  — Z : gnph^nJiÊ  «du  fi’oinent».  — F: 
pl/bLnjü,  même  sens. 


18 


274 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XIII,  hh.  — Z f tt-  ji  fuLq.nLp^k%il^  u/binli  R et  de  la 

joie.  . , r>,  xcà  duo  Ti}s  ^apSs.  F ; tri.  fuLq.nLl^lrhl^  «et  par 

la  joie ...  ». 

Mt. , XIV,  i3.  — Z : ‘hiuLni.  «en  barque»,  év  zs'koîw.  — F : 
‘buiunij,  même  sens. 

Mt. , XVII,  19.  — Z : lrlitruj[^  fiuli  «venu  certes  est»,  pour 
rendre  le  grec  : — F : ftuli  blitruij_l;  «certes  venu 

est». 

Mt.,  XX,  1 5.  — Z:  liuiJlnr  «(ce  que)  je  veux»,  ^-éXco,  et  le 
syriaque.  — F : liinJftgliir,  subjonctif. 

Mt. , XXI,  — Z ; ujultg^  «disiez»,  «direz»,  tÏTtrjie.  — 
Y : uiutugl^^,  même  sens. 

Mt.,  XXI,  .3o.  — Z : qq^guiL.  «il  se  repentit».  — F: 
qnq^uigtui.,  même  sens. 

Mt. , XXI,  39.  — Z : /7^  tjjPuigtuftnL^  «VOUS  ne  vous  êtes 
pas  repentis».  — F ; qnq^uigmgni-g,  même  sens. 

Mt. , XXII,  36.  — Z : Jlr&  4 «grand  est»,  (leydXti.  — F : 4" 
lÆA-  «est  grand».  Le  flottement  de  l’arménien  provient  de 
l’absence  de  verbe  en  grec. 

Mt. , XXIII , 3 . — Z : tfli  uinil^p  « ne  faites  pas  » , ixv  'ssoisîte. 
F : tnn^^gl^^,  SubjOnctlf. 

Mt. , XXIV,  9 0.  Z : Jti/lrpu/b^  tri.  Jfi  ^uiguipni.  «... 

hiver  et  pas  en  sabbat»,  . . . •j^sip.üvos  [xrjSè  o-aëëdTOJ.  — G : 
^ JJJrgu/h^  hi.  iJfi  jujinLg  rxdans  l’hiver  et  non 

dans  le  jour  du  sabbat».  — F : /»  JLi/tgu/Lfi  bu  ilfi  ^ ^giupnu 
<f.dans  l’hiver  et  non  dans  le  sabbat»,  peut-être  sous  l’influence  de 
ev  ■)(£iyLavi  en  1?’““''^'’’^  (1/196  16 7 5 677  369  1 188)  Xp. 


MANUSCRIT  F. 


275 

Mt. , XXIV,  89.  — Z : q.m^Luinij  nftr^unj  R la  venuc  du 
fils.  avec  (n)  déterminalir,  >7  zsapovaia  tov  vîoS . . . — 
CF  : q.tuinuuin  nfiq-Hj  «la  venuG  du  fils . . . »,  sans  ^ (n)  déter- 
minatif. 

Mt. , XXV,  3i.  — Z:  viendra  » , «vienne»,  eX^jj. — 

F : blib-ÿl; , subjonctif. 

Mt.,  XXV,  /jfi.  — Z: juiL^uik^iulf^iii^u  «éternelle»,  aiâviov 
(e/s  Çît)/)r).  — F : jtuL fiml/btulf^tubuij , même  sens,  avec^i(n) 
déterminatif,  comme  si  l’original  portait  : e/s  ti]v 

i 

Ml.,  XXVI,  il\.  — Z : jk pl^nuttnutuL^y^  «(l’iin)  desdouze». 
— F : jkftlinjmiuuinbltj , affaire  d’orlhograpbe  arménienne. 

Mt. , XXVI,  ^9  et  XXVII,  29.  — Z:  nqj^kft  «porte-toi  bien», 
«s.alut»,  «paix».  - — F : même  sens. 

Mt. , XXVI,  62.  — Z:  tuu^  jiiiu  «dit  à lui»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : iItisv  ci’Jtm.  — A om.  «à  lui».  F : 
gbtuj^  orthographe  différente. 

Mt. , xxvii,  11.  — Z : «(demanda)  à lui».  — F : t^ut 

«(interrogea)  lui». 

Mt. , XXVII,  1 2.  — Z : ^ &kfing  «des  anciens»,  zrpeaS’jTépcjv. 
Le  s\r.  sin.  : «des  pharisiens».  — F : /r  orlhogi-aphe 

différente,  même  sens. 

Mt. , XXVII,  19.  — ^ ^h‘"J  "ii  n’y  a (rien)»,  (==  qu’il  n’y 
ail  rien),  priSèv  ao) . . . — F : même  sens.  G : (fb^ 

Ijl.  iupq.tiipnjrf.  , même  seiis.  Variantes  grammati- 

cales. 

t8. 


276 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , XXVII,  19.  — Z:  [iLp  «la  femme  de  lui 55,  d’accord 

avec  le  syriaque  elle  grec;  >7  ywtj  avToîi.  — F ; om.  /ti-p  «de 
lui»,  «sa». 

Mt.,  XXVII,  82.  — Z : «corvée».  — F ; u^tup^ 

même  sens. 

Mt. , XXVII,  33.  — Z : «Az/i-u/'îiA-u#^  « nommé».  — F : 
uiLnuuibb lu^  «le  nommé». 

Mt.,  XXVII,  A5.  — Z : />  ijbg  é-tuJl;  luunupL  «à  partir  de  la 
sixième  heure  du  jour» , àirb  Sè  éxTjjs  àipas.  — F : qÿbg  (f-tuiJl^ 
«autour  de  six  heures». 

Mt. , XXVII,  46.  — Z ; é-tuJîuiJh  «heure».  — F : é-tuJnL^. 

Mt.  , XXVII,  48.  Z : . . .ft  'iingufbl^''  tunu  utgnt^q-  fji 

giufunt^^f.  . . .(un)  d’entre  eux  prit  éponge  remplie  avec  du 
vinaigre»,  . . .els  avTcSv  xoà  "ka^œv  anoyyov  tskTjaas  ts 

6^0VS , . . G : . . .jt  ‘iüngufLlç  bfjig  uigniSbl^  JJt  ffi  ^lugm^ 

/u/»^«  . . .(un)  d’entre  eux  tendit  éponge  une  remplie  avec  du 
vinaigre».  A : utgni^q.  Jjli  ^ «éponge  une  remplie...». 
F : utgaLbli , pariante  orthographique. 

Mt. , XXVII,  64  et  xxviii,  i3.  — Z : «de  nuit», 

d’accord  avec  le  syriaque  et  le  wkiqs  de  Ta  Kgg 
(C^L  892).  — CF  : ft  «dans  la  nuit». 

Mt. , XXVIII,  10.  — Z : kqpujpg%  « aux  frères.  . . »,  to7s 
àSe'k(po75.  . . — F : bqjLiupg,  même  sens,  sansî/  (n)  détermi- 
natif. 

Mt.,  XXVIII,  10.  — Z : uibuglrii  «ils  Verront»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : S’if/ovrai.  — F : «qu’ils 

voient». 


MANUSCRIT  F. 


277 


Mt.,  xxviii,  2 0.  — Z : i/wiT  np  «tout  ce  que.  . . 
zsâvTa  èaoL.  — C : np  ffu^Jlnubl^uiir « . . .ce  que  une  fois» 
(=  tout  ce  que).  — F ; ^np  Jfnuhti.ujJ' «ce  que  (accus,  déter- 
miné) une  fois»  (=  tout  ce  que). 

Mt. , xxviii,  2 0.  — Z : btT «je  suis»,  eipi  et  la  Pechilto.  — 
F om.  btT  «je  suis». 

Mt.,  XXVIII,  20.  — Z : . . .^  l^tutntuptuè-  «(jusqu’)à  la  fin». 
— F:  . . .pl^tutntuptué- , même  sens. 

Mc,  I,  5.  — Z : funutnni^uAibiuf^tt ayant  confessé»,  e^of/oXo- 
yovfjisvoi.  — AF  : confesser»  (pour  confesser?). 

G : funumni^'iib ^1^^^ en  confessant». 

Mc,  1,7.  — Z : qopujif.njVb  «le  pi  US  puissaiit»,  0 iayvp6~ 
Tepos.  — AC  : ijujLpiunnjL , sans  "b  (n)  déterminatif.  — F : 
^ipuLptuifjtjü , même  sens. 

Mc,  l,  62.  Z : bt.  ftppbt.  tuuuip^  pLuj , . . «et 

lorsqu’il  dit  à lui.  . . »,  xat  einévTOs  avrou,  qui  est  omis  en  Ta 
f|exe^  3 J 48  76  376f  Ja^5f93  ^e«bi2U  c226  (pb  309  (3  (BnC’T'ZL  8^2  D W 

565  1689  983  788  etc.  827  3/18  1279  A77  etc.)  af  it  sy^'^ 
(cf.  Mt.,  VIII,  3 et  Le,  V,  i3).  — ACF  : muiug  «dit»,  sans  ‘u 
(n)  déterminatif. 

Mc,  II,  6.  — Z : utn.  %iii  «vers  lui»,  'uspoasyytaai  avT<jif.  — 
Mq  ; . . .ft  ^ui  ^puil^bp^li  ijjiupl^  miulfu  nup  bp'ü  ju  . « . . . 
dans  (vers)  lui,  ils  défirent  le  toit  de  la  maison  où  était  Jésus». 
F : /f  î/u/  « dans  (vers)  lui  ». 

Mc,  n,  ik.  — Z : bt. jtupnt.ifbutptpüiitg  «et  s’etant  levé,  il 
alla . . . » , xaî  dvacriàs  rjxoXovôtjcrsv.  — F : bu  jiupbutu  ipi/utp 
«et  il  se  leva,  alla.  . . »,  ce  qui  rappellerait  la  construction  de 

la  Pechitto  «et  il  se  leva,  alla  après  lui» 


278 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc  , II,  1 5.  — Z : i^q-  ui^^uil^hfiinuu , . «avec  les  disciples 
(accus.),  rots  (xaOrjTals.  — F:  ui2^tul^hpmiu^ ^ 

même  sens,  datif. 

Mc,  II,  i6.  — Z;  ututrü  « disent  w,  d’accord  avec  Xeyov(7iv 
de  (1/12A).  — F : m/mA/tÎ/  «disaient»,  d’accord  avec 

ïXeyor  de  tous  les  autres  textes. 

Mc , Il , 17.  — Z : fîii^  4 uifiinnj  « point  n’est  besoin  » , où 

yf/stav  eypvaiv.  — ACF:  4 «point  besoin  n’est», 

flotlerneni  grammatical  provenant  de  ce  <|ue  l’arménien  ne  rend 
pas  littéralement  le  grec. 

Mc,  II,  20.  — Z : juii-nLp^ jiuJhJ^li  «en  ce  jour-là»,  d’ac- 
oord  avec  la  Peehitlo  et  le  grec  : èv  êxetvri  rfi  vp^épa.  — A om. 
ces  mots.  Mq  F : juti.nLpu'h  jtujbnu^li  «on  ces  jours-là»,  à 
cause  du  début  du  verset  «vietulroui  des  jours»,  et  d’accord  avec 
zv  exeivais  Tais  tiftepais  en  Ta  K.  Cf.  Le,  v,  35. 

Mc,  in,  7.  — Z:  J-nqn  JnLpq  « foule » , d’accord  avec  la  Pe- 
ebitto  et  le  grec  : zs'krjBos.  — Mq  ACF  : é-nqni^i^pq^ 

« foules  ». 

Mc,  III,  8.  Z:  J-nqnifnLpij.  «foule»,  'ZsXridoS.  F : 

qnilnupri^p  «foules»,  d’accoi’d  avec  la  Peebitto:  JLjoo  . En  grec 
et  en  arménien,  on  a le  même  mot  dans  ces  deux  versets,  tandis 
I e le  syriaque  emploie  deux  mots  différents.  Le  collectif  «rX?- 
6cs  peut  être  indifféremment  rendu  par  un  singulier  ou  [lar  un 

Mc,  III,  29.  — Z : <Çuij-^njbujl^  « blaspb'mera » , jSXa<T<p>j- 
pr{(j^.  — F : <Çujj^nj^^lrü  « blasplièmcnl  » (subj.). 

Mc,  IV,  29.  — Z : inuijgl;  «donne»  (subj.),  zsapa^w.  — 
ACF  : uttuy!^,  même  sens,  affaire  de  grammaire  arménienne. 


MANUSCRIT  F. 


279 


Mc,  IV,  36.  Z ; q^nqnÊlnL.pi^  «la  foule»,  TOl^  o^Xov.  

F : q^nqnilni-[iq.ub  «les  foules»,  d’accord  avec  la  Pechitto  : 
JLaÎav.  «les  foules n. 

Mc,  V,  8.  — Z : fl  Juifiq-nj  u^tn^  «de  cet  homme» , ex  zov 
dvOpaiirov.  — F : /»  Jujfiq.njq.,  même  sens,  grammaire  armé- 
nienne. 


Mc,  V,  g.  — Z : fc't-  gijiu  ■ «et  de- 

mandait à lui  : quel.  . . »,  pour  rendre  le  grec:  xal  sTTnpcôra. 
OLVTQV'  rt.  . . et  le  syriaque:  «et  il  interrogea  lui  : quel.  . . ». 
On  lit  : STrtjpù)Tt](Tev  en  !«  93  1216  /3«  350  x a A4  ^555  1 A 2 A 617 

1675  etc.  65y  h'^']  A)  af  a ^ ^ ^ jp'  (ch  Le,  viii,  3o).  — 
F : tru  uiul^  . . «et  il  demanda  à lui  et 

il  dit  : quel ...  »,  d’accord  avec  Xsyuv  rt  en  1(3“ ^1279). 

Mc,  V,  12.  — Z:  luqwjkgjfu  «prièrent»,  'tscLpsKokecraLv.  — 
MqF : «priaient»,  qui  est  peut-être  un  simple  acci- 

dent provenant  de  la  chute  de  5,  ou  une  correction  faite  sur 
CrapeXaXOür  de  SSSSOf  ^b  309  ^72  jSe«  . 350  b 4491  ^377  ^exc  bl225  c 1390 

J.  1083|1493  ^P)  555  2J  5/^/^  3/^g  1279  1216  1679 

291  AKn  etc.  1187  1 o38)  lat°“  c (cf.  Mt.,  viii,  3 1). 

Mc,  V,  i3.  — Z : <Çtrri^nLlîu  «sont  élouffés  (noyés)»  (du 
verbe  : ^tqJ[hnLi_'j , sTrvtyovTo.  — G : <Çlrq^njffL , même  sens, 
variante  grammaticale.  F : ^kqlu/b  «furent  étouffés»,  aor.  du 
verbe  ^k-qJi’Lni.f^,  même  sens  que  le  précédent. 

Mc,  V,  2 3.  — Z : qjt  Irlpiuf^  «afin  que  étant  venu, 

il  pose.  . . »,  d’accord  avec  le  seul  eiriBri  de  I®  (U),  ou  s7Ti9t]an 
de  I<?''253  (71).  — F : qli  klilruii_ij_liglru  «afin  que  étant  venu 
tu  poses.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  èittO^s  de  tous  les 
autres  grecs. 

Mc,  V,  3 1 . — Z : pii  ni[.  . . « que  : qui . . . ? » , ris.  — F : 
pir  nifb . . . «que:  quelqu’un.  . . ». 


280 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


Mc,  V,  33.  — Z ; tf.li  ittl^p  tfl^^  hffbL.  %Jui  «car 

[elle]  savait  ce  qui  arriva  à elle»,  pour  rendre  le  gr<'C  : eîSvïa 
6 yéyovsv  stt’  avTrj.  — F : ^uShifli  if.^utuig  jp-lr  tffit^  k-qb-i. 
^Jut  «car  elle  sut  ^ue  ce  qui  arriva  à elle»;  p^b  «que»  est  ici 
explétif.  Le  flottement  des  temps  arméniens  provient  du  parti- 
cipe grec. 

Mc,  V,  34.  — Z:  «de  tes  (tourments)»,  d’accord  avec 

le  syriaque  et  le  grec:  (tov.  — F om.  ^ng  «de  tes»,  peut-être 
par  raison  grammaticale,  peut-être  sous  l’influence  de  l’omission 
de  KOA  — <70v  en  1“ (565  i223)pa. 

Mc,  V,  36.  — Z : putjg  JJtutJh  «mais  seulement»,  (jlSvov.  — 
F : iujq^Jliug%  «mais  seulement». 

Mc,  V,  3q.  — Z : Jufbni-lp  «l’enfant»,  to  'ssaiSlov,  — Mq  : 
JiubnL.tftn.  AF  : JufLnulfq.,  même  sens,  variantes  orthogra- 

Mc,  V,  ho.  — Z : ^uÂib uif^tuputtupu  tfwt/bhtbub uA  «ayant 
fait  sortir  dehors  tous».  éKSxlùv  TSavras.  — F : . . .qwJbhtb^ 
upj  utpinutgu  « . . .tous  dehors»,  affaire  de  grammaire  armé- 
nienne, ou  révision  sur  un  original  . . . wai'ra?  e^co,  comme  en 
Ta  (D  826  543  346  etc.  82  7)afif“'a. 

Mc,  V,  4o.  — Z : bt.  t^nuiu  np  [Aq.  AJtujb  i^pt  «et  eux  qui 
avec  lui  étaient»,  noà  toÙs  per’  avrov.  — F : bt.  quifunufilf  np 
P rp.  . . , même  sens. 

Mc,  V,  42.  — Z : ifutpJiifbiufbo^  «avec  admiration»,  êx- 
aldaei.  — F : qmptltubtufb-L^,  même  sens,  variante  graphi- 
que. 

Mc,  VI,  3.  — Z : JiiAnt-lf  «l’enfant».  — F : tlufuni.lf’h 
même  sens,  avec  T#  (n)  déterminatif,  pour  les  textes  qui  portent: 
«celui-ci  n’est-il  pas  l’enfant  du  menuisier?». 


MANUSCRIT  F. 


281 


Mc,  VI,  3.  — Z : ij-nptu  «de  lui»,  avrov.  — HCF  : unpm , 
même  sens,  variante  grammaticale. 

Mc,  VI,  8.  — Z : fl  yuAujupMjp<^  «pour  la  route»,  sis  ôS6v. 
— F : /r  2(u/Ltutnujp<Çfi  «dans  la  route»,  peut-être  une  variante 
grammaticale  interne,  ou  une  révision  sur  ev  Ttj  oSco  en 
(5/i/i  K)  laU"/i. 

Mc,  VI,  11.  — Z:  ntnfig  Ihpng  « de  VOS  pieds  » (génitif), 
tov  yoüv  rbv  ù'uox.dTCt)  tuv  'BoSoSv  vfxôjv . . . — F : jnm^g  . . . « de 
(vos)  pieds»  (ablatif),  ce  qui  le  rapprocherait  de  aito  au  lieu  de 
Tov  vTTOxaTi»)  en  (^79)* 

Mc,  VI,  i5.  — Z:  Itppti-  n^li  (t . . . «comme  un  d’entre 
...  n , ùs  sis  i(ûv ....  — F : . . . np  . . . «...  un  quel- 
qu’un d’entre.  . . ». 

Mc,  VI,  q3.  — Z : ^‘iiq-plrugk-u  q.nL « . . . tu  deman- 
deras toi  de  moi»,  èdv  ps  ahrjW^s.  — MqF  : f^tiplrugb u jfi^ 
"lilfL  « . . .tu  demanderas  de  moi». 

Mc,  VI,  26.  — Z:  lrpi^JujUg%  «dps  serments»,  tous  op- 
xovs,  et  la  Pechitto.  — F : trpq^JtuVit  «du  serment»,  d’accord 
avec  le  syr.  sin. 

Mc,  VI,  3i.  — Z : uutl^ujL.  Jfi  «un  peu»,  bXiyov.  — Mq  A 
CF:  utul^uji-ftl^  tJfi  «un  petit  peu». 

Mc,  VI,  32.  — Z : ’hiuLnu  «en  barque»,  iw-aXolu.  — F : 
’iiuiutuu  «avec  une  barque»,  instrumental. 

Mc,  VI,  34.  — Z : ftppbrL.  n^Jutupp  «comme  des  brebis», 
d)s  'srpéSaTa.  — F : npu£l^u  ijn^luuipu , même  sens,  variante 
grammaticale. 


282 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  VI,  36.  — Z ; que,  étant  allés.  . . », 

hcL  à-KskOôviss.  — F : ijr/'  tfipiigirii  «afin  qu’ils  aillent.  . . ». 

Mc,  VI,  /17.  — Z : . . .Irpklinj  b-qbL.  « . . .le  soir  fut», 

. . .b'i^ias  yevonévîjs.  — F : Irplrl^  «soir»,  variante  lexicogra- 
phique. 

% 

Mc,  VI,  5 O.  — Z : ku  “hui  " et  lui  de  suite ...  »,  ô 

eùOiis.  — Mq  oui.  «de  suite».  H : ht.  tiîuq-l^‘b 

«et  de  suite».  AF  : ufbq.filf'h  «de  nouveau». 

Mc,  VI,  62.  — Z : uftpin  «était  le  cœur.  . . »,  . . .^v 

avTôJv  ^ xapSta . . . — F : ...  ufifitng ...  « étaient  les 
cœurs.  . . ». 

Mc,  VIII,  3.  — Z : ^ 7Cujbtuuiiup<^li  «en  route»,  év  oSm. 
— F : tî^uîhiumujfi<^iujü , meme  sens,  variante  grammaticale. 


Mc,  VIII,  6.  Z:  kl.  inu^p  giU2ju1f^b-fiuiiÂi  lupl^gb^h . Itl. 

tuplifiij . . . «et  il  donnait  aux  disciples  pour  qu’ils  présen- 
ta^sent,  et  ils  présentèrent.  . . »,  pour  rendre  le  grec:  xaî  êSi'Sov 
Toîs  (ladnTOLts  avTOV,  ïva  'Bsa.pa.’ttOSaiv,  xcà  'ssctpédinx.a.v . . . Le 
syriaque:  «ses  disciples».  — F : Itl  but  ui^utl^b puiutj^  ( datif j 
q[i  utplf^u/b^pb"ii  é'nrptijpq.b'uhtii  U.  utpl^jtb . . . « . . .etil  donna 
aux  disciples  pour  qu’ils  présentassent  à la  foule,  et  ils  présen- 
tèrent». 

Mc,  VIII,  9.  — Z:  ti-  np  (forme  du  singulier)  lilrputVu 
[•['[•lit.  ^npp^  <Ça‘ipup^  «et  étaient  ceux  qui  mangèrent  environ 
quatre  milliers».  — ACF  : npp  «ceux  qui»,  forme  du  pluriel. 


Mc,  VIII,  i5.  — Z \ Irt-  uiul;p  «et  il  disait»,  X/ywr.  — F : A 
utul;  «et  il  dit»;  flottement  provenant  du  participe  grec. 


MANUSCRIT  F. 


283 


Mc,  VIII,  l5. Z : j^uJhpnj  tifUinfi  i^tup^ulrgung  «du  le- 

vain des  pharisiens»,  inh  rrjs  ÇJjt/r;?  tcSv  (Papia-ai'ojv.  — F : ft 
fuJnpnjü  tftuipliulrgi.ng , même  sens.  Variante  grammaticale. 

Mc,  VIII,  i6.  — Z : funp<^l;lib  « ils  réfléchissaient»,  SisXoyî- 
ÇovTO.  — F : luüq^plîli’ij  «ils  demandaient». 

Mc,  VIII,  2 4.  — Z ; q^ipqfifiu  « los  hommcs»,  tovs  àvBpw- 
TtOUS  , Jl^l  — F : ifJtupq^fifi^  même  sens,  mais  sans  l’ar- 
ticle -U. 

Mc,  VIII,  3o.  — Z : q[i  Jli  nuJbp  iuii^jk%  K que  à personne 
ils  disent»,  'ivx  fjLtjSsv)  Xéyjjaiv . . . — Mq  : qji  Jfi  nt-Jm-p 
tuufigh^,  même  sens,  variante  grammaticale.  F : . . 
tuufigiTh  « . . .quelque  chose  ils  disent».  Zohrab  : ^ nt-Jh^  JJi 
tuufijh^ü  «que  à quelqu’un  ils  ne  disent  pas». 

Mc,  VIII,  34.  — Z:  IpuJp  «veut»,  B-sXei.  — Mq  F : 
i/t ugft  «voudra». 


Mc,  VIII,  34.  — Z:  piuplgl^  «qu’il  charge»,  àpcirœ.  — F : 
uungl;  «qu’il  prenne». 

Mc,  VIII,  3q.  — Z : np  iuum , . , «qui  ici.  . . ».  — F : npp 
luuÊJt,  même  sens.  Ce  verset  est  ix,  i dans  le  grec  et  le  syriaque. 

Mc,  IX,  6 (y)*  Z ; . . .jiutluj^rg  ujibtit^  bi.  ujul^  . 

(une  voix  fut)  du  nuage  et  elle  dit.  . . »,  pour  rendre  le  grec  : 
. . £K  Tris  v£(péXï}s . . . — F : jinilignjh  ki. , même  sens, 

variante  grammaticale. 

Mc,  IX,  1 5 (i  6 ).  — Z : g^rnuuj  « ( demanda)  à eux  » , èitripé- 
Tttaev  aÔTovs.  La  Pechitto  : «les  scribes».  — F : i^nuui  «(in- 
terrogea) eux». 


284 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc  , IX,  2 1 (92).  — Z : Iru  « ^si  lu)  es  pouvaiitjî 

(=si  tu  peux),  Svvrj.  — F : . . .ttglru  (subj.)  [si  tu  pouvais]. 

Mc,  IX,  38(39).  — ^ • ii^pnLp^ftubu  K des  puissances  » , « des 
miracles»,  d’accord  avec  la  Pechitto.  — F ; q^t.pni.pftL'L ^ au 
singulier,  d’accord  avec  Swapiv.  Le  syr.  sin.  : «quelque  chose». 

Mc,  IX,  39  (4o).  — Z:  /Çr  «n’est  pas»,  avec  î»  (n)  dé- 
terminatif. — ¥ : même  sens. 

Mc.  IX,  Al  (A2).  — Z : ^nptu  «(au  cou)  de  lui»,  aÙTov.  — 
F : [ii-p,  même  sens. 

Mc,  IX,  Al  (A2).  — Z : fl  é-ni^K dans  la  mer»,  avec  mouve- 
ment, sis  jt]?  B-dXixaaav.  — F : ^ é-ni^t.  «dans  la  mer», 
sans  mouvement,  ce  qui  rappellerait  le  syriaque 

Mc,  IX,  AA  (A5).  — Z : «il  serait  (préférable)».  — 

F : 4"  «est»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : èc/liv. 

Mc,  IX,  A8  (A9).  — Z : «car»,  yap.  — F : ^uhiq^ , 

même  sens. 

Mc,  X,  1.  — Z : ipu^  «vient»,  spysTai.  — F : t^ujg 
«vint»,  d’accord  avec  le  seul  r^XOev  de  (A),  et  le  syriaque. 

Mc,  X,  2.  — Z ; t^tu  «(interrogeaient)  lui».  — F : g^m 
«(demandaient)  à lui». 

Mc,  X,  2.  — Z : . . «s’il  serait  (permis)»,  ei  ë^earliv. 

. — F : 4"  «(s’il)  est  (permis)». 

Mc,  X,  II.  — Z : «commet  adultère».  — GF 

même  sens , variante  orthographique.  * 


MANUSCRIT  F. 


285 


Mc,  X,  lA.  — Z:  ^ u^quffiuktuÿq.,  avec  (d)  ddtermi- 
natif,  «de  tels 55,  t<Sv  yàp  toiovtuv.  — F : tyij-mliulrtuÿ , même 
sens,  sans  n-  (d)  déterminatif. 

Mc,  X,  20.  — Z;  i^inl^utu  [igbiT  «(en)  quoi  en- 

core défectueux  serais-je?»,  qui  manque  dans  le  syriaque  et  dans 
la  majorité  des  grecs.  Mais  ; n sti  valepco  en  Ta  la  ouf 93f 203 
(W  0565  28  872)...  a c sy***.  Cf.  Mt.,  xix,  20.  — F : ... 
ugulfuju  figl;  (3°  pers.  sing.)  «défectueux  serait?».  Lé  flotte- 
ment arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 

Mc,  X,  2/1.  — Z ; qtMjpiftugbtui^  1^^  fi  ijbpug  « . . .étonnés 
étaient  au  sujet  de.  . . »,  èôapëovvro  stti.  . . — F : quÆpJùi^ 
’bugliü  fi  ifbpuj  « . . .s’étonnaient  au  sujet  de. . . ». 

Mc,  X,  3q.  — Z :“Lngui  «à  eux»  (datif),  aùjols.  — C om. 
ce  mot.  F : g^nutu  « à-(-eux».  H : ui^umt.  ni-unugujiib^’itngtu 
bt.  tuul;p  • • • «commença  à enseigner  à eux  et  disait 

ce  que.  . . ». 

Mc,  X,  34.  — Z : utguiLgb%  « qu’ils  tucnt  » , « tueront  »,â7ro- 
KTevov(Tiv.  — F : uigufuujibfigb% , même  son?,  variante  gramma- 
ticale. 

Mc,  X,  38.  — Z : . . . Jlipuibfng’h  btT  n . . .(dont)  je  dois 
être  baptisé»,  6 èyù>  (2a7niXopai.  — A(iF  : . . . Jlgiinb^ng  bJ] 
même  sens,  sansî»  (n)  déterminatif. 

Mc,  X,  43.  — Z ; ‘hnjiiuiliu  figl^ . . . «que  pas  ainsi 
soit . . . » , pour  rendre  le  grec  : ovy^  ovtojs  Sé  èaliv . . . — F : 

ugbtgfiufi  4"  4l  . . . «pas  tel  est . . , ». 

Mc,  X,  46.  — Z ; jufùu  Tiuîutuiguip^li  «le  long  du  che- 
min», ■srapâ  Tj)v  ô^6v,  jLl)o)  — F : . . ."Xuîüuiigin^ÇftU, 

même  sens,  variante  orthographique  et  addition  deî/  (n)  déter- 
minatif. 


286 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  XI,  3.  — Z ; b^pii  «si^j,  èciv.  — F om.  ce  mol. 

Mc,  XI,  5.  — Z : u/iifpj  «là»,  £«£?.  — F : u/üfip , même 
sens. 

Mc,  XI,  10.  — Z : ptuij.uii.npni-PfiL.'üri.  «règne»,  avec 
(d)  déterminalif,  ti  ^a.ai'Xela.  — F ; pinif^tut-niintpIiLb , même 
sens. 

Mc,  XI,  1 3.  — Z:  ijti  n^liuf^  l;p  «car  pas  certes  était.  . . », 
ô yàp  xaipos  ovk  . . . — F : nb  P^s 

certes.  . . ».  Variante  grammaticale. 

Mc,  XI,  2 A.  — Z : ^iMJi-uiutiujgl^^  «vous  croycz»,  ®i- 
oleveTS.  — F : <^iuL.uimuiglig,  même  sens,  variante  gramma- 
ticale. 

Mc,  XII,  2.  — Z : b ujüinb.  . . «des  vigne- 

rons», •nrapà  Tiwr  ysiopyeUv.  Le  syr.  sin.  est  tout  différent.  — 
F : b JitulitugU,  même  sens,  variante  grammaticale. 

Mc,  XII,  7.  — Z : J-tun tiihq-ni P b*-"^  «riicntage»,  >;  xXrj- 
povoiÀi'a.  — F : J^tufLu/iüqnL pbL^u , même  sens. 


Mc,  XII,  19.  Z : b^Pk  nLfinL.^  bqpnujp  JbnutLbgb-  • • 

«si  de  (iiieLpi’un  le  frère  meurt»,  èdv  tivos  d(^£X(pos  àizoBdvri.  — 
F : . . . Jb  fLufubgb  ' ’ ’ " • • meurt  le  Irère.  . . ». 

Mc,  XII,  21.  — Z : lun.  t^njii  «prit  la  même»,  eXaësv  aù- 
TJ7».  — Mc[  : ujn.  qbtu  «prit  elle».  F : uin.  i^iu  bpb  b 
«prit  elle  [pour]/êmme  et.  . . » 

Mc,  XII,  2A.  — Z ; b^^k  «or»,  «en  effet».  — F om.  ce  mot, 
qui  est  explétif. 


MANUSCRIT  F.  287 

Mc,  XII,  28.  — Z : lul^p  ‘bngui  «entendait  eux»,  dnova-as 
avTùSv.  — F : Ufkp  /'  *bngui%l-  « entendait  d’eux  ». 

Mc,  XII,  38.  — Z : q.u^pujg  utUutft  « dcs  scribcs».  — 
F orn.  uAjinfi,  qui  joue  le  rôle  d’article  déterminatif. 

Mc,  XII,  3q.  — Z : q^iJu^ujij^^Lfuu  «les  places  d’honneur», 
'ts^wiQKkicricti.  — F : qif-iu<Çbpl^gu  «les  présidents». 

Mc,  XII,  Al.  — Z:  utplifth  «jetèrent»,  êëixXov  en  laissas?  1331 

V 167f  413  b 211  287  r 253  &>  1435  1132f  «c  a Si  71  bc  1390f  S 3981370  1386f  1416  1493 

<P  ^ a H r 

(q8  5AA  iBAa  617  1676  3A9  179  7 71  i588  1019 
905  n i3A6  1219  etc.  1673  273  A79  i5i5  1396  io38) 
K^  — F : uipIpihjbfîL  «jetaient»,  d’accord  avec  e^aWov  des 
autres  textes. 

Mc,  XIII,  16.  — Z:  uiufubtu^  «(sur)  les  toits»,  avec  (n) 
déterminatif.  — F : uiutubutg,  même  sens  sansî». 

Mc,  XIII,  19.  — Z ; ughigliufig  «de  tels  (jours)».  — F : 
iigUtuftiift  «une  telle  (affliction)»,  S-X/\|/i5  . . . Toiailï»;.  Mais  le 
pluriel  s’explique  aussi  en  admettant  que  le  texte  de  Z a été 
traduit  sur  un  original  grec  S-Xiif/eis  oicti  ovk  eyevovro  ToiavTat 

en  Ia55  050  [yeyovav)  93  (^yeyovaaiv)  ï7b203^b  1096  1178  tt  17  ^yeyovixv) 

(D  0 872  ii5  i2  79  <I>)lat. 

Mc,  XIII,  20.  — ^ • kp  Ipup'znruii^,  . . «(et  si  n’)  était  pas 
abrégé  (de  Dieu  au  sujet  de  ces  jours)  » , pour  rendre  le  grec  : xaî 
d pr}  é>io\6ëcoaev  xûpios . . . et  la  Pecbitto.  Le  syr.  sin.  : «et  si  ces 
jours  n’étaient  pas  abrégés.  . . »,  d’accord  avec  sxoXoSri9ri(Tav  at 
ttpepai . . . en  1“ ^^'^  ( 1 9 A i 5AA)  b cf.  Mt. , xxiv,  99. — 
F '.liiupTPbtJui^lip  «abrégé  était». 

Mc,  XIII,  99.  — Z;  «(si  possible)  en  quelque  chose 
(était)»,  explétif,  d Swcnôv.  — F om. 


288 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  xiii , 9 g.  — Z;  lun.  «à  la  porte»,  è-m  S-ûpais. 

— ■ GF  : fl  q-nLft U , même  sens. 

Mc , XIV,  1 . — Z : iimufiiu/iifijlrb  (t  qu’ils  tuent  v , àTroxTe/i'w- 
(Tiv.  — F : uu^tuhytrü , même  sens,  variante  grammaticale. 

Mc,  XIV,  8.  — Z;  nL%l^[iq.  tt(ce  quelle)  avait??;  avec  q.  (d) 
déterminatif,  o eayev.  — F : olUjI^ii  , même  sens , sans  q , va- 
riante de  grammaire. 

Mc,  XIV,  9 0.  — Z:  ^ ul^uiLturiiul^q  «dans  l’assiette??,  sîsib 
rpvSXiov.  — F : /r  ul^tunun-uil^ , même  sens,  variante  gram- 
maticale. 

Mc,  XIV,  3g.  — Z:  . . . «se  tint  debout  (pour  la 

prière)??.  — F : même  sens. 

Mc,  XIV,  àà.  — Z ; kt-  uju^qi  «et  disait??,  Xéycov.  — Mq 
AF  : Itl.  tuu^  «et  dit??.  Le  flottement  arménien  provient  du 
participe  grec. 

Mc,  XV,  3.  — Z : uitqj[i  «(ne)  donnait  (pas  de  réponse),  ov- 
Ssv  (XTisKpivoLTo  en  Ta  ® 1“  . . . ("'F  33  A 5 y g 

W 0 565)  a c sy*W.  Cf.  Mt. , xxvii,  i9  et  Le,  xxiii,  g.  — F : 
but  «donna??. 

Mc,  XV,  3.  — Z : ^lu^ÇuibutjiMJtqlïin^  « Ics  grands-prêtres ?? , 
oï  (xp)(^isp£7s.  — F ; 


Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec. 

Le  manuscrit  F a ceci  de  particulier,  qu’il  présente  plusieurs 
points  de  contact  avec  le  groupe  Mq.  D’autre  part,  et  dans  l’en- 
semble, il  convient  de  le  ranger  dans  Z,  en  raison  des  variantes 


MANUSCRIT  F. 


289 


de  fond  qu’il  a en  commun  avec  les  représentants  de  ce  dernier 
groupement. 

Dans  le  paragraphe  qui  précède,  plusieurs  variantes  ont  été 
placées  sous  la  rubrique  particularités  grammaticales  ou  orthogra- 
phiques, bien  qu’elles  semblent  résulter  d’une  révision  opérée 
j sur  un  original  grec.  Mais  la  chose  n’apparaît  pas  d’une  façon 
I évidente;  souvent  une  particularité  de  F n’a  de  répondant  que 
dans  un  seul  texte  grec;  en  pareil  cas,  le  phénomène  semble 
j être  plutôt  un  pur  accident  que  le  résultat  d’une  correction  mé- 
I thodique.  Les  exemples  ne  manquent  pas  dans  les  pages  qui 
I précèdent. 

Par  contre,  il  est  des  variations  que  l’on  n’identifie  pas  à coup 
sûr  et  que,  pour  cette  raison,  on  classera  sous  la  rubrique  arbi- 
traires. Comme  elles  ne  constituent  pas  des  fautes  de  copiste  ou 
des  légèretés  telles  qu’on  en  rencontre  particulièrement  en  Mq  et 
en  H,  on  doit  admettre  ou  que  ce  sont  des  variantes  impulables 
au  seul  copiste  du  manuscrit,  ou  que  ce  sont  des  corrections 
exécutées  au  cours  d’une  révision  sur  un  original  encore  in- 
connu. 

Enfin , pour  un  bon  nombre  d’entre  elles , ces  variantes  sont 
manifestement  des  corrections  pratiquées  sur  un  original  que  le 
copiste  avait  sous  les  yeux,  et  l’on  verra  que  ces  variations  cor- 
respondent presque  toujours  à des  variations  grecques;  d’où 
l’étroite  union  qui  existe  entre  le  grec  et  l’arménien.  Il  n’y  a pas 
lieu  de  citer  toutes  les  variantes  relevées.  Il  sullira  de  choisir  et 
de  mentionner  les  plus  typiques. 

Mt. , ],  là.  — Z ; . . .qmpltii.  tupltii  S-'ümi. . . . « . . .(en- 
gendra) Aqin.  Aqin  engendra.  . . jj,  d’accord  avec  le  syriaque 
comme  orthographe,  et  avec  le  grec  comme  sens:  . . .rbv  kysin, 
A^e'ifxSè  iyévvrtaev . . . — F om.  ces  mots. 

Mt. , IV,  q.  — jjtuni.u  «Jésus:?;  ô [rio’ovs.  — F om.  ce  mot. 

Mt. , V,  aq.  — Z : . . .uilfij  « . . .ton  œil  droit??,  ô 

bÇ>B(xX(i6s  (TOU  b — F om.  droit??. 


290 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mt. , V,  A3.  Z : . . ,pn  ht.  ututb  ughu  , . . «^tu 

aimeras)  ton  prochain  et  tu  haïras.  ..•>•>,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : Tor  'ssXrialov  aov  xoà  [xiatfaeis.  — 
au  lieu  de  41/7,  variante  grammaticale.  F om.  ce  membre  de 
phras  e. 

Ml.,  V,  A 6.  — Z : aimiez 55,  àytxTrtfatiie. 

— F : "[•[•ti.g.  "(si)  vous  aimez??,  d’accord  avec  (xycmait  en 

^ 30  1444  ^1226  ri34i  ^i/jaAih’ySaASiBBB.) 


Mt.,  XII,  A 0.  — Z : hq[iy\t  ht.  nfiq.fl  « . . .(ainsi)  sera  amsi 
le  fils ...??,  d’accord  avec  ecriai  nat  b vlSs  en  DEFL , etc.  — 
F om.  hi-  «aussi??,  d’accord  a\ecêa1at  b viSs  en  nBCGKM. 

Mt. , XVI,  2D.  — Z : linfint-uglf  «perdra??,  ditoléa-et.  — F ; 
ht.  linpnLuglf  « et  perdra  ??  d’accord  avec  la  Pechilto. 

Mt. , XVI,  26.  — Z:  q^utgl;  «trouvera??,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : evpr{aei.  ■■ — F : lihgnt.ugl;  «fera  vivre??, 
« sauvera  ?? , d’accord  avec  cruasi  au  lieu  de  evpriaet  en  Ta 
ï»7  |38i  (^33  1682  2193  1 etc.  i365)  Ir  ^ Op  (cf.  Mc, 

VIII,  3 A et  Le,  IX,  2 A). 

Mt. , XVII,  i5  (16).  — Z : /2cf^/^fr^« guérir ??.  — F : i^tu 
^cf^AF^«/e  guérir??,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec:  aÜToi? 
B-epoLTrevcrai. 

Mt. , XVIII,  II.  — Z : qlqnpnLuhtu^  «le  pei'du ?? , d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : to  a7roXa?Xo?  en  Ta  Kgg  H®“ 

(A  12A1);  cf.  Le,  XIX,  10.  — F : « les  perdus  ??. 


Mt.,  XIX,  3.  — Z:  tun.  %ui  «vers  lui??,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : aÜTw.  — F : u/n. ja  «vers  Jésus??. 


MANUSCRIT  F. 


291 


Mt. , XIX,  3g.  — Z : i^ujuib  ujbnuujL  «à  causc  de  mon 
nom»,  ê'vexev  tov  ovofiaTos  [jlov,  et  le  syriaque.  — F om.  ces 
mots. 

Mt.  , XXI,  7.  — Z : Inpiu  «les  vêtements»  ou  «des  vête- 
ments», d’accord  avec  la  majorité  des  grecs  : rà  ifiaTia.  — F : 
qirtfilu  [ti-iilriubg  « leurs  vêtements»,  d’accord  avec  la  Pechitto 
et  Ta  tfjLOLTta  avTtov  en  n^CNZ  ““'i*  _ _ 

Mt. . XXII,  h.  — Z : qni-ujpijjl^^  jiiT trc.  tqujpujftiÆjlf^  ql/hb lu^ 
k%  «les  taureaux  de  moi  et  les  bêtes  engraissées  sont  immolés», 
oi  TaCpot  [xov  xai  rà  antalà  Ts9vp.éva..  — F : qnLiuiiiuli^  qb- 
‘hbtni^b^  «les  taureaux  sont  immolés»;-  une  deuxième  main  a 
ajouté  à l’encre  rouge  : bL.  tqiuptuinulf^  «et  les  bêtes  engrais- 
sées». 

Mt.,  XXII,  16.  — Z:  quj2ujlibpirtuL  liLf^ibu/bj  « leurs  dis- 
ciples», d’accord  avec  le  grec  : to  s (xadiiTois  aÔTcôv,  et  la  Pecbitto  : 

I . Syr.  sin.  : «ses  disciples».  — CF:  qiu^yjlibftmu 

«les  disciples»,  d’accord  avec  l’omission  unique  de  ai;Ta»i;  en  af. 

Mt.,  XXVI,  ig.  — Z:  n^aql^n  <Çiiiuiru^buig  « couime  Or- 
donna», ùs  auvéïa^sv,  et  le  syriaque.  — F;  n^iiql^u  bu.  . . 
«comme  aussi  (ordonna)». 

Ml  . , XXVI,  43.  — Z : bq^ftin  «il  trouva» , eSpsv  et  la  Pecbitto. 

— F : bqftin  «et  il  trouva»,  comme  en  syr.  sin. 

Mt. , XXVI,  58.  — Z : . . .q^bui^iniiLu  bp^uijfi  « . . .der- 
rière lui  allait.  . . »,  vxoXolBei  aJrw,  d’accord  avec  le  s>ria(|ue. 

— C om.  ‘boftin  «lui»,  d’accord  avec  l’omission  de  <xvkm  en 

ja if>s  1333  362^  p . «(derrière)  euxn  au  Heu  d(‘  ‘i/nfuu 

« lui». 

Mt.,  XXVII,  1 g.  — Z : «était  assis».  — F:  "üuinl^fi 

"ibiu  «était  assis  luiv,  sous  l’inlluence  du  grec  : xaôriuévov  Sè 


292 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


auTOü.  La  Pechitto  ; « mais  comme  était  assis  le  président  dans  son 
tribunal.  . . v. 

Mt. , XXVII,  58.  — Z:  inuipqJiupJliiiL  « . . .(ordonna  de) 
donner  le  corps»,  comme  dans  la  Pechitto  et  ànoSoOrjvat  rà 
(7ô3(xa  en  Ta  Kgg  76^371  ^ 12/11).  — F : utuip^Jui . . , 

« . . .donner  à lui.  . . »,  d’accord  avec  avTco  Soôtjrai  en  F 
(i555). 

Mt. , XXVIII,  i5.  — Z : rtpm^u  «comme»,  «üs  et  la  Pechitto. 
— F : npml^u  bi-  «comme  aussi.  . . ». 

Mc,  I,  10.  — Z : ij^niplfu  tBf  «l’e.sprit  de  Diewn,  d’accord 
avec  zrvsvfxa  tou  B-sov  en  350  1 1349  (om.  Tow)77f  1341  ^1  1126 

(700  1279  1216  16  i588  A 1187  i555  Cf.  Mt., 
III,  16).  — F:  «l’esprit»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et 

la  grande  majorité  des  grecs.  Lacune  en  syr.  sin. 

Mc,  I,  10.  — Z : fip.pbL.  qp  fipuiLpp  ^ tjbpu^ 

^jnpuj  «comme  un  pigeon  que  [il]  descendait  sur  lui»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : œs  Tsspialspàv  xaraëoûvov  sis  aînov. 
Lacune  en  syr.  sin.  — Mq  F : qp  ftpufül^p  ftp^ibu  qmqmifLit  fi 
ijbpiuj ‘hnpiu  «que  [il]  descendait  comme  un  pigeon  sur  lui», 
d’accord  avec  xocTaëaivov  ms  z^spialspav ...  en  1“  ^ ** 

(W  1/102  2). 

Mc,  1,36.  — Z : bu  i^utg  q^bin"ünpiu . , . «et  alla  après 
lui.  . . »;  d’accord  avec  xareStM^sv  en  bo 

1279  ^1132  1370  1354  1385  pg  01  94  (g  5^5  28  M ü IO7I 

1012  270  1875  1200  726  273  10/17)  Vg.  • 

qHjiuÿliü  q^biit . . . « . . .allèrent  après.  . . »,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  xotreSiM^oLv  de  tous  les  autres  grecs. 

Mc,  II,  1/1.  — Z : ijjbgu£ül^p  «(et  tandis  qu’)il  passait», 
pour  rendre  le  grec  : kcù  TSapdyMv,  et  d’accord  avec  la  Pechitto. 


MANUSCRIT  F. 


293 


— F : . . . uiùguful^p  «...  passait  par  la  (ou  : de 

là)  Jésus??,  qui  réunit  les  variantes  : 'csapaywv  exsiôsv  de 

( 1 y/i  1 093),  et  zsapayc^v  ô en  Ta  !<'  226f^b2ii  mo  1333  iu3 

K*  i3  179  267  i/io2  1391 

1223  9^5  etc.  399  F G H). 

Mc,  n,  i5.  — Z : [l 'ptuq^^^nptu  «dans  le  être  à table 
de  lui??  (=  comme  il  était  à table),  pour  rendre  le  grec  xara- 
KsXaBcLi  avTov.  — G : //  p tuijJlrun  , au  participe  passé.  F 
om.  *Lnpui  «de  lui??. 

Mc,  III,  10.  — Z:  np^  «ceux  qui??,  tio-ot.  — AF  : np , 
même  sens,  avec  forme  du  singulier. 

Mc,  III,  i3.  — Z:  «il  monte??.  — Mq  : h^u/ülrtu  \ 

variante  grammaticale.  CF  : Itl.  «et  il  monte??;  d’accord 

avec  le  syriaque  et  le  grec  : ko.)  âvaSatvsi. 

Mc,  III,  3à.  — Z : ^u^k-gtuL.  21"-['2__  ” regarda  au- 
tour ...??,  d’accord  avec  le  syriaque.  — Mq  F : ^ujjlrgbujf^ 
«ayant  regardé??,  d’accord  avec  le  grec:  TSspiSke^dpevos. 

Mc,  IV,  21.  — Z : ^pufif-1  prf'^i  ipysTOti  ô 

\vyvos.  — ' • •)•  — ACF  : ipnj  TCptni^  « . . .est  le 

flambeau?.  . . ??.  q-nj  «il  y a??,  au  lieu  de  if-ug  est  peut-être  le 
résultat  d’une  révision  sur  un  original  grec  qui  om.  spyerai, 

I^al454|  371  (5^^ 

Mc,  IV,  26.  Z : nptql^u  qji  ugp  iQt  lupl^uib^gi^  . . . 

«parce  qu’un  homme  jetterait.  . . ??  (—comme  si  un  homme 

jetait),  d’accord  avec  ùs  eàv  dvOp'jonos  /SaÀ??  en  Kgg  H"' 

lot  (Kg  d)  exe  600  28Gf  ((]  g 9 2'  3 7 2 2 1 5 à 'l  ).  — ACF  : np.ql; u ugp 

qji  tupliiublig^  «comme  un  homme  parce  (lorsque)  il 
jetterait.  . . ??,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  us  avQpu- 
Ttos  OTOLV  ^aXri  en  I»  oi''  ^osf  2193  1 i 18 

209)  af. 


294 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  IV,  Sq.  — Z:  Iri-  qiupP HLÿlruij^i^ei  s’étant  réveillé», 
pour  rendre  le  grec:  ko.)  Sisyspôsi's.  — F : tn-  qtu^rlJ^ Itiul.  «et 
il  se  réveilla»,  d’accord,  comme  mode  personnel,  avec  la  Pe- 
chitto  «et  il  se  leva». 

Mc,  IV,  hi,  — Z : ^nqiT  «le  vent»,  b âvepos.  — Mf|  F : 
<^nqJg  «les  vents»,  d’.iccord  avec  oi  avspoi  en 
Ja  ^ 5-133  93  ^exc  b 203f 55  ^j^.3  gg  [)  \V  © 'ÿ  0 O 565  l589 

2198  1 118  209)  it  et  la  Pechilto. 

Mc,  V,  1 . Z .jiuJhlinj  U é-ni^nifb  tu^Juiu^^^h  «au  delà  de 

la  mer,  dans  la  contrée.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le 
grec  : e/s  to  -tsspav  irjs  ^aXdcrcrrjs  sis  Trjv  ycôpav.  — G : 
linqJ'  é-nilnJù  «de  l’aulre  côté  de  la  mer,  dans  la 

terre...».  F om.  «de  la  mer»,  d’accord  avec 

l’omissioir de  T?7S  0aXao-o->;s  en  !« <55  «<=  >>  1211  c 226  ^j)  1689  9^^ 
788  etc.  ),  b ri  (cf.  Mt.,  viii,  28). 

Mc,  V,  k.  — Z : muipinki^  «dompter»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  : êapdaai.  — A : « lier  » , le  Stiaûi  de 

— F a d’abord  « garder  » , puis  au  dessus, 

à l’encre  rouge:  dompter». 

Mc,  V,  19.  — Z : bpP^  [t  mnidu  lun.  j^inujiiliu  _pn  «va 
à la  maison  de  toi  auprès  des  familiers  de  toi»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : viraye  sis  tov  oIkLv  aov  •arpos  tous  tro-s.  — F : 
t pP  ft  uinidu  mn.  /^utiuhliuh  «Va  à la  maison  auprès  des 
familiers  de  toi». 

Mc , V,  21.  — Z : é-nqnijnLpq.  piuqni-iP « foulc  nombreuse  » , 
byXos  zsoXûs.  — ACF  : J'nqntjnL.prpp  pujqnt-ifp  « foules  nom- 
breuses», d’accord  avec  la  Pechitto  : 

Mc , V,  2 1 . — Z : trt.  I;p  tun.  S-nipqk'ppL  « et  était  au  bord 
de  la  mer»  (instrumental),  xa.)  j)v  -arapà  jrjv  B-dXacraav.  Pe- 


MANUSCRIT  F. 


295 


chitto  : «comme  était  le  long  de  la  mer».  Syr.  sin,  : «une 
grande  foule  se  rassembla  de  ce  côté  de  la  mer»,  ne  traduit  pas 
ki.  «et  était»,  dont  le  sujet  peut  être  Jésus  ou  la  foule.  — A 
om.  ce  membre  de  phrase.  F : wn.  &niltqbfipj  « sur  le  bord  de 
la  mer»  (génit.-datif). 

Mc , V,  4 1 . — y,  : Itl  II  luijt  iltÂiLliiuijü  luulç 

«et  ayant  saisi  par  la  main  de  l’enfant,  il  dit.  . . »,  xou  xpctrrf- 
aas  Trjs  zsaiStov  Xéysi . . . — Mq  : bi.  Iiiuih-tui^qllr^ 

rLuAj^  'bnfiui  uiul;  «et  ayant  saisi  par  la  main  d'elle,  il  dit. . . ». 
H : bu  uifLbi  qJbnuJbl^  pour  ujn.biuifj  «et  ayant 

pris  par  la  main».  F : iif.brAiuül^  «par  la  main»,  variante 
grammaticale  Intéressante. 

Mc,  VI,  ■ÿ.  — L : bu  inujjii  «et  il  donnait»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec:  xai  êSi'Sou,  ou  sScoxe  en  I“®^^(W)y’(de</j'<), 
Sovs  au  lieu  de  xat  eSiSov  en  1^^5  93  ^j)  565  j af  c jp.  — F : A/- 
ma/^«et  donner»,  ce  qui  suppose  la  construction  «il  commença 
à les  envoyer.  . . età  leur  donner.  . . ». 

Mc , VI , 1 5 . — Z : (luli  ujji^  « mais  les  autres  que . . . » , 
âXkoi  é'i  iXsyov.  Pechitto  : «et  d’autres.  . . ».  - Mq  , Hl 
utfq^  tuubpj  «or  d’autres  disaient  que.  . . ».  F : pili 
«mais  les  autres ...  ». 


Mc,  VI,  2 0.  — Z : b[ilpp;ii  ft  jntpJuüjLlç  «avait  peur  de 
Jean  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ê(po€e7To  tov  Iwav- 
vrjv.  — Mq  : bfilp^fi  fi  ‘Ltluiibl^  «avait  peur  de  /«i».  F : 
. . . fl  "hJiifbiyL  « , . .de  luin,  avec^/  fn)  déterminatif. 

Mc,  VI,  2 0.  — Z : 'uui  bjbtui  «elle,  étant  sortie.  . . », 
comme  en  Pechitto  : «elle  donc  sortit.  . . » itsJaaj  — 

F : bu  ‘hu!  bibiuf^  K et  elle  étant  sortie»,  d’accord  avec  le  grec  : 
xat  ê^eXOova-a,  et  le  syr.  sin.  : «et  la  jeune  fdle  sortit.  . . ». 


296 


LE  TEXTE  /VHVIÉNIEN. 


Mc,  VI,  q5.  — Z : . . ilçuq^uqwlffi . . , «à  nioî  immé- 
diatement. . . 7),  d’accord  avec  . . .(jloi  Sms  e^otvTrjs  en  Kgg  H"' 
<î  3c  <î48  loiGir  ^Q3  33  3^2  B'ÿg).  — F om.  «immé- 
diatement», d’accord  avec  l’omission  de  e^ctvTtjs  en  sa 

Ia^5fl370f(,26l  DW  273  /.  ) c/.  Cf.  Mt. , XIV,  8. 

Mc,  VI,  27.  — Z ; q-w<yfi2r «[un]  bourreau»,  o-Trexot^XaVopa , 

P P'  ^ ^ 

(specuiatorem).  — F : q-iu<Çli'2(u  «[des]  bour- 
reaux ». 

\ 

Mc,  VI,  29.  — Z : Irlifiü  puiplfib  « . . .vinrent,  empor- 
tèrent...»,  d’accord  avec  le  syriaque  : oi.)o  «et  vinrent, 

emportèrent.  . . ».  — Mq  CF  : hlilîij  hu  fLiupJffb  «vinrent  et 
emportèrent.  . . »,  d’accord  avec  le  grec  : ^XOov  xai  vpotv. 

Mc,  VI,  33.  Z : qlt  hftp Itl.  q^iug^  ptuqnn/^ 

« . . .que  ils  s’en  allaient,  et  s’en  aperçurent  plusieurs  . . », 
pour  rendre  le  grec  : . . .vTrdyovTas  xoà  è’néyvwaat.v  [aÛToùs] 
'üsoXkai.  Syr.  sin.  : «et  virent  eux  plusieurs  et  reconnurent  eux». 
Pechitto  : «et  virent  eux  [ilusieurs  s’en  allant  et  reconnurent 
eux».  — MqA:  ku  «et  ils  s’en  allèrent»,  au  lieu  de 

kt.  qtf-ujÿfib  «et  S en  aperçurent».  C : bpp-iuj^  bu  q^u^fîL 
bu  <Çbin . . . « . . .allaient  et  s’en  allaient  ; et  après.  . . ». 
F : bu  uif^tujlfü  [lujqriuifp  «et  portaient  le  deuil  plusieurs»; 
mais  la  graphie  uq.iujlib  doit  plutôt  être  tenue  pour  une  va- 
riante orthographique  de  «s’apercevaient». 

Mc,  VI,  30.  Z:  bu  bfbuj^  b ut  bu  utJpn^  p.utqnuiP  «et 

étint  sorti,  il  vit  foule  nombreuse»,  d’accord  avec  le  grec:  xaï 
ê^eXOojv  slSsv  'ssoXvv  oyXov,  ou  mieux:  . . . o;(,Xov  isroXt;!'  en 
376  Jtt^c  17  ^ c 329  [ 3 3 2 N 0 4 8 2 ) û T / vg.  — Mq:  Lu 

uibubuj^  ujJfin^ . . . « et  ayant  vu  foule.  . . ».  F : J-nqui^u^iq. 
«foule»*,  au  lieu  de  iuJpn[u  «foule».  Pechitto:  «et  étant  sorti, 
Jésus  vit  des  foulci  nombreuseuses». 


MANUSCRIT  F. 


•297 


Mc,  VI,  36.  Z : ij^nqntjnt.iir^uq^  «(rcnVoie)  CCS  foulcS  » , 

d’accord  avec  l’unique  tous  oyXovs  de  (]gt  accord 

de  l’arménien  avec  le  texte  grec  de  Koridelhi  est  frappant  et 
vaut  d’être  relevé.  Il  contribue,  avec  les  autres  variantes  relevées 
plus  tard,  à marquer  le  rapport  étroit  qui  existe  entre  le  texte 
arménien  d’une  part,  et  le  grec  de  Koridethi  d’abord;  puis  du 
Codex  Bezae  d’autre  part.  Syriaque  et  grec  ; avTovs  «eux?? 

— Mq  : q^nqni^Lprf.ui  «Cette  foule , avec  variante 
orthographique  : i/»  au  lieu  de  q-.  F : ri^nqnt[ni.pq.q.  «cette 
foule». 

Mc,  VI,  UZ.  — Z:  «pleins»,  «remplis  de».  — Foui,  ce 
mot,  et  l’ajoute  après  coup. 


Mc,  VI,  kh.  Z : bt.  np  l^bpu/i/b'  ^ppbi.  mp^ 

<^iuqujp  «et  étaient  ceux  qui  mangèrent,  environ  hommes  cinq 
mille»,  pour  rendre  le  grec  et  la  Pechitto:  xcà  ^aotv  oi  (paySvTSs 
Tovs  alpTovs  'aevTaxtcry^tXioi  dvSpes.  Mais  rovs  aprovs  «les  pains» 
est  omis  en  Ta  (xD  W0  yoo  etc.  1082 

2198  1 ii8  209)  lal"'  c /"(af  hiat)  sy‘W.  Cf.  Mt.,  xiv,  21. 

A : k i~  f^p.^  If^bpujiîii  b^%  ^ppbt.  i^pp 

«et  ceux  qui  mangèrent  étaient  environ  hommes  cinq  milliers». 
CF  : np^  au  lieu  de  np.  C : <Çuiqujp^  «milliers»,  au  lieu  de 
^utquip  «mille». 

Mc,  vu,  3.  — Z : ^pu/itq[i  nuü^^h  «car  ils  ont»,  xpazovviss. 
— Mq  C : ^iubqli  nthibliij  «car  ils  avaient».  F om.  .pu/üifji 
nJbl^  qujLujLri.nLfc^fiLü  &bpnyit  «car  üs  Ont  la  tradition  des 
anciens». 

Mc,  VII,  6.  Z ; . . .<^bnujybuip  putybtjui  bh . , . 

«(leurs  cœurs)  éloignés  loin  sont  (de  moi)».  — Mq  ; /» 

AT/.  C : /i  ptup^  b%,  F : <Çbit  lupbuii^.  t/blf^nLÊiji  b’ii , même 
sens,  variantes  ortlingrapliicpies  et  grammaticales,  provenant 
du  grec  : tj  Sè  xxpSi'a.  aviwv  •a6ppcû  àné^ei  dn’  êpov  et  des  varia- 
tions que  ce  dernier  renferme. 


298 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  vji,  11.  — Z;  lin/ipuih  «korbanr,  xop&ôiv.  — F : 

ILiuhu  « mon  korban  » correspondant  à ia  Pechitto  ««xdÿaô  « obiatio 
nriea». 

Mc  , VII,  l3.  Z : . . .u^  ibpnij^iuLtuiif^nLpirtui/^tb , 

luLufibqlrgl^^  «(et  VOUS  avilissGz  la  parole)  de  Dieu  par  votre 
tradition  que  vous  transmettez»,  pour  rendre  le  grec  : àxvpoüvTss 
rhv  '^6y6v  tou  B-soü  TSapaSocrsi  vpL65v,  ^ TSapeSoixaTS.  — A : 
. . .Üij  ijguuL  ikprg  lut-iuLgni-P b lulfü  ijnp  tuLuÂirj.jigl^^ 

« . . .de  Dieu  à cause  de  votre  tradition  que  vous  transmettez» 
(subj.),  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  Sia  Ttjv  TsapaSoaiv . . .tjv 
de  [1071]  (lat).  C : . . .ujL.ufhq-bgl;^  «vous  trans- 

mettez», avecî»  (n)  déterminatif.  F : . . .iuLufüq^nL.pbujJpq. 
«tradition»,  avec  rp  (d)  déterminatif. 

Mc,  VII,  th.  — Z ; uiulç  «il  dit»,  iXsyev.  — HF  : bt.  tuul^ 
«et  il  dit»,  d’accord  avec  le  syriaque.  Xeyet  en  (B). 

Mc,  VII,  17.  Z : ^mpgufhl^pj  t^ut  uj^tul^bputpJ 

ilujc/b . . . «interrogeaient  lui  les  disciples  au  sujet  de.  . . », 
d’accord  avec  l’omission  de  avTov  en  (A).  — F : <^tupgfîü 
g'üiu  ui^ujf^bpinpj  %nptu  . «demandèrent  à lui  . les 

disciples  de  lui  au  sujet  de.  . . »,  d’accord  avec  tous  les  autres 
textes  : ot  paOnToiï  avrov.  Cet  accord  de  l’arménien  avec  le  seul 
Sangallensis  est  frappant,  mais,  comme  dans  presque  tous  les 
cas,  il  ne  permet  pas  de  conclure  à un  système.  Ailleurs  le  texte 
arménien  sera  d’accord  avec  le  grec  contre  A. 

i 

Mc,  VII,  18.  — Z : bi-  uju^  ghnutu  «et  dit  à eux»,  xai 
Xeyei  avroTs  et  la  Pecbitto.  0 au  lieu  de  xa)  en  sy*W  sa.  — 
F : bi-^uj  tuul; . . . «et  lui  il  dit.  . . »,  peut-être  sous  l’in- 
fluence du  syr.  sin. 

Mc,  VII,  iq.  — Z : bu  lupinmpu  b^ufLl^  «et  dehors  sort», 
xa\  sis  rhv  à(peSpô}va  éxTTOcsûsTai  ; s^co  au  lieu  de  sistov  a(^sSpwva 


MANUSCRIT  F. 


299 


en  sy*M.  — F : . . .kpPiu  bi.  tupintugu . . . «...  fmais  dans 
le  ventre)  va  et  dehors  (sort)». 

Mc,  vil,  2 0.  Z : trL.  UJU^P  np  pj^  ^ 1/inpq.yij 

biu/bl;  K et  il  disait  que  ce  qui  de  l’homme  sort. . . » , D^sysv  Sé,  on 
•zh  SK  Tov  avOpcoTTov  sKTtopeoôyLSvov,  Le  syriaque  om.  «et  il  disait». 
— F : iMjul;  np  fl  iTiu^iq^nJu  «et  il  dit  : ce  qui  de  l’homme 

(sort).  . . ».  G : . . .npt  ^ h-^ufbl^  « . . . ce  qui  de  la 

bouche  sort.  . . »;  le  mot  signifie  «bouche»,  «orifice»; 

je  n’ai  relevé  aucune  variante  correspondant  à celle-ci  de  G. 

Mc,  VII,  28.  Z : fl  %b p^nuuin  b^iu^trlj  «...  (toules  CeS 

méchancetés)  de  l’intérieur  sortent»,  sacoôsv  sKTiope-jerat , et  la 

Pechllto.  F : ^ Ijptnl^  bijnLb%  « . . . de  l’in- 

térieur,  du  cœur  (ablat.)  sortent...  »,  variante  qui  n’a  de  répon- 
dant dans  aucun  texte  consulté,  mais  qui  pourrait  être  rappro- 
chée de  SK  TOV  avOpœnQv  SKTZopsvsTai  en  (1/12/1). 

Mc,  VII,  26.  — Z : bip  u/blituL.  « . . .vint,  se  prosterna», 
d’accord  avec  le  syriaque  (mode  personnel),  pour  rendre  le  grec  : 
sÎ(7sXBov(t(x  TSpocrsTzsŒSv . . . — F : bi.  bip iu^u/lIiuju  «et  étant 
venue,  se  prosterna»,  sous  l’influence  du  grec. 

Mc,  VII,  2q.  — Z : bu.  luub  yhtu  «et  dit  à elle»,  xa)  siTcsv 

aÔT^,  et  le  syr.  sin.  — Mq  : bu.  ‘biu  tunl^  "6t  dit  à 

elle».  F : tuul;  ÿUujjii  «dit  à elle  Ji'susv,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto  et  : xa'i  eiirev  avTtj  0 1»  en  (2N0). 

Mc,  VIII,  4.  — Z : . . ni-uinit  l^iu^ibii , . . «(répon- 

dirent à lui  les  disciples)  de  lui  : d’où  peux-tu.  ..?v,  pour  rendre 
le  grec  : . . . o<  [xotBrjTai  avrov,  6ti  tsÔÔsv  tovtovs  èvvr{o-STaî 

TlS . . . G ; ...  ^bnpuj  A"  JL  njub^ii  nuui/p  ...  « . . de  lui  cl 

disent  : d’où.  . . ».  F : . . .nt-um^  If^uipiunjnup  «d’où  pourrons- 
nous  ...?». 


300 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc  , VIII,  8.  — Z : lilrpiuL  Itl. jiuiplrjufb  «ils  mangèrent  et 
furent  rassasiés»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; s(payov  Sè 
xa)  ê)(^opTâ<76t]aav.  — C : ju^q-lrgulh , variante  orthographique. 
F ; libpujü  minrhlr^lib  L . . . «ils  mangèrent  tous  et. . . »,  d’ac- 
cord a\’ec  etpayov  zsavxts . . . en  Ta  (n  33  5 y g 

2 1 3). 

Mc,  VIII  2 2. — Z : ^£1/1/  \i . . . «ils  viennent  à (Bethsaïda)», 
d’accord  avec  epyovTai  en  N'  BCDLA0  i3  28  33  6g  12/1 
366...  — F : tf-uij  fl  « il  vient  à . . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  : 

^ 'T» 

Ulo  , et  apysTott  en  N*A]NXrn.  . . Celte  variante  est  importante. 
Elle  devrait  être  décisive;  elle  ne  l’est  pas.  Ici,  l’arm.  F marche 
avec  le  grec  N,  comme  supra,  Mc,  vu,  2g , contre  A,  comme  en 
Mc,  VII,  17;  tandis  que  Mc,viii,  8,  F est  d’accord  [zsav-tes)  avec 
KMn.  C’est,  entre  beaucoup,  une  variante  typique  qui  montre 
comme  il  est  dangereux  de  vouloir  systématiser  et  classer  en 
familles  les  manuscrits.  Ils  empruntent  l’un  à l’autre,  d’une  façon 
apparemment  capricieuse,  des  variantes  qui  défient  toute  systé- 
matisation. 


Mc,  viii,  2 3.  — Z : k<Çtuh  tupinuj^nj . . . « . . . il  conduisit 
hors  de . . . »,  d’accord  avec  l’omission  de  avTov  en  (565 

6 '7 2).  — F : Ir^u/b  ifhuj . . . «conduisit  lui  (hors  de).  . . », 
d’accord  avec  le  syriaque  et  ê^n'rsyxev  olvtÔv  de  tous  les  autres 
grecs.  Ici,  l’arménien  F marche  avec  la  grande  majorité  des 
grecs,  contre  Z qui  n’est  d’accord  qu’avec  une  infime  minorité 
grecque,  comme  en  Mc,  vu,  17,  tandis  qu’ailleurs,  c’est  le  cas 
contraire  qui  a lieu. 


Mc,  VIII,  26.  Z : . . ./r  Jl'  Jinufiiligtru , 

^ innifij  Iru jnpJ-iuiF ^ Jinuhijtglru'  JJi  nuJIr^  tuuji^ 

giru  fl  a . . .dans  le  (ton?)  village,  n’enire  pas,  mais  va 

dans  la  maison  de  toi;  et  lorsque  dans  le  village  tu  entres,  à 
personne  ne  dis  dans  le  village»,  tandis  que  le  syr.  sin.  et  le  grec 
portent  : (irjSè  sis  Ttjv  xiôpitjr  da-é’kQris  «et  n’entre  pas  dans  le 
village».  La  Pechitto  : «et  n’entre  pas  dans  le  village,  et  ne  dis 


MANUSCRIT  F. 


301 


à personne  dans  le  village».  Mais  on  lit  : v-naye  eis  tov  oikov 
(jQi)  «va  dans  ta  maison»  en  Ia<55  o5o(om. toi»)  93f  les  (om. tov)  1279 
^17^1132  ^j)0  555  28  -88  126  69  i'jh  loyi  O loia) 
it^'c  vg,  et  : fMtjSe  stTrtjs  tivi  ev  t>i  xcofxrj  en  Ta  Kgg 
loioiT  ^CSSASgaSÿg).  — F:  le  premier  JintiiijIiglT  U 
«(n’)enlre(pas)»;  la  suite  manque  jusqu’au  deuxième  Jlnuhjfi^lru 
«tu  entres»,  probablement  par  raison  d’homoteleuteion,  et 
ajoute  : bt.  Jft  tuu^gbu  ^ «e<  à personne 

quelque  chose  ne  dis  pas  dans  le  village». 

Mc,  VIII,  2 ■y.  Z : ht.  bi^jjiuni-u  tu2J^libpinq^b 

q^bpA  ^1  U libuiuiibuj . . . «et  sortit  Jésus  avec  les  dlsci[)les 
vers  les  villages  de  Césarée.  . . »,  pour  rendre  le  grec  : xai  è^ûX- 
Oev  ô lrj(70vs  xat  oi  [xaOriTai  olutov  eis  rois  xcoixas  Kaio-ap/as. . . «et 
sortit  Jésus  et  les  disciples  de  lui  vers  les  villages  de  (lésarée. . . », 
d’accord  avec  le  syriaque.  — Mq  : bu.  bjjju  ^ 2^‘hu  t^b utufibiu 
lu^ujI^bf^iuiiitL^  <Çufuij^biià  «et  sortit  Jésus  vers  les 
villages  de  Césarée  [dej  Philippe  avec  les  disciples.  . . ».  F : 
bibiuq^  . . «et  étant  sorti ...  ». 

Mc,  vin,  29.  Z : u^iuiniuuluiuii^  bin  u^bmfinu  bi.  ujulç 

^ui  «répondit  Pélros  et  dit  à luin,  pour  rendre  le  grec  : ctTro- 
xpiôeis  Se  b lleTpos  Xéyet  aCrœ,  et  la  Pechitto  « répondit  Chém’oun 
et  dit  à lui».  Le  syr.  sin.  om.  «répondit»  et  porte  : 

«dit  a lui  Képha  F ; u^imnuÉu^uujbli  bin 

%JuM.  . . «répondit  à lui». 

Mc,  vin,  38.  — Z ; . . . iftujn.o^  ^0^1  bt.  <^fib2yiui^ 
liujtj  i'ininj  « . . .dans  la  gloire  du  père  de  lui  et  des  anges 
saints»,  ce  qui  ne  rend  pas  exactement  le  grec  : èv  Si^ri  tov 
TSaTpbs  avTov  fierâ  tôjv  àyyéXcov  tcSv  dyicov  «...  dans  la  gloire 
du  père  de  lui  avec  les  anges  les  saints»;  Pecbltlo  «dans  la 
gloire  de  son  père  avec  ses  saints  anges».  Syr.  sin.  : «dans  la 
gloire  de  son  père  et  les  saints  anges».  — F : i^uifLuii^  <yo[i 
[ii-pry  bi.  ^u/brpbiiJ . . . « . . .dans  la  gloire  du  père  de  lui  et 


avec.  . . ». 


302 


I.E  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  IX,  8 (9).  Z ; uf^iuinnL^pIruj^  ‘hngut  tjp  nt-JIr^ 

u^ininJb-uÿb’h  ijnp  ink ujîîîiü , jn^té-tuiT.  . . «il  ordonna  à 

eux  que  à personne  iis  ne  racontent  ce  qu’ils  virent,  mais 
lorsque ...  v,  StsaleiXaTQ  avTo7s,  tva  firjSsv)  et  elSov,  Sirjyrja-wvzai, 
ei  firf  Sjav . . . et  le  syriaque  qui  porte  : «qu’ils  ne  disent»,  au 
lieu  de  «qu’ils  ne  racontent».  — F : lunfiglTU  «disent»  au  lieu 
de  u^uiinJk  ugi/h  «racontent».  Mq  : mujinni-lipbiug  ^ngtu  Itl. 
tuu!^  ifji  nuJnL^  «il  or- 

donna à eux  et  il  dit  : qu’à  personne  vous  ne  racontiez  ce  que  vous 
voyez,  mais.  . . »,  sous  l’influence  de  Xeyœv  au  lieu  de  iva  en 
Io55i  ^ i5'7./i)  et  de  emv'cs  to  opafxa.  ecos  ov  au  lieu  de  a — otolv 

en  T„  lo^si  (15-7/,). 

Mc , IX , 9 (10).  — Z : [i  tftrrLlr^ng^  jinn^lr^  « d’entre  les 
morts  ressusciter»,  to  éx  vsxpcov  àvcccrlrivoLi;  le  syriaque  : lors- 
qu’il ressusciterait  des  morts».  — F : ft  tlbn.b^ng  jturAb^ 
«d’entre  les  morts  le  ressusciter»,  avecî/  (n)  déterminatif  sur  le 
verbe,  pour  mieux  rendre  le  to  grec. 

Mc, IX,  1 1 (12).  — Z : igtuuiiutilu  tl/il  ft  bin  "iingui  bi.  tuu^ 

il  il  répondit  à eux  et  dit»,  qui  correspond  à peu  près  au  syr.  sin.  : 
«il  répondit  et  dit  à euxv  et  au  grec  : 0 Se  airoxpiBeis  emev  av- 
Tois  en  ADNXrn.  Mais  la  Perhitto  ; «il  dit  à eux»,  d’accord  avec 
le  grec  : à Sè  ê(pt]  av-roîs  en  nBCLA.  Il  semble,  par  cet  exemple, 
que  la  forme  abrégée  ne  soit  pas  la  plus  ancienne.  En  tout  cas, 
si  A est  du  v®  siècle,  il  marche  avec  le  syr.  sin.,  tandis  que  N et 
B,  réputés  pour  être  du  iv®,  marchent  avec  la  Pechitto.  — AF 
om.  'bnguj  «à  eux».  A : tuul^  ^nutit  «dit  à eux». 

Mc,  IX,  i3  (i4).  — L : in  bu^  «ils  virent»,  d’accord  avec 
le  syr.  sin.  et  eiSov  en  NBLAk.  — F : kmbu  «il  vit»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  eiSev  en  ACDINXFII  ©.  Celte  variante  est 
importante.  Elle  semblerait  indiquer,  d’une  façon  péremptoire, 
avec  quel  groupe  de  mss.  grecs  marche  l’arménien  (exception 
faite  de  F);  il  n’en  est  cependant  rien,  et  les  exemples  nombreux 


MANUSCRIT  F. 


303 


fournis  ailleurs  prouvent  que  l’arménien  s’écarte  nettement  de  xB 
et  du  vieux  syriaque. 

Mc,  IX,  9 0 (ai).  — Z ; k<^ujiiy  . . diW  demanda  au 

père.  . . pour  rendre  le  grec  : xai  èTrrtp'jjTrjusv  tov  ■jsaiépa 

il  interrogea  le  père.  . . ».  Le  syriaque  : «et  Jésus  interro- 
gea. . . »,  d’accord  avec  eTtripaiTjo-sv  o K en  Ta  Ia°“° 

(i94i0)  ...acrf  Ici  l’arménien  ne  marche  ni  avec  le  sy- 
ria  jue,  ni  avec  Tatien,  ni  avec  Koridethi,  avec  lesquels,  il  a, 
par  ailleurs,  des  analogies  frappantes.  — F : frt.  «e<  il 

demanda.  . . »,  sous  l’influence  du  grec. 


Mc,  IX,  9 3 (a A).  — Z : <Çtui-tiitnuiir,  ot^km  «je  crois, 
aide.  . . »,  zsialsvoj,  ^orj'dst.  . . Mais  le  syriaque  : «je  crois, 
mon  Seigneur-,  aide ...  »,  d’accord  avec  xvpie  en  C^NXFAII  a b c f. 
Ici  l’arménien  marche  avec  les  vieux  grecs  : nABC*DL.  . . contre 
le  syriaque  jeune  et  vieux.  — F : <Juji-unntuJ'iLnft  on%biu  «je 
crois,  Seigneur,  aide.  . . ». 

Mc,  IX,  94  (95).  — Z ; ItL.  vyu  «muet  (avec 

q-  [dj  déterminatif)  et  sourd  esprit»,  to  dXaXov  xcti  xcü(pov  ’srrevpat; 
mais  xcn(pov  . . . aXotXov  en  af  cdjf^  et  syriaque  «sourd.  . . 
muet.  . . ».  — A : luju  «muet  sourd  esprit».  CF  : 

q^kiJ'  funLj^  lufu  muct  démou  (dcw),  sourd  esprit»; 
cette  lecture  est  intéressante;  les  copistes  ont  lu  : q^bu 

txmuel  dew  (démon)» , au  lieu  de  ^ujJfiq-  bt.  muet  ( toi)  et. . . ». 
C’est  probablement  un  simple  accident  de  lecture. 

Mc,  IX,  98  (a 9).  — Z : u^iu^ntl^g  bi-  ujqop^L^  «par  jeune 
et  prière»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  vno-Tsia  xai  'cspoaevyri 
en  Ta  pa  (von  Soden).  — yVC  : iqiu<JuiLf>_,  variante  orthogra- 
phique. F : mq^Ê-P  bt-  u^ui<ÇniJj»  « par  prière  et  par  jeûne» , 
d’accord  avec  èv  ■apoa-evx,*}  xai  vtj'rleta  de  presque  tous  les  mss. 
grecs. 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


.‘10 '4 

Mc,  IX,  29  (3o).  — Z : ujbytuhl^lîu  «passaient»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  'SfapsTropevovTo  de  presque  tous  les  mss.  grecs. 
— F : ujb^ujbl^p  « passait»,  d’accord  avec  le  seul  e^eXôoov 
’ZsapsTTopsveTo  de  ('^72)  et  : ff-  vinde  egressi  transiehatn , 
g^  Kinde  profecti  praelergrediebaturn  (sic). 

Mc,  IX,  3o  (3i).  — Z : «ses  (disciples)»,  d’accord  avec 

le  syriaque  et  le  grec  : tovs  fxaOtjTàs  aCrov.  — F om.  [it-p  «ses». 

Mc  , IX,  3o  ( 3 1).  — Z ; bu  fipfilîL-  uupuiig^  « et  lorsqu’il  sera 
tué»,  d’accord  avec  la  Pechitio’,  pour  rendre  le  grec  : xaà  à-xon- 
TavdeTs.  — F om.  ces  mots,  d’accord  avec  (D)  af  a e.  Ici, 
F marche  avec  le  Codex  Bezae  contre  Koridelhi  et  tous  les  autres 
grecs. 

Mc,  IX,  32  (33).  — Z : <Çijupgiitijl;p  i^num  «interrogeait 
eux»,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : ÈTTvpcÔTa 
avTovs.  — C : <Çuipgufhl^p  g^nuui  «demandait  à eux».  F : 
<Çiupgiublçp  i^nutu  bu  tuul^p  «interrogeait  eux  et  disait.  . . », 

Mc,  IX,  34  (35).  — Z •.  ijbplininiuutuiiu%  « les  douze»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechilto  (Syr.  sin  : ses  douze),  et  le  grec  : lovs 
ScôSexa.  — F : qw^^t^kpinuii  «les  disciples»,  peul-étre  sous 
l’iiilluence  de  SoiSexa  plolOyitols  en  r^^®'^(/i72  i5i5)(jf. 

Mc,  IX,  34  (35  ). — Z:  lipinubp  «le  plus  jeune»,  « le  moindre», 
pour  rendre  le  syriaque  et  le  grec  : ë(rx,(x.T05  «le  dernier».  — F ; 
ériunu^  «le  serviteur». 

Mc,  IX,  37  (38).  — Z : bu.  qJtrp  /^4//f . . . «et  nous  après 
(ne  suit  pas)»,  0?  ovx  dxoXovde'i  vpitv.  — F ; bu  ttk-g  «et 
après  nous.  . . »,  sous  rLnfluence  du  grec.  Dans  ce  même  verset, 
l’arménien  n’a  pas  ; oti  omx  axcdkovBei  ripiv  « parce  qu’il  ne  nous 
suit  pas»,  qui  ligurent  en  Ta  H K.  Cf.  Le,  ix,  49.  C’est  un  écart 
sensible  entre  l’arménien  et  ces  textes  avec  lesquels  il  est  géné- 
ralement d’accord. 


MANUSCRIT  F. 


305 


Mc,  IX,  38  (3g).  — Z : bt-  'hiu  luij^  «et  lui  il  dit»,  d’ac- 
cord avec  syr.  sin.,  ()Our  rendre  le  grec  : o Sè  duev.  Mais  o <îe 
Ij7o-ot^s  ÊjTrer  en  Pechillo  et  en  Ta  H K,  — F oni.  "hm  «lui». 

Mc,  IX,  ho  (^i).  — Z : jmünLhu jiuju , avcc  U (s)  dtHer- 
minalif,  «en  ce  nom  (que)»,  ou  «en  ce  nom  mien  (que)»,  èv 
bvéïxtxTt  6ri,  et  le  syriaque  «au  nom  que»;  mais  ; ovo[xa.Ti  fxou 
en  Kgg  (x*  A).  — F : juHiniSu jutju  « en  ce  nom  » , 

sans'"  (s)  déterminatif  de  la  i™  personne. 

Mc,  IX,  h\  (^2).  Z : bi-  nfi  ij^uyp-uiif.qbgnLugl;^ 

t - ■ «et  quiconque  scandalisera  l’un  de.  . . »,  xai  os  àv 

axavSa.Xio'^  éW . . . — F : bu  bpb  ij^tigP-iui^rjibgnuugl:^  np 
q^.  . . «et  si  scandalisera  quelqu’un  l’un  de,  »,  peut-être 
sous  l’inlluence  de  eav  en  Kgg  H"" ® ja®«  286  uo8  5^^ 
iq4i  21  i654). 

Mc,  IX,  h h (^5).  — Z : <^iuin'  f^l^biu  t^uu  fl  ^1;'^  «coupe, 
jette-le  de  toi»,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  Le  grec  et  la  Pechitto  : 
àTTÔxo^ov  avTov  «coupe-le».  Mais  addition  de  : /3aXe  ano  (tov  en 
I14I6  ^i3g6),  cf.  Mt. , V,  3o.  — F : <^iuui  t^iut  bu  f^l^btu  f 
«coupe-le  et  jette  de  toi». 

Mc,  IX,  66  iyh-jY  Z ; . . . Jf/ntfiul^uÉt/p.  Jinu/ijb  pjiup^ 

pujnupfûL  ug  ^u/ii . . . « avec  un  œil  entrer  dans  le  royaume 
de  Dieu,  que.  . . »,  pour  rendre  le  grec  : yLov6<pdakiiov  siasXôsîv 
sis  tùv  (SaaiXet'av  tov  3-eov,  rj . . . et  la  Pechilto.  Syr.  sin.  : tandis 
que  tu  as  un  œil ...»  ; d ; cum  uno  oculo.  — F : ...  i/fimliuAif 
Jininübi^fi  libtuüi/h  ^u/b . , . « . . . boi’gne  entrer  dans  la  vie, 
que.  . . ».  Jfiinliu/bfi  «borgne»,  sous  l’inlluencc  dù  grec  : (jlqv6<P- 
OaXfjiov.  Iibufbiib  «la  vie»,  d’accord  avec  ^corjv  en  i'‘54f 

(.666  1626  617  1676  ti88).  • 

Mc,  IX,  67  (68). — Z : nprpb’bngiu  «lever  d’cuxv,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  ; à a-xoiXri^  avTc5v.  — F om.  "ïingiu 
«d’eux»,  d’accord  avec  l’omission  de  avTrov  en  10231  ,351) 


306 


LE  TEXTE  ARMENIEN. 


b 1043  ^ 1020  1 247  A3  Kl  ^5  1027  K-87  (27  71  3 /(  8 I279  1679  t6 

i588  962  485  XVSG)  K'' c. 

Mc,  IX,  49  (5o).  — Z : «vous»,  d’accord  avec  vfjLets 

ouv  e;^eTe  en  (W  565  1689  9^^  7^^  etc.). — 

F om.  «vous?!,  d’accord  avec  les  autres  grecs. 

Mc , X , 1 . — Z : ht.  hfip-u^ji  q.uipJ[httt^ ^n*ühuti^  thnqntj^ 
ni-pr^  «et  allait  de  nouveau  rassemblée  la  foule ...»  pour  rendre 
le  grec  : xoii  o-vftTropevovTat  'sraXcv  6)(Xoi . . . Mais  on  lit  : avfnto- 
peüeTai  . . . o;^Xo?  en  . (W28  i542  i654...). 

Le  participe  rassemblée»  n’est  ni  dans  le  syriaque,  ni 

dans  le  grec,  ni  dans  G.  — F : {unüthf^  «rassembler». 

Mc,  X,  2.  — Z : ht.  utu^füt  «(interrogeaient  lui)  et  disaient^). 
Ces  deux  derniers  mots  sont  omis  par  F,  par  le  grec  et  par  le 
syriaque. 

Mc,  X,  3.  — Z : ^ngut  «(répondit)  à eux».  Grec  : aitoxpi- 
dsts  stirev  avTots,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  Pechitto  om.  «répon- 
dit à eux  » , et  porte  : « dit  à eux  ».  — F om.  ^ngut  « à eux  ». 

Mc,  X,  8.  — Z : JhigtIJtb  tlft  «chair  une»,  d’accord  avec  cràp^ 
fx(a  en  xACFKM^Urn  et  Koridelhi.  — F : ilîugt/fîii  « une 

chair»,  d’accord  avec  pua  adp^  en  BDEGHLM*NSVXA  et  le  sy- 
. ^ ^ 
riaque  ^ . 

Mc,  X,  10.  — Z : ghuj  «(demandèrent)  à lui»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : atÎToi?.  — F om.  ghtu  «à  lui»,  d’accord 
avec  l’omission  de  avTov  en  (WM). 

-Mc,  X,  I t.  Z ; “hp^lç  ugg  uipluttihugl^  t’-f 

lugttiug^  t^^«si  un  liomme  renverra  sa  femme  et  prendra  une 
autre . . . » , eav  avtjp  airohjcr-n  inv  yvvaixa  avTOV . . . — F : . . . 
tugJtul^ly  ‘ijiffit  ht  lun^ü^gl^ ...  «...  l'eiivoie  Sa  femme  et 
[qu’jil  prenne.  . . ». 


MANUSCRIT  F. 


307 


Mc,  X,  ly.  — Z : ^uifiguiblçp  «demandait  à luin,  êitri- 
pôjTa  avrSv,  omis  par  le  syr.  sin.  — F : ij^tu 

«et  interrogeait  lui»,  d’accord  avec  la  Pechitlo. 

Mc,  X,  l’y.  — Z : i^pr^-utuf^b tn  ptupfi  «maître  bon»,  SiSda- 
xaXe  àyaôé  et  le  syriacpie.  — F ora.  ces  mots. 

Mc,  X,  l'y.  — Z ; jtuuftmlrLtulf^ujhu  «étemelle»,  aldviov  et 
le  syriaque.  — F om.  ce  mot,  d’accord  avec  l’omission  de  olio)- 
viov  en  (^^)* 

Mc,  X,  i8.  — Z : ti-ju  tuulç  g^iu  «et  Jésus  dit  à lui»,  ô 
Ii/croC?  eluev  aùicp.  — F : bu  mub  g^btuyu  «et  dit  à lui  Jésus», 
ce  qui  se  rapproche  de  la  construction  syriaque. 

Mc,  X,  l 8. Z : pmpit'  p-‘^3  "*1  fi  y 3 pas 

quelqu’un  [de]  bon,  mais  un  : Dieu»,  pour  rendre  le  grec  : otlf^eî  s’ 
àya66s,  e!  pv  eJs  b ^eos.  — F : ...piupft  b [J  b Jfi  inS- 

« ...bon,  sinon  un  : Dieu». 

» 

Mc,  X,  28. Z : h U ^ugkgbtupjugulinju  juijUtpnju  "ju  «et 

ayant  regardé  çà  et  là,  Jésus. . . »,  xal  sfsptêXeypxfzsvos  b Irjaovs, 
et  le  sjriaque  qui  est  à un  mode  personnel.  — F : . . .jn 
/(igu  jiM^lf^igu . . . « . . .Jésus,  çà  et  là.  . . ». 

Mc,  X,  27.  — Z : uiul;  «dit»,  Xéysi.  Syriaque  : «dit  à eux». 
— F : bu  tuu^  «et  il  dit». 

Mc,  X,  3o.  — Z : é-utifii/btulifi  «[en  ce)  temps»,  èv  lÿ 
xatp'M.  . .,  et  le  syriaque.  — F : lu^uu/p^Çftu  «[en  ce)  monde». 

Mc,  X,  82.  — Z : iJliuuufüg.uiJ' «de  nouveau»  -nraXm,  omis 
par  le  syriaque  et  par  T*  [ 267.  7 1 8)  pa  & c sa.  — F. 

om.  ce  mot. 


308 


LE  TEXTE  AHMÉNIEM. 


Mc,  X,  38.  L : uf^ujtniuu^ujiijt  hin  Itl.  tuul^  ^nutu 

«répondit  Jésus  et  dit  à eux»,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  1““' 
mr^a b^457^l370f  1354  ([)W0 565  etc.  i583  2193  1 2o4  1689 
983  788  etc.  273  U 10/17)  pa  af  it.  Les  autres  grecs  et  la 
Pecliitto  : b Sè  îrjo'oCs  sItisv  avTOts.  — F : u^iuintuu^u/h^  km 
^n^tuj'u  hi-  luul^  «répondit  à eux  Jésus  et  il  dit». 

Mc,  X,  39.  — Z : «à  lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  et 

auTCü  en  Ta  H K.  Cf.  Mt.,  xx,  22.  — F om.  ce  mot,  d’accord 
avec  D0  1 28  a b c i k q. 

Mc,  xj  61.  — Z : uI^uujL  « commencèrent  [à] 

s’irriter»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : vp^avTo  dyavax- 
reiv.  — F : p-mpl^iugu/ij  «s’irritèrent»,  d’accord  avec  rjyavaxjtj- 
o-ai'  en  Ta  (^79  1682  2198  1 118 

209  i^SS  A)  q.  Cf.  Mt.,  XX,  26. 

Mc,  XI,  2.  — Z : i^iu  tu  «détachez-le  et 

amenez»,  XvaaTe  aCrov  xoà  (pépere.  — F : fnuA^^  tu  mé-^p 

t^tu  «détachez  et  amenez-le»,  d’accord  avec  la  Pechitto. 

\ 

Mc,  XI,  3.  — Z : ugup  «ici»,  le  syriaque  et  le  grec  : sy^e.  — 
F om.  ce  mot  d’accord  avec  l’omission  de  ooSs  en  (^27) 

af  c,  Cf.  Mt. , XXI , 3 . 

Mc,  XI,  7.  — Z : luAfh  «ils  amènent»,  pour  rendre  le  grec  : 
xoà  (pépovaiv,  en  N'BLA.  . . — CF  : tuAjfü  «ils  amenèrent», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  rjyoiyov  en  ADXm . . . 

Mc,  XI,  8.  — Z : [i  iJtpujj  2^iifhiuunujp<ÇI^  «sur  le  chemin», 
pour  rendre  le  grec  ; eh  trjv  àS6v  en  nBCDLXFA.  . . — F om. 
fl  ijkpug  «sur»,  c : fl  2^ufbiuigujp^^\i  «dans  le  chemin», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; ev  tïj  oSo)  en  AKMiNTI. 

• 

Mc,  XI,  8.  — /j  : tu  uipl^tuhl^fîü  q2^uAjuiit^ujp<^ujuL  «et  je- 
taient dans  le  chemin»,  omis  par  syr.  sin.  et  beaucoup  de  grecs. 


MANUSCRIT  F. 


309 


eis  Trjv  oSov  en  Ta  I Kgg  (^79  — F : ïi//t 

TCtuLiumut^iui^  «vers  le  chemin». 

Mc,  XI,  i3.  — Z : fl  "but  «(vint)  vers  lui»,  èXQâiv  éTt’  avTtfv. 
— F om.  «vers  lui»,  d’accord  avec  l’omission  de  ett  avrnv 
en  Ta  a syf'h  parce  qu’il  reporte  ces  mots  au  membre  de  phrase 
suivant. 

Mc,  XI,  i3.  — Z : puijy . . . «ne  trouva  rien, 

si  ce  n’est.  . . »,  oùSèv  eupev  eî  [xn . . . et  le  syr.  sin.  — ACF  : 

bq-fitn  fi  %i/tu  p.u^g . . . «ne  ti’ouva  l’ien  en  lui,  si  ce 
n’est.  . . »,  d’accord  avec  ...  .eupev  ev  avTij  en  Ta  (S'yq) 
cq  syP. 

Mc,  XI,  1 5.  — Z : ij-uib  jbfint-uiuq^iT «ils  viennent  à Jéru- 
salem » , pour  rendre  le  grec  : xa'i  êp')(pvtai  eis  ïepoa-ô'kupa.  et  la 
Pechitto.  — F : q^uij'n «vient  Jésus  à Jérusalem»,  d’accord 
avec  ep’jferrcti  en  la*^^  ( 700  ) è r i sa  et  eîae'kBojv  au  lieu  de  epyovTcti 
en  Ia^®(D).  eiareXOcüv  0 I<j.en  Ta  Kgg  (^9^  12/11). 

Mc , XI , 22.  Z : bplç  nuLfigfi^  q^uiutuinuU  « si  VOUS 

aviez  la  foi  de  Dieu  »,  pour  rendre  le  grec  : ei  eye-te  -ai'ahv  3-eov 
en  Ta®  H^2^48  1^^5  050  93f  ^^01091  rl094  ^1279  (f,.  00  565  28  1689 
983  788  etc.  12  23  119/1  1071)  pa“  abri",  le  syriaque  : 
«si  en  vous  est  la  foi  de  Dieu»  . — Le  texte  de 

F est  plus  clair,  quand  il  écrit  : ^uii.iumu JïBj  «la  foi  en  Dieu». 
A om.  ce  membre  de  phrase. 

Mc,  XI,  33.  — Z : utub^  gyu  «disent  à Jésus»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 'kéyovaiv  tç3  Irja-ov.  — F : umbit 
giitu  «disent  à lui», d’accord  avec  aoTca  en  Ta  Io‘279(  107  i)sy’M. 

Mc,  XI,  33.  Z : b yu  but  ’hngui  tgtuutiuufuuibft  b i. 

uiu^  «et  Jésus  donna  à eux  réponse  et  il  dit»,  pour  rendre  le 
grec  : xa)  d'iroxpideis  b Î^o’oî's  Xéyet  avTots,  comme  ert  syr.  sin.  : 


310 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


«répondit  Jésus  et  dit  à eux».  Pechitto  : «dit  à eux».  — 
Mq  : bui  miuiniuu^tâfb^  «donna  réponse».  F : kt.j'u  tuu^ 
t^nuut  bu  n^.  , . «et  Jésus  dit  à eux ...  »,  d’accord  avec  l’omis- 
sion de  aTtoHpiôeis  en  (Bn‘C''FZ,  etc. 

577...  399*)af  a/ 

Mc,  XII , 1 . — Z : tfmpbiug , bu ...  «...  il  creusa , et . . . ». 
— F : . . . t^nfibuig  fl  %Jui  bu ...  «...  il  creusa  en  elle  et . . . », 
d’accord  avec  Ta  et  le  syriaque. 

Mc,  XII,  i3.  — Z : tuiLtugb'ii  «ils  envoyent»,  d’accord  avec 
à’Koar'léXkouaiv  de  pn'sqne  tons  les  mss.  grecs.  — - F : luntu^k^ 
^ffii  «ils  envoyèrent»,  d’accord  avec  le  syriaque,  anscrleiXav  en 
Il^“*i'®  ( 1 279)  af  aTrocrIsXovariv  en  NX. 

Mc,  XII,  18.  — Z : <^iupgiuLl^^  ^ tuul^ffü  «deman- 
daient à lui  et  disaient»,  pour  rendre  le  grec  : sTTnpoiTCüv  avrov 
’kéyovTes  en  xBCDLA.  . . — CF  : ^uifi^fiu  bu  ujulrU  « de- 
mandère.it  à lui  et  ils  disent»,  d’accord  avec  e7tnpwTn(Ta.v  en 

ANxrn. 

Mc,  XII,  19.  — Z ; npij^fi  «un  fils»,  d’accord  avec  tskvov  en 
n“BLA0.  . . — ACF  : nprf.liu  «des  fils»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  ^eKV(x  en  N*“‘’ACDXrn. 

Mc,  XII,  27.  — Z : bu  utitq-  «et  donc  vous.  . . », 

comme  en  syriaque  et  vps7s  o5v  dans  la  plupart  des  textes.  — 
I'  om.  «donc»,  d’accord  avec  romi>sion  de  vpLsis  ovv  en 

He-^48I010cn  1^014  11354  1443  ( B 10/17  lOqd)  of;  cf.  Mt. , 

XXII,  29. 

Mc,  XII,  28.  Z : nf!  muiinnufiiiu/ü  ^ uin  ui^fiU  «quel 

commandement  est  le  premier?»,  pour  rendre  la  Pechitto  et  le 
grec  : ■aro/a  èo'Tiv  èvioXtj  zrp'jirn  tsdvrcov.  Syr.  sin.  : quel  e^t  le 
premier  commandement.?».  — F : np  upuuinufipufu  Jbh-  figl^ 
«quel  commandement  grand  serait?»  (=  serait  le  plus  grand?). 


MANUSCRIT  F. 


311 


Mc,  XII,  3o.  — Z : inê-^n juiJ'.  . . «(lu  aimeras j le 

Seigneur  Dieu  de  toi  de  tout  (ton  cœur.  . .)»,  Kvpiov  tov  B-eSv 
crov  è^,  . . , et  le  syriaque.  — F : inp  imé-  iHp . . . «le  Sei- 
gneur Dieu  de  toi  le  seigneur.  . . v. 

Mc,  XII,  Sa.  — Z : ÿijui  «à  lui»,  avr^  et  le  syriaque.  — F 
om.  ce  mot,  d’accord  avec  (qZi5). 

Mc,  XII,  35.  — Z : . . .^u  ht-,  tuu^  «(répondit)  * 

Jésus  et  dit,  tandis  qu’il  (enseignait)»,  xa)  dTroxpiôeis  6 Yrtaovs 
iksyev . . . — F : . . .yu  Jlfu^brL,  om.  L-  umuIç  «et  dit». 

Mc,  XII,  38.  — Z : ^p^^« circuler».  — F : «cir- 

culer et.  ..  n,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : zsepnta-retv 
xai.  ' 

Mc,  XII,  38.  — Z : (veulent . . .)  désirer  (les  sa- 

lutations). . . ».  Le  grec  n’a  pas  ce  verbe,  aa-rraa-povs  étant  le 
complément  de  B-elovrMv,  comme  TSspniaTsiv.  Toutefois,  on  lit  : 
aaTraa-povs  ^nTOVvTCüv  en  H^®('T'')  et  acnraapovs  tsoiovvtcov  en 

11246  (i355).  — Mq  AF  ; fuürj-pirb  «désirent».  C : fuüi^pb-tuf^ 
«ayant  désiré»,  «désirant». 

Mc , XIII , 1 . — Z : Itl.  npuffiufi  « et  quelles  con- 

structions», xai  'sroTaTTai  oixoSopat  elle  syriaque  : «et  ces  con- 
structions».   F : uibu  npuffiu^  trii  «VOIS  quelles 

(combien  grandes)  sont  les  constructions».  C : ^^nLtuè^u  «les 
constructions»,  accus,  plur. 

Mc,  XIII,  2.  Z : . . .bu  uinl^.  uibutâhjbn  ipyq.  ïüi/'^îli^ 

numS-u , tuJlfü  uiubiT  Jibip  bp pnqg^  u^r^p  t 

.puipp  . . «(répondit  Jésus)  et  il  dit  : vois-<M  toutes  ces  construc- 
tions, en  vérité  je  dis  à vous  que  il  ne  sera  pas  laissé  là  pierre 
sur  pierre.  . . »,  pour  rendre  le  grec  : xa.\  b I»7o-oDs  elirev 
(BXéneis  Tavras  Tas  peycCkas  oixoSopds;  ov  prj  d(pedf}  rZSe  Xi'ôos 


312 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


ètil  \î9ov,  F ; ...  fc"*-  usulç  gbnuiU’  intruufbl^^  luiP 

‘ünt.tué-u . , . p^nq[tg . . . « . . .et  il  dit  à eux  : vous  voyez 
toutes  ces  constructions...  jette  laisserai  pas  (pierre  sur  pierre)». 
aoTots  au  lieu  de  auxw  en  To  (D  i 555)  afit.  Omission 

de  avTiw  en  l’J'”*’ ( 1 582  2198  1 118  209).  EXeTrexe  en 

To  (D  689  M 718)  af  it.  txfxtjv  Xeyca  (rot  en 

Ta  («f'^’OTiaulieudeffo»)  050f93f_  _ f^>'87  ^J)0  5g5  28...  G) 

af  it.  . . 

Mc,  XIII,  8.  — Z : ‘buutl^p  %iu  «était  assis  luiv,  xotôtjfiévov 
auToS,  et  le  syr.  sin.  Pechitto  : «était  assis  Jésusv.  — MqCF  : 
*hum  «était  assis»,  om.  ‘Lui  «lui». 

Mc,  XIII,  1 1.  — Z : qj^jL  juiuuufig^^  «dites-le»,  toDto  Xa- 
Xene  et  le  syriaque.  — F om.  ces  mots. 

Mc  , XIII , 20.  Z : . . . tjtuuL  [^mpb^ng  jii-gag,  tuufpl^fi 

ujiF  JlupJlîL . . , « . . .(abrégé  ces  jours)  à cause  de  ses  élus,  ne 
vivrait  aucune  chair . . . (mais  à cause  des  élus ...)».  Ce  membre 
de  phrase  «à  cause  de  ses  élus»  entre  rifiépa.?  et  otîx  &v  èawOtt  est 
omis  par  le  syriaque  et  par  le  grec.  Mais  ; . . .tiixspas  Sict  tovs  exXsx- 
Tovs  avToo  en  la^®  (D)  it.  — Mq  : [^inglring‘h  «les  élus»,  avec 
‘L  (n)  déterminatif.  F : f^mgbpng  jtugng  qnpu  [^uiphtug‘L 
«de  ses  élus  qu’il  a élus». 

Mc,  XIII,  2/1.  Z : jbtn  ‘LkqnL.jpbufü'h  ugLnpfili  «après 

cette  affliction»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : (lerà  inv 
êK£i'vt]v.  — F om.  ces  mots. 

Mc,  XIII,  27.  Z : fl  é-iuq.iug  JftL^L.  fl  6-iuq-U  bp^ 

«depuis  les  extrémités  de  la  terre  jusqu’aux  extrémités  du 
ciel»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : àti’  axpov  yrj?  §œs 

(XKpOV  OVpûLVOV,  CF  : /f  é^tuipiug  bplju^q  fi  é-uiq.u 

"•JspLiis  les  extrémités  du  ciel  jusqu’aux  extrémités  de  la 

terre». 


MANUSCRIT  F. 


313 


Mc,  XIV,  6.  — Z : tu^Jutuin  uin!bl^^  «pourquoi  impor- 

lunez-vous?»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : t/  aCr^  x6- 
irovs  ‘sra.pé)(^£TS.  — F om.  qji  «pourquoi». 

Mc,  XIV,  1 3.  Z : np  ututfinfi  ^nj  jnuu  nthi^g^  « qui  Cruche 

d’eau  sur  épaule  ait»,  pour  rendre  le  syriaque  et  le  grec  : xepa- 

fltov  vSoLTOS  jSoKrl d^ù)V . F : np  nifuftgfi  uu/i^np 

«qui  ait  cruche  d’eau  sur  /'épaule ».  G : jnuuU  «sur  /'épaule». 

Mc,  XIV,  l/l.  — Z : if^pq^uitulrin  utu^  «le  maître  dit»,  d’ac- 
cord avec  le  grec  : ô SiSdaxaXos  Xsyst.  Syriaque  : ^nolre  maître» 
— F om.  ces  mots. 

Mc,  XIV,  2 2.  Z : . . .op^^btug  bu  bpbl^  bm'iingui  . . . 

« . . .bénit  et  rompit,  donna  à eux.  . . »,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque, pour  rendre  le  grec  : evkoynaas  exXaasv  xa.i  ëScoxev  av- 
Tots.  — A : ujup<^bujg  bpbl^.  . . «bénit,  rompit.  . . ».  CF  : 
iuupÇhbiug  bu  bpbli  bu  bin  «bénit  et  rompit  et  donna».  euXo- 
yucrev  xai  au  lieu  de  evXoytia-oLS  en  (D)  af  a / (Mt.,  xiv.  ig). 

Mc,  XIV,  2 y.  — Z : bu  tuu^  K et  dit»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chillo  et  le  grec  : xai  Xéyei.  — F om.  bu  «et»  d’accord  avec 
syr.  sin.  totê  au  lieu  de  xai  en  Ta  Cf.  Mt., 

XXVI,  3i. 

Mc  , XIV,  28. Z ; jiunùjpuiipr^  bpPugg ^ufh  ^fc^«plus 

avant  j’irai  que  vous»  (=je  vous  précéderai),  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  grec  : ‘tspoàL^'o  CpSis.  — F : jiun.uj^uj if.njij  ^ufb 
nibii_bpPuijg  «plus  avant  que  vous  j’irai». 

Mc,  XIV,  36.  — Z : npml^u  r^nu  IpuiIJtu  « mais  comme 

toi  tu  veux»,  d’accord  avec  aXX  cos  av  S-eXeis  en  L 
(0565  /i'72  1 5 1 5 ) it  sa  bo.  Cf.  Mt. , XXVI,  39.  Ici , la  majorité 
de  l’arménien  marche  tris  nettement  avec  koridelbi.  — AF 
om.  liujJliu  «lu  veux»,  d’accord  avec  aXXa  ti  av  de  la  grande 
majorité  des  grecs,  et  avec  le  syriaque. 


31/4 


LE  TEXTE  ARMÉNIEN. 


Mc,  XIV,  S'y.  — Z : l^unitugh fl  J-tuiT JJt  « n’as-tu  pas  pu 

heure  une.  . . n.  — F : ki.  Ifiupu/ÿtrp  Jfi  <hiuil' txel  tu  n'as 
pas  pu  une  heure.  , . otî«  ^ayjjcras  (jliolv  ôipav.  Ici  l’arménien 
s’écarte  complètement  de  D et  de  0 qui  portent  : ovx  icryuacne . ... 
«vous  n’avez  pas  pu...»,  ce  qui  prouve  une  fois  de  plus 
comme  il  est  dangereux  et  dilTicile  de  vouloir  classer  les  variantes  i 
en  familles  et  formuler  des  systèmes.  ! 

Mc,  XIV,  62.  — Z : ptujg  mlruiub^gl^^  K mais  vous  verrez»,  I 
xoà  o\l/eaûe,  et  le  syriaque.  — F : tuh-uu/b^^g  «vous  voyez».  : 

' I 

, I 

Mc,  XV,  3.  — Z : jnjà-  «beaucoup»,  ^zroXXa  et  le  syriaque.  |i 

— F.  om.  ce  mot.  |j 

; j 

Mc,  XV,  82.  — Z : tnjJ-tP «maintenant»,  vvv  et  la  Pechitlo.  ' 

— F om.  ce  mot,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  | 

i 

Mc , XV,  36.  — Z : bi.  f^p^tugbuifji^  et  ayant  couru  . . . » , xai 
JpajLKilv  en  yoo  565  i5A2  i582  2iq3 

1 i68q  983  ^88  etc.)  af  it.  — F : ^puigtut  « courut  »,  1 

d’accord  avec  le  mode  personnel  du  syriaque. 

Mc,  XV,  38.  — Z : /f  ilbpnL-uui  «d’en  haut»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  le  grec  : âw’  avcoôev.  — F om.  ces  mots. 

Conclusion. 

De  l’exposé  détaillé  qui  précède,  il  semble  bien  que  l’on 
puisse  à tout  le  moins  tirer  cette  conclusion  : sauf  des  écarts  peu 
nombreux  et  ne  portant  généralement  pas  sur  le  fond,  les  bons 
manuscrits  arméniens  de  l’Evangile  semblent  provenir  d’un  même 
archétype.  La  chose  sera  rendue  plus  sensible  encore  par  l’exposé 
d’une  faute  qui  est  commune  à tout  le  groupe  Z,  comme  au 
groupe  Mq. 


' CONCLUSION. 


315 


Pour  «semeur»,  les  textes  bibliques  en  arménien  offrent  des 
mots  divers  : ukpJufüiu<fUÊü  (sermanahan)  ; Mt,,  xiii,  k : 
tu^iu  lr^^ukpJuÂjiu<^iÊfu  « voici  sortit  [un]  semeur 

[pour]  semer»;  II  Cor.,  ix,  lo  ; tninptj.Llç  ukpîfb  uÊrpJluhiu^ 
<^ufütug  « . . .celui  qui  fournit  la  semence  aux  semeurs.  . . » 
— uh-ftJuiUujguiü  on  encore  t/it^»tÆ«î//i»^[sermanoï]  «semant»; 
Mc,  IV,  3 : b i^ubgt/ujLnq^ub fiJu/ijifi  «sortit  un  semeur  [pour] 
semer», et  en  Esaïe,  lv,  lo  : bi.  tntugi;  ubfiîfL  ubftJufunq^.  — 
Le  dictionnaire  porte  encore  la  forme  : //fr^t/Ziyb^^^sermanitch) 
pour  dire  «semeur». 

Or,  dans  les  deux  passages  indiqués  ci-dessus,  Mt.,xiii,  i8, 
et  Le,  VIII,  5,  tous  les  textes  consultés  portent  : ub^Ju/btugu/ü 
(sermanatsan j pour  dire  «semeur».  La  seule  variante  signalée 
par  Zohrab  est  : ubgîfbtugiuh  (sermnatsan).  Il  n’est  pas  admis- 
sible qu’un  traducteur  ait  écrit  ubpJii/huu  ■^i«î/(Mt. , XIII,  6),  et 
ubpiPufuuiguiij  (Mt.,  XIII,  i8),  en  parlant  de  la  même  chose; 
l’un  des  deux  passages  est  altéré.  La  présence  de  cette  contradic- 
tion dans  tous  les  manuscrits,  les  bons  comme  les  mauvais, 
semble  bien  prouver  que  ces  anciens  témoins  du  texte  arménien, 
malgré  toutes  les  révisions  et  toutes  les  corrections  auxquelles 
ils  ont  été  soumis  au  cours  des  âges,  procèdent  d’un  même 
archétype.  Les  manuscrits  du  type  Z parais.sent  reproduire  assez 
exactement  cet  archétype;  les  autres  sont  aberrants  de  manières 
diverses. 

Les  manuscrits  du  groupe  Z offrent  un  texte  concordant. 
Tous  les  autres  manuscrits  sont  aberrants  et  entre  eux  et  par  rap- 
port au  groupe  Z;  les  différences  de  textes  qu’ils  présentent  résul- 
tent, pour  partie  d’erreurs  ou  de  corrections  arbitraires,  pour 
une  partie  plus  grande,  de  révisions  sur  des  t.  xtes  grecs  divers. 


i'.'tC.Ÿu',  - 

iir 


\ . ■ 


\ s , 

■ 


% 


if 


i 


h: 


■/  . f;^-;  P 

mVu-^  , . fn/YJ  f,.,. 

^ .(Hâ  . 


«•/  ' ■ '.  r :i- 


' . n-.!  Vlii;'i  l't 

■'V  «l't  tji'»p.j:'>i/.'>!:'‘)i»4«ü 
■ ■'.  'i'î'ii;  i'Holjj'rj'tW.r  .'( 

■ : ' ‘ ■;)  ■ <■>  • 


<■> 


I 


! 


ft 


1 


DEUXIÈME  PARTIE. 


COMPARAISON 
DE  LA  VERSION  ARMÉNIENNE 
AVEC  LE  TEXTE  GREC  ET  LES  ALTRES  VERSIONS. 


CHAPITRE  PREMIER. 

DE  L’HYPOTHÈSE  D’ÜNE  VERSION  FAITE  SUR  LE  LATIN. 

Quelques  variantes  sont  parlicullères  à la  fois  au  texte  armé- 
nien (le  l’Evangile  et  à de  vieux  textes  latins.  Il  ne  s’ensuit  pas 
que  le  premier  ait  été  traduit  sur  les  seconds;  il  convient  néan- 
moins de  signaler  quelques-uns  de  ces  rapprochements  choisis 
parmi  les  plus  typiques. 

On  pourra  se  familiariser  avec  les  travaux  les  plus  rt'cents 
relatifs  aux  versions  latines  de  la  Bible,  en  se  reportant  aux  ex- 
posés analyti(|ues  donnés  par  E.  Nestle,  Einführung  in  das 
Griechische  Neue  Testament...  .3®  éd.  (Gôtiingen,  iqoq),  p.  121- 
1 6 8,  et  E.  Jacquier  , Le  Nouveau  Testament  dans  l'Eglise  chrétienne... 
t.  II  (Paris,  1913),  p.  Il  7-207. 

On  rappellera,  pour  mémoire,  que,  dans  la  nomenclature  de 
von  Soden,  af  désigne  le  vieux  texte  latin  d’.-Vfrique,  à ré|»oque 
de  Cyprlen  (200-958  J.-C.);  il  désigne  le  vieux  texte  latin  d’Eu- 
rope; lat  désigne  ces  deux  textes  latins  réunis;  abc,  etc.  (ou  les 


318  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


mêmes  lettres  non  italiques  chez  Tischendorf)  désignent  les  dif- 
férents manuscrits  de  it.  Enfin,  vg  est  le  sigle  de  la  Vulgate. 

Les  cas  où  le  latin  et  l’arménien  sont  seuls  à présenter  une 
variante  sont  rares  et  peu  significatifs.  En  voici  quelques 
e.xemples  : 


Mt.,  IV,  1 4.  — . . .ToS  'uspo<^rjtov  Xéyovtos  dans  tous  les  grecs  ' 
et  dans  le  syriaque  : «qui  dit?;.  L’arménien  om.  XéyovTos,  d’ac- 
cord avec  laV“  cf. 

Ml,  V,  Al.  — vTiaye  [xer’  aÙTov  Suo,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto.  L’arménien  : ht-  «va  avec  lui 

encore  deux»,  ce  qui  rappelle  ert  aXXa  Svo  en  D a bcg*  k Chrom. ; 
et  alla  duo  en  h vg. 

Mt. , IX,  4.  — elirev  «il  dit»,  d’accord  avec  la  vieille  version 
sinaïtique,  contre  la  Pecliilto.  Mais  l’arménien  : mu!^  gimutu  «il 
dit  à euxv,  d’accord  avec  enrsv  olotois  en  D aP  c h,  etc.,  Tatien 
et  la  Pechitto. 

Mt.,  IX,  28.  — Z : . . «(que  je  puis) 

faire  pour  vous  cela  » , d’accord  avec  'tsoincrai  vy.iv  en  iV"  h q vg. 
Tous  les  autres  textes  portent:  tovto  'srotrja-ai.  Il  est  bien  rare  que 
l’arménien  soit  tout  seul;  il  a copié  quelque  chose  qui  existait 
par  ailleurs.  «Pour  vous»  ne  se  trouve  que  dans  des  textes  latins, 
mais  aussi  chez  deux  correcteurs  du  Sinaiticus  signalés  par 
Tischendorf. 

Mt. , XI,  1.  Z : ,pitupnijlrj^IrL.  nuuni-gufhk  p «prêcher  et 

enseigner»,  contre  le  syriaque  et  le  grec  : SiSda-Ksiv  xdï  Ktjpva- 
<7£iv.  On  lit  : «prêcher  et  enseigner»  dans  af. 

Mt. , XIV,  18.  — (pépsTs  yoi,  d’accord  avec  le  syriaque  : «ap- 
portez à moi»,  contre  l’arménien  : «apportez»,  qui  omet 

yot  « à moi  » , d’accord  avec  le  latin  J'. 


LE  TEXTE  LATIN. 


319 


Mc,  XII,  6.  — Z : p^biibLu  «peut-être»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  lacos  au  lieu  de  ou  ena  b q (forsitan). 

Mc , XIII , 2 . Z : mJlrltiuJh  ^^nuin&u  « toutes  CeS 

constructions»,  d’accord  avec  Tairas  zsavTttç  en  lat®“  aev  et 
«rarras  ravTas  en  kh  il  : omnes  lias  aedijicattones.  Le  grec  et  la 
Pechitto  : ravTas  rds  ^sydiXa.?  oixoSofxds  «ces  grandes  construc- 
tions». 

Mc,  VI,  3i.  — ' xoà  Xsysi  avToîs  «et  il  dit  à eux»,  d’accord 
avec  le  syriaque.  L’arménien  : bi.  mu^  gUnum  jfiunuu  «et  dit 
à eux  Jésus n,  d’accord  avec  D i3  28  61  69  12/i  238  3 AG 
a b c i q qui  ajoutent  0 is  après  avTots. 

Mt.,  XIX,  17.  — Arm.  ; «dans  la  vie  étei'nellev,  d’accord  avec 
aiwviQv  en  b h Amb,  alors  que  les  autres  textes  portent  : ds 
rnv  et  om.  «éternelle». 

Mc,  IX,  20  (2 1).  — /j  bi.  uiul;  «(demanda  au  père  de  lui) 
et  ditv,  d’accord  avec  Xeyoïv  avant  'ssocros  en  L®**^®^**  (W0  565 
28  1689  983  788  etc.)*”  fl/.  — Les  autres  textes  om.  Xsycov. 

Mc,  VI,  5i.  — xa)  ivéërj  wpès  aÙToiis  eis  to  'isXoTov  «et  il 
monta  avec  eux  dans  la  barque»,  d’accord  avec  le  syriaque.  — 
Arménien  : bt.  bf^fi^iuiJb  lun/hnutu  «et  il  monta  dans  la  barque 
avec  eux»,  d’accord  avec  ..  .sis  to  TirXoïov  vspos  olvtovs  en 
D\V0  565  659 
sa. 


JtKÎ 5-133.93  (pbl216  287f  3015 


7 267  i oS  îi)  C qrtj'^ 


Ml.,  IX,  5 , le  grec  de  presque  tous  les  mss.  et  la  Pechitto 
lisent  : tI  yâp.  L’arménien  porte  : «quoi»,  d’accord  avec 

l’omission  de  yap  dans  Talien  et  le  sinaïtique  syriaque,  dans  les 
vieux  latins  g h f,  cl  dans  des  grecs  de  la  famille  I (von  Soden). 
Tischendorf  signale  que  yap  est  omis  par  LMUIl  al  a b c IT*  q vg  al 


320  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Le  plus  souvent,  en  même  temps  qu’avec  le  latin,  l’arménien 
concorde  et  avec  D ou  avec  un  ou  plusieurs  manuscrits  de  même 
groupe.  Ainsi  : 


Mc,  XII,  98.  — sTitfpciTtjaev  avTÔv  «interrogea  lui??,  d’accord 
avec  le  syriaque. — Arménien  ; k-^tu^ig  ghm  b l.  tuu!^  «demanda 
à lui  et  ditv , d’accord  avec  l’addition  de  \sywv  «disant??,  en 
Ia^5|  1416  ^j)  J 896)  aibcij/'^y  L’arménien  A om.  iruuju^  «et  il 
dit??. 

0 

Mc,xîii,  20.  — «Et  si  le  Seigneur  n’avait  pas  abrégé  ces 
jours.  . . ??,  dans  presque  tous  les  textes.  — Arménien  ajoute  : 
ijujuii  «à  cause  de  ses  élus??,  d’accord  avec  Sia 

Tovs  exXexTOüs  avrov  en  D et  en  it  a 1)  fl  1 q. 

Mc,  xiii,  29.  — oTav  Tavra  ïSrjis  yivifieva  «lorsque  ces  choses 
vous  voyez  arrivées.  . . ??,  d’accord  avec  le  syriaque.  — Armé- 
nien : jngé’uitP  inbutihiligl^^  uuJlrhu^i  lorsque 

VOUS  verrez  ceci  tout  arrivé.. . ??,  sous  l’influence  de  •nrarra  rauxa 
en  (D)  i /sa,  ou  xauxa  zfavia  en  (byq)  c qr 


Or,  on  verra  ci-dessous  que,  d’une  manière  générale,  l’armé- 
nien concorde  avec  le  groupe  du  Codex  Bezae;  les  ressemblances 
avec  le  latin  n’ont  donc  aucune  portée. 

Du  reste  le  désaccord  entre  ces  différents  textes  est  parfois 
aussi  patent  que  l’accord  qui  vient  d’être  signalé.  Quelques  cita- 
tions suflTiront. 


Mt.,  v,  A et  5.  — L’arménien  a l’ordre  suivant  : . . .ug^tui — 
nputg . . . <^hqng . . . «(hcureux)  les  affligés.  . . les  doux...  ??, 
d’accord  avec  la  plupart  des  mss.  grecs  : ..  .01  issvÔovvtss . . . 
oi  'nspcteïs.  — Le  verset  5 est  avant  le  A dans  Ta*  f^Jsias 

93f94f337  ^C257  ^[)@  yoO  565  28  899  2 1 5AA  5A3) 

laV”  b q f sy"  KX  Qp  Bas  Fp*'". 


lÆ  TE\TE  LATIN. 


m 

Mc,  X,  ^ 1 . — Arm.  : tntuuu/ug^  «les  dix»,  d’accord  avec  ie 
syriaque  et  le  grec  : oi  Ssxa;  — tandis  qu’on  lit  : oi  \omoi  Sskj. 
«les  autres  dix  » (les  dix  autres]  en  D , en  © et  en  it  ( a h c ff-  i q ) 
cop'^'  syr''L  La  chose  est  d’autant  plus  frappante  qu’on  verra  par 
la  suite  quelles  ressemblances  il  y a précisément  entre  l’arménien 
d’une  part,  ie  Codex  Bezae,  le  texte  de  Koridethi,  les  latins  et  le 
syriaque  de  Jérusalem  d’autre  part. 

Mc,  X,  txi).  — Arm.  : bi.  qu/ü  «et  ils  viennent»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  xai  ëp')(^ovzai  en  nABCLAFA©,  taudis  qu’on 
lit  •.zpyzia.i  «il  vient  , dans  le  syr.  sin. , dans  ( D ÿSS  ), 

et  les  It  a b ff-  r-  i et  Qp. 

Voici  des  cas  où  quelques  manuscrits  arméniens  sont  d’accord 
avec  quelques  manuscrits  latins,  tandis  que  la  majorité  des  armé- 
niens est  d’accord  avec  le  grec. 

Mt. , XXII,  i().  — Z ; quj^libguiuh  ^Lfibujüg  « leurs  dis- 
ciples», d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : toùs  (xaOvTàs  clù-xwv. 
— CF  : qiu^iulfb^iunÊ  «les  disciples”,  d’accord  avec  l’omission 
de  aüTOüi'  «leurs”,  en  af. 

Vit.,  xwiii,  I — Z : ugn  «ceci»,  d'accord  avec  le  syriaipie 
et  le  grec  ; tovto.  — F om.  ngq  "ceci».  d’accord  avec  l’omis- 
sion de  TOVTO  en  af. 

Mc,  VI,  a.  — 'Z  ; bL.  «et  il  ne  pouvait  pas»,  xal 

ovx  sSvvaTo,  et  la  Pechitto;  lacune  en  syr.  sin.  — Mq  MCF  : kL. 

l^uji/lyii  «et  il  ne  voulait  pas»,  d’accord  avec  H tioluit  en  a f g-- 
iq. 

Mc,  VI,  45. Z;  juin  uJiiuiqigli  ^pufh  ffliiii  b^iP  iiij  « ...  de 

le  précéder.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  -apoayeiv  avTov  en 
OI'I  r.ii()  2Sr.f  (J.'i  ,UT0U)  jj"'’ » irs  _ _ | |)©  yoo  (>|c.  i58*.î. 


COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


9ig3  1 etc.  i68g  988  788  etc.  3A8  A77  1916  etc.)  — 
F : ifbnuiu  «(de)  les  (précéder)»,  d’accord  avec  ul  praecederent 
ante  eos  en  g^. 

Enfin,  Mt. , XVII,  4.  — Z : liuiJlm  «si  tu  veux»,  d’ac- 

cord avec  les  autres  textes  : et  B-éXets.  — A om.  «si  tu  veux», 
d’accord  avec  l’omission  de  et  BeXeis  en  c. 

L’arménien  marche  avec  le  vieux  syriaque,  1)  et  le  latin  dans 
Mt. , ],  99  : Jlrn^  huii^lru^  iILupipiup^ft  «par  Esaïe  le 

prophète»,  d’accord  avec  Sia  Ho-aiou  tov  -nrpotpi/Too  en 

T„el„^5„al83*v  ^^al454bm9([)  5^^  9 6 7 ) 'Mc  ‘ ^ ^ j-y  - j ^ ^ 

tandis  que  la  Pechitto  et  la  grande  majorité  des  grecs  lisent  : 
Sid  Tov  zspo<pritov  «par  le  prophète». 

Très  souvent  l’arménien  ne  marche  pas  avec  le  latin  : 

Mt. , v,  89.  — Z : jtup  «sur  la  droite»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto et  le  grec  : e/s  tyiv  Se^idv.  Ce  mot  est  omis  par  Ta®  la'^’’  (P) 
sy‘'  af  Afr  KX  £lp  AS  (cf.  Le.  vi,  99). 

Mt.  , xii,  6.  — Z : qyitu2(tufAi  «que  le  temple»,  d’ac- 

cord avec  presque  tous  les  textes  ; tov  lepov.  — On  lit  snbbato 
«que  le  sabbat»,  au  lieu  de  tov  lepov  en  b gh  Jf-. 

Mc , vi , 9 4 . — Z : “btu  hihuij  « elle  étant  sortie  » , pour  rendre 
le  grec  : xal  è^eXBovaa.  — On  lit  ê^sXOovaa  to  Kopacriov  «étant 
sortie  la  jeune  fille  v , en  b /'sy^f'L 

Mt. , vu,  i4.  — Z : rpnLn^  «la  porte»,  d’accord  avec  le  sy- 
riaque et  le  grec  ; r?  TSvXn.  — Ces  mots  sont  omis  en 
(544  489)  af  ah  Tert  Itttt  KX  £2p^’‘  Eus  4'KX  tiAB  Naa<ro-. 

Mt.,  viii,  97. — Z : bu  <^nqp[p  bu  Anifp  et  les  vents  et  la  mer», 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 0/  dvepot  xa\  n Bd 


lÆ  TEXTE  LATIN. 


32.3 


Aaaa-a.  Syr.  sin.  : rtia  mer  et  le  vent’5,  d’accord  avec  af  (von 
Soden ).  Cette  dernière  variante  est  très  caractéristique;  elle 
montre  l’accord  entre  le  grec  et  l’arménien,  ainsi  que  le  désac- 
cord avec  le  latin  et  le  vieux  syriaque. 

Les  ([uelques  analogies  signalées  entre  l’arménien  et  le  latin 
sont  de  simples  accidetits.  Les  écarts  sont  beaucoup  plus  nom- 
breux que  les  accords. 


COMPARAI  SON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


CHAPITRE  11. 

