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Full text of "Le triomphe de la providence et de la religion; ou, L'ouverture des sept seaux par le fils de Dieu; où l'on trouvera la premiere partie de l'Apocalypse, clairement expliquée par ce qu'il y a de plus connu dans l'histoire & de moins contesté dans la parole de Dieu. Avec une nouvelle & très sensible demonstration de la verité de la religion chrétienne"

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■i^^l': 


B.  Q>1H3 


;     1 


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TRIOMPHE 

bELA 

PROVIDENCB 

ET  DE  LA. 

RE  L  I  G  ION; 

L'OUVERTURE 

DES 

SE  PT   S  EAUX 

PAR  LE  FILS  DE  DIEU5 

Oàl'on  trouvera  la  première  partie  del'Apoca-: 
»ypî£ .  clairement  expliquée  par  ce  qu'il  f 
a  de  plus  conau  dans  ITiiftoire  &  de  moins 
contefté  dans  la  parole  de  Dieu. 

Avec  une  nouvelle  &  très  fcdfibfe  demotAratio» 
^   «la  vérité  de  la  Religion  Chràienne. 
f«r  le  Dr. 

TO 

:^ 

Clej;  M!< 


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•   Y\\    ,  S^    *.      ^''*,     îyzedby  Google 


PRE    F  A    C    E.' 

COmmc  la  Révélation  dç  St.  Jean 
contient  ks  principales.prophctiei 
qui  confirment  la  nouvelle  allian- 
ce, il  a  pieu  à  Dieu  dans  fa  grande  fageHc 
Se  bonté  d'en  mettre  l'autorité  au  del!  us 
de  toute  contradiâion,  par  les  divers  mqr 
yens  que  (a  Providence  a  employés  pour 
cet  effet.  , 

j    I.  Le  nom  de  Jean  pluficurs  fois  rc-» 
j  pcté,  envoyée  par  [on  Anga  à  Jean  fin  fer^ 
\  viteur  i .  i .  Jean  auxfipt  Eglifis  qui  êtes 
!  tn  Jfte  1.4.  Moi  Jean  qui  fuis  aujfi  vôtr$ 
frère  i.  9.  £/  moi  Jean  fuis  celui  qui  ai 
ouï  (^  veu  ces-cbofej.  %i.  8.  Oétoit  Tu* 
fage  des  Prophètes  de  mettre  leur  nom 
j'àîatête  de  leurs  Prophéties,  &  même 
;dc  le  repeter  fou  vent  dans  le  corps  de 
'  la  Révélation  ,   félon  l'importancfl|des. 
chofes,  qu'ils  avoient  à  dire.  Ifaïc  ré- 
pète fouvenc-  que'Dieu  a  "dit  telle  qa 
telle  chofc  à  Ifaïc  fils  d*Amos.  Le  nom 
de  Daniel  fe  trouve  ^  non  feulement  i  la 
lêre  de  fon  livre  :    mais  encore  à  celle 
de. chaque. grande  Révélation,  qui  lui 
eft   adrefléc.    Celui  de  Jcçcmfe  eft  ré- 
pété plus  de  cent  fois  dans  les  Rcvda- 
*  tions. 


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PREFACE 

tions  de  ce  Prophète.  Cela  fc  ùiCoit  à 
deux  fins,  Pune  pour  marquer  la  date  de; 
la  prophétie,  d*où  dépend  l'exaftecon- 
noiflancc  de  fon  accompliffi^ment;  l'au- 
tre pour  empêcher  qu'on  ne  Aippofât  de 
faux  Oracles.  Car  les  Oracles  des  Prop- 
hètes étoicnt  publiés  pendant  leur  vie  f 
Don  après  leur  mort  ^  6c  comme  ils  por- 
toient  fur  le  front  le  nom  de  ceux  à  qui 
Dieu  les  avo!t*di£tés  ,  il  étoir  impoP. 
fible  de  leur  en  attribuer  de  faux:  ou  de 
méconnoitrc  ceux  qui  leur  appartenoient 
véritablement.  C'eft  cette  xaifon ,  non 
aucéfl  défaut  de  modeftie ,  aucun  def- 
fein  de  fe  faire  valoir,  qui  fait  que  St. 
Jean  répète  fon  nom  plus  d'un  fois  dans 
cette  Prophétie. 

z.  Jamais  Prophétie  ne  fût  publiée  a- 
'vec|ant  de  folemnité.  Jefus^  Chrid 
P^nvoyc  .par  un  Ange.  On  dit  à  St. 
Jcgn  en  termes  très  intelligibles  qu'elle 
contient  la  deftinée  de  l'Eglife.  Le  livre 
en  eft  cacheté  (ie  fept  feaux,'  Un  fort  An- 
ge publie  à  haute  voix ,  f«i  eft  digne  d^ou^ 
vrir  le  livre '^  d'en  délier /es /eaux  }  & 
^and  jefus  Chrift  Pa  pris  8c  l'a  ouvert, 
UTefait  uti  concert  de  toutes  les  Crea« 

turcs, 


.    Digitizedby  Google 


PREFACE. 

turcs  5  pour  célébrer  la  gloire  du  Sau- 
veur. Tout  cela  frape  &  intercflc  infi- 
nemcnt.  Les  Difciplcs  de  St.  Jean  ,  noa 
plus  que  l'Eglifcde  leurtemps. pou  voient 
ils  fc  difpenfcr  d'en  prendre  connoiflan- 
CC&  d'interroger  leur  Maître  la  deflus? 
£t.  comment  lui  tnênre  fe  feroit  il  empc* 
chcdc  leur  çn  parler? 

g.   Jean   ttoit  dans  .Plfie  de  Patmos 
pur  la  parole  de  Dieu  6?  pour  le  têmoi' 
gnage  de  Jefus^  lorfqu'il  fut  honoré  de 
cette  Révélation.    Voyla  qui  ne  con- 
vient ni  à  Jean  furnommé  Marc^  ni  à 
Jean  Prêtre    d^Ephefe  ,    que  quelques 
uns  font  l'auteur  de  l'Apocalypfccontrc 
toute  raifoh  :  mais  uniquement  à  Jean 
fils  de  Zebedée^  un  des  trois  Apotrie^ 
privilégiés  &  celui  qui  a  furvécu  à  tous 
Ics"^autres.     Le  bo{i  fens  nous  le  dit. 
Dieu  fe  feroit  il  adrefle  à  un  autre  qu'à 
jfon  difciple  bien  aimé»  pour  lui  en- 
voyer une  Révélation  que  toutes  les  E* 
^lifes  font  tant  "exhortées  à  recevoir  & 
'écouter  avec  refpeâ:  ?  une  révélation  la 
plus  grande  ,  laplus  folemnelle  dans 
toutes  fes  circonftances  qui  fût  jamais 
adfeiTccaux  hommes?  Et  dailkurs Jean 
^  %  fur-^ 


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P    R    E    F    A     C    E. 

furnommé  Marc  auroit  il  manque  -d'ad- 
joutcr  fon  furnom  Marc  ou  J'autre  Jean 
fâ  qualité  de  Prêtre,  pour  ne  pas  être 
confondu  avec  T Apôtre  St.  Jean? 

Ce  qui  ôré  parfaitement  l'équivoque  ^ 
c'eft  que  c'eftjean,le  difciple  bien  aymé  de 
JefusChrift,  qui  fût  relégué  dans  l'Ifle 
de  Patmos.  Perfonne  n\i -jamais  difpu- 
té  ce  fait-  Doniîtien,  qui  fût  Pautcur 
de  ta  féconde  perfccution  contre  les  fi- 
dèles ,  fût  auffi  celui  .de  l'exil  de  nôtre 
"Apôtre,  qui  revint  de  Patmos  à  Ephefc 
après  la  mort  du  Tyran ,  parce  que  Ner- 
va ,  qui  régna  après  lui,  cafla  tous  fcs  ac- 
tes ÉC  par  un  édit  gênerai  rétablit  dan* 
leur  patrie  ceux  que  fon  Predeceflèur  en 
avoit  chafles.  C'cft  là  encore  un  fait  que 
la  première  Antiquité  nous  aprcnd  d'un 
commun  accord  ;  &  il  n'en  faut  pas  da- 
vantage, pour  mettre  Tautoriié  de  ce 
livre  au  deflus  de  toute  conrradiétion. 
Car ,  fi  ce  livre  a  été  fuppofé^ou  écrit  par 
un  autre  que  St.  Jean  PÂpôtre,c'cft  avant 
ou  après  que  ccluici  fût  revenu  à  Ephe- 
fc de  retour  de  fon  exil.  Si  c'eft  avant 
Ion  retour,  on  peut  bien  s'imaginer 
qu'à  fon  arrivée  St.  Jean  aura  bientôt 

de- 

s 

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PREFACE. 

dcfabufé  ceux  qui  lui  âttribuoicnt  d'a- 
voir veu  des  chofcs  fi  admirabjes  dans 
Pïfle  de  Patmos.  Si  c'cft  depuis  fon  re- 
tour à  Ephcfe,  on  demande  encore*  cil 
ce  durant  fa  vie  ou  après  fa  mort  ?  Du- 
rant fa  vie ,  cela  ne  fç  peut.  11  auroit 
démenti  ceux  ^  qui  auroîent  ofé  l'entre- 
prendre. ^  Apres  fa  mort  cela*  ne  fc 
peut  encore,  parceque  Polycarpe,  Igna- 
ce, fcs  autres  difcipics,  &  en  gênerai 
tous  les  'ôdcle?  d'Ephefe,  qu'il  avoit 
cmrenus  de  fcs  épreuves  fans  leur  dire 
rien  de  pareil,  né  potivoient  manquer 
de  découvrir  cette  iinpofturc. 

4.  Sr.  Jean  reçoit  de  Jefus  Chnft 
l'ordre  d'envoyer  la  Révélation  qui  lui 
eft  adreflce,  d'envoyer  cette  Révélation 
aux  Icpt  Eglifes  de  l'Afie ,  avec  fept  E* 
pitrcs^adrcflécs^àces  Ëglifès  qui  font  dic- 
tées ou  qu'on  prétend  diftécs  par  Jcfts 
Chrilh  C'efl:  ici  un  nouveau  moyen.quc 
Dieu  employé  pour  empêcher  que  ce  livre 
ne  puiiîc  être  ni  fuppofé  ni  altère  ou 
contrefait,  &  pour  le  mettre  même  au 
dcflas  de  tout  foupçon  à  cet  égard  j  ce 
qui  nous  fournit  une  nouvelle  démon- 
ftration  encore  plus  forte  que  les  precç- 
*  3  dcu- 


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PRE    F    A    C    El 

dcntcs.  Car  les  fcpt  Eglifcs  favcqt ,  fi 
cïles  oiU  reçu  ou  u  elles  n*ont  pas  re- 
çu de  piarcillcs  lettres,  datées  de  l'Iflc 
de  ratraos,  écrites  f^af  Jean,  au  n'om- 
dc  Jefus  Chrift ,  &  qui  font  accompa-r 
gnécs  de  la  grande  Révélation.  Sicl- 
îcs  ne  le  fa  vent  pas,  l'Apoca\y'pfe  peut  el- 
le paflcr  pour  un  livré  divin?  Si  elles  le 
.favent,  il  n'y  a  plus  à  douter  de  l*aut- 
horitcdcce  livre.  Ouï. mais  c'eft  long- 
temps après  la  mort  de  St;  Jrtin  que  l'ou- 
vrage, a  été  fuppofé.  Combien  d'années 
âpres  voulés  vous?  trente,  quarante,  cin- 
quante,  foixantc  ?  Ç'cft  plus  que  vou,s 
n^n  pouvés  prétendre ,  conime  on  le  ver- 
ra bientôt.  Ccpcadant  il  feroit  ridicule- 
de  Virixagincr  que  dans  quarante ,  cin-^ 
quante  ou  foixànte  ans  ks  fept  Eglifcs 
de  l'Afîe  pûflcnt  ignorer  le  tait  dont  il 
s^agit  J  ou  feulement  avoir  4e  moindre 
doute  à  èct  égard,  puifque  leurs  Rcgiff 
très  en  font  foi.  On  cft  difpcnfé  de 
•  prouver  une  chofc  qui  p^rlc  d'elle  mê- 
me. 

^.  Papîas  ne  vivoît  ni  foixànte  ni  cin- 
quante ni  quarante  ans^  après  les  Apôtres^ 
Gv  il  étoit  leur  contemporain.  Dumoins 

:  s'il 


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PRÉFACE. 

s'il  en  fàuccroircSt.Ircnéç  qui  dit  que  Pa-- 
fias  ékfjt  âifciph  de  St.  Jean  13  ami  parti" 
ailier  de  Poïycarpe.  Euftbc  cite  les  pa- 
roles de  St.  Irenée  hîft.  Eccl.  lib.  3.  c. 
g}  quoique  pour  lui  il  face  Papias  moins 
ancien.  A  la  ^onnc  heure  !  Tout  revicBt 
à  un  pour  le  prefent.  Papias,  félon  qu'Eu- 
febc  le  fait  parler,  Papias  »'<i*yo//  rien  plus  à 
cœur^quandil  voyoit  ceux  qui  av  oient  conver* 
fi  avec  les  jlpbtres^  que  de  [avoir  ce  qu^ils 
avoient  apris  d^ André j de  Pierre^  dePhi^ 
lippe  (3c.  ou  de  quelque  autre  difciple  du  Seî^ 
ineur\  ce  font  les  propres  paroles  de  cet 
Evêque  d'Hyerapolis  qu'Eufebe  cite  ]â 
même.  Cela  ne  contredît  nullement  1- 
renée.  Papias  pou  voit  n'avoir  pas  con* 
verfé  avec  les  ^ui-res  Apôtres  6c  avoir 
été  fur  la  fin  difciple  de  St.  Jean  qui  fur- 
vécut  aux  autres  de.  vingt  &  cinq  ou 
trente  ans,  comme  tout  le  Monde  en 
convient.  Mais  qu'il  Tait  été  ou  non, 
cela  iffîpbrte  fort  peu ,  puifqu'il  cft  bieni 
certain  que  Papias  vivoit  au  temps  de 
Poïycarpe,  qui  fouffrit  le  martyre  au 
commencement  du  règne  de  MarcÂurele, 
âgcdc  86.ans.  D'où  il  réfultc  que  Papias  a 
écrit  dans  un  temps  où  tout  le  Monda 

*    4.  \0\k'- 


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PREFACE. 

pouvoît  favoir,  fi  PApocalypfc  étoit  bti 
n'étoit  pas  un  livre  divin.  Cependant 
Papias  en  doute  fi  peu ,  que  c'cft  fur  le 
20  chapitre  de  l'Apocalypfe  qu'il  établit 
le  Syfteme  des  Millénaires.  Eufcbe  veut 
qxi'il  foit  tombé  dans  cettç  erreur  pour- 
fiai^ir  pas  bien  entendu  ce  que  Vjîpotrê 
dvoit  caché  fous  le  voile  de  paraboles  objvu^ 
tes  iâ  cPimages  énigmaîiques.  Cela  eft  bien 
certain.  W^pnit  que  Papias  ^  autant  qu^ on 
en  peut  juger  par  fes  écrits^  étoit  un  homme 
d^un  affé s  petit  génie.  Cela  peut  être:  mais 
Eufebe  n'en  a  pas  toujours  parlé  de  U 
forte.  Car  au  chapitre  }o  de  ce  même 
livre  il  nous  dit  que  Papias  étoit  en  ce 
temps  là  Evêquc  d'Hyerapolis ,  homme , 
adjoutc-t-il,  d^un  grande  réputation^  il-^ 
lujire  par  la  connoiffance  de  tous  les  beaux 
arts  6?  qui  ti^ étoit  pas  peu  verfé  dans  les 
Saintes  lettres.  Mais  enfin  il  n'eft  nulle* 
ment  qyeftion  ici  du  grand  ou  petit  Efprit 
de  Papias  ni  du  bon  ou  mauvais  fêns  qu'il 
donne  à  un  endroit  de  l'Apocalypfe.  11 
s'agit  uniquement  de  favoir,  fi  Papias 
a  peu  ignorer  que  les  fept  Eglifcs  de 
PÂfîc,  mentionnées  dans  l'Apocalypfe,  ne 
rcconnoiflbient  point  PApocalypfe  pour 

un 


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P    R     E     F    A    C    E. 

on  livre  divin,  non  plus  que  Polycarpc 
&  tous  ceux  qui  avoicnt  vcu  St.  Jean  à 
fon  recour  de  IMile  de  Patmos,  qu'on 
pouvoic  alors  conter  par  miliers,  quand 
il  feroit  vrai  que  Papias  lui  même  n'au* 
Toit  point  été  du  nombre  des  difciplcs 
de  St.  Jean. 

6.  St.  Irçnée  fût  un.hommc  de  bon  ïcnst 
comme  il  paroit  par  fcs  ouvrages,  &  dail» 
leurs  très*  homme  de  bien  ,  puifqu'il 
fût  d^'àboTii  recommandé  à  TEvêque  dû 
Rome  par  les  Martyrs  de  TA  fie,  recom- 
mandé comme  un  zélé  defenfeur  de  la 
foi  ortodoxe,  &  qu'enfin  martyr  lui 
même  il  a  fcélé  cette  foi  de  fon  fang.  Il 
avoit  l'avantage  d'avoir  été  inftruit  dans 
fa  jeuneflc  par  Polycarpe  Evèque  de 
Smirne  &  difciple  de  St.  Jean ,  &  il  n'a^ 
voit  pas  oublie  les  leçons  de  cet  hom- 
me Àpoftohque,  Cela  paroit  par  cequMl 
dit  là  dc0us  à  fon  aini  Flormus ,  dans 
une  lettre  qu'il  lui  écrit,  pour  le  détour* 
ner  d'une  erreur  nouvelle  &  dangereux 
(ê,  pour  laquelle  Florinu*  avoit  du  pcnif 
chant.  Ni  nof  devanciers^  lui  dit -il, 
ni  ceux  qui  ont  converfé  avec  les  Jpôires 
rffnfeif^nerent  jamais  une  t$Ue  ^oSirins.  Je 


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PREFACE, 

Vous  ai  va  chis  Polycarpi  y  fdaffy  VAJîe 

Mineure ,    lorfqfse  j^ étais  dans  tm   pre^ 

rmre  feUneffi  é?  qi^e  vêus  vivih  dam  /'/^ 

clat  Ù  dans  la  cmftderation  à  Ja  Coiif- 

de  F  Empereur^  je  vous  ai  va  faire  vS^ 

fre  poffiïle ,  pour  faire'  approuver  vôtre 

conduite  à  Poly carpe.    Car  je  mefouvims 

mieux    des    chofes  qui  Ce  paffbient  alors 

gke  de  celles  qui  arrivent  aujourd'hui^  les 

connoiffances  que  nous  aquerons^à  cet  àg€ 

fe  joignant  à  nitre  ame ,  comme  par  un 

lien  qui  les  en  rendinfeparables.  Jepour^ 

rois  fort  kien  vous  dire  le  lieu  ok  Pofy^ 

carpe  étoit  afjîs  quand  il  enfrignoit  ,  fa 

manière  Centrer  (^   de  fortir^  la  forme 

de  fon  vif  âge  ^  fin  gefle^  fa  démarche  ^ 

Jes  mœurs  ^  fes  manières  Çj*  le  genre  d^ 

Ja   vie.    Je   pourrois  V0ts  parler  0u/^ 

Ji  des  fermons  qu'il  faifoit  au  peuple.    Je 

if  ni  pas  oublié  tout  ee  qtfiinous  difojtdu 

Commerce  familier  fu'ii  avoit  eu  avec  SK 

Jean  ^  avec  le  relie  de  ceux  qui  avoienf 

veu  le  Seigneur.    Je  vous  raporterois  tout 

ce  qu^tlnous  di/bit  des  miracles  fcf  des  en^ 

(cigneméns  de  Je  fus  Cbrift^  félon  qu'il  le 

tenait  de  ceux  qui  avoient  veu  de  leurs  yeux 

i^  ^firole  d$  vie.    Cét^ient  là  des  cbo^ 


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PREFACE. 

fis  que  par  la  mifericorde  de  Dieu  je  wV- 
^udieis  à  retenir  avec  grand  foin  ,  6?  f»^ 
jfgravois^  nen  dans  le  papier:  mais  dans 
ww»  Efprit  6?  dans  mon  Citur,  comme  par 
U  ^ace  de  Dieu  j^en  renouvelle  la  mémoire 
kfltts  /cuvent  qu'ail  m^eft  poffible  Or  je 
peux  bien  vous  ajjhrer  que ^  fi  Polycarpe^ 
ce  faint  Pretfe^  cet  homme  jfpofiolique^ 
eut  entendu  une  pareille  doSrine^  il  au* 
roit  dabord  bouché  fis  oreilles  félon  fa  cou* 
tumey  en  f  écriant,  OMonJ>ieu!  à  quel 
_temps  m'* as  tu.  refervé ^  qu*il  me  faille  en* 
tendre  de  pareilles  cbofes  ïren.  Epift.  ad 
Florin.Eufcb.  bîft.EccI.lib.5.  c.  ip.Ni- 
ccph.  lib..  4.  ç  30. 

On  vent  bien  nous  pcrmerrc  après 
cçla  de  mettre  Ircnée  au  nombre  de 
ceux  qui  peuvent  nous  aprcndrc,  fi  l'A- 
pocalypfc  a'  été  reçue  de  la  première  A  n- 
tiquité.  Qui  pou  voit  le  mieux  favoir 
que  Polycarpe  difciplc  de  St.  Jean ,  & 
Irenéc  difciplc  de  Polycarpe  ?  Mais  quel 
difciplc  encoreîU^ difciplc  qui  ne  perdojt 
aucune  oecafion  de's^inftruire,ni  un  mot 
de  ce  que  fon  Maître  lui  avoit  dit  !  Ce» 
pendant ,  non  feulement  Irenéc  a  recon* 
m  l*Apocalypfe  pour  ua  livre  divin  ; 
/  ♦  <J  '        mais 


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PREFACE. 

mais  on  peut  dire  que  c'eft  le  premier 
qui  aie  fait, une  découverte  de  queiqtie 
confîdcratioQ  pour  en  déchiffrer  les  cnî* 
gmês,  en  trouvant  dans  la  vertu  nu^ 
meraledcs  lettres  Greques  du  mot  xùv%l%ê% 
le  nombre  de  fix  cens  foixaftté  (ix^  qui 
cd  compris  dans  le  nom  de  la  bête.  " 

A  la  vérité  Irenée  ne  donne  pas  (â  dc- 
couvcrte  pour  une  chofe  certaine;  il  doute 
même  9  H  de  fon  temps  le  myftere  du 
nom  de  la  bête  pouvoit  ou  devoit  être 
expliqué.  Sa  railon  eft,  que  St.  Jean 
auroit  expliqué  lui  même  ce  nom  mys- 
térieux ,  s'il  avoit  crû  que  le  fecret  eh 
deut  être  (î  tôt  découvert.    Je  ne  veux 
faSy  dit  il,  m^expofer  au  danger  de  parler 
témérairement^  en  prétendant  faire  pajfer 
ce  que  fai  Ht  fur  le  nom  de  PAntechrid 
pour  une  chofe  confiante  6?  certaine.    Car^ 
s^il  eût  été  necejfaire  que  dès  ce  temps  ici  le 
fuyjière  de  ce  nom  fût  découvert^  celui  qui 
a  eu  la  Révélation  ne  s^en  feroit  pas  teu  : 
mais  nous  Peut  clairement  expliqué  •y  car  il 
n'y  a  pas  long  temps  qu^il  a  eu  cette  Rêve-, 
lotion ,  puifque  c^eft  prefque  de  nôtre  temps 
Of  fur  la  fin  de  P  Empire  de  Domitien.  Iraen, 
lib,  jT.  Eufeb.  bili  Ecçl.  lib.  j.  e.  8, 

Vou- 


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PREFACE. 

Voulés  vous  quelqucchofc  de  plus  fort 
k  qui  cft  fans  réplique  ?  Ecoutes  &  pc- 
fes  bien  ce   qu'il  dit  au  même  endroit. 
Outre  que  ce  nombre  de  la  bête  Ce  trouve 
dans  tous  les  exemplaires  Us  plus  correSs 
Cs?  Us  plus  anciens  que  nous  ayons  de  Pjf» 
pQcalypfe ,  on  le  fait  par  ceux  là  mime  qui 
m  veû  Puipôtre  faint  Jean  vivant^  Irxn* 
lib.  f.  Eufcb.  hift.  Eccl.lib.  y.  c.  8. St. 
Ircncc,  pour  montrer  que  le  nombre 
du  nom  de   la  bête  fc  trouvé  véritable- 
ment dans  l^Apocalypfè ,  cite  le^  anciens 
exemplaires  de  ce  livre,  &  l'autorité  de 
ceux  qui  favent  la   chofe  de  St.  Jean. 
Quoi  de  plus  fort  &  de  plus  decifif  ! 

7.Juftiti  Martyr  eft  un  autre  témoin 
de  cette  vérité  qui  mérite  bien  qu'on 
l'écoute.  Nous  le  mettons  après  Ircnéc, 
parceque,s'il  eft  un  peu  plus  ancien  à 
l'égard  de  l'âge,  il  ne  l 'eft  pas  dans  la 
difciplinc  Chrétienne  puifqu'il  n'a  pas 
été  élevé  par  les  difciplcs  des  Apôtres 
comme  l'autre.  Il  vivoit  &  étoit  déjà 
en  réputation  fous  l'Empire  d'Adrien. 
C'étoit  un  Philofophe  Platoiricicn,  qui 
fê  convertit  en  voyant  la  conftancc  de 
i?os  martyrs,  comme  il  le  témoigne  fui 
*  7  .  mê- 


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P    R    E    F    A    C    E.  ^ 

même;  &  qui  prcfenra  (à  première  Apo- 
logie pour  les  Chrétiens  a  Antonin  fur- 
nommé  le   Pieux  y  fucccfleur  d'Adrien. 
Juftm  oé  en  Syrie  avoir  fait  plufieurs 
voyages  à  Rome^  8c  avoit  été  aufîi  i 
Ephefc  où  il  aroit  eu  une  conférence 
avec  le  Juif  Tryphon.     Il  n'ctoit  pas 
poffible,  quand  il  Pauroit  voulu,  qu^t 
peut  ignorer,  fi  PApocalypTe  étoît  rc- 
çik  par  les  dîfcipîes  des  Apôtrcs:Poly- 
carpe,  quj  l'avoit  çté  de  St.  Jean,  vi- 
voit  de  (on  temps  &  nôtre  Philôlbphc 
Chrétien  pouvoit  l'avoir  vu  dans  le  vo- 
yage  qu'il  fit  à  Lphefè,    fi  ymfînc  de  ' 
Smirne  où  Poîycarpc  liabitoit.  A  Ephe- 
fe  même  il  avoit  connu  fans  doute  uq 
sombre  de  Chrétiens  qui  avoient  vcu 
St.  Jean,   puifque  cet  Apôtre  mourut 
fous  l'Empire  de  Ncrva,  &  que  JuH. 
dn  fc  convertit    fbus    celui  d* Adrien, 
deforte  qu'il  n'y  a  qu'environ  trcntef^Sç 
cinq  ou  -quarante  ans  entre  la  mort  de 
l*un  8c  la  converfioh  de  Pautre.  Com«» 
bien  y  avoit  il   iClors  de   gens  qui^  Zr 
voiem  converfé  familiaircment  avec'les 
difciplcs    des   Apôtres  ?   Quadratus  & 
Aiïftidcs.  fi  connus  pour  ^nroirprcfcn- 

lô 


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P    R    E    if    A    C    E. 

te  chacun  fon  Apologie  pour  les  Chrc- 
lîctis  à  l'Empereur  Adrien ,  k  difoicnt  les 
difciplcs  des  Apôtres  ,  cpmmeEuicbc  le 
rctnoigneexpreflkracntEufcb  lib  ^.c  33. 
EnfinTes  donsmiracpleux  fubfiftoient  en- 
core de  leur  temps,  &  Quadratus avait  ce« 
laide  la  prophétie  >  auffibien  que  les  fil- 
les de  Philippe,  dont  on  le  fait  con- 
temporain» Eufeb.  iib-  3.  c-  3i.Juftia 
dit  de  même  que  de  fon  temps  les  dons 
miraculeux  étoient  encore  dans  l'Eglifc 
&  parle  comitîc  ayant  veu  ceux  qui 
avoientconverfé avec  les  Apôtres  Com- 
ment (e  pourroit  il  donc  qu'il  n'eut  pas 
fceu,  fi  le  livre  de  l'Apocalypfc  étok 
ou  n'étoit  pas  receu  de  cette  première 
Antiquité.^  Il  le  favoit  fans  doute,  Sc 
il  ne  pouvoit  pas  mcfne  s'empêcher  de 
1  e  favoir.  Cependant  Juftiq  donne  pour 
une  chofe  bicnj  certaine  que  TApo- 
calypfe  eft  de  St.  Jean  l'Apôtre.  // 
faif  mention  de  PJpocalypfe .  de  St,  Jean 
dit  Eafebc  hift.  Eccl.  lib.  4  c.  17.  6? 
dit  que  pour  certain  elle  eH  de  PJpâtre 

ftêfêtnrmt  é  riç  l»xtuv  «V«»MAt/i^f«f ,  ra^i  t(Ù 
mwêrêXêtf  ^vrn9  ffr^i  }Jiym  L'adVCrber«Ç)«f(fi- 

gnifie 


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P    I^    E    F    A    C    É.^ 

gnifie  ccnaincmcnt  ou   raanifcft^mcnt 
Cbofiflès.  Tout  cft  égal.. 

8.  On  peut  joindre  à  Juftin  une  mul- 
titude de  témoins  de  cette  vérité  qui  ont 
vécu  dans  le  même  temps,  ou  peu  a- 
près ,  8c  qui  tous  rcconnoiflcnc  l'au- 
torité de  ce  livre  divin-MelitôndcSardis» 
quiprelenta  une  apologie  pour  les  Chré- 
tiens à  l'Empereur  Marc  Aurelc,  Mcli- 
ton^a  écrit  un  livre  fur  l'Apocalypfede 
St.  Jean  Eufeb.  lib^  5  c^  zj.  Théophile 
4'Antioche,  dans  le  livre  qu'il  compo* 
fa  dans  le  même  temps  contre  Hermo- 
gene,  tire  fcs  preuves  de  rApocalypfe, 
comme  d'un  livre  canonique  Eujeb^  hiji. 
Éccl  lib  4  r.  2.3.  rApocalypfc  eft  donc 
reconnue  de  la  première  Antiquité.  Ce- 
la ne  fe  pouvoit  autrement  par  les  me- 
fures  que  le  Sauveur  avoit  prifcs  pour 
cnaflurer  l'autorité,  en  l'adreflant  aux 
ftpt  Eglifes  de  l'ACe.  Le  fait  cft  d'u- 
ne évidence  fenfible  Ircnée,  qui  avoîc 
vécu  à  Smirnc^  pouvoit  il  ignorer  fi  çc 
livre  étoit  reconnu  de  l'Eglife  de  Smirnc 
qui  cft  une  des  'fept  Éghfcs?  Juftin 
pouvoit  il  avoir  cré  à  Ephefe,  fans  fa* 
voir  fi  l'Eglife  d'Ephefe,  qui  eft  en* 

core 


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PREFACE. 

corc  une  des  (èpc ,  rcccvoit  un  livre  qui 
lui  avoir  été  adreffé?  Meliton  pou  voit 
il^trc  Evêque  de  l'Eglife  de  Sardis, 
qui  cft  encore  des  fept ,  &  ignorer  fi  ce 
livre  y  étoit  receu?  Quelle  évidence,' 
bon  Dieu  !  ou  plutôt  quel  triomphe  de 
vérité  ! 

Clément  Alexandrin  &    Tertullien 
rcconnoiflcnt  l'autorité  de  l'Apocalyp- 
fc,  puilqu'ijs  font  niillenaircsj  &  il  ne 
faut  pas  dire  qu'ils  font  tr<^   éloignés 
dû  temps  des  Apôtres,  puifque  NarciA 
fcde  Jcrufalem  cft  mort  de  leur  temps, 
fur  la  fin  de  la  courfc  de  l'un  &  au  corn-* 
mcncement  de  celle  de  Tautrc^âgé  de  cent 
fcize  ans  j  comme  cela  paroit  par  ces  paro- 
les d' Alexandre  fon  fuccefleur  8c  pendant 
quelque  temps  fon  collègue,  NarciJ/e 
vous  falue^  qui  après  avoir  rempli  ce  fiege 
avant  tnoi  eft  occupé  avec  moi  au  mini  fier $^ 
de  la  même  Eglife  âgé  de  cent  feize  ans'^ 
contemporain  par  confequent  &  de  St. 
Jean  &  des  autres  difcipicsde  Jcfus  Chrifté 
Enfin  Origene,  qui  n'épargnoit  ni  tra- 
vail ni  foins  ni  dcpenfc  dans  l*eJCamendc 
livres  canoniques ,  qui  a  tant  voyagp 
pour  cela ,  Origene  s'exprime  en  ces  ter- 
mes. 


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P    R    E    F    A    C    E. 

mes  9  qu^eft  H  necejfaire  de  parler  de  St. 
Jean  qui  npofoit  fur  la  poitrine  du  Seigneur 
&G.  lia  aujft  écrit  PJpocalypfe^  dans  la^ 
quelle  il  lui  fût  ordonné  de  n  écrire  point  les 
^oix  des/ept  tonnerres^  Euf.  bifi  Eçcl.  lib. 

9.  Le  premier  auteur  qui  naus  paroîf- 
f<5  avoir  formé  des  doutes  fur  l'Apocal)  p- 
fc,  ou  du  moins  les  avoir  mis  par  écrit 
c'cft  Denis  d'Alexandrie  ,    vers  le  mi- 
lieu du  troifiéme  fibclej  6c  qui  paivconfe- 
tjuent  vient  trop  tard  pour  faire  douter  de 
Tautoritéde  ce  livre  divin.  Je  disquec'eft 
le  pjremier,  parcequ'on  conte  pour  rien 
trois  ou  quatre  paroles  qu*on  produit  d'un 
auteur  Ecclefiaftiquc  du   même  temps 
que  Denis,  nommé Cajus,  qui  fembie 
attribuer  rÂpocalypfe  à  Cerinte.  Mais  il 
ne  s'explique  pas  aflés  pour  qu'on  puifle' 
bien  comprendre  fa  véritable  penlée.  Il 
ne  fait  aucune  mention  cxprefle  ni  de 
St.  Jdan  ni  de  l'Apocalypfe  de  St.  Jean. 
On  ne  fait  pas  mêroc^  s'il  n'a  pas  en  vciic 
l'Apocalypie  de  St.  Pierre  ou  quelque 
autre  livre  apocryphe  rejeté  des  premiers 
Chrétiens.     Denis  cft  donc  le  premier, 
autant  que  nous  en  pouvons  juger,  qui 

nous 


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P     R    E    F    A    C    E; 

nous  aie  fait  part  de  Ces  doutes  touchant 
le  véritable  auteur  de  l'Apocalypfe.  Car 
il  n'a  fait  que  cela  ;  il  le  défend  du  foup- 
çon  qu'on  pourrbit  avoir  qu'il  veuille 
rejeter  le  livre,  déclarant  &  répétant 
plus  d^unc  fois  qu'il  Iccroid  divinement 
infpiré.  Mais  il  vaut  mieux  l'entendre 
parler  lui  nriêmej  d'autant  plus  que  les 
nouveaux  Arriens,  grans  ennemis  de  cet» 
te  révélation ,  pour  la  plus  part, 8c  pour 
caufc,  n'ont  fait  que  le' copier  mot  pour 
mot. 

Il  y  avoit^  dit  Eufebc,  un  Evi* 
Jtte  d^Eg;ypte  nommé  NepoSy  quienfeigndif^ 
félon  la  rêverie  des  Juifs ,  que  les  prome£e$ 
qui  font  faites  dans  PÉ^criture  au^  hommes 
qui  vivent  faintement  ^  dévoient  être  ac^ 
compiles  dans  ce  Monde  £5?  qu^ils  vivr oient 
fur  la  terre  pendant  mille  ans  dans  les  de* 
lices  iâ  Us  voluptés  corporelles^  ce  qu^ilpre* 
tendoit  avoir  tiré  de  St,  Jean  8cc.  Denis 
qui  lui  contrtdifoit  vivement  ^  a  ccmpofé 
deux  livrés  contre  lui  ;  dans  Vun  il  traite 
du  dogme  même^  6?  dans  ?  autre  de.  PApo^ 
calypfe  de  St.  Jean.  On  ne  fuivra  point 
l'auteur  dans  ce  qu'il  dit  du  dogme  i  ce- 
la ne  ierviroit  de  ripD,  puifque  perfon- 

■  *    ne 


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PREFACE.^ 

ne  ne  Iç  reçoit  aujourd'hui,  &  c^uc  les 
anciens  Millénaires  ctoient  très  éloignés 
de  ce  préjugé,  groflier,  cHarnel,  &Jtr- 
daïquc.     Il  fuffit  de  remarquer  que  cet- 
te opinion j  toute  impure  &  groflîerc 
qu'elle eftjs'étoit  alors  glîflee  dans  l'Egli- 
ied'Egypte  Scque  quelques  uns  croyoient 
pouvoir  la  défendre  par  le  rcgnc  de  mille 
aqs,  dont  ileft  parlé  dans  TApocalyple. 
Dieu  fait  avec  combien  peu  de  fondements 
mais  ce  n'eft  pas  là  dequoi  il  sVgit  ici.  Vo- 
yons feulement  commeniDenis  dans  ThiP- 
tpirc  d'Eufebe  s'exprime  à cccteoccafion, 
^elques  uns  a^anr  nous ,  dit  il  ypnt-tacbé 
à^ abolir  £5?  de  rendre  inutile  le  livre  de  I^Jpo^ 
calypfe  ;  ils  en  ont  critiqué  tous  les  chapitres 
Pun  après  Vautre^  en  montrant  qu^il  n'^y  ^- 
voit  ni  raifon^  ni  probabilité.  Ils  on  f.  dit  que  ce 
ne  po :4V oit  être  là  lé  livre  de  St.  Jean ,  0? 
qu'ail  n^y  at)oit  pas  d'^apparence  de  prendre 
pour  une  révélation  ce  qui  nous  éîoit  donné 
fous  Penvelope  d'aune  yî  grojjîere  ignorance^ 
que  le  tiltre  en  et  oit  faux ,  fcf  quHl  ne  pou* 
voit  pas  être  que  non  feulement  un  des  Jpô- 
très:  mais  encore  aucun  fa'int  homme ^  ou: 
d'entre  ceux  qui  font  membres  de  PEglifey 
en  fât  Paiuteur:  mais  que  ce  devoit  être 

Cerin* 


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PREFACE. 

Cerinte^  un  hérétique  %  dont  lafeSle  Certn* 
tienne  avoit  pris  fon  nom ,  lequel  Cerintê 
aVùit  tnjeigni  que  le  règne  de  Chriji  fer  oit 
terrefite  ,  cùmme  étant  lui  mime  adonmauk 
plaiflrs  <fe  la  chair  ^  auis  voluptés  du  corpsy 
car  il  étoif  non  feulement  efclave  de  la  lU'- 
fcure  13  Jervant  àJoH  ventre  :  mais  encore 
avide  de  tout  ce  qui  peut  enflammer  les  con^- 
Vûitifes  de  la  chair  ÔCc.  Nôtre  Auteur  é- 
carte  &:  rejeté  cette  penfée.  11  à  raifon. 
Mais  efl  il  poflible  qu'on  ait  jamais  dit 
icrieufêment  une  pareille  extravagance  ? 
Cerinte,  un  monftre  de  débauche  &  de 
Icnfaalité,  l'aureur  de  l'Apocalypfç  ,dont 
la  conclu fion  dk^Mais  aux  lâches ^ aux  in^ 
crédules ^aux  exécrables^  aux  meurtriers^  aux 
paillars^  au>.  empoifonneurs  Î3  <iiix  idolâtres 
6?  à  tous  fnenteurrleur  portion  fera  dans  Ven- 
tant ardent  de  feu  6?^!CerintequcStJcan 
avoir  en  horreûi*,  jufqu'à  craindre  d'être 
puni  de  Dieu,  s'il  fc  trou  voit  avcclui/  8c 
qui  (ans  doute  ne  haïUbit  guère  moins  St. 
Jean,  Cerincc  feindre  que  fon  ennemi  a 
reçu  l'honneur  de  cçtte  Révélation  ,  le 
plus  grand  qu'un  mortel  piiiflc  rccc- 
Toir  !  Ccrinte,  le  débauché  Cerinte,  hair 
icsaftcs  des  Nicoîaïtcjôc  dénoncer  à  rîm- 


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.    P    R    E    F    A    C    E, 

pudique  Jcfabd  qu^clle  f)criia  avec  ics  àr 
dukerçspar  un  jugeaient  remarquable  de 
Dieu  !  Cennte  prometrc  des  robes  de 
gloire  à  ceux  qui  n'ont  pas  fouillé  leurs  vê- 
temens  dans  la  débauche  &  dans  la  renfua- 
J ité  !  Çcrinte  couronner  la  foi  des  Martyrs 
te  faire  l'éloge  d'Aniipas  le  fidc|fc  Martyr, 
lui  qui  fedit  Juif  pour  éviter  la  pcrfecu* 
tion!  Un  fedafteur  fcticiter  PEglifed*Ep* 
hefe  de  ce  qu^elU  a  éprouvé  ceu:^  qui  fedifen^ 
jipitres  &f  f»  U  font  pas  ^iâ  qt^elle  Us  a  trou- 
vés  menteurs  \  Cennte  exhorter  des  Egli- 
fcs,  dont  il  eft  PApoftat  &  ledeferteuri 

^e  Je  fouvenir  des  cbofes  qu^elles  ont  ouïes ^ 
(^  reçues  iâ  détenir  ferme  ce  qu^elles  ont^ 
de  peur  que  perfonne  ne  leur  vte  leur  cou» 
ronne\  Çcrinte, le  lâche CeriYitc,  repro- 
cher à  l'Eglife  de  Laodicée  la  tiédeur 
de  fon  zcle  !  Cerintc  ennemi  de  !*£• 
glife^ comme  Simon,  Menander,  Cer- 
don&c,  feindre  des  Révélations  en  fa- 
yeur  l'Eglife!  Cerinte^qui  cfoioit|efu$ 
Chrift  un  fimple  homme,  &  qui  eft /ur 
.  ce  point  le  devancier  des  Theodptes^  des 
Artcmpns,  des  Pauls  de"Samofate,rcjetcs 

^ pu  rctrenchés  de  l'Eglife  pourcette im- 
piété, Cerîntc  attrilmerà  Jeftis. Chrift 
"  "  d'être 


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PREFACE. 

d*ccre  le  Seigneur^  qui  cft ,  qui  étoic,qui 
cft  à  venir,  le  Tout  puiflant  !  Ce»intc 
introduire  dans  ce  livre  toutes  les  créatu- 
res du  ciel  &xic  la  terre  rcn  Jant  un  ho- 
mage  religieux  &  folcmncl  àJefusChrift 
fîtnpte  homme,  &  un  Ange  qui  défend 
fi  fcxpreflcment  d'adorer  aucun  autre  que 
Dieu^non  pas  même  de  l'adoration  fubaUr 
terne  que  St.  Jean  veut  lui  rendre.  Cerin-  À. 
te  veut  donc  bien  que  l'Ange  anatematî-. 
fc  tout  fon   parti.  \ 

Potsr  «wy^jContinue  Dcnis^je  n^ay  pds  & 
hardiejfe  de  ne  pas  recevoir  ^comme  aut^ntique       ^  : 
unJivre  que  plufieun  de  nos  frères  ont  en  ane    ^  *' 
fi  grande  eftime  :  mais  je  me  dis  à  moy-mi^       ' 
me  ^  que  les  chofes  qui  font  dans  ce  livre  y^ 
'Jont  trop  cachées  pour  que  monefprit  ypuifs^. 
fe  rien  entendre ,  t^  fefiime  quHly  a  là  «4  Ç;     -^ 
lins  qui  ^ft  admirable:  mais  qui  m'^eft  ^^|^\ 
ché  à  cfufe  des  figures  myflerieufes  qui  r^/r*p  y  / 
vehpem.  Le  bon  Denis  dcvoit  s'en  tenif>  f    S 
là:  mais  il  s'évapore  enfuite  en  fpeculat»  ^ 
tiens  ridicules.  Car ,  après  avoir  reconnor; 
l'Apocalypfe  pour  un  liyre  divincmen|;0  '^  j  ' 
iirfpiré,  ilen  rabaiflc  le  prix  autant  qu*ft^  ^    f^ 
peut  en  l'attribuant,  non  à  Jean  l'Apôtre!^  "vW 
mais  à  Jeap  Prêtre  d'Eplicfc,  à  qui  il  a^r    ^  ^ 


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P  R  E  F  A  C  E; 

tribuc  auffila  féconde  &  troifiémc  Epitfc 
de  St.  Jean, parce  quedïMccs  deux  Epî- 
très  l'Auteur  fe  die  Prêtre  &  iwn  Apôtre,  ' 
fans  confiderer  ces  paroles  de  St. Pierrc,/>' 
^  prie  les  Pfitm ,  moy  qui  fuis  auffi  Prêtre  a^ 
"  v^c  eux.  Dai  Heurs  nôtre  Auteur  trahit  ia 
caufe.  Car  l'auteur  de  TApocalypfe  ne  (b 
nomme  nullement  Prêtre  dans  cette  Ré- 
vélation: mais  ilfe  fait  connoitre  fi>us  lo 
nom  de  Jean  qui  efi  dam  YIJU  de  Pûtm^ 
pour  le  témoignage  de  Jefus  ,    cse  qui  veufe 
dfre  Jean  PApôfre  *    Mais- ce  n'eft  pas  la 
feule  beveiie  de  nôtre  homme.  En  vpici 
une.  lifte  paflablement  longue  ,  pour  le 
peu  dechofes  qu'il  dit  là  deflus* 

I.  Il  commence  par  fô  raifon  favor;tc>. 
quMÎ  ne  ceflc  de  repeter  ,  c'eflrqueSr. 
Jean  l'Apôtre  ne  vott  fon  nom  ni  à  la  tê^ 
te  de  fon  Evangile ,  ni  à  la  tête  de  fa  pre- 
mière Epître,  l'uniquequieft  deluy  fé- 
lon nôtre  auteur  ,  ni  même  à  la  tête  des 
deux  autres  autres  quiluy  font  commune*  ' 
ment  attribuées,  fe  contentant  de  fc 
jîommer  Prêtre  ^  (  Amef$  félon  la  v^r* 
fion  Françoife ,  ce  qui  eft  la  même  cho-. 
Ce)  au  lieu ^  coatinue-t-il  |  que  PJuteur 
4e  Pjifocalypfe  ne/è  contente  pas  de  s^être 

mm- 


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PREFACE      , 

tûmmé  une  fois  :  mais  quVlw  ceffi  de  ripetêt 
[on  nom ,  ce  qoi  choque  nôtre  Critique. 
Toxxt  cela  marque  une  grande  ignorance 
&  une  extrême  inconfideration.     Une 
^fïdc  ignorance^  puifqu'il  ne  fait  jMis  que 
par  un  nfnge  établi  le»  Prophètes  mettent 
Irarnooi  à  la  tête  de  leurs  Prophéties, 
Se  qu'il  ignore  la  raifon  ou'il  y  a  |>Dur 
cela.  Une  extrême  inconuderaiioUi  car 
quoi  !  faut  il  pour  relever  la  prétendue 
modeft^  de  St.  Jean,  faire  le  procès  à 
St.  Pierre,  St.  Jacpjes,  &  St.  P»>1,  ta 
St.  Paul  fur  tout  qui  met  une  marque 
à  (es  lettres  >  afin  qu'on  les  diftfncue  de 
toute^ autre?  Dailleurs  po^^uoijeanle 
Prêtre  afifeEleroit  il  de  le  nommée  Jean 
fimplemem  8c  de  repeter  ce  nom  fî  fou- 
vent,  (ans  avoir  égard  au  danger  de  Pé* 
quîvt>qoe?  Cct-horamc,qu*on  fuppofè 
ififpiréparl'EfpritdeJDieu,  manquc-t-il 
afl'cs  de  modeftie^  pour  vouloir  jfe  con* 
fbndre  avçc  ledifciplequc  Jcftis  aimoit? 
11  le  faut  bien  à/ce  ôonte^  ptiifque  dans 
les  deux  Epitrcs>  que  Denis  lui  attri- 
bue^ il  fc  qualifie  fimple  Prêtre,  laif- 
iàm  là  le  nom  de  Jean ,  au  lieu  qu'il  répè- 
te foD  nom  dans  Mpocalypfe  jufqu'à  en- 
♦  ♦  \  iiuyer 


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^     P    R   ^    1^   A    C    E. 

nuyer  ks  g^^^  C*aok  à  nôrre  cenileur  n 
f^mUc  rai^n  de  cette  dtâTerence.  P«ir- 
donmms  lui  cette  pauvretc»il^ndiicii>iea 
4'i»utrc$;  .       - 

fii  dâuifim  kv^ftj^tyil  m  fi  mnwtt  ni  le  dif^ 
eipk  bkn  aimé  dijifas  Chrifi^ni^ celui  qid 
repffpiffar  k  pm^riMc-én  Âeipieur,,'m  fon 
'àifci^iM  celui  ^td  ^ak  vtu.  :  //  skvoit'fi 
mmvier  ainfi^  pm^r  ffriie  mmàiire  fnanf' 
flfiçm^  ,f«i  il  éHàt.  CcptndiM  il  n^ 
nen  dit  de  tmt  ^la.  Noa^car  il  a  dirquçl* 
que  chofe  de  beaucoup  plus  à  propos^^ 
êcquîne  Icg^raâcriic  paitn6iti5^e«  ai* 
Tiuît  fu^il  était  à  P^mas  fmr  htewt^igm^ 
ge^e  Jeftts^  Iwfqu'il  fût  hoîioré  de  cc^• 
te'^;|Ode  Rcvektitm. 

<^M  Au  refie^  y^  «rV/t?^///f ,  c'cfttou- 
j()Urs  0e «is qu i  parie i  que  plujieurs vntpris 
plmfir  èprmdre  le  n^m  de  Jeâ»  par  Vaf* 
fê^im  f^Wj  Itii  feréûimt^  Pa^iratim 
qfiis.  awient  pour  fit:  vptiu  6?^.  Il  y  a* 
i^fitm  ^atre  jeanfiememmé  Man^  dont 
i^eâ  fait  ment't^  0ux  A^et  dei  *4^pStres. 
IfytêS  mpfuvms  f^int  dire  pemr  certam^ 
S^'^%li'lniiiti  a  Hritt4^ta^fe.  £tpoiir- 


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PRÉFACE 

<]uoî,  s'ii  vous  pUii,  Pâuroit  il  écritel 
puifque  nou$  fbmmes  bien  aiTurcf  que 
<£  n'cft  pas  }tw  furoommé^Marc  qui 
im  jrlegoé  dans  l'ifk  de  Pacmôs ,  &  ^uî 
de  l'a  ecmic  aux  fcpr  £gli&s  de  VA^ 
fie. 

IV.  UEvai^le(^PEpHreSt.JiMsW^ 
tvrdent.  Van  di$ ,  au  Cûmmevament  étoif 
la  pûfoli  ;  &  fautr^^  et  qui  étmt  au  corn* 
mtncement.  he  premier  dit^  la  parok  « 
///  faite  chair ,  fcf  mus  avons  contemplé 
fa  gloire.  Vautre  commenee  ainfi ,  <e  que 
nous  avo»s  veu,  ouï  &  touche  de.  la  parole 
de  vie,  ]Le  pauvre  Denis  eft  ici  un 
très  méchant  Critique.  II  ne  s'aperçoit 
pas  aue  l'Evangile  de^St.  Jean  &  fôn  A* 
pocaiyple  conviennent  encore  'mieux, 
en  ce  que  l'un  &  l'autre  appelle  Jefes 
Chrid  la  parole  de  Dieu ,  nom  glorieux 
qui  ne  fo  trouve  que  dans  ces  ocux  E^ 
criturcs,  nom  myfiericux  que|)er/anne 
n'a  connu  «  Gnon  celui  qui  le  porte,  nota 
qui  fait  le  copEimencement  de  l'Ëvangtle 
8c  comme  la  £n  de  PApocalypfe.  ^ 
commencement  itoif  la  parole^  dit  celui  la« 
Sotf  nom  efi  la  parole  de  Dieut^  iâ  nul^a 
(onm  ce  nom  ^  fi  ce  n^ efi  lui  mime  y  eft  il 
~  "         «»  2  die 


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P    R    E    P    A    C    E 

dît  dans  celiccî.On-a  crâ,  non  fiinsqucT^ 
qucraifon,  quec'eft  là  ce  qui  avoit  fait 
donner  en  fuite  à  St.  Jean  le  nom  de  Théé^ 
hgitn^  conimeanonçantplus<:laîr9metic 

Jue  lesautres 5f«/A«r#f ,  la  parole  de  Dieu • 
lar  fans  cela  pourquoi  donner  ce  nom  â 
Se  Jean  , plutôt  qu^auX  autres  Apôtres 
qai^coîent  in^îresr  comme  lui ,  &  cjuî 
ont  tous  annoncé  la-méme  doârrincf 
*   V.  DEvangile^  (^.PEpitre  de  St.  Jean^ 
continue  nô:re  Auteur ^/o?if  ^onfor^es 
four  le  flile  \  les  mêmes^exprejftcfjs  y  régnent^ 
tomme  celie^ci,  ia  vie^  ^la  lumière  ^  la  ve^ 
ritê^  la  grâce  .^  h  joye  du  fidèle  ^  lachmrl^ 
le  Jang   du   Stigneur^  le  jugement^   la 
remijffion .  des   péchés  ^    la]  rejeHion  dm 
Monde ^  du^  Diable  ^  de  PAntechrifi  ^ks 
promejfes  du  St.  Elpr'it^P adoption  des  En^ 
fans ,  la  foy  nue ff aire i^  partout  meniioH  " 
dit  Père  é?  du  Pils.  Je  ne  fais,  (i  nôtre  A  u- 
tcur  iTÔuvcroit  Tj^ntechriji  dans  TEran- 
gilc  de  St.  Jean,  on  la  chair  £5?  lefyng  , 
du  Seigneur  dzm^ùis  Epitres,  comme  il  le 
fuppofc  :  mais  il  ne  faut  pas  y  regarder 
de  fi  près. 

On  pourroit  encore  lui  dire,  qtTiln^a 
pas  deu  prcicndrc  qtie  ks  fcpc  Ëpttres 


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P  R  E  r  A  C  E 
^a»  foat  le  piotogué  de  Ï^Apocalypft^; 
di£bécs  par  }cfus  Chrift ,  foient  du  ftilc 
4eSt.Jcan^  ou  que  le  rcftc  du  livre,  qui 
aPeft  qu^une  narration  tràs£mpleâe  ce 
que  PApôtre  a  tcu  8c  ouï,  ait  la  fbrme 
4'unc  cxhorution  ,>  oi  les  c^preffions 
qu'il  marque,  puiflènt  toutes  entrer.  Ce- 
la fuifirok  pour  hii  fermer  b  bouche. 

Mais^  comme  en  jcflfct  Jcfus  Ghrift  a 
proportionné  fe  Révélation  à  fon  difci- 
pie ,  je  veuxdke^au  caraftcre  de  Ton  Ef*- 
prit  Çc  à  fa  manière  de  penfcrêc  de  parler; 
û  fe  trouve  auffi^par  malheur  pour  nôtre 
homme,«icl^expreflîons,  qu'il  marque 
comme  étant  du  ftile  de  l^Evangite  & 
des» Epitres  attribuées  a  St.  Jean,  font 
auffidans  fon  Apooalypfb,  avec  pluficurs 
taitresfcçons  de  parler ,<|uî  ont  échapé  à 
la  recherche  jde  ce  critique  ^ui  fe  croid 
Hcxaâ:. 

Nous  commençons  par  fës  ficnner, 
qui  fc  tou vont  dam  l'Apocalypfe  :  mais 
placées  dans^  leur  rang,  &  autant  que 
le  peut  fouffrir  le  camétcre  de  l'ou- 
ynige  qui  eft  ,  non  une  exhortation  : 
mais  une  hiftoîrc  très  Jîmple.  Cela 
c^fiâctnfair.    Les  vx>îci  ces  exprcf* 


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PREFACE. 

ficms,  /%r*/;  U  fr*nmm  h  fitUUf  (^  Te 
'Omtahle  ApOcgI.. icli)>p;'29.  U  Graciai 
la  grâce  de  nôtir  ^Stigmur  joir.an>ûc  n;aàs 
^k.  %x.  la^  Vie  ;  je  ki  iomterâi  à  man'^ 
gerdê  Psrire  de  vie  $b,  %.  la  Lumhre  \  ta 
femme  étgU  re^aHUe.  du  Sâleil^  tèute  later^ 
refàt  Maitéede  fa  gloire  AppcaL  i  z;8c 
18  j  la  fi»ye  di^fidek  j  paix  Momrfiit  cb^ 
I  \  jugement \Uf  ju^mfnsfeta^juftit&^ve^ 
ritakie^\S>»  I0  Remiffion  de  nos  féchéî  par  •. 
le  fang  ^  Jejm  Chrift^  à  celui  qui  mus 
slaves  de  nés  pechispat  fen  faug  cb^i,  h  , 
JDiàUe  i  H  arrivera  que  h  Diaik  mettra 
fuelquH  imf  de.  tms.  etk^prijm  ^io^Bsmgm^ 
leferpeui  ancien  ^  appelée  DkMs  f^ .  Satun 
I^.  ;  Padoptm  deeEufans  ou  la  fiiniite 
4c  Ùiw  y  vmi  le  ^ahermfk  de  Dieu  avi^ 
les  hommes ^  (i  0.  iaHiera  avec  eux  %k 
laf^i.  neceffmre  ;  fm  fidèle  Hi^^èt  la  mort, 
£5f  je  te  donnerai  la  couronne  de  vie  a.  A/iw- 
tim  du  Vere  (^  du  fils  j  kfiis  de  Dieuqui 
a  fes  yeux  comme  iammè  defeu^  cemme  aufé 
fi  f  ai  vaincu  (^  fuis  affis  avec  mon  Père, 
fur  fon  trône  ApocaK  chap.  2.  &  5,  ks 
promejfes  du  St.  Efprit  \  voyés  celles  qui 
iont  adrcflëes  aux  fcpt  Eglifes.  Ce  font 
4àdcs  cxprcflipQs  ^u'il  prcuod  fiiaûlkit» 


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P     R    E    F    A    C    E. 

à  St.  Jcair:  tam  il  en  twoîtpeu  reinti^ 
qiicr  bien  d'autres ,  donr  eous  donner- 
OQS  la  lifte  poi»rtik. 

Le  temmgnâge  jn  eiV  xmt  qui  te^îè&^ 
£ms  ct9k  dam  les  Epitres  do  9c.  Jean  Se 
qui  fe  trouve  fouvent  chins  fon  l^Apoca<> 
lypiè  j  UttHt  à  PMmoipour  UtemoïgHage 

fQur  le îemoigmge  Ajp.  i»  4«  £c  6.  j^  Ebêi 

pour  dire  fideiles  ^  1  Ancien  à  la  Dame  6» 

îiic  2,.  Ep.  I .  \  ileji  le  R^i  des  Rois  àesRois^ 

ta  ceux  fin  fom  wou  UU-fint  appelles  élus 

(^fidèles  ApôcaK  i8.  14.  garder, fes  com^ 

maademê^s  cehiipUjnegariefmt  fes  ctm^ 

maïUeinens^hmnmter  L  EfÀt.z*'^  Bi04ée^* 

reMx  celui  qui  lit  i^^ceux  qui  êyeut  les  pa^ 

raies  de  cette  Prepbetie  6rf  gardent, ks  cba^ 

f$%  qui  font  j^criies  en  elle^parceque  tu  asgar* 

dé  la  parole  de  ma  patience ,  tu  as  gardé  ma 

p^rele  id  n'as  p$i»t  renoncé  mon  nom^  Apo^ 

cul.  cb.  I.  t.kd  3.  10.  Ju  commencement 

étoH  la  parole  Evang*  S.  St.  Jean  i .  Soff 

nom-s^appelle  la  parole  de  Dieu  Apocal  18.' 

V  Agneau  de  Dieu  quitte  le  péché  du  Monde 

Evang.  I  .V  Agneau  immolé  des  la  fondation 

du  Monde  Apec,  i^,  ft  tufavois  le  don  de\ 

Dieu  yki  qulejl  celui  qui  te  dit '%  donne mop 


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P    R    E    F    A    C    E 

à  hire ,  ta  hi  m  suffis  ^manié%  ^  ilt^rét 
"  dottné^ePeamvwe  Evang.  4.  ï^Agneau  fui 
efi  au  milieu  du  trône^  ks  pêitra  £5*  les   cof$^ 
imra^  ékux  vifHsfo^^ngf  d^  eaux  Apo€al. 
7.  Mais  en  iroyb  bîctt  plus  qu'il  n'^  fauu  . 
lur  €C  fujd. 

VI.  Notre  Atitcur  voudMKquc  Sr. 
Jean  dans  fon  IJphfe  eût  çarJé-dc  PA* 
poctl^^fe:  mais  comment^urait  il  fait 
sz)onCK>n  d\uie  révélation  qui  n^étoit  pas 
encore? 

VIL  II  liw  feïn^lc  qûSl  devoir  dans  * 
PApocalypfc  faire  mention  de  fon  Evan- 
gile* A«rre  pauvreté.  Eftca-^ucje* 
£us  Chrift  envpye-  foft  Ang^i^^i  tenit^, 
pour  lui  ordonner  d'cnvoyef  aux  Eglifc«^ 
le:cat!|l4^uè  de  fcs  Ecïsks  r  . 

VIII.  Enfin  il  dit  que  4'Evangile,& 
l'Epitrc  de  Sr.  Jean  font  écrits  d'un- 
ftile  élégant,  fcntentieiix ,  net,   poliy 

rtffTtt^tTi  ris  s^$HMç ,  &c.  noH  feultmcnt  il 
ne  blejfe  pas  Poreillê^  comme  parlent  les. 
Grecs  : . mais  on  y  trouve  encore  ce  pi/s 
nomment  éloquence  ^choix^  de  mots  ^poids  ^ 
rai/éns^  arrangement  de  paroles  &c.  Mais 

,   '^         ta: 


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P  R  «  t  À  é  É. 
l'Apocalvpfe  icion  notre  Auteur  cft  oti 
liyrc  mal  écrit,  dont  Icftile  cft  rudc^ 
groffier  9  &  cù  l'on  remarque  des  façons 
œ  parler  étrangères  à  la  langue  Greque. 
Là  defTus  il  va  nous  dire  que  St.  Jean 
PEvangeliftc  avoit  reçu  d6  Dieu  le  don 
de  bien  parler,  auffi  bien  que  celui  de  la 
connoiuance.  li  y  auroit  bien  des  clio- 
fes  i  reporulre  à  cette  objcft ion  ,  fi 
elle  valoic  k  peine-  d^être  examinée  î 
fend. 

1.  Ccft  une  chbfe  afles  fingulîere;, 
que  Dico ,  qui  accorde  à  St.  Jean  le  don 
d'écrire  avec  cette  politcfle.  Tait  refufé 
à  tous  les  autres  Ecrivains  Sacrés  ^jufqucs 
la  que  les  ennemis  de  îa  Rfcligon  Chré- 
tienncleuront  reproché  dans  tous  les  fic- 
elés d'avoir  parlé  comme  le  bas  peuplé 
plutôt  qu'en  gens  divinement  infpirés. 

II.  Nôtre  homme,  qui  apparemment 
nefavoicpasla  laftgucfaintc,  prend  pour 
des  foçons  de  pai.lci'  barblares  les  hebraïf. 
mes,  qu'il  trouve  dans  l'Apocalypfc, 8C 
qui  ne  fc  trouvent  pas  moins  dans  les  au* 
très  livresl  du  NouveauTcftament.  Il 
dévoie  favoir  que  les  hcbraïfmes  conve- 
ûoicm  d'autant  mieux  au  langage  dcsAr 
*  *  j  pè^ 


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PREFACE. 

pôtres,  que  ees  hommes  ùdms  con&r-^^ 
moient  leur  doârise  par  les  oracles  de 
rancièn  Tcftamcnt ,  dont  il  feut  confèr* 
ver  la  force  6c  Peaef^îe^  pour  en  dpiuier 
le  véritable  fen?. 


très  parties  de  l'éloquence^ dépendent  du 
naturel  &  de  l'éducation ,  iion  dé  Vin* 
fpiration  du  St.  Efprît,  qui  agit  furna^ 
turellement  dam  les  hofnmes  pour  to^ire 
autre  fin  que  pour  celle  d'en  faire  d£s  Ë« 
crivains  polis  ou  de  beaux  Parleurs.  I- 
faïe ,  qui  étoitdu  fang  royal ,  parle  tnieux 
qu'Amos,  dontk  proteffion  ctoit  de 
garder  le  bétail }  ScApoUos,  narurelie- 
nient  éloquent  ^  poflèdoit  mieux  les  ^« 
CCS  du  langage  que  Si.  Paul  qcfi  avoic 
reçu  les  dons  du  St.  Efpric  dans  une  plus 
grande  mefure.  A  fuivrç  cette  rcglc qui 
ne  peut  être  conteftée,  il  faudra  a;tri« 
buer  l'Evangik  &  l'Epitiv^  qu^on  pc- 
tend  qui  font  écrits  û  poliment ,  à  Jean 
Prêtre  d'Ephefe,  élevé  parmi  fcs  Grecs, 
dans  le  centre  de  k  policefle  ;  6c  l'Apo<» 
çalypiè  à  Jeaq  fils  ck  Zcbedee^  timm 

dans 


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P     R     E    F    A    C    E^ 

dans  Ia*mai(brt  d*un  Pcfirhcur,  fur  Ic$^ 
bords  du  Lac  de  Genelârçth  i  ce  qui  dc^ 
forientc  tout  âfkic  ]o  très  peu  juditieux 
Critique. 

IV.  Chacun  fait  gu^on  diitîngucdeux 

fortes  d'éloquence,  réloqucnce  des  chb* 

les  6c  l'éloquence  des  paroîcs.  Laquelle 

veut  on  qui  manque  à  l'Autçur  de  TAU 

pocalypfc  ?  Si  Pon  dit  que  c*tfft  Télo- 

qucncc  des  pnroles,  ce  défaut  lui  ed 

commun  avec  tous  les  Ecrminsfacté^^ 

dont  le  difcouts  ponrroit  èite  plus  à  Ik 

mode  du^lîcde ,  conippféde  termes  plus 

choifisVplus  arrange,  moins  commun, 

plus  harmonieux,  plu?  prioprc  à  flater 

l'orcîUe.    Maïs  cela  q'cft  jptiS  ut)  dtfaui; 

c'eft  au  contraire  une  grande  pcrfe^ion, 

puifque  Dieu  fe  révèle,  non  aux*  Sages 

ce  aux  Eloqucns:  mais  aux  perfopnes 

îiumblcs  8c  foumifcs  ,.  qui  cherchent  ^ 

foire  leur  falut ,  non  à  î'inftruîrç  idans 

l'art  de  parier.  Si  cVft  l'éloquence  des 

chofes  qu^on  ne  trouvé  point  dans  fA^ 

pocalypfc ,  on  demandé  comment  éh 

gens,  qui  avouent  rt'cntendre  rîcndans 

ce  livre,  peuvent  être  en  6cât  d'en  bien 

juger.    L'ignorance  pôurroit  être  plus 

**  6  uxo- 


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|>    R    E    F    A    C    E 

Aiodefte  ;  &  ne  parler  pas  d*uo  ton  (î  hâot 
«cfidcciCf. 

;  y.  Su  Paul,  à  qui  Dieu  a  accordélcs 
grâces  qui  cbnvenoient  au  mîniftere  E^ 
van^elique  comme  à  St.  Jean,  St.  Paul 
avoit  donc  le.  don  du  beau  langagage» 
ians  le  favoir.  Car  (on  première  iom  eft 
.de  déclarer  à  ceux  à  qui  il  écrit,  Se  remar- 
qués qu^îl  écrivoit  à  des  Grecs  qui  ie 
piquoicnt  beaucoup  de  politeilc  &  d'élo^ 
quencCy  (on  premier  foin  eft  de  leur  dé- 
clarer ,  fu^jil  ne  vient  point  à  eux  ai>ec  ex^- 
fe]Unç$  de  di/cours ,  &  il  renvoyé  bien 
loin  les  paroles  charmantes  de  la-Sagejfe 
humm»e\ 

V\.  L<ps  (cpt  Epîrrcs ,  qui  font  le  pro- 
logue de  l'Apocalypfe,  font  didées  ^ 
St.  Jean  par  Jefus  Chrift.  Ce  ne  fcroit 
doi;u:pas  grande  merveille,  quand  il  fe 
troùveroitqu^elles  ne  font  pas<iu  (liledc 
Si.  JeaOf  Et  qu'eft  ce  que  le  relie  du 
livre  ?  une  relation  très  (Impie  &:  (ans 
prnementdece  que  nôtre  Apôtre  a  veu 
^entendu.  Oeil precilcmcntainG qu'il 
la  faloit.  Si  vous  en  doutés  i  demandés 
^  un  voyageur,  qui  fclrouvedans  uncf 
grande  viQe  pour  en  confîdercr  Jes  ra« 

rctés' 


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PREFACE. 

retésy  fi  quand  il  lès  écrit  fur  (es  tabiccti. 
il  pcnfc  feulement  à  rélcgancc  de  Tcxpreu 
&on.Voyé$fi  anGrometre  écrit  éloqucm* 
xneoc  (csprobieroest  un  Aftronomo  (es 
obfervacions,  un  Médecin  (es  ordonnant 
ces  ou  un  Prince  fes  loix.  Ce  n'eft  plus 
politefle,  ceft  pédanterie  que  de  fe  fai- 
re valoir  par  PdeKance  &  k  beauté  du 
difcours  en  pareille  occafion.  Pourquoi 
D^en  (êroit  il  point  ici  de  niéme>  JL'oc* 
cafion  eft  elle  moins  fêrieùfe,  moins  gra^ 
Te  9  moins  ilpj>ortante  ? 

VII.  Aprè^  tout  le  foît  ,  qu'on 
advanoe  avec  tant  de  hardieflc  ,  cft 
d'une  faufleté  qui  eft  généralement  re-< 
connue  des  meilleurs  Critiques  &  des 
véritables  Sa  vans.  Il  n'cft  pas  vrai  quQ 
I'£vangile&les£pitresde$t.  Jean  (oient 
écrits  d'une  manière  (s  élégante ,  û  polie, 
fi  limée ,  avec  ce  bel  arrangement  de 
paroles  rpftM^i^  tit  i^ftêPtUi,  cette  éloquen^^ 
ce  A«r/«r9f>  û  capable  de  plaire  aux^ 
Grecs.  Cela  fcroit  trop  opppfé  aux  vo-: 
jc%  de  Dieu  5  comine  trop  indigne  de 
la  gravité  ApoftoliquC'  Les  ennemis 
mêcnc  de  nôtre  Religion  par  leurs  objec- 
tions ne  déchargent  que  trop  les  Ëcrivainr 
•*  7  fe- 


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.  PRE  P  A  C  E. 
itérés  du  bkttie  if  avoir  employé  les  atj- 
trmts^d'atle  éloquence  Mondaine  pour 
£ûc&recevoir  l'Evangile  dîifts le  monde 
.VIII.  Il  eft  encore  très  fiiux  qiic  le 
ûilcdcrApocalypfeaît  kir  dcfttits  qu'ôà 
kî  attriW^.  Il  ntft  point  rude,  cho- 
quant &  tcmpVi  de  barf>àrirmcs  :  mais 
mif,  fimrcre  ,  véritable  ,  fins  fard» 
iftos  aflfeftatk^ ,  d'une  grande  lîtnplicî' 
lé:  maisqui  lie  Pempechc  pasd^étrcforr, 
^  éfcyé^  fablime.  Comment  en  dooteroit 
on,16rfquc  chaque  mot  ycftTempffd'uh 

Êpmd  obj« ,  fi  grand  qu^l  pourroit  être 
i  matière  <fe  tout  un  volume?  Quelles 
Éttitw  que  celles  que  Pignoi'ance  des  hom- 
mes ofo  reprocher  à  ce  livre  divjn  !  Leè 
.jM^endûS  bat^iafifincs  qu'on  y  trouve 
Ibnc  ou  écs  ftçons  de  parler  hebraïcjufcs 
ou  des  alhifîèas  aux  oracks  dti  Vieux 
Teftaiaent ,  rempîtcs  d*ùn  beau  km 
&  qui  eft  la  clef  tic  ecttc-Revrlation.  Cai 
ces  aliufiqns  <Aoâs  renvoyentatb^  Pr6*> 
pfaetes,  qui  ooûsapppennncBt  avec  plcrtS 
d?létcndiib  ce  qm  n^eft  fcî  exptîmé.qu*ei( 
deux  rnons:  '  mais  deux  mots  qui  dans 
leur  divifte  brièveté  ren^ttment  qucltjnei 
fiais  riiftoiredçphis  d'an  &cle.  H  n'y  âli 

rien  • 


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PREFACE. 

rîcp  cfcxaggcré.  On  en  trouvera  plusd^uo 
exemple  dans  le  cours  de  ccc  ouvrage. 

Mais  ,  difent  Quelques  uns  ,que  peut 
nous  importer  la  lefhire  d*un  livre  li  ob- 
fcor  ;  Se  à  quoi  neus  ferviroit  ilde  Pea-> 
tendre  ,  quand  nous  pourrions  rciiilîr 
dans  ce  deflein  ?  Ce  n'cft  pas  là  une 
objcâion  :  mats  une  complication  de 
blafphemes.  Quoi!  vous  croycs  que 
le  St.  Elprit  vous  cxhortcroit  à  lire 
une  Prophétie  qui  ne  pourroit  pas  &re 
entendue?  Et  pourquoiJefusChrift  Pa- 
t-il  envoyée  par  fon  Ange 'à  St.  Jean 
êc  par  St  Jean  à  PEglife  Chrétienne,  s'il 
vouloitqu^n  n'en  fit  aucun  ufage?  D*où 
vient  cette  exhortation  fix  fois  répétée  à 
propos  de  nôtre  prophétie,  ^ue  celui^fui 
a  des  ordîks  four  ouïr ,  oye  ce  que  PÈf» 
prit  dit  anx  Egïifesf  A-t-on  oublié  la  io* 
kmnitéde  la  public^ion  cckfleSc  Icslar-» 
mes  de  St.  Jtan,  bien  inftruit  de  Tim* 
portance  de  cette  prophétie,  lorfqu'il 
fouhaitc  avec  tant  d'ardeiir  que  ie  U^ 
TTC  lui  en  foit  ouvert?  Conte -t* on 
pour  rien  qu*i1  n'ait  pas  moinifkki  que 
h  force  du  Lion  de  la  tribu  de  Juda 
pour  rouvrir?  Ne  fe  ïbuvicntdn  plus 
du  commencement  £c  de  la  fin  de  cette 

Pro- 


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P  R  ^  F  A  C  B; 

Proplicik  ?   Elle  commence  par  ce* 

mots.  Bienheureux  ctlui  qui.  lit  (â  ceux^ 

fui  oyent  (^  qui  gardent  les  paroles  de  €$tli 

Prophétie.    EUe  finit  par  ceux<-cî ,  or  /ç 

prottfie  à  chacun,  qui  oit  les  paroles  de  cetff 

Prophétie  que  9/  quelqu^un  ajoute  à  ces. 

chofes^  Dieu  ajoutera  fur  lui  les  flayef  i^ 

erites  dans  ce  livre  ^  y  fi  quelqt^un  6te  deSs 

paroles  du  livre  de  cette  proplketiej  Dieu* 

itéra  fa  part  au  livre  Àe  vie  Sa  de  la  fain^ 

ti  Ciré^  (^  des.  do/es  qui /ont.  écrites  danL 

ceMvre.^  Telle  doit  être  l'auenec  de  ceux 

qui  ofcroiem  retrcnchcr  une  partie  de 

celte  Révélation.   Et  que  fera  ce  donc 

de. ceux  qui  retrenchçnt  la  Revelarioa 

toute  entière  ou  qui ,  faifant  femblant  da 

la  recevoir  ,  la  traitent  avec  le  dcrnict 

mépris, jufqu^à  îui  préférer  hautement  dc$ 

leftures  impures ,  JesWaphcmcs  de  l'im 

crédulité,  les  nouveautés  de  Pberefiej^ 

îcs  folies  du  Fyrrpnifme.,  les  fonges  dcs^ 

Rjibbins,lesvi(iontde  la  cabale,le$  fiâiops» 

éesPoctcsjIes  fablcs.de  l' AntîquitéRayçij?* 

ne  ?  Hôracrc  cft  lu,  par  tout  :  mais  oa 

n^pferoît  prcfque  plus  parler  de  l'Apo^ 

calypfe_,  impieic  detcft^le,  dont/aupi^; 

cuncs-paroks  ne  peuvent  exprimer  k 

-i"^       .  crU. 


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P     R    E    F    A    C    E- 

crWne  &  rborrcurl.  Les  Dieux. des  Pa« 
ycQS  &vent  donc  mieux  ce  qui  peut 
nous  rendre  heureux  que  le  Dica  de 
vérité  î  Ce  n'cll  tien  que  d'être  e&cé 
du  livre  de  vie,  mcrurvû  qu'on  foie  é* 
trit  dans  celui  des  Docteurs  du  de* 
clc,  qui  n'écrivent  que  pour  entretenir 
notre  oidveté  ou  pour  nater  nôtre  cor« 
ruption  !  IKne  faut  donc  pas  otiiùr  c$  qtiê 
Vkfpri^deDituiit  éUixEgUfes:  makbten 
ce  que  ï'Efprit  du  Monde,  qui  eft  celui 
de  l'Ancien  Scduôcur,nous  propofe  pour 
nous  empêcher  de  travailler  à  nôtre  &• 
lui  !*.Tcl  tft  lecaradcre  des  hommes» 
Ils  ignorent  volontiers  ce  qu'ils  devroicnt 
favotr  8c  favcnt  ce  qu'ils  devroicnt  igno-. 
rer*  Tout-  le  Moadè  aujourd'hui  fe  piqqc 
defcience  :  mais  où  font  les  véritables  ^a« 
vans?  Où  font  ceux  qui  nous  ap rcnnent  à 
difceraer  les  connoiflànccs  utiles  &  nccef» 
faircs  deccllcsquhfont  inutiles  ou  permV 
çicùjfes  l  Curi^iiux  de  tauice>qui  ne  nous 
regarde  pas,  nous,  nous  occupons  d'objets 
àrangcrs,  qui  nous  empêchent  de  nous, 
connoitpe  nous  mêmes.  Qiu:ls  païu'res. 
amufcmens.  pour  une  amc  immorelle  ! 
Quella  études^  qui  nous  empêchent^ 

de- 


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B    R    E    F    A    CE 

<fc pcnfijPfà ce  quinous  importe  foirvçrai* 
ncrqcutr  HcuTOTfcmcm  ^ut  leMwdfe 
n'cft  pas  dam  cet  r  et  difpofition.  Il  yû 
encore  des  gens  de  bien  qui,  comme 
0avid,  fotit  leur  p*g(Ir  de  méditer  la 
ïpi  dn  Scigpeuf  8c  .qiii,    vrays  difci^. 

E1e$  de  Jkfti^Chri(t>  lui  difcnt  comme 
îs  Açàtrcsi  Sis ffiefir  à  qui  nous  in  h 
mns  mus?  Tuas  ks  paroles  Ht  ia  *^e  ^- 
ttrmUe.  ■  Foyia  les  kienheuréux  qui  Qytnt 
6?  f  Ȕ  gardent  Us  paroles  ^  cette  fr$' 
ftbetie,  Lai-autres ,  qu«ind  ik  tes  çonnoi- 
troiént,  ne  peuvent  les  cpnnoitre  iâfu« 
nMfet^nt.  Cai'  aHctm Jes  meçlmm  liàura^ 
fmtilUgsnce  de"  çei  cb^fesi  mais  ksfi^s 
ks  intendront.  Daniel lo-  il. 

Ce  ferait  ici  le  lieu  de  raarqucr-k: 
piîao  &  le  defltin  de  cet  Ecrit:  mm 
cela  eftdcjafait.  Tout  eft  compris  dans 
k  liltre  même  de  Pouvrage.  On  n*a 
d*autre  méthode  à  fuif  rc  que  celle  qui 
cft  fuffifamment  réglée  par  le  nombre- 
^l'ordre  des  Seaux,  dont  il &ut  imxit 
l'un  après  l'autre,  comme  l'on  n'a  rien 
à  fiiire  qu'à  expliquer  d'une  manière 
claire  &  fenfible  la  première  &  plus  dif- 
ficile parjiç  de  cette  ^veknion,  c'eft- 

à- 


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PREFACE, 
dire,  la    nrâticre   des  fcrpt   Seaux  juf- 
qu'â  la  fiîriémc   Trompette   incluhvc- 
mcnr. 

On  la  nomme  la  plasdifficilcpartîcde 
PApocalypfe ,  non  que  ce  foit  là  noire 
fcntimcnt:  mais  pour  s*accommodcr  à 
la  commune  opinion  ,&  raârac  à  cel- 
le des  "Sàirans.  jofcph  Salïger  a  préten- 
du qu'il  n*y  avoir  que  deux  chapitres 
de  cette  grande  Prophétie ,  qui  euflcnt 
été  entendus  favoir  le  15  &  le  17.  Mr. 
Jurieii  dit  que^crfonnc  n^a  rien  com- 
pris dans  cette  première  partie  dcVApo- 
calyvpfejouqqcj-fi  quclqu*unva  entrevA 
quclimc  chdfe,  c'eft  Jofcph  Medc.  Mr. 
dc^  Meaux,  xiui  a^.iiH  y  a  trouvé  une  dif- 
ficulté particulière ,  attendoit  quclqn\in 
qui  donnât  un  fens  Hé  fe?  fuivi  à  des  hy- 
erogîyphesfi  oblcurs.  Dieu  fera  luimê» 
me  ce  que  1rs  hommes  cntrcprend- 
îoicnt  vainement  narradrçflc  ou  les  fpe- 
culationsdc  leur  Elprit.ïl  expliquera  (a 
Rcvtlatiori  par  fcs  deux  grands  com- 
mentaires 5  par  l*Ecriturc  qui  eft  le 
commantaire  de  fon  Efprit  8c  par  les  é- 
venemcn^  qui  (ont  celui  de  fa  Providen- 
ce.   Pour  ce  qui  nous  regarde,  nous 

ne 


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P  -R    E    F    A    C    E. 

ne  fcxDn&  que  tranfcrirc  &  copier  l'cw 
&  l'a^utrc,  leplusfi<klcracni  qu'il  IKHI3 
fera  podiblc.  Voyla  nôtre  tache,  nàf 
trc,  vcrûable  eippîoi.  On  n'en  fauroic 
mieux  convaiocrc  le  lefteur,  qu'en s'cn- 
gageàm ,  comme  l^>afaii  dçsf^prefent,  à 
n'avancer  rien, de  fpn  chef,  rien.qui  n'ait 
pieu  même  pour  ipn  auteur^,  en  escpUr 
quam  L'A pocalypfe  d'une  manière  clair 
rc  6c  feniîblc ,.  non  feulement  par  l'E- 
çriturx:  &.  par  révcnemcnt  :.  mais  par  cç 

3u'ii  y  a  de  plus  connu  ou  de  moins^ 
ifpmé  dans  l'un  &  dans  l'autre.  Çaç^ 
perfonnc  ne  doute  que  le<s  évenemens 
le.  plus  connus  ne  (oient  la  voix  de  h 
Brov|dcnçe,..8c  qiiccc  qu'il  yadeplui 
dair  ou,  de  moins  contcfté  dai)s  l'Ecris 
turc  ne. (bit  le  véritable  fcnsdu  St.  ECr 
prit./G'cft  là  nôi[rede(rcinqqe  nousexe- 
çuieronsavcc  le  (ecoursdcDjeu^ou  plût 
tôt  que  Dieu  même,  v^cxccurcr  par  le? 
vérités  les  plus  conniiesSc  par  le  plus  pe- 
tit de  fcs  inftr^mens.  Par  les  vérités  1^ 
plus  connues»  afin  que  IcsSavarts  ne  pcm 
Içnt  pas  qu'il  n'appartient  qu^à  eux  de 
lire  ce.  livirc  divin   Par  le  plus  preiit  dç 

.loi 


L' 


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PREFACE, 

fcs  înftraracnsjtffin  que  ce  foît  à  la  lou- 
ai>gc  étcrncHc  de  fa  Gfacc ,  Ôc  que  tout 
orgcuil  demeure  cotïfondu  Car  Dieu 
fe  plaît  à  mettre  Jon  irefûr  en  des  vaijfe^ 
aux  de  terre,  afin  qu^il  pâroiffe  que  Pex^ 
eeUence  de  cette  fer  ce  vient  de  hi^  non  des 
hommes,  C*?  que  nulle  chair  nefe^Iorifi^ 
devant  lui. 

V   1    N. 

Le  Icfteur  eft  fuplié  de  jctter  les 
yeux  fur  les  remarques  fuivantes. 

I:On  à\ivou5,\fttthv\xixtr\  homme  qu'oft 
confîdere  par  une  corruption  de  langage 
qui  eft  une  efpece  de  flaleric.  Car  vous% 
nom  pluriel  adrefle  àun  pàrricuKcr,cVft 
comme  (î  Pondiibit,  toi  qui  vaux  autanif 

3UC  plufieursdc  tcsparcîls.Cette  manière 
c  parler  paroit  indigne  de  PEtrc  Suprc- 
mci  qui  enferme  toutes  lés  perfcftions& 
éminemment  toutes  cîhofes  dans  l'unité 
d*unc  Eflcnce  adoraTîle.  C'cft  donc  par 
rcfpeâ:  pour  Dieu ,  qu'on  ufe  du  pro- 
nom  (îngulicr  Toi^  quand  on  lui  parle  di- 
feôemenc. 
H.  On  écrit  Arius,  tVft  la  fon  vrai 

,  RGÎTI 


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P    R    E    P    À    C    Êi 

nom  :niais  Arrius  s^  écrit,  aw^îj  ^ixU  - 
pice  Scvcrc  n'écrit,  pas  avureuicut,  Sc 
tous  les  exemplaires  gu'on^  (ist  fon  bif^  '^ 
toire  font  conformes  à  cet  cgai'd,  Oc- 
toit  lufage^  au  ttrraps  de  Mr.  de  Vaugo- 
gelas,  d'écrire  Arrius,  ppirqu'ilcndon* 
ne  lui  même  Pcxcrople.  Il  çft  au  rc:ft^ 
beaucoup  plus  commode  de  I'ccwre;aio» 
fi ,  tant  parce  qu'Àrriuscft  par  là  mieux 
diftinguc  d'Aeriii^  qui  feft  uû  aiitrc  fu- 
jet,  que  parce  qu'alors  on  écrit  ce  nom^ 
comme  on  le  pronom:e. 

m.  Vanîni  cft  le  véritable  nom  du# 
Çimcux  Athçc ,  qui  Çi^t  bruIé  â  T.ho-' 
lofc^  £c  Vaninus  Ion  nom  latini?:é  qu'il 
a  mis  iàla  tête  de  fotiAmphyt.  I?rovid* 
On  peut  lire  Vanini,  fi  l'on  veut. 
V  1 V .  On  a  parlé  en  paflànl  du  martyre 
de  la  Légion  Thébéenc ,  bien  que  quel- 
ques uns  ne  conviennent  pas  du  fait: 
mais,  comoïc l'on  n'en  parlç  qu'incidem- 
ment, &  que  ce  fait  ôiç  ou  ajouté  n'cft  '' 
d'aucune  confequence  poyr  nôtre  dcfc 
fein,  on  s'cft  ditpcnfé  çPemrer  daA$unc 
difcuffion  afi^èz  longue  Se  dailleurs  très 
chnuyeufc. 

V.  On  a  omis  une  içmarquc  efTcntî- 


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F    R    E    F    A    C    ^. 

elle  furie  fujct-dc  ces  paroles  du  ch.6. 
v.  8.  illaùr  fhi  donné puiffance  fur  la  qua^ 
triémépaftie  d^  la  Une  iScc.  (avoir  que 
le  terme  de  l'original,  fignifiani  le  qua- 
trième de  la  terre  pouvoit  fc  prendre  en 
trois  manicTcs-i*fpour  la  quatrième  partie 
du  Monde  que  nous  habitons ,  qui  eft 
ici  le  Nord  i  %  pôUr  la  quatrième  partie 
des  haitimeg  qui  font  fur  la  terre ^  j 
pour  kl  ^atrième  partie  de  l'£mpirc 
Romain  ou  pour  4c*  Provinces  de  cet 
£mpire  qui  étoicnc  vers  le  Nord*  L'O- 
lacle  s'eft  accompli  dans  les  trois  iens^^ 
&  toos  les  feits  quV>n  raporte  là  dcflus 
"  k  prouvent  fenfîblcmcnt  :  mais,  pour 
s'accommoder  au  préjugé  commun,  & 
cmbarraflèr moins  PcxpTication,on  s'eft 
arrêté  au  preniîpr  fens,  qui  cft -celui  qui 
fe  prefente  dabord  ;  mais  fans  préjudice 
des  doix  autresrSc  fur  tout  du  dernier  qiri 
eft  uns  doute  le  principal ,  pafceque  la 
Une  dans  cette  Révélation  (ig^i^e  PE^- 
pîic  Romain. 

VI.  Un  jînge^tom.  i.  p.  gfj.c'eft  une 
faute,  il  faut  m  des  Animaus. 

VIL  St.  Matthieu^  ftute.  Il fauti?/.  Jean 
tom.  ?.p.a^i^. 

'  '  :  VIL 


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P    K    E    r    A    C    E. 
VtlI.  Agé  feulenjmt  de  vingt  mots  tofrt . 
I .  p.  418^  Il  faut  de  vingt  mois  Jilon  quel^ 
fues  uns  ^  de  vingt  ans  filon  les  autres  Ç^ 
félon  la^  hérité. 

IX.  Les  vérités  révélées  /ont  'ifrayês  0» 
fauj/es^  il  faiu  les  cbofis  révélées. 
d'Acacius^  il  iMVd^EuhHus  tqtn  3.  p  xfo 

X.  Le  blafféeme  de  Pâveu  de  tout  U 
yionde  conftfle  à  donner  le  nom-  de  Dieu  4' 
£e  qui  n'efi  pas  Dieuv  p.  37.  tom.  J.  II 
faut  dire ,  c^efi  un  blafpheme  &f  une  ido^ 
latrie  de  Pavea  de  tûut  le  Monde  de  lioiê^ 
nerbit. 

'  Putfqu*ii  fait  Phifioire  de  Confiance juji 
quph  la  mort  de  Galius  inclufivemmt  au 
lieu  de  CCS  paroles  du  t»m.  1 .  p.  541.  i) 
faut' ccilc  ci ,  Phifloire  de  Confiance  6?  tù- 
fe^  fucceffeurs  ^  }ufqu''à  ArcmUas  inciujîve-^ 
ment. 

On  trmivera  ks  autres  fautes  d'inu 
preflion  <ll|ns  les  Errata  qui  forix  van^ 
chacun  àtja  fin  de  fon  Volume,  fi  l'on 
veut  bien  prendre  la  peine  de  les  xxmh 
fuker.  . 


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T     A    B    L    É 

du 
P  RE  M  I  E.R    TOME. 

Dlifcours  Prcliminaîrc, 
Examen  de  la  fàufTe  gIo(è  de  Mn 
de  Meaux  &  des  mauvais  fon« 

démens  quSl^blît,  en  expliquante 

marierc  des  Seaux. 
Premier  tableau  prophétique  ou  la  Re- 

vclarîon  cachetée  du  premier  Seau. 
Deuxième  tableau  prophétique  ou  la 

Révélation   cachetée  du    deuxième 

Seau. 
Troifîcme  tableau  prophétique  ou  là 

Révélation  cachetée   du    troifiémc 

Seau. 
Quatrième  tableau  prophétique  oa  la 

Révélation    cachetée   du  quatrième 

Seau. 
Cinquième  tableau  prophétique  ou  ht 
,  Révélation  cachetée  du  cinquième 
.  Seau. 

Sixième  tableau  prophétique  ou  la  Ré- 
vélation cachetée  du  fixiémc  Seau, 
Cdnclufîon  du  pretnîer  tome. 


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s 


ELep^mfe  à  quelques  objcârions  fer  ce  qui 

a  été  cité  de  rEcriturc. 
Examen   particulier  du  figne  celcftc^ 

qui  apparut  a  Conftatltin  8c  à  fon  ar- 

mcc,  lorfqû'il  marcboit  contre  Ma« 

xcnce. 

TABLE  pu  SECQ  ND  TOME; 

Dite  de  la  ËLe^Iatîan  caciietée  du 
Sixième  reaû>.ou  Texplicatiao  du 
IbpCiéme  clmpitre  de  PApocalypic» 
concernât  ritac  de  l'Ëglifc  après  fit  dé- 
livrance par  Çenibmm. 
£xameo  de  la  glofe  de  Mr.  de  Meaux 

fur  ce  chapitre- 
Premier  denoiieineht/  L^Etopii^  retabK 
dan$  fii^fcepour Tervir  a  là  propa* 
gation  de  la  Religion  Chrétienne. 
Second  dénouement    Les  premiers  nêi  { 
d*irraël\  ramenés  â  Dieu  au  temps  de 
Conftantin  &  par  fon  miniftere.         \ 
Troificmedcnojicmcnt.L'Eglîfe  dansia  . 
gloire  &  triomphaiit  de  (es  ennemis, 
au  temps  de  Conftantin  &  par  fon  mi*  ' 
tiiftcrc. 
Septième  tableau  prophétique  9  culaRe-  ' 


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T    A    B   l*   E 

!  relation  du  Sepoémc  Seau ,  ccmtrm 
^  aux  cl»pitre8  8«  &  9.  de  VAfocêf» 
I      lypfc. 

\  £»miefi  de  la  glofe  de  Mr.  de  Meaux 
fur  cet  deux  chapitres^ 

i  TABLE  DU  TROISIEME  TOME 

SEptiéœe  taUeaii  pmpbetîqitt  00  la 
Remehmndu  Sefnyéine  Sca« ,  avDC 

la  vcrkaMe  cstpttoKioû  4es  Càiip.  ^. 

6c  9^dc  ?Apocaiypfe. 
,  Prologue  prophétique,      v 
I^  vérité  teieralt  &  fiâStoriqàe  d«  Pffi^ 
1     logue. 

Examen  de  b  ddâ;fine  â'Arrms. 
Suîtcde  PcxameniicîadoStrinc  d^Arrins. 
Euibieme  du  Prologue  prop1ietk|uc. 
En>))cacibTi  4e  1*£tn*5kme^'' 
J«ltefièderBrtib*cw>e, 
Le  fon  de  la  première  trompette  ou  le 

premier  dc$  Ttpt  malheurs  qui  arri-' 
j  vent  par  la /guerre  à  l'Empire  Ro- 
I     luain* 

La  vérité  litteraJe  &  Mftortque. 
I  Emblème.  ' 

i  LtacpUcarion  4e  rE«ibk«ac        - 


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T    A    B    L    Ê 

La  juftcflb  de  PEmWêmc. 

Le  fob  de  la  feconckr  trompette  ou  Ter 
deuxième  des  fept  malheurs  qui  ar« 
ipiveot  par  la  guef re  à  TEmpire  R.o^ 
main.  \   ^      ^ 

La  vcrké  littérale  Se  hiftorique. 

Emblème- 

L'Explication  de  l'Emblème^ 

La  juftcflè  de  rEmWêmc. 

Le  Ton  de  la  troifiéme  trompette  otr 
le  troifiéme  des  malheurs  qui  arri^ 
yent  par  la  guerre  â  P£mpi4:e  Ro^ 
main. 

La  vérité  littérale  8c  htlloriqu& 

Emblème. 

L'explication  tîe  VEmMêfàe. 

La  juftcfîc  de  P E  mbléme. 

Le  Ton  de  la  quatrième  trompette,  oui 
le  quatrième  des  fepi  malheurs,  qui 
arrivent  par  la  guerre  i  V  Empire  Ixom. 
main^ 

La  vérité  littérale  &  hiftorique. 

Emblème. 

L'explication  de  l'Embrôme. 

La  jufteffe  de  PBmblêmc. 

Un  An^c  volant  par  le  milieu- du  GîeFj. 
.^  criant,  malKeur^  malheur^  niaU 

heur 


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TABLE 

*    licur  &c. 

Xa  vcrité  littorale  8c  hiftorîqucv 

Emblème. 

L.'explicatîon  et  l^Emblêmc.       ^ 

La  juftcflfe  de  l'Emblème. 

TABLE  DU  QUATRIEME 
TOME. 

Suite  de  h  Révélation  du  f^ptiéme 
Seau  ou  le  {on  de  la  cinquième 
Trompette  >  autrement  le  cinquième 
des  malheurs  qui  arrvent  par  la  guer- 
re à  l'Empire  Romàk).. 

La  vérité  Ikterale  de  hiftorrqiie. 

Examen  de  ta  doârine  du  Purgatoi- 
re, divifè  en  quatre  articles.  Premier 
anicle^que  la  doâripe  du  Purgatoire 
eft  toute  Piivenne  dans  dm  oi^igioe. 

Le  Purgatoire  dés  X'cnt ils. 

Le  Purgatoire  des  Maccabées. 

Le  Por^oire  dts  C^hrétiens  PUtoni*  - 
ciens. 

Le  Purgatoire  d'Origene. 

Le  Ehirgatoire  de  St.  Auguftin. 

Second  anicle,  ^e  ladoébrine  de  P£- 

glift  Romaine  eft  démentie  par  la 

***  j    >  tra- 


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T    A   B    I.    E 

Tradition  8c  par  laTI^otegic  des  An* 

cicns  Pcrcs.    .  \,       ' 

TroiCétne  articte,  quelle  cft  cn^rcmcns 

contraire  à  l'&trit^rc  faimc 
Quatrième  arxicie  ^  qu'elle  rcnverfc  les 

fondcmcns  delà  Religion  Chrétienne. 
Sotte  de  latrarradoT)  hiîlwifric  do  cin^ 

quiémc  jugenifnit-    . 
Emblème 

LVsjplioatiôîj  de  I^robl^me. 

Ejwttien  très  particulier  4e  k  proplîctfc 
qui  cil  contenue  au  ch.  71  de  Danîe)^ 

Lt  jafteflê  de  PBmWdaie. 

Ijc  ion  de  la  ^némc  t^jQWfette  oi|i  te 
fixicmrdes  nîalfcctti-»t|ui  arrîr^cpar 
Jagneffeil^Ëai^  Romain. 

l^  rmxé  Imcnk  &chà&(xiGm^ 

Emblème.  . 

L?cxplîofttion  de  l^EwWèmc.. 
,  La  jufWâè  de  l'fiioblême. 


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•     Pag.  • 

L'OUVERTURE 

DES  SEPT  SEAUX 
P  AR  I^  R 

FILS   DE  DIEU 

:   ou 

LE     TRIOMPHE 

BELA' 

PROVIDENCE 

ET    D  E    LA 

RE  Lie  ion: 

VDiJcours  Treiminaire. 

lîttpiété  &  laSuperlHtîonfont 

comme  jies  deux  PplcSdanslç 

monde  profane '&  Gorronipiu 

Plus  ph  '^^éloigué  de  l^in  ,8c 

'  A'  pl«^ 

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%  L 'Ouverture  des  fcpt  féaux 
plus  on  s^pprochc  de  l'atitte.  Aufré4 
fois  le  Purgatoire  &  les  Groifedes  j  ati- 
jourd'hui  1:  Deïfme  &  Plncçeduliré.  Voila 
eommertt  les  hommçs  iSitfeos.  iTciûJdurs 
extrêmes,  toujours  incapables  de  cette  mo- 
dération qpi  fait  k  fàgeiré  ôc  la  vertu,ils  ne 
connoif&nt  point  de  mUieu  entie  cr^re 
trop  &  ne  rien  croire  atàiuirieiit*'   v 

Ct  font  la  les  deux  excès,  qu'on  fc 
propofe  de  combatrfe  ici  avec  le  fecours 
de  ^  la  ^fzsx  :  mais  comme  le  dermercfl: 
le  pin?  edmmun  Z<r\€  plui  dangereux , 
c'eft  par  lui ,  qu'il  noig  faut  commen- 
cer ;  dautant  plus  que  cet  ordre  donnera 
plus  de  force  a  nos  reflexions;  xx>mmc}à 
fuitte  le  fera  connoître,fans  qu'il  foit  nécef • 
f  lire  d'infîfler  plus  long  temps  la  deflur. 

C?efl  une  chofe  qui  feit*  horreur  & 
pitié  toijt.  enfçmblç^,  de  vmr  jpftu'où 
l'on  a  jA)ikré  l'iiœi|té4e  ROljoiïis.  y^ 
enlcigne  aux  Ènfens  à  dire  dans  leur  Ca- 


trc    - 


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Tar  h  Pils  de  Dieu.  ^ 

trc  grande  cfperancc,  du  Salut,  del'E- 
fernité  !  Eft  ce  la  lavoir  vivre?  Cclacit 
bon  pour  des  gens  d^ûn  autre  inonde  ou 
(Puh  autre  temps  due  ccluici,  0e  que^- 
qué  maaiéîre  que  Dieu  fe  rende  preicnt 
a  cliacun  de  nous  ,  il  femble  que  nou3 
Vén  puîffeons  foutenif*  Vidêc^  tant  notre 
ccèiw  clt  habile  à  ndud  en  épargner  le 
difcoufs.  C^i  doute  que  ceux  qui  ban- 
niflerit  Dieu  de  leur  cœur  &  de  leûj: 
pénfcc  ,  ne  le  bahnîltent  de  ïa  Ibcsér^ 
2c  du  monde  même,  (î cela ctoiteq leur 
pouvoir  ?  Ceft  à  cette  difpoiïtion  d'un 
cœur  naturellement  im|)ic,  àcéttehaynç 
lècrette  de  Dieu  que  nous  attribuons  le 
goût  qu'on  tohoigne  aujourd'hui  pour 
je  ne  fai  quelles  iihpemoences  Mdaphy- 
fiâues ,  qui  paroîtroient  dû  dernier  ridi^ 
cule,  (ans  le  blafphéme^  qui  c^  ^it  le 
ièl  Se  Padailbhnenient. 

Vaninus ,  Spino&  &  leurs  pareils  a- 
voient  preéènou  oter  à  Dieu  Ces  ver- 
tus^ en  ançmtil&nt  Kbn  exift:ence  :  mais 
voici  uiiAtheifine  ^n  ^ehte  toucnou* 
veau  3^  qui  ïaiflànt  à  Dieu  (on  erilten- 
cè,  ne  éiierche  qrfà  ançantîl-feS  yertiw. 
On  reconaoît  qu^îl  va  une  fuprême 
Intelligence  :  m^s  creft  jJour  avoir  le 
A  %  plaifir 

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4         VOnverture  des  fept  pfOHx 

{)laifîr  de  lui  dire  des  injures  ,  après 
'avoir  reconnue  ,  &  pour  braver  rE- 
ti-e  tout  parfait  en  le  reprefèntant  moin- 
dre que  fa  créature,  par  une  impie  & 
trop  manifcfte  contradîétiohJ 

On  veut  bien  admettre  une  l^rovidèn- 
<e  :  rbais  c'eft  pour  lui; apprendre. à 
nous  gouverner ,  comme  il  mut..  Car 
c'eft  mit  du  Maître  du  monde  ,  fi  ces 

Srans  raifonneurs  n'approuvent  fa  con- 
ùite  ,  $^ls  ne  conno^«bnt  à  fond  fès 
^clîliris,  s'il^  ne  comprennent  tout  ce  . 
"èu'il  a  feit  3j  .&  k  inaniéri^  clont  il'  Pà 
lait.  La  caufc  première  ne  leur  à  rieil 
iache.  Ils  font  feits  pour  favoir  le 
pourquoi  &  le  comment  de  toutes  dho* 
ïcs  ;  Ôf  rien  ne  les  empêche  de  fe  fai- 
re valoir  avec  ce  Monarque Aftrbnome  oui 
djfoit ,  que  s'il avoit  étéappellé  au Conicil 
de  la  création',  iî  y^ "àiiroit: donné  dé 
bons  nvis,        .  '  . 

Ocft  là  eii  effet  lie  c^  &  la  preten- 
tiori  de'  nos  iné^dcftes  contemplatifs.  il§ 
veulent  bien  que  J'on  iachè.qûe'.ç'cft 
contré  leur  aVi§,'!  qi^e  piet^  pertkèt  Ife 
mal  Phyfiquë^  &  '  Ic^pial  ^<^i^4  >  ^  ^4^ 
s'ils  avoient  été'^ppeHèzâ^fon  CôHfeij^* 
ils  aùroient  prévenu  H  maltiîÀirsïc^ïçjs 
•  .      •         "     dèfor"- 


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%i^1e  Fils  de  Itteu.        ,      | 

toe$  1^;)a  Société  ,^  qui  font  des 
k!^4  îop6mcftabies  p^  Pcxpericn- 
^  îipiî  ne  .devroicnt  pas  être  &L 
0mBît  jamais  étj^  9  fi  kur  fcnti- 
"**.|uiivi.  'Cm  la  feute  du, 
'  ^  'les  avdîr  pas  confiil- 
'r  im«x  aimé  s'cxpofct 
i  ii*:aii'âifefoit  ctr^qga. 
i  cette  Qocàron.  Un  hom- 
^abus dit  on^un homme  en 
^'idemicmbon,  medipcrc-. 
iit[;  ^rîs  '  d'autres  jnefurcs' 
ur 'du  gcaût:  liunnin.  Oeil 
f^u'on  CQ^jCbi»  après  cela 
i^j^n  éxiftea» V.  ôç  cjû^on 
[Çiçr,  ce  prèlfaier'princî^ 
^"^  civ  général  çCiîontiip 
Scr..^'"    ;       '■     '  • 
moi  îPîett  iï^^xiftcmiç  il 
:M^Jietiî£^*'|it|ifqtiefeïon 
^^levïrgloi- 


iiioràcS«é&:aii 
^  .,.      à  Êèà»'éi&uit  de; 

l^içsièôibèifearôiis:  cw 

?l»ttc  partie  de  la  (âgcflê ,  qui 
*        A  5  confi- 


,v  Google' 


coofî|^e4  bien  choifir  fês  mQyens,poy  r  pjçv» 
venir  à  h  finojû'onftpropofe,  cettepar- 
dc  de  k  fagefle  eft  Qppofée  I  deux  dc- 
ÉUits,  qui  fpnt  Pmnorance  de  l'efj)rit  Çc 
le  dérèglement  de  la  volonté  j  Pignqran^ 
cç  de  refprit  c^x  nous  empêche  de  ç6n^ 
noître  Içs  moyeris'les  plus  ccajvénables  4 
notre  deiTeîn ,  ce  (^ui  npi^s  'met  hors  d'|* 
tàrt;  ^e  Jqs  employer:  le  deregîemçnt  dç 
la  volonté  qui  noUsfeîtprefercxreçnjau- 
Vais  moyens  aip:  bons^  Sç  less  moindresî 
aux  meilleurs  ^   malgré  la  çon$ûif&Qç<; 
qyçQoùs  en  ayons  ^  CQndekbon^n^Çs;  . 
m;  raiibn  ,  en  dépit  <iÈ  toute§  le?  t^ç^ 
de  la  fcgèffè.    Sidoncî'Etre  tpwt-'l^^ 
£iit  a  fait  quelqtfc  çhçfe  (Je  îr^l/ou^' 
qui    peut    être   mieux  V    comme   pa; 
prétend  le  demo»i;^r,  <^cft  <}»e  PEtrai 
tput-p^rikit  ^  mgnifçftcmcnt;  rm>  ou 
Tniitre  ^cs  dejfautsi^  ^ofitonvicwile^arn 
fer,  qu'il. iniinque  de  çonppiffaacç;^  oix;- 
au'it  uiÊ  jnâl  de  çeUe  qu?il  a  j  qtf  il  cit"^ 
dws  ui>e  Ignorance ,  qijjl  Venippçb^  tfa 
l^ienÊvoirçequ^ilfàît,  puf|u*iilveutwcti: 
^gir   direSemcnt  contre  les  lunjiéres.^ 
iTn^y  a  pas  dç  mUifeu  j  &:  fi  ççç.Çenfciïw^ 
ont  raîfon  ,  ce  nç  péut^  i^tçç  qtfçn  !c^ 
•  ..  *  .     ^ufils 


dby  Google 


ui,  9U  qu'ils  ftrqîcnt  ^^  mcilkur  ulàr 
gc  dr  leur  cocthoiflàncc ,  ^'ils  étojcnt 
en  fà  place*  lUi  çQnfc^iueiice  cft  claiw 
re  8ç  a'uiîc  foufcr^ioe  çviii^ncc ,  &  cç- 
pçQ(fept  psla  nç  va.Ms,fi^Joinsqu'idQnr 
^cr  i  pîcu  Içç  oc^ts  le§  jplus  orclimir 
îts  d^  hpîptQçs^,:^  à  revêtir  les  honw 
mes  dè3.pçTJfef9:i9hs  les  plusçifotticks4ç 

Voilà  ïcs  belle?  choîes^  qu'on  admirç 
tu  temfs  où  noii^  foipçdççi  quç  Içs  unf 

PiqLi|}5ç?rj,  (^gçef.qû^)»  fmplqye  /ou 
tempa  à  y.  f4pft4wçier;eufement,  Scquç 
b  spQÇs.  î^iprtt  jiyçç  4vidiî;ç;,  qu'iH  d^r 

a? ce  fiiiTÇur.  Qj^ft  dçverm  te  feus  çc«n-. 
mon? 

Onfë'poiogpçrojt  i^^penJS  qui  vou^' 
Ôroit|(^eit;r^,^  f^  Iç$ 

defleins'4m©^n#Mowr^  5^efÇ' 
ixut  çç^  ^  ^l^n^(i}^  étoit  Dieu  mé- 
tue,  fiç  fi  0^  çmint  ^'emit  qu'un  atome 
animé,  qu'une ppHÏBçreljc^y^ntc?  Qjic 
ài$-Je?  iiHvyqs  cittÇQi-ç.  poms  infiniment 
(juc  tout  cek.  <^el  rang  tiennent  ces 
ffm  f^W?  4fpbjp^Qns  ^4efyftèiçcs 

........  ^  ..  .  A^'"'"     "  "  *  au- 


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aupfêi  du  moindre  des  Angesi^  Ëtqu^elt 
ce  que  lé  plus  parfait  des  Ahj^e$  devitit 
Plniîni  en  gloire  &  en  pèrfcâriori?  Noi» 
fbmmG5  étonnez  d^  notre  petiteffe ,  eh  Vo- 
yant Pifnmenfe  étbiduc  du  tnondc  corj|o- 
Tcl  &  dans  là  riioindi-e  de  fès;  Çartiici 
•nous  troilvtms'des^jètsétèrH^kàW 
mbh.  Cafr  Pimtnénfe  en  ' pétîtefle,  :8é 
J^mmenic  en-'  graîriéiir  riôus  -furpreiil 
nent  également.  Qac  reroitcefilçMoni 
de  des  lEfprits,  iâns^  compftaifoii  p\m 
grand  ^  plus  itoeniftque^  é  preièntoit  % 
îîotts  tel  quhTeft.?  (^elî^txntcetrïêmc; 
ïî  à  nos  cinqfëns  -^latm^i^  l^eu  ^  'i& 
voit  ad^out^  nçn  paî  ctaq^^cn^ 
dtiq  cens  autr^/ pcJib^^endte'  fic^^p^^ 
divcrfificr  à  l*înfi&  lacii^noîMndqti^^ 
tiôus  donne  cfcs  metrcilles  viîrbïcs.deMâC 


toikyôustoûrnici^  la'^iidcut  cfcsîdu'- 
tTOgcs^dé  Dieu  étônrteV  !remf/lit  ^ibA^eJ 
kc3)te  *  votre  clprit/''<^^         ddnc  fe 

Sjhtndeurde  Dieu  même?  ÔèïlauxCeii;' 
eurs  de  fa  conduite  djlrti^ÊàiHëdenianîî' 

ia  grandeùf  ^defifeu  ebiiiiJ^^  i^o^ 
4.  i^  trç 


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*^  feperd  t*  mais  cet  él6î- 

^ïdferif^I  élt,  nouâ  éton- 

iÉj^'afcâtrc^  lôrf(tae'nouspen- 

_4w  hântc  dansri^  Cicux  les 

i^itmâ  les  cdcim  les  plus  hum« 

he  tferd  rien,  loi^tfèHô 
ftuflc  g^oif (£,  )>uifqtf ille 

de  chercher  dans  le  peu 
_„îi^''Pmfinité.tles  vertus-, 
,•,£'<!?  oc  riçn  ,•&  fur  tout   ' 

^'=^^^dèMplas  grande 
^  ,  rfeir'ïesprejt^j^laj 
>^yttiéres ,  Ife  tous'j(emtri| 
ma  û  ofé  fe  pjuiertn^pre^ 

^^  "^  ^'^'^  '  Oà  k-  reçoit  dam% 

'  ôtt  j&  Rejette  3ans  la 

feçetff^ô  étcntperfu^ 

irdtalr -poirf^  cPiiOTiy 

viéite  cetaîr^î:fffer[ 

..  nè*ïaîtqueb%hêX 

He^'AquieîtiSgeéetîi 

'X  f  te 


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Ce  arrogante  Philofophifi^avec  çout  Tat-^ 
tir^il  de  iâ  Afctaphiuque  &  fcs  fublîme^ 
feçuitez'.    Pourquoi  raiâuer  en  impiété  ôC 
co  cxtrav3gançepâr^blafohèmc3<m^ 
regarcte  comme  dp  gnms  eroMtsd'eJprir, 
&  qiïi  ie  trourcm  des  cl^fs  d'œuvTc  cPim- 
wrtine^ec?  On  veut  fe  faire  valoir  par 
là  vaiiK  oftentation  d^un  génie  vaftc:  &j 
^fïendii r  mais  eu  ij  pprmis  de  fefeire  ad- 
inu-eraux  dépens  de  lagloirc  de  Dieu? 
Doit  on  employer  fes  bienfaits  contre  lui 
înême  ?  L^e  peut  on  avec  fuccès  ?  Hom* 
ixi^t  vains  &  trop  infènfeî;  dans  votre  va* 
iiité  avez  vous  donp  cçtnceu,  que  Dieu 
peut  êt]^^>etit  devant  vous  8fe  que  vpifâ 
puiffiez  être  mans  devant  lui!  Unpuvre 
petit  eiprit  dont  les  veu&  font  oaptânt 
plus  courtes,  ^us  bornées,  quelles  içnt 
terminées  par  Phomojqi  de  Pamour  pro* 
prc,  &  qui  n'aperçoit  ric^  que  cêqu'unt 
prodigieux oi|;uc;U  lui  Wfe  apercevoir^ 
Ujti  pajjfvrç  petit  efpiât  qui  fc  retrcflït  fie. 
fc  reflcrre,  pour  ne  voir  que  ce  qui  pjaît 
à  6  vanité  a  doncentrcpris^'^foitdit  &^ 
tdafehême ,  de  faire  de  Die^  m  aton^ 
le  çrun  atome  up  Dieu.    Raifonfioiv^  ui^ 
fèx  fur  ce  merveilleux  deâein. 

Y6us  croyez  ^uvoir  jt^er  df  U  cw^ 
.       '    *  aui- 


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M 


'■mm 


.'v^  «îlàxde  vous  naêoie 
-■^de^ttfliveK?  Maispas- 

-iflcpeutoonpliM 

1^  avvp  tous  ies  m- 
i^lj^YiapBlilez  «pu  fi  yf>u$ 


.A4 


â»i» 


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r£      V  Ouverture  iapft  ^ féaux 

Quoi  vous  vtrricz,  D^  j  |)OUx*  âîtifi' 
dil-c,  tout  entier!  Vôus^aunci  ,dt  it^' 
Vertus  une  connoiflànçé  aufl^- gt^àé  otjf" 
plus  grande  que  celïe tjn^il'en -aluimê-^ 
*  me!  Vous  les  connoîtnezùfondces Ver- 
tus infinies,  toutes  infinies qu^ell^'lontv 
&  que  vous  les  fufhpofés  ,  jpfqu'à  ihar-* 
quer  à  chacune  fes  borttes,  Ta  conduite, 
fcs  obKg^ons,  feip  pfahs,  fc$dcfl0tir,- 
^  cm  oVcc  une  exaé^é ,  avec  une  iîîfaiiH»- 
ble  prédfion  !  Vous  en  faurieriflezien  ùrt 
mot  pour  vous  ériger  en  ccnfeui*  de  Dièir 
même  !  Pouf  aflujctir  k  Souveraine  in- 
telligence à  la  ibuveraineté  de  vos  deei- 
fions!  Vous  qui  n'êtes  pas  unyer,  un  imbe- 
cillc  ver  de  terre  en  ià  prefcncc&:  dont 
malgré  tout  Votre  orgueil ,  dont  tous  les; 
petits  raifbnnemens  fe  reduifent  à  ct^  deux 
mots  je  nefiii,  jehecom^rens point,  fcs* 
feuîs  qui  vous  conviennent,  &qu^vous' 
ne  voulez  pas, quirpuiflènt  vous  convcmr; 
Et  depuis  quand  une  ftiperbcignorart^f 
cjc  dl  ellç  devenue  la  liic^re  d'unefcîéii-' 
ce  iirfnie,  ^  ime  cxttavagancc^i^  ^-^ 
xemplé-k  régie  d^utie  ibuveraiirt^  iagefi 
le?  Il  feut  bien  haïr  Dieu,  jpoûr  trôii-^ 
ver  de  la  mfon  dans  des  blarphêmes ,  0tt 
l'on  ne  iâit  ce  qui  domine  k  phisde  h 
ibttiie  ou  de  Pim^iété.  Ce 


dby  Google 


firif.fihWl^iHt.    ^      iV 


''' ,;^w;i»,prçiï-; 

ôfieÂàft  dà  ibi  rs  fbages  Pla- ' 

rrSiaS;]^,  à  (te  veri- 

iTfito^rtîiâ««i^èéiphyir- 

dèrij^Iacîôfls'^ptiy. 
tiric  pâWîtiil^lStifè;  dottif 

>aaiii4ttWîé.  '-  '^"'. 
oiftdffief  tfcs/SboKiisL! 

î  de  <idnfcqtiéttce,m  tfbp  con- 
^'ileè-ptoïveide  6itiet<^oxi«rien- 
*"3  :^  A  7  ce. 


•     '      ^  DigitizedbyVjOOQlC 


14       rO$Êif^9fMf^^fiKtfi^x 

le  monde,  oç  quelJ^foii^]gj-&kIapl^^, 
coippûinp  de  w^tre.coi^duiîf  §Cdçri^ 
tiqns.  tîiji^xemplenwslcfei^ccmnfatfei 
Imi^ino^;  XK>ps  i^  tpu$  les  ArtîiaQi^ 
d'une  jK-ah^eViltc,  entêtez  de  h  bout 

tâchent  1^  q^e  .  de  :^fç« ..; jta|e^^a. 
Içur  ouvrage V  rei^lws  de  ne  le  rq)^»cîrç 

g'i^aprçs  ^u^o;x  auj:^  f  epondu^  aux .  wfc^ 
xç«Ds,  qu'on  feit  '.contre  k  pofpïiÇta 
du  mouvement.  Qj^'en-  dites  you$,?. 
Ces  gens  là  ne  (eronf  ^pi3  Jb^pfi  ^^idi»* 
aeû:jcv.^i#4  î|s;;^uit^rott  4c  jçmk 
tôt  Icurj  jx^quài.,.  pour  -  s^^^fc}^ 
4;an8  ïcs  eçpjès  J^ftç w    J^  ialua([)iî  <lç» 

tij&ln  ^aoiophe;  jî^  je  lerpis  iinex- 
cufeblè  j^  W  ïifn  &TO,  puisfliï'il  ^'mji; 
4^  xmh  nm  ^  de  tcflxii  de  m^  eni^ 
ix>mnp  dç  fepyif  1^  P^tl^>  iq^»?  nous 
nous  devons;^  q^e  ^  fc^pis  jne^i^lg 
di:np;riœ  (wc  »  fi  ^  pouv^  tràyajiUâ: 
Étnis  mouvemer^t  p»  (pie  Jpmpi^rejiatt 

le  toiti"  Je  i^  £mtQ|s  x:pmjp!3Pe}]«^  pqir 

moi 


t'  ' 


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çlib  p(ii|!^  virrcî 
Kie^4a«)^i(H4ê%  h  çnoCcpar 

"  '    i|pfps  po)iv<^  le 

y  a^«»l<^  m\ 

■*    C'cft 


Digitized  by  VjOOQIC 


i>ff       VOnvèrtuTi  dis  fifi  feMx 
.  C^cft  une  vérité  dé  fait  que  Dietîs^cfir 
éxîiiabf  dmaîrbnènt  révélé  à  nous  j  &  voilai 
miffi  ce  que  nous  démontrons  pat*  des' 
preuves  de  fait  fondées  flir  letcmoigna- 

fC  des  fcns ,  Pexpcrience  &Ie  (èntiment; 
es  preuves  fi  pofitives,  fidiverfès,  en  fi.  , 
grand  nombre,  fî  foutcn^ies,  fi  liéesjcs 
unfcS  aux  autres,  d*unc  force  fî  couvain-' 
quairte  ,  d'utie  .  évidence  fi  viéfcorieuf^ 
que  te  Soleil  cri  plein  midi  n'efl  pas  pins 
lumineux'  que  la  vérité  de  ce  grand  Prin- 
cipe. JNTous  croyons  Pavôir  montré  fuf- 
fi&rancnt  dans  notre  traité  de  la  Vérité, 
de  la  Religion  Chrétienne  ,  6c  cela  en 
^hifîeurs  aiflfSrditcs  '  manières  :  mais  \ik 
matière  ^tî'db'  pas  épuiftë*',  il  s^en  feutf^ 
beaucoup;  6c  en  voici  un  Supplément 
où  la  Religion  eft,  pour  ainfi  dire,  dé- 
montrée aux  yeux,  &  le  Chriftknifmç 
marqué  dans  rhifloirc  même  du  Siècle^ 
pui^^ùe  les  oracles,  qui  l^établiflcnt,  y' 
firtit  expliquez  par  le  gnind  coinmentai- 
iTi  dé  mèiànënt:.  *     *'  - 

'  ^Qfioi  <:^6ri  écrive  Tût  PApocâîypfe^ 
t)n  ne- dua  rién^,  ^i  embàraflc  ;  0(1  qw 
i^tîgue  le  Lefteur ,  ^  il  n^aurapas  plus^ 
ée  peine  à  BOUS  fiiivre,  que  s'il  s'agiflbit 
d^UncHiûoire  ou  de  la  relation  d%il  roya^i- 


Digitiiedby  Google 


L 


-^•^iSS' 


:trt- 


point 


Digitizedby  Google 


eut  &irç 

I^XoçtçjIpift,  ivcc  1^^  u-, 

ne  ppjptveçftwc  ii  admirabfe  ^i^^l^^  <%, 

pfcjctiç  8c  mçwm^ ,  qu'il  tf y  ^  jp*  un 
iftot^îaw  t'«n  qiiia  &it  OU  une  wcpii- 

^aivine^iem 
;ppi络Rpaj5 

encore  là  ju^ 
é  fp  fe^  4^ 

-  CCS 


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gnnhiArnMi  "■  nii*i1'  m  wpinitiMltjtoliM 

lacar  ]•  avuâére  de  l'évéoemenc  comme 
It,  liâR^}  .i^Q  fitti  1^1^  cél:  iiv. 

^CNjfefiwsc  la  derài^  ex* 
}  Verra  bien  par  h  oHnpa- 


'4^-.«l»â)à«.n.¥eH 


^^^ 
^-^*-^- 


«d-j 


à 


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%0        VOkifiirtàri  des  pfft  feâHx 

àt£dt  ebfcurde  pu*  lafbâ>kflîr8c  par  Pin* 
(ufiûucie  4e  l'ourrien 

Examen  M  l^f^e  ^i^  it  Mr.  de 
Jtémmx  &  deâ  mmmvM  fonde^ 

^iM  là  méUitre  dcéfift     ^ 

•  f   f,'.. .  i    \  '    f     -     '   ■•  ■'-  t*     .     '  •"    ■   - 

COtmt'ïitfk  âc  fcroît  d'an  coté  j^us 
çigaïuyetaj  6c  de  ràutre  pîus  inuti- 
le que  de  rcfoter  l'un  aprè»  l'autre  letf 
AmciHt,  (tjui  fe  Ibnjk  <ga«i  Tu?  cette? 
mattétév  il  fiJflk^dêl'Bvê^edeMeiu^ 
gli^l»  iieperd*àpàii*lt^c>^  fânt  par- 
te qçi'eû  le  rclutaat  v^on  refote  Hammoni' 
G*<xius-&  autits^  interprètes  de  ûom,' 
dont  a  adopte  &  feitvalphr  fes  Princi- 
pes, Me  pâtice'qui!  aecrit  federniérfur 
r.A^paaypfô-dA  fevcfur  de  «ai  *E|lifc^ 
ft^  qu\>ii  a  dé^^  comtriehd^  à  battre  th? 
fuincî  cette  «ouv^le  Ô5  firé*dèfcnfc;du' 
SS^tfRosxiaia.  ;' 

-  Jfln  de  Meaux  a  ràir6h«cte  dire  ^uect 
Hv^  c^heté  de  &^  fèauxy  ipii  eft  ou-* 
^rt'par/l' Agneau  dl  le  livre  des  defti- 
BéeSy  amffiie  le  Prélat'  s'en  é^iique 
dn$  A.glole  fur  k  pîei&ier  VèfSn:  du^ 
^ ,  cha- 


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14  L"  Ouvert  i^eUej  fyt  féaux 
JufqU'à  là  fin  de  i^^EùipiVc  qui'  eïi  eft  I^ob- 
j€t^  vous  ks  trouvtîtz  tous  lîîârquez 
rfanà  le  livre  de  PAftotafipfe,  litre  di-^ 
Vin ,  àdîî  élevé  iu  dèlfiis  dei$  au*  ora- 
tlfcs  <fcs  Rôrmihs  qUe  fei  îldigiondé  Je- 
AS-CHrift  Vcft  au  défitis  delà  fuî)erfti. 
èipiî Payèftne.       '       --  ^ 

A  l'egtol'dè  là  forme  de  cette  re\'e- 
latipn,  ç'cft  ici,  comme  on  vous  la  dé- 
jà dit,  un  rt)«ieàu  â  k  tnaniérc  des  An- 
ciens^ ou  plutôt  *tirf'livre'e6mpolè"d^ 
{)Iti(kUr^  rbiileaU5t.  -^à  fiitiçxp^lc  rêve- 
àtion  éft 'comprife' dans  ftpr  rduîe^u»; 
dont  diâcun  a  (on  tachet  ou  fon  fèau, 
qui  empêche  qu^on  tie  puifle  lire  cé  qui 
y  e^  écrite  jiuqu^à  ce  que  ce  feau  (oit 
pfé  pïM-  Jefùs*Chrift"  Alort  te  quf  étoit 
dchë  *fe  jtriâhîfeftc^  non  éntiéremertt:&î 
â découvert:  mais- voilé  d^ih  emblêm<î 
&  fpû«  une  figuré  ^fyàAplique.  Ciit 
chacun  cfcs  r<nileaux  comprend  un  fcciret 
de  la  Providence,  &  quand  Jefiis-Chrift 
le  révèle^  après  avoir  rompu  le  fcaûj: 
çkwit-il  èwit  cacheté,  cfc  n^ell  pôiht  paie 
Îin0  dcfclarâtion  expreflc  de  ce  qui  y  ett 
çdntenu  t  tnaîs  pat  un  lymÎJDle ,  un  ïiye- 
éoglîphe^  qui  iiouil*ofîîic:  fous  une  re# 
^iStotatioU  fcnfiblc  &ixiyftcrienfc. 

Ainfi 


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Àinfi  lorfque  le  premier  rouleau  eft 
ouvert  èc  décacheté,  nous  n'entehdonj 
pas  une  vois;  'qlul  nous  aprennc  c^uc  telle 
oti  telle  chofeeftécrîtÂiknsGd  rojileaur 
maiâ  tiou^  voyohs  ^n  C^vAiéfptont^Jkt 
in  Cheifdl  ïUnù^  ^ui  À  i^  An  eMrefH 

firt  i/ifforieux  &  pQHt  Vàintrt;  Ce  qui 

parle  à  fiôs  yeux  &  ûoUs  marque  fousu- 
né  image  fdnflbîé  le  l^t&ûièt  fetitt  de 
Dieu  i  e^eft  là  .la  mamcrc  de  cette  révé- 
lation i  iï  tû  ett  ainfi  '  de^  iùtfes'/eaU;s 
jufqu'àlâfitt..   -  ;;;'^  '''"  V /'  '     '  '  ' 

Au  reft0  la  Ibkmiiit^é  aveé  laiqueïîe  tes 
feaUx  font  ouverts ,  telle  qu'elleriouseft 
décrite  dans  le  chapitre  précèdent,  cet* 
t£  folemnitc  fi  amplement  décrite  noust 
aprecidj  cinrfyètiteîsV.  qutilbiisilïé  devons 
iafnâis;pé|-dl-e  dfe  Veûe,  iî  iicAis.  vtmlorià 
ûe  j>â$'  flous  égarer  dans  tdttttatïéré;^' 

lA  première  eft  qUè  les  choies  qui  fônc 
contenues  dans  ce  livre  font  hoti  >des 
chc^  palï^  ,  Mais  de^  ehoïts  à  VellîV. 
C'eft  de.  quoi  nous  fommes  avertis  dè^îè 
c6mmericeilietît.  JiiàHU'  kl  ,^  àkkfA  à 
St.  Jeâô ,"  mnt4  ùi ,  é-ji  fémnthr^li^ 
'chàhi\  qui  dùi'vHt  êihfaitis  âi-àfris.  } 

La  iltonde  qUe  ces  blK>ie5  kkkïsi  albls 

fi 


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14  VOj^0rt^e  df4  fif^^fi^^x 
fi  cachées  y  fî  profondement  cachées  dans 
le  fecret  de  Pavenir  &  dans  le  confciî  cjc 
Dieu ,  qu'il  n'y  avpît  aucun  des  Homisgbt 
ni  des^y^s,  qui  pût  les  faire  connqî^^ 
ire,  à  St.  jefdx.  *  Jffvis  3^/ff,  dit^ioç  ààr 

if^U^e  voix  \^qHi  ^ccq$êiefi\^igni  à*o^yri^^ 
le  livre  &  d  en  ^lier  Uj  [jeoHx.  Or  tint  ne 
fouvdS  ni  0H  Ciel  ni  fi$r  la  Terri^ ,  ni  aH 
devons  de  Ia  ^  Terré  ^rir  Iç  livre  ni  le  r,i^ 
garder.         ■*^\'/^':-^  -    **  ^'  '^  ■'      •'  '" 

c^eft"  que  ce  livre  contient  dçs  çhoftç^fjfe 
la  dernière?  impprtwjce^  dés  chofeç  qut 
nous,  intéreflènt  in^niment,  St/ Jean,  1^ 
comprenoit  ainfi,  comme  cda  paroîtrjpai" 
f'abondanîDe  des  larmq  gpHl  yerfe  ;à-ccî:% 
teoixaïïpn  jqu'il  ne  \cm  fos  ifans  un^ujeÉ 
qui  r  ft^ ,  yivemeEfl^^  M>Xi  (dCprit^lania^,; 
qui  ne  f^itf  pdr.moii^.  rgi{b^{^lc^^ 
myfterîeufes.  9è  pfenrois  ^eaucph^  kW^'^ 
il ,  parce  qfte  nul  néteit  trouvé  di^^t^^i'^ 
vritle  ^ivxf^  de  le  lire  ^  ni  de  5  regar^* 

ta.  quatrième  chofe  qui  eu:  ^  ren^r 
qiier  ici,,.i:  eft  quiln^ppaitieritqu  ^jfe^ 
iusrp.Kril|^dé  nous  réyder  <pcs"chôfeà. 
Ne  pleure  point  ^  dit  PAnge  i'^^fv  J<^n  ^ 


vot^ 


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JPar  le  F:U  dâ  DUu.  t^ 

voici  le  Lion ,  qui  eji  de  U  tribu  de  fu^ 
iii^  la  racine  deDavid^^  a  vaincu  pour 
ouvrir  le  livre ,  6"  four  en  délier  les  feft 
fcaux. 
Ml*,  de  Mcaii*  remarque  fur  ce  fujct 

3UC  fefuS'Chrifi  vainqueur  du  Démon  CT 
da  mort  a  mérité j  par  cette  viiioiyed'en^ 
trer  dans  tous  lesfecretsde  Glcu  :  mais  il  ne 
s'agit  pas  fimplement  ici  d'entrer  dans  " 
les  fecrets  de  Dieu ,  il  s'agit  aullî  de  nous 
les  faire  connoîtrc  ces  impoitans  fecrets, 
&  c'eft  ce  qui  ne  fc  pouvoit  qu  en  noul 
reconciliant  avcs  la  Divinité. 

Tandis  que  nous  fomines  les  ennemis 
de  Dieu,  nous  ne  pouvons  être  admis 
dans  fâ  confidence,  fi  j*ofè  m'exprimcr 
ainfi.  Ses  fêcrets  ne  fe  confient  point  a 
ceux  aui  font  robjet  de  fa  juftice  ;  6c  fî 
le  Ciel  s'ouvrç  par  la  revclutiaiidcDicu, 
ceneft  au*à  fon  Eglile  rachetée.  En- 
core ne  te  revelc^t-u  qu'avec  une  fainte 
précaution,  6c  d'une  manière  qui  cacTic 
a  fes  ennemis  ce  qu'il  découvrent  fes  en- 
fcn^;  car  les  mechans  n* auront  aucune 
conpoîjfance  de  ces  chojes:  maî^  là  Sages 
Us  entendront,  Danierchap.  li.  , 
.  Auffi  voit-on  que  Jefus-Chrift  à  l'ou- 
verture des  féaux  nous  ell  reprcfcntc  en 
•■  B    ■■  .  ctât 


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x6       VOw^rture  dts  fiptfeMx 

état  de  mort ,  fous  Kmage  d'un  Agneau 
<ju'on  facrifiie.  fe  regardai^  ^  voici  un 
AgneoM ,  quife  ienoit  /i,  comme  mis  a  mùrt^  " 
i^  il  vint  &  frit  le  livre.  Ciroonftance 
remarguAlc ,  myfterieufe  >  divine,  qui 
nous  fait  admirablement  comprendre  que 
J.  C.  n'auroit  pu  nous  faire  partdes  iccrets 
de  fon  Perc^  fi  premièrement  il  ne  nous 
avok  teçoncilicz  avec  lui  par  fa  mort; 
de  forte  qttc  J.  C.  le  chef  de  la  Prophé- 
tie ne  manifefte  le  Confcil  de  Dieu  dans 
Plie  dcPatmos  que  parce  queJ.C.  le  chef 
de  la  facrifîcature  a  déjà-fait  la  popkia- 
tion  de  nos  péchez  fur  le  Calvaire. 
-  L«a  cinquième  &  dernière  vérité  eft 
qu'encore  que  Pop  nous  predifc  ici  les 
cvcnemens  d'une  longue  fuite  de  fié- 
clés ,  néantmoms  l'accompliffemènt  dt| 
total  de  la  Prophétie  commence  dès  le 
tems  de  St.  Jean.  Cela  eft  manifefte 
par  ces  paroles  qui  font  la  conclufîon 
de  l'Apocalypfe.  Il  me  dit  mffi^  ntcâ^ 
chete  pmnt  les  paroles  4e  la  Prophétie  de 
ce  livre ,  car  U  tcms  efi  fres.  Le  tems  i^ 
pris  !  non  le  tems  de  ènir  Paccomplifle- 
ment  de  cette  ProplKtiei  car  ce  temps 
eft  la  fin  du  monde:  mais  le  temps  de 
le  comûneaccr,  d'en  faire  éclorre  les  pre- 
miers 


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^  fmr  le  Fils  de  Dieu.  27 

nkxs  éveneinens  ^  de  commencer  Pexo^ 
cttdon  des  chofcs  contenues  dans  cette 
Prophétie  ,  ce  qui  tombe  fur  J'Empine 
de  Trapn,  Car  St.  Jean  de  retour  dç 
111e  de  Patmos  mourut  fous  le  tcgne  de 
Ncrva  ,  rcgne  très  court ,  &  qui  n'eut  rien 
de  remarc|uable  que  l'adoption  de  fbn 
fiicoeffeur  ,  cette  femeufe  adoption  de 
Trajan  ,  qui  donnera  lieu  bientôt  à  des 
évenemcns ,  qui  intcrelFcnt  tout  à  fiiit  le 
Monde  &  PEglife  &  qui  font  bien  di- 
gnes p^  confequent  de  faire  l'entrée  de 
cette  grande  révélation. 

Oeft  f-mte  d'attentiop  à  ces  dnq  prin- 
cipes que  Mr.  de  Meaux  non  plus  que 
tant  d  autres  avec  lui,  n'a  rien  compris 
dam  la  xn^uiére  des  fept  féaux ,  qui  fàk 
fe  gros ,  &  l'cflcntiel  de  la  Révélation 
de  St.  Jean ,  &  dont  noUs  ^fcvorn  traiter 
prefent^net»:.  Ce  Prekt  %  bien  voulu 
adopter  déification  de  ceox  qui  veulent 
que  fe  pnemio:  fèau  ouvert  nous  montre 
J*  G.  fiir  un  Cheval  blaïK,  <?eft  à  dire 
d^is  un  état  de  gloii^  de  de  tricnnphe^ 
iôrtam  poar  làire  ki  msxtt  auK  Juifs  fts 
cfinemîs  ^qoe  le  (ècond  ^  troîf^m^&  qua- 
trième Cavs^lier  qui  paroiflênt  ctacun  à 
l'ouvemiit  d%ni  feau  nous  w»xc^v£\k 
B  ^  guer- 

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guerre,  la  pefte.&  Ja  Éimine.trois  fléaux 
^qiii  fbnfà  la  fuite^du fils da Dieu;  com*- 
r  me  étant  fcs  xriftpomens  ife  j&. . vengeaitee 
jTur  les  Juife  ;  ^ue.Pouveiturbcki  àx^ 
•<juiéine  ftau  noufirmontreies  Martys,  de», 
.rjnandam  à  Diqu  dans  le  Ciel  qu'il  vetfî-  ^ 
gq  leur  ûng  répandu  fur  la  terre^;  &que 
le  tremblement  de  terre  ,  l'obfcurdflè- 
.iBent  du  Soleil ,  le  rosikmcntdi^s  lies  fie 
desMontagnes  ôcc.qui  fuiventl'ouverîîurc 
du  (îxiéme  feau  expriment  le  jugcaiieiu 
de  JQieu  fur  les  Juifs  &  fur.  les  Payero, 
avec  une  allufion  au  jugement  dernier 
qui'  corifcMBiné  tous  ks  autres.    Voila  à 
quoi  fc  réduit  félon  lui  lan^tiércdesfîx 
premiers  féaux.,  qui  feit  celle  de  toitf  le 
Chapitre  ,  que  nous  examinons  prefcn- 
tement    Car  pour-  le  feptiéme  f^u  il 
•contient  plus  de  matière:  tpie  les  fix  au- 
^  très  enfembk»  ftvQÎr  les  ièpt  trompet- 
tes ,  les  .fept  tortnerres ,  les  i^>t  Phii»- 
Içs  j  &  de  cçja.  on  Bte  pourra  cwfide^ 
rjçr dans. cet,  ouviiage  que  les  fix  trom- 
|)cttes,  ç'cft  à  diré  ks'  fix  féaux  avec 
une;  paj^d^  du  fepli^me  ;  ce,  ç^  ne  laiS- 
fera  |îas  de.Jiwmç  fpuççir  c»vupa:f|iiàir 
5ce  cens  ans  cPcvepiemcns  marquer  ^  po- 
xit^diviacmeot  .bica/6v^W5fâ  dîins 
.  *  .   ..  cette 


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cette-  licveîation.  •  Mais  ^ant  toutes  <!h(W« 
fcs  6n  fnontreitiies  erreurs  du  Prélat  ôc^ 
ete  ceux,  qii'ilabicti  voulu  prendre  pour 
fcs  guides.  Car  preiniércmeitt  on  mon- 
trera que  fon  explioition  eft  incompati- 
ble avec  lés  véritez  géné.ales  c^c  nous 
avons  déjà  établies  ^"ic  puis  le  foivantpas 
à  pas  ;  on  fera  voif  que  chaque  article  de 
fa  glofe-  n*eft  ïqu'un^  pitoyable  egaiie- 
mei>t.  ^      ;  .  .  :  . 

Ceft  notre  premier  principe  aufli  peu 
oonteftetju'il  eft  inconteftabîe  que  c'eft 
ici  imo  Prophétie  j  &  que  par  confe- 
^nt.les'cliifès  cadhetées  d& ces ieau» 
font  des  chofcs  à  venir,  &  non  tte^ 
(ioftspafflBcsJî  Comment  pourroit  donc 
ÂdiÊftier  la  glafe  du  Pîtlat  qui  y  troui 
vc  le  Jugeméi^t  de  Dieu  fur  les  Julfe , 
jagcmciw,  qui  n'étoit  plus  dam  l'aye- 
nir ,  puisqu'on  ai^  avait  veu-  déjà  Pe- 
xifcîiœ-&  la^i^âlité  ?  Loiîf<juç  Sr.  Jean 
fiic  h-^noiÉ;  de  cette  rcvelacron  dans  W- 
le  dcPatmosv  il  y  avoit  plus  de -vingi:. 
ans. que.  J.  C:  ét»it  forti'  en  jugement 
contre  icette  .natk)u  j'çie  U  guerre^  k 
^ffînne  ôç  la.  ccmtagiofi  avoient  &it  un 
éefert  ;de  Jeruûlem  ôc\de  la  Judée  ^  que 
It  Rnsi$(iH  venu  contre  eu  imfUs\  qé'H. 
B  3  éivoit 


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50.      V(Tm^r%W9^âtcifiptfhaifx 

hrmh  l^m  ville.  PrcttmdKjii  aflfemblcr 
des  amtwdiââoi»,  &  que  k  p^'é  foie 
l'^rveoir  ,  Si  Pavéair  le  palfé  ?  il  n'y  a 
pas  d'aparenee. 

}efiis*Chitft  noos  pfcdSt  en  tcitxies  ex- 
^s  cette  guerre  i  ;cct«e  oontagion  ,  &: 
cettefamine^  qui  ont  été  les  inibtmiçns 
de  fa  veûgeance  fur  le  peuple  Juif  »  ôc 
Pofi  veut  que  vingt  am  aprèS'  Pévene-' 
ment  il  tire  ces  clM)fesdu  coi^eil&cttt^ 
de  Ditu,  &  qu'il  rompe  leslèaux,  dont 
dks  étaient  cààittkss.    Qéà.  t^  pas  de^ 

50.  LejugancaatiieDieii,  fiirksjki^ 
étoit  couQU  de  tDdt  le  saohde^  an  ttthfr 
du^fgour  d^St.  Jcandans  UjUcde  Patmos: 
ce.  jugement  étoit  connu  de  touticmon- 
de,  puifque  notre  Apôtre  fut  ccfcgué  dans., 
cette  Ik  par  Domitien  fôonleconfeitte» 
n^ntdes  Aûciens  fie  l'aveu  du]^kt^  cpû. 
tsfm  épargne  la  peine  de  dJfptitctiladci* 
fus.    Comment  desdbofes'^  qi|i  fbntd^ .  • 
ne  not(mété{teibliqtie^  jpettvem;ellesà:rc. 
éan?  le  métne  teim  desmrets  ignorszd* 
tous  les  hommes ,  der  fcorcts  cadtez  en 
Dieu  y  àes  &ciets  cachetés:^.*  ècàfMi  il  n' f« 


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Par  k  Fils  de  DieM*  51 

X  peribnfie  au  Ciel  ou  fur  la  ccrrc^  qui 
juiflç  rompre  les  Cc$nXy  des  feorets  qu'U 
û'appartient  cpi'à  Jefus-Chriû  de  révéler  ; 
tpi'il  ne  révèle  cjue  fous  le  voile  d'cmblc- 
mes  mylterieux ,  Se  qu'il  ne  pourroknoiis 
révéler  s'il  ne  nous  avoît  réconciliez  avec 
Km  par  &  mprt  J  OçA  fou*  une  autre 
imoc  la  n^me  abfurdité ,  k  même  im- 
pertinence ,  ce  qui  foit  dit  fauf  le  rcipeâ: 
^'oadoitàde  glansnoms^  &parlere& 
pp^  plus  granacnc(»€  qui^  di  deu i  U 
vérité. 

40.  Mais  D^admire^ vous  pasqu'il faille 
ouvrir  un  de  ces  féaux  inviolables  pour 
oous  faire  connoître  k  guerre,  un  au*. 
tie  pour  iK>^  nmnifèâer  la  fwine,  un 
troifiéflie  pour  nous  kiâèr  voir  kconta^ 
^oa  ?  Comme  £  chaoïn  de  ces  trois 
fl^ux  étoit  uac  afl&irc  à  part  ^  un  iè- 
aet  particulier  de  k  Providence ,  un  mi- 
i^e  ^  k  fageflê  de  I>ieu  diilinâ:  de 
ifiFus  les  autres.  Nous  voila  bien  peu 
^fncez  par  Pouverture  des  quat;re  féaux  i 
&  fi  les.  MXxc^  m  flmiifiem  d'avantage 
k.prockmattOQ  celefte,  &c  les  kimes  de 
St  Jean  ilur  ce  que  oes  féaux  ne  peuvent 
être  ouvwts  fîgmfient  encore  beaucoup 
mim.    Mes, uy  ^plm que. cela. 

B4  jTo.Car 


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g^       L  Oûvtrtnrc  dts  jipt  fia»x 

5«.  Car  à  ce  conte  T.  G.  ferme  le  livre  di^ 
Tin  plutôt  qu'il  ne  rouvfe,  ce  n'eft  pa» 
lui  qui  rompt  fes  féaux.  *  Au  contmiré 
c'cft  lui  qui  les  met  fé\s  rféceflîté  à  des 
chofès  qui  nous  font  ailleurs  clairement 
annoncées ,  &  que  Moïfc  avoit  marqua 
-à  découvert ,  en  tçiînes  exprêz ,  '  forn^eîs  ^ 
précis ,  intelligibles ,  en  décrivant  ainfi  lé 
dernier  fie  plus  tei'rible  jugement  de  Dieu 
îur  les  Juits.  Deuteron  zS:  Tff  ferviras 
-avtcfaim^  avtcpfif^  avec  Hudite&  4^1 
fette  de  tontes  chofes  a  ton  ennemi  s^  &  H 
npettra  nn  jottg  de  fer  fi$r  toi^  jupjHk  c^ 
^hU  t*ait  extermines  ^n  t^affiégers  dans 
^f Offres  tes  villes  ;  tn  mangeras  ^  frmt  de 
ton  ventre  ,  U  chair  de  tes  filles*  durant 
te  Jtége  (^  la  defhjfe^  dmit  ton  ernemt'te 
ferrera.  ^Le  livre  de  la  déltin^  des  Juiîl 
décacheté  par  Moïfe  eft  recacliei^  p^ 
Jertis-CHriit  •  on  n^en  peut  douter  puift 
que  Jefus-Chrift  nous  montrc  avec  tant 
d'obfcurité  les  mêmes  chofes  que  Moïïî 
nous  avoît  fi  clairement  annoncées.  Eft 
ce  la  expliquer  l'Ecriture.  Non  c*eft  m- 
doter.  Non  intptire  ,  Dens  hone  quan* 
tnm^  quant Hm  efit  Mais  venons  au  dé- 
tail. 

i  o.  Ce  Cavalier  qui  paroît  à  l'ouvertu* 
.    -  re 


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.  Par  lé  fils  de  Dieu:  \  5g 
tt  du  premier  feau  eft,  nousditon,  feio 
[usCl^ifi  ^  viSiorief$x  mQnte  fiàr  un  Cbe*\ 
"ual  l^JafTCy  tel  qu'yen  envoient  les  TaincfuetirâS 
AH  pur  de  lent  emr^  &  de  leur  triomphe^ 
^^nt  fm  Arc  entre  fis  mains  y  peurmar^. 
qsfer  au  il  frofe  &  qu'il  ateint  de  loin^ 
k  h  deflus  <mi  nous  cite  le  Chap.  19.  de 
l'Apocalypfe  v..  ii.  15,  où  celui,  qui  ' 
eft  fur  un  Cheval  blanc,  s'appelle  fe^4?rw 
h  de^^  I>ieu.  Mais  par  malheur  on  s'é- 
gare, dès  lei  premier  pas  qu'on  fait ,.  6c 
par,  là  on  ie  met  en  état  de  n'entendre, 
plus  rien  dans  ce  livîie,. 

n  faut  donc  remarquer  d^entrée  que 
celui,  quiparoît  ici  fur  le  Cheval  blanc, 
ae  fauroit  être  Jcfus-Chrift ,  &  cela  pour 
pluli^urs  difitèrerttes  raiibns.-La  premier 
îe  çft  que  JJefus-Chrift  fe  montre  id  fous 
une  fornje,  toute  oppôfée  y  qui  eft  celle 
d'un  Agneau;  pirc'eft  à  l'ouverture  me-» 
me  des  lèaux  &  av^n  qu'on  ait  rompu 
k  premier  4e. ces  divins  cachets,  qu'on 
a  veu  un  Agiiea^,  un  Agneau  immolé, 
^Hijè  ti^miP  /à^  dit  le  X£%t^y\çomn(^ni^si 
4  mart.  '  ,.;..;,  v.  _■.  '  ,  „■;  i 
20.  Rien  n'eft  plus  oppoféqueîafbr-?^ 
merdes  deux  gu^rri^rs,  qu'on  veut con- 
fonà-e,  faviâr  lé  Çavs^yquîpajjoîticik 

;         ^    Bj  & 


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&  celdi:  qtii  paroîtfa  s^Chàp.  fc^  de  cet- 
te revtktion.    lis  pafroi^nt  à  k  vetitp 
txw»deux  fur  im  Gœval  blanc ,  ^cft  à  di- 
]:e  $  en  étare^  d)e  gbve  â&  (k  trioiDf  he  : 
maiscfirfk  le  jferiTOppo«5qoi  ibfee»r%t3^. 
1/tm  aim  Arc  emre  fesriMkis,  Sct^ï»* 
îac  ofle  épéc  qiii  fort  (teûbodche.  ïJne 
cooroimc  e&  donnée  à.cdui  <|ui  ibrt 
pifeftnrcïn€«  :  mais,  l^atïtn^  aum  la  tête 
ceinte  dcpltïfieœs^'diadêïBes  aiwraettèiiî-- 
feription  (m  h  rebeSc  fur  f»  cuifle  ^  ti^ 
S§i  dgs  Âùis  é*  te  Séignmr  des  Siignernir. 
L'un  commence  la  levélaciofï ,  Pastre  pa- 
«ic  aprèî  PouvciîttiTe  de  tous  fesfemx. 
Cchii,  qui  s-'tippeHe  /^  ^o^  de  Dieu'^ 
€iaaàM  fes  Rois  5  qm  prennelpt  le  fs^rti  de 
Vàamchx^ ,  ifr  le»  combat  a^vironné  da 
6$^  ^mers  ,-  qui  kmst  vmmci&  fur  des^ 
^CHievsaxbkncs  ^  8s  pai^es^  4e  crépie  fm 
2c  kâfent  ;  ai»  lieu  qu'où  ddflne  une  tou- 
te aocue  cfcOTteàcfirai-cî,  pu^Tmi^onmet 
à^Ê^ftiitc  k-gtierre,  bpelte,  échffxt^ 
ne  montées  ïCbc^  en  ferme  de  g^^-^ 
j^kr^  FourqomconfofMkede^lb^t^iqtit 
font  marqueîzi  par  des  çs^&érc^&êp^ 
poiezt  '  '    "     .•■'-:.  '-^ 

5*.  Si'  ]e  guerrid^qui  pâroît  id  5  qm 

k  ttMKR  à  rciiMFertufeéujMmnierim, 

^  fi 


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Pmr  tê  Fils  de  I>i(tt~  5^ 

fi  ce  cteitiêr  cft  Jcfus^brift ,  &  s^îl  pa* 
rdt  mr  un  Cheval  bknc  à  la  manière  des 
mempfafttettrs ,  on  demande  de  quek  ea- 
t^ffûs  il  iê  ttontre  omA  viùontux.    Si 
(?dlr  d^  Habicans  de  b  Judée,  qu'il  a 
extermintz  par  Tite  8c  par  Vefpafien , 
il  rfétoit  pas  nécefi&ire  de  cacilcte{  les 
fecretsconieilsdeDieu,  pour  nous  mon- 
ter une  viftoire  qu'il  a  remportée  il  y 
aplus  de  vinçt  ans.   Si  c'eft  dts  Juifs  re* . 
mndus  dans  l'Empire,  qu'il  détruira  pr 
fépéc  d'Adfkn^  pourquoi  &iremsffcîier 
avec  lui  la  guerre,  la  femine  5c  la  con^ 
^ion  à  k  mite  cTun  Vaki^ueur  >   qui 
tfa  pas  employé  tousœs  trois  flewix  dans 
la  detïïi^  camftrophtf  <ks  Juifs  ,  pirif- 
que  c'eft  par  k  gOerit  feule  qu'il  a  cou* 
ftmicaé^tte  venfpnce.    Si  on  le  reprci- 
fetite  viâorièux  des  Payens  jugez  au  temt 
et  Ccwrfhiitin,  voici  uû  triomphe  «iti^ 
cipé  de  ^ois  cens  «os  ;  enfin  h  c'eft  de 
k  nouvelle  feabilotic ,  &  de  fon  Antè- 
é^nâ^  qu'il  triomphe,  l'ouverture  du 
prmiîer  feau  lUius  m^if^fte  donc  œqui 
»riv*fa  tptès  PoUV^rttïre  de  ^ous  les 
festax. 

De  ditt  que  le  Cheval  bkntmarqtïe 

les  viÔoires  de  Jefus^Chrift  en  gros, 

B  6  f^i^ 


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5  6       L 'Ouveftni^it  des  fipt  fi^mx 

ikns  lim  fpecifier ,  &  fans  cara(ftérifeif 
une  viélcHre  plu^t;  qu'une  aatre,  c^eit 
ypuloir  que  lç$  féaux  de  Dieu  fcnentoiè- 
verts  pour  ne  nous  apprcncjre  q»e  ceKe^ 
vérité  gpnéi^  tant  répétée  dans  le  vieux 

6  dans  le  nguvcauTej[lamcnt,c'eftque 
tôt  ou  4|rt  le  Mcfïie  doit  vaincre  tou3 
fes  ennemis.  Mjis  le  Confeil  de  Dieu 
Te  '  decache-t-il  pour  ne  nous  ^appirendrâ 
que  de^  génér4itcz  conmies  de  tout  1q 
monde?  ...  » 

40.  Pourroit  on  bien  pa\j^  dire  pour-t 
quoi  Jefus-Chrijft  pguroîtici  avec  un  Arc 
plutôt  qu'avec,  une  épée  1  Les  Profhéte^^ 
dit  Mr.  de  Mcaux ,  tarment  tmt  enfem^ 
ble  &  de  P  cfée  fùur  fraper  de  pris  f^  défie* 
ches  peur  dUemdre  dctUmi  A  k  bonne 
heure  !  mais  oui  jâe  voit  que  fur  cepicij 
^à  Jefus-Chrift  devioit  paraître  ici  arn^ 
non.  d'un  Arc  fimplcment  :  nuis  d'un 
Arc  &  d'une  épée,  pour  nou$  faire  fou- 
venir  que  les  Prophètes  l'avoient  ainQ 
reprejfenté.î^       ^  ,  .  :, 

50.  Ne  nous  apprindi^a  t'cm  j)oint, 
quelle  cft  cette  Couronne^quicft  ici  doay 
nec  à  Jefus-Chrift  j  //  étv0it  Un  Arc  ej§f 
tre  les-mnins  &  une  CfWroMte  lurfusden» 
née.    Cette  Couronne  eft  elle  le  prix  de 

fa 


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â-viâoûc  .«V  le  symbole  de  fa  RoyatU 


te  Ru» 


^#NgBttif  4el$cigfieurs? . 

