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L'EXTREME ORIENT
DANS
LA LITTÉRATURE ET LA CARTOGRAPHIE
DE L'OCCIDENT
DES XIIP, XIV- ET XV" SIÈCLES
KTUUK SUR LHISTOIRE DE LA GEOGRAPHIE
THÈSE POUR LK DOCTORAT
PRÉSENTÉE X LA FACULTÉ DES LETTRES D'UPSAL
ET PUBLIQUEMENT SOUTENUE
LK 17 MAI DÈS 10 HEURES DU MATIN
DANS LA SALLE N:o IV
PAR
IVAR HALLBERQ
LICENCIIÎ ES LETTRES DE L'UNIVERSITÉ DUPSAL
GÔTEBORG ia07
WAI.D. ZACHKISSONS BOKTKYCKKRI A.B.
V*
>■' <Ç
<rf.
INTRODUCTION
Ma thèse a pour but d'exposer les connaissances que les Occi-
dentaux possédaient, à la fin du moyen-âge, sur l'Extrême Orient.
Par Extrême Orient j'entends surtout les parties éloignées
de l'Asie septentrionale, orientale, méridionale et centrale. Quant
aux pays plus rapprochés — tels que l'Asie Mineure, la Syrie, la
Palestine, la Mésopotamie, l'Arabie, une partie de la Perse et de
Flnde — je ne mentionnerai généralement que ceux d'entre eux qui
ont rapport aux communications de l'Europe avec l'Extrême Orient.
Ayant donné à mon exposé l'ordre alphabétique, j'ai traité à
part chaque contrée ou localité pour montrer les connaissances qu'on
avait en Occident à l'époque relatée. J'ai donc noté, sous chaque
pays, ville etc., les indications fournies par les auteurs et les cartographes
de cette localité. J'ai pris ce côté historique comme but principal de
ma thèse; en deuxième ligne, j'ai, autant que les ouvrages consultés
le comportent, cherché à identifier les lieux historiques avec ceux
qui leur correspondent de nos jours.
J'ai été obligé de donner un nom principal à chacun des divers
endroits mentionnés sous un grand nombre de noms différents, dans
les écrits du moyen-âge; sous ce nom principal, je relate tout ce
qu'en dit la littérature médiévale, indépendamment du nom sous
lequel les différents auteurs en font mention.
Le nom choisi par moi n'est pas toujours celui qui, par raisons
linguistiques, doit être le plus correct; j'ai, en général, adopté le nom
employé par l'auteur qui, le premier, ^ mentionné le lieu en question.
J'ai, toutefois, réuni en une liste, à la fin de l'article, toutes les
appellations s'appliquant au même lieu avec mention de leurs auteurs.
Ces appellations se retrouvent aussi à leur place alphabétique,
où le lecteur est renvoyé à la forme principale.
J'ai traité des voyages effectués dans les derniers siècles du
moyen-âge d'après les écrivains du temps. Mon point de départ a
IV
été la date de fondation de l'empire des Mongols en Asie, ce grand
événement historique faisant époque dans les relations entre l'Europe
et l'Extrême Orient.
Les cartes et les auteurs que j'ai consultés sont les suivants
(les abréviations, entre parenthèses, sont celles des noms d'auteurs
cités dans ma thèse):
KiRACOs (Kir)
Carimn (Carp)
POLONUS (PoLOn)
Rubruk (Rubr)
la carte de Haldingham (hald)
la carte d'EesTORF (Ebst)
Marco Polo (Polo)
Monte Corvino (Gorv)
RiCOLD (Ric)
Hethum (Het)
la carte de Vescoxti (Vesc)
Perusio (Per)
la carte de Carignano (Car)
JORDANUS CaTALANUS (JorD)
JOHANNES DE CoR (Cor)
Pascal (Pasc)
Pkgolotti (Peg)
la carte de Mkdicis (Med)
Marigxolli (Mar)
Mandeville (Mand)
la carte de Hyggeden (Hygg)
la carte Catalane (Carte Cat)
Clavlio (Clav)
SCHILTBERGER (ScHILT)
CONTI (CONTI)
la carte de Bianco (Bian)
la carte Génoise (Genues)
la carte de Walsperger (Walsp)
la carte de Leardo (Leardo)
la carte de Fra Mauro (Mauro).
Odoric (Odor)
Un grand nombre d'indications de ces auteurs et des cartes
citées, n'étant pas fondées sur des observations de voyageurs de la
dernière période du moyen-àge, sont extraites d'ouvrages plus anciens;
j'ai, en conséquence, eu recours aux anciens auteurs suivants:
Plimus (Plin) Slmocatta (Slmoc)
Sollnus (Sol) * Isidorus Hispalensis (Isid)
Arnobius (Arnob) et encore pour l'Asie orientale
Cosmas (Cosm) Ptolemaeus (Ptol).
LISTE DES OUVRAGES CITES DANS CE VOLUME
(Les mots mis entre paranthèses indiquent l'abréviation du nom
de l'ouvrage en question dans ma thèse),
Ptolem.eus: la carte de 14-72.
> » > 1513.
l'édition de VVilberg, Essendiae 1838.
Plinius: Naturalis Historia, Ed. Janus et Mayhoff, Lipsiae 1870
{Nat. Hist).
SoLiNus: Collectanea rerum memorabilium, Ed. Th. Mommsen, Berlin
1895 {Sol).
Arnobius: Adversus gentes Libri VII, Lugduni Batavorum 1651 [Ariiob).
CosMAs: Topographia christiana (dans Patrologiœ cursus completus
vol. 88), Paris 1860 (Topogr. Christ.).
» : The Christian Topography of Cosmas, translated from the
Greek and edited with notes and introduction by J. W.
Me Crindle (dans Hakl. Soc. vol. 98), London 1897 {Crindle).
Theophyl.\ctus Si.mocatt.\: Historiarum libri Vlil, Parisiis 1647 [Simoc).
IsiDORUs HisPALExsis: De natura rerum, recensuit G. Becker. Berolini
1857 {Nat. rer.).
» : Etymologianim Libri XX, Ed. F. W. Otto (dans
Corpus Grammaticorum Latinorum veterum,
Ed. Fr. Lindemannus Tome Illj, Leipzig 1833
{Etymol).
Nordenskiôld: Faosimile-Atlas.
» : Periplus {Nordensk Periplus).
Recueil de voyages et de mémoires^ publié par la Société de Géographie,
vol. IV, Paris 1839 {Soc. Gcogr. Paris).
Bergehon: Voyages en Asie dans les XII, XIII, XIV et XV siècles,
Haag 1735 [Bergeron).
Recueil de voyages au Nord, Tome VII, Amsterdam 1725 {Voyages
au Nord).
VI
Schmidt: i'ber Rubruks Reise (extrait de Zeitschr. d. Gesellschaft fiir
Krdkunde zu Berlin, Band XX, 1885). Berlin 18Sb [Schmidt).
Bibliothèque orientale Elzeviriennc, Parties 13, 14, 1877 (Bibl. Elz.).
Pauthier : Le livre de Marco Polo, Paris 1865 (Pauthicr).
Yulk: The Book of Ser Marco Polo, London 1871 (Yulc Polo).
Xordenskiôld: Le livre de Marco Polo, Stockholm 1882 [Nordensk Polo).
Ramusio: Navigazioni e Viaggi, Venedig 1583 (Ram).
Gryn.ki's: Novis orbis regionum, Bascl 1582 {Gryn).
Hethum: Haithoni Armeni Historia orientalis, éd. A. Millier, Coloniœ
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Laurent: Peregrinatores medii ncvii quatuor, Lipsiîc 1864; récit de
Ricold (Rie).
Brosskt: Deux Historiens Arméniens, Pelersburg 1870; Kiracos: His-
toire d'Arménie (Kir).
Mosheim: Historia Tartarorum Ecclesiastica, Helmstadi 1741, et Ap-
pendices [Mosh).
Yule: Cathay and the way thither, London 1866 {Yide Cathay).
Cordier: Voyages en Asie de Odoric de Pordenone (dans Rec. de
voyages et de documents géographiques X), Paris 1891
[Cordier).
Nouveau Journal Asiatique, Tome IV, Paris 1830 [Nouv. Journ. Asiat.).
(^)i'ETiF & Eciiahd: Scriptores ordinis prœdicatorum, vol. I, Paris 1719
(Script, ord. praed.).
Yule: The Wonders of the East by Friar Jordanus (dans Hakl. Soc.
vol. 31), London 1863 [Yule Jord).
Sprengel: Ge.schichte der wichtigsten geographischen fc]ntdeckungen,
Halle 1792 (Sprengel).
Halliwell: The Voiage and Travaiie of Sir Maundeville, reprinted
from the édition of A. I). 1725, London 1883 (Hall).
Lorenzen : Mandcvilles Rejse i gammel-dansk Overssettelse, Koben-
havn 1882 (Lorenz).
Bovenscmen: Untersuchungen ùber Johann von Mandeville und die
(Juellen seiner Reisebeschreibung (dans Zeitschr. Erdk.
Berl. vol. 23), Berlin 1888 (Bov).
Markham: Narrative of the Embassy of Ruy (Jonzales de Glavijo
(dans Hakl. Soc. vol. 25), London 1859 (Markh).
Telfer: The Bondage and Travels of Johann Schiltberger (dans Hakl.
Soc. vol. 58), London 1879 [Tel}).
vil
ScHiLTBERGEK : Ein wunderbaiiiche vnnd kurzweyiige Histori. Imprimé
à Niirnberg sans indication de Tannée de publication
{Nurnh).
Major: The Travels of Nicolo Conti (dans Hakl. Soc. vol. 22), London
1857 [Major).
PuRCHAs: His Pilgrims, Vol. 111, Lib. I, London 1625 {Purchas).
Havergal: Édition de la carte de Haldingham, London 1869 (Haverg).
Benedict: The Hereford Map and Ihe Legend of St. Brandon (dans
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Bosworth: King Alfreds Anglosaxon version of the compendious
History of the world by Orosius, London 1859 {Bosw).
Zeitschrift der Gesellschaft fur Erdkunde zu Berlin [Zeitschr. Erdk. Berl).
Fischer et Ongania: Collection de caries anciennes italiennes en 15
numéros [Fisch-Ong).
Fischer: Sammlung mittelaltischer Welt- und Seekarten italienischen
Ursprungs, Venedig 1886 (Fisch Samml).
Magasin pittoresque, Paris 1849 (Magasin).
Ruge: Geschichte des Zeilalters der Entdeckungen (Oncken 11, 9),
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Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque du Roi et autres
Bibliothèques, publiés par l'institut Royal de France, Tome
XIV, 2, Paris 1841 {Notices).
Wuttke: Zur Geschichte der Erdkunde im letzten Drittel des Mittel-
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Miller: Die iiltesten VVeltkarten, en 5 volumes, Stuttgart 1895—96
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Zurla: Il mappamondo di Fra Mauro Camaldolese. Venezia 1806
[Zurla).
Ruge: Die Entdeckung des Seeweges nach Ostindien durch Vasco
da Gama, Dresden 1898 [Ruge Gama).
Heyd: Histoire du commerce du Levant au moyen-âge, Leipzig 1885
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Egli: Nomina Geographica, Leipzig 1872 [Egli).
\Vafp.\ls: Handbuch der Géographie und Statistik, Asien, Leipzig
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VON Richthofen: China, Berlin 1877 [Richthofen China).
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VlU
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Ritteh: Erdkunde von Asien, Herlin (Ritter Erdk.).
Di'TREUiL DE Hhins: L'Asie Centrale, Paris 1889.
Balfouk: The Cyclopnedia of India, London 1885 (Balfour).
Constablk: Handatlas of India, i.ondon 1893 {Constahle\
D'Anville: Nouvel Atlas de la Chine, 1737.
Drovsen: Historischer Handatlas.
Aarseron. Rubk (Schmidt p. 91) y passa à son retour. —
Polo [Pauthier I p. 38): c'est une ville d'Arménie. — Ricold [Rie
p. 122) la dépeint comme une ville très belle et très élevée. Il dit
en particulier qu'il fait extrêmement froid dans ces régions: il a vu nom-
bre de gens qui ont eu des extrémités gelées, comme le nez, les pieds,
etc. — Odor (Cordier p. 5) la dépeint comme une ville très riche et
qui aurait dû l'être encore davantage, si les Tatares et les Sarrasins
n'y avaient pas fait de si grands dégâts. Il y vient en abondance
des provisions de toute espèce, pourtant pas de vin ni de fruits.
Odor {Ib. p. 8) parle aussi du grand froid qui y règne, et dit que
c'est l'endroit le plus élevé de la terre qui soit habité. Odor y
passa en allant de Trapesonde à Thoris. — Peg [Yule Cathay II
p. 300) en parle comme d'une ville et comme d'une station sur le
chemin d'Aiazzo à Tauris. — Mand {Hall p. 147) dit que cette
grande ville est située sur la route de Trapezunt à la Grande Ar-
ménie. Elle aurait dû être encore plus grande et plus importante,
si les Turcs ne l'avaient détruite. — Clav {Markh p. 78) y passa; il
fallait cinq jours pour s'y rendre en partant d'Arsinga. La ville,
jadis fort peuplée, avait alors beaucoup perdu de son importance. —
Sur les cartes de Biax (Fisch-Ong IX, Miller lU p. 145) et de Gexup:s
(Fisch-Ong X, Wuttke ïafel 10), la ville est marquée. — Id.
Erserum en Arménie (Yide Polo I p. 48 note 2, etc.). Dans
l'antiquité on appelait cette ville Carana, plus tard Theod'o-
siopolis {Ritter Erdk. X p. 80, Droy sen Hisl Atl.); enfin autrefois en
arménien Garin {Ritter Ib,, Wappàus p. 782).
Var. de nom :
1. Aarseron: Rubr (Schmidt p. 91 note 524l.
2. Acron: Odor (Cordier p. 5 note f).
3. Arcirum: Ric (Rie p. 122).
4. Argiron: Polo (jRa/ji).
5. Argyron: Polo (Gryn).
6. Arsion: Polo (Pauthier I p. 38).
7. Arsiron: Polo (Nordcnsk Polo).
1
8. Artichonn : Mand J.oren: p. 80 note 13\
9. Artiron: Onon [Cordier p. 5l.
Mand \Lorenz p. 80).
10. Artyroun: Mand {Hall p. 147.
11. Arzeron: I3ian {Fisch-Ong IX, Miller III, 145).
12. Arzerone: Peg {Yule Cathay II p. 300).
13. Arzerum: Genl-es (Fisch-Ong X).
14. Arzirai: Odor [Cordier p. 5 note f).
15. Arziron: Polo [Yiile Polo I p. 48).
Odor {Yule Cathay I p. 46).
Itî. Arzyron: Mand {Lorenz p. 80 note 13).
17. Aseron: Ci.av [Markh p. 78).
18. Asseron: Clav {Ib. p. 191).
19. Atpiron: Mand (Hall p. 147 note h).
20. Caricon: Odor {Cordier p. 5 note f).
21. Carztron: Odor (Ib.).
22. Erzerum: Genues {Wuttke Tafel 10).
23. Orzaloni: Odor {Cordier p. 5 note f).
Aas V. Alani.
Abana. Fleuve. On le trouve sur la carte de Hald. Il prend
sa source sur les confins de la Syrie et de la Mésopotamie, un peu
à l'ouest de Nisibi, se mêle bientôt au fleuve Farfar; il prend en-
suite presque la direction du S, passe à Damas, après quoi il tombe
au S. de Babylone dans TEuphrate dont il est le plus grand affluent
de droite [Haverg). Selon Miller (IV pp. 30, 35 et V p. 43), on trouve
'A bana cité chez les auteurs du vieux moyen-âge, particulièrement sur
la carte d'EBST et quelquefois sous le nom d'Abanus Damasci. Hald
semble avoir cru que l'Abana qui passe à Damas, continuait par le
désert et n'était qu'un affluent de TEuphrate; mais en réalité il est
impossible qu'il se fraye ainsi un passage à travers le désert.
Abapateii. Sur la carte de ■Mairo, c'est une île de l'océan
Indien; le nom n'est pas sur la carte de Zurla, mais figure sur celle
de Ruge (p. 80); il est illisible sur celle de Fisch-Ong. Chez Zurla (p. 51),
on trouve à côté de l'île la légende suivante: «C'est une petite île,
où l'on pèche des perles d'Orient, précieuses, et plus belles qu'ailleurs.
L'île est entourée de Sa il an au N. et au S.»
Abarim. Montagne sur la carte de Hai.d. Se trouve un peu
à l'E. de la mer Morte (Haverg). On retrouve cette montagne dans
Num. 27, 12 et dans Dent. 32, 49. (Cfr. Miller IV p. 31). Chez
Hald, auprès de cette montagne est représentée une femme avec la
légende suivante: «U.xor loth mutata in petra sal'».
3
Abartae v. Ambartae.
Abasi V. Obassy.
Abassi v. ■»
Abbassi v. »
Abcas. Het décrit Abcas comme une province de la Géorgie
(Het Gap. 10 et Ib. Cap. 27), comme un État «quod est gentibus et
terris bene munitum, et nullam possunt habere fiduciam in eisdem».
Aussi Het dit-il qu'il est dangereux de parcourir le pays, par lequel
passe une route très fréquentée partant de la mer Noire (Ib.). — Mand
aussi le mentionne comme un pays de transit (Hall p. 257), et
insiste sur ce fait qu'on n'y passe pas volontiers, car il y a un
territoire Hanyson où règne une obscurité complète (Ib. p. 260). —
ScHiLT dit que le pays est malsain; il en appelle la capitale Zuchlim
(Nùrnb Gap. 28 et Telf p. 43). — Abcas est naturellement TAbchasie
d'aujourd'hui, près de la mer Noire, et il n'est pas impossible que
Zuchtim soit Suchum-kale.
Var. de nom:
1. Abcas: Het (Het Cap. 10).
Mand (Lorenz p. 154).
2. Abcats: Mand (Lorenz p. 152).
3. Abcaz: Mand (Hall p. 259).
i. Abcham: Mand {Lorenz p. 152 note 41).
5. Abchas: Mand (Lorenz p. 154 note 67).
6. Abchaz: Mand (Hall p. 86).
7. Abkas: Schilt (Telf p. 43).
8. Obkass: Schilt f.Vùrnfe Cap. 28).
Abcats V. Abcas.
Abcaz V. »
Abcham v. »
Abchas v. »
Abchasie. G'est avec ce pays qu'a été identifié Abcas.
Abchaz v. Abcas.
Abdeni. Sur la Garte Cat, c'est un endroit situé près du golfe
Persique, à l'E. de l'embouchure de l'Euphrate (Notices p. 122,
Ruge p. 78).
Abiffo V. Obassy.
Abii Scythae. D'après Ptol, c'est un peuple qui habitait la
partie septentrionale de la Scythia extra Imaum.
Abissi V. Obassy.
Abiten. Chez Mauro, île del'Oceanus Cataicus (ZurZa p. 38).
Abkas V. Abcas.
Abnigaro v. Albenigaras.
Abragana. Chez Ptol, ville située dans la Serica; Mauro
donne aussi le même nom à une ville de Serica [Zurla p. 38).
Abrivaman. D'après Polo [Pauthier H p. (i07), peuple qu'on
employait à protéger les pêcheurs de perles contre les requins et les
autres monstres marins, lors de la pèche des perles sur la côte de
l'Inde.
Abserach. Sur la Carte Cat, ville située sur la côte S. de la
mer Caspienne (Notices p. 128).
Abumar. Chez Mauro, ville de la Mésopotamie [Zurla
p. 45). Est probablement le petit village d'Abu Marry, un peu à
l'E. de Telafar, sur le chemin de Mosul à Djebel Sindjar (fîtïier
Erdk. XI p. 453).
Abu Marry. Id. Abumar.
Abzor. D'après Mand, montagne située sur la limite orientale
de la Géorgie (Hall p. 250). On se demande si ce n'est pas
la même que TElburs. Cfr. Alboris.
Acadie. Chez Ptol, peuple du Sinarum Situs. Le mot a
aussi la forme Acadrae.
Acadrae v. Acadie.
Acathra v. Achatra.
Acbalec Manzi. Polo (Pauthier Polo II pp. 364 — 66) dit que
c'est une province de la Chine. Les habitants y vivent du commerce
et de l'industrie. Le pays abonde en riz, gingembre, etc. Acmalec
en est la ville principale. — L'identification est assez difficile: ù mon
avis ni Pauthier (Polo II .p. 365 note 1) ni Yule (Polo II p. 20
note 1) n'y ont bien réussi. On peut seulement supposer (jue la province
Acbalec est située quelque part entre Han-tschung et Tschông-tu
et, à en juger d'après l'indication donnée des journées de marche,
juste au milieu de ces deux villes.
Var. de nom :
1. Acbalec Manzi: Panlhirr. Yule
2. Achale Cmangi: Gnjn.
3. Achalet Manzi: Soidviish- Polo.
4 Aclibaluc Mangi: Ram.
Acbalec Manzi v. aussi Acmalec.
Acbaluc. Dans l'édition de Yule (II p. 6), Polo en parle
comme de l'endroit où finit la chasse réservée du Grand-Khan; per-
sonne d'autre n'est autorisé à chasser entre Cambaluc et Acbaluc.
Pauthier, Nordensk, Ram et Gryn ne parlent pas de cette ville; Yide
seul le fait. — Yule (Polo II p. 7 note 1) l'identifie avec la ville de
Tschông-ting-fu au S. — 0. de Pékin. — Cfr. Hacbaluch.
Acesines fluvius. Chez Halu {Haverg et Miller IV), fleuve
qui prend sa source dans l'Inde, dans un pays appelé «Regnum
Graphis regine etc.», et qui coule ensuite vers le S. parallèlement
au fleuve Ydaspis auquel il se joint, après que les deux fleuves
ont contourné le «Regnum Phori». (Cfr. Miller IV p. 34). Après
leur jonction, ils coulent toujours vers le S. et se jettent dans l'océan
Indien un peu à l'E. du M on s Sephar, presque en face de l'île
Taprobana. — Selon Miller (IV p. 36), quelques auteurs de l'antiquité
et du moyen-âge parlent de l'Acesines, et il le croit identifiable avec
le Chenab, qui chez Hald figure comme un fleuve indépendant
et non pas comme un affluent de l'Indu s. Ritter (Erdk. V p. 456] aussi
identifie l'Acesines avec le Chenab.
Acetrechan v. Qintarchan.
Achale Cmangi v. Acbalec Manzi.
Achalet Manzi v. » »
Achasa régie. Selon Ptol, peuple de la Scythia extra
I m a u m .
Var. de nom :
1. Achasa regio.
'2. Achassa
Achassa regio v. Achasa regio.
Achatra. Chez Ptol, ville du Si n arum Situs.
Var. de nom:
1. Achatra.
2. Acathra.
Achbaluc Mangi v. Acbalec Manzi.
Achdio. Sur la Carte Cat, c'est un endroit de la côte S. de
la mer Caspienne [Xotices p. 127). On ne le trouve pas chez
Ruge.
Acheron fluvius. Chez Hald (Haverg), fleuve qui coule en général
vers l'E. et qui se jette dans la mer Caspienne. On trouve à
propos de ce fleuve la légende suivante: *Hic fluvius infernalium
6
esse credilur, quod fervens mare ingreditur, currens Umbrosis
Mon li bu s, et hic os géhenne patet ut dicitur» [Miller IV p. 26).
— Chez Ebst {Miller V p. 34), on trouve aussi «Acherontis fluvius
infernalis>, avec celte légende: »Hic si creditur fervens mare in-
greditur». Plusieurs auteurs d'autrefois en avaient déjà parlé (76.).
(Cfr. aussi Kncisel I p. 9).
Var. de nom:
1. Acheron: Hald {Miller IV p. 26).
2. Acherontis: Eust {Miller V p. 34).
Acherontis v. Acheron.
Achtum V. Vaxua.
Acmalec. Chez Polo, capitale de la province Acbalec-Manzi.
(Cfr. ce mot).
Var. de nom:
1. Acmalec: (Panlhier Polo II pp. 364—66).
2. Acbalec-Manzi: {Yiile Polo).
3. Acmaiet: {\ordensk Polo).
Acrocerauni Montes. Chez Isid (Eiymol XIV Cap. VIII)
montagnes connues pour leur hauteur; Isid les place entre l'Arménie
et ribérie, entre les Portes Caspiennes et les sources du Tigre.
— Chez Hald {Haverg et Miller IV), chaîne de montagnes dirigée
de l'E. à rO. entre les sources du Tigre et celles de l'Euphrate. Se
trouve aussi chez plusieurs auteurs du moyen-ùge {Miller IV p. 26).
Acron v. Aarseron.
Aculur v Adilur.
Adamante* v. Ademandes.
Adam, la montagne d'A. v. Adanis Peak.
Adams Peak. Polo (Pauthier II pp. 587 sqq.) indique qu'il se
trouve à Ceylan une montagne d'une hauteur considérable. Elle
est si escarpée, que personne n'en pourrait faire l'ascension, s'il n'y
avait pas plusieurs chaînes de fer massives fixées dans la montagne,
et grâce auxquelles on peut la monter. Au sommet est une statue; les
Sarrasins disent que c'est là que se trouve le tombeau d'Adam, mais
les idolâtres de la contrée prétendent que le tombeau et la statue ne
sont pas ceux d'Adam, mais qu'ils proviennent de Sagamoni Borcam,
un fils de roi qui a vécu très saintement. — Odor {Cordier p.
219) dit que (ipns l'île de Sillam il y a une montagne très haute,
sur laquelle les gens croient qu'Adam et Eve pendant 100 ans
pleurèrent leurs péchés («pleurèrent leur fils» dans l'édition de Yide
Cathay I p. 98). Leurs larmes auraient formé un lac très profond.
Mais Odor ne croit pas à cette fable, car il avait vu lui-même l'eau
jaillir de la terre. — Mar {Yule Cathay II p. 353) parle comme il suit
de cette célèbre montagne. Quand l'Ange après la chute fit sortir
Adam de l'Eden, il le prit par le bras et le déposa sur le mont
Seyllan, Alors Adam mit le pied droit sur une pierre, et par un
miracle de Dieu, la trace du pied se grava dans la pierre, où l'on peut
la voir encore aujourd'hui. C'est sur cette haute montagne, continue
Mar (Ih. p. 358), que selon quelques-uns, se trouve l'Eden; mais
c'est une erreur, car le nom même indique le contraire. Les gens
du pays appellent la montagne «Zindan Baba», ce qui veut dire:
«l'Enfer de notre Père»; l'explication de ce mot se trouve dans ce
fait que, quand notre premier père, après l'expulsion de l'Eden, fut
placé sur cette montagne, il se sentit dans l'Enfer. Mar ajoute que,
quand on descend la montagne, on voit premièrement la trace du
pied d'Adam, puis une statue assise, la main gauche reposant sur le
genou, la main droite levée et indiquant l'O., enfin «la maison
d'Adam». Mar affirme qu'Adam l'a bâtie de ses propres mains. — Mand
{Hall pp. 198 — 200) parle aussi de la montagne en question, du temps
où Adam et Eve y vécurent, dit comment leurs larmes y
formèrent un lac, etc., le tout absolument conforme au récit d'OooR
(Ib.). — Mauro indique aussi sur sa carte (Fisch-Ong) une montagne
dans l'île de Sailan; dans la légende concernant l'île, on trouve,
au sujet de la montagne [Zurla p. 51): «On dit qu'il y a dans
l'île une montagne appelée la montagne*d'Adam, dont le sommet
est si haut qu'il n'y pleut ni ne vente jamais. Pour se hisser plus
facilement au sommet, on se sert d'une chaîne de fer attachée à la
roche et posée là par Alexandre le Grand. On croit trouver sur ce
sommet, imprimée dans le roc, la trace du pied droit d'Adam, et
ici il y a beaucoup de rubis. Les gens du pays affirment qu'Adam
a été sur cette montagne». La chaîne de fer est aussi indiquée sur
la carte. Cfr. Zurla p. 126. Au reste, voir, sur l'Adams Peak, Ritter
(Erdk. IV pp. 33, 60, 206—209).
Adanum insula v. Aden.
Addeb » »
Addem » »
Adem » »
Ademandes. Récifs de l'océan Indien, qui chez Mand {Hall
pp. 163 — 1()4-, 271) sont dépeints comme des îles magnétiques très
dangereuses pour la navigation, car les montagnes attirent le fer qui
vient dans le voisinage. Aussi est-on obligé de prendre les plus
grandes précautions sur les navires, et de ne pas avoir de fer avec
soi. On ne doit pas même y trouver de clous, aussi les navires,
dans le pays d'Or m us sont-ils, pour les voyages dans ces contrées,
assemblés seulement avec de la poix et des cordages. On trouve de
semblables navires, bâtis sans fer, dépeints par Polo {Pauthier I pp.
87 sqq., Yule Polo 1 p. 102), Corv {Yide Cathay I p. 217), Jord
(Soc. Géogr. Paris IV p. 61, Yule Jord p. 53), Odor {Cordier p. 70,
Yule Cathay I pp. 56 sqq.), Carte Cat (Xotices p. 123, Ruge p. 78)
et Clav {Markh p. 94). Ils sont employés pour les voyages entre
Hormos et l'Inde. Odor les appelle Jase ou Jasse. — Gfr. Hormos.
Var. de nom:
1. Ademandes: (Hall p. I(j3).
2. Adamantes: [Hall p. 271).
Aden. Ce lieu, connu déjà dans l'antiquité, est mentionné par
Sol {Sol p. 228) sous le nom d'Adanum in su la. — Hald dépeint
cette Adanum insula comme une île, et la place au S. de l'A frique
(Miller IV p. 45). Cette erreur résulte d'une confusion entre les
indications des voyages d'Aden dans l'Inde, et les récits du
périple de l'Afrique, — confusion déjà faite par Plin et Sol
(Miller Ib.). Cette erreur se trouve non seulement chez Hald
et chex Er.st {Miller V p. 62), mais aussi chez Hygg {Miller III p.
107), (jui vivait beaucoup plus tard. — En face de cette opinion
ancienne sur la situation d'Aden, nous trouvons chez Polo une
conception plus moderne et plus exacte, en ce sens qu'il la place
en Arabie, et la décrit comme une importante station de commerce
sur la route conduisant de l'Inde à Alexandrie {Pauthier II pp.
641, 654). — Sur la carte de Car, Addeb, c'est à dire Aâen{Fisch
Samml. p. 125), se trouve aussi en Arabie. Sur cette carte,
l'Arabie est partagée en deux presqu'îles, séparées par le Sinus
Arabicus; et c'est dans celle de l'E., bornée à l'E. par le Sinus
Persicus et appelée Terra Alieme, que Car place Addeb. — Sur
la Cartk Cat, nous trouvons sur la côte S. de l'Arabie, tout près
l'une de l'autre, deux villes, appelées Aden et Ad ep (.Voh'ces p. 119,
Ruge p. 78). En réalité il s'agit probablement d'une seule et même ville;
9
mais l'auteur aura été induit en erreur par les deux formes différentes
du nom de cette ville (cfr. supra Car). — Conti (Ma/or p. 21) dépeint
Aden comme une station sur la route fréquentée de Tlnde à l'Egypte;
il faut cinq jours pour s'y rendre de Sechutera (Sokotra); c'est
une ville très opulente et renommée pour son architecture. — Sur
la carte de Genues {Fisch Samml. p. 200), une forteresse est mise à
peu près à la même place où Aden devrait être, et probablement
par là on veut indiquer Aden, quoique le nom ne soit pas mis près
de la marque de la ville sur la carte. Mais sur la même carte on
trouve, à propos de r«Indicus pelagus», une légende qui intéresse
Aden, en ce sens que l'océan Indien y est indiqué comme parcouru par
un grand nombre de navires richement chargés, qui se dirigent vers
une ville dont le nom est différemment interprété. Fisch (Samml.
p. 186) lit «Mecham Arabie»; Wuttke {p. 4:6) lui-même lit«Mediam
Arabie», mais il dit (Ib.) que Le/ciyeHit «Adenam Arabie». Selon
moi, c'est Fisch qui a lu correctement le nom {Fisch-Ong); mais
probablement l'auteur de la légende, bien qu'il eut écrit «Mecham»,
a pensé à Aden, car la légende dit: «Et eis (les navires) permaxime
speciebus et ceteris aromatibus oneratis sepius ad Mecham Arabie
applicantes mercatoribus occidentalibus per mutationem mercium
emunt» {Fisch Samml. p. 186). Sur la Carte Cat, on trouvera une
légende semblable [Ib.) et sur la carte de Pizigani se trouve la légende
suivante (Ib.): «Naves mercantibus In die que descendunt in Addem
dimittunt ibi decimam partem specierum pro pasagio postea intrant in
mare rubrum et descendunt in civitatem Chosseir et ibi exhone-
rant deinde deferunt species in Alexandriam». — Mauro donne
sa vraie place à Aden (Ruge p. 80), dans l'angle S. — 0. de l'Arabie;
on lit à côté de l'indication de la ville (Zurla p. 48): «Ici on paye
la douane». — Cfr. Malichu.
Var. de nom:
1. Aden: Polo {Pauthier p. 654).
Carte Cat (Ruge p. 78).
CoNTi {Major p. 21).
Mauro {Riige p. 80).
2. Adanum insula: Sol (Sol p. 228).
Ebst {Miller V p. 62).
Hald (Miller IV p. 45).
Hygg {Miller III p. 107).
3. Addeb: Car {Fisch Samml. p. 125).
10
4. Addem: I'izigam [lusch Samml. p. 186).
5. Adem : Polo [Panlhicr p. G41).
Cakte Cat {Soiices p. 119).
CoNTi (Ram I p. 342).
<î. Adep: Carte Cat (Notices p. 119, linge p. 78).
7. Sadanum insula: Plin (Nat. Hist. VI, 175).
.Adiabene était, selon Ritter (Erdk. X p. 118), dans l'antiquité
le nom de la province située près du Tigre à l'E. de Ninive, entre
le Tigre et le Zaab. Id. Adiabeni. Yuîe (Cathay I p. 53 note 2)
conjecture qu'il faut l'identifier avec Huz.
Adiabeni. Chez Hald (Haverg), on trouve à l'E. de Ninive et
à rO. du Tigre un territoire qu'on appelle -Adiabeni primi Assi-
riorum». L'expression est tirée de Sol: «Assyriorum initium Ad-
iabene facit» {Miller IV p. 32). Id. Adiabene.
Adilur. Chez Mauro, c'est un endroit de l'Inde, situé dans
le voisinage de Mahabar et de Telenge {Fisch-Ong, Ruge p. 80).
D'après les indications qu'on peut tirer de l'emplacement de ces villes,
ce serait un endroit situé dans la partie orientale de l'Inde, dans le
voisinage de la côte.
Var. de nom:
1. Adilur: (litige p. 80, Ruge Gama).
2. Aculur: (Fisch-Ong; peu lisible).
Adromant. Sur la Carte Cat {Notices p. 119, Ruge p. 78),
c'est une ville de la côte S. de l'Arabie. Id. Hadramaut (Ai'o-
tices Ib.).
Aessabor v. Nesabor.
Afraudisia v. Frondisia.
Aganar. Chez Mairo {Zurla p. 39), c'est une ville située dans
rindia Cin ou India tertia, à l'E. du fleuve Sumas.
Agareni. Peuple cité par Hkt {Het Cap. 2); le seul renseigne-
ment ferme qu'il donne au sujet des Agareni est qu'ils regardent
comme un péché de boire du vin.
Aggia. D'après Pkg (Yule Cathay II p. 300), station de la
route commerciale d'Ajazzo à Tauris. A en juger d'après sa
place sur la liste, on aurait dû trouver Aggia à TE. d'Erzeroum
ou, plus précisément, quelque part entre Hassankala et Karakalisa.
Aghovanie. Mentionné par Kir (Kir p. 177). Id. Albania
{Ritter Erdk. X p. 546).
11
Agitarca v, Qintarchan.
Agitarcam v. »
Agitarcham v. »
Agmaxat. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), ville située dans
l'intérieur de l'Asie. — Id. Mesched (Ih.).
Agrica. D'après Bian [Fisch-Ong, Miller III p. 144), endroit
situé à l'angle N.-E. de la mer Caspienne, à peu près à l'O. de ce
qu'il appelle la Norganze.
Ahamsane v. Quinsay.
Ahar. Id. Hur.
Ahr V. Ahvar.
Ahrun. Id. Ahvar.
Ahvar. Selon Km {Kir p. 179), c'est un endroit par où le roi
Hethum passa à son retour. — Probablement le même qu'Ahrun,
à l'E. de Demavend, mentionné par Ritier (Erdk. VIII p. 506).
Var. de nom:
1. Ahvar: (Kir p. 179).
2. Ahr: [Ib. note 10).
Ahwas. Id. Hur.
Aiazzo v. Laias.
Aïek V. Jaec.
Aïman v. Naimani.
Aini. Ville par laquelle passa Rubr à son retour; elle est
située entre Vaxua et Erzeroum. La ville est très bien fortifiée
et elle a quantité d'églises, mais elle a beaucoup souffert des
Tatares (Soc. Geogr. Paris IV p. 389). — Maxd {Hall p. 148) place
près de l'Ararat une ville d'An y où l'on trouve un millier d'églises;
cette ville doit être la même qu'Ai ni de Rubr. — Id. Ani près
de l'Arpa Tschai {Schmidt p. 90). Cfr. Ritter (Erdk. X p. 440), qui
dit que la ville, d'après une indication, comptait au moyen-âge 100,000
habitants et 1000 églises.
Var. de nom :
1. Aini: Rtbr (Soc. Géogr. Paris IV p. 389).
2. Any: Mand {Hall p. 148).
3. Hani: Mand (Lorenz p. 81).
Airam. Ville placée par Bian {Fisch-Ong, Miller III p. 144)
au N.-E. de la mer Caspienne, à peu près à l'E. de la Sirie et
tout au N. de la Norganze.
12
Var. de nom:
1. Airam: iMiller III p. 144, Fisch-()ng-:>).
2. Atram: t risch-Ong'\- peu lisible).
Aizis. Chez Mauro, endroit de la Grande Arménie (Zurla
p. 46).
Akhsi. Ville vers la fin du moyen-âge bien fortifiée, et située
dans le Ferghana [Ritter Erdk. YI p. 785), à environ 7 milles
à rO. de TAndidjan d'aujourd'hui. Markh, qui l'appelle Akshi,
l'identliie avec Aquivi (Markh p. 163 note 3).
Akshi V. Akhsi.
Aksu. C'est dans le voisinage de cette ville que Pauthier (1 p-
145 note 1) croit pouvoir placer le Fein de Polo.
Alaghez. Montagne d'Arménie, au N.-O. d'Eriwan (Ritter
Erdk. X pp. 376, 398); la même qu'A la go s sur la carte d'Andrée
[Sievers Asien p. 90). — Id. Aragaz.
Alagos V. Alaghez. Id. Aragaz.
Ahi-Kul. KuBH (Soc. Gcogr. Paris IV p. 281) dit que,
après avoir quitté la ville d'Equius, il arriva à un pays plat, à
gauche duquel se trouvait un lac si grand qu'il fallait vingt-cinq
jours pour en faire le tour; et dans ce lac tombaient beaucoup de
fleuves, venant des grandes montagnes qui à droite entouraient le
pays plat. Et plus loin [Ih. p. 294), il dit du mOme lac qu'il était
très agité comme l'Océan, que ses eaux étaient salées, mais pourtant
potables, enfin qu'au milieu se trouvait une grande île. — Schmidt
croit (pp. 45 et 46) que Rubr a pensé à l'Ala-Kul et au Balkash,
lacs qui sont compris par Rubr comme un seul et même lac; ce-
ci peut s'expliquer par le fait qu'il y a des saisons où le pays est
tellement inondé qu'ils semblent ne former qu'un lac, mais Schmidt
ne peut pas expliquer l'île située dans le milieu du lac (Ib.). On se
demande si l'indication de Rubr concernant Tile ne vient pas de ce
qu'il a vu deux fois ces régions, à l'aller et au retour: le pays
étant tout entier inondé la première fois et non la seconde, le pays
situé entre les deux lacs aurait apparu à Rubr, dans ce dernier cas,
comme une grande ile. — Rubr ne donne pas de nom particulier pour
le lac en (pjestion.
Alamo v. Alani.
Alana v.
Alandrina v. Flandrine.
13
Alandschik v. Alindsha.
Alangogaza est, selon Clav {Markh p. 68), une ville située sur
a route de Trebizond à Arsinga.
Alani. Ce peuple qui, avant les grandes migrations, habitait
les environs du Don et de la Volga, et qui, soit par suite des
grandes migrations soit par suite des mouvements de peuples ultéri-
eurs du moyen-âge, se dispersa de tous eûtes [Kneisel 11 p. 130 et
Yule Cathay II pp. 316 — 319), tient une assez grande place dans la
littérature du moyen-âge et est mentionné par les auteurs comme
habitant des endroits très différents. Je rapporterai seulement les
indications données par les auteurs étudiés dans ce travail. — Isin
mentionne le peuple [Miller IV p. 16). — Hald le place un peu au N. —
0. des bouches du Danube. — Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 709)
nomme, parmi les peuples compris dans l'empire mongol, les «Alani
sive Assi»; mais un peu plus loin dans ses récits (76. p. 710), il
parle également de «qusedam pars Alanorum» parmi les peuples
que les Mongols ont attaqués, mais n'ont pu vaincre. Quant au
pays des Alains il l'indique [Bergeron ■ Carp Cap. IV p. 8 et Voy.
Nord. VU Carp Cap. VII p. 399) comme confinant à la Co mania
au N. — RuBR place la demeure des Alains au Caucase, qu'il
appelle à cause de cela «Montes Alanorum» (Soc. Géogr. Paris IV
p, 265); il dit de même de ces montagnes en un autre passage [Ib.
p. 252) que les «Alani sive Aas» y demeurent. {Ch\ aussi Schmidi
pp. 83 — 91). Il déclare aussi avoir vu des Alains dans la ville de
Summerkeur [Soc. Géogr. Paris IV p. 378). 11 ajoute au reste,
comme Carp, qu'ils combattirent les Mongols avec ardeur (Ib. p.
252) et qu'ils étaient chrétiens (Ib.). — Polo (Pauthicr II p. 485)
dit que le Khan, au siège de Chinginguy, employa des chrétiens
nommés Alains, et explique que les Alains, qui étaient très braves,
étaient souvent employés par les Khans mongols comme gens de
guerre. (Cfr. Yule Cathay II p. 318). — Het aussi les place aux en-
virons du Caucase, et il appelle la Géorgie «Alania» {Het Cap.
10). — Mar dit que les princes du premier rang dans l'empire des
Khans sont appelés Alains, et qu'ils sont chrétiens [Yule Cathay
Il p. 336); plus loin dans son récit (Ib. p. 373), il déclare que les
Alains descendent d'Elam, petit-fils de Sem, et que c'est la
nation la plus noble et la plus brave du monde; sans son aide les
Tatares n'auraient jamais pu occuper un aussi grand nombre de pays.
14
et Gen gis-Khan n'avait pas moins de 72 de ces princes à son service.
— Mand (Hall p. 259), aussi bien que Het, identifie la Géorgie
avec le pays des Alain s qu'il appelle «Alamo». — Lkahdo place
{Fisch-Ong 14) la montagne «M. A la mi» au N.— E. de la mer Noire,
entre deux fleuves, qui représentent sans doute le Don et la Volga.
— Maiho place «Alano» (Z urla, ca.rie) à une asse;^ grande distance
au N. de la mer iNoire, près de la Volga et dans le voisinage du
pays des Amazones.
Var. de nom:
1. Alani, Alania, Montes Alani etc., chez la plupart des auteurs. Les di-
vers noms ne sont pas rapportés ici, hors des formes un peu rares:
'2. Aas: Ribk [Soc Géogr. Paris IV p. 252).
3. Alamo: .Mand (Hall p. 259).
4. Alano: Mauro (carte de Ziirla).
5. Assi: Carp (Soc. Géogr. Paris ÏV p. 709).
6. Asu: Nom chinois des .\lains (Ynle Cathay II p. .317).
Alania v. Alani.
Alanorum Montes v. »
Alaschan. Cfr. Calacian.
Alatau. Id. Snghakh de Km et Montes Caucasi de Rubr.
Alathena v. Tana (près du Don).
Alatoa. Mentionné par Clav dans sa description des combats
intérieurs qui ont suivi la mort de Timour (Markh p. 191).
Albacia v. Albatia.
Albania. On trouve ce nom chez Hald, Vesc, Hygg et, quoi-
que d'une toute autre manière, chez Mauuo. Les trois premiers
s'accordent sur ce point que l'Albania est située tout au N.-E.
de l'Asie près de l'Océan; au reste sa situation est, par rapport
aux endroits environnants, .différente chez les trois cartographes.
Chez Hald, c'est du peuple Albani et non du pays qu'il est
question, et la légende (Haverg) dit: «Albani pupillam glaucam
habent et plus nocte vident». On trouve des légendes semblables
déjà {Miller IV p. 24) chez Sol et Isid. Les pays limitrophes, sur la
carte de Hald, sont: à TO., sur le continent «Sauromate sithe»,
au N. et au N.-E. les îles de Triphicia et de Capharica. — Chez
Vesc, Albania se trouve à l'E. d'un pays qu'il appelle «Régie
inhabitabilis» et au N. de Catay et des «Montes Sitie». — Chez
Hygg, on la trouve à l'E. de la «Scithia», ù 10. de la «Scithia su-
perior» et au N. de r«Hircania; au «N. de l'Albania se trouve l'île
15
de «Gitcana». On lit chez lui (Mi7/er III p. 101) la légende suivante au
sujet de TAlbania: «Hic habitant homines solum nocte videntes: Huius
terre canes leones occidunt». La légende des chiens forts est déjà
(76.) dans Sol. — Chez Mauro, l'Albania n'est pas indiquée à part,
mais il la mentionne pourtant deux fois sur sa carte dans des légen-
des se rapportant à d'autres points. Il s'exprime ainsi [Zurla p. 4:0):
«Remar([uez que Ptolomeus place dans cette partie de l'Asie (In-
dia Secunda) plusieurs pays tels que l'Albania etc ... que j'ai
exclus, parce que ces noms ont été l'objet de confusions...». Dans
une autre légende qui a trait à la province de Siroan, près de
la mer Caspienne, il dit {Zurla p. 46): «Autrefois on appelait
cette terre Albania». — ■ Sur l'Albania v. aussi Miller Y p. 31. —
Selon Ritter (Erdk. X p. 546), les Arméniens donnaient à l'Albania
le nom d'Aghovanie (v. ce mot); Albania est identifiée [Ritter
Erdk. X p. 576, VIII p. 124) avec Schirwan; ainsi l'indication de
Mauro relative à la situation de l'Albania près de la mer Caspi-
enne est juste.
Albatia. Chez Hald, c'est une île de l'Océan, au N.-E. du
Mons Molans; la légende est la suivante: «Albatia insula est
immensa ad quam triduo navigatur a litore Scytarum» (Miller
IV p. 27).
Albenigaras est, selon Conti {Major p. 29), le nom d'une
montagne qui s'élève près de Bizenigalia. Cfr. Carbunculi.
Var. de nom:
1. Albenigaras: Conti {Major p. 29).
2. Abnigaro: ^ {Ram I p. 344).
Alberania. Chez Mauro, île de l'Océan us Cataicus {Zurla
p. 38).
Albianger Castrum. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 10) endroit de l'Asie septentrionale: est situé sur la côte E.
de «Mare occidentale» dans r«India inferior».
Alboris. Montagne. Het [Het Cap. 10) la dépeint comme une
haute montagne située sur la frontière orientale de la Géorgie.
Id. Elburs. (Cfr. Ritter Evdk. YUl pp. 42 sqq.). Cfr. Abzor. Abzor
et Alboris sont seulement des noms différents de la même montagne.
Alboro del Sole v. Arbor Sicca.
Alboros Sece v.
Alcaraya v. Cataia.
16
Al-Catayo v. Cataia.
Aichai V. Altay.
Alechena v. Tana (sur le Don).
Alesquinar. Chez Clav {Mark/i p. 195), ville située entre
Khoi et Aumian sur le chemin de Tabreez à Trebizond.
Var. de nom :
1. Alesquinar: Ci.av iMarkIi p. 195).
"2. Alesquiner: » ( » p. 196).
Alesquiner v. Alesquinar.
La cjjaine d'Alexandra. Selon Schmidt (pp. 41, 42), Rubr suivit
à l'aller la grande route militaire qui longe le pied du versant nord
de la chaîne d'Alexandra; cette route avait été établie par Gen-
gis-Khaan, et elle fut réparée par Hulagu. On l'utilise encore
aujourd hui.
Alfabi V. Obassy.
.Alibed. Chez Glav, village situé sur le chemin de Meshed
à V'^iadme (Oxus) {Markh p. 117),
Alich. Selon Maiho (Zurla p. 31), nom d'une des provinces
de l'Asie septentrionale possédée par la Russie.
Aligardamana. Hald (Harerg, Miller IV p. 36) place «Ali-
gardainana promuntorium» dans l'Asie orientale près du Para-
dis, — Chez Ebst [Miller V pp. 50, 51), cet endroit s'appelle
Galgardamana, mais il est {)lacé à l'intérieur du pays. — Ces
formes sont venues par Ouosirs [Bosir p. 31) du Calligicum de
Ptol [Miller IV p. 36).
Var. de nom:
Aligardamana: Hai.d {Miller IV p. 36).
Caligardamana: Onosius [Bosiv p. 31).
Caligardamna: Oaosius \Bosu> p. 31).
1. Calligicum: Proi. {Miller IV p. 3(5i.
Calymere: Ohosiu.s {Bosw p. 31}.
Galgardamana: Ehst (Miller \' p. 51).
Alieme. Sui' la carte de Car [Fisch Samml. pp. 124, 125),
l'Arabie est partagée en deux presqu'îles par un golfe saillant, «Sinus
Arabicusv; celle de TE. s'appelle «tera Alieme»; elle est bornée
a l'E. par le «Sinus persicus» et renferme les villes de Senech,
Addeb et Cardecat
Alimali v. Almalech.
Alindsha. Id. Alnitze.
17
Alinga. Selon Clav [Markh p. 84), château situé dans le
voisinage de Khoi, sur le chemin qui conduit de celte ville à Cal-
marin.
Alivar. Selon Polo, c'est la province de l'Inde où l'on arrivait
tout d'abord, quand on voulait pénétrer dans ce pays en partant
d'Ariora Chesiemur {Pauthier I p. 81). Id. Lahore (76. note 6
et Yiile Polo I p. 100).
Var. de nom:
1. Alivar: Polo {Pauthier I p. 81 j.
2. Almar: Polo (Nordensk Polo).
3. Dalivar: Polo iYiile Polo).
4. Dilavar: Polo {Yule Polo).
5. Malabar: Polo (Ram).
Alkenier v. Alkeyr.
Alkeyr. Endroit mentionné par Schilt [Nûrnb Cap. 56).
Var. de nom :
1. Alkeyr: Schilt (Nûrnb Ib.).
2. Alkenier: Schilt (Telf Cap. 62 p. 86).
Almalech. Le premier de nos auteurs qui parle de cette ville
est Kir {Kir p. 178). C'est, dit-il, un endroit par oii le roi Hethum
passa à son retour. — Het [Het Cap. 22) en parle aussi dans sa
description du voyage du roi Hethum, et ajoute que ManguCan
empereur des Tatares, y demeura. — Pasc, qui y séjourna comme
missionnaire et qui y souffrit même le martyre en 1339, dit {Mosh
Append. pp. 195 et 196, Yule Cathay I pp. 234 — 37) que la ville
était la capitale de r«Imperium Medorum» et qu'on y allait
d'«Urgant» avec des chameaux; il fallut à Pasc cinq mois pour
y aller; et c'est de cette ville qu'il a écrit en 1338 sa lettre à un
de ses compatriotes. — Peg, dans son Ghap. I [Sprengel p. 259),
parle de la ville comme d'une station importante pour le long voyage
en Chine. C'était la dernière avant d'entrer en Chine, et il fallait à
peu près 70 journées avec des unes pour aller à la station chinoise la
plus proche, Camexu. Oltrarre était la station la plus rapprochée
d'Armalecco à l'O: la distance était d'environ 45 journées avec
des ânes de bât; d'Organci à Armalecco, il fallait environ 85
journées, au commencement à dos de chameaux, ensuite à dos d'ânes.
— Sur la carte de Med {Fisch Samml. p. 132), la ville d'Armalec
est indiquée et placée dans un pays appelé «Med or u m». — Mah
{YiJe Cathay II p. 338) parle de cette ville, qu'il visita lui-même,
9
18
et dit quiine grande quantité de personnes, dont il donne les noms,
entre autres Pasc, y avaient souffert le martyre, un peu avant son
arrivée. — Sur la Carte Cat (Xotices p. 135, Rugc p. 78), la ville
est indiquée sous le nom d'Emalech et placée dans r«Imperi de
Medeia». — Chez Bian (Miller III p. 144 et Fisch-Ong)^ aussi la
ville est placée dans r«Imperion de Medio» sous le nom de
Co m bal eh. On se demande si la forme Combaleh ne repose
pas sur une confusion avec Cambaluc. Car Cou s'est rendu
coupable d'une erreur semblable, quand il parle {Xouv. Journ.
Asiat. IV p. 59) de l'empereur de Canibalech, alors qu'il pense à
Almalech. (Cfr. Yule Cathay I p. 238 note 2). — Enfin cette
ville se trouve sur la carte de Mauro {Fisch-Ong). — La ville
d'Almalech, qui était capitale de l'empire de Tshagatai ou,
comme on l'appelait, de r«Imperium Medorum», était située dans
la vallée de l'Ili. Pour l'identifier, deux opinions différentes se sont
trouvées en présence: l'une, celle de Klaproth {Kir p. 178 note 14), croit
quAlmalech se trouvait prés de la Korgos ou Kurga d'aujourd'hui,
sur l'AIimatu, affluent de l'Ili; l'autre, celle de Fw/e (Cathay I p. 236
note 1), pense (lue cette ville se trouvait sur l'Ili même, et conjecture
que c'est l'ancienne Kouldja. (Cfr. aussi Ritter Erdk. II pp. 402, 404).
Var. de nom:
1. Almalech: Het (Hel Cap. 22).
2. Alimali: Nom chinois (Yule Catliay I p. 236 note 1).
3. Almali: Maiuo {Riige p. 80, Rage Gama).
4. Almalig: Maiho (Yule Cathay I pp. 185, 186).
b. Almalik: Nom raahométan {Ib. p. 236 note 1).
6. Al-Malikh: Kir (Kir p. 178 note 14).
7. Almeli: Malho (Fisch-Ong).
8. Aloualekh: Kir [Kir i>. 178).
9. Arnialec: Pasc (Yule Cathay I p. 236).
Pkg (Yule Catliay 11 p. 288).
Med (Fisch Samml. p. 132).
Mau (Yule Cathay II p. 238).
10. Armaleccho: Pi:g (Yule Cathay App. p. LXIV).
11. Armalecco: Pkg iSprcngcl p. 250).
12. Armalech: Pasc iXInsh App. p. 196).
13. Armaloc: Med {Yule Cathay I p. 234 note 5).
14. Côbalek: P.ian iYule Cathay I p. 234 note 5).
15. Combaleh: Hian (Fisch-Ong}.
16. Emalech: Carti: Cat (Solices p. I3ô. Rnge j). 78).
Almali v. Almalech.
19
Almalig v. Almalech.
Almalik v. »
A! Malikh v. »
Almar v. Alivar.
Almaron. Chez Mauro (Zurla p. 37), ville située dans le
Chatajo méridional.
Almedina. Id. Médina.
Almeli v. Almalech.
Alnitze. Chez Schilt {Niirnb Cap. 28, Telf p. 44), ville
qui, pendant 16 ans, résista à Tamerlan. Elle paraît avoir été
située dans la Perse septentrionale, dans le voisinage de la mer
Caspienne. — Id. Al in ds h a ou Alindschik {Telf p. 160
note 12), à proximité de Nachitschewan sur TAraxes. (Cfr.
Wappàus p. 982).
Var. de nom:
1. Alnitze: Schilt {Xûrnb Cap. 28).
2. Aluitze: Schilt (Telf p. 44).
Aloualekh v. Almalech.
Altaï les monts. Selon Schmidt (p. 42), Rubr a passé les
monts Altaï tant à l'aller (76.) qu'au retour {Ib. pp. 68—73). —
V, aussi Altay et Aurei montes.
Altay. Chez Polo {Pauthier I p. 186), la montagne Altay est
mentionnée comme le cimetière de Gengis-Khaan et des autres
khaans. — On retrouve la même mention au sujet de l'Ai ta y chez
Mauro, qui place la montagne très loin dans l'Asie N. — 0. près de
l'océan Septentrional. Les voisins les plus proches sont au N: Mechrit
et MonguI, tous les deux près de l'Océan, et Hungiàl'E: Chara-
coracur et Sepulcrum impériale, tous les deux près de l'océan
Septentrional; à l'O: Sindicui et Segenach; enfin au S: Xandu
et Chatajo. Sur la montagne se trouve un beau mausolée,
dessiné sur la carte qui porte à côté la légende suivante (Zurla p.
35): «Ce somptueux et admirable monument élevé sur la célèbre
montagne d'Alchai, est destiné exclusivement aux empereurs de
Chatajo et à leur famille». Polo dit dans son récit que, en
partant de Karkorum et d'Altay, après environ 40 journées de
voyage vers le N, on arrive à la plaine de Bargu (Paw^/iier I p. 199)
qu'on traverse en 40 journées pour arriver au bord de l'Océan du
N. Jh. p. 200). Voilà pourquoi Mauro a placé Alchai près de la mer.
20
— Des conceptions différentes se sont fait jour pour l'identification de
cette montagne chez Pauthier (I p. 186 note 4) et chez Yule (Polo I p.
218 note 8). Tous deux s'accordent pourtant sur ce point qu'on ne
pense pas aux monts Altai d'aujourd'hui. Pauthier la place plus
à l'E., là où les fleuves On on, Kerulen et Toi a prennent leurs
sources: ce seraient par conséquent les monts Kentei de nos jours.
Yule de son côté la place encore plus à l'E. jusqu'aux monts
Chingan. H est difficile de dire laquelle de ces deux opinions est
la plus exacte. Celle de Pauthier répond en tous cas davantage à
l'idée que Polo donne de la place de la montagne, tandis que la
manière dont Mauho la représente rend l'opinion de Yule plus
acceptable. D'autre part cependant, Mauro a probablement ce qu'il
dit de la montagne de Polo; d'où il suit que ce doit être la même
montagne dont il est parlé chez Polo et chez Maiuo.
Var. de nom :
1. Altay: Polo [Panlhicr, Yule. Nordensk, Ram).
2. Alchai: Poi.o {Grijn).
Maiiu) (Fisch-Ong, Ziirla p. '.ib).
'.i. Altai: Mairo [\a carte de Zuiia).
4. Althay: Maiho {litige p. SO, Ruge (lama).
Althay v. Altay.
Aluitze V. Alnitze.
Alumbo V. Coilun.
Ama V. Amol.
Ama(;onia v. Amazones.
Amaxobii v. Essedones.
Amazones. Les récits concernant ce peuple, composé de femmes
guerrières, remontent à une haute antiquité et on les retrouve chez
plusieurs des auteurs qui nous occupent. — Sol {Sol p. 20(3) dit que
«Panda; a gens a feminis regilur». — Chez Isid {Etymol IX, 2, ()4),
on trouve touchant ce peuple les indications suivantes: «Amazones
dictœ sunt, seu quod simul viverent sine viris quasi a|ua tcoaai, sive
quod adustis dexterioribus mammis essent, ne sagittarum iactus
impedirelur, quasi avei^ \iaCo\\ Nudabant enim quam adusserant
mammam. lias Titianus unimammas dicit. Nam hoc est Amazon
quasi av^r jact^^or, id est sine mamma». — L'indication de IIald
(Ilaverg et Miller IV p. 33) est à peu près la même que celle de Sol:
tPandea gens Yndie feminis regitur». Comme Sol, Halo place ce
21
peuple dans l'Inde; sur la carte il est borné à l'E. par le fleuve Ydaspis,
à rO. par ri n dus, au N. par Dedalii montes et au S. par
Nisam civitas. — Chez Ebst {Miller V p. 32), l'existence de ce
peuple de femmes est également relatée, et la légende qui les con-
cerne dit (Ib.): «Haec regio Amazonum. Hec sunt mulieres ut viri
preliantes. Duas namque quondam reginas pulchras gnarasque et
élégantes instituerunt. Quarum una Marpesia vocabatur, altéra
Lampe ta. Masculos enim necantes, feminas vero servantes atque
curiose nutrientes nec non cura belli imbuentes, dextrasque earum
papillas ne iaculo sagittarum lederentur exusserunt». Chez Ebst,
on trouve encore un peuple de femmes indiqué comme habitant une
autre région, c'est à savoir l'Inde. Sur la carte on l'appelle (Mt7^er
V p. 49): «Pangea gens, quge a feminis regitur». — Polo (Pauthier
II pp. 671 sqq., Yulc Polo II pp. 337 sqq ) dit qu'à une distance de 500
milles au S. de Querivacuran il y a deux îles, l'une habitée par
des homimes, l'autre par des femmes. Les hommes passent les mois
de Mars, d'Avril et de Mai sur Tile des femmes; les autres 9 mois
ils sont séparés. Des enfants, les femmes gardent les filles elles-
mêmes, mais les garçons sont envoyés aux hommes, quand ils ont
l'âge de 14 ans. Les habitants y sont chrétiens Les îles sont
situées près de Scoira ou Sokotra. (Cfr. Pauthier II p. 671 note
1, Yule Polo II p. 338 note 1). — • Jord {Soc. Gêogr. Paris IV p.
57) parle de ce peuple et dit: entre l'India tertia et l'India
major on croit trouver «feminarum insula solarum, et solorum
hominum» et les hommes ne peuvent pas vivre dans les îles des
femmes et vice versa. Pourtant pendant 10 ou 15 jours les
hommes sont chez les femmes; et si les enfants qui viennent ensuite
au monde sont des garçons, on les envoie aux hommes; mais
si ce sont des filles, les femmes les gardent. — Mand {Hall pp. 153 —
155, cfr. Bov pp. 77 — 80) dit à peu près la même chose; il dit que
près de la Caldée on trouve le pays d'Amazoyne, qui est une
île, entourée d'eau de tous côtés, excepté en deux endroits où l'on
trouve accès à l'île. De l'autre côté de l'eau environnante demeurent
les hommes qui sont les amants de ces femmes. De temps en
temps les femmes vont demeurer quelques jours chez les hommes
et des enfants qu'elles ont, elles ne gardent que les filles. Selon une
indication qu'on trouve plus loin chez Maxd {Hall p. 266), Goth et
Magot he payent tribut à la reine des Amazones. — Chez Hygg
22
{Magasin p. 48), est indiqué un pays «Amazonum» avec la légende
suivante {Miller 111 p. lOli: «Amasones sunt femine sine niamillis
dextris, per se ipsos viriliter militantes». Sur la carte, ce pays est
placé au N. — E. de la mer Noire et borné à TO. par les Massageti,
au N. par la Scithia, à TE. par l'Hircania et au S. par la
«Scandinauia». — Sur la Cahte Cat (Notices p. 136), le pays est
placé dans File d'Iana, dans l'angle N. — E. de laquelle on trouve
un territoire appelé «Regio feminarum». — Clav [Markh pp.
174 — 175) caractérise ainsi ce peuple: au bout de 15 jours de voyage
de Samarcand dans la direction de Cathay, on trouve un pays
habité par les Amazones, qui ont la coutume caractéristique de ne
pouvoir supporter les hommes auprès d'elles excepté une fois par an,
quand il leur est permis, dirigées par leurs chefs et accompagnées
de leurs filles, d'aller aux pays voisins les plus proches pour vivre avec
les hommes; chaque femme a le droit de prendre celui qu'elle aime
le mieux. Après avoir ainsi «vécu, mangé et bu avec eux», elles
retournent dans leur pays. Si elles ont des garçons, elles les envoient
aux hommes, tandis qu'elles gardent les filles. Elles appartiennent
à la branche des Amazones qui étaient à Troie, quand elle fut
détruite par les Grecs; au temps de Clav elles étaient chrétiennes et
appartenaient à l'église grecque. — Selon Conti {Major p. 20), il.y
a deux îles dans le voisinage de Se chutera, l'une peuplée de
femmes, l'autre d'hommes, les deux peuples se voyant quelquefois. —
Chez Walsp {Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10), on trouve un pays
qui s'appelle «Amazonum mulierum regio» près du golfe le
plus au N. — 0. de cette «Mare magnum Indorum» qui est si
riche en golfes; ce pays est entouré au S. par Sabaa, à l'E. par le
golfe nommé ci-dessus, au N. par Tarsaba et à l'O. par Cal de a,
Media, Bachdra et Parthi'a. — Chez Mauho on ne trouve pas
ce peuple en moins de trois places ditlérenles: La première,
r«Ama(,;onia» proprement dite, est placée un peu au N. de la mer
Caspienne et est indiquée comme une île située dans l'Edil
{Fisch-Ong XV); la seconde aurait dû être placée quelque part autour
du mont de C au cas us sur la carte de Mauho, car il dit de celui-ci
qu'il porte plusieurs noms différents et dans le nombre il cite le
nom de la montagne d'Amazone (Zurla p. H9); la troisième n'est
qu'indiquée, par le fait (|u'on trouve, très loin dans l'Asie du N. — E ,
près de Sindicui et de Segenach, la légende suivante: «Contrée
23
habitée par des femmes braves et guerrières; elles se font la guerre»
{Zurîa pp. 35, 119).
Var. de nom:
On peut les partager en quatre groupes principaux dans
lesquels il n'est pas nécessaire de distinguer les exceptions spéciales.
Les groupes principaux sont:
1. Les Amazones ou une forme comparable avec celle-ci, chez Isid, Ebst,
Mand, Hygg, Clav et Mauro.
2. Insuia feminarum, etc. chez Polo, Johd et Conti.
3. Pandsea gens ou Rangea, etc. chez Sol, Hald et Ebst.
4. Regio feminarum, etc. chez Carte Cat et Walsp.
Ambarte. Chez Ptol, c'est un peuple et un fleuve dans le
Sinarum Situ s.
Var. de nom:
1. Ambarte: Ptol.
2. Abartse: Ptol.
Amdramania v. Andamania.
Amien. Chez Polo, nom d'une province aussi bien que d'une
ville. Polo [Pauthier II p. 415) dépeint la province ainsi: quand on
va à cheval deux jours et demi vers le sud en partant de Zardan-
dan, on arrive au pays en question, qui se trouve près de l'Inde;
oii'y trouve beaucoup d'éléphants et de bœufs. La capitale du pays
porte le même nom et possède une grande quantité de beaux temp-
les; on parle surtout d'un monument funéraire d'argent et d'or.
Il fallait 15 jours pour atteindre cette ville à partir de la frontière
de Zardandan {Pauthier II pp. 417—21). — Mauro (Ruge p. 80,
Ruge Gama, Zurla p. 39) indique sur sa carte le pays en question
et le place dans la partie N. de l'India Cin, entre les fleuves Gan-
ges et Sindus et au S. du Tebet. A côté de la capitale du pays
est dessiné un superbe mausolée royal, couvert de feuilles d'or et
d'argent. Ainsi l'accord avec Polo est évident. — Le pays est identi-
fié avec l'ancienne Ava, et la ville avec l'ancienne Paghan près de
Taikoung (ou Ta-gaung) [Pauthier II p. 417 note 1, Yule Polo II
p. 74 note 2).
Var. de nom :
1. Amien: Polo (Pauthier II pp. 415, 417, Yule).
2. Damiens: Polo (Nordensk Polo).
3. Mien: Polo (Ram, Gryn).
4. Mihen: Mauro.
24
Amiu V. Amol.
Ammon v. Amonne.
Amo V. Amol.
Amol. Sur la carte de Med (Fisch Saniml. p IBH). on trouve
dans l'intérieur de l'Asie une ville de ce nom. — Sur la Camte Cat
(Xotices pp. 125, 126), Amol est employé comme nom de plusieurs
places différentes. Ainsi au centre de l'Asie, un peu au S. de Sa-
marchati se trouve une montagne qui s'appelle Amol et qui est
indiquée comme étant Finis Persiœ. Un peu à l'O. de cette mon-
tagne, on voit une ville qui s'appelle aussi Amol. De la montagne
sort un fleuve qui premièrement coule au N., puis tourne à l'O. en
décrivant un grand arc. Après avoir coulé as.sez longtemps dans une
direction occidentale et avoir passé près d'un grand nombre
de villes situées plus ou moins dans le voisinage de ses bords, comme
Choya, qui se trouve assez loin au S. du fleuve, et Organzi, qui
se trouve tout à fait sur la rive nord, il tombe sous le nom de
«flum d'Organci» dans la mer Caspienne, ou plutôt dans un golfe
qui s'appelle «Cavo de Stayra». On trouve en outre sur cette carte,
sur la côte orientale de la mer Caspienne, au S. de Tembouchure
du fleuve que nous venons d'indiquer, un fleuve qui s'appelle «Amo»,
et un peu plus au S. une ville du même nom. Ainsi sur la Car=ve
Cat, on ne trouve pas moins de deux villes, une montagne et un
fleuve qui ont à peu près le même nom. Enfln il faut ajouter que
sur cette carte, sur la côte de la mer Caspienne, nous trouvons le
«flum d'Organci» et entre les embouchures des fleuves «Amo» et
«Organci» un endroit appelé «Ogus». — La carte de Leaudo
iFùch-Ong XIV) indique sur la côte orientale de la mer Caspienne
une place appelée « A mol», .située entre l'embouchure des deux
fleuves «Ixartes» au N. et «Oxius» au S., lesquels tombent re-
spectivement dans les angles N. — K. et S. — E. de la mer Caspienne.
— Sur la carte de Mauho [Fisch-Onq XV), nous trouvons un fleuve
(jui prend sa source dans le pays d'Aria sur le mont Imaus au
centre de l'Asie, coule au X. et tombe dans une mer intérieure, ap-
pelée «Insical». Le fleuve en question passe par Balch et s'ap-
pelle Amu (carte de Zurla), Amiu {Rugc p. 80) ou A ri us {Fisch-Ong
Ib); près de ce fleuve on trouve la légende suivante {Zurla p. 33):
«Arius est l'ancien nom, Amuj le nouveau». De l'insical sort un
fleuve qui coule principalement dans une direction E. S. E. vers la
25
mer Caspienne; cependant il se partage en deux branches près de
Bochara; au N. l'Ocus, qui passe à Cbiava, et au S. l'Ixartes,
près duquel se trouve la ville d'Amon. La légende dit de celle-ci
[Zurla p. 33): «Ceci est le port de Zagatai». L'Ocus et l'Ixartes
entourent le pays de Zagatai et se jettent dans la partie N. — E. de
la mer Caspienne. Quant à la question de savoir si l'auteur a cru
que le fleuve Amu continuait jusqu'à la mer Caspienne, comme
il est dit supra, ou bien s'il faut regarder le second, de rlnsical à
la mer Caspienne, comme un fleuve à part distinct de l'A mu, c'est
une question que la carte ne tranche pas, et des raisons peuvent
être produites aussi bien en faveur d'une opinion que de l'autre.
L'identification de tous ces fleuves est, à mon avis, chose impossible.
Il est également impossible d'identifier en détail les villes du nom
d'Amol ou de noms analogues. Il faut se contenter d'expliquer ce
qui, d'une façon générale, a pu donner lieu aux représentations plus
ou moins altérées des cartographes. Pour ce qui regarde, avant
tout, les fleuves, il est sûr qu'on est parti de l'Amu ou l'Amu-Darja.
De ce fleuve, par la confusion de son vieux nom Oxus et du
Jaxartes. se sont formés une masse de fleuves qu'il est impossible
d'identifier. Sur toutes les cartes où les fleuves en question sont
indiqués, ils tombent dans la mer Caspienne excepté sur celle de
Mauro, où TAmu tombe dans le lac Insical; mais il y a aussi sur
cette carte un fleuve qui tombe dans la mer Caspienne et qu'on
peut, à certains égards, appeler la suite de l'Amu, c'est à savoir
l'Ocus. Peut-être cependant le fleuve Amu, qui s'appelle aussi
A ri us, ne se rapporte-t-il pas du tout à l'Amu, mais bien plutôt
au vieux fleuve Arius, l'Heri-Kud d'aujourd'hui {Droysen Hist Atl.)
Si l'on compare la situation de ces deux fleuves, l'Amu ou l'Oxus
d'une part et le Jaxartes de l'autre, il apparaît que sur la carte de
Leardo le Jaxartes, conformément à la réalité, est représenté comme
le fleuve du N. et l'Oxus comme celui du S.; tandis que sur la
carte de Mauro le Jaxartes est le fleuve du S. et l'Oxus, celui du N.
Sur la Carte Cat, le fleuve du S. s'appelle Amo et celui du N.
Organci. Si l'on regarde les autres particularités qui, sur les cartes,
distinguent les fleuves en question, comme par exemple la situation
des villes les plus connues par rapport à ces fleuves (Ex.: Balkh,
Samarkand et Urgendsch), on découvre ici encore une grande
confusion. Quant aux villes du nom d'Amol ou de nom analogue,
26
il me semble qu'en général on peut les identifier avec la ville
d'Amol dans le Massandéran, ville qui fut autrefois (cfr.
Ritter Erdk. VIII pp. 539 sqq.), surtout au XIII5 siècle, une impor-
tante et florissante cité commerciale. Sa situation sur les cartes
change, comme il ressort de ce qui est dit plus haut, mais générale-
ment elle se trouve placée sur la mer Caspienne; nous rencontrons
pourtant sur la Carte Gat une seconde ville du même nom au
centre de l'Asie Centrale. Elle aura probablement reçu ce nom
à cause du fleuve, de même que la montagne d'Amol aura été aussi
nommée d'après le fleuve, sans qu'on doive supposer qu'une
ville ou une montagne particulière soit la cause du nom de la ville
et de la montagne. Ainsi, selon moi, les noms de tous ces fleuves,
villes et montagnes peuvent se ramener aux fleuves Amu (Oxus) et
Jaxartes, et à la ville d'Amol. La confusion et l'obscurité des
cartes s'expliquent d'ailleurs naturellement, si l'on songe au temps où
elles ont été composées.
Var. de nom :
(à côté des noms sont placées les lettres /, m ou i\ suivant que
nom en question désigne un /leuve, une montagne ou une rille):
1. Amol: Med V. {Fisch Samml. p. 133).
Carte Cat m. [Notices p. 125, Rage p. 78).
Leardo V. {Fisch-Ong XIV).
2. Ama: Carte Cat v. (Rugc p. 78).
3. Amiu: Mauro f. (Rngc p. 80).
4. Amo: Carte Cat f. [Notices p. 12G, Riige p. 78).
Carte {2at v. {Notices p. 126).
5. Amon: Mairo v. (Ziirla p. 33).
<;. Atnu: Mauro m. (la carte de Ziirla).
7. Amuj: Malro m. {Ziirht j). 33).
8. Arius: Madro m. iFiscli-Ong XV).
Amon V. Amol.
Amon V. Amonne.
Amonne. Selon Hald (Haverg et Miller 1\ p. 28), nom d'un
peuple qui habitait la Palestine, non loin de la rive gauche du
Jourdain. — Chez Hvgg {Miller III p. 102), même mention. — On
la retrouve dans l'ancienne littérature, entre autres chez Ouosius
{Bosw p. 32)., et elle tire son origine du DcuUronome, Chapitre 3,
verset 16. (Cfr. Miller IV p. 28)
27
Var. de nom:
1. Amonne: Hald (Miller IV p. 28).
'2. Ammon: Okosils (Bosio p. 32).
o. Amon: Hygg i.V/i7/er III p. 102).
Amu V. Amol.
Amu V. Aniu.
Amu-Darja. Id. Amol, Edil, Oxus, Viadme et Cauo Zila.
Quelquefois aussi confondu avec le Jaxartes.
Amui V. Aniu.
Amuj V. Amol.
Amur. Près de TA mur, Schmidt (p. 58) place Solango,
peuple de Uubr.
Amyctyrae. Peuple légendaire caractérisé par sa grosse lèvre
inférieure. Isid (Etymol XI, 8, 18) dit: «Aliae labro subteriori adeo
prominenti, ut in solis ardoribus totam ex eo faciem, conlegant dor-
mientes». Ils habitaient, selon Isid (76.), vers l'Extrême-Orient. —
Cette légende se retrouve chez Mand et le peuple y est décrit presque
mot à mot comme chez Isid {Hall p. 205). (Gfr. Bov p. 91).
Anagundi. Selon Mauro [Zurla p. 41), la ville de Bisenegal
est partagée par un fleuve en deux parties, une grande et une petite.
La grande s'appelle Bisenegal, la petite Anagundi.
Anchoy. Selon Clav {Markh p. 115), ville du pays de Tagi-
g u i n a.
Andaman v. Andamania.
Andamania. Goxti [Major p. 8) dit que c'est une île située
dans le voisinage de Sciamuthera; il en parle comme d'une île d'or.
— Chez Mauro [Fisch-Ong XV), Andamania est représentée comme
une île située dans l'océan Indien, presque au S. de Paigu, et
entourée des îles de «Taprobana sive Siometra» à l'E., de Lam uri
au S. et de Navagari au S.-O. Près de l'île se lit la légende suivante
(Zurla p. 50): «Cette île avec ses An dam an s compte à peu près
500 milles de tour, et elle est habitée par des idolâtres cruels et par
des sorciers. Il y a des personnes qui prétendent que dans l'île on
trouve un lac qui transmue en or le fer qu'on y plonge. Je dis
ceci d'après les témoignages concordants d'un grand nombre de per-
sonnes». — Identifiée avec les Andamans [Major p. 8 note 4, cfr. Zurla
p. 126). Il est curieux que les auteurs aient considéré l'île comme
28
une île d'or, étant donné, selon Rittcr (Erdk. VI p. 524), qu'on ne
connaissait nullement l'or dans l'île avant l'arrivée des Kuropéens.
Var. de nom:
1. Andamania: Conti {Mojor p. S).
2. Amdramania: (^omi {liani I p. 339).
3. Andaman: Malro {l'isch-Ong XV, linge p. 80).
Andamans. On a identifié avec ces îles l'Andamania, l'An-
gamanain, Caynam et Dondiin; on en a fait aussi la demeure
des Cynocephalaî et des Anthropophagi.
Andra. Province de la Telingana {Ritter Erdk. VI p. 432),
Id. Telenc.
Andragiri v. Indragiri.
Andricoja. Cl.w (Markh p. 156) dit que c'est un pays.
Andripolis. Chez H.\ld (Haverg et Miller IV p. 34), ville située
sur l'océan Indien entre la bouche du Tigre et celle de l'Indus;
on ne voit pas sur la carte auprès de laquelle elle se trouve. —
Selon Miller (Ib.), c'est la même ville qu' Andropolis d'EBST, qui est
identifiée avec Fersepolis (Miller V p. 45). Maison peut tout aussi
bien avoir eu en vue l'Alexandrie fondée par Alexandre à l'em-
bouchure de l'Indu s.
Andropolis v. Persepolis.
Andropophagi v. Anthropophagi.
Andur. Chez Mauko {Fisch-Ong XV), endroit situé sur l'Indus,
à l'E. de Zendirgiri.
Var. de nom:
1. Andur: Macro {Riige p. 80).
2 Ardaut: Mauro (Xurla p. 41).
Angal. Sur la Cahtk Cat (Notices p. 136), territoire ou ville
sur la côte 0. de l'île d'Iana'.
Var. de nom:
1. Angal: (^arte Cat (la carte de Notices p. 132, IUk/c p. 78).
2. Auzul : Cartiî Cat (Notices p. 136).
Angamanain. Polo {Pauthier II pp. 580—82) la dépeint comme
une grande île. Les habitants sont des idolâtres, très sauvages, même
anthropophages, et ils ont des tètes qui ressemblent à des tètes de
chiens. — Id. Andamans {Ib. p. 580 note 1, Reclus l'Inde p. 734).
Cfr. Anthropophagi.
Angrinan. Chez Polo [Pauthier II pp. 574 sqc].), c'est un royaume
de Java m in or. Un usage singulier règne parmi les habitants.
29
Quand une personne est malade, ils envoient demander à leurs sorciers
si le malade se rétablira, ou s'il mourra de sa maladie. Si la ré-
ponse dit qu'il recouvrera la santé, ils font tous leurs efforts pour
le guérir. Si au contraire il doit mourir, ils font venir des hommes
désignés à cet effet, qui l'étranglent. Puis les parents du mort s'as-
semblent, et on fait un festin des restes du défunt; on les mange si
minutieusement qu'il n'en subsiste que des os, le tout à la seule
fin de ne pas donner à manger aux vers. Les os sont ensuite suspendus
dans les endroits inaccessibles des montagnes. Polo dit encore que
s'ils trouvent un étranger, ils le mangent également. — La description
qu'a tracé Polo, ressemble beaucoup à celle que donne Odor des
habitants de Dondin. — Identifié {Pauthier II p. 574 note 2) avec
Indragiri ou Andragiri, territoire situé autour du fleuve du
même nom sur la côte E. de Sumatra, ou avec un pays, portant
aussi le même nom et situé sur la côte N. de Sumatra.
Var. de nom :
1. Angrinan: Polo [Pauthier II p. 574).
2. Dangroian: Polo (Ib. note r).
3. Dragroriani: Polo (Ib.).
Ani. Ville près de l'Arpa-Tschai [Ritter Erdk. X pp 439 sqq.).
Id. Aini.
Ani. Dénomination antique de la Camath de Piubh, la
Kemach d'aujourd'hui {Teîf p. 150 note 3). Cfr. Ritter (Erdk. X
p. 782).
Anibi v. Annibi.
Anin v. Aniu.
Aniu. Chez Polo {Pauthier II pp. 427—30), c'est un pays à
l'E. de Gangigu; il fallait 15 jours pour y aller. Polo le dépeint
comme un pays très riche, produisant surtout des chevaux qu'on
exporte dans l'Inde. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 40), ce
pays se trouve sous la forme d'Amui ou d'Amu, et il est représenté
comme un pays situé dans l'Inde près de la mer, au S. de l'em-
bouchure du fleuve Mandus, et au N. de Campa. — Id. par Pauthier
(II p. 427 note 1) avec l'Annam ou le Ton-kin, par Yule (Polo
II p. 83 note t) avec un peuple Honhi vivant dans le voisinage de
Lin-ngan.
30
Var. de nom:
1. Aniu: Polo (Paulhicr II p. 427).
2. Amu: Polo (Ram. Gri/n).
Maiuo (Xiirla p. 401.
3. Amui: Maiko [risch-Ong XV. la carte de Znrla).
4. Anin: Polo {Ynic Polo II p. 83).
Ankipalek v. Ankipalikh.
Ankipalikh. Selon Kir {Kir p. 178), c'est un endroit par où
le roi Helhum passa à son retour. — Identifié avec La Nouvelle-
Balekh dans le voisinage du fleuve Boro-Tala de la Dzoungarie
(76. notes 11 et 13).
Var. de nom:
1. Ankipalikh: Km {Kir ]). 17S).
2. Ankipalek: Kir (Ib. note 11).
8. lanki-Balekh: Km (Ib. note 13).
Ankitans v. Kitai.
Anmaga. Sur la Carte Cat {Notices p. 128), ville située
à l'angle S.-O. de la mer Caspienne, juste au S. de l'embouchure
du Maumetavar et au N. de Doioyo.
Annam. Id. Aniu.
Annibi. Chez Ptol, il y a en Seriea un peuple Annibi,
qui demeurait au-delà d'une montagne appelée du même nom.
Chez Leardo {Fisch-Ong XIV), on trouve une montagne de nom
semblable, située très loin dans l'Asie orientale, dans le voisinage
de Go g et M a go g. — Mauro (Zurla p. 38) aussi parle d'une
pareille montagne dans rF.xtrème-Orient. — La montagne de Ptol
est identifiée par Richthojen (I pp. 492, 403) avec le versant nord du
Tien-schan, et le peuple est identifié avec les Hiung-nu (Ib.).
Var. de nom:
1. Annibi: Ptol.
2. Anibi: Lkardo {Fisch-Ong XIV).
îi. Anubi: Macho {Zurla p. '.\^\.
Anonichesiemur v. Casmir.
Anter. Chez Mauro (Zurla p. 38), ville du Chatajo ou, pour
plus de précision, de la province de Chuinchin.
Anthropophagi. Les récits relatifs à ces peuples cannibales
remontent très haut. Hérodote parle déjà d'eux [Bunbury I p. 192),
et la description i\\\\\ en donne ressemble beaucoup aux descriptions
postérieures. — Ptol les mentionne comme habitant le Nord de la
31
Serica. — Sol parle des Anthropophagi à plusieurs reprises: Ainsi
{Sol p. 82): «...Anthropophagi quibus execrandi cibi sunt humana
viscera: quem morem impise gentis adiacentium terrarum prodit
tristissima solitudo, quas ob nefarium ritum finitimse nationes rnetu
profugse reliquerunt ea causa est, ut usque ad mare quod Tabin
vocant . . . sine homine terra (p. 83) sit et immensa déserta, quoad
perveniatur ad Seras>. À un autre endroit [Sol p. 182), il les
appelle «gens asperrima»; c'est aussi parmi les Anthropophagi
qu'il range les Essedones (Sol p. 84). — Isio^les dépeint ainsi
(Etymol IX, 2, 132): «Anthropophagi gens asperrima sub regione
Sérum sita, qui quia humanis carnibus vescuntur, ideo anthropo-
phagi nominantur». Ailleurs il dit (Etymol XIV, 3, 33) que les
habitants de THircanie vivent aussi de chair humaine. — Sur la
carte de Hald (Haverg, Miller IV pp. 24, 25), on trouve ce peuple
indiqué très loin dans l'Asie du N. — E., près du golfe appelé Mare
Caspium et entouré au S. par Seres civitas, à l'E. par le Mons
Molans et au N. par Biza et par le peuple qu'on appelle Inclusi.
La légende des Anthropophagi fait suite à celle des Inclusi et
dit (76. p. 25): «Isti inclusi idem esse creduntur qui a Solino
anthropophagi dicuntur, inter quos et Essedones numeranlur:
nam tempore Antichristi erupturi et omni mundo persecutionem
illaturi». De la légende des Inclusi [Ib.), citons les mots suivants: «Hic
sunt homines truculenti nimis, humanis carnibus vescentes, cruorem
potantes, filii Caini maledicti^. — Chez Ebst {MiUer\- p. 33), on retrouve
ce peuple mentionné en deux endroits. D'abord, il est confondu avec
un autre, celui des Hippopodes, car la légende dit: «Hic sunt
Antropofagi, homines veloces, habent enim pedes similes equorum.
Carne et sanguine hominum vivunt>^. Mais plus loin {Miller V pp. 59, 60),
il est dit seulement: «Gens ista humanas carnes habet in usu». Le
peuple est placé dans l'Ethiopie. — Polo {Pauthier II p. 582) parle
d'un peuple barbare qui mange tous les étrangers: c'est des habitants
de l'île d'Angamanain qu'il parle ainsi, sans pourtant les appeler
Anthropophagi. — Hvgg parle d'un peuple de l'Ethiopie {Miller
III p. 105): «Androfagi humanas edunt carnes». Il semble aussi
vouloir placer un autre peuple anthropophage dans l'Hyrcania, car
il dit (76. p. lOl): «Hircania habet homines humana carne
vescentes». — Chez Genues (Fisch-Ong X), il est dit du peuple
en question dans la légende concernant l'île de Taprobana
32
{Fisch Samml. p 180): «Huius insuie partem antropophagi habi-
tant continue cum vicinis bellantes capita humana pro thesauro re-
condunt esis carnibus et qui plura capita habuit ditior est». — Enfin
nous retrouvons chez Walsp [Zeitschr. Erdk. Bcrl. XXVI Tafel 10)
ce peuple, placé sur la côte nord de cMare occidentale», et entoure
au S. par des «pigmei», au N. par «Gog et Magog», et encore
plus au N. par les «Inclusi». La légende de la carte dit: «Andro-
pophagi manducant carnes hominum», et tout à côté est dessiné
un cannibale. (Cfr. Zeihchr. Erdk. Berl. XXVI p. 381).
Antiochia v. Nisibis.
Anton ina. Selon Mah [Yidc Cathay II p. 356), c'est le nom
d'une cloche de Zayton.
Anubi V. Annibi.
Any V. Aini.
Aociam v. Aocjam.
Aocjam. Sur la Carte Cat (Xotices p. 142), ville qui semble
appartenir au pays appelé Gatayo. La ville est située au S.
d Elbeit, ou plus précisément au S. du pays des iNains, et ses voisines
sont les villes de Calajan à l'E., Perzardadajn à 10., et Chian-
fuy, Erminio et Caynan au S.
\^ar. de nom:
1. Aocjam: Carte Cat {Notices p. 142).
2. Aociam: Carte Cat (Ituge p. 78).
Apalaei. Peuple de Scythia mentionné par Sol (*So/ pp. 92, 181).
Apamea v Appamna.
Apamia v. v
Aphrodisia v. Frondisia.
Aphrodisias v. » ,
Appamna. Chez Hald {Haverg), on lit le nom d'une ville
Appamna civitas qui est située sur le cours supérieur du fleuve
dEuphrate. — On a essayé {Miller IV p. 29) d'identifier cette ville
avec les villes du même nom mentionnées par Soi- et par Isid. Sol
{Sol p. 167), dans la description de la Phrygie, parle d'une ville d'A pa-
ra ea «oppidum a rege Seleuco postmodum constitutum». Dans la
description de la Syrie, Isid {Etymol XV, L 14) dit de Seleucos:
«ipse quoque Laodiciam etSeleuciam, ipse Apamiam etEdessam
construxit». Selon moi, Sol et Isid ne pensaient pas à la même
ville, quoique le nom soit semblable. L'Apamea de Sol ne peut
S'a
être que TApamea Ci bot us de la Phrygie (v. Droysen Hist. Atl.).
Pour l'Apamia d'IsiD, elle peut être soit Apamea sur TOrontis,
soit une Apamea située sur le haut Euphrate: deux lieux entre
lesquels le texte d'Isio ne permet pas de se prononcer. Quant à
l'Appamna indiquée sur la carte de Hald, elle me semble être
l'Apamea située sur l'Euphrate. Cette Apamea se trouve près
de la Bir ou Birthe d'aujourd'hui, en face de la vieille ville
de Zeugma, également située sur l'Euphrate non loin d'Edessa
(Droysen Hist. Atl., Bunbury II p. 317, Ritter Erdk. X pp. 961 sqq.). Ainsi
l'opinion de Miller (IV p. 29) qui regarde Sol comme le modèle de
Hald, est fausse dans ce cas, tandis qu'Ism peut fort bien l'avoir
été, sans que cela soit pourtant hors de doute.
Var. de nom:
1. Appamna: Hald (Haverg, la carte de Miller).
2. Appamnia: Hald {Miller IV p. 29).
3. Apamia(?): Isid (EUjmol XV, 1, 14).
Appamnia v. Appamna.
Appolinitana. Sur la carte de Hygg [Magasin], c'est une
île de l'océan Septentrional, au N. des Meotides paludes. Elle
n'est pas indiquée sur les cartes éditées de Miller (III).
Aqvissa. Selon Het [Het Gap. 8), c'est un pays au S. de
Regnum Médise, près de la mer. À en juger par Het, il se trouve
à rO. du Regnum Galdgeorum. Cfr. Quis.
Aquivi. Clav (Markh p. 163) parle d'un pays d'Aquivi; il fal-
lait 10 jours pour y aller en partant de Samarcand vers l'Inde.
On y trouve beaucoup de minéraux et de saphirs. Cfr. Ritter (Erdk.
VII pp. 745, 746). — Id. Akhsi dans le Ferghana (MarM Ib. note 3).
Arabis v. Arbis.
Arachaze. Chez Mauro, ville près de la la côte sud de la
mer Caspienne dans le Mamutava, delta du Kur (Zurla p. 46).
Arachosia. Province et ville de Perse. Sol {Sol p. 201) dit:
«Arachosiam Erymantho amni inpositam Samiramis condidit».
— Isid {Etymol XIV, 3, 8) dit que dans la Parthia, entre autres provin-
ces, se trouve aussi celle d'Aracusia; et il ajoute (76. 9): «Aracusia
ab oppido suo nuncupata». — Chez Hald (Haverg), nous retrouvons
le pays mentionné aussi bien que la ville. Dans la légende concer-
nant «Parthia», laquelle du reste ressemble, dans certaines parties,
presque mot pour mot au texte d'IsiD (75. 8), il compte «Aracusia»
3
34
{Miller IV p. 83) parmi les pays de la Fart h i a, et à un autre en-
droit on lit: «Ranando ampui Aracusiam civitatem Seramis im-
posait». — [.'Aracusa civitas est aussi indiquée chez Ehst (Miller
V p. 45). — Chez Ghnues {Fisch-Ong X), il y a un territoire d'Ara-
cosa à rO. de llndus et au N.-O. de la Gedrosia. — Chez
Leahdo {Fisch-Ong XIV), nous retrouvons le nom d'Archuxia en
deux endroits: d'une part près du fleuve d'Oxius, — et alors le pays
est entouré par l'Orcania à PO. et par le Morgana à l'E. —
d'autre part un peu plus au S., où on retrouve l'Archuxia situé à
TE. de la Dragiana. — Chez Mauro l'Arachosia n'est pas directe-
ment mentionné, mais dans deux de ses légendes il en parle. À un
endroit [Zurla p. 40), il dit du pays de Chorazan: «Ce pays s'ap-
pelait autrefois Aracosia», En un autre passage {Zurla p. 80), il
dit: cKemarquez que Ptol a placé dans cette partie de l'Asie
(India Secunda) plusieurs pays comme... Arachosia... pays que j'ai
laissés de côté, parce que ces noms ont été confondus». — L'Ara-
chosia est un territoire de l'Afghanistan d'aujourd'hui dans les
environs de Kaboul et de Kandahar, — Pour plus de détails, v.
Bunhury et Ritter.
Var. de nom:
1. Arachosia: Sol {Sol p. 201).
Mauro (Zurla p. 40).
2. Aracosa: Genuks (Fisch-Ong X. Wiiilke Tafel X).
3. Aracosia: Mauho (Zurla p. 40).
4. Aracusa: Ebst {Miller V p. 45).
5. Aracusia: Isiu (Elymol XIV, 3, 9).
Hald (Haverg, Miller IV p. 34).
fi. Archuxia: Lkakdo (Fisch-Ong XIV).
Aracosa v. Arachosia.
Aracosia v. »
Aracusa v. »
Aracusia v. »
Aragaz. Chez Km {Kir p. 176), montagne pas très loin d'Arai;
au pied de la montagne se trouve Vardenis. — Id. Alaghez {Rit-
ter Erdk. X pp. 376, 399), identique à Alagôs (Andrée Atl.).
Arai v Ararat.
Arakan. Id. Racha.
Aran. Chez Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 59), nom d'un pays
35
qui était situé entre Galdea et Mogan. Id. avec le pays d'Aran,
partie de l'Arménie perse. (Cfr. Ritter Erdk. VIII pp. 124, 126).
Ararah v. Ararat.
Ararat. Cette montagne, sur laquelle, selon la Bible, l'arche
de Noé fut jetée (Genesis Cap. 8), a été de bonne heure identifiée
avec la montagne qui porte aujourd'hui ce nom sur les cartes. —
CosM {CrincUe p. 33) dit que l'arche de Noé se posa sur l'Ararat,
montagne de Perse. — Isid (Etymol XIV, 8, ô) dit: «Ararath mons
Armenise, in quo arcam historiée post diluvium sedisse testantur.
Unde et usque hodie ibidem lignorum eius videntur vestigia». —
Chez Kir [Kir p. 176), la montagne s'appelle A rai. (Cfr. Ritter
Erdk. X p. 359). — Rubr {Sckmidt p. 89, Soc. Géogr. Paris IV p
386) parle de la montagne Maris située dans le voisinage de Vaxua
elle est formée de deux sommets, sur lesquels l'arche de Noé fut
jetée, et il ajoute: «Multi temptaverunt ascendere et non potuerunt»
(Ib. 387). Au pied de la montagne se trouve la ville de Cemanium
(76.). — Chez Hald (Haverg), on voit, dessinée sur le Mons Taurus,
une arche à côté de laquelle on lit: «Archa Noe sesesit in monti-
bus Arménie». — Het {Het Cap. 9) prétend que la plus haute
montagne de la terre se trouve en Arménie et s'appelle Arath, et
que c'est sur son sommet que l'arche de Noé se fixa «post diluvium
primum». On ne peut pas en faire l'ascension à cause des neiges.
Parfois on aperçoit quelque chose de noir sur le sommet, et ceci
«ab hominibus dicitur esse Arca». — Jord (Soc. Géogr. Paris IV
p. 38) dépeint aussi l'Ararat comme une très haute montagne, sur
laquelle l'arche de Noé à reposé. On ne peut pas la gravir, car elle
est toujours couverte de neige et enveloppée de brouillards, et per-
sonne n'a pu monter plus haut qu'à la limite des neiges. Au pied
de la montagne se trouve un lac, où des martyrs ont subi la mort
et où des miracles se produisent; c'est surtout cette partie de la
montagne qui s'appelle Ararat; la ville de Semur est située au
pied de la montagne (Ib. p. 39). — Odor (Cordier p. 6) parle d'une
montagne Harach, sur laquelle se trouve l'arche de Noé. Plusieurs
personnes auraient bien voulu y monter, et les compagnons d'OooR
l'engageaient à tenter l'entreprise, mais les gens du pays disaient que
c'était impossible, «car il semble que il ne plaise mie au très haut
Dieu comme dient les gens de ce pays». — Chez Peg {Yuîe Catbay
II p. 301), une des stations de la route d'Aiazzo àTauris s'appelle
36
l'Arche de Noé, dans le manuscrit italien «Sotto Larcanoë»
(Ib. note 2). Yide Va. (Ib.) identifiée avec Baya/id. — Manu (Hall
p. 1 i-8) parle d'une montagne qu'on appelle Ararathe, mais que les
Juifs appellent Taneez; c'est sur cette montagne que l'arche de
Noé s'arrêta; à côté se trouvent les villes de Dayne et d'Any (Ib.).
— On trouve Montes Ararat chez Hvr.o (Miller III p. 10:;^); et sur
la même carte on lit la légende: «In Montibus Arménie requievit
Archa Noe» [Ib.). — Sur la Carte Cat {Xotices p. 122), on voit au
N. de la mer d'Aqvi un dessin représentant d'une part une mon-
tagne, d'autre part une arche, et à côté on lit: «Archa de Noë» et
«Monts Ararat super quos Archam Noë post diluvium». — Clav
(Markh p. 80) dit que la ville de Calmarin était située près delà
montagne où l'arche de Noé s'échoua. — Chez Bian [Fi^ch-Ong IX,
Miller III, 145), on trouve, à l'O. d'Arzeron et au S.-E. de Tabi-
zonda, «Arca Noe». — Chez Genues (Fisch-Ong X), un peu au S.
de Derbent, se trouve placée «Archa Noe». — Chez Walsp
(Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), le «Mons Ararah» a sa place
entre la mer Caspienne et la mer Noire, à l'endroit où les deux
mers sont le plus rapprochées l'une de l'autre; au S. une arche est
dessinée et à côté de celle-ci on lit «Archa Noe». — Chez Leaudo
(Fisch-Ong XIV), «larcha de Noe», avec un dessin, se trouve au
S.-E. de la mer Noire, au N.-O. du Tigre et au N. de l'Euphrate.
— Chez Maiiio {Fisch-Ong XV), au S. du «M. Charabach> il y a
une montagne, qui, selon Z?/r/a (p. 45), est l'Ararat, ou l'arche de
Noé est dessinée, et à côté on lit la légende suivante (Zurla Ib.):
«Les Arméniens disent que l'arche s'est arrêtée sur ces deux cimes».
— Il a été parlé plus haut de ridentification de cette montagne.
Quant aux données relatives aux diflicultés de l'ascension, cfr. Ritter
(Erdk. X pp. 486 sqq.).
Var. de nom:
1. Ararat: Cosm (Crindle p. 3.'i).
JoHi) {Soc. Gcot/r. Paris IV p. 38).
HvGG {Miller III ]). 102).
Cauti-: Cat (S'otices p. 122).
Mai- HO (Ziirla p. 45).
2. Araî Km {Kir p. 17G|.
;!. Ararah: Wai.si' (Zcil.schr. Krdk. lierlin \\\\ Taf. 10).
4. Ararath: Isid (Klijmol XIV. 8, ô).
5. Ararathe: Mand (Hall p. 148).
37
6. Arath: Het (Het Cap. 9).
7. Arca Noe etc.: Cosm (Crindle p. 33).
IsiD {Etymol XIV, 8, 5).
RuBR {Soc. Géogr. Paris IV p. 386).
Hald (Haverg).
Het (Het Cap. 9).
JoRD (Soc. Géogr. Paris IV p. 38).
OuoR (Cordier p. 6j.
Peg (Yiile Catliay II p. 301).
Mand [Hall p. 148).
Hygg {Miller III p. 102).
Carte Cat (Notices p. 122).
Clav {Markh p. 80).
BiAN {Fisch-Ong IX, Miller III, 145).
Genues (Fisch-Ong X, Wutlke Taf. 10).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
Leardo (Fisch-Ong XIV).
Macro (FischOng XV, Ziirla p. 45).
8. Harach: Odor (Cordier p. 6).
9. Masis: Rubr [Soc. Géogr. Paris IV p. 386).
10. Tam: Mand {Hall p. 148 note m).
11. Taneez: Mand (Hall p. 148).
12. Tham: Mand (Ib. note m).
Ararath v. Ararat.
Ararathe v. »
Araris v. Arbis.
Ararn v. »
Aras. Id. Araxes et Maumetavar et probablement Fiume
Rosso chez Peg.
Arath v. Ararat.
Araxes. Les anciens auteurs faisaient tomber ce fleuve dans
la mer Caspienne [Bunhury I p. 141); et Sol (Sol p. 86) dit: «Sed
Araxes brevibus intervallis ab Euphratis ortu caput toUit ac deinde
in Caspium fertur mare». — Isid (E'/^/mo/ XIII, 21, 16) écrit: «Araxis
fluvius Arménie qui ab uno monte cum Euphrate specie diversa
oritur, dictus, quod rapacitate cuncta prosternât. Unde et cum
Alexander eum transgredi vellet, ponte fabricato, tanta vi inundavit,
ut pontem dirueret. Hic brevibus intervallis ab Euphratis ortu caput
tollit, ac deinde Caspium fertur in mare». — Kir (Kir p. 179)
rapporte que le roi Hethum à son retour passa le fleuve d'Araxes. —
Chez Ebst [Miller V p. 37), le fleuve est dépeint, même deux fois;
38
une fois il s'appelle Oraxis, l'autre Arfix: à côté dOraxis on lit
(/6.): «Oraxis fluvius Arménie uno cum Enfrate et Tygri monte
oritur, a rapacitate dictus, unde et cum Alexander transgredi vellet,
pontem fabricavit, sed llumen tanta vi inundavit, ut pontem dirueret».
Il est probable que lAraxes, comme les anciens auteurs l'ont in-
diqué, se jetait directement dans la mer Caspienne et n'était pas
comme maintenant un affluent du Kur. Cfr. Sievers (Asien p. 90),
Bunbury (II p. 282) et Droysen (Hist. Atlas). L'A r axes est identifié
avec l'A ras d'aujourd'hui.
Var. de nom:
1. Araxes ou Araxis: Soi. (Sol p. 86).
IsiD (Etymol XIII, 21, 16).
Kir {Kir p. 179j.
2. Artix Kkst [Miller V p. .'îTl.
8. Oraxis: Kbst (Miller V p. 37).
Arbel v Arbelitis regio.
Arbela v. »
Arbela v. Arbis.
Arbelitis régie. Chez Sol {Sol p. 177), partie de l'Adiabene,
célèbre par la victoire d'Alexandre. — Chez Ebst [Miller V p. 45)^
ville âe la Mésopotamie. — Chez Mauro {Zurla p. 45). également
ville de la Mésopotamie. — Cette ville est identifiée avec l'Erbil
d'aujourd'hui [Ritler Erdk. VIII p. 89). Cfr. Arbis.
Var. de nom:
1. Arbelitis regio: Sol (Sol p. 177).
2. Arbel: Malho (Zurla p. 45).
3. Arbela: Ebst (Miller V p. 45).
Arbis. Plin (VI, 97) parle d'une ville d'Arbis, fondée par
Néarchos, et d'un fleuve du-mOme nom. La ville est évidemment
l'Arbis oppidum en (îedrosia, mentionnée par Ptol, et le fleuve
l'Arbis fluvii ostia, mentionné par Ptol (VI, 20), et l'Arbis, men-
tionné par IsiD {Etynwl XIV, 3, 8). Miller croit (IV p. 35) que le
fleuve Araris, nommé par Isin dans Etymol XIII, 21, 13. est identi-
fiable à l'Arbis; le seul renseifjnement qu'IsiD donne à ce sujet
est celui-ci : ^Currit per Parthiam et Assyriam». — Il y a
des cartes du moyen-âge où nous retrouvons, mentionnés sous une
forme ou sous une autre, la ville aussi bien que le fleuve. Hald
(Haverg) dit que les fleuves Ararn et Nuthus alimentent le Tigre,
et que tous les deux sortent du Mons Caucasus. Miller {W p. 35)
39
croit que cet Ararn est le même que l'Arbis. Et Orosius,
auquel Hald se rattache, parle aussi {Bosw p. 32) d'un fleuve
Arabis ou Arbis. — Ebst (Miller V p. 47) parle d'un fleuve
Arbela, mais on ne sait pas positivement s'il a pensé au fleuve
Arbis, ou bien si le nom ne provient pas d'une confusion avec la
ville d' Arbela, qui se trouve tout près. On trouve sur la Carte
Cat {Ruge p. 78), sur la rive gauche du Tigre un peu au N. de Bal-
dach, une ville d'Arbo. Je ne sais s'il faut l'identifier avec Arbis
ou Arbela. Cfr. Arbelitis régie.
Var. de nom:
f. = fleuve, V. = ville
1. Arbis: Pi.iN f. V. (Plin VI, 97).
Ptol f. V. {Ptol VI, 20).
IsiD f. (Etymol XIV, 3, 8).
Orosius f. (Bosw p. 32).
2. Arabis: Orosius f. {Bosw p. 32).
3. ArariS: Isid f. {Etymol XIII, 21, 13).
4. Ararn: Hald f. {Haverg, Miller IV p. 35).
5. Arbela: Ebst î. (Miller V p. 47).
6. ArbO: Carte Cat v. {Ruge p. 78).
7. Orbo: Carte Cat v. {Notices p. 121).
Arbo V. Arbis.
Arbor balsami v. Arbor Sicca.
Arbores solis et lune v. »
Arbor secho v. »
Arbor Sicca. Sur la carte de Hald {Haverg), on trouve,
dans l'Extrême-Orient de l'Inde, près de l'endroit où l'Eden est
figuré, et un peu à l'E. de l'endroit désigné par «Expulsio Ade et
Eva» un arbre sans feuilles à côté duquel on lit: «Arbor balsami
id est Arbor Sicca» {Miller IV pp. 8, 34). — Chez Ebst {Miller V
p. 48), on voit dans l'Inde une image représentant deux arbres,
une table et devant celle-ci un personnage, probablement Alexandre,
ainsi qu'un soleil et une lune; à côté on lit cette légende (76.):
«Oraculum solis et lune». — Polo {Pauthier I pp. 95, 96, YidePoXo
I p. 119) dit que, dans la province du Tonocain, au milieu d'un
désert, on voit un arbre, Arbre Solque ou Arbre Sol (comme Yule,
Ib. p. 121, veut qu'on le lise), que les chrétiens appellent Arbre Sec.
II est dépeint comme un arbre grand et épais, dont l'ôcorce est verte
d'un côté, et blanche de l'autre; le fruit de cet arbre ressemble
40
daspecl au marron mais est vide à l'inlerieiir. Le bois est jaunâtre
et ressemble à celui du buis, et il est très résistant. L arbre est tout
seul, car à lOi) milles ù la ronde il n'y en a pas d'autres excepté
d'un coté, oii Ton en voit à 10 milles de distance. Les gens
du pays racontent que c'est là que se livra la bataille entre
Alexandre et Darius. (Cfr. Pauthier I p. 95 note 2 et surtout
Y^ile Ib. pp. 120 sqq. note 2). — Odoh parle aussi de l'arbre en question
dans son récit de voyage, mais très brièvement; il dit seulement
{Cordier p. UM que dans la ville de Thoris on croit que »le sec
arbre» se trouve dans une église sarrasine ; en revanche, dans un
autre livre, dans le «Liber de terra Sancla», il dépeint l'Arbor sicca
un peu plus en détail {Bov p. 38), en di.sant que sur la montagne
Mambre, non loin d'Ebron, il y a un arbre, sans doute un chêne,
qui, à cause de son âge, a un nom particulier, il s'appelle Arbor
sicca, mais les Sarrasins l'appellent Dirp. On croit qu'il y est
depuis le temps d'Abraham; primitivement il était vert, mais il
s'est flétri au moment de la Passion, (Cfr. Cordier pp. 21 sqq. note 3).
OuoR place donc un arbre à Thoris et un autre en l'ai est i ne. —
Mand (Hall pp. 68, 69) dépeint cet arbre avec beaucoup de détails. Il
le place à Mambre et dit presque la même chose qu'Ocou, mais
il ajoute qu'il est une prophétie suivant laquelle un souverain
puissant de l'Occident prendra la Terre Sainte, et qu'alors il fera
chanter une messe sous l'Arbre, ((ui commencera à reverdir et à
porter des feuilles et des fruits; nombre de miracles auront lieu et
une masse d'infidèles et de Juifs seront convertis. À cause de
cela l'arbre est un objet d'adoration. Il possède encore d'autres vertus;
si l'on porte sur soi un petit morceau de l'arbre, on est prémuni,
soi-même et sa monture, contre tous les malheurs. (Cfr. Bov pp.
37—39). Plus loin, Mand (/7a// p. 298) parle de l'Arbre de Soleil
et de l'Arbre de la Lune; il dit (|ue ceux (}ui les gardent peuvent
vivre 4(X) à 5(X) ans (Bov p. 103) en raison du baume que ces arbres
produisent. — Chez Hvgg {Miller III p. 103), on trouve, au fond de
l'Inde, une légende: «Hic Alexander petebat responsum ab arbo-
ribus», ce qui vise également l'Arbor sicca. — Ci.av, qui en
parle, le place à Tabree/, comme Odoh: il y a là (il/arA7î pp. 89, 90)
un arbre tout flétri (jue personne n'a pu abattre; c'est à cause de cela
aussi (|u'il est en pleine rue. — Scmi/r (Niirnb Cap. 34, Tclf
pp. .06 — 07) s'appuie dans sa description sur Mand, en ce qui regarde
41
Arbor Sicca, mais non pour ce qu'il dit des arbres du Soleil et
de la Lune. Il dépeint le premier presque mot pour mot delà même
manière que Mand; aussi n'ai-je pas cru devoir transcrire ce qu'il
en dit. — Chez Bian {Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on trouve
dans l'Asie orientale «Alboros sece»: le lieu est situé sur la carte
à peu près entre Ghatajo à l'O. et l'Eden à l'E. — Chez VValsp
{Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10), également nous retrouvons
l'arbre au fin fond de l'Extrême-Orient. Ici il se trouve tout près
des murs de l'Eden; au pied de l'arbre coule le fleuve G y on. L'arbre
s'appelle «Arbores solis et lune», et sous sa cime est écrit le
mot «Alexandre». (Cfr. Kretschmer Ib. pp. 394, 395). — Chez Mauro
[Fisch-Ong XV), dans l'Inde, au S. de l'Im aus et dans le voisinage de la
source du Mandus et de la ville de Siachene [Zurlap. 40), est peint un
arbre à côté duquel on lit: «Arbor Secho, dont on fait grand bruit».