DK  L'HYPOTIIKSK  D’UAE  VKUSIOA 
FAITE  SCR  LE  SYRIAQUE. 

Ou  a exposé  plus  haut  (p.  xxxv  sqq.)  l’opinion  d’après  laquelle 
le  texte  arménien  de  l’Evangile  aurait  été  traduit  sur  un  original 
syriaque.  Avant  d’examiner  les  variantes  topiques,  Il  convient  d’in- 
diquer en  quelques  mots  l’état  des  connaissances  relatives  au  texte 
syriaque  de  l’Evangile. 

Rubens  Uuval  (La  littcmlure  syriaque^,  Paris,  1907,  p. 

/19  ) déclare  qu’on  n’est  pas  encore  arrivé  à une  cojiclusion  défi- 
nitive sur  la  date  respective  des  trois  documents  qui  représentent 
les  plus  vieilles  formes  de  l’Evangile  syriaque.  Il  résume  les  tra- 
vaux de  Burkitt  et  propose  l’ordre  chronologique  suivant  : 

1°  Le  Diatessaron  est  la  forme  la  plus  ancienne  de  l’Evangile 
syriaque.  Il  semble  avoir  été  écrit  primitivement  en  grec,  proba- 
blement à Rome,  par  Tatien,  le  disciple  de  Justin  le  Martyr,  et 
traduit  en  syriaque  du  vivant  même  de  Tatien,  vers  170  de  notre 
ère.  Le  texte  évangéliaire  du  Diatessaron  est  très  proche  parent 
du  Codex  Bezne  (D  = Ia^^)  et  des  diflerentes  formes  de  l’an- 
cienne version  latine.  L’original  du  Diatessaron  est  aujourd’hui 
perdu.  Le  commentaire  que  saint  Ephrem  en  fit  s’est  conservé 
dans  une  traduction  arménienne  que  Mœsinger  reproduisit  en 
latin  en  1876.  Le  Diatessaron  demeura  en  vigueur  chez  les 
Syriens  jusqu’à  Rabboula,  évêque  d’Edesse  (i  /i35),  qui  en  inter- 
dit l’usage  dans  les  églises  et  les  couvents  de  son  diocèse.  Le  Dia- 
tessaron est  parfois  désigné  sous  le  titre  lY Evangile  des  textes  mêlés. 

2”  L’évangile  da-Mepharreshê  ou  des  textes  séparés  date  environ 
de  Tan  200  de  notre  ère.  C’était  la  première  version  syriaque 
des  quatre  évangiles  séparés.  Il  est  très  probable  que  l’Evangile 
da-Mepbarresbê  fut  préparé  sous  les  auspices  de  Sérapion,  Tévêque 


\Æ  TH\TE  SVniAQüE. 


3-2:) 

d’Antioclio  qui  est  meiilionné  dans  l’histoire  ecclésiastique  d’Eu- 
sèbe,  comme  ayant  supprimé  l’Evangile  apocryphe  de  Pierre.  Le 
texte  de  l’Evangile  da-Mepharreshè,  en  tant  que  traduction  di- 
recte du  grec,  reproduit  pour  nous  le  texte  qui  était  en  usage  à 
Antioche  à la  lin  du  ii"  siècle,  texte  d’une  grande  valeur  cri- 
tique, très  médiocrement  représenté  dans  les  manuscrits  grecs 
existants,  ra L’ Evaiifj-lle  des  (^textes)  séparés  est  conservé  dans  deux 
mss.,  G et  S,  qii’on  croyait  autrefois  renfermer  chacua  une 
version  différente  : G était  la  version  éditée  par  Gureton,  et 
S,  la  version  retrouvée  par  Mrs.  Lewis,  en  1892,  dans  un  pa- 
limpseste du  couvent  de  Sainte-Gatherine  au  mont  Slnaï.  M.  Bur- 
kitt,  qui  fut  l’un  des  éditeurs  de  cette  dernière  version,  a reconnu 
depuis  que  ces  deux  textes  n’étaient  que  des  recensions  d’une 
même  versions  (Hubeiss  Duval,  np.  cil.,  p.  37-88 ). 

« 11  est  dilhcile  d’admettre  sans  réserve  que  Palout  fut  l’auteur 
de  VEmnfrelion  dn-Mepharreshé  qu’il  aurait  traduit  à l’instigation 
de  Sérapion  sur  le  texte  grec  en  usage  à Antioche  à la  fin  du 
second  siècle.  Plus  vraisemblable  est  l’hypothèse  (jue  la  version 
du  Nouveau  Ti(*stament  attribuée  à Bahhoula  par  le  biographe  de 
cet  évêque  d’Edesse  est  la  Peschitto  du  Nouveau  Testament,  de- 
venue la  Vulgate  des  Svriens ...  G et  S diffèrent  entre  eux  par 
de  notables  variantes.  Tous  deux,  remarque  M.  Burkitt,  ont  subi 
une  révision  d’après  le  Diatessaron , mais  on  ne  doit  pas  conclure 
que,  là  où  ils  s’écartent  du  Diatessaron,  ils  ont  conservé  le  texte 
|)rimitif.  La  divergence  peut  provenir  d’une  révision  postérieure 
faite  sur  les  mss.  grecs.  G’est  le  cas  pour  G qui  renferme  des 
leçons  ou  interpolations  occidentales.  Le  texte  de  S est,  au  con- 
traire, presque  toujours  le  texte  de  Y Erangehoii  da-  Mophavreshè 
ou  celui  du  Diatessaron 5?  (Bubens  Duval,  op.  cil.,  p.  89-/10). 

8”  La  Pechillo  est  une  révision  de  YEraugeliou  da-Mepharresliè , 
ayant  surtout  pour  l)ut  de  cotdormer  davantage  la  Iraduction  au 
text(!  grec  lu  à Antioche  au  déinil  du  v'  siècle.  Elhi  a été  pré- 
parée par  Bahhoula,  évêque  d’Edesse  (àit-à85),  et  [uihliée 
comme  substitut  du  Diatessaron.  wlje  l(‘xle  de  la  Peschitto  du 
.\ouv('au  Testament  était.  . . (li'finitivenuMit  constitué'  à la  lin  du 


;J2ü  COMPAI’.AISüN  AVEC  J. ES  DIVERS  TEXTES. 


v'  siècle,  au  moment  de  la  scission  (jni  se  produisit  entre  les 
Syriens  occidentaux  et  les  Syriens  orientaux.  On  ne  trouve  pas 
de  différence  entre  les  textes  reçus  dans  les  deux  communautés  ?? 
(Rubens  DuvaLjOjo.  cit.,  p.  Ai). 

On  Yondra  bien  se  reporter,  pour  les  autres  versions  syriaques 
postérieures  aux  trois  principales  dont  il  vient  d’être  question , à 
ce  qu’en  disent  Rubens  Duval,  op.  cit.,  p.  A3-53,  et  E.  Jacquier, 
Le  nouveau  Testament  dans  F Eglise  chrétienne,  tome  II  (Paris, 
1913),  p.  9 08-9 A 6. 

Quant  au  texte  grec  de  l’Evangile,  il  est  difficile,  pour  ne  pas 
dire  impossible,  de  proposer  une  classification  rigoureuse  des 
mss.  D’après  les  derniers  travaux  de  la  critique,  et  en  particulier 
d’après  ceux  de  Hermann  von  Soden,  on  pourrait  distinguer  ; 

1“  Un  texte  alexandrin , le  meilleur,  représenté  principalement 
par  Bn‘  Origène,  versions  coptes  et,  accessoirement,  par  AC  LS; 
il  est  à rapprocher  de  la  recension  d’Hésycbius  (fin  du  111' siècle). 

9“  Un  texte  dit  occidental,  représenté  par  D,  les  versions  sy- 
riaques et  latine  (vêtus  itala),  Justin,  Tertullien,  Cyprien. 

3“  Un  texte  syriaque  ou  antwcho-comtantinopolitam , représenté 
parla  majorité  des  mss.  originaires  de  Syrie,  vers  3oo;  recension 
de  Lucien  d’Antioche.  Le  texte  passe  à Constantinople,  de  là 
dans  la  plupart  des  mss.  récents  et  dans  les  premières  éditions. 

Il  faut  distinguer  avec  soin  entre  manuscrits  (textes  originaux) 
et  recensions.  Von  Soden  distingue  trois  recensions  : 

H.  Recension  d’Hésychius,  à Alexandrie  d’Egypte,  vers 
l’an  3 00. 

I.  Recension  de  Jérusalem,  par  Pamphile  de  Césarée  en  Pa- 
lestine, mort  martyr  en  3 09;  c’est  le  texte  d’Eusèbe  et  de  Cyrille 
de  Jérusalem,  intermédiaire  entre  H et  K. 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  3-27 

K.  Recension  de  Lucien  à Antioche,  mort  martyr  en  Sia. 
C’est  la  Kotrj;'. 

Ainsi,  d’après  von  Soden,  ces  grandes  classes  de  recensions, 
dont  on  trouvera  les  variantes  indiquées  presque  à chaque  page 
du  présent  ouvrage,  datent  toutes  trois  des  environs  de  l’an  3oo 
de  notre  ère. 

Il  est  temps  d’arriver  à l’examen  même  des  ressemblances  et 
des  différences  qui  existent  entre  l’arménien  et  les  textes  syria- 
ques. 

Quelques  indications  générales  montreront  en  quoi  l’arménien 
j et  le  syriaque  se  ressemblent,  et  en  quoi  ils  diffèrent;  puis  on 

I examinera  les  rapports  qui  existent  entre  l’arménien  et  la  Pe- 

chitto,  et  l’on  terminera  en  comparant  l’arménien  avec  le  vieux 
syriaque,  en  l’espèce  avec  le  syriaque  sinaïtique. 


Accord  de  e’\rménien  \vec  le  syruque. 

Le  mot  «sabbat’)  se  dit  en  grec;  o-aê^arov  (sabbatonj;  ce 
mot.  d’origine  sémitique,  débute  par  une  chuintante  en  hébreu  : 

naç?  (cbabât)  et  en  syriaque  ; (chabeto).  La  graphie  de 

l’arménien  est  constante  ; (chabath).  Ceci  prouve  sim- 

plement — ce  qu’on  sait  d’ailleurs  — que  l’Eglise  arménienne 
a subi  l’influence  de  l’Eglise  syriaque  et  qu’il  en  est  résulté  l’em- 
prunt de  mots  syriaques  par  l’arménien. 

Mt. , v,  9 9.  — Z ; «fou»,  pour  rendre  le  grec  paxâ  et 

le  syriaque  jLoi  (raqa).  Le  traducteur  arménien  rend  le  mot  sy- 
riaque par  son  correspondant  arménien,  tandis  (pie  le  grec  laisse 
l’injure  sous  sa  forme  première,  aramiienne. 

Un  peu  plus  loin,  l’arménien  «fou»  rend  le  grec 

ficüpé,  sous  la  forme  du  nominatif.  Ceci  indique  une  révision  ou 
une  traduction  sur  le  grec. 


m COMPARAISON  AVKC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt.,  VII,  ‘i'j.  — Z : ftlrès’i,  ft Iieaucoup , dans  la  pliraso 
^(Pt  était  sa  riiino  grande  beaucoup  : omis  dans  le  grec  en  général 
et  dans  le  syriaque,  mais  ; . . . peyaXv  (T<poSpa.  en 
,»oai05/ic22G^^35-ff  (33  0 21  988  788  12^  elc.  (D2N0 

718  1012  2/16)  pa.  En  fait  de  syriaque,  l’arménien  ne  mar- 
che ici  qu’avec  celui  de  Jérusalem. 

Mt.,  Mil,  21.  Z : Ar/_  nîflj  jiu^^ujl^lrpiniuÿ  “iinpiu  lunlç 

^uj  «et  l’un  d’entre  les  disciples  de  lui  dit  à luiw,  pour  rendre 
le  grec  : S^spos  twv  paôrjTôHv  t’mtv  axiip'^  mais  «de  .ses  disciples’) 
en  syriaque,  d’accord  avec  p.a6rjTrov  avroo  en  K. 

Mt. , XIV,  27.  — Z : fuoulryiuu  %ntiuiyu  U.  utul^  «parla 
à eux  Jémn  et  il  dit’),  d’accord  avec  le  syr.  sin.,  la  Pechitto  et  le 
grec  : êXdXvcrsv  auroîs  6 ïtjc^oüs  Xéyujv,  mais  Jésus  est  omis  en 
H*^-* -'I  1''"’’ sa  bo  ,''^01' (^‘'i^ni'(Xy*  Qg/,  892  D 988  1298  1010) 
sy'^Evs. 

Mt. , XV,  4.  — Le  grec  ; n'pa  tov  'Tsa.iépa.  «honore  le  père”. 
— Z ; miutnni^h-iu  ij<^uyp  ^pn  « lionore  to)i  père ’) , d’accord  avec 
warepa  ^ot;  en  T,  sa  . . (CP  88 

L i24i  0 565  544  1689  988  788  etc.  i424)  it"'^  vg 
sy  Xp;  cf.  Mc,  VII,  1 0. 

Mt.,  xviii,  1 5.  — ÉotD  Ss  txp.a.pTrfa'yi  o àSéX(p6s  crov  «si  a péché 
ton  frère  ” . — Z : Jkriligl,  ^tnp  trri^uyp  ^pn  « si  a péché 

contre  toi  ton  frère”,  d’accord  avec  le  syriaque  et  apa.pTrja-t]  ets 
(T£  en  Ta  K. 

Mt.,  xviii,  2.5.  — / : fru  qnprf^ftu  «ellcs  fils’),  d’accoi’d  avec 
le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : nai  rà  lixva-,  il  est  vrai  que 
l’arménien  signifie  aussi  bien  «enfant”  (|ue  «fils”.  On  lit 

•aaiSiat  au  lieu  de  Tsxva  en  ( N‘  ) Xp. 

Mt.,  XXII,  .87.  — Z : tri.  j^uHÊ-u  lunly  yitu!  'I et  Jésus  dit  a 
lui”,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  ; à Sè  £<ptj 


LE  TFATE  lUAOUE. 


. 


«iÎtcD.  Mais  on  lit  : o <5'e  Is  en  T,  Kgg  ^ i si/i  i ),  oin.  o 

Se  ( D ) lat""  (J  sy’^ 

Mt. , XXIV,  k't.  — Z : jnfinLiT é^iutfnt.  n à quelle  heure V,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : -sro/a  ufiépa  «quel 
jourv.  Mais  on  lit  copa  ( heure]  au  lieu  de  up-spa.  (jour  ) en  Ta  flp 
AO  Kt;  QSt  Xp  Kgg  H®'' 56 ^3-1  l'p  tQÙ  i);  cf.  Le,  xii,  89  ; add.  tj 
copa  après  upepa  r Itttt  Eus,  add.  copa  tj  avant  upepa  al. 

Par  contre,  Mt.,  xxiv,  .ïo,  il  y a accord  complet  entre  armé- 
nien : juiLnufi  grec  : èv  ùpépa  ^ et  syriaque  ; «au  jour 

où.  . . n. 

Mt.,  xxvi,  18.  - — Z : hu  %tu  uml,  g%niiui  «et  il  dit  rt  eUX -n  , 
d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : ô Sè  sIttsv.  Mais 
snrev  avTOts  «dit  ù euxn  en  Ta  tt . . . (0  ^11^9 

988  788  etc.  lâaù  617  1676  MO2N0K  ) u /»  c^- r- sa  ho 
(cf.  Mc,  XIV,  18  et  Le,  XXII,  10). 

Mt. , XXVI,  '^8.  Z ; ^ ^iP'lin^inj  ni-juui^ 

«car  ceci  est  sang  mien  de  la  nouvelle  alliance ’i,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  le  ^rec  : toüto  ydip  êahv  io  alpd  pov  to  tus  xatvfjs 
SiaOrfxus.  — xaivüs  est  omis  en  H"*' “ la'^’'*'’  (LA  892 
laùi  0]  Cyp  (cf.  Mc,  XIV,  2 4]. 

Mc,  I,  28.  — Zj  : Iri-  «et  était«,  d’accord  avec  le  syria(|ue, 
pour  rendre  le  grec  : xa\  evOits  ^v.  Mais  evOus  est  omis  en  Ta  Kgg 
H-- ^3  301^371  892  12/11  ). 

Mc,  III,  .0.  — / : Jif-hiu  q^lrn'it «étends  lu  main«,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : exTsivov  tuv  )ce7pa 
«étends  lu  main  v.  Mais  ; r*  ( cL  Le.  vi,  i o). 

Mc,  V,  8.  — Z : ••['•J  h I-  iiiiuili'iL [J fiLii . . . «dont  aussi 
l’hahilation  . . . (étaitjn,  sorte  de  sémitisme  destiné  à rendre  le 
grec  : os  tjIjv  xaToi'xncrtv  slysv  «qui  avait  l’habilation  . . . r mais, 


:î;}0  comparaison  avec  lrs  divers  textes. 


qui,  contrairement  à ce  qu’oti  pourrait  attendre,  ne  correspond 
pas  au  syriaque  : «et  il  habitait.  . . ». 

Aie,  y,  82.  — Z ; n iufiu£^>  « qui  avait  fait  cela  » , 

d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : rrjv  toüto  zsoitf- 
aacroLv  «celle  qui  avait  fait  cela».  11  n’y  a pas  de  genre  en  armé- 
nien. 

Mc,  XV,  iq.  — Z ; trL.  Pi^uiul^pj  fpn  h^huu  «et  ils  cra- 
chaient an  vinage , »,  d’accord  avec  le  syriaipie  et  Tatien,  contre 
le  grec  : svstttvov  avTÜ  «ils  crachaient  à luiv. 


Désaccord  entre  l’arménien  et  le  syriaque. 

On  vient  de  voir  un  certain  nombre  de  cas  où  l’arménien  va 
de  pair  avec  le  syriaque,  d’une  manière  générale,  mais  non  d’une 
façon  exclusive  du  grec;  on  a même  pu  constater  que,  dans  la 
plupart  des  variantes  relevées,  il  se  trouve  toujours  une  mino- 
rité de  textes  grecs  pour  être  d’accord  avec  ce  que  l’on  pourrait 
dénommer  les  particularités  arméno-syriaques. 

11  est,  d’autre  part,  des  cas  où  l’arménien  ne  marche  pas  avec 
le  syriaque,  d’une  façon  générale;  les  cas  particuliers  seront  si- 
gnalés plus  loin,  lors  de  l’examen  des  rapports  spéciaux  entre 
l’arménien  d’une  part,  la  Pechitto  et  le  soi-disant  vieux  syriaque 
d’autre  part.  Voyons  quelques  exemples  du  désaccord  entre  l’ar- 
ménien et  le  syriaque. 

Vit.,  11,  lù.  Z : lru%iu  jtufini-glrtui^  lun  «et  llù  s’étailt 

levé,  prit. . . » , d’accord  avec  le  grec  : 0 Sè  èyspBeU  -srapeXaêer. . . 
— Mais  le  syriaque,  d’accord  avec  Ta  et  it  lit  ; «Mais  Joneph 
se  leva,  prit.  . . ».  Ici,  l’arménien  ne  marche  ni  avec  tous  les 
syriaques,  ni  avec  la  vieille  latine,  it,  antérieure  à la  Vulgate. 

Mt. , v,  A 2.  — Z : ujnt.fl  «donne»,  le  grec  ; S6s.  — Sy- 
riaque : « donne  à lui  » , d’accord  avec  Sos  avTco  en  Ta  iP'"  a h f ; 


LE  TEXTE  SVRIAOUE. 


:}31 

ici,  il  y a accord  entre  la  vieille  italique,  la  Vuljjale,  le  syriaque 
et  Tatien,  contre  l’arménien  et  le  grec. 

Mt. , VIII,  2 3.  — Z : Itl.  htnn_ut  «et  lorsqu’il  entrai, 

d’accord  avec  le  grec  : xal  é/xëoLVTi  avTv.  Pechitto  : «et  lorsque 
montait  ./é.w.s . . . w,  d’accord  avec  T»  (i  689  988  U o/i'ÿ  ) 

syt'l.  Dans  ce  chapitre,  ainsi  que  dans  les  deux  suivants,  le  syr. 
sin.  a toujours  «Notre  Seigneur au  lieu  de  «Jésus?;. 

Vit.,  IX,  10.  Z : Itl  Irqlri-  pnuij^t/k  lu^  ‘ijtu  ^ 

muiihi  «et  il  arriva,  lorsqu’était  assis  [à  table]  lui  dans  la  mai- 
son ?? , d’accord  avec  le  singulier  du  grec .:  xai  èyévzio  avroC  àva- 
xeifxsvov  SV  TÎi  olxicL,  — Pechitto  : « comme  ils  étaient  à table  à la 
maison...  »,  d’accord  avec  avaxsifievcov  en  T»  H'^^*  (^*892) 

pa  syt'l;  lacune  en  syr.  sin. 

Mt.,  i\,  3o.  — / : trL  puujyufL  «et  furent  ouverts.  . . », 
d’accord  avec  le  grec  : nai  àvsyyOtjcrav . . . — Syriaque  : « et 
immédiatement  furent  ouverts.  . . »,  d’accord  avec  : 'aapaypüfjLa 
ivs'Jyôiia-av  en  T»  (12/1  <1^  1093)'“  a/j  li  ( cf.  Pc, 

XVIII,  43). 

Mt.,  X,  4.  — Z : np  tri-  JuiinLhujgii  «celui  qui  [aussi,  meme] 
livra»,  b xai  'aa.paSovs.  — Syriaque  om.  xai  «aussi»,  «même», 
d’accord  avec  K‘ (F)  af  it  sa  ho. 

Mt. , X,  21.  — / : tri.  ^lujii  [livrera]  le 

fils»,  d’accord  avec  le  grec  : xa)  zscnnp  léxvov.  — Pechitto  : 
«et  le  père  [livrera]  non  lils»;  syr.  siu.  ; «et  le  père  j livrera  j 
son  lils  à fa  mortv. 

Mt. , XI,  20.  — Z : ju^^diui/' iilfiitui.  «alors  il  commença», 
d’accord  avec  le  grec  : tote  tjp^cno.  — Syriaque  : «alors  com- 
mença Jésus.  . . »,  d’accord  avec  np^ctro  0 ts  en  Ta 
(13  9'ic  „e,cb3'ioi^^  12-22  ^ ^ ( C Lf)  565  dqq'  i582  2198  I,  etc. 

1689983788010.  a i K' If  II. 


COMPAHAJSON  AVKC  LKS  DIVERS  TEXTES. 


Mt.,  \iii,  35.  — Z ; ^ uliqfLu/hi,  uj^uujii<Çli  «depuis  le  com- 
mencement du  mondes,  pour  rendre  le  grec  : dirb  Kcna^o'krjs 
x6(tixol).  — Mais  ; omission  àexo(7fxov  en  i589 

2198  1 99),  air  oLp^rjs  « depuis  le  commencement  n , en  sv*', 
«avant  les  fondations  du  mondes  en  Pechitto,  ab  origine  en  af. 


Ml.,  Mil,  ‘l'y.  — Z : inl^ii  «seigneur 75,  xvpis.  — Syriaque  : 

^ 9 , 

tx notre  seigneurs,  yVio  (moranj. 

Dans  ce  même  verset , l’arménien  ulriiJufblrglrit  « tu  as  semé  n , 
correspond  bien  au  grec  : eo-Tretpas.  Le  grec  scnreipes  de  H'^-' 

‘200  ^1222  i .J5  2'.7f  1-353  ^3  Cüf  02  3^45 

A85  i365  1606  XnVEFGH)  correspondrait  à un  arménien: 
iitriiJluLtrlui  ,{^\\\  ne  figure  pas  au  nombre  des  variantes  actuelle- 
ment relevées. 


Mt.,  MM,  By.  — Z .jfii-i  iiii-tl' ij^tuLutn ji  «dans  son  canton'), 
«dans  sa  patrie'),  pour  rendre  le  grec  : ed.  iSi'tx  'axTpi'Si.  — 
Syriaque  : «dans  sa  ville)), 


Mt  . , XIV,  *18.  — Z : In.  lunt^  «et  dit)),  pour  rendre  le  grec  : 
slirev.  — Syriaque  : «dit  à luiv,  d’accord  avec  snrsv  avrco  en  T» 
H^i  <5''«  >>1210 ^1220  j.13'11  33  1/12 4 5iy  i6y5  669  9/j5 

1 555  ) pa. 

Mt. , x\,  19.  — - Z : unLin  « des  faiix  témoi- 

gnages)), ypeuSofxapTvpi'ac.  — Pecbitlo  : «faux  témoignage’);  syr. 
sin.  construit  : « . . .du  cœur  sortent  les  méchantes  pensées  du 
- meurtre.  . , du  vol,  du  faux  témoignage.  . . ’). 


Mt.,  XV,  9/1.  — Z : trL  lunl,  «et  dit'),  sItisv.  — Syriaque  : 
«et  dit  d ei/.D). 

Mt. , XV,  9().  — Z : trihriu^  ^lnun%  «étant  monté  à la  mon- 
tagne’), àva^à$  eh  to  opos,  — Pecbilto  : «et  il  monta  à la  mon- 


Li:  TEXTK  S\  lU  AQUE.  333 

tagnc’i,  mode  personnel.  Syr.  sin,  : «et  il  monta??;  om.  «à  la 
montagne??. 

Mt. , XVn , lU  ( 1 5 ].  Z : nqiiiiJIrujy  iifiq  urj  ftiHiLir,  . . . 

«aie  pitié  dn  fds  de  moi,  car.  . . ??,  pour  rendre  le  grec  : èXéva-6v 
fxov  TOI?  vlov,  oTt.  . . — Syriaque  : «aie  pitié  de  moi.  Mon 
lils ...??. 

Mt. , xvin,  3 9.  — Z : Iri-  «et  il  dit??,  d’accord  avec 

l’omission  de  avro?  en  (D0  ÿoo  92  ihah 

677  0/17.).  — Les  autres  grecs,  d’accord  avec  le  syriaque  : 
Xéyei  (UJ7W  «il  dit  à Iwn. 

Mt. , x\ii,  :tk.  — Z : utiiujj  «Moïse  a dit??,  Mojvarfjs 

e'iTrev.  — Syriaque  et  Tatien  : « Moïse  a dit  à nous  ?? , d’accord 
avec  af. 

Mt.,  XXII,  69.  — Z : iituL.pit  «de  David’?,  joC  Aavtê.  — 
Syriaque  ; «/c  fils  de  David??. 

Mt  , XXIV,  36.  — / : /tl  " Pt  pas  le  lils??  (=  ni  le 

(ilsj.  Ces  mots  sont  omis  par  le  syriaque  et  par  la  grande  majo- 
rité des  grecs.  On  lit  : ovSk  b vl6s  en  T»  losp'e^^soÿ 

c^rl„91  ^270*^1-190  1353  D0  98  788  1 9 4 l ']  U 896  oho 

3/16  etc.  119^  /i/i3*  O 1995  160/1)1”  af  it  Or  Xp  (cf.  Mc, 
xiii,  32). 

Ml.,  XXVI,  17.  — Z : /.t-  lUiih-iÊ  «et  ils  disent??,  XéyovTss.  — 
Svriaque:  «disent  o lui'/),  d’accord  avec  Xeyovies  «üto?  en  T»  Kgg 
(l‘i4l).  Cf.  Mc,  XIV,  19. 

Mt. , XXVI,  97.  — Z : /»  n ifii/iil,  « Imvez-en  ?? , w/ere 

avTov.  — Syriaque  : « prenez,  buvez-en  ?? , d’accord  avec  Xa^ere 
isiz-ïs.  . en  Ta  b gli  bo  KX. 


COMPARA [SON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


;};vi 

Mt. , XXVI,  3i.  — Z : ^oin^  (t  les  brebis  du  trou- 

peau ’j , Ta  spôêaTa  Tr}s  'sfoi'fjLvrjs.  — Syriaque  : « les  brebis  de  non 
troupeau».  L’bébreu  (Zacharie,  xih,  ÿ)  porte  : ;N2în  «le  menu 
bétail»,  «troupeau  de  brebis». 

Ml  . , xx\j,  /ly.  — Z : «Juda»,  d’accord  avec  le  grec 
et  le  vieux  syriaque.  — La  Pecbitto,  d’accord  avec  Tatien  : \ou- 
Sa$  O zfpoSoTtjs  «.ludas  le  traître». 

Mt.  , XXVI,  /|8.  Z ; Itl.  nfi  Juiiitülrin^  qUiu  «et  Celui 

qui  devait  livrer  lui»,  pour  rendre  le  grec  : ô 'ssapaSiSovs 
avrSv.  — Syriaque  ; «Judas  le  traître»,  d’accord  avec  Tatien  • 
Ioü<îas  0 ’ZSpoSoTrjs. 

Mc,  1,  i6.  — Z : ijjrqp.uyfi  «André  le 

frère  de  Simon  » , Avêpsav  rov  àSeX(pbv  tov  2/|U<yvos.  — Syriaque  : 
«André,  son  frère»,  d’accord  avec  avTov  au  lieu  de  tou  'Etp.covos 
en  TaH-î^»37o  i^^5iT-üoom_  _ K'S'  (33  679  DW©  700  372 
2 8 G)  [cf.  Mt. , IV,  18]  lat“'  ar,  . .. 

Mc,  I,  fih.  — Z : « nous  connaissons  toi», 

d’accord  avec  le  grec  : oUapLév  as.  — Syriaque  : «je  connais 
toi  » , d’accord  avec.  oiSa.  en  Ta  I Kgg  H"”  ( BC  33  679 

12/11);  cf.  Le , IV,  3 A . 

Mc,  I,  3 A.  — Z : fuoiihi  q^fiLuiy^i  «il  ne  permet- 

tait pas  parler  aux  démons»  (il  ne  permettait  pas  aux  démons  de 
parler,  ou  : de  dire),  d’accord  avec  la  Pecbitto  et  le  grec  : ovx 
ij(pisv  XàXstv  Ta  Saipiévia.  — Mq  : 

%nyui  « il  ne  permettait  pas  <)  eux  | de  | dire  » , d’accord  avec  syr. 
sin.  et  aura  au  lieu  de  ra  SaiçjLovta  en  (D)  lat'^y. 

Mc,  vi,  2 3.  — Z ; fLtJuqnt.il’ il  jura  à elle)  plu- 
sieurs fois»  (=  à plusieurs  reprises).  — Ces  mots  sont  omis  dans 


LE  TEXTE  S\RIAQUE. 


335 


le  syriaque  et  dans  le  grec.  On  lit  toutefois  : . . .«ut»?  woXÀa  en 
(^£)VV0  565  28)  qjf  '^  i,  et  zsoXv  (^^multumj  en  a. 

Mc,  VI,  98.  — Z : Itl.  trfilrfi  ^n^iiu  « et  apporta  la 

tète  de  lui»;  E 999  . trt-  hplrp  (sans  n déterminatif) 

“bapui,  même  sens;  Mq  A : trt-  p/rpiuL.  qim-ju  ^nptu  «et  fut  ap- 
portée la  tête  de  lui”,  le  grec  : xai  rjveyKsv  Tnv  K£<pa.\riv  aÙTov.  — 
Syr.  sin.  : «ellew  {avTriv)  au  lieu  de^tsa  tête”.  Pecliitto  om.  «sa 
tête  ». 

Mc,  VI,  35.  — Z : uj^lflr[iinpb  « les  disciples”,  d’accord 
avec  la®*'' 98  879  90(.)  157/1  — 

Tous  les  autres  grecs  et  le  syriaque  : «.se.s  disciples”. 

Mc,  vu,  34.  — Z : np  puijfip  «c’est-à-dire  : ouvre-toi”, 
d’accord  avec  le  grec  : 0 êaliv  Stavoi'ypmt,  qui  manque  natu- 
rellement dans  le  syriaque.  Il  était  inutile  en  syriaque  d’expliipier 

le  sémitisme  : ê(p(pa6â  (exactement  —^^l)). 

Mc,  VIII,  1.  — Z : q^usplhiuj  «de  nouveau”,  vsakiv.  — Ce 
mot  est  omis  pa  pa  ? q sy*’,  et  par  syr.  sin . 

Vie,  VI 11,  91.  — Z ; qfiujpq  ^il'uhiuij^  « 01’  com- 
ment ne  comprenez-vous  pas? ”,  d’accord  avec  OTcas  ou  crvvi£T&  en 
BEFCHSVr  hdq.  . ..  — Syriaque:  «comment  ne  comprenez- 
\ous  pas  juxquà  j>r6xpnl?n,  ce  qui  se  rapproche  du  grec  : vs'os 
ouTTfiü  (TWISTS  de  Arj*‘'VlNÜX  . . aclT-  g*"’  1 1 go. 


Mc,  IX,  l8  (ly)"  Zi  : tquÊiniuiijuuhi^  h un  ‘lÊnyuM  ht.  lutil, 

«répondit  « eux  et  il  dit”  (ind  prés.),  pour  rendre  le  grec  : ô Sè 
àTtox.f>iBs\s  avTois  Xéysi  — Syr.  sin.  : «répondit  Jésus  et  dit  d 
euxn;  Pecliitto  : «réjiondit  .lésus  et  dit  ù /m< ”,  d’accord  avec  o Ss 
\<7  en  Ta,  et  aurai  au  lieu  de  aurois  en  Kgg  H®“'  (C**).  Cl. 

Mt. , XVII , 17  et  Le,  IX , /il. 


o%  COMPARAISON  AVKC  LES  DIVERS  TEXTES. 


•iVIt. , ix,  ti  1 (^îa).  — Z : . . ./r  4^1"^  ‘^V  " • • pitié)  1 

(le  nousv,  d’accord  avec  le  grec  : . . rjfzàs.  — Syriacjue  ; 

((  aie  pitié  de  moi  » , d’accord  avec  Ta  et  pa. 

iMc,  X,  h.  — / : hin  «a  donné  ordre»,  d’accord  | 

avec  ej^eTe(AaTo  en  ‘ (i582  a i 9 3 1 etc.  “^72).  — Syria-  j 

(jue  : « a permis  »,  d’accord  avec  eWTpevf/er  de  tous  les  autres  grecs.  j 

Mc,  X,  17.  — Z : nifii  Jh&iuumihi  « uii  riclie » , ftcpielqu’un 
I de]  riche»,  d’accord  avec  ns  'aXovaios  en  _ (\V0 

700  565  28  3^9  i5/i2  i65A),  ou  bien  sis 'aXovaios  en  W 
(3A8  1279  A77  1216  1579  16  i588).  — Syriaque  ; 

« un  » , « quelqu’un  » , d’accord  avec  sis  des  autres  textes  grecs. 

Mc,  X,  21.  Z : h'13 l^ujJftn  Iftutniufilruii  t(  SI  (il 

veux  être  parfait  » , d’accord  avec  si  B-sXsis  tsXsios  sivcti  en  Ta  KA 
J^014f  93f  U68  ^1)203  ^ , “■‘287  1216  3015  1413  r72...  . . (W0  565  28 

i65/i  872  1689  983  788  etc.  1/12/1  517  1675  7 669 
1082  1891  M)  sa.  — Le  syriaque  om.  ces  mots  ainsi  que  les 
autres  textes  grecs. 

Mc,  X,  2/1.  — Z : ^iil^  j^miÊLiÊ  i^ui^iÀhijUj  iif^uiuiiuii^uuihli 
hin  "hiiyiu  luul;  «or  Jésus  de  nouveau  répondit  à eux  et  d 
dit»,  d’accord  à peu  près  avec  le  grec  : b Ss  Irja-ovs  zsakiv  àno- 
xpiôsts  Xsysi  aÙToïs.  — Syr.  sin  : «répondit  Jésus  et  dit  à eux»; 
Pechitto  : «et  répondit  de  nouveau  Jésus,  et  dit  à eux». 

Aie.  X,  33.  — Z ; ^^Irfchifijnuujg  «aiix  païeiis » , toîs  sOvsaiv, 
et  la  Pechitto  : . — Syr.  sin.  ; «au  peuple»  Jbao.’a^,  qui 

est  peut-être  une  faute  provenant  de  l’omission  d’un  m. 

iVIc,  X,  A 7.  — Z ; jjtunLu  «fils  de  David, 

Jésus»,  d’accord  avec  le  grec  : b vibs  (ou  vis)  AauiA  Itjo-ov.  — 
Syriaque  : «fils  de  David»,  om.  «Jésus»,  d’accord  avec  l’omis- 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  337 

sion  (le  Iw  en  H(î^’  tp^ 

(■^L  5^9  0 i56a  i65A  tRyo  267  827  16  i555 

1098)  /. 


Mc,  XI,  80.  — / : jlriil^lîg  i,  fi  Ke7fl^<-il  du  ciel  ? ” , e’^  owparoÿ 
^t’.  — Syriaque  : «csmI  du  ciel? ”,  d’accord  avec Jf-. 

Mc,  XII,  2.  — Z : &ujninj  <//»  rtun  serviteur??,  Sov\ov.  — 
Syriaque  : «so«  serviteur”,  d’accord  avec  iovXov  aurov  en  Ta 
I>>»(8q7). 

Mc , XII , 20.  — / : . . . «#«  i/J^q  r . . . étaient  c/ie:  nous  v , 

d’accord  avec  ; ntrav  -srap  npiv  en  ojo'' 23f  337  1337  (après 

aSsXpoi)  ^ ^ (n'0  700  565  28  5AA  i5A2  267  8A8 

1279  ^177,  etc.)  c;  on  a : rjcrav  ow  ^-aoip  np-^v  en  Ta  la*^^  (D) 
nhjf'^  q ri  (vptv).  — Syriaque  om,  «chez  nous”,  d’accord  avec 
les  autres  textes  grecs,  qui  portent  ; ija-av. 

Ale,  XII,  87.  — Z : «Seigneur”,  d’accord  avec  xûpiov, 

contre  syr.  sin.  : ^ noire  Seigneur”,  et  Pechitto  : fxmon  Sei- 
gneur». 

Mc,  XIII,  1.  — Z : Irt- jhiiubtri^ib^npiu  «et  dans  le  sortir  de 
lui”  (=  et  comme  il  sortait),  xai  êx-ufopevopévov  avTov.  — Sy- 
riaque : «et  comme  Jésus  sortait.  . . ”,  d’accord  avec  tou  15  au 
lieu  de  avrov  en  Ta 

Mc,  XIII,  I().  Z : [i  Iiliqftujül^  ijjfiujfiujé-nÿ  tlJilijhL. 

gtujé-tT  «depuis  le  commencement  des  créatures  jusqu’à  mainte- 
nant”, d’accord  avec  l’omission  de  nv  exTia-ev  0 3-ôr  en  I,<î5  05003 
^<■1008  ^«2851  i'i'i3  ^1)0  565  J207  265  1 098  ) af  it'"  à y r- /. — 
Grec  : âw’  àpyrjs  xrîas'jjs  nv  exTicrev  à ^-eis.  Syr.  sin.  : tr  du  jour 
où  Dieu  créa  le  monde”;  Pechitto  : «du  commencement  de  la 
créature  que  créa  Dieu”. 

82 


;538  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  xiii,  *2  5.  — Z : ifo^inL-P^fiLiig  « les  forces  dans 

le  ciel  J5 , ai  Svvdfisis  ai  êr  tois  otypavofs.  — Syriaque  : rt  les  forces 
(lu  ciel”,  d’accord  avec  tcov  ovpoLvwv  en  Ta  la^^<p‘‘^^*’ 

I14/J3  1/12A  ii5  K ioq3)  O c Jf-  / (cf.  Mt. , XXIV,  2 y et 

Le,  XXI,  26). 

Mc,  XIII,  d'y. Z : ludl/ulrgnihi  ÊHuhiP  «à  lOUS  |e  (llS , 'SfSiTl 

Àey&i.  — - Syriaque  : «à  vous  tous  je  dis»,  d’accord  avec  'sraaiv 
vfxiv  en  (1098)  af. 

Mc,  XIV,  G5.  — Z : ntj^l^  tâ^  itfi  h^yiu^hi  est 

celui  qui  a frappé  toi?’.  (Mq  : n np  «qui  est  qui»,  om. 
«celui».]  Ce  membre  de  phrase  a son  correspondant  dans  : ns 
ecriiv  O ziaicras  as  en  TaH^'‘®  au  üeu  de  , U ga bo 

...2(-)  03  133-  ^^abl096  28-^  _ . (33  A 892  879  W0  7OO 

N {sic)  565  i5/i2  1689  983  788  etc.  1/12/1  517  1675 
etc.  ii5  7...  X...)  Cf.  Mt.,  XXVI,  68  et  Le,  xxii,  6/1. 
— Omis  par  le  syriaque  et  les  mss.  grecs  réputés  les  plus  an- 
ciens et  les  meilleurs.  Ou  remarquera  le  désaccord  entre  Tatien 
et  le  syriaque. 

Mc,  XV,  10.  — Z : if  liuil^fi  «car  il  savait»,  d’accord 

avec  le  grec  : èyivwaxsv  ydp.  — Le  syriaque,  d’accord  avec  Ta- 
tieii,  lit  : «car  Pilate  savait».  Cette  variante,  comparée  à la  pré- 
cédente, montre  que,  même  avec  le  syriaque  où  le  nombre  des 
variantes  est  beaucoup  plus  restreint  qu’en  grec,  il  n’est  pas  pos- 
sible de  tirer  des  conclusions  précises,  et  d’ériger  des  systèmes. 

Mc  x\,  36.  — Z : ht.  uiul^  «et  dit»  (M  : In.  ujul^p  «et  di- 
sait»), pour  rendre  le  grec  : Xsycjv.  — Syriaque  : «et  disaient», 
pluriel  qui  correspond  à:  01  Ss  Xonroi  eXsyov  en  T»  et  !«*''**  (28). 
Cf.  Mt. , xxvii,  /ly. 

Mc,  XV,*  /|/i.  — Z : h<^tupÿ  i^tuj  ht-  tunl;  «iiiteiTOgea  lui  et 
dit”  ( A : uml,  «demanda  a lui  el  dit».  — C om. 


LE  TEXTE  SÏKIAQUE.  — LA  PECHITTO. 


:53'.) 

lr<Çujiig  tfLuj  Ifl.  «interrogea  lui  et??).  — Le  syria([ue  et  le  grec 
om.  «et dit 55;  mais  on  rencontre  : avTov  Xsyojven  F"’*  (A*),  et  : 
xai  emev  en  (^)* 

Des  variantes  ci-dessus  exposées,  il  ressort  clairement  que 
dans  un  grand  nombre  de  cas,  l’arménien  concorde  avec  le  sy- 
riaque en  général,  mais  la  variante  se  retrouve  en  grec  ou  ail- 
leurs. Il  y a également,  — on  l’a  vu , — quelques  cas  où  la  concor- 
dan(.e  n’existe  qu’entre  l’arménien  et  le  syriaque  seul.  De  tels  cas 
sont  intéressants  à relever  et  à signaler;  ils  ne  sont  pas  sullisants 
pour  établir  une  fdiatlon  directe  et  certaine  de  l’arménien  par 
rapport  au  syriaque. 

Le  problème  se  complique  d’autant  plus  qu’il  y a fréquemment 
désaccord  entre  les  trois  représentants  olliciels  du  syriaque.  En 
l’espèce,  le  texte  du  Diatessaron  est  aussi  peu  syriacisant  que  pos- 
sible et  l’on  peut  se  demander  s’il  convient  bien  de  le  tenir  pour 
un  témoin  du  texte  syriaque  plutôt  que  pour  un  témoin  du  texte 
fortement  remanié. 

Ce  qui  précède  ne  constitue  en  réalité  que  des  généralités 
exposant  les  relations  d’accord  ou  de  désaccord  entre  l’arménien 
et  les  textes  syriaques  pris  dans  leur  ensemble.  11  convient  donc 
de  pousser  plus  avant  l’analyse  et  d’examiner  dans  quelle  mesure 
l’arménien  concorde  ou  ne  concorde  pas  avec  les  deux  principaux 
représentants  du  syriaque,  la  Peebitto  et  le  prétendu  vieux  sy- 
riaque : texte  de  Cureton  et  syriaque  sinaïtique. 


Acgoiu)  kntke  l’arménien  et  la  I’eciiiïto. 

IjOS  études  nombreuses  et  approfondies  auxquelles  se  sont 
livrés  les  savants  à l’endroit  de  la  Peebitto  n’ont  encore  abouti 
à aucun  résultat  définitif.  liO  résumé  de  la  question  qu’expose 
très  clairement  IM.  E.  .Jacquier  Nouveau  Testament  dans  l'Efrlise 
chrétienne.  . .,  t.  Il,  p.  semble  autoriser  à tenir  ce 

texte  poui’  une,  révision  du  texL;  syria(|Ue,  datant  du  début 
du  v'  siècle.  Dans  ces  conditions,  ou  pourrait  tenir  |)our  oiseux 


MU  • 


340  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


de  faire  nue  comparaison  entre  l’arménien  et  la  Pecliitto,  puis<|ue 
ce  texte  n’est  en  aucun  cas  onginnl , mais  qu’il  se  donne  lui-même 
comme  le  résultat  de  révisions  et  de  corrections  successives.  Ce 
ne  serait  pas  une  raison  suffisante  pour  l’écarter  a priori,  car 
l’arménien,  lui  aussi,  apparaît  comme  un  t(v\te  révisé  et  complété, 
et  aucun  critique  ne  s’aviserait  de  prétendre,  après  examen  con- 
sciencieux, que  le  texte  arménien  que  l’on  possède  est  une  tra- 
duction opérée  sur  un  original  fort  ancien. 

11  convient  donc  d’examiner,  en  tont  état  de  cause,  les  res- 
semblances et  les  dissemblances  qui  se  peuvent  relever  entre 
l’arménien  et  la  Pecliitto.  Voyons  d’abord  les  ressemblances. 

Mt. , VI,  ’ÿ.  — Z : «ne  soyez  pas  bavards» 

(^^ujut^ou  = qui  parle  beaucoup).  Mq  ; J[i 
C 2 ‘-Î  q ; 5 F • ^ 

variantes  ([ui  ne  changent  pas  le  sens.  D’accord  avec  Pecliitto  : 
«ne  soyez  pas  beaucoup  parlant»  (ne  sitis  multiloqni),  ]/ 

le  paël  jajaS  de  l’inus.  signifiant  «effutivit», 
«vana  locntus  est».  Au  point  de  vue  de  l’âge,  il  y a accord  in- 
contestable entre  l’arménien  et  la  Pechitto;  le  texte  qu’ils  offrent 
est  une  mtri-prélation,  et  non  une  variante  de  traduction.  — 
Grec  : fl»)  ^ai'lo'koyrjarns.  «ne  bredouillez  pas»;  syr.  sin.  : «ne 
dites  pas  de  choses  inutiles  » , . Mrs.  Lewis  observe 

( The  old  syriac  gospels . . . London,  i q i o , p.  xvii)  que  nous  avons 
dans  ce  texte  sinaïtique  une  explication  claire  du  mot  fSaiTlaXo- 
yv'o-tjTs-  C’est  un  mot  ii  ride,  composé  du  sémitique  «in- 
utile» (useless),  et  d’u  finale  dérivée  du  grec  X6yo5. 

Mt.,  M,  -ir.  — oTTov  y dp  ê(j1iv  à ^■7^aclup6s  (tov  «car  là  où  est 
loti  trésor».  — - / : qj/  Jlrp  IrL  «car  où  vos  trésors 

sont»;  G : y/»  nr.p  âhp  A «cur  où  votre  trésor  est»; 

f’  : ql^i  HL  P àhp  Irit  «car  où  vos  trésors  (avec  n déter- 

minatif] sont» , d’accord  avec  la  Pechitto  : «car  où  est  votre  tré- 
sor» et  le  B-tjo-avpos  opcov  en  T»  K.  Cf.  Le,  xii,  34.  Lacune  en 
syr.  sin. 


LE  TEXTE  SVRIAOUE.  — LA  PECHITTO. 


Même  remarque  pour  la  fiu  du  verset  : nvolre  cœur’?  en  ar- 
ménien, Pechitto  et  les  mêmes  grecs  que  ci-dessus,  contre  «m» 
cœur??  (xapSi'a  crov^  de  tous  les  autres  grecs.  Lacune  on  syr.  sin. 

Mt. , VIII,  '1 . — Z : u/i/4  « dit  à lui  ./é.s‘ ». s ??,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  avico  o I?  en  Ta  I K.  — Les  autres  grecs 

et  le  syr.  sin.  : «dit  à lui??,  Xéysi  aùx'^. 

Alt.,  \ui,  A4.  — Z : «de  nouveau??,  d’accord  avec 

la  Pechitto  ; ool,  et  xsa.'Xiv  devant  ôpoi'a  en  T,  Kgg 

(C  33  LA). 

Mt. , XIII,  5 1.  — Z : tujn  «oui,  Seigneur??,  qui  se  rap- 
proche de  la  Pechitto  : «oui,  notre  Seigneur??,  et  est  d’ac- 

cord avec  vai  xupie  en  Ta  K. 

Mt  . , XIV,  q.  — Z:  ^Ç^iuiJii^biug  mtn^  ’hJtu  «ordonna  [dej 
donner  à elle  ?? , ce  qui  ne  rend  pas  rigoureusement  le  grec  : éxé- 
Xevasv  Sodijvai.  Par  contre,  on  relève  ; Sodrivai  avxri  en  Tal®**"*® 
ÿ3^aiÇ)‘  ^0  565  i582  9193  i 1689  983  788  etc.  lùaà 
617  1675)  et  le  syriaque  (cf.  Mc,  v,  43).  Or  «à  elle??  (oN) 
est  dans  la  Pechitto,  tandis  qu’il  est  ajouté  entre  crochets 
dans  les  éditions  du  vieux  syriaque. 

Mt. , XIV,  9 4.  — Z : hu  "liiutfL  JLI[i,b  tu^  Êyj^i  ^ yiuillnpt,\i 
l’tuif nt.tr luniifujfilitiqp  « ct  la  harcjue  était  éloignée  du  continent 
de  plusieurs  stades??,  exactement  d’accord  avec  la  Pechitto,  pour 
rendre  le  grec  : alaSiovs  ttoXXovs  oitto  xtjs  yrjs  onretye  en  Ta 
••bojaosof  ^ .-00  _ ^ Lacune  en  syr.  sin.  — Les  autres 

grecs,  réputés  les  meilleurs,  portent  ; to  Sè  xsaoIov  ijStj  péaov 
Ttjs  B-aldaorris  «la  barque  était  déjà  au  milieu  delà  mer??. 

Mt.,  XVII,  1 1.  Z : tiiututiun^iiuilt^i  but  jlinnt  ti  Ll  luni,' 

yitnuut  «répondit  Jésus  et  dit  à eux??,  d’accord  avec  la  Pechitto 


COMPARAISON  AVEC  LES  D[^E^S  TEXTES. 


;5'i2 

qui,  en  plusieurs  mss.,  porte  : «répondit  Jésus  et  dit  à euxii 
(éd.  Gwilliam);  lacune  en  syr.  sin.  — Le  grec:  b Sk  à-noxpiBûs 
ûtizv.  Mais  on  lit  : o lo-  en  Kgg  H”' ^ (CAia/ii); 
— et  ÊiTrer  avTOts  en  Ta  K — avTois  eiirev  en  I»?*  ( i 682  9 1 qS 
1 ) ; enfin,  0 Ss  auoxpiBeis  est  omis  par  sy'  et  pa. 

Alt  . , XXI , 1 . Z : trfil^nLii  jiu^^tul^hiiinui^  « deux 

(Ip  ses  disciples  ” , d’accord  avec  la  Pechitto , et  quelques  grecs  : 
Tcov  fj.a.6r]TCt)v  aviov  en  Ta  {«eoo  ifis  ^i>(add.  e«  devant  tuv)  ^207 _ _ _ 
3811410  p3  l'gg  0 2g  .-gg  jg/,  gg  j,y/j  j5y  i365  l3q6) 
h r (om.  avTovj  Xp;  cf.  Mc,  XI,  1.  — et  piaBriras  avrov  en 
1^  1226  J,  1341  ^2/1 5 1 555)  af  it.  — Les  autres  grecs  : 36o  p.aO-n'iàs 
«deux  disciples 5’.  Lacune  en  syr.  sin. 

Mt  . , XXI,  IxU.  — Ce  verset  figure  dans  l’arménien  et  dans  la 
Pechitto.  Il  est  omis  par  le  syr.  sin.  et  par  I“'55  (^33  D) 
al  h Jl  r Op. 

Alt.,  XXll , y.  Z : p-UJt^uJi_nfÂi  jiftphu  ^nt-uii-  ptup^ 

IpuyiuL.  «or  le  roi,  lorsqu’il  entendit  [cela],  se  mit  en  colère??, 
d’accord  avec  la  Pechitto , pour  rendre  : xai  axova-as  0 /Sao-iXevs  en 
Ta  Kgg  IT"^^ (CA  12A1).  — Le  grec  de  K et  H : ô Sè 
(iaaiASvs  copyi'crdn  OU  0 Se  /SacriXeus  axovcras  en  la^^f-Goo  ^ (1)0 
700  872  1689  983  788  etc. ) laf"  7 / Xp. 

Alt.,  xxiii,  19.  — Z : jfiJlupp  b-i-  l(ri/p.p  «fous  et  aveugles??, 
comme  au  verset  1 7,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  poipot  xai  rvtpXoi 
en  Ta  Kgg  70^371  (BC  33  A 12/11).  — tuÇXoi  H et 

I presque  universellement  et  syr.  sin. 

Alt.,  XXVII,  4 2.  — Z : piuij-tuLnp  fijlt  «s’il  est  roi 

d’Israël??,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  si  ^(xa-iXevs . . . en  Ta  K 
Eva-  gg  H™  76^^’^  (A  12/11  ),  tandis  que  les  autres  grecs  por- 
tent : ^cta-ikevs  Icrpaii'X  èa-ltv  «il  est  roi  d’Israël??;  le  verset  ko 
asservi  de  modèle. 


LE  TEXTE  SVRIAOLE.  — LA  PECHITTO.  3'i:A 

Afc,  11,  4.  — Z : nu^Ê  ju  «où  était  Jésus n , d’accord  avec  la 
Pechitto,  et  qtzov  rjv  o en  ^ s - osoff  b looo  uu  ^1132  1390 

^1083  ^^I)W0  lyoo  Sya  ih^li  5iy  lôyS  etc.  ii5  1606 
1012  ùyS  1187  af  it”"  4 r^.  Lacune  en  syr.  sin. 

Mc , Il , 5 . — Z ; « à toi  » ( soient  remis  à toi  tes  péchés  55  ) , 

d’accord  avec  la  Pechitto.  Le  grec;  à^pésvTaî  (tov  ai  àfxapTi'ai.  On 
relève  aoi  au  lieu  de  aov  en  Ta  Kgg  (C*)  Lacune  en  syr. 

sin. 


Mc,  II,  2 5.  — Z:  ht-  uiiil^  ^nuiu JU  «et  dit  à eux  Jésus 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  Ta  r (700  i24  A 1187 

262,  etc.).  — Les  autres  grecs  et  le  vieux  syriaque  : xai  'kéysi 
avroîs. 


Mc,  VI,  2q.  — Z : Irt-  fl  q^bfitrqJIuüfi  «et  placèrent 

dans  le  tombeau  « , d’accord  avec  la  Pechitto.  — Grec  : xai  edtj- 
xav  avTQ  (var.  auTor)  èv  fxvrjixsi'o).  Von  Sodeii  signale  l’omission 
de  avTo  seulement  en  P™  ( 278  ). 

Mc,  XI,  iq.  — Z : «ils  sortaient w,  d’accord  avec  la 

Pechitto  et  eimop&vovTo  en  '>  P 93f  13371^1.203/.  1211  ^1. 

1090  l'Cil  302  r 72*oI279  b 12.50  ..  1390  I 1.38r.f  (' yQO  565  28 

i5/i2  i654  872  124  ii5  1606  q45|M*  1071,  AKIl,  etc. 
472  i5i5)crd  — Les  autres  textes  : è^eitopsésTo. 


Dksaccori)  iîntrk  l’ahmknikn  kt  la  Pechitto. 


Par  les  quelques  exemples  cités  ci-dessus,  on  a pu  constater 
l’accord  réel  entre  l’arménien  et  le  texte  de  la  Pechitto;  mais 
c’est  que  ce  dernier  marche  généralement  de  pair  avec  des  textes 
grecs. 


-Vi/(  COMPARAISON  AVKC  LKS  DIVERS  TEXTES. 


11  y a souvent  désacrord  enlre  Tarménien  et  la  Pecliitto. 
Voici  quelques  exemples  de  ce  désaccord  ; 

\lt, , II,  9 1,  — Z : Iru  "bu/ jiuiinL.gb UÉ!  uin  «et  hii  s’élaut 
levé,  prit.  . . n , d’accord  avec  le  grec  ; ô Sk  èyepdeU  -crapeXa- 
êer,  et  le  vieux  syriaque.  — Pechitto  : «et  Joseph  se  leva  et 
prit.  . . 5?,  d’accord  avec  Ta 

Vît.,  V,  34.  — Z:  bftqlüni-p  «de  ne  pas  jurer»,  ph  àpéa-ai. 
— ^ : i/^  «ne  jure  pas».  Syriaque  : «ne  jurez  pas». 

IbidetJi.  — Z : Jfi  « absolument  ne  pas 

jurer»,  tandis  que  le  grec  lit  : fxrj  bpôaai  'àloos , comme  en  Pe- 
chitto. 

Mt. , vr,  y.  — Z : ft  iLiuqriL.tr U y finibu/Lÿ  « daiis  les 
nombreuses  paroles  d’eux  » , pour  rendre  le  grec  : êv  rfi  -sfoXv- 
Aoyia  ocvTùJu.  — Syriaque  om.  «d’eux». 

Mt. , VI,  it),  — Z : utilL,'^  tuitbtr «en  vérité  je  dis»,  àfxdv 
Aéyco.  — Pechitto:  net  en  vérité,  je  dis». 

Mt.,  VI,  9 3.  — Z:  futui.tu^i'b  «l’obscurité»,  «les  ténèbres», 
To  a-xÔTos.  — Pechitto,  «ton  obscurité»,  «/es  ténèbres»,  d’ac- 
cord avec  (TxoTos  crov  en  Ta. 

Mt. , viii , 4 . — Z :^iu<Çu/üuylîii  « au  prêtre  » , tw  IspeT,  et  le  syr . 
sin.  — Pechitto  : «aux  prêtres»,  d’accord  avec  tois  lepsvai  en 
Ta  h pa,  d’après  von  Soden  qui  indique  aussi  sy  (tout  le  sy- 
riaque) comme  ayant  le  pluriel. 

Mt. , VIII , üh.  — Z : ht-  « et  lui-même  dormait  », 

d’accord  avec  le  vieux  syriaque,  et  le  grec  : aù’ths  Sè  èKoibsohv. 
— Pechitto:  «mais  Jésus  lui-même  dormait»,  d’accord  avec  av- 
Tos  Ss  O 1(7  en  Ta  4.. 


LE  TEXTE  SVniAQl’E.  — LA  PECHITTO. 


S'if) 

Mt. , viii,  32.  ' — Z:  Itl.  uiul^  giinutu  «et  il  dit  à eux  55,  d’ac- 
cord avec  le  vieux  syriaque , el  le  grec  : koù  elicsv  avioîs.  — Pe- 
chitto  ; K dit  à eux  Jésus  » , d’accord  avec  : . . . aurais  0 Ict  en 
{Çi)  b c gh  pa. 

Mt. , X,  2 1 . — Z 
avec  le  grec  : dSeKpâv. 

Mt. , XI , 2 1 . — Au  début  du  verset , l’arménien  et  le  grec  : 
«malheur  à toi».  — Le  syriaque  (sin.,  ïatien,  Pechitto)  porte 
d’abord  : «et  il  disait:  malheur.  . . ».  ' 

Mt.,  XII,  26.  / : luJh^ujjb  ^luqu^t  IfuiJ' inntJb  « toule 

ville  ou  maison  » , l’accord  avec  le  grec  : zràa-a  rsôXts  oUia.  — 
Syriaque  : «toute  maison  ou  ville»;  le  texte  de  syr.  sin.  est  in- 
complet. 

Mt. , XIV,  3t.  — Z : jIiuêil.u  «Jésus»,  d’accord  avec  syr.  sin. 
et  le  grec  : ô I»7o-ot;s.  Ces  mots  sont  omis  en  K‘  (E*). 
— Pechitto:  «notre  Seigneur»  (y^)- 

Mt  .,  XVI,  6.  — Z : uiii^  ^nuui j^unuu  «dit  à eux  Jésus», 
d’accord  avec  le  syr.  sin.,  et  le  grec  : 0 Sè  Irja-oûs  elnev  avroïs. — 
Pechitto  om.  «Jésus»,  d’accord  avec  vg. 

Mt.,  XVII,  2.  — Z : Itl.  u^iuililrfiiqlrÿuii-  «et  il  fut  métamor- 
phosé», xa't  (jLSTSfjLoptp'jjôu.  — Pechitto:  «et  fut  métamorphosé 
Jésus»,  d’accord  avec  Ta  1“^^  (D)  pa  af  it'"'  y /'/  r'^. 


: qhqp.ixijg  vi\ç  frère»  (fratrem),  d’accord 
— Syriaque:  «so»  frère»  (fratrem  suum. 


Mt.,  XVII,  10.  — Z : . . . b tuÊilrii  «(de- 

mandèrent à lui)  les  disciples  et  disent»,  d’accord  avec  le  grec: 
..  .ai  fxaOrjra't  Xéyovres.  — Pechitto  : « . . .ses  disciples  et  disent 


3.'j6  COMPA raison  AVEC  lÆS  DIVERS  TEXTES. 


à lui}};  lacune  en  syr.  sin.  ^aOtnat  avrov  en  Ta  Kgg 
(BCA  12/11). 

Mt. , XVII,  IQ  (20).  Z ; %ui  luul^  g^nuui  «et  il  dit  à 

eux  » , d’accord  avec  le  grec  : à Sè  Xéyei  aùxoU.  — Pechitto  ; « dit 
à eux  Jésus}},  ce  qui  serait  d’accord  avec  Ta  K. 

Mt. , XVII,  2/1  (25).  Z ; tL.  Iri/nL-tn  ^ inmJb 

« et  lorsqu’i/  entra  dans  la  maison  n , pour  rendre  le  grec  : xat 
éX66v7a  sis  Trjv  oixîav . . . , et  le  vieux  syriaque  : « et  comme  il 
entra  dans  sa  maison  ».  — Pechitto  : « et  comme  était  entré  Kiplio 
à la  maison...»  (jl3jb^=  Kipho  = Pierre,  éd.  Pusey  et 
Gwilliam). 

Mt. , XVII,  26  (26).  — Z:  kt.  Itpplri-  tuuuig  «et  lorsqu’i/ 
dit»  pour  rendre  le  grec:  eÎTcôwos  Sé,  d’accord  avec  le  syr.  sin. 
qui  porte  : «i/  dit  à lui}}.  — Pechitto:  «dit  à lui  Chémouuv 
) d’accord  avec  : Xeyei  avrco  0 IlsTpos  en  Ta 
K,  om.  O He-rpos  (D)  sy* . . . 

Mt.,  XVIII,  28.  — 7j:  Itl.  ujul^p  «et  il  disait»,  Xéywv,  et  syr. 
sin.  : «et  il  disait».  — Pechitto  : «et  il  dit  ù lui}}. 

Mt. , XVIII,  2q.  — Z : fri-  inulyfi  «et  il  disait»,  d’accord  avec 
syr.  sin.  et  le  grec:  Xéyœv.  — Pechitto  : «et  il  dit  à lui}}. 

Mt. , XX,  3/1.  — Z:  i/ifrii/zii  «ils  virent»,  âveêXe\|/ar  «ils  re- 
couvrèrent la  vue»;  lacune  en  syr.  sin.  — Pechitto  : «leurs  yeux 
furent  ouverts»,  d’accord  avec  avewyOrtaav  en  (1170). 

Mt. , XXI,  l5.  Z •.  ^u/^ufbiMgiuiglrui^  Itl.  q « les 

grands-prêtres  et  scrihes»,  oi  àpyi£ps7s  xa)  oî  ypafji.fjLa.TSis.  — 
Pechitto  : « les  grands-prêtres  et  les  pharisiens  » , d’accord  avec 
Ta.  Lacune  en  syr.  sin.  Cureton  : wles  scrihes  et  les  grands 
prêtres». 


LE  TEXTE  SVRIaQI  E.  — LA  PEGHITTO.  .Vi7 

Mt  . , XXI,  9 3.  — Z : bl^  fl  uiui2(tu^iU  tf  et  lors(|u’</ 

vint  dans  le  temple»,  d’accord  avec  le  grec:  xai  ê'AÔôvTos  avTov 
eis  To  lepov,  et  avec  le  vieux  syriaque.  — Pechitto  ; « comme 
venait  Jésus  dans  le  temple». 

Vit  . , XXI,  9 3.  — Z : ilfîii^rf.kn  ni^uni-gufhl^^i  « . . .(vinrent 
à lui),  tandis  qu’il  enseignait.  . . »,  zspoaü'kBov  aiÎTÿ  StSdaxovTi. 
— Pechitto  : «vinrent  à lui  les  chefs  des  prêtres  et  les  anciens 
du  peuple,  tandis  qu’il  enseignait.  . . ».  AiSaaxovTi  est  omis  en 
i !<?'’  (7)  af  it  sy". 


Mt  . , XXI,  9 3.  — Z : hi-  iuiiItL  «et  ils  disent»,  XéyovTes, 
d’accord  avec  le  grec  et  le  vieux  syriaque.  — Pechitto  : « et  ils 
disent  à /m». 

Mt.,  XXI , 97.  Z : u^iuintiiufuu/bfi  b’um  unt^uji  Iri^ 

tuutrb  «répondirent  ù Jésus  et  disent»,  xaï  àtroxpiBévtss  tw 
Iijo-ot;  e'iTfov,  syr.  sin.  : «et  ils  répondirent  et  disent  à Jésus».  — 
Pechitto  : «ils  répondirent  et  disent  ù lui  11,  d’accord  avec:  zi-nov 
avTù)  en  Ta  P (iSjù)  syL 

Mt. , XXI,  97.  — Z : uiu!^  ^nuiu  bu  ^ui  «dit  à eux  aussi 
lui»,  ë(f>v  avToîs  xoà  avros,  d’accord  avec  syr.  sin.  — Pechitto  : 
«dit  à eux  Jésus n,  d’accord  avec  : 0 lo-  au  lieu  de  xai  ocvtos  en 
JP 2 j2/i7  485^  af  c h Ifjp-  (^xoLi  la  c syL 

Mt  . , XXVI,  9 5.  — Z : tuiil;  ÿ^tui  «dit  à lui»,  Xéyei  avTip,  et 
syr.  sin.  — Pechitto  : «dit  à lui  Jésusn,  d’accord  avec  : . . .aoTca 
O I<T  en  ^ h'’ I (N  19^  i3  i()75  i9q3 
toi  O 1 993  etc.  A/io)  it"' g-^/. 

Mt. , XXVI,  5q.  — Z:  fiiil£  ^uj<^tu'iiu.jujiiibifqtii  bu  uhH.  ^ 
‘biy'b  luuib-tuthi  «or  les  grands  prêtres  et  tout  le  tribunal»,  ei 


3'i8  COMPARAISON  AVCC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Sè  dpx,tspsts  xoà  To  a-vvéSpiov  6Xov;  lacune  en  syr.  sin.  — Pe- 
chitto  : «mais  les  chefs  des  prêtres,  et  les  anciens,  et  tout  le 
peuple»,  ce  qui  se  rapproche^de  : . . .ap^ispeis  xoa  oi  tffpeo-êt/- 
rspoi.  . . en  Ta  Kgg  H®""  <5^ (C  33  1261). 

Mc,  I,  45.  — Z '.^hiTut  «à  lui»  (il  n’était  plus  possible  à lui), 
avTÔv,  lacune  en  syr.  sin.  — Pechitto  : «Jésus». 

Mc,  II,  6.  — Z : fl  «des  scribes»,  tcSv  ypa.p.p.a.iéwv, 

lacune  en  syr.  sin.  — Pechitto  ; «des  scribes  et  des  pharisiens , 
d’accord  avec  Ta. 

Mc,  U,  2 3.  — Z : Itl  %J1u  «et  il  arriva  à luin,  xcà 

êysvsTo  avTÔv,  d’accord  avec  syr.  sin.  — Pechitto;  «et  il  arriva, 
comme  circulait  Jésus.  . . ». 

Mc,  III,  2 3.  — Z : A-i_  i^nutu  «et  ayant  appelé 

eux.  . . »,  xou  'srpoa-xaXsadpLsvos  aÙTovs;  lacune  en  syr.  sin.  — - 
Pechitto  : « et  appela  eux  Jésus  » , d’accord  avec  avTovs  0 \â  en 
ja 93  1.309 uifii  5 J .y  1 6 ^ 5 elc.  8 2 y 1606)  4 c. 

Mc , III,  3 1 . ' — Z ; IrqfLUip^  bu  ‘bn^tui  « viennent 

les  frères  et  la  mère  de  lui»,  xai  spyovrtxi  oi  dSeXÇioi  xcà  n p-ntup 
aÙToîi;  lacune  en  syr.  sin.  — Pechitto:  «et  vinrent  la  mère  de 
lui  et  les  frères  de  lui  » , d’accord  avec  v pt-nttip  ...  01  aSsXÇ>oi 

en  Ta  — auTOU  » (XTiTrfp)  IfiS  28flf  ^ b 1090  211  1289  l‘-16  ^ 

12791  243  1410  1443  ](■  87  (BnC’^ZLA  892  ByQ  124l  DW0  etC. 
1582  2193  1 etc.  i424  5iy  i6y5  etc.  ii5  179  267  609 
loyi  496  1396  1093  G)  lat. 

Mc, IV,  10.  — Z : ifmniuliuL  « (au  sujet)  des  paraboles», 
d’accord  avec  syr.  sin.  et  Tas  -crapa^oAas  en  (BnG'^^ZLA 

892).  — Pechitto:  «au  sujette  cc/<e  parabole»,  d’accord  avec . . . 
zirapaëoXrjv  tolvtïjv  en  I*?'’  ( 8 2 y ) et  d’une  manière  plus  générale , 

avec  le  singulier:  Ttjv  'srapa^oXrfv  dans  tous  les  autres  lextes.  Mq  : 
qwn ujI^  «la  parabole». 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — LA  PECHITTO.  3A9 

_Mc,  IV,  I 1 . — L : lri~  iuêêI^  ghnuui  «et  il  dit  à eux»,  xai  é'Xe- 
ysv  aôiots,  d’accord  avec  le  syr.  sin.  — Pechitlo  : «et  dit  à eux 
Jésus  JT. 

Mc,  IV,  2^.  Z : "üni^ib  ^uiifilruglt 

J6^^«de  la  meme  mesure  que  vous  mesurez,  de  celle-là  il  sera 
mesuré  à vous»;  MqC  om.  «de  celle-là»;. lacune  en  syr. 

sin.  — Pechitto:  «de  la  meme  mesure  que  vous  mesurez,  il  sera 
mesuré  à vous,  et  il  sera  ajouté  à vous-mêmes  qui  écouteur , d’accord 
avec  le  grec  : èv  w fZÊTpw  [istpsÏTe,  ^eTprjOriaexan  v(x7v,  xa\  zrpoals- 
S-tja-eTai  vfuv  toTs  axovova-iv.  L’arménien  semble  être  ici  d’accord 

avec  I“^5f  93^33017  ^1.3015  ^77*1  243  1354  (5^  DW  565  988, 

1082  A*  à 95  1 o/l'y  ) af  / et  avec  l’omission  de  tois  ixowva-iv 
en  Ta  H®'"  ^ '“1“  (BxC'T’ZLA  892  579  700)  laU”  q /. 

Mc,  IV,  33.  — Z : luoul^fi  «il  parlait»,  «il  disait»,  e’XaXec 
acune  en  syr.  sin.  — Pechitto  ; «parlait  Jésus v. 

Mc,  IV,  33.  — Z : qpuhîij  «la  parole»,  tov  Xôyov,  omis  en  af 
b c.  — Pechitto:  «des  paraboles». 

Mc,  IV,  38.  — Z : Iri-  fîibp%  «et  lui-même»,  xai  aÙTÔs] 
lacune  en  syr.  sin.  — Pechitto  : «or,  lui-même,  Jésus.  . . », 
d’accord  avec  olvtos  0 I<t  en  Ta. 

Mc,  v,  2 4.  — Z : tri  «et  il  alla»,  xat.  àTrri'XOev, — 

Pechitlo  : «et  alla  Jésusv. 


.Mc , VI , 3 1 . — Z : trliuijp  qni^ ...  « venez , vous ...  »,  d’ac- 
cord avec  le  grec  : Ssvte  vne7s  avToi . . . — Pechitto  : «venez, 
allons  dans  un  désert  nous  seuls.  . . »,  ce  qui  se  rapproche  de 
^6iiT£  VTTotycofxsv  eii  Ta  1“  (1))  a c r i Jj~  et  syr.  sin. 

Mc,  vu,  17"  — Z : l’i-  hiint.tii  «et  lorsqu  il  entra», 

xal  ije  ei(7ï}X6ev,  d’accord  avec  syr.  sin.  — Pechitlo  : «mais 
omme  .Jésus  entrait»,  d’accord  avec  Ta. 


."ÔO  C()MPA^.A1S0^  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  vil,  -ik.  — Z:  kL.  uj^uifi juninuglrtu^  «et  s’étant  levé 
(le  là»,  d’  accord  avec  syr.  sin.  — Pechilto  : «de  là  se  leva 
Jésus  V,  d’accord  avec  avaalas  o la  en  Ta^“  pa. 

Mc,  VIII,  i3.  — Z ; Itl  nJjujg  «et  alla»,  dTrfjXôev,  d’accord 
avec  syr.  sin.  — Pechitto  : «et  s’en  allèrent»,  texte  qui  est  à 
rapprocher  de  I*?  “ ( 3 à q ) , où  on  lit  : a(pevTss  au  lieu  de  aÇieis. 

Mc,  IX,  1 ( j.  — Z : lun  lu^p  "iingiu  « dcvailt  eUX  » , SÇJLTTpO- 
aOev  avTiüv,  et  syr.  sin.  — Pechitto  : «devant  leurs  yeux». 

Mc  , IX,  li  ( 5 ).  — ~ \ u^iULntÂMujiMiiiliji  irin  u^trinpnu  Ift^  ujtiiç 
«répondit  Pétros  et  dit  à Jésus»,  xa)  àTTOKpiOeis  b Ile- 
xpos  \éyei  I>;«toô,  d’accord  avec  syr.  sin.  — Pechitto:  «et  dit 
à lui  Kipho».  k.T:oxpi6ets  est  omis  en  1“  (565)  a « q. 

Mc , IX , 3 ^ )•  — ^ kJni-m  jt  utnthi  « et  lors- 

qu’il entra  dans  la  maison»,  xai  èv  o/x/a  ytvô\i.tvo5\  syr.  sin.  : 
«et  comme  il  était  entré  dans  .su  maison».  — Pechitto  : «et 
comme  ils  entraie/U  à la  maison». 

Mc.  IX,  3 à (35).  — Z : ki-  ^l'ftkL.  %innujL.  «et  lorscjii’il 
s’assit»,  Koà  xa^/cras;  svr.  sin.  : «et  il  s’assit»,  — Pechitto  ; «et 
s’assit  Jésus  •)■),  d’accord  avec  r. 


Mc,  X,  à 8.  Z : turjiuquil^l^ii  «criait».  C : tuqtuqutl^l^ii 

ku  tuul^ii  «criait  et  disait».  H om.  ce  verset.  Grec  : ëxpa^sv, 
d’accord  avec  le  vieux  syriaque.  — Pechitto  : « criait  et  disait  » , 
d’accord  avec  expa^ev  Xeycov  en  Ta  sa. 

Mc,  X,  52.  — Z : k^ip-  vTiaye,  et  le  syr.  sin.  — Pe- 

chitto om.  «va»  et  porte  «vois»  (»JU.),  ce  qui  le  rapproche  de 
uTiaye  avaêXe>l/ov  en  l^(3à8  1:^79  1216  etc.). 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — LA  PEGllITTO. 


351 


Mc,  X,  Bq.  Z;  bt-  b ij^biri  %n^iiu  ^ ^^uAïuti^uj^t^ 

^ffü  «et  il  allait  après  lui  (le  suivait)  dans  le  chemins,  d’accord 
avec  syr.  sin.  : «il  le  suivait  sur  la  route ’î,  et  le  grec  (Tischen- 
dorl)  : xa<  rinoXovOst  aùiw  èv  t»?  d’après  xABCDLM  . . . ; 
tandis  que  von  Soden  édite  : xal  rjxoXovôei  tv  Xrja-ov  èv  Trj  oSv, 
sans  indiquer  expressément  ses  sources.  — Pechitto  : « et  il  cir- 
culait par  le  chemin  51. 

Mc,  XI,  2.  — Z : n//  Ibfi  «qui  se  tient  devant 

vousv,  d’accord  avec  syr.  siii.  et  grec  : T>)r  xaTévavri  vfi'Sv.  — 
Pechitto:  «qui  [est]  contre  nousv  (=en  face  de  nous). 

Mc,  XI,  i5.  — Z : (i  inuiTiuntii  «dans  le  temple»,  eis 
iep6v.  Syr.  sin.  ; «dans  le  temple  de  Dieuv.  — Pechitto:  «entra 
Jésus  dans  le  temple  de  Dieu  » , d’accord  avec  eia-eXôœv  0 lâ  en 
Ta  Kgg  ^BnC^Z33LA,  etc.). 

Mc,  XIII,  lli.  Z : . . . lULbiituè-fîb , qlt  ji 

inbqLH^.  . . «...  de  la  désolation , qui  se  tient  là  où . . . ^ , 
d’accord  avec  syr.  sin.,  et  grec  : . . .tûs  épuiJi'-vfzsojs  éa-luxoTa 
oTTou.  . . — Pechitto  : « . . .de  la  désolation,  ce  (jui  a été  dit  dans 
Daniel  le  prophète,  se  tenant  là.  . . »,  d’accord  avec  : to  prjOev 
wTro  AavtuX  tou  'zspotpuTov  en  Ta  kgg  H"'  ( A Byq  12 lu  ). 

Mc,  xiv,  12.  — Z:  qlrLnL.lfü  «immolaient»,  sOvov.  — 
Pechitto  : K ..  .les  Juifs  immolent». 

Mc,  XIV,  Q’j.  — Z : « les  brebis » , xà  «rpéêaxa, 

d’accord  avec  syr.  sin.  — Pechitto  : «.ses  brebis».  L’hébreu  (Za- 
charie, xiii,  “)  porte:  pxi’n  «le  petit  bétail»,  troupeau  de 
chèvres  ou  de  brebis. 

■Mc,  xiv,  .3  1 . — Z : ippbip  nt^^iiiigu^g  «j(*  lie  le  renierai 
pas»,  d’accord  avec  le  grec  et  le  syr.  sin.  — Pechitto:  «je  ne  le 
renierai  pas.  mou  Seifpieurv  d’accord  a\ec  Ta. 


352  COMPARAISON  AVEC  I.ES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  XIV,  3i.  — Z : *hnjLinl^u  Itl.  . . «comme  aussi.  . . 
d’accord  avec  le  syr.  sin.  et  le  grec:  dbaotvrcüs  Sè  Kat.  . . — Pe- 
chitlo  : «et  comme  lui,  aussi  tous.  . . v. 

On  vient  de  voir  par  quelques  exemples  dans  quelle  mesure 
l’arménien  s’accorde  ou  ne  s’accorde  pas  avec  le  texte  syriaque  de 
la  Pechitto.  Avant  de  conclure,  il  convient  d’examiner  les  rela- 
tions qui  existent  entre  l’arménien  et  le  vieux  syriaque  et  d’essayer 
de  déterminer  la  filiation  d’original  à version  qui  pourrait  exister 
entre  ces  deux  textes. 

Le  savant  allemand  Adalbert  Merx  posait  en  fait,  sans  appuyer 
son  dire  d’aucun  argument  scientifique,  que  la  Bible  a été  tra- 
duite en  arménien  vers  l’an  4Ao,  sur  un  manuscrit  grec  fourni 
par  Alaximianus,  le  patriarche  de  Constantinople;  d’où  l’on  se- 
rait en  droit  de  conclure  que  la  version  arménienne  reproduit 
un  texte  constantinopoiitain*^f 

Si  par  bible  il  faut  entendre  l’Ancien  et  le  Nouveau  Testa- 
ment, on  peut,  en  employant  le  procédé  de  Alerx,  que 

ces  deux  recueils  ifétaient  pas  traduits  en  arménien  en  l’an  44o 
de  notre  ère.  Et  l’on  aimerait  en  outre  savoir  sur  quelles  auto- 
rités le  savant  allemand  se  base  pour  avancer  que  la  version  ar- 
ménienne a été  faite  sur  un  original  grec  de  Constantinople. 

L’opinion  de  M.  E.  Jacquier^'-^  paraîtra  également  un  peu  aven- 
turée, lorsqu’il  écrit  : «Ce  qui  est  certain,  c’est  qu’il  exista  une 
première  traduction  arménienne,  faite  d’après  le  syriaque,  car 
A.  Robinson  a démontré  qu’il  y a une  étroite  parenté  entre  la 
vieille  version  syriaque  et  la  version  arménienne  des  évangiles  et 
des  épîtres  de  saint  Paul.  Est-ce  celle  de  saint  Mesrob  ou  une  autre 

Adalbert  Merx,  Die  vier  kanonischen  Evangelien  nach  ihrem  altesten 
bekannlen  Texte.  . . (Berlin,  1897),  p.  933  : «Etwa  im  labre  Uko  xvurde 
die  Bibel  in’s  Armenische  übersetzt,  die  griechiscbe  Handschrift  dazu  lie- 
ferte  Maximianus,  der  Patriarch  von  Constantinopel , man  bat  also  Grund 
anzunehmen,  dass  die  Uebersetzung  einen  in  Constantinopel  anerkannten 
Text  zum  Ausdruck  bringt^i. 

Le  Nouveau  Testament  dans  T Eglise  chrétienne...,  t.  II,  p.  969- 

270. 


LE  TEXTE  SYRIAOLE.  — SYR.  SIX. 


353 


plus  ancienne,  antérieure  au  vi'  siècle?  C’est  ce  que  nous  ne 
pouvons  dire.  Il  est  possible  en  effet  qu’une  traduction  armé- 
nienne ait  existé  à cette  époque,  puisqu’un  écrivain  arménien 
du  vif  siècle,  Théodore,  parle  d’une  ancienne  traduction  armé- 
nienne du  Nouveau  Testament  qui  contenait  les  versets  de  la 
sueur  du  sang.  Le,  xxii,  /i3,  kh , et  la  troisième  épître  (apo- 
cryphe) de  saint  Paul  aux  Corinthiens,  qui  aurait  été  citée  par 
saint  Grégoire  l’Illuminateur,  l’apôtre  de  l’Arménie,  commence- 
ment du  iv“  siècle.  D’une  discussion  du  témoignage  de  saint  Gré- 
goire, Conybeare  conclut  que  la  première  traduction  armé- 
nienne a été  faite  au  commencement  du  iv“  siècle,  bien  que  les 
historiens  n’en  parlent  pas.  Il  nous  semble  que  leurs  récits 
paraissent  plutôt  contredire  cette  conclusion. 

« Des  faits  constatés  il  résulte  que  l’on  doit  trouver  dans  la 
version  arménienne  trois  éléments  distincts:  i°  des  textes  vieux 
syriaques;  a"  des  textes  grecs  primitifs;  3“  des  textes  grecs 
récents.  C’est  en  effet  ce  que  Ton  constate;  la  hase  de  la  version 
est  de  type  syrien , mais  elle  présente  en  outre  des  leçons  en 
accord  avec  les  vieilles  versions  syriaques  et  dans  les  épitres 
pauliniennes  des  leçons  qui  s’accordent  avec  celles  de  x'  ID  et 
Euthalius,  qui  représentent  le  type  grec  de  Técole  de  Césarée, 
type  issu  d’un  ancien  texte  grec.  ^ 

En  présence  d’allirmations  aussi  catégoii(|ues  et  aussi  diver- 
gentes, une  seule  méthode  s’impose:  celle  qui  consiste  à laisser 
parler  les  faits. 


AcCOllI)  EXTKK  c’AliMÉME.N  KT  LE  VIELX  SMUAQIE. 

Voici  quelques  exemples  où  Ton  prendra  en  considération, 
comme  vieux  syriaque,  le  texte  de  Cureton  et  celui  de  Mrs  Lewis. 

Mt.,  XV,  G (5).  — Z:  [tL^i  «à  son 

père  ou  à sn  mèrer,  pour  rendre  le  grec  : -srarpï  rj  ri?  {xtjrpî, 

l'  IIastings^  Dictioiiun/  of  ihc  liible , art.  Anrteniuii  version  oj  I^eir  les- 

tamciil , |).  I .Vi , Efliiilnngl' • iRqR- 


COMPARAISON  WEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


35 'i 

qui  porte  comme  la  Pechitto  : «à  père  ou  à mère 55.  — On  lit  : 
«à  son  père  ou  à sa  mère 55  en  Ta  sy*'  I™  (F).  Syr.  sin.  : «à  son 
père  et  à sa  mère  55. 

Mt.,  xvni,  là.  — Z : mn  tu^  ^ofi  [iifn/  «devant  mon  père», 
d’accord  avec  syr.  sin.  et  ixov  au  lieu  de  v(jlcx)v  en  sa  bo 

Ta  050f  337  0»  ,5  30  b 1510  1333  f S « l-222f  n oO'l  c 329  I 15  70  370  1353  1380  - l.'i(i3 

~ ' (TH 

liiop  (B  33  0 ’ÿoo  bàà  lànà  669  t/102  1293 

1010  i9!23  etc.  348  1279  4 77  etc.  9i45  1074  2NO 
107  713  489  078  F 973  i6o4  479  i5i5  1093  1396 
F H)  r-  Op.  — « Vott'e  père»  (^sfjLTrpoa-Oev  tov  'SoLTpos  lî/awr)  en 
Pechitto  et  les  autres  textes  grecs.  Hpioi»  en  I"  0*  (gg')  Xp. 

Mt. , XXV,  iG.  — Z : «les  cinq»,  d’accord  avec  svr. 

sin.  — Grec  et  Pechitto  : «les  cinq  jtalents»,  là  •creWe  TdXav’ta. 

Mt.,  XXVI,  Go-Gl.  Z : . . .trfil^nL.  unLut 

« . . .(s’étant  approchés)  deux  faux  témoins,  ils  disaient.  . . », 
d’accord  avec  syr.  sin.  et  ^vo  xf/eu^opapTupes  en  Ta  K.  — Pechitto 
et  les  autres  grecs:  «deux»  iyZspoas'kOôvTss  Svo  sIttov). 

Mt. , XXVIII,  7.  — Z : P 1^ jiufthruiL.  «qu’il  est  ressuscité», 
d’accord  avec  syr.  sin.,  et  (D  565)  lat  Qp  qui  om.  : 

aTTO  Toii;  vexpcûv.  — Pechitto  et  les  autres  grecs  : « qu’il  est  res- 

'T'  ^ fi 

suscité  des  morts»  (^otj  riyépôn  àno  iwv  vexpcov,  J6s»i<3  ^ 

ik^). 


Mc,  I,  i3.  — Z.  luàirp  «là»  (et  il  était  là)  d’accord  avec 
syr.  sin.  et  exet  en  1“  o a *’ 

329  ,ÎV70  28,  700,  i589,  9193,  1,  etc.,  788,  194,  69, 

174,  i494,  517,  1675,  etc.,  443,  991,  KIl  i346,  etc.  — 
Pechitto  : «là,  dans  le  désert»  ^L.  Grec  : «dans  le 

désert  » , èv  Tij  èprip.w.  Mais  : exe«  sv  sptjpco  en  Kgg  ^ 

(A  1 94 1 ). 


LE  TEXTE  SVlUAQl  E.  — S\ H.  SIN. 


').).) 

Mc,  II,  'ih.  /j  : K CC  (jUC 

font  tes  disciples.  . . ’i,  d’accord  avec  syr.  sin.  et  -ziroiova-tr  oi  (x.a- 
Ovrai  aov  en  Ta  la^ 5-050'  93f  „ , ?>>  i096  272  ^ o 1279  , 1 135'.  usoi  ^[)  e> 

■700  565  28  i582  2198  1 etc.  1689  983  788  ii5 

59  3/18  1279,477  etc.  1071  ^>2N0  10/17  i5i5) 

— Pechitto  : «ce  qu’ils  font >5,  d’accord  avec  t/  -aoiovaiv  des 
autres  textes  grecs. 

Mc,  111,  8.  / : lri-.jhpnLuujqhilL,  hi- jUJjiul^f^Êi 

^lufbnL.  « et  de  Jérusalem  et  d’au-delà  du  Jourdain  n , d’accord 
avec  syr.  sin.  et  I«oi4f  ^«cboosf  M033  m ^biaôo  1 i3Sü 

W0  i582  2198  I 118  209  788  348  1200  â'jsjc.  — 
Pechitto  et  les  autres  grecs  : «et  de  Jérusalem,  et  de  l’idumée 
et  d’au-delà  du  Jourdain  v , xai  d7ro  lepoo-oÀUjaîtir  xai  dm  Tjf» 
iSov/xatas  xai  tsepav  lov  lopSdvov. 

Mc,  V,  21.  — Z : luLg jfiuHLu  « . . .passa  Jésus.  . . »,  d’ac- 
cord avec  syr.  sin.  et  ‘ (D\V0  700  565  28 i582 

2198  1 788)  af — Pechitto  et  les  autres  grecs:  « . . .eût 
passé  dans  une  barque  » , xai  ^la.Tzspdcrav’ios  tov  Irjcroîl  êv  tw  zrXoï'q). 

Mc,  VI,  8.  — Z:  »//»  miupl^  »//f  «ni  sac,  ni  pain»,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  . . . ■zstipotv  . . . apTov  en  Ta  Kgg  H"*' 
<5311  (i24i).  — Grec  : «ni  pain,  ni  sac»,  prj  aprov,  pii  zstfpav. 

.Mc,  vin,  29.  — Z : ipnL.  IriÊ  _p^fi^iiinni/li  « tU  es  le  Christ  » , 
d’accord  avec  le  s\r.  sin.:  «tu  es  le  Messie»,  et  la  majorité  des 
grecs  : av  si  b /^ptalôs.  — Pechitto:  «In  es  le  Messie,  le  (ils  du 
Dieu  vivant»,  d’accord  avec:  ...  0 Xpurlos,  0 vios  tov  B-eov  tov 
ÇcaeTOS  en  Ta  fa  oi'i  337  (om.  tou  Çûjutoî)  e pjj*'  (om.  tou  Çoiutos) 

(N  LW'  544  1689  9^'^  7^^)  ^ (add.  la-  devant  0 vtos)  r (cf. 
Mt.  , XVI,  16). 

Mc,  Xll,  3.  Z:  b-L^ngu!  IfUJifriuf'  giuh  ^tupjiL  iflitu  , , , 

«et  ceux-ci  ayant  saisi,  viennent , frappèrent  lui.  . . ».  — \ om. 
i^ui  «lui”.  I'  : Ifiuiltinj  ifhuj  iftiîii  <Çujpftii  h na’^aiil  pris 

•t3 . 


3i)G  GOMPAHAISON  AVEC  LKS  D1VEI5S  TEXTES. 


lui,  viennent;  frappèrent  et.  . . jk  — Svr.  sin.  : ftet  ceux-ci  Je 
saisirent  et  Je  frappèrent  r.  — (Jrec  : Xafôi^re?  clvtov  sSeipav 
xcà . . . _Le  pronom  avTov  peut  aussi  bien  être  le  complément 
direct  de  Xa^ôvies  que  de  eSeipav.  — Pechitto  : «ils  le  frappèrent 
et  le  renvoyèrent.  . . om.  XolSovtss  «avant  pris». 

Mc,  XIII , 10.  — Z : 'iiiu^  igujgtri  tUÊ-hinuigu^ü^Êi 

^uigiiqbi  «mais  d’abord  il  faut  ce  mien  évangile  être  prêché», 
d’accord  avec  syr.  sin.  et  presque  tous  les  grecs.  — Pechitto  : 
«...  que  soit  prêché  mon  évangile  cJiez  tous  Jes  peupJes  » ; . . . eu- 
ayyeXiov  ev  zsotaiv  tois  edvscriv  en  ' 

Mc,  XIII,  i8.  — Z : . . tuju  K . . .(que)  ce  ne  soit 

pas  (en  hiver)»,  d’accord  avec  syr.  sin.  et  le  grec  : iva  (xn  yévrj- 
70.1  yeipLwvos.  — - Pechitto  : «que  votre  fuite  ne  soit  pas  en 
hiver»,  d’accord  avec  : . . .yevrj7ai  n (pvyn  vpcvv  en  Ta  Itttt  k. 

Mc,  XIV,  1.  — Z : «cherchaient»,  d’accord  avec 

syr.  sin.  — Pechitto:  «et  cherchaient»,  d’accord  avec  : xai 
èX^riiovv. 


Dksaccohd  entre  l’arménien  et  le  vieux  syriaque. 

Là  où  il  y a accord  entre  l’arménien  et  le  vieux  syriaque,  les 
variantes  arméniennes  relevées  ont  leurs  correspondants  dans 
des  textes  autres  que  le  syriaque  de  Cureton  ou  du  Sinaï;  on  ne 
saurait  donc  conclure,  du  fait  de  ces  ressemblances,  à une  tra- 
duction de  l’arménien  op(*rée  sur  ce  te.xte  syriaque.  D’autre  part, 
les  désaccords  entre  l’arménien  et  le  vieux  syriaque  sont  nom- 
breux. 


Mt. , 1,  A.  — Z : ^tiiujuni^  S-"biut-  qtiiuq^ij^  «Naason  en- 
gendra Salmovn  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Naao-- 
aàjv  Sè  èysvvrj(7ev  7ov  2aXjaa>u.  — Vieux  syriaque  (Sin.  et  Cur.): 
«Nahson  engendra  .Sela  (2aXa)».  — Mt.,  i,  5.  — Z : utuq^ifb 


LE  TEXTE  SYRIAQI  E.  — SYR.  SIN. 


ér^iiuu  ii^nnu  « Salmovn  engendra  Bons»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : 2aXfx<yr  Sè  êyévvtjuev  tov  Boo^.  — Vieux 
syriaque  : tuSela  engendra  Bo’az«. 

Mt. , I,  iq. — U.  inniul^bri  t^tu  «et  d ne  vou- 

lait pas  diffamer  clhv,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; xa< 
(irj  B-ù-cov  aCrrjv  zsapaêsiyfxaTicrcxi.  — Vieux  syriaque:  «Mariamji 
au  lieu  de  «elle»  (avrtjvj,  d’accord  avec  Ta^. 

Mt. , I,  2 1.  — Z:  «elle  enfantera  un  lils»,  d’ac- 

cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Té^sjai  Sè  vi6v.  — Vieux  sy- 
riaque (sin.  et  Cur.):  «mais  elle  enfantera  d (oi  (ou:  pour  toi) 
un  fds». 


Mt. , I,  2 5.  — Z : Iru  Connaissait 

pas  elle»  (il  ne  la  connut  pas),  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le 
grec  : xaï  oôx  èyivwcrxzv  oLviriv.  — Vieux  syriaque  (sin.)  orn. 
cette  phrase,  d’accord  avec  af,  tandis  qu’on  lit  «vivait  pure- 
ment avec  elle»  en  Ta®  et  Cur. 

Mt. , I,  2 5.  Z : àr^uiU  qujibif.pu/bpli 

«jusqu’à  ce  quelle  enfanta  son  fils  le  premier  né»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : . . . viov  avTus  ^ov  zsp'jOTOToxov  en  Ta  K 
A6i  gg  H"' (C  A 12^1  L). — Syr.  sin.:«et 
elle  enfanta  à lui  un  fds»,  ce  qui  ne  correspond  pas  à;  é'oos  ov 
hexev  vi6v  des  autres  textes  grecs. 

Mt. , n,  2.  — Z:  juiplrLb  jÊ!  vdans  l’Orient».  ( \ : jujfilri  u. 
H: jiuphi-ktitin),  d’accord  avec,  la  l’echitto  et  le  grec:  iv  Ttj 
àvçtToXr}.  — Syr.  sin.  : «de  l’Orient». 

Mt.,  Il,  8.  — Z:  utiil,  «il  dit»,  el-TTev.  — L('  syriacpie:  «et 
dit  d rtur  » , d’accord  avec  emer  auTots  en  Ta  1°"^^  ( D 7 i >1  )• 


,•558  GOMPARMSO^  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt..  Il,  l3.  L : IfL.  i^iuglÎL  %n^iu  u/hui^f 

uj<Çui . . . «et  lorsqu’ils  partirent  de  là,  voici.  . . d’accord 
avec  la  Pechitto , pour  rendre  le  grec  ; àvaxcopr^crctviojv  Sè  olvtôSv 
iSov.  . . — Vieux  syriaque  : «et  après  eux  (ou  : après  ces 
choses^  apparut  à Joseph.  . . »;  psTo.  raura  au  lieu  de  a.va)(jMpr}- 
crdvTWv  Se  auTOJV  iSov.  • 

'Vit.,  Il,  1 5.  Z ; luuuiglriuiii  ^ inbiunhil^  ^ Jhnhj 

nfi  luu^  «...  ce  qui  fut  dit  par  le  Seigneur  par  l’inter- 
médiaire du  prophète  qui  dit»  (C  ; luntugbiu^  ji  Juji^miuf^ilrlfü 
Hfi . . . «ce  qui  fut  dit  par  le  prophète  qui.  . . »),  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : to  prjdèv  utto  xvpi'ov  Sià  toC  'apo<ptjTov  Xé- 
jovios.  — Syr.  sin.  : «...  ce  qui  avait  été  dit  par  le  Seigneur 
par  la  bouche i Esdie  le  prophète  qui  a dit».  La  citation  se  trouve 
dans  Osée,  xi,  i.  En  voulant  trop  préciser,  notre  syriaque  cou- 

fond  la  graphie  yÿ’‘in  (Hoséa  = Osée='ù^jk.o«  = Josué  =■^0»!/ 
avec  in’yç?’  (Jecha'eyahou  Esa'ie  = lxx  : Ôcrai’as , Vulg.  : Isaias). 

Mt. , II,  2 2.  — Z : fip-fihL.  fnLtuL.  «et  lorsqu’il  entendit», 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : àxova-as  Se'.  — Syr.  sin.  : 
«Mais  lorsque  .loseph  entendit». 

Mt.,  Il,  2 2.  — Z : <ÇpEiuuinu/ijli  «(régna  sur)  la  Judée», 
d’accord  avec  la  Pechitto  : «en  Jehuda»,et  le  grec  : (SaaiXevenris 
lovSai'as  (variante  : eiri  jrjs  loL/à'aias).  — Syr.  sin.  om.  ce  mot. 

Mt.,  m,  3.  — Z : Iru  nLqjiq^  utpuupl;^  qjjui-liqu  ^npiu  « et 
faites  droits  ses  sentiers  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
evOetcLS  'usoiene  zàs  rptSovs  avTov.  — Syr.  sin.  om.  ce  membre  de 
phrase. 


Mt. , 1)1,  6.  — Z : hL  JIiiiinElhi  «et  ils  étaient  baptisés» 
(M  E 2 2q  : Jlfj^iinlrliL^  H : Jlipuikm^  ),  d’accoi’d  avec  la  Pechitto 
et  le  grec  ; xai  êêamiXovTo.  — Syr.  sin.  : «et  il  les  baptisait». 


LE  TEXTE  SVlilAQl  E.  — SYR.  SIN. 


3.)9 

Ml.,  III,  g.  — Z:  Jfi  luulr^^et  fte  pensez 

pas  dire»  (McjC:  ilfi  luutr^,  A : dfi  ul^utuiifiglj^ 

iuuIfi^  «ne  commencez  pas  à dire»),  d’accord  avec  le  grec:  xai 
fxv  Sourire  Xe'ystv.  Pechitto  : «et  ne  pensez  pas  et  dites».  — Vieux 
syriatpie  : «et  ne  dites  pas». 

Mt.  , III,  11.  Z : fl  ^nq.fÎL  uni-fi^  Itl.  fi  ^nuft  «dans 

l’esprit  saint  et  dans  le  feu»,  d’accord  avec  le  grec  : èv  zsv£V(j.aTt 
àyi(p  Kcti  -aryp/  et  avec  la  Pechitto.  — Syr.  sin.  : «dans  (ou  : 
par)  le  feu  et  dans  (ou  :par)  l’esprit  saint». 

Mt.,iii,  i4. — Z:  . . Jlifiinlri  «par  toi  être  baptisé», 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : vtto  a-ov  j3onTTi<79fjvai.  — 
Syr.  sin.:  «que  tu  me  baptises». 

Mt. , iii,  i5.  — Z:  Iru  luufiii  p-iyf  hm  %i/iu  «et  ensuite  il 
laissa  (il  permit)  à lui»,  pour  rendre  la  Pechitto  et  le  grec:  rôre 
à(plr]cnv  avTov.  — Vieux  syriaque:  «alors  il  le  laisse  nfln  quü 
soit  baptisé  V. 

Mt. , III,  i6.  — Z : Itl.  fiftiiLt.  Jl^fiuiIrguiL. jfiiint-ii  «et  lors- 
que fut  baptisé  Jésus  » , d’accoi'd  avec  la  Pechitto , pour  rendre  le 
grec  : (SaTntaOs'is  Sè  o Jritrovs.  — Syr.  sin.  om.  «Jésus»,  d’ac- 
cord avec  P (983  1674). 

Mt.,  III,  17.  Z:  Itl.  ui<Jiu  lutjh jb^il^fig  «pi  voici  Ulie 

VOIX  du  ciel»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xa)  i^où  (pcovrj 
êx  TÔiv  ovpavôüv.  — Vieux  syriaque  om.  «voici»  et  syr.  sin.  porte: 
«et  une  \oix  fut  entendue  du  ciel». 

Mt. , III,  17.  — Z:  np  iniilfii  «ipii  disait»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec:  Xéyovaa.  — Vieux  syriaipie:  «qui  dit  à 
luif),  d’accord  avec  (I))  it. 


oGO  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , III,  ly.  — Z : >1111 «celui-ci  est  mon 
fils  aimé  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : oviôs  ècriiv  o v\U 
fiov  à àyoLTctjTÔs.  — Vieux  syriaque  ; « lu  es  mon  fils  et  mon  aimé, 
loi  en  qui.  . . n.  d’accord  avec  pa. 


Mt.,  îv,  A.  — / : "iiiu  miuintuii^utuiMlt  Irin  Itl  uMut^  «il  répon- 
dit et  il  ditw,  d’accord  avec  la  Pechitto,  pour  rendre  le  grec  ; h Sè 
ÙTionpiQù?  siTtev. — Vieux  syriaque:  «JesMS  répondit  et  dit  à luiw; 
O A'e  Ict-  en  1'“  (1689  988);  airoxpiOsis  Se  0 Itx  en  I“'î5-oon  (om.  o) 
(D  0 '700  Sya  ) it;  emev  avT'jj  en  1“®^  (565  1 5^ ) pa. 

Mt.,  I\  , "y.  L : luu!^  r^.iu^iikun  j[iiinLu  > 

Pk...  «dit  à lui  de  nouveau  Jésus  : il  est  écrit  que.  . . w.  Pe- 
chitto: «dit  à lui  Jésus  : de  nouveau  il  est  écrit.  . . d’accord 
avec  le  grec  : ê^rj  olvtm  ô Irjo'ovs'  ■zsâXiv  ysypocmai.  — De  nouveau 
i^zsaXiv)  est  placé  devant  Jésus  en  it  et  Cureton;  est  omis  en  pa 
et  en  syr.  sin. 

Mt. , IV,  9.  Z : uijyhLUjli  ^bq^intug  «CCS  cllOSeS 

toutes  à toi  je  donnerai»,  d’accord  avec  la  Pechitto.  Grec:  TaCra 
aoi  -advioL  Sdaw.  Mais  : . . .•srai'Ta  croi  en  Ta  Ir  Kgg  H®’''®'’” 
(LA892  12A1).  — Syr.  sin.  : « lu  as  vu  ces  royaumes  et  leur 
magnificence,  je  te  les  donnerai.  . . ». 

Mt.,  IV,  ly.  — Z : luii^tu^uujfitrgl^p  « Convertissez- VOUS  » , 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : peravosne.  — Vieux  sy- 
riaque om.  ce  mot,  d’accord  avec  af  lov  KX  Hp^-"  Euo-  |C 

UJu(uiiptU[i<^lTg/^^  ] . 

Mt.,  IV,  18.  Z : Ip'l^  ^IP  ^nijnL^  qui^liibtÆjgi.ng  «le 

long  de  la  mer  des  Galiléens  » , d’accord  avec  le  grec  : 'crapà  inv 
S-a'Xao-irar  tus  FaXiAaias,  et  avec  la  Pechitto 
— Syr.  sin.  om,  «de  la  Galilée». 


LE  TEXTE  SVRIAQUE.  — SYR.  SIN. 


.101 


Ml.,  IV,  i8.  — Z : q^n^ylrtiij%  «le  nommë » (A  : 

d’accord  avec  le  grec  : rov  Xeyô^ievov,  et  la  Pechitto  : 
«Chém’oun  qui  s’appelle  Kipha»  (JLsJl^  yQisoi.j.  — 

Syr.  sin.  om.  «le  nommé  Pierre (tov  Xeyofxevov  IleTpovj  et 
porte;  «Chém’oun  et  André  ■o.  Ce  texte  juge  inutile  d’expliquer 
au  lecteur  que  Simon  est  Pierre. 

Mt. , IV,  2 1.  — Z:  qbphq^btuj  «le  [fils]  de  Zébédée»  (G  : 
q^pirptut'^,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  rov  toD  Ze- 
ëe^oLiov.  — Svr.  sin.  om.  ce  mot. 

Mt.,  IV,  2 1.  — Z : qlrqpu^p  ‘bnptij  « soii  frère , d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tov  dSeA<pbv  avzov.  — Syr.  sin.  om. 
ces  mots. 

Ml. , IV,  2 4.  '/.-.hru  tr/  ffiLp  \inpiu  [^iq-  uiJlrliiÀtpj  hpl^^ph 

ujunpAng  «et  soi’tit  (se  répandit]  la  réputation  de  lui  dans  toute 
la  terre  des  Syriens  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xat 
aTiriXdev  ri  dxorj  aCrov  sis  'àX-nv  r^v  ^vptav.  — Syr.  sin.  om.  ce 
membre  de  phrase. 

Mt.,  IV,  24.  Z : Iru  pé-^b  lug  qLniÊiu  « et  il  guél’it  eUX , 

xat  èOspixTreva-ev  at/Tous,  et  la  Pechitto.  — Le  texte  de  syr.  sin. 
est  tout  différent  : « . . .et  de  graves  maladies,  et  sur  chacun 
d’eux,  il  posait  sa  main,  et  il  les  guérit  tous 55;  evi  sxa.a'l'jj  aut'jjv 
Tas  xeipoLS  STtiOeis  eOspaTisvasv  en  Ta  sy’"';  warTas  au  lieu  de 
avTovs  en  (D)p“  sv"  it. 

Mt. , V,  1 . 7i  •.  hri-  inhubmi  q^iiqjiiInLpqti^li  «et  VOyailt 

les  foules»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; iSùv  Sè  tovs 
o^Xovs.  — Syr.  sin.  : «les  grandes  (les  pomhreuses]  foules». 

Mt. , V,  1 2.  Z : . . . iH-piujii  jbpiiLp  qb  lJuipAp  ...  «... 

réjouissez-vous,  car  votre  récompense.  . . »,  d’accord  avec  la  Pe- 
cliitlo  et  le  grec;  . . . dyaXXiàaOs  6ti  ô piaObs . . . — Vieux 
syriaque  ; «réjouissez-vous  en  ce  jour,  car.  . . ». 


.‘563  COMPARUSON  AVKC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt.  , \ , 1 a . Z : u^uuql^u  UJ  qJuqii^uqil^uij 

Hfi juin  lu^  g^uhi  qlb-q^l^liL  « Car  ainsi  ils  persécutèrent  les  pro  - 
phètes  qui  avant  vous  étaient  w,  d’accord  avec  la  Pecliitto  et  le 
grec  : ooTcas  yoip  èSi'œ^av  tovs  'uspo^pritas  lovs  'Sfpb  vpLcjv.  — Syr. 
sin.  : «car  ainsi  persécutèrent  vos  pères  les  prophètes»,  ce  qui 
se  rapproche  du  texte  : . . .vfxcov  oi  -nrarepes  'avrcov  en  Tert  af 
(fratres)  c 1°®”  (U). 

Mt. , V,  l'J.  Z ; qOfilfL  U l^uiiP qJujp q-iupl^u  « la  loi  OU  leS 

prophètes»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  Tor  vôpov  à'. 
toi;?  'apo(ptiTOLs.  — Vieux  syriaque  : « la  loi  et  les  prophètes  » , 
d’accord  avec  Afr  Itttt. 

Mt. , V,  l'y.  — Z : mais  accomplir»,  d’accord  avec 

la  Pechitto  et  le  grec  : àXXà  'nrXtjpôSaai.  — Syr.  sin.  : «mais  le.'? 
accomplir». 

Mt. , V,  ‘îh.  — Z ; uin.ui^  uhqi^njb  « devaiit  l’autel»,  d’ac- 
cord avec  le  grec  : epirpocrSev  tov  B-vcrtaa-Itjpi'ov  et  la  Pechitto  : 
)o^.  — Syr.  sin.  : «swr  l’autel»  : 

Mt. , V,  28.  — Z : ufüinJfb  «tout  de  suite»,  jd’accord  avec  la 
Pechitto,  pour  rendre  le  grec  : rjSrj.  — Vieux  syriaque  om.  ce 
mot,  d’accord  avec  Ta®. 

Alt.,  V,  33.  — Z : q-utpltruij  «de  nouveau»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : ■srctXiv.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’accord 
avec  Ir  fu. 

Alt.,  V,  33.  — Z : uin  ui^uÿü  «aux  anciens»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : to7s  àpyjxioi?.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot, 
d’accord  avec  af  Ir. 

Alt.,  V,  33.  — Z : qbpi^irnùuu K tes  serments»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tovs  Spxovs  aov.  — - Syr.  sin.  om.  tes 


lÆ  TEXTE  SYI‘.l\Ol]E.  — SYR.  SIN. 

Mt.,  V,  39.  — Z : if-imiin  ‘bJiâj  bu  « tourne-lui  aussi 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : alpé-^ov  aùj'j  xai . . . 

Vieux  syriaque  om.  bu  « aussi  n (xai),  d’accord  avec  Afr, 

Mt, , VI,  1.  — Z ; iiif^nj2_ibiinu^  R prenez  garde»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec:  zspoa-éx^sTs.  — Syr.  sin.  : «ne  faites 
pas»,  au  lieu  de  : «gardez-vous  de  faire». 

Mt. , VI,  h.  — Z : K ton  père»,  d’accord  avec  la 

Pechitto  et  le  grec  : ô sraTtfp  crov.  — Svr.  sin.  : «le  père». 

Mt,,  VI,  '7.  — 7^  '•  ib  «(comme  les  païens)  car  ils 

pensent . . , » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Soxovat  ydp. 

— Syr.  sin.  : «(païens)  (jiii  pensent.  . . »;  car  est  omis  en  pa. 

Mt. , VIII , h,  10,  i3,  ih,  i5,  i9;ix,  î23;x,  5;xi,  1,7. 

— Z: jj^nnuu  «Jésus»,  d’accord  avec  le  grec  : ô Ij/ctoôs,  et  la 

Pechitto:  (léchoua).  — Syr.  sin.  : "Notre  Seigneur» 

(-^)- 

Mt.,  VIII,  16.  — Z : n buiu<Çiupu  putqnL.i/ù  « des  démo- 
niaques nombreux»,  Saipovi^ofxévovs  zsoXXovs,  d’accord  avec  la 
Pechitto.  — Svr.  sin.  : «/om.s  les  démoniaques»,  iravTas  an  lien 
de  TsoXXovs , d’accord  avec  Cur. 

Mt.  , VIII,  90.  Z : tunl^  j[inrfLii  «dit  à lui  Jésus», 

d’accord  avec  la  Pechitto;  le  grec  : xat  Xs'yei  aÙT'p  ô Ina-ovs.  — 
Syr.  sin.  : «Notre  Seigneur  dit». 

Mt,,  vin,  18,  36;  IX,  9,  97,  3o,  35.  — Z : jftunuult 
«Jésus»,  au  génitif  absolu  ou  au  datif;  d’accord  avec  «léchoua» 
en  Pechitto,  et  ô Xncrovç  ou  tw  Iva-oC  en  grec.  — Syr.  sin.  : 
«Notre  Seigneur». 


.¥)'(  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , X,  3.  L : Itl.  qlrp.l^nu'  nft  ufUni^ufbb'gtui^  p-in^ 

q l^nu  tt  et  Lébêos  qui  fut  nommé  Thadéos  55 , pour  rendre  le  grec  : j 
xa]  Ae^êafos  ô èmxXvQs'is  ©a^^afos.  Pechitto  : « et  Labbi  qui  co- 
gnominatus  est  Taddai»  («»l  uO^Lj;  k*iîiCo).  Syr.  sin.  om.  ces  ' 
mots.  Aeé’êœî’osôe7rjxXj;0ÊÎ?  omis  en  H'”  L'’  (B  N WC  "FZ  A etc. , 

■788  124  6g  174)  it”'' / vg;  à éTTtxXtiOeïs  SaSSauos  omis  en  | 
laào^DjafOp;  . . .SaSSatQs.  . .As^êaios.  . . en  P' (826  543  | 

346  i3  23o  828). 


Enfin,  Mt. , xi,  2.  — / : ,pitfiijinnult  «du  Christ 55,  d’accord 
avec  la  Pechitto  : «du  Messie ?5,  et  le  grec  : tov  Xpialov. 

Mais  : lü  (Jésus)  au  lieu  de  Xü  (Christ)  en  ^paio-i  413  i-ssi  1210 

1413  ,3=  121  b 1349  ,.1020  195  1353  (D5l7  1676  34cj  7 669  I39I 

348  1679  i6o4)  sy'’Xp.  — Syr.  sin.:  «de -notre 

Seigneunn 


Les  variantes  signalées  dans  ces  paragraphes  montrent  l’écart  | 
considérable  qu’il  y a entre  le  syr.  sin.  et  l’arménien  d’une  part,  ; 
et  le  syr.  sin.  et  les  autres  textes,  y compris  le  Curetonien,  d’autre  j 
part.  On  a l’impression,  en  lisant  Mt. , viii-xi  dans  le  syr.  sin.  | 
qu’il  peut  être  question  de  n’importe  qui  aussi  bien  que  de  Jésus,  j 
dont  le  nom  ne  figure  pas.  11  est  toujours  remplacé  par  « Notre  j 
Seigneur».  Si  ce  texte  syriaque  sinaïtique  est  très  ancien,  sinon  • ! 
le  plus  ancien , il  faut  admettre  qu’au  début  et  ce , probablement  [ 
dans  la  communauté  jérusalémitaine  ou  palestinienne,  on  em- 
ployait celte  expression  de  préférence  au  nom  de  Jésus.  Ce  serait 
progressivement,  au  cours  des  siècles  et  des  révisions,  que  le 
nom  de  Jésus  aurait  été  substitué  à l’expression  « Notre  Seigneur».  j 

Il  semble  qu’il  y en  ait  une  trace  bien  marquée  dans  ce  fait  que  . 

fort  souvent  le  grec  porte  : ô Sè  «lui»,  «il»,  complété  plus  tard 
en  : ô Sè  Itjcrovs. 


Mt.  , VIII,  6.  — Z : «Seigneur»,  d’accord  avec  le  grec  : 

xôpte,  et  la  Pechitto  : «mon  Seigneur»  («*«-^)-  — Vieux  syriaque 
om.  ce  mot,  d’accord  avec  (N‘*)af. 


LE  TEXTE  SVIUAQüE.  — SVR.  SIN. 


365 


Mt.,  VIII,  6,  8,  i3.  — Z:  JufünUiii  fiiF  «mon  enfant», 
trufiinulfh  « son  enfant»  (i3),  d’accord  avec  le  grec  : b 

■aaïs  ixov  ( 6 , 8 ) et  b 'usais  ( t 3 ) ; et  la  Pechitto  ; ( 6 , 8 ) 

^ y 

«mon  enfant»,  et  (i3j  «son  enfant»,  o usais  fiov  «mon 

enfant»  est  omis  en  I»»  (1682  21^3  1 etc.)  af  sa  fip;  (lov 
«mon»  est  omis  en  h.  Au  verset  i3  : 0 -osais  aviov  en  Ta  Eus  k. 
— Syr.  sin.  : «mon  serviteur»  (>tv-v>^j  [v.  Gj;  «mon  enfant» 
[v.  8];  Cf  son  enfant»  ( CfXj.  \\,)[v.  .3j. 

\lt.,  VIII,  8. — Z ; ht-  tunlç  «et  il  dit»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto; le  grec  : ë(pv-  — Vieux  syriaque  : «il  dit  à Juin , d’accord 
avec  a b g h. 


Mt. , VIII,  i3.  ' — Z : kl-  Il  et  (fut  guéri)»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : xa<-.  — Vieux  syriaque  om.  «et",  d’accord 
avec  Ta  sa  ho  I«'»0  337  ios3»  1 1-32  /r  3^^ 

56/1  O 1012  1376*  1187*  262)  afitXp  Eüs. 

Mt. , VIII,  16.  Z ; figfiki-  kqki-  kfiklfy'  Jiuinni-ÿ^i  lun^ 

‘hiu  rj-fiL.UJ^ujgu  piuqnt-Jii  , kl-  k^iuh  qu^ut^  ^lufli^i-,  kl-  quJ^ 

Jk^ujh  <^fii-uiijqu1b  pJ-^hkuij  «lorsque  fut  le  soir,  on  apporta 
à lui  les  démoniaques  nombreux , et  il  chassa  les  esprits  par  la 
parole,  et  tous  les  malades  il  guérit»,  d’accord  avec  la  Pechitto 
et  le  grec  ; b-^ias  Sè  -yevofiévtjs  -ospoa-rfve'yxav  aérô!  Saifiovi^Ofxévovs 
■BSoXXoôs,  Ka'i  é^éëaXev  Ta  -osvsvfxaTa  Xbyw  na'i  «aWas  tous  xaxàis 
'é-ypv-ias  êOepanevasv . — Syr.  sin.  : «au  couclier  du  soleil,  on  lui 
apporta  ceux  qui  avaient  un  démon  et  il  les  chassa  par  la  parole, 
et  ceux  qui  étaient  malades,  il  [les]  guérit»;  om.  : «oXXous  . . . 
Ta  -osvevpaTa . . . •srarTas. 


Mt. , VIII,  17.  — Z : i/uniifiufrl^^lt  «(d’Esaïe)  le  prophète", 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : toù  'ospo<Pn'Tov.  — Syr.  sin. 
* om.  "du  prophète»,  toü  npot^n'^ov. 


;î(i(i  C0MPARA1S0.\  AVEC  l>ES  DIVERS  TEXTES. 


Vit.,  VIII,  17.  — Z:  tjbiiiu^njg  «il  a soulevé»,  «il  a élevé», 
ce  qui  rendrait  exactement  aveXaêsv  de  I(3i>449  «aTii  ^/,59 
/i8g),  tandis  que  les  autres  grecs  portent  : sXaSev  «il  a pris», 
rjpe  en  I<P'’'2i6  (65 g).  — Pechitto  : « suscipiet  » , d’accord 

avec  Ta  et  sy’C  L’hébreu  (Esaïe,  lui  , A )a  le  verbe  au  passé  : Xüa. 

Vit.,  VIII,  18.  — Z : Iriipiui^  jughliigu  «(ordonna  d’)aller 
de  l’autre  côté»,  d’accord  avec  le  grec  : àiTsXOsïv  eh  ro  'nrépav. 
— Syriaque  ; «qu’ils  aillent  sur  l’autre  rive». 

Vit.,  VIII,  21.  — Z : «Seigneur»,  xvpts;  Pechitto  : 

«mon  Seigneur».  — Syr.  sin.  om.  ce  mot. 

Mt. , VIII,  21.  — Z:  ^i/’«( enterrer)  mon  père»,  d’ac- 

cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; t6v  Tsajépa.  p.ov.  — Syr.  sin.  : 
«enterrer  mon  père,  et  je  viendrais. 

Vit.,  IX,  7.  — Z : tri-  jiugnL-glriui  i^uig  ^ uinifli  fit-f’  « et 

s’étant  levé  il  alla  dans  sa  maison»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et 
le  grec  : xoà  éyepOe'is  àTzrjXBev  eh  ptov  oixov  avrov.  — Syr.  sin.  : 
« et  il  se  leva  et  prit  son  lit  et  alla  'dans  sa  maison  » d’accord  avec 
Ta  : npsv  inv  xXivtjv  avrov. 

Mt.,  IX,  lA.  — Z : tun  \iui  « à lui  » , « vers  lui  » , d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec;  atÎTÔ!.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’accord 
avec  68g  X). 

Ml.,  IX,  18.  — Z : h-lftuip  K élani  venu»,  d’accord  avec  le 
grec  : êXOoüv.  Pechitto:  «viens».  — Syr.  sin.  om.  ce  verbe. 

Vit.,  IX,  18.  — Z:  Il  ijjriiug  ^infiiu  «sur  elle»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : eV  avTrfv.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Vît.,  IX,  2 5.  — Z ; lïL. jmfilrujL.  iur/Plilfij  «et  se  leva  la  jeune 
fille  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xaï  vyépOn  to  xopci- 


LE  TEXTE  SYRIAQLE.  — SYR.  SIN. 


367 


aiov.  — Syr.  sin.  : f(ot  immédiatemenl  [elle]  se  leva  r , d’accord 
avec  Ta  : evOvs  au  lieu  de;  to  Kopaa-iov;  svOvs  to  xopaa-iov  en  h. 

Mt. , IX,  98.  — Z : tujn  tnl;ii  "Oui,  Seigneur d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : vai  xv pu.  — Syr.  sin.  : «oui,  Seigneur, 
nous  [/e]  croyons  y). 

Vit.,  IX,  .80.  — Z : ///»  nfiuiujÊiglç  «que  personne  ne  [le] 
sache  j;  , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; fz»? Je/s  yiv'jjaxéTœ. 

— Syr.  sin.  : «que  vous  ne  [le]  disiez  à personne 5),  iva  fxriSevi 
siTrrjTS  au  lieu  de  fzijJe/s  yivcoaxeTco. 

Vit.,  IX,  35.  — Z ; ujJlrbu^ ^utquji^n  « daiis  toutos  les 
villes»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tols  zrô'Xsis -sroitras. 

— Syr.  sin.  : «dans  les  villes». 

Mt.,x,  h.  Z : l^tuLufbtug^  h. jni_ij_ug 

iniugli  «Simon  kananatsi  et  Juda  Skariovtatsi » , d’accord  avec  le 
grec  : ^tfxw  à Kavavctïos  xai  loédas  à la-xotpicÔTtjs.  — Syr.  sin.  ; 
«Simon  le  Qenanite  rt  Judu  le  Jils  de  .lucob  et  Juda  le  Skariote». 
Pechitto  : «Chémoun  Zélote  et  Jouda  Skariote». 

Mt.,  X,  5.  Z ; 'igtuirinL.^glrujg  ‘linguj  tri-  tuiil,  « ordonna 

à eux  et  dit»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  'ssapoLyyeiXas 
aÜTo/s  Xéycov.  — Syr.  sin.  : «les  enseigna  et  dit  à eitxv. 

Mt. , X,  11.  — Z : liuiif'li  qtoq^t^  ou  villagc » , d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec:  n xvfxnv.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots,  d’ac- 
cord avec  af  a b h [[)(-)  ^qq  i589  2 1(j3  1,  etc.). 

Mt. , X,  99.  — Z : jtuin/Lbgnthig  «par  tous»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : tÎTro  OTaWoii».  — Syr.  sin.  : « et  les  hommes 
vous  haïront  » ; om.  « tous  » , zsdvtojv. 

Mf. , X : 9y.  — Z 

lÊfiiip  ijiiiTi^nn  ftii  «(*st-C(^  (pie  deux  moineaux  ne  sont  pas  vendus 


368  COMPAUMSON  AVEC  LES  DlVEILS  TEXTES. 


un  denier??),  d’accord  avec  ia  Pechitlo  et  le  grec  : ov^)  Svo 
a-lpovôi'a.  àa-a-cxpi'ov  ■awXena.i.  — Syr.  sin.  oin.  ovy^i  et  traduit  : 
«deux  moineaux  sont  vendus  un  denier??. 

Me,  X,  3)2.  — Z : ujii iliufiii.lf^iub  «devant  les  hommes??, 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 'ép-iipoaBzv  iwv  àvdpojTr'ov. 
— Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

-Mt.,  X,  3 y.  — Z ; r/fi  iifnil;  lituirijJuj^i  «celui  (jui 

aime  le  père  ou  la  mère??,  d’accord  avec  la  Pechitto  e(  le  grec: 
ô (piXàiv  zaaTspa  ^ (xurépa.  — Syr.  sin.  : «Mais  celui  qui  aime  sou 
père  cl  sa  mère  ??. 

Mt. , X,  A 9.  — Z : juJbniJb  ^{Seulement  au 

nom  de  disciple??,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  (jlÔvov  sis 
ovopa  padvTov.  — Vieux  syriaque  om.  «seulement??,  d’accord 

avec  337  14Vl  J(>55*  jgy5  Jjq  (Jyp_ 

Mt. , XI,  2.  — Z : /»  Ibnhj  «par  la  main  de??,  «par??,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto:  et  le  grec:  Sià.  — Vieux  syriaipie 

om.  ce  mot,  d’accord  avec  af  it.  Avo  au  lieu  de  Sia  en  Ta  Hp*-* 
Kgg  .530  50  1010  (C3L  892). 

Mt. , XI , 5 . Z : ki-  luq^tuirip  mukuiiupufljlili  « et  leS 

pauvres  sont  évangélisés  ?? , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
Ka'i  Ts'icoyo'i  eCayys'ktXovjai.  — Syr.  sm.  om.  cette  phrase,  d’ac- 
cord avec  Ta^  af  KX. 

Mt. , XI,  y.  — Z : bt-  fipiikL.  ^in^uj  n'kiugltL  «et  loi’squc 
ceux-ci  s’en  furent  allés  ?? , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
TovTcov  Sè  'cropevopévcàv.  — Syr.  sin.  : «et  après  ces  choses??. 

Mt.,  XII,  2.  — 'A  : tft  lupjtuk ^fiplri-  iritru^iîj'  ujub% 
. uj^iuLufb^l^  if-np^lrL  t/np  tupchiu^ 

qnpé-k/  ft  ^lupiupnL.  « les  pliarisieiis  lorsqu’ils  virent,  disent  à 


369 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIX. 

lui:  voici,  les  disciples  de  toi  font  ce  qu’il  n’est  pas  convenable 
faire  dans  le  sabbats,  d’accord  avec  le  grec  : oi  Sè  (papia-aîoi 
iSovTss  eiTTOv  aÜTw . iSov  oi  (ictQv'Ta.i  (Tov  ■aoiovcriv  6 ovx  ê^scrliv 
vroieiv  èv  cra^^ctTcp.  — Sy®'  oni.  ^e;  syriaque  : Xsyovaiv  « disent ’i. 
au  lieu  de  : sittov  « dirent  ; tj  au  lieu  de  iSov  en  sv”  ; iSov  omis 
par  sy*’:  sv  o-aëêaTùJ  omis  par  af  ^ sy’". 

Alt.,  \ii,  J O.  — / : ..  .fl  « . . .dans  le 

sabbat  [de]  guérir  d’accord  avec  la  Pecbitto  et  le  grec  : rofs 
(T(z€ëaa-t  ^spaTTSvetii.  — Syr.  sln.  om.  ce  membre  de  phrase. 

Alt.  , \ll , 11.  : t L.  ‘liui  luuly  ÿ^nufij  . nif  fl  ifùjpip 

"(l'U  n^fuujp  ilfi , h U u/ljliu/bfigfi  ugh  . . . «et  il  dit  à eux  : 
qui  est  parmi  vous  l’homme  auquel  serait  une  brebis,  et  que 
tombe  cellc-ci pour  rendre  le  grec  : o Sè  sIttev  avTots  • tj's 
ialat  Cpiov  avOpcoTio?,  os  e^ei  -nrpoëixTov  é'v,  xat  e’àv  èfXTréa-ri 
TovTo . . . — Syriaque  om.  ecriai  «est?i,  d’accord  avec  Ta 

J|«CC  218  308  ^I>1289o129  L 1 6 8 ()  ()8.3  788  267  2 1 3)  It.  VlcUX 

siriaque  om.  ev  «unev.  d’accord  avec  af ^ ff-.  Syriaque  om. 
TOUT©  «celle-ciw,  d’accord  avec  Ta  (ü)  af  <"  ghfff- 

Alt.,  Ml,  iq.  — / : fl  ^iiujiipupuiliii  «dans  les  places  pu- 
bliques», d’accord  avec  le  grec  : èv  laîs  nflarstais;  Pecbitto  : 
«dans  la  place  publique”.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots,  d’accord 
avec  ‘3'"®  (1/12^1  1679). 

Mt. , XII,  7.  — /:  «et  dit  quelqu’un  à lui  ; voici,  ta  mère 
et  tes  frères  se  tiennent  dehors,  et  ils  désirent  parler  avec  toi”, 
d’accord  avec  la  Pecbitto.  — Syr.  sin.  om.  ce  verset  fi-j. 

Alt.,  XllI,  t5.  Z : Iri-  Iiiup^gfili  kt.  pj ylfhgfig  ijliniivu 

«et  [qu’jils  ne  se  convertissent,  et  je  les  guérirai»,  d’accord  avec 
le  grec:  xai  èTita'lpé^'jJcri,  xott  ictaopai  avrojs,  et  avec  la  Pechitto. 
— Syr.  sin.  om.  ce  mendire  de  phrase. 

•j'i 


;’)70  COMPARAISON' AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


iMt  . , XIII,  Ï3  0.  — Z ; ijiuqÿiuquilffi  (( immédiatement 55 , d’ac- 
cord avec  le  grec  ; ev9vs,  et  avec  la  Pechitto.  — Syr.  sin.  om.  ce 
mot. 


Vit.  , XIII,  51  y.  — Z : UÊUtiinLiiilriunVü  « du  maître  de  mai- 
son 55,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tov  olxohcniÔTov . — - 
Syr.  sin.  : «les  esclaves  s’approchèrent  de  leur  maître.  . . 55. 

