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■i^^l':
B. Q>1H3
; 1
Digitizedby Google
TRIOMPHE
bELA
PROVIDENCB
ET DE LA.
RE L I G ION;
L'OUVERTURE
DES
SE PT S EAUX
PAR LE FILS DE DIEU5
Oàl'on trouvera la première partie del'Apoca-:
»ypî£ . clairement expliquée par ce qu'il f
a de plus conau dans ITiiftoire & de moins
contefté dans la parole de Dieu.
Avec une nouvelle & très fcdfibfe demotAratio»
^ «la vérité de la Religion Chràienne.
f«r le Dr.
TO
:^
Clej; M!<
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:*#
• Y\\ , S^ *. ^''*, îyzedby Google
PRE F A C E.'
COmmc la Révélation dç St. Jean
contient ks principales.prophctiei
qui confirment la nouvelle allian-
ce, il a pieu à Dieu dans fa grande fageHc
Se bonté d'en mettre l'autorité au del! us
de toute contradiâion, par les divers mqr
yens que (a Providence a employés pour
cet effet. ,
j I. Le nom de Jean pluficurs fois rc-»
j pcté, envoyée par [on Anga à Jean fin fer^
\ viteur i . i . Jean auxfipt Eglifis qui êtes
! tn Jfte 1.4. Moi Jean qui fuis aujfi vôtr$
frère i. 9. £/ moi Jean fuis celui qui ai
ouï (^ veu ces-cbofej. %i. 8. Oétoit Tu*
fage des Prophètes de mettre leur nom
j'àîatête de leurs Prophéties, & même
;dc le repeter fou vent dans le corps de
' la Révélation , félon l'importancfl|des.
chofes, qu'ils avoient à dire. Ifaïc ré-
pète fouvenc- que'Dieu a "dit telle qa
telle chofc à Ifaïc fils d*Amos. Le nom
de Daniel fe trouve ^ non feulement i la
lêre de fon livre : mais encore à celle
de. chaque. grande Révélation, qui lui
eft adrefléc. Celui de Jcçcmfe eft ré-
pété plus de cent fois dans les Rcvda-
* tions.
dby Google
PREFACE
tions de ce Prophète. Cela fc ùiCoit à
deux fins, Pune pour marquer la date de;
la prophétie, d*où dépend l'exaftecon-
noiflancc de fon accompliffi^ment; l'au-
tre pour empêcher qu'on ne Aippofât de
faux Oracles. Car les Oracles des Prop-
hètes étoicnt publiés pendant leur vie f
Don après leur mort ^ 6c comme ils por-
toient fur le front le nom de ceux à qui
Dieu les avo!t*di£tés , il étoir impoP.
fible de leur en attribuer de faux: ou de
méconnoitrc ceux qui leur appartenoient
véritablement. C'eft cette xaifon , non
aucéfl défaut de modeftie , aucun def-
fein de fe faire valoir, qui fait que St.
Jean répète fon nom plus d'un fois dans
cette Prophétie.
z. Jamais Prophétie ne fût publiée a-
'vec|ant de folemnité. Jefus^ Chrid
P^nvoyc .par un Ange. On dit à St.
Jcgn en termes très intelligibles qu'elle
contient la deftinée de l'Eglife. Le livre
en eft cacheté (ie fept feaux,' Un fort An-
ge publie à haute voix , f«i eft digne d^ou^
vrir le livre '^ d'en délier /es /eaux } &
^and jefus Chrift Pa pris 8c l'a ouvert,
UTefait uti concert de toutes les Crea«
turcs,
. Digitizedby Google
PREFACE.
turcs 5 pour célébrer la gloire du Sau-
veur. Tout cela frape & intercflc infi-
nemcnt. Les Difciplcs de St. Jean , noa
plus que l'Eglifcde leurtemps. pou voient
ils fc difpenfcr d'en prendre connoiflan-
CC& d'interroger leur Maître la deflus?
£t. comment lui tnênre fe feroit il empc*
chcdc leur çn parler?
g. Jean ttoit dans .Plfie de Patmos
pur la parole de Dieu 6? pour le têmoi'
gnage de Jefus^ lorfqu'il fut honoré de
cette Révélation. Voyla qui ne con-
vient ni à Jean furnommé Marc^ ni à
Jean Prêtre d^Ephefe , que quelques
uns font l'auteur de l'Apocalypfccontrc
toute raifoh : mais uniquement à Jean
fils de Zebedée^ un des trois Apotrie^
privilégiés & celui qui a furvécu à tous
Ics"^autres. Le bo{i fens nous le dit.
Dieu fe feroit il adrefle à un autre qu'à
jfon difciple bien aimé» pour lui en-
voyer une Révélation que toutes les E*
^lifes font tant "exhortées à recevoir &
'écouter avec refpeâ: ? une révélation la
plus grande , laplus folemnelle dans
toutes fes circonftances qui fût jamais
adfeiTccaux hommes? Et dailkurs Jean
^ % fur-^
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P R E F A C E.
furnommé Marc auroit il manque -d'ad-
joutcr fon furnom Marc ou J'autre Jean
fâ qualité de Prêtre, pour ne pas être
confondu avec T Apôtre St. Jean?
Ce qui ôré parfaitement l'équivoque ^
c'eft que c'eftjean,le difciple bien aymé de
JefusChrift, qui fût relégué dans l'Ifle
de Patmos. Perfonne n\i -jamais difpu-
té ce fait- Doniîtien, qui fût Pautcur
de ta féconde perfccution contre les fi-
dèles , fût auffi celui .de l'exil de nôtre
"Apôtre, qui revint de Patmos à Ephefc
après la mort du Tyran , parce que Ner-
va , qui régna après lui, cafla tous fcs ac-
tes ÉC par un édit gênerai rétablit dan*
leur patrie ceux que fon Predeceflèur en
avoit chafles. C'cft là encore un fait que
la première Antiquité nous aprcnd d'un
commun accord ; & il n'en faut pas da-
vantage, pour mettre Tautoriié de ce
livre au deflus de toute conrradiétion.
Car , fi ce livre a été fuppofé^ou écrit par
un autre que St. Jean PÂpôtre,c'cft avant
ou après que ccluici fût revenu à Ephe-
fc de retour de fon exil. Si c'eft avant
Ion retour, on peut bien s'imaginer
qu'à fon arrivée St. Jean aura bientôt
de-
s
Digitizedby Google
PREFACE.
dcfabufé ceux qui lui âttribuoicnt d'a-
voir veu des chofcs fi admirabjes dans
Pïfle de Patmos. Si c'cft depuis fon re-
tour à Ephcfe, on demande encore* cil
ce durant fa vie ou après fa mort ? Du-
rant fa vie , cela ne fç peut. 11 auroit
démenti ceux ^ qui auroîent ofé l'entre-
prendre. ^ Apres fa mort cela* ne fc
peut encore, parceque Polycarpe, Igna-
ce, fcs autres difcipics, & en gênerai
tous les 'ôdcle? d'Ephefe, qu'il avoit
cmrenus de fcs épreuves fans leur dire
rien de pareil, né potivoient manquer
de découvrir cette iinpofturc.
4. Sr. Jean reçoit de Jefus Chnft
l'ordre d'envoyer la Révélation qui lui
eft adreflce, d'envoyer cette Révélation
aux Icpt Eglifes de l'Afie , avec fept E*
pitrcs^adrcflécs^àces Ëglifès qui font dic-
tées ou qu'on prétend diftécs par Jcfts
Chrilh C'efl: ici un nouveau moyen.quc
Dieu employé pour empêcher que ce livre
ne puiiîc être ni fuppofé ni altère ou
contrefait, & pour le mettre même au
dcflas de tout foupçon à cet égard j ce
qui nous fournit une nouvelle démon-
ftration encore plus forte que les precç-
* 3 dcu-
gitizedby Google
PRE F A C El
dcntcs. Car les fcpt Eglifcs favcqt , fi
cïles oiU reçu ou u elles n*ont pas re-
çu de piarcillcs lettres, datées de l'Iflc
de ratraos, écrites f^af Jean, au n'om-
dc Jefus Chrift , & qui font accompa-r
gnécs de la grande Révélation. Sicl-
îcs ne le fa vent pas, l'Apoca\y'pfe peut el-
le paflcr pour un livré divin? Si elles le
.favent, il n'y a plus à douter de l*aut-
horitcdcce livre. Ouï. mais c'eft long-
temps après la mort de St; Jrtin que l'ou-
vrage, a été fuppofé. Combien d'années
âpres voulés vous? trente, quarante, cin-
quante, foixantc ? Ç'cft plus que vou,s
n^n pouvés prétendre , conime on le ver-
ra bientôt. Ccpcadant il feroit ridicule-
de Virixagincr que dans quarante , cin-^
quante ou foixànte ans ks fept Eglifcs
de l'Afîe pûflcnt ignorer le tait dont il
s^agit J ou feulement avoir 4e moindre
doute à èct égard, puifque leurs Rcgiff
très en font foi. On cft difpcnfé de
• prouver une chofc qui p^rlc d'elle mê-
me.
^. Papîas ne vivoît ni foixànte ni cin-
quante ni quarante ans^ après les Apôtres^
Gv il étoit leur contemporain. Dumoins
: s'il
d by Google
PRÉFACE.
s'il en fàuccroircSt.Ircnéç qui dit que Pa--
fias ékfjt âifciph de St. Jean 13 ami parti"
ailier de Poïycarpe. Euftbc cite les pa-
roles de St. Irenée hîft. Eccl. lib. 3. c.
g} quoique pour lui il face Papias moins
ancien. A la ^onnc heure ! Tout revicBt
à un pour le prefent. Papias, félon qu'Eu-
febc le fait parler, Papias »'<i*yo// rien plus à
cœur^quandil voyoit ceux qui av oient conver*
fi avec les jlpbtres^ que de [avoir ce qu^ils
avoient apris d^ André j de Pierre^ dePhi^
lippe (3c. ou de quelque autre difciple du Seî^
ineur\ ce font les propres paroles de cet
Evêque d'Hyerapolis qu'Eufebe cite ]â
même. Cela ne contredît nullement 1-
renée. Papias pou voit n'avoir pas con*
verfé avec les ^ui-res Apôtres 6c avoir
été fur la fin difciple de St. Jean qui fur-
vécut aux autres de. vingt & cinq ou
trente ans, comme tout le Monde en
convient. Mais qu'il Tait été ou non,
cela iffîpbrte fort peu , puifqu'il cft bieni
certain que Papias vivoit au temps de
Poïycarpe, qui fouffrit le martyre au
commencement du règne de MarcÂurele,
âgcdc 86.ans. D'où il réfultc que Papias a
écrit dans un temps où tout le Monda
* 4. \0\k'-
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PREFACE.
pouvoît favoir, fi PApocalypfc étoit bti
n'étoit pas un livre divin. Cependant
Papias en doute fi peu , que c'cft fur le
20 chapitre de l'Apocalypfe qu'il établit
le Syfteme des Millénaires. Eufcbe veut
qxi'il foit tombé dans cettç erreur pour-
fiai^ir pas bien entendu ce que Vjîpotrê
dvoit caché fous le voile de paraboles objvu^
tes iâ cPimages énigmaîiques. Cela eft bien
certain. W^pnit que Papias ^ autant qu^ on
en peut juger par fes écrits^ étoit un homme
d^un affé s petit génie. Cela peut être: mais
Eufebe n'en a pas toujours parlé de U
forte. Car au chapitre }o de ce même
livre il nous dit que Papias étoit en ce
temps là Evêquc d'Hyerapolis , homme ,
adjoutc-t-il, d^un grande réputation^ il-^
lujire par la connoiffance de tous les beaux
arts 6? qui ti^ étoit pas peu verfé dans les
Saintes lettres. Mais enfin il n'eft nulle*
ment qyeftion ici du grand ou petit Efprit
de Papias ni du bon ou mauvais fêns qu'il
donne à un endroit de l'Apocalypfe. 11
s'agit uniquement de favoir, fi Papias
a peu ignorer que les fept Eglifcs de
PÂfîc, mentionnées dans l'Apocalypfe, ne
rcconnoiflbient point PApocalypfe pour
un
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P R E F A C E.
on livre divin, non plus que Polycarpc
& tous ceux qui avoicnt vcu St. Jean à
fon recour de IMile de Patmos, qu'on
pouvoic alors conter par miliers, quand
il feroit vrai que Papias lui même n'au*
Toit point été du nombre des difciplcs
de St. Jean.
6. St. Irçnée fût un.hommc de bon ïcnst
comme il paroit par fcs ouvrages, & dail»
leurs très* homme de bien , puifqu'il
fût d^'àboTii recommandé à TEvêque dû
Rome par les Martyrs de TA fie, recom-
mandé comme un zélé defenfeur de la
foi ortodoxe, & qu'enfin martyr lui
même il a fcélé cette foi de fon fang. Il
avoit l'avantage d'avoir été inftruit dans
fa jeuneflc par Polycarpe Evèque de
Smirne & difciple de St. Jean , & il n'a^
voit pas oublie les leçons de cet hom-
me Àpoftohque, Cela paroit par cequMl
dit là dc0us à fon aini Flormus , dans
une lettre qu'il lui écrit, pour le détour*
ner d'une erreur nouvelle & dangereux
(ê, pour laquelle Florinu* avoit du pcnif
chant. Ni nof devanciers^ lui dit -il,
ni ceux qui ont converfé avec les Jpôires
rffnfeif^nerent jamais une t$Ue ^oSirins. Je
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PREFACE,
Vous ai va chis Polycarpi y fdaffy VAJîe
Mineure , lorfqfse j^ étais dans tm pre^
rmre feUneffi é? qi^e vêus vivih dam /'/^
clat Ù dans la cmftderation à Ja Coiif-
de F Empereur^ je vous ai va faire vS^
fre poffiïle , pour faire' approuver vôtre
conduite à Poly carpe. Car je mefouvims
mieux des chofes qui Ce paffbient alors
gke de celles qui arrivent aujourd'hui^ les
connoiffances que nous aquerons^à cet àg€
fe joignant à nitre ame , comme par un
lien qui les en rendinfeparables. Jepour^
rois fort kien vous dire le lieu ok Pofy^
carpe étoit afjîs quand il enfrignoit , fa
manière Centrer (^ de fortir^ la forme
de fon vif âge ^ fin gefle^ fa démarche ^
Jes mœurs ^ fes manières Çj* le genre d^
Ja vie. Je pourrois V0ts parler 0u/^
Ji des fermons qu'il faifoit au peuple. Je
if ni pas oublié tout ee qtfiinous difojtdu
Commerce familier fu'ii avoit eu avec SK
Jean ^ avec le relie de ceux qui avoienf
veu le Seigneur. Je vous raporterois tout
ce qu^tlnous di/bit des miracles fcf des en^
(cigneméns de Je fus Cbrift^ félon qu'il le
tenait de ceux qui avoient veu de leurs yeux
i^ ^firole d$ vie. Cét^ient là des cbo^
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PREFACE.
fis que par la mifericorde de Dieu je wV-
^udieis à retenir avec grand foin , 6? f»^
jfgravois^ nen dans le papier: mais dans
ww» Efprit 6? dans mon Citur, comme par
U ^ace de Dieu j^en renouvelle la mémoire
kfltts /cuvent qu'ail m^eft poffible Or je
peux bien vous ajjhrer que ^ fi Polycarpe^
ce faint Pretfe^ cet homme jfpofiolique^
eut entendu une pareille doSrine^ il au*
roit dabord bouché fis oreilles félon fa cou*
tumey en f écriant, OMonJ>ieu! à quel
_temps m'* as tu. refervé ^ qu*il me faille en*
tendre de pareilles cbofes ïren. Epift. ad
Florin.Eufcb. bîft.EccI.lib.5. c. ip.Ni-
ccph. lib.. 4. ç 30.
On vent bien nous pcrmerrc après
cçla de mettre Ircnée au nombre de
ceux qui peuvent nous aprcndrc, fi l'A-
pocalypfc a' été reçue de la première A n-
tiquité. Qui pou voit le mieux favoir
que Polycarpe difciplc de St. Jean , &
Irenéc difciplc de Polycarpe ? Mais quel
difciplc encoreîU^ difciplc qui ne perdojt
aucune oecafion de's^inftruire,ni un mot
de ce que fon Maître lui avoit dit ! Ce»
pendant , non feulement Irenéc a recon*
m l*Apocalypfe pour ua livre divin ;
/ ♦ <J ' mais
dby Google
PREFACE.
mais on peut dire que c'eft le premier
qui aie fait, une découverte de queiqtie
confîdcratioQ pour en déchiffrer les cnî*
gmês, en trouvant dans la vertu nu^
meraledcs lettres Greques du mot xùv%l%ê%
le nombre de fix cens foixaftté (ix^ qui
cd compris dans le nom de la bête. "
A la vérité Irenée ne donne pas (â dc-
couvcrte pour une chofe certaine; il doute
même 9 H de fon temps le myftere du
nom de la bête pouvoit ou devoit être
expliqué. Sa railon eft, que St. Jean
auroit expliqué lui même ce nom mys-
térieux , s'il avoit crû que le fecret eh
deut être (î tôt découvert. Je ne veux
faSy dit il, m^expofer au danger de parler
témérairement^ en prétendant faire pajfer
ce que fai Ht fur le nom de PAntechrid
pour une chofe confiante 6? certaine. Car^
s^il eût été necejfaire que dès ce temps ici le
fuyjière de ce nom fût découvert^ celui qui
a eu la Révélation ne s^en feroit pas teu :
mais nous Peut clairement expliqué •y car il
n'y a pas long temps qu^il a eu cette Rêve-,
lotion , puifque c^eft prefque de nôtre temps
Of fur la fin de P Empire de Domitien. Iraen,
lib, jT. Eufeb. bili Ecçl. lib. j. e. 8,
Vou-
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PREFACE.
Voulés vous quelqucchofc de plus fort
k qui cft fans réplique ? Ecoutes & pc-
fes bien ce qu'il dit au même endroit.
Outre que ce nombre de la bête Ce trouve
dans tous les exemplaires Us plus correSs
Cs? Us plus anciens que nous ayons de Pjf»
pQcalypfe , on le fait par ceux là mime qui
m veû Puipôtre faint Jean vivant^ Irxn*
lib. f. Eufcb. hift. Eccl.lib. y. c. 8. St.
Ircncc, pour montrer que le nombre
du nom de la bête fc trouvé véritable-
ment dans l^Apocalypfè , cite le^ anciens
exemplaires de ce livre, & l'autorité de
ceux qui favent la chofe de St. Jean.
Quoi de plus fort & de plus decifif !
7.Juftiti Martyr eft un autre témoin
de cette vérité qui mérite bien qu'on
l'écoute. Nous le mettons après Ircnéc,
parceque,s'il eft un peu plus ancien à
l'égard de l'âge, il ne l 'eft pas dans la
difciplinc Chrétienne puifqu'il n'a pas
été élevé par les difciplcs des Apôtres
comme l'autre. Il vivoit & étoit déjà
en réputation fous l'Empire d'Adrien.
C'étoit un Philofophe Platoiricicn, qui
fê convertit en voyant la conftancc de
i?os martyrs, comme il le témoigne fui
* 7 . mê-
dby Google
P R E F A C E. ^
même; & qui prcfenra (à première Apo-
logie pour les Chrétiens a Antonin fur-
nommé le Pieux y fucccfleur d'Adrien.
Juftm oé en Syrie avoir fait plufieurs
voyages à Rome^ 8c avoit été aufîi i
Ephefc où il aroit eu une conférence
avec le Juif Tryphon. Il n'ctoit pas
poffible, quand il Pauroit voulu, qu^t
peut ignorer, fi PApocalypTe étoît rc-
çik par les dîfcipîes des Apôtrcs:Poly-
carpe, quj l'avoit çté de St. Jean, vi-
voit de (on temps & nôtre Philôlbphc
Chrétien pouvoit l'avoir vu dans le vo-
yage qu'il fit à Lphefè, fi ymfînc de '
Smirne où Poîycarpc liabitoit. A Ephe-
fe même il avoit connu fans doute uq
sombre de Chrétiens qui avoient vcu
St. Jean, puifque cet Apôtre mourut
fous l'Empire de Ncrva, & que JuH.
dn fc convertit fbus celui d* Adrien,
deforte qu'il n'y a qu'environ trcntef^Sç
cinq ou -quarante ans entre la mort de
l*un 8c la converfioh de Pautre. Com«»
bien y avoit il iClors de gens qui^ Zr
voiem converfé familiaircment avec'les
difciplcs des Apôtres ? Quadratus &
Aiïftidcs. fi connus pour ^nroirprcfcn-
lô
dby Google
P R E if A C E.
te chacun fon Apologie pour les Chrc-
lîctis à l'Empereur Adrien , k difoicnt les
difciplcs des Apôtres , cpmmeEuicbc le
rctnoigneexpreflkracntEufcb lib ^.c 33.
EnfinTes donsmiracpleux fubfiftoient en-
core de leur temps, & Quadratus avait ce«
laide la prophétie > auffibien que les fil-
les de Philippe, dont on le fait con-
temporain» Eufeb. iib- 3. c- 3i.Juftia
dit de même que de fon temps les dons
miraculeux étoient encore dans l'Eglifc
& parle comitîc ayant veu ceux qui
avoientconverfé avec les Apôtres Com-
ment (e pourroit il donc qu'il n'eut pas
fceu, fi le livre de l'Apocalypfc étok
ou n'étoit pas receu de cette première
Antiquité.^ Il le favoit fans doute, Sc
il ne pouvoit pas mcfne s'empêcher de
1 e favoir. Cependant Juftiq donne pour
une chofe bicnj certaine que TApo-
calypfe eft de St. Jean l'Apôtre. //
faif mention de PJpocalypfe . de St, Jean
dit Eafebc hift. Eccl. lib. 4 c. 17. 6?
dit que pour certain elle eH de PJpâtre
ftêfêtnrmt é riç l»xtuv «V«»MAt/i^f«f , ra^i t(Ù
mwêrêXêtf ^vrn9 ffr^i }Jiym L'adVCrber«Ç)«f(fi-
gnifie
dby Google
P I^ E F A C É.^
gnifie ccnaincmcnt ou raanifcft^mcnt
Cbofiflès. Tout cft égal..
8. On peut joindre à Juftin une mul-
titude de témoins de cette vérité qui ont
vécu dans le même temps, ou peu a-
près , 8c qui tous rcconnoiflcnc l'au-
torité de ce livre divin-MelitôndcSardis»
quiprelenta une apologie pour les Chré-
tiens à l'Empereur Marc Aurelc, Mcli-
ton^a écrit un livre fur l'Apocalypfede
St. Jean Eufeb. lib^ 5 c^ zj. Théophile
4'Antioche, dans le livre qu'il compo*
fa dans le même temps contre Hermo-
gene, tire fcs preuves de rApocalypfe,
comme d'un livre canonique Eujeb^ hiji.
Éccl lib 4 r. 2.3. rApocalypfc eft donc
reconnue de la première Antiquité. Ce-
la ne fe pouvoit autrement par les me-
fures que le Sauveur avoit prifcs pour
cnaflurer l'autorité, en l'adreflant aux
ftpt Eglifes de l'ACe. Le fait cft d'u-
ne évidence fenfible Ircnée, qui avoîc
vécu à Smirnc^ pouvoit il ignorer fi çc
livre étoit reconnu de l'Eglife de Smirnc
qui cft une des 'fept Éghfcs? Juftin
pouvoit il avoir cré à Ephefe, fans fa*
voir fi l'Eglife d'Ephefe, qui eft en*
core
dby Google
PREFACE.
corc une des (èpc , rcccvoit un livre qui
lui avoir été adreffé? Meliton pou voit
il^trc Evêque de l'Eglife de Sardis,
qui cft encore des fept , & ignorer fi ce
livre y étoit receu? Quelle évidence,'
bon Dieu ! ou plutôt quel triomphe de
vérité !
Clément Alexandrin & Tertullien
rcconnoiflcnt l'autorité de l'Apocalyp-
fc, puilqu'ijs font niillenaircsj & il ne
faut pas dire qu'ils font tr<^ éloignés
dû temps des Apôtres, puifque NarciA
fcde Jcrufalem cft mort de leur temps,
fur la fin de la courfc de l'un & au corn-*
mcncement de celle de Tautrc^âgé de cent
fcize ans j comme cela paroit par ces paro-
les d' Alexandre fon fuccefleur 8c pendant
quelque temps fon collègue, NarciJ/e
vous falue^ qui après avoir rempli ce fiege
avant tnoi eft occupé avec moi au mini fier $^
de la même Eglife âgé de cent feize ans'^
contemporain par confequent & de St.
Jean & des autres difcipicsde Jcfus Chrifté
Enfin Origene, qui n'épargnoit ni tra-
vail ni foins ni dcpenfc dans l*eJCamendc
livres canoniques , qui a tant voyagp
pour cela , Origene s'exprime en ces ter-
mes.
dby Google
P R E F A C E.
mes 9 qu^eft H necejfaire de parler de St.
Jean qui npofoit fur la poitrine du Seigneur
&G. lia aujft écrit PJpocalypfe^ dans la^
quelle il lui fût ordonné de n écrire point les
^oix des/ept tonnerres^ Euf. bifi Eçcl. lib.
9. Le premier auteur qui naus paroîf-
f<5 avoir formé des doutes fur l'Apocal) p-
fc, ou du moins les avoir mis par écrit
c'cft Denis d'Alexandrie , vers le mi-
lieu du troifiéme fibclej 6c qui paivconfe-
tjuent vient trop tard pour faire douter de
Tautoritéde ce livre divin. Je disquec'eft
le pjremier, parcequ'on conte pour rien
trois ou quatre paroles qu*on produit d'un
auteur Ecclefiaftiquc du même temps
que Denis, nommé Cajus, qui fembie
attribuer rÂpocalypfe à Cerinte. Mais il
ne s'explique pas aflés pour qu'on puifle'
bien comprendre fa véritable penlée. Il
ne fait aucune mention cxprefle ni de
St. Jdan ni de l'Apocalypfe de St. Jean.
On ne fait pas mêroc^ s'il n'a pas en vciic
l'Apocalypie de St. Pierre ou quelque
autre livre apocryphe rejeté des premiers
Chrétiens. Denis cft donc le premier,
autant que nous en pouvons juger, qui
nous
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P R E F A C E;
nous aie fait part de Ces doutes touchant
le véritable auteur de l'Apocalypfe. Car
il n'a fait que cela ; il le défend du foup-
çon qu'on pourrbit avoir qu'il veuille
rejeter le livre, déclarant & répétant
plus d^unc fois qu'il Iccroid divinement
infpiré. Mais il vaut mieux l'entendre
parler lui nriêmej d'autant plus que les
nouveaux Arriens, grans ennemis de cet»
te révélation , pour la plus part, 8c pour
caufc, n'ont fait que le' copier mot pour
mot.
Il y avoit^ dit Eufebc, un Evi*
Jtte d^Eg;ypte nommé NepoSy quienfeigndif^
félon la rêverie des Juifs , que les prome£e$
qui font faites dans PÉ^criture au^ hommes
qui vivent faintement ^ dévoient être ac^
compiles dans ce Monde £5? qu^ils vivr oient
fur la terre pendant mille ans dans les de*
lices iâ Us voluptés corporelles^ ce qu^ilpre*
tendoit avoir tiré de St, Jean 8cc. Denis
qui lui contrtdifoit vivement ^ a ccmpofé
deux livrés contre lui ; dans Vun il traite
du dogme même^ 6? dans ? autre de. PApo^
calypfe de St. Jean. On ne fuivra point
l'auteur dans ce qu'il dit du dogme i ce-
la ne ierviroit de ripD, puifque perfon-
■ * ne
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PREFACE.^
ne ne Iç reçoit aujourd'hui, & c^uc les
anciens Millénaires ctoient très éloignés
de ce préjugé, groflier, cHarnel, &Jtr-
daïquc. Il fuffit de remarquer que cet-
te opinion j toute impure & groflîerc
qu'elle eftjs'étoit alors glîflee dans l'Egli-
ied'Egypte Scque quelques uns croyoient
pouvoir la défendre par le rcgnc de mille
aqs, dont ileft parlé dans TApocalyple.
Dieu fait avec combien peu de fondements
mais ce n'eft pas là dequoi il sVgit ici. Vo-
yons feulement commeniDenis dans ThiP-
tpirc d'Eufebe s'exprime à cccteoccafion,
^elques uns a^anr nous , dit il ypnt-tacbé
à^ abolir £5? de rendre inutile le livre de I^Jpo^
calypfe ; ils en ont critiqué tous les chapitres
Pun après Vautre^ en montrant qu^il n'^y ^-
voit ni raifon^ ni probabilité. Ils on f. dit que ce
ne po :4V oit être là lé livre de St. Jean , 0?
qu'ail n^y at)oit pas d'^apparence de prendre
pour une révélation ce qui nous éîoit donné
fous Penvelope d'aune yî grojjîere ignorance^
que le tiltre en et oit faux , fcf quHl ne pou*
voit pas être que non feulement un des Jpô-
très: mais encore aucun fa'int homme ^ ou:
d'entre ceux qui font membres de PEglifey
en fât Paiuteur: mais que ce devoit être
Cerin*
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PREFACE.
Cerinte^ un hérétique % dont lafeSle Certn*
tienne avoit pris fon nom , lequel Cerintê
aVùit tnjeigni que le règne de Chriji fer oit
terrefite , cùmme étant lui mime adonmauk
plaiflrs <fe la chair ^ auis voluptés du corpsy
car il étoif non feulement efclave de la lU'-
fcure 13 Jervant àJoH ventre : mais encore
avide de tout ce qui peut enflammer les con^-
Vûitifes de la chair ÔCc. Nôtre Auteur é-
carte &: rejeté cette penfée. 11 à raifon.
Mais efl il poflible qu'on ait jamais dit
icrieufêment une pareille extravagance ?
Cerinte, un monftre de débauche & de
Icnfaalité, l'aureur de l'Apocalypfç ,dont
la conclu fion dk^Mais aux lâches ^ aux in^
crédules ^aux exécrables^ aux meurtriers^ aux
paillars^ au>. empoifonneurs Î3 <iiix idolâtres
6? à tous fnenteurrleur portion fera dans Ven-
tant ardent de feu 6?^!CerintequcStJcan
avoir en horreûi*, jufqu'à craindre d'être
puni de Dieu, s'il fc trou voit avcclui/ 8c
qui (ans doute ne haïUbit guère moins St.
Jean, Cerincc feindre que fon ennemi a
reçu l'honneur de cçtte Révélation , le
plus grand qu'un mortel piiiflc rccc-
Toir ! Ccrinte, le débauché Cerinte, hair
icsaftcs des Nicoîaïtcjôc dénoncer à rîm-
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. P R E F A C E,
pudique Jcfabd qu^clle f)criia avec ics àr
dukerçspar un jugeaient remarquable de
Dieu ! Cennte prometrc des robes de
gloire à ceux qui n'ont pas fouillé leurs vê-
temens dans la débauche & dans la renfua-
J ité ! Çcrinte couronner la foi des Martyrs
te faire l'éloge d'Aniipas le fidc|fc Martyr,
lui qui fedit Juif pour éviter la pcrfecu*
tion! Un fedafteur fcticiter PEglifed*Ep*
hefe de ce qu^elU a éprouvé ceu:^ qui fedifen^
jipitres &f f» U font pas ^iâ qt^elle Us a trou-
vés menteurs \ Cennte exhorter des Egli-
fcs, dont il eft PApoftat & ledeferteuri
^e Je fouvenir des cbofes qu^elles ont ouïes ^
(^ reçues iâ détenir ferme ce qu^elles ont^
de peur que perfonne ne leur vte leur cou»
ronne\ Çcrinte, le lâche CeriYitc, repro-
cher à l'Eglife de Laodicée la tiédeur
de fon zcle ! Cerintc ennemi de !*£•
glife^ comme Simon, Menander, Cer-
don&c, feindre des Révélations en fa-
yeur l'Eglife! Cerinte^qui cfoioit|efu$
Chrift un fimple homme, & qui eft /ur
. ce point le devancier des Theodptes^ des
Artcmpns, des Pauls de"Samofate,rcjetcs
^ pu rctrenchés de l'Eglife pourcette im-
piété, Cerîntc attrilmerà Jeftis. Chrift
" " d'être
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PREFACE.
d*ccre le Seigneur^ qui cft , qui étoic,qui
cft à venir, le Tout puiflant ! Ce»intc
introduire dans ce livre toutes les créatu-
res du ciel &xic la terre rcn Jant un ho-
mage religieux & folcmncl àJefusChrift
fîtnpte homme, & un Ange qui défend
fi fcxpreflcment d'adorer aucun autre que
Dieu^non pas même de l'adoration fubaUr
terne que St. Jean veut lui rendre. Cerin- À.
te veut donc bien que l'Ange anatematî-.
fc tout fon parti. \
Potsr «wy^jContinue Dcnis^je n^ay pds &
hardiejfe de ne pas recevoir ^comme aut^ntique ^ :
unJivre que plufieun de nos frères ont en ane ^ *'
fi grande eftime : mais je me dis à moy-mi^ '
me ^ que les chofes qui font dans ce livre y^
'Jont trop cachées pour que monefprit ypuifs^.
fe rien entendre , t^ fefiime quHly a là «4 Ç; -^
lins qui ^ft admirable: mais qui m'^eft ^^|^\
ché à cfufe des figures myflerieufes qui r^/r*p y /
vehpem. Le bon Denis dcvoit s'en tenif> f S
là: mais il s'évapore enfuite en fpeculat» ^
tiens ridicules. Car , après avoir reconnor;
l'Apocalypfe pour un liyre divincmen|;0 '^ j '
iirfpiré, ilen rabaiflc le prix autant qu*ft^ ^ f^
peut en l'attribuant, non à Jean l'Apôtre!^ "vW
mais à Jeap Prêtre d'Eplicfc, à qui il a^r ^ ^
dby Google r' :|
P R E F A C E;
tribuc auffila féconde & troifiémc Epitfc
de St. Jean, parce quedïMccs deux Epî-
très l'Auteur fe die Prêtre & iwn Apôtre, '
fans confiderer ces paroles de St. Pierrc,/>'
^ prie les Pfitm , moy qui fuis auffi Prêtre a^
" v^c eux. Dai Heurs nôtre Auteur trahit ia
caufe. Car l'auteur de TApocalypfe ne (b
nomme nullement Prêtre dans cette Ré-
vélation: mais ilfe fait connoitre fi>us lo
nom de Jean qui efi dam YIJU de Pûtm^
pour le témoignage de Jefus , cse qui veufe
dfre Jean PApôfre * Mais- ce n'eft pas la
feule beveiie de nôtre homme. En vpici
une. lifte paflablement longue , pour le
peu dechofes qu'il dit là deflus*
I. Il commence par fô raifon favor;tc>.
quMÎ ne ceflc de repeter , c'eflrqueSr.
Jean l'Apôtre ne vott fon nom ni à la tê^
te de fon Evangile , ni à la tête de fa pre-
mière Epître, l'uniquequieft deluy fé-
lon nôtre auteur , ni même à la tête des
deux autres autres quiluy font commune* '
ment attribuées, fe contentant de fc
jîommer Prêtre ^ ( Amef$ félon la v^r*
fion Françoife , ce qui eft la même cho-.
Ce) au lieu ^ coatinue-t-il | que PJuteur
4e Pjifocalypfe ne/è contente pas de s^être
mm-
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PREFACE ,
tûmmé une fois : mais quVlw ceffi de ripetêt
[on nom , ce qoi choque nôtre Critique.
Toxxt cela marque une grande ignorance
& une extrême inconfideration. Une
^fïdc ignorance^ puifqu'il ne fait jMis que
par un nfnge établi le» Prophètes mettent
Irarnooi à la tête de leurs Prophéties,
Se qu'il ignore la raifon ou'il y a |>Dur
cela. Une extrême inconuderaiioUi car
quoi ! faut il pour relever la prétendue
modeft^ de St. Jean, faire le procès à
St. Pierre, St. Jacpjes, & St. P»>1, ta
St. Paul fur tout qui met une marque
à (es lettres > afin qu'on les diftfncue de
toute^ autre? Dailleurs po^^uoijeanle
Prêtre afifeEleroit il de le nommée Jean
fimplemem 8c de repeter ce nom fî fou-
vent, (ans avoir égard au danger de Pé*
quîvt>qoe? Cct-horamc,qu*on fuppofè
ififpiréparl'EfpritdeJDieu, manquc-t-il
afl'cs de modeftie^ pour vouloir jfe con*
fbndre avçc ledifciplequc Jcftis aimoit?
11 le faut bien à/ce ôonte^ ptiifque dans
les deux Epitrcs> que Denis lui attri-
bue^ il fc qualifie fimple Prêtre, laif-
iàm là le nom de Jean , au lieu qu'il répè-
te foD nom dans Mpocalypfe jufqu'à en-
♦ ♦ \ iiuyer
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^ P R ^ 1^ A C E.
nuyer ks g^^^ C*aok à nôrre cenileur n
f^mUc rai^n de cette dtâTerence. P«ir-
donmms lui cette pauvretc»il^ndiicii>iea
4'i»utrc$; . -
fii dâuifim kv^ftj^tyil m fi mnwtt ni le dif^
eipk bkn aimé dijifas Chrifi^ni^ celui qid
repffpiffar k pm^riMc-én Âeipieur,,'m fon
'àifci^iM celui ^td ^ak vtu. : // skvoit'fi
mmvier ainfi^ pm^r ffriie mmàiire fnanf'
flfiçm^ ,f«i il éHàt. CcptndiM il n^
nen dit de tmt ^la. Noa^car il a dirquçl*
que chofe de beaucoup plus à propos^^
êcquîne Icg^raâcriic paitn6iti5^e« ai*
Tiuît fu^il était à P^mas fmr htewt^igm^
ge^e Jeftts^ Iwfqu'il fût hoîioré de cc^•
te'^;|Ode Rcvektitm.
<^M Au refie^ y^ «rV/t?^///f , c'cfttou-
j()Urs 0e «is qu i parie i que plujieurs vntpris
plmfir èprmdre le n^m de Jeâ» par Vaf*
fê^im f^Wj Itii feréûimt^ Pa^iratim
qfiis. awient pour fit: vptiu 6?^. Il y a*
i^fitm ^atre jeanfiememmé Man^ dont
i^eâ fait ment't^ 0ux A^et dei *4^pStres.
IfytêS mpfuvms f^int dire pemr certam^
S^'^%li'lniiiti a Hritt4^ta^fe. £tpoiir-
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PRÉFACE
<]uoî, s'ii vous pUii, Pâuroit il écritel
puifque nou$ fbmmes bien aiTurcf que
<£ n'cft pas }tw furoommé^Marc qui
im jrlegoé dans l'ifk de Pacmôs , & ^uî
de l'a ecmic aux fcpr £gli&s de VA^
fie.
IV. UEvai^le(^PEpHreSt.JiMsW^
tvrdent. Van di$ , au Cûmmevament étoif
la pûfoli ; & fautr^^ et qui étmt au corn*
mtncement. he premier dit^ la parok «
/// faite chair , fcf mus avons contemplé
fa gloire. Vautre commenee ainfi , <e que
nous avo»s veu, ouï & touche de. la parole
de vie, ]Le pauvre Denis eft ici un
très méchant Critique. II ne s'aperçoit
pas aue l'Evangile de^St. Jean & fôn A*
pocaiyple conviennent encore 'mieux,
en ce que l'un & l'autre appelle Jefes
Chrid la parole de Dieu , nom glorieux
qui ne fo trouve que dans ces ocux E^
criturcs, nom myfiericux que|)er/anne
n'a connu « Gnon celui qui le porte, nota
qui fait le copEimencement de l'Ëvangtle
8c comme la £n de PApocalypfe. ^
commencement itoif la parole^ dit celui la«
Sotf nom efi la parole de Dieut^ iâ nul^a
(onm ce nom ^ fi ce n^ efi lui mime y eft il
~ " «» 2 die
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P R E P A C E
dît dans celiccî.On-a crâ, non fiinsqucT^
qucraifon, quec'eft là ce qui avoit fait
donner en fuite à St. Jean le nom de Théé^
hgitn^ conimeanonçantplus<:laîr9metic
Jue lesautres 5f«/A«r#f , la parole de Dieu •
lar fans cela pourquoi donner ce nom â
Se Jean , plutôt qu^auX autres Apôtres
qai^coîent in^îresr comme lui , & cjuî
ont tous annoncé la-méme doârrincf
* V. DEvangile^ (^.PEpitre de St. Jean^
continue nô:re Auteur ^/o?if ^onfor^es
four le flile \ les mêmes^exprejftcfjs y régnent^
tomme celie^ci, ia vie^ ^la lumière ^ la ve^
ritê^ la grâce .^ h joye du fidèle ^ lachmrl^
le Jang du Stigneur^ le jugement^ la
remijffion . des péchés ^ la] rejeHion dm
Monde ^ du^ Diable ^ de PAntechrifi ^ks
promejfes du St. Elpr'it^P adoption des En^
fans , la foy nue ff aire i^ partout meniioH "
dit Père é? du Pils. Je ne fais, (i nôtre A u-
tcur iTÔuvcroit Tj^ntechriji dans TEran-
gilc de St. Jean, on la chair £5? lefyng ,
du Seigneur dzm^ùis Epitres, comme il le
fuppofc : mais il ne faut pas y regarder
de fi près.
On pourroit encore lui dire, qtTiln^a
pas deu prcicndrc qtie ks fcpc Ëpttres
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P R E r A C E
^a» foat le piotogué de Ï^Apocalypft^;
di£bécs par }cfus Chrift , foient du ftilc
4eSt.Jcan^ ou que le rcftc du livre, qui
aPeft qu^une narration tràs£mpleâe ce
que PApôtre a tcu 8c ouï, ait la fbrme
4'unc cxhorution ,> oi les c^preffions
qu'il marque, puiflènt toutes entrer. Ce-
la fuifirok pour hii fermer b bouche.
Mais^ comme en jcflfct Jcfus Ghrift a
proportionné fe Révélation à fon difci-
pie , je veuxdke^au caraftcre de Ton Ef*-
prit Çc à fa manière de penfcrêc de parler;
û fe trouve auffi^par malheur pour nôtre
homme,«icl^expreflîons, qu'il marque
comme étant du ftile de l^Evangite &
des» Epitres attribuées a St. Jean, font
auffidans fon Apooalypfb, avec pluficurs
taitresfcçons de parler ,<|uî ont échapé à
la recherche jde ce critique ^ui fe croid
Hcxaâ:.
Nous commençons par fës ficnner,
qui fc tou vont dam l'Apocalypfe : mais
placées dans^ leur rang, & autant que
le peut fouffrir le camétcre de l'ou-
ynige qui eft , non une exhortation :
mais une hiftoîrc très Jîmple. Cela
c^fiâctnfair. Les vx>îci ces exprcf*
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PREFACE.
ficms, /%r*/; U fr*nmm h fitUUf (^ Te
'Omtahle ApOcgI.. icli)>p;'29. U Graciai
la grâce de nôtir ^Stigmur joir.an>ûc n;aàs
^k. %x. la^ Vie ; je ki iomterâi à man'^
gerdê Psrire de vie $b, %. la Lumhre \ ta
femme étgU re^aHUe. du Sâleil^ tèute later^
refàt Maitéede fa gloire AppcaL i z;8c
18 j la fi»ye di^fidek j paix Momrfiit cb^
I \ jugement \Uf ju^mfnsfeta^juftit&^ve^
ritakie^\S>» I0 Remiffion de nos féchéî par •.
le fang ^ Jejm Chrift^ à celui qui mus
slaves de nés pechispat fen faug cb^i, h ,
JDiàUe i H arrivera que h Diaik mettra
fuelquH imf de. tms. etk^prijm ^io^Bsmgm^
leferpeui ancien ^ appelée DkMs f^ . Satun
I^. ; Padoptm deeEufans ou la fiiniite
4c Ùiw y vmi le ^ahermfk de Dieu avi^
les hommes ^ (i 0. iaHiera avec eux %k
laf^i. neceffmre ; fm fidèle Hi^^èt la mort,
£5f je te donnerai la couronne de vie a. A/iw-
tim du Vere (^ du fils j kfiis de Dieuqui
a fes yeux comme iammè defeu^ cemme aufé
fi f ai vaincu (^ fuis affis avec mon Père,
fur fon trône ApocaK chap. 2. & 5, ks
promejfes du St. Efprit \ voyés celles qui
iont adrcflëes aux fcpt Eglifes. Ce font
4àdcs cxprcflipQs ^u'il prcuod fiiaûlkit»
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P R E F A C E.
à St. Jcair: tam il en twoîtpeu reinti^
qiicr bien d'autres , donr eous donner-
OQS la lifte poi»rtik.
Le temmgnâge jn eiV xmt qui te^îè&^
£ms ct9k dam les Epitres do 9c. Jean Se
qui fe trouve fouvent chins fon l^Apoca<>
lypiè j UttHt à PMmoipour UtemoïgHage
fQur le îemoigmge Ajp. i» 4« £c 6. j^ Ebêi
pour dire fideiles ^ 1 Ancien à la Dame 6»
îiic 2,. Ep. I . \ ileji le R^i des Rois àesRois^
ta ceux fin fom wou UU-fint appelles élus
(^fidèles ApôcaK i8. 14. garder, fes com^
maademê^s cehiipUjnegariefmt fes ctm^
maïUeinens^hmnmter L EfÀt.z*'^ Bi04ée^*
reMx celui qui lit i^^ceux qui êyeut les pa^
raies de cette Prepbetie 6rf gardent, ks cba^
f$% qui font j^criies en elle^parceque tu asgar*
dé la parole de ma patience , tu as gardé ma
p^rele id n'as p$i»t renoncé mon nom^ Apo^
cul. cb. I. t.kd 3. 10. Ju commencement
étoH la parole Evang* S. St. Jean i . Soff
nom-s^appelle la parole de Dieu Apocal 18.'
V Agneau de Dieu quitte le péché du Monde
Evang. I .V Agneau immolé des la fondation
du Monde Apec, i^, ft tufavois le don de\
Dieu yki qulejl celui qui te dit '% donne mop
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P R E F A C E
à hire , ta hi m suffis ^manié% ^ ilt^rét
" dottné^ePeamvwe Evang. 4. ï^Agneau fui
efi au milieu du trône^ ks pêitra £5* les cof$^
imra^ ékux vifHsfo^^ngf d^ eaux Apo€al.
7. Mais en iroyb bîctt plus qu'il n'^ fauu .
lur €C fujd.
VI. Notre Atitcur voudMKquc Sr.
Jean dans fon IJphfe eût çarJé-dc PA*
poctl^^fe: mais comment^urait il fait
sz)onCK>n d\uie révélation qui n^étoit pas
encore?
VIL II liw feïn^lc qûSl devoir dans *
PApocalypfc faire mention de fon Evan-
gile* A«rre pauvreté. Eftca-^ucje*
£us Chrift envpye- foft Ang^i^^i tenit^,
pour lui ordonner d'cnvoyef aux Eglifc«^
le:cat!|l4^uè de fcs Ecïsks r .
VIII. Enfin il dit que 4'Evangile,&
l'Epitrc de Sr. Jean font écrits d'un-
ftile élégant, fcntentieiix , net, poliy
rtffTtt^tTi ris s^$HMç , &c. noH feultmcnt il
ne blejfe pas Poreillê^ comme parlent les.
Grecs : . mais on y trouve encore ce pi/s
nomment éloquence ^choix^ de mots ^poids ^
rai/éns^ arrangement de paroles &c. Mais
, '^ ta:
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P R « t À é É.
l'Apocalvpfe icion notre Auteur cft oti
liyrc mal écrit, dont Icftile cft rudc^
groffier 9 & cù l'on remarque des façons
œ parler étrangères à la langue Greque.
Là defTus il va nous dire que St. Jean
PEvangeliftc avoit reçu d6 Dieu le don
de bien parler, auffi bien que celui de la
connoiuance. li y auroit bien des clio-
fes i reporulre à cette objcft ion , fi
elle valoic k peine- d^être examinée î
fend.
1. Ccft une chbfe afles fingulîere;,
que Dico , qui accorde à St. Jean le don
d'écrire avec cette politcfle. Tait refufé
à tous les autres Ecrivains Sacrés ^jufqucs
la que les ennemis de îa Rfcligon Chré-
tienncleuront reproché dans tous les fic-
elés d'avoir parlé comme le bas peuplé
plutôt qu'en gens divinement infpirés.
II. Nôtre homme, qui apparemment
nefavoicpasla laftgucfaintc, prend pour
des foçons de pai.lci' barblares les hebraïf.
mes, qu'il trouve dans l'Apocalypfc, 8C
qui ne fc trouvent pas moins dans les au*
très livresl du NouveauTcftament. Il
dévoie favoir que les hcbraïfmes conve-
ûoicm d'autant mieux au langage dcsAr
* * j pè^
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PREFACE.
pôtres, que ees hommes ùdms con&r-^^
moient leur doârise par les oracles de
rancièn Tcftamcnt , dont il feut confèr*
ver la force 6c Peaef^îe^ pour en dpiuier
le véritable fen?.
très parties de l'éloquence^ dépendent du
naturel & de l'éducation , iion dé Vin*
fpiration du St. Efprît, qui agit furna^
turellement dam les hofnmes pour to^ire
autre fin que pour celle d'en faire d£s Ë«
crivains polis ou de beaux Parleurs. I-
faïe , qui étoitdu fang royal , parle tnieux
qu'Amos, dontk proteffion ctoit de
garder le bétail } ScApoUos, narurelie-
nient éloquent ^ poflèdoit mieux les ^«
CCS du langage que Si. Paul qcfi avoic
reçu les dons du St. Efpric dans une plus
grande mefure. A fuivrç cette rcglc qui
ne peut être conteftée, il faudra a;tri«
buer l'Evangik & l'Epitiv^ qu^on pc-
tend qui font écrits û poliment , à Jean
Prêtre d'Ephefe, élevé parmi fcs Grecs,
dans le centre de k policefle ; 6c l'Apo<»
çalypiè à Jeaq fils ck Zcbedee^ timm
dans
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P R E F A C E^
dans Ia*mai(brt d*un Pcfirhcur, fur Ic$^
bords du Lac de Genelârçth i ce qui dc^
forientc tout âfkic ]o très peu juditieux
Critique.
IV. Chacun fait gu^on diitîngucdeux
fortes d'éloquence, réloqucnce des chb*
les 6c l'éloquence des paroîcs. Laquelle
veut on qui manque à l'Autçur de TAU
pocalypfc ? Si Pon dit que c*tfft Télo-
qucncc des pnroles, ce défaut lui ed
commun avec tous les Ecrminsfacté^^
dont le difcouts ponrroit èite plus à Ik
mode du^lîcde , conippféde termes plus
choifisVplus arrange, moins commun,
plus harmonieux, plu? prioprc à flater
l'orcîUe. Maïs cela q'cft jptiS ut) dtfaui;
c'eft au contraire une grande pcrfe^ion,
puifque Dieu fe révèle, non aux* Sages
ce aux Eloqucns: mais aux perfopnes
îiumblcs 8c foumifcs ,. qui cherchent ^
foire leur falut , non à î'inftruîrç idans
l'art de parier. Si cVft l'éloquence des
chofes qu^on ne trouvé point dans fA^
pocalypfc , on demandé comment éh
gens, qui avouent rt'cntendre rîcndans
ce livre, peuvent être en 6cât d'en bien
juger. L'ignorance pôurroit être plus
** 6 uxo-
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|> R E F A C E
Aiodefte ; & ne parler pas d*uo ton (î hâot
«cfidcciCf.
; y. Su Paul, à qui Dieu a accordélcs
grâces qui cbnvenoient au mîniftere E^
van^elique comme à St. Jean, St. Paul
avoit donc le. don du beau langagage»
ians le favoir. Car (on première iom eft
.de déclarer à ceux à qui il écrit, Se remar-
qués qu^îl écrivoit à des Grecs qui ie
piquoicnt beaucoup de politeilc & d'élo^
quencCy (on premier foin eft de leur dé-
clarer , fu^jil ne vient point à eux ai>ec ex^-
fe]Unç$ de di/cours , & il renvoyé bien
loin les paroles charmantes de la-Sagejfe
humm»e\
V\. L<ps (cpt Epîrrcs , qui font le pro-
logue de l'Apocalypfe, font didées ^
St. Jean par Jefus Chrift. Ce ne fcroit
doi;u:pas grande merveille, quand il fe
troùveroitqu^elles ne font pas<iu (liledc
Si. JeaOf Et qu'eft ce que le relie du
livre ? une relation très (Impie &: (ans
prnementdece que nôtre Apôtre a veu
^entendu. Oeil precilcmcntainG qu'il
la faloit. Si vous en doutés i demandés
^ un voyageur, qui fclrouvedans uncf
grande viQe pour en confîdercr Jes ra«
rctés'
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PREFACE.
retésy fi quand il lès écrit fur (es tabiccti.
il pcnfc feulement à rélcgancc de Tcxpreu
&on.Voyé$fi anGrometre écrit éloqucm*
xneoc (csprobieroest un Aftronomo (es
obfervacions, un Médecin (es ordonnant
ces ou un Prince fes loix. Ce n'eft plus
politefle, ceft pédanterie que de fe fai-
re valoir par PdeKance & k beauté du
difcours en pareille occafion. Pourquoi
D^en (êroit il point ici de niéme> JL'oc*
cafion eft elle moins fêrieùfe, moins gra^
Te 9 moins ilpj>ortante ?
VII. Aprè^ tout le foît , qu'on
advanoe avec tant de hardieflc , cft
d'une faufleté qui eft généralement re-<
connue des meilleurs Critiques & des
véritables Sa vans. Il n'cft pas vrai quQ
I'£vangile&les£pitresde$t. Jean (oient
écrits d'une manière (s élégante , û polie,
fi limée , avec ce bel arrangement de
paroles rpftM^i^ tit i^ftêPtUi, cette éloquen^^
ce A«r/«r9f> û capable de plaire aux^
Grecs. Cela fcroit trop opppfé aux vo-:
jc% de Dieu 5 comine trop indigne de
la gravité ApoftoliquC' Les ennemis
mêcnc de nôtre Religion par leurs objec-
tions ne déchargent que trop les Ëcrivainr
•* 7 fe-
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. PRE P A C E.
itérés du bkttie if avoir employé les atj-
trmts^d'atle éloquence Mondaine pour
£ûc&recevoir l'Evangile dîifts le monde
.VIII. Il eft encore très fiiux qiic le
ûilcdcrApocalypfeaît kir dcfttits qu'ôà
kî attriW^. Il ntft point rude, cho-
quant & tcmpVi de barf>àrirmcs : mais
mif, fimrcre , véritable , fins fard»
iftos aflfeftatk^ , d'une grande lîtnplicî'
lé: maisqui lie Pempechc pasd^étrcforr,
^ éfcyé^ fablime. Comment en dooteroit
on,16rfquc chaque mot ycftTempffd'uh
Êpmd obj« , fi grand qu^l pourroit être
i matière <fe tout un volume? Quelles
Éttitw que celles que Pignoi'ance des hom-
mes ofo reprocher à ce livre divjn ! Leè
.jM^endûS bat^iafifincs qu'on y trouve
Ibnc ou écs ftçons de parler hebraïcjufcs
ou des alhifîèas aux oracks dti Vieux
Teftaiaent , rempîtcs d*ùn beau km
& qui eft la clef tic ecttc-Revrlation. Cai
ces aliufiqns <Aoâs renvoyentatb^ Pr6*>
pfaetes, qui ooûsapppennncBt avec plcrtS
d?létcndiib ce qm n^eft fcî exptîmé.qu*ei(
deux rnons: ' mais deux mots qui dans
leur divifte brièveté ren^ttment qucltjnei
fiais riiftoiredçphis d'an &cle. H n'y âli
rien •
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PREFACE.
rîcp cfcxaggcré. On en trouvera plusd^uo
exemple dans le cours de ccc ouvrage.
Mais , difent Quelques uns ,que peut
nous importer la lefhire d*un livre li ob-
fcor ; Se à quoi neus ferviroit ilde Pea->
tendre , quand nous pourrions rciiilîr
dans ce deflein ? Ce n'cft pas là une
objcâion : mats une complication de
blafphemes. Quoi! vous croycs que
le St. Elprit vous cxhortcroit à lire
une Prophétie qui ne pourroit pas &re
entendue? Et pourquoiJefusChrift Pa-
t-il envoyée par fon Ange 'à St. Jean
êc par St Jean à PEglife Chrétienne, s'il
vouloitqu^n n'en fit aucun ufage? D*où
vient cette exhortation fix fois répétée à
propos de nôtre prophétie, ^ue celui^fui
a des ordîks four ouïr , oye ce que PÈf»
prit dit anx Egïifesf A-t-on oublié la io*
kmnitéde la public^ion cckfleSc Icslar-»
mes de St. Jtan, bien inftruit de Tim*
portance de cette prophétie, lorfqu'il
fouhaitc avec tant d'ardeiir que ie U^
TTC lui en foit ouvert? Conte -t* on
pour rien qu*i1 n'ait pas moinifkki que
h force du Lion de la tribu de Juda
pour rouvrir? Ne fe ïbuvicntdn plus
du commencement £c de la fin de cette
Pro-
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P R ^ F A C B;
Proplicik ? Elle commence par ce*
mots. Bienheureux ctlui qui. lit (â ceux^
fui oyent (^ qui gardent les paroles de €$tli
Prophétie. EUe finit par ceux<-cî , or /ç
prottfie à chacun, qui oit les paroles de cetff
Prophétie que 9/ quelqu^un ajoute à ces.
chofes^ Dieu ajoutera fur lui les flayef i^
erites dans ce livre ^ y fi quelqt^un 6te deSs
paroles du livre de cette proplketiej Dieu*
itéra fa part au livre Àe vie Sa de la fain^
ti Ciré^ (^ des. do/es qui /ont. écrites danL
ceMvre.^ Telle doit être l'auenec de ceux
qui ofcroiem retrcnchcr une partie de
celte Révélation. Et que fera ce donc
de. ceux qui retrenchçnt la Revelarioa
toute entière ou qui , faifant femblant da
la recevoir , la traitent avec le dcrnict
mépris, jufqu^à îui préférer hautement dc$
leftures impures , JesWaphcmcs de l'im
crédulité, les nouveautés de Pberefiej^
îcs folies du Fyrrpnifme., les fonges dcs^
Rjibbins,lesvi(iontde la cabale,le$ fiâiops»
éesPoctcsjIes fablcs.de l' AntîquitéRayçij?*
ne ? Hôracrc cft lu, par tout : mais oa
n^pferoît prcfque plus parler de l'Apo^
calypfe_, impieic detcft^le, dont/aupi^;
cuncs-paroks ne peuvent exprimer k
-i"^ . crU.
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P R E F A C E-
crWne & rborrcurl. Les Dieux. des Pa«
ycQS &vent donc mieux ce qui peut
nous rendre heureux que le Dica de
vérité î Ce n'cll tien que d'être e&cé
du livre de vie, mcrurvû qu'on foie é*
trit dans celui des Docteurs du de*
clc, qui n'écrivent que pour entretenir
notre oidveté ou pour nater nôtre cor«
ruption ! IKne faut donc pas otiiùr c$ qtiê
Vkfpri^deDituiit éUixEgUfes: makbten
ce que ï'Efprit du Monde, qui eft celui
de l'Ancien Scduôcur,nous propofe pour
nous empêcher de travailler à nôtre &•
lui !*.Tcl tft lecaradcre des hommes»
Ils ignorent volontiers ce qu'ils devroicnt
favotr 8c favcnt ce qu'ils devroicnt igno-.
rer* Tout- le Moadè aujourd'hui fe piqqc
defcience : mais où font les véritables ^a«
vans? Où font ceux qui nous ap rcnnent à
difceraer les connoiflànccs utiles & nccef»
faircs deccllcsquhfont inutiles ou permV
çicùjfes l Curi^iiux de tauice>qui ne nous
regarde pas, nous, nous occupons d'objets
àrangcrs, qui nous empêchent de nous,
connoitpe nous mêmes. Qiu:ls païu'res.
amufcmens. pour une amc immorelle !
Quella études^ qui nous empêchent^
de-
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B R E F A CE
<fc pcnfijPfà ce quinous importe foirvçrai*
ncrqcutr HcuTOTfcmcm ^ut leMwdfe
n'cft pas dam cet r et difpofition. Il yû
encore des gens de bien qui, comme
0avid, fotit leur p*g(Ir de méditer la
ïpi dn Scigpeuf 8c .qiii, vrays difci^.
E1e$ de Jkfti^Chri(t> lui difcnt comme
îs Açàtrcsi Sis ffiefir à qui nous in h
mns mus? Tuas ks paroles Ht ia *^e ^-
ttrmUe. ■ Foyia les kienheuréux qui Qytnt
6? f Ȕ gardent Us paroles ^ cette fr$'
ftbetie, Lai-autres , qu«ind ik tes çonnoi-
troiént, ne peuvent les cpnnoitre iâfu«
nMfet^nt. Cai' aHctm Jes meçlmm liàura^
fmtilUgsnce de" çei cb^fesi mais ksfi^s
ks intendront. Daniel lo- il.
Ce ferait ici le lieu de raarqucr-k:
piîao & le defltin de cet Ecrit: mm
cela eftdcjafait. Tout eft compris dans
k liltre même de Pouvrage. On n*a
d*autre méthode à fuif rc que celle qui
cft fuffifamment réglée par le nombre-
^l'ordre des Seaux, dont il &ut imxit
l'un après l'autre, comme l'on n'a rien
à fiiire qu'à expliquer d'une manière
claire & fenfible la première & plus dif-
ficile parjiç de cette ^veknion, c'eft-
à-
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PREFACE,
dire, la nrâticre des fcrpt Seaux juf-
qu'â la fiîriémc Trompette incluhvc-
mcnr.
On la nomme la plasdifficilcpartîcde
PApocalypfe , non que ce foit là noire
fcntimcnt: mais pour s*accommodcr à
la commune opinion ,& raârac à cel-
le des "Sàirans. jofcph Salïger a préten-
du qu'il n*y avoir que deux chapitres
de cette grande Prophétie , qui euflcnt
été entendus favoir le 15 & le 17. Mr.
Jurieii dit que^crfonnc n^a rien com-
pris dans cette première partie dcVApo-
calyvpfejouqqcj-fi quclqu*unva entrevA
quclimc chdfe, c'eft Jofcph Medc. Mr.
dc^ Meaux, xiui a^.iiH y a trouvé une dif-
ficulté particulière , attendoit quclqn\in
qui donnât un fens Hé fe? fuivi à des hy-
erogîyphesfi oblcurs. Dieu fera luimê»
me ce que 1rs hommes cntrcprend-
îoicnt vainement narradrçflc ou les fpe-
culationsdc leur Elprit.ïl expliquera (a
Rcvtlatiori par fcs deux grands com-
mentaires 5 par l*Ecriturc qui eft le
commantaire de fon Efprit 8c par les é-
venemcn^ qui (ont celui de fa Providen-
ce. Pour ce qui nous regarde, nous
ne
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P -R E F A C E.
ne fcxDn& que tranfcrirc & copier l'cw
& l'a^utrc, leplusfi<klcracni qu'il IKHI3
fera podiblc. Voyla nôtre tache, nàf
trc, vcrûable eippîoi. On n'en fauroic
mieux convaiocrc le lefteur, qu'en s'cn-
gageàm , comme l^>afaii dçsf^prefent, à
n'avancer rien, de fpn chef, rien.qui n'ait
pieu même pour ipn auteur^, en escpUr
quam L'A pocalypfe d'une manière clair
rc 6c feniîblc ,. non feulement par l'E-
çriturx: &. par révcnemcnt :. mais par cç
3u'ii y a de plus connu ou de moins^
ifpmé dans l'un & dans l'autre. Çaç^
perfonnc ne doute que le<s évenemens
le. plus connus ne (oient la voix de h
Brov|dcnçe,..8c qiiccc qu'il yadeplui
dair ou, de moins contcfté dai)s l'Ecris
turc ne. (bit le véritable fcnsdu St. ECr
prit./G'cft là nôi[rede(rcinqqe nousexe-
çuieronsavcc le (ecoursdcDjeu^ou plût
tôt que Dieu même, v^cxccurcr par le?
vérités les plus conniiesSc par le plus pe-
tit de fcs inftr^mens. Par les vérités 1^
plus connues» afin que IcsSavarts ne pcm
Içnt pas qu'il n'appartient qu^à eux de
lire ce. livirc divin Par le plus preiit dç
.loi
L'
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PREFACE,
fcs înftraracnsjtffin que ce foît à la lou-
ai>gc étcrncHc de fa Gfacc , Ôc que tout
orgcuil demeure cotïfondu Car Dieu
fe plaît à mettre Jon irefûr en des vaijfe^
aux de terre, afin qu^il pâroiffe que Pex^
eeUence de cette fer ce vient de hi^ non des
hommes, C*? que nulle chair nefe^Iorifi^
devant lui.
V 1 N.
Le Icfteur eft fuplié de jctter les
yeux fur les remarques fuivantes.
I:On à\ivou5,\fttthv\xixtr\ homme qu'oft
confîdere par une corruption de langage
qui eft une efpece de flaleric. Car vous%
nom pluriel adrefle àun pàrricuKcr,cVft
comme (î Pondiibit, toi qui vaux autanif
3UC plufieursdc tcsparcîls.Cette manière
c parler paroit indigne de PEtrc Suprc-
mci qui enferme toutes lés perfcftions&
éminemment toutes cîhofes dans l'unité
d*unc Eflcnce adoraTîle. C'cft donc par
rcfpeâ: pour Dieu , qu'on ufe du pro-
nom (îngulicr Toi^ quand on lui parle di-
feôemenc.
H. On écrit Arius, tVft la fon vrai
, RGÎTI
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P R E P À C Êi
nom :niais Arrius s^ écrit, aw^îj ^ixU -
pice Scvcrc n'écrit, pas avureuicut, Sc
tous les exemplaires gu'on^ (ist fon bif^ '^
toire font conformes à cet cgai'd, Oc-
toit lufage^ au ttrraps de Mr. de Vaugo-
gelas, d'écrire Arrius, ppirqu'ilcndon*
ne lui même Pcxcrople. Il çft au rc:ft^
beaucoup plus commode de I'ccwre;aio»
fi , tant parce qu'Àrriuscft par là mieux
diftinguc d'Aeriii^ qui feft uû aiitrc fu-
jet, que parce qu'alors on écrit ce nom^
comme on le pronom:e.
m. Vanîni cft le véritable nom du#
Çimcux Athçc , qui Çi^t bruIé â T.ho-'
lofc^ £c Vaninus Ion nom latini?:é qu'il
a mis iàla tête de fotiAmphyt. I?rovid*
On peut lire Vanini, fi l'on veut.
V 1 V . On a parlé en paflànl du martyre
de la Légion Thébéenc , bien que quel-
ques uns ne conviennent pas du fait:
mais, comoïc l'on n'en parlç qu'incidem-
ment, & que ce fait ôiç ou ajouté n'cft ''
d'aucune confequence poyr nôtre dcfc
fein, on s'cft ditpcnfé çPemrer daA$unc
difcuffion afi^èz longue Se dailleurs très
chnuyeufc.
V. On a omis une içmarquc efTcntî-
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F R E F A C ^.
elle furie fujct-dc ces paroles du ch.6.
v. 8. illaùr fhi donné puiffance fur la qua^
triémépaftie d^ la Une iScc. (avoir que
le terme de l'original, fignifiani le qua-
trième de la terre pouvoit fc prendre en
trois manicTcs-i*fpour la quatrième partie
du Monde que nous habitons , qui eft
ici le Nord i % pôUr la quatrième partie
des haitimeg qui font fur la terre ^ j
pour kl ^atrième partie de l'£mpirc
Romain ou pour 4c* Provinces de cet
£mpire qui étoicnc vers le Nord* L'O-
lacle s'eft accompli dans les trois iens^^
& toos les feits quV>n raporte là dcflus
" k prouvent fenfîblcmcnt : mais, pour
s'accommoder au préjugé commun, &
cmbarraflèr moins PcxpTication,on s'eft
arrêté au preniîpr fens, qui cft -celui qui
fe prefente dabord ; mais fans préjudice
des doix autresrSc fur tout du dernier qiri
eft uns doute le principal , pafceque la
Une dans cette Révélation (ig^i^e PE^-
pîic Romain.
VI. Un jînge^tom. i. p. gfj.c'eft une
faute, il faut m des Animaus.
VIL St. Matthieu^ ftute. Il fauti?/. Jean
tom. ?.p.a^i^.
' ' : VIL
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P K E r A C E.
VtlI. Agé feulenjmt de vingt mots tofrt .
I . p. 418^ Il faut de vingt mois Jilon quel^
fues uns ^ de vingt ans filon les autres Ç^
félon la^ hérité.
IX. Les vérités révélées /ont 'ifrayês 0»
fauj/es^ il faiu les cbofis révélées.
d'Acacius^ il iMVd^EuhHus tqtn 3. p xfo
X. Le blafféeme de Pâveu de tout U
yionde conftfle à donner le nom- de Dieu 4'
£e qui n'efi pas Dieuv p. 37. tom. J. II
faut dire , c^efi un blafpheme &f une ido^
latrie de Pavea de tûut le Monde de lioiê^
nerbit.
' Putfqu*ii fait Phifioire de Confiance juji
quph la mort de Galius inclufivemmt au
lieu de CCS paroles du t»m. 1 . p. 541. i)
faut' ccilc ci , Phifloire de Confiance 6? tù-
fe^ fucceffeurs ^ }ufqu''à ArcmUas inciujîve-^
ment.
On trmivera ks autres fautes d'inu
preflion <ll|ns les Errata qui forix van^
chacun àtja fin de fon Volume, fi l'on
veut bien prendre la peine de les xxmh
fuker. .
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T A B L É
du
P RE M I E.R TOME.
Dlifcours Prcliminaîrc,
Examen de la fàufTe gIo(è de Mn
de Meaux & des mauvais fon«
démens quSl^blît, en expliquante
marierc des Seaux.
Premier tableau prophétique ou la Re-
vclarîon cachetée du premier Seau.
Deuxième tableau prophétique ou la
Révélation cachetée du deuxième
Seau.
Troifîcme tableau prophétique ou là
Révélation cachetée du troifiémc
Seau.
Quatrième tableau prophétique oa la
Révélation cachetée du quatrième
Seau.
Cinquième tableau prophétique ou ht
, Révélation cachetée du cinquième
. Seau.
Sixième tableau prophétique ou la Ré-
vélation cachetée du fixiémc Seau,
Cdnclufîon du pretnîer tome.
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s
ELep^mfe à quelques objcârions fer ce qui
a été cité de rEcriturc.
Examen particulier du figne celcftc^
qui apparut a Conftatltin 8c à fon ar-
mcc, lorfqû'il marcboit contre Ma«
xcnce.
TABLE pu SECQ ND TOME;
Dite de la ËLe^Iatîan caciietée du
Sixième reaû>.ou Texplicatiao du
IbpCiéme clmpitre de PApocalypic»
concernât ritac de l'Ëglifc après fit dé-
livrance par Çenibmm.
£xameo de la glofe de Mr. de Meaux
fur ce chapitre-
Premier denoiieineht/ L^Etopii^ retabK
dan$ fii^fcepour Tervir a là propa*
gation de la Religion Chrétienne.
Second dénouement Les premiers nêi {
d*irraël\ ramenés â Dieu au temps de
Conftantin & par fon miniftere. \
Troificmedcnojicmcnt.L'Eglîfe dansia .
gloire & triomphaiit de (es ennemis,
au temps de Conftantin & par fon mi* '
tiiftcrc.
Septième tableau prophétique 9 culaRe- '
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T A B l* E
! relation du Sepoémc Seau , ccmtrm
^ aux cl»pitre8 8« & 9. de VAfocêf»
I lypfc.
\ £»miefi de la glofe de Mr. de Meaux
fur cet deux chapitres^
i TABLE DU TROISIEME TOME
SEptiéœe taUeaii pmpbetîqitt 00 la
Remehmndu Sefnyéine Sca« , avDC
la vcrkaMe cstpttoKioû 4es Càiip. ^.
6c 9^dc ?Apocaiypfe.
, Prologue prophétique, v
I^ vérité teieralt & fiâStoriqàe d« Pffi^
1 logue.
Examen de b ddâ;fine â'Arrms.
Suîtcde PcxameniicîadoStrinc d^Arrins.
Euibieme du Prologue prop1ietk|uc.
En>))cacibTi 4e 1*£tn*5kme^''
J«ltefièderBrtib*cw>e,
Le fon de la première trompette ou le
premier dc$ Ttpt malheurs qui arri-'
j vent par la /guerre à l'Empire Ro-
I luain*
La vérité litteraJe & Mftortque.
I Emblème. '
i LtacpUcarion 4e rE«ibk«ac -
dby Google
T A B L Ê
La juftcflb de PEmWêmc.
Le fob de la feconckr trompette ou Ter
deuxième des fept malheurs qui ar«
ipiveot par la guef re à TEmpire R.o^
main. \ ^ ^
La vcrké littérale Se hiftorique.
Emblème-
L'Explication de l'Emblème^
La juftcflè de rEmWêmc.
Le Ton de la troifiéme trompette otr
le troifiéme des malheurs qui arri^
yent par la guerre â P£mpi4:e Ro^
main.
La vérité littérale 8c htlloriqu&
Emblème.
L'explication tîe VEmMêfàe.
La juftcfîc de P E mbléme.
Le Ton de la quatrième trompette, oui
le quatrième des fepi malheurs, qui
arrivent par la guerre i V Empire Ixom.
main^
La vérité littérale & hiftorique.
Emblème.
L'explication de l'Embrôme.
La jufteffe de PBmblêmc.
Un An^c volant par le milieu- du GîeFj.
.^ criant, malKeur^ malheur^ niaU
heur
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TABLE
* licur &c.
Xa vcrité littorale 8c hiftorîqucv
Emblème.
L.'explicatîon et l^Emblêmc. ^
La juftcflfe de l'Emblème.
TABLE DU QUATRIEME
TOME.
Suite de h Révélation du f^ptiéme
Seau ou le {on de la cinquième
Trompette > autrement le cinquième
des malheurs qui arrvent par la guer-
re à l'Empire Romàk)..
La vérité Ikterale de hiftorrqiie.
Examen de ta doârine du Purgatoi-
re, divifè en quatre articles. Premier
anicle^que la doâripe du Purgatoire
eft toute Piivenne dans dm oi^igioe.
Le Purgatoire dés X'cnt ils.
Le Purgatoire des Maccabées.
Le Por^oire dts C^hrétiens PUtoni* -
ciens.
Le Purgatoire d'Origene.
Le Ehirgatoire de St. Auguftin.
Second anicle, ^e ladoébrine de P£-
glift Romaine eft démentie par la
*** j > tra-
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T A B I. E
Tradition 8c par laTI^otegic des An*
cicns Pcrcs. . \, '
TroiCétne articte, quelle cft cn^rcmcns
contraire à l'&trit^rc faimc
Quatrième arxicie ^ qu'elle rcnverfc les
fondcmcns delà Religion Chrétienne.
Sotte de latrarradoT) hiîlwifric do cin^
quiémc jugenifnit- .
Emblème
LVsjplioatiôîj de I^robl^me.
Ejwttien très particulier 4e k proplîctfc
qui cil contenue au ch. 71 de Danîe)^
Lt jafteflê de PBmWdaie.
Ijc ion de la ^némc t^jQWfette oi|i te
fixicmrdes nîalfcctti-»t|ui arrîr^cpar
Jagneffeil^Ëai^ Romain.
l^ rmxé Imcnk &chà&(xiGm^
Emblème. .
L?cxplîofttion de l^EwWèmc..
, La jufWâè de l'fiioblême.
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• Pag. •
L'OUVERTURE
DES SEPT SEAUX
P AR I^ R
FILS DE DIEU
: ou
LE TRIOMPHE
BELA'
PROVIDENCE
ET D E LA
RE Lie ion:
VDiJcours Treiminaire.
lîttpiété & laSuperlHtîonfont
comme jies deux PplcSdanslç
monde profane '& Gorronipiu
Plus ph '^^éloigué de l^in ,8c
' A' pl«^
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% L 'Ouverture des fcpt féaux
plus on s^pprochc de l'atitte. Aufré4
fois le Purgatoire & les Groifedes j ati-
jourd'hui 1: Deïfme & Plncçeduliré. Voila
eommertt les hommçs iSitfeos. iTciûJdurs
extrêmes, toujours incapables de cette mo-
dération qpi fait k fàgeiré ôc la vertu,ils ne
connoif&nt point de mUieu entie cr^re
trop & ne rien croire atàiuirieiit*' v
Ct font la les deux excès, qu'on fc
propofe de combatrfe ici avec le fecours
de ^ la ^fzsx : mais comme le dermercfl:
le pin? edmmun Z<r\€ plui dangereux ,
c'eft par lui , qu'il noig faut commen-
cer ; dautant plus que cet ordre donnera
plus de force a nos reflexions; xx>mmc}à
fuitte le fera connoître,fans qu'il foit nécef •
f lire d'infîfler plus long temps la deflur.
C?efl une chofe qui feit* horreur &
pitié toijt. enfçmblç^, de vmr jpftu'où
l'on a jA)ikré l'iiœi|té4e ROljoiïis. y^
enlcigne aux Ènfens à dire dans leur Ca-
trc -
Digitized by VjOOQIC
Tar h Pils de Dieu. ^
trc grande cfperancc, du Salut, del'E-
fernité ! Eft ce la lavoir vivre? Cclacit
bon pour des gens d^ûn autre inonde ou
(Puh autre temps due ccluici, 0e que^-
qué maaiéîre que Dieu fe rende preicnt
a cliacun de nous , il femble que nou3
Vén puîffeons foutenif* Vidêc^ tant notre
ccèiw clt habile à ndud en épargner le
difcoufs. C^i doute que ceux qui ban-
niflerit Dieu de leur cœur & de leûj:
pénfcc , ne le bahnîltent de ïa Ibcsér^
2c du monde même, (î cela ctoiteq leur
pouvoir ? Ceft à cette difpoiïtion d'un
cœur naturellement im|)ic, àcéttehaynç
lècrette de Dieu que nous attribuons le
goût qu'on tohoigne aujourd'hui pour
je ne fai quelles iihpemoences Mdaphy-
fiâues , qui paroîtroient dû dernier ridi^
cule, (ans le blafphéme^ qui c^ ^it le
ièl Se Padailbhnenient.
Vaninus , Spino& & leurs pareils a-
voient preéènou oter à Dieu Ces ver-
tus^ en ançmtil&nt Kbn exift:ence : mais
voici uiiAtheifine ^n ^ehte toucnou*
veau 3^ qui ïaiflànt à Dieu (on erilten-
cè, ne éiierche qrfà ançantîl-feS yertiw.
On reconaoît qu^îl va une fuprême
Intelligence : m^s creft jJour avoir le
A % plaifir
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4 VOnverture des fept pfOHx
{)laifîr de lui dire des injures , après
'avoir reconnue , & pour braver rE-
ti-e tout parfait en le reprefèntant moin-
dre que fa créature, par une impie &
trop manifcfte contradîétiohJ
On veut bien admettre une l^rovidèn-
<e : rbais c'eft pour lui; apprendre. à
nous gouverner , comme il mut.. Car
c'eft mit du Maître du monde , fi ces
Srans raifonneurs n'approuvent fa con-
ùite , $^ls ne conno^«bnt à fond fès
^clîliris, s'il^ ne comprennent tout ce .
"èu'il a feit 3j .& k inaniéri^ clont il' Pà
lait. La caufc première ne leur à rieil
iache. Ils font feits pour favoir le
pourquoi & le comment de toutes dho*
ïcs ; Ôf rien ne les empêche de fe fai-
re valoir avec ce Monarque Aftrbnome oui
djfoit , que s'il avoit étéappellé au Conicil
de la création', iî y^ "àiiroit: donné dé
bons nvis, . ' .
Ocft là eii effet lie c^ & la preten-
tiori de' nos iné^dcftes contemplatifs. il§
veulent bien que J'on iachè.qûe'.ç'cft
contré leur aVi§,'! qi^e piet^ pertkèt Ife
mal Phyfiquë^ & ' Ic^pial ^<^i^4 > ^ ^4^
s'ils avoient été'^ppeHèzâ^fon CôHfeij^*
ils aùroient prévenu H maltiîÀirsïc^ïçjs
• . • " dèfor"-
dby Google
%i^1e Fils de Itteu. , |
toe$ 1^;)a Société ,^ qui font des
k!^4 îop6mcftabies p^ Pcxpericn-
^ îipiî ne .devroicnt pas être &L
0mBît jamais étj^ 9 fi kur fcnti-
"**.|uiivi. 'Cm la feute du,
' ^ 'les avdîr pas confiil-
'r im«x aimé s'cxpofct
i ii*:aii'âifefoit ctr^qga.
i cette Qocàron. Un hom-
^abus dit on^un homme en
^'idemicmbon, medipcrc-.
iit[; ^rîs ' d'autres jnefurcs'
ur 'du gcaût: liunnin. Oeil
f^u'on CQ^jCbi» après cela
i^j^n éxiftea» V. ôç cjû^on
[Çiçr, ce prèlfaier'princî^
^"^ civ général çCiîontiip
Scr..^'" ; '■ ' •
moi îPîett iï^^xiftcmiç il
:M^Jietiî£^*'|it|ifqtiefeïon
^^levïrgloi-
iiioràcS«é&:aii
^ .,. à Êèà»'éi&uit de;
l^içsièôibèifearôiis: cw
?l»ttc partie de la (âgcflê , qui
* A 5 confi-
,v Google'
coofî|^e4 bien choifir fês mQyens,poy r pjçv»
venir à h finojû'onftpropofe, cettepar-
dc de k fagefle eft Qppofée I deux dc-
ÉUits, qui fpnt Pmnorance de l'efj)rit Çc
le dérèglement de la volonté j Pignqran^
cç de refprit c^x nous empêche de ç6n^
noître Içs moyeris'les plus ccajvénables 4
notre deiTeîn , ce (^ui npi^s 'met hors d'|*
tàrt; ^e Jqs employer: le deregîemçnt dç
la volonté qui noUsfeîtprefercxreçnjau-
Vais moyens aip: bons^ Sç less moindresî
aux meilleurs ^ malgré la çon$ûif&Qç<;
qyçQoùs en ayons ^ CQndekbon^n^Çs; .
m; raiibn , en dépit <iÈ toute§ le? t^ç^
de la fcgèffè. Sidoncî'Etre tpwt-'l^^
£iit a fait quelqtfc çhçfe (Je îr^l/ou^'
qui peut être mieux V comme pa;
prétend le demo»i;^r, <^cft <}»e PEtrai
tput-p^rikit ^ mgnifçftcmcnt; rm> ou
Tniitre ^cs dejfautsi^ ^ofitonvicwile^arn
fer, qu'il. iniinque de çonppiffaacç;^ oix;-
au'it uiÊ jnâl de çeUe qu?il a j qtf il cit"^
dws ui>e Ignorance , qijjl Venippçb^ tfa
l^ienÊvoirçequ^ilfàît, puf|u*iilveutwcti:
^gir direSemcnt contre les lunjiéres.^
iTn^y a pas dç mUifeu j &: fi ççç.Çenfciïw^
ont raîfon , ce nç péut^ i^tçç qtfçn !c^
• .. * . ^ufils
dby Google
ui, 9U qu'ils ftrqîcnt ^^ mcilkur ulàr
gc dr leur cocthoiflàncc , ^'ils étojcnt
en fà place* lUi çQnfc^iueiice cft claiw
re 8ç a'uiîc foufcr^ioe çviii^ncc , & cç-
pçQ(fept psla nç va.Ms,fi^Joinsqu'idQnr
^cr i pîcu Içç oc^ts le§ jplus orclimir
îts d^ hpîptQçs^,:^ à revêtir les honw
mes dè3.pçTJfef9:i9hs les plusçifotticks4ç
Voilà ïcs belle? choîes^ qu'on admirç
tu temfs où noii^ foipçdççi quç Içs unf
PiqLi|}5ç?rj, (^gçef.qû^)» fmplqye /ou
tempa à y. f4pft4wçier;eufement, Scquç
b spQÇs. î^iprtt jiyçç 4vidiî;ç;, qu'iH d^r
a? ce fiiiTÇur. Qj^ft dçverm te feus çc«n-.
mon?
Onfë'poiogpçrojt i^^penJS qui vou^'
Ôroit|(^eit;r^,^ f^ Iç$
defleins'4m©^n#Mowr^ 5^efÇ'
ixut çç^ ^ ^l^n^(i}^ étoit Dieu mé-
tue, fiç fi 0^ çmint ^'emit qu'un atome
animé, qu'une ppHÏBçreljc^y^ntc? Qjic
ài$-Je? iiHvyqs cittÇQi-ç. poms infiniment
(juc tout cek. <^el rang tiennent ces
ffm f^W? 4fpbjp^Qns ^4efyftèiçcs
........ ^ .. . A^'"'" " " * au-
dby Google
aupfêi du moindre des Angesi^ Ëtqu^elt
ce que lé plus parfait des Ahj^e$ devitit
Plniîni en gloire & en pèrfcâriori? Noi»
fbmmG5 étonnez d^ notre petiteffe , eh Vo-
yant Pifnmenfe étbiduc du tnondc corj|o-
Tcl & dans là riioindi-e de fès; Çartiici
•nous troilvtms'des^jètsétèrH^kàW
mbh. Cafr Pimtnénfe en ' pétîtefle, :8é
J^mmenic en-' graîriéiir riôus -furpreiil
nent également. Qac reroitcefilçMoni
de des lEfprits, iâns^ compftaifoii p\m
grand ^ plus itoeniftque^ é preièntoit %
îîotts tel quhTeft.? (^elî^txntcetrïêmc;
ïî à nos cinqfëns -^latm^i^ l^eu ^ 'i&
voit ad^out^ nçn paî ctaq^^cn^
dtiq cens autr^/ pcJib^^endte' fic^^p^^
divcrfificr à l*înfi& lacii^noîMndqti^^
tiôus donne cfcs metrcilles viîrbïcs.deMâC
toikyôustoûrnici^ la'^iidcut cfcsîdu'-
tTOgcs^dé Dieu étônrteV !remf/lit ^ibA^eJ
kc3)te * votre clprit/''<^^ ddnc fe
Sjhtndeurde Dieu même? ÔèïlauxCeii;'
eurs de fa conduite djlrti^ÊàiHëdenianîî'
ia grandeùf ^defifeu ebiiiiJ^^ i^o^
4. i^ trç
dby Google
*^ feperd t* mais cet él6î-
^ïdferif^I élt, nouâ éton-
iÉj^'afcâtrc^ lôrf(tae'nouspen-
_4w hântc dansri^ Cicux les
i^itmâ les cdcim les plus hum«
he tferd rien, loi^tfèHô
ftuflc g^oif (£, )>uifqtf ille
de chercher dans le peu
_„îi^''Pmfinité.tles vertus-,
,•,£'<!? oc riçn ,•& fur tout '
^'=^^^dèMplas grande
^ , rfeir'ïesprejt^j^laj
>^yttiéres , Ife tous'j(emtri|
ma û ofé fe pjuiertn^pre^
^^ "^ ^'^'^ ' Oà k- reçoit dam%
' ôtt j& Rejette 3ans la
feçetff^ô étcntperfu^
irdtalr -poirf^ cPiiOTiy
viéite cetaîr^î:fffer[
.. nè*ïaîtqueb%hêX
He^'AquieîtiSgeéetîi
'X f te
dby Google
Ce arrogante Philofophifi^avec çout Tat-^
tir^il de iâ Afctaphiuque & fcs fublîme^
feçuitez'. Pourquoi raiâuer en impiété ôC
co cxtrav3gançepâr^blafohèmc3<m^
regarcte comme dp gnms eroMtsd'eJprir,
& qiïi ie trourcm des cl^fs d'œuvTc cPim-
wrtine^ec? On veut fe faire valoir par
là vaiiK oftentation d^un génie vaftc: &j
^fïendii r mais eu ij pprmis de fefeire ad-
inu-eraux dépens de lagloirc de Dieu?
Doit on employer fes bienfaits contre lui
înême ? L^e peut on avec fuccès ? Hom*
ixi^t vains & trop infènfeî; dans votre va*
iiité avez vous donp cçtnceu, que Dieu
peut êt]^^>etit devant vous 8fe que vpifâ
puiffiez être mans devant lui! Unpuvre
petit eiprit dont les veu& font oaptânt
plus courtes, ^us bornées, quelles içnt
terminées par Phomojqi de Pamour pro*
prc, & qui n'aperçoit ric^ que cêqu'unt
prodigieux oi|;uc;U lui Wfe apercevoir^
Ujti pajjfvrç petit efpiât qui fc retrcflït fie.
fc reflcrre, pour ne voir que ce qui pjaît
à 6 vanité a doncentrcpris^'^foitdit &^
tdafehême , de faire de Die^ m aton^
le çrun atome up Dieu. Raifonfioiv^ ui^
fèx fur ce merveilleux deâein.
Y6us croyez ^uvoir jt^er df U cw^
. ' * aui-
dby Google
M
'■mm
.'v^ «îlàxde vous naêoie
-■^de^ttfliveK? Maispas-
-iflcpeutoonpliM
1^ avvp tous ies m-
i^lj^YiapBlilez «pu fi yf>u$
.A4
â»i»
dby Google
r£ V Ouverture iapft ^ féaux
Quoi vous vtrricz, D^ j |)OUx* âîtifi'
dil-c, tout entier! Vôus^aunci ,dt it^'
Vertus une connoiflànçé aufl^- gt^àé otjf"
plus grande que celïe tjn^il'en -aluimê-^
* me! Vous les connoîtnezùfondces Ver-
tus infinies, toutes infinies qu^ell^'lontv
& que vous les fufhpofés , jpfqu'à ihar-*
quer à chacune fes borttes, Ta conduite,
fcs obKg^ons, feip pfahs, fc$dcfl0tir,-
^ cm oVcc une exaé^é , avec une iîîfaiiH»-
ble prédfion ! Vous en faurieriflezien ùrt
mot pour vous ériger en ccnfeui* de Dièir
même ! Pouf aflujctir k Souveraine in-
telligence à la ibuveraineté de vos deei-
fions! Vous qui n'êtes pas unyer, un imbe-
cillc ver de terre en ià prefcncc&: dont
malgré tout Votre orgueil , dont tous les;
petits raifbnnemens fe reduifent à ct^ deux
mots je nefiii, jehecom^rens point, fcs*
feuîs qui vous conviennent, &qu^vous'
ne voulez pas, quirpuiflènt vous convcmr;
Et depuis quand une ftiperbcignorart^f
cjc dl ellç devenue la liic^re d'unefcîéii-'
ce iirfnie, ^ ime cxttavagancc^i^ ^-^
xemplé-k régie d^utie ibuveraiirt^ iagefi
le? Il feut bien haïr Dieu, jpoûr trôii-^
ver de la mfon dans des blarphêmes , 0tt
l'on ne iâit ce qui domine k phisde h
ibttiie ou de Pim^iété. Ce
dby Google
firif.fihWl^iHt. ^ iV
''' ,;^w;i»,prçiï-;
ôfieÂàft dà ibi rs fbages Pla- '
rrSiaS;]^, à (te veri-
iTfito^rtîiâ««i^èéiphyir-
dèrij^Iacîôfls'^ptiy.
tiric pâWîtiil^lStifè; dottif
>aaiii4ttWîé. '- '^"'.
oiftdffief tfcs/SboKiisL!
î de <idnfcqtiéttce,m tfbp con-
^'ileè-ptoïveide 6itiet<^oxi«rien-
*"3 :^ A 7 ce.
• ' ^ DigitizedbyVjOOQlC
14 rO$Êif^9fMf^^fiKtfi^x
le monde, oç quelJ^foii^]gj-&kIapl^^,
coippûinp de w^tre.coi^duiîf §Cdçri^
tiqns. tîiji^xemplenwslcfei^ccmnfatfei
Imi^ino^; XK>ps i^ tpu$ les ArtîiaQi^
d'une jK-ah^eViltc, entêtez de h bout
tâchent 1^ q^e . de :^fç« ..; jta|e^^a.
Içur ouvrage V rei^lws de ne le rq)^»cîrç
g'i^aprçs ^u^o;x auj:^ f epondu^ aux . wfc^
xç«Ds, qu'on feit '.contre k pofpïiÇta
du mouvement. Qj^'en- dites you$,?.
Ces gens là ne (eronf ^pi3 Jb^pfi ^^idi»*
aeû:jcv.^i#4 î|s;;^uit^rott 4c jçmk
tôt Icurj jx^quài.,. pour - s^^^fc}^
4;an8 ïcs eçpjès J^ftç w J^ ialua([)iî <lç»
tij&ln ^aoiophe; jî^ je lerpis iinex-
cufeblè j^ W ïifn &TO, puisfliï'il ^'mji;
4^ xmh nm ^ de tcflxii de m^ eni^
ix>mnp dç fepyif 1^ P^tl^> iq^»? nous
nous devons;^ q^e ^ fc^pis jne^i^lg
di:np;riœ (wc » fi ^ pouv^ tràyajiUâ:
Étnis mouvemer^t p» (pie Jpmpi^rejiatt
le toiti" Je i^ £mtQ|s x:pmjp!3Pe}]«^ pqir
moi
t' '
dby Google
çlib p(ii|!^ virrcî
Kie^4a«)^i(H4ê% h çnoCcpar
" ' i|pfps po)iv<^ le
y a^«»l<^ m\
■* C'cft
Digitized by VjOOQIC
i>ff VOnvèrtuTi dis fifi feMx
. C^cft une vérité dé fait que Dietîs^cfir
éxîiiabf dmaîrbnènt révélé à nous j & voilai
miffi ce que nous démontrons pat* des'
preuves de fait fondées flir letcmoigna-
fC des fcns , Pexpcrience &Ie (èntiment;
es preuves fi pofitives, fidiverfès, en fi. ,
grand nombre, fî foutcn^ies, fi liéesjcs
unfcS aux autres, d*unc force fî couvain-'
quairte , d'utie . évidence fi viéfcorieuf^
que te Soleil cri plein midi n'efl pas pins
lumineux' que la vérité de ce grand Prin-
cipe. JNTous croyons Pavôir montré fuf-
fi&rancnt dans notre traité de la Vérité,
de la Religion Chrétienne , 6c cela en
^hifîeurs aiflfSrditcs ' manières : mais \ik
matière ^tî'db' pas épuiftë*', il s^en feutf^
beaucoup; 6c en voici un Supplément
où la Religion eft, pour ainfi dire, dé-
montrée aux yeux, & le Chriftknifmç
marqué dans rhifloirc même du Siècle^
pui^^ùe les oracles, qui l^établiflcnt, y'
firtit expliquez par le gnind coinmentai-
iTi dé mèiànënt:. * *' -
' ^Qfioi <:^6ri écrive Tût PApocâîypfe^
t)n ne- dua rién^, ^i embàraflc ; 0(1 qw
i^tîgue le Lefteur , ^ il n^aurapas plus^
ée peine à BOUS fiiivre, que s'il s'agiflbit
d^UncHiûoire ou de la relation d%il roya^i-
Digitiiedby Google
L
-^•^iSS'
:trt-
point
Digitizedby Google
eut &irç
I^XoçtçjIpift, ivcc 1^^ u-,
ne ppjptveçftwc ii admirabfe ^i^^l^^ <%,
pfcjctiç 8c mçwm^ , qu'il tf y ^ jp* un
iftot^îaw t'«n qiiia &it OU une wcpii-
^aivine^iem
;ppi络Rpaj5
encore là ju^
é fp fe^ 4^
- CCS
dby Google
gnnhiArnMi "■ nii*i1' m wpinitiMltjtoliM
lacar ]• avuâére de l'évéoemenc comme
It, liâR^} .i^Q fitti 1^1^ cél: iiv.
^CNjfefiwsc la derài^ ex*
} Verra bien par h oHnpa-
'4^-.«l»â)à«.n.¥eH
^^^
^-^*-^-
«d-j
à
dby Google
%0 VOkifiirtàri des pfft feâHx
àt£dt ebfcurde pu* lafbâ>kflîr8c par Pin*
(ufiûucie 4e l'ourrien
Examen M l^f^e ^i^ it Mr. de
Jtémmx & deâ mmmvM fonde^
^iM là méUitre dcéfift ^
• f f,'.. . i \ ' f - ' ■• ■'- t* . ' •" ■ -
COtmt'ïitfk âc fcroît d'an coté j^us
çigaïuyetaj 6c de ràutre pîus inuti-
le que de rcfoter l'un aprè» l'autre letf
AmciHt, (tjui fe Ibnjk <ga«i Tu? cette?
mattétév il fiJflk^dêl'Bvê^edeMeiu^
gli^l» iieperd*àpàii*lt^c>^ fânt par-
te qçi'eû le rclutaat v^on refote Hammoni'
G*<xius-& autits^ interprètes de ûom,'
dont a adopte & feitvalphr fes Princi-
pes, Me pâtice'qui! aecrit federniérfur
r.A^paaypfô-dA fevcfur de «ai *E|lifc^
ft^ qu\>ii a dé^^ comtriehd^ à battre th?
fuincî cette «ouv^le Ô5 firé*dèfcnfc;du'
SS^tfRosxiaia. ;'
- Jfln de Meaux a ràir6h«cte dire ^uect
Hv^ c^heté de &^ fèauxy ipii eft ou-*
^rt'par/l' Agneau dl le livre des defti-
BéeSy amffiie le Prélat' s'en é^iique
dn$ A.glole fur k pîei&ier VèfSn: du^
^ , cha-
dby Google
Digitizedby Google
14 L" Ouvert i^eUej fyt féaux
JufqU'à là fin de i^^EùipiVc qui' eïi eft I^ob-
j€t^ vous ks trouvtîtz tous lîîârquez
rfanà le livre de PAftotafipfe, litre di-^
Vin , àdîî élevé iu dèlfiis dei$ au* ora-
tlfcs <fcs Rôrmihs qUe fei îldigiondé Je-
AS-CHrift Vcft au défitis delà fuî)erfti.
èipiî Payèftne. ' -- ^
A l'egtol'dè là forme de cette re\'e-
latipn, ç'cft ici, comme on vous la dé-
jà dit, un rt)«ieàu â k tnaniérc des An-
ciens^ ou plutôt *tirf'livre'e6mpolè"d^
{)Iti(kUr^ rbiileaU5t. -^à fiitiçxp^lc rêve-
àtion éft 'comprife' dans ftpr rduîe^u»;
dont diâcun a (on tachet ou fon fèau,
qui empêche qu^on tie puifle lire cé qui
y e^ écrite jiuqu^à ce que ce feau (oit
pfé pïM- Jefùs*Chrift" Alort te quf étoit
dchë *fe jtriâhîfeftc^ non éntiéremertt:&î
â découvert: mais- voilé d^ih emblêm<î
& fpû« une figuré ^fyàAplique. Ciit
chacun cfcs r<nileaux comprend un fcciret
de la Providence, & quand Jefiis-Chrift
le révèle^ après avoir rompu le fcaûj:
çkwit-il èwit cacheté, cfc n^ell pôiht paie
Îin0 dcfclarâtion expreflc de ce qui y ett
çdntenu t tnaîs pat un lymÎJDle , un ïiye-
éoglîphe^ qui iiouil*ofîîic: fous une re#
^iStotatioU fcnfiblc &ixiyftcrienfc.
Ainfi
dby Google
Àinfi lorfque le premier rouleau eft
ouvert èc décacheté, nous n'entehdonj
pas une vois; 'qlul nous aprennc c^uc telle
oti telle chofeeftécrîtÂiknsGd rojileaur
maiâ tiou^ voyohs ^n C^vAiéfptont^Jkt
in Cheifdl ïUnù^ ^ui À i^ An eMrefH
firt i/ifforieux & pQHt Vàintrt; Ce qui
parle à fiôs yeux & ûoUs marque fousu-
né image fdnflbîé le l^t&ûièt fetitt de
Dieu i e^eft là .la mamcrc de cette révé-
lation i iï tû ett ainfi ' de^ iùtfes'/eaU;s
jufqu'àlâfitt.. - ;;;'^ '''" V /' ' ' ' '
Au reft0 la Ibkmiiit^é aveé laiqueïîe tes
feaUx font ouverts , telle qu'elleriouseft
décrite dans le chapitre précèdent, cet*
t£ folemnitc fi amplement décrite noust
aprecidj cinrfyètiteîsV. qutilbiisilïé devons
iafnâis;pé|-dl-e dfe Veûe, iî iicAis. vtmlorià
ûe j>â$' flous égarer dans tdttttatïéré;^'
lA première eft qUè les choies qui fônc
contenues dans ce livre font hoti >des
chc^ palï^ , Mais de^ ehoïts à VellîV.
C'eft de. quoi nous fommes avertis dè^îè
c6mmericeilietît. JiiàHU' kl ,^ àkkfA à
St. Jeâô ," mnt4 ùi , é-ji fémnthr^li^
'chàhi\ qui dùi'vHt êihfaitis âi-àfris. }
La iltonde qUe ces blK>ie5 kkkïsi albls
fi
dby Google
14 VOj^0rt^e df4 fif^^fi^^x
fi cachées y fî profondement cachées dans
le fecret de Pavenir & dans le confciî cjc
Dieu , qu'il n'y avpît aucun des Homisgbt
ni des^y^s, qui pût les faire connqî^^
ire, à St. jefdx. * Jffvis 3^/ff, dit^ioç ààr
if^U^e voix \^qHi ^ccq$êiefi\^igni à*o^yri^^
le livre & d en ^lier Uj [jeoHx. Or tint ne
fouvdS ni 0H Ciel ni fi$r la Terri^ , ni aH
devons de Ia ^ Terré ^rir Iç livre ni le r,i^
garder. ■*^\'/^':-^ - ** ^' '^ ■' •' '"
c^eft" que ce livre contient dçs çhoftç^fjfe
la dernière? impprtwjce^ dés chofeç qut
nous, intéreflènt in^niment, St/ Jean, 1^
comprenoit ainfi, comme cda paroîtrjpai"
f'abondanîDe des larmq gpHl yerfe ;à-ccî:%
teoixaïïpn jqu'il ne \cm fos ifans un^ujeÉ
qui r ft^ , yivemeEfl^^ M>Xi (dCprit^lania^,;
qui ne f^itf pdr.moii^. rgi{b^{^lc^^
myfterîeufes. 9è pfenrois ^eaucph^ kW^'^
il , parce qfte nul néteit trouvé di^^t^^i'^
vritle ^ivxf^ de le lire ^ ni de 5 regar^*
ta. quatrième chofe qui eu: ^ ren^r
qiier ici,,.i: eft quiln^ppaitieritqu ^jfe^
iusrp.Kril|^dé nous réyder <pcs"chôfeà.
Ne pleure point ^ dit PAnge i'^^fv J<^n ^
vot^
dby Google
JPar le F:U dâ DUu. t^
voici le Lion , qui eji de U tribu de fu^
iii^ la racine deDavid^^ a vaincu pour
ouvrir le livre , 6" four en délier les feft
fcaux.
Ml*, de Mcaii* remarque fur ce fujct
3UC fefuS'Chrifi vainqueur du Démon CT
da mort a mérité j par cette viiioiyed'en^
trer dans tous lesfecretsde Glcu : mais il ne
s'agit pas fimplement ici d'entrer dans "
les fecrets de Dieu , il s'agit aullî de nous
les faire connoîtrc ces impoitans fecrets,
& c'eft ce qui ne fc pouvoit qu en noul
reconciliant avcs la Divinité.
Tandis que nous fomines les ennemis
de Dieu, nous ne pouvons être admis
dans fâ confidence, fi j*ofè m'exprimcr
ainfi. Ses fêcrets ne fe confient point a
ceux aui font robjet de fa juftice ; 6c fî
le Ciel s'ouvrç par la revclutiaiidcDicu,
ceneft au*à fon Eglile rachetée. En-
core ne te revelc^t-u qu'avec une fainte
précaution, 6c d'une manière qui cacTic
a fes ennemis ce qu'il découvrent fes en-
fcn^; car les mechans n* auront aucune
conpoîjfance de ces chojes: maî^ là Sages
Us entendront, Danierchap. li. ,
. Auffi voit-on que Jefus-Chrift à l'ou-
verture des féaux nous ell reprcfcntc en
•■ B ■■ . ctât
Digitizedby Google
x6 VOw^rture dts fiptfeMx
état de mort , fous Kmage d'un Agneau
<ju'on facrifiie. fe regardai^ ^ voici un
AgneoM , quife ienoit /i, comme mis a mùrt^ "
i^ il vint & frit le livre. Ciroonftance
remarguAlc , myfterieufe > divine, qui
nous fait admirablement comprendre que
J. C. n'auroit pu nous faire partdes iccrets
de fon Perc^ fi premièrement il ne nous
avok teçoncilicz avec lui par fa mort;
de forte qttc J. C. le chef de la Prophé-
tie ne manifefte le Confcil de Dieu dans
Plie dcPatmos que parce queJ.C. le chef
de la facrifîcature a déjà-fait la popkia-
tion de nos péchez fur le Calvaire.
- L«a cinquième & dernière vérité eft
qu'encore que Pop nous predifc ici les
cvcnemens d'une longue fuite de fié-
clés , néantmoms l'accompliffemènt dt|
total de la Prophétie commence dès le
tems de St. Jean. Cela eft manifefte
par ces paroles qui font la conclufîon
de l'Apocalypfe. Il me dit mffi^ ntcâ^
chete pmnt les paroles 4e la Prophétie de
ce livre , car U tcms efi fres. Le tems i^
pris ! non le tems de ènir Paccomplifle-
ment de cette ProplKtiei car ce temps
eft la fin du monde: mais le temps de
le comûneaccr, d'en faire éclorre les pre-
miers
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^ fmr le Fils de Dieu. 27
nkxs éveneinens ^ de commencer Pexo^
cttdon des chofcs contenues dans cette
Prophétie , ce qui tombe fur J'Empine
de Trapn, Car St. Jean de retour dç
111e de Patmos mourut fous le tcgne de
Ncrva , rcgne très court , & qui n'eut rien
de remarc|uable que l'adoption de fbn
fiicoeffeur , cette femeufe adoption de
Trajan , qui donnera lieu bientôt à des
évenemcns , qui intcrelFcnt tout à fiiit le
Monde & PEglife & qui font bien di-
gnes p^ confequent de faire l'entrée de
cette grande révélation.
Oeft f-mte d'attentiop à ces dnq prin-
cipes que Mr. de Meaux non plus que
tant d autres avec lui, n'a rien compris
dam la xn^uiére des fept féaux , qui fàk
fe gros , & l'cflcntiel de la Révélation
de St. Jean , & dont noUs ^fcvorn traiter
prefent^net»:. Ce Prekt % bien voulu
adopter déification de ceox qui veulent
que fe pnemio: fèau ouvert nous montre
J* G. fiir un Cheval blaïK, <?eft à dire
d^is un état de gloii^ de de tricnnphe^
iôrtam poar làire ki msxtt auK Juifs fts
cfinemîs ^qoe le (ècond ^ troîf^m^& qua-
trième Cavs^lier qui paroiflênt ctacun à
l'ouvemiit d%ni feau nous w»xc^v£\k
B ^ guer-
Digitizedby Google
guerre, la pefte.& Ja Éimine.trois fléaux
^qiii fbnfà la fuite^du fils da Dieu; com*-
r me étant fcs xriftpomens ife j&. . vengeaitee
jTur les Juife ; ^ue.Pouveiturbcki àx^
•<juiéine ftau noufirmontreies Martys, de»,
.rjnandam à Diqu dans le Ciel qu'il vetfî- ^
gq leur ûng répandu fur la terre^; &que
le tremblement de terre , l'obfcurdflè-
.iBent du Soleil , le rosikmcntdi^s lies fie
desMontagnes ôcc.qui fuiventl'ouverîîurc
du (îxiéme feau expriment le jugcaiieiu
de JQieu fur les Juifs & fur. les Payero,
avec une allufion au jugement dernier
qui' corifcMBiné tous ks autres. Voila à
quoi fc réduit félon lui lan^tiércdesfîx
premiers féaux., qui feit celle de toitf le
Chapitre , que nous examinons prefcn-
tement Car pour- le feptiéme f^u il
•contient plus de matière: tpie les fix au-
^ très enfembk» ftvQÎr les ièpt trompet-
tes , les .fept tortnerres , les i^>t Phii»-
Içs j & de cçja. on Bte pourra cwfide^
rjçr dans. cet, ouviiage que les fix trom-
|)cttes, ç'cft à diré ks' fix féaux avec
une; paj^d^ du fepli^me ; ce, ç^ ne laiS-
fera |îas de.Jiwmç fpuççir c»vupa:f|iiàir
5ce cens ans cPcvepiemcns marquer ^ po-
xit^diviacmeot .bica/6v^W5fâ dîins
. * . .. cette
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cette- licveîation. • Mais ^ant toutes <!h(W«
fcs 6n fnontreitiies erreurs du Prélat ôc^
ete ceux, qii'ilabicti voulu prendre pour
fcs guides. Car preiniércmeitt on mon-
trera que fon explioition eft incompati-
ble avec lés véritez géné.ales c^c nous
avons déjà établies ^"ic puis le foivantpas
à pas ; on fera voif que chaque article de
fa glofe- n*eft ïqu'un^ pitoyable egaiie-
mei>t. ^ ; . . : .
Ceft notre premier principe aufli peu
oonteftetju'il eft inconteftabîe que c'eft
ici imo Prophétie j & que par confe-
^nt.les'cliifès cadhetées d& ces ieau»
font des chofcs à venir, & non tte^
(ioftspafflBcsJî Comment pourroit donc
ÂdiÊftier la glafe du Pîtlat qui y troui
vc le Jugeméi^t de Dieu fur les Julfe ,
jagcmciw, qui n'étoit plus dam l'aye-
nir , puisqu'on ai^ avait veu- déjà Pe-
xifcîiœ-& la^i^âlité ? Loiîf<juç Sr. Jean
fiic h-^noiÉ; de cette rcvelacron dans W-
le dcPatmosv il y avoit plus de -vingi:.
ans. que. J. C: ét»it forti' en jugement
contre icette .natk)u j'çie U guerre^ k
^ffînne ôç la. ccmtagiofi avoient &it un
éefert ;de Jeruûlem ôc\de la Judée ^ que
It Rnsi$(iH venu contre eu imfUs\ qé'H.
B 3 éivoit
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50. V(Tm^r%W9^âtcifiptfhaifx
hrmh l^m ville. PrcttmdKjii aflfemblcr
des amtwdiââoi», & que k p^'é foie
l'^rveoir , Si Pavéair le palfé ? il n'y a
pas d'aparenee.
}efiis*Chitft noos pfcdSt en tcitxies ex-
^s cette guerre i ;cct«e oontagion , &:
cettefamine^ qui ont été les inibtmiçns
de fa veûgeance fur le peuple Juif » ôc
Pofi veut que vingt am aprèS' Pévene-'
ment il tire ces clM)fesdu coi^eil&cttt^
de Ditu, & qu'il rompe leslèaux, dont
dks étaient cààittkss. Qéà. t^ pas de^
50. LejugancaatiieDieii, fiirksjki^
étoit couQU de tDdt le saohde^ an ttthfr
du^fgour d^St. Jcandans UjUcde Patmos:
ce. jugement étoit connu de touticmon-
de, puifque notre Apôtre fut ccfcgué dans.,
cette Ik par Domitien fôonleconfeitte»
n^ntdes Aûciens fie l'aveu du]^kt^ cpû.
tsfm épargne la peine de dJfptitctiladci*
fus. Comment desdbofes'^ qi|i fbntd^ . •
ne not(mété{teibliqtie^ jpettvem;ellesà:rc.
éan? le métne teim desmrets ignorszd*
tous les hommes , der fcorcts cadtez en
Dieu y àes &ciets cachetés:^.* ècàfMi il n' f«
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Par k Fils de DieM* 51
X peribnfie au Ciel ou fur la ccrrc^ qui
juiflç rompre les Cc$nXy des feorets qu'U
û'appartient cpi'à Jefus-Chriû de révéler ;
tpi'il ne révèle cjue fous le voile d'cmblc-
mes mylterieux , Se qu'il ne pourroknoiis
révéler s'il ne nous avoît réconciliez avec
Km par & mprt J OçA fou* une autre
imoc la n^me abfurdité , k même im-
pertinence , ce qui foit dit fauf le rcipeâ:
^'oadoitàde glansnoms^ &parlere&
pp^ plus granacnc(»€ qui^ di deu i U
vérité.
40. Mais D^admire^ vous pasqu'il faille
ouvrir un de ces féaux inviolables pour
oous faire connoître k guerre, un au*.
tie pour iK>^ nmnifèâer la fwine, un
troifiéflie pour nous kiâèr voir kconta^
^oa ? Comme £ chaoïn de ces trois
fl^ux étoit uac afl&irc à part ^ un iè-
aet particulier de k Providence , un mi-
i^e ^ k fageflê de I>ieu diilinâ: de
ifiFus les autres. Nous voila bien peu
^fncez par Pouverture des quat;re féaux i
& fi les. MXxc^ m flmiifiem d'avantage
k.prockmattOQ celefte, &c les kimes de
St Jean ilur ce que oes féaux ne peuvent
être ouvwts fîgmfient encore beaucoup
mim. Mes, uy ^plm que. cela.
B4 jTo.Car
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g^ L Oûvtrtnrc dts jipt fia»x
5«. Car à ce conte T. G. ferme le livre di^
Tin plutôt qu'il ne rouvfe, ce n'eft pa»
lui qui rompt fes féaux. * Au contmiré
c'cft lui qui les met fé\s rféceflîté à des
chofès qui nous font ailleurs clairement
annoncées , & que Moïfc avoit marqua
-à découvert , en tçiînes exprêz , ' forn^eîs ^
précis , intelligibles , en décrivant ainfi lé
dernier fie plus tei'rible jugement de Dieu
îur les Juits. Deuteron zS: Tff ferviras
-avtcfaim^ avtcpfif^ avec Hudite& 4^1
fette de tontes chofes a ton ennemi s^ & H
npettra nn jottg de fer fi$r toi^ jupjHk c^
^hU t*ait extermines ^n t^affiégers dans
^f Offres tes villes ; tn mangeras ^ frmt de
ton ventre , U chair de tes filles* durant
te Jtége (^ la defhjfe^ dmit ton ernemt'te
ferrera. ^Le livre de la déltin^ des Juiîl
décacheté par Moïfe eft recacliei^ p^
Jertis-CHriit • on n^en peut douter puift
que Jefus-Chrift nous montrc avec tant
d'obfcurité les mêmes chofes que Moïïî
nous avoît fi clairement annoncées. Eft
ce la expliquer l'Ecriture. Non c*eft m-
doter. Non intptire , Dens hone quan*
tnm^ quant Hm efit Mais venons au dé-
tail.
i o. Ce Cavalier qui paroît à l'ouvertu*
. - re
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. Par lé fils de Dieu: \ 5g
tt du premier feau eft, nousditon, feio
[usCl^ifi ^ viSiorief$x mQnte fiàr un Cbe*\
"ual l^JafTCy tel qu'yen envoient les TaincfuetirâS
AH pur de lent emr^ & de leur triomphe^
^^nt fm Arc entre fis mains y peurmar^.
qsfer au il frofe & qu'il ateint de loin^
k h deflus <mi nous cite le Chap. 19. de
l'Apocalypfe v.. ii. 15, où celui, qui '
eft fur un Cheval blanc, s'appelle fe^4?rw
h de^^ I>ieu. Mais par malheur on s'é-
gare, dès lei premier pas qu'on fait ,. 6c
par, là on ie met en état de n'entendre,
plus rien dans ce livîie,.
n faut donc remarquer d^entrée que
celui, quiparoît ici fur le Cheval blanc,
ae fauroit être Jcfus-Chrift , & cela pour
pluli^urs difitèrerttes raiibns.-La premier
îe çft que JJefus-Chrift fe montre id fous
une fornje, toute oppôfée y qui eft celle
d'un Agneau; pirc'eft à l'ouverture me-»
me des lèaux & av^n qu'on ait rompu
k premier 4e. ces divins cachets, qu'on
a veu un Agiiea^, un Agneau immolé,
^Hijè ti^miP /à^ dit le X£%t^y\çomn(^ni^si
4 mart. ' ,.;..;, v. _■. ' , „■; i
20. Rien n'eft plus oppoféqueîafbr-?^
merdes deux gu^rri^rs, qu'on veut con-
fonà-e, faviâr lé Çavs^yquîpajjoîticik
; ^ Bj &
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& celdi: qtii paroîtfa s^Chàp. fc^ de cet-
te revtktion. lis pafroi^nt à k vetitp
txw»deux fur im Gœval blanc , ^cft à di-
]:e $ en étare^ d)e gbve â& (k trioiDf he :
maiscfirfk le jferiTOppo«5qoi ibfee»r%t3^.
1/tm aim Arc emre fesriMkis, Sct^ï»*
îac ofle épéc qiii fort (teûbodche. ïJne
cooroimc e& donnée à.cdui <|ui ibrt
pifeftnrcïn€« : mais, l^atïtn^ aum la tête
ceinte dcpltïfieœs^'diadêïBes aiwraettèiiî--
feription (m h rebeSc fur f» cuifle ^ ti^
S§i dgs Âùis é* te Séignmr des Siignernir.
L'un commence la levélaciofï , Pastre pa-
«ic aprèî PouvciîttiTe de tous fesfemx.
Cchii, qui s-'tippeHe /^ ^o^ de Dieu'^
€iaaàM fes Rois 5 qm prennelpt le fs^rti de
Vàamchx^ , ifr le» combat a^vironné da
6$^ ^mers ,- qui kmst vmmci& fur des^
^CHievsaxbkncs ^ 8s pai^es^ 4e crépie fm
2c kâfent ; ai» lieu qu'où ddflne une tou-
te aocue cfcOTteàcfirai-cî, pu^Tmi^onmet
à^Ê^ftiitc k-gtierre, bpelte, échffxt^
ne montées ïCbc^ en ferme de g^^-^
j^kr^ FourqomconfofMkede^lb^t^iqtit
font marqueîzi par des çs^&érc^&êp^
poiezt ' ' " .•■'-:. '-^
5*. Si' ]e guerrid^qui pâroît id 5 qm
k ttMKR à rciiMFertufeéujMmnierim,
^ fi
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Pmr tê Fils de I>i(tt~ 5^
fi ce cteitiêr cft Jcfus^brift , & s^îl pa*
rdt mr un Cheval bknc à la manière des
mempfafttettrs , on demande de quek ea-
t^ffûs il iê ttontre omA viùontux. Si
(?dlr d^ Habicans de b Judée, qu'il a
extermintz par Tite 8c par Vefpafien ,
il rfétoit pas nécefi&ire de cacilcte{ les
fecretsconieilsdeDieu, pour nous mon-
ter une viftoire qu'il a remportée il y
aplus de vinçt ans. Si c'eft dts Juifs re* .
mndus dans l'Empire, qu'il détruira pr
fépéc d'Adfkn^ pourquoi &iremsffcîier
avec lui la guerre, la femine 5c la con^
^ion à k mite cTun Vaki^ueur > qui
tfa pas employé tousœs trois flewix dans
la detïïi^ camftrophtf <ks Juifs , pirif-
que c'eft par k gOerit feule qu'il a cou*
ftmicaé^tte venfpnce. Si on le reprci-
fetite viâorièux des Payens jugez au temt
et Ccwrfhiitin, voici uû triomphe «iti^
cipé de ^ois cens «os ; enfin h c'eft de
k nouvelle feabilotic , & de fon Antè-
é^nâ^ qu'il triomphe, l'ouverture du
prmiîer feau lUius m^if^fte donc œqui
»riv*fa tptès PoUV^rttïre de ^ous les
festax.
De ditt que le Cheval bkntmarqtïe
les viÔoires de Jefus^Chrift en gros,
B 6 f^i^
dbyK^oogle
5 6 L 'Ouveftni^it des fipt fi^mx
ikns lim fpecifier , & fans cara(ftérifeif
une viélcHre plu^t; qu'une aatre, c^eit
ypuloir que lç$ féaux de Dieu fcnentoiè-
verts pour ne nous apprcncjre q»e ceKe^
vérité gpnéi^ tant répétée dans le vieux
6 dans le nguvcauTej[lamcnt,c'eftque
tôt ou 4|rt le Mcfïie doit vaincre tou3
fes ennemis. Mjis le Confeil de Dieu
Te ' decache-t-il pour ne nous ^appirendrâ
que de^ génér4itcz conmies de tout 1q
monde? ... »
40. Pourroit on bien pa\j^ dire pour-t
quoi Jefus-Chrijft pguroîtici avec un Arc
plutôt qu'avec, une épée 1 Les Profhéte^^
dit Mr. de Mcaux , tarment tmt enfem^
ble & de P cfée fùur fraper de pris f^ défie*
ches peur dUemdre dctUmi A k bonne
heure ! mais oui jâe voit que fur cepicij
^à Jefus-Chrift devioit paraître ici arn^
non. d'un Arc fimplcment : nuis d'un
Arc & d'une épée, pour nou$ faire fou-
venir que les Prophètes l'avoient ainQ
reprejfenté.î^ ^ , . :,
50. Ne nous apprindi^a t'cm j)oint,
quelle cft cette Couronne^quicft ici doay
nec à Jefus-Chrift j // étv0it Un Arc ej§f
tre les-mnins & une CfWroMte lurfusden»
née. Cette Couronne eft elle le prix de
fa
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â-viâoûc .«V le symbole de fa RoyatU
te Ru»
^#NgBttif 4el$cigfieurs? .
J|MÎâaD|n4Q (àiloyaiité
d0(iâ4 m lai^pft tec. Jon^
',ifefW,^,ïmif^!oiw|it â cet A-.