— Quant au fondement de cette légende de Tarbre flétri, Kretschmer
(Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 394) estime que c'est à l'arbre de la science
dans l'Eden que l'on aura surtout pensé; une vieille légende raconte
que Seth, fils d'Adam, autorisé après l'expulsion à regarder dans l'Eden,
vit alors cet arbre de la science desséché (Ib. p. 395). Une autre
légende veut l'appeler Arbor Seth, parce que Seth l'aurait planté
(Ib. note 3). Par ce qui vient d'être dit, on s'explique pourquoi, sur une
telle masse de cartes, Hald, Hygg, Bian et Walsp, l'arbre est placé
dans le voisinage de l'Eden, et comment chez plusieurs auteurs, Odor,
Mand et Schilt, on lui donne un âge aussi avancé. Que si, d'autre
part, l'arbre est spécialement dépeint comme desséché, ce trait se
rattache sans doute aux récits [Math. XXI, 18, Marc XI, 12 et Luc
XIII, 6) des Évangiles relatifs à Jésus desséchant le figuier [Cordier
Odor p. 21); ce qui explique en même temps pourquoi on place cet
accident au temps de la Passion (Odor, Mand, Schilt). Mais d'autres
éléments encore se mêlaient aux légendes. Celle d'après laquelle
Alexandre, parvenu à la limite de l'Inde, aurait consulté les arbres
du Soleil et de la Lune, qui étaient des oracles, fut ajoutée à la
légende de l'Arbor Sicca; cette particularité de l'Arbre est notée
sur plusieurs cartes, comme chez Ebst, Hygg et Walsp [Kretschmer
Ib. p. 394). Probablement aussi la tradition relative à l'Empire d'Al-
lemagne, avec sa prophétie annonçant que l'Empereur Frédéric II
ressusciterait pour réformer l'Église etc., aura exercé une certaine
influence sur la légende en question [Bov p. 39). Ainsi s'explique ce
42
que Mam) et Schilt disent du souverain de l'Occident. — Composée
de ces éléments et de plusieurs autres, la légende de l'Arbor Sicca
s'accrût et se développa largement dans les nombreux compendiums
du moyen-âge [Bor Ib ), ainsi qu'on la retrouve sous une forme ou sous
une autre sur les cartes plus anciennes que celle de Hal». (Kx. Ta-
bula Peut. Kretschmer Ib.). Aussi Mauro a bien raison de dire de
l'arbre qu'on en a fait grand bruit. — Quant à la situation de
larbre, les données sur ce point diffèrent. Odor dans son Lib. de terra
Sancta, Mand et Schilt le placent dans la Terre Sainte ou pour
mieux dire à Mambre; dans ses récits de voyage, Odor le met à
Tau ris, Clav fait de même, et Polo le situe dans la Perse N.
Ordinairement il est placé dans l'Asie orientale, dans llnde ou dans
le voisinage, comme chez Hald, Ebst, Hygg, Bian, Walsp et Mauro.
Var. de nom :
1. Arbor Sicca: Hal» {Haoerg, Miller IV pp. 8, 34).
OnoR [Yule Catliay II app. I p. 2).
2. Alboro del Sole: Poi.o {Ram).
3. Alboros Sece: Hian (Fiscb-Ong IX, Miller III p. 144).
4. Légende d Alexandre: Ebst (Miller V p. 48).
Mand {Hall p. 298).
Hyqg {Miller III p. 103).
Walsp {Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
5 Arbor balsami: Halo (Haverg, Miller IV pp. 8, 34).
Mam) {Hall p. 298).
G. Arbories) solis et lune: Walsp {Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
Manu (Hall p. 298).
7. Arbor secho: Malro {Ziirla p. 40).
8. Arbor solls: Polo {Gryn).
9. Arbre sec: Polo (Paiithier I p. 95).
10. Arbre seul: Polo il'aiithier I p. 66).
11. Arbre sol: Polo (Vu/e-Polo I p. 121).
12. Arbre soique: Polo {Pauthier I p 95).
13. Carpe Nom ij'ini-idkles (Telf p. 56).
14. DIrp: » {Bov p. 39).
15. Dîrpe . (Hall p. 68).
16. Drip . (Ib. note Z).
17. Drye tree itlie): Mand {Hall p. 68).
Clav (Markh p. 90).
18 DOrre Baum (dcn: Schilt (Nùrnb Cap. 34).
19. Dyrp Nom dim idklks iî.orenz p. 36).
20. Kirruthereck (Mirnb Cap. 34).
4H
21. Sec arbre: Poi.o {Nordensk Polo)
Odok (Cordier p. 19).
22. Sirpe : Nom d'infidèles {Nùrnb Cap. '6i).
23. tree of the Sun: Polo [Yiile Polo I p. 119).
Arbor solis v. Arbor Sicca.
Arbre sec v. »
Arbre seul v. »
Arbre sol v. »
Arbre solque v. »
Arcacci. Rubr [Soc. Gêogr. Paris IV p. 380) parle d'une pla-
nicies Arcacci au S. de Porta Ferrea [Derbent] [Schmidt
pp. 84, 85).
Arcandes superior. Endroit indiqué par Hald {Haverg, se trouve
dans la reproduction de Miller, mais pas dans son texte) en Armé-
nie dans le voisinage de l'arche de Noé.
Arca Noe v. Ararat.
Archanara. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Zurla p. 36), ville
située dans le Ghatajo, un peu à l'E. de Polisanchin.
Archey. Endroit mentionné par Schilt [Niirnb Gap. 32
Telf p. 53).
Archuxia v. Arachosia.
Arcingan v. Arsengen.
Arcirum v. Aarseron.
Arcladam v. Zardandan.
Ardaut v. Andur.
Aretisa v. Aretissa.
Aretissa. Plin {Hist. Nat. VI, 127) cite un lac de ce nom, et
dit à propos du Tigre: «Influit in lacum Aretissam». Ptol (V, 12).
parle d'«Arsissa palus». Sol {Sol p. 157) parle aussi d'«Are-
tisam lacum» tout à fait dans les mêmes termes que Plin. —
Hald {Haverg, Miller IV p. 35) indique, entre les sources de
l'Eu ph rate et du Tigre, au N. du f luvius Wadus un lac qui s'ap-
pelle «Aretusalacus». Un fleuve qui vient du N. y tombe, on lit
à côté: «Tigris fluvius et lacus» (76.). — Ebst {Miller V p. 47)
cite un lac «Aretisa lacus. Hune lacum Tigris influit». — Polo
{Pauthier I p. 38) parle de plusieurs grandes villes en Arménie,
entre autres d'Arsiri. — Sur la Carte Cat {Notices p. 122), au
S. de l'Ararat, à l'E. du Tigre et à l'O. de la «Mar de Morga»,
44
il y a un lac (|ui s'appelle «Mar dArgi.s>. La ville d'Argis se
trouve sur la cote K. du lac et la ville de tlapreri, sur la côte
S. — Le lac auquel on a pensé, est le lac de Wan en Arménie,
et la ville est Erdjisch sur la côte N. du lac; autrefois le lac
portait le nom de la ville {Miller IV p. 35, V p. 47, Paidhier I p.
3S note 4, Yule Polo I p. 48 note 2, Ritter Krdk. IX pp. 7S5 sqq.).
V^ar. de nom:
1. Aretissa: I'i.in Ilisl. Sdl. VI, liT'.
2. Aretisa: Soi, {Sol p. lûT).
Ebst (Miller Y p. 47).
;j. Aretusa: Hai.d (Miller IV p. 35).
4. Argis: Cahtk Cat [Sotices p. 122, UiKje p. 78).
5. d'Arsiri : Polo {l'authier I p. 38).
tî. Arsissa; I»tol (V, 12).
7. Arxizi: Polo (Ynle Polo 1 p. 45).
s. Darzirim: Polo [Gnjn).
y. Darziz: Polo (Ram).
10. Darzizi: Polo [Xoraensk].
Aretusa v. Aretissa.
Argela v. Argyre.
Argeria v. »
Argire v. »
Argiron v. Aarseron.
Argis V. Aretissa.
Argita v. Argyre.
Argon. Polo {Pauthier I p. 214, Yule Polo 1 p. 250) parle
d'un peuple de ce nom en Tendue. Ces habitants sont chrétiens, plus
beaux (jue les autres gens du pays, et ce sont de bons marchands.
On les appelle aussi Ciasmul, ce qui veut dire que le peuple a
été formé de deux races différentes: à savoir des idolâtres et des
sectateurs de Mahomet. — Ce peuple est difficile à identifier. Pauthier
(1 p. 214 note 3) y voit une secte nestorienne, Yule (Ib. p. 254
note 4) croit y reconnaître les Tungans de nos jours. — Gasmul
serait un nom français donné aux races croisées (Ib.).
Argonum v. Orgonum.
Argyre. .Mki.a vu parle déjà comme d'une ile d'argent située
devant l'embouchure du (iange {Bunbury 11 [>. 364). — Plin (VI, 80)
dit: «E.xtra ostium Indi Chryse et Argyre, fertiles metallis, ut
credo, nam quod aliqui tradidere aureum argenteumque his solum
45
esse haut facile crediderim». — Ptol parle aussi d'une ville d'argent
du même nom dans l'île d'iabadius ou de Sabadius dans
l'océan Indien [Bunbury II p. 608). — Sol {Sol p. 186): «.Extra
Indi ostium sunt insulse dua3 Chryse et Argyre adeo fecundae
copia metallorum, ut plerique eas aurea sola habere prodiderint et
argentea». — Isid mentionne Argyre deux fois, d'abord Etymol
XIV, 3, 5, ensuite 6, 11; la seconde fois il en parle avec plus de
détails et dit: «Chryse et Argyre insulse in Indico Oceano sitae,
adeo foecunda) copia rnetallorum, ut plerique eas auream superficiem
et argenteam habere prodiderint, unde et vocabula sortitse sunt*. —
Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), Argire est placée dans la
mer Rouge, entre l'Arabie et la Nubie. — Ebst {Miller V p. 52)
aussi indique l'île et en dit: «Argire insula argento fertilis.
Hic nunquam arbores sine foliis sunt». Cette dernière indication
vient d'IsiD {Etymol XIV, 3, 5). — Mand [Hall pp. 300—302) parle
des deux îles d'Orille et d'Argyte; il les dépeint comme remplies
d'or et d'argent. (Cfr. Bov p. 103), — Hygg ne nomme pas Argyre
directement, mais bien Crisa insula [Miller III p. 107); on croit
avec vraisemblance qu'Argyre est la même qu'Aurea insula (76.),
île du golfe Persique ou de la mer Rouge nommée par Hygg. —
Chez Walsp [Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X), il y a une île
dans l'océan Indien, au S. de l'Ethiopia bassa, qui s'appelle
Argela et qui est assurément Argyre. (Cfr. Kretschmer Ib. p. 389). —
Cfr. Chryse.
Var. de nom:
1. Argyre: Plin (VI. 80).
Sol (Sol p. 186l.
Isid (Etymol XIV, 6, 11).
2. Argela: Walsp f Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Taf. 10).
3. Argeria: Walsp (Ib. p. 389).
4. Argire: Hald (Haverg, Miller IV p. 36).
5. Argita: Mand (Lorenz p. 191 note 52).
6. Argyte: Mand (Hall p. 800).
7. Aurea insula: Hygg [Miller III p. 107).
8. Orgita: Mand [Lorenz p. 191).
9. Orgitta: Mand (Ib. note 52).
Argyron v. Aarseron.
Argyte v. Argyre.
Arhiekh v. Lekh.
46
Aria. Ce nom, quuno des provinces' de Perse portait dans
l'antiquité, est mentionné, entre autres, par Ptol (VI, 17) et par Sol
(Sol p. 2U5). — Genues {Fisch-Ong X) place le pays d'Aria à TO.
de rindus, à l'E. de la Parthia et pas très loin de la Porta
ferri. — Le même nom se trouve aussi chez M avro (Fisch-Ong XV,
Ruyc p. 80), et sa place sur la carte est à peu près la même que
sur celle de Genues. Tharse le borne à l'K. Il se trouve sur
les bords du fleuve Arius, et à une certaine distance de la
Porte de fero. Sur la carte, on lit la légende suivante [Zurla
p. 33): «Ce nom d'Aria est hors d'usage aujourd'hui et remplacé
par Zagatai. Dans cette province il y a 1201 villes». —
Ainsi Mauro lui-même semble signaler Aria seulement comme
un autre nom de Tsagatai, mais on s'étonne de trouver Cagatai
sur la même carte, assez loin au N. — 0. d'Aria, entre les fleuves Ocus
et Ixartes.
Arii. Chez Mauro [Riige p. 80, Zurla p. 50), île de l'océan
Indien entre Taprobana et Seylam. Ses voisins les plus proches
sont Lamuri au N. — K., Navagari au N. et Abapaten au S. — 0
Il s'y trouve une légende, qui s'applique à Arii {Zurla Vu.): «Ces
îles sont peuplées de sauvages cruels et idolâtres».
Arimaspi. C'est ainsi qu'on appelait les borgnes dans l'anti-
quité; la tradition relative à ce peuple fabuleux remonte à des temps
très anciens (Bunburij I pp. 90, 102, 199). — Sol {Sol p. 86) le
dépeint ainsi: «Arimaspi gens uniocula est». Il le place aux
environs de la mer Caspienne. Il dit que, dans la Scythie asia-
tique, il y a des contrées qui abondent en or et en pierres pré-
cieuses, que ces richesses sont gardées par des griffons, auxquels
les Arimaspi font la guerre, pour se saisir des pierres précieuses
Ib.). — Isii) {Etymol XI, 3, Î6) parle aussi des borgnes: «C y cl opes
(juoque eadem India gignit, et dictor cyclopes, eo quod unum habere
oculum in fronte média perhibentur» ; et il les place ainsi dans
1 Inde. — Ce peuple légendaire fut pendant le moyen-âge un sujet
de prédilection, et on le retrouve dans une masse de compendiums
de cette époque, entre autres chez Vinc Hell {Bov p. 91). — Chez
Hali) (Ilarcni, Miller IV p. 24), dans le Nord de l'Asie nous trouvons
une image (jui représente trois hommes combattant avec un grififon;
un d'eux au moins n'a qu'un œil et la légende dit: «Carimaspi
cum griphis pro smaragdis dimicant». Il s'agit visiblement ici des
47
Arimaspi. (Cfr. Miller Ib.). — Mar (Yule Cathay H p. 378) parle
aussi d'un peuple qui n'a qu'un œil; mais pour lui il ne croit pas
qu'il existe tout un peuple semblable, mais seulement peut-être un
individu par-ci par-là {Ib. 380, 381). — M and {Hall p. 203) dit que
dans une des îles de l'océan Indien il demeure des gens d'une
taille gigantesque. Ils sont horribles à voir, et ils n'ont qu'un œil
placé au milieu du front; ils vivent exclusivement de viande crue et
de poisson cru. (Cfr. Bov p. 91). — Chez Hygg {Miller III p. 103),
sur quelques cartes on trouve en Asie orientale, sur d'autres en
Ethiopie, la mention suivante: «Ciclopes média fronte habent oculos,
vescuntur crudibus carnibus». — Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berl.
XXVI Taf. 10), sur la côte sud de l'Afrique, il y a un peuple dont
la légende porte: «Hy unum tantum oculum habent» {Kretschmer
p. 400). — Cfr. Qriphes.
Var. de nom:
1. Arimaspi: Sol (Sol p. 86).
2. Carimaspi: Hald (Haverg, Miller IV p. 24).
3. Ciclopes: Hygg (Miller III p. 103).
4. Cyclopes: Isid {Etgmol XI, 3, 16).
Ariobarzones montes. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 26),
chaîne de montagnes aux environs de la source du Tigre. Dans
la direction S.-O., la montagne forme la continuation des Montes
Açrocerauni. Selon Miller (Ib.), la montagne est mentionnée par
Orosius. — On se demande si la montagne n'a pas reçu son nom
d'Ariobarzanes (v. Ritter Erdk. VIII p. 871, IX p. 136), le général
perse connu pour sa vaillante défense des défilés de Persepolis,
pendant l'expédition d'Alexandre.
Ariora Chesiemur v. Casmir.
Ariora Keshemur v. »
Arius v. Amol. On ce demande si l'A ri us, qui, chez Mauro
{Fisch-Ong XV), vient de la province d'Aria, ne serait pas l'H e ri-
Ru d d'aujourd'hui, lequel s'appelait dans l'antiquité Arius {Droysen
Hist. Atl.).
Armalec v. Almalech.
Armaleccho v. »
Armalecco v. »
Armalech v. »
Armaloc v. »
48
Armestria. Kndroit mentionné par Hic (Rie pp. 105—114).
Il y passa en se rendant de Laiacium en Arménie. — Sur la
Cartk Cat (Xodccs p. 104), un endroit est indiqué dans le voisinage
de L a j a z z 0 sous le nom de M a 1 m i s t r a. — Identifié avec M a m i s t r a
{Rk Ib.), nom au moyen-âge de l'antique Mopsuestia, et avec la
Missis daujourd'hui, à présent misérable village près de Djihan
dans l'Asie Mineure, pas très loin de Lajazzo (Wappôus p. 883).
Var. de nom :
1. Armestria; Ric {Hic p. 105).
2. Malmistra: (^artk Cat {Sotices p. 104).
Arnon. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 29), »fluv. et civitas
Arnon» sont situés à l'O. de l'Euphrate. — Chez Ebst (Miller Y
p. 39), nous retrouvons une ville d'Aroer. — Les deux noms se
rattachent aux données du Deutér. 2, 36 et 4, 48 (Ib.).
Var. de nom:
1. Arnon: Hald {llai'cnj, Miller IV p. 29).
2. Aroer: Ebst {.\fillcr V p. :i9i.
Amena v. Cernouem.
Aroer v. Arnon.
Arotan. Chez Conti (Major p. 33), fleuve de Zeilam.
Var. de nom:
1. Arotan: Conti ilîam I p. 344).
2. Arotani : (>)nti (Major p. 33).
Arotan i v. Arotan.
Arragan. Kuines près du Baba h an ou Bebaham de nos
jours, qui se trouve dans le Farsistan au N.-O. de Schiras.
[Fisch Samml. p. 201, Rittcr Erdk. VIII p. 817). — Id. Bagan
(Fùch Ib.).
Arraquiel. Selon Clav (Markh p. 198), endroit de l'Asie
Mineure près de ïrebizond, par lequel il passa à son retour.
Arsenchef. Chez Malko (Zurla p. 46), ville de la Grande
Arménie.
Arsenga v. Arsengen.
Arsenge v. »
Arsengen. Bimm {Soc. Géo(/r. Paris p. 390) en parle comme
d'une ville de 10,000 habitants éminents; les pauvres ne sont pas
comptés. — Polo la mentionne comme une grande ville industrielle
particulièrement renommée pour la confection d'une espèce de lin-
geries (Pauthirr I pp. 37, 38). Poi.o dit de la ville que c'est un siège
49
archiépiscopal. — Pkg [Yule Cathay II p. 300) en parle comme
d'une station ou d'une ville sur la route commerciale d'Ajazzo à
Torissa. — Clav (Markh pp. 69 — 73) passa par là à son départ.
Il fallait huit jours pour y aller de Trebizond, et les routes
étaient en partie très mauvaises et très pénibles. La ville est d'ail-
leurs dépeinte comme une ville très peuplée, et faisant un grand com-
merce, particulièrement avec la Syrie et la Turkey. — Schilt la
présente d'une part comme la capitale de l'Armenia minor(A^rtrn-
herg Cap. 28, Telf p. 43), d'un autre côté comme un État à part
dans l'Arménie {Nurnberg Cap. 56, Telf p. 86) et alors identique
à l'Armenia minor — Chez Mauro (Ziw'Za p. 47), ville d'Arménie.
— Elle est identifiée à l'Ersingan d'aujourd'hui [Pauthier I p. 37
note 2, Yule Polo I p. 46 note 1, Yule Cathay II p. 300 note 2,
Markh p. 69 note 2, Telf p. 125 note 1), qui dès avant l'ère
chrétienne était une ville très renommée {Ritter Erdk. X p. 270).
Var. de nom:
1. Arsengen . Rubk (Soc Géogr. Paris p. 390).
2. Arcingan: Polo {Ram .
3. Arsenga: Polo (Pauthier p. 37).
4. Arsenge: Rubr (Soc. Géogr. Paris p. 390 note 13).
5. Arsinga: Clav {Markh p. 69).
6. Arzengan: Mauro (Ziirla p. 47).
7. Arzinga: Polo (Grijn).
Peg {Yule Catliay II p. 300).
8. Arzingi: Polo {Yule Polo I p. 46).
9. Asinga: Polo {Nordensk).
10. Ersing: Schilt {Xiirnb Cap. 56, Telf p. 86).
11. Ersingen: Schilt \Tclf p. 86).
12. Ersinggan: Schilt (Te//" p. 43).
13. Etiingen: Schilt {Niirnb Cap. 56).
14. Etsingan: Schilt (Xiïrnh Cap. 28).
15. Singkani: Nom Arménien (Niirnb Cap. 56).
16. Tsingkan: j> (IV//" p. 86).
Arsinga v. Arsengen.
Arsion v. Aarseron.
d' Arsiri v. Aretissa.
Arsiron v. Aarseron.
Arsissa v. Aretissa.
Artichonn v. Aarseron.
Artiron v. »
50
Artix V. Araxes.
Artyroiin v. Aarseron.
Arzengan v. Arsengen.
Arzeron v. Aarseron.
Arzerone v. »
Arzerum v. ■»
Arzinga v. Arsengen.
Arzingi v. »
Arzirai v. Aarseron.
Arziron v. y
Arzizi v. Aretissa.
Arzyron v. Aarseron.
Asach V. Tana (sur le Don).
Aseron v. Aarseron.
Ashiath V. Qelat.
Asila. Dapms Walsp {Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel 10)
entre la Partliia et la Chircania il y a une ville, appelée
cAsila magna». Elle est située sur le Tigre et dans le voisinage de
Mare persicum. — Kreischmer (Ib. p. 3K6) ne peut pas l'identifier.
On se demande si le nom n'aurait pas (juelque rapport avec TA si lia
nommée par Onosiis, que Bom'orth (Bosv p. 82) identifie avec
l'Assyrie.
Asilia. Nom employé par Ohoshs (/io.su' p. 32) de l'Assyrie.
Cfr. Asila.
Asinga v. Arsengen.
Asizia. Chez Vksc (Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel S, Mil-
ler III p. 136), lie située dans la mer au S. de l'Asie, dans le
voisinage de l'île de Termelit.
Asmira^a. Chez l'roi;, nom d'une province, d'une montagne
et enfin d'une ville, toutes situées en Serica. — Chez Mauro (Zwr/a
p. 38), il y a une montagne en Serica nommée Asmnei, qui est
probablement l'Asmirœa de Ptoi.. — Asmirfca est identifiée par
Richtho}c7i (China I p. 493) avec Tsie-mo. prés du Lop-nor.
Var. de nom:
1. Asmirœa: l'ioi..
2. Asmnei: Mai no {'/.lulu p ."JH).
Asmnei v. Asmir.'ua.
Ason. Mentionne par Kih [Kir j). 17Hj comme un endroit par
51
où le roi Hethum passa ù son retour. Cet endroit était situé à
TE. d'Othrar.
Asow. Cest avec cette ville qu'on a identifié Tan a (sur le Don).
Aspacsea v. Asparsea.
Aspacara v. ■»
Asparsea. Chez Ptol (VI, 16), peuple et ville de la Serica. —
Richthofen (China I p. 490) conjecture qu'il s'agit de tribus pastorales
autour de Kwen-lun et de Tsaidam.
Var. de nom:
1. Asparaea: Ptoi..
2. Aspacêea: Ptol.
8. Aspacara: Ptol.
Aspertina. Selon Clav [Markh p. 198), endroit de l'Asie Mi-
neure, dans le voisinage de Trebizond. Clav y passa à son retour.
Aspicia. Chez Mauko [Zurla p. 39), ville de l'Inde.
.Aspione. Chez Ptol, peuple du S inarum situs.
Var. de nom:
1. Aspione: Ptol.
2. Spiore: Ptol.
3. Spithrse : Ptol.
.•\spis. Chez Clav {Markh p. 197), endroit de l'Asie Mineure
entre Aumian et Trebizond, et par où il passa à son retour.
Aspithare. Chez Ptol, fleuve du Sinarum Situs.
Aspithra v. Aspitra.
•Aspitra. Chez Ptol, ville du Sinarum Situs.
Var. de nom:
1. Aspitra: Ptol.
2. Aspithra: Ptol.
Assarec. Endroit mentionné par Clav {Markh p. 190).
Assassini. Secte mahométane. Het (Het Cap. 24) en parle et
dit qu'elle possédait Tigado, château imprenable. — Pour le reste,
on renverra le lecteur au mot «Vieux de la montagne», nom donné
à cette secte par les auteurs du moyen-âge.
Assedonis v. Essedones.
Asseron v. Aarseron.
Assi v. Alani.
Assir. Chez Mauro [Zurla p. 41), ville de ITnde.
Astara. V^Ue et fleuve sur la mer Caspienne dans Talisch
(v. Wappàus p. 991). C'est avec cette ville qu'a été identifiée Strana.
52
Astiacanes. Chez Mauho (Ziirla p. 89), peuple de lliide.
Astomori. Pmn (VII, 25) dit: «Ad extremos fines Indito ab
oriente cirea fontem (langis Astomorum gentem sine ore. corpore
loto hirtam vestiri frondium lanugine, halitu tantum viventem et
odore quem naribus trahant. Nulluni illis cibum, nulliimque potum,
radicum tantum llorumque varios odores et silveslrium malorum,
quaî seoum portant longiore itinere, ne desit olfactus. (îraviore paulo
odore haud difficulter exanimari'. — Sol {Sol p. 188) parle aussi
de ce peuple, mais il ne lui donne pas un nom particulier: «Gangis
fontem qui accolunl, nullius ad escam opis indigi odore vivunt
pomorum silvestrium longiusque pergentes eadem illa in praesidio
gerunt, ut olfactu alantur. Quod si tiutriorem spiritum forte traxerint,
exanimari eos certum est». — Les récits relatifs à ce peuple sont
rapportés par saint Augustin, etc. et on les retrouve souvent dans
les compendiums du moyen-âge, comme chez Vinc Bkll etc. (Bov
p. 103, MiUcr V. infra). — Halu {Havcrg. Miller IV p. 30) indique
ce peuple dans l'Inde, avec cette mention: «Gangis fontem qui acco-
lunt, solo vivunt odore pomorum». — Ebst aussi place ce peuple
dans l'Inde et dit dans la légende {Miller Y p. 49): »Hi odore vivunt
pomi et moriuntur, si pravum odorem sentiunt». — Mand {Hall p.
296) parle des habitants d'une île nommée Pytan; il dit qu'ils sont
nains et vivent de l'odeur des pommes. — Chez Hygg (Miller 111 p.
103), on lit dans l'Asie orientale la légende suivante: «Hic homines
cum odore pomi vivunt». — Chez Walsp {Zeitsclw. Erdk. Bai. XXVI
Tafel 10), le peuple est placé en Afrique en face d'Ophir insula, et
la légende dit: «Hy vivunt de odoribus pomorum». — Cfr. Parossiti.
Astrabad. C'est avec cette ville (^u'a été identifiée Strauba.
Astrachan. C'est avec cette ville (lu'on a identilié (lintarchan
de Peg, Summerkent de Kibii et peut-otre aussi Origens de Schilt.
Asu V. Alani.
Atassi V. Obassy.
Atengale. Selon Clav (MarLh p. 97), cest un village situé
à VK. de Sultanieli. Clav y passa en partant.
Atjin. Le mOme (jue le Lamori d'Onou et selon quelques
auteurs aussi que le Dondin d'Ooon.
Atpirou V. Aarseron.
Atram v. Airam.
Atrek. C'est avec ce lleuve cju'on a identifié Cauo Zila.
53
Attacenus sinus v. Attacorum gens.
Attacorum gens. Chez Plin (VI, 55), c'est un peuple et un
golfe du pays des Sères. — Le peuple, la ville et la montagne
d'Ottorocorrha, qui sont placés en Serica et que mentionne Ptol
(IV, 16), sont probablement les mêmes. — Sol [Sol p. 183) parle d'un
golfe Attacenus sinus et d'un peuple Attacorum. Dans l'histoire
d'Ouosius, traduction d'Alfred {Bosio p. 31), il est parlé d'un fleuve
Ottorogorre. — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 26), dans l'Asie
N.-E., il y a une ville qui s'appelle Octoricirus civitas. —
Chez Leardo (Fisch-Onf/ aIV), tout au bout de l'Asie orientale on
retrouve une montagne nommée Otorocoras. — Sur ce mot v.
Richlhofeu (China I p. 491). — Cfr Ortagoras.
Var. de nom:
1. Attacorum: Plin (VI, 55).
Sol (p. 183).
2. Attacenus: Sol (p. 183).
3. Octoricirus: Hald (Haverg, Miller IV p. 26).
•4. Octorocare: Ptol.
5. Octotorara: Ptol.
6. Otorocoras: Leardo [Fisch-Ong XIV).
7. Ottorocora: Ptol.
8. Ottorocorriia: Ptol.
9. Ottorogorre: Orosius (Bosw p. 31).
Attalicis. C'est probablement un pays de l'Inde, car chez
VValsp [Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 10), dans le pays des
Sères, se trouve la légende suivante: <Jn Attalicis quando vir
moritur mulier cum eo uiua sepelitur». Par là on a visiblement
pensé à l'usage indien, suivant lequel les veuves se donnent la mort
au décès du mari [Kretschmer Ib. p. 398).
Attax v. Laias. "
Aua V. Ava.
Auax V. Laias.
Auchum V. Vaxua.
Aulieata. Schmidt (pp. 35—40) place la vieille ville de Talas
dans le voisinage de cet endroit, sur le fleuve Talas.
Aumian. À son retour Clav [Markh p. 196) passa par la
ville d'Aumian, qui se trouvait sur la route de Tabreez à Tre-
bizond. — Schilt [Nurnb Cap. 23, Telf p. 33) parle du pays
o4
d'Erban. — Id. avec le pays et la ville d'Eriwan [Markh Ib. note
1, Telf p. 130 note 1).
Var. de nom :
1. Aumian: Ci.av {Markh p. li)Gi.
2. Erban: Schilt (Nfirnb Cap. 23. Telf p. 83).
Aunigui. Ville par oii Clav passa en partant {Markh p. 79).
Klle se trouvait près d'Aseron.
Auracia. Chez Ptol (VI, 15), peuple, ville et montagne de la
Scythia e.xtra Imaum, et de la Serica.
Var. de nom:
1. Auracia: Ptol.
2. Auzacia: Ptol.
Aurea insula v. Argyre.
Aurea Kersonesis v. Kersonesis aurea.
Aurei montes. La connaissance de la richesse en or de l'Orient
amena la croyance à l'existence d'îles d'or et d'argent, de montagnes
d'or, etc. Isid (Etymol XIV, 3, 7) dit des montagnes d'or: «Ibi
sunt et montes aurei quos adiré propter dracones, et gryphas, et
immensorum hominum monstra impossibile est». — Hald {Haverg,
Miller IV p. 36) les place au bout de l'Extrême-Orient près de TP^den;
la légende dit: «Montes aureos a draconibus custodit». — Ebst
(Miller V p. 51) les place aussi dans l'Inde et la légende dit:
«Alontes aurei qui propter dracones et grifes adiri non possunt».
Les montagnes se retrouvent chez Ebst encore à un autre endroit
où on lit en eflet dans la légende du peuple indien l*angea(/6. p. 49):
"Aureos habet montes, margaritis plenos, sed propter serpentes
adiri non possunt». — Chez VValsp {Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI
Tafel 10), on retrouve ausiii ces montagnes dans l'Extrême-Orient,
dans le voisinage de l'Eden; il y a là un" dessin qui représente
une montagne, et sous lequel on lit < Aurei montes». Au-
dessus de la montagne ligure la mention suivante: < Hic sunt formica;
in quantitate canum^, et un peu plus loin: «Hic sunt gigantes
|)ugnantes eu m draconibus». (Cfr. Kretschmer Ib. pp. 391, 392, Miller
III p. 117). Walsi' a ainsi rattaché la légende des montagnes
d'or à la légende des géants et des dragons, comme aussi à celle
des fourmis fouisseu.ses d'or. (Cfr. Formicai). - Des auteurs ont cru
voir dans ces montagnes l'Altaï de nos jours [Miller IV p. 36).
Auzacia v. Auracia.
00
Auzul V. Angal.
Ava. C'est avec l'empire d'Ava qu'on a identifié Amien.
Ava. CoNTi (Major p. 11) parie d'une ville d'Ava, où l'on
arrive au bout d'un mois de navigation en remontant un fleuve qui s'ap-
pelle Dava et qu'il prétend être plus grand que Ganges. — Au N. de
Catay u m, Genues (Fisch-Ong X) place une ville d'Au a, sur un fleuve
Daua; la légende dit du fleuve (Fisc/i Samml. p. 191): «Maius gange
amnis aliter daua dicitur». — Chez Mauro (carte de Zurla), Ava
est placée dans l'India Seconda, au N. de Prehang et ù l'O. du
fleuve Mandus. La ville en question est identifiée avec la ville
actuelle d'Ava et le fleuve avec Tlraouaddi {Major Ib. note 2,
Fisch Samml. p. 205), quoique Genues en ait fait un affluent du
Gange.
Var. de nom:
1. Ava: CoNTi (Major p. 11).
Mal'ro (carte de Zurla).
2. Aua: Conti (Ram, Piirchas).
Genles [Fisch-Ong X).
3. Daua: Genles {Fisch Samml. p. 191).
4. Dava; CoNTt {Major p. 11).
Avalerion. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 37), dans l'Inde
est dessiné un couple d'oiseaux, au-dessous duquel on lit: «Avale-
rion par in mundo». C'est là une vieille légende au sujet d oiseaux
qui vivaient 60 ans, au bout desquels ils pondaient deux œufs
qu'ils couvaient 60 jours, après quoi ils prenaient leur vol pour s'aller
tuer (Bened p. 336). Selon Miller (IV p. 37), la légende provient
d'une mauvaise interprétation de Plix (X, 6, 13, 14).
Awa. En Perse. C'est avec cet endroit qu'on a identifié
Saba et Cassan.
Axarinorum montes. Selon Ruhr (Soc. Gcogr. Paris IV p.
265), ces montagnes sont situées à l'E. de Mare Caspium.
Ayati v. Laias.
Azanu. Chez iMauro (Zurla p. 50), fleuve de l'ile de Siomatra.
Azetrechan v. Qintarchan.
Azitarcan v. »
Azitera. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville de l'Inde.
Babahan v. Bebaham.
Bab-el-.Mandeb. Selon Fisch (Samnil. p. 125), on retrouve ce
nom chez Car (Fisch-Ong III), sur la plus occidentale des deux pres-
qu'îles arabes. Selon Egli, le nom existait chez les Arabes.
Babisci v. Balishi.
Bachanti. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit dans le
voisinage de Tembouchure du Volga.
Bacharia v. Bacharye.
Bacharie v. »
Bacharye. Pays mentionné par Mand (HaU p. 263). Il le
dépeint comme très peuplé (76. p. 268). Les arbres portent du coton,
dont on fait des habits. On y trouve aussi les hippopotames que
l'auteur place ici, quoiqu'ils soient généralement placés sur les bords
du Nil (Pmn VIII, 95, Sol p. 144, Isid Etymol XII, 6, 21). L'indica-
tion est prise de Plin (XII, 25). V. d'ailleurs Bov p. 100. Le pays
en question est probablement Bac tria, car dans Plin (XII, 25), où
il est dit à peu près la même chose, on parle de Bac tri s.
Var. de nom :
1. Bacharye: .Manu (Hall p. 263).
2. Bacharia Mand {Lorenz p. 161).
3. Bacharie Mand {Hall p. 268).
\. Bakaria: Mand l Lorenz p. 158).
Bachu V. Bacii.
Bacian. Selon Polo (Paiithier I pp. 122 — 124), la province
Bacian se trouve au S. de Balacian; il faut dix jours pour y
aller. Polo dépeint les habitants comme très habiles dans les
pratiques de la sorcellerie, et comme aimant à porter une quantité
d'or, de pierreries et d'autres parures. Ils ont la peau brune et
vivent de viande et de riz. Il fait très chaud dans ce pays. — Pour
l'identification du nom, Paxdhier (Ib. p. 123 note 1) et Yule (Polo
I p. 155 noie 1) sont d'accord en principe. Ils croient que c'est le
pays qui s'étend au S. de Badachschan jusqu'à Kabul, c'est à
57
dire le pays appelé Kafiristan et où se trouve la ville de Pas chat.
Ce pays passe pour être le même ([ue celui de Pasiadir, mentionné
par Polo.
Var. de nom:
1. Bacian: Poi.o {Pauthier I p. 123).
2. Bascia : Poi.o {Ram\
3. Basiam: Polo (Pauthier 1 p. 122).
4. Basian: Polo {NordensI:).
5. Pashai: Polo {Yiile Polo p. 155).
Bactra v. Bactria.
Bactri v. »
Bactria. De bonne heure déjà dans l'antiquité, c'était le nom
d'une province de l'empire perse. — Plin (VI, 48) parle de «Bactri
quorum oppidum Zariastes, quod postea Bactrum, a flumine ap-
pellatum est. Gens hsec... mcluditur flumine Ocho». Plus loin
(VIII, 67), Plin divise les chameaux en deux espèces, ceux de Bac-
tria et ceux d'Arabie, les premiers ayant deux bosses sur le dos,
les derniers n'en ayant qu'une. — Ptol (VI, 11) dit que dans la pro-
vince Bactriana il y a beaucoup de fleuves, entre eux le Zariaspes;
mais ce ne sont que des affluents de l'Oxus, Parmi les villes il
nomme aussi Zariaspa et Bactra. — Sol (p. 180) parle des Bactri,
qui occupent la plus grande partie du pays situé autour du cours
supérieur de TOxus, et continue ainsi: «Bac tris prseterea est pro-
prius amnis Bactros: unde et oppidum quod incolunl Bactrum».
Un peu plus loin (p. 181), il ajoute: «Bactri camelos fortissimos
mittunt... hi numquam pedes atterunt». Sol parle en cet endroit,
lui aussi, des chameaux d'Arabie et de Bactria, mais il se trompe
quand il prétend que les chameaux d'Arabie ont deux bosses, et que
ceux de Bactria n'en ont qu'une. — Isid (Etymol XV, 1, 11) dit:
«Bactrum oppidum Bactriani condiderunt et proprio amne eum
cognominantes, qui Bactrus vocatur» et à un autre endroit (XIV, 3,
30): «Mittit Bactria fortissimos camelos numquam atterentes pedes*.
Isid {Ih. XVI, 7, 2) dit encore que l'on trouve dans la Bactria une
des douze espèces différentes d'émeraudes. — Chez Hald (Haverg,
Miller IV p. 26), il y a un fleuve «Bactrus fluvius» qui est indiqué
comme un affluent de l'Oxus. Près de la source de ce fleuve se
trouve «Bactrum oppidum», et un chameau est dessiné à côté, avec
la légende suivante [Miller IV p. 24): «Bactria camelos habet forlis-
58
simos, numquam pedes atterentes' . Le chameau est dessiné avec
deux bosses, conforjnëment donc à l'indication de Plix et non à
celle de Sol. — Chez Eusr [Millvr V p. Hi), Hactrus fluvius est
indiqué et on lit {Ih. p. 82): «Bactria regio; dicitur haec a Bactro
fluvio. Que partim initio Indi fluniinis terminatur, partini Bactro
fluvio includitur. Xutrit etiam optimos canielos et fortissimos». —
Polo visita cette ville et il l'appelait fjalac. Il la ûépeinl {Paulhier
1 pp. lOS — 111) comme une grande ville, remplie de grands édifices
de marbre, à laquelle les Tatares avaient pourtant causé de grands
dommages. Selon la légende, c'est dans cette ville qu'Alexandre
aurait épousé la fille de Darius. — Chez V^esc (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 8), Bactria est placée à peu près au milieu de l'Asie,
dans le voisinage de Ta u ris et de G y on. ^ — Mkd {Fisch-Ong V,
Fisch Samml. p. 133) donne une ville du nom de Baleges. —
Chez HvGG {Magasin p. 48), on retrouve Bactria à l'angle N. — K.
de l'Asie tout près de Mare Caspium. — Sur la C.\utk Cat
{Xotices p. 135, Kiige p. 78), la ville se trouve à l'O. de Carachoi-
ant et s'appelle «Ciutat de Bal ci a». — Clav (Markh p. 117) la
mentionne, quoique sous une forme différente: il l'appelle Vaeq,
mais selon Yule (Polo I p. 143 note 1), il faut identifier cette ville
avec Balac de Polo. Clav passa par cette ville en partant; il la
dépeint comme une grande ville entourée d'une levée de terre. On
y cultive beaucoup de coton. — Chez Walsi» {ZeitscJir. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 10), la ville est placée au N. de «Mare persicum> ou
de la mer Caspienne, avec ce nom et cette légende (Kretschincr Ib.
p. 385): «Waldach caput Kataye ubi magnus cham moratur».
Malgré la double inexactitude, de la situation et de la légende, Kreisch-
mer (Ib.) ne doute pas (jue la ville indiquée ne soit la même que le
vieux Bactrum. — Chez 'Malho (Fisch-Ong XV), près du fleuve
Arius se trouve une ville appelée Balch; à côté on lit la légende
suivante (Zurla p. 33): «Cette ville appelée Balch est un port où
l'on transporte beaucoup de soie». Cette indication provient de plu-
sieurs auteurs de l'antiquité, entre autres de Marin us de Tyr, et
après lui d'Isin, lesquels plaçaient Serica ou le pays de la soie dans le
voisinage de cette ville {Ih. p. 122). — Il apparaît donc que dans l'histoire
de Bactria on peut entrevoir deux inspirations différentes. L'une,
celle de l'anfiiiuité, qui se trouve chez Sol et Isid, se reconnaît dans
la suite chez Uald, Lijst, Vesc et Hvgg; tous ces auteurs, qu'il soit
59
cfuestion seulement de la forme du nom ou bien des particularités,
copient plus ou moins fidèlement ce ([u'ont dit les auteurs de l'anti-
quité. L'autre inspiration, d'un caractère plus moderne, est celle
qui commence avec Polo et se retrouve chez Med, Carte Gat et
chez Clav; elle se distingue soit par des formes de noms toutes
ditïérentes, soit par le fait que les particularités traditionelles d'autre-
fois ne sont pas mentionnées, ou qu'elles sont remplacées par d'au-
tres tirées d'expérience ultérieure. Chez Mauuo, on retrouve les deux
inspirations; l'inspiration moderne, pour ce qui regarde la forme du
nom ; celle de l'antiquité, pour ce qui regarde les particularités. Quant à
Walsp, on peut dire que c'est l'inspiration moderne qui prévaut chez
lui, bien qu'il ait mal compris les indications qui étaient à sa dispo-
sition. — Id. Balch et ses environs [Wappàus p. 672, Yule Polo I
p. 143 note 1, Pauthier I p. 108 note 1, Miller IV p. 26 et V p.
84, Kretschmer p. 385 etc.). Cfr. Bacharye.
Var. de nom:
1. Bactria: Isid (EUjmol XIV, 3, 30).
Hald {Miller IV p. 24).
Ebst (Miller V p. 32).
Vesc (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8i.
Hygg (Magasin p. 48).
2. Bactra: Ptol ^VI, 11).
3. Bactri: Plin (VI, 48).
Sol (p. 180).
4. Bactriana: Ptol (VI, 11).
Isid (Etijmol XV, 1, 11).
5. Bactrum: Plin (VI. 48).
Sol (p. 180).
Isid (Etijmol XV, 1, 11\
Hald (Miller IV p. 26).
6. Bactrus: Isid {Elijmol XV, 1, 11).
HAw(MiUer IV p. 2(i).
Ebst {Miller V p. 32).
7. Balac: Polo {Pauthier I p. 108, yorciensk. Grtin).
8. Balach: Polo (Ram).
9. Baie: Polo (Ynle Polo I p. 142 1.
10. Balch: Mauho {Fisch-Ong, Rage p. 80, la carte de Znrla).
11. Balcia: Carte Cat {Notices p. 135, Rage p. 78).
12. Baleges: Med {Fisch Samml. p. 133).
13. Vaeq: Clav (Markh p. 117).
14. Valq: Clav (Yiile Polo I p. 143 note 1).
60
If). Waldach Wai.sp [Zcitschr. KidJ:. litiliii X.WI Tafcl 1()|.
1(). Zariaspes Proi. Vl. 11).
17. Zariastes: Pi. in \1, IS).
Bactriana v. Bactria.
Bac t ni m v. »
Bactnis v. x.
Bacu. JoHD {Soc. Giogr. Paris IV p. (50) parle de Bacu, où
des puits sont creusés, et d'où il vient une espèce d'huile qui s'appelle
Naft; elle brûle très bien et est aussi d'un emploi très utile en mé-
decine. — Chez iMaiho {Fisch-0)u/ XV, Fhine p. 80), la ville de
Bachu se trouve sur la côte sud de la mer Caspienne, et près
d'elle on lit cette légende (Zi<r/a p. 40): «Dans les provinces de Siroa
et de Siamachi on trouve sur la côte deux sources d'huile. L'une
d'elles fournit un liquide vert, a))pelé nafta, qu'on emploie pour le
chauffage; on l'exporte dans la Syrie et dans l'Asie Mineure; de
l'autre il vient un licjuide blanc, employé en pharmacie et utile
à beaucoup de choses». 11 va de soi qu'on a pensé à Baku ici.
— Outre cette mention, le nom se trouve chez plusieurs autres auteurs
et cartographes, non pourtant comme nom d'une ville, mais comme
nom de la mer Caspienne. Ainsi Pasc {Mosh App. n:o 92) donne
à la mer Caspienne le nom de Mare Vatuk, Mah lYule Calhay II
p. H50) l'appelle Bacuc, Cautk Cat {Xotices p. 126) l'appelle, entre
autres noms, de celui de mar de Bacu, et Clav {MarkJt p. IIS)
l'appelle Bakou.
Var. de nom:
1. Bacu: Joiu) (.Soc. Géoçjr. Pdiis l\' p. GO).
Camtk Cat (Xoliccs p. 12(i, liiuje p. 78).
2. Bachu: .Maiiu) {Fisch-Ong X\', Ilugc p. SOI.
;>. Bacuc: Mah iVnle Cathay II p. 350).
4. Bakou: Clav tMarkli p. 118).
5. Batuk: iViilr Cathay I p. 2M note 2\
r,. Vatuk: Pasc {Mnah App. iio :)2. Ynlc II), p. 284).
Bacuc v. Bacu.
Badacan v. Badacian.
Badachschan. C'est avec ce pays qu'a été identifié Badacian,
Badacian. Polo parle de ce pays deux fois; la première,
il le mentionne en passant (Pauthier I p. 81) et l'appelle Badacian ;
la seconde (Paidliier 1 pp. 116 — 122), il le dépeint en détail et l'appelle
Balacian. Poi.o dit (pie le pays est riche, fertile et renommé,
61
entre autres choses, pour ses excellents chevaux, ses faucons, etc.;
il est particulièrement connu pour sa richesse en pierres précieuses,
au nombre desquelles se placent avant tout les balais (c'est à dire
rubis, V. Pauthier Ib. p. 148 note 4), lesquels se trouvent dans une
montagne particulière du nom de Sygninan, et l'azur (c'est à dire
lapis lazuli. v. Pauthier I p. 150 note 5). Personne d'autre que le
souverain du pays n'est autorisé à garder ces richesses. Les habi-
tants sont dépeints comme un peuple brave, s'adonnant à la chasse.
Leurs villes et leurs villages se trouvent presque toujours en des
lieux élevés et sont bien fortifiés. Les chemins sont mauvais, les
passes, d'un accès difficile, toutes circonstances qui protègent le pays
contre l'invasion. — Het (Cap. 6) parle d'une province Bal a rem à
l'E. de rinde. et dans cette province il y a des pierres précieuses,
qu'on appelle balais. — Sur la Carte Cat (Xotices p. 133), se
trouve une montagne appelée «Monts de Baldasia», de laquelle
vient un fleuve qui coule presque droit au S., et tombe dans l'océan
Indien en face de l'île de J an a; à en juger d'après la légende qui
se trouve à côté de ce fleuve: «Finis Indie», il constitue la limite
orientale de l'Inde. Au S. de la montagne en question et à l'O. du
fleuve on voit «Ciutat de Baldassia» {Ib. p. 135, Ruge p. 78), et
près de là, dessiné sur la carte, un oiseau qui vole vers la montagne
avec quelque chose dans le bec. — Clav {Markh p. 163) parle de
Balaxia comme d'une grande ville; il faut 10 jours pour y aller
de Samarcand en se dirigeant vers l'Inde. Dans cette ville on
trouve des rubis, — Schilt {Nurnb Cap. 28, Telf pp. 45 — 46) dit
que c'est un pays avec une haute montagne, où l'on trouve des
pierreries, mais personne n'ose les prendre, parce qu'elles sont
gardées par des animaux sauvages et des vers. Les habitants
demeurent dans les montagnes. Schilt donne au pays le nom de
Walaschoen. — Id. Badachschan (Pauthier I p. 116 note 1,
Yule Polo I p. 151 note 1, p. 152 note 2, Telf p. 166 note 18 etc.).
Cfr. Wappàus p. 672. — Cfr. Carbunculi.
Var. de nom:
1. Badaciaii: Polo [Pauthier I p 81. Xordensk"!).
2 Badacan : Polo [Xordensk).
3. Badashan: Polo (Yiile Polo I p. 149).
4. Balacian: Polo (Pauthier 1 p. 116).
5. Balarem: Het (Cap. 6).
6. Balascîa: Polo (Gri)n).
62
T. Balavan l'on» {lianiK
i<. Balaxcen: Hkt (Yitlc Polo I p. ]ï>'2 note 2).
!». Balaxia: Ci.av {Markh p. l<">.3i.
lu. Balaxiam: Poi.o (litim .
11 Baldasia: Caktk Cat {Soliccs p. V.ii]).
V2. Baldassia: Cahti: Cat (Ib. p. 135).
l.î. Walascham: Schii.t (.V/7rn/> Cap. "iSl.
14. VN'alaschoen: Schii.t t'J'elf p. 4(i).
Badalech. Sur la C.virn-; C.\t, endroit près des «Monts de
A mol» {Xoticcs p. 12»)).
Var. de nom:
1. Badalech: Cautk Cat (la carte dans Xolices p. 11"^. Riiç/c p. 78;.
)1. Badalench: Cahik Cat (.Vo/ùcs p. l'iO),
Badalench v. Badalech.
Badashan v. Badacian.
Bahere. Selon Mauro {Zurla p. 4-H), endroit près du golfe
Persique.
Bai ou Pai. Ville située au pied du versant sud du Tiensohan,
entre Aksu et Kucha. À coup sûr c'est inexactement (cfr. de Rhin
TAsie Centrale p. 172 note 1) que Pauthier (I p. liô note 1) l'a
identifiée avec Pein de Polo.
Baiburt. C'est avec cet endroit qu'ont été identifiés Byburt
et Paipurth.
Ba'ikal. C'est avec ce lac qu'a été identifié Mar Bianco chez
Maiho. La contrée de Baïkal, c'est le Bargu de Polo. Probablement
aussi, le lac qui est indiqué sur la Camtk Cat {Notices p. 13i), est-il
le Baïkal, bien (|u"il n'y porte pas de nom.
Bakaria v. f5acharye.
Bakou V. Bacu.
Baku. Ville avec laquelle on a identifié Bacu.
Bal. Selon Mauho, sur la partie intérieure du golfe Persique,
non loin de Baisera, est située la ville de Bal {/yurla pp. 45, i-9),
qui était une grande ville de commerce; Mauuo lui-même l'indique
comme une ville <'noble».
Balac v. Bactria.
Balach v.
Balacian v. Badacian.
Balais. Pierre précieuse, identifiée avec certitude avec le rubis
68
{Pauthier I, 148 note 4), Polo et autres auteurs disent qu'on le
trouve en Hadacian.
Balarem v. Badacian.
Balascia v. »
Balaxan v. »
Balaxcen v. »
Balaxia v. »
Balaxiam v. »
Baie V. Bactria.
Balch V. »
Balch. C'est avec le pays autour de Balch qu'on a identifié
Bactria.
Balcia v. Bactria.
Baidasia v. Badacian.
Baldassia v, »
Baleges v. Bactria.
Balekh. Nouvelle Balekh. Près de Boro Ta la. C'est avec
cette ville qu'a été identifié Ankipalikh de Kir.
Bali. Selon Zurla (pp. 124, 125), id. Java Min or.
Balich V. Balishi.
Balimata. Selon Mauro {Zurla p. 31), province située dans
l'Asie N.
Balis V. Balishi.
Balishi. Quelques auteurs donnent ce nom au papier-monnaie
de la Chine. Rubr [Soc. Géogr. Paris IV p. 329) dit: «Volgaris
moneta Cathaie est carta de wambasio (:= bambou, selon Pauthier
I p. 326 note 6) ad latitudinem et longitudinem unius palmae, super
quam imprimunt lineas sicut est sigilium J\Iangu>. Rubr est le
premier Européen qui ait pu dire quelque chose de cette monnaie
{Schmidt p. 57). — ■ Polo (Pauthier I pp. 319 — 327) donne des détails
sur cette monnaie. On la fabrique à l'aide de la meilleure écorce
du mûrier, qu'on travaille de telle manière que la monnaie a l'air
d'être faite en papier, mais en papier noir. Il y a, du papier-mon-
naie, de ditïérentes dimensions, d'après sa valeur. La monnaie
est reçue partout en payement; personne n'ose la refuser. Il est
défendu aux marchands qui apportent de l'Inde ou d'autres pays au
Cathai de l'argent, des pierreries ou d'autres matières précieuses de ce
genre, de vendre leurs marchandises à d'autres qu'à Fempereur lui-
tu
même, qui les paye en papier-monnaie, avec lequel ils peuvent
acheter tout ce qu'ils désirent. Quelquefois esl-on ordonm- aussi
d'apporter à l'empereur tous les métaux et pierres précieuses du pays
en échange de papier-monnaie. De cette manière l'empereur possède
des trésors énormes. Quand les monnaies sont usées, on les change
moyennant une redevance fixe de H pour cent. (Cfr. Yide Polo I,
378 — 38U et les notes des pages correspondantes dans Pauthier et
Yule). — Het (Cap. 1) dit en parlant de Cathay: «Moneta vero,
quse in illis partibus expediditur sit de papyro in forma qvadrala et
e.st regali signe signala et secundum ilium signum illa moneta est
majoris pretii vel minoris: et si forte illa moneta propter veluslatem
incipiat devastari, ille vero, qui illam habuerit ad regalem curiam
deportabit, tune pro illa dabitur nova». — Cor {Nouv. Journ.
Asiat. IV pp. (56 — 67) en parle aussi et dit qu'au milieu de ce
papier il y a une marque rouge entourée de lettres noires qui
mdiquent la valeur des monnaies. Grâce à ce papier-monnaie
l'empereur a pu amasser d'immenses trésors. Quand la monnaie
est usée, on peut la changer en payant 3 pour cent {Yule Cathay
1 pp. 245, 246). — Odor [Cordier p. 301) parle de la monnaie sans
la décrire en détail. Il dit seulement: <Car chascun feu lui (à
l'empereur) paye tous les ans V cacques de coton ...... Dans le
texte (Ib. note a), cet endroit n'est pas reproduit correctement et
Cordier veut à cause de cela qu'on lise: «chaque feu (terme qu'on
emploie dans les recensements de la population) paye tous les ans
un balich, c'est à dire cinq billets de papier comme de la soie ......
Yide interprète aussi l'endroit d'une manière semblable, mais au
lieu de balich il dit balis {Yule Cathay 1 p. 115). Dans l'édition
laiine que Yide a publiée (Cathay Append. II p. XXVI), le passage
ligure comme il suit: «nam (juilibet ignis solvit unum balis annu-
atim ipsi Cani magno id est quin(jue cartas ad instar bombicis».
L'édition italienne de Yule (Cathay Append. II p. 54) porte bastise.
(V. du reste ('ordier p. 310 note 7). — Pkg {Yule Cathay II p. 294)
dit (}ue tout l'or et l'argent que les marchands apportent à Gattajo,
ils sont obligés de le donner à l'empereur, (}ui en échange donne
du papier-monnaie. Ce papier est fait de papier jaune et porte
le cachet de l'empereur; on l'appelle balishi et avec cela on peut
acheter ce (|u'on veut, car tout le monde est obligé de le recevoir
en payement. Il y a des monnaies de ce genre de trois valeurs
65
différentes. Dans l'édition italienne de Sprengel (p. 259), elles sont
appelées babisci; dans l'édition italienne de Yule (Cathay Append.
111 p. 66), on les appelle paliscj. (Cfr. Yide Cathay II p 289 note
1). — Barb {Yule Polo I p. 380 note 1) en parle aussi. — La
monnaie, qui en chinois s'appelle tchao (Pautluer I p. ol9 note 1),
existait déjà en 119 avant Jésus Christ. Vers l'an 800 le papier-
monnaie devint d'un usage très commun et Ton en usa beaucoup;
mais par suite sa valeur baissa, d'où de sérieuses difficultés. Aussi
le supprima-t-on en 1455, ce qui explique que ceux qui voyagèrent
plus tard n'aient rien eu à en dire et que l'on ait même été amené à
regarder les récits de Polo et d'autres auteurs comme de pures fables
(Yule Cathay II p. 289 note 1, Pauthier I p. 319 note 1, Cordier p.
310 note 7 etc.).
Balkash. C'est avec ce lac qu'a été identifié Vssicol.
Balkh V Balch.
Balor V. Belor.
Balsara v. Basera.
Baisera v. »
Bamian. C'est avec le col de Ba mi an dans l'Hind ukusch, par
où passe la route de Kabul à la vallée de l'Amu-Darja, qu'a été
identifiée (Fisch Samml. p. 190) la Porta ferrea, celle, bien entendu,
qui était située dans l'intérieur de l'Asie, et non celle qui se trouvait
près de Derbent. — Cfr. Qog et Magog.
Banda. îles v. Bandan.
Bandam v. »
Bandan. Conti {Major p. 17) parle de deux îles situées près
de Java, qu'il appelle Sandai et Bandan, et dont la dernière
produit des clous de girofle qui se vendent à Java. — Chez Ge-
N-UES (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 182), dans l'océan Indien, à
l'extrême E., se trouvent quelques îles avec la légende suivante:
«Sanday et Bandan dicuntur insuie iste, nam Sanday crocea,
nuces muscatas et macis, Bandan vero garofalorum copiam ad
Javas transmittunt, utriusque incole negri sunt. Bandan item
nutrit generum trium psitacos. rubeos, croceosque rostro versicolores
et albos. Albi namque galinis sunt pares qui transeuntibus locuntur
et dant responsa». Un peu plus à l'E. se trouve cette légende
(Fisch p. 183. Wuttke p. 46 n:o 24): «Ultra has insulas nulla est
amplius hominibus nota habitatio neque facilis nautarum transitus
5
66
quoniam arcentur ab aëre navigantes». Fischer croit (|ue «ab aëre>
désigne la mousson (Ib.). — Mauho (^FiscJi-Ong XV, Zurla pp. 59. 50) parle
aussi des deux iles deBandan et de Sondai, chacune avec sa légende.
De Bandan il dit: «Petite île près de Ténèbre, qui produit beaucoup
de clous de girofle. 11 y a aussi des perroquets qui sont tout rouges, à
l'exception des pieds et du bec qu'ils ont jaunes>. De Sondai il dit:
«lie prcs de Bandan, qui produit beaucoup de mu.scades et d'épices.
Il y a aussi des perroquets, les uns, grands comme des pigeons et
qui changent en huit couleurs différentes, les autres, grands comme
des mouettes et tout blancs, à l'exception des pieds et du bec (ju'iis
ont rouges». — Comme on le voit, les descriptions des iles s'accor-
dent passablement, et il faut observer qu'il y a des particularités,
spécialement l'existence du clou de girofle, qui sont les mêmes que donne
Odok à Lamori [Cordier p. 135). — Pour ce qui regarde les noms, ils
ont probablement du rapport avec les îles de Sunda et de Banda,
mais à juger de la concordance des indications relatant l'existence
du clou de girofle dans Bandan, il est certain que ce sont les
Moluques qui auront servi de base à la description. Il serait donc
bien difficile d'identifier d'une manière déterminée Bandan soit avec
les Moluques, soit avec les îles de Banda. Bandan constitue
probablement le résultat d'une confusion ou d'un mélange des deux
groupes d'îles. (Cfr. FiscJi Samml. p. 182, Cordier p. 145 note 2).
Cfr. Sandai.
Var. de nom:
1. Bandan: Conti (Major j). 17, I\(ini\
Genues {Fisch-Ong X, l'isch Samml. p. 182).
Macho (Znria p. 40).
2. Bandam: Gkniks {Fisch-Ong X, Wiillkc p. 4G ii:o 19).
.3. [)andan: (jkmks [Fi«ch-(>ii(j X .
Bandjermasin. C'est avec cette ville de la nMe sud de Bornéo
qu'on a identilié l'on ta in.
Bangal v. Bangala.
Ban^ala. Dépeinte par Poi.o (P(7?/^/n'cr II pp. 121 — 42H) comme
une province située non loin de l'Inde. Le grand-khan envoya une
armée pour la prendre vers 1290. 11 y a beaucoup d'éléphants et
les habitants font le commerce du coton et des épiées, du gingembre,
du sucre etc. ; le pays est surtout connu pour le nombre de ses
eunuques, qui donne lieu à un grand commerce d'esclaves. Pro-
bablement Polo lui-même n'y a jamais été (Yide Polo II p. 79 noie
1). — Med {Fisdi-Oug V, Fisch Samml. p. 132) indique une ville de
Bengala dans l'Inde. — Sur la Cartk Cat (Xotices p. 136, Ruge p.
78), sur la côte de l'océan Indien presque au N. d'Iana, entre
les deux villes de Butifilis et de Penta, se trouve la ville de Ban-
gala. — Chez Lkaudo {Fisch-Ony XIX), sur la côte de l'océan In-
dien, à i'E. de Butifilis, se trouve la ville de Bangal. — Chez
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, la carte de Zurla), sur la côte
sud de rinde, à peu près entre les bouches des deux fleuves Indus
et Mandus, se trouve la ville de Bangala. On y lit aussi une lé-
gende [Zurla p. 40): «On trouve ici de rubis fins». — Id. le Ben-
gale [Pauthier II p. 421 note 1 etc., Yule Polo II p. 79 note 1).
Var. de nom :
1. Bangala: Polo {Pauthier II p. 421, Yule Polo II p. 78. Ram, Gryn).
Carie Cat {yotices p. 136, Ruge p. 78).
Mauro (toutes les cartes).
2. Bangal: Leardo (Fisch-Ong XI VI.
3. Baugala: Polo Xordensk).
4. Bengala: Med {Fisch Samml. p. 132).
Bangkok. Ville avec laquelle a été identifiée Pauconia. mais
certainement à tort.
Barbarin. Endroit de Ceylon à l'embouchure du Kalu-
ganga près de Ben tôt a C'est avec Barbarin qu'on a identifié
Pervilis. (Cfr. Ritter Erdk. VI p. 37).
Barbera. Selon Conti [Major p. 21), port de la mer Rouge
entre Aden et Gidda.
Barcario mons. Selon Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 39).
montagne en A r m é n i e.
Barchen v. Sarche.
Barchin. Selon Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 750), ville du
pays des Bisermins. Selon D'Avezac (Ib. p. 514), la ville est située
sur le Syr-Darja.
Baregu v. Bargu.
Barg. Sur la Carte Cat {Xotices p. 128, Ruge p. 78), endroit
situé sur la mer Caspienne dans le voisinage de Bacu.
Bargabeda. Chez .Med [Fisch-Ong V, Fisch Samml. p. 133),
ville de la côte de l'Inde. — Sur la Carte Cat [Xotices p. 124, Ruge
p. 78), dans l'Inde, dans le voisinage de Barochi à quelque di-
stance de la côte, se trouve la ville de Bargelidoa, qui probable-
68
ment est la même que Bargabcda. Identilire avec certitude avec
ha roda {Fisch Samml. p. 1H3).
Var. de nom:
1. Bargabeda: Mi:i> {Fisch Saniinl. p. 13."5).
2. Bargelidoa: Caute Cat {S'oliccs p. lL'4, Itiigc \). 7S).
Bargelidoa v Bargabeda.
Bargu. Selon Poi.o {l\inihicr I pp. l'.»9, 202). il fallait 40
jours pour aller de Caracoron el d'Altay à IJ a r g u, plaine située
au N.; les habitants sont des sauvages et ne cultivent ni grain
ni vigne. Selon la texte que Yulc (Polo 1 p. 237) donne. Polo
aurait raconté qu'on y trouve beaucoup de brtail, particulièrement
des cerfs ou des rennes, qu'on fait courir. Quand on a traversé cette
plaine pendant 40 jours, on arrive à la mer, où il fait tellement
froid, que seul un oiseau appelé Harguerlac peut y vivre. Une
des iles de cette mer porte une grande abondance des faucons de
vautours. C^es contrées se trouvent si loin au nord, qu'on y peut
voir rétoile polaire au S. — Sur la Cahtk Cat [Notices p. 134), très
loin dans l'Asie septentrionale, se trouve une mer avec la légende:
«Dans ces iles naissent beaucoup de bons gerfauts et faucons que
les habitants n'osent jamais prendre (pie pour Tusage du grand
khaan, seigneur et empereur du Catay». La mer ne porte pas de
nom, mais certainement la légende s'accorde avec l'indication de
l'oi.o qu'il y a des faucons de vautours dans des iles de la mer
septentrionale. — C'est probablement la même plaine qu'on retrouve
chez Mauko (Fisch-Omj XV), bien ([ue le nom ne s'y voie pas direc-
tement. Mais l:o Mauho parle d'un peuple «Baregu» qui demeure
au N. d 'Al chai [Zurla p. 36), 2:o une légende, qui se trouve dans
l'Asie du N. sur la carte, dit que cette région inho.spilalière est une
demeure peu enviable pour les faucons d (^ vautours et «qu'on
y voit la polaire au S.» {Zurla p. 113); toutes choses qui indicjuent
que le liargu de Polo a servi ici à établir la carte. — Id. avec
les contrées situées autour du Ba'ikal, oii, entre autres noms, celui
de la ville actuelle de Bargusin, un peu à l'K. du Baïkal, rap-
pellerait encore aujourd'hui le nom de Bargu (Paulhicr I p. 199
note 2, Yule Polo I p. 23S note 2).
Var. de nom :
1. Barg^u: Por.o {Paiitbier I p. l',t!>, \iile Polo I p. 2,'}7, Xoidcnsk. (i/i/;i, Kani)
2. Baregu: Maiiu) {'/.urln j). .'{»;).
69
Barguerlac (oiseau) v. Bargu.
Bargusin v. Bargu.
Barkul. Yulc (Polo I p. 308 note 2) a identifié Bras col avec
B a r k u I.
Barlik. Montagnes. Selon Schmidt (p. 47), dans l'intervalle
entre ces montagnes et l'Alatau Dzoungarienne se trouvait la
Vallée de Tempête; Garp et Ruhr en parlent. Tous deux passè-
rent par cette vallée.
Barmachu. Sur la Carte Cat {Xotice.s p. 128), endroit sur
la mer Caspienne, au N. de Barg.
Barochi v. Parocco.
Baroda. Ville avec laquelle a été identifiée Bargabeda.
Baros. Port avec lequel on a identifié Fansur.
Barsac. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Rugc p. 78), ville
sur la côte 0. de la mer Caspienne.
Barscol v. Brascol.
Bartinigo v. Recemgo.
Barukachha v. Parocco.
Baryhryur v. Sarihuiur.
Basara v. Basera.
Basbabicho. Sur la Carte Cat {Xotices p. 126, Ruge p. 78),
ville de l'Asie près de M.ons A mol et de la ville de Chabol.
Bascans fluvius. Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), affluent de
ITxartes. — Chez Mauro {Fisch-Ong XV), il y a aussi un fleuve
du même nom. Il est placé à peu près au même endroit que chez
Leardo, mais la reproduction cartographique, étant peu claire, ne
permet pas de juger avec certitude où il coule. Il est cependant
probable que c'est un affluent ou de ITxartes, ou bien de l'Ixartes
et de rOcus réunis avant leur ramification.
Bascardi v. Bascart.
Bascart. Parmi les pays conquis par les Mongols, Carp {Soc.
Géogr. Paris W pp. 708, 747) nomme entre autres «Bascart» et il ajoute:
«id est magna Hungaria». — Parmi les peuples, qui demeurent au
N., dans le voisinage de Cynocéphales, Polon {Soc. Géogr. Paris
IV p. 776) mentionne les «Bascardi qui sunt antiqui Ungari». —
RuBR {Soc. Géogr. Paris IV pp. 230, 327), parlant de plusieurs pays au N.,
cite dans le nombre «Pascatu quae est major Hungaria». —
Sur la Carte Cat, au N., à une grande distance de la m e r C a s p i e n n e,
70
se trouve une ville a|)pel('e l*a.seherti (Xotices p. llil, Rufic p. 78).
— Id. avec les Baschkirs {Schmidt p. 31, Xotices p. IHl, cfr.
Wappaus p. ô7, lù/li article les Baschkirs et .S /ei'cr.^; F.uropa p. HH4).
Var. de nom :
1. Bascart: Caim- iSoc. Gcngr. Paris IV p. 708).
•J Bascardi : I'oi.on (//». p. 77(3).
."1 Bascarti : Cahi' (//>. p. 747).
1. Baschare: Cakp (//>. p. 708 note 9).
;'). Pascacier Hibk (Ib. p. 327 note 7).
♦î. Pascatir: Hi hk (//;. p. 231 note 3).
7. Pascatu; Ri nu (//>. p. 230).
8. Pascaver : Rubk (Ib. p. 327).
;t. Paschatu: Ri:br (Ib. p. 231 note 3).
10. Paschaver: Rubk (Ib. p. 327 note 7).
11. Pascherti : Cahtk Cat (Soticct p. 131, linge p. 78).
Bascarti v. Bascart.
Baschare v.
Baschkirs. Peuple avec ie((uel a clé identilié Bascart.
Bascia v. Bacian.
Basera. Poi.o {Pauthwr 1 p. 48) la dcpeint comme une grande
ville aux environs de laquelle croissent les plus belles dattes qui
soient au monde. — Mhd (Fisdi-Ony V, Fiscli Samml. p. 133) men-
tionne la ville de Basara sur la côte de Perse. — La Carte Cat
{Notices p. 122) place la ville près de lembouchure deTEuphrate.
— CoNTi (Major p. 5) parle do la ville comme ctant à 28 journées
de Baldochia. — Chez Bian [Fif^rh-Ong IX), la ville est placée
dune manière singulière. Elle ne se trouve pas sur le golfe Persique
ou dans le voisinage de Baldac, mais bien plus à l'E., juste à
l'angle oriental de l'Africjue, sur la côte sud de l'océan Indien
et plus à TE. que l'Inde. — Par contre, chez Mauro {Fisch-Ong XV),
la ville se trouve près de l'embouchure de l'Euphrate, et il est dit
d'elle dans une légende concernant H or m us [Zurla p. 43) qu'une
cjuantité de marchandises sont transportées de Horm us à Bagadal
par Baisera; dans la légende du golfe Persi(|ue on lit {Zurla
p. 49): «Au fond du golfe Persique se trouvent deux villes
nobles; c'est Baisera qui est située à une distance de lOO milles
de ce golfe, et derrière elle, la ville de Bal». — Id. avec Basra
[Pauthier I p. 48 note 3, Fisch Samml. p. 133, Miller III p. 145
etc.). Cfr. Wappdfi.-^ p. 827.
71
Var. de nom:
1. Basera: Polo (Paiilhier I p. 4:8, Xoidensk).
2. Balsara: Polo i/ia/ni.
3. Baisera: Conti [Major p. 5).
Mauko (Riige p. 80).
4. Basara: Mkd (Fiscli Samml. p. 133).
Cauik Cat [Notices p. 122).
5. Basera: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145^
6. Bassara: Carte Cat [Riige p. 78).
7. Bastra: Polo [Yule Polo I p. 60).
8. Bisara: Cakte Cat (la carte de Notices p. 118).
Baseiay. Selon la Carte Cat {Notices p. 128), endroit situé
à l'angle N. — 0. de la mer Caspienne.
Basera v. Basera.
Bash Qharny v. Kharni.
Basiam v Bacian.
Basian v. »
Basma v. Basman.
Basmam v. »
Basman. Polo {Pauthier II pp. 569—571) le dépeint comme
un royaume dans «Javva la meneure». Les habitants y soni très
sauvages. Eléphants et rhinocéros s'y trouvent en abondance. Polo
parle d'un usage singulier qui règne dans l'île. Les habitants pren-
nent de petits singes, à figure presque humaine, leur arrachent tous
les poils, ne leur laissant que ceux de la poitrine et la barbe, après
quoi on les traite à l'aide de certains ingrédients. Ils sont ensuite
vendus comme pygmées ou nains. — Id. Pasei sur la côte est de
Sumatra, à l'E. d'Atjin. La ville était autrefois très puissante et
les Portugais l'appelaient Pacem {Pauthier II p. 569 note 6, Yule
Polo II p. 231 note 4). Il n'est pas impossible que les habitants
appartiennent aux peuples Battas (cfr. Yule Ib. p. 230 note 3,
Pauthier II p. 568 note 4), hien qu'ils demeurent proprement à Ferlée.
Var. de nom:
1. Basman: Polo (Pauthier II p. 569).
2. Basma: Polo [Yule Polo II p. 227).
3. Basmam: Polo [Pauthier Ib.).
Basra. Ville avec laquelle on a identifié Basera.
Bassara v. Basera.
Bassi V. Obassy.
72
Bassia. ^ur !a Cahti: Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78), ville
de llnde, au N. de Bangala.
Bastan. Scmi/r dit [Xiirnh Cap. 28) (|u'il y a un pays qui
s'appelle Churt et Bastan en est la capitale. Mais plus loin {Ib.
Cap. Hl), il dit, au contraire, (juil y a un pays nommr Bastan avec
Zulat pour capitale; c'est un pays montagneux. — Id. avec la ville
de Bis tan (Tclf p. 152 note 2) dans les montagnes à l'E. de
Mossoul, ou, pour plus de précision, pas très loin de Suie imanije,
tout à fait sur les confins de la Perse. (Cfr. Wappàus p. 817, Ritter
Krdk. IX p. 578).
Var. de nom :
1. Bastan: Schilt (Siirnb Cap. 28, 31).
2. Bestan: Schilt [Tclf pp. -43, 49).
Bastise v Balishi.
Bastra v. Basera.
Bâtas V. Batei.
Batali. Selon Mauho {Zuiia p. 51), province de File de Sailan.
Batech. Co.vti (Major p. 9) dit que c'est une île située dans
le voisinage de Sumatra et dont les habitants sont anthropophages.
— Id. avec les peuples H atlas à Sumatra {Yulc Polo II p. 2'M)
note 3, Fisc/i Samml. p. 18]).
Var. de nom :
1. Batech: Conti (Major j). 9, lîani, Purchas).
2. Batoch: CoNTi iFisch Samml. p. 183».
Batei. Selon Ptoi. (VI, lli), peuple de Serica.
Var. de nom :
1. Batei: l'roi..
2. Bâta; l' i oi..
3. Bautœ: l'roi..
Bateni. Selon Plin (VI, 48), comme aussi selon Sol (p. 179),
peuple (jui habite sur l'O.xus sui)érieur.
Batigala. Un des douze royaumes de l'Inde, dont parle Johd
[Soc. (j('o(jr. /V/r/.s IV p. 55). — Id. Hhalkal de Canara. La ville
se trouve sur la côte ouest de l'Inde, un ]i(mi au N. de Mangaloro
{Vide Jord p. 39 note 2).
Batoch v. Batech.
Batssi V. Obassy.
Batta. Peuple de Sumatra, avec lecjuel on a identifié les
anthro|)()phages habitant le Perlée de Poi.o et peut-être bien
7H
aussi ceux de Bas m an [Pauthier II p. 568 note 5, Yulc Polo
II p. 230 note 3). Également identique avec Batech chez Conti.
Batthala v. Betelar.
Batuk V. Bacu.
Batum. Peut-être le même que Gathan.
Baubartel. Ville du Chorasan; Clav y passa à son retour
(Markh p. 181).
Baugala v. Bangala.
Bautae v. Batei.
Bautisus. Selon Ptol (VI, 10), fleuve de la Serica. V. Richth.
China I p. 49U.
Bdellium. Selon Mar {Vide Cathay II p. 350), pierre précieuse,
qu'on trouve dans le voisinage de Caramoran.
Bebaham ou Babahan, endroit du Farsistan, au N. — 0. de
Schiras {Ritter Erdk. VIII p. 817). Dans le voisinage se trouvent
les ruines d'Arragan.
Bech-Balikh v. Pechpalikh.
Becizet. Sur la Carte Cat (Xotices p. 127), endroit de la côte
sud de la mer Caspienne.
Belbacha v. Qolbache.
Belgia. Het (Cap. 1) parle d'un désert de Belgia, qui forme
la limite nord du Cathay, et qui est situé également au X. deTarsœ.
À rO. (Cap. 4\ il confine à Corasmina. Au chapitre 17, Het
parle d'une montagne du nom de Belgia, que Gengis-khaan,
dans une vision, reçut l'ordre de franchir pour aller soumettre les
peuples de 10.; et au chapitre 22, il dit que Gengis-khaan l'a
passée. Du désert il dit encore (Cap. 4): «Cujus percentum digetas
extenditur longitudo». — Mand {Hall p. 227), probablement d'après
Het, parle aussi de la montagne de Belyan que Gengis-khaan
reçut en rêve Tordre de passer (Bov p. 95). — Chez Mauro [Ziirla
p. 36), tout près de l'empire de ïharse il y a un désert de Beliam.
qui au S. rejoint le désert de Lop. — En outre, on trouve mentionné
dans Lib. secret, fidel. crucis [Kretschmer Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p.
367) un désert de Belin a, qui forme la limite septentrionale du Cata y
ainsi que du pays de Tarse. — Pour ce qui regarde l'identification
de Belgia. il convient de se borner à dire qu'en parlant de ce désert
on a probablement pensé à la grande zone de déserts de l'Asie
74
Centrale. Mais il serait difficile de décider si par lu on a entendu
désigner seulement le Cîobi, ou bien si les contrées désertes du
bassin de Tari m ou celles du \. du Tienschan entrent dans la
notion de Belgia. La montagne Belgia est probablement une des
montagnes qui limitent à l'ouest l'Asie Centrale.
V^ar. de nom:
1. Belgia: Hkt (Cap. 1, 4, 17).
■J. Beliam: Maiko (Zitrla p. 36).
•}. Belian; M and {Loren: p. 139).
4. Belina: Lih. srcrct. fidcl. crucis (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 367).
.'.. Belyan: Mand i //<»// p. 227).
Beliam v. Belgia.
Belian v.
Beligavan. Selon Mauho [Zurla p. ôl), province de Sailan.
Belina v. Belgia.
Belor. Polo dit {Pauthier 1 pp. 133, 134) qu'après 14 jours
de route en partant de Famer à travers un pays désert, on arrive
à un pays de Belor dont les habitants sont très sauvages et ne
vivent que de la chasse. Leurs habits consistent en peaux de bètes.
Le pays le plus proche à l'L. est Cas car. — Chez I\I.\uko {Fisch-Ong
XV), au centre de l'Asie, se trouve le pays de Bal or, avec les pays
de Chaschar et de Pamir pour voisins limitrophes. Selon
Zurla (p. 36}, le pays forme une province du Lop. A un autre
endroit de la carte, où le nom {Zurla p. 31) est indiqué, il fait du
pays une ])rovince de la région des Ténèbres dont la légende
dit {Ib.y. «Les habitants de Boler et Malamata vivent sous
la terre pendant l'hiver». — Certainement une province du plateau du
Pamir. (Cfr. Pauthier 1 p. 133 note 8, Yule Polo I p. 168 note 3).
— Cfr. Walor.
Var. de nom:
1 Belor: Poi.o [l'aulhiev 1 p. 133. Xordensk, (jrijn).
2. Balor: Malho {l'Isch-Onij W. Riujc p. S(l, Zurla p. 36).
'■>. Beloro: Polo (lîam).
1. Boler .Mauho {Zurla p. 31).
r. Bolor: l'oi.o ()■(//<• Polo l p. 163).
Beloro v. Belor.
Beliirj. Selon Maiho [Zurla p. ôl), province de Sailan.
Belyan v. Belgia.
Bcngala v. Bangala.
/o
Bengale. C'est avec ce pays qu'a été identifiée Ban gai a.
Benkulen. Ville de Sumatra, avec laquelle on a identifié
Rece m go.
Benziii v. Lancerny.
Beobarles. Selon Poi.o [Pauthier 1 p. 76). province au S. de
Creman. l.a ville de Camadi s'y trouvait. (Gfr. Pauthier I p. 70
note 2, Yuk Polo I p. 104 note 1).
Yar. de nom:
1. Beobarles : Polo (Pauthier I p. 76).
2. Reobarles: Polo [Yiile Polo I p. 91).
Bera. Chez Genues {Fisch-Ong X, Wuttke Tafel 1<»;, endroit
situé dans la Mésopotamie, un peu au S. de l'Archa Noe.
Berchimam. Sur la Carte Cat {Notices p. 129, Ruge p. 78),
endroit situé dans le voisinage du Volga.
Beroaicus fluvius. Selon Miller (V p. 56), fleuve de l'Inde sur
la carte d'EHST (la leçon n'est pas sûre).
Best V. Zasdi.
Bestan v. Bastan.
Betelar. Endroit mentionné par Polo [Pauthier II p. 606)
comme important pour la pèche des perles suï" la côte de l'Inde.
— Id. {Vide Polo II p. 274 note 2) avec Bat thaï a chez Bat u ta,
ou aujourd'hui Put la m, sur la côte ouest de Ceylon.
Var. de nom:
1. Betelar: Polo (Pauthier II p. 606).
2. Batthala: Batuta iYule Polo II p. 274 note 2l.
3. Bettelar; Polo {Yulc Polo II p. 267).
Betemga v. Recemgo.
Bethe v. Zasdi.
Betheyna v. Recemgo.
Betinigo v. »
Bettelar v. Betelar.
Beumare. Dans une des îles fabuleuses de l'océan Indien,
Man'd {Hall p. 297) place un fleuve du nom de Beumare, qui a 2
milles et demi de large. (V. Bov p. 103). Cfr. Boemaron.
Var. de nom :
1. Beumare: Mand (Hall p. 297).
2. Briemar: Mand (Lorenz p. 190 note 33).
3. Briemer: Mand (//».).
4. Buemar: Mand (Ib.).
5 Buhemar: — (Bov p. 103\
76
(î. Bwemar: Mwd ^l.oicnz p. \W).
7. Quemer: .Mand //>. note ."i.*!!.
s. W'eman: Mand (/7<i// j). '2!t7 note 1).
Beyas v. Bias.
Bhatkal. \'iile sur la côte ouest de Tlnde, un peu au N. de
Mangalore, avec laciuelle on a identifié Batigala.
Biamo v. Viadme.
Biaiicho, Mar lUancho. Clhe/ Maiho (Fisch-Ony X\^ Ruge
p. 80, la carte de Zurki), dans l'Asie du N.— K., à PO. de Tangut,
se trouve un grand lac appelé Mar Biancho. Plusieurs fleuves
venant de ce lac vont à lO. se jeter dans le Volga. On lit
cette légende {Zurla p. Hl): «Cette mer, que les Tatares appellent
Hactenis (ou à un autre endroit Tact en i s), c'est à dire Mar
Biancho, se couvre entièrement de glaces en hiver». Cette mer
est id. par Zurla (pp. 1l'i, 115) avec le Baïkal, (ju'on appelle la
mer Sainte ou Sviatoje More.
Bias ou Beyas. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Hyphasis.
Bidiuni v. Pygmaei.
Bidorni v. »
Biduini v. »
Bidumii v. ^
Bidun V. »
Bijder v. Bixder.
Bileri. Peuple. (Iamp (.Sor. Céodr. Paris IV p. 708) dit qu'ils
furent subjugués par les Mongols.
Bingiron. Selon Maiuo (Fisch-Onn XV, Runc p. 80, Zurla p.
41), ville dans l'Inde, prés d'Oriza.
Binj-Thuan, dans la partie sud de la Cochinchine, C'est
avec ce pays qu'on a identifié (^yamba.
Bintang. Ile avec laquelle a été identifié Pontain.
Bipanno est nommé par Mauho dans une longue légende sur
l'Inde iZiirld p. 12), oit il se borne à dire que plusieurs anciens
auteurs ont parlé du fleuve Bipanno ([ui arrêta Alexandre dans
son expédition. On peut admettre (|ue Bipanno est le tnéme que
l'Hyphasis, ou comme on l'appelle aussi 111 y pa n is ou l'V p panis.
Bir V. Appamna.
Bircithobec v. Tebec.
lii.sara v. Basera.
Bisenegal v. Bisinagar.
Bisermini. Cahp (Soc. Géogr. Par;"x \V p. 750) parle de «terra
Biserminorum»; il y vint de la «terra Ga ngitaru m»; il s'y
trouve, dit-il, plusieurs villes et plusieurs châteaux détruits. A travers
le pays coule un grand fleuve «cujus nomen ignoramus», sur lequel
sont les villes d'Ianckint, de Barchin, d'Ornas, etc. Au S. il
confine à Jérusalem, à Baldach et au pays des Sarrasins. —
D'Avezac{lb. pp. 501 sqq.) identifie le pays avec le ïurkestan, et
le fleuve dont il est question est considéré comme étant le Syr-
Darja. Polon, qui était le compagnon de Carp, ne parle pas des
Bisermins, mais il appelle le pays Turkya; pour le reste, les
descriptions se ressemblent en certains points.
Bisinagar. Coxti [Major p. 6) dit qu'il passa par une ville
de rinde qui portait ce nom. Elle était située à HOO milles vers
l'intérieur du pays, comptés du port de Deli. La ville est dépeinte
comme très riche et très puissante; elle a environ 60 milles de tour
et peut disposer de 90,000 hommes armés. Tout près se trouve la
montagne Abnigaro. — Chez Gexues [Fisch-Ong X, Wuttkc Tafel
10, Fisch Samml. p. 204), la ville de Bizungalia est située à FO.
d'«Ostia Gangis». — Chez Mauko {Fisch-Ong XV, Rugs p. 80,
la carte de Zurki)^ la ville de Bisenegal est située dans l'intérieur
de l'Inde, très ;i l'O. de l'Indu s. Près de la ville on trouve la
légende suivante {Zurla p. 41): «Bisenegal, cette grande ville
ici, à droite, a 7 murs d'enceinte, qui ont été bâtis avec quelques mon-
tagnes, et en tout elle a 210 milles de tour. Un fleuve, qui y passe,
la partage en deux parties. La plus grande s'appelle Bisenegal,
la plus petite, Anagundi. Il y règne un roi puissant, qui gouverne
son royaume avec grand succès. Une fois qu'il avait gagné une
grande victoire et subjugué ses ennemis, pour montrer sa magnificence,
il donna au temple de la ville de Turmili, qu'on voit en haut à
gauche, quatre livres d'argent, d'or, des perles et toutes sortes de
pierreries». Une autre légende dit (76): «La grande ville de Bisenegal
peut disposer de 900,000 hommes». À l'E. de la ville il y a un
lac, avec cette légende (Ib.): «Le lac est situé à 100 milles de la ville et
l'eau y est bonne». — Pour ce qui regarde l'identification de Bisinagar,
Ruge (p. 78) et aussi Fisch (Samml. p. 204) l'ont identifié avec
Wid jajanagara ou Wischajanagara d'aujourd'hui, qui est situé
par lô'^ 19' de lat. N. sur la rive sud du lleuvi; T u n i^a 1j li a d ra
affluent de K ist iia.
Var. do nom:
1. Bisina$;ar (^omi {Huihk
•J. Bisenegal: Mai-ho [Fisch-Oiuj XV, Ituye p. 80).
.■>. Bisnagar: ('omi {Fisch Samml. p. 201).
4. Bizenegalia: Conti [Major |i. •,•).
ô. Bizungalia: (ikmis il-'iach-OïKj X, Wiitlkc Tafcl 10).
Bisnagar v. Bisinagar.
Bissibur v Sebur.
Bistan v. Bastan.
Bixder. Sur la C.vhtk C.\t {Xoticcs p. 125), ville de l'Inde, près
de C 0 1 u m b o.
Var. de nom :
1. Bixder: Cakte Cat {Notices p. 125).
2. Bijder: Cahte Cat (Ruge p. 78).
Biza. Chez Hald {Haverg, Mlllci IV p. 25), nom d'un vent. Dans
la légende concernant les Inclusi dans l'Asie septentrionale, on lit:
«Frigus intollerabile, omni tempore ventus acerrimus a montibus quam
incole IJiza vocant». Selon ,Vî7/(7r(Ib.), ces mots sont tirés d'Aethicus.
Bizas V Bizes.
Bize V. »
Bizenegalia v. Bisinagar.
Bizes. Chez H.\ld {Haverçj, Miller W p. 27). ile sur la côte
de l'Asie septentrionale. — Chez Ebst {Miller V p. H5). île sur la C(Me
de l'Asie orientale. — Selon Miller {\b.), le nom provient d'Aethicus.
Var. de nom:
1. Bizes: Hai.ij {Hancifi, Miller IV p. 27).
2. Bizas : Akthiccs (Miller IV p. 27, V j). 3'))
:}. Bize: Kitsr (Miller V'p. Di)).
Bizungali v Bisinagar.
Bicmee v. BltMiimvis.
Blemmyas v. »
Blemmyis. l'i.i.v [Xat. Hist. V, 46) dit: «Hlemmyis tra-
duntur capila abesse ore et oculis pectori adfixis». — Sol (p. 137)
dit: «HIemyas credunt Iruncos nasci parte <pia caput est, os tamen
et oculos habere in peclore». - - I.sid {Etijnwl W, 3, 17) dit:
cBlemmyas in Libya credunt truncos sine capite nasci, et os
et oculos habere in pectore.. Alios sine cervicibus gigni, oculos ha-
79
bentes in humeris». — Chez Hald (Miller IV p. 45), en Ethiopia
on lit la légende suivante: «Blemee os et oculos habent in
pectore». — Mar [YuIc Cathay II p. 379) parle d'un peuple sans
tête et sans bouche, ayant en revanche un grand trou à la poitrine
Mais il ne croit pas à l'existence d'un peuple semblable. — Mand
{Hall p. 203) parle d'une île oi^i «duellen folk of foule Stature
and of cursed kynde, that han no Hedes: and hère Eyen ben in
hère Scholdres». — Chez Hygg (Miller III p. 105), en Ethiopia
on lit la légende suivante: «Gens ista habet caput et os in pectore».
— Chez Bian [Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), dans l'Inde on lit:
«Omines qui non abent Capites». — Chez Walsp (Miller III p. 148).
en Ethiopia on lit la légende suivante: «Hy habent vultum in
pectore». — Sur ces peuples sans tète v. indications dans Bov p. 91.
Var. de nom:
1. Blemmyis: Plin {Xat. Hist. Y p. 46).
2. Blemee: Hald [Miller IV p. 45).
3. Blemmyas: Isid {Etijmol XI, 3, 17).
4. Blemyas: Sol (p. 137).
Blemyas v. Blemmyis.
Bobarum v. Maabar.
Bobis Sachalo v. Sabissa colloasseis.
Bocar v. Bocara.
Bocara. Km (p. 179) parle de la ville de Boukhara. —
Polo (Pauthier I p. 9) la mentionne en disant que son père et son
oncle, NrcoLO et Maffeo, y restèrent 3 ans. Elle est présentée
comme une ville grande et élégante, et même comme la première
de toute la Perse. — Het (Cap. 7) la cite également comme une
ville de la Perse orientale, il l'appelle Boctara et dit qu'elle est
«magna et opulentissima». — Chez Med (Fisch-Ong V), elle est
indiquée sous le nom de Bochar [Fisch Samml. p. 133). — MASD{Hall
pp. 257 — 58) parle de Boyturra, ville de Perse, qui doit certaine-
ment être identique avec Bocara. — Sur la Carte C.a.t [N^otices p.
126, Ruge p. 78), la ville de Bocar est située dans l'Asie, au S.
du fleuve qui coule de Montes Amol vers la mer Caspienne. —
Chez Mauro (Fisch-Ong XV), la ville de Bochar a est située au
N. — E. de la mer Caspienne, non loin de la ramification des fleuves
Ocus et Ixartes. — Bocara est naturellement id. avec Buchara
80
d'aujourd'liui (cfr. PauOticr \ p. '.) note 1 etc., lùjli \e mot Ijucharen)
Cfr. Boyar.
V^ar. de nom :
1. Bocara: Poi.o [Panlhier I p. 9, Yiile l'olo 1 p. 9).
2. Bocar: Cahtk Cat (Sotices p. 121). Rage p. 78).
.'3. Bochar: Mkd (lusch Sainml. p. 133).
4. Bochara: .Maliio {Fisch-Ong XV).
ô. Boctara: Hkt (Cap. 7).
G. Boukhara: Kiit (p. 179).
7. Boyturra: Mand (//«// p. 257).
8. Ductura: Mand (I.orenz p. 153).
y. Enductura: .Mand Ib. note 52).
10. Enndiutura: .Mand (//>.).
Bochar v. Bocara.
Bochara v. »
Boctara v. »
Bodin V. Dondiin.
Boemaron. Chex Halo {Haverg, Miller IV p. 26), fleuve de
l'Asie septentrionale, qui tombe dans l'océan du Nord, non loin
d'Urbs Choolissime. Selon Miller (Ib.), passage tin' d"A et hicu s.
— Il n'est pas impossible que Beumare et Hoemaron soient
identiques (cfr. ce mot).
Bokhara v. Buchara.
Bolac. KiK (p. 178) parle dune ville de Fhoulat par où le
roi Hethum passa dans son voyage. — Ki'hu {Soc. Gcogr. Paris iV
p. 280) dit que de Ta las, au bout d'un mois de voyage vers TE.,
il arriva à une ville (jui s'a[)pelait Bolac «ubi fodiunt aurum et
fabricant arma». — Hkt nomme une ville du nom de IMioulat
{Schmidt p. 41). — Id. avec un endroit situe au N. de Zairam Nor,
dans les environs de Borotala; les Chinois l'appellent Bolo
(Schmidt pp. 40—41).
Var. de nom:
1. Bolac: Ri;bk (Soc. Gcogr. Paris IV p. 280).
2. Phoulat: Km (p. 178).
Hi;t t.Srhmidl p. 41).
Bolar V Bolgara.
Boler V. Belor.
l5olgara. Poi.o (Pauthier I p. 6) parle de Bolgara comme
d'une des résidences du Khaan. Le père et l'oncle de Poi.o y séjour-
nèrent un an. — Sur la Cahtk Cat [Xotice.s p. 129), on voit sur le
81
Volga une ville du nom de Oorgar qui probablement est celle à
laquelle on a pensé ici. — 11 est probable aussi que c'est la même
ville que Schilt a voulu indiquer, en parlant {Nimih Cap. 31)
d'une grande ville de Bolar «die bat manigerley thier». — Id. avec
Bolghara, capitale de la Magna Bulgaria (Yule Polo p. 6 note 2,
Pauthier 1 p. 6 note 1), et avec le village actuel de Bolgary sur
le Volga, au S. de Kazan.
Var. de nom:
1. Bolgara: Polo (Pauthier I p. 6, Ynle Polo I p. 4).
2. Bolar: Schilt (Niirnb Cap. 31, Telf p. 49).
3. Borgar: Carte Cat (Notices p. 129, Rage p. 78).
Bolgary. Village avec lequel on a identifié Bolgara.
Bolghara v. Bolgary.
Bolo. Nom Chinois de Bolac.
Bolor v. Belor.
Bonacus. Plin (VIII, 40) parle de cet animal, qu'il appelle
bonasus et dépeint ainsi: «equina iuba, cetera tauro similem, cor-
nibus ita in se flexis ut non sint utilia pugnse. quapropter fuga sibi
auxiliari reddentem in ea fîmum interdum et trium iugerum longitu-
dine, cuius contactus sequentes ut ignis aliquis amburat». — Sol
{p. 168) dit: «in his locis (Lydia) animal nascitur quod bonacum
dicunt, cui taurinum caput ac deinceps corpus onine, tantum iuba
equina: cornua aulem ita multiplici flexu in se recurrentia, ut si
quis in ea otïendit non vulneretur. Sed quicquid prsesidii monstro
illi frons negat, alvus sufficit: nam cum in fugam vertit, proluvie
citi ventris fimum egerit par longitudinem trium iugerum, cuius ar-
dor quicquid attigerit, amburit: ita ejierie noxia submovet insequentes».
— Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 31), on trouve dans l'Asie Mi-
neure l'animal dessiné, avec cette légende: «In Frigia nascitur ani-
mal qui dicitur bonnacon. Capud taurinum, iuba equina, cornua
multiplici flexu. Profluvio citi ventris fimum egerit per longitudinem
trium iugerum, cuius ardor quicquid attigerit, adurit». — Chez Ebst
{Miller V p. 38), l'animal est aussi dessiné. La légende relative à
•cet animal se trouve dans celle qui est consacrée à l'A si a minor,
où on dit du pays [Ih. p. 36): «'Habet et bonacum animal bovi
simile: stercus suum veluti spiculum pnr spatium iugeris dirigit et
quicquid tetigerit velud incendium urit et sic suos insequitoressubmovet».
Bonasus v. Bonacus.
6
82
Bonnacon v. Bonacus.
Bore V. Boreâs.
Boreas, fluvius. Selon Hald [Haverg, Miller IV p. 26), fleuve
de l'Asie du N. — E., qui tombe dans l'Océan près du cPromunc-
torium Boreum». — Onosiis parle aussi d'un fleuve Bore [Bosw
p. 33). Il est probable que c'est celui auquel Hald a pensé. (Cfr.
Miller Ib.).
Boreum promunctorium. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 27),
cap qui dans l'Asie du N. — E. s'avance dans l'Océan immédiatement
à l'E. de l'embouchure du fleuve Boreas. Selon Mi//^r (Ib.), Orosius
parle de ce cap.
Borgar v. Bolgara.
Boris. Chez Mauro {Zurla p. 38), une des îles en face de la
côte de l'Asie orientale.
Bornéo. Cg.xti y passa pendant son voyage. C'est avec cette
île qu'ont été identifiés Recemgo d'ODOu et Jaue de Genues.
Bostam. Km (p. 179) en parle comme d'une ville par où le
roi Hethum passa. — Clav y passa à son retour {Markh p. 182).
Id. avec Bostam de nos jours en Perse, au S. — 0. d'Astrabad.
Var. de nom :
1. Bostam: Kir (p. 179 note 8).
2. Bostan: Ci.av (Markh p. 182).
3. Bstam: Km (p. 179).
Bostan v. Bostam.
Boteingo v. Recemgo.
Botenigo v. »
Bothan. De sa captivité Schilt se sauva dans une ville de
ce nom, située sur la mer Noire {Tel} p. 09). De là il réussit
à s'embarquer sur un navire. — C'est probablement Poti (cfr. la
carte chez Telj). Cfr. Gathan, la même ville peut-être?
Bothonigo v. Recemgo.
Botterigo v.
Boukhara v. Bocara.
Boyar. A son retour, Clav {Markfi p. 179) passa par Boyar,
une grande ville, située à 6 journées de roule à l'O. de Samarcand.
Elle est dépeinte comme entourée d'une terrasse, et toutes les mai-
sons y sont bâties de terre et d'argile. — C'est certainement à
Buchara qu'on a pensé ici. Cfr. Bocara.
83
Boyturra v. Bocara.
Brachamarum v. Bragman.
Bracmanorum v. »
Bragman. Maxd (Haîl pp. 291 — 94) en parle comme d'une
île très paisible parmi les îles fabuleuses de l'océan Indien. On
rappelle aussi «the ion of Feythe». L'île fut menacée par Alexan-
dre. À travers coule un fleuve ïhebe. — Mauro (Zurla p. 39)
parle du peuple Bragman dans une légende sur l'Inde. — Tiré du
conte d'Alexandre (cfr. Bov pp. 102 — 103).
Var. de nom:
1. Bragman: Mand {Hall p. 292).
Mauro {Zurla p. 39).
2. Brachamarum: Mand (Lorenz p. 188 note 5).
3. Bracmanorum: Mand {Lorenz p. 188).
4. The Ion of Feythe: Mand {Hall p. 292).
5. Pigmeorum: Mand {Lorenz p. 188 note 1).
Brama. Chez Mauro [Zurla p. 39), ville de l'Inde. — Pro-
bablement la même que Bramina ou Bramma civitas de Ptol.
Bramina. Chez Ptol, ville du Sinarum Situs. ^ — Cfr. Brama.
Var. de nom:
1. Bramina: Ptol.
2. Bramma: Ptol.
Bramma v. Bramina.
Brascol. Mentionné par Polo {Pauthier I, 249) comme une
des provinces de Naian. — Id. par Pauthier (Ib. note 2) comme si-
tué à peu près dans les mêmes régions que Cauly, id. par Vule
(Polo I p. 308 note 2) comme étant peut-être Barkul.
Var. de nom:
1. Brascol: Polo (Pauthier p. 249, yordensk).
2. Barscol: Polo (Ram, Gnjn, Yule Polo I p. 307),
Breunto, Mar Breunto. Chez Mauro {Fisch-OngXY, Ruge p. 80,
Zurla p. 36), lac situé au centre de l'Asie près de l'empire de Tharse.
Brichu. Nom mongol de Mur-us su (Yulc Polo II p. 40 note 1).
Briemar v. Beumare.
Briemer v. »
Brimpe. Chez Mauro {Zurla p. 49), petite île de l'Asie orien-
tale près de Ban dan.
Brins. Selon Polo {Pauthier II p. 386), le fleuve Brins coule
sur les confins de la province Gaindu. Il est dépeint comme auri-
84
fère, et ses bords sont riches en cannelle. — Id. par Pauthier (II
p. 381 note 1) comme un des affluents du Bralimaputra; id. par
Yule (Polo II p. 40 note 1) comme le Mu ru s su, cours supérieur
du Kiang, que les Mongols appellent B ri chu.
Var. de nom:
1. Brins: Poi.o Pnuiliicr II p. 3S(;\
2. Brius Poi.o {liain, Grijn. Ynlc II p 36, Xordensk").
3. Bruis: Poi.o {Sordcnsk'^).
Brius V. Brins.
Broach. Ville avec laquelle on a identifié Parocco.
Bruis V. Brins.
Brutacki. Selon Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709), peuple
de l'Asie; les Mongols les subjuguèrent. Carp ajoute «qui sunt
Judaei».
Bstam V. Bostam.
Bucefala. Selon Plin (VIII, 154), Alexandre donna à une
ville le nom de son cheval Bucéphale. — Sol (p. 175) relate le
même, et il appelle aussi la ville Bucephala. — Chez Hald {Ha-
vcrg, Miller IV p. 84), entre les fleuves Pas m a et Acesines on
retrouve la ville de Bucefala. — Mauro (Rmjc p. 80) place la ville
en question immédiatement au S. de la montagne Imaus; on y lit la
légende (Zurla p. 40); «Bucifaia ou Alexandria où le cheval
d'Alexandre mourut».
Var. de nom:
1. Bucefala: Hakd {Haverg. Miller IV p. 34).
2. Bucephala: Soi. (p. 175).
3. Bucifaia: Mai.uo (Ruye p. 80, Ziirla p. 40).
Bucephala v. Bucefala.
Buchara. Ville avec laquelle ont été identifiés Bocara et
probablement aussi Boyar de Clav. Demeure des Sarti et des
Tadjiks (cfr. Egli le mot Bucharen).
Bucifaia v. Bucefala.
Buelo. Selon Clav {Markh \). 110), ville située dans le Kho-
rassan, un peu à l'E. de Meshed. Dépemle comme une ville très
saine. Clav y passa on partant.
Buemar v. Beumare.
Buffetania. Selon Conti {Major p. \0\ endroit de l'Inde par
où il passa.
85
Buhemar v. Beumare.
Bulgaria magna on major. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p.
709) la mentionne et ridenlifie avec le pays où habitent les
Bileri. — Rubr (*Soc. Géogr. Paris IV pp. 252, 264, etc.) la dépeint
comme un pays sur l'Etilia supérieure. — Sur la Carte Cat
{Notices p. 129, Ruge p. 78), on lit, au N. de la ville de Borgar,
la légende suivante: «C'est ici que réside l'empereur de cette région
septentrionale, dont le commandement commence dans la pro-
vince de Burgaria et finit à la ville d'Organcio». A en juger
par le tout, Burgaria veut dire Bulgaria et non, comme on
lit dans les Notices p. 129, Buchara. — La Bulgaria, dont la
capitale était Bolgara (cfr. ce mot), était située sur le Volga un
peu au S. de Kazan; au moyen-âge le pays passait pour un
pays extrêmement septentrional et il était fréquenté par les voya-
geurs qui allaient voir les courtes nuits d'été du Nord; c'est à dire
qu'au moyen-âge il jouait à peu près le même rôle que le Cap —
Nord pour les touristes de nos jours. Le pays prospérait grâce
au commerce, mais il semble avoir décliné dès le commencement du
XVl siècle (cfr. Yule Polo I p. 6 note 2).
Var. de nom:
1. Bulgaria: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
Rl'br (Ib. p. 252).
2. Burgaria: Carte Cat {Notices p. 129, Ruge p. 78).
Burch. Sur la Carte Cat {Notices p. 128), endroit de la côte
ouest de la mer Caspienne.
Var. de nom-
1. Burch: Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
2. Burclia: Carte Cat [Notices p. 128).
Burcha v, Burch.
Burdus. Chez Mauro iZurla p. 38), fleuve de l'Inde, qui
prend sa source dans la montagne Imaus.
Burgaria v. Bulgaria.
Buritabei v. Tebec.
Buri-thabet v. »
Burithabeth v. »
Burithobec v. »
Burutabeth v. »
Burycobeth v. »
86
Bussorah v. Basra.
Butifilis V. Alutfili.
Bwemar v. Beumare.
Byburt. Mentionné par Schilt {Niirnb Cap. 28, Teîf p. 43)
comme un pays agréable. — Id. soit avec Baiburt, au N.— E.
d'Ersingan, soit avec Char put au S.— 0. de cette dernière ville.
Doit-on l'identifier avec Paipurth de Polo? Cela est incertain. Cfr.
ce mot {Telf p. 150 note 2).
Var. de nom:
1. Byburt: Schilt [Siirnb Cap. 28).
2. Kayburt: Schilt (Telf p. 43).
Caaju V. Calatuy.
Cabalec v. Cambaluc.
Cabanant. Après avoir fait un voyage fatigant pendant 7 jours
par le désert en partant de G rem an, Polo {Pauthier I pp. 92, 93)
arriva à une grande ville, Cabanant, où il y avait, entre autres,
beaucoup de fer et d'acier, et particulièrement des glaces d'acier
d'une grandeur et d'une beauté extraordinaires. — Chez Mauro
{Fisch-Ong XV, la carte de Zurla), dans le voisinage de Chremania
il y a un endroit qui s'appelle Chobinam, à côté duquel on lit
cette légende [Zurla p. 44): «Dans cette ville de Cabinam il y a
abondance de fer, d'acier, d'indigo et des glaces d'acier très élégantes>.
La ville est située près d'un désert et la légende dit (76.): «Ici il
y a un désert qu'on met 70 jours à la traverser». — En ce
qui regarde l'id. de cet endroit, il existe deux opinions différentes;
l'une, représentée par Pauthier (I p. 92 note 1), place l'endroit au
village Chabis d'aujourd'hui, à l'E. de Kerman; l'autre, représentée
par Yiile (Polo I p. 117 note 1), identifie Cabanant avec quelque
endroit du désert de Kuh-benan, au N.— 0. de Kerman sur la
route de Tabbas; la dernière opinion semble la plus acceptable.
Var. de nom:
1. Cabanant: Polo {Pauthier I p. 92. Nordensk).
2. Chobinam: Mauro {Fisch-Ong XV, la carte de Zurla).
3. Cobinam: Polo (Yule Polo I p. 117, Gryn, Ram).
Macro {Zurla p. 44).
Cabat v. Calatu.
Câber. Endroit situé entre Taprobana et Tzinitza, men-
tionné par CosM {Topogr. Christi p. 337) comme un lieu qui exporte
«alabandenum». — Id. [Crindle p. 367 note 6) avec Chaveris de
Ptol et Kaveripattam d'aujourd'hui, endroit situé un peu au N,
de Tranquebar sur la côte de Coromandel.
Cabria. Selon Clav {Markh p. 181), ville de Media. Il
y passa à son retour.
88
Cacabfe. Selon llnr iCap. lô). endroit où se fait le passage
de l'Eu pli rate.
Cacameran v. Caramoram.
Cacanfu. (îrande ville mentionnée par Polo [Pauthicr H p.
4o7). Dépeinte comme une grande ville de commerce et d'industrie,
s'adonne particulièrement à l'industrie de la soie. Selon {"édition de
Yvic (Polo II p. 95), le commerce y fleurit grâce à des canaux qui
relient cette ville à Cambaluc. — Id. avec ilo-kien d'aujourd'hui,
au S. de Pékin {Pauthier Ib. note 1, Yule Ib. p. 96 note 1).
Var. de nom :
1. Cacanfu: Polo (Pauthier II p. -iol . Xordensk. Yiile Polo II p. 95).
2. Cacaufu: Polo (Gryn).
3. Pazanfu Polo {Ram).
Cacaufu v. Cacanfu.
Cacha v. Cachu.
Cacham v. Chaan.
Cachanfu v. Cacianfu.
Cachar Modun v. Caciar Modun.
Cachu. Chez Mauho [Fisch-Ong XV), endroit de l'Inde, au N.
de Ban gai a.
Var. de nom:
1. Cachu: .\1aiiu) {l'isch-OïKj XV).
2. Cacha: Maiho {liiKje p. SO).
Caci. Peuple avec lerpiel on a idenlilié Cassi.
Cacia Mordim v. Caciar Alodun.
Cacianfu. Polo {Pauthier II pp. :-359— 60) dit (|ue si l'on voyage
k l'O. de Caramoram pendant deux jours, on arrive à Cacianfu,
grande ville de commerce, particulièrement renommée pour l'industrie
de l'or. — Id. par Pauthier (Ib. note 2) et par Yulc (Polo II p. 15
note 1) avec Ho-tchoung-f o u qui est la même ville que Pu-tschou
d'aujourd'hui, sur la rive est du Hoangho, juste à la courbure.
Mais il me paraît invraisemblable que Pu-tscliou soit identique avec
Cacianfu, car, selon Polo, la ville serait à l'O. du fleuve et il
fallait deux jours pour y aller, tandis (|u(! Pu-tschou se trouve
tout à côté du fleuve et sur la rive est. — Gfr. Chacianfu et
Chaicianfu.