J|MÎâaD|n4Q  (àiloyaiité 

d0(iâ4  m  lai^pft  tec.  Jon^ 

',ifefW,^,ïmif^!oiw|it  â  cet  A-. 

'^itlifceflaiie  d'ouvrir 
&  d^  decacbcccr  l^ 


EçtPWvomiiout^ablI 

i.4|lbtls  l'A  t'il'pas dit  hli  mên^ 
}&tip^^  ^od<|ii')l'fmi3  a  decla-) 

rliTeriie.^    îrtS  t!    *       ^ 

^  ~^  9^#o#  #  poinye  li€^  d'dù  il 


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^  L'Omvtrtfffe  d^s  fifi  fiâmx 
mûri  il  a  defttti$  eê/m  ^ui  étbcit  fEmpi* 
Tê  ié  U  fim^fétvêir  k  DiMf  :  mais  jfoiw 
tirViftoricux  du  k^bcsHÉi,  c^eft  rd^C^ 
dter;  It  faut  û  rompre  les  /Hi^,  ^ni 
cadietent  le  dwilèil  de  Didfu,  pour  nous 
9sppW[\àtt  k  premkf  article  de  la  âoéèri- 
ne  CbrétScAM, .  (juî  eft  la  rtlti iTeâiion  de 
.Jefiis-Chrift  ?  S'd  fort  Viftorieux  du 
Ckl^  ccft  donc  dafis  fe  Ciel,  qti'il  n 
combattu  ^  qu^l  a  formante  les  ennemis 
don*  il  triomphe  prefettcement ,  ce  ^m 
.eft  de  la  dertriére  abfurdité.  S'.il  fort 
Viôorieux  del'E^Hfe,  TArc  ouMà«i-i 
ttt  fe^  mains  figmfie  donc,  non  les  eefup» 
qu'il  frape  for  les  ennemis  >  lorfîf&'il  les 
termfiè  ;  mais  Ceux  qu'il  porte  à  iès  Di^ 
fi^ififllterfq^^les  «««rvertifi,  ctfquin'éft 
m  moii»  extravagds«;  S*»  fort  Viôo- 
fîecrx  dii^T^nde,  tà  eft  ionc  accompa^ 

eii  de  k  guerre,  la  pefte  &  h  famine, 
rs  qu'il  quitte  le  Ȼonide  &  qu41  fe  re- 
tîi^  Vî&oif!iéiiX  dan»,  le  Ciel.  S^il  fort 
Vakiique»^  du mlieù  des  Juif^,  pimrre* 
pandfe  fà  colère  fur  kd  autres  eniiemisf 
de  &  gloite,  il  a  do^nc  entièrement  vaiiiat 
fcs  fcjft  tors  qrfil  piroît  ki  dam  eet  fet, 
ftîim  c*efl  très  maF  à  projpos  qtie  leFré-^ , 
fct  rtflvoye  jufqu'au  lepttétne  Gam  1?^ 
Uéfft  défaite  de  cette  hation.         70.  La 


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Pat  hWAs  ii  iPhnl  ^ 

fà*  Lar  fokç  devoît  apprendre  2  < 
Prélat,  qti^l  s^était  trompé  dans  h  gl< 
fe  for  le  premier  fbfti.  Car  qit'y-a-t' 
de  foiitenu dan»  fon  explication?  Qnc 
k  iiâion^  plus  qae  Foëtiqtic,  ou  phiK 
^lle  moftftrueufe  abfofditc  de  noi 
Bomrer  àlaftiitedeJeius-Cl>riiMaguc: 
JC ,  la  pefte  hc  la  famine  changées  en  pe 
feno^es  de  théâtre,  montées  ftir  à\ 
Chevaux 5 érigé^en guerriers,  quiapn 
7EHÀT  fait  leurs  ravages  dans  le  mond 
de  fe  montrent  à  nous  qtfà  mefore  qii 
fe  feanit  de  Dieu  s'ouvrent  pour  noi 
Id  Élire  voir,  &  enfin  qtii  mairhti 
hnœ  après  l'autre  dans  la  myfterieu 
csèvalcadç  quéëement  îa  notoriété  publ 
que,  puifque  p^rfonne  n'ignore  queo 
trois  fléaux  tombèrent  i, non  chacun 
1^  &  focdsffiveinent;  mais  touft  à 
tais  &  èxm  le  fiiéme  temps  for  le  ma 
içureux  pciçle  des  Jfuife. 

8o.  Enfin  qui  aui;x>it  cttr  tfiiéjdii 
Chrift  envoyâtfon^  Atlge  à  St.  Jeaftpoi 
\é  apprendi-e^  avec  tant  de  ihyftéres  < 
qtie  Jofd^  ittpit  aptis'  à  tourte  la  teri 
tcTtc  Cafnt  de  clàr^  iJànsf  PHiftOifc  qu 
m  avoit  cottfpbfée  queiq*s  années  at 
tetavànt?  ^ 


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4â     VOMfmaiiHiafcp,goi^x 

,Mjr.  de  Mea»3ctcft  fiif:ourt.idatt8:fa 
glofe  fur  Poi^verture  des  troi§  fcaiJ^  "i 
qui.  lui  vent,  qu'il  en  çftf  obfcu^.  Cae 
on  ne  fgit,  fi,  dans  fa  jpaifélç  Ja  gue^re^ 
i  famine  &  k  côpn^i^n  font  reprefen-î 
^fé^  par  les  trois  Ca^oJiers,  qu  par  Içs. 
trois  Chevaux ,  fur  lefc^uels  ces  Càva  liersi 
font  montez.  Sa'  maniéise  de  raifonncTi 
cous  fait  penfer  l'un,  ÔC'fa  maiiîérç  do 
parler  nous  donne  à  eqtendrè  Pautre.  . 
On  ne  ^  peut  douter  que  Içs  trois  C^ 
valiçrs  ne  fpient  feloi>  lui  les  trois  fleau^ 
de  Dieu,  à  en  jug^  par  les  carattçixj» 
qu'il  en  dopne ,  puifque  le  premier  (^•i 
vaUer  eft  armé  d'uiie  épée ,  ce  qui,  npp^ 
dit-on ,  fe  rapporte  à  la  guj^rrc ,  .que  4c, 
fecond  paroît  avec  une  balance  donnant 
k  j^in  au  poids ,  ce  qui  cft  félon  Ip  t^ré-f 
lat  le  caraa:éi;e  de  Jla  famine  ^  &  que  le 
iroifîéme  rav^e  la  ierre,,  memnt  }e  fè- 

{)ulcre  après  foi,  ce  -qui  convient  feloi\ 
uiàia.conta^ion.  ;     .^ 

.  (:;îçpçndanf  ^  en  jugçr  p^  ïa  manière^ 
dont  il  s'exprime ,  o%  trouve  au  coptrai-i 
re  que  ç'eil  les  Chevaux  Ôf:  non  les  Çi^ 
yaliers  iju'il  prei^d  J?pur  le  Symbqlê  des 
trois  fléaux  de  Dieu,  Voici!  fes  paroles, 
//  fortu  auffi'iot  an  amrc  Cheval,  ^$U 
,\  '  itoU 


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^  /#:  CèevaMfi^/'¥  : 

'IpljW^*'  itÊ  hymnes  far*^ 

[ém  liii-méfti&'èatendu  ? 

t-tcMc^wm  tùàtAéns 
7^  -^trihi»  ccfa  parcrftrt  tl 

tîibiirifeà:  à  cet"  unique.  ta«a(^ém 

feng 


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4S        I/Ottottmnrt  éÊ$  fifi  fiaux 
èmj^    Il  eft  vm  qu'il  tk  dîi<k celui 
qiai  le  «onte  »  qu'il  loi  fut  dotué  d*à^ 
^r  la  psûxdela^erre,  afin  quclesHotii^ 
mes  sfemretuënt  ^  il  c&  adjout£  qu'il  hii 
filt  donné luie  épée,  &  que  cette  ^éo 
éieit  une  gnâdc  épée  :  mais  'X  qui  toui; 
cda  a-t-il  éré  donné?  Au  Cayaber  ùaas^ 
d!Qut&,  fit  non  pas  au  Cheval  i  4e  ibn» 
^[Mt^  fi  îM  caraârâxs  marquent  laguci»^ 
re,  il  s'enfuit  qoe  la  guem:  eft  repro* 
ibntée,  non  par  le  Cbe^wd:  mais  par  le 
Cavalier.    Oeft  idonc  la  gtwre ,  qui  eft 
tectt^éc  fur  le  Cheval  roux  :  mais  fi  cela 
eft  ainfi,  quqfàot  ilpaircr  de  cette  ex-- 
MeffioH  ?  UfuttUnnlk  U  guerre  Jtittr 
Ufaix  di  U  terre.    N'eft  ce  pas  coaot- 
pxc  fi  l'on  dir^k^  il  fut  donné  à  la  more 
de  nous  faire  ce^r  de  vivre,  îlfut  d<m« 
né  à  la  ikb^mcho.de  nous  empécberd'à- 
trc  tempcrans  ? 

«o.  Mr.  (fc  Meaux  né  veut  point  qu'ôn^^ 
âomÊ^  qtk  Iç  troîGeiBe  Cheval  ne  foit  la 
iàm  9  jpar  kiOffMdf  raifon  que  ce  Che^ 
iml  cit  wk  Ghetal  noir.  &  ce  Cjbevtd 
étek  Énaigre  &  de&k,  û  poimoît  en  cf« 
iettnarquer  b  âmine^auftlHen^e  les 
ifepi  vaoïes  maigres  &  défaites  ^cPknr 
non  vit  en  fongie  ;  mata  «lacs  ce  fèroit 

fa 


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far  te  Fib  âe  Ditm.  45 

àasaîgveciT  &  tkm  fe  covleui  fimre  qni 
èroit  le  .fondement  ;de  cette  figum;  ce 
qid  ftauroit  par  ks  £^pt  vaches  même 
^^00  iKSOS  reprefencc  comme  maigres, 
03S  ncHis  dire  de  quelle  coijleiir  elles 
Gmeor.  On  parloit  ainii  m  temps  de 
kffc^  t  HKÔs  oa  TcQt  que  depios  ce 
isus.  U  Joël  aie  marqué  la  fmàut  par  le 
aair  d'un  dbandcm»  ou  d^ofie  mannite 
an  cfeip.  »•  T.  6.  de  fes  revelatictos. 

Arrêtsez  s*a  vous  plaît.  Joël  décrit  k 
Êttiine  par  la  ncHrceur  des  vifàges  exté- 
nuez par  la  feim ,  ôc  non  par  celle  êhin 
duadcrotr  nôitciau  feu.  Lemrs  vifages 
frrmtf  cén^f^  desmarmkttHfiTciesém  fem^ 
ne  veut  pas  dire  qu^on  connoîtra  la  fahn 
aa  noir  àc  la  marmite  :  mais  à  cehti  des 
vi£iges  que  la  faim  aum  rendus  fembîa- 
btcs  à  trac  fmrmite,  ce  qui  eft  biai di& 
fercnt.  Car  au  rcfte  on  ne  trowfc  ênni 
PEcriture  ïii  marmite  niCbevaJnmr  pris 
pour  le  Symbole  de  la  fàminej  fit  les- 
ÎEVophétcs  ;  n'empJojnKît  ordinairement 
la  couleur  noire  que  pour  ^mifier  lê 
ëcoil,  &  htrMlc^  comme «ffic%ft  Pu- 
âge  'daii9  toutes  tes  langues  ,  de  tout 
temps  St  ppErmi  toutes  tes  nϔoc^ 

30*  Mr.  de  Meaux  veut  que  le  Cheval 

pâle» 


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44        VO§mtt^^  des  fifp  ^4ux 

thérm  idm  i^it  1^  pe^A  taaia.  ^  a  ouJ 
bUé-de  lîous-dirp,  que  félon  lQ«>^tî63it^ 
kl  ;onQrt  eft  fur  ce  Cheval  ic  fti&felon  ii 
glofè  celto  qu>m<mte  ce  Cheval  cft  ^%xr% 
^  Qfltrajicars,  à  qui  il  a. été  doone  dd 
lavage  1^  ttrre  |)ar  k  guerre^  la-fàmifiâ 
&  1*  nçuîaçtalité  j  d'oà  drrefiUtc  que  la 
ççqît.œpatéc.fuf'  I^jnapitïiEtc  ravage; la. 
terre  j)î^  fe  moitaiité^,c0  qui  fiidt  tirt  aiP 
^:plai(gat  galinmtiasv  Miis  il  va  bien- 
tôt ik  dédommager  de  ce  petit  dc^vati- 
•Çigc.     :  .  ,  :       '  •  .    A      .^' 

^  40,  Le.  Prélat,  triomphe  à  Pouvcrtuno 
.d^  cùiquiéii)^  ^tt  ^  qui  'va.  eodfondré^ 
les  Frcfteftana,  *^rtPMrfiiw«;,  dit-il v*g[4ir. 

fié$^h  fa4^ensûr0  ff^gç  icm' fi$Bg  ^  c^m* 
<r^  ceux^  fjui  Us  vfHkm^HfHtrmérecUms 
l^i^i  gi^ntr^éiU^  des-  nnrts  ^  (Ufit^  il  j$/h  ^ 

,  L^  Panmcèfe.^  daimot:  moins  hotft 
rcui^  que  prçKA^i^nt -trop  lelte  »e  prouve: 
geq , ,  puis  q*|i  a,  .ç^^  cqntp  ^  ilj&HcfaK)it  .«^ 
d^re  ûi^  nom^  dçs  x&ox^^9^M  cetuidos 
Saints  çç  |i^  pi^i^s  ;&  cmigliaQt;  DieH^ 

/r?f.  «u   • 


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.  •  Tjmrie  Fils  de  Dhn.  '  ^f 

que  la  miferkrordicUfc.Providence 'retira 
de  ce  monde ,  afin  <{vtW  ne  vit  les  cala- 
mkeZr  qui  alloient  tcmiber  llir  fcs  fujets. 
Oeft  ce  qu'on  repond  en  paflant  à  une 
objeâ:ion ,  qui  nous  à  été  faite  de  mê- 

î^is  cft  il  poffible  que  St.  Etienne  & 
les  autres  Martyrs ,  qui  lur  la  terre 
prioient'  (î  iiïftamment  pour  ceux  qui 
verfoient  leur  feng,  demandent  dans  le 
Ciel  que  ce  fangfoit  VtfMé,  qu'il  lefôit 
au  plutôt  j  &  fout  il  quw!  les  avertiiîè 
de  modérer  leur  impatience  ,  &  de  fe 
àïnneF  quelque  repos  à  cet  égard  ?  Ort 
]cm  dit-,  pour  les  îàtisfaire ,  que  la  ven^ 
geance  de  letirlk^g  n'eft  que  différée, 
^e  ce  deki  eft  court,  6c  qu^il  eft  fon- 
dé fur  ks^  raifons  de  Dieu,  comme  le 
Prâat  le  renrarque  fort  bien:  mais  les 
6int8  glorifiez  ont-  ils  befoin  d'irtftruc- 
tioa  U-deffus  ?'  Oublient^  ils  parmi  les 
Anges  des  véritcz  fi  conniicô  parmi  les 
Hommes  ?  Eft  ce  leur  efprit ,  qui  les 
ignore,  ou  leur  cceiu*  qui  a  de  la  peine 
aies  goûter?  Faut  il  éclairer  celui  là, 
x)u  fburaettre  celui-ci?  Là  paix,  la  relW 
gnafionildans  le^lifeu  du  combat  ;  Wn- 
"quiétude  &;  Pimpacienoe.dans  k.fejour 

de 


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4^        L'OitvemtTf  Ats  fef$  fiamx 

4e  la  gbire»  voila  qm  paimc  tout  à&tt: 
inal  a&rti.  Ceft  kKleflus.  que  Mt.  4t 
Mcaux  dcvoit  qous  fàtislàire^  oift  ide>- 
fleurer  d'actord  qu'U  n'cntesodoit  poix]^ 
at  endroit  de  PApocalypfç.      ,  •  .  ; 

Cet  aveu  auroit  eu  Ion  mérite,.  &Jttî 
auroit  épmgoé  le  nouvel  embarras»  où 
il  le  jetçe,  pour,exnU<juer  ceç  parok:^ 
fe  vis  fins  l'ont  fi  J^^  ^m^  de  ceim^  .  \ 
VoHtel  ,  dit-»il  ,  ^eprifi^tf  feÇm-Chrifh^ 
4i$  mtrt  'uie  ^Mçket ,  j^M^i  €€  qifÛ 

1^  Prélat  voyant  que  fi  Pa»tei  cft  Je*- 
fus-Chriil: ,  dire  <^  les  10QQ6S  des  S&inits 
crient  fous  l'autel',  ou  font  fous  Paittd^ 
c\ft  direijyj'cHes  font  fous  Jcfus-Gi»% 
ou  qu'elles  crbnt  .ibus  J^ftb-Ckrifl:,  « 
<ïui  n'a  aucun  fèns  raifonnable^  le  Pré» 
lat  fentaiit  la  di^culté  a  cru  fc  tirer 
d'afiàiré  en  di&nt  avec  St.  Pwii  que  mo* 
tre  vie  fjt  cachée  e»  Chrifi  ,  ou  svec 
Chrift  c»  DicH ,  félon  la  vérité  du  ;tcX- 
te»  ^  ^^  ^*4nd  U  a^mrùhra  ^  nom 
AfparoijfioHj  avec  Im  en  ghire  :  Mats  ce- 
la ne  lui  fcrt  de  .rien.  Ou*  les  âmes  qm 
^tfit  iousi  l'autd ,  0e  font  pas  notre  vie 
cachée  en  Chiift ,  ou  avec  Chrift  en 
Dieu,  ou  û  eUes  h  font  »  c'eft  donc 

no- 


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Tar  le\FtU  de  Vittt,  47 * 

itotir  vie  cachée  en  Jcfiis-Chrift  ,  qui 
crie  ici  ,  qui  demande  que  fon  fang  foit 
m^é  y  &  à  qui  on  ordonne  de  le  re- 
pofer,  jufqa'à  ce  que  le  temps  foit  ve- 
rni de  vanger  fon  fangj  ce  qui  icroit 
une  fade  ineptie  indigne  duPrâat,  plus 
bdigne  encore  de  la  gravité  du  fujet. 

fo.  Mr.  de  Meaun  cft  encore  moins 
heureux  à  nous  expliquer  ce  qui  fuit 
l'ouverture  du  fîxiémeleau.  Il  y  trou-* 
vc  le  Jugement  de  Dieu  for  les  Juifs. 
On  ne  fait  pourquoi,  puisqu'il  n'y  pa- 
roît  ni  ombre  ni  trace  de  ce  jugement. 
J^s  Tentant  que  les  Juifs  ne  font  pas  ces 
Rois,  ces  Pnnces,  ces  Capitaines,  ces 
Riches,  ces  Gens  de  toute  forte,  libres 
&:  cfclaves  ,  qui  paroiflent  ici  dans  TcC- 
firm  8c  dans  la  conftcmation  ,  il  veut 

ril  y  foit  auffi  parlé  de  la  deftmâioa 
l^Eûîpire  pcrfecutcur,  qui  cft  PEm- 
pire Romain,  jugé  comme  il  le  prétend 
au  temps  d'Alanc  &  pai*  fon  miniftére  : 
mais,  comme  l'cm  ne  vit  point  les  Rois 
&  les  Princes  de  la  terfe  «vec  un  amas 
dcf  peuple  de  toute  forte  fc  cacher  daîû 
les  Rochers  êc  dans  les  Montagnes  au 
tcmLps  de  la  piife  de  Rome  parlesGôts, 
le  Prélat  3^  pour  être  plus  lurde.fonfeit, 

y 


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4^        VOmitrtute  éf^s  fipt  fimx 

Y  ajoute  le  derni(^  jugancnt,  que  Jq 
St.  É)5prit  joint ,  dit^l ,  aux-grancjej  xyi-^. 
lamittz,  qui  en  foat. Pioche.  /  ^l' 
Il  f^it  cependant  rcinaT<^kr  que  iCp 
Ion  Iui,le  jug^emejDtde  J>ieu  îurJesJuj^ 
Se  ûir  TEmpirè  pcrfecutcur  n'eft  ici  dc- 
crit  qu'en  général  &  avec  confufîdn.  ^ 
i^mverture  Ah  fi^Ume  feam  jf  vis* .  .  /V 
ce  qm  fuit  ,  <:\çfi  la  vengeante  diviinf^ 
.dernière-  &  irrev^ca^hle ^  fremiérememjkr 
les  Juifs ,  &^  enfuite  fir  l^Emf^irjp  perfi^ 
cuteur:  mais  c'efi  ïa^vAng^Ance  encoj^  jrty 
frefentee  en  confujîon  &  en  général.  Voi- 
la en  effet  bien  de  la  conmfioA»  ^  biea 
des  gcnéralitez  fans  conter  les  contradic- 
tion^ N'efl:  ce  pas  une  chofe  admirar 
ble  qu^à  Pduverture  du  iî;siénie  feaii  aj|| 
he  nous  parle  qu'en  confiafion  ôcen^ge^ 
néral.de  ce  grand  jugement  de  Dic^i^r 
les  Jui&>^  lorfqu'à  Pouverture  dc^^ï^ 
precedçns^  on  nous  en  a  donné  une  idëc 
il  diftinéle  &  fi  particulier^,  en  nou$ 
marquant  les  âeaux,  p^r.leujuels  Dieu 
a  exécuté  ce  jugement,  qui  ibcic4aguer- 
>ê,  la  jpeftc,  &  la  famiçiç  ?  -Q^^ellè  fïyj- 
j)rehante  gradation  dam  la'  révélation 
divine  ?  . 

,  Jefus-Chriit   commence  à  manifefter 

le 
i  ■ 


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•  Parle  Pits  de  Dieu.  •  49- 

le  confèil  cfc  Dieu  par  l'événement  mê- 
me arrivé  il  y  a  déjà  quelques  années  ; 
eniuite  il  fait  oonnoïtre  à  St^  Jean  le  dé- 
tail de  l'événement ,  tti  lui  montrant 
fous  l'image  de  trois  Cavaliers  les  trois 
fléaux,  qui  oft  exécuté  fa  vengeance; 
&  enfin  à  l^ouvertufe  du  fixiéme  feau 
il  lui  révèle  ces-  çhofes  :.  mais  en  général 
&  en  confufion. 

Voyons  la  fuite.  Le .  Prélat  après 
nous  avoir  dit  que  le  jugement  irrévo- 
cable de  Dieu  ^premièrement  fur  les  Juifs 
&  puis  fur  l'Empire  pcrfccutcur ,  n'ell 
id  décrit  qu'en  geném  Ôcen  confufion, 
ajoute  pour  le  confirmer ,  que  les  gran^ 
des  calamlteTL  fubliqnes  font  décrites  dans 
les  Prophètes ,  comme  fi  c'' était  un  renver» 
fiment  de  toute  la  nature ,  la  terre  trem^ 
ble^  le  Soleil  s^ohfcurcit^  la  Lunt  paroi t 
toute  fanglantt  ,  les  èthiles  tombent  du 
Ciel-:  c^^fi  qu^ilfemble  que  tout  périt  pour 
ceux  ^i  périffent..  Les  images  dont  fe 
fert  ici  mtre  Apitxf  fint  tirées  de^  divers 
endroits  des  Prophètes  &  fur  tout  d'Ifaït 

^-  4- 

,  Notre  Auteur  dans  les  Antoufîafmes 
de  ion  éloquence  voudroit  réduire  à  des 
figuras  de  Iwg^e,  &  à  des  hyperbolçs- 
C  le» 


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5'ô  VOuTieiPture  des  f€pt  féaux 
les  fcciets.  de  Dieu  dçcacheteat.  ici  avec 
tant  de  folçinnité:  mais  ians  ej^nrineF, 
il.  ià  remarqiic  cû.  Jbkn  cm  mal  fondée, 
ou  s'il  a- entendu  ie  paflàged'Ifàïe,  qu'il 
vient  de  nous  citer  <^  il  fuffit  que  fon 
Principe  le  mène  bien  fhis  lom  qu'il 
«c  voïKiroit  aller.  Gtr  fi  les  taradts  de 
cette  defcriptioû,  foit  qu'ils  fçicnt  em- 

})runtez  des  Prophètes,,  fbit  qu'ils  ne  le 
aknt  point,  fi  îes  traits  de  cette'»d«f- 
cF^^ticp,  naar^juent  en  général  ite  gran^ - 
des  calamités ,  des  cakmitez  publiques  - 
&  rien  çîue. œla^  commèi^  fait  il  qu'il- 
s'agit  ici  d^un  ju^âment  qui  tombe  pre-^ 
mieremciit  fur  m  Juifë,  8c  puis  fur  ^ 
l'Empire  perfecutcuîF^? 

Il  a  d'sMitant  moin»:  iisu»  de  ïe  penfer, 
que  Pidée  de  CQS*Rt>i«,  drces  Princes, 
de  CCS,  Puiflàns^  &^ ,  gjïi  <&m'  k*  fuitse 
de  la-  d©fi:riptio«r'  papoifliî»^  dàas^  un  fî 
gtand  cfftoi,  n0^ix>m^t»  mv  auK  Juife 
défaits^  par^Titô,  ni  aux^  Ifeoiminrvain.  ^ 
cus^  ps»^  ^aric  ;  noUk  Wtx  prâf»t€rs^  Cir 
lôfi^lji^  ne'fontpastesftoîs,  tes'Pfift».* 
ces,  les  Puiflans  de  la  terre  ;  nomailici 
dttdbrss  caiiHt>ha»uV^  fWltennâis 
ne  domatuloimtpia  tevfeocjfuiis^dift  l^n^  - 

t^nas,  ppiif^  Stit  OQfij&st,  arriére  de  Iq 
:  j'  V.  .        co» 


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Par  U  Fils  de  Dteft.  yj 

Icre  de  l'Agneau  j  &  comme  ce  qui  re^ 
fte  de  Pemblême  Pix>phétiqae  regarde 
fclon  Mr.  de  Meaux  le  dernier  jugement, 
il  eft  ckir  que  la  vengeance  irtrvocable 
fur  les  Juifs  premièrement ,  &  j5uis  fiii' 
PEnapirè  perfècuteur ,  ne  fe  trouve  ni  au 
comtnetîcemênt,  ni  au  milieu  ,  ni  fur  la 
fin-  de  la  myfterieitfe  defcription-qui  fuit 
Pouverture  du-fîxiéme  fcaii. 

Vous  ave!B  veù  à  quoi  la  glofc  de 
Mr.  de  KfcaïKc  réduit  la  révélation  des 
fix  premiers  féaux,  i .  Jefus-Chrift  pa* 
Foît  fous  la  forme  d'un  Triomphateur, 
^we^  des  armes,  qui  atteighenr  de  loin, 
8c  prêt  à  rempoitet  Viftou'e  fur  Viftoi- 
rc  i.  ïa^  guerre  le  fuit  avec  fon  équipa- 
ge ^  lAiis  là  famine  avec  (es  caractères 
4.  enfuite  la  pefte  lave^  la  mort  &.  le 
fepulcre;' trois  fléaux  de  Dieu,  (jtii  font 
ici  troisdid\^aux  ou  troà  Gktàliers  ,  5^.' 
on  dit  aux  attleslàintesde^  Martyrs,  qui 
fe  peignent  de  ce  que  Dfcu  tardfe  tant  à 
venger  leur-fang,  on  leur  dît  que  lede- 
làt  de^eetté  VeU^ia^ec^fhà^  6buit  Ôè' ^^^ 
f^^  néédTairé  pour  Paccômpliflement  du  ' 
coitfeili  dé  Dieu.*  (f.  Ehfîn  on  nous 
apprehd  cri  général  &  ^n  conflifîon  avec 
Ifes  ej^preflfens  figurées  &  hyperi^cdiques 
C  a  des 


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fc^  VOtiverture  des  fept  féaux 
des  Prophètes  que  Dieu  doit  punir  les 
Juifs  Ôc^PEmpirc  pcrfecuteur  par  des 
calamitez  publiques,  qui  doivent  être 
terminées  par  le  dernier  jugement ,  dont 
elles  font  l'image. 

C'eft  à  vousprèfentement,  fâge  Lec- 
teur, à  voir  fiTous  êtes, content  ^de  cette 
glofe;  &  fi  St.  Jean  a  dû  Pêtrede  n'ap- 
prendre ciue  ce  qu'il  favoit  déjà,  après  ^ 
aroir  oUi  proclamer,  par  un  hr^t^qui 
tfi  digne  a^ouyrir  .le  livre ^  &  d^^nde- 
Iter  Us  feofix^'î  Commenter  les  oracles 
de  Dieu  par  leâ  chofes  paffées  &  par  éts 

ténéralitez!  L'égarement  eft  trop  vio- 
le: mais  digne  de  ceux  cjui  trouvent 
dans  l'Ecriture  non.  ce  qui  y  eft:  mais 
ce  qu'ils  voudroient  bien  qui  y  fût. 

Peu  attentifs  à  l'oracle^  ils  cherchent 
moins  ce  qui  Texpliqué  que  ce  qui  fk- 
vorife  leurs  prgii^ez.  Un  léger  rapoit, 
une  lueur  de  contormité,  une  ombre  de 
convenance ,  vraye  ou  feuflè ,  fuffit  gour 
cela  i  '&  quand  de  quatre  vingts  ou  cent 
^gures^ijmboliquçs,  qur  font  dans  une; 
iÇophétie  ,  ilscn  entendent  trois  <Ki> 
quatre ,  ils  crôycnt  qu'il  leur  eift  penpis 
.d'expliquer  tout  le  refte  par  les  jeux  de 
leur  imagination  ou  de  le  couvrir^ du 
^  • ,  voile 


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Pat  U  Fils  de  Dieu.  55 

voile  de  leur  (îlence  ^  comme  inutile  à 
Péclairciflcment. 

Mais  ils  fe  trompent.  Qiioi  que  los 
émsrnes  de  PApocalypfe  foient  divines 
&  divines  àtous  égards;  puis  que  d'un 
coté  clics  font  compofées  par  PEfprit 
cfc  Dieu  ,  &  de  l^trc  expliquées  par 
fa  Providence^  commentant  roraclepar 
Pévénement^  cela  n'empêche  pas  qu'el- 
les n'ayent  ceci  de  commim  avec  les  éni- 
gmes ordinaires,  c'eft  que  celui  qui  en 
a  la  clef,  c'eft-à-dirc  le  vrai  fens,  expli- 
€jue  fans  peine  toutes;  les  figures  Symbo- 
lujues,  dont  le  corps  myfterieux  de  l'ér 
ni^x^  tik  coïnpofé.  Oeiti  même  à  cet- 
te (êule  marque  qu'on  peut  c<mûDitre9 
fi  elle  eft  bieïi  ou  iml  ddchif&ée. 

Voulez  voift  donc  fâvoir  ,  qui  de 
Mr.  de  Meaux  ou  de  nous  entend  la  ma- 
dère des  fixfeau5£,  vousn'avezqu'àcon* 
iîderer  qui  explique  toutes  les  figures 
ou  tous  les  hyèroglyphes  de  la  iuvine 
&Qignie,  8g  afti  que  vous  n'y  foyez  pas 
trompé,  en  voia  la  lifte  par  rapport  à 
la  matière  des  fîx  premiers icaux, qui eil 
celk  de  ce  chapitre. 

..  , .  ^.^  ....        ^^ 

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f4         V0i^V^tw^\4^s.^eft^a«x 
Il  faut  favûir  pur  le  pr^qmf^  fi^i 

?.    /^E  q^  P'^  t»^  *  ^m^#l  qui 

pourquoi  c^eîk  jin  Cjtev^  «t^^::  a.  ^ 
çft  celui  qui  jepîç^e  4-  ijiie  iSg|ii|^ 
î'Air  qug  pe  *Ç^#J%^  e;ijarp  les  m4m^ 

}ui  eft  donnée,  #c  pourquoi  1%^  ça^ 
jl^nte  à  celle  4'iin  Arç  jj.^gp  >qji'il  &u« 
mçei)drje  p^y  ççs  :  pareil  ^  Ufirtjf^  y$f^ 
tûfieux  7.  ce  q^  fi^i^îcjrit:  feg  |W^^ 

Vaiier^ygc  JMjp  yc;». 4g -jci^Q-e  9.  ^d^oô 
yieiit  qu'un  des  atîmftui^end  cQiîiî^if. 
fance  de  lui  i^f  ppur^wi  ^41  ^o^id 
feœi^d,  iïçiôéniç,  #itijy^iépe«SUI«$i; 
loaiâ  le  prew^r^  qtti:>8W»ca^j&  yçfiÉô* 
1 1 .  J>'qu  yicia:  i^Hi^^mM^c^^n^  tfe3  t«R*    . 

qu'un  4cs  feiiuît  s'QUMTje  pow  n(»4s  âii 
lïi  cx>nnoia3Gifqe  .(^w^er.t^ftec  fefî<:im>iw 
ftances  13.  d'où  vieâ;.^:i:€jQiyaU» 
ainfî  dçcrit  paroit  precifément  â  l'ouver^ 
ture  du  premier  feau.    Ce  font  en  tout  , 

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î 


î?jw;  te  Kh  de  Dieiâ.  f^ 

t^  carst&iu^  â'^expKqœr  iur  cfe  pr^- 

'*  \      -  '-^  •    ■'         • 

'i\yv^^m4ité9^»eQim-^ 

^  cduj  qui  dft'  'feônté. 

Jt*,Y**^^^^   ^'^  eftdit, 
. ^^  ft^ee  Cavalier  d^^r  A 

■»*%!li^t  d*crii  vient  <^  c*^ 

Ky  #c»  trx>illéia6,>  ou  j^ûa^ 

j'3(»âi^  ,1»^  te  ^ôdfia^îmi^ 

.JUi^ég»^  ofe  <^valii^  7.  4^  ^ 

gtijhcw  roux  pâfoit  a  Pôu-4 

^^iôafer^ 

^jT-  ■■:.  .    -• .      >    y-     ^         ' 

'eéi^if^im'^^au. 


_  quç  -tfëft  qu«;  te  Cheval  noir' 

C4  ^         3. 


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y6  VOuvertUre  dts  feftfeânx 
3.  pourquoi  ce  Cavalier  a  une  Balance 
entrer  les  mains ,  &  non  un  Arc  ou  une 
épée,  comme  les  deux  premiers  4.  ce 
que  fignifient  ces  paroles^  mi  cheni  de 
froment  four  un  denier  ,  <^  frois  ùheniê 
d'orge  pour  un  denier  f.  c^û  eft  Iç  iens 
deçclfo-ci;  &  ne  nnii  ni  oh  vih  ni-^ 
thuile  6.  ce,  que  c'eft  que  cette  voix 
qui  eft  entendue  prcmonçant  ces  parolt» 

,  7.  en  quel  fens  il  eft  dit  que  cette 
vpix  procède  du  milieu"  des  quatre  ani^ 
maux  8-  d'où  vient  que  c^ft  le  \roifié-  . 
ttie  anitnal  &c  non  aucun  des  auti^es,  qui^ 
anoii^.  la  venue  de  celui  qui  eft  monté 
fur  le  Cteral  Aoir  9*  pourquoi  ce:  tr<H* 
fiéme  animal  dit,  viens  e^  voi^^  dant 
quel  fens  il  k  dit  10,  coiranent  c*eft  ici 
la.  matière  du.^roifiéme  fêau precifémem:, 

,  10.  Caraâéres  à  expliquer- 

Sur  tom/ertHre  du  quatrième  Jeau^ 

I.  r^E  que  c^eft  que  ce  Cheval  fàur 

^  ve  ou  ce  Cheval   pâle  2.  qi^i. 

eft  celui  qui  eft  monté  fur  ce  Cheval 

ce  qu'on  emend  par  la  mort  affife  fur 

ui  &  pourquoi  au  lieu  de  nous  direfîm- 

plement  que  la  mort  étoit  laJSîfe  fur  1q 

Cheval  on  aime  mieu^  s^ejçrimer  àinfu 

'    '     ^  j    ^    .  Ce-   • 


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i 


TêT  U  Bis  ie  Die$$.  $j 

Cftui  tjfài  itoit  monté  fur  lui  avôit  nem 
U  mort^  &  quelle  efl:  la  raifbn  de  cet- 
te difièrence  4.  d'où  vient  qu'il  cft 
ajouté  que  l'enfer  le  fuivoit ,  &  ce  que 
<?eft  que  cet  enfer  5.  pourquoi  il  eft 
dit,  qu'il  fut  donné  pouvoir  à  la  mort 
&  à  l'enfer  fur  la  quatrième  partie  de  la 
terre,  pour  détruire  &c.  6.  comment 
cette  ctéftruâion  s'eft  faite  par  i'épée 
7,  comment  par  la  famine  8.  com- 
ment par  la  mortalité  9.  comment  par  lès 
bêtes  fauvages  de  la  terre  10.  d'où  vient 
qu^  c'eft  le  quatrième  animal,  oui  nous 
l'anonce  11.  comment  c'eft  ici  la  matiè- 
re du  (^uatri^e  ièau  precifément.  1 1  » 
Guafteres  â  expliquer» 

Sur  toHvertHrê  du  einqméme  feau. 


"Tv'Où  vient  qu*à  Pouvertiu^  de 
•*-^  Icau  on  ne  voit  plus  rien  de 


ce 
ce 
^  a  paru  auparavant,  m  la  Mort,  m 
l'Enfer,  ni  le  Cheval,  ni  les  Animaux. 
a.  qui  font  ceux  qui  demandent  ici  que 
Dieu  vange  leur  fàng  Se  dans  quelle  00* 
cafîon  ils  le  demandent  3.  ce  qu'il 
6ut  entendre  par  ces  âmes  qui  crient, & 
pourquoi  il  cft  dit  qu^jîlles  fontjou  que 
Ç  s  St. 


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Se.  Jeaiî  fes.wit/ptt»PAuôd  4.  €ïi  ^él^  ^ 
^fii^  il  eft  dkque  les  Martyr»  avoieitt  Id  ,1 
îlinoigragc*  ^;  jxmrquoi  00  nous  ks  ra*3  . 
piiefeiaje^,iVȈ  eriaatt  fimplemMiD  :^^  iite4i  , 
eriaot  i  haute  voix  6.  pourquoi  &  en 
^cl  Éèm  ils  difcnt ,  Seigneur,  fni  eê  ^ 
^i^?^f  fié^  véritable  rj.  ce  qu^il  feuc  ch^ 
ffilAre  par  ks  paroks  qui  fuifv«n{  ,  '/^Jp    ^ 
qu^^  qumd   ne  jugei  m  p4àmtdé  me  «^»a 
ges  tH  point  Mot  te  fr^gtf^r  Jet  haiitan^     j 
de  lé  t§rre%.  que  figpifie^t<3<^  vê^fia««i^     ^ 
qu'c^  ktfr  donne  9.  pourq\ipi  il  çSiàïty     , 
i^oxi  qu\>n  donne  une  rol^  bkachii»  |1 
chgçun  ^mais  au  pluriel  qu'on <ielMte<£^* 
j-pbcs  blanches  à  chacun  cP€»^:^i<>;  ^qxè,^ 
ment  c'eft  ici  la  manière  du  cinquième 
jÊbaiHprecifément.     10.  Caradéres -à  ex- 

i.  r\^^  ^  ^  gn»wî  tmm^lemeilt 
^*^de  terre  x.  ce  qu'ii  feut  etiten* 
duc  par  ce  Sokii  oMfcurci  3.  pou^fiioi 
tin  Soleil  xsoir,  cq^K^sie  un  ^ite  p6â 
4.  que  fîgnifiecettelJiUie,  quiefl^mr 
XOQ  du  ftng  f.  ce  due  c'çâ:  que  c^  E- 
t«Kile&»  quitomboiCattCiÀd.  pourquoi^ 

kur 


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ÎPar  le  Kls  de  Dien.  y^ 

leor  chute  ctt  cbitiptiécàceUe  des  feuil- 
les d?on  figuier  agité  par  un  vent  impé- 
tueux 7.  ce  que  c'eftr  que  ce  Ciel  *,  qui 
fe  retire  &  qui  eft  ùlié  c6mme  un  rou- 
leau 8.   ce  au'îl   faut  entendre  par  le 
remuement  des  Iles  8c  des  Montagnes. 
o.  qiui  font  ces  Rôîs,  drs  Puiflans,  ct% 
kicnes'^  ces  Capitaines ,  Gens  de  toute 
fopTte  ,  libres  &  efcfaves  ,  qui  font  id 
àins Icffroi  Ôcdans  la  conftemation  la 
pourquoi  il  eftdit,  quMls  fe  cachèrent 
dans  les  Cavernes  &  dans  4es  Rx>chers 
<ic8     Montagnes    11.  pourquoi,  Cùttu^ 
ment  &  en  qud  (cfts  ils  difènt  aux'Mon- 
tagncs  &  aux  Rochers  ,.  toûibeï  fùf 
nous  I  a.  ce  që'il  faut  cntettdi-e  ici  par  là 
venue  -àt  P Agneau,  &  quel  eft  le  fens 
de  ces  demtétei  paroles.    Cachez,  nopkr 
mtriére  df  là  cûltrt  de  V Agneau^  car  fa 
tMrt  tjt  venSt  ^.  •Docnz:c  cara&éres 
i  expliquer  fbr  la- matière  du  fîxiémé 
feau ,  64  en  totït;  fur  ce  lîxiémfe  chapi- 
IM.    Car  ks  autres  viendront  en  Icut 
hm.  •   '     '   .  V,  ■  '     ^• 

Qii'on*>ne  fe  flate  pas.    Il  cft  cettâiii 
qu'on  ne  feuroit  entendre  le  refte  de 
PApocdiypfe,  fi  l'on  ignore  le  vrai  feris 
de  çc  chapitre,  6c  ileft  vm  qaè  Icieiiii 
C  6  de 


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6q        VÛMVitture  âes  ftpt  ftjtux, 
de  ce  chapitre  dépend  de  Pcxplicadeuf 
de  ces  64  caraûéres^    Mr.  deiM^x  eif 
a  expliqué  à  peine  quatre  ou  cinq.    Jk\ 
eft  demeuré  court  à  lég^d  des  uiis ;  il 
ne  dit  que  des  pauvretcz  fur  ks  autresi- 
8c  ce  n  eft  la  ni  faute  d^efprit,  car  il  cm 
avoit  infinimeot;,  ni  iàute  d'éruditioii, 
puifque  c'eft  ce  qui  manquç  le  moins  ^ 
ceux  dont  il  a  adopté  Phypothèlefic  fuî- 
vi  les  mémoires:  mais  c'eft  <^u^iln'^voit: 
pas  la  véritable  clef  de  l'énigpac,  iko^ 
laquelle  Térudition  §c  Pétrit  ae  fervent 
qu'à  s^embaPâffer  davantage.    ^'encecK 
fons  point  à  nos  rets ,  ^  ne  Ç^crAons 
|>oin(  à  nos  filets.    Ce  n'efi  m  mq.  ^ 
voir, rare,  ni    unq   heilç    imaginatiott 
gui  fait  le  plus  de  progrès  dans  rinteUi* 
g^nce  des  oracles  :  mais  ^attention,  le  . 
trav^  &  rhumilité  die  ceux  qui  cxplir 
quant  l'Ecriture^  par  elle  mêaïc  cber^  , 
çhent  en  Dieu  ^  que  Dieu  fèul  peut 
nousfwe  connoîtit.  Rien  n'eft  plus  cer- 
tain que  cette  rqgje,  coiamé  nea  n^gft 
plus  encourag^eant  que  cette  declaratio{| 
du  fils  de  Dieuu,    fe  u  reus  gracuy  O 
P^ffy  Seigneur  da  Ciel  &  de  la  Terre^ 
de  ce  que  tu  as  caché  ces  chofis  aux  fa^ 
'ia& aux  entendus^  <^  l^s  asretitUesm 


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fdtconnBitre  mhx  fetitsenfdns.  Ainfifans 
difpufier  à  cet  illullre  Pi-dat  les  a  vanta- 
ges,  qu'il  peut  avcrireu  (ur  nous,  nous 
montrerbfls  que  par  Ja;  graœ  Je  Dieu 
Qoos  entendons  mieux  l'Apocàlypfeque 
ku^j<c-gui  aflurément  ne  fouffi-u^  aw- 
cune  difficulté ,  lorfqiie  nous  aurons  ex- 
pliclua&ces  6^  can&eres  Symboliques, 
ic  un  plus  gtand  nombre  qui  fiiivra 
ceux  la,  ft|xs„  rien  dire  qui  ne.foit  pris 
fe  l'Ecriture,  pu  du  fèns  commua  ou 
de  PHîfloire ,  ou  qui  ne  (bit  générale- 
lûoit  reconnu,  comme  l'on  s'y  eft  déjà 
ei^agé.  Oeft  ce  qu'on  tâchera  d'exe- 
Qttqir  avec:  la  éemiére  ^xaâitude ,  6c 
im  oubHcr  un  feul  de  ce^  caraftéres 
iuas  les  fcpt  tableaux  Prciphétkiues, 
^'on  a  àcxpofcr  à  la  veiic  dn  public. 


C  7  PRE- 

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6i       L'&mtfèrttÊre  dts'feftyeaHx 
PREMIER  TARLE AU 

PROPHETIQUE 

LÀ  REVELATION  DU   . 
PREMIER  SEAU   -^ 

Ch^.  6,  V.  t.  %.         /     ' 

I    .  ^-  ■  ^         -     '  *  -f 

y  Alorsjcrcg^rdai^qcnindPAgn€to4?ùt 

,  „  ouvea l'uiii  des  feittx ,  &  j^oais  l\tfir 
,,^  <ies  qu^re  anitiMix,  difi»it*côiH«iè 
^  fi  cfe^c  été  mfe  voix  de  loMieiv 
^  rc,  wns  &  voi.  Et  je  regardai, 
-■  „  &  voici- un  Cheval  blanc:  &  œ- 
„  lui  qui  étoit  monté  defliis  avojt  un 
,,  Arc ,  &  il  lui  fut  donné  une  Cou- 
'„  ronne;  &  il  fortit  ViârorieuK,  ^ 
,,  pour  vaincre. 

L  TT^  T  voici  un  Cheval.  OeftPEm- 
IH  pire  Romain ,  Empire  conque- 
*     /  liant  &militaire,reprefentéu)iis 

le  Symbole  qui  convient  le  mieux  à  un 

..      ;       ^  •    •  *  Etat 

•v -        ^  ^ 

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Et^  tout  gueriw.    Les  Cartag^înoîs  rc* 
gardèrent  cette  tête  tîcÇhcyal  qti'ôs  prcr 
teiKÎoient  avoir  ^é  trouvée,^  qtwid  on 
jettoit  les  fonJéniens  de  Icnr  Ville,  ils 
la  r^ard^ent  comme  un  prodige  ^-cjui 
BMttquQÎt  l'Empire  iç  h  ^iie  militai- 
le  de  ce«e  f^pàeufe  Cité.    Les  Ottho- 
msHjs  ont  aujoiir^hui'  potTr  cûfcignc  la 
queiie  tPun  Cheviàl,  poun  narguer  k 
^ra6k^  <?tm  Geuvtmertient  &  d'mj 
Peuplé  &t-pottr  U^^erre.  '  H  txj  ap3$ 
jiijR|u^«ux  R)ëtcsv  QiH  rfaycftt  filivi  cet 
H&ge  dam  leurs"  fiftîbns,  lorlcjiie  îiot» 
npfe(enta:nt'  PalhÈs  ,&/Nepcimc  fe  diipir^ 
tant  l^onne^r  ^t  pfQtc^r  k  npiivelW 
Ville  d» Athènes.  ^  Neptune'  fett  Ibitirdi? 
la  tei^re  un  GhevalV  )p^<î^  <^C  qpe  cet 
J^at  leroit  fîloitoï:?^  -^   h  guerre,  isi 
F^allas  urie.OK^fe  pour  nwquçr  ^tfâ  fc- 
loit  illuftr;  pir  le^Ait^  cfc  la  paix; 
Mais  ^eft  une  pçiitc  aïkîïprité  qucceHé 
àçs  Attteurs  du  '  S^éde ,  le  principaî  eft 
que' ce  hyeroglyplie  n^^afe 'moins  fé- 
lon l'ui^c  dS  Mpjpiities^cfcviaÂïietit  iri- 
^rcz.    '*'  Danier  pôtlsr  îtprçfënte  lei 
quatre  grandes  MoharcMes.  fous.  Pim^ 
(te  quatre^  Bêtes,  qui  fertent'dc  la  Mer; 

On 
♦  Daniel  7»  »   -   ;    '    v    - 

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641-  VOmMMrf  in  fift  fianx 
On  ;  nous  dit  dans  PApocalypfe  que  lu 
Grande  Proftitu,ée  eft  portée  fur  une  Bête 
de  couleur  d'écarlate,  &  cette  Bête  eft  le 
régne  de  la  Proftituée  fur  les  Rois  de  laf 
terrCjCommecela  paroît  parPexplication^ 
qui  en  eft  donnée^  Mais  Pobfervation 
eft  trop  générale  8c  pour  venir  à  l'idée 
particulière  du  texte  il  faut  rem^rqueir 

Ïuedans  leftile  des  Prophètes  l'Adc  eft 
î  hyeroglyphe  qiji  pous  reprefènte  ua 
Empire  ou  un  Gouvernement  pacifique^ 
&  te  Cheval  au  contraire  \c  Symbole, 
qixi  nous  marque  un  Gouvernement  ou 
V>i  Empire  militaire*  ^  C'eft ,  pour  le  di--^ 
K  en  pallant,  c'eft  la  rafon  pour  la-» 
quelle  ^efus-Ch^ift  voulut  foire  fpn  en- 
trée folemnelle  à  Jerufalen^ ,  non  fur  uil 
Cheval  à  la  manière  des  Rois  £c.4de^ 
fuç  un  Ane,  fur  le 
è ,  contrc"l'ufage  dts 
a  veu  le  fait ,  &  nous 
us  de  quatfe  censan^ 

itfilU  àf  Sion  Jette  des 

ferufrlem:  voici  tQn 

jufie  &  qui  fe  garen- 

fit  pér  fij/^méme  (fans  gourdes ,  §m  au- 

*cun 
•  Zack.  c.  $*  T.  $.10. 


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Par  ta  Bis  de  Diem.  6s 

cun  appareil  de  gucmc)  ^^ty  mtmtejmr 
un  Ane  ,  furie  fof$Uùn  i*un0  Ancjfe.  Et 
pourquoi  cek?  Le  voici.  Etd9faitj$r^ 
trencfocray  d^Ephrdïm  les  Chariots  &  de 
ferufalem  Us  Chevsux  &  CAm  de  kd^ 
uUUe  ne  fers  fUts  ^  &  le  ILef  ne  varlerd 
qi$e  de  paix  aux  Nations^  &  pi  démina*- 
iicn  fera  Je/mis  um  Mer  jufyù^à  tautre^ 
&  aefuiâ  h  fieuve  infqsf.asêx  keuts  de  là 
terre.  Que  fi  le  Cheval  eft  l'emblème 
d'un  Ermpire  militaire,  félon  le  lan^ffie 
des  Hommes  &  (êloa  le  (tile  du  St!£l^ 
prit,  on  auroit  tort  de  croire  <jue  le 
Symbole  manque  de  juftefle  appliqué  à 
l'Empire  Romain.  On  verra  .ce  qui  en 
eft  par  l'explication  des  cai?a^éres»  qui 
accompagnent  celui-ci. 

IL  %Jn  Cheval  blanc,  C'eft  l'Empi^ 
tt  Romain  Vi^^ieux ,  l'Empire  Ron 
main  dans  le  fort  de  fêsicopaueteac>  danx 
&  plus  grande  profpçrité.  On.  convient 
avec  Mr.  de  Meau^  que  la  couleur  de 
œ  Cheval  fignifie  un  étw  de  viétoire.Sc 
de  triAipbe,  &  pour  confirma  fàpeo^ 
(Se  on  adjoute  que  le  Cheval  blanc  fi*- 
gnifie  ici  un  Etat  heurçux  p^  \^  gmer* 
le,  cpnmie  dans  le  Cantique.  deD«)oni 
les  Aneflcs  blanches  iparqucnt  u^  gou- 


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iS6  Vmv^ftfàtt  àes  pp  fijtux 
véraetMnt  wi  Joiot  des  avantages  de  la 
4>aix.^  BtniffeK  I>w*,\dit  laPro|Aétclîc 
âu3B  GouvcrœuES  cPliracl  «près  leur  a^ 
voir:procuré  le  r^was  par  fà  viÉteire,  ♦ 
hmi^m^  léÈtûu  igoks  tfmi .  monùz,  ptr   Us 

Wr  ia  ftifiice^  .      ^  : 

fil.  Cehri  f^itf^mmt\9bf0i.  C'eft 
Tmjui^  mii  par  Tes  ViGtoircê  ^^fmâm^ 
iSSJmpkrc  Romain  julqu'aux  ^aclremitet 
ite  Monde  xonnu.  Il  Mok  que  ^h^v^ 
tivàt  'cn  mn  ^emps  ou  en  un  aocrc, puis- 
que jâvoir  été  révélé  4  Oanicl  que  le 
miattiéûie  -R^ryaume ,  qœ  efl:  îlEflï^TFe 
SLomain  repisefenté  par  la  quatrième  Bé<i^ 
te  terrible  9  <}ui  avoit^e^kcffs  étikric 
des  ongles  d'airain,  lequatria»cRoya\i* 
aie  OLi  l^Smpire  Roradii  f  dttfomoit 
fêmte  ta  terwf ,  la  foiulerdt  ^  la  brifiroit^ 
C^dk  aBi%Gfifl^.4e  Trajan  que  la  ^to^ 
féiéde^^dS:  accompljîe.  Pompeede^re^ 
tour4cfencKp6diùoii4e  J*A6e  Ht  vawii 
^'il  a#ok  &it  4e  œlitre  de  I^Ëfi^ire  4i» 
ce-<|ui  ar^  itiiËfek  aupara^mut  ie$  Wmest 
Hiaig-Trkjan  fit  de  Pc«tr^aiké  <ids  cojff* 
q[iiêC|side  PoMpée  ie  lâilku  ée4*E«ipir^ 
fc  Romain.*  ^   -     •  IV.  iï 

it'I^*^"»  eh,  7;  13. 


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,  W.  M-.au^  ^  Arc.  Cek'vcut'  âirb 
ifi'il  portefe  eu^re  bien  4om.  Comme 
l'Arc  fie  l'épce  font  les  principales  «rmcs*, 
dwK  1^*^  smcieos'feierveientkla  çuerrcj 
(^  un  uâge  <:0mmundan$  l'Ecriture  de 

rr  lArc.  Par  ''Répée,  -cdmme  le»  que 
Pro|d)éte  JU^  ért  au  ^^mf .  17.  de  ^ 
itvdacions.  ,  £»  or  tfn^lk  TEiernrifu* 
ma  de  fi  Aune  y  grande  &  fork  épceLe* 
vUfhoHy  te  ftrfem  H-averfmtt^^e.  Pw 
PArc  comme  foriqu^rl  cft  dit  (juc  Z5^>^ 
4  ^ri^  /'^rc  #»^  Sahm^  qnt  tJhc  de  /j 
hauHle  efi  de  hii^  ftee  PArc  de  Ubatail^ 
le  ne  fera  ^lus.  Mais. comme  l'Arc  ^^^ 
teint  de^Iom  6t  Tépée  de  près.  Pépéc 
faivaB^  cette  analogie  cft  le  tymbolc 
d'une  gliôi^  qui  fe  fîut  près ,  &  P  Arrc 
Ce^i  ctHm^eT  gacrre  ,  qui  fe  fait  îoitL 
Mr.  4e  Meaux  convient  du  Principe, 
bien  qu^il  éîfl^e  d^n»  î^^jpHcaticm.'  i^$ 
9*e^êu€  y'é^M^  ^pi-enant  ce  Cat^Kct 
pour  Jefes-Ghrift ,  les  Prephcfeï  l'Urme^. 
têfft  mfrmMe  ^  W^  Vtfée^^r  poffer  dp 
free  ^  de  fieefjet  four  Mteindre  de  hhi. 
Rflcn  tf^  phië  ^iufte  que  ce  riouycatt 
ftiit4*  fa  4^{çti^i^^  Tta- 

jm  fond  k  goèrre  bien -loin,  toratoiclri 
*-.  '  fym- 


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68        V Ouverture  if  s  feft  feaujt 
fjrmb^de  l'Arc  Iq  fait  ^tt£mk^,puiip 

au'il  étendit  k&  conquêtes  jûfqu^au  bout 
el'Vnivers.  .    .     * 

V.  //  lui  fut  donn€\  une  Omronne. 
Ç*eft  Ig  Couronne  des  Pjutes,  qm  julC» 
^'alors  avoieqt  anêté  le$  procès  de 
l'Empire  Romain.  Ap^ès  la  ruine  de 
Cartage  &  ceUedes  Succcf&turs  d^Alexan- 
dre,  il  vt  reftoit  plus  à  la  puiflànce  de- 
ftiîiçe  à  dévorer  j  à  fouler,  à  brifer  tou- 
te la  terre  «  il  ne  lui  relloit  plu&  qua 
fîilguguer  kcouronne  des  Partes,noiivçUc 
rivale  ,  de  .  la  Republique  Romaines 
p\^  tfeft-ïà  qu'étpit  la  diffiqilté.  Cx2£^ 
fus  perdît  dans  cette'  ehtrçprifç.  Xon  ar- 
mée, fon  fils,  fa  vie  &  la  réputation. 
Marc  Antoine  ayant  cnfuite  nvene  tou« 
tes  fcs  forces  contre  le3  Parles  n'en  rcr* 
mena  qu'un  débris  d'armée.  Se  perdit 
Tcnvie  de  leur  faue  la  guerre.  Augufte 
laifla  là  ce  deflein,  &  fut  imité  de  fes 
èuccefleui-s. .  Oeft  ici  jufqu'au  temps  dt 
Trajàn  la  borne  fetale  des  ijiccès  &  de? 
Viftoires  du  peuple  Romain*  Bûtik 
doublement  incotinnodç  à  ces  coi^que^ 
rans ,  ep  ce  qu'elle  les  empêchoit  d4 
conferver  longtemp^^lçurs  avantages, Se 
.  guelle  lej^r  ôtoit  le  pouvoir, de  ^e&ppuir 

*  fer 


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Fàr  UFits  de  Dieu,  ^ 

êrpkis  avant.  Trajancft  l'homme  que 
feiUi^  avt>i^l|kftteé  à  percer  la  fedou- 
ttHfc  fiâniéfbC  Wr  ife  fûccès  qu  aucun 
éet^itffiuim  ni  avant,  ni  après  Itkî,  n^i 
|ta|lt-%â^  •  l-aCburoftnedes  Partes, 
VSÊit  donnée  par  celui  qui  4ifpo(e  des 
"  ^  sÔtdeîa  Viâroiré,  ^  avec  elle 
de  potter  fes  aitnes  jufqu  aux 
i^^TÔritot.  Ceft  la  raifon 
„  ^         i  «yftériëufc  de  ces  deux  ima- 

g\^'a%iièt  $m  'Arfi.    X^nt  Cosêronne 
H^Umfdèi  dont  la pïeiniéiie marque 
Wfe^  %:;lâTecôhde  la  caufc.    Car  files 
^'-^^'îrà^entété'fubjugucz,  lesRo- 
l^nt  ""pouvoietit  paflei-  plus  avant  ; 
*'  i'.^lp<rftc  la  gtierte  bien  loin^ 
^lymoolc  de  FArc  le  donne  à 
'— -•.  ^êeqû^il  lui  a  été  don*^ 
xxt  te'iîbûftjnne  des  Par-; 
pire  Romain.    Tout  cela  eft^ 

IfèjufteOè. 

;Wîk0^f^f*f^ilhrhux.    Trajànavoit 

**^"  '"^^   Suplu]fieuri  Vlftoiïts  me- 

;  ^'il  foffit  deè  Ihnitesd^ 

cntjper  dans  l^Aiv^^^^  ^ 

4liW^Êifi^^&a€rrc  aiix Partes.    Il  étoit 

à'IfUtoBtii,  lorfque  Nerva  le  déclarant 

Sm^in^im^  ^  la  PuiiOaace  Souverain 

-ï  *^"        "  *  '  ne, 


Digifee 


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7^        VOtâi^fpfrk  its^fept  ftlÊHX 
nfi,  &  c'eft  dans  cette  Ville  qu'il  récent: 
avec  U  nouvçjle  de  fori  adoption  fe  tkœ 
de  Germanique ,  cpte  le  Sénat  hriifoiïnaj 
gour  feire  tuanncuraux  Viâx^ie»,>^u*ii> 
av<>ii-rei»fortées  ei^  ce  DaiVlà.    Il  tour- 
na ^afi^te  fes  àfines  contre  Decebale 
Roi  de&  Daoes ,  qui  avbit  impofé  uix 
honteux  tribut  à  Ppmitien ,  après  avoir 
défiait  {qb  armées  :  maierTrajan  vengottt? 
cctt^  indignité  rendit  bèdntot  àl'Em|rité> 
£bn  indep^îdence^  Se  fe  fplendeur.    11» 
vainquit  et  R^  en  fetille  rangée ,  prie 
fes  Villes  ^Ton  Piïs,  &  TcAIigeaâveii^ 
nir  fa  jptter  à  fe^  pS^ds,  pour  recc^roir 
les^cpnditions  qufil  voulut^bien  Jbi  jm^C. 
crir^{  ;,Çescofldtti@hs:  parurent:  fi  dûi-es- 
à  Decpbale^  qu'îî  n^  fot  pslong  tentpsi - 
fens^  viplei-  Ut  Pai».  ,  TlTajan  ayant  mar-- 
ché'poi^r  ikrfeooîidËJfpis  CKmÊreluî,.c«î 
k  mânie  fuceès  dtmsrcetfc  fecond£fguer-- 
re.    Decebale  perdit  î:d©t:&rfc  donna  la 
H^rt,;  p0i|?  éviter  de' tomber  entré  les 
mains;  dès  Romaine  v  qui  ferefit  de  foiT 
Rçy^uoH  lïtie  î  Prôvf  ûrjc-  de  leur  Empi- 
ras .  L^Èirtpôreur  avoit  triDmjAé  puoli-  - 
qqeâaciit  de  cett^e-K^tion  dès  k  fin  delà 
premiéi5^  g^i^rerj.  &  le  :SfoatPavoit ho- 
noré: 4u  titre  dé  J[?4ci^eM^  le  vi?ant* 
:  de 


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/wr  U  Fils  àt  Dii».  fi 

de  Decchak:  mais  ce  dernier  fikcè* 
ftmbk  le  porta-  au  comble  de. la  gloire. 
Loué  de  ion  armée,  qu'il  enrichit  dcs^e* 
pouilles  des  Daccs  &  destreforade  leur 
Roi,  applaudi  du  peuple  Romain,  ^'îIà 
ivoit  ddivji-é  de  danger  &  de  crainte,  il 
receut  de  plus  les  Asjckt^^àoxxrs  depref^ 
^  tous  les  R4>is  étrangers ,  qui  le  feli* 
citèrent  de  fès  Viâroires  ;  PHiiboire  re- 
narque  qu'il  en  vint  même  du  fonAdes^ 
Indes ,  comoKî  fi  les  Nations  les-  plus  é- 
loignées  euilènt  déjà  recoimu  kur  mai** 
tre,  &  par  un  preflentimentdefe  gloire, 
fe  fîlVent  hâtées  d^honorer  fa  valeur. 
Tel  étjoit  l'état  où  Tnajan  fe  trouvoit, 
lerique  fortant  des  limites  de  l'Empire,' 
il  enuia  dans  l'Aiinenie ,  qui  tantôt  ôtôit 
ibus  la  proteâion  des  Romains*,  &.  tantôt 
fous  celle  dos^  Partes ,  &  à  qui  poi;r  lors 
œs  derniers  venoi^nt  de-doimer  un  Roi. 
Cet  Etat  pouvoit  il  être  exprimé  avec 
plus4e  bnéfv«té  ,  de  clarté ,  d«  piwei- 
^on'i  II  fortit  FihorieHX. 

VII.  Etpokr^vainm.'  'Pmjdn  ne  fit 
que  rempofte^  Vi&oire  fiir  Viftoire , 
açrès^  qu'il  ftit  forti  dès  IhnÉiest  <fe  WEm^ 
prc,  pour  fidre  la-  guerre  au  lein.  Il- 
fubjugua.  PArBQoies  h^  P^iôftinc ,  & 

l'Ara. 


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Ta  L  Oùv^rturfi  dtsfiptftOHx 
l'Arabie,  &  en  fit  des  Provinces.  Ro- 
nKiines.  Il  donna  un  Roi  a^x  Partes, 
lui  ceignant  le  diadème  Se  lui  fàifànt  jih- 
Ttt  folemœllenient  qu'il  iei-oit  fidèle  à 
L'Empire  Romain.  :  il  rendit  tributaires 
les  Rois  d'iberie^  d'Adiabene,  du  Bofl 
pkore  ,  de  Colchîos,  d'Ofrœne  &c.  Il 
rangea  fous  ion  obeïflance  les  Peuplcç 
d'Albanie,  qui  étoient  Gommeau  bout 
du  Monde,  pafFa  le  Golphe  de  Perfe, 
courut  les  côtes  des  Indes  &  poufla  fes 
conquêtes  plus  loin  qu'Alexandre  le 
QnwLy  delorte  que  le  Sénat  aprè^s  lui 
avoir  donné  le  nom  d^^rmenitjue  f  de 
Parti  que ,  d'-rfr^^/ff^,  voyant  qu'on  pou-% 
voit  à  peine  conter  le  nombre  des.Na-. 
tioJM  qu'il  aflmetiflbit^chaque  jour^  or- 
donna par  un  accret  public  qu'on  np  lui 
prefcriroit  point  â^  certain  triomphe ,  & 
qu'on  ne  fixerpit  point  le  nombre  à&k^. 
titres  :  mais  qu'il  prendroit  tels  noms,  iBc 
triwph^oit  4e  tels.peuplçs  ,  qu'il  lui 
plairoit.  .  - 

VIII.  Dipmt  comme  f  $'ek  éti  m^ 
voix  de  tonerre.    On  anoapeici  le  rç-. 
gne  de  Trajan.  d'une  voix  éclatante,  à 
caufè  du  bruit  qu'il  devoit  faire  dans  le 
Monde.    Ja(nai$  nom  jog  fonn^  plus  que . 
i  le 


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Pat  le  RU  Ac  DieM.  7  J 

ie  ficn   I.  par  les  circoxiflances  de  &  vie. 
Ceft  le  premier  Etranger  qui  ait  été  éle- 
vé à  rEmpirc,  comme  le  feul  da  an- 
deos  Gezars  c^  W  Romains  ayent  en-^ 
taré  dans  leur  Ville.    Il  ftrt  élu  fans  bri- 
gqCj.par   la  feule  recommcndation  de 
fcs  exploits  ,dMS  un  temple;  au  milieu 
de  la  Pompe  i'ua  fiicrifice  folcmnel  ;  a. 
par  l'éclat  de  fcs  Viâoircs,  qui  affran- 
chirent Rjome  <Pun  infëme  tribut,  Se  lui 
affiijedrent  les  Nations ,  par  la   force 
ou  par  la  crainte,  jufqu'au  ooutdumon- 
de  connu  ;  ^.  ^  des  monumens  de  (k 
gloire  de  plus  d'une  efoèce,  dcsBiblio- 
Sièques  ^flces  en  cCvers  lieux  avec 
b^iucoup  de  foin  6c  de  dépoife,  às$ 
Cbe&  c^œuvre  d'Architeâiire ,  dont  les 
rmnes  même  nous  furprennent  ;8c  fur 
toiut  €c  Poi^  ittr  le  Danube»  ceCirque^ 
cette  Cdbmnet^iofirent encore  toute  la 
Puiflànœ Romaine i nos  yeux;  4.  par 
des  Loix  pleîaes  d'équité,  qui  furent 
bngtanps  obfoyées;  <,  par  fk  benefi- 
cence,  &  piarû  borne,  dcmt  Jes  Ro* 
isains  perpetuéregt  h,  mémoire,  par  ce 
vœu  d  acclamation  qu'ils  feifoient  a  l'iiv 
augittatiott  de  Içurs  Empereurs,    Pulf 
ftz.  vous  être  a^jji  bon  fme  Trajan  &  flue 
hmrenx  qfêAHgufie.         D      IX-  f^aU 


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3 


74        L'ÙMvsrtmn  des  ftftftMx 

IX.  f'oms  tun  des  quatre  AnifnMux^ 
difmt  ^e.  liCS  quatre  Animaux  font 
félon  nous  &  félon  les^plus  miibana-^ 
blés  intorpf êtes ,  IeCleffé^Cbiiêden4i*^ 
vifé  en  qutftt  coi*ps ,  fekm  les  quatre 
pai'ties  du  Monde.  Mr.  de  Meauxvcirç 
que  ce  (bit  les  quacit^  Evan^iftesl 
Tout  reviait  à  un  pw»r  le  prêtent,  & 
fans  s'arrêter  ni  difputer  là^eflus ,  j)iiîs 

Iu'on  y  ddit  bientôt  revonif^  il  fuffit 
e  remarquer  que  içs  Miniftresde  Jeftls- 
Chrifl:  annoncent  ici  le  r^tiede  ^^ 
jan  ^  '(^arce  que  ce  pégAe  iptéreflè  paiti-^ 
culierement  t'E^le  de  Jeûis  Çkaivty  & 
Icek  eti  t9K>is  manières.  Ptoniéreinefie 
{«roe  qu'on  y  trouve  i^caK»pltftamql 
des  oracles,  qui  avoîent  marqué^oe-pei 
ïiode  de  grandeur  à  U' Empire^  RoUKUn  \ 
4cequi  nousôtolafi]rpifo4eila'yosrpnâi& 
|)eper  lorique  nous  en  aftendiiMis-la  ca<^ 
taftroplie.  En'&esnd  Iko  oonss^Dieu 
Àvoitchoifî  l'épiée  4e  Tiir  8c  de  Vie^ia 
£en  p6Ur  punir  k  cnnic  des  Habiitans 
d&Jew&lem&dufdbe^e  ia  Judée,  qui 
«voient  mis  à  mort  %  fik  dp  ]^wi ,  41 
irouloit  employer  i'^^ée  -de  55^^  & 
celle  de  ion  fucceâeur  jpoup  fè  £kH^  J|iî<^ 
ion  des  Juifs  qui  vivant  hws  de  la  terre 

iâinte 


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Pdr  le  Fils  de  Dieu.  75 

£âi^  aroient  confcnti  à  ce  parricide  en 
iqectant  la  Prédication  des  Apôtres. 
J^a^oute  enfin  que  les  conquêtes  cfe  Tra- 
)an  ont  facilité  le  progrès  de  l'Evangile, 
m  ouvrant  le*commercé  des  Romains 
avec  les  Nations  les  plus  éloignées, 
Qmune  les  Apôtres  auroicnt  eu  de  la 
pciae  à  répandre  l'Evangile  dansl'Occi- 
cidént  en  ^  peu  «fe  temps ,  fans  les  con- 
quêtes des  Komaîhs  qui  avoient  déjà 
ïciini  les  Pais  où  ils  ont  prêché,  qui  les 
avoicnt  reiinis  fous  le  même  gouverne- 
ment, aînfi  apfès  la  mort  des  Apôtres, 
il  n'atiroit  pas  été  facile  d'établir  des  Egli- 
fes  Chrétknnes  julqu'aux  extrcmitcz  de 
K)rient ,  dans  un  très  petit  nombre  d'an- 
âées>  fi  "par  la  même  difpenfatîbn  de  h 
Providence ,  les  conqitétes  db  Tr^an 
ntoSkm  ouvert  cette  porte  à'Ia.Pr&li- 
dXMM  de  ?Evai^e.  .    '  '    ^ 

X.  P'ien  &  voy.^  L'Eglifc  Chrétieniié 
tous  çft  î«prefentéc  dans  ces  reyelatiôn^ 
fous  l'image  dû  peuple  d^Hhtel  cainp?nt 
dans  le  d^ibrt,  &  les  progrès  de  l'EgU- 
fc  Chrètientie  fous  k  fymbole  des  mar- 
ches dcs^Iffaëlitcs.  Nous  le  fuppofbns 
aii£  avec  un  auteur  célèbre  idoitt  la  veiie  a 
été  gât^ér^emeat  applaudie ,  veiie  trop 
t>  z  rai- 


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7^         VOwfHYiÈire  d^s  fe^  fiâùx 
raifoiMublc    ,    pour    être    coet^sedite. 
Cet  ancien  Camp  des  Ifraelites^  nows 
dit    le    même     Auteur     avec,   quel- 
ques  Rabins  ^    ce  -camp    avpit   qua« 
tçe   bamiiéres   fèloa    Ift    quatre    par-^ 
tics  dû  Monde  ,   dont   Tune,  portotf 
l'enfeigne  d'un  Lion ,  Pautre  celle  ^un 
Bœuf ,  l^butre  celle  d'uq  Ai^  «   Se 
l'autre  celle  d'un  Homme.    C'efl  Wvcl^ 
blême  duCkrgé  diviféen  quatre  corps, 
jfelon  les  quatre  paitîes  du  Monde,  le 
Clergé  ikPOricnt,  celui  de  l'Occycnt^  ^ 
celui  du 'Midi  &  celui  àiNord;  ce<||iî  4i 
cft  fondé  fiir  ce  nipjpoit  elTcntid ,  jfue  œ 
même  aue  les  Ilraëlits^s  (è  reiinilToieilt 
autour  éc  leur  haipiére,  qui  étoit  pw-    | 
tée  devant  eux  pour  régler  loir  marche, 
ainfi  Jcs  Chrétiens  perfecutcz  (ce  font 
les  ;ef^âns  d'Ifraël  ^Habitans  dans  des  Ta? 
beitiaclcs)  les  Cm-étiéns  perfectiicz  fe 
raflcmblcnt  autour  de  leurs  Pafteurs ,  qui 
marchent  devant  eux  par  l'«empl6  dç 
leur  foi  &  de  leur  covi&m:^^ 

Mais  ce(  œibléme  quoique- jufte  m  , 
^ilè  pas  d'être  défeâu^u }  car  des  Èmr 
maux  en  peinture,  qui  ne  vpyOTt.iû  «e 
parlent,  4j:  qui iii'ont  aucun jpaouw9)ent»  - 
puis  qu'on  eft  obligé  de  les  pox)|r,;i^ 

-0U'- 


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Pht  te  fils  de  lïie^.  7T 

vckçtA  bien  repreftmer  tous  les  devoirs^ 
da  Qcrgé  Cnrctien,  dom  Pemploi  cfl: 
de  diriger  le  peuple  par  la  voix  *de  fea 
esdioitations ,  &  d'être  dans  le  moirve- 
ment  continuel  &;  volontaire  de  toutes 
fcs  vertus, pour  Confier  Dieu;  mais  on 
fopléeatt  de&ut  dufyni6ofe,  endonnant 
à  ces  Animaux  un  grand  nomln^  d'yeux, 
fîx  aîles  Se  une  bouche,  qui  ne  cd&  de 
glorifier  le  Seignoir  ^  ce  qui  eft  pris  du  ch, 
6,  d*Ifàïe.  Ocftainfi  que  Pcfpnt  Pjrophé* 
tique  aflembleplufîeurs  images,  pour 
Qous  reprefescer  ce  qu'une  feule  image 
n'étoit  pas  capabfe  de  nous  reprefenter. 
Ces  Ammaux  myftiques,  qui  crient  fam^ 
tgSSt^  iaint,  faint,  fainteitleDieu  tout 
raifiànt,  mrœ  qu'ils  convertiilènt  les 
Nations, .  les  baptifant  au  nom  du  Père, 
du  Fils,*  &  du  à^  Efprit ,  ces  Aniimux . 
myftiques  ne  peuvent  manquer  de  s?in-- 
léref&r  d^ffîs  k  révélation,  dbm  il  ^^it 
ici.    Cau?  te  premier  de  ces  Cavaliers  ou- 
vre la  porte  de  l'Orient  à  leur  Predica-^ 
don,  coomie  en  1^  é^a  veu ,  le  iecond 
leur  ouwira  k  porte  du  Midi^krtroifîé» 
me  la  porte  de  l'Ocddem:,  le  quatrième 
la  porte  du  Nord,  comme  on  le  mon^» 
tcera  en  fcm  liw«    ILn^faut  donc  pas 
D  5  être 


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78^  Vpm^tuH  Àii.  fêft  >fidéix 
être  ftfrprii  que  cbaam  d'ei^:ëi(cf  ici  au 
peuple  Chrétien  en  fat  pçrfoiiiie  dô  Sfw 
Jean ,  v#>»  &  ttêi.  Vien  itor  la  porte* 
que  Dieu  t'ou^^,  £$  voi  h  vérité  4»^ 
oracles»  dont  il  te  montre  l'acoompbâ^^ 
ment.    /  . 

XI.  f^Hiis  0n  ifulfmàire  .Anitmmxn    Ih 
f^  remarquer  avaMt]ped^aller  plus^  bfn^ 
que  lâfr  fig^resmyfisénculb  dc9  Anîilumx 
DQârqueitt'nof^  lecftraâére.Sc  lcs<^alitet 
du  Clerse  Chrétien  :  mtis  les  oiveHè» 
parties  ou  Nbndc  ausfquc^les  il  eft  de^ 
.  3inéy  ielÔÂ  k  fondement:  qu'on  t  déjà 
établi.    Le  Lùm  Tymlx^e  de  la  ibite 
«onvicnt  à  TOneot^lethéatm  de  hiptti& 
ânce^  desViâoires,8cdesgtaadciirém^ 
hitions.    Le  Bceuf  fymbole  de  l^A^Oh^ 
culttAie  au  Midi  9  le  grenier  dès  Peuples^ 
^  PAigle  <»feau  de  propre,  fymbcrfe  de  piW 
"" loge  au  Nord,  Pc^iméie  inépoîâbfe  da 
peuples  Pyrates  &  &îgans,  âc  PHom^. 
melymboiadb  braifoD,  d(de  la^^dièài 
POcddbnt,  le  centxiedii  Mondeiîxsibfe 
&  aiviiifé.    ËnquoL  îk  .is?f  a  near  qui  ne 
iaît  fondé  fur  Pexpcûciioc  8c  fii»  k  m^^ 
fbn  :  mais  itiàxtt  venir  1  (ftKiqiie  (chofa 
de  plus  particulier. 
'Cette  expsefioa  indâasximnée  9m  in 


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I 


ptmre  Animaux  fii^  tombe  ni  fur  le  fêcoçd 
JanmA  <pu  anÔQce  le  Cavalier ,  cj^n  eft 
aotité  iurkChevtl  roux,  ni  (ur  le  troifi&- 
8KAfiimal<piiaâ(mce  le  Cavalier,  quicâ: 
moaté  fiis  le  Cheval  noir^ni  fur  l6^uatri6* 
me  Ânimd  9  ouf  an#nœ  le  Cavalier  <^  e^ 
flkmtefiirk<Jlieva}rp&le.  C'efldoncune 
néadSxk  imi?elk  figmfic  le  pitmîer  Aniimd 
â  t^exdquotf  des  autres.  Mais  pourc^oî 
Tfûan  ^  qui  ef):  œhii  qui  efib  monté  fur 
le  Cheval  bbmc^  £c  qui  efl  le  premier 
éc  ces  Cavalkis^  pourquoi  Trajaneflil 
ODDiK^  par  leL  prenucr  Animal  &  non 
par  ^ocdqu^in  dds  autres?  Si  vous  eu 
voiolez  £iv4ir  br  laifim ,  vous  n^^veai 

Si^  Éâ{>peiler  œ  qu^n  vous  a  déjà  diu 
1^  ici  imeailufioiiaucaAp  desïiiaëlvi 
tes  lialiîtaans  da»  des  tentes  dans  le  de^ 
fet,  jufte  emblème  de  PfigltfeChré^ 
onûoe  vmntibus  la  croix^  oc  perféôu^' 
tée  au  teiD|is  de  Txsgan  &:  des  Ëmpe-f 
mrs  &omaÎJriS4  Le  camp,  des  Htaëlites 
avoit  y^pourlerdise  enau^y.  avoit  quatre 
banmiérei ,  la  buinîére  dfe  POrient,  qui 
avoit  poiar  enfeigne  xm  Lbn ,  la  b^-» 
niére  du  Midi  qui  avok  pour  ei>(èign& 
«D  Boeuf  y  la  bannière  derOcddent  qui 
avo(â  pcHit  cnfogne  la  figurcjd'un  Hom-i 
D  4  me. 


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me,  la*  bannior  étx  Nord,  ^uravohc 
pour  cofeigne  mie  Aigk;  qiuttte1%ir- 
res  d'Animaux  ,  cjuPr^loittitla  rmxàt 
des  Ifraëlités  ,  puilqu'ik  àment  avcti»^ 
de  nuffdia*  vers  le  Nord,  quand  ils 
voyoierit  partir  la  Agure  de  l'^^tî^c^ 
-vers  l'OccidcAt,  i^oséd  «fiâcA'lrfiguBe 
db  MSoôiÇEic ,  vers  te  Mkli;  çiOTâVé- 
toit  la  figure  du.  Bœuf,  vcrâ  K>rient, 
quand  cTOMt  It  figure  du  Ltoau  Ccft 
l'emblème  àvt  Clergé  Chrétieiï,  partagé 
ai  quatre  corps  félon  ies  quatre  pamea^ 
du- Monde,  le  Gkrgé  de.  l'Orient  màr^ 
que  parla  figuf€  du  Lion,  ceturdmAfi^ 
ni  ejBprimc  par  l'eirfeigne  du  Bœuf,  celui 
<fe  rOccîdent  figuré  par  «Ite  de  rHbm;^ 
inc,  &  œtei  du  Nom  par  celle  de  TAi^lë: 
Quand  datic  Trajan  p^  fes  ViflrôiFcs 
ouvre  rentrfe  de  rOncntài'Miaël  nou^ 
vêtu  campé  dans  fc  de£crt ,  ou  au  tScttw 
pie  Chrétien  perftcudS ,  ivous  vayeasiic^ 
eue  ce  pgipk  cft  précédé  fedir^édans 
faiparchéiwnpar  le  fécond  Aiùmal^  qui 
cft  le  Boeuf,  &  qui  fighifie  k  Cïei^ 
du  Midi,  ni  par  le  troifiétnc  Animal^ 

3ui  cftrKfommc ,  &  qui  figoific  leCtatçe 
c  l'Occident,  ni  par  le  quàttiétne  Am- 
mal,  qui  cft^l'Aiglc,:&q^ifigaifie  te 
t  Clergé 


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(3c]||gi.du  No^r  mais  bien  par  lepcr 

'^MR^^  qm^  klicm,  &  qui 

rfe  i^^é  dé  l'Orient. 

,    k  ce  ^^neftfecile  de  réduire  fenfi- 

tt|»|i|à&vémcHiftoriqae6clittcnat., 

AiâtQp^^eTjrajaitkBytioie,  l^J^nty 

k  CilPTOOW;&  gmtes,  les   lWvi]ices> 

|»t;^i^l|gp|iii«  iiiT}  étoient  piemes  de 

GhMpin|&&cuta^    qu'on  chaiToitpar 

||ilt'6*^in>iie  &voijçnt  oà  aller ,  com* 

«f  cda  parmt  m^cz'  par  les  Lettres  de 

|Hpé.à^^£mp^reur,  '&  de  cetËmpe* 

WÊX.  ^Smf^f  ^and  donc  la  Providen- 

l^jponqiféccs  de  'Trapn  leur  ou- 

méjfcc  W^y  po^r    fe   retirer  éin$ 

li9,JK&  W  |ilu$  âoigner  de  l^Orwit  ^ 

&.Sei»r  jf  tetaMir  par  tout  de  nouvel 

)if%f^S^^  omàot  cela  étoitdéja  ar-- 

wé  M  d'is^idrdr  Ikwc,  par  la  premiéix; 

delpifc^les,  OTand  dis-ji^ 

lœ^lew  ouTtè  %ifi  l'entrée 

5,  il  èft  cbir  que  c^eft  noa 

4^*fri«ue  ^  des    Gaules  ,  de 

mm  fc  Clergé  de  Bytinie 

nnneure  qui  entre  par  cei^ 

te'i^aiL  '^  wî  ^  ikit  fuivre  p^urles  ao- 

gi^fiMeJO^s.   II  n'appaïtient  donc  qu'aïs 

J3crgp  <fc  rprient  ^  rcpi^fenté  par  le^ 


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8«        V09icert»re  des  [tftfe^ux 
premier  Animal  qui  eft  IcLioiï,  il  «*ap-^ 
particnt  qu'art  Clergé  cfe  POient  de  di- 
re à  ceux  dont  il  dirige  la*  maftdbe  dans 
cette  occafion.    Fien  &  vok 
. r:  XII.  jQ^aff  il  eut  ouvert^  U  ftrof^^' ©n 
ne  pou;  dire  fans  la  dcraià?sc  abfafcfité 
Qm  les  dkofcs  cachetées  du  pltmicr  feati 
toient  des  chofes  paâies  âciwitiâ^  de 
UMt  le  moncfc,  comme  oir4afd^'fet! 
voir.    Ces  chofes^nt  doncfttemifi^p* 
ment  un  fêcnet  de  la  Providence';  urt 
iccrct caché  dans  l'avenir,  &  quepwtt 
ibnue  ne  pouvoir  prévoir  ou-  puredire  a» 
tcmp^  que  St.  Jean  ciie^ctte  réveliçrfoiw 
Tout  ce  qu'on  vient  de  diçç  ck  rœnef  ' 
de  Tkagan  eft  de  ce  caradéit.    Loriquc 
l'Empire  Romaki  eft  &  foAAc  au^l^an^ 
que  Nerva  de^«nu  \c  jomt  de  (es  Oâi-^ 
ders  prieTi-jû^  d'sivoir  jpkîé  de  fes  la^  ^ 
D^s,  &  fi  meprifé  aa  deh^  ^'^on  eO^ 
obhffé  de  payer  uûhonteux  triBut  à  D&tf 
cebdc,  le  mcfndeipouvok  il  {>reTi^rque' 
<}ans  un  &rt  pstit  nombres  d'afi^ées'Cd^ 
Empire  mettant  tous^îes^pcmplesfoiis  1^ 
jottg,  foxûtfentir  fonp%»mr  jufqi^taw 
exiremkez  de  h  t^ie^  au  delà  n^txm^ 
des  hùrfa&  du  Monde  connu?  El  1^^ 
que  ks  Chrfocos  djfpttfcr,  et^ian^^  fu- 


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.    ¥4r  Te  Fils  de  I>h$f.     .       8} 

gitîls  cherchent  un  em\  ùns^  pouvoir  le 
trouver,  auroicm  ils  pu  s'imaginer  que 
leur  diiperfion'méme  établiroit  par  tout 
le  régne  de  leur  Maître ,  que  TEglifc 
Chrétienne  s?établkoit  par  les  Viâoires^ 
de  fes  perfecuteurs,  &  que  les  conque-» 
tes  de  Tngàn^trop  rapides  pour  être  du- 
rables, fc  trèuveroient  enfin  inutiles  à 
coût  autre  qu'à  Jefus^Chrtft?  Concluons 

rz  c'était  là  un  fecvet  pour  le  Monde 
pour  l'Eglife,  &  qu'il  n'y  avoitpcr- 
fimne  m  au  Ciel  ni  fur  la  terre  qui  put 
rompre  le  &au  «  dont  ce  fècret  étoit  ca- 
cheta. 

Xni.  Qm^nd  U  ent  ouvert  It  fremûr 
fimu .  '  Dans,  cette  revdbtioh  on  ne  d^ 
couvre  pas  ièulement  ià  St.  Jean  les  &- 
iiGts  de  l'àvepr;  on  \xÀ  donné  encore 
par  aaddipttiç»!  PI£ftoire  de  l'Ëolife  So 
de  PËmpiiie,  envelopée  de  figpres  enignm 
tûpics&  pa]ial»oli^uc&^  de  cette  Hiitoire 
anticipée  ou  cette  defeiiption  Prophétie 
que  ooieasnsiieacer'aur:  temps  de  Sr;  Jban 
cm  peu*  après  &nmrt,  mis  qu'en  lui  di* 
€mt  mêotelutt  pmcff  tmfeâ\  carht$njfi 
i#/r^,  on  luM^  ciltâidre que  œttb 
bf^^Pvophônta  odmmeocar  des^ac* 
coiDplîr.  Ur  cciifececanf  Uftment  com- 
D  6  me 


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$4  VOnvêftnre  its^  fepr  fh»x 
me  cck^f;  été  reiBarqué  comnmoe^oç» 
par  l^^dormersévéoeiiiens,  qu^ilnefimt 
attendre  qu'à  la  fin  des  Siâ^  ;:  mats 
par  les  premiers ,  qui  arrivent  vers  le 
temps  de  cette  reveli^Mo,  ou  petraprès^ 
ce  ^i  tombe  ji^ement  fur  le  régœ  de 
Trajan,  Car  St.  Jean  revÎM  de  Tllc  dor 
Pâtmos  ibu8  l'Ëmpiie  de  Nerva ,.  &  ce 
peu  de  mc»$  q^j^  celui»ci  r^na^iâm.fbit 
colique  ne  doivent  jQÉsfeconter,  n'ayant 
rien  de  plw  confîc^rabfe  que  Popprcv 
bre  8c  les  indig^tez  que  cet  Ëmpereuf!' 
£>ufirbit  de  la  p^  da  Pïretoriens  Se  de 
fcs  propres  Qffidcacs,  Dtoà  il  s'enfuie 
que  les  chofes  grandes  2c  itttiéiieflâQtes^ 
qui  font  cachetées  du  premier  fetii,  ne  ia 
trouvent  que  dans  le  régnie  de  Trajan. 
On  ne  doit  ks  chercher  né  plœ  près ,  » 
plus  loin.  Pius:pr^,  oane  kinnit,  ce 
leroit  remonter  phss  haut  eue  Je  temps 
même  de  la  toFehtion.  ^  Plus  loin,  ce» 
la  ne  6  peut  encore ,  parcequeœ  ferait 
pa^  le  xéffic  de  Tnysos,^  comparable 
par  ion  importance  aHXplus  grandes ré« 
Tolutiotis  qui  ayent  intçxeflS  le  Kfoncie 
«cl'ËgMfe.  C^<lG4||Mk:i  &m.dîfficuU 
té  la  madère  cacbetéeTh  premier  ieaui. 
Voilàlcs  trei»  caraâércsSTmboliques» 

qu'oa 


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-» 


Péir  le  TU$  de  Dim.  ^f 

dcvoît  coandercr  fur  k  rcvejiatrçrn  du 

{»rraiier  icau,  }ed  vaik  eicpBqiite  par 
'Ecriture  &  par  ce  qu'il  y  a  de.  plus 
connu  dffls  PHiftoirc,  comme  on  s'y 
étoit  enffîjgé.  Mais  il  feut  que  le  rcfte 
y  réponde^  5c  c'cft  ici  k  pierre  de  tou- 
che. Cxc  comme  on  explique  l'énigme 
PipjÀétii^uep^  une  longue  fuitft  ésmts^ 
<|ui  ne  dep^ent  pas  de  notre  nnagîna- 
Don,  il  eft  ckir  (pifancune  fléHon  de 
iiotpe  el|>rit  ne  peut  donner  un  ïèris  rai- 
£>nmble  "&  fuivi  à  ce  api  n'en  auroît 
point,  &  qu'lt eft«ip6mble  par  confc» 
fluent  qyte  l'examœ  des  autres  £àiixiia 
èœ  iemîblement  connoître  û  celui*d  a 
été  bien  dû  mal  expliquée 


V 


1>  7  DEUr 

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m      L'Omv&tmrâ  àes  ftft  fiââx 


j 


DEUXIEME  TABLEAy 


.."  ^  •  )'-  ^o  0-'  -    ■/.-■; 
LA  BiEYELATloJN  lyu 
DEUXIEME  SE  Alf •      , 

1  ;^  Et  qu3»d  il  eut  (avertie  fécond  fei% 

.  ,,  j^omslefkoiidAîimkl.difant^vicn 
„  8cvoi,  J&t  ilibrtitunautjrcCiioval, 
,,  qui étoitroux  :  &.il fufe^oîméàcelui^ 
„  mû  éloit  ift^até  jdefîUs  de  pouvoir 

>  ,,  ^^  la  Paix  de  1^  terre,  afinqu*onic 
„  tue  Vnn  Vm^reh  &  û  lui  fut  donné 

'   „  une  grande  J&t'ée.^ 

X  TT  Y N  Cheval  rmx.  Oeft  lem&fc 
I  I  ma, Empire,  PEmpircRo* 
Vi^  main  :  mais  fous  tme  autre 
forme*  Vî&oticux  fous  le  r^ic.  de 
Tiajan  il  cft  reprcfenté  par  un  Cheval 
blanc,  fyuJ)ole  de  gloire  &  de  triom- 
. .   .L.  ,  J  phc. 

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P^tr  h  #)//  de  Dim.    -        ^f 

bhe.  Baigné  de  fàng  par  d'afl&euJt  maf-- 
picresr  fous  Je  régne  de  fon  Succefleur^ 
il  ^marqué  par  fén  Cheval r&f^»^  d^U^^ 
«e  coukur,  c}ui  :^p^oche  du  feng,  dit 
Mr.  de  &^ax,  qui  en  fait  lui-^méme 
lanÉmarque,  BcMî^fensjufteraifi^.  Car 
il  eft  vrai  que  dans  le  ftiïe  Prophétique 
foux  ou  rou^  marqué  l?effufîon  du  feng^ 
^Hnain,  comme  cîeW  eft  évident  par  cet 
oracle  d'Ifeïe.  ♦*  J^i  ^  ctlmè^ei^  efuS. 
vûnf  éfEd^m;  (Edom  fignifie  roux)' 
fui'  0^  cetni-^ci  fui  wen$  d^Sd&m^  fk^ 
V0ir  de  Betfr^*  ét/^tkt  fès  vhemenrmnn' 
0H  rntge  &c.  féù*  fénlt  /^>  peuples  dstn 
ma  cHéte,  &  fturfing  efi  rejalPfiirme^ 
Aa^ts.  »  ;   •         ■ 

•H.  Gelki  éflH^^tfèh  mmPédefH?,  C?cfH 
Adrien ,  qui  no^k]4?ftant^es  Vîifîbbh-es  Se' 
k  pïofpérïté  de  fort  Prôdteccfîeur'  ne  rev 
ccut  de  luyiu'iMi  Empire  fouillé  defang. 
Gar  dès  la  fin  du  règne  de  Trajan  W 
Jufft,  qui  fe  trouvèrent  cpàrs  dans  lcs^ 
Pïtyvinee»  Romaines ,  for  Juift  sécant; 
feulcves',  conMhç  pât:  une  oortlpitwio!* 
ràiér^y  avoient  ïnâflâcré*fe*Gtjcts  dS 
fenptre  dàxis  tous  Icy  hcux ,  ou  ih  s'é^ 
Mient  inêlez  avec  eux.  Le  mal  conf-^ 
-,  '  men*^ 


DigitizedbyGOQgle 


S8  VOmmtmt  i94  fift  fkâM 
Qiençft  àsm&  Je  PaÏ9  de  Cyrene,  Vxé^ 
yifioe  d'Afrique,  où  ces  fuiiciâc  ayant 
i  leur  tête  rm  Homme  de  leur  Nation,. 
nommé^Ândré ,  coupèrent  la  gorge  à 
plus  diç^eus:  cens  nulle  de  kurs^  corn-» 
p^otes*  Us  fëfidoieut  les  uns  p^r  1^ 
milieu  du  coips^  ils  expofbient  1^  au« 
tares  aux  Chiens  ^^  wx  Bêtes  Sauvages  ob 
les  cJbligcoient  à  s'entretiier  conune  des[ 
gl^iateurs«  ,  Ik  mai^eoient  la  chair  de» 
ceux  qu'ils  ayoient  maflacrcz;  ilss'ha^ 
biUoi^nt  d^  leurs  Peai^x,  &  ie  ^tfoicnt. 
des  oetntuits  ^de  leors  entrailles  dicore: 
i^u^^tes.  Adrien  qiie  la  fufceffîon  à 
l*Enîpirc  rcg^doitfic  ^  Trajanayoit 
iatCé  Gouverneur  de  Syiiie  »  en  partante  ' 
]pour  POrient,  A4rien  .écoit  heiNreujb^ 
fioent  à  PoriiiÉe  avoç  des  £>rces  confideisp^ 
bks-  Ces  Offioers, dePEmpereur,  dc^ 
CGMcèrtâvec  l]|i,a]i:èterent  ou  fuibendU 
xent  le  cofnrs  de  cette  freneiîe^pàr  temafl^ 
^e.^  ^*ils  fii^  à  leur  tour  de  ce9 
defeî^rez.  Mais^^avant  qu'ils  eu^nt  eu 
le  temps  d'y. pourvoi*,  le  nud  avoit  ga-- 

ri  rÊgiqpie  ôc  les  Provinces  Voifiq» 
ifur  toi|t  Plleic Chypre i  defçjrtcquç 
ces  beaux  Païs  devinrent  cooMne  an>^ 
taitt  de  valles  folitudes  par  k  meurtce 

de 


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-  fsr  hFils  ie  Bhé.  89 

&  deux  cens  qùsu'ante  mille  Gcecs  ott 
Romains ,  joint  aux  fanglames  repctûil* 
les,  dont  on  ufà  par  tout  contre  ces 
cruels  aflâffins* 

La  chofeen  dem^ira  li  four  I&cotipr 
maisc^eft  ici  un  feu,  maî^  éteint  qui  fot- 
tant  de  fes  censés  caaièi»  bientôt  vm 
plus  grand  embraferient-    Adrien  aprcf 
avoir  pris  poflfeflkmr  de  PEmpire ,  8c 
termine  d'autres  affidres  revint  en  Syrie, 
bien  accompagné  à  fbn  brdinaiir.    Sa 
prcfence  retint  les  Juifs  dans  le  devoir  r 
mais  quand  il  fe  fiit  retiré  ces  malfaea« 
icux  prirem  les  armes^  reprirenravec  cl** 
les  leur  fismiri  ils  reccmunencexent  leurs 
foulevemcns  Scieurs  maflàcres ,  qui  durè- 
rent julqu'à  ce  qu'ils  furent  comme  extcrw 
minez  par  les  armes  des  Romaûxs»    Cm^ 
quantc  dcleurs-places  de  guerre  fuitnt 
prifcs fierait.    Oamit  à  feu  &  à  feng 
mille  ou  do«i£e  cens  de  leurtVillcs  6C  gran^ 
desBout^ades;  &  lionne  conte  pas  moiiir 
de  fix  cens  raille  Juife ,  qui  périrent  par  Pom- 
pée,par  le  feu  fie  par  les  autres  acddensde 
cette  guerre  :  ma^  aul&  les  Romains  y 
perdirent  la  fleur  &  l'élite  de  leurs  ar- 
mées ,  8c  "l'Empereur,  dans   la  kmo 
qu'il  ea  éoivâ  au  Sénat  ^  ne  put  cacbôr 

la 


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6  doufeun  II  ii^aMint  de  la  Fréftœ 
ordinaire  ;  &  v^mt  ^t/ntJ  poruz.  t^en  ^uHiê 
fir  V0S  enfant^  foi  r#  furr  je  iefitt^  m^f 
tir  V armée  n^ns  nous  portons  kienj  Scdt* 
pk»a,  pour  Mbddû^,  ûl  Viâoire,  en 
des  tomes  ffd  o^txpioieiit  la  graiideuir 
et;  &^  pettt  ^  un  ccaw  pénêo-é  d'un» 
vive  ;^£âiion. 

.  III;  nimi  futiddmdmnf  Efée.  Tngaft 
nous  tft  repfi^r^  avectmArc  qui  at« 
teint  de  k>in  &  non  avec  une  Epéc  <^i  â^^ 
padeprès^  pnceque  deft  non  dans^  l'en** 
cdnte  de  rEînpire:  atiais  daios  les  Plus 
AtàgKZ^^  ofifil  a  itroporté  fcs  plus  coo" 
fidmbks  Viâsoixes.    Par  une    x^oA 
toum  oppoiëe,  Adrien  noms  t&  kk  dé4 
fàaoÊi  avec  une  £pée&  non  pasavecun 
Arc;  avec  une  E4>ée^  car  il  fut  obligé 
de  éme  une  guerre  proch^ne  Se  domo» 
ftique,  fès  annes  onmmt  été  occupée 
Gu'â  h,  à^&ixt  des  jfu^;  mm  avec  un 
Âk;  car  il  fe  retrcncht  le  movao  St  les 
eccafioiB  de  porter  la  guerre  (ucn  loin^ 
en  ncQonçant  mx,  compuâties  da  Ton 
Frédeceffi^or.    Il  crut  que  po«r  aOuiev 
FEmpire  il  Êiloit  le  leduire  à  (es  an-ii 
cîettaes  Umitcs  ;  ,ce  cpii  kd'fit  abàndeo^ 
ncr  rAiiyrie^  )a  Mdapotxnie^  ÏAxvas^ 
'  nie 


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me  voftc  les  sacres  conouétes  de  Trajam 
La  mène  nâfon  l'^mpecha  d'eml'epferv* 
ifae  aucane  guerpe  étrangéte  âc  lui  fît 
^ùsxcx  la  PaiiC'  ai^  (es  voifhis,  quand 
â  ne  put  Pobtenar  autrement;  juf^ti'fl 

Cj^er  une  peiificm  ou  mie  e^ce  detrK 
EtatutSàmm^po»  kaempeehftrdere^ 
moer.  C^*il  eftt  iui£>ii'OU<laà^  d^i9oètt& 
polidMie,*  H  mnplk  &  (^iâée,  pui^ 
9i*ii  ne  ia  guette  Dieà»  près  Se  s^âca  let 
moyens  de  la  pcNi^i^  ati  loin.  Odb  cx^ 
i^'oh  nous  donne  à  (iomx^re  eil  la- 
ssant autrettiefit  quô  icm  Pjpédeceffiiury 
fisis  qo^  ^it  pi^Ue  de  dotffler  un» 
autre  raifbn  de  cetl3e  <^Sbcaiee,  pui& 
^cer<ieu3t£mpemHS  oîïteu  les  mê- 
Otts  fb<ees>  <c  à  peu  f^ès  les  mêmes  ar- 
fliéts  ifottfrfear  coiiânandeniftniu 

IV.  Vn€ffMi0Efù.  Comme  TEpoef 
cft  ici'fe  iVmbofe  de  la  gaei'fe  »  une" 
gwKfe  Ëpec  ae  peut  figmfier  qu'uiic 
g^anjsfe  guerre,  titre  qui  convient  meiV' 
v»lleu&meût  à  celle  qu'Adrien  fit  aux 
Jî^,  fi»t  qu'on  cfl  coimdere  Pimportsm- 
«e,  q^  ne,  va' pas  à  meins^qu'à  fauver 
l'Ëmplip ,  eu  conïervant  la  vie  k  fes  ft|i- 
jtts;  foirqtfbtî  aité^rd  tftt  nombt^dtes^ 
csmemfe-  oyk  à  leur  implatt^le  fureur  ; 

foit 


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(oit  qa^on  ^tcffûcàt  ;k  fuccès  dcc^tcr 
guen^  qui  fe  termîiva  par  l'entière  rui-»^ 
ne  d'une  dation  repcuidik  parmi  tsii^ 
d'autres  j  foit  enfin  qu'on  jette  les  yeœr 
fur  les  pertes,  les  depeai^,  k»  ddfbla- 
Ciohs  &  les  prodigieux  ^Ruts  qu?eUa 
coûta  i  l'Empire  Romain.  X^Émpc-* 
reur  attentif  au  dan^  domeftique  n^* 
bandonn?  pas  fenkinett  les  cô))quêtes 
de.fba  Predeceflbur;  il  n'acheta  pas  &u-^ 
lement  k  Paix  a^fec  fesyaifins,  il  raf^- 
iembla  encore  toutes  ks  forces  del'Em- 

Ere  pour  réduire  tm  Peuple,  qui  dan& 
^  s  nouveaux  accès  d^  &  n^e  ne  ccm-^. 
UoifToiç  point  de  dan^. 
.  RuIHis  Gouverneur  de  la  Syrie  hor^ 
d'éut  de  ibutenir  l'efF(^  des,  rebelfes  ne: 
fit  que  tirer  la  guerraen  longueur.  Se* 
vere  rappeljé  de  la  Grande  Bçpugne  pour 
cette  guerre  n'eut  pas  d'abord  un  mcil* 
leur  mcGcs. .  Mais  como^e  l'Empereur 
«li  accourut  en  Syrie  avec  tcmtes  iè& 
forces ,  fe  trouva  biet^ôt  à  portée  pour 
envoyer  uns  cefie  de  nouvjcaux  fècoursj^ 
le  General  Romain  afiRûblit  tellement  loi 
eimemis,  tantôt  par  des  furpiifes  ëc  tm^ 
tôt  par  da  diycxuons ,  quelf}uefoiseniair 
retrenc^unt  Jd  Vivres*,  qu'ils  nefmreiK 

,  V  plus 


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fér  le  FH$  de  Die».  ^^ 

jtes  refîftcr.  Il  en  remporta  une  i^- 
ne  Viéfeoîrc;  jnais  fi  fanglante ,  fi  dif- 
putce  qu'elle  fiittpleurcc  du  peuple  Vie- 
toneux. 

L'Hiftoire  remarque  au  fiiiet  d'Adrien 
tçois  chofes  qui  marquent  le  ctraftérc 
particulier  de  fon  régne*  La  première 
cft  qu'il  paflbit  tout  fbn  temps  à  voya- 
ger dans  les  diwrfesProvinc^p  àç  l'Em- 
pire,  la  (èconde  qu'il  menoit  toûjoiu-s 
îbn  armée  avec  ku,  la  troifiéme  qu*en- 
a>rc -qu'il  n'entreprît  jaimis  de  guerre 
étraxigére  il  ayoit  les  plus  belles  troupes 
du  monde  9  &  Ic^  mieux  difciplinéespar 
k  foin  extraordinaire  qu*il  en  prenoit. 
En  quoi  il  tf  étîoit  nullement  inférieur  i 
Trajan.  i 

.  Tout  cda  tendoit  à  lam^mc  fin ,  qui 
£c(nt  de  fe  precautionner  contre  lés  tu- 
multes 8c  les  fedttions  dont  fbn  Empire 
fut  toujours  agité,  &  fur  tout  contre  te 
(bulevement  oh  peuple  Juif,  que  le  Ciel 
conduifbiC  i  fii  dernière  ruine,  en  le  li- 
vrant à  la  propre  foreur.  Car  au  refle 
Adrien  n'efi:  ici  que  l'inilrument  de  la 
veiçcance  celefte. 

La  guerre  qu'il  fait  aux  Juife  efl  l'E- 

pée  que  la  jiwice  de  Dieu  fl|et  en  (a 

4^  main 


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94  VOniftrturn  des  feft  fâ4ux 
valkh  peur  pumr  cses  P^icicfcs,  qui  ont 
«m  à  nç»>rt  le  PriMC  .à^  la  vk.  Ceft 
une  grande,  une  longveÈpée  qui  fmpe 
par  tout  où  le  trouve  encore  quelque 
refte  ije  cette  génération  fariculè ,  de 
tre  peuplevmfenlc  qui  avoit  demandé  §c 
Piopiietizé  fà  propre  perte,  en  s^écriant 
jTvec  plus  de  vérité  qit*il  ne  pcnfoit,  fin 
fmg  fiir  par  fiçm^  &  fiirmos  enf4m. 

Vous  n'en  douteiea  potet  fî  ^us  fai^ 
ts&  ^tendon  à  l'exa^i^'juftefiè  delà  £- 
gure  fymboliqiicr  Car  on  ne  vous  dit 
paifimplaiaent  que ceXIiwalier avoit  u- 
ne  glande  Epée:  mais  bien  ^H*Mne  gran^ 
de  Mfét  iui  fnt  dimnét  :  Ltnfm  dmnér^ 
£c  par  qui  ?  Par  celui  Ja  même  qui  en 
achevant  d'exterminer  ces  meurtriers^  exé- 
cute &  cK^ibmme  une  vengeance ,  qafil  a 
{»rediï]e  bai^roême  œnr  ans  aupravant. 

V;  //  fmt  d^îmé  k  teù^i  fm  Jtmtmèn-L^ 
tt  de0f$s  dû'  foHVêir  iter  U  Paix  de  ta 
Terre ,  di^n  ^u'en  fi  tm  Mjin  pMMtre.  3Lc 
iènseftb^  âcile.  Adikn  quieft  ce  fe* 
coma  Ga^^yier  ^  eehii  qui  d^tles  ré« 
nés  detL^Ëmpire  aprè»  T^^an.^  ^rien 
deftiné  à  exécuter  la  vei^eancc  cebfte; 
txsûZcïSL^Juià  avec  une  ngueur  inouïe, 
&  tant  fiar  cette  rievéri^L  que  par  ion 


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sauvais  Gouvernement  il  donnera  lieu 
àocs  diflèntions^  à  ces  tragédies  où  Ton 
verra  les  fujet»  de  TEmpire  s'entretUCT, 
Se  fè  baigner  dans  le  fang  les  uns  des 
autres  >  pour  acomplir  le  oonfeil  de  la 
jttftice  de  Dieu. 

OcSt  la  vciitéHiftoriquc&LittOBUe, 
îocoateilabk  par  l'événement;  fie  qui  ce* 
pKKlantnovcHisfnroîtra  guéres  plusclai^ 
le  qtfô  la  Pro^néde  même^  ^quand  on 
?ous  aura  expliqué  tous  les  termes  de 
celle^i ,  felon  notre  méthode,,  œii  cft  de 
ne  rien  lailfer  i5ms  examen.  Il  èiutdonc 
voir  I.  c?que  c'eft  id  yM'éter  U  J^étdx 
df  la  Terre  a.  qijçlle  forte  de  guen>a 
c'eft  quecelle  on  Pw/entretike^  oùTon 
s'cgoi^e  l'im  Tautre.  ^.  Ce  qu'empor- 
te cette  exprefficMi  i  il  iMifitt  domtéji^à* 
ter  U  Paix  &c,,  4.  comment  tout  cela 
convâent  a  Adrien  &  œ  iaïu'ott  convenir 
ai^cun  autre  qu'à  lui. 

A  ré^ddup3mnier,laT«Tcfeprond 
pour  la  plus  coi^fiderabje  putje  de  h. 
Terre,  reîime  fous  une  mêiB#4ominft*« 
tion,  ou  TxjarnnÇœpjPcUaiviii&l,  td 
qif^  ici  rEmpire  Romain,  Oeft  mx\& 
^parient  ks  Auteurs  facrea  &r  profa^ 
^oes.    Nous  diibm  tous  les  jours  qU'Au^ 


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gufte  pDfibdoit  l'Empire  du  A^mdo^ 
tgùLÛ  étK>it  le  Maîtze  de  la  Terre,  €om«î 
loeSt.  Luc  àit^qu^un  -iiit  fut  publié dt 
fa  parp  de  Cezjtr  AugKJ^t  ^ue  t4su  PV^^ 
niv^rs  fut  emroU.  £)^iel  avpit  dit  dans 
ce  Icns  que  le  troificmc  Royaume  rc- 
preftoté  par  l^rain  ée  la  ftatiie  lûyfte- 
mife ,  que  le Jtroifiéme  Royaume  ^  qui 
eft  PËmpire  des  Grecs ,  dominer 9it  fier, 
teute  U  TVrrr  ;  :  Jeremie  que  tous  tes 
Mojêumee  de  U  Terre  étoient  en  U  mjtiu 
de  Nebmudnefkr  &  conshattûient  contre 
ferufaleen.  Ifàïe  que  U  T^rre  eft  froiffée^ 
écrJfsey  remuée  de  fa  pléice  ^  ^eUechan^ 
€*Ue  ,  comme  un  I^pume  jvre  ,  ^$PelU 
tombe  pour  tien  plus  relever  pouç  mar- 

Îier  k  ruine  éclatante  Se  fans  rctpur 
un  Empire  quitenoit  la  plusgranda 
partie  de  la  Terre  fous  le  joug.  C'eftcn 
itrivant  cet  uâge  qti^on  nous  parle  au 
chap.  i6.  de  TApocalypfe  d?unc  ligue 
des  Rois  de  M  Terre  é'  du  Monde  unl^ 
verfel^qu?ên  ajfemble  pour  ce  ^gr and  jour 
dnta  batuille  du  Dieu  tout  puàffant.  Tel 
eft  le  lènsde  cct£e]expreffîon  ^^sceteni» 
droit.  Vjl  Paix  ïcft  ôtéç  de  la  Teni^ 
parce  qu'elle  Peft*  de  PEmpire  Romain^ 
^quà  laent  h  plus  confîderabte  partie  delà 
Terre  fous  là  domination.  Vous 


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-"^  fdr  le  TilsteDieu.  *   <       97 
■     Vous  Iç  comprendrez  facrlemcnt    fi 
voue  i-cmarc^uèz  en  fécond  lieu  i\ùt  ces 
-parole$  oter  h  Paix  AJîn  qu'an  s'entntHe 
fignifient  non  \i  ^erré  en  '  gcricraL: 
mais  tine  '  euei'rc  avile  en  particulier. 
-Quand  les  Prophètes  parlent  hmplement 
de  la  ^erfe,  ils  difent  ^/^'/^w^  iV^rr&w  /f- 
•^tf  PEpie  ehntrt  une  Antre  Nation  .-^mais 
quand  ils  caraftérifent  une  guti^re'  civile, 
'ils'  difent  que  Dieu   *  livre  h^^hahitam 
ttun  Païs  entré  les  mains  t'ttn  'de^' l'autre^ 
^H*il  y[Â  HH  gr%nd  tronbleentr'^ef^x  àejàr 
h  Eternel^  que  thacun  Jai/tl  la  main  de  fin 
■frochain  ,  6c  ccrtnme  on  s'exprime  ici, 
lîiue  les  Hommes  s'entr*égorgent:,s'entre- 
tût'nt.    Or  il  eft   impoflible  ;   qu'une 
guferrè'  civile^  agité  dans  fe  même  temps 
toû^'lés  Peuples*  de  ht  Terre  fans  ex"- 
ception,  qu'çlle^  étende  fts  ravages  de 
1  un  à  Pàutre  Pôle ,  de  ^extrémité  de  l'O- 
rient jitfqu'à  celle  de  l'Occident  \  juf. 
qu'à  ne  Jaiflèr  aucun  çoincte  la  Terre 
tju'^elfe  ne  couvre  de  finig.  'H  faut  donc 
netrdndt'c  le  fens  "dé'èetté  expréfîion. 
Vous  tn  ionVèndi^z' fans  peine.  Vous 
m'avôiieréi  bien 'encore  que  cette  guer- 
re ainfi-  retrcinte  à  PEmîpire  Romain, 
E  qui 

:•»  >ik>iacht  cb.  U*  ch»  14. 

4     .  Digitzedby  Google 


J98  '  IfûmmrtmeiesfifffiMx 
qui  étoitftiors  la  terre  ,  parce  que  ci- 
tait PÇ.inpire  Unwer^l ,  iur  taMtmx  r*^ 
!jx>rt  à  iSt.  Jean  qui  vivoit  fous  cet  Ëmpl^ 
re,  que  cette  guerre  chrik  tfeft  ni  cel- 
le ée  Marius  &:  de  Sylla.  ni  celk*  de 
Cefâr  &  dcpompéc,  m  celle  des  Trimn- 
yirs^  ni  celle  d'Othoo  &  de  ViteUius 
oir  de  yitcllius  &  de  Vefpafien  pàijJP^ 
putai^t  l'£,mpirc.  Car  tout  c^Ia  ixoit 
f^Ké  au  X£x^%  que  St.  Je^a  ^^thm^mû 
ûe  ïa  rcrelation  celcflc  (bn$  l'Uç.dcE^>2 
ftios,  Quç  relte*t-il  ^mc  fiotm  gu'cai 
»ou$  parie  ici  de  U.  g}»?»:  des  Juâs  &■ 
desR(wam3,qiw  arraî^  ks  ftijet»4unDH&* 
rqci  Empire  lêe  uns^  contre  h»  autres, 
Ipierrç  plu5  fiwgjîame   quaijciuie   «içsr 

Srcccdcntçs,  pui$  qu'elb  coûta  U  vi^  i 
ou2se^  pu  quin:^  o^  mille' perfonnes,* 
rorrç  qui  eâ  ici  ^uq$  ii^y^tabyielieu» 
qijli  oç  peut  ètv^  phw  Juiteuaenj:  pW 
céci^on  l'QiA-e  deséyenemeuis,  puir 
qH'fe^le-'fui»  m  Q^dlFf  çbrwolqgimie  1^. 
Viftoires  do  tvi^i  qw  «ft  if*  &  pJ??»' 
jtoier  O^vaïicr  :,  çoi^m^  p»  l'î<  vw  i  «^ 
:^  d?au&mtplu$  d%90de  <](tËe  r«yeU«iQn 
qu^ello^ft  UA  accicwfilifl^wc^i^Ji^  mafw 
eue  du  confcÂl  4s  l>iett  ÔC  4e»  a»^  de 
i&  juftice. 


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1 


Par  U  nu  ék  Dieu.      "     99 

:c  cxprcïïion,  i7 
^aix  de  la  terre^ 
iutre.  Il  iui  fat 
les  Ecrivains  Sa- 
rc  qu'une  chofbi 
î  eft  lîefoliic  dati* 

exécutée  fur  k 
&  du  bien  Se  du 
de  l'un  6c  l'autre 
flèni:  à  la  caufc 
ncttrcèn  œuvrc^ 
:^  b  fureur^  le 
1$  que  Dieu  pcr*- 
k^  deffeins  eter-* 

ii  miicricordc. 
façon  de  parler 
û  cette  rcvcla* 
parie  de  qlutre 
tre  Minières  de 
rs  de  icm^ge^ 
^niié  de  nuire  à 
Tantôt  en  tùmg 
la  fecoiîrde  Bête^ 
:ux  cprnes  cohIm 

paripit  comme 

ik  demie  de  f^ 

liel^elle  feduifoit 

ks  (Habitansf  de  la  T&txc    Tsoitôt  t>n 

Ex  nous 


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ïoo         VOmvemtre  des'fâpfYea^Sc 
nous  dit  de  la  pranioTe  Bête  qui  a  fept  tii- . 
tc^&  dix  cornes,'  qu'il  lui  fut  donné  Une'' 
bouche  proférant  de  grandes  cliofes^dés^ 
blafphêmes,  q^^il  lui  mt  auffi  donné  d#fkî-' 
»e  la  guerre  aux  fâints  &  de  les  Taincre,^ 
d'avoir  puiflànce  fui*t(mte  tribu ,  langue 
&  natioafic  d  accomplir  qu^^rîte  deu3G 
mois ,  expi-^ons  â:r^cs  &  dutfcs  en  ap-? 
parence  :  mais  en  efiet  d'une  forœ&  d'ùn^ 
beauté  toutediyine ,  qui  emportent  &ule^: 
ment ,  que  tout  çbcit  a  Dieu  jufqu^à  l'im-: 
piété,  iulqu'à  l'idolâtrie ,  jufiju'aux  voyes^ 
dès  médians,  dont  ildifpofèavec^n  fouve* 
rain  Empire,  puis  qu'il  les  dirige  comme  il 
lui  plaît  pour  fa^loirc^  pour  k  bien  de  fès 
cius.feloû  les  veûes  defon  acforable&geflè- 
Nous  avons  dit  .en  quatrième  Bc^  der- 
niei'  lieu  que  ce  qui  eft  dit  ici  du  fécond 
Cavalier  myftique  convient  parfaitement 
à  Adrien  &  nelawroit  convenir  à  aucun 
autre  qu'à  lui.Gcla  eft  déjà  allez  clair,puis 
qu'Adrien  fuixéde  iuimediatement  à  Tra-^ 
ym  qui  eft  le^  premier  Cavalier*    Car  ni 
n?y  a  eu  qu'un  Trajan  au  Monde  ,  il 
n'y  a  eu  uuffi  qtf  un  Adrien  &  l'un  a 
été  ti'ès  certainement  le  Succefleur,  de 
l'autre.    Que  (i  ces  deux  Emperairsfont 
jemarqvuibles,  les  çraits  qui  le;»  caradé-'. 
iu.  ;   ,       ^  rifent 


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«vendît  le  Sémt,.qi]àttd  il  Mvc»t  cô^ 
rëflmné%  la  mort  ceux  qui  avoiem:  iréri- 
tablcmaat  c<Mifpiré.  On  ctoit  fiitpris  âe 
k  vok  accord»  libéralement  du  bknâc 
des  piiviléger  anx  Pfôvinces  ,  pend^iit 
.^il  tnûtKHtaveenne  rigueur  in&ppor*- 
,iable  ceux  qui  y  avoiènt la  jprincipale  ^u*.- 
tontL    II  votim  que  Tnjan  triomphât. 
M>rès  &  mon.    Il  iit  port^a^Capitdbe 
ion  imagcCoisromice  deLi^urier  av6c  là 
Pompe  otdiiiaère  dans  ces  ocfîafîons  ;  £c 
oepen^mt  il  abllit,  autant  ^le  cela  fut 
en  fon  pouvôir^cousfcs  monumq;is  de 
(à  gloire ,  jufqu'à  ce  fupci4)e  Am^phithéft* 
tre  qui  feifoit  le  plajfir  du  Peufie  Ro* 
tomnr  Sous  pre^xte  de  ibulager  cei^c 
qui  étoient  obcrcï  de  débtes,  on  brufci 
jmbliqiicment  jpar   feo    cmirç  tous  le* 
contnbfts  des  particuliers,  comti^  û)sl 
ruine  du  comïBett:c  &  des  femillet  ai- 
fées  eût  été  une .  fburce  de  profpérité 
pour   PEo^irc  Romain;    On  l'a  vei» 
maltraiter  puWiquement  ua  de  fes  af- 
frftîKÎiis  ,  parce  qu'ë  àvoit  k  Aaidie^. 
ëe  fe  prom^r  enti'e  cÏèux  Bénateur»,^ 
pendant  qtf&ant  aux  Maîtres  la  Jurris^ 
diâio^  que  laJLoi  burdonnoit  fur  leurs; 
dclâvcs  ,  il  rempliflbit  kur  ii*fon  éc^ 
.  .      :  .    trou*» 


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Ï04        L'Cifhf\r^lg^<sdiçsSep^4Hic 
Q-ets,4erla  n^gp  pouç  prçlijnger  fe  yîe^ 
il  finit;  4ans  iç,adcfpoji;;4e  m»  pauw>il'> 
obtenir 4e  ^.^mi?  iju'iîs  liuidoRE^lflfej^ 
la  mort..  Antonm  lui  rdjifa^^^.  fanefh^ 
fecours.    Il  einpêcha<  tnême.pai:  fe&  lar-v 
mes  que  ^  Séi^t  ne  ci>ndawrât  (^s^/ 
Qioire  5j  mîiis  il  pe  piit  çm^êdaer,  q.u^^ 
tout  le  mbnçlç  n^  fe  pjiHiît  4£,1|(  Df^otr? 
d'Un  Homï^e  flm  -étoit  }ui[leBfîCi^.,reigarr. 
4e  <:ommc  le  fieau  4e  fe  Patrie  ^  puisw'il 
avoit  allumé  le  feu  de  la  diyiuon  oans^ 
tous  les  ordres  de  PEt«t.  ,       " 

C'en  eft  ^aflèz  pour  vous  faire  ^ voir; 
comment  cdui^ijiét<Mt.affis  ftir  JeGJjipn. 
val  rou3ç  a, rempli  fa -deftinee,etî. étant 
la  ipài:^  de  la  Tei:4;e  du  de  jav  pj;4fliqk)ale, 
ï>artie  de  la- Terre,  c^eft-à-dire  ck^l'^Èav. 
pire  Romain.    Mais  il  femblc  que  nor 
tre  oi-ack  s'arrête  à  quelque  chofe  de  plus> 
particulier.    Car  il  n'eit  pas  dit  fimple* 
ment  f  «V/  luffHf  donné  à' om.  l^  Paix{ 
de  l^  Terre  :  mais  bien  qfi\U  Imfutijion^ 
ne  d'éter  la  Pa(x  de  U  Terre  ^  afin  quyn^^ 
fe  me  tnfi  /Wr^, -ce  f^\ a,  un  Tappçrt 
immédiat  aux  divifions  &  à  U  guerre^ 
civile,  dont  nous  avoitis  4ga  parle.    Il 
feut  donc  s'arrêter»  principalement  aux 
çaufcs  prochaines  de  ces  piaflacres,  dç  ^ 
'"    ,  "  '  "  ■  "    .  '         cette 


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^Y^ldMjbtutuiNqué  de  tant  d^ 

ae^  de,  cet  Çiajçeceur,    Oa 

'"^'"-|^à  ,quat|ç  piriDcipa'cs. 

jPa  isomère  fâàafque  de 

etirCcg^Qt  h^  le  Peuple  âc 

''^l^•yl4)kr  u^P'fîater  le  pre* 

^Àaltraiter  les  autres  ;  ce 

]a  multitude ,'  natm^Hewpt 

^    '^  ïubocdinatjon,  4v<tef^- 
'  ^;&$vÀ?0)iVeri^i^J^  ^ 

"^  '  -^      vouloia^î»  tnc- . 
^'Bfippfeur  .qjbiigé  de 
fpajtlm-c^e^jroméioit 
m.  PEwIre  ûs  troupes 
tjbica.difcipliniees  j  il  les* 
^leîtilement,    Cai*Je  feu  de 
.à:eignoit  ipix  ié■ptOm.^ 
t' lieux  où  jt  èmv  ta  per- 
îoir^j^s  cèuXv<W?il  ve*, 
'  Éloit  il  dans.PDrient 
^iur  .iêi  pas  pour  pacifier 
fc.    Avoit.il.rctabli 
ié&.  Gwles'  &:  J^QSf 
îi^itvÇWrir.jdé  PÔtci-. 

yjWjij  'itCex.*^if:  Que^ 

?ï|€^#  quetflûx  &  reflux 

1qî«;,  Içi^^Jfeiifs,  profitèrent 

'  E  jT  '  pour 


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{>Qur  leur  malheur  ^  pois  qu'iisr  pr^int: 
e  t£mps  de  iba  cloignement  &  db  ce*-» 
lui  de  fbnarmée  pour  recommencer  leur» 
maflàcreS)  Scpour  iè  &ire  enfin  ooermi'- 
nêr  par  PajEFreux  caiiiage  que  leç  Romams. 
firent  des  Juife  à  leur  tour,  ièlott  que 
Dieu  l'avoit  rcTolu  dans  le  confia  de  Ik 
juftkc.  xCar  il  avoit  été  donne  à  le«r 
limpcreur  d'ôter  par  fbn  mauvais  gou- 
vernement, d'ôter  la  Paix  de  la  Tcrre^ 
afin  qu'on  fe  tuât  l'un  l'mitre. 

Nous  trouve»  une  feconde  caufe  de 
cec  combuftions  dans  PemÊtement  d'Aw 
dricn  à  rcnverfer  tout  ob  que  fonPréck-. 
teflçur  avoit  fidt  de  meilleur.  Traj^i  a- 
voit  pouf  maxime  de  fe  feire«imer  i^ 
dedans  &  craindre  au  dehors.  .Celui-<s 
prend  le  contifepicd.  11  fe  rend  Phcw* 
reur  de  fes  ^cts  &  s^upiiert  l'amitié  des 
Barbares.  Toujours  fingaiier  ôc  cxtm* 
i^ant  dans  fes  faataifîes ,  tantôt  il  fepare 
les  terres  de  PEmpirc  de  celles  de  fe» 
Voifins  par  de  vafte  paliflades ,  baméres 
de  Part  moins  fm^  que  les  Riviàfcs^ 
ks  Montagnes,  qui  fom,  celles  de  la  na^ 
l»ire  8c  feulemem  propit^s  à  wukipiiiF 
les  giterres  en  iqtik^liant  tes  différeittis 
ce  ou  il  voubit  fttr  tout  cviter.  Tan? 
-  -  tôt 


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m^kPHlie  DÎ^H.  107 

^  <ies  R.OÎS  étr^lR^ 
%t  Ijfet*'  !^é(fccfcfl&ir 

^M^p$taû  hazafd 
^(f  lfiâ«ïKiîïïe  âla  dif- 

t^;*'  'tantôt  ïî.^lûn- 

3C$^;<mi  âfliirdhî»  le 

?de^Empi#di|v^^^  de 

é6i'^  livré  mnnefe  au 

i;W^eife  fe- 

;Ml^j|i  iesti'ou- 

^Itir  reftc;  conÉne  s'il 

lotjçpr  dojcowjfiêtes 

•  CTi  rafi^ç,    Tan- 

^dteunclites  geflr 

taii«efc^Wcmbfemu- 

3  lJcrEtri|ifc'  çofltlr'eux, 

"^^  fiShp:  fcs  mcîHeurcSi 

^malheBrifcufç  expedi- 

3f|èâë;ï#ildanl'â§|8^nMefr 

rereiitm^    - 
t  du  Mori- 
11  kVoic^ronquis  ne^ 

^  'Ki&rlVajs&ifçutf 

I  reiïktktttlè»  Peuple»  fous 
>'  E  6  fon 


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l  oB       VOMertmrâ  -du  fept  fkunx 
forfk^ïflànce,  :&  en  punil^t  la  rcbel-; 
lion  cks  Juifs  ^  qu'il  laifla  environnez  dc; 
troupes  &  bridez  par  de  bonnes  garni-* 
Ibns.    H  ne  tient  qu'à  fon  Succelîèur 
de  pourvoir  au  repos  &  à  la  fureté  de 
l'Empire  par  les  mBmesjnoyens,  puif^^ 
que  tes  forces  ne  font  pas  moindres  & 
font    mieux  diiciplinées  que  celtes  de 
Trajan.    Mais  ces  deux  Hommes  font 
trop  oppofez  par  leur  deftinée  pour  ne 
Pctre  pas  d^ns  le;ur  conduite.    Il  faut 
que  l'un  renverfe  tout  ce  que  l'autre  a 
établi,  puifque    Pun    eft  fait  pour  la, 
gloire  des  triomj)hes  &    l'autre  pour 
Phorreùr  des  maflacres^  que  l'un  eltaf^, 
fis  fur  le  Cheval  blai^c  &  l'autre  fur  Iç. 
,Cheval  roux,  .qi^'il  eft  donné  à  l'un  4fl 
Jortir  fonr  ^/tinc^e,  o\X  de  quitter  ^  les  li-* 
mites  de  la  République  pmir  rempoiter^ 
Viétoire  fur  Viéloire,  &  à  l'autre  d'à-, 
bandonner  le  dehoi^  ÔC  de.fè  concentrer 
au  dedans ,  pour  joiif  r  une  afireufè  trah- 
ie ,  dans  Pçnceintemême  jdç  PÇiïipirç: 
Romain.    ^-  ^.;'.  •-.-      ..•  -.:.;-;  i^j  ,^ 

,  Une  troifién^e  cay,fe  de  ce^jdejÇordrçj, 
c'çft  le  bizarre  deflèm  qu'Adnens'étpii, 
mis  dans  la  tête  delbparer  Ja  Syrip  dç, 
kPh^içie^.en  hain^  de  la  Ville  .d'An-; 

tioche, 


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^Par  le  JHIp  d0  DieH,    v        109; 

tiochc,  dont  U  vouloit  borner  la  juris- 
diâion  &  limiter  les  Privilèges.  Soit  que. 
Ips  Habitans,4e  cette  grande  Ville  euf- 
feat  attiré  fon  indignation  par  leurs  pi- 
quantes railki'ics,  comme  quelques-uns 
Vont  crû  ,  foit  qu'il  fiiivÎD  fon  génie, 
qui  étoit  de  gâter  fes  afiiires  en  raifanc 
tout  deti-av^rs&à  comretemps,  il  vou- 
lut bien^  donner  au3Cjui6  le  moyen  de 
£brevdlter,&  fe  retrandhèrà  Im-mcme 
celui  de  réprimer  àc  bonne  heure  leur 
revoltev^n  mal-taiaitam  contre  braifou 
&  la  bpnhe  jjolitiqu^  cette  Métropoli- 
taine de  POrient.    Tout  fut  rempli  :cfe 
trouble  Çc  de  confufion  dès  que  Je  feu 
de  la  d^fcordé  ait  allumé  dans  le  CheC 
des.Provinccs,  dans  le  jeentre  du  Gou-, 
vcrnemcnt  où .  CQrrcfppndoient  les-  Pjeur. , 
oks  de  l'Oticî»:  &  lœ  Jûift  ,dn  particu-j 
Çcr.  ■      .  ; ...         ;.   ...  j  ..-.   ;.    .    \ 
Il  feut  avcMici*  pourtas^  que  rien  n'a 
ttuit  contribué  à  cç|tq  ^erre  que  Pexcef-. 
fiye  riguevir  4'A4rien:a)i|jErc  cette  Na^, 
tion.    Il  y  ^  appîirçncei  qu'il  a*witçom-- 
inencé  :  de^^  maltraiter  Jes  J|iifs.dè*;lc.  vi-, 
vaut  de  .fon  Prédjpcejfleur,  Jors  qu'étafcJi 
GQUvcmçur  de  la  Syrie  il  avoit  Pœil  f^r, 
les  Pf oviîK^s  çfi  ;dfçà,  de  l'EUphrate ,  en, 
:..  '  È  7  Pat- 


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Ihàj&SiCt  <k  Trajan,  alors  occupé  à  fbn 
c^>edition  des  Indes;  8c  il  eft  vrai  feni- 
biable  que  ce  mauvais  tmtemcnt  fut  en 
partie  k  caufe  de  kur  prcmiéîé  itv©l— 
ce.  Mais  ce  qu'il"  y  a  cfc  cemin^  ifeft^ 
•  que  depuis  qu'Adrien  fut  parvenu  à  PEili- 
pix^e,  il  ne  cefia  d'irriter  k  deièfpoir  dc$ 
juifs  par  des  vexation»,  dont  ou  ne  ^é*- 
toit  kimais  avi^  Il  rédifla  la  Ville  îte- 
Jcrulàkm ,  ctétreite  p»  Tite ,  ^il  ^p* 
pélla  nÀBlia  de  feanom,  &:  dom:  il  m 
une  Colonie  c^étranger^.  Il  bâtit  uti 
Temple  à  Jupiter  ôlyjsnpien  damlapk* 
ce  même  où  étoit  auparavant  la  maifbn 
du  vrai  Dieu ,  &  pcMif  achever  de  dcfëiZ. 
peitr  cette  Matioh  il  hii  défendit  de  fe 
circoncire.  On  adjoute  que  pour  fe  iiio- 
,qlier  de  kurRdigion  il  fit  élever  fur  la 
porte  dç  Betkhçm  rimagc  dHin  Pour** 
ceau,  taillée  dans  fe  ma!lMc;fuivaht  eo 
cek  ih  c^^somxiÊt  erreur  des  Gentils,  qui 
s*imaginofeatit  que  les  Juifs  adori»ent  cet 
htàtc^VyWm  to'ils  n^h  niangcoient 
poiiK  k  criair.  Il  ks  eieila  pour  jamais 
<fe  letJr  Patrie^  kur  deflfendant  d'apprcK 
cher  de  Jerufidem ,  fi  ce  rfeft  uîie  fèis 
tous  ka  ans,  pour  j^urer  fur  fès  nâ- 
aes  ;  encore  kur  éi^bft  on  acheter  ks 

lar. 


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fidiolt  paver  Ui 
^_^  ummé:  Mus 


ment. 


Digitized  by  VjOOQIC 


ment ,  tetparquons  que  <fens  Ttin  &tlmî§. 
l'autre  la  gjuerre  fuit  les  mailâcrcs.&  ne 
les  précède  pas,  que  TEpée  vierac  après 
l'dprit  (jic  difcorae,  &'  non  Peipiit*  de 
difcorde  après  PEpée;  Adrien  punit  p^r 
une  jufte  &  terrible  gucn-e  des  mîtflk- 
cpes  déjà  commis  &  dont  il  a  été  Poc- 
cafion  par  fon  mauvais  Gouvernement. 
C^eft  la  vérité  de  PHiftoire.  Il  fut  don^^ 
né  a  s^Ihs  qui  étokaj^s  fur  UÂ2hival  roux^ 
il  lui  fut  domté  de  fauvoir  ottr  U  Paix 
de  la  Titre  ^  afin  qu'on  fi  tUf  Pun  Pau^ 
ire  &  une  grande  Epee  lui  fut  donnée. 
Ce  font  les  naroles  de  Poracle  dans  leur 
Oifdre  véritable.  L'ordre  des  paroles  de 
k  Prophétie  efi  donc  cék4  des  ^éne- 
mens.  Rien  de  plus  p^  quç  Pex- 
^reffion  de  l'oracle,  rien  de  plus  cKvin 
que  {à  parÊiite  conformité  avec  Pévéne* 
ineot. 

fmis  le  pjmd  jlnimal.  C'eft  ki  k* 
^fcicpnde  mjMTCiic  du  nouvel  Ifracl,  cam- 
pant dans  fon  èefert.  La -première  étoit 
vers  Pôrient.  Celle-ci  elt.vçrs  le  Midi,. 
La  première  a  été  dirigée  par  Penfeigncv 
qui  porte  kfigiireduLionj  c'eftlepre^ 
Dpîier  Animal  ou  PEtendart  de  TOrieiiit, 
Celle-ci  l'feft  .par  Penfeigne  qui  porte  1# 


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V4.  J^an^Siis^iei}i$si^  \  t\% 
figiare  du  BdKkifi;  c  cft  le  fécond  Aoimal 
ou  PEteEi4^uiixiu  Mt4i.  Vous  voj^ce  la 
çhofcfdaBs&n  emblêmçi  k  voibi  dans 
Ê  vérité.  *  Comme  lôiifqUe  Trajan  par 
fcs  Viâoircs  a  c»ivcrt  la  porte  de  l'O- 
rknt  i  la  Prédication  de  PEvangile^  le 
Clei^  Chrédcixdé  l'Orient  a^cfféde 
ce  côte^là  la  ifiarifhe  ^u  Peuple*  fidelle; 
ainfî^  quand' Adrienal  ouvart  la  p®rte  du 
MidHux  progrès  de'  l*Ëvangile^ j^r  la 
ruine  entière  de  ks  pkis  dtii^sreaix  en-'' 
nemk  ,  qui  étoient  les  Juifs  répandus 
dans  les  parties  Meridionaks  de  PEnipi^' 
rc,  le  Clergé  Chrétien  du  Midi  a  tour- 
né de  ce  :£oté^li  &:  y  a  adrcffé  les 
pfts  dçs  fiddles:  mais  remarmiei  bien^ 
que  ce^^ne.  J<mt  pas  ici  deux  Etendâits' 
muets  4  inanimez,  infënfiblcs,  fans  voix 
Sclàïis  mouvement,  comme  ceux  de  Tan- 
cien  Ptaiple:  ce*  font  des  enfeignes  vi- 
yantads,  animées,  xaifonnables,  desEten-- 
4arts5ui<mt3xies  yeux  pourvoir,  &  u-^ 
ae  vojxpoiwî  dire  ce  qu'ils  voyent,  qui 
JUH>nt  pas  .befoiïi  d'être  poftea  à  la  tête; 
de  la  ;  multitude ,  puis  qu'ils  marchent  les  - 
premiers,  &  qu'ils  fe  font  fuivre  du 
pçupJe,  cn^Jui  difànt  viett&  voi. 

VU.  fTien  &  voi.:  Où.  faut  il  qu'on 
i  V  '  ^  ail- 


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114  VOÉf^m^^'J^fiftfiémx 
aille ^. te  qu'y  ft-t^il  à  votf.  Lô  vmi* 
Il  &it  aller  ^remplaeer  k  Peuple  quo 
Diçu  ëcÉivoue  pour  ficn  ^  dans  Wle  dt» 
Çhvpfe,tfoùlc$  Juifs  font  bannis  àcaDM 
iè  ae , leurs  horribka  ii^i31icic$  ^  dans  ia 
Palçftine^  dom  ils  fom  âoignez  p^  tes 
édita  rigoweux  de  l'Empereur»  dans  là 
Pheniac,  l'E^gme,  le  Pais  deCyrènc^^ 
la  L}4ûe  écc.  tm  les>  }tii&  nbinbi^ux  aiipa^ 
çaivant  comme  le  SaWe  cfc  k  Ma  .&  main- 
tenait  ictreiNahest^  pu*  k  juftice  de  Dieu 
iSEU'ont  place  à  tanj:  d'Eglifes  Chrétiennes*, 
confidcrables  par  leur  nombre,  fi  flori{l 
lântes  par  leur  piété,  qui  feront  reiinies 
fbus  les  deux  Patriarcfaats  du  Midi  ^  ce- 
lui d'Alexandrie  &  celui  de  Jeruiàlein. 
.Qu'y  a-tril  lavoir?  La  gteirc  dcDieii^ 
manifeftée  tantdan^  oe  jpogemeiit  que  dafi$ 
l'accompliflcmew  des  oiacles  qui  l'ont 
prédit  avec  toutes  fes  jiirconâânces.  Da- 
niel avoit  anoncé  cette  ddblation  &  k 
es^fede  cette  defbl:aion  en  diânt^que  le 
Cteift  fcroit  TCtrcnchc:  mais  non  p» 
pour  foi,  qu'enfuite  k  Peuple  du  con- 
duâmràvenir  (ckrEmpareurRcNiiaiii^ 
cp  viendroit  exécuter  le  jugement  d6: 
I>ieu^  k  Peuple  du  conduâeur  détruî* 
roit  k  Vilk£c  le  Sanâ^iaire,  que  la  $u 

'•en 


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•  Pât  U  Fils  de  DUm.  riy 

r&  feroit  avec  débordement  ^  les  defbla# 
tk>ns  étant  déterminées  jufqu'aii  bout  de 
hgoerre;  que  les  ailes  ^xxninables  (les 
Legioos  Romaines  appellées  ainfi  à  eau* 
iè  de  PAigte  qu'elles  avoiem  pour  cn- 
feîgne  ,  &  qu^elles  adoroicnt)  que  les 
Ailes  abominables  cauferoient  la  défbla« 

*  tion  îufqu^à  une  etttiéi^  (X«iibmption, 
;ûnfi déterminée,  aiii{iréroliie,queladé- 
ibktion  fondroit  fur  le  defolé  ^  ou  qu^ 
toutes  fortes  do  calamitez  accableroient  ce 
Peuple  y  qui  ne  feroit  que  défoktion  èc 
miferCi  I(aïe  avoit  veu  le  même  événe- 
ment ,  &  en  avoit^us  détaillé  les  cir» 
conftaypices  ckns  la  Prophétie  du  Chapi^* 
tre  fixiéme  de  fes.  revektioas  vf*  lo,  i  f^ 
Ix,  f  ^  laquelle  vous  ne  ferêss  pas  mal 
4e  lire  iavant  que  de  pafler  plus  avant. 
Là  Dieu-  firit  voir  à  fon  Prophète .  i .  que 
les  Juifs  auix>ient  le  cœur  eMïaiffé  par 
Pèfperancè  chamelle  d'im  Même  confort 
H^  à  leurs  defirs,  &  qu'ils  fe  confirme- 
ix>ient  dans  kur  pr^ugé  pat  lès  oracles 
de  notre  Prophète,  qu'ils  tordf oient  à 
leur  propre  deftruÔion  ;  car  c'eft  ce 

'  qu'il  feut  entendre  par  ces  paroles, de 
Dieu  à  Ifaïe.  f^a^  ^S^^Sf  *^  ^**^  ^ 
Ci  Pff^k^  afin  fi»W  »#  Vffj^t  de  [es  jeux^ 

& 


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%i6^        L'OuvertÉtre  àts  jept  fiastK 

Ion  le  geaicde  la  langue  faintc^netnarqiic 

}?;is  *  tant  Un  ordre  de  Dieu  que  l.^infiuUibi* 
ité  de  l'événement  ,'  Scd^nton  doitren-^ 
re  lefens  de  cette  manière.  Il  arrivera  que 
ta  Prophétie,  mal  entendiie  de  ce  Peuple, 
fçra  una  occafîon  d  aveuglement  pour 
lui ,  parce  que  ne  pen&nt  qu'à  dès  Vi- 
ctoires, à  des  .Triomphes  mondaifià^il 
•fcttçndra  .un  Mefik  magnifique  &;  cw-i: 
quèfant,  &  qu'il  ne  voudira  point  d'ua 
#toi  fouffranj:  6c  humilié,  ce  qui  lui  fe- 
ra rejeter  le  Chrift;  le  Rédempteur  du 
Monde,  oui.  n'entre  dan3  &  gjoire  &. 
n'obtient  le  pamgqde$îpui0àns  qu'après 
avoir  mis  iqn  aoae  ep  icK)làtion  pour  let 
péché  ^  fen  voyant  ils .  n'appercçvrpnt 
ppint,  ce  que  tu  Iptor  diras  dç  ce  Roi 
célcfte  né  fd*vîra,  par  la  corruption  de 
leur  coeur,  qu'à  les  entretenir  dans  l'ef- 
perance  du  régne  charnel  qu'ils  atten- 
dent. Ils- verront  la  gloire  du  Mcflîe  : 
çids  ils  la  verront  mS,  dans  un  ordi'e 
ïtnverfé ,  avec  des  yeux  de  chair  6d  de, 
4ng,  leur  cûçur  fem  eitgraifié  plutôt 

3a'elevé  par  ta  Prophétie.    2.  Dieu  lui 
onne  à  connoître  que  cet  aveuglement 
d'Ifraël  fcm  la.caufe  (fc  fa  perte,  §c.q^'il 


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leites  boTTtes  E)Ktï  a  iferc 

Jfement ,  '  .^  cette  quei 

#^^"^«'•5  il  iui^  tt^ 

f'A^-  tf^  «âifip  '  iesf^ilhi  Aient  tmii^ 

&  ï^mê^s  dictes; 

%. .  ^paarqne ,  diihnârçti^nt 
kmblesÙfa^ftmi^  d^  iuifs  ,5  Tune 

'^\Hm  yijm'PM^ién^' m  ait 

tJli^g^Ùm  'Jk  Pais ^*^hi  f^ÉWcb 

"*'^^-^.^  &.  f$th^  \eUé  ftrà 
„  «là  ne  veut  pas  di-f 
'4gy  petit  nombre  de 
nit'  chas  cette  *  féconde 
'4bnU8nçût  cfue  depuis 
""' ftl^B^  la  fcton^ 
^^  ^,  „  Ad&n  le  Paîsr 

le  pax  l:*é*éae£^ent.  Car 
fx:c  tr  jfte  refte  de  Jirifl^ul 
;«Snflfd©-  kiir  .Patrie*  qiii  ^ 


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1 1 8       VÙHVtrtnrt  des  feft  feém^ 
fc  fouicvâ  contre  les  Rx)n8iai0s  fous  le 
vèfmt  d'Adrien  i  mais  bien  ceux  de  cet^ 
te  Nation  qui  rempliflbient  la  Svric,  là 
Çhemcic,  PEgypte,  lePaï^  de  Gyrène^ 
Mie  de  Chypre,  laLybîe&c.  lefouels 
en  fort  peu  de  temps  regagneient  &  re- 
perdirent k  Judée, dont  k  févérité  des 
Romains  les  tenoit  éloignez/  4.  Safii^' 
l'on.apprend  dans  cette HProphédccQmf 
ment  ce  Peuple  retrcoché  dans  k  tronc, 
qui  efl:  le  corps  de  la  Na^Qi  Judaïque 
iubiifteroit  d^  fes  rejettoos ,  qui  font  fe 
petituombre  cîe  Juifs ,  qui  crurent  à  ?E» 
vangile  5  c'eft  te  fens  de  ces  dernières 
paroles,  wMts  co$nme  U  fermêêê  des  chi^ 
nés    é'    des   roHvns  Je   retrouve  en  ce, 
fu^f/s   rejettwnt^  sûnfi  la  fimence  fiiint^ 
fera   la  fentute  du  Pemde,    Aprà  cel» 
pourroit  on  trouver  de  la  diflkulté  4^ 
ces  paroles,  vien  ^  ves.  Viens  rempUr 
k  place  de&  Jui&  retrenchez  par  te  juge% 
ment  de  Dieo,  &  voi  &  ju&îce ,  ion 
immuaUe  fidélité  &ià&gefiè  dans  le  rem^   ^, 
placement  cb  ce  Peuple  prédit  long  tem9   1 
arrwit  qu'il  foit^uriyc.  "    1 

VIII.  Qmmd  ;/  tut  9uvert  U  fécond    : 
fèsm.    Ce  ne  font  point  de^chofes  paC'. 
iées  <»i  a>nnues  de  tout  le  moadeaii  temps 
ii  de 


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Par  U  Fils  Àt  Dieti.  f  19 

4c  St.  Jean, qui  font  cachetées  du  (ècond 
km^  puifque  JcTus  Chrift  feul  paitou- 
wif  oa  rompre  ce  fcau  pour  mettre  en 
évidoncc  ce  qui  en  eft  cacheté.  C?eft 
donc  une  nécéffité  que  ce  foient  ici  dos 
chofes  cacBées  en  Dieu,  des  fêcrets  delà 
Provîdenœ  ,  qui  font  encore  dans  l*avc« 
fiir,que  l*événement  n*a  pas  encore  mis 
au  joxEc  ,  inconnus  à  tout  autre  qu'à  ce- 
lui cpii  cft  au  fêin  du  Peré  &  qui  feul  peut 
avant  k  temps  ncHis  m^nifeter  fon  con- 
feil.  Telle  eft  la  furprenamerevblution 
qiïz  nom  venons  de  voir  dans  TEinpirc 
Romain.  Qui  aiiroit  cru  que  œt  Em- 
pire Viâoticux  ,4près  avdir  ddiûné  la  Loi 
atome  la  terre,  fo^  le  régne  de  Trakn, 
fe  rendroét  tributâiïti  des  Barbares  k>u^ 
celui  de  fon  fuccelïeur  ;  qu^après  tâitt  dé 
proipérité  autfcdafts  &  tant  de  gloire  au 
ddiofs,  tournant  fes  arases  eontx^  lui  mê- 
01e ,  il  (è  baigncroit  dam  fon  prc^e  feng? 
te  mc*Kic  ne  s?y  fetoit  jamais  attendu; 
Qni  aurokdeviœd^un  autre  coté  que  k^ 
-Juifs  après  avoir  veu  leur  Ville  détruit^ 
avec  la  ^rte  d'ooke  cen^  itiille  de  fes 
habitans,  leur  temple  réduit  en  cendres^ 
&  la^déechangéc^h  guérets,penferoient 
à  fofevoka^GoMye  kurs^Tamcpioir^r^'il» 

•  ; ,  ^  *-*  ^  /     .  "^       ,         ■    le 

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lao  V Ouverture  dès  fipt  fenHx 
fe  je^eroieiït  fur  Tes  Romains.^'un  ooiri* 
mun  accord  ;  au  tenips  que  la  gloirç  &  k 
puilTaiiçp  de  ces  dérmers'  feroicnt^  dâm 
Jcuf  plus  ,  hai^t  ;  période  ;:  cjik  punis  de 
Jcyr  rébellion,  ife-recommenGcroienti 
leurs  maflk:res  avec  plus  de  fureur  ^qu^il» 
iivr^rpient  ^eux  &  leurs  familles  à  une 
mort  certaine,  malgré  le  cri  du  (aogÇcde 
la  nati^re/,  '^u^ils.  ig  feroient  exterminer 
par.un  accord. général,  de  ra^x  concertée^ 
qui  fert  de  mijiîftjx  à  la  vehgeancccéieftc 
&  qui  Tifa^  I>icu;  après  l'avoir  offçnfé? 

C'efl  làcequePEglifcChrétîcnnCjtour- 
teifijtérdîéçqu'elk:  étoit  dans  révéncmcf^ 
n'at  oit^fg^rde  de  pi'cvoir,  Voiei  doricun 
fecrct  de  %  Provideï^e  inconnu  au  mon^ 
He  6c  à  l'Ëglife  ^  Sciqu^  performc ,  ni  au 
Ciel  Qi  i\xt  la,  terre,  rie  pou  voit  nous  fer* 
re  coîinoître ,  il  ce  n'clt  Jclus  Chriib 
C'eft  ici  un  ièau  qui  cacheté  le  Conlèil 
de  Dieu^  puifque  ces  çhofes.  étôie^t  lct+ 
ti:es .  çlofcs  pour  tout  le  t^iondc^^  au  tempe 
dç  St.  Jeaii;^.ç'eftl)e  Jçcondfeauvpuifi 
que  Içs  deuxGayaliçrs^myftiq^ite?  fe  fui^ 
yent  &  qu'Adrien  fwcéde  *  imnjédiatoi 
ment  à'Tmjan.  .        ■    -' 

:Pcut  on  n'ê:re  pas  fbtpé  de  cet  accord 
]hai3xi©n^«^  det.few.  ^  fça*K4w^ilertoêjnc 
..     '  '  Cha- 


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Péir  le  Fils  de  Bien.  -  m 
Chapitre  ,  de  verfet  à  verfet  à  l'cgard  de 
cliaque  £èau,  de  parole  à  parole  à  Pé. 
g^d  de- chaque  verfet,  dans  une  révéla- 
tion commentée  par  des  événemens  con' 
nus  ,  par  des  faits  cjui  ne  dépendent 
point  de  noti-e  imagination  ?  11  y  a  là 
dequoi  deforientcr  un  peu  l'incrédulité. 
Qu'elle  tienne  bon  néanmoins.  Leprin- 
cîpal  refte  encore  à  faire ^  Se  il  faut,  fi 
l'on  veut  s'afliirer  qu'on  a  la  véritable 
clef  de  l'énigme^  qiie  la  fuite  des  évé- 
nemens expliquant  la  fuite  de  la  Pro- 
phétie mette  la  chofc  au  'dcfliis  de  tou- 
te contradiftion. 


TROI- 

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b  IX        L'0HV4rtHtt  def  fipt  femx 

TROISIEME  TABLEAU 

PROPHETIQUE 

OU 

LA  REVELATION  DU 
TROISIEME  SEAU.     ; 

Verf .  5-.  6. 

\^  Et  quand  îl  eut  ouvert  le  troifîémc 
„  fcau  j*ouïs  le  troifîémc  Aninul,  <}i- 
„  fànt  vien  &  voi.  Et  je  regard^- 
„  &  yoîd  un  Cheval  noir,  &  celui 
5,  qui  étoit  monté  deflus  avoir  une  Ba- 
iy  lance  en  iâ  main.  Et  j^ouïs  une 
„  voix  au  milieu  des  quatre  Animaux, 
5,  qui  difbity  le  chenis  de  froment 
5,  pour  un  denier»  &  les  trois  chenis 
yy  d'oige  pour  un  denier,  2c  ne  luii 
„  point  au  vin  &  i  Phuilc. 

I.     TE  re^mrdai   &   voici  fm  Cheval 

I  Hâir.    C  eft  toujours  l'Empire 

^  '  Ro. 