'^itlifceflaiie d'ouvrir
& d^ decacbcccr l^
EçtPWvomiiout^ablI
i.4|lbtls l'A t'il'pas dit hli mên^
}&tip^^ ^od<|ii')l'fmi3 a decla-)
rliTeriie.^ îrtS t! * ^
^ ~^ 9^#o# # poinye li€^ d'dù il
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^ L'Omvtrtfffe d^s fifi fiâmx
mûri il a defttti$ eê/m ^ui étbcit fEmpi*
Tê ié U fim^fétvêir k DiMf : mais jfoiw
tirViftoricux du k^bcsHÉi, c^eft rd^C^
dter; It faut û rompre les /Hi^, ^ni
cadietent le dwilèil de Didfu, pour nous
9sppW[\àtt k premkf article de la âoéèri-
ne CbrétScAM, . (juî eft la rtlti iTeâiion de
.Jefiis-Chrift ? S'd fort Viftorieux du
Ckl^ ccft donc dafis fe Ciel, qti'il n
combattu ^ qu^l a formante les ennemis
don* il triomphe prefettcement , ce ^m
.eft de la dertriére abfurdité. S'.il fort
Viôorieux del'E^Hfe, TArc ouMà«i-i
ttt fe^ mains figmfie donc, non les eefup»
qu'il frape for les ennemis > lorfîf&'il les
termfiè ; mais Ceux qu'il porte à iès Di^
fi^ififllterfq^^les «««rvertifi, ctfquin'éft
m moii» extravagds«; S*» fort Viôo-
fîecrx dii^T^nde, tà eft ionc accompa^
eii de k guerre, la pefte & h famine,
rs qu'il quitte le Ȼonide & qu41 fe re-
tîi^ Vî&oif!iéiiX dan», le Ciel. S^il fort
Vakiique»^ du mlieù des Juif^, pimrre*
pandfe fà colère fur kd autres eniiemisf
de & gloite, il a do^nc entièrement vaiiiat
fcs fcjft tors qrfil piroît ki dam eet fet,
ftîim c*efl très maF à projpos qtie leFré-^ ,
fct rtflvoye jufqu'au lepttétne Gam 1?^
Uéfft défaite de cette hation. 70. La
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Pat hWAs ii iPhnl ^
fà* Lar fokç devoît apprendre 2 <
Prélat, qti^l s^était trompé dans h gl<
fe for le premier fbfti. Car qit'y-a-t'
de foiitenu dan» fon explication? Qnc
k iiâion^ plus qae Foëtiqtic, ou phiK
^lle moftftrueufe abfofditc de noi
Bomrer àlaftiitedeJeius-Cl>riiMaguc:
JC , la pefte hc la famine changées en pe
feno^es de théâtre, montées ftir à\
Chevaux 5 érigé^en guerriers, quiapn
7EHÀT fait leurs ravages dans le mond
de fe montrent à nous qtfà mefore qii
fe feanit de Dieu s'ouvrent pour noi
Id Élire voir, & enfin qtii mairhti
hnœ après l'autre dans la myfterieu
csèvalcadç quéëement îa notoriété publ
que, puifque p^rfonne n'ignore queo
trois fléaux tombèrent i, non chacun
1^ & focdsffiveinent; mais touft à
tais & èxm le fiiéme temps for le ma
içureux pciçle des Jfuife.
8o. Enfin qui aui;x>it cttr tfiiéjdii
Chrift envoyâtfon^ Atlge à St. Jeaftpoi
\é apprendi-e^ avec tant de ihyftéres <
qtie Jofd^ ittpit aptis' à tourte la teri
tcTtc Cafnt de clàr^ iJànsf PHiftOifc qu
m avoit cottfpbfée queiq*s années at
tetavànt? ^
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4â VOMfmaiiHiafcp,goi^x
,Mjr. de Mea»3ctcft fiif:ourt.idatt8:fa
glofe fur Poi^verture des troi§ fcaiJ^ "i
qui. lui vent, qu'il en çftf obfcu^. Cae
on ne fgit, fi, dans fa jpaifélç Ja gue^re^
i famine & k côpn^i^n font reprefen-î
^fé^ par les trois Ca^oJiers, qu par Içs.
trois Chevaux , fur lefc^uels ces Càva liersi
font montez. Sa' maniéise de raifonncTi
cous fait penfer l'un, ÔC'fa maiiîérç do
parler nous donne à eqtendrè Pautre. .
On ne ^ peut douter que Içs trois C^
valiçrs ne fpient feloi> lui les trois fleau^
de Dieu, à en jug^ par les carattçixj»
qu'il en dopne , puifque le premier (^•i
vaUer eft armé d'uiie épée , ce qui, npp^
dit-on , fe rapporte à la guj^rrc , .que 4c,
fecond paroît avec une balance donnant
k j^in au poids , ce qui cft félon Ip t^ré-f
lat le caraa:éi;e de Jla famine ^ & que le
iroifîéme rav^e la ierre,, memnt }e fè-
{)ulcre après foi, ce -qui convient feloi\
uiàia.conta^ion. ; .^
. (:;îçpçndanf ^ en jugçr p^ ïa manière^
dont il s'exprime , o% trouve au coptrai-i
re que ç'eil les Chevaux Ôf: non les Çi^
yaliers iju'il prei^d J?pur le Symbqlê des
trois fléaux de Dieu, Voici! fes paroles,
// fortu auffi'iot an amrc Cheval, ^$U
,\ ' itoU
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^ /#: CèevaMfi^/'¥ :
'IpljW^*' itÊ hymnes far*^
[ém liii-méfti&'èatendu ?
t-tcMc^wm tùàtAéns
7^ -^trihi» ccfa parcrftrt tl
tîibiirifeà: à cet" unique. ta«a(^ém
feng
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4S I/Ottottmnrt éÊ$ fifi fiaux
èmj^ Il eft vm qu'il tk dîi<k celui
qiai le «onte » qu'il loi fut dotué d*à^
^r la psûxdela^erre, afin quclesHotii^
mes sfemretuënt ^ il c& adjout£ qu'il hii
filt donné luie épée, & que cette ^éo
éieit une gnâdc épée : mais 'X qui toui;
cda a-t-il éré donné? Au Cayaber ùaas^
d!Qut&, fit non pas au Cheval i 4e ibn»
^[Mt^ fi îM caraârâxs marquent laguci»^
re, il s'enfuit qoe la guem: eft repro*
ibntée, non par le Cbe^wd: mais par le
Cavalier. Oeft idonc la gtwre , qui eft
tectt^éc fur le Cheval roux : mais fi cela
eft ainfi, quqfàot ilpaircr de cette ex--
MeffioH ? UfuttUnnlk U guerre Jtittr
Ufaix di U terre. N'eft ce pas coaot-
pxc fi l'on dir^k^ il fut donné à la more
de nous faire ce^r de vivre, îlfut d<m«
né à la ikb^mcho.de nous empécberd'à-
trc tempcrans ?
«o. Mr. (fc Meaux né veut point qu'ôn^^
âomÊ^ qtk Iç troîGeiBe Cheval ne foit la
iàm 9 jpar kiOffMdf raifon que ce Che^
iml cit wk Ghetal noir. & ce Cjbevtd
étek Énaigre & de&k, û poimoît en cf«
iettnarquer b âmine^auftlHen^e les
ifepi vaoïes maigres & défaites ^cPknr
non vit en fongie ; mata «lacs ce fèroit
fa
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far te Fib âe Ditm. 45
àasaîgveciT & tkm fe covleui fimre qni
èroit le .fondement ;de cette figum; ce
qid ftauroit par ks £^pt vaches même
^^00 iKSOS reprefencc comme maigres,
03S ncHis dire de quelle coijleiir elles
Gmeor. On parloit ainii m temps de
kffc^ t HKÔs oa TcQt que depios ce
isus. U Joël aie marqué la fmàut par le
aair d'un dbandcm» ou d^ofie mannite
an cfeip. »• T. 6. de fes revelatictos.
Arrêtsez s*a vous plaît. Joël décrit k
Êttiine par la ncHrceur des vifàges exté-
nuez par la feim , ôc non par celle êhin
duadcrotr nôitciau feu. Lemrs vifages
frrmtf cén^f^ desmarmkttHfiTciesém fem^
ne veut pas dire qu^on connoîtra la fahn
aa noir àc la marmite : mais à cehti des
vi£iges que la faim aum rendus fembîa-
btcs à trac fmrmite, ce qui eft biai di&
fercnt. Car au rcfte on ne trowfc ênni
PEcriture ïii marmite niCbevaJnmr pris
pour le Symbole de la fàminej fit les-
ÎEVophétcs ; n'empJojnKît ordinairement
la couleur noire que pour ^mifier lê
ëcoil, & htrMlc^ comme «ffic%ft Pu-
âge 'daii9 toutes tes langues , de tout
temps St ppErmi toutes tes nϔoc^
30* Mr. de Meaux veut que le Cheval
pâle»
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44 VO§mtt^^ des fifp ^4ux
thérm idm i^it 1^ pe^A taaia. ^ a ouJ
bUé-de lîous-dirp, que félon lQ«>^tî63it^
kl ;onQrt eft fur ce Cheval ic fti&felon ii
glofè celto qu>m<mte ce Cheval cft ^%xr%
^ Qfltrajicars, à qui il a. été doone dd
lavage 1^ ttrre |)ar k guerre^ la-fàmifiâ
& 1* nçuîaçtalité j d'oà drrefiUtc que la
ççqît.œpatéc.fuf' I^jnapitïiEtc ravage; la.
terre j)î^ fe moitaiité^,c0 qui fiidt tirt aiP
^:plai(gat galinmtiasv Miis il va bien-
tôt ik dédommager de ce petit dc^vati-
•Çigc. : . , : ' • . A .^'
^ 40, Le. Prélat, triomphe à Pouvcrtuno
.d^ cùiquiéii)^ ^tt ^ qui 'va. eodfondré^
les Frcfteftana, *^rtPMrfiiw«;, dit-il v*g[4ir.
fié$^h fa4^ensûr0 ff^gç icm' fi$Bg ^ c^m*
<r^ ceux^ fjui Us vfHkm^HfHtrmérecUms
l^i^i gi^ntr^éiU^ des- nnrts ^ (Ufit^ il j$/h ^
, L^ Panmcèfe.^ daimot: moins hotft
rcui^ que prçKA^i^nt -trop lelte »e prouve:
geq , , puis q*|i a, .ç^^ cqntp ^ ilj&HcfaK)it .«^
d^re ûi^ nom^ dçs x&ox^^9^M cetuidos
Saints çç |i^ pi^i^s ;& cmigliaQt; DieH^
/r?f. «u •
dby Google
. • Tjmrie Fils de Dhn. ' ^f
que la miferkrordicUfc.Providence 'retira
de ce monde , afin <{vtW ne vit les cala-
mkeZr qui alloient tcmiber llir fcs fujets.
Oeft ce qu'on repond en paflant à une
objeâ:ion , qui nous à été faite de mê-
î^is cft il poffible que St. Etienne &
les autres Martyrs , qui lur la terre
prioient' (î iiïftamment pour ceux qui
verfoient leur feng, demandent dans le
Ciel que ce fangfoit VtfMé, qu'il lefôit
au plutôt j & fout il quw! les avertiiîè
de modérer leur impatience , & de fe
àïnneF quelque repos à cet égard ? Ort
]cm dit-, pour les îàtisfaire , que la ven^
geance de letirlk^g n'eft que différée,
^e ce deki eft court, 6c qu^il eft fon-
dé fur ks^ raifons de Dieu, comme le
Prâat le renrarque fort bien: mais les
6int8 glorifiez ont- ils befoin d'irtftruc-
tioa U-deffus ?' Oublient^ ils parmi les
Anges des véritcz fi conniicô parmi les
Hommes ? Eft ce leur efprit , qui les
ignore, ou leur cceiu* qui a de la peine
aies goûter? Faut il éclairer celui là,
x)u fburaettre celui-ci? Là paix, la relW
gnafionildans le^lifeu du combat ; Wn-
"quiétude &; Pimpacienoe.dans k.fejour
de
dby Google
4^ L'OitvemtTf Ats fef$ fiamx
4e la gbire» voila qm paimc tout à&tt:
inal a&rti. Ceft kKleflus. que Mt. 4t
Mcaux dcvoit qous fàtislàire^ oift ide>-
fleurer d'actord qu'U n'cntesodoit poix]^
at endroit de PApocalypfç. , • . ;
Cet aveu auroit eu Ion mérite,. &Jttî
auroit épmgoé le nouvel embarras» où
il le jetçe, pour,exnU<juer ceç parok:^
fe vis fins l'ont fi J^^ ^m^ de ceim^ . \
VoHtel , dit-»il , ^eprifi^tf feÇm-Chrifh^
4i$ mtrt 'uie ^Mçket , j^M^i €€ qifÛ
1^ Prélat voyant que fi Pa»tei cft Je*-
fus-Chriil: , dire <^ les 10QQ6S des S&inits
crient fous l'autel', ou font fous Paittd^
c\ft direijyj'cHes font fous Jcfus-Gi»%
ou qu'elles crbnt .ibus J^ftb-Ckrifl:, «
<ïui n'a aucun fèns raifonnable^ le Pré»
lat fentaiit la di^culté a cru fc tirer
d'afiàiré en di&nt avec St. Pwii que mo*
tre vie fjt cachée e» Chrifi , ou svec
Chrift c» DicH , félon la vérité du ;tcX-
te» ^ ^^ ^*4nd U a^mrùhra ^ nom
AfparoijfioHj avec Im en ghire : Mats ce-
la ne lui fcrt de .rien. Ou* les âmes qm
^tfit iousi l'autd , 0e font pas notre vie
cachée en Chiift , ou avec Chrift en
Dieu, ou û eUes h font » c'eft donc
no-
dby Google
Tar le\FtU de Vittt, 47 *
itotir vie cachée en Jcfiis-Chrift , qui
crie ici , qui demande que fon fang foit
m^é y & à qui on ordonne de le re-
pofer, jufqa'à ce que le temps foit ve-
rni de vanger fon fangj ce qui icroit
une fade ineptie indigne duPrâat, plus
bdigne encore de la gravité du fujet.
fo. Mr. de Meaun cft encore moins
heureux à nous expliquer ce qui fuit
l'ouverture du fîxiémeleau. Il y trou-*
vc le Jugement de Dieu for les Juifs.
On ne fait pourquoi, puisqu'il n'y pa-
roît ni ombre ni trace de ce jugement.
J^s Tentant que les Juifs ne font pas ces
Rois, ces Pnnces, ces Capitaines, ces
Riches, ces Gens de toute forte, libres
&: cfclaves , qui paroiflent ici dans TcC-
firm 8c dans la conftcmation , il veut
ril y foit auffi parlé de la deftmâioa
l^Eûîpire pcrfecutcur, qui cft PEm-
pire Romain, jugé comme il le prétend
au temps d'Alanc & pai* fon miniftére :
mais, comme l'cm ne vit point les Rois
& les Princes de la terfe «vec un amas
dcf peuple de toute forte fc cacher daîû
les Rochers êc dans les Montagnes au
tcmLps de la piife de Rome parlesGôts,
le Prélat 3^ pour être plus lurde.fonfeit,
y
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4^ VOmitrtute éf^s fipt fimx
Y ajoute le derni(^ jugancnt, que Jq
St. É)5prit joint , dit^l , aux-grancjej xyi-^.
lamittz, qui en foat. Pioche. / ^l'
Il f^it cependant rcinaT<^kr que iCp
Ion Iui,le jug^emejDtde J>ieu îurJesJuj^
Se ûir TEmpirè pcrfecutcur n'eft ici dc-
crit qu'en général & avec confufîdn. ^
i^mverture Ah fi^Ume feam jf vis* . . /V
ce qm fuit , <:\çfi la vengeante diviinf^
.dernière- & irrev^ca^hle ^ fremiérememjkr
les Juifs , &^ enfuite fir l^Emf^irjp perfi^
cuteur: mais c'efi ïa^vAng^Ance encoj^ jrty
frefentee en confujîon & en général. Voi-
la en effet bien de la conmfioA» ^ biea
des gcnéralitez fans conter les contradic-
tion^ N'efl: ce pas une chofe admirar
ble qu^à Pduverture du iî;siénie feaii aj||
he nous parle qu'en confiafion ôcen^ge^
néral.de ce grand jugement de Dic^i^r
les Jui&>^ lorfqu'à Pouverture dc^^ï^
precedçns^ on nous en a donné une idëc
il diftinéle & fi particulier^, en nou$
marquant les âeaux, p^r.leujuels Dieu
a exécuté ce jugement, qui ibcic4aguer-
>ê, la jpeftc, & la famiçiç ? -Q^^ellè fïyj-
j)rehante gradation dam la' révélation
divine ? .
, Jefus-Chriit commence à manifefter
le
i ■
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• Parle Pits de Dieu. • 49-
le confèil cfc Dieu par l'événement mê-
me arrivé il y a déjà quelques années ;
eniuite il fait oonnoïtre à St^ Jean le dé-
tail de l'événement , tti lui montrant
fous l'image de trois Cavaliers les trois
fléaux, qui oft exécuté fa vengeance;
& enfin à l^ouvertufe du fixiéme feau
il lui révèle ces- çhofes :. mais en général
& en confufion.
Voyons la fuite. Le . Prélat après
nous avoir dit que le jugement irrévo-
cable de Dieu ^premièrement fur les Juifs
& puis fur l'Empire pcrfccutcur , n'ell
id décrit qu'en geném Ôcen confufion,
ajoute pour le confirmer , que les gran^
des calamlteTL fubliqnes font décrites dans
les Prophètes , comme fi c'' était un renver»
fiment de toute la nature , la terre trem^
ble^ le Soleil s^ohfcurcit^ la Lunt paroi t
toute fanglantt , les èthiles tombent du
Ciel-: c^^fi qu^ilfemble que tout périt pour
ceux ^i périffent.. Les images dont fe
fert ici mtre Apitxf fint tirées de^ divers
endroits des Prophètes & fur tout d'Ifaït
^- 4-
, Notre Auteur dans les Antoufîafmes
de ion éloquence voudroit réduire à des
figuras de Iwg^e, & à des hyperbolçs-
C le»
dby Google
5'ô VOuTieiPture des f€pt féaux
les fcciets. de Dieu dçcacheteat. ici avec
tant de folçinnité: mais ians ej^nrineF,
il. ià remarqiic cû. Jbkn cm mal fondée,
ou s'il a- entendu ie paflàged'Ifàïe, qu'il
vient de nous citer <^ il fuffit que fon
Principe le mène bien fhis lom qu'il
«c voïKiroit aller. Gtr fi les taradts de
cette defcriptioû, foit qu'ils fçicnt em-
})runtez des Prophètes,, fbit qu'ils ne le
aknt point, fi îes traits de cette'»d«f-
cF^^ticp, naar^juent en général ite gran^ -
des calamités , des cakmitez publiques -
& rien çîue. œla^ commèi^ fait il qu'il-
s'agit ici d^un ju^âment qui tombe pre-^
mieremciit fur m Juifë, 8c puis fur ^
l'Empire perfecutcuîF^?
Il a d'sMitant moin»: iisu» de ïe penfer,
que Pidée de CQS*Rt>i«, drces Princes,
de CCS, Puiflàns^ &^ , gjïi <&m' k* fuitse
de la- d©fi:riptio«r' papoifliî»^ dàas^ un fî
gtand cfftoi, n0^ix>m^t» mv auK Juife
défaits^ par^Titô, ni aux^ Ifeoiminrvain. ^
cus^ ps»^ ^aric ; noUk Wtx prâf»t€rs^ Cir
lôfi^lji^ ne'fontpastesftoîs, tes'Pfift».*
ces, les Puiflans de la terre ; nomailici
dttdbrss caiiHt>ha»uV^ fWltennâis
ne domatuloimtpia tevfeocjfuiis^dift l^n^ -
t^nas, ppiif^ Stit OQfij&st, arriére de Iq
: j' V. . co»
dby Google
Par U Fils de Dteft. yj
Icre de l'Agneau j & comme ce qui re^
fte de Pemblême Pix>phétiqae regarde
fclon Mr. de Meaux le dernier jugement,
il eft ckir que la vengeance irtrvocable
fur les Juifs premièrement , & j5uis fiii'
PEnapirè perfècuteur , ne fe trouve ni au
comtnetîcemênt, ni au milieu , ni fur la
fin- de la myfterieitfe defcription-qui fuit
Pouverture du-fîxiéme fcaii.
Vous ave!B veù à quoi la glofc de
Mr. de KfcaïKc réduit la révélation des
fix premiers féaux, i . Jefus-Chrift pa*
Foît fous la forme d'un Triomphateur,
^we^ des armes, qui atteighenr de loin,
8c prêt à rempoitet Viftou'e fur Viftoi-
rc i. ïa^ guerre le fuit avec fon équipa-
ge ^ lAiis là famine avec (es caractères
4. enfuite la pefte lave^ la mort &. le
fepulcre;' trois fléaux de Dieu, (jtii font
ici troisdid\^aux ou troà Gktàliers , 5^.'
on dit aux attleslàintesde^ Martyrs, qui
fe peignent de ce que Dfcu tardfe tant à
venger leur-fang, on leur dît que lede-
làt de^eetté VeU^ia^ec^fhà^ 6buit Ôè' ^^^
f^^ néédTairé pour Paccômpliflement du '
coitfeili dé Dieu.* (f. Ehfîn on nous
apprehd cri général & ^n conflifîon avec
Ifes ej^preflfens figurées & hyperi^cdiques
C a des
d by Google
fc^ VOtiverture des fept féaux
des Prophètes que Dieu doit punir les
Juifs Ôc^PEmpirc pcrfecuteur par des
calamitez publiques, qui doivent être
terminées par le dernier jugement , dont
elles font l'image.
C'eft à vousprèfentement, fâge Lec-
teur, à voir fiTous êtes, content ^de cette
glofe; & fi St. Jean a dû Pêtrede n'ap-
prendre ciue ce qu'il favoit déjà, après ^
aroir oUi proclamer, par un hr^t^qui
tfi digne a^ouyrir .le livre ^ & d^^nde-
Iter Us feofix^'î Commenter les oracles
de Dieu par leâ chofes paffées & par éts
ténéralitez! L'égarement eft trop vio-
le: mais digne de ceux cjui trouvent
dans l'Ecriture non. ce qui y eft: mais
ce qu'ils voudroient bien qui y fût.
Peu attentifs à l'oracle^ ils cherchent
moins ce qui Texpliqué que ce qui fk-
vorife leurs prgii^ez. Un léger rapoit,
une lueur de contormité, une ombre de
convenance , vraye ou feuflè , fuffit gour
cela i '& quand de quatre vingts ou cent
^gures^ijmboliquçs, qur font dans une;
iÇophétie , ilscn entendent trois <Ki>
quatre , ils crôycnt qu'il leur eift penpis
.d'expliquer tout le refte par les jeux de
leur imagination ou de le couvrir^ du
^ • , voile
dby Google
Pat U Fils de Dieu. 55
voile de leur (îlence ^ comme inutile à
Péclairciflcment.
Mais ils fe trompent. Qiioi que los
émsrnes de PApocalypfe foient divines
& divines àtous égards; puis que d'un
coté clics font compofées par PEfprit
cfc Dieu , & de l^trc expliquées par
fa Providence^ commentant roraclepar
Pévénement^ cela n'empêche pas qu'el-
les n'ayent ceci de commim avec les éni-
gmes ordinaires, c'eft que celui qui en
a la clef, c'eft-à-dirc le vrai fens, expli-
€jue fans peine toutes; les figures Symbo-
lujues, dont le corps myfterieux de l'ér
ni^x^ tik coïnpofé. Oeiti même à cet-
te (êule marque qu'on peut c<mûDitre9
fi elle eft bieïi ou iml ddchif&ée.
Voulez voift donc fâvoir , qui de
Mr. de Meaux ou de nous entend la ma-
dère des fixfeau5£, vousn'avezqu'àcon*
iîderer qui explique toutes les figures
ou tous les hyèroglyphes de la iuvine
&Qignie, 8g afti que vous n'y foyez pas
trompé, en voia la lifte par rapport à
la matière des fîx premiers icaux, qui eil
celk de ce chapitre.
.. , . ^.^ .... ^^
Digitized by VjOOQIC
f4 V0i^V^tw^\4^s.^eft^a«x
Il faut favûir pur le pr^qmf^ fi^i
?. /^E q^ P'^ t»^ * ^m^#l qui
pourquoi c^eîk jin Cjtev^ «t^^:: a. ^
çft celui qui jepîç^e 4- ijiie iSg|ii|^
î'Air qug pe *Ç^#J%^ e;ijarp les m4m^
}ui eft donnée, #c pourquoi 1%^ ça^
jl^nte à celle 4'iin Arç jj.^gp >qji'il &u«
mçei)drje p^y ççs : pareil ^ Ufirtjf^ y$f^
tûfieux 7. ce q^ fi^i^îcjrit: feg |W^^
Vaiier^ygc JMjp yc;». 4g -jci^Q-e 9. ^d^oô
yieiit qu'un des atîmftui^end cQiîiî^if.
fance de lui i^f ppur^wi ^41 ^o^id
feœi^d, iïçiôéniç, #itijy^iépe«SUI«$i;
loaiâ le prew^r^ qtti:>8W»ca^j& yçfiÉô*
1 1 . J>'qu yicia: i^Hi^^mM^c^^n^ tfe3 t«R* .
qu'un 4cs feiiuît s'QUMTje pow n(»4s âii
lïi cx>nnoia3Gifqe .(^w^er.t^ftec fefî<:im>iw
ftances 13. d'où vieâ;.^:i:€jQiyaU»
ainfî dçcrit paroit precifément â l'ouver^
ture du premier feau. Ce font en tout ,
Digitizedby Google
î
î?jw; te Kh de Dieiâ. f^
t^ carst&iu^ â'^expKqœr iur cfe pr^-
'* \ - '-^ • ■' •
'i\yv^^m4ité9^»eQim-^
^ cduj qui dft' 'feônté.
Jt*,Y**^^^^ ^'^ eftdit,
. ^^ ft^ee Cavalier d^^r A
■»*%!li^t d*crii vient <^ c*^
Ky #c» trx>illéia6,> ou j^ûa^
j'3(»âi^ ,1»^ te ^ôdfia^îmi^
.JUi^ég»^ ofe <^valii^ 7. 4^ ^
gtijhcw roux pâfoit a Pôu-4
^^iôafer^
^jT- ■■:. . -• . > y- ^ '
'eéi^if^im'^^au.
_ quç -tfëft qu«; te Cheval noir'
C4 ^ 3.
dby Google
y6 VOuvertUre dts feftfeânx
3. pourquoi ce Cavalier a une Balance
entrer les mains , & non un Arc ou une
épée, comme les deux premiers 4. ce
que fignifient ces paroles^ mi cheni de
froment four un denier , <^ frois ùheniê
d'orge pour un denier f. c^û eft Iç iens
deçclfo-ci; & ne nnii ni oh vih ni-^
thuile 6. ce, que c'eft que cette voix
qui eft entendue prcmonçant ces parolt»
, 7. en quel fens il eft dit que cette
vpix procède du milieu" des quatre ani^
maux 8- d'où vient que c^ft le \roifié- .
ttie anitnal &c non aucun des auti^es, qui^
anoii^. la venue de celui qui eft monté
fur le Cteral Aoir 9* pourquoi ce: tr<H*
fiéme animal dit, viens e^ voi^^ dant
quel fens il k dit 10, coiranent c*eft ici
la. matière du.^roifiéme fêau precifémem:,
, 10. Caraâéres à expliquer-
Sur tom/ertHre du quatrième Jeau^
I. r^E que c^eft que ce Cheval fàur
^ ve ou ce Cheval pâle 2. qi^i.
eft celui qui eft monté fur ce Cheval
ce qu'on emend par la mort affife fur
ui & pourquoi au lieu de nous direfîm-
plement que la mort étoit laJSîfe fur 1q
Cheval on aime mieu^ s^ejçrimer àinfu
' ' ^ j ^ . Ce- •
dby Google
i
TêT U Bis ie Die$$. $j
Cftui tjfài itoit monté fur lui avôit nem
U mort^ & quelle efl: la raifbn de cet-
te difièrence 4. d'où vient qu'il cft
ajouté que l'enfer le fuivoit , & ce que
<?eft que cet enfer 5. pourquoi il eft
dit, qu'il fut donné pouvoir à la mort
& à l'enfer fur la quatrième partie de la
terre, pour détruire &c. 6. comment
cette ctéftruâion s'eft faite par i'épée
7, comment par la famine 8. com-
ment par la mortalité 9. comment par lès
bêtes fauvages de la terre 10. d'où vient
qu^ c'eft le quatrième animal, oui nous
l'anonce 11. comment c'eft ici la matiè-
re du (^uatri^e ièau precifément. 1 1 »
Guafteres â expliquer»
Sur toHvertHrê du einqméme feau.
"Tv'Où vient qu*à Pouvertiu^ de
•*-^ Icau on ne voit plus rien de
ce
ce
^ a paru auparavant, m la Mort, m
l'Enfer, ni le Cheval, ni les Animaux.
a. qui font ceux qui demandent ici que
Dieu vange leur fàng Se dans quelle 00*
cafîon ils le demandent 3. ce qu'il
6ut entendre par ces âmes qui crient, &
pourquoi il cft dit qu^jîlles fontjou que
Ç s St.
dby Google
Se. Jeaiî fes.wit/ptt»PAuôd 4. €ïi ^él^ ^
^fii^ il eft dkque les Martyr» avoieitt Id ,1
îlinoigragc* ^; jxmrquoi 00 nous ks ra*3 .
piiefeiaje^,iVȈ eriaatt fimplemMiD :^^ iite4i ,
eriaot i haute voix 6. pourquoi & en
^cl Éèm ils difcnt , Seigneur, fni eê ^
^i^?^f fié^ véritable rj. ce qu^il feuc ch^
ffilAre par ks paroks qui fuifv«n{ , '/^Jp ^
qu^^ qumd ne jugei m p4àmtdé me «^»a
ges tH point Mot te fr^gtf^r Jet haiitan^ j
de lé t§rre%. que figpifie^t<3<^ vê^fia««i^ ^
qu'c^ ktfr donne 9. pourq\ipi il çSiàïty ,
i^oxi qu\>n donne une rol^ bkachii» |1
chgçun ^mais au pluriel qu'on <ielMte<£^*
j-pbcs blanches à chacun cP€»^:^i<>; ^qxè,^
ment c'eft ici la manière du cinquième
jÊbaiHprecifément. 10. Caradéres -à ex-
i. r\^^ ^ ^ gn»wî tmm^lemeilt
^*^de terre x. ce qu'ii feut etiten*
duc par ce Sokii oMfcurci 3. pou^fiioi
tin Soleil xsoir, cq^K^sie un ^ite p6â
4. que fîgnifiecettelJiUie, quiefl^mr
XOQ du ftng f. ce due c'çâ: que c^ E-
t«Kile&» quitomboiCattCiÀd. pourquoi^
kur
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ÎPar le Kls de Dien. y^
leor chute ctt cbitiptiécàceUe des feuil-
les d?on figuier agité par un vent impé-
tueux 7. ce que c'eftr que ce Ciel *, qui
fe retire & qui eft ùlié c6mme un rou-
leau 8. ce au'îl faut entendre par le
remuement des Iles 8c des Montagnes.
o. qiui font ces Rôîs, drs Puiflans, ct%
kicnes'^ ces Capitaines , Gens de toute
fopTte , libres & efcfaves , qui font id
àins Icffroi Ôcdans la conftemation la
pourquoi il eftdit, quMls fe cachèrent
dans les Cavernes & dans 4es Rx>chers
<ic8 Montagnes 11. pourquoi, Cùttu^
ment & en qud (cfts ils difènt aux'Mon-
tagncs & aux Rochers ,. toûibeï fùf
nous I a. ce që'il faut cntettdi-e ici par là
venue -àt P Agneau, & quel eft le fens
de ces demtétei paroles. Cachez, nopkr
mtriére df là cûltrt de V Agneau^ car fa
tMrt tjt venSt ^. •Docnz:c cara&éres
i expliquer fbr la- matière du fîxiémé
feau , 64 en totït; fur ce lîxiémfe chapi-
IM. Car ks autres viendront en Icut
hm. • ' ' . V, ■ ' ^•
Qii'on*>ne fe flate pas. Il cft cettâiii
qu'on ne feuroit entendre le refte de
PApocdiypfe, fi l'on ignore le vrai feris
de çc chapitre, 6c ileft vm qaè Icieiiii
C 6 de
zedly Google
6q VÛMVitture âes ftpt ftjtux,
de ce chapitre dépend de Pcxplicadeuf
de ces 64 caraûéres^ Mr. deiM^x eif
a expliqué à peine quatre ou cinq. Jk\
eft demeuré court à lég^d des uiis ; il
ne dit que des pauvretcz fur ks autresi-
8c ce n eft la ni faute d^efprit, car il cm
avoit infinimeot;, ni iàute d'éruditioii,
puifque c'eft ce qui manquç le moins ^
ceux dont il a adopté Phypothèlefic fuî-
vi les mémoires: mais c'eft <^u^iln'^voit:
pas la véritable clef de l'énigpac, iko^
laquelle Térudition §c Pétrit ae fervent
qu'à s^embaPâffer davantage. ^'encecK
fons point à nos rets , ^ ne Ç^crAons
|>oin( à nos filets. Ce n'efi m mq. ^
voir, rare, ni unq heilç imaginatiott
gui fait le plus de progrès dans rinteUi*
g^nce des oracles : mais ^attention, le .
trav^ & rhumilité die ceux qui cxplir
quant l'Ecriture^ par elle mêaïc cber^ ,
çhent en Dieu ^ que Dieu fèul peut
nousfwe connoîtit. Rien n'eft plus cer-
tain que cette rqgje, coiamé nea n^gft
plus encourag^eant que cette declaratio{|
du fils de Dieuu, fe u reus gracuy O
P^ffy Seigneur da Ciel & de la Terre^
de ce que tu as caché ces chofis aux fa^
'ia& aux entendus^ <^ l^s asretitUesm
dby Google
fdtconnBitre mhx fetitsenfdns. Ainfifans
difpufier à cet illullre Pi-dat les a vanta-
ges, qu'il peut avcrireu (ur nous, nous
montrerbfls que par Ja; graœ Je Dieu
Qoos entendons mieux l'Apocàlypfeque
ku^j<c-gui aflurément ne fouffi-u^ aw-
cune difficulté , lorfqiie nous aurons ex-
pliclua&ces 6^ can&eres Symboliques,
ic un plus gtand nombre qui fiiivra
ceux la, ft|xs„ rien dire qui ne.foit pris
fe l'Ecriture, pu du fèns commua ou
de PHîfloire , ou qui ne (bit générale-
lûoit reconnu, comme l'on s'y eft déjà
ei^agé. Oeft ce qu'on tâchera d'exe-
Qttqir avec: la éemiére ^xaâitude , 6c
im oubHcr un feul de ce^ caraftéres
iuas les fcpt tableaux Prciphétkiues,
^'on a àcxpofcr à la veiic dn public.
C 7 PRE-
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6i L'&mtfèrttÊre dts'feftyeaHx
PREMIER TARLE AU
PROPHETIQUE
LÀ REVELATION DU .
PREMIER SEAU -^
Ch^. 6, V. t. %. / '
I . ^- ■ ^ - ' * -f
y Alorsjcrcg^rdai^qcnindPAgn€to4?ùt
, „ ouvea l'uiii des feittx , & j^oais l\tfir
,,^ <ies qu^re anitiMix, difi»it*côiH«iè
^ fi cfe^c été mfe voix de loMieiv
^ rc, wns & voi. Et je regardai,
-■ „ & voici- un Cheval blanc: & œ-
„ lui qui étoit monté defliis avojt un
,, Arc , & il lui fut donné une Cou-
'„ ronne; & il fortit ViârorieuK, ^
,, pour vaincre.
L TT^ T voici un Cheval. OeftPEm-
IH pire Romain , Empire conque-
* / liant &militaire,reprefentéu)iis
le Symbole qui convient le mieux à un
.. ; ^ • • * Etat
•v - ^ ^
Digitizedby Google
Et^ tout gueriw. Les Cartag^înoîs rc*
gardèrent cette tête tîcÇhcyal qti'ôs prcr
teiKÎoient avoir ^é trouvée,^ qtwid on
jettoit les fonJéniens de Icnr Ville, ils
la r^ard^ent comme un prodige ^-cjui
BMttquQÎt l'Empire iç h ^iie militai-
le de ce«e f^pàeufe Cité. Les Ottho-
msHjs ont aujoiir^hui' potTr cûfcignc la
queiie tPun Cheviàl, poun narguer k
^ra6k^ <?tm Geuvtmertient & d'mj
Peuplé &t-pottr U^^erre. ' H txj ap3$
jiijR|u^«ux R)ëtcsv QiH rfaycftt filivi cet
H&ge dam leurs" fiftîbns, lorlcjiie îiot»
npfe(enta:nt' PalhÈs ,&/Nepcimc fe diipir^
tant l^onne^r ^t pfQtc^r k npiivelW
Ville d» Athènes. ^ Neptune' fett Ibitirdi?
la tei^re un GhevalV )p^<î^ <^C qpe cet
J^at leroit fîloitoï:?^ -^ h guerre, isi
F^allas urie.OK^fe pour nwquçr ^tfâ fc-
loit illuftr; pir le^Ait^ cfc la paix;
Mais ^eft une pçiitc aïkîïprité qucceHé
àçs Attteurs du ' S^éde , le principaî eft
que' ce hyeroglyplie n^^afe 'moins fé-
lon l'ui^c dS Mpjpiities^cfcviaÂïietit iri-
^rcz. '*' Danier pôtlsr îtprçfënte lei
quatre grandes MoharcMes. fous. Pim^
(te quatre^ Bêtes, qui fertent'dc la Mer;
On
♦ Daniel 7» » - ; ' v -
Digitized by VjOOQIC
641- VOmMMrf in fift fianx
On ; nous dit dans PApocalypfe que lu
Grande Proftitu,ée eft portée fur une Bête
de couleur d'écarlate, & cette Bête eft le
régne de la Proftituée fur les Rois de laf
terrCjCommecela paroît parPexplication^
qui en eft donnée^ Mais Pobfervation
eft trop générale 8c pour venir à l'idée
particulière du texte il faut rem^rqueir
Ïuedans leftile des Prophètes l'Adc eft
î hyeroglyphe qiji pous reprefènte ua
Empire ou un Gouvernement pacifique^
& te Cheval au contraire \c Symbole,
qixi nous marque un Gouvernement ou
V>i Empire militaire* ^ C'eft , pour le di--^
K en pallant, c'eft la rafon pour la-»
quelle ^efus-Ch^ift voulut foire fpn en-
trée folemnelle à Jerufalen^ , non fur uil
Cheval à la manière des Rois £c.4de^
fuç un Ane, fur le
è , contrc"l'ufage dts
a veu le fait , & nous
us de quatfe censan^
itfilU àf Sion Jette des
ferufrlem: voici tQn
jufie & qui fe garen-
fit pér fij/^méme (fans gourdes , §m au-
*cun
• Zack. c. $* T. $.10.
dby Google
Par ta Bis de Diem. 6s
cun appareil de gucmc) ^^ty mtmtejmr
un Ane , furie fof$Uùn i*un0 Ancjfe. Et
pourquoi cek? Le voici. Etd9faitj$r^
trencfocray d^Ephrdïm les Chariots & de
ferufalem Us Chevsux & CAm de kd^
uUUe ne fers fUts ^ & le ILef ne varlerd
qi$e de paix aux Nations^ & pi démina*-
iicn fera Je/mis um Mer jufyù^à tautre^
& aefuiâ h fieuve infqsf.asêx keuts de là
terre. Que fi le Cheval eft l'emblème
d'un Ermpire militaire, félon le lan^ffie
des Hommes & (êloa le (tile du St!£l^
prit, on auroit tort de croire <jue le
Symbole manque de juftefle appliqué à
l'Empire Romain. On verra .ce qui en
eft par l'explication des cai?a^éres» qui
accompagnent celui-ci.
IL %Jn Cheval blanc, C'eft l'Empi^
tt Romain Vi^^ieux , l'Empire Ron
main dans le fort de fêsicopaueteac> danx
& plus grande profpçrité. On. convient
avec Mr. de Meau^ que la couleur de
œ Cheval fignifie un étw de viétoire.Sc
de triAipbe, & pour confirma fàpeo^
(Se on adjoute que le Cheval blanc fi*-
gnifie ici un Etat heurçux p^ \^ gmer*
le, cpnmie dans le Cantique. deD«)oni
les Aneflcs blanches iparqucnt u^ gou-
dby Google
iS6 Vmv^ftfàtt àes pp fijtux
véraetMnt wi Joiot des avantages de la
4>aix.^ BtniffeK I>w*,\dit laPro|Aétclîc
âu3B GouvcrœuES cPliracl «près leur a^
voir:procuré le r^was par fà viÉteire, ♦
hmi^m^ léÈtûu igoks tfmi . monùz, ptr Us
Wr ia ftifiice^ . ^ :
fil. Cehri f^itf^mmt\9bf0i. C'eft
Tmjui^ mii par Tes ViGtoircê ^^fmâm^
iSSJmpkrc Romain julqu'aux ^aclremitet
ite Monde xonnu. Il Mok que ^h^v^
tivàt 'cn mn ^emps ou en un aocrc, puis-
que jâvoir été révélé 4 Oanicl que le
miattiéûie -R^ryaume , qœ efl: îlEflï^TFe
SLomain repisefenté par la quatrième Bé<i^
te terrible 9 <}ui avoit^e^kcffs étikric
des ongles d'airain, lequatria»cRoya\i*
aie OLi l^Smpire Roradii f dttfomoit
fêmte ta terwf , la foiulerdt ^ la brifiroit^
C^dk aBi%Gfifl^.4e Trajan que la ^to^
féiéde^^dS: accompljîe. Pompeede^re^
tour4cfencKp6diùoii4e J*A6e Ht vawii
^'il a#ok &it 4e œlitre de I^Ëfi^ire 4i»
ce-<|ui ar^ itiiËfek aupara^mut ie$ Wmest
Hiaig-Trkjan fit de Pc«tr^aiké <ids cojff*
q[iiêC|side PoMpée ie lâilku ée4*E«ipir^
fc Romain.* ^ - • IV. iï
it'I^*^"» eh, 7; 13.
dby Google
, W. M-.au^ ^ Arc. Cek'vcut' âirb
ifi'il portefe eu^re bien 4om. Comme
l'Arc fie l'épce font les principales «rmcs*,
dwK 1^*^ smcieos'feierveientkla çuerrcj
(^ un uâge <:0mmundan$ l'Ecriture de
rr lArc. Par ''Répée, -cdmme le» que
Pro|d)éte JU^ ért au ^^mf . 17. de ^
itvdacions. , £» or tfn^lk TEiernrifu*
ma de fi Aune y grande & fork épceLe*
vUfhoHy te ftrfem H-averfmtt^^e. Pw
PArc comme foriqu^rl cft dit (juc Z5^>^
4 ^ri^ /'^rc #»^ Sahm^ qnt tJhc de /j
hauHle efi de hii^ ftee PArc de Ubatail^
le ne fera ^lus. Mais. comme l'Arc ^^^
teint de^Iom 6t Tépée de près. Pépéc
faivaB^ cette analogie cft le tymbolc
d'une gliôi^ qui fe fîut près , & P Arrc
Ce^i ctHm^eT gacrre , qui fe fait îoitL
Mr. 4e Meaux convient du Principe,
bien qu^il éîfl^e d^n» î^^jpHcaticm.' i^$
9*e^êu€ y'é^M^ ^pi-enant ce Cat^Kct
pour Jefes-Ghrift , les Prephcfeï l'Urme^.
têfft mfrmMe ^ W^ Vtfée^^r poffer dp
free ^ de fieefjet four Mteindre de hhi.
Rflcn tf^ phië ^iufte que ce riouycatt
ftiit4* fa 4^{çti^i^^ Tta-
jm fond k goèrre bien -loin, toratoiclri
*-. ' fym-
dby Google
68 V Ouverture if s feft feaujt
fjrmb^de l'Arc Iq fait ^tt£mk^,puiip
au'il étendit k& conquêtes jûfqu^au bout
el'Vnivers. . . *
V. // lui fut donn€\ une Omronne.
Ç*eft Ig Couronne des Pjutes, qm julC»
^'alors avoieqt anêté le$ procès de
l'Empire Romain. Ap^ès la ruine de
Cartage & ceUedes Succcf&turs d^Alexan-
dre, il vt reftoit plus à la puiflànce de-
ftiîiçe à dévorer j à fouler, à brifer tou-
te la terre « il ne lui relloit plu& qua
fîilguguer kcouronne des Partes,noiivçUc
rivale , de . la Republique Romaines
p\^ tfeft-ïà qu'étpit la diffiqilté. Cx2£^
fus perdît dans cette' ehtrçprifç. Xon ar-
mée, fon fils, fa vie & la réputation.
Marc Antoine ayant cnfuite nvene tou«
tes fcs forces contre le3 Parles n'en rcr*
mena qu'un débris d'armée. Se perdit
Tcnvie de leur faue la guerre. Augufte
laifla là ce deflein, & fut imité de fes
èuccefleui-s. . Oeft ici jufqu'au temps dt
Trajàn la borne fetale des ijiccès & de?
Viftoires du peuple Romain* Bûtik
doublement incotinnodç à ces coi^que^
rans , ep ce qu'elle les empêchoit d4
conferver longtemp^^lçurs avantages, Se
. guelle lej^r ôtoit le pouvoir, de ^e&ppuir
* fer
dby Google
Fàr UFits de Dieu, ^
êrpkis avant. Trajancft l'homme que
feiUi^ avt>i^l|kftteé à percer la fedou-
ttHfc fiâniéfbC Wr ife fûccès qu aucun
éet^itffiuim ni avant, ni après Itkî, n^i
|ta|lt-%â^ • l-aCburoftnedes Partes,
VSÊit donnée par celui qui 4ifpo(e des
" ^ sÔtdeîa Viâroiré, ^ avec elle
de potter fes aitnes jufqu aux
i^^TÔritot. Ceft la raifon
„ ^ i «yftériëufc de ces deux ima-
g\^'a%iièt $m 'Arfi. X^nt Cosêronne
H^Umfdèi dont la pïeiniéiie marque
Wfe^ %:;lâTecôhde la caufc. Car files
^'-^^'îrà^entété'fubjugucz, lesRo-
l^nt ""pouvoietit paflei- plus avant ;
*' i'.^lp<rftc la gtierte bien loin^
^lymoolc de FArc le donne à
'— -•. ^êeqû^il lui a été don*^
xxt te'iîbûftjnne des Par-;
pire Romain. Tout cela eft^
IfèjufteOè.
;Wîk0^f^f*f^ilhrhux. Trajànavoit
**^" '"^^ Suplu]fieuri Vlftoiïts me-
; ^'il foffit deè Ihnitesd^
cntjper dans l^Aiv^^^^ ^
4liW^Êifi^^&a€rrc aiix Partes. Il étoit
à'IfUtoBtii, lorfque Nerva le déclarant
Sm^in^im^ ^ la PuiiOaace Souverain
-ï *^" " * ' ne,
Digifee
jby Google
7^ VOtâi^fpfrk its^fept ftlÊHX
nfi, & c'eft dans cette Ville qu'il récent:
avec U nouvçjle de fori adoption fe tkœ
de Germanique , cpte le Sénat hriifoiïnaj
gour feire tuanncuraux Viâx^ie»,>^u*ii>
av<>ii-rei»fortées ei^ ce DaiVlà. Il tour-
na ^afi^te fes àfines contre Decebale
Roi de& Daoes , qui avbit impofé uix
honteux tribut à Ppmitien , après avoir
défiait {qb armées : maierTrajan vengottt?
cctt^ indignité rendit bèdntot àl'Em|rité>
£bn indep^îdence^ Se fe fplendeur. 11»
vainquit et R^ en fetille rangée , prie
fes Villes ^Ton Piïs, & TcAIigeaâveii^
nir fa jptter à fe^ pS^ds, pour recc^roir
les^cpnditions qufil voulut^bien Jbi jm^C.
crir^{ ;,Çescofldtti@hs: parurent: fi dûi-es-
à Decpbale^ qu'îî n^ fot pslong tentpsi -
fens^ viplei- Ut Pai». , TlTajan ayant mar--
ché'poi^r ikrfeooîidËJfpis CKmÊreluî,.c«î
k mânie fuceès dtmsrcetfc fecond£fguer--
re. Decebale perdit î:d©t:&rfc donna la
H^rt,; p0i|? éviter de' tomber entré les
mains; dès Romaine v qui ferefit de foiT
Rçy^uoH lïtie î Prôvf ûrjc- de leur Empi-
ras . L^Èirtpôreur avoit triDmjAé puoli- -
qqeâaciit de cett^e-K^tion dès k fin delà
premiéi5^ g^i^rerj. & le :SfoatPavoit ho-
noré: 4u titre dé J[?4ci^eM^ le vi?ant*
: de
dby Google
/wr U Fils àt Dii». fi
de Decchak: mais ce dernier fikcè*
ftmbk le porta- au comble de. la gloire.
Loué de ion armée, qu'il enrichit dcs^e*
pouilles des Daccs & destreforade leur
Roi, applaudi du peuple Romain, ^'îIà
ivoit ddivji-é de danger & de crainte, il
receut de plus les Asjckt^^àoxxrs depref^
^ tous les R4>is étrangers , qui le feli*
citèrent de fès Viâroires ; PHiiboire re-
narque qu'il en vint même du fonAdes^
Indes , comoKî fi les Nations les- plus é-
loignées euilènt déjà recoimu kur mai**
tre, & par un preflentimentdefe gloire,
fe fîlVent hâtées d^honorer fa valeur.
Tel étjoit l'état où Tnajan fe trouvoit,
lerique fortant des limites de l'Empire,'
il enuia dans l'Aiinenie , qui tantôt ôtôit
ibus la proteâion des Romains*, &. tantôt
fous celle dos^ Partes , & à qui poi;r lors
œs derniers venoi^nt de-doimer un Roi.
Cet Etat pouvoit il être exprimé avec
plus4e bnéfv«té , de clarté , d« piwei-
^on'i II fortit FihorieHX.
VII. Etpokr^vainm.' 'Pmjdn ne fit
que rempofte^ Vi&oire fiir Viftoire ,
açrès^ qu'il ftit forti dès IhnÉiest <fe WEm^
prc, pour fidre la- guerre au lein. Il-
fubjugua. PArBQoies h^ P^iôftinc , &
l'Ara.
dby Google
Ta L Oùv^rturfi dtsfiptftOHx
l'Arabie, & en fit des Provinces. Ro-
nKiines. Il donna un Roi a^x Partes,
lui ceignant le diadème Se lui fàifànt jih-
Ttt folemœllenient qu'il iei-oit fidèle à
L'Empire Romain. : il rendit tributaires
les Rois d'iberie^ d'Adiabene, du Bofl
pkore , de Colchîos, d'Ofrœne &c. Il
rangea fous ion obeïflance les Peuplcç
d'Albanie, qui étoient Gommeau bout
du Monde, pafFa le Golphe de Perfe,
courut les côtes des Indes & poufla fes
conquêtes plus loin qu'Alexandre le
QnwLy delorte que le Sénat aprè^s lui
avoir donné le nom d^^rmenitjue f de
Parti que , d'-rfr^^/ff^, voyant qu'on pou-%
voit à peine conter le nombre des.Na-.
tioJM qu'il aflmetiflbit^chaque jour^ or-
donna par un accret public qu'on np lui
prefcriroit point â^ certain triomphe , &
qu'on ne fixerpit point le nombre à&k^.
titres : mais qu'il prendroit tels noms, iBc
triwph^oit 4e tels.peuplçs , qu'il lui
plairoit. . -
VIII. Dipmt comme f $'ek éti m^
voix de tonerre. On anoapeici le rç-.
gne de Trajan. d'une voix éclatante, à
caufè du bruit qu'il devoit faire dans le
Monde. Ja(nai$ nom jog fonn^ plus que .
i le
dby Google
Pat le RU Ac DieM. 7 J
ie ficn I. par les circoxiflances de & vie.
Ceft le premier Etranger qui ait été éle-
vé à rEmpirc, comme le feul da an-
deos Gezars c^ W Romains ayent en-^
taré dans leur Ville. Il ftrt élu fans bri-
gqCj.par la feule recommcndation de
fcs exploits ,dMS un temple; au milieu
de la Pompe i'ua fiicrifice folcmnel ; a.
par l'éclat de fcs Viâoircs, qui affran-
chirent Rjome <Pun infëme tribut, Se lui
affiijedrent les Nations , par la force
ou par la crainte, jufqu'au ooutdumon-
de connu ; ^. ^ des monumens de (k
gloire de plus d'une efoèce, dcsBiblio-
Sièques ^flces en cCvers lieux avec
b^iucoup de foin 6c de dépoife, às$
Cbe& c^œuvre d'Architeâiire , dont les
rmnes même nous furprennent ;8c fur
toiut €c Poi^ ittr le Danube» ceCirque^
cette Cdbmnet^iofirent encore toute la
Puiflànœ Romaine i nos yeux; 4. par
des Loix pleîaes d'équité, qui furent
bngtanps obfoyées; <, par fk benefi-
cence, & piarû borne, dcmt Jes Ro*
isains perpetuéregt h, mémoire, par ce
vœu d acclamation qu'ils feifoient a l'iiv
augittatiott de Içurs Empereurs, Pulf
ftz. vous être a^jji bon fme Trajan & flue
hmrenx qfêAHgufie. D IX- f^aU
dby Google
3
74 L'ÙMvsrtmn des ftftftMx
IX. f'oms tun des quatre AnifnMux^
difmt ^e. liCS quatre Animaux font
félon nous & félon les^plus miibana-^
blés intorpf êtes , IeCleffé^Cbiiêden4i*^
vifé en qutftt coi*ps , fekm les quatre
pai'ties du Monde. Mr. de Meauxvcirç
que ce (bit les quacit^ Evan^iftesl
Tout reviait à un pw»r le prêtent, &
fans s'arrêter ni difputer là^eflus , j)iiîs
Iu'on y ddit bientôt revonif^ il fuffit
e remarquer que içs Miniftresde Jeftls-
Chrifl: annoncent ici le r^tiede ^^
jan ^ '(^arce que ce pégAe iptéreflè paiti-^
culierement t'E^le de Jeûis Çkaivty &
Icek eti t9K>is manières. Ptoniéreinefie
{«roe qu'on y trouve i^caK»pltftamql
des oracles, qui avoîent marqué^oe-pei
ïiode de grandeur à U' Empire^ RoUKUn \
4cequi nousôtolafi]rpifo4eila'yosrpnâi&
|)eper lorique nous en aftendiiMis-la ca<^
taftroplie. En'&esnd Iko oonss^Dieu
Àvoitchoifî l'épiée 4e Tiir 8c de Vie^ia
£en p6Ur punir k cnnic des Habiitans
d&Jew&lem&dufdbe^e ia Judée, qui
«voient mis à mort % fik dp ]^wi , 41
irouloit employer i'^^ée -de 55^^ &
celle de ion fucceâeur jpoup fè £kH^ J|iî<^
ion des Juifs qui vivant hws de la terre
iâinte
dby Google
Pdr le Fils de Dieu. 75
£âi^ aroient confcnti à ce parricide en
iqectant la Prédication des Apôtres.
J^a^oute enfin que les conquêtes cfe Tra-
)an ont facilité le progrès de l'Evangile,
m ouvrant le*commercé des Romains
avec les Nations les plus éloignées,
Qmune les Apôtres auroicnt eu de la
pciae à répandre l'Evangile dansl'Occi-
cidént en ^ peu «fe temps , fans les con-
quêtes des Komaîhs qui avoient déjà
ïciini les Pais où ils ont prêché, qui les
avoicnt reiinis fous le même gouverne-
ment, aînfi apfès la mort des Apôtres,
il n'atiroit pas été facile d'établir des Egli-
fes Chrétknnes julqu'aux extrcmitcz de
K)rient , dans un très petit nombre d'an-
âées> fi "par la même difpenfatîbn de h
Providence , les conqitétes db Tr^an
ntoSkm ouvert cette porte à'Ia.Pr&li-
dXMM de ?Evai^e. . ' ' ^
X. P'ien & voy.^ L'Eglifc Chrétieniié
tous çft î«prefentéc dans ces reyelatiôn^
fous l'image dû peuple d^Hhtel cainp?nt
dans le d^ibrt, & les progrès de l'EgU-
fc Chrètientie fous k fymbole des mar-
ches dcs^Iffaëlitcs. Nous le fuppofbns
aii£ avec un auteur célèbre idoitt la veiie a
été gât^ér^emeat applaudie , veiie trop
t> z rai-
dby Google
7^ VOwfHYiÈire d^s fe^ fiâùx
raifoiMublc , pour être coet^sedite.
Cet ancien Camp des Ifraelites^ nows
dit le même Auteur avec, quel-
ques Rabins ^ ce -camp avpit qua«
tçe bamiiéres fèloa Ift quatre par-^
tics dû Monde , dont Tune, portotf
l'enfeigne d'un Lion , Pautre celle ^un
Bœuf , l^butre celle d'uq Ai^ « Se
l'autre celle d'un Homme. C'efl Wvcl^
blême duCkrgé diviféen quatre corps,
jfelon les quatre paitîes du Monde, le
Clergé ikPOricnt, celui de l'Occycnt^ ^
celui du 'Midi & celui àiNord; ce<||iî 4i
cft fondé fiir ce nipjpoit elTcntid , jfue œ
même aue les Ilraëlits^s (è reiinilToieilt
autour éc leur haipiére, qui étoit pw- |
tée devant eux pour régler loir marche,
ainfi Jcs Chrétiens perfecutcz (ce font
les ;ef^âns d'Ifraël ^Habitans dans des Ta?
beitiaclcs) les Cm-étiéns perfectiicz fe
raflcmblcnt autour de leurs Pafteurs , qui
marchent devant eux par l'«empl6 dç
leur foi & de leur covi&m:^^
Mais ce( œibléme quoique- jufte m ,
^ilè pas d'être défeâu^u } car des Èmr
maux en peinture, qui ne vpyOTt.iû «e
parlent, 4j: qui iii'ont aucun jpaouw9)ent» -
puis qu'on eft obligé de les pox)|r,;i^
-0U'-
dby Google
Pht te fils de lïie^. 7T
vckçtA bien repreftmer tous les devoirs^
da Qcrgé Cnrctien, dom Pemploi cfl:
de diriger le peuple par la voix *de fea
esdioitations , & d'être dans le moirve-
ment continuel &; volontaire de toutes
fcs vertus, pour Confier Dieu; mais on
fopléeatt de&ut dufyni6ofe, endonnant
à ces Animaux un grand nomln^ d'yeux,
fîx aîles Se une bouche, qui ne cd& de
glorifier le Seignoir ^ ce qui eft pris du ch,
6, d*Ifàïe. Ocftainfi que Pcfpnt Pjrophé*
tique aflembleplufîeurs images, pour
Qous reprefescer ce qu'une feule image
n'étoit pas capabfe de nous reprefenter.
Ces Ammaux myftiques, qui crient fam^
tgSSt^ iaint, faint, fainteitleDieu tout
raifiànt, mrœ qu'ils convertiilènt les
Nations, . les baptifant au nom du Père,
du Fils,* & du à^ Efprit , ces Aniimux .
myftiques ne peuvent manquer de s?in--
léref&r d^ffîs k révélation, dbm il ^^it
ici. Cau? te premier de ces Cavaliers ou-
vre la porte de l'Orient à leur Predica-^
don, coomie en 1^ é^a veu , le iecond
leur ouwira k porte du Midi^krtroifîé»
me la porte de l'Ocddem:, le quatrième
la porte du Nord, comme on le mon^»
tcera en fcm liw« ILn^faut donc pas
D 5 être
dby Google
78^ Vpm^tuH Àii. fêft >fidéix
être ftfrprii que cbaam d'ei^:ëi(cf ici au
peuple Chrétien en fat pçrfoiiiie dô Sfw
Jean , v#>» & ttêi. Vien itor la porte*
que Dieu t'ou^^, £$ voi h vérité 4»^
oracles» dont il te montre l'acoompbâ^^
ment. / .
XI. f^Hiis 0n ifulfmàire .Anitmmxn Ih
f^ remarquer avaMt]ped^aller plus^ bfn^
que lâfr fig^resmyfisénculb dc9 Anîilumx
DQârqueitt'nof^ lecftraâére.Sc lcs<^alitet
du Clerse Chrétien : mtis les oiveHè»
parties ou Nbndc ausfquc^les il eft de^
. 3inéy ielÔÂ k fondement: qu'on t déjà
établi. Le Lùm Tymlx^e de la ibite
«onvicnt à TOneot^lethéatm de hiptti&
ânce^ desViâoires,8cdesgtaadciirém^
hitions. Le Bceuf fymbole de l^A^Oh^
culttAie au Midi 9 le grenier dès Peuples^
^ PAigle <»feau de propre, fymbcrfe de piW
"" loge au Nord, Pc^iméie inépoîâbfe da
peuples Pyrates & &îgans, âc PHom^.
melymboiadb braifoD, d(de la^^dièài
POcddbnt, le centxiedii Mondeiîxsibfe
& aiviiifé. ËnquoL îk .is?f a near qui ne
iaît fondé fur Pexpcûciioc 8c fii» k m^^
fbn : mais itiàxtt venir 1 (ftKiqiie (chofa
de plus particulier.
'Cette expsefioa indâasximnée 9m in
dby Google
I
ptmre Animaux fii^ tombe ni fur le fêcoçd
JanmA <pu anÔQce le Cavalier , cj^n eft
aotité iurkChevtl roux, ni (ur le troifi&-
8KAfiimal<piiaâ(mce le Cavalier, quicâ:
moaté fiis le Cheval noir^ni fur l6^uatri6*
me Ânimd 9 ouf an#nœ le Cavalier <^ e^
flkmtefiirk<Jlieva}rp&le. C'efldoncune
néadSxk imi?elk figmfic le pitmîer Aniimd
â t^exdquotf des autres. Mais pourc^oî
Tfûan ^ qui ef): œhii qui efib monté fur
le Cheval bbmc^ £c qui efl le premier
éc ces Cavalkis^ pourquoi Trajaneflil
ODDiK^ par leL prenucr Animal & non
par ^ocdqu^in dds autres? Si vous eu
voiolez £iv4ir br laifim , vous n^^veai
Si^ Éâ{>peiler œ qu^n vous a déjà diu
1^ ici imeailufioiiaucaAp desïiiaëlvi
tes lialiîtaans da» des tentes dans le de^
fet, jufte emblème de PfigltfeChré^
onûoe vmntibus la croix^ oc perféôu^'
tée au teiD|is de Txsgan &: des Ëmpe-f
mrs &omaÎJriS4 Le camp, des Htaëlites
avoit y^pourlerdise enau^y. avoit quatre
banmiérei , la buinîére dfe POrient, qui
avoit poiar enfeigne xm Lbn , la b^-»
niére du Midi qui avok pour ei>(èign&
«D Boeuf y la bannière derOcddent qui
avo(â pcHit cnfogne la figurcjd'un Hom-i
D 4 me.
dby Google
me, la* bannior étx Nord, ^uravohc
pour cofeigne mie Aigk; qiuttte1%ir-
res d'Animaux , cjuPr^loittitla rmxàt
des Ifraëlités , puilqu'ik àment avcti»^
de nuffdia* vers le Nord, quand ils
voyoierit partir la Agure de l'^^tî^c^
-vers l'OccidcAt, i^oséd «fiâcA'lrfiguBe
db MSoôiÇEic , vers te Mkli; çiOTâVé-
toit la figure du. Bœuf, vcrâ K>rient,
quand cTOMt It figure du Ltoau Ccft
l'emblème àvt Clergé Chrétieiï, partagé
ai quatre corps félon ies quatre pamea^
du- Monde, le Gkrgé de. l'Orient màr^
que parla figuf€ du Lion, ceturdmAfi^
ni ejBprimc par l'eirfeigne du Bœuf, celui
<fe rOccîdent figuré par «Ite de rHbm;^
inc, & œtei du Nom par celle de TAi^lë:
Quand datic Trajan p^ fes ViflrôiFcs
ouvre rentrfe de rOncntài'Miaël nou^
vêtu campé dans fc de£crt , ou au tScttw
pie Chrétien perftcudS , ivous vayeasiic^
eue ce pgipk cft précédé fedir^édans
faiparchéiwnpar le fécond Aiùmal^ qui
cft le Boeuf, & qui fighifie k Cïei^
du Midi, ni par le troifiétnc Animal^
3ui cftrKfommc , & qui figoific leCtatçe
c l'Occident, ni par le quàttiétne Am-
mal, qui cft^l'Aiglc,:&q^ifigaifie te
t Clergé
dby Google
(3c]||gi.du No^r mais bien par lepcr
'^MR^^ qm^ klicm, & qui
rfe i^^é dé l'Orient.
, k ce ^^neftfecile de réduire fenfi-
tt|»|i|à&vémcHiftoriqae6clittcnat.,
AiâtQp^^eTjrajaitkBytioie, l^J^nty
k CilPTOOW;& gmtes, les lWvi]ices>
|»t;^i^l|gp|iii« iiiT} étoient piemes de
GhMpin|&&cuta^ qu'on chaiToitpar
||ilt'6*^in>iie &voijçnt oà aller , com*
«f cda parmt m^cz' par les Lettres de
|Hpé.à^^£mp^reur, '& de cetËmpe*
WÊX. ^Smf^f ^and donc la Providen-
l^jponqiféccs de 'Trapn leur ou-
méjfcc W^y po^r fe retirer éin$
li9,JK& W |ilu$ âoigner de l^Orwit ^
&.Sei»r jf tetaMir par tout de nouvel
)if%f^S^^ omàot cela étoitdéja ar--
wé M d'is^idrdr Ikwc, par la premiéix;
delpifc^les, OTand dis-ji^
lœ^lew ouTtè %ifi l'entrée
5, il èft cbir que c^eft noa
4^*fri«ue ^ des Gaules , de
mm fc Clergé de Bytinie
nnneure qui entre par cei^
te'i^aiL '^ wî ^ ikit fuivre p^urles ao-
gi^fiMeJO^s. II n'appaïtient donc qu'aïs
J3crgp <fc rprient ^ rcpi^fenté par le^
di^ Google
8« V09icert»re des [tftfe^ux
premier Animal qui eft IcLioiï, il «*ap-^
particnt qu'art Clergé cfe POient de di-
re à ceux dont il dirige la* maftdbe dans
cette occafion. Fien & vok
. r: XII. jQ^aff il eut ouvert^ U ftrof^^' ©n
ne pou; dire fans la dcraià?sc abfafcfité
Qm les dkofcs cachetées du pltmicr feati
toient des chofes paâies âciwitiâ^ de
UMt le moncfc, comme oir4afd^'fet!
voir. Ces chofes^nt doncfttemifi^p*
ment un fêcnet de la Providence'; urt
iccrct caché dans l'avenir, & quepwtt
ibnue ne pouvoir prévoir ou- puredire a»
tcmp^ que St. Jean ciie^ctte réveliçrfoiw
Tout ce qu'on vient de diçç ck rœnef '
de Tkagan eft de ce caradéit. Loriquc
l'Empire Romaki eft & foAAc au^l^an^
que Nerva de^«nu \c jomt de (es Oâi-^
ders prieTi-jû^ d'sivoir jpkîé de fes la^ ^
D^s, & fi meprifé aa deh^ ^'^on eO^
obhffé de payer uûhonteux triBut à D&tf
cebdc, le mcfndeipouvok il {>reTi^rque'
<}ans un &rt pstit nombres d'afi^ées'Cd^
Empire mettant tous^îes^pcmplesfoiis 1^
jottg, foxûtfentir fonp%»mr jufqi^taw
exiremkez de h t^ie^ au delà n^txm^
des hùrfa& du Monde connu? El 1^^
que ks Chrfocos djfpttfcr, et^ian^^ fu-
dby Google
. ¥4r Te Fils de I>h$f. . 8}
gitîls cherchent un em\ ùns^ pouvoir le
trouver, auroicm ils pu s'imaginer que
leur diiperfion'méme établiroit par tout
le régne de leur Maître , que TEglifc
Chrétienne s?établkoit par les Viâoires^
de fes perfecuteurs, & que les conque-»
tes de Tngàn^trop rapides pour être du-
rables, fc trèuveroient enfin inutiles à
coût autre qu'à Jefus^Chrtft? Concluons
rz c'était là un fecvet pour le Monde
pour l'Eglife, & qu'il n'y avoitpcr-
fimne m au Ciel ni fur la terre qui put
rompre le &au « dont ce fècret étoit ca-
cheta.
Xni. Qm^nd U ent ouvert It fremûr
fimu . ' Dans, cette revdbtioh on ne d^
couvre pas ièulement ià St. Jean les &-
iiGts de l'àvepr; on \xÀ donné encore
par aaddipttiç»! PI£ftoire de l'Ëolife So
de PËmpiiie, envelopée de figpres enignm
tûpics& pa]ial»oli^uc&^ de cette Hiitoire
anticipée ou cette defeiiption Prophétie
que ooieasnsiieacer'aur: temps de Sr; Jban
cm peu* après &nmrt, mis qu'en lui di*
€mt mêotelutt pmcff tmfeâ\ carht$njfi
i#/r^, on luM^ ciltâidre que œttb
bf^^Pvophônta odmmeocar des^ac*
coiDplîr. Ur cciifececanf Uftment com-
D 6 me
dby Google*
$4 VOnvêftnre its^ fepr fh»x
me cck^f; été reiBarqué comnmoe^oç»
par l^^dormersévéoeiiiens, qu^ilnefimt
attendre qu'à la fin des Siâ^ ;: mats
par les premiers , qui arrivent vers le
temps de cette reveli^Mo, ou petraprès^
ce ^i tombe ji^ement fur le régœ de
Trajan, Car St. Jean revÎM de Tllc dor
Pâtmos ibu8 l'Ëmpiie de Nerva ,. & ce
peu de mc»$ q^j^ celui»ci r^na^iâm.fbit
colique ne doivent jQÉsfeconter, n'ayant
rien de plw confîc^rabfe que Popprcv
bre 8c les indig^tez que cet Ëmpereuf!'
£>ufirbit de la p^ da Pïretoriens Se de
fcs propres Qffidcacs, Dtoà il s'enfuie
que les chofes grandes 2c itttiéiieflâQtes^
qui font cachetées du premier fetii, ne ia
trouvent que dans le régnie de Trajan.
On ne doit ks chercher né plœ près , »
plus loin. Pius:pr^, oane kinnit, ce
leroit remonter phss haut eue Je temps
même de la toFehtion. ^ Plus loin, ce»
la ne 6 peut encore , parcequeœ ferait
pa^ le xéffic de Tnysos,^ comparable
par ion importance aHXplus grandes ré«
Tolutiotis qui ayent intçxeflS le Kfoncie
«cl'ËgMfe. C^<lG4||Mk:i &m.dîfficuU
té la madère cacbetéeTh premier ieaui.
Voilàlcs trei» caraâércsSTmboliques»
qu'oa
dby Google
-»
Péir le TU$ de Dim. ^f
dcvoît coandercr fur k rcvejiatrçrn du
{»rraiier icau, }ed vaik eicpBqiite par
'Ecriture & par ce qu'il y a de. plus
connu dffls PHiftoirc, comme on s'y
étoit enffîjgé. Mais il feut que le rcfte
y réponde^ 5c c'cft ici k pierre de tou-
che. Cxc comme on explique l'énigme
PipjÀétii^uep^ une longue fuitft ésmts^
<|ui ne dep^ent pas de notre nnagîna-
Don, il eft ckir (pifancune fléHon de
iiotpe el|>rit ne peut donner un ïèris rai-
£>nmble "& fuivi à ce api n'en auroît
point, & qu'lt eft«ip6mble par confc»
fluent qyte l'examœ des autres £àiixiia
èœ iemîblement connoître û celui*d a
été bien dû mal expliquée
V
1> 7 DEUr
Digitized by VjOOQIC
m L'Omv&tmrâ àes ftft fiââx
j
DEUXIEME TABLEAy
.." ^ • )'- ^o 0-' - ■/.-■;
LA BiEYELATloJN lyu
DEUXIEME SE Alf • ,
1 ;^ Et qu3»d il eut (avertie fécond fei%
. ,, j^omslefkoiidAîimkl.difant^vicn
„ 8cvoi, J&t ilibrtitunautjrcCiioval,
,, qui étoitroux : &.il fufe^oîméàcelui^
„ mû éloit ift^até jdefîUs de pouvoir
> ,, ^^ la Paix de 1^ terre, afinqu*onic
„ tue Vnn Vm^reh & û lui fut donné
' „ une grande J&t'ée.^
X TT Y N Cheval rmx. Oeft lem&fc
I I ma, Empire, PEmpircRo*
Vi^ main : mais fous tme autre
forme* Vî&oticux fous le r^ic. de
Tiajan il cft reprcfenté par un Cheval
blanc, fyuJ)ole de gloire & de triom-
. . .L. , J phc.
Digitizedby Google
P^tr h #)// de Dim. - ^f
bhe. Baigné de fàng par d'afl&euJt maf--
picresr fous Je régne de fon Succefleur^
il ^marqué par fén Cheval r&f^»^ d^U^^
«e coukur, c}ui :^p^oche du feng, dit
Mr. de &^ax, qui en fait lui-^méme
lanÉmarque, BcMî^fensjufteraifi^. Car
il eft vrai que dans le ftiïe Prophétique
foux ou rou^ marqué l?effufîon du feng^
^Hnain, comme cîeW eft évident par cet
oracle d'Ifeïe. ♦* J^i ^ ctlmè^ei^ efuS.
vûnf éfEd^m; (Edom fignifie roux)'
fui' 0^ cetni-^ci fui wen$ d^Sd&m^ fk^
V0ir de Betfr^* ét/^tkt fès vhemenrmnn'
0H rntge &c. féù* fénlt /^> peuples dstn
ma cHéte, & fturfing efi rejalPfiirme^
Aa^ts. » ; • ■
•H. Gelki éflH^^tfèh mmPédefH?, C?cfH
Adrien , qui no^k]4?ftant^es Vîifîbbh-es Se'
k pïofpérïté de fort Prôdteccfîeur' ne rev
ccut de luyiu'iMi Empire fouillé defang.
Gar dès la fin du règne de Trajan W
Jufft, qui fe trouvèrent cpàrs dans lcs^
Pïtyvinee» Romaines , for Juift sécant;
feulcves', conMhç pât: une oortlpitwio!*
ràiér^y avoient ïnâflâcré*fe*Gtjcts dS
fenptre dàxis tous Icy hcux , ou ih s'é^
Mient inêlez avec eux. Le mal conf-^
-, ' men*^
DigitizedbyGOQgle
S8 VOmmtmt i94 fift fkâM
Qiençft àsm& Je PaÏ9 de Cyrene, Vxé^
yifioe d'Afrique, où ces fuiiciâc ayant
i leur tête rm Homme de leur Nation,.
nommé^Ândré , coupèrent la gorge à
plus diç^eus: cens nulle de kurs^ corn-»
p^otes* Us fëfidoieut les uns p^r 1^
milieu du coips^ ils expofbient 1^ au«
tares aux Chiens ^^ wx Bêtes Sauvages ob
les cJbligcoient à s'entretiier conune des[
gl^iateurs« , Ik mai^eoient la chair de»
ceux qu'ils ayoient maflacrcz; ilss'ha^
biUoi^nt d^ leurs Peai^x, & ie ^tfoicnt.
des oetntuits ^de leors entrailles dicore:
i^u^^tes. Adrien qiie la fufceffîon à
l*Enîpirc rcg^doitfic ^ Trajanayoit
iatCé Gouverneur de Syiiie » en partante '
]pour POrient, A4rien .écoit heiNreujb^
fioent à PoriiiÉe avoç des £>rces confideisp^
bks- Ces Offioers, dePEmpereur, dc^
CGMcèrtâvec l]|i,a]i:èterent ou fuibendU
xent le cofnrs de cette freneiîe^pàr temafl^
^e.^ ^*ils fii^ à leur tour de ce9
defeî^rez. Mais^^avant qu'ils eu^nt eu
le temps d'y. pourvoi*, le nud avoit ga--
ri rÊgiqpie ôc les Provinces Voifiq»
ifur toi|t Plleic Chypre i defçjrtcquç
ces beaux Païs devinrent cooMne an>^
taitt de valles folitudes par k meurtce
de
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- fsr hFils ie Bhé. 89
& deux cens qùsu'ante mille Gcecs ott
Romains , joint aux fanglames repctûil*
les, dont on ufà par tout contre ces
cruels aflâffins*
La chofeen dem^ira li four I&cotipr
maisc^eft ici un feu, maî^ éteint qui fot-
tant de fes censés caaièi» bientôt vm
plus grand embraferient- Adrien aprcf
avoir pris poflfeflkmr de PEmpire , 8c
termine d'autres affidres revint en Syrie,
bien accompagné à fbn brdinaiir. Sa
prcfence retint les Juifs dans le devoir r
mais quand il fe fiit retiré ces malfaea«
icux prirem les armes^ reprirenravec cl**
les leur fismiri ils reccmunencexent leurs
foulevemcns Scieurs maflàcres , qui durè-
rent julqu'à ce qu'ils furent comme extcrw
minez par les armes des Romaûxs» Cm^
quantc dcleurs-places de guerre fuitnt
prifcs fierait. Oamit à feu & à feng
mille ou do«i£e cens de leurtVillcs 6C gran^
desBout^ades; & lionne conte pas moiiir
de fix cens raille Juife , qui périrent par Pom-
pée,par le feu fie par les autres acddensde
cette guerre : ma^ aul& les Romains y
perdirent la fleur & l'élite de leurs ar-
mées , 8c "l'Empereur, dans la kmo
qu'il ea éoivâ au Sénat ^ ne put cacbôr
la
dby Google
6 doufeun II ii^aMint de la Fréftœ
ordinaire ; & v^mt ^t/ntJ poruz. t^en ^uHiê
fir V0S enfant^ foi r# furr je iefitt^ m^f
tir V armée n^ns nous portons kienj Scdt*
pk»a, pour Mbddû^, ûl Viâoire, en
des tomes ffd o^txpioieiit la graiideuir
et; &^ pettt ^ un ccaw pénêo-é d'un»
vive ;^£âiion.
. III; nimi futiddmdmnf Efée. Tngaft
nous tft repfi^r^ avectmArc qui at«
teint de k>in & non avec une Epéc <^i â^^
padeprès^ pnceque deft non dans^ l'en**
cdnte de rEînpire: atiais daios les Plus
AtàgKZ^^ ofifil a itroporté fcs plus coo"
fidmbks Viâsoixes. Par une x^oA
toum oppoiëe, Adrien noms t& kk dé4
fàaoÊi avec une £pée& non pasavecun
Arc; avec une E4>ée^ car il fut obligé
de éme une guerre proch^ne Se domo»
ftique, fès annes onmmt été occupée
Gu'â h, à^&ixt des jfu^; mm avec un
Âk; car il fe retrcncht le movao St les
eccafioiB de porter la guerre (ucn loin^
en ncQonçant mx, compuâties da Ton
Frédeceffi^or. Il crut que po«r aOuiev
FEmpire il Êiloit le leduire à (es an-ii
cîettaes Umitcs ; ,ce cpii kd'fit abàndeo^
ncr rAiiyrie^ )a Mdapotxnie^ ÏAxvas^
' nie
dby Google
me voftc les sacres conouétes de Trajam
La mène nâfon l'^mpecha d'eml'epferv*
ifae aucane guerpe étrangéte âc lui fît
^ùsxcx la PaiiC' ai^ (es voifhis, quand
â ne put Pobtenar autrement; juf^ti'fl
Cj^er une peiificm ou mie e^ce detrK
EtatutSàmm^po» kaempeehftrdere^
moer. C^*il eftt iui£>ii'OU<laà^ d^i9oètt&
polidMie,* H mnplk & (^iâée, pui^
9i*ii ne ia guette Dieà» près Se s^âca let
moyens de la pcNi^i^ ati loin. Odb cx^
i^'oh nous donne à (iomx^re eil la-
ssant autrettiefit quô icm Pjpédeceffiiury
fisis qo^ ^it pi^Ue de dotffler un»
autre raifbn de cetl3e <^Sbcaiee, pui&
^cer<ieu3t£mpemHS oîïteu les mê-
Otts fb<ees> <c à peu f^ès les mêmes ar-
fliéts ifottfrfear coiiânandeniftniu
IV. Vn€ffMi0Efù. Comme TEpoef
cft ici'fe iVmbofe de la gaei'fe » une"
gwKfe Ëpec ae peut figmfier qu'uiic
g^anjsfe guerre, titre qui convient meiV'
v»lleu&meût à celle qu'Adrien fit aux
Jî^, fi»t qu'on cfl coimdere Pimportsm-
«e, q^ ne, va' pas à meins^qu'à fauver
l'Ëmplip , eu conïervant la vie k fes ft|i-
jtts; foirqtfbtî aité^rd tftt nombt^dtes^
csmemfe- oyk à leur implatt^le fureur ;
foit
dby Google
(oit qa^on ^tcffûcàt ;k fuccès dcc^tcr
guen^ qui fe termîiva par l'entière rui-»^
ne d'une dation repcuidik parmi tsii^
d'autres j foit enfin qu'on jette les yeœr
fur les pertes, les depeai^, k» ddfbla-
Ciohs & les prodigieux ^Ruts qu?eUa
coûta i l'Empire Romain. X^Émpc-*
reur attentif au dan^ domeftique n^*
bandonn? pas fenkinett les cô))quêtes
de.fba Predeceflbur; il n'acheta pas &u-^
lement k Paix a^fec fesyaifins, il raf^-
iembla encore toutes ks forces del'Em-
Ere pour réduire tm Peuple, qui dan&
^ s nouveaux accès d^ & n^e ne ccm-^.
UoifToiç point de dan^.
. RuIHis Gouverneur de la Syrie hor^
d'éut de ibutenir l'efF(^ des, rebelfes ne:
fit que tirer la guerraen longueur. Se*
vere rappeljé de la Grande Bçpugne pour
cette guerre n'eut pas d'abord un mcil*
leur mcGcs. . Mais como^e l'Empereur
«li accourut en Syrie avec tcmtes iè&
forces , fe trouva biet^ôt à portée pour
envoyer uns cefie de nouvjcaux fècoursj^
le General Romain afiRûblit tellement loi
eimemis, tantôt par des furpiifes ëc tm^
tôt par da diycxuons , quelf}uefoiseniair
retrenc^unt Jd Vivres*, qu'ils nefmreiK
, V plus
^Google
fér le FH$ de Die». ^^
jtes refîftcr. Il en remporta une i^-
ne Viéfeoîrc; jnais fi fanglante , fi dif-
putce qu'elle fiittpleurcc du peuple Vie-
toneux.
L'Hiftoire remarque au fiiiet d'Adrien
tçois chofes qui marquent le ctraftérc
particulier de fon régne* La première
cft qu'il paflbit tout fbn temps à voya-
ger dans les diwrfesProvinc^p àç l'Em-
pire, la (èconde qu'il menoit toûjoiu-s
îbn armée avec ku, la troifiéme qu*en-
a>rc -qu'il n'entreprît jaimis de guerre
étraxigére il ayoit les plus belles troupes
du monde 9 & Ic^ mieux difciplinéespar
k foin extraordinaire qu*il en prenoit.
En quoi il tf étîoit nullement inférieur i
Trajan. i
. Tout cda tendoit à lam^mc fin , qui
£c(nt de fe precautionner contre lés tu-
multes 8c les fedttions dont fbn Empire
fut toujours agité, & fur tout contre te
(bulevement oh peuple Juif, que le Ciel
conduifbiC i fii dernière ruine, en le li-
vrant à la propre foreur. Car au refle
Adrien n'efi: ici que l'inilrument de la
veiçcance celefte.
La guerre qu'il fait aux Juife efl l'E-
pée que la jiwice de Dieu fl|et en (a
4^ main
dby Google
94 VOniftrturn des feft fâ4ux
valkh peur pumr cses P^icicfcs, qui ont
«m à nç»>rt le PriMC .à^ la vk. Ceft
une grande, une longveÈpée qui fmpe
par tout où le trouve encore quelque
refte ije cette génération fariculè , de
tre peuplevmfenlc qui avoit demandé §c
Piopiietizé fà propre perte, en s^écriant
jTvec plus de vérité qit*il ne pcnfoit, fin
fmg fiir par fiçm^ & fiirmos enf4m.
Vous n'en douteiea potet fî ^us fai^
ts& ^tendon à l'exa^i^'juftefiè delà £-
gure fymboliqiicr Car on ne vous dit
paifimplaiaent que ceXIiwalier avoit u-
ne glande Epée: mais bien ^H*Mne gran^
de Mfét iui fnt dimnét : Ltnfm dmnér^
£c par qui ? Par celui Ja même qui en
achevant d'exterminer ces meurtriers^ exé-
cute & cK^ibmme une vengeance , qafil a
{»rediï]e bai^roême œnr ans aupravant.
V; // fmt d^îmé k teù^i fm Jtmtmèn-L^
tt de0f$s dû' foHVêir iter U Paix de ta
Terre , di^n ^u'en fi tm Mjin pMMtre. 3Lc
iènseftb^ âcile. Adikn quieft ce fe*
coma Ga^^yier ^ eehii qui d^tles ré«
nés detL^Ëmpire aprè» T^^an.^ ^rien
deftiné à exécuter la vei^eancc cebfte;
txsûZcïSL^Juià avec une ngueur inouïe,
& tant fiar cette rievéri^L que par ion
dby Google
sauvais Gouvernement il donnera lieu
àocs diflèntions^ à ces tragédies où Ton
verra les fujet» de TEmpire s'entretUCT,
Se fè baigner dans le fang les uns des
autres > pour acomplir le oonfeil de la
jttftice de Dieu.
OcSt la vciitéHiftoriquc&LittOBUe,
îocoateilabk par l'événement; fie qui ce*
pKKlantnovcHisfnroîtra guéres plusclai^
le qtfô la Pro^néde même^ ^quand on
?ous aura expliqué tous les termes de
celle^i , felon notre méthode,, œii cft de
ne rien lailfer i5ms examen. Il èiutdonc
voir I. c?que c'eft id yM'éter U J^étdx
df la Terre a. qijçlle forte de guen>a
c'eft quecelle on Pw/entretike^ oùTon
s'cgoi^e l'im Tautre. ^. Ce qu'empor-
te cette exprefficMi i il iMifitt domtéji^à*
ter U Paix &c,, 4. comment tout cela
convâent a Adrien & œ iaïu'ott convenir
ai^cun autre qu'à lui.
A ré^ddup3mnier,laT«Tcfeprond
pour la plus coi^fiderabje putje de h.
Terre, reîime fous une mêiB#4ominft*«
tion, ou TxjarnnÇœpjPcUaiviii&l, td
qif^ ici rEmpire Romain, Oeft mx\&
^parient ks Auteurs facrea &r profa^
^oes. Nous diibm tous les jours qU'Au^
dby Google
gufte pDfibdoit l'Empire du A^mdo^
tgùLÛ étK>it le Maîtze de la Terre, €om«î
loeSt. Luc àit^qu^un -iiit fut publié dt
fa parp de Cezjtr AugKJ^t ^ue t4su PV^^
niv^rs fut emroU. £)^iel avpit dit dans
ce Icns que le troificmc Royaume rc-
preftoté par l^rain ée la ftatiie lûyfte-
mife , que le Jtroifiéme Royaume ^ qui
eft PËmpire des Grecs , dominer 9it fier,
teute U TVrrr ; : Jeremie que tous tes
Mojêumee de U Terre étoient en U mjtiu
de Nebmudnefkr & conshattûient contre
ferufaleen. Ifàïe que U T^rre eft froiffée^
écrJfsey remuée de fa pléice ^ ^eUechan^
€*Ue , comme un I^pume jvre , ^$PelU
tombe pour tien plus relever pouç mar-
Îier k ruine éclatante Se fans rctpur
un Empire quitenoit la plusgranda
partie de la Terre fous le joug. C'eftcn
itrivant cet uâge qti^on nous parle au
chap. i6. de TApocalypfe d?unc ligue
des Rois de M Terre é' du Monde unl^
verfel^qu?ên ajfemble pour ce ^gr and jour
dnta batuille du Dieu tout puàffant. Tel
eft le lènsde cct£e]expreffîon ^^sceteni»
droit. Vjl Paix ïcft ôtéç de la Teni^
parce qu'elle Peft* de PEmpire Romain^
^quà laent h plus confîderabte partie delà
Terre fous là domination. Vous
dby Google
-"^ fdr le TilsteDieu. * < 97
■ Vous Iç comprendrez facrlemcnt fi
voue i-cmarc^uèz en fécond lieu i\ùt ces
-parole$ oter h Paix AJîn qu'an s'entntHe
fignifient non \i ^erré en ' gcricraL:
mais tine ' euei'rc avile en particulier.
-Quand les Prophètes parlent hmplement
de la ^erfe, ils difent ^/^'/^w^ iV^rr&w /f-
•^tf PEpie ehntrt une Antre Nation .-^mais
quand ils caraftérifent une guti^re' civile,
'ils' difent que Dieu * livre h^^hahitam
ttun Païs entré les mains t'ttn 'de^' l'autre^
^H*il y[Â HH gr%nd tronbleentr'^ef^x àejàr
h Eternel^ que thacun Jai/tl la main de fin
■frochain , 6c ccrtnme on s'exprime ici,
lîiue les Hommes s'entr*égorgent:,s'entre-
tût'nt. Or il eft impoflible ; qu'une
guferrè' civile^ agité dans fe même temps
toû^'lés Peuples* de ht Terre fans ex"-
ception, qu'çlle^ étende fts ravages de
1 un à Pàutre Pôle , de ^extrémité de l'O-
rient jitfqu'à celle de l'Occident \ juf.
qu'à ne Jaiflèr aucun çoincte la Terre
tju'^elfe ne couvre de finig. 'H faut donc
netrdndt'c le fens "dé'èetté expréfîion.
Vous tn ionVèndi^z' fans peine. Vous
m'avôiieréi bien 'encore que cette guer-
re ainfi- retrcinte à PEmîpire Romain,
E qui
:•» >ik>iacht cb. U* ch» 14.
4 . Digitzedby Google
J98 ' IfûmmrtmeiesfifffiMx
qui étoitftiors la terre , parce que ci-
tait PÇ.inpire Unwer^l , iur taMtmx r*^
!jx>rt à iSt. Jean qui vivoit fous cet Ëmpl^
re, que cette guerre chrik tfeft ni cel-
le ée Marius &: de Sylla. ni celk* de
Cefâr & dcpompéc, m celle des Trimn-
yirs^ ni celle d'Othoo & de ViteUius
oir de yitcllius & de Vefpafien pàijJP^
putai^t l'£,mpirc. Car tout c^Ia ixoit
f^Ké au X£x^% que St. Je^a ^^thm^mû
ûe ïa rcrelation celcflc (bn$ l'Uç.dcE^>2
ftios, Quç relte*t-il ^mc fiotm gu'cai
»ou$ parie ici de U. g}»?»: des Juâs &■
desR(wam3,qiw arraî^ ks ftijet»4unDH&*
rqci Empire lêe uns^ contre h» autres,
Ipierrç plu5 fiwgjîame quaijciuie «içsr
Srcccdcntçs, pui$ qu'elb coûta U vi^ i
ou2se^ pu quin:^ o^ mille' perfonnes,*
rorrç qui eâ ici ^uq$ ii^y^tabyielieu»
qijli oç peut ètv^ phw Juiteuaenj: pW
céci^on l'QiA-e deséyenemeuis, puir
qH'fe^le-'fui» m Q^dlFf çbrwolqgimie 1^.
Viftoires do tvi^i qw «ft if* & pJ??»'
jtoier O^vaïicr :, çoi^m^ p» l'î< vw i «^
:^ d?au&mtplu$ d%90de <](tËe r«yeU«iQn
qu^ello^ft UA accicwfilifl^wc^i^Ji^ mafw
eue du confcÂl 4s l>iett ÔC 4e» a»^ de
i& juftice.
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1
Par U nu ék Dieu. " 99
:c cxprcïïion, i7
^aix de la terre^
iutre. Il iui fat
les Ecrivains Sa-
rc qu'une chofbi
î eft lîefoliic dati*
exécutée fur k
& du bien Se du
de l'un 6c l'autre
flèni: à la caufc
ncttrcèn œuvrc^
:^ b fureur^ le
1$ que Dieu pcr*-
k^ deffeins eter-*
ii miicricordc.
façon de parler
û cette rcvcla*
parie de qlutre
tre Minières de
rs de icm^ge^
^niié de nuire à
Tantôt en tùmg
la fecoiîrde Bête^
:ux cprnes cohIm
paripit comme
ik demie de f^
liel^elle feduifoit
ks (Habitansf de la T&txc Tsoitôt t>n
Ex nous
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ïoo VOmvemtre des'fâpfYea^Sc
nous dit de la pranioTe Bête qui a fept tii- .
tc^& dix cornes,' qu'il lui fut donné Une''
bouche proférant de grandes cliofes^dés^
blafphêmes, q^^il lui mt auffi donné d#fkî-'
»e la guerre aux fâints & de les Taincre,^
d'avoir puiflànce fui*t(mte tribu , langue
& natioafic d accomplir qu^^rîte deu3G
mois , expi-^ons â:r^cs & dutfcs en ap-?
parence : mais en efiet d'une forœ& d'ùn^
beauté toutediyine , qui emportent &ule^:
ment , que tout çbcit a Dieu jufqu^à l'im-:
piété, iulqu'à l'idolâtrie , jufiju'aux voyes^
dès médians, dont ildifpofèavec^n fouve*
rain Empire, puis qu'il les dirige comme il
lui plaît pour fa^loirc^ pour k bien de fès
cius.feloû les veûes defon acforable&geflè-
Nous avons dit .en quatrième Bc^ der-
niei' lieu que ce qui eft dit ici du fécond
Cavalier myftique convient parfaitement
à Adrien & nelawroit convenir à aucun
autre qu'à lui.Gcla eft déjà allez clair,puis
qu'Adrien fuixéde iuimediatement à Tra-^
ym qui eft le^ premier Cavalier* Car ni
n?y a eu qu'un Trajan au Monde , il
n'y a eu uuffi qtf un Adrien & l'un a
été ti'ès certainement le Succefleur, de
l'autre. Que (i ces deux Emperairsfont
jemarqvuibles, les çraits qui le;» caradé-'.
iu. ; , ^ rifent
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«vendît le Sémt,.qi]àttd il Mvc»t cô^
rëflmné% la mort ceux qui avoiem: iréri-
tablcmaat c<Mifpiré. On ctoit fiitpris âe
k vok accord» libéralement du bknâc
des piiviléger anx Pfôvinces , pend^iit
.^il tnûtKHtaveenne rigueur in&ppor*-
,iable ceux qui y avoiènt la jprincipale ^u*.-
tontL II votim que Tnjan triomphât.
M>rès & mon. Il iit port^a^Capitdbe
ion imagcCoisromice deLi^urier av6c là
Pompe otdiiiaère dans ces ocfîafîons ; £c
oepen^mt il abllit, autant ^le cela fut
en fon pouvôir^cousfcs monumq;is de
(à gloire , jufqu'à ce fupci4)e Am^phithéft*
tre qui feifoit le plajfir du Peufie Ro*
tomnr Sous pre^xte de ibulager cei^c
qui étoient obcrcï de débtes, on brufci
jmbliqiicment jpar feo cmirç tous le*
contnbfts des particuliers, comti^ û)sl
ruine du comïBett:c & des femillet ai-
fées eût été une . fburce de profpérité
pour PEo^irc Romain; On l'a vei»
maltraiter puWiquement ua de fes af-
frftîKÎiis , parce qu'ë àvoit k Aaidie^.
ëe fe prom^r enti'e cÏèux Bénateur»,^
pendant qtf&ant aux Maîtres la Jurris^
diâio^ que laJLoi burdonnoit fur leurs;
dclâvcs , il rempliflbit kur ii*fon éc^
. . : . trou*»
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Ï04 L'Cifhf\r^lg^<sdiçsSep^4Hic
Q-ets,4erla n^gp pouç prçlijnger fe yîe^
il finit; 4ans iç,adcfpoji;;4e m» pauw>il'>
obtenir 4e ^.^mi? iju'iîs liuidoRE^lflfej^
la mort.. Antonm lui rdjifa^^^. fanefh^
fecours. Il einpêcha< tnême.pai: fe& lar-v
mes que ^ Séi^t ne ci>ndawrât (^s^/
Qioire 5j mîiis il pe piit çm^êdaer, q.u^^
tout le mbnçlç n^ fe pjiHiît 4£,1|( Df^otr?
d'Un Homï^e flm -étoit }ui[leBfîCi^.,reigarr.
4e <:ommc le fieau 4e fe Patrie ^ puisw'il
avoit allumé le feu de la diyiuon oans^
tous les ordres de PEt«t. , "
C'en eft ^aflèz pour vous faire ^ voir;
comment cdui^ijiét<Mt.affis ftir JeGJjipn.
val rou3ç a, rempli fa -deftinee,etî. étant
la ipài:^ de la Tei:4;e du de jav pj;4fliqk)ale,
ï>artie de la- Terre, c^eft-à-dire ck^l'^Èav.
pire Romain. Mais il femblc que nor
tre oi-ack s'arrête à quelque chofe de plus>
particulier. Car il n'eit pas dit fimple*
ment f «V/ luffHf donné à' om. l^ Paix{
de l^ Terre : mais bien qfi\U Imfutijion^
ne d'éter la Pa(x de U Terre ^ afin quyn^^
fe me tnfi /Wr^, -ce f^\ a, un Tappçrt
immédiat aux divifions & à U guerre^
civile, dont nous avoitis 4ga parle. Il
feut donc s'arrêter» principalement aux
çaufcs prochaines de ces piaflacres, dç ^
'" , " ' " ■ " . ' cette
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^Y^ldMjbtutuiNqué de tant d^
ae^ de, cet Çiajçeceur, Oa
'"^'"-|^à ,quat|ç piriDcipa'cs.
jPa isomère fâàafque de
etirCcg^Qt h^ le Peuple âc
''^l^•yl4)kr u^P'fîater le pre*
^Àaltraiter les autres ; ce
]a multitude ,' natm^Hewpt
^ '^ ïubocdinatjon, 4v<tef^-
' ^;&$vÀ?0)iVeri^i^J^ ^
"^ ' -^ vouloia^î» tnc- .
^'Bfippfeur .qjbiigé de
fpajtlm-c^e^jroméioit
m. PEwIre ûs troupes
tjbica.difcipliniees j il les*
^leîtilement, Cai*Je feu de
.à:eignoit ipix ié■ptOm.^
t' lieux où jt èmv ta per-
îoir^j^s cèuXv<W?il ve*,
' Éloit il dans.PDrient
^iur .iêi pas pour pacifier
fc. Avoit.il.rctabli
ié&. Gwles' &: J^QSf
îi^itvÇWrir.jdé PÔtci-.
yjWjij 'itCex.*^if: Que^
?ï|€^# quetflûx & reflux
1qî«;, Içi^^Jfeiifs, profitèrent
' E jT ' pour
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{>Qur leur malheur ^ pois qu'iisr pr^int:
e t£mps de iba cloignement & db ce*-»
lui de fbnarmée pour recommencer leur»
maflàcreS) Scpour iè &ire enfin ooermi'-
nêr par PajEFreux caiiiage que leç Romams.
firent des Juife à leur tour, ièlott que
Dieu l'avoit rcTolu dans le confia de Ik
juftkc. xCar il avoit été donne à le«r
limpcreur d'ôter par fbn mauvais gou-
vernement, d'ôter la Paix de la Tcrre^
afin qu'on fe tuât l'un l'mitre.
Nous trouve» une feconde caufe de
cec combuftions dans PemÊtement d'Aw
dricn à rcnverfer tout ob que fonPréck-.
teflçur avoit fidt de meilleur. Traj^i a-
voit pouf maxime de fe feire«imer i^
dedans & craindre au dehors. .Celui-<s
prend le contifepicd. 11 fe rend Phcw*
reur de fes ^cts & s^upiiert l'amitié des
Barbares. Toujours fingaiier ôc cxtm*
i^ant dans fes faataifîes , tantôt il fepare
les terres de PEmpirc de celles de fe»
Voifins par de vafte paliflades , baméres
de Part moins fm^ que les Riviàfcs^
ks Montagnes, qui fom, celles de la na^
l»ire 8c feulemem propit^s à wukipiiiF
les giterres en iqtik^liant tes différeittis
ce ou il voubit fttr tout cviter. Tan?
- - tôt
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m^kPHlie DÎ^H. 107
^ <ies R.OÎS étr^lR^
%t Ijfet*' !^é(fccfcfl&ir
^M^p$taû hazafd
^(f lfiâ«ïKiîïïe âla dif-
t^;*' 'tantôt ïî.^lûn-
3C$^;<mi âfliirdhî» le
?de^Empi#di|v^^^ de
é6i'^ livré mnnefe au
i;W^eife fe-
;Ml^j|i iesti'ou-
^Itir reftc; conÉne s'il
lotjçpr dojcowjfiêtes
• CTi rafi^ç, Tan-
^dteunclites geflr
taii«efc^Wcmbfemu-
3 lJcrEtri|ifc' çofltlr'eux,
"^^ fiShp: fcs mcîHeurcSi
^malheBrifcufç expedi-
3f|èâë;ï#ildanl'â§|8^nMefr
rereiitm^ -
t du Mori-
11 kVoic^ronquis ne^
^ 'Ki&rlVajs&ifçutf
I reiïktktttlè» Peuple» fous
>' E 6 fon
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l oB VOMertmrâ -du fept fkunx
forfk^ïflànce, :& en punil^t la rcbel-;
lion cks Juifs ^ qu'il laifla environnez dc;
troupes & bridez par de bonnes garni-*
Ibns. H ne tient qu'à fon Succelîèur
de pourvoir au repos & à la fureté de
l'Empire par les mBmesjnoyens, puif^^
que tes forces ne font pas moindres &
font mieux diiciplinées que celtes de
Trajan. Mais ces deux Hommes font
trop oppofez par leur deftinée pour ne
Pctre pas d^ns le;ur conduite. Il faut
que l'un renverfe tout ce que l'autre a
établi, puifque Pun eft fait pour la,
gloire des triomj)hes & l'autre pour
Phorreùr des maflacres^ que l'un eltaf^,
fis fur le Cheval blai^c & l'autre fur Iç.
,Cheval roux, .qi^'il eft donné à l'un 4fl
Jortir fonr ^/tinc^e, o\X de quitter ^ les li-*
mites de la République pmir rempoiter^
Viétoire fur Viéloire, & à l'autre d'à-,
bandonner le dehoi^ ÔC de.fè concentrer
au dedans , pour joiif r une afireufè trah-
ie , dans Pçnceintemême jdç PÇiïipirç:
Romain. ^- ^.;'. •-.- ..• -.:.;-; i^j ,^
, Une troifién^e cay,fe de ce^jdejÇordrçj,
c'çft le bizarre deflèm qu'Adnens'étpii,
mis dans la tête delbparer Ja Syrip dç,
kPh^içie^.en hain^ de la Ville .d'An-;
tioche,
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^Par le JHIp d0 DieH, v 109;
tiochc, dont U vouloit borner la juris-
diâion & limiter les Privilèges. Soit que.
Ips Habitans,4e cette grande Ville euf-
feat attiré fon indignation par leurs pi-
quantes railki'ics, comme quelques-uns
Vont crû , foit qu'il fiiivÎD fon génie,
qui étoit de gâter fes afiiires en raifanc
tout deti-av^rs&à comretemps, il vou-
lut bien^ donner au3Cjui6 le moyen de
£brevdlter,& fe retrandhèrà Im-mcme
celui de réprimer àc bonne heure leur
revoltev^n mal-taiaitam contre braifou
& la bpnhe jjolitiqu^ cette Métropoli-
taine de POrient. Tout fut rempli :cfe
trouble Çc de confufion dès que Je feu
de la d^fcordé ait allumé dans le CheC
des.Provinccs, dans le jeentre du Gou-,
vcrnemcnt où . CQrrcfppndoient les- Pjeur. ,
oks de l'Oticî»: & lœ Jûift ,dn particu-j
Çcr. ■ . ; ... ;. ... j ..-. ;. . \
Il feut avcMici* pourtas^ que rien n'a
ttuit contribué à cç|tq ^erre que Pexcef-.
fiye riguevir 4'A4rien:a)i|jErc cette Na^,
tion. Il y ^ appîirçncei qu'il a*witçom--
inencé : de^^ maltraiter Jes J|iifs.dè*;lc. vi-,
vaut de .fon Prédjpcejfleur, Jors qu'étafcJi
GQUvcmçur de la Syrie il avoit Pœil f^r,
les Pf oviîK^s çfi ;dfçà, de l'EUphrate , en,
:.. ' È 7 Pat-
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Ihàj&SiCt <k Trajan, alors occupé à fbn
c^>edition des Indes; 8c il eft vrai feni-
biable que ce mauvais tmtemcnt fut en
partie k caufe de kur prcmiéîé itv©l—
ce. Mais ce qu'il" y a cfc cemin^ ifeft^
• que depuis qu'Adrien fut parvenu à PEili-
pix^e, il ne cefia d'irriter k deièfpoir dc$
juifs par des vexation», dont ou ne ^é*-
toit kimais avi^ Il rédifla la Ville îte-
Jcrulàkm , ctétreite p» Tite , ^il ^p*
pélla nÀBlia de feanom, &: dom: il m
une Colonie c^étranger^. Il bâtit uti
Temple à Jupiter ôlyjsnpien damlapk*
ce même où étoit auparavant la maifbn
du vrai Dieu , & pcMif achever de dcfëiZ.
peitr cette Matioh il hii défendit de fe
circoncire. On adjoute que pour fe iiio-
,qlier de kurRdigion il fit élever fur la
porte dç Betkhçm rimagc dHin Pour**
ceau, taillée dans fe ma!lMc;fuivaht eo
cek ih c^^somxiÊt erreur des Gentils, qui
s*imaginofeatit que les Juifs adori»ent cet
htàtc^VyWm to'ils n^h niangcoient
poiiK k criair. Il ks eieila pour jamais
<fe letJr Patrie^ kur deflfendant d'apprcK
cher de Jerufidem , fi ce rfeft uîie fèis
tous ka ans, pour j^urer fur fès nâ-
aes ; encore kur éi^bft on acheter ks
lar.
dby Google
fidiolt paver Ui
^_^ ummé: Mus
ment.
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ment , tetparquons que <fens Ttin &tlmî§.
l'autre la gjuerre fuit les mailâcrcs.& ne
les précède pas, que TEpée vierac après
l'dprit (jic difcorae, &' non Peipiit* de
difcorde après PEpée; Adrien punit p^r
une jufte & terrible gucn-e des mîtflk-
cpes déjà commis & dont il a été Poc-
cafion par fon mauvais Gouvernement.
C^eft la vérité de PHiftoire. Il fut don^^
né a s^Ihs qui étokaj^s fur UÂ2hival roux^
il lui fut domté de fauvoir ottr U Paix
de la Titre ^ afin qu'on fi tUf Pun Pau^
ire & une grande Epee lui fut donnée.
Ce font les naroles de Poracle dans leur
Oifdre véritable. L'ordre des paroles de
k Prophétie efi donc cék4 des ^éne-
mens. Rien de plus p^ quç Pex-
^reffion de l'oracle, rien de plus cKvin
que {à parÊiite conformité avec Pévéne*
ineot.
fmis le pjmd jlnimal. C'eft ki k*
^fcicpnde mjMTCiic du nouvel Ifracl, cam-
pant dans fon èefert. La -première étoit
vers Pôrient. Celle-ci elt.vçrs le Midi,.
La première a été dirigée par Penfeigncv
qui porte kfigiireduLionj c'eftlepre^
Dpîier Animal ou PEtendart de TOrieiiit,
Celle-ci l'feft .par Penfeigne qui porte 1#
dby Google
V4. J^an^Siis^iei}i$si^ \ t\%
figiare du BdKkifi; c cft le fécond Aoimal
ou PEteEi4^uiixiu Mt4i. Vous voj^ce la
çhofcfdaBs&n emblêmçi k voibi dans
Ê vérité. * Comme lôiifqUe Trajan par
fcs Viâoircs a c»ivcrt la porte de l'O-
rknt i la Prédication de PEvangile^ le
Clei^ Chrédcixdé l'Orient a^cfféde
ce côte^là la ifiarifhe ^u Peuple* fidelle;
ainfî^ quand' Adrienal ouvart la p®rte du
MidHux progrès de' l*Ëvangile^ j^r la
ruine entière de ks pkis dtii^sreaix en-''
nemk , qui étoient les Juifs répandus
dans les parties Meridionaks de PEnipi^'
rc, le Clergé Chrétien du Midi a tour-
né de ce :£oté^li &: y a adrcffé les
pfts dçs fiddles: mais remarmiei bien^
que ce^^ne. J<mt pas ici deux Etendâits'
muets 4 inanimez, infënfiblcs, fans voix
Sclàïis mouvement, comme ceux de Tan-
cien Ptaiple: ce* font des enfeignes vi-
yantads, animées, xaifonnables, desEten--
4arts5ui<mt3xies yeux pourvoir, & u-^
ae vojxpoiwî dire ce qu'ils voyent, qui
JUH>nt pas .befoiïi d'être poftea à la tête;
de la ; multitude , puis qu'ils marchent les -
premiers, & qu'ils fe font fuivre du
pçupJe, cn^Jui difànt viett& voi.
VU. fTien & voi.: Où. faut il qu'on
i V ' ^ ail-
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114 VOÉf^m^^'J^fiftfiémx
aille ^. te qu'y ft-t^il à votf. Lô vmi*
Il &it aller ^remplaeer k Peuple quo
Diçu ëcÉivoue pour ficn ^ dans Wle dt»
Çhvpfe,tfoùlc$ Juifs font bannis àcaDM
iè ae , leurs horribka ii^i31icic$ ^ dans ia
Palçftine^ dom ils fom âoignez p^ tes
édita rigoweux de l'Empereur» dans là
Pheniac, l'E^gme, le Pais deCyrènc^^
la L}4ûe écc. tm les> }tii& nbinbi^ux aiipa^
çaivant comme le SaWe cfc k Ma .& main-
tenait ictreiNahest^ pu* k juftice de Dieu
iSEU'ont place à tanj: d'Eglifes Chrétiennes*,
confidcrables par leur nombre, fi flori{l
lântes par leur piété, qui feront reiinies
fbus les deux Patriarcfaats du Midi ^ ce-
lui d'Alexandrie & celui de Jeruiàlein.
.Qu'y a-tril lavoir? La gteirc dcDieii^
manifeftée tantdan^ oe jpogemeiit que dafi$
l'accompliflcmew des oiacles qui l'ont
prédit avec toutes fes jiirconâânces. Da-
niel avoit anoncé cette ddblation & k
es^fede cette defbl:aion en diânt^que le
Cteift fcroit TCtrcnchc: mais non p»
pour foi, qu'enfuite k Peuple du con-
duâmràvenir (ckrEmpareurRcNiiaiii^
cp viendroit exécuter le jugement d6:
I>ieu^ k Peuple du conduâeur détruî*
roit k Vilk£c le Sanâ^iaire, que la $u
'•en
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• Pât U Fils de DUm. riy
r& feroit avec débordement ^ les defbla#
tk>ns étant déterminées jufqu'aii bout de
hgoerre; que les ailes ^xxninables (les
Legioos Romaines appellées ainfi à eau*
iè de PAigte qu'elles avoiem pour cn-
feîgne , & qu^elles adoroicnt) que les
Ailes abominables cauferoient la défbla«
* tion îufqu^à une etttiéi^ (X«iibmption,
;ûnfi déterminée, aiii{iréroliie,queladé-
ibktion fondroit fur le defolé ^ ou qu^
toutes fortes do calamitez accableroient ce
Peuple y qui ne feroit que défoktion èc
miferCi I(aïe avoit veu le même événe-
ment , & en avoit^us détaillé les cir»
conftaypices ckns la Prophétie du Chapi^*
tre fixiéme de fes. revektioas vf* lo, i f^
Ix, f ^ laquelle vous ne ferêss pas mal
4e lire iavant que de pafler plus avant.
Là Dieu- firit voir à fon Prophète . i . que
les Juifs auix>ient le cœur eMïaiffé par
Pèfperancè chamelle d'im Même confort
H^ à leurs defirs, & qu'ils fe confirme-
ix>ient dans kur pr^ugé pat lès oracles
de notre Prophète, qu'ils tordf oient à
leur propre deftruÔion ; car c'eft ce
' qu'il feut entendre par ces paroles, de
Dieu à Ifaïe. f^a^ ^S^^Sf *^ ^**^ ^
Ci Pff^k^ afin fi»W »# Vffj^t de [es jeux^
&
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%i6^ L'OuvertÉtre àts jept fiastK
Ion le geaicde la langue faintc^netnarqiic
}?;is * tant Un ordre de Dieu que l.^infiuUibi*
ité de l'événement ,' Scd^nton doitren-^
re lefens de cette manière. Il arrivera que
ta Prophétie, mal entendiie de ce Peuple,
fçra una occafîon d aveuglement pour
lui , parce que ne pen&nt qu'à dès Vi-
ctoires, à des .Triomphes mondaifià^il
•fcttçndra .un Mefik magnifique &; cw-i:
quèfant, & qu'il ne voudira point d'ua
#toi fouffranj: 6c humilié, ce qui lui fe-
ra rejeter le Chrift; le Rédempteur du
Monde, oui. n'entre dan3 & gjoire &.
n'obtient le pamgqde$îpui0àns qu'après
avoir mis iqn aoae ep icK)làtion pour let
péché ^ fen voyant ils . n'appercçvrpnt
ppint, ce que tu Iptor diras dç ce Roi
célcfte né fd*vîra, par la corruption de
leur coeur, qu'à les entretenir dans l'ef-
perance du régne charnel qu'ils atten-
dent. Ils- verront la gloire du Mcflîe :
çids ils la verront mS, dans un ordi'e
ïtnverfé , avec des yeux de chair 6d de,
4ng, leur cûçur fem eitgraifié plutôt
3a'elevé par ta Prophétie. 2. Dieu lui
onne à connoître que cet aveuglement
d'Ifraël fcm la.caufe (fc fa perte, §c.q^'il
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leites boTTtes E)Ktï a iferc
Jfement , ' .^ cette quei
#^^"^«'•5 il iui^ tt^
f'A^- tf^ «âifip ' iesf^ilhi Aient tmii^
& ï^mê^s dictes;
%. . ^paarqne , diihnârçti^nt
kmblesÙfa^ftmi^ d^ iuifs ,5 Tune
'^\Hm yijm'PM^ién^' m ait
tJli^g^Ùm 'Jk Pais ^*^hi f^ÉWcb
"*'^^-^.^ &. f$th^ \eUé ftrà
„ «là ne veut pas di-f
'4gy petit nombre de
nit' chas cette * féconde
'4bnU8nçût cfue depuis
""' ftl^B^ la fcton^
^^ ^, „ Ad&n le Paîsr
le pax l:*é*éae£^ent. Car
fx:c tr jfte refte de Jirifl^ul
;«Snflfd©- kiir .Patrie* qiii ^
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1 1 8 VÙHVtrtnrt des feft feém^
fc fouicvâ contre les Rx)n8iai0s fous le
vèfmt d'Adrien i mais bien ceux de cet^
te Nation qui rempliflbient la Svric, là
Çhemcic, PEgypte, lePaï^ de Gyrène^
Mie de Chypre, laLybîe&c. lefouels
en fort peu de temps regagneient & re-
perdirent k Judée, dont k févérité des
Romains les tenoit éloignez/ 4. Safii^'
l'on.apprend dans cette HProphédccQmf
ment ce Peuple retrcoché dans k tronc,
qui efl: le corps de la Na^Qi Judaïque
iubiifteroit d^ fes rejettoos , qui font fe
petituombre cîe Juifs , qui crurent à ?E»
vangile 5 c'eft te fens de ces dernières
paroles, wMts co$nme U fermêêê des chi^
nés é' des roHvns Je retrouve en ce,
fu^f/s rejettwnt^ sûnfi la fimence fiiint^
fera la fentute du Pemde, Aprà cel»
pourroit on trouver de la diflkulté 4^
ces paroles, vien ^ ves. Viens rempUr
k place de& Jui& retrenchez par te juge%
ment de Dieo, & voi & ju&îce , ion
immuaUe fidélité &ià&gefiè dans le rem^ ^,
placement cb ce Peuple prédit long tem9 1
arrwit qu'il foit^uriyc. " 1
VIII. Qmmd ;/ tut 9uvert U fécond :
fèsm. Ce ne font point de^chofes paC'.
iées <»i a>nnues de tout le moadeaii temps
ii de
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Par U Fils Àt Dieti. f 19
4c St. Jean, qui font cachetées du (ècond
km^ puifque JcTus Chrift feul paitou-
wif oa rompre ce fcau pour mettre en
évidoncc ce qui en eft cacheté. C?eft
donc une nécéffité que ce foient ici dos
chofes cacBées en Dieu, des fêcrets delà
Provîdenœ , qui font encore dans l*avc«
fiir,que l*événement n*a pas encore mis
au joxEc , inconnus à tout autre qu'à ce-
lui cpii cft au fêin du Peré & qui feul peut
avant k temps ncHis m^nifeter fon con-
feil. Telle eft la furprenamerevblution
qiïz nom venons de voir dans TEinpirc
Romain. Qui aiiroit cru que œt Em-
pire Viâoticux ,4près avdir ddiûné la Loi
atome la terre, fo^ le régne de Trakn,
fe rendroét tributâiïti des Barbares k>u^
celui de fon fuccelïeur ; qu^après tâitt dé
proipérité autfcdafts & tant de gloire au
ddiofs, tournant fes arases eontx^ lui mê-
01e , il (è baigncroit dam fon prc^e feng?
te mc*Kic ne s?y fetoit jamais attendu;
Qni aurokdeviœd^un autre coté que k^
-Juifs après avoir veu leur Ville détruit^
avec la ^rte d'ooke cen^ itiille de fes
habitans, leur temple réduit en cendres^
& la^déechangéc^h guérets,penferoient
à fofevoka^GoMye kurs^Tamcpioir^r^'il»
• ; , ^ *-* ^ / . "^ , ■ le
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lao V Ouverture dès fipt fenHx
fe je^eroieiït fur Tes Romains.^'un ooiri*
mun accord ; au tenips que la gloirç & k
puilTaiiçp de ces dérmers' feroicnt^ dâm
Jcuf plus , hai^t ; période ;: cjik punis de
Jcyr rébellion, ife-recommenGcroienti
leurs maflk:res avec plus de fureur ^qu^il»
iivr^rpient ^eux & leurs familles à une
mort certaine, malgré le cri du (aogÇcde
la nati^re/, '^u^ils. ig feroient exterminer
par.un accord. général, de ra^x concertée^
qui fert de mijiîftjx à la vehgeancccéieftc
& qui Tifa^ I>icu; après l'avoir offçnfé?
C'efl làcequePEglifcChrétîcnnCjtour-
teifijtérdîéçqu'elk: étoit dans révéncmcf^
n'at oit^fg^rde de pi'cvoir, Voiei doricun
fecrct de % Provideï^e inconnu au mon^
He 6c à l'Ëglife ^ Sciqu^ performc , ni au
Ciel Qi i\xt la, terre, rie pou voit nous fer*
re coîinoître , il ce n'clt Jclus Chriib
C'eft ici un ièau qui cacheté le Conlèil
de Dieu^ puifque ces çhofes. étôie^t lct+
ti:es . çlofcs pour tout le t^iondc^^ au tempe
dç St. Jeaii;^.ç'eftl)e Jçcondfeauvpuifi
que Içs deuxGayaliçrs^myftiq^ite? fe fui^
yent & qu'Adrien fwcéde * imnjédiatoi
ment à'Tmjan. . ■ -'
:Pcut on n'ê:re pas fbtpé de cet accord
]hai3xi©n^«^ det.few. ^ fça*K4w^ilertoêjnc
.. ' ' Cha-
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Péir le Fils de Bien. - m
Chapitre , de verfet à verfet à l'cgard de
cliaque £èau, de parole à parole à Pé.
g^d de- chaque verfet, dans une révéla-
tion commentée par des événemens con'
nus , par des faits cjui ne dépendent
point de noti-e imagination ? 11 y a là
dequoi deforientcr un peu l'incrédulité.
Qu'elle tienne bon néanmoins. Leprin-
cîpal refte encore à faire ^ Se il faut, fi
l'on veut s'afliirer qu'on a la véritable
clef de l'énigme^ qiie la fuite des évé-
nemens expliquant la fuite de la Pro-
phétie mette la chofc au 'dcfliis de tou-
te contradiftion.
TROI-
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b IX L'0HV4rtHtt def fipt femx
TROISIEME TABLEAU
PROPHETIQUE
OU
LA REVELATION DU
TROISIEME SEAU. ;
Verf . 5-. 6.
\^ Et quand îl eut ouvert le troifîémc
„ fcau j*ouïs le troifîémc Aninul, <}i-
„ fànt vien & voi. Et je regard^-
„ & yoîd un Cheval noir, & celui
5, qui étoit monté deflus avoir une Ba-
iy lance en iâ main. Et j^ouïs une
„ voix au milieu des quatre Animaux,
5, qui difbity le chenis de froment
5, pour un denier» & les trois chenis
yy d'oige pour un denier, 2c ne luii
„ point au vin & i Phuilc.
I. TE re^mrdai & voici fm Cheval
I Hâir. C eft toujours l'Empire
^ ' Ro.
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Par le Fils de Diem. i%^
Romain : mais dans un nouvel .état
& fous une troifiéme forme , toute
différente des deux premières. Car ce ^
p'cft ici ni rEmpiré viâ:orieu|c 8c con-»
queranc^ nuurq^e par un Cheval blanc^
ni TEmpire déchiré par des guerres ci^
viles & Daigné de iar^, reprefenté par ,
un Cheval roux : mais TEmpirc paifiWe
£c bien réglé fous Marc An^nin le De*
bonnaire, do«it lé régne tout vertueux, ^
ôc pour ainfî dixe tout Philofbphe, na
pas un extérieur qui frape les iêns a^
gréablement. On peut dire tout au con->
traire au*il afflige 1^ yeux par ia tri-»
fte féverité , ce qui Eut qu'on nous
le reprefente par un Cheval noir ^ fy m-
bole d'un Gouvenoeoicnt qui a moins
d'éclat 8c d'apparence que de force 6c
de ftabilité ^ ^lus utile qu'agréa»
IL Celm fui dMt m^nU àegks.