Ait.,  XIII,  82.  — Z : fp-n biilpjftg  « les  oiscaux  du  ciel  11., 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : rà  'aereivà  tov  oCpavov.  — 
Syr.  sin.  om.  «du  ciel 55. 

Mt.,  XIII,  AS.  — Z ; ifîuftiiuiftfiinii  qlrqbgliliÊi  « des  perles 
belles 55,  «aXoüs  napyapiTois , et  la  Pechitto.  — Syr.  sin.  : «des 
perles 55;  om.  «belles 55. 

\lt  .,  XIV,  G.  — Z : /»  luiqi/îul^iuûpii  « an  milieu  du  han  - 
tjuet  55 , tandis  que  le  grec  porte  ; èv  tw  piéacf}  « dans  le  milieu  55 , et  la 
Pechitto  : «devant  les  invités 55  (JL.a-.'^ûxo  Mais  : . . .pea-co 

TOV  avpLTioaiov  « au  milieu  du  banquet  55 , en  Ta  sy*"  it  e — Syr. 
sin.  om.  ces  mots. 

Alt.,  XIV,  10.  — Z : /»  fiujbinlj  «dans  la  prison 55,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec:  êv  tî}  (pvXaKfi.  — Syr.  sin.  : «Aors  de 
la  prison  55. 

Mt  . , XIV,  1 1.  — Z : q.ini.lu  %nfiuu  «la  tête  de  lui 55,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : n xeipaXê  oivtov.  — Syr.  sin.  : «la 
tête  de  Jeanv. 

Mt  . , XIV,  12.  — Z : Juiijinugb-uif^  « s’étant  approchés  55,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 'üspoasXOovTes.  — Syr.  sin.  om. 
ce  mot. 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SVR.  SIN. 


371 


Mt.,  XIV,  ly.  — Z;  Irt  «et  ies  disciples '5, 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : ol  Sè  ixaOrjzoLt.  — Syr.  sin.  : 
« et  ses  disciples  w. 

Mt.,  XIV,  28.  — Z : «Seigneurs,  «tlpie;  Pechitto  ; «mon 

Seigneur».  — Syr.  sin.  om.  ce  mot. 

Mt. , XV,  1 . — Z : /tl  tuutrü  « et  disent  » ; d’accord  avec  la 
Pechitto,  pour  rendre  le  grec:  XéyovTss.  — Vieux  syriaque:  «et 
disent  à luin. 

Mt  . , XV,  i3.  — Z : <1^//  (il/'  ((mon  père»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : ô 'aarnp  fj-ov.  — ■ Syr.  sin.  : (de  père». 

Mt.,  XV,  ly.  Z:  lunii<^nLfiq^  Êiiqiu^nuPItdL  p , 

^inLp-fii^_p ...  « les  pensées  mauvaises . les  meurtres , les 

adultères . . . » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : SioLkoyta-po'i 
■aovrjpoî,  <p6vQi,  poiyslai . . . — Syr.  sin.  : «les  mauvaises 
pensées  de  meurtres,  d’adultère.  . . ». 

' Mt  . , XV,  27.  — Z : lrL%iu  tnu^  «et  elle  dit»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec:  tj  Sè  eî-ntv.  — Syr.  sin.  : «elle  dit  à lui  ri. 

Mt.,  XV,  28.  — Z : . . . iquttntuu^u/b^  h ut  %i/îu  j^unm 
((  lui  répondit  Jésus  » , pour  rendre  le  grec  : ^6^e  ÙTioxpiOeU  6 
Irtaovs.  — Vieux  syriaque  om.  «Jésus»,  d’accord  avec  I«^5^ei2(io 
|7o  ivi3  (D  yyo  r ioy3).  Pechitto  om.  «répondit»,  d’accord  avec 
Ta  pa,  et  construit  : «alors  dit  à elle  Jésus». 

Mt.,  XV,  28.  — Z”:  if-nL.iiuip^ünpui  ((sn  fille»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : v ^vydinp  avTrjs.  — Syr.  sin.  : (dn  fille». 

Ml.,  XV,  3 1 . — Le  grec  énumère  quatre  fait»  miraculeux  : 

t"  x't)(povs  XaXovvTas  «les  sourds-muets  parlent»; 

2"  xvaXoÙs  i/7<e7?  « les  estropiés  sont  guéris»; 

•j/i. 


372  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


3"  xoLi  yjjSkovs  ’STepiTTcnovvTas  «et  les  boiteux  marchent 55 ; 

h'’  xaï  TvÇXovs  /SAeTToi/Tas  «et  les  aveugles  voient». 

D’accord  avec  la  Pechitto  : 

1 ” quod  muti  loquerentur  ; 

2"  et  quod  mutili  redderentur  sani; 

3“  et  quod  claudi  ambularent; 

/r  et  quod  caeci  vidèrent. 

Le  syr.  sin.  n’énumère  que  trois  faits  : 

1”  les  sourds-muets  qui  parlent; 

2"  les  paralytiques  qui  marchent; 

3“  et  les  aveugles  qui  voient. 

L’arménien  porte,  avec  un  ordre  différent  du  grec  : 

1°  iflt  fuoul,fiii  «que  les  muets  parlaient»;  . 

2°  «les  boiteux  marchaient»; 

3®  i/liujlinq^ii/hlip,  « les  esli’opiés  étaient  guéris»; 

/r  inlruufbl^^%  «les  avcuglcs  voyaient». 

Mt.,  XV,  3 (J.  — Z;  fr/  [l'üiuL  «monta  en  barque»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : évéërj  sis  to  'slotov.  — Syr.  sin.  : 
«monta  et  s’assit  dans  une  barque». 

Mt.,  x\i,  5.  — / : bi.  JnnAuguih  «et  ils  Oublièrent»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : sus'kdQovio.  — Syr.  sin.  : 
«avaient  oublié  ses  disciples», 'd’accord  avec  : STis'kaOovto  01  pa- 
ôijTOLi  avTov  en  0 ^00)  af  it  syL 


Mt. , XVI , ().  — Z ; . . . Itl  ...  «... 

des  cinq  milliers,  et  combien.  . . »,  d’accord  avec  la  Pechitto  et 
le  grec  ; tôjv  'tssviaxKT'^tCkiwv  xai  isoaovs . . . — Syr.  sin.  : «des 
cinq  mille,  qui  les  ont  mangés,  et  combien,  . . ». 


LE  TEXTE  SÏRIAQUE 


SVR.  SIN. 


373 


Mt.,  XVI,  ()  et  10.  — Z : « vous  enlevâtes  »,  d’accord 

avec  la  Pechitto  et  le  grec  : éXdëers.  — Syr.  sin.  : ft  vous  enlevâtes 
(le  (levant  eux  ». 

Mt.,  XVI,  10.  — Z : ^n['u  <Çtuqiu^tu%  hi-  ^u/b^  « des  quatre 
milliers,  et  combien.  . . »,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec: 
Tôûv  Tszpaxi(T)(^i'Xi'cüv  xat  Tsôaas . . . — Syr.  sin.  : ft-des  quatre 
mille,  (jui  en  ont  mangé , et  combien  ...  ». 

Mt. , XVI,  \k.  — Z:  Iri-  ujulrL  fret  ils  disent»,  pour 

rendre  le  passé  de  la  Pechitto  et  du  grec  : oi  Sè  sIttov.  — 
Vieux  syriaque  : « disent  à lut  » » , d’accord  avec  Ta  I^“  ( i h 5 1 y 
167.5  etc.)'’“. 


Mt. , XVI,  1/1.  Z ; If^uiiP ^ Jujggujgl^^gh  ft  OU  l’un 

des  prophètes»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : rj  é'va.  t'Jjp 
zspotprjTôév.  — Vieux  syriaque  : e d’autres  disent:  il  est  l’un  des 
prophètes»,  au  lieu  de:  «ou». 

Mt.,  XVII,  i3.  — Z:  «les  disciples»,  d’accord 

avec  la  Pecbitto  et  le  grec  : oï  piaOntoLt.  — Vieux  syriaipie  : «se» 
disciples»,  d’accord  avec  P"''  {^)  //■ 

Mt. , XVII,  ih  (i5).  — Z : tnl;ii  «Seigneur»,  xupie,  et  la  Pe- 
chitto: «mon  Seigneur».  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’accord  avec 
H^2  2o  ( 

Mt.,  XVII,  18  (19).  ^ • Ju^iJ  un!'  illuiiihiiéli  uJ2uil^bg^ 

ujn  h-L.  lunl/h  gjfiiÊiiLii  « aloi’s  s’approchèrent  l(*s 

disciples  en  particulier  et  ils  disent  à Jésus».  Pechitto  : «alors 
s’approchèrent  les  disciples  vers  Jésus  en  particulier  et  dirent  à 
lui».  Grec:  Tj-xs  zspQa’eXOôvTSs  oi  pctOuTcti  roi  ïncroC  xar'  iSi'av 
elirov.  — Syr.  sin.  : «alors  s’ajiprochèrenl  ses  disciples  entre 
eux  et  lui  et  disent». 


;}7/i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


iMt.,  XVII,  2 3 (3/1).  — -/  ; 2h-^i  {{Votre  maître 5?, 

d’accord  avec  la  Pechilto  et  le  grec  : à SiSdaxoïXos  vfiwv.  — Syr. 
sin.  : {{ton  maître»,  d’accord  avec  Gureton. 

■ Mt  . , XVIII,  1.  — Z : ftles  disciples»,  d’accord 

avec  la  Pechitto  et  le  grec  : ol  iKtOv^ctî.  — Svr.  sin.  : «scs  dis- 
ciples». 

Mt.,  xviii,  1 g.  — 1-.  Ir pii  hr  «si  deux  d’entre 

vous  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; èàv  Sôo  viiôiv  en 
JaOSOl  |010  370l  ^0  3.^2  1689  9^8  788  etc.  A 1187  962 

etc.  o58  273  4).  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mt.  jXVIII,  20. Z ; ni-fi  hplf^ni.  l^iuiP  kftlr^ 

qnijhuJi^juiUniJL  juT,  ufUq.  triT  Iru  Jl,2_^inguj  «car  oÙ  Soicilt 
deux  ou  trois  réunis  en  mon  nom,  là  je  suis  moi  au  milieu 
d’eux  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : oS  ydp  sia-iv  Svo  à' 
Tpsts  (TLivrjyfÂSvoi  sis  to  êfiov  ovopia,  êxs7  eipi  êv  (/.éa-p)  olCtoSv.  — 
Syr.  sin.  : «car  il  n’y  en  a pas  deux  ou  trois,  réunis  ensemble 
en  mon  nom  et  moi'  non  parmi  eux  » , variante  très  importante 
qui  se  rapproche  du  Codex  Bezae  : ovx  eiaiv  yap  Svo  rj  xpeis  aw- 
vypLSvoi  SIS  TO  SfJLOv  ovopa  zsap  ois  ovx  stpst  sv  pscrcv  olvtcov 
«lion  enim  sunt  duo  aut  très  collecti  in  meo  nomine  aput  quos 
non  ero  in  medio  eorum». 

Mt. , xviii,  96.  — Z ; tfilfp  iqujtf-ujLiip  "hJiu  «se  proster- 
nait devant  /»?  »,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; zspoas- 
xvvsi  aoT-w.  — Vieux  syriaque  : «son  maître»  au  lieu  de  «lui», 
d’accord  avec  af  c f. 

Mt.,  xviii,  26.  — Z:^lrip{{k  toi»,  d’accord  avec  la  Pechitto 
et  le  grec:  aot.  — Syr.  sin.  om.  «à  toi»,  d’accord  avec  l’omis- 
sion de  croi  en  I“^3-i33  0 700)  'àîh  jf  Jp  r^. 

Mt. , XVllI,  27.  Z : rpP uiglruj^Lnlip  énun  u^'bnpP^ 

{{le  nimtre  ayant  pitié  de  ce  serviteur y> , d’accord  avec  la  Pechitto 


LE  TEXTE  SVRUQUE.  — SVP..  SIX. 


.375 


et  le  grec  : (TiT\(xy)(yia6ei5  bè  b xvptos  tov  SovXov  sxstvov.  — 
Vieux  syriaque:  «</  eut  pitié  de  /î«». 

Mt.  xviii,  aq.  — Z toi»,  d’accord  avec  la  Pechitto 

et  le  grec  : o-ot.  — Vieux  syriaque  om.  r(à  toi». 

Mt. , xviii,  3i.  — Z: jnjé-  «beaucoup»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto et  le  grec:  (T(p6^pcL.  — Syr.  siu.  oui.  ce  mot,  d’accord  avec 

af  « /'//■ 

Mt. , xviii,  .35.  — Z : qjufLgufuu  ^nyiu  « les  fautcs  d’eux  » , 
d’accord  avec  ra  zrapctTrl'jüfxaTa  olvtojv  en  Ta  kgg 
(G  33  A 12^11).  Pechitto  : «le  péché  de  /wi»  (aurou  au  lieu  de 
avrcov),  d’accord  avec  1200  jsr.s  q/iS).  Manque 

en  sy". 

Mt. , XIX,  iq  — Z : Itl.  Jfi  «et  ne  vole 

pas»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  où  xXéypets.  — Syr. 
sin.  om.  ces  mots. 

Mt  . , XIX,  2 0.  — Z : Z»*-  u^iul^uju  «or,  en 

quoi  suis-je  incomplet?»  (=que  me  manque-t-il?)  d’accord  avec 
la  Pechitto , pour  rendre  le  grec  : t/  eri  ùalep'Ji’,  — Syr.  sin.  om. 
ce  membre  de  phrase. 

Mt. , XIX,  28.  — Z : uiÊil^  glunutuju  «dit  à eux  Jésus»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : b Sè  irjarovs  eï-Trev  aÙTOts.  — Syr. 
sin.  om.  «à  eux». 

Mt.,  XIX,  2q. — Z:  lituiT «ou  père»,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : n Tscnépa..  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mt. , XX,  1.  — Z:  ,ftti/bqli  «car»,  d’accord  avec  la  Pechitto 

I et  le  grec:  yap.  — Syr.  sin.,  om.  ce  mot,  d’accord  avec.  Ta 
I j|3i>ni35^35i  1 37of3si  ^ J , 3 2^3  /,  I 365)  af  i c ^^ho  f2p' ■ h 


376  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES 

Mt. , XX,  5.  — Z : ht.  %n^tu  «ils  s’en  allèrent  aussi 

eux»,  pour  rendre  le  grec  : oi  Sè  dTTijlOov,  d’accord  avec  la  Pe- 
cliitto.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots,  d’accord  avec  Ia28o  i>ivii 
(2  1 3/19  1 606). 

Alt.,  XX,  7.  — Z : ju^nfiü  «à  la  vigne , d’accord  avec  la  Pe- 
chitto  et  le  grec  : sis  tov  àfjLTrsXâiva.  — Syr.  sin.  : « à via  vigne  57 , 
d’accord  avec  afx-nsXcjva  [xov  en  20  ^371  sa  jajs  93  Moo  ^220 173 

109S  1200  r253  jS>>1435  ^18  ^excaTl  1)291  c29'i  139nf  | 370  1442f  ^ (J  3 1 “î  A 1 

D.)()5  lyA  3A6  23o  loo'y  1010  71  i 588  SAIT  i3A6  etc. 
273  i5i5  1 093 ) af  it  Kv  Xp. 

Mt. , XX,  7.  Z : kt.  np  ujfié-ufL  , UJnhjnL.gnL^  «et 

ce  qui  est  convenable , vous  recevrez  » , d’accord  avec  la  Pechitto 
et  le  grec  : nat  0 sav  v Sixixiov  en  Ta  Kgg 

(C  33  A 1 2A1  ) Syr.  sin.  om.  ce  membre  de  phrase. 

Mt. , XX,  8.  — Z : in^fi  ugij-uig^  «le  maître  de  la  vigne», 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : à xvf/ios  tou  dfjiTrsXcüvos.  — 
Syr.  sin.  : «le  maître». 

Mt.,  XX,  10.  — Z ; utrAni-gnuU  « qu’üs  recevraient  (davan- 
tage)», d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Xv'ypovTat.  — Vieux 
syriaque;  «qu’il  leur  donnera  plus». 

Mt. , XX,  11.  — Z : lnipbL.  tunfîb  «lorsqu’ils 'reçurent» , 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Xa^ôvTss  Sé.  — Vieux  sy- 
riaque : «lorsiju’ils  virent  V. 

Mt. , XX,  lA.  — Z:  utn  «prends  ton  tien»,  d’accord 

avec  la  Pechitto  et  le  grec  : dpov  to  aSv.  — Syr.  sin.  : «prends 
ton  denier:). 

Mt. , XX,  KJ.  — Z : ^Irp-uiLnuiug  « aux  païens  » , d’accord 
avec  le  grec  : Toh  ëOvea-tv,  et  la  Pechitto  «aux  peuples» 
Jboiâ^).  — - Syr.  sin.  : «au  peuple»  (rdsrxiA). 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIN. 


377 


Mt. , XX,  2 2.  — Z : ht.  uiul^  «et  il  dit??,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : eliisv.  — Syr.  sin.  : «et  il  dit  à euxr> , d’ac- 
cord avec  h c ifp- 

Mt. , XX,  2 2.  — Z : utuh'it  g^ut  «ils  disent  à lui??,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Xéyovaiv  ainw.  — Vieux  syriaque  : 
«ils  disent)?,  om.  «à  lui??,  d’accord  avec 

Mt.,  XX,  2 3.  — Z : kl.  qiJlgitnni.p-^ihîli  tfng  hu  Jl^^iuih j^g 
hiT^Jllpififiglig  «et  le  baptême  dont  je  dois  être  baptisé,  vous 
serez  baptisés?),  d’accord  avec  la  Pechitto,  et  xat  to  larpa  o 
eycü  fSoLTil i^OfÀOti  iSairl Krltjcrecrôs  en  Ta  Kgg  H”*"  ^ ^ (C  33 
A 892),  cf.  Mt. , XIII,  5i.  Sy.  sin.  om.  ce  membre  de  phrase. 

Mt.,  XXI,  28.  — Z : ugunp  « aujourd’hui  ?? , d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  a-tjixepov.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’accord 
avec  (1093)  af. 

Mt. , XXI,  61.  — Z : npp  inuggk'b  'üiTui  «qui  donneront  à 
hity),  d’afccord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  o'tnves  (XTToS(,)(70vcriv 
aÙTw.  — Vieux  syriaque  om.  «à  lui??,  d’accord  avec  I*? 

(1675  1606)  Xp. 

Mt. , XXII,  5.  Z : Irt-  %npiu  jni.iutghtuf  t^iug^  «et  eUX 

nonchalants  s’en  allèrent??,  d’accord  avec  la  Pechitto,  pour 
rendre  le  grec  : oi  Sè  àfisXn'^avTss  àTzrjXSov.  — Syr.  sin.  : «mais 
ils  méprisèrent  cela,  et  l’un  alla.  . . ??. 

Mt.,  XXII,  17.  — Z:  utptp  luuiu  Jb-qj^oY,  dis-nous ?) , d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : eiitk  ovv  vfüv.  — Syr.  sin.  om. 
ces  mots,  d’accord  avec  l“<î^  ^ ( D 1 1 0()3  ^ aï  n b (j  r 

r-‘f\ 

Mt. , XXII,  2.b.  - — Z:  luft  </Z^«chez  nous??,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  le  grec:  zfap’  vpTv.  — Syr.  sin.  om,  ces  mots,  d’ac- 
conl  avec  pa'’. 


378  COMPARAISON  WCC  LCS  DIA  KRS  TEXTES. 


iVIt.,  XXII,  98.  — / : /» juiftnup-bujii  «or,  à la  résur- 

reclioii  « , d’accord  avec  le  jjrec  : èv  Tfj  àvaa'lda-ei  oSv,  et  la  Pe- 
chitto : — Svr.  sin.  : «à  la  vie  des  morts w, 
V-Kwia,  d’accord  avec  Ta  : tco  ^ico  tcov  S-vtjtcov,  ce  que 
Mrs.  Lewis  traduit  par  «in  the  last  day»  (au  dernier  jour)  et 
Merx:  «Am  Ende  also»  (à  la  fin  donc). 

Mt. , XXII,  29.  — Z : Jnfnftlruji^  « égarés  5) , pour  rendre  le 
grec  : TssXavdaQe,  d’accord  avec  la  Pecliitto.  — Syr.  sin.  : «vous 
errez  beaucoup 

Mt. , XXII,  3/i.  — Z:  [nLii/ü  «lorsqu’ils  entendirent», 

d’accord  avec  la  Pechitto,  pour  rendre  le  grec:  àjiovaavTss.  — 
syriaque:  «lorsqu’ils  virent v,  d’accord  avec  Ta  af. 

Mt  . , XXII,  S à.  — Z : (hnqnilbgujL  fi  iffiiuufiL  « se  réunirent 
en  commun»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : a-wrfxPnfrav 
éirt  To  auTo.  — Vieux  syriaque  : «se  réunirent  à lui»,  d’accord 
avec  ctt’  uvtov  au  lieu  de  eirt  to  avTo  en  Ta  la^^-ooo  ^j)  0 .-qq 
.3  7 2 ) af  it. 

Mt. , XXIII,  1 (2).  — 'Z:  bc.  luul^  «et  il  dit»,  pour  rendre  le 
grec:  Xéycov.  Pechitto  : «et  il  dit  à eux».  — Vieux  syriaque  om. 
ces  mots. 


Mt. , XXIV,  9.  — 7j  : b L.  bq^2h^  luinbgbun^  «et  VOUS  sei’ez 
hais  (par  toutes  les  nations)»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le 
grec  : xa)  screaOe  (iicrovfievoi . . . — Syr.  sm.  : « et  chacun  vous 
haïra.  . . ». 

Mt. , XXIV,  1 5 . Z : q^[i  ^ inbqun^  uppLnup-buht 

« car  il  se  tiendra  dans  le  lieu  de  la  sainteté  » , d’accord  avec  la 
Pechitto,  pour  rendre  le  grec  : éalos  èv  tÔtco  àyio).  — Syr.  sin. 
om.  ces  mots , d’accord  avec  (1010). 


LE  TEXTE  SVRIAQLE.  — SVR.  SIX'. 


;57<» 

Mt. , \XIV,  3o.  / ; bi-  juijUé-iuJ'  l^né-lrugfiL  luJlrüu^i 

uiq^il,^  "•bugk'h . . . «et  alors  se  lamenteront  toutes 

les  nations  de  la  terre,  et  elles  verront  (le  fds  de  riiomme 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xai  xo^povrac  tots  -srao-at  aL 
(pvAcct  Ttjs  yrjs  xai  oipovTai  tov  viov . . . — Syr.  sin.  : «et  vous 
verrez  le  fds  de  l’homme ...  55 , et  om.  xai  xo^'ovrai  — rrjs  jtjs. 

Mt  . , XXIV,  ho.  — Z : jvuif^iupujlfli  «dans  la  ferme»;  grec:  év 
TÔ!  dypM  «dans  le  champ»,  «à  la  campagne»;  Pechitto  : 
«in  agro».  — Syr.  sin.  : «à  la  montagne», 

Mt. , XXV,  h3.  / : outtup  4A  n^(hnqnijbgl^_p  qpn 

«j’étais  étranger  et  vous  ne  m’avez  pas  accueilli»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  et  le  grec  : ^évos  vp-vv  xoà  où  awuydyexé  (xe.  — Syr. 
sin.  om.  cette  phrase. 

Mt.  , XXVI,  3.  Z : npnttT luLniJu  l^p  l^u^fiuit^uj  «doilt  le 

nom  était  Kayiapha»  (ADF  : , d’accord  avec  le  grec  : 

100  Xeyofxévov  Y^aidCpct,  et  la  Pechitto  : );jo&te9.  — Syr. 

sin.  om.  ces  mots. 

Mt  . , XXVI,  8.  — Z ; [iiupl^uuÿujhi  «s’indignèrent»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : vyavdxiv(7(xv.  — Syr.  sin.  om.  ce 
mot. 

Mt. , XXVI,  l'J.  Z : . . .Jtuinlriuib  myuil^bpinpü  um 

jIiiuil.u  bu  luubhj  « . . .s’approchèrent  les  disciples  vers  Jésus  et 
ils  disent»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  ispoa-ijXOov  oi 
fiadriTtxl  TW  \v<roô  Xéyovies.  — Syr.  sin.  : « . . .les  disciples  de 
Jésus». 

Ml.,  XXVI,  ah.  — r-  Z : jnjl'  "C'it'  dlum'ijbiigli 

« . . .par  les  mains  duquel  le  fils  de  l’homme  sera  livré»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Si'  ov  b vios  lov  ivOpd-nov  zsa.- 
paSîSoia.1.  — Syr.  sin.  : «par  la  main  duquel  je  serai  livré». 


380  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , XXVI , 33.  — Z : hu  uju^  « et  il  dit  à lui  v , d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : el-nev  aÙTÜ.  — Syr.  sin.  om.  « à 
lui»,  d’accord  avec  l’omission  de  avTOJ  en  (700  1/19 A 

5t7  1675  etc.)  h c Jp  Xp. 

Mt. , XXVI,  Ay.  Z : ^tuJpni-f^ilrujg  ^Juj  «et  il  lui 

donna  un  baiser»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; xa<  xaTS- 
(piXrjaev  axnôv.  — Syr.  sin.  construit  différemment  : «et  il  s’ap- 
procha de  Jésus  el  le  baisa  et  dit  à lui  : salut,  rabbi». 

Alt  . , XXVI.  5o.  — Z : fl jfmnLurt  sui*  Jésus»,  d’accorcl  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  ; sttï  tov  \ri(Tovv.  — Syr.  sin.  : «sur  lui». 

Mt  . , XXVI,  5o.  — Z ; h U i^iu  «et  saisirent /m  » , 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : nai  êxpdTtja-OLv  olùtôv: — Syr. 
sin.  : «et  saisirent  ./é.sios». 


Mt. , XXVI,  61.  — Z : ijintu’Xiupii  «le  temple  de  Dieu», 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tov  vctov  toS  3-eoC.  — Syr. 
sin.  : «ce  temple»,  d’accord  avec  tovtov  en  (C^)- 

Mt. , XXVI , 6 A . — Z : luu!^  giiujyu  « dit  à lui  Jésus  » , d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; Xéysi  ctv7&  b Irjo-ovs.  — Syr.  sin.  : 
«?7  dit  à lui»,  d’accord  avec  l’omission  de  0 la  en 
( 1 A2A). 

Mt. , XXVI,  70.  — Z : qfiink-iT fuouliiiq.  «je  lie  sais 

pas  ce  que  tu  dis» , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : oiîx  oUa. 
t/  Xéyeis.  — Syr.  sin.  : «je  ne  sais  pas  ce  cpie  lu  dis,  et  je  ne 
comprends  pasv,  d’accord  avec  l’addition  de  : ovSs  enia'la.p.ai  en 
j^-îo(ot/Te)  Ia<î5^|29pa  ^P)  ^5^2  2 1 ()  3 1 etc.  0 q 0 ) O A T r'^,  cf.  Alc , 
XIV,  68.  Cet  accord  du  soi-disant  vieux  sinaïtique  avec  Codex  Be- 
zae  et  des  latins  montre  que  le  texte  le  plus  long  n’est  pas  tou- 
jours le  plus  récent. 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIN. 


381 


Alt.,  XXVII,  l'y.  — Z:  fi^'plrL.  é-nqntjhyiub  tt loi’squ’i/s  furent 
réunis»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  a-wtjy^iévwv  otjvav- 
T'Jjv.  — Syr.  sin.  : «comme  tous  les  juifs  étaient  réunis.  . . ». 

Mt.,  XXVII,  2/1.  Z ; jiuplrLl^  « du 

sang  de  ce  juste»  , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : aTro  toü 
aifiajos  Tov  Sikoliov  toutou.  — Syr.  sin.  : «de  ce  sang»,  d’accord 
avec  l’omission  de  tou  Sixatov  en  sa  xcj-ioo  D 0 229) 
a b jff'^  Itttt  (auTOu  au  lieu  de  toutou)  Xp. 

Mt.,  .XXVII,  28.  — Z : liiuptJfp  «une  qlamid 

rouge  » , d’accord  avec  le  grec  : xXaaôSa.  xoxxi'vtjv,  et  la  Pechilto  : 

. — Syr.  sin.  : «et  le  revêtirent  de  vêtement 
d’écarlate  et  de  pourpre»,  ce  qui  se  rapproche  du  ifxaTtov  urop- 
Çivpovv  KCLi . . . en  Ta  <7^“’  (om.  xa»)  ^[)  g/ig  lO’ÿ)  it; 

Codex  Bezne  : eiptixTiov  wop^pupouu  xai  ylapLuSav  xoxxiioiu . . . « tu- 
nicam  purpuream  et  chlamydam  coccineam  circumdederunt  ei». 

Mt.,  xxvii,  .00.  — Z : iiiuplfruji  «de  nouveau»,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : -acCkw.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot, 
d’accor  davec  I'?'' o 395  K‘ ( L 1 Y 0 2 2 1 3 O 2 8 0 

2Y8F)AnpAXp. 

Mt.,  XXVII,  O Y.  — Z ; uipqujplrL.  uij  npuji  l^p  uiu  « eii  vérité, 
de  Dieu  fils  était  celui-ci»;  G : mputnphL  npif^f  'mj  i^p  nui  «en 
vérité,  fils  de  Dieu  était  celui-ci»;  A : k ''est»  au  lieu  de  4/» 
«était».  Grec  : àîkob'xs  S-eov  vios  fjv  oStos.  Pechitto  : « . . .celui- 

• « 9 9^9  ^ % 9 ^ • 

ci  était  fils  de  Dieu  » |o«  w« . — Syr.  sin.  : «...  ce- 
lui-ci [e.vf]  fils  de  Dieu»  am  m\=i  (|ue  Merx  rend 

par  «dieser  ist  der  Sohn  Golles»,  tandis  que  Mrs  Lewis  traduit, 
à tort  selon  nous,  «this  was  (était)  the  Son  of  God».  Ealtv 
«est»,  au  lieu  de  vv  «était»,  en  (^G)  g f 

Mc,  I,  d'y.  — Z : uiJlriibp^fii  fhiiiplrii  if.pfrti  tous  cherchent 
toi»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : -aâvTes  ^rirova-i  cre.  — 
Syr.  sin.  : rt  Plusieurs  (beaucoup)  te  cherchent». 


382  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  III , 9 1.  Z ; Itl  inLiub  np  " Cl 

lorsque  entendirent  ceux  qui  étaient  les  siens»  ('=ceux  de  sa 
parenté),  d’accord  avec  le  grec  : koa  ànoua-av-ce?  ol  zsap’  avrov, 
et  la  Pechitto  ; asaoiLO  «et  audierunt  cognaü  ejus». 

— Syr.  sin.  : « et  lorsque  ses  frères  entendirent ...»  a\.rr>jc  îva.o 

ymcsMrd. 


Mc,  ni,  ad.  — Z : qpujfiii  «comment  peut  (Satan 

chasser  Satan)?»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  'süs  Sv- 
voLTCLi . . . — Syr.  sin.  : «Satan  ne  peut  pas  chasser  Satan». 

Mc,  III,  09.  — Z : Iri-  fi^ptri-  luuiuglfii  ^ut  «et  lorsqu’ils 
dirent  d /mi»;  Pechitto  : «et  ils  dirent  à luiv:  grec:  xai  Xéyov- 
(jiv  oM-xw.  — Syr.  sin.  om.  «à  lui»,  d’accord  avec  I^ooofgaf 
(0  700  565  28). 

Mc,  IV,  10.  — Z : ^ijupgfîb  jütu  np . . . «demandèrent  à lui 
ceux  ([ui . . . » (Mq:  «(interrogèrent  iui'jn,  d’accord  avec  la 

Pechitto  et  le  grec  : ripcÔToiv  avTov  ol  'orept  avrév.  — Syr.  sin.  : 
«interrogèrent  lui  ses  disciples-^  ^ qui  se  rapproche  de:  p-aSn^oii 
av7ov  au  lieu  de  zsspi  — Saihua  en  Ta  (D  \\  0 565 

28  1689  988  788  etc.)  it. 

Mc,  V,  i5.  — Z : np  nt^l^p  qilnjJ^niJ'iML  « celui  qui  avait  la 
légion  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : rov  èaxnnora  tov 
Aeyeàiva.  — Syr.  sin.  om.  ce  membre  de  phrase,  d’accord  avec 

Ia(î5  ^J)  j })Q 

Mc,  \,  18. — • Z : h'L-  fippk-L.  b-JnLin  'uuj  jt'hiuiJL  «et  lors- 
qu’il monta  dans  la  barque»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le 
grec  : ncà  êp.€ai'vovjos  olCtov  sis  to  xsaoIov.  — Syr.  sin.  : «[et 
Comme?]  ses  disciples  dans  la  barque  [montaient?]». 

Mc,  V,  2 3.  Z : npiql^u  qf  tuiqplrugft  Ll  l^lrggl^  «afin 

qu’elle  soit  sauvée  et  vive»,  d’accord  avec  le  grec:  iW  a-cndfj  xa< 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIN. 


.‘583 


X.ri'TY).  Pechitto  ; «et  elle  sera  sauvée  (guérie)  et  vivrai'.  — Syr. 
sia.  : « et  elle  vivra  » , oui.  iva  awOr)  « afin  qu’elle  soit  sauvée  n , 
d’accord  avec  af  c sa. 

Mc,  VI,  7.  — Z ; lJ^pl^^ln^uului^uL  « les  douze  w , d’accord 
avec  le  grec  ; tovs  ScüSekx.  Pechitto  : ttses  douze  i).  — Syr.  siii.  : 
nses  douze  disciples  v,  d’accord  avec  : ScoSeKa  fxaOrjTois  avjov  en  Ta 

D 349  65 

179  1071  119^  ^7  71  69!2)it(o“-  ' h qjf'^  r i ( cf . 

Mt. , X,  5,  et  Le,  X,  1.) 

Mc,  VI,  10.  Z ; Iri-  uiulçfi  «et  il  disait»  ( Mq  : In-  tuul^ 

«et  il  dit»),  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  xai  sksysv 
(X£7e{  en  [A  1875  280  229  /182  etc.]  7). — Syr. 

sin.  om.  ces  mots. 

Mc,  VI,  11.  — Z:  In-  ini-figlrh  « et  ne  écoutent 
pas»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : dxovcrcoaiv 

— Syr.  sin.  : «et  ne  vous  écoute  pas»,  d’accord  avec  : axovau  en 
Jet üi'i  ^e-'cb  2031  J 5^2  2198  1 118  209),  et  Mq  : 

.Mc,  VI,  là.  Z : ^piuiiqli  ju^uîh^  Ifqln-  lulini^'hnpuM  «Car 

son  nom  (sa  renommée?)  devint  connu»,  d’accord  avec  le  grec  : 
(pavepov  yàp  éyévsro  to  ovopa  avTov.  Pechitto  : «car  son  nom 
était  connu  à lui».  — Syr.  sin.  : «car  sa  renommée  était  bien 
connue  [à  lui]».  Variante  peu  probante. 

Mc,  VI,  l/l.  — Z : Êjopni-Plitfbp  ‘tiniliuL.  «des  puis- 

sances se  font  par  lui»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
évepyovaiv  ai  Svvoipists  êv  avT^.  — Syr.  sin.  : nsa  puissance  est 
grande»,  evepyst  rj  Swapis. 

Mc,  VI,  l5.  Z : . . .iluipquipl^  4 lliinrpl;  Iqqili  u qil/'  fi 

ifùiiiquipl^ltif  « ...prophète  il  est,ow  comme  i’uii  des  prophèli's '■> 
( \ : ifùipqnifil^  IfiuiP  «prophète  OM . . . « ) , (l’accoi’d  avec  : •srpo- 


m COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES 


Ç>r{Tï)S  ij  cbs  els  t63v  'SSpo(prjTwv  en  1“  203f  ^1222  ^i7l  192 

(AaSiBSa  2193  1.118  209  2iA5<[>25i)pa.  — Les  autres 
grecs,  la  Pechitto  et  syr.  sin.  : «prophète  il  est,  comme  un 
des  prophètes?;;  om.  «ou». 

Mc,  VI,  1 G.  — Z : . . , tjnftry  Iru  <yuiin^ 

<^ujlhini.,  utu  ^Éiu  juj[iIruJL  fl  ilknlr^ng  «celui  dont  j’ai  COUpé 

la  tête,  de  Jean,  cesi  lui,  il  est  ressuscité  des  morts n 
uui.  %uj  juipbuiL . . . ; F : uiu  %u£  d’accord  avec  ea-ltv 

auras  on  Kgg 1““' (C- 892  679  12^1 
700  565  21  12A  826  543  Sh(ÿ);  riyspOrj  SH  vsKpwv  en  Ta 
Kgg  PF'" <î3  loiüo  ^371  Sya'  I 24  t).  Pechitto  : «ce  Jean,  dont  j’ai 
coupé  la  tête,  lui-même  est  ressuscité  des  morts».  — Syr.  sin.  : 
«ce  Jean,  dont  dont  j’ai  coupé  la  tête,  est  ressuscité»,  d’accord 
avec  : oJtos  tiyépOt]  des  autres  textes  grecs. 

Mc,  VI,  21.  Z : fipplrL  op  ilfi  ifîbl^p  igujpiuiipg fjnpthuiiP 

f^Ppfiu  inugp  <Çlrpnifgl^u  jiuLnLp  S-'î/bi^  ng  fiLpng''  ^ujfuiu,^ 

'I 

ifillr  uigung . . « coiimie  joui'  uii  était  de  loisir,  lorsque  souper 
donnait  Hérovdès,  au  jour  de  sa  naissance,  à ses  satrapes  et 
chiliarques  et  grands  des  Galiléens.  . . »;  Mq  : . . . jujuaLp 
A-'iAjq  Iruhi  fiLpng  “hutfriiupiug . . . , qu’on  peut  traduire  : « . . . 
au  jour  de  naissance  de  ses  satrapes.  . . »;  F om.  fit-png  «de 
ses».  Grec;  xa)  yevopLévns  iîpspas  eùxatpov^  are  ÛpcôSt}s  rois  ys- 
vsaiois  aùrou  Sslrtvov  STtoiria-sv  to7s  peyial âa-iv  aÙTOV  xa)  to7s 
yiXidpyoïs  xa)  to7s  rs parais  rds  TahXai'as.  Pechitto  : «et  factum 
est  certo  quodam  die,  quum  Herodes  in  natali  suo  cœnam 
fecisset  procerihus  suis,  et  chiliarchis,  et  prlmoribus  Gelilae ...  ». 
— Syr.  sin.;  «et  il  arriva,  au  jour  de  naissance  d’Hérode, 
comme  il  faisait  un  festin  à ses  grands,  et  à ses  chiliarques  et  aux 
chefs  de  Galilée.  . . ».  Zohrab  note  que  quelques  mss.  portent  ; 
jujuni_pu  6^ibqng . . . « aux  jours  de  iiaissances . . . »,  ce  qui 
donnerait  à entendre  que  la  fête  durait  plusieurs  joiu’s. 


pujpujg  fii_png  Itl  S^iuquipiuinlr  inutg  Ir  l tlhér  iijJL  A-iug 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIX.  385 

Mc , vi  ,93.  — Z ; ftfuqiilr uj  qnp  Ipiit/fiii  « demande 
de  moi  ce  que  tu  veux  ??  ; Mq  : qnp  Itl  v ce  que  aussi 

tu  veuxw;  CF  : jjîLl^'b  Itl.  Iiiuilfiu  « . . . de  moi  quoi  aussi 

tu  veuxw,  pour  rendre  le  grec;  o èàv  ^skrts,  d’accord  avec  la 
Pechitto.  — Syr.  sin.  om.  o sav  ^-sXrjs  «ce  que  tu  veux»,  et 
•porte  : «demande  de  moi  et  je  te  donnerai ...  ». 

Mc,  VI,  3o.  / : Iri-  minini/lrglili  i^np 

uipuipflh  «et  racontèrent  à lui  tout  ce  ([üils  avaient  fait»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; xa<  à'nrjyyei'kav  aviw  'usâvTo.  oa-a 
ènotvaav . . . — Syr.  sin.  : « . . .tout  ce  qu’//  avait  fait»,  d’ac- 
cord avec:  sttoivosv  . . . sSi^aaKSv,  en  (\\j. 

Mc,  VI,  d'y.  — Z : Irpl^lrpfiLp  iiuj<^trliujüfi  « (leux  cents  de- 
niers» , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  ; Srjva.pt'jüv  Staxoa-i'cûy. 
— Syr.  sin.:  vcent  deniers». 

Mc,  VI,  AS.  — Z : q^ppnpn  upu<^nL.  «à  la  quatrième 
veille»:  A : nyappapi^nt-il' ^ ^ippapij^nuiP tniu<Çni.\ 
H;  Itl  fl  accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  wep) 

leidipTuv  (pvXaxrjv.  — Syr.  si  il.  om.  ces  mots. 

Mc,  VI,  54.  Z:  ht.  ^ipplri  tr luLtn^t  «et  loi’S- 

{^w'ils  sortirent  de  la  barque»,  d’accord  avec  la  Pecliitfo  ef  le 
grec:  xai  è^eX66vTcov  avT'Sv  éx  toC  urXoï'ov.  — Syr.  sin.  : «et 
comme  il  était  sorti  de  la  hanpie  » , d’accord  avec  c ij  jj'^  r /. 

Mc,  VI,  55.  — Z : ulpiiuL  i/ùj^2(qp  ptrpL  j u , 

HLp  uiiiii  «ils  commencèrent  avec  des  lits  [à] 

porter  les  malades,  où  ils  «uitcuidaient  ipie  là  il  soit»;  Mq  ; 
iilfuu/b  iMiin/blr^pliU  iHu^'SPuiL.p  plrplri  , . . « lls  COmiIUMIcèrfMlt 
tous  avec  des  lits  [à]  porter.  . . »;  FF  : /»/  uliunîii  «e<  ils  com- 
mencèrent. . . »;  C ; d’accord  avec  la  Pechitto  et 

le  grec  ; hou  ijp^ixvTO  è-rr'i  loh  xpa^ânois  tovî  xaX'Hs  iyovTas  -as- 


;}8G  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


pi(pépetv,  'oTiov  riKovov  oti  êcrltv.  — Syr.  sin.  : «et  ils  portaionl 
ceux  qui  élai(?nl  malades  en  les  porlaiit  sur  des  lits»,  om.  ottov 

— ecrhv. 

I\1c,  VII,  ïî.  /:  qniluÜÊU  ^nnuig  ufl$in^ , ijJ[i  . . . 

«(ayant  vu)  quelques-uns  des  disciples,  que.  . . »;  Alq  ; ... 
in^  wlfhpinu/jü  jvinn^lnul^  « . . . (les  dlScipleS . . . » , OIU.  f^/i 
«que».  Grec  et  Pechitto  : «quelques-uns  de  .sr.s  disciples»,  Tivàs 
Tûüv  fjLadtiTiSv  avTov.  — Syr.  sin.  : «et  ils  virent  ses  (hsctplos,  qui 
mangeaient.  . . ». 

Mc,  vil,  9.  — / ; . . . puitlpujub-gltij  « . . .(mangeaient  du 
pain)  médirent»;  C : l'ui'üpinulrglîh , d’accord  avec  la  Pechitto 
et  epLSpL'^avTO  après  apTOvs  en  Ta  kgg  H"' ^ ( .‘5 3 hyq). 

Mc,  vil,  3.  / ; ç/»  i^iiJup^ulrg^_^U  Itl  tut/lr^ug^i  <Çptrugp 

«car  les  pharisiens  et  tous  les  juifs»,  d’accord  avec  le  grec  : oi 
yàp  (papicroAQi  Kai  Tsd.vïts  'pi  iovSaioi.  — Pechitto  et  syr.  sinaï- 
tique  : «car  tous  les  juifs  et  les  pharisiens»,  d’accord  avec  Ta. 

Mc,  \ii,  ô.  — / : ugi  ^luii’tiiul^  ^Irii  riLinh'h  « mniH 

avec  impures  mains,  pain  ils  mangent»  . qui  est  presque  le  grec: 
àXkà.  xotvats  y^spa'iv  êa-di'ovcri  t6v  apTov,  d’accord  avec  la  Pechitlo. 

— Syr.  sin.  : «cnc  ils  ne  lavent  pas  leurs  mains  et  mangent  du 
pain».  On  relève  : . . .aprov  ecrOiovai  en  I< i-*'  /^(jg/i  3/i8 
1979  477  etc.). 

Mc,  vil,  G.  — Z : %iu  ÊniMJtnuJujiJu^^  htn  hi-  inul^  gUnuiu 
tnl  répondit  et  dit  à eux»,  pour  rendre  le  grec  : 0 Ss  anoxpiBei? 
S17TSV  avTois,  en  Ta  I KggIT*'  (19/11).  Les  autres  grecs  et 
Pechitto  : «il  dit  donc  à eux».  — Syr.  sin.  : «dit  à eux  Jésus  7). 

Mc,  vil,  6.  Z:  tjiuub  ^k-fi  lftrqérujL.nputg  « SIU'  VOUS, 

hypocrites  » ; CF  : lilr qé-iuunftiugi^  , d’accord  avec  la  Pechitto  et 
le  grec;  •srepi  vpLwv  tôjv  ÙTroxpnôjv.  — Syr.  sin.  om.  «hypo- 
crites ». 


LR  TEXTK  SYRIVQI  R. 


SVR.  SIN. 


387 


Mc,  vil,  G.  — Z : %ngm  leur  cœur'):  AB  : u^^iinp 

^L  jib-  iâhjg , d’accord  avec  la  Pecliitto  et  le  grec  : v xap<5'/a  aiî- 
— Syr.  sin.  : «mais  dans  son  cœur,  il  est  loin  de  moi)), 
d’accord  avec  aviov  au  lieu  de  olutcov  en  (M  yi).  L’hé- 

breu (Esaïe,  xxix,  i3),  porte  : «.soh  cœur))  . 

Mc,  \11,  y.  — - Z ; uii-iiJÜif^  niLlctliLii . . . «aliii  cjue 

votre  tradition ...’);  A : ^ d’accord  avec  la  Pechitto  et  le 

grec  : IW  t>7d  zsapctSocriv  ùçàôjv  Tripn^^v^s-  — Syr.  sin.  lusionne 
les  versets  8 et  9 et  porte:  «pour  que  vous  établissiez  vos  com- 
niandements  , svToXtjr  au  lieu  de  -aapotSoa-iv. 

Mc,  viii,  5.  — / ■.  lri_  i^nuin  «et  il  interrogeait 

(*u\  )) , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xcti  êTrrjp^^To.  avrovs 
{^STTnpf^TVosv  en  l®’''-!  |1VI  998]  et  ep(jjrrj(7ev  eu  [Wj).  — 
Svr.  sin.  : «et  il  les  Interrogea  et  leur  dilv,  d’accord  avec  : avTovs 
XeyiMv  en  Jatosoigs!  isseï  ^0  5^5  167/1). 

/ 

Mc,  vu.  11.  Z : tuujiÿl,  11^  «si 

dira  quelqu’un  au  père  ou  à la  mère)),  d’accord  avec  la  Pechitto 
et  le  grec  : tm  zToirp)  1)  rfi  ptjTpi',  contre  syr.  sin.  : «à  son  père  cl 
à sa  mèrc)).  Mq  : «p  luujigl^  3*>“Vl'  /"-/'•  • • "celui  qui  dira  à 
son  père.  . . )),  d’accord  avec  waxpi  avroo  en  I)-p®  al^  fere  a c 
etc. 

Mc,  vin,  10.  — Z:  Itl  ‘hftjii  (hiuifu^i  «et  au  même 
instant)),  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xal  exiBîis.  — Syr. 
sin.  om.  ce  mot;  d’accord  avec  Ta  'J'’ ^jâi  5^5 
af  h c r t. 

Mc,  vin,  10.  — Z : !■  1(11  «il  vint)),  d’accord  avec  le  grec  : 
^\6ev;  Pechitto  : «et  il  vint)).  — Syr.  sin.  : «ils  vinrent)),  d’ac- 
cord avec  riXOov  en  (17/13/19). 

Mc,  viii,  1 7.  — Z : qji  ft  illipulu  Ih  p «(pie  pensez- 

vous  dans  vos  cœurs?”,  d’accord  avec  ; rt  SiaXoyiZea-Oe  év  savroïs 


388  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


en  (om.  et»)  Ja014  ^g^c)  ‘ («’JTotsl  l> I333r '2  (au-)  |3!  135i  (579  W 

1689  9^^  7^^  1^02  M 3/18  1279  677  etc.  10/17), 
plus  exactement  avec  : , . . SixXoyi^scrde  £v  rais  xapSiais  vfxi^v  en 

Ta  Ia^5-133  93f;.  1211  109^1.309  ^90  ^17  ^1341  | 13301  0 

28  12/1  17A  827  U<I>i555  A 7 2 i5i5)^*'it  sy''*. — Les 
autres  jjrecs,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  syr.  sin.,  portent  seule- 
ment ; rt  SiaXoyi^ecrBs. 

Mc,  Mil,  23.  — Z : k^t-  ^ui  «et  demandait  a 

lui  » , d’accord  avec  le  temps  passé  de  la  Pechitto  pour  rendre  le 
grec  : ènrip'^ra  avrov  {^STiïjp'jûrija-sv  en  |^2  N 0]).  — Syr. 

sin.  : «et  l’interrogea  et  dit  à Juin. 

Mc,  vin,  2 3.  — Z : ply  mh unhiftyl^  fiü^  «s’il  voit  quelque 
chose»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : sï  n (SIsttsi.  — 
— Syr.  sin.  : «que  vois-tu? v,  d’accord  avec  iSXsnets  en  Ta 
^3  7C37f)  gg  Pq  Ja<Î5  (gg<I)  —050—00093  (B^/X  579  D\V0  7OO  372 

5()5). 

Mc,  Mil,  2 A.  — Z : [LuigujL  trL  ujul^ii  «il  regarda  et  di- 
sait 11 , d’accord  avec  la  Pechitto , pour  rendre  le  grec  : xai  dva- 
êXerpas  sXsyev.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mc,  vin,  3i. — Z : tri-  i/tnufhk-j  «et  mourir»,  xai  ctTro- 
xravdûvat;  Pechitto:  «et  qu’il  soit  mis  à mort».  — Syr.  sin.  : 
«et  on  le  mettra  à mort». 

Mc,  Mil,  32.  Z:  tri-  <^uji/iup^ujl^  ijiiu/lAi  fuoutr giuL.  «et 

ouvertement  la  parole  il  disait»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le 
grec  : xa<  rsapprjiri'a  rbv  Xoyov  êXdXsi.  — Syr.  sin.  : «et  ouverte- 
ment il  dira  la  pSrole  » , d’accord  avec  XaXrja-st  en  Ta. 

En  réalité,  W porte  : ev  eavrois  oXiyoïrKr'/ot;  par  conséquent,  figure 
à tort  (tans  la  2'  série  indiquée  par  vou  Soden. 


LE  TEXTE  SYRIAOI  E.  — SYR.  SIX. 


389 


Mc,  VIII,  Sa.  - — L tr L-  uiritriui^  Jklf^ÊiL-U^ 

uliuiuu  uiuuinh-f^^Jlu  «étayant  pris  lui  à part  Pierre  (gcnit. 
absolu),  il  commença  [àj  réprimander  lui??,  d’accord  avec  le 
grec  Cjui  n’a  pas  le  génitif  absolu  : xai  'SfpotrXaSôfisvos  b Oerpos 
aitov  rip^oLTo  èTinip.àv  aviô.  Pechitto  ; «et  kipha  le  prit  et  com- 
mença. . . r.  — Syr.  sin.  : «alors  Chém’oun  Kipha,  comme  il 
avait  pitié,  dit  à lui:  que  ce  soit  loin  de  toi! 

Mc,  IX,  3 (^)-  : A“#jr/iu/  ilhijiitr ujiL  <^u/brf^tr^i2  , Itl 

fuoul^fîh  f^q  j^iunL  ufi  «...  Elie , avec  Moïse,  et  ils  parlaient  à 
Jésus»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : HX/as  crùv  Mcatio-eî', 
xaï  ^aav  avXka\ovv7S5  Itjaov.  — Syr.  sin.  : «Moïse  et  Elie», 
d’accord  avec  Ta  c:  «parlant  à hiin,  d’accord  avec  ff  '. 

Mc,  IX,  6 (’y).  — Z : uiillq  fl  ijtrf^iujj  ^ngut  «^et 

lut)  au  nuage  ombre  au-dessus  d’cua;»;  A : inJiq  ^nuumung 
<^nijuhifi  « nuage  lumineux  ombre  » ; grec  : vsÇiéXr}  eTricxta^ooca 
aÜToTs.  et  la  Pechitto.  — Svr.  sin.  : «et  un  nuage  faisait  ombre 
sur  /«/»,  d’accord  avec  ctvToo,  au  lieu  de  avTois,  en  I«'*^^'’(/i73). 

Mc,  IX,  Il  (19).  — Z ; Irt.  uAïqnuübugfi  «et  il  Sera  mé- 
prisé » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xai  ê^ovSsvcodfj.  — 
Syr.  sin.  : «et  il  sera  crucifié 

Mc,  IX,  I 4 (10).  Z : kl-  ifhq  lun  glipuigbiiij  «et  Cfl 

avant  ayant  couru»;  : ht-  lugbuji  gibq  um  «et  ayant 
couru  en  avant»,  d’accord  avec  la  Pechitto,  pour  rendre  le  grec: 
■srpoalpéxoviss.  — Syr.  sin.  om.  : «toute  la  foule»,  et  le  verset 
devient  : «et  aussitôt  que  ils  (les  disciples?)  le  virent,  ils  furent 
étonnés  et  coururent  [et]  le  saluèrent». 

Mc,  IX,  16  (1  y).  — Z:  //«/»  mAy/»  tuju  <Çiut[fi  «que  possède 
un  esprit  miielv,  tandis  que  h'  grec  construit:  . . .rbv  uibv  [xov 
. . .ep^orra  zrvevtJ.a  aXaXov;  Pechitto  : «à  qui  est  un  esprit  cpii  ne 
parle  pas».  — Syr.  sin,:  «ipii  a un  esprit”,  om.  aXaXop, 


:590  COMPAHAISON  WEC  LPS  ÜIVKRS  TEXTES. 


Mc,  IX,  i8  (iq)-  — ^ lun  ^tu  « apportez-le 

vers  moi»;  F:  uiér  «apporte»;  grec:  (pépsTe  olvtov  'spôs  ps, 
d’accord  avec  la  Pechitto.  — Syr.  sin.  : «apporte-moi  ton  fds». 
nj'e  « ici  » , au  lieu  de  -crpos  pe  « vers  moi  » , en  Ta  I'^  ( i o i '.i  ). 

Mc,  IX,  KJ  (20).  — -Z:  tri-  nié-ltb  « e1  ils  apportèrent», 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec:  xcà  rjvsyxav.  — Syr.  sin.  : 
« et  il  apporta . . . ”. 

Mc,  IX,  96  (97)-  — Z : /tl  liiiibn%trgiui-  «et  il  se  leva  » , 
xai  àvéalrj.  omis  par  la  Pechitto,  qui  porte  seulement  «et  le  fit 
lever»,  rjyeipsv  olvtov, jiugtgg  — Svr.  sin.  : «et  il  le  fit 

lever  et  le  rendu  a son  pèren,  d’accord  avec  olttsScoxsv  olvtov  toi 
TSoLTpL  OLVTOV  eii  Ta,  au  lieu  de  avsa-itj- 

Mc,  IX,  35-30.  Z : tri-  uinhruii  tfuÂinul^  tffi  l^iugnjg  ^ 

'iingui , tri-  lu^  c^iu  ^ fn-p  > utul^  yhnuixi  : 

/»/#...  «et  ayant  pris  un  garçon,  il  [le]  plaça  au  milieu  d’eux; 
et  ayant  reçu  lui  dans  ses  bras,  il  dit  à eux  : celui  qui.  . . ».  C : 
. , .%ngiu  Itl  ululy  np-  le  reste  a été  ajouté  plus  tard  en 
marge.  F:  . . ./»  ^rtck  H • • • .‘hnguj . 

i^uj.  Grec  : xol\  XolSojv  TSOLiSiov  ê<7lrj<^£n  olvto  êv  pscrcp 
OLVTCJV,  xai  èvayxaXicrdpsvos  olvto  sivrev  OLVToh  ’ is . . . Pechitto  : 
« et  il  prit  un  garçon , et  le  mit  au  milieu , et  le  reçut  dans  ses 
bras,  et  dit  à eux».  — Syr.  sin.  : «et  il  prit  un  garçon  et  le 
plaça  au  milieu  d’eux,  et  le  regarda  et  dit  à eux». 

Mc,  X,  1.  Z : ilfii-uuhjtpuiif'  nL.unugiifbl^p  ijhnuiu  «de 

nouveau , il  enseignait  eux  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
TSLxkiv  êStSoLo-xev  olvtovs.  — Syr.  sin.  : «1/  guérissait  et  enseignait 
eux». 

Mc,  X,  4.  — Z : . . . i(pt^i  tri-  mpJttnl^trj  « . . .écrire  et  ren- 
voyer», d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : . . .ypa'ypoïc  xai 
à-nolva-oLi.  — Syr.  sin.  : « . . .écrire  et  lui  donner  et  [la]  ren- 


LE  TEXTE  SV  ni  vole.  — S Y R.  SLN. 


.391 


voyer»,  texte  qui  se  rapproche  de  : . . .Sovvat  ypaypoti . , . en 
Ia.î3  ^D)  c (jjp-  et  3owai  au  lieu  de  ypa\}/ai  en  (99^) 

Mc,  X,  12.  Z : trL  1^^‘l  Irpi^  " Ct 

une  femme  si  elle  sort  d’avec  son  mari . . . » , texte  qui  se  rap- 
proche beaucoup  de  celui  du  Codex  Bezae  et  de  Koridethi  : kcli 
yuvï}  sctv  e^eX6ïi  airo  aivSpos,  alors  que  le  grec  usuel  porte  : xol\ 
éàv  avrrj  âTroXuVaa-a  tov  (xvSpa.  avTr}s . . . Mais  yvvrj  au  lieu  de 
avTv  en  Ta  I Kgg  H'"'  (i  24i).  Pechitto  : «et  si  une  femme 
abandonne  son  mari’?.  — Syr.  sin.  intervertit  les  versets  1 1 et 
1 g : « ^*  11  dit  à eux  : si  une  femme  quitte  son  mari  et  devient  à 
un  autre,  elle  commet  adultère;  et  si  un  homme  quitte  sa 
femme  et  en  prend  une  autre,  il  commet  adultérer. 

Mc,  X,  l 6.  L \ tr  L.  lun-truji  i^nuiu  , JIrii'b  Irq 

^ tjlrpuij  tri..  opÇhtruiÿ  ifbnuui  « et  ayant  pris  eux  dans  les  bras , 
il  plaça  la  main  dessus  et  bénit  eux??,  d’accord  avec  la  Pechitto, 
pour  rendre  le  grec  : xai  êvayxaXia-dpsvos  avrà  xarsvXoysi  rtOsts 
Tas  OLVT(X.  F:  . . ./»  nfiplfu  fii  p tri-  àtrn^  Iriplruii 

iui-p<Ç^briuy  ifhnuuj  «...  dans  SOU  bras  et  ayant  placé  la  main 
il  bénit  eux??.  — Syr.  sin.  : «et  il  les  appela  et  mit  ses  mains  sur 
eux  et  les  bénit??,  d’accord  avec  zrpoa-xaXeaapLsvos  en  (D)  it 
au  beu  de  évayxoïXia-dpsvos. 

Mc,  X,  2.3.  Z : np  q[iü^irp  nifli^iU  « CCUX  qUI  Ollf  (leS 

biens??;  A : np  PP  • niJujiypi  au  lieu  de 

grec  : ol  là  yprit^cna  sypvTss,  d’accord  avec  la  Pechitto.  — Syr. 
sin.  : « . . .à  ceux  qui  .se  confienl  aux  richesses??,  ce  qui  suppost* 
un  original  : ■asTroiOores  au  lien  de  syovTss  probablement  d’après 
le  v.  g/i. 

Mc,  X,  26.  — Z : . . .jiup^u^ni.piiiAi  « . . ._dans  le 
royaume  de  Dienv,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  gn‘c  : e/s  ràe 
(SoLCTiXetav  Tov  3-sov.  — Syr.  sin.  : «dans  le  royaume  du  cielv, 
d’accord  avec  tou?  ovpavcov  en  (b’yy). 


39^  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  X,  ho.  — / : f'gk  «mais  à 

ceux  pour  qui  c’est  préparée,  d’accord  avec  la  Pecliitto  et  le 
grec;  àXX’  ois  lÎTOtfxaa-lai.  — Syr.  sin.  ; «mais  pour  un  (lutre 
c’est  préparé??,  texte  qui  pourrait  s’expliquer  par  la  confusion  de 
ctXkois  au  lieu  de  cùX  ois,  lecture  qui  se  rencontre  en  af  a hd  p. 

Mc,  X,  Ag.  — Z ; ql^yphj  «ils  appellent  l’aveugle??; 

F : lin^lrglfb  « ils  appelèrent  ?? , d’accord  avec  ^la  Pechitto  ; grec  ; 
xai  (pcüvovaiv  tov  Tv(pXav.  — Syr.  sin.  : «et  d appela  l’aveugle??. 

Mc,  X,  52.  — Z;  Irujii  tuul^  ghitâj  «et  ./esws  dit  à lui??, 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : b Ivirovs  elnev  aCrœ.  — 
Syr.  sin.  : «?7  parla  à lui??,  om.  ; o I<t. 

Mc,  XI,  6.  — Z : ku  priji  trmnihi  %nÿut  «et  ils  permirent 
à eux??,  pour  rendre  le  grec  : xai  à^uxav  olvtoÙs,  d’accord  avec 
la  Pechitto.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mc , ^XI , 8 . Z ; Iri-  nuinu  ^ <^uin.n^  ^uiinufibl^pb 

«et  d’autres,  des  branches  des  ;'.rhres  (ex  arhorihus)  coupaient’?, 
d’accord  avec  la  Pechitto,  tandis  que  le  grec  porte  : aXkoi  <5è 
(tIi^olSols  x6y\/avTes  èx  tôjv  âypôiv.  Mais  : sx  twv  SevSpcov  en  Ta  I 
Kgg  H"”  (5^9  12A1).  — Syr.  sin.  om.  ce  membre  de 

phrase. 

Mc,  XI,  28.  — Z : np  np  uuuliÿli  «celui  qui  dira??,  d’accord 
avec  la  Pechitto  pour  rendre  le  grec  : os  âv  sïn^.  — Syr.  sin.  : 
«si  vous  dites’?,  d’accord  avec  sav  sittuts  en  Ta 

Mc,  XI,  27.  — Z : iptuii  «ils  viennent??  ; grec  : xoà  spyovTai; 
Pechitto;  «et  ils  vinrent??.  — Syr.  sin.  ; «et  ü vint??,  d’accord 
avec  epysTai  en  Ia<î593  337  ^3  ^i)  555  5/,/,  Xj  af  it"'  a r-  l. 

Mc,  XII,  1.  Z : Itl.  ul^uiuL  poulrp  pbip  "bnutu  tun  iul^op 

ht.  luutri  «et  il  commença  [à]  parler  avec  eux  en  paraboles  et 
[à]  dire’?,  ce  qui  ne  rend  pas  exactement  le  grec  : xai  vp^ono 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIN. 


39.3 


avToîs  êv  'isapotëoAais  XaXsîv,  qui  est  d’accord  avec  la  Pechitto. 
Von  Soden  signale  : . , .XaXeiv  Xsycov  en  a b c.  Mq  : . . .trc. 
wul^  «et  il- dit».  — Syr,.  sin.  : «et  il  commença  à parler  en 
paraboles  » , d’accord  avec  l’omission  de  avTots  en  1°  ( 1 5 y ) c. 

Mc,  xn,  ;î.  — Z ; /»  «au  temps»  (=à  la  sai- 

son), d’accord  avec  le  grec  : tôî  xaipw  et  la  Pechitto  : JLj.2>JIs  . — 
Syr.  sin.  : «au  temps  des  fruits v,  d’accord  avec:  . . .naip'M  tcov 
KOLpTC'jjv  en  Ta  sa. 


Mc,  xii,  y.  — Z:  utu  l;  €/-ujn tn'hq'b  « cclui-ci  pst  l’héritier», 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : oSrôs  êa-ltv  b xXrjpov6pio$. 
— Syr.  sin.  : «celui-ci  est  son  fils,  son  héritier». 

Mc,  XII,  /i/i.  — Z : . . . if-njfL  ql^lriu%u  fi-p  « tOUt  Ce 

qu’elle  avait  pour  vivre  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : 
oXov  Tov  (2tov  avTris  «toute  sa  vie»  (=  tout  ce  qu’elle  avait  pour 
vivre).  — Syr.  sin.  om.  ces  mots,  d’accord  avec  Ta.  — Dans  le 
même  verset,  syr.  sin.  om.  : sx  ms  va-leprifTecns  aums  «de  son 
indigence»,  f 

Mc  , XIII,  1.  Z ; ujiqL  in  , tnh  U n^nqfuf  fr'îi 

«maître,  vois  combien  grandes  sont  ces  pierres»,  pour 
rendre  le  grec  : SiSdaxocXe , ïSe  nsoioLiro)  XîBot.  Pechitto  : « . . . maître 
(malphono),  voici,  vois  ces  pierres»,  -JL-.  )ot 

làjb . A om.  tJuqiii^iuÊqlrui  «maître».  — ^y*'*  • " . • .rahbi, 

vois,  considère  les  pierres»,  texte  qui  se  rapproche  de  Mq  : 
inlru  ifuf^Êif^iuiqh  ut  uttru  « . . .Vois,  maître,  VOIS.  . . ». 

Dans  ce  même  verset,  syr.  sin.  lit  : « , . . la  construction 
grande»,  ce  qui  présuppose  un  original  grec  : otxoSopu  ps- 

yaXtj. 


Mc,  XIII,  q.  Z : h t-.  liiill  iluiufiih  uy^îli  jiuuih  u/ltu  , 

h t.  f <hnqni^ni-pq  u , h l.  iiiii  ut^li  q ujiiiuil  iqiuiy  h L. 

fi  utq  uiLiqituy  t^uttÂt  fil"'  f ijl^uynt  fi.^!  ‘bn^ui  ht- 


COMP^^AISO^  WKC  lks  dimîrs  textes. 


unn/utuju  <^lrpuîLnuujy  «et  VOUS  (loiic  üs  livreront  aux  tri- 
bunaux, et  dans  les  synagogues  vous  serez  tourmentés,  et  devant 
juges  et  rois  vous  vous  tiendrez  à cause  de  moi  eu  témoignage 
d’eux  H dp  tous  les  païens  (peuples)  w.  L’arménien  om.  ; /SXeTrere 
Sè  vfjisîs  éauTou$,  d’accord  avec  1“ (DW0  700 
5<)5  fî8  i58‘^  ^^19 3 1 ^7^  Ptc.  1 ‘?4)  fl  r Grec  : -srapa- 
SfJ(70V<7iv  vfiâs  sis  crovéSpia  xctl  sis  avvaywyàs  SaprjcrscrOs  ko.]  sn'i 
nyspiévcov  Kcà  ^aai'kécov  alaOncrscrOs  é'vsxsv  spov  sis  papruptov 
avTois;  nombreuses  variantes  grecques.  Pecbitto  ; «car  ils  vous 
livreront  aux  juges,  et  dans  leurs  synagogues  vous  serez  tor- 
tur(?s,  et  devant  rois  et  jnges  vous  vous  tiendrez  à cause  de 
moi,  en  témoignage  d’eux «.  — Syr.  sin.  ;«et  iis  vous  livre- 
ront au.  peuple  et  à la  synagogue,  et  devant  des  rois  vous  vous 
tiendrez,  et  devant  des  juges  vous  serez  ilagellés,  <à  cause  de  moi, 
en  témoignage  à eux  et  à tous  les  peuples  v. 

VTc,  xm,  10.  — / : pujjg  «mais 5?;  i\fq  ; A : ujjq^, 

même  sens;  d’accord  avec  la  Pecbitto.  Grec  : xa)  «et^^  — Syr. 
sin.  : «carr,  après  «il  faut?’,  d’accord  avec  Ssi  yap  eti 
( I boti)  Itttt. 

Mc,  xiii,  9 0.  — Z : uiuutni.é-ig  «de  Dieu  » (abrégé  de  ou 
par  Dieu),  d’accord  avec  0 en  Ia05o  9;if  1337  «c  1. ,2.1  ^io7<) 
(■4^  © .565  98  i5/i9  1689  983  788  69  etc.  loyi)  ai 

e.  Les  autres  grecs  ; xvptos  «le  seigneur??,  d’accord  avec  la  Pe- 
cbillo  : Jutao.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  parce  qu’il  traduit: 
«et  si  ces  jours  n’avaient  pas  été  abrégés.  . . ??. 

Mc,  XIII,  9 0.  Z : l£iup'2!nTUjg  ifuJLni-puü  ij^uijUnu^l^  «il  a 

abrégé  ces  jours??:  d’accord  avec  la  Pecbitto  et  le  9'  . . .npspoLs 
sxsivas  m Ta  laOSo^abiMi  mso  ^is  ^0  5^^  ibyb,  etc., 

1 606  i588  2)  sa.  — Syr.  sin.:  «les  jours  sont  abrégés??. 

Mc,  XIII,  33.  — Z : iiiinj2^lTqhpnL,p  «prenez  garde??;  Mq  : 

AGF  : , d’accord  avec  la  P«“- 

chitto  et  le  grec  : ^Xsttsts.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot. 


LE  TEXTE  SYRIA()l  E.  — SYR.  SIX. 


Mc,  VIV,  1.  / : trL.  trc. 

hiilinug  uiL-nt-iig  « et  était  la  Pâque  et  les  azymes  après  deux 
jours»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : ï\v  Sè  to  Tsctcryjx  xa< 
Tcè  d^vfjLa  fzsTfX  Svo  ^[xépas.  — Syr.  sin.  ; ffdeux  jours  avant  (jiie 
devaient  être  les  azymes  de  la  Pâque.  . . ».  Ici  le  syr.  sin.  a la 
forme  tandis  (pie  la  Pechitto  porte  : P^*"’  <’'‘ndre 

le  grec  : 'ssacry^jx. 

Mc,  XIV,  h.  — Z : trL  lu^wl^lrfiin^  net  les  dis- 

ciples s’indignaient»,  presque  d’accord  avec  oi  Se  paOntTat  avTov 
SieTTovovvTo  en  I»^a0o0  9.i  0 5().5)  « r i Jf-,  tandis  (pie  la 

majorité  des  grecs  portent  : rfo-av  Sé  rives  àyavaxToCvres  ^pos 
éavTovs.  Pechitto  : «mais  il  y avait  quelques-uns  des  disciples 
...  »,  d’accord  avec  rives  rcov  paôrirMv  en  Ta  I*  ).  - — Syr. 

sin.  ; «et  il  y avait  des  gens  à qui ...  ». 

Mc,  XIV,  O.  Z : tjm'Xuin  hri  tnutr^fi  ^u/b  tr^ih]^ui^ilii_^i 

iluj<Çlri^ut%^ . . . nse  vendre  plus  de  3oo  dahékan  (deniers)'-!; 
M(j  : ijujTi^iinh^  h^itr^iupliLp  if^tr^iup^  n se  vendre  3oo  dénar 
(deniers)»;  C ; tjiu'2(ujn triui  k-ph-^  ^tup^Lp  Êf  tr^Liup^  ht.  uiiui 
«être  vendue  3oo  dénar  (deniers)  et  donner.  . . »:  F : hpt.^» 
<^uip^t.p.  Pechitto  : «être  vendue  plus  de  trois  cents  deniers”; 
grec  : zspa6r}vai  éiravco  SnvoLptOûv  rpiaxocri'cov  en  {<(il)L0,  et . . . 
rpiaxocTKov  Stjvapicov  en  AfiXTAII.  — Svr.  sin.  : «soit  vendiK' 
3oo  deniers»,  c’est-à-dire  om.  eiroLvco,  d’accord  avec 
(hiy  iG-yS  077)  « c,  et  les  arméniens  : Mq C. 

Mc,  XIV,  i‘i.  — Z : ui^iulifrputph  «les  disciples»,  d’accord 
av(îc  I J)  i5/|2  ) if"  (J  I / vg.  — Syr.  sin.  : «ses  dis- 

ciples», d’accord  avec  la  Pechitto  et  oi  paOtirai  avrov  en  nAIIF 

LW'xrn,  etc. 

Mc,  XIV,  l3.  Z : IrL  ftppIrL.  tluiuîhltyl^p  fi  ^piurjuiplb  «et 

lors(pie  VOUS  entrerez  dans  la  ville”,  d’accord  avec  eia-elOovrrjjv 
vpœv  eis  rr)v  rsoXiv  (Levant  arrctvrt^crei  en  om.  eis  mv  uoAii») 


;WG  COMPARAISON  AVKC  LKS  DIVERS  TEXTES. 


931  1337  ^^18  0 5(^5  i5/i;2  i*>89  983  788  etc.  2) sa. 

— Syr,  sin.  om-  cette  phrase,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  les 
autres  textes. 

Mc  , XIV,  lA.  — Z : jnp  innii  ft  daiis  quelque  maison  (qu’il 
entre)»;  Pechitto  et  grec  ; ottov  «où  ».  — Les  éditeurs  et  traduc- 
teurs de  syr.  sin.  coupent  différemment  les  versets  i3-iA,  et 
lisent  : «suivez-le  où  il  entre  et  dites ...  ». 

« 

\lc  , XIV,  lA.  — Z : nufi  /rîj  fi^juijuÂÊ^  « où  soiit  les  hôtelle- 
ries?»; la  Pechitto  a le  singulier,  d’accord  avec  le  grec  de  Ta 
kgg  H®'' (899  379).  Mais  : To  Kcnakvfid  fjtov  en  nBCDLA. 

— Syr.  sin.  : ration  temps  est  venu,  où  est  l’hôtellerie  ot'i.  . . », 
d’accord  avec  0 xatpo?  pov  syryvs  ealtv  en  Ta. 

Mc,  XIV,  9 1.  — Z : iliniifiii  lujii  «(si  lî’était  pas  né)  cet 
hommes,  d’accord  avec  le  grec;  b-  dvdpwTTOs  èxstvos.  — Syriaipie 
om.  «cet  homme». 

Mc,  XIV,  99.  — Z : uinlruijjliunLuli  «ayant  pris  Jésus 
le  pain  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  Xaèojv  0 la  apiov  en  x*' 
ACLPW’XrAIK"').  Mais  : 'kaëwv  apiov  (om.  Jésus)  en  x'BD  i 
k.  . . — Syr.  sin.  : «et  comme  ils  mangeaient  le  pain,  il  dit  la 
bénédiction ...  ». 

Mc,  XIV,  9 3.  — Z : iut/h*blr^LufL  « tous » , d’accoi'd  avec  la 
Pechitto  et  le  grec  : ’zsdvTss.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot. 

Mc,  XIV,  9 5.  — Z : . . ."bnfi juni^u^nufcHrufb  «(je  le  hoii'ai) 
nouveau  dans  le  royaume . ; . » , d’accord  avec  la  Pechitto  « de 
nouveau  n et  le  grec  : . . .'sri'voj  naivov  èv  tj?  (Saa-iXei'a.  . . — Syr. 
sin.  : « . . .je  le  boirai  avec  vous  de  nouveau  dans  le  royaume», 
texte  qui  se  rapproche  de  Mq  : pUii  Àlripjujiipujrii  [Jlru/b 

. . . «nouveau  avec  vous  dans  le  royaume.  . . »,  et  -arma»  peA’ 
vpotv  en  Ta  !•?'’  ( 1 1 5 1 5 7 A ). 


LE  TEXTE  SYRIAQUE.  — SYR.  SIN. 


.397 


Aie,  XIV,  34.  Z : îfiiujyl^p  uium  hi-  lupP^nub 

«restez  ici  et  veillez»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec.  : [xet- 
vars  fiS^e  xal  ypiiyopeiTS.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mc,  XIV,  kl.  — Z : ^ujuL~iui  4'  ijiujii^u/h , trl^  (f'tui/'v  CiW 
la  fin  est  arrivée,  l’heure  est  venue»,  d’accord  avec  la  Pechitto. 
Grec:  àiréy^ei,  ^XOsv  v oipa.  Alais  : aTrsyet  to  tsXos  en  Ta 
1337  ^ 3015.  ^ _ (DW  0565  i54a  1689  988  y88  etc. 

108“? . . .).  — Syr.  sin.  : «l’heure  est  venue,  la  fin  est  arrivée». 

Mc,  XIV,  45.  Z : IjL  Juiuinuylriui  luul^ 

gLiu  «et  s’étant  approché  aussitôt,  il  dit  à lui».  Pechitto  : «et 
aussitôt  il  s’approcha  et  dit  à lui».  Grec  : xai  èXOùv  sùBùs  ^apoa- 
sXÔSjv  avT(p  Xéyei.  — Syr.  sin.  : «et  aussitôt  il  vint  à luin, 
d’accord  avec  . . .svOvs  sXBcov  en  1/3“  121  b i349f  (3Ô8  1579  16), 
et  om.  'zspoaeXOcov  d’accord  avec  I/^  ( 1 588). 

Mc  , XIV,  54.  Z : trpP-it^p  [j  ^hn.uiutnuuiil^  q<Çlrui  ktnpiu 

«venait  de  loin  derrière  luiv  ( = le  suivait  de  loin);  Mq  : q^trur 
'bnpui  fl  ^IrninuuiuiLl;  « . . .derrière  lui  de  loin.  . . ».  Pechitto: 
«de  loin  venait  derrière  Imn.  Grec:  Ano  [ictKpôBev  tixoXov6tia-ev 
oLÙTip.  — Syr.  sin.  : «vint  de  loin  derrière  cwa:». 

Mc  , XIV,  54.  — Z : iJffh^i.  ftkibppu  «jusqu’à  rintérieiir » , 
é'fios  ’écjrjj.  — Syr.  sin.  om.  eo-ao  «à  l’intérieur»,  d’accord  avec 

J*  5337  1337  ^^C3ÜS  1 2'i3  1380  UilG  ^ 5/j/j  i54!<  1 5 8 'J  2198  I CtC. 

i3  495  472  1896)  laP'  (j  rjp^.  Cf.  Mt.,  .XXVI,  58. 

Mc,  XIV,  54.  — Z : quii-fip  «cour»,  auXtjv.  — Syr.  sin.  : 
« maison  » , oixiav  au  lieu  de  avkr\v. 

Mc,  XIV,  54.  — Z : um  jriLunipi  « près  de  la  lumière  » 
(==  près  du  l’eu ),«pàsTà(paDs.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots,  d’accord 
avec  Ta  (1882  2198  1 etc.  281).  Cf.  Jn,  xviii,  18. 


ayS  COMPARAISON  A\EC  CES  DINERS  TEXTES. 


Mc,  XIV,  6o.  — Z : ht.  tuul^ii  «et  disait d’accord  avec  la 
Pecliitto,  pour  rendre  le  grec  : Xéywv.  — Syr.  siii.  ; «et  dit  d 
lui  n , 

Mc,  XIV,  68.  — / : ht.  <^titL.  . . «et  le  coq  (chanta));,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  grec  : xai  àXéxmp  è(pùjvricr£v.  C om. 
ht  «et’).  — Syr.  sin.  om.  cette  phrase,  d’accord  avec  Ta 

70,5371  jotOKi  2 33  L etc.  VV  )c;  cf.  Mt.,  xxvi,  yo;  Le, 
XXII , 5^  ; Jn  , xviii,  ab. 

Mc,  XIV,  ■ÿO.  Z : ht.  fuoii^fi  fiulf  %Jtuli  h^  «et  toil 

jiarler  est  semblable”;  Mq  : finuLup  G om..^/?  «ton”. 

D’accord  avec  la  Pechitto  et  ; xai  n XaXia  crov  ofjLota^et  en  Ta 

Kgg  (om.  (370  om.  ««)  ^33  ^ 8^2  5,yy  I-jAl  ).  

Syr.  sin.  om.  cette  phrase. 


Mc,  w,  1.  — Z : tjturitfwq^utlfli  «immédiatement”,  d’accord 
avec  la  Pechitto  et  le  grec  : eCOvs.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’ac- 
cord avec  Ta  a c sa. 

Mc,  XV,  1 . / \ ^ut<ZuAitAtjtMtu^hinligh  ^tttbq.h^^i^  A-hfini^p’ît 

ht  q iqfiop  ht.  utJIriiutjU  uMirthttfiîL  «...  les  grands  prêtres  avec 
les  anciens  et  les  scribes  et  tout  le  tribunal  ” ; Mq  : ^tu^Çufuuj^ 
jutiqhut^^  ht.  quqpiuÿb  ht.  tutZh^tyîi  tutnhutijL  « ies  grands 
prêtres  et  les  scribes  et  tout  le  tribunal”.  Grec:  ol  (xpytepeîs  f/erà 
Twr  ■srpecrêvTépcov  xoà  ypaupLaTéoov  xa)  oXov  to  mivéSpiov.  Pechitto  : 
«les  chefs  des  prêtres,  avec  les  anciens  et  avec  les  scribes  et  avec 
tout  le  tribunal”  (f/era  oXov  tcv  auveSpiov  au  lieu  de:  xett  oXov  to 
a-vvsSpiovy  — Syr.  sin.  : «les  grands  prêtres  et  les  anciens  et 
les  scribes  et  tout  le  peuples. 

Mc,  XV,  k.  — Z : tntutt  tqtJutnutufuuAt^  « tu  lie  féponds  pas 
...  ”,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec.  — Syr.  sin.  : «ne 
réponds-tu  pas  d eux . . . ? » , d’accord  avec  c. 


LE  TEXTE  SVUIAOIE. 


SVR.  SI  N. 


:5'J9 

Mc,  xv,  li.  — Z ; inlni  rtvoisîi,  (l’accord  avec  la  Pechitlo  el 
le  grec  : ïSe.  — Syr.  siii.  : «ne  vois-tu  pas? ». 

Mc,  XV,  6.  Z : ftuin  010%^  uuft^tul^l^p  %nyui 

ifl^uiinfriuf^,  qnp  ltb^k-uuL_^  fuijq_p^^  « mais  à [cliaque]  fête 
il  relâchait  à eux  un  lié  (prisonnier),  que  eux-mêmes  deman- 
daient»; C : iniUL^Ii  unijrn^i  r^  iuiniuLnfîîj  lup^uul^lriui 

‘ijnyuj  l^iUÊulruii  qnp  ufüp  l^iui/l^jib  «à  (clia(|Ue]  fêU* 

(imiit  coutume  le  juge  [de]  relâcher  à eux  un  lié  (jue  eux-mêmes 
voulnient •>•)  ; H : . . .qrifi  ji^^truAjp  l^uiJtjiU  «que  eux-mêmes 
voulaient  y).  Grec  ; xarà  Sè  éopztjv  direXoev  avTo7s  ëva  Séa-fxiov, 
'ôvTrep  rjTovvTo.  Pechitto  : «...  avait  coutume  à chaque  fête  de 
relâchera  eux  un  lié,  celui  que.  . . »,  d’accord  avec  sicoOsi  o vys- 
pcov  aTToXueiv  au  lieu  de  anoXvev  en  Ta  , (D  lüSq  q83 
■788  etc.)  lat  ° nyefieuvj^  — Syr.  sin.  a ici  un  texte  altéré;  von 
Soden  signale  la  construction  : . . . rrrowTO  ev  tu  eopTrj  «... 
qu’ils  demandaient  dans  la  fête». 

Mc,  XV,  8.  Z : npml^u  iiitijnp  l,p , iflt  luphulfhuyl, 

‘hnyuj  ifp.ujptuppu^‘ii  « . . .Comme  il  avait  coutume,  (ju’il  relâche 
à eux  Barabba  » , d’accord  avec  : holOws  sOos  tir  tva.  tov  ^(xpaëëar 
OŒo'kvat)  oLVTOis  en  Ta  ^dd.  «utojî  après  nv)  (©  ^oo),  tandis 

(pie  tous  les  autres  grecs  portent  : uaBw?  ènoUi  avroïs.  Pechitto  : 
«comme  il  avait  coutume  de  leur  faire».  — Syr.  sin.  : . . .«et 
commen(;a  à demander  qu’il  ferait  cela  à eiix”,  et  oni.  «qu’il 
relâche  à eux  Barahha». 

Mc,  X',  l3.  Z : . . . ujqujqinlli;lili'' jiii.if/ruJi^  ji  ^puu<Çuj^ 

'itutjiuinhÊnjtJii . . . « . . .criaient,  soulevés  par  les  grands  prêtres, 
...»  (Mq  : j/iLqbiuj  ).  Gc  dernier  memhre  de  phrase  est  omis 
par  le  syriaque  et  le  grec.  Mais  : . . expa^ov  avaaetopevoi  uiro 
Tcov  apyiepecvv  xat  sXeyov  en  !«  J i.W)f  (i5â2  i65â 

t()8(j  (j83  788  etc.  /iq.5  âyi  i.'iih  G). 

Mc,  XV,  I 7.  Z : /»<  hq^jîli  jt  Ê^jiÊL^ti  ^Êilptii  iqiiiulf  tupui^ 

pbutj  jt  «(*t  placiM’eiil  sur  la  tête  de  lui  une  couronne  faite 


/lOO  COMPVRAISON  A^  EG  LES  DI^E^lS  TEXTES. 


d’épines  w,  tandis  que  le  grec  porte  : ko.)  isepniOéaLcriv  aÙTy 
zs'ké^avTes  àncLvOivov  ulsipavov.  Mais  : a-1s(ptx.vov  anavBuv  en  Ta 
H^37I  la  050  1337'f^a  1,203  «a  1089*195  0 1 5 /l  9 1 6 5 A iSSq 

2198  1 S'y 2 iS/it)  oiy)  af.  Pechitto  : « . . .et  tressèrent, 
posèrent  à lui  une  couronne  d’épines w.  — Syr.  sin.  : . . .et 

tressèrent  une  couronne  d’épines  et  la  mirent  à lui». 

Mc,  XV,  9 0.  — Z ; JtpIiuu^nLg^  « ds  dé- 

vêtirent la  chlamidew.  — Grec  et  syriaque:  «ils /c  dévêtirent 
. . . 5? , ê^éSvcrav  olvtov. 

Mc,  XV,  28  (26).  Z : h-L  ‘irtC  ‘linptu  if^iitrtuj 

«et  était  l’inscription  de. l’accusation  de  lui  écrite.  . . v,  xat  » 
è7riypoL(pr}  Trjs  ahias  olÙtov  èiriyeypctuixévrT,  Pechitto:  «et  était 
écrite  la  cause  de  sa  mort  par  une  inscription  15.  — Syr.  sin.  : 
«et  son  accusation  était  écrite»,  a.nia  au  lieu  de  STTtypa.(Çti  tvs 
amas. 


Mc,  XV,  29.  — Z : Zri_  ni^g  ujiiyufhl;lîijij  «et  ceux  qui  pas- 
saient», d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : Ka'ioi  'SfapaTropsv- 
ôfjLSvot.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mc,  XV,  29.  — Z : '/«"S*  «vah!»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et 
le  grec  : ova.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’accord  avec  ^ü5o*f 
j(pae.,c  i/js'ii  •vj/'  P*  ^ 1/12/1  817  1678  1 188)  af  d. 

Mc,  XV,  82.  Z : Ari_  ^lULUJUiuJÊignL^  q_iluj  «et  IlüUS 

croirons  eu  lui  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  xat  'osicrlsvcrwp.ev 
avj(t)  en  C^DFGHM^PV™©.  — Syr.  sin.  : «et  nous  croirons», 
d’accord  avec  xac  'zstalevcrcopLsv  en  nA  BG*EKLM‘AS[JV*XAn* . . . 

Mc,  xv,  88.  — Z : ijjuJhrLu^  «toute  la  terre»,  ré- 

pondant au  grec  : e<p’  6Xvv  jrjv  yriv,  d’accord  avec  la  Pechitto. 
— Syr.  sin.  om.  ces  mots. 


LE  TEXTE  SVHIAQLE.  — SVR.  SIX. 


/lOl 

Mc,  XV,  'il.  — Z : fl  LU  J (il /rut'  ii<Çb'ui 

%niitu  Itl.  . . . «celles  qui,  lorsqu’il  était  en  Galilée, 
s’attachaient  à lui  et.  . . v : i^frin ‘ünpuj  Grec  : 

ai,  0T£  ifr  êv  raAtXa/a,  tjxoXovdovv  aôry  xat . . . , d’accord 
avec  la  Pechitto.  — Syr.  sin.  : «celles  qui  étaient  venues  avec 
lui  de  Galilée «.  Le  texte  arménien  de  ce  verset  diffère  entière- 
ment du  syr.  sin. 

Mc,  XV,  h '2.  - — Z : Iri-  fipp/rL.  hpfrl^y  hqlrL.  «et  loi’Sque  le 
soir  fut«,  xa\  vSt]  o\pi'as  ysvo(iévr}s,  d’accord  avec  la  Pechitto.  — 
Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mc,  XV,  62.  — Z : ^piuLqli  nL.ppiup^  « cai*  Vendredi  était’?, 
£7r£i  ■aapcLcrxevri \ Pechitto  : «comme  c’était  le  soir  de  la  pa- 

raskeuê??.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots,  et  porte,  comme  verset  /12  , 
seulement  ceci  ; «et  il  arriva  dans  le  sabbat??. 

Mc,  X\l,  3.  Z : . . . ipl^îUi  fl  qpiuy  ipfrplrqJlubfilÉ  «(qui 

nous  roulera)  la  pierre  des  portes  du  tombeau???.  Grec  : . . .tov 
AtOov  SX  Tfjs  B-jpas  Tov  pLvijpLsiov,  d’accord  avec  la  Pecbitto.  Le 
pluriel  arménien  «des  portes’?  a ici  la  valeur  d’un  singulier.  — 
Syr.  sin.  om.  «de  la  porte??  (^sx  Tn?  Bvpcis)  et  porte  : «(qui 
nous  roulera)  la  pierre  du  sépulcre?  car  elle  était  très  grosse  v , 
d’accord  avec  le  Codex  Bezae  : tjv  yap  peyas  crÇioSpa,  et  Ta  c n ff-. 
Les  autres  textes  ont  cette  phrase  à la  lin  du  versi't  h. 

Mc,  xvi,  h.  — Z : ht.  ^u^lr^hujj  ifih  ii  fèl.  « et  avant  regardé, 
elles  virent  ?? , d’accord  avec  le  grec  : xoà  àva€Xs\f/a(7at  BscapoCcriv 
et  la  Pecbitto.  — Syr.  sin.  : «et  elles  allènuil  et  virent??,  d’ac- 
cord avec  af. 

Mc,  XVI,  ().  — Z : nxp  l.qfib  ifiiuj  «(le  lieu)  où  ils  ont  placé 
lui??,  d’accord  avec  le  grec  : '6tiov  ëôtjxav  avriv.  — Syriaque  : 
«011  il  était  placé”,  d’accord  avec  Ta  af  il.  Celte  variante 


/lOâ  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


marque  une  démarcation  très  nette  entre  grec  et  arménien  d’une 
part,  syriaque  et  latin  (moins  la  Vulgate)  d’autre  part. 

Mc  , XVI,  8.  — Z : ft  tf^hplnjJlubl^É  «du  tombeau»  (ablatif; 
e sepulcro),  d’accord  avec  la  Pecbitto  et  le  grec  ; àno  toS  fivtj- 
{xei'ov.  — Syr.  sin.  om.  ces  mots. 

Mc  , xvi,  8.  — Z : <Çiuptriu^i^^  «car  elles 

étaient  frappées  de  frayeur»,  là  où  la  Pecbitto  et  le  grec  portent; 
elx^v  yàp  aÙTÙs  rpopos  xai  ëxalacris  (tenebat  enim  eas  stupor  et 
tremor).  — Syr.  sin.  om.  ce  membre  de  phrase. 

En  résumé  ; 

La  version  arménienne  n’a  pas  été  faite  sur  le  vieux  syriaque 
(Cureton  ou  Sin.  de  Lewis).  Les  exemples  surabondent. 

Les  exemples  abondent  où  il  y a identité  complète  entre  telle  • 
phrase  arménienne  et  telle  phrase  syriaque  de  la  Pecbitto.  Mais 
il  ne  faut  pas  oublier  que  la  Pecbitto  elle-même  a été  traduite 
et  revisée  sur  un  original  grec,  et  rien  n’indique  un  accord 
particulier  entre  l’arménien  et  la  Pecbitto. 


CHAPITRE  111. 

LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


En  principe,  et  dans  i’état  actuel  des  textes,  l’évangile 
arménien  semble  calqué  sur  le  grec.  Il  est  loisible  de  citer  de 
nombreux  exemples  où  le  calque  est  manifeste.  Mais  ce  ne  serait 
pas  une  raison  suffisante  et  absolue  pour  démontrer  la  fdiation 
du  grec  à l’arménien  ; le  calque  pourrait  s’expliquer  par  une  série 
de  révisions  successives,  opérées  sur  le  grec. 

Mais,  si  l’arménien  n’était  pas  traduit  sur  iê  grec,  on  ne  se 
serait  pas  avisé  de  faire  des  contrescm  explicables  par  le  grec 
seul  (voir  infra,  p.  /i2  2 ).  Or,  on  relève  un  certain  nombre  de 
fautes  de  traduction  (|ui  ne  sauraient  s’expliquer  par  une  version 
exécutée  sur  un  original  syriaque. 

Toutefois,  ces  exemples  pourraient  ne  pas  paraître  suffisam- 
ment probants  à un  esprit  prévenu,  partisan  a priori  et  par  tra- 
dition d’une  traduction  exécutée  sur  un  original  syriaque.  Il 
conviendra  dès  lors  d’examiner  le  procédé  de  traduction  et  de  re- 
chercher comment  l’arménien,  en  étant  le  plus  fidèle  possible, 
rend  le  grec,  non  pas  seulement  en  calquant,  mais  en  adaptant, 
conformément  au  génie  propre  de  sa  langue.  On  consacrera  en 
conséquence  une  étude  particulière  au  mode  Mc  formation  des 
mots  arméniens  composés,  par  rapport  à leurs  correspondants 
grecs  et  syriaques,  à la  place  des  verbes  et  des  adjectifs  dans  la 
phrase  arménienne. 

L’étude  des  noms  propres  fournira  un  apport  essentiel  à la  solu- 
tion du  problème. 

Enfin,  un  dernier  paragraphe  sera  consacré  à l’examen  des 
dirergences  entre  l’arménien  et  le  grec.  Dans  ce  cas  particulier, 
et  après  comparaison  avec  le  syriaque,  il  semble  qu’il  failb' 
expli(|uer  ces  divergences  non  par  l’influence  d’un  original  sénii- 


'lü'i  COMPARAISON  WKC  CCS  DINERS  TEXTES. 


tique,  mais  bien  plutôt  parla  grammaire  arménienne,  par  l’usage 
arménien,  en  un  mot  par  ce  qui  constitue  le  caractère  propre 
d’une  langue  littéraire  et  savante. 

On  termineia  l’examen  de  ces  divergences  en  étudiant  le  mot 
dalmatén'n  (en  dalmale)  signiliaiit  en  latin;  on  verra  que  la  pré- 
sence de  ce  mot  dans  le  texte  arménien  de  l’Evangile  pourrait  être 
d’un  grand  poids  pour  dater  la  traduction. 


I/aHMÉNIIÎN  SKMüLK  CALQVÉ  SLR  LE  GREC. 

Les  exemples  surabondent,  où  l’arménien  apparaît  comme 
manifestement  calqué  sur  le  grec.  Il  ne  saurait  être  question  de 
reproduire  ici  les  centaines  de  variantes  relevées,  qui  atteslent 
la  chose.  Une  énumération  qualitative  sera  aussi  probante,  sinon 
plus,  qu’une  longue  liste. 

Mt. , vi , G.  — Z : ilhi-ifi  ^ '(entre  dans  la 

cbambre  de  toi  v , sia-eXOs  sis  to  TOLfisiSv  a-ov  et  la  Peebitto.  — 
Syr.  sin.  : ttenire  dans  la  cbambre 55,  ora.  «de  toi»,  a-ov,  d’ac- 
cord avec  (2)  et  Cur. 

Mt. , IV,  6.  — Z ; inplf  «jelte-toi»,  d’accord  avec  ; 

^ctks  creaiiT6v,et  la  Peebitto.  — Syr.  sin.  : «tombe  (d’ici)». 

Alt. , IV,  6.  — Z : illi  Irpptrp  ^iupglru  tjnirfu  _pn  «de 

peur  que  tu  ne  beurtes  à une  pierre  le  pied  de  toi»  (Mq  ; . . . 

<^iupyhu  ij^tuplç  qntil^  fArj'TTOTS  'SfpOCTxÔTpriS  «pO?  XlOov  TQV 

'zsôSoc  crov,  d’accord  avec  la  Pecbillo  : «pour  que  tu  ne  heurtes 
pas  à une  pierre  ton  pied».  — Syr.  sin.  ; «pour  que  lu  ne 
beurtes  pas  avec  ton  pied  à une  pierre». 

AU.,  IV,  18.  Z : tuplilriui^ni^n  Ipiîh  jSctXXoVTClS 

npipi'SXtjal pov  sis  r^v  B-akctaaav . Peebitto  : «qui  jetaient  des 
filels  dans  1^  mer».  — Syr.  sin.  : «lorsqu’ils  arrangeaient  leurs 
blets  e!  [les]  jetaient  dans  la  mer”. 


LA  TKCHiMQl  E DE  LA  TKADliCTION. 


'lO.l 

Alt.,  V,  97.  — Dans  ce  verset,  on  lit  : . . .to<s  ap)(^atois 
rt[il  a été  dit]  aux  nucicnsv,  en  loioso-onng'ir^i^i-isio  cioni  r72 

^^35111  '159  I.e,c^398ri  192f^200  370fni«  ^33  0 3^3 

899  21  1689  983  788  etc.  669  1998  1010  AI3/18  1979 
477  etc.  718  1019  945  A89  A 1187  969  901  1999  44o 
978  4 1093)’’“  il"'  «4  /'vg  sy'  Ip  Eüs  hp  (v.  21).  L’arménien 
n’a  pas  cette  addition. 

Alt. , \ ni , 5.  Z : 4-£_  tflrilruji  fl  \yuji^itun%iunLJ',  Jluinlriui^ 

tun  'jtiu . . . ?fet  étant  entré  (à  Kapluirnaonm),  s’approcha  vers 
lui  un  centurion...’?,  pour  rendre  le  grec  : ei(TeX66vios  Sk 
aÙToC . . . Pechitto  : t' lorsque  donc  fut  entré  Jésus.  . . v.  — Svr. 
sin.  ; «après  ces  choses,  s’approche  de  lui  un  chiliarque  et.  . . 

La  phrase  arménienne  est  inexacte,  parce  qu’elle  est  calquée  sur 
la  phrase  grecque;  «étant  entré”  est  en  l’air  et  ne  pe\it 

se  rapporter  au  centurion. 

Alt.,  VIII,  2 4.  — Z : ^/uit.  fi,  érui^lfi^.  jiufiiuy  uflÉitÊ^i 

«jusqu’à  la  barque  se  cacher  par  les  flots??,  ücrle  th  vs'koïov  kol- 
XvTnecrOai  vtto  t'xv  xvpoLTcov.  Pechitto  : « de  sorte  que  la  barque 
était  couverte  par  les  Ilots??,  d’accord  avec  syr.  sin.  La  phrase 
inlinitive  arménienne  ne  peut  être  traduite  que  sur  le  grec. 

Alt.,  VIII,  3o.  — Z : luiioitiiuliufü  «qui  paît??  (adjectif),  /3o- 
a-xopivr]  (c’est  le  troupeau  qui  paît);  Pechitto;  «ipii  paissait??. 
Alq  : tufiuÆLifiiul^uiiiujÿ , plur.  correspondant  à jSoa-xopsvcüv  en 
Ta  I® ‘^9 1 1380-  ^3  (2  J 3 \j  j|  1)0,  f^os  traducteurs  arméniens 

ne  disposant  pas  d’un  participe  présent  ont  choisi  une  forme 
adjective  qui  se  rapprochait  du  participe  grec  qu’ils  avaient  à 
traduire. 

Alt.,  X,  9.  — Z : iifilîiîpj'  tiîiiiiLujiiliuifi  Êifi  $11^111,1  «Simon, 
le  nommé  Pélros”,  b Xsybpsvos  Ilerpos.  Pechitto  : «(ihé- 

m’oun  (|ui  est  appelé  kipho”  ( JlsjL^  yoisai.  ).  — S\r. 

sin.  : «(ihém’oun  kipho  ”,om.  0 Xeyopevos, 


/lOO  COMPARAISON  AVKG  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt.,  X,  5.  — Z : t^nuui  Ir^il^nunLuuiiJülTuliL  lun  tuplriuy 

«eux  les  douze  envoya  (Jésus),»,  tovtovs  tovs  SaôSexct  ÙTiéa-lst- 
Xer.  . .,  d’accord  avec  la  Pechilto  : «hos  duodecim  misit.  . . ». 
— Syr.  sin.  ; «et  envoya  notre  Seigneur  ces  douze  disciples 
siens  et.  . . ». 


Mt.,  X,  i8.  — Z lurLiupp  q^iuinuiLnpuig  hi-  P'iui^iUL.n ^ 
puiy  « devant  les  jujjes  et  les  rois  » ; èir'i  nyefiovas  Sè  xai  ^acrt- 
Xe<s,  d’accord  avec  la  Pecliitto.  - — Syr.  sin.  : «devant  les  rois  et 
les  gouverneurs»,  d’accord  avec  pa  it  bo.  (D)  oui.  Se  xa) 
(Saa-iXeis. 

Mt.,  X,  ig.  — Z : npmt^u  l^tuir  IJ ^oujiÿlip  «com- 
ment ou  ce  que  vous  direz  » , ®â5s  rj  t/  ’kaXrio-n're , d’accord  avec 
la  Pechitto.  — Syr.  sin.  : «ce  que  vous  direz»,  om.  -aws  v, 
d’accord  avec  Ta  af  ai  pa**. 

Mt.,  X,  9 3.  — Z : fl  ^uiquipfiu jiujuilfitj  «dans  cette  ville- 
ci»,  èv  Tfi  Tsokzi  TotvTr],  d’accord  avec  le  syriaque.  — Ed.  de 
Zobrab  ; fi  jiujuJluhl^  «de  cette  ville-ci»  (ablatif), 

d’accord  avec  sx  Trjs  zroXscos  ravTris  en  Ta  Iot-53'^20/  usai  ns  (5/1 4 
1019  660). 

Mt. , X,  9 3.  — Z : tfiiufufipfi^  juiji^K îuyez  dans  une  autre», 
(pcvyete  sis  tÙv  STSpav,  d’accord  avec  la  Pechitto.  — Syv.  sin.  : 
«fuy  ez  de  celle-là  dans  une  autre». 

Mt.,  X,  9 3.  — Z ; ij^tuqujpu  jfiuptujk-jfi  «les  villes  d’Is- 
raël», jàs  zirôXeis  tov  la-pa.tfk.  — Syriaipie  : toutes  les  villes  de 
lu  maison  d’Israël». 

Mt.,  X,  /i9.  — Z : Iri-  np  luppni-uglç  «et  [qup]  quelqu’un 
fasse  boire»,  pour  rendre  le  grec  : xcù  05  èàv  -ctot/o-»;.  — Sy- 
riaque : «et  quiconque  donnera  à boire». 


LA  TECHMQl  K DK  LA  TRADUCTION. 


A07 

Mt.,  XI,  9.  / •.  bu  lun^iuL-b'^  b'uu  ^uA  rt  pt 

plus  même  qu’un  prophète  w , xat  'csspiaaoTepov  'urpo(pt{TQv.  — 
Pechitto  : «et  meilleur  que  les  prophètes v,  syr.  sin.  : « . . .que 
c’es<  plus  qu’un  prophète».  Von  Soden  indique  que  syr.  sin.  et 
Cur.  ont  srpoÇitjTcev  au  lieu  de  zspotpriTov  (sy*').  Après  vérification, 
je  relève  (éd.  Lewis)  que  syr.  sin.  porte  r‘ù%=x.\  (prophète)  et 
Cureton  ; (prophètes). 

Alt.,  XI,  ih,  — Z ; np  ipuii^ng^  « qui  est  à venir»,  «qui 
doit  venir»,  b péXXcüv  £p-)(e<TBai.  Le  syriaque  porte  : «qui  était  à 
venir».  C’est  un  cas  intéressant  où  l’arménien  aurait  pu  tra- 
duire le  temps  passé  du  syriaque. 

Mt. , XI,  ‘ih.  — Z : puyg  luutriT «mais  je  dis  à vousn, 
d’accord  avec  le  grec  : ‘ssXriv  Xéyw  Cpiv.  — Cpiv  est  omis  par  af 
sy*'.  On  lit  <70t  «à  toi»,  au  lieu  de  vpiiv  «à  vous»,  en  Ta  et 

Pechitto  fém.).  La  phrase  grecque  est  bizarre,  lisant  v(uv 

«à  vous»  au  début  du  verset,  et  aot  «à  toi»,  à la  fin  du  verset. 
L’arménien  reproduit  exactement  ces  pronoms  grecs  : . . .Ibnp. . . 
«à  vous»  . . ^hrq  «qu’à  toi». 


Mt. , XI,  9. à.  — Z : jltJiuutn%np  b^L  fl  « aux  sages  et 

aux  instruits»,^^’accord  avec  le  grec  : anh  ao(pQv  xa)  avveTôôv  et 
la  Pechitto  : jii^o \£Oo  — xat  (TweTcov  est  omis 

par  le  vieux  syriaque  (sy*')  et  Hil. 


Mt. , XI , 26.  — Z : « père  » , 6 'ascnrjp.  — « Mon  père  » , 

en  Ta  sy  Ip. 


Mt. , XII,  1 9.  — Z : puipfiu  qnpé-bf  «bien  faire»  (C  : pui^ 
pfi),  le  grec  : xaX>Ss  vsoie'tv.  — Syr.  : «faire  ce  qui  est  bon», 

Mt. , XII,  99.  — Z : illuuinupuii.  «lut  apporté»,  -apoativéydn- 
Mais  'srpoarjveyxav  « oblulerunf  » , «apportèrent»,  en  TaH'^'bo 


'i08  COMPAIUISO  WEC  i.ES  I)I\KRS  TEXTES. 


j0»^3oi'ivi  i/|2/,  J GybjsyXp.  C’est  un  bei  exemple  de  l’accord 
entre  le  grec  et  l’arménien. 

Mt.,  XII,  ko.  — Z et  C : lilnjiffu  (kilin)  ftde  la  baleine??; 
cette  graphie,  un  pur  ilacisme,  révèle  un  reviseur  arménien  qui 
savait  du  grec  par  Constantinople.  Los  autres  mss.  arméniens, 
MEs'iqABDEF  portent  ; lil^inf/ij  (kétin),  d’accord  avec  le 
grec  : tov  xrjTovs-,  celte  dernière  graphie  arménienne  dénote  une 
connaissance  du  grec  de  Cappadoce,  où  la  prononciation  c de  jj 
(4")  était  constante;  on  n’y  connaissait  pas  l’itacisme.  — Sy- 
riaque : «du  poisson??,  au  lieu  de  ttde  la  haleine??.  L’ar- 

ménien est  donc  calqué  sur  le  grec. 

Mt. , xii,  45.  - — - Z ; ht,  tfinlruji  «et  étant 

entré,  il  habite  là’?,  d’accord  avec  le  grec  : xai  sïcrsXOôvia. 
xaTotxeî  èxe't.  Syr.  ; «et  ils  entre/it  et  habite/U  en  elle’?.  — On 
attend  en  arménien  le  pluriel.  Le  grec  a le  singulier  conformé- 
ment à la  règle  : rà  Tpé)(^£i;  l’arménien  ignore  cette  règle, 
mais  il  est  tellement  influencé  par  le  grec  qu’il  a mis  lui  aussi  au 
singulier. 

Mt.,  XIII,  1 1.  Z : q^urip'Çni.fiq  U lup^ujnLp^lriiil/li 

^^les  mystères  du  royaume  des  cieux??,  rà  pLucrlrjpia  rf/s  (Saa-tXetas 
Tôjv  ovpoLvwv.  — «Le  mystère??,  to  p.var'lr)piov,  en  Ir  k it  sy  KX. 
Syr.  sin.  om.  «des  cieux??,  d’accord  avec  af  « à H ff'' 

« 

Mt.,  XIII,  ük  et  3 1 . Z : iw/y  ujii  lulf^  ujpll  uin  ‘hnuiu  Iïl. 

mul;  «une  autre  parabole  il  proposa  à eux  et  dit??,  calqué  sur  le 
grec  : dXXrjv  •srapa.ëoX^v  zsa.péOrjxsv  avTols  Xéy'jjv,  d’accord  avec  la 
Peclîitto.  — Vieux  syriaque  ; «de  nouveau  il  continua  et  dit  une 
autre  parabole  à eux??,  d’accord  avec  les  textes  qui  portent  eXa- 
Aïiaev  au  lieu  de  'sapsBtjxev,  comme  : FP'’* 

(L*  D©  lùSa  Ü193  1 1689  983  788  etc.  ih-2li  5iÿ 
1675  etc.  2 N 0 1 5 7 à ) af  iV”  g (j  r ffl  et  om.  Xsywv. 


LA  TECHMQl  E DE  LA  TRADLCTION.  /i09 

Mt. , XIII,  33.  Z ; UJj^ujn  lulf^  ^outrÿUJL.  ^q.^Lnutu  hi_ 

luul;  «une  autre  parabole  il  prononça  à eux  et  dit»,  calqué  sur 
le  grec  ; àùJ.tjv  -nrapa^oX^r  èXakija-ev  olvtois,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto  : «aliam  parabolam  dixit  illis».  éXaX'ncrs.v  avrois  est  omis 
par  (D)  le  sy*L  zsapsOïjHSv  au  lieu  de  eXaXrjasv,  en  Ta 

^371  sa  Jj3ali78xl>l225-.38'i|  13.73  ^ 12^11  1 2 ^ 0 I 3 ’ÿ  5 1200  y 2 () 

1 6o/i  ). 

Ces  deux  exemples  montrent  à l’évidence  la  dépendance  de 
l’arménien  par  rapport  au  grec. 

Mt. , XIII,  3o.  — Z ; /»  ^i/*«dans  mca  greniers», 

tandis  que  le  grec  a le  sing. , sis  Trjv  ànoOrlKvv  {xov,  d’accord 
avec  la  Peebitto.  Le  syr.  sin.  om.  pou  (me.s),  d’accord  avec  P^''*’ 
Ir  Xp,  et  porte  le  pluriel:  «dans  les  greniers». 

Mt.,  XIII,  3q.  Z ; Art-  np  ijiuphujy  quijh'  uut^ 

uiuibu^  4 «et  l’ennemi  qui  sema  elle  (l’ivraie),  Sataiiab  est 
(est  Satan)»,  d’accord  avec  la  Peebitto,  pour  rendre  le  grec:  à 
Sè  èyfipos  b entsipets  avia.  scritv  b SiâëoXos.  Le  vieux  syriaque  om.  : 
eyOpos  0 et  lit  : «et  leur  semeur  est  le  mécbant».  avra  est  omis 
par  {^)ff  sy'- 

Mt. , XI v,  2.  — Z : ^riiliuL  « les  puis- 

sances sont  (se  font)  par  lui»,  reproduisant  le  grec  : ai  Svvâpsis 
svepyovaiv  eVaÜTÔî,  ce  que  porte  aussi  le  texte  révisé  de  la  Pe- 

chitto  : «virtiites  fiunt  per  eum»,  ; tandis 

^ St.  ^ si/ 

que  le  syr.  sin.  lit  : «son  pouvoir  [est]  grand»  ou  «sa  force  [est  | 
abondante»,  >\t5o. 

Mt.,  \iv,  I q.  — Z : piiiiîli  ’utu.v  disciples»,  toÎs 

paOtirais.  — - Syr.  : «3  .ve.s  disciples»,  d’accord  avec:  . . .paOrj- 
TOLis  avTov  en  Ta  ( (m)  j(J8q  q83  ^88  etc.  ohj)  af  it 

Xp.  • 


VIO  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Ml.,  XIV,  ‘iG. — / : ^ ijjrpu^  é-nijnihi  «SUT  la  mer 51,  èir)  Ttjs 

^■aXo^a■a■rJs.  — Vieux  syriaque  : «sur  les  vagues  de  la  mer»;  Pe- 

•«  ^ 

chitto  : « sur  les  eaux  55 , jLiïio 

c 

Alt  . , XIV,  36.  — Z : «furent  sauvés»,  Stsacidtja'OLv 

ou  eawBria-av.  — Svr.  sin.  : «étaient  vivants»,  dans  le  sens  de 

«furent  sauvés»;  Pechitto  ; «furent  guéris»,  o^â»)!). 

Mt. , XV,  2.  — Z : «car»,  ydp.  — Syr.  sin.  om.  ce  mot. 

Pechitto  : «et». 

Mt.,  XV,  1.5.  — Z : Jlrt^lriu  «explique»,  (ppdcrov.  — Pe- 
chitto : «mon  Seigneur  (-tîo),  explique.  . . »,  d’accord  avec; 
xupie,  (ppaa-ov,  en  Ta  fossi  ^ 1 S'y  4). 

Mt. , XV,  2 y.  Z : . . . uÂil^lri^ny  ^ uhrquhjiy  tnhiunhi 

phtuLy  «...  qui  tombent  de  la  tahle  de  leur  maître  »,  ...  tô5v 
'üSntlôvTCûv  omh  Trjs  TpaTré^rjs  tcSv  xvpi'cvv  ainwv  ( . . . de  leurs 
maître.s».  (C  : uhq^tnjY  — Syr.  sin.  ; «les  chiens 

mangent  des  tables  de  leurs  maîtres,  et  ils  vivent -n-,  Pechitto  : 
« les  chiens  mangent  des  miettes  qui  tombent  des  tables  de  leurs 
maîtres,  et  ils  vivent v,  d’accord  avec  : . . . olvtcvv  xat  Çr;  en  Ta  pa. 

Mt  . , XV,  3 O.  — Z : utn  ninu  %npiu  «aux  pieds  (h  lui  (à  ses 
pieds)»,  zrapà  tov?  'urôSas  aÙTov,  d’accord  avec  le  syr.  sin.; 
Pechitto  ; «aux  pieds  de  Jésus v. 

Mt. , XVI,  i3.  — Z : ...  ” • • • ^ue 

soit  le  fils  de  l’homme?»,  d’accord  avec  la  phrase  infinitive 
grecque  : ehai  tov  vîbv  toS  àvBp'jir^ou.  Le  syriaque  ajoute  : moi, 
d’accord  avec  Tira  pe  en  Ta  Olp  A0  Ky'  K et  : 'Xeyova-tr  pe  en 

H^3  3^^). 


L4  TEGHNIQCK  DK  \A  TRADUCTION. 


'il  1 

Mt.,  XVI,  2 5.  — Z : tfu/ülit  fiLft  «l’ame  de  lui?)  (son  Ame), 
exactement  le  grec  : Trjv  avrov.  Le  syriaque  porte  na- 

P" 

turellement,  comme  les  langues  sémitiques  : o»jfc2u». 

Mt. , XVII,  à.  / : inl^p , fiuupLn^  iJhij  uiuin  ifîiih-^ 

«Seigneur,  bon  est  nous  ici  être»,  exactement  le  grec  : xvpte, 
kcCkÔv  êcrliv  rjpLàs  shat.  — Syriaque  : «Mon  Seigneur,  bon 
est  a nous  que  ici  nous  soyons».  ^ oot 

)OOM. 

Mt. , XVII,  lA.  — qp  inLubnmp  «car  il  lunatise»  (=il  est 
lunatique),  calqué  sur  le  grec  (i5)  : on  a-e'kvvioL^STai.  — ^ Sy- 
riaque : «mon  fils,  un  esprit  d’épilepsie  le  possède»,  et  Pecbitto  : 
«mon  fils,  à qui  est  le  fils  du  toit  ( = le  démon)». 

Mt. , XVII,  i8  (19).  — Z : <^u/Llri  tfuui  tx chasser  lui»,  calqué 
sur  le  grec  : sxêaXsTv  avré.  — Syriaque  ; «le  g^iénrv,  d’accord 
avec  Ta.' 


Mt. , XVII,  2/1  (96).  — Z : ii<Çtu[il£u  «les  impôts»,  d’accord 
avec  le  grec  : TsXti  ou  Ta  Tskrj.  — Syriaque  : «l’impôt»,  d’accord 
avec  : q^tuplpi  en  AC. 

Mt. , XVII , 26  ( 2 y ).  Z : hrpP  P t^uipP  « va 

à la  mer  et  jette  l’hameçon»,  d’accord  avec  la  Pecbitto,  pour 
calquer  le  grec  : 'SopevOeis  eis  S-aXao-o-ar  jSâXe  aynialpov.  — 
Syr.  sin.  : «jette  l’hameçon  dans  la  mer»,  d’accord  avec  /•-  Xp. 

Mt.,  XVIII,  22.  Z : tuup  yltu! jpunLu.  uiuhJ'^hip' 

pp  Êlpt^hi.jhop^i  ui^m  tu à lui  .lésus  : je  ne  dis  pas  à toi 
jusqu’à  sept  fois.  . . »,  calqué  ,avec  la  Pecbitto,  sur  le  grec  ; \é- 
ysi  aÙTiv  à Itjciovs'  où  Xéyo)  aoi,  icos  éitldixis.  — «Jésus»  est  omis 
par  Ta®  Ta^  om.  ov  Xeyro  crot-aXX;  le  vieux  syr.  oui.  Xeyco 

croi  ecos,  et  porte  : «il  dit  à lui  : pas  jusqu’à  sept.  . . ». 


/jl2  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


l\It.  , xviii,  â3.  — Z : iun%  ttà  un  homme  roiw, 

qui,  comme  le  syriaque  : calqué  sur  le  grec  : 

dvdpcôncp  jSacriXsT. 

Vit.,  xviii,  36.  — Z : Iri.  tuul^fi  «et  disait»,  pour  rendre  le 
grec  : léyœv.  — Pechitto  ; «et  dit  : Mon  Seigneur,  . . ».  Ta  : 
. . .Xeycov  avTco.  Mais  ; rca  xvptco  avTov  au  heu  de  ayTca,  en  af  c 

f^r- 

Mt. , XVIII,  3o.  — Z ; tri-  "hiu  «et  lui  ne  voulait 

pas  « , calqué  sur  le  grec  : b Sk  oùx  rjdsXsv,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto ; Jl^  ji  o«.  — Syr.  sin.  ; «mais  il  n’accepta  pas  sa 
demande»  mVvavrj  A.=3jo  ocn. 

Mt. , XVIII,  3/1.  — Z : iiiu<^iuy  «aux  bourreaux»,  calqué 
sur  le  grec  : toïs  jSaa-avierlixîs , d’accord  avec  la  Pechitto.  — Syr. 
sin.  «pour  qu’il  soit  flagellé». 

Vît.,  XIX,  — Z : «là»,  d’accord  avec  le  grec  ; éxsl,  et 

la  Pechitto.  — - Syr.  sin.  om.  ce  mot,  d’accord  avec  Ta 
(àya)  h Xp, 

Vit  . , XIX,  3o.  Z : fiuiijni-i/^  hqjigpi  lun  ui^fii^  jiruipU^, 

tri. jlrinfhip  uirLuiPltu^  «beaucoup  sei'ont  les  premiers  les  der- 
niers, et  les  derniers  les  premiers»,  calqué  incontestablement 
sur  le  grec  : -CToAXot  Sè  scroviai  TSpSnoi.  ’écryctioi . xcCi  ’édypLioi 
'uspSt’ioi.  — Syriaque:  «Beaucoup  en  effet  les  premiers,  qui  se- 
rrent les  derniers,  et  les  derniers  les  premiers», 

vi/*  U/"  * * 

Vit.,  XXI,  y.  Z : ht-  tué-pi  hi-  qjuiLUjliuilp,  tri- 

tufil^lhi  t^npop  AnpJtu  hrL-  ‘huinuii-  ^ ijirpuy  ‘hnyui  « et  lls 
amenèrent  l’ânesse  et  le  poulain  et  ils  jetèrent  autour  d’eux  les 
vêtements  et  il  s’assit  sur  e?/,r»,  phrase  équivoque  : sur  les  vête- 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  THADUCTION. 


'ii;} 

ineiits?  ou  sur  l’ânesse  et  le  poulain?,  provenant  de  l’ambiguïté 
du  texte  grec  : rjyayov  t^v  ovov  xol\  tov  zsôjXov,  xa.)  èTréOtixa-v  stt’ 
avT'Jiv  Ta  iyiCLiicL,  xaî  èTtsxdBmev  è-nâv'j}  olùi'Hv.  — On  rencontre 
le  sing.,  aoTOü,  au  lieu  du  pluriel  avrcov.  en  Ta  af 

it  sy*’  «et  insedit  üli  lechua’?.  Lacune  en  syr.  sin. 

Mt.,  XXI,  19.  Z : ht.  tnhuhutj  p-qh^^  il^i  [i  i/lrftu^  3lu/^ 

‘hiniqutp^fîii''  hlp  fi'htu  «et  ayant  vu  figuier  un  sur  la  route,  il 
vint  à lui  » , calqué  sur  le  grec  : xai  iSùv  avxrjv  (ài'olv  èiii  rris  ôSov 
^Xôev  ên’  avTtjv.  — Syriaque  : «et  il  vit  un  figuier  dans  la  route, 
et  il  vint  à lui». 

Mt. , XXI.  19.  — Z : fl «de  toi»;  ablatif,  calqué  sur  le 
grec  : ex  aov.  — Lacune  en  syr.  sin.  Pecbitto  ; «en  toi». 

Mt. , XXI,  2 0.  Z ; tJI^piftnLp^Lhhi  jml^tuifünL.  «le 

baptême  de  Jean»,  calqué  sur  le  grec  ; to  (SaTnicrpa  to  Icvdwov, 
ou  TOU  Io)avvov  ( [1]).  — Syriaque  : «son  baptême  de  lou- 

kbanan...»,  . 

• Mt  .,  XXI,  34.  Z'  : iun\inLj  qtqinnLqu  ‘hnpiu  «[^pourj 

prendre  les  fruits  de  lui»,  calqué  sur  le  grec  : XaSeïv  tous  xap- 
TTOvs  otvTOv.  — Syr.  sin.  ; «pour  qu’ils  lui  envoient  des  (de  les) 
fruits».  Pecbitto  : «pour  qu’ils  lui  envoient  des  (de  les)  fruits  de 
sa  vigne»,  ce  qui  suppose  un  prototexte  du  genre  de  celui  de 
Tatien  : TSSfnreiv  olvto)  cnro  tcov  xapTicov. 

Mt. , xxii,  9.  — Z : *üilu/iilr^iuL  «ri^ssembla»  , ^calqué  sur  le 
grec;  'vfioi'JOrj , d’accord  avec  la  Pecbitto  : i6^ioc?L),  et  le  vieux 
syriaque,  que  M'"'  Lewis  rend  par;  «is  likened»,  et  Merx  par  ; 
«er  gleicht  », 

Mt.,  XXII,  19.  — Z ; ^1(1. P «compagnon»,  calqué  sur  le 
grec  ; éraipe.  — Syriaque  ; «mon  ami», 


'il'i  GOMPVr.AISON  WKG  LGS  DIVERS  TEXTES. 


Mt  . , XXII,  l3.  Z ; i^n^npiu  qninu  trL.  ijifrn  u 

«liez  (le  lui  les  pieds  et  les  mains»,  calquant  l’ordre  des  mots 
grec  : Srja-oLVTSs  avTov  zsoSas  xai  )(^eïpas.  — Syr.  sin.  : «saisissez- 
le  par  les  mains  et  les  pieds  » ; Pecliitto  : « liez  ses  mains  et  ses 
pieds»,  d’accord  avec  l’ordre:  . . .x,s‘pas  xai  'sfoSas  en  Ta 

337  <bi09cn3  2I9  _ _ ( 5 (i  5 5 /l  U 1 7 /(  9 3 O 8 9 8 . . . ) C /(  r'-^ SB 

Eüs  Xp;  cf.  Le,  XXIV,  3 (J  et  suiv. 

Vit  . , XXII,  iq.  — Z : qij^ui<^lrl^ufii  ^lupl^ltb  «la  monnaie  du 
tribut»,  To  vofjLtafta.  tov  Krfvaov.  — Syr.  sin.  : «l’empreinti*  de 
l’argent  de  tête  (de  capitation)»,  rCÔe.'S  ; Pecliitto: 

^ * P'  P P 

«denarium  pecuniae  capitationis» , JLîk.  i 


Vit.,  XXII,  9 3.  — Z : ^[tp  jujpni_p-liL‘L  «il  n’y  a pas  de  ré- 
surrection», calquant  le  grec  : fu)  dva.i  àvctalaaiv.  — Syr.  sin.  : 
«il  u’y  a pas  de  vie  des  morts»,  (^lov  tcov  ’B-vtitcov  au  lieu  de 
avaalaaiv,  d’accord  avec  Ta.  Pecliitto  : «il  n’y  a pas  de  vie  des 

morts  » , 

Mt. , XXII,  37.  — Z : ..  .J  iiiif'upinl^  U jiuiT uJliSiilç 

_pnuilly  II  jiuiT  Jîriiuy  «...  de  tout  toii  cceur,  de  toute  ton 

âme  et  de  toute  ta  pensée  calquant  le  grec  : év  oX^  Tjï  xap- 
Si'a  (70V  xa)  èv  oX)?  TÎ;  ^vx,fi  (TOV  xcù  év  oX>7  Tt}  Siavoi'a  crov.  — 
Vieux  syriaque  : «...  et  de  toute  ta  force  » , i(7)(vi  au  lieu  de 
Stavota,  d’accord  avec  c KX  Or^’'^.  Pechitto  : «de  tout  ton  coeur 
et  de  toute  ton  âme  et  de  toute  ta  force  et  de  toute  ta  pensée  » . 
d’accord  avec  : xat  ev  oXn  Ttj  i7)(yi  aov  après  aov  en  Ta 

I“O5o<(p^0  ibSq  y83  788  eic.  1/19/1  617  1675  etc.). 

Vit.,  XXII,  /i9.  — Z : iliuuL^pliuutnuli  « au  sujet  du  ChristVy 
calqué  sur  le  grec  : -arepl  rov  Xpialov.  — Syriaque  : «sur  le 
Messie»,  JLLJLao'^. 


LA  TECHNIOUE  DE  LA  TRADUCTION. 


A15 


Mt  . , XXII,  AG.  / : . . .^lu^tytâ/lih'i  i^iui  /ri-  (t  , . . 

interroger  lui-même  rien?>,  calijué  sur  le  grec  ; . . . èirepuririaai 
avTov  ovxsTi.  — Syriaque  : «l’interroger  de  nouveau 5). 

Mt.,  xxiii,  3.  — Z : tru  muj^Çlrif/^  «faites  et  con- 

servez w,  calqué  sur  le  grec  : zsoiriaaTe  xai  Tri^sne.  — Pechitto  : 
«conservez  et  faites n,  d’accord  avec  TtjpsiTs  xcà  -zsoiene  en  Ta  Ir 
kgg  H"'  (^33^  i-iAi).  Syr.  sin.  «faites’^,  om.  «et 

conservez  n , d’accord  avec  l’omission  de  xott  repsiTs  en  I ™ 

(x^oAATjXp. 

Mt. , xxiii,  2G.  — Z : iftuifiliuhÿli  tinjp  «pharisien  aveugle», 
calqué  sur  le  grec  : (papicraïe  Tv<p\é.  — Syriaque  : «pharisiens 
aveugles»,  d’accord  avec  Tac. 


Mt  . , xxM,  y.  — Z : juiJlrhu^  luqi^tug  «par  toutes  les  na- 
tions”, lÎTro  sfdvr'jjv  roSv  èOvwv.  C : jiuJlrii/rynihiy  «par  tous», 
d’accord  avec  l’omission  de  ^wv  eOv'mv  en  j>7i?»^3ü1!i4'i  i>rii3 

kt^''*(C  1082  2iq3  1 etc.  1A2A  1676  i3q 

1 G06  ...  A6 1 j / sy*W  yf/AÛ. 


Mt. , xxiv,  3i.  — Z : (hnqnil/ruy/r'ii  «rassembleront»,  èitiau- 
vâ^ov(7iv,  d’accord  avec  la  Pechitto.  — Syr.  sin.  : «il  rassem- 
blera», d’accord  avec  eirtawa^ei  en  !«'’ 1 1333  tgyh 
160  A). 

Mt  . , XXVI,  2 0.  Z ; /rp/^nutuiuutli  uj^uj/f/.  fiiitiAi 

«avec  les  douze  disciples»,  perà  tcHv  SûSsxa  [xaôtiTÔiv.  — Syr. 
sin.  : «avec  ses  douze»,  d’accord  avec  kgg  (B). 

Mt. , XXVI,  6q. Z ; I^qjfium-uft  if.iujliiJruMyi-y  « aveC  JésUS 

Galiléen»,  calqué  sur  le  grec:  perà  \va-ov  toC  VaXilaiov,  d’ac- 
avec  le  syr.  sin.  — Pechitto  : «avec  léchou  Notsroio 
J)»,  d’accord  avec  NaÇoipaiot;  en  P®(C  0A7). 


'ilG  C0MP\H\1S0N  AVEC  LES  DIVEHS  TEXTES. 


Mt..  XXVI,  78.  — Z : ^uAjq^  Itl.  ^uou^  ju^in  lunhtlrb 
qjiJrq^tt car  aussi  ton  parler  fait  connaître  toiw,  conformément  au 
grec  : KO.)  -yàp  rj  'koiXid  rrov  Sifkov  ers  'sfoisT,  d’accord  avec  la  Pe- 
chilto.  — Syr.  sin.  : «car  aussi  ton  parler  est  semblalew,  d’ac- 
cord avec  ofjioia^ei  au  Heu  de  êri\ov  as  zsoisi  en  Ta  (D  ) il. 
F ; ^ufbqp  n iuqjtqhujg^  Iru  Itl.  ^uji-up^r^.  fiul^  "htHuU  Irli 
«car  tu  es  Galiléen  et  ton  parler  en  effet  est  semblable jj,  G : 
^ujbqli  fuiULugq- V car  ton  parler  5).  A om.  A-#_  « aussi  5j.  Aucun 
de  ces  textes,  même  le  syriaque  sinaïtique,  n’est  le  plus  ancien, 
puisque  nous  avons  dans  chacun  d’eux  des  traces  de  remanie- 
ment,'mais  partout  prédomine  l’intluénce  grecque. 