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Par  le  Fils  de  Diem.  i%^ 

Romain  :  mais   dans  un   nouvel  .état 

&   fous  une   troifiéme    forme ,   toute 

différente  des  deux  premières.    Car  ce  ^ 

p'cft  ici  ni  rEmpiré  viâ:orieu|c  8c  con-» 

queranc^  nuurq^e  par  un  Cheval  blanc^ 

ni  TEmpire  déchiré  par  des  guerres  ci^ 

viles  &  Daigné  de  iar^,  reprefenté  par    , 

un  Cheval  roux  :  mais  TEmpirc  paifiWe 

£c  bien  réglé  fous  Marc  An^nin  le  De* 

bonnaire,  do«it  lé  régne  tout  vertueux,   ^ 

ôc  pour  ainfî  dixe  tout  Philofbphe,  na 

pas  un  extérieur  qui  frape  les  iêns  a^ 

gréablement.  On  peut  dire  tout  au  con-> 

traire  au*il  afflige  1^  yeux  par  ia  tri-» 

fte  féverité ,    ce    qui  Eut  qu'on  nous 

le  reprefente  par  un  Cheval  noir  ^  fy m- 

bole  d'un  Gouvenoeoicnt  qui  a  moins 

d'éclat  8c  d'apparence  que  de  force  6c 

de    ftabilité  ^    ^lus    utile    qu'agréa» 

IL  Celm  fui  dMt  m^nU  àegks. 
Nous  l'ïivons  dit ,  c'eit  Marc  Anto- 
nia,  iîuiKHnmé  le  Pieux  ou  le  Dé- 
bonnaire, fuccefleur  d'Adriea  Se  fbn 
fils  par  addition  ^  élevé  malgré  lui  & 
qui  &  fit  prier  long  temps  ^  pour  ac- 
cepter l'Empire  du  Mopde.  Prince  in- 
comparable par  innocence  de  ic$  moeurs 
V  %  *•  Se 


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Î14         VOuvBrtHre  itsfcpi  fiaux 

&  .par^Ia  douceur  de  fon  '  Gouverner 
incnt.  •  '    ,     •   :      ■       . 

11  cOTimença  fon  régne  f)af  l'éîoigne- 
mentdes  Quadruplateurs ,  (i'étoicnt  dd 
délateurs,  en  poflèflîond'accurêrlesgens 
de  crimes  ^Etat,  pour  avoir  la  quatriè- 
me partie  de  leur  bien.  L'Empereur  lecartà 
d'abord  ces  Peftes  publiques  ;  Ce  qui  fié 
cellèr  Toppreffion  des  gens  de  bien' 6c Id 
fureur  des  profcriptions.  Il  vêoit  dans 
tine  douce  familiarité  avec  fes  amis  :  tnaià. 
fané  en  être  gouverné  ;  iV préféra  îe  bienf 
de  TEtat  à  toutes  chofcfe,  &  fitfonfavo-5 
ri  de  Ion  peuple,  dont  il  étudioit  lefoit 
Bc  le  foible,  dans  la  feulé  vUe  de  lui  prp- 
Curer  quelque  fbukgement.  'C'étoit  ùq 
homme'  hé  pour  k  félicité  publique ,  orné 
dé  toutes  les  vertus  qui  aflortifîènt  digne- 
ment la  louveraine  puiflànice ,  adiîiirabld 
fur  tout  par  fàjuflicejqui  confervoit  à  cha- 
cun le  fîeh,8c  ne  donnoit  jankis  au  vice  le$ 
recompênfcs  de  la  vertu  ;  ce  qui  joint  à 
tine  patience,  une  application  ,  une  vif 
gilancc  infatigable,entretén6it  fî  bien  Phar- 
monie  dans  toutes  les  parties  de  l'Etat 
qVîé  l'Empire  fembloit  plus:  fur,&  plus 
fermé  par  la  vertu  -dû  Prince  que  par  Id 
force  de  Jès  Légions.  .  -      ' 

Les 


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Le5  maximes.  d'Antonin  croient^  qu'il 
tfavoit  rieç  ,  qui  n'appartint  ^,  TEtat  ^ 
quç  la  Republique  étoit  fa  femille;  qu'il  ait 
moit  mieux  conferver.un  Citoyen  quç 
détruire  mille  ennemis  ;  que  l'oifiveté  des 
particuliers  étoit  \yie  maladie  trèsdang:^ 
gereUle  p^ur.PÈtat  &  qu'il  fàloit  que 
chacun  s'occppâç,  à  quelque  cbofe  d'hon- 
nête. ;  q^e,  le  Prince  devoit ,  s'abûenii;  dq 
voyager  {buif:ent  <iaïis  les  Provinces  ;  par-f 
lîg  que  fa  fuite  eft  â  charge  au  Peuple  , 
quelque  foin  qu'il  y  puifïe  apporter  ; 
qu'on  ne  doit  at^oir  recours  aux  annes 
qu'à  la  dernière extfjçmité,  €c moins poiu: 
^agrai^diF  que/pQûf-.  fe  défendre  ;  qu'il 
feut  retrçisicher/îes  dépends,  publiques  ,> 
qtii  ne  fci-yent  qu'à  l'éclat  &  i  l'oflentar 
tion,  pour  être  en  eut  de  foulager  le. 
peuple  dans  fes  véritables  befoins  Se  dans, 
iès  néceffitezles  plus  preflantes^ 
„  IIÏ.  liavûh /ifn^  £alan^f  /»  fa  main  . 
La  Balancç^eil:  i  comme  cl^cunfàit ,  It 
ûigabolc  ordinaire  dç  .1^  jùftice  j  -  &  nous^ 
venons  de  voir,  que  la  juftice  eft  la  ver-: 
tu  de  Marc  Antonîn  ,  qu'elle  fait  le  ca- 
raiftére,  defot)\rég^.  Cela  nous  don- 
ae^  lij3u  de.  jtepondre  àja  quçûion  c^u2" 
Von   f^^  içi,^   iàvpir  Tpoyrquoi  4e  ces 


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n6     VÙHV9YiHre  des  fipt  féaux 
Cavaliers  my  ftiques  le  premicrparoît  avec 
un  Arc,  le  k(xmà  avec  une  Epée,  8cle 
ttxÀdémc  ians  Epée  &  fans  Arc,  ayant 
ièulement  une  Balance  à  la  main. 

On  repond  que  Trajan  a  dô  ittt  re- 
prefoité  avec  un  Arc  ^  frape  de  loin^ 
Çarce  ^il  a  hk  une  guerre  étrangère  6c 
éloignée;  Adrien  avec  une  Epée  qui  fra- 
pe de  ^ès ,  parce  qu'il  a  fait  une  guerre 
prochaine  &  domcftiqué;  &  Marc  Ati^ 
\omxk  fans  Epée  Se  fans  f^^  parce  qu'il 
tfa  feit  la  guerre  niprèsniloin,  deguer« 
re  du  moins  qui  vaille  la  peine  d*en  par- 
ler. Car  c'eft  un  éloge  que  Phiftoîrelui 
dofiîie  ,  <if Wfi>  régné  vingt  &  trois  ans  ^ 
fms  répandre  ni  h  fang  de  fis  Citoyens  nà 
^Imi  des  Etrangers  ni  mime  celm  de  fis 
ennemis.  Ce  font  les  propres  termes  d'un 
auteur  connu ,  ôc  qui  ne  peut  eue  fufpeé^ 
dans  ccçce  matière. 

J^âdjpûte  que,  ce  qi»  le  premier  Cava- 
lier exécute  avec  PArp  &  le  fécond  nvèç 
la  grande  Epéç ,  letreifiéme  le  îskt  de  mé-n 
me  b^uçoupmieu:iË  avec  k  Balniœ  qu^! 
tient  dans  &  main. 

Car ,  <î  Tw^n  foumet  TOrient  avec  fes 
Lcgiçns  viâorieufes  ,  qu'il  conduit  en 
perfonne  jufq^i'au  bout  de  ^Univers ,  Aa^ 

tonin. 


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Par  U  Fib  JU  Dkn.  ti^ 

tottn  iin^  fortir  dcWtdîc,nc  fe  rend  il  pas 
l'arbitre  du  Monde  pu-  l*autorité  de  ton 
nom  révéré  ^qu'aux  cxtrémitez  de  J* 
terre  ?  Ocft  de  ce  Prince  incomparable 
qu'on  a  po  dire  iàtis  fefiat<îr,  quelaju- 
risdîâion  itelâ  vertu  s'étendoit  plus  loin, 
&ns  comparaijbn,  que  celle  de  ion  £m-» 
pire*  Les  Princes  Étrangers  le  jprcnoient 

Eiur  l^urbicre  d^difi^i^  qumt  âm)ieill 
ims  avec  les  wtrei,  &rik  n^appclldent 
pcniâ:  de iaiik^ment^    Leê  Cazieifô re^ 
ceureiit  un  Ki»  de  fa  main  ;  il  établk 
Rimctsdccs  fiir  le  Bofohore  après  Pavoif 
jtconcilté  avec  (on  Tuteur  j  il  fit  fortif 
de  PAaue  Mineure  Abgare,  qiûen  troti* 
blok  le  repos  y  $c  cek  fans  y  emvoyei*  au-^ 
cunes  troupes.  PI^rafmaneRoi  puifSint^ 
k  terreur  de  UAfie^  quitta  fes  Etats  peut 
lui  rendre  fe$  devoirs  en  -pcrfonne  eclui 
fit  des  liommages  pbfs  Immbles  ^'à  Ton 
R«deceflêiir.    Ermn  ee  que  Trajan  n'a- 
▼oit  c3ficaaBté  qu^avec  toutes  les  forces  de- 
VËn^ire^  c^  étok  de  làiite  fortir  ks 
Pîmes  de  Mrmenie ,  Amtonin  fie  fit  pat 
une  fimple  letti  e  ,   qa^il  écrivit  à  leut 
Roi  >8c rétablit  la  paix  dans  l'Orient  ^  ians 

3a'il  lui  en  cornât  d*atmt  foin  que  celui 
e  faire  coanottre  ï%  volonté.    La  Bch 
F  4  lance 


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lance  Éiit  donc  ici  tout  ce  que  TArc  a 
exécuté  gvcc  tant  d'éclat  j  elle  lé.  fait  avec 
plus  de  ftireté  ,  plus  promptfement  &  ja^ 
vec  beaucoup  plus  de  gloire.  *  \ 

.  J'ajoute  qu'elk  eft  aufli  fans  compa* 
raifon  plus  heureiilcque  la  gmiKic  JEp&, 
puifqu' Adrien  n'a  afliité  l'état  intorieur 
PC  la  R^sblique  que  pair  des  févéritéj 
qui  <m%  coûté  k  vie .  à  une  iputtittide  (fe 
perjfonnés  iàns  nombre  i.  au  lieu  que  fon 
Succeflcur  cuC  la  ioye  d'établir  avec  fo- 
ïidité  le  repos  de  l'Empire  par  la  loi  & 
par  la  juitice.,  fans  aucune  efiufîon  de 
î^ng  huniain.  Pointdefoulevemen^oudc 
fçdition  confiderable  m  twips  de  Marc 
Antonin.  Tltalie. ,  PJErff^oe ,  lesGaa-. 
les,  l'IUyrié  ^  qui  n étqieiit  prclque.ja-^ 
inais  fans  mouvement .,  furent  dans  un 
profSnd  repos^,*  fous  ce  jr%ne  pacifique^ 
Que  s'il  y  eue  des  aflkires  dans  d'autres 
Provinces,  ce  ne  fut  pas  tant  là  un  fbur. 
Icvçme^  j  «ne  révolte ,  quHin  penchant  à 
îa  rébellion.,  fupprimé  dans  fa.  naiflaace, 
fooins  par  les  jbfces  de  l'Empire  que 
par  la  juftice  &  la  modération  de 
J'Enipereur.  * 

'  '\.Vn  cheni  df  froment  pour  un  denier  & 
mh  çhçhff  d'<frgefoHr  nn  denier.    Après- 
la 


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;    Pur  le  ViU,  de.  Dk». .     /     119 

la  jufticc,  qui  cft  le  premier  çara&érc 
d* A«toiiin ,  aucupe  vertu  n'a  plus  éclaté 
dansi  fon  régne  que  ik  benejficence  envers 
k  peuple*  Ccl%  parut  fyx  touç  lôrlquc , 
fcs  fùjets  étant  travaillez  de  la  famine,  par 
une  exceflive  cherté  d^  bUà  cfr  d'huile ^il 
adbeta  de  fon  argent  ce  qu'il  en  fàloit, 
pour  foula^er  le  public  dans  cette  gran- 
de néceflitc. 

On  peut  bien  pen(èr  que  fon  écono- 
mie &  la  boM^  police.,  qu'il  feut  établir 
à  cet  égard,  nelervit  guère  moins  à  ce 
delîcin  qi|e  fa  bencficence  même  &  fà  li- 
béralité. Car  ne  (buÔrant  point  degens 
oijGfs  dans  l'Etat,  voulant  au  contraire 
quçxhacun  s'occupât  à  quelque  cho^. 
d'uujc  Se  dlvonnête,,  ce  qui éçoit  une- 
des  princijpales,  ranimes  de  fon  Goo- 
vernement,  il  fe  garda  bien  d'encoura-' 
ger  la  parefle  6ç  loiCveté,  en  donnant 
gratuitement  à  chaque  perlbnnclaquan-» 
tité  de  grain ,  qui  lui  étqit  néccflairc 
pour  fubfiftcr, avec  la. liberté  de s'exem- 
pterde  toute  forte  dp, travail,.  §cde  de-v 
meurcf  JTaps  rien  faire ,  i^  tel  étoit  foxï 
bonplaifir.  OLit;re  que  les  trefbrs;n'au- 
roient/pasYuffi  pou;;  nourrir  untel  nom- 
trç  dç  faînow}^;  il >}iroît agi  contre  foa 


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1 10     VOfê'ifêftUH  Mê  feft  féaux 
dedein^  qui  éeoic  de  (àuver  la  Republi» 
que  8c  non  pas  de  la  ruiner. 

Antonjn  ht  ce  qui  ^eft  toujours  pni* 
ti(!}ué  d^i^çèsf  occâfîonsii  Se  que  oousa* 
vonfi  veit  nous  fpémçs  pratiquer  é&  nos 
jour»,  qui  ^ft  d'ouvrir  les  greaicrs  ou 
les  magazini  publics  ,  pour  Sire  veinke  J 
}e  gnm  à  un  prix  raîu>nnahle ,  &:  tel 
eue  ch^cuii  pouvoit vivre,  non {ânsrieH 
lairç  :  mèds  en  s'appliquam  au  travail  de 
ÙL  vo^tion.  €?eft  ce  que  kspafolc^de 
notre  oracle  ef3ôpQatc»t  manifeftemcnt*  - 

En  efet  le  denier, qui  révient  à  cimj 
Sols  de  notre  monoye,  le  denier  étoit  le 
fakire  qu'on  donnoit  à  un  ouvrier  pour  /a 
journée,  jfeittens  à  cctai  qui  g^npitle 
joioin^jêc  te  chcni  latncfiireae  graiA,qu'it 
feloit  chaquejotir  i  Ébe  perlbnne  pour  ft 
fiibfiiknce.  Iroèil  refaite  que  dan?  ee 
temps  (fe  &mine ,  le  pri:s^dhp  la  nourriture 
étoil  proportionné  à  celui  du  travail  par 
k  libéralité  £c  p^t  la  bonne  police  de 
^Empereur.  Ainfi  un  ouvrier  faps  hi 
inijle  fê  nouftîfioît  de  bon  frotnent^rat 
ibn  denier  ou  fes  cinq  Solç ,  qui  étoit  Jç 
prix  dçfa  journée  j  &  celui  qui  avoit<kà 
cnfans  en  étoit  quitte  pour  fc  ncKittir 
dVïrge  avec  eux  j  carWtravailluifbur* 
■    '     ^  ^  nif- 


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far  U  Fils  de  Dhml  t jr 

niilâat  de  quoi  nourrir  trois  perlbtme$ 
ca  acltetaiit  trois  chents  d^orge  pour  un 
dénier ,  le  prix  de  (à  journée,  u  fkloit  qu'il 
eue  bien  peu  de  fecours  d'ailleurs  s'il 
n'àmc  en  état  deatretentr  ûl  ftinille, 
do  mokis  juiqu'à  Pempéeher  de  périr* 
Outre  que  rien  ne  l'ctnpêcKoit  de  iàire 
travailler ia  femme  2c  Tes  enfâiis  ,  quand 
ils  étoienten  état  de  cela,  ou  de  rece- 
voir pour  eux  une  certaine  mefiire  de 
denrées  néceflaires  à  la  vie  ,    aflignée 
TOUT  le  public  ,  feltn  l^uftge  de  ce  temps 
U,  a0ignée  aux  pampres  invalides ,  au^r 

5  cm  que  l'âge  ou  l'infirmité  mettait  faon 
'écat  de  gpigûer  lew  vie. 
V.  Neuuiê  tdmàvinr^  mk-thmlt.  La 
fenitne,  ddut  on  vient  de  parler  ,  n^ft 
pas  la  première  qii'bn  tât  veile  à  Ro«* 
lae^    lU  bled  manquoit  fouvent  à  cette 
Çrande  Ville  ^à  onife  du  nombre  de  fes 
n^tans,  8c  Home  en  dîlett^avoit  bien* 
tôt  a&mé  tout  le  refte  de  lltalie.  Doi 
mitien  avmt  crû  trouver  unreui^de  à  ce 
mal  :  m^  ce  remède  n'avoit  pas  reiiifi* 
Comme  il  yk  qu'il  y  avoit  en  It;alie 
beaucoup  de  vm  Se  pçu  de  bkd,  il 
t'imagjitt  que  cela  vendtde  ce  que  poxxt 
s^ttacher  trop  i  la  culture  des  vignes  oq^ 
F  jg  né- 


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1 51^        L  *  ouverture]  des  Jep$  poux 
ncgligeoit  avec  excès  celle  des  terres  la- 
bourables ,   ce  qui  lobligea  à  faille. uxt 
éii t ,  qotpprtpit^  qu'on  oe  piantei*oijt  plus^ 
de    nouvelles    vignes  ,en   Imlie  ,    &» 
qu'on  arracheroiC"  la  moitié  de  celles  ^ui. 
croient  dans  les  autres  Provinces,  avec 
dcfterife  de  les  proyigneràPa venir.  Mais 
ce  régleîQient  fit  crier  les  peuptes  autant^ 
ou  plus  qucla  famine,  même.  On  troii-^î 
va  par  tout,  ^fquesdans  Rome  Ôcdanair 
le  Palais  Impérial  ,.  qn  trouva  d^s  bil-? 
^ets  affichez  5  cmmeq^çpient.  Domirici^ 
4e  la  mort,  s'U^l^e  retra^oit  cet  ordrp  ç 
{c  les  Provinces  de  PAfîe  lui  .reprefen-^ 
terent  par  une. Aqtiîjaflà4c  ibibnuicUe \c%^ 
inconvciîiçns  de  fg.noireîUe  foi,  \  . 

Quç  fi:pn  adspiç  xifejui  parier  lifcrrc-i 
jnent ,  'o;î  lui  auipit  d.ifÔR^dpute  ;^u'i^ 
fût  nûeux  fait  d€ffuppripï«r  les  dépendit 
jde  (à  vanité  &  die  f^Jaxe,  ;ppur  fou-^ 
Jager  le  peuple,?  que  dç  retrencber  une 
iK)mmodité  ,d^  la  vif  »,  dpnt  en  tçmpt 
de/^îjajftji4e  pc*pk  avoit  urîbfi^pip  par:t 
çiçulier,.  -      ;  ,  '      ,  .,        *    :     :  : 

.  Comme  P:édit  de  lîEjTy;>ereur  fut  n>S> 
exécuté,  jl  y^utroûjcwJjFS  ^omà^ççiM 
\\n  en  Italie  ^  ailleurs  :  mais  il.iï'en  ^ 
pas  de  même  de  l'huile  „  dopt  la  d^fèvçq 


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•  Par  U  Bh  de  DitSt.  \  î  J^ 
fe  fît  {êntit  fous  ce  régne,  puifque  felonî 
la  remarque  qui  en  a  écc  faite  ,  la  fknai-r 
ne  qui  affligea  alors  la  ViUe  de  Romo 
vcnoit  en  partie  de  la  cherté  excefllve  de 
l'huile  &  non  d'aucurô  difctîe  de  vin  y 
qu'on  ait  veu  manquer.  La  raifpn  do 
cette  différence  n'eft  pas  fort  difficile  à» 
trouver ,  t'eft  queles  peuples  choiûlîànt 
de  deux  maux  le  moin  ire,  avoierit  mieux, 
aymé  renoncer  à  Phuîle  qu'aa  vin  ,,c'eib 
^  dire  que.  dam  la  .nécemté  d'augmen^ 
ter  le'  nombre  de  .  Içurj?  terres  labout 
rablÊfs,  pour  qbeïr  à 'l'autorité  publia 
que  ,  ils  avoient,\p6îir. épargner  leurs 
lignes,  extirpé  ou  du  moins  fort  né^li^ 
gc  leurs!  oliviers.  .  '    ,     .  .         / 

Ant<kiin.cft  un  mw^lleur  Médecin  des 
maladies  de  l'Etat  que  affavôicnx  cté 
fes  Prédecefleiir*»    JX  .foulage  fcn  Pcu4 

5)le ,  no»  ea  lui  &ânt  ou  fouffrant  qu'où 
ui  ôtje  l'huife  ou  le:vin,  deux  jçoramo» 
dita  de  la,vie,  doatil  ne  peut  gupre  i^ 
palier  :  mais  en  retrenchant  dé  la  Coût 
4es  dé[^n(^ .  vaines ,  faihieui^  ;  &i  pav 
làjmêlne;  cmeUe^,  inhumaines  \  &  lior$ 
q\Lt  ce  retrençhement  ne  iiiffit  pas ,  èa 
yehdanf ,  comme  les  Hiftpirfes  nous  l'ap-i 
prcnneot,  en  vendant  jufqu'à  ies  mc;u- 
'         F  7  blcs 


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1 54  VOfêvertwn  dijfipifiaMX 
Ues,  lafqa'à  (on  patrimome ,  pour  ne 
pas  laiflèr  fim  pauyre  Penpfe  fans  fe- 
cours.  CMk  ce  qui  cft  exprimé  ici  a- 
vec  une  brièveté,  unejufteflè,  une  for- 
ce, qui  dans  un  fù^  apparemment  fort 
petit  fait  un  fublimir  tout  divin.  Et  nt 
êui  ni  âm  vin  ni  4  l^builç. 

yn.fami  une  voix  qui  difûit  U  chini 
&c.  C'eft  quelque  choie  de  flirpremnt 
de  voir  un  régne  P^en  marqué  par  le 
eamétére  le  plus  ei^tiel  de  la  Vérita* 
1%b  Religion.  Quoi  Ms^çAntonin  efl:  il 
Chrérien,  &ns,le  fàvoir,  ou  iaPhilofo-^ 
phie^  elle  auffi^cureufe  que  PËvanf* 
g^e^  cm  obli^  ks  premiers  fidéies  i 
Vendre  leurs  Héritages  pour  le  ftml^^. 
liment  des  Pauvres  ?  La  charité  nVt- 

îbjct,  & 
'rmcipe? 
afin  mie 
voos^  taxi 
1  Ëntps* 

chini  Jh^ 
trqiS'  €h0^ 
ne  nui  ni 
eft  point 
;affis  fiit 
le 


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P4w  U  Pits  de  PifMl  >  t^f 
le  Cheval  Boir^  lequel  dent  uâeBakm** 
ce,  &ns  prononcer  uoe  parole;  remar-' 
qoez  cette  drconftaace  ,  de  |toir  de  lui 
trop  attribuer.  La  voix  ne  vient  point 
de  lui  :  mai»  elle  s'tàrcfk  i  lui.  Il  kii 
eft  ordonné  de  fiiife  ians  charité  Kou- 
vragede  la  charii^.  Car  ce  que  Dieu 
fait  par  fa  gracç  dans  les  fldelles ,  il  llexe* 
ente  dans  les  autres  par  fa  Providence. 
Tel  cfl:  fbn  Empire  Souverain  fur  les 
Enfâns  des  Hommçs.  I^mpire marqué 
dans  un  mot  fiinple  :  «ms^torti  ficd'au* 
tant  plus  fbrr,  qu*il  eft  plus  fîmple. 
Dieu  dit  à  Cyrus,  je  i^m  OffeUi  fat 
têftttemy  encpre  qm  tm  m  me  con^ 
««#^  f0s.  Il  cet  U  même  chofe  à 
Marc  Antonia.  Car  celui  qutpajrfe  ici 
eft  celui  la  même  qui  a  donné  la  Coii^ 
ronftç  des  R(ntes  i  Tnrjan,  &à  Adrieà 
cote  grande  Bpée»  qmeit^^ciite  litrles 
Jfuife  les  arrêts  de  fà  jufUce.  Voyons^ 
pour  le  migi^x  comprendre»  d\>ùprd!N 
cède  cette  v^ix,  ^ 

*   Vn.  f\tms  unevm  am  mUteu  de$ 

rre  AnimdMX  $m  eheffi  fitc.  Les  qœir 
Animaux  ont  ^i  deux  relations^ 
Tune  à  TafTeinblée  du  nouvel  Ifraëli 
dont  ils  dirigent  ht  max^dbe}  i'autrr  au 


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I  j5        VOfirrrtiuire  i^sfeff^  féaux    _ 

Trônifdc  Dieu  ^qu'ils  envirooneiit  fiOBi-^j 
mç  .4^.Minifltr€s,qfiiafnft€Qj:  devant  lui.) 
-Ces  4«JiMc  ufagÇ3  écpient-marcjuez  a%^ 
cienaeiften}:  :  par  de^.  fujets   diftcrçp^,, 
Ç^r  àutrô.ichofç  étoient  le$  Etcndarg) 
marquezde  figures  d^Animaux ,  qui  por-, 
teZt  aevant  le  Peuple  ,  marquoient  la- 
rpuçc  qu'il  devoit  tenir.     Autre  chofe. 
ét^^^J^  Ç€:s  Animaux  :  du  fanûu^re,  qui> 
^eiepî  jpAjçurs  içn ja  prefei^cede Di^eu^/ 
qui  .çouvr/oienc    le^  Propjtjatoire,  dej 
levers  Aîles ,  qui  en  figne  de  rcfpeâ:  voi*^ 
loient  leùrface'devanc  le  TrônedeDieu^ 
.    Mais  il  en  qfl:.  autrement  dan$  cettç 
révélation  pu  les t]^emes Animaux, taaÇ 
tpt   cijivironnient;  le\,T/ône  de  ,  Diei^ 
coœiipp  des  MiniJ[ljîes>,  qui  artiftè^t  de-j^ 
yant  lui  ,  xlifant  >•  4'«f»f  ^r^^^,  Saint^ 
ffi  U  SeigneHr  Di^  TfiHt^^iiiffdnt  z,  §ç 
yaptôti  dirigeait  touj  à  tour  la  marche  dii 
^puvd^llr^l  ,  en  lui  difant ,   viencSf 
Sfff^.  ^  I^QUsjBn  aypps  dpni^é  laraifop97' 
defmsi  en*  obfçryant  que  PjE/pm  Pro^ . 
Jihc^dq^Çi^fl^mhlpJclp)u{Ie^r&  ims^es» 
,pciM!r^j?ous,T^pxp|çn^r  f  e^.au'U^    feui^ 
image  n'ptqit  pasjliica/ap^ie  de  nquf 
JFaireiÇoru^ypîr.   :^  .        ' '*-  ;      .n  ' 
:    JUÇ5;^4ati*Ç/4Siîï^2iux  font  donc  ici  I3 
\  /  ■  *       '    *'-.**'  ^   dou* 


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P^  ta  hts  itè  Dieu.  1^7 

double  f<Wi6Hoii  j  ils  marchent  devant  le 
Peuple ,  &■  ih  afllfténc  devant  le  Trô^ 
ne  de^  Dieu.  :  Eh  quoi  la  vérité  re- 
pond exaftement  au  Type,  puifque  le 
Clergé  Chrétien ,  figure  par  ces  Ani* 
maux,  d^un  côté  marche  devant  lé  Peu- 
ple fidelle,  en  lui  donnant  dès  inftruc-* 
tiens  à  fuivre  &  des^  exemples  à  âmîtèr; 
&  que  de  Paùtre  il  fe  prèfehte  fahs  cef- 
fè  devant  la  face  de  Dieu^  pour  lui  of-' 
frir  les  vœux  >  les  prières  »  les  lotian*' 
gcs,  les  aâtons  de^ràces  des  fidclles, 
qu'il  repre  fente  devant  le  Seigneur  dans 

.  les  aftes  public^  8c  folemnels  de  la  Re- 
ligion. Après  cet  éclairciffement  rien 
n'eft  plus  facile  que  de  voir  d'un  côté 
Itetaâritûde.  du  typoj  &  de  Pautre  la 
Vérité  que  ce  type^  doit  nous  reprefen* 
ter. 

Dans  le  type  les  quatre  Animaux 
font  autour  du  Trône  de  Dieu ,  com- 
me on  -^ousJe  dit  ci-devant  au  verfct 
fixiéme  du  quatrième  Chapitre  de  cet«» 
te  Révélation  ;  &   par   confequent'W 

'Trône  eft  au  milieu  des  quatre /Aniw- 
maux.  Qu'eft  te  donc  qu^irie  vèix,- 
qui  n'étant  pa<  la  voix  des  quatre  Am« 
maux ,  fe  £u(entendroaa  milieu  d^^x  t 

C'cft 


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Ceft  mftn^feftemcDt  une  voix  qui  part 
du  Trône  de  Dieu  ;  ce  qui  ne  nousiaif- 
le  pas  le  moindre  dcHite  que  ce  ne  foit 
id  un  ordre  d'en  haut  adreflëaux  eau* 
iès  fubaiternes. 

Mais  à  qui  s'adreiTe  cet  ordre  »  ou 
qui  €&  ce  qui  doit  le  mettre  en  execu* 
tîon?  Ce  n'eft  pas  St  Jean.  Ordcmnc* 
roit  ML  à  cet  Apôtre  relégué  dans  fou 
defert  de  Patmos  de  fixer  le  prix  du 
froment  &  de  l'orge ,  ou  d'cmpêchet 
qu'on  ne  nuife  au  vinôc  à  l^hiiile,  en  ré- 

Slant  des  cho(ës  qui  ne  font  pas  en  ia 
ifpoûtion  ?  Ce  n'eft  pas  non  plus  aux 
Animaux  que  cette  voix  s^adreffe  ,  puis 
qu'ils  font  quatre,  aîU  lieu  que  l'ordre  ce-? 
iQfte  eft  conçu  en  termes  de  fingjilier» 
iie  nni  f0i»$j  il  &udroitdire  ,  m  nui^ 
fiii  foint ,  fi  l'on  parloît  aux  Animaux  : 
mais  pourquoi  s'adrcffia'oit-on  à  eux 
pour  établir  une  bonne  police  dans 
l'Empire  Romain?  (^è  refte^t-il  donc 
fi  ce  »*cft  que  cctie  voix  s^adrefïe  à  cc# 
kii  ^t  eft  affîs  fur  k  Cheval  wÀt^  Se 
qui  tient  une  Babnce  ^  afin  mic  vous 
ne  doutiea^pos  ^'il  ne  foie  deftkté  à 
eMCUter  l'ordre  de.  la  Providencet  en  faa* 
jgoçaat  toutes  choies  iclofx  les  JUnx  de 

la 


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Par  îc  Fiis  de  jyitH.  îj^ 

k  jufticc ,  &  les  véritables  intérêts  de 
laSociétc? 

Ce  trait  de  la  figure  Symbolique  dî- 
ftinguc  le  troifiéme  Cavalier  des  deux 
premiers.  Qiand  Dieu  donne  la  Cou- 
ronne à  Trajan  ou  la  grande  Epée  i 
Adrien ,  on  n'entend  point  de  voix  aa 
milieu  des  Animaux.  Oeft  ici  le  pri- 
vilège de  Marc  Antonin  ,  dont  il  ferat 
conliderer  de  plus  près  la  conduite,  iit 
le  caraâére,  pour  trouver  le  fondemeot 
de  cette  diftinâ:ion. 

Les  deux  premiers  Cavaliers  nV 
voient  fait  du  bien  à  l'Eglifc  Chrétien-*' 
ne  <jue  par  accident,  &  contre  leur  in- 
tention: mais  voici  un  bien  faiteur  d'u- 
ne autre  cfpèce ,  puis  qu'il  a  été  en  in- 
tention &  en  effet  le  Protefteur  des 
Chrétiens,  11  s'étoit  aflez  déclaré  dès 
le  temps  qu'il  gouvemoit  PAfieaunotn 
de  fon  Prédeceflcur.  Il  fçut  poulr  le 
moiâs  accorder  la  ftvéirité  desLoixRo« 
inainef  avec  fa  pi^opre  clémence,  lorsr 

2UC  renvoyant  tes  fidelles  qu'on  accn«* 
Mt  devant  lui ,  il  dit  avec  autant  d'à- 
dreâb  que  de  douceur.  J^c  Us  Chri^ 
tkns^  trfmveieHt  fur  t$m$  dffest  de  frecipi* 
r«f  &  de  Cardes^  pcm'fi  defairç,  îf'f/f  en 

^vûùnt 


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X40  V0fivertârf4is  fift  fia$ix 
awiânp  Piktentkn  ,  <^  ^W^ih  nevfnjfent 
plus  devant  fin  tribunal.  *  Dèdixé  Gé% 
&*  ayant  tout  prouvoktur  l'èfprit  de  ce- 
lui, qui  PdVoit  adopté,  il  avoiteu  la 
încillearc  part  à  l'ordre  cju' Adrien  en- 
voya d|ns-  la  même  Province  de  n^fêfir 
4'*^a$étHnfi  l'ifieUnct  envers  tes  Chrétien  s X 
iûais  ^fven^  à  l'Empire:,  ilnefutipa^ 
longtemps  lans^  agir  plu?  ôQvfrtemeiaç 
en  leur  fav-eur.  .  ^      r . 

;^^  Antonin  fit  ce  qu'il-  pilt  pouraçra- 
clier  les  Chrétiens  à  ranitnofitédesPrêi^ 
très,  4es  Magiftrats  &  des  Peuples  ido- 
lâtres :  mais  il  pe  j'euflît  pas;roûjojLir& 
4ans  c^  deflein.  Il  écrivit  à  plusieurs 
Villes  en  faveur  de  ces  innoâens  ca- 
lomniez ,  &  parçicaliérement  à  I^ariflejj, 
Theflalonique ,  8c  Athènes  :  niais  ne  fe 
contentant  pas  d'êcçeileur  Proteâreur,; 
il  vopiut  erre  encore  leur  Apologifte,f 
Û  défendit  Içur  caufe  dans  un  Ed!t,qui) 
wt  fo^eqcipplleftieiît  public  4©  ^i/pw  % 
ïîpbefe:  4*98  l'Âflemblée  :  *^  générale ,  ;  4% 
l^Àfîe.':;c':ïn  v\  ['  ..  ..  -  ■  .,.i'.q> 
.  J(và',  agrès  ayqir  dit  que  c'efts^ap» 
IJfieojc  H  punir  ceux  qui  leur  ma^qjipnt 


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P^r  li  Ris  de  Dieu.  .  141 
(pti  1er  confirmez,  dmis  leur  Religion  ,  lors 
que  vous  les  ÂCCufeJL  tt^etre  des  Atéest 
mais  irien  Için  qu^its  le  foien^ ,  vous  voyez: 
qu'ails  choiffijfent  de'nsour'tr  foUr  leur  Dieut 
flut'ot  ejue  de  vivre  fans  Religion.  Ce 
font  eux  qui  r endort ent  la  yïShire^  lors 
€iH*ils  aiment  mieux  mourir  que  d^obelr 
i  vos  eommandemens,  Ràpfellez.  dans 
votre  fouvenir  tes  tremhlemens^e  Terre 
qti'on  a  veu  arriver  y  &  qui  arrivent ^  f»- 
eore  tons,  *  les  jours  ^  pur  comparer  votre 
t'tat  avec  le  leur,  famais  les  Chrétiens 
ne  montrent  plus  de  fermeté  ni  une  plus 
^raride  confiance  en  la  Divinité  que  quand 
il  arrive  de^pareils  aceidens  j  au  lieu  que 
c^eft  alors  que  vi^lf^erdez.  le  courage  ;  il 
fehlrle  quê  dans  ces  rnalheurs  vous  ne  con^ 
fcrviez.  plus  aucune  idée  de  la  Religion  i 
vous  paroijfez,  ne  voÀs  foucier  ni  des  Dieux 
fii  d\aucune  autre  cbofes  vous  méprifez, 
la  Religion  de  i^In^mortel ,  en  chajfant  les 
Chrétiens  y  qui  [* adorent^  <^  les  perfecu'^ 
tant  jufqu^k  la  mort.  Pls^eurs  Gouver^, 
'neurs^  écrivirent  à  notredivin  Père  fut  ce 
fisses ,  auxquels  il  manda  qu'ion  néâtplut 
*k  inquiéter  ces  gtns  la,  à  moins ^  quqtt 
yi^eut  reconnu  qu'ails  avoient-  attenté  cqu-' 
tre  P Empire.  Plnpçs^s  m^entâujfi  aver- 
ti 


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14*  VOuvnt$^c  àts  fi^t  fiaux 
ù  ic  pareilles  chafis^  auxquels  fai  ftUt 
cette  repoufe^  conformément  au  fentime^t. 
de  notre  rere  s  s^il  arrive  ij»\n  intente 
ficqfifation  contre  Us  Chrétiens^  ou  qu^ou 
les  trouble  parce  quils  font  .Chrétiens^ 
que  Paccufé  foit  dbfous^  &  raccujfdt&ur 
von  feulement  débouté  àe  fon  accufation: 
mais  encore  ps^i  de  P avoir  formée.  Ai> 
tooin  fai|^  entendre  la  voix  de  ion  au-^ 
rtorité  cR  faveur  des  Chrétiens  dam 
l'alTemblée  générale  de  PAûc;  &  voici 
une  voix  de  la  Providence  béniflanç 
Antonin  ,  qui  retentit  du  milieu  des 
Chrétiens,  parmi  les  vœux  &  Ici  ac* 
clatnations  de  i'Ejglife  Univerfellc. 

C  eft  ce  qu'il  fauiÉfeveloper  pliiscx- 

bêtement  ;  6c  pour  cela  il  nous  faut  re^ 

pondre  à  deux  queftions  qu*on  peu t  nous 

taire*  fur  ce  fujet^    On  voudroit  làvoif 

,,  pourqwpideuntd'aç»- 

n  t  pa  ehoifît  là  boiéw 

le  réunie  en  temps  d« 

ous  f^ix  çntendrequ^eU 

d'enhaut.  Je  répons  que 

L  n'y  est  avoit  point  «  wû 

titage  PËglifè  de  Jelus 

ea  deux  manières;  pre« 

ce  que  les^  Chrétien* 

étoienr. 


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f^U  fils  éU  Dkfi.  k4^ 

étoicnt,  <k  cous  les  fujets  de  l'Empire, 
ceux  <iui  profitoient  le  plus  de  la  bené- 
ficencc  &  du  rédemcncde  l'Empereur, 
parce  qu'étant  plus  pauvres  que  les  au« 
txts  ils  étoient  plus  expo(e2^  à  périr  par  • 
la  famine  ;  car  en  v^n  échape-t-on  au 
glaive  des  boutrcaux ,  quand  on  fuc- 
combe  fous  ie  ligoureux  trait  de  la  né- 
ceffiïé. 

J^joûte  en  fécond  lien  que  le  ré* 
glement  de  T  Empereur  intérefle  parti- 
culiéremeat  les  fidelles  ,cn  ce  qu'ils  y 
trouvent  comme  une  imitation  de  la  Re- 
ligion Chrétienne  ,  laquelle,  comme 
cMcun  fiiit ,  ne  r^irc  que  charité, bé* 
néfiçence,  coràpaffion  p^  les  malheu- 
reux, fccours  envers  les  pauvi^s^  mais  - 
qui  cependant  élwgne  la  pareflè ,  l*oifî- 
vcté,  &  veut  qu'on  s'occupe  honnêtç- 
meat  du  travail  de  û  vocation.     An* 
tohiîi    feït   I*Apoîc%ie    de   k   Reli- 
gioa  Ghnéômne  par  fes  aâriom,  eno>* 
rc   pius  q»e  car  fes  paroles,  lor^*3l 
wread  ies  m^xiiws  cte  l^Evangite  pcHMr 
la  T^lt  de  fon  Goutfinement.  U  agit 
comme  s^il  avoit JfefiisTîhriift  pour  IWi 
waskre  Se  les  Ap<*>tres  pour  fon  Confeil. 

Çkk  dcmitndjp  en  kconà  lieu  ,  pow- 

quoi 


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^44*  V9m$ftwe  J^s  feft  féaux 
quoi  la  voix  célefte  qui  eft  ici  adrcilïe^ 
à  Ma:  c  Antonin  fe  fait  emendre-du  mi*^ 
Jtieu  de^  Animaux.  Car  dedirequecett» 
,vc»x  part  d^  TronedeDieu ,  quieft  au 
îpili^u  d'eux,  comme  ©A  Pa  remarqué  cy 
.devant,  cgla  eftbieavrai:  mais  cela aa 
latisfait  pas  entièrement.  En  eifefpour-^ 
quoi  pader  <Jes  Anâaïaûx,  kriqu^on  pou- 
voir nous  dire  plus  fimplement^fens  de* 
.tour ,  iàos  periphrafe  ,  que  la  voix  paitic 
jduTrôrte  de  D^u?    .  *  ^.       ^ 

^  L^édair  ciflcmçnt  cft  bien  lacik^  puii 
jqU'il  dépend  de  la  fimple  intelligence 
-<î©s.  termes*  On  doit  fe  tou venir  i  ;  que 
iesi  Animaux  reprefententiciics  Minifi 
.tjrç^  de.  l'Evangile,  a.  quecesAniinaux^ 
rqu^d  il^  &  tiennent  devaat le  Tsâne 
-ife^qû'ik  glorifient  EXi^eu  à  liaute  voix, 
ibnt  J§îtype  des  Pafteurs*  ciuant^uc 
,œnx-ci  piefenteût  à  Dieu  lespriéw»^ 
.les  Jbiianges  &  ks  aâion$  de  grâces  da 
«peuple  ^déle  dans  le&  aétes  pmlics  de  la 
Religîq^.  5.  qu^  les  Animaux  limatez^ 
•au  nombre  de  quafre  reprefenteM  le 
CXttgé  Chïètkmm^^gé  en  fes'quarro 
fçdrps>le  Cieralpte  l'Orient,  celui  de 
l'Opcident,  celui  du  Nord,  &celuidu 
14^  î  d'où  il  rcfulte.  4'.  que  .l'Eglife 

•         Um* 


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V  JRAr  h  Bù  àê.J)im.  141: 

}iîv0Si&Sâà/^  eft  ici  comme  reiimé  ,icoûi^ 
flMTtniâbmhlée  dans  les  qtiatit»  corp^  de 
ftftlSle^év  domfiant  Dieu  de  &  part^ 
0»  ^  <iai  clElk  m£irie  chofe  en  dfTee^ 
ib«R  les:  quttm  Atiimaux ,  A^mymtgbnrt^ 
b^$iÈfptr^  &  étSU^n, de  grades  k  CàJuiqui 
éfkégu  fi$r  It  Trine.  Car  il  s'agit  vifî- 
UMteei»;  nofides  hommages  cachez ,  de 
IM^iÛm&e  i>«ttîculicre  que  ch^i^ue  fidé* 
If  inetid  à  I^eudans  le  feci^tde Ion  coeur 
du  diw  celui  de  fa  Ëuaîille.:  mais  du 
oiUe  public  »  des  horam^cs  folcmncls 
qu'on  lui  rend  en  commun ,  lorfqu'w 
s^pproch^  de  fon  Trône  pa^*  k  miniftéi» 
rc  desPaftcurs  dcfti^ez  à  parler  au  Peu* 

Ele  dç.  k  part  de  Dieu,-  &  à  Dieu  dç 
X  -part  du  Pcuric.  Nous  verrons  une 
cxcelkote  conwmation  de  cette  vérité) 
litrf^^^us  ferons  venus  au  tem|^  de 
Piocktien,  oîi  il  n'eft  plus  fait  mention 
dea  Animaux ,  parce  que  les  Payeurs 
iVikmSfm^  ou  en  prifon,  ou:.Qiclié% 
^»ii  ki;  4fikm%  «nfwte,  que  l?oxerpii 
c^  Vé^  4t  M  Religion  fut  ^lorsonùér 
rém^itJi^lfjrimé.,    ..  .'  ,,  ,.^;   .: 

^Ql^0^«  4onc:  onW  v«t  nous  éiîre 

d^endre  ^    k)Hqu\)n  ttm  dit  que  là 

Yttt^  céfefte  fut  ouïe  aumiUeu  des  Anî- 

G  maux? 


d  byt^bogle 


t4iS  VOmmmi  JUt  fift  fia$$^ 
maux.  Deux  cbofi^  bien  dinesdelUà^ 
&  <te  ladî^riiràde  •c^tte  nmatioi^Upro* 
fûiére^eft  que  ccue  prKbtmatîon  celc^ 
tef^cfievofx  de  laPiwûdenceî<][ttî  W'^ 
donne  que  le  Pe^qâe  Romain  foit  ibu^ 
lige,  cft  ouïe  Qoti^dfti»  le  C<»t(m}  du 
^nce ,  dans  le  SâM  ou  dam  \^^  ^* 
Ibi^lécs  <Hi  Moiute  j^a^^n:  imis  anim^ 
Iteu  des  AnimMxmyftiqtmfi ,  dMi  Bal^ 
fecabl^  des  Saintss  daàg  l^Kf^de  Jei 
£is  Cfarift.  Chacun  w^  la  volonté  de 
PËmperdur  dans  (on  rég^iefoem  ;  maia 
les  fidèles  ,nyeox  inftruits^e  les  shi^ 
très,  j  reconn^^^t  TimenciOtt  an  Sou» 
i^min  Maître  desRok  ;  âs-lorique  le 
Monde  par  la  \m%  de^lès^  Si^  c^br^ 
fe  vertu  de  celui  qui  4  foi»  là  loi ,  l'E* 

flife  par  fes  imnifti%s  gloriHel^adoiabte 
:  fup^me  bonté  qui  lui  a  donné  de 

r  La  ftconde  ^ho6r^qu'<^  xrdut  nous 
&ire  eniendm ,  kr%i^  nous^dh  qu« 
cette^oix  fet  ouïe  au  ifitHea  des  Am« 
rmmi  ^^ftqM  l%life  ÙftiVer&lto 
obtiens  par  fês  prières  ^fâe  DÉeu  poiir*^ 
trim  «mt'ayMdfn^iril&ôMaftiJi  b0fi>iDfi'de 
ttEffipird  Romoîil  )'  d6  Iwto  <|ue  cette 


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Tôt  le  Fils  èi  Dim.  "^  i^+r 
rmx  de  U  Providonce  eft  ,  par  manie- 
m  de  dire ,  lii  reponie  que  Qka  fait  à 
Urec^iête.  de  fbn  pc^mle  prdftemé  ea 
tSDQs  ueusp  de'QfatitiotiTràne ,  âcpanrtoat^ 
leprûmtp«r  laMittiibére  de  fW  P^ftrars, 
l€fmam«recardeuv  pour  l^&mpercur  &> 
pour  FËmpire  Romain.    , 

On  peut  bien  penlêr  en  J^fkt  que  ce 
tMt  pts  fi»pdeœent  dans  l'Orient,  ou 
dttls  l^Ocddent,  ou  dans  le Notd ,  ou 
dans  k  Midi  :  mais  <kns  les  quatnd 
coins  de  k  teite  que  le  Cierge  Chré* 
tien ,  dans  les  ^âats  publia  de  la  piété, 
of&e  à  Dieu  les  vœux  &  les  prières  de 
PEgtife,  poar  un  Prince  qui  joint  .à  la 
qualité  de  MdSxÊC  cdte  de  fou  protcc^ 
tcur. 

Lesr  Chrétiens  prient  po^irîeur s  op* 
preâeurs  :  mais-  Dieu  agrée  leur  charité^ 
£uis  exauça*  leur  rèquâe  :  au  contraire 
ces  prières  hâtent  le  fiu$  fourent  fes 
jngemens  ibr  ces  ftirieux  perfecutours» 
parce  que  l^innoeenee&lavemideoBuitf 

2tL^  afi^ni:  augmente  leur  crimes, 
t  ag^gmfe  tcur  con^flinaticMi  ^  Mais  VE^ 
glifâoe  manque  gaéte^d?t(re  exaucée , 
€{tùnd  c^eft  pour  les  bienfaiteurs  qu^eU 
K  (bUicite  k  <tivine  bom^^,  fur  tout 
G  a  dans 

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dans  le  temps  d'ut^dcfolâtion  publique, 
où  les  voue  &  lçs.cœtti?s,ks  paroles^; 
1«  larmes  des  fidétes  font  un  divin  con»^ 
cert  d'orailbn  fervente,  récte, animée, 
efiîcacx,  qui  émeut  lesentraillesde  Dieu. 
Ceft  en  temps  de  famine  que  les  Sacri** 
ficateurs  nous  font  reprcfente?i  pieuianc^ 
entre   le  porcte- &  l^autel  ;  c'cfl;  aiors 
que  la  VOIX  de  la  iiippHcatkm  fêienfor*^ 
ee  avec  le  cri  àcs  zÈ^cZi  &^. comme 
fa  calamité  eft  général  ou  g|énâ:iakment. 
reâèntîe,  ce  n^iH  plus  un  Séraphin  r 
i^iais  tous  ;les  Séri^hins  ^  qui  environ^ 
nent  Je  Trône  de  Dieu,  avec  les  vœux 
du  peuple  fidèle,/  Tout  celaeft  clair 
&  facile  ;  &  comme  la  cbofe  e&  hori 
de  doute,  l^cxpreflîon  cft  auffi  lans  au*, 
cune  ^ffioilte.    Pouvoit  on  en  efièt 
nous  faire  mieux  cotnpi'cadte  d^un  cocéj 

Îue  ce  loulagem^nt  temp6i«l  vient  de 
)ieu ,  &  de.  l'iiutye  que  c'eft  l'EgHfe, 
qui  l'obtient  parfespnércs ,  qu'en  nour 
éûàpt  entendre  la  voix  fccaaréAc ,  oui,' 
oidonM  ce  foulagement»  qu'en  nous  ^ 
iànt  ent<Aidre  cette  voix  fecourable  au 
milieu  dfs  ijti^re  Ai^iiïiaux  , .  où  l'B* 
glifêeftdans  le  corps  de  fb  I^%eur& 
pour  prefenjcr  (a rcquêiej  Diew^&oà 
.:.     ^  ;.    ;  Dieu 


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f  léft*  £m£ak  'Trôoe  ,  potm  Saucer 

<imods'H9mfcz  dèsXurefe^  k  juftèife 
4ej^'*ligih'eiimb0iiqae;:  sxais  vouais 
«Tdliài.'^ificôire-mi^^  quand.DWs  taii^ 
Ipqi^ .  diilitiguéf^  trç»»  /cMès^dc  ^ics  Voi>i 
is«Mordkiaiar^  ,  qui  onferment^^qk^t 
iteaèoMtîftà^        ^At^  Dâêo  ,  une  wis 

tt«yargliRn^:l^A^ife/dadftvoi»*qm  paft 

]toâlafdftvJ&  Ame  ^igoi:^  ^^  fort  de 

'«v.t}«ianoix  qm  |^rt  du.  Maii4c*4c  & 
ftfe:icixteti4^  dans  PEglifc:    Tcflcoft 
4Bàb^H|ei*ariax)ic^  de  TrayjniÇc  dey 
dti  ion   Sttccc&ur,  évcne- 
^fijbndcj:  ordonnez  par  laPro- 
î  ».  ^^|b  tout  entendre  dans  Pë? 
>à#  W^onTotation  des  fidéks  & 
^^iQ^cqmém&ide  laReligîon»  Cetr 
âbpiSK  tSk  miùi  'M%  deuK^  premiers  f^mt , 
fteili^         .  patent  i  m»;  panie-  <e . 
I^ShËu  iiuis  elle  n^elt  pa&ouïeau  mk: 
lâ^thi'^uacre  Animaux ^  parce  qu'elb 
nfMt^^  pô  direi£temen£  l'Ëgufe  li« 

:ti..  G  3  Elle 


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Af9      L'Qm0r^e\^s  pf^.pmx  ' 
mais  ieulema^it  k  QbcgQ  de  ^Orbeit  fie 
^marmcpiit  àhrc^lmion  du  Midi^ & 
(<^  mn^ctt  3WX  p^i^ès  (teia  Rjelijpifi 

^  ifeir  et^teâdr^^  dafts  le  Mmxle.  :^  T«ik 
itic  celte  «{uiât  tomber  Ut^iiyeTorr^ur^ 
«née  cb  iéÊÊX  Atucb^  ôc  la  &ràre  fêt 
Gpllt  des  Aëen^i»,  ptmi:d#iyrar4a^Ë»- 
.pÊfenar^êt^  à  |ieârir  ^  ^  fiÉ^âc  |^.  k 
xtmùik  fes  ennemis^.  La  vakt,  qui  cft^ 
lâoi^  afaa3s  aak  imées^  ioQmar  P^- 
lœe  R<imaine','pftftitifcf  EgWe  >  Jptpft 
•qOe  Piaa  ilactbnb  low  {Mri^^îfdBsCiiré*^ 
item  qui  y  âxxient.  £Ue  £b  fit m»»)^ 
dam  ie  Moo/k  i,  pmCqm  Mftrc  Amét 
en  écrimh  nassvt^mij^itmj  ^*^ii 

fidâes,  <^atiUi'aitbpttC6pa^hfitdbdi(^ 
«e  4iiex?ettç  Toîxiuttmïe  w  s&iilku  dci 
quai3«  Anèomidc  ou  «kns  l'œœinse  ^ 
^s^Qiâiiiaire  ^   poif^'eUe  fin  etitetaditl 

qtiH^œt  «égard  la  Miiûâtes  del^lïittni. 
giiç'iie  iç^ycQtquece  qui  lut  ioeup^o* 
:  i  i  .  lors 


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lors  de  tcfoçe  la  Cour  de  l'Em^dmm 
5.  Une  VôLt  qat  fort  4c  l'E^ilè  fis 
«m  rfdt  efttcndiie  que  dam  l'ÊgUfei. 
Ceft  celfedontil  s^agit  pitfetttemeûC»  1^ 
vQtt  adf^fiie  à  Marc  Afitomn  dâm  no^ 
tie  oiade  &:  à  laquelle  l^mpemir  obeït 
6ms  k  Goonoitre.  Lics  ièuls  fidetlei 
I^emendent,  œtte  vxxx  céiefte;  dc^^llt 
vtdk  tcc»îàé$  qu'aux  priéits  des  fideU 
les ,  jocwb  wix  fecouiwk*  SUe  part  d4 
TrOTe  de  Dieu  mnm  t^  vdeax  de  loi 
accitmati(»is  d«  l'ËglifetJoiverfeUe ,  ca« 
diée  dt  ^m  te  qu^l  y  a  de  grand ,  de  fà« 
«y  *Attguftef  iùr  la  Terre ,  A  Marc 
Amoim  hii^mécâi^.  Incxmfiue  m  Mdâ« 
de  qa^^le  ^t<)^  ,  «c  f^eftieût  côa^ 
fiiic  de?£gËfe  cfaiaobtefm  Ucéleibe 
fiiveur  ,  die  ittetttit  autour  du  Trône, 
ai  lieu  dé  fbn  origine,  daâs  le  Smc^ 
toiûre  m  teili&i  des  qioatre  AmimuK. 

Vmi^  ^y^  ijfijè  tt>ût  eft  id  dmis  ^ 
(kœ,  ^  qu^  biettt'ëxsbmliisr  les  chd^^ 
i  ft  tis&«mKa  qu'à  ia^y  apas  ttn trait danw 
k  figure  ^tïAoliquî,  pdUr  petk  qu'il 
nôifô  mt^m ,  qui  ne  *il  aéccflidre  à  la 
perfèmon  du  taUeau. 
VIIL  f4mïtJe  traifi^mè  AttSmêêi  dU 

-  G  4  de 

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tf*  VOuverùtri  Àcsjeftpa$0x 
éc  rOcdâent;  pattiduliéi'ement  itiiéxt^ 
llans  le  réme  de  Marc  Atjtonîn.  :La. 
juftice  de  TEmperetir  étoit  g6néSralcmcn» 
reconniie>  &par  tout  elle  fe  feifoit  des  Ad- 
mirateurs ;  c^êndant  il  ne  peut  faire  fcn- 
Ùv  là  proteûion  aux  Chrétiens  que  daiw 
l'Italie.,  les  Gaulœ  &  le  refte  cScs  Paû 
Occidentaux ,  p^rce  que  daos  les  lieux^ 
qui  étoient  éloigpcz  du  centre  de  PEixU 
1^,  fon  exemple  fut  peu  fuiyi  &  fcé 
#xidrc5  mal  exécutez. 
.  Pergame  ,  Apamée  ,.  Pcr^c,  Damas^ 
grandes  Villes  de  PAûe  ,  wec.plîificùrs 
HUtrcis  d'un  orAt  infcrièur  ^  furent  fbus; 
Ion  régne  &  malgré  fc»  Edit,  furent  cou* 
wrtes  du  fang  de  nos  Martyrs,  cntjrc  let? 
quels  on  conte  pour  Içs  plus  illuftrcs  Vi- 
«ror,  .Carpus,  Couronne,  Théodore, 
Agathodore.  ^ 

Si  PEglifè  étoit  cruellement  perfécu-- 
tée  dans  rQrient ,  elle  tf  étoit  p^s  en  repos 
dans  rAfrioue ,  parmi  les  fréquentes  12- 
ditionsdes  Egyptiens  5c  desNfaurc8,€ui 
aflèz  fouvent  mettoient  bas  les  anaaesde- . 
vant  les  troujpes  ou  devant  les  ordres  dci, 
PEmp^rcur  :  mais  fans  rient  rabats  de 
leur  furçur  coûtre  les  Chrétiens ,  qui" 
^ntimçrcçt.  d^ctt    êtt€  fcs  victimes- 

Avec 


r 


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gl^ép&^gek^ks  ;fi<ldle$  fe  xx^}ÉI|fiicreitf: 
fil^McJt&blc  àéhMttJtsjas  cette troi*- 
£|iM>ptftk  du  Monde  :  mais  ce  ne  fm 
IJM  |iiii Ir  niirnihrmrni  di  JniH^  cx^ 
t^pMtp^x  Aàncou  ^ 

^%&a|gÉ/M  c{ai  regarde  leNord,  il  étoit 
iltclrs.  OGCUpe  par  des  Nations  Barbares^ 
«|âf  Jl^Évoient  p^  encore  reçu  f  £vangi* 
fe^ïlUïiOUS.lc.ircrrohs  s'ouvrir  aux  ^roJt 
|pè^  de  la  CLeligion  Chrétienne  feUle^r 

^  JDPqîiiil  refultequcceài?èft  pcopiremcnt 
jOÉ^ilJ^l'Occidei^^oudans  leaPâ'sVoî^ 
AMnQe^  del'Em||irc,que  l'Ealife 
v#T*^  *  *^  &h«ùxxmi^A^^entccpar 
de  M«t:  Antonin,;  C7eiU 
,^^_,,.,.^.^  eittaucfej)i?i^^fucent  & 

4»<!6%iWBiriiU3È.  Les  Chrétiens  renipli'^ 
ttolêtierBfiurgs ,  Jes,VUl(^,  ici 
lapées-,  jjgapqi^^ 

^_  ^,..cc99qièiax  jK«ltjt  iottckt» 

ii#l^<^)i«pttl#tQâelm^ 
^m  leur  étou;ttft4tÔ£.mfi  fouvtnl 

iïêjS'^^  .<|^il  ëâ  aifê;de  comprcpdm 


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154  V0mhertW9  Jkj  fipt  praux 
we,  ifmsisA  k  Siésp  pku^  l(mgtcm$$ 
i^u'auam  <ie  ib.  Preckcdièars  ^  fî  Pou 
otcqpte  Andet  &.  Evirifte^  comme 
auffi  pur  Teiteiiipk  tle  PfaDCin^  piçiixiw 
Evêque  de  Lion,  ^  fbt  ts^iKc  ans  h 
Pafteur  de  cette  Ef^3&.  Car  Uun  £c 
l'autre  vivoîent  au  temps  de  isotre  Ai^ 
tonÎB  9  2c  ils  n'ont,  rcça  la  C^an>iaûw 
4lu  Nhrtyir  ^*après  it  mon  de  cctEix^ 
pcfeun. 

Ainfî  comme  le  premier  Animal ,  qtâ 
tA  kOergé  de  l'Orient  ^  nous  4i  anolicé 
Trajan,  ^  a  ouveit  la  porte  de  VQ* 
tkm  aux  pit^pnè»  de  TEvauRik  ;  com-^ 
me  hùmaà  à^iàmxâ^  t^  eft  k  Clergé 
ahi  Midi  wms  a  tnontrë  Adrien  i^à  cii^ 
vert  la  fwtt  da  Miâi  à  l'ayanoomenc  d^ 
h  Religion  Chrétieiinô^  il  étoit'  4J6mt^. 
aable  que  k  troiIîé»K:  Amnuû ,  iqai  ^ 
kClei^édeiHDvxâdnt^noii&^âoiî^â^  te 
téac  d'Anmun.  par  qttiP£ftlife  u'tâ 
éaiAk  &^oim^mentiNCcrâectmsi'^^: 
mieut.  Tmtiè  ttcm^e,£wiienne4na«H 
^ej)  k  vémê  Se  à  la:  ft&dk  «de  Pem^ 
lAÊme  Pitfpliériqilê.  ' 

IX.  Fi^n  &  voi.    Oeft  ici  h  Craiâé^ 

aie  Bmdie^de  Pllhic^  fék/tk  Peiprit  dans 

fon  dtTi»^  ifui  «ft  k  Mofi^  mCflie,^ 

V  -  toû- 


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fit  It  fils  ât  Hitn.  ,  \$if 
nâ}OUt«€rïtttit,  etavircmné  /le  Per/êca'* 
«turt  embrûso: <fe  haine,  œmthe  d'au- 
tam  àt  i^ipem  brM^iâ ,  iàm  demeure, 
Êffi  ))<M^mon  £%,  dahs  k  di^tte  de 
63U«e8  iik)lb  ,  fe  jôtiet  des  hommes  & 
4kisââtielte,il  nefubfiftecftieparûnlo- 
cours  oiiitdileis^  8c  continuel  de  h  dr- 
^^ine  ptidbbftiotL  II  fewit  inutile  de  ^'é- 
fMfâte-  là^âeiliu.'  Il  &ffit  ^u  a  prefent 
Dieu  ilirige  (à  côuriè  en  taifknt  inar- 
^dier  devant  lui  ^ne  etilèigne  parlant^ 
tin  Ëctndut  animé,  quiluidit^  vien& 

Oeftl'ôrditafiredes  Plofftétesdetsoitf. 
m^mSkt  ^  les  ^énemehs  ibient^  au 

'4ieu  de  dift  ^ulîs  Ctrotit;  fofat  en  cx*- 
t>rittferj>lttfefortetaKtit  la  certitude.  Aiff- 
*<*8^it>lfes,  i^  &  eàgtaiffkie  istimâe 
*f  fêifté%  di&ens^  fiem  fui  fitr  itêfot^^ 

^fiét  y  ^'de¥  Oadéem^  rtffdez.  à  Bé^ 
ii^0ne  fiknfà  éu^urts ,  en  U  leotéfè  èHi^ 
yffttUe  ^Ik  vm$  m  vetÇé  ^  vtr^  l^'^if^^ 
^mbk  ,  ces  tpftFotes  &  pluficm  ^lutitts* 
4c  ce  carâAere,  4^^  "^^^^^  ^^  ^^ 
Pït)i4éees,tnarôuent  de  la  part  ^fe  DietI, 
iion  une  vblottte  de  précepte  :  tri^  trrte 
^onrèdedecret;  eHesexprimenfmôî^ 
te  ordres  -de  là  Loi  que  iccux  de  éiPtô- 
'     •  Q  6  vi- 


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4^$        VommiMre  Jbcs  fift  ftsHX 
vi4ence^    On  doit  les  rendre  ipm.çûàm 
ci  i  il    arrivera    infailliblement  que  le 
cœ\ir  de  ce  Peuple  fçra  w^mSék  l'oci 
çafion  de  ta  parole,  cju'iia  tordront  à  leur 

ëîrte^^  que  l'Empiit  ceÇèi^  parmi  le$ 
aldéensj  que  vous  ferez  plus  de  mal  à 
BaSylone  qu  elle  ne  vous  en  a  fait.  > 
Cette  cxpr^flxon ,  vien  &  voi  ,  jeft  de 
cet  ordre,  ç'cft  une  de  ces  Prédiâiom 
cnonc&sjar  un  impératif,  quicomfiaantr 
4lent  Pévenement>  pc^r  le  mar^fuerave^ 
plus  de  çertitucfc.  Le  fçns  eft,  la  por^ 
tè  de  rOccident  vous  fei^i  ouverte  4 
3rpu$  entrerez  p^  icUe  fou^  la  conduite 
/de  vos  Fadeurs  &  vous  ver|)ez>la  gk»^ 
lie^  Dieu.  En  fdSet  ^  c'çft  une  m^veiUc^ 
de  la  Providence ,  de  voir  une  mQ4écar 
txqn  Clirétienne4^.un  Empire  Paycn, 
éi  mie  des  Magutrats,  qui  étoiept  de^ 
ai&mns  publics,  devienoent  tout  d'un* 
cçqp  les  proteâeurs  du  Peuple  âdellet;' 
.i^ts  c'eft  aufli  le  triomphç  âp.  ^:£dér 
iitéi  car ainfi  nous  Payoit  ilpropiisiîarfq^ 
Prophètes.  Void  ce  temps  marqij^éd'uiiç 
proteâionmiraculeuie^'tf^/f  Laupdcvfif , 
hajfiier  avec  P Agneau  ,  ù  Leopart  aveq 
UChtvrtM  s  OH  la  jeune  rofhf  paitroitar 
-P.î^    [P^^f^^  ^^    /'£/îf4li^    fe    JoHerçif 


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iiétmlsdemfmr^ de. PA^c ,  $u  mitirêkfà 
mam  fifr  If  ,Pro^dt^  £4filic.   :    , 

,«3£.  jQfimtd<il  ^êt  wvtrt  U  ttoifiéné 
^4»  ^'  Vpici  un  Bbuvcau  iccrct  de 
Jb  BrçmdoQce  ikïDieu,  un  myftére  M 
ft  rS^KEe^  qu'il  n'appartient  qu'à  Jeilu 
ChriCde  inauif^çr  avant  l'événement, 
lie  mp^.âusoit>il  crû ' qu'un  fixnpi-^ 
9  j^gké  4'im  efpDi;  de  iuctnr  foui 
Adden^i^  .;baigi^  xks^lân^  ,  :  ^mbr»; 
^ÀvC'S^  4e  la  'di£iaDidii;  jc^^ 
q^4  iMpe  $(^£pn^W^  pix  foiK  k 
llkm.  ^  JfoQ  fuà^eur}  L'Ëglife  fe 
fmix  elle  attendit  à  trouver  un  protec- 
iaif>^>k  pivP^tyie  d'un  finpomirRo- 
mkii^^  ^M  ^  '€f eliici  uà  myftése  caché^ 
}>0UFkl4<»iàffiS^K^ 

Mitvoît  DousirwelËr ,û  vcrnsen^scept^ 
le:  Sç  «i¥qw  dt  Dirà.  t  Qtterefte^t^il 
ffrM  ^â%  iiols»»  qu'^n  vomfnimcrequâ 
îvqwi^<ttt£t^  rfaft  itotbs  d$  l?<»»cte  & 
/smfifWleM  i^m^  ^ii}uibnt  admâra^ 
^^"wi^p^'i'Çt j .  ..,***>^.<  «i.t      ■*.        *>- 

.7frl^«ipl..ii'ea  4<wiereîfc5t>QÛit:i  .fi  vïkis 
Yf^.4mvaidcck  deu&yTOtipz^queiKnié 
ay4»n^  <^bor4  établie  y  l?ufte:qu  il  %\i^ 
id  de  i¥  <^i  çft  à  venir,  ^  Qon  de  ce 
Ç  7  q^ 


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tfZ       VOmvirtàre  dfsfifffioMjt 
4ui  eft   déya    paBë  ^    fm$  4fû^mÈ  n 
promis  à  St  Joui  Je  imi  jfMv  wir  ii» 

laxitrc  (|tte  <?bft  ici  ulie  ftopké* 
lie ,  ckm  ifâccom^lifibiii!^  e&  4  àt 
portBjj  &  l^pttMïert  évèwncm  fut 
le  point  et  pcmttre»  i^'il  ii^y  a  pliiflt 
â  actondre  ^  qœ  Iteôtiaûm  de  œ  ^ 
Dieu  picmek;  ou  ^^1  anônee  v&  o:^** 
xaedoer  ;  i\%  ckckateptiuU  Pr9fààie^ 
Cet  h  nmfi^fiffh:  Oeft'^cd^quef  l'oA 
tt  jieitttropfotn/«tat¥c|>eter^  y«rce^M 
l'uâgc  deUsdei»^Pi»dpet  revienrutt 
ccffe, 

B  nous  &pit  donc.,  ^dor  etotûpKf 
cette  imtëre^  imn  ^  jèuardWpm  <MI 
des  figures  de  Ràéiûik^cte  :  wm  é^ 
énénemehi  fit>ciMbis ,  fàt%  étéaftntftt 
^  commcaorat  dès  k  tCft^deSi.  JeMI 
tm^pcvdttciifi&âprès  hii^  Scdù  li^ 
tn^rvcirez  vom  c^tft^MMEietis^  ficett^iH 
dkœiesciJjgBiu  de  UVa^^  d^Ad^en,  dC 
d' Aiti)QBÛlij<^i  ^œifètlt  stfA'ès  ^  Af  ôttc^ 
qui  fê  iuivent  immédiatement,  ec  ffA 
cooipninnettt  tôlK  te  ^\A  irtrii^  pbur 
kffs  de  oonfidirfabté  dans  rS^fe^dâtt 
l^Ëmpire  ?  Mais  remarquez  bitn  t}tK 
la  iomod^k  de  xxi  •  iAi¥6»  ^  telle 

:,-:>  ;  qùé 


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stie  cpx  écamit  Un  point  domie  tout 
éans  cette  inaltiére^  car^  fi  Thijali  cft  le 
pemiei  Oàvalî<^,  Adrien  lôft  à  c(>ti{>  fet 
ieie<:aml}&: lileOtv^ieirà  iâBiilàmreèft 
Antomn  ,  c'^  une  iyhcxsSSÊà  i^  ceu)t 
ipû  le  prétedbit,  fbiènt  Adriwi  &Tra* 
jaâ«    l^cfacfe  pfti4e  d'ttte  tnéoie. 

C^d  £  ¥005  feriez  tHfeà4i|3^$  ceU 
comparer  la  fuite  des  figum  Sf  ttiboIiÀ 
^pftès «tec celledi^  ètèiettSdM ^  vdto fe- 
lie:£tôa«miiCû  par  TeXiiâb  fit  co^mid^ 
i0  ^tmvtdâ^Ké  de  l^nb  ^avec  Kciytie  ^ 
vous  ki^  convâiUdUs^  i)U'^>n  ne  s'eft 
nuliMiem  tf ûinï>é,  <^y  ^t-fl  cd  tf^ 
lèt  d4  plus  |}kur»iii!t  £cde  ^tis  tirpTef^ 
itmeiit  éHMkré  1^6  le  foift  id  les  Ibcëèi 

4i^Anfec>hijb4eDâbMtaii#e  ,^k  Boïltilce 
kttitâlx^«e<?ihÈl^rétetéteA^^ 
Et  •pûiM?qàoi  <ï*  *h6feffe,fiïiWflt^l)èè 
d^  l»événeitténk  tiytt«!éd««s  1*  Pjx^^ 
tleôcbtfdt |ftifdeqtte  fof^tt^Àéfcfecft^jfc 
fiiâId«i^reffiohdèrëtMSheiAMt.  '  -^ 
/  UaKtoinme,  qtii*  a^l^tiedifëettie^^ 
ttitttt  ftperçdit  Wus  t»  hippôrt^  d^ih 
,  *  coup 


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1^  VCktVffhwt  Aes  fe^  feamx 
coupd'oeil:  ça^is  <^  hkt  avec  oeuJiF 
qui  ne  voyant -riea  <m  <iui  •  wj^ot 
toi^dç  travers?  Il  (èroitdi0tciledeckm^ 
lier  le  fem  comîtawi/àcetix  qui  ne  Toot 
îWj.c^poUir  ,mianx  dirç^  qui  ne  veu- 
lent i^s  PaVoir.  C'eft  kur  faute,  s'ib 
font  cncwje  rdïW$  les  ténèbres,  puis 
gu'^â^r^l^t  la:  lunûére  ne  leur  inan^' 
que  pas.       .^    i   -  ,  ,    -       *     ; 

.  <^  /peutHÇMa  fpuhaiter  pwr  une  eivt 
tiére  cc^vi^on^wi  ne  fe  î?refçi«e  ici  jà 
notre  efprit  ?  Il  .J^^t:  dei,  éyéw^ai^is  prot 
chain^,  pQur  expliquer, l'aracle.  Eneft 
il  dejplfis  p^oppiiiis?  Il  les  faut  fuivis^ 
Peuvipjit  ils  êfice  plut  fûiyift)  .JJ  ks  &*t 
ccmmis^  EJn  «ft  ^l  j^e  |4us  fftonm?  IxH 
téir^aa; ,  jp^^^^éni^^  ipfç^reâèrei» 
^^màis  da^ioM^B^  j^^^.ipi  k» 
lepitlent^  »  doivçpt  çtrp  juil^es^  44eln 
les.  En  vit  on  jcpçiis'd^  plus  fide^l^ 
de  plus^  jirfte?  ^I-A-f#9|i  vciH  qu^ejiéà 
j^Qt.p^ÎjQiB^  d^  foe^^  4^jyps^ci^Qfe^ 
iojfcWtifWriip^  4'^i¥  :*naniçre  d%ned« 
jD^r.  lEt  ô»  |rouyeia-^qa  dès  ,çmbJê^ 

m^  am  fig«¥#«^ft»  ^Q**  M^é  A 
iîmple ,  une  ûmpkcite  fi  fublime,,  cctcp 
jiivme  force  dans  une  divine,  brièveté^ 
qpidansun  n^trcnffrme  PHiitQÎre^'uQ 


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"  oP4af  U  Ris  de  Dieu.  .  iSi 
r^e»  quelique  fois  celle  d'unSiécle» 
comàocoâ  le  verra  ci-après ,  &qui  par 
tout  remplit  un  efprit  attentif  de  lur^ 
prife  &:  d^admiration? 

On  confent  qne  vous  ne  vous  rendiez 
pas  à  cette  évidence  >  fi  vous  (avez 
mieux  peindre  en  pedt  les  deftinées  du 
M<»ide&de;P£glitevoi^,  (i  vous  pouvez 
trouver  un  ièiis  t)Ius  digne  de  Dieu ,  que 
celui  que  Dieu  lui-ïn£me  vou^  fournit 
dans  le  Commentaire  de  Pévcnement^ 
cjui  cft  celui  de  fà  Providence.  Rê- 
vez ,  méditez  à  loifîr  fur  cette  matiè- 
re; vpyez  ce  qu'on  a  écrit  là-dplTus, 
•çre  que  >  vous  pourriez  imaginer  vous 
même,  pour  vous  empêcher  de  recon- 
noître  da»s'  fes  trois  tableaux  Pmphéti- 
ques  le  fî^he  des  trois  Empereurs,  ou 
plutôt  abftenez  vdus  d'un  foin  inutile, 
puis  que  lequatriémèTableaumettra^tàhc 
par  fcs  propres  Caraâéresquêpar  (à  liai- 
Ion  avec  les  précedens  ,  mettra  la  Vé- 
rité dans^  un  nouveau  jour  ^  tout  pro- 
pre i,  dep£tî(êr  votre  fuotilitéSc  à  C€>ai« 
tondre  (es  vaines  fpecuUtions. 


QUA- 

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QUATRIEME  TABLEAU 

PROPHETIQUE 

pu 
LA  MVÊLATÎÔN  DU  ; 
QUATRIEME  SEAU.  : 

Verf.7.«-  ' 

^  ili^Ktad  il  emcMavert  ItxçMSXxiéxat 

.   ,^  ikm ,  j'ouà  la  Yo»  dii^i^amiéttiG 

»9  '  Aaifiml  diliat ,  riçxi  «Se  vot  i  &  tm» 

M99  cî.iiA  Cheval  pâle,  8c  çickli  qiâ 

1^  ^it  fiionté  dcâuir  «vok  mm  k 

ti  K^rc,  &l^Et^er  ftMViok  àpuèsluii 

.  ti  ^.îl  leur-fuc  donné  pmcffîmce  fur 

.   V9  '!^  fuâtdiéaie  ^titîe  de  It  Tcitc^ 

.  ^  {HMr  tuor^r  l'Ëpée,  pur  bFamU 

.  «#  «e^  {MurbMoitftbtié&^leliBè» 

99  tes  Siuf  âge»  tie  ia  Tare. 


T^Tv9icimn  Chivêlfâi^:    CV 
•*-'  n^êtne  Empire  >  i'Ëoipîre 


I.  XiTvêicimu  Chwêlpât^:    C'cft  le 

maia 


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ttatfi  fi>us  une  qtmnéme  forme, M4ttft 
un  nouTcl  ètit:  mais  une  forme  trîite, 
imitât  de  fbibldfe&rd'àbamiieat.  Ck 
àsit  çonunence  juftement  où  finit  le  ré- 
cne  d'Antonin.  En  voici  k  ptcuvt 
niAonquc. . 

.  li^Ëm|>nt,  cadmt  on  i^  vea^  jmitt 
lente  teou«  de  ia  ^hkxtc  de  ImnieiMpdt 
|NX)épéntB  ions  .  le  tégm  4' Amonin  : 
jsais  \z  félicité  publiipie  itnit  àVec  ft 
rie.  Msirc  Aurele,  qui  lui  fucceda  6C 
i|ui  ai^it  été  procl^tné  feal  ËmparUf 
four  le  Séi^  âc  pâî  l^Afviée ,  Ktot  Aik 
«b  ait4>ta  lAUÎurfy«fus  de  IVdima  41 
£l  BNÎlfimcê  Sou v^ndQe  ^  PM:  rei)ieift^^ 
Aoxien  ion  avciil  ^  qm  'Parvoit  ûmyot'^ 
éaaoh  àm%  i^ià  TtmÊsàau  O^f&Lhi 
fDtmiârt  ibis  qoe  l^t>n  tic  tes  Komâin^ 
obâi^A  doiut  Mato^  tout  À  k  Ibi^^  8e 
ién  iint  krfaofe  ft  fiaâ&c  posr  Tlibuit 
«ibft  cWicettieût,jsir  k^veroidô  iSi^^ 
fv  k  ledMmmlknœ  de  Tattlft,  ^seRfc 
cMimiiité  le  crduva  pcu^  t^éfi^iHctft  fi«> 
ne  (burce  de  tnsobte  côacitioêli  MMi» 
iT&dipixts  8t  l^éfmoelfAale^ô  Ai  dàca* 
deûte  ^  comnle  ^cât  été  donné  &  A^ 
ibken^  qui  m  toi'Ameur^  de  biiotM^ 
kr  la  JUpaWqut^  tjMn  Ss^tmm  ^mi* 

dant 


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dalitf  1^  :  mais  encore  apr^  &  moti:* 
^ttifi  était  ce  un  ordre  d'enhaut,  que  k 
:diyifi©n  cntrerôk^daiia?  l^tat  par  cetce 
.t>or£e,  6c  toute  forte  de  malheur^  avec 
ladivifioa..  • 

X>t%  lajpitmiére  atmée  de  ce  ii^Be*k 
taille  de  Revoie  futâffiigée  de  la  famine, 
far  des  inoàdatic^fi^entesduTjéf^^ 
qui  deiblerent:  la  Campagne,  iconxmwr 
.isem  les  aàyoiiTons,  &  ment  périr  le  Bé^ 
tsuL,  L^e  Roi  (ks^ Partes,  thin  autre 
çoti,  entra  <Jam  la  Syrie  ,  où  il  défit 
XAfxçikt  Romaine  commandée  par.  Cor^ 
jidl^n.  La  Ovandc  Bretagfte-  parut  voii« 
loir  fecoiier  le  joug ,  2c  les  Allemans  & 
prepar^ent  \ii  un  fbulevcmmt  gèiéitL 
J)^  cet  ao^d^boc^  lesldeox  Empe* 
reurs  ayant  partagé  les  fmns  delà  de^ 
fenfë  publique ,  Maxy:  Aurde  rafta  à 
|lome,xpe«r.  yeiUer  au  rq>os  interieiii' 
éc  l'Etat,  paadant  que  Venir alfei  ^Éçs*^ 
^er  ^ns  l'Orient  à  ceux  qui  dcMoe^ 
iwté  U  avoènt  fait  irruption  dans  ks 
•^i«0yinces  de  lîEmpire.,      î  r 

,  ÏI'  fît  fa  campagne  dans  la  Ville  d*Aîi» 
tk>che  ^  dcmt  les  délices  lui  firent  piiblier 
les  foHis  de^  Ton  expédition:  mim  fb 
lMieut«mfis.ayanc&it  k  towqéJbguâB» 
i:  .^  r  rc 


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Parole  Pib  ^  ^HH.^        ièf 

re  Vùait  lUi,  il  ramena  les  L^cgions  de 
KAÔe  &  avec  clk»  la  contagion  ,  qui 
4)am  fix  otl  (êpt  ans,  fi  violcMc  qu'aie 
fefflbloit  avoir  fait  un  dmetiére  de  la 
Villc,6c  de  PEmpire  un  defert.  Dans  cette^ 
dcfolation  qui  emporta  ou  diffipa  les  Mé- 
deciifô  &  fit  fuir  Iccélèbre  Gçiàien  de  Ko- 
me  jufiîu'à  Perçune ,  dans  cetce  dcfolation 
lesOtand^n'avoieni:  aucun  avantagjçfur  les 
petits^  ni  les  Magiftmtç  fur  le  Peuple  j  ce- 
irëtoitd;ms  lesruësqucChariots  remplis 
de  cor^  m<^ts  ,  qu^on  entqroit  iànsdi-. 
flinâion,  pnrce  que  la  calamité  publi- 
<|ae  égaloit  UHis  les  âges ,  txms  les  (êxes, 
toutes  les  conditions.  ' 

Mais  pendant  ou'on  fèmble  n*£tre  oc<* 
cupé  qu'à  ertfeveîip  lés  inofjts  &  affifter 
les  vivaas ,  voici  un  ncoiveau  malteur 
qui  vient  accàbkr  k  République.  Tout 
fe  Nord  s*ébnuilc,  par  maniéfe  d^  dire,^ 
mèt^  à  tcHuber  iur  elle  ,  les  AUeîdans, 
k&(^ades  9  lesSarmates,  lesVendales,* 
les  Macoomaas:,.  lesjafcygfcns  ,qui  ie  jet-' 
tent  de  concçrt  fiir  lî^Émpitië  Rotn^^ 
kdqu'il  n^àtok  4%  que  trop  afibiUi  Sci 
tCDp diminué  par  la  conta^on*  >      -'^   - 
.  'JV&rc.  Aurete  étoit  particuliénsmctit^ 
£èlé  pour,leailte^&/es.&u^JD^iei»>«^ 


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i  caufe  qixSl  «yjoit-^té  ^evé  pwntlei; 
Pr^restSalieos,  qwparççtju'ilfccfoyoiff 
âckcndn  ijie  Nutps^  Poio^Iiw,  qu'il,  fe 
profpfoit  pouriî3<«ièk^(te«U«okttt 
4cvoir  kqitfr  1%  S&pçpilitionf  Frap$ 
ae  PidccdeouQtik  fmlheufs^oùiVpco&ii; 
voir  quç^Q^  choiç  cb  furoaturel,  il 
chercha  (k$  iroy^issesaacMrdûwrtspôur 
appaifer  k  colère  céMte;  ^cd^iacedcf^ 
uin  il  aScinbla  à  gmos  ffiû;^  >  de  j^S>: 
T€Xïs^k  les  Pbikrfophei&los  Devun^ 

rendre  les  Dieux  Éivocahlw^  par  le  fup^t 
pli<3edca  Chrotieœ  iOîi^idonmlieuàk 
quatrième  perfècution* 

Vévténcnicdii.fit.iroircombbt  îls^é- 
tpient  tGomME.  Le»  deux  E4Apcigi|i^ 
iw«3)cwnt  oe  omipasme  à  <^tt3Q^en:e:x 
]|)aî^ils ^lerisnr  p^.SichlcôtL  Piusi^ 
lpvç$c  (fe  Monde  fmr  recruter  l\mnéei 
4c  plu9  la  maladie  eià  confumoit;  ce^ 
Içs  mk  hfpx$  d'iwd'adievor  £c  mémede 
comn^maer  kur  cacjpeditwo.  Rica  an 
ipaoquoit  du  eoté  de  la  vi^BBOOt  ^&  dea 
|g(tf!tt^(tfs  içuUttain».  Marc  Aurek, itpirèft 
avour  vendu  k$  tooubles  ptœesa  pour 
fimrmr  aux  fnôs  de  la  guenac  ûm  in* 
qoBy^¥ricrle.pMplrj,<<y  aiïnuacaMépac 

Je 


dbyGbogJe 


TétitU  fits  ii  Dh0.  t6f 

le  màïhmt  de  h  coota^on.  Maire  Aiii^ 
hwok  ^s  cueilles  Alkmans  à  fn  fcÀ^ 
<fe,  &  attiré  à  f<H  par  une  paye  confidô-^ 
i^e  julqu^aux  Brigans  ,  ju{qu*aux  Vo^ 
leurs  publics ,  dont  il  dépeupla  ht  Dal-^ 
madc  ÔC  la^P^nonic ,  pour  en  fortifier 
ftwi  Année;  il tvoit&kmarefaQr  les Gk^ 
diaWurs^^,  Uà&tmé  la  liberté  aux  Efckves 
pour  leiu*  mettre  ka  armes  à  la  nMiin: 
imis -comme  îa^pefte  en  à9nfemoit  plus 
«Jiie  fes  foîiis^&  lestréforsn^pouvoient 
aiBcmWâ*,  Vci'os  teftift  éPûkr  plus  imint, 
&  Marc  Aureîé,  -après  qiielque  rcfiftan- 
cci  coîAntit  à  retourner  (ur  fe^pas.  Ils 
étoicnt  for  îe  chemin  de  Rome  &  dans 
k  môme  littôre^  lorfijue  Venw  perdit  la 
Tte  fiibitèmcttt ,  d^uri  acceï.  d'apbplexîè 
felort  <pièlques  uns,  frapé  de  la  contagion 
fel^i  tflautres ,  par  lyie  caufc  moins 
innocente  ièloa  k  pluâ  commune  opi-i 
-  lîîon. 

MjUt:  Aurélé  lui  avok  feît  époufer  ftf 
ffle,  pour  Pâttsachet  à  îuî  par  lè«  îîeii» 
les  plus  étrbtes  ;mais  comme  ce  rcmMer 
oc  guérit  point  la  débauche  del'un ,  elb 
âe  fit  pas  ccflbr  la  défiance  tfePaïui^^ 
qui  dm  fiSvantqueîcBcaupercfecroyôit 
èWigÇ  de^rdcf  fcn  Gendre  à  tu«,    U 


/ 

Digitized  by  VjOCÎQIC 


n'ofokm  le  lai0èràRome,  ^epeurquUt 
ne  fcandalizât  la  Ville  f>ar  k  dMohmoa 
<fc  fes  moeurs  ,  ni  lui  confier  le  corn- 
mancjbu^nt  4e  l'armée*^  connpi^t  fil 
mauvaife  intention.  Car  Verus  avoit  fàie 
fon  conte  de  divifcr  l'Empire ,  choififlànt 
POricnt  pour  fon  partie ,  ÔC  la  Ville 
d^Antioc^,  pour  fa  réiîdence  ou  pour 
Pazile  de  fes  ycduptez* 
-  Il  étok  arrivé  plus  d'une  fois  à  Marc 
Aurele  de  dire  ^  a  l'occafion  de  fon  Geo* 
dre,<}u^il  plaigaoit  le  malheur  de  laRe^ 
publique  9  Se  quand  la  mort  l'en  eutdé-» 
livré,  il  dit  au  Sénat,  fans  tx'op  fè  con- 
tHiindc^  ^  i  f4^^il  vmMt  commencer  de  gçH" 
vermr  t£9^ire  ,  n^ayant  tu^  faire  jnf- 
^'al&r^cf  auUl  aùroit  JoMiMité  y  jwrcc^ 
f$u  fin  cMegtu  n\Avoit  fAS  été  de  fin  ^ly* 
weur.  Mais  il  n'y  a  pas  d'âppafençe  qu'il 
paflat  jufqu'au  oMie,  pour  délivrer  fà 
patrie  d'un  homme,  qui  cnétoitlefkaui 

Quoiqu'il  en  ait  été  foupçonnf;,  &  que 
s  bruit  en  fût  gi^d,  lorswe  ^ 
éxaa^x.  récent^  l'édairciflen^es^eto^.  s^uBï 
plus  feçile.  ;  , .      ^         ; 

On  auroit  plutôt  lieu  dxn  fbupçonner* 
l^auftmey  Ja  femme' de  Marc  Aurele  « 
qui  d'^  coté  gouvcar^it  abfolumenç 

l'Em- 


dby  Google 


P^r  !e  Kls  dt  Dlefi.  -  ^^ 

l'^Empercur  ,  jufqu'à  faire  donnera  fcs 
adultères  Içs  premières  charges  de  l^Etat; 
&  qui  de  Pautro  ctoit  frapéc  de  la  crain- 
te qu'on  îfètkt  l'Empire  à  &  famille, ce 
qu'elle  téiboigne  en  ces  termes  dans  une 
lettre  qu'elle  écrit  à  fbn  mari,  quoique 
dans  une  autre  occafîon.  Tu  vois  PÀge 
ifc.  notre  Jils  Câmmêdâ.  Notre  gendre  Pom* 
fejdn  efi  déjéi  viemse^  &  déplus  étranger. 
Foy  deke  ce  que  tu  as  s  faire. 
•  Marc  Aurele ,  plus  heureux  <lepuis  h 
mort  de  fon  Collègue,  fit  enfin  ion 
voyage  d^Allemagne ,  oûril  fiit  miracit- 
Icuiement  fecouru  par  les  prières  des 
Chrétiens  ,  &  après  avoir  été  falué  dix 
fois  Imferator^rÇes  Légions,  mit  une 
heureule  jSn  à  cette  guerre  :  mais  il  n'en 
pm:  recueillir  le  fruit  par  la  révolte  de 
Caffius,  qui  dans  ce  temps  là  fc  fit  dé- 
xferer  Empereur  dans  TAfie.  Ce  rebelle 
ibtiteiioit  ion  attentat  de  k  Êiuilê  nou- 
velle qu'il  fit  courir,  que  l'Empereur  étoit 
mort,de  la  nèceffité^jcfilyaveitdedoii- 
neiLà  un  enfiuit,  fucccfièur  à  Ï^Empke^ 
un  Collègue  qui  f%t  expérimenté  .  dans 
l'art  militaire ,  &  ^dc  l'^xempleiîout  ré- 
cent de  deux  Empereurs  ailbciet  à  la  mê* 
me  puiâ&nçe  :  mais  un  Céntenier  ^i  le 
H  tua 


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I  jo        VOuviYiturt  dis  fept  fennx 
tûa  ,  <?onmie  il  difpofait  routes  cho&t 
pour  fc  maintenir,  mit  une  prompte  fia 
^  ft  confpiration. 

Marc  Aurçle  <pii  s'ctoit  dvnacé  pour 
le  combattfrc ,  vifitaPOricMpour  y  «^ 

♦  uWir  le  rep03  dc$  Peuples  &  îbn  autiwi. 
té  :  mais  à  peine  ^toit  il  d«  retour- de  ce 
vofaac,  qu^il  lui  &lut rqjjiendre  lèche- 
mind^  k  Gcitnanie  ^où  de  ]!)ouvfilks«& 
é^aires  rattendoient.  Il  y  fit  debesoixex^' 
'Çloitt'r'mftis  il  tfen  reyiût  point.  Son 
fiJpCoîïiinode,  bien  que  jwne ,  s^emmya 
^'attendre  ft  Bfiort.  H  la  bâia,  félon  k 
commun  rajpOTt  des  hift^riens,  il  la  hâta 
pour  fe  ftiiir  de  PBmpiïc ,  qui  lui  fut 
€tè  par  les  mêmes  voyes  y  qtrtl  l'avoit 

"^mquis.  *       '       . 

Là  RepiiWique  Roalaine  dqa  fi  ftn- 
-We  ,'fî  abatuc,  n'eft  «prèe  cela  au'une  trifte 
icêne  de  miférà  £c  de  dfifi>latiôn.  La 
-|«Ae\,  la  iuirrc  ,  &  h  iàminccfi  nw- 
^gcrtt  Iw  ftovittces,  &  for  tout  celles  du 
Ndrd.  Ce  «lîcîft  qu'une  ftiitc  d'Batpc- 
reàrs  mi  is^oatgrat  le»  uos  les  âutma 
pohriie^ier.  On  tie  conte  ^  moias 
•de  foèwù;e  ^goteires  civiles  tmctiixngérà^ 
■qui  ddfolent  PEmpire ,  Ôc  pas  moins  de 
quatre  >vingts  Empereurs ,  qm  €t  maftir 

^  . .  .  crent  ' 


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.  Par  le  Kls  dé  Dif^  .  lyi 

ermt  t>«r  la  furieu&  paffîon  d'oocuperk 
place  les  V06  des  aYf&res^on  o^come  dis^ 
je  pa^  moins  de  ioixmte  giiecxes  &  de 
qimce  ymff$  E^oficiisim  ^ara^  du 
Moojc  p^  jme  mort  tragique^  d^uii 
k  mon  d'Anix:>nm. ju^  la  dix&lôpr* 
tieme  année  du  rég^de  Di9cleckfli,qitt 
to'mine  ce  période  &:  commence  celui 
du  cinquième  feau.  Caril&ut  bien  ob- 
icmer.ces  deux  choies  «  Pune  qucle  quan  ' 
Même  ClxYal  cil:  PEnunse  Romain  d^ 
yifé,  dans  foQ  Chef,  oc  dans  ibs  mem^ 
brcs  9  ^n  proye  â&s  ennonis étrangers 
6c  domeftiqucs,  Sç  frapé  dç  tous  icy 
âefiux  de  Iheu  tout  à  la  fois  pendant  le 
&tal  pevîode,  qui  oc^ps^nd  reipace  ck 
àmt  timte  ou  oeutc^mmiitie  ans.  JL'au- 
tre  que  le  r^nc  de  Marc  Àurele  ^ 
a»npm  xians  et  période^  conune  étant 
nftirq^  des  mêmes  accidens^  des  mêmes 
çsdaotttez,  dont  il  eft  memcia.psemioïc 
origine  dans  l'ordre  des  omfes  icooncks, 
coqmie la pvetrô hiftonque  ^u'onvient 
^'^nÂmmcr  I#  demto«raa»8^im£iidb-^ 
vent,  .  . 

U  Afrf^.    <J6là  veut  dîie  que  le  Tsoi^ 

Impcriai eft^ddjwwafisun  pgfte^ûtbrtelà 

.    H  X  tous 


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1 71  VOMvertmre  JUs  feft  femx 
tous  calx  <{ui  rocqipent,  qu'on  eftai^i^ 
ré  d'êtfeégorgé^  0rf)H)ifotmé,  aâàfiUs^ 
slès  qu'on  mSc  Empereur ,  que  c^eft  la 
Aloit  ^u  on  foolmte^  IcHfmi^Q^n  deiîiie 
cette  dignité  ,  &  qu'eafin^regner  parmi 
les  Romains ,  &  nKHirir  pour  Êûre  place 
à  un  fiiccefleur  n'cft  deibrimis  que  hi 
^méme  choie. 

.  On  ne  s'arrêtera^pai  beaucoup  à  juftii 
>ficr  une  expivflîon^  qui  eft  trés-com» 
««nune  dans  toute  forte  de  laitues.  On 
•dit  tous  les  jours  d'un  homme  atteint 
'd'uifê  malidie  mortelle,  qu'on  voit  pai^ 
jfcr  ou  iè  promcxîer ,  que  c-cft*la  Mort 
:qui  pafiè  ou  qui  fe  pmmenq  dHme  maifcm 
marquée  de  dotil  parle  trqpas  œntinuel 
de  ceux  qui  i^habôcent;,  que  la  Mort  eft 
iogœ  dans  cette  maifc»,  ;  d^une  chai^ 
publique  ou  d'un  oand  emploi,  quicoât^*- 
teordinaiiiement  latêt^à.ceitx  qui  l'é*-^ 
xercent ,  que  la  Morteftdansce  pofte, 
dans  cette  oignité. 

*l4ais  pourquoi  chercher  des  exem};^ 
4ior$  ;^  notre  fuiet?  OnâitqueSàr 
tùmin  étsQK  pfochuné  Empereur^  pir 
Jes  h^tans.d*ÂlexaDdr&^  contre  fà  vo- 
lonté âc  dans  un  temps  oùFonnevôyoït 
que  Tyxaoi^.  qui  &  mûâcroient  les  uns 

les 


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tetres  ,  jwïiir  parvenir  àPEmpirCj  on 
&ic,  d^-jç,  ^6  Saturnin  dît  à  fes  Parr 
tizam,  >>  yiw^r  ii/#rr  ;  fmfjm  m^s  »^4- 
^tKfaitEmftrtmr. 

.  L'cxpreffioo  <fetiatrc<Àdelc»  qui  (ait 
«mm:  de  peine  i  dei  ËTiH^its  p^  attentifs, 
qui  1^  choque  d'abord,  kur  paroîtde  mê» 
me  une  cfpcce  de  Galimatias  auffi  rebi>> 
tiu^  qu^inbomprcfaénfible  \  l'expreffios 
de  iKHre  o^^ade,  n'eft  pour^mc  pas  feii- 
kment  jufte,  véntalNe  ,  forte  ^  fdeine 
d'un  bon  fens,  elkeft  encore,  comme 
vous  vOyt»»^  'facile  ^  intelligible,  wdi- 
aaire,  naturelle  1  6c  etie  Teft  à  tel  point 
qu^d  feroit  ridiculç  de  s'étire  a  l'e^ 
pliquer  dwants^.  Tout  ce  q^e  nous 
avons  à  f^bfè,  eft  de  montr^r.que  leiëœ 
Prophétique  qi^leei^mne  a  eu  foQ 
accorapUflèmrat  ;  ce  qui  ncfe  peut ,  ùm 
vws  rapportir  la  ^  tnigiqne  dcsEm^ 
-pereurs  dbpuîa  Aot^mn  juiqu'i  Piocl<>* 
-©en, 

'.  L'Hiftoîre  oM  îèni  ai  inutile ,  ni  de^ 
:l(5reablc.  Bien  loin  de  là.  Ce  font  tout 
4es  chofes  d^oes  de  votreattention  âcde 
votFc  curîofi^,  quaodinêmevousnelQs 
.^^nfiderorieï  que  dans  une  vue  toute  hu- 
4naine;  ina^<:ç  ifeft  point  fpiiscQptç  vue 
M  :  H  5  que 


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i74  V6éif9tiMré:Jief^ffp$:feâHX 
que  nô^  voiu  )ds  fse&rtmn^  Car  et 
rfteft  point  icirl^Hiftôire  dts  Empereurs 
^otnmi*:  f»aij  llHiiftdiredcDieu,  ré* 
clant  leur  deftinée  avec  \m  Sôuveraili 
Ërapffe.  '  Vdo J  to  vcwre»  cctt^  4cftittée, 
non  àmtr  \e  Ime  4ts^é^biUes  :  fnats dtttfe 
la  itvelà^)!!'  de'  ^i  jf^ ,  tffim|uée  dtms 
-«otife  ottttte  ^  <!ijm]^rife  At«^  c^  deux 
mots.  .Celui  qut*  écoif^^deiftis  ât^k 
Jloiïi  la  Môft,  Cc&'gram  Perfe^tlfeurs 
îde  notfé  JtôlicioA  a^roient  ili  pu  crôiife 
îÇMî  leur  fln  fût  écrite  dam  le  Ktre  dés 
-Chi^iem?  qtftelte  fût  nîii«f«fc  dvatft 
*Rt^r.naiflfeiîcè,<ïtf*0ltenoUi  fôt  rcfteléep* 
•fe  CitÈrifié?*-L^<Wit  ils^^Mtoiife  parlcups 
^ra€l€fr?l70rf^^ûé«Sitff  p«r  leu*]^f 
ânce,  pafr  te  fuperlÀ  éda;t^  teiif  gloî- 
îfe?  Jugez  en  par  réMifetneut  * 
'   LucmiB  V«fU5  Ile  rcscëcâlit  deib^éte- 

leva  de  ce  Monde  félon  la  plus  coiHUff* 
•M  opitoKHfe  C^fl^siîfteit  fettr-pfeu  de 
Ittfip»  après  ^^  pouf  ^dff  afpiré  a  €K$tt 
'*gnité.  Warc  AUîiele  ftit  ««poifoiï- 
nc  par  les  fewte  de  Côftïfitfode,  à  qui 
-Martia  ficle^  tîiê<ffe  ff«rte*ïieiît  de  cttO- 
€eit  avoî  Ltetus&Bl€Jâ:us,quiélcv6- 
,  .^l  rent 


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FarU  Ris  Ae  Dieu,  ty^, 

ftiSt  Pettiiiàx  farlc  Trôiie  de  PEmpt^ 
ré.  Fakon  fut  proclamé  Quelques joari' 
après  pat  \i  mutinerie  dés  Soldats  :  mais  « 
h  Môit  appaifa  la  rédîtion.  Pcrtinax 
régna -feulement  qudques  mois  ,  mafla- 
cré  par  les  Prétoriens  ,  qui  vendirent 
l'Empire ù  Julien,  &  celui-ci  condam- 
ne à  k  Mort  8c  exécuté  par  l'autorité 
du  Sénat  fort  peu  après  ,  hnflàle  champ 
libre  à  tro^  gran3  concurréns,  SeVéi'e, 
Niger  ,  &  Albin ,  tous  trois  dignes  de 
l'Empire  ^  &  ixroclamefc  j>ar  les  armées 
qui  \txxt  obeïflbient;,  àpcu  près  dan^le 
toèMt  temps. 

'  Albin  qui  eommandoit^ux  Légions  de 
k  Grande  Brets^nc  &  pouvoir  tout  fur 
celles  i^  Gaules  y  Albm  Ùt  laifla  amu- 
Çtt  par  Sevcre ,  qtii  le  déclara  fon  Collé- 
gtic  à  PEmpirc ,  pour  l^empécherde  re^ 
làuer  dans  l'Occident ,  |>enaantqu*il  op- 
witaoic  Niger  Mrftrcdc>Afîc,  à  qui  il 
fei  l'Empire  avec  la  vie  ,  après  Tavoit 
rotné   pari  le  pin  de  qujitrc batailles. 
'   Le  cfclHn  cFAlbin  ne  fut  pns  mdlleufi 
Car  Sevcrc  viôoricux  de'  fon  enaemi  \ 
réurnafês  armes  contre  fon  Cô!légu: , 
qu'il  .défit  entièrement  aux  portes  de 
Lyon.  Albin  pourftiivi  après  la-pertc  de 
-      *  H  4  la 


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iy&        VOt^utrinn  des  feft  féaux 

la  batmHe  ib  ùxivx  dans  i|ne  mairon,  oùr 
^ant  été  învefti,  il  fejetta  far  fon  épée# 
^  &  fut  trainé  demi  Mort  auxpiedsde  iou 
vainqueur.  Sevcrc  acheva  de  le  tuer,  en 
le  foulant  fous  les  pieds  de  fon  Clivai  ^ 
8c  fit  jetter  le  pauvre  Cadwre  dans  la  ri- 
vière quahfi  on  n'en  put  plus  fouSrir  la 
puanteur ,  avec  la  corps  poudreux  ôt 
^ngîans  de  Ja  femme  oC  des  c%xÇm&  de 
cet  infortune. 

L'Empereur  avoît  deux  fils  Caracalk 
&  Geta,  qu'il  avoit  déclarez  tous  deux 
Cefars  ou  ics  Succcficurs  à  l'Empire,  fc- 
lon  la  mauvaife  politique  établie  par  A*^ 
drien,  à  qui  il  diioit  oi;dinairewnt,  pour* 
leur  apprendre  Part  defemaHitaurapj-cs. 
ia  Mort  accordez  vous/^  ^owTkz.  de  hien^ 
Parmée  *  (^  moquez,  vous  de  tout  le  refte. 
Mais  on  profita  mal  de  les  inftruârions. 
Caracalla  Paîné  des  deux  frères,  à  qui  la 
vie  de  fon  pert  paroifloit  drop  longue. 
Je  fit  mounr  par  le  poifon,  après  avoir 
manqué  de  le  tuer  avec  fon  épée ,  Iqrt 
qu'ils  étoient  en  Ecoflè  à  la  tête  de  Parmée, 
cC  de  retour  à  Rome  il  poignarda  fon 
frère  Geta  entre  les  bras  de  leur  mère  Juli^ 
qui  bleflée  du  coup ,  fut  couverte  du  (àng, 
qui  fortoitdçfcs  veines,  ôcde^ccluiqui 

avoit 


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P/nr  U.KU  ic  Dieu,  ijrf 

smt.iHis  la  iôuroe  dans  fbh mallidireux 
flanc 

.*  Unoffider  deParméeôtaCaracaUadu 
Monde, non  pour  le  punir  de  fbn double 
parricicfc,  mais  pour  fcrvir  Macrin  qui 
afpÛDtt  à  r£mpu:e,  &  qui  ayant  été  ddr 
premiers  à  déplorer  la  perte  d&  l'Empe- 
xeor»  prit  £i  place  par  les  fufl&a^es  de 
t^armée  &  aflbcia  fen  fib  Diodumehe  it 
k  Souveraine  puiflâncc.  MaisHelioga^ 
baie,  fils  comme  on  le  croyoit  de  Cara* 
calla,  ayant  trouvé  le  moyen  de  prati-^ 

rer  i» Levions,  iâcrifiaces  ufltrpateura 
fbo  ambition  &  â  favengpihce.  Se  fc 
fit  dédarcrEatipe»eur. 
.  Il  dédara  Ce^,  c^cft-à^lirc  fonSucé 
cef&ur  à  PËmpirç,  Akxion  ou  Alexan* 
dir  ion  coofin  gennan  :  mai^Païant  en^ 
iuite  pris  en  averfion  il  chercha  tous  les 
moyens  de  le  &iie  périr.  Les  Prétoriens 
prenant  puti  dans  k  querelle  mafEk^e-^ 
fent  Hebogabale,  qui  étoit  un  monftre 
ik  debwche ,  pour  feuver  Alexandre  i 
t^  kxsM  un  exemple  de  vertu. 

Ce  Prince  tempérant ,  fage,  vaiUant; 

jmgnanime ,  auroit   ramené  les  beaux 

)f3m%  de  k  Rc{)ubliqiie  ,  s'il  eût  pu  é-» 

viterk  fort  tragique  des. Empereurs.  H 

H  5^  fat 


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f  jt  tiiè  dans  les  Gml^  pi  Tes  rSoldat» 
irriter  de  ià  févérité  i  &  pratiquer  partv 
M^xiix»^  ^  &  mt  eu  &  pàiœ  panr  tet 
attjentfltt.1       ^  :  '       -^  'i.  •  .'.'v'.'  .  ^ 

Ce  nouvel  Enapercur ,  forooitimé  le 
Cydope^  à  caufe  de  £t  mile  extracu^ 
naôc  y  &  le  Bufîm  ^  cm  le  FlialKrk  de 
&ïn  ûéck ,  pour  fon  faorriUe  c^auté  > 
ce  Notsvel  Étnperoar  ^h  trt$f^  o^lieuM 
À  ?£tat  pour  en  èott  long-txmpspaifftld 
poAéiTeiir:  il  y^  mcm  }ffltrft  kr»â(Qirta«4 
ge  un  véiiérabte  Sèmteur  appelle  Gdr-» 
eien^  èg^  de  qmtre  vùmts  ans^  ^ni  a<« 
Yoii£ét^<feax  fins  Cbtlfiir,ak^Procon^ 
iul  de  l'Afrique,  qut  làiiuxnïp€$pi*0cl»i 
imi^m  Aligné  a^q  fm^lrc&i  même 
BDtn, qu'on  loi  déhna pouf  fonOdUé^ 
i  PEinpirc;  Le  Sénat  ayaM  confirmé 
cette  ékâlion  desi  I^iom  de  l'Afriifiie^ 
dédara  ks  Mstximins  Fera  &â)s  (  carie 
£ls  étoit  leC(^)éguécte  Ton  Feîe)décki^ 
rajes  Majdixiins  Pcrt  U  fils  emteft»s  da 
peuple  Romain,  bc  fmr  fùà^âm  ocPSé 
démarche  choifit  \^ngc  46S  ^riildpâux 
Steàieurs,  <^-il  em^itoh^m^^^n^ 
ces  atec  ordre  de  dél^idte  t^Ëâipîi:^  fie 
€ie  fêcourii:  les  nouveaux  Utùfçmm^ 
Mais  nul  toe  j^t  é^t«  £i  d#inâs.  Va 


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Par  U  Pih  ai  Dieu.  i/ç 

Lïcuttnant' de  Maximin  nomméCapel- 
licn  défît  les  Gordiens  aux  portes  de 
Caftage,  &  ruina  d'an  feul  coup  cette 
grandeur  naifTante  ,  atr  le  fils. tut  tue 
dans  le  combat ,  8c  le  Père*  apprenant' 
h  moît  fe  tua  de  dcrefpoir. 

Le  Sénat  effrayé  à  cette  nouvelle  fit 
deux  Ecnpereurs,  qu*il  choifîtdansfdn 
corps,  Pupienne  Maxime  îc  Cœl ru 
Bâlbifl,  auxquels,  pourplalrê  aux  Sol- 
dats ,  on  joignit  le  jeune  Gôi'dien ,  iffU. 
de  ceux  qui  vénoient  de  mourir  en  A- 
frique  r  mais  qui  n^étoit  alors  qu'un  eh* 
fant,     Balbin  demeura  à  Rome  pour- 
avoir  Vœ\\  fur    la.  Ville    dans   cettc^ 
grande     Confternatîon  ,     8t   Maxi'mq 
le  mit  à  la  tête  dés  troupes  que  là  brié- 
i^eté  du  temps  lui  a  voit  permis  àé  rama{î 
fer.     Mâisdâns  ctt  entre  faites  lesdeun 
Maxîitiiûs  furent  maflàcrez  par   leurs 
Soldats  ,,  au  fiége  d'Aquilée  ^    ce  qui 
changea  Pàppareil  de  la  guerre  en  celui 
d'un  triomphe  ^  qui  fut  très  agréable  iM% 
Romains. 

'Là  joye  rfefi  fut  pas  bien  longue.' 
Car  les  ceux  nouveau^  Empereurs  fe 
brôuillefent  par  la  laloufîe  du  comman- 
Sement ,  comme  if  arrivé  entre  des  Col- 
H  6  lègues, 

V 

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ïSp.  VOf^trturt  dis  fept  féaux 
lègues ,  &  par  là  fe  livrèrent  fans  prei 
caution  &  (ans  défcnfe  à  la  violence  des 
jPrerpriens  ,  qui  baïflânt  en  eux  Tpu- 
Vragc  du  Sénat,  prirent  cette  occafioa 
de  les  maflkcrer  l'un  &  l'autre. 

Le  jeune  Gordien  demeura  (êul  Em- 
pereur 8c  vit  d'abord  profperer  fes  af- 
laires  entre  les  mains  du  (âge  Mefithée» 
qui  étoit  fon  Beaupçre  &  (on  Tuteur. 
Ils  allèrent  enfembîe  à  la  guerre  contre 
les  Partes ,  qui  furent  batus  par  les  Rq- 
mainé  :  mais  il  falut  payer  le  tribut  fu- 
neftc  que  chaque  Prmce  dcvoit  pour 
lôrs  au  Trône  Impérial  :  Philippe ,  Ara- 
be de  naiflance  ,  &  Colonel  des  Gardes,, 
ijui  afipiroit  à  être  le  Maître  ,.  Philippç 
le  défit  de  Mefîthée  par  dles  voyes  .^- 
Ci'etes  ,  pour  avoir  le  jeune  Empereur; 
fous  fa  tutéle  ?*  Après  quoi  il  donna  de/ 
pons  ordres  à  ce  que  toutes  cho(cs  al- 
laflent  de  travers,  11  diffipa  fecretement 
les  provifions  de  Parméc ,  pour  faire  crier 
les  Soldats ,  fans  paroître,  y  avoir  ûucu- 
x^c  part  j  &  quand  il  leur  eut  rendu  la 
k||neflè  de  Gordien  jm^prifable  ^  iji  leva 
le  malque  &  propola  d'élire  un  autr^ 
Empereur.  Le  jeune  homme  y  coh- 
fentoit; ,  pourvu  qu'on  lui  lailTât  un  corn* 

*  man- 


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mandement  honorable  dans  l'armée  j  il 
fe  contentoit  enluite  d'un  emploi  roé'" 
diocre  ,  il  fe^jp^uifit  enfin  à  ce  cjQ'oa 
lui  laidatla  vie  :  mais  il.falut  mourir. 
L'ambirion  perfide  de  PArabe  Ta  voit 
ainfî  refolu^  &  le  deftinde  PEmpirenq 
fbufiiroit  pas  quçja  chofefc.pafl'ât  autre- 
ment 

Philippe  ?près  fon  parricide  fut  pro-\ 
clamé  Emperjsur  par  Parméç,  toute  à  (a 
dévotion,  Ôc  le  Sénat  confirma  cette 
éleâion,  foit  qu'il  fût  mal  inftruit  de 
ce  qui  fe  paflbit  fi  loin  de  lui,  foit  qu'il 
nolat  contredire  le  choix  des  Légions^; 
foit  enfin  qu'il  efpcrât  bien  du  nouvel 
Empereur  ,  qui  faifoit  de  belles  pror; 
méfies,  8c  commença  fon  r^ne  par  d^ 
très  bons  réglemens.    Cela  n?empêcha 


Marin  proclamé  par  celles  de  la  Pan-*^ 
nonie  : ,  mais  ces  nouveaux- Tyrans  n'eu- 
rent pas  u^i  meilleur  fort  que  les  autres, 
&  peijirent  même  beaucoup  plus  jpromp* 
temerit.  •  i  -  . 
•  PhilippeavoitaflMiné,  en  la  pcrfon- 
ne  de  Gordien,  fon  Maître  ôcfon^bien^ 
'  tr  7  *  '       faitéurJ 


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i  Èib  VOu^inurû  âesfcpi  féaux 
Ikiteur.  Airffi  périt  il  par  Dccius  foti 
meillear  ansi  &  plus  ititimc  confident. 
Ce  favôii ,  4^1  avçiit  tHÉe  la  confiance  . 
du  nouvel  Etopcréur ,  fut'  tn^^ojé  ,  bien 
qu'à  regret  &  apparcmnKjlit  malgré  lui, 
fot  envoyé  aux  Légions  de-lâ  Padoniè, 
encore  échatifécaf  du  feu  de  la  fêditîon, 
avec  ordre  de  châtier  les  plus  coupables: 
flïàis  à  peiné  étoit  ilentréauCaoïp^due 
ks  Soldats  lui  offfireat  la*  pourpre  Im- 
périale. Il  la  refufa  d^bord  ,  6c  l^c-- 
cepta  bien-tôt  après,  par  une  déférence 
pour  l'armée ,  qu'il  rcprefenta  à  fort  Maî- 
tre comme  urt  efifet  de  la  néceffité,  & 
de  fon  Tièle  à  lui  coflfeiVer  IHLmpire  * 
mais  on  n^avoit  garde  de  s^ndormir  là 
içflui.  l^hilipperftflatïWant  toutes  fcs; 
forets  (è  mit  eh  chemin  pour  le  rôm- 
battre  ,  aùrb  avoir,  laiffë  dans  fa  Capi- 
tale fort  fas,  du  même  nom  ,  qtï^l  a- 
Toit  pris  pour  fon  Collègue  t  mais,  le 
Père  fiit  lûafïkcré  à  Verotiètar  les  Sol- 
dats de  feu  Artiâce  ,  6c  flir  là  nouvel- 
k  ,  mii  en  fut  portée  à  Rome ,  le  fils 
foc  bifen-tôt  dcpécbé  par  k^  \Pfetd-; 
riens.  ,     .     . 

'  Bedus  reçut  la  Souveraine  ^iflartce  , 
SVcC  xxa  applaudiltèment  généi^l  :  mais 
u  .    s  il 


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il  rte  h  cobfei^a  4^^ft  art  flC  trois  mois 
fckm  tes  Hn^^ôUtmpm  plus  dedcUHixns 
fcloir:  les  âwtfôs.    RcverîU  Victorieux  et 
l^rient,  où  il  i^v^ok  Jicttreiricment  ter- 
«une  là  gueite  côrm-é  Us  PWtéSj  il  fe 
proinettôét  te  mêmt  fncca  contré  lés  . 
Got^  &  1«»  Slcytds  s  qui  avôfent  enva- 
hi k  Th*^c5è  Ôc  k  Mdéife  î   &  a  cft 
^ai  ipi'îl  ks  bilit  i^b^^d;  triais  Dîdu 
irrite  de  fâ  cruauté  contre  les  Chrétiens^ 
le  liftti>dl  idài  côftfèiltf  pêrè^és.  Ti-ebo- 
nius  G^hi^ ,  pe^t  ré^f  èé  fa  plate 
le  livUR^attU  Bôfbâta ,  avec?  ^i  il  eti-* 
tat^eJôdit  «né  feefété  côrit^bndeiSfe;  Il 
I^^^^geâ  par  dé  feti:^  àvisi  dam  un  ma- 
rm  y'  éàni  des  lieiik  Inpratîtetbl^  ,  où' 
fes  eAnofnis,  qtiiUattendôieîtf /tailterebt' 
m  pié«S  fôn  ôflnéè  St  Môtéféritl^Etrt* 
pif^fifteV:^,  après  lui  dt^fdtéfdn  fils/ 
oui  fiit  taé  1^  prtîf&îet  dans  le  tombât.. 
GaUus^  ffe  feifit  de  l^Empire  du  confen- 
t«i!int  dés  1*0^1)68  /  dultté  'ftvoieritî 
ma  de  fa  ■  trahifon.    Âtiè^  ittàir  pris  ' 
fen  fiîi  VMltfien  t*«f  fdtt  Collègue ,  it 
ffêiplk  ia*  deé  értferts  dé  Bédus^-  t>but^ 
^^  Tuibaiéii  ^âti  RônWiils  ,    très? 
rffebttnéj&à'^  mémoire.  Mais  fi  écoit 
arrêté  que  TEmpire  cOûteitnt  It-vie  âf 
-  tous 


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à  tous  les  trois,    I^  fils  de  Dccius  fut 
ôté  tiu  Monde ,  de  peur  que  kPciqdc 
Romain  ne  îcttât  ks  yeux  fur  kii ,  pour 
le  faire  fcul  Empereur  ;  &  les,  SoWatS. 
mailàcrerent  G^Uus  &  ion  fils, ioit qu'ils r 
^  enflent  apris  leur  pei-fide  attemat ,  ibit 
*  qu'ils  craigniflènt  la  puiflànçe  d'Ëmi- 
lien,  qui  s'approchoit  avec  de  grandes, 
forces,  déjà  proclamé piir  k plupart  des/ 
Légions.  ;        .  ^ 

Mais  ce  n'eft  encore  ici  qu'iui  fintpme 
d'Empereur^  quipar<HÇ&<iifptr<rfjtcnua' 
moment  fur  cette  Scène  tragique-  Val^erienL 
Lieutenant  de  Gallus  s'étant  oaisfimle^: 
rantfs  ,  fous  prêtes^  de  yei^gpf  k  mgMrt 
de  fes  Maîtres ,  rfeut  pas  }a  peine  de  cpm^_ 
bato-é,  pourparvenir  à  l'Empire.  Onie: 
Ijoiofirit  avec  la  tête  de  fbn  ennemi^Uvré^ 
Dar  fes  propres  Soldats  /qui  aux  dçpens  de 
leur  hcmneur ,  éviteront  les  rifques  de  la 
bataille.  .Âinfî  petit Emilien^  lUuftreSc 
vaillant  Capita^ie  ,,  vainqueur  des  Bar-^ 
bares,  <^ifî  pour  Venger  ijn, parricide^ 
afTaflîné-paruaparrkide  encqrç  plus^jo* 
4ieu^ ,  qui  facnfié.i  la  comipiitm  iiêt^be» 
té  de  fes  troupe^,  ne  voiu|u'un  moment 
de  (^ftànœ  entre  le  comble  dçfà  gloire  ôC 
celui  de  fon  malheur.  ,  : 

V  .     -'  '      Va- 


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Valcrien  fit  confirmer  fon^ftionpar 
k  Séna^&  affilia  Ton  fils  Galien  à  TËm^ 
pire.  Après  quoi  fe  voyant  accablé  d*ciu 
nemis  étrangers  8c  domdtÎQucs,  qui  Pat- 
taquoîcnt  de.toutes  parts,  les  Perles  dans 
K)rient ,  les  Scytes  dans  le  Nord ,  les 
AUai^ms  ,  les  Gots  ,  le»  Gaipiens^  les 
Marcomans  dans  le  centre  de  l'Empire, 
il  crut  tppaifer  la  colère  du  Ciel  en  re« 
nouvellant  la  rigueur  des  édits  contre 
les  Chrétiens,  dont  il  fit  couler  le  fang 
dans  toutes  les  Provinces  de  TEmpirc. 
Dieu  fit  voir  coml»en  ce  âcrifice  lui 
étoit  peu  ^rcable.  Valo-ien  perdit  la 
liberté,  lèlon  les  uns  mr  le  foitdesar*» 
n^, ayant  écé.  fait  prilonnier  dons  un 
combat,  6c  félon  les  autres,  par  la^per^ 
£die  de  l'ennemi, arrêté  dunottunpour* 
farkrdepaix  contre  la  foi  publique.  U 
tomba  quoiqu'il  en  Ibit,  entre  les  mains 
4e  Sapor  Roi  de  Perfc  ,  qui  en  fit  £bû 

Ciict  êc  fonefclave,jufqtfàlefairecour# 
xt  le  ventre  contre  terre,  &  à  felerr 
vir  de  fou  dos  comme  d'un  marche  pied 
pour  monter  à  Cheval  ;  indignité  qui 
revenoit  chaque  jour,  &  qui  dura  plu- 
ikusi  années ,  juiqu'à  la.  mort  de  l'Èm^ 
pereur Romain,  que  Sapor  fit  écorcbei^ 

& 


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%^6        VOMverturâdespftfisHX 

^  dont  £t,voû]tit  qu^cm  iàlât  la  châir^ 
axatàt  poor  en  faire  un  monuiir»itp)iii 
durable  de  Pmconftance  delà  foruinefit 
4c  fà  propre  férocité.     '^  .  . 

:  Galicn  rclté.  fcml  Empereur  y  cmblki 
égaleimclit  ibn  Perc  Se  fa  Patrie  y  poiAr 
«'âbandoonàr  i  la  deinuxiie;  ce  qui  fut 
caufe  d'un  double  niilbcur ,  iporce  que 
d'uaeôtc  1^  Peuples  étrangers  fb  ^t^ 
itrcnt  dans  l^Empire,  qu'ils  trouvoicnt 
yibauddnné ,  Se  que  de  l'autre  1»  Goo^ 
.Yemcurs  cks  .Provinces^  ^eh  ipfHtu 
IPfiœt  les  forces  j8c  les  revenu^^  ^  ^ 
jrent  proolamef .  Ecàpereors  y  çhacuû 
dans  ion  département.  :        >  -.^ 

f  Nous  void  arriver  au  plus  malh^i** 
WBOL  temps  de  la  Âlépnblique  >  oà  l'on 
conte  iu^ii^  treacc  Tynms  pi;odaiaM2 
Auguttes  tout  i  la  fiHs^^  Cvnadcs  dafH 
l?.^^^  Poftlninimdans  les  Gaule»,  Au<- 
mik  dans  PUlytie  ,  RefpUien  dans  k 
iHummie^  Sacntiihen£gypi!e,  Vakm^ 
^ii^en  y  Cornette  ,  Odenat  dans  PO^ 
sxent  amc  plaûcurs  autres  ^  dont  k  lifte 
ièroà  trop  lof^sr*  Il  ûific  de  ratwv 
«quer  qnedaw  Mpace  de  quinze  «s ,  qtfft 
dura  le  régne  de (^lîen,  il  n^y  cm^m» 
4mûns  dé  quinzç  da  ors  Ëmpcx^i  ^don^ 
:^  les 


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feip  noms  font  veûife  jufou^à  nôus,  qui 
&  mafi^eitm  par  la  mfieufe  paffidU 
d'occciper  k  pkdfe  les  uns  'd«  autres.  > 

Valcrkli,  c'dft  le  même  tjui  firfit  (a 
t^  d^ane  in^iére  litrifteparmi  k^  Pei-^ 
4»,  V^ritîidèsfon  àtenfettleôtirE^ï»- 
f^]rre,4vôit*<îrû^f^t  la  vk  &  fe  fort»- 
^iieda  plLiéj&ûiie  de  fes'Eftfans,  M  k 
coôiSânt  à  F5fth!!^ius*G<wVcrheur  dds 
Gaules,  en  qui  il  avoit  \iùc  p^mcùHérc 
confiance.    Mais  ^bita  que  ks  Gaulois, 
^près  h  inalheuf  de  Valerieiî ,  mettent  â 
ttswt  te  jeune  Cefki',  &  proclament  P6ft- 
IsuOTMsf  ÈfttpdWtih    Après  lîx  ans  dt 
r^nc  Pbfthtrmiiis ,  maflà<ifé  par  Ld- 
'ikxÈ^^  çërfôJâ^placé-àfonaffâflîfl.    Êlkn 
ot:e  la  vie  &  PEmpire  à  Loliaii.    Vié^ 
^§imnm  tM  Lolkn,  &  avec  Ion  fils  & 
"ftif  pftxJâmér Empereur,  jufqu'âceque^ 
rki«?  ttmp^'  vierfftd  âcptfetf  ïe  même  trU 
"iMt  i  ift  ÉfBrffe  digeité.     ^  ^     t 

^^endiftt  <|86  ccé  «ragèrfî^  fe  j<>îkf«t 
âiûs  k^  Gaiâk^H  même  efpritdfe  fô- 
féw  tiégftfe  pàr^totitailleitfs.-  Lesf  Le- 
gioi»  maLfetisfiUtfes  de  Girtien  ôe  dd  fe: 
Whe  îfHioleiic€f ,  8l*6ïieut«rtt  fcc  c6tf- 
ipiîieift  c<!mtre  M.  On  ait  Cerrfbrki 
'^m  ft'pfcfceM  Hiais  ce  nouvel  Empc^fetïr 


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Tt:88         VO0^Murè  iesfep  fiâUX 
:ne  dure  <j[ue  quinze  jours.    A  fim  w- 
;fcut  Macnen  fiourfuit  k  l>rojet,  $ -avant 
€e  vers  Rome ,  entrant  dans  PIllyrie  il 

itrouye  Auréole  >  qui  lui  dom^  la  mort. 
e  Jeune  Macrien ,  déjà  déclaré  Augudc, 
-f^nç  avec  fon  Bwe ,  oc  fou  frçï«  Co^no- 
4e ,  aqtrc  Empereur  dai^  k.mêAie  la?- 
Hmiil§  eft  défait  ôc  mis  à  mort  par  Odcr 
mt.    Odenat  reconim  par  le  Sénat  & 
par  le  Peuple  Romain,  périt  par  uxm 
conspiration  domeftîque  avec  loà^ék 
JHerode  afTocié  à  fon  malheur  comme  i 
.fà  dignités    Galien  eft  enfifli^nîç^lîàcré, 
après  avoir  tant  manqué  de  l'^ttt'^,.^ 
ion  fils,  lejeuaç^'^alericn,  qui  J'elt^v^ 
lui  ferme  ta  trifte  fcène  dete'régne  ïtk-r 
fortuné.      ;    ,  ,  i 

I^s  I^i^i^^  ^  qui  avoKi*  tant  (c^l- 
^aité  un  véritable  Empereur,  erureat 
Pavoiç'^ouvé  en  k  penbnnc  d'Auneil, 
Flave, Claude,  à  qui  vérit^leiacïttiliic 
:inanquà  qu'une  plus  Ipt^é:  vie ,  pour 
.yendnî  à  l'Etat  ft  pnemiére  ft^ndcuS- 
Jl  fîgpàla  jbn  ré^qe  par  deux  grandes 
aââoœ,  la  \iaâ:ou^  au*il  gagn^  ictf  Au* 
Jiçole ,  k  plus  redoute  de^  Tyraus ,  qu^il 
M^%  auprès,  de  Milan,  &   cejlç  qu^U 
x^s^m  fur.  lcs5^tesi£a«i»|%i«B« 
A      '  du 


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tiil  N^d  9  dont  il  bâtit  PArméecomp(K 
iee  de  plus  de  m>is  oçns  milie  HomnK5, 
&  dont  il  detraîfit  la  Flote,  qui  étoic 
de  deux  mille  Vaiffisiux ,  félon  les:  uca 
de  iîx  mille  fekm  les  autipcs.  Mais  en« 
lia  ce  f%iie  fi  glorkxBc,  fi  éclatant  no 
dum  qu\iaan,  £x  mois,  Sccinq  jours. 
Claude  mourut  de  la  pefte  &  par  (a 
mort  fit  place  a  (<Xi  frère  C^iintilius, 
tpn  qukta  i'Empoieavec  k  vie  dk  8ci^ 
jours  après  Pav<»r  ceça«    •    ^ 

Am^n  lui  fucceda  avœ.l^^prolx:^ 
ticsa  du  5cnat,  de  PArmée  &  du  Peu- 
sSe  Romain,  qu'il  auroit  confervée plus 
long  temps ,  s'il  eût  joint  la  démence  à 
&s  autres  vertus.  Car  on  difbit  de  lui> 
^u*il  ttoit  bon  Mééscin:  mais  (ju^iltlmt 
ifrûf  de  frng^    Il  fit*  de  belles  chofès  ai 

Çxidetenms.  Vi&orieuxdesScytes,de$ 
ymnsy  de  Zenobie  :  mais  céc&mt  à  la 
£aaUté  qui  attachoit  la  mort  à  la  poUèf» 
:fio«i  de  PEnqûre,  il  périt ,  après  un 
xourt  régqç^  par  la  con^imtîon  de  fi:s 
Principaux  Officiers. 

I/Armée -irritée  de  leur  perfidie^  ne 
Toulutpomt  élire  d'Empereur,  dcpete 
idenooimer  quelqu'un  qui  fut  l'Auteur 
ou  k  complice  de  l^attooffiat.   .£JJê  ren- 
voya 

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190        VOémrfkrf  ihs  fifi^^Mx 
voyarPaftaii«  au  Sà»t^  qui  à  ibo  toi* 
1^  rcovoyg  4  PArfpéç,,.6cI»ot  par  uat 
Êcteufe  cxpodeo^e ,  .^  ks  Ën3pettiu$ 
de.fcmxhoiK^  .(iq>làiroi^t  auK  Soldats  ; 

ce;  rcfiis^  ce  fut  tsoe  néceffiçé  pour  k  Se* 
mt,  dç  procéderai  TiloftioB.  Cc>  qu'il 
&t  avec  beaucoup  <le^rQituiie;  maîstaû^ 
ymn  av^  k  même  malheur.  Car  tl 
jctta  ks  yeux  fur <2buide  TadDe,^  mcé 
Se  eftimé  de  tout  k  mcniàc^  pour  {011 
mérite  ÔC.potîr  fa  rare  voctu  r:  mais  qui 
élu  k  vingt  dnq  du  mois  de  Septemb^t 
fut  luailacré  par  les  Soldi^  kiguirnse  du 
tuais  d'Avril  imvant.  ^ 

Il  avcttt  un  frère  noimaé  FlOTian  ,  qui 
crut  pouvoir  fiicccd* À  PEmpirc^com* 
S)e  à  un  Héritage  de  famille  ;  icaisv  il  ne 
k  garda  que  deux  mois  'Se  -vmgL  joùm. 
8ur  la  nouvelk  cote  Probus  zyom  çté 
proclamé  par  les  jLegiosis  dei'Orio^ 
fss  Soldatsie  maBâcretmt,  ou^  ytommc 
véuknt  quelques  uns,  l'obl^gptnti  fè 
donner  la  mort.  >  : 

'  Probus  regoa  ayec  jutant  ou  plus^  de 
gloire  qu'aucun  de  ces  Prédecefiëutis;  il 
aéiiviaies  Gaulesd'un  joug  étrange- par 
la  dé&it&dexpiatre  x:em  milk4'Allman8, 
f  '  qu'il 


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qu'n  ueavofa  au  éàà  du  Hckit  &  cb 
l'Ëlbe  9  leaxs  anciennes  limites.  Il  cfaaf^ 
&  les  G0ts  de  k  Ttacc  ^  âc  iesSarmat^s 
de  PUlyrie,  il  afiranchit  de  Barbares  & 
de  Tyrans  PAfie  Mineure,  encore  fb^ 
mante  de  leurs  incendie^î.  Le  Roi  df 
Perle  n^oppqfa  que  la  fiximiffion  à  la 
lapidite  de  fes  conquêtes  8c  fut  contraint 
de  lui  demander  humblement  lal^^ 
Viâorioixdea  ennetnis  du  dedans  ona* 
me  de  ceuac  du  dehors,  il  ota  l^mpire 
&  la  vie  à  trois  Tyrans  Bônofe,  Pro^ 
ciik  iSc  Saturnin  ^  ce  m^e  Saturnin 
vqui  xvŒt  prévu  fa  fin  tcagîquà  ,  &ns 
pouvoir  l'éviter.  Ck  fut  U  l'ouvrage 
de  fîx  ans ,  r^ne  trop  court  pour  tant 
de  gloire  :  mais  il  fahit  céder  à  &  de* 
-âinée;  Se  Probus  comme  les  autres  fut- 
aÛaiHné  par  fes  Soldats,  avec  obtte  difio^ 
rcnccnéanm(»ns,  qu'il  fiit^leuréde  fës 
aflMBns,  qui  mêlant  leurs  krmes  avec 
Son  iàng,  lai  dreâjbent  un  tombeau 
avec  cette  infcription,  moniBnentd&& 
vertu  &  de  leur  furçur/  Ci  gà  Prubtiâ 
vraimim  Proèm ,  f^diftqnear  dt  'PQtimit 
é*  de  P&ccident,  des  Bavlmres  &  an- 
Tyrans, 
11  eut  pout  SuccefÇjur  xm  Qjlonel 

ides 


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f pt  VOtÊvertmn  des  fift  fesux 
des  Prétoriens  nommé  Carus ,  omé  de 
toutes  les  vertus  &  qui  n'aquk  pas  moins^ 
de  gloire  queProbus  dans  l'elpace  d'uû 
dn  oc  demi  £^t  Ton  régne  dura.  Le  nou^» 
veau  Prince  profitant  de  la  mcfintelli-^ 
gence,  qui  oipit  alors  entre  les  Pcrfes, 
entra  dans  leur  Païs  ,  poufla  jufqù'à 
Ctefiphoate,  &par  la  prifè  de  leurCa* 
pitale,  fe  fit  déclarer  leur  Empereur: 
mais  il  Sûnt  céder  à  Tordre  d'enhaut, 
ijui  defendoit  aux  Héros  ^  com toe  aux  au*- 
rrcs, d'être long^temps  aflîs  fiir  le  Trône 
Jmperial.  Carus  fut  emporté  par  une 
.maladie  qui  le  fiûfit  au  milieu  cte  fon> 
Armée  &  dans  le  fiwt  de  fes  grans  fuc* 
^ès.  C'cft  le  fcul  de  unt  d'Empcreuri, 
que  nous  ayons  ym  mourir  de  fa  belle 
mort  depuis  le  temps  d'Antonin  jus- 
qu'à celui-ci.  Encore  n'en  cft  on  pas 
bien  fur.  C^  il  y  en  a  ^ui  veulextt 
qu'il  foit  mort  frapé  de  la  foudre  parmi 
les  éclairs  &  les  tonnerres  d'un  orage, 

2ui  s'éleva  pendant  qu'il  étoit  malade. 
>n  prétenc} ,  quoi  qu'il  en  foit ,  qu'après 
k  teii^éte  (es  gens  le  trouvèrent  mort 
dtn&  fbn  lit  :  mais  il  fuffitde  marquer  ùl 
fin,  fans  en  examiner  la  manière,  qui 
ne  fait  rkn  ou  peu  de  chofe  à  notre  lu- 
jct.  Cela 

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,  CkUiinportr(i'tutwt£a<Hnsquem>us 
jQ^si  taxAcac  au  ixtit  dm  fuiid]b&  Catalo- 
g^e.  Cas  lc$jEd9r&m  de  Canis»  Qui- 
tus Se  ]^^umerieii)  qui  «yoieùt  été  dé- 
tUu;eZr/Cf:(ârs.  du .  vivant  de  ;  leur ,  Pcre. 
8^  qui  ne  lui  furvéoireat  <jue.de  fort  peu 
de  oempSyle  premier  aidnteté  tué  cbosuit 
combat,  &  l'autre  aflàifiné  par.  Aper 
^Ofn  B^upcrp^  les  En&ns  de  Caru$£o0C 
place  iOioçletieti^  <|ui  va  commencer 
liu  autre  Periode^v  ... 

Ce  c^%  y  ^  iculeiQ(etM;/à  r^narqtter 
H-deflw  c'feft  que  ks  dix  fept  premiè- 
res aimées  du  r^pie  de  IKocleàea  ap- 
^artieniient  au  p^re^^e  Période  ,  oa 
ala  réyc^moa  c^qutOriéfDefcau.,  puis- 

2ue  le  Théfttcc  i^c^Muigei^  Uur  h 
nde  icer^ue^car  dèsla  deuxiéioft^mée 
de  Di^detiqn^  Maximi^/bit  ks  £a^ 

Siudes^  Se  fiik  mourir  deux  de  leurs 
heft^  qui  s'étoi^t  déclarez  Empo* 
reurs.  lit  jQx>ifiéme  Piocietien^  déigt 
ksLyl^icnsÔcAcs  Cyrtmtm  ^/^iâ  rava- 
gpoieitt  l'iflLfnqvc^  &  feifcdopmrer  p«r» 
^  1^09$  ^lâcjîus  QfiJt  sPitoit  61k  rde- 
ckrer  Âu^fte.  Cai;^ây^,fe  fait  pq^ 
(lamer  Empereur  en  Aoglei^re,  £c  rt^ 
çonnurpar^ÇoiiftMU»uil  dt  tui^  patiAleâbm 
1  qui 

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3ui  prend  û^  pï«c  tv«ic  les   «Éirquea 

Gdfifhmce  qiài  ie'fittt  mourir  à  fen  tour/  ^ 
-  En  VoSa^  aftè»  &  plus  ijû^il  v?&!Èé 
JSiat  pour  vous  flrorttrer  que  jktsais  ot^j 
de  ne  Ft<t  mienne  «conipli  que  celui 
qui  eft  compris  dans  ces  pmflesf.  <C«^ 
hii  qui  lÉtoit  alHs  defirs  ^vôitnom  te 
Mort.  Jaimis  deux  mots  ftittrft  M# 
pl«^  fignificatifs.  JEtfi  noustï^en^vîôtirf 
la  preuve  devant  nos-^pettx,  poûrrtoiis 
nous  coâccvotf  ql^un  tt^e^fi  çoOrt-én- 
feimfttntse  telle  fuite id^événemens,  on 
que  la  Providence  nous  e^plîquk  par  u-^ 
iftefi  loi^ciPi^pHfifd  ce  qiSte  le^t 
E^tnotis  avôitdkav^î^  iftietwte  briéi 
vcti?  VoU^  le  Vfjyctt  izef>endtnt,  La? 
ctKffe-pwlc»  Ce  gmnd détail  dé  PHis-î 
t(^lee?Roï»iiâe  ^  loot  feit  pour  notre 
^tfidt^  &  «Krtx^onidc  pdur  ce- dctàiL; 
Htnais  jto  de  proportion;  de  conv«- 
â  jîice  ^be  ua  P<jmttit  &  Ton  Oà^U 
nai.  Tout  porté  fur  ^îôfâ^  te:^ ,  totië 
<mïtribucàlHlîttftnÊr.  'Jb^  év^énemens 
Ibttr  I5n  giia»dt»Miabrt^  àmfs  îéteîgtfe* 
Jes  un«  ^ «itiw,<^verfifici&par  les  câr- 
eonftancès  en  nfiile  manières  :  mà%à^n$ . 
eette  vatîctè  en  trouvez  vous  un  fetil^ 
,r->         .  '  i  qui 


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P4r  te  Bis  de  Dîm.       .    195' • 

qui  ne  porte  fon  rayon  de  lumière  avec 
lui  pour  rendre  le  Commentaire  de  H 
Providence  digne  du  texte  du  St.  Efprit? 
Ce  font  des  trait$  de  lumières  épars ,  qui 
fe  joignent  malgré  leur  difperfion  pour- 
confirmér  l'oracle  qui  concourent ,  qui 
conviennent  dans  ce  point,  comme  ôiî 
voit  ks  rayons  du  Soleil  ,  que  réiinit- 
une  glace  fîdelle ,  fe  raflembler  dans  lé 
point  de  leur  communication  Se  de  leur 
force  pour  firaper  nos  yeux  plus  vire- 
ment.   C'eft  ici  que  Dieu  fe  rend  un 
double  témoignage  à  lui  même.    H  fort 
des  rajens  de  fes  mains ,  dit  un  Prophé-  ■ 
te'*,  ouï  il  fort  des  rayons  <fc  fes  mains, 
pour  illuftrer  {à  parole  j  &:  il  fort  des- 
rayons  de  {a  parole  pour  illuftrer  l'œu-  . 
vre  de  fes  mauis.  - 

m.  //  av9it  nom  ta  Mert.     Après 
vous  avoir  montré  comment  le  fens  Pro- 
phétique qui  cft  renfermé  dans  ces  p^ 
roles^a  été  exaftement  accomjpli,  il^nc' 
rcftc ,  pour  montrer  la  jufteffô  de  l'ex- 
preflkm ,'  qu^- repondre  à  une  queftion  ^ 
qu'on  peut  feirc  là-deflus.     Ondeman- 
cte,  s'il  n'auroit  pas  cté  tout  aiîfll  bien 
•  I  X       '  de 

f  Habacoc  ).  4» 

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4c  dire  amplement  <]ue  la  Mort  étdic 
ajflîfe  fur  le  Cheval^  que  d^xprimjsr  la 
même  chofe ,  en  difant ,  que  celui  qui 

♦  ctoit  aflîs  fur  ce  Cheval  avoit  nom  la 
Mort. 
^  J'avoue  qu'il  y  auroit  autant  de  véri- 
té: mais  il  n'y  auroit  ni  tant  de  juftefle . 
ni  tant  de  force ,  Se  cela  pour  deux  rai-  - 
ions.    La  première  eft  qu'en  nous  di* 
£|nt  que  ce  Cayalier  avoit  nom  laMort^ 
on  nous  avertit  qu'il  y  a  ici  de  la  figu^- 
re  >  car  dans  le  langage  abfolument , 
propre,  &  qui  n'a  rien  de  myftérieux, 
onne^ditpas    que  la  Mpr$  z  nom  U  , 
Af9rt  y  comme  on  ne  dit  point,  quç  la 
Famine  a  n0m  U  Féumm^  que  la  C^nts^ 

"  gi^^  9  Aom  U  CMtéigim^  non  que  cela 
ne  fbit  bien  vrai:  mais  parce  que  cela, 
eft  trop  vrai»  8c. que  la  remarque  en  fè« 
roit  inutile  &  frivole. 

La  féconde  raifon  eft  qu'en  s'expri- 
mant  de  cette  façon  ,  pij  lie  mieux  les . 
événemens  &  les  caractères;  on  oppo- 
ie  le, quatrième  Cavalier  à  ce^x  qui  le 
fu-écedent,  &  l'on  rend  cette  oppofî- 
tion  plus  (cnûblev  .Le  jremiçr 'C*v%.. 
Uq:  (parlons  avec  le  Monde,  pour  être 
mieux  entendu  de  lui)  le  premier  Ca- 

,•  .    ^     -    V*. 


^-   ■       *  '    ..  .   .  DtJzed_b^60gle 


^éÊf  U  RU  de  DiM^  igf 

valicr,  oui  cft  Trajàn  a  poui*  fà  dcvife 
un  Arc^^lymbole  de  guerre  ^  de  Viârol- 
rc»  éloignées  avec  ces  mots  ,  41  firtit 
yiÛfriêHX  &  f0nr  vsmcrf.  Le  (êcond , 
Cavalier^  qui  eft  Adrien,  a  pour  h 
fienne  une  gnmde  Epée^fymbole  d'u« 
ne  guen^  prochaine  &  fort  terrible  avec 
«es  paroles,  il  M  f$n  dmné  i?ktr  h 
PéUx  ât  lé^T9fr$^  âfm  qn^m  fi  tiit  tnh 
Pamtre.  Le  troifiémeCavaticr,  qui  eft 
Marc  Antonin  y  apour  deviic  une  balan- 
ce a ve<î  ces  mots.  £#  eh^nil  de  frêfmtiH 
fùftTHndenkf,  &tr$ii  Ch$msd\0rg4  ^r 
un  dtnieri  &  m  nui  ni  «m»  vin  ni  à  Pbui^ 
^ r  Cékiï  quiéftaffi&fur  le  quatrième 
'Cheval  a  atiffi  tîn  emblème  Se  des  paro- 
Ids  ,  qui  compolbnc  &  devifè.  L'en!- 
'bléme  c'eft  le  nom  même  de  k  Mort, 
qiii  lui  eft  donnée  8c  celui  deSepuU 
chre ,  qu'on  verra  bientôt  porter  à  ceux 
<|ui  ibnt  à  Ta  fuite;  les  paroles  ibnt ,  Û 
Mtur  fut  d»nni  fuiffiit^ct  fier  U  f »4- 
tfiime  partie  de  U  Terré  ^  peur  tuer  , 
fétrTEfée^par  U  Femme  ^  fârU  Aierta^ 
tki  é'  psr  les  BhesSâHvéïges  de  U 
Terre. 

Vous  voyez  la  divine  juftefle^  vous 

la  fentesi  avec  plaifir*    Vpus  avez  rai^- 

I  )  fon. 


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Ji^        VQmvenu^i  des  fi^  fitmx 

ion.  Vous  ftriex  des  Baiîxtres ,  (i  vous 
ae  l'adnoi^X)  &  np^s  d6$  Siiçrilégc^ 
fi  nous  ne 'tous  y  (ai6€>Qs  rtmarquer  k 
fublime , .  vraîmcoi^  lul^^ime  ^'  de  cdoi^ 
^i  parle  dsms  cette  Révélation. 

ï\ .  L&  Sipnkhrt  fiiivçit  ^frh  lui.  Il 
faut  tîHduire  de  la  Ibrte,  le  terme  de 
l^rigijoal  devant  écfe  rendu  par  celui 
4^  Scpulchre»  &  noa  pgç  cdui  d'En* 
^r,  qui  eft  dans  notre  V erfi<^.  G^eft^Hl 
wne  vérûé  aflê?;  génânalcment  recon- 
nu» &  qui  V^  en  particulier  de  Mr. 
ile  Mcaux,  qui  tradw  %v^  ^^h  lui 
.venoit  le  SepuUirê.  hc  (êns^  eft  que 
commis  la  Mort  ^  inévitable  iicelai 
qui  s'idEed  ftr.le  Tronc  Impérial,  fe 
Sepukhre  left  PiôfaiJlîblc  part^  de  fi* 
Partiauuctsx^u  <k  ceux  qui  k>nt>^  fa  futtcU 
ce  qui  comw^ndfes Officiers,  fesCréar 
fures»  fes  Goofeillcr«^  les  Armées  oui 
le  foutiennem,  &  les  Vilks  qui  fe  aé- 
claisent  pour  lui;  vAa«int;d'£mpereur0^ 
jutant M^  gens*  €D»dà{ftnez  i  mourin 
^ut»t  de  gensquis^actachent  à  lâfonune 
de  ces  Empereurs  ^imii.fuivent  leurinr 
tcrét^  auqmt  de  perlonnes  dévouées  sêx 
comb^  i  une  même:  deftinée  attiend 
i^eluiqttt  i^oe  &  Ctux  qui  le  font  ré^ 
J  »     '        .       gner. 


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»icr  i'  ctlm  qui ..  dent  Ics.Ritoea  de 
^Empire»  ôtceiix  qui  Ttufcm  lcin»n- 
;tinir;;arla  MoneftittrileGbttval,  âc 
JcStpttkbrccftifafu^c,  JC^ftkiui- 
tt  de  Ja  divraç  vilogosiAti  figure  jaû^ 
s'il  eninr  jatmÎ8,.foutoime»  aifée,  na- 
turelle ,  très  intelligible  pahce  qui  pi^o- 
ksédev^  ééret  inrxoûi  époBtà^éféxmtùt. 
'  .Lie  Sc^F^lc^re  eft  à  la  fiiitc«4Q^  ces 
£mpërcieniv  qui  fe.  toajSSu^reot  les.uàs 
ici.  aut»»-i  pc^  rég]^ ,  ou  û  voeis 
Ji^aimez.  .mieux,  .À  la  fuite  de  l'Ëmptre, 
^pt^cdé  par  de  xds  Ëtnpo'eftrs  ,  puis- 

.«â^^  nfic  qu'ils  *paafielit.aYec^e^   J^c 
^&cpfufit:kil::'itaît  è  W&àm  éeMuc  Âù- 
jidb  ^  lei  ^pivpier  xa 'id^ 
;fiUe,  ;fi>Q  Geftdie^  ;^  bulle  £lley  Car- 
éitâls.  M»rtmeCompa^K>mxde«iè8  Vi- 
âoire»  ^  Sextu$  Coaiâiafms ,  VeliusRuf- 
^A»^  '  £g0«ciii&<^iton;àrvec  i&b  zmrts 
Co^iUiik,  amis  ^Officiers  perdirent 
Jfeincr  p^  la^  fokur  du  JBariscide,  quéla 
iurwoit  ôtée  à  lui  mim^*    Caj;  cPeft 
«ua  ^t  cc^nu  qpe  Commode  i^mplit  ia 
£unitte  ^  iàng^  de  fit  tiiie  Bouefaeric 
jdu:  premier!  Se  ptos  Auguifte  Conleil  de 
(foif  Fjoce/^qui  itmtle  Sàiat.u.  • 
i  '  1.4  I^s 


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.  Lcs3?âmMm  de  CcMDmodc  n*fr^^ 
pas  an  atttm  dbftiiiw  PcreQnis.v  Çtés^ 
te,  Smet  Mimâtes  de  A  deb«idierot 
de  ià  cruauté,  périrent  d'uilc  'tnaniéffe 
«tragique ,  avec  tous  coix  i|ui  $?étôieftt 
attachez  i  l(^r  fortuae ,  pour  fuivat 
<cHc ^ PJS«npt«iir.'.  .  *  ,...(* 
Sensc^  punit «EVïec  nguonictux  (^ 
:«roi0at  êâ  Tendre  PEmpice  ir Julkn» 
tone  'imncfaà^^dfciMrmBX^ 
tîafians  de  Nigor^  aprèiilw  anir^é  h 
vie  avea  FËiapirei  On  &k  le  traii&t 
ment  qulil  &;  à  ki  Ville  de  Bm^  csa|- 
TOTtéeapès^iaiSèégederteâftaûs.  11^ 
/ttMnoN  pourain&dttoji^ans  fen  fiÉiftA» 

n'^oirjpatthdii  bkcooflMlMide  NtgtilC 

Tavoîrœri^aiçreitrajpdecfmfbfte.    il 

n\ifa*jsas\  mieux  4«k  ia\tiâofrcrur  Al^ 

imf  Miril  jêtrjBaâàiivr  te^Paiti»» 

dœsk  Grande^  Btftagne,  dMi  Dbriife 

j&dans  lesfGiàile».  -rfe Te  oofitrâiflà 

'  pas  de  fai]^  nudn  l)a(le  fur  PATniédïJC& 

Ton  ennemi^difperfib  ai«  portes  dcLion» 

-  il  ordonna  qu^on  égorgeât  losaVritual- 

paux  Habitans.  de  cette  grande  YiHè^ 

pour  avoir^^pM  (bupaètii.  »Ap0è<i  quoi 

:  ^\  t  il 


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'9» U  nb^éh  Dkà:-  10k 
il  cnvofA  i  Rime  U  t6te  du  inâUieu« 
reux  Albin,  qu'il  fit  âorer  ibr  un  pd> 
teau,  afin  que  le  Sénat  &  le  Peuple 
Romain,  qui  ne  l'aboient  ùtwriCé  m^ 
VoËcmplc  même  de  Sevefe,  viflênt  oam 
ce  cruel  (peâade  le  tnàoncnt  qui  le» 
attcndoit  Les  Romains  £>ttirent  de 
leur  Ville  au  devant  du  noufel  Empe- 
reur,  coufotmez  de  Laurie/,  pour  ap-^ 
Îkudir  à  fii  Viâx>fre ,  &  vêtus  de  Mbes 
.  lanches,  pour  oKuquer  leur  inaocra^ 
<c  :  Tûm  nen  tsc  put  Vmpzitéré  Après 
ivoir  leu  au  Sénat  les  F^mmà^AÙm, 
*qui  ctecouvroient  Ces  complices  «  ou  plu- 
coela  Uftede  les  amis,  avec  des  vœux 
inuocem'pourâ  prorperité,  illoiîaCom* 
^aode  d\rvmr  afloit  &  vie  par  de  fim^ 
clames  exécutions ,  prit  San  nom ,  fit 
<n  fôotiitt  l^odieux  caiaftére,  par  le 
meurtre  de  trente  Sénsoeun  qu'il  ac^ 
jcafck  iPamr  eu  côrr^pondânce  avec 
ion  eanemi,  ans  wurlor  d'une  multitu-^ 
de  fims  nombie  de  moindres  vsâimes»  ' 

ril  tMcnSuL  i  ÙL  défiance  ou  plutôt  i 
foieor. 

Camcalla  neluf  doit rieni  cet  é^rd, 

puis  qi^il  fit  mourir  tous  les  Ruttzans 

defeaFffftcGe&y  ^pScfi'm  Mmbre  de 

I  j  vingt 


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vingt  milk  de  œmc  hit.  A  auoi  il 
ikttt  ajouter  q[tt'éeant  encré,  dam.  la  Vtl<- 
:lfe  d'Alexandrje,  fous  prétexte  de  vifiter 
U  tsomhnm.de  foir/ fdnditeiir  ,  il  en  fît 
.forger  les  Habitam ,  iwcc  qu'ils  a- 
,v(>ient  blâmé  fan  Paarricide ,  &  donné 
le  npm  de  Jocafte  à  fa  mère  Julie.  Ma^ 
crin  fit  mourir  les  Principaux  Officiers 
jdcfCafftc41a,'pour  en-^doimcr  les  char* 
'ges  i^,fo  Créatures;  ce  qui  ayant  mé- 
xxmsBntà  PArmêe  fut.caufc  de  fà  per-, 
liC  fit  de  celle  detDus-jes  ficns.  Car  Hê>- 
Jiogafaale  f»K)fita  de  l'occdlon'^  pour  fè 
iaire Empereur;  &  il  ne  le  6it  pas  plu^ 
j^t  »  qu  il  esetoimna  tous  les  Partizans 
de-Macrin..  . 