Nous l'ïivons dit , c'eit Marc Anto-
nia, iîuiKHnmé le Pieux ou le Dé-
bonnaire, fuccefleur d'Adriea Se fbn
fils par addition ^ élevé malgré lui &
qui & fit prier long temps ^ pour ac-
cepter l'Empire du Mopde. Prince in-
comparable par innocence de ic$ moeurs
V % *• Se
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Î14 VOuvBrtHre itsfcpi fiaux
& .par^Ia douceur de fon ' Gouverner
incnt. • ' , • : ■ .
11 cOTimença fon régne f)af l'éîoigne-
mentdes Quadruplateurs , (i'étoicnt dd
délateurs, en poflèflîond'accurêrlesgens
de crimes ^Etat, pour avoir la quatriè-
me partie de leur bien. L'Empereur lecartà
d'abord ces Peftes publiques ; Ce qui fié
cellèr Toppreffion des gens de bien' 6c Id
fureur des profcriptions. Il vêoit dans
tine douce familiarité avec fes amis : tnaià.
fané en être gouverné ; iV préféra îe bienf
de TEtat à toutes chofcfe, & fitfonfavo-5
ri de Ion peuple, dont il étudioit lefoit
Bc le foible, dans la feulé vUe de lui prp-
Curer quelque fbukgement. 'C'étoit ùq
homme' hé pour k félicité publique , orné
dé toutes les vertus qui aflortifîènt digne-
ment la louveraine puiflànice , adiîiirabld
fur tout par fàjuflicejqui confervoit à cha-
cun le fîeh,8c ne donnoit jankis au vice le$
recompênfcs de la vertu ; ce qui joint à
tine patience, une application , une vif
gilancc infatigable,entretén6it fî bien Phar-
monie dans toutes les parties de l'Etat
qVîé l'Empire fembloit plus: fur,& plus
fermé par la vertu -dû Prince que par Id
force de Jès Légions. . - '
Les
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Le5 maximes. d'Antonin croient^ qu'il
tfavoit rieç , qui n'appartint ^, TEtat ^
quç la Republique étoit fa femille; qu'il ait
moit mieux conferver.un Citoyen quç
détruire mille ennemis ; que l'oifiveté des
particuliers étoit \yie maladie trèsdang:^
gereUle p^ur.PÈtat & qu'il fàloit que
chacun s'occppâç, à quelque cbofe d'hon-
nête. ; q^e, le Prince devoit , s'abûenii; dq
voyager {buif:ent <iaïis les Provinces ; par-f
lîg que fa fuite eft â charge au Peuple ,
quelque foin qu'il y puifïe apporter ;
qu'on ne doit at^oir recours aux annes
qu'à la dernière extfjçmité, €c moins poiu:
^agrai^diF que/pQûf-. fe défendre ; qu'il
feut retrçisicher/îes dépends, publiques ,>
qtii ne fci-yent qu'à l'éclat & i l'oflentar
tion, pour être en eut de foulager le.
peuple dans fes véritables befoins Se dans,
iès néceffitezles plus preflantes^
„ IIÏ. liavûh /ifn^ £alan^f /» fa main .
La Balancç^eil: i comme cl^cunfàit , It
ûigabolc ordinaire dç .1^ jùftice j - & nous^
venons de voir, que la juftice eft la ver-:
tu de Marc Antonîn , qu'elle fait le ca-
raiftére, defot)\rég^. Cela nous don-
ae^ lij3u de. jtepondre àja quçûion c^u2"
Von f^^ içi,^ iàvpir Tpoyrquoi 4e ces
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n6 VÙHV9YiHre des fipt féaux
Cavaliers my ftiques le premicrparoît avec
un Arc, le k(xmà avec une Epée, 8cle
ttxÀdémc ians Epée & fans Arc, ayant
ièulement une Balance à la main.
On repond que Trajan a dô ittt re-
prefoité avec un Arc ^ frape de loin^
Çarce ^il a hk une guerre étrangère 6c
éloignée; Adrien avec une Epée qui fra-
pe de ^ès , parce qu'il a fait une guerre
prochaine & domcftiqué; & Marc Ati^
\omxk fans Epée Se fans f^^ parce qu'il
tfa feit la guerre niprèsniloin, deguer«
re du moins qui vaille la peine d*en par-
ler. Car c'eft un éloge que Phiftoîrelui
dofiîie , <if Wfi> régné vingt & trois ans ^
fms répandre ni h fang de fis Citoyens nà
^Imi des Etrangers ni mime celm de fis
ennemis. Ce font les propres termes d'un
auteur connu , ôc qui ne peut eue fufpeé^
dans ccçce matière.
J^âdjpûte que, ce qi» le premier Cava-
lier exécute avec PArp & le fécond nvèç
la grande Epéç , letreifiéme le îskt de mé-n
me b^uçoupmieu:iË avec k Balniœ qu^!
tient dans & main.
Car , <î Tw^n foumet TOrient avec fes
Lcgiçns viâorieufes , qu'il conduit en
perfonne jufq^i'au bout de ^Univers , Aa^
tonin.
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Par U Fib JU Dkn. ti^
tottn iin^ fortir dcWtdîc,nc fe rend il pas
l'arbitre du Monde pu- l*autorité de ton
nom révéré ^qu'aux cxtrémitez de J*
terre ? Ocft de ce Prince incomparable
qu'on a po dire iàtis fefiat<îr, quelaju-
risdîâion itelâ vertu s'étendoit plus loin,
&ns comparaijbn, que celle de ion £m-»
pire* Les Princes Étrangers le jprcnoient
Eiur l^urbicre d^difi^i^ qumt âm)ieill
ims avec les wtrei, &rik n^appclldent
pcniâ: de iaiik^ment^ Leê Cazieifô re^
ceureiit un Ki» de fa main ; il établk
Rimctsdccs fiir le Bofohore après Pavoif
jtconcilté avec (on Tuteur j il fit fortif
de PAaue Mineure Abgare, qiûen troti*
blok le repos y $c cek fans y emvoyei* au-^
cunes troupes. PI^rafmaneRoi puifSint^
k terreur de UAfie^ quitta fes Etats peut
lui rendre fe$ devoirs en -pcrfonne eclui
fit des liommages pbfs Immbles ^'à Ton
R«deceflêiir. Ermn ee que Trajan n'a-
▼oit c3ficaaBté qu^avec toutes les forces de-
VËn^ire^ c^ étok de làiite fortir ks
Pîmes de Mrmenie , Amtonin fie fit pat
une fimple letti e , qa^il écrivit à leut
Roi >8c rétablit la paix dans l'Orient ^ ians
3a'il lui en cornât d*atmt foin que celui
e faire coanottre ï% volonté. La Bch
F 4 lance
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lance Éiit donc ici tout ce que TArc a
exécuté gvcc tant d'éclat j elle lé. fait avec
plus de ftireté , plus promptfement & ja^
vec beaucoup plus de gloire. * \
. J'ajoute qu'elk eft aufli fans compa*
raifon plus heureiilcque la gmiKic JEp&,
puifqu' Adrien n'a afliité l'état intorieur
PC la R^sblique que pair des févéritéj
qui <m% coûté k vie . à une iputtittide (fe
perjfonnés iàns nombre i. au lieu que fon
Succeflcur cuC la ioye d'établir avec fo-
ïidité le repos de l'Empire par la loi &
par la juitice., fans aucune efiufîon de
î^ng huniain. Pointdefoulevemen^oudc
fçdition confiderable m twips de Marc
Antonin. Tltalie. , PJErff^oe , lesGaa-.
les, l'IUyrié ^ qui n étqieiit prclque.ja-^
inais fans mouvement ., furent dans un
profSnd repos^,* fous ce jr%ne pacifique^
Que s'il y eue des aflkires dans d'autres
Provinces, ce ne fut pas tant là un fbur.
Icvçme^ j «ne révolte , quHin penchant à
îa rébellion., fupprimé dans fa. naiflaace,
fooins par les jbfces de l'Empire que
par la juftice & la modération de
J'Enipereur. *
' '\.Vn cheni df froment pour un denier &
mh çhçhff d'<frgefoHr nn denier. Après-
la
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; Pur le ViU, de. Dk». . / 119
la jufticc, qui cft le premier çara&érc
d* A«toiiin , aucupe vertu n'a plus éclaté
dansi fon régne que ik benejficence envers
k peuple* Ccl% parut fyx touç lôrlquc ,
fcs fùjets étant travaillez de la famine, par
une exceflive cherté d^ bUà cfr d'huile ^il
adbeta de fon argent ce qu'il en fàloit,
pour foula^er le public dans cette gran-
de néceflitc.
On peut bien pen(èr que fon écono-
mie & la boM^ police., qu'il feut établir
à cet égard, nelervit guère moins à ce
delîcin qi|e fa bencficence même & fà li-
béralité. Car ne (buÔrant point degens
oijGfs dans l'Etat, voulant au contraire
quçxhacun s'occupât à quelque cho^.
d'uujc Se dlvonnête,, ce qui éçoit une-
des princijpales, ranimes de fon Goo-
vernement, il fe garda bien d'encoura-'
ger la parefle 6ç loiCveté, en donnant
gratuitement à chaque perlbnnclaquan-»
tité de grain , qui lui étqit néccflairc
pour fubfiftcr, avec la. liberté de s'exem-
pterde toute forte dp, travail,. §cde de-v
meurcf JTaps rien faire , i^ tel étoit foxï
bonplaifir. OLit;re que les trefbrs;n'au-
roient/pasYuffi pou;; nourrir untel nom-
trç dç faînow}^; il >}iroît agi contre foa
d byGoogle
1 10 VOfê'ifêftUH Mê feft féaux
dedein^ qui éeoic de (àuver la Republi»
que 8c non pas de la ruiner.
Antonjn ht ce qui ^eft toujours pni*
ti(!}ué d^i^çèsf occâfîonsii Se que oousa*
vonfi veit nous fpémçs pratiquer é& nos
jour», qui ^ft d'ouvrir les greaicrs ou
les magazini publics , pour Sire veinke J
}e gnm à un prix raîu>nnahle , &: tel
eue ch^cuii pouvoit vivre, non {ânsrieH
lairç : mèds en s'appliquam au travail de
ÙL vo^tion. €?eft ce que kspafolc^de
notre oracle ef3ôpQatc»t manifeftemcnt* -
En efet le denier, qui révient à cimj
Sols de notre monoye, le denier étoit le
fakire qu'on donnoit à un ouvrier pour /a
journée, jfeittens à cctai qui g^npitle
joioin^jêc te chcni latncfiireae graiA,qu'it
feloit chaquejotir i Ébe perlbnne pour ft
fiibfiiknce. Iroèil refaite que dan? ee
temps (fe &mine , le pri:s^dhp la nourriture
étoil proportionné à celui du travail par
k libéralité £c p^t la bonne police de
^Empereur. Ainfi un ouvrier faps hi
inijle fê nouftîfioît de bon frotnent^rat
ibn denier ou fes cinq Solç , qui étoit Jç
prix dçfa journée j & celui qui avoit<kà
cnfans en étoit quitte pour fc ncKittir
dVïrge avec eux j carWtravailluifbur*
■ ' ^ ^ nif-
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far U Fils de Dhml t jr
niilâat de quoi nourrir trois perlbtme$
ca acltetaiit trois chents d^orge pour un
dénier , le prix de (à journée, u fkloit qu'il
eue bien peu de fecours d'ailleurs s'il
n'àmc en état deatretentr ûl ftinille,
do mokis juiqu'à Pempéeher de périr*
Outre que rien ne l'ctnpêcKoit de iàire
travailler ia femme 2c Tes enfâiis , quand
ils étoienten état de cela, ou de rece-
voir pour eux une certaine mefiire de
denrées néceflaires à la vie , aflignée
TOUT le public , feltn l^uftge de ce temps
U, a0ignée aux pampres invalides , au^r
5 cm que l'âge ou l'infirmité mettait faon
'écat de gpigûer lew vie.
V. Neuuiê tdmàvinr^ mk-thmlt. La
fenitne, ddut on vient de parler , n^ft
pas la première qii'bn tât veile à Ro«*
lae^ lU bled manquoit fouvent à cette
Çrande Ville ^à onife du nombre de fes
n^tans, 8c Home en dîlett^avoit bien*
tôt a&mé tout le refte de lltalie. Doi
mitien avmt crû trouver unreui^de à ce
mal : m^ ce remède n'avoit pas reiiifi*
Comme il yk qu'il y avoit en It;alie
beaucoup de vm Se pçu de bkd, il
t'imagjitt que cela vendtde ce que poxxt
s^ttacher trop i la culture des vignes oq^
F jg né-
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1 51^ L * ouverture] des Jep$ poux
ncgligeoit avec excès celle des terres la-
bourables , ce qui lobligea à faille. uxt
éii t , qotpprtpit^ qu'on oe piantei*oijt plus^
de nouvelles vignes ,en Imlie , &»
qu'on arracheroiC" la moitié de celles ^ui.
croient dans les autres Provinces, avec
dcfterife de les proyigneràPa venir. Mais
ce régleîQient fit crier les peuptes autant^
ou plus qucla famine, même. On troii-^î
va par tout, ^fquesdans Rome Ôcdanair
le Palais Impérial ,. qn trouva d^s bil-?
^ets affichez 5 cmmeq^çpient. Domirici^
4e la mort, s'U^l^e retra^oit cet ordrp ç
{c les Provinces de PAfîe lui .reprefen-^
terent par une. Aqtiîjaflà4c ibibnuicUe \c%^
inconvciîiçns de fg.noireîUe foi, \ .
Quç fi:pn adspiç xifejui parier lifcrrc-i
jnent , 'o;î lui auipit d.ifÔR^dpute ;^u'i^
fût nûeux fait d€ffuppripï«r les dépendit
jde (à vanité & die f^Jaxe, ;ppur fou-^
Jager le peuple,? que dç retrencber une
iK)mmodité ,d^ la vif », dpnt en tçmpt
de/^îjajftji4e pc*pk avoit urîbfi^pip par:t
çiçulier,. - ; , ' , ., * : : :
. Comme P:édit de lîEjTy;>ereur fut n>S>
exécuté, jl y^utroûjcwJjFS ^omà^ççiM
\\n en Italie ^ ailleurs : mais il.iï'en ^
pas de même de l'huile „ dopt la d^fèvçq
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• Par U Bh de DitSt. \ î J^
fe fît {êntit fous ce régne, puifque felonî
la remarque qui en a écc faite , la fknai-r
ne qui affligea alors la ViUe de Romo
vcnoit en partie de la cherté excefllve de
l'huile & non d'aucurô difctîe de vin y
qu'on ait veu manquer. La raifpn do
cette différence n'eft pas fort difficile à»
trouver , t'eft queles peuples choiûlîànt
de deux maux le moin ire, avoierit mieux,
aymé renoncer à Phuîle qu'aa vin ,,c'eib
^ dire que. dam la .nécemté d'augmen^
ter le' nombre de . Içurj? terres labout
rablÊfs, pour qbeïr à 'l'autorité publia
que , ils avoient,\p6îir. épargner leurs
lignes, extirpé ou du moins fort né^li^
gc leurs! oliviers. . ' , . . /
Ant<kiin.cft un mw^lleur Médecin des
maladies de l'Etat que affavôicnx cté
fes Prédecefleiir*» JX .foulage fcn Pcu4
5)le , no» ea lui &ânt ou fouffrant qu'où
ui ôtje l'huife ou le:vin, deux jçoramo»
dita de la,vie, doatil ne peut gupre i^
palier : mais en retrenchant dé la Coût
4es dé[^n(^ . vaines , faihieui^ ; &i pav
làjmêlne; cmeUe^, inhumaines \ & lior$
q\Lt ce retrençhement ne iiiffit pas , èa
yehdanf , comme les Hiftpirfes nous l'ap-i
prcnneot, en vendant jufqu'à ies mc;u-
' F 7 blcs
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1 54 VOfêvertwn dijfipifiaMX
Ues, lafqa'à (on patrimome , pour ne
pas laiflèr fim pauyre Penpfe fans fe-
cours. CMk ce qui cft exprimé ici a-
vec une brièveté, unejufteflè, une for-
ce, qui dans un fù^ apparemment fort
petit fait un fublimir tout divin. Et nt
êui ni âm vin ni 4 l^builç.
yn.fami une voix qui difûit U chini
&c. C'eft quelque choie de flirpremnt
de voir un régne P^en marqué par le
eamétére le plus ei^tiel de la Vérita*
1%b Religion. Quoi Ms^çAntonin efl: il
Chrérien, &ns,le fàvoir, ou iaPhilofo-^
phie^ elle auffi^cureufe que PËvanf*
g^e^ cm obli^ ks premiers fidéies i
Vendre leurs Héritages pour le ftml^^.
liment des Pauvres ? La charité nVt-
îbjct, &
'rmcipe?
afin mie
voos^ taxi
1 Ëntps*
chini Jh^
trqiS' €h0^
ne nui ni
eft point
;affis fiit
le
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P4w U Pits de PifMl > t^f
le Cheval Boir^ lequel dent uâeBakm**
ce, &ns prononcer uoe parole; remar-'
qoez cette drconftaace , de |toir de lui
trop attribuer. La voix ne vient point
de lui : mai» elle s'tàrcfk i lui. Il kii
eft ordonné de fiiife ians charité Kou-
vragede la charii^. Car ce que Dieu
fait par fa gracç dans les fldelles , il llexe*
ente dans les autres par fa Providence.
Tel cfl: fbn Empire Souverain fur les
Enfâns des Hommçs. I^mpire marqué
dans un mot fiinple : «ms^torti ficd'au*
tant plus fbrr, qu*il eft plus fîmple.
Dieu dit à Cyrus, je i^m OffeUi fat
têftttemy encpre qm tm m me con^
««#^ f0s. Il cet U même chofe à
Marc Antonia. Car celui qutpajrfe ici
eft celui la même qui a donné la Coii^
ronftç des R(ntes i Tnrjan, &à Adrieà
cote grande Bpée» qmeit^^ciite litrles
Jfuife les arrêts de fà jufUce. Voyons^
pour le migi^x comprendre» d\>ùprd!N
cède cette v^ix, ^
* Vn. f\tms unevm am mUteu de$
rre AnimdMX $m eheffi fitc. Les qœir
Animaux ont ^i deux relations^
Tune à TafTeinblée du nouvel Ifraëli
dont ils dirigent ht max^dbe} i'autrr au
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I j5 VOfirrrtiuire i^sfeff^ féaux _
Trônifdc Dieu ^qu'ils envirooneiit fiOBi-^j
mç .4^.Minifltr€s,qfiiafnft€Qj: devant lui.)
-Ces 4«JiMc ufagÇ3 écpient-marcjuez a%^
cienaeiften}: : par de^. fujets diftcrçp^,,
Ç^r àutrô.ichofç étoient le$ Etcndarg)
marquezde figures d^Animaux , qui por-,
teZt aevant le Peuple , marquoient la-
rpuçc qu'il devoit tenir. Autre chofe.
ét^^^J^ Ç€:s Animaux : du fanûu^re, qui>
^eiepî jpAjçurs içn ja prefei^cede Di^eu^/
qui .çouvr/oienc le^ Propjtjatoire, dej
levers Aîles , qui en figne de rcfpeâ: voi*^
loient leùrface'devanc le TrônedeDieu^
. Mais il en qfl:. autrement dan$ cettç
révélation pu les t]^emes Animaux, taaÇ
tpt cijivironnient; le\,T/ône de , Diei^
coœiipp des MiniJ[ljîes>, qui artiftè^t de-j^
yant lui , xlifant >• 4'«f»f ^r^^^, Saint^
ffi U SeigneHr Di^ TfiHt^^iiiffdnt z, §ç
yaptôti dirigeait touj à tour la marche dii
^puvd^llr^l , en lui difant , viencSf
Sfff^. ^ I^QUsjBn aypps dpni^é laraifop97'
defmsi en* obfçryant que PjE/pm Pro^ .
Jihc^dq^Çi^fl^mhlpJclp)u{Ie^r& ims^es»
,pciM!r^j?ous,T^pxp|çn^r f e^.au'U^ feui^
image n'ptqit pasjliica/ap^ie de nquf
JFaireiÇoru^ypîr. :^ . ' '*- ; .n '
: JUÇ5;^4ati*Ç/4Siîï^2iux font donc ici I3
\ / ■ * ' *'-.**' ^ dou*
dby Google
P^ ta hts itè Dieu. 1^7
double f<Wi6Hoii j ils marchent devant le
Peuple , &■ ih afllfténc devant le Trô^
ne de^ Dieu. : Eh quoi la vérité re-
pond exaftement au Type, puifque le
Clergé Chrétien , figure par ces Ani*
maux, d^un côté marche devant lé Peu-
ple fidelle, en lui donnant dès inftruc-*
tiens à fuivre & des^ exemples à âmîtèr;
& que de Paùtre il fe prèfehte fahs cef-
fè devant la face de Dieu^ pour lui of-'
frir les vœux > les prières » les lotian*'
gcs, les aâtons de^ràces des fidclles,
qu'il repre fente devant le Seigneur dans
. les aftes public^ 8c folemnels de la Re-
ligion. Après cet éclairciffement rien
n'eft plus facile que de voir d'un côté
Itetaâritûde. du typoj & de Pautre la
Vérité que ce type^ doit nous reprefen*
ter.
Dans le type les quatre Animaux
font autour du Trône de Dieu , com-
me on -^ousJe dit ci-devant au verfct
fixiéme du quatrième Chapitre de cet«»
te Révélation ; & par confequent'W
'Trône eft au milieu des quatre /Aniw-
maux. Qu'eft te donc qu^irie vèix,-
qui n'étant pa< la voix des quatre Am«
maux , fe £u(entendroaa milieu d^^x t
C'cft
dby Google
Ceft mftn^feftemcDt une voix qui part
du Trône de Dieu ; ce qui ne nousiaif-
le pas le moindre dcHite que ce ne foit
id un ordre d'en haut adreflëaux eau*
iès fubaiternes.
Mais à qui s'adreiTe cet ordre » ou
qui €& ce qui doit le mettre en execu*
tîon? Ce n'eft pas St Jean. Ordcmnc*
roit ML à cet Apôtre relégué dans fou
defert de Patmos de fixer le prix du
froment & de l'orge , ou d'cmpêchet
qu'on ne nuife au vinôc à l^hiiile, en ré-
Slant des cho(ës qui ne font pas en ia
ifpoûtion ? Ce n'eft pas non plus aux
Animaux que cette voix s^adreffe , puis
qu'ils font quatre, aîU lieu que l'ordre ce-?
iQfte eft conçu en termes de fingjilier»
iie nni f0i»$j il &udroitdire , m nui^
fiii foint , fi l'on parloît aux Animaux :
mais pourquoi s'adrcffia'oit-on à eux
pour établir une bonne police dans
l'Empire Romain? (^è refte^t-il donc
fi ce »*cft que cctie voix s^adrefïe à cc#
kii ^t eft affîs fur k Cheval wÀt^ Se
qui tient une Babnce ^ afin mic vous
ne doutiea^pos ^'il ne foie deftkté à
eMCUter l'ordre de. la Providencet en faa*
jgoçaat toutes choies iclofx les JUnx de
la
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Par îc Fiis de jyitH. îj^
k jufticc , & les véritables intérêts de
laSociétc?
Ce trait de la figure Symbolique dî-
ftinguc le troifiéme Cavalier des deux
premiers. Qiand Dieu donne la Cou-
ronne à Trajan ou la grande Epée i
Adrien , on n'entend point de voix aa
milieu des Animaux. Oeft ici le pri-
vilège de Marc Antonin , dont il ferat
conliderer de plus près la conduite, iit
le caraâére, pour trouver le fondemeot
de cette diftinâ:ion.
Les deux premiers Cavaliers nV
voient fait du bien à l'Eglifc Chrétien-*'
ne <jue par accident, & contre leur in-
tention: mais voici un bien faiteur d'u-
ne autre cfpèce , puis qu'il a été en in-
tention & en effet le Protefteur des
Chrétiens, 11 s'étoit aflez déclaré dès
le temps qu'il gouvemoit PAfieaunotn
de fon Prédeceflcur. Il fçut poulr le
moiâs accorder la ftvéirité desLoixRo«
inainef avec fa pi^opre clémence, lorsr
2UC renvoyant tes fidelles qu'on accn«*
Mt devant lui , il dit avec autant d'à-
dreâb que de douceur. J^c Us Chri^
tkns^ trfmveieHt fur t$m$ dffest de frecipi*
r«f & de Cardes^ pcm'fi defairç, îf'f/f en
^vûùnt
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X40 V0fivertârf4is fift fia$ix
awiânp Piktentkn , <^ ^W^ih nevfnjfent
plus devant fin tribunal. * Dèdixé Gé%
&* ayant tout prouvoktur l'èfprit de ce-
lui, qui PdVoit adopté, il avoiteu la
încillearc part à l'ordre cju' Adrien en-
voya d|ns- la même Province de n^fêfir
4'*^a$étHnfi l'ifieUnct envers tes Chrétien s X
iûais ^fven^ à l'Empire:, ilnefutipa^
longtemps lans^ agir plu? ôQvfrtemeiaç
en leur fav-eur. . ^ r .
;^^ Antonin fit ce qu'il- pilt pouraçra-
clier les Chrétiens à ranitnofitédesPrêi^
très, 4es Magiftrats & des Peuples ido-
lâtres : mais il pe j'euflît pas;roûjojLir&
4ans c^ deflein. Il écrivit à plusieurs
Villes en faveur de ces innoâens ca-
lomniez , & parçicaliérement à I^ariflejj,
Theflalonique , 8c Athènes : niais ne fe
contentant pas d'êcçeileur Proteâreur,;
il vopiut erre encore leur Apologifte,f
Û défendit Içur caufe dans un Ed!t,qui)
wt fo^eqcipplleftieiît public 4© ^i/pw %
ïîpbefe: 4*98 l'Âflemblée : *^ générale , ; 4%
l^Àfîe.':;c':ïn v\ [' .. .. - ■ .,.i'.q>
. J(và', agrès ayqir dit que c'efts^ap»
IJfieojc H punir ceux qui leur ma^qjipnt
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P^r li Ris de Dieu. . 141
(pti 1er confirmez, dmis leur Religion , lors
que vous les ÂCCufeJL tt^etre des Atéest
mais irien Için qu^its le foien^ , vous voyez:
qu'ails choiffijfent de'nsour'tr foUr leur Dieut
flut'ot ejue de vivre fans Religion. Ce
font eux qui r endort ent la yïShire^ lors
€iH*ils aiment mieux mourir que d^obelr
i vos eommandemens, Ràpfellez. dans
votre fouvenir tes tremhlemens^e Terre
qti'on a veu arriver y & qui arrivent ^ f»-
eore tons, * les jours ^ pur comparer votre
t'tat avec le leur, famais les Chrétiens
ne montrent plus de fermeté ni une plus
^raride confiance en la Divinité que quand
il arrive de^pareils aceidens j au lieu que
c^eft alors que vi^lf^erdez. le courage ; il
fehlrle quê dans ces rnalheurs vous ne con^
fcrviez. plus aucune idée de la Religion i
vous paroijfez, ne voÀs foucier ni des Dieux
fii d\aucune autre cbofes vous méprifez,
la Religion de i^In^mortel , en chajfant les
Chrétiens y qui [* adorent^ <^ les perfecu'^
tant jufqu^k la mort. Pls^eurs Gouver^,
'neurs^ écrivirent à notredivin Père fut ce
fisses , auxquels il manda qu'ion néâtplut
*k inquiéter ces gtns la, à moins ^ quqtt
yi^eut reconnu qu'ails avoient- attenté cqu-'
tre P Empire. Plnpçs^s m^entâujfi aver-
ti
Digitizedby Google
14* VOuvnt$^c àts fi^t fiaux
ù ic pareilles chafis^ auxquels fai ftUt
cette repoufe^ conformément au fentime^t.
de notre rere s s^il arrive ij»\n intente
ficqfifation contre Us Chrétiens^ ou qu^ou
les trouble parce quils font .Chrétiens^
que Paccufé foit dbfous^ & raccujfdt&ur
von feulement débouté àe fon accufation:
mais encore ps^i de P avoir formée. Ai>
tooin fai|^ entendre la voix de ion au-^
rtorité cR faveur des Chrétiens dam
l'alTemblée générale de PAûc; & voici
une voix de la Providence béniflanç
Antonin , qui retentit du milieu des
Chrétiens, parmi les vœux & Ici ac*
clatnations de i'Ejglife Univerfellc.
C eft ce qu'il fauiÉfeveloper pliiscx-
bêtement ; 6c pour cela il nous faut re^
pondre à deux queftions qu*on peu t nous
taire* fur ce fujet^ On voudroit làvoif
,, pourqwpideuntd'aç»-
n t pa ehoifît là boiéw
le réunie en temps d«
ous f^ix çntendrequ^eU
d'enhaut. Je répons que
L n'y est avoit point « wû
titage PËglifè de Jelus
ea deux manières; pre«
ce que les^ Chrétien*
étoienr.
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f^U fils éU Dkfi. k4^
étoicnt, <k cous les fujets de l'Empire,
ceux <iui profitoient le plus de la bené-
ficencc & du rédemcncde l'Empereur,
parce qu'étant plus pauvres que les au«
txts ils étoient plus expo(e2^ à périr par •
la famine ; car en v^n échape-t-on au
glaive des boutrcaux , quand on fuc-
combe fous ie ligoureux trait de la né-
ceffiïé.
J^joûte en fécond lien que le ré*
glement de T Empereur intérefle parti-
culiéremeat les fidelles ,cn ce qu'ils y
trouvent comme une imitation de la Re-
ligion Chrétienne , laquelle, comme
cMcun fiiit , ne r^irc que charité, bé*
néfiçence, coràpaffion p^ les malheu-
reux, fccours envers les pauvi^s^ mais -
qui cependant élwgne la pareflè , l*oifî-
vcté, & veut qu'on s'occupe honnêtç-
meat du travail de û vocation. An*
tohiîi feït I*Apoîc%ie de k Reli-
gioa Ghnéômne par fes aâriom, eno>*
rc pius q»e car fes paroles, lor^*3l
wread ies m^xiiws cte l^Evangite pcHMr
la T^lt de fon Goutfinement. U agit
comme s^il avoit JfefiisTîhriift pour IWi
waskre Se les Ap<*>tres pour fon Confeil.
Çkk dcmitndjp en kconà lieu , pow-
quoi
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^44* V9m$ftwe J^s feft féaux
quoi la voix célefte qui eft ici adrcilïe^
à Ma: c Antonin fe fait emendre-du mi*^
Jtieu de^ Animaux. Car dedirequecett»
,vc»x part d^ TronedeDieu , quieft au
îpili^u d'eux, comme ©A Pa remarqué cy
.devant, cgla eftbieavrai: mais cela aa
latisfait pas entièrement. En eifefpour-^
quoi pader <Jes Anâaïaûx, kriqu^on pou-
voir nous dire plus fimplement^fens de*
.tour , iàos periphrafe , que la voix paitic
jduTrôrte de D^u? . * ^. ^
^ L^édair ciflcmçnt cft bien lacik^ puii
jqU'il dépend de la fimple intelligence
-<î©s. termes* On doit fe tou venir i ; que
iesi Animaux reprefententiciics Minifi
.tjrç^ de. l'Evangile, a. quecesAniinaux^
rqu^d il^ & tiennent devaat le Tsâne
-ife^qû'ik glorifient EXi^eu à liaute voix,
ibnt J§îtype des Pafteurs* ciuant^uc
,œnx-ci piefenteût à Dieu lespriéw»^
.les Jbiianges & ks aâion$ de grâces da
«peuple ^déle dans le& aétes pmlics de la
Religîq^. 5. qu^ les Animaux limatez^
•au nombre de quafre reprefenteM le
CXttgé Chïètkmm^^gé en fes'quarro
fçdrps>le Cieralpte l'Orient, celui de
l'Opcident, celui du Nord, &celuidu
14^ î d'où il rcfulte. 4'. que .l'Eglife
• Um*
dby Google
V JRAr h Bù àê.J)im. 141:
}iîv0Si&Sâà/^ eft ici comme reiimé ,icoûi^
flMTtniâbmhlée dans les qtiatit» corp^ de
ftftlSle^év domfiant Dieu de & part^
0» ^ <iai clElk m£irie chofe en dfTee^
ib«R les: quttm Atiimaux , A^mymtgbnrt^
b^$iÈfptr^ & étSU^n, de grades k CàJuiqui
éfkégu fi$r It Trine. Car il s'agit vifî-
UMteei»; nofides hommages cachez , de
IM^iÛm&e i>«ttîculicre que ch^i^ue fidé*
If inetid à I^eudans le feci^tde Ion coeur
du diw celui de fa Ëuaîille.: mais du
oiUe public » des horam^cs folcmncls
qu'on lui rend en commun , lorfqu'w
s^pproch^ de fon Trône pa^* k miniftéi»
rc desPaftcurs dcfti^ez à parler au Peu*
Ele dç. k part de Dieu,- & à Dieu dç
X -part du Pcuric. Nous verrons une
cxcelkote conwmation de cette vérité)
litrf^^^us ferons venus au tem|^ de
Piocktien, oîi il n'eft plus fait mention
dea Animaux , parce que les Payeurs
iVikmSfm^ ou en prifon, ou:.Qiclié%
^»ii ki; 4fikm% «nfwte, que l?oxerpii
c^ Vé^ 4t M Religion fut ^lorsonùér
rém^itJi^lfjrimé., .. .' ,, ,.^; .:
^Ql^0^« 4onc: onW v«t nous éiîre
d^endre ^ k)Hqu\)n ttm dit que là
Yttt^ céfefte fut ouïe aumiUeu des Anî-
G maux?
d byt^bogle
t4iS VOmmmi JUt fift fia$$^
maux. Deux cbofi^ bien dinesdelUà^
& <te ladî^riiràde •c^tte nmatioi^Upro*
fûiére^eft que ccue prKbtmatîon celc^
tef^cfievofx de laPiwûdenceî<][ttî W'^
donne que le Pe^qâe Romain foit ibu^
lige, cft ouïe Qoti^dfti» le C<»t(m} du
^nce , dans le SâM ou dam \^^ ^*
Ibi^lécs <Hi Moiute j^a^^n: imis anim^
Iteu des AnimMxmyftiqtmfi , dMi Bal^
fecabl^ des Saintss daàg l^Kf^de Jei
£is Cfarift. Chacun w^ la volonté de
PËmperdur dans (on rég^iefoem ; maia
les fidèles ,nyeox inftruits^e les shi^
très, j reconn^^^t TimenciOtt an Sou»
i^min Maître desRok ; âs-lorique le
Monde par la \m% de^lès^ Si^ c^br^
fe vertu de celui qui 4 foi» là loi , l'E*
flife par fes imnifti%s gloriHel^adoiabte
: fup^me bonté qui lui a donné de
r La ftconde ^ho6r^qu'<^ xrdut nous
&ire eniendm , kr%i^ nous^dh qu«
cette^oix fet ouïe au ifitHea des Am«
rmmi ^^ftqM l%life ÙftiVer<o
obtiens par fês prières ^fâe DÉeu poiir*^
trim «mt'ayMdfn^iril&ôMaftiJi b0fi>iDfi'de
ttEffipird Romoîil )' d6 Iwto <|ue cette
dby Google
Tôt le Fils èi Dim. "^ i^+r
rmx de U Providonce eft , par manie-
m de dire , lii reponie que Qka fait à
Urec^iête. de fbn pc^mle prdftemé ea
tSDQs ueusp de'QfatitiotiTràne , âcpanrtoat^
leprûmtp«r laMittiibére de fW P^ftrars,
l€fmam«recardeuv pour l^&mpercur &>
pour FËmpire Romain. ,
On peut bien penlêr en J^fkt que ce
tMt pts fi»pdeœent dans l'Orient, ou
dttls l^Ocddent, ou dans le Notd , ou
dans k Midi : mais <kns les quatnd
coins de k teite que le Cierge Chré*
tien , dans les ^âats publia de la piété,
of&e à Dieu les vœux & les prières de
PEgtife, poar un Prince qui joint .à la
qualité de MdSxÊC cdte de fou protcc^
tcur.
Lesr Chrétiens prient po^irîeur s op*
preâeurs : mais- Dieu agrée leur charité^
£uis exauça* leur rèquâe : au contraire
ces prières hâtent le fiu$ fourent fes
jngemens ibr ces ftirieux perfecutours»
parce que l^innoeenee&lavemideoBuitf
2tL^ afi^ni: augmente leur crimes,
t ag^gmfe tcur con^flinaticMi ^ Mais VE^
glifâoe manque gaéte^d?t(re exaucée ,
€{tùnd c^eft pour les bienfaiteurs qu^eU
K (bUicite k <tivine bom^^, fur tout
G a dans
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dans le temps d'ut^dcfolâtion publique,
où les voue & lçs.cœtti?s,ks paroles^;
1« larmes des fidétes font un divin con»^
cert d'orailbn fervente, récte, animée,
efiîcacx, qui émeut lesentraillesde Dieu.
Ceft en temps de famine que les Sacri**
ficateurs nous font reprcfente?i pieuianc^
entre le porcte- & l^autel ; c'cfl; aiors
que la VOIX de la iiippHcatkm fêienfor*^
ee avec le cri àcs zÈ^cZi &^. comme
fa calamité eft général ou g|énâ:iakment.
reâèntîe, ce n^iH plus un Séraphin r
i^iais tous ;les Séri^hins ^ qui environ^
nent Je Trône de Dieu, avec les vœux
du peuple fidèle,/ Tout celaeft clair
& facile ; & comme la cbofe e& hori
de doute, l^cxpreflîon cft auffi lans au*,
cune ^ffioilte. Pouvoit on en efièt
nous faire mieux cotnpi'cadte d^un cocéj
Îue ce loulagem^nt temp6i«l vient de
)ieu , & de. l'iiutye que c'eft l'EgHfe,
qui l'obtient parfespnércs , qu'en nour
éûàpt entendre la voix fccaaréAc , oui,'
oidonM ce foulagement» qu'en nous ^
iànt ent<Aidre cette voix fecourable au
milieu dfs ijti^re Ai^iiïiaux , . où l'B*
glifêeftdans le corps de fb I^%eur&
pour prefenjcr (a rcquêiej Diew^&oà
.:. ^ ;. ; Dieu
:dby Google
f léft* £m£ak 'Trôoe , potm Saucer
<imods'H9mfcz dèsXurefe^ k juftèife
4ej^'*ligih'eiimb0iiqae;: sxais vouais
«Tdliài.'^ificôire-mi^^ quand.DWs taii^
Ipqi^ . diilitiguéf^ trç»» /cMès^dc ^ics Voi>i
is«Mordkiaiar^ , qui onferment^^qk^t
iteaèoMtîftà^ ^At^ Dâêo , une wis
tt«yargliRn^:l^A^ife/dadftvoi»*qm paft
]toâlafdftvJ& Ame ^igoi:^ ^^ fort de
'«v.t}«ianoix qm |^rt du. Maii4c*4c &
ftfe:icixteti4^ dans PEglifc: Tcflcoft
4Bàb^H|ei*ariax)ic^ de TrayjniÇc dey
dti ion Sttccc&ur, évcne-
^fijbndcj: ordonnez par laPro-
î ». ^^|b tout entendre dans Pë?
>à# W^onTotation des fidéks &
^^iQ^cqmém&ide laReligîon» Cetr
âbpiSK tSk miùi 'M% deuK^ premiers f^mt ,
fteili^ . patent i m»; panie- <e .
I^ShËu iiuis elle n^elt pa&ouïeau mk:
lâ^thi'^uacre Animaux ^ parce qu'elb
nfMt^^ pô direi£temen£ l'Ëgufe li«
:ti.. G 3 Elle
dby Google
Af9 L'Qm0r^e\^s pf^.pmx '
mais ieulema^it k QbcgQ de ^Orbeit fie
^marmcpiit àhrc^lmion du Midi^ &
(<^ mn^ctt 3WX p^i^ès (teia Rjelijpifi
^ ifeir et^teâdr^^ dafts le Mmxle. :^ T«ik
itic celte «{uiât tomber Ut^iiyeTorr^ur^
«née cb iéÊÊX Atucb^ ôc la &ràre fêt
Gpllt des Aëen^i», ptmi:d#iyrar4a^Ë»-
.pÊfenar^êt^ à |ieârir ^ ^ fiÉ^âc |^. k
xtmùik fes ennemis^. La vakt, qui cft^
lâoi^ afaa3s aak imées^ ioQmar P^-
lœe R<imaine','pftftitifcf EgWe > Jptpft
•qOe Piaa ilactbnb low {Mri^^îfdBsCiiré*^
item qui y âxxient. £Ue £b fit m»»)^
dam ie Moo/k i, pmCqm Mftrc Amét
en écrimh nassvt^mij^itmj ^*^ii
fidâes, <^atiUi'aitbpttC6pa^hfitdbdi(^
«e 4iiex?ettç Toîxiuttmïe w s&iilku dci
quai3« Anèomidc ou «kns l'œœinse ^
^s^Qiâiiiaire ^ poif^'eUe fin etitetaditl
qtiH^œt «égard la Miiûâtes del^lïittni.
giiç'iie iç^ycQtquece qui lut ioeup^o*
: i i . lors
dby Google
lors de tcfoçe la Cour de l'Em^dmm
5. Une VôLt qat fort 4c l'E^ilè fis
«m rfdt efttcndiie que dam l'ÊgUfei.
Ceft celfedontil s^agit pitfetttemeûC» 1^
vQtt adf^fiie à Marc Afitomn dâm no^
tie oiade &: à laquelle l^mpemir obeït
6ms k Goonoitre. Lics ièuls fidetlei
I^emendent, œtte vxxx céiefte; dc^^llt
vtdk tcc»îàé$ qu'aux priéits des fideU
les , jocwb wix fecouiwk* SUe part d4
TrOTe de Dieu mnm t^ vdeax de loi
accitmati(»is d« l'ËglifetJoiverfeUe , ca«
diée dt ^m te qu^l y a de grand , de fà«
«y *Attguftef iùr la Terre , A Marc
Amoim hii^mécâi^. Incxmfiue m Mdâ«
de qa^^le ^t<)^ , «c f^eftieût côa^
fiiic de?£gËfe cfaiaobtefm Ucéleibe
fiiveur , die ittetttit autour du Trône,
ai lieu dé fbn origine, daâs le Smc^
toiûre m teili&i des qioatre AmimuK.
Vmi^ ^y^ ijfijè tt>ût eft id dmis ^
(kœ, ^ qu^ biettt'ëxsbmliisr les chd^^
i ft tis&«mKa qu'à ia^y apas ttn trait danw
k figure ^tïAoliquî, pdUr petk qu'il
nôifô mt^m , qui ne *il aéccflidre à la
perfèmon du taUeau.
VIIL f4mïtJe traifi^mè AttSmêêi dU
- G 4 de
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tf* VOuverùtri Àcsjeftpa$0x
éc rOcdâent; pattiduliéi'ement itiiéxt^
llans le réme de Marc Atjtonîn. :La.
juftice de TEmperetir étoit g6néSralcmcn»
reconniie> &par tout elle fe feifoit des Ad-
mirateurs ; c^êndant il ne peut faire fcn-
Ùv là proteûion aux Chrétiens que daiw
l'Italie., les Gaulœ & le refte cScs Paû
Occidentaux , p^rce que daos les lieux^
qui étoient éloigpcz du centre de PEixU
1^, fon exemple fut peu fuiyi & fcé
#xidrc5 mal exécutez.
. Pergame , Apamée ,. Pcr^c, Damas^
grandes Villes de PAûe , wec.plîificùrs
HUtrcis d'un orAt infcrièur ^ furent fbus;
Ion régne & malgré fc» Edit, furent cou*
wrtes du fang de nos Martyrs, cntjrc let?
quels on conte pour Içs plus illuftrcs Vi-
«ror, .Carpus, Couronne, Théodore,
Agathodore. ^
Si PEglifè étoit cruellement perfécu--
tée dans rQrient , elle tf étoit p^s en repos
dans rAfrioue , parmi les fréquentes 12-
ditionsdes Egyptiens 5c desNfaurc8,€ui
aflèz fouvent mettoient bas les anaaesde- .
vant les troujpes ou devant les ordres dci,
PEmp^rcur : mais fans rient rabats de
leur furçur coûtre les Chrétiens , qui"
^ntimçrcçt. d^ctt êtt€ fcs victimes-
Avec
r
dby Google
gl^ép&^gek^ks ;fi<ldle$ fe xx^}ÉI|fiicreitf:
fil^McJt&blc àéhMttJtsjas cette troi*-
£|iM>ptftk du Monde : mais ce ne fm
IJM |iiii Ir niirnihrmrni di JniH^ cx^
t^pMtp^x Aàncou ^
^%&a|gÉ/M c{ai regarde leNord, il étoit
iltclrs. OGCUpe par des Nations Barbares^
«|âf Jl^Évoient p^ encore reçu f £vangi*
fe^ïlUïiOUS.lc.ircrrohs s'ouvrir aux ^roJt
|pè^ de la CLeligion Chrétienne feUle^r
^ JDPqîiiil refultequcceài?èft pcopiremcnt
jOÉ^ilJ^l'Occidei^^oudans leaPâ'sVoî^
AMnQe^ del'Em||irc,que l'Ealife
v#T*^ * *^ &h«ùxxmi^A^^entccpar
de M«t: Antonin,; C7eiU
,^^_,,.,.^.^ eittaucfej)i?i^^fucent &
4»<!6%iWBiriiU3È. Les Chrétiens renipli'^
ttolêtierBfiurgs , Jes,VUl(^, ici
lapées-, jjgapqi^^
^_ ^,..cc99qièiax jK«ltjt iottckt»
ii#l^<^)i«pttl#tQâelm^
^m leur étou;ttft4tÔ£.mfi fouvtnl
iïêjS'^^ .<|^il ëâ aifê;de comprcpdm
dby Google
154 V0mhertW9 Jkj fipt praux
we, ifmsisA k Siésp pku^ l(mgtcm$$
i^u'auam <ie ib. Preckcdièars ^ fî Pou
otcqpte Andet &. Evirifte^ comme
auffi pur Teiteiiipk tle PfaDCin^ piçiixiw
Evêque de Lion, ^ fbt ts^iKc ans h
Pafteur de cette Ef^3&. Car Uun £c
l'autre vivoîent au temps de isotre Ai^
tonÎB 9 2c ils n'ont, rcça la C^an>iaûw
4lu Nhrtyir ^*après it mon de cctEix^
pcfeun.
Ainfî comme le premier Animal , qtâ
tA kOergé de l'Orient ^ nous 4i anolicé
Trajan, ^ a ouveit la porte de VQ*
tkm aux pit^pnè» de TEvauRik ; com-^
me hùmaà à^iàmxâ^ t^ eft k Clergé
ahi Midi wms a tnontrë Adrien i^à cii^
vert la fwtt da Miâi à l'ayanoomenc d^
h Religion Chrétieiinô^ il étoit' 4J6mt^.
aable que k troiIîé»K: Amnuû , iqai ^
kClei^édeiHDvxâdnt^noii&^âoiî^â^ te
téac d'Anmun. par qttiP£ftlife u'tâ
éaiAk &^oim^mentiNCcrâectmsi'^^:
mieut. Tmtiè ttcm^e,£wiienne4na«H
^ej) k vémê Se à la: ft&dk «de Pem^
lAÊme Pitfpliériqilê. '
IX. Fi^n & voi. Oeft ici h Craiâé^
aie Bmdie^de Pllhic^ fék/tk Peiprit dans
fon dtTi»^ ifui «ft k Mofi^ mCflie,^
V - toû-
dby Google
fit It fils ât Hitn. , \$if
nâ}OUt«€rïtttit, etavircmné /le Per/êca'*
«turt embrûso: <fe haine, œmthe d'au-
tam àt i^ipem brM^iâ , iàm demeure,
Êffi ))<M^mon £%, dahs k di^tte de
63U«e8 iik)lb , fe jôtiet des hommes &
4kisââtielte,il nefubfiftecftieparûnlo-
cours oiiitdileis^ 8c continuel de h dr-
^^ine ptidbbftiotL II fewit inutile de ^'é-
fMfâte- là^âeiliu.' Il &ffit ^u a prefent
Dieu ilirige (à côuriè en taifknt inar-
^dier devant lui ^ne etilèigne parlant^
tin Ëctndut animé, quiluidit^ vien&
Oeftl'ôrditafiredes Plofftétesdetsoitf.
m^mSkt ^ les ^énemehs ibient^ au
'4ieu de dift ^ulîs Ctrotit; fofat en cx*-
t>rittferj>lttfefortetaKtit la certitude. Aiff-
*<*8^it>lfes, i^ & eàgtaiffkie istimâe
*f fêifté% di&ens^ fiem fui fitr itêfot^^
^fiét y ^'de¥ Oadéem^ rtffdez. à Bé^
ii^0ne fiknfà éu^urts , en U leotéfè èHi^
yffttUe ^Ik vm$ m vetÇé ^ vtr^ l^'^if^^
^mbk , ces tpftFotes & pluficm ^lutitts*
4c ce carâAere, 4^^ "^^^^^ ^^ ^^
Pït)i4éees,tnarôuent de la part ^fe DietI,
iion une vblottte de précepte : tri^ trrte
^onrèdedecret; eHesexprimenfmôî^
te ordres -de là Loi que iccux de éiPtô-
' • Q 6 vi-
dby Google
4^$ VommiMre Jbcs fift ftsHX
vi4ence^ On doit les rendre ipm.çûàm
ci i il arrivera infailliblement que le
cœ\ir de ce Peuple fçra w^mSék l'oci
çafion de ta parole, cju'iia tordront à leur
ëîrte^^ que l'Empiit ceÇèi^ parmi le$
aldéensj que vous ferez plus de mal à
BaSylone qu elle ne vous en a fait. >
Cette cxpr^flxon , vien & voi , jeft de
cet ordre, ç'cft une de ces Prédiâiom
cnonc&sjar un impératif, quicomfiaantr
4lent Pévenement> pc^r le mar^fuerave^
plus de çertitucfc. Le fçns eft, la por^
tè de rOccident vous fei^i ouverte 4
3rpu$ entrerez p^ icUe fou^ la conduite
/de vos Fadeurs & vous ver|)ez>la gk»^
lie^ Dieu. En fdSet ^ c'çft une m^veiUc^
de la Providence , de voir une mQ4écar
txqn Clirétienne4^.un Empire Paycn,
éi mie des Magutrats, qui étoiept de^
ai&mns publics, devienoent tout d'un*
cçqp les proteâeurs du Peuple âdellet;'
.i^ts c'eft aufli le triomphç âp. ^:£dér
iitéi car ainfi nous Payoit ilpropiisiîarfq^
Prophètes. Void ce temps marqij^éd'uiiç
proteâionmiraculeuie^'tf^/f Laupdcvfif ,
hajfiier avec P Agneau , ù Leopart aveq
UChtvrtM s OH la jeune rofhf paitroitar
-P.î^ [P^^f^^ ^^ /'£/îf4li^ fe JoHerçif
Digiti^dby Google
iiétmlsdemfmr^ de. PA^c , $u mitirêkfà
mam fifr If ,Pro^dt^ £4filic. : ,
,«3£. jQfimtd<il ^êt wvtrt U ttoifiéné
^4» ^' Vpici un Bbuvcau iccrct de
Jb BrçmdoQce ikïDieu, un myftére M
ft rS^KEe^ qu'il n'appartient qu'à Jeilu
ChriCde inauif^çr avant l'événement,
lie mp^.âusoit>il crû ' qu'un fixnpi-^
9 j^gké 4'im efpDi; de iuctnr foui
Adden^i^ .;baigi^ xks^lân^ , : ^mbr»;
^ÀvC'S^ 4e la 'di£iaDidii; jc^^
q^4 iMpe $(^£pn^W^ pix foiK k
llkm. ^ JfoQ fuà^eur} L'Ëglife fe
fmix elle attendit à trouver un protec-
iaif>^>k pivP^tyie d'un finpomirRo-
mkii^^ ^M ^ '€f eliici uà myftése caché^
}>0UFkl4<»iàffiS^K^
Mitvoît DousirwelËr ,û vcrnsen^scept^
le: Sç «i¥qw dt Dirà. t Qtterefte^t^il
ffrM ^â% iiols»» qu'^n vomfnimcrequâ
îvqwi^<ttt£t^ rfaft itotbs d$ l?<»»cte &
/smfifWleM i^m^ ^ii}uibnt admâra^
^^"wi^p^'i'Çt j . ..,***>^.< «i.t ■*. *>-
.7frl^«ipl..ii'ea 4<wiereîfc5t>QÛit:i .fi vïkis
Yf^.4mvaidcck deu&yTOtipz^queiKnié
ay4»n^ <^bor4 établie y l?ufte:qu il %\i^
id de i¥ <^i çft à venir, ^ Qon de ce
Ç 7 q^
dby Google
tfZ VOmvirtàre dfsfifffioMjt
4ui eft déya paBë ^ fm$ 4fû^mÈ n
promis à St Joui Je imi jfMv wir ii»
laxitrc (|tte <?bft ici ulie ftopké*
lie , ckm ifâccom^lifibiii!^ e& 4 àt
portBjj & l^pttMïert évèwncm fut
le point et pcmttre» i^'il ii^y a pliiflt
â actondre ^ qœ Iteôtiaûm de œ ^
Dieu picmek; ou ^^1 anônee v& o:^**
xaedoer ; i\% ckckateptiuU Pr9fààie^
Cet h nmfi^fiffh: Oeft'^cd^quef l'oA
tt jieitttropfotn/«tat¥c|>eter^ y«rce^M
l'uâgc deUsdei»^Pi»dpet revienrutt
ccffe,
B nous &pit donc., ^dor etotûpKf
cette imtëre^ imn ^ jèuardWpm <MI
des figures de Ràéiûik^cte : wm é^
énénemehi fit>ciMbis , fàt% étéaftntftt
^ commcaorat dès k tCft^deSi. JeMI
tm^pcvdttciifi&âprès hii^ Scdù li^
tn^rvcirez vom c^tft^MMEietis^ ficett^iH
dkœiesciJjgBiu de UVa^^ d^Ad^en, dC
d' Aiti)QBÛlij<^i ^œifètlt stfA'ès ^ Af ôttc^
qui fê iuivent immédiatement, ec ffA
cooipninnettt tôlK te ^\A irtrii^ pbur
kffs de oonfidirfabté dans rS^fe^dâtt
l^Ëmpire ? Mais remarquez bitn t}tK
la iomod^k de xxi • iAi¥6» ^ telle
:,-:> ; qùé
dby Google
stie cpx écamit Un point domie tout
éans cette inaltiére^ car^ fi Thijali cft le
pemiei Oàvalî<^, Adrien lôft à c(>ti{> fet
ieie<:aml}&: lileOtv^ieirà iâBiilàmreèft
Antomn , c'^ une iyhcxsSSÊà i^ ceu)t
ipû le prétedbit, fbiènt Adriwi &Tra*
jaâ« l^cfacfe pfti4e d'ttte tnéoie.
C^d £ ¥005 feriez tHfeà4i|3^$ ceU
comparer la fuite des figum Sf ttiboIiÀ
^pftès «tec celledi^ ètèiettSdM ^ vdto fe-
lie:£tôa«miiCû par TeXiiâb fit co^mid^
i0 ^tmvtdâ^Ké de l^nb ^avec Kciytie ^
vous ki^ convâiUdUs^ i)U'^>n ne s'eft
nuliMiem tf ûinï>é, <^y ^t-fl cd tf^
lèt d4 plus |}kur»iii!t £cde ^tis tirpTef^
itmeiit éHMkré 1^6 le foift id les Ibcëèi
4i^Anfec>hijb4eDâbMtaii#e ,^k BoïltilceÂ
kttitâlx^«e<?ihÈl^rétetéteA^^
Et •pûiM?qàoi <ï* *h6feffe,fiïiWflt^l)èè
d^ l»événeitténk tiytt«!éd««s 1* Pjx^^
tleôcbtfdt |ftifdeqtte fof^tt^Àéfcfecft^jfc
fiiâId«i^reffiohdèrëtMSheiAMt. ' -^
/ UaKtoinme, qtii* a^l^tiedifëettie^^
ttitttt ftperçdit Wus t» hippôrt^ d^ih
, * coup
dby Google
1^ VCktVffhwt Aes fe^ feamx
coupd'oeil: ça^is <^ hkt avec oeuJiF
qui ne voyant -riea <m <iui • wj^ot
toi^dç travers? Il (èroitdi0tciledeckm^
lier le fem comîtawi/àcetix qui ne Toot
îWj.c^poUir ,mianx dirç^ qui ne veu-
lent i^s PaVoir. C'eft kur faute, s'ib
font cncwje rdïW$ les ténèbres, puis
gu'^â^r^l^t la: lunûére ne leur inan^'
que pas. .^ i - , , - * ;
. <^ /peutHÇMa fpuhaiter pwr une eivt
tiére cc^vi^on^wi ne fe î?refçi«e ici jà
notre efprit ? Il .J^^t: dei, éyéw^ai^is prot
chain^, pQur expliquer, l'aracle. Eneft
il dejplfis p^oppiiiis? Il les faut fuivis^
Peuvipjit ils êfice plut fûiyift) .JJ ks &*t
ccmmis^ EJn «ft ^l j^e |4us fftonm? IxH
téir^aa; , jp^^^^éni^^ ipfç^reâèrei»
^^màis da^ioM^B^ j^^^.ipi k»
lepitlent^ » doivçpt çtrp juil^es^ 44eln
les. En vit on jcpçiis'd^ plus fide^l^
de plus^ jirfte? ^I-A-f#9|i vciH qu^ejiéà
j^Qt.p^ÎjQiB^ d^ foe^^ 4^jyps^ci^Qfe^
iojfcWtifWriip^ 4'^i¥ :*naniçre d%ned«
jD^r. lEt ô» |rouyeia-^qa dès ,çmbJê^
m^ am fig«¥#«^ft» ^Q** M^é A
iîmple , une ûmpkcite fi fublime,, cctcp
jiivme force dans une divine, brièveté^
qpidansun n^trcnffrme PHiitQÎre^'uQ
dby Google
" oP4af U Ris de Dieu. . iSi
r^e» quelique fois celle d'unSiécle»
comàocoâ le verra ci-après , &qui par
tout remplit un efprit attentif de lur^
prife &: d^admiration?
On confent qne vous ne vous rendiez
pas à cette évidence > fi vous (avez
mieux peindre en pedt les deftinées du
M<»ide&de;P£glitevoi^, (i vous pouvez
trouver un ièiis t)Ius digne de Dieu , que
celui que Dieu lui-ïn£me vou^ fournit
dans le Commentaire de Pévcnement^
cjui cft celui de fà Providence. Rê-
vez , méditez à loifîr fur cette matiè-
re; vpyez ce qu'on a écrit là-dplTus,
•çre que > vous pourriez imaginer vous
même, pour vous empêcher de recon-
noître da»s' fes trois tableaux Pmphéti-
ques le fî^he des trois Empereurs, ou
plutôt abftenez vdus d'un foin inutile,
puis que lequatriémèTableaumettra^tàhc
par fcs propres Caraâéresquêpar (à liai-
Ion avec les précedens , mettra la Vé-
rité dans^ un nouveau jour ^ tout pro-
pre i, dep£tî(êr votre fuotilitéSc à C€>ai«
tondre (es vaines fpecuUtions.
QUA-
dby Google
QUATRIEME TABLEAU
PROPHETIQUE
pu
LA MVÊLATÎÔN DU ;
QUATRIEME SEAU. :
Verf.7.«- '
^ ili^Ktad il emcMavert ItxçMSXxiéxat
. ,^ ikm , j'ouà la Yo» dii^i^amiéttiG
»9 ' Aaifiml diliat , riçxi «Se vot i & tm»
M99 cî.iiA Cheval pâle, 8c çickli qiâ
1^ ^it fiionté dcâuir «vok mm k
ti K^rc, &l^Et^er ftMViok àpuèsluii
. ti ^.îl leur-fuc donné pmcffîmce fur
. V9 '!^ fuâtdiéaie ^titîe de It Tcitc^
. ^ {HMr tuor^r l'Ëpée, pur bFamU
. «# «e^ {MurbMoitftbtié&^leliBè»
99 tes Siuf âge» tie ia Tare.
T^Tv9icimn Chivêlfâi^: CV
•*-' n^êtne Empire > i'Ëoipîre
I. XiTvêicimu Chwêlpât^: C'cft le
maia
dby Google
ttatfi fi>us une qtmnéme forme, M4ttft
un nouTcl ètit: mais une forme trîite,
imitât de fbibldfe&rd'àbamiieat. Ck
àsit çonunence juftement où finit le ré-
cne d'Antonin. En voici k ptcuvt
niAonquc. .
. li^Ëm|>nt, cadmt on i^ vea^ jmitt
lente teou« de ia ^hkxtc de ImnieiMpdt
|NX)épéntB ions . le tégm 4' Amonin :
jsais \z félicité publiipie itnit àVec ft
rie. Msirc Aurele, qui lui fucceda 6C
i|ui ai^it été procl^tné feal ËmparUf
four le Séi^ âc pâî l^Afviée , Ktot Aik
«b ait4>ta lAUÎurfy«fus de IVdima 41
£l BNÎlfimcê Sou v^ndQe ^ PM: rei)ieift^^
Aoxien ion avciil ^ qm 'Parvoit ûmyot'^
éaaoh àm% i^ià TtmÊsàau O^f&Lhi
fDtmiârt ibis qoe l^t>n tic tes Komâin^
obâi^A doiut Mato^ tout À k Ibi^^ 8e
ién iint krfaofe ft fiaâ&c posr Tlibuit
«ibft cWicettieût,jsir k^veroidô iSi^^
fv k ledMmmlknœ de Tattlft, ^seRfc
cMimiiité le crduva pcu^ t^éfi^iHctft fi«>
ne (burce de tnsobte côacitioêli MMi»
iT&dipixts 8t l^éfmoelfAale^ô Ai dàca*
deûte ^ comnle ^cât été donné & A^
ibken^ qui m toi'Ameur^ de biiotM^
kr la JUpaWqut^ tjMn Ss^tmm ^mi*
dant
dby Google
dalitf 1^ : mais encore apr^ & moti:*
^ttifi était ce un ordre d'enhaut, que k
:diyifi©n cntrerôk^daiia? l^tat par cetce
.t>or£e, 6c toute forte de malheur^ avec
ladivifioa.. •
X>t% lajpitmiére atmée de ce ii^Be*k
taille de Revoie futâffiigée de la famine,
far des inoàdatic^fi^entesduTjéf^^
qui deiblerent: la Campagne, iconxmwr
.isem les aàyoiiTons, & ment périr le Bé^
tsuL, L^e Roi (ks^ Partes, thin autre
çoti, entra <Jam la Syrie , où il défit
XAfxçikt Romaine commandée par. Cor^
jidl^n. La Ovandc Bretagfte- parut voii«
loir fecoiier le joug , 2c les Allemans &
prepar^ent \ii un fbulevcmmt gèiéitL
J)^ cet ao^d^boc^ lesldeox Empe*
reurs ayant partagé les fmns delà de^
fenfë publique , Maxy: Aurde rafta à
|lome,xpe«r. yeiUer au rq>os interieiii'
éc l'Etat, paadant que Venir alfei ^Éçs*^
^er ^ns l'Orient à ceux qui dcMoe^
iwté U avoènt fait irruption dans ks
•^i«0yinces de lîEmpire., î r
, ÏI' fît fa campagne dans la Ville d*Aîi»
tk>che ^ dcmt les délices lui firent piiblier
les foHis de^ Ton expédition: mim fb
lMieut«mfis.ayanc&it k towqéJbguâB»
i: .^ r rc
dby Google
Parole Pib ^ ^HH.^ ièf
re Vùait lUi, il ramena les L^cgions de
KAÔe & avec clk» la contagion , qui
4)am fix otl (êpt ans, fi violcMc qu'aie
fefflbloit avoir fait un dmetiére de la
Villc,6c de PEmpire un defert. Dans cette^
dcfolation qui emporta ou diffipa les Mé-
deciifô & fit fuir Iccélèbre Gçiàien de Ko-
me jufiîu'à Perçune , dans cetce dcfolation
lesOtand^n'avoieni: aucun avantagjçfur les
petits^ ni les Magiftmtç fur le Peuple j ce-
irëtoitd;ms lesruësqucChariots remplis
de cor^ m<^ts , qu^on entqroit iànsdi-.
flinâion, pnrce que la calamité publi-
<|ae égaloit UHis les âges , txms les (êxes,
toutes les conditions. '
Mais pendant ou'on fèmble n*£tre oc<*
cupé qu'à ertfeveîip lés inofjts & affifter
les vivaas , voici un ncoiveau malteur
qui vient accàbkr k République. Tout
fe Nord s*ébnuilc, par maniéfe d^ dire,^
mèt^ à tcHuber iur elle , les AUeîdans,
k&(^ades 9 lesSarmates, lesVendales,*
les Macoomaas:,. lesjafcygfcns ,qui ie jet-'
tent de concçrt fiir lî^Émpitië Rotn^^
kdqu'il n^àtok 4% que trop afibiUi Sci
tCDp diminué par la conta^on* > -'^ -
. 'JV&rc. Aurete étoit particuliénsmctit^
£èlé pour,leailte^&/es.&u^JD^iei»>«^
dbyGoogk
i caufe qixSl «yjoit-^té ^evé pwntlei;
Pr^restSalieos, qwparççtju'ilfccfoyoiff
âckcndn ijie Nutps^ Poio^Iiw, qu'il, fe
profpfoit pouriî3<«ièk^(te«U«okttt
4cvoir kqitfr 1% S&pçpilitionf Frap$
ae PidccdeouQtik fmlheufs^oùiVpcoⅈ
voir quç^Q^ choiç cb furoaturel, il
chercha (k$ iroy^issesaacMrdûwrtspôur
appaifer k colère céMte; ^cd^iacedcf^
uin il aScinbla à gmos ffiû;^ > de j^S>:
T€Xïs^k les Pbikrfophei&los Devun^
rendre les Dieux Éivocahlw^ par le fup^t
pli<3edca Chrotieœ iOîi^idonmlieuàk
quatrième perfècution*
Vévténcnicdii.fit.iroircombbt îls^é-
tpient tGomME. Le» deux E4Apcigi|i^
iw«3)cwnt oe omipasme à <^tt3Q^en:e:x
]|)aî^ils ^lerisnr p^.SichlcôtL Piusi^
lpvç$c (fe Monde fmr recruter l\mnéei
4c plu9 la maladie eià confumoit; ce^
Içs mk hfpx$ d'iwd'adievor £c mémede
comn^maer kur cacjpeditwo. Rica an
ipaoquoit du eoté de la vi^BBOOt ^& dea
|g(tf!tt^(tfs içuUttain». Marc Aurek, itpirèft
avour vendu k$ tooubles ptœesa pour
fimrmr aux fnôs de la guenac ûm in*
qoBy^¥ricrle.pMplrj,<<y aiïnuacaMépac
Je
dbyGbogJe
TétitU fits ii Dh0. t6f
le màïhmt de h coota^on. Maire Aiii^
hwok ^s cueilles Alkmans à fn fcÀ^
<fe, & attiré à f<H par une paye confidô-^
i^e julqu^aux Brigans , ju{qu*aux Vo^
leurs publics , dont il dépeupla ht Dal-^
madc ÔC la^P^nonic , pour en fortifier
ftwi Année; il tvoit&kmarefaQr les Gk^
diaWurs^^, Uà&tmé la liberté aux Efckves
pour leiu* mettre ka armes à la nMiin:
imis -comme îa^pefte en à9nfemoit plus
«Jiie fes foîiis^& lestréforsn^pouvoient
aiBcmWâ*, Vci'os teftift éPûkr plus imint,
& Marc Aureîé, -après qiielque rcfiftan-
cci coîAntit à retourner (ur fe^pas. Ils
étoicnt for îe chemin de Rome & dans
k môme littôre^ lorfijue Venw perdit la
Tte fiibitèmcttt , d^uri acceï. d'apbplexîè
felort <pièlques uns, frapé de la contagion
fel^i tflautres , par lyie caufc moins
innocente ièloa k pluâ commune opi-i
- lîîon.
MjUt: Aurélé lui avok feît époufer ftf
ffle, pour Pâttsachet à îuî par lè« îîeii»
les plus étrbtes ;mais comme ce rcmMer
oc guérit point la débauche del'un , elb
âe fit pas ccflbr la défiance tfePaïui^^
qui dm fiSvantqueîcBcaupercfecroyôit
èWigÇ de^rdcf fcn Gendre à tu«, U
/
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n'ofokm le lai0èràRome, ^epeurquUt
ne fcandalizât la Ville f>ar k dMohmoa
<fc fes moeurs , ni lui confier le corn-
mancjbu^nt 4e l'armée*^ connpi^t fil
mauvaife intention. Car Verus avoit fàie
fon conte de divifcr l'Empire , choififlànt
POricnt pour fon partie , ÔC la Ville
d^Antioc^, pour fa réiîdence ou pour
Pazile de fes ycduptez*
- Il étok arrivé plus d'une fois à Marc
Aurele de dire ^ a l'occafion de fon Geo*
dre,<}u^il plaigaoit le malheur de laRe^
publique 9 Se quand la mort l'en eutdé-»
livré, il dit au Sénat, fans tx'op fè con-
tHiindc^ ^ i f4^^il vmMt commencer de gçH"
vermr t£9^ire , n^ayant tu^ faire jnf-
^'al&r^cf auUl aùroit JoMiMité y jwrcc^
f$u fin cMegtu n\Avoit fAS été de fin ^ly*
weur. Mais il n'y a pas d'âppafençe qu'il
paflat jufqu'au oMie, pour délivrer fà
patrie d'un homme, qui cnétoitlefkaui
Quoiqu'il en ait été foupçonnf;, & que
s bruit en fût gi^d, lorswe ^
éxaa^x. récent^ l'édairciflen^es^eto^. s^uBï
plus feçile. ; , . ^ ;
On auroit plutôt lieu dxn fbupçonner*
l^auftmey Ja femme' de Marc Aurele «
qui d'^ coté gouvcar^it abfolumenç
l'Em-
dby Google
P^r !e Kls dt Dlefi. - ^^
l'^Empercur , jufqu'à faire donnera fcs
adultères Içs premières charges de l^Etat;
& qui de Pautro ctoit frapéc de la crain-
te qu'on îfètkt l'Empire à & famille, ce
qu'elle téiboigne en ces termes dans une
lettre qu'elle écrit à fbn mari, quoique
dans une autre occafîon. Tu vois PÀge
ifc. notre Jils Câmmêdâ. Notre gendre Pom*
fejdn efi déjéi viemse^ & déplus étranger.
Foy deke ce que tu as s faire.
• Marc Aurele , plus heureux <lepuis h
mort de fon Collègue, fit enfin ion
voyage d^Allemagne , oûril fiit miracit-
Icuiement fecouru par les prières des
Chrétiens , & après avoir été falué dix
fois Imferator^rÇes Légions, mit une
heureule jSn à cette guerre : mais il n'en
pm: recueillir le fruit par la révolte de
Caffius, qui dans ce temps là fc fit dé-
xferer Empereur dans TAfie. Ce rebelle
ibtiteiioit ion attentat de k Êiuilê nou-
velle qu'il fit courir, que l'Empereur étoit
mort,de la nèceffité^jcfilyaveitdedoii-
neiLà un enfiuit, fucccfièur à Ï^Empke^
un Collègue qui f%t expérimenté . dans
l'art militaire , & ^dc l'^xempleiîout ré-
cent de deux Empereurs ailbciet à la mê*
me puiâ&nçe : mais un Céntenier ^i le
H tua
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I jo VOuviYiturt dis fept fennx
tûa , <?onmie il difpofait routes cho&t
pour fc maintenir, mit une prompte fia
^ ft confpiration.
Marc Aurçle <pii s'ctoit dvnacé pour
le combattfrc , vifitaPOricMpour y «^
♦ uWir le rep03 dc$ Peuples & îbn autiwi.
té : mais à peine ^toit il d« retour- de ce
vofaac, qu^il lui &lut rqjjiendre lèche-
mind^ k Gcitnanie ^où de ]!)ouvfilks«&
é^aires rattendoient. Il y fit debesoixex^'
'Çloitt'r'mftis il tfen reyiût point. Son
fiJpCoîïiinode, bien que jwne , s^emmya
^'attendre ft Bfiort. H la bâia, félon k
commun rajpOTt des hift^riens, il la hâta
pour fe ftiiir de PBmpiïc , qui lui fut
€tè par les mêmes voyes y qtrtl l'avoit
"^mquis. * ' .
Là RepiiWique Roalaine dqa fi ftn-
-We ,'fî abatuc, n'eft «prèe cela au'une trifte
icêne de miférà £c de dfifi>latiôn. La
-|«Ae\, la iuirrc , & h iàminccfi nw-
^gcrtt Iw ftovittces, & for tout celles du
Ndrd. Ce «lîcîft qu'une ftiitc d'Batpc-
reàrs mi is^oatgrat le» uos les âutma
pohriie^ier. On tie conte ^ moias
•de foèwù;e ^goteires civiles tmctiixngérà^
■qui ddfolent PEmpire , Ôc pas moins de
quatre >vingts Empereurs , qm €t maftir
^ . . . crent '
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. Par le Kls dé Dif^ . lyi
ermt t>«r la furieu& paffîon d'oocuperk
place les V06 des aYf&res^on o^come dis^
je pa^ moins de ioixmte giiecxes & de
qimce ymff$ E^oficiisim ^ara^ du
Moojc p^ jme mort tragique^ d^uii
k mon d'Anix:>nm. ju^ la dix&lôpr*
tieme année du rég^de Di9cleckfli,qitt
to'mine ce période &: commence celui
du cinquième feau. Caril&ut bien ob-
icmer.ces deux choies « Pune qucle quan '
Même ClxYal cil: PEnunse Romain d^
yifé, dans foQ Chef, oc dans ibs mem^
brcs 9 ^n proye â&s ennonis étrangers
6c domeftiqucs, Sç frapé dç tous icy
âefiux de Iheu tout à la fois pendant le
&tal pevîode, qui oc^ps^nd reipace ck
àmt timte ou oeutc^mmiitie ans. JL'au-
tre que le r^nc de Marc Àurele ^
a»npm xians et période^ conune étant
nftirq^ des mêmes accidens^ des mêmes
çsdaotttez, dont il eft memcia.psemioïc
origine dans l'ordre des omfes icooncks,
coqmie la pvetrô hiftonque ^u'onvient
^'^nÂmmcr I# demto«raa»8^im£iidb-^
vent, . .
U Afrf^. <J6là veut dîie que le Tsoi^
Impcriai eft^ddjwwafisun pgfte^ûtbrtelà
. H X tous
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1 71 VOMvertmre JUs feft femx
tous calx <{ui rocqipent, qu'on eftai^i^
ré d'êtfeégorgé^ 0rf)H)ifotmé, aâàfiUs^
slès qu'on mSc Empereur , que c^eft la
Aloit ^u on foolmte^ IcHfmi^Q^n deiîiie
cette dignité , & qu'eafin^regner parmi
les Romains , & nKHirir pour Êûre place
à un fiiccefleur n'cft deibrimis que hi
^méme choie.
. On ne s'arrêtera^pai beaucoup à juftii
>ficr une expivflîon^ qui eft trés-com»
««nune dans toute forte de laitues. On
•dit tous les jours d'un homme atteint
'd'uifê malidie mortelle, qu'on voit pai^
jfcr ou iè promcxîer , que c-cft*la Mort
:qui pafiè ou qui fe pmmenq dHme maifcm
marquée de dotil parle trqpas œntinuel
de ceux qui i^habôcent;, que la Mort eft
iogœ dans cette maifc», ; d^une chai^
publique ou d'un oand emploi, quicoât^*-
teordinaiiiement latêt^à.ceitx qui l'é*-^
xercent , que la Morteftdansce pofte,
dans cette oignité.
*l4ais pourquoi chercher des exem};^
4ior$ ;^ notre fuiet? OnâitqueSàr
tùmin étsQK pfochuné Empereur^ pir
Jes h^tans.d*ÂlexaDdr&^ contre fà vo-
lonté âc dans un temps oùFonnevôyoït
que Tyxaoi^. qui & mûâcroient les uns
les
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tetres , jwïiir parvenir àPEmpirCj on
&ic, d^-jç, ^6 Saturnin dît à fes Parr
tizam, >> yiw^r ii/#rr ; fmfjm m^s »^4-
^tKfaitEmftrtmr.
. L'cxpreffioo <fetiatrc<Àdelc» qui (ait
«mm: de peine i dei ËTiH^its p^ attentifs,
qui 1^ choque d'abord, kur paroîtde mê»
me une cfpcce de Galimatias auffi rebi>>
tiu^ qu^inbomprcfaénfible \ l'expreffios
de iKHre o^^ade, n'eft pour^mc pas feii-
kment jufte, véntalNe , forte ^ fdeine
d'un bon fens, elkeft encore, comme
vous vOyt»»^ 'facile ^ intelligible, wdi-
aaire, naturelle 1 6c etie Teft à tel point
qu^d feroit ridiculç de s'étire a l'e^
pliquer dwants^. Tout ce q^e nous
avons à f^bfè, eft de montr^r.que leiëœ
Prophétique qi^leei^mne a eu foQ
accorapUflèmrat ; ce qui ncfe peut , ùm
vws rapportir la ^ tnigiqne dcsEm^
-pereurs dbpuîa Aot^mn juiqu'i Piocl<>*
-©en,
'. L'Hiftoîre oM îèni ai inutile , ni de^
:l(5reablc. Bien loin de là. Ce font tout
4es chofes d^oes de votreattention âcde
votFc curîofi^, quaodinêmevousnelQs
.^^nfiderorieï que dans une vue toute hu-
4naine; ina^<:ç ifeft point fpiiscQptç vue
M : H 5 que
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i74 V6éif9tiMré:Jief^ffp$:feâHX
que nô^ voiu )ds fse&rtmn^ Car et
rfteft point icirl^Hiftôire dts Empereurs
^otnmi*: f»aij llHiiftdiredcDieu, ré*
clant leur deftinée avec \m Sôuveraili
Ërapffe. ' Vdo J to vcwre» cctt^ 4cftittée,
non àmtr \e Ime 4ts^é^biUes : fnats dtttfe
la itvelà^)!!' de' ^i jf^ , tffim|uée dtms
-«otife ottttte ^ <!ijm]^rife At«^ c^ deux
mots. .Celui qut* écoif^^deiftis ât^k
Jloiïi la Môft, Cc&'gram Perfe^tlfeurs
îde notfé JtôlicioA a^roient ili pu crôiife
îÇMî leur fln fût écrite dam le Ktre dés
-Chi^iem? qtftelte fût nîii«f«fc dvatft
*Rt^r.naiflfeiîcè,<ïtf*0ltenoUi fôt rcfteléep*
•fe CitÈrifié?*-L^<Wit ils^^Mtoiife parlcups
^ra€l€fr?l70rf^^ûé«Sitff p«r leu*]^f
ânce, pafr te fuperlÀ éda;t^ teiif gloî-
îfe? Jugez en par réMifetneut *
' LucmiB V«fU5 Ile rcscëcâlit deib^éte-
leva de ce Monde félon la plus coiHUff*
•M opitoKHfe C^fl^siîfteit fettr-pfeu de
Ittfip» après ^^ pouf ^dff afpiré a €K$tt
'*gnité. Warc AUîiele ftit ««poifoiï-
nc par les fewte de Côftïfitfode, à qui
-Martia ficle^ tîiê<ffe ff«rte*ïieiît de cttO-
€eit avoî Ltetus&Bl€Jâ:us,quiélcv6-
, .^l rent
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FarU Ris Ae Dieu, ty^,
ftiSt Pettiiiàx farlc Trôiie de PEmpt^
ré. Fakon fut proclamé Quelques joari'
après pat \i mutinerie dés Soldats : mais «
h Môit appaifa la rédîtion. Pcrtinax
régna -feulement qudques mois , mafla-
cré par les Prétoriens , qui vendirent
l'Empire ù Julien, & celui-ci condam-
ne à k Mort 8c exécuté par l'autorité
du Sénat fort peu après , hnflàle champ
libre à tro^ gran3 concurréns, SeVéi'e,
Niger , & Albin , tous trois dignes de
l'Empire ^ & ixroclamefc j>ar les armées
qui \txxt obeïflbient;, àpcu près dan^le
toèMt temps.
' Albin qui eommandoit^ux Légions de
k Grande Brets^nc & pouvoir tout fur
celles i^ Gaules y Albm Ùt laifla amu-
Çtt par Sevcre , qtii le déclara fon Collé-
gtic à PEmpirc , pour l^empécherde re^
làuer dans l'Occident , |>enaantqu*il op-
witaoic Niger Mrftrcdc>Afîc, à qui il
fei l'Empire avec la vie , après Tavoit
rotné pari le pin de qujitrc batailles.
' Le cfclHn cFAlbin ne fut pns mdlleufi
Car Sevcrc viôoricux de' fon enaemi \
réurnafês armes contre fon Cô!légu: ,
qu'il .défit entièrement aux portes de
Lyon. Albin pourftiivi après la-pertc de
- * H 4 la
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iy& VOt^utrinn des feft féaux
la batmHe ib ùxivx dans i|ne mairon, oùr
^ant été învefti, il fejetta far fon épée#
^ & fut trainé demi Mort auxpiedsde iou
vainqueur. Sevcrc acheva de le tuer, en
le foulant fous les pieds de fon Clivai ^
8c fit jetter le pauvre Cadwre dans la ri-
vière quahfi on n'en put plus fouSrir la
puanteur , avec la corps poudreux ôt
^ngîans de Ja femme oC des c%xÇm& de
cet infortune.
L'Empereur avoît deux fils Caracalk
& Geta, qu'il avoit déclarez tous deux
Cefars ou ics Succcficurs à l'Empire, fc-
lon la mauvaife politique établie par A*^
drien, à qui il diioit oi;dinairewnt, pour*
leur apprendre Part defemaHitaurapj-cs.
ia Mort accordez vous/^ ^owTkz. de hien^
Parmée * (^ moquez, vous de tout le refte.
Mais on profita mal de les inftruârions.
Caracalla Paîné des deux frères, à qui la
vie de fon pert paroifloit drop longue.
Je fit mounr par le poifon, après avoir
manqué de le tuer avec fon épée , Iqrt
qu'ils étoient en Ecoflè à la tête de Parmée,
cC de retour à Rome il poignarda fon
frère Geta entre les bras de leur mère Juli^
qui bleflée du coup , fut couverte du (àng,
qui fortoitdçfcs veines, ôcde^ccluiqui
avoit
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P/nr U.KU ic Dieu, ijrf
smt.iHis la iôuroe dans fbh mallidireux
flanc
.* Unoffider deParméeôtaCaracaUadu
Monde, non pour le punir de fbn double
parricicfc, mais pour fcrvir Macrin qui
afpÛDtt à r£mpu:e, & qui ayant été ddr
premiers à déplorer la perte d& l'Empe-
xeor» prit £i place par les fufl&a^es de
t^armée & aflbcia fen fib Diodumehe it
k Souveraine puiflâncc. MaisHelioga^
baie, fils comme on le croyoit de Cara*
calla, ayant trouvé le moyen de prati-^
rer i» Levions, iâcrifiaces ufltrpateura
fbo ambition & â favengpihce. Se fc
fit dédarcrEatipe»eur.
. Il dédara Ce^, c^cft-à^lirc fonSucé
cef&ur à PËmpirç, Akxion ou Alexan*
dir ion coofin gennan : mai^Païant en^
iuite pris en averfion il chercha tous les
moyens de le &iie périr. Les Prétoriens
prenant puti dans k querelle mafEk^e-^
fent Hebogabale, qui étoit un monftre
ik debwche , pour feuver Alexandre i
t^ kxsM un exemple de vertu.
Ce Prince tempérant , fage, vaiUant;
jmgnanime , auroit ramené les beaux
)f3m% de k Rc{)ubliqiie , s'il eût pu é-»
viterk fort tragique des. Empereurs. H
H 5^ fat
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f jt tiiè dans les Gml^ pi Tes rSoldat»
irriter de ià févérité i & pratiquer partv
M^xiix»^ ^ & mt eu & pàiœ panr tet
attjentfltt.1 ^ : ' -^ 'i. • .'.'v'.' . ^
Ce nouvel Enapercur , forooitimé le
Cydope^ à caufe de £t mile extracu^
naôc y & le Bufîm ^ cm le FlialKrk de
&ïn ûéck , pour fon faorriUe c^auté >
ce Notsvel Étnperoar ^h trt$f^ o^lieuM
À ?£tat pour en èott long-txmpspaifftld
poAéiTeiir: il y^ mcm }ffltrft kr»â(Qirta«4
ge un véiiérabte Sèmteur appelle Gdr-»
eien^ èg^ de qmtre vùmts ans^ ^ni a<«
Yoii£ét^<feax fins Cbtlfiir,ak^Procon^
iul de l'Afrique, qut làiiuxnïp€$pi*0cl»i
imi^m Aligné a^q fm^lrc&i même
BDtn, qu'on loi déhna pouf fonOdUé^
i PEinpirc; Le Sénat ayaM confirmé
cette ékâlion desi I^iom de l'Afriifiie^
dédara ks Mstximins Fera &â)s ( carie
£ls étoit leC(^)éguécte Ton Feîe)décki^
rajes Majdixiins Pcrt U fils emteft»s da
peuple Romain, bc fmr fùà^âm ocPSé
démarche choifit \^ngc 46S ^riildpâux
Steàieurs, <^-il em^itoh^m^^^n^
ces atec ordre de dél^idte t^Ëâipîi:^ fie
€ie fêcourii: les nouveaux Utùfçmm^
Mais nul toe j^t é^t« £i d#inâs. Va
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Par U Pih ai Dieu. i/ç
Lïcuttnant' de Maximin nomméCapel-
licn défît les Gordiens aux portes de
Caftage, & ruina d'an feul coup cette
grandeur naifTante , atr le fils. tut tue
dans le combat , 8c le Père* apprenant'
h moît fe tua de dcrefpoir.
Le Sénat effrayé à cette nouvelle fit
deux Ecnpereurs, qu*il choifîtdansfdn
corps, Pupienne Maxime îc Cœl ru
Bâlbifl, auxquels, pourplalrê aux Sol-
dats , on joignit le jeune Gôi'dien , iffU.
de ceux qui vénoient de mourir en A-
frique r mais qui n^étoit alors qu'un eh*
fant, Balbin demeura à Rome pour-
avoir Vœ\\ fur la. Ville dans cettc^
grande Confternatîon , 8t Maxi'mq
le mit à la tête dés troupes que là brié-
i^eté du temps lui a voit permis àé rama{î
fer. Mâisdâns ctt entre faites lesdeun
Maxîitiiûs furent maflàcrez par leurs
Soldats ,, au fiége d'Aquilée ^ ce qui
changea Pàppareil de la guerre en celui
d'un triomphe ^ qui fut très agréable iM%
Romains.
'Là joye rfefi fut pas bien longue.'
Car les ceux nouveau^ Empereurs fe
brôuillefent par la laloufîe du comman-
Sement , comme if arrivé entre des Col-
H 6 lègues,
V
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ïSp. VOf^trturt dis fept féaux
lègues , & par là fe livrèrent fans prei
caution & (ans défcnfe à la violence des
jPrerpriens , qui baïflânt en eux Tpu-
Vragc du Sénat, prirent cette occafioa
de les maflkcrer l'un & l'autre.
Le jeune Gordien demeura (êul Em-
pereur 8c vit d'abord profperer fes af-
laires entre les mains du (âge Mefithée»
qui étoit fon Beaupçre & (on Tuteur.
Ils allèrent enfembîe à la guerre contre
les Partes , qui furent batus par les Rq-
mainé : mais il falut payer le tribut fu-
neftc que chaque Prmce dcvoit pour
lôrs au Trône Impérial : Philippe , Ara-
be de naiflance , & Colonel des Gardes,,
ijui afipiroit à être le Maître ,. Philippç
le défit de Mefîthée par dles voyes .^-
Ci'etes , pour avoir le jeune Empereur;
fous fa tutéle ?* Après quoi il donna de/
pons ordres à ce que toutes cho(cs al-
laflent de travers, 11 diffipa fecretement
les provifions de Parméc , pour faire crier
les Soldats , fans paroître, y avoir ûucu-
x^c part j & quand il leur eut rendu la
k||neflè de Gordien jm^prifable ^ iji leva
le malque & propola d'élire un autr^
Empereur. Le jeune homme y coh-
fentoit; , pourvu qu'on lui lailTât un corn*
* man-
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mandement honorable dans l'armée j il
fe contentoit enluite d'un emploi roé'"
diocre , il fe^jp^uifit enfin à ce cjQ'oa
lui laidatla vie : mais il.falut mourir.
L'ambirion perfide de PArabe Ta voit
ainfî refolu^ & le deftinde PEmpirenq
fbufiiroit pas quçja chofefc.pafl'ât autre-
ment
Philippe ?près fon parricide fut pro-\
clamé Emperjsur par Parméç, toute à (a
dévotion, Ôc le Sénat confirma cette
éleâion, foit qu'il fût mal inftruit de
ce qui fe paflbit fi loin de lui, foit qu'il
nolat contredire le choix des Légions^;
foit enfin qu'il efpcrât bien du nouvel
Empereur , qui faifoit de belles pror;
méfies, 8c commença fon r^ne par d^
très bons réglemens. Cela n?empêcha
Marin proclamé par celles de la Pan-*^
nonie : , mais ces nouveaux- Tyrans n'eu-
rent pas u^i meilleur fort que les autres,
& peijirent même beaucoup plus jpromp*
temerit. • i - .
• PhilippeavoitaflMiné, en la pcrfon-
ne de Gordien, fon Maître ôcfon^bien^
' tr 7 * ' faitéurJ
Digitized by"G00gIe
i Èib VOu^inurû âesfcpi féaux
Ikiteur. Airffi périt il par Dccius foti
meillear ansi & plus ititimc confident.
Ce favôii , 4^1 avçiit tHÉe la confiance .
du nouvel Etopcréur , fut' tn^^ojé , bien
qu'à regret & apparcmnKjlit malgré lui,
fot envoyé aux Légions de-lâ Padoniè,
encore échatifécaf du feu de la fêditîon,
avec ordre de châtier les plus coupables:
flïàis à peiné étoit ilentréauCaoïp^due
ks Soldats lui offfireat la* pourpre Im-
périale. Il la refufa d^bord , 6c l^c--
cepta bien-tôt après, par une déférence
pour l'armée , qu'il rcprefenta à fort Maî-
tre comme urt efifet de la néceffité, &
de fon Tièle à lui coflfeiVer IHLmpire *
mais on n^avoit garde de s^ndormir là
içflui. l^hilipperftflatïWant toutes fcs;
forets (è mit eh chemin pour le rôm-
battre , aùrb avoir, laiffë dans fa Capi-
tale fort fas, du même nom , qtï^l a-
Toit pris pour fon Collègue t mais, le
Père fiit lûafïkcré à Verotiètar les Sol-
dats de feu Artiâce , 6c flir là nouvel-
k , mii en fut portée à Rome , le fils
foc bifen-tôt dcpécbé par k^ \Pfetd-;
riens. , . .
' Bedus reçut la Souveraine ^iflartce ,
SVcC xxa applaudiltèment généi^l : mais
u . s il
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il rte h cobfei^a 4^^ft art flC trois mois
fckm tes Hn^^ôUtmpm plus dedcUHixns
fcloir: les âwtfôs. RcverîU Victorieux et
l^rient, où il i^v^ok Jicttreiricment ter-
«une là gueite côrm-é Us PWtéSj il fe
proinettôét te mêmt fncca contré lés .
Got^ & 1«» Slcytds s qui avôfent enva-
hi k Th*^c5è Ôc k Mdéife î & a cft
^ai ipi'îl ks bilit i^b^^d; triais Dîdu
irrite de fâ cruauté contre les Chrétiens^
le liftti>dl idài côftfèiltf pêrè^és. Ti-ebo-
nius G^hi^ , pe^t ré^f èé fa plate
le livUR^attU Bôfbâta , avec? ^i il eti-*
tat^eJôdit «né feefété côrit^bndeiSfe; Il
I^^^^geâ par dé feti:^ àvisi dam un ma-
rm y' éàni des lieiik Inpratîtetbl^ , où'
fes eAnofnis, qtiiUattendôieîtf /tailterebt'
m pié«S fôn ôflnéè St Môtéféritl^Etrt*
pif^fifteV:^, après lui dt^fdtéfdn fils/
oui fiit taé 1^ prtîf&îet dans le tombât..
GaUus^ ffe feifit de l^Empire du confen-
t«i!int dés 1*0^1)68 / dultté 'ftvoieritî
ma de fa ■ trahifon. Âtiè^ ittàir pris '
fen fiîi VMltfien t*«f fdtt Collègue , it
ffêiplk ia* deé értferts dé Bédus^- t>but^
^^ Tuibaiéii ^âti RônWiils , très?
rffebttnéj&à'^ mémoire. Mais fi écoit
arrêté que TEmpire cOûteitnt It-vie âf
- tous
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à tous les trois, I^ fils de Dccius fut
ôté tiu Monde , de peur que kPciqdc
Romain ne îcttât ks yeux fur kii , pour
le faire fcul Empereur ; & les, SoWatS.
mailàcrerent G^Uus & ion fils, ioit qu'ils r
^ enflent apris leur pei-fide attemat , ibit
* qu'ils craigniflènt la puiflànçe d'Ëmi-
lien, qui s'approchoit avec de grandes,
forces, déjà proclamé piir k plupart des/
Légions. ; . ^
Mais ce n'eft encore ici qu'iui fintpme
d'Empereur^ quipar<HÇ&<iifptr<rfjtcnua'
moment fur cette Scène tragique- Val^erienL
Lieutenant de Gallus s'étant oaisfimle^:
rantfs , fous prêtes^ de yei^gpf k mgMrt
de fes Maîtres , rfeut pas }a peine de cpm^_
bato-é, pourparvenir à l'Empire. Onie:
Ijoiofirit avec la tête de fbn ennemi^Uvré^
Dar fes propres Soldats /qui aux dçpens de
leur hcmneur , éviteront les rifques de la
bataille. .Âinfî petit Emilien^ lUuftreSc
vaillant Capita^ie ,, vainqueur des Bar-^
bares, <^ifî pour Venger ijn, parricide^
afTaflîné-paruaparrkide encqrç plus^jo*
4ieu^ , qui facnfié.i la comipiitm iiêt^be»
té de fes troupe^, ne voiu|u'un moment
de (^ftànœ entre le comble dçfà gloire ôC
celui de fon malheur. , :
V . -' ' Va-
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Valcrien fit confirmer fon^ftionpar
k Séna^& affilia Ton fils Galien à TËm^
pire. Après quoi fe voyant accablé d*ciu
nemis étrangers 8c domdtÎQucs, qui Pat-
taquoîcnt de.toutes parts, les Perles dans
K)rient , les Scytes dans le Nord , les
AUai^ms , les Gots , le» Gaipiens^ les
Marcomans dans le centre de l'Empire,
il crut tppaifer la colère du Ciel en re«
nouvellant la rigueur des édits contre
les Chrétiens, dont il fit couler le fang
dans toutes les Provinces de TEmpirc.
Dieu fit voir coml»en ce âcrifice lui
étoit peu ^rcable. Valo-ien perdit la
liberté, lèlon les uns mr le foitdesar*»
n^, ayant écé. fait prilonnier dons un
combat, 6c félon les autres, par la^per^
£die de l'ennemi, arrêté dunottunpour*
farkrdepaix contre la foi publique. U
tomba quoiqu'il en Ibit, entre les mains
4e Sapor Roi de Perfc , qui en fit £bû
Ciict êc fonefclave,jufqtfàlefairecour#
xt le ventre contre terre, & à felerr
vir de fou dos comme d'un marche pied
pour monter à Cheval ; indignité qui
revenoit chaque jour, & qui dura plu-
ikusi années , juiqu'à la. mort de l'Èm^
pereur Romain, que Sapor fit écorcbei^
&
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%^6 VOMverturâdespftfisHX
^ dont £t,voû]tit qu^cm iàlât la châir^
axatàt poor en faire un monuiir»itp)iii
durable de Pmconftance delà foruinefit
4c fà propre férocité. '^ . .
: Galicn rclté. fcml Empereur y cmblki
égaleimclit ibn Perc Se fa Patrie y poiAr
«'âbandoonàr i la deinuxiie; ce qui fut
caufe d'un double niilbcur , iporce que
d'uaeôtc 1^ Peuples étrangers fb ^t^
itrcnt dans l^Empire, qu'ils trouvoicnt
yibauddnné , Se que de l'autre 1» Goo^
.Yemcurs cks .Provinces^ ^eh ipfHtu
IPfiœt les forces j8c les revenu^^ ^ ^
jrent proolamef . Ecàpereors y çhacuû
dans ion département. : > -.^
f Nous void arriver au plus malh^i**
WBOL temps de la Âlépnblique > oà l'on
conte iu^ii^ treacc Tynms pi;odaiaM2
Auguttes tout i la fiHs^^ Cvnadcs dafH
l?.^^^ Poftlninimdans les Gaule», Au<-
mik dans PUlytie , RefpUien dans k
iHummie^ Sacntiihen£gypi!e, Vakm^
^ii^en y Cornette , Odenat dans PO^
sxent amc plaûcurs autres ^ dont k lifte
ièroà trop lof^sr* Il ûific de ratwv
«quer qnedaw Mpace de quinze «s , qtfft
dura le régne de (^lîen, il n^y cm^m»
4mûns dé quinzç da ors Ëmpcx^i ^don^
:^ les
dby Google
feip noms font veûife jufou^à nôus, qui
& mafi^eitm par la mfieufe paffidU
d'occciper k pkdfe les uns 'd« autres. >
Valcrkli, c'dft le même tjui firfit (a
t^ d^ane in^iére litrifteparmi k^ Pei-^
4», V^ritîidèsfon àtenfettleôtirE^ï»-
f^]rre,4vôit*<îrû^f^t la vk & fe fort»-
^iieda plLiéj&ûiie de fes'Eftfans, M k
coôiSânt à F5fth!!^ius*G<wVcrheur dds
Gaules, en qui il avoit \iùc p^mcùHérc
confiance. Mais ^bita que ks Gaulois,
^près h inalheuf de Valerieiî , mettent â
ttswt te jeune Cefki', & proclament P6ft-
IsuOTMsf ÈfttpdWtih Après lîx ans dt
r^nc Pbfthtrmiiis , maflà<ifé par Ld-
'ikxÈ^^ çërfôJâ^placé-àfonaffâflîfl. Êlkn
ot:e la vie & PEmpire à Loliaii. Vié^
^§imnm tM Lolkn, & avec Ion fils &
"ftif pftxJâmér Empereur, jufqu'âceque^
rki«? ttmp^' vierfftd âcptfetf ïe même trU
"iMt i ift ÉfBrffe digeité. ^ ^ t
^^endiftt <|86 ccé «ragèrfî^ fe j<>îkf«t
âiûs k^ Gaiâk^H même efpritdfe fô-
féw tiégftfe pàr^totitailleitfs.- Lesf Le-
gioi» maLfetisfiUtfes de Girtien ôe dd fe:
Whe îfHioleiic€f , 8l*6ïieut«rtt fcc c6tf-
ipiîieift c<!mtre M. On ait Cerrfbrki
'^m ft'pfcfceM Hiais ce nouvel Empc^fetïr
dby Google
Tt:88 VO0^Murè iesfep fiâUX
:ne dure <j[ue quinze jours. A fim w-
;fcut Macnen fiourfuit k l>rojet, $ -avant
€e vers Rome , entrant dans PIllyrie il
itrouye Auréole > qui lui dom^ la mort.
e Jeune Macrien , déjà déclaré Augudc,
-f^nç avec fon Bwe , oc fou frçï« Co^no-
4e , aqtrc Empereur dai^ k.mêAie la?-
Hmiil§ eft défait ôc mis à mort par Odcr
mt. Odenat reconim par le Sénat &
par le Peuple Romain, périt par uxm
conspiration domeftîque avec loà^ék
JHerode afTocié à fon malheur comme i
.fà dignités Galien eft enfifli^nîç^lîàcré,
après avoir tant manqué de l'^ttt'^,.^
ion fils, lejeuaç^'^alericn, qui J'elt^v^
lui ferme ta trifte fcène dete'régne ïtk-r
fortuné. ; , , i
I^s I^i^i^^ ^ qui avoKi* tant (c^l-
^aité un véritable Empereur, erureat
Pavoiç'^ouvé en k penbnnc d'Auneil,
Flave, Claude, à qui vérit^leiacïttiliic
:inanquà qu'une plus Ipt^é: vie , pour
.yendnî à l'Etat ft pnemiére ft^ndcuS-
Jl fîgpàla jbn ré^qe par deux grandes
aââoœ, la \iaâ:ou^ au*il gagn^ ictf Au*
Jiçole , k plus redoute de^ Tyraus , qu^il
M^% auprès, de Milan, & cejlç qu^U
x^s^m fur. lcs5^tesi£a«i»|%i«B«
A ' du
dby Google .
tiil N^d 9 dont il bâtit PArméecomp(K
iee de plus de m>is oçns milie HomnK5,
& dont il detraîfit la Flote, qui étoic
de deux mille Vaiffisiux , félon les: uca
de iîx mille fekm les autipcs. Mais en«
lia ce f%iie fi glorkxBc, fi éclatant no
dum qu\iaan, £x mois, Sccinq jours.
Claude mourut de la pefte & par (a
mort fit place a (<Xi frère C^iintilius,
tpn qukta i'Empoieavec k vie dk 8ci^
jours après Pav<»r ceça« • ^
Am^n lui fucceda avœ.l^^prolx:^
ticsa du 5cnat, de PArmée & du Peu-
sSe Romain, qu'il auroit confervée plus
long temps , s'il eût joint la démence à
&s autres vertus. Car on difbit de lui>
^u*il ttoit bon Mééscin: mais (ju^iltlmt
ifrûf de frng^ Il fit* de belles chofès ai
Çxidetenms. Vi&orieuxdesScytes,de$
ymnsy de Zenobie : mais céc&mt à la
£aaUté qui attachoit la mort à la poUèf»
:fio«i de PEnqûre, il périt , après un
xourt régqç^ par la con^imtîon de fi:s
Principaux Officiers.
I/Armée -irritée de leur perfidie^ ne
Toulutpomt élire d'Empereur, dcpete
idenooimer quelqu'un qui fut l'Auteur
ou k complice de l^attooffiat. .£JJê ren-
voya
Digitzedby Google
190 VOémrfkrf ihs fifi^^Mx
voyarPaftaii« au Sà»t^ qui à ibo toi*
1^ rcovoyg 4 PArfpéç,,.6cI»ot par uat
Êcteufe cxpodeo^e , .^ ks Ën3pettiu$
de.fcmxhoiK^ .(iq>làiroi^t auK Soldats ;
ce; rcfiis^ ce fut tsoe néceffiçé pour k Se*
mt, dç procéderai TiloftioB. Cc> qu'il
&t avec beaucoup <le^rQituiie; maîstaû^
ymn av^ k même malheur. Car tl
jctta ks yeux fur <2buide TadDe,^ mcé
Se eftimé de tout k mcniàc^ pour {011
mérite ÔC.potîr fa rare voctu r: mais qui
élu k vingt dnq du mois de Septemb^t
fut luailacré par les Soldi^ kiguirnse du
tuais d'Avril imvant. ^
Il avcttt un frère noimaé FlOTian , qui
crut pouvoir fiicccd* À PEmpirc^com*
S)e à un Héritage de famille ; icaisv il ne
k garda que deux mois 'Se -vmgL joùm.
8ur la nouvelk cote Probus zyom çté
proclamé par les jLegiosis dei'Orio^
fss Soldatsie maBâcretmt, ou^ ytommc
véuknt quelques uns, l'obl^gptnti fè
donner la mort. > :
' Probus regoa ayec jutant ou plus^ de
gloire qu'aucun de ces Prédecefiëutis; il
aéiiviaies Gaulesd'un joug étrange- par
la dé&it&dexpiatre x:em milk4'Allman8,
f ' qu'il
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qu'n ueavofa au éàà du Hckit & cb
l'Ëlbe 9 leaxs anciennes limites. Il cfaaf^
& les G0ts de k Ttacc ^ âc iesSarmat^s
de PUlyrie, il afiranchit de Barbares &
de Tyrans PAfie Mineure, encore fb^
mante de leurs incendie^î. Le Roi df
Perle n^oppqfa que la fiximiffion à la
lapidite de fes conquêtes 8c fut contraint
de lui demander humblement lal^^
Viâorioixdea ennetnis du dedans ona*
me de ceuac du dehors, il ota l^mpire
& la vie à trois Tyrans Bônofe, Pro^
ciik iSc Saturnin ^ ce m^e Saturnin
vqui xvŒt prévu fa fin tcagîquà , &ns
pouvoir l'éviter. Ck fut U l'ouvrage
de fîx ans , r^ne trop court pour tant
de gloire : mais il fahit céder à & de*
-âinée; Se Probus comme les autres fut-
aÛaiHné par fes Soldats, avec obtte difio^
rcnccnéanm(»ns, qu'il fiit^leuréde fës
aflMBns, qui mêlant leurs krmes avec
Son iàng, lai dreâjbent un tombeau
avec cette infcription, moniBnentd&&
vertu & de leur furçur/ Ci gà Prubtiâ
vraimim Proèm , f^diftqnear dt 'PQtimit
é* de P&ccident, des Bavlmres & an-
Tyrans,
11 eut pout SuccefÇjur xm Qjlonel
ides
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f pt VOtÊvertmn des fift fesux
des Prétoriens nommé Carus , omé de
toutes les vertus & qui n'aquk pas moins^
de gloire queProbus dans l'elpace d'uû
dn oc demi £^t Ton régne dura. Le nou^»
veau Prince profitant de la mcfintelli-^
gence, qui oipit alors entre les Pcrfes,
entra dans leur Païs , poufla jufqù'à
Ctefiphoate, &par la prifè de leurCa*
pitale, fe fit déclarer leur Empereur:
mais il Sûnt céder à Tordre d'enhaut,
ijui defendoit aux Héros ^ com toe aux au*-
rrcs, d'être long^temps aflîs fiir le Trône
Jmperial. Carus fut emporté par une
.maladie qui le fiûfit au milieu cte fon>
Armée & dans le fiwt de fes grans fuc*
^ès. C'cft le fcul de unt d'Empcreuri,
que nous ayons ym mourir de fa belle
mort depuis le temps d'Antonin jus-
qu'à celui-ci. Encore n'en cft on pas
bien fur. C^ il y en a ^ui veulextt
qu'il foit mort frapé de la foudre parmi
les éclairs & les tonnerres d'un orage,
2ui s'éleva pendant qu'il étoit malade.
>n prétenc} , quoi qu'il en foit , qu'après
k teii^éte (es gens le trouvèrent mort
dtn& fbn lit : mais il fuffitde marquer ùl
fin, fans en examiner la manière, qui
ne fait rkn ou peu de chofe à notre lu-
jct. Cela
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, CkUiinportr(i'tutwt£a<Hnsquem>us
jQ^si taxAcac au ixtit dm fuiid]b& Catalo-
g^e. Cas lc$jEd9r&m de Canis» Qui-
tus Se ]^^umerieii) qui «yoieùt été dé-
tUu;eZr/Cf:(ârs. du . vivant de ; leur , Pcre.
8^ qui ne lui furvéoireat <jue.de fort peu
de oempSyle premier aidnteté tué cbosuit
combat, & l'autre aflàifiné par. Aper
^Ofn B^upcrp^ les En&ns de Caru$£o0C
place iOioçletieti^ <|ui va commencer
liu autre Periode^v ...
Ce c^% y ^ iculeiQ(etM;/à r^narqtter
H-deflw c'feft que ks dix fept premiè-
res aimées du r^pie de IKocleàea ap-
^artieniient au p^re^^e Période , oa
ala réyc^moa c^qutOriéfDefcau., puis-
2ue le Théfttcc i^c^Muigei^ Uur h
nde icer^ue^car dèsla deuxiéioft^mée
de Di^detiqn^ Maximi^/bit ks £a^
Siudes^ Se fiik mourir deux de leurs
heft^ qui s'étoi^t déclarez Empo*
reurs. lit jQx>ifiéme Piocietien^ déigt
ksLyl^icnsÔcAcs Cyrtmtm ^/^iâ rava-
gpoieitt l'iflLfnqvc^ & feifcdopmrer p«r»
^ 1^09$ ^lâcjîus QfiJt sPitoit 61k rde-
ckrer Âu^fte. Cai;^ây^,fe fait pq^
(lamer Empereur en Aoglei^re, £c rt^
çonnurpar^ÇoiiftMU»uil dt tui^ patiAleâbm
1 qui
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3ui prend û^ pï«c tv«ic les «Éirquea
Gdfifhmce qiài ie'fittt mourir à fen tour/ ^
- En VoSa^ aftè» & plus ijû^il v?&!Èé
JSiat pour vous flrorttrer que jktsais ot^j
de ne Ft<t mienne «conipli que celui
qui eft compris dans ces pmflesf. <C«^
hii qui lÉtoit alHs defirs ^vôitnom te
Mort. Jaimis deux mots ftittrft M#
pl«^ fignificatifs. JEtfi noustï^en^vîôtirf
la preuve devant nos-^pettx, poûrrtoiis
nous coâccvotf ql^un tt^e^fi çoOrt-én-
feimfttntse telle fuite id^événemens, on
que la Providence nous e^plîquk par u-^
iftefi loi^ciPi^pHfifd ce qiSte le^t
E^tnotis avôitdkav^î^ iftietwte briéi
vcti? VoU^ le Vfjyctt izef>endtnt, La?
ctKffe-pwlc» Ce gmnd détail dé PHis-î
t(^lee?Roï»iiâe ^ loot feit pour notre
^tfidt^ & «Krtx^onidc pdur ce- dctàiL;
Htnais jto de proportion; de conv«-
â jîice ^be ua P<jmttit & Ton Oà^U
nai. Tout porté fur ^îôfâ^ te:^ , totië
<mïtribucàlHlîttftnÊr. 'Jb^ év^énemens
Ibttr I5n giia»dt»Miabrt^ àmfs îéteîgtfe*
Jes un« ^ «itiw,<^verfifici&par les câr-
eonftancès en nfiile manières : mà%à^n$ .
eette vatîctè en trouvez vous un fetil^
,r-> . ' i qui
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P4r te Bis de Dîm. . 195' •
qui ne porte fon rayon de lumière avec
lui pour rendre le Commentaire de H
Providence digne du texte du St. Efprit?
Ce font des trait$ de lumières épars , qui
fe joignent malgré leur difperfion pour-
confirmér l'oracle qui concourent , qui
conviennent dans ce point, comme ôiî
voit ks rayons du Soleil , que réiinit-
une glace fîdelle , fe raflembler dans lé
point de leur communication Se de leur
force pour firaper nos yeux plus vire-
ment. C'eft ici que Dieu fe rend un
double témoignage à lui même. H fort
des rajens de fes mains , dit un Prophé- ■
te'*, ouï il fort des rayons <fc fes mains,
pour illuftrer {à parole j &: il fort des-
rayons de {a parole pour illuftrer l'œu- .
vre de fes mauis. -
m. // av9it nom ta Mert. Après
vous avoir montré comment le fens Pro-
phétique qui cft renfermé dans ces p^
roles^a été exaftement accomjpli, il^nc'
rcftc , pour montrer la jufteffô de l'ex-
preflkm ,' qu^- repondre à une queftion ^
qu'on peut feirc là-deflus. Ondeman-
cte, s'il n'auroit pas cté tout aiîfll bien
• I X ' de
f Habacoc ). 4»
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4c dire amplement <]ue la Mort étdic
ajflîfe fur le Cheval^ que d^xprimjsr la
même chofe , en difant , que celui qui
♦ ctoit aflîs fur ce Cheval avoit nom la
Mort.
^ J'avoue qu'il y auroit autant de véri-
té: mais il n'y auroit ni tant de juftefle .
ni tant de force , Se cela pour deux rai- -
ions. La première eft qu'en nous di*
£|nt que ce Cayalier avoit nom laMort^
on nous avertit qu'il y a ici de la figu^-
re > car dans le langage abfolument ,
propre, & qui n'a rien de myftérieux,
onne^ditpas que la Mpr$ z nom U ,
Af9rt y comme on ne dit point, quç la
Famine a n0m U Féumm^ que la C^nts^
" gi^^ 9 Aom U CMtéigim^ non que cela
ne fbit bien vrai: mais parce que cela,
eft trop vrai» 8c. que la remarque en fè«
roit inutile & frivole.
La féconde raifon eft qu'en s'expri-
mant de cette façon , pij lie mieux les .
événemens & les caractères; on oppo-
ie le, quatrième Cavalier à ce^x qui le
fu-écedent, & l'on rend cette oppofî-
tion plus (cnûblev .Le jremiçr 'C*v%..
Uq: (parlons avec le Monde, pour être
mieux entendu de lui) le premier Ca-
,• . ^ - V*.
^- ■ * ' .. . . DtJzed_b^60gle
^éÊf U RU de DiM^ igf
valicr, oui cft Trajàn a poui* fà dcvife
un Arc^^lymbole de guerre ^ de Viârol-
rc» éloignées avec ces mots , 41 firtit
yiÛfriêHX & f0nr vsmcrf. Le (êcond ,
Cavalier^ qui eft Adrien, a pour h
fienne une gnmde Epée^fymbole d'u«
ne guen^ prochaine & fort terrible avec
«es paroles, il M f$n dmné i?ktr h
PéUx ât lé^T9fr$^ âfm qn^m fi tiit tnh
Pamtre. Le troifiémeCavaticr, qui eft
Marc Antonin y apour deviic une balan-
ce a ve<î ces mots. £# eh^nil de frêfmtiH
fùftTHndenkf, &tr$ii Ch$msd\0rg4 ^r
un dtnieri & m nui ni «m» vin ni à Pbui^
^ r Cékiï quiéftaffi&fur le quatrième
'Cheval a atiffi tîn emblème Se des paro-
Ids , qui compolbnc & devifè. L'en!-
'bléme c'eft le nom même de k Mort,
qiii lui eft donnée 8c celui deSepuU
chre , qu'on verra bientôt porter à ceux
<|ui ibnt à Ta fuite; les paroles ibnt , Û
Mtur fut d»nni fuiffiit^ct fier U f »4-
tfiime partie de U Terré ^ peur tuer ,
fétrTEfée^par U Femme ^ fârU Aierta^
tki é' psr les BhesSâHvéïges de U
Terre.
Vous voyez la divine juftefle^ vous
la fentesi avec plaifir* Vpus avez rai^-
I ) fon.
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Ji^ VQmvenu^i des fi^ fitmx
ion. Vous ftriex des Baiîxtres , (i vous
ae l'adnoi^X) & np^s d6$ Siiçrilégc^
fi nous ne 'tous y (ai6€>Qs rtmarquer k
fublime , . vraîmcoi^ lul^^ime ^' de cdoi^
^i parle dsms cette Révélation.
ï\ . L& Sipnkhrt fiiivçit ^frh lui. Il
faut tîHduire de la Ibrte, le terme de
l^rigijoal devant écfe rendu par celui
4^ Scpulchre» & noa pgç cdui d'En*
^r, qui eft dans notre V erfi<^. G^eft^Hl
wne vérûé aflê?; génânalcment recon-
nu» & qui V^ en particulier de Mr.
ile Mcaux, qui tradw %v^ ^^h lui
.venoit le SepuUirê. hc (êns^ eft que
commis la Mort ^ inévitable iicelai
qui s'idEed ftr.le Tronc Impérial, fe
Sepukhre left PiôfaiJlîblc part^ de fi*
Partiauuctsx^u <k ceux qui k>nt>^ fa futtcU
ce qui comw^ndfes Officiers, fesCréar
fures» fes Goofeillcr«^ les Armées oui
le foutiennem, & les Vilks qui fe aé-
claisent pour lui; vAa«int;d'£mpereur0^
jutant M^ gens* €D»dà{ftnez i mourin
^ut»t de gensquis^actachent à lâfonune
de ces Empereurs ^imii.fuivent leurinr
tcrét^ auqmt de perlonnes dévouées sêx
comb^ i une même: deftinée attiend
i^eluiqttt i^oe & Ctux qui le font ré^
J » ' . gner.
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»icr i' ctlm qui .. dent Ics.Ritoea de
^Empire» ôtceiix qui Ttufcm lcin»n-
;tinir;;arla MoneftittrileGbttval, âc
JcStpttkbrccftifafu^c, JC^ftkiui-
tt de Ja divraç vilogosiAti figure jaû^
s'il eninr jatmÎ8,.foutoime» aifée, na-
turelle , très intelligible pahce qui pi^o-
ksédev^ ééret inrxoûi époBtà^éféxmtùt.
' .Lie Sc^F^lc^re eft à la fiiitc«4Q^ ces
£mpërcieniv qui fe. toajSSu^reot les.uàs
ici. aut»»-i pc^ rég]^ , ou û voeis
Ji^aimez. .mieux, .À la fuite de l'Ëmptre,
^pt^cdé par de xds Ëtnpo'eftrs , puis-
.«â^^ nfic qu'ils *paafielit.aYec^e^ J^c
^&cpfufit:kil::'itaît è W&àm éeMuc Âù-
jidb ^ lei ^pivpier xa 'id^
;fiUe, ;fi>Q Geftdie^ ;^ bulle £lley Car-
éitâls. M»rtmeCompa^K>mxde«iè8 Vi-
âoire» ^ Sextu$ Coaiâiafms , VeliusRuf-
^A»^ ' £g0«ciii&<^iton;àrvec i&b zmrts
Co^iUiik, amis ^Officiers perdirent
Jfeincr p^ la^ fokur du JBariscide, quéla
iurwoit ôtée à lui mim^* Caj; cPeft
«ua ^t cc^nu qpe Commode i^mplit ia
£unitte ^ iàng^ de fit tiiie Bouefaeric
jdu: premier! Se ptos Auguifte Conleil de
(foif Fjoce/^qui itmtle Sàiat.u. •
i ' 1.4 I^s
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. Lcs3?âmMm de CcMDmodc n*fr^^
pas an atttm dbftiiiw PcreQnis.v Çtés^
te, Smet Mimâtes de A deb«idierot
de ià cruauté, périrent d'uilc 'tnaniéffe
«tragique , avec tous coix i|ui $?étôieftt
attachez i l(^r fortuae , pour fuivat
<cHc ^ PJS«npt«iir.'. . * ,...(*
Sensc^ punit «EVïec nguonictux (^
:«roi0at êâ Tendre PEmpice ir Julkn»
tone 'imncfaà^^dfciMrmBX^
tîafians de Nigor^ aprèiilw anir^é h
vie avea FËiapirei On &k le traii&t
ment qulil &; à ki Ville de Bm^ csa|-
TOTtéeapès^iaiSèégederteâftaûs. 11^
/ttMnoN pourain&dttoji^ans fen fiÉiftA»
n'^oirjpatthdii bkcooflMlMide NtgtilC
Tavoîrœri^aiçreitrajpdecfmfbfte. il
n\ifa*jsas\ mieux 4«k ia\tiâofrcrur Al^
imf Miril jêtrjBaâàiivr te^Paiti»»
dœsk Grande^ Btftagne, dMi Dbriife
j&dans lesfGiàile». -rfe Te oofitrâiflà
' pas de fai]^ nudn l)a(le fur PATniédïJC&
Ton ennemi^difperfib ai« portes dcLion»
- il ordonna qu^on égorgeât losaVritual-
paux Habitans. de cette grande YiHè^
pour avoir^^pM (bupaètii. »Ap0è<i quoi
: ^\ t il
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'9» U nb^éh Dkà:- 10k
il cnvofA i Rime U t6te du inâUieu«
reux Albin, qu'il fit âorer ibr un pd>
teau, afin que le Sénat & le Peuple
Romain, qui ne l'aboient ùtwriCé m^
VoËcmplc même de Sevefe, viflênt oam
ce cruel (peâade le tnàoncnt qui le»
attcndoit Les Romains £>ttirent de
leur Ville au devant du noufel Empe-
reur, coufotmez de Laurie/, pour ap-^
Îkudir à fii Viâx>fre , & vêtus de Mbes
. lanches, pour oKuquer leur inaocra^
<c : Tûm nen tsc put Vmpzitéré Après
ivoir leu au Sénat les F^mmà^AÙm,
*qui ctecouvroient Ces complices « ou plu-
coela Uftede les amis, avec des vœux
inuocem'pourâ prorperité, illoiîaCom*
^aode d\rvmr afloit & vie par de fim^
clames exécutions , prit San nom , fit
<n fôotiitt l^odieux caiaftére, par le
meurtre de trente Sénsoeun qu'il ac^
jcafck iPamr eu côrr^pondânce avec
ion eanemi, ans wurlor d'une multitu-^
de fims nombie de moindres vsâimes» '
ril tMcnSuL i ÙL défiance ou plutôt i
foieor.
Camcalla neluf doit rieni cet é^rd,
puis qi^il fit mourir tous les Ruttzans
defeaFffftcGe&y ^pScfi'm Mmbre de
I j vingt
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vingt milk de œmc hit. A auoi il
ikttt ajouter q[tt'éeant encré, dam. la Vtl<-
:lfe d'Alexandrje, fous prétexte de vifiter
U tsomhnm.de foir/ fdnditeiir , il en fît
.forger les Habitam , iwcc qu'ils a-
,v(>ient blâmé fan Paarricide , & donné
le npm de Jocafte à fa mère Julie. Ma^
crin fit mourir les Principaux Officiers
jdcfCafftc41a,'pour en-^doimcr les char*
'ges i^,fo Créatures; ce qui ayant mé-
xxmsBntà PArmêe fut.caufc de fà per-,
liC fit de celle detDus-jes ficns. Car Hê>-
Jiogafaale f»K)fita de l'occdlon'^ pour fè
iaire Empereur; & il ne le 6it pas plu^
j^t » qu il esetoimna tous les Partizans
de-Macrin.. .