Mt  . , XXVII,  3 G.  Z : tri-  hq^i  fi  illrfiii^  q.^iiy  . . . «et  lls 

mirent  au-dessus  de  sa  tête.  . . n,  calqué  sur  le  grec  (87  ) : xai 
sTTsôtjxav  èirdvù}  7ri5  xsÇidXrjs . . . , d’accord  avec  la  Pechitto.  — 
Syr.  sin.  : « . . .ils  inscrivirent  le  crime  [et]  placèrent  au-dessus 
de  sa  tête  5? . 

Mt.,  \\\I1,  h '2.  Z ; . . . fi  tri-  <Çiui-UJUiujiijni-p 

qifiu  . .(qu’il  descende)  de  la  croix  et  que  nous  croyions  en 
lui»,  calqué  sur  le  grec  : . . • ctTrci  tov  alavpov  xoà  zsialeÿacopsv 
£7r’  avTor;  plusieurs  textes  portent  : zsiaisvaopsv.  Accord  avec  le 

syriaque.  A : . . ./»  lutu^l^q  tn-  Uihuyni-p  ht-  <^tni-tuiniuu^ 

ynL.p  q^i/iu  « . . .(qu’il  descende)  de  la  croix  cl  (jue  nous  voyions 
et  que  nous  croyions  en  lui  » , d’accord  avec  : . . . alavpov  tva 
tScaptev  en  Ta  1°“^* 

Mt. , XXVII,  67.  — Z ; utul^ItU  qhqlitu  l^utpipty  qui  «di- 
saient; Elie  appelle  lui  (=  il  appelle  Elie)»,  calqué  sur  le  grec  : 
sXsyov  • \{\iav  Çicüvet  oÔtos.  G : utuhlfù  hpi^  qhq^iu ...  « di- 
saient que  il  appelle . . . » , d’accord  avec  : sXsyov  oti  en  kgg  H"'' 
^1  ^371  ( g (]  12/11).  — Syriaque  ; « . . . disaient  : celui-là  Elie 

appelle». 

Mt.  , XXMI.  /|(J.  /j  mtruyni-p  ÇtliUSSG,  VOyOIlSVj 

calcjué  sur  le  jjrec  : i(ps.Sy  — Syriaque  : te  laissez, 


LA  TECHNIQIE  DE  LA  TRADUCTION. 


417 


voyons»,  d’accord  avec  en  (33  167  713 

09o)pa.  Cf.  Mt.,  XV,  36. 

Mt  . , xxvii,  5i.  — Z : iIltLdi.  fl  ify^jp  «jusqu’en  bas»,  îws 
xaTcw,  d’accord  avec  la  Pechitlo.  C : ilffu^  fê  funbuj^<^.  — Syr. 
sin.  om.  ces  mois. 

Mt. , XXVJII,  6.  Z : rimlrqfth  m^p  k“ijr  ” était», 

. . .Tov  tÔttov  ottov  exetTo.  Pechitlo  ; «le  lieu  où  était  posé  notre 
Seigneur»,  ce  qui  se  rapproche  de  ; . . .sksito  0 xvpios  en  Ta 
Kgg  33). 

Mc , 1 , 19.  Z h L ifli  nuiu  fl  ^uji-fili  ilfihj^  l^iui^iJI^filj  nLn  ^ 

l^uiiiu  «et  eux  (acc.  plur.)  dans  la  barque  tandis  qu’ils  arran- 
geaient les  fdets»;  la  phrase  est  grammaticalement  incorrecte 
parce  qu’elle  calque  le  grec  : xai  aCroiis  èv  tsXoIw  xcnapri- 
X,ovicL5  Ta  Sîmvct,  d’accord  avec  la  Pechitlo.  — Syr.  sin.  : « . . . 
eux  aussi  assis  dans  la  barque  et  arrangeant  leurs  filets». 

,Mc,  1,  3 O.  — Z : . . .if^ilfp  ^hpifuiyhuii  «était  couchée 
enfiévrée»,  calqué  sur  le  grec  ; xcnéxsno  zrvpéao’ova'a.  Mq  : 
phpJluylruji  l^p  «était  enfiévrée».  — Syriaque  : «était  couchée 
dans  (par)  la  fièvre»,  |JtsKik.JL»  lo« 

Mc,  I,  35.  — Z : Ay  Ifu  «sortit et  alla»,  calqué  sur 

le  grec  : è^fj'kôsv  xoà  dTTrjldsv,  d’accord  avec  syr.  sin.  H : 
pni.ykuii  hu  i^iiuy  « . . , s’étant  levé  et  alla»;  Mq  om.  IrplfL. 
«sortit  et».  — Pechilto  : «se  leva  et  alla»,  d’accord  avec 
l’omission  de  s^tjXOsv  xai  en  I**^*''  ( W)  ‘àîhff'^q. 

Mc,  I,  hh.  — Z : iiLilbp  fîhj^  «à  personne  quelque  chose 
(==rien)»,  calqué  sur  le  grec  : p.ri^ev\  ptjSev.  M([:  ni^iInLp;  om. 
/'V-  C : ilfi  fiii^ni.Jlrp.  — l.acune  en  syr.  sin.  Pechitlo  ; «que  - 
lu  ne  dises  à personne». 


il8  COMPARAISON  AVCC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  II,  i8.  — Z : Itl  pn  in^ujl^lrptn^tp  «et  (le  toi  les  dis- 
ciples», calqué  sur  la  construction  grecque:  oi  Sè  ao'i  ixadrirai'. 
On  relève  : (70v  au  lieu  de  «rot  en  (A),  et  fxadtjTOLt  a-ov  au  lieu 
de  <70 J fJLaOtjTat  en  JaOSoios  ^1279  ^155*  ^^<0  1071  E*)  c. 

Lacune  en  syriaque  sinaïtique.  Pecliitto  : « les  disciples  tiens  que 
tu  as»,»^^?  pour  rendre  compte  du  aot  grec. 

Mc,  II,  128.  — Z : uitt^iu  HÊ-phifii'  mlçp  4”  Z'  nj  h'L 
2jui±ui[d HL.  «finalement,  seigneur  (maître)  est  le  fils  de  l’homme 
et  (aussi)  du  sabbat»,  calqué  sur  le  grec  : œa-le  xépios  èaliv  o 
vibs  Tov  âvôpcÔTTOv  xat  tov  craŒcixov.  Mq  : t/ùjprpy  ^wpuipnL. 
«...  de  l’homme  du  sabbat  » , d’accord  avec  f omission  de  xoù  en 
T<x  pa  sa.  A om.  ce  verset  a8,  depuis  tui^uj  jusqu’à 
l^uipui^nL.  — Syr.  sin.  n’a  pas  le  verset  28  et  lit  verset  27  : 
«le  sabbat  est  fait  à cause  du  fils  de  fbomme,  c’est  pourquoi 
est  le  seigneur  du  sabbat  le  lils  de  f homme».  Pecliitto  : «seigneur 
est  donc  et  aussi  du  sabbat  le  lils  de  l’homme». 

Mc,  111,  35.  — Z : np  ujn%liÿl^  « . . .celui  qui  fait»  (sub- 
jonctif), sur  le  grec  : àv  Tsoiria-^.  M([  : iun%l^  «fait»  (indic. 
présent).  — Syriaque  : «fera»,  d’accord  avec  -üTotriasi  en 
^^c329  (1207  482). 

Mc,  VI,  7.  Z ; Irpl^riLU  kplinm  « dcUX  dcilX»,  Allo  <5^00, 

^)l.  — ava  Svo  en  1“*^®  (D  565);  Svo  Svo  omis  par  af. 

Mc,  VI,  7.  Z : . . .uyung  mqérng  trL . . . « . . . leS 

esprits  impurs,  et.  . . »,  calcpié  sur  le  grec  : . . .tiSv  TSv£vp.ch(t)v 
iS)v  àxadtxpTcov,  xai.  — Pecliitto  : « . . . les  esprits  impurs,  afn 
(juüs  les  chassent.  Et.  . . ». 

Mc,  VI,  3i.  — Z : jutiitiiÊiiuiin  mhqh  «daiis  un  désert 
lieu»,  eis  eprjp-ov  tottov.  CH  : mhqju  «lieux».  — Syriacjue  : 
« dans  le  désert». 


LA  TECHlMQLE  DE  LA  TRADUCTION. 


/il 'J 

.Mc,  VI,  Ù8.  — Z : ^ ij^ptrfb  ttdans  le  ramer ??;  C ; /»  ijuj^ 
plrtufL’,  A : ft  ijiuftuuiülr^^  èv  TW  ê'kavvsiv.  — Syriaque  : «tan- 
dis qu’ils  ramaient». 

Mc,  VII,  1.  Z : iftuipfiuk-ÿlip^i  fri-  niTu/Up  ^ q^it^puiy^j 

« les  pharisiens  et  quelques-uns  des  scribes  » , oi  (papia-aïoi  xai 
Tires  Twr  ypayLixctiérjjv.  — Syriaque  : « les  pharisiens  et  les 
scribes»,  d’accord  avec  Ta. 

Mc,  vu,  h.  — Z : piuqnLiT  1^  ifnp  « nombreu.v  est  ce  que 
. . . »;  Mq  : pumnnP qnp-^  grec  : . . .zsoWdi  èaliv  a.  . . — Sy- 
riaque : «et  nombreux  autres  sont.  . . ». 

Mc,  vu,  2 1.  — Z ; «adultères»;  grec  (29)  : 

poiydai.  — Syriaque  : «adultère»,  au  singulier. 

Mc,  viii,  11.  — Ce  verset  oll're  un  bel  exemple  de  l’arménien 
calqué  sur  le  grec  : IrlflfL  iliiupltu/rglip^ü  ht.  ul^uu/u  1 pp^i 

’bifiu , Ifl.  ^jif^pl^^  ji 

«vinrent  les  pharisiens  et  commencèrent  [à]  contester  avec  lui, 
et  ils  demandaient  de  lui  un  signe  [venant]  du  ciel,  tentant  lui», 
xai  è^ijXOov  ol  (papia-atoi  xai  rjp^avro  (Tvv'^rjtsîv  OLVirp,  Çi/ToDrTes 
wap’  CUJ10Ü  crripsîov  àiTo  loü  ovpoLvov  weipa'ÇorTes  ctinév,  d’accord 
avec  Pechitto.  — Syr.  sin.  om.  «tentant  lui». 

Mc  , IX,  32  (33).  — Z : ifti7i\lip  «que  discutiez- 

vous?»;  C : . . . ijlt2('lip -,  Tl  . . . SieXo-yi^ecrOe,  d’accord  avec  le 
syriaijue.  — A : iHiTÛrp^i  «que  discutaient-ils?»,  d’accord 

avec  SieXoyiî^ovTo  en  (M)  q. 

Mc,  IX,  4i  (^2).  — Z : /»  pnppl^u/iiÿu  np  « . . . des  petits 
(jui . . . » , Twr  pixp&v  Twr  ...  G : ^ piipplftn^u  np 

A : ipnpplfu/iiyu ju^uijuÊiÊp  np  ft  des  petits  ceux-là  ( de  ces  petits 
i|ui.  . . ».  d’accord  avec,  : Twr  pixpôjv  TouTwr  Twr  en  Ta 


AâO  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


I^^5fi<93ti337( K'im  (BnC^Z33  la  etc.  DW  0 700 

505  98  i5/i9  i65A  ...  /176)  lat  syM....  CL  Mt.,  xvm, 
G;  Le.  XVII,  9.  L’arménien  suit  les  fluctuations  du  grec. 

Mc,  X,  10.  — - Z : Ari_^  intiiL  iiinpllriuj^  «et  dans  la  maison  de 
nouveau.  . . calqué  sur  ev  ttj  oixia  en  kgg  (C);  d’autres 

te.xtes  portent  : ets  Trjv  oixlctv. — Syr.  sin.  ; «lorsqu’il  entra  dans 
la  maison,  interrogèrent  lui  de  nouveau.  . . 51.  Pechitto  ; «et 
interrogèrent  lui  de  nouveau  ses  disciples  à la  maison  au  sujet 
de . . . . 

Mc,  X,  18.  — - Z : uMuinnLui&  « Dieu » , ô 3-e(^s,  d’accord  avec 
îe  syriaque.  — L’édition  de  Zohrab  indique,  sans  dire  lesquels, 
que  quelques  niss.  lisent  : «Dieu  le  père?;, 

d’accord  avec  : 3-sos  0 TsaTtjp  en  Hp''*.  Une  fois  de  plus,  on  re- 
marque que  toutes  les  fluctuations  de  l’arménien  ont  leur  corres- 
pondant dans  le  grec  et  non  dans  le  syriaque. 

Aie,  X,  9q.  — Z : iluiuh  ^iT «à  cause  de  moi»,  é'vexev  spov , 
d’accord  avec  le  syriaque.  — C om.  ces  mots,  d’accord  avec  n*. 

Mc,  XII,  9 5.  Z : qji  jnpJ^tuiP  ji  Jbn.tr  pjg  «Car 

lorsque  des  morts  ils  ressusciteront»,  calqué  sur  le  grec  : 
oTav  yàp  êx  vsxpSiv  avaalwcriv.  — Syriaque  : «lorsque  donc  ils 
ressusciteront  des  morts». 

-Mc.,  XII,  96.  Z : npml^u  luULUy  uiuinnnuér  « COHl- 

ment  parla  à lui  Dieu  » , eJ-Trev  olCtü  à B-e6s.  — Syriaque  : 
«comment  du  buisson  pirla  à lui  Dieu». 

-Mc,  xn,  33.  Z : /ri_  u^pb^  ifj^l^b^îii  fippbL.  f 

nin iui.b^  ^ufü  b tjqn'^u  «et  aimer  le  prochain 

comme  soi-mème,  plus  est  que  les  holocaustes  et  les  sacrifices», 
xa\  To  àyoïTTixv  tcjv  'tsXïjctÎov  cos  éavTov  •aepicra-oTspôv  êcriiv  'ssdv- 
Tù)v  TCüv  ôXoxavTcopixTcov  xoù  Tôiv  B-vaiwv.  — Pechitto  a le  même 
texte,  mais  à un  temps  personnel,  de  même  que  le  syr.  sin. 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION.  'i2l 

Aie,  XIII,  9.  Z ; iiiiuiniiju[uulhlj  Irin  %ifiu j^tunLU  irt.  luul^ 

«répondit  à lui  Jésus  et  il  dit»,  calqué  sur  la  construction 
grecque:  koli  cnroxpiOets  o ïrja-ovs  en  H'*' 

901^18^ J.  28  5AA  i582  9198  1 118  909  1G89  983 
788  etc.  1606  1298  1010  1998  etc.  3/18  1979  ^77  etc. 
1071  2i4o  i^'jk  etc.  2 AKIl  etc.  A 1 187  269  etc. ) K/‘  lat"'  q 
et  : avroj  0 Irja-Qvs  en  !« >55 1337  ^p)  ^5/12^.  — Syriaque  : «et  dit 
léchoua  à lui». 

Aie,  XIII,  19.  — Z : Y"/"//'  "le  fils»,  Tsxvov.  Alq  : tjnpqftu 
«les  fils».  — Syriaque  : «so/<  fils». 

Aie,  XIV,  9.  Z : HL  fl  hu  ^ujfiniflr 

f^ff  "uiiT  iuiluuJfi<Ç,  ht-  qnp  luptup  q tu  . . . « oÙ  aUSSI  Sei’O 

prêché  l’évangile  celui-ci  dans  tout  le  monde,  el  ce  que  fit  celle- 
ci.  ..  »,  calqué  sur  le  grec  : . . .^ttov  êàv  xvpvyBfi  to  evtxyysXiov 
sis  6Xov  rbv  xoa-ftov,  xai  0 STTOitjosv  avTtj . . . — - Pechitto  : « . . . 
mon  évangile.  . . »,  le  reste  d’accord  avec  le  grec.  Syr.  sin.  om. 
OTTOV  et  aVTn- 

Aie,  XIV,  hi.  — Z : Jluuth^  '^P'it’  "est  livré  le  fils  de 

l’homme  » , cal(|ué  sur  le  grec  : wapaJ/AoTat  à vibs  toC  dvÔpùJTrov. 
Alq  : «le  fils  de  l’homme  sera  livré», 

d’accord  avec  syr.  sin.  U : "p'tl'  «le  fils  de 

f homme  est  livré». 

Mc,  XIV,  ô8.  — Z : [<Jly  Jl.p  fut  iitp  «que  nous  entendîmes 
...  »,  calqué  sur  le  grec  : otj  nps7s  tjxovarapiev.  M(|  om.  pi, 
«que».  C om.  tli.p  «(pie  nous».  Ces  omissions  sont  vrai- 
semblablement dues  à l’inlliience  d’originaux  grecs  non  encore 
signalés  dans  les  éditions.  — Syriaque  : «que  nous  avons  en- 

9 y' 

tendu.  . . »,  w.o»*iv^qa 


tuLlriiiujpufUu  ufju 


Aie,  XIV,  Go.  — Z : iijIiiiiii.u  «Jésus»  (acc.  sing.),  tbv 
IrjcTOVv  el  le  syriaque*.  \I,,  : .(U  lit  «lui»  (acc.  sing. j,  d’accord  avec 


’rl'l  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


avTov  en  (i 348  h'j']  etc.).  C om.  ce  mot. 

Le  Ilottement  arménien  est  en  raison  directe  du  flottement  grec. 

Mc  , XV,  3i.  — Z : tuul;fiL  «disaient»,  sksyov,  et  ie  syr.  sin. 
— - CF  : /tl  utulritü  «et  disaient»,  d’accord  avec  la  Pechitto.  Mq  : 
Ari_  luulrb  «et  disent»,  pour  rendre  un  'kzyovies  non  encore 
signalé  dans  les  éditions. 

Mc  , XVI,  1 5.  — Z : ri^uji-triniijpujijL  « l’évaiigile  » , To  svayyé- 
'kiov.  — Pechitto  ; « mon  évangile  » , d’accord  avec  pa. 


Erreurs.  — Contresens. 

De  tous  ces  faits,  il  résulte  que  l’arménien  calque  le  grec. 
Mais  ce  pourrait  ne  pas  être  une  preuve  rigoureuse  d’une  tra- 
duction opérée  directement  sur  un  original  grec.  Des  révisions 
successives  pourraient  suffire  à expliquer  le  fait.  Si,  au  contraire, 
on  relève  dans  l’arménien  des  contresens  dus  à l’original  grec 
on  devra  bien  admettre  que  la  traduction  a été  faite  sur  le  grec. 
Or  il  n’en  manque  pas. 

Mt. , V,  1 8.  Z : jnijip  Jfi  np  ‘L2ufüuj^lry  Jfi  1^  yôt  qut 

est  une  pointe  Me  lettre  » , pour  rendre  le  grec  : /«Dt»  sv  v 
xepa/a  « un  iôta  ou  une  petite  pointe  de  lettre  ».  Pechitto  : « un  ioud 
ou  une  ligne»;  syr.  sin.  : «un  ioud  (une  lettre)  ne  passera  pas». 
Le  texte  grec  portait  H,  qu’il  fallait  accentuer  : H «ou».  Les 
Arméniens  ont  compris  H « qui  » , « laquelle  » , d’où  leur  faute  de 
traduction. 

Mt.,  XI,  2 3.  Z : unq.niT  trqb'iu^  qopnL^ 

np  fl  , uitquipl^'ii  IjL.u  iJfîU^hi- 

uop  «car  si  à Sodome  avaient  été  les  miracles  qui  en  toi  furent, 
certes  mhsklermenl  encore  jusqu’à  ce  jour».  Le  syriaque  porte,  au 
singulier;  « . . .à  Sedom.  . .subsisterait.  . . » 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


Zi23 

Le  grec  a le  pluriel  : êv  hoSofiois  . . .êfxstvav.  . . en  Kgg  Ta  H"' 
8y 9 ) et  e/aeirov  en  im3  ^3 logS  Xj,  sçievov 

en  I(?'"î2;^i8f(i9-av)  (M2N).  On  rencontre  le  singulier  sfxetvsv  en 
nBC  1 33.  Le  traducteur  arménien  a calqué  le  grec,  sans  se 
rendre  compte  que  «Sodome»  est  au  singulier  en  arménien.  Une 
telle  faute  n’aurait  pu  être  faite  par  un  traducteur  opérant  sur 
le  syriaque. 

Mt. , XXVII,  q.  ^ — Z « . . .np  luuujguiiAi  fi  ^lrn%  Irplrilliii^ 
Jiupif^iuplçft  (E  9 2q  : IrplrJfiiÆ^fi’,  C : IrplrJfiiiij  «ce  qui  fut  dit 
par  le  prophète  Jérémie v.  Le  syriaque  ne  donne  pas  le  nom  du 
prophète,  d’accord  avec  Ta  (33  <I)  iS'y)  a b.  Le 

grec  porte  : ^<à  lepeia/ot;  rov  ■zspoÇ'tlTov,  {tov  trrpo(p>;Toy  lepeptoi» 
en  I/3’>13'i9  j'j  5^g];  lyj(j.a.ioD  en  j.  En  fait,  la  citation  est 

de  Zacharie,  xi,  i9  et  suiv. , à rapprocher  de  Jérémie,  xxxii,  G 
et  suiv.  et  xviii,  2.  On  lit  ; 'La-^apiov  au  lieu  de  lepepion  en  Iri‘2ss 
( 22  j.  — L’arménien  commet  la  même  erreur  que  le  grec,  tandis 
que  le  syriaque  s’abstient  de  donner  le  nom  du  prophète. 

Le,  111,  2 3.  Z : . . -npny  npml^u  /^ujpé-l^p''  npilfi jni/^ 

uhifiuj  « . . .dont  (desquels]  comme.il  pensait,  fils  de  Joseph 55. 
Le  grec  portait:  wv  0165  étant  filsw.  Les  traducteurs  arméniens 
ont  confondu  HN  (air],  participe  présent  du  verhe  «être»,  avec 
ON  (oii^]  génitif  (iluriel  de  l’adjectif  conjonctif  '6s,  n,  6 «ijui», 
«lequel»,  et  ont  traduit  par  «desquels».  Ce  mot  car  est  omis  en 

J 5 133,  ^0,091  ,.13^.1,11380  (0  700  1689  983  788  etC.  1223 

P ^ 

1055  O2N0  ^72).  Le  syriaque  porte  : -.loo*  «et 

existimahatur  filius ...  ». 

Jn,  XII,  2 5.  Z : ftp  u^pl;  (tf-p''  uipliul^l^  t^iui 

«celui  qui  aime  son  âme,  envoie  elle»,  pour  rendre  le  grec; 
. . . fitTToXXuei  aviriv.  (aTroXecret  en  I k contre  [A  892  579 

12A1]).  Syriaque  : «celui  qui  aime  son  âme,  la  perdra».  Dans 
les  passages  parallèles,  Mt. , x,  39;  xvi,  26;  Mc,  vin,  35;  Le, 
IX,  2â;  XVII,  33,  l’arménien  porte  exactement  : Ipiptti-ujI,  i[uut 


COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


perdra  elle»,  à-nokéarei  aÙTrfv.  — L’erreur  signalée  ne  peut 
s’expliquer  que  pour  un  traducteur  arménien  qui  aura  lu  ou 
entendu  d-n-oXvsi, 


Sémitismes.  ' 

Souvent  le  grec  conserve  le  mot  raddi,  alors  que  dans  de 
nombreux  passages  il  emploie  SiSda-xaÀos  «maître».  Il  y a 
lieu  d’examiner  si  l’arménien  rend  toujours  «rabbi»  .par 
« rabbi  » , et  AiAacrxaAos  par  vardapet. 

Le  syriaque  c»»  (rab)  signifie  «grand,  puissant»  comme 
adjectif,  et  «chef,  prince»  comme  substantif.  Accompagné  d’un 
pronom  suffixe,  ce  mot  devient  «ôj  (rabi),  (rabouni)  et 

(rabouli)  «mon  maître»,  (raban)  «notre  maître», 
« notre  docteur  » , etc. 

Mt. , XXIII,  7,  8,  le  grec  porte  : . . . pa&^î.  vixsîs  Sè  fxti  xXvdrjTS 
, sis  ydp  êahv  vpûv  b SiSda-xoikos , ce  que  l’arménien  traduit 
par  ; . . tljt 

q^tutulrtn , tifi  A ^Irp  ni-uni-yli^  . , .rabbi,  çabbi;  mais  vous 

n’appelez  personne  vardapet  ( = docteur  = rabbi  ) , car  un  seul 
est  votre  ousoutsitch  (=  maître,  professeur,  didaskalos)».  Syr. 
sin.  : «...  rabbi , rabbi . 8 . . rabbi ...  un  seul  est  votre  maître 
(instituteur)»;  ici,  le  texte  emploie  «malphono»,  tandis  que  la 
Pechitto  emploie  les  trois  fois  le  mot  rah:  (In  du  v.  7 : «rabi» 
et  au  v.  8 : rahi  et  rabekoun.  L’arménien  semble  inspiré  par 
les  textes  grecs  qui  portent  xaOrjytjTtjs  au  lieu  de  SiSacrxaXos, 
tels  : Ta  K. 

Par  contre,  Mc,  ix,  (5),  tous  les  textes  portent  « rabbi  » : 
ntupp^  «rabi»);  paSëî  ou  paëêet, 

Mc , IX , 87  (38),  l’arménien  « vardapet  » rend  le  grec  : AiAa- 
axaXs,  alors  que  le  syr.  sin.  porte  : «raban»,  «notre  maître», 
et  la  Pechitto  «rabi»  , «mon  maître». 


LA  TECHlMQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


/tââ 

Mc,  X,  5i.  — Z : nnjfLfLnLii^  «rabbouni»  (CFH  : nujp.p.^ 
«rabbin?),  d’accord  avec  le  grec;  paëêovvi.  Mais  : xupie  paë€ei 
au  lieu  de  paSSouvi  en  Ta  (D)  u i i,  et  paêêt  en 
(19/11)  af  q.  Syr.  sin.  : «rabbouliw;  Pechitto  : «rabijj. 

En  Mc,  xni,  1,  l’arménien  «vardapet»,  rend  le  grec  : SiSd- 
crxaXe , d’accord  avec  la  Pechitto  « malphono  » « magister  , tandis 
que  syr.  sin.  porte  : rabbi.  Ce  mot  est  omis  en  (L  /i’ÿ2  ). 


De  même,  Mt. , xxvi,  18,  le  grec  porte  : ô SiSdaxaXos , l’armé- 
nien : vardapet,  le  syriaque  : «rabban»,  «notre  maître». 

Par  contre,  Mt. , xxvi,  ab,  l’arménien  vardapet  rend  le  rabbi 
du  grec  et  du  syriaque. 

En  Mc,  X,  35,  on  a vardapet  ^ StSdcrxaXe  = Vec\iiüo  : mal- 
pbono  «magister»,  contre  syr.  sin.  : «rabbi». 


Mais  en  Mc,  xii,  1/1,  arm.  vardapet  = SiSdaxa.Xe  = s^i'.  «mal- 
phono» (magister).  De  même,  en  Mc,  xii,  iq. 

Enfin,  Mt. , xvii,  9 3 (*2/1),  l’arménien  vardapetn  rend  le  grec  : 
b Si^da-xaXos.  Peebitio  : «rabekoun»  «votre  maître»;  svr.  sin.: 
«ton  maître». 


On  aurait  pu  s’attendre,  a priori,  à ce  (|ue  l’arménien  eût 
rabbi  partout  où  ce  mot  se  rencontrait  dans  le  grec  ; et  vardapet 
partout  où  le  grec  portait  : SiSda-xaiXos  et  le  syriaque  : « mal- 
phono». 11  n’en  est  rien;  l’arménien  a deux  fois  vardapet  là  même 
où  le  grec  a pa€ët;  mais  il  se  montre  d’ailleurs  fidèle  au  grec  : 
il  n’a  n.uji(tpli  que  dans  les  cas  où,  comme  dans  les  passages 
cités  et  comme  dans  Mc,  xi,  91  <‘t  \iv,  /|5,  le  grec  a pa^St. 


i2G  COMPARAISO^  AVKC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Voyons  quelques  autres  sémitismes. 


Mt. , I,  28.  Z : . . . b-JUîi/hnul^^,  nfj  p Juillet  jpi'l 

i/hii^iuuinnuuiàr  « . . .Emmanuouêl,  qui  se  traduit  ttavec  nous 
«Dieu»,  d’accord  avec  le  grec  : . . . Éjuiuai'oia/’X,  6 ècrhv  /jisOsp- 
(xtjvsvôçisvov  fxed’  ^(lœv  0 3-e&s.  — Le  syriaque  (Ta  et  sy  j porte  : 
« . . .avec  nous,  notre  Dieu»,  . . .3-eos  vpcov,  . Or 

on  sait  que  le  syriaque  (^Amanouîl)  rend  exactement 

l’hébreu  SNiJDy  «Dieu  avec  nous»,  et  non  pas  miolre  Dieu  avec 
nous». 


Mc,  vu,  1 1 . — 7j  : mtuinujpiuij,  «ce  qui  est  (=  c’est- 

à-dire)  don»,  '6  êcriiv  ScHpov.  fl  : it^tnintuiituqlruj,  — Syriaque 
om.  ces  mots,  qui  sont,  en  effet,  destinés  à expliquer  le  sémitique 
«korban». 

Mc,  VII,  3A,  l’arménien  (epbpbathah)  est 

exactement  le  grec  e(p(pa^a, ^tandis  que  le  syriaque  porte,  cor- 
rectement : etpattab,  G : Irtfituppiu  «ephaththa»;  e(p- 

(^sOa.  en  (x'  DW)  lat  (af  hiat). 

Mc,  XV,  3 A, l’arménien (lama)  transcrit  exactement  le  Xaf/a 
Je  109 la (î 5 050 93.  _ _ (B  069  D0  56.5).  On  relève  les  variantes: 

'kepoL  en  xCLA,  etc.;  kipa.  en  AkMNPUXm,  etc.;  ksipci  en  EFG 

1 

HSV,  etc.  Pourquoi  se  dit  en  syriaque  leynono , ce  que 

portent  exactement  syr.  sin.  et  Pechitto. 

Mc,  XV,  3 A.  — Z : uujpLtugPufb^  (sabaqtbani)  rend  exacte- 
ment le’  a-aëa^ôavi  de  EFKLMPSUXrAII©,  etc.,  tja&ar/Ba.- 
vei  en  x'CGH,  etc.  Mq  : «sabagtliani»;  G : uum^ 

ifitupPu/bft  «saphaqtliani».  Le  syriaque  a la  chuintante  : 
« chebaqton[i]  », 

Dans  toutes  ces  expressions  araméennes,  l’arménien  a la  forme 
fautive  du  grec  contre  la  forme  exacte  du  syriaque. 


LA  TECHNIOUL  LL  l-A  TRADUCTION. 


'»27 


Procédé  de  traduction. 

Quoi  que  soit  l’âge  de  la  version  arménienne  de  l’Evangile,  le 
texte  a une  forme  si  correcte,  une  langue  si  riche,  si  souple  et  si 
savante,  qu’il  rend  aisément  toutes  les  nuances  de  l’original  tra- 
duit. Et  si  l’on  relève  de  multiples  exemples  où  l’arménien  est 
manifestement  cnhjné  sur  le  grec , on  en  compte  d’aussi  nombreux 
où  le  traducteur  arménien  a véritablement  fait  œuvre  de  traduc- 
tion. 

Il  convient  dès  lors  de  rechercher  de  quelle  façon  la  traduc- 
tion a été  opérée;  dans  quelle  mesure  le  traducteur  tradult-\\ 
littéralement,  dans  quelle  mesure  s’écarte- il  de  son  texte?  De 
quelle  façon  emploie-t-il  un  même  mot  ou  deux  mots  différents 
pour  rendre  deux  mots  différents  ou  un  même  mot  de  l’original? 

L’expression  : [tuijy  « mais  cowl/'c 

l’Esprit  le  blasphème.  . . h (Mt. , xii,  3ij  est  conforme  à l’ordre 
grec  : rj  Sè  tov  tsvsvfxatros  Ce  n’est  pas  sémitique.  Le 

vieux  syriaque  porte  : « celui  qui  blasphémera  contre  l’esprit . . . ’? 
(os  S av  Kara  'Sfvcr  •,  d’accord  avec  Ta  h h JJ,  tandis 

que  la  Pechitto , qui  revise  sur  le  grec , lit  : « convitium 
autem  quod  est  contra  spiritum.  . . «,  comme  en  arménien. 
. . . 

Un  autre  exemple  sera  plus  significatif  et  plus  instructif  en- 
core : le  grec  (Mt.,  xiii,  üj  Suis  avuov  sis  •nsXotov  SfxëâvTa  xa- 
diju6ai  n’est  pas  exactement  traduisible  (m  arménien  ; le  tour 
arménien  iIuiu/Lh'i^  %Jni  ^ h t.  ‘iiuinh ^ « au  point 

d’entrer  à lui  dans  la  barque  et  s’asseoir»  est  calqué  sur  le  grec; 
le  participe  grec  est  un  idiotisme  que  l’arménien  a remplacé  par 
le  groupement  de  deux  infinitifs  coordonnés*.  Le  mot  accessoire 
'uJiu  «à  lui»  ne  pouvait  être  mis  en  tête  du  groupe;  on  a profilé 
du  remaniement  pour  mettrez  Jinufiihi  «entrer»  en  tête,  et  dès 
lors  tout  allait  bien.  Le  syriaque  porte  ; «et  il  monta  et  s’assit 
dans  une  barque».  La  même  observation  s’applique  au  passage* 
parallèle  de  Mc,  iv,  i , où  le  grec  : Suis  olCtov  sis  zs'ko'îov  éfxëaivTa 


/i28  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


KaOrjaôai  èv  t>7  est  rendu  par  l’arménien  : il[ih^L 

%uiL.  iTinutulriyiSiu  Itl  ‘buirilri^^  ^nilniJh  au  poiiit  de  dans  une 
barque  entrer  à lui  et  s’asseoir  dans  la  mer?).  Le  syriaque  porte  : 
«et  il  monta  et  s’assit  dans  une  barque  dans  la  mer». 

Mt  . , XXI,  2/1.  — - Z : Itl.  Iru  Jfi  «j’in- 

terrogerai  aussi  moi  vous  une  chose»,  rendant  exactement  le 
grec  : épaTrfcrco  vfxas  xàyco  \6yov  sva,  construction  conforme  au 
grec  classique  où  «j’interroge  quelqu’un  sur  quelque  chose»  se 
dit  : f’pcaTacü  Tivd  rt.  Le  syriaque  : ya.2C^JLA.|  «j’interrogerai- 
vous». 

Alt.,  XXVII,  60.  — - Z : iinp  t^inplriÆj^  ijpiJli  « qu’ü  creusa 
dans  la  pierre  » , d’accord  avec  le  grec  : 0 èXcnopL-na-ev  èv  zré- 
Tptx.  A ; iinp  ijinptriuy  ft  ijliilL,  « qu’ü  ci’eusa  de  la  pierre  » ( abla- 
tif) ; C : ijnfi  t^nptruii  fi  « quc  creusé  de  la  pierre  » ( ablatif] , 
sous  l’influence  de  : 0 rjv  Xs’kaTop.ripevov  en  Ta  sy*f'^  et  ex 
•crerpas  en  (067).  — Le  passage  parallèle.  Aie,  xv,  A6, 
montre  encore  mieux  la  fidélité  de  l’arménien  au  grec  : iinp 
Ê^nplruJi  fl  «que  (accusatif)  était  creusé  de  la  pierre»,  0 ^v 
XeXaToprjpsvov  ex  zséipa.s.  Alq  ; tipp  i^nptruig  fi  tlftilfib  ft  qu’il 
creusa  dans  la  pierre».  CF  om.  typ  «était».  Syr.  sin.  : «qu’il  avait 
creusé  dans  la  pierre  » ; Pechitto  : « qui  était  creusé  dans  la 
pierre». 

11  conviendra,  en  poussant  l’étude  plus  avant,  de  comparer 
l’ordre  des  mots  en  grec,  en  syriaque  et  en  arménien.  On  analysera 
la  formation  de  certains  arméniens  par  rapport  à un  original 
grec  ou  syriaque.  On  relèvera  une  certaine  liberté  de  traduction 
dans  l’arménien , liberté  qu’il  faudra  expliquer  ou  par  le  grec 
ou  par  le  syriaque;  et  l’on  arrivera,  à cette  double  conclusion  : 

1"  Que  l’ordre  arménien  reproduit  l’ordre  des  mots  grecs  par- 
tout où  les  règles  de  l’arménien  le  permettent; 

9“  Que  l’arménien  emprunte  au  grec  ses  procédés  d’expres- 
sion. 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


/t29 


PLACE  DES  PRONOMS. 

Elle  donne  lieu,  comme  pour  les  adjectifs,  à un  certain  flotte- 
ment. Le  pronom  complément  permettra  des  rapprochements 
intéressants  avec  le  grec  seulement,  puisqu’en  syriaque  il  est 
toujours  suffixe. 

Mt.,  V,  9.  — Z : uiuinni-^r^  l^n^Jruglflj 

«car  eux  fils  de  Dieu  seront  appelés 5),  d’accord  avec  : otj  aÙTo'i 
vîot  S-eov  KkrjQriaoviai , en  BEKMSUVrAIl,  etc.,  syr.  sin.;  avToi 
est  omis  par  (n‘CD  788  i‘iA  69  17A  etc.) 

it  vg  sy*’.  — Cette  variante,  sans  grande  importance,  présente 
cependant  cet  intérêt  de  montrer  que  l’arménien  a conservé  une 
bonne  leçon,  qui  ne  se  rencontre  ni  en  A,  ni  en  N,  ni  en  Pechitto, 
mais  qui  est  néanmoins  ancienne,  puisqu’elle  se  trouve  en  B et 
dans  le  syr.  sin. 

Mt. , XIV,  36.  — Z : trL.  itfi  tlfiuÂii^utir Jl. guhht  «et  ceux 
([ui  um  fois  s’approchaient» , pour  rendre  le  grec  : ko.)  oaot  li'xf/arTo. 
«Une  fois)î  n’existe  ni  dans  le  grec,  ni  dans  le  syriaque;  il  faut 
probablement  entendre  l’expression  arménienne  «p  u/i/* 

dans  le  sens  de  «quiconque». 

Mc,  XIV,  65.  — Z : A-t  niFiuii^  nlinuhi  « et  quelques-uiis  Com- 
mencèrent » , tandis  que  le  grec  porte  : Kcà  ftp^ctvré  rives,  d’ac- 

* ^ 

cord  ayec  le  syriaque  : «et  commencèrent  quelques-uns»,  a..;iA.o 

( Pechitto);  «et  commencèrent  d’entre  eux  »,  ç>mjs=n  <u\yc.a 

(syr.  sin.). 

Ml  . , XI,  26.  Z : fru ju^m^ih yhi!  utquijny  «et  tu  aS  révélé 

aux  enfants»;  grec  : xai  dTrexdXv^^as  avrà  vrjni'ots,  d’accord  avec 
le  syrbupie.  L’arménien  ne  veut  pas  répéter  « ceci  » , Tadra , 
ou  bien,  n’ayant  pas  autant  de  pronoms  anaphori([ues  que  le 


430  COMPARAISON  A\  CC  LKS  DIVERS  TEXTES. 


grec,  il  préfère  ne  pas  employer  mu  «ce,  celui-ci»,  cpii  n’aurait 
pas  convenu  ici,  et  qui  désigne  plutôt  une  personne. 

Mt.  , XII,  i4.  — Z : npml^u  lf^nimi.iiglrü  t^iu  «comment  ils 
perdraient  lui»,  pour  rendre  le  grec  ; otiws  avrov  àTroAscraaiv; 
en  syriaque,  le  pronom  suffixe  est  toujours  joint  au  verbe  ; 

P ^ P'  , 

En  arménien,  le  pronom  personnel  accusatif  ne 
peut  être  qu’après  le  verbe. 

Mt. , XII , 1 5 . Z : qmJIrhlTuhuhi  « toUS  » ( G : nmi/lrblrulfu  j ; 

grec  : aCnov?  waWas,  d’accord  avec  le  syriaque.  Le  mot  armé- 
nien suffit;  on  ne  pouvait  pas  mettre  tfunuui  «eux»;  auTOus  omis 
en  (i  098 ),  et  zsavicts  omis  en  (D  0 1 279). 

Dans  les  pronoms  qui  sont  à un  cas  indirect,  la  même  règle 
semble  observée,  que  l’arménien  se  conforme  au  génie  de  sa 
propre  langue  pour  rendi’e  les  pronoms  de  l’original  qu’il  tra- 
duit : 

I 

Mt. , III , 6. Z : tfL.  ^ ^ jn^ir^uhiiub  q^lriu 

«et  ils  étaient  baptisés  par  lui  dans  le  Jourdain  fleuve»,  tandis 
que  le  grec  porte  ; xcà  éSairli^ovro  év  lop^aV»;  zforafxr2  vtt*  olvtov. 
Pechitto,  d’accord  avec  l’arménien  : «et  ils  étaient  baptisés  par 
/m/ dans  le  Jourdain  fleuve».  Syriaque  sin.  : «et  il  baptisait  eux 
dans  le  Jourdain  fleuve». 

Mt. , VI,  17.  — Z ; ocT  ht.  jULui  qjrpfruii 

«parfume  (oinsj  la  tête  de  toi  et  lave  le  visage  de  toi»,  pour 
rendre  le  grec  : aXsi‘>pai  aou  tvv  x£(pa.Xùv  xotï  to  'apôa-conSv  aov 
vî^cti.  Lacune  en  syr.  sin.  Pecbitto  : «lave  top  visage  et  oins  ta 
tête»,  d’accord  avec  Ta. 

Mt.,  XII,  38.  Z : l^tuiJfiifp  inlruu/hlr^  jt 

«nous  voulons  un  signe  voir  de  toi»,  pour  rendre  le  grec  : B-é- 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


A31 


XofÂSv  àno  <TOv  (jrjfxeïov  iSeïv.  Svria([iie  : « nous  voulons  fjue  nous 
voyions  de  loi  un  signe w.  L’ordre  arménien  ne  calque  pas  le  grec; 
il  est  conforme  au  génie  de  la  langue. 

Mt. , XVIII , 9.  l . Z : ju^ié'iuJ'iIujinlrtUL.  tun  “litu  mh  ijipnii 

frL.  ujul;  «alors  s’approcha  de  lui  Pétros  et  il  dit»,  comme  en 
Pechitto  : «tune  accessit  nd  eum  Cepha  et  di-xil»,  tandis  que  syr. 
sin,  lit  ; «alors  s’approcha  Chem’oun  Kipha  et  dit».  Le  grec  ; Tore 
TSpoasWoûv  b rierpos  sl-nev  olùtco.  Mais  : us poaéXB'uv  avTco  en  Ta 
it  sf. 

Mt.  , XIX,  l6.  / : ht.  ui<^uj  iflutnnLyh-uj^^  nîfîi  tun  %iu'' 

luul^  «et  voici  s’étant  approché  un  (quelqu’un)  de  lui,  il  dit», 
comme  en  grec  ; xai  iSoù  eïs  uspocreXBwv  o.vt'u  elusv.  La  phrase 
prête  à équivoque;  on  peut  entendre  : «s’étant  approché  à lui  il 
dit»,  ou  «s’étant  approché,  il  dit  à lui»;  c’est  de  cette  dernière 
manière  que  traduit  le  syriaque.  On  lit  ; . . .entev  avTco  en  K, 
om.  avTM  P'’ ‘211  (i  2^ ). 

\lt.  , XX  , 1 3 . Z : ^tui  mutin  tu  nlutuhjt  Irtn  iflmL-iT  ^ ^njtuhlç 

ht.  tutti,  «il  répondit  à l’un  d’eux  et  dit»,  comme  en  grec  : ô Sè 
diroxpiBets  évt  avi'üv  eiTrev,  le  syriaque  : « . . .répondit  et  dit  à 
l’un  d’eux».  Mais  on  lit  : . . .smev  svt  avTcov  en  K. 

Mt. , XX,  9 3.  Z : i^tq  tu^l;  ht.  tu<^h  l^l^  "è  la 

droite  cl  à la  gauche  mienne -ti.  A : (^trp  ut^Jl;  [jpl 

tu<Çlrlil^  «à  la  droite  mienne  et  à la  gauche».  C om.  ftilill, 
«mienne»;  grec  : ix  Se^iûv  pLOv  v £?  svcovvpL'jov.  Syriaque  : «à  ma 
droite  el  à ma  gauche»,  v>fc>>Qfo  On  lit  : . . .eveo- 

vutxrov  [jLov  en  Ta  K*  K'  gg  H-''“^<^^37iKi-7.5m  laAiV  655) 
lat“'L 

Mt. , XXVI,  65.  — Z : q<^u^^tijni  P ftt'it  tf^ttpttt  «le  blasphème 
- de  lui  »,  d’accord  avec  la  Pechitto.  Le  grec  : tvv  ^\a<T<p-np.îciv,  sur 
l’auforilé  de  nBDLZ  to9  a c ff  g’  h I vg,  ce  ipii  prouve  (|ue 


'i32  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


l’arménien  ne  marche  pas  avec  ces  textes;  mais  : ^r^v  (2Xai(7<^)jfjitixv 
avrov  en  ACFAG'^Il.  . . «Le  blasphème  de  sa  bouche»,  en  Ta 

IttH  ^(|)^  gys[c]_ 

Mc,  Il , 3.  ^ — Z : /rt  q ujfi  ‘iiui'  « et  ils  allaient 

vers  lui,  ils  portaient.  . . »,  tandis  t[ue  la  Pechitto  porte  : «et 
ils  vinrent  à lui  et  amenèrent  à lui.  . . »;  lacune  en  syr.  sin.  Le 
texte  grec  est  très  flottant  : xa<  sp^ovTai  (pépovrss  spos  avTÔv, 
d après  nBL  33.  3/i6  . . , et  : nat  ep^ovrat  zrpbs  avrov  (pépovres, 
sur  l’autorité  de  C*DG  i 69  lah  i3i  209... 

Me,  XII,  6.  — Z ; u/iiinli  « du  fils  mien  » ; Mq  : 

jnfiiiLn  iuêiuiIi  «de  111011  fils»;  F om.  muinit.  GrCC  : TùV 

vi6v  p.ov,  d’accord  avec  le  syria([uc. 


PLACE  DES  ADVERBES. 

L’arménien  dispose  d’une  telle  liberté  dans  le  construction  de 
la  phrase  qu’il  n’est  pas  question  d’attribuer  une  place  déterminée 
à chaque  partie  du  discours.  Cette  constatation  a fait  dire  à 
M.  Aleillet  Allnrmemschps  Elpmeidfirlmch , p.  122)  que  les  textes 
grecs  peuvent  être  traduits  en  arménien  en  conservant  intégrale- 
ment l’ordre  des  mots  de  l’original,  p.  ex.  Mc,  x,  i /i.  Toutefois, 
le  traducteur  arménien  a dû  se  conformer  à certains  usages, 
notamment  pour  la  place  des  mots  accessoires. 

Ainsi,  Mt. , I,  18,  l’arménien  porte  : El. jftunLult 

ujjuinl^u  «et  de  Jésus-Christ  la  naissance  était 

ainsiii,  tandis  que  le  grec  lit  : lov  Sè  Inaov  ^pialov  v yéveais 

. .9  .9^  9 

ovTcos  Tnv,  d accord  avec  le  syriaque  : )o«  Juuûoi ... 

Mt. , IV,  22.  — Z : “îjngut  p-nqEiui  ijiuqtftnqtxilffi  i^iulAli . . . 

« eux  ayant  laissé  immédiatement  la  barque . . . » , tandis  que  le 
grec  porte  : oi  Sk  svOéws  à(p£VTes  to  wXofor,  d’accord  avec  la  Pc- 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION 


UU 

chitto.  Syr,  sin.  : « mais  ils  laissèrent  leur  père  dans  la  barque. . . ». 
On  lit  : . . .aÇisvTss  evdscos . . . en  Ix“’'  (K.),  et  evOscjjs  est  omis 
par  sy’ af  a Wi  ( 5/i/l  726  25 1). 

Mt. , XIV,  i3.  — 7j  : <ÇlTinli  «à  pied»  occupe  dans  la  phrase 
la  même  place  que  le  grec  : et  que  le  mot  syriaque  corres- 

pondant. 

Mt. , XIV,  35.  Z : Uin  uJiIk%u^Ê  niut-tun'h 

«envoyèrent  dans  toute  la  contrée»,  tandis  que  le  grec  précise 
davantage  : inéa'lsiXctv  sis  èXrjv  'srspi^copov  èxslvnv-  Syr.  sin.  : 
« ils  envoyèrent  dans  leur  contrée  » ; Pechitto  : « et  ils  envoyèrent 
vers  tous  les  bourgs  qui  [étaient]  autour  d’eux». 

La  désignation  du  lieu,  comme  les  autres  adverbes,  semble 
facultative  en  arménien;  ainsi  Aie,  v,  2 : 

«un  homme  hors  des  tombeaux»,  tandis  que  le  grec  porte  : 
ex  TCûv  [JLvrjpLSi'ct)v  avOpcoTvos]  mais  : avBp'jJnos  ex . . . en  los 

280f93  ^ I>1333l  370f  [DWO'yoO  3 (J  Q 1 /l  O 2 2 7 3 4 ) af  It.  SjT. 
sin.  : «...  le  rencontra  un  homme  dans  lequel  était  un  esprit 
impur».  Pechitto  : «le  rencontra  du  lieu  des  sépulcres  un  homme 
dans  lequel  était  un  esprit  impur». 

Mc,  VI,  2 5.  — Z : //  luill^iiT qji  iniuytru  i^iurjt^tu^ 

/'  ■ ■ ■ «je  veux  que  maintenant  tu  donnes  à moi 

immédiatement  sur ...»  ; Alq  : l^unIfiJ' qji  inuighn  ujfhiT 
[1  iljTiiiuj . . . «je  veux  que  tu  donnes  à moi  maintenant  sur. . . », 
om.  iltnqjiufjwlfli  «immédiatement».  Grec  : B-éXeo  tva  è^avrris 
Srps  (jLOi  stt)  . . . Mais  : . . . poi  SiU)s  s^avTnis  en  Kgg  H'"”' 

(G®  33  892  579  12/11);  ...Srjûs  poi  e^oLUTrjs  en  1,:®’'''' (2NO) 
sy’f'let  . . .e^avTtjs  ivct  en  syi’  pa.  L’arménien  avait  l’embarras 
du  choix  et  a utilisé  deux  adverbes  au  Heu  d’un,  pour  être  plus 
complet. 

Mc,  VII,  37.  — Z : ijUiilh^liUÊjlt  i^n^iA-h  uij  nui 

«toute  chose  bien  Ht  celui-ci»,  pour  rendre  le  grec  ; xaX'Ss 


43^1  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


■zsdiwa.  TseTToiriKsv.  Mq  : qiutT p.ujpi_n^  q.nfié-1^  um  « tout  bien  fait 
celui-ci)?,  d’accord  avec  -nrojet  en  pi  (oi3i  ioq3);  Pe- 
chitto  : «omnia  bene  facit??,  d’accord 

avec  syr.  sin. 


PLACE  DES  PRÉPOSITIONS. 

Les  prépositions  proprement  dites,  c’est-à-dire  celles  qui  ne 
sont  ni  inséparables,  ni  préfixes,  n’ont  pas  de  place  fixe  dans  la 
phrase;  elles  se  placent  avant  ou  après  le  substantif  qu’elles  ac- 
compagnent, suivant  l’usage  de  la  grammaire  arménienne. 

Mt. , XX,  9 0.  Z : npqi.ni^^^  ^u/bq^lrp^  « SeS  flis 

avec  = avec  ses  fils»,  pour  rendre  le  grec  ; (xerà  tcSv  vlwv  avirjs. 
Syriaque  : «elle  et  ses  fils». 

Mt. , XXVI , 1 8.  — Z : lu^uililrptfioipu  ^iuijif.trpl  « mes  disciples 
avec  = avec  mes  disciples  » , jUCTa  twv  fiaOriTÜv  p.ov.  Syriaque  ; 
«avec  mes  disciples», 

Mc,  III,  6.  — Z ; ^ÇlrpHÊ^^jniÂinuopIi  <^iuiii^lrp^  « leS  Hél’O- 
diens  avec  = avec  les  Hérodiens»;  grec  : luerà  toiv  Hpsa^jariwp, 
d’accord  avec  la  construction  syriaque  ; «avec  [ceux]  de  la  mai- 

^ P ^ 'T'  \ 

son  d’Hérode»,  »flojo»o» 

Mt. ,11,  5.  — Z : fl  àtrn^  Jujpipiupt^lth  «par  la  main  du  pro- 
phète», Sià  roC  'STpoÇ'rfTov.  Syriaque  : «dans  le  prophète», 

A 

' Mt. , IV,  1 h.  — Z : ^ Ihn^i  hiiu^lru^  tfuipniupl,^  «par  la 
main  d’Esaïe  le  prophète  » , Sià  Htraibü  tov  zrpoÇfv'rov.  Syriaque  ; 
« . . .par  la  main  (—par)  d’Echa'io  le  prophète»,  1 


LA  TECUNIQLE  DE  LA  ÏBADUCTION. 


PLACE  DES  CONJONCTIONS. 

L’arménien  dispose  également  d’une  liberté  relative  dans  la 
place  occupée  par  les  conjonctions;  il  les  emploie  conformément 
à son  génie,  ne  calquant  pas  servilement  l’original  qu’il  traduit. 

Mt. , VI,  i6. — Z ; nf!  luu^inl^uhilrU  tt  qui  coiTompeiît 5? , alors 
que  le  grec  porte  : à<pavî^ov(Ti  yàp,  d’accord  avec  la  Pechitto. 
yàp  est  omis  par  sy'W  pa. 

Mc,  XIII,  -J.  — Z : u^i^jnfKhinif  «mais  lorsque w;  Mq  : tn. 
« et . . . » ; grec  : orav  Sè.  Syriaque  : « lors  donc  que . . . » , jLao 

'JS 

•••? 

LES  NOMS. 

Formntion  en  — Les-  mots  dans  la  formation  desquels 

entre  sont  intéressants  à observer  : -ktu  est  un  second 

terme  de  composé,  nom  verbal  existant  près  du  verbe 
liglighi  «joindre,  unir,  lier?^;  il  entre  dans  la  composition  de 
mots  correspondant,  en  grec,  aux  composés  du  type  crur^oüXos  ; 
le  syriaque  n’olïre  pas  un  procédé  analogue  aux  composés  grec 
en  cTvv-  et  arméniens  en  Voici  quelques  exemples  : 

A-tun (Alt.,  XVIII,  îî 8 , 2q,  3i,  33;  XXIV,  /iq)  signifie 
«co-esclave»,  «compagnon  d’esclavage»,  et  correspond  exactement 
au  grec:  avv^ovXos  «co-escla^e»,  «compagnon  d’esclavage».  Le 

P 

syriaque  emploie  le  mot  : (kenoto),  de  la  môme  racine 

que  l’araméen  n:?  et  l’assyrien  hinâlu,  avec  le  sens  de  «compa- 
gnon», «socius»,  d’où  le  sens  dérivé  de  «conservus». 

ItiuiÊàuilifty  (Alt.,  XIV,  q;  Le,  XIV,  i o)  «compagnon  de  cous- 
sin» i^p-uiiiÀ  = coussin),  «convive»,  «compagnon  de  fable 
composé  sur  le  grec  : awotvaxeîfxevos  «assis  (ou  : couché)  à la 


/i;5G  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

même  table??,  «compagnon  de  table??.  Le  syriaque  ; 

«accumbentes??,  de  la  racine  (1^°)  «s’appuyer??.  C : ^'<1.- 

‘ijiulfu/üujÿ^  «convives??,  au  lieu  de  fiujfilujl^ÿujg‘ij  «compa- 
gnons de  coussin??. 


IfujiJhiIfltÿ  (Le,  XI,  48)  «vous  êtes  complices??  traduit  : 
(TvvsuSoxehs  « vous  êtes  du  même  avis,  de  la  même  volonté??. 
Pechitto  : acquiescilis  , de  la  racine  JL^  «vo- 

luit??,  «sibi  complacuit??.  Syr.  sin.  : ^.-rxoXvxrno. 


(Le,  II,  44]  «compagnon  de  route??  [nt^qp  « che- 
min «),«co-voyageur??,  destiné  à rappeler  l’idée  de  «faire  route 
ensemble??,  dans  le  grec  ; èv  rj?  a-vvoSi'a,  ce  dernier  mot  signi- 
fiant  «voyage  fait  de  compagnie??,  «caravane??.  Syriaque: 

wa»  « . . .quod  curn  comitibus  suis  (esset)??;  le  sy- 

P*  ^ 

riaque  signifie  « socius  ?? , « compagnon  ?? , et  n’implique 

pas  l’idée  de  «co-voyageur??. 


Ces  quelques  exemples  de  composés  arméniens  en  bâtis 
sur  le  type  grec  avvSov'kos  ne  s’expliquent  pas  en  partant  du 
syriaque. 

Composés.  — Tous  les  composés  grecs  ne  sont  pas  traduits 
par  des  composés  arméniens. 

Ainsi,  oïvottôtvs  (Mt. , xi,  19)  «buveur  de  vin??,  «grand  bu- 
veur?? est  rendu  par  l’arménien  «buveur??,  de 

p.lrijtui  «s’énivrer??,  «se  griser??,  mot  dans  la  composition  du- 
quel n’entre  pas  le  vocable  «vin??  [nffhfi,  gini);  les  mots  en 
-ynq  ne  forment  pas  de  composés  où  l’on  aurait  pu  introduire 
le  mot  «vin  ??;  de  plus,  ce  mot  semble  formé,  d’après  le  contexte, 
pour  conserver  le  parallélisme  avec  lilrpnq^  : m^uj  lujp 
k-L.  tupplr^nq  « voici  un  homme  mangeant  et  buvant??.  Le  sy- 

“*  P ' ' P 

riaque  porte  : «et  buveur  de  vin??, 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION.  A37 

Les  mots  arméniens  suivants  sont  bien  construits  sur  un  type 
grec  : 


inufbni.uihiunhfij  (Mt.,  xiii,  9 y J l'épond  exactement  à : tov 
oixohaT76TQv  ^ maison  » -f-  « maître  v , tandis  que  le  syriaque  porte, 

P'  P 

comme  en  français  : «du  maître  de  la  maison jj,  jw»?. 

iJfiujIlLuLli  (Mt. , xviii,  qj  « borgne  w,  «qui  a un  seul  œil», 
rend  exactement  le  grec  : yLov6<p9aAyLOv.  Syriaque  : « . . .que, 
avec  un  œil.  . . »,  llL  IL^?. 


jirft  (Mt.,  xviii,  96]  « sois  patient»  (qui  use  de 
loiignnmité) , parfaitement  d’accord  avec  fiaixpoôvfxvçrov.  Le  sy- 
riaque : JLLo»  « loue  sur  moi  l’esprit  » , ;^)  « conduxit 

pretio»,  « subornavit  » , et  «locavit». 


De  même,  utnl^ujLuj^ujLujinp  (Mt. , vin,  96)  «qui  ont  ppit 
de  foi»,  est  exactement  le  grec  : b’kiyôitta-'lot.  Ce  mot  est  omis 

par  Ta  et  le  vieux  syriaque.  Pechitto  ; ILox^oi  «pauvres 

de  foi»,  «pusilli  fide».  — De  même,  c’est  Sià.iriv  oAiyoTricrh'av 
vfXcSv  (Mt.,  XMi , 9 0 j que  rend  l’arménien  (verset  1 q)  : 
phpuj^uiLUJuinLp^lrufu  «à  cause  de  votre  incrédulité». 

C’est  aTïicrliav  qu’on  lit  en  T,  Kgg  {CLA  19/ii). 

Syr.  sin.  : «parce  que  n’est  pas  à vous  la  fol».  Pechitto  : «à 

if  P ^ I 4“ 

cause  de  votre  incrédulité»,  JJ 

Mc,  X,  5 , tJiuÊÊ%  ^uiiuiiuu^iinnLlcl hiuL  IL «à  causc  (le  la 
dureté  de  cœur  votre»  «dur»  «cœur»),  exacte- 

ment construit  sur  le  grec  : zspos  tvv  ax'KripoxapSi'av  vijlvv.  Sy- 
riaque : «à  cause  de  la  dureté  de  votre  cœur». 

L’arménien  (Mt.,  \iii,  5)  «centurion»  (v"« 

«cent»  + «chef»)  rend  parfaitement  le  grec  : êx<x- 


'i38  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


TévTap)(^os.  Syr.  sin.  ; « chiiiari|ue  » = commandant 

de  m///e  hommes).  Pechitto.:  qenterouno  (Jhow^a-c)  «centurion  jj. 

Mc,  xni,  35.  — Z : /»  <Çtnuinfuoufi  «au  chant  du  coq» 
«coq+^ofyA-^  «parler,  chanter»,  correspondant  exactement  au 
grec  : dASKTOpoÇxovi'ois.  Syr.  sin.  : à ^l’aube»;  Pechitto,  qui  revise 
sur  le  grec  : «au  chant  du  coq»,  );ja.'ba^. 

Mc,  XIV,  3.  — Z : '•  «de  grand 

prix»,  composé  sur  le  grec  : 'OoXvtsXoCs  ou  TsoAVTipov,  qu’imite 
la  Pechitto  : «magni  pretii», 

Toutefois  l’arménien,  malgré  la  faculté  qu’il  a de  composer 
des  mots  sur  le  type  des  mots  composés  grecs,  n’use  pas  tou- 
jours de  cette  commodité,  tandis  que,  ailleurs,  il  emploie  un 
mot  composé  là  où  le  grec  use  d’une  périphrase. 

Ainsi  (Mt. , XXI,  1 a),  le  mot  composé  mqiut^lrijuiTiuin  uig^ 
« des  marchands  de  pigeons  » ( ujquiLü[i  « pigeon  » -|- 
«commerce,  vente,  halle»)  traduit  le  grec  : tcDv  'sswXovvtcûv  tàs 
‘aspialepcts , d’accord  avec  la  Pechitto.  Lacune  en  syr.  sin. 

De  même  (Mt.,  xxvi,  66)  l’arménien  ^ «il 

mérite  la  mort»  est  un  composé  destiné  à rendre  la  périphrase 
grecque  : êvoxos  S-ai^aToo  èaVv,  comme  en  syriaque  : «reus  est 
mortis»,  )la^  o« 

9 

Le  mot  uj^npij.lt  (Mt. , xxn,  a 4)  «sans  fils»  [uA  privatif 
-p  «fils»)  traduit  le  grec  : pv  ^éxva.  Syriaque  : «que 
pas  à lui  de  fils». 

Par  contre  (Mc,  vu,  3 y),  le  grec  àXâXovs  «qui  ne  parlent 
pas»  est  rendu  en  arménien  par  le  mot  ^tut/Lfiÿ  «muets»; 
parce  que  l’arménien  u/biuunL^  correspondant  exactement  à 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


439 


àXfltXos  a pris  le  sens  particulier  de  « animal  » ; le  sens  est  le 
même,  mais  l’étymologie  diffère.  Syr.  sin.  : «et  les  muets,  il  fait 
qu’ils  entendent,  et  parlent».  Pechitto  : «...  les  sourds,  il 
fait  qy’ils  entendent,  et  ceux  qui  ne  parlent  pas,  qu’ils  parlent». 
Le  même  mot  <^iui/^i  «muet»  est  employé  pour  rendre  le  grec 
fjLoyi'kctXov  (Mc,  VII,  Sa)  «qui  parle  avec  difficulté»,  qui  est 
d’accord  avec  le  syriaque  : «un  sourd  qui  balbutiait». 

Les  mots  composés  4/ei/(îo7rpo(p^Ta<  ( Mt. , xxiv,  1 1 ) et  ^pevSS- 
^ptalot  xa)  \pEvSo7rpo(p)fTai  (Mt. , xxiv,  g 4)  sont  rendus  en  armé- 
nien par  un  adjectif  et  un  substantif  : unum  «faux 

prophètes  » , et  unt^m  _pp^tJinnup  hi-  unt-in  Jiupipiuplç^  «de 
faux  christs  et  de  faux  prophètes».  Syriaque  : «christs  menteurs 
et  prophètes  faux»,  )].ar>»o»  Jl*^o  jLLj^io. 

Mc,  XIV,  56.  — Le  grec  : é\l/svSouapTvpovv  «témoignaient 
faussement»,  «rendaient  de  faux  témoignages»  devait  embar- 
rasser les  traducteurs  arméniens;  ils  s’en  sont  tirés  en  traduisant; 
fLuiiint-tT unLin  . . . «plusieurs  un  faux 

témoignage  témoignaient ...  ( A : iJliu^nt.(JliL^u  « témoignages  », 
accusatif;  — F : ijliujjnLp^^L^p  «témoignages»,  nominatif;  — 
C : ^/'  fLvuijnLJ' uni.u!  ijJ^u^nLp-^ifbp  i^i/luhl^  «Car 

plusieurs,  de  faux  témoignages  (nominatif]  témoignaient  contre 
lui»).  Syriaque  : «témoignaient»;  «faux  témoignage»,  en  syr. 
sin.;  omis  en  Pechitto. 

<Çu/üutu^iuijnpip  (Mt.,  vi,  1 1)  «continuel»,  «constant»,  «tou- 
jours», «constamment»,  pour  rendre  le  grec  : tov  sTriovaiov 
«nécessaire  pour  la  subsistance  de  chaque  jour»  (ovai'a.  «essence», 
«vie»,  «biens»,  «fortune»].  Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto  : «de 
notre  besoin  (=dont  nous  avons  besoin)»  (indigentiae  nostrae) 
Cotldianum  en  af  it,  supersuhstantialem  en  vg, 
venant  (=  à venir?)  en  sa,  pour  demain  en  ho  sa,  constant,  stable, 
ferme  (^hestandig'j  en  sy'',  suffisant,  abondant  (^reiclilichj  en  pa.  Si  le 
prec  èiriovaiov  doit  rendre  l’hébreu  vn  anS  de  Prov..  xxx,  8 


/i/40  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


«mon  pain  déterminé»,  «mon  pain  fixé  (par  Dieu)»,  il  semble 
que  le  mot  arménien  se  rapproche  de  la  tradition  représentée 
par  le  syriaque  curetonien. 

Mc,  VI,  1.  — Z ; ^ [f^ÊULtun_  fiLfi  «dans  sa  province»,  «dans 
sa  patrie  » , exactement  le  grec  : sis  7rjv  'ssaipiSct  aCToC.  Lacune  en 

fy 

syr.  sin.  Pechitto  : «dans  sa  ville» 

L’arménien  «personne»,  «âme»,  est  employé  cou- 

ramment pour  rendre  le  pronom  réfléchi,  comme  en  héhreu. 
Ainsi,  Mc,  viii,  34,  «son  âme»,  «soi-même»,  tra- 

dult  le  grec  : éavTÔv,  oyjkSiJ,  icts:,  tandis  qu’il  est  également 
employé  pour  rendre  «âme»  : y/'  "f' 
giuulri^  ijufbl%  fiLg  « car  celui  qui  voudra  sauver  son  âme  » , âs 
yàp  éàv  S-eXn  t^v  avTov  crwa-ai,  et,  au  même  verset  ; Itl. 

np  linpnuugl^  fiLp  «et  celui  qui  perdra  son  âme.  . . », 

. . . 7ïiv  éavTOv  •^vyjuiv. 

Génitif  absolu . — L’arménien  emploie,  dans  certains  cas,  une 
construction  de  phrase  qui  rappelle  le  génitif  absolu  du  grec  ou 
l’ablatif  absolu  du  latin.  L’usage  que  fait  l’arménien  de  cette 
construction  montre  à l’évidence  que  cette  langue  ne  possède  en 
réalité  pas  de  génitif  absolu,  mais  elle  use  de  cette  façon  de 
s’exprimer  sous  l’influence  directe  du  grec,  là  où  le  grec  a des 
participes  apposés  au  sujet. 

Ainsi,  Alt.,  viii,  i8,  uilrulruj^  jfunLuf  «ayant  vu  Jésus»  a 
tout  à fait  l’air  d’un  génitif  absolu;  le  grec  porte,  au  nominatif  : 
iSwv  Sè  b \na-ovs.  Cet  emploi,  en  arménien,  n’a  lieu  que  dans  la 
mesure  où  le  mot jliunLuf  (Jésus,  au  génitif)  peut  être  sujet 
d’un  verbe  ultérieur  : ■Çpuiifiighiug  «ordonna». 


De  même,  Alt.,  XllI,  36,  . . ,(3  nqh-uii^  jfunLuf  ij^nqnijnuii^ 
. «...  ayant  laissé  Jésus  la  foule,  vint.  . . » a l’air 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


liM 

d’un  génitif  absolu,  destiné  à rendre  le  grec  : . . .dÇ/ets  toùs 
ÔxXovs  ^Xdsv.  . tandis  que  le  syriaque  a le  mode  personnel; 

Mt. , XV,  9 1 : frL.  hibuJi^iJbuilt j^iunLu^  i^iuy  ...  « et  étant 

sorti  de  là  Jésus  vint.  . . qui  calque  la  tournure  grecque  ; xal 
èxsïdev  o Xrja-Qvs  dvsyjûprjaev ...  Le  syriaque  a le  mode 
personnel  au  lieu  du  participe;  — ainsi  encore,  Mt.,  xv,  99  ; A-l 
jljunLiifi,  lrl[ü . . . «et  étant  parti  de  là  Jésus, 
[il]  vint...  »,  construction  inspirée  du  grec  : kcù  ^eTtxêds  êxe7- 
Bev  b \-naovs  ^XQsv.  Le  syriaque  : «et  s’éloigna  léchou  de  là  et 
vint.  . . ». 

Mt.  , XIII,  3l,  7"^  lun  htu!  Jtupq^y'  ulrfitluibh-iijy  . . . «que 
ayant  pris  un  homme  (génitif],  [il]  sema.  . . »,  tandis  que  le 
grec  porte  : tv  Xa^èûv  dvBpwTros  eaneipev . . . Syriaque  : «qu’un 
homme  prend  et  sème.  . . »;  — Mt. , xiii,  33, 
llLn2_ptMin-nj^ . . . «que  ayant  pris  une  femme  (génitif]  [elle] 
cacha.  . . ».  Syriaque  : «qu’une  femme  prend  et  cache.  . . »; 
grec  : fîv  Xa^ovaa  yvvrj  év£xpv\pev.  Au  même  verset, 
ujJIriiujjii  [uJni^ib'yujL.  «jusqu’à  ce  que  tout  soit  levé»,  Iws  00 
ê^vpcôBri  'oXov;  à une  forme  personnelle  grecque  correspond  une 
forme  personnelle  en  arménien.  . 


Mt. , xiii,  hk,  nnft  tu .. . «que  ayant 

trouvé  un  homme  (génitif]  [il]  cacha.  . . »,  bv  evpdiv  dvBpconos 
expvy^sv.  . . Syriaque  : «que  celui  qui  le  trouva,  cacha.  . . ». 

Mt.  , XV,  19,  . . . Jiuuint-yhiui  iu2jnl(l>li‘/'uiyli*lin^iuif  tuiili^ 
y^tu  « . . .s’étant  approchés  les  disciples  (génitif]  de  lui,  disent 
à lui»,  . . .spousXBôvres  oi  paBtjrat  Xéyovaiv  atlrçà.  Syria(|uc  : 
« . . .s’approchèrent  ses  disciples  et  disent  à lui». 

[jà  où  il  y a un  génitif  absolu  en  arménien,  il  ne  peut  y avoir 
de  génitif  absolu  grec.  Mais  l’emploi  de  la  phrase  participiale  est 
caractéristique  du  calque  de  l’arménien  sur  le  grec.  Les  traduc- 
teurs arméniens  emploient  un  participe  pour  rendre  le  particlp(î 


1 


/iA2  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


grec,  et  la  forme  personnelle  pour  traduire  une  forme  person- 
nelle grecque.  Mais  le  nom  au  génitif  est,  en  arménien,  sujet  du 
verbe  suivant. 

On  rencontre  en  assez  grand  nombre  des  cas  où  le  génitif  ab- 
solu grec  est  rendu  par  un  mode  personnel,  ou  par  une  construc- 
tion qui  trouve  en  bébreu  un  parallèle  exact,  mais  qui  ne  dé- 
note pas  une  influence  du  syriaque. 


Ainsi,  Mt. , ii,  i,  le  grec  : tov  Sè  Itjo-ov  ysvvrjOévTos  est  rendu 
par  l’arménien  : Æ-l  /r  6-%uîhlT^  jfiunt-u^  « et  dans  le  naître  de 
Jésus.  . . ».  Syriaque  : «lorsque  donc  était  né  lécbou.  . . ». 

Mt. , XXVI , 6 , 10V  Sè  Yrjaov  ysvo^iévov  est  traduit  en  arménien  : 
tf  pbrL.  Iripj  j^unuu  « lorsque  vint  Jésus.  . . ».  Syriaque  : «Et 
comme  était  lécbou  à Bétbanie ...  »,  ce  qui  est  plus  conforme  à 
l’origmal  grec. 


Mt. , XXVI,  'J,  àva.K£tfxévov  est  rendu  par  : fi  «à 

table  » , ou  « sur  le  siège  » , alors  que  le  syriaque , se  rapprochant 
du  grec,  porte  : «lorsqu’il  était  couché  [à  table]». 

Mc,  VI,  2,  Koù  yevofiévov  a-aëêdiov,  traduit  par  l’arménien  : 
Itl.  fl  «et  il  arriva,  au  cbabath . . . ».  La- 

cune en  syr.  sin.  Pechitto  : «et  comme  c’était  le  cbabath.  . . ». 

Mc,  VI,  22,  l’arménien  : Iru  fi  «et  dans  le  dan- 

ser. ..  »,  pour  rendre  le  grec  ; xal  bpyria-oLfiévn?.  Syriaque  : «et 
elle  dansa  et  plut.  . . ». 

Mc,  VI,  35,  le  grec  : xoà  tjStj  oipas  ■zsoWrjs  ysvopsvtjs  était  dif- 
ficile à rendre  en  arménien;  les  traducteurs  s’en  tirent  en  faisant 
une  phrase  personnelle  : trt-  fip-iiti-  p-tuifnL.tT  é-uitP  trqtrL.  « et 
lorsque  beaucoup  [de]  temps  fut»,  ce  qui  se  rapproche  du  texte 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION.  m 

t 9 ^ 9 y 

de  la  Pechitto  : «quumqiie  esset  tempus  multum»,  )o«  oo 
, tandis  que  le  syr.  sin.  porte  ; « et  lorsqu’il  commença  à 
être  soir». 

Cet  exemple,  ainsi  que  le  suivant,  prouve  qu’un  vrai  génitif 
absolu  grec  ne  peut  pas  être  rendu  par  un  pseudo -génitif  absolu 
arménien;  en  outre,  l’arménien  comme  la  Pechitto  se  rap- 
proche plus  du  grec  que  du  vieux  syriaque. 

Mc,  XI,  27.  — Z : Itl.  il^îh^  ji  ufbn^ 

«et  tandis  que  dans  le  temple  il  circulait»  (CD  ; ft  mut'Xujfilfü 
, pour  rendre  le  grec  : xa)  èv  tsD  lepw  'srepnraToCvTos 
avTov.  Syriaque  : «et  comme  il  circulait  dans  le  temple...  . ». 

Mc,  XIV,  66.  /j  : Itl  iqlruipnu  q hrn.  ...  « Et 

Pétros,  tandis  qu’il  était.  . . » traduit  par  une  forme  personnelle 
le  grec  : xaà  ovios  tov  IléTpov.  Syr.  sin.  : «et  comme  Kipha 
[était].  . . ».  Pechitto  : «et  comme  Chémoun  [était].  . . ». 

Mc,  XVI , 1 . Z : Itl-  ftfiftlri-  , Jîup^unT.  . , 

« et  lorsque  fut  passé  le  chahath , Mariam . » . »,  traduisant  le  grec  ; 
xcti  SiaysvofÀSvov  tov  a-aëêaTov  Mapia . . . — Pechitto  : « et  lorsque 
fut  passé  le  chabat  Mariam.  . . ».  Syr.  sin.  : «et  lorsque  fut 
passé  le  chabat,  achetèrent  de  l’huile  et  des  arômes  Mariam. ..». 

Mc,  XVI,  2.  — Z : uiglri-uiquj « au  poiiit  (lu  jour» 

(^tufilrL.  « soleil  »-j-<fa#^«  venir»);  le  grec  : dvxTeiXavjos  tov  n\{ov. 
Syriaque  : «comme  était  levé  le  soleil». 

Enfin,  Mt. , xxviii,  i3,  un  dernier  e.xemple  montrera  sur  le 
vif  la  manière  employée  parles  traducteurs  arméniens  pour  rendre 
le  génitif  absolu  grec  ; rjpLÔiv  xoipcüpévwv,  où  l’arménien  porli*  : 

J£fi  « tandis  ipie  nous  dans  le  sommeil  étions». 

Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto  ; «tandis  que  nous  dormions»,  o 

y ^ 


/iVi  COMPARAISON  AVKC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Le  verbe.  — Si  les  traducteurs  arméniens  avaient  opéré  sur  un 
original  syriaque,  il  y a toutes  les  apparences  "qu’ils  auraient 
conservé  la  forme  personnelle  de  celui-ci,  au  lieu  qu’ils  ont 
éprouvé  des  difficultés  réelles  à rendre  un  aspect  de  la  phrase 
grecque  qui  n’avait  pas  son  correspondant  en  arménien. 

Le  participe  Itl.  trjjrujp^  «et  étant  sortit)  rend  exactement 
(Mt. , XX,  3)  le  grec  ; xai  ê^eXOcôv  tandis  que  le  syriaque  porte  : 
« et  il  sortit . . . w ; de  même , Mt. , xxi , i q , Ztil  uitrulnuj^  « et 
ayant  vu  v , traduit  le  grec  ; xai  ISmv,  alors  que  le  syriaque  lit  : 
«et  il  vit5j;  Mt. , xviii,  26,  A-l  u/hlflrtui^Ket  étant  tombé»,  le 

P" 

grec  : zseaàv  ovv.  Syriaque  : «et  tomba  »,  . Par  contre, 

Mt. , XX,  2,  le  participe  grec  avix<p(>)vrj(jcts  Ai  est  rendu  par  l’ar- 
ménien : trL.  UÊfili  ifutplu  «et  il  fit  convention  (=  et  il  convint)», 
qui  est  d’accord  avec  le  syriaque. 

Il  est  des  cas  où  le  participe  arménien  correspond  exacte- 
ment à un  participe  grec;  il  en  est  d’autres  où  ce  dernier  est 
rendu  en  arménien  par  un  mode  personnel.  Est-ce  pur  effet  du 
hasard?  ou  le  résultat  d’un  procédé  de  traduction  méthodique- 
ment appliqué? 

Les  exemples  sont  nombreux  où  le  participe  arménien  rend  un 
participe  grec,  alors  que  le  syriaque  a le  mode  personnel. 

Mt. , IV,  2.  — Z : ht-  uiut<^lTtui^KQi  ayant  jeûné»  (Mq  : 

ACF  ; u^uj<Çlrp^,  d’accord  avec  le  grec  ; xa)  vnfrlsvcras. 
Syriaque  : «et  après  qu’il  eut  jeûné.  . . ». 

Mt. , IX,  20.  — Z : JujuinL.ghui^  jtruu^  «s’étant  approchée 
par  derrière»,  'Bpoa-sXOovaa  omaOev.  Syriaque  : «vint  par  der- 
rière». 

Mt. , XIII , 5 û . — Z : Itl  Irlilriup  p q ujLtufi  fiLp  « et  étant  venu 
dans  son  pays»,  xa\  éldcbv  sis  tuv  -crarp/Aa  aüroÿ.  Syriaque  : «et 
vint  dans  sa  ville»,  d’accord  avec  rjXSsv  en  H®''  (L)  et  cuni  venmel 
en  af  h Jf. 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


m 

Mt. , XV,  9 5.  - — Z : JiuiTini.ylruii^  « s’étaiit  approchée»,  e’X- 
Oova-ct.  Syriaque  ; «elle  s’approcha»  (syr.  sin.).  «Elle  vint»  (Pe- 
chitto). 

Mt. , XVI,  i3.  — Z : tri-  ItiJtiui  j^uni-u  «et  étant  sorti  (allé) 
Jésus»,  èXOwv  Sk  b \riaov5.  On  lit  ; e^sXôeov  en  Ta  L'22G^rio94  ^12221 
^bi225  ii353  K‘88  (3A6  119A  2 1 /i 5 1 5 7 6 iSyB  ihoAHjXp; 
xai  eXOav  en  Iip’’  ( 1 4 2 6).  Syriaque  : « et  lorsque  léchou  vint. . . ». 

Mc,  111,  3i.  — Z ; tri-  uj^imiupy  I^iu^Itiu^  « ct  delîors  se 

tenant»,  xai  ë^co  almovzes.  Texte  altéré  en  syr.  sin.  Pechitto  : 
^ * ? 

«se  tenant  dehors», 

Mc,  VI,  9 5.  — Z : bu  Jinbiui^  «et  étant  entrée.  . . »,  xai 
sicrsXOovaa.  Syriaque  : «et  elle  entra». 

Mc,  VI,  A8.  — Z : ujft.  'hnutu  q^'iiuifntJ^nviQni  vei’s  eux 

[en]  marchant»,  ■zirpos  olùtovs  'ssepnraTÔJv.  Syriaque  : 

«vint  vers  eux  [tandis]  qu’il  marchait  sur  les  eaux». 

Ces  quelques  exemples  montrent  la  dépendance  de  l’arménien 
par  rapport  au  grec.  On  relève  certains  cas  oix  le  grec  semble 
llottant  et  ot'i  le  texte  présente  des  traces  manifestes  de  remanie- 
ment, qui  ont  leur  écho  dans  l’arménien  et  qui  expliquent  jus- 
qu’à un  certain  point  les  préférences  que  ce  dernier  semble  avoir 
pour  telle  ou  telle  leçon  de  l’original  grec. 

7\insl,  Mt. , IX,  6,  le  participe  grec  êyepOet's  «t’étant  levé»  est 
traduit  en  arménien  par  «lève-toi»  (impér.  de jiun^ibi  ), 
d’accord  avec  le  syriaque  : ^o©  «lève-toi».  C’est  un  procédé  de 
traduction  de  l’arménien  qui  no  peut  rendre  ici  le  participe  grec. 
D’autre  part,  on  relève  : eyeipe  en  Ta  j^(Î5-()(h)  (H[)0  700 
379)  af  it  Tert. 


Vi6  COMPARAISON  WEC  lÆS  DIVERS  TEXTES. 


Au  début  de  ce  même  verset  (Mt. , i\,  6),  ^ nfuntun^hg 
«afin  que  vous  sachiez»  rend  exactement  le  grec  ha  Sè  eiSijTe, 
alors  que  plusieurs  manuscrits  portent  : iSrjrs  « que  vous  voyez  » 
('jj<î3  5fl  i^j5(gg<i)  ^3  I^CLDEFXJ  af);  le  syriaque  : «afin 

que  vous  sachiez».  Le  traducteur  arménien  ne  s’est  pas  laissé 
tromper  par  l’itacisme;  il  a choisi,  entre  deux  leçons  grecques, 
la  meilleure. 

Un  autre  exemple  de  transition  est  offert  en  Mc,  vi,  48.  L’ar- 
ménien porte  : tri.  trinlru  «et  il  vit»,  d’accord  avec  le  syriaque, 
alors  que  les  éditions  impriment  : «a)  iSwv,  sur  l’autorité  de 
nBDLA.  Mais  le  mode  personnel  : «at  ei^&v  se  rencontre  dans  des 
mss.  réputés  plus  jeunes,  tels  que  EFGHSUm. 

Mc,  viii,  i.  — Z : tin^trujy  «il  appela»,  d’accord  avec  le 
syriaque.  Le  grec  : ‘zspocrxalsaâçjLsvos  est  plus  conforme  au  génie 
de  cette  langue,  tandis  que  l’arménien,  en  général,  préfère 
juxtaposer  des  verbes  à un  mode  personnel. 

Par  contre,  Mc,  vu,  i/i,  le  participe  zspoa-xaXecroLfjLsvos  est 
rendu  par  l’arménien  : «ayant  appelé»  (C  : ((n^glrujn  j, 

tandis  que  F et  H lisent  ; lin^iug  « il  appela  » , d’accord  avec  le 
syriaque. 

Le  cas  de  beaucoup  le  plus  fréquent  est  celui  où  le  participe 
grec  est  rendu  par  un  tnode  personnel,  en  arménien  comme  en 
syriaque.  Le  grec  a en  effet  deux  façons  d’exprimer  l’action  qui 
est  en  train  de  s’accomplir  : 

1°  Par  l’indicatif  présent  : •sràs  ouv  oarhs  àxovet  (Mt. , vu, 

96); 

9“  Par  le  participe  présent  : zrSs  b àxovcûv. 

L’arménien,  qui  n’a  pas  de  participe  présent,  n’en  a qu’une, 
l’indicatif  présent  ; luJlrUiuJh  np  «quiconque  qui  écoute» 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRVDUCTION. 


liltl 


(Mt. , VII,  3 A et  96 j.  De  même,  )rt. , vu,  91,  où  wâts  à Xsycüv 
est  exactement  rendu  par  l'arménien  : luiJlrbijjjh  np  mulç 

«non  quiconque  qui  dit». 

Un  exemple  bien  topique  et  un  des  plus  fréquents  est  celui  de 
Xéycov,  traduit  par  : In-  «et  il  disait»  (Mt. , vin,  9)  et  par  ; 

Itl.  lunl;  «et  il  dit»  (Ml,  vin,  3).  L’arménien  se  conforme  au 
contexte  et  met  à un  temps  personnel , suivant  que  l’autre  verbe 
juxtaposé  est  au  présent  ou  au  passé. 

De  même,  Mt. , n,  9;  xni,  36,  XsyovTss  est  rendu  par  : An. 

■X  P 

UÊulrib  «et  disent»;  le  syriaque  : «et  disant»,  ^;.âo)o. 

Par  contre,  Mt.,  11,  3 , àxovaas  Sé  est  rendu  en  arménien  par  : 
hu  fipiitrt.  fnLuiL.  « et  lorsqu’entendit ...  »,  comme  en  syriaque  : 

P' 

«entendit  donc.  . . »,  — Ces  deux  derniers  exemples 

montrent,  entre  le  syriaque  et  l’arménien , une  analogie  qui  résulte 
dans  les  deux  cas  de  la  structure  da  la  langue. 

Ainsi,  Mt. , 11,  7,  xaXéaas  se  traduit  en  arménien  par  : l(n^ 
^/rujy  «il  appela»,  comme  en  syriaque  : 

Mt. , II,  y.  — / : fri-  ^in^uj  jiftfihrL.  inLu/ii  «et  eux  lorsqu’ils 
entendirent»,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  : oi 
Sè  àxovaavTss. 

L<*  grec  : xXetd'OL?  T'nv  B-vpa.v  <70v  (Mt. , VI,  6)  est  rendu  par 
l’arménien  : i^iiul^trui  « ferme  ta  porte  » , comme  en 

syriaque. 

Mt. , VII,  9y,  i/t  • • • nÊLiinL-guJiil^^i  «car...  d enseignait...  »; 
Pccbltto  : «car  il  enseignait  eux»,  pour  rendre  le  grec  : yàp 

SiSdcrxcov  (xùrov?.  — De  même,  Mt. , ix,  35  : SiSdcrxcov  est  rendu 
par  un  mode  personnel  en  syriaipie  et  en  arménien  : m 


/i'-8  COMPARAISON  AVCC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , XI,  U.  Z : miuiniuuluufb^  hin  j^nnuu  Iri-  luul^ 

^nuiu  «répondit  Jésus  et  dit  à eux?;,  d’accord  avec  le  syriaque; 
grec  : Ka)  aTroxptOe'ts  à Itja-oCs  siirev  avToh. 

iMt. , XI , 1 8.  — Z : nuril^ii  Irt.  « il  ne  mangeait 

pas  et  il  ne  buvait  pas?),  comme  en  syriaque;  grec  : êcrOicov 

ixtj're  -usivwv. 

Mt. , XII,  2.  — Z : lifL[itrL  intru^  « loi’scpic  virent»,  d’accord 
avec  le  syriaque  ; grec  ; iSôvTss. 

Mt. , XII,  2 5.  Z : ItfLphi-  q^tiitug  jftiinLu  « loi’Sque  SUt 

Jésus?),  ce  c|ui,  d’accord  avec  la  Pechitto,  traduit  exactement  le 
grec  : eiSà)s  Sè . . . Les  traducteurs  arméniens  ont  évité  avec  soin 
de  lire  : iScov,  ce  qu’ont  fait  syr.  sin.  et  Cureton,  «lorsqu’il 
vilv,  d’accord  avec  (n*'  33  892  D 

i3  2i/i5). 

Alt.,  xii,  46.  — Z ; Il  %ui  (^1  <f~iiijni^L^in  lût 

[uoiil^li  « tandis  que  lui  aux  foules  il  parlait  ?? , d’accord  avec  le 

syriaque,  pour  rendre  le  grec  : hi  Sè  avTov  Xa'XovvTos  toîs  oylois. 

Alt.,  XII,  39;  XllI,  11.  Z : ^U!  muMuimu^iuh^  trui  ht. 

tuul^ . . . «il  répondit  et  il  dit.  . . ??,  d’accord  avec  le  syriaque, 

pour  traduire  le  grec  : à Sè  ànoxpiOsh  sIttsv. 

Ce  sont  des  exemples  de  traduction,  non  calquée,  mais  faite 
sur  le  grec;  l’arménien,  n’ayant  pas  l’usage  fréquent  du  participe, 
recourt  plus  généralement  à un  mode  personnel  et  juxtapose  des 
phrases  personnelles  là  où  le  grec  combine  des  participes  et  des 
verbes  à un  temps  personnel.  A^oici  encore  quelcjues  exemples  qui 
montreront  que  l’arménien  procède  ainsi,  non  sous  l’influence  du 
syriaque,  mais  pour  se  conformer  à l’usage  de  sa  propre  gram- 


maire. 


LA  TEGH.MQLE  DE  LA  THADUCTIOiN. 


Vil) 

Alt.,  XIII,  l3.  Z ; iffi  tnlruiuLlTL  b uibuufbb^ , bu 

lub^  bi.  lub'b  «car  ils  voient  et  ne  voient  pas,  et  ils  en- 
tendent et  n’entendent  pas  ■n , pour  rendre  le  grec  : 6ti  (3Xé7rovTss 
ov  (SXsTroveTiv  xai  dxovovTss  ovx  àxovov(7tv.  On  lit  : jSXeTrova-t  au 
lieu  de  ^XsTrovTSs  et  axovovaiv  au  lieu  de  axovoines  en  Tert  Ky‘ 
gg  KX.  Le  syriaque  a le  mode  personnel. 

Alt.,  XIV,  q.  Z : bu  in^iinilhrginu  fj-uaj^tiiun^iü  fiiujy 

. . . «et  fut  attristé  le  roi,  mais  à cause  de.  . . d’accord 
avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  grec  ; xa)  XvtiyiBsU  b ^aaiXsvs 
Stà.  . .,  sur  l’autorité  de  BD0,  etc.  Alais  on  lit  : êXvTr rfO rj , dans 
un  grand  nombre  de  mss.  grecs. 

Alt. , XIV,  ih.  — / : bu  [ipiibu  bf^  « et  lorsque  sortit . . . » , 
d’accord  avec  la  Pechitto,  pour  rendre  le  grec  : xai  é^sXôdjv,  omis 
par  le  vieux  syriaque,  a b 

Alt.,  XIV,  i5.  Z : Jujtnbiuli  lun  7/u/  in^jnl^bfiinpii  bu 

tuiibïi  «s’approchèrent  de  lui  les  disciples  el  disent n,  pour  tra- 
duire le  grec  : zspoarjXBov  cxvtôj  oi  çjLaBtjToà  XéyovTes.  Pechitto  : 
« . . .ses  disciples  et  dirent  à luiv.  Lacune  en  syr.  sin.  Cependant, 
von  Soden  note  : XeyovTss  aura)  en  Ta  sy. 

De  meme,  Alt.,  xvi,  5,  bu  uj^uilib^im^ juijhl^f^u 

«allèrent  aussi  les  disciples  de  l’autre  côté» , pour  rendre  le  grec  : 
xa\  èXSbvTss  oi  fxadnTat  eis  tù  zrépav.  Le  syriaque  a le  verbe  au 
mode  personnel. 

Alt. , x\i,  à , le  grec  ; xaï  xaTaXnrojv  ocvroiis  à-rrnXÔev  est  rendu 
par  un  mode  personnel  l'ii  arménien  : bu  h[Jnii  ifUiinui  bu 
«et  il  laissa  eux  et  s’en  alla»,  et  en  syriaque. 

Alt.,  xvii,  h.  — Z : ! nui  m tu  U lu  tu  h fl  but  «répondit»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto,  pour  traduire  le  participe  grec  : àiroxpi- 
Oe.\s,  omis  en  Ta  sy*")''^.  Ici,  comme  flans  plusieurs  autres  cas, 


«9 


/i50  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


ce  mot  devrait  plutôt  être  traduit  par  «il  prit  la  parole»;  il  peut 
paraître  étrange  que  Pierre  réponde,  alors  que  le  dialogue  n’a 
pas  encore  commencé. 

Mt.,  XVII,  1 A.  — Z : /f  é-nub^i  hi-  « à genOUX 

tombait  et  disait»,  à un  mode  personnel  comme  en  syriaque, 
pouf  rendre  le  grec  : yowTrsTœv  avrév. 

Alt.,  XIX,  26.  Z : ^u^hguiL.  ^ ^muiu  j^iini-n.  tri-  mul^ 

«regarda  vers  eux  Jésus  et  [il]  dit»,  tandis  que  le  syriaque,  plus 
complet,  porte  : «regarda  vers  eux  léchou  et  dit  ù euxv,  pour 
rendre  le  participe  grec  : èfxQJ'^as  Sè  à Xricrovs  eiitev  aviols. 

Alt.,  XX,  2q.  — L’arménien  : ht-  ^ngiu 

«et  dans  le  sortir  d’eux  de  Jéricho»  rend  très  exactement, 
par  un  sémitisme,  au  pluriel,  le  grec  ; xai  èxTropsvoixévaov  nviwv 
à-no  lspixd>,  tandis  que  la  Pechitto  lit  : «et  comme  léchou 

de  Jéricho»,  d’accord  avec  ; exnopsvopievov  tov  Irjo-ov  en  Ta 
J70  37of  K'®’^  (C'  r 2 y 3 A G)  af  et  sxTTopsvopLsvov  avTov  en  ho 

J^l>287  rl09'i^a350  ^351  1220  ^l>1250  l ^ 200  UilO  J(^''80  «8  g g ^ ^ 1 I9A 

A77  718  2A5  1200  AAo  i39(i,f’H)  / B 0(7.  Lacune  en  syr. 
sin. 


Alt.,  XXV,  87.  — Z : /ri_  luuiuiiglrb  «et  diront»,  pour  rendre 
le  grec  : 'kéyovnes  «disant»,  qui  est  placé,  dans  la  phrase,  après 
un  verbe  au  futur  : à-noxpiOdcrovTai.  Lacune  en  syr.  sin.  Pe- 
cliitto  : «alors  diront.  . . ». 

Alt.,  XXVI,  26.  — Z : ujn  jltunLii  ^tug , op^'b/ruig  ht-  Irghl^ 
Itl  km  in^likgmmg^ . . . «prit  Jésus  du  pain,  béiiit  et  rompit 
et  donna  aux  disciples ...  » ; AC  : lULp-Çiikiug  kp-kl^  « . . . bénit, 
rompit.  . . »;  C ; kpkli  km  «rompit,  donna.  . . » : la  série 
des  participes  'grecs  était  malaisée  rà  rendre  en  arménien  : Xa- 
€cüv  b I>7<T0t;s  nov  apnov  xai  svXoytfcras  ix'kaaev  xai  Soi/s  to7s  fia- 
On-raTs.  Syriaque:  «et  benedixit,ac  fregit  et  dédit  discipulis  suis». 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


'lôl 

Vit.,  ,\\vi,  '7 1 . La  première  partie  de  ce  verset  est  très  tour- 
mentée. Le  texte  arménien  en  subit  le  contrecoup  ; Itl. 

Iri  'üui  uifiiniu^u  ^ «et  lors(jue  sortit  lui  hors  de 

la  porte?;,  pour  rendre  le  grec  : è^e'XôôvTa  Sè  avrov  sh  tov  zsu~ 
Xôjva,  complément  direct  de  slSev.  Mais  on  lit  : e^sXôovros . . . 
axjTov  en  (D  O)  ( af  hiat),  et  s^sXdovrcov . . . 

ctvTMv  en  1210^  129 11246  ((>5^  *2 1 3 i355).  Pechitto  : «comme  il 
sortait  dans  le  vestibule??.  Syr.  sin.  : «et  lorsqu’il  sortit  vers 
la  porte  de  la  cour??. 

Alt.,  xxvii,  5.  — Z : Itl.  «et  jeta??  (A  : f^lilrtug^  (]  : 

d’accord  avec  le  syriaque,  pour  rendre  le  participe 
grec  : xa)  p/vj/a?. 


Mt.,  XXVII,  ()3.  — - Z : lilriiqu/blib  I,fi  «tandis  que  vi- 

vant il  était??,  d’accord  avec  le  syriaque  «lorsqu’il  vivait??,  pour 
traduire  le  grec  : ht  ^65v. 

Mc,  I,  6.  Z : Iri-  If^lrfiiul^ni-^i  "iinftuj  iftu^iiu[u . . . «et 

nourriture  de  lui  sauterelle.  . . ??  (Mq  : Itl.  l,fi  litrfiujIfnLii . . . 
«et  était  nourriture.  . . ??;  G : . . l^fi  Jùi^iujfu  « . . .de 

lui  était  sauterelle??),  construction  qui  est  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto. Lacune  en  syr.  sin.  Grec  ; xa)  èaQicov  inpiSas,  qu’il  était 
impossible  de  calquer  en  arménien.  Le  modèle  était  fourni  par 
Mt.,  111,  A,  Itl.  I^L [lujl^ni-fi  ^inpiit  ifuiputlu  «et  iiourrituri* 
de  lui  était  sauterelle.  . . ??,  qui  reproduit  le  grec  : >7  Sè  Tpo(p>? 
»)i?  avrov  àxpi^es.  Syriaque  : «et  sa  nourriture,  sauterelles.  . . ??. 

Mc,  VII,  1.  — / : np  b-lilriuj  l,[îü  «qui  étalent  venus??,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque,  pour  traduire  le  participe  grec  ; sXOôvtss. 


Mc,  X,  lA.  Le  grec  : tScôv  Sè  ô i?;iToÿs  est  rendu  par  un  mode 
personnel  en  syriaque  comme  en  arménien  : t.-inh,i 

jftiiiiLii  «lorsipie  vil  Jésus  1?. 


'i5'2  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  X?  ^9.  ^ : ijuitrqji  lut!  j^iiinLu  Itl.  uig 

lin^lrj^tfijuu  «s’arrêta  Jésus  et  ordonna  [d’jappeler  Jui».  Le  texte 
de  ce  verset  est  très  tourmenté.  La  plupart  des  mss.  grecs  lisent  : 
xotl  crias  b IrjcrQvs  sIttsv  (pcavricraTS  ainôv.  Mais  on  lit  ; . . .avaov 
Ç>cüvrj6r]vai  en  Ta  Clp  K;  (pcàvijOrivai  avTOv  en  tt*®  ( i5H2' 

2198  1 etc.  itioli  2)  n\  exsXsva-ev  (comme  en  arménien]  au 
lieu  de  enrsv  en  (^7^)  '’S-  • "s’arrêta  léchou 

et  dit  : qu’ils  l’amènent»,  Pechilto  : «et  s’arrêta  léchou  et  ordonna 
qu’ils  l’appellent».  Voir  le  passage  parallèle»,  Mt.,  xx,  82, 
ifutlrqli  mu  jfiunun  ...  « s’arrêta  Jésus . . . » , xai  crias  b Itjo-ovs. . . 

Mc,  XII,  85.  Z ; iquiiriuiu^u/h^  Irm  jltunLu  Itl  utul^  , 

nLiinL.ÿtJubl^li  fl  intuTiiufiltü  «répondit  (=  prit  la  parole] 
Jésus  et  dit  (indic.  prés.),  tandis  qu’il  enseignait  dans  le  temple». 
Syr.  sin.  : «dit  léchou  dans  le  temple,  enseignant. . . ».  Pechitto  : 
«et  répondit  léchou  et  dit  enseignant  dans  le  temple».  Grec  : 
xai  ànoxpi6e'ts  b \r)C70vs  eXeyev  SiSdaxwv  èv  lepy. 

Mc,  XIV,  87.  — Z : q[t  «qu’ils  dormaient»  (C  : /r 

^nLü  «dans  le  sommeil»],  pour  rendre  le  grec  : xaOevSovras. 
Syr.  sin.  : «dormants»;  Pechitto  : ^ «que  dor- 

mants». 

Mc  , XIV,  /19.  Z : . . . lun.  Itl  nt-um-gtuhl^^  ^ tntu^ 

'Siujfiisb. . . « . . .avec  VOUS  j’élais  et  j’enseignais  dans  le  temple. . . » 
(Mq  : . . . fl  inuj'2i'iijfr^%  Itl  nLuni-^tâ/iitrli  « . . .dans  le  tcmple 
et  j’enseignais  » : F om.  kr.  «et»  : kft  mtuTiliqilîii  nL.iinL.yuriih 
« . . .j’étais  [dans]  le  temple  j’enseignais  » ),  pour  rendre  le  grec  : 
rjfxtiv  srpbs  vfjLÔis  èv  tôî  Ispôj  StSda-xcov.  Alais  : . . .SiSacrxcov  ev . , . 
en  I,a c * ( 1 (iSq  988  1606  i5’74  A itS'j 
2G2  1 678  1 555  P 278  h q f d sy>’.  Les  fluctuations  de 
l’arménien  sont  conditionnées  par  celles  du  grec.  Syr.  sin.  : 
«je  suis  près  de  vous  dans  le  temple  enseignant».  Pechitto  : 

« . . .je  fus  près  de  vous,  lorsque  j’enseignais  dans  le  temple». 


LA  TECÜMQLE  DE  LA  TRADUCTION. 


/(:)3 

Mc,  XIV,  o4.  — Z : hi-  uin^  ^nL-untlJü  «el  SC  chauf- 

fait près  du  feu?),  pour  traduire  le  participe  grec  : Koi  S-epf/aj- 
vSfievos  zrpbs  to  ÇaSs.  Syr.  sin.  : «et  se  chauffait??,  om.  «près 
du  feu??,  d’accord  avec  Ta  ( i hSa  2108  1 etc.  26 1). 

Pechitto  : «et  se  chauffait  devant  le  feu??,  )»aj  ^a.o. 

Mc,  XIV,  70.  — Z ; nfi  «ceux  qui  autour  se 

tenaient??,  à un  mode  personnel,  d’accord  avec  le  syriaque,  pour 
traduire  le  participe  grec  : oi  'Sapea'lwTS?. 

Mc,  XV,  i5.  Z : fip-f^rlrL  ijiJ^iinu  l^uui/IrguuL  « lorsqu’d  VOU- 

lut , . . ?? , d’accord  avec  le  syriaque.  Grec  î ^ouXôusvos. 

Mc,  XVI,  12.  — juiUi^iuuuiiMhi  «qui  allaient 

au  champ??,  comme  en  Pechitto.  Lacune  en  syr.  sin.  Grec  : 'oro- 
peüO|«ei?o<s  e/s  àypbv. 

Umdlcnti/  présent.  — Ici  encore,  l’arménien,  tout  en  étant 
le  plus  fidèle  possible,  traduit  en  se  conformant  au  contexte  en 
même  temps  qu’au  génie  de  sa  propre  langue. 

Ainsi,  Mt. , ii,  22 , le  présent  ^aaiXsusi  est  rendu  par  le  passé 
en  syriaque  et  en  arménien  ; putniuLinikiu^  «régna??,  parce 
que  la  phrase  est  au  passé  ; àKovcras  Sé  = lt~  fififiL-L  iuluil.  «et 
lorsque  entendit.  . . ??.  En  français  on  traduirait  exactement  de 
la  même  façon  : «ayant  appris  qu’Archêlaos  régnait w,  et  non 
pas  «règne??. 

Le  grec  néotestamentaire  emploie  fréquemment  le  participe 
Xéya)v  pour  introduire  le  discours  de  quelqu’un,  et  l’arménien 
rend  généralement  ce  participe  par  un  mode  personnel  : ht.  muL, 
«et  il  dit??  ou  : A/-  «et  il  disaiti?,  tandis  ipie  le  grec  em- 

ploie également  souvent  le  présent  Xéysi  et  l’aoriste  e/Trer, 


i.Vi  COMPARAISON  AVEC  LES  l)\\  ERS  TEXTES. 

Ainsi,  Mt.,  ni,  ■ÿ,  usn!^  «il  ditw  (indic.  prés.),  pour  rendre 
fiirev.  Syriaque  ; «il  dit»  (au  parfait),  v^o). 


Par  contre,  le  même  mot  wul,  «il  dit»  (indic.  prés.)  rend 
exactement  le  grec  Xsysi  (Mc,  xiv,  i3  ) de  la  plupart  des  textes; 
on  ht  ; Xéycov  au  lieu  de  hoù  Xéyei  avToîs  en  93 

(add. aüTO(s)  (D07OO  5 () 5 1071)  it.  Syriaque  ; «il  dit  » (dixit  = 


Ce  même  luul^  (Mc,  xv,  i/i)  «il  dit»  (indic.  prés.)  sert  aussi 
à rendre  sXsyev;  mais  , on  lit  : Xsysi  en  (565  N).  Sy- 

riaque  : «dit»  (dixit  = v^aj).  — Il  est  intéressant  de  relever  que 
le  début  de  ce  verset  : mul^  g^num  tg^q^minnu  « dit  à eux  Pi- 
late» aurait  plutôt  l’air  syriaque,  tandis  que  le  grec  porte  : ô Sè 
ITiXaTos  sXsysv  aÜToî’?.  Or,  le  syriaque  porte  exactement  comme 
le  grec  • oo»  «lui  donc  Pilate  dit  à 

eux». 


Mc,  IV,  2 1,  Koà  ëXsyev  est  rendu  par  Itl.  uiul^  «et  il  dit» 
(indic.  prés.);  mais  Xéysi  en  (W  i 582  siqB 

1 etc.  827);  — même  remarque  au  v.  26  : xat  eXsysv  = Itl 
utul^\  on  lit  : Xéyet  en  1 582  aigS  1 etc.  267); 

ce  ne  sont  pas  identiquement  les  mêmes  mss.  qu’au  v.  2 1 ; — 
au  V.  26,  «ai  sXsyev  est  traduit  par  k-L.  et  disait»,  ainsi 

qu’au  V.  3o.  — Au  v.  35,  «ai  Xéyei  est  exactement  rendu  par 
Itl  iiiul^  «et  il  dit»  (indic.  prés.);  mais  on  relève  eXeysv  en 
Ia®^«  (565  1689  983  788  etc.),  et  enrev  en  af.  Mq  : In-  utul^fi 
«et  disait».  — Par  contre,  le  A-l  uiut^  «et  il  dit»  (indic.  prés.) 
du  v.  4 O est  destiné  à traduire  «ai  sIttsv;  on  relève  les  variantes 
sXsysv  au  lieu  de  em&v  en  (L),  et  Xeyst  en  (n*'W) 

it®”  nb  \g.  — Le  syriaque  a partout  et  régulièrement  : • 

« et  il  dit  » ( dixit) , aux  versets  ; 21,  24.  26,  3o,  35,  4o,  dans 
la  Pechitto.  Lacune  en  syr.  sin. 


LA  TECHNIQl  E DE  LA  TRADUCTION. 


Mc,  X,  i4,  Art.  tuul^  «et  ditw  (indic.  prés.j  rend  le  grec  e'iiiev; 
mais  leyei  au  lieu  de  stTrei^  en  ( i dgG  i o38).  Syriaque  ; 

;iâo)o  « et  dixit». 

Par  contre,  Mc,  xiv,  87,  le  grec  porte  : xcti  Xéyei,  que  rend 
exactement  l’arménien  : Irt.  umuI^  «et  dit»  (indic.  prés.j.  Mais 
enrev  au  lieu  de  Xeyet  en  la^"’  (565j  af.  Syriaque  : ;.io|o 
«et  dixit». 

Enfin,  Mc,  XI,  6,  IjL.  "iin^iu  ujub^  ^nuut  npml^u  uiuiugb 
jfiunLu  «et  ils  disent  à eux  comme  le  dit  (prétérit)  Jésus»  (C  : 
ht-  ^nptu  tuuh^  gUnuuM  ui%  ^i-^inLiP u^^iny  «et  lls  disent  à 
eux  : le  Seigneur  en  a besoin»).  Grec  : ol  Se  elirov  avTo7s,  holBùs 
slirev  à ln<70Üs,  et  le  syriaque,  qui  a les  deux  verbes  au  passé. 

On  terminera  ce  paragraphe  relatif  au  verbe,  en  examinant 
quelques  passages  où  le  subjonctif  et  l’aoriste  arméniens  corres- 
pondent ou  ne  correspondent  pas  à un  subjonctif  ou  à un 
aoriste  grec.  En  règle  générale,  il  n’y  a pas  de  corrélation  entre 
le  subjonctif  arménien  et  le  subjonctif  grec,  non  plus  qu’entre 
le  futur  arménien  et  le  futur  grec.  Cbaque  langue  procède  en 
vertu  de  son  propre  génie. 

Ainsi,  Mt. , iv,  10,  mut^inlrugbu  « tu  Serviras»  (B  : 
uifigbu  «que  tu  serves»),  pour  rendre  le  grec  : AarpeuVets, 
d’accord  avec  le  syriaque. 

Mt.,11,/1  ,nLg  é-'iiu^t^glt « où  naîtrait  le  Christ», 
'osov  àXpicrlbs  ysvvaTai.  Syriaque  : «où  naîtra  le  Messie», 
JLi.**üao  . Mq  et  C : n1.f1  ^i/h  « où  naît  le  Christ»; 

les  traducteurs  ou  les  copistes  de  ces  deux  mss.  ne  se  sont  pas 
rendu  compte  que  yewàTai  peut  être  un  subjonctif. 

Mt. , 111,  1 0 , le  grec  : pj)  'sfoiovv  est  bien  rendu  par  le  syriaque 
«qui  ne  fait  pas»,  et  par  Mij  ACIJ  : n^iun'iil^  ; B ; mn'ii^ig^ 


'i5(;  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


et  E a-iç)  et  les  autres  : (^subjonctif);  les  variantes  ar- 

méniennes sont  deux  façons,  également  correctes,  de  rendre  l’ori- 
ginal grec. 


Mt. , VI,  1 (5.  — Z : lrt,jniiJ^iuJ'ititu<Çliÿl^  ( subj.  ) «et  lorsque 
vous  jeûnez  n,  ozav  Sè  vrjcrleûrjTs.  On  lit  : uat  otolv  . . . en 
Le  syriaque  a le  présent  de  l’indicatif  « lors  donc  que  vous  jeûnez  w, 

^ ^ A y 

\Ic,  iv,  Al,  l’indicatif  présent  de  t/s  apa.  ov76s  éa-hv  est  rendu 
en  arménien  par  le  subjonctif  : « np  tnpqlro^  «qui 

donc  soit  celui ...»  ; A'Iq  : n " 4^1  soit 

donc  celui ...  » ; AC  om.  n^.  Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto  ; « quis- 
nam  iste  est»,  Jbo»  ojas. 

Mc,  vi,  Û5.  — Z : (subj.)  «jus- 
qu’à ce  qu’il  renvoie.  . . » (iMq  : ; AC  : ujfiJiuj^ 

llhugl,  «renverra»),  correspondant  aux  variantes  du  grec  : 
«TroXoet;  aTiohjcrtj  en  Kgg  ( 33  8q9  B'yq  laài), 

amo'kvasi  en  I^i33  los ^e,c  ason  cm, ^^1.1333  nas  1210  287t  _ _ _ 

(80^2  70028  tG8û  788  126 etc.  1/102  i3Qt  65q  7 2(17..  . E*) 
r,  «TreXy^ei^  en  Ia®M5dcB)(R. 

■■  ATc,  IX,  33  (34  ),  t/s pei^cov  «qui  (est)  plus  grand?» ; syr.  sin. : 
«qui  serait  grand»,  v^am.i  oA=nt\;  Pecbitto  : «qui  grand  entre 

^ 9^  P' 

eux»,  c»?  axâo9.  L’arménien  interprète  à sa  façon  : nif 

«qui  grand  soit  (serait)?»;  C : mj^figl,  Jtér  «qui 
serait  grand  » , variantes  reposant  sur  celles  du  grec  : . . . peiiojv 
yevrjia.1  en  Ia<î5oâOM  @ 399);  ce  rapprochement  entre  l’ar- 
ménien et  les  textes  du  Codex  Bezae  et  de  Koridethi  est  impor- 
tant; peilœv  en;  en  I„oi4  ,(301- „d,i.  „) -01,1211  ^ 1222  270  ,.^393.^' W 1 689 
988788  etc.  21  45  443  1873)  lat  ; ec77m  en  H‘^‘^(n)'’“. 

11  y a une  erreur  dans  les  notes  de  von  Soden,  d’après  lesquelles 
H'"*”  (892)  donnerait  à la  fois  moXvcrtj  et  stTToXvTei. 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


fiô7 

iMc,  xiii,  lA.  67TOV  ov  Set  «où  il  ne  faut  pas»,  d’accord  avec 
la  Pechitto  : jUo  jJ?  «ubi  non  oportet».  Syr.  sin.  : «où  il  n’est 
pas  nécessité  » , le  mot  àvdyxtf  est  dans  ce  texte  : 

>EmT£r  Arménien  : n^fi  unithu/b  «où  ne  soit  pas 

juste»,  «où  il  ne  convienne  pas». 

Mc,  XIII,  9 1.  — Z : «si  quelqu’un 

dit  à vous»,  exactement  le  grec  : èdv  rts  vfxïv  la  Pechitto 

et  le  syr.  sin.  : tioC  «dira». 

Mc,  XIV,  1 A.  — Z : Irt-  jn^i  inni'h  « et  dans  quelque 

maison  qu’il  entre»  (C  : Mq  : «que 

vous  entriiez  » ) , pour  traduire  le  grec  : xdi  ottov  èdv  eîa-éXOrt  ; sy- 
riaque ; «où  il  entrera »,'^Jl'^?. 

Mc,  XV,  là,  Tl  yâp  éTToi'rja-sv,  d’accord  avec  la  Pechitto,  qu’imite 
Mq  : . . .lupiu^ihiui^t,.  Les  autres  textes  portent  : tmuu^itruii^ 
(subj.)  «(quoi  de  mal]  serait  fait  (de  lui)?». 

Mc,  XV,  i5.  — Z : y/»  /i  hi^u/Lfiyl,  «afin  que  en  croix 

il  monte»  (G  : ^^u/hfiglrL  « . , .ils  [l’jélèvent»),  rendant  ainsi  le 
grec  : 'iva  aloLvpaOtj , d’accord  avec  le  syriaque. 

Les  préverbes.  — L’arménien  possède,  comme  d’autres  langues, 
la  faculté  de  préfixer  à des  verbes  des  particules,  telles  que  , 
Y",  1 etc.  -Mais  l’emploi  de  ces  préverbes  arméniens,  qui  ont 

été  étudiés  par  M.  MeiWei  iAltarmeuisclies  Elementarbucli,  p.  1 1 fi- 
ii^j,  est  peu  fréquent.  Par  suite,  les  verbes  grecs  composés 
d’une  préposilion  et  d’un  verbe  sont  souvent  rendus  en  armé- 
nien par  un  procédé  qui  a pour  but  de  rendre  compte  du  sens 
de  la  préposilion  juxtaposée  au  verbe. 

Ainsi,  Mt. , i,  90,  l’arménien  porte  : ////  hplpi^lifi  ujn%nL.i 
tun  i/i/iufilitni/'K  ne  crains  pas  [de]  prendre  vers  loi  Mariani  »; 
le  grec  : prj  TuapaXa^eiv  Mapidp,  Les  mots  tuû  « vers 


'158  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


toi»  sont  là  pour  rendre  le  wapa  de  ■sracpaXaëeïv ; leur  présence 
ne  s’expliquerait  pas  en  partant  d’un  orij^inal  syriaque  : 

«de  prendre». 

De  même,  Aie,  iii,  i3,  dans  l’expression  ^"^4  «il 

appelle  wr.s  /ui»,  ces  deux  derniers  mots  sont  mis  là  par  le  tra- 
ducteur arménien  pour  rendre  le  -nrpos  de  'srpoaxoLXstTai.  Leur 

P y 

emploi  ne  serait  pas  justifié  par  le  syriaque  qui  porte  : );-oo  «et 
il  appela». 

Alêine  remarque.  Aie,  vi,  7,  où  l’arménien  ; bu  linibmy  mn 
«et  il  appela  vers  lui.  . . » traduit  le  ®pos  dans  spoa-xa- 

P y ^ 

XeiTai.  Syriaque  : );-oo  «et  il  appela»,  qui  ne  renferme  aucune 
particule  correspondant  au  'srpos  du  grec. 

Egalement,  dans  Mc,  vu,  là,  l’arménien  ; bu  l^n^bw^uin 
«et  ayant  appelé  vers  luii^  rend  très  exactement  l’idée  de 
'zspo?  contenue  dans  ; xai  'ZSpoa-xa.Xsa-âptsvos  (G  : lin^bgbtu^-., 
FH  ; lin^biug  «il  appela»).  Syriaque,  à un  mode  personnel  ; 

9 y 

);^o  «et  il  appela». 

Alt  . , XXV,  1 A.  — Z : c^iugbiU!  fl  inmp  iu^futup<y 

«...  un  homme  étant  allé  dmis  un  lointain  pays  » ; ces  derniers 
mots  sont  destinés  à rendre  l’idée  d’éloignement,  de  distance, 

y 

renfermée  dans  àiro  du  grec  : oLTroS-np.a>v.  Syriaque  : « qui 

partit».  — Alême  remarque  pour  le  passage  analogue,  Alt., 
XXI,  .33,  t^utg  fl  tniufi  tu^futnp^  «et  alla  dans  un  lointain 
pays»,  pour  rendre  ; xai  àTceSrip-no-ev.  Syr.  sin.  : «et  partit»  et 

y y 

Pechitto  ; «et  partit»,  JSjL»o.  Cf.  Aie,  xii,  i. 

Alt.,  xxvn,  26.  — Z : biTi  fl  Ibnu  «donna  aux  mamsv  (=  il 
le  leur  livra  pour  qu’il  soit  crucifié);  les  mots  fi  Iknu  «aux 
mains»  sont  mis  là  par  le  traducteur  arménien  pour  rendre  l’idée 


LA  TECHNIQ(n':  DE  LA  TRADUCTION. 


'1.59 

de  ®apa' contenue  dans  le  grec  ; ■ura.péScoxsv;  leur  présence  ne 
s’expliquerait  pas  en  partant  du  syriaque  ; «et  le  li- 

vra»; syr.  sin.  add.  : «à  eux». 

Mc,  IV,  35.  — Z : hliuij^  u/üggnL^  «allons  passons»,  juxta- 
position de  deux  verbes  pour  rendre  exactement  l’idée  de  «tra- 
verser??  contenue  dans  le  Sia  de  SiikOcofiev.  Syriaque  : ^ 
«traversons  quant  à nous». 

Mc,  IX,  3 (^)5  fuoul^liü  [Aq.  j^unLujt  «et  parlaient  avec 
Jésus»;  [^q-  «avec»  est  destiné  à rendre  crw  de  a-vXka.\ovvte?. 


Les  nuxilinires  v.êtrev  et  v avoir n.  — En  latin,  on  dit  : est  rnihi 
liber,  et  non  : habeo  libriim.  De  même,  en  hébreu,  on  dit  : 

« et  était  à Salomon  » ==  « et  Salomon  avait  » ; ou  encore  : 

2nn.  ï]D2  «argent  et  or  au  roi  d’Israël»  = «le  roi 
d’Israël  a de  l’argent  et  de  l’or».  Il  n’y  a cependant  aucune  res- 
semblance entre  l’hébreu  et  le  latin.  En  syriaque,  comme  en 
hébreu,  le  verbe  avoir  n’existe  pas;  on  dit  )o«  «était  à 


lui»  = «il  avait»;  de  même,  pour  la  négation  : 

n’est  pas  eux  de  pouvoir  » = « ils  n’ont  pas  de  pou- 
voir» (Rubens  Düval,  Traité  de  grammaire  syr  iaejae , p.  39'i-3‘i5). 

Le  grec,  au  contraire,  emploie  couramment  ep^eti»  dans  le  sens 
de  notre  verbe  «avoir»,  et  ne  recourt  pas  à la  tournure  latine 
mentionnée  ci-dessus.  Or,  l’arménien  a souvent  ni^fuT  en  pa- 
reil cas. 


Mt.,  VIII,  q Z : niLtiftJ' i^q^  qfimunpn  «j’ai  SOUS 

moi  des  soldats»,  reproduisant  et  imitant,  au  mode  près,  le 
grec  : ûtt’  êpavrov  (rlponiMTOts.  Syriaque  : «et  sont  sous  ma 

main  des  soldats». 

Mc,  IV,  9 5.  Z : iifi  np  «celiii  qiii  a»;  np 

nLUiftyfi  «celui  qui  n’aura  pas»;  en  grec  : Ss  yàp  éyei . . . xa)  'bs 


460  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


ovK  Ixe».  Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto  : «à  celui  à qui  est»,  «et 
celui  a qui  n est  pas»,  oïv  oî^ 

Mc,  Vlll , 2 . Z : tri-  ni-Ut  «et  iis 

n’ont  pas  quelque  chose  qu’ils  mangent»,  exactement  le  grec  : 
xai  OVK  e^ovatv  ii  (^djoiaiv.  Syriaque  : «et  n’est  pas  à eux 
quelque  chose  qu’ils  mangent»,  JLiso  yoo^ 

Mc,  viii,  i6.  — /j  ijp  «car  pains  nous 

n’avons  pas»,  le  grec  : tu  c^p^ov5  ovk  eyoïiev,  d’après  nAGLNX 
FAII . . . , e-/ovaiv  d’après  B . . . Syriaque  : «parce  que  pain  n’est 
pas  à nous». 

Mais  le  tour  par  le  génitif  et  le  verhe  « être  » est  aussi  courant 
en  arménien , et  il  rend  souvent  eyeiv. 

Ainsi,  Mt. , xii , i i , //^«/  /r^4  « à qui  serait  une  bre- 

bis »,  pour  rendre  le  grec  : os  é'^e<  zsptëaTOv  è'v,  correspond  exacte- 
ment au  latino-syriaque  ; «cui  sitovisuna»,  ^ 

Mt. , xiii,  12,  âa-li?  yàp  ë'^ei  «car  celui  qui  a»,  rendu  par  : 
7/'  yi'  "car  à qui  serait»  et  le  syriaque  : «ilii  enim  cui 

«>  . , P' 

est  » , oîv  Ad» 


Mt. , XXI,  28.  Z : uin’it  trfilinL.  nftqlip  «à  Un 

homme  étaient  deux  fils»,  comme  en  syriaque,  tandis  que  le 
grec  porte  : àvOpoJTTOs  eïysv  réxva  Svo. 

Mt  . , XXV,  2 5.  — Z : uêuuiu^I^  ^njq  yptrq  « voici  le  tien  à 
loi»,  pour  traduire  le  grec  ; ïSe  sysis  to  cr6v.  Syriaque  : «voici 

9 9 9 

est  à toi  le  tien»,  )«. 

Mc,  ni,  22.  — Z : q-Hj  fl  qt/iu  « est  en  bu»,  d’accord  avec 
le  syriaque,  A.|,  pour  rendre  le  grec  : sysi, 


LA  TEC11^'IQLE  DE  LA  TRADUCTION. 


m 

Mc,  \i,  3â.  — Z : «auxquelles  ne  soit 

pas  un  berger»,  d’accord  avec  le  syriaque  «quibus  non  est  pas- 
tor»,  tandis  que  le  grec  porte  : m ê)(pvTa  zsoifjLÉva. 

Pauvreté  dans  la  traducliou.  — On  relève  dans  l’arménien  un 
certain  nombre  de  cas  où  les  traducteurs  semblent  avoir  été  gênés 
par  le  pauvreté  de  leur  langue  pour  rendre  l’original  qu’ils 
avaient  sous  les  yeux. 

Ml,  II,  l3.  Z : Il  Ifnpnl — 

uutblri^il^'ijnL.l^fl^  «Car  Héi’ode  est  en  quête  [pour]  faire  périr 
l’enfant»,  (ÀéXXet  yàp  to  xsaiStov,  tov  àTroXiaai 

clùiô.  Les  traducteurs  arméniens  sont  embarrassés  pour  traduire 
fiéXXei . . . ^ïi'^elv  , et  cet  embarras  ne  s’explique  que  par  le  grec. 
Syriaque  «est  enim  Herodes  quaesiturus  puerum  utperdat  eum», 

* ^ II!’  «> 


Mt. , IV,  i8  et  2 0.  — Au  V.  i8,  riLnl^uA  «fdet»,  «rets»  sert 
à traduire  le  grec  : àfjitpi'èXtjal pov  «filet»,  et  au  v.  20,  l’accusatif 
pluriel  : i/jpnpS^fiiiL  «les  instruments»,  «les  outils»,  «les  usten- 
siles » est  destiné  à traduire  le  grec  ; Ta  Si'xTva  « les  filets  » , « les 
rets».  Quand  G porte  i/nt.n liu/uu  «les  filets»,  au  lieu  de 
qt^niiê-fiii'h  «les  outils»,  il  corrige  ou  il  traduit  manifestement 
sur  le  grec.  Le  texte  des  autres mss.  arméniens  : ii^npéftu^  «les 
outils»  trahit  une  traduction  défectueuse  du  premier  traducteur 
qui  ne  savait  comment  se  tirer  de  la  difiiculté;  c’est  une  traduction 
un  peu  faible  qui  ne  s’explicpie  pas  par  le  syriaque  où  les  deux 
versets  portent  le  même  mot  : «relia»  et  «relia  sua».  Il  et 

Ml,  VII,  1 7 . — Z : frt-  é-uin  juip''  iifinni  r^^uip  inn'bl^  « et  arbre 
mauvais  fruit  mauvais  fait  » , emploie  deux  fois  le  même  mot  « mau- 
vais » , tandis  que  le  grec  a à sa  disposition  deux  mots  différents  ; 
Tù  Sè  acLTTpov  SévSpov  xapTToùs  vrovupovs  ■aoieî.  Lacune  en  syr.  sin. 


'iG2  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

Pechitto  : «le  mauvais  arbre  fait  de  mauvais  fruits >5,  JU^I 

■T'  ,1,  I J 

JLju>r>  ) ) JLâ  ^ 

-Mt. , IX , i'2.  — Z ; mltmnj  ^ « noii  bosoiii  est 

médecin . . . » ( D : « non  est  besoin  v ; — Mq  ; 

...  « non  quelque  chose  est  besoin  méde- 
cin . . . ’î);  grec  : ov  x^psiav  ë^oua-iv  oî  ia^vouTss  larpoC.  Syriaque  : 
«non  opus  habent  sani  medico». 

Mt. , IX,  ib.  Z : tri-  trL-u  ti^uiuiiun.  nutfh  ifiifi  « et  da- 

vantage mauvaise  la  déchirure  devient  w , pour  rendre  le  grec  : xai 
yslpov  a-'/^lapLa  yîvs7ai.  On  lit  pLsya.  au  lieu  de  yfiipov  en  T*  sa. 
Pechitto  : «et  sit  ruptura  major».  Svr.  sin.  : «et  la  déchirure 
serait  pire  que  la  première  v ou  « que  d’abord  » , d’accord  avec 
pa.  L’arménien  ne  traduit  pas  littéralement  le  grec,  parce  qu’il 
ne  peut  pas  traduire  autrement. 

Même  remarque  à propos  de  Mt. , x,  1,  . . .u^uny  mq&ng 
<^tuijtri  qUnuuM  « . . . dcs  esprits  impurs,  chasser  eux»,  qui  tra- 
duit ainsi  le  grec  : . . .7Svevp.ârcwv  àxaBdpiwv,  àîa-le  sKëdXXeiv 
avTd.  Syriaque  : «...  pouvoir  contre  les  esprits  impurs  pour 
qu’ils  les  chassent.  . . ». 

Mt. , IX,  2 3.  — Z : A-l  Êjuilpnlu jnjé-  «et  uiie  foule  nom- 
breuse» {jnjJ-  est  un  adverbe  signifiant  «beaucoup»,  «très»), 
pour  traduire  le  grec  : ihv  6y\ov  B-opvëoûpsvov.  Syriaque  : «la 
foule  qui  faisait  du  tumulte».  Les  traducteurs  arméniens  n’ont 
pas  su  rendre  le  B-opuëovfjievov  du  grec  ; c’est  un  des  e.xemples  les 
plus  topiques  d’une  inexactitude  arménienne  provenant  de  la 
pauvreté  de  la  langue. 

Mt. , XI,  20.  — Z : p.uiifnLJ' %npiu  « iiombreux 
miracles  de  lui  » , qui  ne  traduit  pas  très  e.xactement  le  grec  : al 
zs'ksîa-'lai  SvvdpLEis  avTov,  et  qui  s’écarte  encore  davantage  du  vieux 
syriaque  : «de  nombreuses  puissantes  œuvres»  {Swdusis).  Pe- 
chitto : «virtutes  ejus  plurimae». 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


/i63 

Mt. , XII,  10.  Z : /ri.  u/bq  Jft  nfinj  Jlrn'L  fiLft 

q.ouiuglrtJu^  «et  là  était  un  homme  dont  la  main  sienne 
(=dont  sa  main)  séchée  était»,  qui  ne  traduit  exactement  ni  le 
grec  : xai  iSov  ivOpcotto?  Tr}v  x^Tpa  ^rjpoLv,  ni  le  vieux  sy- 
riaque : «et  voici,  là  était  un  homme  et  sa  main  droite  sèche», 
ni  la  Pechitto  : «et  un  homme  était  là,  dont  la  main  sèche». 
( La  main  droite  en  Ta  et  vieux  syriaque.  ) Les  Arméniens  ne  pou- 
vaient pas  traduire  autrement;  ils  n’avaient  pas  le  choix  et  ont 
mis  ce  qu’ils  ont  pu.  L’arménien  et  le  syriaque  n’ont  pas  un  par- 
ticipe présent  leur  permettant  de  traduire  littéralement  le  parti- 
cipe grec.  Même  remarque  à propos  du  passage  parallèle,  Mc, 
III , 1 , où  l’ordre  des  mots  est  le  même  que  dans  Matthieu  en 
arménien  : npnj  lb-n%  Ituft  q^ouui^/riju^  «dont  la  main  sienne 
séchée  était»,  tandis  que  le  grec  porte  : . . .avOpanros  ê^tjpa.pi- 
p-évriv  êyjvv  rrjv  Syriaque  : «que  sèche  [était]  sa  main», 

/ 

Mt. , XII,  i3.  — Z : Itl.  irqt,L  nq2_  qi/fiLiiii  «et  elle 

devint  saine  comme  l’autre»;  le  grec  : xaï  àTrexaTsalSrj  vyiijs 
c!)5  V dXXrj  (ces  trois  derniers  mots  sont  omis  par 
(n  8ya).  Syriaque  ; «et  elle  fut  rétablie  comme  sa  compagne». 
trqfrL.  R deviiit » est  faible  pour  rendre  le  verbe  grec;  mais  le 
texte  arménien  n’est  pas  traduit  sur  le  syriaque. 