I  JMais  la  roik  de  tant  àd  cniau^  eit- 
ch^nàca  VmkC'  à  l'autre  ne  sVsêta  pas 
U.  .  Maximin  Jâtînaflàcref  ■  les  l>omefti- 
quca^  Us  Qffipors  fie  ks  Parttzan»  d'A^ 
lexaiMtee^  au  not^nc  de  (xmxc  mille» 
^ufil  immo^  d'^^rd  i  fa  défiance  fie  à 
éax  ambitioa^  prêt,  i  fè  fàtre  de  nou* 
jrcaux  fiioificcs^  s'il  eûtiégncpliis  Ions 
temps.  Le  Sénat  à  fon  tour  fit  tutr^t 
Rome  Vitalien  Capitaine  de  û$  Gar- 
des^  dnrgé  de  Texeoition de  foscHdrœ 
mhmrâiasy  pesdàot  .^!ea  Afn^u  fie 

.      .V  ,  ail- 


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ailleurs  oti  bki^  mmn  baflc  'fur  les  au- 
tres Mitiifttwdcïû  crqato^. 

T^out  le  r%nç  de  Salicû  cft^mârqué 
de  fang,  par  uac  i^rukitucte  d^Empc- 
reurs,  qui  le  taàffiicrMit  peur  rékiir; 
c^eft  la  Mort  âfiife  fur  le-Clîeyalj  &! 
des  Armées  qui  s^ciitredémiifent,  pouf 
fbutenir  cbicune  foft  choix,  <feft  le  Se- 
pulchle  qui-  cft ^  fit  Ikicr.    Une  Ville 
ou  une  Province  ne  s'eft  çw  plutôt  dé*- 
dbrée  ^ur   l'un  de^cés  Coricunaaûs, 
qu  elle  erf  mife  à  feu  &  à  fang  paires 
sormes  de  Vautre.  Galien  eltteimina  ceui 
qui  avoient  élevé  Onibriii  à  PEmpire, 
ce  maflacra  les  Habkam  de   Bâ2anc^  . 
pour  avoir  eu  part  à  cette  confpirationi>^, 
lieibrfô  que  .  voila  une  Ville  iicux  -  fois 
h^néedc  fang  dans  ce  Période,  âli 
iuite  &  pour  la  dcftnfe  d'un  Homme^ 
qui  teuoit  l«s  Rênes  de  PEmpire  Ro-* 
to^.     Et  le  Stfulchrè  venmt  ^es  tuL 

-  AureUen^  Sévère  jufqu'à  la  cruauté 
ccbtre  tous  cx;iix  qui  avôirat  favonfd 
&t<3<M9fêuniem  à  PEmpire iAurcJiiena- 
près  avoi»  fouillé  fbn  «ghe  de  faiîg,  & 
da  fafig  le  plus^  illuflre,  étala  vie  im^ 
tni^yamement  ate  Miniftres  de  Zeno* 
oie,  ëcifittaain  bafle  fur  losPalmyréens; 

-  -^  16  cou- 


:e(y,y  Google 


204        L^ftiUttHtre  i^  f^fismx 
çQi^^lqs  {mlm^c^  avoir  trèfi 

aiiné  &  txop  Ï0fl^ai|w  fcrvicetfeïUte 
ne  iofortunéç,  ;  ^       •  - 

.  Enfin  ProW  qui  é^Wit  fa  fortâ^ 
ne  fui;  celle  de  croiô  Cheft  d'Afmccsj 
ïcs  rivmK  &:  fes  .<x>QCuri:e«  à  l'Empi- 
re, n'épargpa  pas  loirs  Troupes  ,  qvà 
tombant  cSlns  km  déroute  fur  les  Pro^ 
vinqes  ^mies  &eiineii^e$,.  en  achcg^oEtent 
la  defolation^    : 

^  «Que  fi  h  Mort  eft.^galen^t  affîirée 
à  cijax  qui  parviennent  au  Trône  Im* 
pariai  Se  à  cmx  qui  ks  yportenc^  >»I3I 
Empereun  Se  à  mirs  Partiasans^  il  fe& 
dair  cjfic  cequatfiépseGhevi^,  qui  eft 
4*Empire  Romain ,  ^ft  mo«é  ^  h 
Mort  j  Se  fuivi  du  Sepold^^  Rim  en 
plus  vrai^  de  {dus  certsûn  que  la  chofe. 
Kien  de  plus  cxbô:^  de  pl^  jqfte  qu€ 
.Pcxpreffion,  Telle  dft  encx^unc  fi>i&  la 
divine  harmonie  ^ui  ^  trouve  ent^  h 
Gomm^tairc  de  la  Providence  &.  k. 
texte  du  St.  E^jprit.       4,  :    *  o 

trféme  partie  dclAUrre  ^fmt,tUjn'f0rPMf 
^•e  &ç.  Ceft  dire  en  d'autres  vttoiss ,  «e 
par  un  ordre  d'cnhaut  cette  fixcccfl&M 
d'Ei»pçre\«^,  qui  s*jMïttfttagB|:^.p8Ûr«^ 


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Tmt  le  Piîi  i€  X>i€M.  %0f 

gncr  ^  &  cette  multitude  d'Armées,  qui 
«'««re  dàruifcnt ,  pour  maintemr  cha- 
cuiae  fon  Empereur  ,  la  première  mar* 
ftiée  par  la  Mort  qui  cft  lur  le  Cheval; 
oc  la  féconde  par  le  Sepulchrcqui  fuit  le 
Cheval ,  que  la  Mort  &  le  Sepulchre 
pris  (Ans  ce  ièiis  rav^ént  unequatriàne 
partie  <fc  la.  tare,  qui  eft  le  Nord ,  ce 
quhl  fsmt  plus  particulièrement  exami7 
iBcr*  - 

Cette  (k^Iationa  eu  une  dotd>le  cau« 
fc.  Elle  eft  premïCTement  l'ouvrage  deî 
Peuplai  Sig>tentrionaux,  les  &:ytes,  les 
Gots ,  les  Vendales  les  Sarmates ,  lès  Al- 
lemans  ,  les  Marcomans  âcc.  Ces  prodi- 
§bax  cfieim  de  Barbares,  qui  débordent 
OEL  JNbrd  dam  l^Empire  v  attirez  par  l'ér^ 
dkt  de  fes  diviiions  dom^iques^  Se  qui 
le  fourm^Kit  coup  fur  coup,  parce  qu'ils 
fe  trouvai  fmble  Scdeiârmé  ,  le^Ëm^ 
p^'eiirs  ntétant  occupez  'Cpi'i  fe  fSlfe  là 
gSKrre ,  Se  les  Années  de  U  République 
penfant  qu'à  foutsn^  chacune  ton 


délbkition  eft  eh  &cx>nd  lieu  & 

Eus  iiéritafaiemait  encore  l'duvt^ge  des 
bnunrn  eux  mênuss,  qui  accourus  àl« 
fionbuâio&,  donc  kars  detaéla  ont  été 
i..:^  îj  la 


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%0$        VOuterUêrè  4ei  fift^  fiaH$c  f 

la  première  occafioii,  couvrait  ks  Rfo 
vinces  du  I^prd  tantôt  de  leur  prÉ^jrc 
iat^  ,  6ç  tantQt  de  cdui  des  Barbares^ 
qui  purifient  par  millions. .  Les  Natiom 
du  Nofd  fortent  enfouie  de  leur.  Païs^ 
coup  fur  coup,  iK>mbreux  comme  le. fa- 
ble de  la  Mer  ;  pour  occuper  le^  Prp- 
vinces  Rom:^nes  ,  .  qui  jaY<»fiûcnt  leur 
Pais,  &  dontilsch^ntou  extermàaent 
les  Habitans,  &  puis  batus  par  les  Ror 
makis '^  ils  i:x)Uvrent  de  leurs  corps.  Mi^rfô 
la  terre ,  qui  demeure  ^dénuée  de  les  pré*- 
lïiiers  &  dclês  derniers  HhJbitans.  Voilà 
en  Génénil  commeht  le  Noid  ,  .qui  cft 
K  quatrième  partie  de  la  terre  futt  al«M»s 
demie:, mais  remaifquez  ûuejDifU'CHi* 
ploya  pojir  cel^  ics  fleaûîx  ks  pl)usitHfl«^ 

qui /çY^iv^^^^^^^^^  »  Qomitac^ikie  fofi* 
vent  ordinairemant/rians  lesicabmkczex* 
trêy^  ;  &  qui  tombèrent  fur  les  hom* 
.mes  woti  l'oiadre  qui  kur.cft  ie  plua  na- 
lureli  /_  !.:... 

u  tA  guerre  wmtch  Faqîine^  co^xav» 
géant  la  terre  &  la  privant  ck  &rQc»nr 
-înodî^fc  lia  Faihine&^kîGtierre, pro- 
duisent laCotitagion  .py:  l'enta&ment  ^ 
.J4orts  fie  des  Mouiai^  àcccmpagi^ 'de 
^Hii^iQû  de.l'air  i^ui.  &x\t^mKi  .fuice. 
^  i  En&n 


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"Pmt  h  Fils  de  Dieu.  .  4,07 

Enfin  CCS  trois  flcaux  en  dépeuplant  la 
tmnce  Â'homroes  ,  la  peuplent  de  Bétcs 
ûuvagcs,  qui  en  dévorent  lesHabitam, 
ou  kur  ôte  le  moïcn  de  ftibfifto- ,  em- 
pêchant le  travail  dcl'agricuhurCjCeqm 
couviè^  ics  champs  de  ronces,  &  qui 
change  leurs  habitations  en  dcferts  ,  en 
forêts ,  en  vaftes  folitudes;  c^eH  ledorni^ 
4icgré  de  la  déflation. 

Tdcft  Pordré  naturel  des  événcmensi, 
&  c^  anffi  celui  de  cette  defcriptiow:, 
où  la  Guerre  prterte  la  Famine  ,  hi  Fa^ 
iaaine  la  Contagioti ,  Se  la  Contagion  le 
ravage  des  Bêtes  iauvages ,  p^ar  t^er ,  dk 
h  TeXtc^our  tuerparPEpce^ftapta  Famine^ 
far  la  Mortalité  ^  tirparlt$Bête$fimvi^tr 
'^la  terre.  iWcourons  œs?  quatre  Beaux 
4arf$  l'ordre  cpie  la  nature  &leSt.Eipiât 
ks  ^rfTrent  à  nette  confideration, 

VI.  Pmr  tmrpâT  PEpée.  C'cfticilc 
ravage  de  la  Guerre  jpcrlonne  n'en  dou- 
te^ &  J'ajoute  qœc'cftimeGucrre  pro>- 
^^oésEiitj'isgà^êtr^^^  de 

V&xsçsse:  pa-  des  Natidns  ^  qui  en  {bot 
laret&ies;  Tout  k  Môbde  conmreiï  a 
3feéîkiTbc&rD  ::  mî$  le  Nord  œ  a  été 
:iitrtacuijéremetit:  ravager  Pavoiie  qi^ 
l^mnc^  ^Occkknt  &  le.  Midi  foutfrî- 


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WdB         VOmvifHnrê  dis  fiptpMttUt 

rent  beaucoup  dam  œpétiode,  tant  par 
PnrupmndesBaii^aim.^parksGwi^  ^ 
^  civiles  des  Romains ,  ^i  donnèrent 
lieu  à  cette  irruption  :  mais  ils  nepèrdî* 
roit  pas  pour  cela  la  forme  d'unPaïs  1»* 
bité^  comme  le  Nord  ^  cmi  fiit  dangé^ 
à  parler  généralcnâtit^  tuns  un  af&eux 
ddêrt ,  oc  qui  jufqu'l  ce  j|our  n'a  peu 
s^  relever.  Comme  c'eft  id  ime  ma^ 
iîéie  de  fait  ,  qui  doit  itre  juft^ée 
par-des  {preuves  de  la  même  nature,  on  ne 
peutiè  di'penfer  derènbir  aux  Guai]e^ 
iqui  citèrent  alors  l'Empire  Romain*: 
mais  on  le  fera  ,  iam  tomber  dans  Tin* 
^venient  &  dms  l^nui  de  la  repeti* 
tiim,puifiiuenousconfiiciéreroi^  lemêmc 
oti^etibus  uneautre,fiK£,aâêzo^bUde* 
nous  attacher  ptarla  nouveautédet  circon- 
ftances^qu'elienousmeddevantles  yeux. 
Marc  Àurele  aïant  mené  fon  £l&avec 
hii  dans  (on  dernier  voyage  d'AUona^ 
gne  fit  la  guerre  avec  beaucoup  de  gtoi"»^ 
re  &  de  bmheur.  tt^fe  popuToit  aprb 
avoir  cha0ë  les  Peuples  Sepbniawnaux 
des  terres  de  l'Ëmpût  de^  poi^ùivse 
dans  leur  Pais  »  qu'Air  aunîi  du  déttwe 
ou  foimiis  à  fackaninttkiiiy  fila  Mort  ^e 
^dk  prévenu.  Commode  ayma  mieux 
>.  :  :  fui- 


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-^^     fak  URli  di  Dieu.  'iôç 

^Am^  k  oour^  cfe  &  débatichc  »  i^tie  of- 

Ifn  de  la  V^tâsoirc  ,  achetant  d'un  cnne- 

^i   défait  &  ruine  la  liberté  de   re» 

_  tourner  à  Rome,  où  PappcUoit  Pimpà^ 

tîence  es  jouïr  ^  fon  aime  Se  àc  & 

plcmger  dans  les  plus  infantes  voluptez: 

.mais  c^ela  mêmcr  rempêc^  de  jouïr  du 

honteux  repos  qu'il  &'ctoit  ^procuré.  Car 

qitand  les  Peuples  dit  Nord  le  virent 

TiàîqOOTiciïtoctupéde  fcs  plaifîrs  &  dâ 

ibin  de  fc  défaire  par  toute  forte  dfc 

^  tioyens  ties  tnêilleurs  C^ckrs  de  fon  Pc* 

ffe.,  Sine  pcnfcroit  plus  qu'à  réparer 

Ituns  pate$,&  recommencèrent  la  Gue^ 

le  conmie  par  «un  Retord  gétxéral^^    hài 

lài^lois  ^psS^Mfti  kmutaille  qui,  réparok 

leurs  tcnses  d^  céPes  qui  a^narteiiotetit  à 

%  RjcpiÂiIiqiie^^  éc  oe  fut  là  comni|(Mià 

'fignal  aux  tfaorbares  pourfe  jctterdexàu:- 

%es  parts  dans  las  Provinces  Romaine^. 

il  cft  ymi  quHb  furent  pour  Phwne  m- 

priraefc  ;  *  Ùlpms  Marcdlus  arrêta  te 

progrès  des  Anjglois ,'  d^  Viftorieux ,  & 

qoi.TCiioiènt  de  tailler  en  piecaes  rxnt  Ar^ 

mée  Rx>mainc.    Albin  &  Niga*défit€nt 

PunktPaces,  Pautre  les  Sarmates,  SC 

1<^  Cattes  flA-ent  mis  en  déroute  par  le 

*Gonf«]^  Aufidm:    Mais  ce.  n'étoit  pas 

ï.u\a  î^lors 


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jAlO       VOuvfnurc  desfyÈ  feâmc 
alpi^,Xc  dcfti^  de  l'Eim>irc  de  @»û^*^ 
^douceurs  de  la  paix»  _  \^ 

.    Après  la  mort  de  Commode  ,\  &.  cpîic 
Idc  trois  ou  quatre  Empereui^,  qui  nçlEo^ 
que  paroître  fur  la  Scène,  Scvcre  com- 
me un  éclair  parcourt  l'Orient  conjure 
^contre  lui  ;  ViAoriei^  de  Niger  if  pouf. 
.Ife  a  bout  Tes  paimahs  V  jfubjugiju^t  ks 
Rois  étran^rs  c^  l'avoiepr  io^^i>it,i  il 
aquiert  la  Titres  lie /^^r/w^it*^.  Jprabi^ 
.fue^  jidUbeniaue  ^  dont  ïe  Sénat  hoiXJ-    ^ 
,re  la  rapidité  ae  %  fuccez  ; .  m^^s  W^ 
,tout  c'cft  le  Nord  qui  l'arrête,  ^ii'qiçr^ 
OTPc^'prinapalemejf^  ^Mic 

^&  rAzie  ieptentij^ionale^  Bizaii^^.J^ 
J^^ont  Taiiius  font  ïfiXhçâtriik 
jre  ou  celui  de .  ià^rcùr.  ÇarajÇalla^ pour 
^jct.rAnnçmc^  W  ravage  p^wiappr 
ics  Armes  que  pi:  tes  traHiaton^,  JUéxan- 
dreSrâinqueur  des  Periçs  dk  rappelle  fur 
Je  t>anuDe  par  une  nouyçlle  irruf^icm 
.des  Peuples  du.  J^ord  ;^m^'s:  aflâipnç  car 
*4a  cohipir^tiqn  dié.Mfipiiug  il  lamèàlbn 
[^Meurtrier  le  foin  d'achever;  ion  c;sjpiçdî- 
tioh.     ..         ^     .;  .     ^     *  *      /- 

Oa  peut  juker  des  âefolaçîcm^  4ç  iÇCÇ- 
te  Guerre  par  Tes  lettres  ^  que  l^aiçjipin 
ei;i  écrivit  au  Sénaçâ  Iil9f4,4w^^à\%\%y 
\  : ^   r  '        irulc 


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•    fi^r  U  Fils  dff  t)ii0.  à,i i 

irnlé  ^M4tre  cft^f  mille  du  Pais  des  jih 
Jema^f,  emmené  leurs  troupeaux  ^  dfdé'^ 
fait  ceux  qui  fi  font  mis  en  défend.  Nous 
a'9ouf  cofubatu  dans  leur  fi  marais  ,  f!t  fi 
ces  marais  ne  nous  avoient  arrêtez,  j  nous 
les  aurions  pourfuivis  dans  leurs  forêts, 
Nous  an/ons  fait  uu  butin  immenje ,  (^ 
tant  de  prifinuiers  que  le  Pais  ne  peut  les 
contenir.  Gordien  ^ui  lui  fucceda  n'eut 
pas  mc»ns  à  lutter  contre  les  Peuplqsdu 
Nord,  comme  cela  paroît  Dar  cette  in- 
icription  ,  qu'on  mit  fur  Ion  tombeai». 
^u  Dieu  Gordieu  vainqueur  des  Perfes^ 
shs  Gots^  des  SarmateSy  qui  a  ippàifé  Ifi^ 
ombles  de$  R$nfains  ^  &  défait  les  Aifèr 
juans  :  mais  it^a peu  vmncrà  les  Philippe^. 
Philippe  Im  même  gui;  fut  fonaf&iiin 
&  fbn  Succelïcur  le  vit  attaqué  pms  ces 
Peuples.  Septentrionaux  ,  qu  il  défit  par 
lui  même ,  ou  par  iès  Officiers.    II  ga*. 

gia  en  perfonnc  deux  batailles  contre  les 
arpicns  ,  qui  s'étoient  jettes  dajns  PI- 
.ftrie,  ôc  déùt  les  Gots  fur  le  Danube 
par  les  Lieutenants:  mais  avec  \xn  trop 
malheureux  iuccès.  Decius  alors  fàvcv 
ri  de  l'Empereur  avoit  été  envoyé  là  ^ 
pour  arrêter  le  débordement  des  mrbt- 
rcs  ^  il  Parrêia  en  effet:  mais  comme ^ 
:'.;!    ^  ^  .par 


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ait  V Ouverture  des fiftfeâlêx 
paruhc  rigiicarâcdntretîKXip8,ilcutcM^ 
*fè  les  Soldats,  qui  leur ay oient laiflëpsi^ 
ier  le  Danube ,  il  arriva  que  ces  Soldats 
xcmgedîez  noifvellemem  s  étant  joiiKsau 
Xîorps  des  Barbares  le  fortifièrent  aux  dé- 
pens de  P Armée  Romaine,  ju(qu*à  le 
mettre  en  Etat  de  donner  la  Loi  au  Vain- 
•vqueur.  On  y  envoya  de  nouvelles  Le'" 
^ions,  pour  remplacer  les  rebelles  :  mais 
cek  même  lut  un  nouveau  malheur,  pluis 
grand  que  tous  les  autito,  car  ces  nou- 
velles Légion^- s*étant  auffi  révoltées  ,  & 
4iyant  élu  un  autre  Empereur,  ftccago^ 
^ent  la  Mœfîe  &  la  Pannoniç.  rLeNoni 
Sil  encore  plus  &tal  â  Deduft^dam  la  jfuju 
'ie>  puifou^il  fink  fa  viô  dah^  la  Traco^ 
tomm^  il  étoit  occupé  adonner  la chaâSb 
i ces  mêmes  Beuples  du  Nord,  qui  i'^ 
▼oiqpt  eiivahie/  Galhis  pondit  rEm|âiie 
^vec  iâ  vie  &  (â  réputation  ,  pour  avoir 
^^ligé  la  guerre  contre  les  Scytcs,  & 
Emsken  ne  gagnal'aiceadantfurlui,quc 
pour  les  avoir  rechaflèz  dans  leur  Pas. 
Car  ces  nations  Vagabondes  débordèrent 
^comme  un  torrent  dans  la  Macédoine^ 
Ja  Theflilie  ,  ht  Grèce  ,  quelles  pilk-- 
reot  à  kur  ai(è  &:  (ans  que  perfbnne  s^ 
^po(ki&;  riches  du  butin 4e  rËorope 


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¥4r  h  Fils  de  DUu.  '  lij 
dlesfe  prcparoient  à  paf&ren  Afîc,lors- 
Qu'Ëmitien  tombant  fur  cette  multitude 
ians  nombre  de  Brigans  armez ,  tailla  les 
uns  en  pièces  Se  rechafTa  les  autres  dans 
leurP^s.  Mais  c^eftici  le  feu  d*un  em- 
hrafement  qui  s'éteim:  dans  un  lieu  ,  & 
iè  rallume  dans  un  autre ,  ou  qui  d'abord , 
amorti ,  vl  bien-tôt  jetter  des  tourbillons 
deflameplus  afïreux. 

Les  Scytes&MarcomaBss'étant joints 
enfemble  firent  de  nouvelles  courfesfuf  ; 
les  terres  deiaRepublique  dès  le  commen- 
cement du  régne  de  Valerien.    Us  rava- 
gerez la  Macédoine,  &:  après  avoir  inu- 
ûlement  afliégé  Theflàlonique ,  ils  où* 
rent  les  Athéniens  dans  la  neceffité  de  re- 
lever leurs  rempars  Se  les  habicans  du 
Pcloponèfe  dans  celle  de  fermer  l*Ift-, 
me  de  Choripte,  oar  une  forte  muraille. 
Rien  ne  s'otopoloit  au  cours  rapide  de 
leurs  conquêtes  ou  plutôt  de  leurs  bri- 
gand^es ,  parce  que  les  AUemans  mnt  • 
pafle  le  Rem  dans  le  même  temps  (e  re- , 
pandi^-ent  dans  les  Gaules ,  qu'ils  miienc  ^ 
ibus  lejougrm^is  Toragcfut  encore  plus 
grand  dans  le  Frioul  &  dans  l'Iftrie , 
où  les  Gbts  ,  les  Boranes,  8c  les  Car* 
picns  ,    autres  Peuple; ^u  Nord,  de-; 
LU  '  Tolc-^ 


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a.  f  4"^       VOHvertnre  iesppt  fiditx 
fblerent  tout,  &  delà  paflant  dans  VA-^ 
fie     laccagérent-  les  Provinces  mariti-- 
mes ,  jùrqu'àPythionte,  Ville  fituée  fur 
^  le  Potit  Euxin,gu'ils  aflîégcrent,  Se  qu^ils  ' 
auroientprife,fi  un  Lieutenant  de  TEm-i 
pereur  nommé  Succeflion  ne  les  eût  rc 
chaflcz  dans  leur  Païs. 

L^Afie    Septentrionale  ne  joiiit  pas 
long-temps  de  Pheureux  calme  que  les-^ 
Armes  de  l'Empire  lui  avoient  procu- 
ré.   Les  Scjrtes  affriandez  par  le  butiri 
Qu'ils  y  avoicnt  fait ,  y  rétourMcrent  dès 
1  année  fui  vante.  Après  avoir  paffé  le  Bof. 
phore,  ils affiégerent Calcédoine,  qu'ils; 
pritent  ,  parceque  ks  habitans  s'enfui* 
rent  à  leur  abord ,  &  après  y  avoir  fait  un  \ 
itfimenfe  butin,  ils  paflerent  plus  avant.- 
Gomme  rien  ne  les  arrêtoit ,  PEmçirc 
étant  alors  otcupé  de  fcs  propres  divi- 
fions  ,  ils  pillèrent  fcs  Vilfes  de  Nico- 
medic,Nicée,Apaméc,  PruQe  &  d'au- 
tres fans  nombre  d'un  rang  inférieur.  Le 
débordement  d'une  riviçreiqui  fcs  empê-, 
cha  de  pafler  dans  la  Province  de  Cy  fîque, 
lés  fit  retourner  fur  leurs  pas.  llsbruk-- 
rent  fiir  leur  chemfnlesViUesdç  t^icé^f 
&  de  Nicomedic  qu'ils  ayoîcntd'ibord  é» 
pargoées  ;  Se  ayant  cliargé  fcur  Vaifieaux 

des 


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Pkrle  Fils  4e  Dh».    /        ±if 

de$  riçhçs  dépouilles  de  tant  de  Provinces . 
ikfe  dérobèrent  à  là  pourfuite  deValerien 
&  de  fon  fils,  gu  i  approchoicnt  avec  toutes; 
les.  forces  de  l'Empiré.    Mais  ce  ne  fut' 
la  qu'ua  court  &lega?foulagement. 
-  La  Stieirre  de  Perfe  rappella  VArien 
Jus POnent,  &  alors jcsScytes  avec  les' 
Peuples  qui  leur  écoiéht  àffbciez  ;  fe  jette-*  • 
^nt  tout  de  nouveau  fur  h  Bythinie  & 
fur  le  refté  de  l^Afîe  Septentrionale,  'où 
lis  firent  leurs  ravagés  adcoûtumez/ Va-' 
lenen  y  envoya  fes  JLieutenans  ,  qui  nc' 
purent  arrêter  ce  débordement  ;  ce  qui 
Foblisca  d'y  marcher  en  perfonne  :   mais 
la  pcftc  qui  fit  périr  fon  Armëe^Sc  Sa-^ 
Pôr  Roi  de  Perle  qui  attaquoit  l'Oriehr 
fc,  firent  retourner  fur  fes  pas.     Oefî. 
dans  ce  voyage  qu'il  tomba  au  pouvoir 
kJc  fes  ennemis.   ' 

La  prifon  de* TEmjpcreur  fuC  coçiiflcr 
un  figiial  aux  ennemis  étrangers  ^  do-^ 
mcftiqucs  pour  butiner  <  l'Empire  Ro-^* 
main.  Car.Ics  Tyrans'  en  partagcoientf 
les  Lirions  &  les  revenus,  pendant  que' 
les  Poiplés  dû  'Nord  d*un  c^té  &  le^ 
-Perfek  de  Vautre  en  défoloient  lesPro- 
irmcc*  .:abaiidonaécs  lau  premier  occu- 
pant.; •'-:  ' 

Tout 

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%j6^       VOuvertari  da  feft  f0é$$x 

Tout  fkvorifoit  leur  deiTein ,  car  \^, 
Gaulois  fefbuicverent  <i*un  coté,  &;  Içs^ 
Egyptiens  de  l'autre  pendant  que  das8;k^ 
Sicile ,  les  Efelares  s'étant  revcdter 
contre  leurs  Maîtres  ,y  allumèrent  un  feu; 
qui  ^  trouva  auifi  difficile  a  éteindre 
qu'aucun  autre.  , 

L'Empereur  Galien  fe  réveilla  enfin  4^ 
*fi>n  ^flbupiflemcnt  ,  ou  les  autrçs  pDUj^ 
lui ,  ce  qui  arrêta  pour  le  coup  Icdebof^t 
dcm«nt  des  Peuples  du  Nord.  Cteoda- 
me  &  Attenée  les  vainquirent  dans  le 
Royaume ^u  Pont,  Dexippeles  furpnt 
dans  r  Achaïe ,  Vaierien  diflipa  leur  l^octe,. 
&  Galiein  enperlonneleschailà  dePlUy;^ 
lie.  .'..•• 

Mais  à  peine  PEmpire  eft  il  un  peu  fbiH 
t^c  par  la  défaite  des  étrangers  quçle^ 
voyla  en  proye  plus  que  iankis  à  (^ 
fureurs  domeftiques.  «fCafien  maflàcrc 
par  la  confpiraûon  de  fês  pfficiers  laj^ 
place  à  Claude,  qui  vqul^t,  extérmjwc^ 
hs  Tyrans  commpncc  par  Auréole  qi^'u 
défait^&  qu'il  abandonneavec  fës  Partisans^ 
i  l^mimwtc  du  Soldat ViSorfeux.  ïifa^ 
ce  fuccez  va  bien-tôt  Iiii  èdiker  d'jUjitre| 
craintes  Se  le  jcuer  dam  un  plus  jgtml 
cmlbarras.        *  •  ,  -  ; 

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Fat  U  Fils  de  Dien.  1 1 7 

Les  Peuples  du  Nord  réveillez  par 
CCS  nouvelles  tragédies  de  l'Empire  le 
cpuvreftt  d'un  dâuge  dé  Voleurs  arnicz. 
Claude  bien  que  dénué  de  Tes  meilleures 
Légions,  qui  étoient  occupées  dans  les 
jjSaules  contre  Tetricus  ou  dansPOrient 
contre  ZenoSiè,  Claude  ne  laifla  pas  de 
mafpcher  contre  une  nuée  de  Scy  tes ,  de 
G^,  de*Peuces;*  de  Celtes,  de  Heru- 
lé^',de  Virtinges  ,Sigipedes&C:  quifem- 
bloient  avoir  abandonné  le  Nord  pour 
venir  piller  1^  Romains.  Outre  la  mul- 
titude des  femmes,  des  enfans  &:  dcsef* 
claves,ils  avoient  une  armée  de  trois  cens 
vvingi|nille  combataris  a^c  desVaifleaux 
à  proportion  :  mais  leur  nombre  ni  leurs 
yrans^  préparatifs  n'étonnerenf  point 
'Empereur  ,  qui  les  défit  en  pluheurs 
'>atailles,  brûla  leurs 'Vaiflèatix,'  en  tua 
plus  de  k  moitié ,  6c  diffipa  l'autre ,  car 
de  ceux  ci  les  uns  fe  retireftnt  fur  le  Mont 
Heftiiis,  oîi  fls  périrent  de  faim  &  demi- 
•fére  ,  fans  conta-  la  Contagion  qui  fui-^ 
vit  bientôt  après  ;  &>  les  autres  dans  les 
-Provinces,  voifines  oii  ils  fur.nt  çonfu- 
anez  par  l'Epéc ,  par  la  Fafnine  ou  par 
la  Mortalité ,  fi  l'on  excepte  unemutti- 
tude  fens  nombre  de  prifonniersqui  vea- 
K  dus 


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a  1 8         L 'OnvmuYt  des  fiptfeat^x 
dus  à  vil  prix,  &  cJifpcrfèz  dans  lesPro- 
virtces  ,  pcupk  l^Empire  d'cfcfe^^yen 
dépeuplant  le  Nord  d^fcs  habittns. 

Cette  playe  fut  d'autant  plus  grande 
que  dans-  ce  même  temps  ks  Lieutenant 
de  PEtopertur^  animez  par  ion  exemple^ 
firent  deux  autres  maflàcrès  de  ces  mê- 
mes peuples, Pun  dans  la  Trace  auprès 
de  Bizance  &  loutre  dans  laOréce  gu* 

?rcs  de  Theflàlonique.  Mais  comme  le 
sford  foumiflbit  fans  celfe  de  nouveaust 
cflèins  de  ces  barbares ,  i^ijrriva  pendant 
que  les  Scytes  occupçient  les  armes  des 
Romains  dans  1* Afie  que  les  Màrcomans 
mêlez  de  plufîcurs  autres  Nations  jlpten- 
trionâles  le^tterent  dans  PItalfe  avec  u- 
ne  année  fi  nomlweuic  au^dle  remplit 
Rome  de  frayeur.  Aurelien,  qui  s^ap- 
prochoît  ppur  les  <îombatrè,cn  fut  fi  épou- 
vanté qu'ildemànàt  au  Sénat ,  de  con- 
fulter  le  livre  4ks  Sybîiles  ,  ce  qui  ne  (è 
pi-atiquoit  cjttt  dans  les  dangers  extrê- 
•mes  de  la  Republique.  Cela  ifcmpêcha 
pas  qu'il  ne  fut  batu  par  ks  Marcomans 
auprès  de  Plaij&nce  :  mais  les  ayant  dêr 
fkits^  dans  une  {econde  tertaille,  il  tcûUa 
les  vms  en  pièces  £c  contraigne  led  au- 
tres de  fe  ïgtmt  dam  leur  paï&«  fltôm^ 
s  ,  na 


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Far  U  Fils  d^  Dint.  xi^ 

m,  cnfuite  contre  Zendbie  ,  à  qui  il  ôta 
l'Afiô  Mineure ,  l'Egypte,  l'Empire  6c 
la  liberté,  après  avcnr  ehaffé  4c  rillirié 
8c  de  la  Trace  les  Seytes  qui  $'y  étoient 
jettes  tout  de  no^veiu. 

l'Embarras  où  les  Romains  fe  trouve-^ 
itnt  par  la  confpiratipn  qui  l'ôta  du 
Monde  encouragea  les  Peuples  du  Nord 
à  fe  jetter  encore  fur  les  terres  de  TEm- 
pire*  Les  Scytes  fortant  de  derrière  les 
^alus  Meotides  envahirent  le  Pont  avec 
la  Cilicie,  qu'ils  ravaeerent  durant  les 
régnes  de  Tadtc  &  de  FÏorian,  trop  courts 
pour  arrêter  le  cotirs  de  cette  defola- 
cion  2  mais  ils  furent  reprimez  par  Jes 
armes  de  Piobiis,  à  qui  étoit  refervé 
l'honneur  de  donner  la  chaflè  aux  Bar- 
bares ^  •&  aux  Tirans* 

Il  délivra  les  Gaules  par  la  défaite 
des  AUemans^ ,  riUirie  par  celle  des 
Sarmatcs  &la  Thrace  parcçlte  desGots. 
Mftis  ce  ne  fut  que  pour  un  peu  de 
temps.  Les  Peuples  du  Nord,  cvoyant 
Tj^mpire  fan§  défenfe  par  ^  selort  tragi- 
que es  ce  grand  Empereur ,  fë  jettcrcnt 
4sin$  la  Panonie^  ëans  rfllyrie  &  dans 
h.  Thraôe  &  déjà  meiiaçoicnt  l'Italiç  , 
lorsqu'ils  furcût  arrêtez  ms  h  valeur 
K  2  ^  de 


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120  VOtiVêrturt  des  fept  féaux 
de  Carus.  II  les  rechafla  dans  leur 
Païs ,  après  leur  avoir  tué  lèize  mille 
hommes  fur  k  place,  &fait  vingt  mil- 
le prifonniers..  Glorieux  feccès ,  qui 
en^rometoit  de  pluà^graiids  encore:, 
mais  la  mort  en  arrêta  le  cours  ,  êc'cel- 
le  de  lès  enfens,  qui  fuivit  de  près,  fit 
tomber  la  puiflance  Souveraine  entre 
les  mains  de  Diocletien,  qui  termine  la 
tcyclation  cachetée  du  quatrième  fceau. 
Vous  venez  de  voir  une  fuite  de  tava* 
ges  8c  de  dêfolations  du  côté  du  Nord, 
oii  l'on  vous  a  montré  le  Païs  des  Ro-  ' 
mains  defolé  par  les  Barbares  ,  &  lé 
Païs  des  Barbares  ravagé  à  fon  tour  par 
les  armes  des  Romains.  L'Orient,  lé 
Midi,  &  l'Occident  en  ont  été  incom- 
modez &  même  plus  d'une  fois  :  maii 
"îau  fond  câ  ravage  n'a  été  ni  fort  dura- 
ble ni  tout  à  fait  génénl.*  L'Italie,  les 
Gaules,  Tljfpagne  ,  la  Grèce  ,  l'Egyç- 
te,  la  Syrie,  la  Mefopotamiè  ne  perdi- 
renl^point  la  forme  de  Provinces  ,  ils  né 
furent  p^  changez  en  defèrt  par  toutes 
ces  frequenties  irruptions  :  on  les  voit  au 
'contraire  fe  ifemettte  bientôt  àpfès,  & 
fleurir  plus  îque  jamais.  Mais  le  Nord 
^nsla-plus  fait  de  fes  Provinces  en  fut 

dé- 


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féir  le  Fils  de  Dieu.  .         an 
idémiit,jul<ju'àn  avoir  pas  la  forme  d'ua 
Païs  hahi^^Sç  ce  qu^il  y  adc  confidérablc, 
c'eft  qu'il  x^  s'-cneft  pisencoi^vemisjé- 
tantchangé.en  vaiftes  fofêts,en  folitudes  af- 
freufès  qui  fubfiftcnt  encore,  ôc qui  mar- 
gue»tC€ttedffblationànos  yeux.    Avqc 
'Voushefoin  après. Çjcla  qu'on  vous  aver- 
tiiîè  qi^e  tous  ces  îaits  ne  dépendent  pas 
de    notre   iniaginati9n  ?    Noii  vous  h 
\oypi  vQ^is  même  Se  qu'il  v  a  ici  trois 
véritez  «ijflî  .claires  dans  l'événement  qup 
dans  Ij^  Prophétie,     i . .  Que  la  quatrième 
p^artic  dç^  la  Terre  e&  dcfolée  par  l'Epée, 
ç'efl>à-dire  :par.  iés  Peuples  du  Nord, 
^vmt%ç^^rc  le$  Rqmains ,  &  par  les  Ro- 
mains armeZrCiMntre  les  Peuples  du  Nord, 
.d'pii  r^ulcc  ie  ravage  mutui;!  de  leurs 
Piroyincçs.    %.  Qife  c  efit  Ja  divifion  des 
Empereurs, s'entrctuant  pour  régner,  8c 
l^ divifion xjes  Armées  Romaines, s'entre 
.defeiiân^  pcjur  fo^te^ir  diacvinp^iwi  Em- 
pereui",  ou  en  termes  fagur^^  la  Moit 
qui  cil  fur  le  Clivai  &  le  Sqjulchre 
quife  fuiç,  ^ui  font  la  véritable  caufède 
jcettç  dçfolation.    J,  Qjq.  c'eft  la  un  ju- 
l^mpnt  d'cpliaut ,  pu  qu'il  a  été  donné 
^a,  ces  furieux  de  ravager  ainfi  une  quof 
tviéxpe  partie  de  la  1  erre.    Qu'y  a-t-il 
K  3  ^  jamais 


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iii        VOnvtnurt  des  fift  féaux 
jamaîs  eu  de  dair  ,46  prœis,  d'évident  fi 
ce  Commentaire  de  Pieveneiaent  ne  l'eft 

Eas?  Cela  eft  parlaint  fans^doute  :  vaak 
ï  reftc  ne  le  fera  pas  moins. 
VIL  PifHr  tuer  par  la  Famine.  Uiiv^ 
coire  nous  parle  deplulîeursgranded-Fa* 
xnincs ,  dont  l'Eiépme  fut  travaillé  dan? 
le  tempjs  qui  a  çouic  d^uis  Antenirtius^ 

au'^  Diodetien ,  ^ui  cft  le  Période ,  doitt 
s'agit  ici.    Il»  y  «n#€uç  une  dès  tecom- . 
mencement  du  r^ne  de  Maȍ  ^urefe, 
cauiee  par  lés  fip(equens  ckbûfdenmâ  d<i 

,  Tybre.    On  en  a  cJéja  fait  naention.  Ija 

Vi41e  de  Rome  fut  afl^fe  du  mÊnic 

jileaufous  PEmpire* de  Commode,  par 

Pavarice4e  OeuBteion  fcliniftrc  &  ¥on 

Fawri,  qpA  ^fant  argeët detout,  juf» 

•  ^u'à  vçndre  ^gt  6i  cin<i  fais  k  CJoa- 
ailat  dans  aine  feule  année ,  s'étoit  aum 
avife  de  faire  vch  prodigieux  amafs  <ée 
grain,  fotrs.  prctesEte  d'en  fimte'des  libc- 
ralitez  au  Pcupl?  5  ^  en  ^dfctj  ponr  eu 
trafiquer  aux  depem-du,  miblie.  d'Au- 
tres caufes  plus^nafurdie^,  comme  le 
dérèglement  ues'&ifWns,  la  fterUtté  des 
années,  la  difficulté  de  faire 'venir  du 
:bled  dé  l'Egypte  pu^de  la  Sidle ,  les 
deux  gr^iersëe  ik  RtfpuWiqtie;  d^u- 
r     *        ^  très 

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Pat  h  Fils  de  DU$$.  ^^% 

très  caufes  plus  naturelles  ne  man- 
auoient  pas  ae  temps  en  temps  d^  pro* 
auire  le  môme  effet  :  mais  ce  ti'^eft  pa$ 
de  cette  forte  de  Famine  qu'il  efl  ici 
jçarlé.  Il€'ag^  uniquement  de  celle  qui 
eÛ;  infeparablc  des  cfefolations  de  la  Guer- 
re^ Ivraiçle  nous  fibce  fur  cette  der- 
nière .idée ,  par  la  mapiére  doat  il  cft 
co^u.  Car  voici  une  deftruftion  par 
la  Fgqfiiœ,  qui/uit  imqi^iatemeat  ]ç 
»vî^e  qui  fe  fait  p^r  la  Gueyfc  »  /wMr 
tuer  f^  PMfée  &  far  i^  *F4^ife, 

Il  cil  queftiorr,  pour  venir  ^u  détjivJ, 
il  eft  quefticm  de  {a  Fgmine  qui  prefl^ 
jLeç  Mâfcpmans,li^  Qoadc^,  les  Aile* 
Qians,  les  "Ss^tù^t^s  ^  &  aûtrç»-  Peuplç? 
^ciu'  Nord, 'ét^bli^  fur  le  Danube  ,aprèp 
que  leur  Païs  eut  été  defplé  p^  ç^ci;^ 
longue  guerre  ^  au'ils  foytinrent  cpqtrç 
Marc  Aurele.  .ïî  s'a^l  4ç  la  Fami^^Cj^ 
igui  fuivit  Iês  deiblatipns  dç  fA^9  P^r- 
t^ée  entrç  Niger  &  9ey<?t  y  lorsqw 
celuici  après  ^>ir  d4fait  1^  forces  àp 
fpn.concurrcOTpar  Iç  saiii  de  tlM^treb^* 
taillôs,  en  ppùrfuiyit  les  rç^es^aos  l'A- 
fiç  par  le  fer  &;par  le  fçy  ;  &  cuis  ^ 
jett^  fur  la  Trace  i  où  îejs  B^z^npns,  ar 
près  avilir  Ité  conïbme5i  pai-  la  Famine 
•  ^  K  4  durant 

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^^4  VoHvertHre  des  fipt  féaux 
âurant  le  fiég|  de  leur  Ville  ,  qui  dum 
plus  de  trois  ans,  le  furent  encore  ^pçès 
la  prife,  par  ranimofité  du,^Vginqueur, 
qtn  donna  leurs  terres  aux  Perinttens.  les^ 
^uels  firent  de  cette  Ville  n^gninqug 
tine  très  cheti  ve  Bourgade/ 

Il  efl:  queftion  delà.  Famine  ope  Jes 
armes  Romaines  *caufereiit  dans  V Alle- 
magne j;  lorsque  'Maximin  courut  plus 

^aïs  ,  mettant 
vant.Ic  bétail, 
titude  de  prî- 
étoît"  d'autant 
plus  jeunes  8ç 
DU  voit  être\Ia 
ïs  enfans ,  des 
;  qui  foutenoît 
lement  ^uell^ 
aihc  qui  affli; 
c  fous  le  régne 
yinces  écoient 
fe  Tyrans,  qui 
/oient .'que  dé 
\  aux  Peuples 
:ommodicé  d^ 
quatre  corps  j 

,^     ïïivci  dans  les 

'Gaules^  les  butinèrent  jufeu'^aux  Pyre- 

neesi 


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ta 


Pér.U  Filt  de^  Diète.  7.1^ 

nées  ;  les  Cattcs  &  les  Saxons  le  reparï- 
dirent  dans  PItalic  ,  où  ils  prirent  Ra- 
venne  &  defolerent  tout  jufqu'aux  por- 
tes â»  Rome.  Les  Sucves  le  jettcrent 
fur  la  Pannonie  &  les  Gots  joints  aux 
Scytes  firent  irruption  dans  la  Grèce  8c 
dads  TAfic  Septentrionale,  où- ces  vo- 
leurs armez  brûlaient  tour  ce  qu'ils  ne 
poutoicnt  emporter.  Mais  ces  fo«ra- 
;curs  eurent  leur  tour.  Les'carapagnet 
îrent  couvertes  de  leursMcadavres ,  & 
les  rivières  teintes  .de  leur  fang.  On 
i)rula  leurs  Vaifleaux  ,  on  leur  arracha 
leur  butin  avec  un  nombre  prèsqu'in- 
fini  de  prifoniers  ;  une  difctte  générale 
de  toutes  chofes  fuit  leurs  défaites ,  ils 
meurent  de  faim  par  monceaux  fur  le 
Mont  Hemus,  ceux  qui  fe  fau  vent  dans 
les  Païs  voifins  y  trouvent  la  mifére 
qu'ils  y  ont  eux -mêmes  caufée ,  les  au^ 
très  plus  heureux  en  apparence  fe  fau* 
vent  dans  leur  Païs  :  mais  ils  ne  font 
que  diiïèrçr  leur  perte  ,  puisqu'ils  y 
ieront  bientôt -.  pour  fui  vis  par  les  Ro* 
maîns. 

,    En  eflfet  Probus  ,  après  avoir  donné 

la  çhafleà  ceS;  Vagabons ,  jufqu'aux  ex- 

tremitez  du  PontEuxia^.  rendit  leur 

.     K  j  Païs 


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^^6  VÛMtteràun  des  fift  feat^x 
païs  de&rt  noa  feulement  par  les  tcci- 
dcns  inévitables  de  la  guerre ,  raais  en- 
core parcequ'il  en  tranlporta  les  Habi- 
tans  dans  les  Provinces  de  TEmpifè ,  qui 
avoient  befoin  d'être  repeuplées.  Cent 
ihillc  Baftames,  .qu'on  nomme  aujour- 
d'hui Taftares  ,  tranfplântcx  par  fon 
ordre  dans  la  Trace  ki  furent  aflêz  fi- 
déks:  mais  les  Gepides ,  lesGautXines, 
.  4es  Vèndatcs ,  dont  il  voulut  auiïïren*. 
plir  le  Pais  dpfèrt  de  la  République;  ées 
JPeuples  s'étant  d'abord  révoltez  pillè- 
rent ou  mafiàcrerent  leurs  voifins,  &: 
^ei^s  par  les  armées  Romaines  ils  (b 
attirèrent  dans  leut  Païs  dcfolé,  avec  le 
desordre  &  la  <onfuGon  qui  accompa- 
gnent les  grandes  déroutes. 

Ainfi  les  Provinces  Romaines,  qui  é^ 
toient  du  côté  du  Nord,  les  Province 
defblées  par  les  Barbares  le  furent  en- 
core de  nouveau  par  le  foin  qu'on  avoit 
pris  de  les  repeupler,  &  le  Païs  des  Bar- 
pares ,  déjà  epuiié  par  les  cfleinsprodîr 
gieux  qujf  en  étoient  fortis  Se  de  plut 
ravagé  par  les  armes  des  Romains  ;,  It 
Fut  beaucoup  plus  encore  par  ces  diver- 
les  tcanTmigrations.  Il  iè^oit  inutile  de 
litouloir  peindxc  ici  b  difette ,  la  mifére; 
:  .        '  la 


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Par  li  Fils, de  Dieu.  227 

la  Fatnine  qui  affligèrent  les  peuples  du 
Nord  dans  ces  diverfes  révolutions.  .La 
çhofe  parle  d*dlé  même  ;  &  fi  vous 
n'êtez  bien  aveugle ,  vou's  voyez  que 
dans  l'événeftient, comme  d^ns  l'oracle,, 
la  Famine  fe  joint  à  la  Guerre  pour  ra- 
vager le  Nord ,  qui  eft  nomme  ici  U 
quatrième  partie  de  la  terre. 

VIII.  PoHr  détruite  far  U  Mm^iUti^ 
Jamais  le  monde  n'avoit  été  fi  fouvent 
affligé  de  'la  Contagion ,  ni  d'une  Çon- 
Taeioh  plus  génér^k ,  plus  longue,. & 
puis  violente  que  dans  le  temps  qui  a 


plé  par  ce  fléau  de  Dieu  fous  }'empir(ç 
de  Marc  Aurele  &  de  jLucius  Verus, 
Cette  Contagion,  qui  dura  fept  ou  huit 
ans  pour  le  moins ,  reduifit  les  deux 
Empereurs  à  une  teHc  extrémité, qu'ils 
ne  pureiil ,  faute  d'armée  ,  s'oppofcr  % 
l'irruption  des  Peuples  du  Nord.  Tel- 
le étoit  leur  derfinée.  )La  Guerre,  la 
Famine  &  la  Mortalité  fe  joignent,  pour 
affliger  leurs  fujets,  afin  que  vous  piç 
doutiez  pas  que  leur  régne  ne  com- 
mence le  tfifte  Pçriodé  (jui  noys  ci| 
ici  marqué. 

K  6  L'Em. 


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^i9        VOftz/erture  disfept  féaux 

Ll'Etnpirè  fut  encore  defolé^  par  U 
pefte  fous  le  régne  de  Commode.,  La 
maladie  nç  fut  pas  alors  fi  longue ,  puis  • 
qu'elle  ne  dura  que  trois  ou  quatre 
ans;  mais  elle  fut  pour  le  çioins  aufli 
violente ,  s'fi  eft  vrai  ;  comme  Phiftoi- 
rc  nous  Papprend  ,  que  dans  \z  ieùfc 
Ville  de  Rome,  il  mouroit  [par  jour, 
de  conte  fait,  dçuXvpille  perfonpes,  ce 
%ii  fait  quatorze  mille  par  fêmainé ,  ÔC 
foixante  mille  par  mois ,  chofe  incro- 
yable, fi  elle  étoit  moins  atteftce. 

Tout  cela  n*eft  imitant  rien  auprès 
de  Taffreufe  Contagion  cjui  defola  la 
terre  fous  l'empire  de*^  Galîen.  i  Ellç 
dura  dix  ans  ,  s'étendit  dans  tout  le 
Monde  connu ,  &  fut  fi  violente  qu'il 
tnoùroit  à  Rome  cinq  mille  perfonnes 
par  jour,  félon  le  rapport  commun  djcs 
Hiftoriens.  Cela  s'entend  dans  (a  plu$ 
grande  force  ,  &  fans  doute  jjue  ccttç 
violence  lia'dura  pas  beaucoi^  ,  puis-p 
que  là  Caj^itale  du  monde  auroit  été 
bientôt  réduite  à  rien  , r perdanç  tientç 
te  cinq  mille  de  fes  hàbitans  par  femat 
ne ,  cent  quarante  mille  par  inois ,  fei- 
zt  cens  quatre  vingts  mille  par  an ,  fi 
ceia^'avoit  long  temps  continué."  Ce 


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?ésr  U  Fils  de  Dim.\  mp 
qui  montre  pourtant  que  le  rcch  n'en 
cû  pas  "auffi  exagéré  qu'on  pourroit  fe 
l'imaginer  cPabord,  c'eft  que  la  même  ma- 
ladie fit  perdre  la  forme  de  Ville  à  h 
Capitale  d'Egypte  ,  &  qu'Alexandrie 
réduite  en  defert  ne  put  être  rétablie  que  . 
par  une  Colonie  d- étrangers.  Ce  fl^u 
le  plus  grand,  le  plus  épouvantable dan3 
ce  genre  qu'on  ait  jamais  veu  ,  ce  fléau 
ravagcoît  l'Empire,  .dans  le  temps  pre-^ 
cifement  ^ue  trente  Tyrans  en  parta- 

feoient  les  forces,  &  que  les  peuples  du. 
îord  en  pilloient  les  Provinces  ;  c'eft- 
à-dire,au  temps  de  la  plus  violente  Giicrvc 
&de  la  Famine  la  plus  générale.  Il  com-? 
mença  dès  le  régne  de  Gallus  6c  finit  enyi^ 
jron.f  an  dixième  (Je  l'empire  de  Galien. 

Le  Monde  fut  alors  fix  ms  fans  Con- 
t^ion  :  mais  elle  fe  rallutea  dans  le  Nord 
la  féconde  année  du  régne  de  Claude  , 
qpi  en. fut  lui  même  emporté.  Elle  prit 
fa  fource  dans  l'entaiTement  des  malades 
&  des-bleflez  ,  des  morts  Se  des  mou-i- 
rans^  fiir.  le  Mont  Hemus  ,  au  milieu 
d^uiie  difette  générale  de  toutes  chofes,^ 
&  de  là  s'étendit  en  divers  lieux  &  fifr  ' 
tout  dans  la  Sicile  ,  parce,  qu'jl  y  avak 
un  cffcm  de  ces  Pei^l^  Septentrionau:^. 
"  "  *  '  K  7  Les- 

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%^        L*O0v€rmre  des  fept  feâux 
Les  Scytes  vaincus  la  répandant  ^Sans  les 
lieux  dé  loir  paflage,bu  dckur  fctraitc, 
k  laiflèrent  dans  quelques  Provinces  de 
PEtnpire  &  la  portèrent  dans  leur  Païs. 

Ainfi  la  peftc  revenoit  coup  fur  coupi 
,  &  ne  ceflcMt  de  defoler  le  monde  en  gé- 
néral ,    &  PEmpire  en  particulier,  au 
temps  dont  il  s'agit. 

Les  quatre  parties  de  la  terrç  en  fu- 
rent affligées  :  mais  le  Nord ,  qui  eft  u- 
nc  des  quatre,  le  fut  particulièrement  j 
£c  cela  pour  deux  raifons  ,  l'une  que 
cette  dernière  contagion  s'arrêta,  dans  le 
Nord  &  ne  pafla  pas  jufqu'aux  PnJvin- 
ces  Méridionales,  Orientales  ,  ou  Occi- 
dentales  de  l'Empire ,  ou  du  moins  n'y 
fit  que  pafler  &  n'y  «iifà  que  peu  de 
dégât.  La  {êeonde  oue  le  mal  ^ue 
la  première  8r%lus  générale  Contagion 
avoit  caufé  dans  celles  ci  fut  bientôt  re* 
paré  par  dés  Colonies  &  des  Peuplades^ 
îjui  en  rétablirent  les  Villes  defertes  j  au 
lieu  au'on  ne  put  emplcnrer  ce  xemèdé 
dans  W  Provinces  du  Nord ,  par  le 
trop  grand  voifînage  des  Barbares  ,  qui 
démiifoient  en  fix  jours  cç  qu'on  avoit 
hk  €x  mois  à  rétablir.  <Jc  remède  ne 
fit  même  qu'augmenter  le  md ,  larsqu'oh 

y 


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P4r  le  Fils  "de  DicM.  1,51 

Y  eut  recours;  Probus  ,  comme  on  l'a 
V€U ,  entremit  de-  repeupler  d'étrangers 
le  païs  defolé  du  Nord,<jui  appartenoit 
à  la  République  :  mais  ces  étrangerss'é- 
tant  révoltez  y  cauferent  une  nouvelle 
defolation.  11  ne  iauf  •  pas  en  être  fur- 
pris.  La  chofe  vient  crcnhaut.v  llétoit 
arrêté  que  la  Pefte  fe  joindroif.à  la 
Guerre, -&  à  la  Famine  pour  ravager ÔC 
defoler  cette  quatrième  partie  de  h  ter- 
re. Qu'en  dites  vous  ?  fi  la  Prophétie 
eft  claite  yexprdfle ,  precile ,  manque-t-ij 
quelque  choie  à  fbn  accorppliflement? 
.  IX.  Pmt  détrtiireparles  Bctes  Jauva^- 
ges  de  la  terre.*  Il  eft  aifé  de  comJ)rert- 
dre  qu^un  paï«  raN-agé  par  la  Guerre ,  \i 
Famine  &  la  Contagion  fc  remplit  dé 
Bêtes  fauvages  ,  qui  confcnnment  ià  de- 
folation en  dévorant  les  Hommes,ou  pour 
le  moins  en  les  empêchant  de  cultiver  la 
terre, qui  deftituéc  d'habitaris  fç  change 
en  dèfcrt  6c  fe  couvre  dç  ronces  &  dé 
forêts.  La  nature  des  chofes  le  deman- 
de ainfi,  &  rhiftoire  ne  notts  ^pslaiffé 
d^ns  Pignorance  dç  cette  particularité. 
Elle  hous  marque  les  efforts  ,  reiter^ 
8ç  inutiles  des  Einpereurs,à  ramener  \i 
chatriie  dans  ces  Provinces  defolécs  oâ 

l'on 


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Pon  tranfporte  le  Bétail  qu'on  àprisaux 
Barbares:  niais çn\ain,  piiifqueceux-d 
reprennent  bientôt  avec  ufure  tout  ce 
qu'on  leur  a  enlevé,  &  qu'ils  détruifcnt 
les  nouveaux  établiflTemens  par  de  nou- 
velles incurCons.  •♦     _         . 

Tant  de^  corps  ^oits  au  çefte  gifent 
fans  fèpulture ,  qui  caufoient  ou  groloar 
geoient  la  Contagion,  eainfeétaAt  Pair; 
attiroient  auffi  les  Bêtes  fauvages ,'  à  qui 
ils  ièrvoient  dç  pâture  ;  &  Pon  aVoit  a- 
lors  le  malheur  d'avoir  la  Gwre  non 
feulement  avec  lesJHommes  :  mais  «nco* 
rc  avec  les  Bêtes  dts  champs.  AulÇ, 
lit  on  .dans  les  triomphes;  4e  ce  temps,  la 
une  chofe  allez  nouvelle  &:  affez  extra- 
ordinaire  ,  fàvoir  des  Bêtes  fauvages  ,dt 
toute  forte, qui  accompagnoient  le  char 
du  Viétorieux,  çom'mc  h  l'on  eût  vou- 
lu faire  oftentation  de  leur  prife  6c  de 
leur  défaite  aux  yeux  du  Peuple  Ro- 
main. Le  chariot  triomphal  de  Y^  é- 
toit  tiré  par  des  Elephans  &  celui  de 
Pautre  mr  des  Certs.,  Aurelien',  mon; 
tant  au 'Capitole ,  fit  marcher  devant  lijj 
des  Elephans ,  des  Lcopars ,  des  Cerfs, 
des  Ours,  des  Tygres^  des  Boeufs  fauva- 
jgps.  On  fit  pardître  dans  le  triomphe  de 


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?Ar  U  iî/s  de  Diefi/  '  1^ 

Probus  mille  Autmches  de  conte  fkitt 
sautant  àc  Cerfs ,  autant  de  Sangliers ,  au- 
tant dé  Dainis,  trois  cens  Ours  ,  deux 
cens  Lions  ,dQux  cens  hcomrs ,  avec  une 
.multitude  innombrable  'de  Chèvres,  ôc 
de  Brebis  Sauvages  ,"&  de  toute  iortse 
id'animaux  qui  fe  nourriffent  de  Pherbc 
^s  champs.  .  Les  Bêtes  (âtiva^s  étoicnt 
alora  de  nouveaux  ennemis  dé  la  RepUr 
4>lique ,-  pavcé  qu^ellés  ravageoicnt  fatk 
.Païs.  De  là  le  pîaifîr  qu'on  avoird'efi 
.triomphcjj-  alors^.Il  felok  ce  dernier  trait 
à  la  peinture, cç  trait  fi  finguller ,  fi  par- 
lant, fi  peuéc^ivot^,  afin  que  rien  ne 
manquât  à  la  perfeébipn  Ôc  à  la  fidélité 
4u  toWcau.  ,  ■ 

Si  la  matière  étoit  moins  grave  o» 
jx)un-oit  à  peine  s'empêcher  ce  rire  des 
diiSereates  Ipeculaticms  des  interprètes 
fçr.ce  fïi^t..  Les  uns  veulent  que  ps^ 
^8  Bètes  iauvages  il  &ille  entsendre  lest 
paflîonsdiréglée$4e  notre  coeur,  doitf 
u  yi^lonçe  eft  reprefcnt6e  par.lafcro- 
cité  des^  plus  cruels .  animaux.  Les  au-^ 
tçcs  prétendent  qu'il  cft  ici  parlé  des 
pçrfçcutcurs  de  •  l'Evangile  ^  repre&ntcz 
^paj;^  l'emblème  des  *Bêtç5  fauvagesi 
caufe  de  leur  ^barbare  fureur.    Les  àur 

très 


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^34         VQHVtrtMre  des  fift  fenux 
|rcs  croycnt  qu'il  s'agit  en  cet  endroit 
4^  Bétesfàuvag^s^auxauelles  les  Chré^ 
lûem  ^tmnt  expofez  daps  les  Cirques 
&  dans  les  Amçhythéâtrçs  par  l'ordre 
li^s  Tyrans.  J&fais  oucl  plaifîr  prend  on 
^  cxtravagucn    Bit  ce  que  les  paâions 
:de  notre  cœur  font  les  Bête*  feuvagea 
4e  la  terre?  Eft  ce  que  les  Tygrc«,- lep 
X^ttans  âc  lesaiitrcs  animaux  &roces,  qui 
loechiroîent  ks  Chrétiens  aux  vdUK  -dçi 
i'euple  Romaip  ont  Tem  à  deK>ler  (on 
JEmpâre?  cft  ce  que  les  perfecutejirs  de  1'^ 
;t!angile.,  fe  font  jomts  à  k  Guerre  V^ 
Bciteficia  Faminç,  pour  lavaeer  îaqu*-  ' 
iriéme  pactie  At  la  terre.   C^ft  ^r6- 
ment  quelque  chofe  de  py toyablç  q^e4e 
choiiir  up  mot  &paré  de  tous  les  autres 
.pour  lui  donner  un  fens  incompatible 
avec  le  reftciiela  periocte,    -^  .*         ' 
\  On  fturoit  du  ie  Souvenir    que  te 
jProphétes  joignent  les  Bêtes  iauva-és 
aux  autres    moyens  dont  Dieu  fe  fcrt 
ppui  dcfolci'  4Jn  païs.  Je  vom  'en^réij^ 
^-il  par  U  bouche  d'Esechiel ,  je  vous 
ttivùkéfUMamine^  4^  les  Bêtei  nnifim» 
t$$  e^Ht  tç  refidrfmt  defliméf  d^êHfMs,  & 
U^^malité'^  &Je<fi$ng  fafer&nt  pÀrmi 
't3Bt^v-J&  jt'  ferai^  %remr    VEf4e  ^fiif  -foi, 
."^  Cefi 


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far  le  FHs  de  Dieur  ^  i^t- 
4Tâfi  mai  P Eternel  (jui  ai  farU.  "Ezech. 
f.  17.  Vpus  Ijfe  voyez  CCS  quatre  flcaux 
TEpée,  la  Famine,  la  Mofrtalité,  fes 
Bêtes  nuifafUjes  de  la  terre.  Vous  Icsvo- 
*ye2  ces  quatre  fleàux  reiinis  dans  la  def- 
tiiption  d'Ezechiel  comme  dans  celle  de 
notre tjraclc, non  .pour  former  une  allg- 
corié  :  *  mais  pour  marquer  une  véritable 
âcfolatron.  Et  où  va-trOïi  chercher  ces 
îi^gÛMttions  creufês,  ces' allégories  fai^s 
fiiitç,  fens  liaifbn ,  placées  horsde  leur  liçii, 
€n  dti^\x.  du  texte  Çr  du  fem  éommun  ? 
Mais  les  Elprits'  forts  ont  peut  être 
quelque  chc^e  de  meiHëur  à  nous  ^rf . 
V^eft le hazard répondront  ils  quia  arnu|- 
igc  toutes  CCS  images  fi  extraordinaires 
4am  ^ht^rit  de  St.  Jean'.  Le  hazard,! 
y  pen&z  vous  bien  ?  Avez  tous  Ift  oc 
qu'on  vient  de  vous  mettre  devant  ics 
yeux.  Nous  avez  vous  fctrvis?  'Si  «eîa 
eft  ^  que  Porgueil  vous^it  encore' lail^ 
•le  àmqbére  de  crçaturcs  raifonttables /, 
vous-ietc^  ikns  doute  mal  perfuadés  de  ce 
que  vous  dites.  Mai^  ne  vous  impatien- 
tez pas,  vous  verrez  bien  autre  chofe,éc 
'Pop  ^t  vous  làiflèra  point  qu'on  ne  vous 
iè^rmofttr^  cjaiis  cet  quvragç  ,  (àn§  aller 
'pbi?-teirii  qu'on  ne  voxis  ait  montré  îe 
*  '  \  pre- 

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^^6        V Ouverture  des  fept  fenux 
prétendu  hazard ,  révélant  à  St.  Jean  av<sc 
;Ja  même  clarté,  le  même  prdrç  Çrono- 
logiquc,  la  même  prccjifïon ,  les  événè- 
mens  de  -douze  ou  quii\2e  cens  .ans  , 
qui  ont  coulé  depuis  cet  Apôtre  jus- 
qu'à la  veoîie  &  aux  progrès  des  Oa;hc> 
mans  inclufivcmcnt/   Tjrpuvez  bon' ce- 
pendant qu'on  vous  dife  pour  là  gloire 
de  la  venté,  6c  de  la  droite  rai{Qn,quela 
Guerre,  la  Famine ,  la  Contagion,  les  Bê- 
tes fauvagès'defolant  la  quatrième  partie 
^t  la  terre,  font  non  des  jeux  de  notre 
^imagination;  ipaisldcs  évcnemens  réels, 
des  événemens  qui  étoient  encore,  dans 
l'avenir  lorsQue  St.  Jean  eut  cette  reve^ 
,  lâtion,des  éveneinens  C  parkns  en  eu?  mê- 
mes, il  liez  avec  ceux,  des  trois  premiers 
ifeapx,  qucc'èft  manifcftenîent  renoncer 
.au'ièns  commun  que  d  en  rapporter  l'arr 
^^gemçnt  &:  l'idée  auiç  caprices  du.  har 
:2ard,.  •         .        ..  ":     ' 

^Dans  le  type  iW 
Mérité  du' ty^c'e 
ihtereric  particule 

buttions  de  œtte 

Terrc^,  Car  Dieu 

les  vpyes,  &  qui 


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r 


■jp4r  le  Fils  ie  Dieu.  1,37 

fcîn  des  ténèbres ,  Dieu  a  vôulu  que  les 
mêmes  fléaux  ,  dui  ont ,  ravagé  le 
Nord  y  zyoM  porte  la  lumière  de  TE- 
viingilc.  ** 

tes  Chrétiens,  que  ces  peuples  Sep-' 
tentrionaux  trouvèrent  dans  lesl^rovin- 
ces  de  TEmpirc  au  temps  qu'ils  y  firent 
irruption  ,   &  dont  ils  emmcneisent  un 
bon  nombre  prifonniers  dans  leur  fro-' 
pre  Païs  ,  ces  Chrétiens  s'ils  ift>nt  pasN 
été  leurs  premiers  Apôtres^  ont  pour 
le  moins  été  les  premiers  ,  qui  ayent 
avancé  la  Religion  Crétienne  parmi  euxf 
C*eft  au  temps  de   Commode  que   le 
Chrifti^ifme  s'établit  dans  la  Gcande 
Bretagne.     Donald     qui    f^noit   dè« 
l'an     194.   c'eft  à  dire    au   cettips  de 
Commode  &  de  fes  fucceflêurs  ,  Do- 
nald cft  conté  pour  le  premier  RoijChré-i 
tien  d'Ecofle  ';   &  Lucius  fon  contcm- 
jîorain  ,  pour  le  premier  Prince  ,  qui 
ait  receu  PEvangile  en  Angleterre.  '  Be- 
da  auteur  Anglois   du  huitième  fiéclc 
nous  apprend  que  celui  ci  demanda  des 
-Pafteuiis  pour  Wnftruire  lui  &  fb'n  Peu- 
ple dans  H-  Religion  de  Jefus-Chrift  , 
&  qu  oïl  y  envoya  Fulgace  &  Damien , 
qui tjaptizerent  Lucius  avec  fa  £im:llc  §f 

un 


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1^8  1/ Ouverture  des  feft  feMX 
un  grand  nombre  de  fes  fujéts.  Les 
autres  Peuples  du  Nord  durent  enftiitc 
k  connoilîaftce  de  TEvangile  aux  firé- 
quehtes  irruptions  ,  q»?ils  firent  dan» 
l'Empire  Romain.  Deux  raifons  ne 
nous  permettent  jpas  d'en  douter.    . 

La  première  elt  qu^on  trouve  peu  ou 
point  de  Martyrs  a^ix^  le  Nord. avant 
le  rqgriè  de  Marc  Aurele,  quicoirimcti- 
ce  notJjs  période  ,  au.  lieu  que  tout  le 
Nord  en  eft  plein  ,.  au  temps  du  régne 
de  Diocletln  qui  le  finit.  La  féconde 
^e  la  Religion  Chrétienne  fè  trouve 
lion  feulement  reçiie  :  mais  encore  do- 
minante parmi  quelques  unes*  de  ces 
Nations  ,  comme  les  Gots  ,  les  Ven- 
diales  ôçc.  dès  le  ten>ps  de  Theodofe  ôc 
de  fêé  Enfens  ,  c^eft  à  dire  avant  le 
îccond  débordement,  de  ces  peuples 
dans  PEmpire  ,  qui  arriva  fous  le  rég- 
ne d'Honprius  &  qui  fiit  fi  fatal  aux 
Romains. 

Que  fi  c'eft  à  prefeht  te  dans  ce  qua- 
tiéthe  période  que  le  Nord  s'ouvre  aux 
progrès  de  TEvangile  ,  vous  compro- 
nez  de  vous  même  que  c'eft  iiu  ouatrié- 
'me  Animal  ou  au  Clergé  du  Nord  , 
4|u'il  appartient  de  nous  annoncer  une 

fcvd- 


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^r  lé  Rts  dé*1>ii0,  ^^ 

révolution  ,  qui  l^intércfle  fi  paftic^Ué- 
remetit. 

•  XI.  rien  <St  voi.  Voici  une^gratldê 
porte  ,  jqui  eft  ouverte  aux  progrès  de 
la  Religion  Chrétienae  ,  &  un  gi^nd 
fpeélacle,  qui  s'offre  aux  yeux  des  Ghré- 
tieilS.  Nous  avons  parle  d^  la  premiè- 
re; Vovon^  prefentemcnt  en  quoi  con* 
fille  le  fecona. 

Les  Cavaliers,  qui  ont  précédé celuîi 
ci  5  ofttferviau  deflein  de  Dieu  ,  faiis  fe. 
lavoir,  &  cela  en  deux  manières.    Mi* 
tiiftres  de  fa  -niifericorde ,  ils  ont  donné 
lieu  à  l'avancement  de  PEvangile.    Mi* 
Tîiftres  de  fâ  juftiee  ,   ils  ont  exécuté  fès 
jugemens  contre  les  Juifs.     Tite  &  Vef*» 
pSLzitn  avot^nt  commencé  cette  vengeaîi* 
ce.    Trajan  ,  Adrien  ,  &  Marc  Anto*. 
nin  Pont  confômmée.     Nous  mettons 
,  Antoniii  dans  ce  nombre ,  parce  qu'il 
cuf  beaucoup  de  part  aux  Confeîls  dt 
Ton  Predeceflêur  ,  fifr  l'efprit  duquel 
il  pouvoittout  ,  outre  quM  fuiyit  foft 
plan  dansJa  rigueur  qu'on  exèrçoit  alors 
llir  les  Juift  ,  ce  qm  dura  jufqu'à  Marc 
Aureie  ,  qui  dans  le  voyage ,  qu'il  fit 
dans  P Afie  après  }ft  mort  de  CafÉus ,  trai- 
ta arec  uiic  grande  modération  lès  jùife 
.  . ,  tou5 


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^4o  VOf^v^nmrt  des  fep  fidHx 
tous  rebeller  &  tous  fediticux  qu'ils  c . 
toient,  jufqu'à  s'écrier  à  leur  occafion  , 
que  fi  Pon  connoijfoit  t^ute  la  bonté  de 
Marc  Aurele, ,  on  fe^f^roit  nn  ferHpule 
ePen  abnfçr. 

Mais  à  peine  cette  vengeance  eft  el- 
le confommce  que  Dieu  ea  commence 
une  autre  ,  c'eft  celle  des  Romains, 
coupables  comme  les  juifs,  bien  que 
dans  un  moindre  degré  ,  coupables  de 
la  mort  du  fils  de  Dieu  &  du  meurtre 
des  Saints-,  qui  leur  avoient  annoncé 
l'Evangile  de  paix.  La  iport  de  Jefus 
Chrift  eft  un  Sacrifice  &:  un  PaVrjcjde 
.tout  enfemble  ,  un  Parricide  du  côté 
des  Hommes, &  un  Sacrifice  4e  la  part 
de  Dieu.  Le  Parricide  crie  vengeance: 
inais  le  Sacrifice  demande  grâce ,  même 
pour  les'  plus  coupables  de  fes  meur- 
triers &  il  ne  tient  qu'à  leur  endurci!^ 
fcment  ,  qu'ils  ne  la  reçoivent.  Mai$j 
loin  de  fe  repentir  ,  ils  reçoivent  avedj 
fureur  les  ofli*es  de  Içur  falut ,  &  metJ 
tent  â  mort  les  Ambafladeurs  de  la  mi*j 
icricorde  divine.  C'eft  là  le  crime  de$ 
Juifs  &  des  Romains.  11  eft  jufte  qu'ils 
en  foient  punis  ;  &  dans  le  même  ori 
dre,  qu'ils l*ont  commis j  Icsjuifsprej 


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téf  19  Fils  it  DieM.  %^x 

miéremept,  puis  auffi  les  Romains. 

Cv  le  temps  vient  enfin  où  le  Maître 
des  uns  ScdesaiMresr  àii^* Amenez,  fnoà 
mfs  ennemis  ,  ^ni  n^ùHt  point  voniu  que 
jt  rtgnaffe  fur  eux  ,   &  les  tuez,  devant 
mei.    Mais  ce  qu'il  y  a  de  phis  rcmar^ 
quabic  c'cft  qu'il  détruit  fesenncmis^par 
eux  mêmes,  &  que  r^nant  fur  leur  fu* 
reur  par  ibh  adorable  fagpffe ,  il  la  fait 
fërvir  à  Paccompliflcment  de  fes  deC 
feins.  '  Les  Juiw  ne  veulent*  d'autrô 
Roi  queCefar,  &  voyia  Ccfar  quide« 
truit  les  Juifs  ,  par  l'ordre  même  du 
Mefïîe  ,   qu'ils  avoient  rejette.     Les 
Romains  ont  crucifie  le  Roi  des  Juifs  ^ 
jaloux  (k  la  puii&nce  de  leurs  Empe- 
reurs ;  &  voyla  un  Empereur  Romam, 
qui  va  punir  ces  Tyrans  de  la  Terre 
d'avoir  méconnu  le  vrai  Maître  deTU- 
nivers .    Le  divin  Crucifié  va  faire  écla-  ^ 
ter  fa  gloire  par  la  punition  de  ces  Par- 
ricides.   Son  figne  doit  paroître  dans  le 
t'  Ciel,  pour  ordonner  à  Confbntind'exe* 
i-  cuter  fcs  surets  de  fa  juflicé  :  mais  en 
'S  attendant  que.  le  vêngsi:^:  paroifle  dans 
Is  les  nuées  ,  pour  fràper  le  dernier  coup 
r-!  fur  l'Empire  Blyen ,  voici  la  vengcan- 
e-         .  L  ce^ 

^'  .  .^  Eraiigil.  Sd.  $tf  LttC.  S).  &7. 

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ce  ,  qui  cottimence  dès  à  prdent  par 
QQ  eiprit  de  fuieur  âc  de  diiccrde^  qui 
£iifit  les  Romains  y  ccHiinc  il  avoitd^ 
£iifi  les  Juifs.  Vot9s  es  vofex  l^efiGet 
dacs  ks.a^s&s^^  le3  ^n^aotlès  trage^, 
dies  qui  pemiant  ce  période  fe  jouetit 
dans  PËmpire  Rimiain. 
>  Voici  le  canâére ,  «uquel  on  diftin- 
guc  les  q>reuves  de-la  mifencetide der 
Dieu,  desj>emes  infligées  {m*  &  jufti* 
ce.  Les  Enfàns  de  Dieu  , comme  fes 
ennemis ,  fbntj  quelque  fois  livneï  aux 
plus  rudes  txxirmens  :  mais  ce  qui  les 
diÛin^ue  ,  c'eft  la  manière  de  foufirir. 
I^^ics^^ks  portent  la  pais*,  l^joye, 
la  cfaaitité  ,  Ja  concorde  au  milieu  des 
affii&iotis  ,  &  Pon  àivait  que  la  odn«- 
£3rmité.des  foài&ainces  migmente  Id 
comnmnîDQ  cks  Saints^  Mais  il  en  efb 
autrement  des  ennemis  de  Dieu  ,  qui 
viâimes  &  inftrumens  de  fà  juûice  fe 
puniflêm  eux  mêmes  par  les  horreurs 
de  leur  de&fpoîr,  tepuniffinulescom^ 
f9%xiGmà^\ffûï  crime  par  les  fbreurs» 
delà  difo^e^  quiltôaitnele^imscon* 
tre  les  autres.  /- 

Cdideoefeadeia  dilhovde^  Enfer 
^ndcipé  des  méchaas  ^^premier  tr^it  de 
,  i    :r  .-*  :  .  '.  -/^  .:     -  delà 


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Par  U  fils  ie  Die».'  145 

de  la  jufticc  de  Dieu  ,  que  le  Prophète 
farle^  lorfqu'il  dit,  Ettrntl  tu  m  Ain  ejfr 
elle  exaMe  ,  ils  ne  P$tferçoivérit  point  : 
mais  ils  Pafercevrent  &c.  minSe  le  fck , 
Aont  tu  funis  tes  ennemis  les  dàvërha. 
Ce  feu  a  dévoré  les  Juifs ,  &  dévore 
prefentemcnt  les  Romains  ,  ffendaiit 
qu^un  feu  divin  fait  fubfiftér  IcÈuiflbri 
myftique  dans  les  fktnés  de  la  peffecu- 
tion  ,  fins  qu'il  en  foit  confunié. 

Et  (fnand  il  €ut  ùttvert  U  Quatrième 
featé.  Dans  ce  quatrième  feau  s'ouvre 
k  premiéi-e  fcêne  desjitgemetisdeDieu 
fur  J'Empire  periccuteur.  Comme  la 
defolàtion  des  Juifs  a  eu*  deux  temps  ^ 
un  commencement  par  Vefpafîen  &par 
Tite  ,  &  une  confommatiôn  pat  Tra- 
kn  &  par  Adrien ,  h  vfetigeançe ,  qui  a 
les  Romains  peur  objet ,  a  deax'Periode^ 
auflî.  Ellecommeticcprefentetïlefitpar 
les  effroyables  combuftibns  de  PEm- 
jjjre,  6c  fiilii^  aU  (îxîiéiti.e  Période,  au 
tcttips  de  Conftantih  par  hCataftrophe 
de  l'Empire  Payeft  Ce  P^eritTcuteur, 
Atnfi  PafoiÉ  préditl'Êfpfft  de  Dieu.- 
Ainfi  1ht  exécuté  fâ  ï^rbvidence. 
LesOiiiidés  depidu  stvoîent prédit  trois 
chofts  diftiti^mertt  ,  •  ^œ  ûs  jûgé-f 
'  La'  '  mens 


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3144  VOuverture  dts  feft  fiaux 
mens  tomberoîent  fur  les  Juifs ,  que  là 
vengeance  s'étcndroit  çnfuiteiiir  Içs  Ro- 
mains, &  que  CCS  deux  jugcmens  fe  fui- 
vroient  immédiatement  l'un-  l'autre  ;  ce 
qui  tf a  pas  -manqué  d'arriver  &  dans  Iç 
même  ordre  que  cela  avoit  été  prédit. 
£{l  ce  donc  le  nazardqui  a  fait  cet  accord 
admirable ,  cette  rarfaite  harmonie  de,  la 
Prophétie  avec  l'événement  ?  Voyons  fi 
cela  ^ut  être  ;  &  pour  mieux  dc^ 
couvrir  l'extravagance  de  lafuppofîtio^, 
quittons  un  moment  l'Apocalypfê  pjour 
l'Evangile.  Nous  y  reviendrons  bien-* 
tôt  ;  la  fuite  fera  voir  que  ce  n'eft  pas 
ici  un  écart:  mais  quand  c'en  feroit  ui^ 
^importance  de  la  matière  mérite  bien 
une  courte  digreffion, 

La  premiérc  chofe  que  nous  avons  à 
prouver  par  l'Evapgile^  c'eft  que  Jefus- 
Çhrift  a  prédit  très-clairement  &  très- 
expreflement  le  jugement  de  Dieu  fur 
les  Juifs.  Il  eft  ficheux 'qu'on  iè  trou* 
vc  dans  la  «lécèiHté  de  ràifonncr  fiur  un 
fait,  qui ^ faute  aux  yeux  de  tcms  ceux 
qui  ont  lu  le  Nouveau  Tcftatocnt. 
Mais  il  ne  faut  rien  laiffer  fans  preuve  Ôç 
fans  examen  avec  des  gens ,  qui  font 
profeffion  de  douter  de  tout,  qui  dod- 

dent 


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Piir  U  Fils  de  Dît  h.  "  14^ 
dent  à  tors  &  à  travers  de  ce  qu'ils 
^entendent  pas ,  8c  qui  croycut  s'être 
Bien  tirez' d'iaffàire ,  en  •  attribuant  toutes 
diofcs  aux  caprices  duTiazard. 

Jefus  Chrift  prédit  lejugement  de  Dieu 
for  lefjuifs  cnfcpt  diflfercntes  occafions^ 
I.  lorsqu'il  dit  a  ceux  qui  conteftoient 
fbn  autorité ,  lorfou'il  leur  dit  après  avoi  r 
fini  la  parabole  delà  Vigne.  *  Quand  donc 
h  Seigneur  de  la  vigne  fera  venu ,  qne 
fera^t'ii  a  ces  vignerons  la  ?  Us  lui  di^ 
r^«r',''îyoute  TEvangèlifte,  it  les  fera  fé^ 
rir  malkeure/sfement  comme  des  méchant 
^  louera  fa  vihte  a  d'^ autres  vignerons  y 
fui  Im  en  rendront  les  fruits  dans  la  fai^- 
fon.  •  Et  fifus  leur  dit.  Ne  htes  vous 
jamais  dans  les  Ecritures, .  Lajierreque 
U$  edifians  ênt  refetée  efi  devenue  la  mai» 
freffe  perte  du  coin.  Ceci  a  été  fait  far 
tt  Semeur  ■  é^  c\fl  une  chofe  merveiU 
Ifêfe  devant  nos  jeux.  Cefi  pourquoi  je 
vous  dh  (jue  le  kojaumt  des  deux  vous 
fera  oté  &  fera  donné  à  une  Nation ,  qui 
en  raffortera  les  frmts.  Or  celui  qisi  ^ 
tombera  fur  cette  fierre  en  fera  iu  tmt 
ffoiffé ^  (^  celui  ,  fur  qui  elle  tombera^ 
elle  le  brifera^ 

L  5  C?eft 

f  St*  Matth.  XI. 

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246        L'Ouverture  4fsfiftJe4HX 

C'eft  ici  un  admirable  h9a;ard  ^ui  voitce 
qui  n'eft  arriv.é  que  •Içng  tem^  après  h 
mort  (ie$  Ëvangeliftes ,  quivoitdequelk 
ibrtp  la  maitrefle  Pierre  du  coin  frpiflèi» 
h  République  Judaïque  oui  a  b^rté  con- 
tre elle  &:  bridera  la  République  tioçmw 
jÇbr  laquelb  eik  doit  enfuîije  tomb^ 

a.  Jefus  Chrift  prédit  le  jugemeiitdçft 
Juife  à  Poccafion  dcceuxquiomoientles 
tombeaux  des  Prophctpç  ,  quoi  qu'ani* 
met  de  rçfprit  4ç  fureur  qui  avpit  mis 
à  mort  c^  homcaes  faints  ,  é^ ,  dk  1^ 
fils  de  Dieu  9  4^  qt^  U  £ang  de  t^/  les 
^  Prefhé^es  ,  qui  4  ^é  rifmdH  dU  l^^fon^ 
4anot^  du  M^nde^  fa^  redemande  4^  ceff 

f^l  df  ?sçh(irU^  qmf^  pfffMiffJ^ifr.^ 

•*W  4i^  qf*f  ^^efifugfer^  r^dcmmde  4.0t 
Pi^é.  lliDlM^ar4^^ccçnipliP^W€l6ta»t 
par  Péféç  do  Vçfpa^i^&^df^  Titèqae 
jw  c^ig  d«  Tïajwêçd^Adriui;  îîwieoe. 
Iwaard  wQit  4  Y^  çç«  çflfufiohs  hoi^U' 
Ùes  de  jfang  )iun^ifi ,  ppqr  ks  in^i^« 
ayec  taft^  de  copâ^c»  ? 

5 .  Jefas-Ghrif^  annonce  k  m^me juge- 
ment lorsqu'il  dit  à  ceux  ,  ^i  1  aYerti£» 
foiçnt  qu'Herodec^^orchoit  à  le  faire. 


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OKkirk^  Dites  4  cfMcm$rJ.  f%ki  J^  ich- 
te  dehors  les  Diékks  &  f^eve  àt 
féêire  des  g0frifi»s  aufe^rd^bui  ^  dem^n  , 
dr  am  tmfieme  jvnr  je  prens  fin.  T$mt  y 
i^.tjts^ilme  f0m$  marcher  40/mrd'hHi  dt 
dmsit^m^  &  Je  jemr  fiâivênt  s  c^r  il  ti'éêr^ 
rive  fmts  fM^^Mctm  Prefbfte  memre  hers 
d9  ferssfu^Mm.  fifimfftkm^  fetufnUm^  ^ui 
fiies;  tes^  Pnfhém^^  ^  f^  Ufides  ceux 
^i  te  fif$$^  env9J^  ^  ecminen  de  fois  éy  ># 
iftmlif  éfiemUer  us  rMirf^m  eem^e  U  Pm* 
le  éiffemije.fa  couvée  fimjis  mhs.  ;  &  vêus, 
n$  Pave^  pss  ^$hIu.  Poici  vette  maijôn 
^'$m^V0  vms  être  Imfce  .defrrt^.  Or,  em 
iffritdie  wus  dis  âfne  ^etss  fte  me  verrez* 
pemt  ^  ps^p^s  ce  ^i0^il  arrive  ^ise  vqus^ 
4yi^y\Wnit  fiHcêhei^Hivi^nt  0m  nom 
dk  Seign^e^r*  Jjss  difople$  de  }•  C.  qui 
n^^iilcndQtefit  |3A»  kur  divin  Nkitre 
lors  au'il  leur  dilbit  oiurertelBeiitquc  le 
Qhtm:àiswk>  ibuf&ir  à  Jeni&IemSc  rcG» 
dàcitcr  jR^lon  ks  Ecmurcs^  étoiesit  \\^ 
jaifo.  jtetbUcs  pour  iâvoir  que  U»  ^l^oia 
josirs,  4oKU:  J^CparJb^  fontkitrôiMmi 
dcfon  miniftcre,qu'it  felok qu'il  i«H>piîi 
inalgrèlc  déflcin  &  k  fumir  d'Herodc? 
Non ,  c?eft  le  hazard  a  ut  kur  ^t  dire  des 
(àoTes  qu?âs  r/enteoqcQt  peint  ^  &;  ce 


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148        VOttvertme  dis  fept  f$4HX 
fcffiard  eft'  fi  ï^ile  qtfil  voitjcmfaUSm 
dcfoléc  &  le  Tfemplc  abondoniaé. 

4.  Jcfus  Chrift  ne  parloirpaspbfcûrc-. 
JDQcnt  5  loriqu'il  fit  cetic  triftc  plàimr  fiur 
Jeru^em  avant  que  d*y  entrer:    OfittA 
HHJfi  e$iffi^'  CQrmn  ,  ûh  moins  dans  cp^e 
tienne  journée  ^  Us  chefis  ^ni  étppartien^ 
nent  k  tn  f^ix:  mais  muintenÀm/el^sfont 
€dehtes  de  dethmt  tes  jie/f»,    *,Cétr  tesjmrê 
i/iendron(  fur  toi  epse  tes  enne^s  4Uffié-^ 
geront ,  t^environneronf  de  trenehées  tJ^ 
f  enferrer ot^t  de  tous  eotez,  ,    c^-  te  r4K,e^ 
rc'fjtj  toi  &  tes  enfans  ^  qtcifintentài^  ^ 
9ie  iaijjeronf  en  tçi  pierre  fur  fhrre^.ptPm, 
ce  Hjue  tu  n^é/  point  connu  le  temps  ie  tst 
-tiifitati^.  St.Luc  aécritoet^e^VQ^étie 
au  ha^rd ,  puifqu^i  1  lAi  j^înt  veif  la^ruînà» 
de  Icrufalem  &  fes  çirconftanocs.  j  ce  qut 
efVinamfefte ,  cnœqu^ii  avoitcompoS' 
ion  Evangile  avai^  k  livre  des  Aâes  dc^ 
Apôtres  >  comme  il  le  dit  lui  môm<^  ^' 
que  ce  dernier  eft  ^viddûiment  de  pTu^ 
ançitonc  date  que  kruioc  dejerufakai-, 
éXMt  écrit  avant lamçortde  St,  Paul ,  qu^ 
Jaiflc  prifonSiicr  àRome,pendîint  qUcJcnï-- 
ialemétoit  encore  dans  un  étatfloriflànt. 
Mais  n?admirez  vous:  pas  un  hazard  qui 
voit  fi  claircipeitt  Jcrufalcm  davjronnëe 
de  trenehées,  rafée,dcmolié&c.       j\  Je* 


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iUr  le  Fils  de  Bien.  ^49 

5^.  Jefus-Chrift  dit  à  ceux  qui  lui  de- 

mandoient  ,   quand  le   régne  de   Bien 

viendroit.     Le  régne  de  Dieu  ne   vien^ 

dra    foint     avec    apparence     &c,    *  A 

3U0Î  il  adjoute  parlant  de  la  défolatiori  des 
es  JuifsT  Et  je  vons  dis  qn^en  cette  nuit 
la  deux  feront  dans  un  même  lit ,  Punfe* 
ra  pris  &  Pautrâ^  laijfé.  Il  y  en  aura  deux 
qui  mâudront  au  moulin  ,  Pune  fera  prife 
&  t  autre  laijjée .  Deux  feront  aux  champs. 
Pun  fera  pris  &  P autre  laijfé.  Et  eux 
lui  répondant  dirent.  Où  Seigneur  ?  Et 
il  leur  dit.  En  quelque  lien  que  fera  le 
corps  mort ,  la  s^ajfem^leront  les  Aigles. 
'  Cette  reponfe  de  Jefus-Chrift  étoit  ftns 
ckmte  une  énigme  pour  fès  difciples  ;  C'eft 
par  hazarf  qu'ils  l'attribuent  à  JefusS 
Chrift,  fans  l'entendre.  Admirable  Imard 

3 m  accomplira  l'oracle  en  aflcmblant  les 
Ligles  Romaines  dans  une  trifte  fcêne  dé 
carnage  &  d'horreur  où  le  fangfèra  ven-^ 
gépar  Icfang,  le  meurtre  par  le  meurtre. 
©.  Riai  n'cft  plus  remarquable  que 
ce  gue  k  Sauvci^f  dit  à  une  multitude 
de  femmes  &  d'autre  peuple,  qui  l'ac- 
comp^noient  de  leurs  larmes  Air  le  Cal- 
^  yairc.    Filles  de  ferufalem  ,    ne  pleure:^ 
point  fur  moi,  :  mais  pleurez,  fur  vous  mi^ 
il  jT  tnes 


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%fO  V0mf9rmr4  àtt  fffp  ftaux 
méf&fwr  V4S  enféuts.  Car  voici  les  jours 
viendronp  OMxqtfcls  on  dix  a.  Bienhtureu* 
fes  font  lessfimla  ^  ^Us  ventres  éjfm  f^oéf 
fpint  aM4ité.  ^l^s  ils  fifù^^ndrontà  dir^ 
4HX  Mant^offies^  tombez»  fur  n^as^  &  at^ 
CotastXf  coHvrez.  nom^  i  car  s^ ils  font  ces 
chofis  dH  hois  ver  A  y  que  ferd^M  fait  sm 
bfiis  ffc  ?  La  premier^'  paitiç  de  ce  diA 
cours  eft  claire,  Ôcm^cfortexpicÛibnent 
la  defblation  des  Jui&  :  mm  la  Ëneneft 
(î  obiîrure  que  c^eft  encore  um  éni^e 

S)ur  Ic^plu^grandsDoâ^eurs.  Gomment 
^ajoens  fimplçsPant  ils  donc  iuppofée. 
C^  encprc  le  liaaaard  qui  Içurauca  fait 
inventeK  ce  q^'ik  n'enteodoienc  nas. 
.  7.  Enfin  JiefusrChrift  prédit  la  niiiio 
le  JeruÊilcm,. à  propos  des  b^mensdq 
Tetqple  ,  dans  lefqueb  U  avoi(  déclaré 
qu^il  ne  feroit  laiifé  pierre  furpierjre,  £c 
voici  cequela  faazard  lui  fait  dire  ^  ou  qu'il 
6iit  inventer  à  ceux  qui  en  fuppoiènt  lo 
difcours,  Q^a»^  donc  vo^s  v^rref^  Pa^ 
komnmof^de.  /^  de  fixation  ,  di^HPJirle 
Danidle  Frof^étf  kreofidkU^éH^lktHjfmnKi 
qui  lit  Penttnde ,  alors  qne  cefés^  ^^firoM 
on  fuâiU'y  sUi^fuy^m  dux  Mméff^U  cfe 
que  celui  qui  (er^  fur  l^^méifoiinad^*^ 
cendefoint ,  ji^f  ompm^r  qiiiqe^  ckofm 


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d(0  fd  mé^on  i  c^  ^mt  cdbv  ft»  efi  4UM 
chamfs  m  retmmê  poàit  m  mrriére  ^  fêur 
en^rttr  fii  vttewtem. ,  Mmâ  maihimrpc^ 
hs  femmes  &tcemtes^  &  fiir  eëUes  jMidl^ 
LeM^m  en  eei  ^ps  la.  Ot  prie^  fMt- 
veitefmte  ne  fii$  peint  m  ifj'9W  ^  eu  atf 
jemriLe  Sahkat.  Car  H  j^  smr^  f^ne  gr^m^ 
de  afiiemm ,.  telle  ^k^H  tfj  en  a  feint  em  de 
fi  grande  Àefmiste  eemmeneemetltt  du  Aien^  , 
de  y  &■  nt  eu  attra^  jQae  fi  ces  fe0ei 
néet^em^  eeé  ahregetL%  *  nalief^fêtme  nefe^ 
veit  fat^vh{c90c3B£^SÊixùx6\^ 
êOMfe  en  éùee  y  etes^jpm^làjitronfi  aêr^e^^ 
Sam  douce  que  J6ik»41^hrift  &  FIdâk>^ 
^  ikn  Jofsphe  s'étoiem  donfiék  mot  pour 
mus  aire  ^  de&iîption  la  çIq»  trifW 
^'oa  aîtcnccMce  treyr  de  la:  ruine  àh^m^ 
NitfÎMi  \\  oace  caorkc  du  bttard,quil6S« 
im  paid^'i  €et  t^tà  Pau  oMnme  l^s^j^ 
ttsev^e-  pêne  être  allez  adauer.  Mm  W 
phis>tterv^lcux  de  ces  cas*  fortuits  eft 
«dui  aui  ^t&irctîvei:  les  fidèles  dm  \e^ 
Ville  ae  ^elk,  pouA'dbèio  par  Hazasd  ^ 
L'ocdce  M  Jefu^i-Cbrift.  ' 

Qp0r}c&  ËfpritSi  forts  font  id  en  mé^ 

elmiCi^Cl«kik\uesl  Qaâ  gpût  !  quel  tro^^ers^ 

d'd^rit  l  (^lles  fumimtions.!  Ëavérioér 

celui  qui  Q^en  voit  Je  ridicule  ne  mérite 

L  6    .     .         guéres 


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ZfZ        VOuvfrÙÊrB  i$s  fep^  piAHx 
ics  qn^ons'âmufe  à  railbnner  wcç  lui^ 

Nous  avons  4it  cn^  ièccHidli»}  qiie  ks^ 
il^vangeliftes  Bods  ont  '&k  entcûdre  que 
k  vengeance. de,X(ie|t -«'étendrait  fur 
PËmpire Romam^  On  n^^ipeut  dow^ 
ter,  fi  Pon  confidere  ces  paiXMcs  de  St. 
Luc.  *  Us  tomberont  pdr  le  trenehmtt  dm 
Péfée  (  c'efl;  Jefus-Chrift  qui  parle  &  qui 
^continue  de  décrût:  le  jugement  de  Dieor . 
fur  les  Jui&)  Us  tomkerom  p4r  le  tren^ 
chant  de  PJpik  ;  .  (^  ils  feront  menez»  cof'^ 
tifs  mitre  toutes  les  nmiom  ;  &  ferupê^ 
falem  fera  foulée  p^.  les  nations  jttffsf  à  cm 
^ne  les  temps  des  néUionsfiùfnt.acamtflir^ 
A  quoi  il  ajoute,  ^^ilj  aura  desjignes 
au  Soleil^  en  la  Lune  &,  aufc  Etoiles^  èK 
détre^  aux  Natims ,  la  Mer  kmyans  &^ 
les  Qnd^s  ;  enforte  qu'ion  ne  pâma  fmdeC 
venir  fur  la  Terre  ,  #  que  los.'hemmem 
feront  comme  rendant  t^amê  de  peur  ^  dans 
l'attente  des  chofes  ^  qui  arriveront  am 
Monde  Vnit/erfelj  parce  que  les  Ferttu  des 
Cieux  feront  ébranlées.  Cet  oracle  n'a 
pas  la  moindre  difficulté,  fi  Toofeibu--^ 
viçnt  de  ce  qu'on  a  déjà  remarqué  fur 
un  autre  fuja:  ^  c'eft  quedans  Icftifo 
prophétique  la  Terre,  toui5eLlaT«rcv 

.  k 

*  Eyang;  Sel.  St.  Lw  Qb*  tr. 


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Par  le  Fils  de  Dien.  15^5 

k    Monde  ,   le  Monde  Univeriel    fc 
prerid  pour  un  de  des  grands  Empires , 
qui  tiennent  la  Terre  ou  la  phis  grande 
partie  de  la  Terre,  le  Monde  ou  la  plus 
grande  partie  du  Monde  fous  leur  do- 
mination.   A  quoi  il  faut  ajouter  que 
les  PropHctes  nous  montrent  aflez  fou- 
▼eht  un  Empire  univerftl  (bus  l'emblè- 
me du  Mônoe  de  la  iiiature.    Us  y  trou- 
vent un  Soleil,  qui  eft  le  chef  de  l'Em- 
pire ;  une  Lune,  c'eft  le  Gouvernement  , 
Subalterne,  qui  tire  fonauthoritédece 
chef,  comme  la  Lune  emprunte  (a  lu-^ 
micrcdcrAftrcdujour;  des  Etoiles,  ce 
font  lôs^rands  Officiera  de  TEtat;  un  Ciel 
dèpuiflSice  &  àt  proteétion ,  c^eft  TEm  • 
pire  lui  même.   .  Auffi  ces  Prophètes  ne 
oianquent  ils  suéres^emarquer  la  ruine 
mi'laGataftfophe  d^un  Empire,&:  fur  tout 
d'an  EmpircUniverfel  par  rébranlement 
des  Cieux,  la  chute  des  Etoiles,  lobfcur^ 
eiffement  du  Soleil  2c  de  la  Lune  &c. 
C^eft  ce  qui  eft  connu  4c  tous  ceux  qui 
foût  un  peu  verfezifans  ^interprétation' 
dePE<^icur0,  fiççe  que  nous  établiront 
par  des  exemples  inconteftables,  par  des 
preuves  fins  repli(}ue,,lorfque  nous  fe- 
rons yçnus  au  ^xieme  leau  ,  où  cette 
;  .        L  f  remari? 


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vmnsû^cfac  ièrt  d'an  u&ge  particulier-  Si 
quisk}u'un  ctfend^>  s'avifoit  à^tn  ton* 
tefter  k  felidité  il  n'a  qu'à  confuker  les 
Oraclçsi ,  qtie  nous-  citons  ici  à  k  Mac-^ 

Il  faut  encmc  obfcxvef  que  feloii:  kr 
Stile  prophétique  k  Société  nom  cft  xe-^ 
prefeiH^eé  fous  l'cmblétne  de  k  Mer ,  &:  kr 
S^iété  troublée  fat  la  guerm  fous  Pi-» 
mags  de  k  Mer  a^técparun  vemin)pe<<r 
tûeux.  Daniel  f  voit  lortir  de  k  Gran- 
de M^  émm  piir  le»  quatre  vess,  il  aà 
vokfortii'  quatre  béteS'  dci  forme  différen- 
te. Si  CC&,  Bêtes-  étoient  dea  Aoîmaiiac 
propr^mpttt  dits ,.  on  pourroitî  crotce  cgo^cU 
•les  toifem:  d^Mm  Mer  pto:greix»nt  oà^ 
tmt^méc'i  iRaisp^n^e  fcloa.l'acplic^ 
tioii,  qiuiiineiftd^^a^auPropbétie:»  cesi 
quaj^  BêtJC^  folkt  qmVKç  Ka^raumôa  oui 
q^atre  Empires ,  per^ô^ane  à^^ûidff&a  4e«H 
pourvu  de  feiis  ,  pour  ne  pas  \^ir  que 
^Mereftai}ffiune&^rm?ff)»que,  &que 
cette  Mer  aptée  par  le$  quatre  vens  n^cib 
^e  k  Société  ccnifidér^  cknsiles  dî^^ 
neriès  révolutions  qu'y  ftoàm&xA  ksiaiH 
laées  des  Conquesans. 

Toum 

«  Ifaïè  t^  Ifi  même  54.  Jotf}'cb^  1,  le 


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Par  k  FHf  dt  Sém.  %ff 

Toiacesccs  ixosnas  &nt  feumesdans  la  àd^ 
cripfiioncfc  Se  Luc,  karfqù'on  nousrepi^B^ 
fente  les  hommes  ae  fâchant  qucdevenip 
fur  la  Terre  8c  comme  rendant  Pamc  de 
peur,  quand  ils  voycnt  d^in' coté 
\&  Soleil  &  la  Lu2|e  eUcurcis ,  &:  de 
l'autre  1^  Mer  bruvant  &  les  Ondes ,  c^eft 
4  dire  l'Em|XMre  ébranlé ,  le  Soleil  de* 
If  Etat  obfurci,  les  grands  Officiers  de 
PEmpire  effrayant  les  hommes  par  leur* 
chute ,  Se  k  Société  &  trouDi^  par 
des^aerresde  toute  (bite,  qu  on  ne  laie 
que  devenir  fur  k  Terre.  Nfeis  avant 
^e  de  œnfîdérer  les  images  fîmbpliques 
de  cet  Orack,  il  faut  commencer  parles 
idées  littérales  du  t^itecomnie^scon-* 
mies  9  âc  par  conlcquent  très  capables  de^ 
BOUS  âûre  bien  entendre  les  autres. 

Jefus-Ghrift  nous  dit  ici  que  les  Juifs» 
tomberont  par  le  trencbant  de  Pépéc. 
Gek  eft  aflcz  clair  par  Tévéoement.  lî 
ajcAite ,  qu'ils  ib-ont  men^L  captif  entre 
les*  Nations.  ^  c'eft  encore  ce  que  l'évé-i 
âcœcnt  a  yaÛ&t  dans  laprctmére  Se  <k&9 
kî  féconde  detoksion- de  ce  peuple.  Ca^ 
fl-çtfb  vrai  que  ks  JuifeaprèUfeur  dei^W 
fyjsexk  vendus  publiquemcilt?^-ee  qui  fi^ 
.clunger  danom  à  un  à/ek  Hcuxou  œ  fit 

cette 


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%lf&       L'OMturtéredesfiftfiémx 

cette  vente  ;  on  les  traita  félon  le  droit 
de  la  Guerre  6c  Tùlage  de  ce  temps* 
là. 

Jefus-Chrift  dit  enfin  que  Jerufà- 
km  fera  foulée  par  les  Nations  ; 
le  fait  efl  aflcz  corpû*  PArmée  Ro- 
maine ne  laifïa  pierre  fur  piç^re  dam 
cette  ville.  Après  l'avoir  réduire  <ii 
guerêts,  elle  en  garda  les  ruines  pour' 
empêcher  que  les  Juifs  n'en  approchaf» 
fent  9  &  fur  ces  ruines  on  bâtit  vSlia 
qui  fut  peuplée  de  Geittils ,  ce  qui ,  com- 
pile l'on  peut  bien  penfcr  ,  ne  pouvoir 
s'exécuter  qu'avec  des  détacbemens  de 
l'Armée  Ro«naine.  Car,  comme c'cftla 
force  qui  a  ruiné  cette  Nation  ;  c'eft 
auffi  la  force  ,  qui  met  une  pierre  fîîr 
fon  tombeau.  Tout  cela  efl  ikns  ài&n 
culte. 

il  n'y  en  a  pas  d'avantage  à  trouver  qui 
îjûnt  ces  Nations  ,  dont  on  dit  qu'elles 
fouleront  Jeru&lem^jufqu'à  ce  que  leurs 
temps  foient.  accomplis.  On  ne  fauroic 
entendre  par  là  que  les  Romains,  puifl 
que  ce. font  les  Romains,  quifoolent  Je- 
rufalcm .  L'expreflion  n'cfl  obfcure  que 
pour  ceux  qui  n'ont  jamais  lu  leNou* 
veau  Teflament.    Qui  doute  que  Tefus 

Cfhrifl 


DigitzedbyGdbgle 


^  -    téut  U  Fils  de  Dieu.  zfj 

Chiift  ne  parle  des  RM^ains,  lotrqaHi 
dit  qu'il  doit  t\xt  livré  aux-  Ni^ 
tims  pour  être  mis  à  mort?  Ceft  là (bû 
ftile  ,  il  ne  parle  pas  autrement. 

Mais  ce  jugement  de  Pieu  fur  les  Juifs 
doiti!  toujours  durer?  Non  fans  doute. 
La  vengeance  fiibfiftera  dans  fcs  efièts, 
jufqu'à  la  ronverfîon  de  ce  Peuple ,  puif- 
qucjttfqu'alors  ce  peuple  fera  privé  de 
toutes  les  marques  de  Ion  éleârion  :  mais 
c}le  ne  durera  dans  (a  force  que  jufqu'i 
ce  que  le  temps  des  ILomains  fbit  venii, 
pour  avoir  part  à  la  peine ,  comme  ils  eO' 
ont  eu  au  crime.  C'eft  le  fens  de. notre. 
Sauveur  dans  cetOmclc.  Trois  laifonâ 
»e  nous  permettent  pas  d'endouten 
-  La  première  eft  prife  de  cs&  paroles* 
Ils  tcMnberoncpar  le  trenchant  de  l'épée  j 
ils  icrç^t  par  tom:  menez  en  captivité  , 
<&  Jemlàlcm  fera  foukc  jufqu'à'cc  que 
les  temps  àt%  Nations  fbient  accomplis.' 
Car  cela  dit  manifeftement  que  quand, 
ks  temps  des  nations  feAnt  accomr 
plis ,  Jeru&lem  ceffera  d'être  foulée 
par  les  Armées  Romaines  ,  qu'après 
oeU  les  Juifs  ne  feront  plus  vendus 
ou  donnez  pour  eiclavesaux  Nations  ^ 
^  k  Qieiiq  ccfiera^  Se  qu'ils  ne  tom- 
beront 


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XfS      VOmveftftre  dès  f^kfièHx 
httQi^  plus  cMdie  lu{3aravant  p^  là 
ttcndiânt  de  Vcpée-  o. 

:  Ma  iftconde  raifon  cft  foife  du  vtr* 
ftt  qui  Ikit  ccliiid,  oùJcfus-Chriftirous 
lîcprefoitsc  lcs,NiJtiom  ,  ces  inêBac$.J>îa- 
tiapsqui  ont  foulé  Jerufalem'&  maffii- 
cré  les  Juife  ,  c'cft  4  dire  tes  RQraaias^* 
où  il  nquf  reprdente  ces  i^^aticgis  dans 
une  fi  graadc  détreflç  qu'o»  cft  cooime^ 
rendant  l'atne  de  peur  ,  &  o^om,  jae  j&it 
,  que  devenir  fur  la  Tcmc. 

Remarque^bien  que  c'cft  de  k  détreflç 
«fes  Nations  &  non  de  celledes  Juifs  qu?on 
4K1S  parle,  lorfqu'on  nou$  4icqucIeshom« 
iKs  feront  comme  rendant  laïaaedapcur^ 
ce  qui  twi^  non  furies  Roimims  xttemitt^ 
ûttricMnphe  les  Juife^attacheiau  charVic-. 
terieux  de  kur  Empereur  ;  maisL  fuar  icsi 
Romains  punis  à  leur  tour  litt  BiÉçrkidé 
commis  en  la  perfouneduMein^t,.  Iurlâ«- 
Romains  \kncL  à  u»  cfprit  de  furror  Se 
acablca  des  jugemens  de  Dieu  ,  comme^ 
ils  oommencftit  de-  l'être  da»  ce'Peribdct 
Nous  voieî  à  n^tretrcôôéme  raifon  ^  en-  : 
ODrcplus  fenfiblc<^uc  les  autres ,  puifqù'el-* 
leeft  prife  de  l'cïcnewent.  Car  nous: 
ayons  V6U  que  k  fecoode  jàt^cAm^sù^  àt^- 
Jui^  dura,  dans  ià  fi^cc  depuis^ lih du. 
.        '  régne 

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féff^  fUsM  t>im.  jy^ 

f ^gne  4e  Trajan ,  juA|tt^  cot&fcnetioe* 

'  nient  de  coluule  M^c  Auiœle ,  qui  ayant 
d'autnesfufées  à  démêler  ,  oil  jdutôc 
o^i&nt  au  .Confiai  de  Dieu  traita  le 

^     jPeuple  Juif  avec  mojns  de  ngjwur  ^  cft 

rii  il  fut  imité  de  fes  Succelftursy  ^ui 
contentèrent,  de  tenir  cette  Nsabn 
^ns  i^bftiâibment ,  fans  lui  &û'e  une 
gwrrc,  déclarée.    Cela  cft  fi  waî  qu^il 
eft  à  peine  fait  mention  des  Juife  dans 
ces  effroyables  combuftions  de  l^Em- 
pirc  5  QUI  ont  couvert  la  terre  de  fiing  de 
puis  Marc  Aurele  Jufqu'à  Diodetien. 
.  Un  4ugemefit  fait  ak>f s  place  à  l'autre.  . 
I4  jimice  divine  hiflè,  pour  ainii  dire, 
xgàpmx  les  juifs >-  &  l'indignatioi>tombe 
ibr  les  Romains.    Car  voici  véritable^ 
9ûtit  des  jours  de  détreije ,  pour  ce&x 
^  ont  fait  paâfer  les  Juifs  iu  fil  de  l'é- 
pée.  Les  Romaines ,  qui  avoienrfeulé  Je- 
ru&lem  ,  fe  virent  foulez  à  leur  tour. 
Au  itifte  ce  jugement  des  Romains  ^ 
&s  deux  temps  coïïi^ne  celui  des  Juifs: . 
La  vengeance  commence  dans  ce  qua- 
trième B«node,  qui  eft  «lui  deta<t  d*Em-  ' 
p«cuf  Sy^i  fe4Yiai&creut  lasuns  lesautres» 
^  detaat^  Arniees  Romaiiies,qui  fè  detrui-t 
feat,  pour  teicenâ;  chaputte  (bu  Ëmpe^^ 
•  reur. 


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%6o        VOuvurtmre  iés  fept  J^4fw 
rmr.  Bile  fimmgU^xiéme  Période  par  la 
«hurcdcPEmpircPayen:  Lagntndcpef- 
6cutk>nde  l'Eglife,  qai  commença  fur 
la findù Régne oe Dioctétien,  Stmiita* 
vcc  LiciniuSjCette  perfecution  eft  im  trifté 
intcrméde^ntre  Pun  &  l'autre , elle  fetçcrt 
objC(  i  part  &  ^  matiéi^  du  cinquième 
icau ,  -que  Pon  confiderei-a  dan$  fonlicu/ 
Remarquons  cependant  que  œtte  pi«e- 
micre  Scfècofade  dcfoktiondcsilomainS' 
iont  deux  temps  ^  qui  ncms  font  iniuiuer 
dans  lc$  paroles;  même  de  l'Oracle;- car 
on  ne  nous  dit  point  que  Jenilàletn  fent. 
foulée  par  les  Nations  ou  par  les  Ar- 
mée^ Romaines  jufqu'àce  que  le  temps 
de  ces.Nations  foit  vcftu  :  tnsais  bicn^tfc 
qu'à  oe  que  leurs  temps,  leurs. toinpBaa 
liomVreplurjdi,  viennent  à' s^iceomplmi. 
'  Voici  le  fiiemicr  de  çe9  detrx  teaç^s^. 
c*eft  icy  4e  comtôopcemaat^  le  prefimi- 
naire ,  le  prélude  terrible  du  jugement 
^  mii  icra  conf^mmé-  au  "temps  de  Con-. 
ftantin-    hes  hommes  font  dès  à  prc-. 
fent  comQie  rendant  Pamc  de  peur;  ils 
ne  (ayeqt  qpe  devenir  fur  la  Terre  tiès 
le  temps  de  Marc  Aurde,  lorfqueiis 
peuples  du  Nord  .toofifcaat  fur  les.  Pro- 
vinccs.R^(>ojaiftl?il^î*Jâ-djefoIeés  car  la 


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Pé;r  leFih  Àt  Dieu.  %6t 

Famine  fie  par  la  Contagion  ,  PEmpd*- 
rcur  allembie  fcs  Devins  &  les  Philofo- 
phes,  pour  renKdicr  à  des  maux,  qui 
paroiifent  au  deflus  de  toocesles  reifpur- 

,    ces  humaines.  '  Noits  pouvons  en  par- 
ler ainfi,  puifquc  ks  Romains  y  trou- 
voienceux-mêmes  quelaue  chofè  de  di- 
vin &  de  furnaturel.    Mais  quelle  elt 
dans  k  fuite  la  détreÛè  des  Nations^ 
au  milieu  des  ravages  de  la  Société 
lorfquc  PEmpirecftcn  proye  à  trente 
Tyrans  &  aux  Barbares  tovit  à  la  foisi 
Quel  dérangement  I  quelles  confulîons  ! 
On  ne   poiTede  plys  rien  en  propre. 
Tout  eu  au  premier  occupant;  c'eft  le 
butin  de  l'Etranger  avide  ou  du  Soldai 
furieux.    Les  Magîftrats,  les  Loix^^i 
Jufticc  foulez  fous  les  pieds  font  place  ^ 
Pefprit  de  fureur  qui  régœ  dans  le  Mon- 
de.   Familles  fiigtcives.  Villes  en  cen* 
dre  9  l^mpagnes  deiblécs ,  Peuples  (^* 
tifs, Sou vei»ms  détrônez, pillage,  cffu* 
iîoade  iang  hunwn,  c'dt  le  fpeâadc 
du  temj»,  r£tat  du  Monde  univerfel^ 

'    lWiâ:ioû.deçesfot»rà-là,  fins  fiftionj 

iàns  Ijiyper^le.    Jbeschofes  étoientpar 

tout  ainfî,  elles  ne  pouvaient  même  être 

Mti^em^nt    dans.  ix%  combuftmns  de 

.     .  -.  "  /'  -PEm- 


'     DigitizedbyVjOOQlC 


t6%  VOmiftrtffn  4es\jift  ÇeàU» 
PEmpire  Romain,  qui  templiffcnt  no- 
tre Période ,  &  qui  paraphrafcnt  l'Ora- 
cle de  notre  Evangdifte.  Glofe  fènfi- 
ble,  &  terrible,  faite  ^  la  main  dé  1* 
Providence ,  qu^m  voudroit  en  vain 
contefter.  Pcfez  bien  toutes  les  paro* 
les  de  cette  Prophétie  6c  vôyfts  s'il  ]^ 
en  a  pas  une  qui  ne  foit  faite  pour  Cet- 
te aôreufc  conjonftaf e  ,  &  que  l'événe-^ 
ment  ne  juftifie  divinement.         * 

I .  Les  Nations  ibnt  dans  la  détreflc 
far  Pattenu  dts  chdfis  qmi  fitrviennent 
au  Mondt  Vmvirfel,  Ce  tf  eft  pas  aiu- 
fi  qu'on  nomme  la  République  d'Ifraël. 
11  s'agit  donc  ici  de  toufC  autre  chofe 
eue  de  la  ruine  de  Jerufalem  Se  de 
tt'defolation  des  Juift.  On  expAme  par 
là  avec  autant  de  force  que  de  jiiftefle 
le  fentiment  des  Hommes  à  la  veûe  de 
CCS  continuels  renverfemens  de  la  Ré^ 
publique  Romaine,  qui  changefllcdûp 
iur  coup  la  fecc  du  Monde,  a  la  veiic 
de  ces  defblations  fans  fin  ,  fans  retnè*^ 
de,  qui  s'étendent  par  tout,  6c  qu'on 
ne  ptut  éviter  def*qi?elqut  côté  qu'on 
fè  tourne;  de  cette  fermentation  gêné* 
fale  de  la  Société,  de  ces  convuHîons 
de  PËmpire ,  qui  ébranlent  tout  l'uni-^ 
•r  .  vers 


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f4Cf  le  j^f  d^Dim.  ^S^ 

TCirs  avec  lui ,  dtf  cet  embrasement  UnU 
verfcl ,  dont  perfonnc  ne  connoît  ViU 
tiàe  6c  où  chacutt  cramt  de  périr. 

%.  Les  Hemms^  fim  c^mme   rendmp 

i'ume  èe  'f4Hr.    Cek  ne  pettt  être  au^ 

trecûcm ,  lorfque  la  Terre  eft  couvcrre 

de  -Foorrageurs  ,   d^Incendiaircs ,  de 

Meurtriers ,  #c  Brigans  de  toute  forte, 

^i  fit  t^le\^nt  k$  ims  les  autres  em- 

?êch€tit  que   les  Peuples?  ne  refpiVenif 

i^ar  quelque  imervale  de  repos,  &  que 

c$  particuliers  ne  paffent  un  jour  fàn». 

allartîie  ou  ians  affliâion. 

5.  On  nt  Cm  que  devenir  fier  U  Ter^ 
re.  Une  fert  de  rien,  pour^iter  fort 
malheur  ,  de  changer  ae  climat  ^  pui» 

âu'on  trouve  par  tout  les- Tyrans,  les 
idrbanes  Se  la  Contagion.  Un  exil  k^ 
roit  une  bénédiâion ,  une  grâce  :  mais 
eu  le  trouver  î 

*  4^  hé^M^  hrmt  &  les  Ondée:  Le^ 
eaux  ,  comme  chacun  fait ,  fom  les 
Peuples  félon  le  ftile  Prt>phà:k|ue,^  ôS 
l'aine  des  eaux  qui  eft  la  Mer,  t& 
FaMas  d^  Pmiples^  ou^  l^Soeiéeégtoé^ 
mie ,  dont  ks  revolotbns^  notis  font  re<* 

Ereiéntées  par  les  changemens^  d^une 
1er  agitéêé.  *  ^Hélh^per  ^  dit  U  Pro^ 
l&t-sh.  17.  yf.  !!♦  X}.  phéte 


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phc;re  Ifaie,  méuhctfr  0  U  muîtUfUt  i^ 
PcHfUs ,  ^ui  brnjtnt  comme  lu  JMers  i 
&  fur  U  tempête  ecUtémte  des  Nations^ 
hj^i$elks  émeuvem  comm^  une  tempête 
eci4ttante  d^e^ux  impetHeufej.  Les  iVk-v 
tiotts  ^  dit*il  pour  la  troifiéine  fois, 
les  Nations  émeuvent  une  tempêkt  de 
grojes  eAttx.  Voilà  prccifcfpicml'exin-cC- 
fion  de  St,  Luc.  LorMer  hruit  cf  les 
Ondes  ^  voila  cette  cxpreiîîom  ctnplo)rée 
&  expliquée  par  le  Prophète  ,  prife 
dans  fon  fens  Prophétique ,  dont  oa 
auroit  tort  de  contcfter  l'accomplifle- 
ment  à  la  veiie  de  la  plus  afireuie 
tempête  (}ui  ait  jamais  s^ité  la  fortune  . 
4ies  Particuliers  ou  des  Peuples ,  qui 
compofent  la  Société.  C'eft  un  terri- 
ble ipeâacle  que  la  tourmente  de  cette 
Mer  au  temps  dont  il  s'agit.    Qiioi  de 

Elus  effrayant  que  la  fucceffion  turbu^ 
înte  de  ces  flots,  qui  couvrent  la  Ter- 
re coup  fur  coup,  que  le, fon  retentiil 
fànt  de  ces  vagues  foulevéespar  le  tour- 
billon de  la  guerre ,  qui  tantôt  s'enoîe'* 
choquçnt  gvec  un  bruit  éclatant  »  tan*^ 
tôt  s'éloignent  les  uttes  des  $iutrcs»pQUt 
couvrir  le  Monde  de  leurs  vafles  debor- 
démens,  Se  toujours  portent  l'horreur. 


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Tav  U  Fils  de  Bien.  itff» 

rcffroî,  la defolatîonaveci elles,  jufqucs' 
là  que  Içs  Tiommfci  font  comme  rendant 
l*âme  de  peur ,  en  les  voyant.  . 

C'eft  ici  tin  fpeftacle  peu  diflërent  de 
celui  qui  fait  la  (brptilc  de  Daniel  au 
ch.  7.  de  fes Révélations,  lor(qu*il  voit 
là  grande  Mer  agitée  par  les  quatre  vents 
dçsCiéuXjC'eft. à-dire  la  Société  trou- 
blée ]^r'la  Guerre,  &*changeantde  fà* 
ce  par  des  Ai'mées ,  qui  venant  de  di- 
vers endroits ,  y  cadfcnt  différentes  re-  ' 
volutioris.  '  Jamais  la  Grande  Mer  fut^ 
die  plus  agitée  qu'elle  Peftauteurd'hui?' 
Ge  rfeft  pas  un  vent:  mais  les  quatre; 
vents  CRU  fouflferit^ur  die,  les  Perfes 
dans  POrient,  les  Maures  dans  leMidi,^ 
les  Scytes  dans  le  Nord ,  un  amas  de* 
Peuples  de  toutes  fortcsdans  lX>ccident.' 
Remarquons  cependant  une  diiféreAcc 
bien  eflentidlc  entre  ces  deux  fpcéfcadès, 
c*eft  que  Daniel  voit  fortir  de  la  Mer  agi-' 
tée  quatre  BêtfeSiqîti  font  c^uata-e  Empires,* 
au  lieu  que  la  tempête  des  grandeseaux. 
dont  il  s^agit^iei*,  ne  néûis  produira  que 
fo  defolation  de  PEraf>îi^  Rotmiri .        * 
5*.  ItyaurÀdës  Signes  anSûleil^  m 
^  Léint  &  aux  Emks.^  Les    autres 
Evan^eliftes^  expriment  la  même  chofe 
'       M   '  en 


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%66^      VOimmme  iàs  ^tft.jk4Hx 
en  à^iàXfi,  que  le  Soleil  .-ièrt.  obfqunci; * 
<pe  kl^iioc  ne  donnera p^inïï  là.  îumiér 
re,  8c   que.  les  Ëtpile;  toxsù^f^^à^, 
Ciel;  coqu4eil:.&n|s.difE»Ue,,dèstq^'^^ 
(uppoie.crâcJ^rusXUridpairk  ici  leian^^, 

§^ge  d^.Prpphétes,  qui.qQt;^C0ptiunç^. 
'exprimer.  j>ar'  ces  ^ande;s  images  1^ 
deioUtipir  aiit>  B^pu-ei.  £c  Au*  qwc. 
d/ftn  EtmpJ^-eUni^érrel,  tel  qufar  été. 

fai>$c<^treditl'Èm^irçB^çW  V%P^> 
hlépe  eÀ  juibç  4aii^  tp^tes  iefïpart^es;^/ 
Combien  avons  nous  veu,  de  ^yraps ,  ci^f 
devofiF  les;  prenjiiera  Officias  de  PEoi^ 
pke.^  precipjite^iiduCijeljfic  la  puilKmec) 
&'  de  l^afitonke.  Ce  ^n  les -Étoile^ 
c^  cflra^ni:  les-Hpoimeis  par  ienrch^** 
te»  Lf  .I^iae  ne,4ÉfnQ(i  plus  fr  lunii^' 
rq ,  puiujyis  le  Gou^çinemeat  fiibaker-^ 
ne  ceâe,  q^c  la^voi^  de^  MagiUrat:»: 
tie^  plus  ouïe  au  milie^i.  de  ces  «coa^H 
lîws.  Le  Che^  *xok^^  du.  <5o^yemeK 
mejat  p.*c(l  plus  reconnu,  qjae  felmk^ 
4pri^i'uîSefui:euX:Pfti^^  quTfaîfc 

l^a«(|in4e  l'I^wpife,  &i4ifpofei4€iilib 
vie'dejî.Epwrçursy.ÉjSib  gii^Afti» 
(k  l']^ta^eit  ipuslç  o«ag^4'ufi*@6iaé- 
u4f:  jfcb41i<|n ,  qjif  éçlaîi^  plu9)Oii^^H«L 

n:)  M      '  icurci. 


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^arci<  Voilà  )c^  Signes  tSrx'fxtsê  C[UW 
TCht  daM  Iê#  Ciei»  ou danslapftràe Sû-^ 
^teure  dt  ce  Monde  myftique.  C'elt 
^fiis-Chrift  qui  etiîj^lbye  ^ea  h^ge^^ 
Se  c*e  dés  Pfôpliéiîes ^  quetiofUsen  tt-i 
ftetis  PfexpUcatiôïi.      ^       ^^  * 

H9S.  Nous  ent^ndoû^par  les  Vefttïdde^ 
Ci^^  tes  grands  Etnpferetirs,  qUrd'ûW 
GÔcé  fèM  lèi  featiei¥  ê&  k  fkreô:  dd 
rE^pHNî,  à  qui  de  l^drrt  fofle  kèon- 
âaAG&  &  ^  l'tfdmiititioflf  dU'  Séiâtoû  8t  du 
Peupfte  Romain  :,  ttfti^qtti  aMct  touscc* 
ayantes  ne  peuvent  fe  Hiainteitif  éan^ 
iSri  pcWe  deibrmais^&tel  à  toi»toiRt  qilî 
l'oGCupfertc .  •  Iltf  tottibeflt  cdmmc  '  ks'air^ 
tMs  :  iMiii  ai^ec  piusf  dé  i^ngcr^  pbut  h 
Btt^iAliqUô-,  dbirt  rfs  ;  i^nï  tel^  pilimi 
Je  qui  rtensted  iH*ine  j-lëri^fl^fesëolôm^ 
i!ic!s  Çô^  étw^tilées.    On  en  >  teu  de 

tpaM  arèftifjïes  en  Ir peribnna dèMaï^e 
u<^è^^©ô«^»,  Afcîttwdré,  Claude; 
Prob#à  ^aeir:^  \Û^xï\  ap^  dfe  TEtât 
q«i'  tïMfti«*terêîtjrtetti^  le 

ou^un  dè^***  AAHIeûr^fr  itrtiè  ton^  èc$ 

'    i '^-   ,  Ma  maU 


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QaHibfiiMrs  pris  en&mble  qui  lapent  ici 
les  Katians^onfternées.  On  ie  coiifçK 
Icroit  de  yoir  PEnjpirc  déchiré  pir  des 
GuerçesPomeftiques,  fi  l'i^ruptiondcs 
Etrai^pjr^  n'aîôutoit  le  jconfiblq  à  toi», 
ces  maux.  Un  craindrok  nmins.  ^  }<&# 
Etranger^,  fi  Pon  pouvoit  corner  fur 
ks  Années  Romaines:  mais  que  pçut* 
on  oppofcr  à  k  fureur  des  èsrlwes^ 
kaique  ks  Romains  is^encre  4étrui(enc^ 
avec  encore  plus  de  fureur?  Ôjaftdotnc 
Vamaç,  k concours,  J'a(rembl^4ecç& 
^fireuics  calamitcxqui  jette  ksHomn^es 
4aii^  ce  defefpoir,  ces  efirois,  ces  dé* 
trefies,  dont  la  Peinfure  elt  ^aoideilus 
de  Part  ài^s.  Orateur^.  Il  ^ut  mi>  ent^C- 
femexu:  à^^m^^^% ,  $c  d'images  Ije^  plu» 
vives,  pojir  ks  bien  rçprerwter» ;  &[ 
i'pn  ne  le  fieut  bien  que  pgj:  k^parcJç» 
mêmes  de  r Oracle.  ///  M^n  dft Signée 
AU  SoUil^  en  U  Lune  &  m^EtçlU^^  & 
Mtrejjfeanx  Nétions  ;  teUtfnen^  quon  ne 
faurs  qMfi  devenir  [ht  U  Teffe^  U  Mfr^ 
brHjànidt Uf^,  Ondej s dejerufuf les ffùm^ 
me$  ferent  cemfne  rendm^  Paene  Àe  fe^i^^ 
eir  k  csufe  de  t  Attente  des  çhofif  ^  ^m^P^ 
viendrent  an  Mende  Vniverfel.  ^ffét  les 
vertHi  deiÇieux  i^rent  jfj^ranleqi.  .  .  » 
..   ••  Après 


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évidcîit:-  Lt«  Juift  tomberD^tp*  le 
,trcnchant  d&  l'Épéc,  iVç  fdfopt  jncaee 
xan  cdpmité  |îflr  les  Nafions  ?&  Jemfir- 
icm  lèca  fowléc  fw  les  Nations  ^  jul^ 
rqu'à  oc  que  le  itcmps  deftiti^  au  ya^ 
in«it.df|S  NàtioMdteit  arriva  \Alor$:b 
rdéticfie,  fet»  4atfs  ces  âNUbiofis  mémo» 
j8c  ils  ^ro4c  comme  rcndam  J^iae  «le 
.feur;:«^  caufç  xles  cho&5  qfiii  fisrvioâ* 
A-ônDau  Monde  Univcrfel  apiis  l'afflid*  . 
ition  de  ces  jours-là:  Ce  ièns  eft;  nécei^ 
feire^  parce  que  ces  paroles^  te, Soleil 
fera  oifiitrci^  ia  Lkne  ne  domnerà  féim  ^ 
Mmierty  doivent  parTiéeefficé  fe  prên- 
Jrcou^dans  le  ifens  Httei-al  ou  dsms  -1|^ 
4!s^  figuéé,  n'y  a^nt  aucun  miàtcu  entitî^ 
ru»  &  Vaitttrç^^  L«^ »  fens  littéral  fi*)r 
-^nt  jpoitat ,  à  liioins  qa%n  fie  pré^n#- 
yàe  que  i^  lin  4u  Mmide  eft  airlvéle  ir^ 
xontincatapiflès  Paflljâion  de  ces  Jou  rs^H^ 
:t*eft-4-^^  iip^édiatement  après- la  dc^ 
^pîacion  desjtiifs ,  ce  qui  efÇ  atcffi  élou 

S  né  de  iPintieotitmida  Jefus-C|mft'qiij 
îlu  véritéderéi^éi^tTïèrit/commcw^  . 
te  verra  bientôt.  R^çftc  le,  fem^feur^ 
<jui  eft\ttni<jti^.  CiiT  on  fïictWiiwi^ 
«c  on  de^lontr^i^  dam  la  (îme*»e  ^^Dbi 
^curciâltt»effi  dii:6oM  6cd€^  la  Lûfiei 
>  î-  i^.  la 


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parcec^  c-ét<^  ajôrs  un  préjugé  com- 
mun que  la  fkn  éyi  Momt  n^étiM  ^ 
bien  éloignée  f  11  femble  même  que  les 
PUciples  de  JeAis-Clmft  fui&nt  dins 
cette  penfée,  Iprfiju'cntendant  porter  de 
k  raïne  da  Temple,  où  i)  ne  de  voit  é^ 
tre  laiffé  çicrxe  fur  pierre  ,  ils  difcnt  à, 
Je&S'rClirift.  Seigmstr  dién^m'^^pt^ndffi 
C^  fjiH  as  shofifj  arriveront ,  &  quel  feré$ 
i€  ^ignci^M»  Mve»em€9^  &  d^  U  findm 
Mfitlde^    Au  reite  bien  loin  que  cet  in-' 
,  Aocent  préjugé  desDifciples  fkfie  aucun 
tort  à  notre  foi ,  on  peut  dire  qu'il  W 
cmiârme  excellemment ,  pu^iî^uenousea 
tirons  un.  argument  invincible ,  pour 
idemontrcr  que  .cette  Pr^phéne  -ae  4* 
suïne  dé  Jêru^em,  &  Jon^Cf  fi  (^r 
!conftatMiée  ;  .fi  ckire^^.  fi  prccÙe^  n'* 
pas  été  faite,  après  Pévéïjemeiy^    Ou: 
comment  pçut  on  lïippofer  qi^edcs  gens 
qui  ont  écatémpins  de  l'événement ,  & 
<jui  par  Gonfcquent  faventfiwt  bkn  que 
la  defojUtion,  de  la  Judée  n'a  pas  été  ac-> 
compgnée  de  la  fin  du  Monae,  eullènt 
,,^ttribue  à  Jefus-Chrifl:  un  langage, «quii 
dans  Içur  opinion  Scparlaprenucrcirn* 
prefiîondes  termes, pris  à  fa  Lettre,  j^i- 
^noit  la  fin  du  Moïkie  a  la  ruine  de«Je* 
\         ^  .    ^  '  ru» 


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ru£ilefift»f  Now  ktflbns  ta  ce  que  ks 
premicfs  fidèles  ont  penfé  U-demis.    il 
noiis.fu&c  du  vrai  lêïis<Jc:Jefus-Ohrift; 
qni  ç^nAmtvbtïïf,  à'a  pas  voulu  dire  que 
la  fin  duMonde^icndroit  après  l^afilic- 
cion  de.  ces  jours-Iâ ,  après  là  defolaticm 
des  Juifs.    Cor  ^dtnd  H  déclare  que 
la^ce^affli&iondoit  être  fi  grandel,  qu^il 
yï^ypjcnjà  point  eu  ôc  qu'il  n'y'  en  aura 
pointa  l^venir  de  paieille/il  dit  aflea 
ftOteUôgiblemetit  que  le  Monde  ^it  en^ 
^ore  lubfifter  apr^s  cette  affliâion;  & 
lorf^u'il  scoute  <;ians  la  fiiite  que  cea:e  . 
génération. ne  pafleroit  point,  uns  ijue 
celte  ^\&km  arrivât,  il  iuppoiè  que  cet- 
te génériitton  n'eft  pas  k  dernière  géné-^ 
fation,    Outre^  qu'on  ne  |)cut  aller  con-» 
|re  ces  deux  Vérkez  de  fait  très  éviden-^ 
te^ ,  Pune  aue  la  fin  du  Monde  n'a  p^% 
fyivi  la  defolation  des  Juifs  ;  Pautt%  que  le 
Sauveur  fiivoit  ce  qui  en  étoit^  puuou'il 
af>redijt.  cette  dé&ladon  &  &scirconéan« 
ç^M^txat  de  precifion&de  clarté*^ 
.;  O»  ne  s'jécendra  pasdavantage  furcet^i^ 
te  Pro|>liàie^  quelque  ni|^rt^  qu'elle 
ait  à  nc^e  iîijet,  tant  parce  qu'on  aura 
occafiand'y  revemr  dans  k  fuite.,. que 
parce  que  ce  que  nous  en  avons  veufuf-f 
.,::.'  M  /  fit 


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»74  VOêmn^rê  ie$:f0ft  féaux 
ik  à  mt»  ddflèta;.  ^i  «ft  de  ùmtv4Àt 
m  puSiint  Us  inepaer*  de  PiHa^edoilit^. 
Qui  I»  riroiç  ta  cmt  de  voir  tm  hazai^ 
ii  odâQ^é  à  prédire  /fi  pufflàntà^esiedu-*- 
ter,  fi  fàge  à  proportionner  h.  Prophé* 
tic  à  Pévénement  &  Tévénetnent  à  la 
Prophétie?  Mais  poqrqtkH  attribq^  à 
im  teul  bOMidv  ce  qui  cft  IF^âet dr  fix 
bazars,  trois  dans^  k  Piophétie  &  trois 
iam  l^éoepoetu:,  .k%ieb  ibtit  (kti6fmn 
admîmble  concert.  île  prcnnicr  de  ces 
bazars  jarédit  la  ruïne  de  jerù(akrti  avec 
fis  orcmitAanoes.  Le  iccond  nous  anon« 
oc  par  avance  k  defolation  ficîcsnemner- 
ibmeiis.  da  PËaipire  RoiDaîii.  iLe  tr^^ 
fiémG  priait  i^uc  ces  deut  éfénement  i% 
fi^rcmË  de  près  Pun)&:  râutre.  Lé 
yiatriémc  accomplit  k  prédtâion^âtK^e 
les  Jui&.  Le  cioquiénie  expcm&)k  Pro* 
phétie contre  ks Romains;  Sckfixtémè 
pmirtoît  àce  que  amferc^etxient  à  r<X 

médiatement  dasts  Pei^ecucion  i^Miiaaia 
dans  k  Pn^étie.  V^Nlà^bieivdci  ba- 
zars, &nsJ«9ard,  qui  #u^  àdSésXk  îoM 
^Dut  de  Qpnccrr,  Se  qui  &  fott  diMnék 
inm,  .pmr  lie  nea  iiine  à  Paivwo^ 


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CINQUIEME  TÀB1.É  AU 


CINQUIÈME  SEAU.    ; 

^;  Et*  attend  il  eutoateit  lednquîéf 
,,  mé  ùiMt  je  VIS  ibti«  Pai^l  tes  'n^ 
^  «Mî'de^cciix,  ifiiii^déltt  lÊté  iuêk 
,,  polit  la  {Mole  cbBiai/tt{iô^  le 

J^  Et  eUe$  croiôm  â  Ittute  vc^i^^t^ 
*,^  jettes  i-qnmd/SeigiMUf^  qui  c^ 
3,  &int  bc  véritable^  âe  juge  tU  pdkt 


&r  ^ttux^rn  iittbMeat  fur  klTt^^ 


55 

55 


,^  £t  il  kur  ftit  doiH^  à  chatun  deà 
9,  il(»bes  planches,  &  il  kur  fut  4ii 

'  M  6  ^qu'ils 


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^  cpi^ilsfcrepoéfibitencgreim  peuple 
iyi  temps  ,  jufqu^à  ce  que  fufiem  %- 
yy  complisIeursCompagoonsd^œuvre, 
qui  doivent)  èui  txus  â  nMMt  avec 


99 

••  eux.. 


I.  X^T  quand  it  eut  mmft  le  cinefuié^ 
Jl^  «ffr  /JiiiMu  Avant  cpic  de  côs]fi- 
dotr  ce  que  St.  Jean  voit  ici , 
il  &iit  feire  atteotioa  à  xe  qui  a  paru  ci- 
devwt^  &  qui  ne  paroit-  plus.  Car  on 
))eutétrerurprisde  trois  cfaofes,  premié- 
leiuem  de  ne  voir  pJKis.laMort  q^\  étoit 
aflifè  fur  le  quatrième  Cheval,  ni  kSe 

eldu-e,  quivenokaprèsy  nonpjusque 
ik^ix  9  .par  kroi^s  ib  rav^^eoient 
JkTèn^r;  en  iecond  liea  dç  ce  quç  le 
Chev^  ittênie  cefTe  deparoîtré^  4t  en^ 
£a  de  ce  qu?il  n'eft.  £ii;  cuicwe  mention 
des  quatre  Animaux  pris  énfëmble  ou  (ë« 
pacement.  Tout  ceJa  eft  d'autant  plu» 
^ne .  dek  notre  coi^kieratkHi ,  qu'il  eft 
ifcSdê  fur  révé»emcnt- 

I.  On  jw  yoit  plus  la  mort,  quiétpit 
iur  |e:QicYal,.  ni  k  Sepulehinc  qui  vc- 
ncHt  après  ,  parce  que  la  fuccefuon  des 
^tnperoiïs ,  qui  s'eptretiknt  pour  ré- 
gner, &  4es  armées  Romaines  qui  s'en*  , 

ti?ç- 


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Par  k^Bbék  J>i$0.  %7f 

èredetruiiènty  |>our  ibtittnirdnotqefon 
Empereur^  finit  v«r»I'an  17.  àxïéffÊt 
de  Diocktieii^ ,  aprè^  lequel  on  voit  de$ 
'Empardxn  ,  q^i  abdiquait  la  Puiflànce 
Soureràiiie ,  loin  de  mettre  la  Rqpubli* 
que  en  combuftion  ,  pour  r^ner.  Oii 
ait  que  Diocletkm  oc  le  Vieux  Ma« 
ximien  renoujc^renc  à  l'£aipire  vo* 
|k>i]^;^inent  ,  de  concert  ^  tout  à  la' 
fois  y  &  que  Galère  Se  Ccmftance  déjà 
Ceftrg»  dcvenis  Empereurs  )^  leur  de* 
miffipn ,  (cmt  tous  deux  morts  de  mal^ 
die.  Perfonne  n^ignore  ^e  Conftatnct 
kiilà  PEis^pire  àConfbmtin  Ton  fils,  Ôc 
cehû-ëy  à  fes  En&ns,  comme  Galère  Iç 
laiilk  à  Ton  Coll%ue  Licinius'>  ce  qui 
fuifit  pour  montrer  que  le  Trpne  Impé- 
rial n'éi;mt  phi^  ufi  pofte  mort^  nipou^ 
ceux  qui  l'occ^po^ent  ni  pour  leurs  Par? 
Cizans  ;  j'ajoute  qpie  depuis  l'an  1 7.  de  Dio* 
clmen  juiqu'à  la  gande  xHiyrance  de 
PEglife  par  ConibffîLtin,  cm  ne  voit  plus 
PEmpire  fi  defolé  par  les  Barbares  ,  les 
Tyrans,  &  l^s  Fléaux  çélef|es  j  Ceftlà 
un  intermède  dç  guelqte^  i^nnées  >  dans 
lequel  la  defolation  du  monde  Payeif 
eft  fufpcodiie  pour  (âonncr  Jieu  à  celle 
àc  l'Eglife  Chrétienne  j  les  Peuples  dd 
,  JVf  7,  ^\        .     Nord 


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i7%  VOmèmré  itx^fiMx 
Nord  feMt'pôur  l*feuiTC  mnqmks ,  -  kl 
^ovinôes  Tixjmcmes  ne  font  plus  luva^ 
gées  ou  te  fb«t  biesmcoôp-  iftoinr  iqii'4èlleé 
lie  Isolent  ;  il  ç^ttAàt  ^^tcmsX^tm^ 
^^ient  rêiifik^ktts^Iuyqu'oliftîtfô^ 
fifif  aux  Chrétiens.  •  ^       '      -' 

^  '  a.  Le  Cheval  tte  paroît  point  îd  ,  êè 
cek  pouf^teux  raifo*».  La  prenriéireeft 
ijue  PEïhpirë  iPcpurfentc  paff  <5e  GHteval 
«ombte  âlofsdiTisAin  cf^ète d'ianeantiflè* 
ment;  Diocfetiéh  ^i  a  libdii^é  k  fpiK 
veraine  puMàrtce',  «  qui  tt  obligé  ibti 
Collègue  le  Vieux  MâKimien  àfiir^  k 
même  chofe,  Diéclctien  quitte  les  titres 
4e  PEttîpinç ,  &  en  retient  fc  Crédit  •& 
lacoAfidératioti.  0)ii(biifCedéciàyéE^ 
peieur  ,  rfen  iapas  d^bord  tdutîè  Pàti-i 
torité.  Il  ertéiAit  dâ  éprendre  pefleflîoii 
de  PItàlic,  qui  lui  éft  échiie  ctip«rtt^^ 
Ce  rcnonte  au  fejour  deRoîfte,  iH^^ce^i. 
lui  ^  k  Graûde  Bretagne,  qui  lui fem- 
blf  plus  siiTuré.  '  Gatere ,  qui  gowTSrhe 
l^rijîîit ,  y  cl«hgê  k  co^ftlrtïèion  dé 
ITîln^e/ju(lîU*à  ^  vouloir  plus  qu^ 
le  liommc  CEmfirt  â^main  ,  ^nai§  biefi 
PBmfire  Daeiejàt  du  nom  (fc  la  Fatiie^ 
jparce*  qijSlétoitDacctforiginc.    Cou-* 

^   Yi<le  Laâaa.  de  mot.  ia%. 


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^  VOêm^tnrt  du  fift  fiéux 
iui  d^Ajitotiifi  k  modeiatien  &lajiiiliûk 
iâuOouvemeihcntidans  lesrégnÀ  fiiivai»^ 
leTrône  Impmal  eniàngliu^epar  uneifuc^ 
ceflç)!!  dçmeurtifâi&rEmpircravagiiw 
les  Fîeaux  dcDicii ,  les  BaH?ftre$,  &  fci 
Tyi^ns.  Et  quel  eft  le  Speébcle  do- 
minant de  ce  temps  ici  ,  le  gmnd  oWiet 

?c]r8.dam  k 

tquejmeot  h 

L'Eoîçii» 

lus  Un  E». 
t;,  çeft.utt 
fenPcft  plus 
:|ui;  s?^jûfe|igfe^ 
ailtepwWiç 

<M^È|>ée 
de  Balance  ,  puifqa'il  n'çjS:  po:mt  qu^f^: 
tlon,  de  viétoires  prochaines  ou  éloignéç^^^ 
encore  moins  de  k  jqftiçç  &;:.dftkmp<iç-, 
î^tiptt  ,  du  ;  jgouverncmi9p<g.  JLç  Cbfh 
val  if  eft  pas  çéceflàire  ,  ï^ifqMe  c'cft 
Pciï^ieme  d'uû  EmpK^jigUierrieïr ,  ^ 
qufi  cç  ^'eft  ici  qu'un  Empire  perfe»-. 
teun-  ;  .  j  .  '[ 
3.  L^s  AflXTomx  ne  parQijftpijtBoflyA 
'  ^  Pou- 


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Par  h  FHs  iU  Dien.  aSi 

î'otrvcraiit  d^w  rnnq^^émckm  ,  pareb 
<jae  fes'Mmiftres  (fefEYangiIcreprGfèi>- 
tez   |w  ces  Amnqaœt  ^parurcât  prt* 
tout  fur  h  fi*  de  Pempire  dcDiocl^ 
tien.    Ghacuh  fait  que  ceîui-cyfèfituflp 
politique  &  un  point  d'bonnem:  impie 
d'abolir  la  Religitm  Chréticrliie  &  qvk 
daiis  ce  del^îta  iTs'attafcha  principalement 
i  en  Supprimer  Texercicc ,  en  fermant 
les-  Eglifts  des  Chrétiens  6c  mettant  à 
mort  ou  en .  prifon  tous  leurs  Paftcurs. 
C'cft  la  maxime  qu'il  fuivit  dès  le  com- 
mencement de  fon  régfi^  ;  mais  qu'H  re- 
duifit  particulièrement  en  pratiauc,  lorf* 
qu'il  donna  à  Nicomedie  ces  édits  rigou- 
N  itux,  (jui  portoient  premièrement  gtf  on 
^émoUroit  tputes  les^maïfonsou  les(Jbré- 
dens  s'aflembloient  pour  faire  leur  exer'^- 
cice ,  ce  gui  fiit  extpcuté  le  propre  jour 
de  Pâqtxe  Pan  305  i  en  fecoïKilieu  Q\x\m 
les  forceroit  de  hyrcr  les  livres  ùcra 
&  que  ces  livrer  i^içnt  brÛkz  publia 
querncnt  i  poMf  un  ixoiûéme  ^ju^ou  J^ 
4ûiir(»&par  toutde  la  pcHonpe  desVrm 
très  Se  de^  ËYê<Me^*9  pour  le»  metm  à 
mort  ou  en  jwîum  i  Oi  quatrième  htix 
qu'on  nç  fQufiriroit  aacup  Otn^çndans 
les  Arts  ^  les  Métiers  &  les  Ch^^rè/c^  (k 

PEtftt; 


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^^  VOuherHtrw  iet  ^fèdux 
]SBs$X,  ;  &  enfin  <)u'oi»f(^iËeroit4ès  Chi^ 
•deos  par  toture  fbrce  de  fe|rpIiGBs  àt 
'fiiorife*aui:  £>ieiflt'.proteâ:6utsâetE^ 
^lioc.  Ges  édirr  publiée  U  ^^^tç^k&t 
Wtc  k  dcrmérc  ri{^tlr6«eitiit4l*E^fe 
ià^  JcfiiB-Cbrift  fsL  foitne  cXtcricïfî^. 
J&isofcCalte^  |«iAt  ,  pJusdeî^at 
tcnrspow  ifkiitB  le  fervicSe  *vîn ,  ^\i(5 
xl'AflmUée  (^e  ceiles  qui  (e  "Mbieift 
JDU  J^^îour  dam  le  £md  des  ddctftSK>u  là 
mvât  oof  rèi  ^e  k  fepalluFe  àc$  faintft 
Afartyrs^  dont,  jqiH^ue  mom^  k  M 
&  k  fomast  ^Icm  ^ore  ;  pour  1^«> 

tcnKlent  ptes  k  ¥oâ^  ée  4eu9«  f^fle^i 
ordinaires.-  -  '■'•  f  t^;-  >'  -  '•  :'  -  * 
•  Cette  dKxwJteiter*  dÉ  tf^  jgwrtWjfe 
pour  n^étre  pd^wsifiqiiéedi^siMmtOrai. 
de ,  &  iQMtitti^  peuvoit  on  lalnara^iet 
lWWJK/«ift9i  fiiifcw  Ôi^ffokre  les  Âftti 
inaoK  ,  yafiftbolc  des  Mmiftm  de  Jefus 
€fat*f: ,  fi^ui-  fièwl'ftiréefWêridteênSfew 
f<kaitT>cMdcfes&i«sl**rty  Ajoui 
«mis  aqu'o»  «lb**ok  fei  «iTenipte  j  ni 

pdèr  «litei^^  «£g(ffe^  ^dk'  à  f  rcfent 

Si'tan&'ânmédfeMîirtyrs ,  fie  de  GoA^ 


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t:.,  il;  ;^  wièht^mn  it ctux  Juri ifmi^nt 
Mé  mu,  ftnêr  tm  parêie  de  'BÈ$u  &f^$trU 
Uém^igÀAgi  fJfi^àti  avtiânt.  ^jo  rnotQt<tc 
yqucriôms  avaM  t^uit  ^s^wrlui  d'arui , 
^comme  le  mot  hdMreu  qui  lui  repond",  ^ 
AxtA  PEcnture  ^arre  différentes  fîgnt^ 
^ficàtions.  -H  fov\pïtnd  ordmairemeitt 
^lir  cette  «obk  *paitie^  nous  nrttnes 

2ui  en  èâ  «mmé ,  eommc  iorfque  Jefus 
!hrift  ^it,  «r  craignit  f oint  ^tUd^ui 
jtjh  le  €0tfs  :  putif  craignez,  celui  ^fù  tOe 
tPsme  &  îe  eorfs  &  4es  €fmej$  JUHir  U 
Géhenne.  Quelquefois  ft^gmfie^  ncrtre 
^^  coTMtte  loif^U  eft4it  ^  ceux  ^jfirf 
ichercboienfPamè  4kfetiteirfjtntfin$mart^ 
itôlleursl^ttTfefeppc«w^p(W4-lôfong^  cVft 
€Înfî  que  k  i^uig  eftni'attie-4e  U  viébimè 
^ns  les  <àcrificc&.  ^  fe«fi«  cfltte  exp^ 
fion>  marque  aflcz  fondent  uwterps  mort  5 
&:  cela  par  un  u^ge  >  qui  dhfefS  ttfÇte« 
its  4aagat^  exprime  ^iMJquéfWé  un  goh^ 
ttAvé  par  fen  coAttairc.  C^eft  toifilquè 
î^entdld'St.  Ptert«d  .  lorfqtfîl  tlKppWttf 
de  cette  Aaniéite  l^f>âîi*te«duFfaltmftei 
qu'ital^pliquc  à  Jcfo^Cfftîft.'^^TÎÉ  W 
iJig^riU  foimt  men  awfe  '-4^  $epàlchre  ,  *  ^ 
Ht^  Jouffriroi  point  que  ton  fkint  fente  U 


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.l94  VêHVtrmrt  ift  fift  féaux 
cêrrmffhn.  Moà.  dme^  c^cA-à^irt  moft 
TOrps.  ^  LadioÊ  cft  l^ors  de  doute.  ^B» 
tcçniclr  Icprent  àms  ce  fiai»,  lorfijù^l 
dit ,  pas  un^es  Sacrificmeurs  n^tntfMm 
tfers  l'ami  d^ancun  Homme  (poui'  dire 
vers  fon  corps  mort)  jo»r  en.eiie  finiÂ^ 
4e  i  tmtes'fm  Us  fe  fouilleront  fomr  te  fur 
ferrai  leur  Aftr^,  leur  Fils  &€.*.  .yio^ 
&. s  exprime  de  Ik  tnêine  n^ttfiérc  iu  L^ 
vre  du  Uevitiq.  chap.  tq.f€>  t%.  :  ** 
.  Mais  il  rfcft  pas  néceflkire  dé  fixèrent 
core  k  fîgnificatioB  de  ce  terme.  La- 
iiiitc  ixms  en  fera  connoître  le  vémaWc 
iêns.  Cccu*il  y  aèbbfcrverpour  le  pre^ 
fent  ^  cW^  -^  :  qudtque  figm6catioa 
i)u^on  donhéùccttee^pïdRôn,  elle  nous 
met  devant  les  voix  te  maflacre  dto 
Ghiétiem,  jglofiWnS  Dieu  par  le  Maiv 
tyre.  Que  les  âmes  de  ceux  qui  foufv 
frcnt  la  mort  pour  la  parole  de  Diea 
crient  dans  le  Ciel,  ouque  le  fang  dek 
Chrétiens,  leflHaîfieedeleuP  vie^-  fcurfc 
wrps  m^  à  iftoit,  crient^fiift  la  Tehr, 
43^  regarde  plilb6t  lamiitijére^e;  h  chd^ 
k  que  If  ibiKi  de  Vévéoement  U  .d^ 
^ure  toûjoufs  pour,  certain ,  pour  in* 
conteftMc,  qut  le  cinquième  ipeââ|£lè» 
,  ,  i  .\  .V-,  .       •    *    .  ■^•>\q«i 

.  ^5  Eiéch.  ch,  44.  yf.  pf.   ,         #  ^-  \  * 

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n^i  fmpc  nos  jcax  à  l'ouveittire  du^ 
ttnquiémç  (beau,  eft  un  fpeâacle  de 
$1^9  qui  attire  les  xrgars  £c  l'attention 
de  Dieu  même,  &;  (fic  ce  (àng  rft celui 
de  fès'  Saints  Marsfrs,  qu'il  promet  de 
venger  auffi-tot  que  leur  nombi^  (è'a 
accompli.  Nouveau  fait  dans  le  Com» 
memau^  de  la  Providence  qui  explique 
le  naiivéaju  trait  du  St.  Efprit.  Jamais 
Prophétie  ne^  pU»  daire  &  plus  ex- 
prcMe.  -:  Jamais  Oracle  ne  fut  hucux  ac« 
QCHnpli.  Car  quinefidtqueDiocletieii  ar 
plus  fait  mourir  de  Chrétiens  que  tous 
fes  Prédeacflcurs  cnlonble.  Une  cruau- 
té inoiiie.fechangeapour  lors  ea  maxime 
d'Etati  Autant  de  Magifhats  ^  autant 
de  J^ncaux  &  l'Empcteur  à  la  téte^ 
Maxamicn  apparemment  ifibdé  à  Pâu^ 
lorité  de  fim  Colique  ,;  ne  l^toit  en 
«mt  quU  fâ  Barbare  iurcur^  comme  ce* 
k  parut ,:  lotique  dans  un  ipeâaclev 
qu'il  donnoit  aux  Jloix)>îns,  le  Peuple 
s'étaittt  écrié  dcHize  ibis  ys^vn  fa§tnm$^ 
xirlts.Qhr^iu^^  il  repondit  (kmzefoî^ 

ici  quejlovtcommaiçQiir  à  nous  aperce^ 
voir  quîiU's^iiçs  cckrpsuks  Saints  Mar-^ 
r.:  ..:,rr  .  tyrs, 

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ck  h  ^oire  ë&  du  tri0iilphe::^isus  a^aS 
de  la  <»it  &  du  ikxifice. V   ..     ;  .  ^  .    *. 

x^ientdc  ]b(}^nè  à  nom  dure  i,  fiim^quor 
ces  ames^qtti  viennent  de|>7icr  Diettiur  liP 
Terre  pour  ceux  qui  le&  MùÀ&iX  ibufâir^ 
neibn^paaplUtôtdsn&icjGid  €féA\iGPàc^ 
nwndimi  a^eciiii&Bcdqiis/leurs'iimfiknw 
c^iakfit|)nimptcnieiit  Vt]^éc&  z.D^oùï 

dittei  le  Ciely  qift'ili  ne  lôioiiiit  âir  k 
Toare^QÙ  ils  attendoientavcf^ioumiffiod 
^^kmgp&tkDicuM»i(&ûqueifà  volon^ 

S^iuLfàlte;.;^i  Qûeiîgnifieottes  ÏUlbe» 
tttchéSiquîoa  Ifaardoiuiciiaâî^côtqti'iU^ 
ont;  ^ticfensc:  ieur  ixi^àr ,  ;&:  .inniwdMfc 
temàtt:  ataMx  q^ioi^oette  i^ei^te /câ?  i^ 
pandtto;  11$  cnont  à  Hitvk  ^im>  \sdp 
aotmc  des  ydxcxassàB  Uanc»^  écom  h^ 
dît ^  qu'ils  (timpoSéat  jufqtt^  «  qik'Iir 

(c^  accompli;  :  On  ne  cMipMÉt>i^àir  è 
cet  2ûcr2û^^aàés^\^Qti;y^^^ 
Ikoïti^u^ic  IToa^^ôPéÀ)^  de  &  ivpaiiâr  à 
dcât. amctMpii  ibardsuos;  ie&è«'du-#po$ 
&Ldil  ift^g^oïte.  j .Gjuk,  ûixs  anicd'  ImC 
«:;vi  .  prefl'ces 


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{jT^iTéesk  du  defir  de  y<Àt  \mn  siuiemiarr 
punis,  Usiwi^ii^ ^icl<^c cJbK>&  à  ktnr 
îatis&aioi  ^dans  k  i<dh  mônjbck  hi  béa^. 
titadb,  c&,quieft.ua^fof$ecfecû0iradi€i- 
tian;  &  fi  cUc$  n?ônt  m.iTnpaméncc  nr 
defir  qui-ksiprefle  à  cet  ég^rd,  iï  fem* 
Uequfil  eft  nonfeulemei^  mujQiie  :  imtsi 
encpm  G0tia?&  la  miron  de.modefcf  oc^^ 
tù .  impaticdce  ou  d$  régkr  -  ces  ddir^ 
qa?alk«^Dr'omi^si;  ,&  pJoai^ncd^iDpbycqp 
pour  cela  des  paroles ,  qui  piiiicsîdsnskt 

mfiQtfl,  ^d'sivanta^  que  cales  .qui  otw 
donnenoient  k  iiuité  à  un  Honunei  qui* 
^  port^  ftif&itsemesral;  bien  i£c.  qui  i^eA. 
pas  ji^^e  dims  fe  mo^d^-edai^et  d'étrei 
uialaile..  5.  Mais  fur  toutil  éft^uâitioii) 
de  iH>l^  dire  qoçim^nt  ôc  en  cnidl  Êas 
oti  p«^end  qur  k$  ame»  ^oiâÊcei^faioQb 
\^I0  VaifÊfiL 

C?€ft  ici  qii'<wi>Ycn?a  dd  brites  chafts^ 
fi:  Pc^'  $?aiT<^e .  aux.  ^fîiilatbni  »  de  :  la 
plupart,  éç,%  intc^pfètxas.  I;«e8r)«UDS'jdy6ht 
<|t^'étrçiilU9nl'ftHtel^  ii^Rit|m  êmr.  fims  ^fak 
jaftiG€^id€5''I3li«î^  H  (]^'(toL^>  fims; k  juk 
i^îc^dc  D)cn,cqiiftt^^  attaitt:feiijii»* 


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zfB'  L  "Omvmur^  iês  fiptfnmx 
miféricorde  de  Dieu,  parce  que  c^eft-.l« 
<^'il  accepcoît  la  prmnaation  du  pâch^ 
aicfi  l'Aufêl  étoit  leSi^  de  fè  jufticc, 
en  ce  <pi'il  contcnok  le  feu  q[ui  conflit 
moit  h  vi^ime.  Mais  qui  a  jamais  ouï 
dire  ni  que  la  mort  des  Martyrs  fôt  un 
fàcrifice  d&  prc^itiadon,  une  obktion 
pour  le  péché,  niqu*êtrc(busl*Auti*lfi* 
.  gnifiât  être  fous  la  juftice  de  Dieu ,  lôrA 
que  nous  attendons  qu'il  nous  venge  de 
80S  ennemis? 