89
Var. de nom :
1. Cacianfu: Polo (Paulhier H p. 359, Ram).
2. Cachanfu: Polo (Yiile Polo II p. 18).
3. Casianf: Polo (Nordensk).
4. Cianfu: Polo (Gnjn).
Caciar Modun. Selon Polo [Pauthier I p. 308), lieu de repos
pendant les chasses de Kublai. — Id. par Pauthier (Ib. note 6) avec
Tchakiri mondu de la carte de D'AnviUe à environ 150 lieues
au N. — E. de Mukden. Mais Yule (Polo I p. 363 note 6) au
contraire croit que Caciar Modun doit être id. avec Modun
Khotan, endroit qui se retrouve sur quelques cartes des Jésuites,
et qui se trouvait tout au N. de Textrémité est de la Grande Muraille.
Var. de nom :
1. Caciar Modun: Polo {Pauthier I p. 308).
2. Cachar Modun: Polo [Yule Polo I p. 359).
3. Cacia Mordim: Polo {Grijn).
4. Cartttar Modû(?): Polo {Xorclensk^.
Cadaca. Selon Clav {Markh p. 65), château situé sur le
chemin de ïrebizond à Arsinga. Clav y passa en partant.
Cade. Sur la Carte Cat [Notices p. 123, Ruge p. 78), ville
de Perse ou de Mésopotamie. — Doit être id. avec Kadesia,
mais s'agit-il de cette Kadesia qui était située à TO. de
PEuphrate et où eut lieu la bataille de 636, ou bien de cette
Kadesia, qui était située sur le Tigre près de la Samarra de
nos jours, c'est ce qu'il est impossible de décider.
Cadeberiz. Parmi les îles fabuleuses de Maxd il en est une,
où règne un usage singulier. Quand deux personnes se sont mariées,
elles ne demeurent pas ensemble la première nuit, mais la mariée
doit toujours passer la nuit nuptiale chez un autre homme [Hall
pp. 285 — 286). Dans chaque ville il y a des gens qui sont employés
à cet etîet. On les appelle Cadeberiz: c'est la seule mission qu'ils
aient, et ils sont payés pour cela.
Cadeli v. Cadili.
Cadili. Odor [Cordier pp. 425, 426) parle de Cadili, pays situé
dans les montagnes Caspienne s, où croît une espèce de melon
étrange. Quand le fruit est mûr et se fend, on y trouve un petit
animal qui ressemble à un agneau, de sorte que les habitants de
ce pays peuvent avoir du fruit et de la viande à la fois. Odor
ajoute que le récit semble peu véridique, «mais que ceci est tout
90
aussi vrai i\ue la version qu'il y a des arbres en Irlande, qui produisent
des oiseaux». — Mand {IIoU pp. 2()H. 2()4) dépeint Caldilhe, pays
situé dans les montagnes Cas pi en nés, presque dans les mêmes
termes. — Le pays est indiqué comme situé autour du Volga et la
plante, dont il est parlé dans la légende, est appelée Baromez
(YkIc Cathay I p. 1 U noie 1, Cordicr p. 426 note 1, Bov p. 99).
Var. de nom :
1. Cadili: Ooou {('ordicr p. 4"2r)).
2. Cadeli: Odoh iViile Cathay I p. 144).
0. Cadilla: .\Iand {Lorenz p. 157).
4. Caldilhe: Mand (Hall p. 263).
5. Caloy: Ouok [Cordier j). 425).
6. Caoli: Odoh {Cordier Ib. note a).
7. Caoly: Odor (Ib.).
S. Kaloy: Odor (Ib ).
Cadilla v. Cadili.
Cadrusi v. Cadrusima.
Cadrusima. Tlin {Hid. Xat. VI, 9o) dit: «Ad Caucasum
Cadrusi, oppidum ab Alexandre conditum». — Sol (p. 201) dit:
«Cadrusium oppidum ab Alexandre magno ad Caucasum
constitutum est». — Chez Hald {Haverg, MiUcr IV p. 34), la ville
de «Cadrusima» se trouve dans l'Inde près du Gange.
Var. de nom:
1. Cadrusima: Hald [Haverg, Miller IV p. 34).
2. Cadrusi: I'lin {Hist. Nat. VI, 93).
3. Cadrusium: Sol (p. 201).
Cadrusium v. Cadrusima.
Cael V. Cail.
Caffa. Autant (jue nous avons pu nous en rendre compte, Peg
{Yule Cathay 11 pp. 284, 29^) est le premier de nos auteurs qui en
parle; il l'indique comme une ville de commerce, dont il décrit seule-
ment la douane et le poids. — Mau, en partant, {YuJc Cathay II p.
837) navigua de Constan ti n ople à Caffa. La ville est dépeinte
comme étant la demeure de plusieurs sectes chrétiennes. — Sur la
Cauth Cat {Xoticcs p. 82), la ville de Caffa est située dans la
presqu'île de Crimée. — Clav {Markh p. 95) la dépeint comme
une ville (jui faisait un grand commerce avec Sul tanieh. — Schilt
{Xurnb Cap. 31) parle de la ville de Cassa, qui est située sur la
mer Noire. La ville est entourée de deux murailles. Dans celle de
91
l'intérieur, il y a 6000 maisons et il y demeure des Italiens, des
Grecs et des Arméniens. Dans celle de l'extérieur, il y a 40,000
maisons et il y demeure des Chrétiens, des Romains, des Grecs, des
Arméniens et des Syriens. Il y a 3 évèques dans la ville, un romain,
un grec et un arménien. Il y a aussi une quantité d'infidèles, qui
ont leurs propres temples, et deux espèces de Juifs avec deux syna-
gogues. Quatre villes encore font partie de cette ville. Plus de 4000
maisons se trouvent dans les faubourgs (cfr. Telf p. 49). — Chez
Genues [Fisch-Ong X), la ville est placée en Crimée. — Chez
Walsp [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), elle se trouve aussi
en Crimée et on y lit «Caf fa dominorum Januensium» (Kretschmer
Ib. p. 878). — Chez Mauro [Riige p. 80), il y a en Crimée une
ville de Chafa, nom qui certainement désigne Caf fa. — Sur cette
Caf fa, la puissante colonie de Gènes en Crimée, cfr. Heyd II pp.
157 sqq. Identique avec la vieille colonie milésienne de Theodosia
et avec la moderne Feodosia.
Var. de nom:
1. Caffa: Peg (Yule Cathay II p. 284).
Mar (Ib. p. 337).
Carte Cat {Notices p. 82).
Clav {Markh p. 95).
Genues (Fisch-Ong X).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
2. Cassa: Schilt {Xiirnb Cap. 31).
Genues (Wuttke Tafel 10).
3. Chafa: Mauro (Rnge p. 80).
4. Kaffa: Schilt (Telf p. 49).
5. Kaffar: Schilt (Nûrnb Cap. 24).
6. Kaffer: Schilt (Telf p. 34).
Caffo V. Caffoios.
Caffolos. Selon Maxd (Hall p. 194), dans le voisinage de
Calonak il y a une île qui s'appelle Caffolos, où règne un usage
singulier. Quand une personne y est morte, ses amis prennent son
corps et le suspendent à un arbre, disant qu'il vaut mieux que les
oiseaux, qui sont anges de Dieu, le mangent que les vers dans la
terre. Légende prise de Vinc Bell (Bov p. 88).
Var. de nom:
1. Caffolos: M AND (Hall p. 194).
2. Caffo: Mand (Lorenz p. 102 note 4).
92
3. Caspho: Mand [l.orcnz p. 102).
4. Chaszpho: Mano (//>. note 4).
5. Kaffo: Manu (//;.)•
Caga. Ville de Tlnde, d"où Jor» {Script. Ord. prcd. I p. 550,
Yulc Cathay I p. 228) écrivit sa première lettre, datée du 12 Octobre
1321. — Chez Mkd (Fisch Samml. p. 133), la ville se voit sous le
nom de Goga. — Sur la Cartk Cat {Notices p. 124), près d'un
golfe, en face de Canbetum, est située la «Ciutat de Goga». —
Chez Macuo [Rufic p. 80, la carte de Zurla)^ aussi la ville est située
dans rinde entre Cambait au N. et Chanara au S. — Les opini-
ons ont été différentes pour ridentification de cet endroit. Zurîa{p. 123)
veut l'identifier avec Go a, et Yule (Cathay I p. 228 note 1) a cru
autrefois qu'il était situé sur le golfe Persique. Mais actuellement on
doit tenir pour assuré, et Yule s'est rallié à cette opinion, que Caga,
qui est le Kukali de Bat uta, était situé sur la côte est du Gujarat,
donc sur le golfe de Cambay en face de Farrocco (Ib., Fisch
Samml. p. 133). L'endroit s'appelle aujourd hui Gogo (cfr. Balfour
le mot Gogo). Sur l'importance de Caga comme ville de commerce
cfr. Heyd II pp. 144- sqq.
Var. de nom:
1. Caga: Johd [Scripl. Ord. pred. I p. 550. Yule Cathay I p. 228).
2. Goga: Mi;u (7-7.st/i Samml. p. 133).
Cahte Cat {Xolices p. 124, liage p. 78 1.
.Mauho illuge p. 80, la carte de Zurla).
3. Kukah: IJatita [Yule Catliay I p. 228 note 1).
Cagatai v. Medorum Imperium.
Cagiu V. Cayu.
Caguy. Selon Foi.o [Pauthicr II p. 152), petite ville de Cara-
moram. — Diffficile, à peu près impossible à l'identifier (Ib. note 5,
Yule Polo II p. \m note 3)'.
Var. de nom :
J. Caguy: Poi.o {l'aulhicr II p. 452).
2. Caiju: Poi.o {Yule Polo II p. 104).
Caguy v. Cuigiu.
Caheria. Chez Macro {Fisch-Onq XV), endroit de Perse dans
le voisinage de Chobinam.
Var. de nom:
1. Caheria: Malho \Uuge p. 80).
2. Chaxria?: Malro iFisch-Ong XV).
3. Chaxrian: .Maiho i Zurla p. 44|.
93
Cahila v. Cail.
Caicaorum terra v. Kitai.
Caicham v Caiton.
Caichu V. Taicin.
Caido V. Cayto.
Caigui V. Cuguy.
Caiju V. Caguy.
Caiju V. Cuguy.
Cail. Mentionnée par Polo {Pauthier II pp. 640 — 42) comme
une grande ville de JVIaabar. Dépeinte comme une ville de grand
commerce ayant des relations étendues, particulièrement avec H ormes,
Quis et Adem. Polo indique avant tout les chevaux comme
une marchandise importante. — Coxti [Major p. 7) en parle comme
d'une ville de la province de Malabar. H y a là une quantité de
perles. Dans le voisinage de la ville croît une espèce d'arbres, qui
ne portent pas de fruits, mais bien des feuilles extraordinairement
grandes, néanmoins très minces. Les feuilles sont employées en
guise de papier. On les emploie aussi pour s'abriter contre la pluie
en portant la feuille sur la tète: ces feuilles sont si grandes qu'une
seule peut abriter quatre personnes. — Chez Gexues {Fisch-OngX),
la ville est située dans l'Inde et à côté on trouve la légende: «Goila
ubi pro papyro foliis arborum utuntur». — La ville de Cail, qui serait
la même que Kolchi de Ptol, est identifiée comme un endroit situé
près de l'embouchure du Tambraparni dans la province Tinne-
velli près de Kayal d'aujourd'hui (cfr. Pauthier II p. 640 note 1,
Yule Polo II p. 307 note 1, Fisch Samml. p. 203, Heyd II pp. 149, 650).
Var. de nom :
1. Cail: Polo [Paiilhier II p. 640, Yule Polo II p. 305).
2. Cael: CoNTi [Ram p. 339).
3. Cahila: Conti {Major p. 1\
4. Caila: Genues {Fisch Samml. p. 203),
5. Coila: Genues {Fisch-Ong X, Wiittke p. 46 n:o 16).
6. Kolchi: Ptol (Fisch Samml. p. 203).
Caila V. Cail.
Caiiac. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 281) dit que dans la
province Orgonum ils trouvèrent tunam magnam villam nomine
Caiiac in qua erat forum, et frequentabant eam muiti mercatores».
Rubr s'y reposa quelques jours, avant de continuer son voyage à
Karakorum. — Id. avec un endroit situé près de Kopal d'au-
94
jourdhui {Schmidt pp. 43, 44, Yulc Calliay I p. CCXIII). La ville,
qui était une ville de grand commerce, est appelée Kayalik par
les Perses et Hai-ya-li par les Mongols (Ib.).
Caim V Cayu.
Cain V.
Caindu v. Qaindu.
Cair V. Misir.
Caire. C'est avec cette ville qu'on a identifié Misir.
Caire v. Cataia.
Caiten. Selon Polo [Pauthicr II pp. 527 — 534), on arrive à
la grande ville de C ait on après un voyage de 5 jours en partant
de Fuguv. Elle est dépeinte comme une ville de grand commerce;
dans son port les navires s'amassent de tous côtés, particulièrement
de rinde et de Mangy. amenant des épices, des perles et d'autres
objets de commerce en c^uantités énormes. Polo fait une comparaison
avec le commerce d'Alexandrie et dit que pour chaque navire chargé
de poivre qui arrive à Alexandrie, il en arrive à C ai ton KXJ ou
plus de 100. Le grand-khaan tire un très grand revenu du com-
merce de Caiton, car un dixième de la valeur des objets doit être
payé en droits de douane. Polo dit ciue Caiton est un des deux
plus grands ports du monde. — Per, dont la lettre qu'il écrivit à
son pays est datée de Cayton, janvier 1326 (Mosh Append. n.o 46
p. 123), dépeint cette ville comme une grande ville sur l'Océan «quse
vocatur lingua Persica Cayton» (Ib. p. 121, Yulc Cathay l pp.
223—225). 11 dit fju'une Arménienne très riche y a bfiti une belle
église chrétienne, qu'elle a richement dotée. Plus tard il bâtit lui-
même une église à Caiton, comme il dit dans sa lettre. Il fallait
3 semaines pour aller de Gambaliech à cette ville. — Cor (Nouv.
Journ. Asiat. pp. 68, 69. Yule Cathay I pp. 247, 248) parmi les
villes du Cathay nomme Racon, un port qui se trouve très loin
de Cambalech: il fallait 3 mois pour y aller. Dans cette ville il
y a deux églises chrétiennes, (jui appartenaient à l'ordre franciscain,
et parmi les moines qui y ont demeuré, il mentionne Pkhusio. —
Odor (Cordier pp. 263, 264, Yule Cathay I pp. 107—109) dépeint
la ville comme une puissante ville de commerce, située sur la mer,
et elle est deux fois plus grande que Home (selon Cordier, mais
selon Yule, elle est deux fois plus grande que Bologna). Dans la
ville il y a deux églises franciscaines; il y a aussi plusieurs couvents
95
païens remplis de moines idolâtres. Dans un de ces couvents Odou
comptait plus de 1000 moines et de 11,000 idoles, qui toutes étaient
énormes. Odor dit aussi comment l'on s'y prenait pour donner à
manger aux idoles. On mettait la nourriture chaude et fumante de-
vant les idoles et la vapeur montait alors à leur visage; c'est de
cette vapeur que les idoles vivaient, tandis que les moines mangeaient
la nourriture d'excellent goût. — Mar {Yuîe Cathay II pp. 355 — 56)
parle de la ville comme d'un port admirablement beau, d'une étendue
incroyable, où les franciscains ont trois belles églises. Il y a aussi un
«fondaco», dépôt des marchands, et quelques cloches très belles, qui
sont placées juste au milieu de la congrégation des Sarrasins. Mar
lui-même fit monter deux de ces cloches; elles s'appellent Johannina
et Antonina. — Sur la Carte Cat {Notices p. 142, Rugc p. 78),
dans l'Asie du S. — E., il y a une province et une ville du
nom de Zayton. — Chez Mauro {Ruge p. 80, la carte de Zurlcù,
Z ai ton se trouve en Extrême-Orient, en face de l'île de Zimpungu.
Selon Zurla (p. 38), il y a sur la carte une province et une ville du
nom de Zaiton et à côté de la ville est écrite la légende suivante
(Ib.): «Au port de Zaiton le Grand-khaan a plusieurs navires; il y
vient une qvantité de navires de l'Inde et d'autres places et des
îles, apportant des marchandises, comme pim.ent, pierres précieuses
et or, et on en tire grand profit». — Dans les derniers temps du
moyen-âge, C ai ton était un des ports les plus importants de Chine;
l'expédition de Kublai en partit pour le Japon et J a va; il semble
aussi c|ue Polo à son retour aussi bien que Mar soient partis de
cette ville. Ibn Batuta y aborda à son arrivée en Chine, etc. — Quant
à Tidentification de Gaiton, on croit maintenant qu'elle doit être iden-
tifiée avec Tsiien-tschou d'aujourd'hui près du détroit de Fok ien
{Pauthier II p. 528 note 1, Yule Polo II p. 187 note 2, Cordier p.
268 note 1, Heyd II pp. 246 sqq.). — Cfr. Latoryn et Xeythona.
Var. de nom :
1. Caiton: Polo (Pauthier II p. 527).
2. Caicham: Odor [Cordier p. 263 note a).
3. Carcon: Polo (Nordensk).
4. Cartan : Odor (Cordier p. 263).
5. Catan: Odor {Ib.).
6. Cathan: Odor (//>.).
7. Cayton: Polo (Pautliier II p. 528).
Per {Mosh Appcnd. ii:r 4G p. 121).
96
8. Kaitam: Oook \Cnrdier p. 203 note a).
0. Kaycon: Duou {Ib.).
10. Racon. Coh (Sonv. Journ. Asial. p. 68).
11 Saiton: Odou (Cordicr p. 2(53 note a).
Yl. Sarcon: Polo (Pauthier U p. Ô2S note h).
13. Sartam: Polo (//>.).
14. Zaithum: Polo (liaii}).
15. Zaiton: Cor (Yule Catliay I j). 248).
Odor (Cordicr p. 263 note a).
Mairo {Rtige p. 80, Zurla p. 38).
16. Zanton; Oijor (Cordicr p. 263 note a).
17. Zarten: Polo [Gri/n].
IS. Zataiton: Odor (Cordicr p. 263 note a).
19. Zaton: Odor (//).).
20. Zaycon: Odor (//>.).
21. Zayton: Polo (Yule Polo II p. 185).
Pkr (Yule Catliay I p. 223).
Odor (Yule Catliay 1 p. 108).
Mar (Yule Cathay II p. 355).
Carth Cat (\otices j). 142, Ruge p. 78).
Câlacâtia v. Calatu.
Calachan v. Calacian.
Calacia v. »
Calacia v. Calatu.
Calacian. Selon Poi.o {Pauthier 1 pp. 205 — 208), capitale de
l'Egri}Taia. Les habitants sont païens, mais il y a pourtant trois
belles églises nestoriennes. La ville fait un grand corninerce. surtout
de chameaux et de poil de chameaux, lequel est blanc, car dans le
pays il y a des chameaux blancs. — Pauthier (I p. 206 note 2)
identifie la ville avec Ning-hsia d'aujourd'hui, à l'O. de Hoangho,
Yule (Polo I p. 248 note 2) la situe à peu près à la même place;
Yule fait la supposition que le nom de la montagne Alaschan
peut avoir du rapport avec Calacian ou Calachan, comme Yule
l'appelle. Cfr. Calajan.
Var. de nom:
1. Calacian: l'oi.o {PituUxier I p. 206, S'ordensk).
2. Calachan Polo {Yule Polo I p. 247.
."). Calacia: i'oi.o lUtin. (j/j/ni.
Calacresti. Kndroit mentionné par Pi:r. ( V'?//c Cathay 11 p. 300)
comme station sur la roule d'Ajazzo à Tau ri s. — Id. avec Kara
97
Kilissa (l'église noire) en Arménie, à peu près à mi-chemin entre
Erserum et l'Ararat (Ib. note 6).
Calahat v. Calatu.
Calajan. Sur la Carte Gat [Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
du Catayo. — Il n'est pas impossible qu'elle soit la même que
Calacian de Polo.
Calamasi v. Pontain.
Calamassi v. »
Calamie v. Calamye.
Calamoch v. Cyamba.
Calamye. Selon Mand [Hall pp. 171 — 172), saint Thomas
est enterré à Calamye, petite ville située dans la province de
Mabaron. — Polo et Odor, qui disent aussi que saint Thomas
est enterré dans la province Maabar ou Mobarum, ne parlent pas
du nom de la ville. La ville à laquelle ils ont pensé est Mal iapur
près de Madras d'aujourd'hui.
V^ar. de nom:
Calamye: Mand iHall p. 172).
Calamie: Mand (Lorenz p. 91).
Calanoch v. Cyamba.
Calât V Calatu.
Calatia v. »
Calatu. Dépeint par Polo [Pauthier II pp. 712 — 714) comme
une ville de grand commerce avec un port sûr et large. La ville
faisait grand commerce avec l'Inde, en particulier on exportait de
cette ville quantité de chevaux arabes. La ville était dépendante de
H or m os, et toutes deux ensembles dominaient l'entrée du golfe
Persique. — Car (Fisch Samml. p. 125) indique la ville sous le
nom de Cardecat. Elle est située dans la plus orientale des deux
presqu'îles d'Arabie. — Sur la Carte Cat (Notices p. 119), elle se
trouve en Arabie, tout près du golfe Persique et en face de l'île
d'Ormis. — Conti [Major p. 5) mentionne la ville comme un port
magnifique. Conti y resta quelque temps, avant de continuer son
voyage à Cambay. — Chez Gexues [Fisch-Ong X, Fisch Samml. p.
201), on trouve aussi la ville, mais placée dans l'intérieur du pays,
au lieu qu'elle aurait dû l'être sur la côte. — Chez Mauro [Fisch-
Ong XV), la ville est située en Arabie sur le golfe Persique, presque
en face de Hormus [Zurla p. 48). — Id. Kalhat dans l'Oman
7
98
on Arabie. Autrefois, important endroit de commerce. C'est la
Calaiate des Portugais. (Cfr. Pauthier II p. 712 note 1, Vide Vo\o
II p. :1S2 note 1, Fhch Sammi. pp. 125. 201, Hcyd II p. 184).
Var. de nom :
1. Calatu: l'oi.o (l'aulhicr II p. 71'J. Yiile Polo II p. 381).
2. Cabat: (Iartiv Cat (Xotices p. 119).
.'{. Calacatia: Conti (Major p. 5).
4. Calacia: Genl-ks (F/'.sc/i Samml. p. 201).
5. Calahat: .NJacro (Fisch-Ong XV, Ziirla p. 48).
B. Calaiate: Nom portugais [Yiile Polo II p. 382 note 1. Fisch Samml. p. 201)
7. Calât: Cautk Cat [Riige p. 78).
8. Caiatia: Conti i liant p. 338).
9. Cardecat: Car {Fisch Samml. p. 125).
Calatuy. Selon Polo (Paidhier I p. 183), c'est le château que
GengisKhaan assiéijea dans la guerre contre le «presbyter Johan-
nes» (le Prêtre Jean), et devant lequel Gengis-Khaan tomba. —
l/identification incertaine. (Cfr. Pauthier Ib. note 3, Y^ide Polo I p.
216 note 1 1.
Var. de nom:
1. Calatuy: Polo (Paulhier I p. 183).
2. Caaju: Polo (Yiile Polo I p. 216).
3. Calcul!: Polo (Sordensk).
4. Thaigiu: Polo (Ram).
Calay v. Talay.
Calaycastro. Sur la Cahte Cat {Notices p. 126, Ruge p. 78),
ville d'Asie, au S. du «flum d'Organci» et dans le voisinage de
Bocar.
Calbet. Château près de Samarcand. Clav y passa quelque
temps. On l'appelle aussi Talicia {Markh p. 130).
Calcuii V. Calatuy. '
Calcum. Port du golfe Persique. Conti (Major p. 5) y passa
en partant. Il se trouvait entre Baisera et Ormuz; il fallait 5
jours pour y aller de Baisera. — Chez Lp:ahi)o {Fisch-Ong XIV),
on le retrouve, mais il y est place dans l'Inde. — Id. avec Kungun
de nos jours sur le golfe Persique, presque droit au S. de Schiras
{Ruge p. 78).
Var. de nom:
Calcum: Conti (Ram p. 338, Purchas).
Colcus: Conti (Major p. 5).
Learoo (Fisch-Ong XIV).
99
Caldilhe v. Cadili.
Calicut. CoNTi (Major p. 20) parle He celle ville comme d'une
ville maritime de huit milles de tour, d'un yrand port pour toute
FInde, d'où ron exporte, entre autres, beaucoup de poivre et de
gingembre. Dans cette seule partie de l'Inde, les femmes sont autorisées
à avoir plus d'un mari; quelques unes en oni dix ou plus encore.
Chaque mari donne pour l'entretien de la femme et elle vit seule.
CoNTi dit que quand quelqu'un des maris fait visite à la femme,
il trace une marque sur la porte, et alors les autres maris la voient;
de la sorte elle n'a jamais la visite de f)lus d'un à la fois. —
Mauro {Fisch-Ong XV) indique la ville comme située dans l'Inde, sur
la côte est d'une des presqu'îles indiennes, au S. de Milibar et au
N. d'Eli. Tout près on lit {Zurla p. 42): Le poivre croît ici» et
«Ici il y a des singes en abondance, ici il v a des serpents de sept
pieds de long et à .sept tètes». — La ville à laquelle on a pensé ici
est naturellement le Calicut de nos jours sur la côte de Malabar.
(Cfr. Heyd II p. 147, Yule Cathay II p. 454 .
Var. de nom:
1. Calicut: Conti (Major p. 20, Ram p. 341).
2. Chalecut: Mauro (Ruge p. 80).
3. Cholecut: Mauro [Zurla p. 42).
Caligardamana v. Aligardamana.
Caligardamna v. »
Calliana. Mentionné par Cosm iTopogr. Christ, pp. 178, 337,
Crindle pp. 119, 366) parmi les premières places de commerce de
rinde. Cuivre, arbres de sésame et étoffes sont les principaux articles
d'exportation. Il s'y trouve un évèque. — Id. avec Kalyan, aujour-
d'hui station de jonction des chemins de fer de Bombay à Madras
et à Calcutta, immédiatement à l'E. de Bombay (dictionnaire de
Martin, Balfour v. le mot Callian, Crindle p. 366 note 5).
Calligicum v. Aligardamana.
Calmarin. En partant, Clav {Markh p. 80) passa par cette
ville. Il dit qu'elle était située dans le voisinage de la montagne où
l'arche de Noé fut jetée. Clav dit que c'est une des villes les plus
anciennes du monde; elle fut bâtie par un fils de Noé. Un peu
avant le passage du voyageur, elle avait été détruite par les Tatares.
— Id. avec Etschmiadsin (Ib. note 2) ou, plus vraisemblablement.
1(X)
avec Siirmali {Tclf p. 150 noto 4) près do l'endroit où l'Arpa
T s chai se joint à l'A r axes. (Cfr. Wappàus p. 982, Rittcr Krdk.
X p. 467).
Calonak v. Cyamba.
Caloy V. Cadili.
Calymere v. Aligardamana.
Camaalech v. Cambaluc.
Camaaleche v. »
Camadi. \'ill('. Polo {Pauthier 1 p. 75) dit qu'il fallait 9
jours pour y aller en partant de Crenian. Elle était située dans
la province de Beobarles et elle est dépeinte comme une ville qui
autrefois était très riche et puissante, mais elle était déjà saccagée
du temps de Polo. — Fresque impossible à identifier {Pauthier I
p. 75 note 1, Vide Polo 1 p. 104 note 1). Elle était située en
quelque lieu au S. de Kerman.
Var. de nom:
1. Camadi: Polo {Pauthier I p. 75, Yule Polo I p. 91).
2. Camady: Polo (.VorrfensA-).
3. Camandu: Polo {Ram, Gryn).
Camady v. Camadi.
Camaelet v. Cambaluc.
Camaheth v. ^
Camalaeth v. »
Camandu v. Camadi.
Camar v. Lince.
Camar. Sur la C.vutk Gat, on retrouve ce nom pour deux
villes différentes qui ne sont pas très loin l'une de l'autre. L'une
est située à l'E. du lac Yssicol et est indiquée chez Ruge (p. 78)
aussi bien que dans les Xotices (p. 133 et la carte p. 132); l'autre
du même nom est située à l'O. d' Yssicol et est indiquée seulement
dans les Xolices (p. 126 et la carte p. IIS), mais pas chez Ruge. —
Dans les deux cas l'endroit a été identifié avec Kashniir {Xotices
pp. 126, 1.33). Cfr. Casmir.
Camath. liuBu {Soc. Géogr. Paris IV p. 390) dit, qu'après
qu'il eut passé par Aarseron à son retour, il arriva à «quoddam
castrum quod dicitur Camath. Ibi llectitur Eu f rates ad mcTidicm
versus Halapiamt. — Schilt {Xurnb Cap. 28, Telf p. 43) dit
101
que la ville est située sur une haute montagne, au pied de laquelle
coule le fleuve Euphrate. — Id. avec Kemach d'aujourd'hui sur
l'Euphrate, à l'O. d'Ersingan {Schtnidt p. 92, Telf p. 150 note 3).
Var. de nom:
1. Camath: Rubr (Soc Géogr. Paris IV p. 390).
2. Kamach: Schilt {Xûrnb Cap. 28, Telf p. 43).
Cambaech v. Cambaet.
Cambaet. Polo {Pauthier II pp. 665, 666) le dépeint comme
une ville de commerce extrêmement active. L'indigo, les peaux, le coton
et une certaine espèce d'étoffe de laine sont indiqués comme les objets
principaux de son exportation. Les marchands s'assemblent ici avec
leurs navires de tous côtés et les marchandises qu'ils y amènent
sont surtout de l'or, de l'argent et du cuivre. Il ne sort pas de
pirates de cette ville, car les habitants y sont bons et honnêtes, vivent
de commerce et de métiers. — Het (Gap. 6) dit que les marchands
de Hermès allaient sur une mer pour venir à Cambaech, ville
où l'on vend des objets de commerce en grande quantité. — Chez
Med {Fisch Samml. p. 133), la ville de Cambaeto se trouve sur la
côte est de l'Inde, sur un golfe, en face de Goga. — Conti
{Major pp. 5, 6) en parle comme d'une grande ville de l'Inde, située
sur un golfe. L'usage y règne que les veuves soient brûlées avec
le corps de leurs maris. — Chez Genues {Fisch-Ong X), la ville est
située au fond d'un des golfes de l'Inde. — Chez Mauro {Fisch-
Ong XV), elle se trouve aussi au fond d'un des golfes de l'Inde,
entourée de Goga et de C voir a t. Près d'elle est dessiné un lac
avec cette légende {Zurla p. 42): «Dans ce lac il y a une montagne
où l'on trouve des diamants». — Id. avec Cambay {Pauthier II p.
665 note 1, Yule Polo II p. 333 note 1, Fisch Samml. pp. 133, 178,
202, Zurla p. 42). Cfr. Heijd II p. 144.
Var. de nom:
1. Cambaet: Polo {Pauthier II p. 665, Yule Polo II p. 332).
2. Cambaech: Het (Cap. 6).
3. Cambaeto: Med (Fisch Samml. p. 133).
4. Cambaia: Nom italien [Fisch Samml. p. 202).
Conti {Ram p. 338, Purchas).
5. Cambait: Mauro (Ruge p. 80).
6. Cambaita: Conti (Major p. 27).
7. Cambay: Conti {Ib. p. 5).
8. Cambaya: Mauro (Zurla p. 42).
9. Canbetum: Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78).
1U2
10. Combahita: Nom latin {Fiscli Samml. p. 202).
11 Combait: Mauho (carte de Ziirla).
l'J. Combapta?: Gknles (Fisch-Ong Xj.
i;î. Combayta. Nom espa;;iiol {Fisch Samml. p. 202).
(iKMKS {Fisch-Ong X?. Fisch Samml p. 202).
IJ. Tomberita: Gkmks {WiiHkc Tafel UV,.
Cambaeto v. Cambaet.
Cambaia v. »
Cambait v. »
Cambaita v. »
Cambalec v. Cambaluc.
Cambalech v. »
Cambaled v. »
Cambaleschia v. »
Cambalet v. »
Cambaleth v. »
Cambaliech v. >
Cambalu v. »
Cambaluc. Cette ville, capitale de Cataia, dont le nom,
selon Polo [Pauthier 1 pp. 272 — 278), signifie demeure de l'empereur
(Khan-bal igh, cfr. Pauthier I p. 273 note 2, Ynle Polo 1 p. 333 note 1),
est dépeinte par Polo [Pauthier I pp. 313—318) comme une ville
particulièrement grande et active. Près d'elle se trouve la ville de
Taidu. Le Khaan y passe les mois de Septembre, Octobre, Novembre,
Décembre, Janvier et Février (Ib. p. 312) et il y réside dans un
palais magnifique, qui est décrit en détail par Polo (Ib. pp. 265—272).
La ville est grande et contient beaucoup de rues et de places publiques
vastes et larges. À l'intérieur des murailles, elle loge une population
tellement nombreuse qu'on .ne saurait presque y croire. Autour de
la ville, il y a de grands faubourgs bien peuplés. Polo cite, comme
une preuve de son énorme population, le fait cjue dans la ville et
ses faubourgs il n'y a pas moins de 20,0<>0 prostituées, lesquelles
ne pourraient vivre si la population n'était très grande. On y im-
porte des quantités de marchandises, surtout de la soie. Outre les
faubourgs, i)rès de la ville il y a 200 villes de grandeurs différentes qui
font un grand commerce avec la capitale Du reste, la ville communique
avec tout le pays. Polo dit, au sujet des moeurs de la ville, qu'il n'est
pas permis de sortir pendant la nuit après une certaine heure qu'on fait
savoir par ime grande cloche qui sonne trois coups. Tous les pro-
103
meneurs qui s'attardent au-delà sont pris par la patrouille et soumis
à une enquête à l'effet de trouver les causes de leur promenade tar-
dive. La seule explication reconnue valable est que le promeneur
était en train de secourir un malade. S'il ne peut excuser sa pro-
menade, il est condamné au fouet. Dans le voisinage de Cambaluc
coule le fleuve Poulisanghins et par le Grand Canal Cambaluc
correspond avec plusieurs villes du sud (Ib. pp. 480 — 82). — Corv
{Mosh App. 44 pp. 115—19, Yule Cathay I pp. 198—207), qui écrivait
de Cambaluc sa première lettre en 1305 et probablement aussi la
seconde en 1306, dépeint la ville comme une très grande ville où il
y avait une masse de chrétiens et deux églises chrétiennes; comme
une preuve de grandeur de la ville, il dit qu'il n'y avait pas moins
de deux milles et demi entre les églises. — Fer {Mosh App. 46 pp.
120, 121, Yule Cathay I pp. 222, 223) parle également de la ville
et dit qu'il fallait trois semaines pour y aller de Cayton. — Cor
{Nouv. Journ. Asiat. pp. 60 — 70, Yule Cathay I pp. 239—249) la dé-
peint comme une grande ville du Cathay; il fallait environ trois
mois pour y aller en partant de Zaiton. Dans la ville, il y avait
plusieurs chrétiens nestoriens. — Odor [Cordier p. 366) la décrit
aussi comme une très grande ville dans le voisinage de laquelle se
trouve Cayto. — Peg {Sprengel p. 260, Yule Cathay II p. 293) la
dépeint comme une très grande ville du Gattajo, même comme la
plus grande ville du pays. La ville compte 100 milles de tour et
elle est fort peuplée. Beaucoup de marchands s'y assemblent et le
commerce est très actif. Il faut 30 jours pour y aller en partant
de Cassai. — Mar (Yule Cathay II pp. 339 — 41) la dépeint comme
extraordinairement grande et fort peuplée. — Mand [Hall pp. 215,
240) parle aussi de la ville comme étant très peuplée et dépeint le
palais. L'empereur y demeure pendant l'hiver. — Sur la Carte Cat
{Notices p. 143), C ha m bal et h est situé dans TAsie Orientale à
quelque distance de la côte est. Tout près on lit la légende: «Ciutat
de Chambalech Magni Canis Catayo», et un peu plus loin on
trouve une légende (76. p. 144), qui probablement est prise de Polo:
«Sachez que près de la ville de Chambalech existait autrefois une
grande ville nommée Guaribalu. Le grand Khan trouve par l'astro-
nomie que cette ville se révolterait un jour contre lui. Il la fît donc dé-
peupler et fit bâtir cette ville de Chabalech. Cette ville a en-
viron 24 lieues et est enceinte de bons murs. Elle est quadrangu-
104
lairo: chaquo carré a (> lioucs ot les murs sont hauts de 20 pas
ol épais do 10. Il y a douze portes et une grande tour où est
placée une grande cloche qui sonne après et avant le sommeil,
de sort(^ que dès quelle a sonné ])ersonne n'ose aller par la ville.
Il y a à chaque porte mille hommes de garde, non par crainte, mais
par respect pour le souverain». — Clav {Markh pp. 178 — 174) parle
de la ville comme de la principale du Cathay. Il faut six mois
pour y aller en partant de Samarcand; pendant deux mois on
voyage par des contrées tout à fait inhabitées. Pendant le temps
que Cl.w était à Samarcand il arriva une caravane de 800
chameaux. Selon le rapport des membres de la caravane, la ville
de Cambalu était située près de la mer; elle était vingt fois plus
grande que Tabreez et comme Tabreez comptait une «league» de
long, Cambalu devrait naturellement, selon Clav, en compter 20
«leagues» et c'était la plus grande ville du monde. — Conti (Major
p. 14) dépeint la ville comme la principale du Cataio. Elle est
bâtie en forme de carré et compte 28 milles de tour. Au milieu de
la ville se trouve le palais impérial et à chaque coin de la ville, il
y a une forteresse. Si l'on voyage de cette ville pendant 15 jours,
on arrive à Ouisnai. — Chez Bi\^ {Fisch-Ong \X, Miller U\ p. iAA),
très loin dans l'Asie orientale se trouve une ville, à côté de laquelle
on lit Chataio, (jui peut signilier l'empire de Cataio aussi bien
que la ville de Cambaluc. — Chez Genues (Fisch-Ong X, ]Vuttke
Tafel 10, Fisch Samml. p. 194), dans l'Asie orientale se trouve une
ville de Cambalech, à côté de la(iuelle on lit la légende: < Rex
Cambalech hoc est Magnus canis», et i)lus à l'E., à l'intérieur du
))ays, on lit {Fisch Samml. p. 200): «Hinc regioni ([ui Catayum
vel eorum lingua Canbalec dicitur dominatur Magnus canis».
Ainsi comme chez Bian, la ville et le pays de Cataio sont confon-
dus. — Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Rugc p. 80), dans l'Asie orientale
près du fleuve Polisanchin se trouve la ville de Chambalc avec
la légende suivante {Zurla ]). Hfi): «Orgueil et gloire principale de
Chatajoï. Dans le voisinage^ de la mer est une plaine où sur la
carte sont dessinés des arbres et des tentes; on y lit (76.): «Ici de-
meure l'empereur, quand il s'amuse à chasser pendant l'été», et tout
près OR lit {Ib.y. «Le très iniissant et gracieux empereur, qui a 60
rois vassaux, est assis, en voyageant, dans une voiture d'or et d'ivoire
ornée de pierres précieuses, dont la valeur ne saurait être appréciée-
105
Un éléphant blanc la lire. Quatre des rois principaux, un de chaque
contrée, conduisent la voiture; 50 rois vont en tête; des hommes
armés marchent en tête et derrière. Ici il ne manque pas de plai-
sirs, de fêtes et de bonnes moeurs». Dans la ville, il y a un pont
magnifique sur le Polisanchin. Les légendes sont surtout prises
de la description détaillée de Polo. — Id. Pékin {Pauthier I p.
265 note 1, Yule Polo I p. 333 note 1, Cordier p. 390 note 3,
Zurla p. 121 etc.).
Var. de nom:
1. Cambaluc: Polo (Pauthier I p. 265, Yule Polo I p. 331, Nordensk).
2. Cabalec: Odor (Cordier p. 36(3 note f).
3. Camaaiech : Mand (Lorenz p. 122 note 83).
4. Camaaleche: Mand (Hall p. 240).
5. Camaelet: Mand (Lorenz p. 122 note 83).
6. Camaheth: Mand (/&.).
7. Camalaeth: Mand (Lorenz p. 122).
8. Cambalec: Corv (Ynle Cathay I p. 203).
Cor (Ib. p. 239).
Mar (Ib. II p. 339).
9. Cambalech: Cor (Nouv. Jonrn. Asiat. p. 60).
Odor (Yule Cathay I p. 127).
Genues (Fisch-Ong X).
Mauro (Ruge p. 80, la carte de Zurla).
10. Cambaled: Mauro (Zurla p. 36).
11. Cambaleschia: Conti (Major p. 14).
12. Cambalet: Odor (Cordier p. 366 note f).
13. Cambaleth: Carte Cat (Ruge p. 78).
14. Cambaliech: Corv (Mosh Append. 44 p. 115, Ynle Cathay I p. 198).
Per (Mosh Append. 46 p. 121, Ynle Cathay I p. 223).
15. Cambalu: Polo (Ram, Grijn).
Odor (Cordier p. 366 note e).
Clav (Markh p. 173).
Conti (Ram p. 340, Purchas).
16. Camelech : Odor (Cordier p. 372).
17. Canbalec: Genues (Fisch Samml. p. 206).
18. Canibalista: Genues (Wuttke p. 47).
19. Chabalech: Carte Cat (Notices p. 144).
20. Chambalc: Mauro (FischOng XV).
21. Chambaleccho: Peg (Ynle Cathay II Append. p. LXV).
22. Chambalech : Carte Cat (Notices p. 144).
23. Chambaleth: Carte Cat (Notices p. 143).
24. Chanbalech: Carte Cat (Ib.).
25. Chanbaleth: Carte Cat (la carte Notices p. 132).
llXi
2(5. Chataio: Uian [ risch-Oiuj l.\ Millrr III j). 141).
27. Qamalec: l'i i; iViilc Catliav II p. 2«9).
28. Oamalecco: ï'ia; ( .S/j; p/ir/c/ p. 2()0).
29. Ghamalecco: Pi-u {Ynle Cathay II .Append. p. LXIVi.
30. Sambaliensem ?i Pi:h i,1/o.s/i Ap))en(i. KJ p. 120).
Câmba> v. Cambaet.
Camba\. Ville avec laquelle on a identilié (Lambaet.
Camba>â v Cambaet.
Cambises v. Cambisis.
Cambisis. Chez Malho (riui/c p. 8(»). flouvc do Porso près de
a ville de Sirax. Dans une légende, Mauho dit {Zurla p. 38)
qu'il vient de l'Imaus.
Var. de nom:
1. Cambisis: .Mai ito [Ritge p. 80, Ziirla j). 44).
2. Cambises: Mai ko ('/iirhi p. 38).
Camegona v. Comagena.
Câmelech v Cambaluc.
Camenorum v. Comanià.
Câmetum. Vaille, mentionnée par Hirr {Ild Cap. 41).
Camexu v. Campicion.
Cami imperion. Territoire, indiqué chez Bian {Fisch-Ong IX),
dans l'Asie du N.-E. Ce doit être «imi)erion Canis» (.l/?7/cr III p. 144).
Camies. Animal légendaire, mentionné par Mand {Hall pp.
288 -91).
Campa v. Cyamba.
Campa v. »
Campaa v. »
Campangu. (-Ihez Matuo (Rugc \). Si»), i)elite île au N. de
Taprobana. — On se demande si ce nom ne vient i)as du S y pan g u
de Polo ou le .Japon, mais dans ce cas, pour cette île, il y en
aurait eu deux chez Maumo, puisque, outre Campangu, il nomme
Zimpangu, (|ui est situé dans Oceanus chataicus, au N. de
'îGiava mazor». Visiblement le dernier est identlcjuc au Sy pangu
de Poi.o, mais il est aussi probable (jue le nom le Campangu
vient de 1 île nommée i)ar Polo. — Cfr. Sypangu.
Var. de nom:
1. Campangu: Mai uo { liage p. HOl).
2. Canpangu: .Mai:h() {Zurla p. ÏA)).
Campe v. Cyamba.
107
Campichu v. Campicion.
Campicion. Polo {Pauthier I pp. 165 — 169) parle de la ville
de Campicion comme d'une grande et magnific|iie ville, où il est
resté pendant une année. C'est la capitale du Tangut et les habitants
y sont chrétiens, sarrasins et idolâtres. Les idolâtres ont plusieurs
temples, parés d'une masse d'idoles. Les chrétiens n'y possèdent
pas moins de 3 grandes et belles églises. Polo passa par la ville
en allant à Cataia. — Peg {Sprengel p. 259) parle de la ville comme
d'une station sur la route commerciale de Tan a à Gattajo. On
dit qu'il faut 70 jours (avec des ânes) pour y aller d'Armalecco.
Et de Camexu, comme il appelle la ville, il faut 65 jours (à cheval)
jusqu'à ce qu'on arrive au «fleuve» qui mène a Cassai. — Probable-
ment c'est aussi de cette ville que Mauro [Zurla p. 35) parle sous
le nom de Gampit. Elle se trouve dans l'Asie du N.-E. dans l'empire
Hung et Mongul. — Id. avec Kan-tschou de nos jours dans le
passage de Jii-mônn sur la grande route fréquentée de Chine
{Pauthier I p. 165 note 1, Vide Polo I p. 199 note 1, Yule Gathay
II p. 288 note 3, Sprengel p. 264 note g). Il y a des auteurs qui
l'ont identifiée avec l'Hami d'aujourd'hui [Yuïe Gathay Ib.). —
Gfr. Cossam.
Var. de nom:
1. Campicion: Polo (Pauthier I p. 165, Nordensk).
2. Camexu: Peg {Sprengel p. 259).
3. Campichu: Polo (Yule Polo I p. 197).
4. Campiciu: Polo (Pauthier I p. 202).
5. Campion: Polo (Rani).
6. Campit: Mauro (Zurla p. 35).
7. Campition: Polo (Gryn).
8. Chamexu: Peg (Yule Gathay II Append. p. LXIV^-
9. Kamchu: Rashid-eddin {Yule Cathaj- II p. 288 note 3).
Campiciu v. Campicion.
Campion v. »
Campit V. »
Campition v. »
Campsay v. Quinsay.
Camsan v. Cossâm.
Camul. Polo {Pauthier I pp. 156 — 59) parle d'une ville de
ce nom. Elle était située entre deux déserts: d'un côté, le désert
de Lop et de l'autre côté, un plus petit qu'il faut 3 jours
108
à traverser. Tous les habitants sont idolâtres et vivent dos fruits de la
terre. Il y règne un usage singulier. Quand un voyag(>ur y arrive
et entre dans une maison, Thùte abandonne toute sa maison et sa
femme au bon plaisir du voyageur. Il s'en va lui-même et ne revient
pas avant que le voyageur ait quitté sa maison. On ne regarde pas
comme une honte de laisser sa femme à un étranger, mais plutôt
comme tout le contraire. Comme preuve du fait, Polo dit que
Mangu Khaan, quand il eut api)ris cet usage, le défendit. Mais
alors les habitants lui demandèrent de lever l'interdiction, et qu'il
leur fût permis de garder les moeurs qu'avaient eues leurs parents
et desquelles ils s'étaient bien trouvés. Le Khaan accéda donc à leur
demande en disant ces mots: «Puis que vous voulez vostre Honte,
et vous l'aiez!» — Mar (Yule Cathay II p. 390) parle aussi de la ville
et dit qu'il y avait été, mais quant au reste, il n'en parle pas. —
Sur la Carte Cat (Notices p. 131), la ville est située dans l'Asie
septentrionale près de la montagne et de la ville de Sebur et dans
le voisinage d'un dessin qui représente une caravane, à côté du-
quel on lit la légende suivante (Ib.): «Cette caravane est partie de
l'empire de Sarra pour aller au Catayo». — Chez Mauro {Fisch-
Ong XV), la ville est située dans l'Asie du N.-E., dans le voisinage de
Lop et Tan g ut. — Id. avec H ami de nos jours, où s'unissent les
routes des caravanes des environs N. et S. de Tien-schan et d'où
l'on commence la traversée du désert pour gagner la Chine {Pmtthier
I p. 156 note 1, Yule Polo 1 p. 190 note 1. Vide Cathay II p. 390
note 1, Xotices p. 131).
Var. de nom:
1. Camul: Polo (l'aiilhicr I p. !;')<», Yiilc Polo I p. 189, Xordcnsk, Gryn).
2. Camull: Caktk Cat {-Nolicvs p. 131, liinjc p. 78).
3. Chamul: Polo [Ram).
Mal'Uo (Fisch-Ong XV).
4. Kamul: Ma» (Yule Cathay !I p. 390).
Camull V. Camul.
Camuzoni. Chez Peg (Yule Cathay 11 p. 301), ville sur la
route commerciale d'Ajazzo à Torissi, assurément non loin de la
dernière ville.
Cana v. Tanaim (dans l'Inde).
Canamoran v. Caramoram
Canana v. Comana.
109
Canasia v. Quinsay.
Canbalec v. Cambaiuc.
Canbetum v. Cambaet.
Candac. Chez Mauro [Rugc p. 80), endroit situé sur la mer
Caspienne près d'Acetrechan.
Var. de nom :
1. Candac: Mauro (Rnge p. 80).
2. Candach: Mauro (Ziirhi p. 33).
Candach v. Candac.
Candar. Chez Mauro [Fisch-Ong XV), à peu près au milieu
de l'Asie, il y a un pays de ce nom; selon Zurla (p. 40), Mauro
distingue un Candar plus petit et un plus grand. Chez Fisch-Ong
(XV), on rencontre tant Candar que Chandaar, qui sont peut-être
différents noms désignant seulement le même pays. A en juger d'après
la légende [Zurla p. 40), Candar est assigné par Mauro comme
demeure du «Vieux de la montagne». — Probablement id. avec
Kandahar en Afghanistan.
Var. de nom :
1. Candar: Mauro (toutes les cartes).
2. Chandaar: Mauro (Fisch-Ong XV).
Canega v. Zanega.
Cangigu. Dépeint par Polo (Pauthier II pp. 424 sqq.) comme un
pays riche en épices et en éléphants. Les habitants se tatouent très
richement. Le roi du pays possède 300 femmes. — Identifié avec
un des empires de Laos, au S. de Junnan et à l'E. d'Ava
{Pauthier II p. 424 note t, Yule Polo II p. 81 note 1).
Var. de nom :
1. Cangigu: Polo {Pauthier II p. 424, Nordensk, Ram, Gryn).
2. Caugigu: Polo {Yule Polo II p. 80).
Cangitae. En allant, Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 749) arriva
de «terra Comanorum» à un pays qu'il appelle «terra Cangit a-
rum>, qu'il dépeint comme un pays désert et où. l'eau manque. La
plupart des habitants vivent de l'élève des bestiaux. La traversée
du pays prit à Carp tout un mois. — Polon {Soc. Géogr. Paris
IV p. 777) dit que le pays commençait au fleuve Jaiac et qu'à
l'O. il touchait à Comania. Il n'y avait pas beaucoup d'ha-
bitants. Il le dépeint comme un pays désert, rempli de lacs, de
marais et de fleuves d'eau salée. Polon croyait que c'étaient les
Mseotides paludes. Il dit qu'il fallait 20 jours pour traverser le
110
pays. — Wvnn {Soc. Géoçp-. Paris IV \)\). 274, 270) dit (jii'il fallut
un peu plus de 6 semaines jiour traverser le pays, qu'il apiDelle
Cangle, (luoiiju'ils allassent grand train, et il dit même qu'en un
jour ils ))Ouvaient franchir une distance aussi longue que celle de
Paris :i Orléans. Le voyage est représenté comme très pénible,
surtout parce que le pays était bien dépeuplé; à cause de cela, il
était très difficile de trouver de bons chevaux; quelquefois il pouvait
voyager deux ou trois jours sans rencontrer personne. Il dit que le
peuple est congénère aux Coma ni et que le pays touchait à Bul-
garia Major au N. et ù Mare Caspium au S. — Id. avec une
race turque (jui s'appelle aussi Kankle ou Kangle, et habitait les
steppes entre la mer Caspienne et le lac d'Aral (Soc. Géogr.
Paris pp. 449, 450. Cfr. Cahun pp. 40, 199, Yule Cathay 1 i)p. CLXIV,
CCXI). ScJunidt (p. 31 note 170) l'identifie avec les Petchènègues.
Var. de nom:
1. Cangitse: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 749).
2. Cangle: Rubr (Ib. p. 274).
3. Kangitee: Polon (Ib. p. 777).
4. Quanglys: Rubb (Ib. p. 499).
Cangle v. Cangit».
Canglu V. Cianglu.
Cangiiy v. Cuigiii.
Canibalista v. Cambaluc.
Canielu v. Qaindu.
Canis imperion v. /Vlagnus Canis.
Canpa v. Cyamba.
Canpangu v Campangu.
Gansai v. Quinsay. .
Cansaia v. »
Cansan v. Cossam.
Cansana v. Quinsay.
Cansave v. >
Cansay v. »
Canton. C'est avec cette ville qu'on a id(>ntifié Tesculan.
Canyo. Sur la Cauti-; Cat (Xotices p. 142, Ruge p. 78), ville
située sur la côte sud de Catayo à l'O. de Cansay.
Caoli V. Cadili.
Caoly V. »
111
Caorus. Chez Mauro (Ruge p. 80), montagne de Perse entre
Merdi et lest.
Capa V. Cyamba.
Capchac v. Capthat.
Capelang. Chez Mauuo iZurla p. 40), endroit de Tlnde, dans
le voisinage d^Ava.
Caperij. Sur la Carte Cat [Notices p. 122), ville située près
de «Mar d'Argis».
Var. de nom:
1. Caperij: Carte Cat (Notices p. 122).
2. Capreri: Carte Cat (Ruge p. 78).
Capharica. Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 27), île située
en face de l'Asie septentrionale. Sur l'île on lit la légende: «Capha-
rica insula silvarum habet copiam. Ars habitantium in ea in sub-
vertendis urbibus est: armorum habet copiam». — On croit que c'est
la Scandinavie septentrionale [Miller Ib.).
Caphisa v. Cassica.
Caphon v. Sachen.
Capiguy v. Tacpiguy.
Capisa v. Cassica.
Capituer. Chez Mauro [Zurla p. 35), ville de la province
Hung et Mongul.
Capreri v. Caperij.
Caprobane v. Taprobane.
Capthat. Selon Ruer [Soc. Géogr. Paris IV p. 246), nom des
Comani. Ce doit être une fausse explication de Kiptschak.
(Cfr. Schmidt p. 22). — Cfr. Copstzoch et Destihipschach.
Var. de nom:
1. Capthat: RuBR (Soc. Géogr. Paris IV p. 246).
2. Capchac: Rubr (Ib. p. 253).
Cara. Sur la Carte Cat [Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
située à l'E. de la mer Caspienne.
Carab. Chez Vesc [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8), dans
l'Asie orientale, près de «Gog et M agog», on lit la légende: «Carab
t'ra destructa».
Caracaron. La première fois qu'il est parlé de cette ville dans
cette littérature, c'est chez Kir [Kir p. 115), qui dit que le berceau
112
de IVmpirc des Tatarcs se trouvait dans un jtays, très loin du côté
du N.-E. à la limite du Qathai, et il appelle ce pays Qara(iorum.
— Cahf [Soc. Géogr. Paris IV p. (iOS) dit, en décrivant le pays des
Tatares, (jue celui-ci n'a point de villes, excepté une seule, Caracaron,
qu"il a vue lui-même. — Kihk, (jui y passa quelque temps, la dépeint
d'une façon très détaillée [Soc. Gioyr. Paris IV pp. 345, 346). Elle
n'était pas aussi grande que St. Denis près Paris et le palais de
Caracaron n'était pas de moitié aussi grand que l'abbaye de St.
Denis. La ville était partagée en deux quartiers, celui des Sarrasins,
où demeuraient principalement les marchands, et celui des Cataiens
ou des Chinois, où habitaient les ouvriers et les artisans. 11 n'y
avait pas moins de douze temples païens, deux mosquées mahomé-
tanes et une église chrétienne. La ville est entourée d'un mur de
terre. Elle avait quatre grandes portes; près de celle de l'E. était
un marché pour le commerce des blés de toute espèce; à celle de
l'O., on faisait le commerce des moutons et des chèvres; à celle
du S., le commerce des boeufs et des voitures, et à celle du N., des
chevaux. Le palais du Khaan est également dépeint (Ib. p. 334).
Des gens venus de près et de loin s'assemblent à Caracaron, parti-
culièrement pendant le temps (jue le Khaan et son entourage y
demeurent. Beaucoup de marchands s'y rencontrent. On voit aussi
une masse d'occidentaux dans ces pays lointains. Rubr en rencontra
lui-même une partie, et entendit parler des autres (Ib. pp. 309, 337,
338). — Polo {Pauthicr I pp. 171. 172) dit (|u'll fallait 40 jours
pour aller d'Esanas à Caracoron; \o chemin traverse un pays
désert. Polo dépeint très peu la ville, il dit seulement (ju'elle compte
trois milles de tour et que c'est la première ville que les Tatares
eussent fondée. Dans le texte que Vide (Polo I p. 203) a reproduit,
on peut lire, de plus, que la ville est entourée d'une terra.sse et que
près de la ville il y a un grand palais où demeure le Khaan. —
Sur la (yAUTK Cat, il semble <ju'on retrouve la ville à deux places
différentes dans l'Inde, pourtant tout près lune de l'autre: d'une
part la ville de Carachoiant {Notices p. 135), d'autre part Cara-
chora (Ib. p. 141); les deux sont identifiées comme étant Karakorum.
On doute (jue la première de ces villes soit Karakorum, mais la
dernière l'est assurément (cfr. Soc. Géogr. Paris IV p. 519 note 1).
— Chez Maiiu) (Fiscli-Omj X\'), dans l'Asie du N.-E., tout près de
la côte, dans une prestiu'île se trouvent une province et une ville
113
du même nom. — Il est sûr que Garacaron est identique à Kara-
korum, la ville mongole renommée. Quant à la situation de la ville,
différentes opinions se sont fait valoir. Mais aujourd'hui l'on croit
bien que Karakorum était situé près du fleuve Or c h on au N. des
montagnes de Changai {Schmidt pp. 60 — 62. Cfv. Soc. Géogr. Paris
IV p. 519, Pauthier I p. 171 note 1, Yiile Polo I p. 204 note 1).
Var. de nom:
1. Caracaron: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 608).
RuBR (Ib. p. 345j.
2. Caracarum: Rubr {Ib. p. 308).
3. Carachoiant: Carte Cat {Notices p. 135, Riige p. 78).
4. Carachora: Carte Cat {Notices p. 141).
5. Caracoron: Polo {Pauthier I p. 171, Nordensk, Yiile Polo I p. 203j.
6. Caracorum : Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 337).
7. Caratorum: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 292*.
8. Carchoran: Polo {Ram).
9. Carocoram: Polo {Gryn).
10. Charachoracur: Mauro [Ziirla p. 36).
11. Characoracum: Mauro {Riige p. 80).
12. Characoracur: Mauro {Fisch-Ong XV).
13. Charocharam: Mauro (Ziirla p. 35).
14. Qaraqorum: Kir {Kir p. 115).
Caracarum v. Caracaron.
Caracatai v. Karakitai.
Caracatay v. »
Caracatos v. »
Carachoiant v. Caracaron.
Carachora v,
Caracoron v. »
Caracorum v. »
Caraiam v. Caraian.
Caraian. Polo [Pauthier II pp. 387—97) parle d'une province
chinoise de ce nom. La province est très grande; les habitants sont
Sarrasins et idolâtres; pourtant il y a quelques chrétiens nestoriens.
Le pays abonde en riz et en blé. Il produit en grande quantité des
chevaux, qui sont exportés dans l'Inde. Il y a de très grands serpents
dans le pays. Polo dit encore qu'autrefois, avant que le Khaan
eût pris le pays, un usage singulier y régnait. Quand il y arrivait
une personne riche ou noble, ou un haut fonctionnaire, on le tuait.
On ne le faisait pas pour le dépouiller, mais parce qu'on croyait
8
114
que la sagesse et les autres bonnes qualités du mort étaient données
à ceux (jui l'avaient tué. La capitale du pays s'appelait Jacin,
mais il y avait aussi une grande ville, qui avait le même nom que
la province, Caraian. — Chez Maluo (Fî'sc/i-O/?^/ XV), dans Tlndia
Cin, près de la côte orientale, se trouve la ville de Gharajan,
qui est évidemment le Caraian de Polo. Elle est située au N. de
Charaçan et au S. de Ghindu. — Id. avec Jiinnan {Paidhier II
p. 387 note 1, Yule Polo II p. 40 note 1). La ville de Caraian
id. avec Tali d'aujourd'hui dans le Jiinnan (Pauthier II p. 391
note 1, Yide Ib. p. 48 note 1).
Var. de nom :
1. Caraian: Poi.o {Pauthier II p. 3ST, Ram).
2. Caraiam: Polo {Gryn).
3. Carajan: Polo (Ynle Polo II p. 39).
4. Charaian: Mauro (la carte de Ziirla).
5. Charajan: Mauho {linge p. 80, Zurla p. 39).
6. Karaian: Polo (Nordensk).
Carajan v. Caraian.
Caramarion v. Caramoram.
Caramaron v. »
Carameran v. »
Caramoram. Polo (Pauthier H p. 359) mentionne le Cara
moram comme un fleuve très profond et très large. Il est même
si large qu'on ne peut pas bâtir un pont par-dessus. Le fleuve, sur
les bords duquel se trouvent une masse de châteaux et de grandes
villes de commerce, est représenté comme une artère pour le com-
merce. De grands navires peuvent y naviguer. Le Khaan (Ib. pp.
450 — 52) n'y a pas moins de 15,000 navires, qui sont toujours prêts,
s'il est nécessaire, à transp'orter des troupes dans les pays éloignés,
même aux îles indiennes. Le fleuve vient, dit Polo, de l'empire du
«près by ter Johannes». — Odou {Cordicr p. 365) le dépeint comme
un très grand fleuve qui passe par le G a th a y. Quand, parfois, il dé-
borde, il fait de grands dégâts. — IMah (Yulc Cathay II p. 350) donne
une description très confuse du fleuve. Il en fait une continuation du
fleuve Phison de l'Eden, qui change de nom, quand il passe par
le Cathay, et s'appelle Caramoran. Puis il fait continuer le fleuve
à rO. et au-delà de Caffa, pour se perdre dans le sable, reparaître
encore et pour tomber enfin, au-delà de Thana, dans un lac qu'on
appelle Bacuc. Il est très clair que Mah ici a confondu plusieurs
115
fleuves. En ce qui concerne le fleuve quand il passe par le Gathay,
Mar dit qu'il croit que c'est le plus grand fleuve d'eau douce qui
soit au monde. Sur ses rives il y a une quantité de grandes villes,
et un grand nombre de gens habitent de petites maisons de bois
qui flottent sur le fleuve. Le commerce sur le fleuve est très actif.
— Mand (Hall p. 214) le décrit comme un fleuve large et grand, qui
fait bien des dégâts quand il déborde. — Chez Mauuo (Ruge p. 80,
Zurla p. 121), le fleuve est indiqué et il tombe dans (3ceanus
Chataicus. — Id. avec leHoangho ou fleuve Jaune. Les Mongols
appelaient ce fleuve Kara-mouren ou fleuve Noir. Quant au Cara-
moran de Mar, il semblerait que le Jang-tsze-kiang et non
le Hoangho ait servi de base à la description [Pauthier II p. 359
note 1, p. 450 note 2, Yule Polo II p. 13 note 1, p. 104 note 2,
Cordier p. 384 note 2, Yule Cathay II p. 350 note 1, Zurla p. 121)
Var. de nom :
Polo [Pauthier II p. '359, Gryn).
Mand (Lorenz p. 116 note 37).
Odor [Cordier p. 365 note d).
Odor [Cordier p. 365 note d).
Mand {Hall p. 214).
Mand {Lorenz p. 116 note 37).
Polo (Yide Polo II p. 13, Ram).
Odor (Yule Cathay I p. 125).
Mar {Yule Cathay II p. 350).
Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 121).
8. Caramoraz: Odor (Cordier p. 365 note d).
9. Caramorian: Odor {Cordier p. 365).
10. Charamorani: Odor (Ib. note d).
11. Karamoran: Polo [Nordensk).
12. Kara-mouren: Nom Mongol (Cordier p. 384 note 2).
13. Tarameran: Mand {Lorenz p. 116).
14. Taramerari: Mand (Ib. note 37).
15. Tharamoram: Odor {Cordier p. 365 note d).
16. Tharamorim: Odor (Ib.).
Caramoran v. Caramoram.
Caramoraz v. »
Caramorian v. ■»
Carana. Ancien nom d'Aarseron.
Caranici v. Karaniti.
Caraniti v. >
1.
Caramoram
2.
Cacameran:
3.
Canamoran:
4.
Caramarion
5.
Caramaron:
6.
Carameran:
7.
Caramoran:
110
Caraol. Sur la Cahtk Cat [Xolices p. 128, Riiye p. 78), endroit
situé sur la mer Caspienne près de Derbent.
Caraonas. Selon Polo [Pauihier I pp. 78—80), nom d'une
race de brigands en Perse dans le voisinage de Camadi. Ces bri-
gands étaient d'origine indienne et tatare et dans leurs expéditions de
brigandage ils se présentaient en grand nombre, jusqu'à tO,0(X).
Alors ils emmenaient tout ce (prils rencontraient; les vieux prison-
niers étaient tués, les plus jeunes vendus comme esclaves. C'est
pour se garantir de ces brigands que les villes et les villages de ces
parages étaient entourés de murs de défense. Sur ce qu'il est dit
de ces murs, voir Pauthicr I p. 78 note 5, Yulc Polo I p. 94- note 4.
Caratai v. Karakitai.
Caratatai v. »
Caratatay v. »
Carata> v. •»
Caratorum v. Caracaron.
Carauicarum terra v. Karaniti.
Caravanserai de Gara Jacomi. Selon Peg (Yule Cathay II p.
299), station sur le chemin d'Ajazzo à Torissi. Probablement elle
n'était pas située très au S. de Salvastro ou Siwas.
Caravanserai de Pamiral. Selon Pkg {Yide Cathay II p. 299),
station sur le chemin d'Ajazzo à ïorissi, probablement pas très
loin de la première de ces villes.
Caravanserai de la colline. Selon Peg (Yule Cathay II p. 300),
station sur la route commerciale d'Ajazzo à Torissi, ou pour plus
de précision, d'Arzinga à Ar zéro ne.
Carax. Chez Hald [Havcrg, Miller IV p. 34), ville de Perse
sur le golfe Persique. On Ijt sur la carte: «Carax oppidum Persici
sinus intimum». — La ville est aussi mentionnée })ar Plin {Ilisl.
Nat. VI, KW) dans les mêmes ternuis. mais elle est appelée Charax.
Au temps de Jésus-Christ, c'était une grande ville de commerce
{Bunhury II p. 461 note 4).
Var. de nom :
1. Carax: Mai.d ilhwcnj. Miller II).).
2. Charax: I'i.in dlisl. Xal. VI, l.'W).
Carbunciili. La légende du moyen-Age disait de ces pierres
|)récieuses ({u'elles étaient très difficiles à prendre, parce qu'elles se
trouvaient dans des vallées si profondes (jue personne n'y pouvait
117
arriver, ou encore parce que la place où elles se trouvaient était
remplie de serpents venimeux. Pour prendre les pierres, on jetait des
morceaux de viande dans les vallées. Les pierres précieuses s'attachaient
à ces morceaux, qu'ensuite de grands oiseaux emportaient des vallées,
enlevant du même coup les pierres. La même légende se raconte
quelquefois des diamants {Fisch Samml. pp. 192 — 194). — Polo
[Pauthier II pp. 629 sqq., Yule Polo II pp. 295 sqq.) dit qu'il y a dans
l'empire Mutfili beaucoup de diamants, qu'on ramasse justement
en jetant des morceaux de viande auxquels les diamants s'attachent
et qui sont attrapés et emportés par des aigles. Quand ceux-ci ont
ainsi enlevé les morceaux, on les chasse et ils se sauvent en laissant
les morceaux remplis de diamants. Il y a une masse de serpents
dans ces montagnes. — Sur la G.a.rte Cat {Ruge p. 78, Notices pp. 133,
134-), dans l'intérieur de l'Asie se trouvent les «Monts de Bal d as si a»,
montagne isolée, de laquelle sort un fleuve qui forme la limite entre
l'Inde et le Gatayo. La montagne est marquée de façon qu'une
vallée profonde paraît très visiblement. Sur la montagne est dessiné
un oiseau, qui emporte dans son vol quelque chose dans son bec.
À côté de la montagne sont dessinés deux hommes, visiblement
occupés à couper de la viande. Tout près on lit la légende suivante:
«Ces hommes sont allés chercher des diamants, mais comme ils
ne peuvent parvenir sur les montagnes oi^i se trouvent les diamants, ils
jettent adroitement des morceaux de viande là où sont les pierres
précieuses, et les pierres s'attachent aux morceaux de viande et les
oiseaux les déplacent de là. Puis les pierres attachées aux vian-
des finissent par échapper aux oiseaux ; et ainsi les recueille-t-on.
Alexandre trouva que cela se faisait ainsi». — Conti dit (Major
p. 10) qu'en partant de Maarazia il lit un voyage de 13 jours
jusqu'à une montagne vers l'E. où il y avait des escarboucles. A
un autre endroit (Ib. pp. 29 sqq.), il parle d'Albenigaras, montagne où
il fallait 15 jours pour se rendre en partant de Bizenegalia. On
y trouve des diamants, mais des serpents empêchent les hommes de
les prendre. Alors on conduit des boeufs au sommet de la montagne,
on les tue et on jette les morceaux chauds et sanglants plus bas
dans la montagne où les diamants s'attachent. Puis des aigles et
des vautours emportent les morceaux sans que les serpents les puis-
sent atteindre. Les diamants, détachés de la viande, sont ensuite
ramassés. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), dans
118
1 Extrème-Urient il y a une montagne où se lit la légende suivante
{Fisch Samml. p. 11)2, Wuttke p. 47): «In hop monte gignuntur
carbunculi». — Cfr. Yiile Polo II p. 297 note 2, Notices p. 133
note 1. Fisch Samml. pp. 192 sqq. — Cfr. Badacian.
Carcan. Selon Polo (Pauthicr I pp. 141, 142), province qu'il
fallait cinq jours pour traverser. Les habitants sont mahométans,
mais il y a pourtant des chrétiens nestoriens et jakobites. Le pays
est riche. Dans l'édition de Yule (Polo I p. 173), il est ajouté
que les habitants souffrent très souvent d'avoir les jambes enflées;
cela vient de la qualité de l'eau à boire. — Id. avec Yarkand
(Pauthier 1 p. 141 note 1, Yule Polo I p. 173 note 1).
Var. de nom:
1. Carcan: l'oi.o il'aiitliier I p. 141).
2. Carcham: Polo {(irun).
8. Carchan: Poi.o {Runij.
4. Tartan: Poi.o {Xordensk).
5. Yarcan: Poi.o [Yule Polo I j). 173).
Carcanus. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 34», ville de Perse
ou de Mésopotamie, pas très loin du golfe Persique. Selon Miller
Ib.), elle est identifiée avec Carchemis, mentionné dans Chroni-
corum II, 35, 20.
Var. de nom :
1. Carcanus: Halo illaverg, Miller IV p. M).
2. Carchemis: Chron. II, 35, 20.
Carcham v. Carcan.
Carchan v. »
Carchemis v. Carcanus.
Carchoran v. Caracaron.
Carcon v Caiton.
Cardandan v. Zardandan.
Cardecat v. Calatu.
Carem v. Casem.
Caricon v. Aarseron.
Carimaspi v. Arimaspi.
Carli v. Caule.
Carmagite v. Tarmegyte.
Carmania. Celle vieille province de l'empire perse, mentionnée
par Sol (p 202) et par Isid (Elymol XIV, 3, 12), se retrouve chez
Hald (Haverg, Miller IV p. 32) sous le nom de «Carmania regio>.
119
entre le Tigre et l'Indus. — Elle est aussi indiquée chez Ebst
{Miller V p. 48). — Polo [Pauthier I pp. 72, 73) parle d'une pro-
vince et d'une ville du même nom, savoir: Creman. Pour aller à
la ville, il fallait 7 jours en partant de Zasdi, 9 jours en partant
de Camadi, et 7 en partant de Cabanant. L'industrie y est très
active; on y fait surtout des outils de guerre tels qu'épées, arcs etc.
Les femmes de ce pays sont aussi très habiles à la couture et à la
broderie; leurs ouvrages sont très souvent ornés de figures représen-
tant des oiseaux, des arbres, des fleurs, et autres dessins de ce
genre. Le pays est riche en pierres précieuses, surtout en turquoi-
ses, en andaines ou ondaniques, comme on les appelle aussi.
Les meilleurs faucons du monde se trouvent dans les montagnes de
cette province. — Maxd [Hall p. 259) dit que dans «Kyngdom of
Mede» il y a, entre autres, une ville appelée «Karemen» qui pro-
bablement doit être la ville en question, — Chez Yïyqq [Magasin p. 48),
en Perse, près de Flnde, on trouve Carmania. — Sur la Carte Cat
[Notices p. 123, Ruge p. 78), en Perse, sur le golfe Persique, se trouve
la ville de Creman près de la ville de Hormissiom. — Chez
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), au S. de la Parthia et sur
la côte de Perse, se trouve un pays de Cor mania. — Chez Leardo
[Fisch-Ong XIV), il y a en Perse un territoire appelé «Carmani
dixerta». — Chez Mauro {Fisch-Ong XV), le pays de Chre mania
se trouve juste au N. de Caheria et de Chobinam, et on y lit
à son sujet cette légende {Zurla p. 43): «Quelques-uns appellent ce
territoire Chre mania, d'autres l'appellent Charmania. Dans ce
pays il y a des turquoises, des saphirs, de l'indigo et des faucons
magnifiques, et l'on y fait les ouvrages de plumes les plus exquis».
Varchu, C h os i mie et Soltanfon sont les villes du pays et elles
sont toutes situées sur un lac (Ib.). Selon une légende (Ib. p. 44), le
golfe Persique est aussi appelé le Chreman. — Id. avec la province
de Kerman d'aujourd'hui et avec la ville du même nom [Yule Polo
I p. 87 note 1, Pauthier I p. 72 note 1, Zurla p. 123).
Var. de nom :
1. Carmania: Sol (p. 202).
IsiD [Etijmol XIV, 3, 12).
Hald {Haverg, Miller IV p. 32).
Hygg (Magasin p. 48).
Leardo {Fisch-Ong XIV).
120
2. Charmania: Kiisr i. Miller V p. 48).
Mai no [Zurla p. 43).
3. Chiermaln: Polo {Ram)
4. Chremania: Maiho {Fiscb-On;/ XV, Rnge p. 80).
5. Cormania: Gences (Fisch-Oiui X, Wiillke Tafel X).
6. Creman: Polo {Pauthicr I p. 12, Xordensk).
(".AUTK C.AT (Solices p. 123, Riige p. 78).
T. Cremania: Maiho (la carte de Zurla).
8. Crermam: Polo ((iri/n).
9. Karemen: Mand {Hall p. 25i)l.
10. Keremen: Mand {Lorcnz p. 154).
11. Kerman: Polo {Yiilc Polo I p. 86).
Carnaa v. Conan.
Carnata ou Kanara de nos jours. C'est avec cette province
qu'on a identifié C h an ara.
Carocam v. Carosant.
Carocoram v. Caracaroii.
Carosant. Sur la Carte C.vt {Ruge p. 78), ville de la côte est
de rinde.
Var. de nom :
1. Carosant: Cautk Cat Ruge p. 78. la carte dans Notices p. 182).
2. Carocam: Cahik Cat {Solices p. 13(5).
Carpa v. Cyamba.
Carpe v. Arbor Sicca.
Carpiguy v. Tacpiguy.
Cars. KiM (Kir p. 176) raconte que le roi Hetlium passa par
Cars en parlant. — Schilt {Xtirnb Cap. 23) indique un pays de
Kray, qui autrefois appartenait à la Habyionie. — Id. Kars {Tel}
p. 186 note 1). Cfr. Ritter Krdk. X pp. i-2B sqq.
Var. de nom:
1, Cars: Km (A7;- p. 17(!).
2. Kray: Schilt [\iirnh Cap. 23. Telf p. 33).
Carsitatay v. Karakitai.
Carstatay v. »
Cartan v. Caiton.
Cartttar modu(?) v. Caciar modun.
Carztron v. Aarseron.
Casach v. Cassan.
Casa le v. Quinsay.
Casai. Chez 1\I.\lho {Zurla p. 38), ville de Chatajo.
121
Casale. Chez Mauro, on voit ce mot, ou Casai i, à plusieurs
endroits; selon Zurla (p. 42), cela signifie pays ou ville sans murailles.
On se demande si les Casale que Rubr mentionne dans son récit,
n'y peuvent pas rentrer aussi. Son Casale signifierait donc petite
ville ou village et ce ne peut être le nom indépendant d'une place.
Casan v. Cosan.
Casan v. Cossam.
Casaria v. Qazari.
Casarie v. »
Casay v. Quinsay.
Cascai v. »
Cascar. Polo [Pauthier I pp. 134, 185) le dépeint comme un
pays beau et fertile, rempli de jardins et de vignes superbes. Il y
croît aussi une grande quantité de coton. Les habitants sont con-
sumés par les excès de nourriture et de boisson. Ils font beaucoup
de commerce et plus d'un de ces marchands qui voyagent dans le
monde entier, est sorti de ce pays. 11 y a parmi eux beaucoup de
chrétiens nestoriens qui ont leurs propres églises. — Chez Mauro
[Fisch-Ong XV), dans le voisinage de Pamir et Bal or se trouve la
ville de Chaschar. — Id. avec la ville et la contrée autour de la ville
de Kashgar {Pauthier I p. 135 note 1, Yule Polo I p. 170 note 1).
Var. de nom :
1. Cascar: Polo (Pauthier I p. 134, Yule Polo I p. 169, Nordensk, Ram).
2. Cassar: Polo {Gryn).
3. Chascar: Mauro (Zurla p. 36).
4. Chaschar: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
Casem. Chez Polo [Pauthier I pp. 114—116), nom d'une pro-
vince et d'une ville. Les habitants demeurent dans des terriers et
vivent pour la plupart de l'élevage des bestiaux. — Id. avec Kischm
en Badachschan {Pauthier I p. 114 note 3, Yule Polo I p. 147
note 4).
Var. de nom:
1. Casem: Polo (Pauthier 1 p. 114, Xordensk).
2. Carem: Polo (Yule Polo I p. 145).
8. Scasseni: Polo (Ram, Gryn).
Casena. Station, mentionnée par Peg (Yule Cathay II p. 299),
sur la route commerciale d'Ajazzo à Torissi, probablement pas
très loin d'Ajazzo.
Casianf v. Cacianfu.
122
Casia regio. Chez Ptol, pays ou peuple de la Scythia extra
lin au m. Sur ce pays, voir du reste Richthofen (Chinai pp. 485, 486).
Casiorum montes. Chez Ptol, montagnes de la Scythia extra
imaum et de la Serica. Différentes opinions ont été proposées
pour l'identification de ces montagnes. Il y en a qui ont voulu les
placer au Kashgar actuel, mais Richthofen (China I pp. 485, 480)
croit qu'elles correspondent au Kwen-lun d'aujourd'hui.
Casmir. Caup (Soc. Géogr. Paris IV p. 708) mentionne Casmir
parmi les pays qui furent subjugués par les Mongols. — Polo
(Pauthier I p. 81) parle du pays Ariora Chesiemur et (Ib. pp.
125 — 128) du pays Chesimur, qui sont sans doute identiques. A
propos du dernier, le pays est dépeint comme situé sur la grande route
fréquentée de Bacian à l'Inde; il fallait 7 jours pour y aller de
Bacian. Le climat du pays est extrêmement beau, ni trop froid, ni
trop chaud. Il y a maintes villes et maints villages, mais aussi des forêts
et des défilés difficiles, de sorte que les gens du pays n'ont pas à
craindre d'invasions ennemies. La couleur des habitants est brune et
ils vivent de viande, de lait et de riz. Ils sont idolûtres, pourtant
très habiles dans la sorcellerie. Il y a des ermites en masse; ils
se privent de manger et de boire et observent pour le reste certaines
coutumes religieuses; aussi possèdent-ils une grande réputation. —
Chez Mauro {Fisch-Ong XV), juste au N. de l'Insical, se trouve la
province Chesmir, qui probablement est identique avec Chesimur
de Polo. — Id. avec Kashmir (Pauthier I p. 81 note () et p. 125
note 1, Yule Polo I p. 08 note i et p. 15U note 1). Cfr. Camar.
Var. de nom :
1. Casmir: Cakp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708).
2. Anonichesiemur: Polo iXordensk).
3. Ariora Chesiemur: Polo (Pauthier I p. 81 1.
4. Ariora Keshemur: I»oi,o (Yule l'olo I p. O.Hl.
ô. Chesimur: l'oi.o {l'autliicr I |). 125, Gnjn, Xordensk).
*). Chesmir: Macho {Fisch-OïKj XV, lUn/e j). SO, Zurla p. 06).
7. Chesmur l'or.o (liani).
8. Chiamala Chesmur: Poi.o ilUmu.
ît. Cosmir Cahi' (Soc. Géogr. Paris IV p. 70S note 11).
10. (josmit: Caiu» (Ib.'.
11. Keshimur: l'oi.o {Yule Polo I p. 157).
Casmonii. (Jlav [Markh p. 183) dit qu'il passa par cette ville à
son retour. Lllc était située près de Sultanieh. — Markh (Ib.
123
note 1) a cru quelle devait peut-être bien être identifiée avec Kas-
win. — Cfr. Xaharica.
Caspho V. Caffolos.
Caspia civitas. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 26), ville de
l'Asie septentrionale, à l'E. de iVlare Gaspium et dans le voisinage
de Seres civitas.
Cassa V. Caffa.
Cassai v. Quinsay.
Cassak v. Cassan.
Cassallom. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), village. — Id.
avec un village de Chowaresmie (Ib.).
Cassam v. Cossam.
Cassan. Mlle. Odor [Cordier p. 41) dit qu'elle est située sur
la route de Somdoma à l'Inde, et il dit que de là sortirent les
trois mages ou les trois rois, qui offrirent leurs hommages à Jésus.
Il faut plus de 50 jours pour aller à Jérusalem en partant de Cassan,
mais les trois mages firent la route en 13 jours seulement, grâce à
l'aide de Dieu. La ville abonde en pain, en vin et en autres denrées.
Autrefois elle était encore plus florissante, mais elle a été détruite
par les Tatares. — M and {Hall p. 70) parle aussi du voyage des
trois mages auprès de Jésus. Ils venaient de Cassak, ville de l'Inde,
et bien qu'il fallût 53 jours pour aller à Bethlehem de cette ville,
il leur en fallut seulement 13. — Des difficultés se sont présentées con-
cernant l'id. de Cassan. Premièrement, on a fait attention à la
relation qui veut que les trois mages soient partis de cette ville.
Polo parle aussi d'eux, mais il dit {Pauthier I pp. 61, 62) qu'ils
seraient partis de la ville de Saba, qu'il place aussi en Perse à peu
près au même endroit où Cassan, selon Odor, aurait dû être situé.
On croit que Saba est identique à Sawah ou Awa, et que Cassan
est id. à Kaschan. Toutes les trois sont situées sur la route de
Sultanie à Jesd. Mais, se rapportant à ce qu'a dit Polo, on a
aussi voulu identifier Cassan avec Sawah ou Awa {Cordier p.
42 note 1, Yide Cathay I p. 51 note 1). 11 nous semble que le
fait que les trois mages partirent de cette ville ne devrait pas être
décisif pour l'id. de Cassan, vu qu'il y a aussi d'autres places
assignées comme points de départ des trois mages. La Carte Cat
[Notices p. 125) indique par exemple qu'ils sont partis de la province
124
Tarssia. À cause de cela, l'identité entre Saba de Fof.o et
Cassan ne nous semble pas posée en fait. 11 est plus probable que
Cassan est identitiable avec le Kascban d'aujourd'hui, qui est une
ville ancienne, renommée depuis des siècles pour son industrie et
ses jardins [Ritter Erdk. IX p. 85). Cfr. Bov p. 40.
Var. de nom:
1. Cassan: Onon {Cordier p. 41, Yiilc (",:itliay I p. 50).
'2. Casach: Man» [Lorenz p. SI).
;>. Cassak: .Mam> ilhill p. 70).
Cassan v. Cessa m.
Cassar v. Cascar.
Cassaria v. Gazari.
Cassarie v. »
Cassa} V. Quinsay.
Cassaye v. »
Cassi. Parmi les peuples que les Mongols subjuguèrent, Carp
(.Soc. Géogr. Paru IV p. 709) nomme les Cassi. — Pour Tid. des
Cassi D'Avezac (Ib. p. 574) croit que cela peut être soit les Caci
ou Kakhs, peuple du Caucase, soit les Qaschy ou Katchy, ra-
meau des Tangut. (Sur ces derniers v. Reclus Asie orient, p. 73).
On se demande si Cassi n'a pas quelque rapport avec la Cassia
de Hethum?
Cassia. Selon Hkt (Cap. 5), pays au N. de Cu mania. —
Peut-être id. avec les Cassi de Cahp?
Cassica. Plin {Hist. Nat. VI, 92) parle d'une ville de l'Inde,
«Capisam urbem, quam diruit Cyrus». — Sol (p. 201) dit:
Proximam Indo flumini urbem habuere Caphisam, quam Cyrus
diruit». — Chez Hal» {Haverg, Miller IV p. M), dans l'Inde, près
de mons Sephar, se trouve «Cassica civitas, quam Cirus destru.xit».
V^ar. de nom:
1. Cassica: HAr.D illarenj, Miller IV p. 'M}.
2. Caphisa: Sol (p. 201).
.'5. Capisa; Pi.in 'Hisl. S'at. VI, 92).
Cassen v. Cessam.
Castrama. Sur la Carte Cat {Notices p. 129, Riige p. 78),
ville sur le Volga, dans le voisinage de Borgar.
Casvin. Polo (Pnuthier I p. 65) dit (|ue la Perse est partagée
en huit royaumes ou provinces, dont le premier s'appelle Casvin.
— Chez Matmo (Zurla p. 44), on lit dans une légende que la Perse
125
«consiste en huit royaumes dont le premier s'appelle Chassu». — Id.
avec Kaswin (Pauthicr I p. 65 note 1, Yule Polo 1 p. 80 note 1).
Var. de nom:
1. Casvin: Polo (Paiithier 1 p. 65, Yule Polo I p. 79).
2. Chassu: Mauro (Ziirla p. 44).
3. Chasuim: Polo [Nordensk).
Casve V. Quinsay.
Caszaj V. >
Caszam v. Cossam.
Cata V. Cataia.
Cataia v. Appendice 1.
Cataio v. Cataia.
Catan v. Caiton.
Catan v. Cataia.
Catan v. Chaan.
Catay v. Cataia.
Catay Niger v. Karakitai.
Cath, la mer de. Cfr. Sout-Col.
Catiian v. Caiton.
Cathan v. Cataia.
Cattian v. Ciiaan.
Cathanus v. Cataia.
Cathasa v. Sachala.
Catiiay v. Cataia.
Catha} Mare v. Cataia.
Cathey v. »
Catoiicati. Sur la Carte Cat [Notices p. 129), endroit à l'angle
nord de la mer Caspienne. — Id. avec Kolodtzy (Ib.), dont la
situation m'est inconnue.
Catora v. Cercla.
Cattiaris. Chez Ptol, fleuve du Sinarum Situs. — Id. avec
le Song-koi au Tonkin {Richthofen China I p. 509).
Cattigara. Chez Ptol, ville du Sinarum Situs. — Id. comme
se trouvant dans le voisinage du Hanoi d'aujourd'hui, au Tonkin
(Richthofen Gtiina 1 p. 509).
Catusaie v. Quinsay.
Catusaye v. »
Caugigu V. Cangigu.
126
Cau!e. IUbu {Soc. Géogr. Paris W p. 329) parle du peuple
Gaule, qui demeure dans des îles. La mer environnante gèle en
hiver, de sorte que les Tatares peuvent alors se rendre à pied sec
dans ce pays, qui leur paye un tribut pour être en paix. De cette
description, il résulte que Gaule .se trouve dans le voisinage ou
plutôt au-delà de Gataia. — Polo (Pauthier 1 p. 249) mentionne le
pays Gauly comme la seconde des provinces de Nayan. — Sur la
Garte Cat {Notices pp. 139, 140), se voit un nom semblable dans
la légende de l'île de Taprobane, oîi il est écrit: «Cette île est
appellée par les Tartares Magno Gaulij; c'est la dernière qu'on
rencontre en Orient». Il est très douteux que cette île soit le même
pays que Gaule de Rubu et de Polo. Mais probablement, le nom
Gaulij, pris en soi, a quelque rapport avec Gauly de Polo. —
Ghez Mauho {Fisch-Ong XV), nous n'avons pu trouver le nom, mai.s
Zurla (p. 119) croit que le pays Gauly est indiqué sur la carte, et
alors une des presqu'îles, qui font saillies dans l'Océan du côté du
N.-E., près du pays Hung et Mongul, serait probablement ce même
pays Gauly. — Id. avec la Gorée {Schmiilt p. 58, Vide Polo I p.
308 note 2, Zurla p. 119, Richthojen Ghina I p. 9(J3).
Var. de nom:
1. Caule: RuHK (Soc. Géogr. Paris IV p. 329 note 1).
2. Carll: Polo {Ram).
3. Cauli: Poi.o (Gryn).
4. Caulij: Cahtk Cat (Xoticcs p. 129).
5. Cauly: Polo {Pauthier 1 p. 249, .Von/cn.sA-, Ynlc Polo I p. 307).
Carte Cat (Uikjc j). 7S).
{). Taule: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 329).
Cauli V, Caule.
Caulij V. »
Cauly V. »
Cava. Ghez Mauho {Ruge p. HO), ville située à .l'embouchure de
l'Indus. On ne la retrouve pas dans les autres reproductions de
Mauho.
Cavranei Screni v. Chauranaci Scythae.
Caxinaro v. Coxinam.
Caxixes. Selon Gr.AV {Markh p. 79), nom d'une secte maho-
métane, qui demeurait à Delularquente.
Caxum. Sur la Carte Cat {Xotices p. 143, Ruge p. 78), ville
127
située sur la côte est de Cataia; au S. de ce point se trouve Gaysan
et au N. se trouve Fugio.
Cayandi. Chez Med {Fisch Samml. p. 13B), ville sur le
fleuve A mu. — Sur la Carte Cat [Notices p. 126), ville située près
de Monts de Amol et du flum d'Organci. — Id. avec Kundus?
ou Chodjent? [Fisch Samml. p. 133).
Var. de nom:
1. Cayandi: Mkd (Fisch Samml. p. 133).
Carte Cat (la carte de Notices p. 118, Riige p. 78).
2. Coyandi: Cakte Cat (Xolices p. 12G).
Cayban? v. Taican.
Caycin v. Taicin.
Caydo v. Cayto.
Caydon v. >
Caynam. Sur la Carte Cat [Notices p. 137), dans l'océan
Indien, à TE. de l'île d'Iana, se trouve une île nommée Caynam
et vis-à-vis, sur le continent, se trouve une ville (Ib. p. 142),
«Ciutat de Caynam», du même nom. — L'île de Caynam a été
identifiée avec les And amans [Notices p. 137).
Var. de nom:
1, Caynam : Carte Cat {Notices p. 137, Riige p. 78).
2. Caynan : Carte Cat [Notices p. 142).
Caynan v. Caynam.
Cayngui v. Cuguy.
Caysam v. Gaysan.
Caysan. Sur la Carte Cat {Notices p. 142), ville située sur
la côte est du Chatayo, juste au S. de Caxum et au N. de Fus-
sam. — Elle a été identifiée avec Kialhingfou (Ib.), mais nous ne
savons où cette ville est située, à moins qu'elle ne soit Kia-hsing,
au S.-O. de Schang-hai.
Var. de nom:
1. Caysan : Carte Cat (la carte de Notices p. 132. Ruge p. 78).
2. Caysam: Carte Cat (Notices p. 142).
Cayto. Dans l'édition de Yule (Polo I p. 331), la nouvelle
capitale que le Khaan faisait bâtir près de Cambaluc est appelée
Taidu, mais dans l'édition de Pauihier (I pp. 272, 273), la nouvelle
capitale et l'ancienne sont toutes les deux appelées Cambaluc.
Les deux éditions indiquent la raison pour laquelle il bâtit une capi-
tale neuve; ce fut sur le dire des astronomes que les habitants de
128
l'ancienne ville viendraient un jour à se révolter contre le grand
Khaan. (Cfr. Guarihalu). — Chez Odor [Cordier pp. 366, 367), la
ville neuve est appelée Cayto et on la dépeint en détail avec son
superbe palais impérial. — Mand {Hall p. 2\b\ dans sa description du
palais, suit Folo et Odoh et il appelle la ville neuve Caydon. —
Les Mongols l'appellent Ta-tou. — Cfr. Y nie Polo I p. 333 note 1,
Cordier p. 4(X) note 7, Bov p. 93.
Var. de nom:
1. Cayto: Odok {Cordier p. 3(37).
2. Caido: Odou Ib. note a).
:\. Caydo: Odok (Ib.).
Mand {Lorenz pp. 116, 122).
4. Caydon: Mand (Hall p. 215).
5. Qaydo: Mand (Hall p. 240).
t). Taido: Odok [Cordier p. 867 note a).
7. Taidu: Polo Yiile Polo I p. 331).
<s. Taydo: Odok (Yule Catbay 1 p. 127, Cordier p. 367 note a).
a Thayde: Odor {Cordier Ib.).
Cayton v. Caiton.
Cayu. Selon Polo {Pauthier II pp. 465—466), ville du Ga-
thay près de la ville de Pauchin. Elle est dépeinte comme une
grande ville de commerce et d'industrie. — Id. avec Kao-yu {Pau-
thier II p. 465 note 1, Yule Polo II p. 115 note 1). Cette ville est
située dans la province de Kiang-su, sur la rive est du Crand
Canal.
Var. de nom:
1. Cayu: Poi.o [Vuulhicr W j). 4()6, Yule Polo II p. 115).
2. Cagiu: Poi.o iSordensk).
:\. Caim: Polo {Ram).
4. Cain: Polo (Gryn).
Gaza. Selon Clav {Markh p. 87), ville située dans le voisi-
nage de Choi et du lac d'Urmia. Elle est dépeinte comme grande,
fort peuplée et remplie de vergers. Clav y passa en partant.
Cazinfu. Chez Maiho {Zurla p. 36), ville du Chatajo, à l'E.
du P o 1 i .s a n c h i M .
Cedar v. Cède.
Cède. Chez Ve.sc [Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller
111 |). 136), le Cède port us se trouve à l'angle nord de la mer
Bouge. — Chez Hvgg (Magasin p. 48, Miller III p. 102), on
trouve Cedar à la même place. — Assurément on a pensé ici à la
129
ville d'Arabie mentionnée par Esaïe 42, 11, Jcrémie 1-9, 28, Ezé-
chicl 27, 21.
Var. de nom:
1. Cède: Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8).
2. Cedar: Hyog {McKjasin p. 4cS, Miller III p. 102).
3. Zede: Vksc {Miller ÏU p. i;3G).
Cefilis V. Tiffliffs.
Ceilan v. Ceyian.
Celan v. »
Celsite. Chez Mand [Hall p. 155), ville située en Tarme-
gyte. La ville fut fondée par Alexandre et s'appelait autrefois
A 1 ex and ri a.
Celstan v. Cielstan.
Cemanunn v. Cemauium.
Cemauium. Rubu [Soc. Géogr. Paris IV p. 387) dit qu'au pied
de la montagne où Tarche de Noé fut jetée, se trouve Cemauium,
dont le nom veut dire huit. La ville aurait reçu ce nom parce que,
selon la tradition, huit personnes, qui avaient quitté l'arche, ont bâti
la ville. Cfr. Schmidt (Zeitschr. Erdk. Berlin XX p. 249). — Proba-
blement, c'est la même ville dont Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 39)
parle sous le nom de Se mur. Elle est située sur l'Ararat, et on
dit qu'elle a été très grande, mais que depuis elle a été détruite par
les Tatares.
Var. de nom:
1. Cemauium: Rubk (Soc. Géogr. Paris IV p. 387 1.
2. Cemanunn: Rubu (Ib. note 2).
3. Cemaurum: Rubh (Ib.).
4. Semur: Jord (Ib. p. 39).
Cemaurum v. Cemauium.
Cenan. Ville par où Clav [Markh p. 182) passa en partant.
Dépeinte comme une grande ville. — Id. avec Se m n an dans le
Chorasan (Ib. note 1). Cfr. Ritter Erdk. VIII pp. 459 sqq.).
Cenderghiria v. Cenderghisia.
Cenderghisia. Ville de l'Inde; Conti (Major p. 7) y passa dans
son voyage de Pelagonga à Pudifetania. — Chez IMauro {Fisch-
Ong XV), dans l'Inde, au centre du pays, se trouve la ville de Zen-
dirgiri, qui visiblement est identique à la Cenderghisia de Conti.
— Rugc (p. 78) l'a identifiée avec Tschandragiri. Nous n'avons
130
pas trouvé ce nom sur la carte, mais cest probablement la même
ville que Chennagiri du Mysore, situe à peu près par 11** lat.
N. et 76° long. E., mcridian de Greenwich (Andrée Atl.).
Var. de nom:
1. Cenderghisia: Conti (Ram p. 33i«, l'iircluis).
2. Cenderghiria: Conti (Major p. 7).
3. Zendirgirl: Mairo {Fisch-Ong XV, Hik/c p. 80).
Cengui v. Giuguy.
Cenocefali v. Cynocephali.
Cenocephali v. »
Cenophali v. »
Censcalam v. Tesculan.
Censcalan v. »
Censcanlan v. »
Censcolan v. »
Censkalon v. »
Centibor. Chez Med {Fisch Saininl. p. loH), ville de l'Inde.
— Sur la GAKTii Cat {Notices p. 124), on retrouve la ville sous le
nom de Chintabor sur la côte ouest de l'Inde, au S. de Paychi-
nor et au N. de Mandor. — Id. avec Sindabur d'Ibn Bat u ta,
qui est réputé comme situé sur la cùle ouest de l'Inde au N. de
Bombay ou, pour plus de précision, entre Daman et Mahim [Fi.sch
Samml, p. 183, Yule Catbay II p. 44i).
Var. de nom :
1. Centibor: Mi:u (Fisch Samml. p. Ki'iL
2. Chintabor Caimk Cat (Solices p. 124, IUkjc p. 78).
Cequesana. Village; Clav {Markh p. 97) y passa en parlant.
Il était situé entre Sultanieh et Téhéran.
Ceraci v. Serasy.
Cercales. Chez VksV. {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel S,
Miller III [). 1H()), île de l'océan Indien.
Var. de nom ;
1. Cercales Vise, l/cihrhr. Erdk. licrlin X.W'I 'i;ifcl S. .U/7/cr 111 p. \'M\.
2. Tercales; X'i.sc dh, Ib.).
Cernouem. Quand (^onti (Major p. 10) eut remonté le (lange
pendant 15 jours, il arriva à une grande et opulente ville du nom
de Cernou(;m. - (liiez (iENUES [Fisch-Onçi X, Wultke Tafel X), en
remontant un peu le Gange, on trouve «Arnona civilas> (|ue
Fischer (Samml. p. 204) croit être identique au Cernouem de
131
CoNTi. — Fisch (Ib ) émet la supposition qu'elle peut être id. avec
Chandarnagar près de Calcutta.
Var. de nom:
1. Cernouem: Conti [Ram p. 339, Piirchas).
2. Arnona: Genues (Fisch-Ong X, Wiitlke Tafel X).
3. Cernove: Conti [Major p. 10).
Cernove v. Cernouem.
Cesaria v. Qazari.
Cessaria v. »
Cestan. Selon Mauho [Zurla p. 31), province de l'Asie sep-
tentrionale.
Cetey v. Cataia.
Ceuscala v Tesculan.
Ceylan. Polo {Pauthier II pp. 582—600) dit que si l'on va
environ 1000 milles au sud-ouest en partant de File d'Angama-
nain, on arrive à l'ile de Ceylan, qui est l'île de cette grandeur
la plus riche du monde. Elle a 2,400 milles de tour, mais autrefois
elle était encore plus grande, elle avait alors 3,600 milles de tour.
Cela provient du vent violent, qui a aidé la mer à emporter de gran-
des parties du versant nord de l'île, lequel est très bas. Les
habitants sont idolâtres, vont presque nus et vivent surtout de
riz. Dans l'île, il y a des rubis, des saphirs, des topazes, des amé-
thystes et d'autres pierres précieuses. Le roi de l'île possède un
rubis, qui est le plus grand et le plus beau du monde. Il est long
d'une main, gros comme le bras et rouge comme le feu. La valeur
n'en peut être mesurée en argent. Le grand Khaan avait une fois
essayé de l'acheter, mais en vain. Les habitants ne sont pas bons
soldats et en raison de ce fait, on est obligé de recruter les hommes
de guerre dans les rangs des Sarrasins en d'autres pays. Il y a dans
l'île une haute montagne où les Sarrasins croient que se trouve la tombe
d'Adam (cfr. Adam s Peak), mais les gens du pays disent que c'est
la tombe d'un saint fils de roi du nom de Sagamoni Borcam
dont Polo raconte la légende avec force détails. — Het {Het Cap. 6)
parle de Celan, île où il y a des pierres précieuses, rubis, saphirs, etc.
Le roi possède le plus grand et le plus fin rubis qui soit. Au
couronnement, il le porte à la main et alors tous le reconnaissent
comme roi et lui obéissent. — Jord {Soc. Géogr. Paris IV pp. 49,
50, 55) dit qu'il y a une île du nom de Silem, où l'on trouve les
13 2
pierres les plus précieuses du monde et des éléphants superbes.
Entre ! île et le continent, on pèche les perles en grande quantité. A
cause de cela, il y a pendant trois mois de l'année une masse de
navires, dont le nombre peut même aller jus(|u'à 8,(X)0. Le roi
de lile possède entre autres pierres précieuses deux rubis. (|ui sont
les plus précieux et les plus grands du monde. — Odom [Cordier
pp. 219, 220) parle de Sillam, une île, qui a 2.U(K) milles détour.
Il y a une masse de serpents et d'animaux sauvages, surtout d'élé
phants, mais ils laissent toujours les étrangers en paix et n'attaquent
que les gens du pays. Il y a aussi une espèce d'oiseaux, grands
comme des oies et ù deux tètes. Dans lile est une très haute mon-
tagne (cfr. Adams Peak) où. selon la tradition, Adam et Kve pen-
dant 100 ans pleurèrent leurs péchés, et oii leurs larmes auraient
formé un lac très profond. Mais Odoh ne croit pas à cette fable,
car il avait vu lui-même l'eau jaillir de la terre. Dans ce lac se
trouve une grande quantité de pierres précieuses, rubis, diamants, etc.
Aussi dit-on que le roi de ce pays possède plus de pierres précieuses
que tout autre roi du monde. — Mah [Yuîe Gathay II, 84-6, 85H.
856 — 371) parle tant de la montagne que de l'île de Seyllan, située
en face du Paradis. La distance du Paradis n'est que de 40
milles italiens, de sorte (pie les habitants de Seyllan peuvent en-
tendre l'eau bouillonner au Paradis. Dans lile, il y a une mon-
tagne célèbre, qui est dépeinte d'une manière détaillée (cfr> Adams
Peak). Il décrit aussi le jardin d'Adam avec toutes ses plantes
merveilleuses. Parmi les gens de l'île, il y a des descendants de
Caïn (|ui ont échappé au déluge. Ils sont alTreux à regarder et
mènent une vie errante; ils ne s'arrrtent pas plus de deux jours à
chaque endroit, ce qui s'explique par l'odeur très mauvaise (ju'ils
répandent, de sorte que personne ne peut les supporter longtemps.
ils n'étaient pas dans l'arche, mais n en échappèrent pas moins à la
destruction produite par le déluge, fait qui ne laisse pourtant pas
d'être en opfjosition avec la conception d'Augustin et des autres
tlicologiens. Dans lile, ^\\n indi(|ue deux villes, Pervilis et Ko ta,
dont la dernière aurait été fondée par Caïn. — Mand (Udll \^p. MIS
-200), dans sa description de l'île de Silha, suit surtout Odom.
Comme celui ci, il parle de la riche faune de l'île, des oiseaux à deux
tfites, etc. La montagne est également dépeinte (cfr. Adams Peak).
• — Ton ri (Major pp. 7, Hi dit (pie l'île de Zeilam a ;?,(MMI milles
133.
de tour et qu'elle est riche en rubis, en saphirs et autres pierres
précieuses. Il y a aussi de nombreuses espèces d'arbres étranges.
Dans l'île se trouve un lac, au milieu duquel est située une ville,
qui a trois milles de tour. L'ile est gouvernée par les Brahmanes
et il y a un fleuve qui s'appelle Arotani. — Chez Genues (Fisch-
Ong X), au S. de l'Inde, se trouve une grande île, à côté de laqu-
elle on lit la légende [Fisch Samml. pp. 179, 180): «Xilana insula
trium milium miliariorum ambitum continens, rubinis, saphiris, gra-
natis et oculis gâte décora, cinnamomum ex arboribus salicibus no-
stris similibus gignit. In insula hac lacus est in cuius medio civitas
nobilis cuius incole astrologie dediti omnia futura prœdicant». Dans
une autre légende de la même carte (Ib. p. 180), il est dit que Xi-
lana occupe le 61= rang entre toutes les îles du monde, pour la
grandeur. Les îles les plus grandes sont Taprobane, l'Angleterre,
Java Major, Java minor, l'Irlande, et après elles vient Xilana.
— Chez Mauro {Fisch-Ong XV), droit au S. de Chomari, pointe
méridionale de l'Inde, se trouve la grande île de Saylam. On lit
à propos d'elle la légende suivante {Zurla p. 51): «Ile superbe, qui
a environ 3,000 milles de tour; elle abonde en or, en argent et en
plusieurs espèces de pierres précieuses, surtout en rubis. On dit que
le roi de l'île possède un rubis, qui est le plus beau du monde,
long comme la largeur d'une main, épais comme le bras, d'une
brillante couleur de rose et sans paille. Dans l'île, il y a une mon-
tagne nommée Montagne d'Adam... (etc. Cfr. Adams Peak).
L'île produit en abondance tout ce qui est nécessaire à l'existence
de l'homme. A cause de la salubrité de l'air et de l'excellente eau,
les gens y vivent très longtemps. Il y a aussi beaucoup d'éléphants».
Dans une autre légende (Ib.), on lit: «Les gens nés à Saylan sont
en général appelés sale». Outre la montagne d'Adam, il y a encore
la montagne Sepergavan et les provinces de Mingen, Batali,
Beligavan et Beluri (Ib.). En outre, selon Yule (Cathay II p. 369
note 4), il doit s'y trouver une ville, Cotte civitas, mais nous
n'avons pu la découvrir, et elle n'est pas indiquée par Zurla non
plus. — Id. avec Ceylan [Pauthier II p. 582 note 1 etc., Yule Polo
II p. 254 note 1 etc., Yule Jord p. 28 note 3, Cordicr p. 221 note 1
etc., Yule Cathay 1 p. 98 note 3 etc., Ib. II p. 325 etc., Bov. p. 89,
Major p. 7 note 3, Fisch Samml. p. 178, Zurla p. 126 etc.). Cfr. Adams
Peak et Taprobane.
134
Var. de nom:
1. Ceyian: Poi,o (Paulhier II p. h^2).
2. Ceilan: Ouoh {Cordier p. 219 note a;.
Mai' no (Ziirla p. 51).
3. Celan: Hkt (Cap. 6\
4. Ceyion: Conti {Major p. 33).
5. Sailan : Madro (Znrla p. 42).
6 Sailiana: Conti {I-'isch Samml. p. 179).
7. Salabham: Nom indien (Ziirla p. 126).
8. Salam: Odoh [Cordier p. 219 note a).
9. Saylam: Mauro {Fisch-Ong XV, lliigc p. 80).
10. Saylan: Mairo (la carte de Ztirla).
11. Seilan: Poi.o {Pauthier II p. ô82, Yulc Polo II p 253).
12. Seyilan: Mau ( Vd/c Catliay II p. 34G).
13. Sila: .Manu ^Lorenz p. 1U5 note 34).
14. Silam: Odor (Cordier p. 219 note a).
15. Silan: Odom (Cordier p. 219).
IG Silem: .loui» (Soc. Géogr. Paris IV p. 49).
17. Silha: Mand (Ho// p. 198).
18. Silla: Mand [Lorenz p. 105).
19. Sillam: Odor (Cordier ]i. 2ld).
20. Sillan: Odor (Ib. note a).
21. Sylen; .Tord [Soc. Géogr. Paris IV p. 50).
22. Xilana: Gkmks (Fi.ich-Ong X, Fisch Samml. p. 179. WiitlKc p. 47).
23. Zeilam: Conti (liam p. 339, Pitrchas, Major p. 7i.
Cevian. C'est avec cette ile qu'on a identifié Ceyian et
T aprobane.
Ceyion v. Ceyian.
Chaam v. Chaan.
Chaan. Onon {Cordier p. 346) dit que la ville des Pygmées
s'appelle Chaan; il la dépeint comme une des meilleures et des
plus belles villes qu'il ait jamais vues. — Mand (Hall pp. 211 — 13)
dit des Pygmées à peu prés la même chose qu'Onon, (juil y a
une ville dans leur pays, mais il ne lui donne pas de nom. — Cordier
(p. 347 note 2) ne peut Tidentificr, mais il croit (jue la ville est
située à Ngan-hwei ou Kiang-su; et Vide ne peut non plus l'iden-
tifier (Calhay I p. 122 note 1).
Var. de nom
1. Chaan Oixm i Cordier p. 34G).
2. Cacham: Odor lib. note a.
3. Catan Oi»(mi i^IIj.i.
4. Cathan: Odor lli).. Yide Calhay I p. 121).
5. Chaam: Odor (Cordier p. 34G note a).
135
6. Chacan: Ouon (Ib.).
7. Chaicho: Odor (Ib.).
8. Kakan: Ouou (Ib.).
9. Tacchara: Ouor (Ib.;.
Chabala. Chez Mauko [Zurla p. 46), ville de la contrée de
Kur, près de la mer Caspienne.
Chabalech v. Cambaluc.
Chabis. Village situé à l'E. de Kerm an. Id. avec Cabanant
Chabol. Sur la Carte Cat [Notices p. 126, Ruge p. 78), se
trouve une ville de ce nom, mais dont la situation n'est pas la même
dans les deux éditions de la carte: dans Notices (p. 118), la ville se
trouve à l'O. d'Yssicol, tandis que dans Ruge (p. 78), elle est située
à l'E. d'Yssicol. — Probablement, elle est à identifier avec Kabul.
Chaboras. Chez Mauro {Zurla p. 45), ville de Mésopotamie-
— Probablement à identifier avec Khabur sur l'Euphrate (Ritter
Erdk. X p 236).
Chabur. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié Cobarus.
Chacan v. Chaan.
Chachan. Endroit situé dans le voisinage de Lob {Yule Polo
1 p. 179 note 1), avec lequel Yule a identifié Siarciam.
Chacianfu. Chez Mauro {Zurla p. 36), ville située dans le
désert de Lop. — 11 n'est pas impossible que ce soit la même que
le Cacianfu de Polo. — Cfr. Chaicianfu.
Chaetae Scythae. Selon Ptol, peuple qui habitait la Scythia
extra Imaum.
Chafa V. Caffa.
Chagan Nor v. Cyagannor.
Chaicho v. Chaan.