En  Mt.,  XII,  il  est  question  d’un  démoniaque  qui  est  à la 
fois  aveugle  et  muet,  rvtpXbs  xaï  xcütpôs , liijp  /.#_  <^iiiiflf,  Jésus 
le  guérit,  «de  sorte  que  le  muet  parlait  et  voyait»,  oiale  tov 
xcütpbv  XaAsiv  xoà  ^"kéitsiv,  ce  que  rarniénien  rend  par  : n^tiql^u 
qfi  <ÇiUir^fli  L l(qjltb  fuoiijiy^  h inhuÊjjii^gl^  « (Ic  SOI’tc  (pie  le 
muet  et  /'aveugle  parlait  et  voyait».  Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto; 
«ita  ut  mutus  et  caecus  loipieretur  et  videret».  On  a affaire  ici  à 
un  texte  malade.  Le  traducteur  arménien  n’a  pas  compris  que  le 
mc'me  personnage  était  à la  fois  aveugle  et  muet;  le  double  ar- 
ticle en  arménien  semble  indicpier  cpie  le  traducteur  a vu  deux 
personnages.  Du  reste,  en  grc'C,  on  a : lov  xojt^ov,  avec  xBI)...; 


'iG'i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


TOV  TV(pX0V  XOLl  HCt)(pOV  0)1  CEGKMSUVm  . . . ; 70V  Xù)(pov  XOLl 

TvÇiXov  en  LXA .... 

Mt.,  XIV,  9 G.  — Le  grec  ot<  (pdvTaLjfid  èahv  «que  c’est  un 
fantôme  aurait  peut-être  pu  êti’e  traduit  par  le  mot  arménien 
HLpnL  ou  nLpnnuIpuh  qui  aüleui’s  signifie  exactement  «fan- 
tôme». Les  traducteui’s  arméniens  ont  préféré  employer  l’expres- 
sion ti/zt  uj^op  " c’est  un  démon»  (chida). 

Pechitto  :«  que  c’était  une  vision  trompeuse  » , o«  lojLlf. 

-Même  observation  pour  -Aie,  vi,  Aq,  où  l’arménien  emploie 
l’aoxiliaire  au  lieu  de  tun  ui^_p  Lpt’ifl’)’ 

probablement  sous  l’influence  du  grec  : eSo^av  (pdvTaa-yLOL  shon. 

Alt.,  XV,  l'y.  — La  fin  de  ce  verset  : xcù  sis  à<peSpô}voL  èx- 
êaXXerai  a embarrassé  les  traducteurs;  la  partie  latine  du  Codex 
liezne  porte:  «et  in  secessum  mittitur».  Le  syriaque,  d’accord 
avec  Ta,  traduit  : «et  de  là  est  rejeté  par  la  purification  (purga- 
tione?)  dehors».  L’arménien,  forcément  inexact,  s’en  tire  en 
traduisant  : Itl-  ujpmmpu  «et  dehors  sort». 

Aie,  1,  3q,  xa\  ^XOsv  xvpvcrcrojv  «et  il  vint  prêchant»,  ce  que 
l’arménien  rend  par  In-  ^u/pni^p  «et  il  prêchait»,  qui  est  d’ac- 
cord avec  le  syriaque.  Ce  n’est  peut-être  pas  une  preuve  de 
pauvreté  de  l’arménien,  car  on  a le  texte  : xai  rjv  xrjpvacrcov  «et  il 
était  prêchant»  (=et  iPprêchait)  en  Ta  kgg  (CA 

579  12Ù1). 

Mc,  11,  l5.  /j  : ptuLifh  l^ffb  pMjijnL-ifp  np  kplJiy^’b 

if<Çhin^nptu  «car  ils  étaient  nombreux  ceux  qui  allaient  derrière 
lui»  (=  qui  le  suivaient),  ce  qui  ne  rend  pas  rigoureusement  le 
grec  : ^a-av  yàp  -sroXXo)  xcti  tj^oXovGow  olvt^.  Lacune  en  syr.  sin. 
Pechitto,  fidèle  au  grec  : «erant  enim  multi  et  vénérant  post 
eum».  Il  est  vrai  qu’on  Ut  ot  au  lieu  de  xai  eu  I« 05093  ^0  555) 
af  it"^  b jp  r\ 


LV  TECHNIOUI':  DK  KA  TRADUCTION. 


AG5 

Aie,  IV,  1,  Kcà  -cras  b by\o?  'Sfpos  Trjv  ^-akaacroLv  ênl  rr}?  yifs 
^<jav  « et  toute  la  foule  était  au  bord  de  la  mer  à terre  , que  ne 
rend  pas  exactement  l’arménien  : In.  utJb'htuJu  J-nqnilnLfiii% 
ifA-niIlriflr^Hiii  ifgiuJuj^b  « et  toute  la  foule  au  bord  de 

la  mer  le  sec  (la  terre)  avaient».  Le  syriaque  est  conforme  au 
grec. 


Mc,  IV,  13.  — Z : 7/1  utlniuîhlrjnil  uibu^lrh  Itl. 
inlruylrL  «afin  quc  Voyant  ils  voient  et  ne  voient  pas»,  emploie 
trois  fois  le  même  verbe,  comme  le  syriaque,  ce  qui  ne  rend  pas 
la  nuance  du  grec  : 'iva.  fSXeTrovTss  ^Xé-nwcri  xat  f/»)  Le  texte 

grec  lui-même  est  très  tourmenté,  ce  qui  explique  l’embarras  des 
traducteurs  qui  avaient,  de  fait,  à rendre  les  sémitismes  sous- 
jacents  d’Es.AÏE,  VI,  9-10. 

.Mc,  vu,  d'y.  — Z : in-  buu  _^tuU  i/ln-u  «et  davantage  que 
davantage»  est  un  arménisme  destiné  à rendre  le  grec  : xai 
vTr&p’Tzspia-a-ws , pour  lequel  les  traducteurs  arméniens  n’ont  pas 
trouvé  de  mot  rigoureusement  conforme.  Syr.  sin.  ; «et  très», 
Pechilto:  «et  violemment» 


Hichesse  dans  la  Iraductio».  — En  face  de  cette  pauvreté  rela- 
tive et  sporadique  que  l’on  relève  dans  la  version  arménienne  du 
texte  évangélique,  il  est  d’autres  cas  ([ui  dénotent  au  contraire 
une  riebesse  de  traduction  qui  permit  aux  Arméniens  de  prendre 
leur  avantage  lorsque  l’original  sur  lequel  ils  opéraient  ne  leur 
paraissait  pas  assez  clair.  Leur  langue  était  sufïisamment  riebe 
pour  ne  pas  se  tenir  continuellement  à la  littéralité,  et  de  bons 
exemples  permettront  peut-être  de  rechercher  et  de  déterminer 
sur  quel  original  s’est  exercée  cette  richesse  arménienne. 


Ainsi,  Mt.,  IV,  18-19,  le  grec  porte  : aAieîs  (var.  aXeets) 
« . . .car  iis  étaient  pi'clitairx . . . » et  àXisTs  àvBp'^ivwv  « . . .et  je 
vous  ferai  jiêchrun  d’hommes»,  que  le  syriaque  rend  par  le  même 
mol  : Lfîj  « cbass''nrs  » , «pêcheurs»,  de  la  racine  sémitiipie  nï 

3(> 


Zi66  COMP.MUISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


«chasser»,  «épier»,  «poser  des  pièges».  L’arménien  rend  le 
premier  aXte??  par  «pécheurs»  (composé  de 

« poisson  » et  n^tu  « chasse  » ) , et  le  deuxième  par  nfiunfifi  u 
«chasseurs»  (dérivé  de  «chasse»). 

Mt. , IX,  ‘Ji,  le  grec  : sXsyev  yàp  èv  éavTfj  «car  elle  disait  cm 
elle-même»  est  rendu  en  syr.  sin.  par  : «car  elle  disait  entre  elle 
et  son  âme»,  et  en  Pechitto  par  : «car  elle  disait  dans  son  âme», 
ce  que  Z rend  par  tuul^p  Jutfi  fiLpnLiT « car  elle  disait 

en  son  esprit»,  et  Mq  : ^u/bi^i  tuumy  jt  upmfi  fiLfinLiT «car  elle 
dit  en  son  cœur». 

Mt  . , XI,  i8,  le  grec:  §ai[x6viov  cy^si  prête  à équivoque;  on 
pourrait  entendre  : «un  démon  [le]  possède»,  ou  «[il]  possède 
un  démon»,  et  une  traduction  arménienne  littérale  : nhi-  nL%li 
n’aurait  rien  signifié  du  tout.  Les  traducteurs  arméniens,  grâce 
à la  richesse  de  leur  langue,  se  sont  tirés  d’affaire,  avec  un  sens 
clair  et  non  équivoque,  en  traduisant  : ipnj  «un  dew 

(démon)  est  en  lui»,  exactement  comme  le  syriaque  : )a*î 

Mt. , xii,  36,  le  grec  : àTroSwuovai  Tsep'i  avrov  Xoyov  êv 
vpiépa.  . . n’est  pas  très  assuré,  ■crépi  avTov  est  omis  en  k*  (V) 
sy'i’  kX  ; la  lecture  : Xoyov  ■crépi  avTov  se  trouve  en  ( L ) vg. 
Les  Arméniens  traduisent  : ^ÇuiJtup  jtuL.nLp'b.  . . 

« . . .rendront  compte  au  jour  du  jugement»;  et  omettent  en, 
sans  que  le  sens  en  soit  affecté.  Le  moindre  détail  grec  se  retrouve 
souvent  dans  l’arménien;  ici,  il  y avait  un  petit  flottement 
dans  le  grec  et  le  contre-coup  se  fait  sentir  dans  l’arménien. 

«Bord  de  la  mer»  se  dit  en  arménien  è-nijlrrjp.  En  Mt. , xiii, 
1 , Jésus  était  assis  -crapà  -zïjv  B-d’kaaaav,  ce  que  les  Arméniens 
rendent  exactement  par  : wn  é-nilfrifh^ppL.  Au  verset  a , la  foule 
se  tenait  : eVi  rbv  alytaXôv  «sur  le  rivage»,  ce  que  les  Arméniens 
rendent  justement  par  l’instrumental  ; mn  &nillrqhpiâi.  — En 


LA  TECHNIQUE  DE  LV  TRADUCTION. 


/iG7 

Mt.,  XV,  ‘i  9 , après  le  verbe  de  mouvement  le  grec  em- 

ploie la  même  expression  : -arapà  rnv  B-olXaa-aav,  tandis  que  les 
Arméniens  emploient  la  préposition  [i  «vers 55,  pour  mieux 
.marquer  le  mouvement  : /r  6-niflriip  «vint  vers  (à)  le  bord 

de-la-mer  des  Galiléensw.  De  même,  Mc,  iv,  1,  Jésus  se  mita 
enseigner  tffapà  Trjv  B-dXaa-a-a.v  ==  mn  é^niltri/lr^ifi^  « au  bord  de  la 
mer»  (instrumental  avec  ^ ),  tandis  que,  plus  bas,  la  foule  était 
sur  terre  ®pos  tvv  B-dAaa-crav;  mais  •zsapa.  au  lieu  de  tspo?  en 
j„exci)203f  J 5g2  2198  1 118  209]  et  nTspav  Ttjs  S-aXacra-tjs 
au  lieu  de  rspos  tw  B-aXaaa-av  eu  (D).  L’arménien  coupe 
court  à ce  flottement  du  grec  en  traduisant  : «la  foule  tenait  la 
terre  au  bord  de  la  mer»,  qgiuJuj^ 

Mt. , xiii,  1 3.  — Le  texte  grec  de  ce  verset  est  très  tourmenté  ; 
une  partie  des  mss.  porte  : . . . XaXcD,  otj  (SXsttovtss  . . . av- 
vtova-iv,  d’autres  mss.  ont:  ivot  au  lieu  de  on.  L’arménien  répond 
au  texte  otj,  qui  paraît  préférable;  il  traduit  ovSè  a-vviova-tv  par  : 
Art-  tun^jm^b  fi  iJltin  «et  üs  ne  prennent  pas  dans  l’esprit» 
(=ils  ne  comprennent  pas).  Le  vieux  syriaque  ajoute  : « . . .et 
ne  comprennent  pas  et  ne  se  convertiront  jamais  , d’accord  avec 
Ia^5fr7=«  ^p)0  i582  2198  1 1689  988  ^88  etc. ) af  I)  c gli 

r- 

Mt  . , XV,  38.  — Z ; ujii^uiiji  <juig  «tant  de  pain»,,  au  sin- 
gulier, pour  traduire  le  grec  : aprot  toctoutoi.  Le  syriaque  om. 
Too-oyTOJ  «tant»,  d’accord  avec  Ta  af 

Mt. , XVII , 1 A (1  5 ).  — Z : fLUiifnLtf'  u/lininiP,  . . frL  hggkp 
«plusieurs  fois.  . . et  quelquefois»,  pour  rendre  le  grec  : 
zsoXXoLKis  yàp . . . «ai  -aoXXdxis,  cpii  emploie  deux  fois  le  même 
mot,  comme  le  syriaque.  Mais  on  lit  : evioTe  au  lieu  du  deuxième 
zsoXXoLKi?  en  (D0  1882  2198  1 22)  Qp. 

Mt.  , XX,  iG.  — A la  (in  de  ce  verset,  rarménien  ajoute  : y/» 

f'iui£riLt/p  h^i  ht-  uiulfiut^  h‘lt  ftliinghuii_i>  «Car 

beaucoup  sont  appelés  et  peu  sont  élus»,  addition  conforme  au 

3o. 


i 08  CO  M PA  H \ 1 S ( ) ,N  A \ C C I J<:  S D I \ E R S T 1'  MES. 


syruujue,  et  au  grec:  TSoXkoi  yap  xXriToi  okiyoi  exÀexrot  en 
BaprTaHp  kgg  33(?) 

Alt.,  wiii,  h.  — Z : filrn  érujhni^u  hu  ff  iiLiUfiiul^^fiu 

«des  charges  pesantes  et  diffîcilvs  à porter v,  tandis  que  le  grec 
porte  : Ç>opTi'a  ^cipéa.  Mais  on  rencontre  l’addition  : xai  Sva^a- 
alamoL  en  KX  Kgg  Ta  (n’L  Sqa). 

Alt.,  WIIJ,  5.  Z : Iri-  trpl^iMjjülrh 

lii-plrujü^  « et  ils  allongent  les  franges  de  leurs  vêtements  r>,  d’accord 
avec  le  syriaque,  tandis  que  les  éditions  grec(]ues,  basées  sur  les 
textes  tenus  pour  bons,  portent  seulement  : xai  peyakôvooai 
xpda-TTsSa.  Alais  on  relève  l’addition  ; tcov  ipaTicov  avrcjv  en  Ta 
kgg 

Alt. , XXVI , 'ÿ  1 . Z : trL.  ujul^  yu^'hnujilf^  np  u/bq^j  l^u^ltii 

«et  il  dit  à ceux  qui  là  se  tenaient»,  phrase  plus  riche  et  plus 
claire  que  le  grec  : xai  Xsyst  toïs  éxe7.  La  Pechilto  porte  : «et  il 
dit  à eux»  et  reporte  l’adverbe  «là»  au  membre  de  phrase  sui- 
vant : «là  fut  aussi  léchou . . . »,  d’accord  avec  Ta.  Syr.  sin.  om. 
exe  J «là». 

Alt. , xxvii , ‘J . — Z : trL.  uin  jib  « et  prirent  allèrent  » ; 

ces  deux  verbes  juxtaposés  rendent  le  seul  grec  : àTidyctyov, 
d’accord  avec  le  syriaque  : «et  le  conduisirent»,  »«â^ojo;  la 
juxtaposition  de  verbes  de  l’arménien  rend  le  préverbe  grec. 

Mc,  III,  26.  — Le  grec:  àXXoi  reXes  eyei  «il  touche  à sa 
fin  » est  un  idiotisme  diflicih.  à traduire.  1 /arménien  s’en  est  tiré 
par  une  traduction  heureuse,  mais  non  littérale  : ijy[  iluijvTiuj^ 
“blruii  4 «mais  il  est  mort»  = « mais  c’en  est  fait  de  lui».  Sy- 
riaque : «mais  c’est  sa  fin». 

Mc,  Mil,  3i.  — Le  neutre  grec:  -aroXXà  'usctBelv,  facilement 
traduisible  en  syriaque,  offrait  quelques  difficultés  au\  traduc- 


]A  TECHMQL’K  DE  LA  TRADUCTION. 


m 

(lucleurs  arméniens,  qui  s’en  sont  tirés  à leur  avantage  en  tra- 
duisant: « beaucouu  de  sup- 

plices endurer  w. 

Mc,  xii,  9 5.  — Le  grec  : ovts  yafiovaiv  outs  ya(ÂtXovTai  «ne 
se  marient  ni  ne  donnent  en  mariage»  ne  paraissait  pas  suffi- 
samment clair  aux  traducteurs  arméniens  qui  traduisent  ainsi  : 

l^uJiiu^u  lun'hlrh , ht-  l^uhiiuj^^  lufiufüy  « pas 

les  hommes  des  femmes  prennent  et  pas  les  femmes  à des 
hommes  sont»,  ce  qui  est  conforme  au  génie  latin  : «non 
accipiunt  uxores,  neque  uxores  etiam  sunt  viris».  Syriaque  : 
«ils  ne  prendront  pas  de  femmes,  et  des  femmes  ne  seront  pas 
à des  hommes». 

Liberté  dans  la  traduction.  — Dans  le  paragraphe  consacré  au 
caJfiue  de  la  version  arménienne  [supra,  p.  Ao/i),  on  a pu 
constater  que  les  cas  étaient  nombreux  où  l’arménien  reprodui- 
sait servilement  le  texte  grec.  On  rencontre  par  ailleurs  de  nom- 
breux exemples  où  les  traducteurs  arméniens  ont  fait  preuve  à la 
fois  de  liberté  et  d’intelligence  à l’égard  du  texte.  Cette  liberté 
relative  ne  les  mène  pas  jusqu’à  l’infidélité,  et  le  texte  qu’ils 
obtiennent  montre  au  contraire  qu’ils  rendaient  intelligemment 
un  original  où  le  procédé  du  simple  calque  n’eut  pas  été  de  mise. 
En  voici  quelques  exemples. 

Mt.,  I,  6.  — Le  texte  : ex  Tfjs  toC  üùpiov  «(David  engendra 
Salomon)  de  la  (celle)  d’Lrie»  était  suffisamment  clair  pour  des 
lecteurs  grecs;  il  ne  l’était  pas  assez  pour  les  traducteurs  armé- 
niens qui  traduisent:  /»  nt-iiltiy  «de  la  femme  d’Ou- 

ria  »;  le  procédé  arménien  s’imposait;  ou  ne  pouvait  pas  traduire 
autrement  le  grec.  De  même  en  svrianue  : «ex  uxore  Uriae», 

^ A \ ‘ 

Ufojÿ  otl^l 

Mt.,  IV,  y.  Z : uml,  utf  jIiuhi  II  i nphuij  l, 

IJl,  «dit  à lui  de  noureau  Jésus  : il  (‘sl  écrit  (pic,  . , »,  tandis  (pie 


/(70  COMPARAISON  WKG  LES  DIVERS  TEXTES. 


le  grec,  d’accord  avec  la  Pecliitlo,  porte:  s(pt]  avTÔi  à X-narovs' 
'ssd'kiv  yéypoLTi'iot.i,  On  lit  : ■zsoiXiv  o Iria-ovs  en  it  sy',  et  omission 
de  'ssaXiv  en  sy®  pa.  n’est  pas  à la  place  de  'tsaXtv;  il 

est  là  pour  avoir  son  sens  de  «de  nouveau»;  mis  après  le  mot 
«Jésus»,  on  l’eût  tenu  pour  le  participe  passé  «s’étant  tourné» 
(:  Jésus  s’étant  tourné). 

Vit. , IV,  y.  — Z : ifu^u  luiJlrLii^i  inmy  «Cela  tOUt  à toi 
je  donnerai»,  pour  rendre  le  grec  : tocStoc  <701  tsavra  Scoo-co.  L’ar- 
ménien use  de  liberté  à l’égard  de  ce  texte,  ou  bien  se  conforme 
à la  leçon  : . . .Tsawa.  aot  en  Ta  Ir  Kgg  (LA 

892  12/u).  Pechitto  : «ces  choses  toutes  à toi  je  donne- 

rai»,^L)  Syr.  sin.  om.  zsavja,  par  suite, 

vraisemblablement,  du  flottement  du  grec.  L’arménien  a choisi 
la  leçon  qui  lui  paraissait  préférable. 

Vit.,  V,  Û5.  — |je  grec  porte  : èit)  Sixai'ovs  xoà  dSi'xovs  «... 
sur  les  justes  et  les  injustes  n , d’accord  avec  le  syriaque.  Z : /r 
luiifiuiitnÿ  irt.  i/tqwLnpujÿ  « sur  les  justes  et  les  pé- 
cheurs ^1.  L’arménien  a au  moins  deux  mots,  u/u^hiuil.  et  lutT, 
luuiiftim , pour  (lire  «injuste»;  la  liberté  dont  il  use  dans  ce 
passage  est  d’autant  plus  énigmatique  que.  Vit.,  ix,  i3,  il  rend 
exactement  par  : tjpjpqiufiu  ujjp  ijt/Irrjuji.npu  « . . .les  justes, 
mais  les  pécheurs»,  le  grec  : . . .Stxai'ovs,  àXXà  àpiapTcoXovs. 

Vit.,  VI,  2.  — Le  grec  : dTiéyovcn  tov  picrSov  avrœv  «ils  re- 
çoivent leur  récompense»,  est  rendu  littéralement  par  le  sy- 
riaque. L’arménien  en  use  librement,  lorsqu’il  traduit  : fiul^ 

Irii  ijujiil^/ünytu  «ceci  donc  sont  récompenses  à eux». 

Vît.,  VI,  2 5.  — Le  grec:  p-rj  pepipvàTs  Trj  ^vyfj  vp&v  «ne 
vous  inquiétez  pas  en  votre  àme»,  d’accord  avec  le  syriaque, 
était  sulfisamment  clair  par  lui-méme.  L’arménien  porte  : *//» 
ilutidii  niii..ny  ^hpny  «ne  VOUS  souciez  pas  uu  sujet  de 


LA  TECHNIQUL  DE  LA  TRADUCTION. 


671 


vos  âmes».  Le  datif,  en  arménien,  eût  été  trop  faible,  pas  suffi- 
samment marqué.  On  l’a  renforcé  en  ajoutant  «au  sujet 

de». 

Dans  Mt. , vu,  3,  «pourquoi  rcgnrdes-tu  la  paille.  . . et  la 
poutre.  . . tu  ne  la  remarques  pas»,  le  grec  emploie  deux  verbes 
différents,  (^Xé-Trets  et  ov  xarai^oeîs,  comme  le  syriaque.  L’armé- 
nien emploie  un  seul  et  même  verbe  ; mlruuiblru  « tu  vois  » et 
n^uilruujblru  «tu  ne  vois  pas». 

Mt.,  VII,  G.  — L’expression  grecque  et  syriaque  : èv  -rois 
uroa-tv  aÙTcSr  «aux  pieds  d’eux»,  est  rendue  en  arménien  par  le 
singulier:  nuih  «au  pied».  Le  traducteur  arménien  ne  suit 

pas  servilement  l’original  et  emploie  une  expression  toute  faite  : 
u/n  nuhi  fouler  au  pied»  (=aux  pieds). 

Mt. , VII,  9 5.  — 7j-.  Itl.  itu/fuh-gfîh  ijmnih/ij  «et  frappèrent  la 
maison»,  tandis  que  le  grec,  d’accord  avec  le  syriaque,  em- 
ploie le  démonstratif  : xai  'apocréirscra.v  t»?  o/x/a  èxsîvri.  On  aura 
trouvé  que  l’article  («)  suffisait  pour  rendre  le  déterminatif  : 
êxstvr]. 

L’arménien  fait  preuve  de  beaucoup  de  liberté,  mais  non 
d’inexactitude,  lorsque,  Mt. , viii,  3,  il  traduit  «il 

toucha»,  par  <Çu/unjg  «il  fit  parvenir»;  car  Mc,  viii,  99,  le 
grec  : iW  av-rov  ai|/>jTaj  «qu’il  le  touchât»  est  traduit  en  armé- 
nien : y/l  «afin  qu’il  s’approchât  de  lui».  Ce 

même  grec  : iW  dyprirat  avrôiv,  Mc,  x,  i3,  est  traduit  dif- 
féremment par  l’arménien  : y/i  ^nym  «afin  qu’il 

posât  la  main  [sur]  eux».  Cette  façon  de  traduire  se  rapproche 
du  syr.  sin.  ; «afin  (ju’ii  posât  sa  main  sur  eux»,  tandis  que  la 
Pecbitto  revise  sur  le  grec:  afin  qu’il  les  touchât»,  «oouaj* 
yooï^.  Enfin,  Mc,  v,  3o,  -ris  ^(/ov  ri'\>orro  twv  if/ajiW  (^ifxotTicüv 
[xovon  [D]  it  vg)  «qui  a touché  mes  vêtements?»  est  d’accord 


COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


hl'J 

avec  ia  Pochitto;  lacune  en  syr.  sin.  L’arménien  traduit  lil)re- 
ment,  mais  en  donnant  bien  le  sens  : fi  ^utu^ 

^iT  «qui  s’approcha  vers  mes  vêtements???. 

Alt.,  X,  3o.  / : u^i  ^Ir^i  IjL  uiill.'ïiuipj  l'ul^  ^tr^i  qilui^ 

4 «mais  votre  aussi  toute  donc  chevelure  delà  tête 
comptée  est??,  ce  qui  n’est  ni  l’ordre  du  syriaque  sinaïtique  ; 
«et  si  aussi  les  cheveux  de  votre  chevelure  sont  tous  comptés??, 
ni  celui  de  la  Pechitto  : « vestri  autem  etiam  capilli  capitis  vestri 
omnes  numeratl  sunt??,  ni  celui  du  grec:  üf/cài»  Sè  xai  aï  rp/p^es 
lijs  x£<paXris  zràaai  yipiQ[j.-n(xévai  ‘sla-i'v.  On  relève  : aXXa  au  heu  de 
vfjLcov  Se  en  1“^®  (D)  it  KX.  Cette  variation  cjue  l’on  relève  dans 
l’ordre  des  mots  prouve  la  liberté  dont  disposait  l’arménien  pour 
rendre  un  original  qu’il  ne  pouvait  pas  traduire  littéralement. 

Voici  quelques  exemples  qui  montreront  que  l’arménien,  sans 
être  esclave  du  grec,  s’en  rapproche  plus  que  du  syriaque. 

Alt.,  xni,  1.  — jini^ni^iÊ  «en  ce  jour-là??,  traduit 

parfaitement:  èv  rrj  rjpepa  êxsi'vti.  Syriaque  : «in  lllo  autem  die??, 

Nt- 

Par  contre,  Alt.,  xvni,  i.  — juiJliT winni  «en  ce  jour-là?? 
ne  rend  pas  littéralement  êv  èxslvri  otipa  de  la  plupart  des  mss. 
grecs,  d’accord  avec  la  Pechitto.  Mais  : vfxspa  «jour??  au  lieu  de  : 
&?pa  «heure??,  en  Ta  (33  0 'joo  1682 

2193  1 là 2/1  617  1676  etc.  7 1 3 ) af  it  sy*"  Op. 

Alt.,  xwi,  1 1.  — juiJIriiujjb  (hunT «à  toute  heure??,  «à  tout 
moment??,  d’accord  avec  le  syriaque:  pour  rendre  le 

grec  : -tsavioie.  Mais  : où  wa^Tore,  d’accord  avec  le  syriaque  : 

P,  est  rendu  par  l’arménien,  prohahh'ment  par  pure 
raison  littéraire,  par  : « pas  constamment??. 

Ce  même  mot  " coislamment??  est  employé.  Aie, 


LV  TECHNIOUK  DE  LA  TRADUCTION. 


i73 


XIV,  /k),  pour  rendre  le  grec:  xa.d'  vfjiépav  et  le  syriaque 
«chaque  jour»,  «journellement». 

Par  contre,  Mt. , viii,  i3.  — jujunufi «en  ce  jour- 
là»  ne  rend  pas  le  grec  : èv  rj;  Spa  sKsivri , ni  le  syriaque:  «à 
cette  heure».  Mais  on  lit  : vpsp^  «jour»,  au  lieu  de  : copa 
«heure»  en  ('^oo  i4aà),  qui  ne  sont  pas  tons  les 

mêmes  mss.  que  pour  Mt.,  xviii,  i ( ci-dessus j. 

Mc,  VI,  45.  — L’expression  arménienne  : ‘hnjii  é^unTu^^  «en 
ce  même  temps  » est  destinée  à rendre  le  grec  svOûs  et  le  syriaque 
«aussitôt»  |^.M,:ioo,  tandis  qu’ailleurs  le  même  mot  grec  svOùs  est 
rendu  par  l’arménien  : «aussitôt»,  Mt.,  ni,  i6; 

IV,  ao;  Mc,  I,  i8;  II,  la,  etc. 

Mc,  XI,  10  (qj.  Z : o^i<^‘hlriuf  nfi  jiuhnL% 

UÊlrtniAi  «héni  [toi]  qui  viens  au  nom  du  Seigneur».  Le  texte 
grec  sv'koyn fiévos  b épyôpsvos  èv  ovopari  xupi'ov  n’indique  pas  la 
personne.  Le  traducteur  arménien,  n’ayant  pas  de  construction 
semblable  à sa  disposition,  a dû  se  décider  pour  une  personne; 
il  a pris  la  seconde.  Au  contraire,  la  traduction  syriaque  a le 
verbe  à la  troisième  personne  du  singulier. 

Mt. , xx,  I).  — Yf/'"  "toute  la  journée»  (:  littéra- 

lement «le  jour  jusqu’au  soir»)  ne  traduit  pas  littéralement 
le  grec:  rjaépav,  syriaque  «die  hoc  toto».  Le  traducteur 

a recouru  à une  locution  arménienne  équivalente. 

Mt.,  VIII,  9,1.  Z : . . .y/»  ‘liuil^u  jJ luijirylty 

fiiT  « . . .(ordonne)  que  j’aille  d’ahord  que  j’enterre  mon 
père»,  pour  traduire  : STnTpe^^bv  pot  'apcoTOv  à-TreXOeiv  xcà  S-a- 
\J/ac . . . , comme  en  syriaque  : « . . .d’ahord  aller.  . . ».  La  con- 
jonction «et»  entre  «d’ahord»  et  «que  j’enterre»  manque  en 
arménien.  C’est  un  procédé  courant  en  arménien  de  juxtaposer 
(leux  ou  plusieurs  verbes, 


hlli  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , XI,  7.  — Z : inb'uuflib'i  jinhiummui^iL 

«qu  êtes-vous  sortis  voir  dans  le  désert?  jj.  Le  grec  porte  : t/ 
è^rÇkOajs  eis  Trjv  ëprjfxov  ^-eda-aadai , d’accord  avec  le  syriaque  : 
tt qu’êtes-vous  sortis  dans  le  désert  pour  voir? 55.  La  construction 
était  compliquée;  l’arménien  l’a  simplifiée,  en  traduisant  gauche- 
ment. 

Mt.,  XI,  8.  Z : Jiitfiq.  ji 

ifuiiiq^ujplruj^  « un  lioiume  de  vêtements  de  mollesse  orné  » , tra- 
duction libre  mais  exacte  du  grec  : ctvOpwizov  év  fzaXaxo7s  rjp- 
Çitecrpévov.  On  relève  : paXctHois  ipariois  en  Ta  Kgg  1-2 20 
(BnZ).  Syriaque  : «un  homme  qui  est  vêtu  de  vêtements  mous». 

Au  même  verset,  Mt. , xi,  8,  l’arménien  emploie  un  autre 
verbe,  différent  du  grec,  mais  rendant  le  même  sens  ; tu<^iiiutu^ 
np  ifiptr^lrut^  trîi . . . « voici , ceux  qui  de  dé- 

licats [vêtements]  vêtus  sont.  . . tandis  que  le  grec  porte  : 
iSoi)  ol  TOL  paXaxà  (popoSures.  . . — Syriaque  : «voici,  ceux  qui 
de  [vêtements]  délicats  sont  vêtus.  . . ». 

Mt. , XI,  18.  — Le  grec  : ^XOsv  yâp  l&}ixvvt)s  est  d’accord  avec 
le  syriaque  ; «cur  Jean  vint».  Arménien  ; Irl^ jntl^nib^Ll^u  «vint 
Jean»;  omet  «car»,  parce  que  ce  mot  n’était  pas  facile  à rendre 
en  arménien. 

Mt. , XI,  iq.  L’arménien  ; puiphliuiiP Jiuputiii.npiug  Iru 
JL  rpuLnptug  « ami  des  douaniers  et  des  pécheurs  » , traduit 
comme  il  l’entend  le  texte  flottant  du  grec  ; izX(avS)v  (pCxos  xoà 
àpapTOüXâiv  (éditions),  . . .(p/iXos  tsXcovojv  en  H^-®'’bo  1“*'’'^ 
«ci.1211  ^129  ^201  q8  168g  983  788  etc.  2i3  157) 

r KX  Aug  sy*""^  — • • • ctpaprwX(ov  (piXos  en  (966) 

it'”'"  c h f fp-  vg.  Syriaque  add.  : «e<  ami.  . . ». 

Alt.,  XII,  hk.  — Z : fiAupJugg  mnJu  fiJ' «je  retournerai 

dans  ma  maison»,  d’accord  avec  : sTnal péipco  sis  rbv  olx6v  pov  en 


LA  TECHNIOUL  DR  LA  TRADUCTION. 


CEGkLMSUVXrAn.  . . , et  ia  Pechitto.  Les  autres  textes,  sur 
i’autorité  de  nBDZ.  . . : sis  tov  oÏ>c6v  fxov  èTrialpé^oj.  Syr.  sin.  : 
«je  retournerai  [et]  irai  tà  ma  maison». 

Mt.,  XII,  /l8.  / : miuintuuliiujh^  Êrtn  n^i 

iuutuy^  ^uM  Itl.  luut,  : «il  répondit  à celui  qui  parla  à lui  et 
dit»,  en  désaccord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : ô àmox^[,Bs\s 
siTTSv  Ta5  XéyovTi  (xv^w  (sittovti  au  lieu  de  \syovTi  en  kgg 

[CLA]).  L’arménien  ne  traduit  pas  rigoureusement  le  grec 
et  ne  peut  pas  le  suivre  exactement,  parce  qu’il  considère  que 
Xe'yovTt  dépend  à la  fois  de  dTroKpiôei's  et  de  slusv. 

Mt. , XIII,  8.  Z : 4/'  , Itl.  np 

uhuiL.np , Itl  l^p  np  frplruiiujunp  «était  que  cent,  et  était  que 
soixante,  et  était  que  trente»,  pour  rendre  le  grec  : i p'ev  éxarév, 
»6  Sè  é^tfxQVTa,  6 Sè  Tpiaxovra.  Syriaque  : «il  est  que  cent,  et  il 
est  que  soixante,  et  il  est  que  trente». 

L’arménien  use  également  de  liberté,  Mc,  vi,  ko,  lorsqu’il 
rend  ; xcnà  éxarov  xat  xcnà  ’ZSsvTifxovTa  par  ; n^p  <Çuip^Lp  Itl. 
nLpjftunifu  «où  cent  et  où  cinquante».  Mqll  : np  <^ujpfii-p  h u 

9 9 

np j^«rti_^«que  cent  et  que  cinquante».  Svriaque  : iJbo  |Jbo? 

.I»o  «que  cent  cent  et  que  cinquante  cinquante», 
«centeni  et  quinquageni». 

Mt. , XIV,  9 3.  — Z : uhnp  t,p  «là  il  était  seul»,  plus 

conforme  au  génie  de  l’arménien , pour  traduire  : p6vos  éxsi. 
Syriaque  : «seul  il  était  là». 

Mt.,  XV,  q.  Z : nuunÊ-yufhlili  ifuipn^unnhutni.^^i^iu 

iliJuipif^Ipuii  mujtnnL^pIriupi  «enseignent  des  doctrines  com- 
mandées par  les  hommes»,  à l’appositif,  comme  en  grec;  Si- 
Sda-xov’Tss  SiSao’xdXtas  èvrocXpara  àvOprÔTiav  «enseignant  des 
didaskalies  commandements  des  liommes».  Svriaque  : «qu’ils  en- 
seignent les  doctrines  des  commandements  des  fils  des  hommes». 


/i76  COMPARAISON  \M-:G  LES  DIVERS  TEXTES. 


L’hébreu,  Esaïe,  xxix,  i3-iA,  porte  ; « . . .etcjuele  culte  qu’ils 
me  rendent  n’est  qu’une  leçon  apprise  des  hommes??,  '.nni 
nnr:'7p  d’'P*:n  m.îjp  ■'nfs*  Les  lxx  ; ixarriv  êè  a-sêovrai  fxs,  (5'<- 

SâiTKOVTss  êvTaXfxona  àvOp'jjTiwv  xai  SiSa<TKaXi'as. 

Alt.,  XV,  ?2  3 . / : Itl.  “iiiu  n^lrui\iJiu  uf^iuinuiu^tiuiîi^  «et 

lui  ne  donna  pas  à elle  réponse??,  tandis  que  le  grec  porto  ; à Sè 
ovK  ÙTrexpiOrj  avTtj  Xôyov,  ce  que  traduit  exactement  la  Pechitto  : 
«ipsevero  non  respondlt  ei  verbum??.  Le  syr.  sln.  se  rapproche- 
rait de  l’arménien  ; «lui  donc  ne  donna  pas  à elle  de  réponse. 

Alt.,  XVII,  5.  — Le  grec  : iSov  vs(péXtj  (pwTSivrj  èirsaHiacjev 
avTovs,  était  malaisé  à rendre  littéralement  en  arménien,  qui 
porte  : m^Çuj  luifu^  I^nmujt-np  <Çni[tiib^  hqlrL.  ^ ^bnyiu 

«voici  un  nuage  lumineux  ombre  devint  sur  eux??.  Lacune  en 
svr.  sin.  Pechitto  d’accord  avec  le  grec. 

De  même,  ibidem,  Irrjb-i- jiuJlunJu  Iri-  tuul^  «une  voix 

fut  du  nuage  (ablat. ) et  dit  (indic.  prés.)??  traduit  librement  le 
grec  : xoà  iSoù  (pcüvt}  éx  Tfjs  vsÇisXris  Xsyova-a.  Lacune  en  syr.  sin. 
Pecbitto  : «et  une  voix  fut  du  nuage,  qui  disait??. 

Alt.,  XVII  , '7.  L’arménien  ; In-  Juiinm-gbnni^  jfium-U  fLni-n.\i 

lr<Çun,  ifb  ngiubl,  hi-  luul,  « et  s’étaiit  approché  Jésus  le  poing 
tendit  vers  eux  et  il  dit??  est  une  traduction  libre  du  grec:  xcù 
’OspocrrjXSsv  b Itjo-oSs  xai  à-^f/dfxsvos  avTûv  eiitev.  Lacune  en  syr. 
sin.  Pechitto  : «et  s’approcha  vers  eux  léchou  et  toucha  eux  et 
dit  ??. 

De  même,  Alt.,  xviii,  aq.  — L’arménien  : ujpn 
S-tun.u^uil^g^^  lun  ntnu  %n^iiu  «donc,  étant  tombé  le  co-servi- 
teur aux  pieds  de  lui??  traduit  librement  mais  exactement  le  grec  : 
•zssaùjv  ovv  b auvSovXos  avTov.  11  est  vrai  qu’on  lit  : ...  avrou  sis 
jovs  ■zaoSas  wtov  en  Tôt  Kgg  (C^  33  à laAi). 


LA  TECHNIQUE  DE  LV  TRADUCTION. 


Ml 

Mt. , XIX,  38.  — L’arménien  : i/lnmu/bif^ujir if  iu^utnlrujlb 
ttdans  une  autre  venues  ne  traduit  pas  rigoureusement  le  grec  : 
èv  Tfi  'sfa.Xiyyevscri'çi,  mais  en  rend  bien  le  sens.  Syr.  sin.  : «dans 
la  naissance  nouvelle»,  ; Pecliitto  : «dans  le 

i>  ^ 

siècle  nouveau», 

Mt  . , XXII,  1.  — Z ; Y lufiilriu^  miuuiuiu^ufu^i  IruijliunLU 
ht.  utul,  y^nutu  tttrtuil^o^  «de  iiouveau  répondit  Jésus  et  il  dit 
à eux  en  paraboles»,  pour  traduire  le  grec  ; xat  àTroxptôs'ts  à 
ItjcToCs  TSakiv  eluev  èv  -arapaêoXaî's  otv-roïs  Xéycov.  La  liberté  de 
l’arménien  procède  du  flottement  grec , oii  se  rencontrent  les 
leçons  : . . .entev  vsakiv  en  ^33  yg  Qp 

Eus  Xp;  . . . avTots  'usaXiv  en  af  it  pa;  zsaXiv  oLiroxpiOeis  en  Ta 
sy";  aiToxpiOeis  zsaXiv  en  1°®^*  (iSy/l)  syP;  om.  sraXiv  1200^302 
(990  9/15  F)  r-*”  Xp. 

Mt  . , XXIII,  3 3.  — Z ; luf^ithitfit  4/'  utn'iihi^  «ceci  conve- 

nable était  [de]  faire»,  traduction  libre  du  pluriel  neutre  : raî/Ta 
iSsi  Tffoiïja-ai.  Syr.  sin.  : «ceci  donc  faites,  et  cela  ne  laissez 
pas».  Pechitto  : «ces  choses-ci  donc  il  fallait  que  vous  fassiez,  et 
celles-là  non  que  vous  omettiez». 

Mt. , XXIV,  3.  — - Z ; ht.  t^tittF  “hiuth  •^Y/'Z/  Y*"/'- 
fuiinhujiïit  « et  ou  bien  quel  signe  sernil  de  ta  venue  » , traduction 
libre  du  grec  ; xcà  ii  tô  arjuslov  a-fjs  ^^apovai'as.  Syriaque  : 
« et  quoi  le  signe  de  ta  venue»,  )l)  ««  U^o. 

Mt.  , XXIV,  6.  — Z : Y if  1)2.  « soyez  circonspects  » 

(prenez  garde),  pour  rendre  le  grec:  ôpaTe.  Syriaque  : «voyez», 

oJL». 

Mt  . , XXIV,  6.  — Ici  encore , 1 arménien  : y/*  •ntttftut  ^J^h^ 
itghif'  tuinrhugitfi  ^ht.  L,  Ifittuiutfiuté-  « Car  nécessité  est 
I d’jêtre  à tout  ceci,  mais  pas  encore  est  la  (in»  rend  à sa  façon 
le  grec  ; Set  yàp  sravra  yevéa-Oai,  àXX’  oîin'j)  éaTtv  to  liXos.  La- 


/i7«  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


cune  partielle  en  syr.  sin. , qui  n’a  que  «...  mais  ce  n’est  pas 
encore  la  fin».  Pechitto  : «oportet  enim  ut  haec  omnia  fiant;  sed 
nondum  finis». 

Ml  . , XXIV,  8.  Z : uiul^ujjli  Itl.  lupj  uiJlrliu^i  , , , 

«mais  aussi  ceci  tout  le  commencement  est.  . . »,  traduction 
libre  de  : Tsâvia.  Sè  raCra  ...  Le  syriaque  a aussi  le  plu- 
riel  : «haec  autem  omnia.  . . », 

Mt. , XXV,  AS.  — Z : t/hfili  Itl.  « nu  j’étais,  et.  .. . »;  le 
grec  : yvpvos  xcà.  Mais  ; «nu  j’étais,  et»,  en  h sy*f'b 

Mt.  ,xxvn,35.  — Z:  « avec  le  sort  » (instrumental), 

traduction  libre  du  grec:  ^dXkowes  xXripov.  Syr.  sin.  : «et  ils 
jetèrent  le  sort  sur  eux»  (sur  les  vêtements).  Pechitto  : «disper- 
liverunt  vestimenta  ejus  forte»,  JLoaas. 

Mc,  i,  28.  — Le  grec  : dvBpcoTcos  èv  ■zsvsvp.aTi  à.KtxBdLpi(p  était 
malaisé  à rendre  en  arménien , qui  porte  : . . . uiji^  illt  jnimt.J' 
u^u  'l  'Ur  t «...  un  homme  dans  lequel  un  esprit 

impur  était  en  lui».  Syriaque:  «dans  lequel  était  un  esprit  im- 
pur». 

Mc,  111,  A.  — - Le  grec  : i^ealiv  rots  crdëëaa-iv  àyaOoTioit}(jon 
17  xaxo7ro£>;(Tai,  d’accord  avec  Pechitto,  qui  porte  «sabbat»  au 
singulier  (lacune  en  syr.  sin.)  est  rendu  ainsi  en  arménien  : 

ft  2Jiif^!tup ni- , 

uin^tri  «que  convient-il  dans  le  chabath,  quelque  chose  [de] 
bien  [d’]œuvrer,  ou  mal  [de]  faire?».  M(|;  uifnf-uA  l; 

if^nfiA-/rf  fl  linfLUifiS^nL.  liuififi  fîlj^ujn^ilri^k-p^ly  ^ujfi  «que  COll- 
vient-il  [d’jœuvrer  dans  le  chabath:  bon  quelque  chose  faire  ou 
mauvais?».  F : 4 im’d'uiii  «quoi  est  convenable?».  A : 

pLUMiifi  fib^iun^Llri^  hlJI^  ^j^l>  q^nfi^h-f^  «boii  quelque  cliose  faire 
ou  mauvais  u'uvrer». 


LA  TECHNIQUE  DE  LA  TRADUCTION. 


470 


Mc,  III , 5.  — Z:  //.  guiuJujJfj.  « plein  (le  colère  v ; grec  : (mst’ 
bpyijs,  (l’accord  avec  Pechitto  : «avec  colère Lacune  en  syr. 
sin. 

Mc  , VI , 3 1 . Z : A-|_  ^tug  uAïq^iuiF nuuilr^ 

«et  (lu  pain  même  ils  n’avaient  pas  le  temps  [de]  manger’?,  tra- 
duction libre  du  grec  : xaJ  oCSè  (paye'iv  svxctipcvv.  Syriaque  : « et 
n’était  pas  à eux  un  endroit  même  pour  manger.  . . ??. 

Mc,  VI,  35.  — Z : luLHLp  «pendant  qu’il 

fait  jourw,  (F  : tm-nupu  liiuj , même  sens),  traduction 

libre  du  grec  ; xaî  ijSv  wpa.  'usoXktj-  Syr.  sin.  ; «et  le  temps  est 
passé??.  Pecbitto  : «et  tempus  multum??,  révisé  sur  le  grec. 

Mc,  vil,  flS.  Z : npnj  qnLiiutp  ^/Irqhuj ^ ju^uy 

mqà-y  «dont  la  fille  tourmentée  était  par  un  esprit  impur??; 
grec  : fjs  eiyev  ^h  ^vyct'rpiov  olCtus  'avevp.a  àxddapTOv.  Syriaque  : 
«ciijiis  llliae  spiritus  erat  impunis??.  C’est  la  construction  qu’on 
rencontrerait,  comme  en  d’autres  exemples,  dans  l’arménien 
(supra,  p.  ^i5f));  ici  l’arménien  traduit  le  grec  à sa  façon. 

Mc , IX , 1 3 ( 1 4 ).  — Z : uuJpnfu  « une  foule  ?? , contre  le  grec  : 
byXov  •nroXiir  ou  zsoXvv  oyXov  ( I(p'’  '-soanio  j,t->  q5,>i  | laso  l'iio  [65q 
ati’y  1089  M,  ibyA,  à'jü,  i.Sgti])  et  le  syriaque:  une  foule 
grande  ?? , 11^ 

On  relève  que  (pielques  grecs,  avec 
lesquels  l’arménien  ne  inarcbe  généralement  pas,  omettent 
ISoXvv  : la'’*'  168  ^ a l>  ^ /|57  [ 1354  ^\Y  l589  21^3  1 90y 

10/17]. 

Mc,  X,  9.  — Le  grec  rejette  à la  fin  du  verset  le  membre  de 
phrase  : iseipoZovTss  aCrov,  tandis  (pie  le  syriaque  et  l’arménien 
le  placent  au  début:' «or  les  pharisiens  s’étant  approchés  en  ten- 
tant interrogeaient  lui.  . . ??,  . . . t/iÆÆuinL^/rujj  . . , 

Mc,  XI,  9.  — Z : 11^  iip  fl  Jiiipif l^u/iil,  ^luiiituL  «pas  (pii'l- 
([u’un  d’entre  les  hommes  s’a’ssil  ??;  A : /»  Jiupif  l^u/iil,  iip  “ini^ 


/i80  COMPAHAISON  WKC  LKS  Dl\ KRS  TEXTES. 


intui.  tal’entre  les  hommes  pas  (juelqu’un  s’assit  traduction 
libre  mais  exacte  du  grec  ; ouSsh  ovttco  àvOpoiTrcov  xendBmev.  La 
place  de  ovttco  est  très  llottante  dans  les  mss.  grecs  (voir  les  ré- 
férences apud  von  Soden);  ce  mot  est  omis  en  K.  Syriaque  : 
«que  aucun  homme  d’entre  les  fils  d’hommes  ne  le  montai. 

Mc,  xii,  9 5.  — Z : nfi  trb  «qui  dans  les  deux 

sont?)  (Mq  : «p  f^/r^ilfl/iju  traduction  libre  du  grec  ; èv 

Tois  ovpavoU.  Syriaque  ; «qui  dans  le  cielw. 

Les  idiotismes  sont  dilficiles,  souvent  impossibles,  à rendre 
rigoureusement  d’une  langue  dans  une  autre.  L’embarras  c[ue 
révèle  alors  la  traduction  fait  découvrir  du  coup  l’original  sur 
lequel  opère  le  traducteur. 

Ainsi,  Alt.,  xii,  19,  le  grec  : -nroo-w  oùv  Siatpépsi  offrait  une 
réelle  difficulté.  L’arménien  s’en  tire  en  traduisant  ; 
np^juifi  Itlij  tun  uilIti  L ...  « or  donc , Combien  encore 

plus  est  l’homme  que  la  brebis  55,  ce  fjui  ne  saurait  être  traduit 
sur  le  syriaque  : « combien  donc  est  meilleur  le  fils  de  l’homme 
que  la  brebis»,  ^ JLaj;.»  ^?iJLsao. 

Aie,  v,  98.  — Le  grec  : êarx^dreos  que  l’on  rend  par  : 
«(ma  fillette)  est  a toute  extrémité»,  ne  pouvait  pas  être  rendu 
littéralement  par  l’arménien , qui  traduit  librement  cet  idiotisme  : 

4 [•  «proche  est  de  la  mort»;  AIE  999  : d/rfil  ft 

Jui<Ç  ly  «proche  de  la  mort  est»;  Alq  : 4/'  t 

«proche  était  de  la  mort».  Ce  flottement  de  l’arménien  trahit 
la  diffiiculté  du  traducteur  à rendre  une  expression  grecque  qui 
n’avait  pas  son  répondant  en  arménien.  Dans  le  syriaque,  il  n’y 
a pas  le  mot  de  «mort»;  il  traduit  : «filia  mea  male  affecta  est». 

Les  exemples  qui  précèdent  sont  suffiisants,  apparemment, 
pour  établir  l’étroite  corrélation  qui  existe  entre  l’arménien  et  le 


LES  NOMS  PROPRES. 


'i81 

grec.  S’il  y a des  ressemblances  souvent  frappantes  entre  l’armé- 
nien et  le  texte  syriaque  de  la  Pechitto , c’est  que  ce  dernier,  on 
le  sait,  est  une  révision  opérée  sur  le  grec. 

A côté  des  rapprochements  faciles  à établir  entre  le  grec  et 
l’arménien , il  a été  tenu  compte  des  dissemblances , et  là  encore 
le  résultat  a été  en  faveur  d’une  filiation  de  grec  à arménien , 
dans  l’état  actuel  des  textes. 


Les  noms  propres. 

t 

Voici  d’abord  deux  exemples  qui  sont  toujours  écrits  en  abrégé 
dans  les  manuscrits  de  l’Evangile,  mais  dont  on  a la  graphie 
pleine  ailleurs. 

Premier  exemple.  — Le  nom  propre  « Jésus  ??  se  dit  en  armé- 
nien : jftuHLu  «Visons»;  c’est  la  transcription  pure  et  simple  du 

grec  : Xt^crovs.  La  graphie  svriaque  est  toute  différente,  qui  écrit 

'i' 

ce  mot  : «lécbou»,  c’est-à-dire  avec  une  chuintante  au 

milieu  du  mot , et  sans  sifflante  à la  fin  du  mot.  C’est  la  forme 
sémitique  de  l’hébreu  ou  devenu  «Josué».  La 

forme  arménienne  repose  sur  la  forme  grecque. 

Deuxième  exemple.  — Le  nom  de  «Jérusalem»  est  presque 
aussi  fréquent  que  celui  de  Jésus.  Or,  ce  mot  s’écrit  en  arménien  : 
hpnuuiuq^tT  « Erousalêm  » que  l’on  doit  prononcer  : lérousalèm , 
à cause  du  Ir  initial.  Cette  graphie  n’est  pas  la  sémitique;  en 
effet,  l’hébreu  orthographie  ce  mot  : « lerouchalaïm » , 

avec  une  chuintante;  de  même,  ie  syriaque  écrit  : 
«Ourichlem».  Les  textes  grecs  réputés  bons  et  choisis  par  les 
éditeurs  portent  : tepoaôXvfjia  « lerosoluma»,  en  xBC^DMSZF  . . . 
Mais  on  rencontre  la  graphie  : UpovŒaXrjp.  en  C*EKLUVAn,  etc. 
Cette  dernière  orthographe  est,  à la  chuintante  près,  celle  de 
l’araméen  cVwT)'  « lerouchelem  " ( Cesenii's.  Heln  iiisehe.t  iiiitl  uni- 


482  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


maisches  Handivôrterbuch . . . , Leipzig,  1899,  p.  SAa).  La  sif- 
flante du  corps  du  mot  répond,  en  arménien,  à celle  du  grec;  — 
la  vocalisation  concorde  avec  Taraméen  et  avec  une  catégorie 
nettement  tranchée  de  manuscrits  grecs. 


Noms  propres  dans  la  généalogie  de  Jésus , donnée  J-J  7. 

— On  suivra  Tordre  alphabétique , qui  aura  l’avantage  de  faciliter 
les  recherches. 

Abu  (Mt.,  i,  y).  — Grec  : Aêta;  syriaque  : Jlü)  (Ahia);  ar- 
ménien : wt  ut  (Abia).  — Textes  aberrants  : G : 

«Abbia»;  FH  : «Abiahîj.  — AëiovS  en  1033  «218* 

(1689  983  788  826  5A3)pa‘‘'cÿ,  Abiu  en  Abiuth  en 
g,  AëiixS  en  (71 3)’  Aêtas  au  lieu  de  A€<a^  en  H^-*  (}<*)sa. 

Abioud  (Mt. , I,  i3).  — Grec  : ÀSiovS;  syriaque  : «oidj 
(Abioudj  [syr.  sin.  : Xoj.=Drd  «Abior»];  arménien  : 

«Abiouthjj;  mais  : «Abioud 55  en  Mq  M E 229.  H : 

. . AAjutL.  . . « . . .engendra  Abiouth. 

Abioud  engendi’a.  . . w.  — Textes  aberrants  : Aëiovr  en 
(kX*)  c d (I“'î5  j^D]  hiat),  Abiutb  en  f g.  Le  flottement  arménien 
s’explique  pai*  le  grec  ou  par  le  latin,  mais  pas  par  le  syriaque. 

Abraham  ( Mt. , i , 1,2).  — Grec  ; . . . vloù  kêpadix.  Aêpaâg . . . , 

P P ^ 

indéclinable  et  sans  h au  milieu  du  mot;  syriaque  : 

^ot;.d)  « . . .fils  d’Abraham.  Abraham.  . . 55,  indéclinable,  avec 
h au  milieu  du  mot;  arménien  : . . .ngr^Laj  }^^iiui<JutJnL.  : 

ut<JuttP.  . . « . . .fils  d’ Abraham  (au  génitif j.  Abraham 
...  51.  Accord  entre  l’arménien  et  le  sémitique,  quant  à la  gra- 
phie du  mot.  Mais  l’arménien  prend  une  désinence  casuelle 
(Abrahamow),  ce  que  ne  fait  pas  le  grec  et  naturellement  pas  le 
syriaque. 

Pour  Abraham  et  Isaac , où  le  texte  grec  a -aa-,  le  traducteur 
arménien  sépare  les  deux  a par/t,  peut-être  en  s’inspirani  de  la 


LES  NOMS  PROPRES. 


483 


forme  sémitique  du  mot.  Dans  ia  version  latine,  il  y a un  h en 
Abraham,  mais  non  dans  Isac.  L’arménien  introduit  h dans  les 
deux  cas,  alors  que  h en  Abraham  est  le  n [h)  hébreu,  mais 
n (khet)  dans  Isahak. 

Achaz  (Mt. , I,  q).  — Grec  : syriaque  : JL-.)  «Akhaz»; 

arménien  ; |^M/^«Aqaz».  Textes  aberrants  : A;(,as  en 
(nC)  af  q. 

Acheïm  (Mt. , I,  i4).  — Grec  : Ky&îfi  en  N‘*BGEKPürn,  etc.; 
Ap^tfi  en  n‘’ LMSV.  Mais  : A;i(pti' (Akhin)  en  Iv®*' “ iss 0.207  (aiqS 
1 872  22  etc.  O2N0  ib^)  bo,  et  A;)^£iv  (Akheïn)  en  H"''’ 
(A),  d’accord  avec  le  syriaque  : (cAkiiiJ)  et  l’arménien  : 

«Aqin».  Hébreu  : DN'nx  «Akhiâm»  (1  Chron.,  xi,  35j. 
La  graphie  «Akin»  provient  vraisemblablement  de  l’hébreu  : 

(Gen.  xLvi,  10)  ttlâkiiiTj.  L’arménien  est  ici  d’accord  avec 
le  syriaque  et  avec  des  mss.  grecs  ( AD  j , accompagnés  d’une 
traduction  latine.  On  verra  plus  loin  les  rapprochements  à faire 
entre  l’arménien  et  le  Codex  Bezae. 

Aminadab  (Mt. , 1,  k).  — Grec;  A/xivolSolG;  syriaque  : 

ea.AoNQV  « Aminadab’j;  arménien:  \\/f/Ltuii.tuff.  « Aminadabr. 
— Textes  aberrants  : AfxivaS(X(x.  en  kF  etc.  Hébreu  ; « Ani- 

minadab^j  (Exode,  vi,  28;  Nombres,  1,  7). 

Amon  (Mt. , I,  10).  — Grec  : Aacov  en  EKLMSUVH-.  eic.: 
syriaque  : ya»)  «Amounw;  arménien:  \^^Jni/^  «Amôn».  Mais  : 
AfjLMs  (Amos)  en  NBCD''“MrAn*,  etc.;  et  |\/ni/f/  ( Amùs  ) en  M 
E2  2()H.  Le  llottement  aiménien  est  conditionné  par  le  llolte- 
ment  grec,  provoqué  lui-mêrne  par  le  llottement  hébr(*u  : 
(Ammonj,  Nombres,  xxi,  2/1,  etc.;  pDN  (Amon j , 2 Chron., 
xxxiii,  21,  ou  ( Amots ) , AfAcés , 2 Chron.,  xxxii,  20. 

AflAMfMt. , I,  3,  4 ).  — Grec:  Apdfx:  syriacpie  : " \ram«; 

armériKMi  : Araiii''''. 


m COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

Asaph  (Mt. , I,  8).  — ^Grec:  Ào-a(p;  arménien: 

«Asaph:?.  — Syriaque  : JL»)  «Asa»,  d’accord  avec  Aaa  en  Kgg 
jjejcioiG  J37i  (892  12A1).  Le  flottement  provient  de  l’hébreu: 
qoN  «Asaphj:  (Ào-a(p),  1 Chron.,  vi,  Sg,  etc.;  ndn  «Asa:: 
(Ào-à),  2 Chron,  xiv,  1. 

Azôr  (Mt.,  I.  i3,  i4).  — Grec:  ÀÇwp  ; syriaque:  ïojL'^ 
«Azour»;  arménien  : «Azôr::.  Cf.  “lUJ?  «Azzour»,  Néhé- 

mie,  X,  18. 

Babylone  (Mt. , 1,  11,  12,  17).  — Grec:  BaêuXôîros  «de 

'h  P 

Babylone:?  (au  génitif);  syriaque  : «de  Babel»;  armé- 
nien : ^\tup.h-iwÿLnÿ  «des  Babyloniens»;  BEF  : 
yung'^  M : ^\tufLb-qtugL.ng  \ H : ^\iufLtrqnij^^  «de  Babélôll  » 
(=de  Babylone),  mais:  ^Kiuitlrquign^  «des  Babyloniens  »,  au 

V.  12. 

Ici,  l’arménien  a adopté  l’usage  «Babel:;.  Le  mot  Babel  est 
dii  à l’influence  syriaque;  il  était  fixé  dans  l’usage 

BoÈs  (Mt.,  I,  5).  — Grec  : Boes  en  (B  n pap‘)“  af; 

Boos  en  H^3  i«.2o-  ((;  33  ^5^^.  BooÇ  en  EKLMSUVrAn; 

P 

syriaque  : «Boaz::;  arménien  : «Boos?:  ( Mq  : 

[Knilptlu  = hwws) , qui  marche  ici  avec  le  Codex  Ephraemi 
(C  = H^^).  Hébreu:  îy3«Boaz::,  Butb,  a,  i5,  etc.;  1 Chron., 
a,  11.  Lacune  en  D et  0. 

Booz.  Voyez  Boès. 

David  ( Mt. , i , 1 , 6 ).  — Grec  : Aay/A  ou  AavsiS,  toujours  avec 
un  S (d)  final,  d’accord  avec  le  syriaque  : j-o?  «David?:.  Armé- 
nien : «Davvith:: , orthographe  constante.  L’hébreu  or- 

thographie : “n  ou  t:!/!  «David::,  toujours  avec  t (d)  à la  fin. 
La  graphie  arménienne  ne  s’explique  pas  par  le  sémitique. 


Cf.  Genèse,  xi,  i). 


LES  NOMS  PROPRES. 


A 8 5 

Le  th  final  de  l’arménien  (Dawith)  ne  s’explique  par  aucun 
fait  connu,  ni  du  grec  ni  du  syriacpie.  Même  observation  pour 
Abioud,  Elioud,  etc.  Le  S final  n’existe  en  grec  que  dans  des 
mots  étrangers;  sans  doute,  les  Arméniens  ont  reproduit  une 
prononciation  de  ce  S final  comme  une  sourde  douce  en  grec, 

9P 

Eléazar  (Ml,  I,  i5).  — Grec:  EXeaÇap;  syriaque  : 

« Eliazar ’î  ; arménien  : " EHazar’i  en  MqABC;1.7A^ 

« Eléazar  55  en  ME  929.  Hébreu:  njs?bs  « Elbazar55  (ÉXea- 
Çàp)  en  Exode,  vi,  28;  Nombres,  ni,  9,4,  3û,  etc.;  — 
rtElhazar55  (ÉXjoÇap)  1 Cbron.,  xxni,  21,  22;  ^ «Eli- 
bézêr55  (EXia^ap),  Gen.,  xv,  2;  Exode,  xviii,  4,  etc.; 
«Elbazar55  (ÉXia^ep)  1 Cbron.,  xn,  12  (où  l’hébreu  porte: 
■i2î'?x  = EX<Taêa^).  Dans  l’Evangile,  le  grec  a toujours  EXeaÇap 
(d’après  von  Sodenj;  la  graphie  EHazar  de  certains  mss.  armé- 
niens provient  sans  doute  de  l’Ancien  Testament. 

Eliakeïm  (Mt.,  I,  1 3 ).  — Grec  : ÉXtaxe/fz;  syriaque  : 

«Eliaqim55  ; arménien  : ftEliakim55,  d’ac- 
cord avec  EXiaxjp  en  K*  Ia93  (seult.  iina  1-2  ^129  seuil.  1) 

^ a -3, .1083 11580  1 no  go  laP  ^6,  Ptc  565  ,582  34,^ 

M 2i3  OSiNOn  1187  479  i3q6).  Hébreu  : «Elia- 

qim55  2 Rois,  xviii,  18;  2 Rois,  xxiii,  34;  2 Cbron., 
xxxvi,  4. 

Euoud  (Mt. , i,  lA,  i5).  — Grec  : EXiou^;  syriaque  : 
«Elioud 55;  arménien  : «Elioud 55;  (i  ; \\q/tni./c/ 

« Elioutb  55.  Textes  aberrants  : EXioi/t  en  ( N*),  EX<oy0  en  af /’; 
EXiouf/en  h g.  Hébreu:  ou  Nin'’'7N  «Elibo  iv  (i.xx:  ÉXioé^, 

I (diron.,  XII,  20);  l’hébreu  ne  connaît  pas  la  graphie:  Elioud. 
La  variation  arménienne  provient  ou  du  latin  ou,  plus  vraisem- 
blablement, du  grec;  cl.  .siipm , s.  v.  Damd. 

Esrom  (Ht.,  I,  3).  — Grec:  Éo-pfiéfz;  syriaque  : yôt-JLCtHr- 
tsi-oun-5;  ju'inénien  : «Kzrôn*’.  Hélireii  : p-'Sn  «He- 


'(86  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


tsron»,  devenu  Èa-pcûfx  chez  les  lxx,  en  Josué,  xv,  3;  Ruth,  iv, 
8;  et  Ecrpoôv  (Esrôn)  i Chron.,  ii,  5,  etc.  d’arménien  suit  la 
graphie  sémitique,  reproduite  par  une  partie  des  textes  latins. 
Le  Z de  l’arménien  indique  une  prononciation  grecque. 

Ezéchias  (Mt.,  I,  q,  lo).  — Grec:  ÉÇex/as,  avec  s du  nomi- 
natif à la  fin  du  mot;  syriaque:  «Hézaqia»;  arménien  : 

« Ezékia  » ; hébreu  : njpî.n  « Hizeqiah  w , rendu  par  les 
lxx:  en  i Chron.;  iii,  sS,  etc.,  et  ÉÇexias  en  Rois, 

xviii,  1,  10,  etc.  Dans  tous  les  cas  de  ce  genre,  l’arménien, 
comme  de  juste , ne  tient  pas  compte  de  la  flexion  grecque. 

IsAAC  (Mt. , I,  [9).  — Grec:  îo-aax,  sans  h;  syriaque  : 

Lcn . ) «Ishaqw;  arménien  : «Isahak».  Textes  aber- 

rants : laaK  en  (x*)  af;  Isaach  en  f.  Hébreu  : pns’  «litse- 
haq  » , Gen. , xvii , 1 y,  1 9 ; xviii , 1 9 ; xxi  ; — et  « lisehaq  » , 
Amos,  VII,  9 et  Ps. , cv^  9.  — Cf.  s.  v.  Abraham. 

Jacob,  le  patriarche  hébreu  (Mt. , i,  9).  — Grec:  loxcüê;  sy- 
riaque: «la'qoubw,  avec  nm,  comme  en  hébreu  : 3pi*'. 

et  3ipy'.  « la'aqob  » , Gen.,  xxv,  96;  xxvii,  36,  etc.  Arménien: 
(^^lulini/p.  «Yakôb»  reproduit  la  graphie  greccpie.  Ce  mot  est 
indéclinable  en  grec  : psTci  . . . laxcàê  (Mt. , viii,  11);  ô B-sbs 
ïatxàë  (Mt. , XXII,  39  et  Mc,  XII,  96);  tov  iaxcé^(Lc,  iii,  34); 
îaxfiàê  (accusatif,  en  Le,  xiii,  98);  B-ebv  laKooS  (Le,  xx,  3 y); 
ïaxù)ê  (datif,  en  .In,  iv,  5),  et  laxcàê  génilif,  en  Jn,  iv,  6, 
I 9).  [Pour  la  forme  hellénisée  de  ce  mot  : Idxeoëos,  \o\t  infra, 
p.  099,  s.  V.  Jacques.]  Le  nom  du  patriarche  hébreu  se  décline 
en  arménien  : (^tulfni/pni.  «avec  Yakôb»  (Mt. , viii,  1 1); 

iniJinnt-iuS-  ilpiy  « le  dieu  de  Yakôh  n ( Mt. , xxii , 3 9 et 

Aie,  XII,  96);  nfi  «(fils]  de  Ynkôhv  (Le,  iii,  3 A]; 

«Yakoh’î,  accusatif  (Le,  xiii,  98);  ifuiuinni-&nj 
« Dieu  de  Yakôh n (Le,  xx,  3y);  Jn,  iv, 

[)  ; , , . hin  , , , « , , , CjUe  doona  YflIiÔl} 


LES  NOMS  PROPRES. 


'(87 


à son  fils ...  J?  ; Jn,  IV,  6 : tLiqpifiLp  Jli  (^tul^nilpLu^  «...  source 
une  de  Yakôbv  ou  « . . .«  Yakôhv;  Jn,  iv,  la  ; 

Jhp  ^tulfnilpL  « que  notre  père  Yakôb  v , nominatif. 

Jéchonias  (Mt. , I,  11,  1 9 ).  — Grec;  \e-)(ov(oLs,  avec  .s  final; 

syriaque  : «loukounia»;  arménien  : «Yéqo- 

nia»,  A ; «Yéqôni’?,  F : «Aoqônia??. 

Hébreu  : «lekonia»,  «lekania»,  «lekania- 

hou»,  «lehoiakin»,  rendus  par  le)(^ovi'a5  dans  les  lxx. 

L’arménien  a le  début  du  mot  conforme  au  grec,  et  la  finale 
conforme  au  sémitique. 

Jessaï  (Mt. , I,  5,  6).  — Grec  ; leo-o-aé;  syriaque  : 
«Ichaï»;  ABCF  : {^b-uu^  «Yessé»;  Eaaq  : (^Iruulr  «Yessé’i; 
H : «Yêsê».  Hébreu:  ’Çi’N  «Ichaï»,  i Cbron.,  ii,  i3: 

«Ichaï»,  Ruth,  iv,  17;  i Sam.,  xvi,  i,etc.  L’arménien, d’ac- 
cord avec  le  grec,  n’a  pas  la  chuintante  du  sémitique. 

}> 

JoATHAM  (Mt. , I,  q).  — Grec:  loaaôafz;  syriaque  : 
«louthamw;  arménien:  (^ni/ajp^uiiT  «Yôatbam»  ( Mq  : 

« Yôaphathjî j.  Hébreu;  □ni''  «lotham».  Juges,  ix,  7;  a 
Rois,  XV,  3o,  etc.  L’arménien  est  d’accord  avec  le  grec. 

JoBED  (Mt.,  I,  5).  — Grec:  syriaque  : «'Ou- 

bid  » ; arménien  ; {\‘Lp^^P  «Obêth»;  AC  : Wlp-bp^  «Obétb; 
E aaq  : «Obêd??.  Hébreu:  ■^3iy  «'Obed»,  1 Cbron.  xi, 

67  (lxx  : ico^TjOy  Textes  aberrants  : YlënS  en  K,  Obeth  en  aîg  q. 

JoRAM  (Mt. , I,  8).  — Grec  : I&>pa/a;  syriaque:  «lou- 

ram  n ; arménien  : y^nijpiiitr « Yôram  v (C  : « A ram  » , 

ytuuL.  q^nilptuiT «Aram  engendra  Y()ram»,  d’accord  avec  : Ico- 
aa(paT  Se  syevvtjaev  tov  Apafi,  Apafi.  . . en  (ioq3|. 
Hébreu:  ünin^  «lelioram»,  1 Rois,  xxii,  5i.  etc.;  □ni''  «lo' 
pam»,  •>.  Sam.,  vin.  1 0,  etc, 


488  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


JosAPHAT  (Mt. , 1,  8).  — Grec  : IcjoraÇ/ar;  syriaque  : 
Jt'.iajLôoM  « lohouchaphat  ?)  ; arménien  ; {^niluiutfttuut  «Yôsa- 
phat»;  MqM  E '2*10  : « Yôsaphatli  ; CH  : 

liiufLiup^  «Yôsabath.  Textes  aberrants:  nao-aCpa  en  G*,  D'“:  toi- 
g-aÇûK^.  Hébreu  : « lehochaphat , i Rois,  xv,  aA;  a 

Sam.,  vm,  i6,  etc, 

Joseph  (Mt. , i,  i6).  — Grec:  iwcr»?^  ; syriaque  : Aasol 
«lauseph»;  arménien:  «Yôsêph»,  Hébreu: 

«lehosepbj),  Ps.,  lxxxi,  6;etqDi‘'  «Joseph»,  Gen.,  xxx,  a 3 etc. 

JosiAs  (Mt. , I,  10,  11).  — Grec  : \oj<Tia.s\  syriaque  : 
JL^al  «louchia»;  arménien  : «Yôsia».  Hébreu  : 

'in;!ÇN’  « lochiyahou » , Jér. , xxvii,  i (lxx;  et  in’tÿiN'i 

« lochiyahou » , i Rois,  xiii,  a , etc. 

JüDA,  le  patriarche  hébreu  (Mt. , r,  a,  3).  — Grec:  loupas; 
syriaque  : )?oom  «Ihouda»;  arménien:  {^nLÊ^iu  «Youda».  Hé- 
breu: niin’  «lehoudah»,  Gen. , xxix,  35,  etc.  Textes  aberrants  : 
loy^a  en  1^207  ^a-i  (i5iy  J{j.  YouSd  est  fréquent  chez  les  lxx. 
Mais  ioü^a  (au  génitif)  Mt.,  n,  6;  Le,  t,  30;  ni,  33.  Voiri?0Yi„ 
s.  V,  Judas  et  Jdde,  p.  537. 

Manassé  (Mt. , I,  10).  — Grec  : . . .^ov  M.a.vaaaij , Molvolu- 
a-rjs ...  ; syriaque  : «Menaché»  et  JL^iTidv  (accus.),  pas  de 

différence  entre  le  nominatif  et  l’accusatif;  arménien  : 

‘huMut^  . Juihuiul^  ...  «...  Manasê.  Manasê  . . . » , meme  as- 
pect au  nominatif  et  à l’accusatif;  M : tjJluLuiuul^  «Manassé» 
avec  deux  s,  comme  en  grec.  Textes  aberrants  : tov  M.a.vaa-ar)v 

en  30  413 ^1220^1  mr,  ^33  ^4^4  34^^ 

O2N0,  Aya)  K''  it  Wg  (af  -cm'"");  et  au  lieu  de  Mayato-ir»;? , 
on  lit  : Mavaxrariv  en  j'g(i)  tandis  que 

‘')  Von  Soden  commet  ici  une  erreur.  Les  éditions  du  Valicçimis  de 
et  (jp  Tischendorf  donnent  M50’a(T(T>/, 


LES  NOMS  PROPRES. 


/i89 

Tisclîondorf  porte  : n'’B  fxavaacTr}  Se.  Hébreu  : n^:p  «Menach- 
cliéjj;  Gen.,  xu,  5 1,  etc. 

Marie  (Mt. , i,  1 6 j.  — Grec  (éd.  von  Soden)  : Mapiâix  (Jacob 
engendra  Joseph;  Joseph,  auquel  fut  fiancée  la  vierge  Mariam, 
engendra  Jésus  dit  Christ);  éd.  Tischendorf  : «Jacob  engendra 
Joseph  le  mari  de  Marie  (Mapia?)  de  laquelle  est  né  Jésus  dit 
Christ Syriaque  : «Jacob  engendra  Joseph,  le  mari  de  Mariam 
( de  laquelle  est  né  léchou.  . . v (Pechitto);  syr.  sin.  : 

«Jacob  engendra  Joseph;  Joseph  avec  qui  la  vierge  Mariam  était 
fiancée,  engendra  léchou.  . . Arménien  ; (^ujlintlfL 

f apm-iPlijoulr^lruji  if^Y^iup^utiP 

linju  ‘jnpill;  é-%ujL^  •^punuu . . . .«Yakôh  engendra  Yôsêph,  le 
mari  de  Mar(^mnh  (gén.  de  Mariam)  auquel  fiancée  Mariam 
vierge,  de  qui  naquit  Jésus.  . . ».  fi  <129  : «Ma- 
nama» (de  Marie);  Mq  AH  : «Mariamah»  (de 

Mariam);  F : \^^iupfi/rJù^  «Mariémab»  (de  Mariam)»  A part  le 
grec  : Mapias,  il  y a accord  entre  les  trois  textes.  Hébreu  : 
D’ip  «Mireiam»,  fix.,  xv,  20,  etc. 

Matthan  (Mt.,  1,  1 5).  — Grec  : MaTÔav  en  iVCfihLMPSUVF 
AH.  . . QiMoBOav  en  (B*  pap'  0);  syriaque  : 

«Mathan»;  arménien  : W^utinlJuîij  «Matthan»,  accord  avec  la 
grande  majorité  des  grecs.  Textes  aberrants  : Marias  au  lieu  de 
Max^de  (Je  en  H'^^*(.3.3)  af Hébreu;  |np  «Maththan»,  2 Chron., 
xxiii,  1 7,  etc. 

.Naasson  (Mt. , i,  l/l).  — Grec:  ’^a.aaafôv.  Nao-orwi/  en  LA; 
syriaque;  yoawj  «Nahchoun»;  arménien:  '^[pninnnil^  «]\aa- 
sôn  » ; Mfi22q  ; '^y^uiujuuntj^L  «Naassùn»;  H ; ‘iiniuml^i  «i\a- 
sùn».  Le  llotternent  arménien  provient  du  flottement  grec. 
Ifébrpu  : «Nahechon»,  fix.,  \i,  2.3,  etc. 

0/F.ix  (Mt,,  I.  S-(j  ).  — Grec:  . . .tov  OÇiW,  O^/ats.  . . ; sv- 
(jaque:  «rpujîia’i;  ai'ménjen  : «Gzia»,  Hébreu  ; 


'i90  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


xjy  ct'Ouzzaj),  nv  «'Ouzzi??,  innnx  « Aliazeiahou » , etc.,  que  les 
i.xx  rendent  par  : Ô^e/,  Ôî:/,  ÙKetd,  ÔÇja,  etc.j 

Phares  (Mt. , i,  3).  — Grec  : ^apés-,  syriaque  : j;.S 
« Pharts  V ; arménien  : <[>tufi^u  « Phares  »,  M E ‘î  9 H : <]>ui^»/rM 
ft Phares».  Hébreu:  'ù*v“)5  «Phare'ch»,  Esdr.,  ii,  3,  etc.;  y“iD 
ftPhéréts»,  Gen. , XXXVIII,  99,  etc. 

Rachab  (Mt. , I,  ,5).  — Grec  : Pa)(^aë;  syriaque:  ca-*»  «Rhh»; 
arménien  : /r  ^n  lrgiufLu^  «...  Réqahah  » ; RE  : /»  IrgirfLiy 
«...  Réqébah  » ; H : /i  4,  n-l^lrp-u^  «...  Rêqébah».  Textes 
aberrants:  Vayjxp.  en  ^ 459  «3291  toi  sse  (489  /189  F ^79)  af. 
Hébreu  ; ann  «R[a]h[a]b»,  Jos.,  ii,  1,  etc.,  que  les  lxx  trans- 
crivent : Paaê.  L’e  arménien  de  la  première  syllabe  n’est  pas 
signalé  dans  d’autres  textes. 

( 

Roboam  (Mt. , I,  7).  — Grec:  PoSoap;  syriaque:  ya.v.~v^ÿ 
«Rebab'am»;  arménien:  ^\\np.ni^tr «Robôam»;  MEF  : f'/», 
linuiiT  «Roboam»;  H:  \^n[tnifwiP  «Robôam».  Hébreu:  Dypnn 
« Rehabe'am». 

Ruth  (Mt. , I,  5).  - — Grec  : ex  tïjs  PoéO;  syriacpie  ; ^ 

« de  Re'outh  » ; arménien  : /r  «...  Routhah  » ; A : /r 

«...  Routba».  Hébreu;  rin  «Routh». 

Sadok  ( Mt. , 1 , 1 4 ).  — Grec  : Sa^cJx  ; syriaque  ; « Za- 

douq»;  arménien:  \]ujrf.nij^  « Sadôk»;  G : Wiui^nli  «Sadok». 
Hébreu  : pins  «Tsadoq»,  que  les  lxx  transcrivent  : SaJ'oux,  2a- 
2a<5'(wx. 

Salathiel  (Mt. , 1,  19).  — Grec:  '^a'Xa.ôttjX;  syriaque  : 

«Chélathil»;  arménien  : «Salathiel»,  et 

MqME999  A : «Salathiel».  Hébreu:  ‘7N''ri%s‘ÿ* 

« Cbealtbiêl  » , 1 Cliron.,  iii,  17  et  « Chalethiél  » , 

Aggée,  I,  19.  Textes  aberrants:  "^eXaGa^X  en  R l>, 


LES  NOMS  PROPRES. 


491 


Salmon  (Mt.,  I,  4-5).  — Grec:  . . .^ov  ^aÀficoif 

Sè . . . ; syriaque  : ^^c^vÆO . yONi^ctis, . . . « . . .Salmon;  Sal- 
mon. . . arménien  : . . . . . «Sal- 

môn.  Salmon.  . . w.  Hébreu  : «Salmon ’i,  Ruth,  iv.  20, 

2 1. 

Salomon  ( Mt. , i , 6 , 7 j.  — Grec  : tov  ’EoXofxtSva . . . 2oÀo- 
H<î)v  Sè.  . . ; syriaque  : « Cheleïmoun « ; arménien  : 

qnifnifit  «Solomôn»;  ME22q  : ^^luqnt^^îfb  «Salomon»;  A : 
WaïqnJntJh  « Saiomoii  » ; Variations  provenant  du  grec  ; tov  2o- 
AOfjLcova  en  BCEELMSUrVlI;  ^aX'jjfxcova  en  X*’;  2aXofz<yra  en  33. 
Hébreu:  «Cbelomob». 

Thamar  (Mt. , I,  3).  — Grec  : ex  Trjs  Qâfxap;  svriaque  : 
^ «de  Thamar»;  arménien  : [i  ^^^tut/lufiuy  «...  Thama- 

If 

ray  » ; E 2 2 q : ^ ^^\tnJîufnu  «...  Thamara  » , déclinable. 

Urie  (Mt.,  I,  6).  — Grec  : ex  tov  Ovptov.  syriaque  : 
JLλo)i  «de  Ouria»;  arménien  : ^ «de  la  femme 

d’Ouriay».  L’hébreu  porte:  nniN  «Ouriah»,  2 Sam.,  xi,  3. 

Zara  (Mt. , 1,  3 j.  — Grec  : tov  Lapa  ( Laps  en  syriaque  : 

«Zarh»  ou  «Zarab»;  arménien  : wfitu  «Zara».  Hé- 

breu : nnr  «Zêrah»,  Gen.,  xxxvni,  3o,  etc. 

ZoHOBABEL  (Mt.,  I,  1 2-1 3 ).  — Grec  : . . .Thv  Zopo€âëeX, 
ZopoëâêsX  Sè.  . . ; syriaque  «Zourbabel»;  arménien  : 

npiuptup^l, I « Zorababél  » , M E 2 2 q : ^C)  npnpuip.l^rjj^  Zoroba- 
bél,  Mq:  /)  uii-ptupitipl^  « Zorababél  »,  B : C X npuiptupi, 
"Zorababél»,  G : C}  wLiinpiupl,q  «Zôrobabél  »,  A : npnj^ 

«Zoroÿbabél»,  H : qfiiy^ut.ptupujutrq^nZorahahel'^  an 
V.  12,  et  O npiupuqtlrq^  « Zoi'ababel » au  V.  1 3.  Hébreu  : 
'7D31J  «Zeroubabel  »,  Textes  aberrants  : Zopo|u^a^eX  en  l''’‘-"7r 
1124  (RSNO), 


m COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


A part  quelques  noms  d un  usage  fréquent,  tels  cpie  Abraham, 
Isaac,  sans  doute  fixés  par  un  usage  antérieur  à la  traduction, 
l’arménien  est  conforme  au  grec. 


Noms  propres  dans  la  généalogie  de  Jésus,  donnée  Le  , ni,  3-5- 

38  : 

Le  nom  du  père  figure  chaque  fois  au  génitif,  précédé  du 
relatif  ng  (or),  et  suivi  de  l’article (n  ). 

Abraham  (Le,  ni.  SA).  — Cf.  supra,  p.  A 83. 

Adam  (Le,  ni,  38).  — Grec:  toü  ASag;  syriaque:  *3 

cfils  d’Adam»;  arménien  : ng  «fils  d’Adam». 

.P" 

Addei  (Le,  ni,  38).  — Grec:  tov  A33si:  syriaque:  -?) 

«fils  d’Adi»;  arménien  : ng  «fils  d’Addé»,  décli- 

nable, génitif  en  -aij,  avec  deux  d comme  en  grec,  lxx  : ASai, 
ASatas,  ASSd,  ASSai',  pour  rendre  l’hébreu  : N'ny,  kV'iy 

(E.  Hatcii  and  H.  A.  Redpath,  d Concordance  io  the  Septuagint.  . ., 
à ces  mots). 

Admein  (Le,  ni.  33).  — Grec:  tov  ASgsi'v:  syriaque  : V3 

P 

«fils  d’Aram»  (lacune  en  syr.  sin.),  arménien:  ng 

ng  \\iJLiyb  «fils  d’Aram,  fils  d’Admé»,  déclinables, 
génitifs  en  -ay,  d’accord  avec  ApoLg.  too  ASgstv  en  laoso^]  i-sioAf/ei) 
19-2  1353  (0  i583  3ic)3  I etc.  660  sBi  160A). 

Aminadab  (Le,  ni,  33).  — Grec:  tov  Ag(va3d€;  syriaque: 
uviv  «fils  d’Aminadab»;  arménien  : ng  [ 
gnjh  «fils  d’Aminadab»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Textes 
aberrants  : AgtvaSag  «Aminadam»  en  Iai68r?<'>^505^a,î30iû4ïi  _ 

...  (38  i583  9198  1 etc.  69  i43A  1675).  Hébreu  : 
Sjjirpy  «'Amroinadab» J E\ode  vi,  38,  Cf,  supra,  p.  A 8 3. 


LES  NOMS  PROPRES. 


'(93 


Amos  (Le,  III,  “2  5).  — Grec  ; tov  AfjLcôs;  syriaque  ; 
jQia^  et  . . . fils  d’'Amouts  n ; arménien  : np  \^^i/niluujij  « fils 
d’Amôs»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : "Amots’5 

Esaïe,  I,  i;  -i  Roisj,xix,  -2,  etc.  lxx  : ApeSs,  constamment.  Donc 
accord  entre  l’arménien  et  le  grec. 

Abasi.  Voyez  Admein,  et  supra,  p.  A83. 

Arnei  (Le,  III,  33 j.  — Grec  : tov  Àpvet;  syriaque  orn.  ce 
mot;  arménien  ; np  «fils  d’Arné»,  déclinable, 

génitif  entre  -ay,  accord  entre  grec  et  amiénien.  Textes  aberrants  : 
\ù)pafjL  au  lieu  de  Apvsi  en  K.  Apap.  au  lieu  de  Apvet  en 

(348  1^179  1216),  TOV  Apve<  omis  par  1*°’’ 

K‘  (33  D ihtili.  . . EFGM)  ir^Sg. 

Arphaxad  (Le,  III,  36).  — Grec;  tov  Ap(pa^àS-,  syriaque: 
" fils  d’Arphakchad  n , avec  la  chuintante  ; arménien  : 
np  \'jtpiupuuifi.uyL  «fils  d’Arbaqsad»,  déclinable,  génitif  en 
-ay  ; M : « Arpbaqsadaÿn  » ; H : 

'liijii  « Arphagsadaÿmj.  Accord  entre  l’arménien  et  le  grec. 
Hébreu:  içfDEnx  «Arpakchad»,  Gen.,  x,  :2>2. 

Booz  (Le,  III,  3:2  j.  — Grec  : tov  BooÇ;  syriaque  : JLî»lr» 
«fils  de  Bo'azw;  arménien  : np  [\nnutyL  «fils  de  Boos’i, 
avec  s au  lieu  de  Ç,  sans  aïn,  comme  en  syriaque;  déclinable, 
génitif  en  aÿ.  Hébreu  : «Bo'azv,  Ruth.,  ii,  i5.  Redpatli 

signale  les  formes  BooÇ  et  B3os  pour  les  iax;  donc,  accord  entre 
l’arménien  et  le  grec  des  i.xx.  L’édition  de  Cambridge  donne 
Bcéos  sans  variante. Cf.  supra,  s.  v.  Boès,  p.  484. 

David  (Le,  iii,  3 i ).  — Grec:  tov  AauiS-,  syriaque:  ^ov 
«fils  de  David  w;  arménien  : np  «fils  de  Dawitli".  Cf. 

xupr<i,p.  ^i84. 


49'i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

P f -T> 

Dieu  (Le,  iii,  38).  — Grec  : tov  Qsov-,  syriaque  : )oîi*) 

«qui  de  Aioho»  (=  qui  [est  né]  de  Dieu);  arménien  : np 
innL&nJh  «fils  d’Astouats’5  (=fils  de  Dieu).  Rien  à tirer,  si  ce 
n’est  que  la  construction  de  l’arménien,  conforme  à elle-même 
dans  ce  passage,  est  d’accord  avec  le  grec,  tandis  que  le  syriaque 

. . 'T» 

introduit  la  préposition  ^ «de»  (ablat.),  alors  qu’ailleurs  il 
emploie  constamment  le  mot  *3  «fils  de». 

Eber  (Le,  III,  35).  — Grec  : toD  È^ep;  syriaque  ; w» 
«fils  de  'Obor»;  arménien  : «p  «fils  d’Eber», 

déclinable , génitif  en  -aij.  Hébreu;  ■)3y«'Eber»,  Gen.,  x,  ai. 
Textes  aberrants  : E(psp  en  (69). 

Eliakim  (Le,  III,  3o).  — Grec  : toC  EXiaxe/p  (EXiaxtp  en 
H^48  101GI„  11416  ^33  8^2  (D2iVO  1396])  lat,  EXie«eip  en 

(983);  syriaque  : yaXûJS»)  «fils  d’Eliaqim»;  arménien  : 
n[i  « fils  d’Elékim»,  déclinable,  génitif  en  -ay: 

H ; \^qtlilri/uy’ü  «Elékémaÿn».  Cf.  supra,  s.  v.  Eliakeïm,  p.  A85. 

Eliézer  (Le,  iii,  ‘39).  — Grec:  toi;  ÉXi^ep;  syriaque:  w» 
♦ JL^I  «fils  d’Eli'azar»;  arménien:  np  «fils 

d’Eliazar»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : «Eli'é- 

zer»,  Gen.,  xv,  2,  etc.  Textes  aberrants:  EXiojÇep  en 

^ep)I^bi44i  (jj*  i6o6)  af,  EXeeÇep  en  b'’io33fc2i8r368  (^88  12A 

3A6).  EXeaÇep  en  I<‘’'î505c22Gc(*_aÇap)  (g^  346).  Le  flottement 
grec  explique  la  graphie  arménienne. 

Elmadam  (Le,  111,  28).  — Grec  : ^ov  ÉXiMOK^ap;  syriaque  ; 

«fils  d’Elmoudad»,  syr.  sin.  : tooaXsw  Na  «fils  de 
'Aldoum»;  arménien  ; np  \^qJnilq.uiq^ijy^i  «fils  d’Elmôdad», 
déclinable,  génitif  en  —ay.  Hébreu  : «Almodad»,  Gen., 

X,  26;  1 Ghron.,  i,  20.  Les  lxx  : EXpw^aJ' et  EXp(i;Aap.  Textes 
aberrants  : EXpa^  en  H'>“^6  76Hi„ai83i>»j3o i454,r  (RxWCZ  33 
L 12/11  1.582  9193  1/12/1  572  <l)2NO)  laP^'  q l\  EXcai^ap 


LES  NOMS  PROPRES. 


• 49:) 


en  (6/10),  EXa<î'af4  en  (iig4],  ESaSav  en 

(i24i),  EX|!/<y^ar  en  J» *><5  505  (-,?«)  1033 1 70  (1689  988  i^h 

174  826  etc.  r),  EXfioSa^  en  I01222  (^21 45).  La  graphie 
arménienne  se  rapproche  de  la  Pechitto , de  i’héhreu  et  de  grecs 
aberrants.  Le  flottement  provient  sans  doute  du  grec  des  lxx. 

Enoch  (Le,  iii,  87).  — Grec  : rov  Ércy;^;  syriaque  : 

K fils  de  Khenouk  » ; arménien  ; np  « fils  de 

Enôq»,  déchnable,  génitif  en  —ay.  Hébreu  : et  ■ii:n  «Klia- 

nok»,  Gen. , iv,  17.  Accord  entre  l’arménien  et  le  grec. 

Enos  (Le,  III,  38).  — Grec:  toC  Ercés;  syriaque:  *A.ojil 
«fils  de  Anouch»,  avec  chuintante;  arménien  : np  \^niluui^ 
«fils  de  Enôs»»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : 

« Enoch  w,  Gen.,  iv,  26;  cf.  i Chron.  i,  1.  Accord  de  l’arménien 
avec  le  grec. 

Eslei  (Le,  III,  2 5).  — Grec  : tov  Éo-Xe/;  syriaque  : 

«fils  de  khesliii;  arménien  : np  \xurjlru^'ij  «fils  de  Es- 
lé»,  déchnable,  génitif  en  —ay.  Hébreu  : manque;  cf.  la  racine 
^Dn  et  le  dérivé  (khasilj  «destructeurs.  Voir  les  nom- 
lireuses  variantes  : E(7X<,  Eo-Xeiju,  EXe<,  Ea'keiv,  2eXt,  Euaai. 
Eo-Xif;!  apud  von  Soden.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

EsbÔm  (Le,  iii,  33).  — Grec  : toO  Éo-peyfx;  syriaque: 

«fils  de  Khétseroun»;  arménien  : np  'y^upmj^u^'b  «fils 
de  Esrôms,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu:  pTVri  «Kbé- 
tserons,  Ruth,  iv,  18.  Les  lxx  : Éo-pcJ/2  et  Éo-psév.  Textes  aber- 
rants : Éo-pear  en  H^*  1/3*350  (g  477)  h d,  Aapcop  en 
(D  660).  Ci.  supra,  p.  485. 

Hrii  (Le,  iii,  28).  — Grec  : rov  HXe/:  syriaque  : 

«fils  de  Héli»;  arménien  : np  .^hiiLu/Ju  «fils  de  Hélés,  dé- 
clinable, génitif  en -«y.  Hébreu  ; «'Klis,  I Sam.,  i-i\,  etc. 


'i96  * COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Lxx  : HXt,  forme  qui  se  retrouve  en  K.  Accord  parfait;  rien  à 
tirer. 

Hèr  (Le,  III,  -iSj.  — Grec  : toC  Hp;  syriaque  : «fils 

de  'Irw;  arménien:  /ifi  «fils  de  Erw,  déclinable,  gé- 

nitif en  -ay.  Hébreu  : “li?  «'Erw,  Gen.,  xxxviii,  3,  ix*  «'Ar;?, 
Nombres,  XXI,  i5*et  «'Irou??,  i Chron.,  iv,  i5,  trois  gra- 
phies hébraïques  différentes,  que  les  lxx  rendent  par  Hp.  Accord 
entre  l’arménien  et  le  grec, 

IsAAc  (Le,  III,  34).  — Gf.  supra,  p.  486. 

Jacob,  le  patriarche  hébreu  (Le,  iir,  34).  — Grec  : tov  la- 
xoiê;  syriaque  : caâarv*  «fils  de  la'qoub»;  arménien  : «p 
«fils  de  Yakôb»,  déclinable,  génitif  en  -ai/. 
Hébreu  : et  2ip_v’.  «Ya'aqobii.  L’arménien  est  d’accord  avec 

le  grec.  Voir  .siip/vf , p.  486,  s.  v.  Jacob. 

Jannaï  (Le,  111,  •i4j.  — Grec  : tov  lawoit-,  syriaque  : 

«fils  de  lani»;  arménien  ; «p  «fils  de 

Yanné»,  déclinable,  génitif  en  -aij,  avec  deux  n comme  en  grec. 
Hébreu  : «la'enaï»,  i Chron.,  v,  ta,  rendu  par  lafa/  chez 

les  LXX.  Accord  entre  l’arménien  et  le  grec.  Textes  aberrants  : 
\avva.,  \(t)a.vvs,  Xuxxvvcty  Ycowa.,  IcooLvvav , lavvav,  Avva, 

Kaiv. 

.Iared  (Le,  III,  37).  — Grec  : tov  IdpeS;  syriaque  : îw 
«fils  de  larédw;  arménien  : «p  (^tup/rq^fîb  «fils  de  Yaréd'?, 
déclinable,  génitif  en  Hébreu  : npp,  «lérédj;,  Gen.,  v,  i5.  Ac- 
cord parfait;  rien  à tirer.  Textes  aberrants  : laper  en  H^**'- 
(B*  n)  a q /,  Iape0  en  H<56  Ia050  28ü  . . , (-qr©  ^ ^ c r. 

Jessaï  (Le,  III,  3:i ).  — Grec  : tov  leo-o-a/;  syriaque  : ;..3 

«fils  d’Ichaïv;  arméiueii  : /»p  •^Imulruyii  «fils  de  Yessé'i, 


LES  NOMS  PROPRES. 


497 


avec  deux  s comme  en  grec,  déclinabie,  génitif  en  Hébreu: 
niç*'  «Ichevahw,  Gen. , xlvi,  ly;  les  lxx  : îea-a-ai.  Cf.  supra, 
p.  /187. 

A • I • 

Jésus  (Le,  iii,  ap).  — Grec  : tou  Irjtrov',  syriaque  : JLcoa^  v» 
«fils  de  lousi»  (Pechitto),  et  Jwa*.  -va  «fils  de  Ichou'»  (syr. 
sin.);  arménien:  np  {^lruni.utju  «fils  de  Yésou??,  déclinable, 
génitif  en -aÿ.  Hébreu:  vie;;  «léchou'a»  (lxx:  ïriaov),  Esdras, 
II,  /io;  Néh.,  VII,  ^3,  etc.,  forme  post-exilique  de  «leho- 

cliou'ajj,  «Jésus?:  et  «Josué??.  Textes  aberrants:  Ioio-j;  en  Ta  Kgg 
("T^A],  liücrvx  en  H*'’*®  1°^^®  A*  (892  2i3  X),  I&wo-»; 
en  P™‘^(2  73  4),  leo-?;  en  P‘’‘^®®(2q).  Cf.  supra,  p.  48 1. 

JoANAN  (Le,  III,  27).  — Grec  : roO  îcoava'v;  syriaque  : 
^i^ai  «fils  de  loukhanan??;  arménien  : np  (^nîfuiuUuMju  «fils 
de  Yônan??,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : «leho- 

khanan??  (lxx:  Icoavdv),  2 Chron.,  xxiii,  1,  etc.  Textes  aber- 
rants : Icoavvav  en  K‘  (OV  46i  etc.)  fjsoioiG  jaoso  ^ ^ 

892  0...),  Xoivvctv  en  (346^  1574),  Iwvav  en 

H^2*78  Ial33,  _ ( X*  O 1 2 4 7 O O . . . ) , W Cn  P 1220  ( g 45  ) , 
Icuavva  en  laosoooo  _ _ ^ (892  © 872),  Jonae  en  4 7,  lavai» 
en  !>?'’  288  ]^‘88  ^'22  H),  lawav  en  Ii?a^30''287H4»i3  (1/127  7 ^^7 
1093),  lavva  en  I«337!i92  (54/,  25i).  La  graphie  arménienne 
se  rapproche  plus  de  la  grecque  que  de  la  sémitique. 

JoBED  (Le,  III,  82).  — Grec  : tou  Icuët/^;  syriaque  : ^ 
«fils  de  'Oubid??  (Pechitto);  A.=a»  •H.r»  «fils  de  loubiL? 
(syr.  sin.);  arménien  : np  «fils  de  Obéd??,  décli- 

nable, génitif  en  -ay.  Hébreu:  ‘73’  «labal??  (lxx  : ieüSr/S),  Gen.. 
IV,  20;  I3ti*  «'Obéd??  (lxx:  fîêrj^),  1 Chron.,  ii,  12,  etc.  Textes 
aberrants  : üêtj^  en  k,  üêrjX  en  (D*),  Oi>et/i  en  af  it,  Obed 
en  d y vg.  Trop  de  flottement;  rien  à tirer. 

Jo\AM  (Le,  III,  3o).  — Grec  : toù  Icovdp;  syriaque  : 7»jal  ta 
«fils  de  lounam??:  arménien:  np  ^nîfviuJu^i  «fils de  Yônam??, 

3a 


498  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


déclinable,  génitif  en  -mj.  Hébreu  : manque;  mais  : î^n^n'’ 
«lehokhanan»  (lxx  : iwraV),  i Chron.,  xxvi,  3,  etc.  Textes 
aberrants  : Yojvolv,  \wava.v  . . . 

JoREiM  (Le,  III,  99).  — Grec  : tow  îœpetfjL;  syriaque:  v» 

^ A • 

yiicL.  «fils  de  louram»;  arménien  : np  y^nifpiuJut/ii  «fils  de 
Yôram»,  déclinable,  génitif  en  -aij.  Hébreu:  «leboran^j 

(lxx:  tcopâfx),  1 Rois,  xxii,  5i,  etc.;  «loram»  (lxx  : iw- 
pâfji)  9 Rois,  VIII,  16,  etc.  Accord  de  l’arménien  avec  les  lxx  et 
lojpajtt  en  13531  J P i6oA  lo/iy).  Cf.  s.  v.  Joram, 

supra,  p.  48 7. 

JosECH  (Le,  III,  96).  — Grec  : toD  Iwariy^',  syriaque: 
>^xoQ.^  « fds  de  lauseph  n ; arménien  : np  Ç^nifulrplru^^  « fils  de 
Yôséq»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Manque  en  hébreu.  Accord 
de  l’arménien  avec  le  grec.  Textes  aberrants  : la-auÇ)  en  Ta  contre 
. 899);  Icoavl  en  H^37I  (12A1). 

Joseph  (Le,  iii,  93,  9/1,  3o).  — Grec:  laao-r/tp.  . . toC  Iw- 
arriÇ) . . . zov  la>(Tj)(p;  syriaque  : ^3x00-  «fils  de  lauseph??, 
dans  les  trois  versets;  arménien  : npqfi  y^nifuinluy  «fils  de 
Yôsépb??,  déclinable,  génitif  en  -ay  avec  (n)  de  l’article;  9/1  : 
np  {^nijulrtfiuij  «fils  de  Yôséph??,  déclinable,  génitif  en  -ay, 
sansî#  (w)  de  l’article,  ainsi  qu’au  v.  3o.  Cf.  supra,  p.  488. 

Jüda(Lc,  ni,  96,  3o,  33).  — Grec,  96  : Towlca^a;  3o:  toO 
louAa;  33  : toD  lotlAa;  syriaque,  96  : |?oo»^  v*  «fils  de  lihou- 
da??,  ainsi  qu’aux  versets  3o  et  33;  arménien,  96  : np 
qu^'ü  «fils  de  Yôda??,  déclinable,  génitif  en  3o  et  33  : «/» 
{^nuq^u^ftü  «fils  de  Youda??,  déclinable,  génitif  m-yi.  Textes 
aberrants,  v.  96,  louAa  en  KggH'*'*^®  ("T^).  Cf.  supra,  p.  488. 

Kaïnam  (Le,  III,  36,  37).  — Grec  : toD  KaW/M  (v.  36);  tov 
Kaivàv  (v.  37);  syriaque  : «fils  de  Qaïnan?',  les  deux 


LES  NOMS  PROPRES. 


499 


' ■< 

lois  (Pechitto);  \=i  «fils  de  'Aïlam»  (v.  36);  N.:d 

«fils  de  Qaïnan»  (v.  87)  [syr.  sin.];  arménien  : np  X^ujinu^ 
‘hutjh  «fils  de  Kaÿnan»,  déclinable,  génitif  en  -aÿ,  les  deux 
fois.  H : \\uMhuiiiuMjU  «fils  de  Kanan»,  génitif  en  -aÿ,  La  gra- 
phie «Kaïnam»  (Kajraf/)  manque  en  hébreu;  cf.  Gen.,  x,  2/1; 
mais  Kaimr  «Kainan»,  cf.  Gen.,  v,  9,  10,  etc.  Textes 
aberrants  (v.  36)  : Kaivav  en  Ta  Kgg  (A  892 

12/ii),  Kottva  en  (1229),  Abamon  au  lieu  de  Kaivafx  en  af, 
TOü  KaivafjL  omis  en  I“'^®(D);  v.  87  : KaivafjL  en  jaoso 

(xL0)  Le  flottement  grec  suffit  à expliquer  la  graphie  armé- 
nienne. 

Kosam  (Le,  III,  28).  — Grec  : tou  Kwa-afi;  syriaque  : 

yaflpftX)  «fils  de  Qousam»;  arménien  ; n(i  X^nifutuJLyij  «fils  de 
kôsam»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Manque  en  hébreu;  voir  Kws 
et  Kûjs  (lxx),  1 Chron.  xxiv,  10,  s.  v.  yn.  Textes  aberrants  : 
Kfwo-a  en  (x*),  Cosae  en  b q 1. 

Lamech  (Le,  III,  36).  — Grec  : toD  XetyLey^'  syriaque  : 

^ y , . 

yriv  «fils  de  Lamék  555  ül*ÏIldll611  I tlM «fils  de 

Laméq77,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : «Lêmêk», 

Gen. , IV,  18,  etc.  ' 

Lévi  (Le,  111,  2/1).  — Grec:  too  Asvst:  syriaque  : v» 

«fils  de  Levi»;  arménien  : «p  irulru^lu  «fils  de  Léwiw,  dé- 
clinable, génitif  en -u^.  Hébreu  : ■'i'?  «Lévi»,  Gen., XXIX,  3V  <"tc. 

Maath  (Le,  III,  26).  — Grec  : ^oZ  M(xdf)\  syriaque  : 

«fils  de  Moath»;  arménien  : «/»  \]^uj<ÇutlJ «fils  de 
Maliath»,  déclinable,  génitif  en  -ay,  intercalation  d’un  h jiar 
raison  d’euphonie,  comme  dans  : Abraham,  Isahak.  M : 
tulJtujb  «Maath»,  sous  l’influence  du  grec.  Hébreu  : nnp  «Ma- 
khath»  (lxx  : Maa5),  1 Chron.,  vi,  35,  etc.  Textes  aberrants  : 
Maaren  P'"’’ >211  iw'.  ^gg 

826  5/1 3 etc.  ihûU  877). 

;ia. 


500  CÜMPARAISOiN  AVKC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Maleleèl  (Le,  III,  Sy).  — Grec  : toC  MaXeXstfX;  syriaque  ; 
«fils  de  Mahiolael»  (ou  : Mahaielel);  arménien  : 
\y^uiq^q^h-flA  «fils  de  MalalêéL),  déclinable;  génitif  en  -i. 
Hébreu:  « Mabalaleël w , Gen.,  v,  19,  etc.  Textes  aber- 

rants : MeXeXejiX  enH<52*^37i*  pi-e..  1033  0^31. 449^ ^,7711  [370 
1261*  12/i  69  176  826  543  346  etc.,  16  O2N0AA  1187 
262  273);  MaXeXeXi  en  (2  i3).  La  graphie  arménienne  se 
rapproche  plus  de  la  grecque  que  de  la  sémitique. 

VIathoüsalem  (Le,  iii,  37).  — Grec  : tov  MaOova-aXd-,  sy- 
riaque  : « fils  de  Mathouclielakli  » ; arménien  : 

\j^uilJ^nt.utuqu^lib  «fils  de  Mathousala»,  déclinable,  génitif 
en  -i.  Hébreu  : ‘7NC’inp  « Methoucliaël  w (lxx  : Madova-aXâ), 
Gen.,  IV,  18,  et  n'^^inp  « Methouchêlakh » (lxx  : MaOova-aXdj, 
Gen.,  V,  2 1.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Matthat  (Le,  111,  24,  29).  — Grec:  rov  MaT^ar;  syriaque  : 
«fils  de  Matthath  » ; arménien  : nfi  ^^luuiiup^b-uujb 
«fils  de  Matath»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu:  n’nnp 
« Mattiteiab  » (lxx  : MenBaSias),  Esdras,  x,  43,  etc.,  et 
in’nnp  «Mattiteiahou^j  (lxx  : MaT0/as),  1 Ghron.,  xv,  18,  etc. 

Mattatha  (Le,  III,  3i  ).  — Grec:  too  Marra^a;  syriaque  : 

P" 

J « fils  de  Mattha  ; arménien  : \^uiutinuM^uiJh  « fils 

de  Mattath 5) , déclinable,  génitif  en  -ay.  Manque  en  hébreu;  à 
rapprocher  de  n\7np  «Mattiteiah»  (lxx  : MaTra^/as),  1 Ghron. 
IX,  3i,  etc.  Textes  aberrants  ; Merra^a  en  (B),  MaiaBa 
en  A^  (X),  Marra^ar  en  H^37i  juHiass  (i^/ii  1082  2193 
1 998),  MaTÔaôa en  I*’’*'"  (1^4)  if''  cj/'-.  . . Accord  de  l’armé- 
nien  avec  le  grec. 

^ Mattathias  (Le,  ni,  26).  — Grec:  rov  MaTraStov;  syriaque  : 
)INo  *3  «fils  de  Mattha 55;  arménien:  n(i  \]*ujtnlJfru^^i  «fils 
de  Matthéw,  déclinable,  génitif  en  -ny.  Textes  aberrants  : Ma4- 


LES  NOMS  PROPRES. 


r)01 

OolBiov  en  Mara-,  en  I‘“  (1^)89  983),  MajcnSiou 

en  IWi2(i)  A3  (X),  Md-iBiou  en  ir,>-346i lanf  ^115  K'»»  (33 
118  i^î99  716  MarBacov  en  iso'i  (44o  10^7 

G).  Accord  de  rarménien  avec  certains  textes  grecs. 

Melchi  (Le,  ni,  9 4,  98).  — Grec:  tou  MeX^e»^;  syriaque  : 
«fds  de  Méikiîj;  arménien  : np  «fils  de 

VlélqiT?,  déclinable,  génitif  en  -ny.  Accord  général;  rien  à tirer. 
A rapprocher  de  l’hébreu  : «Malekiiah»  (lxx  : MeXp^eta  et 

MeX^efas  ou  MeXp^'a^)?  ^ Chron.,  vi,  Ao;  ix,  19,  etc.  MeX^,»  en 
Kgg  H«'^g^''«ioig  (q^  33  899). 

^ Méléa  (Le,  III,  3i).  — Grec  : tou  MeXeà;  syriaque  : 
jL:^  « fils  de  Malia  v ; arménien  : np  \^b-qP-u^^  « fils  de  Melth  v , 
déclinable,  génitif  en  -ay;  (Ed.  Zohrab  : W'IrqP^lrÊAju  txMé\- 
thiaÿn»).  L’hébreu  n’a  pas  ce  mot.  MeXeja  en  I«“3on  (983). 
Accord  entre  le  grec  et  le  syriaque,  contre  l’arménien. 

Menna  (Le,  ni,  3i).  — Grec  : rot;  Mevvd\  syriaque  : va 
« fils  de  Mani  n ; arménien  : np  \yiri/üu^  « fils  de  Men- 
na»,  déclinable,  génitif  en  -y.  Manque  en  hébreu.  Textes 
aberrants  : M.atva.v,  Mevar,  Matetva,  Maiva,  Mera,  etc.  Accord 
de  l’arménien  avec  le  grec. 

Naasson  (Le,  III,  39).  — Grec  : toD Naao-o-fiéi';  syriaque  : va 

^ y ^ ^ 

I «fils  de  Nakhehoun^j;  arménien  : np  «fils 

de  Naasônjj,  déclinable,  génitif  en  -i,  (lxx  : 'Naaaa-civ  et  Na- 
«(Tfiav),  Exode,  VI,  93;  Nombres,  vu,  19.  Cf.  supra,  p.  A89. 

Nachor  (Le,  III,  3A).  — Grec  : tou  Na;(,cép;  syriaque  : va 
i(L*j  «fils  de  Nokhourw  ; arménien  : np  y^uipntjpuipj  «fils  de 

0)  La  liste  des  inss.  de  von  Soden  ne  comporte  pas  de  n°  A/iAa.  S’agi- 
rait-il de  1 A A a ( 1 .A  1 .5  )? 


502  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

Naqôr»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : l'inj  «Nakhorw 
(lxx  ; Na;i|/cép  et  Na;^(yp),  Gen.,  xi,  22  , etc. 

Nangaï  (Le,  III,  26).  — Grec  : tov  Nayyal;  syriaque  : ^ 

P* 

«fils  de  Nagi»;  arménien  : np  '‘y^ufLcplmijh  «fils  de  Nan- 
gé55,  déclinable,  génitif  en  -ay.  A rapprocher  de  l’hébreu  : 
nji  «Nogah»  (i.xx  ; Nayat  et  Naye),  1 Chron.,  iii,  Textes 
aberrants  : Nayaj  en  j«a^4  (i^Ai  A),  Nayye  en  I(t 

(1012  A 1187  262  iSyd  i555),  Nayxat  en  (A), 

^ayyxaj  en  (qqo),  Ayyai  en  sa  I/3<Ti226f|  192  {[11120 

K'*®  (892  3A8  1279  477  etc.  245  291  476  F),  kyyaiou  en 
( 1 3 5 5 ).  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Naoum  (Le , III , 26).  — Grec  : toC  Naovp ; syriaque  : 

«fils  de  Nakhoum»;  arménien  : np  '’y^utLnuJîuJh  «fils  de  Na- 
woum55,  déclinable,  génitif  en -ai/.  Hébreu  ; Din:  «lVakhoun«, 
et  mn:  «Nekhoum»,  Néhémie,  vu,  7.  Accord  de  l’arménien  avec 
le  grec.  Le  n du  sémitique  n’est  pas  rendu  ici  par  h comme 
dans  IsaAak. 

P 

Nathan  (Le,  iii,  3i).  — Grec  : tov  Naôav;  syriaque  : ^ 

« fils  de  Nathan  y>  ; arménien  ; np  ’^y^iup^utUiuJu  « fils  de  Nathan  r . 
déclinable,  génitif  en -rtiy.  Hébreu  : «Nathan»  (lxx  : Na4ae], 

2 Sam.,  V,  i4;  2 Sam.,  vu,  2,  etc.  Textes  aberrants  : Na4ap 
en  H^i-2*I<^35i  (Bn*  -718)  afc. 

Nêrei  (Le,  III,  27). — Grec  ; TOV Nvpe/;  syriaque  : -u»  w»  «fils 
de  Niri»;  arménien  : np  '‘y^hplrujju  «fils  de  Néré»,  décli- 
nable, génitif  en -«ÿ.  Hébreu  : Ij  «Ner»  (lAX  : Nijpe/),  1 Sam., 
XIV,  5 O et  nn:  «Neriiah»  (lxx  : Ni/peias),  Jérémie,  xxxii,  12, 
etc.,  et  inn:  «Neriiahou»,  Jérémie,  xxxvi,  i4,  etc. 

.<  . i 

NoÉ  (Le,  ni,  36).  — Grec  : tov  Nwe;  syriaque  ; «•»-» 

«fils  de  Noiikh»;  arrnénien  : np  «fils  de  Noy»,  décli- 


LES  NOMS  PROPRES. 


503 


nable,  génitif  en  i.  Hébreu  : ni  «Noakh??,  Gen.,  v,  29,  etc.  Ac- 
cord de  l’arménien  avec  le  grec,  sans  gutturale  à la  fin  du  mot, 
comme  en  sémitique. 

Phalek  (Le,  III,  35).  — Grec  : tov  ^aXéx",  syriaque  : va 
9 . 

« fils  de  Polog  » ; arménien  : np  t\ytuq^^i£u^'ü  « fils  de  Pha- 
• • 

lek»,  décbnable,  génitif  en-ay.  Hébreu  : 37E  «Pêlêg»  (lxx  : 
<l>aXex),  Gen.,  x,  25,  etc.;  «Pêlêg»  (lxx  : ^dXey), 
1 Chron. , 1,2  5.  Textes  aberrants  : OaXey  en  K,  OaXep  enl*^^®'' 
( 1 5 7 ) , OaXe  en  I*?  ’’  (118  209),  OaXe»  en  P (1187). 

Phares  (Le,  iii,  33).  — Grec  : tov  ^apés;  syriaque  : v* 
«fils  de  Pbarts»;  arménien  : np  f\ituplrupt  «fils  de  Pha- 
rés»,  déclinable,  génitif  en  -i.  Hébreu  : yns  «Pêrêts»  (lxx  : 
Oapes  et  Oap^s),  Gen.,  xxxviii,  29,  etc.  Mais  «Pêrêch», 
1 Chron.,  vu,  16.  Cf.  supra,  p.  A 90. 


Rogaü  (Le,  III,  35).  — Grec  : tov  Payav;  syriaque  : 
oxi)  «fils  de  Ar'ou»;  arménien  : np  «fils  de  Ra- 

gaw»,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : lyn  «Re'ou»  (lxx: 
Payai),  Gen.  ,xi,  18,  19,  20,  etc.  Textes  aberrants  : Paya€  en 
PJ50  J*jb288  ^ _ ^ 22.  . .)  PayaS  en  I»®®!  (157A),  Peyay  en 

P b j 505*  (69*^),  Payap  en  P*’ ^505'  (69').  Accord  de  l’arménien 
avec  le  grec. 


Rêsa  (Le,  III,  27).  — Grec:  tov  Pno-d;  syriaque:  JLeo/ 
«fils  deRoso»;  arménien  : np  «fils  de  Résa»,  décli- 

nable, génitif  en  -y,  ou  simplement:  Résay=Résah  = P»;(Tà. 
Manque  en  hébreu.  Textes  aberrants  : Pricraa  en  r'’<î505^35i 
713),  Paaa  en  ( i^)*  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


Sala  (Le,  iii,  82,  35).  — Grec:  tov  2aXa;  syriaque  : 

PP 

«fils  de  Cbolokh»;  arménien  : np  \]ujqu^ltlb  «fils  de  Sa- 
lah»,  déclinable,  génitif  en Hébreu  : n*?:;;  «Chêlakh»  (lx\  : 
2aXa),  Gen.,  x,  2/1.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


50'(  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Salathiel  (Le,  ih,  2 y).  — Grec  : tov  2aXa0j>/A:  svriaqiie  : 

«fils  de  Cliéiathilî),  avec  chuintante;  arménien  : 
niiWiuqiyPfilrijtL  «fils  de  Salathiél » , déclinable,  génitif  en  î. 
Cf.  supra,  p.  A90. 

Sem  (Le,  iH,  36).  — Grec  : tou  syriaque  ; 

«fils  de  Chimj;;  arménien  : np  «fils  de  Sém??,  dé- 

clinable, génitif  en  -ay.  Hébreu  «Chêmj?  (iax  ; 2>/'fA),  Gen. , 
VI,  1,  etc. 

Séméein  (Le,  III,  26).  — Grec  : tou  'Esixssi'v,  syriaque  : 
usèojL  «fils  de  Cham'iîj;  arménien  : np  «fils  de 

Sémé».  Hébreu  : «Chim'aw  (lxx  : ^epeet),  2 Sam., 

XXI,  21,  etc.,  avec  chuintante. 

Seroükh  (Le,  III,  35).  — Grec  : tou  2epov^;  syriaque  : 
i^Ceo  «fils  de  Soroug^j;  arménien  : np  \jlrpnL^u^'ii  «fils  de 
Sérouqjj,  déclinable,  génitif  en  -ay.  Hébreu  : jnto  «Seroug??, 
Gen.,  XI,  20,  etc.  Textes  aberrants  : ^epoux  en  1“^®  (D),  2epox 
en  F®  (0/17),  Sepoua  enH'^®'’*  (à),  Serut/i  en  af.  Accord  de  l’ar- 
ménien avec  le  grec. 

Seth  (Le,  III,  38).  — Grec  : tou  syriaque  : 

«fils  de  Chithjj;  arménien  : np  «fils  de  Setb»,  décli- 

nable, génitif  en  -ay.  Hébreu  : ntÿ  «Chéthw,  Gen.,  iv,  25,  etc. 
Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Simeon  (Le,  iii,  3o).  — Grec  : toü  'S^uueoiv,  syriaque  : 
^ «fils  de  Chém'oun»,  avec  chuintante;  arménien  : 
«fils  de  Siméôn»,  déclinable,  génitif  en  -/. 
Hébreu  : «Chlm'on?:  (lxx  : St/pecév),  Gen.,  xxiv,  33,  etc. 

Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Thara  (Le,  III,  34).  — Grec  : toù  ©apa;  syriaque  : 

«fils  de  Tarakh;  arménien  : np  ^^\ujpuij^%  «fils  de  Tharah», 


LES  NOMS  PROPRES. 


505 


déclinable,  génitif  en-/.  Hébreu:  nin  «Thêrakh»,  Gon..  xi,  96, 
etc.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

ZoROBABEL  (Lc,  iii , a-j).  — Gi'ec  ; ToS  Zopo€a€sX,  syriaque  : 
«fils  de  Zourbabel??;  arménien  : fr/r 
«fds  de  Zorababél»,  déclinable,  génitif  en  /.,  Hébreu  : 
‘?33'iî  « Zéroubabel » , 1 Chron.,  iii,  iq,  etc.  Textes  aberrants: 
ZopofxëoLësA  en  (AA  1187)  ZopaêëaëeX  en 

( ibyq),  PoÇo^a^eA  en  I<'’^505  (6g).  Cf.  supra,  p.  /igi. 

Dans  cette  généalogie,  comme  dans  la  précédente,  l’acCord 
est  complet  entre  le  grec  et  l’arménien.  La  chuintante  des  mots 
sémitiques  n’est  pas  reproduite  dans  l’arménien , qui  adopte  ré- 
gulièrement la  sifflante  grecque. 


Noms  propres  dans  le  corps  du  récit  évangélique  : 

Abei.  (Mt. , xxiii,  35  ; Le.  xi,  5 1 ).  — Grec  : X^sX  tov  Sixatov 
«d’Abel  le  juste??;  syriaque  ; «de  Hobeil??;  arménien  : 

«d’Abél??,  déclinable,  génitif  en -1.  AF  : «Abé- 

li??;  G : «Abih??;  Eaag  : «Abêli??.  Hébreu  ; 

^3n  «Hébêl??,  Gen.,  iv,  2,  etc.  Accord  de  l’arménien  avec  le 
grec. 

Abiathar  (Mc,  ii,  q6). — Grec:  eVj  Àê«d0ap  (génitif,  indécli- 
nable); syriaque  : «Abitbor??  (nominatif);  arménien  : 

tun.  «au  temps  d’Abiathar??,  déclinable,  in- 

strumental. Mq  ABC  : \^^i'[t[<ftuptuL  « Abitliaraw?;.  Hébreu  : 

«Ebeiathar??,  1 Sam.,  xxii,  20,  etc.  Accord  des  bons  mss. 
arméniens  avec  le  grec,  et  des  aberrants  avec  le  syriaejue. 

Alexandre,  fds  de  Simon  de  (iyrèno  (Mc,  xv,  21].  — Grec  : 
XXe^dvSpou,  déclinable,  génitif;  syriaque  : ffdc* 

Aleksandros??,  indéclinable;  arménien  : " Alé)]- 


506  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


sandri  n , génitif  en  -i  ; Mq  : « Aléksandri  ; E 2 2 q : 

« Aléqsandrijj.  Manque  en  hébreu. 

Alphée.  Mt. , X,  3 : ïaixcoëos  0 tov  AXÇ>atov.  Syriaque  : 
^ «et  Ta'qoub  fds  de  Khalphai^?.  Arménien  ; 

^^ujl£ni^nu  ^^ip.lru^  « Yakôbos  Albiay  5:  ; Mq  : . . .y^^qi^/rtu 
« . . .Alpbia»;  E 2 2q  : . . « , . .Alphiah^j. 

-Mc,  II,  ih:  AX(patov.  Syriaque:  VASirvI»  «Khaiphai»;  armé- 
nien : «Aiphiay»;  Mq  : «Alpbêw;  M : 

tfitrtjy  «Alphiah». 

Mc,  III,  i8  : AX(paiov,  syriaque  : u>2i*v^  «Khaiphai?;.  Armé- 
nien  : «Aiphiay»;  M : \^^qwi^lru^  «Aîapbiayr. 

André  (Mt.,  iv,  i8  [cf.  Mc,  i,  i6];  x,  2 [cf.  Mc,  iii,  18; 
Le,  VI,  1 A];  Mc,  I,  29;  XIII,  3;  Jn,  i,  Ao,  AA;  vi,  8;  xii,  22). 
— Grec  : ÀvSpeav  (accus.);  syriaque  : kOo)t^)o  «et  Andréos?»; 
arménien  : tuu  «Andréas 55,  accusatif  déterminé  avec 

E229  : ql^^^q-filrtuu  «Andréas 55,  accusatif.  — Mt. , x,  2 : 
Ai5(5'pea?  ; syriaque  : «£ooG«j)  «Andréos55;  arménien:  UMU 

«Andréas 55;  _Mq  : \^^inftl^uiu  «Antréas55;  E 229  : lUU 

«Andréas 55.  Manque  en  hébreu.  Accord  de  l’arménien  avec  le 
grec. 


Anne,  grand-prétre.  Voyez  Hanne. 

Anne,  la  propbétesse  (Le,  ii,  36).  — Grec:  Awa-,  syriaque: 

P 

« Khana  55  ; arménien  : ut  «Anna 55.  Hébreu:  nsn  «Khan- 

na55,  1 Sam.,  ii,  2,  etc.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Archelaüs  (Mt. , II,  22).  — Grec  : Ap^eXaos;  syriaque  : 
tfioo)l.âÿ|  «Arkélaos55;  arménien  : \^nphqu^nu  «Arqélayos55; 

C y y 

MqABDH  : \^^p^trquii-nu  « Arqélawos 55 ; ME  229  : y^ji.ptrq^nu 


LES  NOMS  PROPRES. 


507 


ftArqélaos»;  C : \^jiftlrqbnu  «Arqétéos».  ( D : Ap;^iXaos ; LA: 
kp-)(jxtkos).  Manque  en  hébreu.  Accord  général;  rien  à tirer;  le 
^ rend  exactement  le  x- 

Arimathie  (Mt. , XXVII,  By).  — Grec  : «Tro  Apt[xa.6a.ta5.  Mais  : 
Apttxaeetas  en  hmi  02192.57  ^ en 

1,93 ^bi4i3^i7 ^03291901240  (565^  1 3 9 1 , <D.  ASâ,  l355), 

lat  (af  hiat).  Syriaque  : ^ «de  Romthar.  Arménien  : 

jy^jtjtJîupk-Êi^  « Arimathiay  » ; CF  : jy^^pftJiupinu  « Arimathiaw. 

Même  remarque  pour  .Mc,  xv,  ^i3.  Accord  de  l’arménien  avec 
le  grec. 

Auguste,  empereur  romain  (Le,  ii,  i).  — Grec  : Aù-^ovalov 
(^Ayova-1ov  en  H'^2<î3*  7e  A]  q)-,  syriaque  : >aoQ 
«Agoustos»;  arménien:  j\^^i-if-nuinnu  «Augostosii,  ablatif,  in- 
variable. La  graphie  arménienne  se  rapproche  plus  de  la  grecque 
que  de  la  syriaque. 

Babylone.  Yoyez  supra,  p.  48/i. 

Barabbas  (Mt. , XXVII,  i6,  ly,  30,  ai,  ah;  Mc,  xv,  y,  1 i, 
i5;  Le,  XXIII,  18;  .In,  xviii,  hoj. 

— Nominatif  (Mc,  xv,  y;  .In,  xviii,  60):  b Bapaê^às;  sy- 
riaque : c Bar  Abba  v ; arménien  : ^\inpujftp.tuu  « Ba- 

rabbas»; manque  en  hébreu;  textes  aberrants  : Bappaêêas  en 
0.  — Bapaêau  en  I«'329l247  i38o  (v.  1 1 ) p'>^50.5  ^«insf  /,g3 

A y a 69  i2y9  Ayy),  Bapvaëas  en  fVV),  Accord  de  l’ar- 
ménien avec  le  grec. 

— Accusatif  [Ml. , xxvii,  iG,  ly,  ao,  ai,  a6;  Mc,  xv,  11, 
i5;  Le,  xxin,  18)  : tou  Bapaf^aiS  syriaque  : jL»)  «Bar 
Abba»;  arménien  (Mt. , xxvii,  iG,  ly)  (f^hunL 
«Yésou  Barabba»,  d’accord  avec  syr.  sin,  «lécbou  bar  Abba»  et 


.ins  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


avec  lïi(70vv  Bapaêêai^  en  (0.  i»  8'ÿ;^  elc.) 

pa.  E 9 90  : (^l^unt.  ^\tupuip.fiu^  «Yêsou  Barabbay»;  F : 
y^lruni.  ^\ujfiiup.u^  «Yésou  Barabay  ; C : ^\iUfiiufLfi.uj 

«Esou  Barabba^?;  H : ...  «Barabbaÿn».  Accord 

très  intéressant  de  l’arménien  avec  le  vieux  syriaque  et , parmi  les 
manuscrits  grecs,  avec  Koridetbi,  de  date  plutôt  récente  et  con- 
temporaine de  nos  mss.  arméniens. 