-  Les  autres  raifonnént  fbfteinautre  fon- 
dement, qui  eft  quemrcet  Autd  il  faut 
cmendreJ.C  Car,  difentils,  leFilsde 
Dwi  n'dl  il  pas  tout  enfemblç  PAutel, 
le  Sacrificamir ,  &  la  Vidîme  ilans  le 

rnd  Sacrifice,  qui  a  fait  ia propitmtiôn 
nos  péchez?  Ouï  fens  doute:  mais* 
il  ne  s'enfuit  pas  de  là  qu'il  f oit  peïtriî^ 
de  mettre  le  nom  d'Autel  en  la  place  de 
celui  de  Jelus  Chrift,  quand  on  parle  dç 
hii.  On  dit  fort  bi^  que  le  Sauveur  du 
Monde  anonçoit  b  ^role  ,  guériffoitf 
les  malades,  reçufcitoit  les  morts  :  mais 
il  feroit  ridicule  de  dire<jue  l'Autel  fei* 
fint  tout  cela.  Il  efl  plus  naturel  de  fo 
ttvrdcoxex  Jdbs  Chrift  comme  un  Aq-, 
uU  Iwfqu'an  parle  de  fe  ttuwt ,  que  lort 

-  K  qu'il 

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qu'il  «^|git  de  celle  des  Martjrrs  ;  cepen- 
^ntqma  jamais  oui  ^c  que  rÂucel  ait 
{onfktt  ou  ibit  ifiort  pour  nouS.  Ce 
n^eft  pas  là  le  ftile  des  Prophètes  non 
plus  que  celui  des  Ëvangeliftes.  Ifaïe 
nous  parle  d'un  Homme  de  douleur, 
navré  pour  nos  péchez,  froifle  pour  nos 
inîquitez  :  mais  il  ne  dit  pas  que  PAutel 
QQus  ait  rachetez  9  &  aucun  des  Prophè- 
tes ne  le  dit  non  plus  qu'Haïe  :  mais  fans 
yr^arderde  fi  près,  fuppofonspourun 
moment  queJefus-Chrift  &  l'Autel  font 
termes  Synonimes,  nous  dtta-t  on  bien 
après  cela  copunent  Ôç  en  quel  fens  les 
aracs  glorifiées  des  Martyrs  font  fous  Je- 
fus-Chrift  ?  Quelqu'un  a  dit  qu'elles  font 
au  dcflbus  de  Jefiis<*Chrifi: ,  parceque 
n'ayant  pas  encore  repris  leurs  corps ,  el- 
les font  inférieures  en  dignité  à  Jefus- 
Chrift,  oui  cft  déjà  réfçufcité,  L'Eve- 
que  de  Mcaux  veut  que  ces  âmes  foient 
fous  Jcfus-Chrift,  pircc  que  leur  vie  eft 
cachée  en  Jefus-Cbrift ,  d'autres  que  de 
même  que  les  anciens  é|oient  dans  le  foin 
d'Abraham ,  quand  ils  étoient  morts  dans 
Isifoid'ABraham^  ^unfi  ceux  qui  croyent 
que  Jefus-Chrifl:  eft  PAutcl  en  qui  tou- 
tes les  obla;ions  font  agréabks  i  Dieu 
N  .        font 


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2Ç0       VO0af4nuii$  éf^fl^tf^Hx 

font  di^n$  k  Ciel  fi^sr.  TAirtiel    Qj>e^ . 
qw^  ^i5ys  ye»l^  qu'4^e  fous  l'Aufçl 
veuille  %iiip.  fTO|>]cïnci«être  lc$prççt>i€f$ 
après  J^fti^Cbrili.    Mm  k  rfm  gi-^nd- 
i^i^brc  fouti^nt  c^^^tre  fws  rAwtl  6-  • 
gBiifie  être  fous  k  pr^tçiQr^n  (k  Jefu^ 
Chrift.    M^is  powquoi  taftt  de  ^cuW 
tîan3  a^ufca  là  où  k.  ftio^  tîft  -6  fi^ik  & 
a  na^wel?  Pcttijr  voirquVn  tions  pgr^. 
ici  <ie  U  n&(Mt  de»  Saints  Afcitm  qqïxi- 
D^  cl^un  ôofifice  agféabk  à  Dieu,  op 
qiti  çft  ridée  de  St.  Paul  Tim..  a^r  4. 
1^1.  2^  Sec^  pofé  qu'y  t-t-il  de  pm$ 
wXouîiabkque  d'cmcndrc  par  ks  aijiés^ 
qqti  fontfowa  ?Aut»i,  le»  cwpïiooitséci 
Martyrs  ,c*i  kur  faog^  ou  Pun  &  r^ùti^ . 
c^rt  à  k  ip^ére  dï»  vidimes  iâ^crifices 
pair  l'Autel  de  Dku  fom  fe  Loi?  Car: 
npu5  avoM  défi  fait  voir  que  k  terme 
d'afl^  fa  l^eot  w^  dans  l'Ecriture,  ôt 
j^joûjtje^ue  ce&aa^i;iè$^i:iftiHi«eI,^ti^Qd[ 
cil  park  d^ua  iàccifioe. 
^    Ce  qui  k,çaafii?ne  c'eft  qubç  l'expwi^ 
i)Qn  que  nous  svk^  tiraduit  par  t>VQK«t#, 
âvf 4<*&Tj^v.  i6«f  f -4Kito(  figmfic  indific- 
remmeiit  ibus  P Autel  oublia  4^  fifià^K 
P4Hteky  smi^  de  HJmdf  dotti  tAfsx^ 
fm  h^^vimif^ç  dt  la  T^tnty  pti  ^%^m^' 


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f4nUl  Defortc  que  rien  î»  nous  em, 
pêche  de  rendre  ainfi  lflS;pwolcs  de  no- 
tre Prophétie,  fe  'm  en  pifd  \dei .  tjâkteà 
if  s  ç^rfj  mprts  4e  rrmxi  f¥i  Awi^ftt  Ai 
tmez.f9ur  la  faroU  de  Dieu  s  t»u  bien/* 
f  *r  fim  l'Am^  le  fitng  de  cm:^  f  iw  /t^ 
voient  été  tnet.  femr  U  jutr^le  de  J^itm. 
ÎJ\m  fit  l 'Wtre  exprime  le  fens  du  ter* 
«e  de  l'Orkinal^qui  fîgm^  indàie^nw 
ment  fou3  l^ntei  ou:  au  piçAde  PÀutei: 
L'un  &  l'autre  enferme' ^rietûent  une 
atlufian  à  l'Awel,d«5  vimmcs.,  qui  é- 
tt>it  dass  la  première  partie  du  Tauple^ 
le  où  le  càrps  de  l'hoftie  immolée  tom«- 
boit  fans  vie  au  pfed  d&  l' Autiel  pendant 
que  fon  feng'  coirioit  fou&  4' Aùtet. 

Cmome  m  mort  c|U'q|»  jR)uârir  pour  le 
ççmoigfwge  àct  la  vérité  excelle  entre 
toutes  les  iODin^irGs  emeneures  de  la  Reli- 
gion  ^  il  T^y  ia  pas  lieu  d'élirç  furpris 
qu^elk  fait  marquée  ici  non  par  l^ée^ 
générale  d'un  facrifice  :  tam  f»r  l'idée 
panticuliére  d'tui  facrifioe^tccqptahle  & 
lè^tuapy  par  Timi^  connoe  des  viâi- 
mes  ^parcoaant  au  Seigneur  &  confà- 
crcàs  ^Toa  ^û9êbA.  jUAutEil  efr  Fem* 
blÊBDe:.^  &  le  cri  fertsat  de  PAutel  le 
hng^c.  qui  accompagoe  j^emblème. 
N  z  Tout 


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Tout  autre  iîxrâacle  dîfparoît  dévartf- 
celui-ci.  Toqt  fe  tait  au  cri  de  ce  ftng* 
Le  Dieu  de  la  Sainteté  eft  fur  fbn  Au- 
tel. *  Toute  la  Terre  tai  toi  redoutant 
^  prâence. 

Mais,  pourquoi  la  viftitnc  ne  nous  eft 
elle  pas  reprefentée  fur  PAûtel  plutôt 
oue  fous PAutel  ou  au  pied  de  l'Autel? 
On  répond  quec'eft  parce  qu'il  n'y  % 

{>oint  àe,  feng,  qui  crie  rengcance  fiir 
'Autel  du  Seigneur.  Xe  fangde  Jefu's- 
Ghiiftcric  fur  l'Autel;  mais  il  cne grâ- 
ce, &  non  pas  vengeance.  Ijc  fàngdes 
Martyrs  crie  vengeance  &  noé  pas  grâ- 
ce :  mais  il  crie  lous  l'Autel  &  non  nas 
fur  l'Autel.  Cela  tçut  dire  que  Jenis^ 
Chrift  meurt  pour  nous  réconcilier  avec 
DietL:  mais  que  les  Martyrs  ne  meurentr' 
point  pour  hâter  la  punition  de  leurs 
ennemis,  jiuis  que  fi  ces  ennemis  fè  re-. 


i 


par  _       ^ 

juï  eft  fupericur  à  tout  autre  &  qui  feul 
Je  fiât  ouïr  lur  lAutel.  Les  Martyrs 
agjflbient  fur  ce  PriiKÎpc  ,  lorfquats 
prioient  pour  leurs  ennemis.  St.  Etien- 
ne le  premici-  en  date  feit  requête  pour 

ceux 


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.    JPar  te  Fus  d^  DiiM.     ^        ^93 

ttiÉxîxiui  le  lapident,  K  AraBrfjeditauk 
KrfeCiitBars  uqifoa:^  temps  ^i  efl  celui 
^  Dioeletien.  Pùmr^HoifaloU  il  renver^ 
fir  hi  m^fins  dt^  nos  ajfemhlécs  ,  ommti» 
prions  le  Dieu  SoiàiMTain  ^têHlvemllefai^ 
Ti  gracè  aUpç  MagifirAts,,  omx  Armées^ 
anx  Moisy  kJenn  Serviteurs  &  accorder 
la  Pâixjà  t»ms.  -,        k  .     » 

On  peut  coûfîderer  ces  •ûintcs  viâii^ 
mes  ou  avant  le  iàcrifice  ,  ou  dans  le 
moment  du  facrifîce,  ou  après  lef^rif 
ficc, .  Avant  le  iàcrifice  clïes  prient  pour 
leurs  Perfecutcurs ,  comme  cela  paroît 
pir  lés  .paroles  d'Arnobe  5. dans  le  mo- 
ment du  faérilice  elles  cjlem^dent  ^mce 
à  Dieu  pour  leurs  Bouriwux,  comme 
c^la  eft  évident  par  Pe^cmple  d'Eia^n* 
lïe  j^après  le  fàcrifice  leur  &ng  çrieven-? 
gçance  au  pied  de  PÀutel  contre  kurs 
meurtriers:  maisxe  fài^  p'impofc:poini 
iUcQce  à  celui  de  Jefus-Chiift  ^  qui  ;  fur 
HAutel  cric^  meilleures  chofes  poui'  ceu.^; 
d'entr'eux.  qui  dans  leur  repeair  arcepui 
fontàln  miféricorde  Divine*   Xes  Ar.n 
ciens  ièmblpicnt  avoir  c^rd  à  cette  vé- 
rité ,  loj-fqu'ils  aimoient  à  célébrer  k 
mémoire  de  la  mwt  de  J^fusrChrift  fur 
le? nedï^ûircs, des; Martyrs  ou  fuc  Jeurs^ 
N  3.  Tom- 

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A94  VQmvéttnH  dr$  fipt  Jhwx 
Tombeatim  MâsiM  uâ^jfe  ^i^gat 
ûû  une  ilipprftitioâ  qoo  »cltre  oiadoikhi- 
hk  ^Vemi^  Car  14  il  donne  le  Ad^ 
d'araesaun  tcirp^  <les  Mdotyrs  peur  de^ 
isKrhelr  aottt  culte  Se  tiotre  ccafkacc  ^ 
leur  Itoaûéie,  il«  i&ur  &ng  cm  fom 
PAiffid,  fie  non  fttr  rAwtôl,  pom?  now 
.  dire  qu'il  uV  a^qu^  le  fon^  de-  JtfuBi* 
Oirift»  qui*(ok  omrtàDieupour^KÂis, 
9.  voici  un  cri  de  ik^  £bu6  TAiitel^  {!c 
non  des  léUqfi»  corpopclles,  dai  pieds^ 
d)6^  mains  i;acfae3&  fous  uâe  infinité  a  Au^ 
tels.        .  '  1  .' 

IV.  \Qiti  avoim  ai  tntz.  f$tir  U  fa^ 
fOii  4^^ Iiim^.&  famt  Me  Ji^f^^agt  qu'ails 
mwitn$. .  Xj'^wA  MptHl  y  si  da^  1^0^ 
rif^ùàïf  de  Qon)côtoine  tiotxe  vctCu)ip\*& 
traduit,  pètir  U  f»^9  dé  ÙUu^,^  t¥ 
fim0ign4X0  MH^ilt  dvôiem  mâintiHu.  Cet- 
te P^rapnralb  ^  jfu'éls  Oftwnt  MÀuttènu^ 
change  u  tM«c  âtt  iletid^  I^iliuftfôr.  Cal* 
avoir  ktéinoigitt^e  dit  plvmqu^Kiaiô^énir 
}d  témoignée/  Avoir  le  téâioignage^ 
e'êft  ea  être  ^comme  le  Gardien  ^  le  m*^ 
pofitaife.  C'eft  aitriS  mi'on  explique  Je 
i^alT^  pâitdâlk  du  Chap*  i^*  de  éette 
^Vtktion  vf.  xô.  f^yfiwtf  /wr  Com^gk^é 
4e  JeriiÀçey  ^  de  m  Frirai  fw*^  U 
-^    -^  .  .,.      .  .^Z- 

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JLc8  Pafeurs  ca-dmairc^  fervents  au  pfc-; 
Qiicr,  Jes  Homnpiiç^  dmnemeni:  iafpirjîa 
au  fécond  6c  les  Martyis  au  troifiéme  i 
mais 'dans  un  tençs  comme  ccïûi  ci ,  où 
les  Miniftresde  la  parok  ont  difpaïii  par 
la  violeîiGe  de  la  perfecution ,  &  où  les 
Prophètes  manc[uait  à  l'EgUic,  parce 
<iue  les  4ons^  miraculeux  ont  ceffé,  les 
M^yrs  ont  feuls  le  témoignage*  Pa- 
yeurs ^  Propiiétes  ,  &  Confeflêurs  tout 
en&mble  ils  portent  la  parole  aux  Na- 
tions, ils  Paccompagqient  del'cfprît  d^ 
>  Saintîeté,  ils  la  içèlent  de  leur  propre 
fang  au  yeux  du  jCf  onde  étonné  de  lci2r 
cooftanci. ,  Ce  font  des  EniknS;  de  ton^ 
#err€  dmne   novelle    efpèce  ,  dont  la 
voi:x  s'entend  dans  les  Cours  des  Pria-* 
ccs^  &  fur  les.Tribunaux;  dansiç$Vili» 
les  ^  dans  les  Armées,  panm  les  Ma«^ 
giftrats  &  les  Peuples ,  i  la  Cour   des 
Rois  ,  au  Temple  même  des .  Idoles. 
Tout  l'univers,  reiyntitide cet  Evangile 
^piçié,  de  cette  pardle  d?aftbns ,  d'ex- 
en^ks  9ui  fuirprennent  v  de  cette  voîx  d^ 
fang  qm  montant  au  Ciel  frape  comme 
un  Tonnerre  les  Habitans^  de  U  Tertre; 
V.    lù  criaient  à  hanjê  voix.    C'eft 
une  çbofeafiè2«  ordinaire  dans  lelanga- 
:  \  ^  N  jT  ^     *  rge 


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3r9$  VOêmjtmé  des  ppt  ftaux 
pe  de  ^&im^  comme .  «bms  celui  dei 
j^mm^s^  de  ùàm.  p^kr  les  choies  it^ 
nimées  dam  1^.  grandes  occafions;  éil 
am'ilixki  Une  voix  m^  objets  infèn{ibdc$| 
ppuf  nous  faire  entendre  qu'ils  parleroiené 
Wn  hâttt: ,  s'ils  vfokastwit  langce  gou^ 
pailer.  Qeft  d«is  ce  fcns  que  ïe  PftU 
mifte  attribiie  ssx  Cieùx  àt  publier  là 

Pî^re  du  pieu  fort  j  &  ^'eft  ainft^uô 
entood  Jcfus-<}hrift„  lorfqtf  il  dit  «* 
Pterifiens  enduras;  en  vetkt  je  vemà 
éks  qm^fieéM-ci  fe  tdif^Uj  kâp^k^teé 
'Wfime  forhfont  ?  Oû  a^ribiie  fur  toUta(è 
im^  innocent  mie  efpèce  de  roM,  ^ 
de  m»  <|mjRonie  yers  Dieu,  wuf  fol-» 
liciter  fa^  engeance,  ilu'as  i:»fkitè^ 
dit  .le  Sdigncwr  à  Cain  ^xU  fdn  Pà^ ri* 
dde.  ,^Zrti  ifeix.  dmfimg.  ae^ténFre^mêH^ 
•U  de  U  Terre  vert  ma.  Ce  dui  nôtlà. 
4k  gç  que  les  objiôts  pailent  à  feur  nla^ 
ntérc^  &  que  Dieu  ttmfii  c^  langage^ 
tt^ovt  ^u^^mbt  finifrcptA  les  H&mmib  me 
l'cntendMt  pas.  Vciki  comment  Mn 
QoÀaii  fek. pirler  Dovidte  et  fttjèt; 

Pu  âAg  quiD  fm  Tôria,  j^bmSftEf  k  vdiif 

qui  criè^ 
Et  môate  joiques. daitd  to  CkÉX^  : 

J'ai 


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gob  VQui^ifm^^s  ftp:  fcAHx 
perfècution  plus  générale,  unp^sgpo^ 
nombre 'de  hdellcs  mis  à  mort,  des^Courf 
mens  plus  cruels,  plus  lor^,plusdïvert 
fifiez ,  une  conitance  plus  heroic^ue  & 
plus  foutcniie  ,  une  fi  vifitlç  défaite  di|. 
Monde  ,  un  plus  bsau.^riomjJicdc  TE- 
glife  de  Dieu.    . 

Les  Ën^)ereurs  n'avoient  oiii  parler  dç 
PEvjmgile  qu'à  ceux  qui  leperfecutoieht  ; 
mais  voici  que  cet  évai^ilelcureftanpp- 
cé  par  leurs  propres  Courtizans^î  devenus 
ks  Miniftres  ôc  les  témoins  de  la  vérité  j 
il  ne  leur  fert  de  rien  pour  ftiir  la  vérii^ 
de  n'être  jamais  entrez  dans  nos  Egli&^ 
puifque  les  premiers  de  TEtat  &  de  PÀr^ 
mée  leur  portent  la  parole ,  &  Ig  féelent  4ç 
leur  :Q^  à  leurs  yeux.  lodez  ,  PieiTc»v 
Dorothée,  Gorgonius,cide^witrefpeCr 
tez  çoôamc  les  &voris  de  TEmperwir  veu-^ 
lent  bien  être  déchirez  à  coups  dcveiges^ 
q>mme  ferviteli^s  de  Jefus-Çhrift.  Qp| 
met  du  fèl  &  du  vinaigre  dans  Ic^rsplayes^ 
|)our  en.rendrç  la  douleur  plus  vive,  ils» 
en  triomphent  on  lesétend  fur  des  gril-: 
ks  ardentes,  on  les  rôtit  àj^ctit  feu,  fiç. 
;;  ils  en  remercient  leurs  .JBôurreaux^  ^ 
L'Armée  ne  manque  pas  d'Ev^elî^e» 
fi09  plus  que  la  Cour*     Çereoi)  ^';. 


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Par  le  VUs  di mm.  ^r 

£Hcré  auprès  de  Cologne  avec  4rèis  cens 
dix  &  huit  de  fcs  foldats^  &  Vidorau-. 
tFe  oâkicr,  syec  trois  cens  tratte,  pour, 
avoir  rcfofé  d'encenfer  à  l'idôk  ;  laJLc^i 
gion  Thd)aine  d'atx>rd  dedmée  ,^  puir 
^oigéeavccfonchrf,  leTrâMmAndr^ 
|âS<B  au  fil  de  Pépée  piès  du  Mootî 
Taiirus,avo:  deux  mille  cmq  ceos^fi^ 
dats,  qui  refuienc  cPabandonner  Jeiiis-^ 
Qirift  ;  dix  mille  Chtédeiis  kçsict  de 
i'Ai^siée,  oii  Pon  n'en  veutpoimiimf* 
frir,  diximUeCIirétiemiepai9ezd»il^>Ar^ 
mée  pour  jcQpe  employez  à  bâtir  U% 
ctuves  de  Dioctétien,  ScquandPoiivil^ 
cft  fini  ^  inhtm^inemcm  ^rgpBftJaofl  tes 
filâmes  étuves  <)m  regorgent  (fe  kur  iài^ 
ces  ctu.ves  tous  ces  lUuftrc^  Martyrs  tam 
les  ËvangelijQjesile  rArmée».  qui  puloit 
à  Diçu  le  smx  Troupes  tQiit  a,  U  fois.  - 
'  Sebafben  Ca{Htaine4ela{Hiemiâ:ecomr  . 
p^pi6des\G^des,  repoiid  pour  tous  ks: 

pouniM^ie  ûoâfioit  pcôon 
il  rep<Kld^*f l^#/  a  uijûmn  frii  h  I^^m 
à»  Çiet&  de  h  terrr  f$^  U  vreffériié dc^ 
PEmfereur  &  femr  le  fdnt  de  VEmpre^ 
ferfiiodé  i^e  c*efi  de  ce  Pien  ^u^U  fétut: 
éttendre  Ufecemr^y  tt  ftef^d^s  idoles  mMf%, 
s  N  7  tee 


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urtÈr  hijfft^UtSi  Le  (àim:  Cm&^^t 
Alt  là  ikfftià  attaché  à  un  piKfer  ;  on  lô 
tatiipeîça  de  flèches  &  on  le  kdmpc^ 
siolti  mMs  emporté  de  là  p»*  lâsChfé^ 
«en| ,  tpii  le  trouvèrent  ett  vcb  ^  lbt& 
qu'ils  «tiywciit  l'eilfevelir,  êiguéti  àê 
m  MeiTtlres,  il  fe  pràfèfiie  tM&de  lk»4 
vèad  à  l^&nipcrèui: ,  Se  lui  4it  Jèfbs*^ 
Ghrift  wc  ratoenb  à  k  vie  ,  afin  tjuê  ;> 
^fmtJ^ûês  fitfrotbti^  -Mû  miUèU  de  vètri 
Ctmr  In  iMUx  ^ut  uom  faius  ftkff¥it  à 
fispMtâMN^  lorf^nHh  né  i^t^lfntdé  ftitr 

V  Oni<«béâu  c0nd«tAfi(Sf«yfifu  Icilkrè» 
i^et  &  ùiïc  tâitê  les  Mimfti»^  dé  ^ 
fliaChtift^  k  p^^ld  dé  Dieu  tf^ëftôi 
pef^Ue^ni  osohée^  ttoik^  vous^  ki  f etrbii- 
vex  èxoèU  bouene  d5  cet  iilfiftt*e  ikx^ 
.  vffctJr  de  Jefus-CÉrift^  ^jai  après  l'avèir 
«honeée  à  PEtupereiir  8c  à  fe  Goufi 
de  vii^e  1^^'^  la  pêche  id^um'^màn^été 
oMOtë  plUffliWte  p^?  te  <hi  i[te  fètfâiKg/ 
qp^H^  Verfe .  «fia^  jti%'â  lat  déïfiiêrèf  * 

Sute  dàfis  de^  iiff»emx  «hmiiens,  tiriïi^ 
s  mc*t  U  d«ùii  foi^  Maftyf ,  ou  fte- 
rôt  GbftWfiwr  itomotkl  de  k  t^të ,  qu'tf 
àilfic«^  fiui&  €^  à  tofi»  1^  Pëi^y  K 


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Pai^îè  rUs  if  Dm.  '  Î[c4 
à'ïâittsleé  fléetes ,  dans  le  filencé'  ménté 
dfe  fontqittbèau.  Ohentrdpreildltoitl^itn- 
pwa^le^  fi  i^Mivduîoît  marquer  lé  ndifw 
Wt  de  teiii  qu*tm  bareil  zèle  doùduiflt  - 
*feftoit^aVcc  uoeailegrtfîè  triômphah- 
te,  afvec  k  joye  des  cÇj'rits  bienheureux  : 
BÉfiiS  atafli  ne  pieut  oïl  s'en  taite  tôtït  â 
feit ,  ans  feite  toart  à  fon  dcffein  &;  à  là 
matière. 

ARoiité  îcGeoliet'  Arteftiiûs,  converti  â 
ik  foi  ;  aprè^  avoir  oiiVeit  la  priibn  îïuit 
Chréciertij^  ffc  ptefcnte  âli  ÔoUvisfnéuf 
porir  (bufirir  en  leur  pkcfc.  Le  gtcftet* 
dé  la  vilte  d^Atles  àjrant  réctu  l'otdtedé 
prononcer  l'artêt  du  IW^gifirat  contre  îds 
fidèles  ,  jette  là  fes  t>^iers  ,  ie  décl^ 
dSfdple  *  Jefusi-Chf ift  Se  meufràlatêté 
éts  Chrétiens.  Philôittiic  lAtenâtot  pftou^ 
PEmpercur  à  Alc^aûdric , préféré  latoit-^ 
renne  du  Martyït  aux  gtaoiéwïSs  dd  ce 
«Monde,  laïiàque  ià  feiririie,  feà  èn^ns. 
fes  parehs^fon  jugeniérttd  gui  ètbit^um 
fbii  aïrii,  à  genoux  pour  ïe  Héclril-,  pro- 
duif#t  d'autre  effeô  qiie  téTui  dé  r<à^ 
dre  jHus  i^ettlârquaMé  1e^  âtîifiœ  qtl'it 
mt  i  Dieu  de  Éi  Vid.  Quentin  illùlirè 
Cito^  dç  Rottie ,  &  depuis  fa  C0rtver- 
fidn  EVèquc  dans?  1«^  Cfaulés  ne  fort  de 

la 


,  DigitizedbyVjOOQlC    " 


^04        VCki^aprmtedts  ^  fiMHX 

h,  j?rifon  ,  où  il  ayoit  été  jette  ,  ^^ 
avoir  eu  le  corps  deciiiré  4  coups  4e  ver- 
ges y;  ne- fort  de  i&j)rifon,  que  poura»^ 
jjoELû^Ja  barolje  tout  dc^^ouvça»  v  or^ 
lui' coupe  la  tête  ,  Ian§.lui  ôter  faCoUr 
roiine.,  lii  la  gloire  de  laiflcr  fqn  nom  ^ 
la  ville  ouil  avoit  cvangelizé.  Xcsfi^ 
dcles  de  Tyr  font,  ejqppiez  ^ux  Ours  ^ 
aux  Leopai's  /qui  les  épargnent ,  &  fe  jet^ 
tent  fur  ceux  qui  les  onclâcnez  :  m^s  leurs 
perfccuteurs  plus  impytoyabjes  que  Iqs 
bëtes  féroces, les  font  mouri^par  Péppc 
&  jettent  leurs  corps  dans  la  mer.  .Les 
Chrétiens  de  Complute  encore  foibks& 
îrrefolus  font  fortiâez  dans  la  foi  piar  deux; 
jeunes  enfans  ,  run  nommé  Jufte  ,& 
l'autre  Paftèur,bicn  dignes  de  leur  nom^^ 
puilqu'ils  donnent  J^éxcmple  de  foufïrir 
-pour  la  juftîce  ,  en  fe  prefentant  à  la 
mort  (ju'ils  fouffrcnt  conftaipment:. 

Ue'fexe  le  moins  forr  ,  comme  Wge 
le  plus  tepdre,  glorifient  le.  feîgnenj^vec 
îiiie  divine  cmulatipa,  Eiicratis  moxitrç 
un  vi&ge  riant  à  ceux  qui  déchurent 
fon  corps  âvqc  des  ongles  de  fer ,  &  qi^ 
lui  ^riachent  Us  maqaeles  avec  des  te^ 
naUles  ardentes.  Eulalie  fille  de  douze 
ans  crache  au  viiâge  d'un  Ma^ftrat  de . 


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^i^M-  le  Mis  i€  Dieti^  305 

MtnâfL ,  qui  la  flatc  pour  la fédiiite ,  elle 
Xtryfcxit  les  Dieux ,  (ju'on  veut  lui  foif  c 
^adorer,  foulant  aux  pieds  leur  eacea^ôc 
.leuifs  iâçrifices  &  fe  croit  moins  ^nie 
que  rccoippenféc  p^  le  chevalet  ou  elle 
eft  déchirée  avqc  des  crof^&deson^e» 
*de  fer,  ôc  enfin  brûlée  avec  des  fl^^ 
beaux  préparez  pour  cctufagc.  A  Ce- 
^rée  comme  on  expoibit  le$  Chrétien^ 
aux  Bêtes  féroces,  pour  en  donner  le  plai- 
fîr  âu  Peuple  ,  ux  jaunes  Hommes  ie 
prefentent  pour  mourir  avec  eux  j  On  le^ 
jette  dans  un  cachot ,  par  Pefperancc 
de  les  faire  changer  de  fenâment  :  n^ 
jTerrpes  dans  la  foi  Us  èbtiencnt  par  I| 
main  d'un  Bourreau  la  jQpuronne  quç 
leurs  frères  ont  déjà  remportée  dans^  Iç 
Théâtre, .  Il  y  avoit  dans  la  Phrygié  unç 
ville  dont  le  Magiftrat  6c  le  peuple  é^ 
toient  tous  Chrétiens.  On  leur  conjr 
manda  de  la  prt  de  l'Empereur. d^  ^ 
crifier  aux  Die^ix.  Ils rppondirentgu'£û 
ne  fcrvoientque  le  DieuTou$puiuàni^ . 
qui  a  fait  le  Ciel  oC  la  Terre,  Ùlv  cetf 
te  reponfe  la  ville  fut  brûlée  avec  tous 
^  habftans. 

L'Orient,  POçci^Jent ,  le  Nord ^  Iç 
MidiiranRexegtcr  }c^Jla.&  le%iicux^ 

'    k 


d  by_GoogIe 


k  teitê  fe^  ^u&  ra:ûl#  émiënt  teSi^lis 

Idëtft  Xtsphti  ite  tôtit  âge  dc  dô  \mit 
tàf)ditk>û  ^  pbyt  facHfit^âUK  y41eHe9 
^ifervitèufs  du  ^râi  Dîett*    Lt8  Viîleé  ^ 

-Jré%ie  ^Itti  de  fei  habitàïïs.  H  s^cà 
*f  «fiô  bbttcïiefie  à  Trêves  qui  <:hàngpii 
ià  Éoùlèut  de  la  Riviéte-,  &etiâccôm<- 
ttie-Uh  IteûVë  de  Êhg.  Vingt  Aiiilt  fi- 
dèles rfecéuréht  h,  GbUfôntïe  dàiiS  !a  ftiï- 
îé  faiê  <îe  Nicorâfdicf.  Oii  ct^tê  lïft 
ftiilliôndô^Mmyr^dîiiis  l'Egypfe,ôCdâlfe 
là  d'aride  Brétagfeé  autant  ^U'il  y  ôVoik 
«Je  Ghfétkftfe  Dit  ké  rôtiObét  a  petit 
Ikl  I  o»  teyl*  bfifeit  lés  es  ^â  jim&és> 
UC  ^nfès  ii^hit  déchiré  kûr  chaiï  à  cou^s 
dfc  ïoiiet  oh  y  jelôit  du  vinitig?fe,  dâ  fel, 
de  Phmlé  àWtentÇi  -O*  ^nfôheoit  dei 
a9êiite  éi^^  là  ch^r  U.  les  ôtîgle^  de 
lBurtdëi€&,  bn  ïeë.ëcoftftbitvife,  on  lël 

Efehdôlt  1*  té^  èft  bas.  Oh  lieè  dèmtM-* 
rcrit  éttieë  liant  à  defe  arbres  céuibcz^ 
0tl  àpffli^iioiÉ  dés  làmè»  ^deritës  â  toii^ 
tes  les  parties  de  leur  corps  ;  bn  Itîs  ^ 
fôufîbttpar  letèu  &  la  fumée  d'Utxbra- 
fici*^  ^  le  ^1  ba  les  |>êi^oit;  en  fe^ 

grU. 

^        DigitizedbyVjOOQlC 


grilldi^  on  léfe  tenâftltoft  iôh  fc*  éttirf- 
^diti  «1  te«rf  ^ofe^{k>k  les  ffleftitiitàinih 

:tcmpd  mourir;  ^à  lè»  èii^oit  ^u  datis 
les  Théâ aies  âux  Bètcifie^ôGes ,  dU  fut 
hk  ïSm  4  la  fulTèUr  dés  Vfc«s,  dftrtâ  dès  vaifr 
feâw^  fânS  Vôiks ,  fth$  rtmes  St  Taô»  prp^ 
:vifioils.  Cétoic  atiè  fûréUf  gfeiéi-alé  di*. 
>=i?efïîfiée  itfAittillfe  ittàAiéï^^ilèVdkdés 
Mircyi-s  étoit  a{6fi^  b  v6ik(te  fe  i^digîbWi 
&  les  édteffauts  les  chaires  de  Véritéi 
t-àoù  tefàhg  ct-ie;  là  foik  lesUrfmsK 
te»  T«mittH  <t«  DiéU  5  êc  le  ftng  criô 
l^r  «c«t.  Ca^  !a  Téi-re  UtHyerfeUé  ôft 
*VTôritie  l^Aii^tdii  Seighetir. - 

^éHindUè  <^c,  •  Noua  âV^»  TCM  ks  M i^^ 
ftJftlt»  de  l^vahgil<î  rej^i^éféAttt  Ipaft-lei 
diiàtre  Artîmaux  glôrîîktrt  hSàthtetédé 
ÔieU,  «É  ft  vérité  twX.  chûriible  j  fe  faift-. 
tctl  en  difàilt  Saint 5:  Saiirt ,  S^itit  èft  Ifr 
3èigttlëùr  Dietl  ToUt  pUHfeht,  fe vérité 
en  tnôMraht  aujt  fidêléi  l'acôrtj!)li{!è* 
nient  des  Omdcs,  «tlêurdiraAt,ticttSc 
Vôi#  L?^  Martyrs  ,•  qtti  ôitt  {Jrdetttê-  ' 
fildflt  le  tétïldigrtage  ,  s'aqoitent  â  Ifcur 
mahiéré  de  ce  dodWci  dcvdir.  Caf  te 
que  les  quattc  Anitnaux  difoittrâ  hàtf^ 


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3o8         L'Ctffvermre  du  fipt  JtâuSc 
te  wis  â  ftvoir.quç  Dfcp  leilS^^iiKp 
Dkueft  wo^le^  ces  imiQc^mesyira^ 
mes  qui  &  iàfififient  pour  Iftpatcj^  # 
Dieu  le  difent  fous  1  Autel  dSine  vois 
encore  plus  h^at^.  L^  jSsainïeté  deDicu^ 
qui  le  fépîirc  d^ne  dift^Rcte  Wmt  # 
tous  ks  Etrc$ ,  qui  font,  ou  aiû  ipkuvci^ 
itre ,  { c^vfiwitt.  veut ,  aire  feparé.  )    La 
S^M^é  4e  pM^  Aui  l'4tè¥ip  gu-^0ts%de 
touip  cho&  par  Ij'émiiience  |te  fes  |>ef- 
iFe£tions,n'.elk  jamais  plusdigncraentcçlé* 
feréeque^r  le  Martyre  de  cew^qiju  fê  |^ 
parent  (cktouai  les  Ham?:es ,  q^  s'^èveai, 
aiide(!usdc|pus  lesî^ntimrflsdeJi^tuf 
rc ,  &  qui  abandonnent  touyg;s  cHof^ipoui 
^orifierDiem  &  j^0iait,ky$ifitéd(3l^ 
va]^ei)r'eft  nufiux  prouvée ,  que  )l((Kfi^ 
ceux  qui  la  profelfent  Pécriveflt,  pour 
ainfî  du-e  avec  <te  Camâcres  de  â^g* 
Oeft  la  i^^TWKir  cfiîcs^^^mçat  la^  fiiperihT 
tiondes  idolatres^q^deshonorentîjaDi-» 
vink4  f n  4a!  confon^îant  gïrec  ifts  ouvra- 

ri ,  2f  qui'croyent  vaincre  la  virité  çja 
per^ucant.  C'efbxieconcertcr  ksdcir 
.  i[eins  de  Penneo^du  Gçnre  Humain,  xç 
&UX  imitateur  du  Roi  de  gloire ,  im^ 
riv4  de  la  tjiviiuté ,  qui  à  la  vérité  ob* 
ti^  ^.  la  fupei^itioa  des  N^tifi9Sj»l:Hi«i: 


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VÀr  le  Fils  dt  Dieu.  509 

ftes  des  Tempks  &  des  Autels ,  des  Prê-' 
très  &  des  Sacrifices  :  mais  qui  n'aura 
jamais  l'honneur  d^être  glorifié  par  une 
multitude  innombrable  de  Martyrs ,  qui 
Sacrificateurs  ôcViftimes,  foufïrent  a- 
vec  des  tranfports  ,  ^  des  extafis  ,  des  ra- 
viflèmcns  de  plaifir  pour  rendre  témoi- 
gnage à  la  vérité ,  dignes  Miniftres  du 
vrai  Dieu  I  Héros  formez  par  les  mains* 
de  la  grâce,  doux  comme  FEvangilc  dç^ 
Paix  qu'ils  anoncent  ,  invincibles  corn-' 
me  h  vérité  qu'ils  défendent,  glorieux* 
8C  puilîans  Boanerges ,  qui  animent  li 
parole  mourante  des  Miniftres  de  l'E-^ 
vangile,  ou  qui  fupléent  à  leur  filencc 
par  un  cri  de  fimg  entendu  par  tout^ 
ouï  du  prelent  &  de  Pavenir ,  &  qui  re- 
tentira dans  tous  les  Siècles.  Oett  la 
voix  d'inftruâion  qui  fort  de  deifoûs 
PAutel  ;  &  voici  la  voix  cie  vengeançe* 
qui  Paccompagne.  * 

VII.  ff^fq»es  à  éjuand  ne  juges  tu  point 
dr  ne  venge  "mg  fitr  les^ 

Haiitansde  til  pas  icf 

la  première  -e  attribue 

aux  chofes  <  1  qui  n^oht 

Elus  de  fent  ce-  ddvoir 

i  délivrane  ieu.     Car^ 

dit 


dbyCjOogle 


dit  St.  Paul,,  *  ie  gré^À  ^  ^dintÀ^ 

^e  Us  Enfatki  dt  DieM  fiient  rév^if^* 
%n  effet  hs  ûrc^wc€S  fint  fHJetm  à  Z^* 
vmit€  nPn  foint  de  kstr  "ix^lmtt  :  mais^^ 
c^Ufedç  c^^if  f^  les  a^affufitf fies  ,  ^ve^-^ 
ejjf^er^mçe  qn^ elles  feronf  aféffi  délivras  s^ 
lu  ptvimd^  de  h  çiitruftion, ,  p^r  Urt. 
^s  Ujéif^(<4e  laglinre  d^f  EwfAns  d^ 
Dieui,  <  Q^r-  i^os^  f^'uons   que   t^mes  les. 

d?enfan$  j»j[fu^^  mi^nifnm^i  Les  Ou- 
viaççs  de  la  (a-^tion  foftt  qflVjetjis  à  H 
vjlkmté^  par<^  que  a)j^tre  k^r  |in  o^u- 
rçlie  j  lU  fonit  devenus  VobJGt  ,de  J?  fy^ 
pcrlbtioadps  JtÏQ*nrncs ^  qui  fkdpriçpt  1^ 
Planâtes  ^  les  ÉlemepSjttsui^t  ks  Etoi-» 

mV(J\t  que  cch  dçpcpç  ^[im  k  Qtî  é; 
h  T^nc  dff.ki^f,  i^a\k^Y^.  Qes  Çhçfs 
d'œuvresduCréaceur,nûrQÛi&  defçsj?^*' 
%Êtipas  a4oiablqs-  fe  pj^ip.droie^it,  s'^ls 
aypi^m  une  langjie.  ^  q^uJqa  kw  ôj»  1^ 
glpirc  dç  lexeprdfenç^r  di^ieà^t  i jaoa 
XC\i»  i&  ^  iiçtre  ^fprit.  jls  ^tç«ide?V 
poMi^:awfi  dure^  PheuçeviS  T^P»  Qtt#ga^ 
gç2,  dc^  teuèt?rei5  ,^i  cpuvifpi^  k  Mi^- 

-  ♦  Su  Paul  Rom.  ch.  $♦ 


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cfete  libejçç,  p^j-qeQueDiwer^déliv^fîf 
1^  Hojigpîçs  de.  la  lupçrftit^a.  les  dgliv. 
^^e  de  te  vanitç  à  teqwUç  çettQfuper^fti- 
tipâ  lei^ujettit  ;  dç  te^loir^,  parce  qu'a^ 
pi?è$  çda  elles  font  i^iviiks  i  leiir  defti- 
mÛ0n  m^urellc  ;  elles  a|tefi4e^  donc  ^  i  : 
Iwî  maniéve ,  cette  liberté  §ç  cgttç^io^. . 
dm  Enfa^  de  Dieu  ^  qui  doit  ^tr^réve-ri. 
Içç.    EJik3   s'impaÛQD^ei  mênie  d^îUf.. 
cette  atwite;  çlle^  en  fauçirem;  eil^s; 
cA   fout   cQînmQ  en  wvail  d'Ein&9Ct  ; 
kfeùi  cette  impatience  eft  ^e  propre.  6ç 
liasçrale  ?  Noa   (^w  doute*    Ceft  ici* 
um.  figure ,  &  te  miiià^  qui  attfibik  b 
parole  aux  objets  vmëts  Se  ix^fibl^^i 
puifque  la  parolç  ne  convient  paS  mieiiîX: 
mie  Fîmpatifânce  à  des  Etçes  ^mim^. 
Ce.qu^oo  adit  de  rimçatieneed«sCimT:' 
tures^  oui  attendent  d'ejciîetïufes  dans  te 
liberté  des  Eii&ns  de  Dieii ,  mmi  k  dh- 
torts  aufli  des  cooçs:  des  Saints  M'àetspt%; 
criant  Viiig^nce  Se  d&mnàzMLqfUc.  \çxii^. 
làng  foft  vengé.  ^  -      ."*"' 

Ce  cri  au  refte  n'a  .ïien.dfi.cûn;traire'  i: 
te  refîgnatioaQirétifiene  ni  à,  te  ckitit^ 
puifque  c'eft  Iç  «ri  é^  1k%,  te  w>ix- do». 
//  ob- 


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objets,  îc  ticm  k  prière  d»  cœur  ou  àj^ 
la  langue.  Ce  crincantuoins  afonfenlf 
lyi  fcns  de  fuppliGution ,  d'autant  plus 
véritable  &  plus  réel,  qu'il  eft. toujours 
e^Kuicc,  Le  Libenitèur  dejacot)  entend 
la  voix  des  objets  plutôt  que  le  ibri  des 
puoles  -   lorfqu'ii   dit.     fui  ven.,  fai 

~V€u  l'a^iSionke  mon  Peuple^  faientend$$ 
lâM^r  cri  ^^  &'  }t  fiêi^  venu  four  les  délivrer 
de  la  main  des  Egyptiens.  Car  la  lan- 
gue des  Ifraëlites  parle  oc  leur  coeur  prie: 
mais  leur  aflliétion  ?  étneut  le  cceur  de  . 
Dieu,  par  une  y  phi  encore  plus  puiflan- 
te  que  celle  de  leur  kngue  ni  de  leur 
cœur.  Ce  qui  n'eft  paS  vaom%  vrai  dans 
cette  occafîon,  où  tant  de  nouveai^  Pha- 
raons font  aéhiellcment  occupez  à  exter-^ 

.  xniner  l'Ifr^l  félon  Pelprit. 

Trois  grans  objets  ïbllidtcnt;,  hâtcnt^ 
Scpreflènt  la  ve^^nce*  divine,  i^ctatdu 
Monde,  Péiat  de  PJEglîfe,  &  le  cOBair 
bat  de  Piiil  &  l'autre,  càmhit  qui  pro-* 
vo<^e  la  jaloufie  du  Dieu  des  '  Dieux, . 
&  qui  É^l'attention  du  Ciel  fit  de  la 

Terre.,  (^e  'veit-oû  dans,  le  Monde? 
Un  Peuple  de  Periecuteurs,  line  Socié- 
té d'fïomîncs  deveniiê  une  Société  dc-^ 
£ouit$aax ,  des  Afiàâîfîns  publics  érigez 

en 


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'  Par  U  fils' de  Dieu,  ^  513 

eiï'Magîfti^ats  ,d^s  Princes  qui  profcri- 
vent  h  fbumilfiott  S:  la  fidélité, desPhï- 
io(cj>hè$  'ÇonfeîIIérs  de ,  violence  &  de 
iQgfeflacres,  des  Prêtées  (jui  affrënt  par 
tout  des  vîétimes  humaines   à  de  feux 
Dîciïx^  line  raifon  d^état meurtrière, un 
Gouvernement  P^mcide  ^  des  Tygrés 
^ns  une  forme  liurt)aine,  des. Tygres 
altérez  de  fang,  iSc  toujours  en  Guerre 
les  uns  avec  Tes  autres  ,  (eulcmetit  d'ac- 
cord pour  exterminer  des  Agneaux, gui 
paiffent  innocemment  fous  la  fainte  hou- 
lette de  Jefus-Chrift.     •     ' 
•     Mais  qu'y  à-t-il  de  plus,  touchant  que 
.  rétat  même  de  ce  troupeoii  de  defolez, 
dont  il  femble  que  le  Pialniifte  ait  vou- 
-lu  tious  parler,  lorfqu'il  dit,    Le  mé^ 
chant fe  tient en'emhHche aux nitages ^  c5" 
dans  les,  lieux  cachez^ ,  fes,  yeux  épient  le 
troupeau   des  défilez.,     fl  fi  tapit  l  ^  fi 
baijfe ,  fè'pùU  le  troupeau  des  défilez,  tom'* 
be  entre  fis  maJns,  OlPteu  toHtpmJfant!/- 
levé  ton  bras  ^  &' nouille  point,  tes  Debon-^ 
'ndirts.  Que  feti  j'Eglîfe  deDieu?  C^Jc 
'deviendjcoHt  les  fidèles  ?  "On  les  pour- 
fiiit  dans  le^  defërts  6c  il  rie  kur  eft 
-pins  pcrjrnîs  de  réfpîr^r  daïis- lés  Villes, 
pùif^c  Pédit  des  Empereurs  défend  à 
O     ^  toû* 


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514  '  VOHV€rt$irid€sfiftfê4mx 
toutes  fortes  de  peribnnes  ^i'âllert  au 
Marché,  au  Mpulu),  à  la  Boucherie?,  k 
une  .Fontaine  publique  avam  qu'elfes 
âyént  jette  de  Pencens  for  les  Autels  ées 
ÙMX  Dieux  élev:ez  par  tout  pour  cet  u- 
fagè.  Quoi  donc  les  Tyrans  difpofe- 
ront  ils  du  Peuple  de  Dieu,  au  gré  de 
leur  fureur  ?  Empêcheront  ils  Jdirs- 
Chrift  (i*avoir  une  Efilifc  fur  la  Terre? 
Jls  le  prétendent  ainfi,  ils  s'en  vantent 
même  avec  audace  dans  les  fiiperbesmo- 
numens  de  leur  impiété,  ils  Ibnt  élever 
<ies  Colomnesi^ans  plufieurs  Provinces 
avec'  ce  bkfphême  pour  inicription* 
Pour  ^voir  éteint  le  mm  dcj  Chrétiens^ 
^ui  ttoubUieni  Ik  {RefMi^ue ,  aboti  Iptr 
Jkperfiition  &  Augmenté  le  Çkrvke  des 
.Dieux  par  toute  la  Terre.     ' 

C'eft  pour  élever  ces  fàufles  Divini- 
tèz  aù-defliis  du  vrai  Dieu  avec  plus  de 
Pompe  &  de  Cérémonie  que  Galère 
j^laximîen  fûrprit  pgr  un  {pe^cle  toat 
j.buvcau  la  Ville  de  Nicomedie.  Il  fit 
.élever  des  Trônes  dans  le  Théâtre  où 
il  avoit  aflemblé  le  E^euple,  &  fur  ces 
Tçôhes  il  fit  mettre  les  fimulacrcs  dp 
les  Dieux  ornez  £c  év^\t^  avec  magnifi- 
ctijcei  qu'on  reconnut  pour  les  ?rotçç- 


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tçurs  c^  PEoipire.  On  les  remercia  de 
la  gloire  &  des  Vidoires  des  Rpmainsi 
H^afin  qj^e  riçp  ne  manquât  à;j^  rplem- 
mxé^'^c  l^homçoagp ,  <>a  leur  façfifia  des 
t^urçaux  .ic  4W  fit  ^perfiop  (k?  leur 
iang  fur  lePçuple.  Le&Cnrétiems  fèrc* 
tirèrent  en  haie  U  en  de^rdre ,  ,ppur  n'en 
âtie  pa§  iouillez  Xa  I^d^mien  outré  de 
çp  mépris  fc  preparoit  à  m^ler  leur  fang 
»yjec  cdlui  de  fes  fàcri^ces,  Ipriqu'une 
yodx  oekfte  fjyiipeQdit  &  fureur.  Un 
I:i^k  .efirQjrable ,  le  tonnerre  miêlé  d'é-  • 
cl|4r$  Sc.de  gt^ie  mit  fin  à  l'impie  Cé- 
rciponic ,  &  fit  retirer  le  Peuple  avec 
tam  de  précipitation  que  les  uns  furent 
étoufK:z  dws  la  fQulc  ia  les  autres. en 
ifengei^vdc  l'être  fans  excepter  l'Empe- 
reur, qui  feillit  à  y  perdre  la  vie. 
«.;  .La  vcyof:  de  Dieu,  qui  jettç  des  éclats 

fait  trembler  les 
,  ]z  voix  de  Dieu 
ans  le  détourner 
^traire  on  le  voit 
aître  du  tonnerre 
r,  puis  qu'œrcs 
idole  de  1^  jalou- 
4  ;^Ç?  ÇISu'euçns, 
is'i;^ 
O  x    toii- 


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5 1 6  V&Mver>kri  Afs  fép^  fim^ 
toutes  les  ProviéséeS  de  rEmpîife  R6-' 
main.  ^Efi  îquel  objet  ftrt- jamais  pli» 
câpabiesà^émouvOïT  k  orfére  &  la  yiù 
loufieidu  Tout^uiïïaat  ?  Qiiôi  Dim 
fuppôrterott  ileécêrc  cet  impie?  Si  férf 
totmerié'  à  îfrapé  imitilciiléiit  les  orcillcsl 
de  ftm  ennemi,  fejiiftiœ  ne  kncei*a-i:-^  "^ 
elle  pas  fts  feux  j|ufiqii€s  dam  le  fôî«l 
de  cette  ame-<trimineUé?  Ouï  fens  dou-^ 
te  5  &  neus^  en  ^verrons  biemdt  î'événc^ 
ment.  .  Avouons  Gcpqftdant  -  qUè  -tatf 
d'^cAxjets  fi  gFàfns,  fi  triftes  i  fi  t<!>u(iibl^ 
autorifent  rexc^Uéntô  figuj^xjùi  àltf î- 
biie  la  voix  &  le  fèntiment'à  dês£ti^ 
muets  &  infenfibles.         ^  -       - 

On  me  -  dira  pcutt^e-ici-  fu'a  k  vér^ 
té  fcs  objets  crieftt  :  maïs  qu^ils^-ne  fer- 
ment pâS  un  difcdw*  lié,  foivi  &  m^ 
fonné  comme  œiû^îci  ;  quQ  fi-  iioas'  t» 
tix)Uvions  autre  <!rho(è  dans  not^  Oi%« 
clç,  finon  que  Je  ftng'  ouMes-cor^ 
mèrts  des  Martyrs  criait  fous  PAut% 
il  rfy  aurait  pas  de  difficulté;  mais  qiie 
de  ftire  Eure  à  ce  fang  un  diftotifs  dtes  . 
les  formes ,  ^  c?éft  xç  qui  cft  '  hors  de  •  i'ii- 1 
fagc  ,  &  oui  parolt/contirç   k -Tàifon, '= 
<  parce  aue  les -ôbjd:s  parient  foasitKîu^  ^ 
choix  de  pajole^  j  &  que  fcûi:  cri  tft  lûè- 
-  —  ittc 


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'/  ^ .  ^^f^l^  tilâ  At  Bien.  ^  1 7 

t^Mifièrîop^ié  J  Pcxaâwudà  8c  èl'ar^ 
rangemcm  du  difamis.  Mais<:ette  dif* 
-fixité  tfdV^ricn ,  &  cela  pour  deox  xaÀ^ 

La  pncmiércôft  t|iic  ce  j^  fonr  pas 
Ictf  objmci.maîs  ceux  qui  les  fiant  par- 
;iei!  9-1^^  arrangera:  les  paroles  dam <  le 
kngage  qH^on*  leur  a«:nbue«  Çiceron 
oui  fait  parlas  la^  R^ubUquc  dans  une 
.de  fes  harangues  contre  Catilmit  ^  Cice- 
-ron  prête  fe  v^  à  iâ  Patrie^  Ans  pn^ 
-tcnidrc  ^HC  ô  PaW^  ait  ailez  étudié*  l'art 
^  pârliiîF,  pour  compo^  lebeaiir  dif- 
.toUf^^id^U  kii  fait  tenir.  U  il^tqjir^il 
jQt  tuî  raile  rièii'  dirr,i  qui  ne  foit*  cour 
£rm&^|>ar  )t  Rhésonque  des  objets, plus 
lei^^rie  que  tottt^wtre.  Et  qu'y  a-'t*il 
dan»  DolfeOrajcle,  qui  ne  le  {bi^de  la 
ftiéme  >«ite  &  plui  fortement  fans  corn- 
paraifocvu  If-trouvw^  vous  un  vw^ 
W^Si^mof^  que  la  grandeur  4ps objets 
=li^<oiifir0iedi^incmest?  liOraclencnis 
lÉ^l.qaie  jl%»  €f^$aint,  £c  le  i&ng  des 
Alar^^  Q&  g^o«£e-t-il  pas-  la  Sainteté 
(àe  Pietf?  |l  dit  qi^e  Dieu  eft  véritable^ 
&  ks  li|^tttyrs>Ae  cendentils  patt^moi- 
Mlg^  à  h  yh^\k  ?  Il  deinande  que 
X>ieu  hâls^.ies  jugcmens  fur  Içs  Perfecu- 
O  5     \  tcurs. 


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5  it        L!'OHV€rture  léfp^-f^MX 
teurs,  &  le  Martyre  des  S«im§  atec^ 
circdnrtances,  qiii  étneutlecofturtaêttte 
des  Hommes  ne  contribue- t-H  rie#à 
hâter  la  vengeance  de  Wcu  ? 

Mais  pMrqud'dîftniter  ftirtine  ma- 
tiéi-c  de  fîSt  ?  Car  il  cft  viaii  5  &  c»cft 
«aiè'cdnderaifori,  a'êftTrai,*4»tcdam 
l?Ec4itare,  fur  tout  dansccîkaes  Pm- 
phétcs\  fes  objets  muct^  &  fiffenfibl  s, 
quand  ifS' parlent',  tknncnt  des  difcburs 
très  fulVisÔt  très  arran^.  Les  exem- 
pfles  qtfdn  cîi  pourrôit  dônfter  cflÉibar- 
raflent  par  leur  tniihitûde.  On  fc  con- 
tentera d'uît  feùï:  maii  ^ui  cft*  décîfîf, 
c  ift  celui'  du  14»  Chapitre  d'Ifaïe,  de 
\  s  Rois  &  les  Empereurs  dépits  lohA^ 
tcm[  3  dccedcz  fônfiïifrkrtîg  difcouriN* 
Rôi^cBaÉbyîoné^^à  ÎK^tk  erftrée  dahs  fe 
féjour  dtra  mort*.  £«?  feyulé^^  dit  4è 
PVëplîfte  ,  xV/  mê'Jf'émHfi  de  tôt ,  tt 
efi  ÀHf^'^àtv^iJbs  nitta  Wffîifs  ^Pé 
réveiÙé  lés  nérés  à  ion  émmitil  aféft 
Uver  dt  letirs  Sièges  Us  lâÊkth  àésN4^ 
fions  ^  to»s  tis  Riis  demTefrX  Ht  frêri^ 
dront  lii  paràtt%-&  tiàihi^.  £t  tk  sk 
éfé  dfàJfhAhba^  ctmM  phmV  fmdtM 
fé^fef^bhbh  anohi'Off  dfah  ip«l 
drr  ta  f^mjtyffifr  Àkjymisà  A^^te 
.        .  ;      '  .  bruit 

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VêT  U  Fils  de  Dr  eu.  519 

krmiê  di  tes  concerts  melêdieux.  Tu  e^ 
étendu  fur  kne  couche  de  vers^  &  tu  aà 
Id  vermine  pour  ta  couverture!  Comment 
es  tu  tombée  du  Cielj  Etoile  du  matin^^ 
Fille  de  tdube  dû  jour}  Or  tu  difois  dans 
ton  cœur  je  monterai  jufju^aux  deux, 
Relèverai  mou  Troue  par  dejfus  les  £toi* 
les  &c. 

Non  fjulcmcnt  les  chofes  înanimcr  s 
:^arleiu  dans  les'  grandes  occaiîons  fcK  n 
c  ftilc  Prophétique,  non  {êuleïfténteU 
es  font  des  difcours  Iie2^Scfuivis  :  mais 
elles  s'entretiennent  niutyellèmçnt  dans 
leur  mutuel  filcnce.  Le-  t'falmifte  nous 
parle  d^une  efpècc  de  Dialogue  entre 
qn  jour  Ôc  un  aupre  jour ,  entre  une  nuit 
&  une  filtre  nuit  Les  Cietix  ,  dit-il» 
fuMient  la  gloire  du  Dieu  fort  ^  &  T/- 
iendUe  du  Firmament  fait  connoiire  fa 
fuijfance.  Vn  jour  s^entretient  avec  Pau^ 
tre  jour  &  une  nuit  f  if  it  part  defa/cien* 
r#  à  Pàutre  nuit.  Rien  de  plusjuftè 
que  cet  exemple.  Car  voici  un  E/ialo- 
guê  entre  Dieu  &  PEglife,  où  l'EgU- 
le  parle  à  Dieu  par  le  Sng  desManyrs, 
tk  où  Dieu  lui  répond  par  la  voix  des 
évâ^mehs. 

VIII.  B$  il  leur  fut  donné  a  chacun 
O  4  des 


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Jio         VOuifert^n  des  .fifpt  fesMX 
desR^beïblahçhis^ & iUleur  fm  dit ^ (j^^iis 
fe  rtfofajfeni  e^icort  un  pen  dt  temps  jmf" 
qifk  ce  que  furent  accomplis  leurs  C^tmpM^ 
gnins  dé  ferûic4  ^  &  leurs  Frères  ^  qui  aai", 
vent  être  mif  i  mort ,  comme  eux.     JLc 
difcours  qui  ôft  parti  de  deflbus  PAutel 
cfoit  çoçnpofé  de  louange  &  defuppH- 
cation,  d'un  téiTW)ignage  ,  qu'on  rend 
à  Dicucomole  Saint  &  commue  Véi'ita- 
ble,  &  d'une  prière  qu'bn  lui  fait  quil 
Mte  feçjugetpcns  fur  fes ennemis.  Dieu 
fépond  à  l'un  8c  a,  l'autre;  il  répond  à 
Jà  ïbiiangô  çn  honorant  publiquement 
ceux  dont  il  eft  publiquement  honoré, 
ou  en  leur  donnant.des  vêtemensblanci,; 
fimbalc  d'une  innocence  reconnue  éÇ 
ju1lific2  aux  yeux  de  tout  le  Mpnde.  li 
répond  à  la  lupplication  en  leur  faiûnt 
entendre  que  leur  fang  fera  vengé  auffi 
tôt*quc  Iç  nomLre  de  fes  Martyrs  fçi^ 
accompli*    Vous    êtes    ipcs  ,té«aoîns, 
l^r  dit-il ,  &  je  ferai  le  votre.     Vow 
m'a^esi  glorifie,  ÔC  je  vous  glorifierai. 
Votre  fmg  crie  que  je  fuis  le  faint  & 
le  véritable,  kconfcience  de  vos  enne- 
mi is  y  a  dire  de  ma  part,  à  toute  la  jTe^^ 
rc  que  vous  êtes  mes  faints  ôcbieni^V 
imcz;  i  On  v^s  traite  cn\ciWiiiKls»  ^ 
.*/>  '  com- 


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TéÊt  U  Rhdi .  Di^.  '  ytt 

côtntne  1er  f4u$  tnéchans  àts  Hommos  : 
jn^is  j6  ferai  ^  que  vous  fcre2ijttiftifiez 
pari  la  bouche  môme  de  .'vos  Perfeci;-. 
leurs*    Je  vous    dcmnérai   des  I^bes 

es  donne  pour 

E» .  reconnue  à 

ycc  éclat  Sk,  a* 

ferai  cet  hon- 

iLmêmeque  la 

fi  je   (oufFre 

;  que  parce -que 

5c  de  ceux  qui 

doivent  fouffrir  avec  vous  pour  înon 

îioqa  n'eft  pas  cncote  accompli:    Ceft 

li  rcponfe  de  Dieu,  qui  va  fe  déveloper 

;ivec  une  mefveilleufc  évidencc^parPex- 

plîcation  des  termes  telle  que  nous  k 

«x>uvons  dans  l'Ecriture,  &  par  la  fui^ 

te  à^s  événemens  telle   quc^PHiftoire 

nous  la  foupiit.         : 

:  ~IX^  Il  Itwr  fm  Àmnl  des  ^vittmtns 

kl^hcf.  IBfeA    JLes  vécemcns  ;  blancs  fe 

Ifrepaenç  dam  PEcriôire  \ou  pour  le  fi- 

gnç  de  ^Pinîoocènce  &  de  la  vertu  \  ou 

pour  la  marqua  du  Xriomphe  &:dc  la 

floinc.  Pour  la  marque  du  Triomphe 
;;4ela  gloiîc^  oomme  iorfque  les  vê- 
iemcM:  de  Jefus-Chrift .  dans.  fa.  transfir 
::-iM  O  jT  ^gura- 


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guratîon  devicttifcnt  fi  Wanc«  ^u'il  n'y 
a  foulon  /  c^i  pût  leur  donner  ce  degré 
dp  bianchtur,  loHîjoe  deux  Hominet 
en  véteméns  blam^  iê  prefentent  aui 
Difciples  ail  moment  de  i^irfcen&HSi  de 
^lefus^Chrift ,  oif  qûedes  Aftgcs?  vétasau- 
ça  dé  vêtcmen?  blancs  anôftéent  (a  re- 
furreflion  glorieufe  ;  pouf  Id.  flgoe  de 
rinnoccnce  &  àt  la  Vtfitu  ,'  conltoe 
]orrc]u^on  nous  dit  au  i9..Chflp.  de  cet« 
te  révélation  que  le  crêpe  blatie  Icaicr, 
cft  k  jtiftificàtion  ou  les  juftâÂartioni 
des  Saints,  ou  lorfqi^t  te  Pil$  de  Dieu 
do&âe  des  Robes  blanches  à  QtVi%  ou'it 
recohnoît  pbur,  fi^ns  6c  dont  il  coa^fSk 
\t  hbm  deirarit  fon  Fere  &  fcs  Arieés^ 
c'eft- à-dire  au*  yâu«  de  EHeu  &  de  fort 
E^ift.  C*eft  ce  que  (îgnificnt  les  yé*  . 
temehîr  blancs ,  non  feulement  félon  ï'u- 
làge  de  l'Ecriture  :  mais  encore  fel^yk 
ftjrlt  du,  Momfe.  La  -  R^be  blanche 
n!iarqaok  parmi  les  HomAies  ùx  9xéolt^ 
4ft  dignité  &  la  gtoire  ;  car  le^  RiM^  6|p 
les  CMrders  des*  Roi$  éodîint  v^s  ai 
blatte:  mais  ^]X^.  cxpAmm  f«r  wti( 
Pimiecofice  ^  te  rertn  ^  on  ^«nnôit  éH 
Hobes  blaiRiies^  âox  ipfcvtnut  ^1^6l 
zsfoit  juftifieo; ,  Se  c'éiio^i  dm  déclaiii 

tion 


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tioti  pubH^iue  dé  leur  innocçhccilés  GiiÎt 
(fidats  étoi^nt  ainfi  appdl^i ,  |iarcc  qu* 
dans  la  recherche  publique  des  mpgiftra- 
turés  il$  &  préfèntoient  au  peuple  vc^us  de 
blane,  pour  Pâturer, de  Vintégritê avçc 
Jî^quèlle  ils  vouloiéqt'reniplir  Peipploi 
ou'ilj^dçîTiancJûient  ^  &  URdbédgs  Saçri- 
ëçateuraétoit  blanche  afin  quep^^fbhhê 
0e  pûç  méroimoitre  KnnocénCé  4e'  leuc 
Mimftére  §c  U  Saintetéde^  let^-  prôféffipn. 
Ùtx  eft  d'^utadt  glus  ob%c  de  faire 
cette  rcouurque  que  lés  chefs  de  la  p^r* 
fecutiohs  dont  il  s'agit  iciaficftôiéntde 
paroîtrp  cù  habits  blancs  ,  pour  cfenner 
tmair  de  juftice  &  de  &intetîéàïeurfu- 
ricufes  &  barbares  exec^tion^.  A^é^i^^ 
mi»  ,  dit  Laâance ,  ^4jjk  U  loi  diê  tàléH 
r^n^H ,  qtâi  avoit  été  donn/e  en  féivetiir  de^ 
Chrétiens  par  0n  ùoMmten  cofifeHtè^éjHt  ^ 
(il  ^Héde  PéditqueGakféNlaximkii 
avoit  ^Qiî'^é  avi  Ht  de  la  mort  &  qui  fut 
d'abord  approi|vé  4é  fçs  GçlJ^gli^s)  car 
il  fefitfair^  dés  depHfntiot^s  dél^p^fd^s 
ytllps  ^  de9^»4^f  de  nitre  f4s  obligées 
4^  fi^ff^^^  ^^Jffi^^kf^  ^^^  Chrétiéins  dans 
ifsfr  piceinti  3^  4fin  quhn  cr^t  fs^^H  ffifûi(l 
0  leur  frie'rè  ce  ^ui  venait  de  fk  propre 
V^^dHfi^  fyifittt  dûttcfimblsntd^cenaefctn^ 


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5*4  .  VOk'ùffinre  des  fiptfedux 
4re  d  leur  defir^ilchoijtt  d^ns  chk^nêClté  €0" 
Ini  tjuiy  tinoit  le  premier  ran^^  four  en  faU 
re  par;  un  nouvel  ufage.  un  ejfpece  4e  fouve^ 
r^in  Sacrific'ateffr ,  ^ui  avec  leficêurs  def 
fretrfs  ordinaire}  veilloiti  éf^pkhèr  Us  afi. 
femhUtspuhli(]UiSdH  parmufiétes  desChrt^ 
tienj&c.  *  Outre  cela  fl  chififit  dam  chaj^ 
<jùe  Province  celui  quijfaiÇoit  la  frincipMè 
figure  ypour  le  faire  le  Chef  desSacr^Céf^m^ 
de  la  Province ^&  voulut  âfuelyn  0'  Pànire 
marchajfent  en  public  vhus  de  robes  blan* 
vhest.  Voikdonc  des  ^flaffins  publics  rcvê-^ 
tus  de  ]a  robe  Saccrdotatc,  &  parc»  dd  vê- 
tcmcns  blancs,-  en  figne  d'innoccmre  6c  dé 
làinteté.  Maxitnin  Pofdonnc:  mais  le  Roi 
dei  )R.pis  Jic ,  Pçntend  pas  aîniî.  Qu'on 
ôte  les  r6t>es  blanches  aux  Sacrificateurs 
des  i^lôles ,  &  qu'on  en  revête  îoçMâr-i 
.  tyirs  de  îeru  Chrift  j  c'eftrordrtedufou- 
*  veniin  Maître  j  ôc  afin  (jue  vous  n'en  dou* 
tieî;  pais ,  c^^elt  par  la  confcience-mêrne  du 
Tyrati  que  Dieu,  va  prononcer  cet  ar- 
rêt ;  on  en  verra  l'événement.  *  . 

Les  Vêtemcns  blancs  fc  prennent  \d 
pour  un  figne de  l'iiiâiôcence  peconnue,S: 
non  pôvir  h  marque  du  triomphe^  dé 
'    ■     -■    :'    -  ■-;         ;  la 

.  "   *  Laft.  Je  Mort,  pcw.  Candifô  ClifmjrdibU^ 
oftïAtos  inccdcrc  juflrt,  '  "* 


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lô  gloire.  Cela  vous  pardtdéja  par  .t0tt<e^ 
les  raifôns,  (jm  iroufe  ont  fait  voir  tju'itjsV 
git  ici  dé  toute  autre  chofesque  des  ^mfif 
irfcs  M^rtyr^  (feKirccs  de  icurcdrps&re>. 
çues  dans  )e  (^our  des  twn  heureux  ; 
Sdm  vous  n'^dQuterez4>}us  û.vou^com^ 
panczl'étsttoèPE^lifeiK'U^  (Ar^réfef|r 
tée  fous  le  feau  prfefimt,  <pii  eà  Ic^mquiér 
«C^vec  l'état  ou  l'on  nou&lampnjy^e  i0n$ 
«leiixîàûerîeaa,  (juiluitci^ieî.  Sousie 
fmémc  feau ,  qui  eft  le  Période  de  fàde^ 
lîvrance  &  de  fa  viftoire  par  Conftaa- 
tin  vous  v^rréa  un  Tr^nc  élevé  /ur  Jcr 
<}vel  k  Chef  de  l'Èglife  cft  aâfis,^  cela 
veut?  dire  que  Dieu  r^ne  Vifîbktneat: 
fur  {bn  Peuple  ^  le  Trône  ell  cri\^iroiv 
xié  des  Anciens  &  des  quatre  Amnxau^^ 
qui  fonrle  Clêi-gé&l^Magiftratâ.Chré- 
tiens,  c'eft  ^'alors  TEglSea  desGou-- 
^  vcfneurs  fpintuels  &  temporels ,  qui  font 
pris  <k  fon  corps*.  Les  Confelîèurs'^ 
qni  <Mit,  glorifié  Dieu  dans  la  pèi-fibcur 
tiot^,  dont  ils  ne  font  «iue^fortir>  Se 
•^u'on  décrit  parc«  patotes  ,  senx  ^m 
tiennent  delagrandetnhHlationhsSmkts 
Conlèlfeurs  y  font  maa-qucz  par  trois  ca?- 
radéres  dignes  de  confideïition.  Ils 
4brît!vôws  He  robçkilanchès  z^  JàsDnt 
::  ::  ^  O  y  ^         des 


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diè  l^ilmes  es  teiirs  maths  g«  iU  ierveok 
Dieu  dms  fbn  temp^.  ib  fom  n^tim 
ckit)bé$  Irfwichcs»  cnfignede  jiiftifi. 
tatî^ti  j  pour  tncmtrer  que  leur  inàûcet^ 
ce  eflf  r^cttuiiie  àé  iùm  le  monde.  11^ 
f>tà  des  ftekâeàt  4m  ktir$  oÉti  os ,  en  figfi« 
4c  V#0fire ,-  pcnrf  dire  fu'ili  i^eiit 
^f  la  terre  ,  &  mie  le  Mondé  leur  eft 
iafffiijcti.  llifervétttDicu  dan^fonTcmple, 
émt ibnTewfdie ,  pwfne*y pxétii npn 
d^  fon  Taberntcle ,  pour  exprimer  ^ 
jktrfperité  preftntcdePEglifeÇhréticn- 
lié,  bar, ièlonla^refnarquequ'onrena fait; 
dârisfe  ptelï^éit^  partie  de  cet  buarrtige ,  & 
diii  ne  peut  être  trop  fouirent  repetxee  , 
FEglife  (Éms  le  reposa  dans  la*profper> 
téeft  imrqiice  p«r  le  Temptedeéalomôn, 
&  PËglife  dan^  le  tf^Ue  &:  à^my^^f 
verfitepar  le  Tibertmeleduderert. 

Après  avoar  ainfi  porté  vcrfrè  Veiie 
fyt  le  (liàéxùt  Période,  oui  eilf  ââui  dé 
b  delivromcé  &  de  k  gtoifle  de  Ëg4t{^ 
revenez  daô^cekiici^  qiii  eftle  îtx^pdt 
la  erandb  perTecudon  qiii  piti^de  a:tti^ 
délivrance.  Que  vojftk  ^vjEim  p^ëfeniie* 
ttiem  ?  Uû  ét^  txmt  oppcrfe  à  otliiiî  qui 
vient  df  fw>»  vos  yeui. 
Aittcuil  Trotie  ûe  paroît  >  oar  H  s'^ 

faut 


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ftiit  beaucoup  ,  <^c  k  régne  dtr  vrtt 
Dieu  fiar  la  terre  tst  fini  vîfiBle  pètii 
dam  (Xtte  grandèfei-reCution.  Aucûnfc 
Aiiciens  ne  Çt  motltrem  i  ks  Chréôens 
fom  bien  éloigfieEd^avotralors  des  Prin- 
ces &:  d^  MagHlrars  qui  fodeiit  pris  de 
kur  corpis,  les  qm^ltt  Anîtiaust  Ae  pd* 
roilTeiiC  ptus^;  carl^PaAéursibntmort» 
on  en  prifen  oti  C^^hcs^  daûs  le  De(èrt. 
Vons  ne  voyez  point  dé  Temple  ni 
même  de  Taoernack  ;  pourquoi?  jHir^ 
ce  qti'if  v?^  a  filus  ée^fortpe  éicteriéwtt 
d'Eglife  ,  ndii  pas  même  d'Eglife  aÉi* 

gée.  Rien  ne  paraît  qu  un  Autel ,  & 
:s  corp^  dèi  Mi^tyfs  c^i  erie&Èaupiod 
de  TAutd  ^  afin  q^  vous  (àchièz  qud 
pendant  cette  grande  perfôculidfikfer^ 
vice  divin  eft  tout  dofnpm  «faute  kMar^ 
tyre.  Se  oue  TËglife  de  Dieu  9'aft^)u^ 
nu^une  (ociéeé  de  jperfonnci  m»  iWf* 
uent^knioit  pour  6n  itoâi.  GeiMuv 
tyt«  ne  kiikilt  p^  0àiOte  vÂtiiis  ^  itH» 
M8  bkncbes ,  aâi  qa^  voi»  âcfaki^iié 
kur  înnécèncB  doic  être  reâftttie  au  . 
snlku  mêtâc  de  U  fertemion  ;  c{  qui 
ftt^  &  vÊuûûÀ^&tn  ^  l'^^KmeniË 
iêM  <%^diidai  rstn^rqisons  biim  qutf 
ksCQnkâcurs  qui  paioidbnft  6ui6  le  fî#> 
.'    .r~;  xiéiM 


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Jtiémc'fea^y  ovâtc  qu'Usa  femvêdis"  dô 
i^bes  blanches  :i  *ont:  des  palnies  eti 
ientsMnaim  co  'l^tiô.de*Viâk)irc:'ï 
s^n  quëJtr0us  lâchiez  cqQ^ik  régnent  fur 
la  terre  ^  &u  Ifeu  qu^ici  nos  Nkrtyri^  ont 
des  vêtemena  blancs  ^  &  péiiit  de  pal* 
mes  pour  ,t  irouà  riloaitrer  que  l'innocent 
fC' de!  Chrétiën'is  s&  deja^  itconnile  î 
niais,  qu'ils  font  ericore  feus  la  croix.  .> 
i  .N®û&  pourfpitoritbien  dite  OTurguoi 
ceux  qui  viennent  de  la  grande  tribtt^ 
hHÂon^fous  l^fixîémeièàu  ont  outré  leim 
robes-  blancbes  des  palmes  eiî  leuii 
lùains,  lorfque  ceux  mit  tneùrént  daiw 
la.  grande  rnbulation  tous  le  cinquième 
fèau  x^nt  des  jrobes  Blanches  i,  &  pdiiit  de 
palmes?  Vous  voyez  que  Vil  s'agif&it 
de  la  G^foniïecéf cfte  ceui  qui  meurent 
dans  la  perfecution  auroient  ks4)altDes 
entre  les  mains,  plutôt  que  ceux  qui  en 
écHapent^  jHiifque.fcsMartyrs  ont  déjà 
«mp^té  le.  prix  que.  l^r  Confèlfeursat» 
tendeûtcocore,  &  de  là  vous  comprenei 
fcns  i)a©e^fi  vous,  voulez,  bica ouvrit 
las  veux  4  vous  comçtçnex  qu?iV  s'agit 
ki  ile  toilte  autr^  choié  que  ^  Pétatâes 
&ints  glôiifie%4  C'cft  de  çfiCÀ  vou$:fe- 
tùz  lenctire.  iocûcux  convaincus,  par  Jt 
fuite;L 


par  it 

XI.  n 


^*: 


Digit,zedby\jÔOgle 


-    pAtiè  Fils  ^ie  IHtu.         ,  51^ 
XI.  Il  fut  iùHnca  chacimdesrçheshUn* 
chesTc?^(ii  Kiôiimf,^\  la  robcbtmchc  lignifie 
ici  la  gloire  ^efte,  tiac  robe  blanche  fiiiP^ 
fit  à  macun  éc  il  n'çft  pas  jïéccflaire  qu'on 
doni^  à  chacun  des  robes .  bbttch^  au 
pluriel.    Car  en  \ce  cas  la  Couronne  de 
gloire  &  la  rdbe  blanche  font  termes  fi-s 
Donimcs  &  rien  ne  nous  empêche  es 
rcndrp  les  paroles  de  l'original  parcelles 
ci-  Il  ftitdônntk  chÂcnn  de  tes  Martyrs  des 
Couronnes  de  gloire  s  mais  dans  quel  endroit 
de  PEcrittire  trouverez  vous  unepareîUe 
expreffion:  Se.  Paul  att^it  une  Cou«m« 
ne  &  non  àts  Couronnes  ,  lorfqu'il  dit 
fur  le  point  de  foufinr  le  Martyre  < 
*  Quand*  a  moi  je  [uis  prit  .a  être  mis 
fotsT,  r^jferfion  dn  facrifice;    fa^  comhé^m 
tsi  le  bon  combat ,  fai  ach^  la  comrfir^ 
foi  garde'  la  foi,  &  dss  refic  (a  Couromu 
de  jufiice  m^efireferve'e^  C'dl  ainfi  qtpiaa 
a  toûjours^arlédans  le  Monde  &  dam 
PEglife.    Nous  difons  fort  bien  qu^Uit 
tel  Martyr  reçut  la  Couronne  un  teijottr: 
mais  non  pas  que  des  Couronnes  de^oi« 
re  lui  furent  données  ce  jour  la.  Garce-» 
la  ferait  un  mauvais  fens  2c<Ûtoit,  qu?il 
reçut  la  gloire  pour  lui  Se  paui:  d'autrei 

que 
♦..it.  Paul,  à   rimot»  1. 


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% 


350  L'Omvtrtun  dn  fiftfidMx 
^e  lui.  On  dit  aniC  fore  fakn  ^\xt  dès 
juc  Pamc  cfc  ce  Martyr  far  féplirée  die- 
on  corps  clk  fut  révétiic  dfe  la  robe  ce. 
lefte  des  bienheureux  :  mais  on  h\  ja- 
mais dit  ûue  des  robes  célcftes  des  biçn^ 
hfeurcux  lui  furent  doiinées.  Cette  re- 
marqtie  eft  confiderablc  ;  puifqut  le  plu- 
riel nous  eft  aafit  favorable  qu'il  eft  con- 
traire aux  Partizans  du  fentiment  que 
0oas  combatons ,  carauhcu queks Mar- 
tyrs n'obtiennent  là  robe  de  la  gloire 
cékfte  que  pour  eux  mêmes  ,  crjacun 
pour  foi ,  ils  obtiennent  pSour  les  autres 
comme  pour  eux  mêmes  ,  la  robe  de 
juftification  -,  de  cette  juftific^ion  exté- 
rieure, qui  fait  que]e  Monde  tnéme  re- 
cwmdk  leur  vertu;  Qui  doute  en  efleâb  ^ 
^[ie  là  itsort  de  thamie  Martyr.  i&  ïèrvè 
iififre  lècômibSire  1  innocence  dèsChiré- 
fiera  en  général  ;  &, quand  i!  plaît  i 
Bim  que  tofe  ihort  fitrpc  l'cTprit  des 
Tirfâns',  qui  en  prcnem  oêsMon  de  don- 
vèi  gléire^  à  Dieu  éc  à  la  vérité  ,  qui 
àxMûc  qé?an  ne  putfle  fort  bien  dire  îc-» 
toh  Fanalogie  de  h  fiffati^  <iuc  Dieu  don^ 
ne  à  ce  Martyr  non  feulement  une  robe 
bhmche  j  en  cequt  fcm  innocence  parti, 
cuhcrceft  iulliliee ,  mais  encore  cfes  rpî>cs 

blaii- 


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334  VOtÊ^yertiHtt  J^s  ^f{  ff^ux 
quelque  ibit  k  but  ou  te  Icns  de  k  plai» 
te.  Les  exhorter  à  perfèvcrer  dans  cet- 
te sK^l^tion  9  daQ$  cette  trabquilUté 
qu'on  fiippafê  qu'elfes  ont ,  lorsqu'elles 
lie  l'çnt  pfs  cx^  efiet,  ^'clt  pas  tjant  ^s^ 
iîMxr  leur  Tequètc  aije  la  tourner  en  jeu^ 
en  ironie  ,  en  iniulte  ,  ce  qui  ne  pçpc 
être  dit  fàaf  blafphémç  &  fans  impiété. 
Mais ,  direz  vpus  ,  la  difficultc  ij'eft 
elle  pas  comn^n^aux  d€^  fen^imen^ 
&  la.pomrez  vpus  -éviter  ^. quelque  par- 
ti ^  vow  prçnie2^î  Car  içnfin  c'eil  Ur 
m  cbofe  bien  certame  q^e  les  Mtvtyi^ 
îpmiïent  déjà  du  repos  du  Tomhjfau  fiw 
îa  Terre >  Ôc  du  repos  de  k  GliSc  àà» 
le  Ciel  :  mais  efl;  ce  qu'ils  perdrpnt  J'un 
op  l'autre,  quand  le  nombre  des  ^fcirtyr^ 
aura  ^é  accompli  ? ,.  Qn  répond  qw*iJ  nç 
^?git  ni  de  l'un  ni  dé  l'autj'c  de  ces  deUx 
■  lipos,  &  qu'aii^  rpbgçâripn  t^  <aur<]gi 
i>orter  contre  m)i?s  ^  &  parce  que  la  «ho-» 
|c  cft  eilèntielle  pour  ^tendre  notr^  (^ 
jnaçle,  il  eft  bon  que  l'p^  s'arrête  quejU 
/}iie  temps  à  k<l^velc^,r.  ^ 

.  Nous  difbm  donc  que  k  rqpps^  dppc 
ii  z9i  ici  fait  mention,  n'èit  ^'un  fo^ 
Jagemôit*  à  fes  maux.  Dieu  promet  % 
l'j^life  I  ^}^  i^xbm^  des  ^aiïyrsi, 
'  un 


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fAT  U  fils  di  Dieu.  35f 

un  repos  provifîonel,  femblabk  i  celui 
.  que  la  mture  nous  donne  paf  lé  fom- 
meil ,  pour  empêcher  que  nous  m  fuc- 
combioîfô  fous  un  travail  continuel, 
fcmblablc  au  repos  qu'un  Médecin  pro^ 
cure  à  Ton  malade  par  la  force  des  re- 
mèdes, de  peur  qu'il  ne  défaille  fous 
l'excès  de  fa  douleur  ou  fous  le  travail 
de  Pinlbmnie.  C'eft  une  intermiflion  à 
de  grans  maux,  un  relâchement  de  la 
rigueur  cjorême  de  la  per/ècutions  un 
foulagement  pour  PEglife,  oui  périroit 
fur  la  Terre,  faute  de  memores,  com- 
me le  témoignage  manquerôii  faute  de 
témoins ,  fi  la  violence  &  les  convul- 
fions  de  cette  terrible  perfecution  du- 
roient  plt:^  long  temps,  ou  fi  elles  ful> 
fiftoient  dans  leur  force.  Oeft  le  fcns 
de  l'expreflîon Prophétique,  dont  ilfàufc 
cWcber  raccompliflement  dans  PHir 
ftoîre.  On  laiffe  leâ  imaginations  creu- 
fcs  èc  les  ïpçculations  guindées  à  ceux 
qui  aiment  a  repaître  leur  efprit  de  fic- 
tion. Nous  n^avons  pour  ce  qui  nous 
regarde  qu'à  rardet  le  fîlcnbe,  Çc  lés  jè- 
vracmcns  .panetonç  pour  nous;  Cinq 
vérifez  de 'fait,  des  plus  conniics  coni. 
^  ^  pofent  le  Gomigçnt^tîe  deja  Provi^ 
'    '  '''  '    '  ^'^''''"  ■      ■  '"  "  ^*    Ce 

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5^6         L 'Ouvertme  des  fept  féaux 
ce  fur  cette  partie  de  notre  Oracîe.  ^     f 
-   Première  vérité  de  ifàic.     Après  lés  *.' 
dernières  années  de  Diocletich,  pendant , 
lèfqucUesla  perfecution  futgéiiéttiîe,  tt 

'dans  fà  plus  graïidé  force  /l'innocence 
des  Chrétiens  cotiimcnça  d'être  rdcon*^ 

-niiepar  l^impreflïonf  qiid  fit  fur  Pefprît 
de  Conftaôce,  nouvellement  déclaré  Au- 
gufte,  l^invincible  fermeté  de  nos  Màr* 
tyrs.  Vc^a  donc  des  Robes  blanches, 
q^ui  kui'font  dorînées,  Rd3es  blanches 
au  plufiel,*  parce  que  la  jùftificationdek 
Marty  rs  en  particulier  fait  celle  des  Chré- 
:riens«n  général.     ' 

Seconde  vérité  de  fait.  Comme  il  eft . 
«amrel  qu'on  maltraite  moins  les  Gens?, 
doiit  on  commence  a  reconnottre  Knnoî- 
ccncd,  «uffi  eft  iî  cêitain  <iue  dès  lors 
ics  Chrétiens  furent,  frioins  perfecutcz, 
•&  qu'ils  jouu*ent  de  quelque  forte  de  i-ç- 
*pos  dans  \çs  Provinces,  qui  croient  <|û 
iepaitement  de  Confiance,  l^a  maladie 
■nfe  ce^  pÔiiit;  jnais  il  plut  au  Souve- 
rain lifedecin  de  donner  quelque  repos 
•du  malade   -  '       .  »•  . 

;  *  Troifféme  l^éritéae  fait. . ,  Cette  juftî. 
§Lcmmiàt  l'innoctnc^  des  Chrétiens  & 
)»ttfO%4  ^^^  elle  f«t -finyic ,  fonir  un 
.    -  ^     *  ^     ^  '  xm- 


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Par  le  J^ils  de  DifH.  557 

mirack  de  la  I^ovidcnce,  ce  qui  cft  fig- 
nifié  psu:  ces  exprcffîons,  qm  marquent 
Paftion  &  PEmpire  de  Dieu!  fur  fcs 
Cféaturei.  JHeur  fnt  donné  des  Rohes 
Uimches^  &  il  leur  fut  dit  de  fe  refofer. 
Remarquez  bien  commept  le  repos  fuit 
les  vêtemens  blancs.  Et  qui  eft  ce  qui 
donne  ocs  Robes,  G  ce  n'cft  Dieu?  Et 
qui  eft  œ  qui  dit  à  ceux,  qui  les  ont  ob-  > 
teniks,  àt  fc  rcpofcr,  fi  ce  n'dft  Dieu 
•encore  ?  Perfoane  n'en  fauroit  douter, 

rifqtsbe  ce  font  là  des  coups  éclatansde 
Providence. 

C^^éme  vérité  de  fait.  Depuis  que 
ks  Robes,  blandrcs  font  données  aux 
Chrétiens ,  ou  que  le  Monde  commence 
de  reconnoîtce  leur  innocence,  ce  qui  arri- 
ve dès  la  premici;e  année  de  Confiance^ 
jufqu'à  ce  que  les  Palmes  font  Routées 
^mx  vétemens  blancs  ,  ou  que  PEglilc 
cft  viâroricule  du  Monde,  ce  qui  arrive 
fous  Conftancin  &  par  fa  dernière  Vic- 
toire fur  Licinius,  de  l\in  à  Pautre  de» 
ces  Périodes,  il  n'y  t  qu'un  aflèz  p^t- 
intervalle.    Ce  n*cll  donc  pis  Éins  rai-* 
(on  qu'oii  dit  ki  à  PEglife,  en  la  per- 
fonne  ^es Martyrs,  de  fe  repofçr  encore 
un  peu  dé  temps ,  de  ce  repôs  imparfeit 
P  Se 


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^&»       VOuvWê^e  dis  fift  fkaux 
&c  provificmel ,  Jufqi^à  ce  c^  le  mpda 
durable  &  gloneiix  (bûjaçnvyé.ia^  ^fik 
fer^  dans  ^u  de  tfsmps* 

CitKpikme  vii'iti  de  -feit.  Ia  trifté^ 
fin  des  piindpâ0X<.Chc&  die  fa  peréÔMU* 
tÎQii ,  tr^fcz  l^un  après  Pmiûnt  par  la 
main  de  lajuftjkedîvine^ratitè'iataÉvai'^ 
le  même  de  la  per fcctUion ,  lour  fi»  ttiagî»^ 
que^  épouvantable^  à  hctutoVQÎx  ètûos 
ceux^  ^i  oat  desoceiUes  povr  Peiufiv 
que  Ton  ji^ementtiie^rdcm  point  fur  ter 
Pariêcuttws^  ôCQue  s'U  laiflbcncoie  mt 
libre  cours  à  leur  fureur,  ccn^pasqu^il 
conièhte  à  leur  iiifpihitté  :  mmipBrat  i^il 
&ut  que  kperfecutiott^  contèatic  pimc  ae» 
complir  lenotBbite^ddsMarrjirSi.  .  * 

Voili  ks  cinq  vcritcz  jde  feit,  qti 
centienneixt  la  re^onfe  deldku  à  fiaUi^ 
glife.  Car  éommc  on  vous  la  dga  dît^ 
yËgliiè  p]|rle  à  Dieu  par  la  toîx  (fes  oh<» 
jets,  éc  Dieu  lui  repond  'par  edie  dc^ 
év^i^Neniéas.  Confiderbns  un  peu  ces. 
c&ofes  dans  Jcdiétail»  Sc/oyocu  atoemôfii:' 
à  la  dc^  de  la  Prôvioeno^^  cottmr 
nous  î^nioœM  ^  teine  tlu  Sl  E^irit* 
.Diodotica  '2^  Je  Vîiuac^  Ma^umim 
s^ant  «efi^  PElt4nrefln:r;dMiKCefiu«^^ 
qiit  éfeom^GmâmnikCliiaco  ftMkMO^ 
::  ":  jnien 


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Far  If  Fils  iU  DVmt.  3^9 

w^m  Q^TC^  Qts  deux  dei?mer$  pmage* 
mt-^lBS  ProviiK^  de  k  mjuiiéixe.qttt  fuit. 
Can^bxm  eut  ppur  fen pi»rt$^ tesGtu^ 
les  i  h  -Qr9f\dt  Bretagne  *  rMJÎwgnc^ 
PAfti(^.ai?ftc  PItàliet  wil  aeg&wi 
cm^^'ilabdndaiMMi  mns  k  liike.  Ga^ 
krc^eut  pc^r  le  fiw  tout  lK>iieBt  tyK 
PlUyrie  ,  lar  Pantiomc  ^  h  Thwce  ^1à 
Mocfie  ,.  h  Mace^iAfi  ^  .la  D^ltmttrè  & 
U  Grèce  awc  yim\ic^  ^Im  «^«t  du 
coo&DiBmem  <xi  far  lii  cpa^if^nœ  de 

La  pemcutio&  co^uana  arec  wtant 
ou  (4its  de  vipleiKe  que  jiamtb  dans  le 
depaitement  de  Cj^Io:^.,  qui  en  étoit  k 
princîpaVauiluryCOimMiioiAsPapfH:^^^  . 
de  LâârttKe  aut^r  aomomt^ôrain-,  Mae 
il  n'cii^&ic^  pas .  dç .  môme  ^  Cpnéaace , 

3iâ  a^fan}:  <ie  meiUours  iêntim^  de  k 
Lei^ton Cbréttenne  luiflîk rd^iffrçeuK 
^ui  fî^rôfefïbiem.  .     ^ 
'  il  i^o&   ra^ellcr  les  ^dit$   contre 

4loioRt'^]y  rrgkrdfôs  xciftipe  1c»b  Iwc 
fimdaliisnta&»  de  r£qftph^/«  wms  H 
nomn  le  se»pin  â^c^SuCpândtcA'eJ^x^ 
ic  Toki  Hsoœm&il  t'y  fm*  Il  cMtHBiAi> 
ift^â  ttuis  k& Ckcttms  (ckii  àsÀm^^Ml^ 
P  X  fa 


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540  VOnvtrtHre  des  feft  fuUx 
là  Cour  &  darts  fon  Armée ,  de  cpitttcr 
Ton  fervice ,  à  moins  qu'ds  ne  voulue 
fent  abandontier'  IcurHeligion  &  fai 
crificr  aux  Dkux*  La  plupart  fc  reti- 
rcrent  fmfknt  plu^  d^ètlat  de  leur  Rdi^ 

§ien  que  de  tous  Its  avantages  du  McAfi- 
e  :  mais  il  y  en  eut  qui  ftrrenr  tflèz 
lâches  pour  préferer  le  Monde  à  Jefus- 
Chrift;  Sur  auôi  l^Emoeiteur  ay^ 
chaffé  ces  Chr«iens  Apoftots  retint  les 
lautres  à  fon  fervice ,  <H(àtit  qufe  ceux 
qui  n'avoicnt  pas  été  fidcltes  à  Dicli  ne. 
le  feroient  jamais  â  leur  Prince.        * 

Cet  événement, qui  fonna  bomcoup 
idans  le  Monde,  &  qui  fut  un  ordre  aux 
Gouverneurs  des  Villes,  des  Prqvineeç 
ficauxMagiftrats  fubalteriies  d'épargner 
le  fang  àçs  Chrétiens ,  cet  événement 
abatit  tout  d'un  coup  le  pins  graml  feu 
de  la  perfecution.  L^E^îfe  ne  tarda 
guère  a  en  fentir  les  effets,  BUp  refoi- 
w  dans  la  Gmnde  Bretagne  &  dans  les 
Gaules.  L'Efpagne  joUitaoflîdequcU 
que  repos ,  &  c'eft  à  cette  tmnquit 
lité  qu'on  doit^  le  Concile  '  d^vire 
avec  les  Canons  fi  févénes  que  ce 
Concile  fit  contre  ceux  qui  avouent  a- 
bandcomé  la  foi  durant  la  perfecution. 

L«e^ 


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féf  le  Fils  4e  Dieu.   .         541 

Les  Ei^ifes  d'Afrique  furent  coâime  . 
l^,Mrres.da)is  un  eut  plus  tranquille  $ 
iQai$  Dieu  parmic  tiu^une. bonne  çaufë 
prodttific  par  accident  de  très  mécfaans 
cSci$»  La  rigueur  qix^on  exerça  con^ 
trç  les  Chrétiens,  qui  avoientApoftafié, 
4oan^  lieu  après  divers  incidens  au 
Schifme  des  Donatiftes^  &  celui  des 
Mdcticns  pâquit  peu  après  de  h  mitùç 
occafion^ 

.  C^çndantDiocleticn&rleVieuxMi- 
xjmkn  (bu  Colique  ^  qui  av4»ent  tant 
répandu  de  faqg  innoccni»  avant  qu'ils 
abdiqiiaflent  PËmpire ,  ne  tardèrent  pas 
à  ^^ir  h^  .m;iii^  àfi  celui  qui-en.eâ:  ie 
juge  &  |e  vengeur*  Maximiea  après 
Hyoir  (kfux  fôis  repria  les  paarque^s  de 
l'Empire  9  &  trois  fois  abdiqué  la  fou*- 
vcraine  puiflaxiçe  ^  précipité  de  crime 
ençrime^  dans  k  dernière  infanfiie.  Pè- 
re dénaturé ,  Bçau  Per^  Parricide ,  pçç 
gde  Empereur  devint  enân  ion  propf^ 
Ëpurréau  ,  &  VétWgl»;  luî-mêmô, 
n'ayant  que  le  Genre  de  fon  iîipplice  i 
ion  choix;  il  ie  donna  la  mort  qu'il 
avoit  projeté  de  donner  à  fes  procnes, 
&  finit  par  l'afireiix  defefpoir  d'avoir 
commis  tant  de  crimas  inutilement. 

:  /  P3  DÎO. 

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Xïiotletieti  eue  iiiie-  an  tcmm  prem^ 
j^te  :  .mais  <|ui  fut  xoMUt  -m&i^tA^vâit 
desCAWâ:ércS  éé  la  jfulKce  de  Dieui, 
^  Apre*  avcwr  éré  le  joëec  de  Cî^kt^  foa 
Çeildre,  qui  felton  ateel<|ies  uns  l%vok 
comtDe  forcé  (Pakoqiic^  k  puifliikîè 
.6ôuVéraÎB€j^il  traîna  ime  vieîUiigttîffin- 
tè;  il  eut  même  k  douleur  de  Vofr  les 
jpremîcrs  Triomphes,  de    la  Religion 
Chrétienne  &  fes    ftaçues   rehverféei 
dans  toute  l^ftaRe  avec  celles  du  Vieux 
Man»Î€^  Icm  GoWégue  :  mais  «vant 
cek iltèmba dans  Une  langueur,  éùt^t 
il  ne  cohnbiflfoic  point  k  t^ufe^  î>uî^ 
^ns  line  noire  mtkncblie ,  mii  fittfbtt 
tju*H  né  poèv^k  dorert  ualie^pàrt,    A 
feifife^  dfie  Caftàrieë  i  a-t-SI  fejôutn^ 
treiic  iôtirs  à  Rome,  oUîc  deffbm  de 
cétftrer  la  tnéinoire  des  vingt  arii  de 
f^n  t^ne  Tavoit  appelle .  (ju'il  s^cn  va 
âïtavennt:  tyiais^rimpaticiice  Py prend 
encore,  il  en  part  dans  k  pîuî  grande 
figuçur  t^  l^^ver ,  êç  tot^ilx  ^datisr  tiife 
maladie  lènte^  ^effit  dcf  fa  fatigue  on  c^ 
!a  pîofbiide  n-iftcfle  dans  feqùette  il  cft 
cnfevçîî^^   On  pffre  i  fe?  feux  E^cux 
des  faerificps  pour  i^  ftntc  :  mats  fans 
aucyn  f?TCcès.'  -A^^' itnrannécde  kn^- 
'     ^  gueur 


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'  544  V^HVtTture  des  ^t  ftâHx 
&  ptr  eux  à  L'Eglife  Ghrcticnne,  qui 
auflî  ri*cft  alori  .cotopofée  que  de  Mar- 
tyrs &  de  Cônfefleurs.  Les  Chrétiçns 
le  repaient  dès  ce  temps  là ,  puifque  la 
pcrfecution  celle  ou  pour  le  moins  di- 
minue beaucoup  dans  les  Provinces, 
,qui  obcïflent  à-Conftance.  Elle  con- 
tinue dans  l'Orient  fous  la  Tyrannie  (k 
Gakre  Se  de  Licinius  Se  de  M^omin 
nouvellement  adbciez  à  TËmpire  »  elle 
continue  dans  TOnent^  mais  c*eft  uni- 
quement à  caufe  que  le  nombre  des 
Martyrs  n'cfl  pas  accompli*  !(^iand  il 
le  fera,  &  il  le  iera  bientôt,  kjiH^ment 
de  Dieu,  ne  tardera  plus  fur  (es  ci^nc- 
inis;  8c  afin  que  yxïus  fljen.  doutiez 
point,  voila  là  maiQ  redouuî)le,,<|ui 
cft  déj$  fur  les  Chçfs  d^iâ  pcffecwion. 
Dieu  flous  rapprend  ici  par  uiî:exemple 

J)arlant,  puifque  Dioclenen  ôqfonCol^ 
égue,^  n^ont  pasj  plutôt  fervi  burtcmp# 
au  Çonîeil  de  Pieu  dans  Pépri:d^cdai 
:fi(S8#f  qu('ilsr:deviçnnçnt;  un  exemple 
jeaootâble  de  fa  jjîftice,  Sido^-k 
tâng  des  Martyrs  aie  par  tout ,  le  cm 
de  ce  fangcft  déjà  ouï/lç  Dicu^  &  dès 
i  pfcfçnt  uieu  lui  rérond. 
G'«:ft, la  première  J^araphrfire  deil'ér 

*    .  vc- 


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.yiMfnefit^    En  voici  uoeiècoiidc,  qui 
iliit  par  ordre  Cronologique/   Galeic 
Maximien,  le  plus  wimé  desBecfecu- 
4curs,  &  eneâet  levéritable  Auteur  de 
la  {^erfecution*  Cxalere  Maiiimien ,  oui  t^ 
voit  mi»  Tur  le  Trône  l'idole  de  Ja  ja^ 
loufie ,  &  lui  avoit  par  tout  comme  of- 
fert en  iàcrifice  le  uns  de^  fidèles,  fbt 
enfin  trouvé  parla  jultioe  du  Dieu  des 
Piaix  fra^  ^ans  l'aîne  dîua  wlccrc, 
qui  ^ngepiclc^  parties  voiiines»  &s'c^ 
ie;ndoit  fiir  tcH^  ion  corps  ^  il  implora 
uès  ardemment  Ôc  très  mutilemént  le 
iècours  de  fes  Dieux.    Rien  de  plus 
vain  que. cette  refTouxToe  &C  de  plus  nor«- 
j^\t,  que  ba  état    $on  fang  rompt  dV 
lx)rd  les  veines ,  &  fort  avec  impetuo^ 
ilt|i^.;  çommepour&ins  rqpi^tioin  à  tant 
ide.mng  fidèie  )   qu'il  at^  cruellement 
xépanou.    On  arrête  Ton  fai^  par  ia  fou» 
cédés  remèdes:  mais  bientôt  il  coule 
l^lus  abondamment;  Se  qu^i^^oa  Pa  é» 
tanche  tout  à  fait:^  il  fe  coange  en  ve- 
nin ^  en  corrupuçn^  qui  ji^feûe,  lede*^ 
dàm.    Ses   entrailles  pourriflent  i  Q^ 
jp>T^  pçrt  ;  fe  fprme  orainaire  \  ce  n'cft 
plus  qu'une  playe  >  qu'un  ulcère  uni* 
ver&l  I  qu'uncfourmiliiéredeyers^^dont: 

.  :  ^  s  ce 


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34^       L^QéPù^rtmpê  Miifli^feimx 
cç  CaAnw  entom  vivant  cft  dévdî«é  *. 
vec  une  ]MjUpteur ,  (Êfàt  kifefte  le  Pàlak 
Iniptt»»!,  de*  tournwiîl  kifupportiables, 
iies«cm  iddètoUreëx  Se  perçânsi  ^  2e  1^ 
4e&(|K>if»  ^(fitux  <îe  ite  pouvoir  iit  vi>tc 
ni  mourir.    Après  aveir  dêmcQré  imao 
dans  cet  état ,  rècocinoiirântcnfia  la  tnatn 
ifui  kfrflpe,  il  faitunédit,  qtiiretrac^ 
tsifoê  Loix  meércriéi^s  ^  permet  mix 
£dèlôi  k  libre  exerdce  de  leur  Reli- 
gion :  maid  (en  repentir  tarcfif  8c  ïbrdé, 
n^eçît  diantre  e<fet  ïènlWc  que  cehri  Se 
joftifier  les  Chrériens  par  une  déclara-  <■ 
ti^i^  de  teûf  innocenee,  d'amant^us 
^demMlte,  Se  ^hisfrapante-,  que  Keà 
Jti  tir*  de  la  con&îençcfeffiiyée  duChcf 
^  la  perfecurion.     y  .    =   ^  ;  ; 

-  Cet  édit  ftitpublié  aanpm  deGtteî:e 
A:  de  Conftanttn,  8c  puir  (Confirmé  pai» 
MaximÎQ  Se  par  Licinius  ;  ce  <}ui  fit 
€e(&r  k  pedecution  pour  que|<}ue  cemp^ 
du  âo«i^mif(  contetitethtnt  des  JËmpéi 
i^rs.  Véiei  donc  notre  Oracle  comi- 
-mentétoucdehourveaa  pai*  lç$  évén^ 
•Wèns..  '^-  ^'  ■  '-' •  '.^'  '--  •  -•  -' 
t>es  Robes  blanclies  i^t  donhéçs  t^ 
Martyrs ,  Se-  par  les  Mmvrs  i  tous  leè 
Cbràciens  ^  p^îi*^ti$  letn:  tQnocenœ'eft 
*'  '  rc- 


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f4t  h  FXf  de  Dieu.       \    547 

reconnue  par  Pédit  de  Galcrc  confirmé 
par  les  autres  EmpcreuTS,  Il  cft  dit 
amc  fidèles  qu'ils  ïc  repoflcnt,  puifljûe 
Tédittle  Galère  mourant,  défend  d'iH- 
^uiétcr  les  Chrétiens  pour  leur  ReK- 
gbn.  Il  cft  vrai  que  ctt  édît  ne  fut 
ni  long  temps  en  torcc  nî  cxaétement 
obfçrvé  par  Ta  fureur  de  Maximin  fie 
cnfuitc  de  Licinius  ,  qui  ramenèrent 
Irie^tôt  dans  leur  depaitcment  le  tetnps 
deDiocletîen.  Mais  outre  que  l'Egll- 
ft  étoit  todjours  protégée  par  Conftaii- 
turrU  faut  fc  fouvcnir  que  c*eft  ici  un 
repos  imparfait  &  pro^uonel  que  Dieu 
accorde  à  fim  Eglifc  ,  dans  Vattentc 
d^ihé  plus  parfaite  &  j^îjis  générale  dé- 
livrance ,  qui  ne  tardera  pas  à  venir. 
Dieu  feul  efb  TAuteurde  Ij^juftificatioji 
&  dp  repos,  puifqu*il  tire  Tirn  fie  Patf- 
tre  dttfbnd  d^onc  confcience  criminet- 
le.  La  perfecution  recommence ,  pafL 
et  que  le  nombre  des  Martyrs  n*eft  pA 
enc<»rc  accompli.  Cei^idant  Bieu  dà 
ici  i  l^Eglifc  cfune  voix  haiite  que  le 
Ang^  de  fcs  Martyrr  fera  bientôt  vengé. 
Croît-on  en  effet  que  la  Mort  de  Oa- 
Icrc  avec  fcs  circonftançcs  ne  fimific 
tien?  Et  que  peut  dlç  ^nifier^  niïoh 
P  6  que 


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^  348  t'Omvermrê  des  ft^fiâux 
quelà  vengomce  dcDîeu  Te. bâte  d^ 
.  teinclre  Tes  eoifemis.  Ccnamemeot  x^ 
ks  objets  ne  parler<mt  jamus  ,  oa  il 
j^ut  avouer  qu'ils  parlent  &:  parlenfi: 
bien  hautement  dans  cette  occafion.  Il 
eîl  donc  vnu  jquc  le  (àng  des  Martyrs 
crie  i  &  QW  pieu,  lui^  r^jond* 

Troifîcme  confirmation  d«^  cette  vé- 
rité, ou  troifiécne  Comnsentan'e  de  I^ 
Providence ,  paraphra&nt  POradepar 
^événement.  Aprjès  la  mort  de  Gale<^ 
re ,  Maximin  irrité  coiia^  Conftaimn, 
qu'il  voyoit  Hé  d'intérêt  ôc  d  altii^Kear 
vec  Licinius  (on  concurr^it ,  Maximin 
ne  fut  pas  longtemps  (ans  recommô^ 
^cer  la  periecution  contre  les^Cbrcâem» 
}i  ne  les  coi^amnoit  plus  '  à  la. morte 
mais  il  leur  failbit  couper  les  membres 
&  ^iTacher  les  yeux ,  par  un  noùveaii 
fj^xai^  de  cruauté  «  qui  vint  bientôt  ea 
mémoire  devant  Dieu.  La  vengeance 
xélefte  le  pourfuivit  jufqu'cn  laperions 
sèc  de  tout  ce  qui  lui  appantenou:.  h4 
^ombêau,  azile  ordixKuredesnialhai;. 
reux^iUe  iauva  ni  (â  mémoire  nL  fa  îa»- 
jfnille'  du  jugement  que  Dieu  en  fit  aux 
yeux  du  Monde,  à  qui  itdcvoit  ferprir 
d'cxem^c;  On  le  déclara  Tymn  te 
-  .,. .      " ^     ^    t,      -     '  .      "'en* 


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PjkT  te  FiU  de  DmmT,  ^49 

«mtieati  de  la  Répobli4{Be.  ScsAâes 
&rent  ciflcz.,  fes  amis' prolcrits ,  &9 
fiatues  reavo'fées  «  fés  Ën£ms  maflk* 
crçz  :  mais  rien  n'approche  de»  t^r« 
mens  4e  fk  t^aUuiie  &  d^  hoireurs  de 
£1  mort.  U  s'alhima  dans  {es  entrailles 
un  feu ,  qui  s  embraiîûi;  dav^ntagç,  par 
les  e£&JKs  (|u'<m  £iiibit  poui  L'éteindre. 
Son  cor|»  fi%ait  .plus ,  fiAm  Pcxpret 
^on  d?Ëufebe»  <ui'iini&^iir/ci»rr  infeBpà 
fin  jma  tmt  eHfivtiie.  Il  appelloit;  la 
Alort  à  ^n  iecours  ,  deiktf^ré  de  m 
pouvoir  iu  vivre  nin^urir*  C'étoicm 
des  doaleun  vives  ,  des  tourmeas  in« 
iîip|K3CtsMes , ,  My  fe  cha^vg/arcnt  en  tpaf 
lue.  Qiielqtietais  il  prei^i 1 4^  U  Tcr^ 
re  8c  la  devoroît^  Se  puis  il  frapoit  diç 
ià  tête  les  muralUes  a&(ba  Palais.  L^ 
vengeaace  divine  étott  mar^^e  dani 
toutes  (es  aârion^.  Il  fiiiibit  commt 
une  réparation  publique  ^ux  corp$  des 
Saints»  qu'il  avoit  mutilez^  e*  oWra* 

rant  &s  propn^  menibrés  ,  &  coiame 
ayoijD  privé  ies  fidèles  de  la  veiiâ,  il 
pierdit  1  ufàge  de  cesyeux^    Alors  ne 
,  .voyant  plus  rien,  il  commença  de  voir 
Dieu.    C'eft  Pexpredion  de  Laâance^ 
4^autant  plus  '  Amarquable  ,  qu'elle  é* 
'    P  .7     .^         clair- 


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"ifo        L'àmwrHfrâ  des  fept  fiànx 
chircit  tfotre  -Ofade  par  la  lumtére  dfe 
révéncmcnt.     *  Ti$nt  demum ,  dit  cet 
Auteur,  mieux  inftruit  cjuc  nous  ne  le 
fotmnes  des  afl&ires  de  fon*  temps ,  mrwr 
demum  amijfà  vijk  ,  Dtftm  vidcre  "CttfH^ 
idndiiéitis  minifitis  de  fi  jmditdnietn.  Jt»- 
hrs  #M^  étymt  ptrdu  la  veih'il  ttanfnen^ 
f0  de  voir  l>ieu  qui  k  JH^eoit  environné 
de  Jis  Minifires  vhui  de  bUne.    Voici 
les  vêtemens  blancs ,  <jui  fout  donner 
*ax  Martyrs ,  par  un  Tyran  encoftroul 
gc  et  leur  âfng ,  qui  fait  un  hommage 
pubKc  à  ceux  q0l  vient  de  perfccuter 
avec  tant  de  fureur.    Tantôt^  nous  dît 
le  même  Auteur,  il  s'écsrioit  à  femaniéi 
re*de  ceux  qu^on  preitritc  à  ta  que- 
ftioh,  quç  ce  rfétoit  pas  luî^  mais  les 
autres  qui  avoient  repandtt  le  ïang  dfeî 
Ghrétiei»^  8c.  cela  parce  qu'il  îes  avoit 
mutilez,  fans  les  faire  mourir.  Tantôt 
fe  recoljnoîflàfxt  coupable ,  il  prioit  Jè- 
ftisi^Chi^ft  ftvcc  larmes  d'avoir  compafî» 
fioh  de  hu.    Tantôt  il  iç  recommaiv 
doit  au»  prières  des  fidèles^  ^u^îl  vè- 
inoit  de  pcrfccirtrr,  mais  ce  qu'il  y  a  de 
plus  remarquable  ,.  Vcft  que  le  cœur 
même  du  Tyran  eft  i^le  Commenta- 

^  laâaot.  dt  Mor.  Pcrf. 


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^*  \   Par  là  IFifs  dt  Dhpê.  ^fi 

fcnr  tâfi  notre  Oradc.  O  ^]ëre  de  la 
Vcrké!  OTridtnphc  de  la  Providence 
€t  4é  la  RéUgiotir  ^aximin  avoit  don- 
Aé'attx^Prêtres  idolâtres  en  fignc  de 
S^oteté  des  Robes  bUnches  que  Jefus^ 
Chrtft  leur  ôtc  par  le  Miniftérc  même 
dci  Maxiîûtn^  qui  fait  mourir  ces  Impo- 
fte^rs ,  après  avoir  con^  par  expcrien- 
tc  la  fauàêté  de  lcur$  promdflfes.  ^ais 
Ta  n'eft  pas  tout.  Les  Robes  blanches 
font  données  auîfSai|ïtsManyrs,'àqui 
elles,  apparfiennent ,  &  c*èft  encore  MaJ- 
-jjimin  <jui  exécute  ici  Patrêt  de  Jefns- 
Chrift,  lorfqu'il  voit  les  Martyrs  omq|S 
ék  Rjôbcs  blanches  environner  leTrônfc 
de  pieu ,  R^Cs  Wîmîchçs  y  Robts  d'ià- 
tjfptexicc^  d'uile  innoijence  rcconijîie  ^- 
vec  écht  par  les  eni^mis  mémc!  de  Dieti, 
Robes  miracufeufes ,  tirées  "du  fond 
d^uneconicience  coupable  9  formées  w 
les  mains  de  la  juftice  divine,  dpnt  l'Ë* 
^ifc  fe  paré  aux  veu^  4^  Monde  mal- 
^  le  Monde  thème'  SC  qui<  dmii  cette 
Sttanbn  fbilt  des  Robes  (riçinocence  $: 
dés  Robes  de  glèh-e  tout  à  11' fois. 
MjM^  ce  n^eft  pas  là  tout  le  bien  qut 
I^eu  tire  ici  du  fond  d^une  ame  crimi- 
nelle.   Cbmmc  il  en  &it  forcir  les  vé- 

tc- 


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temensJ])anc8  qui  ornent  fcs^ints  auit 
yeux  niltnc  de  ics  ennemis  ,  ir  en  ti- 
re les  édits  favoçablcs  qui  leur  procciw 
rcot  le  repos  &*k  lïbcité,  L^  bou- 
che même  du  Tyr^n  en  prohooce  l'suv 
lêi:  de  là  part.  CarMaximin  auflibica 
que  Galère  fit  -çefler  la  perfecution 
ayant  que  dç^^iourir/ordonnant^qu'on 
reôdit  aux  Chrétiens  tout  ce  qu'on  leur 
avoit  ôté.  ,M^m»î,  Ce  n'eft  pas  id 
Védit  de  îviaximin^'  c^eft  celui  de  Diai 
jùicme.  //  leur  fut  donné  iu  vétemtns 
ilancj ,  4^  il  leur  fut  dit  de  fi  repofer. 

Et  par  qui  ?  Par  celui  qui  r^ne  fur  k 
fureur  mêmedcsroéphans,  qui  comman- 
de nûx'cffipîs,  aux  ^llarflies  d'une  aipe 
cr'uninellc,quiçnfeit  fon  Gracie  terrible^ 
fon  Sina , .  ion  Trône  ^  glorielix ,  d'où 
partent  les  voix ,  les  éclairs^  les.  ton* 
nerres ,  qui  dès  â  prefent  puhficnt  ù. 
Loi  aux  Nations  confterhées  ^  a  Puni- 
vers  étonné.  Que  pounipns  nous  dire 
'U-deflus  que  le  St.  Eifprit  n'ait  compi3$ 
avec,  une  focce  dîyme^ns  une  ^vj^ 
'brièveté?  Que  de  grandeur,  de  dignu^ 


.,,         .  tcn- 


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Pér  /^  tils  de  Di^H.  y  •  553 
fendue  du  /cns ,  h  juildTe  des  images, 
le  tour  fublimc  de  l'Oracle  ;  ÔC  pour  le 
Commentaire  de  la  Providence  où  eft 
PHomme  aflcz  ftupide  pour  ne  pas  voir 
qu'il  eft ,  pour  ainfî  dire ,  marqué  en 
caractères  de  Mumiére,  qu*il  eft  écrit  ar 
vec  les  rayons  du  Soleil  ? 

£f  tjHand  il  eut  ouvert  &c.  On  a  dé- 
jà vu  qu'à  l'ouverture  des  quatre  pre* 
micrs  Icaux  un  Ange  difoit  au  Peuple 
fidèle,  en  la  perfonne  de  St.  Jean  ,  vien 
&  voi.  On  peut  bien  penfer  que  ces 
mêmes,  paroles  ne  font  pas  répétées  fans 
railbn  ,  a  l'ouverture  de  chaque  feau, 
&  qu'auffi  ce  n'eft  pas  fans  raifon  qu'on 
celle  de  les  prononcer  à  l'ouverture  du 
cinquième. 

(Jeux,  qui  expliquent  cette  Révéla- 
^n  en  conrant ,  ou  pour  mieux  dire, 
fj^i  l'expliquent  fans  l'entendre,  trou- 
vent que  la  chofê  ne  vaut  pas  la  peine 
de  les  arrêter.  Mais  ils  fe  trompent. 
Tout  fignifie^  jufqu*au  filence  même, 
dans  une  Révélation  auffi  courte  ôcauffi 

Ëleine  d'un  grand  ferf,  qu'eft  celle-ci. 
[  y  a  donc  certainement  une  raifon 
commune  aux  quatre  premiers  féaux, 
qui  6it  que  ces  paroles  reviennent  àl'ou* 

ver- 


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554*  L'OMvtrmrâ  ia  fif( fesHx 
vercoit  de  chacund^eux,'  &:(tuî  nVpIiii 
de  lien  à^l'ouverture  du  cin^uiénié.  - 
Cette  raiibn  eft  deibrmà»bie(i  tcf^ 
bfe.  Quatite  graiide^  portes  Ibitt  cmvei^ 
«os  aux  progrès  de  l^fivangile  à  Potivcr- 
mrt  des  cgoaxxt  prcn»ci«  Tcaux  ;  ^  dâi» 
le  même  rempp  quatre  fpeârackè  du 
-Monde ,  favorables  à  <l'Eglifes  frà#C)«c 
4w  yeux  du  Peuple  *fidète;  oû  >a  dont 
«ifba  de  lui  dir^  en  la  perfonno  de  St. 
Jean,  «^i^»  <^  jîh?/.  Mais  à  l'ouveriétt 
«du  cinquième  feau ,  ce  n'eft  plus  k  mè^ 
Me  cbofe.  1-a  ReÈgion  Chrédenîie  ^ft 
4tippriméè  dans  ks  tjuattie  coins  de  lu 
Terfe,  bien  loin  (ju^ne  nouvelle  por- 
1»  foit  ourerte  à  fes  progrèj  8c  à  fe«  ac» 
croiflcmcns.  D'ailleurs  tous  ces  gnia» 
&eâ:acles,  qui  vfennent  â  cei^  tout 
tftoi  eoup;  font  pkœau  en  da&ngiii* 
«ocetit,  qui  «lonte  de  fe  Terre  vers  les 
Cieqx.  Ije  ift&s9c\t  des  Vidoires  a' 
^efl^^  eduî  des  maflacrçs  a  pris  fiû\  ç^ 
hxi  de  la  .l^k  dé  l'Empire  a  fak  place  i 
iift  autre)  éA}àk  des  cômîîuftions?  de  la 
RepuWi^ltolbaine  eft'fufpendu  par 
un  Cfifte  mtermède,  par  \xn  Periodç  dfc 
J&ng  &  de  larmes.  L'BgHfe  dè|cfusr 
Chrift  ,q«i  a  psidur  fe  forme  eîtterieHrç^ 


n^cft 


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r?cft:  plus  qu^tme  Société  de  Mom&  de 
mourups,  dont  fe  fkhg  cric  fous  PAittJjl 
"dè'DidJ,  &r  cet  Autdfeft  par  lotit.  La 
TTcrrc  cft  couverte  de  ces  innocentes  Vic- 
times ,  qui  ife  facrifient  volontairement 
'  pour  la  gjoii^  de  leur  Créateur.  Plus 
d'Empire  que pourpctfècutcr ,  plus  d'E^ 

f!i(è  que  pour  fouffrir.  L'authorité  ptf- 
Hque  n*éft  qu'une  commune  firrcur, 
;ârmée  destîltfcs  &  du  pouvoir  de  î*Em- 
pin?  contre  les  Chrétiens.  L'Eglifc 
n'efl;  plus  ni  iln  Temple ,  ni  un  Taber- 
l^acle:  mais  un  Autel  fur  leauel  l^Evan- 
'^Ic  elt  prêché  par  Id  feng  des  Martyr^, 
tcurs  Sépultures  font  les  Oratoires  dt^ 
Sainte.  On  c0ujrt  à  leurs  Tombeaus^ 
jyour  ouït  les  paroles  de  la  vie  éternelle. 
'Ainfi  s^accomplit  1  Oiracle  Sacré  j  H  y 
^«rs  un  Amel  au  mitien  de  fE^jftc ,  & 
tEgfpPi^conMhrÀl'Eternti.  lltfeftdonc 
plus  /(jueftion  de  voîrj  il  s'agit  ,d'ôuiYj 
le  cri  du  fang  commente^  où  ceflent  les 

frans  fpeétacLes.  Auffi  lie  dit  on  plus  i 
t;  Jean,  yien  &'  voi  :  mais  lui-même 
nous  dit ,  foHis  les  âmes  \té  ceux  fui  4- 
ffj)ie'4t  étt  mU  à  mort .  criant  fêHS  PAu* 
tel.  '     ' 

£t  auand  if  eut  ouvert  le  feak.  Nous 

le 


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5f6  VOHVtrmre  iUs  fept  fidHX. 
le  confiderons  comme  un  Ï&M^  avant 
flue  de  le  regarder  comme  le  cinquième 
feau,  pour  en  prier  avec  plus  (Pexiâi- 
tude,  &  pour  lever  mieux  toutes  lesdif* 
ficultcx.  Car  on  peut  nous  Eure  lau 
defius  trois  objcftions.  On  demande, 
premièrement  d'où  vient  que  les  ièpt  Pé- 
riodes font  fi  inégaux.  Le  premier,  le 
(ccond  &  le  trpifiéme  ne  comprennent 
qu'environ  Pclpace  de  liiigt  ans  cha- 
cun, le  quatrième  a  près  de  cent  «ua- 
lante  ans  ,  le  cinquième  &  le  fixieine 
font  peu  differens  en  durée  des  trois  pre^ 
miers^,  &  le  feptiéme  eft  plus  long  c^ 
beaucoup  que  tous  les  autres  pria  ehlem#- 
bic.  Poùraùoî  ce  partage  fi  inégal?  Tl 
iemblé  d'ailleurs  que  PEmpi^-e  djc  Marc 
,Aurele  méritoit  un  feau  à  part,  aufE 
îadcn  que  cdui  4ç  Severe  &  (quelques  au- 
tres encore.  Enfin  l'oridçmaodc' pour- 
quoi chacun  dé  cb  fecrets  de  Dieu,  eft 
léelé  d'un  cachet  particulier ,  lorlîju'un 
cachet  comnîufn  fuffifoit  à  tous  les  Icpç. 
On  nous  rcprefonte  ces  chofcs ,  .coname 
cachetées  (  caiic'eft  ici  une  cxpreffion  fi- 

Îprée ,  qui  doit  être  réduite  a  fon  (ans 
itterial  )  on  nous  reprefeme  ces  chofes 
conune  cacbetèçs,  parce  qu'elles  fon^  ca- 
drées 


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Far  U  Fils  di  Dim.  ^fy 

diécs  aux  yeux  du  Monde  ^u  temps  àe 
k  Révélation:  mak  pourcMoifontéHef 
éachées  aux  yeux  du  Monde,  fi  ce  n'cll 

eirce  èiu'elfes  font  encore  dans  l'avenir?'- 
^a\^€nir  eft  un  cadiet  commun  qui  fée- 
lé  ces  fecrets  de  la  Providence  dans  le 
fêns  figuré,  qui  nous  en  ôte  h  connoif- 
Ênce  <fans  le  fens  littéral.  Pourquoi 
tîoilc  multiplkr  ces  cachets  jufqu'au 
nombre  de  fept?  ' 

On  ne  fera  qu?une  réponfè  4  ces  troisf 
âiffidulte».  C'eft  qu'il  ne  V»git  ici  fim- 
plemcnt  ni  de  fept  Périodes  ,  ai  de  fept 
fecrets  de  la  Fr6videiK;e  :  mais  de  fepc 
fecrets  de  Diea,  <fc  ijb^  Pcrioécs,  qui 
fent^ufiî  (e^t  Révolutions,  éMt  l'une 
èft  c^)pofee  «  comme-  fter^xe  à  l'au*^ 
tre.  Qif  il  i^us  (bit  permis  d'employel; 
ici  ce  terme  kasi  conièquencfe.  L.'Em4 
pii^  de  Tncjim  €&  prMOxe  à  celui  de 
Ncrva,  celui  4' Adrien  à  celui  dé  Tra** 
ian,  cdui  d'Antonih  à  eetei  d'Adrien. 
Lies  comfeuftjbns  (te '^Empire  éaos  les 
régnes  fiiivans  (ont  paradoxes  à  h  ppoA 
pcrké  taréiqTiiillc  de  l'Empit*ed* Antonio; 
Ja'  dixième  &t  gnui^  perfecuticm ,  fi>d^ 
:Diocledcn,efl:  paradoxe^  ce  prcmi^  <flsii 
de  la  vengêatKe  divine  Cus  ks^fConiaim^ 

qui 


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3.5S  VQi^rttirt^  Jts  fipt  fiau,r 
^ Updaté  iôw  &$FTcdcfeûhxu^  Y£;tt^ 
firc  de  Coofiantm  «  délm^^M  l'^jE^f^* 
paradoxe  à  cette  ^atfsoiieper^cutii^  do^ 
ÇhrédeiK  9  &  Us  £kaux  qui-  fous  jcièfr* 
tiéme.&aM'  Ido^abcnc  Air  PËmpi^e  dcvc-^ 
nu  Chrética.;pàr;ido:sia5  à  la  s^cspde  dé^ 
Ëvraooe  de  r£gU&  par  Conihium. 
Âinfi  l'aETenir  c&  à  ia  vente  un  cacbd 
génénd ,  4]^i  %l6  ces  dùoCc  ^  ou  ,%ui 
en  ôte  aux  Hommes  k  conopUIaiicc^ 
mais  outre  ce,  <:àchet  gé^é^al  ^Sc  ^ip^" 
imui^  chacuiiede  ce^  ne^utioi^  a  Âm 
feaujpmtkuliei^y.i^ui  la  tend  impénétcft»^ 
bkauxcosajeéhires  basEiaiçes^  dcqe  ièaii: 
))articu]si#r  cVft  1  opoofitioa  que  cha<^ 
j^vpIuiKHi  a  ^a^wc  câ)e  'i|ui<  1^  fvé^P^éiSv 
C'eft  ce^'on  Ukrà^ms^cg^  cvrde^nt  : 
msâ^  dans  uoe  matiéi^  coQnaoecalk-ciiv^ 
r^tîtfonaauom:  de||^wc  3^  dîp  (orot 
^H'eUe  cil  ûoiH^U^  ^  i^uy^tè  par  tt^w 
aSbllçfnrs. 

)«nd  JH^u^ttx  bciuf^de  la  TOi^*  «$op| 

daiBs*<)^  ^^Mi^ÎÊsoça  limites.fiac'  l?^k^^^ 
4€Hfes,  iiût)^êtes^  $0P».  Iç.pr^mkir  qé 
t^.fm^lis  <|iia  de  t^îâ:oi,^e&  &.  de  TrîoWK 

^  fa- 


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5fo  L'Omvertft^  dgsfifffiaux  / 
raâérc  de  celui  d'Avomn.  Ces  deux 
Empiirs  foât  encore  œtniaciin  éeugme 
Ëmi  à  l'autre^  qu'il  n'appartieoi  ai  aux^ 
pauvres  moitels  ni  à  aucune  Ctéacure 
(ie  (kchif&er  avant  le  tcnaps.  Oeft  donc 
ici*  un  troificme  fèau  de  k  Providence, 
ouicachette  le  troifiéme  Période  à  ceux 
OU  ftcond ,  qui  aoroient  entrepris  àc  le 
deviner. 

.  Quatrième  rcvokitba,  .qui  tfcft  pos^ 
190^3  furprcnante  que  les.  premières. 
Af^  le  reposa  lesprofperitezdu  té^ 
gned'A^^tonin^Pjplimpireax^  dans  des 
convuUîoas ,  qui  <!urent  jiifqu'à  celui 
de  Dipdeticri.  Ces  effroyables  combu- 
i|JOiis  commenant ,  comme  nous  Ta- 
voDs  wu,  des  le  temps  de  Maïc  Aupc-» 
le,  CQntreP^ttcnce^  Hommes,  mal- 
gré-toutes les  apparences  &  en  dépit  des 
précautions  de  la  fàgdlè  sbumaine ,  puiC* 
que  Marc  Antonin  s'ccoit  choifi  un  très 
digne  Succeflcur.  Il  n'y  a  rien  de  chan- 
gé pour  les  peffoaiics.  L'un  vaut  l'au- 
tirepour  l^^mpdemionSc  lajuftice.  N^s 
quel  çhangf:mçnt  dans  Içsiaflaires^  dam 
la  fortune  de  l'Empire.  Les  Nations 
refpeètoient  AntcMiin  comme  leur  Ôra- 
qle,  Ôc  elles  tombent  furieuionem  avec 

leurs 


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Icuri  forcés  minies  fur  fon  Socccflèur. 
Cette  oppofition  de  l'événotnent  à  tou- 
tts  les  apparcnocp  humaines  efl;  uo  mitre 
emiitt  particulier,  un-squatriémc  faiu  de 
k  Pn»ridence ,  qui  cachette  le  Cônfèil 
de  Bicu  ou  jgui  le  rend  impénétrable  a 
tmn^  les  conjefhires  des  Hpmmcs. 

Cinquième  révolution  encore  plus  é« 
tonnante  que  toutes  les  autres.  Dieu 
a  déjà  commencé  de  punir  l'Empire  Ro- 
tnain-  de  fon  impiété ,  de  fon  iâolatrie, 
du  mépris  de  l*Evangile,  du  meurtrç 
des  Samts ,  &  du  Particide  commis  en 
la  psrfonne  de  notre  Saqveiir.  Le  voiJ^ 
cet  Empire  fuperbe  foulé  -par  les  Etran- 
gers, tn  proye  aux  Tyi'^s  ,  çonfumé 
par  le  ftu  de  la  difcoi-oe.  Il  fend  à  fa 
fin;  la  main  de  Dieu  qui  eft  fut  lui  de- 
puis plu^  d?un  Siècle  ,  va  îK)US:inontret 
dans  la  ctemi^e  -riiïne  de  ces  Parricides 
H  confommation  de  fà  veng^nçe.  Mais 
ô  vanité'  des  raifqnnemens  buniains  ! 
Dieu  fufpend  tout  d'un. cov^p  fçn  jug> 
ment  (ur  ics  <mnemis  ,  éc  pouraupi  çe^ 
bf  j)oui:  donner,  lieu  à  unmamcre.ge- 
fiéi*  de  fes  fidèles.  XJn  orage  âflTifeu^ 
fe  ferme  daxis  h  Nord,  qui  menaçant  le 
Monde  ctêve  c^fin  fut  PEglife.  Les 
:      •  Q  Sai-- 


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56x  VOuvtTtHre  dis  fipt  fianx 
Sarmates^  ks  Scytes,,ks  Carpicns,  les 
Baftemes  &  autres  Peuples  Septentrio- 
naux,  nombreux  comme  le  âaple  de  U 
Mer,  fondent  fur  les  Terres  de  l'Em- 
pire avec  leurs  forces  réunies,  comme, 
un  torrent  auquel  il  femble  que  rien  ne 

Îuifle  refifter  :  mais. les  deux  Empereurs 
)iocletien  &  Maximien,  avec  les  deux 
Çcfars  Confiance  8c  Galère  ayant  mar- 
ché en  perfonne  à  cette  Guerxe  la  ter- 
' minent  avec  un  fliccès  que  perfonne  n  a-, 
voit  attendu.    Us  arrêtèrent  ces  Etran- 

fèrs ,  les  aflbiblirent  par  divers  con^bats, 
c  en  remportèrent  enfin  uneVidoirefi 
pleine ,  que  l'Empire  fe  vit  plus  en  fureté 
que  jamais.  On  tua  les  uns,  on  difper- 
fa  les  autres  8c  le  nombre  des  Prifon- 
nicrs  fut  fi  prodigieux,  qu'il  fuffit  àro- 

{)eupler  du  moins  en  partie  le  Païs  de- 
brt  de  la  Républiaue.  Aprè^cela  plus 
d'invaïîon  à  craindre  de  la  part  de  cc5 
Peuples,  8c  plus  de  Tyrans  ,.à  qui  il 

E renne  envie  de  fe  faire  Empereurs. 
)iocleticn  8c  fon  Collègue  élevez  par 
ce  grand  fuccès  en  prennent  l'un  le  nom 
de  Jovien  8c  l'autre  celui  de  Hcrciilicn^ 
8c  croyant  deyoir  la  Viétoire  à  la  po)- 
teébion  de  leurs  faux  Dieux ,  ils  tour^ 

nent 


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fat  U  Bis  de  DiiH.  565 

ncnt  toute  ieur  fureur  contre  le  Peuple 
de  Jefus-Chrift.  Qui  Tauroit  cru  que 
les^combuftiops  de  TEmpire,  aboutif^ 
£wtà  la  dixième  &  gi^ande  perfecutioir 
des  Chrétiens.  C^eft^  ici  un  cinquième 
cachet  de  la  Providence ,  un  ièau  tout 
pmticulier ,  qui  cache  le  Confeil  de  Dieu 
a  nos  yeux. 

Sixième  révolution  aufli  gbrieuie 
qu'inopinée.  Lx>rfque  PEgiife  de  Dieu 
a  dilparu;  loifqu'il  ne  fiiut  plus  la  cher- 
cher que  dans  les  Deferts ,  dans  les'  Pri- 
ions ou  dans  les  Cimetières  des  Saints 
Martyrs  ,  la  voici  qui  repàroft  tout 
d'un  coup  fous  Conftantin  viétorieufè 
du  Mondé  &  avec  des  Palmes  en  fes' 
maki?.  L'Empirén'eftplus  ni  unEm-- 
piiOnfiquerant ,  ni  un  Empire  Perfe- 
cateuT';  mais  un  Empire  Chrétien.  Qui 
fe  feroit  attendu  à  un  changement  fi  heu- 
reux ,  fi  prpmpt ,  fi  général  ?  Voila  donc 
enawre  une  fois  le  Confeil  de  Dieu  bien 
cacheté  pour  les  pauvres  mortels  ;  ce 
ri'cft  pas  simplement  l'avenir:  mais  un 
avenir  incfoy^We,,  abfurde  à  prévoir,  im- 
poflibl^ deviner  qui.feit  le  feciémeféaù, 
dont  Die^  cachette  fes  deflcins. 
:  Septième  révolution,  qui  tonfondnos 
Qx  ju. 


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^^4  VOuvertmre  desfif$fidHx 
jtigcmcns.  X-orfquc  l^E^ife  Cbréttei^ 
ne  ddivrée  par  Cooftaotin  #  Se  vïdtf^ 
rîeufc  du  Paganifine  femblc  fdo^r 
rcmpltr  k  Terre  ,  &  oottTondikJ  xtÊC 
PEmpirc  rcandrc  cet  Btrtpiirc  ifl^iflanc. 
jufi^a'à  k  fin  des  Siiclcs,  qui  &  fercuc 
at^da  i  de  nouveaux  ingemeas  èc 
Dieu,  dont  la  févérité  va  égaler  ouftrr- 
pstfibr  «lie  des  premiers  ?  (^  aurôir 
crû  que  cet  Emtiirc  tme  fecoiidc'fbir 
impie  ^  ingrat  a  fon  Créateur,  &roit 
une  ièconde  fois  l'objet  de  fe  viertgeaia- 
ce  redoutable  ?  Car  nous  verrons  revê* 
nir  fous  le  ftptiétne  feau  les  mêmes 
fl^ux  de  'Dieu  p(Mir  punir  l*Empirc 
Chrétien  d^avoir  oublié  fon  Baptême 
par  Ktnpiétc  de  PHéréfîc ,  ntmies 
nvxurs  ]^yennes ,  8c  par  un  cuM^Kd*. 
veau.  'On  verra  encore  une  (m^xu 
EmpioB  en  profc  auxTymm  6c  aux 
Bmiares,  embmé  du  feu  de  la  difeor-* 
de,  confumé  par  fcs  propres  divifiwti. 
Lat  Mer  bruira  &  les  Ondes,  Les  qua^ 
t»e  vcns,' qui  fent:pour  le  prefcnt  iit- 
tenus  fouffleront  iiUr  ocite  Mer  a^ée. 
L'ËfiipÎDe  fera  ^e  Aouv^eau  envahi  pr. 
des  Peuples£tranger8 ,  qui  'IbâriirofiVfur 
lui,  À  meÂuie  'que  les  Trompecres  de 

*   Dieu 


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^Dku  ibaneront.    A  ce -^gnsl  dow^ié 

'4'fabaut  U  grè^e  mêlée  de  feu  5c  de^ 

.igQg  UHXibera  Aa*  la  T^re,  une.Moà- 

.  tag|fie  ard^^te  fe  precipiijpia  4a>^  la.  Mer, 

leSolc^  fou&îra  yMËclip&.,i)ui  fera 

^(paroitre  avec  }a  troinéiBe  parue  4e  f? 

lumiÀre  l^  troifîéme  partie  du  jo^r.     , 

^ ,  -  J^a  f^mee  du  Puits  de  Tabitiie  obfeujf. 

.cira  ksCieux,  &  ks  Sauterellç^,  qi/i 

.en  forcent ,  couvriront  la  Terre»  im^- 

^gqsVfyoïboliques  des  caJ^mite?  ré^leç, 

wt  |ttii|ndept  r.Ëoipire  ious  le  fepciéinc 

ieau,  ôC  quenotts.ixxpûdcrerQns  l'une  a- 

frè^  Vrntt^  dws  leut  lieu*  U  ^otl$  fu^St 

.four  k  firefçnt  de  renaar^iuçi'  <jue  1'<h?- 

pofitioô  apparente  qu'il  y  a  entre  îa 

gloire  du  unième  Période  $c  les  jqgç- 

m^^  qui  marquent  le  fcptiénxe^  que 

,cwte  oppofition  çft  un  cachet  particu- 

hur^  UQ  feptiérue  fcau  qui  cacheue  k 

Coofeâ^  de  Dieu  par  rapport  wx  évé* 

nemcQs  du  Ccptiéw^  -Pcrj^de ,  évçflMS- 

mens  d'autant  plus  impénétrable  qu^iU 

^901  cachez  dan$  un  a^c^nir  éloijpé  de 

toute  wparençe»  au-deflii$  <fc3  conjecr 

ture»>m  lequel  onne  poctrroit  jamaii 

ÙL  peniïe,  dîni  un  trii^e  av^r  qui  eft 

un  inigme  pour  le  prciènt  matqué  d« 

Q  5  tant 


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^66  VOnvtrtUft  4ès  fip$  fkaux 
tant  de  gloire,  avenir  qu'on  ne  feuit3$t 
prévoir  puifqu'on  ne'pci]ù:  tirer  ^iictiûe 
confequence  de  oe  ^ui  «ft  à  ce  iqui  fera, 
de  ce  qui  arrive  à  ce  qui  doit  arriver, 
^jfàns  avoir,  perdu  h  jraifoH^.     . 

Voici  donc  fej^t  Périodes,  fcpt  fixrets 
de  E^u  ,  fept  Paradoxes  de  fil  &^i^ 
fcpt  Révolutiofisoppofées  l'ufiç  àl^au- 
tre,  cachées  par  le  voik^de  l^v^r  & 
par  celui  de  leur  mutuelle  bppofitito. 
Ajoutons  fèpt  décrets  de  ià  Providence, 
qui  de  même  que  les  ordres  d'un  Prin- 
ce ,  ont  chacun  Ton  cachet  p^iculiet*. 
v!!es  ordr^  du  Klaître  du  Monde,  ca^ 
cjhetç2  pour  tout  autre,  ne  le 'font  pas 
pour  Jefus-Chrift  puifqu'il  1^  feit  coiï- 
noître  par  avarice  a  St.  Jean.  Vous  Iç 
voyez.  Vous  \t  fènt^ ,  ou  vous  avez 
deflein  de  vous  tromper"  vous  mêmes. 
Car  on  vous  a  a(^blez  d'une  multitude 
de  preuves  defeit,  d'événemens  ifenfibfcs 
&  parlantes,  auxaùellcs  Pincrédulité  mê- 
me a  peîtie  à  reufter. 

C'eft  Pidéc  générale  que  noiis  devtwii 
avpir  des  fept  teaux,  &  çïue  nous  avons  - 
voulu  dévelciper  à  Pocaïuon^  du  prefent 
Période,  pîMrce  que  &n$  cette  lumiéiaft 
il  parpîtroit  étrange  que-^ingt;aiis  de 
{  >'  ''    per- 

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Par  le  Fiis  de  Dieu.  ^6j 

perfecution  fiflcnt  toute  la  matière  d.'un 
icau  à  parc,  d'un  feauqui  eft  diftinguè 
dès  autres-,  quoique  le  Période  qu'il 
contient  ne  foit  qu'une  cfpèce  d'inter- 
mède entre  les  Préliminaires  du  jugc- 
tnent  àt  Dieu  fur  les  Romains,  &  la 
confommation  de  cette  vengeance.  Nous  ^ 
reprenons^le  fil  de  notre  fujet.. 

.Qnand  il  eut  ouvert  le  cinquième  feau. 
Nous  ne  fommcspas  les  ieills,  qui  trou- 
vions ici  la  dixième  &  grande  perfecu-  ^ 
tton  des  Chrétiens  ,  qui  commença  par 
Diocletien  ,  &  tjui  finit  avec  Licinius. 
Cette  opinion  eft  aflèz  commune  parmi 
les  Interprètes,  &  nous:  pourrions  pren- 
dre droit  là-deffus ,  fi  nous  ne  lavions 
que  tf  entendant  ni  ce  qui  precècfe  ni  ce 

3ui  fiiit  la  révélation  du  cinquième  feau, 
s  en  parlent  comme  au  hazard ,  &  fans 
aucune  certitude^i  ce  qui  eft  bien  éloigné 
de  iK>tre  deflèin  &  du  Caraétcrede  cet 
ouvrage.,  Nous  laiflbns  les  vrai  fem- 
blance^  à  ceux  qui  cherchent  encore  la 
vérité:  mais  pour  nous,  qui  par  la  grâ- 
ce de  Dieu  Tommes  parfaitement  furs  de 
l'avoir  trouvée,  il  nous  fiéroit  mal -de 
nous  'arrêter  à  de  fimples  probabili-, 
xsz.  ,  ..     •       -  ^ 

0^4  Nous 

"^     ■  ■  Digitizedby  Google    ^ 


368         VOnvtrtme  tUt  fipt  fiaux 
Nous  prétendons  démontrer  tout  cç 

3UC  nous  difbns  a  cet  égard  ^  fk.  notre 
emonftration  roulera  fur  trois  Princi- 
pes. Le  premier  cft,  qu'il  s'agit  ici  des 
Saints  Martyrs  de  Jefus-Chriit ,  le  iç-. 
cond  qu'il  nxil  pas  ici  queftion  d&ceux 
de  ces  Martyrs  qui  ont  été  mis  à  Mort 
par  les  Juifs  :  mais  de  ceux  qui  ont  rc-' 

Îju  la  Couronne  par  kmaindcsPawûs; 
e  troifiéme  qu'il  ne  jpeut  être  parle  da» 
cet  endroit  que  des  ndèles,  qui  ont  ét^ 
martyrifez  dans  k  dixième  &  grande  pcr- 
fecutjon  ,qui  commence  environ  la  dix  & 
feptiéme  année  du  régne  de  Dioclctien, 
&  fait  place  à  la  délivrance  géaérfl^e  de 
l^Egtiic  fur  la  £n  de  celui  de  iLicinius, 
Le  premier  de  ces  trois  Principes  eft 
auffi  evidcûC  &  aufE  inconteftable  qu'il 
peut  être  j  puifque  rien  n'eft  plus  exprès, 
plus  fonnel,  plus  précis  queices  parol(i$ 
de  POraclc.  f^^^i^  fins  P Autel  les  éwù^ 
de  ceux,  qui  avaient  été  mUk  m^rf  paur 
le  témoignage ,  qu^ils  avoient  ou  qulu  4* 
votent  maintenu  s  car  de  quelque  mtniép 
•  re  qu'on  traduife  ,  tout  revient  à  un. 
Op  ne  peut  nier  qu'il  ne  .s'agiffc  ici  des 
Martyrs,  puifque  fouffiîr  fe  Martyre 
^  être  mis  à  mort  pour  le  témoigiwge 

ou 


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Par  h  Fm  M  Dieu.  5^ 

Ml  pour  maintenir  le  témoi^ge  font 
termes  Sinonimee.  H  cft  •encore  bien 
certain, <|ye  œ  fent  liiks  Martrrs  de 
l'Evangile  &  non  des  Martyrs  de  la  Loi, 
a  moins  qu^après  avonr  promis  à  St.  Jean, 
d$  Im  m9ntr§r  Us  ehofes  àui  dûivept  être 
faites  ci-dprh^  on  ne  lui  parle  du  Mar- 
tyre des  Maccrfîées  plutôt  que  de  cejui  des 
-Ghréticite,  ce  qui  ne  peut  être  foppofÊ 
tib^  octntvagahce. 

i>  Nôtre  fècond  Principe  n'çft  pas  moins 
évident  que  !c  premier.'  Les  Martyrs 
ne  peuvent  êtrc  ceux  qui  pnt^  été  mis  â 
mort  par  fe$  Jui6.  ^  Deux  raifons  ^  dé- 
montrent invinciblement.  Laprémiétip 
cft  prife  <te  Pépitète  qui  dl  ici  donn^ 
â  ceut  oui  ont  répandu  le  fti^  des 
Saints,  ff^fjf^eî  à  ^nand  ne  venges  ,ttf 
feint  nôtre  fdng  deeenx  ^  qt$i  hahitenp  fur 
la  Terre,  Lfes  Juifs  ne  peuvent  etre^ 
ainfî  définis ,  dans  quelque  fens  que  vou$ 
preniez  cette  ^preffion  ,  les  Habitant 
de  la  Terre.  Car  fi  par  la  Terre-,  vou$ 
entendez  la  Terre  Sainte  ^  on  fait  guc 
les  Juifs  ,  ^%  tranfporteTi'  par  Tîte. 
fcors  de  leur  Pais  ,tï/habitoient  plus  cet- 
té  Terre  là  ;  fi  vous  entendez  par  ce'ter- 
me  la  Terre  Uni#crfelle,  onvoitd*abord 
Qy  que 


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570  VOm^murt  deff€fr(eaHx 
que  les  Hahicansde  la  Terre  Uni  vorfoUe 
ne  font  pasfijnplenient  les  Juifs  :'6c  fî  vous 
entendez  par  cette  Terre,  l'Empire  Ro- 
main, comme  les  exem{^s  en  4>nt  afle2 
frequens  dans  cette  Révélation ,  on  con^ 
prent  encore  (ans  aucune  peine  qu'on  a 
cntenda  autre  chofè  que  les  Jui&  par  les 
Habitans  de  la  Terre  ou  par  les  fujets 
de  l'Empire  Romain.  En  un  motTex*- 
pr^ffion  de  TOraclc  eft  trop^gra^dc  & 
trop  générale  pour  être  retreiqte  au 
Peuple  Juif ,  dans  Péçat  fur  touj:  où  Ct 
malheureux  Peuple  fe-'trouvoit.  alors  ré- 
duit; ce  qui  nous  conduit  à  notre  fé- 
conde raifon.  Pourquoi  en  èflfet  les 
Martyrs  deman4eroient  ils  qqe  Içurfàng 
fût  vengé  fur  les  Juifs  ^  lorfqu'iî  X*ptott 
déjà  fi  wcinement  par  la  ruînc  de  Jerur 
falem  démolie  jufau'à  fès  fQn4çpien^  8ç 
par  la  defolation  de  fes  Habitans  mcncx 
en  captivité,  &  puis  eii  Triomphe  après 
fcs  calamitez  inouïes  du  plus  affreux 
Siège,  qui  fut  jamais?  D  n'y  auroit  pas 
là  de  raijfbn. 