Chaicianfu. Chez Mauro {Zurla p. 36), ville située à l'E. du
célèbre pont sur le Polisanchin. — Il est possible qu'elle soit à
identifier avec le Cacianfu de Polo. Cfr. pourtant Chacianfu, qui
peut-être a plus de raison d'être identifié avec le Cacianfu de Polo.
Chainzu. Chez xMauro {Zurla p. 37), ville située en Mangi.
Chalecut v. Calicut.
Chamanica (lingua) v. Comania.
Chamba v. Cyamba.
Chambalc v. Cambaluc.
Chambaleccho v. »
130
Chambalcch v Cambaluc.
Chambaletli v
Chamexu v. Campicion.
Champa v. Cvamba.
Chamsana v. Qiiinsay.
Chamul v. Camul.
Chana v. Tanaim.
Chanaam v. »
Chanana v. Comana.
Chanar. Chex Maimo (Ruf/c p. SO). fleuve en Cliataio; à en
juger dapivs le contexte, affluent du Polisanchin.
Chanara. Chez Mauiio (Fisch-Ong XV. Rugc p. î^O, Zurla p.
4-2), province de llnde, au S. de Goga et au N. de Diongal. —
Zurla (p. 123) l'id. avec Garuata: c'est le Kanara d'aujourdhui,
sur la côte ouest de l'Inde [Wappdu.'< p. Ô8t).
Chanay v. Talay.
Chanbalech v. Cambaluc.
Chanbaleth v. »
Chancio. Sur la Gahte Cat {Notices p. 141, Rugc p. 78), ville
située dans le voisinage de Garachora et dElbeit.
Chandaar v. Candar.
Chandarnagar. G'est avec cette ville qu'on a identifié Gern ouem.
Chandu v. Ciandu.
Chanfuy v. Chayanfu.
Changan v. Syangan.
Changlu v. Cianglu.
Changshan. ("est avec cette ville qu'on a identifié G ia ne i an.
Changtou. Ville avec laquelle a été identifié G i an du.
Chanluchio. Ghez Mauro (Zurla p. 35), ville dans le Ghatajo N.
Chansai v Quinsay.
Chansay v. >
Chanshan v. Ciancian.
Chansi v. Cossam.
Chanzuzu. Glie/ Maiiio [Zurla p. 40), pays de llnde. pas
très loin do Bangala.
Charabach v Karabagh.
Characan. Gliex Mauho (Rïigc p. HO), ville située dans l'I ndia
Gin près de la mer.
137
Var. de nom :
1. Characan: Maiko [Uuye j). 80i.
'2. Charazan: MAtRO {Ziiiia p. 39).
Charachoracur v. Caracaron.
Characoracum v. »
Characoracur v. »
Charaian v. Caraian.
Charajan v. >
Charamorani v. Caramoram.
Charax v. Carax.
Charazan v. Characan.
Charchan v. Siarciam.
Chardabago v. Zasdi.
Charmania v. Carmania.
Charocharam v. Caracaron.
Chasan v. Cossam.
Chascar v. Cascar.
Chaschar v. »
Chascion. Chez Mauho (Ruge p. HO), endroit situé en Perse,
près d'Iest.
Chassai v. Quinsay.
Chassu V. Casvin.
Chasuim v. ■»
Chaszpho v. Caffolos.
Chataio v. Cambaluc.
Chatif. Chez Mauko {ZiirJa p. 43), endroit situé sur le golfe
Persique. Oa lit la légende suivante (Ib.): «Ici en face de Cliatif,
on fait la pèche des perles».
Chaul. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Sibor.
Chaurana. Selon Ptol, ville de la Scythia extra Imaum.
Chàurânaei Scythae. Selon Ptol, peuple habitant la Scythia
extra I m au m.
Var. de nom :
1. Chauranaei Scythae: Ptol ftiaduction de W'ilb, etc.).
2. Cavranei Screni: Ptol.
Chauscàd. Selon Glav (Markh p. 87), endroit sur la route de
Khoi à Tabreez. La ville est riche en vergers. Elle approvisionne
Tabreez de nombreux fruits. Clav y passa en partant.
138
Chauzi. Chez Matho {ZurUi p. 39), province de llndia Gin,
à VU. do Sumas.
Chaveris v. Caber.
Chaxriai?) v. Caheria.
Chaxrian v. »
Cliayanfu. Sur la Cauti; Cat [Xotices p. lil, Ruge p. 78),
ville située jusle à IK. de Quiafu et de Chambaieth.
Var. de nom:
1. Chayanfu: Cakte Cat ;la carte Xotices p. 132, lUiçje p. 78).
2. Chanfuy: Cartk Cat {Solices p. 141).
Chebar v. Cobarus.
Chechi. (Iho/ Mkd {Fisch Samml. p. 133), ville située sur la
côte sud de la Perse. — Sur la Cahte Cat [Xotice,^ p. 124), sur
la côte sud de la i^erse se trouve Checimo, la même ville certai-
nement que Chechi: du moins, sur la Cartk Cat, Checimo a pour
villes voisines Nocr an et Demonela, les mômes qui avoisinent Chechi
chez Mkd, si l'on en peut juger d'après l'ordre, dans lequel Fischer
les mentionne (Fisch Samml. p. îHoi. — Id. avec Karchi sur la
côte de Mekran (Ib),
Var. de nom:
1. Chechi: .Mkd {Fisch Samml. p. 133).
2. Checimo; (^aktk Cat {litige j). 78, la carte Solices p. 118).
3. Chesimo: Cautk Cat iSolices p. 124).
Checimo v. Chechi.
Cheder. Chez Mauuo (Zurla p. 43), île du golfe Persique, au
N. d'Ormus.
Chenab. Cest avec ce fleuve (|u'on a identifia Acesines.
Chêne v. Thebe (le fleuve).
Chennagiri. Cest avuc cette ville qu'on a identilié Cender-
ghi.sia. Cfr. Tschandragiri.
Cherkis v. Kergis.
Chesi. Sur la Cahtk Cat (Notices p. 123, Rugc p. 78), loca-
lité sur le golfe Persique, juste à l'embouchure du fleuve qui reçoit
les fleuves de Mar d'Argis et de Mar de Marga. — Cfr. Chexi.
Chesimo v. Chechi.
Chesimur v. Casmir.
Chesmir v. »
139
Chesmur v. Casmir.
Chetey v. Cataia.
Chexi. Chez Mku {Fisch Samml. p. 188), ville située sur la
cùle de Perse. — Probablement la même que Chesi sur la Gamte Cat.
Chiamala Chesmur v. Casmir.
Chianchà. Sur la Caute Cat {Xotices p. 134), ville de l'Asie
Centrale, dans le voisinage des villes Sinacinus, Zazaber et
C i a g a m o r.
Var. de nom:
1. Chianchà: Cauik Cat (la carte Xoticcs p. 132).
2. Chianga: (^akiiî Cat (Rage p. 78).
8. Ckiancha: Caivie Cat iSotices p. 134).
Chianfui v. Chianfuy.
Chiânfuy. Sur la Carte Cat (Xotices p. 142). ville située près
d'un lleuve qui forme limite entre l'Inde et le Catayo.
Var. de nom:
1. Chianfuy: Carte Cat (Xotices p 142).
2. Chianfui: Carte Cat {Riige p. 78).
Chianga v. Chianchà.
Chiava. Chez Mauro (Ruge p. 80), ville située près de l'em-
bouchure de rOcus dans la mer Caspienne. — On se demande
?i elle ne peut pas être identifiée avec la Chiwa d'aujourd'hui.
Chidebeo v. Chiribo.
Chidebo v. »
Chiermain v. Carmania.
Chiguy V. Sichuigui.
Chilefo V. Qilenfo.
Chilemfo v. »
Chilenfo v. »
Chilenfu v. »
Chilense v. »
Chilensi v. »
Chilenzo v.
Chilepho v. »
Chileraphe v. »
Chilopho V. »
China. Chez Clav {Markh pp. 171, 174), China est indiqué
comme le pays qui produit la meilleure soie et dont les ouvriers
sont connus pour leur capacité. Entre Samarcand, avec lequel
140
le China fait beaucoup de commerce, et le China, à une distance
de 15 jours en partant de Samarcand, se trouve le pays des Ama-
zones. — Pouiquoi est-ce que Ci.av mentionne ce nom iciV II est
sûr (jue c'est la Chine qui! dépeint, mais pourquoi est-ce (pTil
l'appelle China et non Cathay, nom qu'il emploie du reste dans
son récit de voyage pour désigner la Chine? Si vraiment Clav a
employé la forme China dans son récit original, ce serait alors la
première et la seule fois que ce nom se voie dans la littérature occi-
dentale du moyen-âge. Mais il est probable que c'est Markh. lui-
même rédacteur de cette édition de Clav, qui aura mis China au
lieu du nom que Ci.av avait employé dans son récit. Quant à la
cause de ce changement, nous n'en savons rien, mais cela peut tout
simplement être une faute d'attention.
Chinangli v. Cinangli.
Chin-chau. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ciguy.
Chincliin. Selon iU'HU {Soc. Géogr. Paris \V p. 828), nom des
habitants de la Cataia. (^fr. Cataia.
Chinchintalas v Chingintalas.
Chincui v. Taicin.
Chine v. Cataia.
Chingan. C'est avec la chaîne de montagnes de ce nom (|u'a
élé identifié l'Altay de Polo.
Chinghianfu v. Chingianfu.
Chingianfu. Dépeint par Polo [Pauthier 11 p. i-88) comme
une ville de commerce grande et aisée, située près de Cuguy, et
e.xercant activement l'industrie de la soie. Dans la ville il y a deux
églises nestoriennes, (|ui furent bâties en 1278 par Marsarguis, un
des barons du Grand-Khaan. — Id. avec Tsching-k iang sur le
Jangtsze-kia ng dans le Kiangsu. L'une des quelques villes de
Chine mentionnées par Polo, dont le nom n'a guère changé jus(|u'â
nos jours (Ib. note 1, Y nie Polo H p. 14(» note 1).
Var. de nom:
1. Chingianfu: l'oi.o {l'aiilhirr II p. 48.T.
2. Chinj2:hianfu: l'oi.o i Vd/c i'olo II p. l.'ÎD .
li. Ching:infu: Poi.o iXordcn.sk).
\. Cianghianfu: Poi.o {Uam).
;'). Cingianfu: Poi.o {(iriin\.
Chinginfu v. Chingianfu.
Chinginguy. Selon Polo (Pauthier II pp. 4-84 — 88), ville située
dans le Cataia près de Chingianfu. Les habitants vivent du com-
merce, des métiers et de l'industrie de la soie qui y est développée.
— Id. avec Tschang- tschou en Kiangsu {Pauthier II p. 484
note 1, Yide Polo II p. 141 note 1).
Var. de nom :
1. Chinginguy: Polo {Pauthier II p. i>>i, Xordensk).
2. Chinginju: Polo {Yiile Polo II p. 140i.
3. Tingui Polo (Gryn).
4. Tinguigui: Polo (Ram).
Chinginju v. Chingingu}.
Chingintalas. Selon Polo (Pauthier I pp. 150 — 162), province
au >;.-X.-0. de Gamul. Il faut 16 jours pour traverser la province,
qui touche au désert et qui compte quantité de villes et de châteaux.
Les habitants sont pour la plupart Sarrasins et idolâtres; pourtant il
y a des chrétiens nestoriens. Sur la limite N. de la province est
située une montagne où Ion trouve du fer; on y trouve aussi la
salamandre. — L'identification de cette province est difficile, et
différentes opinions ont été émises. La supposition de Yule (Polo
I p. 193 note 1), que la province serait le pays à TE. de H ami, nous
semble encore la plus vraisemblable. Cfr. Pauthier I p. 159 note 1.
Cfr. Cigicalas.
Var. de nom:
1. Cliingintalas: Polo (Pauthier I p. 159, Yule Polo I p. 191;.
2. Chinchintalas: Polo iGrijn).
3. Cinguiitalas: Polo iSordensk).
Chintabor v. Centibor.
Chiorcia v. Ciorcia.
Chipangu v. Sypangu.
Chircama v. Hyrcania.
Chircania v. »
Chiribo. Odor {Cordier p. 375) donne ce nom aux stations
qui se trouvent répandues à travers tout le Cataia pour rendre pos-
sible la rapide diffusion des nouvelles par les courriers. Ces
stations sont situées à une distance de trois milles. Chaque courrier
court seulement d'une station à l'autre, où se trouve un autre
courrier qui transmet les dépèches plus loin. Pour activer le service,
chaque courrier porte une ceinture avec des grelots autour de la
taille. Par le tintement des grelots, on apprend qu'un courrier app-
Ii2
roche de la station, où Ton peut donc tenir un autre courrier tout
prêt pour prendre directement les lettres du premier et les trans-
mettre incontinent à la station suivante {Ih. p. 419 note 24, Yule
Cattiay I p. 138, Ib note 2). Cfr. lamb.
Var. de nom:
1. Chiribo: Odoh (Cordicr p. 375l.
2. Chidebeo Odok Ynle Cathay 1 p. 138).
.'{. Chidebo: Gnou {('.ordier p. 375 note a).
Chis V. Chisy.
Chisi V. »
Chisy. l'oi.o {Pauthier I pp. 47 sqq ) le mentionne comme une
grande ville de commerce, où les marchands de la Mésopotamie
et de l'Inde faisaient un grand échange de marchandises. De cette
description de Polo, comparée avec ce qu'il dit à la p. 68, il ressort
qu'il a regardé Chisy comme situé juste à l'endroit où le fleuve
formé par la réunion de l'Euphrale et du Tigre tombe dans l'océan
Indien. — Sur la Cakte Cat {Notices p. 119, Ruge p. 78), dans
le golfe Persique se trouve «Insula de Chis», île (jui, selon toute
probabilité, est la même que le Chisy de Foi.o. — id. avec l'île
de Kich ou de Keis dans le golfe Persique {Pauthier I p. 47 note
2. Vide Polo I p. 61 note 2). — Cfr. Heîjd 1 pp. 164 sqq., Il pp.
1H3 sqq.). — Cfr. Quis.
Var. de nom:
1. Chisy: l'oi.o (l'anlhicr I p. 47. Sordcnsh).
2. ChIS: (^AHTC (>AT {XoUcCS p. ll'J. lllKJC ]). 78\
'.). Chisi: Poi.o {l'anlhicr I p. fiS, Hani .
4. Chysi l'oi.o {Xordcnsk .
5. Kisi: l'oi.o Ynh- Polo I p. Gdl.
Chivv'a. I^a ville est identifiée avec le Choya mentionné sur
la Cahtk Cat. ot i)robablement avec le Chiava de Mauro. Dans
le voisinage de la ville se trouvait rrgendsch. La contrée autour
de Chiwa psf identifiée avec Corasmina.
Chobinam v Cabanant.
Cho Chovv V. Tscho.
Chocinacho. Sur la Cahtk Cat [Notices p. 129), endroit situé
à l'an^'le du N. K de la mer Caspienne près de Jane ho.
Chodjent. \'ille avec laquelle a été identifié Cayandi.
Choi V. Khoi.
143
Cholchis V. Coicorum provincia.
Cholecut V. Calicut.
Cholet. Chez Mauro [Zurla p. 42), endroit de l'Inde au S.
de Bisenegal.
Chomanorum v. Comania.
Chomari. Chez Mauro {Fisch-Ong XV), la pointe la plus au
S. de l'Inde, située en face de l'île de Sailan, est appelée C. Cho-
mari. — Id. avec le Cap Comorin (Zurla p. 42).
Var. de nom:
1. Chomari: Mauro (Fisch-Ong XV, lîiige p. 80, Zurla p. 42).
2. Chora: Macho {Zurla p. 42).
3. Comari: Macro (la carte de Zurla).
Chonchu. Chez Mauro [Zurla p. 38), province qui va du
iMango jusqu'à la mer de Breunto.
Chonka. Polo [Pauthier II p. 525) indique que le royaume
Fuguy s'appelle aussi Chonka. — Probablement, c'est aussi à ceci
qu'a pensé Mauro en citant, parmi les pays situés dans le voisinage
de Chansay, outre [Zurla p. 37) l'empire Fuguy, l'empire Concoa
avec les villes de Tampizu, Zengui, Chuzu et Fugui. — On dit
que c'est là un nom du pays de Fuguy, ou de Fokien comme on
appelle aujourd'hui la région [Pauthier II p. 52G note 2, Yule Polo
II p. 184 note 1).
Var. de nom:
1. Chonka: Polo [Pauthier II p. 525, \ulc Polo II p. 183).
2. Chounka: Polo (S'ordensk).
3. Concha: Polo (Ranu Gryn).
4. Concoa: Macro (Zurla p. 37).
Choolisma v. Choolissime.
Choolissime. Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 2(3), ville de l'Asie
la plus septentrionale, juste à l'embouchure du fleuve Boemaron
dans l'océan Septentrional et à l'E. du Mons Mol ans. On lit sur
la carte la légende suivante: «Urbs Choolissime quam edificavit
Magog filius Japhet». — Chez Ebst [Miller V p. 34), aussi la ville
se trouve dans l'Asie septentrionale et la légende dit: «Colisma
civitas, quam edificavit Japhet filius Noe». — Selon Miller (Ib.), le
nom et les légendes tirent leur origine d'Aethicus qui dit: «Urbem
Choolismam in Olchis iuga constructam, ad ubera aquilonis ver-
gentem, a Magog filio Japhet... conlocatam . . .».
144
\'ar de lumi:
1 Choolissime: Haid ill<ii>ri<i. .Miller W p. 2G).
•_*. Choolisma: Aicriiicrs {Miller II) , V p .îl'.
;>. Colisma: l-litsr Miller \' ji. ."îl .
Chopa V. C>amba.
Chora v Chomari.
Chorasan. Province de l'erse, l'ne partie en est identiliùe
avec la l'art liia Id. avec Khorasan.
Chorasia v Khorasan.
Chorasian v. »
Chorasme v. »
Chorasme v. Urganth.
Chercha v. Ciorcia.
Chorremabad. C'est avec cette ville qu'a dé identifié Cremi.
Chosan v. Cosan.
Chosan v. Cossam.
Chosimie. Chez Malko iZurla p. îîî), ville de la (^hremania.
Chounka v. Chonka.
Chowaresmie. Id. avec Khorasan et Cliiwa.
Choya. Sur la Cautk Cat {Xotices p. 120, Ruge p. 78), ville
située près de la côte est de la mer Caspienne, pas très loin de
Saray et de Cara. — Elle a été identifiée avec Ghivva [Xotices Ib.).
Chremania v. Carmania.
Chrocho v. (iriphes.
Chryse. Déjà mentionnée par Mkla comme une ile riche en ov{Bun
bury\\p.'66\).— VL\s{Hist. Xat VI,8U)dit: ^extraostium Indi Chryse
et Argyre, fertiles metallis, ut credo. Nam quod aliqui tradidere aureum
argenteumque his solum essejiaut facile crediderim». — Sol {Sol p. 18())
en dit: «extra Indi ostium sunt insuhc duaî Chryse et Argyre
adeo fecunda.' copia metallorum, ul plcri(|ue cas aurea sola habere
prodiderinl et argentea». — Isid parle de l'ile deux fois dans
Klijmol (XIV, ;{, 5 et XIV, (i, 11), où il en parle avec le plus de
détails en disant: «Chryse et Argyre insui.r in Indico (3ceano
sitaî, adeo foecunda:^ copia metallorum, ut plerique eas auream super-
ficiem et argenteam habere prodiderint, unde et vocabula sortita*
sunt». — Chez Hald {Havcrg, Miller IV p. 3t)), l'dnsula Crise» es
145
située dans l'océan Indien, juste en face de l'embouchure de l'Indu s.
dans le voisinage de Tîle d'Ophir, mais à quelque distance d'Argire.
— Chez Ebst {Miller V p. 52), près de l'Inde, il y a une île au sujet
de laquelle il écrit: «Grisa insula dives auro. Hic nunquam
arbores sine foliis sunt > : ceci vient d'Isio [Etymol XIV, 3, 5). —
Mand {Hall pp. 300—302) mentionne les îles Orille et Argyte, qui
sont remplies d'or et d'argent. Orille est probablement la même
que Chryse. — Chez Hygg [Miller III p. 107), on retrouve l'île, avec
cette légende: «Grisa insula auro habundat». — Ghez Walsp
{Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), dans l'océan Indien se trouve
une île qui s'appelle «Grisa». Elle est située près de l'île d'«Argela»
et de la presqu'île d'«Aurea Kersonesis». — Elle a été identifiée
avec Aurea Kersonesus {Bunbury II p. 605). — Gfr. Argyre.
Var. de nom :
1. Chryse: Pnx (Hist. Xat. VI, 80).
Sol {Sol p. 186).
IsiD {Etymol XIV. G. 11).
2. Crisa: Ebst {Miller V p. 52).
Hygg (Ib. III p. 107).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
3. Crise: Hald {Haverg, Miller IV p. 36).
4. Orgilla: Mand [Lorenz p. 191 note 51).
5. Orilla: Mand (Ib.).
6. Orille: Mand {Hall p. 300).
7. Trilla: Mand {Lorenz p. 191 note 51).
8. Trillae: Mand (Lorenz p. 191).
Chrysobora v. Cristoas.
Chubdan. Selon Simoc (p. 177), ville du Taugas. Elle est
indiquée comme ayant été bâtie par Alexandre, et comme faisant
beaucoup de commerce avec l'Inde. — Gfr. Richthofen Gliina I p.
551, Yule Gathay I pp. Ll, LU.
Chuinchin. Ghez Mauho {Zurla p. 38), province du Gatayo.
Chulm. G'est avec cette ville qu'a été identifié Gui.
Chumanesca (lingua) v. Comania.
Chu mania v. »
Chumbaja. Ghez Mauro {Zurla p. 43), endroit sur le golfe
Persique.
Chur v. Cur.
Churt v. Curdistan.
Churten v. »
10
146
Chusistaii. (/'est avec cette province qu'a été identifié le
(.! urdi st an.
Chiizii. Ciiez Maiiu) {Zxiia p. 38), ville de l'empire de Goncoa.
Chyleso v. Gjlenfo.
Chysi V. Chis>.
Ciagamor v. Cyagannor.
Ciaganor v. >
Ciampa v. C>amba.
Cianuitcra v. Siimoltra.
Cianciam v. Ciancian.
Ciancian. Selon Polo {Paulhier II pp. ô2U — 521), ville du
Mangy. Le commerce y est florissant. — Id. par Pauthier (p. 520
note 4) avec Soui-tchang-hien, par Yide (Polo II p. 177 note 3)
avec Cliangshan. Les deux villes se trouvent dans le Tsche-kiang
et toutes deux se retrouvent sur la carte de Yulc II p. 192,
Var. de nom:
1 Ciancian: Polo {Pauthier 11 p. 520l.
2. Chanshan: Polo {Yiilf Polo 11 p. 175).
3. Cianciam: Polo iNordensk).
4. Ciangiam: Polo iGry/n.
i). Zengian: Polo {lîam).
Ciandu. Poi.o [Pauthier I pp. 223—234) dit que si Ton marche
pendant 3 jours dans la direction du N. en partant de Ciagannor,
on arrive à la ville de Ciandu, où le grand Khaan passe les mois
d'été, Juin à Août. Il s'y est bâti un palais, qui est dépeint d'une
manière très détaillée. — (Jdor [Cordier pp. 371—372) parle aussi
dime ville (pii s'appelle Sa du et où le grand Khaan passe l'été.
LUe est située dans un pays montagneux et Odoh la représente comme
une place où il fait très frais. — Mand [Hall p. 240) dit que le
grand Khaan passe l'été dans une ville du N du nom de Saduz,
où il fait très froid. — Chez Mauko (Fîsc/i-O/îr/ XV), dans l'Asie du
X.-E., droit au N. de l'embouchure du Polisanchin se trouve la
ville de San du. On lit à son sujet une légende, dont le contenu
ne laisse pas de différer considérablement des autres indications, car
elle est ainsi conçue {Zurla p. 35): «Cette ville a 24 milles de tour,
6 portes, et l'empereur y demeure en hiver*. Ainsi, il n'est pas
impossible que San du ne soit pas le Ciandu de Polo, mais que
celui-ci réponde au Xandu de Mauho, (|ui est situé plus au milieu
du pays, à \'V\. de Sandu. — Outre cela, se trouve chez Polo
147
(Pauthier 1 p. 21) une autre ville, du nom de Clemeinfu, laquelle,
à en juger d'après Pauthier et Yule, serait la même ville que Ci an du.
C'est à Clemeinfu que le père et l'oncle de Polo, dans leur pre-
mier voyage, rencontrèrent pour la première fois le grand Khaan. —
Ciandu est identifié avec la ville qu'on appelait Kai ping-fu, avant
que ce nom se changeât en Chang-tou, qui signifie < résidence du
souverain». Ce fut le nom mongol de la ville, dès que le grand
Khaan y séjournait quelque temps de l'année. Ciandu et Clemeinfu,
les deux formes principales, viendraient alors des deux noms de la ville:
Ciandu, issu de Chang-tou, Clemeinfu, de Kaiping-fu. Quant
à la place de cette ville, il semble qu'on s'accorde à penser qu'elle
était située sur le versant sud des montagnes de Chingan. Sur
les cartes anciennes, on l'a identifiée avec Dj a o-N ai m an-Su m é, sur
celles de nos jours, avec Dolon-nor [Pauthier 1 p. 21 note 1, p.
223 note 1, Yule Polo I p. 25 note 1, p. 268 note 1, Cordier p. 371
note 1, p. 413 note 19, Yule Cathay 1 p. 134 note 2).
Var. de nom:
1. Ciandu: Polo {Pauthier I p. 223, Gryn).
2. Chandu: Polo [Yule Polo I p. 2G3).
3. Clemeinfu : Polo (Paiilhicr I p. 21, Xordensk).
4. Cyandu : Polo \Nordensk).
5. Kemenfu : Polo (Yiiîe Polo I p. 25).
6. Sadu: Odor (Cordier p. 371).
7. Sadus: Mand (Lorenz p. 122;.
8. Saduz: Mand {Hall p. 240j.
9. Sanda: Malro [Riige p. 80).
10. Sanday: Ouor (Cordier p. 371 note i).
11. Sando: Odor (Ib.\
12. Sandoy: Odor (Ib.).
13. Sandu: Odor (Ib., Yule Cathay I p. 134).
Mauro {Fisch-Onij XV, Znrla p. 35).
14. Sandur: Odor (Cordier p. 371 note il.
15. Xandu: Polo (Ram).
Mauro? {Ruge p. 80, Zurla p. 35).
16. Zandu: Odor (Cordier p. 371 note i).
Cianfu v. Cacianfu.
Cianganor v. Cyagannor.
Ciangate. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), ville située
près de la ville de Lop.
Cianghianfu v. Chingianfu.
Ciangiam v. Ciancian.
Ciangli. Chez Mauho [Zuiia p. 36), ville située dans la partie
S. du désert de Lop.
Ciangli v. Cinangli.
Cianglu. Selon Polo (Paulhier 11 pp. 437, 43S), ville du
Catay. Elle fait un grand commerce, particulièrement de sel. — Id.
avec Tsang dans le Tschili, au S. de Tientsin [Paulhier II p.
437 note 1, Vide Polo II p. 90 note 2).
Var. de nom:
1. Cianglu: Polo {^Panthici II p. 437, \orilcnsk. Ram).
2. Canglu: Polo [Grijn].
3. Changlu: Polo (Yiile Polo II p. 95).
Ciailigainorum v. Cyagannor.
Ciarcian v- Siarciam.
Ciartiam v. »
Ciba. Selon Het (Cap 47), endroit fortifié, probablement en
Géorgie ou prés de là.
Cicic v. Cicie.
Cicie. Sur la Cautk Cat {Xotices p. 128), endroit situé sur
la côte du N.-O. de la mer Caspienne, au N. de Cobaso et au S.
de Base i av.
Var. de nom:
1. Cicie: Cautk Cat (Polices p. 128).
2. Cicic: Cautk Cat [linge p. 78).
Ciclopes V. Arimaspi.
Ciconas v. Cicone.
Cicone. Fias (Hisi. Nat. VI. 55) indique un peuple de Ciconas.
— Sol (p. 183) dit qu'ils demeurent entre l'Inde et le i)ays des
Hyperborées. — Chez Halo {Haverg, Miller IV p. 24), on retrouve
«Cicone génies» dans le-voisinage d'Oxus fluvius.
Var. de nom:
1. Cicone: Hald (Ilafcnj, Miller W p. 24).
2. Ciconas: Plin {lUsl. \'al. VI, fui).
Sol (p. ]H:5).
Cielstan. Selon Polo [Paulhier I p. 65), ce nom désigne la
quatrième des huit grandes provinces de la Perse. — Chez Maimo
(Zurla p. 4i), on lit, dans une légende, que la Perse se compose de
huit provinces ou empires, dont la cinquième s'appelle Celslan. —
Klle a été identifiée avec le nom d'un peuple, qui, du temps de Polo,
149
demeurait dans une région comprise entre Luristan et Ispahan
(Pauthier I p. 66 note 2, Ynle Polo I p. 80 note 1).
Var. de nom:
1. Cielstan: Polo i Pauthier I p. 65;,
2. Celstan: Malko (Ziirla p. 44).
3. Soulstan: Polo (Ynle Polo I p. 79, Ram).
Ciffliss V. Tiffliffs.
Cigicalas. Sur la Carte Cat {Notices p. 131, Ruge p. 78),
ville de l'Asie septentrionale, au X.-O. de Camull. — Elle a été
identifiée avec Kazitkaia, localité dont j'ignore la situation {Xotices
p. 131). — Il me semble très probable que Cigicalas est identique
au Chingintalas de Polo. (Cfr. ce mot). Que ce soit le nom
d'un pays chez Polo, et ici le nom d'une ville, cela ne me semble
pas empêcher cette supposition. La situation près de Camull
et la ressemblance des noms donnent bien à penser que Cigicalas
ne peut être autre que le Chingintalas de Polo.
Cignandu. Chez Mauho [Zurla p. 37), ville du S. du Chatajo.
Ciguy. Selon Polo [Pauthier II pp. 476, 477), ville de médiocre
grandeur sur le grand fleuve de Quian. Mais la ville fait pourtant
un grand commerce, et Polo dit même qu'une fois il n'y a pas vu
moins de 15,000 navires en même temps. — Pauthier (II p. 476 note
2) l'identifie avec Tschi-tschou dans le Ngan-hwei sur le Jang-
tsze-kiang; Yule (Polo II p. 134 note 1), avec Chin-chau. Probable-
ment autant de noms différents pour la même ville. fCfr. les atlas
de Stieîer et de Johnstone).
Var. de nom:
1. Ciguy: Polo [Paiilhier II p. 47G).
2. Singui: Polo {Ram, Gryn).
3. Singuy: Polo {Pauthier II p. 476. Xordensk).
4. Sinju: Polo iYule Polo II p. 132j.
Cilam V. Qellam.
Cillam V. »
Cim V. Cataia et Mangia.
Cimes-quinte v, Samarcan.
Cimirey v. Rhé.
Cimpagu v. Sypangu.
Cin v. Cataia.
Cina V. >
Cinangli. Selon Polo [Pauthier II p. 439), ville du Catay,
150
nui fait un grand commerce. — Id. avec Tsi-nan dans le Schan-
tung sur les bords du fleuve Hoang-ho de nos jours (Paulhier II
p. 489 note 1, Yuk Polo II p. 1)9 note 1).
Var. de nom:
1. Cinangri: l'oi.o {Paiithici II p. 439).
2. Chinangli. Polo (Yiile Polo 11 p. 97).
'A. Clangli: Polo {Xordensk, Ram, Gri/ii).
4. Syangli: Polo (l'anllucr II j). 4'il> note a».
Cincaiam v. Tesciilan.
Cincalan v. »
Cinganar v. Cinganor.
Cinganor. Sur la Caktk Cat [Xotices p. 148), ville du Catayo.
— Elle a ele identifiée avec Hsi-ngan (Ib.).
V^ar. de nom:
1. Cinganor: Caktiv Cat (la carte Xotices p. 132, lUige p. 78).
2. Cinganar: Caiitf. Cat yolices p. 143i.
Cingianfu v. Chingianfu.
Cingu. Sur la Caktk Cat {Xotices p. 148, Rugc p. 78), sur
la côte est de Catayo se trouve «Ciutat de Cingu».
Cingiii v. Qiuguy.
Cingui V. Cuigiu.
Cingui V. Tinguy.
Cingui i-talas v. Chingintaias.
Cinguy v. Ciuguy.
Cinguy-matu v. Singuy-matu.
Cinocephales v. Cynocephali.
Cintigii V. Fungul.
Cinzu V. Xainçu.
Ciophegi v. Ichtyophagi.
Ciorcia. Mentionne par Polo {Paulhicr I p. 249) comme une
des provinces du Nayan; le pays (Ib. pp. 173 sqq.) n'a guère de
villes, mais il est très riche en grandes savanes et en bons pâturages.
C'est de là que sont venus les Tatares. Les habitants du pays payent
tribut au «Prestre Jehan». — Id. avec la Man dchourie (Paî^/Z^Vr
I p. 178 note 2, ]'ule Polo I p. 200 note 2).
Var. de nom:
1. Ciorcia: Polo t Paulhicr I |)p. 173, 249).
2. Chiorcia: Polo .Von/c/i.sAi.
151
3. Chercha: Polo [Yule Polo I pp. 204. 307).
4. Ciorza: Polo [Ram).
5. Funotia: Polo [Gnjn).
6. Qiorza: Polo {Ram).
7. Siorcia: Polo (Nordensk).
Ciorza v. Ciorcia.
Citcana. Chez Hygg {Magasin p. 4-8), dans rocéan Septen-
trional est située une île «Citcana insula». Elle n'est pas indiquée
sur les cartes traitées par Miller (III).
Citocora. Chez Mauro (Zurla p. 38), île de l'Océan us
Cata icus.
Citracan v. Qintarchan.
Ciuguy. Au bout de 3 jours de voyage en partant de Ci an-
ci an, on arrive, selon Polo {Pauthier II p. 521), à la grande ville
de commerce de Ciuguy. — Id. avec Tschu-tschou dans le Tsche-
kiang (Ib. note 5. Cfr. Yule Polo II p. 177 note 3).
Var. de nom:
1. Ciuguy: Polo iPaittbier II p. 521).
2. Cinguy: Polo 'Xordensk.
3. Cugui: Polo {Grijn).
4. Cuju: Polo iYnle Polo II p. 116).
5. Gieza: Polo iRam).
Ckiancha v. Chiancha.
Clemeintu v. Ciandu.
Cliteron. Plin {Hist. Nat. VII, lOi parle d'un endroit du pays
des Arimaspi du nom de Gesclithron. — Sol (p. 86) dit: «Ari-
maspi circa Gesclithron positi». — Chez Hald (Haverg, Miller
IV p. 26), dans l'Asie septentrionale coule le Cliteron, fleuve qui
tombe dans Pocéan Septentrional. Les Arimaspi demeurent autour
de l'embouchure de ce fleuve.
Var. de nom :
1. Cliteron: Hald iHcwerg, Miller IV p. 26).
2. Gesclithron: Pmn {Hist. Sut. VII, 10).
Sol (p. 8(j).
Clyron. Selon Mand (Hall p. 267), nom d'un passage difficile
sur la route entre le pays des Amazones et «Gothe and Magothe».
Cobalek v. Almalech.
Cobarus. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), affluent de
gauche de l'Euphrate. — Id. avec le Chebar, fleuve mentionné
152
par Ezéchiel I, 3, et avec le Chabiir de nos jours, affluent de l'Eu-
phrate [Miller Ib.).
Var. de nom :
1. Cobarus: Hald [Haverg, Miller IV p. 35).
2. Chebar: Ezéchiel (I, 3).
Cobaso. Sur la Carte Cat {Notices p. 128), endroit situé à
l'angle nord-ouest de la mer Caspienne, au N. de Burch et au S.
de Cicie.
Cobinam v. Cabanant.
Coby ou Gobi v. Lop.
Cocara nagara v. Cocco ranagara.
Cocas mens. Nom du Caucasus Mon s.
Cocco ranagara. Chez Ptol, ville de Sinarum regio.
Var. de nom :
1. Cocco ranagara: Proi,.
2. Cocara nagara: Ptol.
8. Coccoran agara: Ptok.
4. Ranare: Ptol.
Coccoran agara v. Cocco ranagara.
Cocham. Nom du Caucasus mons.
Cochar. Nom du Caucasus mons.
Cochin. Après un voyage de H jours en partant de Coloen,
Co.NTi [Major p. 1'.)), à son retour, arriva à la ville de Cochin qui
mesure 5 milles de tour et est située sur un fleuve du même nom.
— Id. avec la ville de Cochin d'aujourd'hui sur la côte de Mala-
bar (Ib. note 2, Ruge p. HO).
Var. de nom:
1. Cochin: Co.mi [lintu p. .'J41l.
2. Cocym: (^omi t Major p. VJ).
Cochin sur Malabar. C'est avec cette ville qu'on a identiflé
le Cochin de Conti et le Cotoniare portus de Hald.
Cochinchine. C'est avec elle qu'a été identifié le Cyamba.
Cocintana v. Tanaim.
Cocintaya v. »
Cocjntaya v. •»
Cocum v. Junki.
Cocym v. Cochin.
Coelang v. Coiliin.
Coguigangui v. Coguiganguy.
153
Coguiganguy. Mentionné par Polo {Pauthier II pp. 452, 46o)
comme une grande ville de commerce sur le Garamoran, fleuve
de vive navigation; une grande quantité de marchandises se trou-
vent apportées à Coguiganguy, mais cette ville fait particulière-
ment le commerce du sel. — Id. avec Hwai-ngan dans le Kiang-su
près du Hoangho {Pauthier II p. 452 note 4, p. 468 note 1, Yule
Polo II p. 114 note 1).
Var. de nom :
1. Coguiganguy: Polo {Pauthier II p. 452).
2. Coguigangui: Polo (Ib. p. 463).
3. Coiganju: Polo (Yiile Polo H pp. 104, 114).
4. Coiganzu: Polo iRam).
5. Conganguy: Polo {Pauthier II p. 452 note s, Nordensk).
6. Conigangui: Polo [Gryn).
7. Coyganguy: Polo {Pautliier II p. 463 note a).
8. Quoiganguy: Polo {Xordensk).
Coiam. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), endroit situé à l'in-
térieur de la Perse. — Fisch (Ib.) suppose qu'on peut l'identifier
avec Kotschan, sur la partie supérieure de l'Atrek.
Coiganju v. Coguiganguy.
Coiganzu v. »
Coila V. Cail.
Coilao V. Coilun.
Coilon V. 3>
Coilum V. »
Coilun. Polo {Pauthier II pp. 642 — 645) le présente comme
un royaume situé entre Maabar et Comary, à une distance de
500 milles du premier. Les habitants du pays sont idolâtres, mais
il y en a aussi de chrétiens et de Juifs; ils ont un roi pour eux-
mêmes et ne doivent tribut à personne. Le pays est dépeint comme
très riche et très fertile. On y trouve le gingembre, le poivre et
l'indigo en quantité; le poivre n'y croît pas à l'état sauvage, mais
on le cultive dans des jardins. Le climat y est si chaud qu'au dire
de Polo, les œufs cuisent tout de suite si l'on les jette dans quelque
fleuve du pays. La faune est très riche et ditïérente de celle des
autres pays. 11 y a des lions noirs et des perroquets de différentes
espèces. On en trouve qui sont blancs comme la neige, mais qui
ont le bec et les pattes rouges, d'autres qui sont tout rouges, d'au-
tres verts ou bleus. Il y en a aussi d'extraordinairement petits.
1Ô4
C'est la grande chaleur (jui donne à la faune cette extrême variété
de couleurs. Les habitants sont noirs et ils vont presfjue nus. On
fait un grand commerce dans le pays et les marchands de l'Ara-
hie et de Manzi s'y rassemblent avec leurs navires et y font des
échanges lucratifs. — Chez Vksc [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 136), très loin à l'K. dans l'océan Indien, est située une
île «insula piperis». Il n'est pas impossible qu'on puisse rapporter
cette île à Coilun comme pays du poivre (cfr. Walsp et Mauro
plus bas). — Mentionne par Joui) sous le nom de Col um bus tant
dans sa première lettre [Script, ord. prœd. I p. 550, Yidc Cathay I
p. 227), où il indique que Co lu m bus serait bon comme future sta-
tion de mission dans Tlnde, que, d'autre part aussi, dans ses Mira-
bilia (Soc. Géogr. Paris IV p. 55) comme une des capitales de l'Inde.
Le roi de Col u m bus s'appelait Lingua et son empire s'appelle
iMohabar. (Cfr. Soc. Géogr. Paris IV pp. 13 sqq.). — Odoh {Cordier
pp. lOO sqq.) parle de Polu bum ou Ploubir comme d'une ville située
à l'extrémité sud de la grande forêt composée exclusivement de
poivriers. Cette ville est dépeinte comme grande et faisant un com-
merce actif. Les habitants sont pour la plupart idolâtres et parmi
leurs idoles le bœuf est au premier rang; de très amples détails sont
donnés sur le culte. L'auteur parle aussi de l'usage qui y règne,
(|ue les veuves soient brûlées vives à la mort de leurs maris. Le
pays est aussi très connu parce (lu'il y croit le meilleur gingembre
du monde. — Pkg [Heijd II p. ()21) indique trois espèces différentes
de gingembre; il appelle une espèce Columbino, parce qu'elle croît
«nell isola del Colombo d'India», qui n'est pas une île cependant,
mais justement la ville en question (cfr. Cordier p. 111, Yidc Cathay
I p. 77 note 3). — Mar [Yide Cathay H pp. 3i'2 — 345, 374) dit
que la capitale de Mynibar, empire indien, s'appelle Colum-
l)um. Elle est dépeinte comme le centre de production du poivre.
Le poivre du monde entier y pousse et il ne croit pas dans les
forêts, mais dans les jardins, dont la plupart appartiennent aux
Thomistes. La ville est située près du Paradis. — Mand (Hall
pp. loi) — 171), comme Onon, parie aussi de la forêt où croît le
poivre. Tout près de là se trouve la ville de Polombe, à côté
de laquelle est située une montagne du même nom. Il y jaillit
un puits (jui vient du Paradis. Les mœurs du peuple sont dépein-
tes comme chez (Jdou (cfr. Bov pp. 85 — 86). — Sur la Cahti-: Cat
(Notices p. 124, Ruge p. 7S), est dessinée dans I Inde une ligure de
155
souverain, à côté de laquelle on lit la légende suivante: «Ici
règne le roi de Colombo. Province de Colombo». Tout près de
là se trouve [Notices p. 125) une ville «Ciutat de Columbo». —
CoNTi [Major pp. 17, 18) passa par la ville à son retour; il fallait
un mois pour y aller en partant de Gampaa; la ville est appelée
Colum ou Coloen, et la province Melibaria. La ville compte
12 milles de tour. Le pays d'alentour produit entre autres du gin-
gembre appelé Colobi (=Columbino de Peg) et du poivre.
CoNTi détaille la faune et la flore de la contrée, et il insiste particu-
lièrement sur l'abondance des grands serpents qu'on y trouve. —
Chez BiAX [Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), dans l'Asie orientale,
dans l'océan Indien se trouve une île qui s'appelle «Ixola di Co-
lon bi». — Chez Walsp [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Mil-
ler III p. 147), se trouve une île sans nom, mais où se lit la légende
suivante: «Hic piper venditur». Il est très probable que cette île,
aussi bien qu'«insula piperis» déjà mentionnée par Vesc, se rap-
porte à Coilun, qui est dépeint comme le pays du poivre et qui
est prise par plusieurs auteurs (Peg, Biax et Mauro) pour une île.
(Cfr. pourtant Taprobane, qui est aussi indiquée comme «ortus
piper»). — Chez Mauro {Zurla p. 52), dans l'océan Indien est située
une île à côté de laquelle on lit la légende suivante: «Ile de Colombo.
Elle abonde en or et fait beaucoup de commerce. 11 y croît beau-
coup de poivre et d'indigo e.xquis. On y voit des lions noirs
comme jais et des perroquets blancs, avec les pattes rouges et
le bec rouge. Les gens du pays professent plusieurs religions: cel-
les des .Juifs, de Mahomet et des infidèles. Dans cette mer Indienne
il se trouve des poissons, qui, quand ils sont poursuivis par de plus
grands, se sauvent dans le sein de leur mère; le danger passé, celle-ci
ouvre la gueule et les petits ressortent». Comme on voit, la pre-
mière partie de cette légende est prise de Polo. — Id. avec Quilon
sur la côte de Malabar [Pauthier II p. 642 note 1, Yide Polo II p.
313 note 1, Soc. Géogr. Paris IV pp. 13 sqc{., Cordier p. 110 note 6, Vide
Calhay I p. 71 note 2, p. 77 note 3, II p. 342 note 3, Bov pp. 85, 86,
Notices p. 124, Major p. 17 note 4, Heyd II p. 621). Cfr. Lambe.
Var. de nom:
1. Coilun: Polo (Pauthier II p. G42).
2. Alumbo: Odor (Soc. Géogr. Paris IV p. 14).
3. Coelang: Nom hollandais (Ib.).
4. Coilao: Nom portugais ilb. p. 13).
156
ô. Coilon: Poi.o (II) i.
G. Coilum: l'oi.o (II).. Paulhier II p. G42 note a, Ynlc Polo II p. .•{12).
7. Coloen: (-omi [Major p. ITl.
H. Colombo: Pkg {Heijd 11 p. <;21).
(^AHTK Cat {Soliccs [i. 124, /{i/f;e p. 78).
.Mauko {Ziirlo p. 52).
9. Colonbi: Bian (FischOng IX. 3/i7/<t III p. 145).
lu. Colonbio: Odoh [Cordicr \>. 100 note c).
11. Colum: CoHTi (liam p. 341).
12. Columbo: Cautk Cat {SoUces p\i. 124, 12ô. Riuje p. 78).
13. Columbum: Mau {Yiile Catliay II p. 342).
14. Columbus: Johd i Script, ord. pnrd. I p. iwO, Soc. Gcogr. Paris IV j).
ôô, Yulc Catluiy I p. 227).
IT). Coulam: Polo iSoc. Gcogr. l'aris IV p. 13).
Itî. Coulao: Nom portugais (Ib. p. 14).
17. Coyian: Nom hollandais (Ib.).
18. Coyium Polo (Ib. p. 13).
19. Kauletn: Nom arabe db. p. 14).
20. Oulam: Tidkla (Ib.).
21. Palombe: Ooou (Cordicr p. 100 note c).
22. Palumba: Mand {Loreiiz p. 89).
23. Palumbo: Odoii uS'oc. Gcogr. Paris IV p. 14).
.Mand (Ib.).
24. Palumbum: .Ioud (Ib.\
25. Piperis insula?: Vksc [Zcilscln. Erdk. Berlin \X\'l Tafel S, Miller lil
p. l.'Ui).
Walsi' iZeilschr. Erdk. Berlin XX\I Tafel 10).
2(J. Plombum: Oijoh {Cordicr p. 100 note c).
27. Ploubir: Ouoh iCordicr p. 1(K)).
28. Polemba: Mand iLorenz p. 8!» note 25).
2Î*. Poliobum: Odoh {(Cordicr p. S4).
30. Polobo: .\1am) (Lorenz p. 8!» note 23).
31. Polomba: .Mam) (Ib. note 25).
32. Polombe: .Mand [Hall p. 16Î)).
.33. Polombir: Odoh 'Cordicr p. 83).
34. Polubum Odoh (Ib. p. 72).
3.'). Polumbe: Mand (Lorenz p. 8!»).
3(5. Polumbo: Ooon {Soc. Gcogr. Paris IV ]>. 14)
Mand {Lorenz p. 89).
37. Polumbum: Odoh {Cordicr j). 83)
3H. Polumbus: .Iohd {Scripl. ord. pnvil. I p. .').')0 note).
.3;». Quilon: Nom anj^hns {Soc. Géogr. l'itris IV p. 14).
Cokodrilles. IM.in (///.s/. .\a(. VllI, S9 sqq.) dépeint le Crocodilus
d'une manière détaillée. — Sol (pp. 143 s([i{.) parle du même animal
d'une manière semblable. — Isi» le mentionne aussi {Etymol XII,
157
6, 19—20). — Mand {Hall pp. 288—291) parle d'une île où il y a
des animaux singuliers, entre autres des co ko drilles. — Ce sont
naturellement les crocodiles. Cfr. Bov p. 102.
Var. de nom :
1. Cokodrilles: Mand (//«// p. 288).
2. Crocodllus; Plin {Hist. Sat. VIII. 89).
Sol (p. 143).
IsiD {Etijmol XII, 6. 19).
Colam Pandarani v. Flandrine.
Colanguria v. Colonguria.
Colax V. Soliz.
Colchide v. Colcorum provincia.
Colchis V. »
Colchorum v. »
Colcia V. »
Colcorum provincia. Dans l'antiquité, cette province fut très
souvent mentionnée à cause de ses rapports avec l'expédition argo-
nautique (cfr. Kneisel I p. 42, Bunbury, passim). — Plin {Hist. Xat.
VI, 15) et Sol (p. 85) indiquent «urbs Colchorum». — Isid [Ety-
mol IX, 2, 83) parle aussi de Colchis. ■ — Chez Hald {Haverg), au
fond de la mer Noire se trouve un territoire qui s'appelle «Colcorum
provincia-. Miller (IV p. 24) donne la légende suivante: «Col-
corum provincia, vellus aureum propter quod Jason a Pelo rege
missus est». — Chez Vesc [Zeitschr. Erdk. Bai. XXVI Tafel 8, Miller
IH p. 135), à la même place se trouve Colcia. — Chez Hygg
[Miller III p. 106), dans la mer Noire il y a une île du nom
de Colcos, qui se rapporte absolument au pays en question,
bien que représentée comme une île sur la carte. Ce n'est pas
seulement chez Hygg qu'on trouve cette opinion sur la Colcorum
provincia: on la retrouve également sur des cartes du moyen-âge
(Ib.). — Chez Mauro (la carte de Zurla), dans la partie est de la mer
Noire est situé un pays qui s'appelle Cholchis. On lit à son sujet
cette légende {Zurla p. 47): «Selon l'opinion de plusieurs, Jason
prit son trésor ici».
Var. de nom:
1. Colcorum provincia: H.\ld i Haverg, Miller IV p. 24).
2. Cholchis: M.\lro (la carte de Zurla).
3. Colchide: Macro {Zurla p. 47).
4. Colchis: Isid [Elymol IX, 2, 83).
158
5 Colchorum: Pi.in {Ilisl. Sal. VI 15).
Sol (p. 85).
G. Colcia: \'ksc C/.citschr. ErdU. Berlin XWl Tafel S, Millci III p. 135).
7. Colcos: 1Iy(.<-. \MiUvr III p. 106).
Colcos V. Colcorum provincia.
Colcus V. Calcum.
Colidara. Selon Pkg {Yule Cathay II p. 299), endroit situé sur
la route commerciale d'Ajazzo à Torissi. — V^/Ze (Ib. note 1) croit
qu'il peut être identifie'' avec une forteresse arménienne de Taurus
du nom de Gobidar.
Colisma v. Choolissime.
Coloen V. Coilun.
Coloman v. Tholoman.
Colombo V. Coilun.
Colona V. Corola.
Colonbi V. Coilun.
Colon bio v. »
Colonguria. Selon Cgnti [Major p. 19), ville de l'Inde, entre
Coloen et Paliura.
\'ar. de nom:
1. Colonguria: Conti [Ram p. 341).
2. Colanguria: Conti {Major p. 19).
Colum V. Coilun.
Columbo V. »
Columbum v. »
Columbus V. »
Comagena. Plin {Hist. Xa(. V, Sô et VI, 24) parle d'un pays
appelé Gomma gène. — Soi. aussi (pp. 156, 178). — Isin {Etymol
XIV, 3, 17) dit: «Commagena prima provincia Syria? a vocabulo
Commagic urbis nuncupata' quac quondam ibi metropolis habebatur».
— Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 28), sur TEuphrate se trouve
un territoire qui .s'appelle Comagena. — Chez Kbst (il/{//er V p. 38),
en Syrie se trouve Camegona. — Id. avec une des provinces de
la Syrie sur TKu pli rate (cfr. Droi/scn Ilist. Atlas).
Var. de nom:
1 Comagena: Hai.d {llavertj, Miller 1\' p. 2S).
2 Camegona: Khst (Miller V p. 3Si.
3. Commagena: Isid {Kltjmol XIV, 3, 17
l. Commagene: Plin {Ilist.Sat V, 85).
Sol (j). 15<!).
159
Comana. Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 707) compte, parmi
les pays et les peuples que les Mongols subjuguèrent, le pays de
Comana. Dans un autre endroit (Ib. p. 651), parlant de Gengis-
khan, il dit: «Inde procedens contra terram Sara-Huiur, et contra
terram Karanitarum, et contra terram Voyrat et contra terram
Comana, quas terras omnes bello devicit, inde est in terram suam
reversus». — Probablement en raison du contexte où se trouve
impliqué le Comana de Carp, D'Arezac (Ib. p. 541) a voulu placer le
pays dans le voisinage du pays des Uigures au N. du Tibet. —
Cfr. Comania.
Var. de nom:
1. Comana: Carp {Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 707).
2. Canana: Carp (Ib. p. 651 note 11, p. 707 note 16).
3. Chanana: Carp (Ib., Ib.).
4. Comania: Carp (Ib. p. 707 note 16).
Comana v. Comania.
Comani v. »
Comania. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709) mentionne, parmi
les pays et les peuples que les Mongols ont vaincus, le peuple de
Comani. 11 dépeint leur pays, «terra Comanorum ou Comania»
(Ib. pp. 742 sqq.), comme un pays plat, à travers lequel coulent les
fleuves Neper, Don, Volga et Jaec, qui tombent tous dans Mare
Magnum. Il indique les limites du pays et dit que celui-ci touche
au N. à Ruscia et Magna Bulgaria, au S. à Alani et Gazari,
à rO. à Hungaria et à FE. à Cangitarum. Le climat y est très
froid. Carp passa par le pays tant à Taller qu'au retour. — Polo
(Ib. pp. 776 sqq.) parle aussi du Comania et nomme les peuples
voisins; sa relation s'accorde avec celle de Carp, bien qu'elle ne soit
pas tout à fait aussi complète. Il dit encore que le Jaec forme la
limite entre Comania et terra Kangitarum. — Rubr (Ib. pp. 219,
246, 252, 265, 274) mentionne Comani comme un peuple qui de
meurait au N. de la mer Noire et de la mer Caspienne. Il l'appelle
aussi Capthat, ce qui probablement est une fausse explication de
Kiptschak. Il compte Cangle aussi comme une partie du peuple
Comani. — Het (Cap. 5, 47) dépeint Comania comme un très
grand pays plat, qui n'est guère habitable à cause du grand froid en
hiver et de la grande chaleur en été. Quant aux limites du pays,
il les indique d'une manière différente de Carp et de Polo, en disant
160
qu il est borné par Corasme, Cassia, Ktil et à TO. par tMare
iMajus>. Ainsi, il semble qu'il le place plus à l'E. que Cahp. Il dit
que Sara est la capitale du pays. — Fasc {Mosh App. 92 p. 194,
Ville Cathay I p. 232) ne nomme pas directement le pays, mais dit
qu'il se préparait à son voyage en étudiant en Sarray «linguam
CUiamanicam», ce qui doit être la langue de Comania(cfr. Yule Ib.
note 2). — Peg {Yule Cathay II p. 292 et Ib. App. III p. LXV) le
mentionne d'une manière semblable en disant qu'un marchand, qui
veut aller à Ghattaijo, est obligé de se procurer des serviteurs de
Tana, qui savent la langue de Gumania («lingua Cumanesca» ou
«Chumanesca» dans le texte italien). — M\sd {Hall p. 256) dit que
dans le voisinage du pays Ghorasme se trouve le royaume Comanye,
qui est un des plus grands empires du monde. Mais il n'est guère
peuplé parce que dans une partie du pays il fait tellement froid,
dans une autre il fait tellement chaud que personne n'y peut vivre.
Les habitants demeurent sous des tentes et à cause du manque de
forêts dans le pays, ils sont obligés d'employer les excréments des
bestiaux comme combustible. La capitale du pays s'appelle Sarach.
Mand dans sa description suit principalement Hkt. — Chez Walsp
{Zeitschr.Erclk. Berlin XXVI Tafel 10), au N. de la mer Noire se trouve
un pays qui s'appelle «Comana regio. — Chez Mairo (Fisch-Ong
XV, Riige p. 80), au N. de la mer Noire et de la mer d'Azov, on
trouve un pays appelé Chu mania. — Id. avec la Russie méridionale,
au N. de la mer Noire et de la Crimée, du Dnieper à l'Oural {Soc.
Géogr. Paris IV pp. 486 sqq.). Id. aussi avec Kiptschak. (Cfr.
Schmidt p. 22).
Var. de nom:
1. Comania: C.xnv {Soc. Géogr. Paris IV p. 742).
Polo (Ib. 'p. 477).
•2. Camenorum: Mand {Lorenz p. 151 note 18).
.{. Chamanica dinî^ua): Pa.sc {Mosh App. U'2 p. 194).
4. Chomanorum : .Manu {Lorenz p. 151).
5. Chumanesca Jiiigua): Pkg {Yule Catliay II .Ai)p. III i). LXV).
♦). Chumania Mauho (Fisch-Ong XV, Ruyc p. SO).
7. Comana: Wai.sp {Zcilschr. Erdk. Berlin XXVI TaftI lOi.
8. Comani: Ui:bh [Soc Géogr. Paris IV p. 2i;»).
i). Comanorum: Manu [Lorenz p. 151 iioto 18).
10 Comanye: Manu (Hall p. 250).
11 Comayns: Manu (Ib.).
12. Comenye: Manu {Hall p. 257).
161
13. Commani: Uvan (Soc. Céogr. Paris IV p. 246).
14. Cumanesca (lin{,nia): Feg (Yiilc Cathay II App. III p. LXV).
15. Cumania: Hiix (Cap. 5).
Comania v. Comana.
Comanorum v. Comania.
Comanye v.
Comari v Chomari et Comary.
Comary. Polo {Pauthier II pp. 645 sqq.) parle d'un pays dans
rinde du nom de Comary [dans l'édition de Yule (Polo II p. 318)
Comari], situé entre Coilun et El y. — Id. Cap Corn or in {Pauthier
II p. 64-5 note 1, Yule Polo II p. 318 note 1). — C'est le même que
Chomari de M.\uuo.
Comayns v Comania.
Combahita v. Cambaet.
Combait v. »
Combaleh v. Almalech.
Combapta v. Cambaet.
Combar v. Melibar.
Combayta v. Cambaet.
Comenye v. Comania.
Comerum v, Conan.
Commagena v. Comagena.
Commagene v. »
Commani v. Comania.
Como V. Conan -
Comorin, Cap, C'est avec ce cap qu'on a identifié Chomari
et Comary.
Comuci. Selon Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709), un des
peuples que les Mongols subjuguèrent. — D'Avezac (Ib. p. 575) croit
que c'était un peuple du Dagestan dans le Caucase.
Var. de nom :
1. Comuci: Cakp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
2. Comuty: Carp (Ib. note 1).
8. Thorati: Carp (Ib.).
4. Tomici: Carp (Ib.i.
Comum V. Conan.
Comuty V. Comuci.
Conan. Odor {Cordier p. 49) dit que quand il eut quitté Gest
et passé par plusieurs villes, il arriva à Conan, ville qui autrefois
11
IG2
était tivs grande. Les murs de la ville comptent 50 milles de tour.
Il V a encore plusieurs palais, mais ils ne sont pas habités. — M.vnd
[Hall p. 1 ;')()) dit (jue quand on a quitte la ville do Bethe, on arrive
à Cornaa. ville qui est dcpeinte comme chez Onoii (cfr. Bov p. "(i).
— Id. avec le vieux Persepolis. dont les ruines sont ce à quoi l'on
croit qu'OnoH a pensé, quand il parle des palais dépeuplés [Cordier
p. 49 note 1, Yuk Cathay I p. 52 note H).
Var. de nom:
1. Conan: Onou [Cordier p. 49).
2. Carnaa: Mand (Lorenz p. {SI note 21)).
3. Comerum: Odoii {Yulc Cathay I p. 52).
4. Como Odor (Cordier p. 41> note al.
ô. Comutn: Odoh (Ib.).
G. Conio; Odou (Ib.).
7. Coniuni: Odou (Ib., Yulc Cathay II App. I p. llli.
8. Coprum: Ouor (Cordier p. 49 note a, Yulc Ib. note 1.'5).
M. Corna: Mand {Lorenz p. SI).
10. Cornaa: Mand {Hall p. 150).
Concha v. Chonka.
Conchum v Junki.
Concitus lluviu.s. Chez Hald [Ilavcrg, Miller IV p. 35), un
des affluents de droite du Tigre; il prend sa source près d'Adiabeni.
Concoa v. Chonka.
Condro. Selon Peg (Yule Cathay II p. 301), station sur la route
commerciale d'Ajazzo à Torissi, probablement près de cette der-
nière ville.
Condur. Polo {PautJiier II p. 562) dit que quand on part de
Cyamba (ou de Textrémité S. de Javva, comme il est dit dans le
texte original) ù 400 milles vers le sud, on arrive à deux iles, ap-
pelées Sandur et Condu-r. — IMauko {Zurla p. 49) indique aussi
Conduz comme une des petites iles dans l'oceàn Indien au S. de
(iiava. — Id. avec Pulo Kondor {Pniithicr II p. 562 note 1, Yule
Polo II p. 219 note 2). Cfr. Sandur.
Var. de nom:
1 Condur: Poi.o {Pdulhicy II p. 5G2, Yulc Polo II p. 219).
2. Conduz: Mai-ko Zurlu p. !!•).
Conduz v. Condur.
ConganjïUN v' Cojj;uiganguy.
Conjjicanti. Sur la C.Mnt: Cat {Notices p. 126, Rii(/e p. 78),
au N. de Catum est située une ville (\uï s'appelle Congicanti. —
Klle a été identifiée avec Taschkent [Notices Ib.).
163
Conigangui v. Coguiganguy.
Conio V. Conan.
Conium v. »
Consan v. Cossam.
Conscala v. Tesculan.
Coprum V. Conan.
Copstzoch. ScHiLT [Xiirnb Cap. 31) parle de Copstzocli,
pays dont la capitale s'appelle Sulchat. — Id. avec Kiptschak
{Telf p. 175 note 6). — Probablement, c'est le même mot que Cap-
that de Hubr. Cfr. Destihipschach.
Var. de nom:
1. Copstzoch: ScHiLT (yiirnb Cap 31).
2. Ephepstzach: Schh.t rfelf p. 49).
Coque Y. Junki.
Corasian v. Khorasan.
Corasico. Nom de C au cas us m on s.
Corasine v. Khorasan.
Corasine v Lrganth.
Corasino v. Khorasan.
Corasme v. »
Corasme v Urganth.
Corasmi v. Khorasan.
Corasmina v. »
Corasminorum Regnum v. Khorasan.
Corassan v. Khorasan.
Corazmium v. »
Çorçania. Nom de Georgia.
Corcina. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. H2), peuple de l'Inde
qui habitait entre les fleuves Ydaspis et Yndus. On lit à propos
de ce peuple: «Gens Corcina circa iMaileum montem habitant».
Cordinis. Het (Cap. 12) raconte que dans la ville de JMercdin
il y avait un peuple qui s'appelait Cordinis. — I! est très probable
que ce nom fait allusion aux Kourdes. Cfr. Corduis.
Corduis. Selon Het (Cap. 8), nom d'un peuple du Kegnum
Médise. — Mand (Hall p. 259) parle d'un peuple dans «the Kyng-
dom of Mede» du nom de Cor dyne s, qui certainement est identique
au Corduis de Het (cfr. Bov p. 99). — Probablement ù identifier
avec les Kourdes.
Ifli
Var. de nom:
1. Conduis: Hkt (Cap. s).
•2. Cordynes Mand {Hall p. 259).
Cordynes v. Conduis.
Cormania v. Carmania.
Cormos v. Hormos.
Corna v. Conan.
Cornaa v. »
Corola. Parmi les pays et les peuples que les Mongols ont
subjugues, Cxiw {Soc. Géogr. Paris IV p. 709) cite, entre autres, Corola.
— Pour rid., voir Soc. Géogr. Paris IV p. 575.
Var. de nom :
1. Corola: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709»
2. Catora: Caup (Ib. note 1).
3. Colona: Caui> (Ib).
4. Korola: Caup (Ib.).
Coromandel, Côle de. C est avec cette côte qu'on a identifié
Maabar.
Corras v. Cur.
Corsamea v. Khorasan.
Cosam V. Cosan.
Cosan. Selon Ddom {Cordicr p. 434), c'est le nom de la ville
principale du pays du Prestre Jehan ou Penthexoire. Elle est assez
grande. — Elle est considérée comme devant être identifiée au Tan duc
de Poi.o [Cordier p. 442 note 3, Yidc Cathay I p. 146 note 2),
Var. de nom :
1. Cosan: OuoK {Cordier p. 434)
2. Casan: Odo» (II), note c).
3. Chosan: Odok (,1b., Yiile Catliay II .App. I p. X.X.WI).
4. Cosam : Ouou (Cordier p. 434 note c).
5. Cozoan: Odor (Ib.).
6. Kosan: Onon (Ib.).
7. Rosan: Ouo» (Ib.].
8. Thozan: Onon (Ib.).
9. Tozan: Odoh {Ynle Catliay I |). 147).
Cosmlr V. Casmir.
Cossam. Selon Onon {Cordier p. 434), province à TE. de la
ville de Cosan et du pays du Prestre Jehan. C'est une des
meilleures et des plus grandes provinces du monde. Elle occupe
une étendue telle qu'il faut 60 jours pour la traverser el, môme dans
sa plus petite largeur, 50 jours. Elle est e.xtrèmement peuplée, et
165
les villes sont si rapprochées qu'en quittant une ville on voit déjà
les portes d'une autre. La capitale a le même nom que la province.
— Mand (Hall pp. 306, 307) dit que, dans le voisinage du pays du
Prestre John, se trouve Casson, île qu'il faut 60 jours pour la
traverser dans sa longueur et 50 pour la traverser dans sa largeur.
C'est la meilleure île et le royaume le plus riche du monde. L'île est
très peuplée et tellement remplie de villes, qu'en en quittant une, on en
voit tout de suite une autre devant soi. — Concernant lid. de Gossam,
différentes opinions ont été proposées. Yule (Cathay I p. 148 note 1) veut
l'identifier avec Quengianfu de Polo et avec Hsi-ngan d'aujourd'hui
et le pays d'alentour; selon lui, la province Cossam renfermerait les
provinces Schansi, Schensi et une partie de Szetschwan qui,
à l'époque antérieure à 1285, ne formaient qu'une province avec
Hsi-ngan pour capitale. Cordier (p. 445 note 5), au contraire, veut
identifier Cossam avec la province Kansu de nos jours et sa
capitale Kan-tschou, c'est à dire la même que Tangut et sa
capitale Campicion de Polo.
Var. de nom:
s.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
Cossam: Odor [Cordier p. 434 et Ib. note j).
Camsan: Odor (Ib. note g).
Cansan: Odor (Ib.).
Casan: Odor (Ib. et Yule Catbay II App. I p. XXXVI)
Cassam: Odor (Cordier p. 434).
Cassan: Odor (Ib. note g).
Mand [Loren: p. 197 note 7).
Casson: Mand [Hall p. 306).
Caszam: Mand [Lorenz p. 197 note 7).
Chansi: Odor (Cordier p. 434 note g^.
Chasan: Odor (Ib.).
Chosan: Odor (Ib.).
Consan: Odor (Ib.).
Kansan: Odor (Ib. et Yiile Cathay I p. 148).
Kasan: Odor (Cordier p. 434 note g).
Kassan: Mand (Lorenz p. 197).
Costazz. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé
sur la côte ouest de la mer Caspienne, tout près de Maumet a var.
Cotab. Nom de Caucasus Mons.
Cotaba. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé à
l'angle N.-O. de la mer Caspienne, entre Mondasi au N.-E. et
Fabinagi au S.-O.
Cotam v. Cotan.
16()
Cotan. l'oi-o {l'authier I pp. 143, 14i) dit (|u'en partant, après
avoir quitte' Carcan, il arriva à la province Cotan. Elle est dé-
peinte comme riche et fertile et produisant beaucoup de coton. Le
pavs est rempli de jardins. Les habitants, qui sont JMaliométans,
vivent du commerce et de l'industrie et sont très mauvais soldats.
La province a une étendue toile qu'il faut H jours pour la traverser.
Sa capitale s'appelle aussi Cotan. — C'est probablement la même
ville qu'on trouve sur la Cahtk Cat sous le nom de Cotam [Notices
p. 126). Elle est située au centre de l'Asie, un peu au N. de liada-
lech. — Chez Mauho [Fisch-Ong XV), dans l'Asie Centrale, près
de Chamul et Lop, se trouve «P. Gothan», province qui probable-
ment est le Cotan de Polo. — Id. avec Khotan d'aujourd'hui
(Pauthicr 1 p. Li3 note 1, Vide Polo I p. 174 note 2). \)-d.ns Notices
(p. 126), Cotam de la Caiitk Cat a bien été identifié avec Kokaii,
mais nous croyons plutôt que le Cotam de cette carte doit être identifié
avec Cotan de Polo.
Var. de nom:
1. Cotan: Poi.o {l'diilliicr I p. 14.'5, XorJensk, Uciin. Yiilc Polo I p. 173i.
'2. Cotam: Polo ((irijn).
CwvvK Cat (.Yo/Zccs p. liiG).
3. Cotani: Carti-; Cat (Rurjc p. 78).
4. Cothan: Mai no {Iîikjc p. H);.
r». Gothan: Mauho (I-'isch-Ung XV, la carte de Zinla).
Cotani v. Cotan.
Cotar. Nom de Caucasus Mon s.
Cothan v. Cotan.
Cotoniare. Pi. in {Hist. Nat. VI, lOô) dit: «regio aulem ex
qua piper monoxylis lintribus Becaren convehunt, vocatur Cotto-
nara». — Ptol [Miller. IV p. 34) parle d'un port de l'Inde qui
s'appelle Cottiara. — Sol (p. 203) dit à propos des ports indiens:
♦ deinde per diversos porlus Cottonare pervenitur, ad quam mo-
noxylis lyntribus piper convehunt». — Chez IIald [Harerg, Miller
IV p. 34), sur la côte de l'Inde est située une ville qui s'appelle
«Cotoniare portus». -- Chez Ehst (Miller V p. 50), dans l'Inde se
trouve *Cotunare portus, ubi Arabes et Kj>yplii ab Indis piper
omnibus gentibus advehendum suscipiunt». — Miller (IV p. 34) a
proposé d'identilier Cotoniare avec la ville de Cochin de nos jours.
Var. de nom:
1. Cotoniare: Hai.d (llnrcni, Miller l\' p. 34:.
'J Cottiara: Proi. t Miller IV j). 34 1.
167
3. Cottonara: Pmn {Ilist. Nul. VI, lOî)).
4. Cottonare: Soi. (p. 203l.
5. Cotunare: Ehst (Miller V p. 50).
Cotte V. Kota.
Cottiara v. Coton iare.
Cottonara v.
Cottonare v. »
Cotunare v. »
Coulam V. Coilun.
Coulam. Nom de Quilon.
Coulao V. Coilun.
Co.xinam. Sur la C.\rtk Cat {Notices p. 127), ville située près
de la côte sud de la mer Caspienne, à l'O. de Sadanja et à l'E.
de R en chu.
Var, de nom :
J. Coxinam: Carte Cat (carte de Notices p. 118, Riige p. 78).
2. Caxinaro: Caktk C.vr (Xolices p. 127).
Coyandi v. Cayandi.
Co}ganguy v. Coguiganguy.
Coylan v. Coilun.
Coylum V. »
Cozoan v. Cosan.
Cranganore. C'est avec celle ville qu'a été identifié Si nguyli.
Creman v. Carmania.
Cremania v. »
Cremesor. Pays mentionné par Polo {PoMhier I p. 60), qui
dit qu'il a de grandes relations commerciales avec le Tavris. —
Id. avec (iermesir, c'est à dire avec le pays situé sur la côte
chaude du golfe Persique depuis l'embouchure de l'Euphrate et
du Tigre jusqu'à Laristan et Hormus (Ib. note 4, Yule Polo I p.
71 note 2).
Var. de nom:
1 Cremesor: Polo (Paiithier I p. 60, Yule Polo I p. 70).
2. Cremosor: Polo (Paiitliier I p. 60 note 4).
Cremi. Sur la Carte Cat {Notices p. 123), ville de Perse,
entre Marga au N. et Cade au S. — Elle a été identifiée avec
Chorremabad dans le Luristan (Ib.).
Var. de nom:
1. Cremi: Cahte Cat [Notices p. 123).
2. Eremi Cahtk Cat (Rnçfe p. 78).
16S
Cremis. Sur la Cautk Cat {Xoticcs p. 129), endroit situe à
lembouchure du Vol<,fa.
Cremosor v. Cremesor.
Crerman v. Carmania.
Crisa v. Chryse.
Crise v.
Crise) ida. Chez Hald [Jlaccrg, Miller IV p. 27), île au débouelic
de la mer Caspienne dans l'océan Septentrional. — Klle se
trouve aussi chez P^hst {Miller V p. 35).
Crispées Montaignes. Nom de Caspii Montes.
Cristoas. Pus {Hist. Xat. VI, 69) parle de Chrysobora,
ville située près du Gange. — Chez Hai.d {Hairrg, Miller IV
p. 34), dans l'Inde se trouve une ville qui s'appelle «Cristoas
ci vit as». — La ville est, parait-il, également mentionnée par Ouosius
{Miller Ib).
Var. de nom:
1. Cristoas: Hai.d [Uavcrtj, Miller IV p. 3-ij.
•2. Chrysobora: Pi.in {Ilist. Sot. VI, 69).
Crit v. Mecrit.
Crit et Werkit v. Mecrit.
Critoli. Chez Maiho {Zurla p. 49), une des petites îles au S.
de G lava major.
Crocodilus v. Cokodrilles.
Croucasis. Nom de Caucasus M on s.
Crues V. Hormos.
Crynes v. »
Ctesiphon. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ycusia.
Cubene. Sur la Caktk Cat (Xuliccs \>. 128), endroit situe à
Tangle N.-O. de la mer Caspienne, entre Terchi au S. et Fabi-
nagi au N.
Cucim V. Cunciin.
Cucuy V. Cuguy.
Cugin. Sur la Cauti-; Cat {Xolices p. 143, Riuie p. 7S), ville
du Catayo, au N. de Fugui. — File a été identifiée avec Kou-
tchou (Xoticcs Ib.). On se demande si K oui chou ne peut pas
être identifié avec la ville de Koua-tcheou, indi(|uée sur la carte de
UAnvillc et qui est située sur le J ang-tsze-ki ang dans le Kiang-su
en face de Tsching-kiang. Cfr. Cuguy.
169
Cugui V. Ciuguy.
Cuguy. Dépeint par Polo {Pauthier II pp. i-79 — 82) comme
une petite ville près de Ouian. La ville est pourtant importante,
car on en exporte à Cambaliic de grandes quantités de grain et
de TVA. De cette ville vient le Grand Canal, qui unit Ouian à
Gambaluc. Dans le fleuve en face de la ville se trouve une ile
où il y a un couvent, qui possède plus de 2(JÔ moines. Sur l'autre
côté du fleuve est située la ville de Chingianfu. — Id. avec Koua-
tcheou sur le Jang-tsze-kiang dans le Kiang-su en face de
Tsching-kiang {Pauthier II p. 479 note 1, Yule Polo II p. 137
note 1). La ville est indiquée sur la carte de D'Anrille. — Peut-être,
Cuguy pourrait-il être identifié avec Cugin sur la Cahtk Cat?
Var. de nom:
1. Cuguy Polo {Pauthier II p. 479).
2. Caigui: Polo iGrijn).
3. Caiju: Polo (Yule Polo II p. loG).
4. Cayngui: Polo (Ram).
5. Cucuy: Polo {Pauthier II p. 481, Xordensk).
Cuguy V. Cuigiu.
Çugvl. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), endroit ou
pays au centre de l'Asie, dans le voisinage de Tenduch. — 11
semble que Çugvl doive être une des provinces du désert de Lop
iZurla p. o4-).
Var. de nom :
1. Çugvl: Mal'RO {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
2. Zugul : Mauro {Zurla p. o4).
Cui. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), ville de l'intérieur de
l'Asie. Fisch (Ib.) croit qu'elle peut être identifiée avec Chulm.
Cuigiu. À l'E. de Tholoman se trouve, selon Polo [Pauthier
II pp. 432 sqq., Yule Polo II pp. 88 sqq.), la province Cuigiu. Elle est
très grande, remplie de grandes villes, parmi lesquelles Fungul.
Les habitants vivent du commerce et de l'industrie. Le pays abonde
en lions. — Id. avec la province de Kwei-tschou d'aujourd'hui
{Pauthier Ib. note 1, Yule Ib. p. 89 note 1). — Cfr. la carte Yule
Ib. p. 92.
Var. de nom:
1. Cuigiu: Polo {Puutluer II p. 432).
2. Caguy: Polo (Ib. note a).
'6. Canguy: Polo (Ib).
170
4. Cing^ui: Poi.o (dri/ui.
f). Cuguy: Poi.o {l'atilhicr II p. I.'î2, S'onlcnxk).
fi. Cuiju l'oi.o {Yiilc Polo II |). SM).
7. Cuyguy l'oi.o {l'aiitlucr II p. 43G).
^. Enguy l'oi.o (II), note yi.
1>. Gingui l'oi.o {lidiii.
Cuiju V. Cuigiu.
Cuju V. Ciugu>.
Cumanesca (lingual v. Comania.
Cumania v. »
Cumat V. Tumat.
Cunat. Selon Hi.r (Cap. 16), c'était le nom d'une des sept
nations des Mongols.
Cunchi V. Cuncun.
Cunchin v. »
Cuncun. Selon Polo {Patithlcr H pp. H63 — 64), jjrovince de
Calhay, à 10. de Quengianf u, d'où il faut o jours pour s'y rendre.
Le pays est dépeint comme très montagneux, et les habitants vivent
pour la plupart d'agriculture et de chasse. La province a une éten-
due telle (juil faut 20 jours pour la traverser. — Id. avec Han-
Ischung d'aujourd'hui et le pays d'alentour {Pauthicr II p. 3()8
note 1, \'ulc Polo II p. lîS note 1). La ville est située dans le sud
du Schensi, au S.-O. de Hsi-ngan.
\'ar. de nom:
1. Cuncun: Poi.o {Panlhier II j). .if).'), Yiilr l'olo II p 17).
2. Cucim Polo (No;</<';i.sA).
;{. Cunchi P()i.{) (Gn/;i).
4. Cunchin: Poi.o (/»n;n>.
Cundinfu. Selon Poi.o [Pauthicr II pp. 4i0— ii). il faut 6
jours en allant de Cinan-gli vers le sud, pour arriver à la grande
et puissante ville de commerce de Cundinfu. ou Tadinfu, comme
on doit l'appeler selon la meilleure leçon. La ville pratique surtout
l'industrie de la soie. — Id. avec la ville de .lontschou d'aujourd'hui
dans le Schan-t u ng f/\/?/////'r/- II p. j 50 note 1, cfr. V?//r Polo II p.
1M> note 1).
\'ar. de nom :
1. Cundinfu Poi.o [l'aulhicr 11 p. 1 lOi.
■J. Tadinfu: l'oi.o (Gnjii, ïtile Polo II p !I7).
3. Tandinfu : Polo (Xon/e/i.sA-).
4 Tudinfu Poi.o (llani).
171
Cuntas V. Tauriz.
Cur. I*Li\ {Hist. Nat. VI, 39) parle du Cyrus, fleuve qui
sert de limite entre Armenia et Hiberia. — Sor. (p. 93) nomme le
Cyrus aussi comme servant de limite entre Armenia et Hiberia. —
RuBR iSoc. Géogr. Paris IV p. 383) parle du fleuve Cur, qui coule
à travers la plaine de Mo an. — Clav {Markh p. 80) parle du fleuve
Cor ras, qui traverse toute l'Arménie. — Schilt [Xurnh Cap. 56)
dit que le lleuve Chur coule à travers une plaine appelée Karawag.
Il dit que ce fleuve est aussi appelé Tigris, ce qui naturellement
repose sur une confusion. — Chez Walsp [Zcitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 10\ le Cyrus forme un affluent de l'E. du Volga
et il se trouve alors au N. de la mer Caspienne. — Chez Mauro
(Ruge p. 80), le fleuve Cur tombe dans la mer Caspienne sur la
côte sud. Sur la carte, le fleuve forme un delta, qui s'appelle iMa-
mutava {Zurla p. 46). — Id. avec le fleuve Kur {Markh p. 80
note 1, Telf p. 234 Cap. 62 note 1. Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI p.
384, Zurla p. 16).
Var. de nom:
1. Cur Hi BU iSoc. fiéocjr. Paris IV p. 383).
Macro {Ruge p. 80).
2. Chur: Schilt (Siirnb Cap. 50, Telf p. 86).
3. Corras: Clav {Markh p. 80).
4. Cyrus Plin {Hisl. Nat. VI, 39).
Sol (p. 1)3).
Walsp Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 1(1).
Curdistam v. Curdistan.
Curdistan. Polo [Pauthicr I p. 65) mentionne Curdistan
comme le second parmi les huit royaumes de la Perse. Il dit qu'il
est situé vers le Midi. — Clav {Mai^kh p. 95), décrivant Sultanieh,
dit que la ville à droite est entourée de montagnes, derrière lesquel-
les se trouve le Koordistan, pays très montagneux. À en juger
par l'ensemble, «ù droite» veut dire vers le Midi, car du côté
opposé, «à gauche», se trouve Gheelan. — Schilt {Xurnb Cap.
28) parle de Churt, pays dont la capitale s'appelle Bas tan. —
Mauro {Zurla p. 44) indi(iue le Curdistan comme le troisième dans
rénumération des huit royaumes de la Perse. Les Curdistani,
ses habitants, sont dépeints dans une autre légende comme très
cruels et très dangereux. ■ — Id. avec le Kurdistan (Vide Polo I
p. 80 note 1, Telf p. 31 note 1). Concernant l'id. du Curdistan
172
de Polo. Paiithicr (I p. 66 note 2) croit qu'il nost i)as à identifier
avec le Kurdistan, mais bien avec le Chusistan d'aujourd'hui.
— Cfr. Corduis et Ciirti.
Var. de nom :
1. Curdistan : Poi.o {l'diilhicr 1 p. ^5, Ynlc Polo I p. 7!t).
Maiiu) (Ztiila p. 44).
2. Churt ScHii.r (Sfirnb Cap. 2S, Tclf p. A:]).
',]. Churten: Sc.nri.T (Telf p. ^-il).
4. Curdistam Poi.o {l'authier 1 p. (!.") note b).
5. Ehurten: Sc.hilt (\iirnb Cap. 21).
G. Koordistan: Cr.w f.l/d/A/i p. Sif)).
Curdistani. Cfr. Curdistan.
Curgi. Nom de (leorgia.
Ciirmosa v. Hormos.
Curti. Iiic (p. 123) dit que quand on part de Thauriïfium
et que Ton va vers le sud, on arrive chez un peuple cruel et de
grande taille, du nom de Curti. Leur pays est très montagneux.
— Id. avec les Kourdes (Murrn)/ Disc, and Travels in Asia I p.
2U1). Cfr. Curdistan.
Cusacana. Selon Ci.w {Markh p. 87), ville autrefois grande,
maintenant détruite, sur la route de Khoi à Tabreex. Ci.av y
passa en partant.
Cutch. C'est avec ce pays (pia ('ti'" identifié le O uesi vn eu ran
de ToLo.
Cuyguy V. Cuigiu.
Cvcirat v. (lazurat.
Cyagannor. Poi.o {l'aidlùrr 1 pp. 221 — 28) parle d'une ville
de ce nom; il faut '^ jours pour y aller en partant d'Vdifir.
Dans cette ville, le grand J<haan possède un palais où il demeure
très volontiers, car dans les environs il y a (juantitè d'oiseaux et de
gibier. Polo montre particulièrement (pi il y a cin(( espèces ditïè-
rentes de grues, parmi les(|uelles il en est de remanpiables par leurs
très belles couleurs. - Sur la Cvitri-: Cat (Xoticcs p. 134), au centre
de l'Asie, dans le voisinage de Chiancha, de Tanduch et de
Za/abor, est située la ville de Ciagamor. — Chez Maimo [Zurla
pp. 35, 36), dans le voisinage d'Idiful, se trouve un endroit qui
s'appelle Zaganaor, à cùlé du(|uel on lit la légende suivante (Ib.):
«Ici il y a des grues de <in<j couleurs». — Touchant l'id. de cet
endroit, on croit (pi'il a eu sa place en dehors de la grande muraille.
173
un peu au N. de Kalgan, donc sur le versant sud des montagnes
de Chingan {Pauthier I p. 221 note 7, Yule Polo 1 p. 261 note 2).
Yule croit encore que Cyagannor est identifiable avec Tchahan
de la carte de D'Anvillc, endroit qui se trouve justement sur le ver-
sant sud des montagnes de C. hingan. Cfr. Notices p. 134.
Var. de nom:
1. Cyagannor: Polo (Panlhier 1 p. 221).
2. Chagan Nor: Polo {Yiile Polo I p. 260).
.*). Ciagamor: Carte Cat {Notices p. 134).
4. Ciaganor: Caute Cat (Riige p. 78).
5. Cianganor: Polo {Ram).
6. Cianigainorum Polo [Gnjn).
7. Siasamor: Polo {Pauthier I p. 221 note pp).
8. Syagannor: Polo {Xoniensk).
9. Zaganaor: Mauuo {Ziirla p. 35).
Cyamba. Polo {Pauthier II pp. 552 — 58) dit qu'à une distance
de 1500 milles au S.-O, de Caiton se trouve Cyamba, pays extra-
ordinairement riche. Polo s'attache particulièrement à montrer son
abondance en aloès et en éléphants. Aussi le roi du pays donne-t-il
chaque année 20 éléphants en tribut au Grand Khaan. F*olo expli-
que comment et quand le pays fut obligé de payer les impôts au
Grand Khaan. Dans ce pays nulle femme n'est autorisée à se ma-
rier avant que le roi ait vu si elle lui plait ou non. Dans ce der-
nier cas seulement, elle peut se marier, mais dans le premier, il la
garde. Polo raconte que, quand il était dans ce pays, le roi n'avait
pas moins de 326 enfants. — Johd [Soc. Géogr. Paris IV pp. 54, 55)
donne le nom de G hop a (cfr. Yule Jord p. 39 note 2) ou de
(>hampa à un des 12 royaumes de l'India major; les habitants
s'y servent d'éléphants au lieu d'ânes et de chameaux. — Odor
[Cordier pp. 187, 188) dit que prés de l'île de Natem est situé le
royaume de Campe qui est un pays extrêmement riche. Quand Odoh
y était, le roi avait plus de 200 enfants (selon une autre édition [Ib.
note c], plus de 300). Il possédait 14,000 éléphants. Il se voit une
chose merveilleuse dans ce pays; les poissons des parages environ-
nants arrivent à si grands flots vers la côte que la mer semble
n'être formée que de poissons. Chaque espèce de poissons forme
un groupe compact et reste droit à la rive pendant 3 jours. Alors, les
habitants peuvent prendre autant de poissons qu'ils en veulent. Et
quand une espèce de poissons a quitté la rive, il en arrive une
174
autre. Mais chaque espèce ne vient pas plus dune fois par an.
(Juand on demande aux iiabitants pourquoi les poissons font ainsi,
ils répondent que les poissons veulent, de cette manière, rendre
hommase au roi du pays. — Mand {Hall pp. 100 — 1)4) dit (|u"en
partant de Pathen on arrive à Calonak, une autre ile, (jui est
dépeinte tout à fait comme (>ampe chez Onoii. 11 ajoute pour-
tant qu'on élève des forteresses de bois sur le dos des éléphants
pour les employer dans la guerre. (Cfr. Bov p. 8S). — Sur la (^iLivri-:
Cat {Xotices p. 136), en face de Tile d'iana, sur le continent, se
trouve Janpa, qu'on peut sans doute rapporter à Cyamba. — Conti
{Major p. 17), à son retour de Java, alla à Campaa, pays qui, entre
autres richesses, abonde en aloès. — Chez Maiho {Ftsch-Onfj XV\
près du Sinus Gangeticus se trouve un pays appelé Çami^a ou
Zampa. On retrouve ce nom aussi dans Tile de Taprobana ou
de Siometra; c'est une ville sur la côte ouest de l'ile qui porte
le nom de Zampa [Fisch-Ong XY, Zurla p. 50^. ('.ette dernière ville
existe-t-elle véritablement, ou faut-il en rapporter le nom au pays de
Zampa, c'est ce (^u'il est difficile d'établir avec certitude. La der-
nière hypothèse est très plausible, car souvent il arrive chez Maiho
(jue le même nom, ou deux noms analogues, semblent se rapporter
à deux endroits différents, alors qu'en réalité il n'y a là qu'une erreur
de l'auteur, (jui a présenté deux fois sur sa carte le même endroit.
— Id. soit avec la Coch in chine en général, soit avec cette partie
sud de Cochinchine, qui s'appelle Binj-thuan. L'endroit a aussi
été id. avec la côte du Kambodja ou Cambodge (Paulhicr II p.
552 note 1, Yule Polo II p. 21a note 1, ]'ulc .lord p. 37 note .'),
Cordier p. lî-!K note 1, Yulc Calhay I p. 95 note 1, Zurla p. 123).
Var. de nom :
1. Cyamba: l'oi.o il'onlhicr 11 i>. .052 1.
2. Calamoch: .Mand (Lorcnz p. lUl note ôL'i.
.'5. Calanoch Mand db.'.
4. Calonak: Mand {Hall p. lf)0).
û. Campa: Onoii (Cordier p. 187 note 1), Ytile Catlmy II Ai^i). I p. .\1.\ .
«j Campa: .Mai uo {Fisch-Ong XV, liiiyc p. bOl
7. Campaa Conti (liam p. 341).
y. Campe Onoii {Cordier p. 187).
9. Canpa: Onoii Ih. note b).
10. Capa Ouoii ilb..
11. Carpa Onon (Ib.).
12. Chamba: Poi.o iYnle Polo II p. 212).
175
\o. Champa : Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 54).
Mauko iZnrla p. 123).
14. Chopa: Joru [Soc Gcoçjr. Paris IV p. 55).
15. Clatnpa: Conti {Major p. 17).
16. Janpa: Carte Cat {Notices p. 13G, Rage p. 78}.
17. Kalanot: Mand (Lorenz p. 101 note 52).
18. Kalanoth: Mand [Lorcnz p. lUl).
19. Sanf: Nom arabe [Coriiicr p. 188 note 1, Ynlc Polo II p. 213 note 1).
20. Senf: Nom arabe {Cordicr p. 188 note 1).
21. Zampa: Odor {Ytdc Cathay I p. 95).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ziirla p. 50, la carte de /iirla).
22. Zapa: Odor (Corel ier p. 187 note b).
23. Ziampa: Mauro \Znrla p. 123).
Cyandu v. Ciandu.
Cyclopes v. Arimaspi.
Cyn V. Cataia.
Cynamolgi v. Cynocephali.
Cynaphilorum v. »
Cyncilim v. Singuyli.
Cyngilin v »
Cynkalan v. Tesculan.
Cynkali v. Singuyli.
Cynocéphales v. Cynocephali.
Cynocephali. Ktksias {Lôicenberg Gesch. d. geogr. Entdeck. I
p. 68) dit qu'autour du Gange demeurait un peuple qui avait des
têtes de chien et des queues. Ils ne pouvaient pas parler, mais
aboyaient comme le chien. Les étrangers ne les comprenaient pas,
mais ils se comprenaient entre eux. Ktksias (Ib.) parle aussi d'un
autre peuple (appelé Cynomolgi) qui vit de lait de chien. — Plin
parle tant des Cynocephali, «simiarum gênera» {Hist. Xat. VIII,
216) que, d'un autre côté, aussi (Ib. VII, 23) d'une espèce d'hommes à
tètes de chien, race qui, à un autre endroit (Ib. V^I, 195), sont appelés
«Cynamolgi caninis capitibus». — Sol parle, d'une part (p. 128),
des Cynocephali, desquels il dit: «et ipsi sunt e numéro simiarumv;
on les rencontre très souvent dans l'Ethiopie; d'autre part, il dit (p.
131) des Cynomolgi: «Aiunt habere canines rictus et prom.inula ora».
— IsiD dans Etymol parle aussi à deux reprises des Cynocephal i.
Dans Lib. XII Cap. 2, qui a pour rubrique «De bestiis*, il dit (32):
«Cynocephali et ipsi similes simiis, sed facie ad modum canis,
176
unde et nuncupati». 11 dit encore dans Lil». XI Cap. îi, <De portentis»
(15): «Cynocephali appellantur, eo ({iiod canina capita habeanl,
(luosque ipsi latratus magis bestias, (juam homines confitentur. Hi in
India nasciintur». Mais chez Isiu, je ne trouve au(tune mention des
Cvnomolgi. — Km (p. 180) dit ([u'au delà du Khatai il y a un pays
où les femmes ont figure humaine, mais les hommes ressemblent aux
chiens. — Cahp {Soc. Gcogr. Pari.'^ W p. 748) dit quau N. de Samo-
gedi, sur les cotes désolées de l'Océan, demeure un peuple qui a
des têtes de chien, mais à un autre endroit (p. 057), il prétend que
ce sont seulement les hommes (jui ont des têtes de chien, tandis que
les femmes ont la (igure humaine ordinaire. Il donne sur le peuple
plus de dctails à la p. 678, où il dit ({u'en partant de Samogedi,
on arrive à un pays «super Oceanum, ubi invenerunt (juicdam monslra,
ut nobis firmiter dicebatur, qua? per omnia formam humanam habebant,
sed pedes desinebant in pedes bovinos, et humannm caput habebant
sed faciem habebant ut canis: duo verba loquebantur more humano
et tercio latrabant ut canis, et sic per intervalia temporum latratum
interponebant, tamen ad mentem suam redibant. et sic intelligi polerat
(juod dicebant». — Polon («Soc. Géogr. Paris IV p. 776) dit qu'au delà
des Bascardi demeuraient < Cynocéphales caput caninum haben-
t^3S,,. — Chez Hald (M Hier IV p. 18), dans le nord de l'Europe ou dans
le voisinage de la Scandinavie, on trouve la légende suivante: «In hoc
tractu sunt Cinocephales». — Chez Ebst {Miîlcr V p. 49), le peuple
est placé dans l'Inde et on lit la légende suivante: «Cenocefali eo
(|Uod canina capita habeant et ora, quibus est vestis pellis pecudum
et vox lateratus canum>. — Foi.o (Pauthier II pp. 580 — 582) dit (jue
les habitants de l'ile d'Angamanain ont des têtes ([ui ressemblent
à celles des chiens. Us sont très cruels et anthropophages. (Cfr.
Vide Polo II p. 251 note 1). — Johd [Soc. Géogr. Paris IV p. 57)
dit, après avoir dépeint les îles de laTertia India, parmi lescjuelles
les Insula; feminarum: «Mullœ aliœ sunt insuh-c diversip, in cjuibus
sunt homines caput canis habentes, sed eorum domintc dicuntur esse
pulchraî». — Odor {Cordier pp. 201— 2UH) dit <iue les habitants de
l'île de Vacumeran ont tous, hommes et femmes, des têtes de chien.
Us adorent le bciuf comme dieu; c'est pounjuoi ils portent au front
une image du bœuf faite en argent ou en or. Ils vont presque tout
nus et sont bons guerriers. Quand ils prennent un prisonnier à la
177
guerre, ils lui demandent rançon, mais s'il ne peut pas payer, ils le
mangent sur le champ. (Cfr. Cordier p. 208 note 3). — Mar {Yule
Cathay II pp. 378 — 81) énumère tous les peuples singuliers, qui existen
selon les traditions, et, dans le nombre, il nomme aussi ceux qui ont
des têtes de chien, mais il ajoute que pendant ses voyage.s, il a cherché
en vain ces peuples singuliers, mais n'a pu les trouver, bien qu'il
soit allé très loin. Du reste, il a demandé à tous les hommes qui
ont beaucoup voyagé s'ils n'avaient pas vu de tels peuples, mais il
à toujours reçu une réponse négative. Mar en tire une conséquence
très judicieuse au jugement de la science contemporaine, en niant que
ces monstres existent comme peuple, mais il avoue, qu'un ou deux
individus pourraient être des monstres et que ce serait là la cause des
traditions relatives à des peuples monstrueux. — Mand {Hall pp. 196 —
198) dit que les habitants de l'île de Nacumera ont, hommes et
femmes, des têtes de chien et sont appelés Gynocephali. Il les
dépeint ensuite tout à fait comme Odor (cfr. Bov p. 89). — Chez
BiAN [Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), dans l'Afrique du S.-O. se
trouve la légende suivante: «Hac parte sunt omines abent uultus en
los canis», laquelle fait allusion à Gynocephali. ■ — Chez Walsp
{Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Miller III pp. 147, 148), on
retrouve le peuple à deux endroits, soit dans l'Asie du N.-E., sur
la côte de «Mare occeanum septentrionale» et dans le voisi-
nage des peuples «Gog et Magog», des «Andropophagi» etc., car
on y lit la légende suivante: «C|enophali habent capita canum»
soit aussi, comme chez Bian, dans l'Afrique du S.-O., dans la-
quelle on lit la légende suivante: «Hy habent canum capita». — Il
est ainsi toute une masse d'auteurs et de cartographes qui se sont
occupés de ce peuple fabuleux. Tous leurs récits ont un trait commun,
c'est que le peuple en question a des têtes de chien, mais pour le
reste, les récits se séparent, particulièrement à l'égard de la place où
se trouve ce peuple fabuleux. Au commencement, Ktesias le situe
dans l'Inde, mais de bonne heure déjà le peuple fut placé dans
l'Afrique ou, pour mieux préciser, dans l'Ethiopie, comme chez
Plin et Sol et plus tard chez Bian et Walsp. C'est sur l'océan
Septentrional, soit dans l'Europe du nord, soit dans l'Asie du
nord, qu'on retrouve le peuple chez Carp, Polox, Hald et Walsp ;
également chez Kir, qui le place au delà du Khatai. Le peuple est
12
178
placé dans lin de, sa première place, par Ktesias, par Isid et Kbst.
Chez Polo, Jord, Odor et Mand, il est situé aux îles qui environnent
l'Inde. Mar explique enfin qu'il a cherché ce peuple, mais n'a pu
le trouver: il doute même de son existence comme peuple. — Chez
quelques-uns des auteurs, on ne donne pas au peuple un nom
particulier, mais on se borne à le dépeindre, comme chez Kir, Polo,
Jord. Odor, Mar, Bian et Walsp.
Var. de nom:
1. Cynocephali: Pmn (Ilist. \al. VIII, 216).
Sol (p. 12.S).
IsiD {Etymol XI 1. 2, 32, XI, 3, 15).
Mand {Hall p. 196).
2. Cenocefali: Ebst (Miller V p. 49).
3. Cenocephali: Walsp {Miller III p. 147).
4. Cenophali Walsp (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
5. Cinocephales: Hald (Miller IV p. 18).
6. Cynamolgi: Fi.in [Hisl. Nat. VI, 195).
7. Cynaphilorum: Mand [Lorenz p. 102 note 11.
8. Cynocéphales: Folon {Soc. Géogr. Paris IV p. 77Gl.
9. Cynomolgi: Sol (p. 131).
10. Cynophali: Mand (Lorenz p. 104 note 25).
11. Cynophalij: Mand (Ib.).
12. Cynophaloruni: Mand (Lorenz p. 102 note 1).
13. Cynophaly: Mand (Lorenz p. 104).
14. Rimaphali: Mand (Ib. note 25).
15. Smafalorum: Mand (Lorenz p. 102).
16. Smaffalorum: Mand (Ib. note 1).
Cynomolgi v. Cynocephali.
Cynophali v. »
Cynophalij v. »
Cynophalorum v. » .
Cynophaly v. »
CyoUos Kagan v. Cyollos Kagon.
Cyollos Kagon. Mar (Yulc Cathay II pp. lîBS— 39) dit qu'après
avoir quitté Armalec, ils arrivèrent à Cyollos Kagon, (|u'il explique
comme des collines de sable formées par le vent. Avant l'époque
des Tatares, personne ne croyait, dit-il, que la terre de l'autre côté
de ce désert fat habitable, mais maintenant on sait qu'il y a là des
pays très riches. Car (juand on y a passé, on arrive à Cambalec.
— Ce pays est visiblement identifiable avec le Gobi (Ib. p. 839 note
179
1) ou, pour plus de précision, avec un endroit du Gobi qui s'appelle
en chinois Sha-Shan, au N.-E. de Hami. Cyollos Kagon et Sha-
Shan signifient en effet, tous les deux, dunes.
Var. de nom:
1. Cyollos Kagon: Mar {Yule Cathay II pp. 338—39).
2. Cyollos Kagan: Mar (Ib. p. 339 note 1).
Cyrus V. Cur.
Dabo, Chez Maiko (Zurla p. 50), ville de lile de Siomatra
ou de Taprobana.
Dache. Pus (Hisl. Xa(. VI, 50) parle de Daha:', peuple
scythe. — Sol (p. 83) mentionne Daha?, peuple de la Scythia
Asiatica. — Chez Hald {Ilarcr;/, Miller IV p. 25), sur l'Oxus
fluvius, nous trouvons Dache, peuple, dont il est écrit: «Sogdiani
et Dache gentes». — Id. avec les Tad jiks (/?//^£'r Erdk. VII pp. 668
sqq., 721, Richthojcn China I p. 451 note 1).
Var. de nom:
1. Dache: Hai.d ilhinerg, Miller IV p. 25).
•2. Dahae: Pmn (//js/. .Va/. VI, 50).
Sol (p. 83).
Dadin v. Dondiin.
Dagora Cfr. Dagrun.
Dagrun. Chez Mauro (Zurla p. 45), endroit de la Mésopo-
tamie. — On se demande s'il est à identifier avec le Dagora,
affluent du Chabur. Cfr. Rilter Erdk. XI p. 265.
Dahae v. Dache.
Dahais civitas. (^hez Hal» (Haverg, Miller IV p. 34), ville de
la Perse ou de la Mésopotamie, dans le voisinage d'Aretusa
lacus.
Dalas v. Talas.
Dalay v. Talay.
Dajdozen. Sur la Cahtk Cat [Xoiices p. 126), endroit situé
sur la côte est de la mer Caspienne, entre Ogus au N. et <flum
Amo> au S.
Dalep. Sur la Cartk Cat {Xotices p. 127), endroit situé sur
la côte sud de la mer Caspienne, entre Gellam à l'E. et Langra
à l'O.
Dalida. Chez Halo [Ilavcrq, Miller IV p. 35). affluent de
droite de 11 n d u s.
Dalivar v. Alivar.
Dallj V. Delhi.
Dama v. Damna.
181
Damgan v. Damghan.
Damghan. Ville qui, selon Km (p. 179), fut traversée par le
roi Hethum à son retour. Il semble qu'elle se trouve près de
Bstam. — Chez Med {Fisch Samml. p. 133), ville de l'intérieur de
la Perse. — Clav y passa à l'aller et au retour, et il raconte
d'une part {Markh p. 102) que, près de la ville, il y avait deux
tours, bâties de tètes de «Tatares blancs» qui avaient été tués, ailleurs
(Ib. p. 182) que, près de la ville, il se trouvait un puits, tel que,
quand on y jetait quelque chose de sale, il s'élevait un vent très
fort et très froid, qui ne cessait pas que le puits ne fût nettoyé.
Clav avait vu la chose lui-même. La ville était située prés de
Bostan. — Id. avec une ville qui porte encore aujourd'hui le
même nom: Damghan. La ville se trouve dans la partie ouest
du Chorasan, pas très loin de Bostam. Elle a aussi été identi-
fiée avec Hecatomp y los, mentionné par Plin [Hist. Nat. VI, 113).
Cfr. Fisch Samml. p. 133, Markh p. 102 note 1, Ritter Erdk. VIII pp.
463 sqq,, Wappâus p. 752.
Var. de nom :
1. Damghan: Kir (p. 179).
Clav [Markh p. 102).
2. Damgan: Med (Fisch. Samml. p. 133).
3 Hecatompylos; Plin [Hist. Nat. VI, 113).
Dami(,'. Chez Mauro [Ruge p. 80), île située en face de Chanara
dans l'Inde.
Var. de nom:
1. Damiç: Mauro [Ruge p. 80).
2. Damis: Mauro (Ruge Gama, la carte).
Damiens v. Amien.
Damis v. Damiç.
Damna. Chez Ptol, ville de la Serica.
Var. de nom :
1. Damna: Ptol.
2. Dama: Ptol.
Damnae. Chez Ptol, peuple de la Serica.
Var. de nom:
1. Damnae: Ptol.
2. Dannae: Ptol.
Damonela v. Demonella.
182
Danas. Chez Lkaudo {Fisch-Ong XIV), se trouve un lleuve
«fl. Danas» en Asie. C'est probablement un affluent de <fl. Ixartes».
Dandan v. Bandan.
Oandin v. Dondiin.
Dangroian v. Angrinan.
Danna; v. Damnœ.
Dardanfu v. Sardansu.
Darzirim v. Aretissa.
Darziz v. >
Darzizi v. »
Daua V. Ava.
Dava V. »
Daxata. Chez Ptol, ville de la Serica. — On la croit identi-
que avec Sa-tschu de nos jours {Richihofen China I p. 490).
Dayne. Selon Mand {Hall p. 148), ville située au pied de
l'Ararat.
V^ar. de nom :
1. Dayne: Manu (//«// p. 14S)
2. Landanie: Mand (Lorcnz p. SO note 21)
8. Landanis: Mand (Ih.l.
4. Laudanie: Manu {Loreiiz p HO).
Dayo. Sur la Cautk Cat (Xoticcs p. 120), le golfe ù l'angle
sud-est de la mer Caspienne s'appelle «Golf de Dayo». Tout près
se trouve Deystam. Dans Xodces (p. 126), le nom est lu comme
golf de Dayo, mais sur la carte de Notices (p. 118), il ne nous
semble pas écrit ainsi: mais bien plutôt comme «golf ded» ou
«Golf de D».
Debar. Chez (Jknuks {Fisch-Oiu/ X), dans la partie nord de
l'Inde se trouve un lac, ù propos duquel on lit la légende suivante
(Fisch Samml. p. 191): «huius lacus sunt aque ad potum amenissime
et suaves». Ce lac a été identilié {Fisch Ib.) avec le lac de Debar,
qui .se trouve en Udaipur, assez loin du Golf de Cambay, dans
la direction du N.-N.-K.
Decapolis. Chez Hai.d (Ilavcrg, Miller IV p. 28), ù VK. du
Jourdain, il y a un territoire au sujet duquel la légende dit:
«Decapolis regio a decem civitatibus dicta». — Mentionné dans
Matth. 4, 25.
183
Decusa. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 29), en Arménie
se trouve Decusa civitas.
Ded, «Golf ded»? v. Dayo.
Dedalii montes. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 36), mon-
tagnes de l'Inde, entre les fleuves Indus et Ydaspis. On lit la
légende suivante {Haverg, Miller IV p. 33): «Inter Dedaleos montes
regnum Cleopatre regine que Alexandrum suscepit». — Pris
de l'histoire d'Alexandre (Ib.).
Dehchargan. Ville avec laquelle on a identifié Tonga no.
Dehistan. Pays avec lequel il faut peut-être identifier Deystam.
Delatacta. Selon Ric (p. 122), pays très fertile et très beau,
qui s'étend entre Mogano et Thaurisium. On y trouve des pierres
qui ont de l'importance en médecine.
Delhi. Chez Med {Fisch Samml. p. 132), se trouve un pays
de Delhi. — Sur la Carte Cat (Notices pp. 123, 124), est repré-
sentée l'image d'un empereur nommé «lo rey Delli» (v. la carte
dans Notices p. 118), et tout à côté on peut lire la légende suivante:
«Ici est un sultan grand, puissant et fort riche: ce sultan a sept
cents éléphants et cent mille hommes à cheval sous ses ordres. Il
a aussi des fantassins sans nombre. Dans cette partie de la terre,
il y a beaucoup d'or et de pierres précieuses». Un peu au S.-E. de
ce point, on trouve sur la carte «Ciutat de Dell y». — Chez Biax
{Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), il y a dans l'Inde une ville qui
s'appelle Eldelii. Santarem lit Udeki, mais à tort. — Chez Mauro
{Fisch-Ong XV), se trouve dans l'Inde, au S. de Hère et au N. de
Bisenegal, la ville de Dell, dont la légende {Znrla p. 41) dit:
«Autrefois cette noble cité régnait sur tout le pays Dell ou India
prima, mais depuis la conquête de Tamerlan la puissance a passé
à la ville de Hère». — Id. avec Delhi {Notices pp. 123, 124,
Zurla p. 123).
Var. de nom:
1. Delhi: Med (Fisch Samml. p. 132).
2. Dallj: Cartk Cat (Notices p. 12:3).
3. Deli: Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 41).
4. Delli; Carte Cat (Ruge p. 78, la carte dans Notices p. 118).
5. Delly: Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78).
6. Eldelii: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
7. Udeki: Bian (Miller III p. 144).
Deli V. Delhi.
184
Deli V. Ely.
Delli V Delhi.
Delly, Moiint. C'est dans son voisinage qu'on a placé Ely.
Delly V. Delhi.
Delularquente. Ville, traversée par Glav (Markii p. 79) en
partant. Probablement, elle était située non loin d'Aseron. Dans
cette ville vivait une secte mahométane du nom de Caxixes, que
l'auteur dépeint avec beaucoup de détails.
Dely v. Ely.
Demir-Kapi v. Derbend.
Démon ela v. Demonella.
Demonella. Che;^ Med [Fii^ch Samml. p. 133), ville située sur
la côte perse. — Sur la Cahtk C.\t [Notices p. 12i), sur la côte
perse se trouve une ville appelée Demonela, située entre les villes
de Checimo à l'O. et de Fe menât ù l'E.
Var. de nom:
1. Demonella: Med {Fisch Samml. p. 133).
2. Damonela: Carte Cat {Notices p. 124).
3. Demonela: Carte Cat [Ihige p. 78, la carte dans yotices p. 118).
Derbend. Kih (p. 177) dit (jue le roi Hethum pendant son voyage
chez les Tatares passa par «la porte de Derbend», à propos de laquelle
il dit: «qui est le fort de Djor». Djora est le nom arménien de
Derbent (Schmidt pp. 84, 85). — Rubu {Soc. Géogr. Paris IV pp.
252, 263, 265, 381 — 382) mentionne «Porta F'errea» à plusieurs
endroits, il passa lui-même par la ville à son retour. Elle est dépeinte
par lui comme étant située sur la côte ouest de la mer Caspienne.
Elle se trouve tout à fait enfermée entre la mer, d'un côté, et la
montagne, de l'autre. Aussi, la route passe-t-elle au milieu de la
ville et cette situation en fait une place très importante, vu qu'elle
commande la grande communication entre les pays situés au nord
et au sud du Caucase. Aussi, est-elle très bien fortifiée. Rubr
dit que c'est Alexandre qui fit munir la ville des portes de fer
pour la garantir des barbares de la Perse. Au temps de Rubr,
les Tatares avaient détruit en grande partie les fortifications. (Cfr.