Barachie  (iMt. , xxni,  35).  Grec  : Bapap^/ot;;  syriaque  ; 
JLi4=»  rt  Berakio » ; hébreu  : « Bêrêkiahou « , Zacharie,  i , y 

(lxx  ; Bapa;^«as).  Arménien,  au  génitif:  [Kuiftui^buuj  «Bara 
qiayw;  D : ^Kinftuj^ujj  «Baraqayw;  C:  rtBaréqia^?; 

F:  ^\iufih^lTujj  «Baréqiay».  Accord  de  l’arménien  avec  le 
grec. 

Barthélémy,  apôtre  (Mt.,  x,  3;  Mc,  iii,  i8;  Le,  vi,  lA). 

^ '^4 

Mt. , X , 3 : BapAoXof/aros  ; syriaque  : Uidvol  « Bar  Thoul- 
maï??;  arménien  : ^KuifipnqnJl^nu  k Bartholomêos  5?  ; Mq  AC  : 

nqniji/hnu  « BartllolÔméoS  55  ; E999  : ^\tupp'nqnt/k-nu 
cc  Barthoîoméos55.  Manque  en  hébreu.  Accord  de  l’arménien  avec 
le  grec. 

— Mc,  III,  18  : BapSoXoptafoi^,  accusatif;  syriaque 

«Bar  Thoulmaiw,  comme  au  nominatif;  arménien  : 
q^Kuip/J^fULq^J^rru  « zBarthouHmêoS  55  ; ME99q  : 
qnJbnu  « Bartholoméos  55  ; Mq  : ^\iufip^nq^Jnu  «Barthoîé- 
mos  55  ; H : ^Kiufip^njqnilJlrnu  « Barthoÿlôméos  55 , accusatif  avec 
y (z),  avec  désinence  invariable.  De  même  en  Le,  vi,  l A. 

Bartimée  (Mc,  X,  A 6).  — Grec  : b vlbs  Tiptaibv  BapTipiaios; 
syriaque:  ^ «Timaï,  fils  de  TimaÏ55;  arménien  : 

"t"?/'  "is  fils  de  Timêi  Bartimêosis; 

manque  en  hébreu.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec.  Textes 
aberrants  : Tipouos  au  lieu  de  vtos  Tipaiov  en  Ta  pa':  0 vtos 


LES  NOMS  PROPRES. 


509 


Tifxaiov  omis  en  al  sa;  Bap<Te(MjU<as  en  (Dj  b JJ-  /•  /: 
l^otpTtfxaios  omis  en  (W)  af. 

Beelzébül  (Mt.,  X,  ‘îB;  xii,  '2I1,  ^ly;  Mc,  ni,  ‘î-2;  Le,  xi, 

^ , 4 'T' 

i5,  18,  19].  — Grec  : BesA^e^ouX;  syriaque: 
ft  Beelzeboub  » ; arménien:  Hé- 

breu  : 3i3î  ^i'3  rtBa'ai  Zeboubw;  2 Rois,  i,  2,  etc.  Accord  de 
l’arménien  avec  le  grec.  Variations  : Mt. , x,  -JO,  BsgÇeêovX  en 
f^^i-2  j(pa4i3  3/19);  BeX-,  en  (L)  sa  bo  Ia<î5 
77*1  1443  ( D 1 6 A*  1 093  X)  af  b gff;  — (^ovë  en  if”  b gli  f I 

Eücr®;  — Mt. , XII,  3/1  : BeXÇ-,  en  bo  T'^  (LA)  af  b g 

(seulement  27) ^2.  gggÇ_  en  (Bn)  it  vg;  fSovê  en  Vg;  Mc, 

III,  a‘i  : BeeÇ-,  en  1“*''^°  (B  3y9);  — Le,  xi,  i5  : BeeÇ-, 
en  (Bx  :jo9),  BeX^-,  eiiH^'^bo  101279  loy 

Be^-,  en  H*™  ( 5 y 9 ) ; — (Sovê  en  r vg. 

V anations  arméniennes.  — Mt. , x,  26:  Mq  : ^\lrlrqqlr[tnLq 
« Beelzeboul  J5  ; — Mt. , xii,  2/1  : ^\I^trqqlrgnL.qwL.  «Bêelze- 
boulaw»,  instrumental;  H : ^\lrliqqlrgni-q^i.  «Beilzeboulavv , 
instioimental.  L’accord  est  constant  entre  l’arménien  et  le  grec , 
avec  X = <2_(^)î  l’accord  est  non  moins  constant  entre  l’hébreu, 
le  syriaque  et  plusieurs  italiques , avec  è à la  fin  du  mot. 

Be’THAnie  (Mt. , XXI,  iy;xxvi,  6;  Mc,  xi,  1,  11,  12;  xiv,  3; 
Le,  XIX,  29;  XXIV,  5o;  Jn,  XI,  i,  18;  xii,  1). 

Accusatif  (le  mouvement  : els  ^nOoLvt'av  (Mt. , xxi,  ly;  Mc,  xi, 
I,  11;  Le,  XIX,  29;  XXIV,  5 O [•BTpos  B>7^ar/av]  ; Jn,  XII,  i);s\- 
riaque  : IIjL  «vers  Beth  'Allia  5K  arménien  : /r  - 

[ffiuL^tu  «vers  Béthania»;  E229  : nBéthania?). 

Complément  indirect  : êv  htjôaviW  (Mt. , xxvi.  G;  Mc,  xiv,  3 
( e<5  Brjôaviav  au  lieu  de  sv  B>;Ôar<a  en  l'pi’ioyû  [iiü]);  sy- 
riaque : jl^  «dans  Betli  ‘Anian;  arménien  : (q'i'bi- 


510  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


(^fiunuu  ^ ^Kk-p^uibfitu  « ioi’sque  vint  Jésus  à Béthaniaj^ 
(Mt  . , XXVI,  6);  A-l  t [^trpufüfiuj  «et  tandis  qu’ii  était 

à Béthania?)  (Mc,  xiv,  3). 


Autre  complément 'indirect  : àtro  B>;0arjas  (Mc,  xi,  12;  Jn,  xi, 
1);  svriaque  : «de  Beth  'Ania»;  arménien  ; /» 

^Klrpiub^tn  «de  Béthania»,  invariable,  avec/r(i)  de  l’ablatif; 
BCDE  : fl  «à  Bétbaniay». 

i P ^ ^ 

ISominatif  : n B»;0ar/a  (Jn,  xi,  18);  syriaque  : 

«Betb 'Allia»;  arménien:  [\lrl<huLfiuj  «Bétbailia». 

La  graphie  arménienne  est  conforme  à la  grecque;  elle  n’a 
pas  le  a'in  du  syriaque;  mais  elle  ne  prend  pas  les  désinences 
casuelles  du  grec , comme  elle  le  fait  en  d’autres  cas , puisqu’elle 
forme  ici  les  cas  obliques  conformément  à son  génie. 


Béthesda  (Jn,  v,  2).  — Grec  : . . .éëpaïa-H  EnO^aôd. 
Syriaque  : JL.;_d6*o?  «qui  est  appelé  en 

bébreu  Betb  bhesda»;  arménien  : np  Ipi^p  Irppujjlrglrply^i 
[\lrp<^lriliput  «qui  s’appelait  en  hébreu  Betbhezda».  Manque 
en  hébreu;  cf.  nüçtn  n'*?  «Beth  Hacbchittab»  (lxx  ; Bn^o-ee^Ta ), 
Juges,  vu,  22 , sur  les  bords  du  Jourdain.  Dans  les  apocryphes, 
cf.  B>7^Ça/i9,  1 Ma.,  VII,  iq.  Textes  aberrants  : Bii^eo-^a  en  Ta 
k.H56{/3eM  j^L]  IaJ5(^eAÇ«a)p]  af  [Bez-]  iP'  qf{adrBelz.,p^ 
d r -zetha,  b -zêta,  l Betzafa)  La  Bethzetha)  Eycr  (B>;Ç-),  Brjôa-aiSa  en 
(^T?ff<T-)99  (B'qr  09  5)  sa  bo  c vg  sj'^  Tert.  L’annénien  se 
rapproche  d’une  bonne  partie  des  ipss.  grecs;  mais  la  graphie 
arménienne  tient  compte  de  la  graphie  syriaque. 

Bethléem  (Mt. , 11,  1,  5 , 6 , 8 , 1 6 ; Le,  ii,  /i , 1 5 ; Jn,  mi, 

•r  ^ 

hi).  — Grec  : btjdAssp,  constamment;  syriaque:  Jt'-o 

«Beth  Lekbem»,  comme  en  hébreu  : cn^?  n''?,  Gen.,  xxxv,  19, 
etc.  Arménien:  [\/r^<2;^'^4^i/’«Bethléhêm»  dans  les  éditions. 


LES  NOMS  PROPRES. 


511 


Mais  (Mt,  II,  i)  : ME  aag  FH  : ^\b-pq^b-tr k Bethleem >7 ; B : 

« Bedlêem  » ; CD:  ^\lrp-qhl^ir  «Bethleêm»; 

Mt. , Il , 5 : Mq  : [\trq.q^<Çlrtr  « Bedlahem  55  ; E : 

« Bêthleem  » ; 

Mt. , II,  6 : E229  : [\l;P^qlrlrir  K Bêthleem»;  H: 
quuiT «Bethlssm»  (erreur  du  copiste); 

Mt.,  Il,  8 : Mq  : ^\lrq.qlrb-J' «Bedleem»;  F : 

« Bethleêm  » ; 

Mt.,  Il,  16  : Mq  : [Klrtiq^tT «Bedleni»;  E 229  : 
ilhlrtr «Bêthleem».  Malgré  le  flottement  de  l’arménien,  accord 
de  ce  dernier  avec  le  grec. 

Bkthsaïda  de  Galilée  (Mt.,  xi,  21;  Mc,  vi,  45;  viii,  22;  Le, 
IX,  10;  X,  i3;  Jn,  I,  44;  xii,  21).^ — Grec  : B>74<Taïéa  (Mt. , 
\i,  21);  mais  ^riBaaiSav  en  ja05ofr93f94 . , , ^ ^^192102-; 

1120  (BnA0  -700  872  565  28399...X461S476  EFGH), 
en  (x*)  “ . . . , ^eBaaeiSa  en  (D). 

'Mc,  VI,  45  : -crpès  ^riOcTaiSciv,  mais  : ^r^SaoLiêa  en  “ 

Iai68  i24i  28)...,  B>7<5'o'-  cn  H*'® ...  (579),  B>7o-(J-  en 
ja^ô  ^j)j  fl  ^ etc.  Syriaque  : «Beth  Tsaïda»,  constam- 

ment. Arménien  : \\lrpuu^fir^tu  « Bethsayida  » : mais  Jn,  i, 
44  : fl  [\lrq-uuijfiq.ujj  «à  Bedsayidah » , tandis  que  Jn,  xii,  21  : 
fl  ^\lrpuuijfiq.iu  «à  Bethsayida». 

Manque  en  hébreu.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Betphag^  (Mt. , XXI,  i;  Mc,  xi,  i;  Le,  xix,  29).  — Grec  : 
hr)fi(payTi  (Mt.,  XXI,  i);  mais:  BtjôaÇayn  en  D.p-'^  K'  K''gg  H”' 
5m<î3-i  i.j4i),  Bno^ay»?  en  H®®  (Lj;  syriaque  : JS-o 


512 


COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


« Beth  l’ogé  5?  ; arménien  : E a 2 9 : « Bêthphagê  5)  ; A ; 

«Bêthphagê»;  B : «Bethhagê»;  C ; 

« Bethhac|ê ». 


Mc,  XI,  1,  textes  aberrants  : hr}Oa<payri  en  K*"  K'gg 

iaAi),Bn<î?ay>;  en  (B*)  sa,  BiKpayn  en  0218V 
((>9,  8aG  |?j),  ^tjaÇia.yr]  en  I‘'^°*(i3).  Manque  en  héhreu.  Le 
llottement  arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 


Boanerges,  fils  du  tonnerre  (Mc,  iii,  ly).  — Grec:  Boai^iip- 
yés  et  Boavepyes  ; ^otvrjpeyss  en  93^  (700  565);  sy- 
riaque : «Benaï  Regéchi»;  arménien  : ^KuAilrplr^ 

if-ljU  «Banérégês»;  E229  : [\uhilrftlrq.kru  «Banérégés».  Ac- 
cord de  l’arménien  avec  le  grec. 

CAÏPHE(Mt. , xxvi,  3,  57;  Le,  111,  a;  Jn,  xi,  Aqixviii,  i3, 
1 4 , a^i , a 8).  — Grec  : 

Nominatif:  Kaïa(pas  (Jn,  xi,  A 9 [Kait^as  en  1“^^  (D),  latsa]; 
xviii , lA);  syriaque  : j»  « Qaïapha »;  arménien  : \^u^ltujtfiut 
«Kayiapha».  Manque  en  hébreu.  Accord  de  l’arménien  avec  h* 
syriaque. 


Génitif:  tov  Xsyofxévov  Katoi^a  (Mt. , xxvi,  3);  eV)  âpyispéas 
. . . KatdÇia.  (Le,  III,  a);  toü  Kaiatpa  (Jn,  xviii,  i3,  a 8);  sy- 
riaque : «qui  est  appelé  Qaïapha»  (Pechitto;  omis  par  syr.  sin.). 
pour  Mt. , XXVI,  3;  mais  : flaLoi  «de  Qaïapha»,  Le,  iii,  a;  Jn, 
XMii,  10;  J[ouô  ^ «d’auprès  Qaïapha»;  Jn,  xviii,  a8. 
Arménien  : «dont  le  nom  était  Kayiapha  (l]u^/ru////a#,  Alt., 
XXVI,  3);  [^u^liuiiliuif  «Kayiaphay»,  «de  Caiphe»  (Le,  iii,  a); 
X^u^liijutliu^fi  « Kayiaphayi » , «de  Caïphe»,  (Jn,  xviii,  i3); 
« Kayiapliay  » , «de  Caïphe»  (Jn,  xviii , a 8). 


LES  NOMS  PROPRES. 


513 


Accusatif  : •sspos  Kajoipav  (Ml,  XXVI,  By;  Jn,  xviu,  2 A);  sy- 
riaque : Jis>«je)  l(î^  «à  Qaïapha  »;  arménien  : mn  y^u^ftiuifiu 
«à  Kayiapha»;  AF  : uin.  \^uijfuii^iutj  «à  Kayiaphay». 

Accord  de  l’arménien  avec  le  syriaque.  La  graphie  arménienne 
pourrait  s’expliquer  par  la  graphie  du  génitif  grec. 

Calvaire.  Voyez  Golgotha. 

Cana  (Jn,  II,  1,  11;  IV,  46;  xxi,  2).  ’ — Grec  : eV  Karà,- e<s 

1^  P 

Karct  (iv,  46);  é oŒo  Kar(î(xxi,  2);  syriaque  ; ]u kQo- 
tné»  ou  «Qatna»;  arménien  : \^uAiiu  «Kana».  Hébreu  : n:j? 
«Qana^j,  Josué,  xix,  28.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Cananéen  (Mt. , x,  4;  Mc,  iii,  18).  — Grec  : b Kararaio?; 
Tov  Kararaior.  Syriaque:  JLiixo  «Qenonoio».  Arménien  : 
'ituiUuigIt  «Kananatsi»;  E22q  : \^tuijLuJhtugfi  « Kannanatsi». 

Mc,  III,  18  : BM  : X^uiVüu/iiiuglt  « Kannanatsi  55 ; E 229  : 
X^u/ÜUuigji  «Kannatsiî?.  — Y>.ava.vnuv  en  Kgg  (892). 

Capernaüm  ( Mt. , IV,  1 3 ; viii , 5 ; xi,  2 3 ; xvii , 2 4 ; Mc , 1 , 2 1 ; ii , 
1 ; IX,  33;  Le,  IV,  23;  Jn,  ii,  12;  iv,  46;  vi,  17,  24,  89).  — 
Grec  : Ka7fepvaot/ja  en  CEKLMPSUVrA;  Ka(papraoü|M  en  nBDZ, 
etc.;  syriaque  : ^oLj  *2ld  «Kephar  Nakhoum»;  arménien  : 
\^ijutfiuin‘iiiui-nnr  OU  X^tuifiun^uinLtT  « Kapharnavvoum  » ou 
« Kapharnaoum» , calqué  sur  le  grec  du  type  xBD,  etc. 

Cédron,  le  torrent  (Jn,  xviii,  1).  — Grec  : tou  KéSpeuv;  sy- 
riaque  : «de  Qédroun»;  arménien  : IjUrq^pniffi  «ké- 

droni»,  génitif.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Césarée,  de  Philippe  (Mt. , xvi,  i3).  — Grec  : Kata-apias  Tijf^ 
(PiX/iTTrov  (Kata-apeias  en  K contre  (Bi  89a 

i24i]);  syriaque  : «de  Qésaria  de  Phili- 


51/i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES, 


pousîj;  arménien  : fi  X^trutuplru^ 

«dans  les  contrées  de  Philippe  de  Késaré».  L’arménien  est  seul 
de  son  espèce. 

Ghorazin  (Ml,  XI,  21).  — Grec  : Xopa^eiv.  Mais  : Xopa^iv  en 
K®  K''  contre  (^9^)5  Xopa^^rj  en  H®®  (L),  Xopa^tjv  en 

y 

Ia286  (91),  Xopo^atv  en  1“'^®  (D)  vg.  Syriaque  : «Kora- 

zin».  Arménien:  x^\nfnju^%  «Qorazin^j;  E 22g  : 

«Qôrazin»;  G : v[\f7^ii//^  «Qoraziw.  Accord  de  l’arménien 
avec  le  grec  : ^ 

Ghrist  (Mt. , XXIV,  5;  xxvi,  63).  — Grec  : ô Xptaiôs.  Sy- 
riaque : v>  «Mechikho»,  «le  Messie».  Arménien  : 

uinnuU  «Qristosn»,  «le  Ghrist».  Accord  parfait  de  l’arménien 
avec  le  grec. 

Çléopas  (Le,  XXIV,  18).  — Grec  : KXeoTras;  syriaque  : 
Jl^aiiLp  «Qléiopha»;  arménien  : «Klêôpas»;  ac- 

cord de  l’arménien  avec  le  grec.  Manque  en  hébreu. 

Gyrénéen  (Mc,  XV,  21).  — Grec  : Ktip>;ra<or;  syriaque  : 
jlluiaâ  «Kom'inoio»;  arménien  : «Kurénatsi»; 

E : \\ltftlrUuig\t  «Kirénatsi».  Ghaque  langue  transcrit  conformé- 
ment à son  génie. 

Üalmanoutha.  Voyez  infra,  s.  v.  Magdala. 

Daniel  (Mt. , xxiv,  i5).  — Grec  : A<cè  AavirfX,  invariable; 
«dans  Daniel»,  invariable;  arménien,  E 22g  : 

«Daniêïi»,  A : *^\uAlilrqli  «Daniéli»;  CD  : 

« Daniêli  » , génitif , déclinable. 

David  (Mt. , i,  1;  ix,  27,  etc.).  — Grec  : Aavi'S ou  AavetS,  et 
syriaque  : y-o?  «David»,  hébreu:  ^n  «David»,  toujours  avec  un 


LES  NOMS  PROPRES. 


515 


d k la  fin  du  mot.  Arménien  : *^\u£Lftp^  «Dawith»,  constam- 
ment. Cf.  supra,  p.  484. 

Décapole  ( Mt. , IV,  26;  Mc,  V,  20;  VII,  3i).  — Grec  : Aexa- 

TToXecus  (Mt. , IV,  2 5);  syriaque  : ) ^ «des  dix 
villes»;  arménien  : /r  «i  Dékapoliay»;  Mq  : fi 

"i  Dékapolê»;  A : ft  *^-\lrl^iuuituLqb-u^  «i  Dé- 
kapawliay»;  C : «i  Dkapawlê»;  accord  de 

l’arménien  avec  le  grec. 

Mc,  V,  20  : SV  AsxonroXst;  syriaque  : ) J^^Al'>ao  l’jaa'S.a 
«dans  les  dix  villes»;  arménien  : /r  *^\tri£utufnilîL  «i  Dékapo- 
lin  » , accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Diable  (Mt. , iv,  1,  5,  8,  10,  11  [cf.  Le,  iv,  2,3,  5,  9, 

1 3];  XIII,  89  ; XXV,  4i;  Le,  viii,  1 2 ; Jn,  vi,  70  ; viii,  44  ; xiii, 

‘^)- 

Partout  où  il  y a en  grec  '^aravà,  l’arménien  le  maintient, 
V.  Satan.  Mais  de  plus,  l’arménien  qui  n’a  pas  de  mot  pour 
«diable»,  rend  SidëoXos  par  y^tuinu/i/u^  (^Sntannh  ou  Sa  ta  tiay  y, 
il  en  résulte  des  accords  avec  le  texte  syriaque. 

9 ^ 'd'  ^ 

Mt. , IV,  1 : iItto  toC  ScaêéXov;  syriaque:  ^ «ab  accu- 

satore»;  arménien  : /r  uuMinuîutujl,  «par  Satan». 

9 y ^ ^ 

Mt. , IV,  5 : ô StdSoXos;  syriaque  : Ijurtv^a)  «l’accusateur»; 
arménien  : «Satan». 

9 

Mt.,  IV,  8 : ô StdëoXos;  syriaque  : «l’accusateur” 

(Pechitto);  syr.  sin.  : «Satan»  dans  l’édition;  «l’accusateur»  en 
note  (a);  arménien:  \)uitniifLu^  «Satan». 

9’’  9 

Mt.,  IV,  10  : Sarava  (vocatif);  syriaque  : «Satana»; 

annénien  : Wuimu/bu^  «Satanab». 


516  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

.y 

Mt. , IV,  ii:  ô ^laêoXos;  syriaque  : ij^rivoi  «l’accusateur» 
(Pechitto);  «le  tentateur»  en  syr.  sin.  dans  le  corps 

du  récit  et,  en  note  : «l’accusateur».  Arménien;  \^ujtnu/LtÉ^ 
«Satan».  Désaccord  général;  rien  à tirer. 

1?  ? 

Mt. , XIII,  Sg  : ô SidSoXos;  syriaque  : «Satana» 

(manque  en  syr.  sin.);  arménien  : WtuinuÂnnj  «Satanay».  Ac- 
cord de  l’arménien  avec  la  Pechitto  pour  rendre  le  grec  : Sid.- 
êoXoff. 

Mt. , XXV,  Al  : T(w  Siaê6\(f)\  syriaque:  «à  l’accusa- 

teur»; arménien:  \]uÊtnuihiujlt  «à  Satanay».  Désaccord  géné- 
ral ; rien  à tirer. 

Le,  VIII,  19  : ô ^ta&Xos;  syriaque  : «l’ennemi»;  arménien: 
WiumtuLu^  « Satanay  » , qui  se  rapproche  plus  du  grec  que  du 
syriaque. 

Jn,  VI,  70  : Si(xÊo\o5\  syriaque  : « Satana  » ; arménien  : 

\^uMintubiuj  «Satanay».  Accord  de  l’arménien  avec  le  syriaque, 
pour  rendre  le  grec  : ^id^oXôs. 

9 

Jn,  VIII,  AA  : Tov  Sia.€6Xov;  syriaque  : «accusateur» 

(omis  en  syr.  sin.);  arménien  : /r  «de  Satanay» 

(ablatif). 

Jn,  XIII,  9 : TOV  SiaêôXov;  syriaque  ; «Satana»;  ar- 

ménien : \]iiiinii/huyli  «Satanayi»,  gén.  Accord  de  l’arménien 
avec  le  syriaque  pour  rendre  le  même  mot  grec. 

Voyez,  infra,  p.  559,  au  mot  Satan. 

Egypte  ( Mt. , ii,  i3,  lA,  i5,  19).  — Grec  : e/s  MyvTirov 
(i3,  lA);  e’^  AiyvTTTOv  (i5);  êv  AlyonTcp  (19):  syriaque  : 
(le  -Métsréin)  «en  Égypte»  (i3,  lA);  ^ (mén 


LES  NOMS  PROPRES. 


.017 


Métsréin)  « d’Egypte  (i5);  (be  Métsréin)  «en  Egypte  « 

(19);  arménien  : (hEgiptos)  «en  P-gypte»  (t3, 

1 (bEgiptosê)  «d’Egypte»  (1 
(hÉgiptos)  «en  Egypte»  (19)-  Accord  de  l’arménien  avec  le 
grec. 


Élie  (Mt. , XI,  i4;  XVI,  l/l  [cf.  Mc,  VIII,  28;  Le,  ix,  19]; 

XVII,  3,  4,  10,  11,  12  [cf.  Mc,  IX , A,  5,  11,  12,  1 3 ; Le,  ix, 
3o,  33];  XXVII,  A7,  A9  [cf.  Mc,  xv,  35,  36];  Mc,  vi,  i5  [cf. 
Le,  IX,  8] ; Le,  I,  1 7 ; IV,  26 , 26 ; Jn,  i,  21,  2 5). 

Nominatif  : HXias  et  HXeias  (Mt. , xi,  iA;^xviii,  3;  Mc,  vi, 
t5;  IX,  12  (i3);  XV,  37,  etc.);  syriaque:  1^)  « Elia »;  hébreu  : 

«'Eli»  (lxx:  HXi),  1 Sam.,  i-iv;  xiv,  3,  etc.  Arménien  : 
\^q^ui  «Elia»;  E 229  : «Elia».  Accord  de  l’arménien 

avec  le  syriaque.  Le  grec  des  lxx  n’a  pas  la  sifflante  finale  du 
grec  néotestamentaire. 


Datif:  HXi'a  et  HXeia  (Mc,  ix,  A [5]);  syriaque  : JL^ li  «à 
Elia»,  indéclinable;  arménien  : «Eliayi»  (à  Elia); 

E 2 2 9 : J « Eliai  » ; BEF  : ] « Eliayi  » , déclinable 

comme  en  grec. 


Accusatif  sujet  : 6t(  HX/av  Set  èXdeîv  ( Mt. , xvii  ,10);  syriaque  : 
. . . «que  Elia  il  faut  qu’il  vienne.  . . »;  phrase  person- 
nelle; arménien  : «que  à Eliay  d’abord  nécessaire  est 

venir  » ; E 2 2 9 : ] « à Eliay  » ; BEF  : ] « à Eliay  ». 

La  phrase  infinitive  arménienne  correspond  à la  phrase  infinitive 
du  grec. 

Accusatif  complément  : HXiar  en  CÜLPA.  . . , IlX^iav  en  xAB* 
. . .(Mc,  XV,  35);  syriaque  : Ju^JÜ  «Elia»,  invariable;  armé- 
nien : ii\^iiliui  «zEtia»,  accusatif  déterminé  avec  E 229  : 
vl  '7/""  " zElia  », 


518  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


A propos  du  cri  que  Jésus  poussa  en  araméen  et  que  ne 
comprirent  pas  les  assistants  (Mc,  xv,  3 A),  la  plupart  des  tnss. 
grecs  pôrtent  : èXoji\  mais:  jjXet  en  1“^®  (D0.  565), 

en  af  it,  eXe<  en  H*’®  (059).  Pechitto  : «11  55;  syr.  sin.  : 
>mXrd  «Elahi».  Arménien  : «Eli»;  MqC  : \;^qh  «Eli»; 

E 229  : «EH».  La  graphie  arménienne  se  rapproche  des 

italiques  et,  par  suite  de  l’itacisme,  du  Codex  Bezae  et  de  Kori- 
dethi. 

Elisabeth  (Le,  i,  6,7,  i3,  2A,  36,  Ao,  Ai,  67).  — Grec  : 
ÈXifTaêeT  (EXeraêe^  en  1“'^®'  '^S)’  syriaque  : 

«Elichaba»,  avec  chuintante;  arménien  : \^qpuujp.lrlJ 
«EHsabéth».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Elisée  (Le,  iv,  27).  — Grec:  eV}  ÈXt<Ta/oy; 

«aux  jours  de.  Elicha'»;  arménien  : tun.  rendant 

exactement  la  construction  grecque.  De  plus,  l’arménien,  comme 
le  grec,  n’a  pas  la  chuintante  du  sémitique. 

Emmanuel  (Mt. , i,  2 3).  — Grec  : Èixfxavovti'X;  syriaque  : 

« 'Ammanouïl  » ; hébreu  : '7X1  jpy  «'Immanouël»  ; 
Esaie,  vu,  iA,etc.  Arménien  : «Emmanouêl». 

Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Emmaüs  (Le,  XXIV,  i3).  — Grec  : Èfifiaovs;  syriaque  : 

«*Emaous»;  manque  en  hébreu;  arménien  : 
lhLu  «Eminawous».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Enon  (Jn,  III,  2 3).  — Grec  : AIvmv;  syriaque  : ^ «'In 
Ion»  (Pechitto);  syr.  sin.  : «'In  Non»;  Diatessaron 

arabe  : «be'In  Non»  = «in  Aennon».  Arménien 

jb^ntfü  « Hayénon  » , se  rapprocherait  davantage  de  la  graphie 
du  vieux  syriaque.  Le  Aivcôv  des  lxx  rend  l’hébreu  : pip  (Luc  : 
Ma^Aeir)  de  Josué,  xv,  61,  nom  d’une  ville  dans  le  désert  de 
Juda. 


LES  NOMS  PROPRES. 


519 


Ephraïm  (Jn,  XI,  54).  — Grec  : ÈÇ>pa)iJt.  (Ei^pefzen 
bo  ja 050  ^351]  95  ^^t);  syriaque  : ctAphréim^j;  hébreu  : 

«Ephraïm»,  9 Sam.,  xiii,  93;  arménien  : 

« Ephrayim  » ; accord  générai  ; rien  à tirer. 

Esaïe  (Mt.,  iii,  3 [cf.  Mc,  I,  9;  Le,  III,  4;  Jn,i,  93];  iv, 
1 4 ; viii , 1 7 ; XII , 1 7 ; xiii , 1 4 ; xv,  7 [ cf.  Mc , vu , 6 ] ; Le , iv, 
17 ; Jn,  XII,  38,  39,  4i). 

Nominatif:  Ho-aia?  (Mt. , xv,  7;  Mc,  vu,  6),  avec  une  sifflante 
dans  le  corps  du  mot  et  à ia  fin.  Syriaque  : liiî  « Echa'ia  » ; 
hébreu:  tn’yç?’  « lecha'eiahou » (lxx  : lïo-a/as),  Esaïe,  i,  1,  etc. 
Arménien  : \^uutjfi  «Esayi»;  MDF  : ] «Esayi»;  E 999  : 

«Esayi»  et  en  surcharge ( Mt. , xv,  7)  a#*/,  pour  donner 
ia  lecture  : ] ^uu^ftutu  «Esayias»,  qui  s’en  tient  manifestement  à 
la  graphie  grecque. 

Génitif  : Stà  Hcraiov  ( Mt. , ni , 3 ; iv,  i^4  ) ; à ‘Stpotprj'rei'a  tla-aiov 
(Mt.,  XIII,  i4,  etc.).  Syriaque  : jIs  «par  la  main  de 

Echa'ia»  (Mt. , iii,  3;  iv,  i4);  arménien  : ^ Ilrn%\^uu^tru^ 
« par  la  main  de  Esayiay  » ; E 9 9 9 : ] ^uiujmj  « Êsayay  » , qui  n’a 
pas  la  chuintante  du  sémitique,  mais  en  a la  désinence.  En  Mt. , 
IV,  i4,  MqAD  : «Esayay»;  C : «Esmay». 

— Mt. , XIII,  i4  : «la  prophétie  d’Esaïe»,  en  syriaque  : 

JL1:va.D  «la  prophétie  de  Echa'ia»;  arménien  : JuMftq_tup^ni.^ 
l<J^tJiA  y^uu^lru^  «la  prophétie  de  Esayiay»;  ME  999  ; 
] « Êsayay  » ; D:  «Esayay». 

Gabbatha  (Jn,  XIX,  i3).  — Grec:  sis  ibTtov  XeySfisvov  At- 
OàalpcoroVy  Éèpaï<T7)  Sè  Ta£^a,BS.  «en  un  endroit  nommé  Pavé  en 
mosaïque,  en  hébreu  Gabbatha».  Ta^aOa  en  105/^1 

(i94i  1689),  KaTT^aôa  en  D®*  ««nsi  i>288  (565  1689  1 99), 
\i(p^a6a  en  (0)^  VoXyoOa  en  _ pg_ 

chitto  «...  et  sedit  pro  tribunal!,  in  loco  qui  vocaliir  pavi- 


520  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

mentum  lapidum:  hebraice  autem  dicitur  Gaphiphta  ; 

lacune  en  syr.  sin.  — Arménien  : ^ mlrqun^  nft 
^tufiuyuiuttul^ , Iri-  Irfuiu^b-ytriily^  \^iulhu^iuI^uj  «...  et 
dans  le  lieu  qui  s’appelait  Pavé  en  pierres,  et  en  hébreu  Kap- 
patha  V. 

Le  Faêa^a  des  lxx  correspond  à nynj  « Gibe'atb  75  de  Josué, 
xvm,  28,  et  Ta&a.6cjv  (lxx)  à jirap  «Gibetbon?)  de  Josué, 
XIX,  kU,  etc.  La  graphie  arménienne  repose  sur  la  graphie 
KaTTi^a^a. 

Gabriel  l’ange  (Le,  1,19,  36).  — Grec  : raêpn?'^;  syriaque  : 

JL;^  «Gabriielîi;  hébreu  : ‘7K'’'p:?a  « Gabriel  5j,  Daniel,  viii, 
16;  IX,  21;  arménien  ; « Gabriel  » ; accord  de  l’ar- 

ménien avec  le  grec. 

•0 

Gadaréniens  (Mt. , VIII,  28).  — Grec:  tôjv  ra^apurw;  mais 
Tepyearjvcov  en  Qp  K H Fa^apt^veov  (^*)’  ^'epas.  sa. 

Syriaque  : « des  Gadaréens  ».  Arménien  : ^\'ktpij.lruiuÿLnÿ 

«des  Gergésatsiens».  Désaccord  avec  le  syriaque  et  une  partie 
des  grecs;  accord  avec  d’autres  grecs.  — Voyez  Géraséniens. 

Galilée  (Mt.,  ii,  22  ; iii,  1 3 ; iv,  12,  1 5 , 18  [cf.  Mc,  1,16; 

VII,  3 1;  Jn,  VI,  1]). 

— FaXjXaia  (Mt.,  iv,  i5);  FaX<Xa<as  en  Ia<î5*  | I4<i3  / 

^ vg.  Syriaque  : U^^«Gelila»;  arménien  : «Ga- 

liléa»;  accord  de  l’arménien  avec  le  grec.  Mq  : w 

« Galiléa  ». 


— t{}s  FaXiXaias  (Mt. , ii,  22);  syriaque  : «de  Ge- 

lila»,  invariable;  arménien  : «des  Galiléens»; 

décline  comme  en  grec.  B : ^^^tuqliql, «des  Galiléens». 


LES  NOMS  PROPRES. 


521 


— àTTù  Trjs  rotXtXati'as  (Mt. , iii,  i3;  XIX,  i);  syriaque  : ^ 
»de  (ablatif)  Gelila;?,  invariable;  arménien  : (t 

tf  * 

«i  Galilée??;  Mq  : [•  'kiuqjiq^ui  r i Galilêa  ??  ; E 2 2 9 : /i 
« i Galilée ?? ; K'.ft  ^y^tuqltqlrtu  « i Galiléa ?? , abla- 
tif. L’arménien  décline,  comme  le  grec. 

— ek  Tvv  TaXtXai'av  (Mt. , iv,  12);  syriaque:  «en 

Gelila??,  invariable;  arménien  : fi  « i Galiléa??;  Mq  ; 

h ^\\tju\nltn  ]ttu/  «i  Garilllêall  ?? , E22q  : h ^X'^uinbalruj  « i 

Le  T oCkeiXaiaL  (Fa^iXa/a,  FaXtXea)  des  Lxx  correspond  à 
‘73)3  «Gilegal??  de  Josué,  xii,  a 3,  à ‘7''‘73  «Galil??  de  Josué,  xx, 
y,  à «Galilab??  de  2 Rois,  xv,  29,  à «Gelilah??  de 
Ezech,  XLvii,  8 et  à «Geliloth??  de  Josué,  xiii,  2 etc. 

La  graphie  arménienne  correspond  à la  grecque. 

Galilée,  la  merde,  (Mt.,  iv,  t 8 ; xv,  29  [cf.  Mc,  i,  16;  vu, 
3t;  Jn,  VI,  1]). 


— zrapà  T?)i?  B-(xX(xaaa.v  rfis  F aXiXoLtas  ou  sk . . . , et  'ssépav 
Ttjs  B-aXa^atis  Trjç  TaXtXctlas  (Jn,  vi,  1).  Syriaque  : «de 

Gelila  ?? , invariable.  Arménien  : ...  é-ntjni^ 

« . . .de  la  mer  des  Galiléatsiens??.  L’arménien  met  au  génitif, 
comme  le  grec. 


Galiléen,  Jésus  le  (Mt. , xxvi,  69).  — Grec  : (ueTot  Iiktov  tov 
VaXtXatov,  mais  NaÇ&ipajou  au  lieu  de  FaXiXatou  en 
( G o/iy).  Pechitto  : yax.  «avec  lêcbou'  tu  étais 

le  Notsroio??;  syr.  sin.  : « . . .le  Galiléen??.  Arménien  ■ [^q 
(^fiunLufi  « avec  Jésus  le  Galiléen??.  Accord  de 

l’arménien  avec  la  majorité  des  grecs  et  le  vieux  syriaque. 


Galiléen  (Mc,  xiv,  70 ).  — Grec  : FaXiAaros;  svriaque  : 

• PP, 

Geldoio  ??;  arménien  : «Gabléatsi??.  .Ac- 

cord général;  rien  à tirer. 


522  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Géhenne  (Mt.,  xxiii,  33).  — Grec  : ysévvrjs,  sans  h.  Syr.  : 
«de  Gihano»;  arménien  : «Géhéninw;  l’ar- 

ménien rétablit  h,  par  coquetterie  littéraire,  comme  dans  Abra- 
ham, Isahak,  et  quelques  autres  cas,  fort  rares. 

Gennesareth  ou  Gennesaret  (Mt.,  XIV,  3A;  Le,  v,  i).  — Grec  : 
Tsvvtja-aph.  Mais  VsvtjaaTST  en  ja93i346f_  (laAibbb 
iiSaoq.  . .),  Tsvvtja-apeô  en  K*®’''*’’®  K‘  »aia05093^  ^ .A^(n 
VA61399S655  A76EFGHLA0565...  X)q,  revvr,<70Lp 
en  la-îs* -133  (O*©  700)  P"  lat.  Syriaque  : . «Génésarw.  Ar- 
ménien : ^^'^irîAIrutup^p^  « Gennésarêtli » ; E 229 
umpb-p^  «Gennésaréth»,  et  en  marge,  un  pour  corriger 

le  [th).  M ; ^y^lAiiil^uujplrp  « Gennêsaréth » et,  en  marge, 
un  ut  au  lieu  de^  (<A).  D:  ^\\lrLl^uiuph-p^  « Génêsaréth 55.  ' 

Le  flottement  arménien  procède  du  flottement  grec.  De  même 
en  Mc,  VI,  53,  syriaque  : Génésar ».  Arménien  : Mq  M : 

^y^lrülruuMplrp^  « Génésareth  » ; E 229  : ^y^lrifhl^uuiplrf^  «Gén- 
nêsareth». 

Géraséniens  (Mc,  V,  1 [cf.  Le,  VIII,  26,  37]).  — Grec:  twv 
r£pa<7>;viî)e.  Mais  : Fa^apiii’wi' (Mt. , viii,  28)  en  Ta  K;repyecT>;- 
V(^V  (Le,  VIII,  26,  37)  en  H^48ff^3U  Jaexcou  286f„^ar  1094  ^90  1279^. 

,5398  [ 192  3701^33  LAi2AiD©700  CtC.  l582  2198  1 , CtC.  1^2  A 

51/1675  etc.  119411^071  1578251  273);r  epyvcri  tjvcov  en 
jaoi4  ^YV).^Pecliitto  : «des  Gadaréens»;  syr.  sin.  : 

«des  Gergeséens».  Arménien  : ^\-^lrpijJruiuÿLnÿ 
«des  Gergésatsiens».  Accord  de  l’arménien  avec  le  vieux  syriaque 
et  nombre  de  grecs  qui  ne  passent  pas  pour  les  plus  anciens. 
— Voyez  : Gadaréniens. 

GETHSÉMANÉ(Mt. , XXVI,  36;  Mc,  XIV,  82).  — Grec  : 

reA(T»7pai'ei  en  NAB^CKLMNSUVrAII . . .: 

TeOtrrjpavt]  en  ©; 

rrjcrapavsi  en  D; 


. LES  NOMS  PROPRES. 


523 


reT(Jv fiavst  en  a B*; 

Tsa-errjfxavsi  en  EFGHX,  etc,; 

Pechitto  : ^»»*.^KGédsimann; 

Syr.  sin.  : *i.3oinoo..^«Gousmani»  ; 
Arménien  : ^\^lrpulrJtubfi  « Géthsémanin. 


— Mt. , XXVI,  36  : ^\\lr[J^uuiJîi/ijfi  Géthsamani » en  ADF; 
E 99g  : *-\^lrpu^Jutblt  « Géthsêmani w ; C ; ^^\lrinuiÆJi/iÆ/b^ 
«Gétsamani??;  E : Jii/Lfi  « Gêthsêmani  » ; M : ^ 

uuiJluü^  «Gêthsamani v;  H:  uiut/h^fi  « Géthsaméni 


— Mc,  XIV,  39  : MqA  : ^\^/rputuJti/bft  « Géthsamani ; 

E 99q  : «Gêsêmani»;  MCH  : ^\\l^uiuJufLlt  «Gêsa- 

mani»;  D:  ^^^trutuJufujt  «Gésamann?;  F:  ^y^l^ulnlutijli  ç^Ge- 
sémani». 

Le  flottement  arménien  est  conditionné  par  le  flottement 
grec. 

Golgotha  (Calvaire)  [Ml.,  xxvii,  33;  Mc,  xv,  99;  Jn,  \i\, 
1 y].  — Grec,  Alt.,  xxvii , 33  : VoXyadSi.  Mais  : FoXyo^ae  en 

^eicn  ^ 1220  ^bc  1206  1390  (5/i/j  2N0  2A5  97O  1376  1900  796299 

A 7 3 ).  Syriaque  ; ) « Gagoulta  y>  ou  « Gogoulta  » ; armé*- 

nien  : ^y^nqÿ^nput  «Golgdtha». 

— Mc,  XV,  2 2 : èit'i  Tov  ToXyoOav  tottov  . . . Mais  FoXyo^a  en 

kggH®”^^  (C  33).  Syriaque  : «à  Gagoulta»;  ar- 
ménien : ^ «/<?«# «à  Golgotha».  Accord  de  l’arménien 

avec  le  grec,  — .In,  xix,  17  : J5s  Xéye-rai  ÈëpaiaTi  FoXyoBS. 
Mais  FoXyoô  en  H'^'  (B)  sa,  FoXyo^as  en  ( 1 09.3),  FoXyoT- 
eii  (D),  raëëaôa  en  A'*  (X).  Syriaque  : «en  hébreu  doue 
est  dit  Gagoulta  (|^a^^)»  (Pechitto);  lacune  en  svr.  sin.  Ar- 
ménien : «et  s’appelait  en  hébreu  Golgotha  (*|%/i//Yfi/ccyiü) ». 


52'i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Manque  en  hébreu;  F.  de  Sauicy  le  rapproche  de  Goatha 
(nnyj)î  Jerémie,  xxxi,  89.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Gomorrhe  (Mt. , X,  i5;  Mc,  vi,  11).  — Grec,  Mt. , x,  i5  : 
Fofxôppcov.  Mais:  TopLoppas  en  Ia<î5{-p_)i04r  _ ^ ^ (G  LD  0 

899  2 1 ) af  /< ^.Syriaque  : «'Amoura».  Arménien  : 

Jn^itugi-nÿ  « des  Gomoratsiens j; ; C : «des 

Gomoréatsiensj).  Hébreu  : iTiÛV  «'Amorah»  ( lxx  : rof/oppa  ) , 
Gen.,  X,  19,  etc.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

— Mc,  VI,  11,  Topoppois  en  Ta  Kgg  Ja«cl33f280: 

(88679  700  87221  5A/i)  lat"‘“’-^  (af  hiat).  Manque 

dans  la  plupart  des  grecs,  dans  l’arménien,  dans  le  syr.  sin., 
mais  se  lit  dans  la  Pechitto.  Accord  de  l’arménien  avec  les  grecs 
réputés  bons. 

Grec,  Grecs  (Jn,  vu,  85;  xii,  20).  — Grec  : tous  ÈXXi/uas 
vu,  85);  syriaque  : JL2lLJ^  «ethnicos??,  «les  païens 5?  (Pe- 
cbitto);  syr.  sin.  : «des  Armaïa:?,  «des  Araméens??. 

Arménien  : q^trp^u/ijnuu  «z  Héthanossjj,  «les  païens». 

iïaau  Sè  ÈXXrives  (Jn,  xii,  20);  syriaque  : «erant  autem  etiam 
ex  populis  quidam  » ( Pechitto  ) , d’accord  avec  l’omission  de  EX- 
Xtjvss  en  I'''<5505  (69);  syr.  sin.:  Armaïa  «des  Araméens». 
Arménien  : <Çhpuiiinu^  (héthanosq)  «des  païens». 

Aucune  des  langues  examinées  n’emploie  le  même  mot  pour 
désigner  les  mêmes  personnages. 

Grecque,  langue  (Jn,  xix,  20).  — Grec:  é'k'Xrivtalt;  syriaque: 
«iaounoït»;  arménien  : jnLhtupli^t  (hounarên  ou  youna- 
rên),  chaque  langue  emploie  son  mot  pour  désigner  la  même 
chose. 

t’’  Diciiotinairc  topographique  abrégé  de  la  Terre  Sainte...,  (Paris, 
1877),  p‘.  169  et  161. 


LES  NOMS  PROPRES. 


5i5 


Gkecque,  nationalité  ou  religion  (Mc,  vu,  aG).  — Grec  : 
ÈWtivi's  [EXXtjv  en  [^]);  syriacjue  (Pechitto): 
(khanphta)  « païenne  jj;  syr.  sin.  : la  femme  était  veuve  v,  faute 
probable  du  copiste.  Arménien  : <Çlrp^ujbnu  (bétbanos)  «pa- 
ïenne». 

Désaccord  général;  chaque  langue  emploie  un  mot  spécial 
pour  exprimer  la  même  notion. 

Hamne,  grand-prêtre  (Le,  iii,  2;  Jn,xviii,  i3,  2/i). — Grec: 
kvva  (génitif),  Le,  III,  2;  -erpos  Ài^rar,  Jn , xviii,  i3;  ôAvvas, 
Jn,  XVIII,  2/1. 

P PP 

Syriaque  : «de  Khanon»;  «vers  khanon»; 

^11»  «or  Khanon». 

Arménien  : \^VLLyli  «Annayi»,  génitif;  «vers 

Anna»  lu  «Anna».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Hébraïque,  langue  (Jn,  v,  2;  xix,  i3,  17,  20;  xx,  16).  — 
Grec  : é^païa-li.  Le  passage  Jn,  xx,  16  «elle  dit  à lui  en  hébreu: 
rahbouni  » prouve , par  l’usage  de  ce  mot  « rabbouni  » qui  est  sy- 
riaque ou  araméen,  cpie,  par  «hébreu»  il  faut  entendre  ce  der- 

P ' 

nier  dialecte.  — Syriaque  : «'Ebroït».  Le  passage  Jn, 

XX,  16  porte  : «et  dit  à lui  en  hébreu  : Rabbouli»,  dans  la  Pe- 
chitto. Alais  syr.  sin. 'porte  : «et  dit  à lui  : Rabbouli»,  et  ne 
mentionne  pas  dans  quelle  langue  la  phrase  est  prononcée.  Ge 
qui  prouve  combien  la  Pechitto  dépend  du  grec.  — Arménien  : 
tri'itiujlrglTfil;*b  ( ébraÿétsérên ) «en  hébreu»;  en  xx,  16,  l’armé- 
nien porte  : «et  dit  à lui  en  hébreu  : Rabouni»,  ce  qui  se  tra- 
duit vardapet  (docteur)». 

Accord  général  ; rien  à tirer. 

Hérode,  le  grand  (Mt.,  ii,  1,3,7, 

22  ; Le,  I,  5). 

9 

NominaliJ  : HpoôSns  (u,  3,  7,  i3,  16);  syriaijue  : 
«Hérodès»;  arménien:  «llérodês»;  E2  2() 


526  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


^inq^l^u  «Hérodês»;  BE  : « Hêrôdês  ».  Accord  géné- 

ral ; rien  à tirer. 

Génitif:  tlpoiSov  (ii,  i,  i5,  19,  99;  Le,  i,  5);  syriaque  : 

«aux  jours  [d’jHérodès»,  état  construit  (Mt. , 
U,  1);  «de  Hérodès»  (ii,  i5),  invariable;  arménien  : 

«Hérôdi»;  l’arménien  décline,  comme  le  grec. 

Accusatif  : zspos  lApœSrjv  (ii,  19);  syriaque  : ü»?oja 
«vers  Hérodès»,  invariable;  arménien  : utnAi^lrpnilril^u  «vers 
Hérôdês  » ; invariable  comme  en  sy  riaque. 

Hérode  Antipas  (Mt. , xiv,  1,  3,  6;  Mc,  vi,  lA,  16,  17,  18, 

90 , 9 1,  9 9 ; VIII,  1 5). 

Nominatif:  Hpcy<J>?s  (iMt. , xiv,  1,  3;  Mc,  vi,  lA,  16,  17,  90, 

^ P 

9 1 ) ; syriaque  : u»?oiw  « Hérodès  » ; arménien  ; 

«Hérôdês».  Accord  général;  rien  à tirer. 


Génitif  : tov  ^pcoSou  (Mt. , xiv,  6),  iApwSov  (Mc,  vin,  i5); 
syriaque  : «de  Hérodès»;  arménien:  « Hé- 

rôdi»,  génitif;  en  Mc,  viii,  i5  : Xjtrpnif^ftuMLnuiug  «des  Héro- 
diens»,  d’accord  avec  t(ov  HpcoStavMv  et  laoiü 931^  Mcbi2n|  192243 
|y'8i  0 505  gg  |i589  9193  1 879  etc.  1689  983  788  1 

69  etc.  95 1 A95  G)  af  i sa.  Accord  de  l’arménien  avec  cer- 
tains grecs. 

/ 0m 

, , r . , SÂi  'T'  ^ 

Datif  : Tfiü  HpcôSi^  (Mc,  vi,  18);  syriaque  : w»?o»oî^  «à  Hé- 
rodès», invariable;  arménien  : «à  Hérôdês»,  in- 

variable, comme  en  syriaque. 


Hérodias  (Mt. , XIV,  3 [cf.  Mc,  vi,  17,  19;  Le,  iii,  19])- 


LES  NOMS  PROPRES. 


527 


Nominatif:  n ^çküSicls  (Mc,  vi,  mais  o en 

^0®* ‘ *094  (1207  1 19/1). Syriaque: Jilioio»  «Hérodia».  Arménien: 
h-L.  -^k-pni^fitu  «et  Hérôdia»;  MqBDF  : In-  ^b-pnfjJ^u  «et 
Hérôdês»;  H : «Hérôdi».  Le  flottement  arménien 

procède  du  flottement  grec. 

Accusatif  (^génitif  en  arménien)  : <5'<à  Hpw<J<a^a  ( Mt. , xiv,  3; 
Mc,  VI,  17);  syriaque  : «à  cause  de  Hérodia»,  in- 
variable; arménien  : il^uh  «à  cause  de  Hérô- 

diay»  (BDL);  E929  : «Hêrôdiay»;  A:  ^irpnf, 

tf-uij  «Hérôdayjj;  F ; -^l^pnf^^tjyujq.uj  «Hêrôdiayadajj;  G : 
^lrpnilij.lttuq.uj  «Hérôdiada».  Le  flottement  arménien  ne  s’ex- 
plique que  par  le  grec. 

Hérodias,  la  fille  de  (Mt.,  xrv,  6;  Mc,  vi,  a 9).  — Grec  : tî}? 
Hpfia^ia^os  (en^Mt.  , xiv,  6:  avrov  Hpfitxîias, 

Syriaque  : JlI?o»di?  «de  Hérodia»,  invariable.  Arménien,  Mt. , 
XIV,  6 : E 999  : «Hêrôdiay»;  A:  ^lrpnifg.ui  «Hé- 

rôda  » ; G : ^h-pnf^lnur^uÆ  « Hérôdiada  » ; F : 

« Hêrôdiayada».  En  Mc,  vi,  22  : ^trpmJ^fitjy  «Hêrôdiay»; 
BEF  add.  pour  donner  la  leçon  : « Hé- 

rôdiaday».  Le  flottement  arménien  ne  s’expbque  que  par  le  grec. 

Hérodiens  (Mt.,  XXII,  16  [cf.  Mc,  XII,  1^];  Mc,  iii,  6).  — 
(irec  : perd  tSîv  Hpcüàiavœv ; syriaque  : «avec 

•jceux]  de  la  maison  d’Hérode».  Arménien  : ^Irpnily^fuMiiin^ 
uof^  <^uAq.lrpJt  «avec  les  Hérôdianos»,  accord  de  l’arménien 
avec  le  grec. 

Idlmée  (Mc,  III,  8).  — Grec  : aTro  rris  ISovfxaias;  syriaque  : 
yooi)  ^ « de  Adoum  ».  L’arménien  omet  ce  mol,  ainsi  que  syr.  sin. 

IsAAc;  voir  supra,  p.ôSfi. 


5^8  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Nominatif  : lo-aax  (Mt. , i,  2);  syriaque:  •jQ-Lqu.I  «Iskhaq»; 
arménien:  ^'^uu/<^tui£  tdsahak». 

Gémtif  : B-ebs  lo-aax  (Mc,  xii,  26),  invariable;  syriaque  : 
«O  «de  Iskhaq55,  invariable;  arménien-:  ^\uuj<Çtul^u^ 

«Isahakay^j,  génitif  en  -ay. 

— Tov  lo-aàx  (Le,  III,  3/1);  syriaque  : ijoJlaa..|  «fds  de 
Iskhaq»,  invariable  comme  en  grec.  Arménien  : nfi 
liuifii  «fils  de  Isabaka,»  déclinable. 

Accusatif  : laaâx  (Le,  xiii,  28),  invariable;  syriaque  : 
ja.i.aiu. jj  «llskbaq»,  invariable;  arménien:  «zlsa- 

bakîj ,.  accusatif  déterminé  avec  z. 

En  général,  l’arménien  use  de  flexions,  tandis  que  le  grec  el 
le  syriaque  s’en  tiennent  à la  forme  invariable  de  l’bébreu. 

Iscariote.  Voyez  Skariote. 

Israël  ( Mt. , 11 , 6 , 2 0 ; viii , 1 0 ; xix , 2 8 ; Mc , xii , 2 0 , etc.  ). 
— Grec:  lapottj'X,  constamment;  syriaque  : «Israiélw, 

constamment  ; arménien  : « Israÿel  » , constamment  ; hé- 

breu : '7NTP”;  ttlsreël»,  constamment;  lxx  : la-parjX,  constam- 
ment. 

Israélite  (Jn,  i,  /ly).  — Grec  : lapanXiTTjs  (Ia-pa)7XeiT7js  en 
k<(B"NEfGH);  l^SpanXi^s  en  1^7^.  en 

a hjp  f.  Syriaque  : «fils  de  Israiël».  Arménien  : 

K Israyélatsi 55  (=  Israélite).  Accord  entre  1 ar- 
ménien et  le  grec. 

Jacob,  fils  d’Isaac,  patriarche  hébreu  (Mt. , i,  2;  viii,  11; 
XXII,  82  ; Mc,  XII,  26  ; Le,  I,  33  : III,  3/i  ; xiii,  28  ; xx,  87  ; Jn, 
IV,  5 , 6 , 12). 


LES  NOMS  PROPRES. 


529 

Nominatif  : iaxàê  (Mt. , i,  a;  Jn,  iv,  5);  syriaque  : csaÂvI 
(fla'qoubw;  hébreu:  apy’  «la'aqobjj  et  «la'aqôb^j.  Armé- 
nien: (^iuiinilp.  «Yakôb»  ou  «Hakôb».  Accord  de  l’arménien 
avec  le  grec. 


, P' 

Génitif:  fjtsTà.  . . îaxwë  (Mt.,  viii,  ii);  syriaque  : ...jaî^ 
«avec  . . la'qoub»;  invariable.  Arménien  : 
lini^nL.  «...  Yakôbouw  ; Mq  ACDF  : ^yiul^nijptjy  «... 
Yakôbayjj.  C’est  une  traduction  arbitraire,  puisque  le  grec  ne 
fléchit  pas;  les  traducteurs  arméniens  se  sont  décidés  comme  ils 
ont  pu. 

De  même  pour  ô B-ebs  laxcnë  (Mt.,  xxii,  3a;  Mc,  xii,  a6), 
olxov  lixxcôë  (Le,  I,  33  ),  Bebv  laxaéê  (Le,  xx,  3 y),  tov  laxeôë 

(Jn,  IV,  6);  syriaque  : oqJû;^?  oioîL|  «Dieu  de  la'qoub),  in- 
variable comme  en  grec.  Arménien  : wN  î^iulinilfLtuj  « Dieu  de 
Yakôb»  (Yakôbay);  dans  la  plupart  de  ces  cas,  l’arménien  fait 
le  génitif  en  -ay. 


Accusatif  : tov  lax^Jë  (Mt.,  i,  i5);  syriaque  : caaôvifv 
«lla'qoub»;  arménien:  «zYakôb»,  accusatif  avec  e. 

Jacques,  fils  de  Zébédée  (Mt.,  iv,  ai;  x,  a;  xvii,  i;  Mc,i, 
ig,  ag;  iii,  17;  v,  dy;  ix,  a,  etc.).  C’est,  en  réalité,  le  même 
mot  que  Jacob. 

Nominatif  :idxù)€o5  (Mt. , x,  a ; Mc,  x,  35;  xiii,  3);  syriaque  • 
«la'qoub»,  invariable.  Arménien  : (^^tulfnifp.nu  «Ya- 
kübos».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


Génitif:  fxsià  laxcôëou  (Mc,  1,  :Jg);  toi;  laxcoëov  (Mc,  iii, 
ly);  syriaque  : ^v.  «avec  bùjoub»,  «de  la'- 

qotib»,  invariable.  Arménien  : , <Çuîiinl. ^iX 

«avec  Yakôb  (Yakôbaw) » , Yakôb  (Yakôbay)»: 
l’arménien  fléchit  comme  le  gn'c. 


530  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

-Mc,  XV,  ko  : Map/a  r;  IomcûSov  rov  fJLUipov  xa)  laaijTOs  fitjTrjp. 
Pechitto;  «et  Mai’iam  mère  de  la'qoub  ie  petit  et  de  losi».  Syr. 
sin.  : «et  Mariam,  ia  fille  de  la'qoub  le  petit,  la  mère  de  Jo- 
seph». Arménien  : W^tup^uttTy^tuiinilpnL.  «Mariam  Yakôbou»; 
ACF  : J^^iupItunT^uil^nilpu^  «Mariam  Yakôbay». 

Accusatif:  laxcaêor  (Mt. , iv,  21;  xvii,  1;  Mc,  i,  19,  etc.); 
syriaque  : ^aajBiv.*  « la'qoub  » , indéclinable.  Arménien  : 
f^nijpuu  «zYakôbos»;  la  désinence  est  du  nominatif,  mais  l’ac- 
cusatif est  marqué  par  z. 

Mêmes  observations  pour  Jacques,  fils  d’Alphée  et  les  autres 
personnages  de  ce  nom. 

Jacob,  désignant  un  personnage  de  l’Ancien  Testament,  reste 
invariable  en  grec  ; il  est  fléchi  en  arménien.  Ce  mot,  devenu 
Yakobos,  désignant  des  personnages  du  Nouveau  Testament, 
est  fléchi  en  grec  et  en  arménien. 

Ces  remarques  s’appliquent  également  aux  passages  suivants  : 

Mc,  I,  99  : fzsTa  iaxcôëov,  syriaque  : «avec  la'- 

qoub»; arménien:  (^uilinifpiui.  «Yakôbaw»;  MCF  : 
pnL.  «Yakôbou». 

Mc,  V,  36  : loxciiêou;  syriaque:  wôojMfcü?  «de  la'qoub»;  ar- 
ménien : « \ akobay  » ; C : (^tul^ni^ni-  « Yakôbou  » , 

sous  l’influence  du  grec. 

Mc,  X,  Al  : zsepi  laxcûêov;  syriaque  : «sur 

(contre)  la'qoub»;  arménien  : ^ytulfni^uy  «Yakôbay»;  C : 
^yuul^ni^pui  «Yakôba». 

Jaïrus  (îyc,  V,  99;  Le,  VIII,  Al).  — Grec  : ïdsipos-,  sy- 
riaque : «louaracli»,  avec  une  chuintante.  .Arménien  : 

{^ijjjltnu  «Yavros».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


LES  NOMS  PROPRES. 


531 


Jean  (le  Baptiste,  et  l’apôtre). 

Nomimtif:  itüâvvrjs  {Iwavti?  en  1“^^  [B*D]  [Mt. , iii,  i j; 
\(iùâvvr]s  (Mt.,  X,  ü);  Ywdvvrjs  {\ù)OLvr}S  en  Ja^5-i33  (BD0 

700])  [Mt.,  XIV,  9],  etc.  Syriaque;  «loukhan  an»,  cons- 

tamment; manque  en  hébreu.  Arménien  : {^nil^ÊuVulçu  «Yô- 
hannês»;  BCF  : (^ntluA'h^u  «Yôannês»  (Mt. , xiv,  9).  Le 
flottement  arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 

Génitif  : \o)dvvov  (Mt. , xiv,  8);  'sseçn  Icndvvov  tov  /Sanl tal oî/ 
(Mt. ,xvii,  i3).  Syriaque:  «de  loukhanan »,  invariable. 

Arménien  : ^mj^u/iiUnL.  « Yôhannou»;  tj^u^ 

^iHL.  « au  sujet  de  Yôhannou  le  Baptiste».  Accord  de  l’ar- 

ménien avec  le  grec. 

Accusatif  : jov  tcndvvrjv  (Mt. , xiv,  3);  syriaque  : 

« lloukhanan  » , infléchi.  Arménien  : iif^nifÇu/L^fu  «zYôhan- 
nês»;  F : qfyni^'bfu  «zYôanês»;  infléchi,  accusatif  avec  z. 

— zspbs  Tov  Icüdvvtiv,  syriaque  : «vers  loukha- 

nan»;  arménien  : mn.  (^ml’^uiVül^u  «vers  Yôhannês»;  B:  tun 
y^ntl^VulyU  «vers  Yôannês»,  la  désinence  de  l’accusatif  est 
semblable  à celle  du  nominatif. 

Jean  ou  Jonas,  père  de  l’apôtre  Pierre  (Jn,  1,  Ô9;  xxi,  i5, 
16,17). 

— 6 vibs  Icodvvov  (Jn,  1,  Va).  Mais  : Xœva  en  Tal  k.  Icoavvoi 
en  (0),  loJOLvov  en  (B).  Syriaipie  : Loi»  « fils' 
de  loua».  Arménien  : "/"//»  ^^ni^uAni.  «fils  de  \ônan», 
avec  ou,  désinence  du  génitif.  L’arménien  fléchit,  comme  le 
grec;  mais  la  forme  Fortm*  est  d’aspect  plutôt  sémitique. 

— ^tpcov  \(i)dvvov  (Jn,  XXI,  i5,  iG,  17);  I'i»ea  au  lieu  de 
Icüavvov  en  Ta  k;  Icoava  en  li'’iî505  oiiuo  1071).  S\ria(|U(‘ 


532  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

Jljoi  w»  yOVOA  « Chém'oun  bar  (fils  de)  lona  53.  Arménien  : 

Jnit  (^ntfhuiLnL.  «Simon  Yônanou55,  qui  est  calqué  sur  le  grec, 
quant  à la  construction.  La  forme  Yômn  est  plutôt  sémitique. 

Jeanne  (Le,  viii,  3;  xxiv,  lo).  — Grec:  Iwctwaijwavai  en 
ja^s  11416^  (BD  1896);  VIII,  3; — XwoLva  enH^®  1“'^®,(LD);  xxiv,  10. 

Syriaque:  «Ioukhan53.  Arménien:  « Yôhan- 

na55;  accord  de  l’arménien  avec  le  grec,  avec  addition  de  ^ (h) 
dans  le  corps  du  mot. 

Jérémie  (Mt.,  Il,  i7;xvi,  i4;xxvii,  9). 

Génitif  : Stà  hps(jiiov  (ii,  17;  xxvii,  9);  jLfio»)  «par  la 
main  de  Eramia  55  ; hébreu  *:  '«  Iremeiahou  55  ( lxx  : îepsfxid 

et  ispeptas).  Arménien:  Ilrn'h  y^plrJliu^  «par  la  main  de 
Erémiay  55. 

’ . 9 K*'  ^ 

Accusatif:  Ispepi'av  (xvi,  lA);  syriaque:  JL^»)  «Eramia  53, 

sans  aucun  signe  d’accusatif.  Arménien  : « zErémia  33  ; 

AF  : «zEréraiay33,  accusatif  avec  z.  Accord  générai; 

rien  à tirer  sinon  que,  vraisemblablement,  le  nominatif  n’a  pas 

en  arménien  le  s final  du  grec. 

Jéricho  (Mt.,  xx,  99;  Mc,  x,  A6;  Le,  x,  3o;  xviii,  35;  xix, 

0- 

Génitif  : dm  lepix"  (Mt. , xx,  29;  Mc,  x,  46);  syriaque  : 
^ «de  Irikhou33;  hébreu  : in")';  «Ierékho33  et  Inn'  «le- 
rikho33  (lxx  : lepei)(cô  et  lept^aé),  9 Rois,  xxv,  5,  etc.  Arménien  : 
jl//'/^"#(hEriqôê);  G :j\^p/rgni/^  (hEréqôê)  «de  EriqÔ33, 
«de  Eréqô»;  fléchit  le  mot,  tandis  que  le  grec  et  le  syriaque  ne 
fléchissent  pas. 

Accusatif  : els  l£ptx<^  (Mc,  x,  46;  Le,  x,  3o);  T>7r  lepix,*^ 
(Le,  SIX,  1);  syriaque  : «lIrikhou33  (Le,  x,  3o); 


LES  NOMS  PROPRES. 


533 


«dans  Irikhou)?  (Le,  xix,  i);  arménien  : 

«vers  Eriqô»;  [^q-  «par  Eriqô»  (Le,  xix,  i).  Aeeord 

de  l’arménien  avee  le  gree.  Variante,  F : j\^pkp"4  «vers  Ere- 
qô»  (Me,  X,  46). 

Jérusalem.  Voyez  supra,  p.  48i. 

Jérusalémitains  (Me,  i,  5).  — Gree  : ol  lepoaoXvfxetTar,  sy- 
riaque : « les  fds  d’Ouriehlem  v ; arménien  : 

K Erousalêmatsiq  v . 

Jésus.  Voyez  supra,  p.  48 1. 

JoNAS,  le  prophète  (Mt.,  xii,  Sq,  4o,  4i;  xvi,  4;  Le,  xi, 
yq,  3o,  82). 

Nominatif:  ïwvSis  (Mt. , xii,  4o;  Le,  xi,  3o);  syriaque  : 
«launanw:  [arménien:  {^ntjüufu  «Yônanjj.  Hébreu  ; nir 
«lonah»,  2 Rois,  xiv,  26;  Jonas,  i-iv.  Aeeord  de  l’arménien 
avee  le  syriaque. 

Génitif:  to  anps'tov  Icova  (Mt. , xii,  3q;  xvi,  [4 ; Le,  xi,  2q); 
To  xripvypa  I(yr(î(Mt. , xii,  4i;  Le,  xi,  82);  syriaque: 

«de  launan»,  invariable.  Arménien  : "üiu/i/b  {\n!fibufunL.  «le 
signe  de  Yônan»,  ete.  Aeeord  de  l’arménien  et  du  gree  qui  llé- 
ebissent;  mais  aeeord  de  l’arménien  avee  le  syriaque  pour  la 
forme  même  du  mot. 

Jonas,  père  de  l’apôtre  Pierre.  Voyez  supra,  s.  v.  Jean  p.  53  1 . 

Joseph,  fds  de  Jaeob,  le  patriarehe  hébreu  (voyez  supra  les 
généalogies  de  Matthieu  et  de  Lue).  Jn  iv,  5.  — Gree  : iwcrfitp  «à 
Joseph w;  syriaque  : >9i rno^lv.  «à  lauseph^;;  arménien  : 
nhtftuij  «Yôsephay»,  avee  -atj  du  datif.  Aeeord  pour  la  forme 


5.34  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES.  ' 


du  mot.  L’arménien  seul  fléchit,  alors  que,  dans  d’autres  cas, 
il  forme  le  datif  avec  g suivi  du  mot  non  fléchi. 

Joseph,  l’époux  de  Marie  (Mt. , i,  i6,  i8,  19,  20,  26;  ii, 

1 3,  19,  etc.). 

Nominatif  : Icna-ritp  (Mt. , i,  16,  19,  20  [vocatif],  2^);  sy- 
riaque : «lauseph»;  arménien  ; «Yôsêph». 

Accord  parfait;  rien  à tirer. 

Datif:  TÛlcoantp  (Mt.,  i,  18;  il,  i3,  19,  etc.);  syriaque  ; 
«à  lausephîj,  invariable;  arménien  : ^nijulriftnL. 
«Yôséphou»;  Mq  ; ^yniful^i^ug  «Yôsêphay»;  A : y^nt^ulrifiug 
«Yôséphay^j  (Mt. , i,  18);  MqACEF  : (^niful^i^ug  «Yôsêphay» 
(Mt.,  Il,  i3);  BE  ; f^niful^tfiiuj  «Yôsêphay  » ; D : ^ynm^ifinL. 

« Yousêphou55.  Le  flottement  arménien  trahit  l’hésitation  des' tra- 
ducteurs à rendre  le  datif  grec. 

Joseph  d’Arimathée  (Mt.,  xxvii,  67,  69;  Mc,  xv,  A3, 
A5 , etc.). 

Nominatif  : O IcoarjÇ",  «lauseph??;  " Yôsêph>?; 

E : ^nijul^ifiug  « Yôsêphay  ». 

Datif  (Mc,  XV,  A5)  : \wcrrj(p\  B syriaque  : *g>JB»a*V 

« à lauseph  » ; arménien  : {^nifulrtliug  « Yôsêphay  » ; k:i\nfulr^ 
i^nt.  «Yôséphou».  L’arménien  fléchit. 

Joseph,  frère  de  Jésus  (Mt. ,xiii,  55;  xxvii,  56). 

icna-riÇi  (Mt.,  xiii,  55);  mais  : Icoaijs  en  Ta  K’  £2p*'^; 
lajiTH  en  . (700*21  1 1 8 209  23o)  ho  syP; 

hjjotvvns  au  1.  d.  lcoa-nÇ>  en  K*  H*^^*  I®^*.  . . [Cl  Y A61  etc. 
N*  565  . . . X;).  Syr.  sin.  : Joseph  («axoo-.).  Arménien  : 


LES  NOMS  PROPRES. 


535 


«Yôsês»;  ME229  : Cyn^uku  «Yôsês»  et  en  marge  : 
«sêph  »,  pour  lire  : ^nijul^ift  «Yôsêph»;  H : y^ni^h-ut 
« Yôsia». 

ï(o(T^  (génitif),  Mt. , xxvii,  56.  Mais  : lcoa-tjÇ>  en  H^2*5(>>a?t« 
|a ^5*fff207  ^ i5y)pa  lat  (af  hiat),  I<y<T>;TosenI*^“‘'(  (D'). 

Syr.  sin.  «de  Joseph 5?;  Pechitto  : «de  lousi»  (JLœa-ffo),  Armé- 
nien : ^nilub-ufj  (Yôsiay)  «de  Yôsé»;  E 229  : 

(Yôsêay)  «de  Yôsê»;  CF  ; (Yôsia j «de  Yôsé».  Flotte- 

ment générai  ; rien  à tirer. 

JosÉs,  fils  d’une  Marie,  frère  de  Jacques  le  Petit  (Mc,  vi,  3; 
XV,  4o,  47). 

IwcTïiios , génitif  (Mc,  vi,  3),  mais  : leourj  en  Kgg 
(C  892  i24i),  loj(TtiÇ>  en  H^2  j(^b309  827)  lat.  Sy- 

riaque : ittoffo  «et  de  lausi».  Arménien  : tru  ^nifulruy  «et 
de  Yôsé»  (Yôsiay).  Accord  de  l’arménien  avec  la  majorité  des 
grecs  et  la  Pechitto;  lacune  en  syr.  sin. 

iwiT^TOs,  génitif  (Mc,  xv,  4o,  47);  mais  : en  Ta  Kgg 

fjoTc  j2*  <î3  ^Gc  1016  ^371  ( 892  i2Ôi),  \(o(jrt(p  en  it  vg, 

Iîi)o->77i’os  en  I’»’‘(i582  2198  1),  IcoaijëTos  en  H’’®*  [A*]  (v.  4o); 
— Icüatj  en  Kgg  H*“  loie  ff  33  5,^^  i24i), 

lu)a-r)(p  en  (1676  2A)  vg,  laxwëov  au  1.  d.  laxr. 

en  I«  ^5ii386r  ^j) 1 5 1 5)  it  (v.  47).  Pechitto:  JLûoi  «lausi». 
Syr.  sin.  : «Joseph»  (v.  4o).  Arménien  : (^ntlulrujj 
« mère  de  Yôsé  » ( Yôséay).  Accord  de  l’arménien  avec  une  grande 
partie  des  grecs. 

Jourdain  (Mt. , ni,  5,  6,  i3;  iv,  i5,  25;  xix,  1;  Mc,  i,  5, 

9 ; III,  8 ; X,  1 ; etc.). 

Gi'nkif  : tov  lopSavov  (Mt.,  iii,  5;  iv,  t5,  25;  xix,  1;  Mc, 
m,  8;  X,  1;  etc.).  Syriaque  : «de.  lourdenon  <1:  ne  se 


536  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


fléchit  pas,  comme  l’hébreu  : «laredên».  Arménien  : 

HuiUtuhnL.  tt Yordananou 5) ; Üéchit,  comme  en  grec. 

Datif:  èv  TW  \opSdv^  (Mt.,  iii,  6,  etc.).  Syriaque  : 

«dans  lourdenonjj.  Arménien  : ^ (^n[iq.iuLiub  «dans  Yorda- 
nan»,  ne  fléchit  pas,  comme  en  syriaque. 

Accusatif  : sis  tov  \op^divr]v  (Mc,  i,  qj;  syriaque  : 

«dans  lourdenon»;  arménien  : ft  {^npq.tuüuMh  «dans  Yorda- 
nan». 

, Le  nominatif  (^npq.u/buA  «Yordanan»  se  rapproche  plus  de 
la  graphie  sémitique  que  de  la  grecque  : ô lopSdvtjs-,  mais  l’ar- 
ménien fléchit,  comme  en  grec. 

JüDA,  fils  de  Jacob,  patriarche  hébreu  (Alt. , ii,  6 ; Le,  i,  3(j  ; 
ni,  33). 

Génitif  : yü  îoti^a  (t»j5  loüfîajas  en  1“^®  [D]  af  it  pa),  Mt. , 
II,  6.  Syriaque  : )?oc^î  «de  lehouda^j,  infléchi;  hébreu  : nnin’ 
«lehoudahw.  Arménien  . (^ni-rj-ujj  «Youdayw.  Accord  général; 
rien  à tirer. 

Le,  I,  39  : eh  zsà'kiv  lov^a.  Syriaque  ; ?ooi^1  «à  la 

ville  de  lehoudjj.  Arménien  : «à  la  ville 

[de]  Youday  w.  Accord  général;  rien  à tirer. 

Le,  III,  33.  Voyez,  supra,  p.  A88. 

Le  nominatif  est  probablement  : lou^a,  comme  chez  les  lxx, 
d’accord  avec  la  graphie  sémitique. 

Judas,  l’apôtre  qui  trahit  Jésus  (Alt. , X,  A ; XXVI,  lA,  26,  Ay; 
xxvii,  3 ; Aie,  III,  1 9 ; xiv,  10,  A3,  etc.). 


LES  NOMS  PROPRES. 


537 


Nominatif  : \ovSas  (Mt.,  à;  xxvi,  i4,  ^5,  à-j;  xxvii,  3; 
Mc,  XIV,  10,  àS).  Syriaque  : )?oom  «lehouda».  Arménien: 

«Youday»;  mais  : (^nLri.tu  «Youda»  xxvi,  lA,  26, 
A 7,  etc.,  dans  les  éditions.  Dans  les  mss.,  E 229  : (^nunui 
«Youda»;  B : (^nuq^tau  «Youdas».  L’arménien  reproduit  ici 
la  forme  du  nominatif  grec,  avec  ? final. 

' ^ >C 

Accusatif  : lovSav  (Mc,  iii,  ig).  Syriaque:  )?o6mo  «et  Ic- 
houdajj,  non  lléchi.  Arménien  : «Youda»,  avec  :: 

de  l’accusatif. 

Pour  ce  personnage  du  N.  T. , le  nom  grec  n’est  pas  main- 
tenu intégralement  dans  l’arménien. 

Judas  ou  Jdde,  un  des  douze,  surnommé  Lebbée  ou  Taddéc 
(Le,  VI,  1 6 ; Jn,  xiv,  22 ). 

— loupas  (Jn,  XIV,  22);  syriaque  : )?ôo>-  «lehouda::;  armé- 
nien : i^nLq.iu  «Youdaw. 

— Kcù  lov^av  iaxojëov  (Le,  vi,  16);  syriaque  : iS 

wsdAv»  « et  lehouda  fils  de  la'qoub  » ; arménien  : In-  q lu 

«etzYouda  Yakôbay»  (et  Youda  [fils]  de  Yakôb). 
Généralement,  l’arménien  emploie  le  mot  «fils»,  pour 

indiquer  la  filiation;  ici  il  ne  le  fait  pas,  sous  l’influence  du 
grec. 

Judas  ou  Jude,  un  frère  de  Jésus  (Mt. , xiii,  55;  Mc,  vi,  3 ). 

îou^as  (Mt. , XIII,  55);  syriaque  : «lehouda»;  armé- 
nien : «Youday»;  Mil  : (^nuqui  «Youda»;  E 22g  : 

^nuqtu  «Youda»  et,  en  marge  : qmn,  pour  lire  : y^nL-qinn 
« Youdas  ». 

xai  lovSa  «et  [de]  Judas»  (Mc,  \i,  3);  syriaque  : Ijôo^îo 
«et  de  Yehouda»,  non  fléchi:  arménien  : A/,  (^nrqu^li  «et 
\ ouday  »,  génitif  en  ?. 


5;î8  comparaison  avec  ces  divers  textes. 


Judée  (Mt.,  ii,  i , 29  ; in,  1,  5 ; xix,  t;  xxiv,  1 6 ; Mc,  in,  7 ; 
JjC,  I,  5 ; etc.). 

Nominatif  : rj  ioü^a/a(Mt, , ni,  5);  syriaque  : jéoM  «lehoudjj; 
hébreu  ; « lehoud ah Juges,  i,  3;  Anios,  vu,  12;  Aggée, 

1,1;  Néhém.,  V,  i /i;  etc.  (lxx  : \ovSaia.).  Arménien  : ^pl^uuii^ 
inu/ü  «Hrêastan??,  mot  arménien  composé  de  hrê  (juif)-|-fl, 
voyelle  de  liaison  stan,  suffixe  d’origine  persane  qui  entre  dans 
la  composition  de  plusieurs  mots,  et  qui  signifie  «lieu»  : Bélou- 
tchistan,  Afghanistan,  etc. 

Ghitif  : TUS  iovSaias  (Mt. , n,  1,  22;  iii,  1,  etc.);  syriaque  ; 
Iioom!  «de  lehouda??  (Mt.,  Il,  i);  ?oom?  «de  lehoud??  (Mt.,  ni, 

t);  joop^  «dans  lehoud»  (Mt. , iii,  29).  Arménien  : 
ujutniuLfi  «Hrêastani»  (=  de  Judée). 

Datif  : èv  Tfj  iov<5'a<a;  syriaque  : ?ôop^  « b lehoud  »;  armé- 
nien : /r  ^pftuuinutLft  « i Hrêastani  » ( Mc , xiii , 1 5 )• 

Juifs  (Mt. , 11,  9;  Jn,  v,  1;  xix,  19,  20).  — Grec  : t&v  \ov- 
SoLicov,  syriaque  : il’iôoM?  «de  lehoudoié»  (=  des  Juifs).  Armé- 
nien : «Hrêits»,  génitif  pluriel  de  (hrêay) 

juif.  H.  Hûbschmann  {^Armenische  Grammatik,  Leipzig,  1897, 
p.  309)  explique  ainsi  ce  mot  ; l’arménien  hreay  dérive  de  *hu- 
reay  = *huSeay  pour  *ihuSeay  = syr.  lliûSâyà,  la  terminaison  eay 
(eah)  est  purement  arménienne  et  a été  substituée  au  sémitique 
-âyà. 

Latine,  langue  (Jn,  xix,  20).  — Grec  : pcopcüa-K^  syriaque  : 
>^.jlâoôotÿ  «Roumoit»;  arménien  : q-iuqJtuinlrplfh  «dalmatérên» 
(en  dalmate).  Voyez  infra,  p.  fidq,  s.  v.  Dalmatérên. 

Lazare,  de  Béthanie,  et  le  pauvre  de  la  parabole  (Jn,  xi,  1, 
2,5,  etc.;  Le,  xvi,  20,  2.3,  etc.).  — Grec  : nominatif  : Nâlct- 


539 


LES  NOMS  PROPRES. 

>'  PP  P'  P P 

pof,  accusatif:  t6v  Ad^apov.  Syriaque  : «Lo'ozar”; 

« leLo'ozar  , accus.  Arménien  : uiiitufinu  «Lazarosn;  accus.  : 

tuqtup  (Jn,  XI,  5)  «zLazar«;  mais  ; ujifujpnu  «zLaza- 

ros»,  Le,  XVI,  ;3  3.  Le  flottement  arménien  ne  s’explique  que 
par  le  grec.  Manque  en  hébreu. 

P' 

LebbÉe  (Mt. , X,  3).  — Grec  : Aeêëatos:  syriaque  : 
«Labbi»  (Pechitto);  omis  en  syr.  sin.  Arménien  ; /rp4"« 

«Lébêos»;  Mq  D : lr[Lp.lrnu  «Lébbéos»;  E iup.fLlrnu 

«Labbéos»;  éd.  Zohrab  : tufLl^nu  « Labêos».  Accord  de  l’ar- 
ménien avec  le  grec. 

Lévi,  ou  Matthieu,  l’apôtre  (Mc,  ii,  lA).  — Grec  : Aeveh 
(accusât.);  Aeviv  en  K,  Aeu*  en  bo  . (33  A 

28  5/1/1),  Aeoet  enH^^*(N*)  sa.  Syriaque  : «Lévi»;  armé- 
nien : «Lévvi».  Accord  général. 

Lot  ( Le , XVII , 98,  99,39).  — Grec  : Août  , mais  Acoô  en 
H014  (W),  it  “'flc  ^^vg;  invariable.  Syriaque  : ^02^  «Lout». 
Hébreu  : toi*?  «Lot»  (lxx  : Acor)  Gen.,  xi,  97,  etc.,  etü^*?  «Lot» 
(lxx  : Afiüô)  Ps.  Lxxxiii,  9.  Arménien  : nifm  «Lot»,  génitif  : 
ntjutu^  «Lôtay».  Accord  général. 

Lysanias  (Le,  III,  1).  — Grec  : xat  Aucrai^/ou  ( génit.  absolu); 
Avaatou  en  (19/1).  Syriaque  : «Lousania».  Armé- 

nien : ] ^Luujijlru^  « Lusaniay  » , génitif  de  ] fn-utuL^  « Lusani  ». 
Chaque  langue  a son  orthographe  particulière. 

Madeleine  (Mt.,  xxvii,  fii).  — Grec  : Mapiàp.  rj  MayJ'aXiji'»). 
Mais  : M^aySaXtvu  en  1 «93  «'*''■  ^50.5  '211^77^505  1689  983 

788  194  etc.  348  1279  A)  bo.  Syriaque  : fou;.^ 

«Mariam  Magdalaila».  Arménien,  A : «Mag- 

dalénatsi»;  E999  G : «Makdalénatsi»;  B : 

W^tÉnthiuiryy^ÊMinninqly^Éitiyli  « Maréain  Magdalénatsi  »;  DEl' 


;ViO  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Alagdaîênatsi 55.  En  Mc,  xvi,  i : 57  May^a- 
\r)vri-,  syriaque  : « Magdalaita  55  ; arménien  : 
ttMagdaïénatsi55. 

Magdala  (Mt.,  xv,  3g).  — Grec  : Ma.ya.Sciv  en  xBD,  MaysSav 
en  N';  May^aXa  en  EFGHKLSUVXFA^'^n,  etc.  Pechitto  : 

«de  Magdou55;  syr.  sin.  : «de  Magdan55,  var.  : « de  Magdoun  55. 
Arménien  : « Magdaliay  55  ; A : \y^iuq-q-iiif^iru^ 

« Magdalniay  55  ; G : | « Makdalniay  55. 

Mc,  VIII,  10  : sis  Ta  ixsprj  Aa’XfxavovOd.  Mais  : MayiJ'aXa  aul.  d. 
AaXf/avoD^a  en  1“ (0  1689  2ig3  1 
118  209  1689  983  788  69  etc.  973  A)  pa,  Maye^a  en  Ta 
Ia93f  ^565  28)  af  c,  Magedam  en  b ri,  MeXeyaJ'a  en 
(D*),  Mayai^a  en  1“'^^'"  (D'),  AaXgovvat  en  I“°**'(W).  Syriaque  : 

)U)iJ«àr  endroit  de  Dalmanoutha  55  (rov  toicov  au  i.  d. 

^ ^ 

Ta  nspï]).  Syr.  sin.  : «à  ia  montagne  de  Magdan55  (to  opos  au 
1.  d.  Ta  pLspt]  en  1“'^^'*  igs  j'\y  ggj  Arménien  : ^ l^nq^'bu 
*y^inq^ujhni^huuj  «dans  les  confins  de  Daîmanouniay 55 ; F ; 
\y^iuij.ri-ujqhu^  « Magdaliay  55. 

Le  flottement  arménien  procède  du  flottement  grec. 

Malchüs  (Jn,  XVIII,  10).  — Grec  : MaXyos;  syriaque  : t^soo 
«Molék55;  arménien  : «Malqos55,  d’accord  avec  le 

grec. 

Mamon  (Mt. , VI,  2A;  Le,  XVI,  i3).  — Grec  : papcûva  (datif): 
pLapLfjLcova  en  (^7^)  it  sa.  Syriaque  : JLia^ao  «Momouno55, 
non  fléchi.  Arménien  : [j^iuJnhu^fi  «Mamonayi55;  Mq  : 
ilnüujli  «Momonayi55;  E929  : W^iuirnUiufi  «MamonaÏ55,  datif, 
comme  en  grec. 

Marie,  mère  de  Jésus  (Mt. , i,  16,  18,  90;  ii,  11;  xiii,  55; 
Mc,  VI,  3 ; Le,  i,  97,  3o , 3A , etc.). 


LES  NOMS  PROPRES. 


541 


NominnliJ  : Mapjà|tZ'{Mt. , i,  i6;  xiii,  55);  dans  l’édition  von 
Soden  : m éfjLvrjerlevôï)  'zsotpOévos  Mapiafx;  dans  i’éd.  de  Tischen- 
dorf  : . . .èyévvncrsv  tov  lcüa-yj(p  tov  avSpa.  Map/as.  Syriaque  : 

« Mariam  jj  , constamment.  Hébreu  : anp  « Miriam  » (lxx  : 
MapidpLj,  Exode, XV,  ao,etc.  Arménien  : «Mariam?). 

Accord  général. 

Génitif  : Map/as  (Mt. , i,  i8;  ii,  ii);  syriaque  : « Mariam  «, 
non  fléchi;  arménien  (ii,  1 1)  <^uAiq.lr(tI  yj^tuplrJùji^  «...  Ma- 
rémaw??,  instrumental;  E 229  : \]'^uifiltujt/iuL.  « Mariamaw ??. 

— Tris  Map/as  (Mc,  VI,  .S);  mais  Mapiap.  en 

P 

syriaque  : ya-waoj  « fils  de  Mariam  n , non  fléchi.  Arménien  : 

«Mariamay??;  Mq  : yy^iufïïfituJùi  «Mariamar; 
ABDEMH  : \y^tuplri/tM^  «Marémay??;  F : «Ma- 

riéma??;  G : W'mplri/iu  «Maréma??.  L’arménien  fléchit,  d’accord 
avec  le  grec. 

Accusatif  : Maptà(M  (Mt. , 1,20,  etc.).  Mais  : Maptav  en 
56<î3-i  gg  }jQ  j„ (^a  167  iui/i3  pgpl  L la/ji  i582  2ig3  i etc. 

hiy  1098)  Eü(7  Ku.  Syriaque  : «IMariam»,  non  fléchi. 

Arménien  : «zMariam??,  accusatif  déterminé  par  2. 

Marie,  mère  de  Jacques  (Mt. , xxvii , 5G , G 1 ; xxviii,  1 ; Mc,  xv, 
!\o,  47;  XVI,  1,  etc.). 

Mapià;  mais  : Mapiap  en  I<^ (CA  718).  Il  y a flot- 
tement, en  grec,  entre  les  graphies  : Mapia  et  Maptap.  Syriaque  : 

«Mariam??,  constamment.  Arménien  : W'uipftiutr  «Ma- 
riam??, constamment,  d’accord  avec  une  partie  des  grecs  et  le 
syriaque. 

Marie  Madeleine  (Mt. , xxvii,  5G,  Gi;  xxviii,  1;  Mc,  xv,  4o, 
A7;  XVI,  1,  9,  etc.).  Mapià  (Mt.,  xx\ii,  5G);  Mapiàp  (Ml., 
xxvii , G 1);  mais  Mapia  en  Kgg  H°“ (88  892  i24i  ). 


54â  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Maptà|U  ( Mt. , XXVIII , i)  ; mais  Mapta,  comme  ci-dessus.  Ici  encore , 
le  grec  Hotte  entre  les  graphies  : Mapta  et  Maptap.  Syriaque  : 

«Mariam».  constamment.  Arménien  : « Ma- 

nama?, constamment. 

Marie  de  Béthanie,  sœur  de  Marthe  et  de  Lazare  {Le,  x,  3(j , 
4!î;Jn,xi,i,  3,  19,  20,  28,  etc.).  — Map/a (Le,  x,  39,42; 
Jn,  XI,  2,  etc.).  Mais  : Maptap  en  jr/“ 01222^  _ _ 

(kVVC*NEZ  etc.  i582  2198  1 2i45).  Syriaque'  : 
«Mariam?!,  constamment.  Arménien  : «Mariamw, 

constamment. 

— Mapias  «de  Marie 55  (Jn,  xi,  1);  syriaque  : jalwoj  «de 
Mariam?i,  constamment.  Arménien  : \y^tJuplrJù^  «Maréraayj?, 
génitif;  fléchit,  comme  en  grec. 

— Map/av,  accusatif  (Jn,  xi,  28);  mais  : Maptap  en 

014  ^3-1  Ia^5f  «a  e.c  1089  ^459  (BCZ  33  etc.  D0AKn  etc.  ) lat. 

Syriaque  : «IMariami!,  non  fléchi».  Arménien  : 

H^^^tuplituir  tt  zMariam  » , accusatif  déterminé  par  z. 

En  résumé,  la  graphie  de  l’arménien  s’accorde  avec  une  bonne 
partie  des  grecs  et  le  syriaque. 

Marthe  (Le,  x,  38,  4o,  4i;  Jn,  xi,  i,  5,  19,  20,  21, 
2^1,  etc.).  — Grec  : Map0a,  génitif  : Mâpôas.  Syriaque  : iLw^o 
«Martha»;  génitif  : )l;^i  «de  Martha»,  invariable.  Arménien  : 
yy^inpP^uj  «Martha»;  génitif  ; «Marthayi»,  dé- 

cliné, comme  en  grec. 

Matthieu,  l’apôtre  (Mt.,  ix,  9 ; x,  3 ; Mc,  ni,  18,  etc.).  Max- 
9a7os  ; mais  : WolOBclios  en  sa  1“  ^^ . . . ( B*nD  . . . ).  Syriaque  : 

«Mathaï».  Arménien  : W^iuuip^l^nu  «Matthêos»,  rendant 
exactement  le  grec. 


LES  NOMS  PROPRES. 


Moïse  (Mt. , viii,  4;  xvii,  3,4;  etc.).  — Grec  : Mais 

Mfwo-r/s  en  K*  KL  Syriaque  : JLk.âào  « Mouché  » , avec  chuintante 
comme  en  hébreu  : nç?D  «Mochëh».  Arménien  ; 
a Môsês  ».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Génitif  (Mt. , xxiii,  2)  : MwûWfws;  syriaque  : «de 

Mouché»;  arménien  : W^nijulruli  «Môsési»;  E229  : 

«Môsêsi»;  Z : «Môsisi». 

Datif  iftli.,  XVII,  4)  : Matÿo-eT;  syriaque  : JLi^âvN.  «IMouché»; 
arménien  : W^mluhufi  Môsési»;  E 229  K Môsési  » ; 

G : W'nilufult  «Môsisi».  L’arménien  fléchit,  comme  le  grec. 


Naaman  (Le,  IV,  27).  — Grec  : NatjMàv.  Mais  : NeÊfZjav  en  Mp 
Kgg  H"*' (33  579  i24i),  Neeptav  en  (■713), 
Nateptar  en  H'«  T i555),  Neptai;  en  1=^050^3  (©X)  af 
/2  r r2  / vg,  Nespptat;  en  I™  K‘  s’’*’  179  1120  (pGH  46 1 661 

P ^ 

476),  Naaman  en  bc  TertOr,  Inemanen  a,.  . . Syriaque  ; 
«Na'mon  »;  hébreu  : «Na'aman»  (lxx  : Natfzar),  Gen., 

xLvi,  21;  Nombres,  xxvi,  4o,  etc.  Arménien  : 'y^lihJufü 
ttNêéman»,  accord  avec  une  partie  des  grecs. 

Nain  (Le,  vu,  11).  — Grec  : Na/r.  Mais  : Naetr  en  h**  10331  <= 
^ 121  ^77  J3981  70  1386  K‘55  8^  (788  124  826  543  346  etc. 
348  A 1673  r 472  EG),  Nosifi  en  I»*  1353  (^582  21 9 3 
1 i6o4),  Nûtt»t  en  I''’<î305  (69),  Capharnaum  en  af /*.  Syriaque  : 
^JL»  «Nain».  Arménien  : «Nayin».  Accord  générai, 

llien  à tirer. 

Nathanaël  (Jn,  1,  46,  47;  xxi,  2).  — Grec  : ^iaôavarfk.  H»)- 
riaque  : «Nathanaiil»  ; hébreu:  ‘7N:n:j  «Nethaneél», 
Nom!).,  1,  8,  etc.  Arménien  uftiuijl^i  «Nalhanayêl»  ; se 

rapproche  plus  du  syriaque  que  du  grec  et  de  l’hébreu. 


5M  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Nazaret  et  Nazareth  (ML,  ii,  qS;  iv,  i3;xxi,  ii;  xxvi,  71; 
Mc,  I,  9;  X,  Ay,  etc.).  — Grec  : Na^aper  en  nB^^'DLS.  . 
Na^apeô  en  B'''“  CEKMUVm . . Na^apa^  en  AL  Syriaque  : 
Ujj  «Notsrath».  Arménien  : «Nazarêtliw;  MH  : 

'^[fiuqiuplrp  «Nazaréth».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


Mt. , IV,  1 3 : Na^apsT.  Mais  : 

Na^apa  en  x'’  B*  Z , . . ; 

Na^apa^  en  CPA; 

Na^aper  en  B’-LSP; 

Na^ape^  en  x*DEKMÜV... 

Syriaque  : «Notsrathj?;  arménien  : 

«zNazarêth^j;  MqEaaq  : çtzNazaréth w.  Accord 

de  l’arménien  avec  le  grec. 


,9  9 

>SJ 


Nazaréen  (Mt. , ii,  2 3).  — Grec  : Na^ctipa^os;  syriaque  : JL. 
tt  Notsroio  w ; arménien  : ''[fUjqnt/plrjlt  « Nazôrétsi  » ; Mq  B : 
qntjp^ujgfi  Nazôratsi  75  ; H : '^yfUÆqujLfiujuÿfi  « Nazawrastsi  55. 
Aucun  de  ces  mots  ne  dérive  de  Nazareth. 


Mc,  X,  A 7 : O Na^apj;vos;  mais  ; Na^capaios  en  nACXFII; 
Na^capivos  en  (28);  Na^op^ros  en  (D*...). 

t p^  ^ * / • c 

Syriaque  : «Notsroio 55;  arménien  : «Nazô- 

rétsi >5.  La  graphie  arménienne  se  rapproche  plus  de  la  grecque 
que  de  la  syriaque. 


P?  ^ 

Génitif  (^Mt. , XXVI,  71)  : Na^fiapaioL/ ; syriaque  : «Nois- 

l'oio  55  ; arménien  : ^y^iuqni^ptuÿLy  « Nazôratswoy  55  ; Ea  9 9 : 
ijnijptrgLnj  « NazÔrétsWOy  55  ; A : ^y^uiq^qjrmgunj  « Galllé- 
alswoy  55  ; F : *^yfUMquttlpiugLrg  « Nazavratswoy  55  ; H : '’yjuiqnf^ 
l^trgnj  «Nazôrétsoy 55.  L’arménien  fléchit,  comme  le  grec. 


Vocatif  : Na^apijr^  (Mc,  i,  a A).  NaCaap  . . . 
1 GoA)  f/ÿ/*,  Na?op...  en  ( Aya  ).  Syriaque  : 


en  I<  ^505  11353  ^ g 

«Notsroio 55. 


LES  NOMS  PROPRES. 


345 


Arménien  : *^y^iuijnilplrglt  «Nazôrétsiw;  Mq  : 
«Nazauratsi»;  E 229  : «Nazôratsi». 


Nephthali  (Mt.,  IV,  i3,  i5).  — Grec  ; Ne(p0aXe<|2  (infléchi); 
syriaque  ; «de  Naphtholi??;  hébreu  : 'VripJ  «Naph- 

ihali??,  Gen.,  xxx,  8 (l\x  : Nei^ôaXe/).  Variantes  grecques  : 
^£(p6a\ri(x  en  L et  Ng(p0aXt|2  en  UV  (v.  i3).  Arménien  : 

P uiqJiJu^  « Nephthaîimav  55  ; Mq  H : *^yflri^Ptuqh-i/ijy  «Neph- 
lhaîémay55;  D : ''[flri^puiqliir.  w «Nephthahm.a55;  G : ‘l,K 
« Nimthaîima  55, 

— V.  1 5 : Nefp^aXs/jM.  Mais,  D : Necp^aXetv;  L : Ne(p^aX)7|2; 
MV  : Ne(p0aXt|a.  Syriaque  : «Naphtholi55.  Arménien  : 

"^yplrifiPtuqjii/ù^  « Nephthahmay  55  ; Mq  '‘y^uii^puiq^Ju^ 
«Naphthalimay55. 

Le  flottement  arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 
Nicodème  (Jn,  111,  1,  Ix,  9;  VII,  5o;xix,  3 9).  — Grec  : Nt- 

P P X 

xôSrjfxos;  syriaque  : >jac>V5rn.<.»  «Niqodimos55.  Arménien  : 
linq.lrJhu  « Nikodémos  55.  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Ninive  et  Ninivites  (Mt. , xii,  /ii;  Le,  xi,  32).  — Grec  : Nt- 
vem-voLi.  Mais  : Ntreu»?  en  K*  (lîV  46 1 etc.  E*HA 

892).  K".  . . Syriaque  : JUToxo  les  hommes  de  Ninoié55; 

hébreu  : m:’:  «]Ninevéh55  (lxx  : Ntreu»/),  Gen.,  x,  11,  etc. 
Arménien  : '^y^ftUnt.lyUigli^  «lNinwèatsiq55,  emploie  l’ethnique, 
comme  le  grec. 

NoÉ(Mt.,  XXIV,  37,  38;  Le,  iii,  36,  etc.).  — Grec:  N&îe; 
syriaque  : — qj  « Noukh  5?  ; hébreu  : n:  « Noakh  55 , Gen. , v,  2 9 , elc. 
Arménien  : «Nolns,  ou  «Noy55;  génitif  : «N0I1I55  ou 

«Noyi5i,  n’a  pas  la  gutturale  du  sémitiipie. 


5A6  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Pâque  (Mt.,  XXVI,  2,  i'7.[cf.  Mc,  xiv,  12,  lA;  Le,  xxii,  11, 
1 5 ; J n , xvm  ,28];  xxvi  ,18,  etc.  — Grec  : to  ’actaya. , d’accord 
avec  le  syriaque  : «Petskho».  Arménien  : «zatik». 


Paradis  ( Le , xxiii , A 3 ).  — Grec  : év  iw  ita.pa.'^zldw ; syriaque  : 
«dans  le  Pardaiso^j;  arménien  : ft  f^pui^tn^  «dans 
le  drakht»,  (^ripiufum  drakht^  signifiant  «paradis»,  «jardin», 
«parc»,  alors  que  le  mot  «partez»  signifie  simple- 

ment «jardin». 


Pharisiens  (Mt. , v,  20;  xvi,  6,  etc.).  — Grec  : (papi(7ai'oi-, 
syriaque  : JLibl;.d  «periché»,  avec  chuintante.  Arménien  : 
pftub-gf^  « pharisétsiq  » , conforme  au  grec. 


Philippe  (Mt.,  X,  3 ; Mc,  III,  i8;Lc,vi,  lA,  etc.). 


Nominatif  ( Mt. , x , 3 ) : O/Xittttos  ; syriaque  : >ma  Pi  <»  g> 
«Philippos»;  arménien  : «Philippos».  Accord  gé- 

néral; rien  à tirer. 

Vocatif  (Jn,  xiv,  9)  : OAiTrTre;  syriaque  : JlaJS.*a  «Phi- 
lippé  » ; arménien  : « Philippe  » ; E 2 2 9 : {[i/trjfijutglr 

«Philippé»;  accord  frappant  des  versions  avec  le  grec.  Lacune 
en  syr.  sin. 

Génitif  (Mc,  VI,  1 y ; Mt. , xiv,  3)  : OtX/TrTrow;  syriaque  : «de 
Philippos»;  arménien  : « Philipposi » , génitif  de 

« Philippos  » ; M E 2 2 9 H : « Philiposi  ». 

Autre  gémtf{}Ai.,  xvi,  i3),  dans  la  phrase  : e/s  xà  pipn  Kaj- 
aetpioLs  Ttjs  tPtXiWoy.  Syriaque  : « dans  le  de  Qésaria  de  Philip- 
pos ».  Arménien  : « Philippiay  » ; M E 229  : 

« Phiüpiay  » ; G : X^bub-pu^  « Philipia 

Késéraÿn». 


LES  NOMS  PROPRES. 


547 


Mc,  vin,  3'ÿ  : Kaicraptas  tüs  ^iXinnov;  syriaque  : et  de  Qé- 
saria  de  Philippos».  Arménien  : \^lruuj(ilrti^ 
rtKésariav  Philippiay»;  F : X^lrutuptru^^  «Késa- 

riaÿn  Philippin  w ; A : <\iliq^muilrujij  « Philippiaÿn  » ; M : 
q^u^lru^  «Phihpiayj?. 

L’arménien  fléchit,  comme  le  grec;  mais  la  dualité  des  géni- 
tifs prouve  l’embarras  du  traducteur  arménien. 


Pierre,  l’apôlre.  Lors  de  sa  vocation  (Mt. , iv,  i8;  Mc,  i. 
i6,  etc.),  cet  apôtre  se  nommait  «Simon»  : S/fx&wa  tqv  Xsy6- 

fisvov  îlérpov,  syriaque  : jlâjLs  «Chém'oun  qui 

est  appelé  Kipha»;  arménien  : ijlj^n^glrtu^ 

uipnu  «Simon  l’appelé  Pétros». 

Il  reçoit  son  nom  dans  les  conditions  suivantes  (Mt. , x,  2)  : 
S/fzeav  6 Xsyôpsvos  IXerpos;  syriaque  : «Chém'oun  qui  est  appelé 
Kipha»;  arménien  : ufhnLiuUk-iu^  ^X^lnnpnu  «Simon, 

le  nommé  Pétros».  — Mc,  ni,  16  : «donna  le  nom  tw  'Stip.wvi 
Tlézpovv;  syriaque  : «à  Chém'oun,  le  nom  [de]  kiplia»;  armé- 
nien : ^l\trutpnu  «à  Simon,  Pétros».  — Le,  vi,  l A : 

^tpcova  âr  xa)  djvôpaaev  ïléTpov;  syriaque  : «Chém'oun,  qu’il 
nomma  Kipha»;  arménien  ; ifnp  Êfl  ^{^hmpnu  ulun^ 

L.uhilruig  « Simôn  que  aussi  Pétros  [il]  nomma». 

Dans  ces  exemples,  l’accord  est  parfait  entre  le  grec  et  l’ar- 
ménien. 

Il  arrive  que  les  deux  noms  de  l’apôtre  soient  accolés  dans  le 
récit  évangélique;  ainsi  (Mt.,  xvi,  16)  : ^ipav  IleTpos;  Pechitto  : 
«Chém'oun  Kipha»;  lacune  en  syr.  sin.;  arménien  ; 
^\\lrinpnu  «Simon  Pétros»;  ME  229  : WfiJnlJu  «Simôn»;  AC 
om.  « Simôn  » , ce  qui  les  rapproche  de  I'?  ( 1 A 2 A 

517),  où  le  texte  porte  b au  1.  d. ’^tpcov.  — Accord  de  l’armé- 
nien avec  le  grec. 

D’autres  fois,  le  mot  Pétros  est  seul;  ainsi  (^Mt. , xiv,  28,  29)  : 
b Ylérpos;  Pechitto  : «Kipha»;  svr.  sin.  : «Chém'oun  Kipha»; 
arménien  : *^\\Liitpni/  «Pétros»;  de  même,  Mt. , \i\.  27  : b ile- 
Tpos;  Pechitto  : «Kipha»;  syr.  sin.  : «(ihém'oun  Kipha»;  armé- 


5/i8  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


nien  : *\\lrinpnu  îcPétros»;  voir  encore  : Mt.,  xxvi,  33,  35. 
Par  contre,  Mt. , xxvi,  58,  la  Pechitto  p'orte  : «Chém'oun  c’est- 
à-dire  Kipha«,  contre  le  syr.  sin.  : Chém'oun  » , tandis  que  le 
grec  et  l’arménien  ont  : b Ai  Il^Tpos  Iru  *\\trinfinu  «et  Pé- 
trosw;  ou  vice  versa  Mt. , xxvi,  69,  le  syr.  sin.  lit  «Chém'oun 55, 
contre  la  Pechitto  : « mais  Kipha  v , alors  que  le  grec  : b Ai  Ilirpos 
est  d’accord  avec  l’arménien  : «or  Pétrosw;  ou 

encore,  Mc,  xiv,  5/t  : b IIeTpos  = «Pélros»;  syr.  sin.  : 

«Kipha 55;  Pechitto  : «Chém'oun». 

Il  en  va  de  même  à l’accusatif;  ainsi,  Mt. , xx^t,  87,  tov  Ili- 
Tpor  est  exactement  rendu  par  «zPétros»,  alors  que 

le  syr.  sin.  porte  ; «Chém'oun»,  contre  le  «Kipha»  de  la  Pe- 
chilto;  même  observation  pour  Mc , xiv,  33 , où  les  deux  syriaques 
sont  d’accord  : « Kipha  » , contre  le  grec  : tbv  Hérpov,  et  l’armé- 
nien : «zPétros». 

Dans  d’autres  cas,  c’est  le  nom  de  «Simon»  qui  est  seul. 
Ainsi,  Mt. , xyii,  9 5 : S/pwv;  WfiJnD  «Simon»;  syriaque:  «Ché- 
m'oun » ; l’accord  est  parfait. 

Le  datif  (Mc,  xiv,  87)  dénote  le  même  accord  entre  le  grec  et 
l’arménien  : xaï  Xéyei  tw  UsTpco’  ^tficov.  Arménien  : . . 

ÊJifinu  • ...  « à Pétros  : Simon ...  ».  Syriaque  : 

« . . .à  Kipha  : Chém'oun.  . . »;  en  Mt. , xvii,  28 
ïleTpca;  arménien  : tun^  ^X^lrtnpnu  «vers  Pétros»,  contre  le 
syr.  sin.  : «vers  Chém'oun»,  et  la  Pechitto  : «vers  Kipha» 

( laia  lii.). 

Dans  le  fameux  passage  «tu  es  Pierre,  et  sur  cette  pierre 
j’édifierai  mon  éghse»  (Mt. , xvi,  18),  le  grec,  le  latin  et  le 
syriaque  ont  la  distinction  du  genre  des  mots,  qui  n’existe  pas 
en  arménien;  aussi  : crv  si  ITerpos,  xoù  è-n\  TavTtj  xj?  «rerpa  oixo- 
SopricToj.  . . , est  parfaitement  traduisible  en  latin  : «tu  es  Petrus, 
et  super  banc  petram  aedificabo ...»  et  en  syriaque  : « tu  es 
kipha,  et  sur  cette  kipha  j’édifierai . . . ».  L’arménien  rend  : 
qni-  bii  tjktf'  bi-  fl  il^bpu^  pierre,  et  sur 

cette  pierre  je  construirai  mon  église». 


LES  NOMS  PROPRES. 


5/i9 

Dans  Jn,  I,  /i2  (43),  le  grec  porte  : a-ù el b vibe ImoIwov , 
(TV  K\r]6rjari  Ktjipâls,  è épfXtivsveTat  Hérpos  «tu  es  Simon  le  fils  de 
Jean;  tu  seras  appelé  Kêphas,  ce  qui  se  traduit  Pélros».  Sy- 
riaque ; « tu  es  Chém'oun , le  fils  de  lona  ; tu  seras  appelé  Kipha  » 
(Pechitto);  le  syr.  sin.  est  plus  complet  : «tu  es  Chém'oun,  le 
fils  de  lona,  tu  seras  nommé  Kipha,  ce  qui  se  traduit  en  grec 
Pétrosjn  L’arménien  est  fidèle  au  grec  : q^nt.  hu  }^fiJnii  nfiq.^ 

• i^nlj^uHinu , q-Hi-  l^n^p-ug^u  l^lri^iuu , np  p-tupq-tlutL^ 

utpnu  «tu  es  Simon  (s/c)  fils  de  Yônanou,  tu  seras  appelé  Ké- 
phas,  qui  se  traduit  Pétros^j. 

Dans  le  premier  de  ces  exemples,  l’arménien  rend  exactement 
le  syriaque  ; dans  le  second , il  est  conforme  au  grec. 

En  Mt. , XVI,  17,  le  grec  '^ip.wv  Bapiiwrdt  (Simon  fils  de  lona, 
ou  «de  la  colombe »)  est  conforme  au  syriaque  : 0%’^  ^aviQA 
lia:?  «Chém'oun  fils  de  launo»  (lacune  en  syr.  sin.);  tandis 
que  l’arménien  lit,  en  traduisant  : "(’qf’  {^ntfLu/hnu 

«Simon  fils  de  Yônan[ou]»,  comme  en  Jn,  i,  42. 

Pilate  (Mt.,  xxvii,  2 , i3,  17,  22 , 2/1 , 58 , 62  , 65 ; Mc,  xv, 

1 , 2,4,  etc.  ).  Grec  : b IIiXaTos  et  b IleiXàTos  ; syriaque  : 
«Philatos»;  arménien  : «Pilatos??  et 

«Pélatosjj;  Mq  : ^\\ftt.quiuÊnu  «Piulatos»  (Mc,  xv,  2). 

9 y ^ 9 

TW  WikÔTC})  (Mt. , XXVII,  58);  syriaque  : Ld^  «vers 

Philatos57;  arménien  : tun  ^\\ltqtu  in  nu  «vers  Pilatosr. 

Ponce  Pilate  fMt.,  xxvii,  2).  — Grec  : Waviiv  niX<rr(y  en  AC 
XrAn,  etc.;  mais  Uovtico  est  omis  par  Ta  H®'' , . [}p. 
Le  syriaque  omet  «Pontius».  Arménien  ; *l]ninnin^i.n^  tl]/,q  U/^ 
«Pontatswoy  Pilatosi»  (dans  les  mains  de  Ponce  Pilate j; 
C : *l]nïiqu/^i/^  «Pondatswoyw  (Pilate,  originaire  du  Pont). 
Accord  de  l’arménien  avec  plusieurs  grecs. 


.mO  comparaison  avec  les  divers  textes. 


Racbel  (Mt. , II,  i8).  — Grec  : Pa)(^rfX-,  syriaque 
«Rkhéil»;  hébreu  : '7.n‘i  «Rakhél??,  Gen.,  xxix,  6.  Arménien  : 
(i  : K Hraqêl  » ; A : « Hraqêï  » ; Mq  M Ea  a q : 

«Hraqêîî);  ia  transcription  arménienne  est  rigoureu- 
sement conforme  à la  grecque. 


^ Rama  (Mt. , ii,  i8).  — Grec:  Pa/^tà;  L : 'Eppefxà.  Syriaque  : 

fi  * 

)J(oou>  « dans  Romtha  » ; hébreu  : nDT  « Rama  » , Jérémie , xxxi , 

I 5.  Arménien  : ft  ^rLunfly  « dans  Hramay  » ; Mq  : ^ ^fLniJifly 
«dans  Hrômay?5  (Rome!);  MH  : /r  ^rLiuJtu  «dans  Hrama::. 
Accord  parfait  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Romains  ( Jn , xi  , 48  ).  — Grec  : ol  P(opa7oi  ; syriaque  : jL2»ooi> 
«Roumoiéîj;  arménien  : Z^nnni/p  «Horomq??.  Accord  général; 
rien  à tirer. 


Rdfüs  (Mc,  XV,  9i).  — Grec  : PovÇtov;  syriaque  : *£9aâo»? 
« de  Rouphos  v ; arménien  : « Rouphay  » ; Mq  : 

‘f’uu  «zRouphay». 


^ADDUCÉENS  (Mt.,  XVI,  i;  XXII,  5 3 ; Mc,  XII,  i8,  etc.).  — 

Grec  : aoL^^ovitcüor,  syriaque  : jLLooyf  « Zadouqoié  ; arménien  : 
uinq.ni-l^lrÿlig  « sadoukétsiq » , d’accord  avec  le  grec  : « (s)  = 
cr(s). 


Salem  (Jn,  iii,  28).  — Grec  : 2aXe/j2.  Mais  'EaXtjp  en  K’^K'^: 
2aXXejfz  en  (A);  syriaque  : «Chalim»;  arménien  : 

\^ujqltir «Salim»;  accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


Salomé  (Mc,  XV,  4o;  .XVI,  O-  — Grec  : SaXfWfi»;;  syriaque  : 

^ P ’ 

« Chaloum  v , avec  chuintante.  Arménien  : \\nqnil^  « So- 
lômê  ; mais  M E 2 2 q : y^iuqnif^  «Satôméw;  G : \]utqni^Jlrtij 
«Salôméa».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


LES  NOMS  PROPRES. 


551 


Salomon  ( Mt. , vi , 2 g ; xii , A 2 , etc.  ).  — Grec  : SoXo/i/wv  ; 

P 

syriaque  ; te Chléimon , avec  chuintante,  comme  en 

hébreu  : ntsH*  « Chelomoh » ( lxx  : ’^o'kofxcôv).  Arménien  : MqB  : 
\^nqntlni^  « SoïomÔD  » ; E 22^  : « Solômôn  ; AD  : 

«Salomon»;  EF  : «Salômôn»;  G : 

\]nqnif^%  «Soiômon»,  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Samarie  (Le,  XVII,  1 1;  Jn,  IV,  6,  5,  7).  — Grec  : 'ïlafiapsi'a? 
et  ’S.afjLaptas  (génitif);  syriaque  : «Chomeroié»,  avec 

chuintante,  comme  en  hébreu  : Tipç;  «Chamir»  Josué,  xv,  48 
et  pipt?  «Chomeron»,  1 Rois,  xvi,  2 4 (lxx  : Safzapeia  et  2a- 
pap/a).  Arménien  : \]tuiJtuptu^  «Samariay»;  accord  de  l’armé- 
nien avec  le  grec. 

« 

Samaritaine  ( J n , iv,  9 ).  — Grec  : »j  ^apapeirts  ; mais  2apa~ 
ptTis  en  31  56  1,^5  o83  LD).  Génitif  : 2apape/- 

P P 

TtSos.  Syriaque  : « Chomeraïta  » dans  les  deux  cas.  Armé- 

nien : \juii/îiiptjuy^  «Samaratsi»,  \]uji/iufru/^L./^  «Samarats- 
woy  » ; fléchit  comme  en  grec , et  n’a  pas  la  chuintante  du  syriaque. 

Samaritains  (Mt.,  x,  5 ; Le,  ix,  5a  ; x,  33  ; xvii,  16,  etc.). 

PP  P 

Nominatif  : 2apape<T>7?  (Le,  x,  33);  syriaque  : JLwmxj^  «Cho- 
meroio»;  arménien  : WiuJiupujgli  «Samaratsi»,  d’accord  avec 
le  grec,  sans  chuintante. 

Génitif  pluriel  : 2apapetT6St/  ( Mt. , x , 5 , etc.  ) ; mais  Sapapnekip 
en  ho  n9  K'St  (nWC  etc.  D0  700 

1216  661  G),  ^apaptraveov  en  I«  ^5*  Syriaque  : 

«Chomeroié».  Arménien  : «Samara- 

tswots  » ; accord  de  l’arménien  avec  le  grec , sans  chuintante. 

Sarepta  (Le,  IV,  26).  — Grec  : 2aps7r7a;  mais  2ope^ôa  en 

J(1  Wi*  170*  1027  1120  Jj^lc  ^6  lOlOf  Ja  0.50  168  .3.37  _ _ ^ (3qq*  t)()l* 


552  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


S ^76  33  L899  679  0 98  54A),  2apa7r7a  en  H®''* 

I<P‘’28'7*  (W  7 267)  bq.  Syriaque  : ccTsarpalh»;  hébreu  : 

rip7S  t( Tsarepath 1 Rois,  xvii,  9,  etc.  (lxx  : 2ape7r7a),  actuel- 
lement OsjJyc  ttSarfend».  Arménien  : Wtufilrififj^iju  «Sareph- 
tha  » ; accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Satan  (Mt.,  iv,  10  [cf.  Mc,  i,  i3;  Le,  iv,  8];  xii,  96  [cf.  Mc, 
III,  93,  96;  Le,  XI,  18];  xYi,  93  [cf.  Mc,  VIII,  33];  Mc,  IV,  i5  ; 
Le,  X,  18:  xiii,  16,  etc.), 

Nominatif:  o-aTafcts  ( Mc , iii,  93,  96,  etc.);  syriaque  : 
«Satana».  Arménien  : WiutnutUuy  «Satanayw. 

.p  P P 

Yocalif  : cratoLvoL  (Mt. , iv,  10);  syriaque  : .ji  ^co  «Satanaw; 
arménien  : \]tuurÊufiiu^  «Satanay?;. 

Datif  : TW  Si(x^6X^[Ml. , xxv,  4 1),  partout.  Syriaque  ; 

« lokélqartso 75  (à  l’accusateur).  Arménien  : «à 

Satan». 

Voyez,  supra,  p.  5i5,  s.  v.  diable.  L’arménien  n’emploie 
jamais  de  vocable  correspondant  au  grec  SiciëoXos.  Le  mot 
tntuLuy  « Satanay  » est  la  transcription  pure  et  simple  du  grec 
Saravas;  le  syriaque  ctSatana»,  hébreu  : «Satan», 

«ennemi»,  1 Rols,  v,  1 8 ; un  être  qui  accuse  les  hommes  devant 
Dieu,  Zacharie,  iii,  1;  1 Chron.,  xxi,  1 (lxx  ; SaraV  et  2aTaȉs). 

SiDON  ( Mt. , XI , 9 1 , 9 9 ; XV,  9 1 ; Mc , III , 8 ; vu , 9 4 , 3 1 , etc.  ). 

p 

Génitif:  'SiiSwvos  ( Mt. , xv,  9 1 ) ; syriaque  ; « de  Tsaidon  » ; 

hébreu  : «Tsidon»,  Gen.,  x,  i5.  Arménien  : 

«Sidôni».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Datif  : èv . . . 'S.iSSvi  (Mt. , xi,  9 1 );  'EiSiSvi  (v.  99).  Syriaque  : 
«beTsaidon»  (dans  Tsaidon);  arménien  : «i 


LES  NOMS  PROPRES. 


■ 55.*) 

Sidon»,  «dans  Sidon»  (ai).  — V.  22  : syriaque  : 

«ITsaidon»;  arménien  ; triilfftlîii . . . «à  la 

terre.  . . de  Sidôn».  La  graphie  arménienne  correspond  à la 
grecque. 

SiLOÉ  (Le,  XIII,  4;Jn,ix,7,  11).  — Grec  : syriaque  : 

«Chiloukha»,  avec  chuintante  comme  en  hébreu  : 
«Chiloakh??  ou  «Chêlakh»,  Néhémie,  iii,  i5.  Armé- 
nien : \]lr^nijiuir  «Sélôam»,  plus  proche  du  grec  que  du  sémi- 
tique. 

SiMÉON,  fils  de  Juda  (Le,  iii,  3o).  — Grec  ; toD 
syriaque  : ta  «fils  de  Chém'oun?);  arménien  : 

«fils  de  Simeon»;  accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

SiMKON,  juif  croyant  (Le,  ii,  25,  .34 j.  — Grec  : ^vfxscôv; 

syriaque  ; « Chém'oun  » ; arménien  : ntfb  « Siméôn  » , 

d’accord  avec  le  grec. 

Simon,  frère  de  Jésus  (Mt. , xiii,  55).  — Grec  : 'Zt(i(ov:  sy- 
riaque  : yav’aQA  « Chém'oun  » ; arménien  : « Simon  » ; 

d’accord  avec  le  grec. 

Simon , le  lépreux  ( Mt. , xxvi , 6).  — Grec  : syriaque  : 

«de  Chém'oun  » ; arménien  : « Simôni  » , d’ac- 

cord avec  le  grec. 

Simon,  de  Cyrène  (Mt. , xxvii,  .32).  — Grec  : 2//2<yra;  sy- 

A ^ 

riaque  : «Chém'oun»;  arménien  : \)H"^  « Simon  » , 

d’accord  avec  le  grec. 

SioN  (Mt. , xxi,  5;  Jn,  XII,  i5).  — Grec  ; «de  Sion», 
indéclinable;  syriaque  : «Tséhioun  » : hébreu  : p'S  «Tsion  », 


554  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


9 Sam. , V,  7 , etc.  Arménien  ; « Siôni  V , dont  le  nomi- 

natif correspond  au  grec. 

^Skariote  (Mt. , X,  4).  — Grec  : b leTxa.ptcÔTns;  syriaque  ; 

« Skariouto  » , d’accord  avec  : axixpicorïts  en  D itala , 
sy'’.  Arménien  : \)liiuplintjiniuÿli  « Skariôtatsi ; Mq  E 9 9q  : 
^'kuliuupfini^utuj^fi  «Iskariôtatsi  w. 

Mt. , XXVI,  i4  : la-xapicûTns;  mais  : ^xapieoTrjs  en  (D)  lat 
(afhiat).  Syriaque  ; « Skariouto  Arménien  : |) 

(f  Skariôtatsi  » ; A : ^'^ulftupfini^iu^fi  « Iskariôtatsi  . 

Mc,  XIV,  43  : è iaxolplcÔTt^s , en  général.  Mais  : o ioxapn^ms 
en  0,  et  a-xapicoTtjs  en  D.  Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto  : « Ska- 
riouto w.  Arménien  : lupltni^tuglt  « Skariôtatsi  5>  ; F : ^'^ul^iu- 

P^ni^tuglt  «Iskariôtatsi». 

Mc,  XIV,  10  ; ô I(T«aptciI4  en  nBC*  L a IF^.  . . 0.  Itrxapt&iTJis 
en  AC^W’XrAn,  etc.  'SxapicoTvs  en  D.  Syriaque  : «Skariouto». 
Arménien  : y^l^tupjinij^iug^  «Skariôtatsi»;  MF  : ] 
nij^utgft  «Iskariôtatsi». 

Mc,  III,  iq  ; la-xapicôd.  Mais:  Io-xap«(yT);i;  en  K;  scariotha  af, 
scariothen  f,  scariothis  r^.  Syriaque  : «Skariouto».  Arménien  : 

«Iskariôtatsi»;  Mq  M E 929  H : 
tjmtugfi  «Skariôtatsi». 

Le  flottement  arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 
Le  flottement  est  encore  plus  considérable  dans  l’évangile  selon 
Jean. 

SoDOME  (Mt. , X,  i5;  XI,  28,  24;  Mc,  VI,  11;  Le,  X,  12; 
XVII,  29). 

. •f  ^ 

Génitif  : ^oS6pLCt)v  (Mt.,  x,  i5;  xi,  2 4);  syriaque  : 
«daSedoum»  (de  Sedonm);  arménien  : Mq  : \]nqni^t/ùjgL  ng 


LES  NOMS  PROPRES. 


555 


«Sodômatswots»;  E'29g  ; Wnq.nJuigLng  « Soclomatsvvots  « ; A : 
^nq^nJugiugi-ng  (f  SodomavatSWOtS  ’l  ; F : Wnq-nijJlrgi_ng  « So- 

dômétsvvots»;  C : Wnq.ntJJhrtjugLng  « SodÔméatSWOtS  » . ffdes 
Sodoméensr. 

Datif  : êv  '^oSôfjLots  (Mt. , xi,  aSj;  syriaque  : «dans 

Sedoum».  Arménien  : A 11"^  niP  «dans  Sodom : E‘29q  : fi 
WltiiniT  «dans  Sidom». 

Le  texte  arménien  a une  certaine  instabilité,  des  llottements 
de  détail  qui,  pour  quelques  noms  propres,  ne  permettent  pas 
de  préciser  l’original  sur  lequel  a été  opérée  la  traduction. 

Sychar  (Jn,  IV,  5).  — Grec  : ’^vy^dp.  Mais  : 2<;(^ap en 

P . * 

vg.  Syriaque  : ;-a-a  «Chokarw  (Pechitto);  syr.  sin.'  : 
«Chekim»;  hébreu  : üDtÿ  «Chekêm»,  Gen.,  xxxiii,  i8  (lxx  : 

et  2/xtfza).  Arménien  : WftLguip  «Suqar»;  accord  frap- 
pant de  l’arménien  avec  le  grec. 

Syrie  (Mt  , iv,  gAj.  — Grec  : eis  oXtjv  t>)v  ^vpi'av.  Syriaque 
jLfôxs  oi'v.Ld  «dans  toute  la  Souriaw;  omis  en  syr.  sin.  Armé- 
nien ; lîpq-  uitT  bglifipü  \^jjnfii^ng  « dans  toute  la  terre  des 
Asorwots  V ; ACH  : \^^unpng  « Asorots  » , génitif  pluriel  de  un^f 
« Asori»,  «Syrien»;  Asoriq  «les  Syriens»,  «la  Syrie». 

Syrien  (Le,  iv,  97).  — Grec  ; b 2upos;  syriaque  : JL^ÿ) 
« Armoio»,  «Araméen».  Arménien  ; «Asori»,  « Syrien 

Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Syrophénicienne  (Mc,  vu,  9 G).  — Grec  : 'i^vpo(poivUi(TaoL. 
Mais:  2i;p(x(po<i^ . . . eiiKggH"' (B ), Ootvio-ira  enl®  '0(0^/, 
— (potvta-aa  en  I»®*''  •''lol  (VV  .379  10A7).  Sjriacjue  : 

Ji^iô,9>  ^ «de  Pounîqi  de  Souria»  ( Pechitto j.  S\r. 
sin.  : «de  Tsour(Tyr)  en  Phénicie».  Arménien  : U/ü/yY# 

jujifql,  «Phunik  syrienne  par  race»,  tournure  (jui  rappellerait 
celle  de  la  Pechitto. 


556  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Thaddke  (Mt. , X,  3).  — Grec  : SaSSaîos;  syriaque  ; 
«Taddaï»;  arménien  : «Thadêosw;  Eaaq  : 

if-lrnu  tt  Thaddéosjj. 

Accusatif  : SaSSoûiov  (Mc,  iii,  iS);  syriaque  : «Taddaï».  Ar- 
ménien ; «Thadêosîj;  M Eaaq  : tf  Thad- 

déos».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec.  Ae^Sonov  au  1.  d.  SaS- 
Sctiov  en  1“'^^  (D)  ahqjj'^^ri. 

Théophile  (Le,  i,  3).  — Grec  : 0e(5(ptXe;  syriaque  ; )Lso|L 
« Théophilé 5? ; arménien  : «Théophile».  Accord  frap- 

pant des  versions  avec  le  vocatif  grec. 

Thomas,  apôtre  (Mt. , x,  3;  Mc,  iii,  i8;  Le,  vi,  i5,  etc.).  — 
Grec  : 0(y|uaff;  syriaque  : jbtto)L  «Toma  » \ arménien  : ^^xm^iliuu 
«Thomas»;  accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

^ 9 

Accusatif  : Sw^iav  (Mc,  iii,  i8);  syriaque  : Jl^oU  «Toma», 
indéclinable.  Arménien  : «zThômas»,  accusatif 

avec  Z. 

Tibère,  empereur  romain  (Le,  iii,  i).  — Grec  ; T<€ep/oy 
(génitif);  syriaque  : «de  Tibérios»;  arménien  : 

^[ifilrplru^  « Tibériay  » , génitif  en  -ay. 