Notre  trpifîéme  Principe  ne  fera  pas 

plus  difficile  à  prouve^ .    Les  Saints  Mar« 

tyrs  demandent  que  leur  iàng  foit  veà* 

gé  ix)n  fur  les  Juifs  ;  .^^ais  ^r  les  Ro- 

f  mains. 


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fâr  le  Fib  dt  Diernl  ^  571 
Kmiûs.  .  Cela  eflf  démontfé.  Il  ne  rcftc 
4onc  plus  qu'à  fîwoir  la  véritable  ^po- 
^edece  grand  cri  du  fâng  des  Martyrs. 
Or  c'eft  k  ce  que  1  efprit  Prophétique 
qui  parle  dans  cette  Retélation  n'a  pas 
voulu  nous  laiflèr  i^orer  ,  puifqu'il 
nous  fait  entendre  cette  voix  de  fanff, 
non  dans  le  premier  Période  qui  eft  \c 
Xemps  de  Trajan,  ni  dans  le  fécond  Pé- 
riode, qui  eft  le  temps  d'Adrien,  m 
dans  le  troifîéme  Période,  qui  eft  le 
temps  d'Antonin,  ni  dans  le  quatrième 
Penode,  qui  eft  le  ^mps  des  combu- 
ftions  de  l'Empife  fcélc  du  quatrième 
icau:  mais  dans  le  cinquième  Période, 
qui  fuit  CCS  combuftions  &  qui  par  né- 
ceâlté  tombe  ùix  la  fin  du  régne  de  Dio- 
detien. 

On  M,  dira  pas  ici  que  Trajan  modéra 
la^perfccution,  s'il  ne  la  fît  pasceflêr, 
qu'Adrien  fur  la  fin  de  f©n  régne  défen- 
dit de  plus  rechercher  les  Chrétiens  pour 
4eur  Rdigion  ,  qu  Antonin ,  encore 
qu'ail  ne  put  ms  toujours  les  arracher  à 
k  furear  des  Peuples  &  à  k  fevérité  des 
Loix^  a  néanmoins  été  leur  Proteéfceur 
&  kur  Apologifte,  que  les.  fidèles,  ont 
jottï  d'un  repos  de  trente  ans  au  milieu 
0,6     '  des 


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%J%  LOmvertmre  des  ff$  féaux 
des  cwnbuftioas  <te  l'Empire  Rom^ 
les  Empereur  penfiint  plus  k  fe  détroirc 
les  uns  les  autres  <ju  a  peifecuter  ks 
Chrétieûs.  Ces  Éâts  font  d&nnus ,  6c 
îious  cotidaifèftt  à  croife  qu^en  cfiet  le 
grand  cri  du  fi^g  des  M^tyrs  doit  étere 
Ptnvoyé  juiqu'au  temps  de  Dîodctfch, 
juflju'îi  te  dixième  &  grande  perfecurion, 
qui  a  plus  fiât  couler  de  fang  que  tou- 
tes les  autres  neuf  pcrfecutions  prifes  en- 
femble.  Tout  cela  cft  plaufibie  &  vftà 
femWable  dans  un  fou  verain  degré:  mais 
^'avohs  nous  afl&îrcde  vrai  fcirf)latKaâi, 
lorique  Pordre  &  h  Iftîfon  des  Périodes 
&  d!es  fcmx  nous  fournit  une  véricftWc 
dém<mfti^môn  fur  te  fejét? 

Oettedèttonftrationfera  dan§to«  i<m 
j©ur  ,  lorfque  l'ouverture  du  fixiéâie 
feau  ^  qui  fuit  celui-ci  nous  aui^montré 
HEglife  rétablie  par  Conftantm.  ^Car 
idors  la  dixième  Se  grande  perfecùti<« 
igui  remplît  le  prelént  PerkKfe  fe  trou- 
vera t>lacée  etttre  les  ccwnbuftioas  <te 
PEmpne  qui  h  précédent  &  k  Trioni- 
phe  de  notre  Reîigton ,  tjui  k  firit  tm- 
ftiédiatemcnt.  Et  quH  autre  que  VE^ 
pm  Prophétique  aùixwt  rangé  ïesév^né- 
mcm  dans  la  tète  de  St.  Jean  arec  le 

mc- 


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Blême  ordre  préci&tBetô;  qu'ils  ic  trou* 
vcxxt  placez  dansl'Hiftoitt  l.  Qiiih»»  adit 
que  le  grand  aides  Saints  Mnrtyrs  implo- 
rant la  vcngAncecélcftcfeferoit  entendre 
immédiatement  après  les  r»ver{êmens 
4k  la  Répablk^  Romaîne  marquez  au 
quatrième  Période  ,  &  immédiatemei]^ 
avant  la  rév<:datîon  de  Cooftantin  qui 
remptklefixiémc?  Mais  notre  caulen^ 
ftas  oeibin  de  ces  Trionq^hes  anticipa; 
&  poifque  la  révélation  du  itxîémereâu 
iiSA  ras  encore  explicptée^  cx^tentod^ 
nous  de  i'^tantage  <jue  nous  aouvons 
dans  la  liaifbn  du  cuiquiénK  {aax  avec 
les  précédens*  Qudle  érideoce^  quel 
édat  de  vérité  n'y  voycms  nous  pa5;di^ 
ii  pre&nt,  pour  peu  que  nous  y/af^<H^ 
cions  d'attentioi^ 

U  étsît  écrit'  au  Livre  des  Ddbbée^ 
qu'après  -  les  A^iftoires  de  Trajan ,  les 
maflàa^çs  d^ Adrien ,  la  tranquille  profpé- 
rité^dcMarc  Antonin,  les  combuftions 
&  les  ienv^femens  de  l'Empire  fous  fes 
Succeflèurs,  une  affreufe  perfecutionfe- 
îoit  couler  le  fatig  des  fidèles  ôc  que  ce 
fàng  demanderoit  vengeance  à  haute  voix. 
L'événement  n'y  a-t-il  pas  repondu? 
Les  chofes  n^ibnt  elles  pas  arrivées  en 
,  Q^  7  efièt 


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5  74  VOmviftftre  des  ^rfsâux 
cflfet  de  la  même  manière  Qu'elles  avosêm: 
été  ptéditses  ?  Y  a-t  il  qaeique  iiTéguhiF- 
Tité,  quelque  renverfcment  dans  l'ordre 
de  Inexécution?  La  dixième  perfccution 
'a-t*elle  précédé  les  Triomphes  de  Tra- 
jan ,  ou  a-t-elle  été  fuivie  des  profp&i- 
tczd'Antonin  par  un  accompliflcmcnt 
brouillé  de  cette  Prophétie?  Pourquoi 
l'ordre  des  événcmens  fuit  il  fi  exaéte- 
ment  Pordrc  d»  paroles  de  notre  Ora- 
cle !  Quct  heureux  hazard ,  en  a  fait  la 
divine  harmonie?  D'où  vient  que  tout 
fè  trouve  à  point  nommé  ?  Quand  nous 
aurions  fait  la  Révélation ,  feroit  elle 
plus  conforme  à  PHiftoire?  Et  quand 
nous  aurions  fait  lesévénemens  de  rHh^ 
Âbire  fèroient 'ils  plus  conformes  à  la  ré- 
vélation? O  Triomphe;  de  la  Providèn*- 
ce  &  de  la  Religion! 


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Tuf  le  Jik  àeBkm/  yfif 

SIXIEME  TABLEAU 

PROPHETIQtJE 

o  u 

LA  REVELATION  DU 

^       SIXIEME  SEAU. 

Verf.  9.  10.  II. 

^  Et  je  regardai ,  quand  il  eut  ou- 
,,  vert  le  fixtéme  fcau  ,•  &  voici  tl 
,,  fut  £iit  un  grand  tremblement  dé 
^  Terre:  &  le  Spleil  devint  noir 
^  comme  un  £u:  de  poil  :  Et  les  EU 
^  toiles  tombèrent  du  Ciel  fur  1^ 
^  Terre  ,  comme  quand  le  figuier 
,,  jette  çà  &  là  Tes  figons  étant  iè«» 
^  coué  par  un  grand  vent  Et .  le 
^.Ciel  fe  retira  comme  un  lîrrc  le- 
^  quel  on  roule.  Et  toutes  Montai 
,,  eues  &  toutes  Iles  furent  remuées 
^  de  leurs  lieux.  Et  les  Rois  de  b 
^  Terre  ,  &  les  Princes ,  &  les  Ri- 
r,  ^  ches, 

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37^        VOnvêHufê  des  {efi'fiémx 
„  ches^  &:lesCapitgine3^  &:lç§Puîf- 

,,  bre  fe  cachèrent  dans  les  Cavernes 
^  „  &  entre*  lés  rochers  (fcs  *îomsi- 
,i  gnes*  Et  ils  '  cRfbient  aux  Mpntk- 
99  gnes  tomber  (izr  nous  &  nous  cachet 
,,  de  devant  la  face  de  celui,  qui  eft  afr 
,^  fis  fur  le  TfQoe  ^  &  dip  «fevgnt-  la 
„lcolérede1^ghfeatr;  Carlagfaftde 
„  journée  de&  oeléreaft  vepiie,  & 
„  qureft'cequi  pourra  fubfïfter? 

A  Voir  là  glofe  dé  Mr.  de  Meaux 
furcc  fujet,  on  diroit  que  le  fi- 
^  xiémè  (eau  ne  s\Duvre'  que  |K)ur 
domief  lieu  à  fon  iloquence  de  Imller, 
fi  laTerî^  tremWe\  fi  le  ScrfeiPsob- 
icurcit,  fi  la  Lune  pàroît  toute  (anglan- 
«c,  fi  le5Btoife$  tombent  duCtet,  c'^ft, 
4it-il ,  quM  fetnWe  que  tout  pérît  pour 
ceux  qui  perifièat,  Ceft  peràèi^  fine- 
ment. Oi  demeure d'acordt  quek  Pré- 
btàvoit^ePèi^it,  du  tôar,  4c  fei<}é- 
licatefle.  Peu  de  gens  ,  à  cet'  é^d 
peuvent  lui  être  compares^,  ^  je  4<Hite 
que  |wfonne  doive  lui  être  préféré  j 
fliaw  c'eft  du  bel  e(^rit  hors  d'oeuvre, 
%^  4e  h  4élîcal;e(&  perdiîe.    It  e'ftgîc  ici 

de 


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JP^  A?,  Fils  de  pu».  577 

<te  toute  autre^cîhofe.  L!él0quence,  a>oah 

xn^^le  lavoir,  auroit  tort  de  prétendre 

que  Ï3fi^  Im  eût  réfervc  k  gloire  d*ex. 

I^liqtfer  fes  Oracle.    Njfer,  b  Prqyiv 

deoce  s'eft  elle-raêrnc  char^  de  ce 

ioiii;  c*eft  Dieu  qui  explique  ici  la  pa^ 

rôle  de  Çieu  y  &  par  un  Commentaire 

fort  aifé,  puis  que  cela  fe  feit  par  dcsé- 

yénemens  connus  de  tout  le  Monde ,  8c 

non  par  des  figures  de  Rhétorique,  oa 

par  les  curieu^  recherches  des  favans^ 

tS^  qoe  perfonne  ne  s'en  glorifie  £c  Ofut 

i'honneur  en  revienne  à  Dieu  à  qui  cet 

honneur  appartient  véritablement.    O 

que  nous  oevons  y  apporter  de  notre 

part,  c'eft  du  travail  oc  de  l'attentioa 

d'un  côté  t.  de  l'humilité  Se  de  la  fou* 

miiSoQ  de  l'autre,  avec  la  refolutiond^ 

ne  chqrcher  qu'en  Dieu,  ce  que  Dieu 

ièul  pc^t  nous^fàire  connoître.     C'eft 

ce  qu'<m  ne  peut  trop  dire  &  troprepei 

,  ter  en  tout  temps;  maisfiu-  tout  quand 

©n  traita  d'une  matiéi-e  comme  celk- 

â.  .  * 

Dieu  nous  préfet^  pour  cela  deôx 
liyreô  qui  font  cantirraeliémcint  ouverts 
devamc  nos  yeuKi^le  livrc  des  Ecritu- 
res ^  où  tUHis  trouToûs  le  fesis  des  em- 
blèmes 

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^78  V Ouverture  des  fif$  féaux 
blêmes  qui  envelopent  la  Prophétie  & 
celui  des  événemens  qui  nous  foutcon* 
noître  la  vérité  Hiftoriquc  &  Litteiiile 
qui  y  répond  Tenons  nous  en  là;  Sc 
pour  ne  nous  écarter  pas  de  cette  régie, 
évitons  ces  brillans ,  ces  jeux  d^cfprit  qui 
Ikuflî  bien  font  autant  de  rabatu  fur  le 
bon  iens,  fur  lalblidité,  &  qui  pefenl 
inoins  à  mefure  qu'ils  ont  plusM'éclat. 
En  efièt  fur  ce  Principe  que  lesgrandei 
calamitez  publiques  font  reprcfentéci 
par  le  renverfement  de  la  nature,  par- 
ce que  toutes  chofcs  periflent  pourceuit 
qui  periffent,  fur  ce  Principe,  l'ébran* 
lemfntdelaTcrre^  &  robfcurcifrement 
des  Aftres  fcroient  des  Phénomènes 
bien  comnauns.  11  n'y  a  jk>int  d'année^ 

{)oint  de  mois,  point  de  jour  même  où 
es  Aftres  8c  les  Elemens  ne  fe  perdent 
Î>our  un  nombre  prefque  infini  de  per- 
bnncs  qui  en  perdent  Pu(àgc  par  la 
inort  dans  des  calamitez  publiques  & 

Îarticuliéres.  Mr.  de  Meaux  cite  la 
Prophétie  <iu  24.  Chap»  d'ifaïe ,  pour 
défendre  fon  exp^ation^  11  auroit  con- 
nu û  mq)rife  ,  ^'il  s'écoit  appliqué  à 
entendre  cetOwlgi,  ^vant  que  de  nous 
le  citef;  &  s'il  y  avjoit  joint  tous  les 

paf- 


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pafTages  des  Prophètes  qui  fonit  paralel- 
les  i  celui-ci  dans  la  circonftance  dont 
îi  s'agit.  Ilauroit  veu  qu'un  tremble- 
ment de  Terre  ,  joint  à  Pobfcurcifle- 
Hïent  du  Soleil ,  de  k  Lune  &  des  Etoi- 
•les  fîgnifie  conftammcntdans  le  ftylePro^ 
})hécique  une  grande  révolution.  Il  ne 
fuffit  pas  de  le  dire,  il  faut  le  prouver} 
ce  que  nous  ferons ,  non  par  des  yeux 
d'imagination  ;  mais  par  des  exemples 
tirez  de  PEcriture  &  qui  ne  peuvent  ê- 
tre  co&teftez. 

L  EXEMPLE. 

T  E  Prophète  Amos  predilânt  la  revolu- 
•*-'  tion  qui  devoît  bientôt  arriver  da,ns  le 
Royaume  d'Ifraël  par  le  tranfpôrt  des  dix  , 
Triousdans  PAffirie,  dit,  que  UTerre 
s^écQHÏe  comme  un  Fleuve ,-  qn^elle  efi  pouf- 
fié  ça&Jà^  quelle  efi fuhmergee  comme 
far  le Fle$^e  d^E^fte.^  ;  ce  qui  eft accom- 

Î)agné  d'un  changement  au  Ciel  6c  de 
'obfcurciflèment  des  Aftres.  Et  il  arri'^ 
vera^  ajoute-t-iî,  que  je  ferai  coucher  te 
Sifleil  en  plein  midi^  &  que  je  ferai  venir 
iei  tinebres  fur  la  Terre  en  temps  fereiri. 
.   .  ..       .  ^.  •  X-.  ,  "  .'Ce 

*'Ainos  ch.  8» 


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gSo        VOf^irtun  dis  fiptfuux 

Ce  difcours  ne  peut  être  pris  à  b 
Lettre  t  car  ua  Pais  ne  s^écoàe  poiat 
comme  un  Fleuve  lors  qu^n  en  tïao(^ 
porte  les  Habitans;  la  Texte  pfifcpour 
cette  mafiè  coupa;,  en  colioet  &  vftlons 
qui  porte,  des  Plantes  &  de$  Fruki,  la 
Terre  n^eft  pas  fublocrgée  par  des  eauic 
lors  que  des  Troupes  Étrangères  Pen- 
vahident,  ôc  le  Soleil  de  la  nature  ne  ic 
précipite  pas  du  haut  de  ibnHëmirphé^ 
re  ^  quand  la  Royajuté  eft  abolie  parmi 
les  Enfans  dlfraél  ;  perfonne  iî?y  &U- 
roit  être  trompé.  C'cft  ici  très  certai- 
nement  on  langage  6gtçré  Se  embléma- 
tique, dans  lequel  le  raïs  fe  prend  pour 
ceux  oui  Pbabitent,  les  eaux  pour  PAr- 
mce  des  Aflyriens,  &  le  Sûfcil  pour  le 
P^oyaume  d'Ifracl.  Le  Païs  s'écoule 
dans  ce  fens ,  parce  que  les  Habitans  en 
/ont  tranfpwtez.  La  Terre  eft  fub^ 
mergce  lors  que  l'Armée  des  Aflyricas 
ie  debwde  fur  les  dix  tribui.  Le  So- 
leil fe  coucbé  quand  Iq  Royaume  d'iP 
xaël  eft  aboli  ^  le  Soleil  fe  couche  en 
plein  midi  &  les  ténèbres  furviennent 
en  temps  ferein,  parce  que  ce  change- 
,mcnt  de  rEtat.arrive  lors  qu'on  s^y.  ar-r 
tçodoif  le  moins ,  lors  qu'on  n'y  étoit 

nul- 


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?4r  h  Filrde  Dkn.  5Î1 

nullement  préparé.  Voilà  dcmc  une  rc- 
vokitkm*  dans  la  Société  ,  décritef  en 
ftyle  Pw|^hétïqnc ,  pm*  im  diangément^ 
fur  k  Terre  &  dans  h  s  Cicux.     ^       ^ 

II:  E  X  E  M  P  1.  E. 

T  E  Prophète  I&ïe  prediftnl  là  revo-  ^ 
-^  iotbn  qui  arriva  dans  fon  Païs  aa 
tiempK  du  Roi  E^echifls ,  lors  que  Sen- 
nacnerib  avec  une  Armée  d^Afly riens, 
gmiSe  du  ^concours  des  Nations  veifi- 
nés  ^  for  tout  des  Iduméens ,  prit  tou- 
tes les  Villes  fermées  de  Juda  ,  à  l*c«- 
eeption  de  celle  4e  Jerufalem  miracu- 
leufémefnt  (ecouriié  par-  un  Ange  qm 
extermina  fes  ennemis  ;  Ifeïe  décrivait 
cette  grande  dévolution ,  s^xprîme  en 
ces  termes.     Jtpfré9hèz:''wms  ,  Ndtim^ 
fWt4coH9er  &  v<mè  -Pififtev  fijtt.  atteH-* 
pifs  &c,     Cér  là  délire  dà  Stigr^nr  ep 
fur  P9Htts  ^es  Nutiêns  &  fa  fnrenr  fkr 
tùiHt  ItHr  Armiê^^  ilUes^mifts  a  Vin*^ 
ttràit  ^  il  tet  A'  livrées  ftmr  hfe  tHceèi 
,  LtHrsileffIsKk  mofi  firent  fenez.  fk  ô^ti^ 
ti$  f^uantemr^^s^âêaié^s  t^mera^  "&  les 
Jkfmfajni^  ÂégotiHrmt  lie  le»r  fimg,  ^ 
tMtt  lArmti  des  Çiânx-fe  jmdra  ^  &lés 

-tSimx 


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deux  fcnmt  fiiez,  fn  rouleak  ^mme  np 
livre  ,  &  toute  leur  Armée  tomber a^ 
comme  tombe  le  feuillue  de  U  vi£ne  <^ 
celui  du  figuier.  Car  mon  £fé^  eft  enj^, 
vrée  aux  deux  s  voici  elle  defçendra  con^ 
tre  Edim ,  i^  contre  le  Peuple  que  fai 
mis  k  P interdit  *. 

,  11  n'cft  pas  néceflàire  de  vous  avertir 
que  cette  Armée  des Cieux  n'eft  pascel- 
le  des  Etoiles,  pu  que  ces.Cjcux.^i 
font  pliez  comme  un  roul^u,  Jûe  ^en* 
tendent  ni  du  Ciçld^  Meth^res,  ni 
de  celui  des  Aftres ,  ni  de  celui  des  bien-  - 
heureux.  Ce  n^eft  ïi  qu\ine  loague  al- 
légorie. La  figure  faute- awc  yeux.  0»% 
nous  y  rcpreièote  la-puiflànce  dcrSen-*' 
nacherib  cotpme  un  Ciel  de:protc^îon,- 
fous  lequel  les  Iduméens  çroyoipnt  êfte 
à  CQUvert  de  toute  difgrace.  Ses  Trcm-^ 
pcs  nombrcufes,  ïc^ioutablcs ,  y.iâ:<Mieu^ 
tes  font  marquées  fous  Pembl^e  de 
J' Armée  des  Cieux  &  leur  deftruârion 
fubife  eft  décrite  par  la.  chute  des  feuil- 
îcs  de  la  vigne  &  du  figuier ,  par  une  ^p^ 

E^fition  entre .  feuilles  $c  Etoiles^  qui 
it  un  contrafte  admirable^  dans  le  mn-* 
gnifique  Tableau  i  m^  rien  n'égale  le 

\  der- 
-,  ♦  Ifa.  14      *    ' 


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far  le  Fils  M  Ditu.  58^ 

dernie^-  trait  ,de  la  Peinture,  lars  qu'pn 
ajoute  que  les  Giéux  font  pliez  comme 
un  rouleau,  pour  marquer  la  rsc?olution 
qui -fait  (Jifparoître  en  un  moiïKait  cette 
grande  puiffence,  qui  .la  fait  difî?aroître 
en  un  moment  aux  yeux  de  ceux. qui 
avoiçnt  conté  fur  fa  proteârion. 

IIL  EXE  M  PJP  E. 

T  E  miême  Prc^hétc  décrit  ainfi  le 
^  chai^ement  qui  cfcvoit  arriver  dans 
le  Mqndc  par  la  Viétoire  des  Perles  ÔC 
de^  Mèdes  fui*  les  Chaldéeos»  ♦  Les 
Etoiles  des  Cieàx  &  Uftrs  Afires  Me  fe* 
ront  point  luire  leur  clarté i  le.  Soleil  s^ob- 
fiurcir4j  quand  il fe  lèvera^  &  la  Lt^ne 
ne  fera  point  refflendir  fa  lumière  i  8cunî 

-peu  plus  bas.     fe  ferai  crouler  les  Cieux 
e^  la  Terre  fer^  ébranlée  de  fa  place  à 

,  eau/h  de  la  fureur  de  l' Eternel. 

On  ne  peut  nier  qu'il  ne  s'agiffedany 
cet  endroit ,  de  la  révolution  qui  fît  paf- 
fer  k  Sceptre  de  PAfie,  de  la  main  des» 
Chaldéens  en  celle  des  Mèdes  leurs  vain^ 
queurs^  parce  qu^on  nous  le  dit  enpro-i 
près  tames  dans  k  fuite.    Foici  je  vais 

-  fuf 
'  *  Ift,  ch.  ^j* 


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^4        VÙmwrtmtd^sfkftfiMx 
fkfi»ter  emtre  eux  let  Medes  fw^  ne  ft^ 
mm  AUêtme  ^fiimt  de  Purgent  ^  tjni  ne 
PiÊrritermu  f»itu  s  ter  &c.     Babylonc 
qui  eft  noomiée ,  <pitlquc9  yer6ts  at^rës^ 
la  nobkflc  des  Royasiraes,  Pcxcellencc 
de  \\oTigj^û  des  Çiidldeens ,   Babyloiie 
cft  îd  reprefentéc  foas  l'emblème  de^œ 
qu'il  y  a  de  plus  grand  jians  la  iiaturc 
Le  Soleil  qui  ^ft  ^bfcwci  quand  il  fë 
levé,  marque  le  Roi  desCbaldéens  qui 
cft  à  pdne  fiir  ieTrôiîé^'il  erfcft  feu* 
ycrfé  ;  car  Belfatzar  n'avoit  régné  que. 
peu  de  tctnps.  Ion  qu'on  kiî  ôt^  TEm- 
jdre  aveck  vie.    La  Lune  &  les  Etoi- 
les qm  ne  font  point  luire  leur  clarté 
iwt  Je  Gouvernement  &  les  grands;  C^ 
ficietis  îde  cet  Empire  ,  -qui  nc.èPÔppo-" 
fcnt  f)oiiit  ou  qui  s^oppofenttqutitemert 
aiâc  progrès  deCyrus^  &  Pébtàtden^i^ 
de  la  Terre  &  oœ  Ciftix  eft,  non  va 
changement  dans  les'Elemcns,  car  îln'y 
eut  rien  de  bouleverfé  dsuis  la  ns^turei 
mais  une  rev(Jution  ^  ta  Société  o^ 
donna  une  autre  lace  au  Monde,  çx^M 
d(Hinanul'autres Maîtres,  lorsqoéFEm- 
f»ti6  pSiTa  du  Beu|>le  fubjygue  ^u  Peo- 
ffe  viûoricux.  ^ 

IV.  EXEM- 

— "  1 

'  Digitizedby  Google  , 


Péf  fà/Bls  de  Dieu.   '        ^%f 
IV.  EXEMPLE. 

t  E  ftôpHfe  Aggfe^  finit  fa  rcVelatioâ 
^  pai<**Cîs  pàrjoks  rcma!tj[i^s^les.  ;  /^A 
4^ranUrdi'UJ  Cimx  &  ta.  Terre,  fè 
nHverfirai  le  7rhè  4ts  R^j4ùmes.  fie 
ÀetrnitéAia  ferce  des  'Royaumes  des  Nai^ 
thtts.  fennifUrfirai  les  Chdri^fs  &  ceu^ 
^ï  j  font  Mjfir^'ies  Chevamc  dreeux  ^ni 
ies moment ^*iDbacun  far  PÈfied^  fin  fre'^. 
te.  L^  Int€i-prêt€s  fe  psurÉagent  là-dcÀ 
€ms.  Le^^  lîris  veulenj  qu*iï  s'agiflfe  daîii 
«t  Omcle  de  la  défaite  àcs  Perles  par 
"les  Grecs  fous  Alexandre  le  Grand  ^  loi 
■autreis  l'expliquent  plus  généralement  de 
lia  ruine  des  qtfiitre. grands  Empires  lc« 
kmspar  les  autres,  cfes  Babyloniens  dé- 
bits par  les  Perfes  ,  les  Perfès  par  les 
Grecs  >  les  Grecs  par  les  Roiùains,  \ci 
Romaine  par  eux-mêmes  dans  leurs  Guer- 
res civiles.  On  prétend  que  comme  ces 
Peuples  étoieilt  tous  îdolatiés,  'chacun  ^ 
été  re^verfé  par  fon  frère,,  quand  ils  fe 
font  rhitttiellemeht  extermiiiez  :  iîais  qi 
icm  n'ar  auom^  rapport  a^éc  les  paroles 
jqiiifbiventîmméaiatcment.  Encetemps^, 
/^ J  dit  l'Eternel,/^  te  pree^drsiyi ^^r 


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316      L'Ouverture  eUs  Jiff  fidux 
robabel ,  &  je  ti  mettrM  comme  un  Aneau 
de' cachet  ôo:. 

Ceux  qui  ne  veulent  pas  que  l'Ecri* 
pitt  nous  ]f2âç\t  du  MtffikteA^  ki  pdfoiï. 
iûc  de  kt  tyj^^  Davidi  Solomoni  Zo- 
l^babcl  &c.  »uit>nt  de  fejpeinie.à  tnnir 
yér  un  (Ujet  auquel  ils  ipiti(ftntf«hr  l'ap* 
plicationdeceitePropnétk;  ttâûsiln'efl: 

r%  Tiéct&û^  de  diffmler  avec  àxx  pcrtir 
pre&nf.  U  fuffitpbur  notre  defleifi» 
^11  luifit  du  Principe  commun ,  dont  noiîs 
demeurons  tous  d'accord.  C'^  que 
quoi  qu'il  cnfoît,  le  Prophète  nc^spar^ 
kicid'uilcreVolmioh,  d'unchwgémci^t 
ditiis  k  ScJciété  ^  qu'il  expriniè  en  ter^ 

Jies  âgutez,  lors  quHl  dit,  que  Dieu  é- 
ranlefti  h  Terre  &  les  Cicux ,  &  çb 
termes  ftbffi^^  ïors  qu'il  ajôlite  qu'il 
tdétnnra  k  ptiiflince  des  Royaumes  8c 
fd&  Nations  )  Sc  cela  par  l'Ëpêe  chacuà 
ikfôûFrerc. 

V.  E  X  E  M  P  L  E- 

«•  E  Prophète  Joël  finit  le  fécond  Gha- 
~  pitre  de  fes  révélations  par  unePro^ 

Î*étie  qui  compiemi  trois  g^ds  éèjcts^ 
^Micm  des^dom  du  St.  Efmk  &^  les 


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*       fat  U  Fils  de  Diçê.  \^y 

Difc^  de  #fus.Ghrift  ;  k  dci-nfére 
iruinc  des  Jùife  ;  &  Jâ  dclimncè  de  TE- 

Î;ii(e  que  Dieu  sPétdiè  formée  d^éntrc  ce 
^cûpfe .  ^îpefëiVce  pâr^  fa  Ffé^encc 
de  cecâô^e  îât  iasxïk.  En  ces  joutf^ 
la  je  répandrai  if^bn  éfirii  fuf  tmte  chair, 
&  vas  Fils  dr  pts  FiUes%refhéti7iér(mt: 
vés  mi€iefti  fit^nMt  tM  jfhnges  ^  é" 
^os  j^nét  géni  H/trrM  àéi  i^i^s  8cé. 
Voilà  Péflfiyflôn  dés  \^iM  dit  9t.  fifprit 
<xà  Pl^life  Chi^ttéttîb.  Ce  ^^  pas 
xiôtje  inte!if^ti(fiôn ,  c*dft  celle  dc^  Apô- 
.  très,  fe  fèrai\  inSous  dit  EKtii  tàut  cftî 
fuite  p^r  k  boiiehé  dé  feh  î=^rdphète,  > 
/^^4i  rf^  rniràclii  Mit  CilfàJiy  t^  en  h 
Terre.  Ce  foîtt  k*tnltac^  ikS  A^Strài 
&  lespfodigps  célcft*  ,tjdi  àhrtiiîcèîtriç 
tiifuite  la  ruïn*  dé  JtrdùÎÈaà:  Il  J  àîi^ 
ta  feU  &fang  &  î;Mtiii-âi]fnlk(t.  Vi*- 
là  l'îhcehdîe  dd  Tcmf«é  8c  de  là  ViHe 
iiyec  les  eombltlftitim  de  la  JfddfeTHdgnî- 
fiqucînent  dééftés ,  8c  très  iittttrftlfemciit 
CXpnfett;  ée^St^l^tHfehittfaH^/iHff^'^ 
tres'i'&UIMke'ën  J^g  ,  ahànt  hi$é  U 
rrrétM&WHMè  jànt  (h  ¥îifrmi;iethi 
fié.  -€^  fe  dfcflfrtrâEktt  dti  Oferi^rfie-: 


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^88        L^Quvirturt  des'fipfikftaux 

bloque  au  milku  dç  ce  Ifciplc  iivi«f|t  qcifr 
la  da^niére  defol^tion  q&'jTjîïs,arjjvât, 
Car  avant  la  prife  de  leur  V^le  ^t  les 
Romains^,  Te  Soleil  dc4>ui^rit^  éiç4 
^couvert  de  ténèbres,  puis  que  ifç  fpuycj 
xain  Confeil  de  jerufalent  pu  le,^ran4 
Sanhédrin  avoit  fait  place  à  la  pûillàncç 
^e  quelques  H.oimnes  &â:ic\^ç  qui  s?en- 
trcgçrceoient  avec  fureur^  À  quoi  il 
faut  ajoïiter  que  la  Lutiç'étoit  changée 
en  i^g,. parce  que  laM^giftratucq  fi^b^ 
*:îlterne  h'etoit  plus  quhine  forte  d'anar^ 
chie  .meurtrière,  qui  faîfoit  que  les  Juifs 
Se  baignoient  dans  le  iàng  les  uns  des  au- 
tres. £t  il  frriv^ra  qt$t  quiconque  invo^ 
qUtrd  le  fjvm  du  Seigneur  fem  fauvé^ 
\Car  le  falut  fer4  en  la  Montagne,  de  Sim 
jir  en  fernfrlem^  ainji^  fue  Pffternçl  Pa 
*dit.  Il  fe  trouvera  dans  le  réfidu^o^ dans 
le  refli  choifi^  que  V  Eternel  aura  affelle.^ 
[Ce  râîdu  c'eft  le  petit  nombre  des  Juifs 
Iqui  avoient  cru  à  l'Evangile,  lequel 
jtrouva  Ton  lâlut  éternel  dans  la  prpfefl 
iîonde  TEvàngile,  &  ibn  f4\it  tenqppw 
^1  dans  la  petite  Ville  de  Pelîai  oùrat 
/emblé  par  la  Providence,  il  fut  4  cou? 
^vert  des  J^jgemens  de  Dieu  oui  tombe^ 
>cnt  alorsiur  la  Ville, &.fuf  Iç  Temple 
*"  \    ;  afin 


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ûcime  marmïec  defoiîiiaxs  pour 
Peuple  dé  Kcù.  : 
•'  (3cftJà;lc  feâf^e  fa  Prophétie  ûui  ne 
reçdÎÉ?  éà^  Kr  jhoitidrë ,  difficulté  ,aèV 
^i^iâ-''mppàÇè  oc'  (rai  cft  bien  ccrtam^^ 
retf^quéfe^pâw^^  fe  forit  pàstrom- 
pesi-^  en  appliquarit  cfet^Ork:lc  au^  ^çmps* 
de  ritablilfèmentafel^glife  Chrétien.' 
nô;'  Lc^t^te'fi^t-naturelkment,  &  il 
foudroit  âvéir'F^i^t  tout  à  fait  bouché, 

Êour  ne  pas  s'cnap^rjevçir.  Ainff  Voi-^ 
l 'tint'  Nouvelle  iraifon  qui'loioiis  périli^ 
do  ^uj^n  <îhaftgfàhéht  de  la  riatùrey  maN' 
que.  par  l^fc^ÈfeSfrciïIcmferlt  ^du  Sôlcit  '  Se 
par  ies  |>mdigé5  eéleftes",  eft  remblêtne 
fous  Icquelles Prophètes  nous  rtpi'cfen- 
;cnt  4ine  grande  révolution. 

s".'^,  '.vu  V  -'.'-^x  ^  /--^  '  -  •  .  ■-'  -"c  '^* 

t%#  eft  tiré' ^ir<^p.  3/;de  U  mêfad 
-^  iwëkdoh.^qdî^^uroitrièn^dc.dîffi^^^ 
cilc^fi  onnc  lobifcurciflbitpàt^'fkuflci; 
Glofès,:  raak  l'on  n\que  faire  d^eç^trcï^ 

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tl  nom  foflStgpç  top,]q§j9feFp^^^  ft 
l'on  execpte  f  opiniipij.  Ei4i?¥lf  <îç' <^li 
q^x  par  Ip  r^mciift  4c  U  Y^é?  4^  Jc^ 
pfaat  enteix^pt  le  )ugc^en|:  dei^Fj^c 
tous  ks  imerpréces  recotuipifli^  que  le 
iProphéte  f}ççm  un  ji4gema^ç  de  Dieu 
éc  une  revpiuDontow  çn^%^^  iin  ju« 
ficmcnt  fccxblaWe  ar  ceïur^déiruxfit 
fes  ennemis  àç  JoT^T^^^^uxTinêines 
idàn^  la  Val^  ^  qeaédijfition  ^  èç  une 
Tcvolution  ^ui  ds^  ipettre  le  Peuple  éc 
Dieu  dans  «n  ét^  dejiepos^  de  fureté 
Jur  la  Terre  par  labai&iMnj;  dp  fes  en-* 
jipmis..   •  '         \    .  /'  ^, 

'  Voip  VQrapIç  ^ns  fa  jij%r  ^çnduë* 
TuBlie^Scccï  mti  ici  ^ia^^s^  0ftr^€z. 

^  fH^il^  m<m^n$.  ChéMgez,  vos  hA/mm 
en  Èfies^  &  de  voa  S^pçsfajfiis  àp,  UVÂtoiSf 
&  que  le  foibU  Aie.  fe  fuis  fort.  Af- 
fembk^  VOh^^  &/9tewiz,yo^fs  t[j  t/nuions 
d^alentoHr  ,  foyez.  ajemilez.  on  un  lieu. 
J^h  U  Scignfffr  fha^^  ns  H^p^if  :  vjiij^ 
lansi  ^e  le/  J^Ations  fe  rfv^éH^^  & 
'^u^eUesfnantpnt  dans  l^  /T^ftp.^ /V/i-» 
fh^.  Car  jîA  ^ai  la,  affis  f^mxt  jssgn  tam^ 
4fs  lo4  ^é^x  if^'é^^gi^f^  ^ 

L  ^  '   '  ^     •?  il  /«*- 


dbyGc^ogle  ' 


-     Pat  le  Pib  de  l>iiUé  59I 

fsàciUe  wdedans^  car  U  rnêiffm^èftmetê^ 
re  :  vmet  &  defceniex.  ^  Ç4r  U  freffw^ 
^  fteim^  Us  cuves  deiordeltt^  car  Um 
mdUcé  efi  grande.  PcjffieSj  Peuple^  4  ^ 
f^Aiide  de  decijiên  :  eut  la  journée  de  PE^ 
temel  fft  frhs  en  la  Falée  de  decifion.  Li 
Seleil  ^  la  Luné  ^t  été  ehfcHTcis ,  &  les 
EtQiifs  êHt  retiré  leur;  l^uiére^  Et  PM^ 
Urnel  ramena  de  Sieu ,  &  fera  ee^rfa  ppix; 
de  ferufrtem^^  les  Cieux  &  la  Terre  fi^ 
tctwéhraulez.^  &  P Etemel  fera  retraite 
4  fin  Peuple  ^  &  forée  aux  Enfans  éPtfrael, 
jilors  veusfaures^  ftn  Je  fuie  vetre  pieu- 
habitant  eu  Sien  Montagne  de  ma  Sainte^ 
r/,  ér  les  étrangers  uWpaJptrone  plus  s  SC 
plus  bas.  UMgjpte  pr^  ep  defotatian^  & 
SJduenée  p^M^  un  dejert  afhtndenHé  a  cou» 
fi  de  ta  violence  faite  aux  Enfans  de  fa* 
eU^dene  ik  ont  répandu  k  fang  innocent 
datfs  leur  fais.  Maie  la  Judée  fir^  ha*\ 
bitée  éternellement  »  &yerufal4m  étigf  en 
4^ju  Mt  je  netoierai  leur  ff^ng^  (fùe  ^je^ 
tSavw  peiné  netpyé.  Car  PÈteînet  hahitê 
en  Sion. 

Ceux  qui  ne  faveat  |>a8  5  ou-  qui  ne; 

veulent  pay  fiiToir ,  q\ic  Juda  ,  Jerafà* 

1cm  ;  Sien ,  Mûntap;neSamte  font  des  tf-' 

tres^àppardennenc  au  Peuplé  Chrétien  - 

^  R  4  par 


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Jçx         V0Hvhrfhri/êtryift^]i4Ux 

par.  PApôflafic  des  Juife,-.&:ijiie  îës  ^^^ 
cemis  de*  PEglife/Chrëticnoc  iônt  jnar-. 
«lez  dans  1ê$  éoits  .des;  Prûph^^r  p» 
Egypte,  pdoto*.MQab,.Afliîr  ,  8ca 
des  geias  qui  ne  ixss^nt.ftà  cck  ne  peu^ 
vent  rien  emcÉtdre  dMi^  cette  Prt)pl^tic: 
Çgr  où.ô'ouver  t^tteJèruGdeiù -paÈr,  U- 
quelle  Jcs  cttangtfs  oe  paflfcot  pluai  pout 
I'i)pp»n«r,  &  qtii  ^^Jwbptéédl'âgs  cRt 
4ge.    Vous  en  chercheriez  ittuufciiaent 
h  Yerité  Hïftoriqut  dans  r^ndcnnc^fiLc^ 
jîuWiquc  d'Ifraël.  Mais  encprc;  un  coùp^ 
jJi  s'agit  ici  non  dé  difpujcr ,  mais  d'éta-r. 
Wirnou-e  Principe,  ireft.  qu'une  grande 
ycyolution:  ^nous.^  çft  ici  reprefent^  en. 
ftile  Prophàique.  par  l'^lricurcif^cût 
4des  Aftres ,  &;  par ,  l^btàqlemchr^de  k 
Terre  ôc  des  Cieux. . ,  Ce  qui  èft  inoon* 
tdhble  tant  par  Ig  confideratioanafSino 
de  r0raclc,que  par,PavQi  ^ceilzqui» 
l^e^JiquçE^  autrmicnt  que  oous^v:.    .   * 
,  Grotms  troWe  dans  M  plaine.,d*Aiv% 
belles  cette  Valéc  de  Jôfaphat^ifemJ^ 
ici  parlé.    Selon  lui  ces^  gens  qui  c^t^. 

f?nt  leurs  Epées  en  HoyaUx  fçnt.  Jes 
fcrfès,  éc  ce  foible  qvi.dit  jf/ui:S  §ox% 
ÛÇ&,  Darius  qui  fut  yaiivji^par  !Afcxaar 
4fç  te.Gjajid..  Çpïtç  çxRl^gi|ipa,^^.^?a^ ;;- 
-  I  4.  .'i  cor- 

'  DigitizedbyVjOOQlC 


torde  guércs  ni  avec  ce  iqui  précède,  nî 
avec  ce  qui  fuit  dans  notre  Oracle.    Co 
ouï  pr&cde  c'eft  Pfcffufion  dû  Stf^^Efjprit 
ïur  les  Difciiiles  de  Jelus-Chrift  ,  iBc  li 
dériiîer  |a';.';jement  deD      fur  les  Jûifsj 
deux  évencmens,  qui  finiflêni  le  Chapitre 
précédeiit  comme  on  Pa  vu.    Ce  qui  fuit 
&  qui  finit  le  prefent Chapitre,  c*cftuii 
repos  durable  6c  perpe^tueldaPeypledc 
Dieu  exprimé  en  ces  tennçs.-  Lm  fuàée 
ùra  habitiie  herndUm^m  ,  &.  Jerffpilak. 
éPagt  tn  âge  /^  les  étrangers  k^j  fkjfe*, 
rent  fins.   Cela  dit  en  mots  intelligibles 
que  le  Peuple  de  Dieu  ne  fera  plus  oppri- 
irié'fiç  pcriceuté  comme  il  l'étoit  aupa-î 
tavant  :  mais  la  Tx^aille  tf  AjrbcIJes  .^'cff 
elle  donnée  après  que  le*|^t:  EfjpHt  dt 
defcendu  fur  les  Apptrcs;  fic^depiih  ïc- 
dernier  jugement  de  Dieu  fûr**lcs  Juifs?; 
Uc  Peuple  debieu  rfa-t-il  plu$  été  fou-' 
lé  par  les  étrangers ,  depuis  que  PAiîe  a' 
éfi^affiijetie  aiix  Grecs  par  Afexandrd  Iç' 
Grand?  maii  il  ne  ikut  pc^nt^difputer/ 
Ce  que  nous  cn^  aVcms  dit  n'efl  quë^  p^* 
voVè  de  digreffion ,  où  plutôt  '4c  Farcii-^ 
tefe.    Qu'il  foit;  ici  parlé  de  l'événe-* 
ment  qui  changea  le  deftirt  &  h^  face  db 
PAfie  au  temps  de  Darius  Fils  de-Co-" 
RjT  do. 

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394       rQ(tl¥mr$4fi.{tt{ta0)t 
^ptoan.  '  ^  If^Jxuuie  ^euxe!  NqusaV 
yops  m^  Iç  J»cp(çm  auq^f^  i«ïçrêit  à  le 

rcyqiuUftt.  0c  q^  cette  ïcvoIu^b  j^ç 
Soleij ,  <K^  la  |^ne ,  <^es  El^opfss  6&  p«[p 

■*■  imn  ^  plw  ^g^re,  p^  *U^9«-, 
qvj?  emcor^  que  les,  préçf^^i  #.  plu$ 

fiç  uii^patipn  (^  Efelfit,    4^  Y«ici-. 

rtt  ^jJMIfifeiUré  Pfticrfm^nt  etv^m  .^Gf»H 
«^^^f  i  c^B  Jlfi-^  ucMifpmettt  çe^m  mt 

*U^fi  Mmifpt  &  Us  Rg»  de  h  Ter- 


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PétrtétRUiiDkm  \       gçj 

firptr  U  TVrrr.  Ib  firm  afim^kt  en 
trompe  çemme'des  Frifimiefs  fojfe  pir  fojfh^ 

ilrfirem  enfermez,  fêrte  fiir  fer  te;  &  4* 
fth  ptnfieurs  fêurs  ilk  fenmt  vijhez..  L4 
JUme  réunira  ^  &  leSeleU  feréi  hentenx^ 
p0émd  le  Diemdfs  Armées  régner ék  tn  U 
Âtmtâgne  i,e  Sien  &  en  Jerf^felem^  ^ 
^^ne  firn  que  gloire  en  laprefence  de  fes 
Aneiens. 

/  Il&udroitdir^,  felo»  Mr.  de  Meausf 
Que  ULuperoogît,  de  que  k^èileft 
^OQteux,  non  paiw  que  le  Dieu  dfes 
Armées  ré^ne  fur  la  Montagne  deSion: 
fnaîs  parce  que  la  nature  eft  bèuleverféer 
pour  cesx  om  meurent,  fit  parce  que 
«Htl  périt  i  régavd  de  oeux  qui  périf« 
ftntv  nuôs  outfe  que  k  t^xte  ék  laru 
adUcsnent  le  cm^ntire ,  c^eft  ignôrei^ 
mie  dans  le  ft^  d^  Proplbéies  kTerrç 
ie  prend  fiour  un  Empire  Universel  qui 
renaît  Êi  pàu  confîdmble  partie  dç  la* 

^  Itagv   6u»  une    tiaêmc   demin^on. 

'  €feA  là-defTus  qu?eft  ftmdée  h  dirine 
allKonr,  qw  ff»^  Vmti&t  et  h  Terre; 
éiSSa»^  bffîfêe ,  cl^aceIitnle ,  Se  quF 
i^éyanouit  dd  devant  nés  ytui^,  ripus^ 
Kpitftnte  aibniniblement  h  eataftrc^pbe 
du  demieif  WjBWÎtt  Ui^vtrfel*  |e  dis 
R6  dtt 


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du  (krtûer  Emphic  Uniwricl>,  xar^^â^tM 
Terre  qui  tombe  &  ne-fe  rcicvc  plus  no 
pçu(  figmfier  autre  choie.  C  e&.Pfinw 
pi?:e  Rouaain  fous  fi.dcnitérc  ^formc  S^ 
fous  foD  dcrnici'  chef,  qui;  cft  PAatê. 
çhrii^,,  comme  cd^^no^s  cft  clairenien| 
suvuHXcéfur  la  fiu  dp  7.  Chapitre  dcDa« 
nicl. .  '     ,  .  •     ^    \ 

Mais  ce'n'eft  pas  ici  le  liai  d'entré^ 
^ans  cette  .coiifideratioti./  H  iuffitque^ 
4e  quelque:  ui^â^e  qu'on  expliqué  cc^ 
paroles,  on  ne  puiij^  iè  difpei^  d'y^ 
ppcoimdltrc  une  grande  révolution  qui 
change  l'ctast  du  Wfonde  &  de  TEglifeî^ 
Pétat  du  Moqde  par  la  chute,  ou  par  Pa* 
baificment  dç  <^  Potentats, /domtDieiii 
Yifitô  le$  Armées,  d'une  ibaniére  £>  haïitel 
&  fi  remarquable:  Pqtat^de  PE^liiè  psii 
la  glcnre  de  Si<m^,  fur  laquelle  le.Dieit^ 
des  Aimées  r^ne  eqfuite  avei^  liant  d'c^ 
dat.    Oen  eft  afièz  pou?  notre  ddSbbc  ; 

On  nous  pardonuera  denoûsiiltrepBi^^: 
ticuliérement  étendus  fur.  ce  fit)e^r]fi^ 
l?on  confidçre  deux  çMès.^  l'uop  ^è^ 
]K>us  fî^ifons  profei&cyi  dç .  tf ivai^ccE  x»m 
de  notre  c^ef^  .rautrfî  qug;c'£ft^  i 
^ef  jpDurentendre  larevçJatB»  du.feâp»: 

-    7  en* 


4     I 


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«itcndrc  les  termes  figt^d^lfelqUê^ 
elle  eft  coiîçue.  Eh  qjLioî  tibus  avofe  fui-^ 
ri  nôtre  rcglc^  c^:  eft;  àc  ité.aÉcr  'di 
PEcHture  que  ce  ^iHl  y^  dçm^^^^^i* 
.  tefté,  comme  cela  cïl'évîdént  â  cètix  qu^ 
iaventlirc',  ^  qui  ont  le  fens  çommuiù' 
*  Quéfbiom  nousprefc^temcirf,  filc^   ^ 
événeriicns  ne  rcpondbîcht  point  à  ccttÇr 
éxplicitiofa?' Quand  nous  aurions  avcé, 
fcs^  lumiâies  deMr.  deMealiî^  Teipri^ 
&  Péraifîtîon  tîe  tous  les  Hommes  en; 
iÉrtible,  -comment  nous  tirer  de  Cfcmau-^ 
vais;  pas?  H  fi  fit  ^  no«s^  dit-on  ,  dans;. 
nôtre  Oracle,  f//rjfr  un  grand  trembi€^\ 
^ent  deTtrre^  h  Sbkil  luvint  noir  eom-^^ 
me:  unjkc  fait  de  poil-;  &  U^Lune  €om^' 
me  du  f4kx,  les  EtUles^tiêfhAnt  duCiet^ 
Sec.    Tout  cela  figràfiè'une .  grsindc  rç- ,' 
Voludon ,  &  ne  peut  fignîfier  autre  chq-: 
fe  dan^le  laflgage  de  PEcrimrc.    Ndiis 
lîavons^îm',    nous  l'avons  prouvé  par' 
dôfif e»mflès^  ^ui  ne  pctivctit  étrfc  côn-  ^ 
tcftci,  par  les  feuls^  qû^on  puiflc  prodiû-i 
re d3ftis'cettë)xiàtiére  ^  oC  nous  rie  tréyohs^ 
pias  en  aVoîr  Wflfê  un  fens  'le*  reporter.'* 
Que  fi  Pévënëment  noUi  "^manque,  fi* 
apcune  révélation  ne  fe  trouve  dans  îé^ 
Beiiode  m  nous-  entrons ,  nous  voilà 
--   ^  R  7  dC 


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^oncDlcei,  $ç  hors  dVpesance^e  fd«ft 
rentrer  cjâiw  b  droitç  vçjre.    I^  moyço, 

ibûiïjiyçgçtnçnfiMyi?  Çpmnocï^çi^ tirer 
&  ç<i  tabyrww  ?  p^r  4e?  je^4*cfpîit,  de% 
ngwrçs  ^  ^^lçwfi(}ûç,  dçs  recherches 
4e  c^tiqiie,  ^  d'^4itK>n  hv>miiie  qui 
noqs  iwriei^ç  de  tsçawc  wp»  chpfe ,  9  H 
^l!(ç  r^d^ce  !  |^  l^usf  ofenHapi;  aei» 
HP  fempac^  pa^i^  «rttè.  pçii^ç;  Jl  no 
ié  povvoit  ^le  ^  gnipde  r^volntion  nr 
▼inç,  4ufl^  «*y  <H>eWe  pM  nuiiqvié. 
Rl^i  pnswl  fft  pwiçq  dai^s  l?  ^^ciéni^  Pc- 
Tiç4ç  CclptR  rw4re  4«|  éyénBBW»,  fai. 
cft  ççlui  dçs  patPlç»  4e  i'O^lç.  lUiai; 
4ç  pluî  jpi<le,  4^  G^VX  fiiivi,  de  pli»- 
%tçaw.  Qr  «ie^  If  $<;.  E(pwç  noua 
avQit  4iï,  la  FiTf^canc^^oiifi  Ipconr' 
finpe,  ^  PHift^i«  va  re<^rf  à  la.- 
itvelfttion  w  téffioigpsi^  qi|c  P-were- 
4wUté    w    iâwpit   plW   4ciia«itir,  à 

-«MCI.-  : 

dp  T«fTÇ,<q)aré  a^ésAB  4e  P^^^xtfci^ 
mfi^  4es4in«s  ^  dits  fre^J^  «éleftes. 


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.volutba  Pi^.  \%   N^hum  dhip.  I'. 

JMichée  ç]i.  |. ,  Ajws  «yi,  ^  2ac^  ck 

14,  ApoG^-  çh.î  7.  fih'.u,.  ^.  iC  Un. 

graïKl   trc^^»4é0t  de  Twiv  ii^nifi* 

dp  jh;  ici  i)i|ç.  ^ruide  ivTolutiea    C?eft 

celle  qiû  fVPT»  âm^  Y^m^m  Roimiii 

gu  ^nm  df  Gw^wtio  3c  far  Cooftan» 

fiQ<    Qi|  PC  wyaiDMii'Uii  i^t  pandte 

Fim»  WQnn  fi^tg^medt  4e  Théititt 

dans.  ^  $i«cdeté.   Céft  cbofi».  bavces  fut 

rem^Me»,  &  les  chol«i1n^furen| 

élevée»  txm  crua  cmptia^ioémeat,  a* 

veç  h  fiupri^  dç  tout  ITJiûvcii;  eu 

ifeft  9l9r4  qu'on  vit  Satan  nsœbanfc  du 

Ciel  coinmç  un  éclair ,  fiùvant  Pexprcfi 

£en  dii^Fil$>de.  Pieu.    En  v«cl  1«  vé». 

rite  Hiftcrti^.      .     ■       .    <  . 

. .  A.fch  b  .mortdeCfOoftaBç^  FEmpirek 

Romain  îk  trouva  .pAitagé  eativ  cin<| 

fmc».    Maxencp  poCeSoit  l  Afrique 

&  l'itiiliQ  ;  Q>nflkiotjn  1^  G»ul«i  H  k 

Gmn^e  Brot^ne.;-  GaWe  Maxitnù)  ^- 

X,.iâiliu«  l^E^ptie  U  Tra<^  Û  ^'Obrient,. 

«B«M  hoDQiep  d^titiod^Ad^e,  GsfOsi 

ft»Qtn  fe>l«bg09«boei¥ùa.  •    > 

■  MiUi^PCV  Air  toufi  Êulêit  kuv  fa  domvt 

iUttoa  pw  âi  dabaufhefic  par  Ucfuauté| 

•  .■  .      .  ■  iw% 


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^cib        VOkveriMtê  àeiféptfiaHX    -    . 
perdieftènt  tout  à  fes  Soldats,  jufqu^à 
leur^Handônner  la  Ville  de  Renne  cotn- 
mt  fijélîc  e^t  été  prifèd^àffatit.     lî  s^é- 


'api^csl 

1ère  abandôntïé  de  fes  Troupes  n'avoit 
obtenu  -  de  Maxence  pour  toute  gracd 
iqucr  celle  ^  chbiC^  leigefire  de  Gt  mortî 
&  Gftlcre  %y0\v  mette  en  f^ffôniîe  tinij 
fecondeAVtfice  cefïtré  luî^  avoîtétéôWi^ 
gé  dé  retourner  fur  fes  tàs,  &  dé  r^cûkî? 
vers  i'Oriwt,  voyant  ies  Tràtipes  com- 
me refolucs  dé  le  livrer  à  fon  ennemi' 
C^cft  l^Homme  qiieCônft^n  entre- 
prit de"  Idtirôner.;.  vaihttl  par  l^mou^ 
de  Ta  l^atriB ,  &  pâr^  les  idWïcitâuôm 
des  Romains  qui  ne  pouvait  f lus  fouf* 
^r  le  jôug  du  TyiariV  implorèrent  fon 
^burs  pour  en  être  deHvreiV    - 

•  pieri  que  ce  Prince  fe  vît  à  la  titc 
de  quaiTc  vingt  i  milk  Hommes  de  Che^ 
vàl,  &  de  cfciatre  vin^  dijc  feitle  Hdm-; 
mes  de  pied  ,  il  ne  laifloit^^pas^  à'èéd 
itffeirfeur  à  Maxence ,  qtii  afy^t  t^^ou; 
quatre  Armées ,  dont  chadini^  feifoitcc* 
noraKre ,  s'écoit  d'ailleurs  empara  dés^  Al- 
pes qji'il  faloit  nécelîairemtrtt  /orccr,- 
pkM^r  aller  jufqu'à  lui.  Coa- 


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-liC^nftantih  pénfeit  aux^^  difficultez  de 
ibû  eatreprife  ïcrs  qu'Hun  ligne  célcftc 
lui  apparur divinement,  &  lui  fut  divir 
peinent  expliqué.    11  étoit  en  pleine 
marche; à  la  tcte  de  fon  Armée,  envi- 
ron à  Pheure  de  midi ,  lors  qu'il  vit  au' 
dfiflus.  du  Sokil'une  croix  nimineufe/ 
avec  ces  parbleiTSri*  ifn(,c^,fiis  ^iB9ri€fàx\ 
en  celui-ci  ^  oh. fat  C4ftui»€h    Le  Pheno*' 
mène  étoit  furpreûant,:8c*les  paroles 
qui  étoient  marquées  en  caraâeres  de^ 
lumière,  Tâoient  encore  d^avaatagé: 
mais  comme  peribnne  n'en  cobptênoit' 
encore  le  fens,  il  y  a  de  P^parenée 
qu'après  en  .avoir  parlé  qudques  ]oiiH[ 
^«vec  admiration,  hn  Tauroit  ^nfin  ou« 
blié  avec. le  temps,  fx  dès  la  nuit  fui* 
v^nte  Jefus-Chrifbnc  ièfût  prefentéen^ 
fi>ngé.à  Cîonftantin,  avec  ce  même  £«»• 
gne,  au!il  lui  avoit  mot^ré .  dans  le"* 
Ciel ,  lui  ordonnant  d'en  faire  fon  ch- 
feigoc  militaire ,  s'il  vdWoft  ^e  ^àSto^ 
rieu&.^fes .ennemis.        -       îi  ^     ^    "^^ 
Ge  Prince  encore  Gentil  i de- profeC* 
fipn,  quoi  que -fevorablemenc  difpofé 
pour  la  Religion, Chrétienne^  ^ePrin-^ 
ce  ayant  i-fon  réveil  raqonté  la  vifion  à- 
fesamiSf  ât^eu&chofcsqm  marquoienb 

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4<n  VQ»i^t$trê  dufiptfiMx 
Pimpreflîon  qu^ellç  nyoitfaît  fur  fon  «il 
prit.  L}|  première  cft,  qu'gyant  manw 
dé  des  Orphévrçs  &  dtt  Gravçursj)our 
leur  montrer  la  forme  du  Signe  Céfeftc, 
il  en, fit  tirer  une  figure  d'Or  enrichie 
de  Di^m^ns,  qu'Eufebe  avoit  viie, 
dont  il  s'étQJ^  entretenu  ûmiliérement 
av^  l'Eropereur^  &dont'fl  parle  en 
témoin  oculaire.  C'étoit  cçin^ie  une 
longue  lance  avçc  une  corne  traverfàn- 
te  au  bput  en  fonne  de  croix  qui  fou- 
tpnoit  une  ridic  Couronne  avec  les 
deu?  pf émigrés  Jetti^s  du  nMideChrift 
ent^efeQeosi  de  l'ejKtreipité  de  la  croix 
IKiîîdpiî:  un  richç  Toile .  tout  fem^  dç 
pijnçries,  &  ?Qn  vol^Qit  dans  lesbordr 
Qi)  d^PS  \t^  frang^  &x  vxûle  les  imagss 
àfi  l^Empçrewr  «  de  hz  Enfan?  rirea 
à  demi  cprpg  en  broderie  magnifique. 
Qh^  ie  fktœuK  Lal^^nam  de  Cqnftan*; 
tim      'î  ''•:  ^    r  '  ■•:  -  *-     .■■  '  ; 

Iâ  &Cûndc  chofe  qu^  fit  cd  Pnii^y 
c'eft  qu^il  fe  fit  inttruirc:  des  Prinoîpoi' 
d^  jll  Pf^HftÎQI^  Chtcdennepar  des  Eve- 
qH€«  qjà'il  ftopell^  auprès  dp  fa  perfon- 
ne  9  {mrp^  Içiquels  onnpmm^  BLbett- 
tip^  d'Àufuo  ,  parce  ûu'apparemmcnt 
Q^fift  ^upês^te  cottîe ViÛe -que  Ic^ iîgnc, 
€(6iç$e  etoit  apparu.  Quoi 


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•^ ' :  ^-^  U^l^h  de  BféfÊ.  -  4^ 
.  QrtoiquSl^en  foît,  le  feit  eft ccrtàîti, 
8c  rieti  fans  doule  n%ft  plus  contre  la 
imùm  que  t^imbecille  entêtement  de$ 
incrédules  à  cet  égard  ;  car  quel  autre 
fi6m  peut-on  donner  aux  fedes  inepties 
cu*ils  oppôfent  i  la  notoriéçé  publique 

'  eun  fàït  qu'on  u'auroit  ni  pu, , ni  vou- 
lu ^  ni  ofé  inventer  dans  une  cdhjonâu- 

jre  «omtnt  celle-ci?. Un  changement 
dans  k  bannière  Impériale  ,  en  tout 
temps  fi  délicat ,  fi  dangereux ,  eft  ici 
d^lrie  -affreufe  confequence,  L'Aigle' 
étoitsuiorée  des  Légions  ;&  la  croix  de- 
teftée  des  ïtomains.  C>uclle  appareâcà«_« 
de  joindre  Pune  à  l'autre  ?  Quoi  veuÇ4 
on  donner  Jieu:  par  un  odieux  fpe^de. 
à  la  defertion  des  Troupes^  pgrjnî  ^rf^ 

2 utiles  il  y  a  cent  Gentils  ppur  un 
)hrétien  ?  Sur  tout  lors  qu'pn  4  devant 
les  yeux  l'exemple  tout  récent  de  Va* 
lefeVôt  de  Oalcrç  Maximien  abandpn- 
«êto  fi  légéreiiprèqt  de  leurs  SdWats  dani 
ik  Qmtttmémçr  qijiiis  vjèmientde  fai* 
%  à  -Maxence;  eonftantîft  a-t-il  cru 
jlpuVoif  tK)rt\pér  dçux  cens  mille  per-^ 
lonnes  en  leur  perfiiadant  qu'ils  ont  vu 
ce  qu'ils  iî\>nt  pas  vu  en  effet?  Ca^ 
remarquez  bien,  que  c'efl;  à  la  tête  dé 
e.c  ^  .  fon 

'      Digitizedby  Google    . 


4^  V0spfntMre(4es:fifrfeémit 
jfcn  Année  qu'fl  firetcaid  *voir^'y&  le 
^gne  cçlefl& ,  :çe  cpe  t^m  ttnmks  de 
ccvLK  qui  ^  tenoient  eux-Q^mc$  1  ide 
VEaipercur.  jamais  impolteur  entre* 
prit  al  de  pdfuader  une  fauflcté:  fî  har-^^ 
die,  ou  en  choifit'il  pli|s  mai  les  cir* 
^çcnft^ccs  ?  jMais  à  quel  uûgp  cette  irii*  - 
pofturç;?  Que  pourroit  fauhait5eraM5i+ 
^ence  de  plus^deÉtvantagpuxrà  fpu^nt^ 
nemi,  Çnon  qu^il  fe  deçhre  le  Çrotcc-^ 
teur  du  petit  nombre  contre  le  grande 
fur  le  fondement  d'une  fiftion  figrof-» 
lîére?  Et  que  .pourroit  faire;  de  mieuK 
î^ouftantin ,  ^'il  ^voit  le  deflein  formé 
d'ôter  le  courage  lfc$  Ti-onpcs»  jSq  de 

l'augmenter  à  celles  4?  ^^  codeur- 
rem?  '    •  ^"      ,*'■'  :      •. 

Lado£hine  4^  crocifiç  n'a  été  r^^çuë 
qu'après  des  oppofitions  qui  pendant 
pluueurs- Siécjef  ont  fait  verfer  des, tor- 
reris  de  lâng  ^  i^^pç  Armée  d^  <îehtit$ 
j-êce^vrpit  î^ns\çf>ntradiaipn  ta  battniére 
du'  crucifie  j^^m^is  quoi  1-  Çoaftantin  tpé* 
page-t-à  iî  pi^l  cesJLpgion^,  dont  il  nf 
peut  fe  paifer  ,.  cc'^  Scnat  ^  j  ce  Peu- 
ple Romain ,  qui  Tappellenf  à  leur  i§? 
cou,rs,-tous  prêc^  à  fe  déclarer. pour 


!.. 


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'  Lors  que  c«c  ans  après  on  eut  fait 
une  JLoC  qui  on}<|finôit  a  tous  ceux  qui 
n'étoicnt  pas- Chrétiens  -  de  quitter  làf 
ccioturoittitlîtïaire,  kconfidcrâtiôttqii^on 
éut.fom*  un  Payeû  qui  éroit  Gcnneri-' 
dus:,  <îéaéral  des  forces  de  la  Panonici 
tmpèckà  que  le  décret  Impérial  ne  fût 
mis  '  en  exécution.  Qaoi  !  un  Payen 
Officia:  de  PËmpirc  doit  être  ménagé 
lôTS  que  la  .Religion  Chrétienne  eft  é- 
t^blie.i  cft iioàrinante  'depuis  un  Siéde,» 
&  l'on  auroit  été  t  fans  égard  pour  1* Ar-^ 
ipéè  8c  la  RepubiiqueRx)maine  ^  enco- 
re Payennei  ;  loA-que  le  Chriftianifmc 
éfoit  à  peine  tolferé!  On  auroit  donné 
pour  cnfeigne  aux  Soldats  l'objet  de 
Jeur  Korreur  pour  les  animer  à- bien  fai- 
re ,  arant-que  d'avoir  encoffe  tien  fait, 
lUr-le|K)înt  de  pûflèr  les  Alpes,  ayant 
quatre  ou  cinq  cens  mille  hommes  fur 
Jes  bras!  Quoi!  un figne* odieux  auroit 
fait  la  confiance  de  ceux  qui  le  deteftoient  ! 
JLa  croix  auroit  foutcnu  le  courage  d'u- 


Viétoire  auroit  été  coîiftamment  atta-* 
ch^  à  une  folie ,  qui  ae  peut ven{rqu9 

'  ^  dans 


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40(S        Vufvertmrt4êsfift^4Hx 
clans  Pefor^t  €pun  frénétkue  ^  bien  Toîii 
d'être  gen^ei^cnt  appnmdie,  on  atM 
ifoit  ofé  la  graver  >  cettt  impudente  fie* 
tipn ,  daiEi9  ks  moBumtns  pitblics ,  Ion 

?[ue  la  commune  îK)toriété.ecoit  au-^def^ 
U6  des  pr^i^gez.  Se  le  fait  trop  l-ècent 
pour  être  deguifé  ou  contredit  !  Et 
Gonftantin  encore  Gentil  «uroit  chëifi 
^  temps  &  ce  motif  pour  changer  de 
Religion ,  St  pourVêxpoier  à  toutp^ 
dre  par  ce  changement  1  R&n  aiiOTe» 
ment  ne  fut  jamais  plt»  contraiip  au 
bon  fèns  ^  èc  à  tous  les  Principes  qui  font 
agir  les  Homnies  ;  %  cependant  vous 
iie  voy^  encore  que  la  moitié  de  cette 
extravagance.  La  fuite  vou^  la  fera  con- 
noître  toute  entière.  Reprenons  le  fil 
de  la  nawrtion. .  •  ■      ^  * 

Gonftantift  ma  toute  fa  confiance  eh 
Jelùs^hrift  depuis  ou^l  en  eut  vu  te 
glorieux  figne  dans  le  Giel  ^  eh  Quoi  il 
ne  fut  pas  trompé.  Bduxc  batailles  ga- 
miées ,  neuf  contre  le^  Sfime^s  de  (k 
Keligion ,  troii  coûtre  ks  fiâdrbarês^ 
douze  batailles  gstertées  cîsÉp  fur  coûp^ 
en  très  peu  de  temp,  firedt  voir  que 
fa  confiance  n^étoit  pas  vaine.    Il  ttétà. 

SU(  jaoïaîs  4'é<^^  ^^  ^^^^  »  ^^^ 

jours 

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Psr  le  fiU  de  Dieft.  41^ 

jours  heureux,  à  la  Guerre,  aucune  dif* 
acuité  ne  l'arrêta  ieloti  la  promeflê  cé- 
lefte^  Oneui  dit<|ae  les  Montagacs, 
la  grande  retraite  de  le^eilnpmii,  <}ue 
ks  Montagnes  iaêrtie  sappkiîiflbieftt 
devant  lui .  Il  força  le  Pas  de  9uzc  bica 
gardé,  èc  puis  l'Armée  de  Maxcnce  re- 
tranchée dans  la  plaine.  Turin  fe  ren- 
dit. Verccil  fut  pris ,  enfukefîiHé;  fit 
toutes  les  Villes  du  Piémont  tombèrent 
mr  la  valeur  de  fes  Troupes ,  ou  t)ar  U 
fevérité  de  cet  exemple. 

Ruridus  Lieutenant  de    Maxefncc, 
Ruricius  y  accourut  avec  des  Troujpes 
fVaîches  :  mais  il  fut  batu  >  &  après  *• 
voir  petxiu  (à  Cavalerie ,  il  fut  oWt^ 
de  fe  renfermer  dans  Vérone,    Là  il 
raflembla  fes  .forcés  difperfées  j  &  fcrrti- 
&é  de  celles  qui  Vinrent  de^toutes  parts  * 
à  fon  (ecours ,  il  fe  fiitoit  encore  d'atcca- 
blcrla  valeur  fpus  lé  notribré:  àiais  le 
Dieu  des  Afmées  n'oûMii  pas  celui  à' 
jqui  il  avoic  promis  fôn  {étiàms. 
-    Il  doinnà  te  Viélkifèèe  4  Conftahtiilt 
-qui  ap^ès  avoir  ftéJong  temps  inêlépit^ 
lîîi  lès  enneftis  \  ta  fwtit  tout  tcW^ert 
4e  ieuî-  (adg.    Ces:  cnniirtiis  -fiers  dfc 
ifeUr  fupériôrité  .|icrdirent  la  Mtàftfe; 

leur 


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4^8  VOuviYtHre  ics  ppJi  fumx 
Jeur  Général  fut  çuç,  Se  leur  Ajrmét 
entièrement  dé&ite.  .Ver^yçefe  rendit 
avec  toute  h  Gauk  Cizajjiine  ; ,  Aquilée 
.Ville  fwte  6c  bien  munie  ^  ne  put  tenir, 
pL  PÀpenin  fans  defenfe  devant  le  troK 
jphée  de  Jefus-Chrift  ;  PApenin  ^'ou* 
cranta  l'Armée  viétorieufc ,  lui  laiflà 
le  paflage  libre  pour  s'approcher  de  k 
Capitale  du  Monde.  ,    :        ,     . 

■    Maxcncc  étoit  à'Rome  avec  le  gros 
j^lefes/Troupes,  qui  confiftoient  enco- 
re -en  cent  foixantc  &  dix  caille  Hom- 
mçs  d'Infanterie ,  6c  quatre  vingt  mille 
■Chevaux,  mais  cette  Armée deqx  fois 
'plus  forte  que  celle  de  Gonftantin,  ne  . 
put  le  défendre  contrç  unttommç  pro- 
tégé dé  Dieu. \  C  cft-)àque  fe  donnaJa 
^bataille  decijfive  le>4.  deSeptembi*edc 
l'an  3*iz:    Cottftatttin  alla  le  premier  à 
^la. change,  encouragé  par  le  glorieux 
Cligne  quL'il  fôfoît  porter  devant  kii.    U 
enfonça  la  Cavalerie  des  ennemis,  qui 
ïc  renverlà  fur  leur  Infentewe  ^  ce  qui 
fit  périr  cette,  grandç  Aipîée  par  elle* 
Jmêrae,6c  avec  foit  pça.de  perte/ducdi» 
Ve  Au  Vainqueur-i  A  y  eut  .cent  jnillc 
Hommes  qui  y  perçureat  *la  vie;,  les 
yxvsk  tue2;dws  l'aâ:ion^k$  au(rcsjR>ulc2; 

ious 


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P4r  It  Pili  de  Dieu.  ,         4oi|i 
Aœlespjeds  des  Chevaux,  Se  les  au- 
tres précipite:»  dans  k  Tybre  fous  un 
ponty  qui  rompit  furehargede  latnulti» 
tude  des  fbyars.  Maxence  fut  du  nom* 
bre  de  ces  derniers.    U  tomba'Sans  la 
Bii^iére  &  fe  noya  entraîné  à  fond  par 
la  pe&nteur  de  fes  armes;  ce  qui  diilî^ 
pa  fini  parti.    Car  {à  tête  portée  fur  u- 
ne  pique  &  aïontrée  aux  amis  &aux  en« 
nemis  fut  un  ipeébcle  (i  ^agréaUe  aux 
Remains,  qu^ils^  ouvrirent  leurs  por- 
tes ou  vainqueur,  &  le  receurent com- 
me ie  Rcflàurateur  de  la  République. 
Ils  lui  élevèrent  un  Arc  de  Triomphe  a- 
vcc  cette  infq^piion.     Le  Sénat  &'lg 
TmpU  Xemain  à  dédie  cet  Arc  Triom^ 
fhnl  k  P Empereur  Ce  far  y  Flave  Confian-^ 
$in  ,  AugHJle  ,  le  très  Grand ,  le  Pietex^ 
le  Libeifateur  de  la  FUle  &  le  Fondateur 
de  t&  RefmbUtjHe  Romaine  ^  k  canfe  qne 
fdr  Pinffiroiim  de  la  Ditfinité ,  far  U 
grandeur  de  fm  courage  &  far  fes  jm^e$ 
armes  il  Or  vengé  la  Réfuyiinue  dans  n% 
jeter  &  iju^il  fa  délivrée  du  Tjpran  &  de 
tente  fa  fa&ien.    Mais  on  ^gea  par  ot- 
àsc  de  Conftamin  même  un  fecond  mo« 
nument^qui  fut  mis  dans  une  des  plus 
bdks  placer  4p  la  Ville  ^  un  feicond  - 
"  "    .  S  mo- 


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monunicntqui  fut.i3ais/dw&ujae4cspîii5, 
belles  places  de  Ja  Ville ,.  u»  fcçQnd.npo- 
numqnt  dirai  je4eia,Vié^o^=f:  c^  4^  U  v  é-. 
rite  dp  npî^o^iofP  K^ljgipft,  pù.lft  fc^ 
cours  d'ei^bmiP:Ctç4tpluSckifiein§i^  cx^ 
^primé.    C'était,  la  ftamc  dç  PEipi^^i^yfc 
tenant  de  1^  main  une  X^ççeteifaiii^e  par 
un.tfaycTsen.fiM-mç  deCroix  ayeccesjia- 
roles.    J'iir.  ^^  /r»«  jalH^d^^ ,  ^i  r/ï  Ai 
vr4jem4riW  de  ta  for^e ,  »^  dç livré  np^ 
trcPTUIe^du  jong  de  UTjrm^k  &  m^klklf 
$cna^,&  h  Peuple Rmajn  d^i^i^^ti^r^frfimi- 
n  dignité  &  dans  Ui^r  a^^mn^  fp/ffrde^K 
Confta,ntln  avoiç  raifpp  de,  faûrQ  hom- 
mage aii  Diçu  4p5  Chrétien^  du  fucçès 
qui  avoit  d&ruifc  laTyrwme.,  puis^^ê 
le  figQe<dela yiftQire.avoit  pii^éde  a^' 
vec  laftt^d'éçkfelayiftoirc  roèmwripaLi* 
la -proteâtipiixdy  tràsi  hatwt>  i^?6iâi*  pas 
retift^iTî^  (W?  ritrfie^    Peiwlft^t.  (iBc^ 
le^.a^iocs  dii  Libomtçurr  de  PEglifc 
pr©fucf;ent  da«p  PO€ri<kût*-DieH.c<i»r 
W  4^  rOrieru;-.  pai:  des  fiçaib&câeâ^ 

Sui  tombaitf  xroop^i  fur.  coup  farJesJBcr* 
xuteurs ,  y*  pi opwÈîiit  les  k)yesi  *^  ^^^ 
parsème  déUvmnac.     Uoe*  longue  .s'4h 
cberefleycau&.unée«rêmfiftm4pB*  Ia»n 
contagion/uivtt  û'viôlenîc  f ïL^cllp  €»^^ 


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PMr  le  Fits  de  Dieu.  4 1*  i 

porta  une  multitudfe  innombrable  de 
perfonnes  &'  avec  des^  Symptômes  qui 
marauoreht  vifiblcment  la  vcftgcance 
céleAc;  Oétort  une  maladie  jufquV 
lors  îtitonniie ,  qui  par  une  fermenta* 
tion  du  fang  toute  particulière  engen- 
droit  des  charbons  pcftiferez  par  tout 
le  corps^  mais  d*une  forte  que  le  venia 
s'attçaenoit  principalement  aux  yeux, 
qu'on  ne  pou  voit  fauver  quoi  qu*on  re- 
vint'de  la'maladie.  Ainfî  lesxonvalcs- 
cens  qui  îe  trou  voient  ou  borgnes  ou 
aveugles  au  retour  de  leur  fanté ,  por- 
toient  des  marques  durables  &  de  la 
ipain  qflt'lef^  frapoit  Scde  la  peine  qu'ils 
tivotent  méritée.  Car  c'ctoit  Pufâgedu 
tems  de  crever  ^n  oeif  aiix  fidfciles  poul- 
ies pûuir  de  leur  fàititc  conftance  a  ne  ' 
pas  cnccnfer  aux  faux  Dieux. 

La  Viétoireîde  Cbnftantin  fiïr  Ma- 
xehce   fut  d'une  hcurêufe  '  infltiencç 
pour  le  repos  de  PEgUfe ,%  par  la  crain- 
te ^qp'èllt  donna  d^^rd  aux  Émpç- ' 
re>u^  cmT  RWenK)ieM  POiîeAt  Lî-  . 
cinius'  &  Maximin,  tous  deux,  grands  ' 
.  Ptirfçeutéursdu  Ptuplfc  de  Dièiï :  mais  " 
qur^icrent  bientôt  foW  le  bras  lùvin-f  [ 
cifâie  dc' celui  qur  le  protegcoir. 

Sx  Li^ 


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411  .      VOuvtrture  d^s  feftfiaux 

XÀc\mx%  pour  fe  confei-ver ,  tccb»- 
châ  1  alliance  de  Conftantin,  qui'bîea 
aife  de  le  gagner  piar  la  douceur  ,,   lui 
donna  la  Sœur  en  mariggc»    l-cs  noces 
en,  furent  célébrées  à  Milan  ,  o\i  \t% 
deux  Empereurs  de  concert  donnerez 
uo  cdit  en  faveur  des  Chrétiens  Se  ren- 
voyèrent à  Maxîiïiin,  afin  qu'il  le  fit 
obfervér   dans. les  Provinces,  qui   c- 
toîeritde  fon  département.    Il  n'ôlâd'a-  , 
bord  s'en  dïlpenfcr:  mafô  énfuite  prc- 
n^nt  ombrage  de  Palliariccqui  étoitcu-  , 
tre  fes  Collègues ,  il  fit  laGuprre  à  L.Î-  . 
cipius ,  &  fe  remit  à  perfecuter  ITEgli-  , 
fe  de  Jefus-Chrift.     Les  Pr^tr^adolâ-^' 
trps  Pavoient  aflliré  de  la  parrcte  {çs^^ 
fiiùx  Dieux  qu'il  remporteroit  la  Vic- 
toire, ôc^quM  aboliront  le  nom  Chré- 
tien:' mais  fe  voyant  ruiné  parla  péftc  '\ 
de  dçux  batailles ,  il  les  punit  de  leur 
injpofture  par  le  dernier  fupplice^  &  . 
Dieu  le  punit  lui-même  de  ia  nireur ,  par 
lé  Genre  de  Mort  dont  on  a  déjà  parlé* 
'Conftantin  ôc.Licmius  fe  brouiilc- 
rént  fui-  le  partage  de  ics dépouilles,  &  , 
laProvîdencq  le  voulut  ainfî,  pour  o- 
ter  le  maf^ue  à  uti  Pcrfccuteur  de,  TÉ- 
gfife»  qiii  par  politique  en  jirouloit  1»^ 

'  roî- 


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'  Tjif-  h  fits  de  DkfT.  '  415 

;  fotttc  h  Proteâeûr.     Licinius  ne  fc 
fut  pis  plutôt  déclaré  contre  fon  beau 
'  Frérc  cju'èn  peut'  auffi  nommer  {on 
Bîen*faificar,  qu'il  fe  déchaîna  cpnt^e 
les  fidcllés  avec  une  violence  ouï  ra- 
mena le  tems  de  Diocletien.    Il  ics  ac- 
difoit  de  faire  des  vœuX  pour  fon  ennfe- 
'  mi  »  à  quoîilajoutoittouftes  fbrtesde  cà- 
'  lomnics  cofttfe  leurs  mœurs  te  coûtl-e 
leur  •faintc  Religion.     Dieu  ouït  <^ 
blafphèmcs  &  les  confondit.     Il  livni 
cet  ennemi  de  fà  gloire  a  un  fens  renver- 
se, qui  Pempêcnojt  de  connoître  {on 
avantage  &  d'ôbferver  la  Paix  qu'il  a- 
voit  lui-même  demandée.    Il  fit  deux 
fois  la  guerre ,  8c  deux  fois 41  fut  batti, 
ayiant  perdu  quatre  batailles  fur  Terfe 
6c  une  fur  Mer,  dont  le  détail  n'eft 
'pas  de  ce  heu.     On  fe   contentera  de 
quelques    remarques  nécellàirçs    porn: 
notre  deflcin.  / 

lia  première  efl:  qu'il  ne  fut  pas  au 
pouvoir  de  Conftamin  d'ufcr  de  clé- 
mence envers  un  Homme  que  îe  Ciel 
avoit  condamné  j  il  l'épargna  lorfqu^l 
•  pouvoit  le  détruire  Se  traitant  avec  lui 
.  Comme  avec  un  allié  &  non  comme  a- 
/v«  un  ennemi  défait,  il  luilaifla  ûdi- 
S  5  gni:* 

•-     ■  ■   '  Digitizedby  Google 


if- 


414        VOm)iYtwrt  à^s  Çcfi'feMx 

Îrîiité ,  J&  *  Piiiflànœ  ,  £es« .  P^^^pecs  , 
es  Rcycnus  ^  voulut  quje  fon-Fils 
Luciniéfi  ,  ^  âgé  fettlanqot  r^c  vii^ 
mois,  fut  déçIaréX^^.{)ar  Jb^énat  avec 
Cnfec  r^é  de  {es  propi!^  cnfaos  :  mais 
il  eir  {^lus  iacile  de  ^irefdu.biea  à  un 
mauvais  cœur  x}i^  -de  :1e  r^g^fiper.  Xi* 
cinius  rejwrit  ics  .ariaaes  &  pelés  quitta 
qu'après  la  c<^oim|>i^on  *€iHi&e<le  ies 
lorces,  qui  furent  taillées  co  pièces  avec 
une  horrible  effiifîon  de  fang  humain. 
Cela  n'empêcha  pas  qu*il  x^  fût  ^^ore 
reçu  çn  -gi^ce  par  fon  vaiçqupur^  qui  im 
^mgna  la  Ville  de  Theflàloniquc  ipôw 
,ià  refidenœ  Oc  Wi  honnête  t-^v^u  f^r 
/on  entrctiqû;,  mais  peu  fàtis&it  d'ua  é* 
iBabliilement  qu'il  avo^t  detoradé^aro: 
l^mes  œ  habit  de  fu^ppKawt ,  H  remua 
bientôt  apjrès,  &  peu  s'en  feU^jit  quewr 
JCès  pi-atiqucs,* l'Empire  ne  setomoât 
dans  fes  premières  cdnfuCojE^. ,  ^C'-eft^li 
que  la  jtfjiliqc  ^ioe  l'attc^doiç»  L^m- 
'  pereur  qui  n'ctoit  plus  Maître  de  &  de- 
mencc,  pom-vut  à  la  fureté  publiijue 
par-  un  julie  dhâtiment.  Il  dçfit  Je 
Monde  de  c(X  înnei^îiaim^  k  éutétrak- 
^  ^lei\  '  O^itJe  dçrûiçr  de  ces  MïpDeâèaiis, 
,  dont  j^.  fia  tffigique  ^fw^Rttc  précéda 
,,  .  .    ;.  •  itn- 


dby Google  ' 


imfliédiiitemcnt  4e  Tcpos  &  k  trîiwnpbe 
<Î64^Eglife  de  Jcftts-Chrift.  - 

**'^Nbtie  fteoflrie  remarque  eft  ^e'^ce 

^  în^elbpas  tant  ici  «ne  Guerre  d^ÈttiJjc-' 
ïcur  a  ÊTïiperetir  gue  de  parti  â  parti. 

*  -H  eft  ♦rstt  que  -Lieimus  agit  par  ambi- 

«GMtK  tadte  c3eu^qùî}le*  fuiyait^n'èntiiris 
le«*ai»feîe5î'ett^  -giWtki  noiribre,  côfftt-è?  le 

*  Lifatr^eW''  ëè  la  -l^trife ,  d'ailfcfrrs'  le 
iH^ilieur  4ai'f\*n(Sr* ,  flo^  ^km  fe  i^ttie 
de  <îcfen<fre  Icar^eKgidn.  C\?ft-l*k 
vétiteAfe  mocîf  &  ht  vk)ix  cotnmuhç  des 

r'î^fâCrcs  &  4es  '  Magiftrats  j  qui  ^^7. 

a^riric»'  fÉWt  «lii^e  'ôtté'  â^5iM«tufe  AMcc 


fês  Troupes,  pour  les  aoimér^ucbiïibat. 
Mît '^pôWei*  >les  iîïWîîfeC^  faux 

^Die^  ïâ %  ^lêlé  de  Mï-i^fe  ;  on  alluftia 

éà  thtrm^àm^m^mi'i  ^^^i^ifA^ia' 

d«  Vi^nï«*3^^^  ^î&i*  èe  rpëft«Mé«ut 
«S^eÉé'^ï^attëntic^  ^(îSISâKkits^.  ?^(>/H 
•1éi#^dît^l ,' ^^  £Wf#it -g^A^^ n}h4s ^hvâm  Hr- 

•  ^an§mm  4fiVfF6é  Pkj0ii9u:e ,  '  '^r^^t  «^  »^/ 
.    '  S  4  rf^- 

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;^5         VOusfe^êÊmiesftfîfcmx 
devins  nêtre  Empire ,  kotre  fr^fpcm^^  -ms 
ViSeires   cwtrc   u»-  ùi^ie  jfài  v'ân  les 
rtnvtrfèr  éfres  av^ir  skémà^^né  ImXedi^ 
g$0»  de  fes  Perer^  four  um  Diem  nêét^emM 
&e$raî^er.    AUem^  ^rsves  Sêldsts  ^  sU 
tons  montrer  À  ^nwers  qtd  4  les  jeux 
fur  neui ,  quels  Dieux ^  il  dm  ^sji^fwr. 
Fetre  valeur  va  bientôt  décider  le,  diffe^ 
.  font  i  CÂT  il  ne  faut  p$im<  débiter  que  Le 
véritéUflo  Mjtligion  nefiis  die  cite  du  fsorti 
fSii  ohtiendré  U  V'Hioire  ,  f!r  je  U  vois 
déjà  entre  nos  mdms.    Sa  harangiLie  ne 
fût  pas  vaine  ;  le  Ciel  (c  déclara  e^eâfe^ 
cai'  cette  impiété  foudroyée  va%  yeuK-^ 
Monde  j  en^corç!  comme  étonne  de  &|fia 
tragiqçiç;:&;  fbdefte  ^  un  monumaot 
(du^ble  &:  éxsxmX  de  là  jalouse  du  Dieu 
dcjB  Dieux.  , 

Notre  trfiifîéme  $c  <lerniére  remarque 
eft  que  la  Guerre  contre>^c;n€e  âc  la 
Guerre  contre  Lidniu^  ne  i^tit  a,u  fùoà, 
qu'uSie  fuite  l^ine  4e  l'autrç,  "ëomtqeôn 
h  peut  jugpr  par  k  conformité  ^  cm- 
duite,  de  mcfure  &  dcfuçcès;aiii,^,e|i* 
tre  les  deux  Tyi-ans.  Tou^  deux  Dtf- 
fenfeurs  du  culte  des  faux  DipfXi  Su* 
perieurs  à  C^nfl^ntîn  par  fe  sombre  ; 
loais  CQm^)g9dap  i<KS*X{PV^F^S^\doat 
.     "  "j.  :.  ils 


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90  ie  Bis  de  Die^    ^        417 

ils  nepeavcntni  arrêter  k  fuite^  4h mo- 
dérer la  frayeur,  tous  deux  fe  voyenteà- 
fin  ruinez  par  la  perte  de  quatre  batail- 
les ;  qoJIbnt  dianger  de  face  à  la  Répu- 
blique Romaine  ,  arrec  cette  difïcrencc 
néanmoins  (jucMaxence  fut  batu  par 
Terre,  au  lieu  nue  Licinius  le  fut  par 
Terre  &  par  Mer  ;  car  le  Maître  des 
vents  vint'  à  û  rencontre  fur  cet  Elc^ 
fbent3c  &Flote  après  avoir  étébatue 
^vec  peu  de  perte  par  celle  de  Conftan*- 
tin  fin:  briféc  fur  fcs  cotez  d'Afie ,  avae 
perte  de  cinq  mille  Hommes  &  de  c^it 
trente  Galères ,  échouées  fur  le  rivage  qa 
^îxoécs  dans  la  Mer. 

A  Pégad  de  tout  le  refte  la  confort 
ttiité  ne  fauroit  être  plus  grande.  La 
dernière  bataille  que  Maxence  f>erdit  fut 
Giffiûéc  par  la  Mort  de  cei^^nillede&s 
Soldats.  On  conte  que  LiHnius  cni)cr«- 
dit  le  même  nombre  dans  fa  dernier^ 
défaite-  Dans ccUelà  Coïiftantfc.  com- 
menta là  charge  le$  yeux  attachez  au 
^Mrieux  figne^qu'il  faifoit  pprtcrdevaçflC 
lui  ;.;dahs  celle-ci  le  même  £tçpdart  lui 
donna  kViétoire,  avec  cette  circonflaor' 
ce  que  THiftoire  n'a  pas  oubliée  ,  tfeit 
que  là  où  ife  trouvoit  Poifeigne  de  Iji 


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croix  5  Jà  les  enMipis  plioicnt  dcvantic 
Peuple  du  CradiSé.  A  quoi  Pon  3^ 
JQUtc,  ^uc  cehit  qui  portoit  le  figue 
Viâroriéux ,  Ca^nt  donne  à  un  autre, 
fut  tranlpercé  d'aile  flèche  dci  qu!il  né 
Peut  plus  efitre  les  mains,  au  lie»  que 
celui  qui  le  reçut,  demeura  cqmmeîn- 
vulnérable  au  milieu  d'une  grêle  à^ 
traits  >  qui  (âw  porter  fur  loi,,  s^urê- 
toient  fur  le  bois  triomphant,  .qur  en 
demeura  tout  herîffî;  cix^onftance; 
«bntonauroitlieude  douter,  uelleétoit 
lûoins  atteftce  &  moins  juftifi&  par  ce 
qui  a  précédé  £c  fiiivi  cet  événement* 
Mais  la  conformité  îa  plus  resutrqua* 
Ue,  eft  celle  dgs  mefures  q«e  lescteux 
Tynmsprirem  pour  leur  d^enfe.  L'mi 
&  Pautre  6c  cfes  ^on<agnes  fba  uik 
^fâretrait^comme  files  lieux  inaccef* 
âbles  euifim  pu  les  prc^eger  contre 
Dieu. 

^  Ma^eace  jetta  la  plu»  confideraUc 
ytar^  de  Tes  forces  à^m  les  A}^^ 
fiour  défendre  Pentrée  d#  IlftaKe  àPfii9 
€nn^iM^^  «êndant  qu'M  s'affiindît  de  h 
Captak  de  PËmpîre,  avec  une  Armée 
QUI,  grolHe  du  débris  des  autres, endjbl^ 
-de  diigraceipauYoit^les^Montagnesfër'* 

cécf. 


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P4r  hTils  dè;'t>^u:  41)^ 

cêt$1  irrfitcrtncore  les  brôgrès  du  vain- 
*^uèur,  ou  îc  ïaiVe  confumér  aux  por- 
Hdàt  JSLbnit;  defenâiie  par  les  Foitifi- 
catîbrts-  de  'l'Aft  &  do  là  nàturfe,  par 
îâés- Tit)upeî5  hombrèùfès  8c  pat  fâ  prô- 
"prè  éfahdcur.  , 

Nfais  rich  ne  refîfte  au  iToiit-puiflânt, 
<!îar  jnaTgré  tant  d'Àrméçs  &  tarit  de  pré- 


qui 
dfcvarit  Pî^rtpêe  dé  Cûhftaritîn. 

L.a  même  chofè  arriva  à  Licînîus. 
D'abord  il  s'empara  de  cette  longue 
îDÏiàîne  de  Montagnes  qui  bprdoiènt  U 
Tt^ce,  laiffeht  après  lui  Bizâhce  forti- 
fiée teir  l'Art  &  par  la  nature,  le  cen- 
tre 'ae' fa  pilîflaritè,  fa  prihciple  re^ 
traite,  fon  Magasin,  autre"  Ville  aux 
fcipt  Coteaux,  qui  faifôit  fa  dernière 
rèflburcè  &  qui  étoit  pour  lui  ce  ^c 
Rbme  àvoit  été  pouf  Mâxeiicè.  Ami-* 
rê'de  ces  boftes',  où  il  côhfoit  dé  fe  re- 
tiii^  éh  dis  de  bdbitl  ^  i 

prtiÀî'éré'i^taîWe  fur  Te 
Sâvc&duDkh'rtbé,^  où 
tageufcxïientpofté;  mais 


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4^o        VOmftfimt-iô  fi^p^fedmx 
mec  défaite ,  il  fit  couper  le  Pont  cpfi 
faiibit  la  commuoicatiôn  de  iès  Trem- 
pes pour  ailurer  fàfiùte  »  ce  igui  le  soit 
cii  état  de  regagncr/feç  Aaciois^  ppftcs. 
11  eût  par  Jà  le  temps  8c  ks^înoyciis,  de 
remettre  fur  pied  une  Armée  plus  {bif- 
fante que^la  |»?epvicre  ^  qp'il  ço^  en- 
core plus  avantageu&fflCQt:  m»s{èsl>^ 
jtroits  &  fes  Montagnes  ne  {mrcœ  le 
couvrir  contre  Conft^t£a^<|fiiUy  poiir- 
jfiiiyit,  foutenu  de  fon  iiivindlâe  Piço 
teâéur.    La  confiance  é^oit^daos^  iôo 
Année,  &  une  frîiyeur  de ïjfcu.îfam 
celle  de  Pennemi.    *  . 

^  Licinius,  après  avoir  perdu  deu»  \Mt 
tailles  ,  fe  retira  à  Bi^^ance,  iqu^ilab^ 
donna  par  la  craiiKe  dV  étreflafliégé  »  & 
ayant  pafle  le  Détroit,  il  fut^ exjiiÉrc- 
ment  aé£dt  aiuc  portes  de  Cakcdoîne* 
Telle  fut  la  cataftropte  duderiùcr  Per- 
fccuteor.  Rien  ne  peut  le  protcgei; 
cofitre  la  colère  ccleftc.  Le  nombfe 
dbs  Armées  »  la  difilcijlté  defliéux  ,î  les 
Défilez,  les  Cpteaux»  lesKlo^t^QGfit 
tout  céda  y  tout  £t  joi^,  tiujuc  tma^ 
devant  le  ègne  ViétoriéuxbajpiutQtij" 
vantJefus-Chrift,  qui  par  ce  fig  " 
Toit  promis  laVi^pire,  &:  par  ce  : 
exécuta  ce  qu'il  avait  proims. 


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.  '■  On  auroie  wn  de.  doatar  tptès  ceh 
<|ae  cerna  foH:  icHiùe*  révolution»  &  une 
:g^nde  revoluticm;  œ  qm  éft  a^pritoc 
„pir  un  grand  tremblement  de  Terra 
Xjts  autres  i^ablémes  »  qui  la  u/jp^tn-' 
tent  loe  font  pas  moins  juftes  »  oc  font 
encore  plus  ma^ifiques  :  mais  avant 
jQue  de  les  confiderer  en  défgtl,  il  faut 
^re  deu3r*ren)arqi^.  rr   -    «, 

ha,  première  m  que  la  gi^Muk^revo^ 
luuon,  dont  ifs'^t  ici  eftdoiâ>}o,  car 
on  y  trouve  le  changement  de  l^Bcipi- 
re,  ôccçlui  de  l'Ej^iCe,  La  révolution 
de  PËmpire^eft  décrite  d^Qs  la  fin  de  ce 
Chafi^e  ici,  &  la  reypUitioii dePBU 
gi^fe  r^nplit  tout  4e  Chapitre  fuivant^ 
dpnt  l'esqplicatfon  doit  faire  le  comment 
cernent  de  notre  âiçxmdyQliime.   , 

Ce  quPil  &ut  remarquer,  en  fécond 
lieu,  c'*eft  que  félon  Ptif^  des  Pro^ 
pbéces,  affez  confirmé  p^r  tout  ce  qui 
a  étendit  ciddlbs,  l^Empira  Roojiain 
Doua  e(î  ici  t;eprefenté  fpus  l^emblêind 
d'un  Monde  compté  de  deux  parties^' 
comme  leMoi)^  xi^rel,  Punç dipe-^ 
rieureSc  l'autre  inférieure* .  La  frartie- 
fliper^eure,  c'efl  le  Ciel  de  rautnorité' 
&  de  ia.\pmfiMce ,  où  ^'oq  diftingjte 
l.:  :    S  7      i  en- 


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I^'ï^        L'CèiiefÀire  iilei  flpifiaax 
:ttkco¥i  te  BiM\ ,  -tfii  -tft  le  Chef  de 
J^mpirty  hLOBe-j'-'^ieft  lôGoUVéi-- 

Antlés  »alfd^  t:lfficièrs  àé  i*Etiï.  ta 
partie twWiôtiftëe  tth/iàtiâàcdiapteviSL 
une  Mer  %  ^  lirtè  Tértfe.  La  Mer  fe 
yrend  i  généitiïetneht  f»aflaîit,  poUt-  fcs 
3PWi{4cs,  «(ael^ûesfôis  jtottfertPéuiJlçs 
en  pirticulkr  qui  fê**  dàfiS  uîl  moave- 
vaatm  <^ef*,  agifèt  ffar îè  ftô  de  la 
^rfié-tr^àê  lafééitibn.  "L^Tefre  a- 
veclî«.  Ambres -R-ISl'Vfei-diirè  fiétlifife  lés 
Pmvifl»»  ée  l'ErtifSrè,  àVcrc  h{>fôfpé* 
ritéde'l*Etat,  éôôïpréiifthttàht  les  révc- 
lUtô'pùbiK^  ^BC  lé  bieiï-dcs  paitidàlicrsi 
<f[^fytk  Pà*4*!&^t-  -liés, tourbillons  dfe 
k  G«fâi*fc-t>ti(  par"  PkiV*fi««  'dés'Etirtïi^ 
gers,  Gêfflftie  ieSf'lhïfe^dÉ'lâ'l^ftè  le 
Umt  drcHâairë^dM'  {)ar  le  ''fbéûë  des 
mauvaiis  Vent»;  c*éft  ^^udi  î'oti  yérra 
k  »r§a\m  ît  Htt  et-étttplts  daW  k  iiifttf. 

pfhMfHU  G^èttfeStoîèiWd l'autTiôrttê 
qoi  fo^cav^è  de tètt«6i«éfs  J  i**ft t^e  é'ë'ft 
«içi^irtippoi'ttoPciïp'îeMyen;  Lé§ 
Oîtéciém  qui  iitMttvêtjktMhs  dé  j^lu* 
feoiUX' jëu#s  »e  ifeAt  p«k  côi<ir>{)m  au  nom»' 
bre  4e€«a«^  teftiyl^^tté  Pfiâibmènfe 
•    '  *      '  --  jette 


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7^  U  Fili  dijatif.  4^ 

jette  ^ns.  k  conAernn^oit  Ce  qtt?il  y 
A  d^afitMx  dans  :ce  Tjableku  9e  rqg^rde 
tjite  UEmpire  Payen  &  PqrfcrjtjtfiUt.  .  \ 

Au .  rcttc  comme  Y  on.  voit  qu'une 
Eclîpie  mturelle.  du  Sokil  eooUx^Qce 
par  une  duninution  de  lumiàrc  &  finit 
par  ce  qu'on  notnioe  Fimmerfion  »  qui 
eft  l'obfcurdfibmetit  total  de  cet  Aftr^ 
U*  definIkoÉe  du  SoleU  de  r&iipire, 
dont  il  s'agît  preièmanelit>  a  im  .au($ 
les  mêmes  degrés*  Il  pardk  beaucoup 
de  fa  lumière  ^rès  l{i  mort  d^AQttnio» 
lors  que  partagé  entre  des  Conctirtena^ 
qui  ne  commejucoient  de  régmr  que 
pour  ceûer  de  vivre;  toujours  tromlé 
par  les  Barbares  ou  jgàx  les  Tyi*an8  ^ab<> 
diqué  par  EModetien ,  qukté  So  repris 
par^fbn.CoQéguo^y  incertaicb  dans  toà 
Si^5  dirers  àsm  fa  fonse»  il  môtitt^ 
au  Monde  plufîeurs  Maipres^  €c  le  lailr 
fe  &i  doute  lequel  ett  le  véritable. 
G'étcMtJàile  commencemrntdel'ËclipIbs 
mais  le  cfetefl^pment^  ^ui  arrive ioi^  e^ 
e(b le  dernierFc^siûÉleiy  l'immerium  ou 
lIViBrcurciilbiiis]^ total  duSoieil^qui  do^  * 
flûie  dans  bXïiel  de  PEmipire  Payetl^ 

Msns  fi^y  a?oit  il  pas  d'aunm  images 
pouF  noii»  repre&ater  ocf  objçsqoeoelf 

*      le 


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%%^  VOûvMUft  des  f^ifiâux 
le  d*an  Sac  &  encore  d'un  Sac  lâit  àt, 
foil?  A  quoi  bon  cette  dcraiére  cir- 
conftance,  oui  noos  paroît  fi  bàflè6t£i 
|>eu  digne  du  fiijct  ?  On  répond  que 
'e'eft  là  precifcment  ce  qui  faic  «m  dtîs 
plus  beaux  traits <lu  Tableau,  &  qui 
eft  le  plus  fondé  dans  l'événement.  ; 
.  Ce  Sac  fait  dt  poil  étoitun  voile  noir^ 
fort /connu  ^i%  Ariciens  &  d'un  tifiu 
çlus  ouvei?t.&>pîus  brg^que  celui  d'u- 
fit  autre  éiofie.  "Un  tel  voile,  quand 
il  obuVroit  un  luminaire  ^  n'arrêtok 
qu'une  partie  de  fes  rayons,  il  trans^ 
tnettoit  les  autres  juiqu'à  l'organe  de  la 
Veôe ,  &  fkifoit  par  là  un  mélange  de 
lum&ie  Se  de  ténèbres,  de  nuit  oc  de 

Î'onr,  plus  triâe  êc  plus  effrayant  qi» 
'obfcurité  toute.fcuk.  C'efk  là  l'jdéc 
du  Phénomène  politique ,  qui  aj^rut 
nlors  au-Monde  Pàyen. 

Conftantin  étoit  orné  de  toutes  les 
vertus  ,  qui  pou  voient  faire  la*:ftlicité 
publique.  11  n'eut  pas  plutôt  délivré 
la  République  du  joug  de  la  Tyrannie* 
qu'il  s'appliqua  à  y  rétabli^ l'ordre  &la 
juftice  j«r  de  bonnes  Loix*  Il  relâcha 
des  impots  Se  des  charges  publiquesau- 
tant  qu  il  k  put  fans  isectrc  ;^'£tat  en 


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dsinger  ;  &  loi-s  ^ue  pendant  une  ^ran- 

■    de  famine  il  vit  les  pauvrfe^  féciuits  à 

.  vendre  Icun  Enfant  pour  îtchetcr  de 
quoi  vivre,  il  fe  chargeît  de  leur  fub- 
fîftance,  qu'il  affigna  fur  les  revenus 

^  publics.    Conftantin  eft  en  tous  Cens 

'  le  Libérateur  Ôc  le  Père  de  îa  Patrie, 
il  eft  même  reconnu  pour  tel;  Mais 
Conftantin  eft  Chrétien,  Voila  l^fôm- 
brc  voile,  qui  couvre  ce  beau  Soleil 
aux  yeux  du  public  malhcureufement 
préoccupé  contre  fà  Religion.  On  af^ 
me  &:.on  eftime  en  fà  petibnne  le  tfleil- 

».  leur  des  Princes  :  n»îs  on  craint  &  on 
s^horrc  en  lui  le  ferviteur^deJefus- 
Clirift.    Les  rayom  de  (à  proteftion, 

;  deiaMbéralité,  de  fajuftice,  de  ft  be- 
neficencc  envers  le  Peuple  n'&latent 

.  qu'au  travers  d'un  voile  qui  en  noircit 
Péclat  îifix  yeux  du  Monde  Pa^^en.  On 

:  «imeroit  mieux  être  fans  dm  que  de 
voir  le  Pix>teâeqr  des  Chrétiens  lUr 
le  Trônfe  de  l*Etnpire.    Point  de  foula- 

-  geraent  à  cô'prhc.v  Point  de  beaux 
jours  ^  s'ils  ne  (bntd^ageZ  deccttenuit 
tuncftç..  Les  ténèbres  de  l'adverfîté 
ibnc  mille  fois  plus:  fuppottaUes  à  dès 
7CUX  lùaladcs  ,  à  xicse^its  prévenus 

;  ;>    S  que 


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;  que  ce  trifte  mélange  de  Pobfcuritéq«i 

'.  ksrçhoquçv^veC'la  lumière  qui  tes  rc- 

;  jouit.    Qu^il  y  *  de  vérité^  de  force, 

de  beauté,  de  grandeur  dans  ce  ieuL 

trait  de  PinimitaMe  Peinture  ! 

in..  Et  la  Lune  devint  tcute  comme  dn 

fmg^  :  Oéft  ici  Je  Oduvenicmént  ftib- 

;  ^«erne ,:  kMagiftraUJre  infericuife  '^  c|ui 

.  tifie.f(^  aûthorné  duOïcf  de  l^m^e, 

î  çomnac   la  Lune,  ctnprunte  fà  Juraiérc 

du  Soleil  :  Le  Symbole  ne  paroît  étnm- 

Êî  qu'à  ceux  qui  n'entiendent  pas  ^Ic 
^age .  des -Ecili vains  Sacrer.  AmCx 
:  f>ai4en^  les  Eropèaétes.  Ori*  cnijaidéja 
-^ORîlîc.  des  ,;e«eaiples- éi-'devtttHî..  <De 

Ht?cfù5^emei0ent  m.iptréit  rfen  de  (a  Ai- 
-  ftitfè  -ni  de  fa  fol-ce,  lors  qu'il  devînt 

Cl*rètièn  de  P^cn  qu'il  étoit  a^>am- 

yiot:  naais  les  chofes'foiit  ici  dé#ÉDs, 
,  fionifdoh  fj^qu'elksiont  ôn-clkiiftë. 
i^€M  :  f|»te  S€l(^  rœjqmfdfeB  ^psjttâffmt 
'i ïi' des  .gens' ^'éofacupeii  ou  pcAinidire 
.^t)i5Uxl&;chétfe  cn:un  iaifôt,'  H;sta^Tt:du 
-'Qotfverftcracnt'îPayfin  ^  '&ndn  du  Gm- 

Vei-ftcmefft  Chtéàta:  /        -••  ^    :  ; 
Lcl  Oentils^prcsavokrtàntpdïfecà- 

té  PEgMfe  Gbrétienttç  craigiicrfêiit  d^ê- 
,  jCre  pej-fecutçfc  >à-  icMX  jtout;.  Us  »ttro- 

.  ;  doient 


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-doîent  4e  fiinglwccs  tçfroGàïles  comme 
.  «ne  fijitc  de  la  Tevolution ,  qui  ^voit 
mis  Pnuthorrté .  fouverainc"  ent^  ics 
M^ins  de  k^rs  ennemis.  Us  fe  trotn- 
poient,  mais  c'écok  U  leur  attente  Se 
leur  prejugé- 

Lq9  Ma^ftrais  idolâtres  croç^ant  avoir 
plus  de  fojet  de  .craiadficqoe  les  autres^ 
parce  qu^ils  aîrojcnt  eiserate  avec  utte 
#ctrême  rigueur  les  Loix  contre  les. 
Chrétiens  ;  $C  d'ailleurs  follicitez  par 
Diocleticn  ^  cjui  en  haine  de  notre  Re- 
ligion publioit  queMaxencc  étoit  le  vé- 
ritable Empereur ,  les  MagUbsits  idolâ- 
•  trea  s^oknt  mis  à. la  tête  de  toutes» fes 
,tnilices  ^'îls  avoicnt  pu  :rafie»bldr, 
.  fùtv  ^roffir J'Armée^e  oelui  qia'ïk  :rè- 
l^tfdoient  c&mm^  lour-Dcfenfeur&jkor 
appui;  ce.ijui  rendiï  Maîcenee  très  &- 
perienr  j^  le  noibbne ,  pour  le^dyre  en 
^«âkiti^iur  a  cela  près  Jes  Jbrcea  ào 

•quélesâennes  »>s8t  ks:uegk^4c^G^- 
Ics  ic  die  lanGr^ii^Àne^lSâus  TstkÂKÂt 
bien  edies  de  PItafe  <&  de  VrfB&i(ju^: 
xam  dans  les  Provinces  les  geflts  qmpàr 
Icur^  charges  ne  doivent  ^empfoysr 
qu'à  ciMifcxîVCTllaPâiX',  'étàiefit  devenus 
:  des 


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des  vHotnmès  de  Guerre.    LaMagiftfa^ 

tare  fubàltcme  fc  changea  tout  d^an 

«  coup  en  une  feÀion  Militaire  ^  qui  fac- 

comba  dans  fon  entreprife  ,   ©c  atets 

on  en  fit  un  affreux  maflàcrc  j  elle  fiit 

taillée  en  pièces  i  elle  expia  le  fang^jdrs 

fidèles  pAT'des  torrens  de  (on  propre  tang. 

.  C(Miiiiicntpouvoit  onmarcluer  aveeplos 

;,de  julteflc  &  de  force  ce  triftePheno- 

-  mène  du  Moitdê  Payen  ^  qu'en  nais 
4i6nj:,  que  /*  Zt^^i/tf  fymbole  de  ce 
-Gouvernement  fubaltemc ,  de^ûint  toMh 

-  '  IV,  £r  les  Etoiles  tombtrent  dn  Gel  en 
Terrei  On  nous  xeprefcntc  par  cet  cm* 
blêmç  la  chute  des  Grands  Officiers  de 

^  rEfiopirev,  &  cek  félon  l'ufagcdes  Pro- 

\^hà:es,  qui  ne  parlent  pas  autrensenr. 

Ces  Etoiles  font  les  Gouverneurs  des 

. Provinces,  les  Chefe  des  Lisions,  les 

•  Grands  Officiers  del'Etat  ,<*|paC«ur  «c 

de  PArméo , .  te  J^rinccs  6c  tes  Rois  qili 

.dVQÎenie  {»'is  le  pafti  ik  Licinius  8c  de 

:  Maxence,liQii^  A*res4.e  l'Empire  Pavec^ 

qui  détaches^  par  kur  défaite  duCier  de 

Pauthbrtté  devienacnt  des  Ecoildi  cr- 

];ant)e^  d'Etoiles  âxcs.^   qu'ils  étoieot. 

■  EwÙç3  dit  Moi»dc  Petfeciitwir  qui  cf. 

v>  frayent 


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.  ^fàr  k  Fils  it  DiM.  ^%g  ■ 

fraypnt'aiinant  la  Terre  par  leur  chute» 
qu'elles  l'aVQÎcnifisîipée  par  leur  éclat. . 

Gçtfechute  tdwfiftedans  la  perte  de  * 
lepr  vi^'QU  dans  celle  de  leur  dignité. 
L^  nombre  de  ceux  qui   périrent  ne 
fauroit  êcrç  petit.,  |)uis  que  Çonftantin 
défit  plus  d'un  million  d'Hommes  dans 
cette. Guerre:  mais  le  nombre  de  ceux 
qui  y  prirent  leur  fortune  eft  encore 
plus  grafw  que  le  nombre  de  ceux  qui 
y, trouvèrent  la  mort.    Car  ceux  qui 
iauvei;Bta:  leur  vie  pe  fauvereUÉ  pas  leur 
dignité ,  leur  bien ,  leurs  emplois  j  leur  ^ 
dégradation  luivit  leur  défaite ,  .ôc  dans 
l'uç  CQmmecfens  l'autre  feni,  il  eft  tou- 
jours vrai  que  Icair  cataftrophe  fut  rée* 
le ,  générale ,  prompte ,  écoMaote  félon  . 
l'idée  que  nous  donoe:  k  Texte  Sa-^  j 
cvL:  .'    .     .....    i 

^V.  Les   E^ts    t$mhre»t  ,  comme  : 
fumd  le  figuier  jette  çk  ^  lafi^  t^g^^f 
/i00f  fecosêé  fâr  $m  grMsL  venu*.    On  ne 
peut  mieux  exprimer  k  rapide^yiolexif.  . 
ce  de  cette  Gueire  ^  coi»priie  en  trois  : 
Campagnes  ,  Pune  contre  Maxence  &  . 
.  les  deux  a^tresi  coi^re  Xiicinius ,  fièii»-  * 
léc  par  lieuf  bî^tailles  &  par  le  cbapçe-  * 
mcot  dc.PtJnivers,  Se  qui,  à.y  jojn-  : 

-.    .  drc 


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4ÎO  '  VOmtiifturê  des  fipt  fekmx 
dre  même  k  chate  dt  Maximin  avec  le« 
difFéreritcs  défaites ,  ii»  trouvera  n'êt« 
que  Poûvrage'tîe  dix  (m  lîouze  années. 
Jamais  Un  amrsfi  rapide  depêrCésd^dn 
côté,  de  Viftoires  de  l'autre.  Jamais 
un  fi  prompt  6c  fi  glorieux  changement. 
Le  fait  cft  trop  connu  &  trop  parlant 
pour  nous  arrêter  d'avantage;  mais  la 
juftefle  de  rimage  eft  digne  d'iRiei  par- 
ticu^iére  attention. 

On  ncms  reprefente  ici  par  un  entàft 
fement  d'imaees^^,  j^ll  faut  ainQ  dire, 
ce  qu'une  feuîe  image  n'àuroit  pas  ftrf- 
fi(àmmeht  exprimé.  Des  Etoiles  atta^ 
chécs  au  firmament,  marquent  avccju-^ 
fteflcl^iOfife^  de  PEmpire  attaçnez. 
au:Ciél  de  l^^utïiarité^  la  chute  de  ces 
Ofiiciers  irous^ftdonc  rept^fclitéeavec 
beaucoup  de  raifon  par  la  chute  des  Br 
toile»'  '  "-  Maitf  qai  wprééftfek  lêtir.  (MT-t 
perfions  Ifeur  aviUlfetâent,  quàné-ife 
tovOL  tombez?^  la'fercç.dli  toùrbililm  (jm* 
ies  cini^nte  ça  8b.  là,  i^ui-coim-elii* 
TentJ,,  non  dtf  Ifeun  i^iÀ^WÛè  leur 
migiàficendej  tai^  die  a  piàflc?  iàaîS'Hfc^ 
leur^tfoîâtion^&ldè  leur  toif^rc  ?-ïl  fer 
loit  vaut  noiivôUè-^mage^  pGut'  peindre- 
l'ebjotfejtt.G^Ç'  n^uvèBéwrmt»  iLaie* 

:  ^  çoa^ 

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coude  allégorie  fup{>l&  en  cela  au  défaut 
de  hfmmiéTC'i  ellcenaugpaeateioêine  la 
forQç^^f  labeauti*.  Car Pappofitàaaqfii  '^* 
cft^rele^Etoil»,  Pounenvrat  immua- 
ble, d^  Ciel,  ôc  des  Figpnsi  emportez' 
par  Ife  vjent:  eft  un  concrafté  dahs  l'ad-- 
mirablc  Xableau.    Suivons  cette  nou- 
velle idée.    JLe  figuier  c'eft  PEmpire 
Payent,;  lesFigons  font  les- Officierâ^de 
cQï  j&tnpirci    LaC  vcnti  impétueux  qui 
lej.feit:tDfnbflr^  c'eft. k  rapid^ériolencc 
d*iwk  Gjuerre.quldifperie  comme  un 
toumillon  tous  1«  plus^  grafts  apuis  du 
Monde  idolâtre,  car  la  Terre  eft 'cou- 
verte  en  un  moment  du  feuillage  atpor-  ' 
ti  ScduIrbitdefTéGhé,  avili ,  de  cet  Ar- 

breiSutoeftci^foulé  fous  les  pi^».,  ^eft  ce- 
que  iie  Pfalmifte  avoit  exprkïwkiivine- 
mcotj  en  ces  termes.-  ^41  «a^tf^  U  wri^ 
çhmif^iimritle  ,  ç^  ^ird^ént  comm^'  le 
^eftJ^éMnati  m^  il  efi  f40  &^  vûilà 
il  ^€fi:flju,\  fé^  J?^*4:hcrch'  &'  il  n€  s^efi 
fûint  tr^vé.  Pfeaa.  57,  ^jr*  .8C36;  ' 

VJ.  Efi  (e.aH  fe  retira-  ^0mmf'0iu^tù 
^rcy  ^M^  flii^afâklMfê.^  Oieflfe^fîié^' 
nic;diagc.pr6u^bc«,  i|uieib©tii^J6foy4è['^^ 
-dansMa^  ij^lfttiôn  d^Ifeïe,  ^ôui^-màb^ 
qqer  la  u9^  ddbuâ:ioaidàs  Afffném^ 

devant 


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45*  VOsmmfurê  éki  fiftf^x 
devant  Jerulàlcm  :  mais  elle  a  ici  un 
icns  phis  étndu^  puis  que  l'événcHiient 
nowBmontre  trois  Geux  qui  difpgrdifr' 
fcnt/ûibitcincnt.par  i^^tre  téyolmittkii 
le  Gid  de.  la  puiflance  .tnilimirc  j  lo' 
Ciel  dc.Pauthorité  civik;  &  leGiel  de 
la  Rcb^on.  ,       , 

Lé  Ciel  de  la  puiflance  s^é\'^àiio«ita- 
yc^Q.œa  Armées  nombreufcs  y  ce$  places 
imprenables  y  ces  Fortifications  dePAit 
&  de  la  jwture ,  tes  tevenus  publics^ 
k^erf.de  la  Guerre ,.  &  ^ces.prcpàRttife  • 
mUitaiï^  capables^  de  mettre  leMcMisle  * 
^entier  fo^s  le,  joug ,  incapables  de  refl}- 
fter  a  Jefus-Chrift, 

X-c  Ciel  de  l^authprité  civile  difpardft 
avec  Ces  Loix  impies  8c  mcortriérok 
^^lu$  de  Ptofcripticm ,  plua  de  mâfladrcsif 
du  Peuple.  dcDieu.    Lt  juftice  4i  pm^  i 
laplace.de  k violence*    Les.Maj^mlid  - 
ne  foM  plus  des  Aflafïîns  publics,  (y^ 
Dieu. qui  r^ne^puis  que\^ft  piété  d^  ^ 
aflîfe  fur  les  Tribunaux,     t  . . ,  «^  ;    ,  ♦  ,*\ 

X-e.Ciçl.  4e  KRcligio»  ou  i^lulotldfc 
la  fupçrftition  s'évaUouit  avec  ^mis  Igà' 
faus  objets, 4u  feulte  des  JHbmines,  X<fc«  : 
Planètes  fcmt  des  Aftres  &  nc^nt  plus  * 
det  Dieux.  Juf^itcrV  SitunwfW'cnus, , 
-  •  Mer- 


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Mercure  &c.  font  place  à  dc^  Etoiles 
du  même  nom  »  qui  ne  déroberont  plus 
au  Créateur  «4à   gloire  qui  lui  apçar- 
tient.    Le  Ciel  de  l'idolâtrie  ,  la  Scène' 
de  rimpiété  difparoît ,  la  Supti'ftition 
pert  fk%  Temples ,  fes  Boi8^  facrett ,  k% 
.Autels,  fes  Sacrifices  ,  fon  Crédit,  {t% 
Revenus,  la  Vénération  desPeuplc$,  la 
Dignité  de  fes  Miniftrcs ,  par  une  révo- 
lution qui  fiût  tomber  la  tiare  de  def- 
fus  la  tête  de  fes  Pontifes,  8c  qui  leur 
arrache  ren^jcnfoir  de  la  maio.    Voili 
ce^ue  leurs  Sybillcs  n'ont  (eupredirc  ' 
daàs  le  liviç  fetal  confetvé  àltome  a- 
vec   tant  de    foin  :  mais  que    Jcfus- 
Chrift,  mieux  inftruit  des  dtftinéesdc. 
leur  Empire  que  les  Sybilles,  avoitdi-- 
vinement  annoncé  plulîcurs  Siècles  au-^ 
paravant.  Voilà  ce  qu'il  décrit  en  termes' 
très  magnifiques  d'un  côté  &  trè&  intel-. 
ligibles  de  l'autre.:  mai%  cç  n?eft  gu'à 
ceux  qui  c       ' 
4es  oreilles 
Ces  trpis 
feul^çiuieftl 
roît  iciàux 
Une  djécorat 
livre  qui;  e$ 


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454    ^  L'O0v4mȏ^  infiit^fiit^x 

r.Uoivers  ttdùm 

rctrouTC  énfia-  & 

Vil*  Et  toute; 

les  fêtent  refHnét 

avions  blinde] 

cription.  L*efpi* 
let'viroicm.  mal  \ 

Vaine  éloquence. LçTens  littéral  n'^y  yiefti; 
pa3  mieux i&  rien  n'eft  moins i^ifqnqrf>le 
aiVuitmcptque  la  glo(ie  dç  ceux  qui  y 
tûiuvcnt  les  çonfUfîons  Ôe  les  boulèycr- 
femfcns  du  dernier  JQUjt*-  Qùi.ne  voitcn 
tflfct  que  le  jugement  dernier  ^n'eft  pa$ 
•  fuivi  des  jGbpt  iîeaux  de  DieU ,  msQrqi|c3& 
par  le  fori  a€s  fept  Trômpettcis ,  çonoiiie 
il  faudrait  qii?U  le  fût ^  s'il  étpit  idpar- 
lé  de  Ja  en  du  Monde  ?  Outre  qu'oa 


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4^6  VOmom^i^  Asr  ^t  flémx 
Montagnes  chaînent  de  plaœ  dans  ce 
ftilc  figuré,  parce  que  le  Sicgcdc  PEtn- 
pire  &  iniinK>rtc  des  unes  «ox  au« 
très  9  de  la  Ville  aux  Icpt  Montagnes 
de  Ropulus  i  la  Ville  aux  ièpc  M<»i- 
tagnes  de  Conftantîn^  Çek  n'a  pas  de 
difiiculté. 

Mais  pourquoi  Joindre  les  Iles  auit 
Afentagnésdanscecte-defcription?  C*eft 
parce  que  les  Iles  de  la  Grande  Breta* 
gne  avoîe^t  été  le  Siège  de  PËmpirede 
Confiance  6c  en  fiiitpde  fon  fils  Con- 
'ftantin.  Ils  Te  tenoient  dans  la  Graode 
Breugne  comme  dans  leur  fort»  com- 
xne  dans  un  lieu  »  oà  ils  étoient  ^^  fu^ 
reté  contre.les  fréquentes  {éditions,  qui 
Agitoient  alors  la  Republique  Romaine» 
C?eft  une  des  raifons  ,  &  ncut  être  U 
iculc,  mii  ayoit  emnéché  Conftancedc 
choifir  Rome  pour  le  lieu  de  fa  re^en- 


<^uoi  qu'; 

tam  que  ce  Ëiit ,  c'eft  que  les  lies  non 

plus  que  les  Montagnes  ne  furent  plus  le 

Si^e  des  Empereurs ,  dçppis  queCon* 

T  eut  fait  de  Bitance  la  Ville  de  fk 

•»  i^  c^cft  ce  qui  eft  exprima 

avec 


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45?  L'Omimwft  Àf^i  fift  fr^Hx 
là?  Tous  ks  ordres  du  -Mi^ndcPay^o 
alVcmbla:;  contre  lé  Libérateur  de  l'EgK* 
fc,dcfàits par, l'invincible Protefteur  qm 
lui  cft  apparu  dans  les  nuées,  iècacbailt 
dans  les  ancres  de  k  Terre  devant  le 
fi^e  ^  qçieftçi,  $C  :^quvra^t  de  fcutjrs  do^ 
brisjcrrans^  (içfpcff{cz,^^%ntôt 
gnes.  de  l'Italie  ^  tantôt  'celles, delà  Tw» 
cé>  dont  ils  ayoiept&it  leur  vetndtc.  :: 
Il  y  a  ici  taroi$  iisvolljtioils^^nfond«€S> 
pour  4Înû  dint  ^  àm%  une  feuk  ;  une 
xçvoiun^  politique ,  qïii  rcg^dc  l'État, 

<Awi  unerevol^tîopipilitairc,XiuijSraç^ 

port iVA^Xïçâty  leèd^fiiêinif^^  JesArÈfi 

une  rcvokiti^t^  pojAikirç;;,  <|tii  i?â)Cûë 

lur  Tainas  coiifus:^  f}à^^  t'mt^s  fm^ 

fmnês  Hbrfsé^  Éfci^vçi  fi  éi^ckertnt  iSrà^ 

trois  is^olution^  ijfti  toiacs  fe  àiouvcit 

àvm  riçvén^a(»it:.^  dojQt  noui  .i»riori% 

Jfcjij^  1ft,tr^i?'«nt^i*itts,  fttsfcCun  an» 

lï  w  faut  ^1^  4ifti)ttâ:e«fec»t.      .         * 

I .  iitf  je#«ç  J^i/itTfrrr^  etft  Jeriidmqtt'oil 

'  donne  ici  auxËiiapereuiis9.emiaias.  Or 

nous  lirons  yeu<iuç  Ja  Tai?e  dw»  êcs  ns- 

vel^tiqns  &^sic  ftikProi^iâtiqHBe^ 

pj^nd  pQt»r  jiiSçi  EÂTip^rci»  tpv  '  jwmit  k 

.pïus^}qpfidei^k  p^ii3MtDdeik'lfbnr&^^ 


^  fi 


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'&  éM^MtÎM  }  &  PEcrîWrtî  exprime 
loftjoiaÉ^  pM*  le  terme  de  Rois  Se  de 
Roytâtoes  ,  ce  que  nous  nommons  pre* 
iènfietndDt  de^  Empires  ^-  des  Empe^ 
leurs.    Les  ?ri'nees ,   (Hoh  fa  force  de 
l'Original,  font  les Gram  d'un  Etat,  &: 
4es  Ruhes  ceux,  <|ui  ont  les  Tréfors  des 
-Peuples  cntpe  leurs  mains.    Ces  choies 
&  trouvent  ordinairement  en  divers  fii- 
jett  :  mais  tci  elles  font  reunies  dans  un 
<Jouvcm€jnent  touî.apilitaire  ,  où  l'on 
'ne  cottfloCt  d'autre  droit  que  la  force, 
ni  d^trç  Longue  celle  de  Ion  bonplai- 
"'ïk.  tf^  le-Caraftérc  qûéLaétançe  nous 
'^oanc  d^'ees  fen^cifet  Tyrans  de  la  Ter- 
tre ^4iKxence  ,  O^ere  ,  14aximin,  Lici- 
niqs ,  qui  ne  mettoient  aucune  dâfêren- 
ce.  entre  leurs  Don^aines  ^  6c  ceux  de 
s  tenôîest  même  ^n 
dans  la  veiie  des^en 
es  ou  4*eh  feire  éts 
:s  fclon  leur  pkijSr 
congonôi^res.    tic 
zc^  Dioc;lçticn,  qui 
les    en    feveur    ^c 
is  qjiî  pôurfpivit  le 
[  PautiTC  conti^  Jcftis- 
Maîçres  du  Mondier,* 
T  4  quoi 


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440       £yOm^i^^fNréeffif$^^x 
^uoî  i\v?m  peflciSon  de^l^i 
des  richdfes  dcsNatâQm^  ^ 
en  vaiji'  dans  les  lieux  inacoèf 
Tçiw ,  avçç  la  fuite  nombre 
jgnîfiquc  4c  fcur^  Parmaip^lo^qj 
jugc5oit  l'Empiw  JPcrfecutcujrC  -^ 

3t.  Lts^Cofitmnei ^  Us  Fmrts. 
ne  cxprcffion  générale ,  <pii 
avec  1«  Çfaeft  &  ks  CapItsatM^ 
cçmmàdoicnt  les  Troupes  dfe  i 
pcrcurs^  la  multilude  desvaiîlar 
mes  9  qui  «nard^oiebl  1^  I8u»4 

•  dars.      ^       _  -,      .  ''*!,^, 

cdçhennt  &c.  pn  rfcntc^i 
ment  par  là  1<^  gcn$,dc  toute  Jb 
ces  grandes  ÀxAéts  étoiai;  ce  _ 
mais  .çncorc  Jiîaàias  des  PcuplesT 
très,  coniptççant  les  gçi^  de  ton  ' 
&  de  tou^î  condition  j<}ui 
mes  ou  par  ceux  quf  wmj: 
leur  cauic,  font,  homnfiigc  aul^rç 
des  Chrétiens,  cnfe  cachant  i^^ 
très  de  h  Terre  devant  fort  fiftpôjyi^ 
ricux.  Car  tout  le  Mondçjflyçn  icft 
défait  en  la  personne  de  Ceux  qiSk  le 
,  font  dans  les  Alpes  &:  dàiis;  les  MÉE^ 

•  -gncs  de  la  Traoc  ^ijsmâ^j^çqaif^g^^ 
'-  .  .'       '    "^'    V  *         &^ 


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changOTcnj  dc,la  SociéiÈé,  vp   >    ^  : 

.  ,  I;x>r£ye   les  ^  Ch^^kléons  /libirem  le 

jpug  des  Perliçs,,  les^Perfes  *îlii  <fcs 

^Grçcs,  les  Grecs  celui  des)R-çpiainsH&:c,r 

l'eut  des  Rois,  des  Prinçe$,,dc^Qwas 

xfcfi:  Généraux  ,  des  Capi^iac^  fiçfe  qui 

içfiartcnôiejit  à  l'E^Ppir^  filt  cban^f  : 

;l^l|)5  celui  du  corpmuu  Peuple  Bc  le  ^l 

^as-  .  il  en  fut  quît|:e  pçuj?  pbcar  i4-au« 

VÊÇ&  Miître^  i  |p  calme  fe  r^blit  bientôt 

4  UHi  ^ii'd  ,  &,  généralement  parkfiCr 

k  foi'tune  éc&  partiçulijfrs  fouffritpcuou 

^^poip||||ir  ces  reYolçt^yps,    Mais  il  ^ 

cft  a^oresiient  de  celle-ci,  qui  intércflc 

gr^ns,&pe|jis ,  pauvres  &  riches;^  li- 

.  wcs  .ôf  clclaivçs^  fiiKin  par  Peflfcty  <ki 

;  iÀ.oins  par  l'opinioii ,  J>arce  quç  tous  foitf- 

fircnt.ou  croyent  foufmr ,  4|wpnid  ils  pc»- 

îcntipi'on  en  veut  àleur  Reli^n.  v'dfc 

le  vrai  Ijns  <k  oette  eKpre^K^»  ;«^ir^ 

JPcrfome  libre  &  efilave,   qi*i  rfigmfic 

,  biçn .  plus  ji^on  -oe  f  itoigiiiB  4m><'d9 

,  &  que  yjpm  veire^iï  x:wfiQrr,  l<m  W^^i^ 

i  s'^ra  dç;k  Û^taftrophe  de  PAntechrift 

^  de  fès  Partizaqs^  qui„  par  la  même 

raàpn  intérêt  t<mte  forte  cle  peifonncs. 

f^ittêiHy  dit-on ,  &  vous  afçf^Uz,  an^ft^ 


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jfim:dH  gfiêMd^ Éieê^  M/k  f»e  #6Mr  n^mu 
fiez.  In  chdir  dwHMs^  ta  ihàir4^K30^ 
tdi»4s ,  X»  €h9Ur  ées  IForfs  &c:  #*  U^air 
4t  t00Ht  Mnj  &  ^fAmvts  ^  grms  &  petite, 
-  Il  fiMi  ifelloît  lifi  événemotit^oBimme 
ie  iMme  pciâ^nôus  fkîfe  cc^imlts^  levé- 
*ttaMc>fam^  POracIc ,  ^q«c  notH^^alr- 
«ms.  On  tiH^oifc  à  fcitit  dam  PHii. 
^Rxxm  mx  dévolution  4nî  ait  t^'^H^ 
-Camftéi» ,  ^  .foit   «  Pblitieue'  •& 

#n  par  )à  iméirffè  le»' gens  4e  tances 
^^xmdîtbiKS  8c<:ommciirytmivcrdk 
'  im  <mc  13Î  j>k  réyelwiicm  imrqtaiéc  -âé  la 
'J|^uïœfîfcî€  xiiiaddnftttnce  ^ncofe  f^feB  par- 
-ticràiére  y  c*-cft  ^te  tous  fe  cacfent  4aBs 
i»  Atït^es ,  les  lUnThm-s ,  ks  'lic^  înat- 
-4ïÉfllMe8  éà  kTtrrc  ,  crftsonftatiA  ^i 
4teft4tic*eflfetttodk ,  fttis  qtfcîlk'dft  «- 
})etèc  4«B5  l^radte,  ^  quc'*ou^<îme 
>3iàfonâiieti$ifeiit^ii^  ptfrôewiéremettt 
j^Oàttôsnùt^  *   ».  *  *    . 

m^P$  y^M0Pe^hi^èl9i^ 

éhw-sJiv  JI!hm^es>&^Jiféie9n  <3fes 

paroles  dâênt^ai^  iiHadl^ifal^Knent  que 

la 


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^  Pfr  1i  fUs  Je  Bif0.  44$ 

k  Vifteirc  ^e  Dieu  donna  àCénfbn- 
-tin  dans  M  Alpes ,  &  puis  dans  les  Mon- 
tagnes de  la  Trace  décida  du  fort  de 
I^Ëmpîre  Pay^i  :  mais  elles  le  diftnt  de 
ia  ipaniére  la  plus  fcnné,  la  i|dus  magni- 
fique ,  la  plus  digne  de  Dicu^  K^hl  y 
A  ic  mervedleux ,  defiibtime  dans  ce  peu 
de  mots  !  On  donne  ce  qom  avec  juft;^ 
<€€&  la  figure  qui  en  certaines  occaffiom 
fkWichè  \mc  révolution  Uni^'criHle  à  ufi 
Homme  ou  à  un  lieu  p^iculier,  coin- 
«e  dans  ces  vers 

Arlâcides  cruels,  vainqueurs  w>pjxihui- 
,  mains.  .  .     , 

Vcxus  avez  en  ÇraUus ,  v^ncu  tç^s  Jkj^ 
Romains. 

Et  dans  ceux-ci. 
Où  Pharfale  jugciade  l^Ëiiv^f)ireidttM)n- 

dc 
£(  jièrvwr  d(  Th^tre  à  de  dBimeax  4e^ 

•wr3        ' 
MtiSofoâ4â<âii^&jRpmc,.&^ 

mm:s.  .  .. 

Rien  4c  plus  beau  que  4a  llbercé  Ro^ 

maille  mpumnte.  avec  Craflus  ,  ^  l|i 

^pliûne  4e  VbarûAc  décidant  âa  fsx%  d^ 

£ïatiMS&deJ'Ëmpifedu4Monder  ms^ 

T  6  cda 


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444         VOuvmHff  des  fept  feaiix 

cela  cft  il  bien  certain  ?  (Jar  rien  n'cfl: 

beau  que  le  vrai.    La  double  figure  fiip- 

Ïefe  que  fi  Cra0iis  eût  vécu,  Cdar  & 
^ompéçn  cuffçnt  point  jette  Rome  dans 
Pefclavagc  par  leurs  dcmclez^&qu^après 
Ja  Viâ:oire  de  Pharfalc  le  parti  de  Pompée 
ne  pouvott  plus  rçfîfteràcclui  dcCcter  ; 
mais  I9  dn^  eft  elle  bien  fiiré  ?  La 
ilécifi^n  dépend  du  fort  des  aitncs  daùs 
de  nouvelles  Guerres ,  &  de  mille  cîrcwi- 
fiances  qui  ont  pûchaneer  l'événement. 
Car  Cefàr,  viétorieux  a  Pharfalep  pou- 
voit  être  battu  à  Munda.    II  pouvoit 
être  aflaffiné  dans  le  Sénat,  puiu^'il  le 
iox,  en  effet  \  ce  qui  rendoit  la  mort  de 
CniflîiS,*&;la  Viétoire  de  Pharfalc  fam 
cbnfequençe  pour  Pefckvage   ou  pour 
la  liberté  des  Romains. 
V  L/événement  fait  la  beauté  de  la  pen- 
/éc  :   mais  Pévénement  même  cft  a|ui- 
^oque  &  fujet  a  diverfes  intcr^étations. 
Le  fublime  de  notre  Oracle  eft  <km  un 
Gédhc  ptreil,  puifque^'toi^  les  Geotils 
lombent  avec  M^^ence  £c  Mcinius,  & 
yîc  te  Monde  Pî^ycn  avec  6  pui^nce» 
u  ^pire,  fes  richcfiçs ,  fè  cached  abonl 
£c  dirparpît  enfindans  les  Montages ,  qui 
Ipjat  k  Théâtre  de  cettç  gnto(i^  défote. 
0    .  Ces 


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Tar  le  Fils  ii  Die$t.  •  ^f 
Ces  Montagnes  décidèrent  de  PEtnpirc 
en  faveur  cfeCkmflantin^  comme  laplai* 
ne  de  Phar&le  enavoit  décidé  en  faveur 
àa  premier  desCefârs  ;  c^eft  à  peu  prés 
la  même  figure  belle  6c  magnifique: 
mais  le  fublime  àc  notre  Oracle  cil:  £ms  ^ 
comimraifbnplus  grand,  parce  qu^l  efl 
uns  compataifon  plus  vrai. 
«  Comme  toutes  les  fcfrces  Romaine^ 
n'étoient  ni  avec  Craflus  contre  1^  Par ♦ 
tes,  ni  avec  Pompée  Contre  Cdari  on 
ne  peut  dire,  (ans  groffir  les  obyett, 
que  Rome  tombe  par  la  mort  de  Pun 
ou  par  la  défaite  de  l'autre.    N^s  parct 

2 ue^  toute  lapuil&iicc  de  l'Empire  Paycn 
t  Pcrfcoiteur  fe  trouvi  réunie  tontK 
Ck>nftantin,  Seruinéeiâns'rei^urcepai'U 
""déâite  de  les  ennemis,  il  rPv  a  aucun  ex- 
cès driangagei  dire  que  l'Empire  Payea 
iê  cache  5c  périt  &c  dans  ces  Montagnes 
le  Ibu  dé  ÛL  refaite,  8c  le  Théâbe  de 
iii  dé&ite.  Oc&  en  eifeâd^ffits  cesMpn* 
tagnes  que  Coi^lantîa  Sonne  le  coup 
iiiortel>au  PaganiTme ,.  cette  Hydre  rc4 
naiâ^te,  dont  les  têtes  rupd4>es  mc^ 
naçoient  le  Trône  de  Dieu,  â  qui  après 
avoir  èxbèlé  6in  venin  contre  le  Ciel  ;  Ce 
cache  en  vain  dans  les  Anttxs  de  la  Ter» 
:.  ..  T  7  ..^        .  -  -  rci 


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4^        VQmrtrmrt  4fs  ftfi  pdux 

^:,  -quf  feet  ^^h(^  h  wçxmc^  &  dc-^ 

H  U<i^  Hpmg^ ,  itii)^  ^U  plus  fôiUir 
qw  le$  autaies^  Se  Dieu  4  férmisj^ue  â 

fuyetomêmç^c  grs^orimQS9}(|i8tiftP& 
mrcnce  ou  plutôt  k  g|r^  de  I>mi  a  >f£> 
&aÉï.  |>içu  Pli  permis  tkfîppuridéfcadbc^: 
Iliade  QDi»6^d9Qc  dos  cau^  Tefioiidcs^  Se 
4ç  p»«r  -que  rmvt  irfmiratic»  «le  sParrê'i" 
tl$  â  ^n  HoRime  qui  fut  Pinâvumoit 
de  octte  (ifijiirrajiace,  fws  çn  et»  le  !^ 
m^c  ^tcuj^  .  Jlegardoss  tn  Imit ,  le 
T^ôiap  4e  celui  ^  -dyêJiwpc  PE|)tere  t& 
iJWS;  ie  Ckl,  pw%tic  ll^  :fignâa  dâi 
{iptiii  <to^s  les  ï»»^.  Vj:^m  fc  ae  ^ 
rk^blc^  «iSe  gtowQiB:  Pj^fiêiâettr  At  ficu«- 
j^  GMïW^ukr  ie*l0j»ie^  Wdb^ 
Ikt^i€di$.fb»piâdÂ.  X^Scêxieàft^daDS 
1^  M>9f%Qes,  ^  l4^  fipeâatâsrs  Ibitt 
Imiiiowmm  àp^  mx^  iâ  5iéclesv  2t:  4ts 
thmàm  J^  Piôphâoea  qui  ^ivmptt 

JUaïciA  ^ucetféfé»EaQeiitau,Ch.aMÀ 
&s  HeY^i^dous  &  Vu  déork  en  cfes  ta> 
tie$  Ê  xxdEbrmés  à  xlotreOinKie  ,  Kpi^Mi 

limtir  l'allufîon.  v    .  '   x»  Il 


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*  ^.  1!  vok  di<|)ar6ître  IcMwMie  -dans 
<îcs  Moiïteignes^  la  Tctraite  dtt  impitt. 
jEnmr;^  dk^l  édatié  âe  la'ïuMiéi^  Ftxv 
^hétk^ ,  Ce  frapé  tfes  mcvft^ltyàôtcu 
te  îctolwion,  f»ffv  <6iiii  là  racke,  & 
fe  cênâit  dém  U  fûMdre  à  ramfi  Je  ftr 
jr0jfeûr  it  PWtermt^  .&  dt  fs  ihufte  im^ 
pîifittnct,  iLes  jwxhmmmtïs de  Pifom^ 
mefehnt  ^Aaijftt,^  &  tfs  Hàmme^^  •^mi 
s^éfè^ent ,  jimom-r^utHex,'  r  Et  UISe^etÊt 
fera  fmN^xaMdâm  ^  pMr^i.  tnr  #7 
^  -Hn  jemr  mmrijàé  de  ym  h  Séijgnenr  4e 
Dieu  desÀrmhs  ffontte  tnm^rgHtMem$c 
&  ^hâmt/êhy  somre  tent  Homme  ^  ^W V/- 
teve  &  il  pra  ^baf0;  vmtre  hs  Oédvts 
dn  lÀinm  &  hs <:bAes  -de-tidffm^  «m. 
tre  Uj  ééntei  Mrmm^s ,  &  ^om^Gfy^mK 
ik^ex^i  eemtretotfH  hàmetèiti^^  &^tem^ 
-te  mmraitk  jferêf  3  temre  tes  ifiviree  4br 
•Tsrfirit  fjrc.  Et  U  mugn^henct  dis 
Hémmesfera  atMe ^  ^hsSmmee,  ^^ 
ifé&veutf^Jhronti^ni^Ti.  TBr  fBteiUM^ 
fi0lftrM^xitlHf'^n/tepur4i:^  ' 

-Momagncs jittîlc ihudlb  âcs-cnnemisdc 
r'Dieu.  Sf  qmâPid  att^  IdUef  ,  ^Ues^f^ 
-^irent  itentesti^  kt  JBhmmes  ttmeremt 
'   ,  -^  dans 


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V A43       VOuvermrt  de$  J^t  p4Mx 

dans  h$  Cavernes  des  Rochers  y  '&  ^Mfâ^ 

les  Antres  de  U  Terre  À  cmfe  de   U 

f tableur  de  Dien  &  de  fa  hânte  méfgnifi^ 

€ene^^^^UAnd  il  s^ élèvera  feurfrcipr  U 

Xèrre^    £n  ce  jeur-la  PHomme  jettera 

aux    taupes    dr    atsx    chauvefis$ris    les 

, /dites  formées  de  fin  Or  &  4^  fin  Ar^ 

^ent^  qm^pn  lf4  anra  faites  ^  pour  fi  pre* 

J^erner  devant  elles.    Ils  entreront   dans 

Us  fentes; des  Rochers  y  dans  Penfaucpmetit 

:dps  Montagne^  a  ca^,  ^de  lafrofeur  de 

Dieu  &  de  fa  haute  magn^ence^  quand 

il  s'^ élèvera  y  poftr  froiffer  la  Terre. 

/  5.  Ifaïe  conclud  îa  Prophétie  en  prc- 

▼enant  Iç  dan^r  qu'ijy  a  dit  trop  attri- 

Jbu^r,  i  l?Homme  qije  Dieii  a  c|\oifi  pour 

Piriftrument  de  cette. dçîiyrancct  '  Dcr 

ffrfesL  vofês^y  ajoutc-triï4ivinpment^  de^ 

^çrtfz,  vâHi  de  PHomftfe  ^  du  quelle  fouf- 

fie  ifi  dans  fis^ati^ess  car  que  vaut-il} 

Ne  chorchw  point  dans  votre  d^rit  îe 

lisg^poit  d^Kes  paroles  avec  ||s  qui  pi^ 

cedc  ,  voji|$.  ne  l'y.  orouYçnjeiji  jaipais. 

Chçxchez*  le  dans  l'événement  j  &  le 

,  jrgppojTt  çft  iênfifadei    Conft^ntin  e(l  un 

lîmpkinftrunient)  un  tropfoible  indru- 

joncnt  duTriomphc  de  l*Eglife.  Laifîcx  k, 

UiiSȔ  Ip  >  c'eft  un  Honune0iorte\j  j^  que 

•      ,  '  vaut- 


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P$$f  k  FJU  de  Dieu.^  449 

iraut-il  dans  le  fond?  Levez  lesycûx  en 
haut,  Sciroyciz  l'immortel ,  Kinvi^blc 
Proteâeur  du  Paipk  fidèle.  Sonfignea 
déjà  paru.  Rien  ne  tient  devant  lui. 
Tout  diiparoît  en  ïk  ^fence^  TEmpire 
qui  donnoit  des  Lotx  au  Monde  ,  le 
Monde  lui*anéme^  l^utborit&fèciàiére^ 
Pidolâtrie  Payenne , ,  la  fuperbe  Cdor 
cks  Perfecmeurs,  la  crueUb  Hieiarchifc, 
des  Pontifes ,  les  Légions,  les  ArméâS, 
les  Tréfors ,  les  l^cheffes  ,  la  Gloire^ 
la  Puifl^uice  de  ce$  fiers  Tyiwisdu  Mon- 
de &  de  PEglife.  Vous  lei  av^  vus. 
vous  oie  les  verrez  plus.  Tout  eft  cadie 
dans  ces  Rochers,  tout  périt  dans  Pen* 
foncement  de  ces  Montages.  Les  Divim- 
tez  qu'on  plaçoit  dans  le  Ciel  font  la  proyc 
des  taupes  &:  dès  chauve  fouris,  &  ceux 
.  qu'on  r^ardoit  comme  les  Dieux  de  la 
Terreont  un  t(md>eau  commun  avec  les 
Bêtes  Sauvages.  U  dl:  temps  eue  les 
chofcs  hautes  foientabaiflees^  ann  que 
le  vraiJDieu  foit  fouveraincment  élevé- 
-X.  Et  ils  difiitnt  aux  Montagnes  & 
Mkx  Rochers^  temhz.  fur  nous  ,  &  msù 
.  cachez,  &c.  C'eft  une  erreur  comsmne 
i  de  s'ima^ner  qu'il  s^ifiê  ici  de  k  con- 
'  ftcmat^.  2c  de.  i'^oi  des  Homm^,  au 

dcr- 


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4fo        Vmwrtmrê  M$  ^fiaux 
dernier  jour ,  â  la  vdie  <lu  Souvermi 
luge  iia  Mande.  *  DWei^  taifons  nous 
flumtceiit  1  abrurdif  é  de  cette  peafés* 

'  I.  Ou  ceux  qui  parlent  ainiî  am 
Montagncfc^nt  les  Hommes  qui  vien- 
nent de  réçufcitor  ou  il  foM  cacendfc 
{lac^  U  ^ea.HMtnncs  que  JefiisChrkl 
TOrâuve  rivans  fiiç  la  T^ire  à  fa  venue. 
Si  <SeSi  le  ]»ramier,  il  y^  donc  etitre 
iea^ens  nopvellemênt  ioxm  du  Tom- 
faDau  une  diftitiâion  de  Hots,  de  Prin- 
ces ,  de  JUcbes^  de    Gapimihé^  ^  4c 
.  VaiUam  fc  de^Kcrfomm  VA>ta  &  Efck- 
liras  ^  0D  <|fti  eft  de  JU  deayiére'îttipcf^ 
nrace.  Si  Vc^  le  ^cxmd^  ies  R^i^  ^i 
Hfwwt  dors  (^  dfonc  av^Ytii  ^  «vail- 
le de  la  veaiie  du  SoUifer^  J^  $  fls 
en  conooiâoit  k  «emps  f  rec^^ftiMCy 
;|)ailqii^â6  :ont  <«1tii  de  le  m^&t  d«9S 
..lès  Mont^imes;  t.  ai^ecks  @i^s,  les 
:Prtf»[^  ^  jfes  'Rkbss  qwi  foraient  leur 
Cour,  xv  avec  tes Ca^tai»^.  ksVdl- 
lans  Hbmmés,  ItsOmciei^t&l^r  Af- 
filée ,  ^^  avec  la  multitude  cMfu^  de 
c^leui-s  iujcts  libres  6c  efcbvesj  ce  qui 
n'eft  faA  naokîg  comre  la  «ifen.    <)u1- 
roient  ils  faire  dans  çfcs  ftfeiit^es^? 
iËmpàth^r  <iuc^s£»ieiiims^sie4oie«t 

dit 


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la  Teû»  ne- monte  dli  fw  vert  te'Citï, 

Le»  Monttgncs   n^om  pu    fiiivcr  le 

Genreinmiam  d*un  Déluge  d^aurcbtw- 

tnctft  ic  fauycroicnt  *lle$  cPun  DSug^ 

ite  flamme?  La  pcnfte  éh*pccrt  t^c¥^ 

x»r  dans  l'eforit  d'une  tcn\t  pètibnne^m 

moîûs  éu^dlc  n^ait  «irtnmJJwt  'âtt  de*. 

vcau?JEt  ocpoiWfcttïÉ  ^tal  là  .^ddétf , 

ie  Genre  fcqmâiit  <ftti  agitVuf -tte  Frinv 

oipc.    Car  ee  n^  pas  M  IMil  PMeéf- 

'ttft,  (jai  i^i^nd  ciftm   pré«tttîôn*fbut 

lui  &  pour  foo  Pmipte-dd«ft*e'le'def. 

nictf  jogetfltetit!  <iBÎâîS>teft]lloiJFaélaTci^ 

•Ttf  f  an  liomb'ife  pki^l    E«ft  «èx^^è  Ib 

hazard  a  af&aiMi  '«éé'floii  «titté  te 

Atfchers  des  MlMu^gties/oa  ^^  J^ 

-âVDCall^deoratfett,  po«iry  attendre  m 

venue éa  Jogt4ki  Mdiide  ec  |fc  ^acliet 

mf  q[ud  ^coMert,  i^â^-delèbi  »  p^ 
rétté  frùmêàUcé  te  IM^t  €^hxnitmu 
"ècîKtion  pttbiM|ue  !  'îilam  pémr^oî  pats 

nés,  febn  l'<Kxafioni6c  leslietnc  oùTon 

fc  trouve?  *^fcroit  «îicuK«dbé ,  |ii5B 

-.  à  codWît  de  Pembrafement  géncrtl>'  6c 

jiteipeèfl'de  vo^^'fi'lom»  avec  crit 

atti. 


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4ft       VQmtmirt  dHjipifiMmt 

attirai,  &  la  nombreux  cohiie  de  tant 

de  Ta  Torre  ma^qucat  ils  de  puifTam^?, 
Un  million  de  brijpcu veut  ik  pascreù* 
fer  a  leur  ordre  &  bien  promptcîaaei^ 
.4^  Tono^betipt,  des  abîmes  digoes  de 
îeuirdefefpair?  Qiii'cft-il  riécdflaire  en- 
[ûsi  que  rUniyers  en  corps  ou  le  Mo», 
de  m  ^hseaé  iè  triHiTe  &atrc  les  Ro<- 
çhers  de§  ^Aontspiie» ,  pour  implorer 
cL'eties  un  funelte  fccours  ^  en .  leur 
adre&nt  ûm^  Reqoéce  qu'eliies.ne  peu^ 
ventoi^ndfie ,  ^^ncwp  çaoin^  l^cxaocer? 
Sont  ce  pps  litde'tjeHes  jdées^  Voilât» 
^tti  s^^dle  réveil'  OM  plutotimr^va^/ 
^er  dans  tou|»s  kâ  ftoiaaeif.  ; 

>.  Si  l^fin  du Monitetu  le  jqgèmeiw 
dernier  £ait  la  conclufionde  ^e  Chapi^ 
trc,  oue  faire  du  refteiie  PApocalypTc, 
.qui  eu  Hé  à  ce  Chapitre  par  un ,  Afrh 
^4s  ch^s}  Qiloi  l  Api  es.  cês:  choies, 
c'eft-à-dirc,  ^apcès  le  jugement  dcrmcr» 
z,mhs  la.finxiu  Monde  fcs  quatre  vents 
doivent  être  retenus,  pour  ne  plus  agi- 
ter la. Mer  &  ne  plus  gâter  les  Artwes 
delà  Terr^,  on  doit  entendre  les  f^t 
Xroropettes  &  les  fept  Tonnerres  j  les 
Ycpt  Pniol^',  ferpnt  vsprfécsj^  la  •  fismtne 
.  ,  ï  myfti- 


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myftique  s'enfuira  dans  le  defeit  pour 
Yétrc\  nmirrie douze  cens  ïbixânce  jours, 
k  dixième  partie  de  la  Cité  tombçraj^ 
la  Gi-ande  Babylooe  feim  divifée  en  trois 
parties  ;  la  Bête  &  les  Rois  de  la  Terre 
aflembieront  leurs  Armées  contre  ce-' 
hii  qiit  ell:  monté  far  le  Cheval  bUnc, 
£c  qui  r&  noTxime  la  parole  de  Dieu  ;  &  le 
fuccès  de  ce  combat  fera  la  prife  de  la 
Bête,  ^  la  défaite  des  Rois  (es  fuppôts. 
Quoi!  tûJtcdadoitarrira'enfigoreoa 
i  la  lettrcjaprés  la$n  du  Monde ,  après 
le  jtigpnent  dernier?  Cela  le  peut,  û  la 
fin  du  Monde  ed  autre  ckife  que  k  fin 
du  Monde ,  &  que  le  jugement^nrer 
ne  (bit  point  le  dernier  jugement. 