I JMais la roik de tant àd cniau^ eit-
ch^nàca VmkC' à l'autre ne sVsêta pas
U. . Maximin Jâtînaflàcref ■ les l>omefti-
quca^ Us Qffipors fie ks Parttzan» d'A^
lexaiMtee^ au not^nc de (xmxc mille»
^ufil immo^ d'^^rd i fa défiance fie à
éax ambitioa^ prêt, i fè fàtre de nou*
jrcaux fiioificcs^ s'il eûtiégncpliis Ions
temps. Le Sénat à fon tour fit tutr^t
Rome Vitalien Capitaine de û$ Gar-
des^ dnrgé de Texeoition de foscHdrœ
mhmrâiasy pesdàot .^!ea Afn^u fie
. .V , ail-
Ci by Google
ailleurs oti bki^ mmn baflc 'fur les au-
tres Mitiifttwdcïû crqato^.
T^out le r%nç de Salicû cft^mârqué
de fang, par uac i^rukitucte d^Empc-
reurs, qui le taàffiicrMit peur rékiir;
c^eft la Mort âfiife fur le-Clîeyalj &!
des Armées qui s^ciitredémiifent, pouf
fbutenir cbicune foft choix, <feft le Se-
pulchle qui- cft ^ fit Ikicr. Une Ville
ou une Province ne s'eft çw plutôt dé*-
dbrée ^ur l'un de^cés Coricunaaûs,
qu elle erf mife à feu & à fang paires
sormes de Vautre. Galien eltteimina ceui
qui avoient élevé Onibriii à PEmpire,
ce maflacra les Habkam de Bâ2anc^ .
pour avoir eu part à cette confpirationi>^,
lieibrfô que . voila une Ville iicux - fois
h^néedc fang dans ce Période, âli
iuite & pour la dcftnfe d'un Homme^
qui teuoit l«s Rênes de PEmpire Ro-*
to^. Et le Stfulchrè venmt ^es tuL
- AureUen^ Sévère jufqu'à la cruauté
ccbtre tous cx;iix qui avôirat favonfd
&t<3<M9fêuniem à PEmpire iAurcJiiena-
près avoi» fouillé fbn «ghe de faiîg, &
da fafig le plus^ illuflre, étala vie im^
tni^yamement ate Miniftres de Zeno*
oie, ëcifittaain bafle fur losPalmyréens;
- -^ 16 cou-
:e(y,y Google
204 L^ftiUttHtre i^ f^fismx
çQi^^lqs {mlm^c^ avoir trèfi
aiiné & txop Ï0fl^ai|w fcrvicetfeïUte
ne iofortunéç, ; ^ • -
. Enfin ProW qui é^Wit fa fortâ^
ne fui; celle de croiô Cheft d'Afmccsj
ïcs rivmK &: fes .<x>QCuri:e« à l'Empi-
re, n'épargpa pas loirs Troupes , qvà
tombant cSlns km déroute fur les Pro^
vinqes ^mies &eiineii^e$,. en achcg^oEtent
la defolation^ :
^ «Que fi h Mort eft.^galen^t affîirée
à cijax qui parviennent au Trône Im*
pariai Se à cmx qui ks yportenc^ >»I3I
Empereun Se à mirs Partiasans^ il fe&
dair cjfic cequatfiépseGhevi^, qui eft
4*Empire Romain , ^ft mo«é ^ h
Mort j Se fuivi du Sepold^^ Rim en
plus vrai^ de {dus certsûn que la chofe.
Kien de plus cxbô:^ de pl^ jqfte qu€
.Pcxpreffion, Telle dft encx^unc fi>i& la
divine harmonie ^ui ^ trouve ent^ h
Gomm^tairc de la Providence &. k.
texte du St. E^jprit. 4, : * o
trféme partie dclAUrre ^fmt,tUjn'f0rPMf
^•e &ç. Ceft dire en d'autres vttoiss , «e
par un ordre d'cnhaut cette fixcccfl&M
d'Ei»pçre\«^, qui s*jMïttfttagB|:^.p8Ûr«^
dby Google
Tmt le Piîi i€ X>i€M. %0f
gncr ^ & cette multitude d'Armées, qui
«'««re dàruifcnt , pour maintemr cha-
cuiae fon Empereur , la première mar*
ftiée par la Mort qui cft lur le Cheval;
oc la féconde par le Sepulchrcqui fuit le
Cheval , que la Mort & le Sepulchre
pris (Ans ce ièiis rav^ént unequatriàne
partie <fc la. tare, qui eft le Nord , ce
quhl fsmt plus particulièrement exami7
iBcr* -
Cette (k^Iationa eu une dotd>le cau«
fc. Elle eft premïCTement l'ouvrage deî
Peuplai Sig>tentrionaux, les &:ytes, les
Gots , les Vendales les Sarmates , lès Al-
lemans , les Marcomans âcc. Ces prodi-
§bax cfieim de Barbares, qui débordent
OEL JNbrd dam l^Empire v attirez par l'ér^
dkt de fes diviiions dom^iques^ Se qui
le fourm^Kit coup fur coup, parce qu'ils
fe trouvai fmble Scdeiârmé , le^Ëm^
p^'eiirs ntétant occupez 'Cpi'i fe fSlfe là
gSKrre , Se les Années de U République
penfant qu'à foutsn^ chacune ton
délbkition eft eh &cx>nd lieu &
Eus iiéritafaiemait encore l'duvt^ge des
bnunrn eux mênuss, qui accourus àl«
fionbuâio&, donc kars detaéla ont été
i..:^ îj la
Digitized by VJOOQIC
%0$ VOuterUêrè 4ei fift^ fiaH$c f
la première occafioii, couvrait ks Rfo
vinces du I^prd tantôt de leur prÉ^jrc
iat^ , 6ç tantQt de cdui des Barbares^
qui purifient par millions. . Les Natiom
du Nofd fortent enfouie de leur. Païs^
coup fur coup, iK>mbreux comme le. fa-
ble de la Mer ; pour occuper le^ Prp-
vinces Rom:^nes , . qui jaY<»fiûcnt leur
Pais, & dontilsch^ntou extermàaent
les Habitans, & puis batus par les Ror
makis '^ ils i:x)Uvrent de leurs corps. Mi^rfô
la terre , qui demeure ^dénuée de les pré*-
lïiiers & dclês derniers HhJbitans. Voilà
en Génénil commeht le Noid , .qui cft
K quatrième partie de la terre futt al«M»s
demie:, mais remaifquez ûuejDifU'CHi*
ploya pojir cel^ ics fleaûîx ks pl)usitHfl«^
qui /çY^iv^^^^^^^^^ » Qomitac^ikie fofi*
vent ordinairemant/rians lesicabmkczex*
trêy^ ; & qui tombèrent fur les hom*
.mes woti l'oiadre qui kur.cft ie plua na-
lureli /_ !.:...
u tA guerre wmtch Faqîine^ co^xav»
géant la terre & la privant ck &rQc»nr
-înodî^fc lia Faihine&^kîGtierre, pro-
duisent laCotitagion .py: l'enta&ment ^
.J4orts fie des Mouiai^ àcccmpagi^ 'de
^Hii^iQû de.l'air i^ui. &x\t^mKi .fuice.
^ i En&n
dby Google
"Pmt h Fils de Dieu. . 4,07
Enfin CCS trois flcaux en dépeuplant la
tmnce Â'homroes , la peuplent de Bétcs
ûuvagcs, qui en dévorent lesHabitam,
ou kur ôte le moïcn de ftibfifto- , em-
pêchant le travail dcl'agricuhurCjCeqm
couviè^ ics champs de ronces, & qui
change leurs habitations en dcferts , en
forêts , en vaftes folitudes; c^eH ledorni^
4icgré de la déflation.
Tdcft Pordré naturel des événcmensi,
& c^ anffi celui de cette defcriptiow:,
où la Guerre prterte la Famine , hi Fa^
iaaine la Contagioti , Se la Contagion le
ravage des Bêtes iauvages , p^ar t^er , dk
h TeXtc^our tuerparPEpce^ftapta Famine^
far la Mortalité ^ tirparlt$Bête$fimvi^tr
'^la terre. iWcourons œs? quatre Beaux
4arf$ l'ordre cpie la nature &leSt.Eipiât
ks ^rfTrent à nette confideration,
VI. Pmr tmrpâT PEpée. C'cfticilc
ravage de la Guerre jpcrlonne n'en dou-
te^ & J'ajoute qœc'cftimeGucrre pro>-
^^oésEiitj'isgà^êtr^^^ de
V&xsçsse: pa- des Natidns ^ qui en {bot
laret&ies; Tout k Môbde conmreiï a
3feéîkiTbc&rD :: mî$ le Nord œ a été
:iitrtacuijéremetit: ravager Pavoiie qi^
l^mnc^ ^Occkknt & le. Midi foutfrî-
dby Google
WdB VOmvifHnrê dis fiptpMttUt
rent beaucoup dam œpétiode, tant par
PnrupmndesBaii^aim.^parksGwi^ ^
^ civiles des Romains , ^i donnèrent
lieu à cette irruption : mais ils nepèrdî*
roit pas pour cela la forme d'unPaïs 1»*
bité^ comme le Nord ^ cmi fiit dangé^
à parler généralcnâtit^ tuns un af&eux
ddêrt , oc qui jufqu'l ce j|our n'a peu
s^ relever. Comme c'eft id ime ma^
iîéie de fait , qui doit itre juft^ée
par-des {preuves de la même nature, on ne
peutiè di'penfer derènbir aux Guai]e^
iqui citèrent alors l'Empire Romain*:
mais on le fera , iam tomber dans Tin*
^venient & dms l^nui de la repeti*
tiim,puifiiuenousconfiiciéreroi^ lemêmc
oti^etibus uneautre,fiK£,aâêzo^bUde*
nous attacher ptarla nouveautédet circon-
ftances^qu'elienousmeddevantles yeux.
Marc Àurele aïant mené fon £l&avec
hii dans (on dernier voyage d'AUona^
gne fit la guerre avec beaucoup de gtoi"»^
re & de bmheur. tt^fe popuToit aprb
avoir cha0ë les Peuples Sepbniawnaux
des terres de l'Ëmpût de^ poi^ùivse
dans leur Pais » qu'Air aunîi du déttwe
ou foimiis à fackaninttkiiiy fila Mort ^e
^dk prévenu. Commode ayma mieux
>. : : fui-
dby Google
-^^ fak URli di Dieu. 'iôç
^Am^ k oour^ cfe & débatichc » i^tie of-
Ifn de la V^tâsoirc , achetant d'un cnne-
^i défait & ruine la liberté de re»
_ tourner à Rome, où PappcUoit Pimpà^
tîence es jouïr ^ fon aime Se àc &
plcmger dans les plus infantes voluptez:
.mais c^ela mêmcr rempêc^ de jouïr du
honteux repos qu'il &'ctoit ^procuré. Car
qitand les Peuples dit Nord le virent
TiàîqOOTiciïtoctupéde fcs plaifîrs & dâ
ibin de fc défaire par toute forte dfc
^ tioyens ties tnêilleurs C^ckrs de fon Pc*
ffe., Sine pcnfcroit plus qu'à réparer
Ituns pate$,& recommencèrent la Gue^
le conmie par «un Retord gétxéral^^ hài
lài^lois ^psS^Mfti kmutaille qui, réparok
leurs tcnses d^ céPes qui a^narteiiotetit à
% RjcpiÂiIiqiie^^ éc oe fut là comni|(Mià
'fignal aux tfaorbares pourfe jctterdexàu:-
%es parts dans las Provinces Romaine^.
il cft ymi quHb furent pour Phwne m-
priraefc ; * Ùlpms Marcdlus arrêta te
progrès des Anjglois ,' d^ Viftorieux , &
qoi.TCiioiènt de tailler en piecaes rxnt Ar^
mée Rx>mainc. Albin & Niga*défit€nt
PunktPaces, Pautre les Sarmates, SC
1<^ Cattes flA-ent mis en déroute par le
*Gonf«]^ Aufidm: Mais ce. n'étoit pas
ï.u\a î^lors
dby Google
jAlO VOuvfnurc desfyÈ feâmc
alpi^,Xc dcfti^ de l'Eim>irc de @»û^*^
^douceurs de la paix» _ \^
. Après la mort de Commode ,\ &. cpîic
Idc trois ou quatre Empereui^, qui nçlEo^
que paroître fur la Scène, Scvcre com-
me un éclair parcourt l'Orient conjure
^contre lui ; ViAoriei^ de Niger if pouf.
.Ife a bout Tes paimahs V jfubjugiju^t ks
Rois étran^rs c^ l'avoiepr io^^i>it,i il
aquiert la Titres lie /^^r/w^it*^. Jprabi^
.fue^ jidUbeniaue ^ dont ïe Sénat hoiXJ- ^
,re la rapidité ae % fuccez ; . m^^s W^
,tout c'cft le Nord qui l'arrête, ^ii'qiçr^
OTPc^'prinapalemejf^ ^Mic
^& rAzie ieptentij^ionale^ Bizaii^^.J^
J^^ont Taiiius font ïfiXhçâtriik
jre ou celui de . ià^rcùr. ÇarajÇalla^ pour
^jct.rAnnçmc^ W ravage p^wiappr
ics Armes que pi: tes traHiaton^, JUéxan-
dreSrâinqueur des Periçs dk rappelle fur
Je t>anuDe par une nouyçlle irruf^icm
.des Peuples du. J^ord ;^m^'s: aflâipnç car
*4a cohipir^tiqn dié.Mfipiiug il lamèàlbn
[^Meurtrier le foin d'achever; ion c;sjpiçdî-
tioh. .. ^ .; . ^ * * /-
Oa peut juker des âefolaçîcm^ 4ç iÇCÇ-
te Guerre par Tes lettres ^ que l^aiçjipin
ei;i écrivit au Sénaçâ Iil9f4,4w^^à\%\%y
\ : ^ r ' irulc
dby Google
• fi^r U Fils dff t)ii0. à,i i
irnlé ^M4tre cft^f mille du Pais des jih
Jema^f, emmené leurs troupeaux ^ dfdé'^
fait ceux qui fi font mis en défend. Nous
a'9ouf cofubatu dans leur fi marais , f!t fi
ces marais ne nous avoient arrêtez, j nous
les aurions pourfuivis dans leurs forêts,
Nous an/ons fait uu butin immenje , (^
tant de prifinuiers que le Pais ne peut les
contenir. Gordien ^ui lui fucceda n'eut
pas mc»ns à lutter contre les Peuplqsdu
Nord, comme cela paroît Dar cette in-
icription , qu'on mit fur Ion tombeai».
^u Dieu Gordieu vainqueur des Perfes^
shs Gots^ des SarmateSy qui a ippàifé Ifi^
ombles de$ R$nfains ^ & défait les Aifèr
juans : mais it^a peu vmncrà les Philippe^.
Philippe Im même gui; fut fonaf&iiin
& fbn Succelïcur le vit attaqué pms ces
Peuples. Septentrionaux , qu il défit par
lui même , ou par iès Officiers. II ga*.
gia en perfonnc deux batailles contre les
arpicns , qui s'étoient jettes dajns PI-
.ftrie, ôc déùt les Gots fur le Danube
par les Lieutenants: mais avec \xn trop
malheureux iuccès. Decius alors fàvcv
ri de l'Empereur avoit été envoyé là ^
pour arrêter le débordement des mrbt-
rcs ^ il Parrêia en effet: mais comme ^
:'.;! ^ ^ .par
dby Google
ait V Ouverture des fiftfeâlêx
paruhc rigiicarâcdntretîKXip8,ilcutcM^
*fè les Soldats, qui leur ay oient laiflëpsi^
ier le Danube , il arriva que ces Soldats
xcmgedîez noifvellemem s étant joiiKsau
Xîorps des Barbares le fortifièrent aux dé-
pens de P Armée Romaine, ju(qu*à le
mettre en Etat de donner la Loi au Vain-
•vqueur. On y envoya de nouvelles Le'"
^ions, pour remplacer les rebelles : mais
cek même lut un nouveau malheur, pluis
grand que tous les autito, car ces nou-
velles Légion^- s*étant auffi révoltées , &
4iyant élu un autre Empereur, ftccago^
^ent la Mœfîe & la Pannoniç. rLeNoni
Sil encore plus &tal â Deduft^dam la jfuju
'ie> puifou^il fink fa viô dah^ la Traco^
tomm^ il étoit occupé adonner la chaâSb
i ces mêmes Beuples du Nord, qui i'^
▼oiqpt eiivahie/ Galhis pondit rEm|âiie
^vec iâ vie & (â réputation , pour avoir
^^ligé la guerre contre les Scytcs, &
Emsken ne gagnal'aiceadantfurlui,quc
pour les avoir rechaflèz dans leur Pas.
Car ces nations Vagabondes débordèrent
^comme un torrent dans la Macédoine^
Ja Theflilie , ht Grèce , quelles pilk--
reot à kur ai(è &: (ans que perfbnne s^
^po(ki&; riches du butin 4e rËorope
dby Google
¥4r h Fils de DUu. ' lij
dlesfe prcparoient à paf&ren Afîc,lors-
Qu'Ëmitien tombant fur cette multitude
ians nombre de Brigans armez , tailla les
uns en pièces Se rechafTa les autres dans
leurP^s. Mais c^eftici le feu d*un em-
hrafement qui s'éteim: dans un lieu , &
iè rallume dans un autre , ou qui d'abord ,
amorti , vl bien-tôt jetter des tourbillons
deflameplus afïreux.
Les Scytes&MarcomaBss'étant joints
enfemble firent de nouvelles courfesfuf ;
les terres deiaRepublique dès le commen-
cement du régne de Valerien. Us rava-
gerez la Macédoine, &: après avoir inu-
ûlement afliégé Theflàlonique , ils où*
rent les Athéniens dans la neceffité de re-
lever leurs rempars Se les habicans du
Pcloponèfe dans celle de fermer l*Ift-,
me de Choripte, oar une forte muraille.
Rien ne s'otopoloit au cours rapide de
leurs conquêtes ou plutôt de leurs bri-
gand^es , parce que les AUemans mnt •
pafle le Rem dans le même temps (e re- ,
pandi^-ent dans les Gaules , qu'ils miienc ^
ibus lejougrm^is Toragcfut encore plus
grand dans le Frioul & dans l'Iftrie ,
où les Gbts , les Boranes, 8c les Car*
picns , autres Peuple; ^u Nord, de-;
LU ' Tolc-^
dby Google
a. f 4"^ VOHvertnre iesppt fiditx
fblerent tout, & delà paflant dans VA-^
fie laccagérent- les Provinces mariti--
mes , jùrqu'àPythionte, Ville fituée fur
^ le Potit Euxin,gu'ils aflîégcrent, Se qu^ils '
auroientprife,fi un Lieutenant de TEm-i
pereur nommé Succeflion ne les eût rc
chaflcz dans leur Païs.
L^Afie Septentrionale ne joiiit pas
long-temps de Pheureux calme que les-^
Armes de l'Empire lui avoient procu-
ré. Les Scjrtes affriandez par le butiri
Qu'ils y avoicnt fait , y rétourMcrent dès
1 année fui vante. Après avoir paffé le Bof.
phore, ils affiégerent Calcédoine, qu'ils;
pritent , parceque ks habitans s'enfui*
rent à leur abord , & après y avoir fait un \
itfimenfe butin, ils paflerent plus avant.-
Gomme rien ne les arrêtoit , PEmçirc
étant alors otcupé de fcs propres divi-
fions , ils pillèrent fcs Vilfes de Nico-
medic,Nicée,Apaméc, PruQe & d'au-
tres fans nombre d'un rang inférieur. Le
débordement d'une riviçreiqui fcs empê-,
cha de pafler dans la Province de Cy fîque,
lés fit retourner fur leurs pas. llsbruk--
rent fiir leur chemfnlesViUesdç t^icé^f
& de Nicomedic qu'ils ayoîcntd'ibord é»
pargoées ; Se ayant cliargé fcur Vaifieaux
des
dby Google
Pkrle Fils 4e Dh». / ±if
de$ riçhçs dépouilles de tant de Provinces .
ikfe dérobèrent à là pourfuite deValerien
& de fon fils, gu i approchoicnt avec toutes;
les. forces de l'Empiré. Mais ce ne fut'
la qu'ua court &lega?foulagement.
- La Stieirre de Perfe rappella VArien
Jus POnent, & alors jcsScytes avec les'
Peuples qui leur écoiéht àffbciez ; fe jette-* •
^nt tout de nouveau fur h Bythinie &
fur le refté de l^Afîe Septentrionale, 'où
lis firent leurs ravagés adcoûtumez/ Va-'
lenen y envoya fes JLieutenans , qui nc'
purent arrêter ce débordement ; ce qui
Foblisca d'y marcher en perfonne : mais
la pcftc qui fit périr fon Armëe^Sc Sa-^
Pôr Roi de Perle qui attaquoit l'Oriehr
fc, firent retourner fur fes pas. Oefî.
dans ce voyage qu'il tomba au pouvoir
kJc fes ennemis. '
La prifon de* TEmjpcreur fuC coçiiflcr
un figiial aux ennemis étrangers ^ do-^
mcftiqucs pour butiner < l'Empire Ro-^*
main. Car.Ics Tyrans' en partagcoientf
les Lirions & les revenus, pendant que'
les Poiplés dû 'Nord d*un c^té & le^
-Perfek de Vautre en défoloient lesPro-
irmcc* .:abaiidonaécs lau premier occu-
pant.; •'-: '
Tout
Digitizedby Google
%j6^ VOuvertari da feft f0é$$x
Tout fkvorifoit leur deiTein , car \^,
Gaulois fefbuicverent <i*un coté, &; Içs^
Egyptiens de l'autre pendant que das8;k^
Sicile , les Efelares s'étant revcdter
contre leurs Maîtres ,y allumèrent un feu;
qui ^ trouva auifi difficile a éteindre
qu'aucun autre. ,
L'Empereur Galien fe réveilla enfin 4^
*fi>n ^flbupiflemcnt , ou les autrçs pDUj^
lui , ce qui arrêta pour le coup Icdebof^t
dcm«nt des Peuples du Nord. Cteoda-
me & Attenée les vainquirent dans le
Royaume ^u Pont, Dexippeles furpnt
dans r Achaïe , Vaierien diflipa leur l^octe,.
& Galiein enperlonneleschailà dePlUy;^
lie. .'..••
Mais à peine PEmpire eft il un peu fbiH
t^c par la défaite des étrangers quçle^
voyla en proye plus que iankis à (^
fureurs domeftiques. «fCafien maflàcrc
par la confpiraûon de fês pfficiers laj^
place à Claude, qui vqul^t, extérmjwc^
hs Tyrans commpncc par Auréole qi^'u
défait^& qu'il abandonneavec fës Partisans^
i l^mimwtc du Soldat ViSorfeux. ïifa^
ce fuccez va bien-tôt Iiii èdiker d'jUjitre|
craintes Se le jcuer dam un plus jgtml
cmlbarras. * • , - ;
Digitizedby Google
Fat U Fils de Dien. 1 1 7
Les Peuples du Nord réveillez par
CCS nouvelles tragédies de l'Empire le
cpuvreftt d'un dâuge dé Voleurs arnicz.
Claude bien que dénué de Tes meilleures
Légions, qui étoient occupées dans les
jjSaules contre Tetricus ou dansPOrient
contre ZenoSiè, Claude ne laifla pas de
mafpcher contre une nuée de Scy tes , de
G^, de*Peuces;* de Celtes, de Heru-
lé^',de Virtinges ,Sigipedes&C: quifem-
bloient avoir abandonné le Nord pour
venir piller 1^ Romains. Outre la mul-
titude des femmes, des enfans &: dcsef*
claves,ils avoient une armée de trois cens
vvingi|nille combataris a^c desVaifleaux
à proportion : mais leur nombre ni leurs
yrans^ préparatifs n'étonnerenf point
'Empereur , qui les défit en pluheurs
'>atailles, brûla leurs 'Vaiflèatix,' en tua
plus de k moitié , 6c diffipa l'autre , car
de ceux ci les uns fe retireftnt fur le Mont
Heftiiis, oîi fls périrent de faim & demi-
•fére , fans conta- la Contagion qui fui-^
vit bientôt après ; &> les autres dans les
-Provinces, voifines oii ils fur.nt çonfu-
anez par l'Epéc , par la Fafnine ou par
la Mortalité , fi l'on excepte unemutti-
tude fens nombre de prifonniersqui vea-
K dus
dby Google
a 1 8 L 'OnvmuYt des fiptfeat^x
dus à vil prix, & cJifpcrfèz dans lesPro-
virtces , pcupk l^Empire d'cfcfe^^yen
dépeuplant le Nord d^fcs habittns.
Cette playe fut d'autant plus grande
que dans- ce même temps ks Lieutenant
de PEtopertur^ animez par ion exemple^
firent deux autres maflàcrès de ces mê-
mes peuples, Pun dans la Trace auprès
de Bizance & loutre dans laOréce gu*
?rcs de Theflàlonique. Mais comme le
sford foumiflbit fans celfe de nouveaust
cflèins de ces barbares , i^ijrriva pendant
que les Scytes occupçient les armes des
Romains dans 1* Afie que les Màrcomans
mêlez de plufîcurs autres Nations jlpten-
trionâles le^tterent dans PItalfe avec u-
ne année fi nomlweuic au^dle remplit
Rome de frayeur. Aurelien, qui s^ap-
prochoît ppur les <îombatrè,cn fut fi épou-
vanté qu'ildemànàt au Sénat , de con-
fulter le livre 4ks Sybîiles , ce qui ne (è
pi-atiquoit cjttt dans les dangers extrê-
•mes de la Republique. Cela ifcmpêcha
pas qu'il ne fut batu par ks Marcomans
auprès de Plaij&nce : mais les ayant dêr
fkits^ dans une {econde tertaille, il tcûUa
les vms en pièces £c contraigne led au-
tres de fe ïgtmt dam leur paï&« fltôm^
s , na
dby Google
Far U Fils d^ Dint. xi^
m, cnfuite contre Zendbie , à qui il ôta
l'Afiô Mineure , l'Egypte, l'Empire 6c
la liberté, après avcnr ehaffé 4c rillirié
8c de la Trace les Seytes qui $'y étoient
jettes tout de no^veiu.
l'Embarras où les Romains fe trouve-^
itnt par la confpiratipn qui l'ôta du
Monde encouragea les Peuples du Nord
à fe jetter encore fur les terres de TEm-
pire* Les Scytes fortant de derrière les
^alus Meotides envahirent le Pont avec
la Cilicie, qu'ils ravaeerent durant les
régnes de Tadtc & de FÏorian, trop courts
pour arrêter le cotirs de cette defola-
cion 2 mais ils furent reprimez par Jes
armes de Piobiis, à qui étoit refervé
l'honneur de donner la chaflè aux Bar-
bares ^ •& aux Tirans*
Il délivra les Gaules par la défaite
des AUemans^ , riUirie par celle des
Sarmatcs &la Thrace parcçlte desGots.
Mftis ce ne fut que pour un peu de
temps. Les Peuples du Nord, cvoyant
Tj^mpire fan§ défenfe par ^ selort tragi-
que es ce grand Empereur , fë jettcrcnt
4sin$ la Panonie^ ëans rfllyrie & dans
h. Thraôe & déjà meiiaçoicnt l'Italiç ,
lorsqu'ils furcût arrêtez ms h valeur
K 2 ^ de
dby Google
120 VOtiVêrturt des fept féaux
de Carus. II les rechafla dans leur
Païs , après leur avoir tué lèize mille
hommes fur k place, &fait vingt mil-
le prifonniers.. Glorieux feccès , qui
en^rometoit de pluà^graiids encore:,
mais la mort en arrêta le cours , êc'cel-
le de lès enfens, qui fuivit de près, fit
tomber la puiflance Souveraine entre
les mains de Diocletien, qui termine la
tcyclation cachetée du quatrième fceau.
Vous venez de voir une fuite de tava*
ges 8c de dêfolations du côté du Nord,
oii l'on vous a montré le Païs des Ro- '
mains defolé par les Barbares , & lé
Païs des Barbares ravagé à fon tour par
les armes des Romains. L'Orient, lé
Midi, & l'Occident en ont été incom-
modez & même plus d'une fois : maii
"îau fond câ ravage n'a été ni fort dura-
ble ni tout à fait génénl.* L'Italie, les
Gaules, Tljfpagne , la Grèce , l'Egyç-
te, la Syrie, la Mefopotamiè ne perdi-
renl^point la forme de Provinces , ils né
furent p^ changez en defèrt par toutes
ces frequenties irruptions : on les voit au
'contraire fe ifemettte bientôt àpfès, &
fleurir plus îque jamais. Mais le Nord
^nsla-plus fait de fes Provinces en fut
dé-
dby Google
féir le Fils de Dieu. . an
idémiit,jul<ju'àn avoir pas la forme d'ua
Païs hahi^^Sç ce qu^il y adc confidérablc,
c'eft qu'il x^ s'-cneft pisencoi^vemisjé-
tantchangé.en vaiftes fofêts,en folitudes af-
freufès qui fubfiftcnt encore, ôc qui mar-
gue»tC€ttedffblationànos yeux. Avqc
'Voushefoin après. Çjcla qu'on vous aver-
tiiîè qi^e tous ces îaits ne dépendent pas
de notre iniaginati9n ? Noii vous h
\oypi vQ^is même Se qu'il v a ici trois
véritez «ijflî .claires dans l'événement qup
dans Ij^ Prophétie, i . . Que la quatrième
p^artic dç^ la Terre e& dcfolée par l'Epée,
ç'efl>à-dire :par. iés Peuples du Nord,
^vmt%ç^^rc le$ Rqmains , & par les Ro-
mains armeZrCiMntre les Peuples du Nord,
.d'pii r^ulcc ie ravage mutui;! de leurs
Piroyincçs. %. Qife c efit Ja divifion des
Empereurs, s'entrctuant pour régner, 8c
l^ divifion xjes Armées Romaines, s'entre
.defeiiân^ pcjur fo^te^ir diacvinp^iwi Em-
pereui", ou en termes fagur^^ la Moit
qui cil fur le Clivai & le Sqjulchre
quife fuiç, ^ui font la véritable caufède
jcettç dçfolation. J, Qjq. c'eft la un ju-
l^mpnt d'cpliaut , pu qu'il a été donné
^a, ces furieux de ravager ainfi une quof
tviéxpe partie de la 1 erre. Qu'y a-t-il
K 3 ^ jamais
dby Google
iii VOnvtnurt des fift féaux
jamaîs eu de dair ,46 prœis, d'évident fi
ce Commentaire de Pieveneiaent ne l'eft
Eas? Cela eft parlaint fans^doute : vaak
ï reftc ne le fera pas moins.
VIL PifHr tuer par la Famine. Uiiv^
coire nous parle deplulîeursgranded-Fa*
xnincs , dont l'Eiépme fut travaillé dan?
le tempjs qui a çouic d^uis Antenirtius^
au'^ Diodetien , ^ui cft le Période , doitt
s'agit ici. Il» y «n#€uç une dès tecom- .
mencement du r^ne de Maȍ ^urefe,
cauiee par lés fip(equens ckbûfdenmâ d<i
, Tybre. On en a cJéja fait naention. Ija
Vi41e de Rome fut afl^fe du mÊnic
jileaufous PEmpire* de Commode, par
Pavarice4e OeuBteion fcliniftrc & ¥on
Fawri, qpA ^fant argeët detout, juf»
• ^u'à vçndre ^gt 6i cin<i fais k CJoa-
ailat dans aine feule année , s'étoit aum
avife de faire vch prodigieux amafs <ée
grain, fotrs. prctesEte d'en fimte'des libc-
ralitez au Pcupl? 5 ^ en ^dfctj ponr eu
trafiquer aux depem-du, miblie. d'Au-
tres caufes plus^nafurdie^, comme le
dérèglement ues'&ifWns, la fterUtté des
années, la difficulté de faire 'venir du
:bled dé l'Egypte pu^de la Sidle , les
deux gr^iersëe ik RtfpuWiqtie; d^u-
r * ^ très
DigitizedbyGobgle
Pat h Fils de DU$$. ^^%
très caufes plus naturelles ne man-
auoient pas ae temps en temps d^ pro*
auire le môme effet : mais ce ti'^eft pa$
de cette forte de Famine qu'il efl ici
jçarlé. Il€'ag^ uniquement de celle qui
eÛ; infeparablc des cfefolations de la Guer-
re^ Ivraiçle nous fibce fur cette der-
nière .idée , par la mapiére doat il cft
co^u. Car voici une deftruftion par
la Fgqfiiœ, qui/uit imqi^iatemeat ]ç
»vî^e qui fe fait p^r la Gueyfc » /wMr
tuer f^ PMfée & far i^ *F4^ife,
Il cil queftiorr, pour venir ^u détjivJ,
il eft quefticm de {a Fgmine qui prefl^
jLeç Mâfcpmans,li^ Qoadc^, les Aile*
Qians, les "Ss^tù^t^s ^ & aûtrç»- Peuplç?
^ciu' Nord, 'ét^bli^ fur le Danube ,aprèp
que leur Païs eut été defplé p^ ç^ci;^
longue guerre ^ au'ils foytinrent cpqtrç
Marc Aurele. .ïî s'a^l 4ç la Fami^^Cj^
igui fuivit Iês deiblatipns dç fA^9 P^r-
t^ée entrç Niger & 9ey<?t y lorsqw
celuici après ^>ir d4fait 1^ forces àp
fpn.concurrcOTpar Iç saiii de tlM^treb^*
taillôs, en ppùrfuiyit les rç^es^aos l'A-
fiç par le fer &;par le fçy ; & cuis ^
jett^ fur la Trace i où îejs B^z^npns, ar
près avilir Ité conïbme5i pai- la Famine
• ^ K 4 durant
Digitized by Google '
^^4 VoHvertHre des fipt féaux
âurant le fiég| de leur Ville , qui dum
plus de trois ans, le furent encore ^pçès
la prife, par ranimofité du,^Vginqueur,
qtn donna leurs terres aux Perinttens. les^
^uels firent de cette Ville n^gninqug
tine très cheti ve Bourgade/
Il efl: queftion delà. Famine ope Jes
armes Romaines *caufereiit dans V Alle-
magne j; lorsque 'Maximin courut plus
^aïs , mettant
vant.Ic bétail,
titude de prî-
étoît" d'autant
plus jeunes 8ç
DU voit être\Ia
ïs enfans , des
; qui foutenoît
lement ^uell^
aihc qui affli;
c fous le régne
yinces écoient
fe Tyrans, qui
/oient .'que dé
\ aux Peuples
:ommodicé d^
quatre corps j
,^ ïïivci dans les
'Gaules^ les butinèrent jufeu'^aux Pyre-
neesi
dby Google
ta
Pér.U Filt de^ Diète. 7.1^
nées ; les Cattcs & les Saxons le reparï-
dirent dans PItalic , où ils prirent Ra-
venne & defolerent tout jufqu'aux por-
tes â» Rome. Les Sucves le jettcrent
fur la Pannonie & les Gots joints aux
Scytes firent irruption dans la Grèce 8c
dads TAfic Septentrionale, où- ces vo-
leurs armez brûlaient tour ce qu'ils ne
poutoicnt emporter. Mais ces fo«ra-
;curs eurent leur tour. Les'carapagnet
îrent couvertes de leursMcadavres , &
les rivières teintes .de leur fang. On
i)rula leurs Vaifleaux , on leur arracha
leur butin avec un nombre prèsqu'in-
fini de prifoniers ; une difctte générale
de toutes chofes fuit leurs défaites , ils
meurent de faim par monceaux fur le
Mont Hemus, ceux qui fe fau vent dans
les Païs voifins y trouvent la mifére
qu'ils y ont eux -mêmes caufée , les au^
très plus heureux en apparence fe fau*
vent dans leur Païs : mais ils ne font
que diiïèrçr leur perte , puisqu'ils y
ieront bientôt -. pour fui vis par les Ro*
maîns.
, En eflfet Probus , après avoir donné
la çhafleà ceS; Vagabons , jufqu'aux ex-
tremitez du PontEuxia^. rendit leur
. K j Païs
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^^6 VÛMtteràun des fift feat^x
païs de&rt noa feulement par les tcci-
dcns inévitables de la guerre , raais en-
core parcequ'il en tranlporta les Habi-
tans dans les Provinces de TEmpifè , qui
avoient befoin d'être repeuplées. Cent
ihillc Baftames, .qu'on nomme aujour-
d'hui Taftares , tranfplântcx par fon
ordre dans la Trace ki furent aflêz fi-
déks: mais les Gepides , lesGautXines,
. 4es Vèndatcs , dont il voulut auiïïren*.
plir le Pais dpfèrt de la République; ées
JPeuples s'étant d'abord révoltez pillè-
rent ou mafiàcrerent leurs voifins, &:
^ei^s par les armées Romaines ils (b
attirèrent dans leut Païs dcfolé, avec le
desordre & la <onfuGon qui accompa-
gnent les grandes déroutes.
Ainfi les Provinces Romaines, qui é^
toient du côté du Nord, les Province
defblées par les Barbares le furent en-
core de nouveau par le foin qu'on avoit
pris de les repeupler, & le Païs des Bar-
pares , déjà epuiié par les cfleinsprodîr
gieux qujf en étoient fortis Se de plut
ravagé par les armes des Romains ;, It
Fut beaucoup plus encore par ces diver-
les tcanTmigrations. Il iè^oit inutile de
litouloir peindxc ici b difette , la mifére;
: . ' la
dby Google
Par li Fils, de Dieu. 227
la Fatnine qui affligèrent les peuples du
Nord dans ces diverfes révolutions. .La
çhofe parle d*dlé même ; & fi vous
n'êtez bien aveugle , vou's voyez que
dans l'événeftient, comme d^ns l'oracle,,
la Famine fe joint à la Guerre pour ra-
vager le Nord , qui eft nomme ici U
quatrième partie de la terre.
VIII. PoHr détruite far U Mm^iUti^
Jamais le monde n'avoit été fi fouvent
affligé de 'la Contagion , ni d'une Çon-
Taeioh plus génér^k , plus longue,. &
puis violente que dans le temps qui a
plé par ce fléau de Dieu fous }'empir(ç
de Marc Aurele & de jLucius Verus,
Cette Contagion, qui dura fept ou huit
ans pour le moins , reduifit les deux
Empereurs à une teHc extrémité, qu'ils
ne pureiil , faute d'armée , s'oppofcr %
l'irruption des Peuples du Nord. Tel-
le étoit leur derfinée. )La Guerre, la
Famine & la Mortalité fe joignent, pour
affliger leurs fujets, afin que vous piç
doutiez pas que leur régne ne com-
mence le tfifte Pçriodé (jui noys ci|
ici marqué.
K 6 L'Em.
dby Google
^i9 VOftz/erture disfept féaux
Ll'Etnpirè fut encore defolé^ par U
pefte fous le régne de Commode., La
maladie nç fut pas alors fi longue , puis •
qu'elle ne dura que trois ou quatre
ans; mais elle fut pour le çioins aufli
violente , s'fi eft vrai ; comme Phiftoi-
rc nous Papprend , que dans \z ieùfc
Ville de Rome, il mouroit [par jour,
de conte fait, dçuXvpille perfonpes, ce
%ii fait quatorze mille par fêmainé , ÔC
foixante mille par mois , chofe incro-
yable, fi elle étoit moins atteftce.
Tout cela n*eft imitant rien auprès
de Taffreufe Contagion cjui defola la
terre fous l'empire de*^ Galîen. i Ellç
dura dix ans , s'étendit dans tout le
Monde connu , & fut fi violente qu'il
tnoùroit à Rome cinq mille perfonnes
par jour, félon le rapport commun djcs
Hiftoriens. Cela s'entend dans (a plu$
grande force , & fans doute jjue ccttç
violence lia'dura pas beaucoi^ , puis-p
que là Caj^itale du monde auroit été
bientôt réduite à rien , r perdanç tientç
te cinq mille de fes hàbitans par femat
ne , cent quarante mille par inois , fei-
zt cens quatre vingts mille par an , fi
ceia^'avoit long temps continué." Ce
dby Google
?ésr U Fils de Dim.\ mp
qui montre pourtant que le rcch n'en
cû pas "auffi exagéré qu'on pourroit fe
l'imaginer cPabord, c'eft que la même ma-
ladie fit perdre la forme de Ville à h
Capitale d'Egypte , & qu'Alexandrie
réduite en defert ne put être rétablie que .
par une Colonie d- étrangers. Ce fl^u
le plus grand, le plus épouvantable dan3
ce genre qu'on ait jamais veu , ce fléau
ravagcoît l'Empire, .dans le temps pre-^
cifement ^ue trente Tyrans en parta-
feoient les forces, & que les peuples du.
îord en pilloient les Provinces ; c'eft-
à-dire,au temps de la plus violente Giicrvc
&de la Famine la plus générale. Il com-?
mença dès le régne de Gallus 6c finit enyi^
jron.f an dixième (Je l'empire de Galien.
Le Monde fut alors fix ms fans Con-
t^ion : mais elle fe rallutea dans le Nord
la féconde année du régne de Claude ,
qpi en. fut lui même emporté. Elle prit
fa fource dans l'entaiTement des malades
& des-bleflez , des morts Se des mou-i-
rans^ fiir. le Mont Hemus , au milieu
d^uiie difette générale de toutes chofes,^
& de là s'étendit en divers lieux & fifr '
tout dans la Sicile , parce, qu'jl y avak
un cffcm de ces Pei^l^ Septentrionau:^.
" " * ' K 7 Les-
Digitized by'GoOgle
%^ L*O0v€rmre des fept feâux
Les Scytes vaincus la répandant ^Sans les
lieux dé loir paflage,bu dckur fctraitc,
k laiflèrent dans quelques Provinces de
PEtnpire & la portèrent dans leur Païs.
Ainfi la peftc revenoit coup fur coupi
, & ne ceflcMt de defoler le monde en gé-
néral , & PEmpire en particulier, au
temps dont il s'agit.
Les quatre parties de la terrç en fu-
rent affligées : mais le Nord , qui eft u-
nc des quatre, le fut particulièrement j
£c cela pour deux raifons , l'une que
cette dernière contagion s'arrêta, dans le
Nord & ne pafla pas jufqu'aux PnJvin-
ces Méridionales, Orientales , ou Occi-
dentales de l'Empire , ou du moins n'y
fit que pafler & n'y «iifà que peu de
dégât. La {êeonde oue le mal ^ue
la première 8r%lus générale Contagion
avoit caufé dans celles ci fut bientôt re*
paré par dés Colonies & des Peuplades^
îjui en rétablirent les Villes defertes j au
lieu au'on ne put emplcnrer ce xemèdé
dans W Provinces du Nord , par le
trop grand voifînage des Barbares , qui
démiifoient en fix jours cç qu'on avoit
hk €x mois à rétablir. <Jc remède ne
fit même qu'augmenter le md , larsqu'oh
y
dby Google
P4r le Fils "de DicM. 1,51
Y eut recours; Probus , comme on l'a
V€U , entremit de- repeupler d'étrangers
le païs defolé du Nord,<jui appartenoit
à la République : mais ces étrangerss'é-
tant révoltez y cauferent une nouvelle
defolation. 11 ne iauf • pas en être fur-
pris. La chofe vient crcnhaut.v llétoit
arrêté que la Pefte fe joindroif.à la
Guerre, -& à la Famine pour ravager ÔC
defoler cette quatrième partie de h ter-
re. Qu'en dites vous ? fi la Prophétie
eft claite yexprdfle , precile , manque-t-ij
quelque choie à fbn accorppliflement?
. IX. Pmt détrtiireparles Bctes Jauva^-
ges de la terre.* Il eft aifé de comJ)rert-
dre qu^un paï« raN-agé par la Guerre , \i
Famine & la Contagion fc remplit dé
Bêtes fauvages , qui confcnnment ià de-
folation en dévorant les Hommes,ou pour
le moins en les empêchant de cultiver la
terre, qui deftituéc d'habitaris fç change
en dèfcrt 6c fe couvre dç ronces & dé
forêts. La nature des chofes le deman-
de ainfi, & rhiftoire ne notts ^pslaiffé
d^ns Pignorance dç cette particularité.
Elle hous marque les efforts , reiter^
8ç inutiles des Einpereurs,à ramener \i
chatriie dans ces Provinces defolécs oâ
l'on
dby Google
Pon tranfporte le Bétail qu'on àprisaux
Barbares: niais çn\ain, piiifqueceux-d
reprennent bientôt avec ufure tout ce
qu'on leur a enlevé, & qu'ils détruifcnt
les nouveaux établiflTemens par de nou-
velles incurCons. •♦ _ .
Tant de^ corps ^oits au çefte gifent
fans fèpulture , qui caufoient ou groloar
geoient la Contagion, eainfeétaAt Pair;
attiroient auffi les Bêtes fauvages ,' à qui
ils ièrvoient dç pâture ; & Pon aVoit a-
lors le malheur d'avoir la Gwre non
feulement avec lesJHommes : mais «nco*
rc avec les Bêtes dts champs. AulÇ,
lit on .dans les triomphes; 4e ce temps, la
une chofe allez nouvelle &: affez extra-
ordinaire , fàvoir des Bêtes fauvages ,dt
toute forte, qui accompagnoient le char
du Viétorieux, çom'mc h l'on eût vou-
lu faire oftentation de leur prife 6c de
leur défaite aux yeux du Peuple Ro-
main. Le chariot triomphal de Y^ é-
toit tiré par des Elephans & celui de
Pautre mr des Certs., Aurelien', mon;
tant au 'Capitole , fit marcher devant lijj
des Elephans , des Lcopars , des Cerfs,
des Ours, des Tygres^ des Boeufs fauva-
jgps. On fit pardître dans le triomphe de
dby Google
?Ar U iî/s de Diefi/ ' 1^
Probus mille Autmches de conte fkitt
sautant àc Cerfs , autant de Sangliers , au-
tant dé Dainis, trois cens Ours , deux
cens Lions ,dQux cens hcomrs , avec une
.multitude innombrable 'de Chèvres, ôc
de Brebis Sauvages ,"& de toute iortse
id'animaux qui fe nourriffent de Pherbc
^s champs. . Les Bêtes (âtiva^s étoicnt
alora de nouveaux ennemis dé la RepUr
4>lique ,- pavcé qu^ellés ravageoicnt fatk
.Païs. De là le pîaifîr qu'on avoird'efi
.triomphcjj- alors^.Il felok ce dernier trait
à la peinture, cç trait fi finguller , fi par-
lant, fi peuéc^ivot^, afin que rien ne
manquât à la perfeébipn Ôc à la fidélité
4u toWcau. , ■
Si la matière étoit moins grave o»
jx)un-oit à peine s'empêcher ce rire des
diiSereates Ipeculaticms des interprètes
fçr.ce fïi^t.. Les uns veulent que ps^
^8 Bètes iauvages il &ille entsendre lest
paflîonsdiréglée$4e notre coeur, doitf
u yi^lonçe eft reprefcnt6e par.lafcro-
cité des^ plus cruels . animaux. Les au-^
tçcs prétendent qu'il cft ici parlé des
pçrfçcutcurs de • l'Evangile ^ repre&ntcz
^paj;^ l'emblème des *Bêtç5 fauvagesi
caufe de leur ^barbare fureur. Les àur
très
dby Google
^34 VQHVtrtMre des fift fenux
|rcs croycnt qu'il s'agit en cet endroit
4^ Bétesfàuvag^s^auxauelles les Chré^
lûem ^tmnt expofez daps les Cirques
& dans les Amçhythéâtrçs par l'ordre
li^s Tyrans. J&fais oucl plaifîr prend on
^ cxtravagucn Bit ce que les paâions
:de notre cœur font les Bête* feuvagea
4e la terre? Eft ce que les Tygrc«,- lep
X^ttans âc lesaiitrcs animaux &roces, qui
loechiroîent ks Chrétiens aux vdUK -dçi
i'euple Romaip ont Tem à deK>ler (on
JEmpâre? cft ce que les perfecutejirs de 1'^
;t!angile., fe font jomts à k Guerre V^
Bciteficia Faminç, pour lavaeer îaqu*- '
iriéme pactie At la terre. C^ft ^r6-
ment quelque chofe de py toyablç q^e4e
choiiir up mot &paré de tous les autres
.pour lui donner un fens incompatible
avec le reftciiela periocte, -^ .* '
\ On fturoit du ie Souvenir que te
jProphétes joignent les Bêtes iauva-és
aux autres moyens dont Dieu fe fcrt
ppui dcfolci' 4Jn païs. Je vom 'en^réij^
^-il par U bouche d'Esechiel , je vous
ttivùkéfUMamine^ 4^ les Bêtei nnifim»
t$$ e^Ht tç refidrfmt defliméf d^êHfMs, &
U^^malité'^ &Je<fi$ng fafer&nt pÀrmi
't3Bt^v-J& jt' ferai^ %remr VEf4e ^fiif -foi,
."^ Cefi
dby Google
far le FHs de Dieur ^ i^t-
4Tâfi mai P Eternel (jui ai farU. "Ezech.
f. 17. Vpus Ijfe voyez CCS quatre flcaux
TEpée, la Famine, la Mofrtalité, fes
Bêtes nuifafUjes de la terre. Vous Icsvo-
*ye2 ces quatre fleàux reiinis dans la def-
tiiption d'Ezechiel comme dans celle de
notre tjraclc, non .pour former une allg-
corié : * mais pour marquer une véritable
âcfolatron. Et où va-trOïi chercher ces
îi^gÛMttions creufês, ces' allégories fai^s
fiiitç, fens liaifbn , placées horsde leur liçii,
€n dti^\x. du texte Çr du fem éommun ?
Mais les Elprits' forts ont peut être
quelque chc^e de meiHëur à nous ^rf .
V^eft le hazard répondront ils quia arnu|-
igc toutes CCS images fi extraordinaires
4am ^ht^rit de St. Jean'. Le hazard,!
y pen&z vous bien ? Avez tous Ift oc
qu'on vient de vous mettre devant ics
yeux. Nous avez vous fctrvis? 'Si «eîa
eft ^ que Porgueil vous^it encore' lail^
•le àmqbére de crçaturcs raifonttables /,
vous-ietc^ ikns doute mal perfuadés de ce
que vous dites. Mai^ ne vous impatien-
tez pas, vous verrez bien autre chofe,éc
'Pop ^t vous làiflèra point qu'on ne vous
iè^rmofttr^ cjaiis cet quvragç , (àn§ aller
'pbi?-teirii qu'on ne voxis ait montré îe
* ' \ pre-
Digitized by VjOOQIC
^^6 V Ouverture des fept fenux
prétendu hazard , révélant à St. Jean av<sc
;Ja même clarté, le même prdrç Çrono-
logiquc, la même prccjifïon , les événè-
mens de -douze ou quii\2e cens .ans ,
qui ont coulé depuis cet Apôtre jus-
qu'à la veoîie & aux progrès des Oa;hc>
mans inclufivcmcnt/ Tjrpuvez bon' ce-
pendant qu'on vous dife pour là gloire
de la venté, 6c de la droite rai{Qn,quela
Guerre, la Famine , la Contagion, les Bê-
tes fauvagès'defolant la quatrième partie
^t la terre, font non des jeux de notre
^imagination; ipaisldcs évcnemens réels,
des événemens qui étoient encore, dans
l'avenir lorsQue St. Jean eut cette reve^
, lâtion,des éveneinens C parkns en eu? mê-
mes, il liez avec ceux, des trois premiers
ifeapx, qucc'èft manifcftenîent renoncer
.au'ièns commun que d en rapporter l'arr
^^gemçnt &: l'idée auiç caprices du. har
:2ard,. • . .. ": '
^Dans le type iW
Mérité du' ty^c'e
ihtereric particule
buttions de œtte
Terrc^, Car Dieu
les vpyes, & qui
dby Google
r
■jp4r le Fils ie Dieu. 1,37
fcîn des ténèbres , Dieu a vôulu que les
mêmes fléaux , dui ont , ravagé le
Nord y zyoM porte la lumière de TE-
viingilc. **
tes Chrétiens, que ces peuples Sep-'
tentrionaux trouvèrent dans lesl^rovin-
ces de TEmpirc au temps qu'ils y firent
irruption , & dont ils emmcneisent un
bon nombre prifonniers dans leur fro-'
pre Païs , ces Chrétiens s'ils ift>nt pasN
été leurs premiers Apôtres^ ont pour
le moins été les premiers , qui ayent
avancé la Religion Crétienne parmi euxf
C*eft au temps de Commode que le
Chrifti^ifme s'établit dans la Gcande
Bretagne. Donald qui f^noit dè«
l'an 194. c'eft à dire au cettips de
Commode & de fes fucceflêurs , Do-
nald cft conté pour le premier RoijChré-i
tien d'Ecofle '; & Lucius fon contcm-
jîorain , pour le premier Prince , qui
ait receu PEvangile en Angleterre. ' Be-
da auteur Anglois du huitième fiéclc
nous apprend que celui ci demanda des
-Pafteuiis pour Wnftruire lui & fb'n Peu-
ple dans H- Religion de Jefus-Chrift ,
& qu oïl y envoya Fulgace & Damien ,
qui tjaptizerent Lucius avec fa £im:llc §f
un
dby Google
1^8 1/ Ouverture des feft feMX
un grand nombre de fes fujéts. Les
autres Peuples du Nord durent enftiitc
k connoilîaftce de TEvangile aux firé-
quehtes irruptions , q»?ils firent dan»
l'Empire Romain. Deux raifons ne
nous permettent jpas d'en douter. .
La première elt qu^on trouve peu ou
point de Martyrs a^ix^ le Nord. avant
le rqgriè de Marc Aurele, quicoirimcti-
ce notJjs période , au. lieu que tout le
Nord en eft plein ,. au temps du régne
de Diocletln qui le finit. La féconde
^e la Religion Chrétienne fè trouve
lion feulement reçiie : mais encore do-
minante parmi quelques unes* de ces
Nations , comme les Gots , les Ven-
diales ôçc. dès le ten>ps de Theodofe ôc
de fêé Enfens , c^eft à dire avant le
îccond débordement, de ces peuples
dans PEmpire , qui arriva fous le rég-
ne d'Honprius & qui fiit fi fatal aux
Romains.
Que fi c'eft à prefeht te dans ce qua-
tiéthe période que le Nord s'ouvre aux
progrès de TEvangile , vous compro-
nez de vous même que c'eft iiu ouatrié-
'me Animal ou au Clergé du Nord ,
4|u'il appartient de nous annoncer une
fcvd-
dby Google
^r lé Rts dé*1>ii0, ^^
révolution , qui l^intércfle fi paftic^Ué-
remetit.
• XI. rien <St voi. Voici une^gratldê
porte , jqui eft ouverte aux progrès de
la Religion Chrétienae , & un gi^nd
fpeélacle, qui s'offre aux yeux des Ghré-
tieilS. Nous avons parle d^ la premiè-
re; Vovon^ prefentemcnt en quoi con*
fille le fecona.
Les Cavaliers, qui ont précédé celuîi
ci 5 ofttferviau deflein de Dieu , faiis fe.
lavoir, & cela en deux manières. Mi*
tiiftres de fa -niifericorde , ils ont donné
lieu à l'avancement de PEvangile. Mi*
Tîiftres de fâ juftiee , ils ont exécuté fès
jugemens contre les Juifs. Tite & Vef*»
pSLzitn avot^nt commencé cette vengeaîi*
ce. Trajan , Adrien , & Marc Anto*.
nin Pont confômmée. Nous mettons
, Antoniii dans ce nombre , parce qu'il
cuf beaucoup de part aux Confeîls dt
Ton Predeceflêur , fifr l'efprit duquel
il pouvoittout , outre quM fuiyit foft
plan dansJa rigueur qu'on exèrçoit alors
llir les Juift , ce qm dura jufqu'à Marc
Aureie , qui dans le voyage , qu'il fit
dans P Afie après }ft mort de CafÉus , trai-
ta arec uiic grande modération lès jùife
. . , tou5
dby Google
^4o VOf^v^nmrt des fep fidHx
tous rebeller & tous fediticux qu'ils c .
toient, jufqu'à s'écrier à leur occafion ,
que fi Pon connoijfoit t^ute la bonté de
Marc Aurele, , on fe^f^roit nn ferHpule
ePen abnfçr.
Mais à peine cette vengeance eft el-
le confommce que Dieu ea commence
une autre , c'eft celle des Romains,
coupables comme les juifs, bien que
dans un moindre degré , coupables de
la mort du fils de Dieu & du meurtre
des Saints-, qui leur avoient annoncé
l'Evangile de paix. La iport de Jefus
Chrift eft un Sacrifice &: un PaVrjcjde
.tout enfemble , un Parricide du côté
des Hommes, & un Sacrifice 4e la part
de Dieu. Le Parricide crie vengeance:
inais le Sacrifice demande grâce , même
pour les' plus coupables de fes meur-
triers & il ne tient qu'à leur endurci!^
fcment , qu'ils ne la reçoivent. Mai$j
loin de fe repentir , ils reçoivent avedj
fureur les ofli*es de Içur falut , & metJ
tent â mort les Ambafladeurs de la mi*j
icricorde divine. C'eft là le crime de$
Juifs & des Romains. 11 eft jufte qu'ils
en foient punis ; & dans le même ori
dre, qu'ils l*ont commis j Icsjuifsprej
dby Google
téf 19 Fils it DieM. %^x
miéremept, puis auffi les Romains.
Cv le temps vient enfin où le Maître
des uns ScdesaiMresr àii^* Amenez, fnoà
mfs ennemis , ^ni n^ùHt point voniu que
jt rtgnaffe fur eux , & les tuez, devant
mei. Mais ce qu'il y a de phis rcmar^
quabic c'cft qu'il détruit fesenncmis^par
eux mêmes, & que r^nant fur leur fu*
reur par ibh adorable fagpffe , il la fait
fërvir à Paccompliflcment de fes deC
feins. ' Les Juiw ne veulent* d'autrô
Roi queCefar, & voyia Ccfar quide«
truit les Juifs , par l'ordre même du
Mefïîe , qu'ils avoient rejette. Les
Romains ont crucifie le Roi des Juifs ^
jaloux (k la puii&nce de leurs Empe-
reurs ; & voyla un Empereur Romam,
qui va punir ces Tyrans de la Terre
d'avoir méconnu le vrai Maître deTU-
nivers . Le divin Crucifié va faire écla- ^
ter fa gloire par la punition de ces Par-
ricides. Son figne doit paroître dans le
t' Ciel, pour ordonner à Confbntind'exe*
i- cuter fcs surets de fa juflicé : mais en
'S attendant que. le vêngsi:^: paroifle dans
Is les nuées , pour fràper le dernier coup
r-! fur l'Empire Blyen , voici la vengcan-
e- . L ce^
^' . .^ Eraiigil. Sd. $tf LttC. S). &7.
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ce , qui cottimence dès à prdent par
QQ eiprit de fuieur âc de diiccrde^ qui
£iifit les Romains y ccHiinc il avoitd^
£iifi les Juifs. Vot9s es vofex l^efiGet
dacs ks.a^s&s^^ le3 ^n^aotlès trage^,
dies qui pemiant ce période fe jouetit
dans PËmpire Rimiain.
> Voici le canâére , «uquel on diftin-
guc les q>reuves de-la mifencetide der
Dieu, desj>emes infligées {m* & jufti*
ce. Les Enfàns de Dieu , comme fes
ennemis , fbntj quelque fois livneï aux
plus rudes txxirmens : mais ce qui les
diÛin^ue , c'eft la manière de foufirir.
I^^ics^^ks portent la pais*, l^joye,
la cfaaitité , Ja concorde au milieu des
affii&iotis , & Pon àivait que la odn«-
£3rmité.des foài&ainces migmente Id
comnmnîDQ cks Saints^ Mais il en efb
autrement des ennemis de Dieu , qui
viâimes & inftrumens de fà juûice fe
puniflêm eux mêmes par les horreurs
de leur de&fpoîr, tepuniffinulescom^
f9%xiGmà^\ffûï crime par les fbreurs»
delà difo^e^ quiltôaitnele^imscon*
tre les autres. /-
Cdideoefeadeia dilhovde^ Enfer
^ndcipé des méchaas ^^premier tr^it de
, i :r .-* : . '. -/^ .: - delà
dby Google
Par U fils ie Die».' 145
de la jufticc de Dieu , que le Prophète
farle^ lorfqu'il dit, Ettrntl tu m Ain ejfr
elle exaMe , ils ne P$tferçoivérit point :
mais ils Pafercevrent &c. minSe le fck ,
Aont tu funis tes ennemis les dàvërha.
Ce feu a dévoré les Juifs , & dévore
prefentemcnt les Romains , ffendaiit
qu^un feu divin fait fubfiftér IcÈuiflbri
myftique dans les fktnés de la peffecu-
tion , fins qu'il en foit confunié.
Et (fnand il €ut ùttvert U Quatrième
featé. Dans ce quatrième feau s'ouvre
k premiéi-e fcêne desjitgemetisdeDieu
fur J'Empire periccuteur. Comme la
defolàtion des Juifs a eu* deux temps ^
un commencement par Vefpafîen &par
Tite , & une confommatiôn pat Tra-
kn & par Adrien , h vfetigeançe , qui a
les Romains peur objet , a deax'Periode^
auflî. Ellecommeticcprefentetïlefitpar
les effroyables combuftibns de PEm-
jjjre, 6c fiilii^ aU (îxîiéiti.e Période, au
tcttips de Conftantih par hCataftrophe
de l'Empire Payeft Ce P^eritTcuteur,
Atnfi PafoiÉ préditl'Êfpfft de Dieu.-
Ainfi 1ht exécuté fâ ï^rbvidence.
LesOiiiidés depidu stvoîent prédit trois
chofts diftiti^mertt , • ^œ ûs jûgé-f
' La' ' mens
dby Google
3144 VOuverture dts feft fiaux
mens tomberoîent fur les Juifs , que là
vengeance s'étcndroit çnfuiteiiir Içs Ro-
mains, & que CCS deux jugcmens fe fui-
vroient immédiatement l'un- l'autre ; ce
qui tf a pas -manqué d'arriver & dans Iç
même ordre que cela avoit été prédit.
£{l ce donc le nazardqui a fait cet accord
admirable , cette rarfaite harmonie de, la
Prophétie avec l'événement ? Voyons fi
cela ^ut être ; & pour mieux dc^
couvrir l'extravagance de lafuppofîtio^,
quittons un moment l'Apocalypfê pjour
l'Evangile. Nous y reviendrons bien-*
tôt ; la fuite fera voir que ce n'eft pas
ici un écart: mais quand c'en feroit ui^
^importance de la matière mérite bien
une courte digreffion,
La premiérc chofe que nous avons à
prouver par l'Evapgile^ c'eft que Jefus-
Çhrift a prédit très-clairement & très-
expreflement le jugement de Dieu fur
les Juifs. Il eft ficheux 'qu'on iè trou*
vc dans la «lécèiHté de ràifonncr fiur un
fait, qui ^ faute aux yeux de tcms ceux
qui ont lu le Nouveau Tcftatocnt.
Mais il ne faut rien laiffer fans preuve Ôç
fans examen avec des gens , qui font
profeffion de douter de tout, qui dod-
dent
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Piir U Fils de Dît h. " 14^
dent à tors & à travers de ce qu'ils
^entendent pas , 8c qui croycut s'être
Bien tirez' d'iaffàire , en • attribuant toutes
diofcs aux caprices duTiazard.
Jefus Chrift prédit lejugement de Dieu
for lefjuifs cnfcpt diflfercntes occafions^
I. lorsqu'il dit a ceux qui conteftoient
fbn autorité , lorfou'il leur dit après avoi r
fini la parabole delà Vigne. * Quand donc
h Seigneur de la vigne fera venu , qne
fera^t'ii a ces vignerons la ? Us lui di^
r^«r',''îyoute TEvangèlifte, it les fera fé^
rir malkeure/sfement comme des méchant
^ louera fa vihte a d'^ autres vignerons y
fui Im en rendront les fruits dans la fai^-
fon. • Et fifus leur dit. Ne htes vous
jamais dans les Ecritures, . Lajierreque
U$ edifians ênt refetée efi devenue la mai»
freffe perte du coin. Ceci a été fait far
tt Semeur ■ é^ c\fl une chofe merveiU
Ifêfe devant nos jeux. Cefi pourquoi je
vous dh (jue le kojaumt des deux vous
fera oté & fera donné à une Nation , qui
en raffortera les frmts. Or celui qisi ^
tombera fur cette fierre en fera iu tmt
ffoiffé ^ (^ celui , fur qui elle tombera^
elle le brifera^
L 5 C?eft
f St* Matth. XI.
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246 L'Ouverture 4fsfiftJe4HX
C'eft ici un admirable h9a;ard ^ui voitce
qui n'eft arriv.é que •Içng tem^ après h
mort (ie$ Ëvangeliftes , quivoitdequelk
ibrtp la maitrefle Pierre du coin frpiflèi»
h République Judaïque oui a b^rté con-
tre elle &: bridera la République tioçmw
jÇbr laquelb eik doit enfuîije tomb^
a. Jefus Chrift prédit le jugemeiitdçft
Juife à Poccafion dcceuxquiomoientles
tombeaux des Prophctpç , quoi qu'ani*
met de rçfprit 4ç fureur qui avpit mis
à mort c^ homcaes faints , é^ , dk 1^
fils de Dieu 9 4^ qt^ U £ang de t^/ les
^ Prefhé^es , qui 4 ^é rifmdH dU l^^fon^
4anot^ du M^nde^ fa^ redemande 4^ ceff
f^l df ?sçh(irU^ qmf^ pfffMiffJ^ifr.^
•*W 4i^ qf*f ^^efifugfer^ r^dcmmde 4.0t
Pi^é. lliDlM^ar4^^ccçnipliP^W€l6ta»t
par Péféç do Vçfpa^i^&^df^ Titèqae
jw c^ig d« Tïajwêçd^Adriui; îîwieoe.
Iwaard wQit 4 Y^ çç« çflfufiohs hoi^U'
Ùes de jfang )iun^ifi , ppqr ks in^i^«
ayec taft^ de copâ^c» ?
5 . Jefas-Ghrif^ annonce k m^me juge-
ment lorsqu'il dit à ceux , ^i 1 aYerti£»
foiçnt qu'Herodec^^orchoit à le faire.
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OKkirk^ Dites 4 cfMcm$rJ. f%ki J^ ich-
te dehors les Diékks & f^eve àt
féêire des g0frifi»s aufe^rd^bui ^ dem^n ,
dr am tmfieme jvnr je prens fin. T$mt y
i^.tjts^ilme f0m$ marcher 40/mrd'hHi dt
dmsit^m^ & Je jemr fiâivênt s c^r il ti'éêr^
rive fmts fM^^Mctm Prefbfte memre hers
d9 ferssfu^Mm. fifimfftkm^ fetufnUm^ ^ui
fiies; tes^ Pnfhém^^ ^ f^ Ufides ceux
^i te fif$$^ env9J^ ^ ecminen de fois éy >#
iftmlif éfiemUer us rMirf^m eem^e U Pm*
le éiffemije.fa couvée fimjis mhs. ; & vêus,
n$ Pave^ pss ^$hIu. Poici vette maijôn
^'$m^V0 vms être Imfce .defrrt^. Or, em
iffritdie wus dis âfne ^etss fte me verrez*
pemt ^ ps^p^s ce ^i0^il arrive ^ise vqus^
4yi^y\Wnit fiHcêhei^Hivi^nt 0m nom
dk Seign^e^r* Jjss difople$ de }• C. qui
n^^iilcndQtefit |3A» kur divin Nkitre
lors au'il leur dilbit oiurertelBeiitquc le
Qhtm:àiswk> ibuf&ir à Jeni&IemSc rcG»
dàcitcr jR^lon ks Ecmurcs^ étoiesit \\^
jaifo. jtetbUcs pour iâvoir que U» ^l^oia
josirs, 4oKU: J^CparJb^ fontkitrôiMmi
dcfon miniftcre,qu'it felok qu'il i«H>piîi
inalgrèlc déflcin & k fumir d'Herodc?
Non , c?eft le hazard a ut kur ^t dire des
(àoTes qu?âs r/enteoqcQt peint ^ &; ce
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148 VOttvertme dis fept f$4HX
fcffiard eft' fi ï^ile qtfil voitjcmfaUSm
dcfoléc & le Tfemplc abondoniaé.
4. Jcfus Chrift ne parloirpaspbfcûrc-.
JDQcnt 5 loriqu'il fit cetic triftc plàimr fiur
Jeru^em avant que d*y entrer: OfittA
HHJfi e$iffi^' CQrmn , ûh moins dans cp^e
tienne journée ^ Us chefis ^ni étppartien^
nent k tn f^ix: mais muintenÀm/el^sfont
€dehtes de dethmt tes jie/f», *,Cétr tesjmrê
i/iendron( fur toi epse tes enne^s 4Uffié-^
geront , t^environneronf de trenehées tJ^
f enferrer ot^t de tous eotez, , c^- te r4K,e^
rc'fjtj toi & tes enfans ^ qtcifintentài^ ^
9ie iaijjeronf en tçi pierre fur fhrre^.ptPm,
ce Hjue tu n^é/ point connu le temps ie tst
-tiifitati^. St.Luc aécritoet^e^VQ^étie
au ha^rd , puifqu^i 1 lAi j^înt veif la^ruînà»
de Icrufalem & fes çirconftanocs. j ce qut
efVinamfefte , cnœqu^ii avoitcompoS'
ion Evangile avai^ k livre des Aâes dc^
Apôtres > comme il le dit lui môm<^ ^'
que ce dernier eft ^viddûiment de pTu^
ançitonc date que kruioc dejerufakai-,
éXMt écrit avant lamçortde St, Paul , qu^
Jaiflc prifonSiicr àRome,pendîint qUcJcnï--
ialemétoit encore dans un étatfloriflànt.
Mais n?admirez vous: pas un hazard qui
voit fi claircipeitt Jcrufalcm davjronnëe
de trenehées, rafée,dcmolié&c. j\ Je*
dby Coogle
iUr le Fils de Bien. ^49
5^. Jefus-Chrift dit à ceux qui lui de-
mandoient , quand le régne de Bien
viendroit. Le régne de Dieu ne vien^
dra foint avec apparence &c, * A
3U0Î il adjoute parlant de la défolatiori des
es JuifsT Et je vons dis qn^en cette nuit
la deux feront dans un même lit , Punfe*
ra pris & Pautrâ^ laijfé. Il y en aura deux
qui mâudront au moulin , Pune fera prife
& t autre laijjée . Deux feront aux champs.
Pun fera pris & P autre laijfé. Et eux
lui répondant dirent. Où Seigneur ? Et
il leur dit. En quelque lien que fera le
corps mort , la s^ajfem^leront les Aigles.
' Cette reponfe de Jefus-Chrift étoit ftns
ckmte une énigme pour fès difciples ; C'eft
par hazarf qu'ils l'attribuent à JefusS
Chrift, fans l'entendre. Admirable Imard
3 m accomplira l'oracle en aflcmblant les
Ligles Romaines dans une trifte fcêne dé
carnage & d'horreur où le fangfèra ven-^
gépar Icfang, le meurtre par le meurtre.
©. Riai n'cft plus remarquable que
ce gue k Sauvci^f dit à une multitude
de femmes & d'autre peuple, qui l'ac-
comp^noient de leurs larmes Air le Cal-
^ yairc. Filles de ferufalem , ne pleure:^
point fur moi, : mais pleurez, fur vous mi^
il jT tnes
dby Google
%fO V0mf9rmr4 àtt fffp ftaux
méf&fwr V4S enféuts. Car voici les jours
viendronp OMxqtfcls on dix a. Bienhtureu*
fes font lessfimla ^ ^Us ventres éjfm f^oéf
fpint aM4ité. ^l^s ils fifù^^ndrontà dir^
4HX Mant^offies^ tombez» fur n^as^ & at^
CotastXf coHvrez. nom^ i car s^ ils font ces
chofis dH hois ver A y que ferd^M fait sm
bfiis ffc ? La premier^' paitiç de ce diA
cours eft claire, Ôcm^cfortexpicÛibnent
la defblation des Jui& : mm la Ëneneft
(î obiîrure que c^eft encore um éni^e
S)ur Ic^plu^grandsDoâ^eurs. Gomment
^ajoens fimplçsPant ils donc iuppofée.
C^ encprc le liaaaard qui Içurauca fait
inventeK ce q^'ik n'enteodoienc nas.
. 7. Enfin JiefusrChrift prédit la niiiio
le JeruÊilcm,. à propos des b^mensdq
Tetqple , dans lefqueb U avoi( déclaré
qu^il ne feroit laiifé pierre furpierjre, £c
voici cequela faazard lui fait dire ^ ou qu'il
6iit inventer à ceux qui en fuppoiènt lo
difcours, Q^a»^ donc vo^s v^rref^ Pa^
komnmof^de. /^ de fixation , di^HPJirle
Danidle Frof^étf kreofidkU^éH^lktHjfmnKi
qui lit Penttnde , alors qne cefés^ ^^firoM
on fuâiU'y sUi^fuy^m dux Mméff^U cfe
que celui qui (er^ fur l^^méifoiinad^*^
cendefoint , ji^f ompm^r qiiiqe^ ckofm
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d(0 fd mé^on i c^ ^mt cdbv ft» efi 4UM
chamfs m retmmê poàit m mrriére ^ fêur
en^rttr fii vttewtem. , Mmâ maihimrpc^
hs femmes &tcemtes^ & fiir eëUes jMidl^
LeM^m en eei ^ps la. Ot prie^ fMt-
veitefmte ne fii$ peint m ifj'9W ^ eu atf
jemriLe Sahkat. Car H j^ smr^ f^ne gr^m^
de afiiemm ,. telle ^k^H tfj en a feint em de
fi grande Àefmiste eemmeneemetltt du Aien^ ,
de y &■ nt eu attra^ jQae fi ces fe0ei
néet^em^ eeé ahregetL% * nalief^fêtme nefe^
veit fat^vh{c90c3B£^SÊixùx6\^
êOMfe en éùee y etes^jpm^làjitronfi aêr^e^^
Sam douce que J6ik»41^hrift & FIdâk>^
^ ikn Jofsphe s'étoiem donfiék mot pour
mus aire ^ de&iîption la çIq» trifW
^'oa aîtcnccMce treyr de la: ruine àh^m^
NitfÎMi \\ oace caorkc du bttard,quil6S«
im paid^'i €et t^tà Pau oMnme l^s^j^
ttsev^e- pêne être allez adauer. Mm W
phis>tterv^lcux de ces cas* fortuits eft
«dui aui ^t&irctîvei: les fidèles dm \e^
Ville ae ^elk, pouA'dbèio par Hazasd ^
L'ocdce M Jefu^i-Cbrift. '
Qp0r}c& ËfpritSi forts font id en mé^
elmiCi^Cl«kik\uesl Qaâ gpût ! quel tro^^ers^
d'd^rit l (^lles fumimtions.! Ëavérioér
celui qui Q^en voit Je ridicule ne mérite
L 6 . . guéres
dby Google
ZfZ VOuvfrÙÊrB i$s fep^ piAHx
ics qn^ons'âmufe à railbnner wcç lui^
Nous avons 4it cn^ ièccHidli»} qiie ks^
il^vangeliftes Bods ont '&k entcûdre que
k vengeance. de,X(ie|t -«'étendrait fur
PËmpire Romam^ On n^^ipeut dow^
ter, fi Pon confidere ces paiXMcs de St.
Luc. * Us tomberont pdr le trenehmtt dm
Péfée ( c'efl; Jefus-Chrift qui parle & qui
^continue de décrût: le jugement de Dieor .
fur les Jui&) Us tomkerom p4r le tren^
chant de PJpik ; . (^ ils feront menez» cof'^
tifs mitre toutes les nmiom ; & ferupê^
falem fera foulée p^. les nations jttffsf à cm
^ne les temps des néUionsfiùfnt.acamtflir^
A quoi il ajoute, ^^ilj aura desjignes
au Soleil^ en la Lune &, aufc Etoiles^ èK
détre^ aux Natims , la Mer kmyans &^
les Qnd^s ; enforte qu'ion ne pâma fmdeC
venir fur la Terre , # que los.'hemmem
feront comme rendant t^amê de peur ^ dans
l'attente des chofes ^ qui arriveront am
Monde Vnit/erfelj parce que les Ferttu des
Cieux feront ébranlées. Cet oracle n'a
pas la moindre difficulté, fi Toofeibu--^
viçnt de ce qu'on a déjà remarqué fur
un autre fuja: ^ c'eft quedans Icftifo
prophétique la Terre, toui5eLlaT«rcv
. k
* Eyang; Sel. St. Lw Qb* tr.
Digitizfedby Google
Par le Fils de Dien. 15^5
k Monde , le Monde Univeriel fc
prerid pour un de des grands Empires ,
qui tiennent la Terre ou la phis grande
partie de la Terre, le Monde ou la plus
grande partie du Monde fous leur do-
mination. A quoi il faut ajouter que
les PropHctes nous montrent aflez fou-
▼eht un Empire univerftl (bus l'emblè-
me du Mônoe de la iiiature. Us y trou-
vent un Soleil, qui eft le chef de l'Em-
pire ; une Lune, c'eft le Gouvernement ,
Subalterne, qui tire fonauthoritédece
chef, comme la Lune emprunte (a lu-^
micrcdcrAftrcdujour; des Etoiles, ce
font lôs^rands Officiera de TEtat; un Ciel
dèpuiflSice & àt proteétion , c^eft TEm •
pire lui même. . Auffi ces Prophètes ne
oianquent ils suéres^emarquer la ruine
mi'laGataftfophe d^un Empire,&: fur tout
d'an EmpircUniverfel par rébranlement
des Cieux, la chute des Etoiles, lobfcur^
eiffement du Soleil 2c de la Lune &c.
C^eft ce qui eft connu 4c tous ceux qui
foût un peu verfezifans ^interprétation'
dePE<^icur0, fiççe que nous établiront
par des exemples inconteftables, par des
preuves fins repli(}ue,,lorfque nous fe-
rons yçnus au ^xieme leau , où cette
; . L f remari?
dby Google.
vmnsû^cfac ièrt d'an u&ge particulier- Si
quisk}u'un ctfend^> s'avifoit à^tn ton*
tefter k felidité il n'a qu'à confuker les
Oraclçsi , qtie nous- citons ici à k Mac-^
Il faut encmc obfcxvef que feloii: kr
Stile prophétique k Société nom cft xe-^
prefeiH^eé fous l'cmblétne de k Mer , &: kr
S^iété troublée fat la guerm fous Pi-»
mags de k Mer a^técparun vemin)pe<<r
tûeux. Daniel f voit lortir de k Gran-
de M^ émm piir le» quatre vess, il aà
vokfortii' quatre béteS' dci forme différen-
te. Si CC&, Bêtes- étoient dea Aoîmaiiac
propr^mpttt dits ,. on pourroitî crotce cgo^cU
•les toifem: d^Mm Mer pto:greix»nt oà^
tmt^méc'i iRaisp^n^e fcloa.l'acplic^
tioii, qiuiiineiftd^^a^auPropbétie:» cesi
quaj^ BêtJC^ folkt qmVKç Ka^raumôa oui
q^atre Empires , per^ô^ane à^^ûidff&a 4e«H
pourvu de feiis , pour ne pas \^ir que
^Mereftai}ffiune&^rm?ff)»que, &que
cette Mer aptée par le$ quatre vens n^cib
^e k Société ccnifidér^ cknsiles dî^^
neriès révolutions qu'y ftoàm&xA ksiaiH
laées des Conquesans.
Toum
« Ifaïè t^ Ifi même 54. Jotf}'cb^ 1, le
dby Google
Par k FHf dt Sém. %ff
Toiacesccs ixosnas &nt feumesdans la àd^
cripfiioncfc Se Luc, karfqù'on nousrepi^B^
fente les hommes ae fâchant qucdevenip
fur la Terre 8c comme rendant Pamc de
peur, quand ils voycnt d^in' coté
\& Soleil & la Lu2|e eUcurcis , &: de
l'autre 1^ Mer bruvant & les Ondes , c^eft
4 dire l'Em|XMre ébranlé , le Soleil de*
If Etat obfurci, les grands Officiers de
PEmpire effrayant les hommes par leur*
chute , Se k Société & trouDi^ par
des^aerresde toute (bite, qu on ne laie
que devenir fur k Terre. Nfeis avant
^e de œnfîdérer les images fîmbpliques
de cet Orack, il faut commencer parles
idées littérales du t^itecomnie^scon-*
mies 9 âc par conlcquent très capables de^
BOUS âûre bien entendre les autres.
Jefus-Ghrift nous dit ici que les Juifs»
tomberont par le trencbant de Pépéc.
Gek eft aflcz clair par Tévéoement. lî
ajcAite , qu'ils ib-ont men^L captif entre
les* Nations. ^ c'eft encore ce que l'évé-i
âcœcnt a yaÛ&t dans laprctmére Se <k&9
kî féconde detoksion- de ce peuple. Ca^
fl-çtfb vrai que ks JuifeaprèUfeur dei^W
fyjsexk vendus publiquemcilt?^-ee qui fi^
.clunger danom à un à/ek Hcuxou œ fit
cette
dby Google
%lf& L'OMturtéredesfiftfiémx
cette vente ; on les traita félon le droit
de la Guerre 6c Tùlage de ce temps*
là.
Jefus-Chrift dit enfin que Jerufà-
km fera foulée par les Nations ;
le fait efl aflcz corpû* PArmée Ro-
maine ne laifïa pierre fur piç^re dam
cette ville. Après l'avoir réduire <ii
guerêts, elle en garda les ruines pour'
empêcher que les Juifs n'en approchaf»
fent 9 & fur ces ruines on bâtit vSlia
qui fut peuplée de Geittils , ce qui , com-
pile l'on peut bien penfcr , ne pouvoir
s'exécuter qu'avec des détacbemens de
l'Armée Ro«naine. Car, comme c'cftla
force qui a ruiné cette Nation ; c'eft
auffi la force , qui met une pierre fîîr
fon tombeau. Tout cela efl ikns ài&n
culte.
il n'y en a pas d'avantage à trouver qui
îjûnt ces Nations , dont on dit qu'elles
fouleront Jeru&lem^jufqu'à ce que leurs
temps foient. accomplis. On ne fauroic
entendre par là que les Romains, puifl
que ce. font les Romains, quifoolent Je-
rufalcm . L'expreflion n'cfl obfcure que
pour ceux qui n'ont jamais lu leNou*
veau Teflament. Qui doute que Tefus
Cfhrifl
DigitzedbyGdbgle
^ - téut U Fils de Dieu. zfj
Chiift ne parle des RM^ains, lotrqaHi
dit qu'il doit t\xt livré aux- Ni^
tims pour être mis à mort? Ceft là (bû
ftile , il ne parle pas autrement.
Mais ce jugement de Pieu fur les Juifs
doiti! toujours durer? Non fans doute.
La vengeance fiibfiftera dans fcs efièts,
jufqu'à la ronverfîon de ce Peuple , puif-
qucjttfqu'alors ce peuple fera privé de
toutes les marques de Ion éleârion : mais
c}le ne durera dans (a force que jufqu'i
ce que le temps des ILomains fbit venii,
pour avoir part à la peine , comme ils eO'
ont eu au crime. C'eft le fens de. notre.
Sauveur dans cetOmclc. Trois laifonâ
»e nous permettent pas d'endouten
- La première eft prife de cs& paroles*
Ils tcMnberoncpar le trenchant de l'épée j
ils icrç^t par tom: menez en captivité ,
<& Jemlàlcm fera foukc jufqu'à'cc que
les temps àt% Nations fbient accomplis.'
Car cela dit manifeftement que quand,
ks temps des nations feAnt accomr
plis , Jeru&lem ceffera d'être foulée
par les Armées Romaines , qu'après
oeU les Juifs ne feront plus vendus
ou donnez pour eiclavesaux Nations ^
^ k Qieiiq ccfiera^ Se qu'ils ne tom-
beront
dby Google
XfS VOmveftftre dès f^kfièHx
httQi^ plus cMdie lu{3aravant p^ là
ttcndiânt de Vcpée- o.
: Ma iftconde raifon cft foife du vtr*
ftt qui Ikit ccliiid, oùJcfus-Chriftirous
lîcprefoitsc lcs,NiJtiom , ces inêBac$.J>îa-
tiapsqui ont foulé Jerufalem'& maffii-
cré les Juife , c'cft 4 dire tes RQraaias^*
où il nquf reprdente ces i^^aticgis dans
une fi graadc détreflç qu'o» cft cooime^
rendant l'atne de peur , & o^om, jae j&it
, que devenir fur la Tcmc.
Remarque^bien que c'cft de k détreflç
«fes Nations & non de celledes Juifs qu?on
4K1S parle, lorfqu'on nou$ 4icqucIeshom«
iKs feront comme rendant laïaaedapcur^
ce qui twi^ non furies Roimims xttemitt^
ûttricMnphe les Juife^attacheiau charVic-.
terieux de kur Empereur ; maisL fuar icsi
Romains punis à leur tour litt BiÉçrkidé
commis en la perfouneduMein^t,. Iurlâ«-
Romains \kncL à u» cfprit de furror Se
acablca des jugemens de Dieu , comme^
ils oommencftit de- l'être da» ce'Peribdct
Nous voieî à n^tretrcôôéme raifon ^ en- :
ODrcplus fenfiblc<^uc les autres , puifqù'el-*
leeft prife de l'cïcnewent. Car nous:
ayons V6U que k fecoode jàt^cAm^sù^ àt^-
Jui^ dura, dans ià fi^cc depuis^ lih du.
. ' régne
Digitized by VjOOQIC
féff^ fUsM t>im. jy^
f ^gne 4e Trajan , juA|tt^ cot&fcnetioe*
' nient de coluule M^c Auiœle , qui ayant
d'autnesfufées à démêler , oil jdutôc
o^i&nt au .Confiai de Dieu traita le
^ jPeuple Juif avec mojns de ngjwur ^ cft
rii il fut imité de fes Succelftursy ^ui
contentèrent, de tenir cette Nsabn
^ns i^bftiâibment , fans lui &û'e une
gwrrc, déclarée. Cela cft fi waî qu^il
eft à peine fait mention des Juife dans
ces effroyables combuftions de l^Em-
pirc 5 QUI ont couvert la terre de fiing de
puis Marc Aurele Jufqu'à Diodetien.
. Un 4ugemefit fait ak>f s place à l'autre. .
I4 jimice divine hiflè, pour ainii dire,
xgàpmx les juifs >- & l'indignatioi>tombe
ibr les Romains. Car voici véritable^
9ûtit des jours de détreije , pour ce&x
^ ont fait paâfer les Juifs iu fil de l'é-
pée. Les Romaines , qui avoienrfeulé Je-
ru&lem , fe virent foulez à leur tour.
Au itifte ce jugement des Romains ^
&s deux temps coïïi^ne celui des Juifs: .
La vengeance commence dans ce qua-
trième B«node, qui eft «lui deta<t d*Em- '
p«cuf Sy^i fe4Yiai&creut lasuns lesautres»
^ detaat^ Arniees Romaiiies,qui fè detrui-t
feat, pour teicenâ; chaputte (bu Ëmpe^^
• reur.
dby Google
%6o VOuvurtmre iés fept J^4fw
rmr. Bile fimmgU^xiéme Période par la
«hurcdcPEmpircPayen: Lagntndcpef-
6cutk>nde l'Eglife, qai commença fur
la findù Régne oe Dioctétien, Stmiita*
vcc LiciniuSjCette perfecution eft im trifté
intcrméde^ntre Pun & l'autre , elle fetçcrt
objC( i part & ^ matiéi^ du cinquième
icau , -que Pon confiderei-a dan$ fonlicu/
Remarquons cependant que œtte pi«e-
micre Scfècofade dcfoktiondcsilomainS'
iont deux temps ^ qui ncms font iniuiuer
dans lc$ paroles; même de l'Oracle;- car
on ne nous dit point que Jenilàletn fent.
foulée par les Nations ou par les Ar-
mée^ Romaines jufqu'àce que le temps
de ces.Nations foit vcftu : tnsais bicn^tfc
qu'à oe que leurs temps, leurs. toinpBaa
liomVreplurjdi, viennent à' s^iceomplmi.
' Voici le fiiemicr de çe9 detrx teaç^s^.
c*eft icy 4e comtôopcemaat^ le prefimi-
naire , le prélude terrible du jugement
^ mii icra conf^mmé- au "temps de Con-.
ftantin- hes hommes font dès à prc-.
fent comQie rendant Pamc de peur; ils
ne (ayeqt qpe devenir fur la Terre tiès
le temps de Marc Aurde, lorfqueiis
peuples du Nord .toofifcaat fur les. Pro-
vinccs.R^(>ojaiftl?il^î*Jâ-djefoIeés car la
dby Google
Pé;r leFih Àt Dieu. %6t
Famine fie par la Contagion , PEmpd*-
rcur allembie fcs Devins & les Philofo-
phes, pour renKdicr à des maux, qui
paroiifent au deflus de toocesles reifpur-
, ces humaines. ' Noits pouvons en par-
ler ainfi, puifquc ks Romains y trou-
voienceux-mêmes quelaue chofè de di-
vin & de furnaturel. Mais quelle elt
dans k fuite la détreÛè des Nations^
au milieu des ravages de la Société
lorfquc PEmpirecftcn proye à trente
Tyrans & aux Barbares tovit à la foisi
Quel dérangement I quelles confulîons !
On ne poiTede plys rien en propre.
Tout eu au premier occupant; c'eft le
butin de l'Etranger avide ou du Soldai
furieux. Les Magîftrats, les Loix^^i
Jufticc foulez fous les pieds font place ^
Pefprit de fureur qui régœ dans le Mon-
de. Familles fiigtcives. Villes en cen*
dre 9 l^mpagnes deiblécs , Peuples (^*
tifs, Sou vei»ms détrônez, pillage, cffu*
iîoade iang hunwn, c'dt le fpeâadc
du temj», r£tat du Monde univerfel^
' lWiâ:ioû.deçesfot»rà-là, fins fiftionj
iàns Ijiyper^le. Jbeschofes étoientpar
tout ainfî, elles ne pouvaient même être
Mti^em^nt dans. ix% combuftmns de
. . -. " /' -PEm-
' DigitizedbyVjOOQlC
t6% VOmiftrtffn 4es\jift ÇeàU»
PEmpire Romain, qui templiffcnt no-
tre Période , & qui paraphrafcnt l'Ora-
cle de notre Evangdifte. Glofe fènfi-
ble, & terrible, faite ^ la main dé 1*
Providence , qu^m voudroit en vain
contefter. Pcfez bien toutes les paro*
les de cette Prophétie 6c vôyfts s'il ]^
en a pas une qui ne foit faite pour Cet-
te aôreufc conjonftaf e , & que l'événe-^
ment ne juftifie divinement. *
I . Les Nations ibnt dans la détreflc
far Pattenu dts chdfis qmi fitrviennent
au Mondt Vmvirfel, Ce tf eft pas aiu-
fi qu'on nomme la République d'Ifraël.
11 s'agit donc ici de toufC autre chofe
eue de la ruine de Jerufalem Se de
tt'defolation des Juift. On expAme par
là avec autant de force que de jiiftefle
le fentiment des Hommes à la veûe de
CCS continuels renverfemens de la Ré^
publique Romaine, qui changefllcdûp
iur coup la fecc du Monde, a la veiic
de ces defblations fans fin , fans retnè*^
de, qui s'étendent par tout, 6c qu'on
ne ptut éviter def*qi?elqut côté qu'on
fè tourne; de cette fermentation gêné*
fale de la Société, de ces convuHîons
de PËmpire , qui ébranlent tout l'uni-^
•r . vers
dbyGoogk
f4Cf le j^f d^Dim. ^S^
TCirs avec lui , dtf cet embrasement UnU
verfcl , dont perfonnc ne connoît ViU
tiàe 6c où chacutt cramt de périr.
%. Les Hemms^ fim c^mme rendmp
i'ume èe 'f4Hr. Cek ne pettt être au^
trecûcm , lorfque la Terre eft couvcrre
de -Foorrageurs , d^Incendiaircs , de
Meurtriers , #c Brigans de toute forte,
^i fit t^le\^nt k$ ims les autres em-
?êch€tit que les Peuples? ne refpiVenif
i^ar quelque imervale de repos, & que
c$ particuliers ne paffent un jour fàn».
allartîie ou ians affliâion.
5. On nt Cm que devenir fier U Ter^
re. Une fert de rien, pour^iter fort
malheur , de changer ae climat ^ pui»
âu'on trouve par tout les- Tyrans, les
idrbanes Se la Contagion. Un exil k^
roit une bénédiâion , une grâce : mais
eu le trouver î
* 4^ hé^M^ hrmt & les Ondée: Le^
eaux , comme chacun fait , fom les
Peuples félon le ftile Prt>phà:k|ue,^ ôS
l'aine des eaux qui eft la Mer, t&
FaMas d^ Pmiples^ ou^ l^Soeiéeégtoé^
mie , dont ks revolotbns^ notis font re<*
Ereiéntées par les changemens^ d^une
1er agitéêé. * ^Hélh^per ^ dit U Pro^
l&t-sh. 17. yf. !!♦ X}. phéte
dby Google
phc;re Ifaie, méuhctfr 0 U muîtUfUt i^
PcHfUs , ^ui brnjtnt comme lu JMers i
& fur U tempête ecUtémte des Nations^
hj^i$elks émeuvem comm^ une tempête
eci4ttante d^e^ux impetHeufej. Les iVk-v
tiotts ^ dit*il pour la troifiéine fois,
les Nations émeuvent une tempêkt de
grojes eAttx. Voilà prccifcfpicml'exin-cC-
fion de St, Luc. LorMer hruit cf les
Ondes ^ voila cette cxpreiîîom ctnplo)rée
& expliquée par le Prophète , prife
dans fon fens Prophétique , dont oa
auroit tort de contcfter l'accomplifle-
ment à la veiie de la plus afireuie
tempête (}ui ait jamais s^ité la fortune .
4ies Particuliers ou des Peuples , qui
compofent la Société. C'eft un terri-
ble ipeâacle que la tourmente de cette
Mer au temps dont il s'agit. Qiioi de
Elus effrayant que la fucceffion turbu^
înte de ces flots, qui couvrent la Ter-
re coup fur coup, que le, fon retentiil
fànt de ces vagues foulevéespar le tour-
billon de la guerre , qui tantôt s'enoîe'*
choquçnt gvec un bruit éclatant » tan*^
tôt s'éloignent les uttes des $iutrcs»pQUt
couvrir le Monde de leurs vafles debor-
démens, Se toujours portent l'horreur.
dby Google
Tav U Fils de Bien. itff»
rcffroî, la defolatîonaveci elles, jufqucs'
là que Içs Tiommfci font comme rendant
l*âme de peur , en les voyant. .
C'eft ici tin fpeftacle peu diflërent de
celui qui fait la (brptilc de Daniel au
ch. 7. de fes Révélations, lor(qu*il voit
là grande Mer agitée par les quatre vents
dçsCiéuXjC'eft. à-dire la Société trou-
blée ]^r'la Guerre, &*changeantde fà*
ce par des Ai'mées , qui venant de di-
vers endroits , y cadfcnt différentes re- '
volutioris. ' Jamais la Grande Mer fut^
die plus agitée qu'elle Peftauteurd'hui?'
Ge rfeft pas un vent: mais les quatre;
vents CRU fouflferit^ur die, les Perfes
dans POrient, les Maures dans leMidi,^
les Scytes dans le Nord , un amas de*
Peuples de toutes fortcsdans lX>ccident.'
Remarquons cependant une diiféreAcc
bien eflentidlc entre ces deux fpcéfcadès,
c*eft que Daniel voit fortir de la Mer agi-'
tée quatre BêtfeSiqîti font c^uata-e Empires,*
au lieu que la tempête des grandeseaux.
dont il s^agit^iei*, ne néûis produira que
fo defolation de PEraf>îi^ Rotmiri . *
5*. ItyaurÀdës Signes anSûleil^ m
^ Léint & aux Emks.^ Les autres
Evan^eliftes^ expriment la même chofe
' M ' en
dby Google
%66^ VOimmme iàs ^tft.jk4Hx
en à^iàXfi, que le Soleil .-ièrt. obfqunci; *
<pe kl^iioc ne donnera p^inïï là. îumiér
re, 8c que. les Ëtpile; toxsù^f^^à^,
Ciel; coqu4eil:.&n|s.difE»Ue,,dèstq^'^^
(uppoie.crâcJ^rusXUridpairk ici leian^^,
§^ge d^.Prpphétes, qui.qQt;^C0ptiunç^.
'exprimer. j>ar' ces ^ande;s images 1^
deioUtipir aiit> B^pu-ei. £c Au* qwc.
d/ftn EtmpJ^-eUni^érrel, tel qufar été.
fai>$c<^treditl'Èm^irçB^çW V%P^>
hlépe eÀ juibç 4aii^ tp^tes iefïpart^es;^/
Combien avons nous veu, de ^yraps , ci^f
devofiF les; prenjiiera Officias de PEoi^
pke.^ precipjite^iiduCijeljfic la puilKmec)
&' de l^afitonke. Ce ^n les -Étoile^
c^ cflra^ni: les-Hpoimeis par ienrch^**
te» Lf .I^iae ne,4ÉfnQ(i plus fr lunii^'
rq , puiujyis le Gou^çinemeat fiibaker-^
ne ceâe, q^c la^voi^ de^ MagiUrat:»:
tie^ plus ouïe au milie^i. de ces «coa^H
lîws. Le Che^ *xok^^ du. <5o^yemeK
mejat p.*c(l plus reconnu, qjae felmk^
4pri^i'uîSefui:euX:Pfti^^ quTfaîfc
l^a«(|in4e l'I^wpife, &i4ifpofei4€iilib
vie'dejî.Epwrçursy.ÉjSib gii^Afti»
(k l']^ta^eit ipuslç o«ag^4'ufi*@6iaé-
u4f: jfcb41i<|n , qjif éçlaîi^ plu9)Oii^^H«L
n:) M ' icurci.
ûigitizedby Google
^arci< Voilà )c^ Signes tSrx'fxtsê C[UW
TCht daM Iê# Ciei» ou danslapftràe Sû-^
^teure dt ce Monde myftique. C'elt
^fiis-Chrift qui etiîj^lbye ^ea h^ge^^
Se c*e dés Pfôpliéiîes ^ quetiofUsen tt-i
ftetis PfexpUcatiôïi. ^ ^^ *
H9S. Nous ent^ndoû^par les Vefttïdde^
Ci^^ tes grands Etnpferetirs, qUrd'ûW
GÔcé fèM lèi featiei¥ ê& k fkreô: dd
rE^pHNî, à qui de l^drrt fofle kèon-
âaAG& & ^ l'tfdmiititioflf dU' Séiâtoû 8t du
Peupfte Romain :, ttfti^qtti aMct touscc*
ayantes ne peuvent fe Hiainteitif éan^
iSri pcWe deibrmais^&tel à toi»toiRt qilî
l'oGCupfertc . • Iltf tottibeflt cdmmc ' ks'air^
tMs : iMiii ai^ec piusf dé i^ngcr^ pbut h
Btt^iAliqUô-, dbirt rfs ; i^nï tel^ pilimi
Je qui rtensted iH*ine j-lëri^fl^fesëolôm^
i!ic!s Çô^ étw^tilées. On en > teu de
tpaM arèftifjïes en Ir peribnna dèMaï^e
u<^è^^©ô«^», Afcîttwdré, Claude;
Prob#à ^aeir:^ \Û^xï\ ap^ dfe TEtât
q«i' tïMfti«*terêîtjrtetti^ le
ou^un dè^*** AAHIeûr^fr itrtiè ton^ èc$
' i '^- , Ma maU
dby Google
QaHibfiiMrs pris en&mble qui lapent ici
les Katians^onfternées. On ie coiifçK
Icroit de yoir PEnjpirc déchiré pir des
GuerçesPomeftiques, fi l'i^ruptiondcs
Etrai^pjr^ n'aîôutoit le jconfiblq à toi»,
ces maux. Un craindrok nmins. ^ }<&#
Etranger^, fi Pon pouvoit corner fur
ks Années Romaines: mais que pçut*
on oppofcr à k fureur des èsrlwes^
kaique ks Romains is^encre 4étrui(enc^
avec encore plus de fureur? Ôjaftdotnc
Vamaç, k concours, J'a(rembl^4ecç&
^fireuics calamitcxqui jette ksHomn^es
4aii^ ce defefpoir, ces efirois, ces dé*
trefies, dont la Peinfure elt ^aoideilus
de Part ài^s. Orateur^. Il ^ut mi> ent^C-
femexu: à^^m^^^% , $c d'images Ije^ plu»
vives, pojir ks bien rçprerwter» ; &[
i'pn ne le fieut bien que pgj: k^parcJç»
mêmes de r Oracle. /// M^n dft Signée
AU SoUil^ en U Lune & m^EtçlU^^ &
Mtrejjfeanx Nétions ; teUtfnen^ quon ne
faurs qMfi devenir [ht U Teffe^ U Mfr^
brHjànidt Uf^, Ondej s dejerufuf les ffùm^
me$ ferent cemfne rendm^ Paene Àe fe^i^^
eir k csufe de t Attente des çhofif ^ ^m^P^
viendrent an Mende Vniverfel. ^ffét les
vertHi deiÇieux i^rent jfj^ranleqi. . . »
.. •• Après
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évidcîit:- Lt« Juift tomberD^tp* le
,trcnchant d& l'Épéc, iVç fdfopt jncaee
xan cdpmité |îflr les Nafions ?& Jemfir-
icm lèca fowléc fw les Nations ^ jul^
rqu'à oc que le itcmps deftiti^ au ya^
in«it.df|S NàtioMdteit arriva \Alor$:b
rdéticfie, fet» 4atfs ces âNUbiofis mémo»
j8c ils ^ro4c comme rcndam J^iae «le
.feur;:«^ caufç xles cho&5 qfiii fisrvioâ*
A-ônDau Monde Univcrfel apiis l'afflid* .
ition de ces jours-là: Ce ièns eft; nécei^
feire^ parce que ces paroles^ te, Soleil
fera oifiitrci^ ia Lkne ne domnerà féim ^
Mmierty doivent parTiéeefficé fe prên-
Jrcou^dans le ifens Httei-al ou dsms -1|^
4!s^ figuéé, n'y a^nt aucun miàtcu entitî^
ru» & Vaitttrç^^ L«^ » fens littéral fi*)r
-^nt jpoitat , à liioins qa%n fie pré^n#-
yàe que i^ lin 4u Mmide eft airlvéle ir^
xontincatapiflès Paflljâion de ces Jou rs^H^
:t*eft-4-^^ iip^édiatement après- la dc^
^pîacion desjtiifs , ce qui efÇ atcffi élou
S né de iPintieotitmida Jefus-C|mft'qiij
îlu véritéderéi^éi^tTïèrit/commcw^ .
te verra bientôt. R^çftc le, fem^feur^
<jui eft\ttni<jti^. CiiT on fïictWiiwi^
«c on de^lontr^i^ dam la (îme*»e ^^Dbi
^curciâltt»effi dii:6oM 6cd€^ la Lûfiei
> î- i^. la
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parcec^ c-ét<^ ajôrs un préjugé com-
mun que la fkn éyi Momt n^étiM ^
bien éloignée f 11 femble même que les
PUciples de JeAis-Clmft fui&nt dins
cette penfée, Iprfiju'cntendant porter de
k raïne da Temple, où i) ne de voit é^
tre laiffé çicrxe fur pierre , ils difcnt à,
Je&S'rClirift. Seigmstr dién^m'^^pt^ndffi
C^ fjiH as shofifj arriveront , & quel feré$
i€ ^ignci^M» Mve»em€9^ & d^ U findm
Mfitlde^ Au reite bien loin que cet in-'
, Aocent préjugé desDifciples fkfie aucun
tort à notre foi , on peut dire qu'il W
cmiârme excellemment , pu^iî^uenousea
tirons un. argument invincible , pour
idemontrcr que .cette Pr^phéne -ae 4*
suïne dé Jêru^em, & Jon^Cf fi (^r
!conftatMiée ; .fi ckire^^. fi prccÙe^ n'*
pas été faite, après Pévéïjemeiy^ Ou:
comment pçut on lïippofer qi^edcs gens
qui ont écatémpins de l'événement , &
<jui par Gonfcquent faventfiwt bkn que
la defojUtion, de la Judée n'a pas été ac->
compgnée de la fin du Monae, eullènt
,,^ttribue à Jefus-Chrifl: un langage, «quii
dans Içur opinion Scparlaprenucrcirn*
prefiîondes termes, pris à fa Lettre, j^i-
^noit la fin du Moïkie a la ruine de«Je*
\ ^ . ^ ' ru»
dby Google
ru£ilefift»f Now ktflbns ta ce que ks
premicfs fidèles ont penfé U-demis. il
noiis.fu&c du vrai lêïis<Jc:Jefus-Ohrift;
qni ç^nAmtvbtïïf, à'a pas voulu dire que
la fin duMonde^icndroit après l^afilic-
cion de. ces jours-Iâ , après là defolaticm
des Juifs. Cor ^dtnd H déclare que
la^ce^affli&iondoit être fi grandel, qu^il
yï^ypjcnjà point eu ôc qu'il n'y' en aura
pointa l^venir de paieille/il dit aflea
ftOteUôgiblemetit que le Monde ^it en^
^ore lubfifter apr^s cette affliâion; &
lorf^u'il scoute <;ians la fiiite que cea:e .
génération. ne pafleroit point, uns ijue
celte ^\&km arrivât, il iuppoiè que cet-
te génériitton n'eft pas k dernière géné-^
fation, Outre^ qu'on ne |)cut aller con-»
|re ces deux Vérkez de fait très éviden-^
te^ , Pune aue la fin du Monde n'a p^%
fyivi la defolation des Juifs ; Pautt% que le
Sauveur fiivoit ce qui en étoit^ puuou'il
af>redijt. cette dé&ladon & &scirconéan«
ç^M^txat de precifion&de clarté*^
.; O» ne s'jécendra pasdavantage furcet^i^
te Pro|>liàie^ quelque ni|^rt^ qu'elle
ait à nc^e iîijet, tant parce qu'on aura
occafiand'y revemr dans k fuite.,. que
parce que ce que nous en avons veufuf-f
.,::.' M / fit
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»74 VOêmn^rê ie$:f0ft féaux
ik à mt» ddflèta;. ^i «ft de ùmtv4Àt
m puSiint Us inepaer* de PiHa^edoilit^.
Qui I» riroiç ta cmt de voir tm hazai^
ii odâQ^é à prédire /fi pufflàntà^esiedu-*-
ter, fi fàge à proportionner h. Prophé*
tic à Pévénement & Tévénetnent à la
Prophétie? Mais poqrqtkH attribq^ à
im teul bOMidv ce qui cft IF^âet dr fix
bazars, trois dans^ k Piophétie & trois
iam l^éoepoetu:, .k%ieb ibtit (kti6fmn
admîmble concert. île prcnnicr de ces
bazars jarédit la ruïne de jerù(akrti avec
fis orcmitAanoes. Le iccond nous anon«
oc par avance k defolation ficîcsnemner-
ibmeiis. da PËaipire RoiDaîii. iLe tr^^
fiémG priait i^uc ces deut éfénement i%
fi^rcmË de près Pun)&: râutre. Lé
yiatriémc accomplit k prédtâion^âtK^e
les Jui&. Le cioquiénie expcm&)k Pro*
phétie contre ks Romains; Sckfixtémè
pmirtoît àce que amferc^etxient à r<X
médiatement dasts Pei^ecucion i^Miiaaia
dans k Pn^étie. V^Nlà^bieivdci ba-
zars, &nsJ«9ard, qui #u^ àdSésXk îoM
^Dut de Qpnccrr, Se qui & fott diMnék
inm, .pmr lie nea iiine à Paivwo^
dby Google
CINQUIEME TÀB1.É AU
CINQUIÈME SEAU. ;
^; Et* attend il eutoateit lednquîéf
,, mé ùiMt je VIS ibti« Pai^l tes 'n^
^ «Mî'de^cciix, ifiiii^déltt lÊté iuêk
,, polit la {Mole cbBiai/tt{iô^ le
J^ Et eUe$ croiôm â Ittute vc^i^^t^
*,^ jettes i-qnmd/SeigiMUf^ qui c^
3, &int bc véritable^ âe juge tU pdkt
&r ^ttux^rn iittbMeat fur klTt^^
55
55
,^ £t il kur ftit doiH^ à chatun deà
9, il(»bes planches, & il kur fut 4ii
' M 6 ^qu'ils
dby Google
^ cpi^ilsfcrepoéfibitencgreim peuple
iyi temps , jufqu^à ce que fufiem %-
yy complisIeursCompagoonsd^œuvre,
qui doivent) èui txus â nMMt avec
99
•• eux..
I. X^T quand it eut mmft le cinefuié^
Jl^ «ffr /JiiiMu Avant cpic de côs]fi-
dotr ce que St. Jean voit ici ,
il &iit feire atteotioa à xe qui a paru ci-
devwt^ & qui ne paroit- plus. Car on
))eutétrerurprisde trois cfaofes, premié-
leiuem de ne voir pJKis.laMort q^\ étoit
aflifè fur le quatrième Cheval, ni kSe
eldu-e, quivenokaprèsy nonpjusque
ik^ix 9 .par kroi^s ib rav^^eoient
JkTèn^r; en iecond liea dç ce quç le
Chev^ ittênie cefTe deparoîtré^ 4t en^
£a de ce qu?il n'eft. £ii; cuicwe mention
des quatre Animaux pris énfëmble ou (ë«
pacement. Tout ceJa eft d'autant plu»
^ne . dek notre coi^kieratkHi , qu'il eft
ifcSdê fur révé»emcnt-
I. On jw yoit plus la mort, quiétpit
iur |e:QicYal,. ni k Sepulehinc qui vc-
ncHt après , parce que la fuccefuon des
^tnperoiïs , qui s'eptretiknt pour ré-
gner, & 4es armées Romaines qui s'en* ,
ti?ç-
Digitizedby Google
Par k^Bbék J>i$0. %7f
èredetruiiènty |>our ibtittnirdnotqefon
Empereur^ finit v«r»I'an 17. àxïéffÊt
de Diocktieii^ , aprè^ lequel on voit de$
'Empardxn , q^i abdiquait la Puiflànce
Soureràiiie , loin de mettre la Rqpubli*
que en combuftion , pour r^ner. Oii
ait que Diocletkm oc le Vieux Ma«
ximien renoujc^renc à l'£aipire vo*
|k>i]^;^inent , de concert ^ tout à la'
fois y & que Galère Se Ccmftance déjà
Ceftrg» dcvenis Empereurs )^ leur de*
miffipn , (cmt tous deux morts de mal^
die. Perfonne n^ignore ^e Conftatnct
kiilà PEis^pire àConfbmtin Ton fils, Ôc
cehû-ëy à fes En&ns, comme Galère Iç
laiilk à Ton Coll%ue Licinius'> ce qui
fuifit pour montrer que le Trpne Impé-
rial n'éi;mt phi^ ufi pofte mort^ nipou^
ceux qui l'occ^po^ent ni pour leurs Par?
Cizans ; j'ajoute qpie depuis l'an 1 7. de Dio*
clmen juiqu'à la gande xHiyrance de
PEglife par ConibffîLtin, cm ne voit plus
PEmpire fi defolé par les Barbares , les
Tyrans, & l^s Fléaux çélef|es j Ceftlà
un intermède dç guelqte^ i^nnées > dans
lequel la defolation du monde Payeif
eft fufpcodiie pour (âonncr Jieu à celle
àc l'Eglife Chrétienne j les Peuples dd
, JVf 7, ^\ . Nord
dby Google
i7% VOmèmré itx^fiMx
Nord feMt'pôur l*feuiTC mnqmks , - kl
^ovinôes Tixjmcmes ne font plus luva^
gées ou te fb«t biesmcoôp- iftoinr iqii'4èlleé
lie Isolent ; il ç^ttAàt ^^tcmsX^tm^
^^ient rêiifik^ktts^Iuyqu'oliftîtfô^
fifif aux Chrétiens. • ^ ' -'
^ ' a. Le Cheval tte paroît point îd , êè
cek pouf^teux raifo*». La prenriéireeft
ijue PEïhpirë iPcpurfentc paff <5e GHteval
«ombte âlofsdiTisAin cf^ète d'ianeantiflè*
ment; Diocfetiéh ^i a libdii^é k fpiK
veraine puMàrtce', « qui tt obligé ibti
Collègue le Vieux MâKimien àfiir^ k
même chofe, Diéclctien quitte les titres
4e PEttîpinç , & en retient fc Crédit •&
lacoAfidératioti. 0)ii(biifCedéciàyéE^
peieur , rfen iapas d^bord tdutîè Pàti-i
torité. Il ertéiAit dâ éprendre pefleflîoii
de PItàlic, qui lui éft échiie ctip«rtt^^
Ce rcnonte au fejour deRoîfte, iH^^ce^i.
lui ^ k Graûde Bretagne, qui lui fem-
blf plus siiTuré. ' Gatere , qui gowTSrhe
l^rijîîit , y cl«hgê k co^ftlrtïèion dé
ITîln^e/ju(lîU*à ^ vouloir plus qu^
le liommc CEmfirt â^main , ^nai§ biefi
PBmfire Daeiejàt du nom (fc la Fatiie^
jparce* qijSlétoitDacctforiginc. Cou-*
^ Yi<le Laâaa. de mot. ia%.
dby Google
dby Google
^ VOêm^tnrt du fift fiéux
iui d^Ajitotiifi k modeiatien &lajiiiliûk
iâuOouvemeihcntidans lesrégnÀ fiiivai»^
leTrône Impmal eniàngliu^epar uneifuc^
ceflç)!! dçmeurtifâi&rEmpircravagiiw
les Fîeaux dcDicii , les BaH?ftre$, & fci
Tyi^ns. Et quel eft le Speébcle do-
minant de ce temps ici , le gmnd oWiet
?c]r8.dam k
tquejmeot h
L'Eoîçii»
lus Un E».
t;, çeft.utt
fenPcft plus
:|ui; s?^jûfe|igfe^
ailtepwWiç
<M^È|>ée
de Balance , puifqa'il n'çjS: po:mt qu^f^:
tlon, de viétoires prochaines ou éloignéç^^^
encore moins de k jqftiçç &;:.dftkmp<iç-,
î^tiptt , du ; jgouverncmi9p<g. JLç Cbfh
val if eft pas çéceflàire , ï^ifqMe c'cft
Pciï^ieme d'uû EmpK^jigUierrieïr , ^
qufi cç ^'eft ici qu'un Empire perfe»-.
teun- ; . j . '[
3. L^s AflXTomx ne parQijftpijtBoflyA
' ^ Pou-
«igitzedby Google
Par h FHs iU Dien. aSi
î'otrvcraiit d^w rnnq^^émckm , pareb
<jae fes'Mmiftres (fefEYangiIcreprGfèi>-
tez |w ces Amnqaœt ^parurcât prt*
tout fur h fi* de Pempire dcDiocl^
tien. Ghacuh fait que ceîui-cyfèfituflp
politique & un point d'bonnem: impie
d'abolir la Religitm Chréticrliie & qvk
daiis ce del^îta iTs'attafcha principalement
i en Supprimer Texercicc , en fermant
les- Eglifts des Chrétiens 6c mettant à
mort ou en . prifon tous leurs Paftcurs.
C'cft la maxime qu'il fuivit dès le com-
mencement de fon régfi^ ; mais qu'H re-
duifit particulièrement en pratiauc, lorf*
qu'il donna à Nicomedie ces édits rigou-
N itux, (jui portoient premièrement gtf on
^émoUroit tputes les^maïfonsou les(Jbré-
dens s'aflembloient pour faire leur exer'^-
cice , ce gui fiit extpcuté le propre jour
de Pâqtxe Pan 305 i en fecoïKilieu Q\x\m
les forceroit de hyrcr les livres ùcra
& que ces livrer i^içnt brÛkz publia
querncnt i poMf un ixoiûéme ^ju^ou J^
4ûiir(»&par toutde la pcHonpe desVrm
très Se de^ ËYê<Me^*9 pour le» metm à
mort ou en jwîum i Oi quatrième htix
qu'on nç fQufiriroit aacup Otn^çndans
les Arts ^ les Métiers & les Ch^^rè/c^ (k
PEtftt;
dby Google
^^ VOuherHtrw iet ^fèdux
]SBs$X, ; & enfin <)u'oi»f(^iËeroit4ès Chi^
•deos par toture fbrce de fe|rpIiGBs àt
'fiiorife*aui: £>ieiflt'.proteâ:6utsâetE^
^lioc. Ges édirr publiée U ^^^tç^k&t
Wtc k dcrmérc ri{^tlr6«eitiit4l*E^fe
ià^ JcfiiB-Cbrift fsL foitne cXtcricïfî^.
J&isofcCalte^ |«iAt , pJusdeî^at
tcnrspow ifkiitB le fervicSe *vîn , ^\i(5
xl'AflmUée (^e ceiles qui (e "Mbieift
JDU J^^îour dam le £md des ddctftSK>u là
mvât oof rèi ^e k fepalluFe àc$ faintft
Afartyrs^ dont, jqiH^ue mom^ k M
& k fomast ^Icm ^ore ; pour 1^«>
tcnKlent ptes k ¥oâ^ ée 4eu9« f^fle^i
ordinaires.- - '■'• f t^;- >' - '• :' - *
• Cette dKxwJteiter* dÉ tf^ jgwrtWjfe
pour n^étre pd^wsifiqiiéedi^siMmtOrai.
de , & iQMtitti^ peuvoit on lalnara^iet
lWWJK/«ift9i fiiifcw Ôi^ffokre les Âftti
inaoK , yafiftbolc des Mmiftm de Jefus
€fat*f: , fi^ui- fièwl'ftiréefWêridteênSfew
f<kaitT>cMdcfes&i«sl**rty Ajoui
«mis aqu'o» «lb**ok fei «iTenipte j ni
pdèr «litei^^ «£g(ffe^ ^dk' à f rcfent
Si'tan&'ânmédfeMîirtyrs , fie de GoA^
dby Google
t:., il; ;^ wièht^mn it ctux Juri ifmi^nt
Mé mu, ftnêr tm parêie de 'BÈ$u &f^$trU
Uém^igÀAgi fJfi^àti avtiânt. ^jo rnotQt<tc
yqucriôms avaM t^uit ^s^wrlui d'arui ,
^comme le mot hdMreu qui lui repond", ^
AxtA PEcnture ^arre différentes fîgnt^
^ficàtions. -H fov\pïtnd ordmairemeitt
^lir cette «obk *paitie^ nous nrttnes
2ui en èâ «mmé , eommc iorfque Jefus
!hrift ^it, «r craignit f oint ^tUd^ui
jtjh le €0tfs : putif craignez, celui ^fù tOe
tPsme & îe eorfs & 4es €fmej$ JUHir U
Géhenne. Quelquefois ft^gmfie^ ncrtre
^^ coTMtte loif^U eft4it ^ ceux ^jfirf
ichercboienfPamè 4kfetiteirfjtntfin$mart^
itôlleursl^ttTfefeppc«w^p(W4-lôfong^ cVft
€Înfî que k i^uig eftni'attie-4e U viébimè
^ns les <àcrificc&. ^ fe«fi« cfltte exp^
fion> marque aflcz fondent uwterps mort 5
&: cela par un u^ge > qui dhfefS ttfÇte«
its 4aagat^ exprime ^iMJquéfWé un goh^
ttAvé par fen coAttairc. C^eft toifilquè
î^entdld'St. Ptert«d . lorfqtfîl tlKppWttf
de cette Aaniéite l^f>âîi*te«duFfaltmftei
qu'ital^pliquc à Jcfo^Cfftîft.'^^TÎÉ W
iJig^riU foimt men awfe '-4^ $epàlchre , * ^
Ht^ Jouffriroi point que ton fkint fente U
d byGoogle
.l94 VêHVtrmrt ift fift féaux
cêrrmffhn. Moà. dme^ c^cA-à^irt moft
TOrps. ^ LadioÊ cft l^ors de doute. ^B»
tcçniclr Icprent àms ce fiai», lorfijù^l
dit , pas un^es Sacrificmeurs n^tntfMm
tfers l'ami d^ancun Homme (poui' dire
vers fon corps mort) jo»r en.eiie finiÂ^
4e i tmtes'fm Us fe fouilleront fomr te fur
ferrai leur Aftr^, leur Fils &€.*. .yio^
&. s exprime de Ik tnêine n^ttfiérc iu L^
vre du Uevitiq. chap. tq.f€> t%. : **
. Mais il rfcft pas néceflkire dé fixèrent
core k fîgnificatioB de ce terme. La-
iiiitc ixms en fera connoître le vémaWc
iêns. Cccu*il y aèbbfcrverpour le pre^
fent ^ cW^ -^ : qudtque figm6catioa
i)u^on donhéùccttee^pïdRôn, elle nous
met devant les voix te maflacre dto
Ghiétiem, jglofiWnS Dieu par le Maiv
tyre. Que les âmes de ceux qui foufv
frcnt la mort pour la parole de Diea
crient dans le Ciel, ouque le fang dek
Chrétiens, leflHaîfieedeleuP vie^- fcurfc
wrps m^ à iftoit, crient^fiift la Tehr,
43^ regarde plilb6t lamiitijére^e; h chd^
k que If ibiKi de Vévéoement U .d^
^ure toûjoufs pour, certain , pour in*
conteftMc, qut le cinquième ipeââ|£lè»
, , i .\ .V-, . • * . ■^•>\q«i
. ^5 Eiéch. ch, 44. yf. pf. , # ^- \ *
Digitized by VjOOQIC
n^i fmpc nos jcax à l'ouveittire du^
ttnquiémç (beau, eft un fpeâacle de
$1^9 qui attire les xrgars £c l'attention
de Dieu même, &; (fic ce (àng rft celui
de fès' Saints Marsfrs, qu'il promet de
venger auffi-tot que leur nombi^ (è'a
accompli. Nouveau fait dans le Com»
memau^ de la Providence qui explique
le naiivéaju trait du St. Efprit. Jamais
Prophétie ne^ pU» daire & plus ex-
prcMe. -: Jamais Oracle ne fut hucux ac«
QCHnpli. Car quinefidtqueDiocletieii ar
plus fait mourir de Chrétiens que tous
fes Prédeacflcurs cnlonble. Une cruau-
té inoiiie.fechangeapour lors ea maxime
d'Etati Autant de Magifhats ^ autant
de J^ncaux & l'Empcteur à la téte^
Maxamicn apparemment ifibdé à Pâu^
lorité de fim Colique ,; ne l^toit en
«mt quU fâ Barbare iurcur^ comme ce*
k parut ,: lotique dans un ipeâaclev
qu'il donnoit aux Jloix)>îns, le Peuple
s'étaittt écrié dcHize ibis ys^vn fa§tnm$^
xirlts.Qhr^iu^^ il repondit (kmzefoî^
ici quejlovtcommaiçQiir à nous aperce^
voir quîiU's^iiçs cckrpsuks Saints Mar-^
r.: ..:,rr . tyrs,
Digitizedby Google
ck h ^oire ë& du tri0iilphe::^isus a^aS
de la <»it & du ikxifice. V .. ; . ^ . *.
x^ientdc ]b(}^nè à nom dure i, fiim^quor
ces ames^qtti viennent de|>7icr Diettiur liP
Terre pour ceux qui le& MùÀ&iX ibufâir^
neibn^paaplUtôtdsn&icjGid €féA\iGPàc^
nwndimi a^eciiii&Bcdqiis/leurs'iimfiknw
c^iakfit|)nimptcnieiit Vt]^éc& z.D^oùï
dittei le Ciely qift'ili ne lôioiiiit âir k
Toare^QÙ ils attendoientavcf^ioumiffiod
^^kmgp&tkDicuM»i(&ûqueifà volon^
S^iuLfàlte;.;^i Qûeiîgnifieottes ÏUlbe»
tttchéSiquîoa Ifaardoiuiciiaâî^côtqti'iU^
ont; ^ticfensc: ieur ixi^àr , ;&: .inniwdMfc
temàtt: ataMx q^ioi^oette i^ei^te /câ? i^
pandtto; 11$ cnont à Hitvk ^im> \sdp
aotmc des ydxcxassàB Uanc»^ écom h^
dît ^ qu'ils (timpoSéat jufqtt^ « qik'Iir
(c^ accompli; : On ne cMipMÉt>i^àir è
cet 2ûcr2û^^aàés^\^Qti;y^^^
Ikoïti^u^ic IToa^^ôPéÀ)^ de & ivpaiiâr à
dcât. amctMpii ibardsuos; ie&è«'du-#po$
&Ldil ift^g^oïte. j .Gjuk, ûixs anicd' ImC
«:;vi . prefl'ces
dbyGoogJe
{jT^iTéesk du defir de y<Àt \mn siuiemiarr
punis, Usiwi^ii^ ^icl<^c cJbK>& à ktnr
îatis&aioi ^dans k i<dh mônjbck hi béa^.
titadb, c&,quieft.ua^fof$ecfecû0iradi€i-
tian; & fi cUc$ n?ônt m.iTnpaméncc nr
defir qui-ksiprefle à cet ég^rd, iï fem*
Uequfil eft nonfeulemei^ mujQiie : imtsi
encpm G0tia?& la miron de.modefcf oc^^
tù . impaticdce ou d$ régkr - ces ddir^
qa?alk«^Dr'omi^si; ,& pJoai^ncd^iDpbycqp
pour cela des paroles , qui piiiicsîdsnskt
mfiQtfl, ^d'sivanta^ que cales .qui otw
donnenoient k iiuité à un Honunei qui*
^ port^ ftif&itsemesral; bien i£c. qui i^eA.
pas ji^^e dims fe mo^d^-edai^et d'étrei
uialaile.. 5. Mais fur toutil éft^uâitioii)
de iH>l^ dire qoçim^nt ôc en cnidl Êas
oti p«^end qur k$ ame» ^oiâÊcei^faioQb
\^I0 VaifÊfiL
C?€ft ici qii'<wi>Ycn?a dd brites chafts^
fi: Pc^' $?aiT<^e . aux. ^fîiilatbni » de : la
plupart, éç,% intc^pfètxas. I;«e8r)«UDS'jdy6ht
<|t^'étrçiilU9nl'ftHtel^ ii^Rit|m êmr. fims ^fak
jaftiG€^id€5''I3li«î^ H (]^'(toL^> fims; k juk
i^îc^dc D)cn,cqiiftt^^ attaitt:feiijii»*
dby Google
zfB' L "Omvmur^ iês fiptfnmx
miféricorde de Dieu, parce que c^eft-.l«
<^'il accepcoît la prmnaation du pâch^
aicfi l'Aufêl étoit leSi^ de fè jufticc,
en ce <pi'il contcnok le feu q[ui conflit
moit h vi^ime. Mais qui a jamais ouï
dire ni que la mort des Martyrs fôt un
fàcrifice d& prc^itiadon, une obktion
pour le péché, niqu*êtrc(busl*Auti*lfi*
. gnifiât être fous la juftice de Dieu , lôrA
que nous attendons qu'il nous venge de
80S ennemis?