Timée  (Mc,  X,  46).  — Grec  : ô vibs  Tipa/ou  BapTipafo?.  Sy- 
riaque : «Timaibar  (fils  de)  Timai».  Arménien  : npq.li 
^\iupin^iJI^nu  «le  fils  de  Time  Bartimêos»;  E : np 
Jbli  ^Kuiputfiinrnu  «le  fils  de  Timé  Bartiméos»;  AEFH 
inbJhnu  «Bartéméos».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 

Tyr  (Mt.,  XI,  9 1,  99;  XV,  9i:  Mc,  III,  8;  VII,  9 4,  3i,  etc.). 

Génitif:  Tûpov  (Mt.,  xv,  9i;  Mc,  vu,  9 4);  syriaque  : 

«de  Tsour»;  hébreu  ; «Tsor»,  9 Sam.,  v,  ii,  etc.  (lxx  : 


LES  NOMS  PROPRES. 


00  J 

Tvpos).  Arménien  : ^ln-pnufi  «Turosiw;  Mq  : ^liL.pnt^ufi  «Tii- 
rôsi»;  C : «Tirosi»,  génitif  de  ttTurosw.  Accord  de 

l’arménien  avec  le  grec. 


Datif  : SV  Tvpù)  (Mt. , XI,  ai);  syriaque  : «beTsourw; 

arménien  : (i  ^[tt-pnu  «dans  Turos»;  C : SAr""  ''dans  Ti- 


res». 


Accusatif  : 'csep't  Tvpov  (Mc,  ni,  8);  syriaque  : ^ «de 

Tsour»,  ablatif;  arménien  : /f  «de  Turos»,  ablatif. 

Zabülon  (Mt. , IV,  i3,  i5).  — Grec  : ZaëovXùw  (génitifj; 

P P 

syriaque  : «da  Zebouloun»;  bébreu  : «Zebou- 

loun»,  Gen.,  xxx,  20.  Arménien  : O wp.ni.qn^fi  «Zaboulôni» 
(=  de  Zaboulôn).  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec. 


Zacharie,  fils  de  Baracbie  (Mt. , xxni,  35).  — Grec  : Zayjx- 
piov  vhv  Bapa^tov;  syriaque  ; *3  «de  Zekario 

bar  (fils  de)  Berakio»;  arménien  : O w^iufifuy  npquy 
[tuiglruy  «de  Zaqariay  fils  de  Baraqiay»;  AC  : O 
«Zaqaria».  Accord  de  l’arménien  avec  le  grec  '.g  = x- 

Zacharie,  père  de  Jean-Baptiste  (Le,  i,  5,  12,  i3,  18, 
21,  etc.).  — Grec  : Zay^aptas;  syriaque  : JLf;3f  «Zekario»; 
bébreu:  nn??  «Zekaria»  et  innsî  «Zekariabou»  (i>xx  : Zetya- 
piW).  Arménien  : Ow^tufifitu  «Zaqaria». 

Zachée  (Le,  XIX,  2,  5,  8).  — Grec  ; Zaxya7os;  syriaque  ; 

P'  . 

«Zaccai»;  arménien  : (.)^l^l,nu  «Zakqêos». 

P' 

Vocatif  : ZoMycCis  (v.  5);  syriaque  : «Zaccai  »;  arménien  : 

O ^1(^1,  «Zakqê».  L’arménien  reproduit  ici  la  forme  gramma- 
ticale du  grec. 

Zébédée  (Ml. , IV,  2i;  \,  2;  w,  20;  XXVI,  37;  xxvn,  5fi;  Mc, 
1,  19,20,  etc.). 


558  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

y P'  y 

Génitij  : toC  ZsêsSaiov  (Mt. , x,  a);  syriaque  ; -^1  rtfiis 
de  Zabdai  ; arménien  ; y)  lrp.b-rf^bru^  «Zébédiay?);  C : 
ptrptriu  «Zébétbia»;  de  même,  Mt. , xxvi,  3 y;  xxvii,  56. 

y y y 

— fzeTût  Zeêe<5'a/oü  (Mt. , iv,  ai);  syriaque  : -jol  yoi.  «avec 
Zabdai??,  non  fléchi.  Arménien  : yiyp.b-q^lrtuL.  ^uAjrj.h-pi 
« . . .Zébédiaw  » ; C : O yp.Irp^lri^  ki  . . . Zébétheww. 

y y 

Accusatif  : Zeêe^aîoi^  (Mc,  i,  ao);  syriaque  : «leZab- 

dai?5,  non  fléchi.  Arménien  : ij^iA  hp-bq-l^nu  « zZébédêos  « ; 
Mq  E aaq  BDE  : hp.lrq-bnu  «zZébédéos»;  M : 

q-bnu  « zeZébédéos  5?  ( ^ ainsi  orthographié  est  constant  dans  M ). 

En  résumé,  l’arménien  suit  la  graphie  du  grec,  sauf  de  rares 
e.xceptions. 

Les  quelques  cas  où  les  noms  propres  du  texte  arménien 
reproduisent  la  forme  sémitique  sont  ceux  de  noms  existant  en 
arménien  avant  l’époque  de  la  traduction,  et  que  les  traducteurs 
ont  acceptés  tels  quels  : Babel,  Mariam,  Yonan,  etc.  On  sait  que 
l’arménien  a emprunté  au  syriaque  un  certain  nombre  de  termes 
techniques  de  la  religion  chrétienne,  comme  : qahanah,  cha- 
bath,  etc.  Les  mots  qui  ont  une  chuintante  en  sémitique  n’en  ont 
ni  dans  le  grec  ni  dans  l’arménien. 

Un  fait  frappant  est  celui-ci  : les  noms  grecs  à nominatif  en 
-os  sont  empruntés  sous  la  forme  de  ce  nominatif,  et  la  flexion  est 
bâtie  sur  cette  forme,  soit  mtrutpnu^  gén.  dat.  mk-uninult , en 
face  de  IleTpos.  Ainsi  Mt. , vin,  lâ,  uikr m n u ft  ivd^àmi  flerpoi;, 
alors  que  le  syriaque  a Chemoun.  Le  vocatif  grec  en  -e  est  repro- 
duit parfois. 


DIVERGENCES. 

Beaucoup  des  divergences  qu’on  observe  entre  le  texte  armé- 
nien de  l’Evangile  et  les  textes  grecs  usuels  proviennent  de  va- 
riantes des  textes  grecs.  . 


DIVERGENCES. 


559 


On  aura , dès  lors , à examiner  deux  catégories  de  divergences 
entre  l’arménien  et  les  originaux  grecs  ou  syriaques.  Les  unes 
seront  réelles  : la  plupart  tiennent  aux  procédés  d’expression  de 
l’arménien.  Les  autres  tiendront  à des  variantes  du  grec. 

Divergences  réelles.  — Mt. , ni , 7 : tcjv  (papiaai'av  xai  craSSov- 
xaîcov,  d’accord  avec  le  syriaque  : « des  pharisiens  et  des  saddu- 
céens».  — Z : ^ uuiff^ni-lf^Êrgi-n^  Itl.  jt  a d’entre 

les  saducéens  et  d’entre  les  pharisiens»?,  d’accord  avec  le  seul 
groupe  grec  V’  ( 02 NO).  L’arménien  marche  rarement  d’accord 
avec  ce  texte  grec. 

Mt.  , III , g : Xéyo)  yàp  ûpÂv  &ti  , d’accord  avec  le  syriaque  « car 
je  vous  dis  que».  — Z : ujubtT  Ilrq^  qb  «je  vous  dis  que»  : 
«car»  a été  évité  ou  omis  devant  luu/nP par  suite  de  la  présence 
du  qp  voisin. 

Mt.,  IV,  a 3 : oXnr  Tnv  TaXiXai'av  ou  év  rfi  TaXiXata,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  «dans  toute  la  Galilée — Z : (Aq  "mil 
IfnqXj  «dans  toutc  la  contrée  des  Galiléens». 

L’arménien  ne  met  pas  le  nom  de  pays,  mais  le  nom  de 
peuple;  c’est  un  procédé  iranien. 

Mt.,  v,  1.  — Z : bt.  fifipbi-“iiuuituL.  u/iiq  «et  lorsqu’il  s’assit 
/d  » ; cet  adverbe  manque  en  grec  et  en  syriaque.  Le  traducteur 
a éprouvé  le  besoin  de  déterminer 

Mt. , \,  a 3 : . . .eyet  ti  xarà  (tov  ne  se  traduit  pas  littérale- 
ment en  arménien.  Le  syriaque  et  l’arménien  recourent  à un  pro- 
cédé du  même  genre  pour  le  traduire.  Syriaque  : «si  ton  frère 
a inimitié  contre  toi».  Z : bpi,  bqpiujp  ^pn  niJiilt  fylyP 
qpl,^  «si  ton  frère  a quelque  haine  contre  toi».  Il  semble  ([u’il 
y ait  ici  contact  entre  le  syriaque  et  l’arménien.  Ceci  me  rappelle 
une  explication  de  mon  maître.  Carrière  : il  pensait  que  les  tra- 
ducteurs arméniens  savaient  mieux  le  syriaque  que  le  grec,  et 


560  GOMPARAlSOrs  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


qu’ils  recouraient  au  syriaque  comme  dictionnaire,  comme  auxi- 
liaire, devant  un  cas  grec  embarrassant;  nous  en  aurions  ici  un 
exemple. 

Mt. , V,  h 1 : xai  oalts  ers  dyyapsûaei  piXiov  év,  virays  per’  olvtov 
(îuo;  on  relève  : aXXa  Svo  en  la^s-Goo  ^]r)0  sy^lat"" 

/ Ir,  £Tt  aXXa  en  Ia<îâ-ooo  ^j)0  ^qq  3 7 a)  sy®  af  if®  vg?. 
Pechitto  : «si  quelqu’un  te  contraint  à un  mille,  va  avec  lui 

deux  55.  Z ; t'L  np  uitupujtntup  ijtup^gl^  q_^lrq^  tlrp^ 

il[i , kplB^  ^ij.  %Jîu  k-L  Irplinuu  « et  celui  qui  te  soumettra  à 
une  corvée  d’un  mille,  va  avec  lui  même  deux 5;;  E 299  : Jrjttnü 
«mlion»  au  1.  d.  Jqnb  «mlorn;.  L’arménien  ne  marche  exacte- 
ment ni  avec  le  syriaque  ni  avec  le  grec;  les  traducteurs  rendent 
l’original  à leur  façon. 

Mt. , V,  A3.  — Z : inLtupmp  tuigujpl,^  «VOUS  avez  entendu 
doncti.  Le  grec  et  le  syriaque  n’ont  pas  ce  dernier  mot,  qui  est  là 
pour  donner  à cette  phrase  expressive  une  allure  bien  armé- 
nienne. 

Mt. , V,  A 7.  — Z ; . . . JujpuutL.npp  Itl.  JlrrpuLnpp  t^njli 
q^np6-b%  «...  les  douaniers  et  les  pécheurs  ne  font-ils  pas  la 
même  chose?)’;  A : Iri-  JiupuiuL np^  Itl  JtqtuLnp^  « . . .e<  les 
douaniers  et  les  pécheurs”;  C om.  Itl  Jbqmt.npp  «et  les 
pécheurs”.  Grec  : o<  èOvixoî  «les  païens”;  le  v.  Ay  manque  en 
syr.  sin.  Pechitto  : «les  publicains»  au  v.  A 6 et  au  v.  A 7.  On  lit  : 
Tskojvai  au  1.  d.  eOvixoi  (v.  A7)  en  Ta  K comme  au  v.  AG. 
Le  texte  grec  est  très  tourmenté. 

Mt. , VI,  22  : éàv  oôv  ^ à o(p0aXfi6s  erov  aTrXoCs  «si  donc  est  ton 
œil  simple  (clair)”;  oùv  est  omis  en  I2'i'7  370  /jg5  278) 
sy[»E  It®’'' g-Ayvg;  . . .aTrXoüs  >7  en  K.  Lacune  en  syr.  sin.  Pechitto; 
«si  ton  œil  donc  sera  simple».  Z : b^p-l^  lulîb^n  uuntuui  4 «si 
ton  œil  clair  est”.  On  a affaire  à une  variante  double;  l’armé- 
nien est  à part  et  ne  marche  ni  avec  la  Pechitto  ni  avec  la 


DIVERGENCES. 


561 


grande  majorité  des  grecs,  avec  lesquels  il  est  généralement  d’ac- 
cord. 

Mt. , vil,  9 5 : Koà  KOLTéëri,  d’accord  avec  le  syriaque  «ci  des- 
cendit». Arménien  : «descendirent».  — Même  omission  de 

«et»,  au  V.  97.  — Mt.,  xiii,  36;  xv,  3o  : xai  vfpoo'iiXdov , 
d’accord  avec  le  syriaque  ; vet  s’approchèrent».  Arménien  : Jiu^ 
inlruib  «s’approchèrent».  — Mt. , xiv,  16  : xaï  iaTrXay^vîaôtj , 
d’accord  avec  le  syriaque  «et  il  fut  ému  de  miséricorde».  Armé- 
nien : if.fi tuÿtui.  «il  eut  pitié».  — Mt. , xiv,  90;  xv,  3 7 ; xeù 
'é(p<iyov,  d’accord  avec  le  syriaque  «et  ils  mangèrent».  Arménien  : 
Iftrfiuiü  «ils  mangèrent».  — Mc,  vi,  3 ; xa)  iSeX(p6s,  d’accord 
avec  le  syriaque  : «et  frère».  Arménien  ; Irq^ui/ft  «frère».  — 
Ces  quelques  exemples  montrent  que  l’arménien,  si  fidèle  qu’il 
soit  à son  original,  traduit  conformément  à son  propre  génie: 
kl-  «et»  est  plus  fort  que  le  xat  grec  et  le  o syriaque;  il  a paru 
de  trop  aux  traducteurs  arméniens,  qui  l’ont  supprimé  purement 
et  simplement. 

Par  contre , ils  n’hésitent  pas  à l’employer,  pour  rendre  le  Sé 
grec.  Ainsi,  Mt. , xiv,  1 6 : luut^  f^fiuni-u  «et  dit  Jésus»,  alors 

que  le  grec  porte  : à Sè  irjaovs  si-rrsv , et  le  syriaque  : « lui  donc 
dit  à eux». 

Mt.  , VII,  9 5 : reÔeixsXi'(t)To  yàp  éirt  Tr/v  uterpav.  L’ordre  armé- 
nien est  différent  : fi  iJkfiuMj  illuJli  <Çutumuiuikiuf^  l^ft 

«car  sur  le  roc  fondé  était»;  il  ne  se  rapproche  pas  davantage  de 
la  construction  syriaque  : «fundamenta  enim  ejus  super  petram 
posita  erant». 

Mt. , VIII , 3o  : àyeXn}  ypipwv  croXXfiai» , d’accord  avec  le  syriaque  : 
« un  troupeaux  de  porcs  nombreux  ».  floXXàJv  est  omis  dans  quelques 
mss.  grecs  : laosoosi  niw  ^0  5^5  loqd).  Arménien  : kfttui/iulf 
i/ft  finqjtj  «un  troupeau  de  pores».  Ou  bien  les  traducteurs 
ont  pensé  que  «troupeau»  était  suflisant,  d’où  la  particularité 
arménienne;  ou  bien  ils  opèrent  sur  un  texte  parent  de  Rori- 
dethi. 


562  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


iVlt. , XI,  2 y.  Z : trL.  nuT  l^iut/figli  ju^uibb  «et 

à qui  le  fils  veut  révéler».  Grec  : koù  ^ iàv  ^ovXtjTai  b vibs 
(XTroxaXv^pat.  Syriaque  : «et  cui  voluerit  filius  revelare».  L’armé- 
nien a rapproché ju^u/blrf^dQ 

Une  divergence  moins  complète  est  celle-ci,  Mt. , xii,  28  : 
^ifiutnnuh  nfiq.fi  q.uÆL(S^fi  « . . . est  le  Chi’ist,  fils  de  Da- 
Mith?».  Grec  et  syriaque  : èaltv  b vibs  Aaui'S.  On  relève  bien  : 
o^pialos  O vtos  en  bi2i6l2!i7*  ifi^B  65q  A85*). 

Mais  c’est  un  cas  accidentel,  puisque  l’arménien,  ici,  n’est  pas 
d’accord  avec  les  mss.  grecs  cités , Mt. , viii , 3 0 , ci-dessus  p.  5 6 1 . 

Mt. , XV,  3 2 . — Z : if^^lflrptnub  « les  disciples  » , d’accord 
seulement  avec  (x0  700)  a,  tandis  que  tous  les  autres 

textes  portent  : tovs  fjLaô.tjTas  ciCtov;  syriaque  : «ses  disciples». 
De  même,  Mt. , xvi,  21,  lu^libfimtuglu  «aux  disciples»,  contre 
le  grec  : toi?  (laOrnais  avToS,  et  le  syriaque  : «à  ses  disciples». 
Cf.  Mt.,  XXIV,  1 : arménien  : «les  disciples»,  contre  les  autres 
textes  : «ses  disciples».  De  même,  Mc,  vi,  45,  arménien  : «les 
disciples»;  grec  et  syriaque  : «ces  disciples».  — Par  contre, 
Mt. , XV,  33,  lu^^lfbfiui,^  «les  disciples»  est  d’accord  avec  le 
grec  : oi  contre  le  syriaque  « ses  disciples  » et  le  [xaOtiTou 

avTov  de  Ta  K. 

Mt.,  XIX,  5 : xa)  xoXXriôrfaeTai  yvvaixt  avrov,  d’accord  avec 
le  syriaque  : «et  il  s’attachera  à sa  femme».  Arménien  : bt.  bp^ 
l^fiÿlf  tp^bu!  t’-PU  après  (il  suivra)  sa  femme». 

’L’hébreu,  Gen.,  ii,  2/1,  porte  ; in2?N3  pani  «et  tient  ferme 
(s’attache)  à sa  femme». 

Mt. , XIX,  10  : 01;  (7V(Â(pépet  yafirjaoLi,  d’accord  avec  le  syriaque 
«il  n’est  pas  avantageux  (il  n’importe  pas)  de  se  marier».  Ar- 
ménien : pnt-  4”  /jni/nL.ubu/ütup  «mieux  est  ne  pas  se  marier». 

Mt.,  XXI,  34.  — Z : iqinqnj  « du  fniit»,  sens  collectif.  Grec  : 
Twr  xapTicSv,  d’accord  avec  le  syriaque  : «des  fruits». 


DIVERGENCES. 


563 


De  même,  Mt. , vu,  17,  uiutHLaj^pnufifi  v.îvmi  bon»  a une 
valeur  collective,  pour  rendre  le  pluriel  de  la  Pechitto  et  du 
grec  : xapTToùs  xaXous.  Lacune  en  syr.  sin. 

Mt.  , XXII , 1 0 : o<  <5büXo<  èxeivoi , d’accord  avec  le  syriaque 
vices  esclaves».  Arménien  : é-iutLUMj^  tdes  esclaves»,  parce  que 
(n)  est  suffisant  comme  déterminatif.  ; , 

Mt. , XXII,  30  ; »j  sixàv  avTtj  xa<  v êTiiypaÇ^tj,  d’accord  avec  le 
syriaque  : « . . .cette  image  et  l’inscription».  Arménien  : 
l^lrpu  luju  l^iutT cette  image  ou  l’inscription». 

Mt.,  XXII,  36.  — Z : ÿlrop^lriinfir^  «jusqu’au  Sep- 

tième», contre  le  grec  : é'aos  tôjv  éirld,  et  le  syriaque  «jusqu’aux 
sept». 

Mt. , xxiii,  35  ; neza^v  tou  vctoîj  xai  tov  B-ua-taaltjpiou,  d’ac- 
cord avec  le  syriaque  «entre  le  sanctuaire  (naos)  et  l’autel». 
Arménien  : uhquhiU  L.  inui2Chip%  « entre  l’autel  et 

entre  le  temple». 

Mt.  , XXIV,  /i6.  — Z : «le  seigneur»  (=  le  maître), 

contre  le  grec  : b xvpios  aÙTov,  et  le  syriaque  : nson  maître». 
Même  observation  pour  Mt. , xxv,<3  6. 

Mt. , xxvii,  4.  — Z nous  n’est  pas  soin» 

(«nous  n’en  avons  cure»),  contre  le  grec  : t/  vspbs  vpLÔis,  et  le 

P-  . 9 , , 

syriaque  : ^ Jbo  ^ «quoi  a iious.^»  («que  nous  importe?»). 

Mt. , xxvii,  4.  — Z : if-fiL.  if-liuilru  «tu  sais»,  pour  rendre  le 
grec  : av  Syr.  sin.  ; «tu  sais»;  Pechitto  : 

«tu  noveris».  [/arménien  se  rapproche  plus  du  syriaque 
que  du  grec. 


56'»  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , xxvii,  55.  — Z : jt  <^lrn  luuuiuthl^  Itl  ^ 

«elles  se  tenaient  de  loin  et  regardaient»,  pour  rendre  le  grec  : 
«TTo  (ia.Kp66ev  B-sojpovaai , et  le  syriaque  ; «qui  regardaient  de 
loin». 


Mt. , XXVII,  59.  — Z : unL[tp.  iiiniuLniJ^  «avec  (dans)  de 
saintes  toiles»  (toiles  de  lin);  C : Iiuiiuuiul.^.  Grec  ; aivSôvi 
xaOapa.  Syr.  sin.  : «dans  un  lin  neuf»;  Pechitto  : «in  fascia  lini 
niundi  ».  Chacun  traduit  à sa  façon. 

Mt. , XXVII,  65.  — Z : niiuil^u  trL  q.^tnl^  « coinme  aussi 
vous  savez»,  contre  le  grec  : às  otSare,  et  le  syriaque  : «comme 
VOUS  savez». 

Mc,  III,  3 0.  Z : Ijb  1^*-  ^*"3  J-UMiIufblrj^ 

nuinlri^  %ngut  «au  point  que  même  du  pain  encore  ne  pas  avoir 
le  temps  [de]  manger  à eux»  (au  point  qu’ils  n’avaient  même  pas 
le  temps  de  manger  du  pain);  l’arménien  emploie  le  verbe 
« avoir  du  temps  » , dans  le  sens  de  « pouvoir  » , « être 
en  état  de»,  pour  rendre  le  grec  : Sais  (xrj  SvvaaOai  ovtoùs  fxtjSè 
âpTov  (payeiv.  Syriaque  : «au  point  qu’ils  ne  pouvaient  pas  man- 
ger de  pain». 


Mc,  V,  38  : To  ^vyaTptôv  fxov,  d’accord  avec  le  syriaque  «ma 
fille».  Arménien  : rf-ni-uinfitiniiui  t^sa  fille».  L’arménien  semble 
seul  de  son  espèce,  jusqu’à  plus  ample  information. 

Mc,  V,  33.  — Z : trt-  luuujg  «et  dit»,  contre  le  grec  : xai 
ii-Ttev  oLinw  et  la  Pechitto  «et  dit  à lulv.  Lacune  en  syr.  sin. 


Mc,  VI,  3.  — Z : jtJluutnni-p jii^u  OU  quelle 

est  la  sagesse ...  »,  contre  le  grec  : xal  t/s  ù croÇ>i'a  et  la  Pechitto  : 
«e<  quelle  est  la  sagesse.  . . ».  Lacune  en  syr.  sin. 


DIVERGENCES. 


565 


Mc,  vn,  Sa.  — Z : uMmu^  'hn^ui  «devant  lui»;  C : lun 
‘but  «à  lui»;  grec  : aÛTw,  d’accord  avec  le  syriaque  : «à  lui», 
oîi*. 

Mc,  XIII,  34  : éxctalcp  to  spyov  avTou,  d’accord  avec  le  syriaque  : 
«à  chacun  son  travail».  Arménien  : k-t. 
fit-fi  à chacun  ses  travaux». 

Ces  divergences  dénotent  une  liberté  relative  de  l’arménien 
à l’égard  de  ses  originaux. 

Il  en  est  d’autres,  d’apparence  moins  radicale,  dont  l’examen 
permet  certains  rapprochements  avec  tel  ou  tel  groupe  de  ma- 
nuscrits grecs.  En  voici  quelques  exemples  ; 

Mt. , XIV,  33,  où  l’arménien  n’est  d’accord  qu’avec  le  seul 
Codex  Bezac  et  un  latin , contre  tous  les  autres  témoins  du  texte. 
Z : ^ if-HL.  « fils  de  Dieu  tu  es  toi  » ; grec  : 6eov  vlbs 

el,  et  le  syriaque  ; «tu  es  fils  de  Dieu».  Mais  : . . .e<  «ru  en 
b.  On  verra  au  chapitre  suivant  les  rapprochements 
frappants  que  l’on  peut  faire  entre  l’arménien  d’une  part,  le 
Codex  Bezae  et  le  texte  de  Koridetlii  d’autre  part. 

Divergences  partielles.  — Mt. , i,  20  : to  yàp  èv  avTf}  yevvr\Bsv 
«car  ce  qui  est  né  en  elle»;  mais  : e|  en  sy"*” 

Le  syriaque  et  [l’arménien  n’ont  pas  le  neutre.  Pechitto  : «car 
celui  qui  est  né  en  elle».  Arménien  : np  ft  ^Jlujb 

yiihiui  4 "car  celui  qui  est  né  en  elle»;  A : fri.  np , . . 

«car  aussi  celui  qui.  . . ». 

Mt.,  Il,  10.  . Z : in-pui^ni.piii^  JL  S' 

«SC  réjouirent  fort  joie  grande»  ; le  grec  ; éydptjtrav  yapâv  peyd- 
\tir  <7^6Spa,  d’accord  avec  le  syriaque  : «gavisi  sunt  gaudio 
magno  valde».  [/ordre  des  mots  arméniens  n’est  pas  rigoureuse- 
ment conforme  à celui  des  mots  grecs. 


566  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Ml.,  111,  3.  — Z : ijji  U tu  4 ij^uii  npty  utuiuguiL  ^ Hrn\t 
\^uuijlrujj . . . ttoar  celui-ci 'est  [celui]  au  sujet  duquel  fui  dit 
par  la  main  d’Esaïe. . . Mq  : . . .utuutg  «dit»  au  1.  d.  ututu.^ 
y tut.  «fut  dit».  Grec  : oZ^o5  yâp  êeritv  ô prjdsh  Sià.  Hcaiou.  Syr. 
sin.  : «celui-ci  [est]  au. sujet  duquel  dans  Esaïe  le  prophète'  il 
est  écrit».  Pechitto  : «Celui-ci  donc  est  celui  qui  a été  dit  par 
Esaïe.'.  . ».  La  construction  arménienne  ne  correspond  ni  à la 
grecque  ni  à la  syriaque. 

Mt. , IV,'  3.  — Z : <^uty  « pain  » (dis  que  ces  pierres  deviennent 
du  pain).  Grec  : apToi  (dis  que  ces  piçrres  deviennent  des  pains). 
Syr.  'sin.'  : «dis  à ces  pierres  qu’elles  deviennent  pain».  Pechitto  : 
«dis  que  ces  pierres  deviennent  pain».  L’arménien  se  rapproche 
de  la  Pechitto.  • 

• Mt. , IX,  t.  — Z ; ft  putrjujp  fiLp  «dans  sa  ville»,  comme  en 
Pechitto;  lacune  en  syr.  sin.  Rend  le  grec  : sh  Ttjv  iSi'av  ‘srSXtv. 

Mt. , IX,  iq.  ^ — avTtS  xa.)  oî  p.a6t]Ta.\  avTov,  d’accord  avec 
le  syriaque.  Arménien  : m^lib-puto^  ■^utUq.k-pl  v^avec  les  dis- 
ciples ». 

Mt. , X,  9.  — Z : trL.  utn-uiplr^yii  Irplf^ninuiuu/ü^y  l^fi^ 
lu^uLuAip  uyunplil^  «et  des  apôtres  douze  étaient  les  noms 
c6ux-ci»,  ce  qui  n’est  ni  la  construction  du  grec  : tiSv  Sè  ScôSexa 
ànocrloXcov  rà  dvopaToc  ècrliv  rai/Ta,  d’accord  avec  Pechitto,  ni  le 
texte  de  syr.  sin.  : «ce  sont  les  noms  de  ses  douze  disciples 

* - 1 V ' ■ ....  1 . 

Mt. , XII,  1,  11.  — Z : ^utputpnL.  «le  jour  du  Sahat», 
d’accord  avec  le  singulier  du  syriaque.  Grec  : loh  ad^ëixa-i. 

f Mt.,  xiïi,  9 5.  — Z : p^^uitlft  Ibnput  «l’ennemi  de  lui»,  pour 
rendre  le  grec  cvùtov  o êy6p6s;  en  arménien  on  ne  peut  pas 
dire  : “hnptu  «de  lui  l’ennemi».  De  plus,  on  relève  : o 

Sx6pO$.  aVTOV  en  1260llV<2  Kl  112<'>  (i923 

q/i5  igoy  990  i5i5  vg. 


DIVERGENCES. 


567 


Mt. , XIV,  9 9 . Z : Iri.  uuiltuilriug  ijmqtjutqiul^lt  « et  il  ptCSSa 

aussitôt.  . . l’arménien  construit  comme  il  l’entend,  devant  le 
flottement  grec  : xa.)  evôécos  tjvctyxaa-ev.  Mais  evOecos  est  omis  en 
jjj2*  <î3*  1016  892)  syW%  et  on  lit  tots  au  lieu  de  xa.t 

suOecüs  en  ff. 

Mt.,  XVII,  i4.  — Z : t/iuinlnuu  ujjp  i/fi  «s’approcha  un 
homme»,  d’accord  avec  syr.  sin.  Grec  : tspoaitXdev  avr/S  avûp&>- 
TTos,  d’accord  avec  Pechitto. 

Mt. , XX,  98.  — Z : «mais  à ceux.  . . A : 

«celui  qui»;  F : ugqng  «aux  autres»  au  lieu  de  ugfi_nfing  «mais 
à ceux  ».  Grec  : âXX’  oJs.  Mais  : aXXots  9 9 5 ; aliis,  d. 

Mt. , XX,  96.  Z : trL.  ^ Urgnâ  iT 

«non  ainsi  qu’il  soit  aussi  au  milieu  de  vous»,  traduction  libre 
du  grec  : ovy  ovtcos  ëalat  êv  vfjitv,  qui  est  d’accord  avec  Pechitto. 
Lacune  en  syr.  sin. 

Mt.,  XXVI,  65.  — Z : k «quoi  agréable 

est  à vous?»  pour  rendre  le  grec  : t/  ù[xiv  Soxeî  «que  vous  en 
semble?».  Syriaque  : «que  voulez-vous?».  H : Jlnj^ 

« . . .agréable  à nousiv. 

Mc,  IV,  96.  — Z : «dans  la  terre»  (accusatif);  Mq  : 

«dans  un  champ»  (locatif).  Pechitto  : «dans  la 
terre  » ; lacune  en  syr.  sin.  Grec  : êiri  tîjs  yrjs.  Mais  : tiiv  ytjv  en 

H370  Ia  014  337  „.,cb  203f^b21l  ^5^^  ^ 5/,^  ^589  ^ 

909  i79),et'T»;y»;enI(p“(iÔ9Ô  Biy  1676  etc.)  af  r.  La 
divergence  de  l’arménien  s’explique  par  quelques  textes,  grecs 
ou  latins. 


Mc,  IV,  .34.  — Z : Lu^uilftrfitnuigit  «à  ses  disciples»; 

MqH  : om.  fii-iing  «ses»;  grec  : i6ïs  iSloi?  fiadrjraTs.  Mais  ; 
fiaOrirais  avrov  en  Kgg  I|*''<3'‘'î37rif  i9Ôt  ). 


568  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  VII,  35.  — Z : Itl.  «et  à la  même  heure 

(aussitôt)»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  une  bonne  partie  des 
grecs;  svBéùJs  est  omis  en  H"'  (BkC"^  etc.  D oi3t) 

it  (cf.  Mt. ,ix,  3 O etJn,  ix,  lô.) 

Mc,  XIII,  34.  Z : nfiu^l^u  ijyft  Jft  i^iugtruMi^  iniu^t 

, p-nqni.gnu  ntnnL'b  fiLp  « commc  un  homme  parti 
pour  un  pays  lointain  laisse  sa  maison.  . . »,  pour  rendre  le 
grec  : ùs  âvôpojTTos  dTrôStifjLOS  d(pe)s  Tnv  oixiav  aùrov . . . Syr.  sin. 
«comme  un  homme  qui  est  parti  et  a quitté  sa  maison.  . . ». 
Pechitto  : « car  il  est  comme  un  homme  qui  est  parti  au  loin  et 
a laissé  sa  maison ...  ». 

Mc.,  XIV,  72.  — Z : . . . ijnp  luutuÿ  3^^  jjtuni-u 

«(se  rappela)  la  parole  que  dit  à lui  Jésus»,  d’accord  avec  une 
partie  des  grecs  : . . .to  6 eiitev  avra  à Itja-ovs.  Mais  : ct)s 
enrev  en  Ta  H”' I'  <?‘=io9i  012791  551  270  x®'*  a ^ I 

(BnC'^^  etc.  23o  1 223  1071  2i45  1674  443  A 

i346  1219  etc.  270  1376  1200  etc.)  Syr.  sin.  : «se  sou- 
vint de  la  parole  que  Jésus  lui  avait  dite».  Pechitto  : « . . .de 
la  parole  de  Jésus,  qu’il  lui  avait  dite». 

Mc,  XVI,  10.  — Z Iri-  ^ut  «et  elle»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chilto.  Lacune  en  syr.  sin.  qui  n’a  pas  la  finale  de  Marc.  Grec  : 
êxetp*}.  Mais  ; xaxeivr]  en  P''^(495)  pa. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


CHAPITRE  IV. 

EXAMEN  DES  VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 

A quel  type  de  manuscrits  grecs  se  rattache  le  texte  armé- 
nien ? 

Le  codex  Sinaiticus  (x)  et  le  Vaticanus  (B)  passent  pour  être 
les  meilleurs  représentants  du  texte  grec  de  l’Evangile.  Ils  seraient 
du  IV®  ou  du  V®  siècle. 

L’examen  des  différents  manuscrits  conduit  à un  premier 
résultat  : tous  les  textes  s’enchevêtrent  les  uns  dans  les  autres 
d’une  façon  telle  qu’on  est  souvent  fort  embarrassé  pour  procé- 
der à des  classements  rigoureux. 

Dans  certains  cas,  l’arménien  marche  franchement  avec  les 
vieux  grecs.  Mais  on  relève  un  nombre  de  variantes  topiques,  où 
l’écart  est  manifeste  entre  la  version  arménienne  et  les  textes 
grecs  qui  passent  pour  être  les  plus  anciens  et  les  meilleurs.  Il 
suffira  de  parcourir  les  exemples  ci-dessous  mentionnés  pour 
constater  le  désaccord,  non  pas  fortuit,  mais  apparemment 
systématique,  qui  existe  entre  la  version  arménienne  et  ces  textes, 
et  l’on  sera  forcément  conduit  à cette  conclusion  que  le  texte 
arménien  de  l’Evangile,  tel  qu’il  se  présente  à nous,  n’a  pas 
été  traduit  surx,  B,  ou  des  congénères  de  ces  deux  manuscrits 

Le  problème,  du  reste,  est  complexe  et  délicat  à traiter.  Ainsi, 
Mt. , XI,  10,  l’arménien  porte  «j’enverrai»,  contre 

le  présent  de  l’indicatif  du  syriaque  et  du  grec  : àrtoa-'léW'o. 
Le  futur  àitoo'leXcÔ  se  trouve  en  1'^'^'^''  ^ et  (1^7  ^72  X). 
Or,  le  futur  se  trouve  en  Mc,  xni,  97  et  en  Le,  xi,  Aq.  Eau- 
dra-t-il  conclure  que  l’arménien  corrige,  en  se  reportant  à ces 
passages  parallèles  ou  bien  qu’il  traduit  surX  et  les  congénères? 

Celte  dernière  hypothèse  se  trouve  de  suite  contredite  par 
Mt.,  XIV,  18,  oii  l’arménien  porte  : ht-  luul^  ^innui  «et  dit  n 
puxn,  d’accord  avec  le  syriaque,  contre  le  grec  : ô Sk  e'insv. 


570  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mais  l’addition  do  aCrois  se  trouve  en  Ta  1333  01222  <7351 1 33 

(700  1/102  2iA5  718  P)  cghflvg.  Ici,  l’arménien,  en 
désaccord  avec  la  grande  majorité  des  grecs,  ne  marche  pas 
avec  les  mêmes  manuscrits  que  dans  l’exemple  précédent.  Que 
pourra-t-on  conclure  ? * 

Poussons  l’examen  de  ces  variations  un  peu  plus  avant. 

Voici  en  effet,  Mc,  i,  9,  un  exemple  où  il  semblerait  que  l’on 
pût  faire  une  sorte  de  classement.  Z : /r  jnil^utVul^  ft  jn[tq.u/iju/ü 
R (fut  baptisé)  par  Jean  dans  le  Jourdain»,  alors  que  presque  tous 
les  mss.  grecs  réputés  les  meilleurs  portent  : sis  tov  lopSdvnv  ûtto 
Icodvvov,  d’accord  avec  la  Pechitto;  lacune  en  syr.  sin.  Mq  : ^ 
jngqtiAu/L  fl  «dans  le  Jourdain,  par  Jean».  Or  une 

variante  : ütto  ïwdvvov  sis  tov  ïopSdvt]v  se  lit  en  APrAULMU, 
cf,  etc.  Serons-nous  en  droit  de  poser  en  fait  que  l’arménien 
opère  sur  un  groupe  grec  comprenant  APrAIILML!,  etc.?  Mal- 
gré des  ressemblances  frappantes,  la  conclusion  s’imposera  que 
l’arménien  n’a  pas  été  traduit  sur  l’un  de  ces  manuscrits  ou  l’un 
de  leurs  congénères. 

On  relève  des  rapprochements  vraiment  significatifs  entre  le 
texte  arménien  de  l’Evangile  et  le  grec  du  Codex  Bezae  (D). 
La  chose  pourrait  surprendre  au  premier  abord,  surtout  si  l’on 
admet  avec  Scrivener,  Scholz  et  Rendel  Harris  que  D est  d’ori- 
gine gauloise  et  qu’il  fut  probablement  copié  à Lyon  ou  à Cler- 
mont (Auvergne) Les  relations  ne  devaient  pas  être  fréquentes 
entre  l’Arménie  et  les  Gaules  au  vi®  siècle  de  notre  ère  On  ob- 
jectera, il  est  vrai,  qu’une  partie  des  œuvres  d’Irénée,  perdues 
en  grec,  ont  été  récemment  découvertes  en  arménien,  à Erivan, 
par  Karapet  Têr-Mkrttchian , et  publiées  per  Erwand  Têr-Minas- 
siantz^**. 

Cf.  E.  Jacquier  , Le  Nouveau  Testament  dans  l’Eglise  chrétienne . . . 
(Paris,  1918),  II,  p.  88. 

Voir  toutefois  F.  Macler,  La  France  et  l’Arménie  à travers  T art  et 
l’histoire  (Paris,  1917)  in-4°,  p.  8**  et  suiv. 

Cf.  Irenaeus,  Gegen  die  Hàretiker . . . (Leipzig,  J.  G.  Hinriclis), 
1910,  in-8°,  VIII  + 964  p. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


571 


D’autre  part,  «le  problème  se  complique  par  les  rapports 
bien  constatés  entre  le  texte  grec  du  Codex  de  Bèze  et  celui  de  la 
vieille  version  syriaque.  Chase  en  conclut  qu’un  certain  nombre 
des  variantes  du  codex  de  Bèze  proviennent  du  syriaque.  Ce 
codex  aurait  été  copié  sur  un  manuscrit  bilingue , grec  et  syriaque , 
dans  lequel  le  syriaque  avait  déjà  influé  sur  le  grec.  Certains 
mots  grecs  seraient  une  traduction  du  mot  syriaque.  Il  s’ensui- 
vrait que  le  texte  du  codex  de  Bèze  proviendrait  d’Antioche  et 
que,  par  conséquent,  le  texte  occidental,  représenté  surtout  par 
ce  codex,  devrait  être  appelé  plutôt  le  texte  syro-latin,  ainsi  que 
le  propose  Chase.  Remarquons  que  le  codex  de  Bèze  peut  avoir 
été  copié  sur  un  texte  syriacisé  et  avoir  été  ensuite  remanié  pour 
adapter  le  latin  au  grec  et  vice  versa.  » 

Des  différentes  explications  proposées  par  les  exégètes  pré- 
cités, on  retiendra  celle  ci,  c’est  que  le  grec  de  D représente 
probablement  un  texte  d’Antioche.  Cette  constatation  est  d’un 
grand  poids  pour  expliquer,  géographiquement,  les  rapports 
vraiment  topiques  que  l’on  relève  entre  D et  l’arménien. 

Il  est,  à côté  de  D,  un  autre  texte  grec  qui  offre  aussi  des 
atialogies  frappantes  avec  l’arménien.  C’est  le  texte  des  évangiles 
dit  de  Koridethi*^*. 

Ce  manuscrit  du  tétraévangile  grec  a été  publié  en  dernier 
lieu  par  Gustav  Beermann  et  Caspar  René  Gregory  sous  ce  titre  : 
Die  Koridcthi  Evnngelien  0 o 3 8 ( Leipzig , i q i 3 ). 

Si  l’on  se  réfère  à la  carte  placée  à la  fin  du  volume  ci-dessus 
signalé,  Koridethi  est  une  localité  qui  se  trouve  dans  la  boucle 
d’un  affluent  du  Tchorokh,  pas  très  loin  de  l’embouchure  de  ce 
fleuve  dans  la  mer  Noire,  dans  le  Lazistan,  en  ligne  droite  au 
nord  d’Erzeroum.  Si  l’on  trace  une  ligne  droite  allant  de  Kori- 
dethi, au  nord,  à Antioche  de  Syrie,  patrie  supposée  du  Codex 
Bezae,  au  sud,  on  verra  que  cette  ligne  traverse  l’Arménie  par 
son  milieu.  On  comprendra  dès  lors  la  parenté  qui  existe  entre  la 
version  arménienne,  Koridethi  et  le  Codex  Bezae. 

Uif.  E.  Jacquier,  Lo  Nouveau  Testament  dans  TEirlise  chrétienne.  . . 
(Paris,  i<)i3),  II,  p.  90. 

Cf.  supra,  le  n°  97  de  la  Ribliographie. 


COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


572 

La  philologie  prêterait  son  concours  à l'histoire,  pour  éta- 
blir que  la  religion  chrétienne  pénétra  en  Arménie  par  la  Syrie 
septentrionale  et  l’Arménie  méridionale. 

La  question  de  la  date  a son  importance. 

P.  58 1,  Gregory  indique  les  notions  précises  où  l’amènent 
ses  combinaisons.  Je  cite  textuellement  ; 

«Die  historische  Übersicht  ergibt  inbezug  auf  die  Ortzugehô- 
rigkeit  und  die  Zeit  der  Handschrift  folgendes  Résultat.  Die 
alteste  Zeit  und  erste  Période  ist  durch  eine  einzige  Beischrift 
bestimmt  : Marlyropolis  hsg,  oder  878  bis  etwa  900.  Die 
zweite  Période  ist  durch  den  Namen  Koridethi  gekennzeichnet, 
worauf  sich  die  meisten  Beischriften  beziehen.  Diese  Koridethi- 
Beischriften  umfassen  die  Verwaltungszeit  von  sechs  aufeinander- 
folgenden  Gliedern  einer  Eristawenfamilie  : vom  Jahr  965  bis 
etwa  i3oo.  Von  der  dritten  Période  an  war  die  Handschrift 
nicht  mehr  im  gottesdienstlichen  Gebrauch.  Sie  iag  in  Kala, 
etwa  1800-1869.  Auf  dem  Umweg  über  Petersburg  1870 
geriet  sie  nach  Gelaty  bei  Kutais  und  verblieb  dort  bis  1901. 
Von  dieser  Zeit  an  bat  sie  ihren  Standort  in  dem  kirchlichen 
Muséum  zu  Tillis.  55 

Ainsi,  le  manuscrit  de  Koridethi  aurait  existé  déjà  en  629. 
En  admettant  qu’il  ait  été  exécuté  dans  la  première  moitié  du 
viC  siècle,  il  serait  de  très  peu  postérieur  à D,  que  l’on  date 
du  milieu  du  vP  siècle,  et  presque  contemporain  de  D‘“'’p’,  dont 
la  correction  et  les  révisions  seraient  postérieures  de  quelques 
siècles.  Ces  synchronismes  nous  rapprochent  de  la  date  probable 
de  la  traduction  du  texte  arménien  de  l’Evangile  : vC  ou  viC  siècle. 

Voici  des  variantes  qui  indiquent  à quel  groupe  de  manuscrits 
grecs  se  rattache  la  version  arménienne.  La  parenté  de  l’original 
de  la  version  arménienne,  de  D et  de  0,  ressort  avec  évidence. 


Mt. , I,  16.  Z : jinlinijp. 

triu 

unuu , n^i  utlinuujUlryuii-  p^ijtuinnu  «Yakôb  engendra  Yôsêpli, 
le  mari  de  Marémah,  à qui  fiancée  Mariam  vierge,  de  qui  naquit 
Yisous,  qui  fut  nommé  Qristos??.  Ce  n’est  pas  le  texte  de  Tischen- 


ilu^  f n^tni- 


J' (u 


111  tTl^ 


\ARIA.\TES  PORTANT  SLR  LE  FOND. 


57o 

(lorf,  basé  sur  N : laxàê  Sè  êyévvrjasv  ’cov  tov  avSpa. 

Map/as,  éyervriOri  Iiktovs  à Asyôfxevos  Xptalôs,  ni  le  texte 

de  von  Soden  : . . .tov  îoo<7)j(p  Sè,  w épLvna-lsvôti  'aa.pdévos 

MaptajM,  dysvvri(jsv  Itjaovv  tov  AsyopLsvov  X-picrlov.  Sauf  l’addi- 
tion du  rtfils  de  Mariam»,le  texte  arménien  est  d’accord  avec 
syr.  sin.  : «...  Joseph,  à qui  Mariam  vierge  était  fiancée,  en- 
gendra léchou,  qui  fut  nommé  Mechi'o  (Messie)’)  et  là  le  texte 
de  Koridethi  : tcvv  tct)(7t}(p  w pLvrta-levôiaa.  zsap9evos  tiapirtp.  syev- 
vticrev  tv  tov  XsyopLSvov  yy  ; lacune  en  D. 

Mt. , I,  2 5. — On  lit  môv  (jusqu’à  ce  quelle  eut  enfanté  «nn 
fils 53 ) nBZ  1 33.  Mais  l’arménien  porte  : 

« son  fils  premier-né  v , d’accord  avec  tov  viov  auTrj?  tod 
'orpcoTOTOKov  en  CDEKLMSUVrAIl,  etc.,  et  la  Pechitto.  Le  vieux 
syriaque  porte  : «il  prit  sa  femme,  et  elle  lui  enfanta  un  fils,  et 
il  nomme  son  nom.  . . ».  Lacune  en  S. 

Dans  Mt. , ii,  i8,  l’arménien  énumère  : nq^nLÎfv  Iru  fut^ 
ipi-lfb  h-L.  uu2juiupnLÎfb  jf^J-  «lamentation  et  pleurs  et  cri  de 
douleur  beaucoup»,  correspondant  aux  trois  objets  cités  dans 
syr.  sin.  : «cri  d’angoisse  et  pleurs  et  lamentations  beaucoup». 
Le  grec  lit  : xXa.v6fibs  xai  oSvppLos  ■nroXus  en  nBZ  , etc. , contre  : 
B-prjvos  xai  xXavôpLOs  xcu  o^vp(xos  tsoXvs  en  CDELLMSUVrAFI, 
etc.  Lacune  en  0.  Pechitto:  « llelusetejulatus magnus».  L’hébreu 
(Jérémie,  xxxi,  i5  [ià]j  énumère  deux  choses  : des  lamenta- 
tions, des  larmes  amères  onnon  ■'32  ’n:,  littéralement  «lamen- 
tation, pleurs  d’amertumes».  Les  i>xx  (Jér.,  xxxviii,  i5) 
portent  : Çicovrj . . .njxovaôrj  B-prfvou  xcà  xXavOpLOv  xai  bSvppLOv, 
ce  que  l’arménien  rend  par  nq^utLiüi  L f tuinLifii  A.  q.nLJ^nLiyîi. 

Mt. , 11,  2 3.  — Z : «du  prophète»;  (i  : 

Hiuftlrltb,  variante  orthographique.  Mais  : tftuiiqiuii/rftyh  «des 
prophètes  n:  M ; variante  orthographique. 

Syriaque  : «par  le  prophète».  Grec  ; tôüv  TspoiptjTÛv  dans  tous 
les  textes  grecs.  Mais  le  singulier  : toi;  tspoCprjTou  en  Ta  pa  af 


574  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


fjfl  Ici,  l’arménien  ne  marche  ni  avec  xB,  ni  avec  le 
groupe  ACD,  etc. 

Mt  . , III , 5 . Z : uiJIrtju^  Irfini-uiuq^jijugji^  K lOUS  IcS 

Jérusalémitains » , d’accord  avec  tsacra.  ^>7)  lepocoAuf/a  en 
jr; (p”  1 178-381  ^892  i582  2198  1 etc.  1A2A  Siy  1678  etc. 
660  261  1229  etc.)  af,  etc.,  contre  lepodoXy^a.  de  presque 
tous  les  mss.  grecs  et  du  syriaque. 

Mt.,  III , 7 . — Z : ^ JI^putnup-^ÊLb  %nfiin  « à soti  baptême  v , 
d’accord  avec  syr.  sin.,  et  evri  to  ^airha^a  axnov  en  x''CDEKLM 
SUVrAn,  etc.,  contre  eiti  to  (Bcm'l la-çxa.  eh  N*  B sah.  Or'L . . , etc. 
Lacune  en  0.  Ici,. la  concordance  avec  D réapparaît." 

Elle  se  maintient,  Mt.  ,iii,  ih  : /tl. jnij^<Çu^ftjl^u  tu^n^lr^ni-. . . 
«et  Jean  empêche . . . » , d’accord  avec  le  syriaque  et  b Sè  iwdwrjs 
SisxcûXvsv  en  N''CD*“^’P‘EKLMPSUVrA,  etc.,  contre  b Sè  SiSKcôXvev 
en  N*B  sah.  Eus,  etc.  Lacune  en  0. 

Mt. , III,  8.  — Z : u^tTinufj^  ui^tJ-uiüji  «du  fruit  digne»,  d’ac- 
cord avec  : xapnov  ci^iov  en  xB;  mais  le  singulier  se  rencontre 
aussi  en  CD*‘“*’P‘EKMSVrAn.  . .,  tandis  que  d’autres  grecs  : LU 
et  le  syriaque  portent  le  pluriel  : xapTiovs  a^tovs.  Lacune  en  0. 

Mt. , m , 1 1 . — Z : Jlfiiintrugl^  qllnj^  « il  baptisera  vous  » , 

d’accord  avecaÜTos  /3a7r7<cret  Cptas  de  CD*"i’'’‘EKLMSU VrATl , etc., 
contre  canbs  vp-à?  (3a-jth'crei  en  nB,  etc.  Le  syriaque  a forcément 
« baptisera  vous  » , avec  le  pronom  suffixe.  Lacune  en  0. 

Mt. , 111,  12.  — Z : fl  ^yib-Jùi^iuAu  fit-fi  «dans  les  greniers 
(le  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : sis  xrjv  ànoôtfKtiv 
avTov  de  BELUaU®,  etc.,  contre  sis  tvv  àTioOrjxvv  de  nCD'“‘‘’1’’KMS 
VFA,  etc.  On  surprend  ici  sur  le  vif  comme  les  mss.  .grecs  s’en- 
chevêtrent, et  qu’on  ne  saurait  les  grouper  systématiquement. 
Lacune  en  0. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND.  575 

Mt. , III,  i6,  p-uiguiU  ‘hJiu  «furent  ouverts  à lut  les 

deux  55,  correspond  à la  Pechitto  et  à avr^  oi  ovpavoi 

en  î<'’GD’"PP’EKLMPSUV FA,  etc.,  contre  àvewyQri(Ta.v  en 
syr.  sin. , etc.  Lacune  en  ©. 

Mt.,  IV,  1.  — Z : ijÊUfilrgiui.  yu  «fut  conduit  Jésus 55,  d’ac- 
cord avec  àvriyOr]  J'i  6 ts  en  C*L , contre  ; ô IrjaoC?  àvriyOti  en  xC 
DËKL,  etc.  Lacune  en  0. 

Mt. , IV,  6.  — Z ; uÆuut^  ji  tjuyii  «de  là  en  bas 55,  d’accord 
avec  èvrevBev  y.d’tw  en  0 G*  sah  cop.  syr’’  ““j  etc. , contre  xarw  des 
autres  textes. 

Mt. , IV,  10.  — Z : jtrtnu  fl  J'  «va  derrière  moi  55,  d’ac- 

cord avec  ütta.ye  biriaco  pou'  en  G^DELMUFZ , etc.,  contre  unaye 
en  xBG*KPSVA,  etc.  Lacune  en  0.  Syr.  : «va  derrière  toi 55 
(=  recule, 


Mt. , IV,  1 3.  — Z : A"*-  fifiittri-  i^HL-iuL yu  «et  lorsque  entendit 
Jésus  V,  d’accord  avec  àxoûa-as  Sè  à Irjcrovs  en  G**EKLMPSL)Vr 
A0,  etc.,  contre:  Axovcras  Sè  en  xBG*DZ,etc.  Syr.  sin.  : «lors- 
qu’i/  entendit 55.  Pechitto  : «lorque  entendit  donc  léckourj. 

Mt.,  IV,  1 8.  — Z : 'f  A-n.  yu  « tandis  que  circu- 

lait Jésus 7),  d’accord  avec  vstpmcnwv  «Ji  b Xrjaoûs  en  ELA,  etc., 
contre  tffepiTraxÆv  <5“.^  en  xBGKMPS,  etc.  Lacune  en  0.  D : -ora- 
paycûv  Se.  Syriaque  : ?7  (Gureton  : «notre  seigneur 55). 

Mt. , V,  a 5.  — Z : Jiuuhi^gl^  « te  livre  55 , une  seule 

fois,  d’accord  avec  ae  ‘aapaS(p  de  la  plupart  des  grecs.  Mais  un 
deuxième  a-e  'usapaSo)  après  xpiTns  en  Ta  K la^^  (D). 

Mt. , V,  aq.  Z : . . .JiupJfîhff.  .^//  u/lil^u/üligli , , . «(^^(pi(‘j 

ton  corps  (ne)  tombe 55,  pour  rendre  le  grec  : . . .rà  a-'Jipd  aov 
ànéXO^.  Mq  AG  : iHupJfîüq  u/blfu/bfigfi  ^ oïïï.^u  « de  loi  55  = « ton 


370  CO.MPARAISOIS  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


— Tous  les  arméniens  ont  : u/bl^uAfigf,  qui  répond  à dTieXOrt 
de  Ta  la*^®  f®®’  (D2  1)  pa  sy*  ' bo  af-  [k  om.)  it  au 

lieu  de  d’autres  manuscrits.  Cette  variante  est  importante, 

car  elle  indique  ou  une  influence  syriaque  ancienne,  ou  une 
parenté  étroite  avec  le  Codex  Bezae  et  des  textes  latins. 

Mt.,v,  3o.  — Ici  les  manuscrits  arméniens  ne  concordent 
pas  entre  eux.  Les  éditions  portent  ; sis  ysewav  ànéXO^,  sur 
l’autorité  de  nB  et  d’autres;  à ce  verbe  à-nùJdri  correspond 
tubliui^fiÿfi  en  ZAC.  On  relève  le  texte  : (S'krjôp,  au  1.  d.  àttskOv, 
en  EGKLMSUVrAIl©,  syr. , et  d’autres:  à ce  verbe  cor- 

respond tuplfuibliÿli  de  Mq  E 2 20. 

Mt. , v,  36.  — Z : I^tuiT  P^nL-ju  ((  blailC 

faire  ou  noirw,  d’accord  avec  : "ksoTi-nv  'sfoiijaa.t  rj  [xsXatva.v  en  N B 
L0  a b c f flfC  etc. , contre  : Xsvxtjv  yj  pLsXatvav  zroiria-ai  en  EKMSÜ 
VAH,  etc. , et  le  syriaque.  D : tsoisiv  Tpix°‘-  p-siolv  Xsvxrjv  r)  ps- 
Xatvav. 

Mt. , v,  3 y.  — Z : lujn  A-i_  et  le  oui  oui  et  le  non 

non  55 , d’accord  avec  to  va.i  vai  xai  to  ov  ov  en  1“  ® (0  2 1 3 ) 

\ov  KX  vftKX  Eu?  Kü  Xp  rp''“,  contre  les  autres  grecs  qui  portent  : 
vcLi  va)  où  ov.  Cet  accord  de  la  version  arménienne  avec  0 et  le 
texte  de  plusieurs  pères  plutôt  qu’avec  le  texte  grec  courant  est 
frappant.  De  même,  pour  la  présence  de  la  conjonction  xa) 
«et»,  qui  est  dans  les  pères,  et  dans  le  syriaque. 

Mt. , V,  kk.  — Z : ijm'ibfié-fijM  Ilrp  ttbénissez 

ceux  qui  vous  maudissent»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  evXoysns 
TOUS  xaTapcofjLsvovs  vpas  en  DEKLMSUAn©,  etc.,  contre  l’omis- 
sion de  ce  membre  de  phrase  .en  syr.  sin.  et  en  nB. 


Mt. , V,  AA.  — Z : np  fiJ^lrî/b  ifJUrtp  Itl.  ■‘Çtuiuié-trit  «qui 
oppriment  vous  et  persécutent»,  d’accord  avec  la  Pechitto,  et 
uTrep  STTtipsa^ovTCov  vpas  xat  tcov  Sicoxovtcov  vpas  en  DEKLMSUA 


VARIANTES  PORTANT. SL'R  LE  FOND. 


577 


00,  etc.,  contre  le  syr.  sin.  et  les  autres  majuscules  grecs  qui 
omettent  eirnpsa^ovT(t)v  vjuas;  ce  dernier  mot,  vfxas,  est  omis  par 
D 167  Eus. 

Mt. , V,  /i5.  — Z : qiuplrq.tulfb  ftL-ft  txcar  son  soleil.  . . 

accord  parfait  avec  le  grec  : èti  lov  ijliov  avroC,  dans  l’éd.  de 
Tischendorf;  mais  von  Soden  porte  6s  au  lieu  de  6ti,  et  signale 
la  présence  de  Bti  en  I-H-K  contre  Mp  lou  Ta  Aôtjv  Ir  >f/KX  Tert 
Hp  Hil  Luc  Naaas  Man  sy  pa?  lat'“\  et  oa-lts  en  P I 
(1673  !J73  à 1093)  Eucr. 


Mt. , V,  A7.  — Z : f’ujfilrl^tuifutÿ  Air^mg  «à  VOS  avfiisv,  d’ac- 
cord  avec  (pCkovs  CftiHv  en  EKLMSUAIl©,  etc.,  contre  àSeX(povs, 
en  X BDZ  1 i3  19 4 etc.  Pechitto  : «vos  frères».  Lacune  en 
syr.  sin. 

Mt. , V,  48.  — Z ; nfiiglj^u  /rt-  « commc  aussi d’accord  avec 
oüs  xai  en  J(c22ü  ^ bvio  «0329  ^i24i  346  16  489)  vg, 

contre  le  syriaque  et  côs  et  SuTrsp  des  autres  textes  grecs,  coa- 
7rep  en  D©. 

Mt. , VI,  1 . — Z ; nqniiJnLfi^tru/ij  A/rpru-J'  « votre  aumône» , 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  êXsrtpLoavvuv  en  EKLMSUZAIl©,  etc., 
contre  Stxaioavvrtv  en  N*  ‘’BD  1 909  etc.,  et  syr.  sin.  Stxotio- 
(TvvTfv  paraît  ancien  ; l’idée  d'aumône  semble  trahir  un  remanie- 
ment, une  retouche. 

Mt. , VI,  4.  — Z : <ÇuiirinL.ugi,  .phq  jugiiiiiiuiql^ u «rendra  à 
loi  publiquement  n , d’accord  avec  le  svriacjue  et  aitoSroa-ei  croi  ev  jai 
(pavepco  en  EKliMSUX'"''  0 ahcf,  etc.,  contre  airoSojuet  rroi  en  xBI). 
Le  membre  de  phrase  tv  rsa  Çarepfiü  semble  révéler  un  texte  pos- 
térieur, et  constituer  une  addition  destinée  à faire  le  pendant  de 
ev  T(y  xpvTrlù);  les  mss.  jeunes  font  des  additions,  cherchant  à 
compléter  les  vieux. 


578  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Même  remarque  pour  Mt. , vi,  6,  avec  celte  différence  que 
syr.  sin.  n’a  pas  ici  l’adverbe  «publiquement». 

Mt. , VI,  5.  — Z : jn^J-uoT jturjop^u  l^uij^lru  «lorsquc  en 
prières  tu  te  tiens  » , d’accord  avec  Pechitto  et  ispoaev)(ri  en  DEK 
LMSUX”'^ An0,  etc.,  contre  otav  -CTpoo-evp^j/o-ôe  en  x*"  BZ  i 
2 2 1 1 8 etc. 

Ce  verset  5 , qui  ne  concorde  pas  avec  le  récit,  porte  : jiuqoP^u 
liujÿlru  « en  prières  tu  le  tiens  » , tandis  qu’au  verset  6 , on  a : 
IluygIriÊ  junrjop^u  « tu  te  tiens  en  prières». 

Mt. , VI,  8.  — Z : «votre  père»,  d’accord  avec  b 

zscnrjp  vfxàSv  de  la  majorité  des  grecs,  y compris  D et  0,  et  avec 
syr.  sin.,  contre  o S-eos  o zrarrjp  en  X*B. 

Mt. , VI , 12.  — Z ; npmlfU  Itl.  p-nqnLiQi  « comme  aussi 
nous  laissons»;  D : nfiu^l^u  qji  Itl.  p-nqgnu^  «afin  que 
aussi  nous  laissions».  Grec  : és  xa)  ■ny.eîs  â(pt{xapsv.  Mais  aÇitepev 
en  X'GKMSUn*,  etc.  D0  : a.(ptop.ev.  Le  manuscrit  arménien  D cor- 
rige manifestement  sur  du  grec. 

Mt. , VI,  1 3.  Z : ^ k utp^u^nLp-ftL^  bt.  ifOfiniLpfÊLÜ 

bi^  i^iurt-^  jiut-lnfibtuLü  utiH^  « car  à loi  est  le  règne  et  la 
puissance  et  la  gloire  dans  les  siècles,  amen»,  d’accord  avec 
Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.j,  et  ot<  <toü  sahv  rj  (SaatXsta  xat  v 
Swapis  xai  tj  sis  tovs  atwvas  aptjv  en  EGKLMSUVAn0,  etc.; 
D om.  Les  mss.  minuscules  omettent  cette  addition,  ou  l’ajoutent 
en  marge,  ou  préviennent  qu’elle  existe. 

Mt. , VI , 1 5.  — Z : qjufUÿuiiJu  ^nguu  « leurs  transgressions  » , 
d’accord  avec  : ra  'ssa.pomlojpa.Ta  olvtùjv  en  BEGKLMSUVAn0 , etc., 
contre  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.)  et  xD  i ii8  209  etc. 

Mt. , VI,  2 5.  — Z : «ce 

que  vous  mangerez  ou  ce  que  vous  boirez».  Pechitto  : «ce  que 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


579 


vous  mangerez  e/  ce  que  vous  boirez  Lacune  en  syr.  sin.  Les 
éditions  grecques  portent  seulement  : r/tpayj/Te,  sur  l’autorité  de 
N 1 k 3 3.  Mais  on  lit  : xat  tc  srtvTs  en  EGKLMSUVrAII©,  etc. 
Enfin  la  leçon  : ri  ti  'uume  se  lit  en  B al“^,  etc.  et  quelques  ita- 
liques. Lacune  en  D.  Ici,  par  exception,  l’arménien  marche  avec 
le  Vaticanus,  contre  les  autres  principaux  grecs. 


Mt. , VI,  33.  Z : uiutnnuA-f^  bu 

iliniinup^liiJb  %nfnu  «le  règne  de  Dieu  et  la  justice  de  lui», 
d’accord  avec  Pechitto  et  tyiv  (SacriXetav  tov  3-eoi»  xai  Trjv  Sixotio- 
Tvvriv  avTov  en  EGKLMSUVAII©  it.  vg. , etc.,  contre  rriv  iSaai- 
Xeiav  xai  Trjv  Stxtxtoavvrjv  auTov  en  M B g^  k m.  Lacune  en  D. 


Mt. , VII,  5.  — Z : ifjf-biiu/Lif_  jiul^ujül,  ^nuJl^  «(aiTaclie 
d’abord)  la  poutre  hors  de  ton  œil»,  qui  est  l’ordre  des  mots  en 
EGKLM0,  etc.  : Tnv  SoKov  SK  rov  àÇfôaXfxoù  aov,  contre  éx  tov 
à(pdaX(jLov  (TOV  Trjv  Soxôv  en  nBC.  Lacune  en  D. 

Mt. , vil,  33.  — Z : tuuLUÿfiÿ  «je  dirai»,  d’accord  avec  epoj 
en  lov  Ta  syW'  af  ne  g h,  contre  àfJioXoyrfa(k)  des  autres  textes, 
y compris  0 (lacune  en  D ).  L’arménien  traduit  sur  l’un  de  ces 
textes,  ou  harmonise  d’après  Le,  xiii,  37  : xat  épst,  bu  uMufiÿl, 
«et  dira». 

Mt. , vil,  3 3. — Z : iuJI.%b^buîL  rjg  «loin  de  moi 

[vous]  tous  qui.  . . »,  d’accord  avec  àm’ èpov  tsclvtss  oi  êpya^ô- 
pLevoi  en  0LU  aP*^  fere  h Hil  al,  contre  tous  les  autres  qui  omettent 
TSctvTes.  Lacune  en  D. 


Mt. , vu,  38,  ifiKUthu  lfu^unu|ll^  K lous  CCS  dis- 

cours»  est  d’accord  avec  isavras  tovs  Xoyovs  tovtovs  en  M al'^sl-, 
contre  les  autres  qui  omettent  •crai'Taï.  \ compris  la  Pccliitto. 
VI  est  du  ix”  siècle.  Lacune  en  D. 


580  COMPARAISON  AVEC  LES  ÜIVERS  TEXTES. 


Mt. , viii,  3.  — Z : ii^h-n'b  liLfi  {{SU  main»,  d’accord  avec  la 
Pechitlo  et  Ttjv  ocvtov  en  N**"  iqA  Ta,  contre 

dans  la  majorité  des  grecs.  Lacune  en  D. 

Mt.  , VIII,  10.  — Z : n^jf$ufiu^lri^  « pas  611  Israël»,  d’accord 
avec  oüfîi  év  tw  io-pa^X  en  xCEGKLMSUVXrAII©,  etc. , contre 
«ap  ovSsvi ...  £v  TCO  la-parjX  tt  chez  personne ...  en  Israël  »,  en  B 
1 /(  9 2 etc.  Lacune  en  D. 

Mt, , VIII,  12.  — Z : Iriglrb  «sortiront»,  d’accord  avec  e|s- 
Xeuo-orrai  en  X*  sy  pa  Ta  Ir  af  (exient)  it  (ibunt)  Et/o-,  contre 
éxëXrjOrjo'ovTat  en  BC©  une  rell  et  min,  etc.  Lacune  en  D.  N* 
est  le  seul  ms.  grec  qui  soit  ici  d’accord  avec  l’arménien  et  le 
syriaque.  L’arménien  ne  marche  avec  aucun  des  grecs  avec  les- 
quels il  est  généralement  d’accord. 

Mt. , vin,  i3.  — Z : i/îiA  ni-  qu  ^nptu  {{son  enfant»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  ô zscus  aiÎToû  en  CEGKLMSUVXrAII©,  etc., 
contre  b tsous  en  N B i 22  33  1 18  il  vg  etc.  Lacune  en  D. 

Mt. , vin,  22.  — Z : ujul^  gUtu  «dit  à lui  Jésus '1,  d’ac- 
cord avec  Pechitto  et  b Sè  Yna-oos  Xéyei  aÙT^  en  BGEGKLMSUVX 
PAR  , etc.,  contre  le  syr.  sin.  et  b Sè  Xéyst  aurü  en  x 33  b c k,  etc. 
0 : 0 Ss  KJ  stTTsv  avTco.  Lacune  en  D. 

Mt. , vin,  26.  — Z : « sauve-woMs  » , d’accord 

avec  le  syriaque  et  acoa-ov  np-ots  en  EKLMSUVXrAIl©,  etc.,  contre 
(jrjjaov  en  X BG  1 i3  118  209  etc.  Ce  dernier  texte  est  sûre- 
ment le  plus  vieux  et  le  meilleur.  Après  coup,  par  raison  litté- 
raire, on  a ajouté  npas  «nous».  11  faut  alors  relever  le  désaccord 
entre  syr.  sin.  et  xBC.  Lacune  en  D. 

Mt.,  vin,  2 5.  — Z : IrL  Jluijtni-gh-iup  uJ2^l{trfnn^ü  rt  et 
s’étant  approchés  les  chsciplesv,  syriaque  : « . . .scs  disciples». 
Accord  avec  xat  TSpoa-eXBôvTes  oi  aaOti^oLi  en  C'^EFKLMSUVrA 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


581 


n , etc. , contre  xai  zspoaeXôovTss  en  x B 33''“*  sah  cop  a c iï',  etc. 
0 : xai  'srpoae'kdovTes  oi  paTrjTixi  avTov.  Lacune  en  D. 


Mt. , VIII,  98.  — Z ; q.k-ftq.lrutugi.ng  «dans  le 

pays  des  Gergésatsiq»,  d’accord  avec  yepyea-rivojv  en  iVC^  ERLS 
UVXn,  etc,,  contre  yepaarivùjv  en  itvgsah,  etc.,  et  contre  y<x- 
Sapi)vù)v  du  syriaque  et  de  BC*MA©,  etc.  Lacune  en  D. 

Cette  variante  indique  un  certain  nombre  de  mss.  grecs  avec 
lesquels  marche  parfois  l’arménien  : L en  est  le  type. 

Mt. , VIII,  9(j.  Z : jfiunLU  rrftq.li  uiuutnué-rtj  «JésUS  flls 

de  Dieu»,  d’accord  avec  Pecliitto  et  iv  vlè  tov  B-eov  en  C^EKAIS 
UVXAn©  a b c d f,  etc.,  contre  syr.  sin.  et  viè  tov  3-eov  en  xBC* 
L 1 33  909  etc.  Lacune  en  D.  Ici,  l’arménien  marche  avec 
M contre  L,  tandis  que  dans  la  variante  précédente,  c’est  le 
contraire  qui  a lieu. 

Mt. , VIII,  3i.  — Z : <ÇptuJu/u  utnLfi  Jhq  «ordre 

donne  à nous  aller  (donne-nous  l’ordre  d’aller)»  d’accord  avec 
Pechitto  et  sirilpe^ov  vpiv  aireXOeiv  en  CEKLMSÜVXAIl,  etc., 
contre  à-Koaleikov  tjpâs  en  syr.  sin.  et  en  x B0  199  etc.  Lacune 
en  D. 

Mt. , vin,  39.  Z : qituÆg^'b  jlrptuiluilfü  junqlig  «allèrent 

dans  le  troupeau  de  porcs»,  d’accord  avec  ànnXôov  sis  jtjv  dyéXw 
TMv  yotpMv  en  C'^EKLMSUVXAIl©,  etc.,  contre  le  syriaque  et 
àTTÜXBov  sis  Toîts  yotpovs  en  X BC*  1 9 9 33  1 18  etc.  Lacune 
en  I). 

Ml.,  I\,  9 et  5,  Z : [J  nriLtuf  flrglrlr  ./>« 

nxoient  laissés  à loi  tes  péchés»,  d’accord  (v.  9)  avec  aÇfscuvTon 
en  LEFKLMSU VXAn , (^aÇitovTS  D)  etc.,  et  «toi  ai  apapriai  crov 
en  EKKliSLVXn©,  ek.,  contre  à<pisvTai  en  X B Or'  (I)  ; a(piov- 


582  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


joli),  et  (Tov  ai  dfxapTtai  en  xBCA*  i 33  Lacune  en  syr. 
sin.  En  Pechilto  : «aie  courage,  mon  fils,  tes  péchés  te  sont 
remis». 

Au  V.  5,  l’arménien  est  identique  au  v.  2.  Mais  en  grec,  on 
relève  un  certain  flottement  : at^uvrai  en  N' B;  aipecovrat  en 
(iE0,  etc.;  aov  ai  afiapriai  en  xBCDEFKLMVX0D , etc.  ; aoi  ai 
apapriai  en  SUAIT  1,  etc. 

Mt. , i\,  k.  — Z : lun(i<Çli^  «méditez-vous  vomy).  d’ac- 
cord avec  êvôvpLeia-Os  ùfxst?  en  EEKLMSUVXAIT,  etc.,  contre 
êvôvfxeïarôs  en  »vBD,  etc.,  dont  le  grec  est  plus  nerveux,  vpsis 
svSvfxeKjde  en  0. 

Mt.,ix,  h.  — Z : é-iu^nt-glriu^  «Sachant»,  correspondant 
exactement  à siScos  de  BME2ni0  1 209  etc.,  et  le  syriaque, 
contre  iScov  en  NCDE*FKLSUVXAn^,  etc. 

Mt. , IX,  8.  — Z : ijtu[iiJiUÿtub  «furent  dans  l’admiration», 
d’accord  avec  eSavpaaav  en  CEFKLMSUVrAn0,  etc.,  contre  £(po- 
èriBrjaav  xBD  1 22  33  69  118  etc.,  et  le  syriaque  «eurent 
peur». 

Mt. , IX,  9.  Z : A,  uibgtriu^  '^Ct 

étant  passé  de  là  Jésus,  il  vit.  . . »,  d’accord  avec  : . . .exsiBev 
oj5enD0i2/i  cop  it  vg,  etc. , contre  ô lyjaovs  éxsTBev  en  N' 

BCEFKLMSUVXFAn,  étc. 

Mt. , IX,  12.  Z : j^uni-u  fipp/ru  ^ni-iuL.  ujul^  ^nuiu 

« or  Jésus  lorsqu’il  entendit , dit  à eux  » , d’accord  avec  Pechitto 
et  : O <5'£  Irjaovs  àxoïja-as. . . en  CE0  une  rell  et  min  omn  fere 
it,  etc.,  contre  0 Se  axova-as  en  nBD  268  etc.,  et  syr.  sin. 

Mt.,  IX,  lA.  — Z : tifuj<)lrif^  jiêjTTuiIu  « nous  jeûnons  fré- 
quemment v , contre  wo-leûofxev  de  nB,  contre  la  Pechitto  (jeûnons 
beaucoup  j,  et  vrjo'lsvofxsv  ■sroXXa  en  N' CDEGKLMSUV.X  rAn0  al 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


583 


pler  itvg  sah  cop,  etc.  Mais  tsvKva.  k fréquemment»  dans  une  cor- 
rection du  Sinaiticus  : n''  (vF  siècle  d’après  Tischendorf);  serait 
aussi  dans  Ta  it  vg.  Cette  variante  révèle  un  texte  du  vF  siècle 
qui  reproduit  manifestement  un  texte  plus  ancien,  connu  de 
Tatien  et  du  syr.  sin. 

Mt.,  IX,  i5.  — Z : «#7iL^  «avoir  du  chagrin»;  A : 

unLi^  ni^k-i^  avoir  chagrin»,  pour  rendre  le  grec  srevdetv 
«prendre  le  deuil»,  d’accord  avec  syr.  sin.,  tandis  que  la  Pe- 
chitto  porte  «jeûner»;  tandis  qu’on  lit  wo-leveiv  «jeûner»  en  D 
(mais  'sfevdsîv  0)6 1*  a b c f ff ‘"g'^hlq,  etc.,  comme  dans  Mc  et 
Le. 

Mt. , IX,  17.  — Z : iri-  «et  les  outres  se 

perdent»,  d’accord  avec  xcà  oï  àa-Koï  àTtàXkvvzai  en  N B0  1 
i3  etc.;  tandis  que  la  plupart  des  autres  grecs,  CEFGK,  etc., 
portent,  au  futur  : aTroXowTat.  D a un  texte  plus  développé  : 
xai  O oivos  cLTioWvTat  nat  01  ourxoi;  aTToXXvTOLt  y est  au  présent. 

Mt. , IX,  19.  — Z : "Suivit»,  d’accord  avec  uxo- 

Xovdtjcrsv  en  BFGKLSUXrAn0,  etc.,  contre  rjxoXovôei  en  K CD 
33  etc. 

Mt. , IX,  9 3.  — Z : uiu!^  g^nuut  «il  dit  (ind.  prés.)  à eux», 
d’accord  avec  Xeyet  avrois  en  CEFGKLMSUrAn0,  etc. , et  le 
syriaque,  contre  eXeysv  en  nBD  1 i3  33  118  mà  etc. 

Mt. , X,  8 : vexpovs  éye/pere  «ressuscitez  les  morts»,  en 
BC*D  1 . 1 3.  33. 1 08 , etc. , et  syr.  sin.  Ce  membre  de  phrase  est 
omis  par  la  Pechitto  et  l’arménien , d’accord  avec  0Ta  K Eus. 

Mt. , X,  10.  — Z : »///  ÿnuuf  «ni  un  bâton»,  d’accord  avec  : 
fzijâ'è  j5aê<î'or  en  nBD0  1 33  118  etc.  Mais:  paêfî'ous  en  CEFGkL 
MPSUVXF,  etc.  L’arménien  concorde  ici  avec  les  vieux  grecs,  et 
avec  des  mss.  de  basse  époque,  qui  peuvent  reproduire  un  ori- 
ginal ancien. 


58'i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. ,x,  12.  — Z : nq^njlt  \it/ui  II  uiutuu^^p  • 

tntxhiu  «saluez-Ia  et  dites  : salut  à celte  maison  v,  d’accord 

avec  Asyovrss  eiprjvn  t«ü  oixco  tovtco  en  D0L  i 33  20g 

vg,  etc.,  contre  le  syriaque  et  les  autres  majuscules  grecs,  qui 
n’ont  que  : àaTnxaacrds  auTr/v. 


Mt.,  X,  10.  — Z : trp-li  [tgk  utnLU% . . . «si  serait  la  maison 
digne»,  d’accord  avec  D qui  om.  xai,  contre  xcà  èàv  des  autres 
textes  grecs,  latins  et  syriaques,  d : si  enim. 

Mt. , X,  i3.  — Z : trl^lrugl^  «que  vienne»,  en  ACD; 
en  E 2Qq.  Grec  : skdchù)  en  xCL;  ekdszct)  en  BEFGKM©,  etc.; 

sale  en  D;  syriaque  : )lju  «veniet».  On  a affaire  ici  à une  va- 
riante interne  de  l’arménien  ; le  flottement  grec  n’est  pour  rien 
dans  la  chose.  La  forme  h-litrgh-u  est  donnée  comme  plus  ar- 
chaïque que  Irlih-ugh-u  par  A.  Meillet,  Altarmenisches  Elemen- 
tarbuch  (iqi3),  p.  io5,è,  s.  v.  q-unT. 

Mt. , X,  \h.  Z : fl jugUJuiUl, 

« lorsque  vous  sortirez  de  cette  ville  » , d’accord  avec  D , qui  omet 
T>?5  oixioLs  n , contre  les  autres  textes  (y  compris  0)  qui  portent  : 
è^epy6p.evot  s^co  Ttjs  oixi'as  ^ Trjs  •nroXeaas  sxsi'vrjs.,  et  le  syriaque  : 
«lorsque  vous  sortirez  de  cette  maison  ou  de  cette  ville». 

Mt. , X,  18.  — Z : utu/ii^g^"b  qiirtp  tj^uL  ^iP  « on  livrera 
vous  à cause  de  moi»,  pour  rendre  le  grec  ; àySrfasade  ëvexsv 
éfiov  «vous  serez  accablés  à cause  de  moi».  Pechitto  : «on  livrera 
vous  à cause  de  moi».  Par  contre  D,  qui  est  si  souvent  d’accord 
avec  l’arménien,  porte  ; alcSnaeaBat,  d’accord  avec  111,  le  syr. 
sin.  «vous  vous  tiendrez  à cause  de  mon  nom»,  et  la  plupart  des 
italiques  (af  it  gg  Ir). 

Le  verbe  mu/bfiJ'  conjugue  en  ft  au  présent,  de  sorte  que 
le  passif  ne  se  distinguerait  pas  sulïisamment  de  l’actif  en 
Pour  éviter  toute  confusion,  on  a traduit  par  la  3'  pers.  du  plur. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


T)  8 5 

, X,  'ÎO.  k-L.  b-pi^  jiujbJluhl:^  <^uiuuA-^ÿlrb  ifllrtf , 

fl  Jlit-u,  contre  la  grande  majorité  des  grecs  et  la 
Pechitto,  qui  omettent  ce  membre  de  phrase.  Mais,  syr.  sin.  : 
« et  s’ils  vous  persécutent  dans  l’autre  ville,  fuyez  dans  une  autres. 
Le  rapprochement  est  surtout  frappant  avec  D L 0 et  quelques 
autres  grecs  : i . i 3.  a.  1 1 8 , etc.  : (psvyeTs  sis  jrjv  srepav  (DL 
aXXrjv)  xoLv  (D  solv  J'e)  ev  Ttj  sTSpa  (D  sv  Trj  aXXrj , L al'^ 
()pi,29D  TavTrjs)  Si'jJxcocTiv  Vftas,  Çisv-ysTS  sis  Trjv  aXXrjv.  0 ; Çisv- 
ysTS  SIS  Tiv  aXXtjv  xav  sx  toivtï)S  Siojxrotjiv  vpas  " (psvysTS  sis  tiv 

STSpOLV. 

Mt.,  X,  2 5.  Z : Itl  é-uifLu^pj  fip.[ilrL.  fti-fi  «et  à 

l’esclave,  comme  son  maître d’accord  avec  le  syriaque  et  t'jj 
SovXct)  en  L0al  paucbf  ff*‘  g^-  k vg,  etc.,  contre  les  autres  grecs 
qui  ont  une  anacoluthe  de  construction  et  portent  : ô SovXos.  Le 
texte  de  L et  de  0 doit  être  une  correction , et  le  rapport  est 
frappant  avec  l’arménien. 

Mt. , X,  A2.  — Z : p.uÆ<htul^  Jfi  gnu^iiii  «un  Verre  d’eau 
froide 55,  d’accord  avec  syr.  sin.  : JDiio*  Jl^oâ,  contre 

le  grec  (y  compris  0)  : zroTjjpiov  \pvypov  « un  verre  de  rafraîchis- 
sement w (^\ptjyp6s  « froid «frais»;  au  neutre  ; to  \f/uyp6v  «ra- 
fraîchissement», «eau  fraîche»), et  contre  la  Pechitto  : poculum 
frigidarura  [aquarum]  Juaao . Mais  l’arménien  est  par- 

faitement d’accord  avec  1)  it  vg  cop  aeth  go  Or'*’®^'’  aii...i™^ 
lire  : -aoiripiov  u^aTOS  ^pvypov. 

Mt.,  XI,  5 : Tv(pXoi  dva^XéTTOvcTiv  xat  yctfXoi  ■srspiTraTova-iv  en 
NBCEFGlvLMPSUVXrAn0,  etc.,  d’accord  avec  le  syriaijue.  Ar- 
ménien : uibuufuli^ , . . «(les  aveugles)  voient,  les  boi- 

teux.. . » d’accord  avec  ZA  28  flf’  g'-‘  h.  vg,  ([ui  omettent  xai. 
Ici,  l’arménien  marche  avec  des  mss.  grecs  tout  autres  (pie  ci- 
dessus.  I)  : TvÇ>Xoi  avaëXsTTOvaiv  Xsirpoi  xaOapi^ovTai  xai  x'a)Ç>oi 


axovovdtv . . . 


586  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt.,  XI,  10.  — Z : np  'iiuÊ  4"  «car  il  est»,  d’accord  avec 
Pechilto  et  outos  yap  en  CEFGKLMPSUVXrAn©,  etc.,  contre 
ouTos  en  nBDZ,  etc.,  et  le  syr.  sin. 

Mt. , XI,  l5.  Z : «P  nùh^g^  iulguhpu  ^ulr^ig 

«celui  qui  a des  oreilles  four  entendre,  qu’il  entende»,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto,  et  : ô cSra  àxovetv  dnovéTco  en  nCEFG 
kLMSUVXFAII©,  etc.,  contre  : d i)(^cov  «Sra  àxovéTco  en  BD  3 
k,  etc.,  et  le  syr.  sin.  — En  Mt. , xiii,  9,  il  y a le  même  llotte- 
ment,  mais  pas  dans  les  mêmes  mss. , ce  qui  prouve  bien  l’im- 
possibilité de  systématiser  : arménien  lul^u/ü^  "des 

oreilles  pour  entendre  » , d’accord  avec  la  Pechitto  et  ojja  axovsiv 
en  CDEFGK0. . . , etc.,  contre  coto.  en  nBL  a e ff  * k,  et  le  syr.  sin. 

Mt. , XI,  16.  — Z : qj^l(lritu  «leurs  camarades»,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  le  grec  : rots  exctipois  de  GSUVII'^,  etc.  ; tandis 
que  les  éditions  portent  : toi?  erepois  «les  autres»,  sur  l’autorité 
de  BCDEFKLMXZFAII*©,  etc.  — G : qp^lib-tupu , variante 
phonétique  indiquant  que  h-tu  i^éa)  = b-  (é). 

Mt.,  XI,  17.  — Z : nqptuguip  Jtlrq^  « nous  nous  sommes 
lamentés  pour  vousv,  d’accord  avec  le  syriaque,  et  èOpnvrjtrapev 
Cptv  en  CEFGKLMSUVXFAIl©,  etc.,  contre  sQpnvria-oLfxev  en 
nBDZ  12/18,  etc. 

Alt.,  XI,  19.  Z : tri.  tuprj.uiptugiuL.  ^i/iuuuinL.p-^1^ 

Ht-ng  [iLpng  «et  fut  justifiée  la  sagesse  par  ses  enfants:!'),  d’accord 
avec  syr.  sin.,  et  lexvwv  en  B^CDEFGKLMSUVXrAII©,  etc., 
contre  epycov  avrtjs  «ses  œuvres v en  nB*  1 2/1  etc.  et  Pechitto. 


Mt.,  XII,  h.  — Z : tri.  Irl^lrfi  ip^uig'ü . . . «et  mangea  le 
pain.  . . » d’accord  avec  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.),  et  avec 
£<^«761»  en  CD©  une  et  min  rell  it  vg  Eus,  contre  sÇiayov  en  nB o^^L 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


587 


• XII,  9.  — Z : jfiunuu  frl^  «Jésus  vint»,  d’accord  avec 
Pechitto  et  ô îi  fjXôev  en  CEG  al  c h. , contre  ^Xôsv  des  autres 
grecs  et  contre  syr.  sin. 

Mt.,  xn,  10.  — Z : é-nrjnijni.pq_^  pujifnt.ifp  ft foules  nom- 
breuses», d’accord  avec  le  syriaque,  et  o-)(Xoi  tsoXkoi  en  CDEGk 
LMSUVrAn©,  etc.,  contre  zsoXkoî  en  nB  abc  etc. 

Mt. , xii,  3 I . — 7.  il[i  P nqg^  «ne  sera  point  laissé  par- 
donné]», d’accord  avec  ovk  à(pedri(7£Tai  de  xB  ai  ‘“g->  Syr. 
sin.  : « . . , pardonné  à luiv.  Pechitto  : « . . . aux  61s  des  hommes» , 
d’accord  avec  : ovx  d<pedtj(T£T(xc  to7s  dvôpohrois  en  CDEGKLMSUV 
XEAn©,  etc. 

Mt. , XII,  30.  Z : fl  P ipuibJnug  upinfi  f>L.pnj  ^uTbl, 

«du  mauvais  trésor  de  son  cœur  fait  sortir»,  d’accord  avec  syr. 
sin.  et  Ttjs  xapSias  avrov  en  L al,  contre  ex  rov  'csovrjpov  B-tjo-aupov 
sxëaXXet  dans  les  autres  grecs  et  la  Pechitto. 

Mt.  , XII,  flf\.  Z : ufiupiJJu^npq^ , ifiuppiriui  hi-  jujpij_ui^ 

ph-tuf^  « vide , nettoyée  et  ornée  » , d’accord  avec  a-)(o\di^ovra , aeact- 
p'j)pévov  xai  xexoapnpévov , en  BC-DEFGKLMSUVXrAIl©,  etc., 
contre  le  syriaque  et  o-p^oXa^ovra  xai  (recrapœpévov  xcii  xexorrpn- 
aévov  en  xCZ , etc. 

Mt. , XII,  46. Z : iliujp%npiii  hu  frqpiup^  'hnpui  «la  mère 

de  lui  et  les  frères  de  lui  » , d’accord  avec  le  svriaque  et  avec  pump 
avTOV  en  Ta  1'“  (3“in8  01222  asm  xM20(1  91  46 

7i3  399)  lat'”'"'  contre  tous  les  autres  textes  actuellement 
connus. 


Mt. , XII,  48.  — Z : . . .fiif'i/ii^p  Ifiui/’nif  h'ii . . . « . . .ma 
mère  on  qui  sont.  . .?»,  d’accord  avec  syr.  sin.  et  ù pd'^vp  pov  v 
Ti'vss  en  I)  et  ©a  h k q,  contre  : xaî  rtves  des  autres  grecs 
et  de  la  Pechitto. 


r)88  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mt. , MI,  4 g.  Z : jUJ^ujIilr^iuiiiL  « . . . sa  maiii 

vers  les  disciples.  . . v,  rtjv  p(;,e<pa  avTov  en  BCZm©,  etc.;  D : 
Tvv  ici  B n’est  pas  d’accord  avec  N.  Syriaque  : «srt  main». 

Mt. , XIII,  4.  — Z : p-rr^nL^  Irppfig  « oiseau  du  ciel»,  d’ac- 
cord avec  Ta  ■zssTsivà  tov  oùpavov  en  E^kVÎII©  aE®  fere  b fï*’  h , etc. 
Ici,  l’arménien  marche  avec  M et  0 contre  L et  les  autres. 

^It. , xiii,  7.  — Z : (t  illy^  «au  milieu  des  épines», 

tfdans  les  épines»,  d’accord  avec  els  Tas  àxdvôas  en  D 1 3 1 9 4 
3 46  Or^"’’''^,  et  in  spinas,  in  spinis  en  it  vg,  contre  stt)  Tas  àxdvÔois 
des  autres  textes. 

Vit.,  XIII,  36.  — Z : pnq^ujf  «yésMs ayant  laissé», 

d’accord  avec  la  Pechitto;  le  nom  de  Jésus  est  omis  dans  les  vieux 
textes,  mais  il  figure  sous  la  forme  ; »;X^ev  0 ïs  en  GEFGkLMS 
LVXAn,  etc.;  rj^^Osv  en  D;  >7X6ev  eis  tiv  otxiav  0 is  en  0. 

Mt. , XIII,  36.  — Z : [i  innub,  Jésus  vinl  «à  la  maison»,  e/s 
Tïjv  olxtav.  H : /r  uimJihi  «dans  sa  maison».  Tischendorf 
signale  l’addition  d’aoTou  (sa)  dans  1.  aPsPet^Or,  etc. 

Mt. , XIII,  37.  — Z : , . .uiul,  g^nuuj  «dit  à eiuoT,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  elitev  ainoïs  en  CEFGKLMSUVXrAn0,  etc., 
contre  e/7rev  en  xBD  a b ff*---  g*'  k 1 , etc. 

Mt.,  XIII,  5i.  — Z : luul^  g^num  «dit  à eux  Jésus», 
d’accord  avec  la  Pechitto,  et  Xeyei  auTois  0 <s  en  GEFGKLVISEV 
XrA0,  etc.,  contre  l’omission  de  ce  membre  de  phrase  en  syr. 
sin.  et  en  nBD b c e ff g*' k 1,  etc.;  mais  Xeyei  avTota-enD, 
au  commencement  du  V.  62. 

Mt. , XIV,  12.  — Z : hi-  ptuqIrgP  « et  cnsevellrent  » , d’ac- 
cord avec  la  Pechitto  et  le  seul  grec  (0106),  contre  e^axfar 
avTÔv  en  N*B  a fl  et  . . . avTo  en  N'’GÜEFGkLMSUVXrAn0,  etc. 


VARIANTES  PORTANT  SIR  LE  FOND. 


589 


Ml.,  xiv,  26.  — Z : K les  disciples»,  d’accord 

avec  01  (laOtiTai  en  CEFGKLMPSUVXrAII,  etc.;  Pechitto  ; «ses 
disciples»,  contre  l’omission  de  ce  mot  en  syr.  sin.  et  en  x*a  b c 
gi.  jyi.  2.  [j  N*"BD  : 01  Se  fjLaOrjTat  iSovres  avrov.  0 ; tSovres 

Se  ctmov. 

Mt.,  XIV,  3o.  — Z : q^nqpL  utnutnfii^  «le  vcnl  Violent  v , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  jov  avefxov  ï(f)(yphv  en  DB^C0  unc'^  min 
omn  fere  it  vg  al  pl,  contre  les  autres  grecs  qui  omettent  taxvpov. 

Mt  . , XV,  6.  — 7^  ijb  luutug  «car  Dieu  a dit»,  d’accord 
avec  le  syriaque,  et  : b yàp  3-eos  eiTrev  en  Ta 24 1010  « i»  ja 
7?»  (>>  (Bn°  08/1  892  D0  700  i582  2198  1 788  12/1  (>9 
17/i)  lal"'-^  Ir,  contre  b yap  3-eos  évereiXaTO  \éyù)v  en  x* 
CBFGK.  . . , etc. 


Ml  . , XV,  12.  Z : lU^utl^lrfttniMig^  «ses  disciplos», 

d’accord  avec  le  syriaque  et  : ol  pLoBntoù  avrov  en  Ta  K. 

Mt.,  XV,  1 3.  Z : î/iM  vniuintÀJujuuili^  trin  ^ingm  h.  tuul, 

«il  répondit  à eux  et  il  dit»  (ind.  prés.],  qui  se  rapproche  de  la 
Pechitto  et  de  b Sè  àiToxpSe'i?  eiirev  ctvToh  en  Aalpauc,  contre 
syr.  sin.  et  la  très  grande  majorité  des  grecs. 

Mt. , XVI,  h.  — Z : jntjhu/iinL.  i/îufii^ tufil, ^ « dc  \ ônaii  le 
prophète»,  d’accord  avec  le  syriaque,  et  lawS.  tov  rspotprjTov  en 
CKFG11K-M0.  . ..etc.,  contre  ioivâ  tout  court  en  nBDL  2()2  , etc. 

Mt. , x\i,  I 2.  — Z :.../»  lutliniry , ujj ...  « . . . du  Icvaiii . 
mais.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  aTrà  rtjs  lopins,  àXXà.  . . 
en  1)0  I 2/1*  a h 11  -•  L cil,  contre  . . .^vptjs  tüv  (papiaaicov . . . 
àXXà  des  autres  gi’ecs. 

Ml.,  XVI,  21.  Z : jt  _piii*yu/tittyiiiiifh  inlty  /f  t 

hi.  /i  éhimy  J niinilitÊiliiuVL  «de  la  part  des  grands  pi'élres. 


590  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


des  scribes  et  des  anciens  du  peuple  » , d’accord  avec  © : «tto  tcov 
(xp^ispeœv  xat  ypapaTecov  xat  zrpscrêvTepcûv  tou  Xaou,  en  accord 
avec  I‘“  (1689  988),  contre  les  autres  grecs  : dnb  tûjv  ■zspea-- 
ëmepcov  xa)  dp^iepécov  xoà  ypa.p.p.aTéc>}v  et  la  Pechitto  «a  senio- 
ribus  et  a principibus  sacerdotum  et  iegisperitis??.  Lacune  en 
syr.  sin. 

.Vit.,  wii,  k.  — Z : ui[iuju^nLg  et  nous  ferons  75,  d’accord 
avec  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.),  et  zroitja-copLsv  en  C^DEFGH 
KLMSUVrAn©,  etc.,  contre  'aoivo-w  en  NBG*b  ff* . . . , etc. 

Mt. , ;;cvii[,  2 5.  — Z : et  la  femme  de  lui»,  d’ac- 

cord avec  le  syriaque  et  tyiv  yuvouxa  avrov  en  D unc^'^  ai  pler  \ \ 
pler  Dam>’“'^  contre  tvv  ywaixa  des  autres  textes. 

Mt. , xviii,  28.  — Z : ^iuinn  ftul  et reiids  à 7uoiv,  d’accord 
avec  le  svriaque  et  dTrôSos  p.01  en  GTII'^  une***,  etc.,  contre  d-noSos 
en  xBDLn*©,  etc. 

Mt. , XIX , 18.  — Z ; luul^  g%tu  yu  et  dit  à lui  Jésus  » , d’accord 
avec  le  syriaque,  et  . . .enrev  avTco  en  H alit‘'‘*‘'sah  cop,  etc., 
contre  smev  en  nCD  unc*^,  etc.  S : 0 Se  is  emev  to  o\j  Ç>oveva-eis. 

Mt. , XIX,  19.  — Z : K ton  père»,  d’accord  avec  le 

svriaque  et  tov 'sraTspa  a-ov  en  33  69  etc.,  contre  tov  'csaTspa 
eaNBC*D0  unc^^,  etc. 

Mt. , XIX,  20.  — Z : fl  iflublini-P Irhl^  ^*^4  « dès  ma  jeu- 
nesse», d’accord  avec  le  syriaque  et  ex  veoTtjTos  p.ov  en  N'*' CD 
(oui.  (lov)  unc*^  al  pler  a b c e f b q,  etc. , contre  les  autres  grecs 
qui  n’ont  pas  ces  mots. 


Mt. , XIX,  ‘ik.  Z ; qlit-iifài  4^  JluJunj  ifuiu/hlri  énul^ 

luuqulü  ^u/ü  Jh  éruimuhi  jtupf^u^nL.p^ ujumnuérr^  Juitu^ 

"iilri  te  il  est  [plus]  facile  à un  chameau  entrer  dans  un  trou 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


3yi 

(l’aiguille,  qu’à  un  riche,  dans  le  royaume  de  Dieu  entrer td,  d’ac- 
cord avec  la  Pechitto,  et  . . .lov  3-eoy  en  nBCD0  une*®,  contre 
Tcov  ovpavœv  en  Z i 33  124  ihy  etc. , et  syr.  sin.;  d’accord  en 
outre  avec  stasXôeiv  eia  mv  ^aaiXetoLv  en  CX,  etc.,  alors  que 
les  autres  textes  ne  répètent  pas  ce  verbe. 

Mt.,  XIX,  29.  Z ; . . . b-pnq^ijutnÊjL  q^q^tufiu  . . . 

«quitta  maison  ou  frères.  . . d’accord  avec  syriaque  (maisons) 
et  atpnxev  oixias  en  BC®DX©unc**  al  fere  omn  it  vg,  etc. , contre  : 
à(prjxev  à3sk(po\)s . . . ^ oixi'as  ëvsxa. . . . des  autres  textes. 

Mt. , XX,  6.  — Z : ^ q-UÉuitÆifil^  «d’autres  qui 

se  tenaient  oisifs»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  aXXovs  éalünas 
àpyoùs  en  C*  une*®  al  fere  omn  f h m q , etc. , contre  dXXovs  é<r1cjTas 
en  nBC^DL©  3 3 a b c e ff**  etc. 

Mt. , XX,  1 y.  — Z : uMfL  qb^ftl^nintuuu/üu%  «il  prit  les  douze». 
Ici  l’arménien  marche  avec  ScoSexa  en  n DLZ©  1 , etc.,  contre 
ScüSexa.  (jiaôrjTas  en  BCNXII,  etc.  Svr.  sin.  «ses  douze»;  Pe- 
chitto : «ses  douze  disciples». 

Mt.  , XX,  2 3.  Z : tuu^  yïinuiu  jfiuni-U  «dit  à eUX  Jésus  y), 

d’accord  avec  syr.  sin.  et  Xeyei  avTois  0 ts  en  DA0  1 3 69  346  a 
b c e ff  *•  ^' g‘^‘ h m n,  contre  la  Pechitto  et  les  autres  majuscules 
grecs  qui  portent  : Xéyei  avrois. 

0 

Mt. , XXI,  12.  — Z : fl  mut^dufi'b  «dans  le  temple»,  d’accord 
avec  nBL0  al®  b sah  cop , etc. , contre  eis  t6  lepbv  tov  B-eov  en  CDE 
FGHKMNS,  etc.,  et  Pechitto. 

Vit.,  XXI,  2 8-3i.  Arménien  : «Mais  comment  semble-t-il  à 
vous?  à un  homme  étaient  deux  fils,  et  s’étant  approché  du  pre- 
mier, il  dit  : enfant,  va  aujourd’hui,  travaille  dans  la  vigne. 
29.  Il  répondit  et  il  dit  : je  vais,  seigneur,  et  il  n’alla  pas.  3o.  11 
s’approcha  aussi  de  l’autre  et  parla  de  même.  11  répondit  et  dit  : 


592  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Je  ne  ceux  pas,  mais  ensuite  il  se  repentit  et  ü alla  à la  vigne. 
3i.  Or,  lequel  des  deux  fit  la  volonté  du  père?  Ils  disent  ; le 
dernier.  Dit  à eux  Jésus  : en  vérité,  je  dis  à vous  que  les  doua- 
niers et  les  prostituées  vous  précèdent  dans  le  royaume  des 
deux.  55 


Ce  texte  est  conforme  à celui  de  Koridethi  : 29.  ..  .0  Se 
otTroxpiôets  stnev’  vTïayco  koli  ovk  airrjMev . . . 3o.  ..  .0  Se  cmo- 
xptôets  etnev  ov  B-eXco.  vcrlepov  Se  (leiapLeWinOeis  airtiXOev . . . 
3 1 . Tts  ex  Tcov  SvQ  eiTOina-ev  to  B-eAtjpiot.  tov  'usps  ' \eyo\j(7iv  0 
ecryaros. 

Adalbert  Merx^*'  a consacré  une  dissertation  bien  obscure 
à expliquer  que  certains  textes  portent  : «le  dernier 55,  vcriepos 
ou  ëayœros-,  telles  seraient  les  versions  arm. , copte,  syr.  de  Jéru- 
salem, tandis  que  d’autres  portent  : «le  premier 55,  p.  ex.  : 
étbiop.,  Jérôme,  syr.  cur.  et  Pechitto. 

L’édition  de  Tischendorf  porte  ; ô TSpSnos  «le  premier 55, 
pour  la  bonne  raison  qu’au  v.  29,  le  premier  fils  dit  : «je  ne 
veux  pas;  enfin  s’élant  repenti,  il  alla 55,  tandis  qu’au  v.  3o,  le 
deuxième  fils  dit  à son  père  : «moi,  seigneur;  et  il  n’alla  pas 55. 

Dans  l’édition  de  von  Soden,  le  premier  fils(v.  29)  dit  : «je 
vais,  seigneur;  et  il  n’alla  pas 55;  au  v.  3o,  le  deuxième  fils  dit  : 
«je  ne  veux  pas;  enfin,  s’étant  repenti,  il  alla 55;  c’est  donc  le 
dernier,  ô ’éayijtios,  qui  a fait  la  volonté  de  son  père. 

On  relève  Tspwroi  au  1.  d.  e^yjnoe  en  Ta  H K contre 
ic.'caio54  J.  ^j)0  .ygg  jg/,  qIç  ^ 1187  15^3 

1 5 5 5 ) pa  af  it  sy'  bo  Itttt , ^euTepos  en  Ta®  (273  à)  ualepos 
en  (B  565). 

Il  semble  donc  que  le  llottement  ne  porte  pas  sur  la  place  de 
eayjxtos  par  rapport  à 'sspuios,  mais  sur  la  place  du  verset  29  et 
du  verset  3o. 

L’arménien , en  portant  : « le  dernier  55 , marche  avec  ceux  des 

Die  vier  Icanonischen  Eoangelieii  nacli  ilireni  ültestea  bekaiinlen 
Texte.  . . (Rerlin.  1897),  P-  2^7  et  suiv. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


593 


textes  qui  ont,  au  v.  3o,  «je  ne  veux  pas,  mais  ensuite  il  se 
repentit  et  il  alla  à la  vigne;?.  C’est  celui  des  fils  qui  va  tra- 
vailler à la  vigne,  qui  accomplit  la  volonté  de  son  père. 

Mt. , XXIII,  10.  Z:  nLunLÿfi^  ilrp  ^ftutnnu  ^ «Cai’ 

votre  maître  Christ  est  (=car  votre  maître  est  Christ)»  d’accord 
avec  0 : ot<  xaOriynTns  vyi'jjv  saliv  o et  avec  I»  1033 1132 
(i58a  2193  1 872  etc.  788  126  1012)  af  a r r- d sj * 
contre  etrhv  ets  0 des  autres  grecs  et  de  la  Pechitto  : 

«quoniam  untis  est  dux  vester,  le  Messie».  — sis  sahv  en 
(Ü) it  vg,  etc. 

Mt. , XXV,  7.  — Z : ‘tutf  l(nLuii/ii^  «toutes  les  vierges», 
d’accord  avec  D 2 2",  contre  le  syriaque  et  les  autres  textes  : -csAjai 
ai  urapûévoi  éxetvai. 

Mt. , XXVIII,  18.  Z : tun mg^ljiug  i^u  <Çugg , tri. 

/ru  uininp/rif  q^lrii^  «comme  envoya  moi  (acc.)  le  père,  moi 
aussi  j’envoie  vous»;  C : «mon  père».  L’arménien  est 

d’accord  avec  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.)  et  avec  xaOœs  ane- 
(jlaXxev  fjLS  0 vrazrip  xay'j}  airoal elXco  ufias  de  0,  de  Ta  et 
(160/i),  contre  tous  les  autres  grecs  qui  omettent  ce  membre  de 
phrase. 

Mc,  1,  i.  — viov  Tov  S-eov  omis  par  I«o5o  los^nii* 

( x*0  28  i555*)'’*  Ip  Clp  Or  Bacr  Kü‘T«t  Vict  Hier  (lacune  en 
syr.  sin.),  et  par  les  arméniens  Mq ME 229  H.  Accord  de  ces 
bons  témoins  du  texte  arménien  avec  0,  contre  inoy3-ôen  D,  les 

P P 

autres  grecs,  la  Pechitto  (joCi,)?  o»;,»)  et  les  arméniens  plus 
récents  : Ufiqi-fg  iuuiiini.érig . 


Mc,  II,  8.  — / : ht-  luui,  «et  dit»,  d’accord  avec  H<5‘ 
jj|>203  ^30  8-y«j),  contre  les  autres  grecs  : Xeyei  avzots  et  la  Pe- 
chitto; lacune  en  syr.  sin. 

as 


5Ü4  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  II,  9.  — Z : . . . .à  toi  les  péchés  de 

toi  55,  d’accord  avec  la  Pecbitto  (lacune  en  syr.  sin.);  on  relève  : 
(TOI  ai  afiapTiai  en  ACDSPA©*^,  etc.,  et  crot  ai  apiapriai  trov  i^tibt 
peccata  tua)  en  a c f q mt  cop  aeth  go  2 A 7 268,  contre  crov  ai 
d[iapTi'ai  de  0 et  des  autres  textes.  Dans  ce  cas,  l’arménien 
marche  partiellement  avec  D pour  <701  = «à  toi 55,  et  com- 
plètement avec  les  italiques  et  quelques  versions. 

Mc,  111,  h.  — Z : A-  'hn^iu  traduit  scricjTrïjuav  de 

1010  Ju  892  <I>2N0)  aq.  H : ^n^tu  l^u^lîb  «ils  se 

tenaient  silencieux 55  traduit  oi  Sè  éiricÔTrcov  de  D©,  etc. 

Mc  , III , 1 5 . — Z : pLé-^irinj  tfgtui.u  II  . , . « de  guérir  les 
malades  et.  . . 55,  d’accord  avec  le  syriaque  et  B-epaneveiv  ras 
voa-ovs  xai  en  A DP  Fil  une®,  etc.,  contre  l’omission  de  ce 
membre  de  phrase  dans  les  autres  majuscules  grecs.  0 : 3-epa- 

TTSVSIV  VOtTOVS. 


Mc,  III,  82.  Z : Itl  Irqpuip^  t^u/b  lufiuiiup^y  bru 

fuLq^fitrit  « et  tes  frères  sont  dehors  et  te  cherchent  55, 

d’accord  avec  le  syriaque  et  nBCGKL  Ail  1 i3  33  69  etc., 
contre  : . . . xai  oi  àSeXÇ'oi'  aov  xai  ai  aSelCpat  crov  i^tjrovatv 
cre  en  ADEFHMSUVr  22  12A  288  etc.  Ici,  comme  fréquem- 
ment ailleurs,  l’arménien  est  d’accord  avec  L.  0 : xai  01  aSe}^(poi 
(70V  s^co  ’^'nrovaiv  as. 

Mc,  IV,  2.  — Z : p.ujqnLiT . . Correspondant 

au  grec  iv  rsapaëoXais  rsoXld,  ce  qui  signifie  que  Jésus  se  servait 
beaucoup  de  paraboles.  Mq  porte  p.tuq^nLJ  lun  ml^uiLg , ce 
qui  signifierait  que  Jésus  enseignait  les  foules  par  beaucoup 
de  paraboles;  cette  dernière  leçon  pourrait  avoir  été  empruntée 
par  Mq  au  grec  D qui  lit  rsoXXais  au  lieu  de  rsoXXid.  Le 
syriaque  entend  que  Jésus  enseignait  : beaucoup  par  des 
paraboles. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND.  5'J5 

iVlc,  IV,  IQ.  Z : Itl.  miutn^nub^  t/tS-ni.f3-lruAj  «et  les 

séductions  des  grandeurs»,  d’accord  avec  xal  àtcdicti  en  D et  en 
q i;  mais  D porte  tow  xocrfiov  au  lieu  de  tov  'otXowtoü.  © : xai  ai 
«TraTs  TOV  xoa-fjLov.  Pechitto  ; « les  séductions  des  richesses  » ; 
lacune  en  syr.  sin. 

Dans  ce  même  verset,  xa<  al  srepi  rà  Aomà  êTriOvfitai  est  omis 
par  !«  «îsnesrf  ^DW  98  1682  2198  1 etc.)afit. 

Mc,  n,  33.  — Z : uy^uiftuli  tun^uil^o^  «avec  de  telles  para- 
boles», d’accord  avec  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.),  et  Totav- 
Tats  'srapaêoXaîs  en  C*''‘'*LA  1 98  33  ti8  etc.,  contre  . . .srapa- 
ëoXais  woXXaTs  en  nABC'^©*"!!  unc^,  etc  ; ToiavTais  zroXXais  Tsapa- 
jôoXa<s  en  D©. 

Mc,  IV,  89.  Z : . . . uiuuinhujy  iru  , 

uiul,  «...  réprimanda  le  vent  et  la  mer,  il  dit ...» , d’accord 
avec  . . . TfiS  àvépLO)  xai  rf}  S-aXatra^  xa'i  sIttsv  , en  D 1 1 1 8 1 3 1 
•î09bceff^'  iq,  contre  : . . .tw  àvépco  xa\  eluev  rfî  B-aXacrcr^ , 
des  autres  textes  grecs  et  de  la  Pechitto.  Lacune  en  syr.  sin. 

Mc,  — Z : ^ iiu^  fiJ’lri.  «qu’y  a-t-il  à moi  et  à 
toi?»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : tî  épo't  xa)  crot.  — 
Mq  : y/»  liuij  Jh  P Itl.  « qu’y  a-t-il  à nous  et  à toi  ? » , d’accord 

avec  rjpLiv  au  lieu  de  epoi  en  laosooiaaa  ^0  ^i/jS);  cf.  Mt. , viii, 
99.  Cette  variante  prouve  que  certains  textes  arméniens  tra- 
duisent ou  corrigent  sur  Koridethi  ou  un  congénère. 

Mc,  v,  10.  — Z : «demandaient»,  au  pluriel, 

d’accord  avec  syr.  sin.  et  zsapexaXow  en  AA©  1 28  etc.,  contri' 
le  singulier  de  la  Pechitto  et -jsrapexaXet  en  nBCDLII,  etc. 

Mc,  V,  t9.  — Z : tuJI.^iuMjii  nJiLftij  «tous  les  démons», 
d’accord  avec  zsavjss  01  Saipoves  en  AKKGIISÜVIl  etc. , et  « ces 
démons»,  en  syriaque  et  01  Satpovss  en  KMn'‘‘,  etc.,  contre 
l’omission  de  ces  mots  dans  les  autres  majuscules  grecs.  I)  : xa 
SaipLOvta;  © ; -aavja  Ta  êaipovia. 


38. 


590  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  V,  3i.  — Z : «les  disciples 5),  d’accord 

avec  le  seul  grec  1“®*^  (W),  contre  ol  ixoLOvrai  olvtov  et.  la  Pechitto 
«ses  disciples 57  (lacune  en  syr.  sin.). 

Mc,  V,  33.  — Il  y a désaccord  manifeste  entre  les  originaux, 
grecs  ou  syriaques,  et  l’arménien , qui  lit  ; h liffilü  quifi<^nLphuti^ 
U.  q.nqw^lrui^  ijwuh  ripy  ipiuquth  luptnp , ij-ftml^p 

brqbL.  ‘ùJlu . . . «et  la  femme  effrayée  et  tremblante  à 
cause  de  ce  que,  en  secret,  [elle]  fit,  car  [elle]  savait  ce  qui 
était  arrivé  à elle.  . . 55.  Le  grec  porte  : >7  yuvri  (pol3n9s7a-a  xoà 
rpé(Movaa,  siSvta  â yéyovsv  avTtj . . . Le  syriaque  sinaïtique  a une 
lacune,  et  la  Pechitto  lit  «or  la  femme  craignant  et  tremblant 
[elle]  qui  savait  ce  qui  avait  été  fait  à elle.  . . 55.  L’arménien  offre 
un  texte  analogue  à celui  du  Codex  Bezae,  de  Koridethi  et  de 
quelques  autres  grecs,  ainsi  que  les  italiques  (fl^),  qui  lisent, 
après  TpsfÂOvcra  : Si  0 zrenonixsi  XaÔptx.  Mq  complète  le  mode  per- 
sonnel, en  lisant  ; q-nquiÿlruij^  l^p  était  tremblante  55. 

Mc,  V,  3A.  — Z : trL.  jftunt-u  uMul;  gbui  «et  Jésas  dit  à elle 55, 
d’accord  avec  CDM"'^0  1 1 3 28  69  etc.,  contre  bSè  en  xABLM* 
An,  etc.,  et  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.). 

Mc,  V,  ^2.  Z ; Itl.  ipupJlugu/lj  iltA-iuL.  qutpifù/biuiJro^p 

«et  ils  s’étonnèrent  avec  grand  étonnement:’,  d’accord  avec  Pe- 
chitlo  et  xoù  é^écrlticTOiv  éxalâa-st  peyaiX^  en  ADR©  unc'^  it  vg,  etc., 
contre  xa.)  ê^éalvo’av  evdvs . . . , en  XBGLA33,  etc.;  lacune  en 
syr.  sin. 

Mc,  VI,  2.  Z ; qujpi/u/bu^^  1^1  ifuipqiuiqlrinni-P 

"i/nptu  tri.  laul^fib  «s’étonnaient  de  sa  doctrine  et  disaient 55,  d’ac- 
cord avec  s^STrXvo-aovTO  eut  tij  StSaytj  avTOv,  XeyovTSS  en  D0  118 
aP  it  (exce)  vg,  contre  è^eTtXrjfraovro  Xéyov^es  des  autres  textes. 

Mc,  VI , 3.  — Z : uui  iÇr  duhinulf^  « celui-ci  n’est-il 
pas  l’enfant  du  menuisier? 55,  d’accord  avec  0 tow  lexiovos  vios 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


597 


en  10  i3  33  69  etc.,  contre  ovk  ovt6s  èahv  b tsxtcüv  en  nAB 
CDLAIT©  une®,  etc. , et  la  Peebitto  (lacune  en  syr.  sin.). 

Mc,  VI , 1 5.  — Z : liuiiPpi^  comme  l’un. . . 55 , 

d’accord  avec  rj  ws  sis  en  A t,  etc.,  contre  œs  sis  en  nABCLII© 
une®,  etc.  omis  par  D. 

Mc,  VI,  ly.  trL.  l^uimlruig  i^iu  L Irq.  jt  p.u/üutli  «et  lia 

lui  et  [le]  mit  en  prisons,  d’accord  avec  xai  sS^asv  avrov  xai 
sSaXsv  sis  (pvXaxtjv  en  D©  i3  28  69  12/1  346  abfff^i,  contre 
xal  êSrjasv  avrbv  sv  Ç>vXaxfi  des  autres  textes. 

Mc,  VI,  2 5.  — Z : tuul^  «dits,  d’accord  avec  snrsv  en  DA 
t 28  1 18*  909  etc.,  dîxit  en  aff^i;  ait  en  b q;  «dit  à luin  en 
syriaque;  contre  rj’^tfo-(XT0  Xéyova-a  des  autres  majuscules  grecs. 
0 : smsv  s^  avTrjs. 

Mc,  VI,  28.  — Z:  . . .trin  ifop . . . «donna  à sa  mère.  . . », 
d’accord  avec  D 33  968  acff®ivg,  etc.,  contra  iScjxsv  avrilv 
Tfi  fxtjTpi  avTrfs  des  autres  majuscules  grecs  et  de  0. 

Mc,  m,38.— Z : ^pplrL  , tuulrL  « lorsqu’ils 

surent,  ils  disent  à /m/»,  à peu  près  d’accord  avec  le  grec  ; xoà 
yvbvTSs  Xéyovo’iv.  F : hrt-  ^pplrL.  . . . «et  lorsqu’ils 

allèrent»,  d’accord  avec  xai  sXBoviss  en  N*.  On  Ht  : Xsyovcriv 
avTco  en  ADM"’*©  i3  69  al'®fere  a bfff’^i  1 q,  etc.  Syr.  sin.  : «ils 
dirent  « /m»,  om.  «lorsqu’ils  surent».  Peebitto  : «et  lorsqu’ils 
virent,  ils  disent  à lui»,  li’armènien,  sauf  F,  marebe  ici  avec  AD 
M'"K0. 


Mc,  VI,  Z : . . .^uulihtuU  iflbui  tufip  tntrqLfwpi  iqj^‘ 

'linpftli  R . . .connurent  lui  les  hommes  de  rel  endroit d’accord 
avec  la  Peebitto  et  sTtiyvovTSS  avrov  01  avSpss  tov  tottov  sxsivov 
en  AGA  I t3  98  33  (19  9i‘'al®"  lercc  (^hahilantes  Ion  dlhis^  B'  **  • 
((iq  938  al  pauc  om.  sxsivovY  © ; STriyvovrcss  avTOv  01  avSpss  tou 


:m  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


TOTTov  'sseptsSpafxcov . . . , contre  le  syr.  sin,  et  les  autres  grecs  qui 
portent  seulement  : s-trtyvôvTes  avTov  zseptéSpxfiov.  D ; STteyvoùaav 
avTOv  'crept  Spapiovres  Ss. 

Mc,  VII,  4.  — Z ; b-t-  Jîu^ÇTTutg  R et  des  lits  5?,  à la  fin  du 
verset,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  xa<  xXivwv  en  ADXm©  une'* 
al  plerit  vggo  Or;  syr.  sin.  : «des  coupes  et  des  cruches»,  om. 
tfL.  mr^Ilrtug  Ltl.  Jlu’^Ç’Xiug  «et  des  vases  en  cuivre  et  des  lits». 


Mc,  VII,  5.  — Z : uttgtu  <ÇtupguiLlrU  g^iu  ensuite  demandent 
à lui  » , d’àccord  avec  ztisvxo.  eirep&rroxrtr  aoror  en  AXm  une'*,  etc. , 
contre  xcà  ènzpwïwatv  aÔTov  en  nBDL©  1 33  2oq  etc.  Syr. 
sin.  ; «et  là-dessus»;  Pechitto  : «et  interrogèrent  lui». 


Mc,  VII,  5.  — Z : i^u/h  «pour- 

quoi les  disciples  de  toi  ne  vont-ils  pas?. . . »,  d’accord  avec  SiaTi 
01  pLaOrjTixi'  (Tov  ov  zsepnt'x.Tovaiv . . . en  ADXriI©  une®  al  pler  it 
vg,  etc.,  contre  : Sia-rî  ov  zsspnza.rovaiv  ol  p.aBntoLÎ  crov,  en  xBL 
A 33  àq^’al pauc,  etc. 


Mc,  VII,  6.  — Z : ngigl^u  luuiug  « comme  dit»;  A : mul^ 
«dit»,  ind.  prés.  (G  om.  ces  mots);  se  rapproche  de  xai  smsv 
en  Di  eff^'  dicens,  et  est  d’accord  avec  cas  emev  en  1.  2**,  (0  : 
os  'snrev)  contre  cas  ysypcmloti  (ïes  autres  majuscules  grecs  et  de  la 
Pechitto.  Syr.'  sin^  ; «comme  il  est  écrit  qu’il  disait». 


Mg,,vh,  i 4.  — Z : thnqnijni-pf^i^  V toutes  les  foules», 

dliccord  avec  le  syriaque  et  'usé.wa.  tov  oyXov  en  AXril©  une®,  etc., 
contre  les  autres  majuscules  grecs  qui  omettent  TsavTo.  ou  qui 


portent  'sraXir  au  lieu  <\e  TstxvTa..  D :.TsaXiv  tov  oyXov. 


Mc,  VII,  16.  — - Z ; nji  nthiltg^  tul^u/ü^i  fulrifg'  fnt-ftgly 
«celui  qui  a [art]  des  oreilles  pour  entendre,  qu’il  entende»; 
H : np  ni^ft  «celui  qui  a».  D’accord  avec  le  syriaque  et  sï  t<s 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


599 


s^ei  cSra  àKovetv,  ànovérct)  en  ADXF  A“"*n0  une®  al  pler  it  vg 
go,  etc,,  contre  les  autres  majuscules  grecs  qui  omettent  ce 
verset. 


Mc,  VII,  2/1.  — Z : h-L.  ufiq^n^fÊ  «et  de  Sidon»,  d’accord 
avec  xai  "StScovos  en  kABNXFII,  etc.^  et  Pechitto,  contre  l’omis- 
sion de  ces  mots  en  syr.  sin.,  (LDW0  565  28) 

pa  af  i n r. 

Mc,  VII , 2 5.  — Z : inLUiL.  l^fîü  Jfi  « entendit  une  femme  »,  d’ac- 
cord avec  syr.  sin. , et  axovcroLcra  yap  yvvrj  en  ANXFn0  une®,  etc., 
contre  dXXà  svOvs  àxoveraa-a.  yvvrf  en  xBLA,  etc.,  et  la  Pechitto 
(mmsitôt  car  entendit  femme  une.  . . ».  D : ywrj  Se  evOsojs  (oa 
(xxovaroura. 

Mc,  VII,  2 y.  — Z : k-L.  j^uni-u  mul^  Jésus  dit  (ind. 

prés.)  à elle»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  0 ti  enrsv.  . . en 
ANXFn  une®,  etc.,  contre  xai  èXeyev  en  xBLA  33,  etc.,  qui  sont 
d’accord  avec  Mq  : In-  “Utu  «et  il  dit  à elle».  D0  : xat 

Xeyei  avTv- 

Mc , VII , 2 y . — Z : In-  uiitliuÂilri^  2}*>^g  et  jeter  aux  chiens  » , 
d’accord  avec  le  syriaque  et  (3aXs7v  to7s  xwaptots  en  ADLNXFA 
n,  etc.,  contre  to7s  xwaplois  l3aXs7v  en  nB0  1 28  2oq  etc. 

Mc,  VII,  28.  — Z : . . .In-  uiul,  tnl^ft  «(elle  répondit)  et 
dit  : Seigneur»,  d’accord  avec  syr.  sin.  et  D0  i3  GqbcfT^-i, 
([ui  omettent  ra<,  contre  les  autres  majuscules  grecs  et  la  Pe- 
chitto, qui  portent  : va.i,xvpie. 

Mc,  vu,  2q.  — Z : i^u/fÆ  cause  de  cette 

parole»  (G  om.  ces  mots)  d’accord  avec  I)  : Sià  tovtov  X6yov, 
contre  Siâ  tovtov  ràr  X6yov  des  autres  grecs. 

Mc  , VII , 3o,  Z : In-  hq-fiin  h il.  tu j y y h fi  t,  ifq  nt.  iiunfis  , 

illi  lublih  ut!  ii‘ltl,ii  fl  JîuyliXlii  «(‘I  elle  trouva  sorti  le  démon,  «'t 


600  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


la  fillette,  que  tombée  elle  était  placée  dans  le  lit»,  d’accord 
avec  eSpev  to  Satfxôviov  ê^eXtj'kvdés  xaï  S-yyatepa  ^e^rjp.évrjv 
£7Tt  Trjs  xkivns  en  ANXm  une®,  etc. , contre  evpev  to  -rsctiSiov  /Se- 
êXtjpevQv  in)  ir\v  xXtvrjv  xcù  to  SatpSviov  é^£Xt]Xv96s.  D©  : £vp£v 
Ttjv  3-vyix9£pa  (^&  add.  avTtjs)  ^£€\r)pL£vnv  £Tti  iriv  xXtvtjv  xcti  to 
Saipoiviov  £^£Xv'Xv9os.  Syr.  sin.  : « . . .trouva  sa  fille,  et  était  sorti 
d’elle  le  démon,  et  elle  gisait  sur  le  lit».  Pechitto  : « . . .et 
trouva  sa  fille  couchée  dans  le  lit  et  sorti  d’elle  son  démon». 

Mc,  vil,  3i.  — Z : Irt-  u^q.n^li  «et  de  Sidonv,  d’accord 
avec  le  syriaque  et  xat  2tS&)vos  en  ANXFIl  une®,  etc.,  contre  A«à 
SJôîros  en  nBDLA©  33 , etc. 

Mc , viii , 9 . — Z : é-nqnilpq.lrufijq.  « de  la  foule  » , d’accoi’d 
avec  £7i)  rbv  oyXov  de  la  grande  majorité  des  grecs.  G : ff-nqntfp^ 
H^lrufLq.  «de  cette  foule»,  d’accord  avec  le  syriaque,  etti 

TOI»  o;i^Xor  TOüToi;  en  L al pauc a b c f ff®,  -etc.,  et  stti  tov  oyXov 
TOVTOV  en  D.  0 : stti  to  œyXoo. 

Mc,  VIII,  "J . Z : tri-  Iri-u  op<^lruig , L.  <ÇpuiiIîytriuy 

tu[iliu/utr[  «et  ceci  encore  il  bénit,  et  il  ordonna  [de  les]  présen- 
ter», contre  xcà  et3Xoy>/aras  avrà  'srapé9nx£v  de  la  plus  grande 
partie  des  majuscules  grecs,  mais  d’accord  avec  ..  .xat  auTovs 
£X£X£V(T£v  isapa9£i9£vai  en  D.  © : xat  £vXo'ytjo-as  avia  etTrer  zsapa- 
9rjvai  xat  e(payov. 

Mc,  VIll,  1 5.  Z : Itl.  fl  fuJnpiy  <^lriintjfi^fiiubnuiug  «et  du 

levain  des  Hérodiens»,  d’accord  avec  twv  UpcoStaveov  en  !« 
„,e.ebi2ii  1192  243  K'^(w©  565  28  i582  2198  1 etc.  1689 
983  788  etc.  25i  AqS  G)  af  *sa,  contre  le  syriaque  et  tous 
les  autres  grecs  : . . . tipepSov. 

Mc,  VIII,  16.  — 7j  : tri-  uiui^fi^  «et  disaient»,  d’accord  avec 
le  syriaque,  et  XeyovTe?  en  ACLNXrAIT© une®,  etc,,  contre  les 
autres  majuscules  grecs  qui  omettent  ce  mol, 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


601 


Mc,  VIII,  17.  — Z : pii  nJbfig  «que  du  pain  vous 

ii’avez  pas»,  d’accord  avec  le  syriaque.  AC  : . . nûLftJ^ 
« . . .nous  n’avons  pas».  Mq  : pi,  <Çuiy  [luipluig  «que  du 
pain  nous  n’avons  pas  pris». 

Grec  : ovh  dans  la  plupart  des  majuscules;  ovk  exof-teu 
en  à,  etc. 


Mc,  VIII,  17.  — Z : pirpui<^iuLiutnp  «geus  de  peu  de  foi» 
(C  ; pirplr<Çiuuiuuipj  ^ d’accord  avec  0 : oXi-ycoirialoi,  et  o/tyo- 
maloi  en  Ta  i33  93r, «cason  , i3S6f.  _oo  565 

1689  788  lüh  etc.  O A72  i5i5)  sa  sy  h*,  contre  les  autres 
syriaques  et  les  autres  grecs  qui  omettent  ce  mot. 

Mc,  VIII,  18.  — Z : Itl  ^i/îà/üu^^  miulpuLpj . . . « et  ne 
comprenez-vous  pas?.  . . »,  d’accord  avec  0 ; ...  ovTtw  vosns 
ovSt.  . et  7r««  n ^565  2NO),  contre  le  syriaque  et  les 
autres  grecs,  qui  omettent  ces  mots. 

Mc,  VIII,  28.  — Z : qltrn uiLli  IfnLppt  «par  la  main  df 
r aveugle  V,  d’accord  avec  le  syriaque  et  tus  toC  ti^XoC.  — 

H : iillrnu/hl,  ‘bnptu  «par  la  main  de  lulv,  d’accord  avec  t»?5 
Xetpos  avTov  de  Ia0i'.ir93r(^  a i) 1. .>03r,  1.1033  (\V0  555 
1689  2198  1 118  209  788)7;  cf.  Mt. , VIII,  1 5. 

Mc,  VIII,  2^.  Z ; inhuiiiiilrir  qtluipujtl^u  iffi  tpl'^ 

ifè-iun  U «je  vois  les  hommes  qu’ils  marchent  comme  des  arbres  » , 
ne  concorde  pas  avec  : (BXéTrnü  tovs  avOpoiitovs  '6ti  ùs  SévSpa  dpv 
TsepnraTovvTas  en  NABC*LM‘''N\rAn  unc^,  etc.  L’arménien  tra- 
duit sur  un  original  'jjs  SevSpa  ■aepnraTowTas  (omission  de  ot< 
et  de  opco),  attesté  par  C-l)M"'*'0  1 , etc. , et  le  syriaque  : «...  les 
hommes  comme  des  arbres,  qui  circulent». 