;.  On  veut  que  ceux  qui  dîfeQt|Uix 
Montsignçs  ;  tombez  fur  nous ,  iment 
les  Homniesrcd9nt]re2^iik$  préparatifs  de 
la  vengeance  diviiKi  au  dentier  jour} 
on  ié.  veut  ainû  fur  ce  ibndemiaïc  que 
les  fignes  céleftes,  dont  PQracle  fait 
mention  ^  doivent  âtre  pris  à  la  lettre, 
te  qu^its  eiqmaient .  les  oonâifions  2ç 
les  xenveiffemens  du  dernier  joiur.  Mah^ 
le  fonckmcnt  uoa  fois  ôté ,  que  deviciit 
rédi^ce?  On  ii4<pjî\à'renverferP«|pii 
4ieot>pQUïiea. trouver  II  venté;  car 
\    T  ^         '        p«i« 


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4^4  VOmÊWérûiufifàJesMM 
WTsqie  le  tremUemem  de  TerreMte 
les  fignes  câkftes  fi^ifie  It  re^okitkHr 
de  l%^irc  fous  Coaâ^ûirm^  coTan» 
il  n^  a  pas  te  amodre  Heu  ^en  àe^ 
tcritprès  ce  quia  été  dit  là«de(liis ,  c'dl 
uoe  néceffité  que  ceux  qui  fe  cadbêiie 
prttièôtcmefit ,  entte  les  Rochers  des 
MoûG^nes  ibiefit  lesennomis  de . cette 
révolution,  fie  noa  1^  Homm^ft  ef* 
frayer  de  l^-  veniie  de  Di»i  au  der« 
mer  jc^.  il  ikudratt  ft'avBir  pas.  le 
fûiis  .comimte  fffsm  tie;jP|B  voir  eet^ 
tt  ooafequenœ^  ce  qui  joint^aiK  coa* 
fideràdoos  précédente^  forme  dé^  o* 
fie  d^^  pltts  évidentes  demonftraèioâi, 
pour  cfoffîAe;r  Pklec  du  detnio*  jmir. 

4.  £h&n  pen  o?^;  plus  propcell 
moiiûrqry  d?Mn  côïé4*ctoeur  de^  Iniwr* 
^»s,  tedePÀœteTOÛfeiss^del^ 
l«lf  for  ctet  Anîdev  ^e  )de  o^npiief 

trouvfc'  iH»  IteUabtë  tàcprtflioiil  H 
n^y  en  a  qae  det»  oiirte  cette  Piopbé^ 
lie,  Fun  dftns  les  Ilevei«cb^du  I^i>ûpb^ 
^  Ofée^  Gc  i^nitre  dftns  l^£iç«iigS<!^ 
ipîi  to^  deu9^iiowi^IwefèArefl%  4€ssen^ 
«iesat^de  Dieu  imfii^iâfit lé  rei:oub^ 

toute 


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ttifie  lintre  chofo  tfm  âiX  Ji^tmeat 

.  OSieh  ftcmiât  ^  qui  »c  ùxt  aînii  jtir 
poAropbcr  les  Moncaffises^r  ks  cone^ 
mis  de.  Djcu,  Ofée  ^xprimv  akifi  .air 
Çi^f^tire.  dixième  de  H^  Rdveiations<^ 

tpêi/Çont  le  ^ché^Ufr^li  fi^int  ^  U 
chardon  cmttrmtt  fur  fi4  jéâMÙi  &"  9» 
dérs  M^  jybmH^w^  co»§artz.  BâMs  ^  & 
A0$!  Gih^:tm  tPwéni  ^^  nous.    lA  tz>^ 
ÛHk^:,pgfit:H^Qi  il  parle  de  Gàtàun  S&  de 
Md9Ca^e4  »  c'eit  qu^il^'  d^a  fait  ce 
x^prôcher  aine  dik  Tnbd^  comm  qui  il 
progl^ifc.  ///  ftn^m  far  k  cêUfMm 
à^,  Aknti^^4^  &  ftm  fstfmm  far  Ui 
G^0jr,  fims  ^ Ckines^  hs  B99tfiiars^ 
hs  Otrms  ^  pita  iquf  hur^jnfh^g^  .tafi  éi 
gtiMu  Jm*  iêa$  cd  ^  ^e  les;^  htfit^ 
iteux^:!^  Giitaiix^  kaNfoiritagoesv  oè 
ils  Wmicuoif  Ht  leOr  t|bm^  airec 
tiat.4ç/flaifir  ,  finroieht  k«  timohude 
leur ^iftr^iM/décrefie  ^  I^awSk  cher.- 
,  diei!9knv»<mlettfèic^^ 
.  for  i€«t Mfe*^<É"^^*  ^«^  Btoa^  «êrittf 

.  ■  O  Cô- 


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4|lS;       VOmm^e  dès  ^ft-^kmjf 
Cotaux^  le  Théâ^c  de  leur  ididâtiSèi- 
couvrez  noi^  ^uriére  de  ceux,  qui  nous 
cherchent  p6or  nous  tllener  en  Captivi» 
té,  tombez  fur  nous,  plutôt  que  nous, 
ttmb^ns  entre  les  mains  des  A^yrie^ 
qui  après  la  dciblatioh  de  nôtre  Fatrie, 
nous  préparait  un  exil  &  un  eicl^«M 
plus  cruels  que  la  mort.    En  tout  c^ 
pis  un  mot  du  dernier  Jugem^it. 

Il  ne  faut  pas  s^imaginer  au  tefte  qop 
ce  difcours  ait  été  prononcé^  de  la  ma* 
niiére  qu*il  eft  ici  conçu*  Ondiftin- 
gue  trois  lannges ,  celui  de  la  bouche^ 
cchii  du  cœur  oc  celui  des  d>jets.  Peut 
être  qu?entrc  plufieurs  ipillions  de  pcr- , 
ibiincs,  cpii  dirent  tranfponàes  en  cap«^ 
tivitéau  temps  de  Saimianazar^  Se  donc 
it  eft  çrcrtraple  que  la  pli^pait  cher» 
choient  à  (e  ftuVer  arriére  dele^rs  vain-^ 
queqrs ,  il  n'y  en  eut  pas  une  iêule ,  qui 
ie  tournant  vers  les^Monu^e^  de  Sa-» 
marie  9  ou  vers  les  auti^sCotagx,  pu. 
ils  chcrchoient  leur  retraite  ^  leur  dit 
'  Montagnes  tombez  (Ur  ikhiSj^  &.  vous 
Cotai»  couvrez  nous,  11  fuiht  pour  la 
véàtédc  lH>acle,  que  loir  cœur  Je^it  . 
au  défaut  de  leur  bouche,  je  veiix^M^ç 
4u%  fuilent  dans  le  fentiment,  daqi» 

©Ja 


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Pd0^h  tUidê  m^M^.  4ff 

ladifpofition  de  cœCrr  que  ces  paroles 
ekpriment,  11  fc  peut  encore  que  le 
rïus  grand  nonibre  n^oit  pas  dans  lé 
lêntiment  ddpétxràaM  les  Mdhtagnes, 

Slatôt  qut  d'être  tranfportcz  eh  Afly- 
e.  Ceux-ci  ne  difoient  aux  Monta- 
gnes de  tomber  fur  teux  ni  par  leur  lan- 
gue ni  par  leur  eœur  ;  mais  ils  le  fài- 
loient  entendre  ainfî  par  leur  conduite. 
Car  lc|ri(qilHl$  s'enfuyoiôat;'cÉ  fi  grand 
tK>n^irè^ chacun  avec  &  famille  ^  dans  un 
:rfrrS*?^defertv:OÔc'ctpit  une  néccifité 
qa'tlà  mouruflent-de  f^m  %  dctfilfére, 

})riv 
eiir 
.cc^q 
parc 

rive 

Ait 

choi 

icnt 

cr  r 

qu^i 

gncî  i 

.ftiai]  ; 

ne  1 

£6m  autrcfflenty  â  fuflît  que  les  autres 

*   .  '  V  ne 


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4f  ft       V0iÊ9^niitiiêit^i^jMmx 
ne  puilcnc  s'eo^>4cher  4e  leur  am^met 
çefentiment;,  jiMeant^parJ'ext^eq^iir.do 
loir  conduite,  ide-WnA^f^^^OéQ^D^iiit» 
tenç^ras.^Ç'£^  ijCÎtk  la9§^^  ^aol^jeUi 
qu'on  red«iiiiil:p^fens,lcgitiq[i0&  luto* 
rel  en  y  ajoutant  cette  siodîficad^i  »-  â 
femMon,'  on  eût  dit  iqu^iUdemaoïdoieai 
.  aux  Montagnes  de  les^^rniviirôcfiux  Gôv 
tsttjxde  t)ûmbçr:(ur  eui^ ,  um  iUjoionf 
troicnt  d'ardeur,  à  gt^œr  cç$  CotiUXr  ^ 
freux ,  ces  Monts^e^.^qfQJées^.QÙ  UÎt« 
pouvoicnt  manquer  dei  périr  •^liaiît  ils^ 
totent  etïvpreâe%  àr^&  perdw/rent^  k$ 
Rocherrs  &  dans  les.>  pfécîpiqes  :»  où  iH 
chercboiem  une  «r traite  côt^ceu, 
qui  youloie5t;les«>cn^  cmC^ptivitÂ^j 
Le  fccpnU  lieu  de  l'Ècri£uj:5e  ^  M  l!o» 
nou&jpepi^|ent9  leM^^otiptnaeis.diAnt  a« 
^  Mont^açs^  t§nm^pir.  mns^  ^..oebiî 
*  do  l'£vaii^tle .  ieU>a  Su  J^ucCliAp.  %:^ 
f.  5JO. ,  ou  n0j«s  avoos  dé^  vàjtêmt 
Chrift  prédifant  aiufi  le  jageœtitnt  qui 
doit  vaoger  fa  moçt  v  ^U^s  def^^lm 
ne  flemret  p9fnt  frr  moi.:  n^kifUmr§ii 
pif  vofês^mpmês ^  &,fi€r,.^$s  Bfff^ns^  £Wn 


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I 


i^ètm^  $mmn.  m§fÊS*  Sur  quoi  Air.  de 
JMcaux  fiît  ccob  remaf()tie.  Cjtsftgdu 
fint  fr^:^Q0t^  é'  notpt  Çeigneur  ht 

m  mi^gMnee  é^  f$  pê^gk».  Onenpem 
moÊre  faùm  ù^pti^mMja  choitt  dt 
PMmp0i€  JùmiMinSÉc.  jLe  Prélfttta  m* 
:£^  :  tnais  f  1  njcaidè:  f«s  aâis.    Car  il 

.-paroles  *  Mêm0^mAMmitz  fMrmfa& 
iWfétêGAmmcfiêHvmCMous^  regardent  plu- 
'rët ;lmiloaiaii^qtie;ksJ»îf$,  TËipifâir 

ftkpwtt^idt^qm  veiKntae.lc  nm^mx 

ùdhÛBnccshÛtçmirmom  enperPkdcar. 
JLès  t  Juifs  viennétit;  de  .demande^  la 

dtiû^  "&  Jet;  Bjowaitiis.  Jm  le  /TrMmnal 
^àôJS^vcmtva^îcn  00^  pronûn^l'afr^. 
-L^Eab  dc'fièm^  qui  Teucobieni  joqou- 
vrir  ,'*  fU€QiM/aâA  iSmi  vjomimx^h^mdc 

tfliis  :'dcri>teu  ncoinpacoic   dei^aiitj^etsx 


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4^0  VOumnmé  des  fift  péimx 
mnetîf  divéun  cflmi  f##  Is  iond.  fk' 9t 
4it  que  deox  niQts  ;  mais  ces  deux 
mots  Ibnt  le  vrai  langage.  du^Maitre  àa 
M^de ,  du  Juge  de  'Us  Ju^es.  Il  dé- 
clare au  Souverain  Sadrimrateur  ,  te 
Chef  des  Juifs  &:  à  Pilate  Gouverneur 
tie  la  Judce  pour  les  Itomains,  ti  dé- 
clare aux  Romains^  il  déclare  aux  Ju^ 
<n  la  perfbnne  de  ces  deux  Hommes^ 
qu'il  eit  c&effet  le  Filsde Dieu ,  qu^il  eft 
le  Roi  d'IfraëU  &  que  pour  marque  de 
cela  on  le  verra  venir  lur  les  nuées  da 
Ciel.  Cela  veut  dire  »  que  celui  ^ 
comparoit  prelêntement  devant  leur 
Tribunal,  revêtira  avec  éclat  k  qualité 


i 
i^ .  *  \  w    ;  trc 


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Tmt  h  Wih  dt  DieM.  ^        4^* 

tfc  ceux  qui  k  font  mourir.    Mais 

avec;  quelle  dignité  le  fait  il  !  Fermcx  les 

yeux  à .  fcs  miracles ,  pour  ouvrir  feule-i 

ment  \c^  oreilles  à  Ton  difcôurs ,  &  Vous 

le  connoîtrez  fans  peine  pour  le  Maître 

des  événemens ,  pour  le  Souverain  Juge 

du  Mondc^     Filles  deJtmféUnn  ne  fleft» 

m.  fM^^  ^'^^  '  ^'^^  fleurez,  fur  vem-. 

mêmes  O^fur  vos  EnfoHs^     Car  les  jour r 

t^itfutrans  fu^on  dira ,  iienheureux  fi»fy 

Us   ventres   fui.  n^^n^  point  porté  ilc- 

Ceft  la  peine  qui  attend  lesrjuifs,  pour 

avoir  demandé  la  mort  du  Fils  uni- 

^c  de  Dieu,     Ss  diront  aux  Monta^ 

guêi^  tombez^  fur  nom  ,  &  aux  Coteaux^ 

Cos$vrez.  nous.    C'eflr  &  fera  le  funcftc 

^eilin  des  Romaim ,  qui,  pour  avilir 

avec  plus  d'opprobre  la  Royauté  de  Je- 

fus^Chrift  ,   l'attachent  à  une  infâme 

croix  ,  fur  un^  funeite  Coteau  ^  dèftiné 

gu  fuppltce  des  criminels,  fur  le  Mont 

4c  Calvaire.    Car  ,  ajoute  notre  Sau* 

veur  ,  sHl  s  verd,  que 

fira-t'il  /^  è  bois  verd 

n'cft  pas  c.    Il  peut 

feppuflcr  être   tranP* 

Îlanté  ,  a  );upé  :  mais 

s, bois  fée  ^urce^Sc 

^ . , ,  V  3  com- 


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4G1         Veéifrrfhfé  âe^'fifi^fidux 

comme  tfcl ,  il  ne  v^ut  phîs  rien  ,"4q[ùcî>om* 
être  brûlci  C^âft  l'etnblêmè  des  deux 
Peuples;  Les  Juifs  eonnoifiènt  le  ynd 
Dieu.  S^ih  fùm  ûmbei  dam  Papoll»^ 
fie,  ilé  peuvent  sVn  teleVer  ;  ils  nèibnt 
pas  faiiâr  èfpefanct  dt  relabliflèmcnt  ; 
é*cft  ît  btw  vcrd  ^4  peut  00  rensutre 
de  jfes^rèjettmi^i  ^n  tevwït  ^tsuit  tMnf-' 

n'  ité  Alkûrs  J  ttïaîs  les  Pâyeiw  iétaîtf 
Dieii  &  ftfts  dî>eraôce  ail^Moi^' 
font  par  là  même  un  bcni  fèc ,  ittfirut^ 
tueux,  jfterile  pewi"  k  prcfeift  &  pour 
Pavenir,  qui  n'èft  bon,  ^^nès  avoir  été 
eoupé  /  qu^  fervir  d'aliment  au  feu, 
ou  de    fumier    à  k  Teïîc.  "Si  dottc. 


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4^      VOêv^fun  J^s^f^tfcAHx 
tomber  en  la  puiûsmce  des  Romains  <ff 

-^  ccile  de  leurs  Cotnpatriottes ,  fc  reti- 

.rèrent  daos ,  les  lieux  in^ccelfibles  de  û 
TeiTc,  prêts  à  y  fouflfrir  les-:  dernières 
^treoût^  de  la  fidm  &,de  la  miiere, 

:pour  éviter  Içyrs  ennemis,  étraî^crs  ou 
domeftiijues,  quHls  craignit  plus  que 

;  la  mort  ^  par  la  connoifiance^'ils  ont 
de  leur  cruautés  Oeft  de  cet;te  fuite  que 

erle  Jerus-Ch^,  lorfqu'il  dit  à  fts 
ifiiplesi     Quand  vous  verrez  Pabomi^ 

.nation  &CC*  Alors  efue  ceux ^  qui  feront 
en  fudee  ,  ^enfujem  aux  M^ntMnes, 
Ocft  entre  ces  Montagnes  qu'étoît  utuée 
la  petite  y illç  de  Pelia ,  qui  fervit  Â 

•retraite  aux  pifciples  de  Jefiis-Chriflr;; 

jOn  peut  bien  penfer  que  des  deferts  vé 
pou  voient  longtemps  fournir  des  ^- 
vres  à  la  multitude  des  Juifs,  qui  s*y 
retira ,  &  que  les  Chrépens ,  ççHUnie  les 
jmtres:,  coùroient  rifque  d*y  mourir  de 
Kkimiy  fi  Jes  Rom^fis  .  qui  par  manié* 
re.  de  dire ,  leç ,  tenoient  bloquez  puis 
qu'ils  les  empêchoient  d^^n  foithr^  eut 
fcnt  occupé  plus  long  temps .  la  Ju;- 
dce  :  mais  leur  expédition  finie ,  ils  fè 
rctircrcntj  Çclaiflerentccuxqtiis'étoaCTt 

.  ^che^^^rafTfi  les  Rochers  desMc^içagoçs 
t  *.i         '  :-  /  dam 


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.    .far  h  nif  d^  Dun.    ^       ^f 

4ga^\ibçttéd?.ca{ortiri  cequifut^fa* 
lut  temporel  d'un  grand  Peuple  &  de  r  E- 

f^ifèCÂréticnne en  particulier 9  enfâveur 
e  l^qu^ie  il  plut  à  Dieu  d'abréger  cette 
Ouerrc-  Odk  là  ce  que  le  Sauveur 
iibmble  nous  &ire  comprendre  ,  lors 
qu'il  nous  dit,  f«r  jf  çei  J^wrsn^ujfent 
€t€  abrégez,  ferfinne  tCen  âuroit  rechAfpé.\ 
^aU  ^ue  C9J  j^ur s  feront 'abrégez,  k  eau  fi 
4esElm^  c'eft-à*dire,  à  oiuiedes  Chre-^ 
tiens,  qui  auroient  péri  pir  la  ^itndans 
le  defèrt  de  ces  Montagnes^  fî  la  fin  de 
la  Guent ,  ne  1^  eût  mis  dans  la  liber-^ 
té  d'oa^itir.  Il  y  a  grande  apparence 
que  c  eft*U  le  Çexf  du  Fils  de  Dieu  :; 
Qiais  quelle  que  fait  ià  penfée,  ce  que 
«lous&vons  (rès  certainement  j  ^eftq^'iî| 
ffffXt  de  toute  autre  choi^  que  dû  juge- 
ubent  dernier,  lorfim'il  ajoute  ce  dernier^ 
trait  à  fa  deicriptipn;  alors  ils  fi  fren-^ 
dront  À  dire  aux  Mentagnes^  tombez.  Çht 
V$^,  &  OMX'Cotaux,  couvrez^j^ops.  Oi:( 
peut  dire  des  Juifs ,  craignant.d'être  les 
cfclaves  deç  Romains,  tout  ce  qu'on  a 
déjà  dit  des  fujcts  d'Ephiaim,  âpprehen- 
ii^nt  d^êtïc  tranfportez  en  Aflyrie.  Les 
uns  fè  cachent  dans  les  Montagnes  de 
Samarie.  &  les  autres^ dans  celles  de  îa 
V  5  J^- 


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4^6  VOnvmi&€  liA  pfpt  faéum 
Judée,  )>ar  kcrantt^deît-fèrvitud&ip^ 
ks attend j  û'ji^yiààGncrien  quetier»- 
turel  à  leur  fimiï^  xsctàr  fe  tnême  langa- 
ge, foit  iquc  ce  fengage  Toit  trcloi  ^  k 
Douche,  ou  celui  da  cœuf ,  oâ  celui  des 
objets-,  ce<iju*2  fcroît  inutile  &  trop  cû- 
nuyeux  de*  vouloir  examiner  de  noup 
veau. 

H  vaut  mieux  s%rêtcr  à  deiflc  quef- 
tiom,  d*;rtitant  plus  cfFentiellçs,  qu'd* 
les  *chéytnt  d^éckircirnotre  fujct.  La 
preifaiére  eft,  dV)ù  vient  <jûe  notreOn. 
de  feit  une  mentbn  Mrticuliérc  &  r^ 
^ctée  des  Montaggies;  X-a  féconde  pour* 
^troi^^ftc  cttvduel  lensr  îb  Troupes  <fe  Mh 
Xtncc  &;<ieLicnrius  difent  ici  aukMon- 
tegtiés  ^"  nff^èz:  fi&  nom.  - 
"Tciut  teindre  à  la  première  -de  c» 
âeux  qtieftiôns ,  à  kquelle  on  a  déjà  ft- 
tiSfeit  éft|>àrtîe,  on  réduit  à  fept  lo^rai*^ 

fôns  ,  l>ô^r  *<^^^^lfcs  î"  ^^^*  paioîl 
qu'on  a  dû  fiire  une  nation  Jparricû*- 
liérer  des  M>ntagn^  j  darts  la  ilcicripiion 
âtf  fixiémer^Perrocfc. 

*"Lbr  pîëitfïérceft  ^tfon*  nc^fouvoît 
èiieur^  c^ttiftérifer  -  l^téûcmenF'tnêmc 
^ûe  par  Uïie'dreonftance;  lapkft.fingu^ 
icrc,  la  plus  txtraordiiwife  peut  wci 

qu'on 


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i 


Pdr  h  Fils  de  J)Uu.  ^  4^7 

•qu'on  eût  jamais  vçue.  Car  voki  lesDc- 
ifenfetiï^du  Monde  Payen, /qui,  parles 
Tjoftesdont  ils  ont  eu  laprcc^tioji  de  fe 
ifeifîr,  fe  croyentÔC  paroifîent  en  ^t  de 
ï)ravcr  toutes  les  Puiflances  de  PUnivers. 
ï>evantcuxles  Alpes  garnies  d'un  Mon- 
^  decombattans,  &  derrière  la  Ville  aux 
ïèpt  Côtaux  défendue  par  une  prodigicu- 
ïe  Armée  ,  qui  en  garde  les.^ayemres 
&  les  retripafs.  C'eftce  qu'on  y pit dans 
ïaÇfuerre  deMaxencc,  &qui  fe  retrou- 
vé dans  cçlle  de  Liçinius^  dans  laquelle 
îcs  idolâtres  ont  devant  eux  les  Monta- 
gnes de  la  Trace  ^  &  derrière  Biz^occ, 
autre  Ville  aux  lêpt Côtaux,  ïcmWabfc 
à  Rome  par  fa  Puiflànce  &  par  le  nom* 
bre  de  fcs  Defenfeurs.  Les.  Montagnes 
*rbnt  leur  premier  azile,  et  la  Ville  aux  fèpt 
Côtaux  leur  dernière  retraite.  Au  de- 
feut  de  Tune  de  x:es  rcflburces.,  ils  fc 
croyent  lurs,  invincibles  même  pari  au- 
tre. Si  les  Montagnes  ne  peuvent  les 
àjéferidrc,  les  Côtaux  les  couvriront. 
Voilà  l'objet  de  leur  coiifîancç,  &  qui 
iei^1>ièntôt  celui  de  leur  confufîon.  Mon^ 
fagnes  tombez,  fut  nous  &  v^tis  CotoHX 
touvreK.  nous. 
Seconde  raiibn.  Pieu  punit  lès  Hom- 
"         Y  6  mes, 

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4^        VOuvênme  desTfiftfHmx 
mes,  en  la  manière  qu'ils  Pont  oflfenfê.  Ïjc^ 
idolâtres  comme  pour  oflfeafer  l'Etre  fb- 

Îrçme  avec  plus  d  audace  avoicnt  clioifi 
:s  lieux  élevèi  de  la  Tei^re ,  pour  en  fiâic 
le  Théâtre  de  leur  fuperftition;  c'étoient 
là  leurs  hauts  lieux,  Pobjet  de  leur  hi- 
digne  confiance  Se  celui  de  la  jufte  oeo^ 
fure  des  Prophètes.  Uravoient.  bravé 
Dieu  fur  les  Montajgnes  ;  Se  c'eft  du» 
les  Montagnes  que  Dieu  les  confond  ;  c^ 
là  qu'il  juge  les  idolâtres  fie  qu'il  donne  le 
coup  mortel  à  Tidolâtric.  La  penféc  n'eft 
pas  nouvelle.  C*eft  celle  d'Orée.  Hn'yà 
de  changement  que  dans  TappUcatioii. 

Troificme  raîton.  On  fait  ici  mention 
des  Montagnes,  le  Théâtre  de  la  défeitc 
des  idolâtres  ;  parce  que  cette  idée  lie 
notre  Oracle  à  c^lui  du  Chapitre  fécond 
des  Révélations  d'Haïe  »  oii,  comme  (m 
fa  veu,  le  même  événement  dlinarquc 
avec  pjus  d'étendue.  Car  c'eftlufàgede 
l*Efprit  Prophétique,  qui  parle  àam 
J'Apoçalypfe  ,  de  nous,  dire  les  cbd^ 
brièvement ,  &  de  nous  retivoyfer  atÉc 
Oracles  des  Prophètes* ,  pour  eh  être 
ylus  amplement  inftruitSt  de  nous  y  ren- 
voyer par  quelques  termes  pris  de  ces* 
Prophètes  même ,  ou  par  à^ts  allufions 
&»ublc3  i  un  efprit  attentif.         Q^- 


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i^ër  U  Fili  iê  DUk.  4^ 

C^atriétne  ntifoa.  Lié  Monde  Payen 
Maître  des  Cours,  dcs^Arméêî,  des 
Villes,  des  Tribunaux^  des  Ecolçii 
des  Trônes  ,  desDignitez,  avoic  chaâ*é 
TËglife dans  lesdeferts^dansles  Antres 
de  uTerre^dans  les  Cavernes  desMonta-r 
gnes:  mais  voici  paj|  un  heureux  retoui 
quel'Ëglife  tnaitreflede  la  puiflance  8c  de 
k  glpire  du  Siècle  poufle  le  Monde 
Payendansled£i(|7t»  dans  les  Cavernes^» 
dan^l'enfoncement  des  Montagnes ,  qui 
wnt  iâprifbn  ^fon  cachot ,  Ton  tombeau# 
Chacun  a  fon  tour  :  mais  combien  le  tour 
de  PËgUjfe  eft  il  plus  glorieux  &  plus 
magiibique  que  celui  du  Monde  ! 

Cinquiémp  raifon.,  C'eft  dans  les 
Alpes  que  Dieu  vouloit  conferver  te 
Peuple  qu*il  avoit  |»-édeftinc  à  être  un 
jour  la  &meDce  de  ion  Eglife  retabUç 

Ç\r  la  Ré^mation;  J'entens  le  Peupld 
audois^  dont  on  a  fait  connotcre  le^ 
glorieuâ^  deftinées  dans  \à  premiéro 
garde  de  cet  ouvrage.  C'eftJà ,  comme 
no\|s  l'avons  yeu,  quç  1* Agneau  fe  te-; 
noit  avec  le  tîombre  choifî  de  ceux  qui 
fé  fuîvent  par  tbutoù  il  va,  &  qui  font 
uommez  Viergez  ,  parce  qu'ils  ont  r©. 
fifté  auxfédu^ons  de  la  Grande Proftr- 
y  7  tuée. 


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àflm  Vt^vmurt  ies  feptfeâUx 
tuée,  ^'crf 'la  Montagne  de  ÎSion^ 
d*où  ils  Te  rcpaiiderit'  par  toute  la  Ter- 
re. '  il  .  éft  *  plus  ^ùe  Vrai  fefhbîablc 
l|uè  î'Eglift  y audoife  doit  fon  origine  à 
la  dî(|)et{îoh  dcis  Chrétiens  qui  s'allè- 
rent cacher  entre  les  Alpes  duraût  la 
jjetfeèutionde Dioitleticn.  Maïs j, quoi 
^u'ît  eifi  foit,  ce  n^eft  pas  fans  urte  dif- 
pfehfation  bien  particulière  de  la  Prbvi- 
çtence,<jue  rEmjbire  Payèn  &  Petfccu^ 
tetfr  cft  chaire  julqû'aùx'  pieds  du  Peu- 
rfe  que  Dieu  s'eft  cHbifi,  afin  que  le 
Monde  en  abt-egé  faCe  un  hommage 

eus  éclatant  à  cet  abrégé  àt  l^glifè 
hrétîenne, 
'  iSixiéme  raifon  de  la  çirconftance, 
fc^^ft  qu'elle  fait  plus  d'hofindùr  au  Li- 
bérateur; 8c  cara&édfe  mieux  la  ddî- 
'vrance.  ;Les  tftîiemii  de  PEglHfe  s^c- 
toient  cachez  dans  les  Montagnes  ,  6c 
toid  le  Libei-ateqrqui  paroît  dans  les 
âuéés.  Dh  né  fait ,  letjutl  ëdate  le 
élils ,  àt  fi  gloire  ou  de  Icuî^ccmfufîoû. 
Les  Montagne^  îcroient  bonnes  à  op. 

Solef''  â  eonftantin  j  '  b'cft  tine  bamèrc^ 
ùi  l'arrête ,  qui  l^empécHe  d'avancer, 
lais  de  quel  lecours  font  cllesr  contre 
Knvinciblc  Proteâ:cur  du'Pcifplc  fidè- 
--•^'  \'  le, 

Digitized  by  VjOOQIC 


te,  qui  avant  fon  Xrôafe4uisletGîe^ 
mofxtit  ton  fignç  nn-ài^ffyi  âaSdicU ? 
Contre  9ce  jgdQrrkr  jcéh&c  Jts.  AJ^  Joe 
tcrvtnpdc  ^icn ,  à  maitis  Qu'elles  neie 
fenm^nt  fur  ceux  <)U4^cheirc|ieitt:  loir 
azilC'  £ft  c'eft  auili  ce  quel&troaUedë 
leur  eTprit  leur  iak  daaoander  ,  ou  ie 
difboufs  qu'on  leur  attiribuepar  uneÎM«> 
iiie.auffi  jy fte  que  magnifique* 

3epcie«ie  Ôc  ^ietnierc  railbn  ,  ptttr 
laquelle  on  faitmcntiQn.de^'Montagnciié 
Nous  l'avons  déjà  dit  »  dc&  cp^  ces 
Montagnes  décident  ici  de  PJE.(m»re  en 
fôvwr  duPenple  deJefus-Chrift  de  la 
même  manière,  4Enatspliis  véritablement 
èc  tm  plus  forci  tenn€s.Êiiis  cçiàparai&n^ 

Sue  la  plaine  dePhatiale  a^docidaieii 
veurdu  mrti  de  Ce&r  contre  celui  de 
Pompée.  Pefez  ces  raifons.  OinQaerex 
les  l\|ne  après  l'auti^ ,  pour  les  rSiinir  en» 
fttit^dansvotFeefprit^  &  vous  trouverez 
qu&tGfUt'^ici  dans  fa  pkc;e.,e£c  qu'en 
particulier  >  kârconniance  dont  iU'a^ 
prefentÀnent  ^  pô  fait  pac^^un-  des  mbinl 
dr^s  rçaifift  de  ce-  magnifiquci  T'abieau. 
-iiMais  pourquoi  s'adreâêr  aux  Monta* 
gneï , .  <^i  iont  des  ch^es  inanimée^ 
pour4cin-&ir^4inewprii^»  4u%Ues  nç 

peu- 


Ci  by  Google 


Pcxaucer?  Ç^cSf.  à  quQi  nous  daM&. 

d^^HQi»fttoQ.  Xi  difficulté,  <|tti  ,|É: 
granoe  pont  les  autres,  e£k  û  P^fi- 
pour  tious  ,  qu'elle  mérite  à  peinerai 
BOQsarrê^r  un. moment*  Carqai^ 
AUquec^çft  un  u6ge  éiMi  dm^r& 
langage  de  X^u  Scdans  celui  desUcm^ 
mcst,  non  feulement^Je  faire  parlçr  |èt 
cllo&&iniH^{Ibl^  » .  dans  les  grandê$;^|^ 
€a[|gc»i&:  m^s .  encore  de  leur  adi^^ 
la  -psffolc^  ccMXime  fi  elles  ^nousci^le^. 
Kcbioit  &  :qu  elles  fuient  en  état  éA 
iKnis  ré}K>ndr€l  C'eftainfî  que  le.^Pl^ 
phéte  (e  reprelentanc  le  fàlut  Eif^d^g^ 
^e^  comme  un  4élugcde.  grâce» 
rernpMt  le  Mondç^N^Qj^efle  dans  :ii 
^C0nnoi:Since  par  cette;apoftrop)»  ,1 
tes  les  Créatures,  «bnt  t^'M(m^v 
tompo(é.    O  Cùffx  rejomjjix,  ^m$ 

^uf  lés  nmtes  difiilUnt  UjnfifdP^  ; 
U  Tnrt  face  germtr  kfUm.  :Ce.B(l0|^  ^. 
Tement  de  joye  extraordinaire  jgKutil  {||k** 
bien  dans  £>ngpre  l'^traordinaiipeii^lj^K, 
wment  de  craint^^qi^i  éclate  ici  par  4^ 
paroles?  M9nt^fWByamhx.^r^HsXSMk. 


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-:  Il  nV  a  en  tout  cela  que  peu  ou'point 
^  dimculté  :  mais  il  pourroit  y  en  a» 
Jiroir.  à  comprendre  ^e  les  Soldats  de 
MxKcntt^  &  de  Licinius  fu0ent  aflez 
^ inftruits  des  PrincTpes  de  nôtre  Reli- 
gion, pour  parler  un  langage,  qui  ne 
convient  pas  même  à  tous  lesChrétiens^ 
Car  comofen  peu  y  cna^t-ilpariîiieux, 
qui^entendcntceftile;r4rA^;ç.  nù$fsdevMt 
selni^ui  efl  ^  It  Trône  ^  &  ievtwt  im 
€âUre  de  PAgnedtês  car  le  grand  jeftihêe* 
fr  cùlerk  efi  venks  &  fH$  fiarrs  fiJffi^ 
fier}  ,  * 

On  répond  ^ue  ce  ne  (ont  pas  U  les 
paroles  des  Troupes  dcMaxencc  ou  4r 
Licinius  dansl'ef&cri,  qui  fuit  leur  dé^f 


.ftcours  des  MçiiÉi^gjnes ,  jpour  éiritér  h 
iCplére  ^;INIÉV  il»  feoibloieitt  m^ 

..-:  ;  i  '  rer 


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a^4  VOùUftfrmn  difpfÈ  fidM» 
rer  la  pitié  des  Montagnes  Se  leur 
ttmr  ce  langage ,  AAntugngs  tott^n 
finr  »ùms  ,  &  ncms  tâeikex,  ditVMnt  '^ 
imi  ^i  êft  fur  IcT^ônt,  &  àe^^ent  U 
tûltre  de  l* jigntau i^ Cât  le gtandj^My^Éi 
jû  aoUre  ifi  wm  s  &  ^ni  pè9trré^,  fkij^ 

/  Ccft  une  figuie  toute  femblable  i 
«elle'  que  fc  Prophète  Ifiïè   ettptovc 
i!U  Chapitre  croiziftnë  âe  Tes  Rcve» 
6ons>  ïofB  QU*ilfeitiainfi  parler fc  côetfir 
4à  Roi  dé  ,BabyIt)ne.    Or  i)$^  âifèisdàm 
tm  cœmrs  je  monterai  jufpjH^étttx  déwx^ 
filèverm  mtH  TriHe  fUr  dtgm  U^E- 
^U$  dm  DUâ  fét  v  )i  fetU'Ajl^s  tn  ti$ 
iMonmp$e  iNj/^nâf^  ;  m0^  *  demt  i^nt 
^'lArd^je'/htdiiimkMii  diéDieHfiêi^ 
^erain  &c    Le  Rôi  dé  Babylone  prisa 
k  lettré  pour  celui  mii  wbit^pm  Jcr«h 
falem   ou  poqr  fon  fils  V  fcl<M^*  la  phfi 
amunope  opinkfh  ^s  Int^rètes  ,  fe 
Rorde!  Babylôn&  âe  côntk>ifibit  ni  fe 
Diet]*i0pvarain ,  ni  la  Monltaglte  d'aÉ-  * 
j^iatîoa  )  ni  les  tlenx  <!ôte%  du  Nord, 
m  ceux  qui  Ibnt  ki  appfeHcft  ks^  Etotli^ 
du  Dieu  tort;    On  imroit  tortue  s'imi- 
^ner  que  cesoaroks  fôîent  jMmisiôtw 
€ies  m  de  la  bouclus  ni  4é  coë^ê  d'un 
-^  :  Priû^ 


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475       VOêwnm^  ébs  fififinmr 

(c  fait  ouïr  dès  le  cinquième  Chapitre 
àc  PAp#i|lypfe ,  lorfqiic.Sc,  Jem  em^ 
taa4  tputés  les  Créatures  ,  qui  font  an 
Çîei,  fur  la  Terre ,  fous  la  Terre ,  datur 
la  Mer,  difàiit  à  haute  voix,   'ji  celui 
gui  efi  ajfu  fmr  U  Trône  &  k  £A^rMm 
pit  loMonge^  homteur  &  gl^e  df  firce 
SHx  SitcUs  du  SUcUé.    Ceft  ie  (àog 
des  Martyrs,  ce  font  leurs  corps tnorts, 
comme  on  l'a  vu ,  qui  crient  (ou&  l'Au- 
tel ,   Seigncttr,^  ^tti  es^ainf  &  véritable^ 
inpltus  à  q^nnd  ne  fmges  tu  pnnt  ^  &  ne 
vanges  tm  point  notrg  fiwg^  de  ceux  ^ui^ 
habitent  Jkr  U  Terre.     C'ell  le  cri  ^^cs 
objets  ou  U  voix  d'une  converfioQ  ge«*- 
nérale  des  PiiiifanceSrfe  tournant  vers 
Dieu   Se  vers  iba  Chrift  »  qu'on  oit. 
pdénifs  TfompetiQ^»  ' 
crit  en  ces  termes^ 
tcfimu  de  id  Trom^ 
i  Ciel  Cou  dans  le 
ie  grandes  voix  ^mi. 
u  du  Aiamdefont  re^ 
T&  àfonChrifi^  & 
«  des  SiïcUs.    Aion 
énciens^,  (  Les  Prin-. 
Chrétiens)  ^Jh$t. 
w-  leâ^s,^Tr^ncs ^  fi 
p'ofier^ 


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jftufiêmennt  fmr/éMTs  fé^ei  é^'kArerent 
JDiiu  y  tn  d^knt.    Nms  te  renions  gté^ 
wt-SeiffMÊT,  Dim  Temt^fnijfémt ,  fMies^ 
ifêti  iteis  i^  fm  éi  à^^enir  y  de  ce  tjHe  m 
M  fris  td  grande  fM^mfêe^  ^  qsse  tn  m 
€m»s»em$é  ton  règne ^c.  C*ôft4àPhoin- 
isage  ^ue  les^riûccs  8c  les  Magiftratt 
XShrériçnsdoiirenrlaircà  Dicu&à  fon 
Chrift,ait  tempiqu'its  ne  feront  obédien- 
ce àa^amaiitre  q^'à  tui  :  mais  voui 
ctQ^aJ\o^Vi  que  l^événement  doit  être 
^mxigL^^  la  manière,  dont  il  «A;  ici 
<lécrh||i«4râc vouf  ne  dou^pasqbece 
Snmftiç^*4oQt  on  nms  parle,  ne  (bic 
k  iaqÉji^0)6tte^8  ^        ittvécu  des 
€xpfraiojht«cDn(àcrées  de  cette  revela« 
.tion;^&:' qui  revient  à  ce  fens  ici  j  <?ç& 
qu'afll  £>a  db  la  fèpdéme  THwonpette, 
temp^marqué  de  Dieu  »  pour  la  deftruc* 
don  de.l?Antechrift  Se  pour  le  Triom- 
phe de  {<m  E|^(e,  tdut  parlera  de  la 
croire  de  DîeB  te  de  fon  Chrift ,  6r  qu  V 
hsm  les  Poftflbits  Chrétiens ,  reiinis  fous 
Tam^bûiité  immédiat  du  Prince  de  Tififr 
/morulitéytéâttM^^ont  parleur  conduis 
,  te  &  par  leurs  mions ,  qu^ils  n'ont  rieli 
^pltt»  à  coeur  que  de  feirc  r^ner  Dièu,ptBr 
lequel  ils  rcgncgty  Se  ^ileï.  aura  deli- 
^  '  :    '  yret 


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4^       VOtnan^H^ê^^J^Ê^Ê^MM 

foQ  .fil|(  \bicn  aimé. 

'qui  eft  fut-  le  Tritkf  &^  éiVé^  ù  €Mr9 
4ç  Pj^e^u. ..  Ce  '^^ï  f)rendre  une 
peine  tout  à  f^it  inutile,  que  de  cbercfaer 
^sperfMaes  qui  proMmcent  ces  iiié«- 
mes  paroles  daps  Perdre  >j&:  de  k  xBamé- 
re  ,  qu'elles  {but  idoisçiies  ;  car  quaad, 
po^  trouver  ceiâc  qut  parlenc>i2n  la» 
mtÊfiû  extruordîAair^  ,  on  éB§a^^âmk 
|tt^y^1a  fin  du^Môtidcv  eft  œqu'alots^ 
les  ILoys  ou  Princet  qui  ceMmandem 
airx  Na(iom»  les  O^itaioès  âc  lesiOé- 
pévm^  mai  coôdui^t  ics  Armées^  ik 
lîft  -g^éral  les  petfcaitics  de*  toi^  c« 
^'d^  toute  condition,  parieront  un 
hflgn^  rqûe  4es  Chi-édens,îniéflaie^tes 
Chrétiens  le^ plus»  Éclairer  ont  de  .h 
^iiie  à  entendre  àujptird?tejl',  ou^Ai 
0Qins  qu'ils  tic  crobvént  îpas  'Ans 
4f0tculte,  lorfqu'ib  le  «^MlfiéÉftrnt  de 
fkng  frdid?  Dottnerdnt.itele  nom  éat' 
£isà4u,  au  fils  de  Dieu'  vouant  jugule 
JMbnde  ?  S'aviferont  ils  #^embterdês 
:t€i«m€8,donr  l'union  fidt  une  antttièfc  des 
«(K)in8  comoiûoes,  ou  pour  mieux  di« 
M  9  un  Mrndoxie  tout  nouveau?  Car 


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celle  ido  colère;  ^  ces^  deux  termes  ne 
£6l^Qlil  peut  .êti?évjaina28  trouvôt  ea*^ 
icflô^a^  il  fmt  être  raî&i^Éile ,  Se 
prendre  garde,  .^uc  l'amour  d*uû  mer- 
yéiUeu:i&^ti!Dpcontraire  à  la;  vérité  corn- 
neàia.wai  (êmUanec^tienous Êifleia«* 
£i]jteeile  (cm  commun. 
;j;0^.  ici  le.h&gatt  inTfterkux  dé 
ISEierttlafttriibuéiaux  Armées  Romaine$j  * 
parjlA>ifiême  figure  qui  lait  pa|[jer  les 
ol^ts^^  &:  teiïtr  des  difcoiurs  fuivis  8i 
iiàpnoe2;.iHd^  chofes  muettes  &  inani-* 
tnéfi^  en  quoi  il  &u€  dift^nguer  la  cho- 
ie ^  de  la  manière  doot  elle  eft  exprimée» 
*:KCe  quHL  y  a  de  réel  à  l'égard  de  |a 
idiofe,  ^li^queksTroCKpesdbMaxence 
^déliÉlnius^àlaveuedul^nomphe  de 
-)i|Prit)tx^  furent  dans  une  conâernsÀioâ^ 
«ûe  Âaiféiir^/  «n  defefpoir ,  une  détrefie 
i|tt  aucorizent  ikififàiximent  la  figure  de 
iiotmOracle*^    En  eiftc  il  ne  fe  petit 
qûTits  n'eiijS^bnt  ouï  {toriér  de  la  croix  mî- 
fa^sfjcuft ,  qui  étoi(  fl(}?^ri^  à  Cpnftan^ 
ittv  quelle  qM  (mfrl^iwprçffion  que  cet 
iïbj^t,  fit  furwbt' e^ïitrpms  q^^ 
ii^tîn  {>ar  le  changement  de  la  Bannière 
Jùtbpérlalc ,  '  ftv.04:  wnoncéie  œtorveilléus 

'  Phé^' 


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Phàl^mène  à  fe»  amis  &  X  fescnoemisi 
&  déclaré  hautement  à  toute  la  Terre^ 

3u'il  n'att<fKloit  kViâx>irequediiDiai 
es  Chrédeds^  Ils  lae  pouvdient  igoo* 
rer  d'ailleurs  que  ce  ne  fût  U  uneGucr* 
re  de  Religion  ;  Se  ils  ^ne^  dootoietit 
point  que  cette  Guerre  ne  finît  à  leur 
avantage ,  perfuade^  que  le  Pag^fioe 
étoit  h  Rxligioa  véritable,  d'cft  ce 
*  que  nous  avons  déjà  o«ï  dire  à  Uidiyus 
^arangjpant  fes Troupes,  avant  que  de 
les  inencr  au  comhat.  Qpetle  coiiftcF*» 
Dation  ,  quelle  horreur  $  qtel  de&NOÔ 
iSkcux  j  lorfque  Pévénen^nt  ^  la  ékXt 
^glc  de  leurs  jugemens  leui^  montre 
0u'ils  fe  fooi  trompez  !  Comme  les  Hi^ 
:^9rien^  ,  de  qui  n<»is  ten<ms.  le  détail 
4e  icet  événeaient ,  ont  fait  PHiftoi» 
^4e^  Hommes  plutôt  mie  celle  dc'Di^* 
ils  qitit  auffi  plus  penié  irhornseur  dm 
caufes  ièçondes ,  qu'à  oeluiile  b.caafe 

fremiére.  D'autresrteyolutions  de  la 
Qciété.ontd  ailleurs  fait  oublier  d^lle^ 
ci»  Iç  détail  en  a  péri  avec  le  tepips, 
^  Toubli  (fcs  eircoiiitana^s  ne  {)ermet 
!plus  d'en.&îre  ij^e exa^  defcriptba 
Outre  qu^l  ne  nous  appartient  s^  d'ê« 
trc  ici  les  Hiftorjem  de  la  JufticeDivitfet 


com- 


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cdmine  il  feudroit  l'être  pour  dire  ce 
qui  fe  pafla  dans  le  cœur  enrayé  de  cette 
multitude  innottibrable  de  fuyars  de  tout 
ordre  Se  de  toute  condition  ^  qui  gagnent 
tantôt  les  Alpes ,  &  tantôt  les  Monta- 
gnes de  Trace ,  après  les  fameufes  de- 
routes  de  Verceil  &  d'AndrinM)le. 

Que  ne  verrions  nous  pas,  (îles  cho^ 
fes  fe  prcfeniioient  ici  à  nos  yeux  telles 
quelles  fe  font  j>affées  en  eftct?  Nous 
trouverions  au  milieu  de  ces  rochers  u«. 
ne  multitude  fans  nombre  d'idolâtres 
fugitifs ,  v^abons  »  difperfe^  dont  la  con« 
fiance  eft  changée  en  defefpoir  qui  jet- 
tent ^elon  Pexprclîîon  du  Prophète,  qui 
jettent  auxTaupes  &  aux  Chauvcfouris 
lobjct  de  -leur  adoration. 

Nous  y  en  trouverions  d^autres  qiiî 
dans  le  trouble  &  les  agitations  d'une  *• 
confdencc  effrayée  du  meurtre  des  Chré- 
tiens ,  voyent  le  vrai  Dieu  ,  lorfqu'ilj 
ceflent  de  voir  le  Monde,  qui  difparoît 
pour  toujours  à  leurs  yeux  defokz,  & 
qui  voyent:  fon  Trône  environné  d'une 
nuée  de  Martyrs  en  vêtemens  blancs, 
tous  brillans  de  gloire,  tous  refplendif- 
iknt  jJar^Péclat  de  Jeur  innocence. 
CoaùÀQn  de.  Galères  Se  de  Maximins 
,;..  X    •  pé- 


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4$!  VOMf^mHkf  dn  fyt  fiMx 
péoitensdtm  Penf^nccmcntdeçe^I^Awi^ 
tagnes.  Le  Pi^  ofire  à  kur  imagina- 
tiqa  le  iàag  dès  Glirétitusverfé  par  tout 
aycc  une  J^bare  fUivor  i  &  le  preftnt 
leur  montre  le  Chef  des  Miwtyïs  aj^ant 
fbn  Trône  dans  le  Ciel,  Ion  ffgne  dans> 
les  nuées,  fes  Armées  fur  la  Terre ,  qui 
les  a  foudroyez  de  l'un  de  ces  regards, 
qtû  font  pour  les  fidèles  b  délivrance; 
même  6c  qui  les  pourfuit  intérieure- 
ment: par  TArmée  de  fes  frayeun 
vangereflcs.  Quel  Remède  à  leurs 
mauxa  Et  où  trpuver  un  as^ile  con- 
tre le  Tout-puiflknt,  Ils  ne  peuvent  ni 
retracer  le  pafl'é ,  ni  corriger  lé  pre- 
fcnt.  Leur  puiflince  eft  ab^tue  ^  leur 
£mpiredi{fipé.  leurs  idoles  biifées.  Plus 
de  taux  Dieux ,  qu'on  ôfe  placer  fur 
dcSv  Trônes  \^  pour  leur  rendre  uii 
hommage  plus  folemncl ,  comme  avoit 
fait  Galère  Maximien.  Il  n'y  a  plus 
qu'un  Trône,  &  ce  Trône  eft  celui  du 
vrtû  Dieu ,  &  ce  Trône  eft  élevé  dans 
le  Ciel ,  puis  que  le  figneen  paroît  dans 
les  nuées.  Car  s^ils  ont  traité  le  mira- 
culeux Phénomène  de  fâhle  ^  ilà  en 
Yoyent,  ils  en  éprouvent^  ils  enrefTea- 
tentlatrifte^.  Tafireufê^  j'effiuyimtevé-' 
:  rite. 


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Tât  le  fils  de  Dieu.  485 

irîté,    O  !  qui  les  délivrera  de  ces  mor- 
telles frayeurs,  de  ces  détteflcs  indid-  '^ 
blés  ,  Montagnes  tombez  fur  eux ,  & 
les  cachez  devant  celui  oui  eft  fur  le 
Trône  &  devant  la  colère  de  l'Agneau. 

Xir.  Car  la  grande  ionrnie  de  fd  co^ 
fire  efl  venfire ,  &  qni  fourr^  fubjificr  ? 
Une  (fcs  principales  raifons ,  (jui  ait  per- 
fuadé  le$  Interprètes ,  qu^il  s'agifîbit  ici 
de  la  fin  du  Monde ,  c'eft  que  *par  ce 
^rand  jour  de  f^c$Ure\  ils  entendent  lé 
jugement  dernier  :  mais  ils  fe  trompent 
pour  n^avoir  pas  bien  étudié  le  ftile  deà 
Prophètes.  JoÉ^l  au  Chap.  2.  dé  fes  Re- 
velation?,  dço-ît  une  calamité  publique; 
beaucoup  moindre  <^ue  ceîle-ci ,  puis 
qu'il  y  parle  du- ravage  des  Sauterelleé 
&  de  la  famine,  qui  eri  devoit  être  la 
fuite  ;  cependant  il  ne  laifle  pas  de  §'c- 
crier  à  cette  occafioh.  Certainement  la 
journée  de  PÉterHel.eJl  ^ra>jde&  terrible i 
J^  qiàejt  ce  qui  la  peuha  Joutenir^  Je-' 
rèniie  au  Chap.  4.  de  fa  Prophétie  ne 
dJSctit  ^int  une  ruiné  farrs  retour^ 
comnie  ccU'e-ci  :•  mais  ufae  dcffoktion  à 
tfetei^s',  utié  chute  qdi  dfevoit  én^efuivié 
d'un  heureux  ^etabliffement ,  •  puis  quM 
y  parle  de  ïâ  prîfè  âc  f à'ûfidem  '  par*  les 
^'     -  X  X  Cal. 


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484  VOnvertnrt*  des  fipt  fiaux 
Caldcensj  &  néanmoins  fts  exprcffioni 
n*î  font  pas  moins  fortes  guc  cclkdeno- 
tre  Oracle,  f^di ,  dit-ïl ,  regarde  la 
Terré ^  (JT  voici  elle  efi  fans  forme  ^  & 
%uiàe:  fuis  les  deux  &  il  rPj  a  point  de 
clarté',  f^ai  regardé  les  Montagnes ,  & 
voilà  elles  ^ovt  ébranlées  ^  &  les  Cotassx 
renverfet.  "  ^ai  regardé  &  voici  il  »'j  a 
fas  un  feul  Èomme  ,  &.  tous  les  Oifeaux 
fies.  Cieitx  s^en  font  enfuis,  f^ai  regardé'* 
tir  voici  Carmel  èjl  un  defert  y  &  toutes 
Tes  Filles  ont  été  ruinées  de  far  PJBternel^ 
eir  de  far  V ardeur  de  fa  colère.  Carain- 
jpa  dit  l'Eternel^  toute  la  Terre  ne  fera 
aue  defolation.  Et  toutes  fois  jen^acheve" 
rai  pas  de  la  détruire  entièrement.  Sans 
ces  dernières  paroles ,  encore  tPacheve" 
rai  je  f  as  de  la  détruire  entièrement  ^  fans 
CCS  dernières  paroles-  n'auriex  vous  pas 
crû  qu'A  s'agiflbit  de  la  confufîon  des 
Elemcns  &  de  la  deftruftion  du  Mon- 
ade au  defnierjour?  Cependant  le  Pro- 
phète ne  prédit  que  la  defolation  de  la 
Judée  par  Nebukadnezar  avec  la  chuté 
des  grans  Empires ,  qui  avec  les.Juife 
fuccomberent  alors  fous  les  armes  ce  ce 
Conqueriint.  . 
Ëzechiel  ne  parle  que  du  malheur  4es 


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Pdr  U  Fils  ic  Dieu.  485' 

Juifs  &  des  autres  Nations  qui  furent 
dcfdlées  avec  eux ,  lorfîu'il  dit  au  Ch. 
4.  de  ces  Rcvelatipns.  La  fin  vient  fnr 
tes  quatrr  coins  de  là  Terre  &tc  f^oici 
un  mal^  un  feut  maf;  la  fin  vient  ^  la  fin 
vient.  Le  Prophète  Nahum  né  décrie 
jpoipt  le  jugement  général  du  dcrnie'i^ 
jour;  mais  Ion  jugement  fur  Ninivc  &: 
fur  les  divers  Peuples  qui  compofoient 
1«  vafte  Empire  des  Aflyriens ,  lorfqaM 
s'exprime  ainfi.  V Eternel  marche  avec^ 
tourhillon  &  terh'ùete ,  les  nuées  p)nt  'À 
foudre  de  Jes  pieds  s  il  tanfe  la  Mer  &  la 

'  fait  évanouir ,  il  dépêche  tous  les  fleuves. 
Les  Montagnes  trèmbknt  de  far  lui ,  & 
ies  Cotaux  s^ écoulent ,  la  Terre  monte  en 
feu  à  caufe  de  fa  frefence\  la  Terre  V ni- 
verfelle  &  tous  f.eux  qui  j  habitent.  Qui 
fnbfiflera  devant  fin  indignation  ?  Qui 
demeurera  ferme ,  lorfijuc  ja  colère  efi  em^ 
hrafée}  Sa  fureur  feréf  and  comme  un  feu^ 
&  les  rochers  font  renverfez  en  fa  ùrefen- 
ce.  C'eft  non  de  la  hn  du  ^;londe  : 
mais  du  jugement  que  Dieu  exerça 
iur  '  les  dix  Tribus  ,  lorfqu'il  les  ht 

-   trànfporter  çn  Aflyrie  ^.  qu'Amos  fait 
cette  defcription.    *  Ainfi  a  dît  PEter^ 
X  î  pel^ 

f  Amos  5. 

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^Sé  V.OmvtTiHre  iisfip$fid$ix 
fiel^  UDitm  des  Armées^  UmentéUion  fitr 
toutes  les  places  ^fur  fûtes  les  rues  ,jfsr  sùm^ 
tes  Uf  vignes  8cc.  HoU ,  vêhs  qsei  défi- 
rez.  le  jottr  de.PEfeme/^  dequoi  vetss  ftr^ 
vira  le  JQur  de  P Etemel  i.  ce  font  des  te^ 
nèbres ,  &  non  fas  une  lumière.  La  Ttr^^ 
Te  y  dit  JqcI  i>arlant  d'une  autre  grande 
calamité,  mais  qui  e(t  toute  ^utrc  choie 
que  h  dciblation  du  derniçr  jour,  U 
Terre  tremblera  etifa  prefince  ,  Us  deux 
en  feront  ébranlez.  ^  le  Soleil  &  la  Lune 
en  feront  ebfcurci^,  &  U/Mtei/es  en  reti* 
feront  leitr  fplen4cHr.    - 

Sophonie  ne  parle  que  du  iugjcment 
que  Dieu  dcploy^.fur  les  Juite  aprè^la 
paort  de  Jouas ,  lorfqu'il  s'^xprimeaiA- 
fi^  *  JL,a  gréinde  }o^rnii  de  P Etemel  efi 
fres^  ejtle  efi  pris  ôcc  j^ftrn^e  dç  fureur^ 
journée  de  dctrfjff  ^  d?Atf£oife  ^  Jpuné^ 
4f  brtfit  éclatant  &jtffraf4nt^  iourué^  àg 
ténebrf$  ^  d^bffuritM^  j^mmé^d^  nuag^ 
C^  4i  bro^illars  ,  joMrnèfi  df  Qfrn^f  ^ 
d^  ail  arme  coptre  les  failles  putnie^^  ^  çmHf 
frêles  hmutesTonrs.  fe  mettrai  les  If^mr 
'mes  eh  déprefe ,  &  ils  ^en^naron^  co^ 
me  aveugles  ^  parce  ^u^ils  êns  péché  €0^r 
fre  P Eternel.    A^icheç  ne  prpphçtife  qi^ 

contre 
*    ♦  Soph.  ciu  !.♦  Vf.  «4.  15.  u*    _, ,.    -, 

■    Digitizedby  Google 


f4r  h  FUs  de  Dimm  487 

oontre  Sam^ic  &  Jerufàlcrii  ;  comme 
-  cela  par oîc  par  le  titre  même  de  (à  Ré- 
vélation, 8c  cependant  qui  ne Jugeroit 
âu'il  parle  de  la  diflblution  des  Élcmens 
C  du  renverferiient  de  la  nature  à  cet- 
te maniéô5  xle  s'exprimer  ?  "^  Ftms  tous 
Penftes  icoHtez.^  Cj*  UiX^rrt  fois  attentif 
V€^  ^  <IHe  le  Seigneur  Dieu  fait  témoin 
-€ntre  voWj  It  Seignenr  fortdnt  duPaUis 
dtfa  Sétintét-é.  Car  voici  PEternet  s* en  ta 
^Jorrir  de  fon  iien^  H  defhndra  &  mar- 
'  pherM  fnr  tes  hauts  Henx  de  la  Terres  & 
'  tes  Montagnes  fe  fondront  fous  lui ,  Us 
r  f^atékf  fi  dijjfoudront  ^omme  la  <ire  de^ 

*  ^ane  le  ftu ,  ^  comme  les  eaux  d^une  ra* 
'  wfhe  ^  <im  ,fi  frédfite  dans  une  de  fiente. 

Tout  et  ci  ejt  pOÉirle  forfait  de  facob ,  & 

*  four  ies  péchez,  de  4a  Maifin  d^lfraïl, 
^G'cft  faute  d'être  accoutumé  au  langage 
'magnifique  des  Hdînmcs  -divintfncnc 
<  iafpires:  qu\>ticherche  le  jugeraentdcr- 

fiier  dans  les  paroles  de  notre  Ofâcîte. 
'  Mais,  ditez  vous,  quel  que  Kbit  k  latigagc 

*  deS'Prophétes,  il  cil  tomours  bien  certain 

3iie  félonie  ftile  de  l'Evangile,  le  jour 
u  Seigneur  fignifie  conftamment  leju- 
gement  dernier.  A  cela  on  répond  iieux 

X4  f^- 

*  Mkh.  cil.  I.  Vf.  it*  |.  4.  j,    '       -  '^ 

,  DigitizedbyVjOOQlC 


48R  l^'OHvertHte  iêS  fipKfiAMx 
chofcs.  La  première  e.ft  aue  Veft.  ici 
un  Oi-aïqlc ,  &  non  pas  up  tait  j^vaiig;- 
liquc  ;  d'où  il  refaite  que  qtjand,  la  fup- 
poiîtion  feroit  véritable  ,  elle  ne  fcfoit 
nen  contre  nous.  La*  féconde  eft  (0t 
la  fuppofition  eft  faufle  ;  &  qu'ainfi  <^ 
n'en  fauroit  tirer  de  vcriubk  çôn^tt- 
fion.  Que  la  fuppoîîtion  foit  /auflTe  ^- 
la  eft  évident  par  ces  paroles  du  Saij- 
.  veur  parlant  à  fesDifciples.  *L9j  Jajifrs 
viendront  ^ue  vo^s  defirert^  dt  t/#âr  i$m 
des  jours  dn  fils  de  PHon^me  &ne  levêtr 
rez.  foint.  Ce  jour  que  Içs  Difciples  qa 
verront  point  eft  le  jour  du  SeignçUr» 
puis  que  c'eft  un  des  jours  dut.^  de 
THorame  ,  &  cependant  ce  jûpr  n?cjft 
p^s  celui  du  jugement, 4€niiçr,î<;cjael 
Ile  peut  manquer  d'être  veudeÊcw.î 
Hommes,  puis  que  tous  doivent  a£ 
devant  le  Siège  Judiciai  de  Chrifi^^i^ 
fi  vous  nous^  demandez  qpeU  ^  (bût  gj» 
autres  jours du«fiis  de  rHpqitjae,  dil^- 
gues^  du  dernier  jour/  nousrépofl^bns 
qu'il  y  en  a  trois ,  félon  Iç  ndtnl^<j|^s 
grans  jugemens,  qui  revèîent  V^l^jOC 
Dieu  ,  pour  employer  l'exprcflibn^^ 
l^Vangile ,  ou  qui  manifeftent  ia  glo{- 

•  Eva»g.  (kU  Jtl.Luc.  çh,.^i7<s  vH:^^^^  . 

Digitized  by  VjOOQIC 


J?4r  le  FM^  de^  Diiu:  489 

rc  aux  yeux  de  ceux  qui  1  avoient  mé- 

tcohnu  dans  fbn  abaiflcment,  fànjugc- 

'  menti  fur  les  Juife ,    fon  jugement  uir 

lesPayens,  &  fon  jugement  fur  TAn- 

^techria  le  djcrnier  de  ies ennemis,  dont 

la  chute  &it  place  immédiatement  au 

•  régne  glorieux  des  Saints  Tur  la  Terre; 

Voilà  trois  grans  joyrs  du  Seigneur  que 

leis  Apôtres  ont  fouhaité  de  voir  ,   & 

qu'ils  n'ont  pas  vus  ,  fi  vous  exceptez 

St.  Jean,  qui  feul  des  Apôtres  a  furvê- 

cu  à  la  ruine  de   Jenifaletn,    On,  ne 

peut  douter  au  refte  que  ce  dernier  évé- 

,. nemettt  ne  foit  un  des  jours  du  fils  de 

.  l'Hommç,  (8c  le  premier  en  date  depuis 

la  prédidion  qu'en  fait  ici  Jefiis-Chrift. 

:La  fuite  de  ion  difcours  ne  nôusper- 

:  met  pas  d'en  douter.    La  voici.    Fêms 

jiefirtréz.  de  voir  un  des  jears  du  J\fs  de^ 

Phommey  &  ne  le  verrez^  peinte    Ab^ 

-jen  VQUS  dira.    Voici  il  efi  ici  oh  il  efi  Ik: 

maie  ne  le  croyez,  point  &  ny  allez,  point,, 

iCar  comme  P éclair  refplendit  députe  unco'- 

.  té  des  deux  jufyu^à  P autre  y  tel  auffi  Je^ 

^ra  le  fils  de  Phamme  dans  fon  jour.    Mp^ 

:  somme  il  avint  aux  jours  de  Noé^  en 

\mangeoit  on  huvoit  dCc.    Et  ai$  jour  qtt0 

.  Lot  forfit,  de,  Sodeme^  ainfi  en  fera-t-il  au 


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'  En  c^  }^ur  Is  ^ne  OÊtài  fmi  fera  ah  hamt 

\49  /k  Maifti»  ,  &  qui^  aht»  fm  minage 

^ddm  fë  Maifon  Wf  defieude  feint  ,  feur 

J^empÇffè'S  &  ^Hâ  eehi  ijùi  fera  amie 

.  champs  ne  r^aunte  peint  aaffi  svers  ce  ^i 

^  demeteri  en  arriére  &c.     ft  vous  dis 

41$$* en  cette  nuit  là^  desix  feront  dans  $$n 

$mhf$e  Ut  Pm»  fera  pris ,  &  Pas$tre  laije. 

Jl  y  en.  aura  deàx  jfui  meudrent  cHfeméle^ 

f$^ne  fera  pif ife\  &  l'autre lai0e.    Jienx 

feront  ^hx  champs^  Hun  fera  pris  &  tau- 

^ire  lai0.     Et  eux  répmdam  imi  dirent, 

^if  Seigneur}  Lequel  leur  dit.    Jbtquet 

que  Heu  qufi  fera  le  corps  tuot^  ,  là  Paf 

fimèbuent  J^fs  jiigles, 

IL  n'y  a  rien  dcpluscxtravag^t  que* 
;  4€  chercher  le  jugement  dernier  dans  ces 

•  farcies  de  Jdu$*Clirfflç.  Eft  ce  qq'w 
)otir  dcv  h  difleluticm  de  txnitp  cnofès 
ciiiiousdira,  pour  nous  (êduire  ,  voi«* 
dl^Chirifteftici,  ouilcftlà?  Y  a-t- 
il  quclc^  dangçr  qu'alors, ^pous  ne 
l^y^m  tsop  occufiei  fft  le  £>iti  ^'em- 

4|x>rter  i\os  çACubtcs  noii^de  notre  kmî* 

Ibn  ^  W^  ce  enfin  €jpç  U$  A^lcs  s\i^ 

«^mbkront  au  ddmicr  jour  pour  fc  m- 

*  fdkit  dej5  corps  ^  fèmnt  oraofip^K, 

ou 


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Vâr  le  fils  de  Dieft.  491 

ou  de  ceux  (jui  rcfçufcitcront^  A  quel 
propos  parler  d^Aîgles  ou  de  corps  toort s 
a  ceux  qui  dematident  où  fera  la  Scène 
tîe  ce  grand  jugement,  qu^on  vient  de 
décrire.  Quel  fens  ou  quelle  liaifon 
dionner  à  un  fi  étrange  difcours  ,  foit 
dit  fans  blafphême  ?  Le  fens  littéral  pà- 
roîtabfurde  ,  8c  le  fens  figuré  un  pur 
galimatias,  &  ni  Pun  ni  Paùtre  ne  tau- 
roit  êti^e  à  propos ,  puifqu'il  ne  répond  ni 
"â  la  queftion  qu'on  vient  de  faire ,  ai 
'au  delïr  qu'on  témoigne  de  fàvoir  où 
..tant  de  grandes  chofes  doivent  fe  pat. 
fer. 

Comme  c'eft  ici  un  Principe  impor- 
^nt,  pour  montrer  la  liaifon  deTApai 
"calypie  avec  PËvai^ile ,  on  veut  bien 
*que  nous  nous  y  arrêtions  encore  un 
tnoment.  Le  dilcou^s  de  Jefus-Chri^ 
ti*a  rien  d^équivoque?  Il  faut  n'avoir 
|)as  le  fens  commun ,  pour  ne  pas  voir 

Su'il  parle  du  jugement  particulier  de 
)ieutur  les  Juifs,  ôC  non  du  jugcmeht 
générai  à  la  fin  du  Monde.  Car  i. 
c^cft  ici  Un  jour  <juc  les  Dîfciples  du 
Seigneur  ne  voyent  point ,  ce  qui  con^ 
Vient  «on  au  jugement  dernier,  qui  fe- 
ra vu  de  tous  les  Hommes:  mais  à  la 
X  5  rui. 

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49^       VpHvmmredesf^fiâux 

ruine  (Je  Jtttifalein ,  &  à  la  deibkêon 

de  la  Judée  doQt;  il  étoit  un^q^uemenc 

queftion;  comme  on  Ta  déjà  remarqué. 

a.  On  a  auffi  obfcrvéquç  le  fils  de  Dieu 

parle  d'un  temps,  où  il  y  a  de  faux 

Chrifts  qui  paroilTcnt ,  dont  on  dit ,  voi-^ 

si  il  efi  ici^  ou  V0ilk  il  ffi  Jàs  ce  qui 

convient  au  temps  de  la  defolation  des 

Juifs  par  Tire  &  enfuite  par  Adrien ,  & 

nullement  à.  celui  de  lana  du  Monde*  , 

3.  Voici  up  jugement    qui  punit  leji 

Juifs ,  d'avoir  rejette .  Jefus-Chrift  ea 

refufant  d'embraflir  TEvangile^  ce  que 

'Jefos-Chrift  exprime  en  ces  termes ,  te/^ 

fera  le  fils  de  Ph^mme  en  fin  jour  j  ,  mais  il 

faut  premièrement  ^uil  fouffre  beÀucenfu 

&  qnil  foit  rejette  par  cette  Natitm.  Ce- 

la  marque  toute  autre  çhofc  que  le  ju- 

Sèment  dernier  ^  puifque  les'  Heaux, 
ont  Dieu  punit  le  crime  que'  les  Juifs 
ont  commis  en  rejettant  le  Meflîc^ 
n'ont  pas  attendu  la  fin  du  Mondc^ 
pour  les  accabler.  4.  La  coq3pai:aifoa 
du  jour ,  dont  on  nous  parle  ici ,  avec 
les  roiir^  de  Nôé^  &  ceux  deSodomc 
a  plus  de  rapport  à  la  defolation  de  la 
Judée  qu'à  celle  de  l'Univers  i  la  fia 
des  Siéclest    Voici  comment  cette  corn- 


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Air  le  FiU  iê  l^u:         ^^ 

pand(bn  cft  conçue*  Et  0>mmeH  arti^ 
VM  amx  j9Hrs  de  iW  &:c!  On  m^ngeph 
jj^  on  beuvoit  ,  on  frfnoit  &  m  dohnoit 
des  femmes  en  mdrUge  ,  jmfifm^Au  joMT 
^steNet^  entrs  dans  P Arche ,  &  leD^elngi 
mnt  qui  les  fit  toni  périr,  Ainfi  sn^ 
comme  il  arriva  sshx  jours  de  Lvt  s  oh 
mançeoit  ,  on  ieuvoit ,  on  schetoit  ^  on 
vendoit ,  on  flantoit  ^  &  on  bâtiJlfiiK 
Afais  élu  jour  que  Lot  firtit  de  Spdomè^ 
il  plut  du  feu  Çjf  du  fiuffre\  ifui  les  fit 
tous  férir ^  Il  en  pff^de  même  au  jour 
'que  le  fils  de  l'homme  fera  révélé^  (ou 
inanifeué.)  Il  n'y  a  là  rien,  qui  ait  du 
xapport  avec  le  jugement  dernier ,  dans 
lequel  les  Hommes -au  lieu  d'être  ex- 
terminez commç,  les  Hal^n^  de  Sodp- 
me  ou  toux  de  Pancîfii;  Moi^e  ^  ac- 
quièrent tovisPnnmortaliité ,  le$  uqspar 
la  rcfurrèâdon ,  &  Icsautreç,  par;un  chan«> 
jgement  miraculeux  ^  que  St<  Paulexpn^ 
sne  en  diiànt ,  que  nous  ne  mourrons  pae 
tous:  mais  qneno^s ferons 4oustranfmuez.f, 
C^'eft  dans  ta  d^olai^n.d^  M  Judée  que 
cptte  comparailbn  trouve  fa  jui|efle  & 
les  véritables  xajppoits.  La  Viik  dé 
PelU  eft  l'Arche  qui  reçoit  la  fanrillç 
Privilégiée ,  ^uifque  le  Peuple  de  Dieu 
;  •    ^  X  7;  ne 


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^  w  s-i<&  pas  plutôt  retiré  qu'un  dcîxi- 
'jKc  de  raâux  couvre  toute  k  Jucfi&e. 
^idutic  autre-iPfohâr^  tlhc  autre  re- 
tmtcwtàtt  le  fbi  delà  Juftice' Divine, 
^i  adors  tombe  forlcseùnemisdeDîeii, 
comme  il  étoit  totabé  fur  Sodomc  & 
ftl^^Goinorre.  S-  C*cft  ici  un  temps, 
HÙ  il  faut  fmt:  mais  fuir  £ins  délai ,  le 
gliis  proûiptèment  ^*il  eft  pofSblc. 
i^t  cfcl^  ^ui  eft  dans  la  Maifon,  ne 
|)tîlfè  Jw»  à  en  ^étirer  fés  meubl^ ,  & 
qtKj  ewui  i  <Jui  J^d  trouve  zut  ehaiiips^ 
!ie  retourna  poÎM  ,  pour  fauvét  ce  qui 
èft  ^meuré  chc2  lui.  Il  faut  périr  ou 
fc  retirer  (ans  perdre  un  moment.  Peut 
ton  appliquer  cc'ttaitde  la  defcriptioû 
au  dernier  Jouir?  Et  oiiTuii';  lorfquè 
les  Ekmwi*  .fbrit  -difToûs  par  îe  ftu  & 
mp  les  Cieu*  p^Bënt  avec  un  brtiît^fl 
fiant  de  tempêté^  félon  Texprcffion  dé 
St.  Pierre  au  Gh.  5.  de  £à  féconde Epî- 
fât ,  oô  cet  Apôtre  rioùs  aprend  non  i 
éviter  lé  Jijgemcnt  de  Dieû  ^h  fuite, 
èequi  feroit  extravagant:  mais  à  méi 
^ifer  le  Monde  8c  à  vivre  fdon  Dîetr^ 
€e  qui  efk  parfaitement  tiifôftnaWe; 
fm/  Jiffi^  ,  àjo^tê-t-il ,  gne^  tùfntis  €ei 
àhéfis  doivint  fe  diffindrc^  qu$ls  fnut 


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féùit  il  kre  m  pùntes  cênvtrptdons  &  i» 
ajivres  d^  tiiti.    4.  C'eft  une >War- 
ditî  de  pen^  qu^au  dcrmcr  jour  cm ie^ 
pare  deux  femmes  ^  qui  iotit  au  mouliii, 
ou  deux  hommes  k)ui  &  trouvât  eii- 
&mble  aux  champs^  ou  deux  perfbnt^s 
qui  font  couchées^  Pune  avecPautré} 
car  dans  la  defcription  que  l'Ecriture 
£dc  de  ce  grand  événement ,  qui  termi- 
ne tous  les  autres  on  ne  voit  qu^ine-ic- 
paration  générale  des  bons  d^avec  Ifs 
médians,  devant  le  Trîbunal^^u^u- 
verain  Juge.    Cette  réparation  fî  parti- 
culière de  perfonne  à  perfbnne  necon** 
vient  du'au  temps  «de  la  defbladon  de 
la  Judée  9  lorfaue  les  Romains  ,  après 
avoir  envelope  ks  Juifs,  en  font  une 
.  cfpèce  de  choix  8c  fépafcut  PHônmIe 
-de  ion  Compagnon  ,  (bit  pour  l'em- 
ployer a  quelque  œuvré  fervik ,  fbit 
pour  le  vendre ,  (bit  pour  le  mener  en 
^  triomphe ,  foit  pour  le  livrer  à  ¥épéû^ 
par  quelqu\ine  de  ces  barbares  décima- 
lions,  qui  ne  ù>nt  que  trop  ordîiuires 
4»;  Guerre;    7.  Qu*y  a-t-il  -  de  moiqs 
ijwàicicuxqtte  d(  cherc^r  dam  les  mi- 
nes àti  Mdnde,  au  dernier  jâ«r,  l\uj^, 
CMaplifTément  de  .6e  trak  fi  reoiarqM- 
,      <  ble 


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49^       VOtHfmmré  des  fefî  pMx 

.  ble  de  la  Prophétie ,  là  où  fera  te  ewrfî 

.tmmrt^  Us^aJfemUerêfit  tes  Aiglêi  ?  Ces  pa- 

.rolc»  ^  dtc^n,  ont  lin  fcns  littéral  ;  un 

.fensmyftique ,  &  un  ièns  Ptophétique  ? 

.Dam  le  fens  littéral ,  les  Aigles  font  ks 

;Oilbiux  de  proye  decenomqui  s^{]Èm- 

;blent  autour  des  corps  mores  dont  Pp- 

:^deur>les  attire  ,  Ôc  dont  la  chair  leur 

.fèrt  d'aliment  ;  dans  le  fens  myftique, 

Jcs. Aigles  font  les  fidèles,  fe  repaiflant 

.  piar  la  foi  de  la  chair  de  Jcfos-Chrift; 

.dans  lejEens  Prophétique  ,  les  Aigles 

^ont    les    Légions    Romaines  ,  ayant 

PAiglc  pour  leur  enfeigne ,  lorfqu'cllçs 

s^aflemblent  pour  vanger  la  iport  de  Jc- 

fus-Chrift  .&  celle  dcs^  Saints  Martjrrs 

ièlon  le  dcflçin  de  Dieu  qui  les  envoyé, 

ou  ppur  punir  >  Içs  Jûift    devoir  par 

^'horribles  mâfla^rrcs  défbie  leur  lEmpi- 

:re,  ,ftivantJeurproi>rc  intention.  Tout 

cek  eft  vrai  ^  mais  rien  de  tout  cela  ne 

convient  au  dernier  jour.    Les  Aiglqs 

propTemeAC   ainfi   nommées ,  loin  àè' 

s^flcçibkr   autour  des  corps   çaorts, 

ipériflent.  alors  dans  :Pembrafciïie«  gé- 

.ncral    Les  Aigles,  mylliqusis»  dont  la 

,fyï  eft  changée  en  vcuc  ,  tf  ont  pas  une 

'  commwûon  |>articuliére  avec  le  corps 

\  <■  'mort 


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Par  W  Fik  de  BUm:  497 

mort  4e  Jdlis43hTÎfhaa  imlleu  dcsna« 
.jics.^ Monde,  £cksAi:méesRomame8 
ineife  ctièavent  pas  là,  pÊlàx  c^cecucerles 
jugcmens  de  Dku  ;  outre  qu^aucun  de 
tous  ces  fens  ne(ktisfaitpas  à  la  ckmande 
des  Diiciples  ckfîrant  d'apprendre ,  où 
tant  de  grandes  choies  doivent  ièAfier. 
Qn  dira  peut*être  qu  à  là  véîiteo^te 
allembl^  myAirieufe  des  Aigles  aiitour 
du  corps  mort  ,^  ne  confient  qu'au  lemps 
^  de  la  idelblation  desJuiiBr,  où,  félon  le 
'  iens  Prophétique  de  ces  parties,  les  Ai- 
gles Rotxiaines  fondirent  fuf  lés  Jui^ 
-pour  vanger  la  mort  ^  Jefus-Clmft  &- 
..Ion  le  de%in.de  Dieu*,  Sc^Ie^maflàcres 
commis  par  les  Jui6,  c'ctoit  Pintention 
,  de$  RoHKiins  ;  mais  qu'il  y  a  d'autises 
traits  dans  cette)  de&ription,  qui  parqiP' 
fcnt  propres  au  juecment  dernier,  tci 
.  qu'eft  l'apparition  Ma^dueufeSc  écU^n^ 
te  duFils  de  Ditu.  Mais  on  fe  trcmipe.  Ces 
.  deux  Caradércs  raficmblce  ;  des  Aigles 
,  &  lagloriéufe  apparition  de  Jefus-Cteift, 
.  CCS, deux, Cîaraâjeres  font  tcltemeôt  liez 
l'un  à  l'autre  ,  qu'il  feut  par  néccflïté 
.  les  expliquei:  dé  la  même  conjonéhirc, 
,  du  même,  jugement.  On  n'en  peut  dou- 
ter, fi  l'on  CQ©fîderc  que  l'un  eft  mar- 

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\4^        U^Omftftmê  Jês  fiftfcémx 
-i^éjCcMBimc  étnt  lumiâoleiiieBt  k^s- 

te-:  maié  encore  h  i^ion  de  ^amse. 

€mM^J^écl90iç.  dit:  Jefii&HCfanâ:,  au 24. 

Cl»p.  <lc&.  Matt.  vf.  %'j.  &  23.   Csm* 

mg  HûlMrfirt  de  POriei^  tfr  fepUt  tfâir 
.fMfymêS  idm  PQceiiciu  ,  iLmi  firm  de 
^meSm  ^  ^AV^meméU  dm  fils  de^  Mtme^ 
\muh     Csr  ià  êù  Jira  Je  i^s  mort  ,  Id 

r  la  ÛJtkc  de  ces  |an>l»  ^  X)u  pkoât  quel 
afficux  Galiimms  n'y  troiweroît  on 
-|k>mt,  à  ks  conftraire  de  cçtte  manié- 
,-îcl  CJomme  Védsàr  Son  de  PQde&t  ^ 
-Ht  nuxicre  ^àfqties  dans^  POcddent,  ùa- 
iû  cxk^n^t-A  de  b  venue  de  Jdfus^ 
Ghrifi:  au  dender  jmir.  ;  Car  an  «nps 
4cTitc£c  dtAdrien  là  '<m  iem  le  £mg 
•lie  |eruS'X:;hnft  £c  4^  Mftftyn^  du 
:ie  ^sxg  (huie  iDfii^«de  perfeûiies  «u^ 
«£Ka)ie$  par  k  «fiimir  (fes  ][«&  5  là  s^ 
:j&Éiblenxit  les-Aigles  Rotnames,  poàr 
^cxtnixihieroés  cruels JVtiSiffiM.  Nevoî- 
ià<^c4I  fos  uu  car  Inen  nûibmKd>ie  $c 
\xjfki  idoone  4ine  fuite  judiaieilfe  aa  W* 
^coms  de  5efttfr-Chrt&  ^ 

,     Voila  ai  <pioi  oonfîfle  ]c'fitmkt  4c 
-ces  Jours  du  âk  de  l'homiûe  ,  ^pie  &$ 
Ihteiples  ^  (balfûtcroieat  ^-  vp»r  ^-{c 
v:  ..  qu'ik 


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^%  jQC:ir«ra>icût  fas.  Le  Icoond  ^ 
Je  jugesisnt  tic  Dieu  fur  P£m{HrePay^ 
ifc  P^coiteu^.  Second  jour  de  vcn- 
.gcanoe,  (pai  fuit  le  pi:eimer  dans  Mvé« 
arment  comme  dans  la  deicripôon  de  l'Ë* 
vangelifte,  dont  voici  les  paroles.  Lit 
£iAJcr4  U  C9rpf  mcirt  y  iÀ  j^jiJêmiUront 
/f/  Aigks.  Or  imcantènent^ofrh  fafiiBim 
Àc  ces  jçHrs4k  It  SdtU  defuiendfA-obfckr^ 
j&  U  Lnnfi  w  donnera  foim  fa^  lumière ^^ 
lesptoilcs  tomberont  dm  Ciel  ^  &UsveritH^ 
des  Çieux  feront  ebrmlùs.  Et  ahrs  éiffA^ 
fintra  au  Ciel  le  figne  du^ée  Phànime'i 
jtfors  auffi  toutes  Us TrUms  de  UTerre Id» 
monteront  e»  fe  frMfmt  la  ^oitfine  ,  & 
iM^rrMt  te  fils  de  thômmê  venir  fiir  tée 
mmées^  dn  Ciel  y  AVÉt  ptUfan^  it  gMnâe 
£ffiires  leqtuà.envùiera  frs  Anges  éW€€Hh 
ffra^ fonde  Trompetu^  ^$U  ajfemblerofk 
0t^^n  fes  Elàsy  des  quatre  veete^  defttk 
feM»  des  boHtsdesCieMxjMpfuàPamtre  bo/ti. 
;I^-deiIus  on  a  déjà  établi  deux  rmtit%^ 
vec  beaucoup  d'évidence  5  l'une  <{ue  le 
-ju^mcaat,  décrit  par  ^e^ paroles  ,  rfcft 
point  le  jugement  dcraierj  hjutrcgued: 
,jwgcmenteft  jcelùi  que  DieU,aprèj^iapu- 
.^tion  des  Juifs,déploya  fiir  l'&npirc  Ro- 
jaosdny  coupaUe  tomme  1^  juifs  du 
/ .  -  meur- 

N 

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foo  V Ouverture  des  ftft  fenux 
mpïtixc  des  Saints  H  du  I^mckle  côm-^ 
mis.çQ  la  perfoniûc  du  Fils  de  Dieu: 
jnais,.  paticc  qu'on  pourroit  ne  pas  s^cn 
.ibUvemr  &  que  la  Chofe  n'eft  point  a£- 
fez  dévelopée,  en  voici  la  preuve  coip- 
prife  en  deux  dexnoiiftrajtiôns. 

I.  Un  Jugement ,  qui  fuit  immédia* 

tement    rafflidion    dont    JefusrChrift 

yv^iX  de  parler  n  eft  pomt  le  derni» ju- 

«pement.    Or  lè  jugonent  dont  il  s'agit 

viçi ,  foit  iîçmédiâtement  l'affliéfcion ,  dont 

Jc%.Çhrift  vient  de  parler,  il  eft  donc 

-vrai  f^t  le.  jugemcm ,  qui  eft  ici  décrit, 

.n*eft  poim  ïc  diernier  jugement.    La  fc- 

•çpnde  propofîtion  «ft  cyidentc  jpar  le 

^xtc.    Pr  ineontànctit  ajfres  C^mian  4t 

C€s  joHrS'-li.    La  première  ne  Tcft  pas 

moins.    On  la  démontre  a|nfi.    L'afflic- 

tk>n,  dont  Jefus-Chrift  vient  de  parlet^ 

eft  l'affliôion  que  fcs  Difdples  doiveitt 

éviter  en  s'enfuiaiït  aux  Montagnes  ;  g^eft 

l'affliôion  qui  fera  précédée  ç^  de  feux 

MeflieSy  dont  on  dira   voici  il  eft  ici, 

wilà  il  eft  là  ,  Pafl9[iâ:ion  dont  Jcfus- 

X^lhrift  view de  dire ,  qu'il  n'y  en apoint 

.eu  ô^ qu'il  n^ytn  aura  Jamais  de  fèmr 

iblable  ;  l'a^iâion  qui  feroit  périr  ux^ 

les  H^itan$  de  la  Juiâée  ^  G,  les  j^us 

tfen 


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P4r  le  Fils  de  Dieu.  fôl 

n'en  étoicnt  abrégez  en  &vcur  des  élus- 
ou  des  Juifs  convertis  à  la  foi,  c'eftraf-^ 
fliftion,  cpii  étbit  a  lia  pprte^  &quidc-^ 
voit  arriver  avant  (juc  cette  géneratioiiî 
fût  paflée  ;  j'affliftion  enfin  qui  devoit 
être  caufée  par  les  Aigles  aflcmblées  ^u-^. 
tour  du  Corps  mort,  ou  par  lesL^ons 
iPLomaineS  reiiniespourvanger  le  Cmg  in- 
nocent. Et  par  confèqutnt  un  jugement 
qui  fuit  imjpédiatemenc  'cette  affliâioni 
ou,  comme  porte  le  texte,  qui  arrive 
incontinent  après  elle,  un  tel  jugement 
ne  f^roit  être  le  jugement  dernier.  Oeft 
ÎKJtre  première  demonftration.  Voici 
4a  féconde* 

X.  Ces  Tribus,  ou  ces  lignées  de  la 
Terre  qui  lamentent  id  &  qui  fcfrapent 
la  poitnne ,  en  voyant  venij^  le  fils  de 
l'Homme  fur  les  nuéçs  du  Ciel  avec 
puiflànce  Se  grande  gloire.  Ces  Tribiw 
de  la  Terre'  tont  les  mêmes,  que  les  Na^ 
tions ,  dont  parle  St.  L^c  ,  lorfou'il 
nous  dit,  qu'il  y  auradetre/fe  aux  Na- 
tions ,  la  Mer  bruyant  &  tes  Ondes^  8c 
qu'on  nefaura  que  devenir  fUr  la  Terrée, 
a  caufe  de  l'attente  des  chofes  qui  arri- 
veront au  Monde  Uniyetfcl,  parce  qu'il 
y  aura  des^figwsi  au  Soleil,  eç  la-IUwr 
^  ^/'.'   '  '    -'  ni 


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5>»  VOwèrntre  i$s  fipf  fidux 
ne  &  aux  Etoiles  ,  ÔC  que  les  vertus  cfci 
Cieux  feront  ébranlées.  Car  qui  ne  v<>t£ 
que  8t  Matthieu  &  Sf .  Luc  ont  le  mê- 
me objet  dam  l'el|)rit,  qu?ils  viennent 
tous  Jeux  de  décrire  la  deiblationde  la 
}udce,  &  qu*ils  parlent  de  ce  qui  arri- 
ve après  cett3B  dcfolation?  Et  qui  peut 
douter,  après  tout  ce  qui  a  &e  dit  là- 
defSis,  que  la  Terre,  toute  la  Terre, 
Je  Monde  y  Je  Monde  Univcrfel  ne  fî* 
ffnifient  un  Empila  Univerfel  dam  \t 
ftile  figure  à&  Prophètes?  D'où  il  rc- 
fiilte  oue  ces  Nations  dont  parle  St.  Lu<^^ 
leiquelles^  vt  (avent  que  devenir,  &  <jm 
font  dans  une  extrême  dctrcfle,  en 
voyant?  ïcs  fignes  céleftes  8d  les  vcrtuj 
des  Cieuxéhi-anlées^lbilt  les  mêmes  que 
Sh  Mfittt&iai  nôtimle  les  limées  de  là 
Teurc ,  &  qui  lamentent  en  fe  fr^>ant 
b  pôftrine ,  lorf<îu*elles  voyent  que  le 
Soleil  cft  obfcurci ,  qufe  là  Lune  ne  don* 
ne  point  fa  luinici-e ,  i|tie  les  Etoiles 
tOBn^oeât  du  Ciel ,  qi*  les  vertus  des 
Cieux  font  él^rantées  ,  &  que  le  fils  de 
Phoiïittïc  fc  montre  fur  les  nuées  revêtu 
é?  puiflance  &  dtiîie  grande  gloire.  Les 
deux  Evangcliftes  parlent  donc  du  mê- 
ttiti^^énemâiit ,  qu^h  décrivent  par  dei 

tnuts 


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\  fArU  Bis  Ae  jDinr.  5p5> 

thés  Semblables,  Se  qu'ils  joigtientàk) 
dcfolation<ies  Juifs.,  ^'ils  vicntient  dol 
décrite.  C'^eft  le  premier  priimpc  dcno^^  ' 
tie  demouftration.    Le  icamd  €&  que 
ces  Nations,  qui,  dans  la  defcriptionde 
St  Luc  ,  font  (kns  la  dctreiTe  par  la:) 
vcuc  des  chofes  qui  furviennentau  Mon- . 
de  Univerfèl  font  ncceflairement  les  RjO«  ^ 
nwnS,    hsi  r^fyn  en  cft,  qu'il  i^y^  a. 
que  tes Hiomains ,  i  qui  Ion  puiâfe  ap«^^ 
pliquer  Pidée  de  ces  IsTations ,  dont  Je-* 
lus-Chrift  parle  dans  le  voibt  précédent, . 
lorfqu'i^  dit  que  les  Juifs  tomberont  par 
le  trenchant  de  PËpée,  Se  que  Jeru(a-»: 
lêm  icca  foulée  par  les  Nations  ^piqiL'è; 
oe  que  les  tenïps  des  Natiom  fbientaof 
complis.    Après  quoi  il  noué  repceiêé^ 
te  ces  Niions  même  dims  xxtm  û^^rmàsr 
detrefle,.  qu'on  ne  fait  plus  cjue  devenir 
fur  la  Tçrtc    Ces .  deux.  Principes  éa^ 
b^ ,  la  conclufion-  n^eSt  pas^  difficile  ik\ 
tirtr.    Les  Nations,  donrmrleStLu^v. 
tcmt  les  mêfibes  cpc  les^  lignées  de  h; 
Terre,  dhnt  parfe  St^  Matthi«i.    ^ 
les  Natioos  ,.  dont  ^axde  St;  Luc ,  fontx 
néce^rement  les  R^maîm,  puifque  ce^ 
fttotlesKotnains,  quiiônt  foulé  Jeni&^ 
lem  &  paile  k^  Juiâ  a^  £1  de  l'j&pée^^ 

donc 


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511^4    .    VOmwnnte  des  fipt  fidUx 
ddnc  <n  lignées  de  la  Terre  »  dont  p^if-^ 
le^t.  Mutnioi,  fent  les  Rcmrudns^ ,  Se 
p«r  coniêqiient  c'eft  le  jugement  de  Diieu 
fur  P£mpire  Periècuteur  que  ce  demi» 
Evongelifte  nous  décrit  dans^  les  paroles, 
que  nous  menons  de  rapporter^    Voilà 
nos  deux  véritez  démontrées^  contm 
OBUX  des  interprètes,  quilVintcndençau-^ 
tscment  Jl  .ne  s'agit  plus  que  dt  ré^ 
pondre  aux  objcâions ,  qu'on  fait  ou 
qu'on  peut  iàire  ,  pour  montrer  qu'il 
s'4q^it  ici  du  dernier  jugonent* 
.  Mais  voici  un  Triomphe  de  k  vert 
té,  auquel  on  ne  fe  Icroit  peut  être  pas 
attendu  ^  c'eft  que  notre  explication  ne 
pmt  étrexomeftée  felon  les  ^^égles  que 
Mrl  xie  Meaux  donne  dans  fa  Préface^ 
|xîur  ^cn  entendre  PApocalypfe,    C'ip/?, 
-  dit^il,  fdr  Us  Hifioires,  cufi  far  le  rofm 
fmrt  &  U  fuite  des  ivinemens ,  rVy?  en 
M»  m^t  en  tremvém  un  fens  frivi  &  cem* 
ffet ,  qn^on  peut  PtaJfHrerd^Av^ir  exfii* 
que  &  déchiffré ,  fomf  àinfi  dire  ^  ce  éi^ 
trkk  livre.    Or  comme  ce  deehijfrement 
9fapfMrtient  peint  k  Ih  foi ,  il  fi  peut  faire 
qne  le  dénouement  s'* en  trouve  plutét  eu 
plus  tart^  filon,  les  raifons  efki^il  y  éturàd»  , 
s\uppliquer:,plu^  ou  moiiyp  &  en  un  temps 
^*',  -  .        '  plnitot 

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Par  U  Ftis  4iDieM.  fof^ 

&  0U^  félon  Us  fic9urs  'ijfPU  pUits  k 
JVfM  de  noHs  fournir.  Ce  tfmi  pent  faire 
êfperêt  d^avmcerprepfmememt intelligent 
€^de  ee  grand  fecret^  c^efi  U  raifin  pdn 
tm^ére  ,  ^n^en  d  de  s*f  Mppli^ner  êcc 
£t  plus  b^.  L^PMvrage  ejt  commencé^ 
fît  par  nne  difpefiHem  pM^Unliére  de  Is 
*'Frevidence  de  Dieu  ^  il  efi  commence' par 
tes  Protefians.  H  s* efi  tronve  pkrmi  enx 
des  gens  d'^aget.  bon  Cens  &c.  CPe^  Gro^ 
tins  &  Hammond' ,  dont  je  veux  parler, 
gens  d^nn  f4voir  connu  ,  d'*isn  jugement 
exquis^  &  d* une  bonne  foi  digne  delouan^ 
ge.  Je  ne  me  fuis  pas  mis  en  foin  de  re^ 
chercher  les  autres  Protefiàns  ,  qni  font 
ontresidans  cet$e  opinion^  &  je  dirai  feu^ 
Ument  que  rV/?  B^utlinger  le  Succefeurdt^ 
Zuingle  qui  ôcc.  Grotiûs  qui  parois  en 
beaucoup  d^ endroits  at/oir  profite  4e  psre^ 
marques ,  auroit  eu  un  meilleur  fuccesfans 
une  erreur  de  Chronologie^  où  il  efi  tom^ 
be\  Au  lieu  de  prendre  deSt^  Irene'e  Auteur 
frefque  contemporain  de  St,  fean ,  &  des^ 
autres  ancims  Auteurs  ,  la  vraje  Àate  de 
HApocaijpfe  que  tous  Jet  Savons  anciens 
fît  modernes  ont  fuivie^  il  leur  a  préfère 
Sainf  Epiphant ,  quoi  quilfoit  fi^  ^^fi^ 
Y  fefP' 


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fcntimentj  &  qm'il.iuPéifHye  4^émc^ 

preuve:  jeint  encart guejk  ^fglig^^c^^  en 

n^tUr^e  ^e  Cr^Hff^ie^n^i^^gâfere  ignor^ 

deferf^ne,.    ,4^fi^f$r  nveir  m^iLdifé 

ce  divin  liprey.comme  om\1§  verra,  e»fifi 

lieu  ires  clairement ,  ^   é^mr  mù.'fi^ 

CUu4i»s  Pexil  de  St.  feun,  fui  çênfiam- 

fnent,  n^eft^  drrive  ^e  long  ttmps  après 

vers  la  ,fin*dî  Demiti^^^  Ma:  cetfx  fm 

l'ont  fiiivi ,  M»  feHlftftem  ont  fait  prtJtife 

a  Saint  ^ean  des  ^hpfis  pagee^  ,  e^efi^à- 

dire^  ce  fai  e'teiKapriv^  f^ts Neren ^  fim 

f^efpajîen  ,.  &  dan^  Uâ  cemmencemens  de 

Demitifif^  lui-même,  i  mais  encore  Us  wt 

iretàille  tput  tordre  de  la  Prophétie  s  ee 

^Ht  néanmoins  rf  empêche  pM  qnHls  frayent 

donne  ,d^ excellentes  vones  pour  P entendre 

&c.    Notre  SiecU  tfi  plein  do  Jmmiere\ 

le4  Hifioires  fe^  doterrejs  plus  fstejA- 

'mais\  les  fifiTces  drla  vorité  font  decmi 

vertes;  s  le  féal  ouvrée,  de  Laâance  dos 

$Morts  des  Perficuteârsj  fue  PEgUfe  vient 

de  recouvrer  ^  nous  éprend phts  las  Ckrac^ 

terfs  de^  ces  Princes  .^ua-  n^avoient  fait 

}af<fu?ic^4oatts  l0s  Hifieir^f. 

JA  ne  iài$  cpmcneiit  JMr.  de  Mcaax  t 

bien  voxilu  faire.  1^  faute  ^u'il  reproche 

a  Crotius  en  âi^nt;  preoira  i  St.  Jeaa 

.  des 


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P^rUTitflkDitù.'  5-07 
ée^clKifes  paflee?,  îoflRiuMt  prétend  que 
-fe»  ttoUyQémx  éc^kxi  'lûf  Jes  Juifs ,  la 
îOuerrtv^fe"!^»^!^  &  la  Mortalité  faf^ 
îjfent  '  toute  la  matière  dù^  fccond ,  troifié- 
1»^  ^  ^t*îi6me'':ïcau.  Je  fais  encore 
fSSebÊs  conimcut  ties  gpiïs  ,  qui  ont 
-brouillé-  txmt  Pordrc  de  la  Prophétie, 
^cuvent  avoir  âonné  d'excellentes  veues, 
potfr  l'entendre  r  mais  ce  qu'on  ofe  dire 
laVfc  *  Confiance ,  cfeft  qu'on  a  fuivi  les 
régies- dii^Préfet  avec  une  rxaÛitude  & 
*iHi-ïlicrès,''dorit  ilferoit  lui-même  fra- 
pé,  ^  étoit  encore  fen  vie,  &  quel'ef- 
çrit  de'parti  lui  permit  d'en  juger  avec 
liberté. 

I .  Oi^  a  fait  uj&ee,  comme  il  fouhai- 
tè,  de  rexccllcnt  Ouvrage  dcX-aétancc 
.toûdwint  la^mort  des  Penecuteurs^  ^ 
-^  a*  On  k  iuivî/  daris,?îa  date  de  cettp 
ILeveîatîon  '  h  vétitable  'Chronologie^ 
autorilÊc  parie  confenrément  unamme 
des  V^ncîens,  &  non  cfeUexle  GrotiusSc 
'4t  9t.  Epiphanc,  4^1  eft  tout-a  fait  in- 
ibij,tcttMfe.  '  Car  Êômméot  St.  Luc  quji 
•  a  - pb'affi^.^^iftôrfce- des  ' Apèitrés  &  de 
l»éfaîfflfi^M'^cfe^l?Eglife  parmi  les 
^©entîfe'^jufqtfà  l'EmWrq  de  Néron, 
^^uroit  il  pas  ditun  feul  mot  dci'exïl 

•  1^  .        Y  xj  dt? 


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5o8  VOuvetyfn  ifffiftfcMx 
de  St.  Jean  tmn%)rtéde  (on  temps,  & 
comme  i  fes  wuj^  de  k  Ville  d'Ephcfc 
dans  PIfle  de  raunos,  ou  pourqi^i  les 
Romains  en  garde  contre  les  g^c^grès  de 
la  Religion  Chrétiepoe  auroipit  ils  la^ 
fé  St*  Paul  avet  fea  Aâefleurs  Bamaba^ 
Timothéc  ,  Silas,  Apollos,  Lice  lut- 
même,  aurcnent  ils  laiifé  tou&ccsMini^ 
ftrcs  de  Jcfiis-Chriit  ^  daf*s  la  liberté 
d'établir  des  Eglifes  Chrctiennçs  4|m 
tout  l'Occident ,  pour  '  arrêter  St*  Jean 
dans  PAfie 'Mineure,  &'  l'envoyant  Qri 
exil,  1  empêcher  de  travaillera  la  pro- 
pagation de  l'Evangile  ?  Pait-ôn  rien 
imaginer  à  cet  égard  de  plus  extrava-. 
gant?  •  .         '. 

5*  On  fait  peu  de  cas  auflî-yen^  que 
Mr.  deMeaux  de  là  tradition  ou  dujfei-^ 
timerit  des  Pères  iur  xim  mati^  com-' 
me  celle-ci  i  &  l'on  n'efl:  j^  plus  entête 
des  compilateurs  Modernes  ,  qui  pour 
Ja  plupart  ont  trouvé  le  moyen  avec  un 
grand  travail  d'obicurcit  la  Prophétiç 
aÛ  lieu  de  l'expliquer;  car  pui{(|ue  l'é- 
Vcnçnlent  eft  le  vrai  Çk^nuœptaire'  d'un* 
Oracle  ,  il  eft  aifcrâc  comprendre  ^e 
Pintèlligencede  la  Révélation  deSt;  Jean 
dejpeâ4  de  l'Hilloire  ^c^  faits  qu'elle 

jpirc^ 

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fàr  U  Fils  de  I>kH.  509 

prédit  &  non  du  Caulogiie  des  imagi- 
nations de  ceux  Qui  Pont  Paraphraféc. 

4.  C'eft  for  des  Hifioires\  comme  le 
Prélat  le  demande,  qu'on  a  commencé 
d'expliquer  l'Apocalypfe  :  mais  par  des 
Hiftoirea  connues,  qui  en  font  la  yéri- 
toblc  ckf ,  à  moins  que  les  Savans  ne 
flWmsiginent qut Dieu  rfa  voulu  fe  rêvé-* 
kr  qu'à  eux  ,  ce  qui  cft  tout-à-fàit  oç^ 

CIc  à  (es;  voyes^  comme  à  la  vérité, 
î  détail  des  faits  qu'on  a  rapportez  eft 
connu  de  wut  le  Monde.  On  ne  le 
.tt-ou<^e  pas  dans  un  ou  deux  Auteurs  : 
itiâis^ifs  tous  ceux  qui  ont  écrit  ?Hir 
ftoirè  ïtorAaine.  Ccft  'pour  cela  qu'on 
s^eft  id^penfiÉ  de  le?  ckcr  n'y  ayant  pas^ 
de  lailbn  de  les  rapporter  aux  uns  plutôt 
quaux  autres  ,  lorf(][uc  tous  les  rappor* 
tent  également. 

Proniére  objeârion,  Jefus-Ghrift  dans 
k  dcfçription  Prophétique  oppofe  fon; 
apparition  à  la  venue  dpfaùx  MeiSes, 
çn'  ce  que  ceux-ci  fcroient  cachet,  6c 
qu'on  diroit  d'eux ,  void  il  efi  au  itfert^ 
ou  vqUâ  it efi  dans  les  cabinets^  au  lieu 
que  pour  lui  il  doit  apparoître  comn\ô 
l'éclair  qui  part  d'Orient  &  fc  montre 
jufqiïesdafas  rOc^idént.  Or  là  venue 
Y?  ie 


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5  î  Q^       V Ouverture  i^k{ef(tjf MX 

de  ccs.fiiuxMdEcSiXft.'pcrfonœller;  a? 
fout  doiK  cjuc- L'apparition  de  Jefiis- 
Chrift  le  foit  auffi,  6c<iuUl  vienne  non 
amplement  en.jugetnent ,  vernie  figurée 
&.  métaphorique  :  mais  réclemimt  fie  de, 
foit  ;  ce  Qu'il  nc^fout  attendra  qu?à.Iafiii 

du  dernier  jugémènit  c|^'il  a>v0ula  ai^ti». 

parler;    Mais. cette  objjsâuoau^  peuap«t 

]:)roFohdie:  {crâ  une  Yerital4&  de^monfte^ 

tîoh  en  notre  faveur.    Goniîderoils  là 

avec  attention.  ...  -^ 

Rien  n'eftplus  évident  qo^'P^opaâ^m 

oui  oblige  i^^^my^ k^^Ê^,  ô^rcek 

foux  M^s,  Ji  vicgf  de  4ire<<ïjaHl4)k^ 

a  point  eu  A:.q^i?ilnîy'auta  j^ipa^dfimi 

âidion  pareille  i  oeîk  dont  il  pttdc  ft 

que  fi'  ces  jours  p'icuilènt  été  abn3^)32& 

perfi)nne  n'en  aurok  recKapé,#s  voia  œ 

q^'il  a|(»itc  .pnfuitj&.   ;;^/wi,,iG%ft-^di- 

xe  )nam&Aem^^i  t^j^s  màsoc^ice^ 

te  grande  a£B^^a^  q^i/fo|iSr€oiitBftsk 

tion  efi:  la  defblation  ^çs.  Juifo^par  Titc; 

&  eniuite  par  A/ixicn^  Mors  Ji^^elftf mm 

vons  dit.  rbjci  l^  Cbrifi  êfi  iei-^  û$iJl  tfi  Is^ 

ne  le  crojez^  point.    Car  de  fiin»  Chr^ 

è*  de  faux  Prog^àei  f^eleverwnt ,  fîrferêÉl 

de  grandf  Ji^esj^  dcii^r'^nds^.  miracteâi 


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}»fqH^h  fidkire  Ic^  EIhs  -  mêfhf,  Aih'toit 

pH  vous  dit^^  ^tti  il  efr  aH  ^frtt  ,  n0 
fortez.  fvint ,  voici  il  efi  dans  tes  Cabinets^ 
ne  h  crtfyti^  foirii,  Car  comme  P éclair  fort 
dr  Orient  (fr  fi  montre  jHj^nes  danr  tOccii 
dent ,  ffenfira  de  même  de  P avènement  di 
JUs  M  fihommt.     Car^lk ,  "oè  fera'letorpi 
fff^Py  ^  s^aJjfimbUrent    les  Aigles.     0¥ 
incàmn^t  après^H'affli^ion  de  ces  jo^ 
l^ ,  1^*  Soleil^era  oéjcurvi  &€d.'    Il  tiiy 
mrpit'riàn  de  fi  facile  que  d^expîiquet 
cies^patièièfe  paf  le  Cominçilta{re  de  l'é- 
VénaSSbrtr,   cri  temarquant   qtié   l'et 
l^ftranèè-  (fuir  Mfeffic-  imaginaire  tf a  ^jias 
^pçjë'  émiXrS)Vi€  h  nvaateer'  lir  punitioà 
âc  éB^^xè!^^^mkm  tefetté  kYéritablè. 
•Bès  fe  tcmtié'iaeè'ApDtrts  tin  fimii  Mfe*. 
fie,  édSitoe  T^éuday,  €é  fitïiiivre  datefc 
le  ddË^^'avaht  lé  Siège  &  pfendaiit-lè 
Si^e  (fc  j[ehilalem  on  encouragedit  fe 
Peuple  contre  lès  Romains  par  Pefpé- 
ïaiicd*4?&iï^feflic  ,  qui  devôil:  bientôt 
miroître;'  Au  temps  de  TWàjan  feàrcà- 
'Hebàs  /  nom  qui  lignifie  le  fils  de  1^ 
'teife;  'fe  donna  poi^r  le  Çhrift;  &  pré- 
^fendit  en  cette  qualité  accomplir  t^Orà- 
'cfe^  Balàtb';  k^ne  JS toile  èfi'pmàd/e  de 
Y  4  _?- 


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5^11       VOmvettmre  4^s  fifs  fia^x 
^cçlf  ^  &  HH  Scéptrt  s^efi  dkv^  d^IfrAeL 
.11  fafcina  Peforit  d^  Juifs  par  fcs  prcfti? 

fçsy  jufqp'à  les  obliger  à  maflàcrer  leun 
iompatriotte$ ,  dans  l'cfperancc  qu'il 
leur  donnoit  d'être  bientôt  les.  Niaîtres 
du  Monde,  ce  qui  les  fit  extemûner  par 
ks  Rcmiains.  Mais  ce  n'eft  pas  la  de- 
quoi  il  s  agit  prefentement.  Il  liiffit 
pour  notre  deflein,  qui  eu  d'expliquer 
les  paroles  du  Sauveur,  il  (ulBtde  rc- 
naarqucrqu'aufli-tôt  que  leg  Juife  curent 
commis  ces  horribles  manacres  <kms  la 
Lybic,  l'Egypte,  111c  de  Chypre^ &C 
JLcs  JLcgions  Romaines,  qm  «voieii& 
jtoumé  du  côté  de  POrient,  occupé^ 
par  Trajan  à  £iirc  jd^  conquêtes  csi  z 
.  g^der  celles  qu'il  avoit  d%  fiûtes,  les 
'Logions  Romaines,  volèrent  il  la  ven- 
geance de  ce  &r^  fi  cruelleniait  répan- 
du j  ce  que  Tefus-Chrift  marijuc  ava: 
autant  de  juftcflc  que  de  vérité  par  ia 
maniérç  dont  il  s^exprime.  Comme  Pi^ 
clair  fort  de  t"  Orient  &  yi  montPe  infifues 
dans  POccideHty  ainjt  en  fera  tM  de  Pa- 
venement  du  fils  de  Phomme.  Car  là  m 
fera  le  corps  mort  ^  la  sajfembkront  les 
Aigles.  On  voit  fort  bien  la  liaifon 
qu'il  y  a  entre,  le  vol  de  ce;i^  Aigles  s!a(- 
'      V  icm- 


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Pér  iâ  Fils  de  JDk^.  :  :  ^rij 
ftmblant  autour  des  corps  morts ,  &  le 
^ttgcmédt  du  fils  de  Phoiïtoie  vengçant 
avec  édu  le  nieurtre  des  Saints  ;à  l'oc- 
èafîou  thème  du  màflàcre  des  Gentils  j 
Ibnëant  fur  ces  Parricides  avec  les  Le- 

J^ons  Romaines,  qui  danscçtteocçafion 
oiit  lès  Miniftres  de  fà  juftiçe  j  partant 
avec  la  Vitefie  de  l'Eclair,  dui  fe  mon- 
tre'dans  POrient ,  &  refblendit  dans 
POecident.    Car  il  faut  obferver  que  le 
Païs  où  les  Juift  commirent  tant  d'af- 
ilieux  mâflàcres  ,    ÔEoiti  l'Occident,  par 
report  au  lieu  taù  étoicnt  alors  les  Ai;- 
xnécsKotmmçs y  le Nordefi  fe  nommant 
tantôt  le  Mrd'^  tantôt  l'Orient ,  com- 
me le  StÊdeft  tantôt  le  Midi  8c  tantôt 
POceident  dans  le  .ftilc  de  l'Ecriture. 
On  voit,  dige,  une  fuite,  une  liaifbn, 
fort  naturelle  entre  ces  exprçffions  figu- 
rées.   Mais  ccan^rend  on  qu'il  y  eâ 
|>uifle  avoir  aucune  entre  la  venue  de  Je- 
îaS'JChrift' au  dernier»  jour,  &  la  marche 
<dœ  Légions  Iftomaines ,  ou  l'aifemblée 
4e  ùe&  À^les,  qui  accourent  du  bout  du 
(Mondé ,  pour  cétfifbmmer  la  veng|gnce, 
dont  on  à  taftt  parlé,  ou  pour Itettre 
le  comble  au^Upiamitez  Se  à  la  defola-. 
4tion  des  Tuifè  ftu  temps  de  Trajan  & 
V  Y  s  d'A.  . 


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ir  eft,  queftiçii  i^  cm  l'affi^on.  4^  çç$ 
jours^là  confiaéréc  dans  fjss  âejr^ 
circoriftancés , .  qui  auffij  font  la  î^ri  -  dk*  Ja 
defcription.  Après,  cdia  trcvp  de  ^>ecu^ 
lation  Se  de  galimatias  j  îlfautourenonT 
Cer  au  fêns  commun  oii  demeurer  d'ac- 
cord tjue  U  vcn.ue  de  Jefiis-Çhrift  fe 
montrant  comme  Péclair  eft  içijcïpn  unf 
apparition  de  iâ  perfonne  :  mais  une  fim^ 
pie  manifeftation  de  fonjvjgjçînent. 

Rien  au  rcftb  n^eftplus  juftç,.ninlm 
ù  propos  que  le  difcours  du  Fils  de  Di^ 
dan?  cette  occaCon.  Ne  crçye^,  points 
dit-il  à  fesDirciples,  ne  croyez  ^poîpt 
aux  bruits  y  qui  courront  alow.^Bchant 
k  vetiiie  du  J^cflîe,  puifque  yous  là?» 
que  c'eft  ^moi,  qui  Tuis  le  Çhrifti.ils 
ont  rejette  le  vrai  Meflic.,  en  me  remet- 
tant &:  je.  nç  viendrai  que  pour  les  -en 
puoir :  j.ai.paru,fous  laforme.d un  pré- 
venu^ mais,  je  ne  parois  çlttsx^'ç^i^ 
Ceux  qui  m'auront, peçcçj,  fl£^  y^^rfOûtt 
on  me  conrioîtra^^w  marques  ^jjn$a 
yciig^na;,,  à/réckt  dft^mçn,  ju^p>eW.j 
je  coiÉdui^-ai  mes  Armées*  cofiXi^Cr<^siB^t 
ricides,,  elles  voleront  gipif^^ecuter  mes 
màïc$i  je  me  mwtrentt  CQipme  l'éaW« 
\    :  ^  qui 


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Faer  U  Ris  de  Ulén.  '  ff^ 

Ijui  pan  d'Orient,  &  qui  Irefplendit  dans 
KJçcident. 

$èccmde  objeâîon.  L'obfcurdflcmehc 
^Soleil  &  de  la  Lune,  la  chute  des 
-Ètodlks,  ^ébranlement  des  vertus  célc- 
ftes  font  les  Caradércs  qtie  PEcriture. 
;lîous  donne  conftamment  du  deFnicr  ju- 
gement; Oeft  donc  du  dernier  juge- 
mcnt^qu^il  eft-  ici  parlée  On  répond  que 
4fe  principe,  fur  lequel  ôn'Vappuyd, 
^{tlïiux,  &  fi  feux,  qu'on  peut  affir- 
mer tout  le  coi^trairc ,  fans  craindre  de 
4c  méprendre.  On  met  en  fait  que  de 
tous  les  partages  de  ^Ecriture,  oii  ces 
fignes  font  marauèz ,  il  n'y^  en  a  pas  uh 
Icul',  qui  fîgnine  diréftcment  la  fin  du 
Monde.  ^On  n'a  qu'à  les  parcourir  Fun 
^^rès  l'autre,  pour  fedefàbufèr  à  cet  Re- 
gard. J'avoue  que  St.  Pierre  parle  fknà 
figure  de  la  fin  du  Monde,  lorfqulldit 
au Chap.^3.  dé  fâ ^.  Epître,  qkeies  Citux 
f{^er^nt  avec  un  bruit  fixant  dé  tempête^ 
tjue  Us  Ekmens  feront  dijffaus  far  chaleur, 
fue  ta  Terrlf  j  &  tautts  les  auvrès^qui 
pmt  en  Mte ,  brûleront  entièrement.  Ori 
tfeitaiinb  |Joint ,  'fi  ces  paroles?  figiiifièrik 
Lt^ticffiroéhon  générale  du  Monde,  ou 
celfc  du  globe ,  tou  nous  haT)}tonScn  pari 
Y  6  ticu- 


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5 16       VOnvirtuTi  ^f^J^  feâux 
tîculicr,  ce  qu'il  n'efl:  ni  n^&eeflàire  m 
permis  dcrccncrcher,  trop  oiriejitiièmèitf. 

*ll  fuffit  que  CCS  Caraétéres  que  St.  Pw*- 
re,  donne  du  jugement  dernier  ne  fo«t 
pas  ceux  que  Jeius-Qmft  nws  9  don- 
né  de  celui  que  les  Evangêliftcs  liiifbift 

'ici  prédire.  Mais^  quand  ccsCaraâé* 
res  icroient  abfolum/ent  les  mêmes ,  qui 

,  empêche^  qu'ils  n'ayent  un  ,fëns  lîttçral 
4ans  le  difcpurs  ck  St.  Pierre  &  ua  ièi^ 
figuré  dans  celui  de  Jefiis-Chrift?  JLa 
même  figure,  qui  reprefente  un  Empi* 
re  Univerfcl  fous  l'emblème  du  Mc^kIC; 
ne  Qous  autorife-t-elle  pas  a  prendre  k 
difiblution  du  Monde,  ppur  l'emblème 
de  celle  d'unEmpn-e  Uniycrfel?  Cela 
n'eft.  il  pas  ordinaire  cfcms  l'EaîtMJPÊ? 
Les  Prophètes  ont  ils  jaq»|ts  parlé  au-* 
trement?  Et  après  tout  comment  con« 
cilier  autrement  la  vérité  des  paroles  de 
Jefus-Chrift  avec  celle  de  l'évfeemeBtî 
Nous  fera-rt-on  bien  acroire  qifô44  £n 
^u  Monde  eft  arrivée  inmiédiatçiQ^Ept  a^ 
près  une  affliâion,  dont  Jefiis-Çhrift 
dit  en  termes  exprès.  ^^Én  yiriti  îtMm 
dis^  qfu  cet^e  gintrMum  nef^&tA  foimt^ 
j*tfyH^^  ce  ^ue  toHtfs  ces  chofes  fojkm^^^^ 
^mflin.    Le  Ciel  &  U  Terre  f^Jferent: 


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J^i^  l0  Bti  diDiim.  ^        517 
msU  mHf^dis  ne  pajferom  f9im  ? 

Troifirtaci  objcttion.  Il  pàWrft  que 
c'^  ici  le  ^rnîer  jour ,  puifqote  ce  tttSt 
oii'au  ddiMer  jour  que  lesmorts^oiV^sm 
te  ttleyer  du  Tombeau  9  à  la  ^voix  de» 
Anges  9  qui  les  appelleront  de  la  part  du. 
Fils  de  Éwu  ,  comme.cela  eft  exprimé 
isn  ces  t^mes,  U^juel  env^ir^  fis  Ah-^ 
gts  tkvtc  grand  fin  de  Trpmfette ,  ^ui  «  éUt 
femb liront  en  un  fis  Elm^  defmi  vm  i^es 
hoHts  des  Cienx  jufqu^k  hmtre  bottf.  Otk 
le  .mépiend  encore  id  fecte  d^un  peu 
d'atientionaux  parolê$  de  POradc,  Car 
il  rfèftpjis  dit  que  les  Anges  appelleront 
les  morti  en  géttéral ,  pour  les  faire  com^ 
paroîtrêen  jugement:,  mais  quHls  ajfim-^ 
%Urent  en  un  Us  Elus  de  Dsest.  Pour« 
quoi  parler  des  Elus  êc  point  éss  reprou-> 
vei,  fi  les  uns  8c  les  autres  doivent  éga- 
lement comparoître  devant  le  Siège  Ju- 
.  dicial  de  Chrift  ?  C'eft  peut  être  Par 
Pinadvertenee  de  Pun  des  Evangeiifcesv 
Non.  lUs  Evaxi^c^es  s'àccordem  dang 
cette  c^cônftance^  Vous  avcr  vcu  les 
paroles  4<  JSt.  Mattltifcu.  Void  celles  âû 
St.  Marc.  *  Alars  il  envêprn  tes  An^ 
ges^  &'  41  affemblera  en  nn  fis  EÎhs  ^  det 
*î!  '  Y  7  qnâ^ 

*  *  Sl«  Mattf  X4«    Se  JUatc»  t\.  .  t 


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quatre  v^n.  St.  Luc  m  maratae  pi$ 
cc^  cîpçonilanao  en  ternes  figoièz  : 
iQ^is  ^a  l^eutidirr  ga^iH'c^rime  en^t^ 

0§j.ch0fis  éommenacront  d'érriiftr^  ^^ 
fiz^'vêMS  tn  hsMtj'pétrc^  fHc  votre  déU^ 
vrmce  afpr9che.\  G^eâ:  ici.la'def.  La 
dclivittncei  de»  fidêks*  dans  cette  oecidoii 
&Ala\réqQtQa  4^1  Elus,  «pirfortem^d^ 
k'pouflîéfi&^pouEibtmér  une  Eglifè  glo^ 
rieufe^Êiiompliaiitey  ces*  dcUxcxppeil 
jfioos  font  tcmies^SinQniines;  Les  Âtt- 
ges^de  I^euJbnt  ici  les  Minières  d^fon 
jugement  fur  les  Kx>mains ,  ottlès^èxe^ 
cuccurs  de  la  fentcnce,.  qu'il  a  proiion* 
céc  contre  l  Empire  Payen  :&*crfécu- 
teur.  C?eft'une  erreur  puérile,  quedô 
s^itnag^ner  que  cçtje  cxpreflîcui  fe  pren- 
ne pour  IcsAujges  dç  Ift^  gtoîre  dàn$ 
toutes  les  defcriptions  qu^on  nous  fait 
dans  I^Ecriture  des' jugeméns  de  Dieu. 
Ila  revelaticMi  de  St.  Jean  nous  fournit 
d&verfesipicuvés  du  contraire,  &  c'eft 
a'expofer.à  n^j coniprendtt 'absolument 
rien  cjucl  d'entcndbc  ^ùtre  chofe,  pw 
les  Anges  dont  il  'y  eft  fi  {ouveAt  parFéi 
d^cntendire  aatre<:hofe  que  les  exécuteurs 
des  ordres  de  Dic;u.  -  Nous  en  verrons 
,  la  preuve  d^nsia^fiii^.  «f  <  ---  ^  •  Au 
• 

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^  rAff^  rcde  »  ciNPnme  la  Twtmpfp^  <â 
un  infl;rufbem:.rmijlimiiis;,  ^l#^qa;âfli 
.4e  Tttimpptm  >  jûsnifie  ici  iev  ^aod^s 
Giwns-,^  ^^,  G^m  Ponlce  ^cs  CBcaêek 
&coB<kâ ,,  oper€ii(kdelivnihcc>daPay- 
jple  de  pieu.  TjeUc  eft  la. Guerre  qûc 
Conftanmi  fit  âMaœnçe  &  ènfuitc^ 
Licinius.  Au  fon .  do  cette  Trompe^ 
l^Univ^rsf  eu*  pour  âinfi  dire^  dwîwilij 
les  T<x9hcm^4os  Saints: fi>iir  oo^evtr^ 
Je; Peuple,  dèDiqij  .fikst  de  b  poufliâ* 
.  jre.î  les  fidèles  re\ucaaiîanit  dea  defefjS, 
de$;  priions  9  de&Cavemes:,  desuMonta^ 
gf^jf  des  Cimeticces  mêtne ,  pris^  à  Ja 
^|:r^..  •  C^j^ie  ,PË;upie  iidèfe  ë^it^ioii 
I^Çihé  ;daps*  Ic^  fciaur  .des  imormé  .  Lé 
;4X)rps  deP£f^i£sClurédei|tt  ie  j^ine^ 
jQes^  û^mbres  diiperiès&  ^r  ^tçute  la^Te^ 
ji^e  &>«msMintenant  reisaiKLdesqUatésaoiiH 
iie  PUnivers?/  Oùfk  4a  Tmiiapçm  ni» 
X)i6U>ii|ui  lç5  luflemblé.  Ses  An^ 
i^nnifl^  fes  E4us.  Gar  cette  Guerre 
^  laGuore  de  Dieu  ;•  €oiiâ:antinfiA^t| 
Général;"^  les  lui^Ms^Romaina^ii^  fei 
iMiQiftreîi»  teuifViftoijr^ft.  fa<Vift«Stt- 
re.  Il  fait  difparoître  ce  qui  .étoit,>& 
fut  cboapamître :ce  ijui  n?^it  point ,  il 
crcQr  il  zdçu&ite,  il-reunit  fds  Ela4 
, .  les 


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Icsappc^kw  avec  gfwd  foiide Trom- 

Sïttf ,  fpdVtn  fornaef  ^ne  Eglifc  vifii 
cv  glorkufe  ,  tri<«nphwtc^  «Tinvifi- 
He  cachée  morte  qu'clle-éjBoiif  aupara- 
:irant*  41  n?y  a  poiot  d'excès ,  point  de 
figure  outrée^  ea  tout  cela.     C'eft  la 
ycrité  Hiftorique  d'un  côté  &  le  lan- 
M^  Prophétique  de  l'autre,  ;*Si  vous 
&i  doîitçz  vous  n'avex  quî^  \m  THis- 
liott-cJEtomaine,  qui  vous  M^^^ciàdra  la 
furprenantcrevolution ,  &  le  Chapitre 
27.  d'Esechicl  t  qtii  vous  fera^comioî- 
tre  conament  on  nomme  dans  lêftik 
de  Dieu  une  délivrance  fi  admix^WC;, 
fiUde  Homme  ^  dit  l&Seigneur-à  foa 
JPcophétc,  après  lui  t avoir  montré  «^ 
jCampagne  "twte  .  couvert^ -^oflemens 
d^,  morts  ^  fils  de  ihemp^e  ^ç'^^fiiei  t^$$^ 
^MJ^^ifi^  d'Ifr^i^l    Vt^ici^  ils  iiJinK 
IW  fs  ûm$  dfv^pnHs  fia  ^  mtr fomente  ifi 
fiticiefifén  dcmns:  mmàis  Uprd^mA 
fart.    Mon  Jfcuple  ,  >r  Visis  êmnir  voi 
.fipMfçhrfs  9  jo.'OMs  titer^i.  Imrs  de  vos 
fomhanx.  ..  ...    Fws ^ttvèvnz..  ^^  .  . 

^  :pçf^  .raJfcmUerai  d^cntr^  /<s  Matiêm 

ficc,  .    :  '  -     : 

Quatrième  oWeftion.    Jefus-Chrift, 
|prè$  ayoir  parle  derAffliétiondesJuift 


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&  de  <^  qui  dok  arriver  après  cette  aP- 
Biâion»  ajoute  des  paroles,  quinecon*. 
viennent  qu'au  dernier  jugement.  Car 
voici  comment  il  parle  vdam  la  (juiteu 
PrtHÊt,  donc  garde  que  far  avantme  vos 
0mMrs  ne  fihnt  chargez,  de  goùrffÊÊlui$fê& 
d* ivrognerie  <$*  des  fonds  4e  cette  vie^  & 
que  ce  jour,  [oudam  ne  -vous  furfrenm^ 
Car^i  furprendra  comme  un  lacs  tous  ceux 
qui  habitent  fur  le  deffus  de  toute  I0  Ter^ 
re.  Priez,  dmc  en  touttemfs^  afin  que 
vous  fo^x.  faits  dignes  êivkfr  temtes  es» 
cbofeSy  qui  doivent  ascriver  ^  &  que  voue 
fuiffietfuéfifler  devant  lêfilsda  t  homme  *. 
A  cela  il  y^  diverfesçhofes  à  dûnc.  On 
réj^ndy  I.  que  perfonne  qc  peut  être 
fait  digne  d'éviter  ce  qui  eft.cntiéi^ 
ment  mévitable  tels  que  (oi^  les  évét 
nemens  dudernier  jour,  décrfts  comme 
on  le  prétend ,  par  Pobfcairciflcmcnt 
d^  Aftres,  la  chute  des  Etoiles  $cë^ 
a.  il  faut  obfisrver  que  le  tçrme  qu!oii 
a  traduit  par,  fur  le  deffus  de  tpt^tè  k$ 
Terre  ^  peut  êtreainfi  r^ndu,  fur  le  de f* 
fus  de  tout  le  Païs^  cm  fur  le^deffès  de 
toute  la. Terre ^  où  vous  vous  trouverez 
jnélez  avec  ceu*  qui  feront  alors  fiour- 
fui  vis  par  lep  jugemcns  de  Dieu,  g.  Je- 
-.   ♦  EYaDg.St.Luc.cluir;  iùs- 


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^s-€hrift  nçus  a/âé^ 
<lfl^aé  de  cpi')iggaBfetà,;^^ 
vièycr^  ce:  tmiier  ^  hd^plllli^^ 

^emporter  neir  de  l(^i^;®|u|È^»;^ 

ve  ^kCampagRKr^\^rîa^^ 


lîoit  fondi»c  'fixr  etlx:  fiibi tSïhe«#-  ^ 
a^ft'y  eàt  jamais  rien  dé  fi  fôWt  « , 
j^glfenr^fe  juifs  ^J 

^àpi^èss^Fe  partagez  eh  di^crà^ 
Xf&i^  feifmentlâ  Guëftt-^lesûîfeatii^ 


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pôz'par  IfcsBEômaim*,  qui  après  aVôir 
priS'lcurViHc,  les  menèrent  enTriomr 
phe,  ou  femplireiit  le  Monde  de  leut 
^ifére  en  Ics^  vendant:  éotnme  efclaves 
àUX  Nations^.     f.  Etre  fait  digne  ij^évi*- 
ur>  ces  ch^fes^  ovifttltpfier  devant  lèfiU  de 
Phémme  ,  c^ft-^àCdire  devant  fon  juge- 
ment font  ki  TCtmes  SinonitneS.    Car 
^Ibbfiftfer  eft  jugement  eft  une  èxpreflîqa 
Hébraïque  qui  n' 
finon  qu'on  n'a  p 
geance  divine ,  q 
comme  il  ferait  é 
des  preuves  tirées 
tes  oc  fut  tout  des 
voit  être  fujet  à  c 
ôntertdtei  Ife  fem.  d 
Gdnfidcrer  Fordrc 
te  les  évéhemens. 
crit  la  dêfolation 
dée^  avec  Icuis  c 

Rric  'du  jûgemei 
Ltnpire  Payen 
il  lie  teà  malftcurî 
ces  patolés.  0r 
fiiBitm  de"  ces  leur 
èhfcnriiCc.  Enfii 
dé  êcs  deux  jtigc 
-   ^'  *  par- 

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jri4  VdmmtMri  éki  fipf  fiâHx 
p^iculiércmcnt  fts  Difciplcs;,  il  leur 
dit  devx  choies  )  pour  les  Qiettre  en  é^ 
tàt  de  n'en  être  pa^^  fiirpris,  Punc  que 
ce  jugement  cft  proclisân,  qu'il  eft  à  h 
porte ,  tellement  que  cette  génération 
ne  paflêrapoiiit^  ians  qu'il  arrive  infail- 
librement  j  Pautre  qu'il  ne  faut  m^  que 
icc  jugement  les  trouve  dans  l#s  lierjsdlt 
l'intérêt  &  de  la. volupté >  içii  les  fc- 
roieat  infailliblement  périr  avec  ceux 
îavcc  qui  iU  feroient  çn  commerce  c^'af- 
6ire  ou  de  piaijir  :  mais  qu'ils  (Joivent 
éfre  fbbres,  tem^erans^  vi^lans,  des- 
intérelTeZj  dan^  Pçiercice  continuel  de 
là  ]?iét^,  prict,  Dieu  fans  çefle  ,  &  yu 
vre  aîniî  ic;parez  du  Monde  ,  s'ils,  veu- 
lent iae  p^|)erir  avec  lui.'  1^  vérité  a 
un  air  tiatureL  qm  empêche  qu  elle  ne 
puifle  être  degux^.  Comment  con- 
tefter  tous  ces  rrincipes,  ou  comment 
ne  voir  pas  ^  iw'its  Wvenji  entiéremem 
la  difficulté?:  Semvenek,  vum  dt  ta  ftm* 
m^e  de  Lot.  \* 

Cinquième  &  derniâ-epbje^bioa.  El- 
le ef):  priie  de  ce  tffft  Mms  hs  iigmées  Jk 
la  Terre  lamentent  &feffAfent  fa  fûitr^ 
àf#,  en  vêjaM  venir  Je  ^  de  Phwmme 
Jhr  les  nuéef  dit  Ciel  évfc  fui^anee  (f: 


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Piir  U  Fils  de  Diem.  ftf 

granit  gloire  ;  ce  qui  femblc  ne  pôUr 
voir  coavenir  à  un*  jugement  partica*-* 
lier  ,  lec|ucl  n%rérefle  point  toutes 
les  lignées  de  la  Terre.  Jefus-Chrift 
n'y  paroft  pas  aux  yeux  de  tous  les 
Hcwnnies ,  puifqu'il  ne  fe  manifcfte  pas 
dans  le  Mexique  &  au  Japon.  Encore 
^njoins  peut-on  dire  qac  tou^  les  Hom- 
*mes  le  voyeAt  venir  fur  les  nuées; 
J>eâUcQUp  moins  encore  que  tous  les  Ha^ 
bitans  de  k  Terre  fe  frapent  la  poitrine 
en  le  voymt  venir.  Mais  la  difficulté 
ne  vient  que  de  ce  qu'onoublie  le  prin- 
cipal trait  du  Tableau.  Car  il  cft  vrai 
que  toutes  les  Tribus  de  la  Terre, 
c'eft-à4ire  en  d'autres  termes ,  les  gens 
de  ;  toute  tribu  ,  langue  &  Nation  la- 
iqentçnt*  en  le  voyant  venir  &r  les 
nu^esc  mais  il  eft  certain  auffi  qu'ils 
ne  le  voyent  venir  fur  les  nuées,  que 
j^arce  qu'ils  voyew:  fon  {îgne  glorieux 
d^s  le  Ciel ,  ce  qui  s'accomplit  non  i 
la  fin  du  Monde,  mais  autem]^de  Con- 
ftaatin*  Alors  ,  dit  le  Sauveur  ,  alors 
outians  la  conâ)mmatîpn  de  ice  jyge*  ! 
mei^t  fur  l'Empire  Perfécutcilr ,  4i^/«-^ 
roJtra  U  figne  àh  fis  àt  thomme.  Wous 
i^voiM  vûdejaparôître  ice  fignevifto^ 
,  rieux 


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%f6  '      VOtnftrture  des^feft^étux 
ricux  dans'le  Ciel ,  au-d^flus  niême<i4a 
Soleil,  &  par  la  vifibte  à  toute  lîAr- 
mée  dcCon^antiu^  gjrâvémaas  PEten- 
dart.^sXi^onsy.  éç  p^r  ià  ei^oTé  aux 
yeux  de  .  tout .  l'Ecrire  ;  maroué  4ans 
les  monumens  &' ainfi  coanifcitéà  CDot 
PUnivcrs;  mieu^^emtiCQcose  daos  k 
Viâoire,  &  fésiuitefi.,  dans  la  coover* 
Hou  du^onde^  dans  4a  gkm*e;de  l'£^' 
glile  àcpar  là  conoude  tous  le^Siécles, 
comme  dq  toutQ^  les.  Notions?  !Oii  (ont 
leslieoK  fîdctêrts ,  fî.re^ulez^tn'ayent. 
vu  un  jugement  marcjMé  dans  lé  Ciela- 
vec  tant  d'éclat?  Toutes  les  ligpécs  de 
la  Terre,  ou  tous  les  diiferçns  Peuples 
idolâtres  app-^rtenaat.^  â  l'Empire  Ro- 
imàin  ont  frémi  ».  ont  tren^ié:,  xmt  fon- 
du de  tn{lefle.&^  de  civilité  à  oç£ie^« 
]^tion.    L^  voici  ce  magnifique  ho- 
milié  dont  on  a  tant  mépriré  ,4a  ^^Ie£- 
fè/  Jl  marchi  avçc Mf^rkUlm^  &  t^mfi'' 
tp ,  &  les  HHe^fJinthfmdrjt  de .çcsSfi^ds, 
Voici  je, divin:  Crucifié  r  qf^  précède 
4u   figne;,  la  manque  ,de  mn  diaifle- 
mcntoc  je  trophée  de  Agloiisc,  a  -ça}« 
en  fuite  les  Armées  de  fes  enhemii ,  fov^ 
droyé  leurs  Empereurs  8c  fiiit  difparoî- 
tre  la  gbire  du  Monde  Payen,  comme 

les 


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Par  le  Fris  de  Dieu.  jtjr 

le%  ténèbres  dirparoident  devant  le  So- 
leil. Les  Rois  de  la  Terre,  les  Princes, 
les  Riches  9  les  Capitaines,  ks  Forts  t 
les  Hommes  de  toute  forte  libres  Se  cÙ 
claves,  qui  len  fa  ptefence  (e  cachent 
dans  les  caverne^  des  Montagnes,  pour- 
rotenc  ils  ne  pas  mener  deuil ,  ne  pas 
lamenter,  lorfque  forcez  dans  leurs  pon- 
ces inacccffibles  ils  ne  trouvent  plus 
d^azile  contre  lui?  Qui  les  délivrera  de 
celui  qui  a  paru  comme  un  Agneau 
aux  jours  de  fa  patience  8c  de  fon  abaif- 
femenc,  &  qui  fe  montre  unl^^ion  dans 
ce  grand  jour  de  fa  colère?  L\%gneau 
a  été  muer  :  mais  le  Lion  leur  fait  ■en^' 
tendre  fon  rugiflcmcm*  terrible,  qui 
eft  comme  le  bruit  des  groûcs  eaux^ 
ou  piûtôt  comme  la  voix  d*un  tonner- 
re ,  qui  les  menace  Se  les  foudroyé  tout 
en&mble.  Auili  nous  font  ils  reprenfênh 
tez  fe  tournant  vers  les  Montagnes  pour 
implorer'd'elles  un  funefte  fccours^,  & 
leur  difant)  Montagnes  tombez  fur  nous^ 
(^  nous  cachez  devant  celui,  qui  ejlfur  le 
Trône  j  t^  devint  PJgneau^  car  le  grand 
jour  de  fa  colère  efi  venu  ,  (^  fui  fourra 
(ubfifierf 

Z  Pour 


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f  ^8       VOwèriure  desfiptjtau^ 

Pour  n'avoir  plus  de  doute  là  à^Gki 
il  ne  faut  que  confidcrcr  quç  ces  Rpi$, 
Princes,  Capitaines  2c  gens  de  toute 
forte  qui  dans  l'Apocalypte  difcnt  aus 
Montagnes,  tombés  jur  mus  gfç.  font 
precifément  ces  tribus  de  la  terre;,  qiM 
idans  PErangile  lamentent  en  voyant  le 
fîgne  du  fîlsdePhommc  qui  paroit  dans 
les  nuées  pour  punir  les  R^mainsycar  \t% 
h^bitans  de  la  terre  6c  les  fujets  de  l'£m^ 
pire  font  ici  des  terme* finonimcs,  com- 
me on  en  trouvera  la  prctive  &  lescxçox* 
pics  dansja  fuite. 

Mais  enfin  ftippcfés,  fi  vous  voulcs, 
que  nous  nous  trompons  en  cela,  &  que 
Ja  prophétie  Az  l'Evangile  n'a  rien  de 
commun  avec  celle  de  TApocalypfc , 
^u'en  eft  il  pour  cela?  ^ettc  erreur 
n'uifluc  en  aucune  manière  fur  l'cxpli* 
cation  que  nous  venons  de  donner  au  fî- 
ixiéme  chapitre  de  cette  Révélation,  qui 
iubfifle  dans  fa  vérité  &  dsw«  fa  force  in- 
dependemmti\t  de  cet  exarnen.  Ouï 
mais  nous  ne  devions  citer  que  ce  qu'i) 

Î^  a  de  plus  connu   darts  Phiftoirc,  & 
e  figneceleite,  qui  apparutà  Conflantin, 


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Par  le  Fils  de  Dieu.  ficf 

cftcontcfté  de  quelques  uns.  C'cft  ce  qui 
nous  rcfte  à  cxariiincr.    \ 

Examen  plus  particulier  du  Signe  celefle 

qui  apparut  à  Conftanfm  (sf  à  fon 

armée ,  lor/qu^il.  marcheit  con^ 

ire  Maxence. 

Lorfquc  nouç  avons  promis  d'expli- 
quer IMpocalypfe  par  ce  qu'H  y  ade  plus 
connu  dans  Phiftoire  &  de  moin^  con- 
tcftc  dans  la  Révélation ,  nous  nous 
fbmmcs  engagés  par  là  même  à  préférer 
des  faits  notoires  fc  généralement  attef- 
tcs  aux  fingulariics  8c  aux  ràfineoicns 
d'une  Critique  ,  ambitieufcqui  ne  cher- 
che que  ladiftinétion,  ou  peu  juditicufc 
&  qui  vient  du  travers  de  VEfprit.  Oh 
oe  peut  s'égarer  en  allant  le  grand  chc- 
mm.  Car  celui ,  qui  nous  adrefle  la 
Prophétie  &  qui  nous  exhorte  à  la  lire 
pour  nôtre  bonheur,  n'a  fans  doute  pas 
dcflcin  d'en  cacher  le  feils  au  commun 
des  hommes  pour  le  révéler  à  ceux  qui 
£c  croiroient  deshonnorés, s'ils  pcnfoienc 
comme  les  autres.  L'Efprit  (îngulier 
&  contrariant,  qui  n'cft  pas  toujours  le 
Z  Z  plus 


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jr  jo       VOnmrtttre  de  Jept  féaux 

plus  humble  &  Icplusmodefle,  ieroît  il 
afTés  bien  avec  Dieu,  pour  avoir  toute (i 
confidence  9  au  préjudice  de  ceux  qui  dans 
la  fimplicité  de  leur  cœur  ne  cherchent 
rinftruâion  que  dans  les  deux  liyresdi- 
vins  qui  font  toujours  ouverts  devant 
eux,  le  livre  delà  parole  de  Dieu,  & 
celui  de  fa  Providence  ?  Il  tCj  a  pas 
d'apparence.  Au  fond  l'on  ne  peut  ni 
donner  le  fens  commun  à  ceux  qui  ne 
l'ont  pas,  ni  oter  le  dcficin  de  iê  difKn* 
gucr  à  ceux  qui  Tont.  l\t  pcùvcnti 
tant  qu'il  leurplairra,  s^irifcfire  enfinix 
contre  la  notoriété  publique ,  accufer  les 
auteurs  de  tous  les  fîecles  d'ignorance 
6c  de  crédulité,  &  par  la  (îngularité  de 
leurs  veiies  rompre  en  vificrc ,  pour  ain- 
l^dîre,  atout  le  Genre  humain.  Cela  ne 
fauroit  nous  faire  de  tort,  quand  nous 
laiflerions  la  choie  fans  examen ,  puifque 
c'eft  par  le  gros  des  évcncracns,  par  des 
bifioires^  comme  dit  fort  bieil  Mr.  de 
Mcaux,  par  )e  raport^  ^  la  fuite  des  /• 
venemens^  que  c*eft  en  un  mot  en  trouvait 
un  fens  fuivi^  complet^  qu'ion  peut  s^af^ 
fùrer  d^avoir  expliqué  G?  déchiffré^  pour 
ainfi  dire^  ce  livre  divin.    Et  que  fait  à 

cela 


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Parle  Pihde  Dieu.  fji 

ccU  le  fîgne  celefte  qui  apparut  à  Cons- 
tantin? Qu'on  le  fuppofe  ou  non,  |a 
grande  Révolution  n'en  eft  pas  moins 
certaine^  6c  il  n'en  (èra  pas  moins  vrai 

Î|ue  Conftantinefl;  l'inftrument  dont  Je- 
us  Chrift  fe  fcrt,tant  pour  délivrer  !'£• 
glife ,  aue  pour  la  marouer  du  caraÂe* 
re  de  (a  gloire ,  après  1  avoir  mai-quée 
par  Tes  Martyrs  du  caraârere  de  Ton  abaif* 
lèment.  Mais  comme  le  fait  eft  d'une 
très  giTande  importance»  &  qu^encore 
qu'il  ne  foie  pas  eflentiel  à  nôtre  fujet^ 
il  peut  contribuer  à  fon  illuftration  >  on  a 
crû  li|i  devoir  quelques  momens  d'atten-' 
tion,  avec  les  reflexions  fuivantes. 

L 11  femble  que  la  modeftie  doit  fouf-. 
frir  un  peu  à  rejeter  avec  tant  de  con- 
fiance &de  hauteur  un  &it  qui  eftrapor- 
té  p^r  les  auteurs  déroute  tribu, langue^ 
nation ,  Anglois ,  François ,  Efpagnols, 
Italiens,  Allemans  Scc.qui  ne  manquent 
pas  de  faire  mention  de  la  chofe,  quand 
l'occaGon  sVm  prcfcnte.  Qu'ils  ayent  été 
tous  dans  l'erreur  à  l'égard  du  même  fait, 
foit  faute  d'attention,  (oit  par  un  excès  de 
crédulité^  la  cbofe,  fi  elle  n'cft  pas  ab- 
folumeot  impoffible  ,  eft  étrange  Se  peu 
Z  3  croya* 


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f^%  VOuvifture  des  fep  j€Mx 
croyable  ,:  mais  encore  un  coup  n'cft 
ce  pas  un  peu  trop  prendre  fur  fa  mo- 
deftic  ,  que  de  s'imaginer  ou  qu'on  t 
Àiicux  examiné  la  maticrc,  ou  qu'on  tra- 
vaille fur  de  meilleurs  mémoires  ,  ou 
qu'on  à  l'Èfprit  plus  fort  &  meilleur 
que  tout  Ij:  reftedu  Genro  humain  î*  Dû- 
moins  peut  on  bien  aÛurer  que,  quand 
on  accule  le  public  de  s'être  trompé  fl 
goffieremcQt  &  fi  généralement  fur  <Ics 
c^hofes  audl  fenfîblcs  que  des  matières  de 
^ait,  il  faut  que  ce  foit  fur  des  raifbns 
d'une  grande  qvidencc  ^  6c  auxquelles 
îl  n'y  ait  rîen  a  répliquer;  ce  qui  fans 
dans  doute  ne  fe  trouve  pas  ici. 

.  IL  Les  Anciens  &  Içs  Modernes  con- 
viennent de  la  vérité  du  fait  >  ce  qui  pour 
le  moins  eft  un  grand  préjugé  en  nôtre 
faveur.  Car  enfin  nos  Mrs.  peuvent  être 
ks  plus  favans  de  tous  les  honimes  qui 
vivent,  (ans  fa  voir  les  chofes  paflees 
mieux  que  cegx  aux  yçux.de  qui  elk^ 
fc  font  p^flccs.  On  ne  conij:fte .  point 
leur  habileté.    Veut  on  mettrç  à  leurs 

Sieds  Platon, fa  République,  (es  perio'' 
es,  fes révolutions}  PytagoreSc  la  Me- 
t'amfycofej  Dcfcartes  &  fcs  louijbillomi- 
•  -       '  .        *  De- 


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Par  le  Pits  iè  Dieul  5^5 

Dcmocritc,(ts  arrangcmcns  &fcs  Mondes 
nouveaux  &c  ?  Oh  y  confcnt  avec  plaifir. 
Mais  que  fur  dey  ^nofes  d'expérience  ces 
Mrs  mettent  le  tribunal  de  leur  Critique 
au  dcflusdecelurdu  bon  fcn<î»jtifqu'à  pré- 
tendre favoirlcsfaiis  de  l'A  mïquité  mieux 
que  PAntiquué  m^ême!  jufqu^à  fe  croire 
iteieux  tnftrùits àc  ce  qlii  fc  pafle  ai^tems 
de  Gonftantih  que  Çoilftanti«  &  (t^  gens! 
jufqu'à  oppofer  leurs  pauvres  corijeOTJtcs 
au  tcîttoignage  pofitif  &  non  contredit  de 
ce  qu'on  a  vu  defes  veux^,  &  ouï  de  fes 
oreilles  !  c'cft  là  demis  qubn  leur  de- 
mande quartier  ou  ta  permiffion  dû  n'6^ 
crc  pai  de  leur  fcnt  innrenr.  •    '  • 

MI.  Les  Proteftan^  conviennent  de  là 
vérité  dû  fait  avec  Tes  Catholiques  RcU 
mains.  Mr.  le  Sueur,  pour  en  donner 
un  exemple  entre  miHe,  Mr.  le  Sueur 
dans  fon  hiftoire  Ecclefiaftique  n'en  par- 
le pas  autrement  que  l'&vêque<)o  Grâce 
dans  la  fienne.  D'où  viedt•cela^  Eftcé 
pour  avoir  compofé  leur  ouvrage  au  hai 
Tard  &  fans  reflexion.,  li  n'y  a  pas  d'api 
parcncc.  Eft  ce  manque  de  lumière? 
On  ne  voudroit  pa«  lci|r  faire  ce  torf^ 
non  plus  qu'à  une  multkt^de  fan»  ncniw 
Z  4  bre 


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554  DOtt^ertun  desfiftfeêux 
brc  d^hftbilet  gais, qui  &  trouyemdaiis 
\6  cas.  D'tûUeurs  ce  (croit  fe  tromper  \Àcn 
groffiertmenc^que  de  s'imaginer  que  fans 
une  érudition  ou  unepenetration  très  dif- 
Ainguée  on  ne  puiflc  a'inftniire  à  fond 
dHjne  matière  de  fait  9  qui  demande  plus 
d'attention  &  de  bonne  foi  que  de  ^nic 
&  d'érudition.  Cela  eft  fi  vrai»  qu'il  ar- 
rive chaque  jour  qu'un  homme  d'un 
iavoir  ta  d'un  efprit  borné  pofHxle  fans 
comparaifon  mieux  une  hii^ire  particn- 
ticrc,  qu'il  s'cft  donné  la  peine  d'étu- 
dier avec  foin ,  qu'un  génie  du  prcmbr 
ordre  ou  un  homme  de  la  plus  grande  lit* 
teniture,s'il  y  a  apporté  moins  d'attention 
8c  de  diligence.  Tous  les  hîil^^riens  Eccic- 
fiaftiques,  (oit  Proteftans  fbit  Catholiques 
Roixuins,(e  fêroient  ils  donné  le  moteur 
nous  faire  accroire^contreleufperfoafîon 
unefiâion  incroyable  ou  s'accorderotcnt 
ils  à  la  recevoir  fans  examen  ?  Il  ne 
faut  pas  leur  fidre  ce  tort;  luix  Proc^ 
tans  fur  tout  »  oui  font  en  gsrde  là-def- 
fus»  prévenus  u  juftemént  contre  tant 
d'apparitions  mtraculcufès  fok  de  H  croix 
ibit  de  la  Viergp  &  é^  Saints,  qtAm 
a  îavtiÀécs  pour  tutortzcr  le  (Suite  de 

la 


zedby  Google 


Pâ$^  U  Fits  de  DieUi  53  j 

là  créature,  peur  lequel  ils  ont  tant  d'a-^ 
verfion.  Us  n'ignorent  pas  que  PEglife 
Romaine  prétend  -tirer  avantage,  da 
fiHtmteie^  dont  il  s'ajgitki;  ellelepre- 
tend  îans  raifen  pnilque  C^âantih  ne 
Tenerereligiettfeaient,ni  ne  reçoit  aucun 
ordre  de  vénérer  le  Signe  celeue  qui  lui 
eft  apparu^  Mais  m6n  c'eft  afles  qu'elle 
prétende  en  tirer  avantage  ^  pour  avoir 
obligé  nos  Doâreur;  à  ne  pas  recevoir  le 
^t  fans  examen.  Ce  ilêroic  mal  connaî- 
tre l'Efprit  humain  9  que  de  le  jKnfcr 
autrement* 

IV.  Les  Arriens  n*ont  pu  s'empêcher 
de  convenir  de  la  vérité  de  ce  fait  avec 
les  Ortodoxes.  Ils  avoient  cependant 
un  îmerét  capital  à  le  contcfter  ,  s'il 
n'eut  pas  été  véritable.  Enefiet,  iije- 
fus  Cmift  a  fait  voir  fon  fîgneàCon(lan« 
ttn,  fie  fi  par  ce  (îgneil  lui  a  donné  la 
viâroire  fur  tous  les  fuppots  de  TEm- 
pire  Payen  8c  perfecuteur  i  eft  il  croyable 

r immédiatement  après  la  catailropbe 
cet  Empire  9  Jcfus  Cbrift  abandon- 
ne  6c  Conftantin  qu'il  vient  de  proté- 
ger II  conftamfnent  Ôc  les  Prélats  de  Ni- 
cée  4|tt'il  a  foutenus  au  milieu  de  leurs 
Z  f  graiW 


Digitized  by  VjCKDQIC  ■ 


jj6      ,VOjiv$rtured^ftftJeâux. 

grandes  épreuves^  qu'il  les  abandcmœ 
^tout  d*un  coup  9  jufqu'à  leur  laiâ^er  é- 
taiblir  une  nouvelle  Religion  qui  u'^cA 
qu'un  mélange. d'idolatriç  fie  de.  .bla;f- 
phcmcjfi  elle  cçnfond  le  Créateur  avcç 
^a  créature?  Hcl  quoi!  Le  martyre  é^ 
Saints  8c  le  trophée  cdcfte  n'aboutiroieiH 
^Is  qu'à  cela  /  Le  Pieu  des  batsûllcs  eft 
iuflî  le  Dieu  des  Martyrs.  Pourquoi  donc 

Îcfus  Chrift,  qui  vient;  d'acoampagocr 
,  c  Libérateur  de  l'Eglife.au  ipilieu  dc$ 
combats ,  Tabandonneroit  il  d.gos  r^^êçQ- 
bléc  des  ConfcflcuTs  ?  Le  fils  de  Diçu 
jn'eft  il  plus  nôtre  Protcâeur?   A-t-il 
/changé  de  fentimentPNop.Leii^eccldi 
le  nQU3  en  répond ,  à  t|]ioips  qu'U  .acfai^^t 
l'expliquer  ainfi ,  dans  ce  figne  ii^jvaimras^ 
afin  que  douze  ouquin^e  mois  après  U 
dcrnîe:  c  vidoîre ,  tu  rAtabliûcs  l'ïrapiç- 
^c  5c  l'idolâtrie  dans  le  Monde  ^de  cpn'> 
çert  avec  ceux  qui  vienqent  de  fouÔrir 
*pour.  mon  nom.     . 
,   Les  Nouveaux  Arricns  fe  pf ecaiition^i 
irtcnt  contre  cet  inconvénient ,  en  di/ànt 
qiic  les  Percs  dç  N\çée  étoient  des  igno* 
r|ins  &  des  brouillon^  >.Conftantin  uft 
ilfcs  méchant  hpnime  3^  Se  fonfigqecelel^ 
.        '  '  *     te 


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tc^  une  pure  fiction  :  mais  ce  qui  h$f 
confond  ,  c'cfl  que  leurs  grands  Pa- 
irdps  ,  les  premiers  héros  de  leur  parti 
|je<îo©o6iflent  k  vérité  du  fait.  C'ëfl: 
ËufcbedCtCcsuuxe,  un  descbefs  de  la 
ftâe  Afrienne,<îui  raporte  la  chofc  avec 
toutes  fcs  eirconftances ;  &  qui,  fi  le 
fait  étoit  faux,  devroit  être  regarde, 
comtnele  principal  aftcur  d^une  Coftie- 
die  dcftinée  à  tromper  le  Genre  humain* 
l^ais  à  quoi  bon  nous  tromper  ?  Ëû  co 
powrcouvrir  fa  propre  fçâ:e  de  confufioni 
en  nous*  fourniflant  contre  elle  une  des 
plus  fortes  démonftraiions  ?  Qu'Eufcbc 
prendroit  p)al  fon  tetns  pour  inventer  ou 
pour  faii^a  valoir  foîi  Romani  Conftantim 
qu'il  pourroic  flater  par  fa  fiâion ,  Con* 
Aamin  cû  mort  5  &  c'eft  Gonftancf  j 
Prince  Arricn  ».qui  lui  a  donné  la  com* 
miflîon,  d'écrife  la  vie  de  fon  Pciici 
Quelle  apparence  que  fans  neceflité  Se 
contre  l'intérêt  4c  fen  parti  nôtre  Aiir 
teur  renonce,  à  Ja  qualité  d'honnête, 
homme  pour  celle  de  fourbe  6c  d'impof* 
leur  î  Peur  on  concevoir  qu'E»ufcbc ,  le 
plus  fripon  à  ce  conte,  &  tout  enfemblele 
pjus  fotde.ious  les  hommes ,.uow8  débitât 
-  Z  d       *  un. 

r  '    / 


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un  Catt  K|tte  chacttn  fauroit  £|re  fiun  9 
pour  nous  fournir  des  armes  comre  la 
Religion  dominante  y  pour  bquelle  il  a 
lui  même  un  zèle  particulier  ?  Que  les 
nouveaux  Arriens  rentrent  en  enx- mê- 
mes, pour  demandera  leur  coeur,  fi  en 
la  place  d'Eufèbeits  auroient  xpuhi  tia^ 
bir  leur  caufe  par  une  pareille  fiâion. 