Schmidt pp. 84, 85). — Chez Halo {Ilarcrg, Miller IV p. 27), se
trouve Portée Caspie, on y lit la légende suivante: «'Portée
Cas pie aperiuntur itinere manufacto longo octo miliariis; nam
latitudo vix plaustro est permeabilis». Cfr. Plin Hisi. Nat. VI, 43
185
et Sol p. 178. — Polo [Pauthier I pp. 39 — 11) dit au sujet de la
Géorgie que, quand Alexandre voulut avancer au-delà, il ne le
put, tant le passage était étroit et dangereux, car d'un côté, il y
avait la mer et de l'autre, de hautes montagnes. Une grande partie
du passage étant très resserrée, une petite troupe aurait facilement
pu le défendre contre le monde entier. Alexandre y fit alors
bâtir une tour fortifiée pour empêcher les peuples de l'autre côté de
l'attaquer, et on appela la place la «Porte de fer». (Cfr. Pauthier
I p. 40 note 4, Vide Polo I p. 51 note 3). — Het, qui place Porta
ferri à la limite nord de l'Arménie, dit (Cap. 9j: «Latitudo terrœ
Armenise incipit a Mirali civitate, quse dicitur porta ferri, quam
Rex Alexander firmavit, propter nationes gentium varias et diversas,
in profundo A si se habitantes, quas noiebat posse habere ingressum
in Asiam Majorem absque suo mandato. Et est illa civitas sita
in quodam districta Maris Caspii, et tangit magnum montem
Cocas». Ailleurs (Cap. 22, 47), il dépeint cette ville comme très
importante, car une des grandes routes de communication entre le
Nord et le Sud y passait. Celte route s'appelait Lederbent, et on
l'employait seulement en hiver. — Chez Vesc [Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), sur la côte ouest de la mer
Caspienne, entre la mer et une chaîne de montagnes à l'O., se trouve
«Porte feree». — Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 61) mentionne la
ville sous le nom de «Portae ferre se». (Cfr. Yule Jord p. 53 note
45). — Mand {Hall pp. 256—257) dit que dans les montagnes Chotaz,
situées entre la mer Noire et la mer Caspienne, il y a des
passages difficiles et dangereux, que l'on est obligé de traverser si
l'on veut se rendre dans Tlnde. Le roi Alexandre y fit bâtir une
ville forte, appelée Alizandre, pour empêcher de passer par cette
route sans sa permission. Maintenant on appelle la ville «the Zate
of Helle» (c'est à dire la «porte d'enfer»). Mand (après Het)
mentionne que par là passe une des routes importantes de commu-
nication prenant dans l'Inde. Il l'appelle «Derbent» et, dit-il, on
l'utilise de préférence en hiver. — Sur la Carte Cat {Notices p.
128), sur la côte ouest de la mer Caspienne se trouve une ville
appelée «Derbt> tout près d'une chaîne de montagnes, au N. de
Caraol et au S. de Fasach. — Clav {Markh p. 122) parle de
deux «portes de fer»: l'une, située dans le pays de Samarcand
et dominant les communications entre Samarcand et l'Inde, l'autre,
186
située à Derbent, dominant les communications entre Caffa et
Tartaria, d'un côté, et la Perse, de l'autre. Pour distinguer ces
deux «portes de fer», l'une est appelée celle de Derbent, l'autre
celle de Ter mit, et Clav estime la distance entre les deux à 1500
leagues. Derbent est indique comme très grand. — Schilt (A um6
Cap. 24) parle d'une ville qui s'appelle Temurcapit; c'est un
nom tatare qui signifie la «porte de fer» (Eysenthor). Elle se
trouve aux confins de la Perse et de la Tartarie. — Chez Bi.w
{Fisch-Ony IX, Miller III p. 144), on trouve «Porte de fero» entre
la mer Noire et la mer Caspienne. — Chez Genues {Fisch-Ong
X). sur la côte ouest de la mer Caspienne, est située une ville,
«Drebent», à côté de laquelle on lit la légende suivante {Fisch
Samml. p. 187): «Drebent quod lingua eorum id quod porte
ferri». (Gfr. Fisch Samml. pp. 187 — 188). Il y a encore une autre
«Porte ferri ubi Alexander tartaros inclusit» au centre de l'Asie.
Chez Genues, il y a ainsi deux portes de fer différentes. —
I\Iauro {Zurla p. 46) écrit dans les montagnes Caspiennes ou dans
le Caucase: «Porte de ferro», et tout près, on lit la légende
suivante (Ib.): «Ces portes, qu'on appelle dans la langue natale
Derbent, c'est à dire Portes de fer, parce qu'elles sont inexpug-
nables, portent aussi le nom de «porte Chaspie», parce qu'il faut les
passer pour traverser les montagnes Caspiennes». — Id. avec la
ville de Derbent d'aujourd'hui, qui s'appelle en turc Demir-Kapi
{Yule Polo I p. 51 note 3), mot par lequel la forme Temurcapit.
employée par Schilt, peut être expliquée. (Cfr. Wappaus p. 991).
bien que la ville neùt pas été bâtie avant le moyen-âge, on ne l'en
rattachait pas moins à la légende d'Alexandre, car on prétend,
dune part, qu'il l'avait bâtie, d'autre part, qu'il y avait enfermé les
barbares. Cfr. Porte de fer et Inclusi.
Var. de nom:
1. Derbend: I\in (p. 177).
2. Demir-Kapi: Nom turc (Yule Polo 1 p. i)\ note 3).
."3. Derbent: .Manu [Hall p. 'J'nj.
Cahtk Cat iSolices p. 12!S, linge |). 7H).
Clav {Markh p. 122).
Gknuks (Wuttke Tafel X).
Mauho (Ziirla p. 46;.
4. Derbt: Cahtk Cat (la carte dans Solices p. 118).
5. Djor: Km (j). 177).
6. Djora: Nom arménien iSchmùll pp. 84, 85).
187
7. Drebent: Genues {Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 187).
8. Eysenthor: Schilf (Xurnb Cap. 24).
9. Ironsate: Polo (Yule Polo I p. 50).
Clav (Markh p. 122).
ScHiLT {Telf p. 34).
10. Lederbent: Het (Cap. 47).
11. Lodekonc: Mand {Lorenz p. 152 note 38).
12. Loderkent: Mand (IIj.).
13. Lodokont: Mand (Lorenz p. 152).
14. Mirali: Het (Cap. 9).
15. Portse ferreae: Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 61).
16. Porta ferrea: Rubr (Ib. p. 381).
17. Porta ferri: Het (Cap. 47).
18. Porte Chaspie: Mauko (Zurla p. 46).
19. Porte de Derbend: Kir (p. 177).
20. Porte de fer: Polo (Pauthier l p. 41).
Clav {Markh p. 122).
ScHiLT {Niirnb p. 24).
Mauro (Zurla p. 46).
21. Porte de fero: Bian {Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
22. Porte de ferro: Mauro {Zurla p. 46).
23. Porte d'enfer: Polo {Nordensk).
Mand {HuU p. 257).
24. Portée Caspie: Hald (Haverg, Miller IV p. 27).
2ô. Porte f eree ; Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135).
26. Porte ferri: Genues {Fisch Samml. p. 187).
27. Temurcapit: Schilt (Niirnb Cap. 24).
28. Temurtapit: Schilt {Telf p. 34).
29. Zate of Helle: Mand {Hall p. 257).
Derbent. C'est avec cette ville qu'a été identifié Derbend.
Derbent v. Derbend.
Derbt v. »
Destihipschach. Schilt {Numh Cap. 24) parie d'un pays de
ce nom. — Peut-être a-t-on pensé à Kiptsciiak? Cfr. Capthat et
Copstzoch.
Var. de nom :
1. Destihipschach: Schilt {Xiirnb Cap. 24).
2. Distihipschach: Schilt {Telf p. 37).
Destini. Cliez Mauro (carie de Zurla, Zurla p. 81), province
de l'Asie septentrionale, à l'O. de Mar Biancho.
Deufrate. Nom de l'Euphrate.
Deuletabec v. Deuletabed.
Deuletabed. Chez Mauro (Fhch-Ong XV), ville de l'Inde, dans
le voisinage d'Ordirgiri.
188
Var. de nom :
1. Deuletabed: Maiho {Huge p. 80).
'2. Deuletabea?): Mauro {Fisch-Ong XV).
.'5. Deuletabet: Mauro [Zitrla p. 41, Fisch-Ong XV?).
Dculetabet v. Deuletabed.
Devstam. Sur la Gaute Cat {Xotices p. 127, Ruge p. 78),
endroit situe à langle sudest de la mer Caspienne, entouré du
«Golf de Dayo» et du ctîolf de Masandra». — Peut-être à iden-
tifier avec Dehistan, district du Masanderan? (Cfr. Rittcr Erdk.
VIII p. 126^
Diagorgan v. Tongano.
Diagorgano v. »
Diarbekr. C"est avec cette ville qu'on a identilié Namant.
Dib. Selon Schilt {Xilmb Cap. 29), capitale de l'India M in or.
Var. de nom:
1. Dib. ScHii.T [Sûrnb Cap. 29).
2. Dily: ScHii.T [Tclf p. 47\
Diddl V. Dondiin.
Dilavar v. Alivar.
Dily v Dib.
Dincapalekh. Selon Kiu (p. 178), endroit qui fut traversé par le
roi Hethum à son retour, avant qu'il arrivât à Phoulat. — L'endroit
doit donc être situé à l'E. ou au N. de Zairam-Nor et de Borotala.
Dinlay. Sur la Gartk Gat {Xotices p. 130), endroit situé sur
la côte nord de l'île de Trapobana.
Var. de nom:
1. Dinlay: Cahik Cat {litige p. 78).
'2. Dînioy: Cartk Cat (Xoliccs p. 139).
Dinloy v. Dinlay. .
Diogil. Sur la Gahtk Cat (Notices p. 12"), Riiçic p. 78), ville
de l'intérieur de l'Inde, à TE. de Ghintabor et au N. de Bixder. —
Cfr. Diongal.
Diongal. (-liez Maiho {Fisch-Oug XV \ nom de la plus occi-
dentale des trois pointes de l'Inde. Elle est située au S. de Cha-
nara. — Peut-être le nom vient-il de Diogil .'^ur la Gahtk Cat?
Var. de nom:
1. Diongal: .Malro (Fisch-Ong XV).
2. DIonguI: Macro {liage p. HO, /urlu p. 42).
Diongiil V. Diongal.
189
Dioscoria v. Sauastopallj.
Dioscurias v. »
Dir. C'est avec cette ville qu'on a identifié Pasiadir.
Dirp V. Arbor Sicca.
Dirpe v. » »
Disful. Une des villes avec lesquelles a été identifié Hur.
Dislana. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Zurla p. 31), province
de l'Asie septentrionale, au N. de Mar Blanc ho. On lit la légende
suivante (Zurla p. 31): «Ici il y a, dit-on, des monstres; mais comme
l'existence m'en semble peu croyable, je les laisse de côté».
Distihipschach v. Destihipschach.
Diu v. Div.
Div. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), en face de Tanna dans
rinde, il y a une île qui s'appelle «Isola Div».
Var. de nom :
1. Div: Mauro (Fisch-Ong XV).
2. Diu: Malro (linge p. 80, Znrla p. 42).
Divamoal. Chez Mauro (Ruge p. 80), au S. de la pointe Eli,
dans l'Inde, et au S.-O. de Saylam, se trouve l'ile de Divamoal,
à côté de laquelle on peut lire la légende suivante (Zurla p. 51):
«Cette île est la principale de 12,000 îles, comme on le voit, et selon
le témoignage de ceux qui y naviguent. Dans ces îles, on trouve
des porcelaines, qui sont employées comme monnaie. Il y a plusieurs
autres choses singulières que je laisse de côté. Des vents de S.-E.
et de N.-O. soufflent sur ces îles et les navires qui passent par la
mer Indienne craignent de s'en approcher à cause des risques mani-
festes». L'île est entourée d'une masse d'îlots. — Elle a été identifiée
avec le groupe des Maldives (Ib.).
Var. de nom:
1. Divamoal: Mauro (Rnge p. SO).
2. Diviamoal: Mauro {Znrla p. 51).
Diviamoal v. Divamoal.
Diwrigi. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Duvriaga.
Dizac V. Dizakh.
Dizakh. Selon Kir (p. 179), endroit que le roi Hethum traversa
à son retour. Kir semble le placer entre Othrar et Samarqand.
— Probablement à identifier avec la ville de Djisak d'aujourd'hui,
située sur un fleuve du même nom, affinent du Sarafschan. Djisak
190
est situé là où serait le Dizakh de Kir. et les noms se ressemblent
également. La ville se trouve un', peu au N.-E. de Samarkand,
Elle est mentionnée par Sultan Baber(cfr. Ritter Erdk. VII p. 740).
Var. de nom:
1. Dizakh: Km (p. 179).
2. Dizac Km (p. ITît note 4).
.'3. Dobzac: Km (Ib.i.
Djagorgan. (^fr. Tongano.
Djambalekh v. Djanpalekh.
Djanpalekh. Selon Hkt (p. 178), endroit par où le roi Hethu m
passa à son retour. — Probablement, il se trouvait au N. de Tien-
schan.
Var. de nom:
1. Djanpalekh: Km fp. 178).
2. Djambalekh: Km db. note 3).
Djao Naiman-Sumé. Cfr. Ciandu.
Djidda. (-'est avec cette ville qu'on a identifié Gidda.
Djihoun v. Jaxartes.
Djisak. C'est avec cette ville qu'on a identifié Dizakh.
Djor v. Derbend.
Djora V.
Dobzac V Dizakh.
Dodim V. Dondiin.
Dodin V. »
Dodyn v. »
Dofan. Chez Mauuo {Zurla p. 48), endroit d'Arabie.
Dogana v. Qana.
Doioyo. Sur la Carte Cat {Notices p. 128), endroit situé à
l'angle sud-ouest de la jner Caspienne, un peu au S. du Mau-
metavar.
Dolaj v Talay.
Dolay V. »
Dolon-nor. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ciandu.
Dondiin. Si Ton va du côté du S. en partant de Si 11 a m, on
arrive, selon Odor {Cordier pp. 237 sqq.), à une grande île du nom de
Dondiin. Les habitants y sont très cruels. Entre autres traits.
Odor raconte d'eux (ju'ils ont coutume de tuer les malades, s'ils
ne croient pas (ju'ils puissent vivre. Donc, quand quelqu'un est ma-
191
lade, un de ses proches parents va trouver le prêtre, qui demande
au dieu si la personne en question est autorisée à vivre ou non. La
réponse est-elle affirmative, on soigne le malade de toutes les manières;
négative, on invite les parents du malade en grand nombre et on le
tue, après quoi Ton donne un repas de sa chair. Questionnés pour-
quoi ils faisaient ainsi, ils répondaient que c'était pour épargner au
malade ou au mort la souffrance, vu que, si les parents ne mangeaient
pas sa chair, les vers le feraient plus tard. — Mand [Hall pp. 201 —
203) dit que si l'on voyage au S. en partant de Silha, on trouve
une grande île appelée Dondun; il en dépeint les mœurs comme
Odor l'a fait. Cfr. Bov p. 89. — Ce sont à peu près les mêmes
mœurs que mentionne Polo, qui place ce peuple dans TAngrinan.
Cfr. ce mot. — Id. avec les Andamans {Cordier p. 239 note 1
etc., Yule Cathay I p. 100 note 3).
Var. de nom :
1. Dondiin: Odor [Cordier p. 237).
2. Bodin: Odor (Ib. note a).
3. Dadin: Odor (Ib.).
4. Dandin: Odor {Yiile Cathay II App. I p. XXII note 3).
5. Diddi: Odor (Cordier p. 237 note a).
6. Dodim: Odor (Ib.).
7. Dodin: Odor (Ib.).
8. Dodyn: Odor (Ib).
9. Dondin: Odor {Yule Cathay I p. 100).
Mand {Lorenz p. 106 note 1).
10. Dondun: Mand {Hall p. 201).
11. Dondyn: Mand (Lorenz p. 106).
12. Doudin: Mand (Ib. note 1).
13. Dyndon: Mand (Ib.).
Dondin v. Dondiin.
Dondun v. »
Dondyn v. »
Done. Chez Mauro (Zurla p. 39), province de l'India Cin.
Dor. Chez Mauro {Zurla p. 36), ville située dans le désert de L o p.
Dorile. Selon Clav (Markh p. 66), château sur la route de
Trebizond à Arsinga. Clav y passa en partant.
Dotalay v. Talay.
Doudin v. Dondiin.
Dracones. Chez Hald [Haverg, Miller IV pp. 36, 37), on voit
dans l'île de Taprobana deux images d'animaux, à côté desquelles
192
on lit: *Dracones». Dans la légende sur Taprobana on peut lire
ce qui suit: « sed ulterior pars elephantis et draconibus
plena; ...». — Chez Walsf (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10,
Miller III p. 147), dans l'Asie orientale, dans le voisinage de Fa radis us
et en face de Jana on peut lire la légende suivante: tHic sunt gi-
gantes pugnantes cum draconibus. Cfr. Kretsclwicr {Zeiischr. Erdk.
Berlin XXVI p. 391).
Dragiana. Chez Leahdo [Fisch-Ong XIV), en Asie, à peu près
au S.-E. de la nier Caspienne, dans le voisinage d'Archuxia, se
trouve un pays du nom de Dragiana. — Chez Mauro. le pays n'est pas
indique, mais bien mentionné dans une légende {Zurla p. 40), où Mauho
parle de quelques pays, entre autres du Dragiana, mentionnés par Ptol.
mais exclus par IMauuo. — On la identifié avec le Drangiana de
l'antiquité et avec le Seistan d'aujourd'hui, sur le cours inférieur du
Helmand, sur la frontière entre la Perse et l'Afghanistan (/?('//(,•/•
Erdk. VIII pp. 64 sqq., 120, Bunbury 1 p. 425, Droijsen Hist. Atl.).
Dragroriam v. Angrinan.
Drangiana. (-fr. Dragiana.
Drebent v. Derbend.
Dreikirchen. Cfr. 111 Ecressie.
Drepanum. Pi-ix (Hist. Xat. VI, 175) parle du «|>romuntorium
Indorum, quod vocatur Lepteacra, ab aliis Drepanum...*. —
Sol (p. 206) parle aussi d'une pointe de l'Inde, «quod alii Lepten
acran. alii Drepanum nominaverunt;>. — Chez Hald (Haverg,
Miller IV p. ;3()), dans l'Inde, dans le voisinage de «Zimarim portus»
se trouve une pointe appelée «Drepanum promuntorium», en face
de «Crise insula». — Chez Ebst {Miller V p. 51), la pointe est
au.ssi indiquée. Elle se trouve dans l'Inde et porte la légende sui-
vante: «Hoc promunctorium alii Septameram, alii Drepanum
n 0 m i n a n t » .
Var. de nom:
1. Drepanum: Pmn {Hist. S<il ^'I, 175;.
Sol (p. 206).
Hald [Haverg, Miller W p. 36).
Khst (Miller V p. ;')!).
2. Lepteacra: I'i.in (///.s/. .V(//. \'1, 175).
3. Lepten acran: Soi, (p. 206).
1. Septameram: ICusr (Miller V p. 51).
198
Drip V. Arbor Sicca.
Drosacha. Selon Ptol, ville de la Serica. Cfr. Richthofen
China 1 p. 489.
Var. de nom :
1. Drosacha: Ptoi..
2. Drosache: Ptoi,.
3. Rhosacha: Ptol.
4. Rosata: Ptol.
Drosache v. Drosacha.
Drye Tree v. Arbor Sicca.
Dschilad, Dschebel Dschilad. C'est avec cette montagne
qu'a été identifié Cal aa ut h.
Ductura v. Bocara.
Dudriaga v. Duvriaga.
Dufar. Ville mentionnée par Polo (Pauthier II pp. 614, 709 sqq.).
Dépeinte par lui comme une grande ville maritime, qui faisait un
grand commerce avec les ports du Maabar. — Id. avec Zhafar
sur a cote sud de lArabie, dans le voisinage de Mirbat, sur la
frontière entre l'Hadramaut et l'Oman. Peut-être identique avec
Sephar de la Bible (Genesis 10, 30), avec Sapphara metropolis
de Ptol et avec Mons Sephar chez Hald {Pauthier II p. 709 note
1, Yule Polo II p. 380 note 1). Cfr. Sephar.
Duo .'Vlaria. Sur la Carte Cat {Xotices p. 119, Ruge p. 78),
groupe de deux îles situées en face de la côte de l'Arabie, dans le
golfe Persique.
Diirre Baum v. Arbor Sicca.
Duvriaga. Endroit mentionné par Peg {Yule Cathay II p. 299
comme station sur la route commerciale d'Ajazzo à Torissi. —
Id. avec Diwrigi d'aujourd'hui, situé entre Siwas et Ersingan.
à rO. de l'Euphrate (Ib. note 5j.
Var. de nom :
1. Duvriaga: Peg {Vide Catliay II p. 299 note 5).
2. Dudriaga: Peg (Yule Ib. p. 299).
Dycoszi. Chez W'alsf {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
ile de «Mare occeanum septentrionale magnum inhabitabile». (]fr.
Kretschmer Jb. p. 383).
Dy lay de v Talay.
Dyndon v. Dondiin.
Dyrp V. Arbor Sicca.
Dzorzanijah v. Urganth. 13
Ebi-nor. I.ac dans lequel tombe le Horotala. Il se trouve
au S.-E. de l'Alatau dzoungare. Srhïnidt (p. 47) (Toit (|ue c'est
à ce lac que Kubr (Soc. Géogr. Paris W p. '294) a pensé en
parlant de «quoddam mare magnum» dans le voisinage de «val-
lis tempestuosa».
Echil. Nom du Volga.
Echilis. » » »
Ecophoroiic v. Ecophrouc.
Ecophrouc. Selon Km !p. 178), endroit traverse par le roi
Hethum ;i son retour. H semble qu'il se trouvait à l'K. de
Dincapalekh.
Var. de nom :
L Ecophrouc: Km (p. 178).
2. ' Ecophorouc; \\\h (Ib. note 12).
III Ecresie v. III Ecressie.
III Ecressie. I'ko [Ynle Gathay II p. 3<>1) parle d'un endroit
tThe three (^hurches» (les Trois Églises, Drei Kirchen)
comme dune station sur la route commerciale d'Arzerone à To-
rissi. — Sur la Caktk Cat {Notices p. 12 \\ au-dessous de r«Archa
de Noë», se trouve un endroit appelé «III Kcressie». — Pour
l'identification de cet endroit régne une iricertitude toute particulière.
Cela provient des deux endroits différents, situes aux environs de
TArarat, (lui s'appellent «les Trois Églises»: d'une part, Etsch-
miadsin ou, comme on l'appelle en langue turque, U t sch-Klisseh, qui
se trouve au X. de l'Ararat, à TO. d'Eriv^an; daufre part, litsch-
Ki lisa, qui se trouve au S. de l'Ararat dans le voisinage de Hajasid.
(Cfr. Wappàus pp. 79(i, '.>S1, Riflcr Krdk. X pp. r)M sqc].). Lequel de
ces deux répond aux «Trois Églises» de Vkg et de la (Iahtk CatV
En ce qui regarde «les Trois Eglises» de Pix;, il me semble que
YuJe (Cathay II p. 801 note 1) a bien montré qu'on a pensé à
U tsch-Kil isa, c'est à dire «Les Trois Églises» du S. de l'Ara-
rat. Quant à savoir si «III Ecressie» de la Gauti: Cat doit être
également identifié avec T tscliK i lisa ou avec Etschm iadsi n,
comme il est dit dans Notices p. 121. on ne saurait le décider
avec certitude.
15)5
Var. de norn:
1. III Ecressie; Cai«tk Cai iXotices p. 1211.
2. III Ecresie: Cautk Cat iihuje p. 7>*i.
Edil. Norn du Volga.
Egida. Selon Clav {Markh p. 81), château situé au pied de
la montagne oi^i se trouvait l'Arche de ^oë. Il fallait un jour pour
y aller en partant de Cal marin pour Khoi. Clav y passa en
allant.
Egrigaia. Selon Polo {Pauthicr I pp. 205—208), nom d'une
province ù TE. d'Erguiul, d'où il faut 8 jours pour y aller. Il con-
stitue une province de Tangut et est rempli de villes et de châ-
teaux. Calacian en est la capitale. — Mauko [Zurla p. 3i) men-
tionne Egrigaja et Tangut comme des provinces dans le désert
de Lop. Sur la carte [Fisch-Ong XV). la province est située à l'E.
d'un lac, qui probablement représente le lac de Lop; du moins, la
ville de Lop se trouve sur sa rive S. — En ce qui regarde l'iden-
tilication, Pauthicr (1 p. 206 note 2) a voulu situer la province en
question aux environs de Ning-hsia, Yule (Polo I p. 247 note 1 et
Ib. p, 248 note 2) la place un peu plus au X., à peu près à la
grande courbure du Hoang-ho. — Cfr. Calacian.
V^ar. de nom :
1. Egrigaia: Polo [Pauthier I p. -JOt'. Hum. Gnjii, Yiilc Polo I p. 247).
Mauko (Fisch-Ong XVj.
2. Egrigaja: .Mauko iZiirla p. 34 1.
3. Egrigaya: Polo iXordensk).
Egrigaja v. Egrigaia.
Egrigaya v. »
Ehurten v. Curdistan.
Eïlan-Sou v. Ilan-Sou.
Elam v. Elamitae.
Elamita v. »
Elamitae. Dans Genesis (14, 1), un pays du nom d'Elam
se trouve mentionné. — Isid [Etymol IX, 2,3) dit: «Filii Sem quin-
que singulariter gentes singulas procreaverunt. Quorum Elam pri-
mus, a quo Elamitœ principes Persidis». — Chez Hald {Haverg,
Miller IV p. 33), entre l'Indus et le Tigre, dans le voisinage de Susa.
se trouve un territoire qui est appelé «Lumite principes Persidis».
— Chez Ebst [Miller V p. 44), en Perse ou en ^lésopotamie
on lit: «Elamite hic sunt. Qui Elamite principes sunt Persidis».
196
— Chez Walsp iZcilschr. Krdk. Berlin XWI Tafel 10, Milkr III p.
14-8), à l'K. du Tigre et dans le voisinage de l'Klliiopia bassa, il y a
lin territoire appelé: «Elamita regio». — Selon /vjr/NtA»?rr (Zeitschr.
Krdk. Herlin XXVI p. H87), le territoire est appeh' Klymais par des
('crivains grecs et se trouve à i'P^ du Tigre. Cet Elymais est
identifié par Grœcc (Orbis latinus) avec Luristan.
Var. de nom:
1. Elamitse. Isiu {Eliintol IX. 2, 3l.
2. Elam: (icncsis (14, 1).
3. Elamita: Walsp (Zcilschr. Evdl:. lierlin XXVI Tafcl 10. .1////(T lil p. U8j.
4. Elamite: Ebst {Miller V p. 44i.
."). Lamite : Hald (II). IV p. :\:\\.
Elamite v. Elamita?.
Elbeit V. Tebec.
Elburs. C'est avec celte montagne qu'on a identifié A bzor (?)
et Alboris.
Eldelii v. Delhi.
Eli V. Ely.
Elly V. >
Elor V. Lor.
Ely. Polo [Pavthier II pp. 647 — 650) dit qu'il se trouve un
royaume du nom d'Ely à HOO milles à l'O. de Comary. Dans le
pays, il n'y a pas de port particulier, mais il y a plusieurs fleuves avec
de magnifiques embouchures, grandes et profondes, excellentes
comme ports. Le pays produit beaucoup de poivre et de gingembre.
Si un navire, par hasard (ù cause d'un orage ou pour toute
autre raison), aborde dans ce pays, les habitants le dépouillent, car ils
croient (|ue c'est Dieu (|ui la envoyé et qu'en conséquence ils ont
tous droits sur la charge- du navire. Mais si un navire, vraiment
destiné à ce pays, y jette l'ancre, on le reçoit avec hommage et
il est sauvegardé. Les navires restent ordinairement au pays durant
un laps de temps de 6 à s jours pour charger. Très souvent les
navires de Mangi y viennent. ■ — Sur la C.virn-: Cat (A'o/i'rt'.s p. 125),
sur la côte ouest de l'Inde, au S. de Manganor, se trouve la ville
d'Llly. — Co.v'i'i {Major p. ()) dit (|u'après une traversée de 20
jours à la voile en partant de Cambay, il arriva à deu.x villes, ap-
pelées l'acamuria et Deli. Dans leurs environs croit le gingembre.
De Deli, il se mit en route pour Bisinagar vers l'intérieur du
pays. — Chez Maiho {Fisch-Ong XV), celle des trois |»oinles do
l'Inde (|ui se trouve au milieu s'appelle «Chavo de LIi». Les trois
197
pointes sont presque au môme niveau vers le sud; Eli a la pointe
Diongal ù l'O. et la pointe Chomari à l'E. Dans l'Océan, au S.
d^FAi se trouve l'île de Divamoal. — Id. avec le pays situé au-
tour de Mount Dell y sur la côte ouest de l'Inde, tout au N. de
Cannanore (Paidhier II p. 647 note 1, Yule Polo II p. 821 note
l, Constabic Hand-Atlas of India).
Var. de nom :
1. Ely: Polo {Panlhier II p. 647).
2. Deli: Conti {Ram p. oSd).
.'). Dely: Conti (Pnrcbas).
4. Eli: Polo (Yiilc Polo II p. 320).
Mauro (Fisch-Ong XV, Riiye p. HO, Ziiila p. 42).
;'). Elly: Carte Cat (Xolices p. 125. Rugc p. 78).
6. Helly: Conti (Major p. <)l.
Emalech v. Almalech.
Emlak. Mand donne le nom d'Emlak [Hall p. 157) ù un des
trois pays de l'Inde; il le caractérise mieux plus loin (Ib. p. 303),
en disant qu'un des quatre fleuves du Paradis appelé Phi son (ou
le Gange) coule par le pays. — Bov (p. 82) croit qu'Emlak chez
Mani) est le même que Havila ou Hevila dans la Bible, dont il est
écrit {Gencsis 2, 11): «Le premier (des quatre fleuves du Paradis) s'ap-
pelle Pison; il court autour de tout le pays Havila, où il y a de l'or».
Emodus ou Emodorum montes. Chez Ptol, montagnes de la
Scythia extra Imaum, dont la partie orientale entre dans la
Serica, où on l'appelle Serici Montes. — Id. avec l'Himalaya
{Richthofen China I pp. i84, 485).
Empereur of Ynde v. Johannes Presbyter.
Encakh. Selon Kir (p. 178), endroit traversé parle roi Hethum
à son retour. Il était probablement situé à ïVj. ou au N.-E. de
Djanpalekh.
■ Var. de nom :
1. Encakh: Kir (p. 178).
2. Hencakh : Kir flb. note 13).
Enductura v. Bocara.
Enguy V. Cuigiu.
Enndiutura v. Bocara.
Enoch V. Enos.
Enos. Isii) (E^î/mo/ XV, 1, 3) dit: Primus ante diluvium Cain
civitatem Enoch ... condidit». — Chez Hald [Haverg, Miller IV p.
198
H4), à l'embouchure du fleuve l'as m a en face du Paradis, ainsi
donc au fond de l'Asie orientale, se trouve «Knos civitas antiquis-
sima». — Chez Wai.sp (Zcil.schr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 1<», MUlcr
111 p. 147), très loin dans l'Orient près du Paradis et sur le fleuve
Phison se trouve la ville d'En osa. — Cette ville a pris ce nom
d'En os, fils de Selh. On dit que (La in, fils d'En os, la bâtie, (f'.fr.
Isin Ehimol V, 89, i>. Vil. 4, 11).
\'ar. de nom :
1. Enos Hai.I) \Havci(i. Miller W p. .'i4).
■_*. Enoch Isiii il'.hjniol XV, 1, .ii.
.".. Enosa; Wai.sp i'/.cihchr. EnlU. licilin \\\\ Tafel KV Miller III p. UT).
Enosa v. Enos.
Eogin. (Liiez Maiiio [Zurla p. o8), sur la cote est de (Lhatajo,
tout au i\. de Z ai ton se trouve une ville appelée Eogin.
Eolus V. Euleus.
Eone. Plin {Ilist. Xat. IV, 9.')) parle de quel(|ues îles situées en
face de la côte de Scythia: <Oeonic in (juis ovis avium et avenis
incolae vivante. — Sol (p. 98) parle des iles Oeona- en face de la
côte de Scythia «quas (|ui habitent vivant ovis avium marinarum
et avenis vulgo nascenlibus». — (^hez II.u.d {Haverg, Miller IV p.
27), en face de la côte nord de l'Asie se trouvent deux iles Eone.
Sur chacun de leurs côtés, il y a d'assez grandes iles, dont Tune
est habitée par les Ipopodes, l'autre, par les Phanesii. Au sujet
d'Eone, on lit, écrite sur le continent, la légende suivante: «Solinus
dicil: Eones insulas qui inhahitant ovis marinarum avium vivunt».
\'ar. de nom :
1. Eone; IIai.d \Ilaveiii, Miller IV p. 27).
2. Oeona; Pi. in tllisl Xal IV, ;»ôi.
Soi. (j). '.•."}).
Ephepstzach v. Copstzoch.
Equius. \ ille par où Wvnn (Soc. Géogr. Paris IV p. 2(S1)
passa en partant, juste avant d'arriver à Cailac. II y trouva des
Sarrasins, (|ui parlaient la langue perse, bien que la ville fût située
fort loin de la Perse. — En ce (|ui regarde l'identification d'Equius,
Schmidt (p. 43) veut faire valoir, tout à l'opposé de Yule (Calhay I
p. CC.XIII), que la ville ne saurait être encore identifiée avec (|uel(jue
endroit de nos jours. (Cependant, elle doit être située prés de Ko pal,
au S. ou au S.-O. de cette ville.
199
Eraq. Selon Km (p. 179), pays traversé par le roi Kethum
à son retour. Il se trouvait entre Bstam et Damghan.
Var. de nom :
1. Eraq: Km (p. 179).
2. Erkios: Kik (Ib. note 9).
Erban v. Aumian.
Erbil. C'est avec cette ville qu'on a identifié Arbelitis regio.
Erdjisch. C'est avec cette ville qu'on a identifié Are tissa.
Eremi v. Cremi.
Ergimul v. Erguiul.
Erginul v.
Erguiul. Polo {Pauthier I pp. 202, 203) dit que si l'on voyage
pendant 5 jours en partant de Campiciu, on arrive à un royaume
appelé Erguiul. Il forme une partie du ïangut et appartient au
grand Khaan. Les habitants se composent d'idolâtres, de mahométans
et de chrétiens nestoriens. Il y a plusieurs villes dans le pays ; la
capitale s'appelle aussi Erguiul. — Pour ce qui regarde l'identifica-
tion, il y a trois différentes opinions. Klaproth identifie Erguiul
avec Liang, Pauthier avec Jung-tschan, situé un peu plus au N.-O.
de ce dernier point, et Yuïe ne veut pas tomber d'accord avec ces
deux auteurs, mais croit qu'Erguiul se trouvait au N. de ces deux
villes; pourtant, il ne peut indiquer un endroit sûr où il puisse placer
Erguiul [Pauthier I p. 202 note 2, Yide Polo I p. o4H note 1).
Cependant, les trois auteurs s'accordent à placer Erguiul ù la
partie du S.-E. du passage du Jû-mônn. à TE. ou au S.-E. de
Kan-tschou.
Var. de nom:
1. Erguiul: Polo {Pauthier I p. 202, Xordensk, Yiile Polo I p. 241).
2. Ergimul: Polo {Gryn).
3. Erginul: Polo (Ram).
Eric V. Mecrit.
Eride. Chez Mairo [Zurla p. 38), île située dans la partie
N.-E. de l'Oceanus Cataicus. Sur l'île est écrite la légende
suivante: «Riche en métaux».
Eriwan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Aumian.
Erkios V. Eraq.
Erminia. Nom de l'Arménie.
Erminio. Sur la Cartk C.vr [Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
2a»
du Catayo. pas très loin de llnde. La ville est située sur la côte
et entourée de (iinealam à l'E. et de Caynam à l'O.
Erserum. C'est avec cette ville qu'a clé identilic Aarseron.
Ersing v. Arsengen.
Ersingan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Arsengen,
Ersingcn v. Arsengen.
Ersinggan v. »
Erthidj. Selon Km (p. I7S), le roi Hethum passa le fleuve
F>thidj en se rendant chez les Tatares. — Ce fleuve acte identifié
avec l'Irtysch (Ib.).
Esanar. I^olo (Pautliicr I pp. 169, 170) dit (jue si l'on voyage
pendant 12 jours en partant de Camp ici on, on arrive à Esanar,
ville située au inilieu du désert et (|ui appartient à la province de
Tan g ut. Les habitants vivent de l'élevage des bestiaux et ne font
point de commerce. La ville se trouve sur le chemin de Cam picion
à Car a coron et elle est une station importante de celte route.
Si l'on veut aller de Cam picion à Caracoron, on est obligé de
s'approvisionner avant le départ pour 'lO jours, car le voyage par
le désert jusqu'à Caracoron prend juste ce temps. — Chez Mai'ho
(Zurla p. 35), dans l'Asie du N.-L. se trouve Ezina, ville qui
probablement vient d'ïCsanar de Polo et ijui se trouve aussi dans
l'édition de lùnn sous la forme Ezina. - 11 ne peut être identifié
avec aucun endroit des cartes modernes. D'Anville indique cepen-
dant, sur la sienne, au N. de Kan-tschou. deux fleuves qui s'appellent
Etzine; ils commencent par couler séparés, après quoi ils se mêlent
et coulent vers le N. du côté du désert. À l'endroit où ils se mêlent
est située la ville de Hou-tsiang. On a voulu rapjiorter celte ville
à l'Esanar de Poi.o et le nom du fleuve Etzine s'y rattacherait
également {Pduthlcr 1 p. fôU note 1, YnIc I*oIo I p. 202 note 2).
Var. de nom :
1. Esanar: l'oi.o (Pauihier 1 p. J<)i), SOnlcusk).
2. Etzina Polo [Yiilc Polo I p. 202).
."5. Ezina l'oi.o liani, (injn).
.Mai HO i/.iiihi p. 3')).
Esbin. (^hez Makho (Znrla p. î-5), ville de la Mésopotamie.
Escier. Selon l'oi.o (Pauthier 11 pp. 706—709), ville dépendant
d'Aden et faisant un grand commerce avec l'Inde. Elle esf située
à une distance de 400 milles d'Aden et à lE. de Dufar. — Elle
201
a été identifiée avec une localité appelée Schehr ou Shihr sur la
côte sud de l'Arabie (Pauthier II p. 706 note 1, Yule Polo II p.
378 note 1). Le nom se retrouve chez S pruner & M en ke: Hist. Atlas.
Essedones v. Appendice II.
Ethel. Nom du Volga.
Ethil. » » »
Ethilia. * » >
Ethille. » » »
Etil. > » »
Etilia. » » »
Etilie. RuBR {Soc. Géogr. Paris IV p. 252) dit que Lesgi
demeuraient «prope mare sive lacum Etilie;, dans le voisinage de
porta ferrea. — Probablement, «mare sive lacum Etilie» n'est
autre que Mare Caspium, bien que Kubk ait donné à la mer le
nom du fleuve Etilia.
Etlingen v. Arsengen.
Etschmiadsin. Ville avec laquelle ont élé identifiés III Ecres-
sie et Cal marin.
Etsinggan v. Arsengen.
Etzina v. Esanar.
Etzine. Cfr. »
Eudemon. Chez Hal» {Havcrg, Miller IV p. 28), territoire
près de l'embouchure de l'Euphrate, à TE. du fleuve, pas très loin
de «terra Arabia», situé encore plus ;ï l'E. — Chez Ebst [Mille)'
V p. 38), on lit dans la légende dArabia ce qui suit: «Hanc etiam
Greci Eudemon id est beatam dicunt». — Eud emon ou Eudsemon
est un nom de l'Arabie, employé, entre autres, par Plin (//?.?/. .Va/.
VI, 138), Soi. (p. 148) et Isid [Efymol XIV, 3, 13, 15).
Eugarmago v. Singuy matu.
Euj. Sur la Carte C.vr {Notices p. 126), ville de l'Asie, au S.
de Bocar. — Elle a élé identifiée avec Merw (Ib.).
Var. de nom:
1. Euj: Cautk Cat lia carte dans Xoticcs p. IIS, Riiçic p. 7S).
•J. Evi: Cahik (!ai- Xolices p. l'Jti).
Eulseus v. Euleus.
Euleus. Plin {Hist. Xat. VI, 135, 138) et Sol ip. 148)
parlent d'Eu la- us, fleuve, qui vient de Media et dont l'eau est
202
tellement bonne (|ue les rois ne boivent que de cette eau et (|u'ils
en emportent même dans leurs voyages. — Chez Hald {Harcrg,
Miller IV p. Hô), «Kuleus fluvius» se rencontre comme nom du
Tigre inférieur. — Ebst {Miller V p. 47) n"a pas ce nom. Il men-
tionne bien, comme I'i.in et Soi. le font à propos de l'b^uiœus, une
eau dune qualité telle (jue les rois perses ne boivent <|ue de celle-
là ù cause de sou bon goùl. seulement, chez lui elle est donnée au
fleuve Coapis ou Choaspes dMsin (Etymol XIII. 21, 15). —
Chez Walsi' (ZcitscJir. Erdk. Berlin XXVI Tafel lU), sur le conti-
nent méridional (Afrique orientale), se trouve un fleuve du nom
d"«Eolus>, (|ui vient dune montagne appelée «Agar nions». 11 est
très probable qu'on a ici pensé à IKuleus.
Var. de nom :
1. Euleus. H.\M) (llniHTi), Miller IV p. 'A'^k
2 Eolus: Wai.sp [Zeitschr. lùdk. liciUn \\\\ 'l:ifcl 10).
.•{. Eulaeus: Pmn [lUsl. Xal VI. l.lôl.
Soi. (p. 148).
Eunochi Sithe. Chez II.vi.d il{avcr<i Miller IV p. 24), peuple
de TAsie septentrionale dans le voisinage des Massagete et des
Portée Caspie. — ,1////<t (Ib.) croit pouvoir l'identifier avec «H en i-
ochorum gens», mentionné par Pli.n (Hist. Xat. VI, HU) et Sol
(p. 85).
Euphirattes. Selon M.\h (\'i(le Cathay II p. iJil)), nom d'un
lac du Paradis.
Eurica regio. Chez W.vl.sp (Zeitschr. Krtlk. Berlin \\\\ Tafel
10). territoire du continent méridional près de l'endroit oii est situé
<; T r i g o d i t e » .
Euro. Sur la Camji-: Cat (Xotices p. 120), il doit y avoir un
pays ou un endroit ainsi appelé, mais je nai pu trouver le nom
indi(|ué ni sur la carte dans Xotiees p. 118 ni sur la carte dans
Ru(/e p. 78. Il y a seulement sur les deux cartes, devant l'angle
N.-E. de l'Arabie, tout près de .lehib, une ile sans nom. Peut-être
est-ce celle-ci qui est identiliée avec Kuro dans Notices p. 120?
Evi v. Eiij.
Evilach. Pays mentionne par M.\h {Yiih' Cathay II p. H49).
Selon Mah, le Phi son, (|ui est un des fleuves du Paradis, passerait
par le pays d'F^vilach, sur le chemin de l'Inde au Cathay.
203
Ewersa. Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10),
ville de TAsie la plus orientale près du Tigre, pas très loin du
Paradis.
Eysenthor v. Derbend.
Ezaminibar v. Melibar.
Ezina v. Esanar.
Fabinagi. Sur la Carte Cm iXotices p. 128), endroit situé à
l'angle X.O. de la mer Caspienne, entre Cubene au S. et (^otaba au N.
Fachatini. Sur la (Iaute Cat {Xoticcs p. 1H1, Riu/c p. 78),
ville de l'Asie septentrionale, au N. de la montagne Sebur et près
de la ville du mrme nom.
Fagarmago v. Singuy matii.
Falec V. Ferlée.
Fana v. Javva.
Fandaraina v. Flandrine.
Fanesii v. Panotii.
Fangra v. Langra.
Fansur. Selon Polo (Pauthicr II p 577), nom d'un des roy-
aumes de «Javva la meneur» ou Sumatra. Le pays est renommé
surtout pour sa richesse en camphre extrêmement fin. — Id. avec
les environs du port Baros d'aujourd'hui, sur la cote ouest de Su-
matra, à peu près vers le deuxième degré de lat. N. {)'u]c Polo
Il p. 244 note :{).
Fantalaina v. Flandrine.
Farab v. Othrar.
Faray v. Sa rai.
Farfar. (Ihe/ IIai.d {Ihnrr'/, Miller IV |t. HO), fleuve qui vient
du même endroit que l'Abana et ((ui se mêle bientôt avec celui-ci.
Tous deux ensemble forment le plus grand affluent de TEuphrate
à droite. On le retrouve chez Khst [M Hier V p. 43), sous le nom
de Pliarphar.
Var. de nom :
1. Farfar: IIm.d [UinH-rtj. Miller IV p. .">()i.
2. Pharphar: Khst (Milln V p. 4:$).
Farsia v. Tarsas.
Fasach. Sur la Cauti-; Cat (Xoliccs p. 128), endroit situe sur
la côte ouest de la mer Caspienne, juste au N. de herbent.
Fasga. Chex Hai.d {Ilavmj, Miller IV p. Hl), il y a dans le
voisinage de Mare Mortuum une montagne, mons Fasga. — Dcutcr.
205
(3, 27 et 4, 49) parle dune montagne, nommée Fisga, dans le voisi-
nage du Jourdain.
Favasta v. Sauastopallj.
Faxis V. Tauriz.
Febur v. Sebur.
Fellec V. Ferlée.
Femenat. Sur la Gaiitk Cat {Xotices p. 142, Raye p. 78),
ville située sur la côte de la Perse ou de lin de, entre Demonela
à rO. et Goga à TE.
Fenderena v. Flandrine.
Fenice v. Phénix.
Fenis v. »
Fenix v. »
Feodosia. C'est avec cette ville qu'on a identifié Caffa.
Ferdelet v. Ferlée.
Ferlée. Selon Polo [Pauthier II pp. 568, ô69), dans Tîle de
Javva la meneur se trouve un royaume du nom de Ferlée. Le
pays est fréquenté par des marchands sarrasins et les habitants des
villes sont également convertis à l'islamisme. Mais les habitants de
la campagne ont une autre religion et ils sont cannibales. — Id. avec
Perlak ou Parlak ù l'angle N.-E. de Sumatra, au S. ou au S.-E.
de Pasei [Pauthier II p. 568 note 5, Yide Polo II p. 230 note 3).
Ce sont les mœurs du peuple de Hatta cjui sont considérées comme
ici dépeintes (Ib.).
Var. de nom:
1. Ferlec: Polo {l'aiilhicr II p. 568, Ynle Polo II p. 227).
2. Falec: Polo i Pauthier Ib. note g).
3. Fellec: Polo {Pauthier II p. 569).
4. Ferdelet: Polo {Pauthier Ib. note i).
Ferrior. Endroit traversé par Glav en partant. Situé entre
Nishapore et Meslied. Dépeint comme un endroit important.
Feythe, the Ion of Feythe v. Bragman.
Ffenix v. Phénix.
Figui v. Tiunguy.
Filandria v. Flandrine.
Fista v. Sifla.
Fiume Rosso v. Rosso Fiume.
Fladrine v. Flandrine.
Flanderne v. »
Flandrina V. Flandrine.
Flandrine. Odo» {Cordicr p. i>9) dit que dans la province de
Minibar il y a une grande forôt où le poivre pousse. Il faut 18
jours pour la traverser. Dans la forôl il y a deux villes. Flandrine
et Singulir. A Flandrine demeurent des Juifs et des chrétiens
(jui ont sans cesse des démrk's. — • Mam) {Hall p. 16S) parle aussi
de la forêt qu'il faut 18 jours pour traverser et où le poivre croît.
II rappelle Combar et il y place deux villes, Fladrine et Zin-
glanlz, les(iuelles sont habitées par des Juifs et des chrétiens. —
Selon Ville (Cathay II p. 401}), on doit retrouver la ville également
chez M.vuiio. Mais je n'ai pu la trouver sur la reproduction (|ue
j"ai eue à ma disposition [Fisch-Ong XV); Ziirla nen a rien dit non
plus. La ville chez M.xrno s'appellerait Fend er en a, selon Yidc
(Ib.). — C'était, au moyen-âge, une place de commerce assez active
sur la cùle de Malabar, et des navires de la Chine y venaient quel-
quefois. On croit qu'elle était située entre (^alicut et (Lannanore.
Fntre autres auteurs qui la mentionnent, elle figure chez Bat u ta
sous le nom de Fandaraina, chez Ramusio, .sous celui de Colam
Pandarani; les Chinois l'appellent Fantalaina {Hcyd II p. 146,
Ib. note y. p. 152, Yule Cathay I p. 75 note 1, II p. 158, Cordier
pp. 105 sqq. note 3, Yule Jord p. 39 note 2, Ritter Frdk. V p. 591).
Var. de nom:
1. Flandrine: Onoit i Cordier p. ilD).
2. Alandrina: Odou (II), note n).
a. Colam Pandarani: I\ami sio (V///<- .loid p. .'tH note 'J, Yiilr CallKiy
Il p. 4;".;!).
I. Fandaraina lUn r.v ili). Ih.i.
h. Fantalaina: Nom chinois (llciid II p. ]î>2).
(>. Fenderena .Mai ko (Yiih' Catliay II p. 1;").'$).
7. Filandria Odok {(Un-dicr p. i)9 note al.
( M. Fladrine: Mam> [Hall p. 1(381.
i). Flanderne Odok (Cordicr j). !ll» note a).
K». Flandrina Odou \nle Cathay I |). 7.')).
.Mam) (Lorenz p. <S7).
11, Pandarani: Ha.mi sio Iv. Colam l'a nda la n i).
Florcncam v. Singiiyli.
l-lorenta v »
Florentam v. »
FIiizo v. Fiiguy.
Foggja V. «
207
Fogo. Sur la Carte (Jat {Xotices p. li-2), ville située sur la
côte de Catayo, tout près de Zayton. Chez Buge (p. 78), le nom
n'est pas indiqué, mais à la place où la ville aurait dû figurer, est
dessiné un château. — (^fr. Fuguy.
Fokien. C'est avec cette province qu'on a identifié Chonka
et Fuguy.
Formicae. La légende des fourmis qui creusent l'or se trouve
déjà chez Hérodote et joue un assez grand rôle. Elle est mentionnée
chez plusieurs auteurs postérieurs, entre autres par Ktksias [Richi-
hofen China I pp. 466, 467). Plin (Hist. Nat. XI, 111) dit: «Indicaj
formicae cornua Erythris in aede Herculis fixa miraculo fuere. Aurum
hae cavernis egerunt terrœ in regione septentrionalium Indorum qui
Dardae vocantur. Ipsis color felium, magnitude Aegypli luporum.
Erutum hoc ab iis tempore hiberno Indi furantur a?stivo fervore.
conditis propter vaporem in cuniculos formicis, quae tamen odore
soUicitatae provolant crebroque lacérant quamvis prœvelocibus ca-
melis fugientis; tanta pernicitas feritasque est cum amore auri». —
Sol (p. 1H4) dit: «Formicae ibi (dans FÉthiopie) ad formam canis
maximi harenas aureas pedibus eruunt, quos leoninos habent: quas
custodiunt, ne quis auferat, captantesque ad necem persequuntur».
— IsiD [Etymol XII, 3, 9) dit: «Dicunturin .^thiopia esse formica,'
ad formam canis qua' arenas aureas eruunt pedibus quas custodiunt,
ne quis auferat, captantes ad necem persequuntur». — Chez Hald
[Miller IV p. 45), on trouve dans FÉthiopie la légende suivante:
«Hic grandes formice aureas eruunt arenas». — Chez Ebst [Miller
V p. 47), on lit dans la Mésopotamie la légende suivante: <Formice
canum magnitudine custodiunt aureas arenas». — Chez Walsp
[Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10 et Ib. p. 392, Miller III p. 147),
on lit dans l'Asie orientale, tout près d'Aurei montes, la légende
suivante: «Hic sunt formicae in quantitate canum». — Sur cette
légende, v. les détails dans Richthofen (China I pp. 466, 67). les
ouvrages qu'il y cite et les notes qui s'y rapportent. — Cfr. Ritter
Erdk. III pp. 655 sqq. — Cfr. Qriphes et Pissemyres.
Formosa. Au N. de Cor m os il y a, selon Por.o [Pauthier I
p. 85, Yulc Polo I p. 101), une plaine, dépeinte comme très fertile
et très belle, qu'il faut à peu près deux jours pour traverser. Elle
s'appelle Formosa. Le nom est peut-être venu de Hormos ou
Cor m os {Pauthier I p. 85 note 1, cfr. Yule Polo I p. 108 note 1).
Fozo V. Fuguy.
208
Fozzo V. Fuguy.
Fratere. Nom de l'Euphrate.
Frondisia. Pi.ix {Hist. Xat. VI, 111) parle de l'île d'Aphro
disias, qui est située en face de la Perse. — Sol (p. 2(»i) dit:
fCarmanire Fersis adnectitur, ({ua? incipit ab insula Aphrodisia».
— Chez Ham) {Haver</, Miller IV p. 'M)), dans le golfe Persicjue,
entre la pointe sud (Je l'Arabie et l'embouchure du fleuve Euleus,
dans le voisinage des iies Ophir et Crise se trouve l'ile de Fron
disia. — Chez Ebst {Miller V p. 48), en face de la Perse, il y a
une île appelée Afrau disia, ù côté de laquelle on lit la légende
suivante: «Afraudisia insula, Charmania incipit/. — Elle a été
identiliée avec l'ile d'al-Hiera de nos jours, située dans le golfe
Persique (Miller IV p. Hti).
Var. de nom:
1. Frondisia: Hai.d {Huverg, Miller IV p. ;U)).
•2. Afraudisia: Ebst (Miller V p. 48i.
3. Aphrodisia Sol (p. 204l.
4. Aphrodisias Plin [Hisl. Sut. \ I, lllj.
Fuc v. Fuguy.
Fucho v. »
Fuco v. »
Fuçui v. »
Fugarmago v. Singuy matu.
Fugio v. Fuguy.
Fugiu V. »
Fugui V.
Fugur V. Sugur.
Fuguy. Polo {Paulhicr II pp. 521— r)27) parle, d'une part, du
royaume Fuguy, d autre part, de sa capitale du même nom. Le
royaume est situé entre Cinguy et Caiton et il faut 6 jours pour
le traverser. C'est un pays très peuplé. Parmi ses produits le
gingembre est, suivant Poi.o, le plus important. Ee pays est rempli
de grandes villes; outre la capitale, Poi.o mentionne deux autres
villes, Quelifu et Vuguen, (.'ette dernière renommée pour sa richesse
en sucre, la première pour certains oiseaux (ju'on y trouve, et (jui
n'ont pas de plumes mais bien de la laine. La première ville du
royaume est la capitale Fuguy, laquelle est pourtant dite être l;i
capitale d'un autre royaume (\ue l'auteur appelle Chonka et f|ui est
209
assurément le même que Fuî^uy, quoique portant un autre nom.
La ville est dépeinte comme une très grande ville de commerce et
d'industrie. Les marchandises principales sont le sucre, les perles
et les pierres précieuses. Un grand fleuve, navigable aux grands
navires, passe par la ville. Elle fait un grand commerce avec G ai ton
et avec l'Inde. — Odor {Cordier p. 265) dépeint la ville de Fuzo
immédiatement après Cartan. Elle a, selon lui, 30 milles de tour
et est une ville maritime grande et puissante. Odor noie comme
une singularité que les coqs y sont les plus grands du nnonde et
que les poules y sont blanches comme la neige et n'ont point de
plumes, mais au lieu de cela un lainage comme les moutons. —
Sur la Carte Cat, la ville est probablement indiquée deux fois
(cfr. Yule Polo II p. 184 note 1) puisqu'on y voit: 1? près de
Zayton une ville, Fugui {Notices p. 142, Ruge p. 78). 2" plus au
N. sur la côte une autre ville, Fugio (Notices p. 143, Ruge p. 78),
avec Caxum au S. et J angio au N. Fugui n'est situé ni sur la
mer ni sur un fleuve, mais le voisinage de Zayton aussi bien que
la ressemblance du nom donnent tout bien de croire qu'on a pensé
ici à Fuguy de Polo. Fugio, au contraire, est situé sur la mer
et traversé par un fleuve: la ressemblance du nom rend également
ici l'identité probable. Il n'est pas impossible que la ville de
Fogo, qui se trouve sur la Carte C.\t {Notices p. 142), près de
Zayton, ait aussi du rapport avec Fuguy de Polo, bien que dans
l'espèce le nom soit plutôt pris de Fuzo d'OuoR. Et c'est pro-
bablement ce Fogo que Vide appelle (Polo II p. 184 note 1)
Fozo. Ainsi, la ville se retrouverait mentionnée trois fois sur la
Carte Cat. — Chez Mauro [Fisch-Ong XV", Ruge p. 80, Zurla pp.
37, 38), la ville semble aussi mentionnée deux fois. Zurla parle, d'une
part, d'une ville de la Chine du S., du nom de Fuzui (Z(«7a p. 37),
à côté de laquelle on lit la légende suivante: «Fuzui, cetle ville
noble, a 60 milles de tour, il y a environ 6000 ponts, et sous chaque
pont une à deux galères peuvent s'avancer côte à côte. Sur les
montagnes croissent de la rhubarbe et du gingembre en grande
quantité. De celte ville dépendent 16 nobles villes de commerce».
Zurla parle, d'autre part, d'un umpire, F'ugui, et d'un autre, Concoa,
et de la ville de Fugui {Zurla p. 38), à côté de laquelle on lit la
légende suivante: «Ici on trouve des cannes à 15 passi». Ce
Fugui est situé entre Z ai ton au S. et Chansay au N. Mais je
14
210
nai pu retrouver Fuzui sur les reproductions de M.\( ho que j'ai
eues à ma disposition. — L'empire de Fuguy est identifié avec
le Fokien; Clionka n'est probablement (|uun autre nom de la
même province. La ville de Fuguy est identifiée avec Fu-tschou
d'aujourd'hui, qui se trouve sur le fleuve Min-kiang (Pauthicr II
p. 521 note 1, p. 525 noie 1, Yule Pôle II p. 184 note 1, Yule
Cathay I p. 109 note 8, Cordicr p. 284 note B. Xoliccs p. 143, Zurla
p. 121, Hcijd II p. 592). Cfr. Chonka et Fogo.
Var. de nom:
1. Fuguy: Polo {Pauthicr II p. 521. Sordensk).
Mairo (la carte de Zurla).
2. Fluzo: OuoH {Cordicr p. 2(j5 note a).
."). Foggia: Ooor (Ib.).
4. Fogo(?): Carte Cat (Notices p. 142).
5. FozO: Carte Cat {Yule Polo II p. 184 note 1).
(). FozzO: Odor {Cordicr p. 265 note a).
7. Fuc: Odor (Ib.).
8. Fucho: Odou (Ib.).
It. Fuco: Odor (Ib.l.
10. Fuçui: Mauro {Rihic p. 80).
11. Fugio: Carte Cat {yoticcs p. 143, Riigc p. 78).
12. Fugiu Poi.o {Ram).
13. Fugui: Polo {Grtjn).
Carte Cat (Sulices p. 142, Riujc p. 78).
Mairo {Zurla |). 38).
14. Fuju: Polo {Yule Polo II p. 179).
15. Fuko: Odor {Cordicr p. 2(55 note a\
10. Fuzo: Odor {Cordicr p. 265, Yule Cathay I p. 109).
17. Fuzui: Mauro {Zurla p. 37).
18. Sucho: Odor (Cordicr p. 2ti5 note a).
10. Suctio: Odor (Ib.).
Fuju V. Fuguy.
Fuko V. »
FunguL Dans la province de Cuigiu se trouve, selon Poi.o
{Paulhicr 11 p. 1HH), une grande ville de commerce et dindustrie de
ce nom. — Identifié par Pcmthier (Ib. note 2) avec Ta-W en-kou-lo,
ancienne ville détruite maintenant, près de Kwei-jang, dans la pro-
vince Kwei-tschou; par Yuk (Polo II p. 90 note 1) avec Phungan,
ancienne ville située également dans le Kwei-tschou. Cfr. la carte
de Yuk Ib. p. 92.
211
Var. de nom:
1. FunguI: Polo {Paulhier II p. 433, Yiilc Polo II p. 88).
2. Cintigu: Polo {Ram).
3. FuniguI: Polo (Nordensk).
4. Sinuigu: Polo (Grijn).
FuniguI V. Fungul.
Funotia v. Ciorcia.
Fusam v. Fussam.
Fusi V. Tauriz.
Fussam. Sur la Caute Cat {Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
située sur la côte est de Catayo, avoisinée au N. par Caysan, au
S. par Mingio et à l'O. par Fugui.
Var. de nom :
1. Fussam: Cahte Cat (la carte Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Fusam: Carte Cat {Notices p. 142).
Fu-tschou. C'est avec cette ville qu'on a identifie Fuguy.
Fuzo V. Fuguy.
Fuzui v. »
Qabalan. Chez Mauko {Zurla p. 44), localité de Perse, probab-
lement près de Persepolis.
Qadue. Selon Peg {Yule Cathay 11 p. 299), station sur la
route commerciale d'Aiazzo à Torissi, ou plutôt d'Aiazzo à
Siwas.
Qaindu. Après que Polo {Pauthier 11 pp. 1381 — 386) a dépeint
Tebet, il parle de la province Gain du. Le pays est riche en per-
les, en pierres précieuses et en or; il fournit aussi beaucoup de musc.
Il y règne une singulière coutume. Ouand un étranger arrive à
quelque demeure, le père de famille met à sa disposition toute sa
maison, surtout sa femme, ses filles et les autres habitants féminins
de la maison Le père lui-même quitte sa maison pendant que l'étran-
ger y demeure, même si ce séjour se prolonge, l'ne des frontières
du pays est formée par le fleuve Brins. — Pauthier (Ib. pp. 381 sqq.
note 1) identifie Gain du avec la contrée autour de Lhasa ou le
territoire entre Lhasa et la courbure du Brahmaputra, mais
Yule (Polo 11 p. 40 note 1} place le pays sur le cours supérieur du
Jang-tsze-kiang. qu'il appelle Mur-us su.
Var. de nom:
1. Gaindu: Poi.o {Pauthier II p. 381. Xordensk).
2. Caindu: Polo {Yule Polo II p. :i\. Ram).
3. Canielu: Poi.o {Grijm.
Qalaad v. Qalaaiith.
Qalaauth. Cliez U.u.i) {Haverg, Miller IV p. 31), en Syrie, en-
tre Deçà polis et Comagena, .se trouve une montagne tMons Ga-
laauth:. — Chez Hvgo IMagasin p. 48, Miller 111 p. 102), entre
Nadian. Eufrates et Effraym se trouve la montagne de Galaad.
— C'est Gilead, la montagne mentionnée dans (icnesis 31, 23, qui
est le Dschebel Dschilad d'aujourd'hui à l'K. du Jourdain {Wap-
pàus p. 895, Droysen Hist. Allas).
Var. de nom:
1. Qalaauth: Mai.i> Ihivcni, Miller IV p. :îl).
'2. Oalaad: \i\r.c, Mayasin p. 48, Miller III p. 102).
'.). Gilead: (icnesis ((",:ip. ."U, 23i.
Qalgardamana v. Aligardamana.
(lamalec v. Cambaluc.
Ganialecco v. >
213
Qana. Après avoir parlé de Balac, Polo (Pauthier \ pp. 111,
112) dépeint Oana, pays dépeuplé, qu'il faut 12 jours pour traverser.
C'est probablement dans ce pays que se trouve la ville de Taican,
dont il parle immédiatement après. — Ci.av {Markh p. 115) parle
d'Anchoy, ville située dans un pays appelé Tagiguina, que Yuîc
(Polo I p. 144 note 2) croit être identique au G an a de Polo. —
En ce qui regarde l'id. de Gana, Pauthier et Yule ne sont pas
d'accord. Le premier {Pauthier I p. 111 note 6) le croit identique
au territoire autour de Kundus, oii Ghanabad, nom d'aujour-
d'hui (à l'E. de Kundus), rappellerait encore celui de Gana. Le
dernier {Yule Polo I p. 143 note 2), qui appelle le pays Dogana,
le croyait d'abord id. au Katagan, nom du pays autour de Kun-
dus, mais par la suite il a cru à l'identité avec un pays appelé
Jusgana, situé au S. de Baie h.
Var. de nom :
1. Gana: Polo [Pauthier I p. 111).
2. Dogana: Polo {Yule Polo I p. 142).
3. Jusgana: (Ib. p. 143 note 2).
4. Tagiguina: Cl.av {Markh p. 115;.
5. Tagiguinea: Clav {Yule Polo I p. 144 note 2).
Qandis. Nom du Gange.
Qanfu. Polo {Pauthier II pp. 498 — 500) parle d'une ville ma-
ritime du nom de Ganfu et qui sert de port à Q ui nsay. Elle a un
port superbe et a des relations étendues avec l'Inde et avec les au-
tres pays étrangers. Un grand fleuve unit Qui nsay à Ganfu. —
Cette ville était située sur le golfe de Hang-tschou au N.E. de
Hang-tschou et était identique au vieux Khanfu {Pauthier II p.
498 note 10, Yule Polo II p. 156 note 9, Yule Cathay I p. LXXX
note 3, Richthofen China I pp. 569 sqq., Heijd I p. 30, II p. 247),
fréquenté par les Arabes pendant le haut moyen-àge.
Var. de nom:
1. Qanfu: Polo {Pauthier II p. 498, Yule Polo II p. 149).
2. QcanfU: Polo [Xordensk).
3. Khanfu : Nom arabe (Richthofen Cliina I pp. 569 sqq.).
Qangaridse v. Qangines.
Gangarides v. »
Qangines. Plix {Hist. Nat. VI, 65) parle d'un peuple des
Gangarides. — Sol (p. 184) dit: «Gangarides extimus est In-
diae populus». — Ism {Etymol IX, 2, 41) dit: «Gangaridae populi
sunt inter Assyrios Indosque, habitantes circa G ange m tlumen:
214
l'nde etiam Oangaridoe nuncupali sunt». — Chez Uwa:» {Ilarerg, Mil-
ler IV p. 82\ aux sources du (Jann:e on voit une image, qui repré-
sente deux hommes recueillant du coton (ou plutôt peut-être la soie
en cocons) d'un arbre, et à côté on lit: «G an gin es». Miller (Ib.)
croit que l'image se rapporte aux Seres. au sujet desquels Isin
[Etymol IX, 2, 40) écrit: «... apud quos (Seres) de arboribus lana
contexitur». Plusieurs auteurs ont pris les Gangines et les Seres
pour des peuples voisins: ce (\n\ aurait aisément entraîné une
confusion.
Var. de nom:
1. Gangines: Hai.d (Haverg. Miller IV p. .32).
2. Qangarids: Ism (Eii/mol IX, 2, 41).
3. Gangarides: Plin (Hist. S'al. \'I, G5).
Sol (p. 184).
ûaninasi v. Qarinaei.
Qàramanta. Ce peuple, déjà mentionné par Ilerodotos {Bun-
biiry I pp. 278, 279), se trouve chez plusieurs auteurs anciens tels que
Strabo, Plin (Hist. Xat. V, 36 etc.), Ptol, Sol (p. 129 etc.), Ar-
NOB (p. 192) et IsiD [Etymol IX, 2, 125), et il est placé en Libya.
(Cfr. Bunhury II pp. 184, 435, 625). Hald [Miller IV p. 41) et Ebst
[Miller V p. 55) le placent aussi en Libya; mais chez VValsp [Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), on trouve le peuple Garamanta
placé à l'angle extrême du N.-K. de l'Asie, dans le voisinage de Vlna
et du «lac us salutis=>. (Cfr. Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 399).
Garin. Ancien nom arménien d'Aarseron [Hitter Erdk. X p. 80).
Qarinaei. Selon Ptol (VI, 10), peuple de la Serica. Richt-
hofen (China I p. 493) estime qu'on a pensé ici à un peuple de
steppe, mais qu'on n'en sai.t guère davantage.
Var. de nom :
1. Garinsei: Ptol.
2 Ganinsei Pioi..
Gasmul. Cfr. Argon.
Gaspio Mons. Nom de Caspii Montes.
Gathan. Selon Sciiilt {Xiirnh Cap. 28, Telf p. 43), capitale
du Magrall. — Il a été identifié avec liatum ou Poti [Telf p. 153
notes 9 et 9 A). Cfr. Bothan.
Var. de nom:
1. Gathan: Sciin.i [Surnb Cap. 28).
2. Kathon: Sciiilt {Telf p. 43).
215
Gatholonabes. Nom du «Vieux de la Montagne».
Qattajo V. Cataia.
Qatzaria v. Gazari.
Qauenispola v. Gavenispola.
Gavenispola. Polo (Pauthier II p. 579) dit que quand on a
quitté l'empire Lambry dans «Javva la meneur», on arrive à deux
îles, Necouran et Gavenispola, qui sont dépeintes ensemble.
Les habitants y vont tout à fait nus. Les forêts sont riches en espè-
ces d'arbres précieuses. Après cela, il dépeint Angamanain. —
Dans l'édition de Vide (Polo II p. 242), l'île est bien indiquée, mais
non pas comme dans celle de Pauthier; il parle bien d'une île ap-
pelée Gauenispola et située en face de Javva, mais n'en dit
rien de plus. Id. avec une des îles situées en face de la pointe
Atjin du N.-O. de Sumatra: probablement Pulo Bras {Vide Polo
II p. 249 note 1, cfr. Pauthier II p. 579 note 1).
Var. de nom:
1. Gavenispola: Polo {Pauthier II p. 579).
2. Qauenispola: Polo [Yiile Polo II p. 242).
Gaydo v. Cayto.
Gazare v. Gazari.
Gazari. C.a.rp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709) compte les Ga-
zari parmi les peuples que les Mongols subjuguèrent.— Rubk [Soc.
Géogr. Paris IV pp. 214, 215) parle de la province de Cassaria
sous différents noms et la dépeint (Ib. p. 214) ainsi: «que est quasi
triangulus, ad occidentem habens civitatem, que dicitur Kersona».
Il dit (Ib. p. 215) de plus: «Re dicta ergo provincia Cessaria cin-
gitur mari in tribus lateribus: ad occidentem scilicet ubi est Ker-
sona civitas ... et ad meridiem ubi est civitas Soldaia ... (p. 216)
et ad orientem Maritandis (Maritanais?) ubi est civitas Matrica
et orificium maris Tan ai s». — Chez Ebst {MUler V p. 32), on lit
dans l'Asie septentrionale: «Samarcha civitas est Gazare id e.st
Scitie regionis . . .». — Corv [Mosh App. 45 p. 118) parle de moines
de la province de Gazari a dans sa seconde lettre. — Jord {Soc.
Géogr. Paris IV p. 62) parle de Gatzaria comme d'un empire
des Tatares. — Pasc {Mosh App. 92 p. 194) dit qu'en partant de
Constant i nople «per mare Nigrum» il alla à Gazaria «in Im-
perio Tartarorum». — Le nom de Khazares était, au commen-
cement, limité aux environs de la mer d'Azov et de la Crimée
\' ar. de nom :
1. Gazari: Caiu» (Soc. Gcotjr. Paris IV p. 70î)
2. Casaria: Hi bk (Soc. Géogr. Paris IV p. 21
■> <-^-. î— - i> /11. ^
(cfr. la descriplion déjà faite par Hriiu). mais fut ensuite étendu au
pays situé entre le Don et le Volga. Quant à étendre le Gazaria
jusqu'à Samarkand, comme Ebst l'a fait, ce n'est pas très fondé.
(Cfr. Yulc Jord p. 5i note 2, Yuîc Gatliay I p. 2'M note 4-, /vNe/.sc/
11 pp. 126, 181, Heijd I p. 47).
\' ar. de nom :
m
il4).
^5. Casarie: Hubh (Ib.).
4. Cassaria: Ri'ru (II).).
5. Cassarie: Hibk (Ib.).
r>. Cesaria: lUim (Ib.).
7. Cessaria: Huhu (Ib. p. 215).
S. Oatzaria: Jonu (Ib. p. <J2, Yule Jord p. 54).
î». Gazare: Ebst {Miller V p. 32).
10. Gazaria: Cokv {Mosh App. 45 p. IIS, Ynlc Cathny I p. 204).
Pasc iMosh App. Î12 p. I'.t4, V///<- Cafhay I p. 2:51).
Gazaria v. Gazari.
Gazurat. Polo {Pauthier II pp. 655 — 662) dit que dans l'Inde
se trouve un royaume appelé Gazurat; les habitants y sont de rudes
pirates. Polo raconte d'eux, entre autres traits, qu'ils donnaient du
«Tamarandi», sorte de laxatif, aux prisonniers, pour s'assurer qu'ils
n'avaient pas avalé des perles ou des pierres ))récieuses pour em-
pêcher celles-ci de devenir la proie des pirates. Le pays abonde en
poivre, en gingembre et en coton. — Chez ^\.\vi\o {F isch-Ong XV), un
golfe appelé Guzirat est situé entre Cambait à l'K. et Tanna
à rO.; un peu au S. du golfe se trouve l'ile de Diu. Au fond du
golfe près de Cambait, l'auteur a dessiné un petit lac avec celte
légende (Zurla p. 42): «Dans ce lac il y a une montagne, oii l'on
trouve des diamants». Plus à l'entrée du golfe, à l'ile de Diu, on
lit la légende suivante (Ib. p. 5H): «N.-Ii. h^n plusieurs endroits de ces
golfes, on pèche, de temps à autre, des masses de différentes espèces
de perles, mais quelque fois on n'y trouve rien du tout. Il en est
(jui soutiennent qu'elles lloltent. Les physiciens prétendent aussi
(juc dans les eaux de l'Inde on tj-ouve la feuille qu'on met dans le
remède «Theriak», et ([ui .serait meilleure que celle qu'on trouve sur
terre». — Id. avec Gujarat [Paulhier 11 p. ()58 note 1,cfr. l^y//e Polo H
p. 329 notes, Zurhi p. 12)5).
V^^r. de nom:
1. Gazurat: l'oio ifaiilliier II p. (iââ).
2. Cvcirat: Mai ikj {risch-Oiuj W. Hikjc p. SO).
217
3. Qozurat: Polo [Ynle Polo II p. 328).
4. Quzirat: Mal- ho {Ziirla p. 42, la carte de Ziirla).
Qcanfu v. Qanfu.
Géants v. Qigantes.
Qedrosia. Celte vieille province perse, mentionnée entre autres
par Ptol (VI, 21), se retrouve chez Genues [Fisch-Ong X, Wuitke
Tafel X). — Mauro {Zurîa p. 40) en parle dans une légende comme
d'un nom mentionné par Ptol, mais il ne l'indique pas lui-même sur
sa carie. — Id. avec Mekran (Ritter Erdk. VII p. 711).
Qelachelan. Polo {Paulhier I p. 43) parle de «la mer de Ge-
lachelan» comme d'un grand lac. — C'est seulement un nom parti-
culier de la mer Caspienne ou plutôt de la partie de celte mer qui
se trouve en face de Gilan. Telle est l'opinion de Yule qui, dans
son édition, a tout simplement appelé le lac «the Sea of Ghel or
Ghelan» {Yule Polo I p. 51, p. 55 note 7, Pauthier I p. 43 note
10). — Cfr. Gellam.
Var. de nom :
1. Qelachelan: Polo {Paiiihier I p. 4.3).
2. Qeluche: Polo [Xordensk).
3. Ghel; Polo (Yule Polo I p. 51).
4. Qhelan: Polo (Ib.).
5. Qleluchelan: Polo {Pauthier I p. 43 note h).
Qelat. Mentionné par Schilt {Nûmh Cap. 2^, Telf p. 44)
comme une ville du pays où échoua l'arche de Noé. — Il a été
identifié avec Khelat sur le lac de Wan [Telf p. 158 note 6).
Var. de nom :
1. Qelat: Schilt (Niirnb Cap. 28, Telf p. 44).
2. Ashiath: [Telf p. 158 note 6 A).
3. Qhelath: (Ib).
4. Khelat: (Ib ).
Gelbach v. Qolbache.
Gelbacha v. »
Gellam. Sur la Carte Cat {Notices p. 127), sur la côte sud
de la mer Caspienne se trouvent trois endroits. Le plus à l'E. est
le «Cap de Ci la m», puis «Cilla m» et ensuite «Gellam», qui est
le plus à rO. C'est probablement le même endroit auquel on a
pensé; c'est le Gilan de nos jours, lequel est indiqué de la sorte
trois fois sur cette carte. 11 arrive très souvent que des endroits
sont indiqués deux et même trois fois sur des cartes anciennes. —
Clav {Markh pp. 93, 95) parle de Gheelan comme d'une province
218
sur la mer Bakou (la mer ('. asp i en ne), et il dit qu'elle produit une grande
quanlilô de soie, marchandise recherchée, qui de Gheelan est envoyée,
entre autres destinations, en Syrie, particulièrement ù Damas. —
ScHiLT {Xurnh Cap. 28, Tel} p. 44-) parle de G i 1 a n, pays riche où croissent
le riz et le coton, et où est située la grande ville de G es s. — Chez Bian
{Fisch-Ong IX, Miller III p. 141), sur la côte sud de la mer Caspienne,
se trouve le pays de Zilan. — Chez Gknues [Fisch-Ong X, Wuttke
Tafel X), à l'angle S.-K. de la mer (^. aspienne, se trouve le pays
de Zila. Et tout près on lit Cauo Zi la, qui est peut-être également
à mettre ici (cfr. pourtant Fischer Samml. p. 188), auquel cas le mot
se trouverait deux fois sur cette carte. — La province visée ici est
celle de Gi.lan, à l'angle S.-O. de la mer Caspienne. Ajoutons que
Polo {Pauthier I p. 44) parle de «la soie geele» ou, comme il est
dit dans l'édition de Yule (Polo I p. 51), Ghellé. Elle provient du
pays situé sur «la mer de Gelachelan». (Cfr. Pauthier I p. 44
note 13, Yule Polo I p. 56 note 7, Tclf p. 1()0 note 9, Aliller III p.
144). Cfr. Gelachelan et Zila cauo.
\'ar. de nom:
1. Qellam: Cautk Cat (Sotices p. 127).
2. Ciiam: Carti-: Cat {Xolicex Ib.. Ruge p. 78).
.'5. Cillam: Caute Cat {yoticcs Ib.).
4. Qellom: Cartk Cat (Rugc p. 78).
5. Qheelan: Clav (Marhh p. 93).
<;. Qilan: Schm.t iSùrnb Cap. 28, Teîf p. 44\
7. Zila: Gknlks {Fisch-Ong X, Wnltke Tafel X).
8. Zilan: Hian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
Gellom v. Gellam.
Geluche v. Gelachelan.
Qenbagas. (.hez .Mkd {Fisch Samml. p. l.'iS), ville située dans
l'intérieur de l'Asie. — Id. avec Kengower d'aujourd'hui en Perse,
au S.-O. de Hamadan (Ib.).
Gengui v. Giuguy.
Geogui V. Giugiu.
Geon V. G ion.
Gerfauntz. Animal légendaire mentionné par Mand [Hall pp.
288—291).
Germesir. C'est avec ce pays qu'on a identilio (Lremesor.
Gesclithron v. Cliteron.
219
Qess. Selon Schilt {Nilmb Cap. 28, Telf p. 44), grande ville
du G il an. Le pays autour de la ville exerce activement l'industrie
de la soie. — Id. avec Rescht dans le Gilan près de la mer
Caspienne [Telf p. 160 note 9).
Var. de nom:
1. Qess: Schilt (Niirnb Cap. 28).
2. Ress: Schilt {Telf p. 44).
G est v. Zasdi.
Qeth V. »
Qhamalecco v. Cambaluc.
Qharny. Cfr. Kharni.
Ghattaijo v. Cataia.
Qhattaio v. »
Qhattajo v. »
Qheelan v. Qellam.
Ghel V. Qelachelan.
Qhelan v. »
Ghelath v. Qelat.
Qhindu. Selon Mauro (Zurla p. 39, la carte de Zurla), province
de rindia Cin, à TE. du fleuve Su m as et près de la mer à l'E.
— Elle n'est pas indiquée chez Ruge et le nom en est illisible chez
Fisch-Ong XV.
Qhiuju v. Qiuguy.
Qhoumaghour v. Qoumaqour.
Qiaue v. Javva.
Qiava v. »
Qiazza v. Laias.
Qidda. Coxti (Major p. 21) parle de Gidda comme d'un port
de la mer Rouge, par où il passa à son retour. — Bien que le nom
ne soit pas indiqué chez Genues {Fisch-Ong X), il est très probable
que c'est cette ville qu'on a voulu marquer avec une statue de
ville (tour, etc.) sans nom {Fisch Samml. p. 200). — C'est à coup
sûr aussi Gidda que Mauro mentionne sous le nom de Zide [Zurla
p. 49) dans une légende de Giava m en or, où il dit que les pro-
duits de cette île sont, entre autres destinations, portés sur la mer
Indienne à Hormus, à Zide et à Mecha. — Id. Djidda en
Arabie [Major p. 21 note 1).
220
Var. de nom:
1. Oidda CoNTi {Major p. 'Jl).
L'. Zide: Maiho tZiirla p. 41»).
3. «Ici Zidem: Cf)M i {lîani p. 342).
Qieza v. Ciuguy.
Gigantes. Chez H.vld {Havcrg, Miller IV p. 33). dans l'E.xtrême-
Orienf, {nès du Paradis, sur le fleuve Yppanis sont dessinés deux
hommes ù tètes de chiens, et à C(Mé on lit *(ligantes». — Mand
{Hall p. 2S4-) dit que, quand on est sorti de la vallée du diable (Val lis
infausta), on arrive à une ile sans nom, où demeurent des géants qui
ont jusqu'à 30 pieds de long. Derrière celte ile s'en trouve encore
une sans nom, (jui est aussi habitée par des géants, mais ici ils ont 40
à 50 pieds de long. Leurs moutons sont grands comme des bœufs. —
Sur la C.\HTE Cat {Xoticcs pp. 131), 140), près de lile de Trapobana
se trouve cette légende: «Sur (juelques montagnes de cette île, il y a
des hommes d'une grande taille, c'est ù savoir de douze condées,
très noirs et dépourvus de raison. Ils mangent les hommes blancs
étrangers, cjuand ils les peuvent attraper...». — Chez Walsp
{ZeUschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, M Hier III p. 147), dans l'Ex-
trême-Orient, dans le voisinage du Paradis et des Aurei montes,
on lit la légende suivante: «Hic sunt gigantes pugnantes cum dra-
conibus». — Cfr. Bov p. 102, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 392,
Isii) [Elijmol XI, .'), 13),
Qignosophista; v. Gymnosophistae.
Gignosophyste v
Gihon V. Gion.
Gilan. C'est avec cette province (pj'on a identifié Uellam.
Gilan v. Gellam.
Gilead v. Galaaiith.
Gilenfo. Selon Odoh {Cordier p. 341), il faut 6 jours en partant
de Cas a y pour aller à Gilenfo, (|ui est dépeint comme une très
grande ville. Ses murailles ont 40 milles de tour. Dans la ville, il
y a 40 ponts de pierre, les plus beaux du monde. Autrefois elle
('tait la résidence des rois de Mangy. — Id. Xan-king {('ordicr p.
342 note 1, Vulc Cathay I p. 120 note 3).
Var. de nom:
1. Qilenfo: Onon i Cordier p. 341).
2. Chilefo: Odoh (il), note a).
221
3. Chilemfo: Odor (Ib.).
4. Chilenfo: Odou (Ib.).
5. Chilenfu: Ooor {Yiilc Cathay I p. 120).
6. Chilense: Odor (Cordier p. 341 note a).
7. Chilensi: Odoh (Ib.).
8. Chilenzo: Odor (Ib.).
9. Chilepho: Odor (Ib.).
10. Chileraphe: Odor (Ib.).
11. Chilopho: Odor (Ib.).
12. Chyleso: Odor (Ib.).
Qingui V. Cuigiu.
Qinguy v. Giuguy.
Qintarchan. Mentionné par Peg [Sprengd p. 257, Yide Cathay
II p. 287, App. III), qui dit qu'il faut, en partant de Tana, 25 jours pour
aller à Qintarchan, si l'on voyage avec des bœufs, mais avec des
chevaux seulement 10 à 12 jours. Pendant le voyage, on rencontre
plusieurs ]\Ioccoli. A partir de Gintarchan, il faut un jour pour
aller à Sara. Pour ce qui regarde le voyage de Tana à Gintarchan,
il conseille au voyageur, dans une autre relation (Fw/c Cathay II p. 292
et App. III), d'emporter assez de provisions, particulièrement de la farine
et du poisson salé; quant à la viande, on peut en avoir très facilement
pendant le voyage. Du temps de Pkg, Gintarchan était une des
principales stations sur la route commerciale de Tana à Gattajo. —
Selon Y'ule (Cathay II p. 287 note 1), on retrouverait la ville chez Med
sous le nom d"Agi tarcham. — Sur la Carte Cat {Notices p. 128), à
l'endroit où Edil tombe dans la mer Caspienne, est située la ville
d'Agitarcam, avoisinée par Bachanti au S. et Pasgio au N. —
ScHiLT [Nûrnb Cap. 31, Telf p. 49) indique Heytzighothan comme
une très grande ville. — Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 47), à
l'embouchure du Volga se trouve la ville d'Acetrechan. — Id.
Astrachan. La ville est mentionnée dans la littérature sous
plusieurs noms différents, mais le nom donné par Schilt me semble
dévier le plus. Pourtant, on peut très facilement expliquer la dé-
nomination Heytzighothan ou Haitzicherchen, si l'on songe que
la ville s'appelait à l'origine Haj-Tarkhan ou Hadjy-tark ha n
[Yule Cathay II p. 287 note 1, Sprengd p. 260 note a, Telf p. 172
note 2, Zurla p. 112).
Var. de nom:
1. Gintarchan: Pkg (Sprengel p. 257, Yule Catliay II p. 287, App. III).
2. Acetrechan: Mairo {Ruge p. 80).
222
.!. Agitarca: Carte Cat (Rnge p. 78).
4 Agitarcam: Carte Cat (Sotices p. 128).
i). Agitarcham: Meu (Ynle Catliay II p. 287 note 1).
Carte Cat llb).
G. Azetrechan: Mairo {Zurla p. 47. Yiilc Cathny 11 p. 2.^7 note 1).
7. Azitarcan: Carte Cat {Telf p. 172 note 2).
8. Citracan: Harbaro (Yiilc Catliay II p. 287 note 1, Sprciujcl p. 200 note a).
ît. Giterchan: Barbaro (Ib.).
10 Qittarchan: l'ix, iVn/c Catliay II p. 287, .App. III).
11. Hadjy tarkhan: {Telf p. 172 note 2).
12. Haitzicherchen : Schilt {Telf p. 40).
13. Hajji-Tarkhan: [Yiile Catliay II p. 287 note 1).
14. Haj-Tarkhan (Ib).
15. Heytzighothan: Schilt {Xiirnb Cap. 31).
Qion. Dans Gtitci<is (2, 13), le second des quatre fleuves du
Faradis s'appelle Gihon, et il coule autour de toute l'Ethiopie.
— CosM (Crindie p. 41) dit que le Nil et le Geon sont identiques et
croit qu'il ne coule pas très vite, parce qu'il vient des régions plus
basses du S. et coule vers celles plus hautes du N., c'est à dire qu'il
coule en montant. — Ism [Etymol XIII, 21, 7) dit: «Geon fluvius
de paradiso exiens atque universam Aethiopiam cingens, vocatus
hoc nomine, quod incremento suac exundationis terram Aegypli irriget
. Hic apud Aegyptios Nil us vocatur . Apparet autem in
Nilide lacu, de (juo in meridiem versus excipitur Aegypto, ubi
Aquilonis flatibus repercussus aquis retroluctantibus intumescit, et
inundationein Aegypti facil». — Chez H.\li) [Ilaverg, Miller \V p. 8),
sont dessinés quatre fleuves (jui viennent du centre du Paradis. Un
d'eux s'appelle Gion. — Chez Ebst {Miller V p. 48), on lit au sujet
d'As y a une longue légende, où il est parlé de «paradysus». Il y a
une source d'où viennent (juatre fleuves, l/un d'eux est le Geon, dont
il est dit dans la légende:' «Geon vero, qui et Nilus dicitur, iuxta
Athlantem montem surgens mox a terra absorbetur, per ([uani
occullo meatu currens in littore Kubri maris denuo effunditur, per
Kthyopiam et Egyptum circuiens labitur divisusque in VII hoslia
iuxta Alexandriam a mari Méditerranée excipitur». — Hic (p. 120)
dit des conciuètes des Tatares en Asie: «Alla turma transiuit
Gyon siue Fhison, fluuium paradisi, et destruxit Coraz mium». —
Ve.sc {Zeitschr. Krdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller 111 p. 135)
indifjue le «Flu. (iyon». Il coule au centre de l'Asie dans les
contrées entre la IJactria et l'india. — Mau {Yule Cathay II p.
223
348) dit que Gyon est un des fleuves du Paradis. Il fait le tour
de l'Ethiopie, où habitent les nègres et qu'on appelle le pays du
Prêtre Jean. Ce fleuve est identique au Nil. — Mand {Hall pp.
303 — 305) indique parmi les quatre fleuves du Paradis Nil us
ou Gyson, qui passe par l'Ethiopie et l'Egypte. — Chez Hygg
(Miller III p. lO^), on lit au sujet du Nil la légende suivante:
«Nil us exit de Paradiso, sed in fine Ethiopie iuxta mare 11 u bru m
erumpit super nostrum habifabile». — Schilt {Xiirnb Cap. 36, Telf
p. 61) parle du Nylus comme d'un des quatre fleuves du Paradis.
Il passe par «Morenland» et l'Egypte. — Chez W alsp {Zeilschr. Erdk.
Berlin XXVI Tafel X, Miller III p. 147), Gyon est indiqué comme un
des quatre fleuves du Paradis. Il prend sa source au Paradis, passe
par Arbores solis et lune et tombe dans Mare Magnum indo-
ru m. — Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,1a carte de Zurla),
le Nil est aussi appelé G ion. — De ce qui est dit de G ion, il résulte
qu'on l'a tantôt regardé comme un fleuve tout asiatique, comme chez
Hald, Kic, Vesc et Walsp, et tantôt qu'on l'a placé dans l'Ethiopie,
où on l'a identifié avec le Nil, comme dans Genesis, chez Cosm,
IsiD, Ebst, Mar, Mand et Mauro; tantôt enfin, le Nil lui-même
a été regardé comme un des quatre fleuves du Paradis, sans que
son rapport avec le Gion soit même mentionné, comme chez Hygg.
(Cfr. Bov pp. 103 — 104, Yule Cathay 11 p. 346 notes 1 sqq.).
Var. de nom:
1. Gion: Halu {Hcwcrg, Miller IV p. 8).
Mand [Lorenz p. 195).
Mauro (Fisch-Ong X\', Ruge p. 80^ la carte de Zurla).
2. Geon: Cosm (Criiuile p. il).
IsiD [FAgmol XIII, 21, 7).
Ebst [Miller V p. 48).
3. Gihon : Genesis (2, 13'.
4. Gyon: Ric (p. 120).
Vesc {Zeilschr. Enlk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135).
Mar [Yule Cathay II p. 348).
Walsp (Zeilschr. Erdh: Berlin XXVI Tafel X, Miller III p. 147).
Mand (Hall p. 303).
Hygg (Miller III p. 104).
ScHiLT ( Telf p. 61).
Schilt (Xiirnb Cap. 3G}.
Qiorza v. Ciorcia.
Giterchan v. Qintarchan.
Gyson:
Nilus :
Nylus:
'22 i
Gittarchan v. Qintarchan.
Qiiigiu. Quand 1*olo a dépeint le grand i)ort sur le Pouli-
sanghin;?, il dit que si Ion voyage 30 milles en partant de ce pont,
on arrive à la ville de (îiugiu {Pauthier II pp. .'{ôl, 352). C'est une
grande ville de commerce et d'industrie, surtout pour la soie. Elle
est remplie d'hôtelleries. Vn peu au S. de la ville, il y a un endroit
important, où la route bifurque: un chemin va vers le S. au Manzi,
l'autre vers 10. au Cala y. — (>hez Mauho {Fisch-Ong XV, Zurla
p. 30). presque au centre de l'Asie, près du désert de Lop se trouve
la ville de Gouza, qui probablement est la même que le Giugiu
de Polo. Je m'en réfère: l"" à ce que la forme Gouza est la même
qui est employée dans l'édition italienne de Poi.o (Ram); 2" à ce
que Gouza se trouve tout près du fleuve Folisanchin; S", à ce
que dans le voisinage de Gouza chez Maiuo se trouve la ville
de Hacbaluch, qui est probablement la môme qu'Acbaluc, men-
tionné par Polo et qu'il place dans le voisinage de (iiugiu. —
Id. avec Tscho ou ChoChow, comme elle s'appelle aussi, ville un
peu au S.-O. de Pékin {Pauthier II p. 351 note 1, Vide Polo li p.
5 note 2). — Cfr. Quigui.
Var. de nom:
1. Qiugiu: Poi.o ll'anllucr II p. ;î51\
2. Geogui: Polo iGnjn).
3. Oouza. Foi.o yliam).
M Al' HO (Fisch-Ong XV).
4. Juju Poi.o {Ville Polo II ]). 4).
5. Quinguy: Polo {yordcnsk).
G. Zouza: Maiiu) {Ziirhi p. SGi.
GiuRiiy. Polo {Pauthier II p. 520, Yule Polo II p. 175) dit
(jiie si l'on paît de Vigui et que l'on voyage j^endaut 2 jours, on
arrive à une grande ville, Giuguy, (lui fait un grand commerce. Le
pays est connu pour ses longs bambous. De Quinsay il faut 6 jours
pour aller à la ville, et le chemin passe par les villes de Tacpiguy
et de Vigui. Giuguy appartient au Quinsay. — Sur la Carte
Cat {Notices p. 142, Ruge p. 78), dans le voisinage de Tapingui et de
Cansay est située la ville de Cingui.qui probablement est la même
que Giuguy de Polo (cfr. les formes chez Ram, Gri/n et Xordcnsk).
— Chez Mauho {Ruge p. HO, Zurla p. 3S), dans le voisinage de
Chansay et de Tampinzu se trouve la ville de Zengui, qui est
à coup sûr aussi la même (pie celle de Polo et que celle de la
225
Carte Cat. — Pour ce qui regarde l'identification de cet endroit, on
voit prévaloir deux opinions différentes: l'une, présentée par Pauthier
(II p. 520 note 3), l'identifie avec Kù-tschou d'aujourd'hui; l'autre,
présentée par Y'ule (Polo II p. 178 note 3), l'identifie avec Kin-hwa
de nos jours. Les deux villes sont situées au S. de Hang-tschou
dans le Tsche-kiang et assez près l'une de l'autre. Ku-tscliou se
trouve près du fleuve Tsien-tang, qui passe par Hang-tschou;
Kin-hwa se trouve sur la rive droite du même fleuve, à une certaine
distance pourtant du fleuve et au N.-E. de Kii-tscliou. (Cfr. la carte
dans Yule Polo II p. 192).
Var. de nom :
1. Qiuguy: Polo {Pauthier II p. 520).
2. Cengui: Polo {Ram).
3. Cingui: Carte Cat (Notices p. 142, Rage p. 78).
4. Gengui: Polo [Gryn).
5. Qhiuju: Polo (Yiile Polo II p. 175).
B. Qinguy: Polo (Nordensk).
7. Quiguy: Polo {Pauttiier II p. 520 note fc).
8. Zengui: Mauro (Ziirla p. 38, Riige p. 80).
9. Zenguy: Mauro (la carte de Ziiila).
Qlacia v. Laias.
Gleluchelan v. Qelachelan.
Qobach v. Qolbache.
Gobi. C'est avec ce désert qu'on a identifié Belgia, Cyollos
Kagon et Lop. — Cfr. ces mots.
Gobidar. C'est avec cette forteresse qu'a été identifié Col id ara.
Goc et Magoc v. Gog et Magog
Gog V. »
Goga ' . Caga.
Gogan. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Hujan.
Gog e Magog v. Gog et Magog.
Gog et Magog. Dans Genesis 10, 2 et I Chron. 1, 5, Magog
est mentionné comme fils de Japhet. Ezéchiel, dans les Chap. 38
et 39, parle de Gog, empereur du pays de Magog. Ce Gog, à la
tète de son peuple, qui est un peuple de cavaliers, envahira une fois,
en les ravageant, les autres pays, particulièrement le pays d'Israël,
jusqu'à ce que le peuple de Gog soit enfin défait. Dans l'Apocalypse
(20, 7 et 8), il est dit que Satan soulèvera les païens, qui se trouvent
«aux quatre coins de la terre», particulièrement Gog et Magog,
15
et les fera combaltre. —Ce sont là les récits de la Bible sur Goget
Magog, récits qui reviennent dans plusieurs manuscrits et cartes du
moyen-âge, sous une forme ou sous une autre. - Isid (^//ymo/ IX, 2,
27 et XIII, 3, 31) mentionne Magog comme (ils de Japhet et ajoute à
son sujet: «a quo arbitrantur Scythas et Gothos fraxisse originem».
— Chez Hald {Havcrg, Mtllcr IV p. 26), près de la ville de Choolis-
sime, dans l'Asie septentrionale on lit la légende suivante: «Urbs
Choolissime quam edificavit Magog filius Japhet». — Chez
Ebst {Miller V pp. 32, 33), dans l'Asie septentrionale on lit la légende
suivante: «Hic inclusit Ale.xander duas gentes immundas Gog et
Magog quas comités habebit Antichr istus. Hii humanis carnibus
vescuntur et sanguinem bibunt». — Polo (Pauthicr I pp. 217 — IW.
Yule Polo I p. 250) dit que Tan duc est le pays «que nous apellons
pais G oc et Magoc; mais il l'appellent Un g et Mugul. car en
ceste province avoit deux générations de gens avant que les Tatars
partissent de là. Ung estoient ceulx du pays; et Mugul estoient
les Tatars: et pour ce sont il aucune fois appeliez Mugul pour les
Tatars >. Polo place leur demeure à Tan duc et il essaie d'expliquer
l'origine des noms, en les combinant avec les termes nationaux du
peuple de Tanduc et des Tatares. (Cfr. Paiithier I p. 217 note 4,
Yulc Polo I p. 257 note 5). — Quelque chose de semblable se re-
trouve en partie chez Ric (pp. 118, 119), qui dit: «Ipsi (T art a ri)
vero dicunt se descendisse de Gog et Magog. Unde ipsi dicuntur
Mogoli quasi corrupto vocabulo Magogoli. .Methodius autem
dicit fjuod Alexander conclusit cum filiis capliuilatis ludeorum
Gog et Magog, gentem spurcissimam, et mullos alios et quod exituri
sunt in nouissimis temporibus, et facient maximam slragem hominum.
Solucionem relinquo>. — Chez Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXV!
Tafel 8, Miller III p. 135), dans l'Asie du N.-E, entre Sitia et Sera,
on retrouve la légende suivante: «Castrum Gog et Magog». Pro-
bablement, il a pensé au col de Bamian. (Cfr. Rittcr Erdk. VII p. 266).
— Manu (Hall pp. 265 68) dit que derrière les montagnes (probablement
les Caspiennes) ont été enfermées les dix tribus juives, (lu'il appelle
«Gothe and Magothe». Mand raconte le procédé de leur réclusion;
à la prière d'Alexandre, deux montagnes furent réunies ensemble et
leur coupèrent le chemin. Ils se délivrèrent de leur captivité en
trouvant, à la poursuite d'un renard, la fente de la montagne par où
il se sauvait. Hn l'agrandissant, ils purent en sortir. Leur pays se
227
trouve à «the See of Caspye». Ils payent tribut à la reine des
Amazones, mais ia route menant au pays de celle ci est très diffi-
cile à parcourir, elle passe par un passage inaccessible, appelé
Cl y r on. (Cfr. Bov pp. 99—100). — Chez Hygg {Miller III p. 101),
on lit à Blactrica la légende suivante: «In istis montibus sunt
montes Caspee, includentes Gog et Magog, qui in line mundi
exibunt cum Antichristo ad destruendum mundum. Hos includil
Alexander precibus suis, non viribus». — Sur la C.\rte Cat (No-
tices pp. 145, 146, Ruge p. 78), cette légende est très détaillée, À
l'angle N.-E. de l'Asie se trouve un territoire carré, entièrement entouré
par la mer (au N. et à l'E.) et les montagnes (au S. et à l'O.), qui
est indic|ué comme «Gog e Magog». Dans la partie 0. de ce pays
est dessinée l'image d'un puissant potentat à cheval avec la légende
suivante: «Le grand seigneur prince de Gog et de Magog. Il
viendra au temps de l'Antéchrist avec une nombreuse suite». A
l'endroit où les chaînes de montagnes environnantes, celle du S. et
celle de l'O., se croisent, est indiqué un col de montagnes, et à côté
Ton voit des images qui appartiennent à cette légende. Au col est
dessiné tant un château qu'une forme représentant un homme qui
sonne de la trompette. On y voit aussi l'image du Diable, qui
semble être absorbé dans une conversation avec un autre personnage,
un souverain portant couronne royale, dessiné sur la carte. Celle-ci dit
que ce souverain doit être «Lo rey Alexandrii». Sur la carte, on
lit à propos d'Alexandre la légende suivante (qui n'est pas rendue
dans Notices, seulement chez Ruge): «Ce grand et puissant roi,
Alexandre, y aurait dû mourir, si le Diable ne l'avait sauvé par
son art». Près des montagnes frontières du côté 0., qui dans la
légende plus bas sont indiquées comme étant «Muntanyes de Cas pis»,
on lit: » Muntanyes de Cas pis, dans lesquels Alexandre vit des
arbres si hauts que leurs cimes touchaient aux nues. Là, il faillit mourir,
mais Satan le tira de danger par son art; et à l'aide de ce même
art, il renferma là les Tartares Gog e Magog; et c'est pour eux qu'xA.-
lexandre fit les deux images de métal ci-dessus décrites. Alexan-
dre enferma aussi dans ce lieu diverses espèces d'hommes qui osent
manger de la chair crue. C'est là l'espèce d'hommes avec laquelle
viendra l'Antéchrist. Ils seront enfin détruits par le feu, qui
descendra du ciel et les confondra». Les deux images de métal,
mentionnées dans la légende, se rattachent à l'image de l'homme qui
228
sonne de la trompette, déjà dépeinte. On lit à enté de cette image
la légende suivante: «Ces trompettes sont de métal. C'est Alexandre,
roi grand et puissant, qui les lit fabriquer>. Il résulte de ces légendes
d'images et de montagnes que c'est au col de Bamian qu'on a
pensé (cfr. Ritter Erdk. Vil p. 266, Wappaiis p. 705). — Chez Bian
{Fisch-Ong L\, Miller 111 p. 1 i4), à l'angle N.-K. de l'Asie, on lit les
légendes suivantes: «Alcsandro», «Gog Magog>, «de tribus iude-
oron», «qu'Alexandre autrefois enferma dans les montagnes»;
toutes ces légendes touchent au sujet représenté. • — Chez Genues
{Fisch-Ong X, Wuitke Tafel X, Fisch Samml. pp. 195—196), par toute
l'Asie, de l'E. à TO., court une chaîne de montagnes. A peu près
au milieu de celle-ci est bâtie une tour; dans une légende il est dit
(ju'elle fut élevée par le Prêtre Jean. Au S. de cette tour se
trouve le pays Gog, à côté duquel on lit: «Isti sunt ex Gog genera-
tione qui cubitus altitudinem non exedunt, anni œtatis nonum non
allingunt et continue a gruibus infestanlur». Ainsi, Gog se rattache
ici aux indications de Fli.n sur les «pygmei». Au N. de la tour
précitée est situé le pays M a go g. Encore plus au N., on retrouve
les légendes relatives aux tribus juives enfermées. (Cfr. Inclusi).
— Chez W.u.sp (Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, MUlcr III p.
147), on retrouve «Gog et Magog» très loin dans l'Asie du N.-E.
dans un pays qui, dans une légende voisine, est appelé «terra rus-
sorum iudeorum inclusorum inter montes Cas pi os». (Cfr.
Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 381). — Chez Le.\udo {Fisch-Ong
XIV, Berchet p. 18), dans l'Asie du N.-E., entre les montagnes «An ibi»
à rO. et «Otorocoras» à TE., se trouve un pays où on lit la lé-
gende suivante: «Provincia di Gog e iMagog dove sono serale molle
tribu di judei». — Mauuo parle aussi de Gog et Magog, mais il
traite les récits qui s'y rapportent d'une manière critique. Il dit,
d'une part, dans une légende qu'il a placée ù Organza près de la
mer Caspienne, ce qui suit [Zurla pp. 32, 33): «Quelques-uns pré-
tendent (ju'au pied du Mons Caspius ou dans son voisinage demeu-
rent les peuples qui, selon l'histoire, fur(Mit enfermés par Alexandre
le Grand. Mais ceci n'est cc^rtaincment pas vrai et est peu probable.
Car les peuples qui demeurent dans son voisinage sont si connus
qu'une aussi grande masse de population n'aurait absolument pas
pu rester inconnue. Ces contrées sont assez civilisées grâce au com-
merce qu'elles font avec nous et avec les autres nations, comme les
229
Géorgiens, les Grecs, les Arméniens, les Tcherkesses, les
Tartares el plusieurs autres peuples, qui les traversent continu-
ellement. Ainsi, si ces peuples étaient parmi les enfermés, leurs
voisins, selon mon opinion, en auraient su quelque chose et nous
en aurions été informés par eux. Mais comme ce peuple, ainsi que
je le sais positivement, demeure aux extrémités de la terre, les peuples
nommés ne savent rien de plus d'eux que nous ne savons. J'en conclus
maintenant que ces peuples demeurent très loin de la mer Caspi-
enne, à savoir, comme je l'ai dit tout à l'heure, à l'extrémité de la
terre, entre le N.-E. et le N., enfermés de trois côtés par des mon-
tagnes qu'on ne peut gravir et par l'Océan. Ils appartiennent à
l'empire Tenduch et s'appellent Ung e Mongul, en général appelés
Gog e I\Iagog, parce que la plupart croit qu'ils s'avanceront quand
l'Antéchrist arrivera. Mais cette erreur est venue par ceux qui
interprètent la Bible à leur gré. Pour mon compte, je me tiens à
saint Augustin, qui dans son livre «De civitate Dei» rejette leur
opinion, qui veulent que Gog e M a go g signifie le peuple qui favoriserait
l'Antéchrist. Cette opinion est aussi partagée par Nicolaus da
Lyra, qui traduit ces noms d'après leur signification hébraïque. Mais
de ceci il sera parlé plus en détail à une autre place». D'autre part,
nous retrouvons Gog et Magog dans l'Asie du N.-E. [Zurla p. 35),
où une presqu'île s'avance dans la mer; du côté de la terre, la
presqu'île est bornée par des montagnes et par une grille de fer.
Dans cette presqu'île se trouvent les provinces Hun g et Mongul
À côté de Hung on lit: «Ces deux pays appartiennent à Tenduch»
et tout près: »0n croit en général que les peuples enfermés dans
Hunge Mongul par Alexandre ont reçu leur nom des deux pays
nommés, que nous appelons Gog e Magog, mais je ne le crois pas».
Dans la presqu'île, on lit encore deux légendes: «La plus grande
partie de ce Mongul est habitée par des Tartares» et: «Il y en a
qui disent que ces montagnes (Hung et Mongul) sont les montagnes
Caspiennes, mais ils ont tort». (Cfr. Zurla p. 119). — Les récits de
la Bible relatifs à Gog et Magog ont ainsi été liés, pendant le
moyen-âge, avec la légende d'Alexandre et avec l'apparition des
Mongols, et on les rencontre en maint passage dans la littérature mé-
diévale. (Cfr. entre autres Bov pp. 99 — 100, Fisch Samml. pp. 195 —
196, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 381, Yule Polo 1 p. 51 note 3).
— Cfr. Inclusi et Derbend.
230
\ ar. de nom :
1. Oog et Magog: Ebst {Miller V p. 32).
Poi.o (Gnjn\
Ric (p. 118).
Vesc {Zcilschr. Enik. Berlin XXVI Tiifcl Si.
Hygg {Miller III j). 101 1.
Walsp [Zcilschr. Erdk. Berlin XX\'I Tafcl X. Miller
III p. 147).
2. Qoc et Magoc: Polo {I\nilhier I p. "JlTi.
:î. Qog: Gknlks (/V.sc/i- 0/1.7 X. Wuilke Tafel X\
4. Qog e Magog: C.auik Cat {Notices p. 145. Bnyc p. 78).
Lkauoo {Fisch-OïKj ,\IV).
Maluo iZurla p. 33).
ô. Qog Magog: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
(î. Qot et Magot: l'oi.o {S'ordensk).
7. Oothe and Magothe: Mand {Hall p. 205).
5. Hung e MonguI: .Mal- ko (Zitrla p. 33).
i>. Magog: IsiD [Ktijmol IX, 2, 27).
Hald lHai'erg, Miller IV p. 2(!).
C.KNLKS {Fisch-Ong X, Wnllkc Tafel X .
10. Magogoli: liic (p. 118).
11. Mogoli: Hic (Ib.).
12. MuguI: l'oLo {Paulhicr I p. 219).
13. Og et Magog: Polo {Ram).
14. Rangul i^)Lo < Panlhier I p. 21î> note aa).
15. Ung e MonguI: .Malho (Zurht p. 33).
10. Ung et MuguI: Polo {Paulhicr I |). 210).
Qoghe V. Gogo.
Qog Magog V. Qog et Magog.
Qogo ou Qoghe. C'est avec celte ville, située sur le golfe de
Cambay dans le Gujarat, (pion a idenlifié Caga.
Qohathe v. Qolbachei
Qolbache. M.vmj, après avoir parlé de Hernies, continue
(Hall p. 271): cAnd aftre that thei pas.sen an Arm of Ihe See, and
thanne thei gon to anotlier Cytee that is clept Gol bâche: and there
thei fynden .Marchandises . . .*. — Chex Walsp [Zcilschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), dans l'Asie orientale, sur Mare occidentale pas très
loin de Zareza, est située la ville de Go bacli, (jui est certainement
à identifier avec (loi bâche (Ib. j). 398) de Mand. — Probablement,
la ville de Gel bac h mentionnée i)ar Mauuo [Fisch-Ong XV, Rugc p.
80, Zurla p. 40) s'y rattache également. Elle est située dans l'Inde
entre les (Icuvcs Gange à l'K. et Mand us à TO.
231
Var. de nom:
1. Qolbache: Manu {Hall p. 271).
2. Belbacha. Mauro [Fisch-Ong XV).
3. Qelbach: Mauro iRuge p. 80).
4. Qelbacha: Mauro (Znrla p. 40).
5. Gobach: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
6. Qohathe: Mand {Hall p. 271 note a).
Golfaca v. Qolfata.
Qolfata. Sur la Carte Gat {Notices p. 119, Ruge p. 78), se
trouve une ville de ce nom en Arabie, au fond du golfe Persique.
Var. de nom:
1. Qolfata: Carte Cat (Ruge p. 78. la carte dans Notices p. 118).
2. Golfaca: Carte Cat {Notices p. 119).
Gorgia. Nom de la Géorgie.
Qori. Ghez Mauro {Zurlap. 38), nom d'une province de Tlndia
Gin, au S.-E. de Ghansay.
Qosmit v. Câsmir.