- Les autres raifonnént fbfteinautre fon-
dement, qui eft quemrcet Autd il faut
cmendreJ.C Car, difentils, leFilsde
Dwi n'dl il pas tout enfemblç PAutel,
le Sacrificamir , & la Vidîme ilans le
rnd Sacrifice, qui a fait ia propitmtiôn
nos péchez? Ouï fens doute: mais*
il ne s'enfuit pas de là qu'il f oit peïtriî^
de mettre le nom d'Autel en la place de
celui de Jelus Chrift, quand on parle dç
hii. On dit fort bi^ que le Sauveur du
Monde anonçoit b ^role , guériffoitf
les malades, reçufcitoit les morts : mais
il feroit ridicule de dire<jue l'Autel fei*
fint tout cela. Il efl plus naturel de fo
ttvrdcoxex Jdbs Chrift comme un Aq-,
uU Iwfqu'an parle de fe ttuwt , que lort
- K qu'il
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qu'il «^|git de celle des Martjrrs ; cepen-
^ntqma jamais oui ^c que rÂucel ait
{onfktt ou ibit ifiort pour nouS. Ce
n^eft pas là le ftile des Prophètes non
plus que celui des Ëvangeliftes. Ifaïe
nous parle d'un Homme de douleur,
navré pour nos péchez, froifle pour nos
inîquitez : mais il ne dit pas que PAutel
QQus ait rachetez 9 & aucun des Prophè-
tes ne le dit non plus qu'Haïe : mais fans
yr^arderde fi près, fuppofonspourun
moment queJefus-Chrift & l'Autel font
termes Synonimes, nous dtta-t on bien
après cela copunent Ôç en quel fens les
aracs glorifiées des Martyrs font fous Je-
fus-Chrift ? Quelqu'un a dit qu'elles font
au dcflbus de Jefiis<*Chrifi: , parceque
n'ayant pas encore repris leurs corps , el-
les font inférieures en dignité à Jefus-
Chrift, oui cft déjà réfçufcité, L'Eve-
que de Mcaux veut que ces âmes foient
fous Jcfus-Chrift, pircc que leur vie eft
cachée en Jefus-Cbrift , d'autres que de
même que les anciens é|oient dans le foin
d'Abraham , quand ils étoient morts dans
Isifoid'ABraham^ ^unfi ceux qui croyent
que Jefus-Chrifl: eft PAutcl en qui tou-
tes les obla;ions font agréabks i Dieu
N . font
dby Google
2Ç0 VO0af4nuii$ éf^fl^tf^Hx
font di^n$ k Ciel fi^sr. TAirtiel Qj>e^ .
qw^ ^i5ys ye»l^ qu'4^e fous l'Aufçl
veuille %iiip. fTO|>]cïnci«être lc$prççt>i€f$
après J^fti^Cbrili. Mm k rfm gi-^nd-
i^i^brc fouti^nt c^^^tre fws rAwtl 6- •
gBiifie être fous k pr^tçiQr^n (k Jefu^
Chrift. M^is powquoi taftt de ^cuW
tîan3 a^ufca là où k. ftio^ tîft -6 fi^ik &
a na^wel? Pcttijr voirquVn tions pgr^.
ici <ie U n&(Mt de» Saints Afcitm qqïxi-
D^ cl^un ôofifice agféabk à Dieu, op
qiti çft ridée de St. Paul Tim.. a^r 4.
1^1. 2^ Sec^ pofé qu'y t-t-il de pm$
wXouîiabkque d'cmcndrc par ks aijiés^
qqti fontfowa ?Aut»i, le» cwpïiooitséci
Martyrs ,c*i kur faog^ ou Pun & r^ùti^ .
c^rt à k ip^ére dï» vidimes iâ^crifices
pair l'Autel de Dku fom fe Loi? Car:
npu5 avoM défi fait voir que k terme
d'afl^ fa l^eot w^ dans l'Ecriture, ôt
j^joûjtje^ue ce&aa^i;iè$^i:iftiHi«eI,^ti^Qd[
cil park d^ua iàccifioe.
^ Ce qui k,çaafii?ne c'eft qubç l'expwi^
i)Qn que nous svk^ tiraduit par t>VQK«t#,
âvf 4<*&Tj^v. i6«f f -4Kito( figmfic indific-
remmeiit ibus P Autel oublia 4^ fifià^K
P4Hteky smi^ de HJmdf dotti tAfsx^
fm h^^vimif^ç dt la T^tnty pti ^%^m^'
dby Google
f4nUl Defortc que rien î» nous em,
pêche de rendre ainfi lflS;pwolcs de no-
tre Prophétie, fe 'm en pifd \dei . tjâkteà
if s ç^rfj mprts 4e rrmxi f¥i Awi^ftt Ai
tmez.f9ur la faroU de Dieu s t»u bien/*
f *r fim l'Am^ le fitng de cm:^ f iw /t^
voient été tnet. femr U jutr^le de J^itm.
ÎJ\m fit l 'Wtre exprime le fens du ter*
«e de l'Orkinal^qui fîgm^ indàie^nw
ment fou3 l^ntei ou: au piçAde PÀutei:
L'un & l'autre enferme' ^rietûent une
atlufian à l'Awel,d«5 vimmcs., qui é-
tt>it dass la première partie du Tauple^
le où le càrps de l'hoftie immolée tom«-
boit fans vie au pfed d& l' Autiel pendant
que fon feng' coirioit fou& 4' Aùtet.
Cmome m mort c|U'q|» jR)uârir pour le
ççmoigfwge àct la vérité excelle entre
toutes les iODin^irGs emeneures de la Reli-
gion ^ il T^y ia pas lieu d'élirç furpris
qu^elk fait marquée ici non par l^ée^
générale d'un facrifice : tam f»r l'idée
panticuliére d'tui facrifioe^tccqptahle &
lè^tuapy par Timi^ connoe des viâi-
mes ^parcoaant au Seigneur & confà-
crcàs ^Toa ^û9êbA. jUAutEil efr Fem*
blÊBDe:.^ & le cri fertsat de PAutel le
hng^c. qui accompagoe j^emblème.
N z Tout
dby Google
Tout autre iîxrâacle dîfparoît dévartf-
celui-ci. Toqt fe tait au cri de ce ftng*
Le Dieu de la Sainteté eft fur fbn Au-
tel. * Toute la Terre tai toi redoutant
^ prâence.
Mais, pourquoi la viftitnc ne nous eft
elle pas reprefentée fur PAûtel plutôt
oue fous PAutel ou au pied de l'Autel?
On répond quec'eft parce qu'il n'y %
{>oint àe, feng, qui crie rengcance fiir
'Autel du Seigneur. Xe fangde Jefu's-
Ghiiftcric fur l'Autel; mais il cne grâ-
ce, & non pas vengeance. Ijc fàngdes
Martyrs crie vengeance & noé pas grâ-
ce : mais il crie lous l'Autel & non nas
fur l'Autel. Cela tçut dire que Jenis^
Chrift meurt pour nous réconcilier avec
DietL: mais que les Martyrs ne meurentr'
point pour hâter la punition de leurs
ennemis, jiuis que fi ces ennemis fè re-.
i
par _ ^
juï eft fupericur à tout autre & qui feul
Je fiât ouïr lur lAutel. Les Martyrs
agjflbient fur ce PriiKÎpc , lorfquats
prioient pour leurs ennemis. St. Etien-
ne le premici- en date feit requête pour
ceux
dby Google
. JPar te Fus d^ DiiM. ^ ^93
ttiÉxîxiui le lapident, K AraBrfjeditauk
KrfeCiitBars uqifoa:^ temps ^i efl celui
^ Dioeletien. Pùmr^HoifaloU il renver^
fir hi m^fins dt^ nos ajfemhlécs , ommti»
prions le Dieu SoiàiMTain ^têHlvemllefai^
Ti gracè aUpç MagifirAts,, omx Armées^
anx Moisy kJenn Serviteurs & accorder
la Pâixjà t»ms. -, k . »
On peut coûfîderer ces •ûintcs viâii^
mes ou avant le iàcrifice , ou dans le
moment du facrifîce, ou après lef^rif
ficc, . Avant le iàcrifice clïes prient pour
leurs Perfecutcurs , comme cela paroît
pir lés .paroles d'Arnobe 5. dans le mo-
ment du faérilice elles cjlem^dent ^mce
à Dieu pour leurs Bouriwux, comme
c^la eft évident par Pe^cmple d'Eia^n*
lïe j^après le fàcrifice leur &ng çrieven-?
gçance au pied de PÀutel contre kurs
meurtriers: maisxe fài^ p'impofc:poini
iUcQce à celui de Jefus-Chiift ^ qui ; fur
HAutel cric^ meilleures chofes poui' ceu.^;
d'entr'eux. qui dans leur repeair arcepui
fontàln miféricorde Divine* Xes Ar.n
ciens ièmblpicnt avoir c^rd à cette vé-
rité , loj-fqu'ils aimoient à célébrer k
mémoire de la mwt de J^fusrChrift fur
le? nedï^ûircs, des; Martyrs ou fuc Jeurs^
N 3. Tom-
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A94 VQmvéttnH dr$ fipt Jhwx
Tombeatim MâsiM uâ^jfe ^i^gat
ûû une ilipprftitioâ qoo »cltre oiadoikhi-
hk ^Vemi^ Car 14 il donne le Ad^
d'araesaun tcirp^ <les Mdotyrs peur de^
isKrhelr aottt culte Se tiotre ccafkacc ^
leur Itoaûéie, il« i&ur &ng cm fom
PAiffid, fie non fttr rAwtôl, pom? now
. dire qu'il uV a^qu^ le fon^ de- JtfuBi*
Oirift» qui*(ok omrtàDieupour^KÂis,
9. voici un cri de ik^ £bu6 TAiitel^ {!c
non des léUqfi» corpopclles, dai pieds^
d)6^ mains i;acfae3& fous uâe infinité a Au^
tels. . ' 1 .'
IV. \Qiti avoim ai tntz. f$tir U fa^
fOii 4^^ Iiim^.& famt Me Ji^f^^agt qu'ails
mwitn$. . Xj'^wA MptHl y si da^ 1^0^
rif^ùàïf de Qon)côtoine tiotxe vctCu)ip\*&
traduit, pètir U f»^9 dé ÙUu^,^ t¥
fim0ign4X0 MH^ilt dvôiem mâintiHu. Cet-
te P^rapnralb ^ jfu'éls Oftwnt MÀuttènu^
change u tM«c âtt iletid^ I^iliuftfôr. Cal*
avoir ktéinoigitt^e dit plvmqu^Kiaiô^énir
}d témoignée/ Avoir le téâioignage^
e'êft ea être ^comme le Gardien ^ le m*^
pofitaife. C'eft aitriS mi'on explique Je
i^alT^ pâitdâlk du Chap* i^* de éette
^Vtktion vf. xô. f^yfiwtf /wr Com^gk^é
4e JeriiÀçey ^ de m Frirai fw*^ U
-^ -^ . .,. . .^Z-
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JLc8 Pafeurs ca-dmairc^ fervents au pfc-;
Qiicr, Jes Homnpiiç^ dmnemeni: iafpirjîa
au fécond 6c les Martyis au troifiéme i
mais 'dans un tençs comme ccïûi ci , où
les Miniftresde la parok ont difpaïii par
la violeîiGe de la perfecution , & où les
Prophètes manc[uait à l'EgUic, parce
<iue les 4ons^ miraculeux ont ceffé, les
M^yrs ont feuls le témoignage* Pa-
yeurs ^ Propiiétes , & Confeflêurs tout
en&mble ils portent la parole aux Na-
tions, ils Paccompagqient del'cfprît d^
> Saintîeté, ils la içèlent de leur propre
fang au yeux du jCf onde étonné de lci2r
cooftanci. , Ce font des EniknS; de ton^
#err€ dmne novelle efpèce , dont la
voi:x s'entend dans les Cours des Pria-*
ccs^ & fur les.Tribunaux; dansiç$Vili»
les ^ dans les Armées, panm les Ma«^
giftrats & les Peuples , i la Cour des
Rois , au Temple même des . Idoles.
Tout l'univers, reiyntitide cet Evangile
^piçié, de cette pardle d?aftbns , d'ex-
en^ks 9ui fuirprennent v de cette voîx d^
fang qm montant au Ciel frape comme
un Tonnerre les Habitans^ de U Tertre;
V. lù criaient à hanjê voix. C'eft
une çbofeafiè2« ordinaire dans lelanga-
: \ ^ N jT ^ * rge
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3r9$ VOêmjtmé des ppt ftaux
pe de ^&im^ comme . «bms celui dei
j^mm^s^ de ùàm. p^kr les choies it^
nimées dam 1^. grandes occafions; éil
am'ilixki Une voix m^ objets infèn{ibdc$|
ppuf nous faire entendre qu'ils parleroiené
Wn hâttt: , s'ils vfokastwit langce gou^
pailer. Qeft d«is ce fcns que ïe PftU
mifte attribiie ssx Cieùx àt publier là
Pî^re du pieu fort j & ^'eft ainft^uô
entood Jcfus-<}hrift„ lorfqtf il dit «*
Pterifiens enduras; en vetkt je vemà
éks qm^fieéM-ci fe tdif^Uj kâp^k^teé
'Wfime forhfont ? Oû a^ribiie fur toUta(è
im^ innocent mie efpèce de roM, ^
de m» <|mjRonie yers Dieu, wuf fol-»
liciter fa^ engeance, ilu'as i:»fkitè^
dit .le Sdigncwr à Cain ^xU fdn Pà^ ri*
dde. ,^Zrti ifeix. dmfimg. ae^ténFre^mêH^
•U de U Terre vert ma. Ce dui nôtlà.
4k gç que les objiôts pailent à feur nla^
ntérc^ & que Dieu ttmfii c^ langage^
tt^ovt ^u^^mbt finifrcptA les H&mmib me
l'cntendMt pas. Vciki comment Mn
QoÀaii fek. pirler Dovidte et fttjèt;
Pu âAg quiD fm Tôria, j^bmSftEf k vdiif
qui criè^
Et môate joiques. daitd to CkÉX^ :
J'ai
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gob VQui^ifm^^s ftp: fcAHx
perfècution plus générale, unp^sgpo^
nombre 'de hdellcs mis à mort, des^Courf
mens plus cruels, plus lor^,plusdïvert
fifiez , une conitance plus heroic^ue &
plus foutcniie , une fi vifitlç défaite di|.
Monde , un plus bsau.^riomjJicdc TE-
glife de Dieu. .
Les Ën^)ereurs n'avoient oiii parler dç
PEvjmgile qu'à ceux qui leperfecutoieht ;
mais voici que cet évai^ilelcureftanpp-
cé par leurs propres Courtizans^î devenus
ks Miniftres ôc les témoins de la vérité j
il ne leur fert de rien pour ftiir la vérii^
de n'être jamais entrez dans nos Egli&^
puifque les premiers de TEtat & de PÀr^
mée leur portent la parole , & Ig féelent 4ç
leur :Q^ à leurs yeux. lodez , PieiTc»v
Dorothée, Gorgonius,cide^witrefpeCr
tez çoôamc les &voris de TEmperwir veu-^
lent bien être déchirez à coups dcveiges^
q>mme ferviteli^s de Jefus-Çhrift. Qp|
met du fèl & du vinaigre dans Ic^rsplayes^
|)our en.rendrç la douleur plus vive, ils»
en triomphent on lesétend fur des gril-:
ks ardentes, on les rôtit àj^ctit feu, fiç.
;; ils en remercient leurs .JBôurreaux^ ^
L'Armée ne manque pas d'Ev^elî^e»
fi09 plus que la Cour* Çereoi) ^';.
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Par le VUs di mm. ^r
£Hcré auprès de Cologne avec 4rèis cens
dix & huit de fcs foldats^ & Vidorau-.
tFe oâkicr, syec trois cens tratte, pour,
avoir rcfofé d'encenfer à l'idôk ; laJLc^i
gion Thd)aine d'atx>rd dedmée ,^ puir
^oigéeavccfonchrf, leTrâMmAndr^
|âS<B au fil de Pépée piès du Mootî
Taiirus,avo: deux mille cmq ceos^fi^
dats, qui refuienc cPabandonner Jeiiis-^
Qirift ; dix mille Chtédeiis kçsict de
i'Ai^siée, oii Pon n'en veutpoimiimf*
frir, diximUeCIirétiemiepai9ezd»il^>Ar^
mée pour jcQpe employez à bâtir U%
ctuves de Dioctétien, ScquandPoiivil^
cft fini ^ inhtm^inemcm ^rgpBftJaofl tes
filâmes étuves <)m regorgent (fe kur iài^
ces ctu.ves tous ces lUuftrc^ Martyrs tam
les ËvangelijQjesile rArmée». qui puloit
à Diçu le smx Troupes tQiit a, U fois. -
' Sebafben Ca{Htaine4ela{Hiemiâ:ecomr .
p^pi6des\G^des, repoiid pour tous ks:
pouniM^ie ûoâfioit pcôon
il rep<Kld^*f l^#/ a uijûmn frii h I^^m
à» Çiet& de h terrr f$^ U vreffériié dc^
PEmfereur & femr le fdnt de VEmpre^
ferfiiodé i^e c*efi de ce Pien ^u^U fétut:
éttendre Ufecemr^y tt ftef^d^s idoles mMf%,
s N 7 tee
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urtÈr hijfft^UtSi Le (àim: Cm&^^t
Alt là ikfftià attaché à un piKfer ; on lô
tatiipeîça de flèches & on le kdmpc^
siolti mMs emporté de là p»* lâsChfé^
«en| , tpii le trouvèrent ett vcb ^ lbt&
qu'ils «tiywciit l'eilfevelir, êiguéti àê
m MeiTtlres, il fe pràfèfiie tM&de lk»4
vèad à l^&nipcrèui: , Se lui 4it Jèfbs*^
Ghrift wc ratoenb à k vie , afin tjuê ;>
^fmtJ^ûês fitfrotbti^ -Mû miUèU de vètri
Ctmr In iMUx ^ut uom faius ftkff¥it à
fispMtâMN^ lorf^nHh né i^t^lfntdé ftitr
V Oni<«béâu c0nd«tAfi(Sf«yfifu Icilkrè»
i^et & ùiïc tâitê les Mimfti»^ dé ^
fliaChtift^ k p^^ld dé Dieu tf^ëftôi
pef^Ue^ni osohée^ ttoik^ vous^ ki f etrbii-
vex èxoèU bouene d5 cet iilfiftt*e ikx^
. vffctJr de Jefus-CÉrift^ ^jai après l'avèir
«honeée à PEtupereiir 8c à fe Goufi
de vii^e 1^^'^ la pêche id^um'^màn^été
oMOtë plUffliWte p^? te <hi i[te fètfâiKg/
qp^H^ Verfe . «fia^ jti%'â lat déïfiiêrèf *
Sute dàfis de^ iiff»emx «hmiiens, tiriïi^
s mc*t U d«ùii foi^ Maftyf , ou fte-
rôt GbftWfiwr itomotkl de k t^të , qu'tf
àilfic«^ fiui& €^ à tofi» 1^ Pëi^y K
dby Google
Pai^îè rUs if Dm. ' Î[c4
à'ïâittsleé fléetes , dans le filencé' ménté
dfe fontqittbèau. Ohentrdpreildltoitl^itn-
pwa^le^ fi i^Mivduîoît marquer lé ndifw
Wt de teiii qu*tm bareil zèle doùduiflt -
*feftoit^aVcc uoeailegrtfîè triômphah-
te, afvec k joye des cÇj'rits bienheureux :
BÉfiiS atafli ne pieut oïl s'en taite tôtït â
feit , ans feite toart à fon dcffein &; à là
matière.
ARoiité îcGeoliet' Arteftiiûs, converti â
ik foi ; aprè^ avoir oiiVeit la priibn îïuit
Chréciertij^ ffc ptefcnte âli ÔoUvisfnéuf
porir (bufirir en leur pkcfc. Le gtcftet*
dé la vilte d^Atles àjrant réctu l'otdtedé
prononcer l'artêt du IW^gifirat contre îds
fidèles , jette là fes t>^iers , ie décl^
dSfdple * Jefusi-Chf ift Se meufràlatêté
éts Chrétiens. Philôittiic lAtenâtot pftou^
PEmpercur à Alc^aûdric , préféré latoit-^
renne du Martyït aux gtaoiéwïSs dd ce
«Monde, laïiàque ià feiririie, feà èn^ns.
fes parehs^fon jugeniérttd gui ètbit^um
fbii aïrii, à genoux pour ïe Héclril-, pro-
duif#t d'autre effeô qiie téTui dé r<à^
dre jHus i^ettlârquaMé 1e^ âtîifiœ qtl'it
mt i Dieu de Éi Vid. Quentin illùlirè
Cito^ dç Rottie , & depuis fa C0rtver-
fidn EVèquc dans? 1«^ Cfaulés ne fort de
la
, DigitizedbyVjOOQlC "
^04 VCki^aprmtedts ^ fiMHX
h, j?rifon , où il ayoit été jette , ^^
avoir eu le corps deciiiré 4 coups 4e ver-
ges y; ne- fort de i&j)rifon, que poura»^
jjoELû^Ja barolje tout dc^^ouvça» v or^
lui' coupe la tête , Ian§.lui ôter faCoUr
roiine., lii la gloire de laiflcr fqn nom ^
la ville ouil avoit cvangelizé. Xcsfi^
dcles de Tyr font, ejqppiez ^ux Ours ^
aux Leopai's /qui les épargnent , & fe jet^
tent fur ceux qui les onclâcnez : m^s leurs
perfccuteurs plus impytoyabjes que Iqs
bëtes féroces, les font mouri^par Péppc
& jettent leurs corps dans la mer. .Les
Chrétiens de Complute encore foibks&
îrrefolus font fortiâez dans la foi piar deux;
jeunes enfans , run nommé Jufte ,&
l'autre Paftèur,bicn dignes de leur nom^^
puilqu'ils donnent J^éxcmple de foufïrir
-pour la juftîce , en fe prefentant à la
mort (ju'ils fouffrcnt conftaipment:.
Ue'fexe le moins forr , comme Wge
le plus tepdre, glorifient le. feîgnenj^vec
îiiie divine cmulatipa, Eiicratis moxitrç
un vi&ge riant à ceux qui déchurent
fon corps âvqc des ongles de fer , & qi^
lui ^riachent Us maqaeles avec des te^
naUles ardentes. Eulalie fille de douze
ans crache au viiâge d'un Ma^ftrat de .
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^i^M- le Mis i€ Dieti^ 305
MtnâfL , qui la flatc pour la fédiiite , elle
Xtryfcxit les Dieux , (ju'on veut lui foif c
^adorer, foulant aux pieds leur eacea^ôc
.leuifs iâçrifices & fe croit moins ^nie
que rccoippenféc p^ le chevalet ou elle
eft déchirée avqc des crof^&deson^e»
*de fer, ôc enfin brûlée avec des fl^^
beaux préparez pour cctufagc. A Ce-
^rée comme on expoibit le$ Chrétien^
aux Bêtes féroces, pour en donner le plai-
fîr âu Peuple , ux jaunes Hommes ie
prefentent pour mourir avec eux j On le^
jette dans un cachot , par Pefperancc
de les faire changer de fenâment : n^
jTerrpes dans la foi Us èbtiencnt par I|
main d'un Bourreau la jQpuronne quç
leurs frères ont déjà remportée dans^ Iç
Théâtre, . Il y avoit dans la Phrygié unç
ville dont le Magiftrat 6c le peuple é^
toient tous Chrétiens. On leur conjr
manda de la prt de l'Empereur. d^ ^
crifier aux Die^ix. Ils rppondirentgu'£û
ne fcrvoientque le DieuTou$puiuàni^ .
qui a fait le Ciel oC la Terre, Ùlv cetf
te reponfe la ville fut brûlée avec tous
^ habftans.
L'Orient, POçci^Jent , le Nord ^ Iç
MidiiranRexegtcr }c^Jla.& le%iicux^
' k
d by_GoogIe
k teitê fe^ ^u& ra:ûl# émiënt teSi^lis
Idëtft Xtsphti ite tôtit âge dc dô \mit
tàf)ditk>û ^ pbyt facHfit^âUK y41eHe9
^ifervitèufs du ^râi Dîett* Lt8 Viîleé ^
-Jré%ie ^Itti de fei habitàïïs. H s^cà
*f «fiô bbttcïiefie à Trêves qui <:hàngpii
ià Éoùlèut de la Riviéte-, &etiâccôm<-
ttie-Uh IteûVë de Êhg. Vingt Aiiilt fi-
dèles rfecéuréht h, GbUfôntïe dàiiS !a ftiï-
îé faiê <îe Nicorâfdicf. Oii ct^tê lïft
ftiilliôndô^Mmyr^dîiiis l'Egypfe,ôCdâlfe
là d'aride Brétagfeé autant ^U'il y ôVoik
«Je Ghfétkftfe Dit ké rôtiObét a petit
Ikl I o» teyl* bfifeit lés es ^â jim&és>
UC ^nfès ii^hit déchiré kûr chaiï à cou^s
dfc ïoiiet oh y jelôit du vinitig?fe, dâ fel,
de Phmlé àWtentÇi -O* ^nfôheoit dei
a9êiite éi^^ là ch^r U. les ôtîgle^ de
lBurtdëi€&, bn ïeë.ëcoftftbitvife, on lël
Efehdôlt 1* té^ èft bas. Oh lieè dèmtM-*
rcrit éttieë liant à defe arbres céuibcz^
0tl àpffli^iioiÉ dés làmè» ^deritës â toii^
tes les parties de leur corps ; bn Itîs ^
fôufîbttpar letèu & la fumée d'Utxbra-
fici*^ ^ le ^1 ba les |>êi^oit; en fe^
grU.
^ DigitizedbyVjOOQlC
grilldi^ on léfe tenâftltoft iôh fc* éttirf-
^diti «1 te«rf ^ofe^{k>k les ffleftitiitàinih
:tcmpd mourir; ^à lè» èii^oit ^u datis
les Théâ aies âux Bètcifie^ôGes , dU fut
hk ïSm 4 la fulTèUr dés Vfc«s, dftrtâ dès vaifr
feâw^ fânS Vôiks , fth$ rtmes St Taô» prp^
:vifioils. Cétoic atiè fûréUf gfeiéi-alé di*.
>=i?efïîfiée itfAittillfe ittàAiéï^^ilèVdkdés
Mircyi-s étoit a{6fi^ b v6ik(te fe i^digîbWi
& les édteffauts les chaires de Véritéi
t-àoù tefàhg ct-ie; là foik lesUrfmsK
te» T«mittH <t« DiéU 5 êc le ftng criô
l^r «c«t. Ca^ !a Téi-re UtHyerfeUé ôft
*VTôritie l^Aii^tdii Seighetir. -
^éHindUè <^c, • Noua âV^» TCM ks M i^^
ftJftlt» de l^vahgil<î rej^i^éféAttt Ipaft-lei
diiàtre Artîmaux glôrîîktrt hSàthtetédé
ÔieU, «É ft vérité twX. chûriible j fe faift-.
tctl en difàilt Saint 5: Saiirt , S^itit èft Ifr
3èigttlëùr Dietl ToUt pUHfeht, fe vérité
en tnôMraht aujt fidêléi l'acôrtj!)li{!è*
nient des Omdcs, «tlêurdiraAt,ticttSc
Vôi# L?^ Martyrs ,• qtti ôitt {Jrdetttê- '
fildflt le tétïldigrtage , s'aqoitent â Ifcur
mahiéré de ce dodWci dcvdir. Caf te
que les quattc Anitnaux difoittrâ hàtf^
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3o8 L'Ctffvermre du fipt JtâuSc
te wis â ftvoir.quç Dfcp leilS^^iiKp
Dkueft wo^le^ ces imiQc^mesyira^
mes qui & iàfififient pour Iftpatcj^ #
Dieu le difent fous 1 Autel dSine vois
encore plus h^at^. L^ jSsainïeté deDicu^
qui le fépîirc d^ne dift^Rcte Wmt #
tous ks Etrc$ , qui font, ou aiû ipkuvci^
itre , { c^vfiwitt. veut , aire feparé. ) La
S^M^é 4e pM^ Aui l'4tè¥ip gu-^0ts%de
touip cho& par Ij'émiiience |te fes |>ef-
iFe£tions,n'.elk jamais plusdigncraentcçlé*
feréeque^r le Martyre de cew^qiju fê |^
parent (cktouai les Ham?:es , q^ s'^èveai,
aiide(!usdc|pus lesî^ntimrflsdeJi^tuf
rc , & qui abandonnent touyg;s cHof^ipoui
^orifierDiem & j^0iait,ky$ifitéd(3l^
va]^ei)r'eft nufiux prouvée , que )l((Kfi^
ceux qui la profelfent Pécriveflt, pour
ainfî du-e avec <te Camâcres de â^g*
Oeft la i^^TWKir cfiîcs^^^mçat la^ fiiperihT
tiondes idolatres^q^deshonorentîjaDi-»
vink4 f n 4a! confon^îant gïrec ifts ouvra-
ri , 2f qui'croyent vaincre la virité çja
per^ucant. C'efbxieconcertcr ksdcir
. i[eins de Penneo^du Gçnre Humain, xç
&UX imitateur du Roi de gloire , im^
riv4 de la tjiviiuté , qui à la vérité ob*
ti^ ^. la fupei^itioa des N^tifi9Sj»l:Hi«i:
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VÀr le Fils dt Dieu. 509
ftes des Tempks & des Autels , des Prê-'
très & des Sacrifices : mais qui n'aura
jamais l'honneur d^être glorifié par une
multitude innombrable de Martyrs , qui
Sacrificateurs ôcViftimes, foufïrent a-
vec des tranfports , ^ des extafis , des ra-
viflèmcns de plaifir pour rendre témoi-
gnage à la vérité , dignes Miniftres du
vrai Dieu I Héros formez par les mains*
de la grâce, doux comme FEvangilc dç^
Paix qu'ils anoncent , invincibles corn-'
me h vérité qu'ils défendent, glorieux*
8C puilîans Boanerges , qui animent li
parole mourante des Miniftres de l'E-^
vangile, ou qui fupléent à leur filencc
par un cri de fimg entendu par tout^
ouï du prelent & de Pavenir , & qui re-
tentira dans tous les Siècles. Oett la
voix d'inftruâion qui fort de deifoûs
PAutel ; & voici la voix cie vengeançe*
qui Paccompagne. *
VII. ff^fq»es à éjuand ne juges tu point
dr ne venge "mg fitr les^
Haiitansde til pas icf
la première -e attribue
aux chofes < 1 qui n^oht
Elus de fent ce- ddvoir
i délivrane ieu. Car^
dit
dbyCjOogle
dit St. Paul,, * ie gré^À ^ ^dintÀ^
^e Us Enfatki dt DieM fiient rév^if^*
%n effet hs ûrc^wc€S fint fHJetm à Z^*
vmit€ nPn foint de kstr "ix^lmtt : mais^^
c^Ufedç c^^if f^ les a^affufitf fies , ^ve^-^
ejjf^er^mçe qn^ elles feronf aféffi délivras s^
lu ptvimd^ de h çiitruftion, , p^r Urt.
^s Ujéif^(<4e laglinre d^f EwfAns d^
Dieui, < Q^r- i^os^ f^'uons que t^mes les.
d?enfan$ j»j[fu^^ mi^nifnm^i Les Ou-
viaççs de la (a-^tion foftt qflVjetjis à H
vjlkmté^ par<^ que a)j^tre k^r |in o^u-
rçlie j lU fonit devenus VobJGt ,de J? fy^
pcrlbtioadps JtÏQ*nrncs ^ qui fkdpriçpt 1^
Planâtes ^ les ÉlemepSjttsui^t ks Etoi-»
mV(J\t que cch dçpcpç ^[im k Qtî é;
h T^nc dff.ki^f, i^a\k^Y^. Qes Çhçfs
d'œuvresduCréaceur,nûrQÛi& defçsj?^*'
%Êtipas a4oiablqs- fe pj^ip.droie^it, s'^ls
aypi^m une langjie. ^ q^uJqa kw ôj» 1^
glpirc dç lexeprdfenç^r di^ieà^t i jaoa
XC\i» i& ^ iiçtre ^fprit. jls ^tç«ide?V
poMi^:awfi dure^ PheuçeviS T^P» Qtt#ga^
gç2, dc^ teuèt?rei5 ,^i cpuvifpi^ k Mi^-
- ♦ Su Paul Rom. ch. $♦
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cfete libejçç, p^j-qeQueDiwer^déliv^fîf
1^ Hojigpîçs de. la lupçrftit^a. les dgliv.
^^e de te vanitç à teqwUç çettQfuper^fti-
tipâ lei^ujettit ; dç te^loir^, parce qu'a^
pi?è$ çda elles font i^iviiks i leiir defti-
mÛ0n m^urellc ; elles a|tefi4e^ donc ^ i :
Iwî maniéve , cette liberté §ç cgttç^io^. .
dm Enfa^ de Dieu ^ qui doit ^tr^réve-ri.
Içç. EJik3 s'impaÛQD^ei mênie d^îUf..
cette atwite; çlle^ en fauçirem; eil^s;
cA fout cQînmQ en wvail d'Ein&9Ct ;
kfeùi cette impatience eft ^e propre. 6ç
liasçrale ? Noa (^w doute* Ceft ici*
um. figure , & te miiià^ qui attfibik b
parole aux objets vmëts Se ix^fibl^^i
puifque la parolç ne convient paS mieiiîX:
mie Fîmpatifânce à des Etçes ^mim^.
Ce.qu^oo adit de rimçatieneed«sCimT:'
tures^ oui attendent d'ejciîetïufes dans te
liberté des Eii&ns de Dieii , mmi k dh-
torts aufli des cooçs: des Saints M'àetspt%;
criant Viiig^nce Se d&mnàzMLqfUc. \çxii^.
làng foft vengé. ^ - ."*"'
Ce cri au refte n'a .ïien.dfi.cûn;traire' i:
te refîgnatioaQirétifiene ni à, te ckitit^
puifque c'eft Iç «ri é^ 1k%, te w>ix- do».
// ob-
dby Google
objets, îc ticm k prière d» cœur ou àj^
la langue. Ce crincantuoins afonfenlf
lyi fcns de fuppliGution , d'autant plus
véritable & plus réel, qu'il eft. toujours
e^Kuicc, Le Libenitèur dejacot) entend
la voix des objets plutôt que le ibri des
puoles - lorfqu'ii dit. fui ven., fai
~V€u l'a^iSionke mon Peuple^ faientend$$
lâM^r cri ^^ &' }t fiêi^ venu four les délivrer
de la main des Egyptiens. Car la lan-
gue des Ifraëlites parle oc leur coeur prie:
mais leur aflliétion ? étneut le cceur de .
Dieu, par une y phi encore plus puiflan-
te que celle de leur kngue ni de leur
cœur. Ce qui n'eft paS vaom% vrai dans
cette occafîon, où tant de nouveai^ Pha-
raons font aéhiellcment occupez à exter-^
. xniner l'Ifr^l félon Pelprit.
Trois grans objets ïbllidtcnt;, hâtcnt^
Scpreflènt la ve^^nce* divine, i^ctatdu
Monde, Péiat de PJEglîfe, & le cOBair
bat de Piiil & l'autre, càmhit qui pro-*
vo<^e la jaloufie du Dieu des ' Dieux, .
& qui É^l'attention du Ciel fit de la
Terre., (^e 'veit-oû dans, le Monde?
Un Peuple de Periecuteurs, line Socié-
té d'fïomîncs deveniiê une Société dc-^
£ouit$aax , des Afiàâîfîns publics érigez
en
dby Google
' Par U fils' de Dieu, ^ 513
eiï'Magîfti^ats ,d^s Princes qui profcri-
vent h fbumilfiott S: la fidélité, desPhï-
io(cj>hè$ 'ÇonfeîIIérs de , violence & de
iQgfeflacres, des Prêtées (jui affrënt par
tout des vîétimes humaines à de feux
Dîciïx^ line raifon d^état meurtrière, un
Gouvernement P^mcide ^ des Tygrés
^ns une forme liurt)aine, des. Tygres
altérez de fang, iSc toujours en Guerre
les uns avec Tes autres , (eulcmetit d'ac-
cord pour exterminer des Agneaux, gui
paiffent innocemment fous la fainte hou-
lette de Jefus-Chrift. • '
• Mais qu'y à-t-il de plus, touchant que
. rétat même de ce troupeoii de defolez,
dont il femble que le Pialniifte ait vou-
-lu tious parler, lorfqu'il dit, Le mé^
chant fe tient en'emhHche aux nitages ^ c5"
dans les, lieux cachez^ , fes, yeux épient le
troupeau des défilez., fl fi tapit l ^ fi
baijfe , fè'pùU le troupeau des défilez, tom'*
be entre fis maJns, OlPteu toHtpmJfant!/-
levé ton bras ^ &' nouille point, tes Debon-^
'ndirts. Que feti j'Eglîfe deDieu? C^Jc
'deviendjcoHt les fidèles ? "On les pour-
fiiit dans le^ defërts 6c il rie kur eft
-pins pcrjrnîs de réfpîr^r daïis- lés Villes,
pùif^c Pédit des Empereurs défend à
O ^ toû*
dbyGoogk
514 ' VOHV€rt$irid€sfiftfê4mx
toutes fortes de peribnnes ^i'âllert au
Marché, au Mpulu), à la Boucherie?, k
une .Fontaine publique avam qu'elfes
âyént jette de Pencens for les Autels ées
ÙMX Dieux élev:ez par tout pour cet u-
fagè. Quoi donc les Tyrans difpofe-
ront ils du Peuple de Dieu, au gré de
leur fureur ? Empêcheront ils Jdirs-
Chrift (i*avoir une Efilifc fur la Terre?
Jls le prétendent ainfi, ils s'en vantent
même avec audace dans les fiiperbesmo-
numens de leur impiété, ils Ibnt élever
<ies Colomnesi^ans plufieurs Provinces
avec' ce bkfphême pour inicription*
Pour ^voir éteint le mm dcj Chrétiens^
^ui ttoubUieni Ik {RefMi^ue , aboti Iptr
Jkperfiition & Augmenté le Çkrvke des
.Dieux par toute la Terre. '
C'eft pour élever ces fàufles Divini-
tèz aù-defliis du vrai Dieu avec plus de
Pompe & de Cérémonie que Galère
j^laximîen fûrprit pgr un {pe^cle toat
j.buvcau la Ville de Nicomedie. Il fit
.élever des Trônes dans le Théâtre où
il avoit aflemblé le E^euple, & fur ces
Tçôhes il fit mettre les fimulacrcs dp
les Dieux ornez £c év^\t^ avec magnifi-
ctijcei qu'on reconnut pour les ?rotçç-
dby Google
tçurs c^ PEoipire. On les remercia de
la gloire & des Vidoires des Rpmainsi
H^afin qj^e riçp ne manquât à;j^ rplem-
mxé^'^c l^homçoagp , <>a leur façfifia des
t^urçaux .ic 4W fit ^perfiop (k? leur
iang fur lePçuple. Le&Cnrétiems fèrc*
tirèrent en haie U en de^rdre , ,ppur n'en
âtie pa§ iouillez Xa I^d^mien outré de
çp mépris fc preparoit à m^ler leur fang
»yjec cdlui de fes fàcri^ces, Ipriqu'une
yodx oekfte fjyiipeQdit & fureur. Un
I:i^k .efirQjrable , le tonnerre miêlé d'é- •
cl|4r$ Sc.de gt^ie mit fin à l'impie Cé-
rciponic , & fit retirer le Peuple avec
tam de précipitation que les uns furent
étoufK:z dws la fQulc ia les autres. en
ifengei^vdc l'être fans excepter l'Empe-
reur, qui feillit à y perdre la vie.
«.; .La vcyof: de Dieu, qui jettç des éclats
fait trembler les
, ]z voix de Dieu
ans le détourner
^traire on le voit
aître du tonnerre
r, puis qu'œrcs
idole de 1^ jalou-
4 ;^Ç? ÇISu'euçns,
is'i;^
O x toii-
dby Google
5 1 6 V&Mver>kri Afs fép^ fim^
toutes les ProviéséeS de rEmpîife R6-'
main. ^Efi îquel objet ftrt- jamais pli»
câpabiesà^émouvOïT k orfére & la yiù
loufieidu Tout^uiïïaat ? Qiiôi Dim
fuppôrterott ileécêrc cet impie? Si férf
totmerié' à îfrapé imitilciiléiit les orcillcsl
de ftm ennemi, fejiiftiœ ne kncei*a-i:-^ "^
elle pas fts feux j|ufiqii€s dam le fôî«l
de cette ame-<trimineUé? Ouï fens dou-^
te 5 & neus^ en ^verrons biemdt î'événc^
ment. . Avouons Gcpqftdant - qUè -tatf
d'^cAxjets fi gFàfns, fi triftes i fi t<!>u(iibl^
autorifent rexc^Uéntô figuj^xjùi àltf î-
biie la voix & le fèntiment'à dês£ti^
muets & infenfibles. ^ - -
On me - dira pcutt^e-ici- fu'a k vér^
té fcs objets crieftt : maïs qu^ils^-ne fer-
ment pâS un difcdw* lié, foivi & m^
fonné comme œiû^îci ; quQ fi- iioas' t»
tix)Uvions autre <!rho(è dans not^ Oi%«
clç, finon que Je ftng' ouMes-cor^
mèrts des Martyrs criait fous PAut%
il rfy aurait pas de difficulté; mais qiie
de ftire Eure à ce fang un diftotifs dtes .
les formes , ^ c?éft xç qui cft ' hors de • i'ii- 1
fagc , & oui parolt/contirç k -Tàifon, '=
< parce aue les -ôbjd:s parient foasitKîu^ ^
choix de pajole^ j & que fcûi: cri tft lûè-
- — ittc
dby Google
'/ ^ . ^^f^l^ tilâ At Bien. ^ 1 7
t^Mifièrîop^ié J Pcxaâwudà 8c èl'ar^
rangemcm du difamis. Mais<:ette dif*
-fixité tfdV^ricn , & cela pour deox xaÀ^
La pncmiércôft t|iic ce j^ fonr pas
Ictf objmci.maîs ceux qui les fiant par-
;iei! 9-1^^ arrangera: les paroles dam < le
kngage qH^on* leur a«:nbue« Çiceron
oui fait parlas la^ R^ubUquc dans une
.de fes harangues contre Catilmit ^ Cice-
-ron prête fe v^ à iâ Patrie^ Ans pn^
-tcnidrc ^HC ô PaW^ ait ailez étudié* l'art
^ pârliiîF, pour compo^ lebeaiir dif-
.toUf^^id^U kii fait tenir. U il^tqjir^il
jQt tuî raile rièii' dirr,i qui ne foit* cour
£rm&^|>ar )t Rhésonque des objets, plus
lei^^rie que tottt^wtre. Et qu'y a-'t*il
dan» DolfeOrajcle, qui ne le {bi^de la
ftiéme >«ite & plui fortement fans corn-
paraifocvu If-trouvw^ vous un vw^
W^Si^mof^ que la grandeur 4ps objets
=li^<oiifir0iedi^incmest? liOraclencnis
lÉ^l.qaie jl%» €f^$aint, £c le i&ng des
Alar^^ Q& g^o«£e-t-il pas- la Sainteté
(àe Pietf? |l dit qi^e Dieu eft véritable^
& ks li|^tttyrs>Ae cendentils patt^moi-
Mlg^ à h yh^\k ? Il deinande que
X>ieu hâls^.ies jugcmens fur Içs Perfecu-
O 5 \ tcurs.
dby Google
5 it L!'OHV€rture léfp^-f^MX
teurs, & le Martyre des S«im§ atec^
circdnrtances, qiii étneutlecofturtaêttte
des Hommes ne contribue- t-H rie#à
hâter la vengeance de Wcu ?
Mais pMrqud'dîftniter ftirtine ma-
tiéi-c de fîSt ? Car il cft viaii 5 & c»cft
«aiè'cdnderaifori, a'êftTrai,*4»tcdam
l?Ec4itare, fur tout dansccîkaes Pm-
phétcs\ fes objets muct^ & fiffenfibl s,
quand ifS' parlent', tknncnt des difcburs
très fulVisÔt très arran^. Les exem-
pfles qtfdn cîi pourrôit dônfter cflÉibar-
raflent par leur tniihitûde. On fc con-
tentera d'uît feùï: maii ^ui cft* décîfîf,
c ift celui' du 14» Chapitre d'Ifaïe, de
\ s Rois & les Empereurs dépits lohA^
tcm[ 3 dccedcz fônfiïifrkrtîg difcouriN*
Rôi^cBaÉbyîoné^^à ÎK^tk erftrée dahs fe
féjour dtra mort*. £«? feyulé^^ dit 4è
PVëplîfte , xV/ mê'Jf'émHfi de tôt , tt
efi ÀHf^'^àtv^iJbs nitta Wffîifs ^Pé
réveiÙé lés nérés à ion émmitil aféft
Uver dt letirs Sièges Us lâÊkth àésN4^
fions ^ to»s tis Riis demTefrX Ht frêri^
dront lii paràtt%-& tiàihi^. £t tk sk
éfé dfàJfhAhba^ ctmM phmV fmdtM
fé^fef^bhbh anohi'Off dfah ip«l
drr ta f^mjtyffifr Àkjymisà A^^te
. . ; ' . bruit
DigitizedV Google
VêT U Fils de Dr eu. 519
krmiê di tes concerts melêdieux. Tu e^
étendu fur kne couche de vers^ & tu aà
Id vermine pour ta couverture! Comment
es tu tombée du Cielj Etoile du matin^^
Fille de tdube dû jour} Or tu difois dans
ton cœur je monterai jufju^aux deux,
Relèverai mou Troue par dejfus les £toi*
les &c.
Non fjulcmcnt les chofes înanimcr s
:^arleiu dans les' grandes occaiîons fcK n
c ftilc Prophétique, non {êuleïfténteU
es font des difcours Iie2^Scfuivis : mais
elles s'entretiennent niutyellèmçnt dans
leur mutuel filcnce. Le- t'falmifte nous
parle d^une efpècc de Dialogue entre
qn jour Ôc un aupre jour , entre une nuit
& une filtre nuit Les Cietix , dit-il»
fuMient la gloire du Dieu fort ^ & T/-
iendUe du Firmament fait connoiire fa
fuijfance. Vn jour s^entretient avec Pau^
tre jour & une nuit f if it part defa/cien*
r# à Pàutre nuit. Rien de plusjuftè
que cet exemple. Car voici un E/ialo-
guê entre Dieu & PEglife, où l'EgU-
le parle à Dieu par le Sng desManyrs,
tk où Dieu lui répond par la voix des
évâ^mehs.
VIII. B$ il leur fut donné a chacun
O 4 des
dby Google
Jio VOuifert^n des .fifpt fesMX
desR^beïblahçhis^ & iUleur fm dit ^ (j^^iis
fe rtfofajfeni e^icort un pen dt temps jmf"
qifk ce que furent accomplis leurs C^tmpM^
gnins dé ferûic4 ^ & leurs Frères ^ qui aai",
vent être mif i mort , comme eux. JLc
difcours qui ôft parti de deflbus PAutel
cfoit çoçnpofé de louange & defuppH-
cation, d'un téiTW)ignage , qu'on rend
à Dicucomole Saint & commue Véi'ita-
ble, & d'une prière qu'bn lui fait quil
Mte feçjugetpcns fur fes ennemis. Dieu
fépond à l'un 8c a, l'autre; il répond à
Jà ïbiiangô çn honorant publiquement
ceux dont il eft publiquement honoré,
ou en leur donnant.des vêtemensblanci,;
fimbalc d'une innocence reconnue éÇ
ju1lific2 aux yeux de tout le Mpnde. li
répond à la lupplication en leur faiûnt
entendre que leur fang fera vengé auffi
tôt*quc Iç nomLre de fes Martyrs fçi^
accompli* Vous êtes ipcs ,té«aoîns,
l^r dit-il , & je ferai le votre. Vow
m'a^esi glorifie, ÔC je vous glorifierai.
Votre fmg crie que je fuis le faint &
le véritable, kconfcience de vos enne-
mi is y a dire de ma part, à toute la jTe^^
rc que vous êtes mes faints ôcbieni^V
imcz; i On v^s traite cn\ciWiiiKls» ^
.*/> ' com-
dby Google
TéÊt U Rhdi . Di^. ' ytt
côtntne 1er f4u$ tnéchans àts Hommos :
jn^is j6 ferai ^ que vous fcre2ijttiftifiez
pari la bouche môme de .'vos Perfeci;-.
leurs* Je vous dcmnérai des I^bes
es donne pour
E» . reconnue à
ycc éclat Sk, a*
ferai cet hon-
iLmêmeque la
fi je (oufFre
; que parce -que
5c de ceux qui
doivent fouffrir avec vous pour înon
îioqa n'eft pas cncote accompli: Ceft
li rcponfe de Dieu, qui va fe déveloper
;ivec une mefveilleufc évidencc^parPex-
plîcation des termes telle que nous k
«x>uvons dans l'Ecriture, & par la fui^
te à^s événemens telle quc^PHiftoire
nous la foupiit. :
: ~IX^ Il Itwr fm Àmnl des ^vittmtns
kl^hcf. IBfeA JLes vécemcns ; blancs fe
Ifrepaenç dam PEcriôire \ou pour le fi-
gnç de ^Pinîoocènce & de la vertu \ ou
pour la marqua du Xriomphe &:dc la
floinc. Pour la marque du Triomphe
;;4ela gloiîc^ oomme iorfque les vê-
iemcM: de Jefus-Chrift . dans. fa. transfir
::-iM O jT ^gura-
DigitizedV Google
guratîon devicttifcnt fi Wanc« ^u'il n'y
a foulon / c^i pût leur donner ce degré
dp bianchtur, loHîjoe deux Hominet
en véteméns blam^ iê prefentent aui
Difciples ail moment de i^irfcen&HSi de
^lefus^Chrift , oif qûedes Aftgcs? vétasau-
ça dé vêtcmen? blancs anôftéent (a re-
furreflion glorieufe ; pouf Id. flgoe de
rinnoccnce & àt la Vtfitu ,' conltoe
]orrc]u^on nous dit au i9..Chflp. de cet«
te révélation que le crêpe blatie Icaicr,
cft k jtiftificàtion ou les juftâÂartioni
des Saints, ou lorfqi^t te Pil$ de Dieu
do&âe des Robes blanches à QtVi% ou'it
recohnoît pbur, fi^ns 6c dont il coa^fSk
\t hbm deirarit fon Fere & fcs Arieés^
c'eft- à-dire au* yâu« de EHeu & de fort
E^ift. C*eft ce que (îgnificnt les yé* .
temehîr blancs , non feulement félon ï'u-
làge de l'Ecriture : mais encore fel^yk
ftjrlt du, Momfe. La - R^be blanche
n!iarqaok parmi les HomAies ùx 9xéolt^
4ft dignité & la gtoire ; car le^ RiM^ 6|p
les CMrders des* Roi$ éodîint v^s ai
blatte: mais ^]X^. cxpAmm f«r wti(
Pimiecofice ^ te rertn ^ on ^«nnôit éH
Hobes blaiRiies^ âox ipfcvtnut ^1^6l
zsfoit juftifieo; , Se c'éiio^i dm déclaiii
tion
dby Google
tioti pubH^iue dé leur innocçhccilés GiiÎt
(fidats étoi^nt ainfi appdl^i , |iarcc qu*
dans la recherche publique des mpgiftra-
turés il$ & préfèntoient au peuple vc^us de
blane, pour Pâturer, de Vintégritê avçc
Jî^quèlle ils vouloiéqt'reniplir Peipploi
ou'ilj^dçîTiancJûient ^ & URdbédgs Saçri-
ëçateuraétoit blanche afin quep^^fbhhê
0e pûç méroimoitre KnnocénCé 4e' leuc
Mimftére §c U Saintetéde^ let^- prôféffipn.
Ùtx eft d'^utadt glus ob%c de faire
cette rcouurque que lés chefs de la p^r*
fecutiohs dont il s'agit iciaficftôiéntde
paroîtrp cù habits blancs , pour cfenner
tmair de juftice & de &intetîéàïeurfu-
ricufes & barbares exec^tion^. A^é^i^^
mi» , dit Laâance , ^4jjk U loi diê tàléH
r^n^H , qtâi avoit été donn/e en féivetiir de^
Chrétiens par 0n ùoMmten cofifeHtè^éjHt ^
(il ^Héde PéditqueGakféNlaximkii
avoit ^Qiî'^é avi Ht de la mort & qui fut
d'abord approi|vé 4é fçs GçlJ^gli^s) car
il fefitfair^ dés depHfntiot^s dél^p^fd^s
ytllps ^ de9^»4^f de nitre f4s obligées
4^ fi^ff^^^ ^^Jffi^^kf^ ^^^ Chrétiéins dans
ifsfr piceinti 3^ 4fin quhn cr^t fs^^H ffifûi(l
0 leur frie'rè ce ^ui venait de fk propre
V^^dHfi^ fyifittt dûttcfimblsntd^cenaefctn^
dby Google
5*4 . VOk'ùffinre des fiptfedux
4re d leur defir^ilchoijtt d^ns chk^nêClté €0"
Ini tjuiy tinoit le premier ran^^ four en faU
re par; un nouvel ufage. un ejfpece 4e fouve^
r^in Sacrific'ateffr , ^ui avec leficêurs def
fretrfs ordinaire} veilloiti éf^pkhèr Us afi.
femhUtspuhli(]UiSdH parmufiétes desChrt^
tienj&c. * Outre cela fl chififit dam chaj^
<jùe Province celui quijfaiÇoit la frincipMè
figure ypour le faire le Chef desSacr^Céf^m^
de la Province ^& voulut âfuelyn 0' Pànire
marchajfent en public vhus de robes blan*
vhest. Voikdonc des ^flaffins publics rcvê-^
tus de ]a robe Saccrdotatc, & parc» dd vê-
tcmcns blancs,- en figne d'innoccmre 6c dé
làinteté. Maxitnin Pofdonnc: mais le Roi
dei )R.pis Jic , Pçntend pas aîniî. Qu'on
ôte les r6t>es blanches aux Sacrificateurs
des i^lôles , & qu'on en revête îoçMâr-i
. tyirs de îeru Chrift j c'eftrordrtedufou-
* veniin Maître j ôc afin (jue vous n'en dou*
tieî; pais , c^^elt par la confcience-mêrne du
Tyrati que Dieu, va prononcer cet ar-
rêt ; on en verra l'événement. * .
Les Vêtemcns blancs fc prennent \d
pour un figne de l'iiiâiôcence peconnue,S:
non pôvir h marque du triomphe^ dé
' ■ -■ :' - ■-; ; la
. " * Laft. Je Mort, pcw. Candifô ClifmjrdibU^
oftïAtos inccdcrc juflrt, ' "*
dby Google
lô gloire. Cela vous pardtdéja par .t0tt<e^
les raifôns, (jm iroufe ont fait voir tju'itjsV
git ici dé toute autre chofesque des ^mfif
irfcs M^rtyr^ (feKirccs de icurcdrps&re>.
çues dans )e (^our des twn heureux ;
Sdm vous n'^dQuterez4>}us û.vou^com^
panczl'étsttoèPE^lifeiK'U^ (Ar^réfef|r
tée fous le feau prfefimt, <pii eà Ic^mquiér
«C^vec l'état ou l'on nou&lampnjy^e i0n$
«leiixîàûerîeaa, (juiluitci^ieî. Sousie
fmémc feau , qui eft le Période de fàde^
lîvrance & de fa viftoire par Conftaa-
tin vous v^rréa un Tr^nc élevé /ur Jcr
<}vel k Chef de l'Èglife cft aâfis,^ cela
veut? dire que Dieu r^ne Vifîbktneat:
fur {bn Peuple ^ le Trône ell cri\^iroiv
xié des Anciens & des quatre Amnxau^^
qui fonrle Clêi-gé&l^Magiftratâ.Chré-
tiens, c'eft ^'alors TEglSea desGou--
^ vcfneurs fpintuels & temporels , qui font
pris <k fon corps*. Les Confelîèurs'^
qni <Mit, glorifié Dieu dans la pèi-fibcur
tiot^, dont ils ne font «iue^fortir> Se
•^u'on décrit parc« patotes , senx ^m
tiennent delagrandetnhHlationhsSmkts
Conlèlfeurs y font maa-qucz par trois ca?-
radéres dignes de confideïition. Ils
4brît!vôws He robçkilanchès z^ JàsDnt
:: :: ^ O y ^ des
dby Google
diè l^ilmes es teiirs maths g« iU ierveok
Dieu dms fbn temp^. ib fom n^tim
ckit)bé$ Irfwichcs» cnfignede jiiftifi.
tatî^ti j pour tncmtrer que leur inàûcet^
ce eflf r^cttuiiie àé iùm le monde. 11^
f>tà des ftekâeàt 4m ktir$ oÉti os , en figfi«
4c V#0fire ,- pcnrf dire fu'ili i^eiit
^f la terre , & mie le Mondé leur eft
iafffiijcti. llifervétttDicu dan^fonTcmple,
émt ibnTewfdie , pwfne*y pxétii npn
d^ fon Taberntcle , pour exprimer ^
jktrfperité preftntcdePEglifeÇhréticn-
lié, bar, ièlonla^refnarquequ'onrena fait;
dârisfe ptelï^éit^ partie de cet buarrtige , &
diii ne peut être trop fouirent repetxee ,
FEglife (Éms le reposa dans la*profper>
téeft imrqiice p«r le Temptedeéalomôn,
& PËglife dan^ le tf^Ue &: à^my^^f
verfitepar le Tibertmeleduderert.
Après avoar ainfi porté vcrfrè Veiie
fyt le (liàéxùt Période, oui eilf ââui dé
b delivromcé & de k gtoifle de Ëg4t{^
revenez daô^cekiici^ qiii eftle îtx^pdt
la erandb perTecudon qiii piti^de a:tti^
délivrance. Que vojftk ^vjEim p^ëfeniie*
ttiem ? Uû ét^ txmt oppcrfe à otliiiî qui
vient df fw>» vos yeui.
Aittcuil Trotie ûe paroît > oar H s'^
faut
Digitizedby GoOgl-e
ftiit beaucoup , <^c k régne dtr vrtt
Dieu fiar la terre tst fini vîfiBle pètii
dam (Xtte grandèfei-reCution. Aucûnfc
Aiiciens ne Çt motltrem i ks Chréôens
fom bien éloigfieEd^avotralors des Prin-
ces &: d^ MagHlrars qui fodeiit pris de
kur corpis, les qm^ltt Anîtiaust Ae pd*
roilTeiiC ptus^; carl^PaAéursibntmort»
on en prifen oti C^^hcs^ daûs le De(èrt.
Vons ne voyez point dé Temple ni
même de Taoernack ; pourquoi? jHir^
ce qti'if v?^ a filus ée^fortpe éicteriéwtt
d'Eglife , ndii pas même d'Eglife aÉi*
gée. Rien ne paraît qu un Autel , &
:s corp^ dèi Mi^tyfs c^i erie&Èaupiod
de TAutd ^ afin q^ vous (àchièz qud
pendant cette grande perfôculidfikfer^
vice divin eft tout dofnpm «faute kMar^
tyre. Se oue TËglife de Dieu 9'aft^)u^
nu^une (ociéeé de jperfonnci m» iWf*
uent^knioit pour 6n itoâi. GeiMuv
tyt« ne kiikilt p^ 0àiOte vÂtiiis ^ itH»
M8 bkncbes , aâi qa^ voi» âcfaki^iié
kur înnécèncB doic être reâftttie au .
snlku mêtâc de U fertemion ; c{ qui
ftt^ & vÊuûûÀ^&tn ^ l'^^KmeniË
iêM <%^diidai rstn^rqisons biim qutf
ksCQnkâcurs qui paioidbnft 6ui6 le fî#>
.' .r~; xiéiM
dby Google
Jtiémc'fea^y ovâtc qu'Usa femvêdis" dô
i^bes blanches :i *ont: des palnies eti
ientsMnaim co 'l^tiô.de*Viâk)irc:'ï
s^n quëJtr0us lâchiez cqQ^ik régnent fur
la terre ^ &u Ifeu qu^ici nos Nkrtyri^ ont
des vêtemena blancs ^ & péiiit de pal*
mes pour ,t irouà riloaitrer que l'innocent
fC' de! Chrétiën'is s& deja^ itconnile î
niais, qu'ils font ericore feus la croix. .>
i .N®û& pourfpitoritbien dite OTurguoi
ceux qui viennent de la grande tribtt^
hHÂon^fous l^fixîémeièàu ont outré leim
robes- blancbes des palmes eiî leuii
lùains, lorfque ceux mit tneùrént daiw
la. grande rnbulation tous le cinquième
fèau x^nt des jrobes Blanches i, & pdiiit de
palmes? Vous voyez que Vil s'agif&it
de la G^foniïecéf cfte ceui qui meurent
dans la perfecution auroient ks4)altDes
entre les mains, plutôt que ceux qui en
écHapent^ jHiifque.fcsMartyrs ont déjà
«mp^té le. prix que. l^r Confèlfeursat»
tendeûtcocore, & de là vous comprenei
fcns i)a©e^fi vous, voulez, bica ouvrit
las veux 4 vous comçtçnex qu?iV s'agit
ki ile toilte autr^ choié que ^ Pétatâes
&ints glôiifie%4 C'cft de çfiCÀ vou$:fe-
tùz lenctire. iocûcux convaincus, par Jt
fuite;L
par it
XI. n
^*:
Digit,zedby\jÔOgle
- pAtiè Fils ^ie IHtu. , 51^
XI. Il fut iùHnca chacimdesrçheshUn*
chesTc?^(ii Kiôiimf,^\ la robcbtmchc lignifie
ici la gloire ^efte, tiac robe blanche fiiiP^
fit à macun éc il n'çft pas jïéccflaire qu'on
doni^ à chacun des robes . bbttch^ au
pluriel. Car en \ce cas la Couronne de
gloire & la rdbe blanche font termes fi-s
Donimcs & rien ne nous empêche es
rcndrp les paroles de l'original parcelles
ci- Il ftitdônntk chÂcnn de tes Martyrs des
Couronnes de gloire s mais dans quel endroit
de PEcrittire trouverez vous unepareîUe
expreffion: Se. Paul att^it une Cou«m«
ne & non àts Couronnes , lorfqu'il dit
fur le point de foufinr le Martyre <
* Quand* a moi je [uis prit .a être mis
fotsT, r^jferfion dn facrifice; fa^ comhé^m
tsi le bon combat , fai ach^ la comrfir^
foi garde' la foi, & dss refic (a Couromu
de jufiice m^efireferve'e^ C'dl ainfi qtpiaa
a toûjours^arlédans le Monde & dam
PEglife. Nous difons fort bien qu^Uit
tel Martyr reçut la Couronne un teijottr:
mais non pas que des Couronnes de^oi«
re lui furent données ce jour la. Garce-»
la ferait un mauvais fens 2c<Ûtoit, qu?il
reçut la gloire pour lui Se paui: d'autrei
que
♦..it. Paul, à rimot» 1.
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%
350 L'Omvtrtun dn fiftfidMx
^e lui. On dit aniC fore fakn ^\xt dès
juc Pamc cfc ce Martyr far féplirée die-
on corps clk fut révétiic dfe la robe ce.
lefte des bienheureux : mais on h\ ja-
mais dit ûue des robes célcftes des biçn^
hfeurcux lui furent doiinées. Cette re-
marqtie eft confiderablc ; puifqut le plu-
riel nous eft aafit favorable qu'il eft con-
traire aux Partizans du fentiment que
0oas combatons , carauhcu queks Mar-
tyrs n'obtiennent là robe de la gloire
cékfte que pour eux mêmes , crjacun
pour foi , ils obtiennent pSour les autres
comme pour eux mêmes , la robe de
juftification -, de cette juftific^ion exté-
rieure, qui fait que]e Monde tnéme re-
cwmdk leur vertu; Qui doute en efleâb ^
^[ie là itsort de thamie Martyr. i& ïèrvè
iififre lècômibSire 1 innocence dèsChiré-
fiera en général ; &, quand i! plaît i
Bim que tofe ihort fitrpc l'cTprit des
Tirfâns', qui en prcnem oêsMon de don-
vèi gléire^ à Dieu éc à la vérité , qui
àxMûc qé?an ne putfle fort bien dire îc-»
toh Fanalogie de h fiffati^ <iuc Dieu don^
ne à ce Martyr non feulement une robe
bhmche j en cequt fcm innocence parti,
cuhcrceft iulliliee , mais encore cfes rpî>cs
blaii-
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Digitizedby Google
334 VOtÊ^yertiHtt J^s ^f{ ff^ux
quelque ibit k but ou te Icns de k plai»
te. Les exhorter à perfèvcrer dans cet-
te sK^l^tion 9 daQ$ cette trabquilUté
qu'on fiippafê qu'elfes ont , lorsqu'elles
lie l'çnt pfs cx^ efiet, ^'clt pas tjant ^s^
iîMxr leur Tequètc aije la tourner en jeu^
en ironie , en iniulte , ce qui ne pçpc
être dit fàaf blafphémç & fans impiété.
Mais , direz vpus , la difficultc ij'eft
elle pas comn^n^aux d€^ fen^imen^
& la.pomrez vpus -éviter ^. quelque par-
ti ^ vow prçnie2^î Car içnfin c'eil Ur
m cbofe bien certame q^e les Mtvtyi^
îpmiïent déjà du repos du Tomhjfau fiw
îa Terre > Ôc du repos de k GliSc àà»
le Ciel : mais efl; ce qu'ils perdrpnt J'un
op l'autre, quand le nombre des ^fcirtyr^
aura ^é accompli ? ,. Qn répond qw*iJ nç
^?git ni de l'un ni dé l'autj'c de ces deUx
■ lipos, & qu'aii^ rpbgçâripn t^ <aur<]gi
i>orter contre m)i?s ^ & parce que la «ho-»
|c cft eilèntielle pour ^tendre notr^ (^
jnaçle, il eft bon que l'p^ s'arrête quejU
/}iie temps à k<l^velc^,r. ^
. Nous difbm donc que k rqpps^ dppc
ii z9i ici fait mention, n'èit ^'un fo^
Jagemôit* à fes maux. Dieu promet %
l'j^life I ^}^ i^xbm^ des ^aiïyrsi,
' un
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fAT U fils di Dieu. 35f
un repos provifîonel, femblabk i celui
. que la mture nous donne paf lé fom-
meil , pour empêcher que nous m fuc-
combioîfô fous un travail continuel,
fcmblablc au repos qu'un Médecin pro^
cure à Ton malade par la force des re-
mèdes, de peur qu'il ne défaille fous
l'excès de fa douleur ou fous le travail
de Pinlbmnie. C'eft une intermiflion à
de grans maux, un relâchement de la
rigueur cjorême de la per/ècutions un
foulagement pour PEglife, oui périroit
fur la Terre, faute de memores, com-
me le témoignage manquerôii faute de
témoins , fi la violence & les convul-
fions de cette terrible perfecution du-
roient plt:^ long temps, ou fi elles ful>
fiftoient dans leur force. Oeft le fcns
de l'expreflîon Prophétique, dont ilfàufc
cWcber raccompliflement dans PHir
ftoîre. On laiffe leâ imaginations creu-
fcs èc les ïpçculations guindées à ceux
qui aiment a repaître leur efprit de fic-
tion. Nous n^avons pour ce qui nous
regarde qu'à rardet le fîlcnbe, Çc lés jè-
vracmcns .panetonç pour nous; Cinq
vérifez de 'fait, des plus conniics coni.
^ ^ pofent le Gomigçnt^tîe deja Provi^
' ' ''' ' ' ^'^''''" ■ ■ '" " ^* Ce
Digitized by VjOOQIC
5^6 L 'Ouvertme des fept féaux
ce fur cette partie de notre Oracîe. ^ f
- Première vérité de ifàic. Après lés *.'
dernières années de Diocletich, pendant ,
lèfqucUesla perfecution futgéiiéttiîe, tt
'dans fà plus graïidé force /l'innocence
des Chrétiens cotiimcnça d'être rdcon*^
-niiepar l^impreflïonf qiid fit fur Pefprît
de Conftaôce, nouvellement déclaré Au-
gufte, l^invincible fermeté de nos Màr*
tyrs. Vc^a donc des Robes blanches,
q^ui kui'font dorînées, Rd3es blanches
au plufiel,* parce que la jùftificationdek
Marty rs en particulier fait celle des Chré-
:riens«n général. '
Seconde vérité de fait. Comme il eft .
«amrel qu'on maltraite moins les Gens?,
doiit on commence a reconnottre Knnoî-
ccncd, «uffi eft iî cêitain <iue dès lors
ics Chrétiens furent, frioins perfecutcz,
•& qu'ils jouu*ent de quelque forte de i-ç-
*pos dans \çs Provinces, qui croient <|û
iepaitement de Confiance, l^a maladie
■nfe ce^ pÔiiit; jnais il plut au Souve-
rain lifedecin de donner quelque repos
•du malade - ' . »• .
; * Troifféme l^éritéae fait. . , Cette juftî.
§Lcmmiàt l'innoctnc^ des Chrétiens &
)»ttfO%4 ^^^ elle f«t -finyic , fonir un
. - ^ * ^ ^ ' xm-
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Par le J^ils de DifH. 557
mirack de la I^ovidcnce, ce qui cft fig-
nifié psu: ces exprcffîons, qm marquent
Paftion & PEmpire de Dieu! fur fcs
Cféaturei. JHeur fnt donné des Rohes
Uimches^ & il leur fut dit de fe refofer.
Remarquez bien commept le repos fuit
les vêtemens blancs. Et qui eft ce qui
donne ocs Robes, G ce n'cft Dieu? Et
qui eft œ qui dit à ceux, qui les ont ob- >
teniks, àt fc rcpofcr, fi ce n'dft Dieu
•encore ? Perfoane n'en fauroit douter,
rifqtsbe ce font là des coups éclatansde
Providence.
C^^éme vérité de fait. Depuis que
ks Robes, blandrcs font données aux
Chrétiens , ou que le Monde commence
de reconnoîtce leur innocence, ce qui arri-
ve dès la premici;e année de Confiance^
jufqu'à ce que les Palmes font Routées
^mx vétemens blancs , ou que PEglilc
cft viâroricule du Monde, ce qui arrive
fous Conftancin & par fa dernière Vic-
toire fur Licinius, de l\in à Pautre de»
ces Périodes, il n'y t qu'un aflèz p^t-
intervalle. Ce n*cll donc pis Éins rai-*
(on qu'oii dit ki à PEglife, en la per-
fonne ^es Martyrs, de fe repofçr encore
un peu dé temps , de ce repôs imparfeit
P Se
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^&» VOuvWê^e dis fift fkaux
&c provificmel , Jufqi^à ce c^ le mpda
durable & gloneiix (bûjaçnvyé.ia^ ^fik
fer^ dans ^u de tfsmps*
CitKpikme vii'iti de -feit. Ia trifté^
fin des piindpâ0X<.Chc& die fa peréÔMU*
tÎQii , tr^fcz l^un après Pmiûnt par la
main de lajuftjkedîvine^ratitè'iataÉvai'^
le même de la per fcctUion , lour fi» ttiagî»^
que^ épouvantable^ à hctutoVQÎx ètûos
ceux^ ^i oat desoceiUes povr Peiufiv
que Ton ji^ementtiie^rdcm point fur ter
Pariêcuttws^ ôCQue s'U laiflbcncoie mt
libre cours à leur fureur, ccn^pasqu^il
conièhte à leur iiifpihitté : mmipBrat i^il
&ut que kperfecutiott^ contèatic pimc ae»
complir lenotBbite^ddsMarrjirSi. . *
Voili ks cinq vcritcz jde feit, qti
centienneixt la re^onfe deldku à fiaUi^
glife. Car éommc on vous la dga dît^
yËgliiè p]|rle à Dieu par la toîx (fes oh<»
jets, éc Dieu lui repond 'par edie dc^
év^i^Neniéas. Confiderbns un peu ces.
c&ofes dans Jcdiétail» Sc/oyocu atoemôfii:'
à la dc^ de la Prôvioeno^^ cottmr
nous î^nioœM ^ teine tlu Sl E^irit*
.Diodotica '2^ Je Vîiuac^ Ma^umim
s^ant «efi^ PElt4nrefln:r;dMiKCefiu«^^
qiit éfeom^GmâmnikCliiaco ftMkMO^
:: ": jnien
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Far If Fils iU DVmt. 3^9
w^m Q^TC^ Qts deux dei?mer$ pmage*
mt-^lBS ProviiK^ de k mjuiiéixe.qttt fuit.
Can^bxm eut ppur fen pi»rt$^ tesGtu^
les i h -Qr9f\dt Bretagne * rMJÎwgnc^
PAfti(^.ai?ftc PItàliet wil aeg&wi
cm^^'ilabdndaiMMi mns k liike. Ga^
krc^eut pc^r le fiw tout lK>iieBt tyK
PlUyrie , lar Pantiomc ^ h Thwce ^1à
Mocfie ,. h Mace^iAfi ^ .la D^ltmttrè &
U Grèce awc yim\ic^ ^Im «^«t du
coo&DiBmem <xi far lii cpa^if^nœ de
La pemcutio& co^uana arec wtant
ou (4its de vipleiKe que jiamtb dans le
depaitement de Cj^Io:^., qui en étoit k
princîpaVauiluryCOimMiioiAsPapfH:^^^ .
de LâârttKe aut^r aomomt^ôrain-, Mae
il n'cii^&ic^ pas . dç . môme ^ Cpnéaace ,
3iâ a^fan}: <ie meiUours iêntim^ de k
Lei^ton Cbréttenne luiflîk rd^iffrçeuK
^ui fî^rôfefïbiem. . ^
' il i^o& ra^ellcr les ^dit$ contre
4loioRt'^]y rrgkrdfôs xciftipe 1c»b Iwc
fimdaliisnta&» de r£qftph^/« wms H
nomn le se»pin â^c^SuCpândtcA'eJ^x^
ic Toki Hsoœm&il t'y fm* Il cMtHBiAi>
ift^â ttuis k& Ckcttms (ckii àsÀm^^Ml^
P X fa
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540 VOnvtrtHre des feft fuUx
là Cour & darts fon Armée , de cpitttcr
Ton fervice , à moins qu'ds ne voulue
fent abandontier' IcurHeligion & fai
crificr aux Dkux* La plupart fc reti-
rcrent fmfknt plu^ d^ètlat de leur Rdi^
§ien que de tous Its avantages du McAfi-
e : mais il y en eut qui ftrrenr tflèz
lâches pour préferer le Monde à Jefus-
Chrift; Sur auôi l^Emoeiteur ay^
chaffé ces Chr«iens Apoftots retint les
lautres à fon fervice , <H(àtit qufe ceux
qui n'avoicnt pas été fidcltes à Dicli ne.
le feroient jamais â leur Prince. *
Cet événement, qui fonna bomcoup
idans le Monde, & qui fut un ordre aux
Gouverneurs des Villes, des Prqvineeç
ficauxMagiftrats fubalteriies d'épargner
le fang àçs Chrétiens , cet événement
abatit tout d'un coup le pins graml feu
de la perfecution. L^E^îfe ne tarda
guère a en fentir les effets, BUp refoi-
w dans la Gmnde Bretagne & dans les
Gaules. L'Efpagne joUitaoflîdequcU
que repos , & c'eft à cette tmnquit
lité qu'on doit^ le Concile ' d^vire
avec les Canons fi févénes que ce
Concile fit contre ceux qui avouent a-
bandcomé la foi durant la perfecution.
L«e^
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féf le Fils 4e Dieu. . 541
Les Ei^ifes d'Afrique furent coâime .
l^,Mrres.da)is un eut plus tranquille $
iQai$ Dieu parmic tiu^une. bonne çaufë
prodttific par accident de très mécfaans
cSci$» La rigueur qix^on exerça con^
trç les Chrétiens, qui avoientApoftafié,
4oan^ lieu après divers incidens au
Schifme des Donatiftes^ & celui des
Mdcticns pâquit peu après de h mitùç
occafion^
. C^çndantDiocleticn&rleVieuxMi-
xjmkn (bu Colique ^ qui av4»ent tant
répandu de faqg innoccni» avant qu'ils
abdiqiiaflent PËmpire , ne tardèrent pas
à ^^ir h^ .m;iii^ àfi celui qui-en.eâ: ie
juge & |e vengeur* Maximiea après
Hyoir (kfux fôis repria les paarque^s de
l'Empire 9 & trois fois abdiqué la fou*-
vcraine puiflaxiçe ^ précipité de crime
ençrime^ dans k dernière infanfiie. Pè-
re dénaturé , Bçau Per^ Parricide , pçç
gde Empereur devint enân ion propf^
Ëpurréau , & VétWgl»; luî-mêmô,
n'ayant que le Genre de fon iîipplice i
ion choix; il ie donna la mort qu'il
avoit projeté de donner à fes procnes,
& finit par l'afireiix defefpoir d'avoir
commis tant de crimas inutilement.
: / P3 DÎO.
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Xïiotletieti eue iiiie- an tcmm prem^
j^te : .mais <|ui fut xoMUt -m&i^tA^vâit
desCAWâ:ércS éé la jfulKce de Dieui,
^ Apre* avcwr éré le joëec de Cî^kt^ foa
Çeildre, qui felton ateel<|ies uns l%vok
comtDe forcé (Pakoqiic^ k puifliikîè
.6ôuVéraÎB€j^il traîna ime vieîUiigttîffin-
tè; il eut même k douleur de Vofr les
jpremîcrs Triomphes, de la Religion
Chrétienne & fes ftaçues rehverféei
dans toute l^ftaRe avec celles du Vieux
Man»Î€^ Icm GoWégue : mais «vant
cek iltèmba dans Une langueur, éùt^t
il ne cohnbiflfoic point k t^ufe^ î>uî^
^ns line noire mtkncblie , mii fittfbtt
tju*H né poèv^k dorert ualie^pàrt, A
feifife^ dfie Caftàrieë i a-t-SI fejôutn^
treiic iôtirs à Rome, oUîc deffbm de
cétftrer la tnéinoire des vingt arii de
f^n t^ne Tavoit appelle . (ju'il s^cn va
âïtavennt: tyiais^rimpaticiice Py prend
encore, il en part dans k pîuî grande
figuçur t^ l^^ver , êç tot^ilx ^datisr tiife
maladie lènte^ ^effit dcf fa fatigue on c^
!a pîofbiide n-iftcfle dans feqùette il cft
cnfevçîî^^ On pffre i fe? feux E^cux
des faerificps pour i^ ftntc : mats fans
aucyn f?TCcès.' -A^^' itnrannécde kn^-
' ^ gueur
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dby Google
' 544 V^HVtTture des ^t ftâHx
& ptr eux à L'Eglife Ghrcticnne, qui
auflî ri*cft alori .cotopofée que de Mar-
tyrs & de Cônfefleurs. Les Chrétiçns
le repaient dès ce temps là , puifque la
pcrfecution celle ou pour le moins di-
minue beaucoup dans les Provinces,
,qui obcïflent à-Conftance. Elle con-
tinue dans l'Orient fous la Tyrannie (k
Gakre Se de Licinius Se de M^omin
nouvellement adbciez à TËmpire » elle
continue dans TOnent^ mais c*eft uni-
quement à caufe que le nombre des
Martyrs n'cfl pas accompli* !(^iand il
le fera, & il le iera bientôt, kjiH^ment
de Dieu, ne tardera plus fur (es ci^nc-
inis; 8c afin que yxïus fljen. doutiez
point, voila là maiQ redouuî)le,,<|ui
cft déj$ fur les Chçfs d^iâ pcffecwion.
Dieu flous rapprend ici par uiî:exemple
J)arlant, puifque Dioclenen ôqfonCol^
égue,^ n^ont pasj plutôt fervi burtcmp#
au Çonîeil de Pieu dans Pépri:d^cdai
:fi(S8#f qu('ilsr:deviçnnçnt; un exemple
jeaootâble de fa jjîftice, Sido^-k
tâng des Martyrs aie par tout , le cm
de ce fangcft déjà ouï/lç Dicu^ & dès
i pfcfçnt uieu lui rérond.
G'«:ft, la première J^araphrfire deil'ér
* . vc-
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.yiMfnefit^ En voici uoeiècoiidc, qui
iliit par ordre Cronologique/ Galeic
Maximien, le plus wimé desBecfecu-
4curs, & eneâet levéritable Auteur de
la {^erfecution* Cxalere Maiiimien , oui t^
voit mi» Tur le Trône l'idole de Ja ja^
loufie , & lui avoit par tout comme of-
fert en iàcrifice le uns de^ fidèles, fbt
enfin trouvé parla jultioe du Dieu des
Piaix fra^ ^ans l'aîne dîua wlccrc,
qui ^ngepiclc^ parties voiiines» &s'c^
ie;ndoit fiir tcH^ ion corps ^ il implora
uès ardemment Ôc très mutilemént le
iècours de fes Dieux. Rien de plus
vain que. cette refTouxToe &C de plus nor«-
j^\t, que ba état $on fang rompt dV
lx)rd les veines , & fort avec impetuo^
ilt|i^.; çommepour&ins rqpi^tioin à tant
ide.mng fidèie ) qu'il at^ cruellement
xépanou. On arrête Ton fai^ par ia fou»
cédés remèdes: mais bientôt il coule
l^lus abondamment; Se qu^i^^oa Pa é»
tanche tout à fait:^ il fe coange en ve-
nin ^ en corrupuçn^ qui ji^feûe, lede*^
dàm. Ses entrailles pourriflent i Q^
jp>T^ pçrt ; fe fprme orainaire \ ce n'cft
plus qu'une playe > qu'un ulcère uni*
ver&l I qu'uncfourmiliiéredeyers^^dont:
. : ^ s ce
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34^ L^QéPù^rtmpê Miifli^feimx
cç CaAnw entom vivant cft dévdî«é *.
vec une ]MjUpteur , (Êfàt kifefte le Pàlak
Iniptt»»!, de* tournwiîl kifupportiables,
iies«cm iddètoUreëx Se perçânsi ^ 2e 1^
4e&(|K>if» ^(fitux <îe ite pouvoir iit vi>tc
ni mourir. Après aveir dêmcQré imao
dans cet état , rècocinoiirântcnfia la tnatn
ifui kfrflpe, il faitunédit, qtiiretrac^
tsifoê Loix meércriéi^s ^ permet mix
£dèlôi k libre exerdce de leur Reli-
gion : maid (en repentir tarcfif 8c ïbrdé,
n^eçît diantre e<fet ïènlWc que cehri Se
joftifier les Chrériens par une déclara- <■
ti^i^ de teûf innocenee, d'amant^us
^demMlte, Se ^hisfrapante-, que Keà
Jti tir* de la con&îençcfeffiiyée duChcf
^ la perfecurion. y . = ^ ; ;
- Cet édit ftitpublié aanpm deGtteî:e
A: de Conftanttn, 8c puir (Confirmé pai»
MaximÎQ Se par Licinius ; ce <}ui fit
€e(&r k pedecution pour que|<}ue cemp^
du âo«i^mif( contetitethtnt des JËmpéi
i^rs. Véiei donc notre Oracle comi-
-mentétoucdehourveaa pai* lç$ évén^
•Wèns.. '^- ^' ■ '-' • '.^' '-- • -• -'
t>es Robes blanclies i^t donhéçs t^
Martyrs , Se- par les Mmvrs i tous leè
Cbràciens ^ p^îi*^ti$ letn: tQnocenœ'eft
*' ' rc-
Digitizedby Google*
f4t h FXf de Dieu. \ 547
reconnue par Pédit de Galcrc confirmé
par les autres EmpcreuTS, Il cft dit
amc fidèles qu'ils ïc repoflcnt, puifljûe
Tédittle Galère mourant, défend d'iH-
^uiétcr les Chrétiens pour leur ReK-
gbn. Il cft vrai que ctt édît ne fut
ni long temps en torcc nî cxaétement
obfçrvé par Ta fureur de Maximin fie
cnfuitc de Licinius , qui ramenèrent
Irie^tôt dans leur depaitcment le tetnps
deDiocletîen. Mais outre que l'Egll-
ft étoit todjours protégée par Conftaii-
turrU faut fc fouvcnir que c*eft ici un
repos imparfait & pro^uonel que Dieu
accorde à fim Eglifc , dans Vattentc
d^ihé plus parfaite & j^îjis générale dé-
livrance , qui ne tardera pas à venir.
Dieu feul efb TAuteurde Ij^juftificatioji
& dp repos, puifqu*il tire Tirn fie Patf-
tre dttfbnd d^onc confcience criminet-
le. La perfecution recommence , pafL
et que le nombre des Martyrs n*eft pA
enc<»rc accompli. Cei^idant Bieu dà
ici i l^Eglifc cfune voix haiite que le
Ang^ de fcs Martyrr fera bientôt vengé.
Croît-on en effet que la Mort de Oa-
Icrc avec fcs circonftançcs ne fimific
tien? Et que peut dlç ^nifier^ niïoh
P 6 que
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^ 348 t'Omvermrê des ft^fiâux
quelà vengomce dcDîeu Te. bâte d^
. teinclre Tes eoifemis. Ccnamemeot x^
ks objets ne parler<mt jamus , oa il
j^ut avouer qu'ils parlent &: parlenfi:
bien hautement dans cette occafion. Il
eîl donc vnu jquc le (àng des Martyrs
crie i & QW pieu, lui^ r^jond*
Troifîcme confirmation d«^ cette vé-
rité, ou troifiécne Comnsentan'e de I^
Providence , paraphra&nt POradepar
^événement. Aprjès la mort de Gale<^
re , Maximin irrité coiia^ Conftaimn,
qu'il voyoit Hé d'intérêt ôc d altii^Kear
vec Licinius (on concurr^it , Maximin
ne fut pas longtemps (ans recommô^
^cer la periecution contre les^Cbrcâem»
}i ne les coi^amnoit plus ' à la. morte
mais il leur failbit couper les membres
& ^iTacher les yeux , par un noùveaii
fj^xai^ de cruauté « qui vint bientôt ea
mémoire devant Dieu. La vengeance
xélefte le pourfuivit jufqu'cn laperions
sèc de tout ce qui lui appantenou:. h4
^ombêau, azile ordixKuredesnialhai;.
reux^iUe iauva ni (â mémoire nL fa îa»-
jfnille' du jugement que Dieu en fit aux
yeux du Monde, à qui itdcvoit ferprir
d'cxem^c; On le déclara Tymn te
- .,. . " ^ ^ t, - ' . "'en*
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PjkT te FiU de DmmT, ^49
«mtieati de la Répobli4{Be. ScsAâes
&rent ciflcz., fes amis' prolcrits , &9
fiatues reavo'fées « fés Ën£ms maflk*
crçz : mais rien n'approche de» t^r«
mens 4e fk t^aUuiie & d^ hoireurs de
£1 mort. U s'alhima dans {es entrailles
un feu , qui s embraiîûi; dav^ntagç, par
les e£&JKs (|u'<m £iiibit poui L'éteindre.
Son cor|» fi%ait .plus , fiAm Pcxpret
^on d?Ëufebe» <ui'iini&^iir/ci»rr infeBpà
fin jma tmt eHfivtiie. Il appelloit; la
Alort à ^n iecours , deiktf^ré de m
pouvoir iu vivre nin^urir* C'étoicm
des doaleun vives , des tourmeas in«
iîip|K3CtsMes , , My fe cha^vg/arcnt en tpaf
lue. Qiielqtietais il prei^i 1 4^ U Tcr^
re 8c la devoroît^ Se puis il frapoit diç
ià tête les muralUes a&(ba Palais. L^
vengeaace divine étott mar^^e dani
toutes (es aârion^. Il fiiiibit commt
une réparation publique ^ux corp$ des
Saints» qu'il avoit mutilez^ e* oWra*
rant &s propn^ menibrés , & coiame
ayoijD privé ies fidèles de la veiiâ, il
pierdit 1 ufàge de cesyeux^ Alors ne
, .voyant plus rien, il commença de voir
Dieu. C'eft Pexpredion de Laâance^
4^autant plus ' Amarquable , qu'elle é*
' P .7 .^ clair-
dby Google
"ifo L'àmwrHfrâ des fept fiànx
chircit tfotre -Ofade par la lumtére dfe
révéncmcnt. * Ti$nt demum , dit cet
Auteur, mieux inftruit cjuc nous ne le
fotmnes des afl&ires de fon* temps , mrwr
demum amijfà vijk , Dtftm vidcre "CttfH^
idndiiéitis minifitis de fi jmditdnietn. Jt»-
hrs #M^ étymt ptrdu la veih'il ttanfnen^
f0 de voir l>ieu qui k JH^eoit environné
de Jis Minifires vhui de bUne. Voici
les vêtemens blancs , <jui fout donner
*ax Martyrs , par un Tyran encoftroul
gc et leur âfng , qui fait un hommage
pubKc à ceux q0l vient de perfccuter
avec tant de fureur. Tantôt^ nous dît
le même Auteur, il s'écsrioit à femaniéi
re*de ceux qu^on preitritc à ta que-
ftioh, quç ce rfétoit pas luî^ mais les
autres qui avoient repandtt le ïang dfeî
Ghrétiei»^ 8c. cela parce qu'il îes avoit
mutilez, fans les faire mourir. Tantôt
fe recoljnoîflàfxt coupable , il prioit Jè-
ftisi^Chi^ft ftvcc larmes d'avoir compafî»
fioh de hu. Tantôt il iç recommaiv
doit au» prières des fidèles^ ^u^îl vè-
inoit de pcrfccirtrr, mais ce qu'il y a de
plus remarquable ,. Vcft que le cœur
même du Tyran eft i^le Commenta-
^ laâaot. dt Mor. Pcrf.
dby Google
^* \ Par là IFifs dt Dhpê. ^fi
fcnr tâfi notre Oradc. O ^]ëre de la
Vcrké! OTridtnphc de la Providence
€t 4é la RéUgiotir ^aximin avoit don-
Aé'attx^Prêtres idolâtres en fignc de
S^oteté des Robes bUnches que Jefus^
Chrtft leur ôtc par le Miniftérc même
dci Maxiîûtn^ qui fait mourir ces Impo-
fte^rs , après avoir con^ par expcrien-
tc la fauàêté de lcur$ promdflfes. ^ais
Ta n'eft pas tout. Les Robes blanches
font données auîfSai|ïtsManyrs,'àqui
elles, apparfiennent , & c*èft encore MaJ-
-jjimin <jui exécute ici Patrêt de Jefns-
Chrift, lorfqu'il voit les Martyrs omq|S
ék Rjôbcs blanches environner leTrônfc
de pieu , R^Cs Wîmîchçs y Robts d'ià-
tjfptexicc^ d'uile innoijence rcconijîie ^-
vec écht par les eni^mis mémc! de Dieti,
Robes miracufeufes , tirées "du fond
d^uneconicience coupable 9 formées w
les mains de la juftice divine, dpnt l'Ë*
^ifc fe paré aux veu^ 4^ Monde mal-
^ le Monde thème' SC qui< dmii cette
Sttanbn fbilt des Robes (riçinocence $:
dés Robes de glèh-e tout à 11' fois.
MjM^ ce n^eft pas là tout le bien qut
I^eu tire ici du fond d^une ame crimi-
nelle. Cbmmc il en &it forcir les vé-
tc-
dby Google
temensJ])anc8 qui ornent fcs^ints auit
yeux niltnc de ics ennemis , ir en ti-
re les édits favoçablcs qui leur procciw
rcot le repos &*k lïbcité, L^ bou-
che même du Tyr^n en prohooce l'suv
lêi: de là part. CarMaximin auflibica
que Galère fit -çefler la perfecution
ayant que dç^^iourir/ordonnant^qu'on
reôdit aux Chrétiens tout ce qu'on leur
avoit ôté. ,M^m»î, Ce n'eft pas id
Védit de îviaximin^' c^eft celui de Diai
jùicme. // leur fut donné iu vétemtns
ilancj , 4^ il leur fut dit de fi repofer.
Et par qui ? Par celui qui r^ne fur k
fureur mêmedcsroéphans, qui comman-
de nûx'cffipîs, aux ^llarflies d'une aipe
cr'uninellc,quiçnfeit fon Gracie terrible^
fon Sina , . ion Trône ^ glorielix , d'où
partent les voix , les éclairs^ les. ton*
nerres , qui dès â prefent puhficnt ù.
Loi aux Nations confterhées ^ a Puni-
vers étonné. Que pounipns nous dire
'U-deflus que le St. Eifprit n'ait compi3$
avec, une focce dîyme^ns une ^vj^
'brièveté? Que de grandeur, de dignu^
.,, . tcn-
Digitize'dby Google
Pér /^ tils de Di^H. y • 553
fendue du /cns , h juildTe des images,
le tour fublimc de l'Oracle ; ÔC pour le
Commentaire de la Providence où eft
PHomme aflcz ftupide pour ne pas voir
qu'il eft , pour ainfî dire , marqué en
caractères de Mumiére, qu*il eft écrit ar
vec les rayons du Soleil ?
£f tjHand il eut ouvert &c. On a dé-
jà vu qu'à l'ouverture des quatre pre*
micrs Icaux un Ange difoit au Peuple
fidèle, en la perfonne de St. Jean , vien
& voi. On peut bien penfer que ces
mêmes, paroles ne font pas répétées fans
railbn , a l'ouverture de chaque feau,
& qu'auffi ce n'eft pas fans raifon qu'on
celle de les prononcer à l'ouverture du
cinquième.
(Jeux, qui expliquent cette Révéla-
^n en conrant , ou pour mieux dire,
fj^i l'expliquent fans l'entendre, trou-
vent que la chofê ne vaut pas la peine
de les arrêter. Mais ils fe trompent.
Tout fignifie^ jufqu*au filence même,
dans une Révélation auffi courte ôcauffi
Ëleine d'un grand ferf, qu'eft celle-ci.
[ y a donc certainement une raifon
commune aux quatre premiers féaux,
qui 6it que ces paroles reviennent àl'ou*
ver-
Ci by Google
554* L'OMvtrmrâ ia fif( fesHx
vercoit de chacund^eux,' &:(tuî nVpIiii
de lien à^l'ouverture du cin^uiénié. -
Cette raiibn eft deibrmà»bie(i tcf^
bfe. Quatite graiide^ portes Ibitt cmvei^
«os aux progrès de l^fivangile à Potivcr-
mrt des cgoaxxt prcn»ci« Tcaux ; ^ dâi»
le même rempp quatre fpeârackè du
-Monde , favorables à <l'Eglifes frà#C)«c
4w yeux du Peuple *fidète; oû >a dont
«ifba de lui dir^ en la perfonno de St.
Jean, «^i^» <^ jîh?/. Mais à l'ouveriétt
«du cinquième feau , ce n'eft plus k mè^
Me cbofe. 1-a ReÈgion Chrédenîie ^ft
4tippriméè dans ks tjuattie coins de lu
Terfe, bien loin (ju^ne nouvelle por-
1» foit ourerte à fes progrèj 8c à fe« ac»
croiflcmcns. D'ailleurs tous ces gnia»
&eâ:acles, qui vfennent â cei^ tout
tftoi eoup; font pkœau en da&ngiii*
«ocetit, qui «lonte de fe Terre vers les
Cieqx. Ije ift&s9c\t des Vidoires a'
^efl^^ eduî des maflacrçs a pris fiû\ ç^
hxi de la .l^k dé l'Empire a fak place i
iift autre) éA}àk des cômîîuftions? de la
RepuWi^ltolbaine eft'fufpendu par
un Cfifte mtermède, par \xn Periodç dfc
J&ng & de larmes. L'BgHfe dè|cfusr
Chrift ,q«i a psidur fe forme eîtterieHrç^
n^cft
dby Google
r?cft: plus qu^tme Société de Mom& de
mourups, dont fe fkhg cric fous PAittJjl
"dè'DidJ, &r cet Autdfeft par lotit. La
TTcrrc cft couverte de ces innocentes Vic-
times , qui ife facrifient volontairement
' pour la gjoii^ de leur Créateur. Plus
d'Empire que pourpctfècutcr , plus d'E^
f!i(è que pour fouffrir. L'authorité ptf-
Hque n*éft qu'une commune firrcur,
;ârmée destîltfcs & du pouvoir de î*Em-
pin? contre les Chrétiens. L'Eglifc
n'efl; plus ni iln Temple , ni un Taber-
l^acle: mais un Autel fur leauel l^Evan-
'^Ic elt prêché par Id feng des Martyr^,
tcurs Sépultures font les Oratoires dt^
Sainte. On c0ujrt à leurs Tombeaus^
jyour ouït les paroles de la vie éternelle.
'Ainfi s^accomplit 1 Oiracle Sacré j H y
^«rs un Amel au mitien de fE^jftc , &
tEgfpPi^conMhrÀl'Eternti. lltfeftdonc
plus /(jueftion de voîrj il s'agit ,d'ôuiYj
le cri du fang commente^ où ceflent les
frans fpeétacLes. Auffi lie dit on plus i
t; Jean, yien &' voi : mais lui-même
nous dit , foHis les âmes \té ceux fui 4-
ffj)ie'4t étt mU à mort . criant fêHS PAu*
tel. ' '
£t auand if eut ouvert le feak. Nous
le
dby Google
5f6 VOHVtrmre iUs fept fidHX.
le confiderons comme un Ï&M^ avant
flue de le regarder comme le cinquième
feau, pour en prier avec plus (Pexiâi-
tude, & pour lever mieux toutes lesdif*
ficultcx. Car on peut nous Eure lau
defius trois objcftions. On demande,
premièrement d'où vient que les ièpt Pé-
riodes font fi inégaux. Le premier, le
(ccond & le trpifiéme ne comprennent
qu'environ Pclpace de liiigt ans cha-
cun, le quatrième a près de cent «ua-
lante ans , le cinquième & le fixieine
font peu differens en durée des trois pre^
miers^, & le feptiéme eft plus long c^
beaucoup que tous les autres pria ehlem#-
bic. Poùraùoî ce partage fi inégal? Tl
iemblé d'ailleurs que PEmpi^-e djc Marc
,Aurele méritoit un feau à part, aufE
îadcn que cdui 4ç Severe & (quelques au-
tres encore. Enfin l'oridçmaodc' pour-
quoi chacun dé cb fecrets de Dieu, eft
léelé d'un cachet particulier , lorlîju'un
cachet comnîufn fuffifoit à tous les Icpç.
On nous rcprefonte ces chofcs , .coname
cachetées ( caiic'eft ici une cxpreffion fi-
Îprée , qui doit être réduite a fon (ans
itterial ) on nous reprefeme ces chofes
conune cacbetèçs, parce qu'elles fon^ ca-
drées
Dfeitizedby Google
Far U Fils di Dim. ^fy
diécs aux yeux du Monde ^u temps àe
k Révélation: mak pourcMoifontéHef
éachées aux yeux du Monde, fi ce n'cll
eirce èiu'elfes font encore dans l'avenir?'-
^a\^€nir eft un cadiet commun qui fée-
lé ces fecrets de la Providence dans le
fêns figuré, qui nous en ôte h connoif-
Ênce <fans le fens littéral. Pourquoi
tîoilc multiplkr ces cachets jufqu'au
nombre de fept? '
On ne fera qu?une réponfè 4 ces troisf
âiffidulte». C'eft qu'il ne V»git ici fim-
plemcnt ni de fept Périodes , ai de fept
fecrets de la Fr6videiK;e : mais de fepc
fecrets de Diea, <fc ijb^ Pcrioécs, qui
fent^ufiî (e^t Révolutions, éMt l'une
èft c^)pofee « comme- fter^xe à l'au*^
tre. Qif il i^us (bit permis d'employel;
ici ce terme kasi conièquencfe. L.'Em4
pii^ de Tncjim €& prMOxe à celui de
Ncrva, celui 4' Adrien à celui dé Tra**
ian, cdui d'Antonih à eetei d'Adrien.
Lies comfeuftjbns (te '^Empire éaos les
régnes fiiivans (ont paradoxes à h ppoA
pcrké taréiqTiiillc de l'Empit*ed* Antonio;
Ja' dixième &t gnui^ perfecuticm , fi>d^
:Diocledcn,efl: paradoxe^ ce prcmi^ <flsii
de la vengêatKe divine Cus ks^fConiaim^
qui
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3.5S VQi^rttirt^ Jts fipt fiau,r
^ Updaté iôw &$FTcdcfeûhxu^ Y£;tt^
firc de Coofiantm « délm^^M l'^jE^f^*
paradoxe à cette ^atfsoiieper^cutii^ do^
ÇhrédeiK 9 & Us £kaux qui- fous jcièfr*
tiéme.&aM' Ido^abcnc Air PËmpi^e dcvc-^
nu Chrética.;pàr;ido:sia5 à la s^cspde dé^
Ëvraooe de r£gU& par Conihium.
Âinfi l'aETenir c& à ia vente un cacbd
génénd , 4]^i %l6 ces dùoCc ^ ou ,%ui
en ôte aux Hommes k conopUIaiicc^
mais outre ce, <:àchet gé^é^al ^Sc ^ip^"
imui^ chacuiiede ce^ ne^utioi^ a Âm
feaujpmtkuliei^y.i^ui la tend impénétcft»^
bkauxcosajeéhires basEiaiçes^ dcqe ièaii:
))articu]si#r cVft 1 opoofitioa que cha<^
j^vpIuiKHi a ^a^wc câ)e 'i|ui< 1^ fvé^P^éiSv
C'eft ce^'on Ukrà^ms^cg^ cvrde^nt :
msâ^ dans uoe matiéi^ coQnaoecalk-ciiv^
r^tîtfonaauom: de||^wc 3^ dîp (orot
^H'eUe cil ûoiH^U^ ^ i^uy^tè par tt^w
aSbllçfnrs.
)«nd JH^u^ttx bciuf^de la TOi^* «$op|
daiBs*<)^ ^^Mi^ÎÊsoça limites.fiac' l?^k^^^
4€Hfes, iiût)^êtes^ $0P». Iç.pr^mkir qé
t^.fm^lis <|iia de t^îâ:oi,^e& &. de TrîoWK
^ fa-
dby Google
dby Google'
5fo L'Omvertft^ dgsfifffiaux /
raâérc de celui d'Avomn. Ces deux
Empiirs foât encore œtniaciin éeugme
Ëmi à l'autre^ qu'il n'appartieoi ai aux^
pauvres moitels ni à aucune Ctéacure
(ie (kchif&er avant le tcnaps. Oeft donc
ici* un troificme fèau de k Providence,
ouicachette le troifiéme Période à ceux
OU ftcond , qui aoroient entrepris àc le
deviner.
. Quatrième rcvokitba, .qui tfcft pos^
190^3 furprcnante que les. premières.
Af^ le reposa lesprofperitezdu té^
gned'A^^tonin^Pjplimpireax^ dans des
convuUîoas , qui <!urent jiifqu'à celui
de Dipdeticri. Ces effroyables combu-
i|JOiis commenant , comme nous Ta-
voDs wu, des le temps de Maïc Aupc-»
le, CQntreP^ttcnce^ Hommes, mal-
gré-toutes les apparences & en dépit des
précautions de la fàgdlè sbumaine , puiC*
que Marc Antonin s'ccoit choifi un très
digne Succeflcur. Il n'y a rien de chan-
gé pour les peffoaiics. L'un vaut l'au-
tirepour l^^mpdemionSc lajuftice. N^s
quel çhangf:mçnt dans Içsiaflaires^ dam
la fortune de l'Empire. Les Nations
refpeètoient AntcMiin comme leur Ôra-
qle, Ôc elles tombent furieuionem avec
leurs
dby Google
Icuri forcés minies fur fon Socccflèur.
Cette oppofition de l'événotnent à tou-
tts les apparcnocp humaines efl; uo mitre
emiitt particulier, un-squatriémc faiu de
k Pn»ridence , qui cachette le Cônfèil
de Bicu ou jgui le rend impénétrable a
tmn^ les conjefhires des Hpmmcs.
Cinquième révolution encore plus é«
tonnante que toutes les autres. Dieu
a déjà commencé de punir l'Empire Ro-
tnain- de fon impiété , de fon iâolatrie,
du mépris de l*Evangile, du meurtrç
des Samts , & du Particide commis en
la psrfonne de notre Saqveiir. Le voiJ^
cet Empire fuperbe foulé -par les Etran-
gers, tn proye aux Tyi'^s , çonfumé
par le ftu de la difcoi-oe. Il fend à fa
fin; la main de Dieu qui eft fut lui de-
puis plu^ d?un Siècle , va îK)US:inontret
dans la ctemi^e -riiïne de ces Parricides
H confommation de fà veng^nçe. Mais
ô vanité' des raifqnnemens buniains !
Dieu fufpend tout d'un. cov^p fçn jug>
ment (ur ics <mnemis , éc pouraupi çe^
bf j)oui: donner, lieu à unmamcre.ge-
fiéi* de fes fidèles. XJn orage âflTifeu^
fe ferme daxis h Nord, qui menaçant le
Monde ctêve c^fin fut PEglife. Les
: • Q Sai--
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56x VOuvtTtHre dis fipt fianx
Sarmates^ ks Scytes,,ks Carpicns, les
Baftemes & autres Peuples Septentrio-
naux, nombreux comme le âaple de U
Mer, fondent fur les Terres de l'Em-
pire avec leurs forces réunies, comme,
un torrent auquel il femble que rien ne
Îuifle refifter : mais. les deux Empereurs
)iocletien & Maximien, avec les deux
Çcfars Confiance 8c Galère ayant mar-
ché en perfonne à cette Guerxe la ter-
' minent avec un fliccès que perfonne n a-,
voit attendu. Us arrêtèrent ces Etran-
fèrs , les aflbiblirent par divers con^bats,
c en remportèrent enfin uneVidoirefi
pleine , que l'Empire fe vit plus en fureté
que jamais. On tua les uns, on difper-
fa les autres 8c le nombre des Prifon-
nicrs fut fi prodigieux, qu'il fuffit àro-
{)eupler du moins en partie le Païs de-
brt de la Républiaue. Aprè^cela plus
d'invaïîon à craindre de la part de cc5
Peuples, 8c plus de Tyrans ,.à qui il
E renne envie de fe faire Empereurs.
)iocleticn 8c fon Collègue élevez par
ce grand fuccès en prennent l'un le nom
de Jovien 8c l'autre celui de Hcrciilicn^
8c croyant deyoir la Viétoire à la po)-
teébion de leurs faux Dieux , ils tour^
nent
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fat U Bis de DiiH. 565
ncnt toute ieur fureur contre le Peuple
de Jefus-Chrift. Qui Tauroit cru que
les^combuftiops de TEmpire, aboutif^
£wtà la dixième & gi^ande perfecutioir
des Chrétiens. C^eft^ ici un cinquième
cachet de la Providence , un ièau tout
pmticulier , qui cache le Confeil de Dieu
a nos yeux.
Sixième révolution aufli gbrieuie
qu'inopinée. Lx>rfque PEgiife de Dieu
a dilparu; loifqu'il ne fiiut plus la cher-
cher que dans les Deferts , dans les' Pri-
ions ou dans les Cimetières des Saints
Martyrs , la voici qui repàroft tout
d'un coup fous Conftantin viétorieufè
du Mondé & avec des Palmes en fes'
maki?. L'Empirén'eftplus ni unEm--
piiOnfiquerant , ni un Empire Perfe-
cateuT'; mais un Empire Chrétien. Qui
fe feroit attendu à un changement fi heu-
reux , fi prpmpt , fi général ? Voila donc
enawre une fois le Confeil de Dieu bien
cacheté pour les pauvres mortels ; ce
ri'cft pas simplement l'avenir: mais un
avenir incfoy^We,, abfurde à prévoir, im-
poflibl^ deviner qui.feit le feciémeféaù,
dont Die^ cachette fes deflcins.
: Septième révolution, qui tonfondnos
Qx ju.
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^^4 VOuvertmre desfif$fidHx
jtigcmcns. X-orfquc l^E^ife Cbréttei^
ne ddivrée par Cooftaotin # Se vïdtf^
rîeufc du Paganifine femblc fdo^r
rcmpltr k Terre , & oottTondikJ xtÊC
PEmpirc rcandrc cet Btrtpiirc ifl^iflanc.
jufi^a'à k fin des Siiclcs, qui & fercuc
at^da i de nouveaux ingemeas èc
Dieu, dont la févérité va égaler ouftrr-
pstfibr «lie des premiers ? (^ aurôir
crû que cet Emtiirc tme fecoiidc'fbir
impie ^ ingrat a fon Créateur, &roit
une ièconde fois l'objet de fe viertgeaia-
ce redoutable ? Car nous verrons revê*
nir fous le ftptiétne feau les mêmes
fl^ux de 'Dieu p(Mir punir l*Empirc
Chrétien d^avoir oublié fon Baptême
par Ktnpiétc de PHéréfîc , ntmies
nvxurs ]^yennes , 8c par un cuM^Kd*.
veau. 'On verra encore une (m^xu
EmpioB en profc auxTymm 6c aux
Bmiares, embmé du feu de la difeor-*
de, confumé par fcs propres divifiwti.
Lat Mer bruira & les Ondes, Les qua^
t»e vcns,' qui fent:pour le prefcnt iit-
tenus fouffleront iiUr ocite Mer a^ée.
L'ËfiipÎDe fera ^e Aouv^eau envahi pr.
des Peuples£tranger8 , qui 'IbâriirofiVfur
lui, À meÂuie 'que les Trompecres de
* Dieu
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^Dku ibaneront. A ce -^gnsl dow^ié
'4'fabaut U grè^e mêlée de feu 5c de^
.igQg UHXibera Aa* la T^re, une.Moà-
. tag|fie ard^^te fe precipiijpia 4a>^ la. Mer,
leSolc^ fou&îra yMËclip&.,i)ui fera
^(paroitre avec }a troinéiBe parue 4e f?
lumiÀre l^ troifîéme partie du jo^r. ,
^ , - J^a f^mee du Puits de Tabitiie obfeujf.
.cira ksCieux, & ks Sauterellç^, qi/i
.en forcent , couvriront la Terre» im^-
^gqsVfyoïboliques des caJ^mite? ré^leç,
wt |ttii|ndept r.Ëoipire ious le fepciéinc
ieau, ôC quenotts.ixxpûdcrerQns l'une a-
frè^ Vrntt^ dws leut lieu* U ^otl$ fu^St
.four k firefçnt de renaar^iuçi' <jue 1'<h?-
pofitioô apparente qu'il y a entre îa
gloire du unième Période $c les jqgç-
m^^ qui marquent le fcptiénxe^ que
,cwte oppofition çft un cachet particu-
hur^ UQ feptiérue fcau qui cacheue k
Coofeâ^ de Dieu par rapport wx évé*
nemcQs du Ccptiéw^ -Pcrj^de , évçflMS-
mens d'autant plus impénétrable qu^iU
^901 cachez dan$ un a^c^nir éloijpé de
toute wparençe» au-deflii$ <fc3 conjecr
ture»>m lequel onne poctrroit jamaii
ÙL peniïe, dîni un trii^e av^r qui eft
un inigme pour le prciènt matqué d«
Q 5 tant
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^66 VOnvtrtUft 4ès fip$ fkaux
tant de gloire, avenir qu'on ne feuit3$t
prévoir puifqu'on ne'pci]ù: tirer ^iictiûe
confequence de oe ^ui «ft à ce iqui fera,
de ce qui arrive à ce qui doit arriver,
^jfàns avoir, perdu h jraifoH^. .
Voici donc fej^t Périodes, fcpt fixrets
de E^u , fept Paradoxes de fil &^i^
fcpt Révolutiofisoppofées l'ufiç àl^au-
tre, cachées par le voik^de l^v^r &
par celui de leur mutuelle bppofitito.
Ajoutons fèpt décrets de ià Providence,
qui de même que les ordres d'un Prin-
ce , ont chacun Ton cachet p^iculiet*.
v!!es ordr^ du Klaître du Monde, ca^
cjhetç2 pour tout autre, ne le 'font pas
pour Jefus-Chrift puifqu'il 1^ feit coiï-
noître par avarice a St. Jean. Vous Iç
voyez. Vous \t fènt^ , ou vous avez
deflein de vous tromper" vous mêmes.
Car on vous a a(^blez d'une multitude
de preuves defeit, d'événemens ifenfibfcs
& parlantes, auxaùellcs Pincrédulité mê-
me a peîtie à reufter.
C'eft Pidéc générale que noiis devtwii
avpir des fept teaux, & çïue nous avons -
voulu dévelciper à Pocaïuon^ du prefent
Période, pîMrce que &n$ cette lumiéiaft
il parpîtroit étrange que-^ingt;aiis de
{ >' '' per-
Digitizedby Google
Par le Fiis de Dieu. ^6j
perfecution fiflcnt toute la matière d.'un
icau à parc, d'un feauqui eft diftinguè
dès autres-, quoique le Période qu'il
contient ne foit qu'une cfpèce d'inter-
mède entre les Préliminaires du jugc-
tnent àt Dieu fur les Romains, & la
confommation de cette vengeance. Nous ^
reprenons^le fil de notre fujet..
.Qnand il eut ouvert le cinquième feau.
Nous ne fommcspas les ieills, qui trou-
vions ici la dixième & grande perfecu- ^
tton des Chrétiens , qui commença par
Diocletien , & tjui finit avec Licinius.
Cette opinion eft aflèz commune parmi
les Interprètes, & nous: pourrions pren-
dre droit là-deffus , fi nous ne lavions
que tf entendant ni ce qui precècfe ni ce
3ui fiiit la révélation du cinquième feau,
s en parlent comme au hazard , & fans
aucune certitude^i ce qui eft bien éloigné
de iK>tre deflèin & du Caraétcrede cet
ouvrage., Nous laiflbns les vrai fem-
blance^ à ceux qui cherchent encore la
vérité: mais pour nous, qui par la grâ-
ce de Dieu Tommes parfaitement furs de
l'avoir trouvée, il nous fiéroit mal -de
nous 'arrêter à de fimples probabili-,
xsz. , .. • - ^
0^4 Nous
"^ ■ ■ Digitizedby Google ^
368 VOnvtrtme tUt fipt fiaux
Nous prétendons démontrer tout cç
3UC nous difbns a cet égard ^ fk. notre
emonftration roulera fur trois Princi-
pes. Le premier cft, qu'il s'agit ici des
Saints Martyrs de Jefus-Chriit , le iç-.
cond qu'il nxil pas ici queftion d&ceux
de ces Martyrs qui ont été mis à Mort
par les Juifs : mais de ceux qui ont rc-'
Îju la Couronne par kmaindcsPawûs;
e troifiéme qu'il ne jpeut être parle da»
cet endroit que des ndèles, qui ont ét^
martyrifez dans k dixième & grande pcr-
fecutjon ,qui commence environ la dix &
feptiéme année du régne de Dioclctien,
& fait place à la délivrance géaérfl^e de
l^Egtiic fur la £n de celui de iLicinius,
Le premier de ces trois Principes eft
auffi evidcûC & aufE inconteftable qu'il
peut être j puifque rien n'eft plus exprès,
plus fonnel, plus précis queices parol(i$
de POraclc. f^^^i^ fins P Autel les éwù^
de ceux, qui avaient été mUk m^rf paur
le témoignage , qu^ils avoient ou qulu 4*
votent maintenu s car de quelque mtniép
• re qu'on traduife , tout revient à un.
Op ne peut nier qu'il ne .s'agiffc ici des
Martyrs, puifque fouffiîr fe Martyre
^ être mis à mort pour le témoigiwge
ou
dby (Google
Par h Fm M Dieu. 5^
Ml pour maintenir le témoi^ge font
termes Sinonimee. H cft •encore bien
certain, <|ye œ fent liiks Martrrs de
l'Evangile & non des Martyrs de la Loi,
a moins qu^après avonr promis à St. Jean,
d$ Im m9ntr§r Us ehofes àui dûivept être
faites ci-dprh^ on ne lui parle du Mar-
tyre des Maccrfîées plutôt que de cejui des
-Ghréticite, ce qui ne peut être foppofÊ
tib^ octntvagahce.
i> Nôtre fècond Principe n'çft pas moins
évident que !c premier.' Les Martyrs
ne peuvent êtrc ceux qui pnt^ été mis â
mort par fe$ Jui6. ^ Deux raifons ^ dé-
montrent invinciblement. Laprémiétip
cft prife <te Pépitète qui dl ici donn^
â ceut oui ont répandu le fti^ des
Saints, ff^fjf^eî à ^nand ne venges ,ttf
feint nôtre fdng deeenx ^ qt$i hahitenp fur
la Terre, Lfes Juifs ne peuvent etre^
ainfî définis , dans quelque fens que vou$
preniez cette ^preffion , les Habitant
de la Terre. Car fi par la Terre-, vou$
entendez la Terre Sainte ^ on fait guc
les Juifs , ^% tranfporteTi' par Tîte.
fcors de leur Pais ,tï/habitoient plus cet-
té Terre là ; fi vous entendez par ce'ter-
me la Terre Uni#crfelle, onvoitd*abord
Qy que
dby Google
570 VOm^murt deff€fr(eaHx
que les Hahicansde la Terre Uni vorfoUe
ne font pasfijnplenient les Juifs :'6c fî vous
entendez par cette Terre, l'Empire Ro-
main, comme les exem{^s en 4>nt afle2
frequens dans cette Révélation , on con^
prent encore (ans aucune peine qu'on a
cntenda autre chofè que les Jui& par les
Habitans de la Terre ou par les fujets
de l'Empire Romain. En un motTex*-
pr^ffion de TOraclc eft trop^gra^dc &
trop générale pour être retreiqte au
Peuple Juif , dans Péçat fur touj: où Ct
malheureux Peuple fe-'trouvoit. alors ré-
duit; ce qui nous conduit à notre fé-
conde raifon. Pourquoi en èflfet les
Martyrs deman4eroient ils qqe Içurfàng
fût vengé fur les Juifs ^ lorfqu'iî X*ptott
déjà fi wcinement par la ruînc de Jerur
falem démolie jufau'à fès fQn4çpien^ 8ç
par la defolation de fes Habitans mcncx
en captivité, & puis eii Triomphe après
fcs calamitez inouïes du plus affreux
Siège, qui fut jamais? D n'y auroit pas
là de raijfbn.