Mc,  VIII,  29.  — Z : u/m4  piintiuê  «dit  à eux»,  d’accord  avec 
le  syriaque  et  Xeyei  avTois  en  AG-’.\\riI0.  etc.,  contre  x(x)  (xCris 
STrrtpdna  avToCs  en  nIIG*I)LA  58,  etc. 


602  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  VIII,  35.  — Z ; ijwuh  uMLlriittufiuji/lfb  «à  causc  de 
l’évangile  5j,  d’accofd  avec  D a b i n aeth  Or  contre  êvsxev 
êftov  xaï  Tov  svotyyeXi'ov  des  autres  majuscules  grecs  et  de  la 
Pechitto.  Syr.  sin.  : «à  cause  de  mon  évangile», 

Mc,  IX,  9 (3).  — Z : npml^u  l^iuplrb.  . . 

« comme  les  foulons  de  la  terre  ne  peuvent . . . » , pour  rendre  le 
grec  : ola.  yvaÇisùs  stti  Ttjs  yrjs  où  Svvarai ...  Ce  membre  de 
phrase  est  omis  par  syr.  sin.  et  par  Xa  n.  La  Pechitto  : «comme 
lesyî/,'?  des  hommes  ne  peuvent  faire  blanc  sur  terre»,  texte  qui  se 
rapproche  de  D : œs  ou  Swarai  Tts  levxavott  stti  Ttjs  ytjs.  0 : oi 
yvaÇfsvs  stti  Trjs  ytj?  ou  Suvarai  ovtws  Xsuxavai., 


Mc,  IX,  3 (A).  — Z : trplri-lrguit.  «appai’ut»,  d’accord  avec 
le  singulier  du  grec  ; Mais  cû(p9ncrav  en  EM  19A,  etc.,  et 

en  syriaque. 

Mc,  IX,  5(6).  — Z : qlt  iiiup<^nL.plruÆi  l^jtü  «car  épouvantés 
ils  étaient»,  d’accord  avec  êkÇ>o€ot  yàp  êyévovTo  en  nBCDLA0 
33,  etc.,  contre  no-av  yap  sx(po€ot  en  ANXTIlunc®,  etc.,  et  la 
Pechitto.  Syr.  sin.  : «car  une  crainte  était  tombée  sur  luin, 
d’accord  avec  k : in  metu  enim  fuerat.  La  construction  arménienne 
correspond  au  premier  groupe  des  mss.  grecs;  le  temps  (impar- 
fait) semble  correspondre  au  second  groupe;  mais 
/rut/  h-ftü  peut  traduire  ex(poëoi  êyévovTo. 

Mc,  IX,  l'y  (18).  Z : Itl.  l£utputglii/  «et 

ils  ne  purent  pas  chasser  lui»,  d’accord  avec  ; xat  ovx  layuaav 
exSaXetv  auTO,  et  ( - «uto  exêaAe.t- ) (DW0  565)  ahr, 

contre  le  syriaque  et  les  autres  grecs  : xat  oùx  layyaav. 

Mc,  IX,  18  (19).  — Z : uAi'Çiunutn  «(ô  génération)  incré- 
dule», d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  c5  ysveà  aTrtalos. 
cmia'le  en  D0.  — A : uiii<^UÈL.uitn  fJ^Lp  «incrédule  et  tortue 
(corrompue)»,  d’accord  avec  . . .ania-los  xai  Sieal pappern  en 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


603 


Ta  1^,01^1337  <o55i  (W).  Le  flottement  arménien  est  conditionné  par 
le  flottement  grec. 

Mc,  IX,  2 1 (92).  — Z : ?? Seigneur»,  d’accord  avec  r^^iv 

xvpts  en  DG  2 1*0  a b g^‘  i q,  contre  les  autres  majuscules  grecs  et 
la  Pechitto  qui  omettent  ce  mot. 

Mc,  IX,  2 4 (25).  — Z : ijyunjib  ufqé-y  «à  l’esprit  impur», 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  le  grec  : tw  -zsvevp.a.Ti  tw  àxaOdpTù). 
Syr.  sin.  ; «cet  esprit».  E 229  om.  mq^nj  «impur»,  et  l’ajoute 
en  marge.  MH  om.  ce  mot,  d’accord  avec  I^oinj?  1682 
2198  1 etc.).  Le  flottement  arménien  est  conditionné  par  le 
flottement  grec. 

Mc,  IX,  28  (29).  — •^‘13  d’accord  avec 

Tovro  rb  yévos  èv  oùSst'i  è^épysTai,  Iai33/ alors  que  I*?'’287m3 
ont  otJx  êxTTopsûsTai , et  que  la  plupart  des  mss.,  y compris 
I)  et  0,  ont  év  ovSsvi  Svvarai  è^eXBeïv. 

Mc,  IX,  29  (3o).  Z : hu  tuLm^  h-flrui^  luLgu/hl^ltü  «et 

de  là  étant  sortis  ils  passaient»,  au  pluriel  comme  en  grec  : 
è^ek66vTz?  et  en  syr.  sin.  Pechitto  : «et  comme  il  était  sorti»,  au 
singulier,  à rapprocher  de  : inde  egressi  Irauaiehnl  et  de  g'-^  ; 
tude profecti praetergredipbntur  ( sicy 

Mc,  IX,  82  (33).  — Z : Irliu  «vint»,  d’accord  avec  syr.  sin., 
et  ijXôev  en  ACLNX^rAn0,  etc.,  contre  ii'kOov  en  N B 1 118 
209,  etc.,  rjXôoa-av  en  D,  et  «vinrent»  en  Pechitto.  — Mais, 
Mc,  I,  29,  /r/(f4#  «vint»,  d’accord  avec  tjXBsv  en  B 1)0  1 22  6() 
i3i  209  etc.  contre  n'bBov  en  nACL1''ATT,  etc.,  et  le  plu- 
riel du  syriaque.  — En  Mc , v,  1 , « vint  » répond  à v^Bsv 

en  CGLMA0,  etc.,  et  au  singulier  du  syriaque,  contre  tjXBov  en 
nABDH,  etc. 

Mc,  IX,  4 0.  — Z : ill.q  «contre  nous»;  H : /«#  «contre 
moi».  Syr.  sin.  : «contre  nous»;  Pechitto  : «contre  vous». 


60'i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


tjfXMv  en  nBC  1 i3  6 f)  909  0 etc.,  contre  ; OfxcSv  en  ADNm, 
etc. 


Mc,  IX,  Ù6  (^7)-  — Z : u/ulf^u/ülri^  i^lr<ÇlrL  «tomber  (être 
renversé)  dans  la  géhenne»;  AH  : utitliufLlri  «être  jeté».  Grec  : 
^Xvdijvat;  mais  omslOsiv  en  D aP®,  ire  en  di,  introire  en  c;  inci- 
(lere  en  k.  La  variante  arménienne  procède  de  la  variante  grecque. 

Mc,  IX,  A 9 (5o).  — Z : fu  <^ujJhJlrug^  « avcc  quoi  sera-t-il 
salé?»,  d’accord  avec  0D  : sv  Ttvt  avTo  apTuaerai  et  avecH^^^*" 
jircic  1;  X a ^4  88  (CL2N0AH),  etc.,  contre  év  livi  avro  àprua-eTe 

de  la  majorité  des  grecs,  et  «avec  quoi  le  salerons-nous?»  de 
syr.  sin.  Pechitto  : «quonam  salietur?». 

Mc , X , 1 . Z ; . . . <Çiil^uJuinuibjt  jujpjl^rgu  ...  « . , , dc 

Judée,  de  l’autre  côté  du. . . »,  d’accord  avec  le  syriaque  et  . . .t>?? 
louSeas.  'üsspav  tov  . . . en  DGA0,  etc.,  contre  thi?  lovSaias  xai 
'csepav  en  nBC*L,  etc. 

Mc,  X,  l . — Z : h-L.  trpPugii.  . . (hnqnijnLpr^  «et  allait.  . . 
la  foule.  . . »,  d’accord  avec  syr.  sin.,  et  0 ; xcti  awsp^)(^^a.l 
zsaXtiv  O o)(}.os . . .,  et  1“^®  contre  (rvpTzopsùovjat. . . oyXot 
de  la  majorité  des  grecs  et  le  pluriel  de  la  Pechitto.  Mais  avpTTo- 
psvsTac . . . oyXos  en  I»  014 108 133/f  _ _ 28  i5Ô9  i65/i)  af 

it  sa. 

« 

Mc,  X,  1.  — Z : é-nqnijni.pn%  «la  foule » , d’accocd  avec  0 
o-/Xos  en  D0;  de  même  «une  foule»  en  syr.  sin.,  et  turha  en 
abcff^ikq,  contre  o^Xoi  des  autres* majuscules  grecs  et  de  la 
Pechitto. 

Mc  , X , 9 . Z : i^uipltulrgli^b  Jiutnni-glriu^  ...  « 01’  IcS 

pharisiens  s’étant  approchés.  . . »,  d’accord  avec  : oi  Se  <papi- 
croLioi  'sspocreXOovTes . . .,  en  Ia«i'i''93  133,  i (\V0  565  i5^i9 
i65/i),  contre  xcà  tspoaeXBôvTes  (papicrouoi  de  la  majorité  des 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


G05 


{jrecs,  contre  la  Pechitto  : «et  s’approchèrent  des  Pharisiens», 
et  contre  1“  ^5(D)af  a bsy,  qui  omettent  ces  mots. 

Mc , X , 6 . — Z : . . , uÆ^iiu^i  i^nuiu  tuA-  ItL.  luut^  «...  lit  eux 
Dmi  et  il  dit»,  d’accord  avec  le  syriaque  qui  omet  «et  il  dit»,  et 
avec  STTOi'rjarsv  aÙToùs  à 3-eos  en  ADNXFII©  une®  al  omn'"''  a b f,  etc., 
contre  ènoimtv  aCrous  en  xBCLA  c ff®,  etc.  D om.  auTOvs. 

Mc , X , 1 y . Z : . . . ^ 2^utbujtniup<^ , iM/<^tuLiuu^lf  nlfîi 

ilhèruMuinihi  /^[Jiuglruti . ...... en  chemin,  voici  quelqu’un 

riche  courant.  . . »,  d’accord  avec  0 : eis  oSov.  tSov  tis  zsXova-ios  - 
SpayL'jJv . . . et  . . .rts  -aXova-ios  zspoaSpct^CiJv  en  Ja®’'' <î5i>oo  28üi  _ _ _ 
(VV  yoo  565  28  899  i5/i2  etc.),  contre  le  syriaque  et  la 
majorité  des  grecs  : e/s  ôJ'ov  zspoaSpafiùv  eï s xai  yowTcsTnaoi.?. 

D : e«s  oSov  'tspoaSpa.p.oov  eis  xai  yovvTïeTCJv . . . 

Mc,  X,  19.  L : f êI^  uinu/biublrp  f 

'iiiuii,  JJi  unL.ui  ij^u^trft  «ne  commels  pas  adultère,  ne  tue  pas, 
ne  vole  pas,  ne  témoigne  pas  faussement»,  d’accord  avec  B*KA 
n 1 28  69*  218  etc.,  qui  ne  portent  pas  prj  ànoalepticT^s 
qu’on  lit  dans  le  syriaque  et  en  xAB®CDLNXr0,  etc. 

Mc,  X,  19.  — Z : hi.  qi/iyii  «et  la  mère»  (malrem),  d’ac- 
cord avec  Trjv  pLïirépa  en  N'ABDXrAIl  une'*,  etc.,  contre  rriv 
IxtjTépoL  (TOU  en  n‘*CFN0  28  128  288  etc.,  et  le  syriaque  : «et 
ta  mère». 

Mc,  X,  20.  Z : "iiui  muitniuu^u/li^  hu!  ht.  muL,  jtiui  «d 

répondit  et  dit  à lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  ô Sè  airoxpi- 
Os'is  itpij  avrip  en  Al)]NXr0  une®,  etc.,  contre  à Sè  i<Pv  (xùtm  en 
nBCA,  etc. 

Mc,  X,  20.  — Z : tufiutfilt  «j’ai  fait»;  A : «j’ai 

observé»;  e-7iotïj<T(x  en  1 209  2'";  Al)  28,  etc.;  £<pv- 

XoL^afxriv  en  NBCi\\rAri0,  etc.  Ici,  l’arménien  s’écarle  .‘;ensible- 


(iüG.  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


ment  des  grecs  avec  lesquels  il  a coutume  de  s’accorder.  Pechitto  : 
«j’ai  gardé».  Syr.  sin.  «maître,  je  l’ai  fait;  voici,  depuis  que 
j’étais  un  enfant,  je  [l’jai  observé». 

Mc,  X,  ai.  — Z ; Iri-  tun^  L Irl^  fii/'  K et  prends 

In  croix  et  suis-moi  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  «pas  tov  a1a.ii- 
pov.  . . en  xAJVXrn  unc^alplerq,  etc.,  contre  les  autres  majus- 
cules grecs  qui  omettent  ce  membre  de  phrase. 

Mc,  X,  a A.  ^ — Z : jnLuiuytriny  ceux  qui  se  confient 

aux  biens»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  tqvs  TSSTToidoTas  siri 
Xp^paaiv  en  ACDNXm©  unc^vg,  etc.,  contre  les  autres  majus- 
cules qui  omettent  ce  membre  de  phrase. 

Mc , X , a q . — Z : tluiuh  fiiP liuiJ] . . « à cause  de  moi  ou. . . », 
d’accord  avec  0 : svexsv  spov  a evsxsv . . . et  avec  jD  \\ 

565  158331931873  etc.)  Op,  conti’e  le  syriaque  et  la  ma- 
jorité des  grecs  : svsxev  epov  xai. 

Mc,  X,  39.  — Z : Ifuiir  l^ujtT  «ou  père  ou 

inère»^  d’accord  avec  la  Pechitto  (ou  père,  ou  mèi*e,  ou  épouse), 
et  avec  n zsatspa  rj  p.u'repa  en  NANXm  une®,  etc. , contre  n pi/repa 
>;  'ssarepa  en  BCA0  10 6, etc.,  et  syr.  sin.  : «ou  mère  ou  père». 
D om.  U TTarspa. 

Mc,  XI,  1.  — Z : tru.  jn^té'ujJ'  JLpil  trq^L  «et  lorsqu’ils 
furent  près.  . . »,  au  pluriel,  d’accord  avec  syr.  sin.  et  èyyC- 
'iovatv  en  xABCLXrAn©  une®,  etc.,  contre  le  singulier  de  la 
Pechitto  et  vyyt^ev  en  D al  pauc  b c f ff  2,  etc. 

Mc,  XI,  1 . Z : jlr^inLuiuq^J'  jt  p-h-fJ tfituif.1,  ht-  ph^ut^ 

^[itMt  «(lorsqu’ils  furent  près)  de  Jérusalem,  de  Bétliphagê  et  de 
Béthania»,  d’accord  avec  sis  lepoao'kvpa  sis  ^rjSÇx^yü  xa)  (e/s  en 
nC)  en  NABGLXrAII  une®,  etc.,  et  avec  le  syriaque, 

contre  e/s  ispoa6XvpLa  xa\  e/s  hriôavtav  en  Dabcff^’  g^’  '"‘’ik 
vg,  etc.  0 : ets  lepoaoXvpa.  sis  I3tj9(^ayt]  xai  sis  (2t6aviav. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


G()7 


Mc,  XI,  3.  — Z : ^n-é-u/hlf  p ijjuiLJuLijutiip  «pour- 

quoi détachez-vous  l’ânon» , d’accord  avec  © : rt  Xvsts  tov  'ssoXov, 
et  avec  t<  Xvere  tov  tscûXov  en  D 98  69  12A  3A6  2**abf  i 
Qj-Sj-ïso^  contre  t/  TsoteÎTs  tovto  des  autres  grecs  et  de  la  Pechitto. 
Lacune  en  syr.  sin. 

Mc,  XI,  9.  — Z : nijuu/ijibiu  ptufiâfilruyb  « ôsanna  au  très 
hautfl,  d’accord  avec  1279 . ^0yoo  565  28  1689  9^^ 

ÿ88  etc.  1 oy  1 ) wdOLva.  TW  vypia1w,et  se  rapproche  de  sv  vil/icrlois 
en  c i,  et  sv  v^k/Iw  en  a af,  contre  les  autres  textes  qui  portent 
seulement  wa-txwà  ou  àxjavd.  D om.  wacivct  tco  v'^ictIco.  Syriaque  : 
Oucha'na  ( jux*.o)  ). 

Mc,  XI,  9.  — Z : luqiuqiul^l^liL  L tuutj^ftL  «criaient  et  di- 
saient», d’accord  avec  le  syriaque  et  sxpet^ov  XeyovTss  en  ADÎNX 
rn  © une*,  etc. , contre  êxpa^ov  tout  court  dans  les  autres  ma- 
juscules. 

Mc,  XI,  10.  Z : . . luuiqwqnLfJjiL.^  jtrpl^fiLu 

ht.  ifiiun^  ft  p.iupInLüu  « . . .de  David;  paix  dans  le  ciel  et 
gloire  dans  les  hauteurs» , d’accord  avec  © : . . .SotS’  siprjvri  sv 
ovpavco  xai  sv  vipicrlots  et  avec  l»»  (i582,  2198,  1,  etc.) 
qui  omet  tois.  1 91  ii8  209  299  add  siprjvv  sv  ovpavco  xat 
SoÇa  sv  v>l/tcr1ots.  Les  autres  grecs  portent  : côcravvà  sv  to7s  v^I^i'ct- 
lots;  D ; SavsiS  oaaavva  sv  tois  v^ialots^  syr.  sin.  : « . . .de  Da- 
vid; paix  dans  la  hauteur»;  Pechitto  : « . . .de  David;  Oucha'na 
dans  les  hauteurs». 

Mc,  XI,  II.  — Z : /ri_  hJhuuÊjii  j^‘f'  l>  uiiu'3iuip'L  «et  entra 
.lésus  à Jérusalem  dans  le  tem[)le»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et 
avec  xa'i  sicrrjXBsv  à is  sis  tspoaSXvpta  sis  Th  isp6v  en  ANXII 
une*, etc., contre  les  autres  majuscules  qui  omettent  0 Irjaovs.  On 
relève  : siasXOcov  en  D et  © [skjsXOov).  Syr.  sin.  : «et  Us  enlnrenl 
à Jérusalem  et  il  entra  dans  le  temple».  — MH  :.../» 
ju  . . . dans  le  temple  Jésus». 


G08  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  XI,  — Z : «sortaient»,  d’accord  avec 

ê^eA66vTcov  des  bons  mss. , y compris  ©.  On  lit  : e^eXOovra  en  DF 
hcjf^q,  et  cette  variante  a donné  lieu  à la  correction  Iriu/bl^ii 
«sortait»  en  AEF. 


Mc,  XI,  17.  — Z : q[ilruii  «il  est  écrit»,  d’accord  avec 
0 : yeypcnriat  et  avec  U 1 liS  9i*bcikq  cop,  contre  : où  yéy- 
ptxirlat  en  syriaque  et  dans  les  autres  grecs  : «n’est-il  pas  écrit?». 

Mc,  XI,  98.  Z : 'hJut  qnft  ^ ujul^gi^  «Sera  à 

lui  ce  que  aussi  il  dira»,  d’accord  avec  la  Pecbitto  et  salat  avjw  0 
soLv  enrri  en  ANXm  unc'^,  etc.,  (0  : yevtjcrsTa.1  avTco  qo-olv  erntj) 
contre  ecriixt  aÙTtv  en  nBCÜLA  et  syr.  sin.  (D  : 0 av  sinri  ysvtjasTai 

auTCü). 

Mc,  XI,  96.  — Ce  verset  manque  dans  ME999H  et  l’édi- 
tion de  Zobrab;  il  manque  également  en  syr.  sin.  et  dans  les 
éditions  grecques.  Il  est  donné  dans  les  autres  mss.  arméniens 
sous  cette  forme  : qti  q pnqnugnL^  , U 

^trfi  Hfi  l-'  p^nqgl^  llrq  qjutLgufbu  « car  SI  VOUS 

ne  laissez  pas,  aussi  non  votre  père  qui  dans  le  ciel  est,  ne  lais- 
sera à vous  vos  transgressions  » , d’accord  avec  la  Pecbitto  et  ; si 
Aè  ùfjLsis  ovx  dÇ>/sTS,  oùSè  b 'sraTtjp  vfjLow  b êv  rots  ovpavoTs  ài^rjcret 

rà  zstxpcmlcôpLOLja  vfxwv  en  ACDEGHKMNUVXFII©,  etc.,  contre 
l’omission  de  ce  verset  en  xBLSA  9.,  etc. 

Mc,  XI,  98.  Z : bt-  nil  trui  ^hq  qp^hufbni-l^^i^q 

qu^q-  qui  donna  à toi  ce  pouvoir?»,  d’accord  avec  syr.  sin. 
et  xat  Tts. . . en  ANXFIl  une®,  etc. , et  sScoxev  Ttjv  s^ovatav  TotvTtjv 
en  nBCLM^A,  etc.,  contre  la  Pecbitto  : «et  quisnam  dédit  tibi 
potestatem  banc  ut  liaec  Jaciuÿfv  et  l’addition  iva  ravra  isoiris  en 
nABEFGMSVAÜ,  etc, , et  isoitts  en  HKLNUXF,  etc.  D:svisoia 
s^ovata  Tavrix  isoteis.  0 : sv  irotix  s^ovaia  javra  isoisis.  rj  ns  <701 
sScoxsv  Triv  s^ovaiav  tolvtyjv. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


609 


Mc  , XI , 2 Q . L : imuuiiuu^uAi^  hui  ju  hi-  uiul^  gLnuiu 

«répondit  Jésus  et  il  dit  (ind.  prés.)  à eux»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  b Sk  i>7o-oDs  dTroxptOsis  sIttsu  avroïs  en  ADNXFIl 
0 unc^,  etc.,  contre  ô Sè  Itja-ovs  sItisv  otÙTots  en  nBCLA  33,  etc. 

Mc,  XI,  99.  — Z : <^ujfiÿliÿ  ht.  hu  n^hq  «j’interrogerai 
aussi  moi  vous»,  d’accord  avec  le  syriaque,  et  : zittpwTnaw  vfxas 
xaycoen  xDGMNF 0,  etc.,  contre  £TTepcüTt}(7Ci)  up.oLs  en  BCLA,  etc. 
Ici  encore  on  relève  le  désaccord  entre  B et  x. 

Mc,  XI,  3 1 . — Z : ujii^  à nous» , d’accord  avec 

Xeyej  en  D®^,  àml  en  bl,  et  r^pav  en  DM  1 i3  69  i9^J,-iO() 
9 9 5 999abcdftT^  etc. , contre  èpeî  de  0 et  des  autres  majus- 
cules grecs,  et  «dira  à nous»  du  syriaque.  D (éd.  Scrivener) 
porte:  vpsiv. 

Mc,  XI,  39.  — Z : «mais  si»;  A : hu  hp^l^  «et 

si».  Syriaque  : «et  si»,  eav  aXXa  en  D al plus*^ g-’ g^’ *“* q vg. 
Mais  aXk  sav  en  minuscaeth.,  etc.,  contre  aXXa  en  xABCLA 
33,  etc.  (sic  dans  Tischendorf).  Je  relève  : earen  D et  aXX’ear 
en  0. 

Mc,  XI,  39.  — Z : hiil^^litrg  «nous  craignons»,  d’accord 
avec  (po^ovpLEv  en  1)*,  (poëovpeÔa  en  D^N  0 i3  98  69  196  etc., 
contre  ê(po€ovvro  des  autres  majuscules  grecs  et  du  syr.  sin.  Pe- 
chitto  : «timor  est  a populo». 

Mc,  XII,  1 . — Z : u^i'  illi  in^ilihuig  « nn  liommc  planta 

une  vigne  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  avOpronos  Tts  sÇivjevaev 
a(x7reX(ova  en  N 0 i3  69  340  433  etc.,  contre  àp-neX^va  dv~ 
OprjjTtos  é(pvrevarsv  en  xBGLA  33  9 0 9 , etc."  I)  : avireX^uvoL  e(ptnsvcr£v 
avOpcüTTos.  — Si  N et  B font  œuvre  de  puristes,  comme  il  appert 
dans  cette  variante,  ils  seraient  postérieurs  aux  autres  mss.  grecs 
réputés  anciens,  et  ne  dateraient  pas  de  l’époque  qu’on  leur  attri- 
bue généralement. 

3<» 


610  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  xii,  2.  — Z : (i  « du  fruit»,  d’accord  avec  cmo 

Tov  HapTTov  en  ADX,  etc.,  contre  utto  iwv  xapTrcov  en  nBCLNA 
33’A33  etc.  0 : iva  -zsap  avzœv  "kaêri  tovs  xapnous . . . 

Mc , XII , h . — Z : Itê-  uAujpif.lrui^  « et  ren- 
voyèrent déshonoré»;  C : Iri.  ti/üiupij.lruti^  «et 

[le]  déshonorèrent  déshonoré»,  pour  rendre  a-Tvecrlsikav  rmpLW- 
fxevov  en  ACNXm©,  etc.,  et  la  Pechitto,  contre  xa.)  rjTi'fiaactv 
en  nBDL  33,  etc.  Lacune  en  syr.  sln. 

Mc,  XII,  5.  Z : Itl.  q^uipJiruti^  utfLui^lruig  «et  de 

nouveau  un  autre  il  envoya»,  d’accord  avec  la  Pechitto,  et  xoà 
zsâXiv  aXkov  dTréaleiXsv  en  ANX  (om.  aXlov)  Fil©  une®,  etc., 
contre  xoà  dXkov  à-iréalsikev  en  nBCDLA  33  a b c ff®  i k,  etc.  Syr. 
sin.  fusionne  les  versets  A et  5 : «...  le  battirent  et  le  renvoyèrent 
à vide,  et  de  nouveau  il  envoya  h eux  un  autre  esclave.  . . ». 

Mc,  xn,  8.  — Z : Itl.  Ifiuj^iu^  i^ui  umujüpj  «et  ayant  saisi 
lui  ils  tuèrent»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  xai  XaSovTss  olvtov 
a-jTexTsivoLv  en  ADNXFII© , etc. , contre  xcii  XaëovTes  oLirsxTsivav 
(xvTov  en  nBCLA,  etc.  Syr.  sin.  : «et  ils  le  saisirent,  le  tuèrent 

et ...» . 

Mc,  XII,  g.  — Itl  « . . .les  ouvriers  et.  . . », 

d’accord  avec  la  grande  majorité  des  grecs,  D 0,  etc.,  et  syr. 
sin.  — Mc[C  : qu^nu^l^  L.  i(.ces  ouvriers  et.  . . », 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  tous  yewpyovs  tovtovs  en  33,  etc., 
et . . .sxeivovs  en  GN  i 209  2 99  etc.  Le  flottement  grec  explique 
le  flottement  des  versions. 

Mc,  XII,  ih.  — Z : uiutu  «donc,  dis  à nous», 

d’accord  avec  enre  ovv  rip.iv.  . . en  C*'*^DMN0,  etc.,  contre 
le  syriaque  et  les  autres  majuscules  grecs,  qui  omettent  ces  mots. 

Mc,  XII,  lA.  Z : Itl  %n^iu  Irl^lrijui^  jîh  i^jiu 

^Iriitf^nLl^lriuiJg  Iri-  uiul^lhi  «et  eux  étant  venus  interrogeaient 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


611 


lui  avec  ruse  et  disaient»,  d’accord  avec  & : ot  Se  eXSavres 
sTTtipcoTov  avTo  ev  SwXo)  XeyovTss,  contre  le  texte  de  Tischendorf  : 
xa.1  éXôôvTes  Xéyovcxiv  avTtp,  basé  sur  xABCLNXm  une®,  etc.,  et 
contre  le  texte  de  von  Soden  ; ol  Sè  êX96vTss  rjp^avTo  ép'MTâv 
avTov  SV  S6X&>  XéyovTss.  D : STrrjpcjTCov  ctvTOv  oi  (paptcraioi.  Syr, 
sin.  : «et  ils  commencèrent  à lui  parler  en  ruse»;  Pechitto  : «illi 
autem  venerunt  et  interrogaverunt  eum». 

Mc,  XII,  i5.  — Z ; Iri-  ju  if-jiinuig  «et  Jésus  conuut»,  d’ac- 
cord avec  à Sè  Js  iSèv  en  DG0  11828  691183/16,  etc. , contre 
ô Sè  des  autres  majuscules  grecs  et  du  syriaque. 

Mc,  XII,  i5.  — Z : lilrq^iuLnfi^  « hypocrites » , d’accord  avec 
uTTOKptTOLi  en  NFG0  1 i3  2888  69  etc.,  contre  le  syriaque 
et  les  autres  majuscules  grecs,  qui  omettent  ce  mot. 

Mc,  XII,  17.  — Z : miuiriuiu^uAi^  Irin  ju  Iri-  tuul^  ghnuuM 
«répondit  Jésus  et  il  dit  (ind.  prés.)  à eux»,  d’accord  avec  syr. 
sin.  qI  xai  cntoxpiOeis  o 'is  enrev  ctyiois  en  A(D)NXrn  une®,  etc., 
contre  la  Pechitto  et  ô Sh  \ri<jov5  elirev  aCTo7s  en  nBCLA  33,  etc. 
0 om.  ts. 

Me.,  XII,  18.  — Z : rf-iuii  iun  “iitu  uuMn^ni-l^lry^^  «Viennent 
vers  lui  les  saducéens  » , d’accord  avec  ëpyovrai  «pos  tturov  craS- 
Sovxa7oi  en  Ü 28  1 06  b 11'®*  g‘- i 1 q vg,  contre  ëpyovTai  aaS- 
Sovxa7ot  üTpàs  aÙTor  de  0 et  des  autres  majuscules  grecs. 

Mc,  XII,  19*  Z : if^  iun /rrfp.u^^i  ^infiiu  ‘[1(1^1  ‘lirifiiti 

«que  prenne  le  frère  de  lui  (frater  ejus)  la  lemme  de  lui  (uxorem 
ejus)»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  tvet  XdS^  à dSsXcpàs  avTov  Trjv 
yyvdixa.  avTOv  en  ADXm  une®  abc  fl  ®*  g**  ®'  i 1 , etc. , contre  rtjv 
yuvatxtx  en  xBCLA0  i 6i  209,  etc.  Mq  : 1/(1  uin‘ti^yl,  iilfitl/h 
/.q^uyii  ^niiui  n aiui  quc  prenne  la  femme  f uxorem)  le  frère  de* 
lui  (frater  ejus)»;  CK  : ‘jlilîii  ‘innim  'iimiiu  «la  femme 

de  lui  (uxorem  ejus)  le  frère  de  lui  (frater  ejus)». 

3<j. 


Gl^  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  XII,  2 1-3 'J.  Z : ’iinjhinj^u  Iri-  trppnfiq'îi  lun 

«de  même  aussi  le  troisième  prit  elle»,  presque  d’accord  avec 
0 : Kai  0 TpiTos  (t)s  avTos  s'kaësv  avTtjv,  von  Soden  note  : 
. . . TptTOS  eXaêsv  avTtjv  en  Ta  1“®^  jjexcbaoafja  los'i  (ptioso  ^565 

iSSa  2198  1 118  209  1689  ii5).  Les  autres  grecs  : xat 
à TptTos  cbaavTcos,  d’accord  avec  le  syriaque.  D : xai  cao-ai/TOJs 
eXa€ov  avTtjv  01  snla,  d’accord  avec  i «similiter  acceperunt  eam 
septemn,  et  fl-'  «et  acceperunt  eam  similiter  septem??. 

I 

Mc,  XII,  22.  Z ; Iri-  trojiÏLlr^Irufb  fiul^  L p-nqjhi 

ijiuLiul^  « et  les  sept  donc  et  ils  ne  laissèrent  pas  de  postérité  n , 
d’accord  avec  syr.  sin.,  contre  le  grec  : xai  oi  énlà  ovx  dÇ>r}xav 
cnreppia  en  nBCLA  0 28  33,  etc.  Mais  : 01  sirla.  xai  ovx  a(ptjxoLv 
(jTTsppLO.  en  M*  i3  69  3A6  etc.  D : . . .eXaëov  avrtjv  01  X- 
ovx  a(ptixa.v  aireppa. 

Mc,  XII,  2 A. ' Z : tnuitfituu^iuij^  Irifi  jii  tri-  ujuX  gUnuiu 

«répondit  Jésus  et  il  dit  (ind.  prés.)  à eux»,  d’accord  avec  xai 
OLTioxpiOets  O ts  tiTzzv  avTois  en  A(D)Xrn0,  etc. ; syr.  sin.  : «ré- 
pondit et  dit  à eux  notre  Seigneur»;  — eipv  atÎTors  6 Itjaovs  en 
nBCLA  et  Pechitto. 

Mc,  XII,  26.  Z : iJiuuU  juifini-piru/b  Jlfnh-jng 

« mais  au  sujet  de  la  résurreclion  des  morts  » , d’accord  avec  ®ep) 
Se  Trjs  àvacrlcLaeojs  rtHv  vexpcSv  en  i3  33  69  12A  3A6,  contre 
-crépi  Sè  tcSv  vexpœv  dans  les  majuscules  grecs  et  en  syriaque. 

Mc,  XII,  27.  Z : Iri-  JninfiiriUi  4^ 

«et  donc,  vous  beaucoup  égarés  êtes»;  omis  en  H.  Ce  texte  cor- 
respond à v[Àe7s  oùv  zsoXv  zrXavSaôe  de  ADXm  0 , etc. , contre 
•croXi)  'ssXavS.aOe  en  xBCLA,  etc. 

Mc,  XII,  3o. Z : Iç  lun  u£tuuinLfiiituL  « CCCI  est 

le  premier  commandement»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  avTa 
■apcoTYi  evToXr}  en  AÜXm  unc^,  etc. , (0  : ctvrtj  -erpo^T»  j'Om.erroX») 


VARIANTES  PORTANT  SUR  UE  FOND. 


«13 

contre  les  autres  majuscules,  qui  omettent  ce  membre  de  phrase, 
(i  : u^u  4 ^ ^ uirLui^^  muiinni-lniuîü  tt  cecî  est  le  grand  et 

premier  commandements  d’accord  avec  xai  fjtsyaXtj  en  X*". 

Mc,  XII,  3o.  Z ; juiillrhu^  upin!^  , L.  jtui/hrLu^i 

_pnuJI^ , Itl.  jiuJIyhiàijU  Jlnuig  ^ng , Irt-  juMiIhrltiitjli 

ijoitnLpirLl^ ^ni-iH,  «de  tout  ton  cœur,  et  de  toute  ton  âme,  et 
de  tout  ton  esprit , et  de  toute  ta  force  s , d’accord  avec  le  syriaque 
et  le  grec  : èX-ns  tt}?  xapSias  aov  xoù  rfis  ipv^fis  aov  xat 
oXtjs  Trjs  Siavoi'as  crov  xoà  oXi/s  irjs  hyvos  crov.  (5ic  en  ©).  — 

C Om.  ^nLi/iJIç  trL. jtui/h^iu^i  JIniug  ^ng  tri- jiuJIrbiujb 

« . . .ton  âme  et  de  tout  ton  esprit  et  de  tout  s;  xai  oXtjs  tms 
^v^>7s  (70V  est  omis  en  KII*  i5y  al**  k;  xat  oXrjs  Ttjs  Siavotas 
(70V  est  omis  par  DH  iSy  âg®’cff^‘  k,  etc.  Le  flottement 
du  grec  conditionne  le  flottement  de  l’arménien.' 

Mc , XII , 3 1 . — Z : Irt-  hiilgtngi^  uiifîb  « et  le  .deuxième 
semblable  à celui-ci  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  avec  xat  hv- 
Tspa  ofioia  avTtj  en  AXm  une®,  etc.,  ou  ofiota  TavTt)  en  D 6q  etc., 
(0  : SevTspa  Ss  optoia  aoT»?)  contre  Sevrepa  avTtj  en  N‘BLA,  etc. 

Mc,  XII,  36.  — Z : hu  niuLfifJ  (tel  lui-même  Da- 
with  s , sous  l’influence  du  grec  avTbs  yàp  ^avei'S  en  AXFH©,  etc. , 
ou  mieux  : xat  ovtos  SavetS  en  1),  contre  avTàs  AavsïS  en 

nBLT'A  i3  5q  69  etc. 

Mc,  XII,  37.  — Z : i/liiufiii  ftgl^  "/"/A  «comment 

serait-il  fils  de  lui?»;  C ; •ilttuim  "/"/A  1*3^  «comment 

fils  de  lui  serait-il  ? s.  Grec  : xa\  vs66ev  avrov  ê<7ltv  vi6s  en  BLT'*,  etc. 
D :xat  TToOev  e(7ltv  vtos  avTov.  0 : xat  'usojs  avrov  ecritv  vtos.  Mais  : 

. . .vtos  avTov  sait  en  NAXm . . . syr.  . . Le  flottement  armé- 
nien s’explique  par  le  flottement  grec. 

Mc,  XII,  4 t.  — Z : ju  "se  tenait  Jhm  vis  à 

vis.  . . »,  d’accord  avec  le  syriaipie  et  xat  xaBtaas  0 is  xarevavrt 
en  A\ni,  etc.,  et  les  versions,  contre  xa)  xaOîaas  xaTévam  en 


61i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


nBLA,  etc.  D : Kai  HonevcLVTi  tou  yci^o(pu'kaKiov  xx9eKo[xsvos  o itjs. 
0;  xai  salcû?  O is  xonsvavTt  tou.  . . 

Mc,  XIII,  2.  — Z : R ici  55,  d’accord  avec  ie  syriaque,  et 

wSe  en  nBDGLM^ÜA©,  contre  l’omission  de  cet  adverbe  en 
AEFHK... 

, Mç,  XIII,  2.  — Z : tuutriT  «en  vérité  je  dis  à 

vous 55,  d’accord  avec  afjLw  XeyûL)  vfxiv  en  DG  i i3  28  69  etc., 
contre  le  syriaque  et  les  autres  majuscules  grecs,  qui  omettent 
ces  mots  et  portent  : . . . oixoSoficts  ; ov  (xij ...  S : afirjv  Xeyco  croi. 

Mc,  XIII,  3.  — Z : <^tu[igiuLl^liü  gijtu  «demandaient  à lui 55, 
d’accord  avec  le  pluriel  du  syriaque,  et  ènijpcÔTCiJv  en  ADXrAII©, 
etc.,  contre  èirripana.  en  nBL  i3  28  33  69  229  etc. 

Mc,  x;ii,  4.  — Z : uyrj,  tniT  «tout  ceci 55,  d’accord  avec  la 
Péchitto  et  ^av^a . . . -nrai'Ta  de  la  majorité  des  grecs  ( D : tsavia. 
raoTa),  contre  syr.  sin. , ©A  i3  229*  435.  ..k,  qui  omettent 
'ssavTa.  Mq  : «ceci 55  et  om.  ’inJ'  «tout 55. 

Mc,  XIII,  5.  Z : igiuintuttluu/ü^  Irin  j^tunuu  Itl  luul^ 

g%nuui  «répondit  Jésus  et  il  dit  (ind.  prés.)  à eux 55,  d’accord 
avec  © : xcti  ctTroxpidsis  0 i?  emev  avrois,  et  avec  D 2 3y  2'*aDa 
kn,  contre:  à Sèlrjcrovs  rip^ono  Xéyeiv  avTots  en  xBL,  etc.,  et  la 
Pechltto,  et  contre  : 0 Ss  ts  airoxpiOsts . . . en  AXrAII,  etc.  Syr. 
sin.  : «léchou  dit  à eux  55. 

Mc,  xm,  6.  — - Z : Iru  IriT  ^g^uiitnub  «que  je  suis  le 

Christ  y> , eyco  etixi  0 , en  Ta  1“  1337 . <p  b io96  1289  ,3» 

in8bio43  ^77,î  398  ( 5 y 9 W © yoo  565  28  i542  1689  983 
y 88  etc.  ii5  26y  I2y9  i2i6Ai5y3)èc  / Cyp.  D.  : sycoeipt 
tout  court. 

Mc,  XIII,  8-9.  Z : ugi^  Ujjh  ujiUAjiujU  ul^^gp^  Irgliu/bg 

« mais  ceci  tout  le  commencement  est  des  douleurs  55 , d’accord  avec 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


615 


jauTCL  Ss  'Bavza  o-pyti  ooSeivwv,  de  Ta  !«  05093<^  1337  < <71132  1 use  {apyat, 
om^6)(©  565  28  i5A2  1689  983  788  etc.  1012  A'72).  D : 
apyri  ooSsivcov  ravra.  Syriaque  : «ce  sont  le  commencement  des 
douleurs». 

Mc,  xiii,  9.  — BX^ere  Sè  vfists  éavTovs.  Cette  phrase  est 
omise  par  Ia'î5<iT93f  yjeie  b3i6f<bi2ii  j'j)  \V0  jQQ  565  28  1682 

2193  1 872  22  lük)  ariff"^. 

Mc , XIII  ,11.  — Z : Itl.  i/ft  qipnuiL.  tuS-fiyl^  « et  ne  méditez 
pas.  . . »,  d’accord  avec  Pechitto  et  (itjSe  /aeXeraTe  en  AXTAII 
une®,  etc.,  contre  syr.  sin.  et  les  autres  majuscules  grecs,  qui 
omettent  ce  membre  de  phrase.  0 : fitj  'srpofispipLvtjavTai  [itiSe 

'ZSpOp.skSTOLTS  . . . 

Mc,xiii,  16  (i5).  — Z:  lift  t «qu’il  ne  descende 
pas  dam  la  maison  v , d’accord  avec  syr.  sin.  et  p.rj  xaraËdTù)  sis 
rrjv  oixi'av  en  ADXFAll©  une®,  etc.,  contre  la  Pechitto  «qu’il  ne 
descende  pas»,  et  fxrj  xara^arcy  en  nBL,  etc.  ’ 

Mc,  XIII,  16.  — Z : «enlever  quelque  chose»; 

Mq  : iurLbni.1^  «prendre»,  d’accord  avec  apai  tj  en  xADXFA 
0 n®,  etc.,  contre  t»  apat  en  BKLII*,  etc. 

Mc,  XIII,  19.  — nv  sxTicrsv  à B-e6s.  Cette  phrase  est  omise  par 
|a  <Î5  050  93(^0 1098^  a 285  I 14(13  ^[)  0 565  120^  265'1093)  af  it*" 
I)  q r^l'j 

Mc,  XIII,  2 0.  Z : quÆuni-ftu^  iju^nulil^  «CCS  jourS  » , 

d’accord  avec  le  syriaque  et  ras  nfispas  sxeivas  en  EFGMA0  i 
1369  etc.,  contre  ras  npiepas  des  autres  majuscules  grecs. 

Mc,  Xin , 2 1 . Z : 4 l^uti/'  ujluj  ^ 

«voici  est  le  Christ,  ou  voilà v,  d’accord  avec  ijSov  coSe  o X®  j; 
tSov  sxei  de  ADXFAn  ©unc'^,  etc.,  contre  . . .^pterUs,  tSs  êxst. 
1);  iSov  (t)Se  0 x.p^  ^ etSsexet.  Pechitto  : «et».  Syr.  sin.  oni,  «ou», 


616  COMPARAISON  AYEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

Mc,  xiii,  2 1.  — -Z  : ^uti-uiinuijgl^^  ne  ie  croyez  pus», 

d’accord  avec  \Lri  SKrleva-me  en  GkMSUW'Xm,  etc.,  contre 
V!  1(7-1  svere  en  nABCDEFHLVA  0 (//>?  'ata'leva-sns'j,  etc. 

Mc,  XIII,  2 3.  — Z : iu<Çint-iuulili  çt voici»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  iSov  en  NAGDW’’Xr4n©i 

Mc,  XIII,  26.  Z : qo^ini-Pb-iutl^  Itl.  iftujno^ 

çtavec  force  et  gloire  beaucoup  55,  d’accord  avec  nsra  Swaixecos 
)iat  Sortis  «roXXjis  en  AMAIl , etc. , contre  fxsjà  Svvdfiecos  iiroXX^s 
KOI,)  en  NBCDLW‘’Xr0,  etc.,  et  ie  syriaque. 

Mc,  XIII,  27.  — " Z : fi^plr^tntulfu  fti-p  tri-.  . . iises  anges, 
et.  . . »,  d’accord  avec  ie  syriaque,  et  tous  ay-yslovs  otvrov  en  rA 
CW*’XrAn0,  contre  tous  çtyysXovs  en  BDE?  etç, 

Mc,  XIII,  2 'J.  — Z : q^uiptrui^u  ^up  Kises  élus»;  G : 
mptruiiuh  (iks  éius».  Syriaque  : «ses  élus»,  d’accord  avec  tooî 
sxXsKTOvs  avTov  en  nABCXF AII©  , etc. , contre  tous  sxXsxtovs 
en  DL  1 28  91  etc.  Ces  deux  dernières  variantes  montrent  sur 
le  vif  le  flottement  des  mss.  grecs,  même  des  plus  anciens. 

Mc,  XIII,  33.  — Z : ul^lrÿl^  tri.  Êfiuÿl^  jiuqof^u  «veille/, 
et  priez  » , d’accord  avec  le  syriaque  et  dypvTtvslTs  xa)  -apoerev- 
yscrde  en  {<ACLW‘'XrAn0,  etc.,  contre  le  seul  àypvTTvsÏTS  de 
BD  122,  etc. 

Mc,  XIV,  A.  Z : tri-  tii2^l(lrpuipli  q^iJJpI^^  L.  tuul^^- 

ziHAr  • • • «et  les  disciples  s’indignaient  et  disaient  : pour- 
quoi. . .?»,  d’accord  avec  : 01  Se  poiôtjTat  avrov  SieTrovovvro'  xai 
eXeyov  ’ eis  ti  . . . de  (D  0 565  ) a r ? Jf-,  contre  : Sirav 

Sé  Tives  àyoïvotxTOvvTes  nrpos  éavTOvs  ‘ eh  li . . . On  relève  tive? 
’xwv  pcSy]'ï(>3v  en  (W  1689  988  ■788  etc.)  syL  Ici, 

l’accord  est  parfait  entre  le  Codex  Bezae  et  Koridethi;  dans 
d’autres  cas,  ils  offrent  la  plus  grande  dissemblance. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


617 


Mc,  XIV,  6.  — Z : ^ tJfi  ^car  œuvre  une 

])OBno, , , »,  d’accord  avec  syr.  sin.  et  yap  enxG  i 3 98  69  etc., 
contre  l’omission  de  ce  mot  en  Pechitto  et  dans  les  autres  grecs. 

Mc,  XIV,  6.  — Z : tîL.  j^unt-u  uiul^  g'iinuui  «et  Jésus  dit  à 
eux  J),  d’accord  avec  ©:  0 is  zi-ntv  avTots  et  avec  D 9**  988  a 
cf  g-- ikqsahcop  et  syr.  sin.,  contre  . . .ztTtzv  des  autres 
grecs  et  de  la  Pechitto. 

Mc,  XIV,  10,  Z : JiuinLlrugl^  t^tu  “îbngiu  « afin  (ju’ll 

livrât  lui  à eux»,  d’accord  avec  iva  'srapaSot  avtov  en  AXEII,  etc., 
D : tva  'cspoSot  olvtov.  0 : tva  ■zsatpaSco  auTOv  ; contre  iva  avTov 
'tsapaSoi  avTots  en  xBCLA,  etc.  Syr.  sin.  : «afin  qu’il  livrât  lui». 
Pechitto  ; «afin  qu'il  livrât  à eux  léchou». 

Mc,  .XIV,  1 1.  — Z : triiu^  ‘bJiu  mpS-ujfcf^  «donner  à lui 
argent  » ; Mq  E 9 9 9 : 'üJlu  miui  tuiié^uilcf  « à lui  donner  argent  ». 
Grec  ; atÎTiw  àpyùpiov  Sovvoli.  P : StSovai  apyvpiov. 

.Mc,  XIV,  1 ^ - tri  ilf^nLu  jtu^^t^lr^iuiiuy  luhuiji  « deuX 

des  disciples»  (ablatif),  d’accord  avec  âuo  ex  ^a)v  paQrnôiv  en  1) 
itvg,  contre  ; Svo  tôjv  fioBrirGiv  des  autres  majuscules  grecs. 

Mc,  XIV,  iG.  Z : trÊ-  u^tuutfiuiuinlri^  ui^ui^ 

k-lffiij  fl  ^iuquup'ij . . ..«et  allèrent  préparer  les 
disciples  (nomin.)  de  lui;  ils  vinrent  à la  ville.  . . »,  d’accord 
avec  : xai  e^uXOov  eTOipLacroit  («üto»  I « «so 93  j1>  1211  |^0  565  >2â]) 
01  |9a0)7Tat  avTov  xcti  tjXdov  eis  zrjv  iffoXiv,  de  poi'ifos  los  1337  < I>i2ii 
1279  ^\V0  565  98  i5â9  i9â  loyi)  sa,  contre  : xai  s^rjXOov 
01  p.a.Ov'coLi  en  nBLA  . . . et,  . . . 01  paOrjroLi  OLVTOV  en  ACDPXriI, 
etc.  Svr.  sin.  : «ses  disciples  allèrent  comme  il  leur  avait  dit". 
Pechitto  ; «et  sortirent  ses  disciples. . . ». 

Mc,  XIV,  9’7.  — Z : jlitil,^i  jiijuiF  •i/'^l’i'l'  «en  moi,  celle 
niiil»,  d’accord  avec  Pechitto  et  ev  spot  ev  tu  wxti  tolvtu  en  AU- 


618  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


EFKMNUn*0,  etc. , contre  syr.  si  n.  «en  moi»,om.  « cette  nuit  , 
et  les  autres  majuscules  grecs  qui  omettent  ce  membre  de  phrase. 

Mc  , XIV,  2 q . Z : muMunuuluu/L^  Irin  u£lrtnpnu  II  luui^ 

^ut  «répondit  Pétros  et  il  dit  (ind.  prés.)  à luin,  presque 
d’accord  avec  S : o Ss  ‘zssipos  anoxpiBsis  Xsyei.  D : o 'aerpos 
Xsyei  avTso;  c k : respondü  et  dixit  lUi;  a dfg**  ilqvg  : ail  ei  ou 
illi;  . . . onroxptBsts  Xsyei.  ..  en  i i3  69  12A  209  346  2>*et 
syr.  sin.  : «répondit  Kipha  et  dit  à lui»,  — contre  : ô Sè  zférpos 
sÇ>ti  avrw  des  autres  grecs  et  de  la  Pechitto. 

Mc,  XIV,  3o.  — Z : jiujuiT  «cette  nuit»,  d’accord 

avec  0 : Tavrtj  Trj  vvxti  et  avec  DS  2P'af  iq,  contre  le  sy- 
riaque et  les  autres  grecs  : crdp-spov  Tayrjj  rîj  vvxti. 

Mc,  XIV,  3o.  — Z : ^4-1.  ■ÇtuLnL.  fuouÈriup^  «avant 

que  le  coq  ait  chanté»,  d’accord  avec  }<C*D  2 38  iSo^acff^’i 
k,  etc.,  qui  omettent  Sh,  contre  le  syriaque  et  Tsp\v  Sis  dXéx- 
Topct  (pcüvrjtrai  en  ABC^LlNW’XrAn,  etc.,  ou  : (pcovrja-cti  S'is  en  C“ 
sah.  cop.  i3  69  346.  0 : ■apiv  aXexTcopa  Sis  (pwvnaai  rpis 

aTTapvtiarj. 

Mc,  XIV,  3 O.  — Z ; q-nu  «que  tu»,  d’accord  avec  le 
syriaque  et  on  cry  en  ABEFGHKLMNSUVW'Xrn,  etc. , contre 
nCDA,  etc.,  qui  omettent  av.  C : pir  Itl  q.nL.  «que  aussi  toi». 

0:OT>7  (TOI  TOLVTÏJ  Tt]  VVXTI, 

Mc,  XIV,  3l.  Z : tglrtnpnu  tufLiui-trp  Iruu  «or  PétrOS 

plus  encore.  . . »,  d’accord  avec  syr.  sin.,  et  b Sk  ÜÉTpos  exire- 
pitTtTcus  en  ACGMNSU,  etc.,  contre  ô Sè  en  nBDEFHKLVW’XF 
An,  etc.,  et  la  Pechitto.  0:  0 Se  werpos  Tssptjerus. 

Mc,  XIV,  32.  — Z : q-tuii  «viennent»;  F : b-u  q-u/h  «et 
viennent»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  xai  epypvTcti  de  la  grande 
majorité  des  grecs,  D y compris,  contre  : epysTai  de  Ia05op3„b 

3'“'>'r(0  565  118). 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


619 


Mc,  XIV,  Sa.  — Z : giu^utl^lrfiinuib  tcaux  disciples»,  d’accord 
avec  A , contre  le  syriaque  et  tous  les  autres  : toÎ's  fiaOriTaïs  aCrov. 
D , auTOis. 

Mc,  XIV,  3/1.  — Z : ju^^J-uiiP  «alors»,  d’accord  avec  tots, 
deD0i369  i2/i3/i6  a**,  contre  xat  des  autres  grecs  et  du  sy- 
riaque : «et». 

Mc,  XIV,  35.  — Z : u/iilf^uiL  ^ trfilruuig 

ktu  « tomba  sur  son  visage  sur  terre  » , d’accord  avec  0 : eTTsa-ev 
STTi  •zs pocrcüTTOv  sTTi  Ti/v  ynv , avcc  DG  1 1 3 Gq  al"®  a c fï^'  g"*  i k q 
gat  et  avec  syr.  sin.,  contre  la  Pechitto  et  les  autres  grecs  : 
èiriTzIsv  (ou  eirsaev^  éiri  Trjs  yrjs. 

Mc,  XIV,  35.  — Z : thutifb  «l’heure»,  d’accord  avec  le  grec  >7 
wpa.,  et  le  syriaque,  contre  : v oîpa  avTtj  en  D,  hora  haec.en  d i q, 
hora  ilia  en  f , tlln  hora  en  c fï^. 

Mc,  XIV,  63.  — Z : . . .ujJp.nlv  uni^uk-iio^  «Une  foule  avec 
des  épées  » ; Mq  : iuiffin/u  pujqnL  iP  unuulrfintl^  « une  foule  nœn- 
breuse  avec  des  épées»;  C : upnuL^  Itl  c.  à d. 

omet  : A-<_  ‘uJuj  mJ^nfu  «et  avec  lui  une  foule».  6yAos 
psTa  payaipwv  en  nB1j0  1 3 69  etc.  ; o;^Xo?  zsoXvs  psTa. . en 
ACDNW'’XrAn,  etc.,  et  le  syriaque.  Iæ  ilottement  grec  condi- 
tionne le  lloitement  arménien.  Les  traducteurs  arméniens  ont  eu 
connaissance  du  texte  de  koridetlii,  qui,  par  exception,  marche 
avec  xBL. 

Mc,  XIV,  63.  — Z : h-L.  ^tiu  ijutfii  faoul^p  «et  tandis 

(ju’il  disait  cela»,  d’accord  avec  D 0 t 1 3 69  366,  etc.,  qui 
omettent  euOvs  ou  svBeojs\  contre  xaî  eùBù?  en  avTOv  XolXovvtos 
dans  les  autres  majuscules  grecs. 

Mc,  XIV,  66.  — Z ; .../t  "biu  Jth  ii  n. . . « sur  lui  les  mains. . . " , 
d’accord  avec  le  syriaque  et  ràs  en  X'^B1)L0  t 1 1 

i3  69  1 t8  366  etc.,  contre  ras  avTOJv  en  N* CA,  etc. 


G20  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  XIV,  Ix'-j.  — Z \ Irt-  lift  ntfh  «et  Tuii . . . 55,  d’accord  avec 
KOLi  Tts  en  D,  se  rapproche  de  sis  Se  en  nALM,  etc.,  contre  sis  Ss 
Tis  en  BCEFGHKNSUVXFAII©,  etc.  Le  syriaque  «mais  un  de 
ceux.  . . 55  n’est  pour  rien  dans  l’affaire. 

Mc,  XIV,  Aq.  — Z : «les  écrits  des  pro- 

phètes 55 , d’accord  avec  ai  ypa(pa]  twv  srpoÇitjTôûv  en  N 0 1 3 6 q 
I aA  3A6  etc.,  conlre  le  syriaque  et  ai  ypa(pai  des  autres  grecs. 

Mc,  XIV,  5 O.  — Z : jutJb&uiJ'  «alors 55,  d’accord  avec  la 
Pechitto  et  rore  enN©i3  6qi9A3A6  etc.,  contre  syr.  sin.  et 
Ka\  chez  les  autres  grecs. 

Mc,  XIV,  5 O.  Z : jutJljé' uiJ' 

utJh^hplîL  II  ifiuifutriuL  « alors  laissèrent  lui  les  disciples  tous  et 
s’enfuirent  v ; Mq  : ui^uÊl^b-pui^  tuJb^iujU  qhtu  II,  . . 

«les  disciples  tous  laissèrent  lui  et  , . . 55;  AC  : 
tuJh^üb^liL  pnqJîL  tfhiu  Itl  . . . « les  disciples  tous  laissèrent  lui 
et.  . . 55.  Syr.  sin.  : «et  tous  ses  disciples  l’avaient  laissé  et  s’étaient 
enfuis  55.  Pechitto  : «deseruerunt  euin  discipuli  ejus  et  fugerunt55. 
Grec  : xai  à(psv7ss  avTov  stpvyov  ■srdvTSS.  ( D : . . . -sravTss  eÇfvyovj. 
Mais  0 : TOTS  01  paOtjTai  atpevjss  avrov  navres  e(pvyov.  On  a éga- 
lement : TOTS  01  fxaôrjTai  en  N i3  Gq  12A  3A6  etc.,  mais  avec 
omission  de  usavTss.  L’arménien  a donc  les  plus  grands  rapports 
avec  0. 

Mc,  XIV,  5i.  — Z ; ntSbl^lîL  ifhut  tri^^inuiuutpn,^  «avaient 
lui  les  jeunes  gens 55  (=les  jeunes  gens  l’avaient  saisi),  d’accord 
avec  xai  xpajouaiv  aviov  01  veaviaxoi  en  AC^NPW’X  m une®,  etc. 
D ora.  01  vsaviaxoi  ; 0 : oi  veaviaxoi  xpaTOVcriv  aviov.  E 9 9 q om. 
ce  membre  de  phrase.  Syr.  sin.  : «et  plusieurs  allèrent  et  le  cher- 
chèrent 55.  Pechitto  : « ..  .et  le  prirent 55. 

Mc,  XIV,  5'?.  — Z : tfiLululruiL  ^ ^ngu/u!^  «s’enfuit  nu 

d’euxn,  d’accord  avec  le  syriaque  et  yvpLvos  s(pvysv  à-n'axtTwv  en 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


(321 


ADlNPXrAn0  une®,  etc.,  contre  yvfjivbs  s(pvyev  des  autres  ma- 
juscules grecs. 

Mc  , XIV,  53.  Z : tun  ^tu<^u/iiu^iuu^h-uib  l^u^^tni^iu  « VerS 

le  grand-prêtre  kayiaphajj,  d’accord  avec  la  Pechitto,  et  -nrpos  tov 
àpytepsa  xaia(pav  en  AkMll©  ii  i3  6()  lîj/i  etc.,  contre:  spos 
Tov  ipy^iepéa  dans  les  autres  majuscules  grecs,  D,  etc.  Syr.sin.  : 
«aux grands  prêtres». 

-Mc,  XIV.  53.  — Z : tri-  hi.  é-lrfig  «et  les  scribes  et 

les  vieillards»,  d’accord  avec  la  Pechitto,  et  xai  oi  ypappLixTsis 
xai  01  zspea-ëvTepoi  en  ADklI,  etc.,  contre  «et  les  anciens  et  les 
scribes  » en  syr.  sin. , et  xai  ot  wpeo-êuTepoi  xai  oi  ypappa-Tsi?  de  0 
et  des  autres  majuscules  grecs. 

Mc,  XIV,  55.  — Z : ^ uuiuiüuiiiltgb^  «pour  qu’ils  tuent», 
d’accord  avec  le  syriaque  et  iva.  B-avarojo-ovatv  en  0 D •i'’*,  contre 
sis  To  ^oLvcnwcrai  des  autres  grecs. 

Aie,  XIV,  5 y.  — Z : «d’autres»,  rendant  assez  exacte- 

ment aXkoi  de  0 i3  69  12A  3A6,  contre  xai  Ttves  de  la 
plupart  des  grecs,  et  xat  aXXot  de  Daff^'kq,  etc. 

Mc,  XIV,  58.  — Z : ugj  «je  construirai  un  nuire 

d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  : aXkov . . . oixoSofxrjaco. 
D:  aXXov  avaalnfro).  Mq  : ^libtrgfig  nntu  «je  le  construirai», 
d’accord  avec  suscitabo  illud  en  c. 

Mc,  XIV,  5:1.  — Z miuiniuu^ix/li^  h'tn  g'ii  h l u$uly 
«répondit  Jésus  et  il  dit  (ind.  prés.)  à lui»,  d’accord  avec  syr. 
sin.  ; 0 et  1)2'“:  0 Se  ts  anoxpiOeis  Xeyi  avreo  Or.  ô Sè  is  airox- 
piOets  enrev,  en  G t i3  (iq  1 2A  3 Ab  etc.;  à Sè  Inaroîjs  sÏttsv 
^lans  les  autres  majuscules  grecs.  Pechitto  : « ipseautem  léchou 
dixit  ci  ». 


622  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc , XIV,  6 2 . Z ; "buintriu^  Cp'ir  qo^nL.p-lrii/lÂi 

«assis  à la  droite  de  la  puissance»,  d’accord  avec  le  syriaque  et 
xadtj'fjLsvov  SX  Se^iùjv  en  Al  i 33  etc.,  contre  êx  Se^iâv  xaBriiis- 
vov . . .,  en  xBCDLNW'XrAn©,  etc. 

Mc,  XIV,  62.  Z : q-rtL.  uiuuuglrp  [3^1^  Iru  triT  « tU  aS  dit  que 

je  [le]  suis»,  d’accord  avec  0 ; <ru  enras  ort  eyco  stfii  et  avec 
i3  6q  1 2/1  346  Or.,  contre  le  syriaque  et  les  autres  grecs  : éyco 
eifxi  (D,  etc.). 

Mc,  XIV,  63.  — Z : «aussitôt»,  d’accord  avec 

evOeœs  en  12/1  2^®  a' Or^’^®’’,  contre  tous  les  autres  grecs  qui 

'T' 

omettent  ce  mot.  Syriaque  : «alors»,  ^1. 

.Mc,  XIV,  64  fl.  — Z ; u/Jlr^lr^liU  « écoutez  tousv, 

d’accord  avec  syr.  sin.,  et  zsavres  en  GN  1 i24  etc.,  contre  la 
Pechitto  et  les  autres  majuscules  grecs  qui  omettent  ce  mot. 

Mc  , XIV,  64.  — Z : Itl  uiJb^lr^^  txet  tous»,  d’accord  avec 
0 : xoLt  'savTss  et  1 i3  69  2**  al  pauc  a f q,  et  syr.  sin., 
contre  'ssavrts  Se  en  D,  onines  auteni  en  cdk,  ilb  vero  onmes  en 
Pechitto,  et  contre  01  Se  -nravresdes  autres  grecs. 

Mc,  XIV,  64.  Z : ^ p.lrfiuÂjnj  q^nfiin  «le 

blasphème  de  sa  bouche»  (abl.),  d’accord  avec  la  Pechitto  «ex 
ore  ejusaudivistisblasphemiam» , etT»7r  ^\acr<pv(iioLv  tov  alopLaros 
auTov  en  0 i3  61  69  346  124  etc.,  contre  Tris  ^\oLcr(pviiioLs 
en  xBCEHIKLMNSUVW*'rAn,  etc.,  et  tyis  jSXaa-ipriixias  aurov  en 
DGIIV aP®,  etc.  Syr.  sin.  om.  «de  sa  bouche». 

.Mc,  XIV,  65.  — Z : %Jùj  « . . .frappaient  à lui»; 

F ; [t  ‘hiTtu  «sur  lui»  (ou  : vers  lui).  Presque  tous  les  grecs 
portent  : atlroi'  eXaËov,  en  NABCIfcLNSVrAII,  etc.  eêaXXof  en 
HE.MUW'X,  etc  . ; avTCûv  eXafxëavov  en  0.  Alais  : eXafxêavov  avrov 
en  Dq,  conformément  à l’ordre  arménien. 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


623 


Mc,  XIV,  65.  — Z : Itl.  uÉulri^  «et  [à]  dire»,  d’accord  avec 
ie  syriaque  et  avec  1 1 1 3 69 , contre  Xéysiv  des  autres  grecs, 
et  contre  e'keyov  en  D^^^ck  go.  (0  : xat  'keyv  avrco.'j 

Mc,  XIV,  65.  — Z ; i/iufiifjufitrutÿ  Jttfj  ^ft^utnnuri.  «pro- 
phétise à nous,  ô Christosv,  d’accord  avec  . . .rjfiiv  Xpia-ls  en  Ta 

pj^48  76ff.abo  Ia014ff2  93  1337  ,^abl096  __  ^3  (gg  ^ §93  679 

W 0 700  N (sic)  565  i543  1689  983  788  etc.  1A2A  517 
1675  etc.,  ii5.  . . X)  etc.,  contre  ie  syriaque  et  les  autres 
grecs  qui  omettent 

Mc,  XIV,  65.  — Z : p^uiülri^  “haptu  « cracher 

au  visage  de  lui»,  d’accord  avec  êpTrlveiv  tç3  zrpocrohrfp  avrov  en 
D a f go  sah  cop  Pechitto,  contre  èpnlveiv  avrœ  des  autres  ma- 
juscules grecs  et  de  syr.  sin.  (0  : svirlveiv  olvtov  tco  'aspcoa-coTtœ.'^ 

Mc,  XIV,  66.  — Z : tf-utj  «vient»,  d’accord  avec  la  Pechitto. 
et  ie  grec  : epysTai,  contre  epyerai  -srpos  avrov  en  D 0 it.  Ce. 
verhe  est  omis  par  syr.  sin. 

Mc,  XIV,  66.  — Z : [1  lun%iup<^  fl  ipuiL.p^  «en  bas  dans  la 
cour»,  d’accord  avec  Pechitto  et  xctroj  èv  rtj  aCk^j  en  xBCLU^X 
0,  etc.,  contre  sv  rrj  avXri  xarco  en  ANW’’rAn,  etc.  D : ev  rv  avXtj 
Syr.  sin.  : «dans  la  cour  du  grand-prêtre».  F : /»  fuiîhiup<Ç 
q-tui-fcXfîL  « dans  le  bas  de  la  cour  ? » ; C : fi  fuiibtup<^  fi  q^tui-fifJ^i 
«en  bas  dans  la  cour»  (accusât.). 

•Mc,  XIV,  66.  — Z : ujqiufuftb  »///  «une  servante»,  d’accord 
avec  (xia  rsaiStcrxrj  en  nC,  contre' fzta  rcov  rsaiSia-xwv  des  autres 
mss.  (D  0,  etc.).  Syriaque  : «une  servante». 

Mc,  XIV,  67.  Z : Itl.  uni.  jfiniiLufi  ‘inuiinijplTguiy 

«et  toi  avec  Jésus  Nazôrétsi  tu  étais»;  ne  corres()on(l  pas  à : 
pera  rov  va^aptjvov  rtcrOrj  rov  tv  de  IICL,  ni  à : pera  rov  iv  rjcrOa 
rov  va^aprjvov  de  N et  syr.  Mais  se  rapproche  de  pera  rov  tv  rov 


m LE  TEXTE  ARMÉNIEN  DE  L’ÉVANGILE. 
va^aptivov  rjaBa  en  DA,  etc.  0 : xai  av  psTa  tov  va^copoLiov  rjaBa 

TOV  IV  . 

Mc,  XIV,  67.  — Z : A-/_  inlruujLl^  ifhut  «et  voit  /wn) , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  xal  iSovcra.  avrov  en  t 6 g 346  etc., 
contre  iSovcra.  tov  IléTpov  des  autres  mss.  grecs  (D  0,  etc.). 

Mc,  XIV,  6q.  Z : i^u/^i^lriu^  hinlru  t^ui  luqiylvIiIÂi  trL. 

ut^uuuL.  « de  nouveau  vit  lui  (acc.)  la  servante,  et  elle  com- 
mença. . . 55,  d’accord  avec  syr.  sin.,  avec  0 ; -araXtr  iSovaa 
ctvTcov  (s?c)  V 'STsSiKTXv  vp^atoj  {sic')  Xeyeiv . . .,  contre  : xai  ri 
'aat^ta-xyj  iSovaa  avTOv  tjp^aTô  sraXiv , . . , en  N‘CLA  108  127 
etc.,  et  contre  : xai  rj  'sra.iSia-xtj  tSovaa.  avTOv  izsaXiv . . . , en  AINXm, 
etc.  D-.^raXiv  Se  eiSovaa  olvtov  y)  'asa.iSiaxri.  Pechitto  ; «et  viditeum 
rursus  puella  ilia  et  coepit.  . . w. 

Mc,  .XIV,  70.  Z : Itl.  %iu  niupilnu^  ni-ptugiuL  II  . . . «et 

lui  de  nouveau  nia  et.  . . 5;;  A : Iru  tpiu^i^lruii  nupiu^uiL  u^lr 
inpnu  L.  «et  de  nouveau  nia  Pétros  et.  . . b Sè  TsdXiv  r}pve7T0 
en  nABC0,  etc.  rjpvtjaaTo  en  F"GMNXA  1 i3  6qi24  etc. 
D om.  ce  mot  et  porte  : xai  peia  peixpov  zsaXiv. 

Mc,  XIV,  71.  Z : . . . qnpJI^  fpnLpip  uiul^ 

« . . .l’homme  au  sujet  duquel  vous  parlez»,  d’accord  avec  le 
syriaque;  grec  : tov  oivOpcoitov  tovtov  '6v  XéyeTs.  N om.  tovtov  ov 
XéysTs.  — D^KN  aP  om.  tovtov,  c’est  avec  ce  dernier  groupe 
que  marche  l’arménien.  MqC  : qnpnj  rpnL^q.  «celui  dont  vous» 
om.  q^pL  «l’homme». 

Mc,  XIV,  72.  Z : ^k'L.  l’gk  ^utL.nL  Irplf^^u  jtioulruii  qli 

qrjL  Irpfiÿu  nLpujuÿfiu  q^u  «avant  que  le  coq  ait  chanté  deux 
fois,  car  tu  me  renieras  trois  fois».  Mq  : . . -Ifffk  fuiuLutriui 
Irpligu  «ait  chanté  trois  fois»;  G om.  Irplffigu  «dewa^fois»;  DF  : 

hp^^u  «trois  fois».  2°  Mq  : qnt.  k-pfi^u  nL.piuugjiu 

qpu  «tandis  que  toi  trois  fois  lu  renieras  moi»;  AC  : «tan- 

dis que»,  au  lieu  de  qji  «car».  Grec  : 6ti  -zsp'iv  dXéxTopa  Ç/covijerat 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


ü:25 

Sis  Tpis  fxs  àT:a.pvrj(Trj , en  AC'^LNAFA,  etc.,  contre  Sts  (p'Mvrfa-ai 
en  B 0,  etc.  Sts  est  omis  par  nC*  A -25 1 . c ff-'  g*’  q aelh.  — 
Tpis  fis  onrapvtjcrti  en  nBG*LA  . . aTrcipvrjcrt)  pis  rpts  en  ANXm, 
etc.  D : xat  svdeojs  ex  SsvTspov  aXexTcop  sÇcovrja-ev.  Le  flottement 
arménien  est  conditionné  par  le  flottement  grec. 

.Mc,  XIV,  -j-i.  — Z : Itl  iiliuuiL.  i^iui^  «et  il  commença  à 
pleurer»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  xat  rjp^cno  xXatetv  en  D 
0 it  vg  sah  go,  contre  xat  i7ri€(xXàv  êxXaiev  des  autres  majus- 
cules grecs. 

.Mc,  XV,  1.  — Z : «ayant  fait  (tenu  conseil)»  , 

d’accord  avec  zsoirja-otvTes  en  ABNXrAII,  etc.,  contre  sToipLot- 
(javTss  en  nCL.  On  lit  eiTotyjaotv  en  D 0 aL  a c IT-  k q,  etc., 
d’accord  avec  le  temps  personnel  du  syriaque. 

Mc,  XV,  2.  Z : /rt  u^jiquÉinnu  L.  uiu!^  «et 

interrogea  lui  Pilate  et  dit  (ind.  prés.)»,  d’accord  avec  xat  èmr)- 
pcÔTtjo'ev  aCjbv  à IletXàTos  Xéywv,  en0i3  flqck,  etc.,  contre  le 
syriaque  et  les  autres  textes  qui  omettent  Xeycov. 

.Mc,  XV,  3.  Z : tri~  inu^^t  muiinuiuluuilt^  «et 

lui  rien  donnait  réponse»  (=et  il  ne  faisait  aucune  réponse), 
d’accord  avec  0 : auTOs  Se  ovSev  a-nexpivaao  et  avec  MUA  i3  33 
(iq  126  i3i  al'^ac,  contre  la  Pechitto  et  les  autres  grecs, 
(jui  omettent  cette  phrase.  Syr.  sin.  : «et  il  ne  leur  donna  aucune 
réponse». 


Mc  , XV,  5.  7i  •.  h L j'ii  /_  h m lÊ^iiiuiui ^ 

nfuu/iifi  «et  Jésus  à partir  de  ce  moment  ne  répondit  rien»; 
Mq  : Irt-  ju  . . «et  Jésus  rien.  . . »;  K om.  quelque 

chose».  Grec:  ôSèitjaoCs  ovxért  ovSèv  àTrexptôv,  d’accord  avec  le 
syriaque.  — 0 : ovSets  ovxeri  ovSev  airexpiOv , variante  que  ne 
signale  pas  von  Soden. 


626  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  XV,  8.  Z : ft  ^ÊJUjU  p.utpJ^fi  ul^uiuu  tuqjuq^l^lr 

uiJp.nfiiü.  . . rA  voix  haute  comruença  [à]  crier  la  fouie  et  à 
demander.  . . » , ce  qui  suppose  un  texte  grec  : dvotëoricras  b 
v'plaTO  aheicrOoii  en  X''’ACNXrn©,  etc.,  parent  de  la  Pechitto  : 
K et  clamavit  popuius  et  coepit  petere.  . . contre  àvaëàs  b 
’àyXos  en  nBD  et  le  syr.  sin..  «et  le  peuple  s’éleva  (monta)  et 
commença  à demander.  . . ». 

Mc,  XV,  11.  — Z : Irt-  « lesquels  aussi  » , d’accord  avec  : 

01  Tires  KOLi  de  la^^orgs  ^0  565)  (ouTot  Se  en  I»‘’34ot  i8 

â oq  ]) , contre  le  syriaque  et  tous  les  autres  grecs  : oi  Sè  (xp)(^tspets. 

Mc,  XV,  11.  — Z : <5^  «afin  que»,  d’accord  avec  : laosogs 
(©  565)  sy%  contre  iva  juaXXor  de  tous  les  autres  grecs. 
Pechitto  : . . . paXXor  aveaeiaav. 

Mc , XV,  1 2 . Z : iniuutuiujuÊjfüji  Irui  u^jiq^uinu 

ht-  utul;  g%nuui  rade  nouveciu  répondit  Pilate  et  il  dit  (ind.  prés.) 
à eux»;  Mq  : q-iufiltrtuj^  mjtt-qwuinu  tuul^  g^bnutu  «de  nouveau 
Pilate  dit  à eux  » ; C om.  A-t.  luut;  g^nutu  « et  dit  à eux  ».  — 'tsaXtv 
oLTcoxpideis  en  nBC  33,  etc.;  attoxpiBeis  ■zsaXtv  en  AEGHKMNSUV 
XAIT,  etc.  D : O Tseikcnos  OLTSsoxpideis  emev  avTOts.  0 : o Ae 
'sseikœtos  'ssaXiv  airexpiBri  avTot?.  Syr.  sin.  : «de  nouveau  Pilate 
répondit  et  dit  à eux»;  Pechitto  : «ipse  autem  Pilatus  dixit  eis». 

Mc,  XV,  19.  — Z Pk  «que  je 

ferai  du  roi  des  juifs»,  d’accord  avec  AD0  i i3  69  118  etc., 
contre  le  syriaque  et  . . .'sroitjo'co  'bv  Xéyere  rhv  ^aa-tkéa  twv 
lovSatojv  des  autres  majuscules  grecs. 

Mc,  XV,  l'y.  Z : Ai.  q^^gnt-gtuUlA  ^iiPut  k‘“V'‘ 

Jftft  L «et  ils  revêtent  à lui  une  chlamyde  rouge  et 

pourpre  » , d’accord  avec  ykapLvSa  xoxxivrjv  xai  issop^upoLv  en  0 
1869  194  346  etc. , contre  yXapLvSa  xoxxivijv  en  21  61  26a, 
et  'isopÇivpav  des  autres  textes.  D : evSvSiaxoucrtv  avrov  isop^v(^(xv 
G ; t^g-trgnt-gjtL  IbtJîu  IfiupiJ^p  U.  ér^ptiîib^u  «et 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


027 


revêtirent  à lui  un  vêtement  rouge  et  pourpre».  Syr.  sin.  : 
«et  revêtirent  lui  avec  vêtements  de  pourpre  et  tressèrent.  . . ». 
Pechitto  : «et  induerunt  eum  purpura  et  intorserunt.  . . r. 

Mc,  XV,  i8.  — Z : Itl-  luutrf^  «et  dire»,  d’accord  avec  xai 
\eyeiv  en  nC^NU  ii  33  346,  etc.,  ou  ’keyovies  en  MaPc, 
contre  l’omission  de  ces  mots  dans  les  autres  grecs  (D0,  etc.) 
et  dans  le  syriaque. 

Mc,  XV,  19.  — Z : tru  érlrérl^^  if lrqhif.iui/p.  «et  ds 
frappaient  la  tête  avec  un  roseau  » ; MqC  : q^^inufu  'hn^iu  hqh^ 
tf^utiP  (sfc)  « . . .la  tête  de  lui  avec  un  roseau».  Grec  : avTov  tvv 
xeÇiaXtjv  xaXtXfiùj;  : avTOv  xaXafXcv  sis  Ttjv^xe^aXriv;  — c ff 
k d ilium  de  harundine  in  caput.  — Syriaque  : « et  frappèrent  lui 
sur  sa  tête». 

Mc,  XV,  1 9. L : Iti-  u^uiipu/itl^^i 

^iilîu  «et  tombés  à genoux  ils  se  prosternaient  à lui»;  G : 
. . iuniu^li  ‘ün[tui . . . « . . .tombés  devant  lui.  . . »; 

syr.  sin.  : «et  tombèrent  sur  leurs  genoux»;  Pechitto  ; «et  llec- 
tebant  genua  sua  et  adorabant  eum».  Grec  : xat  jiOévrss  toi 
yévaroi  TSpoaexvvovv  axtTw  (0  : -crpoo-exüi'owv).  Cette  phrase  est 
omise  par  33'''k. 

Mc,  XV,  3 0.  — Z : U.  n&jtiiufbftii  «la  chlamyde 

et  les  pourpres»,  d’accord  avec  rriv  yXoLfuSa.  xcti  Ttjv  isoptpvpav  en 
19  i3  69  194  346  0,  contre  rriv  ■aoptpvpav  de  D et  de  la 
majorité  des  {jrecs,  et  tuv  yXapvSa  en  1 95 1 al'^. 

Mc,  XV,  9 3.  — Z : hrL.  'Lut  «et  lui»  rend  aussi  bien  è?  Sè  de 
nBF*  33,  etc.,  que  0 h de  ACLPXr‘'^An0,  etc.  Ü : KOii  ovx 
sXaloev. 

Mc,  XV,  93.  — Z : tïL  uiu^fîii  ‘htHn  «et  ils  donnaient  à lui  »; 
A ; f/l  Liiiiilü  «et  ils  donnèrent»;  accord  avec  s\r.  sin.  et  xai 


028  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


èSîSovv  aùrw  en  nBC*LA  cop,  contre  la  Pechitto  et  0AC‘^DP 

xrn  : xai  sSiSouv  zsieiv. 

-Mc,  XV,  y 5.  — Z ; é^iuiP  hpimiu^  «heure  troisième ?5 , d’ac- 
cord avec  le  syriaque  et  wpa  Tpnrj  en  nBC^DLPXFAII^  une*  it  vg 
sah.  cop. , etc. , contre  capa  exnrj  en  0 , et  en  aeth. 

Mc,  XV,  ‘J 6.  — Z : puiij.iUL.np  ^ "^lue  roi  il  est 

des  Juifs»  (=que  c’est  le  roi  des  Juifs),  contre  : é (3aai\eùs  tcov 
louSatcov  de  0 et  de  la  grande  majorité  des  grecs.  Mais  l’arménien 
se  rapproche  de  D,  sans  le  reproduire  absolument  : owtos  ealiv  o 
(SotcTt'kevs  TCüv  lovSaicüv  en  D go , comme  en  syriaque  : « hic  est 
rex  lehudaeorum  ». 

-Mc,  XV,  98. Z ; ^ [9^1-  uiul^  p^  u^opl^u 

<^uii/uiplrguiL.  «et  fut  accomplie  l’écriture  qui  dit  que  avec  les 
injustes  il  a été  compté»,  d’accord  avec  la  Pechitto  et  xaà  iit'kri- 
pcSOti  Y!  ypai^tj  )?  Xéyovaa  ’ xai  pexà  àvôpcov  êXoyi'aOtj  en  EFGHKL 
MPSUVrAn0,  etc.,  contre  le  syr.  sin.  et  les  autres  majuscules 
grecs  qui  suppriment  ce  verset. 

Mc,  XV,  3o.  — Z : tri-  4^  «et  descends»,  d’accord  avec  le 
syriaque,  etxa<  xajaêa  en  ACXFIIunc^  etc.,  contre  xara^as  en 
nBD^LA0,  etc.  C om.  A-t  «et»,  sous  l’influence  de  ce  dernier 
groupe  grec. 

Mc,  xv,  3A.  — Z ; Pl  uiul^  «et  dit»,  d’accord  avec  la  Pe- 
chitto, et  Xsycov  en  ACPXFAII une® c 1 vg,  etc.,  contre  le  syr.  sin. 
et  les  autres  majuscules  grecs  (D0,  etc.)  qui  omettent  ce  mot. 

Mc,  XV,  3A.  — Z : uîA-  pf'i  K « mon  Dieu , mon  Dieu  » , 
d’accord  avec  0 S-eos  pov  0 S-eos  (lov  en  nCDHL.MSÜV,  etc. , 
contre  0 B-eos  0 B-eos  fiov  en  AEFGKPFAn0,  etc.  MqC  : tuS- 
iiiiF  fl  J'  «Dieu,  mon  Dieu»,  sous  l’influence  du  dernier  groupe 
de  njss.  grecs.  Le  syriaque  de  la  Pechitto  porte,  sous  l’influence 
du  grec  : «11,  11,  lemono  chehakton;  quod  est,  Deus  mi,  Deus 


VARIANTES  PORTANT  SI  R LE  FOND. 


()29 

mi.  . . »,  tandis  que  le  syr,  sin.  n’a  pas  ce  deimier  membre  de 
phrase. 

Mc,  XV,  34.  Z ; uiqinq^l^lruig  j^unun  «cria  JésUSV, 

d’accord  avec  la  Pechitto  et  è^ànoev  6 ïria-ovs  de  presque  tous  les 
grecs,  contre  «?7  cria»  en  syr.  sin.,  et  eCpcovva-sv  en  D,  qui  omet 
O is,  d’accord  avec  k.  0 : sëorjcrev  (^rovri . . . 

Mc,  XV,  36.  — Z : tritig  «remplit»,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  'aXtj<Tas  en  I»  ^ 5 osnf  9.3 1 2/i3  ^j)0  5^5  4q5),  contre 

yefxiaas  des  autres  grecs.. 

Mc,  XV,  36.  — Z : Iri.  <Çujiilrtui  net  ayant  fiché»;  CF  om. 
/ri_  «et».  Syriaque  : «ci  la  plaça»,  xott  iffepidsts  en  ©.  'sspiOsts 
en  nBD^'L,  etc.  'aspideis  re  en  ACPXFAII,  etc. 

Mc , XV,  36.  — Z : P U!  utnL^i  tnlrugoL^  «laisse,  que  nous 
voyons»,  d’accord  avec  a(^es  tScofxev  en  xDV0  î i3  69  c i k, 
contre  altéré  iScüpev  en  ABCLPXFAn,  etc.,  et  le  pluriel  du 
syriaque. 

Mc,  XV,  39.  — Z : uui'u  u^u  ^ ’iûj  «homme  ce  (cet 

homme)  fils  est  de  Dieu»;  Mq  : uuju  tuftiitufi  «homme 

ce  juste  est»;  E 229  : ujju  ujj  4 «homme  ce  fils  de 

Dieu  est».  ABDF  : 4^/»  «était»,  au  lieu  de  4 «est».  C : . . .uiju 
«cet  homme  juste  était».  M : . . 4y'  «fils 

de  Dieu  était». 

Crée  ; owtos  b âvOpcjTTOs  vibs  ijv  3-eov,  en  nBDLA  33  282  etc., 
contre  : à dvôpcoTros  ovros ...  . en  ACXFIl,  etc.;  vios  tjv  B-eou  en 
ACn,  etc.,  contre  vtos  Beov  tjv  en  nBLFA©,  etc.  Le  llottement 
arménien  s’explique  par  le  llottement  grec. 

Mc,  XV,  45.  — Z : ijtlujiiiJpiii  «le  corps»,  d’accord  avec  to 
a'jüfioL  en  AtiECKViSDVXrAII , etc.,  conire  to  zsl'vpa  en  xBI) 
L 0,  etc. 


(i30  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  w,  — Z : Itl.  jni^ul^i^  t^huig  « et  Joseph  acheta  , 
d’accord  avec  la  Pechitto  et  o Ss  tù)a-ti(p  en  D0  38  106  435  it 
vg,  etc.,  contre  xa<  dyopdcras  des  autres  majuscules  grecs,  et  «il 
acheta»  en  syr.  sin. 

Mc , XV,  4 y . — Z : ifyilrqlîb  HL  fi  trifUML  « le  heu  où  il  fut  placé  » , 
d’accord  avec  tov  toixov  ottov  en  D,  et  locuni  ubi  en  c d ff^,  contre 
«oO  TsOenat  du  syriaque  et  des  autres  majuscules  grecs  (0,etc.). 

Mc,  XVI,  1.  — Z : If  fl  Irlflrugfîh  oi-glA  t^tu  «afin  qu’elles 
viennent,  oignent  lui»,  d’accord  avec  le  syriaque  et  le  grec  ; 'iva 
êXÔoüaat  àXei'^cocnv  ixvtÔv.  Mais  sXOova-at  est  omis  par  D c ff  k 
nq. 

Mc,  XVI,  9.  — Z ; k-L.  fAïf  iun.tuLomu  «et  au  matin»,  d’ac- 
cord avec  Dcknsyr. , qui  omettent  X«av,  contre  xa)  Xtctv  'sspm 
des  autres  textes.  0 ; Xiaav  -Trpco'i. 

Mc , XVI , 8 . — Z : k-u  fifiplrL.  fnt.iui/'  k-ffîL ...  « et  lors- 
qu’elles entendirent,  elles  sortirent»,  d’accord  avec  le  syriaque 
et  xat  axovaavTss  en  0^093  ^0  565),  contre  xai  e^eXSavactt  de 
la  grande  majorité  des  grecs. 

Mc,  XVI,  q.  — Z : Irphi-IrguÉL.  « apparut » , d’accord  avec 
laoui  pga  contre  è<pdvv  'sspwTov  des  autres  grecs  et  de  la 
Pechitto.  Syr.  sin.  n’a  pas  la  finale  de  Marc. 

Mc,  XVI,  10.  — Z : ufutuiJIrutg  utjùnglilf  np . , . « raconta  à 
ceux  qui.  . . »,  d’accord  avec  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.)  et 
avec  le  grec  : anuyysiXev  tois  peT’  avTOu,  contre  cnitjyyeiXev  rots 
poLOïi’ta.is  avxov  en  0 et  en  ( 1 5y3).  D : omuyyeiXev  canots 
rots  per  avrov. 

' Mc,  XVI,  11. Z : Itl.  trplrLb-gutL.  ^iPum  «et  apparut  (fut  Vu) 

à elle»,  d’accord  avec  la  Pechitto  (lacune  en  syr.  sin.)  et  avec  le 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


631 


grec  : koù  èOectdri  ütt’  acvTrjs , contre  0 : xat  sdeaôti  vtt  avrots.  (îette 
lecture  est  probablement  due  à Titacisrae  rj  = oi  ou  une  simple 
faute  d’ortbographe  de  0. 

Mc , XVI  ,11.  — Z : <Çuit.uiututgliîü  « ne  crurent  pas  » , qui 

se  rapproche  de  D : ovk  sTTK/levaar  avTrj  «ne  crurent  pas  ellen 
(éd.  Scrivener  : ovk  svicrlevaw  avTw)  contre  les  autres  grecs  : 
mMrierav  (0)  «furent  incrédules 55  et  contre  la  Pechitto  : «ne 
crurent  pas  euxu',  lacune  en  syr.  sin. 

Mc,  XVI,  ip.  — Z : Itl.  •"kc  jf^uni-u  «et  lui-même  le 
Seigneur  Jésus w,  d’accord  avec  " I®  (G*  L W)  i îp, 

contre  à pèv  oSv  xvpios  t»;o-oDs  des  autres  textes.  Lacune  en  D. 
0 : 0 fxsv  ovv  xar  fiera. . . Pechitto  : « léchou  donc  notre  Seigneurie. 
Lacune  en  syr.  sin.  On  relève  xa<  au  lieu  de  oui»  en  it  vg. 

La  filiale  de  Marc  manque  dans  les  arméniens  MqMHABCDEF. 
Dans  E 2 2 9 , après  Mc , xvi , 8 , vient  la  mention , à l’encre  rouge , 
«du  prêtre  Ariston»  : uipfiutnnL  puis  Mc,  xvi,  9-20. 

Le  passage  manque  en  syr.  sin.  En  grec,  il  figure  en  TalK 
contre  (B  x)  af.  Il  se  trouve  dans  les  éditions  arméniennes, 
d’accord  avec  D et  0.  Ce  fait  prouve  que  le  texte  arménien 
qui  renferme  ce  passage  rentre  dans  le  groupe  I (de  von  Soden), 
auquel  appartiennent  précisément  D et  0,  contre  xB,  etc.,  qui 
sont  les  bons  représentants  du  type  H (de  von  Soden).  Presque 
chaque  fois  qu’on  relève  une  particularité  en  arménien,  elle  a 
son  correspondant  en  I,  contre  H,  alors  qu’on  ne  signale  rien 
de  spécial  pour  K. 

En  somme,  la  traduction  arménienne  repose  sur  un  ma- 
nuscrit grec  de  la  famille  que  von  Soden  désigne  par  I;  ce 
manuscrit  est  apparenté  en  particulier  au  Codex  Bezae  et  à 
l’Evangile  de  Koridethi.  Bien  entendu , on  ne  retrouvera  pas  dans 
la  version  arménienne  les  additions  qui  donnent  au  texte  de  I) 
un  caractère  particulier;  ainsi  l’addition  qui  figure  dans  I)  à la 
suite  de  Le,  vi,  4 ne  se  retriuive  pas  dans  la  version  arménienne 


G32  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


pas  plus  que  dans  0.  A ceci  près,  les  concordances  tantôt  avec  1) 
tantôt  avec  0 sont  frappantes. 

Variantes  arméniennes  sans  équivalents  grecs.  — Parmi  les  mil- 
liers de  variantes  que  j’ai  relevées  en  dépouillant  les  textes  armé- 
niens, grecs  et  syriaques,  il  en  est  quelques-unes  qui  semblent 
n’avoir  de  correspondants  ni  dans  le  grec,  ni  dans  le  syriaque. 
Elles  sont  au  demeurant  fort  peu  nombreuses;  il  convient  de  les 
examiner  rapidement,  en  recberebant  à quelle  cause  il  faut 
attribuer  leur  présence  dans  le  texte  arménien.  Sont-elles  dues  à 
l’arbitraire  des  traducteurs  arméniens,  ou  bien  faut-il  les  supposer 
exécutées  sur  des  originaux  actuellement  perdus?  C’est  ce  qu’un 
rapide  examen  permettra  peut-être  de  déterminer. 

Mt. , IV,  ùb.  Z ; IfL.  ju^l^njtt  jnpij^u/huiüni-,  Iru 

t^nutu  «et  de  l’autre  côté  du  Jourdain,  et  il  guérit 
euxn;  ce  dernier  membre  de  phrase  ne  se  rencontre  dans  aucun 
texte  consulté;  le  copiste  a répété  par  erreur  la  fin  du  v.  9 4. 

Mt. ,vi,  9 0.  — Z : Irt-  «et  non  les  voleurs»,  contre 

le  grec  ; xai  èirov  xkéirlai,  et  le  syriaque  : «et  uhi  fures».  Mais 
oTtov  est  omis  par  syL 

Mt. , IX,  9.  — B-ctpaei,  TSKvov  omis  par  l’arménien.  Ta  om. 
S-apirei;  syr.  sin.  : fxn  Ç>oëov  au  lieu  de  B-apaei. 

Mt. , X,  8.  — Z : Zri_  utnL^  «gratuitement 

vous  avez  reçu  et  gratuitement  donnez»,  contre  le  syriaque  et  le 
grec  : Saipeàv  èXdëers,  Soüpsàv  SoTe.  Simple  fait  de  langue. 

Mt. , X,  9 p.  '/j  •.  IjU  lift  ft  ^nyuhtl;  ' 

utn.uâh^  Jlirgfy  «et  uii  d’eux  à terre  ne  tombera  p,as  sans 
votre  père»,  ce  qui  rend  une  partie  des  mss.  grecs  : xat  §v  e| 
avrôüv  ov  zrsasÎTai  evri  rnv  yrjv  dvev  rov  -aarpos  Cpcov.  L’arménien 
ne  rend  pas  compte  de  ms  jSovAn?  ^ov  zraTpo?  en  vf/KXlrTert 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


g.3:î 

Cyp  Op  ' ■ ^ Or  it  sa , ni  de  zirayi^a  au  lieu  de  rtjv  yw  en  ^ A6 
Xp. 

Mt.  , XI,  1 3.  Z : .puAijlt  uiin/liutjh  ht- 

et  car  toute  la  loi  et  les  prophètes»,  contre  la  Pechitto  et  le  grec  : 
mdvTss  yàp  ol  'nrpoÇir}Toit  kcù  q vopos.  Syr.  sin.  ; «car  tous  les 
prophètes»,  om,  «la  loi».  Un  seul  texte  latin,  h,  marche  avec 
l’arménien  : la  loi,  les  prophètes.  L’omission  de  syr.  sin.  et  l’in- 
terversion de  l’arménien  évoquent  l’idée  qu’en  réparant  le  grec 
ancien,  l’arménien  et  h ont  interverti  par  inadvertance,  à moins 
qu’ils  n’aient  voulu  arbitrairement  suivre  un  ordre  chronolo- 
gique ; la  loi,  d’ahord;  les  prophètes  ensuite. 

Mt. , XIII,  2 1.  Z : . . .^b-qn^pb-u/h  bt--  <^iUjjÉjé-uAitUÿ 

«de  l’affliction  et  des  persécutions»,  contre  le  syriaque  et  le  grec  : 

V StcoyfJLOv. 

Mt.,  XVII,  2 4 (25).  — oî  ^aaiXeîs  Ttjs  yijs,  d’accord  avec  le 
syriaque.  — Z : [ctuiif^ujLnp^  uiqq^my  «les  rois  des  nations», 
d’accord  avec  le  seul  1“  (700)  • eOvojv  au  lieu  de  Tris  y fis. 

C’est  une  rencontre  tout  à fait  accidentelle  entre  l’arménien  et  ce 
ms.  grec. 

Mt. , XVIII,  1.  — ’/j  •.  ntl  figl,  fl  illyL^  «qui  est  ontre  nous? n, 
contre  le  syriaque  et  le  grec  : t/s  apa  (sous  l’influence  de  Le,  i\, 
46?). 

Mt.,xxi,  3o.  — Z:  bL.  ^nq.utL.  il  alla  à Invignev, 

d’accord  avec  le  seul  pa  : a'nn'kOev  ets  tov  a.p.itsX'ova , contre  le 
grec  et  le  syriaque,  qui  omettent  «à  la  vigne». 

Mt. , XXII,  i5.  — Z : fLujiiliL,^  «par  des  paroles»,  contre  le 
singulier.du  syriaque  et  du  grec  : èv  Xhyw. 

Ml.,  \\m,  i3.  — otJai  Sè  vfjLtv,  ypappoLTSts . . . ; le  svriaipn* 
el  l«'  [jrer  mettent  les  suhstanlirs  au  vocatif  ajirès  le  dallft/pu'. 


63'i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


tandis  que  l’arménien , conformément  à la  règle  de  l’apposition , 
met  les  substantifs  au  datif  : ij^j  «malheur  à 

vous,  scribes  (datif)  et  pharisiens  (datif)». 

Mt. , XXVII , 3 . — Z : Êjtupé-inp^  « l’argent  » ( d’après  les  versets 
5 et  6),  contre  le  syriaque  et  le  grec  : Ta  ipioLxovta  apyvpia. 

Mt. , XXVII,  36.  — Z : avTov  êxe7,  d’accord  avec  le  syriaque. 
Arménien  : «lui»,  om.  «là»,  d’accord  avec  lat“‘  ^ (af  biat) 

Eu?,  qui  omettent  exeL 

Mc,  I,  2 4.  — Z ; p^nji^uinup  9. permets -n,  avant  : «quoi  à 
nous  et  à toi»  (cf.  Le,  iv,  34).  L’équivalent  sa  est  omis  en 
grec  (Le,  iv,  34)  en  sa  bo  pa  af  it  sy’W  Xert. 

Mc , VI , 4^ . — Z •.  Iru  « et  lui-même  » , contre  le  syriaque 
et  le  grec  : xa)  at>Tos  (lôvos. 

Mc,  VIII,  10.  — Z : <^ufüqJrp^  uj^^l^h-puto^  « avcc  Ics  dis- 
ciples»; Mq  : ut^iJul^lrpinuiL^  <ÇuîLq.trpJ  txles  disciples  avec» 
(—avec  les  disciples),  contre  le  grec  : /aerà  rcDr  (xaOvTiSv  avroC 
et  le  syriaqué. 

Mc,  VIII,  iq.  — Le  grec  IxXacra  «quand  fai  rompu  les  cinq 
pains»,  n’apparaît  pas  dans  l’arménien,  dont  la  construction  est 
inintelligible  : jnpJ-tuiT fpfjfutf-  "iil^iÂhÊuilfb  ^ . . . 

«lorsque  les  cinq  pains  pour  les  cinq  milliers.  . . ».  Il  semble 
qu’un  mot  ait  été  omis  dans  l’archétype  de  tous  les  manuscrits 
arméniens  d’après  le  verset  lo;  on  a ici  l’une  des  preuves  du 
fait  que  tous  les  manuscrits  de  l’Evangile  procèdent  d’un  même 
original.  La  Pechitto  marche  avec  le  grec.  Syr.  sin.  : «...  et 
vous  ne  pensez  pas  à ces  cinq  pains,  dont  cinq  mille  ont  mangé» 
a un  texte  autre. 

Mc,  vni,  33.  — Z ; ides  disciples»,  contre 

le  syriaque  et  le  grec  ; tovs  pLaOrjTas  avTov  «ses  disciples». 


VARIANTES  PORTANT  SUR  LE  FOND. 


635 


Même  observation  pour  le  verset  34  «avec  les  disciples 75  en 
arménien;  «avec  ses  disciples»,  en  grec  et  en  syriaque. 

Le  déterminatif^  (n)  tient  lieu  d’adjectif  possessif. 

Mc,  IX,  22  (aS).  — Z : tuuiuglrp  « tu  [l’jas  dit 77,  dans  la 
phrase  : «et  Jésus  dit  à lui  ; lu  [/’]as  dit,  si  tu  peux,  toute  chose 
est  possible  à celui  qui  croit  77.  Ce  mot  est  omis  en  grec  et  en 
syriaque. 

Mc,  IX,  62  (43  j.  — Z : «coupe,  jette 

[loin]  de  toi 77,  contre  le  grec  : aTroxoïpov  olvtvv  et  le  syriaque, 
qui  omettent  «jette-la  loin  de  toi  77. 

Mc,  IX,  48  (49).  — Z : îM«/' fîbi  «toute  chose 77,  contre  le 
syriaque  « tout  homme  77 , et  le  grec  : -aras. 

Mc,  XI,  18.  Z : p^UÊjg  e!.mais  ils  craignaient 77 . 

contre  le  syriaque  «car  77,  et  le  grec  êtpo^ovvro  y dp. 

Même  observation,  Mc,  xiv,  2,  fugg  binais  ils 

disaient77,  contre  eXeyov  yap,  et  en  Pechitto;  Se  au  lieu  de  .yap 
en  Ta  Kcontre  H"'  A 5 -y  9 1 2 4 1 ). 

Mc,  XI,  18.  — Z : ini-iuii  «entendirent  77,  contre  le  syriaque 
et  le  grec  xal  ijxova-av. 

•Mc,  XII,  I G.  — Z : . . , iguiuilfh^iu  utju  l^tutF  «cette 
elligle  ou  l’inscription 77 , contre  le  grec  : rj  etxojv  avTtj  xai  rj  eirt- 
ypaÇiii,  et  le  syriaque  : « . . .cette  image  et  l’inscription.  . . 77. 

Mc,  XII,  ly.  — Z : hplJugp  mnL.^  K allez,  donnez.  . . » 
contre  le  grec  et  le  syriaque,  qui  om.  «allez 77  et  portent  seule- 
ment « aTri^^o-re  77.  L’addition  de  sert  à traduire  âTro-  de 

iTiSSote.  VA.  sujn'a , p.  45'7,  \e,s  prérerhes. 


636  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


Mc,  XII,  4 2.  Z : inulu^u  n^i 

Jlt  « deux  /oumuA  (obole) , ce  qui  est  un  naqarakit  (obole,  denier)  , 
pour  rendre  le  grec:  Xeirlà  Svo,  6 èahv  xoSpdvTtjs.  On  relève  : 
•)(a'kxovs  au  lieu  de  Xeirloi  en  cd  iq  KX  Me6,  aem  minuta  en  h Jf-. 
Syr.  sin.  « . . .jeta  deux  chamoun  qui  sont  un  quart  ’j  ; Merx  (Z)/e  vien 
hnnonisclien  Evangelien  . . . ^ 11  i , p.  i /ii)  observe  que  l’hébreu  pcç 
est  un  tt huitième».  Pechitto  : «...jeta  deux  mnin  qui  sont 

chamoun»,  JLia'^â*.  . 

Mc,  XIV,  5.  — Z : jnjé-  «beaucoup»  (et  ils  murmuraient 
contre  elle  beaucoup)-,  ce  mot  manque  en  syriaque  et  en  grec. 
Von  Soden  signale  cependant  «oXXa  après  aù-r^  en  20,11 

(1682  2193  -1  118  209),  avec  lesquels  l’arménien  ne  marche 
généralement  pas. 

Mc,  XIV,  29.  — Z : uij!^  tru  «mais  moi  non»,  contre  : 
àW  ovx  èyd.  aXk’ov  xau  eyco  en  0;  aXX’  ovx  syco  ot;  en  D d ff-, 
et  le  syriaque  JIj)  JU  J^)  «at  non  ego». 

Mc,  XV,  8.  — Z : ul^utuL  «Commença  [à]  crier» ; 

Mq  ; ul^uhuÆj^  «ayant  Commencé,  cria»;  C : 

. . . uiqÊuqiul^lruij^  ÎDiT  pnuqipti-Pjti^lAÊ  Irt-  « . . .ayant 

crié  toute  la  multitude  et  demandait».  — Syriaque  et  grec  : 
vp^aro  aheta-Qai  «commença  à demander»;  e-^i^tjTetv  au  lieu  de 
aneta-OoLi  en  ( 1 5 1 5 ). 

Mc,  XVI,  4.  — Z : fl  «(la  pierre  était  roulée) 

du  tombeau  » ; C : q-trglriiJtiAE^  « des  portes  du  tom- 

beau (abl.)».  Manque  en  grec  et  en  syriaque.  Syr.  sin.  : « . . .que 
la  pierre  était  roulée  et  elles  entrèrent  dans  le  tombeau».  Pe- 
chitto : « . . . que  la  pierre  était  roulée,  car  elle  était  très  grande  ». 
— Seul,  a-TTO  Tov  fÀvnpt-stov  en  (.^gg). 

Mc,  XVI,  i /i.  — Z : ifti  np  lTplrL.lrgujL  ^« car  celui  qui 

apparut  à euv',  traduction  défectueuse  du  grec  otc  to7s  S-sacrix- 


VARIANTES  PORTANT  SLR  LE  FOND. 


037 


(Msvois^  (dans  la  Pechitto  «quod  illis  qui  vidissenl  ipsum.  . . ?i). 
Ce  passage  est  une  nouvelle  preuve  de  l’unité  de  l’archétype 
arménien. 

Mc,  Wl,  1^.  — - Z : jiLHinLghiuj  i/hnlring  tt  l’CSSUScité 
(les  morts  V,  d’accord  avec  l’édition  de  von  Soden  : èyrjyspyLévov 
ex  vexpcSv.  ex  vsxpàv  est  omis  par  Ta  K contre 

Ja93l',;eïcb3'iül',(pa  cic  167fb309  |Sbl043f  o 1279  Jï  r77  1020*  1 95  1354  1385  lïï  ^3 

(C*  33  A 579  lühi  565  28  1682  2198  1 872  22  1689 
983  788  etc.  1/126  677  369  etc.  827  1216  1079  A A 
262*067  1067  998672  i5i5  X)  et  par  la  Pechitto;  lacune 
en  syr.  sin. 

Mc,  XVI,  17.  — Z : ilrunLu  fuou/rujli^  « üs  parleront  des 
langues»,  contre  le  grec  : yXcü(T(Tats  XaiXt](jou<7iv  xaivals  et  la 
Pechiüo  «linguis  nocis  loquentur»;  lacune  en  syr.  sin.  Même 
remarque  qu’au  v.  16. 


G38  GOMPARAISUW  AVEC  LES  D1VEI5S  TEXTES. 


LA  DATE  DE  LA  TRADUCTION. 
DALMATÉRÉN. 

La  date  de  la  traduction.  — On  n’a  pas  de  données  très  pré- 
cises permettant  de  fixer  la  date  de  ia  traduction  arménienne 
de  l’Evangile.  Koriun  a l’air  de  la  dater  du  v®  siècle.  Pour  Lazar 
de  Pharpi,  dont  l’œuvre  porte  un  réel  cachet  d’authenticité, 
cette  œuvre  aurait  également  été  exécutée  au  v®  siècle. 

Certains  indices  feraient  admettre  qu’elle  est  postérieure.  Le 
professeur  Marr,  dont  l’opinion  a été  signalée  par  M.  Meillet 
[Journal  asiatique,  i9i3,  II,  p.  687-688)  k affirme  maintenant 
que  la  traduction  arménienne  de  la  Bible  — et,  par  suite,  toute 
la  littérature  arménienne  classique  — ne  saurait  être  plus 
ancienne  que  le  viiT  siècle.  . . Ce  n’est  là  qu’une  indication  jetée 
en  passant;  toute  l’histoire  ancienne  de  l’Arménie  et  de  la  litté- 
rature arménienne  est  à constituer,  autant  que  possible,  en  fai- 
sant abstraction  des  textes  hagiographiques,  visiblement  tendan- 
cieux, ou  des  textes  historiques,  visant  des  fins  intéressées,  sur 
lesquels  on  a bâti  jusqu’ici.  . . v 

En  tout  état  de  cause,  nous  n’avons  de  manuscrits  arméniens 
de  l’Evangile  qu’à  partir  de  887.  Ces  manuscrits  datent  de  la 
période  de  renaissance  littéraire,  due  à l’influence  des  Bagra- 
tides.  C’est  ia  grande  époque  de  la  floraison  des  couvents,  si 
complaisamment  décrite  par  Etienne  Asolik  de  Tarôn.  La  tra- 
duction arménienne  de  l’Evangile  est  certainement  antérieure 
au  ix*"  siècle,  mais  la  question  ne  peut  être  résolue  d’une  manière 
complète  que  dans  une  étude  critique,  consacrée  à l’histoire  de 
l’Eglise  arménienne. 

Un  élément  de  solution  sera  peut-être  fourni  par  l’examen  du 
mot  dalmatérên,  figurant  dans  le  texte  évangélique  arménien, 
comme  synonyme  de  «en  latin». 

Dalmatérên.  — L’évangile  selon  Matthieu,  xxvii,  87,  rapporte 
que  les  soldats  romains  avaient  placé  une  inscription  au-dessus 


DALMATÉRÈN. 


G39 


(le  la  tête  de  Jésus,  pour  indiquer  son  crime;  mais  on  ne  dit  pas 
en  quelles  langues  cette  inscription  était  rédigée.  Il  en  va  de 
même  du  récit  selon  Marc,  xv,  26. 

Par  contre,  le  texte  de  Luc,  xxni,  38  donne  ce  renseignement 
que  l’inscription  était  écrite  en  caractères  « helléniques , romaïques 
et  hébraïques,  ypdfifJLaa-iv  éXkrtvtKols  xcà  pûjfiaïxols  xaï  éêpai'xoîs; 
ces  mots  sont  omis  en  (B}<'C*L  579)”'”a8y". 

Us  figurent  en  arménien  sous  cette  forme  : jnûüuipt^%  In. 
mlrpl^^b  tru  lrp.iiuylrgbrpl^%  (younarên  iev  dalmatérên  iev 

éhrayétsérên  grov  ) « en  écriture  grecque  et  dairaate  et  hébraïque  ». 
Cette  graphie  est  constante;  la  seule  variante  relevée  est  dalma- 
larên  ( Mq  E 2 2 9 ) au  lieu  de  daimatérên. 

Le  récit  de  Jean,  xix,  20  donne  le  même  renseignement  : 

xai  Ÿjv  ysypappAvov  éèpoCia] { ^ pcopatcrlt,  éXXnvia-h' 

/•  L q.plnuf  trp.puylrqlrpl^‘b , q.tuqJiuut  Irpl^ii  L jnuUtuptf'h 

«et  était  écrit  en  hébreu,  en  dalmale  et  en  grec». 

(Mq  : dalmatér[ên] ; E 999  : dalmatarên). 

Ainsi  la  tradition  arménienne  est  constante,  pour  rendre  le 
sens  de  «romain»  ou  «latin»  par  «dalmate».  Il  convient  d’exa- 
miner les  résultats  auxquels  conduit  une  pareille  constatation. 

Lynch rappelle  que  son  ami,  M.  E.  C.  Gonybeare,  l’a  rendu 
attentif  au  fait  que,  dans  les  évangiles  arméniens,  dalmate  est 
synonyme  de  latin.  D’autre  part,  Agathange  raconte  au  chap.  cxxvi 
de  son  histoire  que  le  roi  d’Arménie  Tiridate  partit  avec  une 
nombreuse  escorte  et  «voyageant  promptement  et  par  terre  et 
par  mer,  ils  arrivèrent  enfin  en  Italie,  dans  la  province  des  Dal- 

Armeuia.  Travels  and  studies. . . (London,  1901),  I,  p.  3oo,  n.  u. 

Cf.  Lasglois,  Collection.  . .,  I,  p.  187-188. 


(ViO  CüiMPAHAISO^  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

mates,  et  à la  ville  capitale  de  Romew.  Langlois  a soin  d’expli- 
quer en  note  (^Collection.  . . , I,  p.  1 88 , n.  i)  que  r^les  historiens 
anciens  de  l’Arménie  donnent  assez  souvent  le  nom  de  Dalmates 
aux  Latins,  probablement  parce  qu’à  cette  époque,  il  y eut  plu- 
sieurs empereurs  d’origine  illyrienne  ».  La  chose  en  soi  est  pos- 
sible; mais  le  même  Langlois  a eu  soin  de  prévenir  son  lecteur 
(Collection.  . .,  I,  p.  i85,  n.  4)  «que  le  texte  (d’Agathange) 
qui  nous  est  parvenu  est  postérieur  de  plusieurs  siècles  à la 
rédaction  primitive».  C’est  dire  que  l’on  a affaire  à un  texte  pos- 
térieur de  plusieurs  siècles  à Constantin  et  à Tiridate  (début  du 
iv“  siècle). 

L’excellente  édition  d’Agathange,  donnée  par  G.  Têr-Mkrt- 
tchean  et  St.  Kanayeants^^),  porte  que  les  voyageurs  «atteignirent 
le  pays  des  Italiatsiq,  le  territoire  des  Dalmatatsiq,  dans  la  ville- 
résidence-royale  des  Hrômayétsiq»,  <Çtuuufbl^^ 

^'\inujjJjujgi-ng , jlrpl^^fÎL  *^\uifjiliuiniugLny , jt  p^iut^uJLn^ 

ftiul^ujÿ  nildu^lrÿuny . 11  n’est  donc  pas  question 

de  Rome,  mais  de  la  résidence  royale.  On  regrettera  sans  doute 
qu’Agalhange  n’ait  pas  donné  le  nom  de  cette  capitale.  11  s’agit 
peut-être  de  Serdique,  résidence  de  l’empereur  Constantin  en 
lllyrie  et  l’on  sait  que  la  Dalmatie  était  la  praefectura  per  lUy- 
ricum  (^4 

Quoi  qu’il  en  soit,  les  traducteurs  arméniens  de  l’Evangile 
emploient  le  mot  dalmate  comme  synonyme  de  latin. 

Une  première  constatation  s’impose  : au  moment  où  a été  tra- 
duit le  texte  arménien  de  l’Evangile,  on  parlait  latin  en  Dalmatie. 
Les  provinces  du  nord  de  l’Adriatique  et  jusqu’à  l’embouchure 
du  Danube  étaient,  au  moins  officiellement,  de  langue  latine,  et 
non  grecque. 

Il  y a lieu , dès  lors , de  se  demander  si  cette  manière  singu- 
lière de  désigner  le  latin  ne  daterait  pas  en  quelque  mesure  la 
traduction  arménienne.  Y a-t-il  eu  quelque  période  où,  à Byzance, 


, muiinJhuPpL'lJ  ^uijag . . (1  iHÎS , I9O9),  p.  46o. 

Lynch,  Armenia.  . .,  1,  p.  3oo. 

Lynch,  oyj.  cil.,  p.  3oo,  n.  a. 


DALiMATÉRÉN. 


6/il 

on  pensait  particulièrement  à la  Dalmatie  quand  il  s’agissait  de 
l’Empire  romain  d’Occident? 

La  Dalmatie,  qui  s’était  révoltée  l’an  9 de  J.-C.,  n’avait  pas 
tardé  à être  soumise.  Après  la  chute  de  l’empire  d’Occident 
(4-76),  elle  fut  conquise  par  les  Goths.  La  mort  de  Népos  fit 
oublier  à Zénon  l’Occident  les  Romains  furent  bientôt  dépos- 
sédés de  toutes  leurs  possessions  à l’ouest  des  Alpes.  «Après  s’être 
assuré.  . . l’alliance  des  grandes  royautés  barbares  voisines  de 
l’Italie,  Odoacre  s’occupa  du  petit  Etat  dalmate,  dont  le  comte 
Ovida,  meurtrier  de  Népos,  s’était  fait  proclamer  roi.  Depuis 
que  Marcellinus  l’avait  rendue  indépendante,  la  Dalmatie  n'avait 
point  cessé  d’être  un  nid  de  Romains  mécontents,  et  un  instru- 
ment de  discorde  sous  la  main  dès  empereurs  orientaux  : Odoacre 
voulut  la  rattacher  à l’Italie.  Il  conduisit  cette  entreprise  en  per- 
sonne, battit  le  comte  Ovida,  le  tua;  et  Salone,  gouvernée  par 
un  officier  italien,  ne  fut  plus  pour  Ravenne  une  menace  perma- 
nente 

La  Dalmatie  a toujours  été  une  province  de  langue  latine.  11 
y a un  moment  où  l’expression  «dalmatérên  d s’applique  particu- 
lièrement bien  : c’est  celui  où  Justinien  (5 27-665)  réunit  la 
Dalmatie  à l’empire  de  Constantinople.  C’est  donc  après  627 
qu’on  a pu  songera  appeler  le  latin  du  dalmate,  car  il  s’est  trouvé 
à ce  moment  que  l’Empire  d’Orient  comprenait  une  province  de 
langue  latine. 

Le  v'  siècle  avait  marqué  la  chute  de  l’empire  d’Occident;  les 
provinces  se  désagrègent  et  l’empire  d’Orient  s’en  empare. 
Rome,  conquise  par  les  Rarbares,  ne  compte  plus  aux  yeux  de 
Ryzance,  qui  la  tient  pour  complètement  barbare. 

La  grande  influence  de  Justinien  explique  la  traduction  armé- 
nienne. La  première  influence  serait  orthodoxe,  et  lorsque,  an 
vu'  siècle,  l’empire  byzantin  eut  les  difficultés  (|uc  l’on  sait, 
l’Arménie  se  trouva  sous  des  influences  orientales;  elle  devient 


Cf.  Araédée  Tiiibruy,  Hécils  de  l’hi.stoire  romaine  au  v"  siècle.  Derniers 
temps  de  l’empire  d’Occidenl.  . . (Paris,  1860),  p.  agd  et  suiv. 

Amédée  Thierry,  op.  rii.,  p.  a()(). 


/il 


COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 

monophysite  par  suite  de  son  contact  avec  les  églises  orientales. 
C’est  ce  qui  fait  la  valeur  extraordinaire  de  VHistoire  d’Héraclius, 
de  Sebêos.  On  a affaire  à des  textes  arméniens  réels,  qui  racontent 
des  faits  contemporains.  On  sent  que  Thistorien  rapporte  des 
événements  qu’il  connaît  et  qui  ne  sont  pas,  pour  lui  et  ses  lec- 
leurs,  de  vieilles  affaires. 

Du  coup,  la  traduction  arménienne  de  l’Evangile  peut  être 
datée  avec  assez  de  vraisemblance,  d’une  époque  postérieure  à 
l’avènement  de  Justinien , soit  du  milieu  du  vf  siècle.  Et  si  cette 
datation  se  trouve  être  vérifiée,  la  question  devient  oiseuse  de 
rechercher  ou  d’admettre  une  influence  syriaque. 


CONCLUSION. 


Le  texte  arménien  présente  quelques  ressemblances  avec  le 
vieux  syriaque.  Mais  les  écarts  sont  tels  que  l’on  ne  saurait 
conclure  à une  traduction  opérée  sur  ce  texte  syriaque  ancien 
(Sinaiticus  de  M”*  Lewis). 

Du  reste,  tous  les  faits  concordent  pour  établir  que  la  traduc- 
tion arménienne,  telle  quelle  est  fixée,  a été  faite  sur  un  original 
grec.  A cet  égard,  la  tradition  arménienne  du  Grand  Koriun 
et  de  Lazar  de  Pharbi  est  entièrement  confirmée.  Et  l’on  n’a 
trouvé  aucune  trace  du  fait  qui  a été  parfois  supposé  d’une 
première  traduction  faite  sur  le  texte  syriaque,  puis  revisée  sur 
le  grec. 

On  peut  même  déterminer  sur  quel  type  de  textes  grecs  a été 
faite  la  traduction  arménienne. 

Les  ressemblances  entre  l’arménien  et  les  manuscrits  grecs  tels 
que  L (viii®  siècle),  M (ix®  siècle),  F (844  J. -G.),  Il  (ix®  siècle) 
sont  balancées  par  des  dissemblances. 

Par  contre,  l’arménien  présente  des  ressemblances  frappantes 
avec  le  texte  de  manuscrits  grecs  d’Asie  Mineure,  l’Evangile  de 
Koridetbi  et  le  Codex  Bezae.  Géographiquement,  la  chose  s’ex- 
plique bien. 

On  sait  du  reste  que  les  manuscrits  sont  tous  plus  ou  moins 
croisés  avec  des  manuscrits  d’autres  familles. 

Le  Codex  Bezae  ne  coïncide  pas  exactement  avec  le  manuscrit 
• de  Koridetbi,  et  le  manuscrit  sur  lequel  a été  faite  la  traduction 
arménienne,  tout  en  étant  d’un  type  analogue,  ne  concorde 
exactement  ni  avec  l’un  ni  avec  l’autre  de  ces  manuscrits.  Les 
divergences  que  l’on  relève  entre  l’arménien  d’une  part  et  D ou 
0,  ou  les  deux  ensemble,  d’autre  part,  ne  sont  pas  d’un  ordre 
différent  de  celles  que  l’on  observe  entre  D et  0. 

Le  texte  grec  sur  lequel  on  a traduit  ajoute  une  unité  aux 
manuscrits  du  type  f de  von  Soden  et,  comme  l’ont  montré  les 
exemples  cités,  une  unité  qui  ne  le  cède  pas  en  intérêt  aux  plus 
anciens  manuscrits  de  ce  type. 


G'i/i  COMPARAISON  AVEC  LES  DIVERS  TEXTES. 


La  traduction  arménienne,  que  la  tradition  attribue  au 
v®  siècle,  est  peut-être  seulement  du  vP  ; l’expression  «en  dal- 
mate  w pour  dire  « en  latin  n s’expliquerait  bien  à cette  date , on 
l’a  vu  p.  689.  Mais,  quelle  qu’en  soit  la  date  exacte,  elle  révèle 
un  exemplaire  curieux  du  texte  oriental  de  l’Evangile  grec. 

Du  reste,  les  manuscrits  que  l’on  possède  de  l’Evangile  armé- 
nien ne  remontent  pas  au  delà  du  ix®  siècle;  il  est  donc  impossible 
de  déterminer  dans  quelle  mesure  la  traduction  originelle  a pu 
être  revisée  entre  le  moment  où  elle  a été  faite  et  celui  où  ont 
été  copiés  les  manuscrits.  Les  divergences  que  l’on  observe 
entre  la  traduction  arménienne  et  les  manuscrits  du  groupe  I de 
von  Soden  peuvent  s’expliquer  par  des  révisions  faites  entre 
l’époque  du  premier  traducteur’  et  le  ix®  siècle. 

Deux  points  sont  acquis  : la  traduction  arménienne  a été  faite 
sur  un  texte  grec,  et  ce  texte  était  du  type  représenté  par  le 
Codex  Bezae  et  l’Evangile  de  Koridethi. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Pages. 


Avant-propos.. i 

Abruti  ATioNs v 

Bibliographie  (ordre  chronologique) xi 

Index  de  la  Bibliographie  ; 

A.  — Auteurs  (ordre  alphabétique) xxiv 

B.  — Matière  (ordre  alphabétique) xxv 

Introddction  historique  : 


Chapitre  Premier.  — Données  historiques  sur  la  question  chez  les  au- 


teurs arméniens  anciens xxvii 

Chapitre  II.  — Le  problème  envisagé  par  les  modernes xxxiv 


PREMIERE  PARTIE. 

Chapitre  Premier.  — Quel  est  le  texte  arménien  sur  lequel  on  opère. ...  i 

Groupe  Z . . i 

Groupe  Mq a 

Manuscrit  Mq e 

I.  Fautes  de  copiste 3 

II.  Variantes  portant  sur  la  place  des  mots 5 

III.  Variantes  portant  sur  le  sens  des  mots q 

IV.  Lacunes  ou  expressions  complémentaires i5 

V.  Variantes  orthographiques.  — Procédé  de  traduction 96 

VI.  Corrections  apparemment  arbitraires èo 

Manuscrit  11 

Légèretés.  — Négligences /i8 

Particularités  grammaticales èq 


646  TABLE  DES  MATIÈRES. 

Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec 5o 

Manuscrit  A 67 

Légèretés.  — Négligences 57 

Particularités  grammaticales  ou  orthographiques 58 

Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec 74 

Manuscrit  C 9.3 

Particularités  grammaticales  ou  orthographiques 9/1 

Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec 1 q/j 

Chapitre  II.  — Variations  offertes  par  les  bons  manuscrits  arméniens 
(groupe  Z) 168 

Manuscrit  M 168 

Manuscrit  £339 - 169 

Manuscrit  B 169 

Manuscrit  D 169 

Manuscrit  E 169 

Groupe  Z.  — Caractéristiquè  générale  et  particularités 170 

Manuscrit  F.  — Légèretés.  — Omissions.  — Fautes  de  copiste  ....  371 

Particularités  grammaticales  et  orthographiques 378 

Variantes  arbitraires  ou  Révisions  sur  le  grec  388 

Groupe  Z.  — Conclusion 3 1 è 

DEUXIÈME  PARTIE. 

Comparaison  de  la  version  arménienne  avec  le  texte  grec  et  les  autres 

VERSIONS  817 

Chapitre  Premier.  — De  l’hypothèse  d’une  version  faite  sur  le  latin 817 

Chapitre  II.  — De  l’hypothèse  d’une  version  faite  sur  le  syriaque.  ......  ZüU 

Accord  de  l’arménien  avec  le  syriaque 837 

Désaccord  entre  l’arménien  et  le  syriaque 33o 

Accord  entre  l’arménien  et  la  Pechitto 889 

Désaccord  entre  l’arménien  et  la  Pechitto 343 

Accord  entre  l’arménien  et  le  vieux  syriaque 353 

Désaccord  entre  l’arménien  et  le  vieux  syriaque 356 


TABLE  DES  MATIÈRES.  6^7 

Chapitre  III.  — La  technique  de  la  traduction 4o3 

L’arménien  semble  calqué  sur  le  grec ho  h 

Erreurs.  — Contre  sens 4aa 

Sémitismes hüh 

Procédé  de  traduction h^q 

Les  noms  propres.  48i 

Divergences 558 

Chapitre  IV.  — Examen  des  variantes  portant  sur  le  fond 569 

La  date  de  la  traduction.  Dalmatérên 638 

Conclusion 643 


' ' ” ' ' * ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ' '■''‘^'**<*  rtrv^‘.ii»11(i*J 

',  , ■ ’ ' ■\<-r  >'-'f-  .' ..>(!*•«■  n'ifhoàr-  • ..  ^ 

,.  Ji  j Y ’ ■ ■■•  • ’ .‘  ■ ■•  •'.'■■'■*^*  i ■ < .,  V-v  r.-'.  ^'!ji].)jrft.nv!<  •'■ 

^ ■•■••■.<■•  ..'•■f.’W frl-4(|(>î<j- (‘(KÔjTiifl.i '.  ._  A*; 

r^'.  ••”•■.■  ” •'''■'  •.•■■-)  •'•  V -,  '^'ï^üS.-  ; . , ,•;  . ; .-î'  ^ M „'j(I 

i'i’i  Vijrmt  'ij'llfft  iWhO(|  >\lll,:îjtl')' ^ .fi  H.,ï«:aifd 


■ i?  A'/'',*.'-  : , ■, 


' ''  ■ /tf  » . . 


■'  ' ' • , ...  . ' • ■wS.; 

. ÿ.  . .,  . , .-,  , , , ,.  Mowaa'fXOjj 


■■*■*.■  . i"*  ‘''V 
■'-  ,.  V 

''V<  <•• 

■■  ■'  . • . 

■ "t‘"  , 


■•  - ■ :,  A,  '- ■■' 


• 

i»  r.Y  T4‘r«i<i.X';*Wi'iiW^«ï 

• ' ■ *•' 

•■v  ^ U , • ^ ■, 

; ■-.,  :■  ■^.•;'  i 

Lü-m.-  " "K. 

■''  ■■  'V  ■ 

VDDITÏONS  ET  CORRECTIONS. 


P.  VIII,  an  lien  de  : Tischeu,  Use:  : Tischentlorf. 

J’,  V , 1.  6 , au  lieu  de  ; 1 1’’  P,  lisez  : I*  I**  P. 

P.  LUI,  1.  87,  au  lieu  de  : )wai>.  (Pechilto),  lisez  ; (sy"). 

P.  i65,  1.  18-19,  au  lieu  de  : il  entre,  lise:  : il  entra. 

P.  819,  1.  5-6,  au  lieii  de  : wai'Tat»,  lisez  : zscLacis. 

P.  487,  1.  i/4-i5;  au  lieu  de  : ttlocavit»),  lise:  : irprolongavit,  pro- 

traxitj). 

P.  '465,  1.  90,  au  lieu  de  ; violemment,  lisez  : excessivement. 

P.  ^169,  1.  6,  au  lieu  de  : ni  ne  donnent  en  mariage,  lisez:  ni  ne  sont 
données  en  mariage.  ^ 

P.  478,  1.  17,  au  lieu  de:  forte,  lisez:  sorte. 

P.  545 , 1.  '24,  au  lieu  de  : les  hommes  de  Ninoié,  lisez  : les  hommes  Nini- 
vites.  Le  syr.  a l’ethnique  comme  l’arm,  et  le  grec. 

P.  55 1,  1.  9.  Le  syriaque  a la  périphrase  (r >na/son  des  Samaritains» , ce 
qui  ajoute  un  argument  en  laveur  de  notre  thèse. 

P.  578 , 1.  5 , au  lieu  de:  fils  de  Mariam,  lisez:  mari  de  Mariam. 

P.  584,  1.  97,  au  lieu  de  : vous  serez  accablés,  lisez:  vous  serez  conduits. 

P.  585,  1.  2,  traduire  ainsi  l’ai'ménien  : fret  si  dans  celle-ci  ils  persécutent 
vous,  fuyez  dans  une  autre». 

P.  589, 1.  80,  au  lieu  de  : des  autres  grecs,  lisez  : de  certains  mss.  grecs, 

P.  589, 1.  81,  au  lieu  de  : L cif,  lisez:  Lucit. 

P.  601,  1.  11,  au  lieu  de  : sy  h*,  lisez  : sy*"*. 

P.  618,1.  18 , lire  : rrd'accord  avec  le  syr.  et  avec  hui  Seorepa  opoia  av-n; 
en  AX  une  9,  etc.,  (m  ont  aOrt;). 

P.  695,  1.  88,  au  lieu  de  : ooSeis,  lisez  : ovSs  iô'. 

P.  634,1.  i3  (Mc,  i,  i4):  om.  caH^'-’-bo  r”  lat  syW. 


Date  Due 

faculti 

f 

f ,hCU  l ' 

» 

p\tyco\:^ 

i 

1 

1 

1 

1 

! 

1 

1 

'i 

î 

i 


t 

; 


À 


I 

I 


I 

9 

S