Qota. Odor {Cordier pp. 449—50, Yule Gathay I pp. 148—49)
appelle la ville principale du Riboth (le Thibet) Gota. Les maisons
de la ville sont blanches et noires et les rues bien pavées. Dans
cette ville demeure l'Obassy, qui est le chef ecclésiastique et le pape
du peuple. — Id. Lhasa. Odor semble bien être le premier Européen
qui soit venu dans cette ville. Pour ce qui regarde les maisons blanches
et noires, Yule explique cette particularité en disant qu'on avait une
singulière façon de bâtir dans les contrées autour de l'Himalaya et
particulièrement dans le Thibet. Les maisons étaient bâties tant de
pierre blanchie que de bois, alternant dans une seule et même maison.
Gelle-ci devenue vieille, le bois noircit, mais la pierre reste toujours
blanche. G'est pourquoi les maisons semblent être composées de
lignes blanches et noires {Cordier p. 458 note 7, Yule Ib. p. 148
note 2). Dans l'édition de Yule, la ville est mentionnée, mais elle n'y
a pas de nom.
Var. de nom:
1. Gota: Odor {Cordier p. 450;.
2. Goutta: Ouor (Ib. note d).
Got et Magot v. Qog et Magog.
Gothan v. Cotan.
Gothe and Magothe v Gog et Magog.
Gothia. Partie de la Grimée, avec laquelle a été identifié Suti.
232
Qoulouk v.Koullouc.
Goutta V (iota.
Qouza V. (iiugiu.
Oozurat v. (iazurat.
Gracia v. Serasy.
Grand Canal. Polo (Pauthier II pp. 480—82, Yule Polo II
pp. IHG, 137) dil (lue le grand Khaan avait fait bâtir une très grando
voie navigable, allant de Cuguy à Cambaluc et sur laquelle on
transportait surtout des quantités énormes de blé et de riz, indispen-
sables pour la cour et la capitale. Le canal est creusé de fleuve à
fleuve, de lac à lac, comme si c'était aussi un grand fleuve. De
grands navires chargés peuvent aller sur le canal de Cuguy jus-
qu'à Cambaluc. Sur les deux côtés du canal, il y a de grandes routes
faites de la terre qu'on a déblayée pour le creuser. Le long du canal
s'élèvent beaucoup de villes, dont quelques-unes sont dépeintes par
Polo. — Odor a probablement suivi le canal en voyageant de Casa y
à Chambalech {Cordier p. XWU). — C'est certainement à ce Grand
Canal que Peg a pensé en parlant d'un «fleuve» sans nom {Sprengelp.
251, Yulc Cathay 11 p. 288 et Appendice III). Il faut 45 (65?) jours pour
aller à ce fleuve en partant de Camcxu, et on y peut voyager jusqu'à
Cassai {Yule Ib. p. 288 note 4). — Cfr. Pauthier II p. 481 note 2,
Yule Polo II p. 137 note 2, Yide Cathay II p. 259, Reclus VII p.
362, Wappàus p. 162).
Graphis. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 33), à la source du
fleuve Vd as pis se trouve un territoire qui s'appelle «Regnum Graphis»
et à propos duquel une légende dit: «Regnum Graphis regine, qui
Alexandrum suscepit».
Greboco. Selon Peg- (Yule Cathay II p. 300), station sur la
route commerciale d'Aiazzo à Torissi. Elle était située entre
Dudriaga et Mughisar, pas très loin d'Arzinga.
Grif V. Griphes.
(iriffones v. »
Griffounes v. »
Grifoni v. >
(iriphes. Pll\ (Ilist. Nat. VII, 10) parle d'un p(niple scythe,
appelé Arimaspi, fjui demeure dans le voisinage de Gesclithron et
qui vit en guerre «circa metalla cum gry i)i s, ferarum volucri génère
quale vulgo traditur eruente ex cuniculis aurum, mira cupiditate et
233
feris custodientibus ». — Sol (p. 86) dit: «In Asiatica Scythia
terrae sunt locupletes, inhabitabiles tamen: nam ciim aiiro et gemmis
affluant, grypes tenent iiniversa, alites ferocissimi et ultra omnem
rabiem saevientes. quorum inmanitate obsistente advenis accessus rarus
est: quippe visos discerpunt, velut geniti ad plectendam avaritiae
temeritatem. Arimaspi cum bis dimicant, ut intercipiant lapides,
quorum non aspernabimur persequi qualitatem. smaragdis hic locus
patria est>. — Isid [Etymol XII, 2, 17) dit de Gryphes dans le cha-
pitre qui traite «De bestiis»: «Gryphes vocatur, quod sit animal
pennatum et quadrupes. Hoc genus ferarum in Hyperboreis nascitur
montibus. Omni parte corporis leones sunt: alis et facie aquilis si-
miles, equis vehementer infesti. Nam et homines visos discerpunt».
— Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 27), dans l'Asie septentrionale,
dans Sithe, près de Carimaspi et du fleuve Cliteron, on lit la
légende suivante: «Griphes capitibus et alis aquileas, corpore leones
imitanlur, volando bovem portabunt». Sur la carte, l'animal est aussi
dessiné, comme l'on voit également les Arimaspi combattant avec
lui. Tout près on lit {Miller IV p. 24): '<Carimaspi cum griphis
pro smaragdis dimicant». — Chez Ebst [Miller V p. 33), dans l'Asie
septentrionale on lit une longue légende sur Scitia; entre autres
choses, il y est écrit: «Ibique lapides pretiosi inveniuntur et aurum
et gemme. Griphorum immanitate oppressi, statura proceri, quad-
rupedum atque pennatum genus rapidissimumque omnium ferarum
fertur esse. In vertice id est in lateribus Yperboreorum moncium
nascuntur. Totum namque corpus illorum ymaginem seu formam
leonis ostendit. Alis itaque et facie velut aquile; equis vehementer
infesti. Nam homines discerpunt, iuga boum velut duos hyrcos un-
guibus interimentes dividunt». — Polo {Pauthier II pp. 680 sqq., Yule
Polo II pp. 346 sqq.) dit que dans une île, située près de Madeisgascar
(Madagascar) et de Zamguibar (Zanzibar), il y a un oiseau
Grif, que les gens du pays appellent Rue. 11 est d'une grandeur
énorme; son envergure totale atteint 30 pas. Il est très fort et peut
soulever un éléphant. Polo ne croit pas que l'oiseau soit moitié lion
et moitié oiseau, comme le racontent les anciens récits. — Jord
{Yule Jord p. 42, Soc. Géogr. Paris IV p. 56) dit que dans l'India
tertia se trouve un oiseau appelé Roc, qui emporte facilement un
éléphant dans son vol. Chaque aile est longue de 80 «palmae» (largeur
de la main). — Mand {Hall pp. 268 sqq.) dit que dans le pays de
Bachari(> on trouve une espèce d'oiseaux, appelés Griffounes,
qui sont très forts; ils ont la force de 8 lions. Au vol, ils peuvent
enlever un cheval ou deux bœufs dans leur bec. — Chez Gkntks
(Fisch-Ong X, Wuttkc Tafel X, Wuttkc p. 43), dans le Scythia, près
du nnons Y ma us est dessiné un griffon, et à côté on lit: «forma
griffonis». — Chez Leardo {Fisch-Ong XIV, Berchet p. 14), dans
le voisinage du fleuve «Bascans». on lit la légende suivante: <Dexerto
dove eno molti grifoni». — Selon Yulc (Polo II p. 350 note 5\ on
lirait chez Mauho dans l'Afrique du S., à propos de cCavo de Diab».
une légende où il (^st dit, entre autres choses, que quelques marins
avaient trouvé un œuf d'oiseau extraordinairement gros, qui apparte-
nait à un oiseau appelé G h roc ho. La distance d'une extrémité de
Taile de cet oiseau à l'autre était de 60 pas. Il pouvait emporter
dans son vol un éléphant. — Sur la légende, cfr. Yulc Polo II p. 349
note 5, Pauthier II p. 681 note 4, Bor p. 100, Miller IV p. 27. —
Cfr. Arimaspi, Formicae et Pissemyres.
Var. de nom:
1. Qriphes: Halu {Haverg, Miller IV p. 27).
2. Chrocho: Mauro {Yule Polo II p. 350 note 5).
3. Qrif: Poi.o Pauthier II p. 680).
4. Griffonis: Cjkniks [Wnllke p. 43, Fisch-Oiig X).
5. Griffounes Manu {Hall p. 2GSi.
6. Grifoni: Lkaudo (Fisch-Ong XIV, Berchet p. M).
7. Griphi: Ebst {Miller V p. 33).
8. Grypes: Sol (p. 86).
9. Qryphes: Ism (Etijmol XII. 2, 17).
10. Gryphon: Por.o (Yulc Polo II p. 346).
11. Grypi: Pi.in iSnt. Hisl. Vil. 10).
12. Roc; .lonu iSoc. Géngr. Paris IV' p. 56. Vi;/f Jord p. 42).
13. Rue: Poi.o [PanthieiJ\ p. 681. Yule Polo II p. 346).
Griphi v. Qriphes.
Grues. Pmn {Hist. Xal. IV, 44) jiarle d'une ville de Scythia
du nom de Gcrania «ubi l^gmœorum gens fuis.se proditur. Catizos
barbari vocabant, creduntque a gruibus fugatos». — Sol (p. ()9)
parle aussi d'une ville de Scythia, «Geraniam (Gathizon
vocant barbari) unde a gruibus Pygmœos ferunt jiulsos». — Chez
Khst [Miller V p. 50), on trouv(; dans l'Inde une image qui rejiré-
sente des pygmées se battant avec des grues, et on y lit: «Pyg c
ijruibus^. — Chez Walsp {Zcitschr. Krdk. BcrlinXXVl Tafel X, Ib.
p. 382, Miller III p. 147), dans l'Asie septentrionale, j^rès de Mare
235
occidentale et entre Chircama, d'un côté, et Andropophagi, de
l'autre, on lit la légende suivante: «pigmei pugnant cum gruibus».
Qrynes v. Hormos.
Qrypes v. Qriphes.
Qryphes v. >
Qryphon v. >
Qrypi v. ■»
Guaribalu. Sur la Carte Gat {Notices p. 144. Ruge p. 78),
on lit au sujet de Ghambalech dans une légende: « Sachez que
près de la ville de Ghambalech existait autrefois une grande ville
nommée Guaribalu. Le grand Khan trouva par l'astronomie que
cette ville se révolterait un jour contre lui. Il la fit donc dépeupler,
et fit bâtir cette ville de Cha balech...». — L'indication relative à
la destruction de l'ancien Gambaluc par crainte d'une révolte est
prise dans Polo [Pauthier I p. 273, Yule Polo I p. 331). — Cfr.
Cambaluc et Cayto.
Guiguy V. Qjuguy.
Quinzai v. Quinsay.
Qujarat. G'est avec ce pays qu'a été identifié G azur a t.
Qurgaandzi v. Urganth.
Qiirgen. Fleuve avec lequel a été identifié Gauo Zila.
Qursey. Nom de la Géorgie.
Quzirat v. Qazurat.
Qymnosophistae. Plin [Nat. Hist. VII, 22) dit: «Philosophos
eorum, quos gy mnosophistas vocant, ab exortu ad occasum per-
stare contuentes solem inmobilibus oculis, ferventibus harenis toto
die alternis pedibus insistere». — Sol (p. 187) dit: «Philosophos
habent Indi (g y mnosophistas vocant), qui ab exortu ad usque solis
occasum contentis oculis orbem candentissimi sideris contuentur in
globo igneo rimantes sécréta qusedam harenisque ferventibus perpetem
diem alternis pedibus insistunt». — Isid {Etymoî VIII, 6, 17) dit:
«Gymnosophistœ nudi per opacas Indise solitudines perhibentur
philosophari, adhibentes tantum genitalibus tegmina. Gymnasium enim
ex 80 dictum est, quod iuvenes nudi exercerentur m campo, ubi pu-
denda sola tantum se operiunt. Hi et a generando se cohibent». —
Chez Ebst {Miller V p. 49), dans l'Inde, on lit la légende suivante:
«Gignosophyste a manu usque ad vesperam continua visione corpus
solis ardentis intuentur, rimantes ibi quaedam futura». — Chez Hygg
•230
{Miller III p. 108), dans l'Inde, on lit la h'-gende suivante: «Gigno-
sophistae inreverberatis oculis solem inspiciunt semper». — Mand
(Hall pp. 29 i — 91)) parle d'une ile du nom de Gynosophe. Les
gens y sont très vertueux, ils furent attaqués par Alexandre. —
Cfr. Bov p. 103.
Var. de nom:
1. aymnosophists: Plin {Xat. Hisl. VII, 22).
Sol (p. 187 .
IsiD {FJymol VI) I, 6, 17).
2. Qignosophists: Hygg {Miller III p. lO.'î).
M. Qignosophyste: Eusr ^ Miller V p. 49).
4. Gynosophe: .Mand [Ilall p. 294i.
Gynosophe v. Gymnosophistae.
Gyon V. Gion.
Gvson V. »
Hacbaluch. Chez Mauro {Zurla p. 36), ville située dans le
désert de Lop, près de la ville de Gouza. — Cette ville est probable-
ment la même qu'A cba lue de Polo. Gfr. ce mot. — Cfr. Qiugiu.
Hacibelch v. Hocibelch.
Haclsolath. Chez Mauro {Zurla p. 34), endroit situé au centre
de l'Asie, dans le voisinage d'Almalech et d'Otrar.
Hactenis. Cfr. Mar Biancho.
Hadjy-tarkhan v. Qintarchan.
Hadramaut. C'est avec ce pays qu'a été identifié Ad ro ma nt.
Haiman v. Naimani.
Haitzicherchen v. Qintarchan.
Hai-ya li. Cfr. Cailac.
Hajji-Tarkhan v. Qintarchan.
Haj-Tarkhan v. »
Hamaxobii v. Essedones.
Hami. C'est avec cette ville qu'a été identifié Camul.
Hamsem. Het (Cap. 10) parle de Hamsem comme d'une
province du Regnum Georgiœ. — Selon Maxd (/7a// pp. 259— 262),
Hanyson est une province en George, mais il dit du reste que ce
pays est couvert de ténèbres: c'est donc un royaume de ténèbres.
Cfr. Ténèbres.
Var. de nom:
1. Hamsem: Het (Cap. 10).
2. Hamson: Mand {Lorenz p. 154).
3. Hanyson: Mand [Hall p. 2ï)d).
Hamson v. Hamsem.
Hamunt v. Namant.
Hanefi. Cfr. Henefa.
Hang chow keun che v Quinsay.
Hang-tschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Quinsay.
Hani v. Aini.
Haniffe. Cfr. Henefa.
Hanoi du Tonkin. C'est dans le voisinage de cette ville
qu'on a placé le Cattigara de Ptol.
Han-tschung. C'est avec cette ville et ses environs qu'a été
identifié C une un de Polo.
238
Hanyson v Hamsem.
Harach v. Ararat.
Hasegur. Selon Clav {Marhh p. 109), grande ville située entre
Nishai)ore et Me s h éd. Clav y passa en partant.
Hassankala. C'e.'^t avec cette ville qu'on a identifié Sabissa
col loasseis.
Havila v. Emlak.
Hecatompylos v Damghan.
Hecdarum. Chez Halu {Harcrg, Miller IV p. 35), fleuve qui
unit rindus avec le Tigre dans leurs cours supérieurs. Il coule près
de la ville de Rages.
Helly V. Ely.
Hemon v. Theman.
Hencakh v. Encakh.
Henefa. Secte religieuse sarrasine, dont parle llic (p. 132). —
Id. à la secte Haniffe ou Hanefi (Ib. note 185).
Heniochorum gens v. Eunochi Sithe.
Herat. I\Ientionne par Clav {Markh p. ISS) comme la rési-
dence de Sliak Kokh, fils de Timour Beg. — Schilt parle de
la ville en deux endroits. Une première fois {Xûrnh Cap. 21, Telf
p. 30), il dit seulement qu'il était au service de S char oc h, qui
régnait sur le royaume Hcrossen avec Horrem pour capitale. A
l'autre passage, il dépeint la ville avec un peu plus de détails {Niirnb
Cap. 28, Tclj p. 45). Elle compte 300,000 maisons. — Chez Mauro
{Fisch-Ong XV, Rugc p. 80, Ziirla p. 41), on trouve la ville de Hère,
dans le ou près du Chorasian. Elle est située au milieu d'un lac,
et le j)ont qui mène à la ville s'appelle Melich. A côté de la ville,
on lit les légendes suivantes {Zurla p. il): «Autrefois, cette ville
appartenait à Deli, mais Ta me ri an plaça ici même sa capitale.
Pour le présent, son fils Siaroch Marzan règne sur elle comme
aussi sur Samargant et toute la Perse jusqu'au delà de Bagadat».
Sur les montagnes voisines, on lit la légende suivante (Ib.): tDans
ces montagnes Hère, on trouve différentes espèces de pierres précieu-
ses». On lit encore: «Dans les montagnes de la ville de Hère il y
a plusieurs dragons, qui ont une pierre au front; elle guérit des
maladies. Ouand les habitants veulent tuer les dragons, ils font un
grand feu dans les buissons des montagnes; la fumée épaisse fait
mourir les animaux, après quoi on leur casse la tète et l'on prend
239
la pierre. De leur chair ainsi que d'autres ingrédients, on fait le
tiriacha, remède qui guérit plusieurs maux. La ville de Hère est
bien fortifiée et entourée d'eau; elle est bâtie de telle sorte que le
souverain peut la parcourir très tranquillement sans être vu ou sans
que personne lui parle». Au S. de Hère se trouve Deli. — Id.
Herat d'aujourd'hui. Cfr. Telf p. 161 note 14, Ritter Erdk. VIII pp.
237 sqq.
Var. de nom:
1. Herat: Clav {Markh p. 188).
2. Hère: Mauho {Fisch-Ong XV, Rage p. 80, Ziirla p. 41).
3. Herren: Schilt {Telf p. 30).
i. Hore: Schilt (Xnnib Cap. 28, Telf p. 45).
5. Horrem: Schilt {NCirnb Cap. 21).
Here v. Herat.
Heri-Rud. Avec ce fleuve on a voulu identifier A ri us.
Hermenie. Nom de l'Arménie.
Hermès v. Hormos.
Hermins. Nom de l'Arménie.
Herossen v. Khorasan.
Herren v. Herat.
Hevila v. Emlak.
Heytzighothan v. Qintarchan.
Hiberia. Ptol (V Cap. X) parie d'Iberia comme d'une pro-
vince située en Asie et conlinant à Sarmatia, Colchide, Armenia
Mai or et Albania. — Pli\ [Nat. Hist. IV, 30) compte la province
d'Hiberia parmi une masse d'autres provinces situées en Asie
Mineure et, plus généralement, dans l'Asie antérieure. — Ainsi fait
Sol (p. 6G). — Isid (Etymol XIV, 3, 36) dit: «Hiberia regio est
Asise, prope pontum Armenise iuncta. In hac herbae tincturse utiles
nascuntur». — Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 25), on trouve à
l'E. de l'Arménie le pays «Thiberia». — Chez Hygg [Magasin
p. 4:9, Miller III p. 101), province d'Asie sur Mare Caspium, entourée,
entre autres, de Hircania et de Scandinavia. — Chez Genues
[Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on trouve «Iberia» près de «Mar
de Sara» ou la mer Caspienne, et «Georgia» est située à l'O.
— Chez Mauro, le pays n'est pas indiqué, mais on ne l'en trouve
pas moins dans deux légendes; l'une d'elles regarde Georgia ou
Zorzania, et il est dit du pays (Zi^r/a p. 47): «Ce territoire s'appelait
autrefois Iberia». Dans l'autre légende (Ib. p. 40), Mauro nomme
240
Iboria parmi les pays qu«^' mentionne Ptoi., mais Mauho ne les
indique pas sur la carte, parce que les noms de ces pays ont été
très souvent confondus. — Id. à un territoire dans la Géorgie,
situé autour du cours moyen du fleuve Kur, tout au N.-O. de Tiflis.
(Gfr. Kneisel I p. 42, Wappdiis p. 975).
Var. de nom:
1 Hiberia; Pi.is \\al. Hisl. IV, 30).
Sol (p. 66).
IsiD iFAymol XIV, 3, 36i.
Hygg {Magasin p. 49, Miller III p. 101).
2. Hyberia: Hygg Miller III p. 101).
3. Iberia Ftol (V Cap. Xl.
Genues (Visch-Ong X. Wutlke Tafel X).
Mal'ro {Zurla p. 47).
4. Thiberia: Hald [Haverg, Miller IV p. 2;')).
Hicunera v. Necouran.
al-Hiera. C'est avec cette ile qu'on a identifié Frondisia.
Hierchan. Chez Mauro {Riige p. 80), ville située au centre de
l'Asie, dans la province Gothan.
Himalaya. Avec ces montagnes on a identifié Emodus.
Hippopagi V. Hippophagi.
Hippophagi. Selon Ptol, peuple de la Scythia extra Imaum.
Var. de nom :
1. Hippophagi: Ptoi..
2. Hippopagi: Ptoi..
Hippopodes. Pi.in [Xat. Hist. IV. 95) cite parmi les îles
situées en face du Scythia quelques-unes «in quibus equinis
pedibus homines nascantur Hippopodes appellati». — Sol (p. 93)
aussi, parlant des îles situées en face du Scythia, en cite quelques-
unes «quarum Hippopod'es indigenai humana usque ad vestigium
forma in equinos pedes desinunt». — I.sid {Ktymol XI, 3, 2(3) dit:
«Hippopodes in Scythia sunt, humanam formam et equinos
pedes habentes». — Chez Hai.d [Haverg, Miller IV p. 27), en face de
l'Asie septentrionale, à l'E. de l'île d'Eone est située une grande
ile, oii est dessinée l'image d'un homme avec des pieds de cheval.
À côté, on lit la légende suivante: «1 p opodes equinos pedes habent».
— Chez Ehst [Miller V p. 33), on trouve aussi l'indication relative
à des hommes à pieds de cheval, mais ils y sont confondus avec les
Antropofagi. Il est dit d'eux, en effet, dans la légende: «Hic
241
sunt Antropofagi, homines veloces; habent enim pedes , similes
equorum. Carne et sanguine hominum vivunt». — Mand {Hall p.
205, Bov p. 92) dit qu'il y a une île, où demeurent des hommes qui
ont des pieds de cheval. Ils sont très forts et ils courent extrême-
ment vite. Ils capturent les bêtes féroces et après les mangent. —
Chez Hygg {Miller III p. 107), il y a aussi une île où se lit la lé-
gende suivante: «In hac insula sunt homines equinos pedes habentes>.
Var. de nom:
1. tlippopodes: Pmn {Xat. Hist. IV, 95).
Sol (p. 93).
IsiD (Etymol XI, 3, 25).
2. Ipopodes: H.\ld [Haverg, Miller IV p. 27).
Hippopotâmi. Ils sont dépeints, entre autres, par Plin {Hist
Nat. VIII, 95), Sol (p. 144) et Isid {Etymol XII, 6, 21) et ces auteurs
les placent sur les bords du Nil. — Mand {Hall p. 268) les appelle
Ipotaynes et les place dans le pays de Bacharie. Tantôt ils
vivent dans l'eau, tantôt sur terre; ils sont moitié hommes, moitié
chevaux. Ils mangent les hommes quand ils peuvent les atteindre.
Cfr. Bov p. 100.
Hircani v. Hyrcania.
Hircania v. :>
Hispahan v. Ispam.
Hispahen v. »
Hisspahan v. »
Hiung-nu. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Annibi.
Hiyrorum v. Huiurorum.
Hoangho v. Hwangho.
Hocibelch. Sur la 'Carte Cat {Notices p. 124, Ruge p. 78),
ville de l'Inde, près des villes de Harochi et de Neruala.
Var. de nom:
1. Hocibelch: Carte Cat [Ruge p. 78. la carte dans Notices p. 118).
2. Hacibelch: Carte Cat (Notices p. 124).
Hognus V. Hormos.
Ho-kien. Ville, située au S. de Pékin, avec laquelle a été
identifié Cacanfu.
Honguze. Chez Mauro {Zwia p. 33), endroit situé près de
l'embouchure de l'Ocus dans la mer Caspienne.
Honhi. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Aniu.
Hoos V. Hur.
16
242
hbre V. Herat.
Hormar. Sur la Carte Cat {Notices p. 139, Ruge p. 78),
ville sitLH'e sur la côte ouest de l'île de Trapobana, près de la
ville de Leroa.
Hormes v. Hormos.
Hormissiom v. >
Hormos. I'olo {Pauthicr I p. 68, Yulc Polo I p. Tt») parle de
deux villes, Chisi et Ciirmosa, sur la mer Indienne, qui font un
grand commerce de chevaiLx avec l'Inde. Curmosa n'est ici qu'un
autre nom de Hormos (Pauthier Ib. note 7, Vide Ib. p. 83 note 2).
Plus loin [Pauthicr I pp. 8i— 91, Yvle Polo I pp. 101—104), Polo
dépeint la ville de Hormos en détail. Elle est située à l'endroit où
la plaine Formosa touche à la mer. Les marchands de l'Inde y
viennent en grand nombre, amenant de grands chargements d'épices,
de pierres préciuses, de perles, de soie, d'or, de dents d'élephant etc.,
marchandises que les commerçants de Hormos exportent ensuite à
leur tour sur tous les points du monde. La ville a donc un commerce fort
étendu. Un grand nombre de villes et de villages lui appartiennent.
Les navires sont très mal bâtis; au lieu de clous de fer et de choses
semblables, on emploie des morceaux de bois: les planches sont
jointes par des cordages et on les frotte avec de l'huile de poisson.
Ces navires ont un mât et une voile. En raison de la façon dont
ils sont construits, ce sont de très mauvais bâtiments: aussi plusieurs
se perdent-ils pendant les ouragans de la mer Indienne. Les navires
ne sont pas pontés, mais sur le chargement on étend une couverture
de peaux, sur laquelle on place les chevaux, qui sont exportés dans
rinde en grande quantité. La ville est très malsaine; aussi les
habitants n'y demeurent-ils pas plus au-delà du temps qu'ils sont
obligés d'y passer. Ceux qui sont capables de le faire habitent à la
campagne dans les environs. Polo parle d'un vent très chaud, qui
l'été souffle sur le pays et (jui force les habitants à se mettre dans
l'eau et à y rester jusqu'à ce que le vent ait cessé. Dans la dernière
partie de la relation de son voyage, Polo mentionne aussi cette ville
à plu.sieurs reprises. En un passage, il dit {Pauthicr II p. 014-, Yulc
Polo II p. 270) qu'il se fait une grande exportation de chevaux, entre
autres points, de Hormos à Maabar, et à un autre endroit {Pauthier
Il pp. 640 et 712, Yulc Ib. j^p. 304, 381), il parle aussi du grand
commerce que Hormos entretient avec les villes de Cail et de
(Lalatu, cette dernière étant même sous la dépendance de Hormos.
243
— CoRV {Yule Cathay I p. 215) mentionne la ville d'Ormes. —
Het (Gap. 6) dit que les marchands, qui ont l'intention de se rendre
dans rinde, sont obligés d'aller d'abord dans une ville de Hermès
«quam Hermès Philosophus fundavit artificialiter, ut praGfertur», et
de continuer de là par mer à Gambaech de l'Inde. — Odoii
[Cordier pp. 69, 70, Yule Cathay I pp. 56, 57) parle d'Orenes, ville
qui était bien fortifiée et où de grands approvisionnements étaient
amassés. Elle était située sur la mer. Une chaleur atroce y régnait;
parmi les effets de cette chaleur, Odor cite le suivant qu'il vaut mieux
ne pas traduire, mais rendre comme Yule (Cathay II App. I Cap. 4)
l'a fait dans son édition latine: «In ea tantus et ita immensus calor
est quod pilia et testiculi homini exeunt coram et descendunt
usque ad dimidium tibiarum. Ideo que gens illius contratse si vivere
volunt sibi faciunt unam unctionem qua illa ungunt. Nam aliter
homines penitus morerentur, et dum sic sunt uncta in quibusdam
sacculis illa ponunt circumcirca se cingentes». Dans 0 renés, con-
tinue Odor, on employait des navires appelés Jasse, dont les planches
sont jointes seulement à l'aide de cordages et sur lesquels il n'y avait
pas de fer. — Chez Med {Fisch Samml. p. 133), sur la côte perse se
trouve une ville appelée Omis. — Mar (Yule Cathay II p. 380)
mentionne Tîle d'Ormes comme un grand et important lieu de réunion
pour les marchands de tous les points du monde. — Mand (Hall pp.
162 — 164) parle d'une ile de Crues, ou d'Ormes, comme elle est
aussi appelée dans une édition, où s'assemblent les marchands de
plusieurs endroits, entre autres de Gènes et de Venise. La chaleur
dans cette ile est si forte que «mennes Hallokks hangen down to hère
knees for the gret dissolucioun of the Body». Là comme en «Ethi-
ope» et comme, du reste, dans plusieurs autres pays, les hommes
se mettent tout nus dans les fleuves et cours d'eau au moment de la
plus grande chaleur du jour. Hommes et femmes s'y trouvent en-
semble sans se gêner, les figures seules se voient au-dessus de l'eau.
Les navires y sont bâtis sans clous de fer ou autres matériaux de
fer par crainte des récifs magnétiques des A demandes. A un autre
endroit (Ib. p. 271), il dit que les marchands voyageant au pays de
Prêtre Jean traversent le royaume de Perse et une ville «that is
clept Hermès: for Hermès the Philosophre founded it» [Bov p.
84). — Sur la Carte Cat, nous retrouvons le nom en deux endroits;
il est d'abord [Notices p. 119, Ruge p. 78) mentionné comme nom
d'une île, «Insula de Ormis>, dans le golfe Persique, ensuite, comme
244
nom d'une ville {Notices p. 123, Ruge p. 78), située en face de l'ile
sur la terre de Perse; elle s'appelle «Hormissiom» et est entourée
des villes de C rem an à l'O. et de Nocran à l'E. Près de la ville de-
Hormissiom, on lit la légende suivante (Ib., Ib.): tCette ville s'appelle
Ormes. C'est ici (jue commencent les Indes. Sachez que dans cette
ville viennent des bâtiments (jui ont huit à dix mâts avec des voiles
de cannes». — Clav mentionne la ville. Dabord {Marî:h p. 94), il
dit qu'Ormuz est une ville sur la mer Indienne; on y apporte
beaucoup de perles et de pierres précieuses et de là elles sont en-
suite répandues par tout le monde. Les navires, qui passent par
cette ville, n'ont pas de fer, mais ils sont faits de cordages et de
morceaux de bois, à cause des montagnes magnétiques qu'on ren-
contre en très grand nombre dans ces parage.s. Il faut 60 jours
pour atteindre la ville en partant de Sultanieh. Ailleurs (Ib. p.
153), il parle de la grande et riche ville de H ormes. — Schilt
(Nilnih Cap. 28, Tel} p. 45) parle de Hognus, ville située près de la
mer Indienne. La ville est grande et les marchands de l'Inde s'y
assemblent. On y trouve des pierres précieuses. — Conti [Major
p. 5) parle d'une île étroite du nom d'Ormuz dans le golfe Persique.
En partant de Baisera, il faut 1) jours pour y aller, et il y a 12
milles entre elle et la terre et U)() milles entre elle et la ville de
Calatia. — Chez Gknuks [Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 201), ce
nom de la ville n'est pas indiqué, mais sur la carte, à la place où
la ville aurait dû se trouver, il y a une ville sans nom marquée par un
château qui y est dessiné. Il est très probable qu'on a pensé à H or m os.
— Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), sur la mer Indienne se trouve une
ville appelée Cormos. — Chez Matho [Fisch-Ong \\\ Rugcp. 80), dans
la mer Indienne se trouve une ile apj)elée I. Hormus, en face de
Mogolistan sur la terre. Sur Hormus, on pont lire {plusieurs lé-
gendes. A Mogolistan, on lit la légende suivante [Zurla p. 43):
«Ce Mogolistan, comme on l'appelle, est situé en face de l'ile de
Hormus. qui reçoit ses comestibles de la dite jilace, l'ile étant im-
productive à cause de la sécheresse. Il n'y croit ni herbe ni arbres,
et à cause du manque d'eau aucun animal excepte les poules ne
peut y vivre. Les habitants sont, pour cette raison, obligés d'aller
chercher de l'eau et tous leurs comestibles à Mogolistan, qui est
très fertile, et comme il abonde en tout, il fournit l'île de tout
ce que les insulaires désirent. C'est un peuple riche et puissant, car
les pauvres ne peuvent pas y vivre ù cause de la cherté des denrées.
245
Il y vient aussi beaucoup de navires indiens avec leurs marchandises,
telles que perles, poivre, gingembre et autres épices en grande quantité.
De là, on les transporte par Baisera à Bagadat, c'est à dire à
Babilonia, en Kaldea, par les fleuves Tygris et Eufrates, et en
Mesopotamia, en Armenia, en Kappadocia et jusqu'au Pontus.
La ville principale de l'île a le même nom d'Hormus. Elle fut fondée
par des philosophes dans l'antiquité». On lit encore sur l'île la lé-
gende suivante (Ib.): «Elle a 150 milles de tour et est distante de 20
milles de Mogolistan, c'est à dire de la terre la plus proche, et de
300 milles de la côte de Misira (en face, sur la presqu'île arabe)».
Ensuite, on lit sur le commerce d'Hormus la légende suivante (Ib.):
«Bien que j'aie dit dans la dernière légende que les épices sont trans-
portées jusqu'au Pontus, elles ne sont pas actuellement emportées
tout aussi loin, parce que les chemins sont très mauvais». — En outre,
Ho r mus est encore mentionné dans une légende sur Giava oîi il est
dit [Zurla p. 49) que les épices sont transportées de Giava mazor
à H or m us, entre autres destinations. — Id. Hormus ou Ormouz
sur le détroit d'Hormus. La ville est identique à Harmozia, men-
tionnée par Nearchos. Primitivement, elle était située sur la terre,
mais elle fut détruite au commencement du 14if^* siècle et passa alors
dans l'île d'Ieroun ou Jer un, située vis-à-vis. Par là s'expliquent les
données divergentes des auteurs et des cartes, lorsque quelques-uns
indiquent la ville comme étant située sur la terre ferme (Polo, Med
et Leardo), pendant que d'autres en font une île (Mar et Mauro); chez
plusieurs enfin (Het, Glav, Schilt et Genues), on ne comprend pas
très bien si elle était située dans une île ou non. Chez Odor, elle
est mentionnée dans une édition [Yule Cathay I p. 56 et Cordier p.
85 note 2) comme une île, mais pas dans les autres que j'ai examinées
[Cordier p. 69, Yule Cathay II App. I Cap. 4). Mand {Hall pp. 162 sqq.)
dépeint Crues ou Ormes comme une île, mais quand il parle, dans
la suite, de la ville de Hermès (Ib. p. 271), il ne dit pas si c'est une
île ou non. Par contre, sur la Carte Cat, l'île d'Ormis, aussi bien
que la ville de Hormissiom ou Ormes sur la terre, sont indiquées.
La ville fut pendant un temps une place de commerce très florissante.
(Cfr. Heyd II pp. 133 sqq., Wappdus p. 960, Bunbury I p. 536, Pauthier
I les notes pp. 85 sqq., Yule Polo I les notes pp. 104 sqq., Yule Cathay I
p. 56 note 2, Notices p. 119, Major p. XLIV note 1, Tel} p. 164 note 17)-
246
Var. de nom:
1. Hormos: Poi.o {Pnulhier 1 p. 84, Ynle Polo I p. 101).
'2. Cormos: Polo (l'aiilhici I p. 85, Xordensk, CMryn).
Lkaudo [h'isch-Oiig XIV).
3. Crues: Mam. [Hall p. UV2).
4. Crynes: .Mand (Ib. note b).
;"). Curmosa: Polo {Pauthier I p. ()8, Ynle Polo 1 p. 79).
»;. Grynes: Manu {Hall p. 16'2 note b).
7. Hermès : Hkt (Cap. (3).
Mam) (Hall p. 162 note b, Ib. p. 271).
8. Hognus: Schilt (.Vunib Cap. 28, Telf p. 45).
9. Hormes. Polo {Pauthier II p. 641).
Clav {Markh p. 153).
10. tlormissiom: Cahtk Cat {Xoticcs p. 12.'5, Piuic p. 78).
11. Hormus Poi.o {Pauthier I p. 85 note 5).
Mai HO [Zurla p. 43).
12. Hornius: Maluo {lUuje p. 80).
13. Orenes: Odor (Cordier p. 69).
14. Ormes: Corv (Yulc Cathay I p. 215).
Odou (Yule Catliay I p. 56, Ib. II .App. I Cap. 4, Cordier p.
69 note e).
Mak {Yule Cathay II p. 380).
Mand {Lorenz p. 86).
Caktk Cat {Xotices p. 123).
15. Ormeus: Mand {Hall p. 162 note b).
16. Ormi: Cautk Cat (la carte dans Xotices p. 118).
17. Ormis: Cakte Cat {Xotices p. 119. liuge p. 78).
18. Ormus: Polo {Ram).
19. Ormuz: Mand {Hall p. I<i2 note b).
Clav [Markh p. 94).
C^ONii {Major p. 5, liani p. 338, Purchos).
20. Ornez: Odoh {Cordier p. 69 note e).
21. Omis: .Mkd {I-'isch Samml. p. 133).
Hormus ou Ormouz. " C'est avec cette ville qu'on a identifié
Hormos.
Hormus v. Hormos.
Hornius v. >
Horosaman v. Khorasan.
Horoson v. v
Horossen v. »
Horossma v. »
Horrem v. Herat.
Hosz V. Hur.
247
Ho-tchoung-t"ou. C'est avec cette ville qu'a été identifié
Cacianf u.
Hou-kouan. Ville avec laquelle a été identifié Vuguen.
Hou-tsiang. Cfr. Esanar.
Hsiang-jang. Cfr. Saianfu.
Hsi-ngan. Ville avec laquelle on a identifié Sera Metropolis,
Cinganor, Quengianfu, Segin et la capitale du Cossam.
Hsi-ning. Ville avec laquelle a été identifié Singuy.
Huar. Selon Clav {Markh p. 97), village situé entre Sultanieh
et Téhéran ou plutôt entre Atengale et Cequesana. Clav y
passa en partant.
Hucis v. Hur.
Huiurorum. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 607) parle de la
«terra Huiurorum», pays situé au S. de terra Mongalorum.
À un autre endroit (Ib. pp. 050, 651), il dit que Gengis-khaan
fit une expédition contre les Huiuri, qui étaient nestoriens. — Id.
Uigures ou Oigours (Ib. p. 539).
Var. de nom :
1. Huiurorum: Carp {Soc. Géogr. Paris IV pp. fj07, 650).
2. Hiyrorum: Carp (Ib. p. 650 note 3).
3. 'Huyjorum: Carp (Ib. p. 607 note 7j.
4. Huyrorutn: Carp (Ib.).
5. Huyur: Carp (Ib. p. 708).
6. Muyurc: Carp (Ib. p. 708 note 4).
7. Kuirorum: Carp (Ib. p. 650 note 13).
8. Kytaorum: Carp (Ib.).
9. Uirorum: Carp (Ib.).
Hujan. Selon Clav {Markh p. 91), village qu'on trouve près
de Tabreez en se rendant à Sultanieh. — On a voulu l'identifier
avec une localité appelée Gogan (Ib. note 2). Peut-être est-ce
Gogan près du lac Urmia, au S.-O. de Tabris?
Hulna. Cfr. Vlna.
Hung. Chez Mauro (la carte de Zurïa), province de l'Asie du
N.-E., près de Mongul et des montagnes Altai. — Cfr. Qog et Magog.
Hung e Mongul v. Qog et Magog.
Hun-ho. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Poulisanghins.
Huni Sithe. Au pied du Mons Timavus chez Hald {Haverg,
Miller IV p. 25), on peut lire «Huni Sithe». — Probablement les
Huns.
Huns, les. Cfr. Huni Sithe.
248
Hur. Dans Genesis (11, 28 et 31) il est parlé d'Ur dans la
Chaldée, où Abraham demeura un temps. Et dans le livre de
Job (I, 1), il est dit que Job demeurait au pays 11 z. — \sid {Etymol
IX, 2, 4) dit: «Filii Aram nepotes Sem quatuor Hus et Ul, et
Gether et Mesa. Hus Traconitidis conditor qui inter Palœstinam et
Gielesyriam tenuit principatum, unde fuit Job, secundum quod
scriptum est: Vir erat in terra Hus nomine Job». — Chez Hai.o
(Haverg, Miller IV p. H3), près de l'embouchure de IKuphrate, de
terra Arabica et d'Kudemon se trouve Hur, un pays dont il
est dit: «Hur Habrae patria et Caldea». À côté, on voit une
image encadrée; peut-être représente-t-elle le patriarche Abraham.
— Chez Ebst (Miller V p. 47), en Mésopotamie est situé un pays
appelé Ur, dont il est dit: «Ur Chaldeorum id est ignis». — Jord
iSoc. Géogr. Paris IV p. 40, Yule Jord p. 9) dit qu'il y a des chrétiens
orthodoxes dans une ville d«Ur Chaldœorum ubi natus fuit Abra-
ham, quae est civitas opulenta valde et distat à Taurisio per II
dielas». — Odoii {Cordier p. 59) dit qu'en quittant Conan il tra-
versa plusieurs pays, après quoi il arriva à Hus, «le pays qui fu
Job». Le pays est riche et bien cultivé. Près de la ville, il y a de
très magnifiques pâturages. Les autres édifions d'OoGU diffèrent
de celles de Cordier. L'édition latine (Yule Cathay II App. I Cap.
3) parle seulement de «terra Job», et ne mentionne pas Hus. L'é-
dition anglaise {Yule Cathay I p. 53) ne parle pas du tout de Job,
mais seulement d'une ville appelée Huz. Yule conjecture [Yule
Cathay II App. 1 p. IV note 2) que la donnée relative à Job aura
été interpolée. — Pasc {Mosh App. 92 p. 195) dit de la ville
d'Urganth: «qua; civitas alio nomine vocatur Hus ubi est corpus
beati Job» {Yule Cathay I p. 234). Cfr. Tos chez Med. — Mand
{Hall p. 151) dit: «Aftre 'the departynge fro Cornaa men entren
in to the lond of Job, that is a fulle fair Contrée, and a plentyous
of aile Godes. And men clepen that Lond, the Lond of Sweze.
In that Lond is the cytee of Theman*. L'édition danoise (Lorcnz
p. 81) offre une version en partie différente: « — oc ligger thet land
Hoos, som sanctus Job fordom bodhnp, oc thet kaldes nu Suezrc*. Kn
ce (jui regarde le nom de la ville de The m an, il me semble très
probable qu'il se rattache au The m an de Hai.d et au Thoman
d'EesT, noms d'endroits situés dans l'Arabie voisine. Plus loin dans
.son récit [Hall p. 152), Mand continue en disant qu'en parlant du
249
pays de Job, on arrive au pays Caldee, où il y a une ville (Ib. p.
153) appelée Hur; le père d'Abraham y demeurait. — Mauro men-
tionne deux villes: l'une, appelée Hucis (Zurla p. 44), se trouve près
de Suxa et de Persipoli, l'autre, appelée Hura {Zurla p. 45),
est en Mésopotamie. Peut-être, ces deux villes doivent-elles être
considérées comme représentant toutes les deux Hur ou H us. — Quant
à l'identification de Hur, elle soulève bien des difficultés et c'est à
peine si Ton peut dire que l'endroit soit identifié. Chez Droysen
(Hist. Atl.), Ur est placé sur le cours inférieur de l'Euphrate, Ritter
(Erdk. X p. 243) le situe à Urfa, Wappcius (p. 831) également.
Cette opinion a été rejetée par d'autres et on a identifié Ur avec
une des villes d'Ahar, au N.-E. de Ta bris [Yule Jord p. 9 note
1), d'Ahwas dans le Chusistan sur le fleuve Kar un (FwZe Cathay
I p. 53 note 2), de Disful sur le Karun dans le Chusistan (Cordier
p. 60 note 1) ou de Marand, au N.-E. du lac Urm ia, à peu près au milieu
entre T abris et Choi (Telj p. 157 note 5) ou avec l'Adiabene, pays
situé entre le Tigre et le Zaab [Yule Cathay I p. 53 note 2). — Il y a
ainsi toute une série d'identifications qui ont été proposées, mais quel-
ques-unes ont pour unique objet d'identifier l'endroit chez un seul
auteur. Mais tous les récits des anciens auteurs ayant trait à
Hur s'accordent probablement plus ou moins. Il serait sans
doute difficile de dire comment Hur doit être définitivement
identifié. Si l'on ajoute qu'il r signifie «feu» en général (cfr.
Miller V p. 47) et qu'«el-Hur» au moyen-âge était un nom très
commun pour désigner les grandes formations de marais et de
roseaux du cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate (72 lïfcr Erdk.
X p. 193), on comprend comment les auteurs du moyen-âge ont si
aisément pu faire des confusions à l'égard de cet endroit, déjà men-
tionné dans la Bible. — (Cfr. Bov p. 76). Quant â cette particularité
que Pascal a donné le nom de Hus à la ville d'Urganth, elle
proviendrait peut-être de ce qu'un ancien nom de la capitale du
Khorasan était Tus (Fisch Samml. p. 133), nom que Pascal aura
confondu avec Hus. Le rapprochement établi par la suite entre
cette ville et l'histoire de Job, ne serait, en ce cas, que la consé-
quence de l'hypothèse (ju'elle aurait été également appelée Hus.
Var. de nom:
1. Hur: Hai.d illaverg, Miller IV p. 33).
Mand {Hall p. 15.^>).
2Ô0
2. HOOS: Mani) {I.orenz p. }511.
3. Hosz: Mam) :^Ib. note ;>;]i.
4. Hucis: Malho {Zurla p. 44).
5. Mura: Mal'HO {Zurla p. 45).
G. Hus: Isii) [Eliimol IX, 2. 4).
Odor (Cordier p. 51>, Yiile Cathay II App. I p. IV note 2).
Pasc (Mosh App. 92 p. U»5, Yitle Cathay I j). 234).
Manu (Lorenz p. 81 note 38).
7. Huz: OnoR (Yulc Cathay I p. 53).
8. Job: Odor [Cordier p. 59).
Mand (Hall p. 151).
9. Suezse: Man» (Lorenz p. 81).
10. Sueze: Mand (Ib. note 35).
11. Swetzen: Mand (Ib.).
12. Sweze: Mand {Hall p. 151).
13. Ur: Genesis (11. 28 et 31).
Ebst {Miller V p. 47).
JoRD (Soc. Géogr. Paris IV p. 40. Yulc .lord p. 9).
Odor (Cordier p. 59 note b, Yiilc Cathay II App. I p. IV note 2i.
14. Uz: Job (1, 1).
Hura V. Hur.
Hus V. >
Hus V. Urganth.
Hu-tschou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Vouguy.
Huyjorum v. Huiurorum.
Huyrorum v. »
Huyur v. »
Huyurc v. >
Huz V. Hur.
Hwai-ngan. Ce.st avec cette ville qu'on a identifié Coguiganguy
Hwanglio ou Hoanghp. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié
Caramoram. Kn outre, Sprcngcl croit (p. 259 note h) que Hvvangho
représente le fleuve sans nom que mentionne Pi;(i (Sprengel p. 251,
Ynle Cathay II p. 288 et App. 111. Cfr. Grand Canal). — Il a
aussi été identifié avec le Phi son de Mau.
Hyberia v. Hiberia.
Hydaspis. Mentionné par Isid [Ktymol XIII, 21, 12 et XIV, 2,
8) comme un fleuve formant frontière entre Parthia et India. —
Chez H ALI) (Haverg, Miller IV p. 80), le fleuve vient d'un pays
appelé Hegnum fîraphis régi ne. coule ensuite parallèlement à
l'A ces in es, avec lecjuel il enferme Regnum IMiori, après quoi il tombe
dans l'A ces in es, dont il est regardé comme laffluent. — Id. Jehlam
251
(Miller Ib., Ritter Erdk. V p. 452, Bunhury I pp. 443, 499, 508,
Graece Orbis latinus). Mentionné aussi par Orosius, etc. (Bosw p. 32).
Var. de nom:
1. Hydaspis: Isid (Etymol XIII, 21, 12, XIV, 2, 8).
2. Ipaspes : Orosius (Bosw p. 32).
3. Ydaspis: Hald (Haverg, Miller IV p. 36).
Hyemo. Selon Jord [Soc. Gêogr. Paris IV p. 58, Yule Jord
p. 47), ville du pays des Tatars. La ville est, selon Jord, si grande
qu'il faut un jour pour la traverser à cheval. — Yule (Jord p. 47
note 2) a cru que Hyemo serait peut-être à identifier avec Omyl
mentionné par Carp et qui est également appelé lymyl, ou encore
Yemi-li par les Chinois. Cette ville était située près du lac de Balkash.
Mais en même temps, il considère comme possible que Jord ait
pensé ici à quelqu'une des grandes villes chinoises. — Cfr. Omyl.
Hypanis v. Hyphasis.
Hypasis v. »
Hyperborei. Ue ce peuple fabuleux, Plin {Hist. Nat. IV, 89)
dit, entre autres choses, ce qui suit: «Pone eos montes (Ripseos)
ultraque Aquilonem gens felix (si credimus), quos Hyperboreos
appellavere, annoso degit sevo, fabulosis celebrata miraculis ....
discordia ignota et segritudo omnis. Mors non nisi satietate vitae
epulatis delibutoque senio luxu e quadam rupe in mare salientium.
Hoc genus sepulturae beatissimum». — Sol (pp. 88, 89) dit sur les
Hyperborei. entre autres choses: «gens beatissima . . . . discordiam
nesciunt: segritudine non inquietantur .... quos satias vitse lenet.
epulati delibutique de rupe nota prsecipitem casum in mare desti-
nant: hoc sepulturse genus optimum arbitrantur». — Chez Hald
{Haverg, Miller IV p. 25), dans l'extrême nord de l'Asie, au N. du
fleuve Cliteron, on lit sur une presqu'île la légende suivante:
«Yperborei ut dicit Solinus gens est beatissima; nam sine discordia
et egritudine vivunt, quam diu volunt: quos tetuit vivere, de rupe
nota se in mare précipitant, illud optimum genus sépulture arbitrantes».
— Sur une île de l'océan Boréal, chez Hygg [Miller III p. 107), on
lit la légende suivante: «Gens Yperborea beatissima ultra aquilonem
sita arboribus pascuntur; egritudines non sentiunt, in mare devin-
ciuntur». — Sur ce peuple, voir, entre autres, Bunhury l pp. 88, 175,
II pp. 363, 401.
Var. de nom:
1. Hyperborei: Plin (Hist. Nat. IV, 89).
Sol (p. 88).
252
2. Yperborei: Hald Jlavcrfi. MHIcr IV p. 25).
\\\c.v. [Millvr III p. 1U7).
Hyperborei montes. Isid {Etymol XIV, 8. 7) en dit: «H yper-
borei montes Scythiœ dicti, cjuod supra, id est ultra eos flat Boreas».
— Chez Ebst (Miller V p. 33), ils sont mentionnés dans une légende
concernant Scithia. où il est dit que les Griphi naissent dans ces
montagnes. (Cfr. (iriphes). — Chez Hygg (ilfiV/erlII p. 102), les Montes
Hyperborei sont situés dans l'Asie septentrionale. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV), les «M. Hyperborei» sont situés dans l'Asie sep-
tentrionale; au N. de ces monts, nous trouvons, entre autres, la Région
de ténèbres.
Var. de nom:
!.. Hyperborei montes: Isin {Klymol XIV, 8, 7).
Hygg {Miller III p. 102).
Maluo {Fisch-Ong XV. Rikjc p. 80).
2. Iperborei m.: Malro (la carte de Zurla).
3. Vperboreorum m.: Khst {Miller V p. .'Î.3).
Hyphasis. Ce fleuve, célèbre par l'expédition d'Alexandre,
est mentionné par Plix (Nat. Hist. VI, 62), qui dit à son sujet: «qui
fuit Al ex and ri itinerum terminus exsuperato tamen amne arisque
in adversa ripa dicatis». — Sol (p. 18i) écrit: «Hypanis etiam ibi
(India) nobilissimus fluvius, qui Alexandri Magni iter terminavit,
siculi arœ in ripa eius positic probant >. — Isid (Elynwl XIV, 3, 6)
dit au sujet de l'India: «Habet et lluvios Gangen et Indum et Hy-
pasinî>. — Chez Hald (Haverg^ Miller IV p. 3(i), on trouve le «fluvius
V|ppanis>. On le rencontre dans l'Extrême-Orient, dans le voi-
sinage du Paradis; il prend surtout une direction N., mais après qu'il
s'est mêlé au fleuve Pas m a, il se dirige vers VM. et tombe dans
l'Océan, pas très loin de lembouchure du Gange. Il coule donc
dans une direction tout opposée ù celle de l'indus. — Chez Ebst
(Miller V p. 51), on trouve aussi «Ypanes fluvius». 11 y est indiqué
comme affluent de l'Acesines-Indus. — Id. au Bias ou Beyas
d'aujourd'hui, affluent du Sutlej {Miller IV p. 3(), Wappàiis p. 487,
Bunhimj I pp. i4i, 502, 503, Graecc Orbis latinus. Riltcr Erdk. \^ p.
463). Cfr. Bipanno.
Var. de nom:
1. Hyphasis: (Bnnburii I p. 444).
2. Hypanis: Soi. p. Ib4l.
3. Hypasis: I'i.in rSai. llist. VI, 62).
Isi» {Etijniol XIV, 8. 6).
25a
4. Ypanes: Eust (Miller V p. 51).
5. Yppanis: Hald {Miller I\' p. 3G, Ihwerg).
Hyrcani v. Hyrcania.
Hyrcania. Plin [Nat. Hist. VIII, 66) dit: «Tigrim Hyrcani
et Indi ferunt, animal velocitatis tremendse et maxime cognitae...».
En outre, Plin (Ib. VIII, 62, etc.) parle de panthères, de tigres et d'ani-
maux semblables, sans les placer dans le Hyrcania. — Sol (pp.
90 — 91) dit du Hyrcania, entre autres choses, ce qui suit: «Magnis
deinde spatiis intercedentibus ostia Oxi fluminis Hyrcani habent,
gens silvis aspera, copiosa inmanibus feris, fêta tigribus . . . Pantherse
quoque numerosae sunt in Hyrcania...». En outre, Sol (p. 164)
parle du Mons Hyrcanus comme d'une partie du JVIons Caucasus
et (p. 204) il parle de Hyrcanum salum, qui est seulement un autre
nom de la mer Caspienne. — Isid (Etymol XIV, 3, 33) dit: «Hyr-
cania dicta a silva Hyrcana, quse Scythigc subiacet, habens ab
oriente mare Gaspium, a meridie Armeniam, a septentrione Al-
baniam, ab occasu Iberiam. Est autem silvis aspera copiosa
immanibus feris, tigribus pantherisque et pardis...». Un peu plus
haut {Etymol XIV, 3, 32), il parle de peuples, qui «carnibus humanis
et eorum sanguine vivunt>. — Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 25),
près de la source du fleuve Oxus, on lit la légende suivante: «Hir-
cani hic habitant» et auprès de Mare Caspium, pas loin de l'em-
bouchure de rOxus, la légende suivante (Ib.): «Hircani Oxi fluminis
habent, gens silvis aspera, fêta tigribus, copiosa immanibus feris*. —
Chez Ebst [Miller V p. 33), on lit, au sujet de Hyrcania, les lé-
gendes suivantes: «Hyrcania silva, in qua sunt aves, quarum splen-
dent penne per noctes, et alie multe immanes bestie», «Hyrcania
superior», «Hyrcanum solium», qui doit être «salum», «Hec gens
cum Hyrcanis semper dimicat, ne exeant ad perdendum orbem».
— Chez Vesc {Zeitsckr. Erdk. Berlin XXVI ïafel 8, Miller III p.
135), le pays «Yrcania» se trouve au N. de «Mare Caspis-Yr-
canum». — Chez Hygg {Magasin p. 48, Miller III p. 101), au
N. de Hiberia et à l'O. de «Scitia superior» se trouve le pays
de Hircania, où on lit la légende suivante: cHircania habet homines
humana carne vescentes. Habet tigrides et panteras». — Chez Walsp
{Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Ib. p. 386, Miller III p. 147),
à l'E. de Mare Hyrcanum se trouve un pays dont on a lu le nom
comme étant Chircama ou Chircania, mais selon Miller (Ib.), ce
254
doit être Hircania. — Chez Malho {Fisch-Ong XV, Rugc p. 80), à
Pangle S.-O. de la mer Caspienne se trouve le pays de Hircania.
Dans une légende du mons Caucasus [Zurla p. H9), il dit qu'une
partie de cette montagne est appelée la montagne de Hircania. —
Id. au pays autour de langle S.-E. de la mer Caspienne (Droysen
Hist. Atlas, Graccc Orbis latinus, etc.).
Var. de nom:
1 Hyrcanîa: Soi. (p. 01).
IsiD {Etijmol XIV, 3, 33).
Ebst (Miller V p. 33).
Hygg [Miller III p. 101).
2. Chircama: Wal.sp (Zeilscbr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Ib. p. 386).
3. Chircania: Walsp (Ib ).
4. Hircani: Hald {Haverg, Miller IV p. 25).
b. Hircania: Isid (Eiijnwl XIV. 3, 31).
Hygg {Magasir} p. 48, Miller III p 101).
Walsp {Miller III p. 147).
Macro (Fi.ich-Ong XV, Rugc p. 80).
6. Hyrcani: Plin (Nat. Hist. VIII, 66).
Sol (p. 90).
Kbst {Miller V p. 33).
7. Yrcania: Vesc {/.cilscbr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8. Miller III p. 135).
Hyspahan v. Ispam.
Hbssn. Cfr. Usn.
laci V. Jacin
lacuy V. >
laïk V. Jaec.
lam. RuBR {Soc. Géogr. Paris IV p. 310) dit : «In curia enim Baatu
est anus lam ad latus occidentale, qui recipit omnes venientes ab
occidente, et sic de aliis regionibus mundi. Sed in curia Mangu
omnes sunt simul sub uno lam, et possunt se mutuo visitare et
videre». — lam semble ainsi avoir été une espèce d'hôtel ou d'au-
berge, destinée aux voyageurs et particulièrement aux ambassadeurs.
Probablement, lam se rattache à l'Iamb mentionné par Polo. Cfr.
ce mot. (Cfr. Fw/e Polo I p. 391 note 2).
lam V. lamb.
lamb. Polo {Pauthier I pp. 335— 34Î, Yule Polo I pp. 388 —
391) donne des détails sur les établissements de communications
avec le pays chinois. De Cambaluc partent de grandes routes
vers toutes les provinces, et chaque route tire son nom de la pro-
vince où elle mène. Sur ces routes sont établis des lamb à une
certaine distance les uns des autres. Ce sont de grands logis, où
les voyageurs peuvent se reposer et où l'on peut changer de chevaux.
Polo les appelle aussi «poeste de chevaus». En général, ils se
trouvent à une distance de 25 milles les uns des autres et ils sont
très bien fournis et très élégamment arrangés; chaque lamb possède
généralement 200 à 400 chevaux. Il y a au total 300,000 chevaux,
et Polo évalue les lamb à 10.000. Les messagers avancent très
vite, parce qu'on trouve toujours des chevaux de relais à ces lamb.
Pour annoncer son arrivée, le cavalier qui veut changer de cheval
porte toujours autour de sa taille une ceinture couverte de grelots.
Mais entre les lamb, il y a une autre espèce de stations pour les
coureurs à pied, qui sont plus nombreux. Ces stations sont situées
à une distance de 3 milles. Chaque coureur porte une ceinture de
sonnettes autour de sa taille. La sonnerie annonce alors à la station
qu'un coureur approche, et elle peut avoir un autre coureur prêt à
prendre toutes les dépêches du premier et à les porter à la station
prochaine, et ainsi de suite. Sans doute, ces dernières stations sont
25(3
les mêmes qu'OnoK dépeint et (|u"il appelle Chiribo. La différence
entre les lamb et les Chiribo serait alors que les Chiribo étaient
seulement pour les coureurs, les lamb pour les cavaliers et les
messagers. — Odor {Cordier p. 374, Yule Cathay I p. 137) men-
tionne, à côté des Chiribo, également les Yam (dans l'édition de
Cordier, cette dénomination n'est pas indiquée) qu'il dépeint comme
des auberges ou logements pour les voyageurs, où ceux-ci peuvent
avoir presque tout ce qu'ils désirent. Quand un messager approche
d'un tel Yam, il sonne du cor, et alors on doit toujours avoir sous
la main un cheval frais et aussi un messager nouveau, s'il est né-
cessaire, pour porter les dépèches plus loin. Pour les coureurs ù pied,
il y a des Chiribo, qui sont décrits dans la suite. — Cfr. Chiribo
et lam. — Cfr. Pauthier I p. 335 note 1, Yidc Polo I p. 391 note
2, Cordier p. 416 note 23, Yule Cathay I p. 138 note 2.
Var. de nom:
1. lamb: Polo l Pauthier I p. 335 .
■2. lam: Odou {Yule Cathay II App. 1 p. XXXIII note 5).
3. Jam: Ouoh lYiile Cathay II App. II Cap. 40.
4. Yam: Odok (Ynlc Cathay I p. 137, Ih. II App. I Cap. 40, Cordier p.
374 note ei.
5. Yamb: Poi.o [Yule Polo I p. 3S8).
lamzai v. Janguy.
lamzay v. »
lana v. Javva.
lanckint. Caiu> [Soc. Gcogr. Paris IV p. 750) parle dune
ville du nom d'ianckint dans terra Biserminorum. — Polon
(Ib. p. 777) parle d'une ville du nom de Janckynt dans ïurkya.
— Id. par D'Avezac (Ib. p. 513) avec la ville d'Yanghy-qand,
laquelle se trouverait, selon la carte de D'Avczac, entre les fleuves
Chu et SirDaria, à peu près dans le voisinage du Tu rk es tan
d'aujourd'hui. Sur aucune autre carte je n'ai pu trouver cette ville.
Mais peut-être est-ce la même dont Riltcr (Krdk. VII pp. 47*.), -^87)
parle sous le nom d'Yanghin, dans le Turkestan septentrional?
Var. de nom:
1. lanckint: Cahp {Soc. Géogr. Paris IV p. 750).
2. Janckyn: Poi.on (Ib. p. 777 note 2).
3. Janckynt: Poi.on (Ib. p. 777).
4. Jankinc: Cahi- (Ib p. 750 note 2).
5 Jaukinc Carp (Ib.).
0. Sakinc: Carp (Ib.).
257
langui V. Janguy.
languy v. »
lanki-Balekh v. Ankipalikh.
lantu V. Janguy.
lanzi V. »
lanzu V. >
lasdi V. Zasdi.
lasdy V. »
laua V. Javva.
lava V. y
laxartes v. Jaxartes.
layam. Sur la Carte Cat (la carte dans Notices p. 118),
endroit situé à l'angle S.-O. de la mer Caspienne, à l'O, de Renchu,
Var. de nom :
1. layam: Carte Cat (la carte dans Notices p. 118, Rage p. 78).
2. Layam: Carte Cat (Notices p. 128).
Iberia v. Hiberia.
Ibissibur v. Sebur.
Ichan-Palekh v. Ilan-Palekh.
Ichtiophagi v. Ichtyophagi.
Ichtyophagi. Mentionnés par Herodotos, Nearchos et plusieurs
auteurs anciens [Bunhury I pp. 272, 530, 531, II p. 52) comme un
peuple se nourrissant de poisson et habitant sur la côte de la Gédrosie.
Nearchos le rencontra quand, dans l'expédition d'Alexandre, il
conduisit la flotte dans l'Inde. — Plin [Kat. Hist. VI, 176) men-
tionne Ichtyophagi «natantes ceu maris animalia». — Ptol cite,
parmi les peuples du Sinarum Situs, les Ichtiophagi Sinae
ainsi que les Ichtiophagi Ethiopse; ces derniers sont mentionnés
dans les textes seulement, sans être, à ma connaissance, indiqués sur
les cartes. — Sol en parle en 3 endroits; il dit d'abord (pp. 201,
202): «post Indos montanas regiones Ichtyophagi tenent, quos
subactos Alexander Magnus vesci piscibus vetuit: nam antea sic
alebantur»; en second lieu (pp. 208, 209), il dit que dans l'Ethiopie
demeurent, entre autres, les Ichtyophagi, qui «non secus quam
marinse beluse nando in mari valent»; enfin il écrit (p. 187), au sujet
des peuples de l'Inde: «plerique tantum piscibus aluntur et mari
vivunt». — IsiD [Etymol \X, 2, l'Sl) dit: «Ichtyophagi quod venando
in mari valeant, et piscibus alanlur tantum. Hi post Indos montanas
17
258
regiones tenant, (|iios subactos Alexander Magniis piscibus vesc
prohibiiil». — Chez. Iùîst Miller V p. 49), on lit dans l'Inde une
It'gende qui concerne certainement ce peuple. On ne peut plus lire
le nom du peuple sur la carte; les lettres «op» sont seules lisibles,
i^a légende dit: «(Ichty) op (hagi) piscibus tantum aluntur et salsum
mare bibunt». En outre, le peuple se retrouve sur la même carte
dans l'Kthiopie, oii on lit la légende suivante (Ib. p. 60): «Ictio-
phagi. Hos Andexander vetuit piscibus vesci». — Chez Hygg
(Miller III p. 107), on lit dans une ile de l'Kthiopie la légende
qui suit et qui se rapporte incontestablement à ce peuple: «Hic
Ciophegi bellue marine in mare magno viventes».
Var. de nom:
1. Ichtyophagi; I'i.in (.Va/. Hist. VI, 176).
.Soi. (pp. '_>02, 20it).
Isii) {Eii]mnl IX, 2, 131).
'2. Ciophegi: Hv(,(, Miller III p. 107).
.!. Ichtiophagi: Pioi,.
I. ictiophagi: Knsr Miller \ ]). (ÎO).
Ictiophagi v, Ichtyophagi.
Idifa V. Vdifir.
Idiful V.
Idolatri. Chez Lkahoo {Fisch-Ong XIV), est indi(iué un peuple
de ce nom dans le voisinage des M. Alani. — Naturellement, on
n"a pensé ici qu'aux idolâtres en général.
leroun ou Jerun v. Hormos.
lest V. Zasdi.
Ihefieran. Selon Fisch (Samml. p. 1H8), chez Mkd, endroit
situé dans l'intérieur de l'Asie. — Fisdi croit qu'il peut être identi-
fié avec Schibirchan. ville située à l'ouest de Bal eh.
Ilan-Baligh v. Ilan-Palekh.
Ilan Paickh. Selon Km (p. 178), endroit par où le roi Hethum
passa en jiartant. 11 paraît avoir été situé non loin d'Aloualekh.
Var. de nom:
1. Ilan-Palekh: Km (p. 178).
2. Ichan Palekh: Km (Ib. note 14).
.'!. Ilan-Baligh: Km dh.).
Ilan-Sou. Selon Km (p. 17S), fleuve (|ue le roi Hetlnim tra-
versa en partant, juste après avoir pas.sc par Ilan-Palekh. — Id.
Ili (Ib. note 1 i).
259
Var. de nom:
1. Ilan-Sou: Km (p. 178).
2. Eïlan-Sou: Km (Ib. note 14).
Ili. Avec ce fleuve a été identifié 1"11 an-Sou de Kih. —
Schmidt (p. 42) croit aussi que c'est l'Ili que Kubr a voulu désigner par
ce «Magnus iluvius» qu'il dit {Soc. Géogr. Paris IV p. 280) avoir
passé en partant. La place du passage était, selon ScJimidt, située
dans le voisinage de la forteresse russe d'Iliisk de nos jours.
Iliisk. Cfr. Ili.
Ilkhane. Chez Mkd, il y a un pays de ce nom (Fisch Samml.
p. 132). — C'est le nom d'un des empires nés du démembrement
de l'empire mongol. Il contient la Perse et les pays, voisins.
I iWaber v. Maabar et Melibar.
Imam. Cfr. Iman.
Iman. Chez Mauro {Zurla p. 48), pays sur le golfe Persiquo.
dans le voisinage de lembouchure du Tigre. — Wappâus et surtout
Rittcr (Erdk. le Registre) indiquent des endroits dans la Mésopotamie
inférieure portant les noms d'Imam; il n'est guère possible de savoir
auquel Mauro a pensé. Il semble du reste qu'Imam en général
signifiait tombe d'un martyr mahométan [Ritter Krdk. IX p. 499).
Imaus, Mons. Plin (V, 98) l'indique comme appellation d'une
partie de la grande chaîne de montagnes qui, sous une masse de
noms, entre lesquels aussi celui de Caucasus, traverse l'Asie. —
Chez Ptol, d'un côté, nom d'une partie de cette chaîne principale
traversant l'Asie, dont la partie le plus à TE. s'appelle Emodus,
d'autre part, nom d'une chaîne de montagnes qui sorl de la chaîne
principale et court dans une direction à peu près N., et qui fait la
limite entre les deux pays de Scythia extra Imaum et de Scythia
intra Imaum. — Sol (p. 164) indique Imaus comme le nom chez
les Indiens d'une partie de la grande chaîne de montagnes traversant
l'Asie. — Chez Hald {Haverg, Miller IV pp. 27, 36), il y a dans
l'Inde une chaîne de montagnes appelée «Mons Timavus>. Elle
sort du Mons Caucasus dans une direction à peu près N., et elle
a «Cristoas civitas» à l'E. et «Huni Sithe» à l'O. — Chez
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), des «Portée ferri», au
centre de la grande chaîne principale traversant l'Asie, sort une
chaîne de montagnes, appelée «Ymaus mons», qui court dans
260
une direction N.-E. Elle sépare la Scythia in Ira Y ni au m à
rO. de la Scythia ultra Ymaum à l'E. Les montai^iies sont
encore appelées «Montes inacccssibiles». Une légende dit aussi que
lors de Taccomplissement des temps, l'Antéchrist sortira des peuples
enfermés dans ces montagnes. Cfr. Inclusi. — Chez Mauro (Ruge
p. SU), se retrouve aussi une chaîne principale traversant l'Asie et
au centre de laquelle on lit «Mons Imaus*; sur cette chaîne on lit
la légende suivante {Zurla p. 38): «Remarquez que cette montagne,
qui traverse cette partie de l'Asie, est appelée la source des princi-
paux fleuves asiatiques, c'est à dire du Qui an, du Sumas, du
Burdus, du Gange, du Mandus ou Timandus, de l'Indus, du
Reus. du Theus et du Cambises, et en Arménie du Tigre et
de l'Eu ph rate, outre beaucoup d'autres, (juil est impossible d'énu-
mérer, vu ({u'ils sont innombrables». Mauro place le Caucasus
mons à l'O. d'Imaus — Pour ce qui regarde l'identification de
cette montagne, le plus exact est de dire qu'elle désignait les chaînes
de montagnes de l' Asie-Centrale en général, depuis l'Hindukusch
et au-delà du côté E. Mais cela n'empêche pas que la montagne
puisse être plus particulièrement précisée par un auteur ou un autre.
Par exemple, Richthojcn dans l'Imaus de Ptol a seulement voulu
voir le Pamir. Cfr. Richthofen China I pp. 0, 479, Fisck Samml.
pp. 189, 190, Markh p. XII note 1, Bunhunj 11 pp. 286, 417, 596,
597 etc.
Var. de nom:
1. Imaus: Pi.in {'Sal. Hisl. V, itS).
Ptoi..
Soi. (p. 104».
Maiho iIUkjc p. •'^0. '/Ailla p. 38 1.
2. Timavus: Hai.d {IJ'.tncrjf, Miller IV pp. 27. 3G).
3. Ymaus: (}i:m'ks (lusch-Ong X, Wiitlke Tufi-l X).
Inbu v. Jabu.
Inchi V. Junki.
Inclusi. La légende relative à des peuples enfermés dans les
montagnes par Alexandre le (Irand est très fréquemment traitée
dans la litlérature du moyen-âge. Elle est souvent liée avec celle
des dix tribus |)erdues de Juda, avec celle de (îog et Magog, avec
le récit biblique du retour de l'Antéchrist au temps de la destruction
du monde, etc. Oiiand les Mongols commencèrent leurs ravages.
261
rOccident et aussi le monde mahométan crurent voir en eux les
peuples enfermés qui maintenant avaient été dégagés et se préci-
pitaient avec l'Antéchrist à leur tète. Aethicus (cfr. Miller IV p. 25,
Bov pp. 99—100, Fisch Samml. pp. 195—196, Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI pp. 381, 382) est l'auteur du moyen-âge, qui a peut-être traité
cette légende avec le plus de détails. — Carp [Soc. Géogr. Paris IV p.
659) parle de «homines inter Caspios montes conclus!». — Chez
Hald {Haverg, Miller IV p. 25), se trouve dans l'Asie septentrionale,
sur Mare Caspium et près des lies Bizas et Criselida. une
presqu'île, dont les trois côtés, donnant sur la mer, sont bornés par des
chaînes de montagnes et le quatrième, tenant à la terre, par une
muraille avec des tours. Dans ce territoire fermé on lit la légende
suivante: «Omnia horribilia plus quam credi potest: frigus intolle-
rabile, omni tempore ventus acerrimus a montibus quam incole Biza
vocant. Hic sont homines truculenti nimis, humanis carnibus ve-
scentes, cruorem potantes, filii Caini maledicti. Hos inclusit Dominus
per magnum Alexandrum; nam terre motu facto in conspeclu
principis montes super montes in circuitu eorum ceciderunt: ubi
montes deerant, ipse eos muro insolubili cinxit. Isti inclusi idem esse
creduntur qui a Solino Antropophagi dicuntur, inter quos et Esse-
dones mumerantur: nam tempore Antichristi erupturi et omni mundo
persecutionem illaturi». — Chez Ebst (Miller V p. 33), dans l'Asie
septentrionale on lit la légende suivante: «Hic inclusit Alexander
duas gentes immundas Gog et Magog quas comités habebit Anti-
christus. Hii humanis carnibus vescuntur et sanguinem bibunt». —
Hic (pp. 118 — 119) dit: «Ipsi (Tartari) vero dicunt se descendisse
de Gog et Magog. Unde ipsi dicuntur Moguli quasi corrupti vo-
cabulo Magogoli. Methodius autem dicit quod Alexander con-
clusit cum filiis captiuitatis ludeorum Gog et Magog, gentem spur-
cissimam, et multos alios et quod exituri sunt in nouissimis temp-
oribus, et facient maximam stragem hominum. Solucionem relinquo».
— Chez Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin Tafel 8, Miller III p. 135), dans
l'Extrême-Orient se trouve une presqu'île isolée du reste de la terre
par une chaîne de montagnes appelée Montes Sitie et sur laquelle
se trouve inscrit: «Carab t'ra destructa». Sur cette presqu'île isolée
on lit: «Hic fuerunt inclusi tartari». De l'autre côté de la montagne
sont placés Gog et Magog. — Mand {Hall pp. 265—68) dit que
262
derrière les montagnes (probablement les monts Caspiens) sont enfermées
les dix tribus de Juda. Elles sont appelées «(iothe and Magothe>.
Mand raconte l'origine de leur réclusion; à la requête d'Alexandre,
deux montagnes furent rassemblées pour leur couper le chemin. Elles
se délivrèrent de leur captivité en trouvant, à la poursuite d'un renard,
la fente de la montagne, par oii l'animal se sauvait. En l'agrandissant
elles purent en sortir. Leur pays se trouve sur «the See of Caspye».
— Chez HvGG [Miller III p. 101), on lit, à Blactrica, la légende
suivante: «In istis monlibus sunt montes Caspee, includentes (iog
et Magog, qui in fine mundi exibunt cum Antichristo ad destruendum
niundum. Hos includit Alexander precibus suis, non viribus».
— Sur la Cautk Gat (Notices pp. 145, 146, Ruge p. 78), cette légende
est très détaillée. A l'angle N.-E. de l'Asie se trouve un territoire
entièrement entoure par la mer (au N. et à TE.) et par les montagnes
(au S. et à l'O.), et qui est appelé «Gog e Magog». Dans la partie
0. de ce pays est dessinée l'image d'un puissant potentat à cheval
avec cette légende: «Le grand seigneur prince de Gog et de Magog.
Il viendra au temps de l'Antéchrist avec une nombreuse suite*.
À l'endroit oii les chaînes de montagnes environnantes, celle du S.
et celle de l'O., se croisent, est indiqué un col, à côté duquel on voit
des images qui appartiennent à cette légende. Au col est dessiné
tant un château qu'une forme représentant un homme qui sonne de
la trompette. On y voit aussi l'image du Diable, qui semble être
absorbé dans une conversation avec une autre personne, un souverain
portant couronne royale, dessiné sur la carte. La légende dit que
ce souverain doit être «Lo rey Alexandrii». Sur la carte on lit
sur Alexandre la légende suivante (elle n'est pas rendue dans
Notices, ne se trouve que chez Ruge): «Ce grand et puissant roi,
Alexandre, y aurait dû mourir, si le Diable ne l'eût sauvé par son
art». Près des montagnes frontières du côté 0., qui sont indiquées
dans la légende plus bas comme étant «Muntanyes de Cas pis», on
lit: «Muntanyes de Gaspis, dans lesquelles Alexandre vit des arbres
si hauts (jue leurs cimes touchaient aux nues. Là il faillit mourir,
mais Satan le tira de danger par son art; et à l'aide de ce même
art, il renferma là les Tarlares Gog e Magog; et c'est pour eux
qu'Alexandre fit les deux images de métal ci-dessus décrites.
Alexandre enferma aussi dans ce lieu diverses espèces d'hommes
263
qui osent manger de la chair crue. C'est là l'espèce d'hommes avec
laquelle viendra l'Antéchrist. Ils seront enfin détruits par le feu,
qui descendra du ciel et les confondra». Les deux images de métal,
mentionnées dans la légende, ont trait à l'image de l'homme qui
sonne de la trompette, figure déjà décrite. On lit sur la carte, à
côté de cette image, la légende suivante: «Ces trompettes sont de
métal. C'est Alexandre, roi grand et puissant, qui les lit fabriquer».
11 ressort de ces légendes, relatives aux images et aux montagnes,
que c'est au col de Bamian qu'on a pensé (cfr. Ritter Erdk. Vil p.
266, Wa^pàus p. 705). — Chez Bi.\n iFisch-Ong IX, Miller III p. 144),
à l'angle N.-E. de l'Asie, on lit les légendes suivantes: «Alesandro»,
«Gog Magog», «de tribus iudeoron». «qu'Alexandre autrefois
enferma dans les montagnes», toutes légendes qui touchent au sujet
représenté. — Chez Genues [Fisch-Ong X, Wutike Tafei X), du côté
E. de la montagne Y ma us, on lit les légendes suivantes (Fisch
Samml. p. 195): «De hac gente, hoc est ex tribu Dan, nasciturus est
Antichristus qui magica arte montes istos apperiens, ad christicolas
subvertendos accedet», et «Hic adeo... habitant ex Ebreorum gente
perdita tribus decem altri prêter Juda et Benjamin qui legis sue
effreni dégénères vitam qui ducunt epicurriam*. Beaucoup plus au
S, nous trouvons Magog et Gog. Tout le grand territoire de l'Asie
du N.-E, où Inclusi et aussi iVIagog sont placés, est entouré par la
mer (au M. et à l'E.) et les montagnes, une chaîne à l'O., appelée
Y ma us, et une chaîne au S., qui est la grande chaîne principale tra-
versant toute l'Asie de l'E. à TO. Au point où ces deux chaînes se
croisent est dessinée une tour et on y lit: «Porte ferri ubi Alexan-
der tartaros inclusit>. Probablement, c'est le col de Bamian qui
correspond à ces Porte ferri (cfr. Fisch Samml. p. 190). — Chez
VValsp {Zeitschr. Erdk. Beiim XXVI Tafel X), dans l'Asie du N.-E ,
il y a une presqu'île entourée de montagnes et bornée par deux
golfes: Mare occidentale au S.-E. et Mare Minus Caspium au
N. Outre Gog et Magog, on y lit aussi cette légende: «Terra russorum
iudeorum inclusorum inter montes caspios», — Chez Lkardo [Fisch-
Ong XIV, Berchet p. 18), dans l'Asie du N.-E., entre les montagnes
«Anibi» à l'O. et «Otorocoras» à l'E., se trouve un pays où on lit
la légende suivante: «Provincia di Gog e Magog dove sono serate
moite tribu di judei». — Mauro traite les récits relatifs aux peuples
264
enfermés par Alexandre avec plus de sens critique. Dans une lé-
gende, qu'il a placée à Organza prés de la mer Caspienne, on lit
iZurla pp. 32, o3): «Quelques-uns prétendent (|u au pied du M on s
Caspius ou dans le voisinage demeurent les peuples (jui furent,
selon Ihistoire, enfermés par Alexandre le Grand. Mais cela n'est
pas sûr et même est peu probable. Car ces peuples qui demeurent
dans le voisinage sont si connus qu'une aussi grande masse de po-
pulation n'aurait absolument |)as pu rester inconnue. Ces contrées
sont assez civilisées grâce au commerce (|u'elles entietiennent avec
nous et avec les autres nations, telles (jue les Géorgiens, les Grecs,
les Arméniens, les Tcherkesses, les Tartares et plusieurs autres
peuples, qui les traversent continuellement. Ainsi, si ces peuples
étaient parmi les enfermés, leurs voisins, selon mon opinion, en
auraient su quelque chose, et nous en aurions été informés par eux.
Mais comme ces mêmes peuples, ainsi que je le sais positivement,
demeurent à l'extrémité de la terre, les peuples précités n'en savent
pas plus sur leur compte que nous n'en savons. J'en conclus mainte-
nant que ces peuples demeurent très loin de la mer Caspienne'
comme je le disais tout ù 1 heure, à l'extrémité de la terre entre
!e N.-E. et le x\., enfermés de trois côtés par des montagnes
qu'on ne peut gravir et par l'Océan, ils appartiennent ù l'empire
Tenduch et s'appellent Ung e Mongul, appelés en général Gog e
Magog, parce (jue la plupart croient (juMls s'avanceront quand l'An-
téchrist arrivera. Mais cette erreur est venue de ceux qui inter-
prètent la Bible à leur gré Pour mon compte, je m'en tiens à saint
Augustin qui, dans son livre 'De civitate Dei», rejette l'opinion de
ceux qui prétendent que (îog e Magog signifie le peuple qui favo-
risera l'Antéchrist. Cette opinion est aussi partagée par Ni cola us
da Lyra, qui traduit ces noms d'après leur signification hébraïque.
Mais de ceci il sera parlé plus en détail à un autre endroit». Dans
l'Asie du N.-E. (Zurla p. 35), une presqu'île s'avance dans la mer:
du côté de la terre elle est bornée par des montagnes et par une
grille de fer. Dans cette presqu'île se trouvent les provinces H ung
et Mongul. A côté de H ung on lit: «Ces deux pays appartiennent
à Tenduch» et tout près on lit: tOn croit en général que les peuples
enfermés dans Ihiiig e Mongul par Alexandre ont reru leur nom
de ces deux pays que nous appelons Gog e Magog, mais je ne le
265
crois pas». Dans la presqu'île on lit encore deux légendes: «La
plus grande partie de ce Mongul est habitée par des Tartares», et:
«Il y en a qui disent que ces montagnes (Hung et Mongul) sont
les montagnes Caspiennes, mais ils ont tort». Gfr. Derbend et Qog
et Magog.
India Maxima. Cfr. Mangia.
Indisc. Nom de l'Inde.
Indorum Rex v. Johannes Presbyter.
Indragiri ou Andragiri. C'est avec ce pays qu'on a identifié
Angrinan.
Ingarmato v. Singuy matu.
Inguies v. lugures.
Insical v. Yssicol.
Insicol V. »
Insimezan v. Necouran.
Insula feminarum v. Amazones.
Insula hominum. Cfr. »
Insula Nudorum. Sur la Carte Cat {Notices p. 137, Ruge p.
78), dans l'océan Indien, à TE. de l'île d'Iana et droit au S. de
Tile de Caynam, se trouve une île sur laquelle on lit la légende
suivante: «Insula Nudorum, in qua homines et mulieres portant
unum folium ante et rétro alium». — L'indication de ce détail est
visiblement prise de Polo, qui dit de Necouran que les habitants
y vont tout à fait nus. — Probablement id. aux Nicobar [Notices
Ib.). — Cfr. Necouran.
Inzimezan v. Necouran.
longh V. Jons.
lorganie. Nom de la Géorgie.
louvia V. Juvia.
Ipaspes V. Hydaspes.
Iperborei m. v. Hyperborei Montes.
Ipopodes V. Hippopodes.
Ipotaynes v. Hippopotami.
Irak. C'est avec ce pays qu'on a identifié Yrak.
IraouaddL C'est avec ce fleuve qu'on a identifié A va,
Irongate v. Derbend.
Irtysch. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Erthidj.
266
Ischu. \'ille par où Ci.av (Markh p. 7'.)) passa en partant.
Klle était située entre Aseron et Cal marin, ou plutôt entre Patir
Juan et Delularq uente.
Isedon Serica v. Essedones.
Isedorum Scythica v. *
Iskurija, sur la mer Noire, en Abasie. On y a trouvé les
ruines de Dioscurias ou Sauastopallj.
Ispahan. C'est avec cette ville qu'il faut identifier Ispam et
Is t an i t.
Ispam. Chez Mkd {Fisrli Samml. p. 1."»8), à l'intérieur de
l'Asie se trouve une ville appelée Ispam. — Schii.t [Xiirnb Cap.
2S. Telf p. 4-Ô) parle d'une ville appelée Hyspahan et d'un pays du
même nom. Il est dépeint comme un pays fertile. — Chez jM.\uuo
[Fisch-Ong XV), en Parthia et près de la ville de Sirax est située
une ville du nom de Spahan. l'n fleuve, cjui vient de l'Arménie»
traverse la ville se dirigeant vers l'E. Une légende, qu'on peut lire
à Spahan (Zurla p. 46), nous dit de ce fleuve: «I.es habitants de cette
ville prétendent que c'est un bras du Fhison». — Doit être identilié
avec Ispahan (Fisch Samml. p. 188, Zurla pp. J4, 128). CIr. Istanit.
Var. de nom:
1. Ispam: .Mkd (Fisch Samml. ]). 13;5).
2. H ispahan: Schii.t (Telf p. 45).
3. Hispahen: Schii.t {Siirnb Cap. 18).
4. Hisspahan: Schii.t (Tel/' p. 27).
5. Hyspahan: ScHii.r iXtirnb Cap. 2K).
•3 Spahan: .Maiho H'isch-Ond XV. linge p. 80, Xurld |). 4(>i.
Issedon Scythica v. Essedones.
Issedon Serica v. >
Issedonum magna gei>s v. »
Issik Kul. Lac avec lequel on pourrait peut-être identifier
^' s si col.
Istanit. Polo (Pauthier I p. 6;"), Yule Polo I p. 79) énumérant
les huit royaumes dont se compose la Perse, nomme en cinquième
lieu Istanit. — M.mro (Zurla p. 14) nomme Istaruch le sixième
dans la légende sur la Perse, où il parle de la division du pays en
huit royaumes. — En ce qui regarde l'identification. Pauthier (I p.
()6 note 2) et V///e (Polo I p. SI note ôi croient, et à bon droit, semble-
t-il, (pi'on a pensé à Ispahan. — Cfr. Ispam.
267
V'ar. de nom:
1. Istanit: Polo (Paiilhier I p. 65, Yule Polo I p. 79).
2. Istaruch: Mauko (Zurla p. 44).
8. Spaan: Polo [Ram, Yule Polo I p. 81 note 5).
Istarba. Cfr. Strauba.
Istaruch v. Istanit.
Ithaguri v. Thaguri.
I-tschou. Ville avec laquelle a été identifié Linguy.
ludei. Cfr. Inclus!.
lugur V. lugures.
lugures. KuBR iSoc. Géogr. Paris IV p. 329) dit de ce peuple
qu'ils écrivent de haut en bas. Du même peuple, il dit (îb. p. 282)
que leur pays confine à Organum, qu'il y a chez eux des Nesto-
riens et des Sarrasins, et qu'on les trouve par toute la Perse
et dans les villes des Sarrasins. — Het (Cap. 2) dit des habitants
de ïarsœ: «Homines illius patriiX' nominantur Jogour. semper idola
coluerunt et adhuc colunt omnes, praeter decem cognationes illorum
regum, qui per demonstrationem stellse venerunt adorare nativitatem
in Bethlehem Juda?. Et adhuc raulti magni et nobiles inveniuntur
inter Tartaros de cognatione illa, qui tenent firmiter fidem Christi.
Alii vero idolatri de partibus illis sunt homines nuilius valoris in
facto armorum. Perspicacissimi tamen sunt ingenii ad omnes artes
et scientias addiscendas. Literas habent proprias, et fere omnes
illarum partium habitatores abstinent a carnibus et vino, nec aliqva,
ratione occiderent qvicqvam vivens. Illorum civitates valde sunt
amœnse, et templa magna habent, in qvibus idola venerantur. Frumenta
ibi crescunt abundanter, et alia bona grana: vino vero carent, et bibere
vinum reputant esse peccatum». Le pays confine au Cathay à l'E.,
au Turqvestan à l'O., au désert de Belgia au N. et au Sym au
S. — Pasc [Mosh App. 92 p. 194, Yule Cathay I p. 232) s'arrêta à
Sarray en partant, pour apprendre «linguam Chamanicam et lit-
teram Viguricam, qua quidem lingua et littera vtuntur communiter
per omnia ista Régna, seu Imperia Tartarorum, Persarum, Chal-
dseorum, Medorum et Cathay». — Id. aux Uigurs ou Oïgours,
qui demeuraient autour du Tien-schan et dont la langue écrite était
très répandue en Asie {Schmidt p. 56, Yule Cathay I p. 232 note
2, Richthofen China I pp. 49, 51, 472, 602, 605). Cfr. Sarihuiur.
268
\'ar. d(^ nom:
1. lugures: Ht»n iSoc. (ùw/r. l'tiris IV p. 282).
2. Inguies: Ribu (Ib. note d).
V>. lugur: IUhu (Ib. p. ;329).
4. Jogour: Mi;i iCi\p. 2\
5. Viguricam iittcram: Pasc (Mosh App. 92 p. 194\
Ixartes v. Jaxartes.
Ixarxes v. »
lymil V. lymyl.
lymyl ou lymil. C'est avec cette ville (^ua éiô identifié Omyl.
Izonge V. Jons.
Jabu. Selon Schilt [Xiimb Cap. 31, Telf p. 50), nom d'une
race des Tatars. — D'une part, elle a été identifiée avec les Ligurs
et d'autre part, à plus juste titre, il me semble, avec un peuple
appelé Jambolouk ou Yembolouk, qui demeurait autour du fleuve
Emba, lequel tombe dans la mer Caspienne {Telf p. 179 note 12).
Var. de nom:
1. Jabu: ScHii/r (.Vnrnb Cap. 31).
2. Inbu: Schilt [Telf p. 50).
Jachion. Sur la Carte Cat {Xotices p. 131, Ruge p. 78), ville
de l'Asie septentrionale, au N. de la chaîne de montagnes appelée
Sebur; elle a pour voisines les villes de Sugur à l'E., de Singuy
au N. et de Camull à l'O.
Jacin. Selon Polo [Pauthier II p. 389, YuleFolo II p. 39i, nom
de la capitale de la province chinoise de Caraian. La ville était
une ville de commerce grande et active. Il faut cinq jours pour y
aller depuis le fleuve de Brins. — Pauthier (II p. 387 note 1, p.
389 note 2) a identifié cette ville avec celle de Li-kiang, qui se
trouve dans la partie N. de Jiinnan, prés de Jang-tsze-kiang;
Yide (Polo II p. 40 note 1) l'a identifiée avec la ville de Jiinnan, à
peu prés au centre de la province du même nom.
Var. de nom :
1. Jacin: I^OLO [Pauthier II p. 389^
2. laci: Polo [Ram, Gnjn).
3. lacuy: Polo [Xordensk).
4. Jancyn: Polo {Pauthier II p. 391 note a).
5. Yachi: Polo [Yute Polo II p. 39j.
Jacobini v. Jacobiti.
Jacobitse v. >
Jacobiti. Plusieurs auteurs du moyen âge donnent des indica-
tions sur cette secte religieuse. — Carp {Soc. Géogr. Paris IV p 709)
ne les énumère que parmi les peuples qui furent soumis par les
Mongols. — Polo dit qu'ils se trouvent dans le IMosul {Pauthier I
p. 45, Yule Polo I p. 57), le Tavris {Pauthier I p. 60, Yule Ib. p.
70) et dans le Carcan <u Yarkand {Pauthier I p. 141, Yulelb. p.
270
173). Ailleurs, il dit avec i)lus de détails [Pauthicr I \). îf), ]'ulc \h. p.
ô7) des Nestorions et des Jacobites qu'ils ont un patriarche, lequel,
comme le pape de Kome, nomme des archevè(jues, des abbés
et d'autres prélats, quil envoie par le monde, dans l'Inde, le
Baudas et en Cataia. Ils ne déi)endent pas du pape, car
leurs opinions se séparent de celles de l'Eglise romaine. Polo a
confondu les Nestorions avec les Jacobites, ce qui arrive très
souvent. C'est probablement à l'organisation des Nesloriens qu'il à
pensé. — Hic dit que les Jacobini se trouvent au Haldacum
(p. 126) et ailleurs (p. 124), il dit que prés de Ninive, de l'autre
côté de fluvium paradisi» (le Tigre) se trouve un couvent très
renommé avec 300 moines, (jui tira son nom de l'apôtre Si Mathieu.
— Parmi les peuples de Syrie, Hkt (Cap. 14) cite les Jacobini.
Parmi les peuples de la Turquia, il parle aussi des Jacobini
(Cap. 13) et il dit deux (ju'ils sont chrétiens et ({u'ils vivent du
commerce et de l'agriculture. — Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 40)
dit que dans la Perse demeurent plusieurs sectes chrétiennes,
parmi lesquelles il nomme les Jacobita?. — Clav {Markh p. 171)
nomme aussi les Jacobites parmi les différents peuples qu'il trouva
dans Samarcand. — Cfr. Soc. Géogr. Paris IV p. 573, Ynle
Polo I j). 58 note 1, Pauthicr I p. 45 notes 2, 3, 4).
Jaec. Km (p. 177) dit ([ue le roi llethum passa le ileuve
d'A'iek en partant. — Cari» {Soc. Géogr. Paris IV p. 743) mentionne
parmi les (juatre fleuves de la «terra Comanorum» le Jaec comme
le (juatriéme fleuve qui s'écoule dans <Mare Magnum>^ qui chez
lui semble comprendre à la fois la mer Caspienne, la mer d'Azof
et la mer Noire. — Polon (Ib. p. 777) parle du fleuve J a iac comme
formant la limite entre le Comania et la «terra Kangitarum».
— HuBR (Ib. p. 274) dit (}u'après avoir voyagé pendant 12 jours
depuis Etilia. il arriva à un grand fleuve appelé Jagat, qui vient
du N., de «terra Pascatir», et se jette dans Mare Caspium. —
Sur la Carte Cat (Notices p. 129), un petit fleuve tombe dans la
mer Caspienne du côté N., à peu prés entre la ville de Cato-
licati à 10. et le «(îolf di Monimentis» à l'E. Encore plus loin
à rO., on voit les embouchures de l'Edil. — Chez Mauko {Ruge
p. 80), un fleuve appelé Jaincho tombe dans la mer Caspienne,
un peu à \'E. de Pembouchure de l'Edil. - Id. l'Oural (Schmidt
p. 29 etc.). Cfr. Jancho.
271
Var. de nom:
1. Jaec: Cahp (.Soc. (h'ogr. Paris IV p. 743).
2. Aïek: Km p. 177).
3. laïk: Km (Ib.).
4. Jagac: Rlbr (Soc. Géogr. Pitris IV p. 274 note 6).
5. Jagag: HuBR (Ib.).
6. Jagat: RuBR (Ib. p. 274).
7. Jaiac: Polon (Ib. p. 777).
8. Jaicho: Mauro [Ziirla p. 30).
9. Jaincho: Malro {Rngc p. 80'.
10. Jaych: Carte Cat {Rwje p. 78).
11. Layech: Cartk Cat [Solicct; p. 129).
Jaenichan v. Janguy.
Jagac V. Jaec.
Jagag V. »
Jagaro. Selon Clav (Markh pp. 104, 105, 181), ville située
entre Téhéran et Nishapore, ou, plus exactement, entre Va se al
et Zabrain Clav y passa ù l'aller aussi bien qu'au retour. La
ville était située dans une grande plaine, la terre autour était très
sèche, et à cause de cela on faisait venir l'eau des montagnes à la
ville par des tuyaux. Au printemps, quand la neige fond, il arrive
très souvent que l'afUux de Teau devient si fort que les tuyaux éclatent
et causent à la ville de grands dégâts.
Jagat v. Jaec.
Jagatai. Nom de Tshagatai.
Jaiac V. Jaec.
Jaicho V. »
Jaincho v. »
Jainen v. Janim.
Jalair. Selon He;t (Cap. 16), les Tatars sont divisés en sept
classes principales dont il appelle la quatrième Jalair.
Jalas V. Talas.
Jaleym. Sur la Carte Cat {Xotices p. 124, Ruge p. 78), ville
de l'Inde, entre Delly et la côte occidentale.
Jam V. lamb.
Jamathay v. Janguy.
Jambolouk ou Yembolouk. C'est avec ce peuple qu'on a
identifié Jabu.
Jamchay v. Janguy.
Jamin v. Janim.
272
Jamsai v. Janguy.
Jamus. Nom de Caiicasus mon s.
Jamzai v. Janguy.
Jana v. Javva.
Jancho. Sur la Cakte Cat {Notices p. 129), on lit au N. de
la mer Caspienne «Cavo Jancho»; à l'E. se trouve «Cavo de
Stayra» et à l'O. Chocinacho. — Peut-être, le nom de Jancho
doit-il ("'Ire rapproché de celui de Jaec?
Janci V. Janguy.
Janckyn v. lanckint.
Janckynt v. >
Jancus V. Janguy.
Jancy v. »
Jancyn v. Jacin.
Jangio. Sur la Cahtk Cat (la carte dans Notices p. 132, Ruge
p. 78), ville du Catayo sur la côte est, entre les villes de Fugio au
S. et Cingu au N. — Peut-être est-il possible de l'identilier avec
Janguy mentionné par Polo.
Jang-tschou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Janguy.
Jang-tsze-kiang. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Qui an.
On rapi)elle aussi Ta-kiung. nom avec lequel a été identifié Ta lay
mentionné par Odor. Kiifin, ce doit être ce fleuve que Mar a dépeint
sous les noms de Phison ou de Caramoran.
Janguy. Polo (Pauthier II pj). ^(w — 169, ]'ule Polo II p.
116) parle d'une grande ville de Manzi appelée Janguy. C'est
une ville de commerce très riche et très puissante. Klle est aussi
d'une grande importance administrative, étant un centre militaire
dont dé|)endent 27 autres villes. Les habitants sont des pa'iens. —
Odor {Cordier pp. 857—359. Yule Cathay 1 pp. 123, 124) parle de
Jansu, ville située sur le fleuve do Ta la y. L'ordre franciscain
y a un couvent où se trouvent des Nestoriens. C'est une très grande
ville. OnoR évalue le nombre de cheminées de 1-80,000 à 580,000.
Le commerce y est très actif, surtout celui du sel. L'impôt sur le
commerce du sel rapporte entre 7 et 8 millions do florins. La navigation
est très active. Odor raconte comme une habitude caracléristicjue tjue,
(|uand queUpiun veut donner un dîner à ses amis, il s'adresse toujours
a un aubergiste auquel il commande un dîner à prix fixe pour tant
(le jjersonnes. De cette manirro, la fête est toujours meilleure que
273
si l'hôte lui-même l'avait donnée à la maison, — J\1ar {Yule Cathay
II p. 373) mentionne aussi la ville de Janci parmi les villes du
Manzi. — Mand [Hall pp. 213—14) dit qu'après le pays des pygmées
on arrive à une ville appelée Jamchay, qui est dépeinte à peu
près comme chez Odor. — Chez Mauro (Zurla p. 37), se trouve la
ville de Janzu près de la ville de N an gin dans le Chatajo S.
— Id. avec la ville de Jang-tschou d'aujourd'hui, dans la province
de Kiang-su, sur le Grand Canal, tout au N. de J ang-tsze-kiang
{Pauthier II p. 467 note 1, Y^ule Polo II p. 117 note 2, Cordier p.
360 note 1, Yule Cathay I p. 123 notes 1, 2, Ib. II p. 373 note 2,
Bov p. 93). — Cfr. Jangio.
Var. de nom:
1. Janguy: Polo (Pauthier II p. 467).
2. lamzai: Odor (Yiile Cathay I p. 123).
3. lamzay: Ouor {Cordier p. 357 note b).
4. langui: Polo (Ram).
5. languy: Polo (Nordensk).
6. lantu: Odor (Cordier p. 357 note b).
7. lanzi: Odor (.Ib.).
8. lanzu: Odor (Ib.).
9. Jsenichan: Mand (Loren: p. 115 note 24).
10. Jamathay: Odor {Cordier p. 357).
11. Jamchay: Mand (Hall p. 213).
12. Jamsai: Odor (Cordier p. 357 note b).
13. Jamzai: Odor (Ib., Yule Cathay II App. I Cap. 35).
14. Janci: Mar {Yule Cathay II p. 373).
15. Jancus: Odor (Cordier p. 357 note b).
16. Jancy : Odor (Ib.).
17. Janichan: Mand (Lorenz p. 115).
18. Jansu: Odor {Cordier p. 357).
19. Janzu: Mauro (Zurla p. 37).
20. Yanju: Polo (Yule Polo II p. 116).
Janichan v. Janguy.
Janim. Chez Mauro {Fisch-Ong XV), ville du Chatajo, située
non loin de Cambalech.
Var. de nom :
1. Janim: Mauro (Ruge p. 80).
2. Jainen(?): Mauro (Fisch-Ong XV).
3. Jamin: Mauro (Zurla p. 35).
Jankinc v. lanckint.
Janpa v. Cyamba.
Jansu V. Janguy. 18
274
Janzii V. Janguy.
Japon. Avec cet empire on a identifié Sypangu. — Cfr. Manse.
Jarcar. Selon Rubr {Soc. Gcogr. Paris IV p. 2i')[), peuple qui
demeurait près du Moal.
Var. de nom:
1. Jarcar: Rcim {Soc. Géofjr. P<tri.<i IV p. 261).
•_*. Jartari: Rleb Jb. note 11).
3. Tarcai: Rubk db.).
Jartari v. Jarcar.
Jase. Cfr. Ademandes.
Jaspes. Selon Polo {Pauthier I p. 146, Yule Polo I p. 175),
on trouvait cette pierre précieuse à Pein et à Siarciam {Pauthier
I p. 147, Yule Ib. p. 178).
Jasse. Cfr. Ademandes.
Jatha. Chez ]\1.\uro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), endroit de
l'Asie septentrionale, près de Çugvl et de Tenduch.
Jatun. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
du Catayo, tout au N. de Calajan.
Jaua v. Javva.
Jau-chau. Ville avec laquelle a été identifié Tiunguy.
Jaue v. Javva.
Jaukinc v. lanckint.
Java. Avec cette île on a identifié Javva.
Java v. Javva.
Jave V. y
Javva. Chez Polo, Javva est mentionnée comme nom de
deu.x îles différentes. 1/une d'elles est appelée Javva et l'autre,
Javva la meneur. De la ^Dremiére, Javva, Polo (PauOiicr II pp.
550 sqq., Yule Polo II p. 217) dit qu'on y arrive après une navigation
de 1500 lieues à partir de Cyamba dans la direction du S, ou
du S.-E. Cette île est la plus grande du monde, et elle compte 8000
milles (selon Pauthier 5000) de tour. Klle appartient au Grand
Khaan. L'île est très riche et produit du poivre, de la muscade, des
clous de girofle et d'autres épices en grande quantité. Elle est fré-
quentée par un grand nombre de navires et il s'y fait un commerce
très actif, surtout par les marchands de Mangy et deCayton. De
l'autre île, Javva la meneur, Polo (Paw^/iier II pp. 565 sqq., Yule ?o\o
II pp. 226 sqq.) dit qu'elle est située à 100 milles de Pentam. Elle
n'est nullement petite comme le nom semble l'indiquer, au contraire
275
elle est grande et compte 2000 milles ou davantage de tour. L'île
est très fertile et produit surtout des épices. Polo note comme
une singularité qu'on y voit l'étoile polaire. L'île est partagée en
8 royaumes, dont chacun a sa langue. Ces royaumes sont le Ferlée,
le Basmam, le Samara, l'Angrinan, le Lambry, le Fansur et
deux autres, qu'il n'indique pas particulièrement. (Sur le plus
remarquable de ces pays, cfr. ces mots). De Jav va la meneur aux
îles de ÎSecouran et de Gavenispola, il y a 150 milles. — Jord
{Soc. Géogr. Paris IV p. 51, Yule Jord pp. 30, 31) parle d'une très
grande île du nom de Jana, située dans l'india Major; elle mesure
plus de 7000 milles de tour et on y voit des choses merveilleuses,
entre autres les épices les plus parfumées. On y trouve aussi des
pygmées et des rats blancs. 11 parle d'une espèce de clous de girofle
qui, en fleurissant, dégage une odeur tellement forte qu'elle fait
mourir la personne qui s'y trouve exposée. Mais il n'y a pas de
poivre. Les habitants d'une partie de l'île mangent les hommes
blancs et gras qu'ils trouvent. Il y a des pygmées ou petits hommes
semblables aux nains. — Odor {Cordier pp. 161 sqq., Yule Cathay I
pp. 87 sqq.) dit que dans le voisinage de Sinohora ou Sumoltra se
trouve une grande île appelée Fana ou Java qui mesure bien 3000
milles de tour. Le pays est très fertile et produit beaucoup d'épices
magnifiques. L'île est fort peuplée et le roi y règne sur sept autres
rois, et il possède un palais grandiose. Le pays de Panthen est
situé près de l'île. — Mand {Hall pp. 187 — 188) dit qu'après Betemga
on arrive à une grande île appelée Java, qui compte 2,000 milles
de tour. L'île est dépeinte à peu près comme chez Odor. De Java
on arrive à Pathen. — Sur la C.\rte Gat (Notices pp. 136, 137,
Riige p. 78), au S. ou plutôt au S.-E. de l'Inde et à l'O. des petites
îles de Caynam et d'insula Nudorum se trouve une grande île
«Illa lana», sur laquelle on lit la légende suivante: «Dans l'île
d'iana on trouve beaucoup d'arbres, bois d'aloès, camphre,
sandal, les épices fines, la galanga, noix muscade, les arbres de
cannelle qui est l'épice la plus précieuse de toute l'Inde; et là se
trouvent de même les macis et ses feuilles». Sur l'île se trouvent
indiqués les endroits: Regio feminarum, Malao, An gai et
Semefera. — Gonti {Major pp. 15 sqq.) parle de deux îles, qui se
trouvent très loin à l'E., au bout du monde. Elles s'appellent Java;
la seule différence est que l'une est appelée la grande et l'autre,
276
la petite. 11 y a 100 milles de distance entre elles et il faut un mois
pour y aller à la voile du continent. Les iiabitants y sont très
cruels, ils mangent des rats, des chiens et des chats. Ce n'est pas un
crime de tuer une personne. La polygamie est très habituelle. Leur
plus grand plaisir consiste en des combats de coqs. Dans la grande
Java on trouve un oiseau extraordinaire, dont la peau est employée
comme ornement. — Chez Gknuks {Fisch-Ong X, Wuttkc Tafel X),
hors de l'Asie orientale, Sine et Calayum, se trouvent les deux
grandes îles de .laue, sur lesquelles des renseignements sont donnés
dans des légendes qu'on voit auprès. La suivante est la principale
{Fisch Samml. p. 182): «Hec insuie Jaue dicte sunt quarum maj or
tribus altéra duobus milibus miliarum protenduntur absuntque a
continente mensis navigatione et ipse sibi centum miliaribus propin-
que. Istas nepharii et immundi habitant homines (juibus hominem
occidere pro ludo est; uxores quotlibet sposant». Dans la légende,
il est encore dit des îles voisines, Sanday et Uandan, que les
marchandises des ces îles sont exportées «ad Javas» (Ib.). Ensuite,
l'auteur dit dans la légende de Traprobana (Ib. p. 180) que Trapro-
bana est la plus grande île du monde, puis vient celle d'Anglia.
Java maior et minor ne viennent qu'en troisième et en quatrième
lieu. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X), dans la
partie la plus à l'E. de Mare magnum Indorum se trouve une
île appelée «Jana insula». — Chez Maiho {Fisch-Ong XV), vers
l'Extrême-Orient, en face du Chatajo se trouvent deux grandes îles
séparées ou entourées par plusieurs petites îles. L'île la plus au N.
s'appelle (iiava mazor, la plus au S. s'appelle (liava menor. Au
N. de ces deux îles se trouve l'île deZimpungu et au S., de petites
îles parmi lesquelles sont celles de Sondai, de Ban dan et de
Campangu, et encore plus au S. «Taprobana over Siometra».
De Giava mazor on lit la légende suivante (Zurla p. 49): «Cette
grande île de Giava mazor, située dans l'Extrême-Orient du monde
en face de Cin, appartenant au Chatajo, et du golfe ou du port de
Zaiton, mesure à peu près 3(X)0 milles de tour, et elle contient
1111 (ou IlU?) royaumes. Les habitants y sont idolâtres et cruels.
L'île elle-même est cependant très agréable et fertile et elle est riche
en or, en aloè.s, en «solibanzi»{?), en pierreries et en beaucoup
d'autres choses remarquables. Sur la pointe vers l'est se trouve
un port appelé Uandan, magnifique, grand et sûr, près de la
grande ville de Giava, au sujet de laquelle on raconte bien des
choses merveilleuses». Sur Giava m en or on lit la légende (Ib.):
«Giava menor est une île fertile qui possède huit royaumes et est
entourée de huit îles. Il y croît des épices fines. Car sur Giava
menor il croît du gingembre et d'autres épices excellentes en grande
quantité. IMais tout ce qui vient de celle-ci et des autres îles est
transporté après la récolte à Giava mazor, d'oîi on l'envoie en
trois endroits: à Z ai ton et au Chatajo, en second lieu par la mer
Indienne à Hormus, Zide et Mecha, enfin par la Mer de Chataj o
au N. Selon le témoignage de ceux qui naviguent sur cette mer, on
voit de cette île le pôle sud une aune (brazo?) au-dessus de l'horizon».
— En somme, quelques auteurs, comme Polo, Coxti, Genues et
Mauro, mentionnent deux îles de Java, la grande et la petite,
d'autres auteurs, comme Jord, Odor, Mand, Carte Cat et Walsp,
mentionnent seulement une île de ce nom. Tous ces auteurs, excepté
Walsp, ont dépeint Java avec plus ou moins de détails, et leurs
descriptions présentent plusieurs traits communs. Premièrement, pour
ce qui regarde les auteurs qui parlent de deux îles, Polo et Mauro
indiquent la grande fertilité des îles, surtout en épices. Cette indica-
tion n'est donnée ni par Conti ni par Genues. Ils s'attachent plutôt
à marquer la cruauté des hommes. D'ailleurs, Genues a pris ses
indications surtout de Contl Polo et Mauro, qui tous les deux
ont dépeint Java major et minor séparément, offrent plusieurs
traits analogues. Ainsi, tous deux indiquent que la grande île
compte 3000 milles de tour, ce qui est aussi dit chez Conti et
Genues. Polo et Mauro s'accordent en outre à dire que la petite
île est partagée en huit royaumes. L'indication de Polo, que la
petite île mesure 2000 milles de tour, ne se retrouve pas chez
Mauro, mais bien chez Conti et Genues. Les auteurs qui parlent
d'une île seulement du nom de Java et la dépeignent, s'accordent
tous à dire que l'île est un pays très fertile et riche en épices
(Jord, Odor, Mand et Carte Cat). Quelques-uns d'entre eux indi-
quent en outre certaines singularités qui se retrouvent chez des
auteurs qui ont parlé de deux îles. Jord, aussi bien que Conti et
Genues, dit que les habitants y sont très cruels. Odor et Mand
disent que l'île est composée de hait royaumes, comme la petite île
de Polo et de Mauro. Chez Odor, l'île a la même grandeur que la
grande île de Polo, Conti, Genues et Mauro, oi^i elle mesure 3000
278
milles de tour; tandis que chez Mand, lile a la même grandeur que
la petite île de Polo, Conti et Genues, c'est à dire 200(.) milles. Du reste,
on retrouve aussi des indications comme celles qui concernent la
cruauté des habitants, les pygmées, etc. entre les détails que I'olo
donne au sujet des royaumes particuliers de Java minor, surtout
dans sa peinture de 13 as m a m. Mais on peut dire (jue les différentes
indications données par les auteurs au sujet de ces îles ne sont pas
tellement précises (ju'on puisse par elles distinguer si fauteur a eu
en vue Java en général, ou plus particulièrement la grande ou la
petite île. Il suit de là que les différentes opinions ont appelé des
identifications différentes qu'il est nécessaire d'examiner successivement.