Notre trpifîéme Principe ne fera pas
plus difficile à prouve^ . Les Saints Mar«
tyrs demandent que leur iàng foit veà*
gé ix)n fur les Juifs ; .^^ais ^r les Ro-
f mains.
dby Google
fâr le Fib dt Diernl ^ 571
Kmiûs. . Cela eflf démontfé. Il ne rcftc
4onc plus qu'à fîwoir la véritable ^po-
^edece grand cri du fâng des Martyrs.
Or c'eft k ce que 1 efprit Prophétique
qui parle dans cette Retélation n'a pas
voulu nous laiflèr i^orer , puifqu'il
nous fait entendre cette voix de fanff,
non dans le premier Période qui eft \c
Xemps de Trajan, ni dans le fécond Pé-
riode, qui eft le temps d'Adrien, m
dans le troifîéme Période, qui eft le
temps d'Antonin, ni dans le quatrième
Penode, qui eft le ^mps des combu-
ftions de l'Empife fcélc du quatrième
icau: mais dans le cinquième Période,
qui fuit CCS combuftions & qui par né-
ceâlté tombe ùix la fin du régne de Dio-
detien.
On M, dira pas ici que Trajan modéra
la^perfccution, s'il ne la fît pasceflêr,
qu'Adrien fur la fin de f©n régne défen-
dit de plus rechercher les Chrétiens pour
4eur Rdigion , qu Antonin , encore
qu'ail ne put ms toujours les arracher à
k furear des Peuples & à k fevérité des
Loix^ a néanmoins été leur Proteéfceur
& kur Apologifte, que les. fidèles, ont
jottï d'un repos de trente ans au milieu
0,6 ' des
Digitizedby Google
%J% LOmvertmre des ff$ féaux
des cwnbuftioas <te l'Empire Rom^
les Empereur penfiint plus k fe détroirc
les uns les autres <ju a peifecuter ks
Chrétieûs. Ces Éâts font d&nnus , 6c
îious cotidaifèftt à croife qu^en cfiet le
grand cri du fi^g des M^tyrs doit étere
Ptnvoyé juiqu'au temps de Dîodctfch,
juflju'îi te dixième & grande perfecurion,
qui a plus fiât couler de fang que tou-
tes les autres neuf pcrfecutions prifes en-
femble. Tout cela cft plaufibie & vftà
femWable dans un fou verain degré: mais
^'avohs nous afl&îrcde vrai fcirf)latKaâi,
lorique Pordre & h Iftîfon des Périodes
& d!es fcmx nous fournit une véricftWc
dém<mfti^môn fur te fejét?
Oettedèttonftrationfera dan§to« i<m
j©ur , lorfque l'ouverture du fixiéâie
feau ^ qui fuit celui-ci nous aui^montré
HEglife rétablie par Conftantm. ^Car
idors la dixième Se grande perfecùti<«
igui remplît le prelént PerkKfe fe trou-
vera t>lacée etttre les ccwnbuftioas <te
PEmpne qui h précédent & k Trioni-
phe de notre Reîigton , tjui k firit tm-
ftiédiatemcnt. Et quH autre que VE^
pm Prophétique aùixwt rangé ïesév^né-
mcm dans la tète de St. Jean arec le
mc-
dby Google
Blême ordre préci&tBetô; qu'ils ic trou*
vcxxt placez dansl'Hiftoitt l. Qiiih»» adit
que le grand aides Saints Mnrtyrs implo-
rant la vcngAncecélcftcfeferoit entendre
immédiatement après les r»ver{êmens
4k la Répablk^ Romaîne marquez au
quatrième Période , & immédiatemei]^
avant la rév<:datîon de Cooftantin qui
remptklefixiémc? Mais notre caulen^
ftas oeibin de ces Trionq^hes anticipa;
& poifque la révélation du itxîémereâu
iiSA ras encore explicptée^ cx^tentod^
nous de i'^tantage <jue nous aouvons
dans la liaifbn du cuiquiénK {aax avec
les précédens* Qudle érideoce^ quel
édat de vérité n'y voycms nous pa5;di^
ii pre&nt, pour peu que nous y/af^<H^
cions d'attentioi^
U étsît écrit' au Livre des Ddbbée^
qu'après - les A^iftoires de Trajan , les
maflàa^çs d^ Adrien , la tranquille profpé-
rité^dcMarc Antonin, les combuftions
& les ienv^femens de l'Empire fous fes
Succeflèurs, une affreufe perfecutionfe-
îoit couler le fatig des fidèles ôc que ce
fàng demanderoit vengeance à haute voix.
L'événement n'y a-t-il pas repondu?
Les chofes n^ibnt elles pas arrivées en
, Q^ 7 efièt
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5 74 VOmviftftre des ^rfsâux
cflfet de la même manière Qu'elles avosêm:
été ptéditses ? Y a-t il qaeique iiTéguhiF-
Tité, quelque renverfcment dans l'ordre
de Inexécution? La dixième perfccution
'a-t*elle précédé les Triomphes de Tra-
jan , ou a-t-elle été fuivie des profp&i-
tczd'Antonin par un accompliflcmcnt
brouillé de cette Prophétie? Pourquoi
l'ordre des événcmens fuit il fi exaéte-
ment Pordrc d» paroles de notre Ora-
cle ! Quct heureux hazard , en a fait la
divine harmonie? D'où vient que tout
fè trouve à point nommé ? Quand nous
aurions fait la Révélation , feroit elle
plus conforme à PHiftoire? Et quand
nous aurions fait lesévénemens de rHh^
Âbire fèroient 'ils plus conformes à la ré-
vélation? O Triomphe; de la Providèn*-
ce & de la Religion!
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Tuf le Jik àeBkm/ yfif
SIXIEME TABLEAU
PROPHETIQtJE
o u
LA REVELATION DU
^ SIXIEME SEAU.
Verf. 9. 10. II.
^ Et je regardai , quand il eut ou-
,, vert le fixtéme fcau ,• & voici tl
,, fut £iit un grand tremblement dé
^ Terre: & le Spleil devint noir
^ comme un £u: de poil : Et les EU
^ toiles tombèrent du Ciel fur 1^
^ Terre , comme quand le figuier
,, jette çà & là Tes figons étant iè«»
^ coué par un grand vent Et . le
^.Ciel fe retira comme un lîrrc le-
^ quel on roule. Et toutes Montai
,, eues & toutes Iles furent remuées
^ de leurs lieux. Et les Rois de b
^ Terre , & les Princes , & les Ri-
r, ^ ches,
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37^ VOnvêHufê des {efi'fiémx
„ ches^ &:lesCapitgine3^ &:lç§Puîf-
,, bre fe cachèrent dans les Cavernes
^ „ & entre* lés rochers (fcs *îomsi-
,i gnes* Et ils ' cRfbient aux Mpntk-
99 gnes tomber (izr nous & nous cachet
,, de devant la face de celui, qui eft afr
,^ fis fur le TfQoe ^ & dip «fevgnt- la
„lcolérede1^ghfeatr; Carlagfaftde
„ journée de& oeléreaft vepiie, &
„ qureft'cequi pourra fubfïfter?
A Voir là glofe dé Mr. de Meaux
furcc fujet, on diroit que le fi-
^ xiémè (eau ne s\Duvre' que |K)ur
domief lieu à fon iloquence de Imller,
fi laTerî^ tremWe\ fi le ScrfeiPsob-
icurcit, fi la Lune pàroît toute (anglan-
«c, fi le5Btoife$ tombent duCtet, c'^ft,
4it-il , quM fetnWe que tout pérît pour
ceux qui perifièat, Ceft peràèi^ fine-
ment. Oi demeure d'acordt quek Pré-
btàvoit^ePèi^it, du tôar, 4c fei<}é-
licatefle. Peu de gens , à cet' é^d
peuvent lui être compares^, ^ je 4<Hite
que |wfonne doive lui être préféré j
fliaw c'eft du bel e(^rit hors d'oeuvre,
%^ 4e h 4élîcal;e(& perdiîe. It e'ftgîc ici
de
dby Google'
JP^ A?, Fils de pu». 577
<te toute autre^cîhofe. L!él0quence, a>oah
xn^^le lavoir, auroit tort de prétendre
que Ï3fi^ Im eût réfervc k gloire d*ex.
I^liqtfer fes Oracle. Njfer, b Prqyiv
deoce s'eft elle-raêrnc char^ de ce
ioiii; c*eft Dieu qui explique ici la pa^
rôle de Çieu y & par un Commentaire
fort aifé, puis que cela fe feit par dcsé-
yénemens connus de tout le Monde , 8c
non par des figures de Rhétorique, oa
par les curieu^ recherches des favans^
tS^ qoe perfonne ne s'en glorifie £c Ofut
i'honneur en revienne à Dieu à qui cet
honneur appartient véritablement. O
que nous oevons y apporter de notre
part, c'eft du travail oc de l'attentioa
d'un côté t. de l'humilité Se de la fou*
miiSoQ de l'autre, avec la refolutiond^
ne chqrcher qu'en Dieu, ce que Dieu
ièul pc^t nous^fàire connoître. C'eft
ce qu'<m ne peut trop dire & troprepei
, ter en tout temps; maisfiu- tout quand
©n traita d'une matiéi-e comme celk-
â. . *
Dieu nous préfet^ pour cela deôx
liyreô qui font cantirraeliémcint ouverts
devamc nos yeuKi^le livrc des Ecritu-
res ^ où tUHis trouToûs le fesis des em-
blèmes
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^78 V Ouverture des fif$ féaux
blêmes qui envelopent la Prophétie &
celui des événemens qui nous foutcon*
noître la vérité Hiftoriquc & Litteiiile
qui y répond Tenons nous en là; Sc
pour ne nous écarter pas de cette régie,
évitons ces brillans , ces jeux d^cfprit qui
Ikuflî bien font autant de rabatu fur le
bon iens, fur lalblidité, & qui pefenl
inoins à mefure qu'ils ont plusM'éclat.
En efièt fur ce Principe que lesgrandei
calamitez publiques font reprcfentéci
par le renverfement de la nature, par-
ce que toutes chofcs periflent pourceuit
qui periffent, fur ce Principe, l'ébran*
lemfntdelaTcrre^ & robfcurcifrement
des Aftres fcroient des Phénomènes
bien comnauns. 11 n'y a jk>int d'année^
{)oint de mois, point de jour même où
es Aftres 8c les Elemens ne fe perdent
Î>our un nombre prefque infini de per-
bnncs qui en perdent Pu(àgc par la
inort dans des calamitez publiques &
Îarticuliéres. Mr. de Meaux cite la
Prophétie <iu 24. Chap» d'ifaïe , pour
défendre fon exp^ation^ 11 auroit con-
nu û mq)rife , ^'il s'écoit appliqué à
entendre cetOwlgi, ^vant que de nous
le citef; & s'il y avjoit joint tous les
paf-
dby Google
pafTages des Prophètes qui fonit paralel-
les i celui-ci dans la circonftance dont
îi s'agit. Ilauroit veu qu'un tremble-
ment de Terre , joint à Pobfcurcifle-
Hïent du Soleil , de k Lune & des Etoi-
•les fîgnifie conftammcntdans le ftylePro^
})hécique une grande révolution. Il ne
fuffit pas de le dire, il faut le prouver}
ce que nous ferons , non par des yeux
d'imagination ; mais par des exemples
tirez de PEcriture & qui ne peuvent ê-
tre co&teftez.
L EXEMPLE.
T E Prophète Amos predilânt la revolu-
•*-' tion qui devoît bientôt arriver da,ns le
Royaume d'Ifraël par le tranfpôrt des dix ,
Triousdans PAffirie, dit, que UTerre
s^écQHÏe comme un Fleuve ,- qn^elle efi pouf-
fié ça&Jà^ quelle efi fuhmergee comme
far le Fle$^e d^E^fte.^ ; ce qui eft accom-
Î)agné d'un changement au Ciel 6c de
'obfcurciflèment des Aftres. Et il arri'^
vera^ ajoute-t-iî, que je ferai coucher te
Sifleil en plein midi^ & que je ferai venir
iei tinebres fur la Terre en temps fereiri.
. . .. . ^. • X-. , " .'Ce
*'Ainos ch. 8»
dby Google
gSo VOf^irtun dis fiptfuux
Ce difcours ne peut être pris à b
Lettre t car ua Pais ne s^écoàe poiat
comme un Fleuve lors qu^n en tïao(^
porte les Habitans; la Texte pfifcpour
cette mafiè coupa;, en colioet & vftlons
qui porte, des Plantes & de$ Fruki, la
Terre n^eft pas fublocrgée par des eauic
lors que des Troupes Étrangères Pen-
vahident, ôc le Soleil de la nature ne ic
précipite pas du haut de ibnHëmirphé^
re ^ quand la Royajuté eft abolie parmi
les Enfans dlfraél ; perfonne iî?y &U-
roit être trompé. C'cft ici très certai-
nement on langage 6gtçré Se embléma-
tique, dans lequel le raïs fe prend pour
ceux oui Pbabitent, les eaux pour PAr-
mce des Aflyriens, & le Sûfcil pour le
P^oyaume d'Ifracl. Le Païs s'écoule
dans ce fens , parce que les Habitans en
/ont tranfpwtez. La Terre eft fub^
mergce lors que l'Armée des Aflyricas
ie debwde fur les dix tribui. Le So-
leil fe coucbé quand Iq Royaume d'iP
xaël eft aboli ^ le Soleil fe couche en
plein midi & les ténèbres furviennent
en temps ferein, parce que ce change-
,mcnt de rEtat.arrive lors qu'on s^y. ar-r
tçodoif le moins , lors qu'on n'y étoit
nul-
dby Google
?4r h Filrde Dkn. 5Î1
nullement préparé. Voilà dcmc une rc-
vokitkm* dans la Société , décritef en
ftyle Pw|^hétïqnc , pm* im diangément^
fur k Terre & dans h s Cicux. ^ ^
II: E X E M P 1. E.
T E Prophète I&ïe prediftnl là revo- ^
-^ iotbn qui arriva dans fon Païs aa
tiempK du Roi E^echifls , lors que Sen-
nacnerib avec une Armée d^Afly riens,
gmiSe du ^concours des Nations veifi-
nés ^ for tout des Iduméens , prit tou-
tes les Villes fermées de Juda , à l*c«-
eeption de celle 4e Jerufalem miracu-
leufémefnt (ecouriié par- un Ange qm
extermina fes ennemis ; Ifeïe décrivait
cette grande dévolution , s^xprîme en
ces termes. Jtpfré9hèz:''wms , Ndtim^
fWt4coH9er & v<mè -Pififtev fijtt. atteH-*
pifs &c, Cér là délire dà Stigr^nr ep
fur P9Htts ^es Nutiêns & fa fnrenr fkr
tùiHt ItHr Armiê^^ ilUes^mifts a Vin*^
ttràit ^ il tet A' livrées ftmr hfe tHceèi
, LtHrsileffIsKk mofi firent fenez. fk ô^ti^
ti$ f^uantemr^^s^âêaié^s t^mera^ "& les
Jkfmfajni^ ÂégotiHrmt lie le»r fimg, ^
tMtt lArmti des Çiânx-fe jmdra ^ &lés
-tSimx
dby Google
deux fcnmt fiiez, fn rouleak ^mme np
livre , & toute leur Armée tomber a^
comme tombe le feuillue de U vi£ne <^
celui du figuier. Car mon £fé^ eft enj^,
vrée aux deux s voici elle defçendra con^
tre Edim , i^ contre le Peuple que fai
mis k P interdit *.
, 11 n'cft pas néceflàire de vous avertir
que cette Armée des Cieux n'eft pascel-
le des Etoiles, pu que ces.Cjcux.^i
font pliez comme un roul^u, Jûe ^en*
tendent ni du Ciçld^ Meth^res, ni
de celui des Aftres , ni de celui des bien- -
heureux. Ce n^eft ïi qu\ine loague al-
légorie. La figure faute- awc yeux. 0»%
nous y rcpreièote la-puiflànce dcrSen-*'
nacherib cotpme un Ciel de:protc^îon,-
fous lequel les Iduméens çroyoipnt êfte
à CQUvert de toute difgrace. Ses Trcm-^
pcs nombrcufes, ïc^ioutablcs , y.iâ:<Mieu^
tes font marquées fous Pembl^e de
J' Armée des Cieux & leur deftruârion
fubife eft décrite par la. chute des feuil-
îcs de la vigne & du figuier , par une ^p^
E^fition entre . feuilles $c Etoiles^ qui
it un contrafte admirable^ dans le mn-*
gnifique Tableau i m^ rien n'égale le
\ der-
-, ♦ Ifa. 14 * '
bigitizedby Google
far le Fils M Ditu. 58^
dernie^- trait ,de la Peinture, lars qu'pn
ajoute que les Giéux font pliez comme
un rouleau, pour marquer la rsc?olution
qui -fait (Jifparoître en un moiïKait cette
grande puiffence, qui .la fait difî?aroître
en un moment aux yeux de ceux. qui
avoiçnt conté fur fa proteârion.
IIL EXE M PJP E.
T E miême Prc^hétc décrit ainfi le
^ chai^ement qui cfcvoit arriver dans
le Mqndc par la Viétoire des Perles ÔC
de^ Mèdes fui* les Chaldéeos» ♦ Les
Etoiles des Cieàx & Uftrs Afires Me fe*
ront point luire leur clarté i le. Soleil s^ob-
fiurcir4j quand il fe lèvera^ & la Lt^ne
ne fera point refflendir fa lumière i 8cunî
-peu plus bas. fe ferai crouler les Cieux
e^ la Terre fer^ ébranlée de fa place à
, eau/h de la fureur de l' Eternel.
On ne peut nier qu'il ne s'agiffedany
cet endroit , de la révolution qui fît paf-
fer k Sceptre de PAfie, de la main des»
Chaldéens en celle des Mèdes leurs vain^
queurs^ parce qu^on nous le dit enpro-i
près tames dans k fuite. Foici je vais
- fuf
' * Ift, ch. ^j*
Digitizedby Google
^4 VÙmwrtmtd^sfkftfiMx
fkfi»ter emtre eux let Medes fw^ ne ft^
mm AUêtme ^fiimt de Purgent ^ tjni ne
PiÊrritermu f»itu s ter &c. Babylonc
qui eft noomiée , <pitlquc9 yer6ts at^rës^
la nobkflc des Royasiraes, Pcxcellencc
de \\oTigj^û des Çiidldeens , Babyloiie
cft îd reprefentéc foas l'emblème de^œ
qu'il y a de plus grand jians la iiaturc
Le Soleil qui ^ft ^bfcwci quand il fë
levé, marque le Roi desCbaldéens qui
cft à pdne fiir ieTrôiîé^'il erfcft feu*
ycrfé ; car Belfatzar n'avoit régné que.
peu de tctnps. Ion qu'on kiî ôt^ TEm-
jdre aveck vie. La Lune & les Etoi-
les qm ne font point luire leur clarté
iwt Je Gouvernement & les grands; C^
ficietis îde cet Empire , -qui nc.èPÔppo-"
fcnt f)oiiit ou qui s^oppofenttqutitemert
aiâc progrès deCyrus^ & Pébtàtden^i^
de la Terre & oœ Ciftix eft, non va
changement dans les'Elemcns, car îln'y
eut rien de bouleverfé dsuis la ns^turei
mais une rev(Jution ^ ta Société o^
donna une autre lace au Monde, çx^M
d(Hinanul'autres Maîtres, lorsqoéFEm-
f»ti6 pSiTa du Beu|>le fubjygue ^u Peo-
ffe viûoricux. ^
IV. EXEM-
— " 1
' Digitizedby Google ,
Péf fà/Bls de Dieu. ' ^%f
IV. EXEMPLE.
t E ftôpHfe Aggfe^ finit fa rcVelatioâ
^ pai<**Cîs pàrjoks rcma!tj[i^s^les. ; /^A
4^ranUrdi'UJ Cimx & ta. Terre, fè
nHverfirai le 7rhè 4ts R^j4ùmes. fie
ÀetrnitéAia ferce des 'Royaumes des Nai^
thtts. fennifUrfirai les Chdri^fs & ceu^
^ï j font Mjfir^'ies Chevamc dreeux ^ni
ies moment ^*iDbacun far PÈfied^ fin fre'^.
te. L^ Int€i-prêt€s fe psurÉagent là-dcÀ
€ms. Le^^ lîris veulenj qu*iï s'agiflfe daîii
«t Omcle de la défaite àcs Perles par
"les Grecs fous Alexandre le Grand ^ loi
■autreis l'expliquent plus généralement de
lia ruine des qtfiitre. grands Empires lc«
kmspar les autres, cfes Babyloniens dé-
bits par les Perfes , les Perfès par les
Grecs > les Grecs par les Roiùains, \ci
Romaine par eux-mêmes dans leurs Guer-
res civiles. On prétend que comme ces
Peuples étoieilt tous îdolatiés, 'chacun ^
été re^verfé par fon frère,, quand ils fe
font rhitttiellemeht extermiiiez : iîais qi
icm n'ar auom^ rapport a^éc les paroles
jqiiifbiventîmméaiatcment. Encetemps^,
/^ J dit l'Eternel,/^ te pree^drsiyi ^^r
Digitzecy^y Google
316 L'Ouverture eUs Jiff fidux
robabel , & je ti mettrM comme un Aneau
de' cachet ôo:.
Ceux qui ne veulent pas que l'Ecri*
pitt nous ]f2âç\t du MtffikteA^ ki pdfoiï.
iûc de kt tyj^^ Davidi Solomoni Zo-
l^babcl &c. »uit>nt de fejpeinie.à tnnir
yér un (Ujet auquel ils ipiti(ftntf«hr l'ap*
plicationdeceitePropnétk; ttâûsiln'efl:
r% Tiéct&û^ de diffmler avec àxx pcrtir
pre&nf. U fuffitpbur notre defleifi»
^11 luifit du Principe commun , dont noiîs
demeurons tous d'accord. C'^ que
quoi qu'il cnfoît, le Prophète nc^spar^
kicid'uilcreVolmioh, d'unchwgémci^t
ditiis k ScJciété ^ qu'il expriniè en ter^
Jies âgutez, lors quHl dit, que Dieu é-
ranlefti h Terre & les Cicux , & çb
termes ftbffi^^ ïors qu'il ajôlite qu'il
tdétnnra k ptiiflince des Royaumes 8c
fd& Nations ) Sc cela par l'Ëpêe chacuà
ikfôûFrerc.
V. E X E M P L E-
«• E Prophète Joël finit le fécond Gha-
~ pitre de fes révélations par unePro^
Î*étie qui compiemi trois g^ds éèjcts^
^Micm des^dom du St. Efmk &^ les
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* fat U Fils de Diçê. \^y
Difc^ de #fus.Ghrift ; k dci-nfére
iruinc des Jùife ; & Jâ dclimncè de TE-
Î;ii(e que Dieu sPétdiè formée d^éntrc ce
^cûpfe . ^îpefëiVce pâr^ fa Ffé^encc
de cecâô^e îât iasxïk. En ces joutf^
la je répandrai if^bn éfirii fuf tmte chair,
& vas Fils dr pts FiUes%refhéti7iér(mt:
vés mi€iefti fit^nMt tM jfhnges ^ é"
^os j^nét géni H/trrM àéi i^i^s 8cé.
Voilà Péflfiyflôn dés \^iM dit 9t. fifprit
<xà Pl^life Chi^ttéttîb. Ce ^^ pas
xiôtje inte!if^ti(fiôn , c*dft celle dc^ Apô-
. très, fe fèrai\ inSous dit EKtii tàut cftî
fuite p^r k boiiehé dé feh î=^rdphète, >
/^^4i rf^ rniràclii Mit CilfàJiy t^ en h
Terre. Ce foîtt k*tnltac^ ikS A^Strài
& lespfodigps célcft* ,tjdi àhrtiiîcèîtriç
tiifuite la ruïn* dé JtrdùÎÈaà: Il J àîi^
ta feU &fang & î;Mtiii-âi]fnlk(t. Vi*-
là l'îhcehdîe dd Tcmf«é 8c de là ViHe
iiyec les eombltlftitim de la JfddfeTHdgnî-
fiqucînent dééftés , 8c très iittttrftlfemciit
CXpnfett; ée^St^l^tHfehittfaH^/iHff^'^
tres'i'&UIMke'ën J^g , ahànt hi$é U
rrrétM&WHMè jànt (h ¥îifrmi;iethi
fié. -€^ fe dfcflfrtrâEktt dti Oferi^rfie-:
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^88 L^Quvirturt des'fipfikftaux
bloque au milku dç ce Ifciplc iivi«f|t qcifr
la da^niére defol^tion q&'jTjîïs,arjjvât,
Car avant la prife de leur V^le ^t les
Romains^, Te Soleil dc4>ui^rit^ éiç4
^couvert de ténèbres, puis que ifç fpuycj
xain Confeil de jerufalent pu le,^ran4
Sanhédrin avoit fait place à la pûillàncç
^e quelques H.oimnes &â:ic\^ç qui s?en-
trcgçrceoient avec fureur^ À quoi il
faut ajoïiter que la Lutiç'étoit changée
en i^g,. parce que laM^giftratucq fi^b^
*:îlterne h'etoit plus quhine forte d'anar^
chie .meurtrière, qui faîfoit que les Juifs
Se baignoient dans le iàng les uns des au-
tres. £t il frriv^ra qt$t quiconque invo^
qUtrd le fjvm du Seigneur fem fauvé^
\Car le falut fer4 en la Montagne, de Sim
jir en fernfrlem^ ainji^ fue Pffternçl Pa
*dit. Il fe trouvera dans le réfidu^o^ dans
le refli choifi^ que V Eternel aura affelle.^
[Ce râîdu c'eft le petit nombre des Juifs
Iqui avoient cru à l'Evangile, lequel
jtrouva Ton lâlut éternel dans la prpfefl
iîonde TEvàngile, & ibn f4\it tenqppw
^1 dans la petite Ville de Pelîai oùrat
/emblé par la Providence, il fut 4 cou?
^vert des J^jgemens de Dieu oui tombe^
>cnt alorsiur la Ville, &.fuf Iç Temple
*" \ ; afin
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ûcime marmïec defoiîiiaxs pour
Peuple dé Kcù. :
•' (3cftJà;lc feâf^e fa Prophétie ûui ne
reçdÎÉ? éà^ Kr jhoitidrë , difficulté ,aèV
^i^iâ-''mppàÇè oc' (rai cft bien ccrtam^^
retf^quéfe^pâw^^ fe forit pàstrom-
pesi-^ en appliquarit cfet^Ork:lc au^ ^çmps*
de ritablilfèmentafel^glife Chrétien.'
nô;' Lc^t^te'fi^t-naturelkment, & il
foudroit âvéir'F^i^t tout à fait bouché,
Êour ne pas s'cnap^rjevçir. Ainff Voi-^
l 'tint' Nouvelle iraifon qui'loioiis périli^
do ^uj^n <îhaftgfàhéht de la riatùrey maN'
que. par l^fc^ÈfeSfrciïIcmferlt ^du Sôlcit ' Se
par ies |>mdigé5 eéleftes", eft remblêtne
fous Icquelles Prophètes nous rtpi'cfen-
;cnt 4ine grande révolution.
s".'^, '.vu V -'.'-^x ^ /--^ ' - • . ■-' -"c '^*
t%# eft tiré' ^ir<^p. 3/;de U mêfad
-^ iwëkdoh.^qdî^^uroitrièn^dc.dîffi^^^
cilc^fi onnc lobifcurciflbitpàt^'fkuflci;
Glofès,: raak l'on n\que faire d^eç^trcï^
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tl nom foflStgpç top,]q§j9feFp^^^ ft
l'on execpte f opiniipij. Ei4i?¥lf <îç' <^li
q^x par Ip r^mciift 4c U Y^é? 4^ Jc^
pfaat enteix^pt le )ugc^en|: dei^Fj^c
tous ks imerpréces recotuipifli^ que le
iProphéte f}ççm un ji4gema^ç de Dieu
éc une revpiuDontow çn^%^^ iin ju«
ficmcnt fccxblaWe ar ceïur^déiruxfit
fes ennemis àç JoT^T^^^^uxTinêines
idàn^ la Val^ ^ qeaédijfition ^ èç une
Tcvolution ^ui ds^ ipettre le Peuple éc
Dieu dans «n ét^ dejiepos^ de fureté
Jur la Terre par labai&iMnj; dp fes en-*
jipmis.. • ' \ . /' ^,
' Voip VQrapIç ^ns fa jij%r ^çnduë*
TuBlie^Scccï mti ici ^ia^^s^ 0ftr^€z.
^ fH^il^ m<m^n$. ChéMgez, vos hA/mm
en Èfies^ & de voa S^pçsfajfiis àp, UVÂtoiSf
& que le foibU Aie. fe fuis fort. Af-
fembk^ VOh^^ &/9tewiz,yo^fs t[j t/nuions
d^alentoHr , foyez. ajemilez. on un lieu.
J^h U Scignfffr fha^^ ns H^p^if : vjiij^
lansi ^e le/ J^Ations fe rfv^éH^^ &
'^u^eUesfnantpnt dans l^ /T^ftp.^ /V/i-»
fh^. Car jîA ^ai la, affis f^mxt jssgn tam^
4fs lo4 ^é^x if^'é^^gi^f^ ^
L ^ ' ' ^ •? il /«*-
dbyGc^ogle '
- Pat le Pib de l>iiUé 59I
fsàciUe wdedans^ car U rnêiffm^èftmetê^
re : vmet & defceniex. ^ Ç4r U freffw^
^ fteim^ Us cuves deiordeltt^ car Um
mdUcé efi grande. PcjffieSj Peuple^ 4 ^
f^Aiide de decijiên : eut la journée de PE^
temel fft frhs en la Falée de decifion. Li
Seleil ^ la Luné ^t été ehfcHTcis , & les
EtQiifs êHt retiré leur; l^uiére^ Et PM^
Urnel ramena de Sieu , & fera ee^rfa ppix;
de ferufrtem^^ les Cieux & la Terre fi^
tctwéhraulez.^ & P Etemel fera retraite
4 fin Peuple ^ & forée aux Enfans éPtfrael,
jilors veusfaures^ ftn Je fuie vetre pieu-
habitant eu Sien Montagne de ma Sainte^
r/, ér les étrangers uWpaJptrone plus s SC
plus bas. UMgjpte pr^ ep defotatian^ &
SJduenée p^M^ un dejert afhtndenHé a cou»
fi de ta violence faite aux Enfans de fa*
eU^dene ik ont répandu k fang innocent
datfs leur fais. Maie la Judée fir^ ha*\
bitée éternellement » &yerufal4m étigf en
4^ju Mt je netoierai leur ff^ng^ (fùe ^je^
tSavw peiné netpyé. Car PÈteînet hahitê
en Sion.
Ceux qui ne faveat |>a8 5 ou- qui ne;
veulent pay fiiToir , q\ic Juda , Jerafà*
1cm ; Sien , Mûntap;neSamte font des tf-'
tres^àppardennenc au Peuplé Chrétien -
^ R 4 par
Digitizedby Google •
Jçx V0Hvhrfhri/êtryift^]i4Ux
par. PApôflafic des Juife,-.&:ijiie îës ^^^
cemis de* PEglife/Chrëticnoc iônt jnar-.
«lez dans 1ê$ éoits .des; Prûph^^r p»
Egypte, pdoto*.MQab,.Afliîr , 8ca
des geias qui ne ixss^nt.ftà cck ne peu^
vent rien emcÉtdre dMi^ cette Prt)pl^tic:
Çgr où.ô'ouver t^tteJèruGdeiù -paÈr, U-
quelle Jcs cttangtfs oe paflfcot pluai pout
I'i)pp»n«r, & qtii ^^Jwbptéédl'âgs cRt
4ge. Vous en chercheriez ittuufciiaent
h Yerité Hïftoriqut dans r^ndcnnc^fiLc^
jîuWiquc d'Ifraël. Mais encprc; un coùp^
jJi s'agit ici non dé difpujcr , mais d'éta-r.
Wirnou-e Principe, ireft. qu'une grande
ycyolution: ^nous.^ çft ici reprefent^ en.
ftile Prophàique. par l'^lricurcif^cût
4des Aftres , &; par , l^btàqlemchr^de k
Terre ôc des Cieux. . , Ce qui èft inoon*
tdhble tant par Ig confideratioanafSino
de r0raclc,que par,PavQi ^ceilzqui»
l^e^JiquçE^ autrmicnt que oous^v:. . *
, Grotms troWe dans M plaine.,d*Aiv%
belles cette Valéc de Jôfaphat^ifemJ^
ici parlé. Selon lui ces^ gens qui c^t^.
f?nt leurs Epées en HoyaUx fçnt. Jes
fcrfès, éc ce foible qvi.dit jf/ui:S §ox%
ÛÇ&, Darius qui fut yaiivji^par !Afcxaar
4fç te.Gjajid.. Çpïtç çxRl^gi|ipa,^^.^?a^ ;;-
- I 4. .'i cor-
' DigitizedbyVjOOQlC
torde guércs ni avec ce iqui précède, nî
avec ce qui fuit dans notre Oracle. Co
ouï pr&cde c'eft Pfcffufion dû Stf^^Efjprit
ïur les Difciiiles de Jelus-Chrift , iBc li
dériiîer |a';.';jement deD fur les Jûifsj
deux évencmens, qui finiflêni le Chapitre
précédeiit comme on Pa vu. Ce qui fuit
& qui finit le prefent Chapitre, c*cftuii
repos durable 6c perpe^tueldaPeypledc
Dieu exprimé en ces tennçs.- Lm fuàée
ùra habitiie herndUm^m , &. Jerffpilak.
éPagt tn âge /^ les étrangers k^j fkjfe*,
rent fins. Cela dit en mots intelligibles
que le Peuple de Dieu ne fera plus oppri-
irié'fiç pcriceuté comme il l'étoit aupa-î
tavant : mais la Tx^aille tf AjrbcIJes .^'cff
elle donnée après que le*|^t: EfjpHt dt
defcendu fur les Apptrcs; fic^depiih ïc-
dernier jugement de Dieu fûr**lcs Juifs?;
Uc Peuple debieu rfa-t-il plu$ été fou-'
lé par les étrangers , depuis que PAiîe a'
éfi^affiijetie aiix Grecs par Afexandrd Iç'
Grand? maii il ne ikut pc^nt^difputer/
Ce que nous cn^ aVcms dit n'efl quë^ p^*
voVè de digreffion , où plutôt '4c Farcii-^
tefe. Qu'il foit; ici parlé de l'événe-*
ment qui changea le deftirt & h^ face db
PAfie au temps de Darius Fils de-Co-"
RjT do.
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394 rQ(tl¥mr$4fi.{tt{ta0)t
^ptoan. ' ^ If^Jxuuie ^euxe! NqusaV
yops m^ Iç J»cp(çm auq^f^ i«ïçrêit à le
rcyqiuUftt. 0c q^ cette ïcvoIu^b j^ç
Soleij , <K^ la |^ne , <^es El^opfss 6& p«[p
■*■ imn ^ plw ^g^re, p^ *U^9«-,
qvj? emcor^ que les, préçf^^i #. plu$
fiç uii^patipn (^ Efelfit, 4^ Y«ici-.
rtt ^jJMIfifeiUré Pfticrfm^nt etv^m .^Gf»H
«^^^f i c^B Jlfi-^ ucMifpmettt çe^m mt
*U^fi Mmifpt & Us Rg» de h Ter-
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PétrtétRUiiDkm \ gçj
firptr U TVrrr. Ib firm afim^kt en
trompe çemme'des Frifimiefs fojfe pir fojfh^
ilrfirem enfermez, fêrte fiir fer te; & 4*
fth ptnfieurs fêurs ilk fenmt vijhez.. L4
JUme réunira ^ & leSeleU feréi hentenx^
p0émd le Diemdfs Armées régner ék tn U
Âtmtâgne i,e Sien & en Jerf^felem^ ^
^^ne firn que gloire en laprefence de fes
Aneiens.
/ Il&udroitdir^, felo» Mr. de Meausf
Que ULuperoogît, de que k^èileft
^OQteux, non paiw que le Dieu dfes
Armées ré^ne fur la Montagne deSion:
fnaîs parce que la nature eft bèuleverféer
pour cesx om meurent, fit parce que
«Htl périt i régavd de oeux qui périf«
ftntv nuôs outfe que k t^xte ék laru
adUcsnent le cm^ntire , c^eft ignôrei^
mie dans le ft^ d^ Proplbéies kTerrç
ie prend fiour un Empire Universel qui
renaît Êi pàu confîdmble partie dç la*
^ Itagv 6u» une tiaêmc demin^on.
' €feA là-defTus qu?eft ftmdée h dirine
allKonr, qw ff»^ Vmti&t et h Terre;
éiSSa»^ bffîfêe , cl^aceIitnle , Se quF
i^éyanouit dd devant nés ytui^, ripus^
Kpitftnte aibniniblement h eataftrc^pbe
du demieif WjBWÎtt Ui^vtrfel* |e dis
R6 dtt
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du (krtûer Emphic Uniwricl>, xar^^â^tM
Terre qui tombe & ne-fe rcicvc plus no
pçu( figmfier autre choie. C e&.Pfinw
pi?:e Rouaain fous fi.dcnitérc ^formc S^
fous foD dcrnici' chef, qui; cft PAatê.
çhrii^,, comme cd^^no^s cft clairenien|
suvuHXcéfur la fiu dp 7. Chapitre dcDa«
nicl. . ' , . • ^ \
Mais ce'n'eft pas ici le liai d'entré^
^ans cette .coiifideratioti./ H iuffitque^
4e quelque: ui^â^e qu'on expliqué cc^
paroles, on ne puiij^ iè difpei^ d'y^
ppcoimdltrc une grande révolution qui
change l'ctast du Wfonde & de TEglifeî^
Pétat du Moqde par la chute, ou par Pa*
baificment dç <^ Potentats, /domtDieiii
Yifitô le$ Armées, d'une ibaniére £> haïitel
& fi remarquable: Pqtat^de PE^liiè psii
la glcnre de Si<m^, fur laquelle le.Dieit^
des Aimées r^ne eqfuite avei^ liant d'c^
dat. Oen eft afièz pou? notre ddSbbc ;
On nous pardonuera denoûsiiltrepBi^^:
ticuliérement étendus fur. ce fit)e^r]fi^
l?on confidçre deux çMès.^ l'uop ^è^
]K>us fî^ifons profei&cyi dç . tf ivai^ccE x»m
de notre c^ef^ .rautrfî qug;c'£ft^ i
^ef jpDurentendre larevçJatB» du.feâp»:
- 7 en*
4 I
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«itcndrc les termes figt^d^lfelqUê^
elle eft coiîçue. Eh qjLioî tibus avofe fui-^
ri nôtre rcglc^ c^: eft; àc ité.aÉcr 'di
PEcHture que ce ^iHl y^ dçm^^^^^i*
. tefté, comme cela cïl'évîdént â cètix qu^
iaventlirc', ^ qui ont le fens çommuiù'
* Quéfbiom nousprefc^temcirf, filc^ ^
événeriicns ne rcpondbîcht point à ccttÇr
éxplicitiofa?' Quand nous aurions avcé,
fcs^ lumiâies deMr. deMealiî^ Teipri^
& Péraifîtîon tîe tous les Hommes en;
iÉrtible, -comment nous tirer de Cfcmau-^
vais; pas? H fi fit ^ no«s^ dit-on , dans;.
nôtre Oracle, f//rjfr un grand trembi€^\
^ent deTtrre^ h Sbkil luvint noir eom-^^
me: unjkc fait de poil-; & U^Lune €om^'
me du f4kx, les EtUles^tiêfhAnt duCiet^
Sec. Tout cela figràfiè'une . grsindc rç- ,'
Voludon , & ne peut fignîfier autre chq-:
fe dan^le laflgage de PEcrimrc. Ndiis
lîavons^îm', nous l'avons prouvé par'
dôfif e»mflès^ ^ui ne pctivctit étrfc côn- ^
tcftci, par les feuls^ qû^on puiflc prodiû-i
re d3ftis'cettë)xiàtiére ^ oC nous rie tréyohs^
pias en aVoîr Wflfê un fens 'le* reporter.'*
Que fi Pévënëment noUi "^manque, fi*
apcune révélation ne fe trouve dans îé^
Beiiode m nous- entrons , nous voilà
-- ^ R 7 dC
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^oncDlcei, $ç hors dVpesance^e fd«ft
rentrer cjâiw b droitç vçjre. I^ moyço,
ibûiïjiyçgçtnçnfiMyi? Çpmnocï^çi^ tirer
& ç<i tabyrww ? p^r 4e? je^4*cfpîit, de%
ngwrçs ^ ^^lçwfi(}ûç, dçs recherches
4e c^tiqiie, ^ d'^4itK>n hv>miiie qui
noqs iwriei^ç de tsçawc wp» chpfe , 9 H
^l!(ç r^d^ce ! |^ l^usf ofenHapi; aei»
HP fempac^ pa^i^ «rttè. pçii^ç; Jl no
ié povvoit ^le ^ gnipde r^volntion nr
▼inç, 4ufl^ «*y <H>eWe pM nuiiqvié.
Rl^i pnswl fft pwiçq dai^s l? ^^ciéni^ Pc-
Tiç4ç CclptR rw4re 4«| éyénBBW», fai.
cft ççlui dçs patPlç» 4e i'O^lç. lUiai;
4ç pluî jpi<le, 4^ G^VX fiiivi, de pli»-
%tçaw. Qr «ie^ If $<;. E(pwç noua
avQit 4iï, la FiTf^canc^^oiifi Ipconr'
finpe, ^ PHift^i« va re<^rf à la.-
itvelfttion w téffioigpsi^ qi|c P-were-
4wUté w iâwpit plW 4ciia«itir, à
-«MCI.- :
dp T«fTÇ,<q)aré a^ésAB 4e P^^^xtfci^
mfi^ 4es4in«s ^ dits fre^J^ «éleftes.
dby Google
.volutba Pi^. \% N^hum dhip. I'.
JMichée ç]i. |. , Ajws «yi, ^ 2ac^ ck
14, ApoG^- çh.î 7. fih'.u,. ^. iC Un.
graïKl trc^^»4é0t de Twiv ii^nifi*
dp jh; ici i)i|ç. ^ruide ivTolutiea C?eft
celle qiû fVPT» âm^ Y^m^m Roimiii
gu ^nm df Gw^wtio 3c far Cooftan»
fiQ< Qi| PC wyaiDMii'Uii i^t pandte
Fim» WQnn fi^tg^medt 4e Théititt
dans. ^ $i«cdeté. Céft cbofi». bavces fut
rem^Me», & les chol«i1n^furen|
élevée» txm crua cmptia^ioémeat, a*
veç h fiupri^ dç tout ITJiûvcii; eu
ifeft 9l9r4 qu'on vit Satan nsœbanfc du
Ciel coinmç un éclair , fiùvant Pexprcfi
£en dii^Fil$>de. Pieu. En v«cl 1« vé».
rite Hiftcrti^. . ■ . < .
. . A.fch b .mortdeCfOoftaBç^ FEmpirek
Romain îk trouva .pAitagé eativ cin<|
fmc». Maxencp poCeSoit l Afrique
& l'itiiliQ ; Q>nflkiotjn 1^ G»ul«i H k
Gmn^e Brot^ne.;- GaWe Maxitnù) ^-
X,.iâiliu« l^E^ptie U Tra<^ Û ^'Obrient,.
«B«M hoDQiep d^titiod^Ad^e, GsfOsi
ft»Qtn fe>l«bg09«boei¥ùa. • >
■ MiUi^PCV Air toufi Êulêit kuv fa domvt
iUttoa pw âi dabaufhefic par Ucfuauté|
• .■ . . ■ iw%
dby Google
^cib VOkveriMtê àeiféptfiaHX - .
perdieftènt tout à fes Soldats, jufqu^à
leur^Handônner la Ville de Renne cotn-
mt fijélîc e^t été prifèd^àffatit. lî s^é-
'api^csl
1ère abandôntïé de fes Troupes n'avoit
obtenu - de Maxence pour toute gracd
iqucr celle ^ chbiC^ leigefire de Gt mortî
& Gftlcre %y0\v mette en f^ffôniîe tinij
fecondeAVtfice cefïtré luî^ avoîtétéôWi^
gé dé retourner fur fes tàs, & dé r^cûkî?
vers i'Oriwt, voyant ies Tràtipes com-
me refolucs dé le livrer à fon ennemi'
C^cft l^Homme qiieCônft^n entre-
prit de" Idtirôner.;. vaihttl par l^mou^
de Ta l^atriB , & pâr^ les idWïcitâuôm
des Romains qui ne pouvait f lus fouf*
^r le jôug du TyiariV implorèrent fon
^burs pour en être deHvreiV -
• pieri que ce Prince fe vît à la titc
de quaiTc vingt i milk Hommes de Che^
vàl, & de cfciatre vin^ dijc feitle Hdm-;
mes de pied , il ne laifloit^^pas^ à'èéd
itffeirfeur à Maxence , qtii afy^t t^^ou;
quatre Armées , dont chadini^ feifoitcc*
noraKre , s'écoit d'ailleurs empara dés^ Al-
pes qji'il faloit nécelîairemtrtt /orccr,-
pkM^r aller jufqu'à lui. Coa-
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-liC^nftantih pénfeit aux^^ difficultez de
ibû eatreprife ïcrs qu'Hun ligne célcftc
lui apparur divinement, & lui fut divir
peinent expliqué. 11 étoit en pleine
marche; à la tcte de fon Armée, envi-
ron à Pheure de midi , lors qu'il vit au'
dfiflus. du Sokil'une croix nimineufe/
avec ces parbleiTSri* ifn(,c^,fiis ^iB9ri€fàx\
en celui-ci ^ oh. fat C4ftui»€h Le Pheno*'
mène étoit furpreûant,:8c*les paroles
qui étoient marquées en caraâeres de^
lumière, Tâoient encore d^avaatagé:
mais comme peribnne n'en cobptênoit'
encore le fens, il y a de P^parenée
qu'après en .avoir parlé qudques ]oiiH[
^«vec admiration, hn Tauroit ^nfin ou«
blié avec. le temps, fx dès la nuit fui*
v^nte Jefus-Chrifbnc ièfût prefentéen^
fi>ngé.à Cîonftantin, avec ce même £«»•
gne, au!il lui avoit mot^ré . dans le"*
Ciel , lui ordonnant d'en faire fon ch-
feigoc militaire , s'il vdWoft ^e ^àSto^
rieu&.^fes .ennemis. - îi ^ ^ "^^
Ge Prince encore Gentil i de- profeC*
fipn, quoi que -fevorablemenc difpofé
pour la Religion, Chrétienne^ ^ePrin-^
ce ayant i-fon réveil raqonté la vifion à-
fesamiSf ât^eu&chofcsqm marquoienb
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4<n VQ»i^t$trê dufiptfiMx
Pimpreflîon qu^ellç nyoitfaît fur fon «il
prit. L}| première cft, qu'gyant manw
dé des Orphévrçs & dtt Gravçursj)our
leur montrer la forme du Signe Céfeftc,
il en, fit tirer une figure d'Or enrichie
de Di^m^ns, qu'Eufebe avoit viie,
dont il s'étQJ^ entretenu ûmiliérement
av^ l'Eropereur^ &dont'fl parle en
témoin oculaire. C'étoit cçin^ie une
longue lance avçc une corne traverfàn-
te au bput en fonne de croix qui fou-
tpnoit une ridic Couronne avec les
deu? pf émigrés Jetti^s du nMideChrift
ent^efeQeosi de l'ejKtreipité de la croix
IKiîîdpiî: un richç Toile . tout fem^ dç
pijnçries, & ?Qn vol^Qit dans lesbordr
Qi) d^PS \t^ frang^ &x vxûle les imagss
àfi l^Empçrewr « de hz Enfan? rirea
à demi cprpg en broderie magnifique.
Qh^ ie fktœuK Lal^^nam de Cqnftan*;
tim 'î ''•: ^ r ' ■•: - *- .■■ ' ;
Iâ &Cûndc chofe qu^ fit cd Pnii^y
c'eft qu^il fe fit inttruirc: des Prinoîpoi'
d^ jll Pf^HftÎQI^ Chtcdennepar des Eve-
qH€« qjà'il ftopell^ auprès dp fa perfon-
ne 9 {mrp^ Içiquels onnpmm^ BLbett-
tip^ d'Àufuo , parce ûu'apparemmcnt
Q^fift ^upês^te cottîe ViÛe -que Ic^ iîgnc,
€(6iç$e etoit apparu. Quoi
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•^ ' : ^-^ U^l^h de BféfÊ. - 4^
. QrtoiquSl^en foît, le feit eft ccrtàîti,
8c rieti fans doule n%ft plus contre la
imùm que t^imbecille entêtement de$
incrédules à cet égard ; car quel autre
fi6m peut-on donner aux fedes inepties
cu*ils oppôfent i la notoriéçé publique
' eun fàït qu'on u'auroit ni pu, , ni vou-
lu ^ ni ofé inventer dans une cdhjonâu-
jre «omtnt celle-ci?. Un changement
dans k bannière Impériale , en tout
temps fi délicat , fi dangereux , eft ici
d^lrie -affreufe confequence, L'Aigle'
étoitsuiorée des Légions ;& la croix de-
teftée des ïtomains. C>uclle appareâcà«_«
de joindre Pune à l'autre ? Quoi veuÇ4
on donner Jieu: par un odieux fpe^de.
à la defertion des Troupes^ pgrjnî ^rf^
2 utiles il y a cent Gentils ppur un
)hrétien ? Sur tout lors qu'pn 4 devant
les yeux l'exemple tout récent de Va*
lefeVôt de Oalcrç Maximien abandpn-
«êto fi légéreiiprèqt de leurs SdWats dani
ik Qmtttmémçr qijiiis vjèmientde fai*
% à -Maxence; eonftantîft a-t-il cru
jlpuVoif tK)rt\pér dçux cens mille per-^
lonnes en leur perfiiadant qu'ils ont vu
ce qu'ils iî\>nt pas vu en effet? Ca^
remarquez bien, que c'efl; à la tête dé
e.c ^ . fon
' Digitizedby Google .
4^ V0spfntMre(4es:fifrfeémit
jfcn Année qu'fl firetcaid *voir^'y& le
^gne cçlefl& , :çe cpe t^m ttnmks de
ccvLK qui ^ tenoient eux-Q^mc$ 1 ide
VEaipercur. jamais impolteur entre*
prit al de pdfuader une fauflcté: fî har-^^
die, ou en choifit'il pli|s mai les cir*
^çcnft^ccs ? jMais à quel uûgp cette irii* -
pofturç;? Que pourroit fauhait5eraM5i+
^ence de plus^deÉtvantagpuxrà fpu^nt^
nemi, Çnon qu^il fe deçhre le Çrotcc-^
teur du petit nombre contre le grande
fur le fondement d'une fiftion figrof-»
lîére? Et que .pourroit faire; de mieuK
î^ouftantin , ^'il ^voit le deflein formé
d'ôter le courage lfc$ Ti-onpcs» jSq de
l'augmenter à celles 4? ^^ codeur-
rem? ' • ^" ,*'■' : •.
Lado£hine 4^ crocifiç n'a été r^^çuë
qu'après des oppofitions qui pendant
pluueurs- Siécjef ont fait verfer des, tor-
reris de lâng ^ i^^pç Armée d^ <îehtit$
j-êce^vrpit î^ns\çf>ntradiaipn ta battniére
du' crucifie j^^m^is quoi 1- Çoaftantin tpé*
page-t-à iî pi^l cesJLpgion^, dont il nf
peut fe paifer ,. cc'^ Scnat ^ j ce Peu-
ple Romain , qui Tappellenf à leur i§?
cou,rs,-tous prêc^ à fe déclarer. pour
!..
dby Google
' Lors que c«c ans après on eut fait
une JLoC qui on}<|finôit a tous ceux qui
n'étoicnt pas- Chrétiens - de quitter làf
ccioturoittitlîtïaire, kconfidcrâtiôttqii^on
éut.fom* un Payeû qui éroit Gcnneri-'
dus:, <îéaéral des forces de la Panonici
tmpèckà que le décret Impérial ne fût
mis ' en exécution. Qaoi ! un Payen
Officia: de PËmpirc doit être ménagé
lôTS que la .Religion Chrétienne eft é-
t^blie.i cft iioàrinante 'depuis un Siéde,»
& l'on auroit été t fans égard pour 1* Ar-^
ipéè 8c la RepubiiqueRx)maine ^ enco-
re Payennei ; loA-que le Chriftianifmc
éfoit à peine tolferé! On auroit donné
pour cnfeigne aux Soldats l'objet de
Jeur Korreur pour les animer à- bien fai-
re , arant-que d'avoir encoffe tien fait,
lUr-le|K)înt de pûflèr les Alpes, ayant
quatre ou cinq cens mille hommes fur
Jes bras! Quoi! un figne* odieux auroit
fait la confiance de ceux qui le deteftoient !
JLa croix auroit foutcnu le courage d'u-
Viétoire auroit été coîiftamment atta-*
ch^ à une folie , qui ae peut ven{rqu9
' ^ dans
dby Google
40(S Vufvertmrt4êsfift^4Hx
clans Pefor^t €pun frénétkue ^ bien Toîii
d'être gen^ei^cnt appnmdie, on atM
ifoit ofé la graver > cettt impudente fie*
tipn , daiEi9 ks moBumtns pitblics , Ion
?[ue la commune îK)toriété.ecoit au-^def^
U6 des pr^i^gez. Se le fait trop l-ècent
pour être deguifé ou contredit ! Et
Gonftantin encore Gentil «uroit chëifi
^ temps & ce motif pour changer de
Religion , St pourVêxpoier à toutp^
dre par ce changement 1 R&n aiiOTe»
ment ne fut jamais plt» contraiip au
bon fèns ^ èc à tous les Principes qui font
agir les Homnies ; % cependant vous
iie voy^ encore que la moitié de cette
extravagance. La fuite vou^ la fera con-
noître toute entière. Reprenons le fil
de la nawrtion. . • ■ ^ *
Gonftantift ma toute fa confiance eh
Jelùs^hrift depuis ou^l en eut vu te
glorieux figne dans le Giel ^ eh Quoi il
ne fut pas trompé. Bduxc batailles ga-
miées , neuf contre le^ Sfime^s de (k
Keligion , troii coûtre ks fiâdrbarês^
douze batailles gstertées cîsÉp fur coûp^
en très peu de temp, firedt voir que
fa confiance n^étoit pas vaine. Il ttétà.
SU( jaoïaîs 4'é<^^ ^^ ^^^^ » ^^^
jours
Digitize'db-yÇoOgle
Psr le fiU de Dieft. 41^
jours heureux, à la Guerre, aucune dif*
acuité ne l'arrêta ieloti la promeflê cé-
lefte^ Oneui dit<|ae les Montagacs,
la grande retraite de le^eilnpmii, <}ue
ks Montagnes iaêrtie sappkiîiflbieftt
devant lui . Il força le Pas de 9uzc bica
gardé, èc puis l'Armée de Maxcnce re-
tranchée dans la plaine. Turin fe ren-
dit. Verccil fut pris , enfukefîiHé; fit
toutes les Villes du Piémont tombèrent
mr la valeur de fes Troupes , ou t)ar U
fevérité de cet exemple.
Ruridus Lieutenant de Maxefncc,
Ruricius y accourut avec des Troujpes
fVaîches : mais il fut batu > & après *•
voir petxiu (à Cavalerie , il fut oWt^
de fe renfermer dans Vérone, Là il
raflembla fes .forcés difperfées j & fcrrti-
&é de celles qui Vinrent de^toutes parts *
à fon (ecours , il fe fiitoit encore d'atcca-
blcrla valeur fpus lé notribré: àiais le
Dieu des Afmées n'oûMii pas celui à'
jqui il avoic promis fôn {étiàms.
- Il doinnà te Viélkifèèe 4 Conftahtiilt
-qui ap^ès avoir ftéJong temps inêlépit^
lîîi lès enneftis \ ta fwtit tout tcW^ert
4e ieuî- (adg. Ces: cnniirtiis -fiers dfc
ifeUr fupériôrité .|icrdirent la Mtàftfe;
leur
dby Google
4^8 VOuviYtHre ics ppJi fumx
Jeur Général fut çuç, Se leur Ajrmét
entièrement dé&ite. .Ver^yçefe rendit
avec toute h Gauk Cizajjiine ; , Aquilée
.Ville fwte 6c bien munie ^ ne put tenir,
pL PÀpenin fans defenfe devant le troK
jphée de Jefus-Chrift ; PApenin ^'ou*
cranta l'Armée viétorieufc , lui laiflà
le paflage libre pour s'approcher de k
Capitale du Monde. , : , .
■ Maxcncc étoit à'Rome avec le gros
j^lefes/Troupes, qui confiftoient enco-
re -en cent foixantc & dix caille Hom-
mçs d'Infanterie , 6c quatre vingt mille
■Chevaux, mais cette Armée deqx fois
'plus forte que celle de Gonftantin, ne .
put le défendre contrç unttommç pro-
tégé dé Dieu. \ C cft-)àque fe donnaJa
^bataille decijfive le>4. deSeptembi*edc
l'an 3*iz: Cottftatttin alla le premier à
^la. change, encouragé par le glorieux
Cligne quL'il fôfoît porter devant kii. U
enfonça la Cavalerie des ennemis, qui
ïc renverlà fur leur Infentewe ^ ce qui
fit périr cette, grandç Aipîée par elle*
Jmêrae,6c avec foit pça.de perte/ducdi»
Ve Au Vainqueur-i A y eut .cent jnillc
Hommes qui y perçureat *la vie;, les
yxvsk tue2;dws l'aâ:ion^k$ au(rcsjR>ulc2;
ious
dbyGoogk
P4r It Pili de Dieu. , 4oi|i
Aœlespjeds des Chevaux, Se les au-
tres précipite:» dans k Tybre fous un
ponty qui rompit furehargede latnulti»
tude des fbyars. Maxence fut du nom*
bre de ces derniers. U tomba'Sans la
Bii^iére & fe noya entraîné à fond par
la pe&nteur de fes armes; ce qui diilî^
pa fini parti. Car {à tête portée fur u-
ne pique & aïontrée aux amis &aux en«
nemis fut un ipeébcle (i ^agréaUe aux
Remains, qu^ils^ ouvrirent leurs por-
tes ou vainqueur, & le receurent com-
me ie Rcflàurateur de la République.
Ils lui élevèrent un Arc de Triomphe a-
vcc cette infq^piion. Le Sénat &'lg
TmpU Xemain à dédie cet Arc Triom^
fhnl k P Empereur Ce far y Flave Confian-^
$in , AugHJle , le très Grand , le Pietex^
le Libeifateur de la FUle & le Fondateur
de t& RefmbUtjHe Romaine ^ k canfe qne
fdr Pinffiroiim de la Ditfinité , far U
grandeur de fm courage & far fes jm^e$
armes il Or vengé la Réfuyiinue dans n%
jeter & iju^il fa délivrée du Tjpran & de
tente fa fa&ien. Mais on ^gea par ot-
àsc de Conftamin même un fecond mo«
nument^qui fut mis dans une des plus
bdks placer 4p la Ville ^ un feicond -
" " . S mo-
dby Google
monunicntqui fut.i3ais/dw&ujae4cspîii5,
belles places de Ja Ville ,. u» fcçQnd.npo-
numqnt dirai je4eia,Vié^o^=f: c^ 4^ U v é-.
rite dp npî^o^iofP K^ljgipft, pù.lft fc^
cours d'ei^bmiP:Ctç4tpluSckifiein§i^ cx^
^primé. C'était, la ftamc dç PEipi^^i^yfc
tenant de 1^ main une X^ççeteifaiii^e par
un.tfaycTsen.fiM-mç deCroix ayeccesjia-
roles. J'iir. ^^ /r»« jalH^d^^ , ^i r/ï Ai
vr4jem4riW de ta for^e , »^ dç livré np^
trcPTUIe^du jong de UTjrm^k & m^klklf
$cna^,& h Peuple Rmajn d^i^i^^ti^r^frfimi-
n dignité & dans Ui^r a^^mn^ fp/ffrde^K
Confta,ntln avoiç raifpp de, faûrQ hom-
mage aii Diçu 4p5 Chrétien^ du fucçès
qui avoit d&ruifc laTyrwme., puis^^ê
le figQe<dela yiftQire.avoit pii^éde a^'
vec laftt^d'éçkfelayiftoirc roèmwripaLi*
la -proteâtipiixdy tràsi hatwt> i^?6iâi* pas
retift^iTî^ (W? ritrfie^ Peiwlft^t. (iBc^
le^.a^iocs dii Libomtçurr de PEglifc
pr©fucf;ent da«p PO€ri<kût*-DieH.c<i»r
W 4^ rOrieru;-. pai: des fiçaib&câeâ^
Sui tombaitf xroop^i fur. coup farJesJBcr*
xuteurs , y* pi opwÈîiit les k)yesi *^ ^^^
parsème déUvmnac. Uoe* longue .s'4h
cberefleycau&.unée«rêmfiftm4pB* Ia»n
contagion/uivtt û'viôlenîc f ïL^cllp €»^^
dby Google
PMr le Fits de Dieu. 4 1* i
porta une multitudfe innombrable de
perfonnes &' avec des^ Symptômes qui
marauoreht vifiblcment la vcftgcance
céleAc; Oétort une maladie jufquV
lors îtitonniie , qui par une fermenta*
tion du fang toute particulière engen-
droit des charbons pcftiferez par tout
le corps^ mais d*une forte que le venia
s'attçaenoit principalement aux yeux,
qu'on ne pou voit fauver quoi qu*on re-
vint'de la'maladie. Ainfî lesxonvalcs-
cens qui îe trou voient ou borgnes ou
aveugles au retour de leur fanté , por-
toient des marques durables & de la
ipain qflt'lef^ frapoit Scde la peine qu'ils
tivotent méritée. Car c'ctoit Pufâgedu
tems de crever ^n oeif aiix fidfciles poul-
ies pûuir de leur fàititc conftance a ne '
pas cnccnfer aux faux Dieux.
La Viétoireîde Cbnftantin fiïr Ma-
xehce fut d'une hcurêufe ' infltiencç
pour le repos de PEgUfe ,% par la crain-
te ^qp'èllt donna d^^rd aux Émpç- '
re>u^ cmT RWenK)ieM POiîeAt Lî- .
cinius' & Maximin, tous deux, grands '
. Ptirfçeutéursdu Ptuplfc de Dièiï : mais "
qur^icrent bientôt foW le bras lùvin-f [
cifâie dc' celui qur le protegcoir.
Sx Li^
dby Google
411 . VOuvtrture d^s feftfiaux
XÀc\mx% pour fe confei-ver , tccb»-
châ 1 alliance de Conftantin, qui'bîea
aife de le gagner piar la douceur ,, lui
donna la Sœur en mariggc» l-cs noces
en, furent célébrées à Milan , o\i \t%
deux Empereurs de concert donnerez
uo cdit en faveur des Chrétiens Se ren-
voyèrent à Maxîiïiin, afin qu'il le fit
obfervér dans. les Provinces, qui c-
toîeritde fon département. Il n'ôlâd'a- ,
bord s'en dïlpenfcr: mafô énfuite prc-
n^nt ombrage de Palliariccqui étoitcu- ,
tre fes Collègues , il fit laGuprre à L.Î- .
cipius , & fe remit à perfecuter ITEgli- ,
fe de Jefus-Chrift. Les Pr^tr^adolâ-^'
trps Pavoient aflliré de la parrcte {çs^^
fiiùx Dieux qu'il remporteroit la Vic-
toire, ôc^quM aboliront le nom Chré-
tien:' mais fe voyant ruiné parla péftc '\
de dçux batailles , il les punit de leur
injpofture par le dernier fupplice^ & .
Dieu le punit lui-même de ia nireur , par
lé Genre de Mort dont on a déjà parlé*
'Conftantin ôc.Licmius fe brouiilc-
rént fui- le partage de ics dépouilles, & ,
laProvîdencq le voulut ainfî, pour o-
ter le maf^ue à uti Pcrfccuteur de, TÉ-
gfife» qiii par politique en jirouloit 1»^
' roî-
dby Google
' Tjif- h fits de DkfT. ' 415
; fotttc h Proteâeûr. Licinius ne fc
fut pis plutôt déclaré contre fon beau
' Frérc cju'èn peut' auffi nommer {on
Bîen*faificar, qu'il fe déchaîna cpnt^e
les fidcllés avec une violence ouï ra-
mena le tems de Diocletien. Il ics ac-
difoit de faire des vœuX pour fon ennfe-
' mi » à quoîilajoutoittouftes fbrtesde cà-
' lomnics cofttfe leurs mœurs te coûtl-e
leur •faintc Religion. Dieu ouït <^
blafphèmcs & les confondit. Il livni
cet ennemi de fà gloire a un fens renver-
se, qui Pempêcnojt de connoître {on
avantage & d'ôbferver la Paix qu'il a-
voit lui-même demandée. Il fit deux
fois la guerre , 8c deux fois 41 fut batti,
ayiant perdu quatre batailles fur Terfe
6c une fur Mer, dont le détail n'eft
'pas de ce heu. On fe contentera de
quelques remarques nécellàirçs porn:
notre deflcin. /
lia première efl: qu'il ne fut pas au
pouvoir de Conftamin d'ufcr de clé-
mence envers un Homme que îe Ciel
avoit condamné j il l'épargna lorfqu^l
• pouvoit le détruire Se traitant avec lui
. Comme avec un allié & non comme a-
/v« un ennemi défait, il luilaifla ûdi-
S 5 gni:*
•- ■ ■ ' Digitizedby Google
if-
414 VOm)iYtwrt à^s Çcfi'feMx
Îrîiité , J& * Piiiflànœ , £es« . P^^^pecs ,
es Rcycnus ^ voulut quje fon-Fils
Luciniéfi , ^ âgé fettlanqot r^c vii^
mois, fut déçIaréX^^.{)ar Jb^énat avec
Cnfec r^é de {es propi!^ cnfaos : mais
il eir {^lus iacile de ^irefdu.biea à un
mauvais cœur x}i^ -de :1e r^g^fiper. Xi*
cinius rejwrit ics .ariaaes & pelés quitta
qu'après la c<^oim|>i^on *€iHi&e<le ies
lorces, qui furent taillées co pièces avec
une horrible effiifîon de fang humain.
Cela n'empêcha pas qu*il x^ fût ^^ore
reçu çn -gi^ce par fon vaiçqupur^ qui im
^mgna la Ville de Theflàloniquc ipôw
,ià refidenœ Oc Wi honnête t-^v^u f^r
/on entrctiqû;, mais peu fàtis&it d'ua é*
iBabliilement qu'il avo^t detoradé^aro:
l^mes œ habit de fu^ppKawt , H remua
bientôt apjrès, & peu s'en feU^jit quewr
JCès pi-atiqucs,* l'Empire ne setomoât
dans fes premières cdnfuCojE^. , ^C'-eft^li
que la jtfjiliqc ^ioe l'attc^doiç» L^m-
' pereur qui n'ctoit plus Maître de & de-
mencc, pom-vut à la fureté publiijue
par- un julie dhâtiment. Il dçfit Je
Monde de c(X înnei^îiaim^ k éutétrak-
^ ^lei\ ' O^itJe dçrûiçr de ces MïpDeâèaiis,
, dont j^. fia tffigique ^fw^Rttc précéda
,, . . ;. • itn-
dby Google '
imfliédiiitemcnt 4e Tcpos & k trîiwnpbe
<Î64^Eglife de Jcftts-Chrift. -
**'^Nbtie fteoflrie remarque eft ^e'^ce
^ în^elbpas tant ici «ne Guerre d^ÈttiJjc-'
ïcur a ÊTïiperetir gue de parti â parti.
* -H eft ♦rstt que -Lieimus agit par ambi-
«GMtK tadte c3eu^qùî}le* fuiyait^n'èntiiris
le«*ai»feîe5î'ett^ -giWtki noiribre, côfftt-è? le
* Lifatr^eW'' ëè la -l^trife , d'ailfcfrrs' le
iH^ilieur 4ai'f\*n(Sr* , flo^ ^km fe i^ttie
de <îcfen<fre Icar^eKgidn. C\?ft-l*k
vétiteAfe mocîf & ht vk)ix cotnmuhç des
r'î^fâCrcs & 4es ' Magiftrats j qui ^^7.
a^riric»' fÉWt «lii^e 'ôtté' â^5iM«tufe AMcc
fês Troupes, pour les aoimér^ucbiïibat.
Mît '^pôWei* >les iîïWîîfeC^ faux
^Die^ ïâ % ^lêlé de Mï-i^fe ; on alluftia
éà thtrm^àm^m^mi'i ^^^i^ifA^ia'
d« Vi^nï«*3^^^ ^î&i* èe rpëft«Mé«ut
«S^eÉé'^ï^attëntic^ ^(îSISâKkits^. ?^(>/H
•1éi#^dît^l ,' ^^ £Wf#it -g^A^^ n}h4s ^hvâm Hr-
• ^an§mm 4fiVfF6é Pkj0ii9u:e , ' '^r^^t «^ »^/
. ' S 4 rf^-
Digitized by VjOOQIC
;^5 VOusfe^êÊmiesftfîfcmx
devins nêtre Empire , kotre fr^fpcm^^ -ms
ViSeires cwtrc u»- ùi^ie jfài v'ân les
rtnvtrfèr éfres av^ir skémà^^né ImXedi^
g$0» de fes Perer^ four um Diem nêét^emM
&e$raî^er. AUem^ ^rsves Sêldsts ^ sU
tons montrer À ^nwers qtd 4 les jeux
fur neui , quels Dieux ^ il dm ^sji^fwr.
Fetre valeur va bientôt décider le, diffe^
. font i CÂT il ne faut p$im< débiter que Le
véritéUflo Mjtligion nefiis die cite du fsorti
fSii ohtiendré U V'Hioire , f!r je U vois
déjà entre nos mdms. Sa harangiLie ne
fût pas vaine ; le Ciel (c déclara e^eâfe^
cai' cette impiété foudroyée va% yeuK-^
Monde j en^corç! comme étonne de &|fia
tragiqçiç;:&; fbdefte ^ un monumaot
(du^ble &: éxsxmX de là jalouse du Dieu
dcjB Dieux. ,
Notre trfiifîéme $c <lerniére remarque
eft que la Guerre contre>^c;n€e âc la
Guerre contre Lidniu^ ne i^tit a,u fùoà,
qu'uSie fuite l^ine 4e l'autrç, "ëomtqeôn
h peut jugpr par k conformité ^ cm-
duite, de mcfure & dcfuçcès;aiii,^,e|i*
tre les deux Tyi-ans. Tou^ deux Dtf-
fenfeurs du culte des faux DipfXi Su*
perieurs à C^nfl^ntîn par fe sombre ;
loais CQm^)g9dap i<KS*X{PV^F^S^\doat
. " "j. :. ils
dby Google
90 ie Bis de Die^ ^ 417
ils nepeavcntni arrêter k fuite^ 4h mo-
dérer la frayeur, tous deux fe voyenteà-
fin ruinez par la perte de quatre batail-
les ; qoJIbnt dianger de face à la Répu-
blique Romaine , arrec cette difïcrencc
néanmoins (jucMaxence fut batu par
Terre, au lieu nue Licinius le fut par
Terre & par Mer ; car le Maître des
vents vint' à û rencontre fur cet Elc^
fbent3c &Flote après avoir étébatue
^vec peu de perte par celle de Conftan*-
tin fin: briféc fur fcs cotez d'Afie , avae
perte de cinq mille Hommes & de c^it
trente Galères , échouées fur le rivage qa
^îxoécs dans la Mer.
A Pégad de tout le refte la confort
ttiité ne fauroit être plus grande. La
dernière bataille que Maxence f>erdit fut
Giffiûéc par la Mort de cei^^nillede&s
Soldats. On conte que LiHnius cni)cr«-
dit le même nombre dans fa dernier^
défaite- Dans ccUelà Coïiftantfc. com-
menta là charge le$ yeux attachez au
^Mrieux figne^qu'il faifoit pprtcrdevaçflC
lui ;.;dahs celle-ci le même £tçpdart lui
donna kViétoire, avec cette circonflaor'
ce que THiftoire n'a pas oubliée , tfeit
que là où ife trouvoit Poifeigne de Iji
dby Google
croix 5 Jà les enMipis plioicnt dcvantic
Peuple du CradiSé. A quoi Pon 3^
JQUtc, ^uc cehit qui portoit le figue
Viâroriéux , Ca^nt donne à un autre,
fut tranlpercé d'aile flèche dci qu!il né
Peut plus efitre les mains, au lie» que
celui qui le reçut, demeura cqmmeîn-
vulnérable au milieu d'une grêle à^
traits > qui (âw porter fur loi,, s^urê-
toient fur le bois triomphant, .qur en
demeura tout herîffî; cix^onftance;
«bntonauroitlieude douter, uelleétoit
lûoins atteftce & moins juftifi& par ce
qui a précédé £c fiiivi cet événement*
Mais la conformité îa plus resutrqua*
Ue, eft celle dgs mefures q«e lescteux
Tynmsprirem pour leur d^enfe. L'mi
& Pautre 6c cfes ^on<agnes fba uik
^fâretrait^comme files lieux inaccef*
âbles euifim pu les prc^eger contre
Dieu.
^ Ma^eace jetta la plu» confideraUc
ytar^ de Tes forces à^m les A}^^
fiour défendre Pentrée d# IlftaKe àPfii9
€nn^iM^^ «êndant qu'M s'affiindît de h
Captak de PËmpîre, avec une Armée
QUI, grolHe du débris des autres, endjbl^
-de diigraceipauYoit^les^Montagnesfër'*
cécf.
dby Google
P4r hTils dè;'t>^u: 41)^
cêt$1 irrfitcrtncore les brôgrès du vain-
*^uèur, ou îc ïaiVe confumér aux por-
Hdàt JSLbnit; defenâiie par les Foitifi-
catîbrts- de 'l'Aft & do là nàturfe, par
îâés- Tit)upeî5 hombrèùfès 8c pat fâ prô-
"prè éfahdcur. ,
Nfais rich ne refîfte au iToiit-puiflânt,
<!îar jnaTgré tant d'Àrméçs & tarit de pré-
qui
dfcvarit Pî^rtpêe dé Cûhftaritîn.
L.a même chofè arriva à Licînîus.
D'abord il s'empara de cette longue
îDÏiàîne de Montagnes qui bprdoiènt U
Tt^ce, laiffeht après lui Bizâhce forti-
fiée teir l'Art & par la nature, le cen-
tre 'ae' fa pilîflaritè, fa prihciple re^
traite, fon Magasin, autre" Ville aux
fcipt Coteaux, qui faifôit fa dernière
rèflburcè & qui étoit pour lui ce ^c
Rbme àvoit été pouf Mâxeiicè. Ami-*
rê'de ces boftes', où il côhfoit dé fe re-
tiii^ éh dis de bdbitl ^ i
prtiÀî'éré'i^taîWe fur Te
Sâvc&duDkh'rtbé,^ où
tageufcxïientpofté; mais
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4^o VOmftfimt-iô fi^p^fedmx
mec défaite , il fit couper le Pont cpfi
faiibit la commuoicatiôn de iès Trem-
pes pour ailurer fàfiùte » ce igui le soit
cii état de regagncr/feç Aaciois^ ppftcs.
11 eût par Jà le temps 8c ks^înoyciis, de
remettre fur pied une Armée plus {bif-
fante que^la |»?epvicre ^ qp'il ço^ en-
core plus avantageu&fflCQt: m»s{èsl>^
jtroits & fes Montagnes ne {mrcœ le
couvrir contre Conft^t£a^<|fiiUy poiir-
jfiiiyit, foutenu de fon iiivindlâe Piço
teâéur. La confiance é^oit^daos^ iôo
Année, & une frîiyeur de ïjfcu.îfam
celle de Pennemi. * .
^ Licinius, après avoir perdu deu» \Mt
tailles , fe retira à Bi^^ance, iqu^ilab^
donna par la craiiKe dV étreflafliégé » &
ayant pafle le Détroit, il fut^ exjiiÉrc-
ment aé£dt aiuc portes de Cakcdoîne*
Telle fut la cataftropte duderiùcr Per-
fccuteor. Rien ne peut le protcgei;
cofitre la colère ccleftc. Le nombfe
dbs Armées » la difilcijlté defliéux ,î les
Défilez, les Cpteaux» lesKlo^t^QGfit
tout céda y tout £t joi^, tiujuc tma^
devant le ègne ViétoriéuxbajpiutQtij"
vantJefus-Chrift, qui par ce fig "
Toit promis laVi^pire, &: par ce :
exécuta ce qu'il avait proims.
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. '■ On auroie wn de. doatar tptès ceh
<|ae cerna foH: icHiùe* révolution» & une
:g^nde revoluticm; œ qm éft a^pritoc
„pir un grand tremblement de Terra
Xjts autres i^ablémes » qui la u/jp^tn-'
tent loe font pas moins juftes » oc font
encore plus ma^ifiques : mais avant
jQue de les confiderer en défgtl, il faut
^re deu3r*ren)arqi^. rr - «,
ha, première m que la gi^Muk^revo^
luuon, dont ifs'^t ici eftdoiâ>}o, car
on y trouve le changement de l^Bcipi-
re, ôccçlui de l'Ej^iCe, La révolution
de PËmpire^eft décrite d^Qs la fin de ce
Chafi^e ici, & la reypUitioii dePBU
gi^fe r^nplit tout 4e Chapitre fuivant^
dpnt l'esqplicatfon doit faire le comment
cernent de notre âiçxmdyQliime. ,
Ce quPil &ut remarquer, en fécond
lieu, c'*eft que félon Ptif^ des Pro^
pbéces, affez confirmé p^r tout ce qui
a étendit ciddlbs, l^Empira Roojiain
Doua e(î ici t;eprefenté fpus l^emblêind
d'un Monde compté de deux parties^'
comme leMoi)^ xi^rel, Punç dipe-^
rieureSc l'autre inférieure* . La frartie-
fliper^eure, c'efl le Ciel de rautnorité'
& de ia.\pmfiMce , où ^'oq diftingjte
l.: : S 7 i en-
dby Google.
I^'ï^ L'CèiiefÀire iilei flpifiaax
:ttkco¥i te BiM\ , -tfii -tft le Chef de
J^mpirty hLOBe-j'-'^ieft lôGoUVéi--
Antlés »alfd^ t:lfficièrs àé i*Etiï. ta
partie twWiôtiftëe tth/iàtiâàcdiapteviSL
une Mer % ^ lirtè Tértfe. La Mer fe
yrend i généitiïetneht f»aflaîit, poUt- fcs
3PWi{4cs, «(ael^ûesfôis jtottfertPéuiJlçs
en pirticulkr qui fê** dàfiS uîl moave-
vaatm <^ef*, agifèt ffar îè ftô de la
^rfié-tr^àê lafééitibn. "L^Tefre a-
veclî«. Ambres -R-ISl'Vfei-diirè fiétlifife lés
Pmvifl»» ée l'ErtifSrè, àVcrc h{>fôfpé*
ritéde'l*Etat, éôôïpréiifthttàht les révc-
lUtô'pùbiK^ ^BC lé bieiï-dcs paitidàlicrsi
<f[^fytk Pà*4*!&^t- -liés, tourbillons dfe
k G«fâi*fc-t>ti( par" PkiV*fi«« 'dés'Etirtïi^
gers, Gêfflftie ieSf'lhïfe^dÉ'lâ'l^ftè le
Umt drcHâairë^dM' {)ar le ''fbéûë des
mauvaiis Vent»; c*éft ^^udi î'oti yérra
k »r§a\m ît Htt et-étttplts daW k iiifttf.
pfhMfHU G^èttfeStoîèiWd l'autTiôrttê
qoi fo^cav^è de tètt«6i«éfs J i**ft t^e é'ë'ft
«içi^irtippoi'ttoPciïp'îeMyen; Lé§
Oîtéciém qui iitMttvêtjktMhs dé j^lu*
feoiUX' jëu#s »e ifeAt p«k côi<ir>{)m au nom»'
bre 4e€«a«^ teftiyl^^tté Pfiâibmènfe
• ' * ' -- jette
dby Google
7^ U Fili dijatif. 4^
jette ^ns. k conAernn^oit Ce qtt?il y
A d^afitMx dans :ce Tjableku 9e rqg^rde
tjite UEmpire Payen & PqrfcrjtjtfiUt. . \
Au . rcttc comme Y on. voit qu'une
Eclîpie mturelle. du Sokil eooUx^Qce
par une duninution de lumiàrc & finit
par ce qu'on notnioe Fimmerfion » qui
eft l'obfcurdfibmetit total de cet Aftr^
U* definIkoÉe du SoleU de r&iipire,
dont il s'agît preièmanelit> a im .au($
les mêmes degrés* Il pardk beaucoup
de fa lumière ^rès l{i mort d^AQttnio»
lors que partagé entre des Conctirtena^
qui ne commejucoient de régmr que
pour ceûer de vivre; toujours tromlé
par les Barbares ou jgàx les Tyi*an8 ^ab<>
diqué par EModetien , qukté So repris
par^fbn.CoQéguo^y incertaicb dans toà
Si^5 dirers àsm fa fonse» il môtitt^
au Monde plufîeurs Maipres^ €c le lailr
fe &i doute lequel ett le véritable.
G'étcMtJàile commencemrntdel'ËclipIbs
mais le cfetefl^pment^ ^ui arrive ioi^ e^
e(b le dernierFc^siûÉleiy l'immerium ou
lIViBrcurciilbiiis]^ total duSoieil^qui do^ *
flûie dans bXïiel de PEmipire Payetl^
Msns fi^y a?oit il pas d'aunm images
pouF noii» repre&ater ocf objçsqoeoelf
* le
dby Google^
%%^ VOûvMUft des f^ifiâux
le d*an Sac & encore d'un Sac lâit àt,
foil? A quoi bon cette dcraiére cir-
conftance, oui noos paroît fi bàflè6t£i
|>eu digne du fiijct ? On répond que
'e'eft là precifcment ce qui faic «m dtîs
plus beaux traits <lu Tableau, & qui
eft le plus fondé dans l'événement. ;
. Ce Sac fait dt poil étoitun voile noir^
fort /connu ^i% Ariciens & d'un tifiu
çlus ouvei?t.&>pîus brg^que celui d'u-
fit autre éiofie. "Un tel voile, quand
il obuVroit un luminaire ^ n'arrêtok
qu'une partie de fes rayons, il trans^
tnettoit les autres juiqu'à l'organe de la
Veôe , & fkifoit par là un mélange de
lum&ie Se de ténèbres, de nuit oc de
Î'onr, plus triâe êc plus effrayant qi»
'obfcurité toute.fcuk. C'efk là l'jdéc
du Phénomène politique , qui aj^rut
nlors au-Monde Pàyen.
Conftantin étoit orné de toutes les
vertus , qui pou voient faire la*:ftlicité
publique. 11 n'eut pas plutôt délivré
la République du joug de la Tyrannie*
qu'il s'appliqua à y rétabli^ l'ordre &la
juftice j«r de bonnes Loix* Il relâcha
des impots Se des charges publiquesau-
tant qu il k put fans isectrc ;^'£tat en
dby Google
dsinger ; & loi-s ^ue pendant une ^ran-
■ de famine il vit les pauvrfe^ féciuits à
. vendre Icun Enfant pour îtchetcr de
quoi vivre, il fe chargeît de leur fub-
fîftance, qu'il affigna fur les revenus
^ publics. Conftantin eft en tous Cens
' le Libérateur Ôc le Père de îa Patrie,
il eft même reconnu pour tel; Mais
Conftantin eft Chrétien, Voila l^fôm-
brc voile, qui couvre ce beau Soleil
aux yeux du public malhcureufement
préoccupé contre fà Religion. On af^
me &:.on eftime en fà petibnne le tfleil-
». leur des Princes : n»îs on craint & on
s^horrc en lui le ferviteur^deJefus-
Clirift. Les rayom de (à proteftion,
; deiaMbéralité, de fajuftice, de ft be-
neficencc envers le Peuple n'&latent
. qu'au travers d'un voile qui en noircit
Péclat îifix yeux du Monde Pa^^en. On
: «imeroit mieux être fans dm que de
voir le Pix>teâeqr des Chrétiens lUr
le Trônfe de l*Etnpire. Point de foula-
- geraent à cô'prhc.v Point de beaux
jours ^ s'ils ne (bntd^ageZ deccttenuit
tuncftç.. Les ténèbres de l'adverfîté
ibnc mille fois plus: fuppottaUes à dès
7CUX lùaladcs , à xicse^its prévenus
; ;> S que
dby Google.
; que ce trifte mélange de Pobfcuritéq«i
'. ksrçhoquçv^veC'la lumière qui tes rc-
; jouit. Qu^il y * de vérité^ de force,
de beauté, de grandeur dans ce ieuL
trait de PinimitaMe Peinture !
in.. Et la Lune devint tcute comme dn
fmg^ : Oéft ici Je Oduvenicmént ftib-
; ^«erne ,: kMagiftraUJre infericuife '^ c|ui
. tifie.f(^ aûthorné duOïcf de l^m^e,
î çomnac la Lune, ctnprunte fà Juraiérc
du Soleil : Le Symbole ne paroît étnm-
Êî qu'à ceux qui n'entiendent pas ^Ic
^age . des -Ecili vains Sacrer. AmCx
: f>ai4en^ les Eropèaétes. Ori* cnijaidéja
-^ORîlîc. des ,;e«eaiples- éi-'devtttHî.. <De
Ht?cfù5^emei0ent m.iptréit rfen de (a Ai-
- ftitfè -ni de fa fol-ce, lors qu'il devînt
Cl*rètièn de P^cn qu'il étoit a^>am-
yiot: naais les chofes'foiit ici dé#ÉDs,
, fionifdoh fj^qu'elksiont ôn-clkiiftë.
i^€M : f|»te S€l(^ rœjqmfdfeB ^psjttâffmt
'i ïi' des .gens' ^'éofacupeii ou pcAinidire
.^t)i5Uxl&;chétfe cn:un iaifôt,' H;sta^Tt:du
-'Qotfverftcracnt'îPayfin ^ '&ndn du Gm-
Vei-ftcmefft Chtéàta: / -•• ^ : ;
Lcl Oentils^prcsavokrtàntpdïfecà-
té PEgMfe Gbrétienttç craigiicrfêiit d^ê-
, jCre pej-fecutçfc >à- icMX jtout;. Us »ttro-
. ; doient
dby Google
-doîent 4e fiinglwccs tçfroGàïles comme
. «ne fijitc de la Tevolution , qui ^voit
mis Pnuthorrté . fouverainc" ent^ ics
M^ins de k^rs ennemis. Us fe trotn-
poient, mais c'écok U leur attente Se
leur prejugé-
Lq9 Ma^ftrais idolâtres croç^ant avoir
plus de fojet de .craiadficqoe les autres^
parce qu^ils aîrojcnt eiserate avec utte
#ctrême rigueur les Loix contre les.
Chrétiens ; $C d'ailleurs follicitez par
Diocleticn ^ cjui en haine de notre Re-
ligion publioit queMaxencc étoit le vé-
ritable Empereur , les MagUbsits idolâ-
• trea s^oknt mis à. la tête de toutes» fes
,tnilices ^'îls avoicnt pu :rafie»bldr,
. fùtv ^roffir J'Armée^e oelui qia'ïk :rè-
l^tfdoient c&mm^ lour-Dcfenfeur&jkor
appui; ce.ijui rendiï Maîcenee très &-
perienr j^ le noibbne , pour le^dyre en
^«âkiti^iur a cela près Jes Jbrcea ào
•quélesâennes »>s8t ks:uegk^4c^G^-
Ics ic die lanGr^ii^Àne^lSâus TstkÂKÂt
bien edies de PItafe <& de VrfB&i(ju^:
xam dans les Provinces les geflts qmpàr
Icur^ charges ne doivent ^empfoysr
qu'à ciMifcxîVCTllaPâiX', 'étàiefit devenus
: des
dby Google
des vHotnmès de Guerre. LaMagiftfa^
tare fubàltcme fc changea tout d^an
« coup en une feÀion Militaire ^ qui fac-
comba dans fon entreprife , ©c atets
on en fit un affreux maflàcrc j elle fiit
taillée en pièces i elle expia le fang^jdrs
fidèles pAT'des torrens de (on propre tang.
. C(Miiiiicntpouvoit onmarcluer aveeplos
;,de julteflc & de force ce triftePheno-
- mène du Moitdê Payen ^ qu'en nais
4i6nj:, que /* Zt^^i/tf fymbole de ce
-Gouvernement fubaltemc , de^ûint toMh
- ' IV, £r les Etoiles tombtrent dn Gel en
Terrei On nous xeprefcntc par cet cm*
blêmç la chute des Grands Officiers de
^ rEfiopirev, & cek félon l'ufagcdes Pro-
\^hà:es, qui ne parlent pas autrensenr.
Ces Etoiles font les Gouverneurs des
. Provinces, les Chefe des Lisions, les
• Grands Officiers del'Etat ,<*|paC«ur «c
de PArméo , . te J^rinccs 6c tes Rois qili
.dVQÎenie {»'is le pafti ik Licinius 8c de
: Maxence,liQii^ A*res4.e l'Empire Pavec^
qui détaches^ par kur défaite duCier de
Pauthbrtté devienacnt des Ecoildi cr-
];ant)e^ d'Etoiles âxcs.^ qu'ils étoieot.
■ EwÙç3 dit Moi»dc Petfeciitwir qui cf.
v> frayent
dby Google
. ^fàr k Fils it DiM. ^%g ■
fraypnt'aiinant la Terre par leur chute»
qu'elles l'aVQÎcnifisîipée par leur éclat. .
Gçtfechute tdwfiftedans la perte de *
lepr vi^'QU dans celle de leur dignité.
L^ nombre de ceux qui périrent ne
fauroit êcrç petit., |)uis que Çonftantin
défit plus d'un million d'Hommes dans
cette. Guerre: mais le nombre de ceux
qui y prirent leur fortune eft encore
plus grafw que le nombre de ceux qui
y, trouvèrent la mort. Car ceux qui
iauvei;Bta: leur vie pe fauvereUÉ pas leur
dignité , leur bien , leurs emplois j leur ^
dégradation luivit leur défaite , .ôc dans
l'uç CQmmecfens l'autre feni, il eft tou-
jours vrai que Icair cataftrophe fut rée*
le , générale , prompte , écoMaote félon .
l'idée que nous donoe: k Texte Sa-^ j
cvL: .' . ..... i
^V. Les E^ts t$mhre»t , comme :
fumd le figuier jette çk ^ lafi^ t^g^^f
/i00f fecosêé fâr $m grMsL venu*. On ne
peut mieux exprimer k rapide^yiolexif. .
ce de cette Gueire ^ coi»priie en trois :
Campagnes , Pune contre Maxence & .
. les deux a^tresi coi^re Xiicinius , fièii»- *
léc par lieuf bî^tailles & par le cbapçe- *
mcot dc.PtJnivers, Se qui, à.y jojn- :
-. . drc
dby Google
4ÎO ' VOmtiifturê des fipt fekmx
dre même k chate dt Maximin avec le«
difFéreritcs défaites , ii» trouvera n'êt«
que Poûvrage'tîe dix (m lîouze années.
Jamais Un amrsfi rapide depêrCésd^dn
côté, de Viftoires de l'autre. Jamais
un fi prompt 6c fi glorieux changement.
Le fait cft trop connu & trop parlant
pour nous arrêter d'avantage; mais la
juftefle de rimage eft digne d'iRiei par-
ticu^iére attention.
On ncms reprefente ici par un entàft
fement d'imaees^^, j^ll faut ainQ dire,
ce qu'une feuîe image n'àuroit pas ftrf-
fi(àmmeht exprimé. Des Etoiles atta^
chécs au firmament, marquent avccju-^
fteflcl^iOfife^ de PEmpire attaçnez.
au:Ciél de l^^utïiarité^ la chute de ces
Ofiiciers irous^ftdonc rept^fclitéeavec
beaucoup de raifon par la chute des Br
toile»' ' "- Maitf qai wprééftfek lêtir. (MT-t
perfions Ifeur aviUlfetâent, quàné-ife
tovOL tombez?^ la'fercç.dli toùrbililm (jm*
ies cini^nte ça 8b. là, i^ui-coim-elii*
TentJ,, non dtf Ifeun i^iÀ^WÛè leur
migiàficendej tai^ die a piàflc? iàaîS'Hfc^
leur^tfoîâtion^&ldè leur toif^rc ?-ïl fer
loit vaut noiivôUè-^mage^ pGut' peindre-
l'ebjotfejtt.G^Ç' n^uvèBéwrmt» iLaie*
: ^ çoa^
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coude allégorie fup{>l& en cela au défaut
de hfmmiéTC'i ellcenaugpaeateioêine la
forQç^^f labeauti*. Car Pappofitàaaqfii '^*
cft^rele^Etoil», Pounenvrat immua-
ble, d^ Ciel, ôc des Figpnsi emportez'
par Ife vjent: eft un concrafté dahs l'ad--
mirablc Xableau. Suivons cette nou-
velle idée. JLe figuier c'eft PEmpire
Payent,; lesFigons font les- Officierâ^de
cQï j&tnpirci LaC vcnti impétueux qui
lej.feit:tDfnbflr^ c'eft. k rapid^ériolencc
d*iwk Gjuerre.quldifperie comme un
toumillon tous 1« plus^ grafts apuis du
Monde idolâtre, car la Terre eft 'cou-
verte en un moment du feuillage atpor- '
ti ScduIrbitdefTéGhé, avili , de cet Ar-
breiSutoeftci^foulé fous les pi^»., ^eft ce-
que iie Pfalmifte avoit exprkïwkiivine-
mcotj en ces termes.- ^41 «a^tf^ U wri^
çhmif^iimritle , ç^ ^ird^ént comm^' le
^eftJ^éMnati m^ il efi f40 &^ vûilà
il ^€fi:flju,\ fé^ J?^*4:hcrch' &' il n€ s^efi
fûint tr^vé. Pfeaa. 57, ^jr* .8C36; '
VJ. Efi (e.aH fe retira- ^0mmf'0iu^tù
^rcy ^M^ flii^afâklMfê.^ Oieflfe^fîié^'
nic;diagc.pr6u^bc«, i|uieib©tii^J6foy4è['^^
-dansMa^ ij^lfttiôn d^Ifeïe, ^ôui^-màb^
qqer la u9^ ddbuâ:ioaidàs Afffném^
devant
dby Google
45* VOsmmfurê éki fiftf^x
devant Jerulàlcm : mais elle a ici un
icns phis étndu^ puis que l'événcHiient
nowBmontre trois Geux qui difpgrdifr'
fcnt/ûibitcincnt.par i^^tre téyolmittkii
le Gid de. la puiflance .tnilimirc j lo'
Ciel dc.Pauthorité civik; & leGiel de
la Rcb^on. , ,
Lé Ciel de la puiflance s^é\'^àiio«ita-
yc^Q.œa Armées nombreufcs y ce$ places
imprenables y ces Fortifications dePAit
& de la jwture , tes tevenus publics^
k^erf.de la Guerre ,. & ^ces.prcpàRttife •
mUitaiï^ capables^ de mettre leMcMisle *
^entier fo^s le, joug , incapables de refl}-
fter a Jefus-Chrift,
X-c Ciel de l^authprité civile difpardft
avec Ces Loix impies 8c mcortriérok
^^lu$ de Ptofcripticm , plua de mâfladrcsif
du Peuple. dcDieu. Lt juftice 4i pm^ i
laplace.de k violence* Les.Maj^mlid -
ne foM plus des Aflafïîns publics, (y^
Dieu. qui r^ne^puis que\^ft piété d^ ^
aflîfe fur les Tribunaux, t . . , «^ ; , ♦ ,*\
X-e.Ciçl. 4e KRcligio» ou i^lulotldfc
la fupçrftition s'évaUouit avec ^mis Igà'
faus objets, 4u feulte des JHbmines, X<fc« :
Planètes fcmt des Aftres & nc^nt plus *
det Dieux. Juf^itcrV SitunwfW'cnus, ,
- • Mer-
ci by Google
Mercure &c. font place à dc^ Etoiles
du même nom » qui ne déroberont plus
au Créateur «4à gloire qui lui apçar-
tient. Le Ciel de l'idolâtrie , la Scène'
de rimpiété difparoît , la Supti'ftition
pert fk% Temples , fes Boi8^ facrett , k%
.Autels, fes Sacrifices , fon Crédit, {t%
Revenus, la Vénération desPeuplc$, la
Dignité de fes Miniftrcs , par une révo-
lution qui fiût tomber la tiare de def-
fus la tête de fes Pontifes, 8c qui leur
arrache ren^jcnfoir de la maio. Voili
ce^ue leurs Sybillcs n'ont (eupredirc '
daàs le liviç fetal confetvé àltome a-
vec tant de foin : mais que Jcfus-
Chrift, mieux inftruit des dtftinéesdc.
leur Empire que les Sybilles, avoitdi--
vinement annoncé plulîcurs Siècles au-^
paravant. Voilà ce qu'il décrit en termes'
très magnifiques d'un côté & trè& intel-.
ligibles de l'autre.: mai% cç n?eft gu'à
ceux qui c '
4es oreilles
Ces trpis
feul^çiuieftl
roît iciàux
Une djécorat
livre qui; e$
dby Google
454 ^ L'O0v4mȏ^ infiit^fiit^x
r.Uoivers ttdùm
rctrouTC énfia- &
Vil* Et toute;
les fêtent refHnét
avions blinde]
cription. L*efpi*
let'viroicm. mal \
Vaine éloquence. LçTens littéral n'^y yiefti;
pa3 mieux i& rien n'eft moins i^ifqnqrf>le
aiVuitmcptque la glo(ie dç ceux qui y
tûiuvcnt les çonfUfîons Ôe les boulèycr-
femfcns du dernier JQUjt*- Qùi.ne voitcn
tflfct que le jugement dernier ^n'eft pa$
• fuivi des jGbpt iîeaux de DieU , msQrqi|c3&
par le fori a€s fept Trômpettcis , çonoiiie
il faudrait qii?U le fût ^ s'il étpit idpar-
lé de Ja en du Monde ? Outre qu'oa
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Digitizedby Google
4^6 VOmom^i^ Asr ^t flémx
Montagnes chaînent de plaœ dans ce
ftilc figuré, parce que le Sicgcdc PEtn-
pire & iniinK>rtc des unes «ox au«
très 9 de la Ville aux Icpt Montagnes
de Ropulus i la Ville aux ièpc M<»i-
tagnes de Conftantîn^ Çek n'a pas de
difiiculté.
Mais pourquoi Joindre les Iles auit
Afentagnésdanscecte-defcription? C*eft
parce que les Iles de la Grande Breta*
gne avoîe^t été le Siège de PËmpirede
Confiance 6c en fiiitpde fon fils Con-
'ftantin. Ils Te tenoient dans la Graode
Breugne comme dans leur fort» com-
xne dans un lieu » oà ils étoient ^^ fu^
reté contre.les fréquentes {éditions, qui
Agitoient alors la Republique Romaine»
C?eft une des raifons , & ncut être U
iculc, mii ayoit emnéché Conftancedc
choifir Rome pour le lieu de fa re^en-
<^uoi qu';
tam que ce Ëiit , c'eft que les lies non
plus que les Montagnes ne furent plus le
Si^e des Empereurs , dçppis queCon*
T eut fait de Bitance la Ville de fk
•» i^ c^cft ce qui eft exprima
avec
Digitizedby Google
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45? L'Omimwft Àf^i fift fr^Hx
là? Tous ks ordres du -Mi^ndcPay^o
alVcmbla:; contre lé Libérateur de l'EgK*
fc,dcfàits par, l'invincible Protefteur qm
lui cft apparu dans les nuées, iècacbailt
dans les ancres de k Terre devant le
fi^e ^ qçieftçi, $C :^quvra^t de fcutjrs do^
brisjcrrans^ (içfpcff{cz,^^%ntôt
gnes. de l'Italie ^ tantôt 'celles, delà Tw»
cé> dont ils ayoiept&it leur vetndtc. ::
Il y a ici taroi$ iisvolljtioils^^nfond«€S>
pour 4Înû dint ^ àm% une feuk ; une
xçvoiun^ politique , qïii rcg^dc l'État,
<Awi unerevol^tîopipilitairc,XiuijSraç^
port iVA^Xïçâty leèd^fiiêinif^^ JesArÈfi
une rcvokiti^t^ pojAikirç;;, <|tii i?â)Cûë
lur Tainas coiifus:^ f}à^^ t'mt^s fm^
fmnês Hbrfsé^ Éfci^vçi fi éi^ckertnt iSrà^
trois is^olution^ ijfti toiacs fe àiouvcit
àvm riçvén^a(»it:.^ dojQt noui .i»riori%
Jfcjij^ 1ft,tr^i?'«nt^i*itts, fttsfcCun an»
lï w faut ^1^ 4ifti)ttâ:e«fec»t. . *
I . iitf je#«ç J^i/itTfrrr^ etft Jeriidmqtt'oil
' donne ici auxËiiapereuiis9.emiaias. Or
nous lirons yeu<iuç Ja Tai?e dw» êcs ns-
vel^tiqns &^sic ftikProi^iâtiqHBe^
pj^nd pQt»r jiiSçi EÂTip^rci» tpv ' jwmit k
.pïus^}qpfidei^k p^ii3MtDdeik'lfbnr&^^
^ fi
dby Google
'& éM^MtÎM } & PEcrîWrtî exprime
loftjoiaÉ^ pM* le terme de Rois Se de
Roytâtoes , ce que nous nommons pre*
iènfietndDt de^ Empires ^- des Empe^
leurs. Les ?ri'nees , (Hoh fa force de
l'Original, font les Gram d'un Etat, &:
4es Ruhes ceux, <|ui ont les Tréfors des
-Peuples cntpe leurs mains. Ces choies
& trouvent ordinairement en divers fii-
jett : mais tci elles font reunies dans un
<Jouvcm€jnent touî.apilitaire , où l'on
'ne cottfloCt d'autre droit que la force,
ni d^trç Longue celle de Ion bonplai-
"'ïk. tf^ le-Caraftérc qûéLaétançe nous
'^oanc d^'ees fen^cifet Tyrans de la Ter-
tre ^4iKxence , O^ere , 14aximin, Lici-
niqs , qui ne mettoient aucune dâfêren-
ce. entre leurs Don^aines ^ 6c ceux de
s tenôîest même ^n
dans la veiie des^en
es ou 4*eh feire éts
:s fclon leur pkijSr
congonôi^res. tic
zc^ Dioc;lçticn, qui
les en feveur ^c
is qjiî pôurfpivit le
[ PautiTC conti^ Jcftis-
Maîçres du Mondier,*
T 4 quoi
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440 £yOm^i^^fNréeffif$^^x
^uoî i\v?m peflciSon de^l^i
des richdfes dcsNatâQm^ ^
en vaiji' dans les lieux inacoèf
Tçiw , avçç la fuite nombre
jgnîfiquc 4c fcur^ Parmaip^lo^qj
jugc5oit l'Empiw JPcrfecutcujrC -^
3t. Lts^Cofitmnei ^ Us Fmrts.
ne cxprcffion générale , <pii
avec 1« Çfaeft & ks CapItsatM^
cçmmàdoicnt les Troupes dfe i
pcrcurs^ la multilude desvaiîlar
mes 9 qui «nard^oiebl 1^ I8u»4
• dars. ^ _ -, . ''*!,^,
cdçhennt &c. pn rfcntc^i
ment par là 1<^ gcn$,dc toute Jb
ces grandes ÀxAéts étoiai; ce _
mais .çncorc Jiîaàias des PcuplesT
très, coniptççant les gçi^ de ton '
& de tou^î condition j<}ui
mes ou par ceux quf wmj:
leur cauic, font, homnfiigc aul^rç
des Chrétiens, cnfe cachant i^^
très de h Terre devant fort fiftpôjyi^
ricux. Car tout le Mondçjflyçn icft
défait en la personne de Ceux qiSk le
, font dans les Alpes &: dàiis; les MÉE^
• -gncs de la Traoc ^ijsmâ^j^çqaif^g^^
'- . .' ' "^' V * &^
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changOTcnj dc,la SociéiÈé, vp > ^ :
. , I;x>r£ye les ^ Ch^^kléons /libirem le
jpug des Perliçs,, les^Perfes *îlii <fcs
^Grçcs, les Grecs celui des)R-çpiainsH&:c,r
l'eut des Rois, des Prinçe$,,dc^Qwas
xfcfi: Généraux , des Capi^iac^ fiçfe qui
içfiartcnôiejit à l'E^Ppir^ filt cban^f :
;l^l|)5 celui du corpmuu Peuple Bc le ^l
^as- . il en fut quît|:e pçuj? pbcar i4-au«
VÊÇ& Miître^ i |p calme fe r^blit bientôt
4 UHi ^ii'd , &, généralement parkfiCr
k foi'tune éc& partiçulijfrs fouffritpcuou
^^poip||||ir ces reYolçt^yps, Mais il ^
cft a^oresiient de celle-ci, qui intércflc
gr^ns,&pe|jis , pauvres & riches;^ li-
. wcs .ôf clclaivçs^ fiiKin par Peflfcty <ki
; iÀ.oins par l'opinioii , J>arce quç tous foitf-
fircnt.ou croyent foufmr , 4|wpnid ils pc»-
îcntipi'on en veut àleur Reli^n. v'dfc
le vrai Ijns <k oette eKpre^K^» ;«^ir^
JPcrfome libre & efilave, qi*i rfigmfic
, biçn . plus ji^on -oe f itoigiiiB 4m><'d9
, & que yjpm veire^iï x:wfiQrr, l<m W^^i^
i s'^ra dç;k Û^taftrophe de PAntechrift
^ de fès Partizaqs^ qui„ par la même
raàpn intérêt t<mte forte cle peifonncs.
f^ittêiHy dit-on , & vous afçf^Uz, an^ft^
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jfim:dH gfiêMd^ Éieê^ M/k f»e #6Mr n^mu
fiez. In chdir dwHMs^ ta ihàir4^K30^
tdi»4s , X» €h9Ur ées IForfs &c: #* U^air
4t t00Ht Mnj & ^fAmvts ^ grms & petite,
- Il fiMi ifelloît lifi événemotit^oBimme
ie iMme pciâ^nôus fkîfe cc^imlts^ levé-
*ttaMc>fam^ POracIc , ^q«c notH^^alr-
«ms. On tiH^oifc à fcitit dam PHii.
^Rxxm mx dévolution 4nî ait t^'^H^
-Camftéi» , ^ .foit « Pblitieue' •&
#n par )à iméirffè le»' gens 4e tances
^^xmdîtbiKS 8c<:ommciirytmivcrdk
' im <mc 13Î j>k réyelwiicm imrqtaiéc -âé la
'J|^uïœfîfcî€ xiiiaddnftttnce ^ncofe f^feB par-
-ticràiére y c*-cft ^te tous fe cacfent 4aBs
i» Atït^es , les lUnThm-s , ks 'lic^ înat-
-4ïÉfllMe8 éà kTtrrc , crftsonftatiA ^i
4teft4tic*eflfetttodk , fttis qtfcîlk'dft «-
})etèc 4«B5 l^radte, ^ quc'*ou^<îme
>3iàfonâiieti$ifeiit^ii^ ptfrôewiéremettt
j^Oàttôsnùt^ * ». * * .
m^P$ y^M0Pe^hi^èl9i^
éhw-sJiv JI!hm^es>&^Jiféie9n <3fes
paroles dâênt^ai^ iiHadl^ifal^Knent que
la
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^ Pfr 1i fUs Je Bif0. 44$
k Vifteirc ^e Dieu donna àCénfbn-
-tin dans M Alpes , & puis dans les Mon-
tagnes de la Trace décida du fort de
I^Ëmpîre Pay^i : mais elles le diftnt de
ia ipaniére la plus fcnné, la i|dus magni-
fique , la plus digne de Dicu^ K^hl y
A ic mervedleux , defiibtime dans ce peu
de mots ! On donne ce qom avec juft;^
<€€& la figure qui en certaines occaffiom
fkWichè \mc révolution Uni^'criHle à ufi
Homme ou à un lieu p^iculier, coin-
«e dans ces vers
Arlâcides cruels, vainqueurs w>pjxihui-
, mains. . . ,
Vcxus avez en ÇraUus , v^ncu tç^s Jkj^
Romains.
Et dans ceux-ci.
Où Pharfale jugciade l^Ëiiv^f)ireidttM)n-
dc
£( jièrvwr d( Th^tre à de dBimeax 4e^
•wr3 '
MtiSofoâ4â<âii^&jRpmc,.&^
mm:s. . ..
Rien 4c plus beau que 4a llbercé Ro^
maille mpumnte. avec Craflus , ^ l|i
^pliûne 4e VbarûAc décidant âa fsx% d^
£ïatiMS&deJ'Ëmpifedu4Monder ms^
T 6 cda
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444 VOuvmHff des fept feaiix
cela cft il bien certain ? (Jar rien n'cfl:
beau que le vrai. La double figure fiip-
Ïefe que fi Cra0iis eût vécu, Cdar &
^ompéçn cuffçnt point jette Rome dans
Pefclavagc par leurs dcmclez^&qu^après
Ja Viâ:oire de Pharfalc le parti de Pompée
ne pouvott plus rçfîfteràcclui dcCcter ;
mais I9 dn^ eft elle bien fiiré ? La
ilécifi^n dépend du fort des aitncs daùs
de nouvelles Guerres , & de mille cîrcwi-
fiances qui ont pûchaneer l'événement.
Car Cefàr, viétorieux a Pharfalep pou-
voit être battu à Munda. II pouvoit
être aflaffiné dans le Sénat, puiu^'il le
iox, en effet \ ce qui rendoit la mort de
CniflîiS,*&;la Viétoire de Pharfalc fam
cbnfequençe pour Pefckvage ou pour
la liberté des Romains.
V L/événement fait la beauté de la pen-
/éc : mais Pévénement même cft a|ui-
^oque & fujet a diverfes intcr^étations.
Le fublime de notre Oracle eft <km un
Gédhc ptreil, puifque^'toi^ les Geotils
lombent avec M^^ence £c Mcinius, &
yîc te Monde Pî^ycn avec 6 pui^nce»
u ^pire, fes richcfiçs , fè cached abonl
£c dirparpît enfindans les Montages , qui
Ipjat k Théâtre de cettç gnto(i^ défote.
0 . Ces
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Tar le Fils ii Die$t. • ^f
Ces Montagnes décidèrent de PEtnpirc
en faveur cfeCkmflantin^ comme laplai*
ne de Phar&le enavoit décidé en faveur
àa premier desCefârs ; c^eft à peu prés
la même figure belle 6c magnifique:
mais le fublime àc notre Oracle cil: £ms ^
comimraifbnplus grand, parce qu^l efl
uns compataifon plus vrai.
« Comme toutes les fcfrces Romaine^
n'étoient ni avec Craflus contre 1^ Par ♦
tes, ni avec Pompée Contre Cdari on
ne peut dire, (ans groffir les obyett,
que Rome tombe par la mort de Pun
ou par la défaite de l'autre. N^s parct
2 ue^ toute lapuil&iicc de l'Empire Paycn
t Pcrfcoiteur fe trouvi réunie tontK
Ck>nftantin, Seruinéeiâns'rei^urcepai'U
""déâite de les ennemis, il rPv a aucun ex-
cès driangagei dire que l'Empire Payea
iê cache 5c périt &c dans ces Montagnes
le Ibu dé ÛL refaite, 8c le Théâbe de
iii dé&ite. Oc& en eifeâd^ffits cesMpn*
tagnes que Coi^lantîa Sonne le coup
iiiortel>au PaganiTme ,. cette Hydre rc4
naiâ^te, dont les têtes rupd4>es mc^
naçoient le Trône de Dieu, â qui après
avoir èxbèlé 6in venin contre le Ciel ; Ce
cache en vain dans les Anttxs de la Ter»
:. .. T 7 ..^ . - - rci
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4^ VQmrtrmrt 4fs ftfi pdux
^:, -quf feet ^^h(^ h wçxmc^ & dc-^
H U<i^ Hpmg^ , itii)^ ^U plus fôiUir
qw le$ autaies^ Se Dieu 4 férmisj^ue â
fuyetomêmç^c grs^orimQS9}(|i8tiftP&
mrcnce ou plutôt k g|r^ de I>mi a >f£>
&aÉï. |>içu Pli permis tkfîppuridéfcadbc^:
Iliade QDi»6^d9Qc dos cau^ Tefioiidcs^ Se
4ç p»«r -que rmvt irfmiratic» «le sParrê'i"
tl$ â ^n HoRime qui fut Pinâvumoit
de octte (ifijiirrajiace, fws çn et» le !^
m^c ^tcuj^ . Jlegardoss tn Imit , le
T^ôiap 4e celui ^ -dyêJiwpc PE|)tere t&
iJWS; ie Ckl, pw%tic ll^ :fignâa dâi
{iptiii <to^s les ï»»^. Vj:^m fc ae ^
rk^blc^ «iSe gtowQiB: Pj^fiêiâettr At ficu«-
j^ GMïW^ukr ie*l0j»ie^ Wdb^
Ikt^i€di$.fb»piâdÂ. X^Scêxieàft^daDS
1^ M>9f%Qes, ^ l4^ fipeâatâsrs Ibitt
Imiiiowmm àp^ mx^ iâ 5iéclesv 2t: 4ts
thmàm J^ Piôphâoea qui ^ivmptt
JUaïciA ^ucetféfé»EaQeiitau,Ch.aMÀ
&s HeY^i^dous & Vu déork en cfes ta>
tie$ Ê xxdEbrmés à xlotreOinKie , Kpi^Mi
limtir l'allufîon. v . ' x» Il
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* ^. 1! vok di<|)ar6ître IcMwMie -dans
<îcs Moiïteignes^ la Tctraite dtt impitt.
jEnmr;^ dk^l édatié âe la'ïuMiéi^ Ftxv
^hétk^ , Ce frapé tfes mcvft^ltyàôtcu
te îctolwion, f»ffv <6iiii là racke, &
fe cênâit dém U fûMdre à ramfi Je ftr
jr0jfeûr it PWtermt^ .& dt fs ihufte im^
pîifittnct, iLes jwxhmmmtïs de Pifom^
mefehnt ^Aaijftt,^ & tfs Hàmme^^ •^mi
s^éfè^ent , jimom-r^utHex,' r Et UISe^etÊt
fera fmN^xaMdâm ^ pMr^i. tnr #7
^ -Hn jemr mmrijàé de ym h Séijgnenr 4e
Dieu desÀrmhs ffontte tnm^rgHtMem$c
& ^hâmt/êhy somre tent Homme ^ ^W V/-
teve & il pra ^baf0; vmtre hs Oédvts
dn lÀinm & hs <:bAes -de-tidffm^ «m.
tre Uj ééntei Mrmm^s , & ^om^Gfy^mK
ik^ex^i eemtretotfH hàmetèiti^^ &^tem^
-te mmraitk jferêf 3 temre tes ifiviree 4br
•Tsrfirit fjrc. Et U mugn^henct dis
Hémmesfera atMe ^ ^hsSmmee, ^^
ifé&veutf^Jhronti^ni^Ti. TBr fBteiUM^
fi0lftrM^xitlHf'^n/tepur4i:^ '
-Momagncs jittîlc ihudlb âcs-cnnemisdc
r'Dieu. Sf qmâPid att^ IdUef , ^Ues^f^
-^irent itentesti^ kt JBhmmes ttmeremt
' , -^ dans
dby Google
V A43 VOuvermrt de$ J^t p4Mx
dans h$ Cavernes des Rochers y '& ^Mfâ^
les Antres de U Terre À cmfe de U
f tableur de Dien & de fa hânte méfgnifi^
€ene^^^^UAnd il s^ élèvera feurfrcipr U
Xèrre^ £n ce jeur-la PHomme jettera
aux taupes dr atsx chauvefis$ris les
, /dites formées de fin Or & 4^ fin Ar^
^ent^ qm^pn lf4 anra faites ^ pour fi pre*
J^erner devant elles. Ils entreront dans
Us fentes; des Rochers y dans Penfaucpmetit
:dps Montagne^ a ca^, ^de lafrofeur de
Dieu & de fa haute magn^ence^ quand
il s'^ élèvera y poftr froiffer la Terre.
/ 5. Ifaïe conclud îa Prophétie en prc-
▼enant Iç dan^r qu'ijy a dit trop attri-
Jbu^r, i l?Homme qije Dieii a c|\oifi pour
Piriftrument de cette. dçîiyrancct ' Dcr
ffrfesL vofês^y ajoutc-triï4ivinpment^ de^
^çrtfz, vâHi de PHomftfe ^ du quelle fouf-
fie ifi dans fis^ati^ess car que vaut-il}
Ne chorchw point dans votre d^rit îe
lisg^poit d^Kes paroles avec ||s qui pi^
cedc , voji|$. ne l'y. orouYçnjeiji jaipais.
Chçxchez* le dans l'événement j & le
, jrgppojTt çft iênfifadei Conft^ntin e(l un
lîmpkinftrunient) un tropfoible indru-
joncnt duTriomphc de l*Eglife. Laifîcx k,
UiiSȔ Ip > c'eft un Honune0iorte\j j^ que
• , ' vaut-
dby Google
P$$f k FJU de Dieu.^ 449
iraut-il dans le fond? Levez lesycûx en
haut, Sciroyciz l'immortel , Kinvi^blc
Proteâeur du Paipk fidèle. Sonfignea
déjà paru. Rien ne tient devant lui.
Tout diiparoît en ïk ^fence^ TEmpire
qui donnoit des Lotx au Monde , le
Monde lui*anéme^ l^utborit&fèciàiére^
Pidolâtrie Payenne , , la fuperbe Cdor
cks Perfecmeurs, la crueUb Hieiarchifc,
des Pontifes , les Légions, les ArméâS,
les Tréfors , les l^cheffes , la Gloire^
la Puifl^uice de ce$ fiers Tyiwisdu Mon-
de & de PEglife. Vous lei av^ vus.
vous oie les verrez plus. Tout eft cadie
dans ces Rochers, tout périt dans Pen*
foncement de ces Montages. Les Divim-
tez qu'on plaçoit dans le Ciel font la proyc
des taupes &: dès chauve fouris, & ceux
. qu'on r^ardoit comme les Dieux de la
Terreont un t(md>eau commun avec les
Bêtes Sauvages. U dl: temps eue les
chofcs hautes foientabaiflees^ ann que
le vraiJDieu foit fouveraincment élevé-
-X. Et ils difiitnt aux Montagnes &
Mkx Rochers^ temhz. fur nous , & msù
. cachez, &c. C'eft une erreur comsmne
i de s'ima^ner qu'il s^ifiê ici de k con-
' ftcmat^. 2c de. i'^oi des Homm^, au
dcr-
dby Google
4fo Vmwrtmrê M$ ^fiaux
dernier jour , â la vdie <lu Souvermi
luge iia Mande. * DWei^ taifons nous
flumtceiit 1 abrurdif é de cette peafés*
' I. Ou ceux qui parlent ainiî am
Montagncfc^nt les Hommes qui vien-
nent de réçufcitor ou il foM cacendfc
{lac^ U ^ea.HMtnncs que JefiisChrkl
TOrâuve rivans fiiç la T^ire à fa venue.
Si <SeSi le ]»ramier, il y^ donc etitre
iea^ens nopvellemênt ioxm du Tom-
faDau une diftitiâion de Hots, de Prin-
ces , de JUcbes^ de Gapimihé^ ^ 4c
. VaiUam fc de^Kcrfomm VA>ta & Efck-
liras ^ 0D <|fti eft de JU deayiére'îttipcf^
nrace. Si Vc^ le ^cxmd^ ies R^i^ ^i
Hfwwt dors (^ dfonc av^Ytii ^ «vail-
le de la veaiie du SoUifer^ J^ $ fls
en conooiâoit k «emps f rec^^ftiMCy
;|)ailqii^â6 :ont <«1tii de le m^&t d«9S
..lès Mont^imes; t. ai^ecks @i^s, les
:Prtf»[^ ^ jfes 'Rkbss qwi foraient leur
Cour, xv avec tes Ca^tai»^. ksVdl-
lans Hbmmés, ItsOmciei^t&l^r Af-
filée , ^^ avec la multitude cMfu^ de
c^leui-s iujcts libres 6c efcbvesj ce qui
n'eft faA naokîg comre la «ifen. <)u1-
roient ils faire dans çfcs ftfeiit^es^?
iËmpàth^r <iuc^s£»ieiiims^sie4oie«t
dit
dby Google
la Teû» ne- monte dli fw vert te'Citï,
Le» Monttgncs n^om pu fiiivcr le
Genreinmiam d*un Déluge d^aurcbtw-
tnctft ic fauycroicnt *lle$ cPun DSug^
ite flamme? La pcnfte éh*pccrt t^c¥^
x»r dans l'eforit d'une tcn\t pètibnne^m
moîûs éu^dlc n^ait «irtnmJJwt 'âtt de*.
vcau?JEt ocpoiWfcttïÉ ^tal là .^ddétf ,
ie Genre fcqmâiit <ftti agitVuf -tte Frinv
oipc. Car ee n^ pas M IMil PMeéf-
'ttft, (jai i^i^nd ciftm pré«tttîôn*fbut
lui & pour foo Pmipte-dd«ft*e'le'def.
nictf jogetfltetit! <iBÎâîS>teft]lloiJFaélaTci^
•Ttf f an liomb'ife pki^l E«ft «èx^^è Ib
hazard a af&aiMi '«éé'floii «titté te
Atfchers des MlMu^gties/oa ^^ J^
-âVDCall^deoratfett, po«iry attendre m
venue éa Jogt4ki Mdiide ec |fc ^acliet
mf q[ud ^coMert, i^â^-delèbi » p^
rétté frùmêàUcé te IM^t €^hxnitmu
"ècîKtion pttbiM|ue ! 'îilam pémr^oî pats
nés, febn l'<Kxafioni6c leslietnc oùTon
fc trouve? *^fcroit «îicuK«dbé , |ii5B
-. à codWît de Pembrafement géncrtl>' 6c
jiteipeèfl'de vo^^'fi'lom» avec crit
atti.
dby Google
4ft VQmtmirt dHjipifiMmt
attirai, & la nombreux cohiie de tant
de Ta Torre ma^qucat ils de puifTam^?,
Un million de brijpcu veut ik pascreù*
fer a leur ordre & bien promptcîaaei^
.4^ Tono^betipt, des abîmes digoes de
îeuirdefefpair? Qiii'cft-il riécdflaire en-
[ûsi que rUniyers en corps ou le Mo»,
de m ^hseaé iè triHiTe &atrc les Ro<-
çhers de§ ^Aontspiie» , pour implorer
cL'eties un funelte fccours ^ en . leur
adre&nt ûm^ Reqoéce qu'eliies.ne peu^
ventoi^ndfie , ^^ncwp çaoin^ l^cxaocer?