Adais  Eufebe  n'eft  pas  le  feul  èct 
^anciens  Arriens  qui  s'oppofe  à  IHncre* 
dulité  des  Nouveaux  fiir  cet  article.  Car 
le  voici  (butentt  de  Philoftoi^ ,  qai 
convient  de  la  vérité  du  fait.  Cehit-ci  ne 
fauroit  être  fufpeâ  de  panialité  >  puiT- 
qu'il  eft  Pbiftorien  fie  tout  enlêmlrie  Fa* 
vocal  des  Arriens.  D^ailleiirs  il  a  vdcu 
dans  un  temps  plus  voifin  de  l^eno* 
ment^  fie  fans  doute  que  voyant  kschofes 
.  de  plus  près  il  en  pou  voit  mieux  juger 
qu'on  ne  faicdans  l'éloigntmeat  des  der^ 
niers  fiecles.  Mais  peut  étfc  qu'il  nV 
perçoit  pas  la  con(<K]uence  qu^on  en 
tire  ou  qu^onen  peut^irer  c(mtre  l'Ar« 
rianiime»  Il  ne  hîM  donc  aucun  ulage 
de  fa  raifqn.  Car  tout  homme  qui 
/  raifonne  void  d^bord  que  V  fi  J^us 
Cfarift  n'eâ  pas  le  Pieb   fouverain, 

ceux 


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ceux  qoi  I^tdorent  en  cette  qoalitéyCom^ 
inetteot  uoc  vcrittbie  idolâtrie.    Or  qui 
croira,  rHl  vhk  le  iêns^renverfé,  que 
Dieu  venant  d^afi&rer  Ion  peuple  de  A 
glorieufe  proicâion ,  par  un  oracle  raari 
que  en  caraderes  de  lumière^  lM)an«' 
donne  au  fortir  ^  du  fourneau  d^afflic* 
tioB,  Pafattndohne  à  une  nouvelle  idola* 
crie,  à  une  nou voile  impiété,  oui  va  (t 
perpétuer  de  fiede  en  (iecle  >  à  fa  faveur 
même  du  phénomène  miraculeux,  qui 
ne  peut  manquer  de  concilier  à  cette 
nouvelle  doftrifie  le  refpcâ:  de  tous  les 
iiecles.    Car  lequel  des  hommes  ou  des 
Anges  pourroit  s^mkginer  qu'après  Une 
tiàtXc  promeffe  de  Dieu ,  rËgltfe  Chré- 
tienne fèroit  aban^nnée  de  Dieu  des 
les  psemiersjours  de  fa  délivrances  qui 
n'eft  pas  une  délivrance  t  à  moins  que  la . 
gloire  de  cette  délivrance  ne  confifte 
dans  l'établiflement  d'une  nouvelle  im-> 
pieté  ?  Quel  fcandale  ?   Les  nouveaux 
Arriens   n'en  peuvent  foutenir  l'idée. 
Ils  ont  raifon  :  mais  auffi  Pbtloftorge, 
qui fcntoit  l'inconvénient,  puis  qu'tt  é- 
toit  Eunomien  ,    Philoftorge    auroic 
comtffe  cux.fcs  raifons  pour  rejettcr 
Zj  l'ap. 


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f4^'       VOu^Jtrme  iH  fift ^UH 
rappal;inon  miraci^Ieufi:,'  il  k.&ic  ^ci)^ 
^ré;moins.cenain,:oa  s'il  eAt  crû  pou- 
yoïr  s'ilîfcrirccn  faux  cqriire  la.  nplorie* 
;é  j^u'bli^uc.  .  . 

,  y.- Les, pïus^i.rps  d'entre  l.e$:nou»: 
yca<i)X;  Arricnç  en  çonykinncat  avec  les 
Artdens.    Un  cxeipplc,  fwffic  pour  la 
projuvcr.     Grotius.  s'eft  déclare  pour 
|e  ^yfl;ecne^ Arrien  dana  fcs^  notes  fur  PE-^ 
fr^ijure,,    Il  n>vpit  ni  moins  d'c^ric  ni 
^  ipoins  d'érudition:  que  ceux  ^\  tonti 
gloire  deirc  fcs  difciple§..    Pcrlonnc  ne 
}?a  jamais  accu fé  d'être  bgot  ou  trop 
crédule  en  matieredc  Religion.  Çcpcn- 
dant  Grotius  ne  prend  nullement  pour 
uncf  fable  l'apparition  de  Jjefus  Chrillj 
^  Confl^ntin  &  par  Conitamîn  àtou^ 
|tfl  la  terre,  puifq^'auflî  bien  quQ^ou& 
jil  explique  par  làxes  paroles  de  TEvan-"^ 
gile,  iUors  apparoitra  au  Ciei  kftgnt  dtL 
fils  de  V homme.    Que  fi  l'on  ncn  croid 

{îoint  le  héros  du^parti,  il  eftjuftc  pour 
e  moins  qu'on  rc ponde  aux  raifoji^s  qui 
jdemontrent  \\  foUdité  de  fon  explica«  . 
lioii.  Trouvera-t-poii  bien  un  autre  fi- 
gîîe  celeilc  dans  lé  jugement  q^ue  Dieu 
çxercç  fui;  les  nations  j^,,  ap/çs  qu^,  cftç 
.       '  *  >        \  »^» 


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P4t  leFtts  de   Dreu.  f^t 

Màtiûns  ent  foulé  Jerufakm  fcf  paffe  Us 
'Juifs  au  fil  de  Pépée.    Car  de  rcnvoyct 
îl'apparkion  du  figne  ccleftc  jufqu'au  dcrî- 
jaicr  jour,  ce  fcroit  vouloir ,  de  fon  au- 
:thori€é,  changer  le  texte  de  la  prophé- 
tie qui  parle,  non  de  ce  qui  doit  arrî? 
vtT  après   plufîcurs  miliers  d'années: 
:inais  d'un  jugement  quf  commence  in- 
continent après  Paffliéion  de  ces  fours Ik''^ 
ott  aprèt  le  jugement  déployé  fur  les 
Juifs,  dont  i\  s*agit,  êc  dont  on  vient 
déparier  dan)  les  verfcts  qui  précèdent 
immédiatement. 

.   VI.  Le  fait  n'a  point  été  conticdiÇ 
par  les  Auteurs  Payens  qui  avoicnt  le 
plu^  grand  intérêt  à*  le  conrredire^,  s'il 
eut  été  faux  ou  feulement  douteux  j  & 
qui  étoicnt  le  mieux  à  portée  pour  ce- 
la*.   Zozinae,  grand  Zélateur  de  Tan- 
cicnnc  fupcrftition  6t  qui  ne  ceflc  d^in- 
vc6kiver    Conftantin   &    la    Religion 
Çhréncnnnc,  Zozime  a  écrit  après  Eii- 
zebe,  puifqû'il  fait  l'hiftoire  de  Conf- 
iance jufqu'à  la  mort  de  Gaîlus  includ^ 
vcment;  ÔC  avant  Sozomene,  qui  réfu- 
te les  calomnies  de  cet  ennemi  de  nôtre 
Religion.    Comment   donc^  padè-t-it 
;   *.  fur 


DigitizedbyGoOQle 


541       VOMvtrtMn  Jes  fip$/eâMx 

furlafàuflcté  d*un  fait  qu'il  n^apûîgfM>^ 
rer  9  puîfque  ce  feitétoit  déjà  rqmidu  par 
tout,  comme  Icshiftoricnscn  roittfoi?  II 
avoit  toutes  Tes  commodités  pour  cet  exa- 
men \  Se  Tans  doute  que  les  mémoires  ne 
luimanauoicnt  pas,  puiiquSl avoit  pour 
lui  tous  les  Gemils.  Le  bon  (èns,  com- 
me rinterét  de  fa  Religion,  vooloit 
qu*il  s'^attachat  à  réfuter  Wmpoftnre;  ce 
qui  lui  étoit  bien  facile,  fi  c*en  eût  été 
une*  Mais  bien  loin  de  M.  Ha  loi m£> 
me  recours  a  la  plus  impudence  des  fie- 
tions ,  pour  mieux  cacher  la  vérité.  Car 
dans  la  crainte  qu'on  ne  {bit  bien-tôcab 
lait,  s'il  marque  au  jufte  le  tcrof>t^^  le 
motif  du  changement  de  Religion  de 
Conftantin,  voici  comment  il  dévoile 
Puri  &  l'autre.  Conftantin^  dit -il  «Ç»'»»- 
voir  raporté  la  fin  tragique  deLicimus, 
Confiantin^  Iwfque  toute  h  fuiffanceim 
fût  vtnue  ,  6?  qu'il  fât  ftut  Maître  iê 
PEmpire\  ne  cacha  plus  Jm  naturel  fi?, 
s^abandonnant  à  fes  mauvais  pencbanr^ 
il  faifoit  tout  avec  un  empire  abfilu.  Il 
étoit  encore  attaché  à  ta  Religion  de  fin 
Pere^  moins  pour  faire- honneur  à  fama^ 
moire  qm  par  necejpti.   M  ajoutoi^fei 

aux 


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Par  kWsdi  DU».  f  45 

êux  Devins ,  hrfqu^il  en  trouvoil  d^babiles^ 

comme  à  des  gens  qui  ne  F  avaient  pas  trom»  \ 

pé  (S^^mi  avoient  prédit  toutes  les  entrepris 

[es  quhui  avotent  fi  beureufement  reiiffi. 

Mais^  quand  il  f  ai  venu  à  Rome^  Porgueil 

dont  /on  ame  étoit  remplie  donna  lieu  auu 

fommencemens  de  fin  impieté.     Car  il  fit 

mourir  fans  forme  de  juftice  Crijpe  [on  fils^ 

fuHl  avoit  déjà  honoré  du  titre  de  Cefar^ 

fur  le  fiupçon  qu^il  avoit  un    commerce 

crhmnelavecFaufiefa  belle  mere^  t^  par» 

ce  qtâHdtne  ùoit  dans  une  incroyable  af^ 

fliaion  du  tueur tre  de  ce  jeune  homme  y  il 

fuerit  un  mal  par  un  autre  plus  grand^ 

0ya^  y  comme  pouf  confiler  fa  mere^  ayan^ 

f^  enfermer  fa  femme   Faufie  dans  un 

bain  extraordinairement  chaud  ^  d^oU  elle 

me  fut  retirée  qu'après  fa  mort*    Conjlan» 

tin  fi  reprochant  ces  chofis  y  auffi  bien  que 

la  violaÙBn  défis  fermens  ^%m  mmrmffêtirmi^ 

il  eut  recours  aux  minifires  f  acre  s  de  la 

MeUgion  t  (^  leur  demanda  d^étre  purgé  des 

fautes  qu^il  avait  commifis.  Comme  ils  eu^ 

rent  repondu  qu^il  n^y  avoit  point  dans  leur 

Religion  des  putifications  ou  des  expiatimt 

four  des  crimes  fi  honteux  (^  fi  énormes  ^ 

moiei  un  E/pagnol^  nommé  Egyptius^  qui 


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$  44  VOmerture  I&s  feptfeuux 
penu  à  Rûme  (^  introduit  par  quelques  fetir 
mes  delà  Cour  dont  il  avoit  gagné  Pamitiéf 
dit  à  Confiant  in  que  la  doSrine  des  Chri^ 
tiens  avoit  la  fur  ce  d*  effacer  les  péchés  ^  y 
qu'^elle  promettoit  Pabjolution  de  t0ute  forte 
de  crimes  à  ceupc  quivenoient  àl^embrajfer. 
Ce  difcours  fât  fi  agreakle  à  Confiantin^ 
(juUl  renonça  à  la  Religion  de  [es  Ancefi^ 
Xes  55jV.  'LosAm.Mfi,  lib.  x.  Voyla^com- 
ment  Timpolleur  dcguife  Ic^  faits  avec 
autant  d'effronterie  que  d'extravagance* 
Jefus  Chrift  avoit  dit  à  ConfUmini 
dans^  ce  figne  tu  vaincras.  Non,,  cefbnt 
|cs  Prêtres  &  les  Devins,  Paycns  qtri 
loi.  avoient  annoncé  (à  profperitc  6c  fci 
riâoires.  Ils  prophetiiofent  cbnc  coa* 
treetix'mémes^cds  habiles  Devins.  Au* 
tre  impertinence.  Crifpc  étoit  noort  a- 
vanc  que  Çonllantin  (c  fit  Chrétien; 
cependant  Ic/nom  de  Crifpe  fc  trouve 
iQint  à  ^clui  de  fon  Percdans  lcsidit5 pu- 
blics en  faveur  des  Chrétiens^  Troifiécuc 
ifl(ïpofture.Clonftanii!r.ne  change  de  Re* 
Ijgfon  qu'3(>rès  la  mofrt  dé  Ltcinius;  Ce* 
Û.5!iicçorde-t*il  ni  avec  ce  que  Dio. 
çletjea  foutevoi^  les  peuples  dans  cei 
g^frrç9  .comte  Xmftg^tiq^,  ^pascc  ^iic 


C>ig*zedby  Google 


-  Pêr  le  PUS  de  Hiei»      -      f^f 
celui-ci  s'étoit  fait  Chrétien  :  ni  avec 
k  changcmcnc  du  Labarum;  ni  aveclc? 
monucnens  de  fa  viftoire  lur  Maxencc 
érigés  à  Rome  dabord  après  cet  évene- 
mène  ;  ni  avec  tanr  de  glorieux  edits  en 
faveur <Je  nôtre  Religion  y  dont  la  date  cft 
trc$  certainement  plus  ancienne  que  la 
more  du  dernicrdcs  Pèrfecuteurs  ?  C'eft 
U  mentir  avcciiudace  :  mais  que  pouvoir  > 
fîaire  nôtre  fourbe  défendant  une  caufe  fî- 
mauv^iic?  Il  ne  pouvoit  parler  de  Cons- 
tantin, fans  dire  que  ce  Prince  s'ctoîtfait 
Chrétien  ,  puifquc  la  grande  révolution^ 
roule  toute  la  delTus.  Que  fera-t-il?  De 
marquer  la  véritable  époque  de  ce  change- 
ment de  Religion,  autant  vaudroit  il  en 
marquer  la  véritable  raifon.  Car  qui  croi- 
ra que  Conftahtin  abandonne  légèrement 
la  Religion  de  fes  Peres,lorfqu'il  va  com- 
batre  Maxencc,  c'eft-à-dire>  lorfqu^il  eft: 
appclJé  par  IcScnat  &  par  le  peuple  de* 
Rome  encore  Paycns  ?Qui  pourra  s'ima- 
giner que  la  tête  lui  tourne  dé  fortequ'il 
veuille  bien  dans  une  telle  conjonéturc  " 
fc,  rendre  l'horreur  de  fa  Patrie  fie  de  (bn  • 
Arn>éc ,  fans  d'autre  fruit,  apparent  que  / 
celui  dc^  peac  ceruine^d  L'impuclence  l 

de 


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54<5      ^VOuvMure  âefept  fiux 
de  i'hiftoricn  eft  grande ,  jç  l'avoue  :  mats 
'  on  peitC  dire  qu'elle  eft  necellairc  à  fbn 
deilein.Que  faire?  De  quelcôcéfetoiur^ 
ner  ?  S'il  die  que  Conftamin  s'eft  converti 
fur  cet  Oracle  lumineux,  vcu  de  lui  & 
de  fon  armée,  dans  €e  Jigne  tu  vaiueras^ 
A  Dieu  le  Pagani&ie.     S'il. prétend  que 
Conftàntin  s'eft  fait  Chrétien  ùm  rai/bn 
&  contre  toute  raifon,  ôc  que  cette  folie, 
au  lieu  de  foule  ver  tout  le  Monde  con- 
tre lui 9  a  eu  le  fuccés  que  chacun  lait, 
A  Dieu  le  bon  fen$  de  Phiftorien,  iCh 
foi  qu'on  peut  ajouter  à  fon  hiftoire. 
Mais  laiflbns  là  Zozime,  8c  parlons  de 
Julien  i'Apoilat,  qui  fans  doute  n'auroit 
pas  épargné  aust  Chrétiens  la  confufion 
d'écre  publiquement  convaincus  d'im<* 
pofture  fur  le  lait  en  queftion ,  (i  la  cho* 
le  eût  été  pratiquable/  Et  pourquoi  ne 
l'auroit  ellepas  été?  Il  s'agit  dune  four- 
berie inventée  de  fon  temps.  Il  n'y  avoit 
2ue  qo^rançe.  Se  quelques  années  que 
lonlcantin  àvoit  défait  Maxence,  6c  en- 
viron dix  8c  fept  ou  dix  huit  ans  qu'Eu- 
zebe  avoit  publié  fon  Roman  dans  la  vie 
de  Conftantin  écrite  par  ordre  de  k  Cour* 
Julien  pou  voit  il  être  ailes  étranger  dans 

fon 


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Par  le  Bis  dé  Dieu.  547 

ion  propre  païs,  pour  ignorer  ces  cho* 
fes/tufquiécoîtde  la  famille  Impériale, 
éleyé^dans  les  principes  éc  la  Religion 
Chr^iennc,  dabord  deftînë  à  l'Egme  , 
puis  déclaré  Ce(ar  &  prcfomptif.heriticr 
deTEmpire?  Il  ne  favoit  doncpas,  cet 
homme  (i  bien  inftruic  des  affaires  des 
Chrétiens,  il  ne  favoit  pas  queConftan- 
tin  avoit  prétendu  avoir  vu  un  fi^ne  ce- 
leftc ,  qui  l'afluroit  de  la  viftoire  ;  il 
n'avott  Jamais  ouï  parler  du  Labarum 
de  Conftantin  ou  des  grans  fuccés  que 
les  Chrétiens  attribuoient  à  cette  enlei- 
gne  militaire  !  Et  pourquoi  donc  en 
change- t-il  la  forme  dans  la  fuite? 

Que  fi  ces  chofcs  lui  font  connues,  8c  f! 
dieslui  font  de  la  peine ,  comme  le  chan« 
gement  du  Labarum  ne  nous  permet  pas 
d^en  douter ,  à  quoi  tient  il  donc^s'il  vous 
plait,  qu'il  ne  découvre  une  fourberie  fi 
fîgnalée!  Rien  n'cfl  plusfacilc.  Il  trouvera 
par  centaines  des  folclats  Se  des  ofEtiers 
ac  l*armée  employée  contre  Maxence, 
qui  lui  donneront  par  écrit,  s'il  le  fou- 
haîte  qu'ils  n'ont  point  veu  te  phénomè- 
ne, dont  on  veut  qu'ils  foiént  les  té- 
moins.   Il  en  trouvera  des  tuiliers  8c 


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5^48       DOuv^rtmt  iés  fftt  féûux 

des  milions  q*iû  fans  avoir  été  dans^ cet- 
te armée,  attefteront  qu'ils  ont  vccu  & 
coiiverfé  fannliairemen(  avec  ceux  qui 
y  étoienc,  fans  leur  avoir  jamais  ouï 
rien  dire  de  pareil.  La  ville  de  Ro- 
me en  corps  témoignera  que  le  monu- 
ment la  l'apparition  celeftc,,  placé  par 
Conftanrin  dans  une  des  places  de  la 
ville,  ^ft  une  pûrcfiâion. 
^^On  voqdroit  que  les  Catholiques  Ro- 
ipainç  enrrepriffeoc  de  nous  pcifuadei-, 
qu'au  fameux  paflàgc  du  Rhcin  St.  De* 
«is  ou  St.  Michel  Patron  de  la  France 
apparut  à  Lx)uïs  quatorze  &  à  toute  fon 
^arinéci  lui  montrant  Ion  (îgrwr  au  dcflus 
<tu  foleiKavec  cette  promcflc  marquée  en 
caraétçrcs  de  lumière,  dam  te  figm  tu 
vaincras  les  hérétiques.  On  voudroit 
bien  voir,que  quatre  bu  cinq  ans  après  hi 
mort  de  Louis  un  hidoritn  de  fa  Cour 
eut  eu  le  front  de  nous  faire  ce  beau  con- 
te, ajoutant  qii'il  tenoit  cela  du  Roi^ 
qui  le  hii  a  voit  affirmé  avec  ferment, 
&  de  plus  que  le  monument  en  avoic 
été  drefl'é  à  tjttecbt  ou  à  Paris  par  or-! 
dredefon  Prince.  11  n'y  a  pas  le  rooin-. 
dfc  danger  que  les  Frat)çoi$  employent 

ce 


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Par  h  Fiîs  de  Dieu.  f\f 

ce  rare  moyen  défaire  valoir  kur  Reli* 
gvon  lOir  plutôt  qu'ils  fc  donnent xé  ri* 
diculci'à^.èuijc  méflDCS.  Ccftproirttrêmii 
IcuK  Aires î<gTa©dî6r Ci  que  de  leur  an  ac^ 
tribuçp  k  pcWéc.:  Mais! eiiân  quand  1I3 
rauroie'nt ,  ferions,  nous  bien  '  enrbar- 
rafl'és  à  réfuter  une  pareille  fable  ?  Et" 
qu'y  auToit  «I  pour  cela- qu'à  faire  par* 
1er  ceux  qui  pàiîcrcntlc  Rhcin  aux  yeux 
de  leur  Monarque,  dont  quelques  uns 
font  encore  vivans  ?  En  tout  cas  ort 
en  fcrok  quitte  5  pour  leur  faire  lircf  les 
gazctes  dé  ce  terops  là,  avec  les  rela- 
liom  de  la  campagne,  publiques  ou  par- 
ti^uHcrcsî  on  Ic^  renvoiroii  à  Paris  où 
à  tJircclit  ,  pour  y  voir  le  prerendu 
monuincnt  de  la  vilGon  c«lcftc,  M\m  ft 
tnouvcroit  lui  même. la  vifion  ridicule 
d'unEfpric4Tial  fqin.  On  prcndroir  à.  té* 
m.oin  de  la  fauflèté  du  fait  tous  ceux  qui 
vi voient  alors  &  qut  onciïjvllc  fois  parlé 
de  ce^choftis  âvçc  ceux  qui  vivent  aujour* 
d'Hui.  Enfin  le  Genre  Jbu main  tcmoignci 
roit  en  corps,  qu'il  n^y  eut  jamais  rien  de 
plus  irapcriinentquele  Koman  qu'on  atii 
roit  produit  en  feyeur  de  la  fôiCathoHque. 
C'eit  ut3e  chofe  étrange  que  la  noa«- 

vellc 


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yjo  VOuverfùtedes  fBpt  jtmix 
Telle  Critique ,  avec  Tes  rafînemens  & 
fes  fantaifîes  quintcilehcices ,  fc  trouve 
fi  oppofée  au  bon  fens  fie  à  fes  notic^is 
les  plus  communes.  Quoi  donc  Péclair* 
ciflcment  du  fait,  don^  il  s'agit ,  étoit  il 
fi  difficile  au  temps  de  Juîien  l'Âpoftat? 
Il  Pécoit  (î  peu ,  Que  cet  éclaircewmient 
fe  âifoity  pour  ainh  dire ,  de  lui  même,  la 
chofê  parloit  de  foi,  fans  qu'if  fôt  necei&i« 
re  d'examen  pour  cela.  Quand Xlonftan-* 
tin  4iuroit  eu  afles  d'auchorité  pour  lier 
la  langue  des  Gentils,  fie  quand  £u- 
febc,  fon  hrftorien,~^u  fi  l'on  veut ^ (on 
flateur,auroit  eu  un  empire  despotique  fiir 
l'efprit  de  fe»  leâreurs ,  {)our  s'empê- 
cher d'être  contredit  malgré  la  faune- 
te  notoire  de  ce  qu'il  avance»  il  fiiut 
croire  que  le  charme  âuroit  ceflë  au 
temps  de  Julien  l'Apoftat.  Car  dequoi  ne 
8'avi{è-t-il  pas  pour  flétrir  nôtre  Ste. 
Religion  ?  Quels  noms  d'opprobre  ne 
donner- il  pas  à  Ton  adorable  auteur  T 
Il  n'épargne  ni  (oins  ni  depenfe ,  pour 
rétablir  le  temple  fie  les  cérémonies  des 
Jui&  en  haine_  de  l'Evangile  qui  en  a 

Sedit  la  ruine  Quoi  !  Cet  implacable 
trop  artificieux  çnnetni  de  nôtre  foi 

fiuis 


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Par  te  Piîs  de  Dieu]  jrji 

fins  retour  rejctcroit  Poccafion  ,  qui  fe 
prcfcntc  d'elle  roêipc  dc-manifcftcr  au 
Monde  l'impofturc  des  Chrétiens  1  II  a 
pris  tant  de  peine,  une  peine  fi  inutile, 
pour  décrier  les  miracles  &  les  Oracles 
de  ]'£rangile,  &  il  ne  diroit  rien  du 
phénomène  extraordinaire,  qu'on  débite 
comme  un  miracle,  &  comme  gn  ora- 
trie  toutenfemble'  Et  oîi  va-t-il  chercher 
les  preuves  &  les  tcmoms  de  l'irapofturc 
qu'il  reproche  à  ceux  qu'il  nomme  Gali- 
Icens?  Les  fiecles  paflcs  peuvent  ils  lui 
fournir  ce  qu**!!  cherche ,  auffi  facilement 
que  le  temps  prefcnt?  Les  preuves  en  font 
entre  fes  mains  ou  entre  les  mains  de  tes 
Gentils,  qui  lui  fourniront  tous  les  mé- 
moires, dont  ilabefoin.  Les  impos- 
teurs font  à  la  porte ,  &  voyla  le  fils  du 
Charpentier,  comme  il  parle,  prêt  à 
recevoir  un  affront  éclatant  ou  les  Cens 
pourJui,  à  la  vcuë  de  tout  l'univers  & 
même  de  tous  les  fiecles.  Qui  Tarrêtc? 
Que,  n'entre-t-il  dans  une  difcuflîon  fi 
facile,  &  qui  le  conduit  au  comble  At 
fcs  vœux!  Il  faut  qu*il  foit  bien  mal- 
confeillé  par  fes  Prêtres  &  par  fcs  Dc^- 
A  a  vins? 


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$ft       VOuvirturt  âeî  fep  fsàux  - 
Que  <;hcrche-t-il  dans  fcs  fkcrifices  Se 
dans/es  conjurations  Magiques  ?  Conf* 
tantin  a  abteau  a  proteâion  de  Dieu  par 
d*aucres  moyens Jl  n'a  point  vcu  l'avenir 
4Jaas  les  entrailles  ^les  vi&imes.     Lt 
deiHnée  de  PËglife  ^\\  prc^ege    lut 
lété  marquée  du  Ciel,  ^n  caraâer<;s 
de  luojierc,  aux  yeux  de  fon  armée.  Si 
cela  li'eft  point,  que  ne  découvrent  os 
i'impofture  aux  yeuxxie  tout  l'Univers? 
$«  il  erftinouï  qu'on  ait  jimaîsdouDé  4£ 
Iri^erité  d'un  fait  c^oiervéen  autant  de 
monumens  que  celciicL    Premier  mo- 
nument ,  la  relation  flcxaéte  &  circun- 
itantiée,  i}ue  les  biâoriem  fiou^  en  ont 
kille^  £c  xiom:onne;paFle  pa$  ici,  paae 
<]u'elie  doit  faire  im  article  à.part* 

Second  monument,  les  beaux  vers  de 
Prudçnçequc<:e  Poète  Chrcticn ,  mieux 
inftruit  des  aâaires  de  Ton  temps  que  lu 
JÎ04I veaux  venus,  que  xcfegiCiJX  Poèic 
'n'a  pas  fans  douie  (fompofés  à  notre  prio- 
Tc  ou  p^  complaifance  pour  ftous.  Les 
•Voici  dans  (k  langue  &  dans  Ja  nôtre , 
■autant  qu'on  a  pu  les  tiaduire,  ians  ea 
ajflfuiblir  k  ^cjifi. 

-.  Digitizedby  Google 


V.  ÎP^r  le  Fils^  de  Dieu.  5*5^ 

^ellis  Çbriftcûla  Dmis  adventantis  ad  UK 

bem 
Milvius,  excepim  ïïybertna  hftagna  fp 

ranuum 

^r^ciphaas^  quanam  viSricia  viderif  arma 

J\4ajeftaPe  regi^  quh  ftgnum  de%tra  vindex 

FratuUrit^  quaii  radiaruntfiemmate  pil^^ 

,  ^Cbrifluspupureumgemmanti  textus  inaurû 

-Signabat  Labarum  ,  clypeorum  infignia 

Ohriftus 

<Scnp/erat,,  4r débat  fntmis  Crux  addit§ 

crilis. 

-C^  Pant^  "iqui  fend  feus  les  pas  du  7y^ 

ran  &  le  précipite  dans  le  Tybre  temei^ 

gne  que  é^eft  un  chef  ^ armée  ^  religieux  <|- 

darateur  de  Jefus  Chrijl ,   qui  approche" 

de  'la  ville ,  ce  Pont  qui  vid  les  armes 

viSlorieu/es ,  Péclat  majeflueux  de  Pexpe^ 

dit  ion  ^  oh  s*adreffoit  le  bras  vangeur  pre^ 

^eedê  du  figne  de  la  vi£loire ,  6?  ^  quel^ 

Je  brillante  marque  on   rèconnoijfoit  fes 

traits.  -Le^nom  de  Cbrid  tiffu  dans  Por 

^  les  pierres  pretieufes  marqUoit  k  Laba^ 

fum.     Lfi  nom  de  Chrift  gravé  dans  les 

boucliers  en  faifoit  la  glorieufe  en  feigne , 

t3  la  Croix  j  adjoutée  a  la  crête  des  caf 

.S^^t.y  refplendijfoit ^  comme  une  flamme 

jCk  ^  Arden^ 


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y  5'4  VOnvertUPe-de  Jept  féaux . 
^êrdente.  On  verra  que  ces  vers  valent 
bien  une  demonftration ,  (î  l'on  confidere 
,avec  quelque  reflexion  le  carafterc  du 
Poète,  Poccafion  qu'il  a  eu  de  parler  ain- 
fi,  le  temps  auquel  il  écrivoit  &  la  for- 
ce de  fescxprcflîons. 

Prudence  étoit  un  homme  de  diftinc* 
.tion,  Chrétien ,  Efpagnol  de  naiflàncc, 
que  fon  mérite  ôç  fes  ferviccs  avoicnt 
porté  jufqu'aux  premières  dignités,  par- 
;ini  Icfqucllcs  quelques  uns  nomment  la 
Prefc6ture  &  le  Confular. 

Il  eut  occafion  d'éciirc  deux  livres  con- 
tre Symmaqûe,  furcequeceluictf  hom- 
me de  la  même  ou  plus  grande  diftinc- 
tiori  parmi  \ts  Gentils,  avoit  demandé 
àValentînienx.leretabliflcmcmde  TAu- 
tel  de  la  viâroire;  qu'on  rcnîit  leur  re- 
venu aux  Veftales  comme  aux  Prêtres 
Payons;  &  que  les  loix  de  Gratien  con-» 
tre  le  culte  des  Dieux  fûflent  rapellées. 
C'cft  ce  qii'il  demandoit  au  nom  de  (on 
parri  dans  un  livre  en  forme  de  requête, 
réfuté  en  profe  par  St.  Ambroife,8c  quel- 
que temps  après  par  nôtre  Poëtc  Chré- 
tien en  dcuxlivres  écrits  en  vers  parce  que 
la   Pocfic  étoit  fon  talent  particulier 

Tour 


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Par  le  fils  de  Dieu.  fff 

Tout  cela  k  paflbit  environ  foixan- 
tc  &  fcizc  ans  après  la  défaite  de  Ma- 
xence  par  Cbnftantin,  dans  un  temps 
fi  voifin  de  l*évcnement ,  que  Prudence  & 
Sy  mmaque  pou  voient  s'êirc  mille  fois  en- 
tretenus avec  des  Offitiers  quiavoiencfui- 
vi  Conftantin  dans  ion  expédition  con- 
tre Maxence;  comme  nous  avons  mille- 
fois  parlé  à  ceux  qui  ont  vu  le  combat 
de  St.  Antoine  ou  les  dernières  barrica- 
des de  Paris.  Quelle  apparence ,  de  fup- 
pofcr  aujourd'hui  que  St.  Antoine  ap- 
parut alors  dans  uo  miraculeux  phé- 
nomène à  ceux  qui  combatoient  dans  le 
Fauxbourg  qui  porte  fon  nom  !  Pauvre 
Poëte,  à  quoi  vomamufés  vous  de  mentir 
fi  impudemmenr?  Symmaqué  6c  tout  fon 
parti  n'auront  ils  rien  à  dire  contre  un  con- 
te fi  ridicule?  Saches  que,  fi  les  Gentils  fc 
taifcnt ,  les  Chrétiens  parleront ,  que  fi  vô" 
trc  ficelé  vous  fait  grâce  les  derniers  temps 
vous  traiteront  a  \â  rigueur.  Vous  n'au- 
rés  pas  toujours  eiif  têre  Symmaqué  8c 
ffs  ignorans  qui  n'ont  pas  feulement 
l'Efprit  de  s'informer  de  ce  qui  vient  de 
fc  pafler  fous  leurs  yeux.  On  vous 
rccommriude  à  la  pollcriié  &  à  fa  doétc 
Aa  5  criti- 


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f^6^     DOnveriure  âis  fepf:Jtait9c' 
eritiqut.  Dans  douze  ou  ttfAzt  ccM  ans^ 
4'ici  vous  trouverés  à  qui  parler. 

l^roiGémeraooumént  ,Û^C(ic  triom- 
phe que  le  Sénat  i^t  élever  à  Conftantin 
après  fa  vidoire  fur  Magnonce,   donc 
Pinfcription  étoitconçiic  en  ces  ternacsy 
le  Sénat  is^  le  Peuple  Roffkzift  a  ^kdiê  cet 
jîrc  triomphal  à  P  Empereur  de  far ,  Flave^ 
Conftantin  b'c.  à  emf^  ^<^  pcfr  VinfpÙK 
ratUn  de  la  Divinité^  par  la  granieur 
de  [on  courage  ^  p^r  fes  jMftfiS^armes  ^  il 
a  vangé  la  RépuUique  en  ffn  jour^  •  ^  /'# 
djUvrée  du  Tyran  6?  de  tiHite /($  faStmt^ 
Ijc  Sénat  n'y  parle  ptecxpr^flenscnc  de 
la  croix  qui  cft  mirsteiileitftmeQt  ippa« 
rue  à  CpnftaBtin  ^  ^  ceki  pour  des  rai< 
fons   qu'on  devine  &ns  peine,  ir.  Ua 
éenat^out  compofé  de  Gtintîls^  n^a  garda 
de  faire  ce  tort  à  la  Religion  qu'il  prè- 
feflc;  a  il  a  lieu  de  croire  que  Ic.pcuplc 
Romain,  Gentil  comme  lui ,  vcrroit  a- 
vec  répugnance  &  même  avec  horreur 
un  objet  qui  condamne  fi  hautanent  fa 
fupermtion  \  §.  le  figné  de  la  croix  ne 
pouvoit  être  qu'un  fignefuneftc  parrôi 
les  Romains^  ç\\xiàÀ(o\cnt^abiinmalam 
crucem^  aux  gens  à  qui  ils  foubaitokm 

tou- 


dbyGo^ogle 


Far  U  PHs  de  DhMV  f^j 

flome:  forte  de  fDftlbeurs^  CcU  èft  fi 
vray  ,  qu^l  ft  tro»v^  dèsGcmifs  qui, 
ne  pouvant  douter  de  la  chofç  ,  |>ri- 
rcnt  le  parti  d'en  ftire  honneur  à  PEûi* 
pereur,en  donnant  un  tour  paycn  à  une 
aventure  toute  Chrétienne.  Us  di(biént 
qu'encore  que  Çoriftantîn  dcut  êtrc'de- 
tourne  de  fon  emreprifc  par  un  figtic 
funcfte,  <\m  lui  annonçoic  tom^  fortt 
da  difgtaces^  il  nîavoit  pas  laide  de  la 
pcmrfuivre  avtc  fermeté.  Le  Sénat  % 
dans  l^infcription  de  fon  arc  triom- 
phal^ prend  mieu^t^  le  fâiti  il  advouë 
qu*il  y>  a^ quelque  chofe  de  divin  dans 
l^évrenement  r  mais.il  l'è^ivclope  dans  cer^ 
exprcflîort  générale  v^w  rinfpirutian  de 
la  Divinité  y.  exprcffion  ménagée  qui  dît 
k  chofe  9  fans  en  exjn-imer  la  manière* 
Qiiatriéme  monument.  La  ftatuë  de 
€onftartiiii»  mifcpat  l'ordre  de  cePrin* 
ût  dans  Une  des  plus  belles  place*  de  Rot 
me,  avec  un  trairers  au  deflus  ea  forme 
de  croix  où  étoit  cette  infcriptioh ,  Pair 
0€  figne  falutaife  qui  eft  la  vrayt  marque 
de  la  force  ^  j^at  délivré  nôtre  ville  du  joug 
de  la  tyrannie  ;  i^fai  rétabli  le  Senai  Q 
h  Peuple  Romain  dans  leur  ancienne  dignh- 
Aa  4^  té. 


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55  8  DOwuerture  desfept  féaux 
té  b*  fpkndeun  Gonftantin  y  a-t-il  bien 
ponfé?  Quel  figne  pouf  la  ville,  pour 
k Sénat /pùur le  Peuple  Romain?  Les 
Maîtres  du  Monde  délivrés  par  le  Cru- 
cifié, Tobjet  de  leur  mépris ,  de  leur 
haine,  de  leur  horreur ,  d'une  cruelle pcr- 
fecûtion  qui  fait  couler  le  (àngdesChré- 
tiens  par  toute  la  terre  !  Comment  les 
Romains,  Gentils  Se  perfecutcurs,  peu- 
uent  ils  regarder  ce  monument  ?  Com- 
nie  les  Juifs  regardèrent  les  images  qu' 
Hcrode  &  Caligula  entreprirent  de  pla- 
cer dans  leur  temple  j  comme  les  Li- 
gueurs ^uroient  regardé  la  bannière  de 
Luther  ou  de  Calvin  fubftituéc  celle 
de  St.  François  ou  de  St.  Dominique 
dans  leurs  proccffions  guerrières;  com- 
me les  habitans  de  Vienne  regardcroi- 
cnt  le  Crôiflant  arboré  parmi  eux  pour 
faire  hommage  àMahomed  de  la  délivran- 
ce ou  de  la  conferuation  de  leur  Vil- 
le. Comparés  vous  Mahomcd  à  Jcfus 
Chrift?  dira  quelqu'un.  Non!  A  Dieu 
ne  plaife  l  Je  dis  fculemrnt  que  le  figne 
de  jcfus  Chrift  n'eft  pas  moins  odieux 
aux  Gentils  que  Tenfeigne  deMahomed 
Teft  aux  Chrétiens. 

Maii 


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"Êar  le  Fils  de  Dieu.  fjp 

Mais  venons  au  fait.  Conftan- 
tin  n'cft  pas  fôlj  il  n^a  pas  le  dcflein 
de  fc  perdre  ni  aucun  intérêt  à  fou- 
Icvcr  contre  lui  le  Sénat  qui  Ta  appel-" 
le ,  le  peuple  qui  le  regarde  comhie  ion 
libérateur,  &  Tarmée  qui  vient  decom- 
batre  pour  lui.  Il  n'attend  pas  qu'un 
petit  nombre  de  Chrétiens  proscrits  par 
les  loiif,  triftes  rcftes  tant  de  mafla- 
crés,  le  fouticnncnt  contre  TEmpire  & 
fes  Légions  qui  profeflent  encore  lePa- 
ganifme.  Comment  donc  s'cxpofe-t-il 
fans  ncceffitc  à  la  haine  publique?  Com-, 
ment  changc-t-il  (à  viétoireen  un  doeuil 
publiq  ,Sc  tah  il  de  fon  triomphe  un  fpcc- 
'^laclcpiein  d'horreur  pour  tous  les  ordres 
de  l'Etat.? 

On  ne  peut  juftîfier  cette  conduite 
qu'en  lui  donnant  pour  motif  l'impref* 
fion  qu'avoit  fait  fur  les  Efprits  l'ap- 
parition du  figne  Cele^e.  C'eft  ici  la 
dcf  qui  déchiffre  l'enigmc.  L'armcc 
n'avoir  garde  de  murmurer ,  quand  clic 
vid  le  monument  de  ce  miraculeux  phé- 
nomène qui  avoir  frapc  (a  vcuë  Ce  qui 
auffi  l'avoit  aflurce  de  la  viâroirc.  Le  Sé- 
nat fufpendu  entre  hnotorietcdufaitSc 
Aa  jT  Phor- 


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féo        VOuvertwre  dt:  fcfftfeamx 

l^horretir  dcsconfêquences  en  parloir  avec 
mcnagciBeor.  Mais  le  religietix  £fnpc>' 
rcur  q'a  g^rdc  de  ménager  ie$  homtees^ 
.  lorfqu'il  fc  votd  G  hautement  protégé  et 
Dieu.  Semblableà  Se.  Paul  qui  après  une 
JttTcille  apparition  court  prrspher  l'Evan* 

{^ileeci  tous  lieex  faosconfulter  la  chtir  St . 
c  (âng,Con{lannn  convaincu  par  Jcsycux 
•    &  par  fon  expérience  de  ta  ^rieé  de  TOra- 
clc  ccleftc/romnac  de  fonaccompliOemen^ 
Conftantin  n'a  rien  plus  à   coeur  que 
d*en  convaincre  TUnirers  par  un  okv 
aument  élevé  dans  ta  Capitale  du  Monde 
Que  ce  foit  contre  l'inclination  de 
fcs   fujets  &r  malgré  Ja  preocupation  . 
fublique,  il  n^importe»  puitquè  c*eft 
conformément  à   Ta  vérité^  ^   à   fb6 
expérience»  .  \A  bencdiôion  divine  dé- 
pend   elle  des  prcju^^és  <fc  la  fûperfti^ 
rion?  C^eft  là  manifeftéœent  le  motif 
â'une  conduire  fi  furprenrtante,  aihoins 
que  Conftantin  le  grand  ne  foit  le  plits^ 
k)(enfé  de  tous  les  hommes. 

He!  bien,dira-t-on,  quand  on  n-'aura  pldf 
rien  à  dircConftantin  n'eft  pas  un  formais 
Eufebe  çft  un  menteur  »  s'il  dit  tju'un 


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Par  îeTihif  Bie^.  $61 

«itr  nionumcnt  ait  été  mis  dans  ttne  des 
places  de  la  ville  de  Rome.  Qu^il  Fart 
dit,  cela  ctt  bien  certain.  Il  h  écrit 
deux  fois  l'une,  dau»^  fen  hifto^re  Eccc- 
fiaftique  liv*.^.  chap-.  8.  Ei'autre  dans 
k  vie  de  Conftantia  Hv.  k  c.  23.  Qu<f  fi 
k  fait  f)\  ft  pas  vrai ,  ri  faiit  donocr  à  Eu*- 
fcbc  l'helkbore  qu'on  prcparoit  pour 
Condantîn  Mais  peut  être  nous  paroi^ 
tra-t-il  digne  d'un  meilleur-  traitement, 
quand  nous  y  aurons  bien  pcnfé.  il 
n'y  a  guère  d'apparence  q««  TEvêquc 
iht  Cefaréc  ait  fourbe  le  publiq  ,  pour  a^ 
voir  le  plaifir  de  ic  couvrir  die  bonrc 
)ui  même.  £ft  ce  que  les  Romains 
»^ont  pas  des  yeux  pour  lavoir,  s'il  y 
a  un  tel  monument  dans  leur  y\\\t?  Ou 
prend  il  les  yeux  de  Rome  &  de  TUni- 
àyteraoin  de  îbn  irnpofliurc  &,  qui  plus 
€ft,  d'une  impofture  inutile  6c  qui  ne  fera 
crue  éc  perfonnc?  Eufcbe  pein  il  empc-. 
ijher  les  hommes  devon- ce  qu'ils  voycnr^ 
twiattcnd-t-il  qu'ils  renoncent  à  cro^ire  ce 
-qij'ds  voyent,  pour  recevoir  ce  qu^il 
leur  dit?  Hc!  depuis  quand  la  mode 
-en  eft  die  venue?  nous  ne  l'aitendions 
qij'au  •  temps  de  la  Tranfûbftantiarion. 
A  a  6,  Ciîi* 


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56t       VOaverture  des  ftpf  Jiaux 

Cinquième  monument,  le  Labarinn 
de  Conftantin.  Je  dis  de  Conftantin  , 
pour  ne  pas  confondre  nos  idées.  Car  le 
Labarum  étoit  ayant  Conftantin  ,  Se 
ccluici  ne  fît  que  donner  une  nouvelle 
forme  à  cette  enfeigne  militaire.  C'cft 
en  quoi  Mezerai  ie  trompe,  fî  nous 
prennons  bien  fes  paroles.  Voici  com- 
ment il  en  parle  de  POrig.  des  Fran.  iiv. 
I.  Un  jour  que  Conftantin  éUit  en  marche 
4tu  Jortir  de  la  Belgique^,  il  npid  paroitre 
€n  Pair ,  ainji  qt^il  le  raconta  &c.  um  aroin 
figurée  par  Us  rayons  dufoleil^  \àfur  cette 
€roix  des  mots  Grecs ,  quifignifient  en  Fran^ 
fois^  il  faut  vaincre  dans  ce  figne.  La  nuit 
fuivante  il  luifembla  qu'il  voyoit  nôtre  Sei^ 
gneurjefus  Chrift  en  fonge^  qui  lui  C9m^ 
fttandoit  de  fe  faire  une  enfeigne  à  la  ref- 
fetnblance  du  ligne  qu^il  avoit  veu  au  Ciel^ 
4'ajfurant  qu'elle  luiferviroit  defauvegoT" 
de  dans  les  combats.  Sur  cette  révélation 
il  deftina  le  Labarum^  quif&t  depuis /on 
étendart  impérial^  6?  profejfa  ouvert  en  eut 
ia  religion  de  ce  Dieu  ^  duquel  il  atten^ 
dmt  toute  affiftance. 

Mezerai  eft  û  violemment  &  fi  in- 
JuiïeiDem  preocupé  contre  Coûitamin^ 

qu'il 


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Par  le  Fils  de  Dieu  '  56g 

^u'U  auroit  (ans  doute  contredit  le 
fait  qu'il  vieni^  de  raportef ,  s'il  y  a- 
voit  vcu  le  moindre  jour.  C'cft  un 
reproche  qu'on  peut  lui  faire,  d'avoir 
indignement  outré  la  (âtyre  du  Libé- 
rateur de  l'Eglifc  &  l'éloge  de  Lici- 
nius  le  dernier  de  fes  perfccuteursjufqu'à* 
avoir  employé  les  paroles  même  de  Zo- 
zime,  pour  louer  l'un  &  blâmer  l'ua- 
tre;  éc,  ce  qui  cft  plus  odieux  jufqu'à 
avoir .  chargé  Gonftamîn  d'adions^  de 
cruauté,  dont  il  eft  déchargé  par  Zoasime, 
comme  on  le  verra  bieuiôt. 

Je  reviens  au  Labarura.fur  lequel  nôtre 
Auteur  s'cft  trompé,  puiCquc  Confiant  in 
ne  fit  que  donner  une  nouvelle  forme 
à  cette  cnfcigne  militaire.  Il  y  avoiç  des 
Et^ndarîs  de  plus  d'une  forte  dans  Par* 
mée  des  Romains.  Le  Labarum  en  étoit 
une.  Les  Soldai*  l'adoroient  aufli  bien 
que  l'aigle  :  mais,  au  lieu  que  cellcci  étoit 
1  enfcigne  générale  de  l'Empire,le  Laba- 
rum fcmblc  avoir  été  l'enfcigne  parti- 
culière de  L'Empereur;  aaron  leportoit 
devant  lui,quandil  commandok  fes  trou^ 
j>es. 

On  voyoit  dans  ce  Labarum  ^ytc  Vk 
Aa  7  magQ 


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rtage  de  PEmpcretJr  celle  cJu  Dieu  oo 
àc%  Dreux  Tutclaircs ,  en  q^i  il   avoit 
lé  plu^  de  confiance.    C'étok  une  lon- 
gue lance,  qut  avoit  au  bWc  cm  bo 
travetrartr,  d'où,  pemjofit  Uâ  voHc^avcc 
J'cffigrç  jde  l'Empcreor  \  de  forte  que  ce 
jLab»rum*  avant  mémû  que  devoir  chan- 
gé de  forme,  avoic  déjà  la  figure  d^oBC 
cTcn^.     C<>nftantin  le  changea  en  deux 
pi^riiercs,,  premiercmcJit  en  le  rendant 
\t  plus  conforme   qu'iJ  peut  au  iigne 
qw'iL  avoit  veu  au  Ciel ,  &  puis  en  le 
dédiant   à  Jelus  Chrift,  par   rinfirrip- 
tion  des  deux  premières  lettres  dcfon 
nom,  au  lieu  qu'aoparavant  il    l'écok 
a  quelque  Divmité    Paycnnc,     Jalicn,. 
quand  \\  changea  le  LabarUm^  ne  fit  qiic 
Jui  ôccrfa  forme  Chrétienne,  ëc  loi  rcns» 
dre  fa  forme  Payenrtc  y  îMc  fie  faire  tel 
qu'il  étoit  avant  Goaftamiti  ^,âu    lieu  * 
de  Jefus Chrift  le  proiedeur  de  ConftaOA 
tirt,  il  y  fit  mettre  l'image  de  fcs  Dicùx^ 
Tutelaires>  Jupiter  de- qui  ilcroyoittc- 
nîr  TEmpire,  Mars  dont  il  prctendok 
^vojr  éprouve  la  frvcur  a  \%  guerre,  & 
Mercure  à  oui  il  s'imaginoit  devoir  fon 
èIo(|UcticCi  C'cft  ce  que  ScKomcoe  nous 


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p-arkFiU  iè   Dkif.   '  '      yéf: 

apprend  plus  panirulieremglt  Se  dont 
l'ignorance  ou  le  peu  d'attention  qu'ort 
y  a  fait  a  donne  lieu  aux  pauvres  rafi- 
nemens  d'une  critique  embrouillée.  Car 
on  croid  nous  avoir  tèrrâffés»,  tdtmne 
avec  la    mafliië  d^ercule,  loffqd'oji 
a  dit,  qu'ail  y  avoit  avant  GondaiWirtl 
tm  Labarum  qui  avoit  la  fîgutie  de  îl» 
croix  ^  &  que  c^la  paroit  tant  p^r  quel-- 
ques  médailles  que  par  Tallufion  qu'y 
fait  Xertuliien  quelque  pâfit.    Hel  qui 
crt  doute  ?falok  ilfhrretantde  bruit  pout   ' 
fi  peu  de  chôfe?  Sozoraene  cfl  exprès  ^ 
]à  deflus. 

Laiflbns  la  chicane,  &  vcîtotis  au  fair»  - 
(^je  croyés  vous  de  Conftantin  ou  qUt 
penfes  vous  de  fon  Labarum  ?  Conftam 
tin  a-t41  ians  raifôn  &  contre  toute  raifoU  ^ 
^  mis  rJiorrcup  d^  Gentih  etî  là  plact 
de  ^^^bjl:t  de  leur  adora tiôii,  aux  ytux  de 
fon  armée  encore  Payeuse ,  duSeftatfiè 
du  Peuple  Romilîn  encore  Gentils;  &  cet- 
te cxtra\'agahce,  qui  devoit  le  faire  a*' 
bandonner  de  tout  le  Monde,  luia-t- el- 
le valu  TEmjJire  de  PUnivers  ?  II  n'y  x 
rien  d'incroyable  dans  les  fucce2,fi  le  Maî-^ 
VEC  de  Cotmantin  ^  des  Romains  leufr: 


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566       DOitvîYture  des  fipt  féaux 

montré  fort  fignc  dans  les  nnccs  :  maïs 
qui  les  comprendra  ces  fuccès  (î  rapides 
Jk  fi  prodigieux  dans  toute  autre  fuppo- 
iîtion? 

*  Le  plus  court fcroit  de  traiter  de  fabu- 
leux le  changement  que  Condantin  fie 
a  ce  figne  militaire:   mais  comment  s'y 

})rendre  ?  Eufebc  vous  -dit  qu'il  a  veu 
c  nouveau  Labarum,  qu'il  la  veu  de 
fes  propres  yeux  ,  de  vil  a  Conft.  1.  u  c, 
%\.  Socrare  vous  allure  que  Pei;feîgnc 
faite  par  Conftantin  fur  le  modèle  du  fi- 

Îrne  celcllcctoit  gardée  de  fon  temps  dans 
e  palais  de  Confiant inople  hifi.  EccL  K 
I.  CI.  Nicepboredit  qu'on  l'y  pouvoir 
encore  voir  de  fon  temps.  Sozomene  nous 
apprend  que  Julien  changea  ce  que  CoH" 
fiantin  avoit  fait  par  Perdre  de  Dieu  & 
qu'ail  rendit  fa  première  forme  au  Laba* 
rum^la  principale enfeigne  militaire  des R9» 
fnains  hifi.  EccL  1.  f.  c.  16. 

Il  y  a  bien  plus,c'eftque  tous  ces  auteurs 
s'accordent  à  nous  dire^queCondantina- 
voit  formé  une  compagnie  de  gens  choifis 
pour  porter  le  Labarum  en  fe  relevant  les 
un  les  autres  &  que  par  to\it,où  le  glorieux 
jngncp^rôiflbit^lcs  ennemis  ne  tardoienc 

guère 


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Par  le  Fils  de.  Dieu.  f67 

gut|:e  à  prendre  Ja  fuite.  Quand  on 
h'adjoutcroit  pas  foi  à  ces  hiftoricns  fur 
Ja  dernière  circonftance,  c'cft  uncneccC- 
ûté  pour  le  moins  de  les  croire  fur  la  pre- 
mière. Car,  fans  parler  de  Grégoire  de 
Nazianze  qui  la  rapporte  in  i.  Orat. 
in  JuUanum^  nous  ne  pouvons  douter 
qu'il  n'y  eut  des  Offitiers  de  l'armée  dcl- 
tincs  à  porter  le  glorieux  étendart,  puif- 
quc  nous  le  trouvons  ainfi  dans  les  Codes 
Theodoficn,  &  Juftinicn  depruefos.Labar. 

Sixième  raonument,la  conduite,  les  ac- 
tions, les  vertus  de  Conftantin  &  fur 
tout  fon  grand  zèle  pour  l'avancement 
delà  Religion  Chrecicnne,  zèle  fi  vif, 
fi  agiflant,  fi  fouienu,  qu'après  ce- 
lui des  Apôtres  le  Monde  ni  l'E- 
glife  même  n'a  jamais  rien  veu  de  pa- 
reil. Ce  n'cfl:  pas  ici  la  moindre  de  nos 
preuves:  mais  il  la  Éiutplus  particulière- 
ment devcloper.. 

Perfonne  ne  (ait  mi<Jux,  fi  le  fignc 
celcftc  eft  véritablement  ftapparu  à  Con- 
ftantin que  Conftantin  lui  même.  Si  le 
fait  cft  vrai,  il  fait  qu'il  eft  vrai.  Si  le  fait 
eft  faux,  il  fait  qu'il  cft  faux. Cela  eft  bien 
ceitain,  Scil  nel'eft  guère  moins  que  la 

pcr- 


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^  '  f^  UOuvertun  dès  fipr/iaux 
perfli^ôh  intérieure  de  l'hcmime  fcpcmfy 
fefis  qu'il  i^ttï  aperçoive,  dans  fon  lan- 
gage ôc  dans  fit  conduite.  Suppofom  apr^ 
cela  pour  un  moment  que  c'cft  ici  une 
comediô  i  Se  voyons  comment  CbnftantÎD 
ajotié  fonrole.  - 

Conftantîiii  rïourdtr*on,  aimoît  à  s'en-- 
retenir  du  merveilleux  phenoaicne,  qu'il 
prctendôk  avoir  veti  dans:  le  CieK  &  qu'il 
difoitquefon^armtc  avoir  veu  auffi  bien 
quclui;il  en  parloitfamiliaiicmcntEufebCy 
lorfqu'il  n'avoit  pluj  d'ennemis  àcomba- 
tre  &  long  temps  après  l'événement,  de 
vitaConft,  lib.  i.  c.  22.  Cela  n'cft  pasna» 
turcl.  On  n'ayme  point  à  fe  foùvenir 
d'une  impôfturc,  encore  qu'elle aiërcuf»- 
fi,  beaucoup  moinsd'en  parlç^fans  ncccf- 
fitc,  fur  tout  quand  il  »^agit  d'Une  fauflctc 

.âwffi  notoire  que  çellccii  Gonftantin  af- 
firme avec  ferment  que  làchofceft  vcrita*- 
blddans  tous  fes  circonftanccs^c'cft-à-dîre 
que  fes  yeux  &  les  yeux  de  ion  armée  ont 
veu  le  Signe  celeftc.  Vouloir  que  fon  ar* 
mée  ait  vûce qu'elle  n'a  pas  vir^  cela  eft 
contre  le  bon  fens.  Si  le  glorieux  Gène* 
rai,  qni  vient  de  mourir  cnAmglctcriie|. 
avoKditquc  luiSc  fes  troupes  avoient  vca 
unz  femblable-merVeillc  àBIenheim  ,J1  fc. 


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l^ar  U  FUs  dé  Dm  5«5^ 

trouveroit  plut  de  viiigt  mllte  paipti^ 
nés,  xjui  jurcroknt  que  nôtre  Herds  eft" 
dans  le  aelire  oU.  qu'il  ne  penfe  pas  ^ 
ce  (\a\\  dir.    ConftimtHi  wutqu'dfté- 
crivc  l'hiftôire  àt  k  divine  âf paritiani 
EufebJe'OitâGtHliMkA'.  SiMylôrdMaV 
borough  avoic  demandé  qu^an  inférai 
-  une  pareille  chofe  dans  l^ifloi**e  de-  ù^ 
belle  vie,  on  fc  gairdéroit  bien  àt  lill  o-' 
beïr ,  &  rien  ne  feroit  plus  refpcfttietiîfe 
pour  fa  ^moire  que  de  pafldr  répongô^ 
fîir  l'ordre  qu'il  en  aurdit  donné;    êar^ 
pourquoi  lui  donner  et  ridicule  après  1^ 
mort  parmi  des  nations  dont  il  fûtk  gloi^ 
re  ou  k  t(2f4*cur  pendant  fa?ic?  IWati**' 
que  t-(Ri  debi>ns  mémoire»  dé  tou<?<îd  qui^ 
s'eft  pèifle  ou  fes^  ennemis  ont  ik  irtterêt- 
a  corifacrer  fes  gfans  fuccès,  pour  fouf- 
fiir  qu'on  les  autôrissç  par  une  révéla- 
tion ,  dont  ils  peuvent  montrer  la  fauf^ 
fêté  par  le  raport  de  cent  mille  tcmoitMcr 
Tout  cela  fe  detrait  dcfoi-méme. 
:  Mais  après  avoir  coftfideré  le  kngage 
àVk  prétendu  impofteur,  exaniinôris  fts- 
aftions.     Car  les  adions  parlent  y  8c  ce 
kngage  n'ell  fufpeâ:  nidt?  flaierfc  ni  de 
malignité.    Conftantin  prêt  à  côrnbat^-e 


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^jo        DOuvèrture  âesfept  féaux 
Xciicc  qui  à  dçux  ou  trois  armées  ^us 
fertc?5  .qu^  la  ikone  Zizime  bijî»  lib-  z» 
&    q<ii  .^.  déjà   bacu  Valerc  &:  Galcrc 
Maximicn,  en  fctiuiûm:  Jcur  armée,  /- 
^;^tf;Wf  Canftantin  dans  uncconjonéturc 
û  délicate  fe  ^cckre  Cfcréticu  fur  une 
appariçbacclçftequ'ila  lui  même  inven- 
tée! Qui  le  crjoiia.î 
.    Il  ;  change    lé    Labarum  &  y  peint 
le  fignc  du  Crucifié,  c'cft-à-dire >  qu'il 
met  ce  qui  Uk  l'horrçur  de  (on  armée 
en  la  place  de  ce  qu^clie  a  accoutumé 
d'adôjer,  tout  cela  farlafoid'uri  pbe- 
npmene  mii^aculeux,  qui  éd.  .de;fon  in^ 
vcn^pn;    Il  à :4Qnc  uti    tranrfH)Pc  m. 
cerveau,  -Apres  cela  il.  feutqû^on  ait  la 
çpmplàiranoe'de:  reconiioitiîe  qu.*on  a  vu 
ce  qu'on  n^a  point'vcu.  Ce  n'cft  partout. 
Après  que  ce  Prince  à. vaincu  Maxen- 
ct  par  un  ftrata^cmc  fijuditieux,  fon 
pfen>ier    foin  cil  d'cxpofer  4e  fignc.  du 
Crucifié  aux  yeux  du  Scnai  &  du  peuple, 
qui  après  lui  avoit  ouvert  leurs. portes, 
applaudiflcnt  à  fa    viétoire:  mais  il  ne 
s^ariete  pas  là,  il  foucienc  dans  la  fuite 
cette  infulte,  par  une  autre.    C'eft  Zo- 
aime,  qui  nous  l'aprcnd,  ^fmm  ^dk  i|^ 


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Par  le  Pils  de  Dku.  571 

Parm^e  ievoit  monter  au  C apitoie  fehn  la 
€ouîume  de  nos  Jncetres^  Conliantin^  fou^ 
lant  la  Religion  fous  les  pieds  ^  défendit  à 
Jon  armée  d'^y  monter  ^  '  accompagnant  inu 
fudemment  fa  defénfe  de  paroles  outrageU' 
fes^  ce  qui  lui  attira  la  hayne  du  Peuple 
6?  du  Sénat  Zozim,  hift.  hb.  2.  Cela  eft 
furprcnnant,  que  Contlantin  fur  la  con- 
fiance qu'il  a  en  fon  figne  celcftc ,  far 
}a  foi  de  fa  propre  fiôion,  rompe  en  vi- 
fîere  au  Sénat  &  au   peuple  Romam, 
jufqu'à  être  ^obligé  de  lai  fier  U  la  ville 
Impériale,  pour  s'aller  bâtir  une   fé- 
conde Rome  en  Afie,  comme  notre  Au- 
teur nous  le  dit  dans  ce  même  endroit 
vid  on  jamais  un  fol  d'un  caractère  fi  fin- 
gulier?  Mais  à  quoi  tient  il  que  l'armée, 
qui  eft  toute  compofce  de  Gentils,  n'é- 
pargne ce  voyage  à  C^nftanrinen  le  H- 
vrant  pieds  Se  points  lié^  à  la  ju (te  in- 
dignation  du  Sénat  &  du  Peuple  Ro- 
,  main  ? 

Ce  qui  furprcnd  davantage,  c'eft  que  la 
fuice  repond  au  commencement.  Con- 
Hatltin  bat  Litiniusi  comme  il  a  bâta 
Maxcnces  8c  toujours  avec  le  (îgne qu'il 
-a  vea  avec  fon  armée  &,  que  pcrionnc  de 

fon 


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57*       DOun)irfure  âesfipfjiau^ 
ion  armée  n'a  vcu  fi  ce  tfeftjuj.    Le 
fymbolc  de  la  fiftîon  iflgrchc  devant  lui» 
&  illc  fiiit. porter  dans  les  endroits  de  h 
bataille  où  les  fiens  ibnt  le  plus  prcflcs- 

Ocft  être  bien  emetédc  fa  chymcre. 
^ais  Licinius  Peft  il  aiiffi  bien  que  lui, 
lorfqu'il  exhorte  fcs^SoIdats  à  détourner 
Jôs  yeux  de  ce  figne  funcfte^  qucPeqnCf 
tm  oc  manquera  pis  d'offrir  à  ïeqrs  re- 
pars? Eufirfy.  .de  viti  Gonftan.  Kz,g. 
;i6..La  folie  cft  doncco«tagieiifc,&  tout 
3e  Monde!  a  le  cerv^u  blcflc. 

Après  tout  ri^ft  oc  pas  qnç  dholc  adr 
TOiraWe>que  Dieu  face  Ptonneur  à  l'hy? 
pocrific  éc  àPiropftfturede  Conftahtin, 
ide  vouloir  qa'ettc  rrforme  l'Univers  par 
î'abolitiondu  Paganifme&par  Pétabliffe- 
lôent  delà  véritable  Rdigîon  !  Quoi!  nous 
4evons  à  la  pîusfole  des  fîétions  la  ruine 
des  idoles  6c  rillumination  les  nations  a- 
«ce  PaccompliOcHient  des  oracles  qui  a- 
voient  prédit  Punc  &  Pautre  en  termes  û 
«lagnifiqucs  1  G'eft  un  Impoftcur  qui  a 
mmçW  le  Monde  de  la  conic^biflance  du 
vrai  Dieujqui  abolit  les  myftcres  infâmes 
4esGentils,&qui  parmi  les  Chrétiens  fait 
^fparokre  pour  jamais  les  fci^lcs  cacore 

plus 


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P^  li  Fils  Je  Dieu.  575 

:|)lus  dctcftablcs  des  G|iofl:iqucs  ?   Bo?î 

Dieu  !  Un  Chrétien  peut  il  avpir  rcfprit 

ou  le  «ffiK^flïs  iml  feit^  pour  en  avoir 

ieulcmem  1^  pcnfcé?  ^ 

Mais  continuonsj  ceci  xCoUk  pas  encore 
€ait.Cooftantk)  tf  entreprend  plus  de  guer- 
re 9  uniquement  occupé  du  loin  de  coq- 
vertir  le3  iKttipns^Zo^ime  xnèiac  le  recon^^ 
fioit  :  vùm  il  condamne  cette  modération, 
&  tournant  Ja.chpfc  à  ia  tnanicrc,  il  la  re.- 
proche  à  l'Eropcreur-eomme  une  lâcheté 
Xozim,  hiji,  l.a.  Ilreconnoit  aufli  la  libé- 
ralité deConftantin:  mais  il  l'acçufedV 
voir  répandu  ife«  brenf^Hs  fur  une  vile 
pppulîioî.^  intendant  par  là  ceux  qui 
jvrofeflbiçnt  la  U^eligion  de  Jcfus  Chrifl: 
ibidem.  Cbpfe  étrangel  Que  nous  devions 
À  la  plusgroffiere  des  impofturcs  tant  de 
-glorieux  Ëdits  en  favcm*  des  Chrétien.% 
*3c  rappel  des  exilés,  la  délivrance  de$ 
prifQonicrSjla  reftitution  de  nos  Eglifes., 
le  rpulagçfnccH  des  pauvres,  tant  de  pri- 
vilèges accordés  à  nôtre  Clergé.  Nous 
voy  la  bien  grâces  à  l'impertinente  fijftioa: 
.mais  un  homme  qui  n'cft  pas  Chrétien, 
a. t. il  des  mouvcnjens  d^afFcétion  pour 
>iîos  Confcilcurs  ,  qui  IVbJigcnt  à  baifcr 

leurs 


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5  74  VOwoerture  des  fept  jeaux 
leurs  faintcs cicatrices!  Qiioi  !  fans  Reli- 
gion &  par çonfcquent  fans  charité  Con- 
llantin  dans  une  grande  famine  nourrit 
les  pauvres  de  fes  propres  deniers.  Ses 
flateurs*  Pont  publié  ,  dira  qucIquVn: 
maiscela  peut n*êtrc  pas  véritable.  Bien 
donc,  voici  qui  T^ft  très  ccrcàinemenr, 
c^cftque  ce  grand  Empereur  a  fait  dcsé- 
tabliflemens  de  Chaiiié  qui  ont  fubfifté 
après  fa  mort,  par  un  revenu  fixe  qui 
dcvoit  être  diftribué  aux  pauvres,  au 
vcfves^aux  Orphelins  &  aux.  Ecclefiaf- 
tiques  neccflîteux.  Nous  ne  le  croyons 
pas.  Nous  en  fammcs  bien  certains ,  puif- 
que  fous  le  règne  de  Confiance  Sr.  Atha- 
naze  fût  accule  en  Egypte  de  s'être  ap- 
proprié ces  deniers.  Ce  fammeux  procès 
dit  que  les  charités  de  Empereur  s'étcn- 
doicnt  par  tout  l'Empire  &  qu'elles  fub- 
ïîftoient après  fa  mort.  Quoi!  cela  aulfi 
cft  venu  d'un  homme  fans  religion  1 

Vous  verres  que c'eft  fon  athcïfmeqoi 
lui  fait  quitter  à  fes  fujets  le  quart  des  droits 
publiqs^auflî  tôt  qu'il  n*aplus  d'ennemis 
fur  les  bras.  C'eft  par  impieté  que  laiP 
faut  la  liberté  de  confcicnce  à  tout  le 
Monde,  fans  excepter  les  Gentils,  il 

don. 


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Par  le  Fils  de  Phii.  fjt 

donne  tout  fon  atwchcmcnt  à  la  vcrita-. 
blc  religion,  jufqu'à  écrire  lui  mêcnfe 
aux  grans  Sicges  pour  y  terminer  dou-» 
cernent  les  dincrcns  Egf:leûaftiques»   $C 
aux  Evêques  qui  rcfufenc  d'ctr^  transe 
ferés  à  dés  Sièges  plus  éclatans ,   pour 
les  féliciter  de  leur  vertu.     Et  que  dîv 
Tons  nous  du  zèle  G  pallionné  qu'il  te-^ 
moigne  pour  h  converfîon  des  Juifs ,  de 
tant  de  monumens  de  la  gloire  du  Sau^* 
vcor;  de  Mamré^    Betlehem,  le  Cal* 
vaire>  ornés  de 'temples  magnifiques;  de 
tant  dédicaces  folemnelles  de  ces  temples^ 
fi  pi-opres  à  attirer  les  Juifs  dans  PEglifc 
Chrétienne?  Ces  monunîens  de  h  pieti 
de  Conftantin  font  ils  donc  fabuleux» 
ou. ne  marquent  ils  dis  Wuncame  fcelc» 
rate  &  hypocrite  ?  C'en:  donc  un  hom- 
me fans  confcience  qui  recommande  fi 
fortement  les^  Chrcciens  au  Roi  de  Perft^ 
i[ui  pourvoit  les  Ibères  de  Pa (leurs  pour 
-  les  inftruire  j  qui  civilize  les   Scythes 

Î>our  les  amener  à  Jefus  Chrift  j  qui  fait 
ui  même  une  prierepour  l'u(agc  de  foa 
arm«e  ^  qui  abolit  le  combat  des  gladia* 
tcurs  ;  qui  par  des  loix  particulières  fou- 
lage les  gens  acablés  de  dtbtes  i   qui 
Bb  don* 


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Sjl  DOuwrfure  desjef>t  jtmx 
donne  des  terres  i  des  étrangers  de  ïa 
Religion  chaflcsdeleur  pàiV;  qui  paroic 
^lus  jaloux  de  la  paix  de  PEglilc  que  de 
ecUede  UËtat}  fibti  confacre  fa  nouvelle 
Rome  au  Dieu  des  Martyrs ,  après  l'a- 
voir purgée  de  toute  idolâtrie;  qui  hpaôre 
la  verttT,  encourage  la  picte^  avance,  le 
règne  de  D\z^^  &  finit  (îi  belle,  vie  par 
tine  plus  belle  mort.  Mais  il  n^y  a  rien  de 
parfait  ^ous  le  Saleil. 

Conftatïtin  étoit  un  grand  pécheur 
devant    Dieu.    Qui   voudroit  bu    qui 
pourroit   le  juftifier  devant  celui  qur 
cr^Qve  à  peine  de  la  pureté  dans  les  An- 
ges de  fa  gloire?  Il  n'écoit  pas  même  fans 
reprochedevant  les  hommes.  Dieu  a  per- 
mis que  fa  vie  ne  tut  pas  fans  tache,  afin 
u'on  ae^peut  lui  attribuer  les  merveilles' 
*une  délivrance  toute  divine,  Ôc  qu'il 
parut  que  l'excdlence  de  cette /orce  ve- 
Boit  de  Dieu  &  non  des  hommes.  Mais 
i2ommeDa  vid,bien  que  coupable  de  meur- 
tre &  d'adultère,  ne  la iflc, pas  après' fa 
l^ertitence  d'être  encore  l'homme  félon  le 
<:oeur  de  Dicu,ConQ:antin,  quoi  qu'il 
iscix  comn>is  de  graiides  fauces,  de  grans 
<ïimes^  fi  l'on  veut,  ne  laifiè  point  par 

la 


,y  Google 


3 


Par  k  Fils  de  Dieu,  j'jj 

la  grâce  mifcricordicufe ,  qui  la  relcvédé 
ics  cheutcs,  d'être,  en  exemple  à  tous 
les  Princes  qui  (qm  rendis  après  lui. 

Trois  forces  de  ^gm^  n'en  veulent 
point  conuenir.  Les  Gentils -qui  ne 
lui  ont  jamais  pardonné  d'avoir  quitté 
leur  Religion  pour  cmbraflèr  la  nôtre, 
les  Arricns  qui  l'onr  regardé  comme  leuir 
opprcflcur  >  &  nos  incrédules  -qui  fc 
voyant  forcés  de  recevoir  la  vérité  de  fil 
Religion  avec  celle  de  l'apparition  du* 
Cgnc  cekfte,  s'ils  le  prennent  pour  un 
homme  fincere  &  de  bonnefoi.  Les. 
uns  6c  les  autres  ont  taché  de  tout 
temps  de  noircir  la  réputation  de  ce 
héros  Chrétien,  avec  ceci  d'étrangpr^quc 
\t%  Arriens  ont  enchéri  à  c^  égard  fur 
les  Gentils,  2c  nos  incrédules  fur  les* 
Gentils  &  fur  les  Arriens.  ^ 

Zozime ,  comme  on  Ha  vu ,  fe  déchaî- 
ne avec  une  fureur  brutale  contre  le 
Libérateur  de  l'Eglifè:  mais  fon  ani- 
mofité  le  trahit ,  ôc  l'empêche  d'être 
crû.  Philoftorgc ,  en  apparence  moins 
animé,  eft  plusoutrageux  enefïlt,  lorf- 
qu^il  ofe  accufcr  Ualmacc^  Coaftarice 
&  Optât  d'avoir  empoilcmné  Conftan- 
Bbz  tin. 


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jr54       V Ouverture  de  fept  féaux. 

tin ,  6c  qu'il  veut  que  celuici  en  mourant 
aie  recemjnandé  à  fon  fils  de  punir  ces 
prétendus  empoifonoeors  ;  deforte  que, 
quand  Conftanœ^  maftacrer  Confian- 
ce &  Dalraacc  fes  oncles  avec  le  Pa- 
trice Optat,il  ne  fit  qu'exécuter  la  volon- 
té &  le  teftament  de  fon  Pcre.  Mais  ZIo- 
zirae  lui  même  détruit  cette  infâme  ca- 
lomnie. Confiance^  dit- il  parlant  de  ce 
Fils  de  Çonftanctn  tant  chéri ,  tant  prô- 
ne des  Artiens/^enfiance  comwe^a  à  mon^ 
trer  fbn  courage  en  répandant  lefang  de,  fes 
fluî  proches-,  il  t>rdonnû  premièrement  aux 
Soldati  de  tuer  Confiance  frère  de  fon  Pf- 
re^  puis  Dalmace  qui  avoit  éié  déclaré  Ce» 
far^  4^  enfin  Optât  qui  àvoit  obtenu  la 
dignité  de  Patrice  que  Confiant  in  avoit  crée 
en  fa  faveur  Zozim.  hifi.  lib.  2.  Voyia 
donc  Conftantin,  ^t%  frères  8c  fon  fa- 
vori iiccufcs  par  un  Arricn,  &  jufti- 
£ès  par  un  Gentil.  Mais  les  Incrédules 
de  ce  temps  vont  plus  loin  que  ni  lesGem- 
ils  ni  les  Arricns.  I.  lis  chargent  Conf- 
tantin de  la  mort  du  Philofophc  Sopatec, 
iioht  il  eft  déchargé  par  Zozime,  qui  dit 
nettement ,  que  le  pbilofophe  Sop^terperk 
parles  emhuçbes  d'^Alavius  préfet  du  Pre^ 

toire^ 


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Par  lè  Fils  de  Dieu.  j'jy 

toire^qu'i  lui  fort  oit  eHvîe  four  Je  voir  trop 
avant  dans  îes^  ionneS  grâces  de  ?  Empereur. 
ibidem.  ll.Onfaii  unçfîmcàConftantin 
d'avoir  fait  maflàcrer  à  Thcflàlonique  Li- 
cinius  &  Ion  fils  Licrnicn  encore  au  ber- 
ceau. C'tft  Mczerai  qui  le  prétend  ainfî 
avec  beaucoup  d'autres.  ^eJque  terhps 
aprè> ,  ditil ,  iJJit  étrangler  le  malheureux 
Licinius ,  £5?  tuir  le  fils  A  cet  Empereur^ 
jeunne  enfant  t^fon  nepveu-^  fue  Pinnocen* 
ce  de  fen  âge  ^  la  proximité  du  Jang  de» 
voient  mettre  en  fureté.  Mezer.  de  Vorig. 
des  Fran.  i.  a.  Ce  malbcurcux  Ltcmtus 
étoit  le  barbare,  Timpytoyablc  Licinius^ 
rouge  encore  du  fang  des  fidelles ,  à  qui 
Gonftantin  avoit  pardotinc  feS  frequens 
parjures^  qui.oubliant  les  bien  faits  dont 
le  vainqueur  la  comblé,  alloît  mettre 
l'Empire  en  combuftion  par  une  nou- 
velle confpirat^on ,  dcja  bien  avancée, 
fi  Ion  attentat  n'eut  été  prévenu  par  uti 
jiifte  châtiment.  Le  jeunne  Licinien  é- 
toit  alori  âgé ,  non  de  vingt  mois  :  mais 
de  vingt  ans,.  Zozimc  tvous  l'aprcnd  en 
propres  termes;  &  comme  il  nepouvoft 
être  le  fils  deXonftantia,  il  n'ctoit  par 
Cônfcuucnt  pas  le  ncpvcudcl'ÊmpcrcuF, 
.  '  hbl  IIL 


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5  î  6       V  Ouverture  desfeptjeaux 
IILOn  veut  que  Conftannn  fût  unhom* 
me  cruel  :  maïs  le  même  ïLozime  le  de- 
charge  de  ce  bitme ,  lorfqu'il  dit  quV 
près  la  mort  de  Maxcncc  Conftantin  fit 
mourir  un  uupetit  nombre  des partizans  du 
Tyran  fav$ir  ceux  qui  avaient  été  le  plus 
avant  dans  fa  confidence.   Eufcbe  va  plus 
loin.     Il  prétend  que  Conftantjn  n*a  voit 
rien  plusa  cœ\)r  que  d'empêcher  fes  fot- 
dats  vifborieux  de  répandre  dans  la  méf- 
iée le  fang  des  vaincus ,  jufqu^à  rachep 
ter  h  vie  des  captifs  avec  des  pièces  d'or 
quM  jet  oit  à  ceux  qui  étoient  trop  à  char- 
nés  à  la  tuerie,  pour  les   arrêter  plus 
Îromptcment  A  vitaCenft.  Ub.  i.  r.  15. 
1  dit  ailleurs  que  la  grande  bonté  de  ^e 
Prince  faifoittortà  les  affaires,  Se  que 
ics  gens  même  lui  rcprochoient  une  clc- 
tuence  qui  fcmbloit  aller  dans  l'excès. 
Ce  qui e(l remarquable,  c'eft  qu'Ëufebe 
n'ofc  décider,  fi  en  ufant  de  tant  de  clc-  ' 
mence  l'Empereur  prcnnoit  le  meilleur 
ou  le  plus  toechant  parti.  Zozime  confir- 
me cela  même  puifqu'il  ne  iê  plaint  point 
ni  que  Conftantin  ait  jamais  violé  fa  foi 
i^ux   Soldats   de  Licmius  qui  fe   ren- 
dirent à  ÎQi  après  les  diiFcrcntes  défaites 

•  de 


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Par  le  FHs  de  DUu.  j$j 

àc  et  dernier,  ni  qu'il  ait  fsdt  mourir  a* 
pi  es  fa  viâoirc  d^iutres  Offiticrs  que  ceux 
que  Licimus  avoir  nommés  Cefars,  8c 
qui  feion  Zoxime  même  étoicnt  les  caufes^ 
de  la  guerre*   IV.  ^fczcrai  s'emporte 
contre  Conftamin ,  parce  qu'il  fit  expo- 
fer  deux  Seigneurs  ou  Princes  Gaulott   • 
tux  bétçs  fauvages.  Cela  réduit  à  fa  jufte 
valeur  fignifie  que  Conftantin  abandon^» 
na  dwx  deferteuri,  qui  fervant  fous  Tes   , 
ordres  iiyoiem  taché  îde  fou  lever  Ton  ar- 
mée ^qu'illes  abandonna  à  la  rigueufdet 
joiii  Rôm«iries,qui  ieicondamnoient  à  ac 
îkpplîce,  Mmme  Tiidte  le  lui  auroit  a^ 
pns,s'il  l'avoitconfuUé.  V.  Enfin  Mcze- 
rai  finit  Ton  invective , en  di(ant  que  Con- 
ftantin  fit  mourir  Ton  fils  CrirpeScétouf*^ 
ftr  dans  un  bain  chaud  Pauftc  fa  femme, 
^ent  le eorps,^  adjoutc» t-  il,  fut trsnfpimt^fult 
une  haute  montagne  %  pourfermr  de  pâture 
nux^  corbeaux.  Je  ne  fai  d'où  il  à  tiré  cet- 
te dernière  cîrconfhnce,  qui  n'eft  guère, 
vraifcmblable,  &  qui  dans  le  fend  ne 
dit  que  la  juftc  horreur  qu'on  avoît  pour 
une  perfonnc  qui  par  ft  funefte  calomnie 
ûvoit  fait  périr  le  jeune  Gcfar,     Crifpe 
mcritoitfans  doute  la  mort,  l?iUut  été 
B  b  4^  cor*. 


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55  8  VOmertare  des  fepf  feMx 
coupable  du  crime  dont  fa  fielle  Mcre 
l'a  voit  .accu  fé,  qui  étoit  d'avoir  entre- 
pris  de  la  feduire  &  voulu  fouiller  le  lit 
<Ie  fon  Père.  On  ne  peut  donc  accu  fer 
Gonftantin  que  d'avoir  crû  trop  légère- 
ment >  ce  qui  écoit  en  effet  fon  grand 
iiefaut.  Sa  fatale  crédulité  fit  torten 
plus  d'une  occafion  à  l'Ëglife,  qui^eft 
la  famillipde  Dieu  ;  8c  Dieu,  pour  Pen 
châtier,  permit  que  cette  crédulité  mê«. 
me  fut  très  (uneflç  à  la  faorilie  de  co 
Prince.  Au  fond  c'eft  là  une  trifte  a- 
vanture,  qui  n'a  jamais  écé  tout  à  ^ait 
devclopée.  Et  qui  fait  fi  ce  n'eft  pas 
Faufte  elle  même  qui  fit  cmpoifonner  le 
jeune  Prince  dans  la  crainte  qu'il  ne  (ê 
juftifiat  aux  dépens  de  fa  vie  &  de  fon 
honneur?  C'cft  une  conjc&urc  qui  n'eft 
pas  fans  apparence,  &  qu'il  n'cfl:  pas 
facile  de  détruire  à  caule  du  profond  fi- 
lence  que  les  meilleurs  hiftoriens  gar« 
dent  là  defTus^ 

On  nous  oWcârc  que  le  rapbrt  de  ces 
hifloriens  eft  fufpeâ  de  partialité^  2c 
.qu'ils  favorifcnt  le  Libérateur  de  leur 
Églife.  Mais  fi  les  Chrétiens  (ont  fuf- 
jp^sde  gâterie,  les  Gentils  ne  içibnt 

ih 


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far  U  BU  d$  Ditu<  Sf9 

ils  pas  (Panimbfité?  Et  pourquoi  en 
croire  Zmiiùc  plutôt  que  nos  auteurs? 
Mezerai,  qui  veut  fdre  Phiftorien  ma- 
gnanime par  le  mépris  du  nom  de 
Chrétien  qu'il  porte,  Mezerai  n'igno- 
roitpas,  8c  qui  le  la  voit  mieux  qu'un 
(i  fameux  biftorien,  il  n'gnoroit  pas 
que  la  fiàterie  dit  ie-.bien,  fans  dire  le 
mal  ;  que  la  Satyre  dit  le  mal  fans  dire 
le  bien  :  mais.que  l'hiftoire  die  l'un  Se 
l'autre.  Les  Chrétiens  fclon'  lui  flatent 
Conftaminr  ^^s  Gentils  félon  nous  le 
calomnient.  De  quel  droit  prend  il 
donc  fcs  mémoires  chcs  les  Gentils  plû- 
tes que  chés  les  Chréricns?  Mais  qui 
croire ,  lorfque  les  un»  &  les  autres  pa- 
roiflent  fufpeâ:$?  Le  bon  lèns  qui  juge 
des  faits  par  leurs  circonftances. 

Theodofe  le  grand  étoit ,  encore  plus 
que  Conftantin,  le  héros  de  nos  hiftoricns 
Écclefiaftiques  ,  puitque  ceuxci  pour  la 
plus  part  ont  vécu  fous  TEmpirc  dc# 
Enfans  de  Theodofe*  Cependant  ces 
hiftoriens  ont  foft  bien  fccu  lui  re- 
procher le  maflacrcde  Theflalonique^ôc 
peindre  de  fes  véritables  couleurs  une 
aâion  &  barbare.  Comment  «'en  difpea- 
Bb   j  1er? 


:dby  Google  ^ 


5^       DOuvert^re^diS  fep  féaux 

fer  ?  Les  htftoriens ,  quelque  partiaux 
qu'on  les  Aippofe,  ne  s'ac;cordeoc  jamais 
à  mentir  fur  des  faits  notoires  ôc  xlont 
on  poit  vérifier  la  fauilité  par  un  milion 
de  témoins.  • 

Cela  fuffit  &  nous  n'en  demandons 
pas  davantage.  Comment  en  effet  per* 
fuader  à  tout  l'Empire  «  que  Conftantin 
lui  a  relâché  la  quatrième  partie  des 
impots?  ou  qu'en  temps  de  &mioeii  a 
nourri  les  pauvres  de  fcs  propres  de- 
niers?  Des  aâlons  dVclat ,  qui  ont  été 
cxpofées  à  ia  veuë  de  l'Univers ,  font  el- 
les fufcéptibles  de  deguifement?  Que 
cet  Empereur  ait  ,marqué  fa  pieté  âc 
fon  zèle  par  tant  de  glorieux  edits  don- 
nés en  faveur  des  Chrétiens,  ces  cé\x% 
même,  qui  (ont  entre  nos  mains»  ne 
w  nous  permetcnt  pas  d'en  douter.  Et 
*  n'eft  ce  pas  fur  de  pareils  faits  que  nous 
avons  formé  le  caraôere  de.  ce  grand 
prince? 

Mezerai ,  je  le  rq>ete ,  craint  que 
les  flateurs  de  ConKuntiii,  comme  il 
parle,  ne  lui  en  facent  accroire;  et  il 
n^apprcbende  pas  que  Zozime  le  plus 
ptilionac  des  calomniateurs  ne  lui  dc^aifb 

la 


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Par  h:Fib  de  Ditm  fCi 

]a«vcrLt^.     Il  fait  plu«.    Il  charge  Con- 
Hantin  de  cruautés  dont  Conftantin  rO: 
joftific'par  ZozimcYa^til  là  dclajufliS 
ce?  Ne  peet  on  être  hiftorien  definte- 
reflé,  fans  être  calomniateur,  &  fans 
pouffer  IHnvcflivc  contre  le  Libérateur 
'  de  P£glife  i^us  loin  que  les  calomnia- 
teurs même  les  plus  abandonnés  ?  \ 
Or^concltid,  que  rien  ne  prouve  mieux 
k  vérité  de  Tapparition  celcfte,  que  la 
perfuaCon  même  de  Conftantin,  mar- 
quce^fi  lenfiblcroent  dans  (on  langage ,  fa 
conduite,  fc$  vertus.  G'cft  là  un  monu- 
ment non  fofpcâ:  de  la  vérité  du  fait: 
'    œais  quiise  fefajamais aperçu  par  dcsycux 
malades  ou  qui  voycm  tout  de  travers.    - 

p.  Mais  il  eft  tcmp  de  voir  pliîs  par- 
ticuHcrement  le  témoignage  des  hiftoricns 
fur  le  fait^n  queftîoh  ;  non  de  tous, car 
on  n'auroit  jamais  fait  :  mais  ftulcmçnt 
de  ceux  qui  ont  vécu  dans  le  temps  Je  plus 
prpcbe  de  l?évenen>cnt.  En  voici  une 
courte  li&c  avec  quelques  réflexions  fur 
ces  tcmo«gnag<S)  à  mefurc  qu'ils  fepre- 
fentçronr/rhtodoret.  Hift.  lib'  i.çz.  n'a^ 
pas  eu  occafion  de  parler  fort  particuliè- 
rement d«  lacbofe ,  parce  quM  commeii» 
Bb  6  ce 


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'f€%       VOMirtkri  des  fept  f&aux 

ce  Ton  hiftoire  là  où  Eufebc  finit  k  (ien* 
ne,  c'eft-à-difCvà  la  £d  du  règne  de 
Conftamin. 

C'eft  lui  qui  nous  V^xtviA.Cêmmè^dit  \\ 

Eufebe  de  h  Pahftine  a  écrit  Us  affairés  de 

TEgUfe ,  commençant  dis  le  temps  des  Saints 

Autres  ^  iâ  finiffant  à  celui  du  très  Saint 

Empereur  Conftantin ,  j^ai  refalu  de -corn* 

pîencer  monhiftôirelà  êk  il  a  fini  lafienne. 

Jl  ne  fiiui  donc  pas  attendre  de  no^re 

Jouteur ,  qu'il  entre  dans  le  détail  de  la 

guerre  de  Conftantin  contre  Maxcnce, 

%x\  par  cqnfequent  qu'il  s'arrête  à  décrire 

le  Cgne  celefte  qui  apparut  alors  à  cet 

Empereur.    Cependant  l'allufion ,  qu'il  ' 

y  £iit  ,   eft  fi  claire  qu'il  faut   tut 

ians  difcerncracnt  pour  ne  pas  l'apcr- 

,  voir.  Voici  fes  paroles.    Après  la  mort 

>  funefte  ^e  ces  cruels  6?  impies  tyrunSyMa^ 

ximin  1$  Licinius  ^  la  tempefie  de  la  perfe^ 

eut  ion  que  ces  furies  avoient  excitée  comme 

autant  de  tourbillons ,  cettt  tempête  cejje^ 

itf  la  violence  ^es  vens  appai fie  fait  plact 

à  la  îranquilité  que  lui  procuré  Confiant in^ 

^  trmtiçnfiê^  fieirtiifvi ,  Prime  glorieux  is^  di* 

^KC  de  toute  forte  de  loiange  y  qui  de  même 

^ue  le  Saint  Apôtre ^  ayant  fa  vocation^ 

non 


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Par  U  Bis  Je  Dieu  f6^ 

non  de  par  les  bewmes ,  ni  par  bonme  : 
•mais  du  Giel^  haa*  ufmMtt^fât'divinement 
appelle  à  cette  adminiflratton.  Ces  paro- 
les n€  font  obfcttres  que  pour  celui  qui 
ne  veut  pas^  les  entendre.    On  ne  peut 
douter  que  Thodoret  ne  face  ici  allu- 
ilon  à  la  manière  dont  Jefus  Cbrift  ap- 
pella  St.  Paul  fur  le  chemin  de  Damas. 
Théodore t   fuppofoit  donc  qu'il  étoit 
arrivé  quelque  chofe de  fcmblable  à Cori- 
ftantin  ;  &  que  l'Empereur ,  comme  PA- 
potrc,  avoir  été  converti  par  une  lumiè- 
re   venue  d'enhaut  &  qui  fût  accompa* 
gnéc  de  la  parole  même  de  Jefus  Chrift-, 
lui  adreflant  fa  vocation.    Car  je  vous 
prie,  ou  fcroit  la  conformité  entre  St. 
Faul  éi  Confl^antin,  fi  tout  ce  qu'on  dit 
du  fignecelcfle,  qui  apparut  à  celuicî, 
»'ctoit  qu'une  pure  fiftion? 

Socrate  hifi.  EccL  lijr.  l,  ci: 

Comme  il  étoit  dans  cette  perplexité^ 
(^  qa^il  étoit  e»  marche  avec.  Ces  troupe's^ 
un  objet  frape  [es  yeux^  dont  le  récit  pa» 
roit  aufp  incroyable  que  lefpeSacle  en  fit 
furprennant.  Car  fur  U  midi  ou  pêu  a» 
Bb  7  frès, 


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5^4        VOwoerturi  dfs  fipt  fiaux     ^ 

frès^  il  liid  une  col&mm^d^  iumkrt^  dont 

Us  rayons  for mo'unf  une  image  de  la  creix^ 

admirablement  bien   marquée^   avec  dis 

lettres  ^    qui   cempKennomt    ces  paroles  ^ 

'hrjir^^tiiM^fois  vainqueur  pu  tu  vaincras^ 

dans  ce  figne.    ^and  ,P Empereur  vid  ce  - 

^gne  a  en  fût;  tellement  étonpé^  que  ne  fe 

fiant  qu'à,  pein/e  k  (es  propres  yemt^  ildi^ 

manda  à  ceux  qui  étaient  a^ec  lui^  sik  eu 

voient  va  la  mime  cbofe  ^  ce  quHh  affirme'^ 

rentd'Mne  commune  voix Jimsfanfixcepion^ 

fans  qu'ail  i^en  trouvât  un  feul  qui  dit  n$- 

1^ avoir. point  vu..  Cette  vifion  cdmirable- 

13  divine  fervit  pour  ï^ heure  à  raffurer 

V  El  prit  de  P  Empereur^  encore  fhtantJ3 

incertain.  Mais  la  nuit  fukvante  M  vid  en 

fonge  t3  pendant  fon  fommeil  Jefuî  Chrifl^, 

qui  lui  parla  ainfi^  fais  toi  un  Rgnefur  le, 

modèle  de  celui  qui  i^eJtapparUypour  te  fer ^ 

vir  d^mfeigni  militaire  Ù  tu  ne  manqueras . 

point  de  remporter  la  viâloirefur  tes  enne* 

ms.  Obeïffant  à  cet  Oracle  dejefus  Cbrifl 

-il  fit  faire  cette  enfeigne  de  la  croix ,  qui  eji 

encore  confervée  au  Palais  >  £j?  ^puyé  fur 

ce  figne  il  pourfuivit  fon  entreprife  avec 

plus  de  repos  d^efpxit  ^  une  plus  grande 

êllegreiïe.  — 

.  Il 


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Par  le  Fils  de  Dieu.  .  y6f 
Il  eft  bon  d'obferver  que  Socrate  ne 
pafle  pas  de  cec  événement  y  comme  s'il 
étoit  incertain,  &  qu'on  ne  le  fccut  que 
par  oui  dire.  Quand  il  nous  parlera 
des  trois  croix  qu^Hclene  trouva  cachées 
dans  le  Heu  où  le  Sauveur  avoit  été  cru- 
cifié, il  dira  avec  incertitude,  y Vmj/^j 
cJ^tfes  :  mais  je  ne  les  Jais  qtte  par  ouï  di* 
re^  soutes  fuis  prejque  tous  les  babitans  de 
Conftaniinople  dijent  qu'^ elles  font  veritablei^ 
Ibid.€.%M^\s  ici  il  nous  donne  le^it  pour 
confiant.  Ceux  qui  le  rejettent  aujour- 
d'hui font  ils  mieux  inftnîits  des  affaires  de 
ce  temps  là  qu'un  auteur  qui  vivoit  dans 
un  temps  oii  la  mémoire  des  gùernes 
de  Gonftaniin  étoit  encore  fi  récente? 
Et  l'cnfcigne  militaire,  faite  par  Con- 
ftantinfqrJcmodcJcdu  fignequilui  étoit 
apparu,  cette  enfeigne  qui  écoit  conier. 
véedans  le  Palais  Impérial,  qu'en  di- 
rons nous  ?  Chacun  pouvoit  la  voir  de 
fcs  yeux,  &  n^en  pas  cmire  fcs  oreil- 
les. Socrate  ne  veut  pis  nous  tromper, 
puifqu'il  y  renvoj^e  foo  Leâreor,  Cela 
lui  eft  il  échapé  par  hazard  ou  par 
diftraétion?  Non;  car  il  y  révient  ail- 
Jeurs.    Confiantin ,  dit  il  c.  14,  «^  €efa  ' 

de 


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^66        DOuvirtMre  des  fepf^/eaux 

lie  tdtir  deê  Egli/ès,  qmqueks  Sàrma^ 
Us  y  les  Barbares^  les  Gotsfiffènt  trruptio» 
dans  les  provinces  Romaines  i  la  defenje 
de^  P  Empire  ne  fû$f as  capable  de  lui  en  fai- 
re interrompre  te  dej/ein:  mais  il  pourvût 
À  Cun  ^  à  Vautre  a'Uee  fointâ  diligence. 
En  effet  s^apu^^antfurhnfeigne  militaire  de 
la  croix  If  il  comkatiP^  ces  peuples  avec  tant 
4e  courage^  ^ue  par' laviSUire  qu'ail  en  rem^ 
porta  5  non  'feulement  il  affranchit  PEmpi- 
re  du  tribut  que  fes  predeceffewrs  avoienr 
accoutumé  de  leur  payer  i^mais  il  les  obl^ea 
à  emhraffer  la  Religion  Chrétienne  à  ^ui 
Confiantin  devoit  fa^conjervation  &?  tant 
di  fucch  incroyables  f  qui  kf  rempliffoienl 
-  d'étonnement: 

S  O  Z  O  M  E  NE 

Mft.  Eccl.  lib.  I .  c.  3;  ^ 

Nous  avons  apris ,  qu^il  lui  arriva  {  i 
Êonftantin  )  plifieurs  autres  chojes  qui  lui 
perfuaderent  d*avoir  la  R^li^ion  des  Cbr(^ 
tiens  enftnguliere  vénération  ri  imx%wimS% 
^fiM.vptT&ott* ,  6?  fur-  tout  Papparition^ 
li'^un  S.ïgns divin  i^celeJkiCar  dans  le  temps 

qu'il 


d  b^Google 


Par  le  Fils  dt  Dieu.  fCy 

fu^l  me  dit  oit  défaire  la  guerre  à  Maxençe^  il 
fe  mit  à  penfer^  comme  la  chofe  eji  fort 
vrayfemblable.^  il  Je,  mit  à  penjèr  avec  in'- 
quiétude  a  Pijftié  que  pouvoit  avoir  cuttt 
gfderre ,  6?  à  ceux  qui  pouvoienî  lui  être 
mfêcoursXomme  il  étoitdam  eespenfées^il 
vid une  chofe  qui  paroit  unfonge^favoir  le^/t'-. 
gne  de  ta  Cfoi.\  refplenbijfàntidans  le  Ciel  if  a^- 

•Jîi   «•  rii' ^^^^^•i  9'nfiUêf  h  rj  ù^àfJ  ri^#y/##» 

(  les  Grccf  difem  quelque  fois  ïnit  fi«n- 

5)lcmcrit  pour»**' i»«çcnfongc:  mais  ce 
ens  eft.  ici  iuccTmpacible  w^c  ce  qui 
précède  &  ce  qui  fuit)  Gamme  it  ét&tt 
étonné  de  ce  qu*il  voyoit^  les  Saints  jin^ 
'ges^  qui  étoient  là  prefens^  lui  dirent, tf 
Confiantin  ^  fois  vainqueur  datis  ce  Signe. 
On  dit  auffi  que  Je  fus  Chrtflluiapparutl 
{3  lui  montra  Pttendart  de  la  croix  ^  lui  or* 
donnant  d^n  faire  faire  un  tout  femblable^ 
four  s^en  fer^ir  à  la  guerre^  comme  d'un 
fecours  6?  d^unprefage  de  la  vïBoire.  Oeft 
ceqt^Eufehe  dît  tenir  de  la  propre  bouche 
de  l^ Empereur  qui  le  lui  avojt  affrrmé  avec 
ferment^  favoir  qu'environ  vers  le  Mîdi^ 
comme  le  Soleilbaiffoitun  peu^  tant  l^Em* 
pereur^  que  les  gens  de  guerre  qui  étoient  a* 
n^ecluiy  virent  le /igné  de  i($  croix  ^  formé 

de 


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5  68        VOwoetture  des  fipi féaux 

de  lumière  avec  cette  infcription^fois  vaif§* 
fueur  dans  ce  figne.  Car  il  et  oit  en  mar^ 
cbe  avec  I on  armée  x  l§  cefi  fur  fdft  chemin 
que  fes  ynux  furent  fi-apés  de  cette  merveiU 
le.  Comme  il  etoit  en  peine  de  ce  que  c<p0ù^ 
moit  éîre^raifonnant  fur  lefens  de  la  v^oh^ 
la  t^uit  vint ,  (^  comme  il  d^moit  Je  fus 
Chriji  lui  apparut  en  fange  avec  le  même 
(t^ne^  quHt  avait  veu  da»s  le  Ciel  Cf  lui 
ordonna  de  faire  une  enfeigne  fur  ce  modèle^ 
four  s^en  fervir  comme  de  defenfe  (^  defau* 
vegarde  dans  les  combats  y  ntnJMimfUn.ttêr 

Il  crt  arrive  à  l'égard  de  ecfaît.ce  qui  arrî* 
vc  toujours  à  l'ég^^-d  dcç^grâns  évencnicns^ 
c'çft  que  dan$  1^  manière  de  les  raportcr, 
ceux  quj  conviennent  dans  le  fond,, 
varient  dans  quelque  circonftançe.  Si 
l'on  ne  recevoir  de  l'hiftoire  que  ce  que 
toux  le  Monde  racontc^de  la  même  ma- 
liicre,  il  foudroie  renoncer  à  prendre  l'ex- 
j^ditipn  d'Alexandre  dan$  l'Afîepourut) 
fait  bien  certain ,  puifqu'on  n'a  pas  encore 
veu  deux  relation^  de  ce  grand  événement, 
oii  l'on  ne  ijejiîarque  que!queXorce<Iè  va-, 
rietépar  raport  aux  moindres  circonftan* 
ces.     Pourquoi  en   fcroic  il  ici  autre*' 


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Par  Jt  Fils  de  Dieu  559 

ment  ?  Chacun  rapporte  bt  chofe  à  ia 
manière.     Cela    ne   fc    fit  jamais  "au- 
trement. Mais  tout  revient  à  un,  Puif- 
qu'on  convient  dacs  rcflcntieh    Cette 
vaciLtcmêmcncfert  qu'à  montrer  àccux 
qui  ont  des  yeux  pour  voir,  que  le  fait, 
cil  auflî  certain  qu'il  peut  être»  Les  Pa- 
ycns  difoienc  que  Conftapiin  avoit  vu 
^  un  (Ignc  funcfle  dans  let  Cieux  Se  que  * 
cela  ne  l'avoif    pas  empêché  de  pourfui* 
vrc  (on  entreprifc.    C*elt  dequoi  ils  ne 
fe  feroicnt  jamais  avifési  fi  la  choie  dans 
fa  nouveauté  avoir  pu  être  rcvoqqcc  ca 
doute.     Dans  les  Gaules  le  bruit  courut 
parmi  les  Chrétiens,  que  les  Anges  a* 
voient  expliqué  le  phcnominc  a  Con*. 
fiantih,  en  Tavcrtillant  qu'il  vaincroit 
dans  ce  fignc.    Ceuxci  difent,  que  les 
carafteres  en  étoient  formés  avec  des 
étoîles  rangées   en  ordre  &    environ- 
nées d'un  p.rccnCiel  refplendiflant.  Le^ 
autres ,  qu'elles  Pétoicnt  par  des  rayons 
de    lumière.     La     paraphrafc    varie  : 
mais  le   texte  demeure    le  mêmej  iC 
ce  dont  tout  le  monde  convient ,  c'eft 
qut  Conftamin  vid  le  Signe  cclcftc,  que 
ce  (ignc  avok  la  forme  que  Conilamin 

lui 


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^yo  VOvverture  des  fept  féaux 
lai  donna^  rtfuitc  dans  fon  Labarunri 
6c  que  ce  Périnée  fâc  allure  de  la 
viéloire  par  ces  paroles  tracées  en  l'air 
en  caraâeres  lumineux ,  dans  cejîgne  t» 
vaincras.  -' 

Je  ne  veux  point  de  nicflleurc  preu* 
vc  de  hrvcf ké  de  la  chofe ,  que  les  diffe- 
rentes  TOtnicrcs  de  la  rapporter,  qui  lou* 
tes  fiîppofcnt  le  ftit  notoire,  certain, 
mconfeftaMe.  Au  rcfte'Sozoraene  pré- 
tend-fi  peu  contredire  Euzebe,  quoi- 
qu'il parte  des  Anges  dont  on  avoit  tant 
parlé  dans  les  Gaules  &  dont  Eufcbcnc 
feit  aucune  mention,  il  prétend  fi  peu  le 
contredire,  qu'iVprend  Eufebe  même  à  té- 
moin de  la  veritédes  chofes  qu'il  vient  dV 
vanccr,  comme  il  efl:  aifé  de  s'en  convain- 
cre pour  peu  qu'on  face  d'attention  à  h 
Iiaifon  de  fc$  i>aroles  &  a  la  fiiice  dc.foo: 
difirours. 

PHILOSTORG  E 

ffifi.  Eecl  lib.  ï .  tf.  apui  Phof. 

.PWTôftorgc  eft  plus  court.  Se  ne  cite- 
point  Hlifebermais  il'ne  diflferc  poini^ 
^    -  des 


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Tar  le  Fils  de  Dieu.  jffi 

ides  autres  dans  J'cflenticl  de  la.chofe.Ce 
grand  ennemi  de  Conftantin  quiparunc 
calomnie  deteftable  a  voulu  noircir  IcLi- 
teratcur  de  l'Eglife^  en  lui  imputant 
conîr^  la  notorictic  publique  d'avoir  en 
mourant  commandé  le  meurtre  de  fes 
frères  &  defon  favori,  ce  grand  ennemi 
de  Conftantin  ôc  du  Concile  de  Nicée, 
a  neantmoins  reconnu  le  fait,  dont  il 
fagic  ici^  malgré  fa  preocupation ,  la 
haine  ,  ^  le  puiflanc  intérêt  qu'if  avoir 
à  le  contredire.  Car  i4  étoit  Euno- 
iDien,  il  rebaptizoitles  ortodoxcs  quan^ 
ils  cmbrafloitnt  fa  Religion ,  il  les 
rcbaptizoit  comme  des  gens  qui  abju^ 
roient  l'impiété,  6c  i'idolatric.  Q.ucU 
le  idée  avoit  il  dojic  de  Conftantin  & 
de  Ton  Concile  de  Nicée  ?  Le  voyla 
cependant  qui  renc}  témoignage  à  ta 
vcriré  du  fait ,  de  ce  fait  qui ,  à  le  bien 
prendre,  fait  le  triomphe  de  la  foi  or- 
todoxe.  Car  il  dit ,  ^u^au  temps  de  là 
Vifloire  de  Canjîantin  fur  Maxence  lefignè 
de  la  crpix  fût  veu  îournév  ers  l'^Orient^ 
étendu  en  longueur ,  exprimant  la  figure  de 
la  ^r4ix  avec  une  fplendeur  éclatante^  (^ 
des  étoiles  a^ei^  Parc-en  Ciel^  ^ui  affem- 

'  "blée^ 


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57*  UO'uvmntB  dts  fipi  feauic 
blées  à  la  manière  des  lettres  mar^uoùnf 
cette  voix  en  caractères  Romains ,  dam  ce 
figne  tu  vaincras.  .  Nôtre  homme  nar- 
re le  fait  à  (a  tnanîcrc.  Il  rcprefcntc  le 
(îgnc  cclefte  tourné  vers  rOrivnt,  le 
centre  de  PArrianin\ie  :  mais  enfin  il 
convient  de  la  chofe.  Cela  nous  fu^ 
fit. 
Eufebe  furnommé  Pamphile  de  vitâ  Con* 

fiant,  lib.  i.  c.  20. 
.    Conftantin  voyant   la  Cité  qui  efi    k 
chef  de  ï^ Empire    Romain  t^   au(Ji  le 
Capitale  du  Monde ,  rtdiiite  en  fervituie 
par  la  tyrannie  ,  laljja  dabord  le  foin  de 
fa  délivrance  à  ceux  qui  gouvernoieht  les 
autres  parties  de  P Empire  ^  comme  à  ceux 
qui  avoient  été  élevés  avant  lui  au  Sou* 
'  verain  commandement    Mais  quand  il  vid 
qu'aucun  d^eux  n'avait  pâ  y  aporter  de 
remède  ;  £5?  qu^aucontraire  ceux  qui  Pavaient 
entrepris  n*y  avoient  reujji  qu^à  leur  hok* 
te  ou  qu'ails  avoient  eu  une  fin   honteufe 
mtrzv^  ùieiftHtat  t  îxt^,  il  prit  fin  parti  6?  À- 
Clara  que  la  vie  ne  pvuvoit   lui  être  j- 
greable  pendant  qu'ail  verroit  la  Cité  ^  qui 
et  oit  la  Reyne  des  autres ,  dans  cette  extri* 
meaffiiStion^  (^  dés  lors  il  Rappliqua  fe^ 
'  rieu^ 


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P0tf  h  fils  Je  Dieu.  57  j 

rieufement  à  chercher  Us  moyens  d'^ahvhria 
tyrannie 

On  n'a  qu'à  rappeller  ce  que  nous  a- 
vons  dit  ailleurs  au  fujet  de  Maxencc,^ 
pour  comprendre  le  fcns  de  nôtre  Au- 
teur.    Euftbc  pa>  le  ici  des  deux  armées, 
qui  ptu  de  temps  auparavant  avoicntété 
conduites  contre  Maxcncc ,   l'une  par 
Valcrc  qui  fût  dcclaré  Cezar  pour  faire 
la  guerr 'àccTyran;  Tautrc  par  l'Empe- 
reur Galère  Maximicn  en  perfonoc ,  qui 
crud  micijix  rciiflîr  que  fon  Lkutcnanr, 
comme  ayant  plus  d'auhorlié.  On  avûlc 
fuccès  de  l'une  &  l'autre  expédition.  Va- 
kre  fut  livre, par fcs  propres  troupes, en- 
tre les  mains  de  Maxcncc ,  qui  pour  toute 
.grâce  lui  laifla  le  choix  du  genre  de  ïa 
mort.     Galcrc  ne  fût  guère  mieux  trai- 
té par  les  Tiennes,  puisqu'elles  maichan- 
<îoient  déjà  fa  ^ie  ou  fa  liberté,  lorfque 
4cs  ayant  fl  chies  à  force  de  prières  il  fût 
trop  heureux  qu'on  lui  permit  de  retour- 
ner fur  fcs  pas.     Il  ne  faut  pas  en  être 
furpris*     Le arnKcs  Romaines,  généra- 
lement parlant ,  avoient  plus  d'inclina- 
tion pourMaxencc  que  pour  aucun  des 
mitres  Empereurs  y  parce  qu'il  donnoît 

plus 


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J74       VOwoerturede^  pspt  jeaux 
plus  de  liberté  à  fcs  Soldais.,  8c  qu'il  Gr* 
voit  ipicux  l'an  de  les  corichir.  Ce  mo» 
tif  peut  tout  fur  le  cœur  des  gens  de 

f guerre;  &  ce  n'eft  pas  ici  la  première 
ois  qu'on  a  pu  le  remarquer.  Brutus  Sc 
Caffius  avoicntmisenxruvrc  tout  ce  que 
l'amour  de  la  patrie  Ja  home  de  l'efcla- 
vagc,  lalibcrtéde  Rome,  la  belle  gloi- 
re avec  Ics^prcjugcs  du  temps  8c  «  la 
nation, avoienl  de  plus  fort  8cde  pluspcr- 
fuafif  pour  foatcnir  le  cpuragc  de  leur 
armé^:  mais  ce  motif  fe  trouva  trop  foi- 
ble ,  pour  balancer  l'efpcrance  du  pil!a^ 
ge  de  quatorze  des  plus  belles  villes  d'I- 
talie que  les  Triumvirs  promettoicnt  â 
la  leur. 

IlfautavoUerqu?il  y  a  bien  de  la  gène- 
rofitéâGQnftantin,de  s'engager  par  affec- 
tion pour  falîatric  dans  une  entrcprife  qui 
a  déjà  fi  ma^l  rcufli  :  mais  rien  afluremcnt 
n'approchcroitdc  fa  folie, s'il  efperoitun 
meilleur  fucçès  que  les  autres,  en  arbo* 
rantfans  raifpn  8c  contré  toute  raifon  Té- 
tendart  du  Crucifié  parmi  des  légions  en- 
core Payennesjcar  pn  ne  peut  douter  qu'il 
n'y  eue  dans  fon  armée  cent  Gentils  con- 
tre 


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Par  le  Vils  de  Dm.  fyf 

tre  un  Chrétien.  Et  où  cft  le  fens  cotn- 
mun ,  ponr  ne  pas  voir  qu'il  ne  falote 
pas  moins  que  l'apparition  du  Signe  ce- 
Icfte  aux  yeux  de  Conftantin  &  de  fon 
armée)  pour  donner  bu  pour  confemit 
qu'on  donnât  la  croix  de  Jefus  Chrift 
pour  enfeigne  aux  troupes  Romaines, 
dans  un  temps  fur  tout  comme  cehiici  ? 
Veut  on  que  Conftantin ,  fes  amis,  fc« 
Officiers ,  fon  Confeil ,  aycnt  le  cerveau 
attaqué  par  un  même  accès  de  frenefie? 
Mais  voyons  la  fuite.  -  Comme  Con^ 
fbantin  étoît  à  la  tête  de  fon  armée  ^ 
&  qu'il  penfoit  au  Dieu  que  fa  mère  fer- 
voit  &  que  fon  Pcre  avoit  auflî  venerc 
ayant  déjà  la  penfée  que  ce  pou  voit  bien 
être  là  le  vrai  Dieu  y  voici  ^  dit  nôtre  Au- 
ccu  r ,  quUl  eut  une  vifion  toute  "divine^  um 
vijîon  admirable  y  (^  telle  que^  fi  queU 
que  autre  avoit  dit  V avoir  eue ,  les  hommes 
aur oient  de  ia  peine  à  la  croire  :  maiscom» 
me  âefi  une  cbofè  que  P Empereur  lui  mê^ 
me  mut  a  racontée  à  nour  mêmes  qui  /• 
trivons  cette  hiftoire ,  qu^il  nms  a^  racontée 
déjà  vainqueur  de  fes  ennemis  6?  long 
temps  après  ^  lorfque  nous  avions  Phjmneur 
^Ventretenirfamiliairemcnty^S  f(Pilftoue 
'  7"  Çç  ajfu. 


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ffjS        VOmtriure  de /tpf  féaux 

ajjuroît  la  chofe  avec  ferment  ^qui  peut  douter 
fu^on  ne  doive  adjouterfoi  à jon  récit}  jur 
Uut  voyant  que  le  temps  &  les  évenent' 
mens  ont  depuis  rendu  témoignage  à  ce  fait, 
Comme  donc  le  Soleil  étoit  monté  jufju^au 

fniliiUduCiel  (S  qtPil  étoit  un peu^ plus 
Je  midi ,  il  dit  qu'Uvid  T effigie  d^une  croix 
formée  avec  des  ttaits  refplendiffam  delu^ 
,fniere  ^  qu^il  là  vid  manifeftement  de 
fes  yeux  au  deffus  du  Soleil^  avec  une 
Jnfcription  qui  contenoit  ces  paroles ,  tu  vain- 
cras  dans  ce  Signe.  X^e  fât  une  merveiU 
.leuCe  furprife  que  la  fienne ,  comme  celle  de 
toute  P armée  y  qui  étoit  en  marche  avec 
lui  y  y  qui  de  même  que  lui  fût  f râpée  de  ce 
jpehacle. 

Si  c^efticî  une  fiâîoni  on  demande, 
•qui  eftrimpofteur/d'^Eurcbcou  deCon- 
ilantin?  -Si  c'eft  Eufebc ,  eft  il  poffiblc 
que  cet  homme  fi  éckirc  ne  voyc  pas  ce 
•que  le  fenscommun  deconvriroit  a  Phoin* 
tne  le  plus  fimplc?  C'cft  qu'il  fe  donne 
î>ien  de  la  peine,  pour  fc  faire  moquer 
de  lui.  Et  à  qui  prétend  il  perftfadcr 
que  l'Empereur  lui  a  débité  &  débite 
avec  ferment  une  fable  fi  contraire  à  la 
notoriété  publique?  A-  t-il  pretenduquc 


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Par  te  Fils  (le  Dieu.;  f^jf 

i'Empcreur  lui  avoittiit  en  confidence  &* 
à  buis  clos  une  hiÛoirc»,  donc  il  ne  parla 
de  fa  vie  ni  à  Tes  Enfiins,  ni  à  fcs  A- 
mis,  ni  à  fcs  Domeftiqucs,  ni  à  fcsOf- 
fitiersni  à  tant  de  perfonnes ,  qui  avoient 
l'honnciïr  de  l'approcher?  La  choie  cft 
Tiouvelleou  conniic.  Si  elle  cft  connue, 
elle  ne  peut  être  qUc  vraye;!!  elle  cft  nou- 
velle,  elle  ne  peut  être  que  fauflc,  puif- 
qu'il  n'eft  pas  pofliblc  qu'elle  foit,  fans 
que  la  Coi^r  en  ait  ouï  millcfois  par- 
ler. 

Encore  fi  Pon  ccrivoit  ceci  quel- 
ques fiecles  après  l'événement:  raaisc'eft 
trois  ou  quatre  années  après  la  mort  dp 
Conftantin  8c  peut  être  vingt  6c  cinq 
ans  après  l'apparition  du  Signe  celeftc. 
Quelle  apparence  qu^un  atitçur  Fran- 
çois, eftimé  fage  6Ci  habile,  s'avKàt 
'aujourd'hui  de  dire  au  oublie  que 
Louis  quatorze  affiegcant  Namur  vid 
un  crucifix  lumineux  au  defTus  du  So- 
leil ,  avec  des  paroles  formées  par  des 
traits  de  lumière,  qui  lui  promctoieoc 
toute  forte  de  bon  fuccès  contre  (es  en- 
nemis, adjou  tant  que  toute  l'armée  vid  la 
même  chofe  8c  que  Louis  la  lui  a  aflurée 
Cet  avec 


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jT^  VOuverture  des  fept  JeUux 
avec  ferment?  Un  homme,  qui  a  le 
moindre  foin  de  fa  réputation  ,  vou- 
droit-t-il  fc  deshonpçcr  par  une  telle 
impofture  i  fans  la  moindre  neteffité? 
Et  fût  il  le  plus  impudent,  le  plus  tf- 
fronté  de  tous  les  menteurs  manque- 
roita-t-il  de  bon  fens  îufqu*à  ne  pu 
voir  que  fa  fiction  n^elt  pas  d'une  na- 
ture à'pou  voir  être  pcrfuacîéc?  Ce  fe- 
roit  une  merveille  qu'il  y  eut  un  fol  aux 
'petites  maifons,  qtrî  crud  pouvoir  ou 
devoir  impoferau  publiq  par  une  irapof- 
lure  fi  bizarre,  fi  groflicreôc  qui  etl  fi  hors 
de  toute  apparence  de  fuccez.  Commem 
donc  en  accufer  EufeBc ,  gui  paflc  pour 
*un  des  plus  habiles  hommes  de  foD 
temps? 

■  Refte  Coriftantîn ,  qui  au  défaut  d'Eu- 
ïcbe  doit  être  \t  fourbe  ou  Prmpofteur.. 
Mais  cela  entrcencorcplus  difficilement 
dans  l'efprit.  Car  enfin  Conllantin  ne 
prétend  pas  avoir  vu  lui  feul  le  fignc 
cclcftc.  Il  cire  toute  Tarmée  qui  étoit 
en  marche  avec  lui  \  il  la  prend  i  témoin 
de  la  chore,& Gomment  pcrfuaderàccnt 
mille  perfonnes  qu'elles  ont  vu  ce  quel- 
les n*ont  pas  vu  en  en  eftet  ? 

Le 


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Par  h  Fils  Je  Lieu.  579 

Le  bon  Empereur!  s'cxpofcr  fan^ 
ncccffité  i  la  rifée  du  public  qui  ne  peut 
manquer  de  favoir  ce  qui  en  eft  !  Plai* 
gnons  le  de  fa  fimpliciié,ou  plutôt  Je  l'cm* 
prelTcmenc  qu'il  témoigne  à  fe  faire  mq- 
quer  de  lui-.  Quinze  ou  vingt  ans  ne 
font  pas  fi  longs,  qu'il  ne  refte  un  af- 
fcz  bon  nombre  des  Officiers  &  des  Sol- 
dats de  l'armée  qu'il  mena  contre  Maxen» 
ccjÇccotpment  tous  ces  gens  cip ourroienc 
ils  douter  qpc  le  pauvre  Empereur  ne  ra- 
dote avant  le  temps  ? 

Eufebc  qui  peut  les  voir  à  toute  heu- 
re &  favoir  d'eux,  quand  il  lui  plairra, 
le  vérité  du  fait,  Eufebc  ne  pourroit 
douter  de  la  maladie  de  fon  Maitrc  ;  8c  il 
auroit  la  difcrction  de  la  taire,  ne  fût 
ce  que  pour  ne  pas  déplaire  à  la  Famil- 
le.Impcriale  qui  lans  doute  ne  trouvgroit 
pas  bon  qu'on  la  publiât ,  &:  qu'on  fit 
t\r^  les  Gentils  aux  dépens  de  Con- 
rtantin  &  de  la  Religion  Chriticnne. 
Mais,(lire2; vous,  Eufcbereconnoit  que  le 
fait  ell:  incroyable  &  qu'on  ne  le  çroi^ 
roit  point ,  fans  les  circonftanccs  qu'il 
en  rapporte?  Auflî  l'eft  il:  mais  que 
fait  cela?  Les  gens  de.  bon  fcn^^  qui 
Çc  5  con- 


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f2o^       VOiï'oirture  des/eptfeau^ 
connoïilcntl'incrcdulitidu  publiq  pout 
tout  ce  qui  alculcmcnt  Pair  d^jn  mira- 
de,  n'en  parient  qu'avec  la  même  pré- 
caution.    Il  ne  faut  pas  faire  ce  tort  à 
iTiiftoricn  Jofcpbe,  de  s'imaginer  q^u'il 
rie  crûd  pals  les  miracle^  qui  fc  trouvent 
en  fi  grand  nombre  dans  l'hiftoirc  da 
Vieux  Teftatnenr.    Cependant  comme 
fon  ouvrage  dcvoit  être  lu  des  Grecs  5c 
des  Romains,  à  qui  il  craint  de  ne  pou- 
voir pas  bien  perfuader  la  vérité  descho- 
.  les  qu'il  raporte,fon  refrain  ordinaire  eft, 
$fl  en  croira^ae  qul^on  vaudra.  Nous  avons. 
vcu  nous  mêmts  des  gens  d'une  incrcduli- 
têfi  peu  raifonnable  fuir  le fujct  d'un  phé- 
nomène extraordinaire  qui  parut  fur  la 
place  publique  de  la  ville  d'Orange  il 
y  a  environ  50  ans  aux  yeux  de  huit 
nxilleperfonnes,  d'une  incrédulité  fi  peu- 
raifonnable  fiir  ce  fujet,  q^u'ils  n'en  vou- 
loient  pas  croire  ceux  qui  en  avoîent  été 
ks  témoins  oculaires ,  fie  qu'ils  auroicnt 
gagé  tout  leur  bien   qqç  cela  n'çtoit 
cas.  • 

'On  crûd  dabord  la  rcfurrcârîon  de 
ILazarcj  parce  qu*on  voyoit  .Lazare  re- 
ilifcité.    t<cs  trou,pçs  inllruites  du  fait 

çricnç 


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Par  U  Fils  de  Dieu  yZi 

crient  alors  Hofanna  :  raais  bîcntoi  après 
ayant  oublie  le  miracle  ou  s'imaginant 
qu'on  leur  en  a  fait  accroire,  cllçs crient 
crucifie,  crucifie. 

Eufcbc  au  rcftc  parle  avec  bien  plus 
de   confiance  des  merveilles  que  Dieu 

.  vient  de  faire  pour  l'Eglile  Chrétienne 
quçjofephc  do  ce  qucDieu  fit  autrefois  en 
faveur  de  fon  peuple  d'ifracl.  Dieu^  ad- 
joute-t-  il ,  a  confirmé  la  vérité  de  ces  châ" 

Jes  anx  fidèles  (^  aux  infidèles  par  les  éve^ 
nemcns  admirables  qu^il  vient  de  mon» 
trer  ^  leurs  yeux,  C'cfl:  en  cflfet  les  mon- 
trer aux  Fidèles  6c  aux  Infidèles  que  de 
montrer  à  toute  l'armée  le  figne  des  vie» 
totres  qu'il  prçmct.  Nôtre  Autcurdit  que 
îé  temps  à  rendu  témoignage  à  la  merveil- 
le ,  dont  U  parle.  Il  a  raifon.  Le  temps  cft 
le  grand  Commentateur  des  Oracles, 
parce  que  le  temps  amené  les  évene- 
mcns^  qui  en  fam  l'nccompliilbment* 
<^U'eft  ce  que  le  figne  qui  apparut  à 
Conftantin  &  à  fon  armée?  Un  oracle 
écrit  dans  les  nuées,  en  caraétercs  de  lu- 
mière, un  oracle  que  le  temps  à  vérifié. 
N^c  l'avons  nous  pas  vu  s'accomplit  de  U 
Ce  4/  ina-* 


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58*       VOuwrfitre  des  feptfeâMx 

manière  la  phis  (cnfible  &  la  plus  juftc  cet 
Oracle  cclefte  Se  lumineux? 

Où  font  les  batailles  que  Conftantifl 
a  perdues  depuis  ce  temps  là?  Quel; 
ennemis  a-t-pn  vu  lui  rcfifter?  Quelles 
fbrtcrefles,  quels  poftest  quelles  mon- 
tagnes ont  arrête  le  progrés  de  fes  armes 
Yiaorieulès?  Jeanne  d'Arc,  qu'on  cro- 
yoît  fatalement  deftinée  à  vaincre  lesen* 
oemis  de  la  France,  Jeanne  d'Arc  ne 
laifla  pas  de  tomber  entre  ks  mains  des 
Anglois  qui  la  firent  brûler  comme  une 
Sorcière ,  ce  qui  a  fait  douter  de  fa  Voca- 
tion. Maisoù  font  les  défaites  de  Con- 
jfeintin)  depuis  qu'il  lui  fût  dit,  dans  c^ 
hi  vaincras  h 

Comme  PEmpereur.j  continua  Eufe- 
bc,  étoit  agité  intérieurement  de  diyer* 
fespenjées  &f  fort  en  peine  ^  à  cequ^il^foit 
depuis^  fort  en  peine ^  ce  que  ce  prodige 
pouvoit  fignifieTyla  nmffurvint\  dansh'^ 
quelle  le  ihrift  d0  Dieu  lui  apparut  pen* 
dant  /on  fdmeil  avec  le  ligne  quilui  avoit 
été  déjà  montré  dans  le  Ciel^  lui  ordomtaiU 
d^en  faire  tirer  un  femblabU  fur  lemodelt 
de  celui  quHl  avoit  vu  en  Pair  £5?  de  s^en 
fèrvir  comme  d^une  defenfe  dans  les  kataiU 
les  qu'ail  livreroit  à  fes  ennemis.    Confiant 

tin 


V  - 

Digitiaed  by  VjOOQ le 


Par  le  Ftls  de   Dseul  585 

tin  fe  levant  dès  que  le  jour  paru^ 
Cêtnmença  par  dire  la  cbofe  à /es  amiS' 
Rnfuite  ayant  fait  venir  des  graveurs  , 
€U  des  gens  capables  de  mettre  en  œuvre  ^ 
il  s^ajfiet  au  milieu  d^eux  y  leur  décrit  la' 
forme  du  Signe ,  &?  leur  donne  fes  ordres 
jur  la  manière  d'en  faire  une  reprefen^ 
taiion fidèle  ok  Por  (^  les  pierres pretieu*, 
fesnefuffent  pas  épargnez ^  laquelle  nous  a- 
vons  veiie  nous- même  autrefois  de  nos  pro* 
près  yeux. 

Vid  on  jamais  nn  plus  harHi  menteur 
qu'Eufebe  lé  fcïoit  d-âns-  cette  occafion,^ 
s'il  prcnnoit  les  amis  du  Prince  pour 
les  témoins  d'un  fait  imaginé  ?  A  ce 
conte  quinze  ou  vingt  ans  iuffifent  pour 
faire  perdre  la  mémoire  à  toute  une  Cour 
qui  fans  doute  n^cft  pas  des  moins  nom- 
breufes.  Car  les  amis,  à  qui  l'Empereur 
dit  (on  fonge;  à  fon  réveil  .&  qui  le  vi* 
rcnt  donner  Tes  ordres  aux  arrizans  qu^il 
avoit  fait  venir,  ces  amisdc.PEmpcrcur 
nç  s'avifcrent  pas  d'en  faire  un  (ccrer. 
Pourquoi  l'auroienc  ils  fait?  Le  fccret 
n'étoit  pas  nccefl'airc  puifqlic  Penfcignc 
clçvoit  ^trc  expofée  aux  yeux  du  pu- 
Wiq,  oi  ce  fccret  bien  praticable ,  puif- 
Cc  jT  qtie 


Digitizedby  Google 


584  DOuvertuve  des  fept  feausc 
que  les  ouvriers  ne  pouvoient  travailler 
lansqu'on  le  fccur.  Mais  quelle  impuden- 
ce IQucyiînous  faire  un  conte  qui  eft  éga- 
lement ignoré  Se  des  artizans  qu*on  % 
employés  pour  ce  travail  &  des  Courti- 
ians  qui  ont  du  en  être  les  témoins  ?  On 
connoitdes  fourbes  dans  le  monde  :  mais 
je  ne  fais  fi  Pon  en  a  vu  de  cette  intrcpN 
dite.  Car  enfin  où  eft  Phommc  aflcs 
dépourvu  de  fcns ,  pour  fe  déshonorer 
foi  même  fans  ncccffité,  en  débitant  corn* 
me  une  chofe  qui  doit  être  conniie  de 
tout  le  monde  un  fait  dont^pcrfonnc  n'a 
^afhaisouï  parler  ?  Encore  un  coup  quelle 
impudence  ! 

.  Nôtre  Auteur  nous  fait  après  cela  une 
très  particulière  defcription  dcl'cnfeigne 
qui  fût  alors  gravée  fur  le  modèle  du  fignc 
celctte:  mais  comme  cette  defcription 
eft  un  peu  longue,  on  fe  difpcnfc  de 
ïa  tranfcrire  ici ,  pourconfidercr  un  au» 
tre  foin  de  1* Empereur ,  qui  marque  au- 
tant  que  toute  autre  chofe,  Pimpreflîon 
que  la  divine  merveille  avoit  fait  furfbn 
Èf[*rit.  Conftantin^  dit  EuCchc^  furprk 
de  cette  admirable  viCton ,  ^  jugeant  qu*tl 
»'/  avQÀi  (oint  d^é^utre  vrai  Ûieih  ^ite  celui 

fHi 


dby  Google 


Par  le  Fils  de  Dku.  yS^ 

qui  lui  étoit  apparu  ,  fit  venir  devant  lui 
les  minijires  de  cette  religion^  à  qui  il  de  • 
manda  cequefignifioit  une  telle  vifionyt^ 
ce  qu^on  voulait  lui  faire  connoitre  par  ce 
figue.  Ils  repondirent  que  celui  qui  lui  état 
apparu  étoit  Dieu^  6f  le  fil  $  unique  du  Je  ut 

Dieu  y   tî  2ÏT9ff€ifttvttt  B-Sê9  'ipdrM  B-têSTêSn$g 

itn\  )<9f9S  /*>09cYn9i  »<*T-îfli,  i^  que  ce  figne  étoit 

la  marque  de  Vimmortalité  (^  le  trophée 

de  la  viSloire  qu*il  avoit  autrefois  rempor^ 

fée  fur  la  tnort^  hrfqu'^il  étoit  fur  la  fer^ 

re.     On  lui^tnontra  auffi  Ui  caufes  de  fon 

.  avènement  y  &f  les  raifons  pour  lesquelles 

il  avait  converfé  entre  les  hommes,    ^w- 

que  ?  Empereur  trouvât  de  PinJîruSfien  dans 

ces  difcourSy  il  admiroit  fur  tout  la  divine  ' 

tnanifeftation  ^f^unitn ,  qui  avoit  frapé 

fes  yeux,  Cela  cft  précis.  Mais  quoi  !  ceux 

qui  ont  inftruitConftantindans  Icsprin» 

cipcs  de  fa  Religion  pris  à  témoin  de  w 

dont  ils  n'ouircnt  jamais  parler! 

10.  A  quoi  fert  il  de  former  des  doa- 
tcs  fur  le  ligne  cclcfte  apparu  à  Conllan* 
tin  &  à  fon  armée^^orfqu'à  quelque  temps 
delà  un  prodige  tout  femblable  empêche 
Julicifde  de  rciiffir  dans  le  deflcin  impie 
de  rebâtir  Iç  temple  de  Jerufalem  ?  Ce 
r  C  c  ^  dir., 


dbyGpogle 


'58^         VOuvertiÊre  dtifept féaux 
dernier  fait ,  qui  rend  témoignage  à  Vau- 
tre, eft  C  généralement  atteftc  qu'il  fau- 
droit  renoncer  à  rien  croire  de  tout  ce 
que  Phiftoire  nous  apprend ,  s'il  ctoît  per- 
mis de  le  révoquer  en  doute.  Il  n'cllpai 
plus  certainhqu'il  y  a  eu  un  Empereur, 
qui  fc  nomraoït  JulienÔcqm  a  pcrfècuté 
PEglifc  Cbrctientienne,  qu'il  eftyraiquc 
ce  Pcrfccuteur  entreprit  de  rebâtir  le 
temple  de  Jerufalcm  &  qu'il  en  fût  dî- 
vinemcnc  empêché  Nous  tenons  lacho- 
fe  de  gens,  qui  s'ctoient  mille  fois  en- 
tretenus avec  ceux  qui  en  avoîent  été 
les  témoins  oculaires;  qui  ne  pou  voient 
pas  même  n'en  avoir  pas  ouï  parler  à 
ceux  qui  avpient  vcu  la  choie  de  leurs 
propres  yeux,  comme  nous  ne  pouvons 
.  Sîous  ecp pêcher  d'avoir  mille  fois  entre- 
tenu des  gens  qui  ont  veu  la  bataille  de 
St:  Godart  ou  celle  de  ÎRoeroy.     JLcs 
hiftoriens  nous  ont  laiflé  des  relations 
très  circonftantiées  du  fait  dont  il  fagit. 
Toute  la  peine  eft  de  les  abréger,  JLcsyo- 
ici  reduitesàquel(]uçs  articles  eflcmiels. 
I,  Julien,en  haine  de  nôtre  Religioib 
commç  pour  rclcvet  Içs  Juifs  des  ^nat- 
hcmc^de  Jefus  Chri§en  montrant  ja  fauf> 

clcs 


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Par  h  Fils  de  Dieu.  587 

fetédeies  oracles, > Julien  aflemble  les 
Principaux  de  cette  nation  à  qui  il  fait 
toute  forte  de  bon  accueri ,  Se  les  aflure 
de  faproteaion.Theod.  hift.Eçc.lib.  5. 
c.  17.     . 

II.  Il  leur  demande  pourquoi  ils  n*bf- 
frenc  point  des  facrifices  conformément 
à  ce  qui  leur  eft  prefcrit  dans  leur  Loi. 
A  quoi  ils  répondent,  que  leur  loi  ne 
leur  permet  d'offrir  des  fecrificcs  qu'à 
Jerufalem.  Theod.  ibidem.  Socrat.  hift 
Ëccl.  lib.  a.  c.  ly.  Sozom.  lib.  5^  c. 
21. 

III.  PEmpereur  ordonne  alort  que 
les  Juifs  foiént  rétablis  dans  leur  premier 
étiat  6c  qu'ils  rebatiObnt  leur  temple.  II 
leur  fait  donner  des  armes  Se  envoyé 
un  Prevpt  avec  eux  avec  des  gens  de 
guerre.  //  arma  les  Juifs  contre  les  Chré'» 
tiens ^  ditTheodoret  hift.  Eccl.  lib.  J, 
c.  17.   - 

IV.  Julien  ordonne  qu'on  leur  four- 
nilTe  de  ^argent  du  thrcfor  publiq, 
IK>ur  acheter  les  matériaux  6c  payer  les 
ouvriers  deftinés  i  la  conftruâion  du 
Temple.  Sozom.  lib.  5.  c.  ai.  Socrat. 
lib.  a.  c.  17.  Teodor.  lib.  3-  c.  17. 

.  Ce  7  V. 


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5^  '      D  Ouverture  «fef  Jipt  feauyf 

V.  Les  Juifs  conçoivent  degrandcf 
efptranccs.  Us  aflcmblent  leurs  frcres 
dilperfcs  par  toute  la  terre,  &  tnena* 
cent  lesChrçtiens,  de  les  traiter  bientôt 
de  la  même  mankrc  qu'ils  l'aroicnt  été 
eux  mêmes  par  les  Romains,  Socrat.lib, 
J.c.  17. 

VI.  Us  aftettiblenc' leurs  materîau^x,  le 
boîs^  la  pierre,les  tuiles,  l^argileja  chaux» 

1  k  farblc  ÔCc.  arec  un  concours  extraordi- 
fiairc  de  Juifs  &  de  Gentils,  qui  font  dç 
ce  dcfîein  leur  principale  affaire.  Socrar, 
ibidcfra.  *  ^ 

y  II.  Sur  tout  la  joye  des  Juifs,lcur  cm* 
preflcmcnt  /kur  aftivltcctoient  tels  que 
perfonnc  ne  fedifpenfoii  de  mettrcla  main 
à  Toeuvre.  Quel  que  fût  le  nombre  des  ou- 
vriers employés  pour  cela,  les  fcmmesy 
vou  loicnt  porter  la  hotc  &,  ce  qui  marque 
le  triomphe  de  leur  efpcrance,  elles  don^ 
noient  avecplaifir  leurs  pierreries,  leur$ 
Royaux,  leurs  meubles  prcticux,  pour 
hâter  l'ouvrage.  Qiiciques  uns  travail^ 
loientavecdcs  hoyaux&  des  haches d'ar* 
eent,  comme  les  mêmes  hiftoriens  nous 
raprencnt  ibidem. 
yill.  JJieu  confondit  ccdcflein,  pre- 
mier 


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Par  Je  Fils  de  Dieu.  589 

mîcrement  par  une  tempête  ,  dcs^vcns, 
8c  des  tourbillons  \  puis  par  trois  mira- 
cles confcc'utifsj'un  tremblement  de  ter- 
re, un  feu  furnaturel,  &  des  croix  qui 
sSmprimcrenrfur  tous  les  vctcmens  des 
Juifs  Sôzom.  lib.  f.c.  2i.  Theodor.  lib. 
<.  i/.Socrat.  lib.  3.C.17. 

VIV.  Le  premier  de  ces  progîges  fût 
un  tremblement  de  terre*  qui  arracha  les 
fondcmens  de  l'ancien  tçmplejdifper(à  les, 
pierres  qui  étoieut  préparées  pour  le  nou- 
veau &  combla  les  foflcs  :  pi^iis  les  Juifs, 
fans  fe  rebuter  pour  tout  cela  recommen* 
cercnt  à  crcufer  la  terre,  iidem  locis  lau- 
datis. 

X-  Le  fécond  pï%dige  fût  un  feu 
miraculeux,  qui  çonfuma  cesbatiflcur^^ 
leurs  Outils  ,  leurs  matériaux  6c  les. 
mnifons,  les  portiques,  les  édifices  pu- 
blics qui  croient  dans  ce  voiGnag(^avec 
une  multitude  de  Juifs  qui  acc(5urus  au 
fpe6taclc  voulurent  le  voir  de  trop  près 
Cet  cmbrafement  dura  tout 'un  jour 
pendant  lequel  on  vid  brûler  avfç  leurs 
matériaux  leurs  outils^ des  boyaux, des 
çoignéc%des  fcics.  Socrate  dit  que  ce  fc  u 
çtou  dcfcendy  du  Ciel.    Mais  tous  les 

au- 


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fcfo        DOuverfure  iUt  fept  fmitx 
autres  conviennent  qu'il  monta  de  l'en- 
droit de  la  terre  qu^n  avoit  ereufc  pour 
y  jetterles  fôndcmcm  du  temple  qu'on 
Youlôit  rebâtir. 

XI.  Ce  n'eft  pDurtwt^âs  la  ce  qui  é? 
tonna  le  plus  cette  nation  endurcie.  Ce. 
oui  les  enraya  par  dtflus  tout  8c  quten- 
fia  leur  arracha  la  conftflfîon  de  la.  vcrî- 
tc,  c'cfl;  un  troifiéme  proâige  qui  arri- 
va la  nuit  qui  fuivitPembrafement  donc 
on  vient  de  parler,  ovi  tous  les  habits  des 
Juifs  furent  tout  à, la  fois  marqués  de 
croix  formées  de  rayons  de  lumière  ou. 
de  petites  étoiles,  de  croix  qui  paroif- 
fôicnt  fcnfiblcmcnt  &  qu'ils  rie  peurent 
jamais  ôier,  quand  le  jour  fût  venu, 

XII.  Ils  furent  fi  épouvantés  de  ce 
dernier  prodige ,  que  les  uns  fur  le 
champ  donnèrent    gloire  a  la- vérité; 

.  les  autres  fe  firent  baptizer  peu  après, 
H  y  en  eut  neantraoins  &  en  trop 
grand  nombre  qui  s'endurcirent  avec 
Julien,  nouvau^  Pharaon,  lequel  fceut 
tout  cela,  fans  en  ^devenir  meilleur. 

XIII.  Sozomene,  qui  eft  un  de  ceux 
qui  ont  le  mieux  particularizf  le  foir, 
Sofomene  finit  ià  narration  par  ces  paroles 


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Var  le  Fils  de  Dieu;  fçx 

remarquables,  fi  quelqu'^un  refufe  d'ad^ 
jouter  foi  à  ceschojei^qvhlencroye  ceux  qui 
/ftf  tiennent  de  ceux  là  même  qui  en  ont  été 
tes  témoins  oçuUires  fc?  qui  font  encore  w- 
*  vans\  qu^ilen  eroye  ïesjmfs  (^  les  Gentils  qtii 
furent  obligés  d^abandmner  Pouvrage  ou^ 
four  mieux  direjk  qui  Une  fût  pas  poffibltde 
le  commencer^  Qu^on  en  croyc,  ajourons 
Tious,qu*oncn  croye  Sr.Grifoftome,Sr. 
Grégoire  de  Nazianzc^  ÔC'  en  général 
les  Pcresqui  vi^'oicnt  vers  ce  temps  là! 
Ceux  ci  font  ils  fufpcfts?  Qu^on  en 
croye  Ammian  Marcellirr,  auteur  Pa  yen, 
contemporain  &  d'une  finccrité  recon- 
nue. C^ww^,dit  il  lib  29^  Alypius  femplo^oit 
fortement  àlaofnfiruif^iOfy  de  ce  temple  avee 
Pnide  du  Gouverneur  de  la  Province yCommt 
on  en  ouvroit  les  fondemens  pour  en  commen^^ 
cor  r édifice ,  des  globes  de  flamme  terribles^ 
enfortirent  diverjes  fois  ^  qui  ayant  confu2 
tné  ceux  qui  y  travailloient  rendirent  U 
lieu  inacdtffible  ^  (^  empêchèrent  de  pour^ 
fitivre  Pouvrage  commencé.  Doutés  d'un 
tel  fait,  fi  vou«  k  pouvés. 

Xiy.  Ce  qui  achevé  le  triomphe  de 
la  vérité  j  c'eft  que,  de  même  quales  c- 
venemcnsjles  oracles  s'expliquent  les  uns 

ks 


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59  î        VOuverture  des  fept  féaux 

les  autres,  comme  pour  forcer  YmcrC'-^ 
(iulitéà  fc  taire  ou  à  donner  gloire  à  Dîéu. 
Lf'Ôfaclc  de  Zacharie,   ils  regarderont 
vers  moi  qti^ils  ont  pereij  cft  divinctncnt 
confirmé  par  celui  de  Jcfus  Chrift  difanc 
aux  Juifs  &  aux  Romains  en  la  per- 
fonne  de  Caïphc  &  de  Pilacc,  vousi^r^ 
réf  le  fils  de  Phmmi  venant  fur  les  nuées^ 
du  Ciel.    L'un  ôc  l'autre  cft  foutenu  par 
celuici ,  ^lors  le  figne  du  Fris  de  P homme 
a^paroitra  au  Ciel.  Enfin  St.  Jean  ache- 
vé de  nous  ouvrir  les  yeux,  en  nous 
dUanc  des  l'entrée  de  fa  Révélation, 
aux  qui  Vont  percé  le  verront  ;  8c  puis, 
Us  diront  aux  Montagnes  tombés  fur  nous , 
&?  nous  cacbh  arrière  de  la  colère  de  VA^ 
gneoH.  De  quel  Agneau t?  De.  l'Agneau 
de  Dieu  prédit  par  le  Prophète,  de  celui 
q.u  i  comparut  devant  eux  comme  une  brebis 
ntuete ,  conme  un  Agneau  devant  celui  qui 
le  tond.     Doutés  vous  que  tout    cela 
f^  foit  accompli?   Vous  fermés  donc 
volomai rement    les    yeux.      Quoi  de 
plus    clair    que  cet  accompliflèmcm  \ 
Les  Gentils   ne  voyent    ils   pas  celui 
qu'ils  ont  percé,  lorfqu'ils  voyent  la 
Cïôix  de  Jcfus  Chrift.  d^ns  le  Ciel? 

IfÇS 


dby  Google*- 


Par  le  Fils  de  Dieu  595 

JLes  Juifs  ne  voycntilspa<î  celui  qu'ils  ont 
percé  lorfqucJefusChrift  peint  mîracu- 
îculcment  fa  Croix  fur  leurs  vcftemcns? 
Comment  ne  pas  voir  «ne  vérité  fi  fen* 
fîble?  De  dire,  que  ce  n'eft  qu'au  jour 
du  dernier  juij^emenc  que  les  meur-. 
triers  di:  Jefus  Chrift  verront  celui  qtt'ils 
ontpercé^  on  ne  le  peut  fan^  démentir  l'o- 
racle du  Prophète  Zacharic  qui  ne  parle 
point  du  dernier  jour,  lorfqu'il  dit,/>  re- 
pandray  fur  h  mai/on  de  David  £5?  furies 
habltans  de  Jerafalem  Pejprit  de  grâce  ^ 
de  [application ,  ta  Us  regarderont  vers  mol 
qu^ils  auront  percé ^  qui ,  dis-jc ,  ne  parle 
point  là  du  dertiier  jour,  à  moins  que  le 
temps  de  la  rétribution  &  de  la  vengeance 
ne  fût  celui  de  la  grâce  Se  de  la  mifericor- 
de,çcqu*onne  peut  dire  fans extravagan-  . 
ce.  Mais  peut  être  que  cet  oracle  s*cil  ac- 
compli en  la  pcrfonne  de  ces  premiers 
profclytes  qui  difoient  aux  Apôtres  avec 
eomponSiion  de  cœur^  hommes  frères  que  fe- 
rons  nous'i  Cela  encore ^e  peut  être  dit, 

fmifque  St.  Jean  au  commencement  de 
'Apocalypfe  c'e(l-à  dire,  longtempsa- 
près  la  converûon  de  ces  t^rofelytcs  nous 
.  /    .  ad 


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f 94  VOuvfTiwn  des  fept  féaux 
allure  parlant  de  jcfus  Ghrift ,.  que  ceux 
qui  Pant  percé  h  verront.  On  ne  parle  pas 
ainfi  d'un  chofe  pàflee.  DailJeurs  Zacba- 
ric,  Jcfus  Chriu  &  St.  Jean  parlent  non 
d?un  objet  de  foi:,  mais  d'un  fpeâaclc 
qui  doit  frapcr  les  yeux  de  tout  le  moa- 
de,  ils  vermnt  celui  qu^ils  ont  ferci^ 
vous  verres  le  fils  de  Phomme  venant  fur 
les  nuées  du  Ciel%  lefignedujis  de  Rbunh 
mx  apparoitra  au  Ciel, 

Aind  \e$  éycnenacns  rendent  ici  té- 
moignage aux  évenemens  &c  les  Oracles 
es^pliquent  les  Oracles  :  mats  bon  Dieu  l 
quel  éclat  de  lumière  qui  nait  de  lacom* 

{>araifqnL,dcs  uns  avec  les^autrcs.  QucU 
e  clarté  d^n$  la  Prophétie  î.  Quelle  vc-. 
rite ,  qu'elle  exaéte  vcritfdans  l'accom? 
pliflement!  O  iriomphede  la  Erovîdcn* 
cç  6c  de  la  Religion,, 


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ERRATA 

du 
Premier  Tome.  ^ 

jI  ceux^  IÎ8.  ceax  fans  a  p.  i  y. 
iWa^tys y  Vis.  M^f^fyrs  p.  x8. 
3e  ne  vanges  lis.  (^  ne  vanges  p.  fS. 
/??^«j  £^  voL  lis-  'y/^^  6?  wi  p.  61. 
Sehn  le  cammun  rapoft  lis.  fclonqueljufs 

hiftorhns  p.  170. 
Leur  paroit  de  mime  une  efpevè  de  Us.  ' 

qui  même  leur  paroit  uneefpece  de  gali^ 

mafias  p.  173. 
TS*un  bonfenSj  tifcs  de  Ifcn  fefts'AÀàcvCï. 
Parle  Superle  éclat  de  leur  gloire  ^  effa- 
ces cette  ligne. 
Jilexion  Ks.  jfkxien. 
Papier  ou  Jotapieu  lis.  Papien  ou  Jota^ 

pien. 
Comète  Ms,  Comète  p.  186. 
Entrant  dans  Plllirie ,  lis.  mais  entrant 

dans  Pllline  p  188. 
Devant  être  rendu  lis.  doit  être  rendu  p. 

198. 
Et  des  armées  lis.  6?  d^arméesp.  ao^. 
Chefs  d^armées  lis.  Chefs  d^ armée  p.  104, 
Qh  ne  peut  fe  dipenfer  ^s.  difpenfer. 
^  Les 


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E    R    R    A    ^   Ji 

Les  Scythes  ^  Marccmans  lis.  les  Scythes 
y  les  Mar  corn  ans  p.  a  j  }. 

Succefton  lis,  Succejfien  p.  ci 4. 

Aiijft  liUon  lis.  jiujfi  vid  m  p.  iji. 

Romeirïes  lis.  Romaines  aiS. 

Z)^  r^  /(r«r/>^  /Vi  lis.  //^  r^  temps-ei  p.  j.8d. 

D^un  cinquième  lis.  ^«  cinquième  p.  28  k 

P(?;^r  w;r  lis.  77 tf^  aifé  de  voir  p.  290. 

JJexpreffion  que  nous  avons  traduit  Wsr^ 
îexprejjion   ^iffri  B-vrtaTB^n^  <•»  ^      yi/^ 
w»i  avons  traduit /ous  P Autel  p.  2,50. 

^bebaine  lis.  Tbebé^ne  p.  502. 

T«Aifi  Aftf»««  lis.  r«A«ii  Aii/x«i  p.    ^2Ç« 

Vufage  de  ces  yeuxlis.  de  fesyeux^.  549.' 
JD^v;^  rr5  anciennes  limtes  lis.  dans  [es  an^ 

ciennes  limites  \>.  5  y  8, 
Senftbles  ^  parlantes  lis.  Senfibles  i^ pésr» 
lans  p.  36<^.  . 

Les  Martyrs  ne  peuvent  lis.  C^i  Martyrs 

p.  56p. 
Zfi  <y^/»/j  Mar-yrs  demandent  lis»  C^ 

«y^/«/x  Martyrs  570. 
Z7»  tremblement^  dans  le  S tile  figuré  Vis.  un 

tremblement  de  terre  p.  590. 
5*^  t;//  h  la  tefie  lis.  /^  vid  félon  le  calcul 

de  quelques  uns  à  la  tête  p.  400. 
La  conformité  de  conduite  ,  de  me  fur e  ÛP 

de 


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ie  juccts  lis.  de 

^  Xorfque  Us  Chaldét 

La  libéré  Romaine 

-,  P:  443.      " 

Fertt  tf  dans  ces  montagnes  \\%  ^ferit  dans 
ces  montagnes  âfifi. 
,  Tousrefpendiffans  de  leur  NclatciS^césieus 
refplendijjaris  6?  lis.  de  Péchtt  de  leur  in 
meence  p.  481.  ' 

La  trifie^Vaffreufe^  Veffràyante  vérité effa^ 
ces  afreii/e  &  lis.  tné^ouvtnt  Peffru. 
yanté  vérité  ih'uL        ■ 


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