Javva de Polo a été identifiée avec l'île de Java d'aujourd'hui
par Pauthier (H p. 550 note 1) aussi bien que par Vi/Ze (Polo II p. 217
note 1), mais des auteurs anciens l'ont identifiée avec d'autres îles de
l'archipel, comme à Bornéo et à Sumatra. J a v va la meneu r de
Polo a été identifiée par Pauthier (II p. 565 note 1) aussi bien que
par Yiile (Polo II p. 228 note 1) avec l'île de Sumatra d'aujourd'hui.
Yule (Jord p. 3<J note 5) croit que la Jaua de Jord doit être iden-
tifiée avec tout l'archipel, quoique les détails qui sont indiqués se
rapportent surtout à Sumatra. Cordier (p. 162 note 1) et Yule
(Cathay I p. 87 note 2) croient que Fana ou .lava d'Onon doit
être identifiée avec Java d'aujourd'hui ainsi que, par suite, Java
de Mand (cfr. Bov p. 88), puisque Mand, qui n'a pas voyagé lui-
même, a seulement copié Odor en ce point. Kn ce qui regarde
lana de la Carte Cat, elle a été identifiée (Notices p. 186) avec
Ce y 1 an. Mais, selon moi, ce n'est pas exact, car dans la légende
sur lana on ne lit rien (jui rappelle les légendes générales sur Ceylan
(cfr. ce mot), mais la légende se rapporte bien mieux à ce (jui est dit
sur Java, entre autres, par Polo et par Odor. Yule (Cathay I p.
CCXXV) a cru qu'on avait pensé à Sumatra. Je persiste à croire
qu'Iana de la Carte Cat est la Javva de Polo et d'ODOR,
et non pas Ceylan. En ce (|ui regarde les deux Java de Conti,
différentes opinions ont été émises. Major (p. LXV) croit (ju'on a
pensé respectivement à Java et à Sumbava. FiscJi (Samml. p.
182) croit qu'il s'agit de Bornéo et de Java. Les deux iles de
Genues aussi bien que de Conti, seraient, selon Fisch{\b.), Bornéo
et Java. Wultke (p. 44), au contraire, croit (|u'on a pensé aux
iles du Japon, mais probablement ce n'est pas exact. Ouant à
279
l'identification de la J ana de VValsp, on ne peut pas dire plus que cette
île doit être Javva ou Java chez les anciens auteurs. La grande
et la petite Giava de IMauho ont été identifiées de plusieurs manières
{Zurla pp. 124 — 126). On les a identifiées respectivement avec Java
et Bali, avec Java et Bornéo, avec Bornéo et Java. Je
ne saurais décider quelles îles répondent en réalité aux deu.K
Giava de Mauro, mais il me semble que la dernière explication,
disant que Bornéo serait la grande Giava et Java la petite
Giava, est la plus probable. On n'a identifié aucune des deux
Giava avec Sumatra, quoique Mauro, dans la description de
sa petite Giava, ait emprunté plusieurs indications à la de-
scription de rîle correspondante de Polo, qui est identifiée avec
Sumatra, Probablement, cela provient de ce que Mauro en un
autre endroit mentionne l'île de Sumatra sous le nom de Tapro-
bana ou Siometra, mais cette raison ne me semble pas suffisante.
Ainsi, il n'est pas impossible que les deux Giava de Mauro doivent
être tout simplement identifiées avec celles de Polo, soit respective-
ment avec Java et Sumatra. — En un mot, si l'on veut identifier
Javva, selon qu'elle se présente comme une ou deux îles, avec
une île ou quelques-unes de nos jours dans l'archipel, on est obligé
de se borner à dire qu'on a pensé à Java d'aujourd'hui ou à une
autre des îles environnantes, ou même en certain cas à tout l'archipel.
Var. de nom:
1. Javva: Polo {Paiithier II pp. 559, 565).
2. Pana: Odor (Cordier p. 161).
3. Qiaue: Conti {Ram p. 341).
4. Qiava: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 49).
5. lana: Odor [Cordier p. 161 note a).
Carte Cat (la carte dans Notices p. 132, Ruge p. 78).
6. laua: Odor (Cordier p. 161 note a).
7. lava: Odor {Cordier Ib., Yule Cathay II App. II Cap. 20).
8. Jana: Jord {Soc Géogr. Paris IV p. 51).
Odor {Yule Cathay II App. I Cap. 21).
Mand {Lorenz p. 98).
Carte Cat {Notices p. 136).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
9. Jaua: Jord (Yule Jord p. 30).
Odor (Yule Cathay II App. I Cap. 21).
10. Jaue: Genles (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
11. Java: Polo (Yule Polo II pp. 217, 226).
Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 51).
280
Odor {Yiile Cathay 1 p. {<7. II). II A pp. II Cap 20. Cordic
KU note a).
Mano {Uall p. 187).
CoNTi (Major p. lô^.
Geni'es (Fisch Samml. p 182).
12. Jave: (h:mi:s [Wittlkc p. 4i\.
Jaxartes. Ce fleuve, renommô autrefois et surtout au temps
d" Alexandre, est mentionné par Ptol comme un fleuve du Scythia
intra I ma uni (VI, 14). — Plin {Nat. Hid. VI, 49) parle d'Iax-
artes. «quod Scythse Silim vocant». — Sol (p. 180) parle d'un
fleuve appelé Lax a tes, (jue «Scytha' Silim nominant». — Chez Hald
{Haverg, Miller IV p. 2()), un fleuve tombe au nord de la mer
Noire, et à côté de ce fleuve on lit ce qui suit: «fl. Y lis qui et
Laxates». (Peut-être faut-il lire Jaxates). — Kih (p. 179) dit
que le roi Hethum en revenant passa le fleuve Djihoun. — Chez
Leardo (Fisch-Ong XIV), à l'angle N.-E. de la mer Caspienne tombe
le fleuve Ixarles. Il provient de deux affluents, le Dan as qui vient
du N., et le Bascans (jui vient du S., et prend lui-môme une direc-
tion occidentale. Il se jette au N. de Tembouchure du fleuve Oxius.
— Chez Mauro [Fisch-Ong XV), coule du lac Insicol à la mer Ca-
spienne un fleuve qui près de Bochara se partage en deux bras;
un d'eux coule au N, et s'appelle Ocus, l'autre coule au S. et
s'appelle Ixarxes, tous deux entourent, entre autres, le pays Zagatai.
Les deux bras tombent dans la mer Caspienne sur la côte N.-E.
Au sujet de l'Ixarxes, on lit la légende suivante (Z(o7a p. 3B): «Avec
cet Ixartes on peut dire (lue la Scythie commence, c'est à dire le
Zagatai, l'Organza, le petit Saray, le grand Saray, ensuite l'Edil,
le Ta nais, l'Ozuch qu'on peut tous appeler Scythes ou Tartares». Sur
le fleuve Ixarxes se trouve la ville d'Amon, dont la légende dit(Ib.):
«Ceci est le port de Zagatai». — Id. le Syr-Darja. — Cfr. Amol.
Var. de nom:
1. Jaxartes Nom iincicn.
2. Djihoun Kiit (p. ITl»)-
M. laxartes l'ioi, i\'I, 14l
l'i.iN (.V(//. Ilist. VI, -lil).
4. Ixartes: Lkahdo (Fisch-Oini XIV).
Mai'IU) (Xiirld p. .'i.'J, liiujc p. 80).
5. Ixarxes Malho (/•"i.sc/i-Oh;/ XV).
6. Jaxates: IIai-î) {Miller IV p. 2(;).
7. Laxates: Soi. (p. 180).
Mali. {Iliwcru, Miller IV p. 2(;).
281
8. Sihoun: Km (p. 17S note 14).
9. Silim: Plin {Sat. Hist. VI, 49).
Sol (p. 180j.
10. Ylis: Hald {Miller IV p. 26).
Jaxates v. Jaxartes.
Jaych V. Jaec.
Jehlam. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié H y d as pi s.
Jenissei. Zurla (p. 113) veut reconnaître ce fleuve sibérien
dans un des fleuves sans nom qui, chez Mauro, coulent au N. et
tombent dans la mer Glaciale.
Jen-tschou. Ville avec laquelle on a identifié Gundinfu.
Jepta. Sur la Gaute Gat {Notices p. 119, Ruge p. 78), ville
d'Arabie sur le golfe Persique, dans le voisinage d'Almedina.
Jerchan v. Siarciam.
Jerun ou leroun. Gfr. Hormos.
Jesd. G'est avec cette ville qu'a été identifié Zasdi.
Jetrib. Sur la Garte Gat [Notices p. 119, Riige p. 78), ville
d'Arabie sur le golfe Persique. Près de la ville se trouvent les iles
«Duo Maria» et «Euro».
Job v. Hur.
Jogour v. lugures.
Johannes Presbyter. Garp [Soc. Géogr. Paris IV p. 655) dit
que Gengis-khan envoya une armée dans l'India Major, où régnait
le roi qui fut appelé généralement Johannes Presbyter. — Rubr
(Ib. pp. 260 sqq., 295) dit qu'en Garacatay «erat quidam pastor potens
et dominus super populum, qui dicebantur Haiman, qui erant chris-
tiani nestorini». Quand Gon cham, qui était chef du Garacatay,
mourut, <elevavit se ille nestorinus in regem et vocabant eum nesto-
rini regem Johannem, et plus dicebant de ipso in decuplo quam
Veritas esset». Et il ajoute: «exivit magna fama de illo rege Jo-
hanne». Plus loin, il dit de Naiman que «erant proprii homines
ipsius Presbiteri Johannis» (Ib. p. 295). — Polo [Pauthier l pp.
173 sqq., Yule Polo I pp. 204 sqq.) raconte que les Tatars au com-
mencement demeuraient tout au N. de Giorcia. Ils n'étaient pas
indépendants, mais ils payaient tribut à Une G an, un grand et
puissant souverain, qui à l'Occident fut appelé Prestre Jehan et
dont tout le monde connaît le grand empire. Mais les Tatars crois-
saient, aussi le Prestre Jehan craignit de ne plus pouvoir les
282
soumettre. Ainsi, il se décida à les disperser dans les pays différents.
Les Tatars. ne voulant pas se résigner, quittèrent leur ancien pays,
passèrent le désert et s'installèrent dans un pays situé tout au N.
lis ne payèrent plus de tribut et en l'an 1187 ils se choisirent parmi
eux-mêmes un chef, appelé Gengis-khan. Son autorité crût consi-
dérablement. En 1200, il envoya une ambassade au Prestre Jehan
pour demander sa fille en mariage, mais sa demande fut repoussée.
Alors, il décida de se venger et rassembla une armée puissante, avec
laquelle il s'avança contre le Frestre Jehan. Les deux armées se
rencontrèrent à Tanduc, dans une plaine du pays du Prestre Jehan,
[^e Frestre Jehan fut vaincu et son pays fut soumis par Gengis-
khan. Fins loin, Folo dit (Pauthier I p. 208, Yulc Folo I p. 249) que
le pays de Tanduc appartient au Grand Khaan, mais qu'il est
gouverné par des descendants du Frestre Jehan. Ils reçoivent
toujours comme épouses des princesses de la famille du Grand
Khaan. Au temps de Polo, le prince du pays s'appellait Jorge
ou George. Plus loin, il dit (Pauthier II p. 450, Yule Folo II p. 104)
que le fleuve Caramoran vient du pays du Frestre Jehan. —
CoRv {Mosh App. 44 p. 115, Yulc Cathay 1 p. 199) dit dans sa pre-
mière lettre que près du Cathay se trouvait un certain roi, appelé
George, de la secte des Nestoriens, «qui erat de génère illustris Magni
Hegis, qui dictus fuit presbyter Johannes de India»; il fit venir
CoHv et il fut converti par lui, ainsi que plusieurs de son peuple, à
la vraie Église catholique. — Ric (p. 120) raconte que le Grand
Khaan envoya une armée en Cathaia et ultima India où
il vainquit le Prester Johannes, dont il prit le pays. Le fils du
(irand Khaan épousa la fille du Frester Johannes. — Chex Vksc
[ZeUschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 8, Miller 111 p. 135), à l'Extrême-
Orient de l'Asie se trouve un pays, où on lit la légende suivante:
• India inferior Jo bannis presbyteri». — Jord [Soc. Céogr.
Paris IV' p. 50, Yule Jord p. 42) place le Frestre Johan dans
rindia tertia et dit (|u'il est l'empereur de TK th io pie, «(juem vos
vocatis Frestre Johan». — Odoh [Cordier pp. 43.'{ s(|q., Yulc Cathay
I pp. 1 4() sqq), dit ((u'après avoir quitté le Cathay et voyagé du
côté de rO. pendant 50 jours, il arriva au pays du Prostré Jehan,
fjui dans l'édition de Cordier mais non chez Yulc est appelé l'île de
Penthexoire. La ville principale et le pays tout entier sont ap-
pelés Cosan ou To/.an. Odou ne croit pas à la vérité du centième
283
de ce qui est dit du Prestre Jehan. Les épouses du Prestre
Jehan sont toujours prises dans la famille du Grand Khaan. —
Mar {Yule Cathay II p. 348) dit du Gyon qu'il coule autour du
pays d'Ethiopie, où demeurent aujourd'hui les nègres et qui est
appelé le pays du Prester John. — Maxd {Hall pp. 269 — 74) donne
une description particulièrement confuse du pays du Prestre John.
En quittant Bacharie, on voyage pendant plusieurs jours par le pays
du Prestre John, qui est une île et s'appelle Pentexoire.
Le Prestre John est appelé l'Empereur de l'Inde. Le pays
contient plusieurs villes, dont la principale s'appelle Nyse. Le
Prestre John gouverne beaucoup de rois et d'îles. Le pays
est riche, pourtant moins que le Cathay. A cause de cela,
les marchands n'y viennent pas aussi souvent, ils vont plutôt
au Cathay, car le voyage n'est pas aussi long, ni si difficile;
plusieurs dangers guettent en effet les voyageurs, entre autres
les récifs magnétiques d'Adam an te s. Le Prestre John est im-
mensément riche, très puissant, et il est un vrai chrétien. Pour
l'origine du nom du Prestre John, Maxd (Ib. pp. 298 — 99) raconte
qu'un empereur puissant voulut une fois voir un service chrétien.
Il en vit un en Egypte. Après la fin du service, il demanda au prêtre
ce qu'il fallait faire pour devenir un bon chrétien, et l'autre lui ré-
pondit qu'il fallait devenir prêtre. L'empereur s'appellait John
et c'est à cause de cela qu'il fut appelé Prestre John. Sa
fille fut mariée au Grand Khaan (Ib. p. 248), L'île de Milsterak
(Ib. p. 277) appartenait aussi à son empire, et dans le voisinage de
son pays se trouvait l'île de Cas s on (Ib. p. 306). — Sur la Carte
Cat, Preste Johan est placé dans l'Ethiopie, car il est dit d'un
souverain de Nubie {Notices p. 115, Ruge p. 78): «Ce roi est toujours
en guerre avec les chrétiens de Nubie, qui sont sous la domination de
l'empereur d'Ethiopie, du pays du Preste Johan». — Chez Bian
{Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), se trouve «Imperion prête Janis»
dans l'Ethiopie à l'O. de Basera. — Chez Gexues {Fisch-Ong
X, Wuttke Tafel 10), presbyter Johannes revient en plusieurs
endroits. Sur la chaîne de montagnes qui, sur la carte, s'étend vers
l'orient à travers l'Asie est dessiné un passage avec une tour, à l'E.
de porte ferri; on y lit la légende suivante (Fisc/i Samml. p. 196):
«Has turres construxit presbyter Johannes rex, ne inclusis homi-
nibus ad eum pateat accessus». Au S. de ceci, on voit dessinée sur
284
la carte Timage d'un souverain, indiqué dans une légende à côlé
comme «Indorum Kex», nom (jue Fisch (Ib. p. 1118) croit un autre
nom du presbyter Johannes. Ensuite, selon Fisch (Ib. p. 1()()\
presbyter Johannes se trouverait dessiné sur la carte dans
l'Abyssinie ou dans TKgypte. — Chez W.vi.sp {ZcitscJir. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), dans l'Asie orientale, auprès du Tigre, un des fleuves
du Paradis, se trouve une ville au sujet de laquelle on lit la lé-
gende suivante: «Portana sive Nyessa caput indorum ubi prbr
Johannes habitat». — Chez Leahdo {FischOng WV, Berchct p. 15).
on lit dans lÉthiopie, à l'E. de Babilonia, la légende suivante:
«Timperio del prête Jani». — Chez Mauho [Fisch-Ong XY^Ruge p.
80, Zurla pp. 60, 61, 118), Presto Janni est placé dans l'Abassia
ou l'Abyssinie; sur la carte, on lit quelques légendes, que je ne
cite pas ici. Ouant à ces légendes, cfr. Rugc et Zurla. — De tout ceci,
il résulte que les anciens auteurs plaçaient le Presbyter Johannes
dans l'Asie la plus éloignée: ainsi faisaient Carp, Ruhr, Polo,
CoRv, Kic, Vesc, Odor et Mand. Jord est le premier de nos auteurs
fjui mit cet empire en Ethiopie, mais les auteurs récents firent en
général de même, comme Mar, Carte Cat, Bian, (Jenues, Leaiu)o
et Mai'ro. Walsp est le seul auteur récent f[ui mit le pays du Pres-
byter Johannes en Asie, pourtant, il faut noter ([ue Genues parle
d'un Presbyter Johannes dans l'Ethiopie aussi bien que dans
l'Asie. Pour la légende du Presbyter Johannes, elle est traitée à
fond dans une dissertation de Zarnke, «Der Priester Johannes», dans
Abh. der Phil. — Hist. Klasse der Siichs. Akad. d. Wiss. Bd VII. Leipzig
1879. Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de l'employer. Il
suffit du reste de dire (|ue la légende du Presbyter J ohannes est
venue probablement de la fondation de l'Empire du Caracatay
dans la première moitié du i2'.ïl^ siècle. Car Yeliu-Tashi, le créateur
de ce royaume, qui atta(|ua les Sel dj o n ki des etc. dans l'Asie anté-
rieure, fut un allié contre les infidèles pour les chrétiens de l'Occident.
La notion vague des Xestoriens, répandus sur de grandes parties de
l'Asie, contribua ù développer et à i)roi)ager la légende. A mesure (jue
la connaissance de l'Asie s'accrut i)ar l'étendue des communications,
il fallut chercher le Presbyter Johannes dans des contrées moins
connues, situées plus loin. Ainsi, on le chercha dans l'Inde, puis
on crut le re('onnaitre dans le souverain de l'Abyssinie. Outre que
ce souverain était chrétien, le fait que le nom de l'Inde fut quelquefois
285
étendu à tous les pays compris de l'extrême Asie orientale jusqu'à
l'Ethiopie, — ce dernier pays étant souvent appelé India tertia,
— aura contribué à transporter ainsi la légende du Presbyter Jo-
hannes de l'Asie orientale et de l'Inde en Ethiopie. À en juger par
la description donnée plus haut des indications différentes concernant
le Presbyter Johannes, ce changement dans la conception du pays
habité par le Presbyter Johannes aurait eu lieu dans la première
moitié du 141!^ siècle. (Cfr, D'Avezac dans Soc. Géogr, Paris IV
pp. 547 — 564, Yule Polo I p. 205 note 3, Cordier p. 435 note 1,
Bov p. 100, Zeitschr. Erdk. Berlin XXYI p. 397, Fisch Samml. pp.
197 sqq., Richthofen China I pp. 580 sqq., Riige pp. 37 sqq).
Var. de nom:
1. Johannes Presbyter: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 655).
CoRv [Mosh App. 44 p. 115).
Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8).
Mand (Lorenz p. 162).
Genues (Fisch Samml. p. 196).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
2. Johannes Presbiter: Rubk (Soc. Géogr. Paris p. 295).
3. Emperour of Ynde: Mand {Hall p. 182).
4. Indorum Rex: Genues (Fisch-Ong X, Wnttke Tafel X).
5. Johannes Rex: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 260 1.
6. Precezoan: Odor (Cordier p. 433 note g).
7. Preste Johan: Carte Cat [Sotices p. 115).
8. Prester Johannes: Ric (p. 120).
9. Prester John: Polo (Yule Polo I p. 204).
CoRv (Yule Cathay I p. 199).
Mar (Yule Cathay II p. 348).
10. Presto Janni: Mauro (Zurla p. 60, Ruge p. 80).
11. Prestre Jehan: Polo (Pauthier I p. 173).
Odor (Cordier p. 433).
12. Prestre Johan: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 56, Yule .lord p. 42).
13. Prestre John: Mand (Hall p. 269).
14. Prête Qianni: Odor (Cordier p. 433 note g).
15. Pretegoanî: Odor (Ih.).
16. Prête Jani: Leardo (Fisch-Ong XIV).
17. Prête Janis: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145).
18. Pretesoan: Odor (Cordier p. 433 note g).
19. Pretezoan : Odor (Ib.).
20. Pretozoan: Odor (Ib.).
Johannes Rex v. Johannes Presbyter.
Johannina. Selon Mar [Yule Cathay II p. 356), nom d'une
cloche dans Zavton.
286
Jong V. Jons.
Jonger v. >
Jongh V. »
Jons. Hkt (Cap. 19) raconte de Cobila can qu'il «fundavil
quandam civitatem quae vocatur Jons, in regno Catliay, quaî major
est Roma ut dicitur. Et in illa civitate moram traxit Cobila Can
Imperator Tartarorum usque ad ultimum diem vitœ suse». — Mand
(Hall p. 231) aussi dit que Kublai «founded the grete cytee Izonge
in Cathay that is a gret del more than Rome^, et en un autre
endroit (Ib. p. 240), il mentionne la ville de Jong parmi les villes
de résidence du Khaan.
Var. de nom:
1. Jons: Het (Cap. 19).
2. longh: Mand (Lorenz p. 122).
3. Izonge: Mand Hall p. 231).
4. Jong: Mand (Ib. note e).
5. Jonger: Mand (Ib !.
G. Jongh: Mand i Lorenz p. 141).
Jorgens. Nom de la Géorgie.
Jorjaniah v. Urganth.
Jorman. Sur la Carte Cat {Rugc p. 78), ville située à l'extré-
mité ouest du mont Sebur, tout au milieu des villes de Pasch erti
à l'E. et Borgar à TO.
Var. de nom :
1. Jorman: Cartk Cat (la carte dans Sotices p. 118, Ruge p. 78).
2 Jornan; Carte Cat iNolices p. 131).
Jornan v. Jorman.
Judaci. Cfr. Qog et Magog.
Juju v. Qiugiu.
Jungtschan. X'ille avec laquelle a été identifié Erguiui.
Jungtschang. Vaille avec laquelle on a identifié Vocian.
Avec le pays d'alentour, on a identifié Zardandan.
Junk V. Junki.
Junki. Sur ces grands navires chinois, qui sont employés entre
le Cataia et Tlnde, il est donné plusieurs indications dans la litté-
rature de voyage du moyen-ùge et sur les cartes. — V olo {Pauthicr \\
pp. 584 sqq., Yule Polo II pp. 195 sqq.) dit qu'ils sont construits en
bois de pin et (pfils ont seulement un pont. Us contiennent 50 à
60 cabines pour les passagers, ()ui généralement sont des voyageurs
287
de commerce. Chacun a sa cabine. Le navire a seulement un gou-
vernail, mais quatre mâts, et quelquefois on emploie encore deux
mâts provisoires. Les flancs du navire consistent en une double
rangée de planches superposées et bien attachées avec clous de fer.
(Cfr. la façon de bâtir les navires qui s'appellent Jase et qui sont
employés pour le trafic entre l'Inde et Hormos). Chaque année
le navire doit être réparé, ce qui se fait en clouant une nouvelle
couche de planches par-dessus les autres. Ainsi fait-on chaque
année, jusqu'à ce que les flancs du navire consistent en six couches
de planches. Alors, on ne peut plus le réparer. On ne l'emploie plus
alors au transport en pleine mer, mais au cabotage. Pour conduire
chaque navire, il faut 200 à 300 marins. Les navires sont tellement
grands qu'ils peuvent contenir 5000 à 6000 charges de poivre. Quand
le vent n'est pas suffisant pour faire avancer le navire, on emploie
des rames, si grandes qu'il faut quatre hommes pour chaque rame.
Chaque navire de cette sorte est accompagné de deux ou trois autres
plus petits, qui pourtant sont assez grands pour contenir 1000
charges de poivre et nécessitent 50 à 60, et même jusqu'à 80 à 100
hommes d'équipage. Ces petits navires font avancer le grand,
quand on employé les rames. Outre cela, chaque grand navire a
dix batelets, qui lui servent, quand on a jeté l'ancre, pour transporter
de provisions etc. Dans l'édition de Yule, on trouve même que ces
grands navires ont environ 13 cloisons imperméables. — Jord (Soc.
Géogr. Paris IV p. 62, Y'ule Jord pp. 54, 55) dit que les navires du
Cathay sont très grands. Ils ont plus de 100 cabines et par un
vent favorable ils peuvent déployer dix voiles. Ils sont faits de trois
couches de planches, mises dans un certain ordre et superposées. Les
navires sont très lourds et informes, ce qui les fait hésiter à prendre
la mer même dans les temps regardés par les marins de l'Occident
comme favorables. Les marins chinois ne sont pas aussi bons que
ceux de l'Occident. Un de ces derniers vaut cent marins chinois. —
Odor [Cordier p. 84, Yîile Cathay I p. 73) dit que dans Polumbum
il s'embarqua sur un des navires qui s'appellent coque ou junk
et qui entretenaient la communication avec l'India Superior et
Zaiton. A bord d'un tel navire se trouvent environ 700 personnes,
passagers et marins y compris. Chaque fois que le navire s'approche
d'un port, on le regarde très soigneusement pour voir s'il n'y a pas
d'hommes morts. Yule croit, Ib. p. 74 note 1, qu'OooR y a pensé
288
à une inspection exacte des passagers et de la cargaison qu'on fut
obligé de faire avant que le navire entrât dans un port chinois. —
Mah [YuIc Cathay II p. 351)) dit qu'il s'embarqua dans Min u bar sur
un navire cpii s'appelle J un k i. et pendant ce voyage il eut à essuyer une
tempête terrible. — Sur la Carte Cat (Notices p. 120, Ruge p. 78),
dans l'océan Indien se trouve un grand navire dessiné avec cinq mâts;
on lit la légende suivante: «Sachez que ces navires sont appelés inchi
et ont 60 coudées de carène et 34 coudées au moins d'oeuvre morte. Ils
ont de quatre à dix mâts, et leurs voiles sont faites de roseaux et de
feuilles de palmier». — Conti {Major' pp. 26, 27) dit que les navires
sont beaucoup i)lus grands que ceux qui sont en usage dans l'Occident.
Ils ont cinq voiles et cinq mâts. Us sont formés de trois couches de
planches superposées pour résister aux tempêtes, auxquelles ils sont
très exposés. Quelques navires sont bâtis avec des cloisons imper-
méables, de sorte que si une partie du navire est endommagée, il peut
pourtant continuer le voyage. Ils sont gouvernés sans employer le
compas et la route se détermine en observant la latitude. — Chez
Genues {Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), dans l'océan Indien se trouve
dessiné un navire sous lequel on lit la légende suivante [Fisch Samml.
p. 185): «In hoc mari australis poli aspectu navigant septentrionali
absconso», et «Indicus pelagus multis occupalur insulis, scoi)ulis et
scirtis, hec ideo eorum naves pluribus construuntur medianis quatenus
si in aliqua eius parte frangantur pars reliqua ad eorum iter con-
plendum sufficienter suppléât. Quas etiam pluribus malis de tribus ad
X comnumientes velis quoque ex arundinibus et palmarum foliis
contextis utentes velocissime suum cursum perficiunt. Et eis per-
maxime speciebus et céleris aromatibus oneratis sepius ad Mecham
Arabie applicantes mercatoribus occidentalibus per mutationem mer-
cium emunt». — Chez Mauro {Zurla p. 52), dans l'océan Indien on
lit la légende suivante: «Les navires ou Zonchi qui naviguent sur
cette mer ont quatre mâts, outre deux autres qu'on peut élever et
abaisser. Ils ont 40 à 60 cabines pour les marchands et un seul
gouvernail. Us naviguent sans compas, mais ils ont un astronome,
fjui se met à une place isolée sur le pont avec l'astrolabe dans sa
main, pour indiquer la route». — Ce sont ces Junki chinois qui du
treizième au cpiinzième siècle faisaient un tel transport de marchan-
dises dans les parages de l'Inde. Us dominèrent la mer jusqu'au
moment oii les Portugais réussirent à les supplanter. Comme il est
289
indi(|ué plus haut, ces navires étaient plus puissants, plus grands
que ceux qu'on employait en F>urope. Il semble que leur grandeur
s'accrut avec le développement du commerce, car Batuta, qui donne
sur eux les détails les plus complets, leur donne plus de grandeur
encore que n'avait fait auparavant Polo. De là vient qu'un auteur
les a comparés à des «montagnes qui nagent» (Fisch Samml. p.
186, Yule Polo II p. 2H8 note 1, Ib. p. 198 note 6, Yule Cathay II
p. 356 note 3).
Var. de nom :
1. Junki : Mak {Yule Cathay II p. 356 note 3).
2. Cocum: Odor (II). App. I Gap. 15 note 6).
3. Conchum: Onoii (Ib.\
4. Coque: Odok iCordicr p. 84\
5. Inchi: Caktk Cat [Sotices p. 120, Riige p. 7b).
6. Junk: Odok {Yule Cathay I p. 73).
.Mar (Ib. II p. 356).
7. Lonclum: Odou (Ib. II App. I Cap. 15).
S. Zochi: Ouou (II), note 6).
9. Zocum: Odou (Ib.).
10. Zonchi: Mauko {Ziirla p. 52).
11. Zuncum: Odoh Yule Cathay II .\pp. I Cap. 15 note 6).
Jiinnan. Avec la province de J iinnan a été identifié Caraian
et avec la ville de Jiinnan, Jacin.
Jusgana v. Qana.
Juvia. Selon Cos.m (Topogr. Christ, p. 138, Crindle p. 49),
nom d'un pays situé entre la Perse et le Tzinitza. Car il dit
que, depuis le Tzinitza jusqu'à la Perse, «intermedia Juvia, India
et Bactrorum regione», on trouve 150 «Mansiones* (auberges et
relais).
Var. de nom:
1. Juvia: CosM (Topo(jr. Chrisl. p. 138).
2. louvia: Co.sM {Crindle p. 49;.
19
Kabul, C'est avec cette ville qu'on peut probablement identifier
C h a b o 1 .
Kadesia. Ville avec laquelle on a identifié Cade.
Kaff V. Raff.
Kaffa V. Caffa.
Kaffar v. »
Kaffer v. »
Kaffo V. Caffolos.
Kafiristan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Bacan.
Kaicai v. Kitai.
Kaicui v. »
Kaidak v. Kaïtak.
Kai-fong. Ville avec laquelle a été identifié Quiafu.
Kaïkhant. Selon Km (p. 179), localité par laquelle passa le
roi H et hum à son retour. A en juger par l'ordre dans lequel les
endroits divers sont mentionnés, il semble avoir été situé quelque
part entre Balkasch et Samarkand.
Kain. Cfr. Tunocain.
Kaiping-fu. Ville avec laquelle a été identifie (>iandu.
Kaïtak ou Kaidak. Peuple avec lequel on a voulu identifier
Keyat.
Kaitam v. Caiton.
Kakan v. Chaan.
Kakhs ou Caci. Peuple avec lecjuel ont été identifiés les Cas si.
Kalanot v. Cyamba.
Kalanoth v. >
Kalhat. Ville avec laquelle on a identifié Cal a tu.
Kalmouks. C'est avec ce peuple (ju'on a identifié Voyrat.
Kaloy V. Cadili.
Kalyan. C'est avec celte place qu'a etc identifié Calliana.
Kamach v. Camath.
Kambodja ou le Cambodffc C'est avec la côte de ce pays
(|u'a été identifié Cyamba.
Kamchu v. Campicion.
Kamorum nigrorum terra v. Karakitai.
291
Kamul V. Camul.
Kana v. Tanaim.
Kanara ou Garnata. C'est avec cette province qu'on a identifié
Chanara.
Kandahar. C'est avec cette ville qu'a été identifié Candar.
Kangitae v. Cangitae.
Kangle ou Kankle. Cfr. Cangitae.
Kansan v. Cossam.
Kansu. C'est avec cette province qu'a été identifié Cossam,
Tanfïut a été identifié avec une partie de cette province.
Kàntschou. Ville avec laquelle ont été identifiés Cossam et
Camp icion.
Kao-yu. Ville avec laquelle on a identifié Cayu.
Karabagh. Clav {Markh p. 184) parle d'une plaine de ce nom^
consistant en de vastes landes avec de bons pâturages. C'est un
pays fort chaud et s'il y tombe quelquefois de la neige, elle fond tout
de suite. Voilà pourquoi les souverains persans y passent volontiers
l'hiver. — Schilt {Xiirnb Cap. 56, Telj p. 86) parle aussi de la
plaine comme d'une place à passer l'hiver. Elle est remarquable
par de bons pâturages. Le fleuve Chur coule à travers la plaine.
— Chez ^Mauro (la carte de Zurla), on trouve près d'Archa Noe
une montagne «M. Charabach». — Identique avec le Karabagh
d'aujourd'hui, entre les fleuves Kur et Arax. (Cfr. Wappàus p. 990).
Sur sa frontière méridionale s'étend une chaîne de montagnes du
même nom, qui part de l'Ararat dans la direction du S.-E. Cfr.
Wappdus p. 980, Telf p. 31 note 2, Ib. p. 234 Cap. 62 note 1.
Var. de nom:
1. Karabagh: Clav (Markh p. 184'.
2. Charabach: Schilt {Sûrnb Cap. 22).
M.\LRO (la carte de Zurla).
3. Karawag: Schilt iSiirnb Cap. 56, Telf p. 86).
4. Scharabach: Schilt {Telf p. 31).
Karaian v. Caraian.
Kara-Kilissa. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Calacresti.
Karakitai. Kir (p. 1~8) mentionne que, dans son voyage, le
roi Hethum traversa un pays appelé Oarakhathai. — Carp
nomme {Soc. Géogr. Paris \V p. 707) parmi les peuples subjugués
par les Mongols les «Karakitai sive nigri Kitai». Plus loin
(Ib. p. 750), il dit de la «terra nigrorum Kitaorum» qu'elle
292
était située au N. de terra Biserminorum. Il dépeint le pays
plus en détail (Ib. p. 751) en disant (ju'en partant il j)assa par là;
la capitale rebâtie s'appelait Oniyl. Ayant ijuitté le pays, il arriva
à un lac pas très grand (Kisil Basch), dont il a oublié le nom, sur
la rive duquel il y a une place très orageuse. (Cfr. V^al lis tempes-
tuosa). La contrée à l'entour était sillonnée de fleuves. — Polon
(Ib. p. 777) dit qu'en partant, après avoir quitté Turkya, ils
entrèrent en «Kara-Kytai, id est Niger Kytai»; les habitants
du pays étaient païens et il ne s'y trouva aucune ville. — Hubu (Ib.
p. 280) dit qu'en partant, (juelque temps après avoir passé Ta las,
il arriva à un pays montagneux, où demeuraient les Garacatai.
Là, il y avait un fleuve qui n'était pas guéable et les força à se servir
d'un bateau pour passer. Du peuple même il dit (Ib. p. 2()0) qu'ils se
nommaient Caracatayet que cela signiflait proprement nigerCatay.
Ils étaient appelés ainsi à la différence des proi)res Catay «qui sunt
in oriente super occeanum». Il dit ensuite (|ue Rex J oh an nés
appartenait à ce peuple. (Cfr. Johannes Presbyten. Le fleuve
dont RuBR parle est, selon Schmidt (p. 42), l'Ili, et les montagnes où
demeuraient les Garacatai seraient la chaîne de Mainak, continua-
tion au N.O. de l'Alatau transilien. — Identique avec le pays
situé entre les lacs Balkash, Ala-Kul et Issik-Kul {Schmidt p.
42, Soc. Géogr. Paris IV p. 515). Cet empire des Karakithans
fut fondé en 1124 par Yeliu-Tashi, descendant de la vieille
dynastie de Lian dans le pays des Kithans. L'empire fleuit
si)lendidement et s'étendit vers l'ouest jusqu'à Chiva et en Perse.
Il se maintint jusqu'à Tan 1210, époque où il fut conquis par un
khan chrétien des Naimans pour disparaître immédiatement dans
limmense empire de Gengiskhan {Richthojen China I pp. 579
sqq., Yule Calhay I pp. 176 sqq., Ib. II p. 573, Yule Polo I p. 206)
Var. de nom:
1. Karakitai Carp {Sov. Géogr. Paris IV p. TOT).
2. Caracatal: Hlbr (Ib. p. 280, p. 2G() note 1).
3. Caracatay: Uubr (Ib. p. 2(;0l.
4. Caracatos: Ulbk (Ib. note 2;.
5. Caratai: Ui »h (II), p. 260 note (Jl.
(î. Caratatal: Rl-bk (Ib. p. 280 note \2\
7. Caratatay: Bubr (Ib. p. 2»)0).
S. Caratay; Hibr (Ib. p. 2()ll
'.). Carsitatay: Hcnn (Ib. p. 2(5(> noie 1).
10. Carstatay: HtBii ilb. p 2G0 note 1).
293
11. Catay niger: Hliui (Ib. p. 260).
l'2. Kamorum nigrorum terra: Caup (Ib. p. 751 note 1).
Vj. Kara-Kytai: Cahp (Ib. p. 707 note 15).
Pot.oN- (II), p. 777).
1-i. Kicaorum nigrorum terra: Cakh (Ib. p. 750 note 13).
15. Kitai nigri: {]aiip (Ib. p. 707).
1(5. Kitaorum nigrorum terra: Cahp (Ib. p. 751).
17. Kitay nigri: Cari' (Ib. p. 707 note 15).
l!S. Kytai Niger: Polon (II), p. 777).
1!». Kytai nigri: Cakp (Ib. p. 707 note 15).
20. Kytaorum nigrorum terra: Carp (Ib. p. 751 note 1).
21. Kythaorum nigrorum terra: Carp (Ib. p. 750 note 1.']).
22. Qarakliathai: Km (p. 1781.
28. Taratay: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 280 note 12).
Karakithans, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié
Karaki tai.
Karakorum. C'est avec cette ville mongole qu'il faut identifier
Caraca ion.
Kara Kytai v. Karakitai.
Karamoran v. Caramoram.
Kara- Mouren v. »
Karaniti. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 708) cite, parmi les
peuples subjugués par les Mongols, les Karaniti. Ailleurs, il dit
(Ib. p. 651) que Gengis-khan attaqua «terram Karanitarum».
— C'était un peuple de l'Asie centrale. Selon la carte {Soc. Géogr.
Paris IV, 2), D'xivezac le place aux environs du B aï k al, cependant,
il ne semble pas en être sûr. (Cfr. Ib. p. 540).
Var. de nom:
1. Karaniti: Carp (.Soc. Géogr. Paris IV p. 708).
Caranici: Carp (Ib. note 3).
3. Caraniti: Carp (Ib.).
4 Carauicarum terra: Carp (Ib. p. 651 note 9).
Karatnitarum terra: Carp (Ib.).
Karauiti: Carp (Ib. p. 708 note 3\
Karaschar. Quoique certainement à tort, on a identifié S i a r c i a m
avec cette ville.
Karasser. Schilt {Nurnb Cap. 28, Telf p. 43) parle d'un
pays de ce nom. Riche en vignes. — Id. avec les ruines de la ville
de Kohrasar en Mésopotamie près de Mardi n [Telf p. 151
note 5, la carte de Telf, Ritter Erdk. XI pp. 368 sqq.).
Karatnitarum terra v. Karaniti.
Karatau. C'est avec ce mont qu'on a identifié le Khartchouk h
294
de Kir. Selon la carte de Schmidl, le Karatau, l'A la tau et les
montagnes d'Alexandre semblent être les Montes Caucasi de
RUBH.
Karauiti v. Karaniti.
Karawag v. Karabagh.
Karckeri v. Karkeri.
Karemen v. Carmania.
Karkeri. Selon Schilt (Xurîtb Cap. al. Telf p. 49), ville du
pays de Sudi. — Identifiée comme une ville ou une forteresse de la
Crimée {Tclf p. 176 note 8).
Var. de nom:
1 Karkeri: Schilt (yUrnb Cap. ol).
2. Karckeri: Schilt (Telf p. -4!>l.
Kars. C'est avec celte ville qu'a été identifié Cars.
Karun. Cet affluent de gauche de FEuphrate et du Tigre
réunis (du G h us i s tan). Fisch (Samml. p. 120) le croit indiipié sur la
carte de Car. Sur cette carte, il a la même embouchure (|ue l'Euphrate
et le Tigre. Il est aussi appelé le Kercha.
Kasan v. Cossam.
Kaschan. Cest avec cette ville qu'on a identifié Cassan.
Kaschi. Ville avec la(iuelle on a identifié Chechi.
Kashgar. C'est avec cette ville ({u'on a identifié Cascar.
Kashmir. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Casmir
et C a m a r.
Kassan v. Cossam.
Kaswin. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cas vin. D'ail-
leurs, on a voulu identifier Cas mon il, Xaharcan et Qazouin
avec cette ville.
Katay v. Cataia.
Katagan. Avec cette province on a identifié Gana.
Katchy ou Qaschy. C'est avec ce peuple qu'on a identifié
les Cassi.
Kathon v. Gathan.
Kaulem v. Coilun.
Kaveripattam. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Caber.
Kayal. Cfr. Cail.
Kayalik. Cfr. Cailac.
Kayat v. Keyat.
Kayburt v. Byburt.
295
Kaycon v. Caiton.
Kayten. Polo {Pauthier II p. 527) dit que près de Fuguy,
sur la mer est située une ville de Kayten, qui est un port animé, à
l'embouchure d'un fleuve. Yide (Polo II p. 183) reproduit un texte
un peu différent et nomme d'ailleurs la ville Zayton. — Yule (Ib.
p. 184 note 3) est d'avis qu'on désigne par là Caiton, mais Paiii/iier
(II p. 527 note 5) croit qu'il s'agit d'une ville différente dans la
province de Fo-kien à l'embouchure du Min-kiang. Et il semble
que sur ce point Pauthier ait raison.
Var. de nom:
1. Kayten: Polo [Pauthier II p. 527, Mordensk).
2. Zaïtum: Polo {Ram).
3. Zayton: Polo [Yule Polo II p. 183).
Kazilkaia. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Ci gica las.
Keis ou Kich. C'est avec cette île qu'il faut identifier Chisy,
Raff et probablement aussi Quis.
Kelinfu v. Quelifu.
Kemach. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Camath et
l'A ni de l'Antiquité.
Kemenfu v. Ciandu.
Kenchac v. Kinchat.
Kenchat v. »
Kengower. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Genbagas.
Kenjanfu v. Quengianfu.
Kéraïtes, les. C'est avec cette tribu qu'on a identifié Keyat.
Kercha v. Karun.
Keremen v. Carmania.
Kergis. Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 659) dit que Gen gis-
khan marcha avec une armée contre «terra Kergis» et avança jusqu'à
Caspii Montes. Plus loin (Ib. p. 708), il nomme parmi les pays
subjugués par les Mongols aussi Kergis. — Kubk (Ib. p. 231) parle
d'un pays au N., appelé Kerkis, qui semble, à en juger par la
description de Rubr, faire partie du pays nommé Pascatu. De ce
peuple il dit ailleurs (Ib. p. 327): «Versus aquilonem similiter nulla
est civitas sed populus, nutriens pecora, qui dicuntur Kerkis».
Ailleurs, il parle (Ib. p. 252) d'un peuple, appelé Cherkis (ou Kerkis
dans quelques manuscrits), qui demeurent avec les Alani dans les
«Montes maximos», le Caucase, selon la description de Klbh. — ■
296
(Jimnt à ridentification de ce peuple, Sclwiidt (p. 59) a cru que Rubu
avait pensé aux Kir^hizes, D'Avczac au contraire croit que Carp a
visé les Tcherkesses, mais il admet aussi comme possible (jue ce
soient les Kirghizes. Le plus vraisemblable me paraît être qu'une
méprise a eu lieu et que les auteurs ont appelé par le même nom
deux peuples différents: les Kirghi zes et les Tcherkesses. Ainsi,
il me semble incontestable que Caup par «terra Kergis» (p. 659)
entend les Tcherkesses, car il semble placer ce pays aux environs
du Caucase ou «Caspii montes». De même. Kibh par Gherkis
(p. 252) a entendu les Tcherkesses. Mais il est probable fiue par les
Kerkis (ju'il place au N. et qu'il a dépeints comme un peuple s'a-
donnant ù l'élevage du bétail, Rubu (pp. 231, 327) a pensé aux
Kirghizes. Il est impossible de décider, par suite de l'absence de
détails, si par les Kergis qu'il mentionne (p. 708), Carp a entendu
les Tcherkesses ou les Kirghizes.
Var. de nom:
1. Kergis: Cari* tSoc. Géogr. Paris IV pp. i\ô9. 708).
2. Cherkis: Rlbr ;lb p. 252).
H. Kerkis: Hi nu (Ib. pp. 231, 327, 252 note 7i.
4. Kersis: lUnn 'Ib. p. 231 note 4^
5. Tergis: C.xnv (II), p. 708 note \0.
Kerkis v. Kergis.
Kerman v. Carmania.
Kerminie. C'est avec cette ville qu'a été identilié Krman.
Kersis v. Kergis.
Kerson (Cherson). C'est avec cette ville qu'on a identifié
Kersona.
Kersona. Rl-rr (Soc. Gcogr. Paris IV p. 21-i) dit que c'est
dans la province de Casarie, dans la ville de Kersona (jue S.
Clément mourut martyr. — Sciiii.t {Xiirnb Cap. 31, Tclj p. 50)
dit que dans le pays du nom de Suti était située une ville, appelée
Sarucherman, aux environs de laciuelle S. Cl émen t fut noyé. —
Id. Kerson ou Cherson de Crimée prés de Sébastopol d'au-
jourd'hui {Schmidt p. 7, Tel} p. 76 note 10).
Var. de nom:
1. Kersona: Rcim (Soc. Géogr. Pari.'; IV p. 214).
2. Kersoua: Hliu» Ib. note 10).
3. Sarucherman: Schilt (Xfirnb Cap. 31).
4. Serucherman Scuu.r (Tclf p. 50).
297
Kersonesis Aurea. (>hez (îenues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel
X), on lit à la pointe sud de la péninsule la plus éloignée des Indes
la légende suivante, qui fait entendre que c'est de cette Kerso-
nesis Aurea qu'il s'agit (Fisch Samml. p. 181, Wuttke p. 46):
«Hic copiose reperitur aurum cum focalibus et lapidibus preciosis».
Chez Walsp (Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X), on trouve
dans l'Asie orientale une pointe, nommée «Aurea Kersonesis».
Pris de Ptol (Ib. p. o95). — C'est le même que Chryse (Bunbury
II p. 605). Est considérée comme le Malacca d'aujourd'hui (Ze^ïsc/zr.
Erdk. Berlin XXVI p. 395, Wuttke p. ^6).
Kersoua v. Kersona.
Kerulen. Cfr. Onankerule.
Kesch. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Kesh.
Keschon v. Reschan.
Kesh. Clav {Markh p. 123) passa en partant, immédiatement
avant d'arriver à Samarcand, par la ville de Kesh, qu'il prétend
être le lieu de naissance de Timur. La ville était remarquable, entre
autres choses, par ses mosquées. — Doit être identique avec Kesch,
tout au S. de Samarkand {Markh p. 123 note 1, Ritter Erdk. VII
p. 572).
Keshimur v. Casmir.
Kesmacoran v. Quesivacuran.
Keun-che v Quinsay.
Keyat. Selon Schilt [Xûrnb Cap. 31, Telf p. 50), nom d'une
tribu des Tatars. — A été id. avec les Kéra'ites, tribu vivant en
Tendue, et à plus forte raison avec les Kaïtak ou Kaidak, qui
vivaient sur le versant septentrional du Caucase près de la mer
Caspienne [Telf p. 179 note 12, Yule Cathay I pp. 179, 180).
Var. de nom:
1. Keyat: Schilt (Xûrnb Cap. 31).
2. Kayat: Schilt iTelf p. 50).
Khabis ou C h a b i s v. Chabis.
Khabur. C'est avec cet endroit qu'il faut probablement identi-
fier Chaboras.
Khanfu v. Qanfu.
Kharatchoukh. Selon Km (p. 179), endroit par où passa le
roi Hethum à son retour, évidemment peu de temps avant d'arriver
à Othrar.
298
Kharni ou Gharny ou Hash-(lharny. C'est avec cet endroit
(ju'a clé idenlilic K i i ii a
Kharput ou Charput. C'est avec cette plaine (ju'a été identifié
Hyburl.
Khartchoukh. Montagne d'Asie, mentionnée par Km (p. 179).
1(1. le Karatau (il), note 2).
Khatai v Cataia.
Khazares. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Ga/ari.
Khdakhoir. Selon Km (p. 179), endroit par où passa le roi
llethum au retour. A en juger par la place qu'il occupe dans la
relation du voyage, cet endroit parait avoir été situé près du mont
Sngliakh.
Khebis. C'est le môme que Chabis.
Khelat v. Gelât.
Khelat. C'est avec cet endroit (|u'on a identifié Gel a t.
Khiwa ou Ghiwa v. Chiwa.
Khoi. Ci-Av, qui passa par la ville et à l'aller {Markh p.
85) et au retour (Ib. p. 194), la décrit comme une ville frontière
entre l'Arménie et la Ter se. — Chez IMauro {Zurla p. 46), se
trouve prés de Mamutava une ville, appelée Choi. — Id. avec le
Choi de nos jours tout au N. du lac Urmia.
Var. de nom:
1. Khoi: Clav (Markh p. S5).
'2. Choi: Mauuo {Zurla p. 46».
Khorasan. Kim parle dans la description du voyage du roi
Hethum (p. 179) de Khorasan ou Koqastan. — Kic (p. 120) dit
en parlant des conquêtes des Mongols fju'une division passa le Gyon
ou le IMiison et détruisit, entre autres, (lorazmium. — Hf-:t (Gap.
4) décrit «Regnum Cora'sm inor u m» comme un pays fertile. Il
est borné à l'K. par le désert de Belgia, au N. par G u mania, à PO.
par la mer Casp. et au S. par le Turqvestan. La ville princi-
pale du pays est nommée Corasme et les habitants se nomment
Corasmi. Kn général, ils sont pa'iens, il y avait jiourtant des chré-
tiens, constitués en un peuple ;"i part et qui se nommaient Soldini.
-- Chez Mj:i) (Fisch Samml. p. l'.Vd), il y a dans l'intérieur de
l'Asie un pays ou une ville du nom de Corassan. — Mand {Hall
pp. 255, 256) dépeint après le Tur(|vestan le royaume de Cho-
rasme. C'est un pays fertile, mais on n'y cultive pas la vigne. Il
299
€st borné à l'E. par un grand désert de cent journées de long. La
ville principale du pays est aussi appelée C ho ras me. Les habitants
sont de bons guerriers. — Clav parle en plusieurs endroits du Kho-
rassan. Ainsi, il dit [Markh p. 94) qu'à Sultanieh beaucoup de
cotonnades étaient envoyées du Khorassan, qui est décrit comme
un vaste territoire, s'étendant du Tartary à l'Inde. Ensuite, il
dit (Ib. p. 118) que le fleuve de Viadme ou Oxus, qui coule par
Samarcand et la Tatarie, s'écoulant dans la mer de «Bakou»,
constitue la frontière entre Samarcand et le Khorassan. En-
fin, il dit (Ib. p. 181) de la ville de Baubartel qu'elle est située
en Khorassan, pays très froid au pied de montagnes couvertes de
neige. — Schilt dit [Nûrnh Cap. 21, Telj p. 30) que pendant quelque
temps il servit chez Scharoch, qui était prince du pays de Horossen,
dont la capitale est Herren. Plus loin {Nurnb Cap. 28, Telf p. 45),
il parle un peu plus en détail du pays et de la ville en disant que
dans le pays il y avait un très vieil homme qui était âgé de 350
ans. Il avait les ongles très longs. Deux fois il avait perdu ses
dents et maintenant quelques-unes étaient en train de pousser de nou-
veau, mais comme elles étaient trop molles et faibles, il ne pouvait
mâcher et manger lui-même, mais d'autres devaient l'aider. La barbe
lui descendait jusqu'aux genoux, mais il n'avait pas de cheveux
sur sa tète. Il ne pouvait parler, ni se mouvoir lui-même. Cet
homme était regardé comme saint par les incrédules, et beaucoup
de pèlerins venaient le voir. (Cette légende est tirée de H ira, Telj
p. 161 note 14). Le pays était un royaume de Perse. Ailleurs
{Nûnib Cap. 31, Telf p. 49), parmi les pays du Tartary, Schilt
en mentionne un qu'il nomme Horossma ou Horosaman, avec
Or gens ou Orden pour capitale, ville située sur un grand fleuve,
appelé Edil. — Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X,
Ib. p. 385), on trouve dans l'Asie septentrionale, au N. de la Mer
Caspienne et près de Samarchat, un territoire qui se nomme
«Corsamea regio». — Chez Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 40),
à l'E. ou au S.E. de la Mer Casp., près de Hère il y a un
pays, appelé Chorasian, oii on lit la légende suivante: «Ce pays
fut autrefois appelé Aracosia». — Quant aux pays, ci-dessus compris
sous le nom général de Khorasan, on doit remarquer qu'en fait
c'est à deux pays séparés que les auteurs différents ont pensé, savoir
la Chowaresmie ou le pays autour de Chiwa et le Chorasan
ou la province la plus septentrionale de la Perse. Les deux pays
ont l'iô rassemblés ici, parce qu'on ne peut reconnaitre, d*a{)rt's les
descriptions des auteurs respectifs, letiuoi de ces deux pays ils ont eu
en vue, il semble bien qu'en fait ils les aient confondus, mais peut-rtre, en
étudiant séparément chacun des auteurs, serait-il possible d'établir avec
plus de précision auijuel des deux pays il a surtout pensé. Km, iiic, Mkd
et Walsi» n'ont absolument rien dit du pays. Hkt décrit les frontières
de façon telle qu'il en résulte évidemment qu'il a pensé à la Cho-
waresmie. .Manu suit Hkt dans sa description sur ce point. Clav
dit, d'abord, (jue le pays s'étendait de la Tatarie jusqu'à l'Inde et,
ensuite, (|ue c'était un pays froid. Il s'ensuit qu'il a eu en vue le Cho-
rasan, oîi il fait froid en hiver (Wappaus p. 759). (Cependant, il lui
a donné une extension plus grande que celle du Chorasan. Mais
il dit aussi que la Viadme ou l'Oxus forme la frontière entre les
territoires de Samarcand et de Khorassan, et cela se rapporte
plutôt à la Chowaresmie. Chez Schilt, il est évident que sous des
noms presque semblables il a signilié deux pays particuliers. Far
Horossm a ou Horosaman il enlend évidemment la Chowaresmie,
ce (|ui résulte du nom d'Orden ou d'Orgens donné à la capitale,
car, alors, la capitale de la Chowaresmie était aussi appelée Urganth
ou Organci. Mais en parlant de Horossen ou Horoson, avec
Herren ou 11 ère (Herat) pour capitale, il pense décidément au
Chorasan. Le renseignement (pie donne Mauuo (ju'autrefois le pays
fut appelé Aracosia s'appliciue plul('»t au Chorasan qu'à la Cho-
waresmie, quoiqu'il fasse comprendre dans le Chorasan plus (ju'ii
ne devait. Quant aux quatre auteurs qui n'ont donné aucuns
renseignements, il est vraisemblable que Km a voulu indiquer le
Chorasan, Kic et Wai.sp, la Chowaresmie. En résumé. Km
et Macho probablement ont entendu le Chorasan, Hic, Het, Mand
et Wai-sp, la (chowaresmie; sous des noms différents, mais pré-
sentant des analogies, Sciiii.t a dépeint et le Chorasan et la Cho-
waresmie; il n'est pas impossible (pie Cr.AV, à en juger par sa
description, ait confondu les deux pays; enlin, faute de renseignomenis,
il est impossible de décider avec certitude si chez Mkd il faut entendre
le (Chorasan ou la Chowaresmie. — Cfr. Bov p. 9H, Telf p. 45
notes 2 et H, Ib. p. 10 1 note li, Ib. p. 4'.) note 1, Zcilschr. Erdk.
Berlin XXVI p. :}85. - Cfr. Urganth.
HOl
Var. de nom :
1. Khorasan: Kiu (p 179).
2. Chorasia: : Malho (carte de Ziirla).
3. Chorasian: Mauuo 'Rnge p. 80, '/.nrla p. 40 1.
4. Chorasme: Mand [Hall pp. 255, 256j.
5. Corasian: Mauko {Ziirla p. 44).
G. Corasine: Mand {Loren: p. 151 note 12, Ib. note 15).
' 7. Corasino: Mand (Ib. note 12).
8. Corasme: Hi:t (Cap. 4).
Manu (Lnrcnz j). 151 note 12, Ib. note 15).
9. Corasmi: Hi:t (Cap. 4i.
10. Corasmina: Hirr (Cap. .'IK
11. Corasminorum Regnum: Hi:t (Cap. 4).
12. Corassan: Mkd {Fisch Samml. p. 133).
13. Corazmium: Ric (p. 120).
14. Corsamea: Wai.sp {Zeilscbr. Erdk. Berlin XXVI Tafel lOj.
15. Herossen: Schilt iNiirnh Cap. 21).
16. Horosaman: Schilt (Telf p. 49j.
17. Horoson : Schilt {Telf p. 45).
18. tlorossen: Schilt {Telf p. 30).
19. Horossma: Schilt {Nurnb Cap. 31).
20. Khorassan: Clav {Markh pp. 94, 118, 181).
21. Loroson: Schilt (Siirnb Cap. 28;.
22. Roqastan: Km [Kir p. 179).
23. Thorasme: Mand iLorenz p. lôT.
24. Torasme: Mand (Ib.).
25. Torassme: Mand (Ib. note 12).
26. Tossrasme: Mand (Ib. note 15).
Khorassan v. Khorasan.
Khotan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cotan.
Khoutapha. Selon Kir (p. 178), endroit par où passa le roi
Hethum à son retour, avant d'arriver en Tourkhastan.
Var. de nom:
1. Khoutapha: Km (p. 178).
2. Khouthaïyaï: Hic (Ib. note 13).
3. Khouthavia: Kiu (Ib.).
Khouthaïyaï v. Khoutapha.
Khouthavia v. »
Khouthoukhtchin. Selon Kiu (p. 178), endroit par où passa
le roi Hethum ù son retour, peu de temps après avoir passé par
Aloualekh.
Khouzakhoukamots. Selon Kir (p. 179), endroit par où passa
302
le roi H et hum à son retour, peu de temps avant d'arriver au mont
S n{î;hakh.
Kia hsing. ( fr. Kialhingfou.
Kialhingfou. \'ille avec laquelle a été identifié Caysan. Je
ne sais pas où cette ville est située. Ke pourrait-elle pas être la
même que Kiahsing, au S.-O. de Schang-hai?
Kian. Selon Clav (Markh p. 187), plaine près de Tabreez.
Kian v. Qiiian.
Kian Suy v. Quiansuy.
Kicaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Kicaorum terra v. Kitai.
Kich V Keis.
Kien-ning. C'est avec cette ville qu'on a identifié Quelifu
Kinchat. llrnn (Soc. Gcogr. Paris IV p. 278) passa en partant
par cette ville. i\m était située près de la ville de Talas. — Identifié
comme un endroit situé sur le fleuve de Talas (Schmidt pp. 34 sqq.).
Var. de nom:
1. Kinchat: Uihu (Soc. Gcmjr. Paris IV p. 'JTS).
2. Kenchac: IU'bk (Ib. note 10).
.">. Kenchat: Ribu (Ib.).
Kingsse. Nom chinois de Ouinsay.
Kin-hwa. (^"est ^avec cette ville (ju'ont été identifiés (liuguy
et \Mguy.
Kinsay v, Quinsay.
Kiptschak ou la Horde d'or, comme fut appelé l'empire eu-
ropéen des .Mongols. C'est avec cet empire (ju'il faut idenlilicr
Capthat chez Hubu, Copstzoch chez Scmilt et peut-être aussi
Destihipschach chez le même auteur, et ensuite Lordo chez
(JENUES, etc.
Kirghizes, les. Cfr. Kergis.
Kiria. (^est près de là cju'a été situé le Pein de Polo.
Kirna v. Kiriia.
Kirriithereck v. Arbor Sicca.
Kirua. Sciiilt {Xianh Cap. 2H, Tel} p. 4-4) parle d'une ville
du nom de Kirua près de la montagne où était restée l'arche de
,\oé. — Id. Kharni d'Arménie, à \'E. dKriwan {TcJf p. lâS noie
7, cfr. Ritter Krdk. X pp. iOO. Ô30).
303
Var. de nom :
1. Kirua: Schilt {Snrnb Cap. 26].
2. Kirna: Schilt Cfelf p. -44).
Kis V. Quis.
Kischm dans le Badachschan à l'E. de Kundus. C'est
avec cette ville qu'on a identifié Case m
Kischm, ile située dans le golfe Persique, à VO. de
Hormus. C'est avec cette ile qu'on a identifié Reschan. Est aussi
considérée comme une des deux îles sans nom que Ton trouve chez
Med dans le golfe Persique (Fisch Samml. p. 133).
Kisi V. Chisy.
Kisil-Basch ou Uljungur. Lac à l'E. de Tarbagatai et au N
de Tien-schan. Le fleuve d'Urungu s'écoule dans ce lac. D'Avezac
est d'avis [Soc. Géogr. Paris IV p. 517) qu'il est id. avec le lac pus
très grand, que Carp (Ib. p. 751) prétend avoir vu en partant après
avoir quitté Karakitai. Près de ce lac il y avait un endroit fort
orageux (Val lis tem pestuosa).
Kitai. Km ip. 115) parle d'un peuple nommé Ankitans, qui
se rapporte probablement à Kitai. — Garp iSoc. Géogr. Paris IV p.
707) nomme parmi les peuples subjugués par les Mongols les Kitai
quoique une partie d'entre eux soit restée indépendante (Ib. p. 710)
Il décrit en détail la campagne des Mongols contre eux, en disan
(Ib. pp. 649, 650) que dans la première campagne les Mongols furent
battus, mais plus tard (Ib. pp. 651, 652), les Kitai furent vaincus
Il dépeint ce peuple (Ib. pp. 653, 654) ainsi qu'il suit: «Kitai
autem... homines sunt pagani, qui habent litteram specialem; et habent
Xovum et Vêtus Testamentum, ut dicitur; et habent Vitas Patrum,
et eremitas et domos quasi ecclesias factas, in quibus ipsi orant teni-
poribus suis; et dicunt se quosdam sanctos habere. Unum Deum
colunt, dominutn Jesum Christum honorant, et credunt vitam seternam,
sed minime baptizantur; Scripturam nostram honorant et reverentur,
Christianos diligunt, et elemosynas faciunt plures; homines benigni et
humani satis esse videntur. Barbam non habent, et in dispositione
faciei satis concordant cum Mongalis, non tamen sunt in facie ila
lati; linguam propriam habent; meliores artifices non inveniuntur
in toto mundo, in omnibus operibus in quibus homines soient exer-
citari. Terra eorum est opulenla valde in frumento, vino, auro,
argento, et serico, et omnibus rébus ex quibus solet sustentari humana
804
nalura». — Id. les Kithans. Ceux-ci vivaient près du fleuve de Lian-
ho en M and chou rie. Dans le cinquième siccle drjà, les Chinois les
connaissaient. I.eur puissance était petite jusqu'à ce que la dynastie
puissante de Tan g de Chine s'éteignit en U07. Alors, les Kithans
réussirent, tandis que la Chine était en proie au désordre et aux
dissensions, à fonder un empire puissant, s'étendant à TO. jusqu'à
Lop. Les souverains, de la dynastie de Lian. essayèrent d'organiser
l'empire nouveau. L'écriture fut introduite et des lois furent pro-
mulguées. L'empire comprit une partie de la Chine septentrionale.
Vers 1125 il disparut, mais un membre de la dynastie de Lian.
Yeliu-Tashi, fonda plus à 10. le royaume de Karakitai. On
croit que le nom de Cataia. qui fut donné à la Chine au moyen-
âge postérieur, est dérivé justement de Kitai, ceux-ci étant le peuple
avec lequel les marchands de l'Occident avaient des relations pour
leur commerce de marchandises de Chine. (Cfr. Richlhojen China 1
pp. 579 sqq.. Soc. Géogr. Paris W p. 520). Cfr. Karakitai.
Var. de nom:
1. Kitai Cakp (.Soc. Géogr. Paris IV p. 707, etc.).
2. Ankitans: Kiit ip. 115).
'.'). Caiciorum terra: Cakp {Soc. Géogr. Paris IV p. Gû2 note 2).
4. Kaicai: Cahi" [\h. p. 651 note 14).
f). Kaicui: C.ww (II), p 60.3 note 20\
(>. Kicaorum terra: (".aiip (ih. p. M\) note 17).
7. Kitay: Caiw iII). p. 707 note 12).
5. Kyrai: (^aui' db. p. 7(17 note 12).
ît. Kytai: Caiu- ( IIj. p. 649 note 14).
10. Kythai: Caiw (Ib. p. 6.")1 note 14).
11. Ycaorum: Caki' db p. 6.')0 note 1).
Kitai nigri v. Karakitai.
Kitaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Kitay v. Kitai.
Kitay nigri v. Karakitai.
Kithans, les. C'est avec ce pcniple qu'on a identifié ivitai.
Kohrasar. Cfr. Karasser.
Kokan. C'est avec cette ville (pi'a é'é identifié Cotam de la
Cautk Cat.
Kolchi V. CaiL
Kollam V. Quilon.
Kolodtzy V. Catolicati.
Kombaer v. Melibar.
305
Koordistan v. Curdistan.
Kopal. Schmidt estime qu'en partant Rubr passa le Kopal
d'aujourd'hui, en suivant la grande route militaire d'alors, qui est la
même que la route postale russe d'aujourd'hui {Schmidt p. 4H). —
C'est près de Kopal que Cailac semble avoir été situé.
Korea (la Corée). C'est avec ce pays qu'on a identifié Caule.
Korgos ou Kurgos. C'est près delà qu'Almalech a été situé
par quelques auteurs.
Korkandje v. Urganth.
Korkang v. »
Korola v. Corola.
Kosan v. Cosan.
Kota. Mar dit [Yule Cathay II p. 369) de Caïn qu'après
l'assassinat de son frère A bel il bâtit une ville, qui serait Kota dans
Seyllan, visitée par Mar lui-même. — Sur la carte de Mauro
[Yide Cathay II p. 369 note 4), il y a à Saylam une ville, nommée
Cotte ci vit as. Sur la ville de Caïn, cfr. Genesis 4. 17. — Id.
Kotta près de Colombo à Ce vlan {Yide Cathay II p. 369 note 4).
Var. de nom:
1. Kota: Mar (Yide Cathay II p. 369).
2. Cotte: Macro (Fisch-Ong XV).
Kotschan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Coiam.
Kotta. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Kota.
Koua-tcheou. C'est avec cette ville de la carte de D'Anville
qu'on a identifié Cuguy. Peut-être est-ce la ville de Koutchou,
avec laquelle a été identifié Cugin de la Carte Cat?
Kouidja, ancienne. C'est avec cette ville qu'on a identifié
Almalech.
Koullouc. Selon Kir (p. 178), endroit par où passa le roi
Hethum à son retour. — Était situé, quelque part au N. de Tien-
schan.
Var. de nom:
1. Koullouc: Kir (p. 178).
2. Qoulouk: Kir (Ib. note 13).
Kourdes, les. C'est avec ce peuple qu'il faut identifier Cur-
distan i chez Mauro et probablement aussi C u r t i chez Ric, C o r d i n i s
et Corduis chez Het.
Koutchou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cugin. Peut-
être faut-il l'identifier avec Koua-tcheou sur la carte de DWnville.
20
306
Kray v. Cars.
Krman. Selon Km (p. 179), endroit par où passa le roi
Hethum à son retour, peu de temps avant d'arriver à Boukhara.
Id. Kerminie, ville située entre Samarkand et Bu char a, au N.-E.
de celle-ci (Ib. note 4).
Kuh-benan. Cfr Cabanant.
Kuhistan. iVesi avec ce pays qu'on a identifié Tunocain.
Kuirorum v. Huiurorum.
Kukah V Caga.
Kuku-khoto. Cfr. Tanduc.
Kundus. Ville avec la(|uelle a été identifié Cayandi.
Kungun. Ville avec laquelle a été identifié Galcum.
Kur. Fleuve avec lequel on a identifié Cur.
Kurdistan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Curdistan.
Kurgos V. Korgos.
Kursi. Nom de la (iéorgie.
Kiitschou. Cest avec cette ville qu'a été identifié Giuguy.
Kwei-jang. C'est près de là (|u'a été situé Fungul.
Kvvei-tschou. C'est avec cette province qu'a été identifié Cu igi u.
Kwen-lun. C'est avec ces monts qu'on a identifié Casioru m
Montes.
Kyam v. Quian.
Kyrai v Kitai.
Kytai v. »
Kytai Niger v. Karakitai.
Kytai nigri v. »
Kytaorum v Huiurorum.
Kytaorum nigrorum. terra v. Karakitai.
Kythai v. Kitai.
Kythaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Labaschi v. Obassy.
Labassi v. >
Labassy v. »
Laborij v. Lambry.
Lacertus. Sur la carte de Hald [Havcrg, Miller IV p. 37),
on trouve dans Tlnde, entre les fleuves d'Acesines et d'Ydaspis,
l'image d'un lézard, près de laquelle on lit «Lacertus». — Sol (p.
123) en parle ainsi qu'IsiD [Etymol XII, 4, 34); selon Miller (Ib.), il
serait aussi mentionné par Plin.
Lach. Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zurla p. 42), il y a dans l'Inde exactement en face de Saylam,
entre Malabar à l'E. et Chomari à l'O., un endroit appelé Lach.
Zurla (Ib.) dit que c'est une province, mais il est sans doute plus
juste de le considérer comme un fleuve.
Lacherin v. Lancerny.
Lachori v. Latoryn.
Lachorij v. »
Lacus salutis. Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), on trouve près du Paradis un grand lac, qui se nomme
lacus salutis. Près du lac est située la ville de Vlna, et le fleuve
de Phison coule à travers le lac. Kretschmer (Ib. pp. 398 sqq.)
donne des renseignements et des indications bibliographiques sur ce
lac et ses rapports avec la légende du Prêtre Jean.
Lafaye v. Quinsay.
Lagade. Sur la carte de Bian {Fisch-Ong IX, Miller III p.
144), endroit près du golfe Persique à l'E. de Baldac. — Miller
(Ib.) suppose qu'il sera id. avec Bagdad.
Lahore. C'est avec ce pays qu'a été identifié Alivar.
Laiacium v. Laias.
Laias. Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 393) passa au retour par
cette ville qu'il nomme x\uax. De là, il passa à l'île de Chypre. —
NicoLo et Maffeo Polo [Pauthier I p. 15, Yule Polo I p. 15) passèrent
de même au retour par cette ville, d'où ils se rendirent à Acre. —
Polo [Pauthier I p. 34, Yule Polo I p. 41) commença son long voyage
308
justement à Laias. 11 dépeint la ville comme une ville de commerce,
grande et animée, prés de la mer. Toutes les épices, la soie, l'or
et toutes les autres marchandises précieuses y étaient apportées de
l'intérieur du pays, et des marchands de Venise et de Gènes s'y
assemblaient pour acheter ces marchandises et vendre les leurs.
Polo dit qu'en son temps tous ceux qui allaient dans les pays de
l'Orient prenaient Laias pour point de départ de leur voyage. —
Ric aussi (pp. 1U5 — 114) commença son voyage par cette ville. —
llET (Cap. 45) mentionne la ville. — Peg {Yule Cathay 11 p. 299)
fait de la ville le point de départ de la route commerciale vers
Torissi; il décrit avec détail cette route, et donne le rapport de toutes
ses stations et les frais du voyage (cfr. Ib. p. 301 note 5). — On
retrouve cette ville sur la Carte Cat {Notices p. 104, Rugc p.
78). — Chez Genues {Fisch-Ong X), la ville est indiquée. — Id.
Lajazzo. Cette ville, située près du golfe d'Alex and retta dans
l'Asie Mineure, fut pendant une partie du moyen-âge une ville
de commerce très importante, de laquelle partaient les routes
commerciales importantes vers l'intérieur de l'Asie et surtout vers
l'Inde. Cfr. Schmidt p. 93, Yule Polo 1 p. 15 note 2 et la carte
Ib. p. 41, Fisch Samml. p. 200, Heyd II pp. 74 sqq., pp. 77 sqq.
Var. de nom:
1. Laias: Polo [Paulhier I p. 34).
2. Aiazzo: Pi;g (Ynle Cathay II p. 299).
3. Attax: Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 393 note 6).
4. Auax: Rlbr (Ib. p. 393).
f). Ayati: Hi:t (Cap. 45).
fi. Qiazza: Polo (Ram).
7. Glacia: Polo (Grijn).
8. Laiacium: Kic (p. 105).
9. Layas: Polo {YuIc Polo I p. 41, Nordensk).
10. Layazo; Caktk Cat (Notices p. 104, linge p. 78).
Gences {Fisch-Ong X).
Lajazzo. C'est avec cette ville qu'on a identifié Laias.
Lak. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 35), affluent de droite
de l'Kuphrate près de son embouchure. — Selon Miller (Ib.), le
nom proviendrait d'une méprise de l'auteur de la carte.
Laiccatra v. Scoira.
Lalecotra v. »
Lamary v. Lambry.
Lamay v. »
809
Lambe. Schilt {Nûrnh Gap. 87, Teîf pp. 61 sqq.) parle d'une
ville de l'Inde appelée Lambe. Près de là le poivre croit dans une
forêt, nommée Lambor. Cette forêt est longue de quatorze journées.
Là, il y a deux villes et plusieurs villages, où des chrétiens se ren-
contrent. Le pays est très chaud, ce qui fait qu'il y a beaucoup de
serpents. On a dit que, au moment de la récolte du poivre, on al-
lumait de grands feux dans la forêt pour chasser les serpents, ce
qui expliquerait pourquoi le poivre noircit. Mais Schilt ne croit pas
à ce récit. Dans le même pays, il y a aussi du gingembre et d'autres
épices. — Ce pays, qui est probablement le même que le Lombde
Mand, est sans doute Melibar [Telf p. 211 note 1). Cfr. Melibar,
Coilun et Lomb.
Var. de nom:
1. Lambe: Schilt {Nûrnb Cap. 37, Telf p. 61).
2. Lambor: Schilt (Ib., Ib.).
Lambor v. Lambe.
Lambori v. Lambry.
Lambri v. »
Lambry. Dans la description des royaumes de «Javva la
meneur^ (Sumatra), faite par Polo (Pau^/zi'er II pp. 576 sqq., Yide
Polo II pp. 241 sqq.), vient, après Angrinan, un royaume du nom
de Lambry. Les habitants sont idolâtres. Le pays est riche en
camphre et en épices de toutes sortes. Il y a des gens qui ont des
queues et qui vivent comme les sauvages dans les montagnes. —
Odor {Cordier pp. 135 sqq., Yule Cathay I pp. 84 sqq.) dit qu'après
cinquante jours de voyage de Mo b arum vers le sud il arriva à une
lie, nommée Lamori, où il perdit de vue l'étoile polaire. Le pays
est insupporlablement chaud et par conséquent tout le monde, hommes
et femmes, va tout nu. Toutes les femmes sont en commun. Les
habitants sont des cannibales grossiers, et bien des marchands y
débarquent pour vendre des enfants comme d'autres font du bétail.
Ces enfants .«ont ensuite mangés. Dans le pays, il y a du camphre
et beaucoup d'or. Dans la même île est situé, plus au sud, un roy-
aume nommé Sinohora ou Sumatra. — Mxsd [Hall })p. 178 sqq.)
dit qu'après 52 jours de voyage en partant de Ma baron, après avoir
rencontré plusieurs îles, on arrive dans un pays appelé Lamary,
dépeint ensuite comme chez Odor. — Sur la carte de Mauro [Ruge
p. 80, Zurla p. 50), tout au sud de la grande île de «ïaprobana
310
over Siometra» sont quelques petites îles: Navagari, Arii et
Lamuri, sur lesquelles la légende nous dit: «Celles-ci sont habitées
par des sauvages cruels et idolâtres». Taprobana en est au N.-K.
et au S.-O. — Id. comme un pays dans l'angle nord-ouest de Su-
matra, au sud d'Atjin (Pauthier II p. 57() noie 13, Yule Polo H p.
243 note 1, Cordier p. 13G note 1, Vide Cathay I p. 84 note 2, Bov
pp. 86 sqq.).
Var. de nom:
1. Lambry: Polo (Paitlhicr II p, 57G).
2. Laborij: Mand {Lorenz p. 97 note 9).
3. Lamary: Mand {Hall p. 178).
4. Lamay: Mand [Bov p. 86).
5. Lambori: Mand (Lorenz p. 97).
(i. Lambri: Polo [Ynlc Polo II p. 241).
7. Lamori: Onoii {Cordier p. 135, Yule Catliay I p. 84).
8. Lamorij: Mand [Lorenz p. 97 note 4).
9. Lamorri: Mand (Lorenz p. 97).
lu. Lamory: Mand (Ib. note 4).
11. Lamuri: Mauro {Rnge p. 80, Zurla p. 50).
12. Samorj: Onou {Cordier p. 135).
Lamite v. Elamitae.
Lamori v. Lambry.
Lamorij v. »
Lamorri v. »
Lamory v. »
Lamuri v »
Lanaza. Selon Clav {Markh p. 99), village situé entre Téhéran
et Nishapore, par lequel il passa en partant. — A en juger parla
description de Clav, il paraît que ce village était situé près de Té-
héran, car ils y arrivèrent le lendemain de leur départ de cette ville.
Lancerny. Selon Odou (Cordier p. 365, Yule Cathay I p. 125),
ville située sur le fleuve de C ara m o ri an. Près de là se trouve la
ville d'Ingarmato ou Sunzumatu. — Selon Mand {Hall p. 214),
on trouve sur le Caramaron une ville nommée Lanteryne.
— Id. avec la ville de Lin-lsing ou Ling-ching en Schan-tung, sur
le Grand Canal. C'est probablement la même ville que le Linguy
de Polo {Cordier p. 380 note 1, Yule Cathay I p. 125 note 1, Bov p. 93).
Var. de nom:
1. Lancerny: Onon [Cordier p. 3G5).
2. Benzui: Odor (Ih. note c).
Bll
3. Lacherin: Mand (Lorenz p. 115 note 36).
4. Lanceryn: Manu (Ib.).
5. Lancherin: Mand (Lorenz p. 115).
G. Lanteryne: Mand [Hall p. 214).
7. Launcj: Odor (Cordier p. 365 note c).
8. Laurenza: Odoh (Ih ).
9. Lencim: Odok (Ib.).
10. Lencui: Odor (Ib.).
11. Lencym: Odor (Ib.).
12. Lencyn: Odor (Ib.).
13. Lensium: Odor (Ib.).
14. Lenzi: Ouor (Ib.).
15. Lenzin: Odor (Yiile Cathay I p. 125).
Lanceryn v. Lancerny.
Lancherin v. »
Landanie v. Dayne.
Landanis v. »
Langa v. Longa.
Langerud ou Lengerud. Ville avec laquelle on a identifié
Langra.
Langra. Sur la Carte Cat {Notices p. 127), endroit de la côte
méridionale de la Mer Casp. tout au N. de Sadavia, à l'E. de
Coxinam et à l'O. de Dalep. — Chez Genues [Fisch-Ong X,
Fisch Samml. p. 201), il y a sur la côte méridionale de la Mer Casp.
un endroit appelé Lungro, situé entre Zila à l'E. et Taurix à VO.
— Id. avec Langerud ou Lengerud, de son temps ville de com-
merce et port de grande importance du pays de Gilan [Fisch Samml.
p. 201, Riltcr PJrdk. VIII p. 646).
Var. de nom :
1. Langra: Carte Cat {Notices p. 127).
2. Fangra(?): Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
3. Langro(?): Genues [Fiscli-Ong X).
4. Lungro: Genles {Fiscti Samml. p. 201).
5. Sangra(?): Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
Langro v. Langra.
Lanteryne v. Lancerny.
Laos. Cfr. Cangigu et Macina.
Lar. Polo (Pauthier II pp. 631 sqq., Yule Polo II pp. 298 sqq.)
le décrit comme un pays situé près de la tombe de S. Thomas. Il
dit que ce pays se trouve en Maabar. — Cela est inexact, car
il est à supposer que par Lar il faut entendre la région autour de
Gujarat [Pauthier II p. 631 note 1, Yule Polo II p. 302 note 1).
'M 2
Lar. Clav {Mnrkh p. 100) parle dans la description du voyage
de Te lier an à Nisliapore d'une montagne de ce nom.
Lasaye v. Quinsay.
Lasia. Schilt {Xiirnh Cap. 28, Telf p. 43) parle d'un pays de
ce nom, riche en vignes. — Id. le Lasistan ou le littoral de la mer
iNoire entre Batum et Trébizonde. (Cfr. Tcif p. 150 note 1).
Lasistan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Lasia.
Latana v. Tana (sur le Don).
Lathori v. Latoryn.
Latoryn. M.vnd {Hall pp. 207 sqq.) nomme la capitale du Mancy
Latoryn. Celte ville est beaucoup plus grande que Paris. Llle
est située près de la mer et traversée par un lleuve que fréquentent
de nombreux navires. — La suite de la description de M.vnd ressemble
beaucoup à celle que fait Odou de Tesculan, et il est donc pro-
bable que c'est cette ville que Mand a eue en vue. Cependant, il faut
ajouter que certains points s'accordent avec ce quOooR dit de
Zaiton, et ainsi il n'est pas impossible que le Latoryn de Mand
ait résulté d'une confusion dans ce qu'Onou rapporte des villes de
Tesculan et de Zaiton. Comme justification de cette interprétation,
on pourrait aussi rapporter le fait que la relation de Mand ne contient
par ailleurs aucune description des deux villes importantes de Tes-
culan et de Zaiton.
Var. de nom :
1. Latoryn: .Mand [Hall p. 207).
2. Lachori: Mand (Lorenz p. 110).
3. Lachorij: Mand (Ib. note 18j.
4. Lathori: Mand (Ib.).
Laudanie v. Dayne.
Launcj v Lancerny. -
Laurenza v »
Laxates v. Jaxartes.
Layam v. layam.
Layas v. Laias.
Layazo v. »
Layech v. Jaec.
Lazurmena. P^ndroit par lequel passa Ci.av [Markh p. 198)
à son retour. — Ktait situé prés de Trébizonde.
Lederbent v. Derbend.
313
Légendes v. Appendice III.
Lekh. Selon Kir (p. 178), endroit par lequel passa le roi
Helhum à son retour; était situé entre Pech palikh et Koullouc.
Var. de nom :
1. Lekh: Kir (p. 178).
2. Arhlekh: Kir (Ib. note 10).
3. Yarlekh Kir (Ib.).
Lema. Sur la carte de Mauro [Zurla p. 50), ville de l'île de
«Siometra over Taprobana».
Lemfinc. Ville de la «terra Biserm inorum», par laquelle
passa Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 771) et à l'aller et au retour.
— D'Avezac (Ib. note 1, Ib. p. 515) n'a pas réussi à l'identifier.
V^ar. de nom:
1. Lemfinc : Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 771).
2. Lemfiuc: Carp (Ib. note 1).
3. Lemfiut: Carp (Ib.).
Lemfiuc v. Lemfinc.
Lemfiut v. »
Lena. C'est ce fleuve sibérien que Zurla (p. 113) veut recon-
naître en un des fleuves sans nom sur la carte de Mauro qui
coulent vers le nord et s'écoulent dans l'océan Arctique.
Lencim v. Lancerny.
Lencui v. »
Lencym v. »
Lencyn v. »
Lengerud v. Langerud.
Lensium v. Lancerny.
Lenzi v. »
Lenzin v. »
Lepteacra v. Drepanum.
Lepten acran v. »
Leroa. Sur la Carte Cat {Notices p. 139, Ruge p. 78), ville
de la cote occidentale de l'île de Trapobana, au S. de Hormar.
Lesgi. RuRR [Soc. Géogr. Paris IV pp. 252, 265) les mentionne
comme un peuple qui vivait avec les Alani sur les bords de la
mer Caspienne. — Id. avec les Lezghiens, qui demeurent dans
le Caucase oriental {Sievers Asien p. 362).
Lezghiens, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Lesgi.
814
Lhasa. C'est avec celte ville qu'on a idenliru' Go ta chez Odou.
Avec le pays d'alentour a clc identifié (laindu chez Polo.
Liang. Cfr. Erguiul.
Libel V. Lubibila.
Ligurti. Selon 1*eg {Yulc Cathay II p. 300), station de la route
commerciale d'Aiazzo à Torissi. Était située entre Arzinga et
A rzerone.
Ligu\ V. Linguy.
Li-kiang. C'est avec cette ville qu'a été identifié Jacin.
Lince. Sur la carte de Vesc {Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI
Tafel 8, Miller III p. 1H6), ile de la mer Indienne. On y lit la
légende suivante: «Insula Lince dicitur Camar».
Ling-ching ou Lin-tsing. C'est avec cette ville qu'on a identi-
fié le Linguy de Polo et le Lancerny d'OnoR.
Linge. Sur la Cartk Cat [Notices p. 186, Riige p. 78), ville
de rinde, près de la frontière du Catayo.
Linguy. Selon Polo {Pauthier II pp. 446 sqq., Yule Polo II p.
102), ville du Cathay. Située à huit journées au sud de Singuy
matu, sur un fleuve par lequel Polo a voulu désigner le Grand
Canal. La ville est très riche et elle a une navigation active. —
Pauthier (II p. 447 note 1) a voulu l'identifier avec I-tschou en
Schan-tung, mais Yule (Polo II p. 103 note 1) s'y oppose avec
raison, surtout parce qu'I-tschou est trop loin du canal, et la con-
sidère comme id. avec Ling-ching ou Lin-tsing sur le canal, à
rO. d'I-tschou. — C'est probablement la même ville que le i^ancerny
d'OnoH {Yule Ib., Yule Cathay 1 p. 125 note 1, Cordicr p. 380
note i). — Cfr. Linzinfu.
Var. de nom:
1. Linguy: Polo {Pauthier II p. 440, \ordcnsk).
'2. Liguy: Polo (Pauthier II p. 447 note fj.
3. Linju: Polo (Yule Polo II p. 102).
Linju V. Linguy.
Lin-tsing v. Ling-ching.
Linzinfu. Sur la carte de Maluo {Zurla p. 86), ville à VE.
du pont sur la rivière de Polisanchin. — Peut-être le même que
le Linguy de Polo.
Lisson. Selon Hkt ((^ap. 12), montagne de Mésopotamie.
315
Lobasse v. Obassy.
Lobassi v. »
Lobassy v. »
Lobessi v. »
Lob-nor. Cfr. Lop.
Locac V. Soucat.
Loccahc V. »
Locche. Selon Peg {Yule Cathay II p. 301), station de la route
commerciale d'Aiazzo à Torissi, entre l'arche de Noé et Torissi.
Lochinscham. Schilt {Xurnb Cap. 24, Telf p. 34) le men-
tionne comme un pays, produisant de la soie. — Sur la carte de
Teîf, il est indiqué comme un pays au N. du Caucase, à l'O. de
Derbent.
Var. de nom:
1. Lochinscham: Schilt [Nfirnb Cap. 24).
2. Lochinschan: Schilt [Telf p. 34).
Lochinschan v. Lochinscham.
Lodekonc v. Derbend.
Loderkent v. >
Lodokont v. »
Lolan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Lollan.
Lollan. Sur la carte Med {Fisch Samml. p. 133), ville de
l'intérieur de l'Asie. — Id. Lolan, capitale d'une principauté du
moyen-âge, nommée Bamijan [Bamian] (Ib., cfr. Ritter Erdk. VII
pp. 572, 688).
Lomb. Mand [Hall p. 167) parle d'un pays appelé Lomb.
Là, il y a une forêt, nommée Combar, où le poivre croît. — Ce
pays, sans doute le même que la Lambe de Schilt, est certaine
ment le Melibar. Cfr. Melibar, Coiiun et Lambe.
Var. de nom:
1. Lomb: Mand [Hall p. 167).
2. Lombse: Mand (Lorenz p. 87).
3. Lombar: Mand (Ib. note 2).
4. Lombe: Mand (Ib.).
Lombae v. Lomb.
Lombar v. >
Lombe v. »
Lomber v. Melibar.
Lon V. Lop.
H16
Lonclum v. Junki.
Longa. Peuple de l"Asie (orientale), mentionné pur Ki'nn (.Sor.
Géogr. Parif^ IV p. 280) à propos de Solanga.
Var. de nom:
1. Longa: RiHK (Soc. Géogr. Paris IV p. 2!^9).
'J. Langa: Hibu Ib note 17).
Lop. Polo parle d'une part d'une |)rovirice et dune ville,
d'autre part d'un désert de ce nom. Il les décrit à peu près comme il
suit {Pauthier I pp. 148 — \bl, YulcPo\o I pp. 17i) sqq.). Apres avoir
quitté la ville de Siarciam et passé (lueiques jours ù traverser un
désert, on arrive ù une province et à une ville du nom de Lop. La
ville est située à l'entrée même d'un grand désert, également nommé
Lop. Ceux qui veulent traverser ce désert restent environ une se-
maine à la ville pour se préparer au voyage et se pourvoir de vivres
pour un mois. Le désert même est très grand. Il faut un an pour
le traverser dans sa longueur, mais seulement un mois dans sa partie
la plus étroite. Il consiste en collines et vallées de pur sable et on
n'y peut rien trouver à manger. Les eaux sont très rares, en général
à une journée de distance l'une de l'autre; et là où il y a vraiment
de l'eau elle ne suffit qu'à 50 ou lOO personnes et à leurs animaux.
Il n'y a pas d'animaux dans le désert, car ils n'ont rien pour vivre.
Polo parle, comme de quelque chose de très merveilleux, des bruits
étranges qui s'entendent souvent dans le désert. Si, pour quelque
motif, (juehju'un s'endort ou se sépare de sa compagnie, il entend
des esprits parler et crier, quelquefois même l'appeler, ce ({ui le porte
à croire que les sons proviennent de ses camarades. Ainsi, il est
souvent égaré et emmené loin d'eux. Beaucoup ont péri de la sorte.
Souvent, des sons retentissent qui semblent partir d'instruments musi-
caux, etc. Pour éviter le dhnger de ces bruits trompeurs, il faut que
les voyageurs restent bien ensemble; de plus, tous les animaux de la
caravane sont pourvus de grelots. Quand au soir une caravane fait
halte pour la nuit, on établit des signes particuliers i)our indiquer
dans quelle direction la marche doit être continuée le lendemain.
Trente jours après avoir quitté la ville de Lop pour traverser ce
désert, on arrive à la ville de Sa ci ou. — Sur la Carte Cat [Notices
p. 132, Ruge p. 78), au N. du lac Vssicol est située une ville,
nommée «Ciutaf de Lop», dont la légende (Ib.) raconte: «Dans cette
ville de Lop se rendent les marchands de l'empire de Sarra pour
317
aller an G a ta y o en droite ligne, et ils y viennent avec des bœfs et
avec des voitures et des chameaux». Plus au N.-O. sur la carte, au
S. de la chaîne de montagnes de Sebur, on voit sur la carte une
grande caravane avec des chameaux, et cette légende {Notices pp.
130, 131): «Cette caravane est partie de l'empire de Sarra pour
aller au Catayo». Du voyage qu'allait faire cette caravane, une autre
légende dit encore (Notices p. 130): «Sachez que ceux qui veulent
traverser le désert s'arrêtent et se reposent pendant une semaine
entière dans une ville appelée Lop, dans laquelle eux et leurs bêtes
se rafraîchissent et s'approvisionnent de tout ce qui est nécessaire
pour sept mois; car, dans le désert, un homme peut marcher une
nuit et un jour avant de pouvoir trouver de l'eau bonne à boire.
Mais ce jour et cette nuit passés, on en trouve tant qu'elle suffit à
cinquante, cent personnes, ou davantage. Et s'il arrive que, pendant
la nuit, quelque voyageur chevauchant s'endorme, soit par maladie
ou pour autre motif, et qu'ainsi il quitte ses camarades, il advient
souvent qu'il entend dans l'air de nombreuses voix de diables,
semblables aux voix de ses compagnons; encore l'appellent-ils par
son propre nom; enfin, les diables le conduisent tellement ça et là
par le désert, de même que le feraient ses compagnons, qu'il ne peut
plus les retrouver. Et de ce désert, mille nouvelles en sont connues».
Il résulte de là que la Carte Cat parle et d'une ville et d'un désert,
quoique la ville seule soit nommée. Le contenu de la légende est
presque mot pour mot celui de Polo. — Chez Mauro [Fisch-Ong
XV), il y a dans le nord-est de l'Asie Centrale un grand territoire,
en plusieurs endroits de la carte nommé «Deserto Lop». Il
s'étend des environs de «Mar Breunto» au sud, jusqu'à ^Mar
Biancho» au nord, comprenant une partie méridionale et une partie
septentrionale; la première occupe, selon Zurla (p. 36), les provinces
de Balor, de Pen, de Vochan, de Jerchan, de Pamir, de Sace,
de Paxan et de Chesmir et les villes de Zouza, de Hacbaluch,
de Chacianfu, de Giangli, de Tangui, de Taifu, de Chascar,
de Dor et de Tharsus. La partie septentrionale comprend, selon
Zurla (p. 34-), les provinces de Tangut, de Sinlingin, d'Egrigaja,
de Zugul et de Tenduch. D'ailleurs, une ville appelée Lop y est
située, près d'un petit lac, sans nom sur la carte, mais c'est sans
doute le lac Lop qui est visé. Le lac est au N,-0. d'Insicol et
pas beaucoup à l'O. de mar Biancho. Chez Mauro, il y a donc
318
une ville, appelée Lop, un désert, appelé Lop, et probablement aussi
un lac du même nom, quoique le nom ne soit pas mis sur la carte.
— Il est incontestable que Ton veut désigner par là les environs de
Lob-nor et le désert de Gobi. (Cfr. Pautldcr I p. 149 note 1, p.
150 note 2, Yulc Polo I p. 179 note 1. p. 181 notes 1 et 2).
Var. de nom :
1. Lop: Polo {Paiilhier I p. 149, Yak Polo 1 p. 179, Ram. Gryn).
Carte Cat {Notices pp. 130, 132, Riigc p. 78).
Mauro {Fiscb-Ong XV, Riige p. 80, Zurkt pp. 34, 3G).
2. Lon: Carte Cat {Riigc p. 78).
3. Loup: Poi.o iXonlensk).
Lor. Selon Polo {Pauthicr I p. 65, Yidc Polo I p. 79), c'est
le nom du troisième des huit royaumes de la Perse. — Sur la
carte de M.\i:iio [Fisch-Ong XV), on voit au milieu de la Perse
près de Chremania un pays appelé Lor. Dans la légende de la
Perse, il est nommé {Zurla p. 44) le deuxième de ses huit royaumes.
— Id. le Luristan {Pauthier I p. (36 note 2, Ynle Polo I p. 80 note 3).
Var. de nom:
1. Lor: Polo [Pauthier I p. (55, Yiite Polo I p. 70, Nordensk).
Mal'ro iFisch-Ong XV, Ruge p. 80, Ziirla p. 44).
2. Elor: Polo {Pantlùer I p. G5 note c).
Lordo. Chez Gk.nues [Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on
trouve au N.-O. de la presqu'île de Crimée une ville du nom de
Lordo. Assez loin au N.-E. de celte ville se voit l'image d'un
.souverain, près de laquelle on lit: «Lordo rex». Au milieu environ
entre la ville et l'image du souverain, on voit sur la carte l'image
d'une voiture avec de grandes roues, et à c(Mé se trouve cette lé-
gende: «Ubi Lordo errât». — Chez Lkaudo [Fisch-Ong XIV), on
retrouve au N. des mers Noire et Caspienne près de «M. ripei»
le pays ou le peuple de Lordo. — Chez Mauho (Fisch-Ong XV,
Ruge p. 80, Zurla p. 32), on trouve dans les pays de Ca gâtai et
d'Organça «Lordo de Cagatai» et «Lordo de Organca». —
Par Lordo on entendit originairement la cour du khan des Tatars.
De là. le nom fut étendu à tout le peuple des Tatars. Lt dans les
traités entre des Tatars et des états Italiens à cette époque, Lordo
se trouve souvent, indiquant le peuple en question. Lordo était
devenu une sorte de désignation oflicielle, à peu près comme «la
Porte» de nos jours. Dans l'Occident, c'était, parmi les peuples
tarlares, ù la Horde d'or surtout (ju'on donnait ce nom de Lordo.
319
Sur les cartes désignées plus haut, Lordo devait indiquer la Horde
d'or chez Genues et Leahdo, tandis que chez Mauro, Lordo
signifierait la cour des états d'Organça etdeCagatai. (Cïr. F isch
Samml. pp. 175 sqq.). Cfr. Orda.
Loroson v. Khorasan.
Loup V. Lop.
Lubibila. Sur la Carte Cat {Ruge p. 78), île située sur la
côte sud-est de l'Arabie, tout au S. de l'île de Lalecotra.
Var. de nom:
1. Lubibila: Carte Cat {Ruge p. 78, la carte de Notices p. 118).
2. Libel: Cahte Cat (Notices p. 120).
Lungro v. Langra.
Lurack v. Sarai.
Luristan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Lor et p]l y mais
(E 1 a m i t se).
Maabar. Polo {Panthier II pp. 600 sqq., Yule Polo II pp. 266
sqq.) dit que si l'on vogue vers l'ouest de l'île de Seilan,on vient
à la province de iMaabar, aussi nommée la Grande Inde. C'est le
plus riche pays de l'Inde. Cinq rois y régnent, qui sont tous frères.
La mer entre le Maabar et Seilan forme un golfe où la pèche
des perles est très active; la ville de Betelar en particulier doit
son importance à la pèche des perles. La pèche se fait ainsi: les
pécheurs engagent des plongeurs, qui plongent au fond de la mer
pour y recueillir les perles. Pour protéger les plongeurs contre
les grands poissons, on engage des charmeurs de poissons ouAbri-
vaman. La pèche des perles dure pendant le mois d'Avril et la
première quinzaine de Mai. Les habitants du pays, du roi jusqu'au
plus pauvre, sont tout nus, sauf qu'ils portent une ceinture. Le roi
y est très riche, surtout en perles précieuses. Il a cinq cents fem-
mes et il est entouré d'un grand nombre de gens; quand le roi est
mort et qu'il est sur le point d'être brûlé, ses gens se jettent dans le
feu brûlant et meurent avec leur roi pour lui tenir ensuite compagnie
dans l'autre monde. On ne peut élever des chevaux dans ce
pays; ils meurent après une année parce que les habitants ne savent
pas les panser; ils leur donnent de la nourriture bouillie. C'est
pourquoi il faut que tous les ans on importe une grande quantité
de chevaux, surtout de Quis, de H ormes et de Du far. Parmi
les villes du Maabar, Polo relève Cail, et parmi les provinces
Soli et Lar. Un usage singulier règne dans le pays. Un criminel
étant condamné à la mort, il lui est souvent permis de se tuer lui-
même au lieu d'être exécuté. En ce cas, il se tue toujours, comme
on le dit, en vertu de son amour pour quelque dieu, et devant
l'autel de ce dieu il se perce de coups de couteau jusqu'à ce qu'il
meure, après quoi il est solennellement brûlé. Un homme mort est
brûlé et plusieurs de ses femmes sont brûlées sur le même bûcher.
Les habitants sont idolâtres et beaucoup adorent le bœuf comme
une béte sainte; et ils ne tuent jamais de bœufs mais, ceux-ci une
fois morts, ils en mangent la viande. Ils ont peur de tuer soit
321
des animaux soit des gens. C'est pourquoi ils sont mauvais soldats.
Une justice sévère règne dans le pays. Si une personne doit de l'ar-
gent à une autre et ne veut pas payer, il arrive souvent que le créan-
cier, en rencontrant son débiteur, fasse un cercle autour de lui sur
le sol; celui-ci n'ose le franchir sans avoir payé à son créancier ou
lui avoir donné des garanties pour sa dette. Le roi même a été
ainsi obligé à payer. Il ne pleut ici que pendant trois mois de
l'année, c'est à dire juin, juillet et août. Dans une petite ville du
pays repose S. Thomas, et chrétiens et Sarrasins vont en pèlerinage
sur sa tombe. Les habitants sont noirs et se rendent plus noirs
encore qu'ils ne le sont par nature en s'oignant dans leur enfance
de certaines huiles; car plus ils sont noirs, plus ils sont consi-
dérés. En Maabar les dieux sont également noirs et les diables
blancs. — Corv écrivit une lettre, datée de Maabar. 11 y dit
{Yule Cathay I pp. 212 sqq.) que le Maabar est situé dans la
Haute Inde et que c'est le pays où S. Thomas est enterré.
Il dépeint la Haute Inde et ses habitants et la description qu'il
donne contient beaucoup de ce qui, chez Polo, caractérise le
Maabar, par ex. que les chevaux ne peuvent vivre dans le pays,
que le bœuf est une bête sainte, que les habitants vont tout nus,
qu'ils brûlent leurs morts, que la pêche des perles y est importante,
etc. — JoRD {Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Y^ule Jord p. 41) mentionne
parmi les douze royaumes de ITndia major aussi le Mohabar, dont le
roi de Columbi est le souverain. — Odor dit (Cordi^r pp. 113 sqq., Y'ule
Cathay I pp. 80 sqq.) qu'après dix journées, à partir de Polumbum,
on arrive dans un royaume, nommé Mobarum, où repose S. Thomas.
L'église de S. Thomas est remplie d'idoles et quinze maisons, dé-
pendant de l'église, appartiennent aux Nestoriens. Dans le pays
il y a une idole très merveilleuse. Elle est d'or ainsi que son
temple. Bien des gens y vont en pèlerinage, les uns un couteau
piqué dans le bras, les autres un lacet autour du cou, etc. Près de
ce temple est un lac creusé par des mains humaines, dans lequel
les pèlerins jettent de l'or, de l'argent ou des bijoux comme des
sacrifices au dieu. C'est pourquoi il y a des richesses énormes
au fond de la mer. L'église ayant besoin de ces richesses, on tire
au fond de la mer ce qu'il en faut. Il est un certain jour de l'an
où ce dieu est surtout adoré. Alors l'idole est promenée dans une
voiture précieuse, et nombre de gens se jettent sous les roues et
21
3-2-2
sont ainsi écrasés; cinq cents hommes peuvent de la sorte se laisser
tuer en un jour. Une autre coutume est de vouloir se sacrifier pour
un dieu. On se frappe de coups de couteau devant limage de ce
dieu jusqu'à la mort, après quoi les amis du défunt brûlent son
corps. Le roi du pays a d'immenses richesses d'or, d'argent et de
bijoux. À cinquante journées de ce pays on trouve dans l'océan
Lamori. — Chez Med [Fisch Samml. p. 132), il y a un pays, appelé «I
Maber>, que Fi-'^cJi veut identifier avec la côte de Malabar, mais
qui est sans doute Maabar. — Maii {Yule Cathay II pp. 374 sqq.}
nomme le Maabar la troisième des provinces de l'Inde. Il raconte
en détail que S. Thomas y construisit une église dans la ville de
Mirapolis. Lui-même avait demeuré dans le pays pendant quatre
jours. La pèche des perles y est très active. — Mand \HaU pp. 171
sqq.) dit qu'il y a dix journées de marche de Polombe à M a baron,
grand royaume contenant beaucoup de villes, parmi lesquelles on
remarque Calamye où S. Thomas est enterré. Ensuite il décrit,
prmcipalemcnt d'après Odor, les pèlerinages à la ville et le culte
qu'on voue aux dieux du pays. Du Ma baron, en passant par un
nombre d'îles de Tocéan, on arrive dans le grand Lamary. — Conti
(Major p. 7) mentionne une province de l'Inde, nommée Malabar,
avec deux villes: Malepur, où repose S. Thomas, et Cahila, où il
y a des perles. — Chez Genues [Fisch-Ong X), il y a dans l'Inde
une province, dont il est dit: «provincia hec Mahabaria dicitur».
Dans la province, on trouve les villes de Colla et de Meliapur
et une légende dit que S. Thomas est enterré dans le pays. — Chez
Mauro {Fisch-Ong XV), on voit dans l'Inde près de Telenge et
d'Adilur un pays, appelé Mahabar ou Malabar, avec cette légende
[Zurla pp. 41, 42): «Cette contrée, appelée Mahabar, a été partagée
en cinq royaumes». — Id. la côte de Coromandel {Pautliier II p.
600 note 1 et notes pages suivantes, Yuk Polo II p. 268 note 1 et
notes pages suivantes, Yule Cathay I p. 218 note 2, Yiile Jord p.
39 note 2, Yule Cathay I p. 80 note 3, Cordier p. 117 note 1,
Bov p. 86, Fisch Samml. p. 202).
Var. de nom :
1. Maabar: Poi.o (Pauthier II p. <iOO, Yule Polo II p. '2Gr. '
CoHV I Ville Catliay I ]). 'JlSj.
Mah {Ynh Catlmy II p. 374).
2. Bobarum: Onou (Yule Cathay 11 App. 1 p. XIV note 10).
3. 1 Maber Med {Fisch Samml. p. lo2).
323
4. Mabare: Odok lYnIe Cathay II App. II Cap. 18).
5. Mabaron: Mand {Uall p. 171 1.
6. Mabiron: Mand iLorenz p. 1*1 note 4).
7. Mabor: Odor {Yiilc Cathay II .\pp. II Cap. 18).
8. Maebar: Coiiv {Ynle Cathay I p. 212).
y. Mahabar: Mauro (Ziirla p. 42).
10. Mahabara: Genues {Wiittke p. 47).
11. Mahabaria: Genues [Fisch Samml. p. 202, Fisch-Oiig X?).
12. Malabar: Conti {Major p. 7).
Mauro [Riige p. 80).
13. Malmbariai?): Genues {Fisch-Ong X?).
14. Manibar: Polo (Paiithier II p. 608 note r).
15. Meaboaron : Mand (Lorenz p. 91).
IG. Mebor: Odor (Yule Cathay II App. I p. XIV note 10).
17. Miapuri?): Mauro (Fisch-Ong XV).
18. Moaboaron: Mand (Lorenz p. 91 note 4).
19. Mobar: Odor (Yulc Cathay I p. 80, Ib. II App. II Cap. 18).
20. Mobarum : Odor (Cordier p. 113).
21. Mohabar: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55).
22. Mohebar: Jord (Yiile Jord p. 41).
Maarazia. De Cernove, Conti {Major p. 10) atteignit le
Gange et après trois mois de voyage il arriva à la ville puissante
de Maarazia, qui abonde en aloès, or, argent, bijoux et perles.
Près de là était située une montagne, où il y avait des carbunculi.
— Chez Genues {Fisch-Ong X, Wiittke Tafel X), on trouve dans
l'intérieur de l'Asie près d'Aua une ville, nommée Maragama, sur
laquelle on lit la légende suivante: cîMaragama, ubi aloes aurum
et argentum et gemmarum abundant gênera». (Cfr. Fisch Samml. p.
204, Wuttke p. 46).
Var. de nom:
1. Maarazia; Conti [Ram p. ;339, Purchas, Major p. 10).
2. Maragama: Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 204),
3. Marahatia: Conti (Fisch Samml. p. 204).
4. Maroguma: Genues {Wuitke Tafel X).
Mabare v. Maabar.
Mabaron v. »
Maber I ou I Maber v. Maabar.
Mabiron v. Maabar.
Mabor v. »
Maca. Château, par lequel passa Clav {Markh pp. 83 sqq.)
à l'aller. Il était situé sur le chemin de Calmarin à Khoi, dans
une vallée, au pied d'un roc très élevé et presque imprenable. Il
324
appartenait à un chrétien catholique, nommé Noiadin. et il y avait
là un couvent de Dominicains. — Schilt (Xùrnb Cap. 28. Tel/
p. 44) parle d'une ville, appelée Magn, située sur une montagne.
C'était un évèché catholique romain et les prêtres étaient frères
prêcheurs, — Id. Maku. sur le penchant sud-est de l'Ara rat
{Tel} pp. 159, 160 notes 8, 8 A).
Var. de nom:
1. Maca: Clav iMarkh p. Soi.
2. Magu: Schilt (yûrnb Cap. 28).
3. Meya Schilt {Telf p. 44i.
Macarii ospicium. Chez Bi.a.n {Fisch-Ong IX), il y a à une
petite distance du «Paradiso terestre» un endroit, sur la carte
appelé «Ospicium Macarii>. — Selon Miller (III p. 144), cela se
rapporte à la légende de S. Mac a ri us: D'après la tradition, trois
moines grecs auraient entrepris de chercher le paradis terrestre.
Après beaucoup de peines ils atteignirent à la caverne où vivait
S. M a cari us, qui y gardait depuis cent ans la porte du paradis.
Mâche. Sur la Carte Cat [Xotices p. 128), endroit près de
la mer Caspienne, un peu au N. de Derbt. La leçon est
douteuse.
Var. de nom:
1. Mâche ■'i: Carte C.\t da carte de .Vo/jces p. 118).
2. Mâcher ? : Carte Cat iSolices p. 12;?».
Mâcher v. .Mâche.
.Machin v Matshin.
A\acin v. Macinus.
Macina v. »
.Macinus. Les environs d'Ava jusqu'au Cathay sont appelés
par CoNTi Macinus dans l'édition de Major, Mangi dans celles de
Ram et de Purchas. Le pays est décrit en détail {Major pp. 11 sqq.\
Il abonde en éléphants et Coxti mentionne différentes manières dont
ceu.x ci sont pris et domptés. Les habitants se déchirent le corps
avec des fers et mettent de la matière colorante sur les blessures
faites. Ils se colorent de la sorte tout le corps. Le pays abonde
également en serpents grands et effrayants, de la grosseur d'un
homme, dont la chair est très estimée. Les habitants, d'après Co.nti,
se contentent dune femme chacun. — Chez Genues {Fisch-Ong
X, Wuttke Tafel X), il y a dans l'intérieur de l'Asie près d'Aua un
pays appelé Macina, sur lequel on lit la légende suivante (Fisch
325
Samml. p. 205): «Hec provincia Macina dicta elephantos gignit,
hujus incole serpentibus vescuntur deliciose affatim et faciès suas
variis punctis et coloribus stiloque ferreo depingunt et sola uxore
sunt contenti». — Sur la carte de Mauro [Zurla p. 39), une province
appelée Macin est située en India Cin. — Pour l'identification de
ce pays, il faut remarquer d'abord que le nom est sans doute le
même que Mats h in, qui signifie originairement la Grande Chine.