Sont ce pps litde'tjeHes jdées^ Voilât»
^tti s^^dle réveil' OM plutotimr^va^/
^er dans tou|»s kâ ftoiaaeif. ;
>. Si l^fin du Monitetu le jqgèmeiw
dernier £ait la conclufionde ^e Chapi^
trc, oue faire du refteiie PApocalypTc,
.qui eu Hé à ce Chapitre par un , Afrh
^4s ch^s} Qiloi l Api es. cês: choies,
c'eft-à-dirc, ^apcès le jugement dcrmcr»
z,mhs la.finxiu Monde fcs quatre vents
doivent être retenus, pour ne plus agi-
ter la. Mer & ne plus gâter les Artwes
delà Terr^, on doit entendre les f^t
Xroropettes & les fept Tonnerres j les
Ycpt Pniol^', ferpnt vsprfécsj^ la • fismtne
. , ï myfti-
Digitzed%y Google
myftique s'enfuira dans le defeit pour
Yétrc\ nmirrie douze cens ïbixânce jours,
k dixième partie de la Cité tombçraj^
la Gi-ande Babylooe feim divifée en trois
parties ; la Bête & les Rois de la Terre
aflembieront leurs Armées contre ce-'
hii qiit ell: monté far le Cheval bUnc,
£c qui r& noTxime la parole de Dieu ; & le
fuccès de ce combat fera la prife de la
Bête, ^ la défaite des Rois (es fuppôts.
Quoi! tûJtcdadoitarrira'enfigoreoa
i la lettrcjaprés la$n du Monde , après
le jtigpnent dernier? Cela le peut, û la
fin du Monde ed autre ckife que k fin
du Monde , & que le jugement^nrer
ne (bit point le dernier jugement.
;. On veut que ceux qui dîfeQt|Uix
Montsignçs ; tombez fur nous , iment
les Homniesrcd9nt]re2^iik$ préparatifs de
la vengeance diviiKi au dentier jour}
on ié. veut ainû fur ce ibndemiaïc que
les fignes céleftes, dont PQracle fait
mention ^ doivent âtre pris à la lettre,
te qu^its eiqmaient . les oonâifions 2ç
les xenveiffemens du dernier joiur. Mah^
le fonckmcnt uoa fois ôté , que deviciit
rédi^ce? On ii4<pjî\à'renverferP«|pii
4ieot>pQUïiea. trouver II venté; car
\ T ^ ' p«i«
Digitizedby Google
4^4 VOmÊWérûiufifàJesMM
WTsqie le tremUemem de TerreMte
les fignes câkftes fi^ifie It re^okitkHr
de l%^irc fous Coaâ^ûirm^ coTan»
il n^ a pas te amodre Heu ^en àe^
tcritprès ce quia été dit là«de(liis , c'dl
uoe néceffité que ceux qui fe cadbêiie
prttièôtcmefit , entte les Rochers des
MoûG^nes ibiefit lesennomis de . cette
révolution, fie noa 1^ Homm^ft ef*
frayer de l^- veniie de Di»i au der«
mer jc^. il ikudratt ft'avBir pas. le
fûiis .comimte fffsm tie;jP|B voir eet^
tt ooafequenœ^ ce qui joint^aiK coa*
fideràdoos précédente^ forme dé^ o*
fie d^^ pltts évidentes demonftraèioâi,
pour cfoffîAe;r Pklec du detnio* jmir.
4. £h&n pen o?^; plus propcell
moiiûrqry d?Mn côïé4*ctoeur de^ Iniwr*
^»s, tedePÀœteTOÛfeiss^del^
l«lf for ctet Anîdev ^e )de o^npiief
trouvfc' iH» IteUabtë tàcprtflioiil H
n^y en a qae det» oiirte cette Piopbé^
lie, Fun dftns les Ilevei«cb^du I^i>ûpb^
^ Ofée^ Gc i^nitre dftns l^£iç«iigS<!^
ipîi to^ deu9^iiowi^IwefèArefl% 4€ssen^
«iesat^de Dieu imfii^iâfit lé rei:oub^
toute
dby Google
ttifie lintre chofo tfm âiX Ji^tmeat
. OSieh ftcmiât ^ qui »c ùxt aînii jtir
poAropbcr les Moncaffises^r ks cone^
mis de. Djcu, Ofée ^xprimv akifi .air
Çi^f^tire. dixième de H^ Rdveiations<^
tpêi/Çont le ^ché^Ufr^li fi^int ^ U
chardon cmttrmtt fur fi4 jéâMÙi &" 9»
dérs M^ jybmH^w^ co»§artz. BâMs ^ &
A0$! Gih^:tm tPwéni ^^ nous. lA tz>^
ÛHk^:,pgfit:H^Qi il parle de Gàtàun S& de
Md9Ca^e4 » c'eit qu^il^' d^a fait ce
x^prôcher aine dik Tnbd^ comm qui il
progl^ifc. /// ftn^m far k cêUfMm
à^, Aknti^^4^ & ftm fstfmm far Ui
G^0jr, fims ^ Ckines^ hs B99tfiiars^
hs Otrms ^ pita iquf hur^jnfh^g^ .tafi éi
gtiMu Jm* iêa$ cd ^ ^e les;^ htfit^
iteux^:!^ Giitaiix^ kaNfoiritagoesv oè
ils Wmicuoif Ht leOr t|bm^ airec
tiat.4ç/flaifir , finroieht k« timohude
leur ^iftr^iM/décrefie ^ I^awSk cher.-
, diei!9knv»<mlettfèic^^
. for i€«t Mfe*^<É"^^* ^«^ Btoa^ «êrittf
. ■ O Cô-
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4|lS; VOmm^e dès ^ft-^kmjf
Cotaux^ le Théâ^c de leur ididâtiSèi-
couvrez noi^ ^uriére de ceux, qui nous
cherchent p6or nous tllener en Captivi»
té, tombez fur nous, plutôt que nous,
ttmb^ns entre les mains des A^yrie^
qui après la dciblatioh de nôtre Fatrie,
nous préparait un exil & un eicl^«M
plus cruels que la mort. En tout c^
pis un mot du dernier Jugem^it.
Il ne faut pas s^imaginer au tefte qop
ce difcours ait été prononcé^ de la ma*
niiére qu*il eft ici conçu* Ondiftin-
gue trois lannges , celui de la bouche^
cchii du cœur oc celui des d>jets. Peut
être qu?entrc plufieurs ipillions de pcr- ,
ibiincs, cpii dirent tranfponàes en cap«^
tivitéau temps de Saimianazar^ Se donc
it eft çrcrtraple que la pli^pait cher»
choient à (e ftuVer arriére dele^rs vain-^
queqrs , il n'y en eut pas une iêule , qui
ie tournant vers les^Monu^e^ de Sa-»
marie 9 ou vers les auti^sCotagx, pu.
ils chcrchoient leur retraite ^ leur dit
' Montagnes tombez (Ur ikhiSj^ &. vous
Cotai» couvrez nous, 11 fuiht pour la
véàtédc lH>acle, que loir cœur Je^it .
au défaut de leur bouche, je veiix^M^ç
4u% fuilent dans le fentiment, daqi»
©Ja
dby Google
Pd0^h tUidê m^M^. 4ff
ladifpofition de cœCrr que ces paroles
ekpriment, 11 fc peut encore que le
rïus grand nonibre n^oit pas dans lé
lêntiment ddpétxràaM les Mdhtagnes,
Slatôt qut d'être tranfportcz eh Afly-
e. Ceux-ci ne difoient aux Monta-
gnes de tomber fur teux ni par leur lan-
gue ni par leur eœur ; mais ils le fài-
loient entendre ainfî par leur conduite.
Car lc|ri(qilHl$ s'enfuyoiôat;'cÉ fi grand
tK>n^irè^ chacun avec & famille ^ dans un
:rfrrS*?^defertv:OÔc'ctpit une néccifité
qa'tlà mouruflent-de f^m % dctfilfére,
})riv
eiir
.cc^q
parc
rive
Ait
choi
icnt
cr r
qu^i
gncî i
.ftiai] ;
ne 1
£6m autrcfflenty â fuflît que les autres
* . ' V ne
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4f ft V0iÊ9^niitiiêit^i^jMmx
ne puilcnc s'eo^>4cher 4e leur am^met
çefentiment;, jiMeant^parJ'ext^eq^iir.do
loir conduite, ide-WnA^f^^^OéQ^D^iiit»
tenç^ras.^Ç'£^ ijCÎtk la9§^^ ^aol^jeUi
qu'on red«iiiiil:p^fens,lcgitiq[i0& luto*
rel en y ajoutant cette siodîficad^i »- â
femMon,' on eût dit iqu^iUdemaoïdoieai
. aux Montagnes de les^^rniviirôcfiux Gôv
tsttjxde t)ûmbçr:(ur eui^ , um iUjoionf
troicnt d'ardeur, à gt^œr cç$ CotiUXr ^
freux , ces Monts^e^.^qfQJées^.QÙ UÎt«
pouvoicnt manquer dei périr •^liaiît ils^
totent etïvpreâe% àr^& perdw/rent^ k$
Rocherrs & dans les.> pfécîpiqes :» où iH
chercboiem une «r traite côt^ceu,
qui youloie5t;les«>cn^ cmC^ptivitÂ^j
Le fccpnU lieu de l'Ècri£uj:5e ^ M l!o»
nou&jpepi^|ent9 leM^^otiptnaeis.diAnt a«
^ Mont^açs^ t§nm^pir. mns^ ^..oebiî
* do l'£vaii^tle . ieU>a Su J^ucCliAp. %:^
f. 5JO. , ou n0j«s avoos dé^ vàjtêmt
Chrift prédifant aiufi le jageœtitnt qui
doit vaoger fa moçt v ^U^s def^^lm
ne flemret p9fnt frr moi.: n^kifUmr§ii
pif vofês^mpmês ^ &,fi€r,.^$s Bfff^ns^ £Wn
dby Google
I
i^ètm^ $mmn. m§fÊS* Sur quoi Air. de
JMcaux fiît ccob remaf()tie. Cjtsftgdu
fint fr^:^Q0t^ é' notpt Çeigneur ht
m mi^gMnee é^ f$ pê^gk». Onenpem
moÊre faùm ù^pti^mMja choitt dt
PMmp0i€ JùmiMinSÉc. jLe Prélfttta m*
:£^ : tnais f 1 njcaidè: f«s aâis. Car il
.-paroles * Mêm0^mAMmitz fMrmfa&
iWfétêGAmmcfiêHvmCMous^ regardent plu-
'rët ;lmiloaiaii^qtie;ksJ»îf$, TËipifâir
ftkpwtt^idt^qm veiKntae.lc nm^mx
ùdhÛBnccshÛtçmirmom enperPkdcar.
JLès t Juifs viennétit; de .demande^ la
dtiû^ "& Jet; Bjowaitiis. Jm le /TrMmnal
^àôJS^vcmtva^îcn 00^ pronûn^l'afr^.
-L^Eab dc'fièm^ qui Teucobieni joqou-
vrir ,'* fU€QiM/aâA iSmi vjomimx^h^mdc
tfliis :'dcri>teu ncoinpacoic dei^aiitj^etsx
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4^0 VOumnmé des fift péimx
mnetîf divéun cflmi f## Is iond. fk' 9t
4it que deox niQts ; mais ces deux
mots Ibnt le vrai langage. du^Maitre àa
M^de , du Juge de 'Us Ju^es. Il dé-
clare au Souverain Sadrimrateur , te
Chef des Juifs &: à Pilate Gouverneur
tie la Judce pour les Itomains, ti dé-
clare aux Romains^ il déclare aux Ju^
<n la perfbnne de ces deux Hommes^
qu'il eit c&effet le Filsde Dieu , qu^il eft
le Roi d'IfraëU & que pour marque de
cela on le verra venir lur les nuées da
Ciel. Cela veut dire » que celui ^
comparoit prelêntement devant leur
Tribunal, revêtira avec éclat k qualité
i
i^ . * \ w ; trc
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Tmt h Wih dt DieM. ^ 4^*
tfc ceux qui k font mourir. Mais
avec; quelle dignité le fait il ! Fermcx les
yeux à . fcs miracles , pour ouvrir feule-i
ment \c^ oreilles à Ton difcôurs , & Vous
le connoîtrez fans peine pour le Maître
des événemens , pour le Souverain Juge
du Mondc^ Filles deJtmféUnn ne fleft»
m. fM^^ ^'^^ ' ^'^^ fleurez, fur vem-.
mêmes O^fur vos EnfoHs^ Car les jour r
t^itfutrans fu^on dira , iienheureux fi»fy
Us ventres fui. n^^n^ point porté ilc-
Ceft la peine qui attend lesrjuifs, pour
avoir demandé la mort du Fils uni-
^c de Dieu, Ss diront aux Monta^
guêi^ tombez^ fur nom , & aux Coteaux^
Cos$vrez. nous. C'eflr & fera le funcftc
^eilin des Romaim , qui, pour avilir
avec plus d'opprobre la Royauté de Je-
fus^Chrift , l'attachent à une infâme
croix , fur un^ funeite Coteau ^ dèftiné
gu fuppltce des criminels, fur le Mont
4c Calvaire. Car , ajoute notre Sau*
veur , sHl s verd, que
fira-t'il /^ è bois verd
n'cft pas c. Il peut
feppuflcr être tranP*
Îlanté , a );upé : mais
s, bois fée ^urce^Sc
^ . , , V 3 com-
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4G1 Veéifrrfhfé âe^'fifi^fidux
comme tfcl , il ne v^ut phîs rien ,"4q[ùcî>om*
être brûlci C^âft l'etnblêmè des deux
Peuples; Les Juifs eonnoifiènt le ynd
Dieu. S^ih fùm ûmbei dam Papoll»^
fie, ilé peuvent sVn teleVer ; ils nèibnt
pas faiiâr èfpefanct dt relabliflèmcnt ;
é*cft ît btw vcrd ^4 peut 00 rensutre
de jfes^rèjettmi^i ^n tevwït ^tsuit tMnf-'
n' ité Alkûrs J ttïaîs les Pâyeiw iétaîtf
Dieii & ftfts dî>eraôce ail^Moi^'
font par là même un bcni fèc , ittfirut^
tueux, jfterile pewi" k prcfeift & pour
Pavenir, qui n'èft bon, ^^nès avoir été
eoupé / qu^ fervir d'aliment au feu,
ou de fumier à k Teïîc. "Si dottc.
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4^ VOêv^fun J^s^f^tfcAHx
tomber en la puiûsmce des Romains <ff
-^ ccile de leurs Cotnpatriottes , fc reti-
.rèrent daos , les lieux in^ccelfibles de û
TeiTc, prêts à y fouflfrir les-: dernières
^treoût^ de la fidm &,de la miiere,
:pour éviter Içyrs ennemis, étraî^crs ou
domeftiijues, quHls craignit plus que
; la mort ^ par la connoifiance^'ils ont
de leur cruautés Oeft de cet;te fuite que
erle Jerus-Ch^, lorfqu'il dit à fts
ifiiplesi Quand vous verrez Pabomi^
.nation &CC* Alors efue ceux ^ qui feront
en fudee , ^enfujem aux M^ntMnes,
Ocft entre ces Montagnes qu'étoît utuée
la petite y illç de Pelia , qui fervit Â
•retraite aux pifciples de Jefiis-Chriflr;;
jOn peut bien penfer que des deferts vé
pou voient longtemps fournir des ^-
vres à la multitude des Juifs, qui s*y
retira , & que les Chrépens , ççHUnie les
jmtres:, coùroient rifque d*y mourir de
Kkimiy fi Jes Rom^fis . qui par manié*
re. de dire , leç , tenoient bloquez puis
qu'ils les empêchoient d^^n foithr^ eut
fcnt occupé plus long temps . la Ju;-
dce : mais leur expédition finie , ils fè
rctircrcntj Çclaiflerentccuxqtiis'étoaCTt
. ^che^^^rafTfi les Rochers desMc^içagoçs
t *.i ' :- / dam
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. .far h nif d^ Dun. ^ ^f
4ga^\ibçttéd?.ca{ortiri cequifut^fa*
lut temporel d'un grand Peuple & de r E-
f^ifèCÂréticnne en particulier 9 enfâveur
e l^qu^ie il plut à Dieu d'abréger cette
Ouerrc- Odk là ce que le Sauveur
iibmble nous &ire comprendre , lors
qu'il nous dit, f«r jf çei J^wrsn^ujfent
€t€ abrégez, ferfinne tCen âuroit rechAfpé.\
^aU ^ue C9J j^ur s feront 'abrégez, k eau fi
4esElm^ c'eft-à*dire, à oiuiedes Chre-^
tiens, qui auroient péri pir la ^itndans
le defèrt de ces Montagnes^ fî la fin de
la Guent , ne 1^ eût mis dans la liber-^
té d'oa^itir. Il y a grande apparence
que c eft*U le Çexf du Fils de Dieu :;
Qiais quelle que fait ià penfée, ce que
«lous&vons (rès certainement j ^eftq^'iî|
ffffXt de toute autre choi^ que dû juge-
ubent dernier, lorfim'il ajoute ce dernier^
trait à fa deicriptipn; alors ils fi fren-^
dront À dire aux Mentagnes^ tombez. Çht
V$^, & OMX'Cotaux, couvrez^j^ops. Oi:(
peut dire des Juifs , craignant.d'être les
cfclaves deç Romains, tout ce qu'on a
déjà dit des fujcts d'Ephiaim, âpprehen-
ii^nt d^êtïc tranfportez en Aflyrie. Les
uns fè cachent dans les Montagnes de
Samarie. & les autres^ dans celles de îa
V 5 J^-
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4^6 VOnvmi&€ liA pfpt faéum
Judée, )>ar kcrantt^deît-fèrvitud&ip^
ks attend j û'ji^yiààGncrien quetier»-
turel à leur fimiï^ xsctàr fe tnême langa-
ge, foit iquc ce fengage Toit trcloi ^ k
Douche, ou celui da cœuf , oâ celui des
objets-, ce<iju*2 fcroît inutile & trop cû-
nuyeux de* vouloir examiner de noup
veau.
H vaut mieux s%rêtcr à deiflc quef-
tiom, d*;rtitant plus cfFentiellçs, qu'd*
les *chéytnt d^éckircirnotre fujct. La
preifaiére eft, dV)ù vient <jûe notreOn.
de feit une mentbn Mrticuliérc & r^
^ctée des Montaggies; X-a féconde pour*
^troi^^ftc cttvduel lensr îb Troupes <fe Mh
Xtncc &;<ieLicnrius difent ici aukMon-
tegtiés ^" nff^èz: fi& nom. -
"Tciut teindre à la première -de c»
âeux qtieftiôns , à kquelle on a déjà ft-
tiSfeit éft|>àrtîe, on réduit à fept lo^rai*^
fôns , l>ô^r *<^^^^lfcs î" ^^^* paioîl
qu'on a dû fiire une nation Jparricû*-
liérer des M>ntagn^ j darts la ilcicripiion
âtf fixiémer^Perrocfc.
*"Lbr pîëitfïérceft ^tfon* nc^fouvoît
èiieur^ c^ttiftérifer - l^téûcmenF'tnêmc
^ûe par Uïie'dreonftance; lapkft.fingu^
icrc, la plus txtraordiiwife peut wci
qu'on
dby Google
i
Pdr h Fils de J)Uu. ^ 4^7
•qu'on eût jamais vçue. Car voki lesDc-
ifenfetiï^du Monde Payen, /qui, parles
Tjoftesdont ils ont eu laprcc^tioji de fe
ifeifîr, fe croyentÔC paroifîent en ^t de
ï)ravcr toutes les Puiflances de PUnivers.
ï>evantcuxles Alpes garnies d'un Mon-
^ decombattans, & derrière la Ville aux
ïèpt Côtaux défendue par une prodigicu-
ïe Armée , qui en garde les.^ayemres
& les retripafs. C'eftce qu'on y pit dans
ïaÇfuerre deMaxencc, &qui fe retrou-
vé dans cçlle de Liçinius^ dans laquelle
îcs idolâtres ont devant eux les Monta-
gnes de la Trace ^ & derrière Biz^occ,
autre Ville aux lêpt Côtaux, ïcmWabfc
à Rome par fa Puiflànce & par le nom*
bre de fcs Defenfeurs. Les. Montagnes
*rbnt leur premier azile, et la Ville aux fèpt
Côtaux leur dernière retraite. Au de-
feut de Tune de x:es rcflburces., ils fc
croyent lurs, invincibles même pari au-
tre. Si les Montagnes ne peuvent les
àjéferidrc, les Côtaux les couvriront.
Voilà l'objet de leur coiifîancç, & qui
iei^1>ièntôt celui de leur confufîon. Mon^
fagnes tombez, fut nous & v^tis CotoHX
touvreK. nous.
Seconde raiibn. Pieu punit lès Hom-
" Y 6 mes,
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4^ VOuvênme desTfiftfHmx
mes, en la manière qu'ils Pont oflfenfê. Ïjc^
idolâtres comme pour oflfeafer l'Etre fb-
Îrçme avec plus d audace avoicnt clioifi
:s lieux élevèi de la Tei^re , pour en fiâic
le Théâtre de leur fuperftition; c'étoient
là leurs hauts lieux, Pobjet de leur hi-
digne confiance Se celui de la jufte oeo^
fure des Prophètes. Uravoient. bravé
Dieu fur les Montajgnes ; Se c'eft du»
les Montagnes que Dieu les confond ; c^
là qu'il juge les idolâtres fie qu'il donne le
coup mortel à Tidolâtric. La penféc n'eft
pas nouvelle. C*eft celle d'Orée. Hn'yà
de changement que dans TappUcatioii.
Troificme raîton. On fait ici mention
des Montagnes, le Théâtre de la défeitc
des idolâtres ; parce que cette idée lie
notre Oracle à c^lui du Chapitre fécond
des Révélations d'Haïe » oii, comme (m
fa veu, le même événement dlinarquc
avec pjus d'étendue. Car c'eftlufàgede
l*Efprit Prophétique, qui parle àam
J'Apoçalypfe , de nous, dire les cbd^
brièvement , & de nous retivoyfer atÉc
Oracles des Prophètes* , pour eh être
ylus amplement inftruitSt de nous y ren-
voyer par quelques termes pris de ces*
Prophètes même , ou par à^ts allufions
&»ublc3 i un efprit attentif. Q^-
dby Google
i^ër U Fili iê DUk. 4^
C^atriétne ntifoa. Lié Monde Payen
Maître des Cours, dcs^Arméêî, des
Villes, des Tribunaux^ des Ecolçii
des Trônes , desDignitez, avoic chaâ*é
TËglife dans lesdeferts^dansles Antres
de uTerre^dans les Cavernes desMonta-r
gnes: mais voici paj| un heureux retoui
quel'Ëglife tnaitreflede la puiflance 8c de
k glpire du Siècle poufle le Monde
Payendansled£i(|7t» dans les Cavernes^»
dan^l'enfoncement des Montagnes , qui
wnt iâprifbn ^fon cachot , Ton tombeau#
Chacun a fon tour : mais combien le tour
de PËgUjfe eft il plus glorieux & plus
magiibique que celui du Monde !
Cinquiémp raifon., C'eft dans les
Alpes que Dieu vouloit conferver te
Peuple qu*il avoit |»-édeftinc à être un
jour la &meDce de ion Eglife retabUç
Ç\r la Ré^mation; J'entens le Peupld
audois^ dont on a fait connotcre le^
glorieuâ^ deftinées dans \à premiéro
garde de cet ouvrage. C'eftJà , comme
no\|s l'avons yeu, quç 1* Agneau fe te-;
noit avec le tîombre choifî de ceux qui
fé fuîvent par tbutoù il va, & qui font
uommez Viergez , parce qu'ils ont r©.
fifté auxfédu^ons de la Grande Proftr-
y 7 tuée.
dby Google ,
àflm Vt^vmurt ies feptfeâUx
tuée, ^'crf 'la Montagne de ÎSion^
d*où ils Te rcpaiiderit' par toute la Ter-
re. ' il . éft * plus ^ùe Vrai fefhbîablc
l|uè î'Eglift y audoife doit fon origine à
la dî(|)et{îoh dcis Chrétiens qui s'allè-
rent cacher entre les Alpes duraût la
jjetfeèutionde Dioitleticn. Maïs j, quoi
^u'ît eifi foit, ce n^eft pas fans urte dif-
pfehfation bien particulière de la Prbvi-
çtence,<jue rEmjbire Payèn & Petfccu^
tetfr cft chaire julqû'aùx' pieds du Peu-
rfe que Dieu s'eft cHbifi, afin que le
Monde en abt-egé faCe un hommage
eus éclatant à cet abrégé àt l^glifè
hrétîenne,
' iSixiéme raifon de la çirconftance,
fc^^ft qu'elle fait plus d'hofindùr au Li-
bérateur; 8c cara&édfe mieux la ddî-
'vrance. ;Les tftîiemii de PEglHfe s^c-
toient cachez dans les Montagnes , 6c
toid le Libei-ateqrqui paroît dans les
âuéés. Dh né fait , letjutl ëdate le
élils , àt fi gloire ou de Icuî^ccmfufîoû.
Les Montagne^ îcroient bonnes à op.
Solef'' â eonftantin j ' b'cft tine bamèrc^
ùi l'arrête , qui l^empécHe d'avancer,
lais de quel lecours font cllesr contre
Knvinciblc Proteâ:cur du'Pcifplc fidè-
--•^' \' le,
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te, qui avant fon Xrôafe4uisletGîe^
mofxtit ton fignç nn-ài^ffyi âaSdicU ?
Contre 9ce jgdQrrkr jcéh&c Jts. AJ^ Joe
tcrvtnpdc ^icn , à maitis Qu'elles neie
fenm^nt fur ceux <)U4^cheirc|ieitt: loir
azilC' £ft c'eft auili ce quel&troaUedë
leur eTprit leur iak daaoander , ou ie
difboufs qu'on leur attiribuepar uneÎM«>
iiie.auffi jy fte que magnifique*
3epcie«ie Ôc ^ietnierc railbn , ptttr
laquelle on faitmcntiQn.de^'Montagnciié
Nous l'avons déjà dit » dc& cp^ ces
Montagnes décident ici de PJE.(m»re en
fôvwr duPenple deJefus-Chrift de la
même manière, 4Enatspliis véritablement
èc tm plus forci tenn€s.Êiiis cçiàparai&n^
Sue la plaine dePhatiale a^docidaieii
veurdu mrti de Ce&r contre celui de
Pompée. Pefez ces raifons. OinQaerex
les l\|ne après l'auti^ , pour les rSiinir en»
fttit^dansvotFeefprit^ & vous trouverez
qu&tGfUt'^ici dans fa pkc;e.,e£c qu'en
particulier > kârconniance dont iU'a^
prefentÀnent ^ pô fait pac^^un- des mbinl
dr^s rçaifift de ce- magnifiquci T'abieau.
-iiMais pourquoi s'adreâêr aux Monta*
gneï , . <^i iont des ch^es inanimée^
pour4cin-&ir^4inewprii^» 4u%Ues nç
peu-
Ci by Google
Pcxaucer? Ç^cSf. à quQi nous daM&.
d^^HQi»fttoQ. Xi difficulté, <|tti ,|É:
granoe pont les autres, e£k û P^fi-
pour tious , qu'elle mérite à peinerai
BOQsarrê^r un. moment* Carqai^
AUquec^çft un u6ge éiMi dm^r&
langage de X^u Scdans celui desUcm^
mcst, non feulement^Je faire parlçr |èt
cllo&&iniH^{Ibl^ » . dans les grandê$;^|^
€a[|gc»i&: m^s . encore de leur adi^^
la -psffolc^ ccMXime fi elles ^nousci^le^.
Kcbioit & :qu elles fuient en état éA
iKnis ré}K>ndr€l C'eftainfî que le.^Pl^
phéte (e reprelentanc le fàlut Eif^d^g^
^e^ comme un 4élugcde. grâce»
rernpMt le Mondç^N^Qj^efle dans :ii
^C0nnoi:Since par cette;apoftrop)» ,1
tes les Créatures, «bnt t^'M(m^v
tompo(é. O Cùffx rejomjjix, ^m$
^uf lés nmtes difiilUnt UjnfifdP^ ;
U Tnrt face germtr kfUm. :Ce.B(l0|^ ^.
Tement de joye extraordinaire jgKutil {||k**
bien dans £>ngpre l'^traordinaiipeii^lj^K,
wment de craint^^qi^i éclate ici par 4^
paroles? M9nt^fWByamhx.^r^HsXSMk.
dby Google
-: Il nV a en tout cela que peu ou'point
^ dimculté : mais il pourroit y en a»
Jiroir. à comprendre ^e les Soldats de
MxKcntt^ & de Licinius fu0ent aflez
^ inftruits des PrincTpes de nôtre Reli-
gion, pour parler un langage, qui ne
convient pas même à tous lesChrétiens^
Car comofen peu y cna^t-ilpariîiieux,
qui^entendcntceftile;r4rA^;ç. nù$fsdevMt
selni^ui efl ^ It Trône ^ & ievtwt im
€âUre de PAgnedtês car le grand jeftihêe*
fr cùlerk efi venks & fH$ fiarrs fiJffi^
fier} , *
On répond ^ue ce ne (ont pas U les
paroles des Troupes dcMaxencc ou 4r
Licinius dansl'ef&cri, qui fuit leur dé^f
.ftcours des MçiiÉi^gjnes , jpour éiritér h
iCplére ^;INIÉV il» feoibloieitt m^
..-: ; i ' rer
dby Google
a^4 VOùUftfrmn difpfÈ fidM»
rer la pitié des Montagnes Se leur
ttmr ce langage , AAntugngs tott^n
finr »ùms , & ncms tâeikex, ditVMnt '^
imi ^i êft fur IcT^ônt, & àe^^ent U
tûltre de l* jigntau i^ Cât le gtandj^My^Éi
jû aoUre ifi wm s & ^ni pè9trré^, fkij^
/ Ccft une figuie toute femblable i
«elle' que fc Prophète Ifiïè ettptovc
i!U Chapitre croiziftnë âe Tes Rcve»
6ons> ïofB QU*ilfeitiainfi parler fc côetfir
4à Roi dé ,BabyIt)ne. Or i)$^ âifèisdàm
tm cœmrs je monterai jufpjH^étttx déwx^
filèverm mtH TriHe fUr dtgm U^E-
^U$ dm DUâ fét v )i fetU'Ajl^s tn ti$
iMonmp$e iNj/^nâf^ ; m0^ * demt i^nt
^'lArd^je'/htdiiimkMii diéDieHfiêi^
^erain &c Le Rôi dé Babylone prisa
k lettré pour celui mii wbit^pm Jcr«h
falem ou poqr fon fils V fcl<M^* la phfi
amunope opinkfh ^s Int^rètes , fe
Rorde! Babylôn& âe côntk>ifibit ni fe
Diet]*i0pvarain , ni la Monltaglte d'aÉ- *
j^iatîoa ) ni les tlenx <!ôte% du Nord,
m ceux qui Ibnt ki appfeHcft ks^ Etotli^
du Dieu tort; On imroit tortue s'imi-
^ner que cesoaroks fôîent jMmisiôtw
€ies m de la bouclus ni 4é coë^ê d'un
-^ : Priû^
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475 VOêwnm^ ébs fififinmr
(c fait ouïr dès le cinquième Chapitre
àc PAp#i|lypfe , lorfqiic.Sc, Jem em^
taa4 tputés les Créatures , qui font an
Çîei, fur la Terre , fous la Terre , datur
la Mer, difàiit à haute voix, 'ji celui
gui efi ajfu fmr U Trône & k £A^rMm
pit loMonge^ homteur & gl^e df firce
SHx SitcUs du SUcUé. Ceft ie (àog
des Martyrs, ce font leurs corps tnorts,
comme on l'a vu , qui crient (ou& l'Au-
tel , Seigncttr,^ ^tti es^ainf & véritable^
inpltus à q^nnd ne fmges tu pnnt ^ & ne
vanges tm point notrg fiwg^ de ceux ^ui^
habitent Jkr U Terre. C'ell le cri ^^cs
objets ou U voix d'une converfioQ ge«*-
nérale des PiiiifanceSrfe tournant vers
Dieu Se vers iba Chrift » qu'on oit.
pdénifs TfompetiQ^» '
crit en ces termes^
tcfimu de id Trom^
i Ciel Cou dans le
ie grandes voix ^mi.
u du Aiamdefont re^
T& àfonChrifi^ &
« des SiïcUs. Aion
énciens^, ( Les Prin-.
Chrétiens) ^Jh$t.
w- leâ^s,^Tr^ncs ^ fi
p'ofier^
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jftufiêmennt fmr/éMTs fé^ei é^'kArerent
JDiiu y tn d^knt. Nms te renions gté^
wt-SeiffMÊT, Dim Temt^fnijfémt , fMies^
ifêti iteis i^ fm éi à^^enir y de ce tjHe m
M fris td grande fM^mfêe^ ^ qsse tn m
€m»s»em$é ton règne ^c. C*ôft4àPhoin-
isage ^ue les^riûccs 8c les Magiftratt
XShrériçnsdoiirenrlaircà Dicu&à fon
Chrift,ait tempiqu'its ne feront obédien-
ce àa^amaiitre q^'à tui : mais voui
ctQ^aJ\o^Vi que l^événement doit être
^mxigL^^ la manière, dont il «A; ici
<lécrh||i«4râc vouf ne dou^pasqbece
Snmftiç^*4oQt on nms parle, ne (bic
k iaqÉji^0)6tte^8 ^ ittvécu des
€xpfraiojht«cDn(àcrées de cette revela«
.tion;^&:' qui revient à ce fens ici j <?ç&
qu'afll £>a db la fèpdéme THwonpette,
temp^marqué de Dieu » pour la deftruc*
don de.l?Antechrift Se pour le Triom-
phe de {<m E|^(e, tdut parlera de la
croire de DîeB te de fon Chrift , 6r qu V
hsm les Poftflbits Chrétiens , reiinis fous
Tam^bûiité immédiat du Prince de Tififr
/morulitéytéâttM^^ont parleur conduis
, te & par leurs mions , qu^ils n'ont rieli
^pltt» à coeur que de feirc r^ner Dièu,ptBr
lequel ils rcgncgty Se ^ileï. aura deli-
^ ' : ' yret
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4^ VOtnan^H^ê^^J^Ê^Ê^MM
foQ .fil|( \bicn aimé.
'qui eft fut- le Tritkf &^ éiVé^ ù €Mr9
4ç Pj^e^u. .. Ce '^^ï f)rendre une
peine tout à f^it inutile, que de cbercfaer
^sperfMaes qui proMmcent ces iiié«-
mes paroles daps Perdre >j&: de k xBamé-
re , qu'elles {but idoisçiies ; car quaad,
po^ trouver ceiâc qut parlenc>i2n la»
mtÊfiû extruordîAair^ , on éB§a^^âmk
|tt^y^1a fin du^Môtidcv eft œqu'alots^
les ILoys ou Princet qui ceMmandem
airx Na(iom» les O^itaioès âc lesiOé-
pévm^ mai coôdui^t ics Armées^ ik
lîft -g^éral les petfcaitics de* toi^ c«
^'d^ toute condition, parieront un
hflgn^ rqûe 4es Chi-édens,îniéflaie^tes
Chrétiens le^ plus» Éclairer ont de .h
^iiie à entendre àujptird?tejl', ou^Ai
0Qins qu'ils tic crobvént îpas 'Ans
4f0tculte, lorfqu'ib le «^MlfiéÉftrnt de
fkng frdid? Dottnerdnt.itele nom éat'
£isà4u, au fils de Dieu' vouant jugule
JMbnde ? S'aviferont ils #^embterdês
:t€i«m€8,donr l'union fidt une antttièfc des
«(K)in8 comoiûoes, ou pour mieux di«
M 9 un Mrndoxie tout nouveau? Car
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celle ido colère; ^ ces^ deux termes ne
£6l^Qlil peut .êti?évjaina28 trouvôt ea*^
icflô^a^ il fmt être raî&i^Éile , Se
prendre garde, .^uc l'amour d*uû mer-
yéiUeu:i&^ti!Dpcontraire à la; vérité corn-
neàia.wai (êmUanec^tienous Êifleia«*
£i]jteeile (cm commun.
;j;0^. ici le.h&gatt inTfterkux dé
ISEierttlafttriibuéiaux Armées Romaine$j *
parjlA>ifiême figure qui lait pa|[jer les
ol^ts^^ &: teiïtr des difcoiurs fuivis 8i
iiàpnoe2;.iHd^ chofes muettes & inani-*
tnéfi^ en quoi il &u€ dift^nguer la cho-
ie ^ de la manière doot elle eft exprimée»
*:KCe quHL y a de réel à l'égard de |a
idiofe, ^li^queksTroCKpesdbMaxence
^déliÉlnius^àlaveuedul^nomphe de
-)i|Prit)tx^ furent dans une conâernsÀioâ^
«ûe Âaiféiir^/ «n defefpoir , une détrefie
i|tt aucorizent ikififàiximent la figure de
iiotmOracle*^ En eiftc il ne fe petit
qûTits n'eiijS^bnt ouï {toriér de la croix mî-
fa^sfjcuft , qui étoi( fl(}?^ri^ à Cpnftan^
ittv quelle qM (mfrl^iwprçffion que cet
iïbj^t, fit furwbt' e^ïitrpms q^^
ii^tîn {>ar le changement de la Bannière
Jùtbpérlalc , ' ftv.04: wnoncéie œtorveilléus
' Phé^'
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Phàl^mène à fe» amis & X fescnoemisi
& déclaré hautement à toute la Terre^
3u'il n'att<fKloit kViâx>irequediiDiai
es Chrédeds^ Ils lae pouvdient igoo*
rer d'ailleurs que ce ne fût U uneGucr*
re de Religion ; Se ils ^ne^ dootoietit
point que cette Guerre ne finît à leur
avantage , perfuade^ que le Pag^fioe
étoit h Rxligioa véritable, d'cft ce
* que nous avons déjà o«ï dire à Uidiyus
^arangjpant fes Troupes, avant que de
les inencr au comhat. Qpetle coiiftcF*»
Dation , quelle horreur $ qtel de&NOÔ
iSkcux j lorfque Pévénen^nt ^ la ékXt
^glc de leurs jugemens leui^ montre
0u'ils fe fooi trompez ! Comme les Hi^
:^9rien^ , de qui n<»is ten<ms. le détail
4e icet événeaient , ont fait PHiftoi»
^4e^ Hommes plutôt mie celle dc'Di^*
ils qitit auffi plus penié irhornseur dm
caufes ièçondes , qu'à oeluiile b.caafe
fremiére. D'autresrteyolutions de la
Qciété.ontd ailleurs fait oublier d^lle^
ci» Iç détail en a péri avec le tepips,
^ Toubli (fcs eircoiiitana^s ne {)ermet
!plus d'en.&îre ij^e exa^ defcriptba
Outre qu^l ne nous appartient s^ d'ê«
trc ici les Hiftorjem de la JufticeDivitfet
com-
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cdmine il feudroit l'être pour dire ce
qui fe pafla dans le cœur enrayé de cette
multitude innottibrable de fuyars de tout
ordre Se de toute condition ^ qui gagnent
tantôt les Alpes , & tantôt les Monta-
gnes de Trace , après les fameufes de-
routes de Verceil & d'AndrinM)le.
Que ne verrions nous pas, (îles cho^
fes fe prcfeniioient ici à nos yeux telles
quelles fe font j>affées en eftct? Nous
trouverions au milieu de ces rochers u«.
ne multitude fans nombre d'idolâtres
fugitifs , v^abons » difperfe^ dont la con«
fiance eft changée en defefpoir qui jet-
tent ^elon Pexprclîîon du Prophète, qui
jettent auxTaupes & aux Chauvcfouris
lobjct de -leur adoration.
Nous y en trouverions d^autres qiiî
dans le trouble & les agitations d'une *•
confdencc effrayée du meurtre des Chré-
tiens , voyent le vrai Dieu , lorfqu'ilj
ceflent de voir le Monde, qui difparoît
pour toujours à leurs yeux defokz, &
qui voyent: fon Trône environné d'une
nuée de Martyrs en vêtemens blancs,
tous brillans de gloire, tous refplendif-
iknt jJar^Péclat de Jeur innocence.
CoaùÀQn de. Galères Se de Maximins
,;.. X • pé-
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4$! VOMf^mHkf dn fyt fiMx
péoitensdtm Penf^nccmcntdeçe^I^Awi^
tagnes. Le Pi^ ofire à kur imagina-
tiqa le iàag dès Glirétitusverfé par tout
aycc une J^bare fUivor i & le preftnt
leur montre le Chef des Miwtyïs aj^ant
fbn Trône dans le Ciel, Ion ffgne dans>
les nuées, fes Armées fur la Terre , qui
les a foudroyez de l'un de ces regards,
qtû font pour les fidèles b délivrance;
même 6c qui les pourfuit intérieure-
ment: par TArmée de fes frayeun
vangereflcs. Quel Remède à leurs
mauxa Et où trpuver un as^ile con-
tre le Tout-puiflknt, Ils ne peuvent ni
retracer le pafl'é , ni corriger lé pre-
fcnt. Leur puiflince eft ab^tue ^ leur
£mpiredi{fipé. leurs idoles biifées. Plus
de taux Dieux , qu'on ôfe placer fur
dcSv Trônes \^ pour leur rendre uii
hommage plus folemncl , comme avoit
fait Galère Maximien. Il n'y a plus
qu'un Trône, & ce Trône eft celui du
vrtû Dieu , & ce Trône eft élevé dans
le Ciel , puis que le figneen paroît dans
les nuées. Car s^ils ont traité le mira-
culeux Phénomène de fâhle ^ ilà en
Yoyent, ils en éprouvent^ ils enrefTea-
tentlatrifte^. Tafireufê^ j'effiuyimtevé-'
: rite.
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Tât le fils de Dieu. 485
irîté, O ! qui les délivrera de ces mor-
telles frayeurs, de ces détteflcs indid- '^
blés , Montagnes tombez fur eux , &
les cachez devant celui oui eft fur le
Trône & devant la colère de l'Agneau.
Xir. Car la grande ionrnie de fd co^
fire efl venfire , & qni fourr^ fubjificr ?
Une (fcs principales raifons , (jui ait per-
fuadé le$ Interprètes , qu^il s'agifîbit ici
de la fin du Monde , c'eft que *par ce
^rand jour de f^c$Ure\ ils entendent lé
jugement dernier : mais ils fe trompent
pour n^avoir pas bien étudié le ftile deà
Prophètes. JoÉ^l au Chap. 2. dé fes Re-
velation?, dço-ît une calamité publique;
beaucoup moindre <^ue ceîle-ci , puis
qu'il y parle du- ravage des Sauterelleé
& de la famine, qui eri devoit être la
fuite ; cependant il ne laifle pas de §'c-
crier à cette occafioh. Certainement la
journée de PÉterHel.eJl ^ra>jde& terrible i
J^ qiàejt ce qui la peuha Joutenir^ Je-'
rèniie au Chap. 4. de fa Prophétie ne
dJSctit ^int une ruiné farrs retour^
comnie ccU'e-ci :• mais ufae dcffoktion à
tfetei^s', utié chute qdi dfevoit én^efuivié
d'un heureux ^etabliffement , • puis quM
y parle de ïâ prîfè âc f à'ûfidem ' par* les
^' - X X Cal.
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484 VOnvertnrt* des fipt fiaux
Caldcensj & néanmoins fts exprcffioni
n*î font pas moins fortes guc cclkdeno-
tre Oracle, f^di , dit-ïl , regarde la
Terré ^ (JT voici elle efi fans forme ^ &
%uiàe: fuis les deux & il rPj a point de
clarté', f^ai regardé les Montagnes , &
voilà elles ^ovt ébranlées ^ & les Cotassx
renverfet. " ^ai regardé & voici il »'j a
fas un feul Èomme , &. tous les Oifeaux
fies. Cieitx s^en font enfuis, f^ai regardé'*
tir voici Carmel èjl un defert y & toutes
Tes Filles ont été ruinées de far PJBternel^
eir de far V ardeur de fa colère. Carain-
jpa dit l'Eternel^ toute la Terre ne fera
aue defolation. Et toutes fois jen^acheve"
rai pas de la détruire entièrement. Sans
ces dernières paroles , encore tPacheve"
rai je f as de la détruire entièrement ^ fans
CCS dernières paroles- n'auriex vous pas
crû qu'A s'agiflbit de la confufîon des
Elemcns & de la deftruftion du Mon-
ade au defnierjour? Cependant le Pro-
phète ne prédit que la defolation de la
Judée par Nebukadnezar avec la chuté
des grans Empires , qui avec les.Juife
fuccomberent alors fous les armes ce ce
Conqueriint. .
Ëzechiel ne parle que du malheur 4es
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Pdr U Fils ic Dieu. 485'
Juifs & des autres Nations qui furent
dcfdlées avec eux , lorfîu'il dit au Ch.
4. de ces Rcvelatipns. La fin vient fnr
tes quatrr coins de là Terre &tc f^oici
un mal^ un feut maf; la fin vient ^ la fin
vient. Le Prophète Nahum né décrie
jpoipt le jugement général du dcrnie'i^
jour; mais Ion jugement fur Ninivc &:
fur les divers Peuples qui compofoient
1« vafte Empire des Aflyriens , lorfqaM
s'exprime ainfi. V Eternel marche avec^
tourhillon & terh'ùete , les nuées p)nt 'À
foudre de Jes pieds s il tanfe la Mer & la
' fait évanouir , il dépêche tous les fleuves.
Les Montagnes trèmbknt de far lui , &
ies Cotaux s^ écoulent , la Terre monte en
feu à caufe de fa frefence\ la Terre V ni-
verfelle & tous f.eux qui j habitent. Qui
fnbfiflera devant fin indignation ? Qui
demeurera ferme , lorfijuc ja colère efi em^
hrafée} Sa fureur feréf and comme un feu^
& les rochers font renverfez en fa ùrefen-
ce. C'eft non de la hn du ^;londe :
mais du jugement que Dieu exerça
iur ' les dix Tribus , lorfqu'il les ht
- trànfporter çn Aflyrie ^. qu'Amos fait
cette defcription. * Ainfi a dît PEter^
X î pel^
f Amos 5.
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^Sé V.OmvtTiHre iisfip$fid$ix
fiel^ UDitm des Armées^ UmentéUion fitr
toutes les places ^fur fûtes les rues ,jfsr sùm^
tes Uf vignes 8cc. HoU , vêhs qsei défi-
rez. le jottr de.PEfeme/^ dequoi vetss ftr^
vira le JQur de P Etemel i. ce font des te^
nèbres , & non fas une lumière. La Ttr^^
Te y dit JqcI i>arlant d'une autre grande
calamité, mais qui e(t toute ^utrc choie
que h dciblation du derniçr jour, U
Terre tremblera etifa prefince , Us deux
en feront ébranlez. ^ le Soleil & la Lune
en feront ebfcurci^, & U/Mtei/es en reti*
feront leitr fplen4cHr. -
Sophonie ne parle que du iugjcment
que Dieu dcploy^.fur les Juite aprè^la
paort de Jouas , lorfqu'il s'^xprimeaiA-
fi^ * JL,a gréinde }o^rnii de P Etemel efi
fres^ ejtle efi pris ôcc j^ftrn^e dç fureur^
journée de dctrfjff ^ d?Atf£oife ^ Jpuné^
4f brtfit éclatant &jtffraf4nt^ iourué^ àg
ténebrf$ ^ d^bffuritM^ j^mmé^d^ nuag^
C^ 4i bro^illars , joMrnèfi df Qfrn^f ^
d^ ail arme coptre les failles putnie^^ ^ çmHf
frêles hmutesTonrs. fe mettrai les If^mr
'mes eh déprefe , & ils ^en^naron^ co^
me aveugles ^ parce ^u^ils êns péché €0^r
fre P Eternel. A^icheç ne prpphçtife qi^
contre
* ♦ Soph. ciu !.♦ Vf. «4. 15. u* _, ,. -,
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f4r h FUs de Dimm 487
oontre Sam^ic & Jerufàlcrii ; comme
- cela par oîc par le titre même de (à Ré-
vélation, 8c cependant qui ne Jugeroit
âu'il parle de la diflblution des Élcmens
C du renverferiient de la nature à cet-
te maniéô5 xle s'exprimer ? "^ Ftms tous
Penftes icoHtez.^ Cj* UiX^rrt fois attentif
V€^ ^ <IHe le Seigneur Dieu fait témoin
-€ntre voWj It Seignenr fortdnt duPaUis
dtfa Sétintét-é. Car voici PEternet s* en ta
^Jorrir de fon iien^ H defhndra & mar-
' pherM fnr tes hauts Henx de la Terres &
' tes Montagnes fe fondront fous lui , Us
r f^atékf fi dijjfoudront ^omme la <ire de^
* ^ane le ftu , ^ comme les eaux d^une ra*
' wfhe ^ <im ,fi frédfite dans une de fiente.
Tout et ci ejt pOÉirle forfait de facob , &
* four ies péchez, de 4a Maifin d^lfraïl,
^G'cft faute d'être accoutumé au langage
'magnifique des Hdînmcs -divintfncnc
< iafpires: qu\>ticherche le jugeraentdcr-
fiier dans les paroles de notre Ofâcîte.
' Mais, ditez vous, quel que Kbit k latigagc
* deS'Prophétes, il cil tomours bien certain
3iie félonie ftile de l'Evangile, le jour
u Seigneur fignifie conftamment leju-
gement dernier. A cela on répond iieux
X4 f^-
* Mkh. cil. I. Vf. it* |. 4. j, ' - '^
, DigitizedbyVjOOQlC
48R l^'OHvertHte iêS fipKfiAMx
chofcs. La première e.ft aue Veft. ici
un Oi-aïqlc , & non pas up tait j^vaiig;-
liquc ; d'où il refaite que qtjand, la fup-
poiîtion feroit véritable , elle ne fcfoit
nen contre nous. La* féconde eft (0t
la fuppofition eft faufle ; & qu'ainfi <^
n'en fauroit tirer de vcriubk çôn^tt-
fion. Que la fuppoîîtion foit /auflTe ^-
la eft évident par ces paroles du Saij-
. veur parlant à fesDifciples. *L9j Jajifrs
viendront ^ue vo^s defirert^ dt t/#âr i$m
des jours dn fils de PHon^me &ne levêtr
rez. foint. Ce jour que Içs Difciples qa
verront point eft le jour du SeignçUr»
puis que c'eft un des jours dut.^ de
THorame , & cependant ce jûpr n?cjft
p^s celui du jugement, 4€niiçr,î<;cjael
Ile peut manquer d'être veudeÊcw.î
Hommes, puis que tous doivent a£
devant le Siège Judiciai de Chrifi^^i^
fi vous nous^ demandez qpeU ^ (bût gj»
autres jours du«fiis de rHpqitjae, dil^-
gues^ du dernier jour/ nousrépofl^bns
qu'il y en a trois , félon Iç ndtnl^<j|^s
grans jugemens, qui revèîent V^l^jOC
Dieu , pour employer l'exprcflibn^^
l^Vangile , ou qui manifeftent ia glo{-
• Eva»g. (kU Jtl.Luc. çh,.^i7<s vH:^^^^ .
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J?4r le FM^ de^ Diiu: 489
rc aux yeux de ceux qui 1 avoient mé-
tcohnu dans fbn abaiflcment, fànjugc-
' menti fur les Juife , fon jugement uir
lesPayens, & fon jugement fur TAn-
^techria le djcrnier de ies ennemis, dont
la chute &it place immédiatement au
• régne glorieux des Saints Tur la Terre;
Voilà trois grans joyrs du Seigneur que
leis Apôtres ont fouhaité de voir , &
qu'ils n'ont pas vus , fi vous exceptez
St. Jean, qui feul des Apôtres a furvê-
cu à la ruine de Jenifaletn, On, ne
peut douter au refte que ce dernier évé-
,. nemettt ne foit un des jours du fils de
. l'Hommç, (8c le premier en date depuis
la prédidion qu'en fait ici Jefiis-Chrift.
:La fuite de ion difcours ne nôusper-
: met pas d'en douter. La voici. Fêms
jiefirtréz. de voir un des jears du J\fs de^
Phommey & ne le verrez^ peinte Ab^
-jen VQUS dira. Voici il efi ici oh il efi Ik:
maie ne le croyez, point & ny allez, point,,
iCar comme P éclair refplendit députe unco'-
. té des deux jufyu^à P autre y tel auffi Je^
^ra le fils de Phamme dans fon jour. Mp^
: somme il avint aux jours de Noé^ en
\mangeoit on huvoit dCc. Et ai$ jour qtt0
. Lot forfit, de, Sodeme^ ainfi en fera-t-il au
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' En c^ }^ur Is ^ne OÊtài fmi fera ah hamt
\49 /k Maifti» , & qui^ aht» fm minage
^ddm fë Maifon Wf defieude feint , feur
J^empÇffè'S & ^Hâ eehi ijùi fera amie
. champs ne r^aunte peint aaffi svers ce ^i
^ demeteri en arriére &c. ft vous dis
41$$* en cette nuit là^ desix feront dans $$n
$mhf$e Ut Pm» fera pris , & Pas$tre laije.
Jl y en. aura deàx jfui meudrent cHfeméle^
f$^ne fera pif ife\ & l'autre lai0e. Jienx
feront ^hx champs^ Hun fera pris & tau-
^ire lai0. Et eux répmdam imi dirent,
^if Seigneur} Lequel leur dit. Jbtquet
que Heu qufi fera le corps tuot^ , là Paf
fimèbuent J^fs jiigles,
IL n'y a rien dcpluscxtravag^t que*
; 4€ chercher le jugement dernier dans ces
• farcies de Jdu$*Clirfflç. Eft ce qq'w
)otir dcv h difleluticm de txnitp cnofès
ciiiiousdira, pour nous (êduire , voi«*
dl^Chirifteftici, ouilcftlà? Y a-t-
il quclc^ dangçr qu'alors, ^pous ne
l^y^m tsop occufiei fft le £>iti ^'em-
4|x>rter i\os çACubtcs noii^de notre kmî*
Ibn ^ W^ ce enfin €jpç U$ A^lcs s\i^
«^mbkront au ddmicr jour pour fc m-
* fdkit dej5 corps ^ fèmnt oraofip^K,
ou
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Vâr le fils de Dieft. 491
ou de ceux (jui rcfçufcitcront^ A quel
propos parler d^Aîgles ou de corps toort s
a ceux qui dematident où fera la Scène
tîe ce grand jugement, qu^on vient de
décrire. Quel fens ou quelle liaifon
dionner à un fi étrange difcours , foit
dit fans blafphême ? Le fens littéral pà-
roîtabfurde , 8c le fens figuré un pur
galimatias, & ni Pun ni Paùtre ne tau-
roit êti^e à propos , puifqu'il ne répond ni
"â la queftion qu'on vient de faire , ai
'au delïr qu'on témoigne de fàvoir où
..tant de grandes chofes doivent fe pat.
fer.
Comme c'eft ici un Principe impor-
^nt, pour montrer la liaifon deTApai
"calypie avec PËvai^ile , on veut bien
*que nous nous y arrêtions encore un
tnoment. Le dilcou^s de Jefus-Chri^
ti*a rien d^équivoque? Il faut n'avoir
|)as le fens commun , pour ne pas voir
Su'il parle du jugement particulier de
)ieutur les Juifs, ôC non du jugcmeht
générai à la fin du Monde. Car i.
c^cft ici Un jour <juc les Dîfciples du
Seigneur ne voyent point , ce qui con^
Vient «on au jugement dernier, qui fe-
ra vu de tous les Hommes: mais à la
X 5 rui.
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49^ VpHvmmredesf^fiâux
ruine (Je Jtttifalein , & à la deibkêon
de la Judée doQt; il étoit un^q^uemenc
queftion; comme on Ta déjà remarqué.
a. On a auffi obfcrvéquç le fils de Dieu
parle d'un temps, où il y a de faux
Chrifts qui paroilTcnt , dont on dit , voi-^
si il efi ici^ ou V0ilk il ffi Jàs ce qui
convient au temps de la defolation des
Juifs par Tire & enfuite par Adrien , &
nullement à. celui de lana du Monde* ,
3. Voici up jugement qui punit leji
Juifs , d'avoir rejette . Jefus-Chrift ea
refufant d'embraflir TEvangile^ ce que
'Jefos-Chrift exprime en ces termes , te/^
fera le fils de Ph^mme en fin jour j , mais il
faut premièrement ^uil fouffre beÀucenfu
& qnil foit rejette par cette Natitm. Ce-
la marque toute autre çhofc que le ju-
Sèment dernier ^ puifque les' Heaux,
ont Dieu punit le crime que' les Juifs
ont commis en rejettant le Meflîc^
n'ont pas attendu la fin du Mondc^
pour les accabler. 4. La coq3pai:aifoa
du jour , dont on nous parle ici , avec
les roiir^ de Nôé^ & ceux deSodomc
a plus de rapport à la defolation de la
Judée qu'à celle de l'Univers i la fia
des Siéclest Voici comment cette corn-
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Air le FiU iê l^u: ^^
pand(bn cft conçue* Et 0>mmeH arti^
VM amx j9Hrs de iW &:c! On m^ngeph
jj^ on beuvoit , on frfnoit & m dohnoit
des femmes en mdrUge , jmfifm^Au joMT
^steNet^ entrs dans P Arche , & leD^elngi
mnt qui les fit toni périr, Ainfi sn^
comme il arriva sshx jours de Lvt s oh
mançeoit , on ieuvoit , on schetoit ^ on
vendoit , on flantoit ^ & on bâtiJlfiiK
Afais élu jour que Lot firtit de Spdomè^
il plut du feu Çjf du fiuffre\ ifui les fit
tous férir ^ Il en pff^de même au jour
'que le fils de l'homme fera révélé^ (ou
inanifeué.) Il n'y a là rien, qui ait du
xapport avec le jugement dernier , dans
lequel les Hommes -au lieu d'être ex-
terminez commç, les Hal^n^ de Sodp-
me ou toux de Pancîfii; Moi^e ^ ac-
quièrent tovisPnnmortaliité , le$ uqspar
la rcfurrèâdon , & Icsautreç, par;un chan«>
jgement miraculeux ^ que St< Paulexpn^
sne en diiànt , que nous ne mourrons pae
tous: mais qneno^s ferons 4oustranfmuez.f,
C^'eft dans ta d^olai^n.d^ M Judée que
cptte comparailbn trouve fa jui|efle &
les véritables xajppoits. La Viik dé
PelU eft l'Arche qui reçoit la fanrillç
Privilégiée , ^uifque le Peuple de Dieu
; • ^ X 7; ne
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^ w s-i<& pas plutôt retiré qu'un dcîxi-
'jKc de raâux couvre toute k Jucfi&e.
^idutic autre-iPfohâr^ tlhc autre re-
tmtcwtàtt le fbi delà Juftice' Divine,
^i adors tombe forlcseùnemisdeDîeii,
comme il étoit totabé fur Sodomc &
ftl^^Goinorre. S- C*cft ici un temps,
HÙ il faut fmt: mais fuir £ins délai , le
gliis proûiptèment ^*il eft pofSblc.
i^t cfcl^ ^ui eft dans la Maifon, ne
|)tîlfè Jw» à en ^étirer fés meubl^ , &
qtKj ewui i <Jui J^d trouve zut ehaiiips^
!ie retourna poÎM , pour fauvét ce qui
èft ^meuré chc2 lui. Il faut périr ou
fc retirer (ans perdre un moment. Peut
ton appliquer cc'ttaitde la defcriptioû
au dernier Jouir? Et oiiTuii'; lorfquè
les Ekmwi* .fbrit -difToûs par îe ftu &
mp les Cieu* p^Bënt avec un brtiît^fl
fiant de tempêté^ félon Texprcffion dé
St. Pierre au Gh. 5. de £à féconde Epî-
fât , oô cet Apôtre rioùs aprend non i
éviter lé Jijgemcnt de Dieû ^h fuite,
èequi feroit extravagant: mais à méi
^ifer le Monde 8c à vivre fdon Dîetr^
€e qui efk parfaitement tiifôftnaWe;
fm/ Jiffi^ , àjo^tê-t-il , gne^ tùfntis €ei
àhéfis doivint fe diffindrc^ qu$ls fnut
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féùit il kre m pùntes cênvtrptdons & i»
ajivres d^ tiiti. 4. C'eft une >War-
ditî de pen^ qu^au dcrmcr jour cm ie^
pare deux femmes ^ qui iotit au mouliii,
ou deux hommes k)ui & trouvât eii-
&mble aux champs^ ou deux perfbnt^s
qui font couchées^ Pune avecPautré}
car dans la defcription que l'Ecriture
£dc de ce grand événement , qui termi-
ne tous les autres on ne voit qu^ine-ic-
paration générale des bons d^avec Ifs
médians, devant le Trîbunal^^u^u-
verain Juge. Cette réparation fî parti-
culière de perfonne à perfbnne necon**
vient du'au temps «de la defbladon de
la Judée 9 lorfaue les Romains , après
avoir envelope ks Juifs, en font une
. cfpèce de choix 8c fépafcut PHônmIe
-de ion Compagnon , (bit pour l'em-
ployer a quelque œuvré fervik , fbit
pour le vendre , (bit pour le mener en
^ triomphe , foit pour le livrer à ¥épéû^
par quelqu\ine de ces barbares décima-
lions, qui ne ù>nt que trop ordîiuiresÂ
4»; Guerre; 7. Qu*y a-t-il - de moiqs
ijwàicicuxqtte d( cherc^r dam les mi-
nes àti Mdnde, au dernier jâ«r, l\uj^,
CMaplifTément de .6e trak fi reoiarqM-
, < ble
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49^ VOtHfmmré des fefî pMx
. ble de la Prophétie , là où fera te ewrfî
.tmmrt^ Us^aJfemUerêfit tes Aiglêi ? Ces pa-
.rolc» ^ dtc^n, ont lin fcns littéral ; un
.fensmyftique , & un ièns Ptophétique ?
.Dam le fens littéral , les Aigles font ks
;Oilbiux de proye decenomqui s^{]Èm-
;blent autour des corps mores dont Pp-
:^deur>les attire , Ôc dont la chair leur
.fèrt d'aliment ; dans le fens myftique,
Jcs. Aigles font les fidèles, fe repaiflant
. piar la foi de la chair de Jcfos-Chrift;
.dans lejEens Prophétique , les Aigles
^ont les Légions Romaines , ayant
PAiglc pour leur enfeigne , lorfqu'cllçs
s^aflemblent pour vanger la iport de Jc-
fus-Chrift .& celle dcs^ Saints Martjrrs
ièlon le dcflçin de Dieu qui les envoyé,
ou ppur punir > Içs Jûift devoir par
^'horribles mâfla^rrcs défbie leur lEmpi-
:re, ,ftivantJeurproi>rc intention. Tout
cek eft vrai ^ mais rien de tout cela ne
convient au dernier jour. Les Aiglqs
propTemeAC ainfi nommées , loin àè'
s^flcçibkr autour des corps çaorts,
ipériflent. alors dans :Pembrafciïie« gé-
.ncral Les Aigles, mylliqusis» dont la
,fyï eft changée en vcuc , tf ont pas une
' commwûon |>articuliére avec le corps
\ <■ 'mort
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Par W Fik de BUm: 497
mort 4e Jdlis43hTÎfhaa imlleu dcsna«
.jics.^ Monde, £cksAi:méesRomame8
ineife ctièavent pas là, pÊlàx c^cecucerles
jugcmens de Dku ; outre qu^aucun de
tous ces fens ne(ktisfaitpas à la ckmande
des Diiciples ckfîrant d'apprendre , où
tant de grandes choies doivent ièAfier.
Qn dira peut*être qu à là véîiteo^te
allembl^ myAirieufe des Aigles aiitour
du corps mort ,^ ne confient qu'au lemps
^ de la idelblation desJuiiBr, où, félon le
' iens Prophétique de ces parties, les Ai-
gles Rotxiaines fondirent fuf lés Jui^
-pour vanger la mort ^ Jefus-Clmft &-
..Ion le de%in.de Dieu*, Sc^Ie^maflàcres
commis par les Jui6, c'ctoit Pintention
, de$ RoHKiins ; mais qu'il y a d'autises
traits dans cette) de&ription, qui parqiP'
fcnt propres au juecment dernier, tci
. qu'eft l'apparition Ma^dueufeSc écU^n^
te duFils de Ditu. Mais on fe trcmipe. Ces
. deux Caradércs raficmblce ; des Aigles
, & lagloriéufe apparition de Jefus-Cteift,
. CCS, deux, Cîaraâjeres font tcltemeôt liez
l'un à l'autre , qu'il feut par néccflïté
. les expliquei: dé la même conjonéhirc,
, du même, jugement. On n'en peut dou-
ter, fi l'on CQ©fîderc que l'un eft mar-
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\4^ U^Omftftmê Jês fiftfcémx
-i^éjCcMBimc étnt lumiâoleiiieBt k^s-
te-: maié encore h i^ion de ^amse.
€mM^J^écl90iç. dit: Jefii&HCfanâ:, au 24.
Cl»p. <lc&. Matt. vf. %'j. & 23. Csm*
mg HûlMrfirt de POriei^ tfr fepUt tfâir
.fMfymêS idm PQceiiciu , iLmi firm de
^meSm ^ ^AV^meméU dm fils de^ Mtme^
\muh Csr ià êù Jira Je i^s mort , Id
r la ÛJtkc de ces |an>l» ^ X)u pkoât quel
afficux Galiimms n'y troiweroît on
-|k>mt, à ks conftraire de cçtte manié-
,-îcl CJomme Védsàr Son de PQde&t ^
-Ht nuxicre ^àfqties dans^ POcddent, ùa-
iû cxk^n^t-A de b venue de Jdfus^
Ghrifi: au dender jmir. ; Car an «nps
4cTitc£c dtAdrien là '<m iem le £mg
•lie |eruS'X:;hnft £c 4^ Mftftyn^ du
:ie ^sxg (huie iDfii^«de perfeûiies «u^
«£Ka)ie$ par k «fiimir (fes ][«& 5 là s^
:j&Éiblenxit les-Aigles Rotnames, poàr
^cxtnixihieroés cruels JVtiSiffiM. Nevoî-
ià<^c4I fos uu car Inen nûibmKd>ie $c
\xjfki idoone 4ine fuite judiaieilfe aa W*
^coms de 5efttfr-Chrt& ^
, Voila ai <pioi oonfîfle ]c'fitmkt 4c
-ces Jours du âk de l'homiûe , ^pie &$
Ihteiples ^ (balfûtcroieat ^- vp»r ^-{c
v: .. qu'ik
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^% jQC:ir«ra>icût fas. Le Icoond ^
Je jugesisnt tic Dieu fur P£m{HrePay^
ifc P^coiteu^. Second jour de vcn-
.gcanoe, (pai fuit le pi:eimer dans Mvé«
arment comme dans la deicripôon de l'Ë*
vangelifte, dont voici les paroles. Lit
£iAJcr4 U C9rpf mcirt y iÀ j^jiJêmiUront
/f/ Aigks. Or imcantènent^ofrh fafiiBim
Àc ces jçHrs4k It SdtU defuiendfA-obfckr^
j& U Lnnfi w donnera foim fa^ lumière ^^
lesptoilcs tomberont dm Ciel ^ &UsveritH^
des Çieux feront ebrmlùs. Et ahrs éiffA^
fintra au Ciel le figne du^ée Phànime'i
jtfors auffi toutes Us TrUms de UTerre Id»
monteront e» fe frMfmt la ^oitfine , &
iM^rrMt te fils de thômmê venir fiir tée
mmées^ dn Ciel y AVÉt ptUfan^ it gMnâe
£ffiires leqtuà.envùiera frs Anges éW€€Hh
ffra^ fonde Trompetu^ ^$U ajfemblerofk
0t^^n fes Elàsy des quatre veete^ defttk
feM» des boHtsdesCieMxjMpfuàPamtre bo/ti.
;I^-deiIus on a déjà établi deux rmtit%^
vec beaucoup d'évidence 5 l'une <{ue le
-ju^mcaat, décrit par ^e^ paroles , rfcft
point le jugement dcraierj hjutrcgued:
,jwgcmenteft jcelùi que DieU,aprèj^iapu-
.^tion des Juifs,déploya fiir l'&npirc Ro-
jaosdny coupaUe tomme 1^ juifs du
/ . - meur-
N
Digitizedby Google"^
foo V Ouverture des ftft fenux
mpïtixc des Saints H du I^mckle côm-^
mis.çQ la perfoniûc du Fils de Dieu:
jnais,. paticc qu'on pourroit ne pas s^cn
.ibUvemr & que la Chofe n'eft point a£-
fez dévelopée, en voici la preuve coip-
prife en deux dexnoiiftrajtiôns.
I. Un Jugement , qui fuit immédia*
tement rafflidion dont JefusrChrift
yv^iX de parler n eft pomt le derni» ju-
«pement. Or lè jugonent dont il s'agit
viçi , foit iîçmédiâtement l'affliéfcion , dont
Jc%.Çhrift vient de parler, il eft donc
-vrai f^t le. jugemcm , qui eft ici décrit,
.n*eft poim ïc diernier jugement. La fc-
•çpnde propofîtion «ft cyidentc jpar le
^xtc. Pr ineontànctit ajfres C^mian 4t
C€s joHrS'-li. La première ne Tcft pas
moins. On la démontre a|nfi. L'afflic-
tk>n, dont Jefus-Chrift vient de parlet^
eft l'affliôion que fcs Difdples doiveitt
éviter en s'enfuiaiït aux Montagnes ; g^eft
l'affliôion qui fera précédée ç^ de feux
MeflieSy dont on dira voici il eft ici,
wilà il eft là , Pafl9[iâ:ion dont Jcfus-
X^lhrift view de dire , qu'il n'y en apoint
.eu ô^ qu'il n^ytn aura Jamais de fèmr
iblable ; l'a^iâion qui feroit périr ux^
les H^itan$ de la Juiâée ^ G, les j^us
tfen
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P4r le Fils de Dieu. fôl
n'en étoicnt abrégez en &vcur des élus-
ou des Juifs convertis à la foi, c'eftraf-^
fliftion, cpii étbit a lia pprte^ &quidc-^
voit arriver avant (juc cette géneratioiiî
fût paflée ; j'affliftion enfin qui devoit
être caufée par les Aigles aflcmblées ^u-^.
tour du Corps mort, ou par lesL^ons
iPLomaineS reiiniespourvanger le Cmg in-
nocent. Et par confèqutnt un jugement
qui fuit imjpédiatemenc 'cette affliâioni
ou, comme porte le texte, qui arrive
incontinent après elle, un tel jugement
ne f^roit être le jugement dernier. Oeft
ÎKJtre première demonftration. Voici
4a féconde*
X. Ces Tribus, ou ces lignées de la
Terre qui lamentent id & qui fcfrapent
la poitnne , en voyant venij^ le fils de
l'Homme fur les nuéçs du Ciel avec
puiflànce Se grande gloire. Ces Tribiw
de la Terre' tont les mêmes, que les Na^
tions , dont parle St. L^c , lorfou'il
nous dit, qu'il y auradetre/fe aux Na-
tions , la Mer bruyant & tes Ondes^ 8c
qu'on nefaura que devenir fUr la Terrée,
a caufe de l'attente des chofes qui arri-
veront au Monde Uniyetfcl, parce qu'il
y aura des^figwsi au Soleil, eç la-IUwr
^ ^/'.' ' ' -' ni
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5>» VOwèrntre i$s fipf fidux
ne & aux Etoiles , ÔC que les vertus cfci
Cieux feront ébranlées. Car qui ne v<>t£
que 8t Matthieu & Sf . Luc ont le mê-
me objet dam l'el|)rit, qu?ils viennent
tous Jeux de décrire la deiblationde la
}udce, & qu*ils parlent de ce qui arri-
ve après cett3B dcfolation? Et qui peut
douter, après tout ce qui a &e dit là-
defSis, que la Terre, toute la Terre,
Je Monde y Je Monde Univcrfel ne fî*
ffnifient un Empila Univerfel dam \t
ftile figure à& Prophètes? D'où il rc-
fiilte oue ces Nations dont parle St. Lu<^^
leiquelles^ vt (avent que devenir, & <jm
font dans une extrême dctrcfle, en
voyant? ïcs fignes céleftes 8d les vcrtuj
des Cieuxéhi-anlées^lbilt les mêmes que
Sh Mfittt&iai nôtimle les limées de là
Teurc , & qui lamentent en fe fr^>ant
b pôftrine , lorf<îu*elles voyent que le
Soleil cft obfcurci , qufe là Lune ne don*
ne point fa luinici-e , i|tie les Etoiles
tOBn^oeât du Ciel , qi* les vertus des
Cieux font él^rantées , & que le fils de
Phoiïittïc fc montre fur les nuées revêtu
é? puiflance & dtiîie grande gloire. Les
deux Evangcliftes parlent donc du mê-
ttiti^^énemâiit , qu^h décrivent par dei
tnuts
d>by Google
\ fArU Bis Ae jDinr. 5p5>
thés Semblables, Se qu'ils joigtientàk)
dcfolation<ies Juifs., ^'ils vicntient dol
décrite. C'^eft le premier priimpc dcno^^ '
tie demouftration. Le icamd €& que
ces Nations, qui, dans la defcriptionde
St Luc , font (kns la dctreiTe par la:)
vcuc des chofes qui furviennentau Mon- .
de Univerfèl font ncceflairement les RjO« ^
nwnS, hsi r^fyn en cft, qu'il i^y^ a.
que tes Hiomains , i qui Ion puiâfe ap«^^
pliquer Pidée de ces IsTations , dont Je-*
lus-Chrift parle dans le voibt précédent, .
lorfqu'i^ dit que les Juifs tomberont par
le trenchant de PËpée, Se que Jeru(a-»:
lêm icca foulée par les Nations ^piqiL'è;
oe que les tenïps des Natiom fbientaof
complis. Après quoi il noué repceiêé^
te ces Niions même dims xxtm û^^rmàsr
detrefle,. qu'on ne fait plus cjue devenir
fur la Tçrtc Ces . deux. Principes éa^
b^ , la conclufion- n^eSt pas^ difficile ik\
tirtr. Les Nations, donrmrleStLu^v.
tcmt les mêfibes cpc les^ lignées de h;
Terre, dhnt parfe St^ Matthi«i. ^
les Natioos ,. dont ^axde St; Luc , fontx
néce^rement les R^maîm, puifque ce^
fttotlesKotnains, quiiônt foulé Jeni&^
lem & paile k^ Juiâ a^ £1 de l'j&pée^^
donc
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511^4 . VOmwnnte des fipt fidUx
ddnc <n lignées de la Terre » dont p^if-^
le^t. Mutnioi, fent les Rcmrudns^ , Se
p«r coniêqiient c'eft le jugement de Diieu
fur P£mpire Periècuteur que ce demi»
Evongelifte nous décrit dans^ les paroles,
que nous menons de rapporter^ Voilà
nos deux véritez démontrées^ contm
OBUX des interprètes, quilVintcndençau-^
tscment Jl .ne s'agit plus que dt ré^
pondre aux objcâions , qu'on fait ou
qu'on peut iàire , pour montrer qu'il
s'4q^it ici du dernier jugonent*
. Mais voici un Triomphe de k vert
té, auquel on ne fe Icroit peut être pas
attendu ^ c'eft que notre explication ne
pmt étrexomeftée felon les ^^égles que
Mrl xie Meaux donne dans fa Préface^
|xîur ^cn entendre PApocalypfe, C'ip/?,
- dit^il, fdr Us Hifioires, cufi far le rofm
fmrt & U fuite des ivinemens , rVy? en
M» m^t en tremvém un fens frivi & cem*
ffet , qn^on peut PtaJfHrerd^Av^ir exfii*
que & déchiffré , fomf àinfi dire ^ ce éi^
trkk livre. Or comme ce deehijfrement
9fapfMrtient peint k Ih foi , il fi peut faire
qne le dénouement s'* en trouve plutét eu
plus tart^ filon, les raifons efki^il y éturàd» ,
s\uppliquer:,plu^ ou moiiyp & en un temps
^*', - . ' plnitot
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Par U Ftis 4iDieM. fof^
& 0U^ félon Us fic9urs 'ijfPU pUits k
JVfM de noHs fournir. Ce tfmi pent faire
êfperêt d^avmcerprepfmememt intelligent
€^de ee grand fecret^ c^efi U raifin pdn
tm^ére , ^n^en d de s*f Mppli^ner êcc
£t plus b^. L^PMvrage ejt commencé^
fît par nne difpefiHem pM^Unliére de Is
*'Frevidence de Dieu ^ il efi commence' par
tes Protefians. H s* efi tronve pkrmi enx
des gens d'^aget. bon Cens &c. CPe^ Gro^
tins & Hammond' , dont je veux parler,
gens d^nn f4voir connu , d'*isn jugement
exquis^ & d* une bonne foi digne delouan^
ge. Je ne me fuis pas mis en foin de re^
chercher les autres Protefiàns , qni font
ontresidans cet$e opinion^ & je dirai feu^
Ument que rV/? B^utlinger le Succefeurdt^
Zuingle qui ôcc. Grotiûs qui parois en
beaucoup d^ endroits at/oir profite 4e psre^
marques , auroit eu un meilleur fuccesfans
une erreur de Chronologie^ où il efi tom^
be\ Au lieu de prendre deSt^ Irene'e Auteur
frefque contemporain de St, fean , & des^
autres ancims Auteurs , la vraje Àate de
HApocaijpfe que tous Jet Savons anciens
fît modernes ont fuivie^ il leur a préfère
Sainf Epiphant , quoi quilfoit fi^ ^^fi^
Y fefP'
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fcntimentj & qm'il.iuPéifHye 4^émc^
preuve: jeint encart guejk ^fglig^^c^^ en
n^tUr^e ^e Cr^Hff^ie^n^i^^gâfere ignor^
deferf^ne,. ,4^fi^f$r nveir m^iLdifé
ce divin liprey.comme om\1§ verra, e»fifi
lieu ires clairement , ^ é^mr mù.'fi^
CUu4i»s Pexil de St. feun, fui çênfiam-
fnent, n^eft^ drrive ^e long ttmps après
vers la ,fin*dî Demiti^^^ Ma: cetfx fm
l'ont fiiivi , M» feHlftftem ont fait prtJtife
a Saint ^ean des ^hpfis pagee^ , e^efi^à-
dire^ ce fai e'teiKapriv^ f^ts Neren ^ fim
f^efpajîen ,. & dan^ Uâ cemmencemens de
Demitifif^ lui-même, i mais encore Us wt
iretàille tput tordre de la Prophétie s ee
^Ht néanmoins rf empêche pM qnHls frayent
donne ,d^ excellentes vones pour P entendre
&c. Notre SiecU tfi plein do Jmmiere\
le4 Hifioires fe^ doterrejs plus fstejA-
'mais\ les fifiTces drla vorité font decmi
vertes; s le féal ouvrée, de Laâance dos
$Morts des Perficuteârsj fue PEgUfe vient
de recouvrer ^ nous éprend phts las Ckrac^
terfs de^ ces Princes .^ua- n^avoient fait
}af<fu?ic^4oatts l0s Hifieir^f.
JA ne iài$ cpmcneiit JMr. de Mcaax t
bien voxilu faire. 1^ faute ^u'il reproche
a Crotius en âi^nt; preoira i St. Jeaa
. des
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P^rUTitflkDitù.' 5-07
ée^clKifes paflee?, îoflRiuMt prétend que
-fe» ttoUyQémx éc^kxi 'lûf Jes Juifs , la
îOuerrtv^fe"!^»^!^ & la Mortalité faf^
îjfent ' toute la matière dù^ fccond , troifié-
1»^ ^ ^t*îi6me'':ïcau. Je fais encore
fSSebÊs conimcut ties gpiïs , qui ont
-brouillé- txmt Pordrc de la Prophétie,
^cuvent avoir âonné d'excellentes veues,
potfr l'entendre r mais ce qu'on ofe dire
laVfc * Confiance , cfeft qu'on a fuivi les
régies- dii^Préfet avec une rxaÛitude &
*iHi-ïlicrès,''dorit ilferoit lui-même fra-
pé, ^ étoit encore fen vie, & quel'ef-
çrit de'parti lui permit d'en juger avec
liberté.
I . Oi^ a fait uj&ee, comme il fouhai-
tè, de rexccllcnt Ouvrage dcX-aétancc
.toûdwint la^mort des Penecuteurs^ ^
-^ a* On k iuivî/ daris,?îa date de cettp
ILeveîatîon ' h vétitable 'Chronologie^
autorilÊc parie confenrément unamme
des V^ncîens, & non cfeUexle GrotiusSc
'4t 9t. Epiphanc, 4^1 eft tout-a fait in-
ibij,tcttMfe. ' Car Êômméot St. Luc quji
• a - pb'affi^.^^iftôrfce- des ' Apèitrés & de
l»éfaîfflfi^M'^cfe^l?Eglife parmi les
^©entîfe'^jufqtfà l'EmWrq de Néron,
^^uroit il pas ditun feul mot dci'exïl
• 1^ . Y xj dt?
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5o8 VOuvetyfn ifffiftfcMx
de St. Jean tmn%)rtéde (on temps, &
comme i fes wuj^ de k Ville d'Ephcfc
dans PIfle de raunos, ou pourqi^i les
Romains en garde contre les g^c^grès de
la Religion Chrétiepoe auroipit ils la^
fé St* Paul avet fea Aâefleurs Bamaba^
Timothéc , Silas, Apollos, Lice lut-
même, aurcnent ils laiifé tou&ccsMini^
ftrcs de Jcfiis-Chriit ^ daf*s la liberté
d'établir des Eglifes Chrctiennçs 4|m
tout l'Occident , pour ' arrêter St* Jean
dans PAfie 'Mineure, &' l'envoyant Qri
exil, 1 empêcher de travaillera la pro-
pagation de l'Evangile ? Pait-ôn rien
imaginer à cet égard de plus extrava-.
gant? • . '.
5* On fait peu de cas auflî-yen^ que
Mr. deMeaux de là tradition ou dujfei-^
timerit des Pères iur xim mati^ com-'
me celle-ci i & l'on n'efl: j^ plus entête
des compilateurs Modernes , qui pour
Ja plupart ont trouvé le moyen avec un
grand travail d'obicurcit la Prophétiç
aÛ lieu de l'expliquer; car pui{(|ue l'é-
Vcnçnlent eft le vrai Çk^nuœptaire' d'un*
Oracle , il eft aifcrâc comprendre ^e
Pintèlligencede la Révélation deSt; Jean
dejpeâ4 de l'Hilloire ^c^ faits qu'elle
jpirc^
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fàr U Fils de I>kH. 509
prédit & non du Caulogiie des imagi-
nations de ceux Qui Pont Paraphraféc.
4. C'eft for des Hifioires\ comme le
Prélat le demande, qu'on a commencé
d'expliquer l'Apocalypfe : mais par des
Hiftoirea connues, qui en font la yéri-
toblc ckf , à moins que les Savans ne
flWmsiginent qut Dieu rfa voulu fe rêvé-*
kr qu'à eux , ce qui cft tout-à-fàit oç^
CIc à (es; voyes^ comme à la vérité,
î détail des faits qu'on a rapportez eft
connu de wut le Monde. On ne le
.tt-ou<^e pas dans un ou deux Auteurs :
itiâis^ifs tous ceux qui ont écrit ?Hir
ftoirè ïtorAaine. Ccft 'pour cela qu'on
s^eft id^penfiÉ de le? ckcr n'y ayant pas^
de lailbn de les rapporter aux uns plutôt
quaux autres , lorf(][uc tous les rappor*
tent également.
Proniére objeârion, Jefus-Ghrift dans
k dcfçription Prophétique oppofe fon;
apparition à la venue dpfaùx MeiSes,
çn' ce que ceux-ci fcroient cachet, 6c
qu'on diroit d'eux , void il efi au itfert^
ou vqUâ it efi dans les cabinets^ au lieu
que pour lui il doit apparoître comn\ô
l'éclair qui part d'Orient & fc montre
jufqiïesdafas rOc^idént. Or là venue
Y? ie
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5 î Q^ V Ouverture i^k{ef(tjf MX
de ccs.fiiuxMdEcSiXft.'pcrfonœller; a?
fout doiK cjuc- L'apparition de Jefiis-
Chrift le foit auffi, 6c<iuUl vienne non
amplement en.jugetnent , vernie figurée
&. métaphorique : mais réclemimt fie de,
foit ; ce Qu'il nc^fout attendra qu?à.Iafiii
du dernier jugémènit c|^'il a>v0ula ai^ti».
parler; Mais. cette objjsâuoau^ peuap«t
]:)roFohdie: {crâ une Yerital4& de^monfte^
tîoh en notre faveur. Goniîderoils là
avec attention. ... -^
Rien n'eftplus évident qo^'P^opaâ^m
oui oblige i^^^my^ k^^Ê^, ô^rcek
foux M^s, Ji vicgf de 4ire<<ïjaHl4)k^
a point eu A:.q^i?ilnîy'auta j^ipa^dfimi
âidion pareille i oeîk dont il pttdc ft
que fi' ces jours p'icuilènt été abn3^)32&
perfi)nne n'en aurok recKapé,#s voia œ
q^'il a|(»itc .pnfuitj&. ;;^/wi,,iG%ft-^di-
xe )nam&Aem^^i t^j^s màsoc^ice^
te grande a£B^^a^ q^i/fo|iSr€oiitBftsk
tion efi: la defblation ^çs. Juifo^par Titc;
& eniuite par A/ixicn^ Mors Ji^^elftf mm
vons dit. rbjci l^ Cbrifi êfi iei-^ û$iJl tfi Is^
ne le crojez^ point. Car de fiin» Chr^
è* de faux Prog^àei f^eleverwnt , fîrferêÉl
de grandf Ji^esj^ dcii^r'^nds^. miracteâi
dby Google '
}»fqH^h fidkire Ic^ EIhs - mêfhf, Aih'toit
pH vous dit^^ ^tti il efr aH ^frtt , n0
fortez. fvint , voici il efi dans tes Cabinets^
ne h crtfyti^ foirii, Car comme P éclair fort
dr Orient (fr fi montre jHj^nes danr tOccii
dent , ffenfira de même de P avènement di
JUs M fihommt. Car^lk , "oè fera'letorpi
fff^Py ^ s^aJjfimbUrent les Aigles. 0¥
incàmn^t après^H'affli^ion de ces jo^
l^ , 1^* Soleil^era oéjcurvi &€d.' Il tiiy
mrpit'riàn de fi facile que d^expîiquet
cies^patièièfe paf le Cominçilta{re de l'é-
VénaSSbrtr, cri temarquant qtié l'et
l^ftranèè- (fuir Mfeffic- imaginaire tf a ^jias
^pçjë' émiXrS)Vi€ h nvaateer' lir punitioà
âc éB^^xè!^^^mkm tefetté kYéritablè.
•Bès fe tcmtié'iaeè'ApDtrts tin fimii Mfe*.
fie, édSitoe T^éuday, €é fitïiiivre datefc
le ddË^^'avaht lé Siège & pfendaiit-lè
Si^e (fc j[ehilalem on encouragedit fe
Peuple contre lès Romains par Pefpé-
ïaiicd*4?&iï^feflic , qui devôil: bientôt
miroître;' Au temps de TWàjan feàrcà-
'Hebàs / nom qui lignifie le fils de 1^
'teife; 'fe donna poi^r le Çhrift; & pré-
^fendit en cette qualité accomplir t^Orà-
'cfe^ Balàtb'; k^ne JS toile èfi'pmàd/e de
Y 4 _?-
dby Google-
5^11 VOmvettmre 4^s fifs fia^x
^cçlf ^ & HH Scéptrt s^efi dkv^ d^IfrAeL
.11 fafcina Peforit d^ Juifs par fcs prcfti?
fçsy jufqp'à les obliger à maflàcrer leun
iompatriotte$ , dans l'cfperancc qu'il
leur donnoit d'être bientôt les. Niaîtres
du Monde, ce qui les fit extemûner par
ks Rcmiains. Mais ce n'eft pas la de-
quoi il s agit prefentement. Il liiffit
pour notre deflein, qui eu d'expliquer
les paroles du Sauveur, il (ulBtde rc-
naarqucrqu'aufli-tôt que leg Juife curent
commis ces horribles manacres <kms la
Lybic, l'Egypte, 111c de Chypre^ &C
JLcs JLcgions Romaines, qm «voieii&
jtoumé du côté de POrient, occupé^
par Trajan à £iirc jd^ conquêtes csi z
. g^der celles qu'il avoit d% fiûtes, les
'Logions Romaines, volèrent il la ven-
geance de ce &r^ fi cruelleniait répan-
du j ce que Tefus-Chrift marijuc ava:
autant de juftcflc que de vérité par ia
maniérç dont il s^exprime. Comme Pi^
clair fort de t" Orient & yi montPe infifues
dans POccideHty ainjt en fera tM de Pa-
venement du fils de Phomme. Car là m
fera le corps mort ^ la sajfembkront les
Aigles. On voit fort bien la liaifon
qu'il y a entre, le vol de ce;i^ Aigles s!a(-
' V icm-
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Pér iâ Fils de JDk^. : : ^rij
ftmblant autour des corps morts , & le
^ttgcmédt du fils de Phoiïtoie vengçant
avec édu le nieurtre des Saints ;à l'oc-
èafîou thème du màflàcre des Gentils j
Ibnëant fur ces Parricides avec les Le-
J^ons Romaines, qui danscçtteocçafion
oiit lès Miniftres de fà juftiçe j partant
avec la Vitefie de l'Eclair, dui fe mon-
tre'dans POrient , & refblendit dans
POecident. Car il faut obferver que le
Païs où les Juift commirent tant d'af-
ilieux mâflàcres , ÔEoiti l'Occident, par
report au lieu taù étoicnt alors les Ai;-
xnécsKotmmçs y le Nordefi fe nommant
tantôt le Mrd'^ tantôt l'Orient , com-
me le StÊdeft tantôt le Midi 8c tantôt
POceident dans le .ftilc de l'Ecriture.
On voit, dige, une fuite, une liaifbn,
fort naturelle entre ces exprçffions figu-
rées. Mais ccan^rend on qu'il y eâ
|>uifle avoir aucune entre la venue de Je-
îaS'JChrift' au dernier» jour, & la marche
<dœ Légions Iftomaines , ou l'aifemblée
4e ùe& À^les, qui accourent du bout du
(Mondé , pour cétfifbmmer la veng|gnce,
dont on à taftt parlé, ou pour Itettre
le comble au^Upiamitez Se à la defola-.
4tion des Tuifè ftu temps de Trajan &
V Y s d'A. .
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ir eft, queftiçii i^ cm l'affi^on. 4^ çç$
jours^là confiaéréc dans fjss âejr^
circoriftancés , . qui auffij font la î^ri - dk* Ja
defcription. Après, cdia trcvp de ^>ecu^
lation Se de galimatias j îlfautourenonT
Cer au fêns commun oii demeurer d'ac-
cord tjue U vcn.ue de Jefiis-Çhrift fe
montrant comme Péclair eft içijcïpn unf
apparition de iâ perfonne : mais une fim^
pie manifeftation de fonjvjgjçînent.
Rien au rcftb n^eftplus juftç,.ninlm
ù propos que le difcours du Fils de Di^
dan? cette occaCon. Ne crçye^, points
dit-il à fesDirciples, ne croyez ^poîpt
aux bruits y qui courront alow.^Bchant
k vetiiie du J^cflîe, puifque yous là?»
que c'eft ^moi, qui Tuis le Çhrifti.ils
ont rejette le vrai Meflic., en me remet-
tant &: je. nç viendrai que pour les -en
puoir : j.ai.paru,fous laforme.d un pré-
venu^ mais, je ne parois çlttsx^'ç^i^
Ceux qui m'auront, peçcçj, fl£^ y^^rfOûtt
on me conrioîtra^^w marques ^jjn$a
yciig^na;,, à/réckt dft^mçn, ju^p>eW.j
je coiÉdui^-ai mes Armées* cofiXi^Cr<^siB^t
ricides,, elles voleront gipif^^ecuter mes
màïc$i je me mwtrentt CQipme l'éaW«
\ : ^ qui
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Faer U Ris de Ulén. ' ff^
Ijui pan d'Orient, & qui Irefplendit dans
KJçcident.
$èccmde objeâîon. L'obfcurdflcmehc
^Soleil & de la Lune, la chute des
-Ètodlks, ^ébranlement des vertus célc-
ftes font les Caradércs qtie PEcriture.
;lîous donne conftamment du deFnicr ju-
gement; Oeft donc du dernier juge-
mcnt^qu^il eft- ici parlée On répond que
4fe principe, fur lequel ôn'Vappuyd,
^{tlïiux, & fi feux, qu'on peut affir-
mer tout le coi^trairc , fans craindre de
4c méprendre. On met en fait que de
tous les partages de ^Ecriture, oii ces
fignes font marauèz , il n'y^ en a pas uh
Icul', qui fîgnine diréftcment la fin du
Monde. ^On n'a qu'à les parcourir Fun
^^rès l'autre, pour fedefàbufèr à cet Re-
gard. J'avoue que St. Pierre parle fknà
figure de la fin du Monde, lorfqulldit
au Chap.^3. dé fâ ^. Epître, qkeies Citux
f{^er^nt avec un bruit fixant dé tempête^
tjue Us Ekmens feront dijffaus far chaleur,
fue ta Terrlf j & tautts les auvrès^qui
pmt en Mte , brûleront entièrement. Ori
tfeitaiinb |Joint , 'fi ces paroles? figiiifièrik
Lt^ticffiroéhon générale du Monde, ou
celfc du globe , tou nous haT)}tonScn pari
Y 6 ticu-
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5 16 VOnvirtuTi ^f^J^ feâux
tîculicr, ce qu'il n'efl: ni n^&eeflàire m
permis dcrccncrcher, trop oiriejitiièmèitf.
*ll fuffit que CCS Caraétéres que St. Pw*-
re, donne du jugement dernier ne fo«t
pas ceux que Jeius-Qmft nws 9 don-
né de celui que les Evangêliftcs liiifbift
'ici prédire. Mais^ quand ccsCaraâé*
res icroient abfolum/ent les mêmes , qui
, empêche^ qu'ils n'ayent un ,fëns lîttçral
4ans le difcpurs ck St. Pierre & ua ièi^
figuré dans celui de Jefiis-Chrift? JLa
même figure, qui reprefente un Empi*
re Univerfcl fous l'emblème du Mc^kIC;
ne Qous autorife-t-elle pas a prendre k
difiblution du Monde, ppur l'emblème
de celle d'unEmpn-e Uniycrfel? Cela
n'eft. il pas ordinaire cfcms l'EaîtMJPÊ?
Les Prophètes ont ils jaq»|ts parlé au-*
trement? Et après tout comment con«
cilier autrement la vérité des paroles de
Jefus-Chrift avec celle de l'évfeemeBtî
Nous fera-rt-on bien acroire qifô44 £n
^u Monde eft arrivée inmiédiatçiQ^Ept a^
près une affliâion, dont Jefiis-Çhrift
dit en termes exprès. ^^Én yiriti îtMm
dis^ qfu cet^e gintrMum nef^&tA foimt^
j*tfyH^^ ce ^ue toHtfs ces chofes fojkm^^^^
^mflin. Le Ciel & U Terre f^Jferent:
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J^i^ l0 Bti diDiim. ^ 517
msU mHf^dis ne pajferom f9im ?
Troifirtaci objcttion. Il pàWrft que
c'^ ici le ^rnîer jour , puifqote ce tttSt
oii'au ddiMer jour que lesmorts^oiV^sm
te ttleyer du Tombeau 9 à la ^voix de»
Anges 9 qui les appelleront de la part du.
Fils de Éwu , comme.cela eft exprimé
isn ces t^mes, U^juel env^ir^ fis Ah-^
gts tkvtc grand fin de Trpmfette , ^ui « éUt
femb liront en un fis Elm^ defmi vm i^es
hoHts des Cienx jufqu^k hmtre bottf. Otk
le .mépiend encore id fecte d^un peu
d'atientionaux parolê$ de POradc, Car
il rfèftpjis dit que les Anges appelleront
les morti en géttéral , pour les faire com^
paroîtrêen jugement:, mais quHls ajfim-^
%Urent en un Us Elus de Dsest. Pour«
quoi parler des Elus êc point éss reprou->
vei, fi les uns 8c les autres doivent éga-
lement comparoître devant le Siège Ju-
. dicial de Chrift ? C'eft peut être Par
Pinadvertenee de Pun des Evangeiifcesv
Non. lUs Evaxi^c^es s'àccordem dang
cette c^cônftance^ Vous avcr vcu les
paroles 4< JSt. Mattltifcu. Void celles âû
St. Marc. * Alars il envêprn tes An^
ges^ &' 41 affemblera en nn fis EÎhs ^ det
*î! ' Y 7 qnâ^
* * Sl« Mattf X4« Se JUatc» t\. . t
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quatre v^n. St. Luc m maratae pi$
cc^ cîpçonilanao en ternes figoièz :
iQ^is ^a l^eutidirr ga^iH'c^rime en^t^
0§j.ch0fis éommenacront d'érriiftr^ ^^
fiz^'vêMS tn hsMtj'pétrc^ fHc votre déU^
vrmce afpr9che.\ G^eâ: ici.la'def. La
dclivittncei de» fidêks* dans cette oecidoii
&Ala\réqQtQa 4^1 Elus, «pirfortem^d^
k'pouflîéfi&^pouEibtmér une Eglifè glo^
rieufe^Êiiompliaiitey ces* dcUxcxppeil
jfioos font tcmies^SinQniines; Les Âtt-
ges^de I^euJbnt ici les Minières d^fon
jugement fur les Kx>mains , ottlès^èxe^
cuccurs de la fentcnce,. qu'il a proiion*
céc contre l Empire Payen :&*crfécu-
teur. C?eft'une erreur puérile, quedô
s^itnag^ner que cçtje cxpreflîcui fe pren-
ne pour IcsAujges dç Ift^ gtoîre dàn$
toutes les defcriptions qu^on nous fait
dans I^Ecriture des' jugeméns de Dieu.
Ila revelaticMi de St. Jean nous fournit
d&verfesipicuvés du contraire, & c'eft
a'expofer.à n^j coniprendtt 'absolument
rien cjucl d'entcndbc ^ùtre chofe, pw
les Anges dont il 'y eft fi {ouveAt parFéi
d^cntendire aatre<:hofe que les exécuteurs
des ordres de Dic;u. - Nous en verrons
, la preuve d^nsia^fiii^. «f < --- ^ • Au
•
Digitized byGoOgle '
^ rAff^ rcde » ciNPnme la Twtmpfp^ <â
un infl;rufbem:.rmijlimiiis;, ^l#^qa;âfli
.4e Tttimpptm > jûsnifie ici iev ^aod^s
Giwns-,^ ^^, G^m Ponlce ^cs CBcaêek
&coB<kâ ,, oper€ii(kdelivnihcc>daPay-
jple de pieu. TjeUc eft la. Guerre qûc
Conftanmi fit âMaœnçe & ènfuitc^
Licinius. Au fon . do cette Trompe^
l^Univ^rsf eu* pour âinfi dire^ dwîwilij
les T<x9hcm^4os Saints: fi>iir oo^evtr^
Je; Peuple, dèDiqij .fikst de b poufliâ*
. jre.î les fidèles re\ucaaiîanit dea defefjS,
de$; priions 9 de&Cavemes:, desuMonta^
gf^jf des Cimeticces mêtne , pris^ à Ja
^|:r^.. • C^j^ie ,PË;upie iidèfe ë^it^ioii
I^Çihé ;daps* Ic^ fciaur .des imormé . Lé
;4X)rps deP£f^i£sClurédei|tt ie j^ine^
jQes^ û^mbres diiperiès& ^r ^tçute la^Te^
ji^e &>«msMintenant reisaiKLdesqUatésaoiiH
iie PUnivers?/ Oùfk 4a Tmiiapçm ni»
X)i6U>ii|ui lç5 luflemblé. Ses An^
i^nnifl^ fes E4us. Gar cette Guerre
^ laGuore de Dieu ;• €oiiâ:antinfiA^t|
Général;"^ les lui^Ms^Romaina^ii^ fei
iMiQiftreîi» teuifViftoijr^ft. fa<Vift«Stt-
re. Il fait difparoître ce qui .étoit,>&
fut cboapamître :ce ijui n?^it point , il
crcQr il zdçu&ite, il-reunit fds Ela4
, . les
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Icsappc^kw avec gfwd foiide Trom-
Sïttf , fpdVtn fornaef ^ne Eglifc vifii
cv glorkufe , tri<«nphwtc^ «Tinvifi-
He cachée morte qu'clle-éjBoiif aupara-
:irant* 41 n?y a poiot d'excès , point de
figure outrée^ ea tout cela. C'eft la
ycrité Hiftorique d'un côté & le lan-
M^ Prophétique de l'autre, ;*Si vous
&i doîitçz vous n'avex quî^ \m THis-
liott-cJEtomaine, qui vous M^^^ciàdra la
furprenantcrevolution , & le Chapitre
27. d'Esechicl t qtii vous fera^comioî-
tre conament on nomme dans lêftik
de Dieu une délivrance fi admix^WC;,
fiUde Homme ^ dit l&Seigneur-à foa
JPcophétc, après lui t avoir montré «^
jCampagne "twte . couvert^ -^oflemens
d^, morts ^ fils de ihemp^e ^ç'^^fiiei t^$$^
^MJ^^ifi^ d'Ifr^i^l Vt^ici^ ils iiJinK
IW fs ûm$ dfv^pnHs fia ^ mtr fomente ifi
fiticiefifén dcmns: mmàis Uprd^mA
fart. Mon Jfcuple , >r Visis êmnir voi
.fipMfçhrfs 9 jo.'OMs titer^i. Imrs de vos
fomhanx. .. ... Fws ^ttvèvnz.. ^^ . .
^ :pçf^ .raJfcmUerai d^cntr^ /<s Matiêm
ficc, . : ' - :
Quatrième oWeftion. Jefus-Chrift,
|prè$ ayoir parle derAffliétiondesJuift
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& de <^ qui dok arriver après cette aP-
Biâion» ajoute des paroles, quinecon*.
viennent qu'au dernier jugement. Car
voici comment il parle vdam la (juiteu
PrtHÊt, donc garde que far avantme vos
0mMrs ne fihnt chargez, de goùrffÊÊlui$fê&
d* ivrognerie <$* des fonds 4e cette vie^ &
que ce jour, [oudam ne -vous furfrenm^
Car^i furprendra comme un lacs tous ceux
qui habitent fur le deffus de toute I0 Ter^
re. Priez, dmc en touttemfs^ afin que
vous fo^x. faits dignes êivkfr temtes es»
cbofeSy qui doivent ascriver ^ & que voue
fuiffietfuéfifler devant lêfilsda t homme *.
A cela il y^ diverfesçhofes à dûnc. On
réj^ndy I. que perfonne qc peut être
fait digne d'éviter ce qui eft.cntiéi^
ment mévitable tels que (oi^ les évét
nemens dudernier jour, décrfts comme
on le prétend , par Pobfcairciflcmcnt
d^ Aftres, la chute des Etoiles $cë^
a. il faut obfisrver que le tçrme qu!oii
a traduit par, fur le deffus de tpt^tè k$
Terre ^ peut êtreainfi r^ndu, fur le de f*
fus de tout le Païs^ cm fur le^deffès de
toute la. Terre ^ où vous vous trouverez
jnélez avec ceu* qui feront alors fiour-
fui vis par lep jugemcns de Dieu, g. Je-
-. ♦ EYaDg.St.Luc.cluir; iùs-
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^s-€hrift nçus a/âé^
<lfl^aé de cpi')iggaBfetà,;^^
vièycr^ ce: tmiier ^ hd^plllli^^
^emporter neir de l(^i^;®|u|È^»;^
ve ^kCampagRKr^\^rîa^^
lîoit fondi»c 'fixr etlx: fiibi tSïhe«#- ^
a^ft'y eàt jamais rien dé fi fôWt « ,
j^glfenr^fe juifs ^J
^àpi^èss^Fe partagez eh di^crà^
Xf&i^ feifmentlâ Guëftt-^lesûîfeatii^
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pôz'par IfcsBEômaim*, qui après aVôir
priS'lcurViHc, les menèrent enTriomr
phe, ou femplireiit le Monde de leut
^ifére en Ics^ vendant: éotnme efclaves
àUX Nations^. f. Etre fait digne ij^évi*-
ur> ces ch^fes^ ovifttltpfier devant lèfiU de
Phémme , c^ft-^àCdire devant fon juge-
ment font ki TCtmes SinonitneS. Car
^Ibbfiftfer eft jugement eft une èxpreflîqa
Hébraïque qui n'
finon qu'on n'a p
geance divine , q
comme il ferait é
des preuves tirées
tes oc fut tout des
voit être fujet à c
ôntertdtei Ife fem. d
Gdnfidcrer Fordrc
te les évéhemens.
crit la dêfolation
dée^ avec Icuis c
Rric 'du jûgemei
Ltnpire Payen
il lie teà malftcurî
ces patolés. 0r
fiiBitm de" ces leur
èhfcnriiCc. Enfii
dé êcs deux jtigc
- ^' * par-
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jri4 VdmmtMri éki fipf fiâHx
p^iculiércmcnt fts Difciplcs;, il leur
dit devx choies ) pour les Qiettre en é^
tàt de n'en être pa^^ fiirpris, Punc que
ce jugement cft proclisân, qu'il eft à h
porte , tellement que cette génération
ne paflêrapoiiit^ ians qu'il arrive infail-
librement j Pautre qu'il ne faut m^ que
icc jugement les trouve dans l#s lierjsdlt
l'intérêt & de la. volupté > içii les fc-
roieat infailliblement périr avec ceux
îavcc qui iU feroient çn commerce c^'af-
6ire ou de piaijir : mais qu'ils (Joivent
éfre fbbres, tem^erans^ vi^lans, des-
intérelTeZj dan^ Pçiercice continuel de
là ]?iét^, prict, Dieu fans çefle , & yu
vre aîniî ic;parez du Monde , s'ils, veu-
lent iae p^|)erir avec lui.' 1^ vérité a
un air tiatureL qm empêche qu elle ne
puifle être degux^. Comment con-
tefter tous ces rrincipes, ou comment
ne voir pas ^ iw'its Wvenji entiéremem
la difficulté?: Semvenek, vum dt ta ftm*
m^e de Lot. \*
Cinquième & derniâ-epbje^bioa. El-
le ef): priie de ce tffft Mms hs iigmées Jk
la Terre lamentent &feffAfent fa fûitr^
àf#, en vêjaM venir Je ^ de Phwmme
Jhr les nuéef dit Ciel évfc fui^anee (f:
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Piir U Fils de Diem. ftf
granit gloire ; ce qui femblc ne pôUr
voir coavenir à un* jugement partica*-*
lier , lec|ucl n%rérefle point toutes
les lignées de la Terre. Jefus-Chrift
n'y paroft pas aux yeux de tous les
Hcwnnies , puifqu'il ne fe manifcfte pas
dans le Mexique & au Japon. Encore
^njoins peut-on dire qac tou^ les Hom-
*mes le voyeAt venir fur les nuées;
J>eâUcQUp moins encore que tous les Ha^
bitans de k Terre fe frapent la poitrine
en le voymt venir. Mais la difficulté
ne vient que de ce qu'onoublie le prin-
cipal trait du Tableau. Car il cft vrai
que toutes les Tribus de la Terre,
c'eft-à4ire en d'autres termes , les gens
de ; toute tribu , langue & Nation la-
iqentçnt* en le voyant venir &r les
nu^esc mais il eft certain auffi qu'ils
ne le voyent venir fur les nuées, que
j^arce qu'ils voyew: fon {îgne glorieux
d^s le Ciel , ce qui s'accomplit non i
la fin du Monde, mais autem]^de Con-
ftaatin* Alors , dit le Sauveur , alors
outians la conâ)mmatîpn de ice jyge* !
mei^t fur l'Empire Perfécutcilr , 4i^/«-^
roJtra U figne àh fis àt thomme. Wous
i^voiM vûdejaparôître ice fignevifto^
, rieux
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%f6 ' VOtnftrture des^feft^étux
ricux dans'le Ciel , au-d^flus niême<i4a
Soleil, & par la vifibte à toute lîAr-
mée dcCon^antiu^ gjrâvémaas PEten-
dart.^sXi^onsy. éç p^r ià ei^oTé aux
yeux de . tout . l'Ecrire ; maroué 4ans
les monumens &' ainfi coanifcitéà CDot
PUnivcrs; mieu^^emtiCQcose daos k
Viâoire, & fésiuitefi., dans la coover*
Hou du^onde^ dans 4a gkm*e;de l'£^'
glile àcpar là conoude tous le^Siécles,
comme dq toutQ^ les. Notions? !Oii (ont
leslieoK fîdctêrts , fî.re^ulez^tn'ayent.
vu un jugement marcjMé dans lé Ciela-
vec tant d'éclat? Toutes les ligpécs de
la Terre, ou tous les diiferçns Peuples
idolâtres app-^rtenaat.^ â l'Empire Ro-
imàin ont frémi ». ont tren^ié:, xmt fon-
du de tn{lefle.&^ de civilité à oç£ie^«
]^tion. L^ voici ce magnifique ho-
milié dont on a tant mépriré ,4a ^^Ie£-
fè/ Jl marchi avçc Mf^rkUlm^ & t^mfi''
tp , & les HHe^fJinthfmdrjt de .çcsSfi^ds,
Voici je, divin: Crucifié r qf^ précède
4u figne;, la manque ,de mn diaifle-
mcntoc je trophée de Agloiisc, a -ça}«
en fuite les Armées de fes enhemii , fov^
droyé leurs Empereurs 8c fiiit difparoî-
tre la gbire du Monde Payen, comme
les
Digitizedby Google
Par le Fris de Dieu. jtjr
le% ténèbres dirparoident devant le So-
leil. Les Rois de la Terre, les Princes,
les Riches 9 les Capitaines, ks Forts t
les Hommes de toute forte libres Se cÙ
claves, qui len fa ptefence (e cachent
dans les caverne^ des Montagnes, pour-
rotenc ils ne pas mener deuil , ne pas
lamenter, lorfque forcez dans leurs pon-
ces inacccffibles ils ne trouvent plus
d^azile contre lui? Qui les délivrera de
celui qui a paru comme un Agneau
aux jours de fa patience 8c de fon abaif-
femenc, & qui fe montre unl^^ion dans
ce grand jour de fa colère? L\%gneau
a été muer : mais le Lion leur fait ■en^'
tendre fon rugiflcmcm* terrible, qui
eft comme le bruit des groûcs eaux^
ou piûtôt comme la voix d*un tonner-
re , qui les menace Se les foudroyé tout
en&mble. Auili nous font ils reprenfênh
tez fe tournant vers les Montagnes pour
implorer'd'elles un funefte fccours^, &
leur difant) Montagnes tombez fur nous^
(^ nous cachez devant celui, qui ejlfur le
Trône j t^ devint PJgneau^ car le grand
jour de fa colère efi venu , (^ fui fourra
(ubfifierf
Z Pour
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f ^8 VOwèriure desfiptjtau^
Pour n'avoir plus de doute là à^Gki
il ne faut que confidcrcr quç ces Rpi$,
Princes, Capitaines 2c gens de toute
forte qui dans l'Apocalypte difcnt aus
Montagnes, tombés jur mus gfç. font
precifément ces tribus de la terre;, qiM
idans PErangile lamentent en voyant le
fîgne du fîlsdePhommc qui paroit dans
les nuées pour punir les R^mainsycar \t%
h^bitans de la terre 6c les fujets de l'£m^
pire font ici des terme* finonimcs, com-
me on en trouvera la prctive & lescxçox*
pics dansja fuite.
Mais enfin ftippcfés, fi vous voulcs,
que nous nous trompons en cela, & que
Ja prophétie Az l'Evangile n'a rien de
commun avec celle de TApocalypfc ,
^u'en eft il pour cela? ^ettc erreur
n'uifluc en aucune manière fur l'cxpli*
cation que nous venons de donner au fî-
ixiéme chapitre de cette Révélation, qui
iubfifle dans fa vérité & dsw« fa force in-
dependemmti\t de cet exarnen. Ouï
mais nous ne devions citer que ce qu'i)
Î^ a de plus connu darts Phiftoirc, &
e figneceleite, qui apparutà Conflantin,
Digitizedby Google
Par le Fils de Dieu. ficf
cftcontcfté de quelques uns. C'cft ce qui
nous rcfte à cxariiincr. \
Examen plus particulier du Signe celefle
qui apparut à Conftanfm (sf à fon
armée , lor/qu^il. marcheit con^
ire Maxence.
Lorfquc nouç avons promis d'expli-
quer IMpocalypfe par ce qu'H y ade plus
connu dans Phiftoire & de moin^ con-
tcftc dans la Révélation , nous nous
fbmmcs engagés par là même à préférer
des faits notoires fc généralement attef-
tcs aux fingulariics 8c aux ràfineoicns
d'une Critique , ambitieufcqui ne cher-
che que ladiftinétion, ou peu juditicufc
& qui vient du travers de VEfprit. Oh
oe peut s'égarer en allant le grand chc-
mm. Car celui , qui nous adrefle la
Prophétie & qui nous exhorte à la lire
pour nôtre bonheur, n'a fans doute pas
dcflcin d'en cacher le feils au commun
des hommes pour le révéler à ceux qui
£c croiroient deshonnorés, s'ils pcnfoienc
comme les autres. L'Efprit (îngulier
& contrariant, qui n'cft pas toujours le
Z Z plus
dby Google
jr jo VOnmrtttre de Jept féaux
plus humble & Icplusmodefle, ieroît il
afTés bien avec Dieu, pour avoir toute (i
confidence 9 au préjudice de ceux qui dans
la fimplicité de leur cœur ne cherchent
rinftruâion que dans les deux liyresdi-
vins qui font toujours ouverts devant
eux, le livre delà parole de Dieu, &
celui de fa Providence ? Il tCj a pas
d'apparence. Au fond l'on ne peut ni
donner le fens commun à ceux qui ne
l'ont pas, ni oter le dcficin de iê difKn*
gucr à ceux qui Tont. l\t pcùvcnti
tant qu'il leurplairra, s^irifcfire enfinix
contre la notoriété publique , accufer les
auteurs de tous les fîecles d'ignorance
6c de crédulité, & par la (îngularité de
leurs veiies rompre en vificrc , pour ain-
l^dîre, atout le Genre humain. Cela ne
fauroit nous faire de tort, quand nous
laiflerions la choie fans examen , puifque
c'eft par le gros des évcncracns, par des
bifioires^ comme dit fort bieil Mr. de
Mcaux, par )e raport^ ^ la fuite des /•
venemens^ que c*eft en un mot en trouvait
un fens fuivi^ complet^ qu'ion peut s^af^
fùrer d^avoir expliqué G? déchiffré^ pour
ainfi dire^ ce livre divin. Et que fait à
cela
dby Google
Parle Pihde Dieu. fji
ccU le fîgne celefte qui apparut à Cons-
tantin? Qu'on le fuppofe ou non, |a
grande Révolution n'en eft pas moins
certaine^ 6c il n'en (èra pas moins vrai
Î|ue Conftantinefl; l'inftrument dont Je-
us Chrift fe fcrt,tant pour délivrer !'£•
glife , aue pour la marouer du caraÂe*
re de (a gloire , après 1 avoir mai-quée
par Tes Martyrs du caraârere de Ton abaif*
lèment. Mais comme le fait eft d'une
très giTande importance» & qu^encore
qu'il ne foie pas eflentiel à nôtre fujet^
il peut contribuer à fon illuftration > on a
crû li|i devoir quelques momens d'atten-'
tion, avec les reflexions fuivantes.
L 11 femble que la modeftie doit fouf-.
frir un peu à rejeter avec tant de con-
fiance &de hauteur un &it qui eftrapor-
té p^r les auteurs déroute tribu, langue^
nation , Anglois , François , Efpagnols,
Italiens, Allemans Scc.qui ne manquent
pas de faire mention de la chofe, quand
l'occaGon sVm prcfcnte. Qu'ils ayent été
tous dans l'erreur à l'égard du même fait,
foit faute d'attention, (oit par un excès de
crédulité^ la cbofe, fi elle n'cft pas ab-
folumeot impoffible , eft étrange Se peu
Z 3 croya*
dby Google
f^% VOuvifture des fep j€Mx
croyable ,: mais encore un coup n'cft
ce pas un peu trop prendre fur fa mo-
deftic , que de s'imaginer ou qu'on t
Àiicux examiné la maticrc, ou qu'on tra-
vaille fur de meilleurs mémoires , ou
qu'on à l'Èfprit plus fort & meilleur
que tout Ij: reftedu Genro humain î* Dû-
moins peut on bien aÛurer que, quand
on accule le public de s'être trompé fl
goffieremcQt & fi généralement fur <Ics
c^hofes audl fenfîblcs que des matières de
^ait, il faut que ce foit fur des raifbns
d'une grande qvidencc ^ 6c auxquelles
îl n'y ait rîen a répliquer; ce qui fans
dans doute ne fe trouve pas ici.
. IL Les Anciens & Içs Modernes con-
viennent de la vérité du fait > ce qui pour
le moins eft un grand préjugé en nôtre
faveur. Car enfin nos Mrs. peuvent être
ks plus favans de tous les honimes qui
vivent, (ans fa voir les chofes paflees
mieux que cegx aux yçux.de qui elk^
fc font p^flccs. On ne conij:fte . point
leur habileté. Veut on mettrç à leurs
Sieds Platon, fa République, (es perio''
es, fes révolutions} PytagoreSc la Me-
t'amfycofej Dcfcartes & fcs louijbillomi-
• - ' . * De-
DigitizedbyGOQgle
Par le Pits iè Dieul 5^5
Dcmocritc,(ts arrangcmcns &fcs Mondes
nouveaux &c ? Oh y confcnt avec plaifir.
Mais que fur dey ^nofes d'expérience ces
Mrs mettent le tribunal de leur Critique
au dcflusdecelurdu bon fcn<î»jtifqu'à pré-
tendre favoirlcsfaiis de l'A mïquité mieux
que PAntiquué m^ême! jufqu^à fe croire
iteieux tnftrùits àc ce qlii fc pafle ai^tems
de Gonftantih que Çoilftanti« & (t^ gens!
jufqu'à oppofer leurs pauvres corijeOTJtcs
au tcîttoignage pofitif & non contredit de
ce qu'on a vu defes veux^, & ouï de fes
oreilles ! c'cft là demis qubn leur de-
mande quartier ou ta permiffion dû n'6^
crc pai de leur fcnt innrenr. • ' •
MI. Les Proteftan^ conviennent de là
vérité dû fait avec Tes Catholiques RcU
mains. Mr. le Sueur, pour en donner
un exemple entre miHe, Mr. le Sueur
dans fon hiftoire Ecclefiaftique n'en par-
le pas autrement que l'&vêque<)o Grâce
dans la fienne. D'où viedt•cela^ Eftcé
pour avoir compofé leur ouvrage au hai
Tard & fans reflexion., li n'y a pas d'api
parcncc. Eft ce manque de lumière?
On ne voudroit pa« lci|r faire ce torf^
non plus qu'à une multkt^de fan» ncniw
Z 4 bre
dby Google
554 DOtt^ertun desfiftfeêux
brc d^hftbilet gais, qui & trouyemdaiis
\6 cas. D'tûUeurs ce (croit fe tromper \Àcn
groffiertmenc^que de s'imaginer que fans
une érudition ou unepenetration très dif-
Ainguée on ne puiflc a'inftniire à fond
dHjne matière de fait 9 qui demande plus
d'attention & de bonne foi que de ^nic
& d'érudition. Cela eft fi vrai» qu'il ar-
rive chaque jour qu'un homme d'un
iavoir ta d'un efprit borné pofHxle fans
comparaifon mieux une hii^ire particn-
ticrc, qu'il s'cft donné la peine d'étu-
dier avec foin , qu'un génie du prcmbr
ordre ou un homme de la plus grande lit*
teniture,s'il y a apporté moins d'attention
8c de diligence. Tous les hîil^^riens Eccic-
fiaftiques, (oit Proteftans fbit Catholiques
Roixuins,(e fêroient ils donné le moteur
nous faire accroire^contreleufperfoafîon
unefiâion incroyable ou s'accorderotcnt
ils à la recevoir fans examen ? Il ne
faut pas leur fidre ce tort; luix Proc^
tans fur tout » oui font en gsrde là-def-
fus» prévenus u juftemént contre tant
d'apparitions mtraculcufès fok de H croix
ibit de la Viergp & é^ Saints, qtAm
a îavtiÀécs pour tutortzcr le (Suite de
la
zedby Google
Pâ$^ U Fits de DieUi 53 j
là créature, peur lequel ils ont tant d'a-^
verfion. Us n'ignorent pas que PEglife
Romaine prétend -tirer avantage, da
fiHtmteie^ dont il s'ajgitki; ellelepre-
tend îans raifen pnilque C^âantih ne
Tenerereligiettfeaient,ni ne reçoit aucun
ordre de vénérer le Signe celeue qui lui
eft apparu^ Mais m6n c'eft afles qu'elle
prétende en tirer avantage ^ pour avoir
obligé nos Doâreur; à ne pas recevoir le
^t fans examen. Ce ilêroic mal connaî-
tre l'Efprit humain 9 que de le jKnfcr
autrement*
IV. Les Arriens n*ont pu s'empêcher
de convenir de la vérité de ce fait avec
les Ortodoxes. Ils avoient cependant
un îmerét capital à le contcfter , s'il
n'eut pas été véritable. Enefiet, iije-
fus Cmift a fait voir fon fîgneàCon(lan«
ttn, fie fi par ce (îgneil lui a donné la
viâroire fur tous les fuppots de TEm-
pire Payen 8c perfecuteur i eft il croyable
r immédiatement après la catailropbe
cet Empire 9 Jcfus Cbrift abandon-
ne 6c Conftantin qu'il vient de proté-
ger II conftamfnent Ôc les Prélats de Ni-
cée 4|tt'il a foutenus au milieu de leurs
Z f graiW
Digitized by VjCKDQIC ■
jj6 ,VOjiv$rtured^ftftJeâux.
grandes épreuves^ qu'il les abandcmœ
^tout d*un coup 9 jufqu'à leur laiâ^er é-
taiblir une nouvelle Religion qui u'^cA
qu'un mélange. d'idolatriç fie de. .bla;f-
phcmcjfi elle cçnfond le Créateur avcç
^a créature? Hcl quoi! Le martyre é^
Saints 8c le trophée cdcfte n'aboutiroieiH
^Is qu'à cela / Le Pieu des batsûllcs eft
iuflî le Dieu des Martyrs. Pourquoi donc
Îcfus Chrift, qui vient; d'acoampagocr
, c Libérateur de l'Eglife.au ipilieu dc$
combats , Tabandonneroit il d.gos r^^êçQ-
bléc des ConfcflcuTs ? Le fils de Diçu
jn'eft il plus nôtre Protcâeur? A-t-il
/changé de fentimentPNop.Leii^eccldi
le nQU3 en répond , à t|]ioips qu'U .acfai^^t
l'expliquer ainfi , dans ce figne ii^jvaimras^
afin que douze ouquin^e mois après U
dcrnîe: c vidoîre , tu rAtabliûcs l'ïrapiç-
^c 5c l'idolâtrie dans le Monde ^de cpn'>
çert avec ceux qui vienqent de fouÔrir
*pour. mon nom. .
, Les Nouveaux Arricns fe pf ecaiition^i
irtcnt contre cet inconvénient , en di/ànt
qiic les Percs dç N\çée étoient des igno*
r|ins & des brouillon^ >.Conftantin uft
ilfcs méchant hpnime 3^ Se fonfigqecelel^
. ' ' * te
dby Google
tc^ une pure fiction : mais ce qui h$f
confond , c'cfl que leurs grands Pa-
irdps , les premiers héros de leur parti
|je<îo©o6iflent k vérité du fait. C'ëfl:
ËufcbedCtCcsuuxe, un descbefs de la
ftâe Afrienne,<îui raporte la chofc avec
toutes fcs eirconftances ; & qui, fi le
fait étoit faux, devroit être regarde,
comtnele principal aftcur d^une Coftie-
die dcftinée à tromper le Genre humain*
l^ais à quoi bon nous tromper ? Ëû co
powrcouvrir fa propre fçâ:e de confufioni
en nous* fourniflant contre elle une des
plus fortes démonftraiions ? Qu'Eufcbc
prendroit p)al fon tetns pour inventer ou
pour faii^a valoir foîi Romani Conftantim
qu'il pourroic flater par fa fiâion , Con*
Aamin cû mort 5 & c'eft Gonftancf j
Prince Arricn ».qui lui a donné la com*
miflîon, d'écrife la vie de fon Pciici
Quelle apparence que fans neceflité Se
contre l'intérêt 4c fen parti nôtre Aiir
teur renonce, à Ja qualité d'honnête,
homme pour celle de fourbe 6c d'impof*
leur î Peur on concevoir qu'E»ufcbc , le
plus fripon à ce conte, & tout enfemblele
pjus fotde.ious les hommes ,.uow8 débitât
- Z d * un.
r ' /
dby Google
un Catt K|tte chacttn fauroit £|re fiun 9
pour nous fournir des armes comre la
Religion dominante y pour bquelle il a
lui même un zèle particulier ? Que les
nouveaux Arriens rentrent en enx- mê-
mes, pour demandera leur coeur, fi en
la place d'Eufèbeits auroient xpuhi tia^
bir leur caufe par une pareille fiâion.
Adais Eufebe n'eft pas le feul èct
^anciens Arriens qui s'oppofe à IHncre*
dulité des Nouveaux fiir cet article. Car
le voici (butentt de Philoftoi^ , qai
convient de la vérité du fait. Cehit-ci ne
fauroit être fufpeâ de panialité > puiT-
qu'il eft Pbiftorien fie tout enlêmlrie Fa*
vocal des Arriens. D^ailleiirs il a vdcu
dans un temps plus voifin de l^eno*
ment^ fie fans doute que voyant kschofes
. de plus près il en pou voit mieux juger
qu'on ne faicdans l'éloigntmeat des der^
niers fiecles. Mais peut étfc qu'il nV
perçoit pas la con(<K]uence qu^on en
tire ou qu^onen peut^irer c(mtre l'Ar«
rianiime» Il ne hîM donc aucun ulage
de fa raifqn. Car tout homme qui
/ raifonne void d^bord que V fi J^us
Cfarift n'eâ pas le Pieb fouverain,
ceux
dby Google
ceux qoi I^tdorent en cette qoalitéyCom^
inetteot uoc vcrittbie idolâtrie. Or qui
croira, rHl vhk le iêns^renverfé, que
Dieu venant d^afi&rer Ion peuple de A
glorieufe proicâion , par un oracle raari
que en caraderes de lumière^ lM)an«'
donne au fortir ^ du fourneau d^afflic*
tioB, Pafattndohne à une nouvelle idola*
crie, à une nou voile impiété, oui va (t
perpétuer de fiede en (iecle > à fa faveur
même du phénomène miraculeux, qui
ne peut manquer de concilier à cette
nouvelle doftrifie le refpcâ: de tous les
iiecles. Car lequel des hommes ou des
Anges pourroit s^mkginer qu'après Une
tiàtXc promeffe de Dieu , rËgltfe Chré-
tienne fèroit aban^nnée de Dieu des
les psemiersjours de fa délivrances qui
n'eft pas une délivrance t à moins que la .
gloire de cette délivrance ne confifte
dans l'établiflement d'une nouvelle im->
pieté ? Quel fcandale ? Les nouveaux
Arriens n'en peuvent foutenir l'idée.
Ils ont raifon : mais auffi Pbtloftorge,
qui fcntoit l'inconvénient, puis qu'tt é-
toit Eunomien , Philoftorge auroic
comtffe cux.fcs raifons pour rejettcr
Zj l'ap.
dby Google
f4^' VOu^Jtrme iH fift ^UH
rappal;inon miraci^Ieufi:,' il k.&ic ^ci)^
^ré;moins.cenain,:oa s'il eAt crû pou-
yoïr s'ilîfcrirccn faux cqriire la. nplorie*
;é j^u'bli^uc. . .
, y.- Les, pïus^i.rps d'entre l.e$:nou»:
yca<i)X; Arricnç en çonykinncat avec les
Artdens. Un cxeipplc, fwffic pour la
projuvcr. Grotius. s'eft déclare pour
|e ^yfl;ecne^ Arrien dana fcs^ notes fur PE-^
fr^ijure,, Il n>vpit ni moins d'c^ric ni
^ ipoins d'érudition: que ceux ^\ tonti
gloire deirc fcs difciple§.. Pcrlonnc ne
}?a jamais accu fé d'être bgot ou trop
crédule en matieredc Religion. Çcpcn-
dant Grotius ne prend nullement pour
uncf fable l'apparition de Jjefus Chrillj
^ Confl^ntin & par Conitamîn àtou^
|tfl la terre, puifq^'auflî bien quQ^ou&
jil explique par làxes paroles de TEvan-"^
gile, iUors apparoitra au Ciei kftgnt dtL
fils de V homme. Que fi l'on ncn croid
{îoint le héros du^parti, il eftjuftc pour
e moins qu'on rc ponde aux raifoji^s qui
jdemontrent \\ foUdité de fon explica« .
lioii. Trouvera-t-poii bien un autre fi-
gîîe celeilc dans lé jugement q^ue Dieu
çxercç fui; les nations j^,, ap/çs qu^, cftç
. ' * > \ »^»
dby Google
P4t leFtts de Dreu. f^t
Màtiûns ent foulé Jerufakm fcf paffe Us
'Juifs au fil de Pépée. Car de rcnvoyct
îl'apparkion du figne ccleftc jufqu'au dcrî-
jaicr jour, ce fcroit vouloir , de fon au-
:thori€é, changer le texte de la prophé-
tie qui parle, non de ce qui doit arrî?
vtT après plufîcurs miliers d'années:
:inais d'un jugement quf commence in-
continent après Paffliéion de ces fours Ik''^
ott aprèt le jugement déployé fur les
Juifs, dont i\ s*agit, êc dont on vient
déparier dan) les verfcts qui précèdent
immédiatement.
. VI. Le fait n'a point été conticdiÇ
par les Auteurs Payens qui avoicnt le
plu^ grand intérêt à* le conrredire^, s'il
eut été faux ou feulement douteux j &
qui étoicnt le mieux à portée pour ce-
la*. Zozinae, grand Zélateur de Tan-
cicnnc fupcrftition 6t qui ne ceflc d^in-
vc6kiver Conftantin & la Religion
Çhréncnnnc, Zozime a écrit après Eii-
zebe, puifqû'il fait l'hiftoire de Conf-
iance jufqu'à la mort de Gaîlus includ^
vcment; ÔC avant Sozomene, qui réfu-
te les calomnies de cet ennemi de nôtre
Religion. Comment donc^ padè-t-it
; *. fur
DigitizedbyGoOQle
541 VOMvtrtMn Jes fip$/eâMx
furlafàuflcté d*un fait qu'il n^apûîgfM>^
rer 9 puîfque ce feitétoit déjà rqmidu par
tout, comme Icshiftoricnscn roittfoi? II
avoit toutes Tes commodités pour cet exa-
men \ Se Tans doute que les mémoires ne
luimanauoicnt pas, puiiquSl avoit pour
lui tous les Gemils. Le bon (èns, com-
me rinterét de fa Religion, vooloit
qu*il s'^attachat à réfuter Wmpoftnre; ce
qui lui étoit bien facile, fi c*en eût été
une* Mais bien loin de M. Ha loi m£>
me recours a la plus impudence des fie-
tions , pour mieux cacher la vérité. Car
dans la crainte qu'on ne {bit bien-tôcab
lait, s'il marque au jufte le tcrof>t^^ le
motif du changement de Religion de
Conftantin, voici comment il dévoile
Puri & l'autre. Conftantin^ dit -il «Ç»'»»-
voir raporté la fin tragique deLicimus,
Confiantin^ Iwfque toute h fuiffanceim
fût vtnue , 6? qu'il fât ftut Maître iê
PEmpire\ ne cacha plus Jm naturel fi?,
s^abandonnant à fes mauvais pencbanr^
il faifoit tout avec un empire abfilu. Il
étoit encore attaché à ta Religion de fin
Pere^ moins pour faire- honneur à fama^
moire qm par necejpti. M ajoutoi^fei
aux
dby Google
Par kWsdi DU». f 45
êux Devins , hrfqu^il en trouvoil d^babiles^
comme à des gens qui ne F avaient pas trom» \
pé (S^^mi avoient prédit toutes les entrepris
[es quhui avotent fi beureufement reiiffi.
Mais^ quand il f ai venu à Rome^ Porgueil
dont /on ame étoit remplie donna lieu auu
fommencemens de fin impieté. Car il fit
mourir fans forme de juftice Crijpe [on fils^
fuHl avoit déjà honoré du titre de Cefar^
fur le fiupçon qu^il avoit un commerce
crhmnelavecFaufiefa belle mere^ t^ par»
ce qtâHdtne ùoit dans une incroyable af^
fliaion du tueur tre de ce jeune homme y il
fuerit un mal par un autre plus grand^
0ya^ y comme pouf confiler fa mere^ ayan^
f^ enfermer fa femme Faufie dans un
bain extraordinairement chaud ^ d^oU elle
me fut retirée qu'après fa mort* Conjlan»
tin fi reprochant ces chofis y auffi bien que
la violaÙBn défis fermens ^%m mmrmffêtirmi^
il eut recours aux minifires f acre s de la
MeUgion t (^ leur demanda d^étre purgé des
fautes qu^il avait commifis. Comme ils eu^
rent repondu qu^il n^y avoit point dans leur
Religion des putifications ou des expiatimt
four des crimes fi honteux (^ fi énormes ^
moiei un E/pagnol^ nommé Egyptius^ qui
dby Google
$ 44 VOmerture I&s feptfeuux
penu à Rûme (^ introduit par quelques fetir
mes delà Cour dont il avoit gagné Pamitiéf
dit à Confiant in que la doSrine des Chri^
tiens avoit la fur ce d* effacer les péchés ^ y
qu'^elle promettoit Pabjolution de t0ute forte
de crimes à ceupc quivenoient àl^embrajfer.
Ce difcours fât fi agreakle à Confiantin^
(juUl renonça à la Religion de [es Ancefi^
Xes 55jV. 'LosAm.Mfi, lib. x. Voyla^com-
ment Timpolleur dcguife Ic^ faits avec
autant d'effronterie que d'extravagance*
Jefus Chrift avoit dit à ConfUmini
dans^ ce figne tu vaincras. Non,, cefbnt
|cs Prêtres & les Devins, Paycns qtri
loi. avoient annoncé (à profperitc 6c fci
riâoires. Ils prophetiiofent cbnc coa*
treetix'mémes^cds habiles Devins. Au*
tre impertinence. Crifpc étoit noort a-
vanc que Çonllantin (c fit Chrétien;
cependant Ic/nom de Crifpe fc trouve
iQint à ^clui de fon Percdans lcsidit5 pu-
blics en faveur des Chrétiens^ Troifiécuc
ifl(ïpofture.Clonftanii!r.ne change de Re*
Ijgfon qu'3(>rès la mofrt dé Ltcinius; Ce*
Û.5!iicçorde-t*il ni avec ce que Dio.
çletjea foutevoi^ les peuples dans cei
g^frrç9 .comte Xmftg^tiq^, ^pascc ^iic
C>ig*zedby Google
- Pêr le PUS de Hiei» - f^f
celui-ci s'étoit fait Chrétien : ni avec
k changcmcnc du Labarum; ni aveclc?
monucnens de fa viftoire lur Maxencc
érigés à Rome dabord après cet évene-
mène ; ni avec tanr de glorieux edits en
faveur <Je nôtre Religion y dont la date cft
trc$ certainement plus ancienne que la
more du dernicrdcs Pèrfecuteurs ? C'eft
U mentir avcciiudace : mais que pouvoir >
fîaire nôtre fourbe défendant une caufe fî-
mauv^iic? Il ne pouvoit parler de Cons-
tantin, fans dire que ce Prince s'ctoîtfait
Chrétien , puifquc la grande révolution^
roule toute la delTus. Que fera-t-il? De
marquer la véritable époque de ce change-
ment de Religion, autant vaudroit il en
marquer la véritable raifon. Car qui croi-
ra que Conftahtin abandonne légèrement
la Religion de fes Peres,lorfqu'il va com-
batre Maxencc, c'eft-à-dire> lorfqu^il eft:
appclJé par IcScnat & par le peuple de*
Rome encore Paycns ?Qui pourra s'ima-
giner que la tête lui tourne dé fortequ'il
veuille bien dans une telle conjonéturc "
fc, rendre l'horreur de fa Patrie fie de (bn •
Arn>éc , fans d'autre fruit, apparent que /
celui dc^ peac ceruine^d L'impuclence l
de
dby Google
54<5 ^VOuvMure âefept fiux
de i'hiftoricn eft grande , jç l'avoue : mats
' on peitC dire qu'elle eft necellairc à fbn
deilein.Que faire? De quelcôcéfetoiur^
ner ? S'il die que Conftamin s'eft converti
fur cet Oracle lumineux, vcu de lui &
de fon armée, dans €e Jigne tu vaiueras^
A Dieu le Pagani&ie. S'il. prétend que
Conftàntin s'eft fait Chrétien ùm rai/bn
& contre toute raifon, ôc que cette folie,
au lieu de foule ver tout le Monde con-
tre lui 9 a eu le fuccés que chacun lait,
A Dieu le bon fen$ de Phiftorien, iCh
foi qu'on peut ajouter à fon hiftoire.
Mais laiflbns là Zozime, 8c parlons de
Julien i'Apoilat, qui fans doute n'auroit
pas épargné aust Chrétiens la confufion
d'écre publiquement convaincus d'im<*
pofture fur le lait en queftion , (i la cho*
le eût été pratiquable/ Et pourquoi ne
l'auroit ellepas été? Il s'agit dune four-
berie inventée de fon temps. Il n'y avoit
2ue qo^rançe. Se quelques années que
lonlcantin àvoit défait Maxence, 6c en-
viron dix 8c fept ou dix huit ans qu'Eu-
zebe avoit publié fon Roman dans la vie
de Conftantin écrite par ordre de k Cour*
Julien pou voit il être ailes étranger dans
fon
dby Google
Par le Bis dé Dieu. 547
ion propre païs, pour ignorer ces cho*
fes/tufquiécoîtde la famille Impériale,
éleyé^dans les principes éc la Religion
Chr^iennc, dabord deftînë à l'Egme ,
puis déclaré Ce(ar & prcfomptif.heriticr
deTEmpire? Il ne favoit doncpas, cet
homme (i bien inftruic des affaires des
Chrétiens, il ne favoit pas queConftan-
tin avoit prétendu avoir vu un fi^ne ce-
leftc , qui l'afluroit de la viftoire ; il
n'avott Jamais ouï parler du Labarum
de Conftantin ou des grans fuccés que
les Chrétiens attribuoient à cette enlei-
gne militaire ! Et pourquoi donc en
change- t-il la forme dans la fuite?
Que fi ces chofcs lui font connues, 8c f!
dieslui font de la peine , comme le chan«
gement du Labarum ne nous permet pas
d^en douter , à quoi tient il donc^s'il vous
plait, qu'il ne découvre une fourberie fi
fîgnalée! Rien n'cfl plusfacilc. Il trouvera
par centaines des folclats Se des ofEtiers
ac l*armée employée contre Maxence,
qui lui donneront par écrit, s'il le fou-
haîte qu'ils n'ont point veu te phénomè-
ne, dont on veut qu'ils foiént les té-
moins. Il en trouvera des tuiliers 8c
dby Google
5^48 DOuv^rtmt iés fftt féûux
des milions q*iû fans avoir été dans^ cet-
te armée, attefteront qu'ils ont vccu &
coiiverfé fannliairemen( avec ceux qui
y étoienc, fans leur avoir jamais ouï
rien dire de pareil. La ville de Ro-
me en corps témoignera que le monu-
ment la l'apparition celeftc,, placé par
Conftanrin dans une des places de la
ville, ^ft une pûrcfiâion.
^^On voqdroit que les Catholiques Ro-
ipainç enrrepriffeoc de nous pcifuadei-,
qu'au fameux paflàgc du Rhcin St. De*
«is ou St. Michel Patron de la France
apparut à Lx)uïs quatorze & à toute fon
^arinéci lui montrant Ion (îgrwr au dcflus
<tu foleiKavec cette promcflc marquée en
caraétçrcs de lumière, dam te figm tu
vaincras les hérétiques. On voudroit
bien voir,que quatre bu cinq ans après hi
mort de Louis un hidoritn de fa Cour
eut eu le front de nous faire ce beau con-
te, ajoutant qii'il tenoit cela du Roi^
qui le hii a voit affirmé avec ferment,
& de plus que le monument en avoic
été drefl'é à tjttecbt ou à Paris par or-!
dredefon Prince. 11 n'y a pas le rooin-.
dfc danger que les Frat)çoi$ employent
ce
dby Google
Par h Fiîs de Dieu. f\f
ce rare moyen défaire valoir kur Reli*
gvon lOir plutôt qu'ils fc donnent xé ri*
diculci'à^.èuijc méflDCS. Ccftproirttrêmii
IcuK Aires î<gTa©dî6r Ci que de leur an ac^
tribuçp k pcWéc.: Mais! eiiân quand 1I3
rauroie'nt , ferions, nous bien ' enrbar-
rafl'és à réfuter une pareille fable ? Et"
qu'y auToit «I pour cela- qu'à faire par*
1er ceux qui pàiîcrcntlc Rhcin aux yeux
de leur Monarque, dont quelques uns
font encore vivans ? En tout cas ort
en fcrok quitte 5 pour leur faire lircf les
gazctes dé ce terops là, avec les rela-
liom de la campagne, publiques ou par-
ti^uHcrcsî on Ic^ renvoiroii à Paris où
à tJircclit , pour y voir le prerendu
monuincnt de la vilGon c«lcftc, M\m ft
tnouvcroit lui même. la vifion ridicule
d'unEfpric4Tial fqin. On prcndroir à. té*
m.oin de la fauflèté du fait tous ceux qui
vi voient alors & qut onciïjvllc fois parlé
de ce^choftis âvçc ceux qui vivent aujour*
d'Hui. Enfin le Genre Jbu main tcmoignci
roit en corps, qu'il n^y eut jamais rien de
plus irapcriinentquele Koman qu'on atii
roit produit en feyeur de la fôiCathoHque.
C'eit ut3e chofe étrange que la noa«-
vellc
Digitizedby Google,
yjo VOuverfùtedes fBpt jtmix
Telle Critique , avec Tes rafînemens &
fes fantaifîes quintcilehcices , fc trouve
fi oppofée au bon fens fie à fes notic^is
les plus communes. Quoi donc Péclair*
ciflcment du fait, don^ il s'agit , étoit il
fi difficile au temps de Juîien l'Âpoftat?
Il Pécoit (î peu , Que cet éclaircewmient
fe âifoity pour ainh dire , de lui même, la
chofê parloit de foi, fans qu'if fôt necei&i«
re d'examen pour cela. Quand Xlonftan-*
tin 4iuroit eu afles d'auchorité pour lier
la langue des Gentils, fie quand £u-
febc, fon hrftorien,~^u fi l'on veut ^ (on
flateur,auroit eu un empire despotique fiir
l'efprit de fe» leâreurs , {)our s'empê-
cher d'être contredit malgré la faune-
te notoire de ce qu'il avance» il fiiut
croire que le charme âuroit ceflë au
temps de Julien l'Apoftat. Car dequoi ne
8'avi{è-t-il pas pour flétrir nôtre Ste.
Religion ? Quels noms d'opprobre ne
donner- il pas à Ton adorable auteur T
Il n'épargne ni (oins ni depenfe , pour
rétablir le temple fie les cérémonies des
Jui& en haine_ de l'Evangile qui en a
Sedit la ruine Quoi ! Cet implacable
trop artificieux çnnetni de nôtre foi
fiuis
dby Google
Par te Piîs de Dieu] jrji
fins retour rejctcroit Poccafion , qui fe
prcfcntc d'elle roêipc dc-manifcftcr au
Monde l'impofturc des Chrétiens 1 II a
pris tant de peine, une peine fi inutile,
pour décrier les miracles & les Oracles
de ]'£rangile, & il ne diroit rien du
phénomène extraordinaire, qu'on débite
comme un miracle, & comme gn ora-
trie toutenfemble' Et oîi va-t-il chercher
les preuves & les tcmoms de l'irapofturc
qu'il reproche à ceux qu'il nomme Gali-
Icens? Les fiecles paflcs peuvent ils lui
fournir ce qu**!! cherche , auffi facilement
que le temps prefcnt? Les preuves en font
entre fes mains ou entre les mains de tes
Gentils, qui lui fourniront tous les mé-
moires, dont ilabefoin. Les impos-
teurs font à la porte , & voyla le fils du
Charpentier, comme il parle, prêt à
recevoir un affront éclatant ou les Cens
pourJui, à la vcuë de tout l'univers &
même de tous les fiecles. Qui Tarrêtc?
Que, n'entre-t-il dans une difcuflîon fi
facile, & qui le conduit au comble At
fcs vœux! Il faut qu*il foit bien mal-
confeillé par fes Prêtres & par fcs Dc^-
A a vins?
d byGoogle
$ft VOuvirturt âeî fep fsàux -
Que <;hcrche-t-il dans fcs fkcrifices Se
dans/es conjurations Magiques ? Conf*
tantin a abteau a proteâion de Dieu par
d*aucres moyens Jl n'a point vcu l'avenir
4Jaas les entrailles ^les vi&imes. Lt
deiHnée de PËglife ^\\ prc^ege lut
lété marquée du Ciel, ^n caraâer<;s
de luojierc, aux yeux de fon armée. Si
cela li'eft point, que ne découvrent os
i'impofture aux yeuxxie tout l'Univers?
$« il erftinouï qu'on ait jimaîsdouDé 4£
Iri^erité d'un fait c^oiervéen autant de
monumens que celciicL Premier mo-
nument , la relation flcxaéte & circun-
itantiée, i}ue les biâoriem fiou^ en ont
kille^ £c xiom:onne;paFle pa$ ici, paae
<]u'elie doit faire im article à.part*
Second monument, les beaux vers de
Prudçnçequc<:e Poète Chrcticn , mieux
inftruit des aâaires de Ton temps que lu
JÎ04I veaux venus, que xcfegiCiJX Poèic
'n'a pas fans douie (fompofés à notre prio-
Tc ou p^ complaifance pour ftous. Les
•Voici dans (k langue & dans Ja nôtre ,
■autant qu'on a pu les tiaduire, ians ea
ajflfuiblir k ^cjifi.
-. Digitizedby Google
V. ÎP^r le Fils^ de Dieu. 5*5^
^ellis Çbriftcûla Dmis adventantis ad UK
bem
Milvius, excepim ïïybertna hftagna fp
ranuum
^r^ciphaas^ quanam viSricia viderif arma
J\4ajeftaPe regi^ quh ftgnum de%tra vindex
FratuUrit^ quaii radiaruntfiemmate pil^^
, ^Cbrifluspupureumgemmanti textus inaurû
-Signabat Labarum , clypeorum infignia
Ohriftus
<Scnp/erat,, 4r débat fntmis Crux addit§
crilis.
-C^ Pant^ "iqui fend feus les pas du 7y^
ran & le précipite dans le Tybre temei^
gne que é^eft un chef ^ armée ^ religieux <|-
darateur de Jefus Chrijl , qui approche"
de 'la ville , ce Pont qui vid les armes
viSlorieu/es , Péclat majeflueux de Pexpe^
dit ion ^ oh s*adreffoit le bras vangeur pre^
^eedê du figne de la vi£loire , 6? ^ quel^
Je brillante marque on rèconnoijfoit fes
traits. -Le^nom de Cbrid tiffu dans Por
^ les pierres pretieufes marqUoit k Laba^
fum. Lfi nom de Chrift gravé dans les
boucliers en faifoit la glorieufe en feigne ,
t3 la Croix j adjoutée a la crête des caf
.S^^t.y refplendijfoit ^ comme une flamme
jCk ^ Arden^
dby Google
y 5'4 VOnvertUPe-de Jept féaux .
^êrdente. On verra que ces vers valent
bien une demonftration , (î l'on confidere
,avec quelque reflexion le carafterc du
Poète, Poccafion qu'il a eu de parler ain-
fi, le temps auquel il écrivoit & la for-
ce de fescxprcflîons.
Prudence étoit un homme de diftinc*
.tion, Chrétien , Efpagnol de naiflàncc,
que fon mérite ôç fes ferviccs avoicnt
porté jufqu'aux premières dignités, par-
;ini Icfqucllcs quelques uns nomment la
Prefc6ture & le Confular.
Il eut occafion d'éciirc deux livres con-
tre Symmaqûe, furcequeceluictf hom-
me de la même ou plus grande diftinc-
tiori parmi \ts Gentils, avoit demandé
àValentînienx.leretabliflcmcmde TAu-
tel de la viâroire; qu'on rcnîit leur re-
venu aux Veftales comme aux Prêtres
Payons; & que les loix de Gratien con-»
tre le culte des Dieux fûflent rapellées.
C'cft ce qii'il demandoit au nom de (on
parri dans un livre en forme de requête,
réfuté en profe par St. Ambroife,8c quel-
que temps après par nôtre Poëtc Chré-
tien en dcuxlivres écrits en vers parce que
la Pocfic étoit fon talent particulier
Tour
dby Google
Par le fils de Dieu. fff
Tout cela k paflbit environ foixan-
tc & fcizc ans après la défaite de Ma-
xence par Cbnftantin, dans un temps
fi voifin de l*évcnement , que Prudence &
Sy mmaque pou voient s'êirc mille fois en-
tretenus avec des Offitiers quiavoiencfui-
vi Conftantin dans ion expédition con-
tre Maxence; comme nous avons mille-
fois parlé à ceux qui ont vu le combat
de St. Antoine ou les dernières barrica-
des de Paris. Quelle apparence , de fup-
pofcr aujourd'hui que St. Antoine ap-
parut alors dans uo miraculeux phé-
nomène à ceux qui combatoient dans le
Fauxbourg qui porte fon nom ! Pauvre
Poëte, à quoi vomamufés vous de mentir
fi impudemmenr? Symmaqué 6c tout fon
parti n'auront ils rien à dire contre un con-
te fi ridicule? Saches que, fi les Gentils fc
taifcnt , les Chrétiens parleront , que fi vô"
trc ficelé vous fait grâce les derniers temps
vous traiteront a \â rigueur. Vous n'au-
rés pas toujours eiif têre Symmaqué 8c
ffs ignorans qui n'ont pas feulement
l'Efprit de s'informer de ce qui vient de
fc pafler fous leurs yeux. On vous
rccommriude à la pollcriié & à fa doétc
Aa 5 criti-
dby Google
f^6^ DOnveriure âis fepf:Jtait9c'
eritiqut. Dans douze ou ttfAzt ccM ans^
4'ici vous trouverés à qui parler.
l^roiGémeraooumént ,Û^C(ic triom-
phe que le Sénat i^t élever à Conftantin
après fa vidoire fur Magnonce, donc
Pinfcription étoitconçiic en ces ternacsy
le Sénat is^ le Peuple Roffkzift a ^kdiê cet
jîrc triomphal à P Empereur de far , Flave^
Conftantin b'c. à emf^ ^<^ pcfr VinfpÙK
ratUn de la Divinité^ par la granieur
de [on courage ^ p^r fes jMftfiS^armes ^ il
a vangé la RépuUique en ffn jour^ • ^ /'#
djUvrée du Tyran 6? de tiHite /($ faStmt^
Ijc Sénat n'y parle ptecxpr^flenscnc de
la croix qui cft mirsteiileitftmeQt ippa«
rue à CpnftaBtin ^ ^ ceki pour des rai<
fons qu'on devine &ns peine, ir. Ua
éenat^out compofé de Gtintîls^ n^a garda
de faire ce tort à la Religion qu'il prè-
feflc; a il a lieu de croire que Ic.pcuplc
Romain, Gentil comme lui , vcrroit a-
vec répugnance & même avec horreur
un objet qui condamne fi hautanent fa
fupermtion \ §. le figné de la croix ne
pouvoit être qu'un fignefuneftc parrôi
les Romains^ ç\\xiàÀ(o\cnt^abiinmalam
crucem^ aux gens à qui ils foubaitokm
tou-
dbyGo^ogle
Far U PHs de DhMV f^j
flome: forte de fDftlbeurs^ CcU èft fi
vray , qu^l ft tro»v^ dèsGcmifs qui,
ne pouvant douter de la chofç , |>ri-
rcnt le parti d'en ftire honneur à PEûi*
pereur,en donnant un tour paycn à une
aventure toute Chrétienne. Us di(biént
qu'encore que Çoriftantîn dcut êtrc'de-
tourne de fon emreprifc par un figtic
funcfte, <\m lui annonçoic tom^ fortt
da difgtaces^ il nîavoit pas laide de la
pcmrfuivre avtc fermeté. Le Sénat %
dans l^infcription de fon arc triom-
phal^ prend mieu^t^ le fâiti il advouë
qu*il y> a^ quelque chofe de divin dans
l^évrenement r mais.il l'è^ivclope dans cer^
exprcflîort générale v^w rinfpirutian de
la Divinité y. exprcffion ménagée qui dît
k chofe 9 fans en exjn-imer la manière*
Qiiatriéme monument. La ftatuë de
€onftartiiii» mifcpat l'ordre de cePrin*
ût dans Une des plus belles place* de Rot
me, avec un trairers au deflus ea forme
de croix où étoit cette infcriptioh , Pair
0€ figne falutaife qui eft la vrayt marque
de la force ^ j^at délivré nôtre ville du joug
de la tyrannie ; i^fai rétabli le Senai Q
h Peuple Romain dans leur ancienne dignh-
Aa 4^ té.
dby Google
55 8 DOwuerture desfept féaux
té b* fpkndeun Gonftantin y a-t-il bien
ponfé? Quel figne pouf la ville, pour
k Sénat /pùur le Peuple Romain? Les
Maîtres du Monde délivrés par le Cru-
cifié, Tobjet de leur mépris , de leur
haine, de leur horreur , d'une cruelle pcr-
fecûtion qui fait couler le (àngdesChré-
tiens par toute la terre ! Comment les
Romains, Gentils Se perfecutcurs, peu-
uent ils regarder ce monument ? Com-
nie les Juifs regardèrent les images qu'
Hcrode & Caligula entreprirent de pla-
cer dans leur temple j comme les Li-
gueurs ^uroient regardé la bannière de
Luther ou de Calvin fubftituéc celle
de St. François ou de St. Dominique
dans leurs proccffions guerrières; com-
me les habitans de Vienne regardcroi-
cnt le Crôiflant arboré parmi eux pour
faire hommage àMahomed de la délivran-
ce ou de la conferuation de leur Vil-
le. Comparés vous Mahomcd à Jcfus
Chrift? dira quelqu'un. Non! A Dieu
ne plaife l Je dis fculemrnt que le figne
de jcfus Chrift n'eft pas moins odieux
aux Gentils que Tenfeigne deMahomed
Teft aux Chrétiens.
Maii
dby Google
"Êar le Fils de Dieu. fjp
Mais venons au fait. Conftan-
tin n'cft pas fôlj il n^a pas le dcflein
de fc perdre ni aucun intérêt à fou-
Icvcr contre lui le Sénat qui Ta appel-"
le , le peuple qui le regarde comhie ion
libérateur, & Tarmée qui vient decom-
batre pour lui. Il n'attend pas qu'un
petit nombre de Chrétiens proscrits par
les loiif, triftes rcftes tant de mafla-
crés, le fouticnncnt contre TEmpire &
fes Légions qui profeflent encore lePa-
ganifme. Comment donc s'cxpofe-t-il
fans ncceffitc à la haine publique? Com-,
ment changc-t-il (à viétoireen un doeuil
publiq ,Sc tah il de fon triomphe un fpcc-
'^laclcpiein d'horreur pour tous les ordres
de l'Etat.?
On ne peut juftîfier cette conduite
qu'en lui donnant pour motif l'impref*
fion qu'avoit fait fur les Efprits l'ap-
parition du figne Cele^e. C'eft ici la
dcf qui déchiffre l'enigmc. L'armcc
n'avoir garde de murmurer , quand clic
vid le monument de ce miraculeux phé-
nomène qui avoir frapc (a vcuë Ce qui
auffi l'avoit aflurce de la viâroirc. Le Sé-
nat fufpendu entre hnotorietcdufaitSc
Aa jT Phor-
Digitizedby Google
féo VOuvertwre dt: fcfftfeamx
l^horretir dcsconfêquences en parloir avec
mcnagciBeor. Mais le religietix £fnpc>'
rcur q'a g^rdc de ménager ie$ homtees^
. lorfqu'il fc votd G hautement protégé et
Dieu. Semblableà Se. Paul qui après une
JttTcille apparition court prrspher l'Evan*
{^ileeci tous lieex faosconfulter la chtir St .
c (âng,Con{lannn convaincu par Jcsycux
• & par fon expérience de ta ^rieé de TOra-
clc ccleftc/romnac de fonaccompliOemen^
Conftantin n'a rien plus à coeur que
d*en convaincre TUnirers par un okv
aument élevé dans ta Capitale du Monde
Que ce foit contre l'inclination de
fcs fujets &r malgré Ja preocupation .
fublique, il n^importe» puitquè c*eft
conformément à Ta vérité^ ^ à fb6
expérience» . \A bencdiôion divine dé-
pend elle des prcju^^és <fc la fûperfti^
rion? C^eft là manifeftéœent le motif
â'une conduire fi furprenrtante, aihoins
que Conftantin le grand ne foit le plits^
k)(enfé de tous les hommes.
He! bien,dira-t-on, quand on n-'aura pldf
rien à dircConftantin n'eft pas un formais
Eufebe çft un menteur » s'il dit tju'un
dby Google
Par îeTihif Bie^. $61
«itr nionumcnt ait été mis dans ttne des
places de la ville de Rome. Qu^il Fart
dit, cela ctt bien certain. Il h écrit
deux fois l'une, dau»^ fen hifto^re Eccc-
fiaftique liv*.^. chap-. 8. Ei'autre dans
k vie de Conftantia Hv. k c. 23. Qu<f fi
k fait f)\ ft pas vrai , ri faiit donocr à Eu*-
fcbc l'helkbore qu'on prcparoit pour
Condantîn Mais peut être nous paroi^
tra-t-il digne d'un meilleur- traitement,
quand nous y aurons bien pcnfé. il
n'y a guère d'apparence q«« TEvêquc
iht Cefaréc ait fourbe le publiq , pour a^
voir le plaifir de ic couvrir die bonrc
)ui même. £ft ce que les Romains
»^ont pas des yeux pour lavoir, s'il y
a un tel monument dans leur y\\\t? Ou
prend il les yeux de Rome & de TUni-
àyteraoin de îbn irnpofliurc &, qui plus
€ft, d'une impofture inutile 6c qui ne fera
crue éc perfonnc? Eufcbe pein il empc-.
ijher les hommes devon- ce qu'ils voycnr^
twiattcnd-t-il qu'ils renoncent à cro^ire ce
-qij'ds voyent, pour recevoir ce qu^il
leur dit? Hc! depuis quand la mode
-en eft die venue? nous ne l'aitendions
qij'au • temps de la Tranfûbftantiarion.
A a 6, Ciîi*
dby Google
56t VOaverture des ftpf Jiaux
Cinquième monument, le Labarinn
de Conftantin. Je dis de Conftantin ,
pour ne pas confondre nos idées. Car le
Labarum étoit ayant Conftantin , Se
ccluici ne fît que donner une nouvelle
forme à cette enfeigne militaire. C'cft
en quoi Mezerai ie trompe, fî nous
prennons bien fes paroles. Voici com-
ment il en parle de POrig. des Fran. iiv.
I. Un jour que Conftantin éUit en marche
4tu Jortir de la Belgique^, il npid paroitre
€n Pair , ainji qt^il le raconta &c. um aroin
figurée par Us rayons dufoleil^ \àfur cette
€roix des mots Grecs , quifignifient en Fran^
fois^ il faut vaincre dans ce figne. La nuit
fuivante il luifembla qu'il voyoit nôtre Sei^
gneurjefus Chrift en fonge^ qui lui C9m^
fttandoit de fe faire une enfeigne à la ref-
fetnblance du ligne qu^il avoit veu au Ciel^
4'ajfurant qu'elle luiferviroit defauvegoT"
de dans les combats. Sur cette révélation
il deftina le Labarum^ quif&t depuis /on
étendart impérial^ 6? profejfa ouvert en eut
ia religion de ce Dieu ^ duquel il atten^
dmt toute affiftance.
Mezerai eft û violemment & fi in-
JuiïeiDem preocupé contre Coûitamin^
qu'il
dby Google
Par le Fils de Dieu ' 56g
^u'U auroit (ans doute contredit le
fait qu'il vieni^ de raportef , s'il y a-
voit vcu le moindre jour. C'cft un
reproche qu'on peut lui faire, d'avoir
indignement outré la (âtyre du Libé-
rateur de l'Eglifc & l'éloge de Lici-
nius le dernier de fes perfccuteursjufqu'à*
avoir employé les paroles même de Zo-
zime, pour louer l'un & blâmer l'ua-
tre; éc, ce qui cft plus odieux jufqu'à
avoir . chargé Gonftamîn d'adions^ de
cruauté, dont il eft déchargé par Zoasime,
comme on le verra bieuiôt.
Je reviens au Labarura.fur lequel nôtre
Auteur s'cft trompé, puiCquc Confiant in
ne fit que donner une nouvelle forme
à cette cnfcigne militaire. Il y avoiç des
Et^ndarîs de plus d'une forte dans Par*
mée des Romains. Le Labarum en étoit
une. Les Soldai* l'adoroient aufli bien
que l'aigle : mais, au lieu que cellcci étoit
1 enfcigne générale de l'Empire,le Laba-
rum fcmblc avoir été l'enfcigne parti-
culière de L'Empereur; aaron leportoit
devant lui,quandil commandok fes trou^
j>es.
On voyoit dans ce Labarum ^ytc Vk
Aa 7 magQ
dby Google
rtage de PEmpcretJr celle cJu Dieu oo
àc% Dreux Tutclaircs , en q^i il avoit
lé plu^ de confiance. C'étok une lon-
gue lance, qut avoit au bWc cm boÂ
travetrartr, d'où, pemjofit Uâ voHc^avcc
J'cffigrç jde l'Empcreor \ de forte que ce
jLab»rum* avant mémû que devoir chan-
gé de forme, avoic déjà la figure d^oBC
cTcn^. C<>nftantin le changea en deux
pi^riiercs,, premiercmcJit en le rendant
\t plus conforme qu'iJ peut au iigne
qw'iL avoit veu au Ciel , & puis en le
dédiant à Jelus Chrift, par rinfirrip-
tion des deux premières lettres dcfon
nom, au lieu qu'aoparavant il l'écok
a quelque Divmité Paycnnc, Jalicn,.
quand \\ changea le LabarUm^ ne fit qiic
Jui ôccrfa forme Chrétienne, ëc loi rcns»
dre fa forme Payenrtc y îMc fie faire tel
qu'il étoit avant Goaftamiti ^,âu lieu *
de Jefus Chrift le proiedeur de ConftaOA
tirt, il y fit mettre l'image de fcs Dicùx^
Tutelaires> Jupiter de- qui ilcroyoittc-
nîr TEmpire, Mars dont il prctendok
^vojr éprouve la frvcur a \% guerre, &
Mercure à oui il s'imaginoit devoir fon
èIo(|UcticCi C'cft ce que ScKomcoe nous
dby Google^
p-arkFiU iè Dkif. ' ' yéf:
apprend plus panirulieremglt Se dont
l'ignorance ou le peu d'attention qu'ort
y a fait a donne lieu aux pauvres rafi-
nemens d'une critique embrouillée. Car
on croid nous avoir tèrrâffés», tdtmne
avec la mafliië d^ercule, loffqd'oji
a dit, qu'ail y avoit avant GondaiWirtl
tm Labarum qui avoit la fîgutie de îl»
croix ^ & que c^la paroit tant p^r quel--
ques médailles que par Tallufion qu'y
fait Xertuliien quelque pâfit. Hel qui
crt doute ?falok ilfhrretantde bruit pout '
fi peu de chôfe? Sozoraene cfl exprès ^
]à deflus.
Laiflbns la chicane, & vcîtotis au fair» -
(^je croyés vous de Conftantin ou qUt
penfes vous de fon Labarum ? Conftam
tin a-t41 ians raifôn & contre toute raifoU ^
^ mis rJiorrcup d^ Gentih etî là plact
de ^^^bjl:t de leur adora tiôii, aux ytux de
fon armée encore Payeuse , duSeftatfiè
du Peuple Romilîn encore Gentils; & cet-
te cxtra\'agahce, qui devoit le faire a*'
bandonner de tout le Monde, luia-t- el-
le valu TEmjJire de PUnivers ? II n'y x
rien d'incroyable dans les fucce2,fi le Maî-^
VEC de Cotmantin ^ des Romains leufr:
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566 DOitvîYture des fipt féaux
montré fort fignc dans les nnccs : maïs
qui les comprendra ces fuccès (î rapides
Jk fi prodigieux dans toute autre fuppo-
iîtion?
* Le plus court fcroit de traiter de fabu-
leux le changement que Condantin fie
a ce figne militaire: mais comment s'y
})rendre ? Eufebc vous -dit qu'il a veu
c nouveau Labarum, qu'il la veu de
fes propres yeux , de vil a Conft. 1. u c,
%\. Socrare vous allure que Pei;feîgnc
faite par Conftantin fur le modèle du fi-
Îrne celcllcctoit gardée de fon temps dans
e palais de Confiant inople hifi. EccL K
I. CI. Nicepboredit qu'on l'y pouvoir
encore voir de fon temps. Sozomene nous
apprend que Julien changea ce que CoH"
fiantin avoit fait par Perdre de Dieu &
qu'ail rendit fa première forme au Laba*
rum^la principale enfeigne militaire des R9»
fnains hifi. EccL 1. f. c. 16.
Il y a bien plus,c'eftque tous ces auteurs
s'accordent à nous dire^queCondantina-
voit formé une compagnie de gens choifis
pour porter le Labarum en fe relevant les
un les autres & que par to\it,où le glorieux
jngncp^rôiflbit^lcs ennemis ne tardoienc
guère
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Par le Fils de. Dieu. f67
gut|:e à prendre Ja fuite. Quand on
h'adjoutcroit pas foi à ces hiftoricns fur
Ja dernière circonftance, c'cft uncneccC-
ûté pour le moins de les croire fur la pre-
mière. Car, fans parler de Grégoire de
Nazianze qui la rapporte in i. Orat.
in JuUanum^ nous ne pouvons douter
qu'il n'y eut des Offitiers de l'armée dcl-
tincs à porter le glorieux étendart, puif-
quc nous le trouvons ainfi dans les Codes
Theodoficn, & Juftinicn depruefos.Labar.
Sixième raonument,la conduite, les ac-
tions, les vertus de Conftantin & fur
tout fon grand zèle pour l'avancement
delà Religion Chrecicnne, zèle fi vif,
fi agiflant, fi fouienu, qu'après ce-
lui des Apôtres le Monde ni l'E-
glife même n'a jamais rien veu de pa-
reil. Ce n'cfl: pas ici la moindre de nos
preuves: mais il la Éiutplus particulière-
ment devcloper..
Perfonne ne (ait mi<Jux, fi le fignc
celcftc eft véritablement ftapparu à Con-
ftantin que Conftantin lui même. Si le
fait cft vrai, il fait qu'il eft vrai. Si le fait
eft faux, il fait qu'il cft faux. Cela eft bien
ceitain, Scil nel'eft guère moins que la
pcr-
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^ ' f^ UOuvertun dès fipr/iaux
perfli^ôh intérieure de l'hcmime fcpcmfy
fefis qu'il i^ttï aperçoive, dans fon lan-
gage ôc dans fit conduite. Suppofom apr^
cela pour un moment que c'cft ici une
comediô i Se voyons comment CbnftantÎD
ajotié fonrole. -
Conftantîiii rïourdtr*on, aimoît à s'en--
retenir du merveilleux phenoaicne, qu'il
prctendôk avoir veti dans: le CieK & qu'il
difoitquefon^armtc avoir veu auffi bien
quclui;il en parloitfamiliaiicmcntEufebCy
lorfqu'il n'avoit pluj d'ennemis àcomba-
tre & long temps après l'événement, de
vitaConft, lib. i. c. 22. Cela n'cft pasna»
turcl. On n'ayme point à fe foùvenir
d'une impôfturc, encore qu'elle aiërcuf»-
fi, beaucoup moinsd'en parlç^fans ncccf-
fitc, fur tout quand il »^agit d'Une fauflctc
.âwffi notoire que çellccii Gonftantin af-
firme avec ferment que làchofceft vcrita*-
blddans tous fes circonftanccs^c'cft-à-dîre
que fes yeux & les yeux de ion armée ont
veu le Signe celeftc. Vouloir que fon ar*
mée ait vûce qu'elle n'a pas vir^ cela eft
contre le bon fens. Si le glorieux Gène*
rai, qni vient de mourir cnAmglctcriie|.
avoKditquc luiSc fes troupes avoient vca
unz femblable-merVeillc àBIenheim ,J1 fc.
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l^ar U FUs dé Dm 5«5^
trouveroit plut de viiigt mllte paipti^
nés, xjui jurcroknt que nôtre Herds eft"
dans le aelire oU. qu'il ne penfe pas ^
ce (\a\\ dir. ConftimtHi wutqu'dfté-
crivc l'hiftôire àt k divine âf paritiani
EufebJe'OitâGtHliMkA'. SiMylôrdMaV
borough avoic demandé qu^an inférai
- une pareille chofe dans l^ifloi**e de- ù^
belle vie, on fc gairdéroit bien àt lill o-'
beïr , & rien ne feroit plus refpcfttietiîfe
pour fa ^moire que de pafldr répongô^
fîir l'ordre qu'il en aurdit donné; êar^
pourquoi lui donner et ridicule après 1^
mort parmi des nations dont il fûtk gloi^
re ou k t(2f4*cur pendant fa?ic? IWati**'
que t-(Ri debi>ns mémoire» dé tou<?<îd qui^
s'eft pèifle ou fes^ ennemis ont ik irtterêt-
a corifacrer fes gfans fuccès, pour fouf-
fiir qu'on les autôrissç par une révéla-
tion , dont ils peuvent montrer la fauf^
fêté par le raport de cent mille tcmoitMcr
Tout cela fe detrait dcfoi-méme.
: Mais après avoir coftfideré le kngage
àVk prétendu impofteur, exaniinôris fts-
aftions. Car les adions parlent y 8c ce
kngage n'ell fufpeâ: nidt? flaierfc ni de
malignité. Conftantin prêt à côrnbat^-e
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^jo DOuvèrture âesfept féaux
Xciicc qui à dçux ou trois armées ^us
fertc?5 .qu^ la ikone Zizime bijî» lib- z»
& q<ii .^. déjà bacu Valerc &: Galcrc
Maximicn, en fctiuiûm: Jcur armée, /-
^;^tf;Wf Canftantin dans uncconjonéturc
û délicate fe ^cckre Cfcréticu fur une
appariçbacclçftequ'ila lui même inven-
tée! Qui le crjoiia.î
. Il ; change lé Labarum & y peint
le fignc du Crucifié, c'cft-à-dire > qu'il
met ce qui Uk l'horrçur de (on armée
en la place de ce qu^clie a accoutumé
d'adôjer, tout cela farlafoid'uri pbe-
npmene mii^aculeux, qui éd. .de;fon in^
vcn^pn; Il à :4Qnc uti tranrfH)Pc m.
cerveau, -Apres cela il. feutqû^on ait la
çpmplàiranoe'de: reconiioitiîe qu.*on a vu
ce qu'on n^a point'vcu. Ce n'cft partout.
Après que ce Prince à. vaincu Maxen-
ct par un ftrata^cmc fijuditieux, fon
pfen>ier foin cil d'cxpofer 4e fignc. du
Crucifié aux yeux du Scnai & du peuple,
qui après lui avoit ouvert leurs. portes,
applaudiflcnt à fa viétoire: mais il ne
s^ariete pas là, il foucienc dans la fuite
cette infulte, par une autre. C'eft Zo-
aime, qui nous l'aprcnd, ^fmm ^dk i|^
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Par le Pils de Dku. 571
Parm^e ievoit monter au C apitoie fehn la
€ouîume de nos Jncetres^ Conliantin^ fou^
lant la Religion fous les pieds ^ défendit à
Jon armée d'^y monter ^ ' accompagnant inu
fudemment fa defénfe de paroles outrageU'
fes^ ce qui lui attira la hayne du Peuple
6? du Sénat Zozim, hift. hb. 2. Cela eft
furprcnnant, que Contlantin fur la con-
fiance qu'il a en fon figne celcftc , far
}a foi de fa propre fiôion, rompe en vi-
fîere au Sénat & au peuple Romam,
jufqu'à être ^obligé de lai fier U la ville
Impériale, pour s'aller bâtir une fé-
conde Rome en Afie, comme notre Au-
teur nous le dit dans ce même endroit
vid on jamais un fol d'un caractère fi fin-
gulier? Mais à quoi tient il que l'armée,
qui eft toute compofce de Gentils, n'é-
pargne ce voyage à C^nftanrinen le H-
vrant pieds Se points lié^ à la ju (te in-
dignation du Sénat & du Peuple Ro-
, main ?
Ce qui furprcnd davantage, c'eft que la
fuice repond au commencement. Con-
Hatltin bat Litiniusi comme il a bâta
Maxcnces 8c toujours avec le (îgne qu'il
-a vea avec fon armée &, que pcrionnc de
fon
sd'byGoogle
57* DOun)irfure âesfipfjiau^
ion armée n'a vcu fi ce tfeftjuj. Le
fymbolc de la fiftîon iflgrchc devant lui»
& illc fiiit. porter dans les endroits de h
bataille où les fiens ibnt le plus prcflcs-
Ocft être bien emetédc fa chymcre.
^ais Licinius Peft il aiiffi bien que lui,
lorfqu'il exhorte fcs^SoIdats à détourner
Jôs yeux de ce figne funcfte^ qucPeqnCf
tm oc manquera pis d'offrir à ïeqrs re-
pars? Eufirfy. .de viti Gonftan. Kz,g.
;i6..La folie cft doncco«tagieiifc,& tout
3e Monde! a le cerv^u blcflc.
Après tout ri^ft oc pas qnç dholc adr
TOiraWe>que Dieu face Ptonneur à l'hy?
pocrific éc àPiropftfturede Conftahtin,
ide vouloir qa'ettc rrforme l'Univers par
î'abolitiondu Paganifme&par Pétabliffe-
lôent delà véritable Rdigîon ! Quoi! nous
4evons à la pîusfole des fîétions la ruine
des idoles 6c rillumination les nations a-
«ce PaccompliOcHient des oracles qui a-
voient prédit Punc & Pautre en termes û
«lagnifiqucs 1 G'eft un Impoftcur qui a
mmçW le Monde de la conic^biflance du
vrai Dieujqui abolit les myftcres infâmes
4esGentils,&qui parmi les Chrétiens fait
^fparokre pour jamais les fci^lcs cacore
plus
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P^ li Fils Je Dieu. 575
:|)lus dctcftablcs des G|iofl:iqucs ? Bo?î
Dieu ! Un Chrétien peut il avpir rcfprit
ou le «ffiK^flïs iml feit^ pour en avoir
ieulcmem 1^ pcnfcé? ^
Mais continuonsj ceci xCoUk pas encore
€ait.Cooftantk) tf entreprend plus de guer-
re 9 uniquement occupé du loin de coq-
vertir le3 iKttipns^Zo^ime xnèiac le recon^^
fioit : vùm il condamne cette modération,
& tournant Ja.chpfc à ia tnanicrc, il la re.-
proche à l'Eropcreur-eomme une lâcheté
Xozim, hiji, l.a. Ilreconnoit aufli la libé-
ralité deConftantin: mais il l'acçufedV
voir répandu ife« brenf^Hs fur une vile
pppulîioî.^ intendant par là ceux qui
jvrofeflbiçnt la U^eligion de Jcfus Chrifl:
ibidem. Cbpfe étrangel Que nous devions
À la plusgroffiere des impofturcs tant de
-glorieux Ëdits en favcm* des Chrétien.%
*3c rappel des exilés, la délivrance de$
prifQonicrSjla reftitution de nos Eglifes.,
le rpulagçfnccH des pauvres, tant de pri-
vilèges accordés à nôtre Clergé. Nous
voy la bien grâces à l'impertinente fijftioa:
.mais un homme qui n'cft pas Chrétien,
a. t. il des mouvcnjens d^afFcétion pour
>iîos Confcilcurs , qui IVbJigcnt à baifcr
leurs
dby Google-
5 74 VOwoerture des fept jeaux
leurs faintcs cicatrices! Qiioi ! fans Reli-
gion & par çonfcquent fans charité Con-
llantin dans une grande famine nourrit
les pauvres de fes propres deniers. Ses
flateurs* Pont publié , dira qucIquVn:
maiscela peut n*êtrc pas véritable. Bien
donc, voici qui T^ft très ccrcàinemenr,
c^cftque ce grand Empereur a fait dcsé-
tabliflemens de Chaiiié qui ont fubfifté
après fa mort, par un revenu fixe qui
dcvoit être diftribué aux pauvres, au
vcfves^aux Orphelins & aux. Ecclefiaf-
tiques neccflîteux. Nous ne le croyons
pas. Nous en fammcs bien certains , puif-
que fous le règne de Confiance Sr. Atha-
naze fût accule en Egypte de s'être ap-
proprié ces deniers. Ce fammeux procès
dit que les charités de Empereur s'étcn-
doicnt par tout l'Empire & qu'elles fub-
ïîftoient après fa mort. Quoi! cela aulfi
cft venu d'un homme fans religion 1
Vous verres que c'eft fon athcïfmeqoi
lui fait quitter à fes fujets le quart des droits
publiqs^auflî tôt qu'il n*aplus d'ennemis
fur les bras. C'eft par impieté que laiP
faut la liberté de confcicnce à tout le
Monde, fans excepter les Gentils, il
don.
dby Google
Par le Fils de Phii. fjt
donne tout fon atwchcmcnt à la vcrita-.
blc religion, jufqu'à écrire lui mêcnfe
aux grans Sicges pour y terminer dou-»
cernent les dincrcns Egf:leûaftiques» $C
aux Evêques qui rcfufenc d'ctr^ transe
ferés à dés Sièges plus éclatans , pour
les féliciter de leur vertu. Et que dîv
Tons nous du zèle G pallionné qu'il te-^
moigne pour h converfîon des Juifs , de
tant de monumens de la gloire du Sau^*
vcor; de Mamré^ Betlehem, le Cal*
vaire> ornés de 'temples magnifiques; de
tant dédicaces folemnelles de ces temples^
fi pi-opres à attirer les Juifs dans PEglifc
Chrétienne? Ces monunîens de h pieti
de Conftantin font ils donc fabuleux»
ou. ne marquent ils dis Wuncame fcelc»
rate & hypocrite ? C'en: donc un hom-
me fans confcience qui recommande fi
fortement les^ Chrcciens au Roi de Perft^
i[ui pourvoit les Ibères de Pa (leurs pour
- les inftruire j qui civilize les Scythes
Î>our les amener à Jefus Chrift j qui fait
ui même une prierepour l'u(agc de foa
arm«e ^ qui abolit le combat des gladia*
tcurs ; qui par des loix particulières fou-
lage les gens acablés de dtbtes i qui
Bb don*
Digitizedby Google ,
Sjl DOuwrfure desjef>t jtmx
donne des terres i des étrangers de ïa
Religion chaflcsdeleur pàiV; qui paroic
^lus jaloux de la paix de PEglilc que de
ecUede UËtat} fibti confacre fa nouvelle
Rome au Dieu des Martyrs , après l'a-
voir purgée de toute idolâtrie; qui hpaôre
la verttT, encourage la picte^ avance, le
règne de D\z^^ & finit (îi belle, vie par
tine plus belle mort. Mais il n^y a rien de
parfait ^ous le Saleil.
Conftatïtin étoit un grand pécheur
devant Dieu. Qui voudroit bu qui
pourroit le juftifier devant celui qur
cr^Qve à peine de la pureté dans les An-
ges de fa gloire? Il n'écoit pas même fans
reprochedevant les hommes. Dieu a per-
mis que fa vie ne tut pas fans tache, afin
u'on ae^peut lui attribuer les merveilles'
*une délivrance toute divine, Ôc qu'il
parut que l'excdlence de cette /orce ve-
Boit de Dieu & non des hommes. Mais
i2ommeDa vid,bien que coupable de meur-
tre & d'adultère, ne la iflc, pas après' fa
l^ertitence d'être encore l'homme félon le
<:oeur de Dicu,ConQ:antin, quoi qu'il
iscix comn>is de graiides fauces, de grans
<ïimes^ fi l'on veut, ne laifiè point par
la
,y Google
3
Par k Fils de Dieu, j'jj
la grâce mifcricordicufe , qui la relcvédé
ics cheutcs, d'être, en exemple à tous
les Princes qui (qm rendis après lui.
Trois forces de ^gm^ n'en veulent
point conuenir. Les Gentils -qui ne
lui ont jamais pardonné d'avoir quitté
leur Religion pour cmbraflèr la nôtre,
les Arricns qui l'onr regardé comme leuir
opprcflcur > & nos incrédules -qui fc
voyant forcés de recevoir la vérité de fil
Religion avec celle de l'apparition du*
Cgnc cekfte, s'ils le prennent pour un
homme fincere & de bonnefoi. Les.
uns 6c les autres ont taché de tout
temps de noircir la réputation de ce
héros Chrétien, avec ceci d'étrangpr^quc
\t% Arriens ont enchéri à c^ égard fur
les Gentils, 2c nos incrédules fur les*
Gentils & fur les Arriens. ^
Zozime , comme on Ha vu , fe déchaî-
ne avec une fureur brutale contre le
Libérateur de l'Eglifè: mais fon ani-
mofité le trahit , ôc l'empêche d'être
crû. Philoftorgc , en apparence moins
animé, eft plusoutrageux enefïlt, lorf-
qu^il ofe accufcr Ualmacc^ Coaftarice
& Optât d'avoir empoilcmné Conftan-
Bbz tin.
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jr54 V Ouverture de fept féaux.
tin , 6c qu'il veut que celuici en mourant
aie recemjnandé à fon fils de punir ces
prétendus empoifonoeors ; deforte que,
quand Conftanœ^ maftacrer Confian-
ce & Dalraacc fes oncles avec le Pa-
trice Optat,il ne fit qu'exécuter la volon-
té & le teftament de fon Pcre. Mais ZIo-
zirae lui même détruit cette infâme ca-
lomnie. Confiance^ dit- il parlant de ce
Fils de Çonftanctn tant chéri , tant prô-
ne des Artiens/^enfiance comwe^a à mon^
trer fbn courage en répandant lefang de, fes
fluî proches-, il t>rdonnû premièrement aux
Soldati de tuer Confiance frère de fon Pf-
re^ puis Dalmace qui avoit éié déclaré Ce»
far^ 4^ enfin Optât qui àvoit obtenu la
dignité de Patrice que Confiant in avoit crée
en fa faveur Zozim. hifi. lib. 2. Voyia
donc Conftantin, ^t% frères 8c fon fa-
vori iiccufcs par un Arricn, & jufti-
£ès par un Gentil. Mais les Incrédules
de ce temps vont plus loin que ni lesGem-
ils ni les Arricns. I. lis chargent Conf-
tantin de la mort du Philofophc Sopatec,
iioht il eft déchargé par Zozime, qui dit
nettement , que le pbilofophe Sop^terperk
parles emhuçbes d'^Alavius préfet du Pre^
toire^
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Par lè Fils de Dieu. j'jy
toire^qu'i lui fort oit eHvîe four Je voir trop
avant dans îes^ ionneS grâces de ? Empereur.
ibidem. ll.Onfaii unçfîmcàConftantin
d'avoir fait maflàcrer à Thcflàlonique Li-
cinius & Ion fils Licrnicn encore au ber-
ceau. C'tft Mczerai qui le prétend ainfî
avec beaucoup d'autres. ^eJque terhps
aprè> , ditil , iJJit étrangler le malheureux
Licinius , £5? tuir le fils A cet Empereur^
jeunne enfant t^fon nepveu-^ fue Pinnocen*
ce de fen âge ^ la proximité du Jang de»
voient mettre en fureté. Mezer. de Vorig.
des Fran. i. a. Ce malbcurcux Ltcmtus
étoit le barbare, Timpytoyablc Licinius^
rouge encore du fang des fidelles , à qui
Gonftantin avoit pardotinc feS frequens
parjures^ qui.oubliant les bien faits dont
le vainqueur la comblé, alloît mettre
l'Empire en combuftion par une nou-
velle confpirat^on , dcja bien avancée,
fi Ion attentat n'eut été prévenu par uti
jiifte châtiment. Le jeunne Licinien é-
toit alori âgé , non de vingt mois : mais
de vingt ans,. Zozimc tvous l'aprcnd en
propres termes; & comme il nepouvoft
être le fils deXonftantia, il n'ctoit par
Cônfcuucnt pas le ncpvcudcl'ÊmpcrcuF,
. ' hbl IIL
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5 î 6 V Ouverture desfeptjeaux
IILOn veut que Conftannn fût unhom*
me cruel : maïs le même ïLozime le de-
charge de ce bitme , lorfqu'il dit quV
près la mort de Maxcncc Conftantin fit
mourir un uupetit nombre des partizans du
Tyran fav$ir ceux qui avaient été le plus
avant dans fa confidence. Eufcbe va plus
loin. Il prétend que Conftantjn n*a voit
rien plusa cœ\)r que d'empêcher fes fot-
dats vifborieux de répandre dans la méf-
iée le fang des vaincus , jufqu^à rachep
ter h vie des captifs avec des pièces d'or
quM jet oit à ceux qui étoient trop à char-
nés à la tuerie, pour les arrêter plus
Îromptcment A vitaCenft. Ub. i. r. 15.
1 dit ailleurs que la grande bonté de ^e
Prince faifoittortà les affaires, Se que
ics gens même lui rcprochoient une clc-
tuence qui fcmbloit aller dans l'excès.
Ce qui e(l remarquable, c'eft qu'Ëufebe
n'ofc décider, fi en ufant de tant de clc- '
mence l'Empereur prcnnoit le meilleur
ou le plus toechant parti. Zozime confir-
me cela même puifqu'il ne iê plaint point
ni que Conftantin ait jamais violé fa foi
i^ux Soldats de Licmius qui fe ren-
dirent à ÎQi après les diiFcrcntes défaites
• de
dby Google
Par le FHs de DUu. j$j
àc et dernier, ni qu'il ait fsdt mourir a*
pi es fa viâoirc d^iutres Offiticrs que ceux
que Licimus avoir nommés Cefars, 8c
qui feion Zoxime même étoicnt les caufes^
de la guerre* IV. ^fczcrai s'emporte
contre Conftamin , parce qu'il fit expo-
fer deux Seigneurs ou Princes Gaulott •
tux bétçs fauvages. Cela réduit à fa jufte
valeur fignifie que Conftantin abandon^»
na dwx deferteuri, qui fervant fous Tes ,
ordres iiyoiem taché îde fou lever Ton ar-
mée ^qu'illes abandonna à la rigueufdet
joiii Rôm«iries,qui ieicondamnoient à ac
îkpplîce, Mmme Tiidte le lui auroit a^
pns,s'il l'avoitconfuUé. V. Enfin Mcze-
rai finit Ton invective , en di(ant que Con-
ftantin fit mourir Ton fils CrirpeScétouf*^
ftr dans un bain chaud Pauftc fa femme,
^ent le eorps,^ adjoutc» t- il, fut trsnfpimt^fult
une haute montagne % pourfermr de pâture
nux^ corbeaux. Je ne fai d'où il à tiré cet-
te dernière cîrconfhnce, qui n'eft guère,
vraifcmblable, & qui dans le fend ne
dit que la juftc horreur qu'on avoît pour
une perfonnc qui par ft funefte calomnie
ûvoit fait périr le jeune Gcfar, Crifpe
mcritoitfans doute la mort, l?iUut été
B b 4^ cor*.
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55 8 VOmertare des fepf feMx
coupable du crime dont fa fielle Mcre
l'a voit .accu fé, qui étoit d'avoir entre-
pris de la feduire & voulu fouiller le lit
<Ie fon Père. On ne peut donc accu fer
Gonftantin que d'avoir crû trop légère-
ment > ce qui écoit en effet fon grand
iiefaut. Sa fatale crédulité fit torten
plus d'une occafion à l'Ëglife, qui^eft
la famillipde Dieu ; 8c Dieu, pour Pen
châtier, permit que cette crédulité mê«.
me fut très (uneflç à la faorilie de co
Prince. Au fond c'eft là une trifte a-
vanture, qui n'a jamais écé tout à ^ait
devclopée. Et qui fait fi ce n'eft pas
Faufte elle même qui fit cmpoifonner le
jeune Prince dans la crainte qu'il ne (ê
juftifiat aux dépens de fa vie & de fon
honneur? C'cft une conjc&urc qui n'eft
pas fans apparence, & qu'il n'cfl: pas
facile de détruire à caule du profond fi-
lence que les meilleurs hiftoriens gar«
dent là defTus^
On nous oWcârc que le rapbrt de ces
hifloriens eft fufpeâ de partialité^ 2c
.qu'ils favorifcnt le Libérateur de leur
Églife. Mais fi les Chrétiens (ont fuf-
jp^sde gâterie, les Gentils ne içibnt
ih
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far U BU d$ Ditu< Sf9
ils pas (Panimbfité? Et pourquoi en
croire Zmiiùc plutôt que nos auteurs?
Mezerai, qui veut fdre Phiftorien ma-
gnanime par le mépris du nom de
Chrétien qu'il porte, Mezerai n'igno-
roitpas, 8c qui le la voit mieux qu'un
(i fameux biftorien, il n'gnoroit pas
que la fiàterie dit ie-.bien, fans dire le
mal ; que la Satyre dit le mal fans dire
le bien : mais.que l'hiftoire die l'un Se
l'autre. Les Chrétiens fclon' lui flatent
Conftaminr ^^s Gentils félon nous le
calomnient. De quel droit prend il
donc fcs mémoires chcs les Gentils plû-
tes que chés les Chréricns? Mais qui
croire , lorfque les un» & les autres pa-
roiflent fufpeâ:$? Le bon lèns qui juge
des faits par leurs circonftances.
Theodofe le grand étoit , encore plus
que Conftantin, le héros de nos hiftoricns
Écclefiaftiques , puitque ceuxci pour la
plus part ont vécu fous TEmpirc dc#
Enfans de Theodofe* Cependant ces
hiftoriens ont foft bien fccu lui re-
procher le maflacrcde Theflalonique^ôc
peindre de fes véritables couleurs une
aâion & barbare. Comment «'en difpea-
Bb j 1er?
:dby Google ^
5^ DOuvert^re^diS fep féaux
fer ? Les htftoriens , quelque partiaux
qu'on les Aippofe, ne s'ac;cordeoc jamais
à mentir fur des faits notoires ôc xlont
on poit vérifier la fauilité par un milion
de témoins. •
Cela fuffit & nous n'en demandons
pas davantage. Comment en effet per*
fuader à tout l'Empire « que Conftantin
lui a relâché la quatrième partie des
impots? ou qu'en temps de &mioeii a
nourri les pauvres de fcs propres de-
niers? Des aâlons dVclat , qui ont été
cxpofées à ia veuë de l'Univers , font el-
les fufcéptibles de deguifement? Que
cet Empereur ait ,marqué fa pieté âc
fon zèle par tant de glorieux edits don-
nés en faveur des Chrétiens, ces cé\x%
même, qui (ont entre nos mains» ne
w nous permetcnt pas d'en douter. Et
* n'eft ce pas fur de pareils faits que nous
avons formé le caraôere de. ce grand
prince?
Mezerai , je le rq>ete , craint que
les flateurs de ConKuntiii, comme il
parle, ne lui en facent accroire; et il
n^apprcbende pas que Zozime le plus
ptilionac des calomniateurs ne lui dc^aifb
la
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Par h:Fib de Ditm fCi
]a«vcrLt^. Il fait plu«. Il charge Con-
Hantin de cruautés dont Conftantin rO:
joftific'par ZozimcYa^til là dclajufliS
ce? Ne peet on être hiftorien definte-
reflé, fans être calomniateur, & fans
pouffer IHnvcflivc contre le Libérateur
' de P£glife i^us loin que les calomnia-
teurs même les plus abandonnés ? \
Or^concltid, que rien ne prouve mieux
k vérité de Tapparition celcfte, que la
perfuaCon même de Conftantin, mar-
quce^fi lenfiblcroent dans (on langage , fa
conduite, fc$ vertus. G'cft là un monu-
ment non fofpcâ: de la vérité du fait:
' œais quiise fefajamais aperçu par dcsycux
malades ou qui voycm tout de travers. -
p. Mais il eft tcmp de voir pliîs par-
ticuHcrement le témoignage des hiftoricns
fur le fait^n queftîoh ; non de tous, car
on n'auroit jamais fait : mais ftulcmçnt
de ceux qui ont vécu dans le temps Je plus
prpcbe de l?évenen>cnt. En voici une
courte li&c avec quelques réflexions fur
ces tcmo«gnag<S) à mefurc qu'ils fepre-
fentçronr/rhtodoret. Hift. lib' i.çz. n'a^
pas eu occafion de parler fort particuliè-
rement d« lacbofe , parce quM commeii»
Bb 6 ce
Digitizedby Google
'f€% VOMirtkri des fept f&aux
ce Ton hiftoire là où Eufebc finit k (ien*
ne, c'eft-à-difCvà la £d du règne de
Conftamin.
C'eft lui qui nous V^xtviA.Cêmmè^dit \\
Eufebe de h Pahftine a écrit Us affairés de
TEgUfe , commençant dis le temps des Saints
Autres ^ iâ finiffant à celui du très Saint
Empereur Conftantin , j^ai refalu de -corn*
pîencer monhiftôirelà êk il a fini lafienne.
Jl ne fiiui donc pas attendre de no^re
Jouteur , qu'il entre dans le détail de la
guerre de Conftantin contre Maxcnce,
%x\ par cqnfequent qu'il s'arrête à décrire
le Cgne celefte qui apparut alors à cet
Empereur. Cependant l'allufion , qu'il '
y £iit , eft fi claire qu'il faut tut
ians difcerncracnt pour ne pas l'apcr-
, voir. Voici fes paroles. Après la mort
> funefte ^e ces cruels 6? impies tyrunSyMa^
ximin 1$ Licinius ^ la tempefie de la perfe^
eut ion que ces furies avoient excitée comme
autant de tourbillons , cettt tempête cejje^
itf la violence ^es vens appai fie fait plact
à la îranquilité que lui procuré Confiant in^
^ trmtiçnfiê^ fieirtiifvi , Prime glorieux is^ di*
^KC de toute forte de loiange y qui de même
^ue le Saint Apôtre ^ ayant fa vocation^
non
dby Google
Par U Bis Je Dieu f6^
non de par les bewmes , ni par bonme :
•mais du Giel^ haa* ufmMtt^fât'divinement
appelle à cette adminiflratton. Ces paro-
les n€ font obfcttres que pour celui qui
ne veut pas^ les entendre. On ne peut
douter que Thodoret ne face ici allu-
ilon à la manière dont Jefus Cbrift ap-
pella St. Paul fur le chemin de Damas.
Théodore t fuppofoit donc qu'il étoit
arrivé quelque chofe de fcmblable à Cori-
ftantin ; & que l'Empereur , comme PA-
potrc, avoir été converti par une lumiè-
re venue d'enhaut & qui fût accompa*
gnéc de la parole même de Jefus Chrift-,
lui adreflant fa vocation. Car je vous
prie, ou fcroit la conformité entre St.
Faul éi Confl^antin, fi tout ce qu'on dit
du fignecelcfle, qui apparut à celuicî,
»'ctoit qu'une pure fiftion?
Socrate hifi. EccL lijr. l, ci:
Comme il étoit dans cette perplexité^
(^ qa^il étoit e» marche avec. Ces troupe's^
un objet frape [es yeux^ dont le récit pa»
roit aufp incroyable que lefpeSacle en fit
furprennant. Car fur U midi ou pêu a»
Bb 7 frès,
dby Google
5^4 VOwoerturi dfs fipt fiaux ^
frès^ il liid une col&mm^d^ iumkrt^ dont
Us rayons for mo'unf une image de la creix^
admirablement bien marquée^ avec dis
lettres ^ qui cempKennomt ces paroles ^
'hrjir^^tiiM^fois vainqueur pu tu vaincras^
dans ce figne. ^and ,P Empereur vid ce -
^gne a en fût; tellement étonpé^ que ne fe
fiant qu'à, pein/e k (es propres yemt^ ildi^
manda à ceux qui étaient a^ec lui^ sik eu
voient va la mime cbofe ^ ce quHh affirme'^
rentd'Mne commune voix Jimsfanfixcepion^
fans qu'ail i^en trouvât un feul qui dit n$-
1^ avoir. point vu.. Cette vifion cdmirable-
13 divine fervit pour ï^ heure à raffurer
V El prit de P Empereur^ encore fhtantJ3
incertain. Mais la nuit fukvante M vid en
fonge t3 pendant fon fommeil Jefuî Chrifl^,
qui lui parla ainfi^ fais toi un Rgnefur le,
modèle de celui qui i^eJtapparUypour te fer ^
vir d^mfeigni militaire Ù tu ne manqueras .
point de remporter la viâloirefur tes enne*
ms. Obeïffant à cet Oracle dejefus Cbrifl
-il fit faire cette enfeigne de la croix , qui eji
encore confervée au Palais > £j? ^puyé fur
ce figne il pourfuivit fon entreprife avec
plus de repos d^efpxit ^ une plus grande
êllegreiïe. —
. Il
dby Google
Par le Fils de Dieu. . y6f
Il eft bon d'obferver que Socrate ne
pafle pas de cec événement y comme s'il
étoit incertain, & qu'on ne le fccut que
par oui dire. Quand il nous parlera
des trois croix qu^Hclene trouva cachées
dans le Heu où le Sauveur avoit été cru-
cifié, il dira avec incertitude, y Vmj/^j
cJ^tfes : mais je ne les Jais qtte par ouï di*
re^ soutes fuis prejque tous les babitans de
Conftaniinople dijent qu'^ elles font veritablei^
Ibid.€.%M^\s ici il nous donne le^it pour
confiant. Ceux qui le rejettent aujour-
d'hui font ils mieux inftnîits des affaires de
ce temps là qu'un auteur qui vivoit dans
un temps oii la mémoire des gùernes
de Gonftaniin étoit encore fi récente?
Et l'cnfcigne militaire, faite par Con-
ftantinfqrJcmodcJcdu fignequilui étoit
apparu, cette enfeigne qui écoit conier.
véedans le Palais Impérial, qu'en di-
rons nous ? Chacun pouvoit la voir de
fcs yeux, & n^en pas cmire fcs oreil-
les. Socrate ne veut pis nous tromper,
puifqu'il y renvoj^e foo Leâreor, Cela
lui eft il échapé par hazard ou par
diftraétion? Non; car il y révient ail-
Jeurs. Confiantin , dit il c. 14, «^ €efa '
de
dby Google
^66 DOuvirtMre des fepf^/eaux
lie tdtir deê Egli/ès, qmqueks Sàrma^
Us y les Barbares^ les Gotsfiffènt trruptio»
dans les provinces Romaines i la defenje
de^ P Empire ne fû$f as capable de lui en fai-
re interrompre te dej/ein: mais il pourvût
À Cun ^ à Vautre a'Uee fointâ diligence.
En effet s^apu^^antfurhnfeigne militaire de
la croix If il comkatiP^ ces peuples avec tant
4e courage^ ^ue par' laviSUire qu'ail en rem^
porta 5 non 'feulement il affranchit PEmpi-
re du tribut que fes predeceffewrs avoienr
accoutumé de leur payer i^mais il les obl^ea
à emhraffer la Religion Chrétienne à ^ui
Confiantin devoit fa^conjervation &? tant
di fucch incroyables f qui kf rempliffoienl
- d'étonnement:
S O Z O M E NE
Mft. Eccl. lib. I . c. 3; ^
Nous avons apris , qu^il lui arriva { i
Êonftantin ) plifieurs autres chojes qui lui
perfuaderent d*avoir la R^li^ion des Cbr(^
tiens enftnguliere vénération ri imx%wimS%
^fiM.vptT&ott* , 6? fur- tout Papparition^
li'^un S.ïgns divin i^celeJkiCar dans le temps
qu'il
d b^Google
Par le Fils dt Dieu. fCy
fu^l me dit oit défaire la guerre à Maxençe^ il
fe mit à penfer^ comme la chofe eji fort
vrayfemblable.^ il Je, mit à penjèr avec in'-
quiétude a Pijftié que pouvoit avoir cuttt
gfderre , 6? à ceux qui pouvoienî lui être
mfêcoursXomme il étoitdam eespenfées^il
vid une chofe qui paroit unfonge^favoir le^/t'-.
gne de ta Cfoi.\ refplenbijfàntidans le Ciel if a^-
•Jîi «• rii' ^^^^^•i 9'nfiUêf h rj ù^àfJ ri^#y/##»
( les Grccf difem quelque fois ïnit fi«n-
5)lcmcrit pour»**' i»«çcnfongc: mais ce
ens eft. ici iuccTmpacible w^c ce qui
précède & ce qui fuit) Gamme it ét&tt
étonné de ce qu*il voyoit^ les Saints jin^
'ges^ qui étoient là prefens^ lui dirent, tf
Confiantin ^ fois vainqueur datis ce Signe.
On dit auffi que Je fus Chrtflluiapparutl
{3 lui montra Pttendart de la croix ^ lui or*
donnant d^n faire faire un tout femblable^
four s^en fer^ir à la guerre^ comme d'un
fecours 6? d^unprefage de la vïBoire. Oeft
ceqt^Eufehe dît tenir de la propre bouche
de l^ Empereur qui le lui avojt affrrmé avec
ferment^ favoir qu'environ vers le Mîdi^
comme le Soleilbaiffoitun peu^ tant l^Em*
pereur^ que les gens de guerre qui étoient a*
n^ecluiy virent le /igné de i($ croix ^ formé
de
dby Google
5 68 VOwoetture des fipi féaux
de lumière avec cette infcription^fois vaif§*
fueur dans ce figne. Car il et oit en mar^
cbe avec I on armée x l§ cefi fur fdft chemin
que fes ynux furent fi-apés de cette merveiU
le. Comme il etoit en peine de ce que c<p0ù^
moit éîre^raifonnant fur lefens de la v^oh^
la t^uit vint , (^ comme il d^moit Je fus
Chriji lui apparut en fange avec le même
(t^ne^ quHt avait veu da»s le Ciel Cf lui
ordonna de faire une enfeigne fur ce modèle^
four s^en fervir comme de defenfe (^ defau*
vegarde dans les combats y ntnJMimfUn.ttêr
Il crt arrive à l'égard de ecfaît.ce qui arrî*
vc toujours à l'ég^^-d dcç^grâns évencnicns^
c'çft que dan$ 1^ manière de les raportcr,
ceux quj conviennent dans le fond,,
varient dans quelque circonftançe. Si
l'on ne recevoir de l'hiftoire que ce que
toux le Monde racontc^de la même ma-
liicre, il foudroie renoncer à prendre l'ex-
j^ditipn d'Alexandre dan$ l'Afîepourut)
fait bien certain , puifqu'on n'a pas encore
veu deux relation^ de ce grand événement,
oii l'on ne ijejiîarque que!queXorce<Iè va-,
rietépar raport aux moindres circonftan*
ces. Pourquoi en fcroic il ici autre*'
dby Google
Par Jt Fils de Dieu 559
ment ? Chacun rapporte bt chofe à ia
manière. Cela ne fc fit jamais "au-
trement. Mais tout revient à un, Puif-
qu'on convient dacs rcflcntieh Cette
vaciLtcmêmcncfert qu'à montrer àccux
qui ont des yeux pour voir, que le fait,
cil auflî certain qu'il peut être» Les Pa-
ycns difoienc que Conftapiin avoit vu
^ un (Ignc funcfle dans let Cieux Se que *
cela ne l'avoif pas empêché de pourfui*
vrc (on entreprifc. C*elt dequoi ils ne
fe feroicnt jamais avifési fi la choie dans
fa nouveauté avoir pu être rcvoqqcc ca
doute. Dans les Gaules le bruit courut
parmi les Chrétiens, que les Anges a*
voient expliqué le phcnominc a Con*.
fiantih, en Tavcrtillant qu'il vaincroit
dans ce fignc. Ceuxci difent, que les
carafteres en étoient formés avec des
étoîles rangées en ordre & environ-
nées d'un p.rccnCiel refplendiflant. Le^
autres , qu'elles Pétoicnt par des rayons
de lumière. La paraphrafc varie :
mais le texte demeure le mêmej iC
ce dont tout le monde convient , c'eft
qut Conftamin vid le Signe cclcftc, que
ce (ignc avok la forme que Conilamin
lui
dby Google
^yo VOvverture des fept féaux
lai donna^ rtfuitc dans fon Labarunri
6c que ce Périnée fâc allure de la
viéloire par ces paroles tracées en l'air
en caraâeres lumineux , dans cejîgne t»
vaincras. -'
Je ne veux point de nicflleurc preu*
vc de hrvcf ké de la chofe , que les diffe-
rentes TOtnicrcs de la rapporter, qui lou*
tes fiîppofcnt le ftit notoire, certain,
mconfeftaMe. Au rcfte'Sozoraene pré-
tend-fi peu contredire Euzebe, quoi-
qu'il parte des Anges dont on avoit tant
parlé dans les Gaules & dont Eufcbcnc
feit aucune mention, il prétend fi peu le
contredire, qu'iVprend Eufebe même à té-
moin de la veritédes chofes qu'il vient dV
vanccr, comme il efl: aifé de s'en convain-
cre pour peu qu'on face d'attention à h
Iiaifon de fc$ i>aroles & a la fiiice dc.foo:
difirours.
PHILOSTORG E
ffifi. Eecl lib. ï . tf. apui Phof.
.PWTôftorgc eft plus court. Se ne cite-
point Hlifebermais il'ne diflferc poini^
^ - des
dby Google
Tar le Fils de Dieu. jffi
ides autres dans J'cflenticl de la.chofe.Ce
grand ennemi de Conftantin quiparunc
calomnie deteftable a voulu noircir IcLi-
teratcur de l'Eglife^ en lui imputant
conîr^ la notorictic publique d'avoir en
mourant commandé le meurtre de fes
frères & defon favori, ce grand ennemi
de Conftantin ôc du Concile de Nicée,
a neantmoins reconnu le fait, dont il
fagic ici^ malgré fa preocupation , la
haine , ^ le puiflanc intérêt qu'if avoir
à le contredire. Car i4 étoit Euno-
iDien, il rebaptizoitles ortodoxcs quan^
ils cmbrafloitnt fa Religion , il les
rcbaptizoit comme des gens qui abju^
roient l'impiété, 6c i'idolatric. Q.ucU
le idée avoit il dojic de Conftantin &
de Ton Concile de Nicée ? Le voyla
cependant qui renc} témoignage à ta
vcriré du fait , de ce fait qui , à le bien
prendre, fait le triomphe de la foi or-
todoxe. Car il dit , ^u^au temps de là
Vifloire de Canjîantin fur Maxence lefignè
de la crpix fût veu îournév ers l'^Orient^
étendu en longueur , exprimant la figure de
la ^r4ix avec une fplendeur éclatante^ (^
des étoiles a^ei^ Parc-en Ciel^ ^ui affem-
' "blée^
dby Google
57* UO'uvmntB dts fipi feauic
blées à la manière des lettres mar^uoùnf
cette voix en caractères Romains , dam ce
figne tu vaincras. . Nôtre homme nar-
re le fait à (a tnanîcrc. Il rcprefcntc le
(îgnc cclefte tourné vers rOrivnt, le
centre de PArrianin\ie : mais enfin il
convient de la chofe. Cela nous fu^
fit.
Eufebe furnommé Pamphile de vitâ Con*
fiant, lib. i. c. 20.
. Conftantin voyant la Cité qui efi k
chef de ï^ Empire Romain t^ au(Ji le
Capitale du Monde , rtdiiite en fervituie
par la tyrannie , laljja dabord le foin de
fa délivrance à ceux qui gouvernoieht les
autres parties de P Empire ^ comme à ceux
qui avoient été élevés avant lui au Sou*
' verain commandement Mais quand il vid
qu'aucun d^eux n'avait pâ y aporter de
remède ; £5? qu^aucontraire ceux qui Pavaient
entrepris n*y avoient reujji qu^à leur hok*
te ou qu'ails avoient eu une fin honteufe
mtrzv^ ùieiftHtat t îxt^, il prit fin parti 6? À-
Clara que la vie ne pvuvoit lui être j-
greable pendant qu'ail verroit la Cité ^ qui
et oit la Reyne des autres , dans cette extri*
meaffiiStion^ (^ dés lors il Rappliqua fe^
' rieu^
dby Google
P0tf h fils Je Dieu. 57 j
rieufement à chercher Us moyens d'^ahvhria
tyrannie
On n'a qu'à rappeller ce que nous a-
vons dit ailleurs au fujet de Maxencc,^
pour comprendre le fcns de nôtre Au-
teur. Euftbc pa> le ici des deux armées,
qui ptu de temps auparavant avoicntété
conduites contre Maxcncc , l'une par
Valcrc qui fût dcclaré Cezar pour faire
la guerr 'àccTyran; Tautrc par l'Empe-
reur Galère Maximicn en perfonoc , qui
crud micijix rciiflîr que fon Lkutcnanr,
comme ayant plus d'auhorlié. On avûlc
fuccès de l'une & l'autre expédition. Va-
kre fut livre, par fcs propres troupes, en-
tre les mains de Maxcncc , qui pour toute
.grâce lui laifla le choix du genre de ïa
mort. Galcrc ne fût guère mieux trai-
té par les Tiennes, puisqu'elles maichan-
<îoient déjà fa ^ie ou fa liberté, lorfque
4cs ayant fl chies à force de prières il fût
trop heureux qu'on lui permit de retour-
ner fur fcs pas. Il ne faut pas en être
furpris* Le arnKcs Romaines, généra-
lement parlant , avoient plus d'inclina-
tion pourMaxencc que pour aucun des
mitres Empereurs y parce qu'il donnoît
plus
dby Google
J74 VOwoerturede^ pspt jeaux
plus de liberté à fcs Soldais., 8c qu'il Gr*
voit ipicux l'an de les corichir. Ce mo»
tif peut tout fur le cœur des gens de
f guerre; & ce n'eft pas ici la première
ois qu'on a pu le remarquer. Brutus Sc
Caffius avoicntmisenxruvrc tout ce que
l'amour de la patrie Ja home de l'efcla-
vagc, lalibcrtéde Rome, la belle gloi-
re avec Ics^prcjugcs du temps 8c « la
nation, avoienl de plus fort 8cde pluspcr-
fuafif pour foatcnir le cpuragc de leur
armé^: mais ce motif fe trouva trop foi-
ble , pour balancer l'efpcrance du pil!a^
ge de quatorze des plus belles villes d'I-
talie que les Triumvirs promettoicnt â
la leur.
IlfautavoUerqu?il y a bien de la gène-
rofitéâGQnftantin,de s'engager par affec-
tion pour falîatric dans une entrcprife qui
a déjà fi ma^l rcufli : mais rien afluremcnt
n'approchcroitdc fa folie, s'il efperoitun
meilleur fucçès que les autres, en arbo*
rantfans raifpn 8c contré toute raifon Té-
tendart du Crucifié parmi des légions en-
core Payennesjcar pn ne peut douter qu'il
n'y eue dans fon armée cent Gentils con-
tre
dby Google
Par le Vils de Dm. fyf
tre un Chrétien. Et où cft le fens cotn-
mun , ponr ne pas voir qu'il ne falote
pas moins que l'apparition du Signe ce-
Icfte aux yeux de Conftantin & de fon
armée) pour donner bu pour confemit
qu'on donnât la croix de Jefus Chrift
pour enfeigne aux troupes Romaines,
dans un temps fur tout comme cehiici ?
Veut on que Conftantin , fes amis, fc«
Officiers , fon Confeil , aycnt le cerveau
attaqué par un même accès de frenefie?
Mais voyons la fuite. - Comme Con^
fbantin étoît à la tête de fon armée ^
& qu'il penfoit au Dieu que fa mère fer-
voit & que fon Pcre avoit auflî venerc
ayant déjà la penfée que ce pou voit bien
être là le vrai Dieu y voici ^ dit nôtre Au-
ccu r , quUl eut une vifion toute "divine^ um
vijîon admirable y (^ telle que^ fi queU
que autre avoit dit V avoir eue , les hommes
aur oient de ia peine à la croire : maiscom»
me âefi une cbofè que P Empereur lui mê^
me mut a racontée à nour mêmes qui /•
trivons cette hiftoire , qu^il nms a^ racontée
déjà vainqueur de fes ennemis 6? long
temps après ^ lorfque nous avions Phjmneur
^Ventretenirfamiliairemcnty^S f(Pilftoue
' 7" Çç ajfu.
dby Google
ffjS VOmtriure de /tpf féaux
ajjuroît la chofe avec ferment ^qui peut douter
fu^on ne doive adjouterfoi à jon récit} jur
Uut voyant que le temps & les évenent'
mens ont depuis rendu témoignage à ce fait,
Comme donc le Soleil étoit monté jufju^au
fniliiUduCiel (S qtPil étoit un peu^ plus
Je midi , il dit qu'Uvid T effigie d^une croix
formée avec des ttaits refplendiffam delu^
,fniere ^ qu^il là vid manifeftement de
fes yeux au deffus du Soleil^ avec une
Jnfcription qui contenoit ces paroles , tu vain-
cras dans ce Signe. X^e fât une merveiU
.leuCe furprife que la fienne , comme celle de
toute P armée y qui étoit en marche avec
lui y y qui de même que lui fût f râpée de ce
jpehacle.
Si c^efticî une fiâîoni on demande,
•qui eftrimpofteur/d'^Eurcbcou deCon-
ilantin? -Si c'eft Eufebc , eft il poffiblc
que cet homme fi éckirc ne voyc pas ce
•que le fenscommun deconvriroit a Phoin*
tne le plus fimplc? C'cft qu'il fe donne
î>ien de la peine, pour fc faire moquer
de lui. Et à qui prétend il perftfadcr
que l'Empereur lui a débité & débite
avec ferment une fable fi contraire à la
notoriété publique? A- t-il pretenduquc
dby Google
Par te Fils (le Dieu.; f^jf
i'Empcreur lui avoittiit en confidence &*
à buis clos une hiÛoirc», donc il ne parla
de fa vie ni à Tes Enfiins, ni à fcs A-
mis, ni à fcs Domeftiqucs, ni à fcsOf-
fitiersni à tant de perfonnes , qui avoient
l'honnciïr de l'approcher? La choie cft
Tiouvelleou conniic. Si elle cft connue,
elle ne peut être qUc vraye;!! elle cft nou-
velle, elle ne peut être que fauflc, puif-
qu'il n'eft pas pofliblc qu'elle foit, fans
que la Coi^r en ait ouï millcfois par-
ler.
Encore fi Pon ccrivoit ceci quel-
ques fiecles après l'événement: raaisc'eft
trois ou quatre années après la mort dp
Conftantin 8c peut être vingt 6c cinq
ans après l'apparition du Signe celeftc.
Quelle apparence qu^un atitçur Fran-
çois, eftimé fage 6Ci habile, s'avKàt
'aujourd'hui de dire au oublie que
Louis quatorze affiegcant Namur vid
un crucifix lumineux au defTus du So-
leil , avec des paroles formées par des
traits de lumière, qui lui promctoieoc
toute forte de bon fuccès contre (es en-
nemis, adjou tant que toute l'armée vid la
même chofe 8c que Louis la lui a aflurée
Cet avec
'dby Google
jT^ VOuverture des fept JeUux
avec ferment? Un homme, qui a le
moindre foin de fa réputation , vou-
droit-t-il fc deshonpçcr par une telle
impofture i fans la moindre neteffité?
Et fût il le plus impudent, le plus tf-
fronté de tous les menteurs manque-
roita-t-il de bon fens îufqu*à ne pu
voir que fa fiction n^elt pas d'une na-
ture à'pou voir être pcrfuacîéc? Ce fe-
roit une merveille qu'il y eut un fol aux
'petites maifons, qtrî crud pouvoir ou
devoir impoferau publiq par une irapof-
lure fi bizarre, fi groflicreôc qui etl fi hors
de toute apparence de fuccez. Commem
donc en accufer EufeBc , gui paflc pour
*un des plus habiles hommes de foD
temps?
■ Refte Coriftantîn , qui au défaut d'Eu-
ïcbe doit être \t fourbe ou Prmpofteur..
Mais cela entrcencorcplus difficilement
dans l'efprit. Car enfin Conllantin ne
prétend pas avoir vu lui feul le fignc
cclcftc. Il cire toute Tarmée qui étoit
en marche avec lui \ il la prend i témoin
de la chore,& Gomment pcrfuaderàccnt
mille perfonnes qu'elles ont vu ce quel-
les n*ont pas vu en en eftet ?
Le
DigitiziSnby Google
Par h Fils Je Lieu. 579
Le bon Empereur! s'cxpofcr fan^
ncccffité i la rifée du public qui ne peut
manquer de favoir ce qui en eft ! Plai*
gnons le de fa fimpliciié,ou plutôt Je l'cm*
prelTcmenc qu'il témoigne à fe faire mq-
quer de lui-. Quinze ou vingt ans ne
font pas fi longs, qu'il ne refte un af-
fcz bon nombre des Officiers & des Sol-
dats de l'armée qu'il mena contre Maxen»
ccjÇccotpment tous ces gens cip ourroienc
ils douter qpc le pauvre Empereur ne ra-
dote avant le temps ?
Eufebc qui peut les voir à toute heu-
re & favoir d'eux, quand il lui plairra,
le vérité du fait, Eufebc ne pourroit
douter de la maladie de fon Maitrc ; 8c il
auroit la difcrction de la taire, ne fût
ce que pour ne pas déplaire à la Famil-
le.Impcriale qui lans doute ne trouvgroit
pas bon qu'on la publiât , &: qu'on fit
t\r^ les Gentils aux dépens de Con-
rtantin & de la Religion Chriticnne.
Mais,(lire2; vous, Eufcbereconnoit que le
fait ell: incroyable & qu'on ne le çroi^
roit point , fans les circonftanccs qu'il
en rapporte? Auflî l'eft il: mais que
fait cela? Les gens de. bon fcn^^ qui
Çc 5 con-
dby Google
f2o^ VOiï'oirture des/eptfeau^
connoïilcntl'incrcdulitidu publiq pout
tout ce qui alculcmcnt Pair d^jn mira-
de, n'en parient qu'avec la même pré-
caution. Il ne faut pas faire ce tort à
iTiiftoricn Jofcpbe, de s'imaginer q^u'il
rie crûd pals les miracle^ qui fc trouvent
en fi grand nombre dans l'hiftoirc da
Vieux Teftatnenr. Cependant comme
fon ouvrage dcvoit être lu des Grecs 5c
des Romains, à qui il craint de ne pou-
voir pas bien perfuader la vérité descho-
. les qu'il raporte,fon refrain ordinaire eft,
$fl en croira^ae qul^on vaudra. Nous avons.
vcu nous mêmts des gens d'une incrcduli-
têfi peu raifonnable fuir le fujct d'un phé-
nomène extraordinaire qui parut fur la
place publique de la ville d'Orange il
y a environ 50 ans aux yeux de huit
nxilleperfonnes, d'une incrédulité fi peu-
raifonnable fiir ce fujet, q^u'ils n'en vou-
loient pas croire ceux qui en avoîent été
ks témoins oculaires , fie qu'ils auroicnt
gagé tout leur bien qqç cela n'çtoit
cas. •
'On crûd dabord la rcfurrcârîon de
ILazarcj parce qu*on voyoit .Lazare re-
ilifcité. t<cs trou,pçs inllruites du fait
çricnç
dby Google
Par U Fils de Dieu yZi
crient alors Hofanna : raais bîcntoi après
ayant oublie le miracle ou s'imaginant
qu'on leur en a fait accroire, cllçs crient
crucifie, crucifie.
Eufcbc au rcftc parle avec bien plus
de confiance des merveilles que Dieu
. vient de faire pour l'Eglile Chrétienne
quçjofephc do ce qucDieu fit autrefois en
faveur de fon peuple d'ifracl. Dieu^ ad-
joute-t- il , a confirmé la vérité de ces châ"
Jes anx fidèles (^ aux infidèles par les éve^
nemcns admirables qu^il vient de mon»
trer ^ leurs yeux, C'cfl: en cflfet les mon-
trer aux Fidèles 6c aux Infidèles que de
montrer à toute l'armée le figne des vie»
totres qu'il prçmct. Nôtre Autcurdit que
îé temps à rendu témoignage à la merveil-
le , dont U parle. Il a raifon. Le temps cft
le grand Commentateur des Oracles,
parce que le temps amené les évene-
mcns^ qui en fam l'nccompliilbment*
<^U'eft ce que le figne qui apparut à
Conftantin & à fon armée? Un oracle
écrit dans les nuées, en caraétercs de lu-
mière, un oracle que le temps à vérifié.
N^c l'avons nous pas vu s'accomplit de U
Ce 4/ ina-*
dby Google
58* VOuwrfitre des feptfeâMx
manière la phis (cnfible & la plus juftc cet
Oracle cclefte Se lumineux?
Où font les batailles que Conftantifl
a perdues depuis ce temps là? Quel;
ennemis a-t-pn vu lui rcfifter? Quelles
fbrtcrefles, quels poftest quelles mon-
tagnes ont arrête le progrés de fes armes
Yiaorieulès? Jeanne d'Arc, qu'on cro-
yoît fatalement deftinée à vaincre lesen*
oemis de la France, Jeanne d'Arc ne
laifla pas de tomber entre ks mains des
Anglois qui la firent brûler comme une
Sorcière , ce qui a fait douter de fa Voca-
tion. Maisoù font les défaites de Con-
jfeintin) depuis qu'il lui fût dit, dans c^
hi vaincras h
Comme PEmpereur.j continua Eufe-
bc, étoit agité intérieurement de diyer*
fespenjées &f fort en peine ^ à cequ^il^foit
depuis^ fort en peine ^ ce que ce prodige
pouvoit fignifieTyla nmffurvint\ dansh'^
quelle le ihrift d0 Dieu lui apparut pen*
dant /on fdmeil avec le ligne quilui avoit
été déjà montré dans le Ciel^ lui ordomtaiU
d^en faire tirer un femblabU fur lemodelt
de celui quHl avoit vu en Pair £5? de s^en
fèrvir comme d^une defenfe dans les kataiU
les qu'ail livreroit à fes ennemis. Confiant
tin
V -
Digitiaed by VjOOQ le
Par le Ftls de Dseul 585
tin fe levant dès que le jour paru^
Cêtnmença par dire la cbofe à /es amiS'
Rnfuite ayant fait venir des graveurs ,
€U des gens capables de mettre en œuvre ^
il s^ajfiet au milieu d^eux y leur décrit la'
forme du Signe , &? leur donne fes ordres
jur la manière d'en faire une reprefen^
taiion fidèle ok Por (^ les pierres pretieu*,
fesnefuffent pas épargnez ^ laquelle nous a-
vons veiie nous- même autrefois de nos pro*
près yeux.
Vid on jamais nn plus harHi menteur
qu'Eufebe lé fcïoit d-âns- cette occafion,^
s'il prcnnoit les amis du Prince pour
les témoins d'un fait imaginé ? A ce
conte quinze ou vingt ans iuffifent pour
faire perdre la mémoire à toute une Cour
qui fans doute n^cft pas des moins nom-
breufes. Car les amis, à qui l'Empereur
dit (on fonge; à fon réveil .& qui le vi*
rcnt donner Tes ordres aux arrizans qu^il
avoit fait venir, ces amisdc.PEmpcrcur
nç s'avifcrent pas d'en faire un (ccrer.
Pourquoi l'auroienc ils fait? Le fccret
n'étoit pas nccefl'airc puifqlic Penfcignc
clçvoit ^trc expofée aux yeux du pu-
Wiq, oi ce fccret bien praticable , puif-
Cc jT qtie
Digitizedby Google
584 DOuvertuve des fept feausc
que les ouvriers ne pouvoient travailler
lansqu'on le fccur. Mais quelle impuden-
ce IQucyiînous faire un conte qui eft éga-
lement ignoré Se des artizans qu*on %
employés pour ce travail & des Courti-
ians qui ont du en être les témoins ? On
connoitdes fourbes dans le monde : mais
je ne fais fi Pon en a vu de cette intrcpN
dite. Car enfin où eft Phommc aflcs
dépourvu de fcns , pour fe déshonorer
foi même fans ncccffité, en débitant corn*
me une chofe qui doit être conniie de
tout le monde un fait dont^pcrfonnc n'a
^afhaisouï parler ? Encore un coup quelle
impudence !
. Nôtre Auteur nous fait après cela une
très particulière defcription dcl'cnfeigne
qui fût alors gravée fur le modèle du fignc
celctte: mais comme cette defcription
eft un peu longue, on fe difpcnfc de
ïa tranfcrire ici , pourconfidercr un au»
tre foin de 1* Empereur , qui marque au-
tant que toute autre chofe, Pimpreflîon
que la divine merveille avoit fait furfbn
Èf[*rit. Conftantin^ dit EuCchc^ furprk
de cette admirable viCton , ^ jugeant qu*tl
»'/ avQÀi (oint d^é^utre vrai Ûieih ^ite celui
fHi
dby Google
Par le Fils de Dku. yS^
qui lui étoit apparu , fit venir devant lui
les minijires de cette religion^ à qui il de •
manda cequefignifioit une telle vifionyt^
ce qu^on voulait lui faire connoitre par ce
figue. Ils repondirent que celui qui lui état
apparu étoit Dieu^ 6f le fil $ unique du Je ut
Dieu y tî 2ÏT9ff€ifttvttt B-Sê9 'ipdrM B-têSTêSn$g
itn\ )<9f9S /*>09cYn9i »<*T-îfli, i^ que ce figne étoit
la marque de Vimmortalité (^ le trophée
de la viSloire qu*il avoit autrefois rempor^
fée fur la tnort^ hrfqu'^il étoit fur la fer^
re. On lui^tnontra auffi Ui caufes de fon
. avènement y &f les raifons pour lesquelles
il avait converfé entre les hommes, ^w-
que ? Empereur trouvât de PinJîruSfien dans
ces difcourSy il admiroit fur tout la divine '
tnanifeftation ^f^unitn , qui avoit frapé
fes yeux, Cela cft précis. Mais quoi ! ceux
qui ont inftruitConftantindans Icsprin»
cipcs de fa Religion pris à témoin de w
dont ils n'ouircnt jamais parler!
10. A quoi fert il de former des doa-
tcs fur le ligne cclcfte apparu à Conllan*
tin & à fon armée^^orfqu'à quelque temps
delà un prodige tout femblable empêche
Julicifde de rciiffir dans le deflcin impie
de rebâtir Iç temple de Jerufalem ? Ce
r C c ^ dir.,
dbyGpogle
'58^ VOuvertiÊre dtifept féaux
dernier fait , qui rend témoignage à Vau-
tre, eft C généralement atteftc qu'il fau-
droit renoncer à rien croire de tout ce
que Phiftoire nous apprend , s'il ctoît per-
mis de le révoquer en doute. Il n'cllpai
plus certainhqu'il y a eu un Empereur,
qui fc nomraoït JulienÔcqm a pcrfècuté
PEglifc Cbrctientienne, qu'il eftyraiquc
ce Pcrfccuteur entreprit de rebâtir le
temple de Jerufalcm & qu'il en fût dî-
vinemcnc empêché Nous tenons lacho-
fe de gens, qui s'ctoient mille fois en-
tretenus avec ceux qui en avoîent été
les témoins oculaires; qui ne pou voient
pas même n'en avoir pas ouï parler à
ceux qui avpient vcu la choie de leurs
propres yeux, comme nous ne pouvons
. Sîous ecp pêcher d'avoir mille fois entre-
tenu des gens qui ont veu la bataille de
St: Godart ou celle de ÎRoeroy. JLcs
hiftoriens nous ont laiflé des relations
très circonftantiées du fait dont il fagit.
Toute la peine eft de les abréger, JLcsyo-
ici reduitesàquel(]uçs articles eflcmiels.
I, Julien,en haine de nôtre Religioib
commç pour rclcvet Içs Juifs des ^nat-
hcmc^de Jefus Chri§en montrant ja fauf>
clcs
dby Google
Par h Fils de Dieu. 587
fetédeies oracles, > Julien aflemble les
Principaux de cette nation à qui il fait
toute forte de bon accueri , Se les aflure
de faproteaion.Theod. hift.Eçc.lib. 5.
c. 17. .
II. Il leur demande pourquoi ils n*bf-
frenc point des facrifices conformément
à ce qui leur eft prefcrit dans leur Loi.
A quoi ils répondent, que leur loi ne
leur permet d'offrir des fecrificcs qu'à
Jerufalem. Theod. ibidem. Socrat. hift
Ëccl. lib. a. c. ly. Sozom. lib. 5^ c.
21.
III. PEmpereur ordonne alort que
les Juifs foiént rétablis dans leur premier
étiat 6c qu'ils rebatiObnt leur temple. II
leur fait donner des armes Se envoyé
un Prevpt avec eux avec des gens de
guerre. // arma les Juifs contre les Chré'»
tiens ^ ditTheodoret hift. Eccl. lib. J,
c. 17. -
IV. Julien ordonne qu'on leur four-
nilTe de ^argent du thrcfor publiq,
IK>ur acheter les matériaux 6c payer les
ouvriers deftinés i la conftruâion du
Temple. Sozom. lib. 5. c. ai. Socrat.
lib. a. c. 17. Teodor. lib. 3- c. 17.
. Ce 7 V.
dby Google
5^ ' D Ouverture «fef Jipt feauyf
V. Les Juifs conçoivent degrandcf
efptranccs. Us aflcmblent leurs frcres
dilperfcs par toute la terre, & tnena*
cent lesChrçtiens, de les traiter bientôt
de la même mankrc qu'ils l'aroicnt été
eux mêmes par les Romains, Socrat.lib,
J.c. 17.
VI. Us aftettiblenc' leurs materîau^x, le
boîs^ la pierre,les tuiles, l^argileja chaux»
1 k farblc ÔCc. arec un concours extraordi-
fiairc de Juifs & de Gentils, qui font dç
ce dcfîein leur principale affaire. Socrar,
ibidcfra. * ^
y II. Sur tout la joye des Juifs,lcur cm*
preflcmcnt /kur aftivltcctoient tels que
perfonnc ne fedifpenfoii de mettrcla main
à Toeuvre. Quel que fût le nombre des ou-
vriers employés pour cela, les fcmmesy
vou loicnt porter la hotc &, ce qui marque
le triomphe de leur efpcrance, elles don^
noient avecplaifir leurs pierreries, leur$
Royaux, leurs meubles prcticux, pour
hâter l'ouvrage. Qiiciques uns travail^
loientavecdcs hoyaux& des haches d'ar*
eent, comme les mêmes hiftoriens nous
raprencnt ibidem.
yill. JJieu confondit ccdcflein, pre-
mier
dby Google
Par Je Fils de Dieu. 589
mîcrement par une tempête , dcs^vcns,
8c des tourbillons \ puis par trois mira-
cles confcc'utifsj'un tremblement de ter-
re, un feu furnaturel, & des croix qui
sSmprimcrenrfur tous les vctcmens des
Juifs Sôzom. lib. f.c. 2i. Theodor. lib.
<. i/.Socrat. lib. 3.C.17.
VIV. Le premier de ces progîges fût
un tremblement de terre* qui arracha les
fondcmens de l'ancien tçmplejdifper(à les,
pierres qui étoieut préparées pour le nou-
veau & combla les foflcs : pi^iis les Juifs,
fans fe rebuter pour tout cela recommen*
cercnt à crcufer la terre, iidem locis lau-
datis.
X- Le fécond pï%dige fût un feu
miraculeux, qui çonfuma cesbatiflcur^^
leurs Outils , leurs matériaux 6c les.
mnifons, les portiques, les édifices pu-
blics qui croient dans ce voiGnag(^avec
une multitude de Juifs qui acc(5urus au
fpe6taclc voulurent le voir de trop près
Cet cmbrafement dura tout 'un jour
pendant lequel on vid brûler avfç leurs
matériaux leurs outils^ des boyaux, des
çoignéc%des fcics. Socrate dit que ce fc u
çtou dcfcendy du Ciel. Mais tous les
au-
dby Google
fcfo DOuverfure iUt fept fmitx
autres conviennent qu'il monta de l'en-
droit de la terre qu^n avoit ereufc pour
y jetterles fôndcmcm du temple qu'on
Youlôit rebâtir.
XI. Ce n'eft pDurtwt^âs la ce qui é?
tonna le plus cette nation endurcie. Ce.
oui les enraya par dtflus tout 8c quten-
fia leur arracha la conftflfîon de la. vcrî-
tc, c'cfl; un troifiéme proâige qui arri-
va la nuit qui fuivitPembrafement donc
on vient de parler, ovi tous les habits des
Juifs furent tout à, la fois marqués de
croix formées de rayons de lumière ou.
de petites étoiles, de croix qui paroif-
fôicnt fcnfiblcmcnt & qu'ils rie peurent
jamais ôier, quand le jour fût venu,
XII. Ils furent fi épouvantés de ce
dernier prodige , que les uns fur le
champ donnèrent gloire a la- vérité;
. les autres fe firent baptizer peu après,
H y en eut neantraoins & en trop
grand nombre qui s'endurcirent avec
Julien, nouvau^ Pharaon, lequel fceut
tout cela, fans en ^devenir meilleur.
XIII. Sozomene, qui eft un de ceux
qui ont le mieux particularizf le foir,
Sofomene finit ià narration par ces paroles
dby Google
Var le Fils de Dieu; fçx
remarquables, fi quelqu'^un refufe d'ad^
jouter foi à ceschojei^qvhlencroye ceux qui
/ftf tiennent de ceux là même qui en ont été
tes témoins oçuUires fc? qui font encore w-
* vans\ qu^ilen eroye ïesjmfs (^ les Gentils qtii
furent obligés d^abandmner Pouvrage ou^
four mieux direjk qui Une fût pas poffibltde
le commencer^ Qu^on en croyc, ajourons
Tious,qu*oncn croye Sr.Grifoftome,Sr.
Grégoire de Nazianzc^ ÔC' en général
les Pcresqui vi^'oicnt vers ce temps là!
Ceux ci font ils fufpcfts? Qu^on en
croye Ammian Marcellirr, auteur Pa yen,
contemporain & d'une finccrité recon-
nue. C^ww^,dit il lib 29^ Alypius femplo^oit
fortement àlaofnfiruif^iOfy de ce temple avee
Pnide du Gouverneur de la Province yCommt
on en ouvroit les fondemens pour en commen^^
cor r édifice , des globes de flamme terribles^
enfortirent diverjes fois ^ qui ayant confu2
tné ceux qui y travailloient rendirent U
lieu inacdtffible ^ (^ empêchèrent de pour^
fitivre Pouvrage commencé. Doutés d'un
tel fait, fi vou« k pouvés.
Xiy. Ce qui achevé le triomphe de
la vérité j c'eft que, de même quales c-
venemcnsjles oracles s'expliquent les uns
ks
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59 î VOuverture des fept féaux
les autres, comme pour forcer YmcrC'-^
(iulitéà fc taire ou à donner gloire à Dîéu.
Lf'Ôfaclc de Zacharie, ils regarderont
vers moi qti^ils ont pereij cft divinctncnt
confirmé par celui de Jcfus Chrift difanc
aux Juifs & aux Romains en la per-
fonne de Caïphc & de Pilacc, vousi^r^
réf le fils de Phmmi venant fur les nuées^
du Ciel. L'un ôc l'autre cft foutenu par
celuici , ^lors le figne du Fris de P homme
a^paroitra au Ciel. Enfin St. Jean ache-
vé de nous ouvrir les yeux, en nous
dUanc des l'entrée de fa Révélation,
aux qui Vont percé le verront ; 8c puis,
Us diront aux Montagnes tombés fur nous ,
&? nous cacbh arrière de la colère de VA^
gneoH. De quel Agneau t? De. l'Agneau
de Dieu prédit par le Prophète, de celui
q.u i comparut devant eux comme une brebis
ntuete , conme un Agneau devant celui qui
le tond. Doutés vous que tout cela
f^ foit accompli? Vous fermés donc
volomai rement les yeux. Quoi de
plus clair que cet accompliflèmcm \
Les Gentils ne voyent ils pas celui
qu'ils ont percé, lorfqu'ils voyent la
Cïôix de Jcfus Chrift. d^ns le Ciel?
IfÇS
dby Google*-
Par le Fils de Dieu 595
JLes Juifs ne voycntilspa<î celui qu'ils ont
percé lorfqucJefusChrift peint mîracu-
îculcment fa Croix fur leurs vcftemcns?
Comment ne pas voir «ne vérité fi fen*
fîble? De dire, que ce n'eft qu'au jour
du dernier juij^emenc que les meur-.
triers di: Jefus Chrift verront celui qtt'ils
ontpercé^ on ne le peut fan^ démentir l'o-
racle du Prophète Zacharic qui ne parle
point du dernier jour, lorfqu'il dit,/> re-
pandray fur h mai/on de David £5? furies
habltans de Jerafalem Pejprit de grâce ^
de [application , ta Us regarderont vers mol
qu^ils auront percé ^ qui , dis-jc , ne parle
point là du dertiier jour, à moins que le
temps de la rétribution & de la vengeance
ne fût celui de la grâce Se de la mifericor-
de,çcqu*onne peut dire fans extravagan- .
ce. Mais peut être que cet oracle s*cil ac-
compli en la pcrfonne de ces premiers
profclytes qui difoient aux Apôtres avec
eomponSiion de cœur^ hommes frères que fe-
rons nous'i Cela encore ^e peut être dit,
fmifque St. Jean au commencement de
'Apocalypfe c'e(l-à dire, longtempsa-
près la converûon de ces t^rofelytcs nous
. / . ad
dby Google
f 94 VOuvfTiwn des fept féaux
allure parlant de jcfus Ghrift ,. que ceux
qui Pant percé h verront. On ne parle pas
ainfi d'un chofe pàflee. DailJeurs Zacba-
ric, Jcfus Chriu & St. Jean parlent non
d?un objet de foi:, mais d'un fpeâaclc
qui doit frapcr les yeux de tout le moa-
de, ils vermnt celui qu^ils ont ferci^
vous verres le fils de Phomme venant fur
les nuées du Ciel% lefignedujis de Rbunh
mx apparoitra au Ciel,
Aind \e$ éycnenacns rendent ici té-
moignage aux évenemens &c les Oracles
es^pliquent les Oracles : mats bon Dieu l
quel éclat de lumière qui nait de lacom*
{>araifqnL,dcs uns avec les^autrcs. QucU
e clarté d^n$ la Prophétie î. Quelle vc-.
rite , qu'elle exaéte vcritfdans l'accom?
pliflement! O iriomphede la Erovîdcn*
cç 6c de la Religion,,
dby Google
ERRATA
du
Premier Tome. ^
jI ceux^ IÎ8. ceax fans a p. i y.
iWa^tys y Vis. M^f^fyrs p. x8.
3e ne vanges lis. (^ ne vanges p. fS.
/??^«j £^ voL lis- 'y/^^ 6? wi p. 61.
Sehn le cammun rapoft lis. fclonqueljufs
hiftorhns p. 170.
Leur paroit de mime une efpevè de Us. '
qui même leur paroit uneefpece de gali^
mafias p. 173.
TS*un bonfenSj tifcs de Ifcn fefts'AÀàcvCï.
Parle Superle éclat de leur gloire ^ effa-
ces cette ligne.
Jilexion Ks. jfkxien.
Papier ou Jotapieu lis. Papien ou Jota^
pien.
Comète Ms, Comète p. 186.
Entrant dans Plllirie , lis. mais entrant
dans Pllline p 188.
Devant être rendu lis. doit être rendu p.
198.
Et des armées lis. 6? d^arméesp. ao^.
Chefs d^armées lis. Chefs d^ armée p. 104,
Qh ne peut fe dipenfer ^s. difpenfer.
^ Les
dby Google
E R R A ^ Ji
Les Scythes ^ Marccmans lis. les Scythes
y les Mar corn ans p. a j }.
Succefton lis, Succejfien p. ci 4.
Aiijft liUon lis. jiujfi vid m p. iji.
Romeirïes lis. Romaines aiS.
Z)^ r^ /(r«r/>^ /Vi lis. //^ r^ temps-ei p. j.8d.
D^un cinquième lis. ^« cinquième p. 28 k
P(?;^r w;r lis. 77 tf^ aifé de voir p. 290.
JJexpreffion que nous avons traduit Wsr^
îexprejjion ^iffri B-vrtaTB^n^ <•» ^ yi/^
w»i avons traduit /ous P Autel p. 2,50.
^bebaine lis. Tbebé^ne p. 502.
T«Aifi Aftf»«« lis. r«A«ii Aii/x«i p. ^2Ç«
Vufage de ces yeuxlis. de fesyeux^. 549.'
JD^v;^ rr5 anciennes limtes lis. dans [es an^
ciennes limites \>. 5 y 8,
Senftbles ^ parlantes lis. Senfibles i^ pésr»
lans p. 36<^. .
Les Martyrs ne peuvent lis. C^i Martyrs
p. 56p.
Zfi <y^/»/j Mar-yrs demandent lis» C^
«y^/«/x Martyrs 570.
Z7» tremblement^ dans le S tile figuré Vis. un
tremblement de terre p. 590.
5*^ t;// h la tefie lis. /^ vid félon le calcul
de quelques uns à la tête p. 400.
La conformité de conduite , de me fur e ÛP
de
dby Google
ie juccts lis. de
^ Xorfque Us Chaldét
La libéré Romaine
-, P: 443. "
Fertt tf dans ces montagnes \\% ^ferit dans
ces montagnes âfifi.
, Tousrefpendiffans de leur NclatciS^césieus
refplendijjaris 6? lis. de Péchtt de leur in
meence p. 481. '
La trifie^Vaffreufe^ Veffràyante vérité effa^
ces afreii/e & lis. tné^ouvtnt Peffru.
yanté vérité ih'uL ■
Digitized by VjOOQIC
I
Digitized by VjOOQIC
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dby Google