Cette notion est cependant très vague et comprend en général plusieurs
pays, surtout le Mangi ou Chine méridionale et aussi l'Indo-
Chine. Le Macinus de nos auteurs ne comprend pas le Mangi,
mais la péninsule de l'Inde Postérieure et particulièrement la
Birmanie et le Laos [Fisch Samml. pp. 205 sqq., Major p. 11
note 3. Yule Cathay I p, CXIX note). — Gfr. Matshin.
Var. de nom:
1. Macinus: Conti (Major p. 11 .
2. Macin: Macro iZiirla p. 39).
3. Macina: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X, Ib. p. 47, F/sc/i Samml.
p. 205).
4. Mangi: Conti {Ram p. 340, Piirchas).
Madegan. Chez Mauro (la carte de Zurla\ endroit de Tlndia
prima entre Deli au sud et Zesni au nord.
Maebar v. Maabar.
Maeotis palus ou lacus. C'est sous ce nom que la mer
d'Azov était connue dans l'antiquité (cfr. Bunhury I pp. 177 sqq., II
pp. 28 sqq., 278, 592 sqq.). Mentionnée par Plix (lYa^. iifis^. VI, 38) et
Sol (pp. 77, 106, 163). Nommée par Isid {Etijmol XIV, 3, 1); forme
avec le fleuve de Ta nais la frontière septentrionale de l'Asie.
Ailleurs il dit (Ib. XIV, 3, 31) que le Scythia est borné au N. par
Maeotis. — Polon {Soc. Géogr. Paris IV p. 777) place Maeotis en
terra Kangitarum et dit du voyage dans ce pays: «ubi paucos
homines invenerunt, sed plurimas paludes et amplas salsas, et flumina
salsa; quas credimus esse Mseotidas paludes». — Ruer (Ib. p.
250) dit du Tanais: «Ule fluvius est terminus orientalis Ruscie, et
oritur de paludibus Meotidis, que pertingunt usque ad Occeanum
ad aquilonem». — Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 26), un fleuve
coule presque directement vers le sud, depuis les montagnes qui
avoisinent l'océan Arctique jusqu'à la Mer Noire. Le fleuve est
nommé «fluvius Meotides» et le mot de «Palludes> s'y lit
aussi. Dans une légende, beaucoup plus à l'est, dans l'xAsie nord-
est, sur le continent juste en face de Tile d'Eone, on lit {Haverg,
32G
Miller IV p. 2.")): «Ab hinc usque ad Meotides paludes generaliter
Sithia dicitiir*. — Chez Khst {Miller V p. 34). il y a dans
l'Asie septentrionale un lleuve appelé «Meotis fluvius». La légende
d'Albania raconte que cette province est bornée par Meotides
paludes (Ib. ji. ol). — Sur la carte de Hygg (Magasin p. 48.
Miller 111 p. lUl), Meotides paludes sont situés au N. de la mer
Xoire. — Chez Wai.sp [Zciisehr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Miller
111 p. 147). on voit beaucoup au N. de la mer Noire un grand lac,
nommé «Palus Meotidis». De là coule vers le sud un fleuve
près duquel sont situées les villes de S ara a et de Latana; il se
jette dans «Mare lataniorum» qui n'est ([u'un autre nom (d'après
Tana) de la mer d'Azov. — Chez Mauko (Fiseh-Ong XV, Ruge
p. 80), «Palus meotis» est le nom du lac correspondant à la mer
d'Azov de nos jours. — Le sens de Ma^otis palus a donc été
très variable. L'antiquité donna ce nom à la mer d'Azov d'au-
jourd'hui, mais IsiD déjà semble avoir placé Ma'Otis plus au nord, en
en faisant, avec le Ta nais, la frontière septentrionale de l'Asie et
de Scythia. Et plusieurs des auteurs du moyen-âge le suivirent,
tels que Rubu, Hald, Ebst, Hygg et Walsp, tous plaçant «Ma'Otis
palus» très au nord. Parmi ces auteurs, Hald et Ebst parlent d'un
lleuve appelé Meotis. Hubu fait de Ma'otis la source du Tanais
et, sans doute, Walsp a été inspiré par une idée semblable. Un
auteur, Polon, compagnon de Cabi», veut reconnaître Ma?otis
palus dans les lacs salés situés entre la mer Caspienne et la
mer d'Aral ou peut-être dans la mer d'Aral même. Maubo
se défit le premier de ces erreurs en donnant à Maeotis palus la
même signification qu'autrefois. (Cfr. Soc. Géogr. Paris W pp. 500,
511, Zeilsrhr. Erdk: Berlin XXVI p. 379).
Magi v. Mangia.
Magnan. (^.hez Mauho {Zurla p. 40). ville de l'Inde à l'O. du
fleuve M an dus.
Var. de nom :
1. Magnan: Maciio {Zitrla p. 40).
2. Mognan: Mm no (la c;irte de Zurla).
Alagnus Canis. Sur la carte de Vlsc (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), on lit dans le Catay la légende
suivante: «Hic slal Magnus Canis». — Sur la Cabti: C.vr (Notices
p. 143, la carte Ib. p. 132, Ruge p. 78), on lit près de Cam-
327
baleth: «Civitas Cambaleth Magni Canis Catayo». — Sur la
carte de Biax [Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on lit dans l'Asie
septentrionale: «Imperion Garni», ce qui doit être Imperion Canis.
— Chez Genues {Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on lit loin dans
l'Asie orientale [Fisch Samml. p. 206): «Huic regioni queGatayum
vel eorum lingua G an bal ec dicitur dominatur Magnus Ganis».
Plus au fond de l'Asie près d'«India ultra Gange m», on lit (Ib.
p. 194): «Rex Gambalech hoc est magnus canis». Et enfin, tout
à l'E. de la mer Casp., on trouve (Ib.): «Gam bellanus rex magni
canis filius». — Magnus Canis n'est naturellement rien autre
chose que le Grand khan ou Magnus Chan, dont les auteurs du
moyen-âge nous ont donné tant de descriptions. Ici on n'a men-
tionné que les cas où, au lieu de G h an, le mot de Ganis a été em-
ployé, désignant le Grand khan. Ge Magnus Ganis était quelque-
fois mal compris des auteurs du moyen-âge et traduit par le Grand
Chien au lieu du Grand khan.
Magog V. Qog et Magog.
Magogoli. Nom des Mongols. V. Gog et Magog.
Magrall. Schilt {Niirnh Gap. 28, Telf p. 43) parle d'un
pays appelé Magrall avec pour capitale Gathan. — Chez
]\1auro {Ruge p. 80), on voit dans la partie occidentale du Caucase
sur le versant sud un pays nommé Mingrelia. — Id. avec la
Min gré lie [Telf p. 153 note 9 A).
Var. de nom:
1. Magrall: Schilt [Xûrnb Cap. 28j.
2. Magrill: Schilt {Telf p. 99).
3. Megral: Schilt (Telf p. 43).
4. Mingrelia: Mairo {Ruge p. 80).
Magrill v. Magrall.
Magu V. Maca.
Magy V. Mangia.
Mahabar v. Maabar.
Mahabara v. »
Mahabaria v. »
Mahrattes, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Ma r a th a.
Main. Chez Mauro {Zurla p. 42), île située en face du Gap
Diongul dans l'Inde.
Maku. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Maca.
Malabar v. Maabar et Melibar.
328
Malabar. C'est avec la côte de Malabar qu'on a identifié
Melibar et Maie.
Malacca. C'est avec cette ville qu'on a identifié Kersonesis
Aurea et Maliur.
Malaiur v. Maliur.
Malamasin v. Pontain.
Malamasml v. »
Malamata. Sur la carte de Mauho {Zurla p. 31 K province de
la Région des Ténèbres. On lit la légende suivante: «Les habi-
tants de Boler et de Malamata vivent pendant l'hiver sous la terre».
Var. de nom:
1. Malamata: .Malro tZnrIa p. 31).
2. Mellamata: Maiho (Ib.).
Malanir v. Maliur.
Malao. Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78),
ville sur la côte septentrionale de l'île d'Iana. — Une ville de
Trapobana a le même nom.
.Malao. Sur la Carte Cat (Notices p. 139, Ruge p. 78), ville
située dans l'intérieur de l'île de Trapobana, au sud de Menlay.
Près de là on lit la légende suivante: «Cette ville est déserte à
cause des serpents». — Une ville dTana est appelée de même.
Malascerti. Sur la Carte Cat {Notices p. 121), ville située
près d'Argis. — Identifié avec Melazgherd (Ib.), situé sur le Murad
ou le haut P^uphrate (Rittcr Erdk. X p. 665).
Malatan v. Maletan.
Malathea. Schilt {NûrJib Cap. 10, Tcif p. 18) parle d'une
ville de ce nom. — Id. avec Malatia de nos jours en Cappadoce
à la courbe de l'Euphrate. La même que l'ancien M élite ne. —
Cfr. Metima.
Malatia. C'est avec cette ville (|u'on a identifié Malathea et
Metima.
Malaton. Chez Mai'ro (Zurla p. 49), une des petites îles au
sud de Giava mazor, entre cette île et Giava m en or.
Malavir v. Maliur.
Maldives, (^cst avec ces îles qu'on a identifié Divamoal.
Maie. Mentionné par Cosm (Topogr. Christ, pp. 178, 337,
Crindle pp. 119, 366, 367) en plusieurs endroits soit comme un lieu
où le christianisme s'était répandu, soit comme un lieu où le poivre
329
croît, ou enfin comn^e un port de l'Inde. — Id. Malabar (Crindle
p. 119 note 1, p. 366 note 4).
Malepur v. Mirapolis.
Maietan. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
ville du nord-est de l'Asie, dans le Chatajo près de Sidam.
Var. de nom:
1. Maietan: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 8U).
2. Malatan: Mauro (Zurla p. 35).
Maleus mons v. Malleus mons.
Malichu insula. Plix {Hist. Nat. VI, 175) dit: «A pro-
muntorio Indorum quod vocatur Lepteacra, ab aliis D repanum,
proponit recto curso prseter Exustam et Malichu insulas XV mil.
passuum esse, inde ad locum quem vocant Scaeneos CCXXV M,
inde ad insulam Sadanum CL mil. passuum». — Sol (pp. 206,
207) dit: «Ab Indica prominentia ad Malichu insulam adfirmat
esse quindecies centena milia passuum: a Malichu ad Scaeneon
ducenta viginti quinque milia: inde ad insulam Adanum centum
quinquaginta milia». — Sur la carte de Hald {Miller IV p. 40), on
trouve au S. de l'Afrique File de Malichu, sur laquelle on lit la
légende suivante: «Malichu insula Ethiopie, a Drepano pro-
munctorio quindecies C passuum distat. Hic ad Se en a m insulam
CCCCXL passuum. Inde constat totum litus navigabile hic esse
quod ita potuit mensurari». — Chez Ebst {Miller V p. 62), il y
a au sud de l'Ethiopie une île, appelée Malichu, dont la légende
dit: «Malichu insula. Sunt qui omne hoc mare ut Solinus inquit
navigabile dicunt. Addunt et spatiorum loca et dimensiones ab Indie
promunctorio Drepano. Hi habent usque quindecies centena milia
passuum computantes inde ad Ceneon CCL». — Sur la carte de
Hygg {Magasin p. 48, Miller III p. 107), on voit au S. de l'Afrique
une île du nom de «3M a lie us insula». — Considérée comme id.
avec Meliachi de Ptol, située dans la mer Rouge. Le passage
de rinde à la mer Rouge a été confondu avec la circumnaviga-
tion de l'Afrique. C'est pourquoi l'île a été mise au S. de l'Afrique
{Miller loc. cit.); la même confusion donc que pour Aden.
Var. de nom:
1. Malichu: Plin {Hist. Xat. VI, 175).
Sol (p. 207).
Hald {Miller IV p. 40).
Ebst Miller V p. 62).
2. Malicus: Hygg {Magasin p. 48, Miller III p. 107).
330
A\alicur v. A\aliur.
Malicus insula v. Malichu insula.
Maliten. Sur la carte de Matmo {Ziuia p. 49), petite île au
S. ou au S. — 0. de Giava menor.
A\aliur. Polo (Pauthier II p. 5(15. Yule Polo II p. 22H| dit
(pie de lile de Pontain on arrive à une île et à un royaume du
nom de Maliur. Dans l'ile, il y a une ville du n)ème nom. Le
commerce y est florissant, surtout celui des épiées. — Pauthier (Ib.
note 2i l'identifie avec la ville de Malacca et ses environs, ville
fondée en 1252, selon Pauthier. Yule s'y oppose (Ib. p. 224 note
3) en doutant que iMalacca ait été fondée si tôt. Il veut identifier
Maliur avec Palembang sur la côte orientale de Sumatra ou
avec sa colonie, nommée Singapour.
Var. de nom:
1. Maliur: Polo (Paulhicr II p. ôG'V).
Malaiur: Polo (Yule Polo II p. 223, Ib. p. 22-4 note 3).
Malanir: Polo (Yule Polo II p. 224 note 3).
Malavir: Polo (Ih.i.
Malicur: Polo {Pauthier II p. r)(>5 note a).
Malkiti v. M écrit.
Mallem. Sur la carte de M.\uro [Fisch-Ong XV, Rugc p. 80),
île tout au N. de la grande île de «Taprobana over Siometra».
Var. de nom:
1. Mallem: .M.\iuo (Fisch-Onç) X\', Ruge p. }S0).
2. Mallevi: Maiho (Zurla p. ôOi.
Alalleus mons. Pi.in {Hist. Nat. VI, 09) parle du «Mons
Maleus, in quo umbra' ad septentrionem cadunt hieme. jfstate per
austrum, per senos menses». — Sol (p. 185) dit: «Titra Palibotb-
ram mons Maliens, in tjuo umbra3 hieme in septemtriones, œstate
in austros cadunt, vicissitudine bac durante mensibus senis». — Sur
la carte de Hald {Havcrg, Miller IV p. 36), il y a dans l'Inde,
entre les fleuves d'Y d as pis et d'Vndus une montagne où vit le
peuple de Corcina. Sur la montagne on lit la légende suivante:
«Maliens mons, cuius umbre ad aquilonem cadunt hyeme, ad
austrum estate». — Chez Ehst {Miller V p. 51), on trouve dans
l'Inde une montagne avec cette légende: «Mal eus mons, cuius
umbre cadunt hyeme in septentrionem, estate in austrum senis
mensibus alternate».
331
Var. de nom:
1. Malleus mons: Sol p. 185:
Hald [Haoerg, Miller IV p. 36).
2. Mal eus mons: Plin {Hist y al VI, 69).
Ebst (Miller V p. 51>.
Mallevi v. Mallem.
Maimbaria v. Waabar.
Alalmistra v. Armestria.
Maipuria v. Mira polis.
Mamistra. C'est le même qn'Armestria de Ric et Missis
de nos jours.
Mamor. Sur la Carte Cat (la carte de Xotices p. 118), ville
sur la CMJte occidentale de la mer Caspienne, au sud de Derbt.
Var. de nom:
1. Mamor; Carte Cat (la carte de Solices p. 11§).
2. Mumor: Carte Cat lyotices p. 12S .
Mamutava v. Maumetavar.
Mancanar v. Manganor.
Mancherule v. Onankerule.
Manchus v. Mangia.
Manci v. »
Manc\ V.
Mandchourie. C'est avec ce pays qu'on a identifié Ciorcia
et Manse.
Man-dse. Nom chinois de la Mandchourie {Richthofen
China 1 p. 603 note 1). — Cfr. Manse.
Mandus. Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV), tleave qai
prend sa source dans ilmaus, traverse l'Inde dans la direction do
sud parallèlement à l'Indus et se jette dans l'Océan en Paiga.
D'après la légende de l'Imaus qu'on lit sur la carte iZurla p. 38),
nombre de fleuves, entre lesquels le Mandus ou Tira an du s, pren-
nent leur source dans cette montagne. Près de la source do Man-
dus on voit sur la carte un pont sur le fleuve et près de là la légende
suivante iZurîa p. 40): «Sur ce pont magnifique passent les cara-
vanes de l'Inde en Chatajo et ces voies sont larges et commodes
aux voyageurs . Une ville du même nom iRuge p. 80) est située
à rO. du fleuve de Mandus.
Var. de nom :
1. Mandus: Mauro i Fisch-Ong XV Ruge p. 8*> Zurla p. 38).
2. Timandus Malro l Zurla p. 3S'.
332
iMangalore. C/est avec celte ville quon a identifié Manganor
et Mangaru t h.
Aïanganor. Sur la Carte Cat (Ruge p. 78), ville sur la
côte occidentale de l'Inde, au N. d'Elly et au S. de Pescamar.
— Id. Mangalore {Yuîc Cathay II p. 451).
V'ar. de nom:
1. Manganor: C.aute (",at {Ruge p. 78\
2. Mancanar '.M: Cahte Cat (la carte de yoliccs p. 118).
Alangarouth v. A\angaruth.
Mangaruth. Selon Cosm (Top. Christ, p. 337, Crindle p. 367),
port de rinde. — Id. Mangalore {Crindle p. 367 note 3, Yule
Cathay II p. 451).
Var. de nom:
1. Mangaruth: Cosm (Top. Chrisl. p. 337).
2. Mangarouth: Cosm {Criiuilc p. 367).
Manghin v. Nanghin.
A\angi v. Mangia.
Mangi v. Macinus.
Mangia. Caup (Soc. Géogr. Paris IV p. 710) compte Mangia
parmi les peuples qui avaient résisté aux Mongols. — Polo parle
d'une grande province du Catay du nom de -Manzi. Les notices
du Manzi reviennent çà et là dans sa relation, mais les détails se retrou-
vent principalement dans deux passages {Pauthier II pp. 452 sqq.
et pp. 500 s(jq., Vide Polo II pp. 107 sqq. et pp. 150 sqq.). Le
pays est borné au nord par le Catay, à l'ouest par le Tebet et à
l'est par la mer. La frontière septentrionale est en général formée
par le Caramoran et passe entre les villes de Linguy, située
dans le Catay, et de Piguy, située sur la frontière du Manzi. La
communication entre le Catay et le Manzi est facilitée par un grand
fleuve, par lequel Polo entend évidemment le (Irand Canal. La con-
quête du pays par le Grand khan en 1268 est relatée en détail.
C'est un pays très riche. Il n'y a pas de moutons. Les habitants
n'aiment pas la guerre. L'état légal est bon, personne ne' vole rien,
et les portes ne sont ordinairement pas fermées, même celles des
boutiques où il y a des articles très précieux. Les habitants ont
un goût prononcé pour l'astrologie. A la naissance d'un enfant,
le temps et le signe sous lecjuel il est né sont très exactement
notés. On prend des notes semblables en se mettant en voyage.
Les pauvres exposent souvent leurs nouveau-nés; mais ordinaire-
333
ment le roi qui y régnait, avant que le pays ne fût conquis
par le Grand-khan, en prenait soin, les élevait et veillait à les
marier ensuite. Il arrivait aussi qu'il permit aux riches qui n'avaient
pas d'enfants d'en adopter quelqu'un ou quelques-uns. Les morts
sont brûlés avec beaucoup de cérémonies. ^Sur chaque maison il y a
un tableau indiquant les noms de tous les locataires. Les aubergistes
doivent également prendre note exactement des voyageurs, de leurs
noms, du temps de leur arrivée et de leur départ etc. LeManziest
partagé en neuf provinces ou royaumes, chacun avec son roi, nommé
par le Grand-khan. Le pays a plus de douze cents grandes villes,
sans compter toutes les petites et tous les villages. Dans chaque
ville il y a une garnison, variant de mille à vingt ou trente mille
hommes. Parmi les neuf royaumes du Manzi, Polo parle surtout de
quatre: le Quinsay, le Janguy, le Nanghin et le Fuguy ou
Chonka. Les villes citées sont le.s suivantes: dans la province de
Quinsay la ville de Quinsay, capitale de tout le pays, Tacpiguy,
Giuguy, Ciancian et Ciuguy; dans la province de Fuguy les
villes de Fuguy, de Q uelifu, de Vuguen, de Tiunguy et la grande
ville de Caiton; dans la province de Nanghin la ville de Nanghin;
dans la province de Janguy la ville de Janguy; il mentionne en-
core les villes suivantes sans indiquer dans quelle province elles
sont situées: Piguy, Coguigangui, Pauchin, Cayu, Tiguy, Tinguy,
Saianfu, Ciguy, Cuguy, Chingianfu, Chinginguy, Siguy,
V^ouguy, Siangan etGanfu. Les marchands du IManzi ont de gran-
des correspondances. Ils visitent avec leurs navires beaucoup de pays
étrangers, dont il mentionne particulièrement Javva, Coilun, Ely
et Melibar. La mer du Manzi est appelée «Mer de Ci m». (Sur
tous ces pays et sur toutes ces villes voyez les mots resp.). — Odor
parle également du Mangy ou Manzi (Cordier pp. 245 sqq.,p. 374, pp.
452 sqq., Yule Cathay I pp. 103 sqq., 137, 152 sqq.) comme d'une des
douze provinces entre lesquelles l'empire entier du Grand-khan est
partagé; il y a dans cette province deux mille grandes villes. Le
pays est aussi appelé India superior. 11 est bien peuplé et fertile.
Presque tout le monde y est négociant ou artisan. On y voit bien
rarement des mendiants. Les femmes sont d'une beauté extraordi-
naire. Elles ont les pieds petits, ce qui vient de ce que, quand
les filles sont toutes petites, les mères leur mettent des bandeaux
forts autour des pieds de façon qu'ils ne peuvent grandir. Les gens
de qualité laissent croître les ongles de leurs pouces bien longs, ce
334
qui est considéré comme tics clcgant. Odou mentionne comme quel-
que chose de remarquable quil y a dans le pays un homme très
riche et très vieux qui ne Iravaille point du tout. Il est servi par
cinquante jeunes filles. Parmi les villes du Man;^i Odor mentionne
Casay. qui en ctait la capitale, Tesculan, Gatan ou Zayton,
Fuzo, (Jilenfo et Jamathay ou Jansu. (Voyez les mots resp.). — Mar
{Yule Cathay II pp. 342, 354 sq((., 373) passa à son retour par le
pays de .Manzi. d'où il alla à Col u m bu m. Le M an zi est également
appelé India IMaxima et c'est le pays le plus riche du monde; il
abonde presque en toutes choses. 11 y a là trente mille grandes
villes, sans compter les petites et les villages. Parmi les villes du
Manzi, Mar mentionne Gampsay, Zayton, Gynkalan et Janci. Le
pays était autrefois appelé Gyn. — Mand {Hall pp. 206 sqq.) parle du
Mancy dans «India the More». Il le décrit presque mot ù mot
d'après Odor. Plus loin, il parle d'un pays (Ib. pp. 309 sqq.), qu'il
ne nomme pas, où il y a un homme très riche, qui ne travaille point
du tout, ayant les ongles trop longs. 11 est servi par cinquante jeunes
filles à petits pieds. Mand mentionne bien toutes les villes de Mancy
dont Odor parle, mais autant que je sache, il ne dit que de l'une
d'elles, Latoryn (cfr. ce mot), qu'elle est située en Mancy. — Gonti
(Major pp. 11 sqq.) parle d'un pays appelé Mangi ou M a ci nu s,
mais de façon telle qu'on peut considérer comme certain (|ue ce
n'est pas le même pays dont il est (|uestion ici. Aussi me contente-
rai-je de renvoyer au mot de M a ci nu s. — Ghez Mauro (Fisch-
OngXV), la province de Mango est située autour du montlmaus,
au X. du Tebet et au S. de Série a. On ne voit pas avec certi-
tude sur la carte si la province s'étend jusqu'à la mer ou non.
Quelques-unes des villes du Mangi, mentionnées par les auteurs an-
ciens, se trouvent bien sur la carte, mais rien ne dit si l'auteur
les croyait situées dans la province de Mango ou non. l'n renseigne-
ment sur cette province donne la légende suivante sur la carte
(Zurla p. 38): «Dans la province de Mango il y a douze mille villes».
On doit encore remar(|uer ici que sur le fleuve du Polisanchin est
dessiné sur la carte un pont, au sujet du(|uel on lit la légende sui-
vante (Zurla p. 30): «Quittant le pont, une voie agréable vous
mène pendant plusieurs milles entre des jardins, des palais, des châ-
teaux et des villes». Cette voie est appelée «lîue de Mango», parce
qu'elle conduit ù Mango. — Id. la Ghine méridionale. Le nom même
335
est dérivé de Man-tsze ou Man-tsu, comme les habitants de la
Chine septentrionale nommaient d'ordinaire la partie de la Chine
méridionale oi^i régnait la dynastie de Sung, jusqu'à ce que le pays
fût conquis par Kublai, vers 1270, conquête mentionnée par Polo.
Sans doute, le nom a également quelque rapport avec le mot de
Matshin ou Machin, signifiant la Grande Chine. Ch.Soc. Géogr.
Paris IV p. 576, Pauthicr II p. 452 note 6, pp. 454 sqq. note 8, Yule
Polo II p. 106 note 3, p. 113 note 6, Yule Cathay I pp. CXVIII
sqq. note 1, p. 103 note 1, Cordier p. 248 note 2, Bov p. 92, Richl-
hofen China I pp. 505, 594, 611.
Var. de nom:
1. Mangia: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 710).
2. Magi: Polo {Pauthicr II p. 452).
3. Magy: Polo (Ib.).
4. Manchus: Mand (Lorenz p. 109 note 1).
5. Manci: Odor [Cordier p. 245 note d).
Mar (Yule Cathay II p. .342 note 1).
6. Mancy: Mand (Hall p. 206).
7. Mangi: Polo {Paiithier II p. 452, Ram, Grijn).
Odor {Cordier p. 245).
Mauro {Riige p. 80;.
8. Mango: Macro {Fisch-Ong XV, Ziirla p. 38).
9. Mangy: Polo {Paidhier II p. 452 note b, Nordensk).
Odor {Cordier p. 246 note a).
10. Mansi; Odor {Yule Cathay II App. I Cap. 28, Cordier p. 245 note d).
11. Mansiae: Odor (Yule Cathay II App. I p. XXIII note 6).
12. Manti: Mand (Lorenz p. 109).
13. Manty: Mand (Ib. note 1).
14. Mantzi: Mand (Ib.).
15. Manza: Odor (Cordier p. 245 note d).
16. Manzi: Polo {Pauthicr II p, 452, Yule Polo II p. 104).
Odor {Yule Cathay II App. II Cap. 28, Cordier p. 245 note d
Yule Cathay I p. 103j.
Mar {Yule Cathay II p. 342).
17. Manzy: Odor (Cordier p. 245 note d).
18. Mati: Odor (Ib.).
19. Mauzi: Mar {Yule Cathay II p. 342 note 1).
20. Mongin: Odor (Cordier p. 246 note a).
Manglin v. Nanghin.
Mango V. Mangia.
Mangy v. »
Manibar v. Maabar.
336
.Manse. Hibu parle iSoc. Gi'ogr. Paris IV p. 329) de deux
peuples «Taule et Manse, qui habitant in insulis quorum mare
congelatur in hyeme, ita quod lune possunt Tartari currere ad eos,
qui offerebant triginta duo milia tumeniascot annuatini dum modo
dimitlerent eos in pace». — Id. la Mandchourie. 11 semble ce-
pendant que, dans sa description, Huhu ait aussi pensé au Japon.
Le nom de Manse provient de M and se, comme les Chinois
nommaient la Mandchourie [Schmidt p. 58, Richthojen China I
p. 603 note i).
Mansi v. Mangia.
Mansise v. »
Mansuna. Sur la Carte Cat {Notices p. 129), un endroit
appelé Mansuna est situé sur le «Golf de Monimentis>. sur la
côte septentrionale de la mer Caspienne.
Manti v. Mangia.
Mantichora v. Manticora.
Manticora. Plin {Hist. Xat. VIII, 75) dit de cet animal
légendaire: <'Apud eos (quelques animaux de l'Inde) nasci Ctesias
scribit quam niantichoran appellat triplici dentium ordine pectina-
tim coeuntiuin, facie et auriculis hominis, oculis glaucis, colore
sanguineo, corpore leonis, cauda scorpionis modo spicula infigentem,
vocis ut si misceatur fistula:; et tubic concentus, velocitatis magnaî,
humani corporis vel prœcipue adpetentem». — Sol (p. 190) dit:
«Mantichora quoque nomine inter ha^c (quelques animaux de
l'Inde) nascitur, triplici dentium ordine coeunte vicibus alternis, facie
hominis, glaucis oculis, sanguineo colore, corpore leonino, cauda velut
scorpionis aculeo spiculata, voce tam sibila ut imitetur modulos
fistularum». — Sur la carte de Hald {Havcrg, Miller IV p. 37), on
voit l'image d'un lion à la' tête d'homme. L'image est mise au S. de
Mare Caspium et entourée du fleuve de Bactrus à l'est, des
montagnes d'Acrocerauni et d'A riobarzones au sud et d'Archa
Noe à l'ouest. Près de l'image on lit la légende suivante: 'Sol in us:
Manticora nascitur in Yndia, triplici dentium ordine, facie hominis,
glaucis oculis. sanguineo colore, corpore leonino, cauda scorpionis,
voce sibilla».
Var. de nom:
1. Manticora: Halu (liaverg. Miller IV p. 37).
2. Mantichora. Pi.in illist. Sat. VIII, 75).
Sol (p. 190).
337
Man-tsu v. Man-tsze.
Man-tsze ou Man-tsu. Les habitants de la Chine Septen-
trionale nommaient autrefois de la sorte la Chine Méridionale,
quand la dynastie de Sung y régnait. Ce nom est l'origine de Manzi
ou Mangia [Yule Cathay I pp. CXVIII sqq. note 1, p. 103 note 1,
Cordier p. 248 note 2, Richthofen China I pp. 594, 611). — Cfr.
Mangia et Matshin.
Manty v. Mangia.
Mantzi v. »
Manza v. »
Manzi v. >
Manzy v. »
Maracanda v. Samarcan.
Maraga. Het (Cap. 11) indique la ville de Maraga comme
située sur la frontière septentrionale du Regnum Chaldaeorum.
— Sur la carte de Car [Fisch Samml. p. 120), il y a un lac, appelé
«Mare de Marga», avec une presqu'île du nom de Castrum, et
près de là on lit la légende suivante: «Hic reponitur thésaurus
regum tartarorum». Cette légende se rapporte à un fort, bâti par
Houlagon pour y garder son butin de guerre. — Jord [Script, ord.
praed. I p. 549) adresse sa première lettre aux moines de plusieurs
endroits, entre autres de Maroga. — Maxd [Hall p. 262) mentionne
la ville de Maraga. — Sur la Carte Cat (Notices p. 122, Ruge
p. 78), il y a au S. de la Mer Caspienne et à l'E. de «Mar
d'Argis» un lac du nom de «Mar de Marga». Sur la côte orientale
est située la ville de Marga et à l'angle sud-ouest la ville d'Ormi.
Un fleuve coule du lac droit vers le sud au golfe Persi que, dans
lequel il se jette près de la ville de Chesi. Dans son cours supérieur
il passe par les villes de Cremi et de Cade et reçoit à la dernière
ville un affluent de droite, venant de «Mar d'Argis». — Sghilt
{Ni'mib Cap. 28, Telf p. 44) mentionne une ville appelée Maragare,
mais sans la dépeindre. — Id. avec la ville d'aujourd'hui de ce nom,
Maraga, située à l'E. de la partie australe du lac Urmia. La ville
eut une époque brillante quand Houlagon y établit sa résidence.
Par «Mar de Marga», on entendait le lac Urmia de nos jours
{Yule Jord p. V note 2. Fisch Samml. p. 120, Bov p. 99, Notices
p. 122, Telf p. 157 note 5, Wappàus p. 746).
338
Var. de nom:
1. Maragia: Het (Cap. 11).
Manu [HuH p. 262).
2. Maragara: Schilt [Telf p. 44).
'.\. Maragare: Schilt {Si'irnb Cap. 28).
4. Marga: Car {Fisch Samml. p. 120).
Carte Cat {Sotices p. 122. Riige p. 78).
û. Maroga: Joru {Scri])t. Ord. praed. I p. 549, Yiile Catliay 1 i>. 225).
H. Merga: Joru {Scripl. Ord. praed. I p. 549 note).
Maragamà v. Maarazia.
Maragara v. Maraga.
Maragare v. »
Marahathia v. Maarazia.
Marallo. Selon Cos.m {Topogr. Christ, p. 337, Crindlc p. 307),
port sur la route de Taprobana à Tzinitza. — Probablement
situé dans l'Inde en face de Ceylan (Yide Cathay 1 p. CLXXVIII
note 5).
Marand. C'est avec cette ville qu'a été identifié Hur.
Maratha. Mentionné par Johd {Soc. Géogr. Paris IV p. 55.
Yule Jord p. 41) comme un des douze royaumes de l'Inde et «valde
Magnum». — Probablement identique avec les Mahrattes. (Cfr.
Yule Jord p. 31) note 2, Baljour le mot de Mahratta).
Mar Biancho v. Biancho.
» Breunto v. Breunto.
» d'Argis V. Aretissa.
Mardin. C'est avec cette ville qu'on a identifié Merdin.
Mare de Marga v. Maraga.
» grecorum. iNoni de la mer Noire.
» lataniorum. Nom de la mer d'Azov. V. Tana (sur
le Don).
Mare Magnum. Par ce nom, Cahi> entendait la mer Noire,
la mer d'Azov et la mer Caspienne, en prenant ces trois mers
pour une seule («Soc. Géogr. Paris IV p. i86).
Mare Majus. Chez KcnH, Poi.o, Hkt et Onon, nom de la
mer Noire.
Mare Maurium. VAw/. Joiu) et Ma.nd, nom de la mer Noire.
Mare Nigriim ou mer Noire. Aussi appelée Mare grecorum.
Mare Magnum, Mare Majus et Mare Maurium. (Cfr. Yule
Cathay I p. H note 3j.
339
Marga v. Maraga.
jWarmorea. Sur la Carte Cat (Xotices p. 131, Ruge p. 78),
ville au N. de la chaîne de montagnes de Sebur, entre celle-ci et
le fleuve d'Edil, et entre les villes de Fachatim à l'E. et de
Pascherti à l'O.
Marobabi. Sur la carte de Mauro {Zurla p. 31), province de
l'Asie septentrionale.
Maroga v. Maraga.
Maroguma v. Maarazia.
Maronini v. Maroniti.
Maroniti. Ric parle de cette secte religieuse en disant (p.
126) qu'elle comptait des membres à Baldacum, qui était même
siège d'un archevêque maronitique. — Het (Cap. 14) les mentionne
parmi les habitants de Regnum S y ri se.
Var. de nom:
1. Maroniti: Ric (p. 126).
2. Maronini: Het (Cap. 1-t).
Marsok. Sur la carte de Hald {Haverg, Miller IV p. 31), on
voit près de Damas l'image d'un animal avec la légende suivante:
«Marsok bestia transmutata».
Maru. Sur la carte de Mauro {Ruge p. 80), ville située dans
l'intérieur de l'Asie, au sud-ouest de Balch.
Masanderan. C'est avec cette province qu'on a identifié
Mazandaran.
Masandra v. Mazandaran.
Masis V. Ararat.
Massagetae. Mentionnés par Flin [Hist. Nat. VI, 50) comme
un peuple scythe. — Également par Sol (pp. 92, 181). — Isid
[Etymol IX, 2, 63) dit: «Massagetae ex Scytharum origine sunt. Et
dicti Massagette quasi graves, id est fortes Getae. Nam sic Livius
argentum grave dicit, id est massas. Hi sunt qui inter Scythas
atque Albanos septentrionalibus iugis inhabitant». — Sur la carte
de Hald [Haverg, Miller IV p. 25), on les trouve au nord, près
de la mer Caspienne et d'Eunochi Sithe. — Chez Eb^t (Miller
V p. 33), ils sont également placés dans l'Asie septentrionale,
et on lit la légende suivante: «Massagete et Derbees miserrimos
putant, qui egrotatione moriuntur; parentes et amicos, cuin ad senec-
tutem venerint, iugulant et dévorant». ■ — Sur la carte de Hygg
{Magasin p. 48, Miller III p. 101), on les trouve au N. de la mer
340
Noire près d'Amazones. — Sur la carie de Mauro. on ne les
trouve pas, mais ils sont mentionnés dans une légende près de la
source du Gange (Ziirla p. 39). Là sont énumérés quelques peuples,
dont Mairo dit qu'on n'en sait guère plus sur eux.
Massandaran v. Alazandaran.
Massa nder v. »
Massanderan v. »
Massenderam v. »
Materta v Matrica.
Mati V. Mangia.
Matracha. C'est avec cette ville qu'on a identifié Matrica.
Matrica. Kubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 215) parle en ces
termes d'une ville de ce nom: «Ad orientem vero illius provincie
(Cassarie) est civitas que dicitur Matrica, ubi cadit fluvius Tanais
in mare Ponti,... Ule enim fluvius, antequam ingrediatur mare Ponti,
facit quoddam mare versus aquilonem habens in latitudine et longi-
tudine septingenta miliaria, nusquam habens profundidatem ultra sex
passus, unde magna vase non ingrediuntur illud, sed mercatores de
Constantinopolim applicantes ad predictam civitatem Matrica m
mittunt barcas suas usque ad flumen Tanaim, ut emant pisces
siccatos, sturiones scilicet et hosas barbatas, et alios pisces infinité
multitudinis». Il suit de là que la ville, importante par son com-
merce de poisson, était située à l'embouchure du Tanais, sur la
mer Noire, la mer d'Azov étant alors considérée comme la partie
inférieure de ce fleuve. — Id. Matracha, situé dans la presqu'île
de Ta ni an sur le détroit de Kertsch (Heyd I p. 206).
Var. de nom :
1. Matrica: Hubu (Soc. Gvo<jr. l'aris IV p. 21.')).
2. Materta; Hlhh (Ib. note 7).
3. Matriga: Hlbk (Ib. note G).
4. Matrita: Ruhr (Ib. note G).
Matriga v. Matrica.
Matrita v. »
Matshin ou Machin est un nom, signifiant la (J rande Ch ine
et qui comprit proprement avec la Chine également la péninsule
orientale de l'Inde, mais le sens est très indécis et le nom
a tantôt reçu la signification de l'In do-Chine, tantôt de la
Chine Méridionale [Richthofcn China I pp. 't'M, 505, 523, Yulc
341
Cathay I pp. CXIX sqq. note 1, Fisch Samml. pp. 205 sqq.). — Cfr.
Macinus, Mangia et Man tsze.
Maturaz. Sur la carte de Mauro [Zurla p. 39), territoire sur
la rive gauche du Gange.
Maucherule v. Onankerule.
Maumetavar. Sur la Carte Cat [Notices p. 128, Ruge p. 78),
un fleuve se jette dans la mer Caspienne, dans l'angle syd-ouest,
et près de là on lit Maumetavar. — Sur la carte de Mauro, on lit
dans une légende sur Siroan [Zurla p. 46) qu'il y croît plusieurs
espèces de soie, de même que «dans le délia ci-dessous, nommé
Ma muta va». — Id. le pays autour de l'embouchure du Kur
{Notices p. 128, Zurla p. 46). Alors le Kur et l'A ras, son affluent,
avaient probablement des embouchures séparées.
Var. de nom:
1. Maumetavar: Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78).
2. Mamutava: Mauro (Zurla p. 46).
Mausul V. Mosul.
Mauzi V. Mangia.
Maxel. KuBR {Soc. Géogr. Paris IV pp. 231, 251 sqq.) parle
d'un peuple, appelé Maxel ou Moxel, entre Tanays et Etilia.
De ce peuple il dit qu'ils «sunt sine lege, puri pagani. Civitatem
non habent, sed casulas in silvis ... Si mercator veniat ad eos
oportet quod ille apud quem primo descendit provideat ei quam diu
vult esse inter eos. Si quis dormiat cum uxore alterius, ille non
curât nisi videat propriis oculis: unde non sunt zelotipi. Habundant
apud eos porci, mel et cera, pelles preciose et falcones». Plus loin
les Merdas vivent. — A été identifié avec les environs de Moscou
par Backer [Bibl. Elzev. XIII, XIV p. 305). Mais cela est sans
doute à tort. Schmidt (p. 25) identifie le peuple avec les Mok-
cha, qui, selon Peschel (Vôlkerk. p. 405), faisaient partie des
Mord v es.
Var. de nom :
1. Maxel: Rlbr iSoc. Géogr. Paris IV p. 231).
2. Moxel: Ruhr ;Ib. p. 251, p. 231 note 2).
3. MoxeS: RuBR |Ib. p. 251 note 13).
Maxuan v. Vaxua.
Mazandaran. Selon Kir (p. 179), le roi Hethum passa par ce
pays à son retour. — Sur la Carte Cat {Notices p. 127), on voit à
l'angle sud-est de la mer Caspienne, à l'O. de Deystan «Golf
342
de Masandra» et tout à l'O. de là (Ib., Rnije p. 78) un endroit
appelé Masandra, situé à l'E. du «Cap de Cilam». — Schilt
mentionne le pays en plusieurs endroits {Nùrub Cap. 18, 28, Tcif
pp. 2l3, 27, 29, 44) et le décrit comme fort boisé et par conséquent
d'un accès difficile. — Id. Masanderan, sur la côte sud et sud-est
de la mer Caspienne.
Var. de nom :
1. Mazandaran: Kir p. 179).
2. Masandra Carte Cat {Xotices p. 127, Riigc p. 78).
',i. Massandaran: Schilt {Telf p. 44).
4, Massander: Schilt (Telf p. 2G).
5. Massanderan: Schilt [Siirnb Cap. 18, 28).
(). Massenderam: Schilt (Telf p. 27).
7. Wassandaran : Schilt (7V//" p. 2Î)).
iWeaboaron v. Maabar.
Mebnemeselach. Sur la Cakte Cat {Notices p. 129), endroit
situé sur la côte septentrionale de la mer Caspienne près de
M a n s u n a .
Mebor v. Maabar.
Mecer. Clav {Markh p. 129) y passa à l'aller et dit que
c'était un village situé tout près de Sa m arc and.
Mecheion v. Mente.
Mecheyn v. »
Mechoit v. Mecrit.
Mechon. Sur la carte de Mauho [Ruf/c p. 80, Zurla p. 34,
Fisdi-Ong XV), province de l'Asie septentrionale sur l'océan Arctique
près de la «Région des Ténèbres».
Var. de nom:
1. Mechon: Malro lA'ur^e p. 80).
2. Mechru: Mauro {Zurla p. 34).
3. MechurC.'): Mai;ro {Fisch-Ong XV, leçon incertaine).
4. MechusC.'): Mauro (Fisch-Ony XV, leçon incertaine).
Mechrit v. Mecrit.
Mechriti v. »
Mechru v. Mechon.
Mechur v. »
Mechus V. »
Mechy v. Milke.
Mecrit. Cahp mentionne (.Soc. Céofjr. Paris IV p. 708), parmi
les peuples subjugués par les Mongols, les Merkiti et les Mecriti.
343
Ailleurs (Ib. p. 645), il dit que Merkit était un des grands peuples
tatars, ainsi que Mecrit. Ils avaient les mêmes dehors et la même
langue. — Rubr (Ib. p. 261) parle d'un peuple appelé «Crit et
Merkit», Nestoriens et dépendant de Caracarum. — Polo dit
{Pauthier I pp. 199 sqq., Yule Polo I pp. 236 sqq.) qu'à quarante
journées de distance au nord de Garacoron et d'Altay s'étend
une plaine, appelée Bargu, dans laquelle vit un peuple du nom
de Mescript, dépendant du Grand-khan. Ils sont très barbares et
sauvages et vivent de leurs bestiaux, parmi lesquels il y a bien des
bêtes ressemblant aux cerfs (probablement des rennes) et que les
hommes montent. Ni la vigne ni le blé ne sont cultivés dans le
pays. — Sur la carte de Mauro [Fisch-Ong XV, Zurla pp. 35, 36),
il y a au N. de Gharachoracur et d'Alchai sur la mer près de
Hung et Mongul un peuple nommé Mechrit. — Tous ces noms
de Grit, Merkit, Mecrit et Mescript sont considérés comme
appartenant au même peuple, vivant dans les environs du Baïkal.
La forme de Grit et Merkit, employée par Rubr, est considérée
comme un exemple de l'emploi très ordinaire en Orient de deux
noms légèrement différents, désignant la même chose. (Cfr, Soc. Géogr.
Paris IV pp. 533 sqq., Pauthier I p. 200 note 3, Vide Polo I p. 238
note 2, Yule Gathay I pp. CXVIII sqq. note 1).
Var. de nom:
1. Mecrit: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 645i.
2. Crit: Rubr (Ib. p. 261).
3. Crit et Merkit: Rubr (Ib. p. 261).
4. Eric: Rubr (Ib. note 6).
5. Malkiti: Carf (Ib. p. 708 note 6).
6. Meclioit: Carp (Ib. p. 645 note 15, p. 708 note 7).
7. Mechrit: Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 35).
8. Mechriti: Mauro (Zurla p. 36).
9. Mecritas: Carp (Soc Géogr. Paris IV p. 708 note 7).
10. Mecriti: Carp (Ib. p. 708).
11. Menici: Carp (Ib. note 7).
12. Meniti: Carp (Ib.).
13. Merkat: Carp (Ib. p. 645 note 14).
14. Merkii: Carp (Ib. p. 645 note 14).
15. Merkit: Carp (Ib. p. 645).
Rubr (Ib. p. 261).
16. Merklts: Carp (Ib. p. 645 note 14).
17. Merkiti: Carp (Ib. p. 708).
18. Merkyti: Carp (Ib. p. 708 note 6).
344
19. Mescript: Polo [Pauthier I p. '200, Yulc Polo I p. 237 1.
20. Metrit: Cahp db p. G-iô note 15. p. 708 note 7i.
21. Metritas: Cahp (II), p. 708 note 7).
22. Mœrit: Caui' (Ib. p. G45 note 15, p. 708 note 7).
23 Mœritas: Carp (Ib. p. 708 note 7).
24. Vietrici: Cahi' db.).
iWecritas v. A\ écrit.
Mecriti v. »
iWedeia, i m péri de Medeia v. iMedorum imperium.
Media. Les bornes de cette province sont indiquées par Plin
(Hist. Nat. VI, 137) en même temps qu'il (Ib. XII, 15, 16) parle d 'Ar-
bor Medica. — Sol mentionne en plusieurs endroits Media (p.
205 etc.) et également Arbor Medica (pp. 177 sqq.) — Isid dit
[Etymol XIV, 3, 8): «Parthia ab India? linibus usque adMesopo-
tamiam generaliter nominatur Sunt in ea Aracusia,
Parthia, Media, Assyria et Persida, quae regiones invicem sibi
coniunctaî initium ab Indo flumine sumunt». Ailleurs (Ib. XIV, 3, 11), il
dit: «Media et Persida a regibus Medo et Perseo cognominatœ,
qui eas provincias bellando aggressi sunt. Ex quibus Media ab
occasu transversa Parthica régna amplectilur, a septentrione Ar-
menia circumdatur, ob ortu Caspios videt, a meridie Persidam,
Huius terra Medicam Arborem gignit, quam alla regio minime
parturit. Sunt autem Me dite duœ, m ai or et m in or». Voilà un
autre passage (Ib. XVII, 7, 8): «Medica arbor, cuius etiam nomen
carminibus Mantuanis inclusuit, asportata primum a Médis, unde et
vocabulum sumpsit. Hanc Graeci xebpoiariXov, Latini citriam vocant,
quod eius pomum ac folia cedri odorem référant. Malum eius ini-
micum venenis, et hoc est quod item poeta intelligi voluit cum tradat
ex illa foveri animam. Hase arbor omni pêne tempore plena est
pomis, quae in ea partim matura, partim acerba, partim in flore ad-
huc sunt posita, quod in cfcteris arboribus rarum est». — Sur la
carte de Hald {Haverg, Miller IV p. 33), deux légendes se lisent, l'une:
«Parthia ah Yndie finibus generaliter dicitur usque ad Mesopo-
tamiam. Sont in ea Aracusia, Parthia, Assiria, Media, F*er-
sida», l'autre: «Omnis Media Parthia Persida ab oriente flu-
mine Yndo. ab occidente Tigri, a septentrione Tauro Gaucasio.
a meridie Rubro mari. Longitudino patent tredecies XX. pass ,
per lat. DGGGXXX». — Ghez Eh.st {Miller V p. 4i), on lit les cinq
légendes suivantes à propos de Media: «Media et Persidia a
345
regibus Médis et Persidis connominate sunt. Hi bellando eos
ceperunt»; «Media Maior a Medo rege est vocata. Haec habet arbo-
rera pomiferam, nomine Media m, omnibus aliis terris exceptam, ro-
bore fortem, fructu uberrimam, pomis odoriferis proficuisque contra
venena et anhelitus seniles»; «Hic regio Media Miner dicitur» ;
«Hic monluosa et aspera sunt loca»; «Hic nulli habitant propter
leones et ursos et pardes et tigrides. Hec terra etiam (serpentijbus
est referta». Enfin, il se dit dans la légende de Parthia que
Media est une province de Parthia. — Sur la carte de Vesc
{Miller III p. 135), le pays de Media se trouve indiqué. — Jord
{Soc. Géogr. Paris IV p. 61, Yule Jord p. 53) indique Media
comme une province de Perse. — Sur la carte de Hygg {Magasin
p. 48, Miller III p. 103), on trouve dans l'Asie orientale près de
Persida le pays de Media, avec la légende suivante: «Hec
terra habet silvestres homines hirsuto corpore cum dentibus
caninis. Habet nomen a Medo filio Egei». Dans la légende de
Parthia on lit que, selon Isid, Media fait partie de ce pays. —
Chez Genues (Fisch-Ong X), on trouve au S. de lamerCaspienne
et tout au S. de Taurix le pays de Media. — Chez Walsp (Zeiïsc/zr.
Erdk. Berl. XXVI Tafel X, Miller III p. 148), on trouve au S. de
la mer Caspienne et de Bachdra le pays de Media. — Sur
la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Riige p. 80, Zurla p. 43), on voit
près de Caldea le pays de Media. — L'ancienne province de
Media. — Cfr. Medorum Imperium.
Media v. Medorum Imperium.
Medio, Imperium de Medio v. Medorum Imperium.
Médium Imperium v. »
Medorum Imperium. Pasc [Mosheim App. 92 pp. 195, 196,
Yule Cathay I pp. 234 — 237) dit que d'Urgant il alla à dos de
chameau dans l'Imperium Medorum, dont la capitale était appelée
Armalech. — Chez Med {Fisch Sam ml. p. 132, Yule Cathay I p. 234
note 5), on trouve «Imp. Medorum» avec la ville d'Armalec. —
Mar {Yule Cathay II p. 338) dit qu'Armalec était situé dans
IMmperium Médium» (Middle Empire). — Sur la Carte Cat (A'o-
tices p. 135, Ruge p. 78), il y a près de Baldassia l'image d'un
souverain avec la légende suivante: «Ici règne le roi du Chabech,
qu'on appelle seigneur d'imperi de Medeia. Il reste dans le pays
d'Emalech. — Clav {Markh pp. 115, 181, 182) mentionne en plusieurs
346
endroits un pays du nom de Media, dont la frontière orientale de-
vait être à Ce n an. 11 parle également (Ib. pp. llô sqq.) d'un peuple
d'écuyers, appelé Zagalays, qui a certains privilèges à condition qu'il
serve Timor en guerre. — Schilt (Xûrnb Cap. 29, T^// p. 47) men-
tionne un pays, appelé Zekatey, qui a pour capitale Samerchant.
(Vest un pays puissant. La langue est à demi persane à demi tur-
que. On n'y mange jamais de pain. Les habitants sont très guer-
riers. Tamerlan avait pris tout le pays. — Sur la carte de Bian
{Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on trouve en Asie, au N.-E. de la
mer Caspienne «Imperion de Medio. co est sco. Combaleh».
Chez Yulc (Cathay I p. 234 note 5), on lit: «Imp. de Medio seu
Côbalek». — Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Zurla p. 33),
le pays de Cagatai est situé auprès du fleuve d'Ixartes près
de son embouchure dans la mer Caspienne. On y lit également:
«Regno de Cagatai» et «Lordo de Cagatai». (V. Lordo). Près
de la ville d'Amon sur l'Ixartes se trouve la légende suivante: «Cela
est le port de Cagatai». — Le nom de «MedorumImperium»a
résulté d'une confusion de deux choses différentes. Le pays, appelé
aussi Tshagatai, fut nommé I m péri u m Médium, parce qu'il était
situé entre la Perse et le Cataia et faisait pour ainsi dire l'Empire
du milieu des Tatars. Cet Imp. Médium fut confondu avec le
nom de l'ancienne province de Media et de là sont nés I m péri ura
Medorum et autres noms analogues. L'empire, qui fut appelé
Tshagatai, du nom du fils de Gengis-khan, et qui résulta de la
division des pays après la mort de Gengis-khjan, comprit de son
temps le bassin du Tarim, le Tien-schan, la Dzoungarie, la
région du Jaxartes et de l'Oxus, l'Afganistan et probablement
aussi le Pandjab. Almalech en était capitale (/?/c/«Y/io/£7n China I p.
584, Yule Cathay I p. 234 note 5, Ib. II pp. r)22 sqq.. Ruge p. 36
et la carte Ib.).
Var. de nom:
1. Medorum Imperiuni: Pasc (Mosh App. î)2 p. 195, V»/r Cathay 1 p. 234)
Med (Fisch Samml. p. 132).
2. Cagatai: Maiiiu) (l'isch-Ong XV, Rugc p. 80).
3. Medeia, i m péri de M.: Cautk Cat {\nlices p. 135, linge p. 78).
4. Media: Ci.av {Markh pp. 115. 182).
5. Medio, Imp. de M.: Bian (FischOng IX, Miller III p. 144, y»/e Cathay
I p. 234 note 5).
G. Médium Imperium: Mai» V»/<' Cathay II p. 338).
347
7. Zagatai: Mauro (Ziiila p. 33).
8. Zagatay: Clav {Markh p. 115).
9. Zekatay: Schilt (Telf p. 47).
10. Zekatey: Schilt (Xfirnb Cap. 29).
Megirede. Selon Ric (p. 131), nom d'un couvent sarrasin en
Baldac.
Megral v. Magrall.
Meherchorama. Sur la carte de Mauro {Ruge p. 80), endroit
situé près de Hère.
Meke v. Mente.
Mekran. C'est avec ce pays qu'on a identifié Gedrosia, le
Quesivacuran de Polo et le No cran de Med. On a aussi cru
qu'il faisait partie de Tlndia M in or de Jord.
Melaro. Sur la Carte Cat [Notices p. 139, Ruge p. 78), en-
droit situé sur la côte septentrionale d'«Illa Trapobana».
Melazgherd. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Ma lascerti.
Melchy v. Milke.
Melensorte v. Muliech.
Melescorte v. »
Melestorte v. »
Meliachi. Cfr. Malichu.
Meliancota. Ville de l'Inde par laquelle passa Conti {Major
p. 19, Ram p. 341) à son retour. Situé entre Cocym et Calicut
tout près de cette ville, il formait une grande ville. — Cfr. Yule
Cathay II p. 454.
Meliapur v. Mirapolis.
Melibar. Après avoir décrit El y, Polo {Pauthier II pp. 650
sqq., Yule Polo II pp. 324 sqq.) parle du royaume de Melibar.
Les habitants sont idolâtres. Le royaume est indépendant, son roi
ne paye tribut à personne. Il y a là du poivre, du gingembre et
beaucoup d'autres épices. Le pays fait un très grand commerce, et
vers l'est, surtout avec Manzi, et vers l'ouest, surtout avec Ad en,
mais dix fois plus, selon Polo, avec le premier qu'avec le second.
Les produits du pays, surtout les épices, sont exportés et à l'est
et à l'ouest. De Manzi sont importées surtout des soieries. Le
commerce offre pourtant de grandes difficultés à cause d'une pira-
terie forte et bien organisée qui fleurit en Melibar et dans le
Gazurat. De ces deux pays sortent tous les ans plus de cent vais-
seaux corsaires. Ceux-ci s'associent ordinairement en plusieurs corn-
348
pagnies, chacune comprenant vingt à trente vaisseaux. Les vais-
seaux qui appartiennent à la même compagnie marchent daprcs un
projet commun, et entre chacun il y a une distance d'un certain
nombre de milles. Ainsi la même compagnie peut dominer de gran-
des étendues de mer. Ouand un de ces vaisseaux aperçoit un na-
vire de commerce, il fait des signaux par feu aux autres, et alors
plusieurs d'entre eux attaquent de concert le navire de commerce.
Après avoir dépouillé à fond le navire ils laissent les marchands
s'en aller les mains vides, en leur disant d'aller chercher maintenant
plus de marchandises, pour que ces richesses tombent aussi dans
les mains des pirates. Pour se garder contre ces pillages, les mar-
chands ont été obligés d'armer eux-mêmes et leurs vaisseaux aussi
fortement (|ue possible et aussi de construire de grands navires. —
Couv {Yulc Cathay I p. 215) dit qu'il y a deux mille milles d'Ormes
à Minibar en voguant vers le sud-sud-est. De Mini bar à Maabar il
y a trois cents milles en voguant également vers le sud-sudest. —
JoRD {Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule .lord pp. 89, 40) dit que
parmi les douze rois d'india Major il en est un qui est très
puissant. Il règne dans le pays, appelé M oie bar, où le poivre
croit. — Odor (Cordier pp. 09 sqq., Yide Cathay I pp. 74 sqq.) parle
dn pays de Minibar, où le poivre croit. La forêt où le poivre
se trouve, a une extension de dix-huit journées. C'est là que sont situées
les deux villes de Flandrine et de Singulir, qui sont toujours
en guerre l'une avec l'autre. Le poivre croît en plantes grimpantes
soutenues, comme la vigne. Quand elle est mûre, l'épice est cueillie
et mise à sécher au soleil. Dans la forêt il y a beaucoup de
fleuves, où se rencontrent des crocodiles et des serpents. Ceux-ci
empêchent les gens de récolter le poivre, c'est pourcjuoi on cherche
à les brûler en allumant des bûchers. A l'extrémité sud de
la forêt la ville de Ploubir ou Polumbum est située. — Mar
(Yide Cathay II pp. 356, 873, 874) parle du Mynibar connue du
second des trois royaumes de l'Inde. Il dit que c'est de ce pays
que S. Augustin parle dans sa description do «the Canine filosophers»
qui tiraient leur nom de ce qu'ils voulaient (jue l'homme, comme le
chien, n'eût pas honte des actes naturels. Dans ce pays est située la
ville de Columbum. où le poivre croît. — Mand (//a// pjv 167 sqcj.)
dit que dans le pays de Lomb il y a une forêt, appelée Combar,
d'une longueur de dix-huit journées, où croit le poivre. Là sont
349
situées deux villes, appelées Fladrine et Zinglantz. Il raconte
ensuite comment le poivre croît, est récolté etc. À l'extrémité de cette
forêt est située la ville de Polombe. — Schilt parle d'un pays,
nommé Lambe qui est sans doute le même que le Melibar. —
CoNTi [Major pp. 17 sqq.) nomme Melibar i a la province où est
située la ville de Coloen. Le gingembre et le poivre y sont cultivés.
Il y a dans le pays plusieurs sortes de serpents, décrits par Coxti. Il
s'y trouve entre autres un arbre, dont le fruit est si grand que l'on
peut à peine le lever. Dans ce fruit il y a de 250 à 300 pommes.
— Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42),
on voit dans l'Inde près d'un golfe, à mi-chemin de Chomari à
Chalecut, le pays de Milibar. Les légendes suivantes s'y lisent:
«Ici le poivre croit> et «11 y a ici des singes en abondance et des
serpents de sept pieds de long et à sept tètes». — Enfin il faut
mentionner que chez Med {Fisch Samml. p. 132) il y a un pays du
nom d'«I Maber», identifié avec le Melibar par Fisch, mais qu'il
faut plus probablement identifier avec le Maabar. — - Id. avec la côte de
Malabar (Pauthier II p. 650 note 1, Yide Polo II p. 326 notes 1, 3, 4,
Yule Cathay I p. 216 note 1, Yule Jord p. 39 note 2, Yule Cathay
I p. 74 note 3, Cordier p, 102 note 2, Y^ule Cathay II p. 374 note
1, Bov p. 85, Major p. 17 note 5. Cfr. Yule Cathay II pp. 450 sqq.).
— Cfr. Coiiun, Lambe, Lomb et Maie.
Var. de nom:
1. Melibar: Polo {Pauthier II p. 650, Yule Polo II p. 324).
2. Combar: M.\nd {Hall p. 167).
3. Ezaminibar: Odor {Yule Gathaj' II App. I p. XIII note 5).
4. Kombaer: Mand (Lorenc p. 87).
5. Lomber: M.\nl> (Ib. note 3).
6. Malabar: Conti {Ram p. 341).
7. Melibaria: Conti {Major p. 17).
8. Milibar: Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42).
9. Mimbar: Odor [Yule Catliay II App. I p. XIII note 5).
10. Minabar: Odor {Yule Cathay II App. II Cap. 16).
11. Minibar: Odor {Cordier p. 99, Yule Cathay I p. 74, Ib. II App. I Cap. 16).
CoRV {Yule Cathay I p. 215).
12. Minibarum: Odor Yule Cathay II App. I p. XIII note 5).
13. Minubar: Mar lYule Cathay II p. 356).
14. Molebar: Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 40).
15. Muubar: Odor {Yule Cathay II App. I p. XIII note 5).
16. Mynibar: Mar {Yule Cathay II p. 374).
17. Nimbar: Mar (Ib. p. 356 note 4).
350
18. Nymbar: Mah (Ib. p, 374 note 1).
19. Pinibar: Odoh (Ih. App. II p. XLVI note 10,.
20. Pirabar: Odoh db. App. II Cap. KV).
Melibaria v. Mclibar.
Melistorte v. Mulicch.
Melita v. Met i ma.
Melitene v. Malathea et Metima.
Mellamata v. Malamata.
Mellestoire v. Muliech.
Memarmali. Sur la carie de Hald {Harcrg, Miller IV p. 27),
il y a dans l'Asie septentrionale à Bactruni une chaîne de montagnes,
nommée «Montes Memarmali». — Pris d'Orosius {Miller Ib.).
Menchu v. Mente.
Mencu v. »
Mency v. >
Menici v. Mecrit.
Meniti v. »
Menke v. Mente.
Menlay. Sur la Cautk Cat ^Xoticcs p. 139. Ruge p. 78), endroit
situé sur la côte septentrionale d'il! a ïrapobana, au N. de Malao.
Mensy v. Alente.
Alente. Odoh {Cordier p. 351), Yule Cathay l p. 124) dit qu"à
quelques milles de Jansu sur le fleuve de Thalay on trouve la
ville de Mente ou Menxu. La navigation y est très active. Les
navires sont très grands et à bord il y a de grandes salles, de grands
restaurants et d'autres choses de ce genre. — .Mand {Hall p. 21 4-)
place sur le fleuve de Dalay à quelques milles de Jamchay la
ville de Menke, du reste dépeinte comme chez Odor. — Sur la
Carte Cat (Notices p. 142, Rugc p. 78), tout au N. de Zayton et
tout au S. de Fugui et de Kussam on trouve la ville de Mingio
qui serait la même, selon Yule (Cathay 1 p. 124 note 1). — Selon
Yule (Ib.), la ville se rencontre également sous le nom de Menzu
sur la carte de Mauro, mais je n'ai pu la découvrir, Ziirla ne la
pas mentionnée non plus parmi les villes qu'il nomme dans la contrée
où celle-ci devait être située, et je n'en trouve aucune qui pourrait
être regardée comme la ville en question. — Quant à ridcniification
de Mente, deux opinions différentes sont mises en avant, l'une, celle
de Yule (Cathay I p. 124 note 1) est (pie Mente serait identique
351
au Ning-po de nos jours dans le Tsche-kiang sur la baie de
Hang-tschou, l'autre, celle de Cordier (p. 362 noie 2) est que Mente
serait identique à Tsching-kiang d'aujourd'hui sur le Grand Canal,
à l'endroit où il entre dans le Jangtsze-kiang.
Var. de nom:
1. Mente: Odor {Cordier p. 359).
2. Mecheiori: Mand {Lorenz p. 115 note 33).
3. Mecheyn: Mand {Lorenz p. 115).
4. Meke: Mand {Lorenz p. 115 note 33).
5. Menchu: Odor (Cordier p. 359 note c).
6. Mencu: Odor (Ib.).
7. Mency: Odor (Ib.).
8. Menke: Mand {Hall p. 214).
9. Mensy: Odor {Cordier p. 359 noie c).
10. Menzu: Odor (Ib., Yiile Cathay I p. 124, Ib. II App. I Cap. 35. Ib
App. II Cap. 35).
Mauro (Ib. I p. 124 note 1),
11. Meugu: Odor {Cordier p. 359 note c).
12. Mezu: Odor (Ib.).
13. Mingio: Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78).
14. Montu: Odor [Cordier p. 359 note c).
Menzu v. Mente.
Menzur. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 45), ville de Méso-
potamie. — Le nom se rapporte peut-être à la province de la
Haute Arménie appelée Menzur, mentionnée par Ritter (Erdk. X
p. 774)?
Mercdin v. Merdin.
Merdas v. Mordui.
Merdi v. Merdin.
Merdin. Polo (Yule Polo I p. 57) dit que près de Mausul on
trouve la province de Merdin, qui produit quantité de coton. Les
habitants sont de grands marchands. (L'indication de Merdin ne se
trouve nulle part dans l'édition de Pauthier). — Ric (p. 121) men-
tionne qu'après avoir pris Baldac les Tatars attaquèrent la ville de
Merdinum, qui était forte et difficile à prendre. — Het (Cap. 12)
dit que dans le Regnum Mesopotamige il y avait une ville,
appelée Mercdin, où entre autres vivait un peuple du nom de
Cordinis. — Schilt {Telf p. 43) parle du pays de Merdin, dont
les habitants étaient incrédules. — Sur la carte de Mauro (Ruge p.
80, Zurla p. 45), on trouve en Mésopotamie, au S.-E. d'ArchaNoe
352
la ville de Merdi. — Id. Mardin, au sud-sud-est deDiarbekren
Mésopotamie {Yuk Polo I p. 59 note 5, Rie p. 121 note 114, Telf
p. 154 note 10).
Var. de nom:
1. Merdin: Polo (Yiile Polo I p. 57).
ScHii.T [Telf p. 43\
2. Mercdin: Hkt (Cap. 12).
3. MerdI; Maiho (Riige p. 80, Znrla p. 45).
4. Merdinum: Uic (p. 121).
Merdin is v. Mordui.
Merdinum v. Merdin.
Merduius v. Mordui.
Merduos v. »
Merga v. Maraga.
Merkat v. M écrit.
Merkii v. »
Merkit v. »
Merkitœ v. »
Merkiti v. »
Merkyti v. »
Meros. Plin dit (Hist. Nat. VI, 79): «Nec non et Nysam
urbem plerique Indiœ adscribunt montemque Merum. Libero Patri
sacrum, unde origo fabuku lovis femine editum^-. — Sol (p. 186)
dit: «Kt Nysa urbs regioni isti datur, mons etiam lovi sacer,
Meros nomine, in cuius specu nutritum Liberum patrem veteres
Indi adfirmant: ex cuius vocabuli argumento Lascivienti famœ creditur
Liberum femine natum». — Sur la carte de Hald {Haverg, Miller
IV p. 36), il y a dans Tlnde, entre les fleuves Yndus et Ydaspis,
près de la ville de Nisa une montagne dont la légende dit: «Mons
Jovi sacer Meros dicilur.' in cuius specu nutritum Liberum Patrem
^'ndi veteres alTirmant».
Merw. C'est avec cette ville (lu'on a identifié le Mrmn de Kiu
et l'Euj de la Caktk Cat.
Mesched. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Agmaxat
et M es b 0(1.
M esc ri pt v. M écrit.
Meshed. Clav (Markh pp. 109 sqq.) passa à l'aller par la ville
de Meshed, qu'il décrit comme une grandf ville. Llle est importante
comme lieu de pèlerinage pour les Mabométans, le pelit-lils de
Mahomet y reposant dans une grande mosquée. — Id. Mesched.
353
Mesobar v. Nesabor.
Messabor v. »
Metima. Plix mentionne parmi les villes de Cappadocia
Melita «a Samiramide conditam haud procul Euphrate» {Nat.
Hist. VI, 8). Sol (p. 174) mentionne parmi les villes de Gappa4ocia
également Melita, laquelle «Samiramis condidit». — Sur la carte
de Hald (Haverg, Miller IV p. 29), il y a à l'O. et près d'Archa Noe
une ville appelée «Metima civitas». — Chez Ebst (Miller V p.
37), il y a dans l'Asie Mineure une ville appelée «Militana urbs».
— Id. le Melitene d'autrefois, qui est identique au Malatia d'aujour-
d'hui en Cappadoce sur la courbe de l'Eu ph rate. — Cfr. Malathea.
Var. de nom:
1. Metima: Hald (Haverg, Miller IV p. 29).
2. Melita: Plin {Nat. Hist. VI. 8).
Sol (p. 174).
3. Militana: Ebst (Miller V p. 37).
Metrit v. Mecrit.
Metritas v. »
Metropolis Sera v, Cataia.
Metropolis Thinae v. Ihinae Metropolis.
Meugu V. Mente.
Mey. Sur la Carte Cat {Xotices p. 119, Ruge p. 78), ville
sur la côte méridionale de l'Arabie entre les villes d'Adem à l'O.
et d'Adromant à l'E.
Meya v. Maca.
Mezu V. Mente.
Miana. Selon Km (p. 179), endroit par lequel passa le roi
Hethum a son retour; situé près de Tauriz. — Clav (Markh pp. 91,
184) passa par la ville et à l'aller et au retour. Située quelques
journées au delà de Tabreez. Clav dit que le nom signifie «la
moitié du chemin». — Id. la ville de Miane de nos jours, au S. —
E. de Ta bris. Ritter (Erdk. VIII p. 614) dit que son nom signi-
fie «le milieu».
Miane. C'est avec cette ville qu'a été identifié Miana.
Miapur v. Maabar et Mirapolis.
Miau-tsze. Yule (Cathay I p. 110 note 2) et Cordier [pp. 288
sqq. note 11) considèrent tous les deux que c'est ce peuple c^u'Odor
23
354
décrit, en disant (Vulc Calhay I p. 110, Cordier p. 265) qu'après
dix-huit journées à partir de Fuzo il rencontra un peuple dont les
femmes avaient de grandes coiffures, leurs cheveux étant disposés
dune manière particulière et ingénieuse. Les Miau-tsze vivaient alors
probablement plus à l'E. que dans nos jours.
Alichem. Sur la Carte Cat {Xotices p. 136, Rage p. 78),
ville de llnde à 10. du Gange et au N. de la ville de Janpa.
Mien v. Amien.
Mihen v. »
Milehet v, Wuliech.
A\ileser v.
Milestorite v. »
Miiestorte v.
Alilibar v. Alelibar.
Militana v. Metima.
Miike. Chez Mand {Hall pp. 194 sqq.), nom d'une des nom-
breuses îles fabuleuses. Celle-ci est remarquable en ce que ses habi-
tants forment fraternités d'armes en buvant le sang les uns des autres
{Bov p. 88).
Var. de nom:
1. Milke: .Manu i //(/// p. Iit4).
2. Mechy: .Manu {Lorenz p. 103 note 10).
3. Melchy: .Mand {Lorenz p. 103l.
Millestorte v. Muliech.
Millistorte v. »
Miiscliorach v. »
Miisterak v »
Milstorache v. »
Milstorate v. »
Mil.storathe v. »
Miltithache v. »
Mimbar v. .Melibar.
Minabar v. »
Mingen. Sur la carte de Maiko {Zurla p. 51), province sur
j'ile de Sa il an.
Mingio V. Mente.
Mingrelia v. Magrall.
Mingrélie. (>'esl avec ce pays (ju'a été idenlilie Magrall.
355
Min-ho. C'est avec ce fleuve qu'a élé identifié le Quiansuy.
Minianis. Sur la carte de Mauro [Zurla p. 35), ville de l'Asie
septentrionale près du mont Al chai.
Minibar v. Melibar.
Minibarum v. »
Ministorte v. Muliech.
Minubar v. Melibar.
Mirali v. Derbend.
Mirapolis. Mar mentionne {Yule Cathay II pp. 374 sqq.) dans
la province de Maabar la ville de Mirapolis. Cette ville se
rattachait à la légende de S. Thomas, qui l'avait bâtie et qui y était
mort. — Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78), on voit
sur la côte orientale de l'Inde entre les villes de Setemeltj au S.
et de Butifilis au N. ou N.-E. la ville de Mirapor. Près de là
ou plutôt entre cette ville et les villes de Balcia et de Carachoiant,
situées au N., on trouve sur la carte l'image d'un seigneur avec
la légende suivante [Xotices pp. 135, 136, Ruge p. 78): «Ici règne
le roi chrétien Etienne. Ici se trouve le corps de l'apôtre saint
Thomas. Tourne tes yeux vers la cité de Butifilis». — Conti
{Majo7' p. 7) dit qu'en Malabar il y a une ville appelée M aie pur,
située sur le second golfe après ITndus (le golfe du Bengale,
Ib. note 1). Saint Thomas y repose dans une belle et grande église.
Un millier de Nestoriens habitent cette ville. — Chez Genues
{Fisch-Ong X, Fisch Samml. pp. 202, 203), on voit au fond d'un golfe
de l'Inde en face de l'île de Xilana dans la province de Mahabaria
une église: et la ville ainsi désignée est appelée Me lia pur. Près
de là, on lit la légende suivante: «Hic jacet apostoli Thomas corpus».
— Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV), on lit le mot de Miapur
s'appliquant sans doute à la ville en question. Il est possible que
ce soit aussi Mahabar qui soit nommé ainsi dans Fisch-Ong XV.
Id. S. Thomé tout au S. de Madras {Y^ule Cathay II p. 374 note
4, Notices p. 136 note 1). ■ — Cfr. Molepor.
Var. de nom:
1. Mirapolis: Mar [Yule Cathay II p. 374).
2. Malepur: Conti (Major p. 7, Ram p. ;339, Piirchas).
3. Maipuria: Conti (Fisch Samml. p. 179).
4. Meliapur: Gknues (Fisch Samml. p. 202).
5. Miapur: Mauro (Fisch-Ong XV).
6. Mirapor: Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78).
356
Mirapor v. A\irapoIis.
Miser v. A\isir.
A\isir. ScHiLT {Xurnh Cap. 31, Telf p. 50) mentionne parmi
les villes d'Arabie Mi sir. Mais ailleurs [Telf p. 60, p. 64) le mention-
nant aussi, il le place en Egypte, en disant que les chrétiens le nom-
ment Kayr ou Cair. — Schilt s'est mépris sans doute en le
plaçant en Arabie et ce n'est probablement que le Caire en Egypte.
(Cfr. Telf p. 50 note 4). — Cfr. Misira.
Var. de nom:
1. Misir: Schilt [Xùrnb Cap. 31).
2. Miser: Schilt {Telf p. 60).
3. Missir: Schilt (Telf pp. 50, 64).
Misira. Chez Mauro (Riige p. 80, Zurîa pp. 43, 48), pays de
l'Arabie méridionale. — Peut-être une confusion, comme celle de
Schilt à propos de Misir, a-t-elle eu lieu, c'est à dire que Misira,
quoique placé en Arabie, ne serait autre chose que TÉgypte. Cfr.
Misir.
Missir v. Misir.
A\issis. C'est avec ce village, situé près du Djihan dans
l'Asie Mineure, non loin de Lajazzo, qu'ont été identifiés l'antique
Mopsuestia, le Mamistra du moyen-âge et l'Armes tri a de Ric.
Mistorak v. Muliech.
Moab V. Moabite.
Moabite. Sur la carte de H.\ld {Haverg, Miller IV p. 28),
Moabite est placé dans le pays à l'O. de l'Euphrate près de cRetra
civitas Arabie>. — Sur la carte de Hvgg {Miller lU p. 102), on lit en
Arabie la légende suivante: «Moab apud quos est fenix».
Var. de nom:
1. Moabite: Halo (Haoerg, Miller IV p. 28).
2. A\oab: Hy(,(. \ Miller III p. 102).
Moaboaron v. Maabar.
Moan. Plaine, par laquelle passa Hrim {Soe. Géogr. Paris IV
p. 383) à son retour peu de temps après avoir quitté Samag.
lUnn dit que le fleuve de Cur traverse cette plaine. — Ric (p. 122)
mentionne une province de la Perse du nom de Mogano, connue
pour ces sources d'huile. — Het (Cap. 47) parle de la plaine de
Monga comme habitée par des oiseau.x, qui s'envolaient aussitôt
que quelqu'un s'approchait. Les oiseaux s'élevaient donc aussitôt
357
que l'ennemi s'avançait et ainsi ils donnaient l'alarme et empêchaient
toute surprise. — Chez Vesc {Miller III p. 135), on lit «planifies
Mongan in qua Ta r ta ri yemant». — Jord parle en plusieurs endroits
{Soc. Géogr. Paris IV pp. 39, 60, 61, Yule Jord pp. 6, 50, 53) de
Mogan, province de la Perse. C'est de ce pays que les trois rois
vinrent adorer le Christ. Il s'y trouve un endroit, appelé Bacu,
où l'on tire de la terre le naphte, huile brûlante. Le Mogan est
aussi mentionné comme une plaine située sur la frontière de l'Arménie.
— Id. le steppe Mugan au confluent de l'Aras et du Ku r {Schmidt
p. 87, Rie p. 122 note 126, Yule Jord p. 6 note 5).
Var. de nom :
1. Moan: Rubr iSoc. Géogr. Paris IV p. 383).
2. Mogan: Jord (Ib. p. 60. Yule Jord p. 50).
3. Mogano: Hic (p. 122).
4. Monga: Het iCap. 47).
5. Mongan: Vesc (Miller III p. 135).
6. Orogan: Jord [Soc. Géogr. Paris IV p. 39).
Mobar v. Maabar.
Mobaruni v. »
Mochimoran v. Necouran.
Modun Khotan. Endroit avec lequel a été identifié Caciar
Mod u n.
Mflerit v. Mecrit.
Mœritas v, »
Mogan V. Moan.
Mogano v. »
Mognan v. Magnan.
Mogoli V. Qog et Magog.
Mogolista. Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p.
80, Zurla pp. 42, 43), on trouve sur la côte de la Perse en face de l'île
de Hormus le pays de Mogolista. Près de là on lit une longue
légende, qui se rapporte surtout à Hormus (cfr. H or m os), mais
où on parle également du Mogolista, l'auteur de la carte disant que
Hormus tire ses vivres de ce pays. Une autre légende indique
encore que Hormus est à vingt milles du Mogolista.
Var. de nom:
1. Mogolista: Malro {Fisch-Ong XV).
2. Mogolistan: Malro {Ruge p. 80. Zurla pp. 42, 43).
Mogolistan v. Mogolista.
A\ohabar v >\aabar.
Mohebar v. »
Moho V. Mouky.
Mokcha, les. C'est avec ce peuple (iifont élé identifiés les
Maxel.
Molans. Sur la carte de Hald {Haverg, Miller lY p. 27), il
y a dans l'Asie septentrionale à la côte de l'océan Arctique en face
de l'île d'A 1 batia et près d'urbs Chool issime et de Seres civ itas
un mont, nppelé I\Ions Molans.
Molebar v. Welibar.
Molepoor v. Molepor.
Molepor. Joiiu {Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 41)
mentionne parmi les douze royaumes de l'Inde Molepor, où on
pèche une immense quantité de perles. — Yulc (Jord p|). 89 sqq.
note 2) Ta identifié comme situé près de Tut ik or in au N. de
l'embouchure du Tam braparn i en face de Ceylan. Cependant, il ne
me semble pas impossible que IMolepor soit la même ville que
Mirapolis, Malepur ou Maipuria, mentionné par Mau, Conti et
plusieurs autres, mais dans ce cas Joiu) aurait dû mentionner que
saint Thomas y avait élé enterré. Yule est parti pour son identifi-
cation de ce fait que Tut ik or in est la seule place où on pèche
des perles dans ces contrées. — Cfr. Mirapolis.
V^ar. de nom:
1. Molepor: Joud (Soc. Géogr. Paris iV p. 55).
2 Molepoor: Jorh (Ynlc Jord p. AV.
Moluqiies, les. C'est avec ces îles qu'ont été identifiés Ban dan
et San d a i.
Alondasi. Sur la Cahti-: Cat {Xoticcs p. 12X1, endroit du delta
de l'Edil entre les villes d'e Cotaba au S.-O. et de Hachan t i au N.
Alonga V. Moan.
Mongan v. »
Monghi. Selon Hkt (Cap. IG), les Tarlari forment sept divi-
sions principales ou peuples, dont le sixième est les Monghi.
Mongin v. Mangia.
Mongul. Cfr. Qog et Magog.
Monimentis, Golf de Mon i mentis. Sur la Caiitk Cat (A'o-
tices p. 129), golfe de la côte septentrionale de la mer Caspienne.
Près de ce golfe sont situées les villes de Trestargo et de Mansuna.
359
Monocoli. Plix {Hist. Nat. VII, 23) dil que selon Ctesias il
y a dans l'Inde «hominiim genus qui Monocoli vocentur singulis
cruribus, mirse pernicitalis ad saltum; eosdem Sciapodas vocari,
quod in niaiore seslu liumi iacentes resupini unibra se pedum
protegant». Près d'eux vivent les Trogodyti. — Sol (pp. 187,
188) dit que chez Ctesias «legimus monocolos quoque ibi (dans
l'Inde) nasci singulis cruribus et singulari pernicitate, qui ubi defendi
se velint a calore, resupinali plantarum suarum magniludine inum-
brentur». — Isid {Etymol XI, 3, 23) dit: «Sciopodum gens fertur
in iËthiopia singulis cruribus et celeritate mirabili: quos Graeci
inde oxio-oèac vocant, eo quod per aestum ni terra resupini iacentes,
pedum suorum magnitudine adumbrentur». — Sur la carte de Hald
[Haverg, Miller IV p. 33), on voit dans l'Inde au delà du Gange
l'image d'un homme qui a une seule jambe, qu'il lève verticalement
de manière que le pied est droit au-dessus de la tète, et près de
là on lit la légende suivante: «Monoculi sunt in Yndia singulis
cruribus, pernici (s)celeritate. Qui ubi defendi se velint a calore
solis, plantarum suarum magniludine obumbrantur». — Mand [Hall
p. 157) dit qu'en Ethiopie il y a des monopodes. Leur pied est si
grand qu'ils peuvent s'en ombrager en se couchant sur le dos. —
Sur la carte de Hygg [Miller III p. 105), ce peuple est placé en
Ethiopie près de Trogodite et on lit la légende suivante: «Mo no-
col lus caput cum pede tegit». — Sur la carte de Walsp (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Ib. p. 401, Miller III p. 148), on lit
deux légendes sur ce peuple, toutes deux en Ethiopie. L'une,
en Ethiopie sud-est. est ainsi conçue: «Hy homines monopedes
sunt velocissimi cursus»; l'autre, qui se retrouve en Ethiopie ouest:
«Hic homines latent sub pedibus suis ex pluvia». Walsp a ainsi
partagé ce peuple fabuleux en deux peuples séparés. — Sur ce peuple
fabuleux cfr., outre les ouvrages cités plus haut, Bov p. 82 et la
littérature qu'il y cite.
Var. de nom:
1. Monocoli: Pli.v {Hist. Xai. VII, 23j.
Sol (p. 187).
2. Monocollus: Hygg [Miller III p. 105).
3. Monoculi: Hald (Haverg. Miller IV p. 3:3).
4. Monopedes: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Miller III
p. 148).
5. Sciapodae: Plin (Hist. Nat. VII, 23).
6. Sciopodes: Isid {Etymol XI, 3, 23).
360
Monocolliis V. Monocoli.
A\onoculi V. »
Monopedes v. >
Monsal v. Mosul.
Mons Jovi sacer. (Ifr. Meros.
Mons iWolans v. Alolans.
A\onsol V. Mosul.
Alons Solis v. Solis Mons.
Alontagna Biancho. Cfr. Vallis tempestuosa.
Montes Aurei v. Aurei Alontes.
Alontn V. Mente.
Mopsuestia. Gfr. Missis.
Mordui. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709) menlionne les
Mordui parmi les peuples subjugués par les Mongols. — Rubr
(Ib. pp. 251, 252) dit que dans les forêts au N. du fleuve de Tanays
il y a deux peuples, les Moxel et plus au N. les Merdas, aussi
nommés Merdinis, qui sont Sarrasins. Ce peuple vit entre les
Moxel et le fleuve d'Etilia. — Id. les Mordvines près du Volga
{Schmidt p. 25).
Var. de nom :
1. Mordui: Cahp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
2. Merdas: lUim ilh. p. 252).
ii. Merdinis: Rihr db. i.
4. Merduius: Uubu lll). note 3).
5. Merduos: Hchh (II).i.
Mordvines ou Mordves, les. C'(\st avec ce peuple qu'ont été
identifiés les ]\lord ui.
Morgana v. Morghan.
Morglian. Selon Clxx [Markh p. IIH), fleuve qu'il franchit à
Tallcr. — Sur la carte de Leahdo {Fisch-Oug XIV), dans l'intérieur
de l'Asie, près d'A rehux ia et d'Orcania on lit le mot de Morgan a,
probablement relatif au Morghan. — Id. le fleuve de Murgab
{Markh p. IIH note 1).
Var. de nom:
1. Morghan: Ci.av {Markh p. 11.)).
2. Morgana: Liaudo {l'iach-Onn XI Vj.
861
Mosel V. Mosul.
Moselle v. »
Mossul V. »
Mosul. Polo [Pauthier I pp. 39, 44 sqq., Yule Polo 1 pp.
46, 57) dit qu'au S.-O. de l'Arménie il y a un grand royaume,
appelé Mosul, habité par plusieurs peuples différents. Il mentionne
les Arabes, adorant Mahomet, les Nestoriens et les Jacobins.
Ceux-ci y ont un patriarche. II y demeure encore un peuple, nommé
Gard ou Gard (les Kourdes). Toutesles étoffes appelées Mo sol in
viennent de ce pays. Mausul entretient des relations commerciales
actives avec Ta v ris entre autres. — Ric (pp. 123 sqq.) parle de
M on s al comme de l'ancienne Niniue rebâtie, quoique Mon s al ne
fût pas situé tout à fait à la même place que la Ninive d'autrefois.
La ville est située près du Tigre. Il y a là des chrétiens, des
Nestoriens et des Juifs. — Het (Cap. 12) dépeint la grande ville
de Mosel sur le Tigre comme située sur la frontière orientale de la
Mésopotamie. — Mar {Yule Cathay II p. 351) dit qu'en face de
Nyneve, de l'autre côté du Tigre est situé Monsol, bâti avec les
ruines de Nyneve. — Mand [Hall p. 262) parle de la ville de
Moselle sur le Tygre. — Sur la carte de Mauro [Ruge p. 80,
Zurla p. 45), on trouve en Mésopotamie la ville de Mosel. — Id.
la ville de Mosul sur le Tigre et ses environs [Pauthier I p. 39
note 6, Yule Polo I p. 58 note 1, Bov p. 99).
Var. de nom :
1. Mosul: Polo (Pauthier I p. 39, Yule Polo I p. 46, Gryn).
2. Mausul: Polo (Pauthier I p. 44, Yule Polo I p. 57, Mordensk).
3. Monsal: Ric (p. 123).
4. Monsol: Mar (Yule Cathay II p. 351).
5. Mosel: Het (Cap. 12).
Mauro (Ruge p. 80, carte de Zurla).
6. Moselle: Mand (Hall p. 262).
7. Mossul: Mauro {Zurla p. 45).
8. Moxul: Polo (Ram).
Motupalli. Cfr. Mutfili.
Moukden. C'est avec les environs de cette ville qu'a été iden-
tifié le Sichuigui de Polo.
Mouky ou Moho. C'est avec ce peuple qu'ont été identifiés
les Mue.
Moulhid. Mentionné par Kir (p. 179). Probablement peuple
3rr2
vivant ]^\('^ du jiays d'Eraq. — Ce nom est sans doute le même
que le Mulhed ou Molhid arabe, qui signifie hérétique, et il se
rapporterait à la secte des Assassin!. Le pays où ce peuple vivait
serait donc le même que celui qui est mentionné par plusieurs
auteurs sous le nom de Mu lice h etc., où vivait Le vieux de la
Montagne. — Cfr. Pauthier I p. î*7 noie 1, Vide Polo I p. 133 note
1, Cordier p. 476 note 2. — Cfr. Muliech.
A\oumouran v. Necouran.
Moxel V. Maxel.
Moxes V. >
Aloxul v. Alosul.
.Wrmn. Kndroit par où, selon Km (p. 170), passa le roi Hethum
à son retour. Situé à l'O. de Djihoun. Identifié avec Merw (Ib.
note 6).
Mue. Entre les peuples de Longa et Solanga et «Magna
Cataia» il y avait, selon Wvnw [Soc. Géogr. Paris IV p. 291), un
peuple nommé Mue, qu'il dépeint ainsi: «Mue, qui habent villas,
sed nulla animalia sibi appropriant. Tamen sunt mulli grèges et
multa armenta in terra ipsorum, et nullus custodit ca; sed quando
aliquis indiget aliquo, ascendit collem et clamât, et omnia animalia
audienlia clamorem accedunt circa illum, et permittunt se tractari
quasi domestica. Et si nuncius vel aliquis e.xtraneus accédât ad
regionem illam, ipsi includunt eum in domo, ministranles neccessaria,
donec negotium ejus fuerit expedilum, quia, si iret extraneus per
regionem, animalia ad odorem ejus fugerent et efficerentur silvestria».
— Id. Mouky ou Moho, peuple toungouse {Schmidt p. 58 et Ib.
note 322).
Var. de nom:
1. Mue; iiiiiu (Soc. Géogr. l'aris IV p. 201).
2. Nunc: Miini (II), note 3).
Mucribas. Selon Simoc (Cap. 7 p. 174), peuple voisin du
Taugas.
Mugan. C'est avec ce steppe qu'a été identifié Moan.
Mujçhisar. Selon Peg (YuIc Cathay II p. 3U0), station sur la
route commerciale d'Aiazzo à Torissi. Située près d'Arzinga
du côté d'A iazzo.
Mu gui V. Oojî et Magog.
Mulecte v. Muliech.
368
Mulehet v. Muliech.
Mulete V. »
Mulette V. »
Mulibet V. »
Muliech. Selon Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 265), les «Montes
Muliech» forment le pays des Assassin!. Ces montagnes sont à
FE. de la mer Caspienne. Ailleurs (Ib. p. 347), il dit que
Mangu Chan envoya un de ses frères en Mulibet, pays des
Assassin i. — Polo {Pautkier I pp 96, 97, Yule Polo I p. 132)
dit que Le vieux de 1 a Montagne vivait avec ses Assassins dans
un pays nommé Mulette. — Odor (Corrfier p. 473, Fii/e Cathay 1 p.
153) nomme le pays où vivait Le vieux de la Montagne Mellestoire.
Odor y arriva après avoir quille le pays de Johannes Presbyter. —
JVIan'd [Hall pp. 277 sqq.) dit que dans le pays du Prestre John était
située une île, nommée Milsterak, oi^i il y avait un homme très
vieux et très puissant. — Le nom doit tirer son origine du Mulhed
ou Molhid arabe, qui signifie hérétique, celte qualification étant
attribuée aux Assassins parce qu'ils n'adhéraient pas tout à fait
au Coran. Cfr. Pauthier I p 97 note 1, Yule Polo I p. 133 note
1, Yule Cathay 1 p. 153 noie 2, Cordier p. 476 note 2, Bov p. 101).
— Cfr. Le Vieux de la Montagne et Moulhid, ce dernier mot
étant probablement à rapprocher de Muliech.
Var. de nom:
1. Muliech: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 265).
2. Melensorte: Odor {Cordier p. 473 note b).
3. Melescorte: Ouor (Yule Catha\' Il App. I p. XXXVIII note 4).
4. Melestorte: Odor (Cordier p. 473 note b).
5. Melistorte: Odor (Ib.).
6. Mellestoire : Odor {Cordier p. 473).
7. Milehet: Odor {Yule Catha}' II App. II p. LXII note 2).
8. Mileser: Odor (Ib. App. II Cap. 47, Cordier p. 473 note b).
9. Milestorite: Odor {Cordier p. 473 note b).
10. Milestorte: Odor Ib.).
11. Millestorte: Odor {Yule Catbay I p. 153, Ib. II App. I Cap. 47).
12. Millistorte: Odor (Ib. II App. I p. XXXVIII note 4).
13. Milschorach: Mand {Lorenz p. 172 note 43).
14. Milsterak: Mand {Hall p. 277).
15. Milstorache : Mand (Lorenz p. 172 note 43).
IG. Milstorate: Mand {Lorenz p. 172).
17. Milstorathe: Mand (Ib. note 4B\
364
18. Miltithache: Mand (Ib.).
19. Ministorte: Odor iCordicr p. 473 note 1)).
20. Mistorak: Mand (Hall p. 280).
21. Mulecte: l'oi.o (Sonlcnsk).
22. Mulehet: Polo (Yiile Polo 1 p. 132. liam).
23. Mulete: Polo [Gryn^.
24. Mulette: Polo (Pauthier I p. 97).
25. Mulibet: IUbh (Soc. Gcogr. Paris IV p. 347).
26. Mulihec: Ri»n (Ib. p. 2G5 note 5).
27. Mulihet; Hibu (Ib. p. 347 note 3).
28. Musihet: \\v\m ill). p. 2()r) note 5).
Mulihec v. Muliech.
Mulihet V. »
Alumor v. Mamor.
Murcart v. Dngeat.
Murgab. C'csl avec ce fleuve qu'a été identifié le Morghan.
Mur-ussu ou le haut Jang-tsze-kiang. C'est avec le pays
d'alentour ([ua été identifié G a in du.
Musihet v. Muliech.
Mutfili. Polo [Pauthier II pp. 627 sqq., Yule Polo II pp. 295
sqq.) dit que si, parlant du Maabar, on fait mille milles dans la
direction du nord, on arrive à un royaume appelé IMulfili, remar-
quablement gouverné par une femme. Le pays est surtout renommé
pour sa richesse en diamants. Quand il pleut en hiver l'eau de pluie
entraine en s'écoulant quantité de diamants, qu'on peut recueillir
pendant le temps sec dans le lit des fleuves devenus à sec. Mais
cela n'est pas la seule manière de recueillir les diamants. Dans le
pays, il y a une vallée si profonde que personne ne peut y pénétrer.
On en tire les diamants en jetant dans la vallée des morceaux de
viande auxquels les diama'nts s'attachent Des aigles emportent ces
morceaux de viande comme pâture. Alors, des hommes qui se
tiennent à portée chassent les oLseaux et leur font abandonner les
morceaux de viande, emportés de la vallée. Après cela, on peut
prendre les diamants attachés aux morceaux de viande. Une troisième
manière d'avoir les diamants consiste ù examiner les excréments de
ces aigles, car il leur arrive souvent d'avaler des diamants. (Cfr.
Garbunculi). — Sur la Carte Gat {Notices p. 1H6, Ruge p. 78),
on trouve sur la côte orientale de l'Inde, entre les villes de Mirapor
au S.O. et de Ban gai a au N.-E., la ville de Bu t if i lis, mentionnée
365
dans la légende jointe à l'image de S. Thomas, dessinée près de là
sur la carte. (Cfr. Mirapolis). — Sur la carte de Leardo {Fisch-Ong
XIV), il y a dans l'Inde, sur la côte entre Bangal à TE. et Golcus
à l'O. une ville du nom de Butifilis. — Le royaume de Mutfili
est considéré comme le même que leTelingana, situé à l'intérieur
du pays à l'E. de Haidarabad. Ce nom de Mutfili, Polo l'aura
pris à une des villes du pays, Motupalli, situé sur la côte de
Coromandel, au S.-O. de Masulipatam. C'est l'habitude de
Polo d'étendre au pays tout- entier, quoique portant en réalité un
nom différent, le nom d'une ville visitée par lui-même ou par les
auteurs qu'il suit, et à laquelle se rapportent plus particulièrement
ses données. — Cfr. Pauthier II p. 627 note 1, Ib. p. 628 note 2,
Yule Polo II p. 297 note 1, Yule Cathay I p. CCXXX et Ib. p.
221, Heyd II p. 250, Cordier p. 125 note 1. — Cfr. Telenc.
Var. de nom :
1. Mutfili: Polo iPaiithier II p. 627, Yule Polo II p. 295).
2. Butifilis: Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78j.
Leardo (Fisch-Ong XIV).
3. Mutfily: Polo (Pauthier II p. 631).
Mutfily V. Mutfili.
Muubar v. Melibar.
Muziris v. Zimarim.
Mynibar v. Melibar.
Nachitschewan. C'est avec celte ville et ses environs qu'on
a identifié Vaxiia.
Nachson v. Vaxua.
Nachssmon v. i>
Nacumera v. Necouran.
Nadiad v. Neriad.
Naft. Cfr. Bacu et Moan.
Nagari. Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zurla p. 39), ville de l'India Cin. Située entre les fleuves du S indus
à l'E. et du Gange à l'O.
Naimam v. Naimani.
Naiman v. »
Naimani. Kiu (p. 178) dit qu'à l'aller, après avoir passé le
fleuve d'Erthidj, le roi Hethum arriva au pays de Naïman et
puis en Qarakhathai. — Caup mentionne en plusieurs endroits
(Soc. Géogr. Paris IV pp. 607, 707, 752, 753) le peuple des Naimani
et leur pays. C'était un des peuples subjugués par les Ta r tare s.
Terra Naimanorum était située à l'O. de Terra Tartarorum.
Il donne sur le pays même les détails suivants (Ib. pp. 752 sqq ):
«Inde (après la terra Kitaorum) procedentes in vigilia Beati Pétri
terram intravimus Naimanorum, qui sunt pagani. In die autem
aposlolorum Pétri et Pauli (fin de Juin) cecidit ibidem magna nix,
et liabuimus maximum frigus. Ha:;c autem terra est supra modum
montuosa et frigida, et de planicie ibi modicum invenitur; (et islœ
dua' nationes non laborabant, sed sicut Tartari in tenloriis liabita-
bant: cpias etiam ipsi delevcrunt); per quam ivimus mullis diebus».
— RuBU (Ib. pp 200, 295) parle de ce peuple et le rattache à
Johannes Presbyter, qu'il fait seigneur de Naiman. Du peuple
il dit qu'ils étaient Nestoriens, s'opposant en cela à Cahp, qui les
appelle païens. — Id. comme vivant aux environs de l'A liai et du
haut Irtysch (Kir p. 17S note 1, Soc. Géogr. Paris IV p. 518,
Schmidt p. -18, Heyd II p. 65).
367
Var. de nom:
1. Naimani: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 707).
2. Aïman: Km (p. 178 note 1).
3 Haiman: Rubk {Soc. Géogr. Paris IV p. 260).
4. Naimani: Rcbr (Ib. p. 295 note 9).
5. Naiman: Kir (p. 178).
RuBR {Soc. Géogr. Paris IV p. 295).
6. Naimanni: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 707 note 13).
7. Nayman: Rubr (Ib. p. 260 note 9).
8. Naymani: Carp (Ib. p. 707 note 13).
9. Naymanni: Carp (Ib.).
10. Vayman: Rubr (Ib. p. 260 note 9).
Naimanni v. Naimani.
Nains v. Pygmaei.
Nalopatana. Selon Cosm [Topogr. Christ, p. 337, Crindle p.
367), port de Tlnde, exportant du poivre. — Probablement situé sur
la côte occidenlale de l'Inde entre Mangalore et Cal i eut {Crindle
p. 367 note 4).
Namant. Mentionné par Schilt [Niirnb Cap. 28, Telf p. 43)
comme la capitale de son «Schwartz Tûrchey». — Id. Diarbekr
(cfr. Telf p. 152 note 6 et la carte de Telf).
Var. de nom:
1. Namant: Schilt iXiirnb Cap. 28j.
2. Hamunt: Schilt {Telf p. 43).
Nandon v. Niandor.
Nandor v. »
Nanghin. Mentionné par Polo (Pauthier II pp. 469 sqq., Yule
Polo II pp. 118 sqq.) comme une province du Mangi et une ville de la
même province. Le pays est très fertile et produit quantité de soie.
Le commerce et Tindustrie y sont fleurissants. — Sur la carte de
Mauuo [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 37), on trouve près du
fleuve de Quian la province et la ville de Nangin. On lit la lé-
gende suivante {Zurla Ib.): «Douze villes dépendent de N un gin». —
Id. avec la ville de Ngan-king sur le Jang-tsze-kiang dans la pro-
vince de Ngan-hwei au S.-E. de Nan-king [Pauthier II p. 469
note 1, Yule Polo II p. 119 note 1).
Var. de nom:
1. Nanghin: Polo Pauthier II p. 469, Yule Polo II p. 118, Ram].
2. Manghin: Polo {Paulluer II p. 469 note !>).
3. Manglin: Polo (Xorrfe;is/>).
4. Nangin: .Mauro {Fisch-Oug XV, Ruge p. 80, Zurla p. 37).
5. Nauigui: Polo (G/yn).
368
Nangiii v. Nanghin.
Nan-king. C/cst avec cotto ville qu'a été identifié Gilenfo.
Nargilfaras v. Navgilfaras.
Nariad v. Neriad.
Nassabor v. Nesabor.
Natem v. Pontain.
Naten v. ^
Natimeram v. Necouran.
Natumeram v. »
Natumeran v. »
Nauigui v. Nanghin.
Naujua v. Vaxua.
Navagari. Sur la carte de Mauho {Ritge p. 80, Zurla p. 50),
île à l'E. de Saylan ou plus précisément entre les îles d'And a m an
à l'est et de Navgilfaras à l'ouest.
Navgilfaras. Sur la carte de Mauro [Ruge p. 80, Zurla p.
51), île à TE. de Saylan et à l'O. de Navagari.
Var. de nom:
1. Navgilfaras: Mauro {Rnge p. 80).
2. Nargilfaras: Maiho (ZiirUi p. 51).
Naxuam v. Vaxua.
Naxuana v. »
Nayman v. Naimani.
Navmani v. »
Naymanni v. »
Nebile. Sur la carte de Vesc [Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 8, Miller III p. IHO), i!e de l'océan Indien.
Necouran. Selon Polo {PauOiicr II pp. 579 sqq., Yulc Polo
II p. 248), les îles de (lavenîspola et de Necouran sont situées entre
Javva la meneur et Angamanain. Necouran est drpeinte
comme très boisée et comme produisant, entre autres, des noix indiennes
c'est à dire des cocos. Les habitants vont tout nus. — Odor [Cordier
pp. 201 sqq., Yidc Cathay I pp. 97 sqq.) dit que faisant route de Campe
vers le sud, on arrive à l'île de Va eu mer an, qu'il décrit. Les
habitants, hommes et femmes, vont nus, ils n'ont qu'une pièce de
toile autour de la laillc Ils adoiciit le breuf comme leiu- idole,
c'est pourquoi ils ont toujours sur le front l'image d'un bd'uf, faite
d'or ou d'argent. Ce sont de braves guerriers. Les prisonniers de
369
guerre ont à se racheter, sinon ils sont dévorés. Les habitants de
l'île ont des têtes de chien. (Cfr. Cynocephali). Le roi de l'île
porte un collier de trois cents grandes perles, qui lui sert de chapelet,
car il dit tous les jours trois cents prières. Il a aussi un rubis
particulièrement grand et fin, le plus grand et le plus beau du monde.
Le khan du Gathay a cherché en vain à s'en emparer. Odor
décrit ensuite Sillam. — Mand {Hall pp. 196 sqq.) parle de l'île de
Nacumera entre la description de Tracoda et celle de l'île de
Silha. Mand suit Odor dans sa description de Nacumera. Ainsi
il y place les Cynocephali, lui aussi. — On doit aussi mentionner
que sur la Carte Cat il y a une île où les hommes vont tout nus.
(Cfr. Insula Nudorum). Cette île est sans doute à rapporter à
Necouran. — Quant à la description de l'île, celle de Polo est la
seule exacte, et tout ce qu'a dit Odor et d'après lui Mand ne se
rapporte en rien à l'île. — Id. les îles Nicobar. Le nom même
de Necouran passe pour être dérivé d'une île du groupe, appelée
Nancowry, au N. de la Grande Nicobar {Pauthicr II pp. 579 sqq.
note 1, Yule Polo II pp. 248 sqq. note 1, Vide Cathay I p. 97 note
1, Cordier pp. 203 sqq. note 1, Bov p. 89).
Var. de nom :
1. Necouran: Polo [Pauthicr II p. 579).
2. Hicunera: Odor (Cordier p. 201 note c).
3. Insimezati: Ouok {Yale Cathay II App. I p. XX note 7).
4. Inzimezan: Odor (Cordier p. 201 note c).
5. Mochimoran: Odor (II).).
6. Moumouran: Odor (Ib.).
7. Nacumera: Mand {H(dl p. 196).
8. Natimeram: Mand (Lorenz \>. 104 note 22).
9. Natumeram: Mand [Lorenz pp. 103, 104).
10. Natumeran: Mand (Ib. note 221.
11. Necuveran: Polo Ynle Polo II p. 248).
12. Nichonieran: Odor [Cordier p. 201 note c).
13. Nichovera: Odor (Yule Cathay II App. I p. XX note 7, Ib. App. II
Cap. 25).
14. Nichoverra: Odor (II). App. II Cap. 25).
15. Nicimeran: Odor iCordier p. 201 note c).
16. Nicovera: Odor (Ib.).
17. Nicoveran: Odor (Ib.).
18. Nicoverra: Odor (Yule Cathay II App. II p. LI note 2».
19. Nicuueran: Odor (Ib. .App. I p. XX note 7).
20. Nicuveran: Odor (Ib.i.
24
370
21. Nychoneran: Oi>on iConlicr p. 2<tli.
22. Sacimeram: Ouoh {Ynlc Catliay II App. I Cap. 24).
28. Sacimeran: Odor (Cordier p. 201 note c).
24. Vacumeran: Odok (Cordier j). 201).
Necmeran v. Necouran.
Nef. Chez Mauko [Zurla p. 31), province de l'Asie septen-
trionale.
Nelsabor v. Nesabor.
Nemptai v. Quinsay.
Népal. C'est avec ce pays qu'a été identifié Rupol, quoique
sans doute à tort.
Nepul V. Rupol.
Neriad ou Nadiad ou N a ri ad. C'est avec cette ville cju'on a
identifié Nerualla.
Neruala v. Nerualla.
Nerualla. Chez I\Ied [Fisch Samml. p. 133), endroit des Indes. —
Sur la Carte Cat {Notices p. 124, Ruge p. 78), ville au N. ou N.-E. de
Canbetum aux Indes. — Fisch (Samml. p. 133) Fa supposé être identi-
que au Neriad d'aujourd'hui, qui est sans doute la même ville que
le Nariad de Constahle et le Nadiad d\huhée. Situé un peu au
N.-E. de Cambay et au N.-O. de Baroda. (Cfr. Wappàus p. 590).
Var. de nom:
1. Nerualla: Mk» (Fisch Samml. p. 133).
2. Neruala; Cakte Cat {}\otices p. 124. lîiuje p. 7*^1.
Nesabor. Hi:t (Cap. 7) parle d'une grande ville de Perse
nommée Nesabor. — Mand (Hall p. 258) parle d'une ville de Perse
nommée Mes.sabor. — Clav {Markh pp. 107 sqq.) passa en partant
par la ville de Nishapore, dépeinte comme une grande ville bien
pourvue, qui avait des jardins et de belles maisons. On trouve de.>>
turquoises dans les environs. Capitale de Media et située sur la
frontière entre le Media et le Khorassan. — Sur la carte de
Mauro {Ruge p. 80), on trouve au sud-est de la mer Caspienne
la ville de Nassabor. — Id. Nischapuren Perse à PO. de Mesched.
Var. do nom:
1. Nesabor: Hi:i- (Cap. 7).
2. Aessabor Mand (Lnrenz p. ir)3 note 50).
3. Mesobar: Mand Ib.i.
4. Messabor: Mand (Hall p. 258).
5. Nassabor: Maimu» {liitfje p. SOI.
6. Nelsabor: Mand iLoren: p. 153 note 59).
371
7. Nessabor: Mand (Ib.).
8. Nessaebar: Mand {Lorenz p. 153X
9. Nishapore: Clav (Markh p. 107).
Nessabor v. Nesabor.
Nessaebar v. ■»
Nestoriani. Les auteurs donnent plusieurs renseignements sur
l'extension des Nestoriens. — Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709)
mentionne les Nestoriani particulièrement parmi tous les peuples,
subjugués par les Mongols. Ailleurs (Ib. pp. 650 sqq.), il dit des
Huiuri (Uigures) que c'étaient des chrétiens nestoriens. — Rubr
parle des Nestoriens en plusieurs endroits, il dit par ex. (Ib. p.
293) que près de Cailac il a rencontré un «Casale totum Nestori-
norum». Il nomme le peuple appelé Haiman ou xNaimani
♦ Ghristiani Neslorini» (Ib. p. 260). C'était d'eux que provenait
Presbyter ou Rex Johannes qui était lui-même Nestorien. Des
lugures ou Uigures il dit (Ib. p. 282) que «in civitatibus eorum sunt
mixti Nestorini et Saraceni>, et il mentionne aussi que les Nesto-
riens étaient souvent employés comme secrétaires par des princes tar-
tares à cause de leur connaissance de l'écriture des Uigures. De tous
les peuples vivant dans l'Asie orientale comme Tangut, Tebec, Longa
et Solanga et Mue il dit (Ib. p. 292): «Sunt mixti inter eos, tam-
quam advene, Nestorini et Sarraceni usque in Cathaiam». Selon
Rubr, il y avait aussi en Cathaia même des Nestoriens (Ib. p.
292): «In XV civitatibus Cataye sunt Nestorini et habent ibi
episcopatum in civilate que dicitur Se gin, sed ulterius pure sunt
ydolatrie». Il rencontra lui-même un Nestorien de Cathaia qui lui
donna plusieurs renseignements sur ce pays éloigné (Ib. p. 284).
— Polo donne beaucoup de renseignements sur l'extension des
Nestoriens. II dit qu'il y en a dans les villes et les pays suivants:
Mosul {Pauthier I pp. 39, 45, Yuîe Polo I pp. 46, 57), à propos
duquel il donne des renseignements sur l'organisation des Nestoriens.
Ils ont un patriarche nommé Atolic qu'au temps de Polo on
croyait avoir vécu à Ragdad (cfr. Yule Ib. p. 58 note 2). C'est ce
patriarche qui nomme les évêques, abbés et prélats de tous grades,
pour les envoyer dans toutes les parties de la terre, aux Indes
et en Cathay. II est vrai qu'il y a bien des chrétiens dans ces
pays, mais ils sont tous Nestorins ou Jacobins; Tavris
(Pauthier I p. 60, Yule Ib. p. 70), où avec des Arméniens, des
Géort^iens et des Persans il y a aussi des Nestorins et de
372
Jacobins; Cascar [Pauthier I p. 135, Yuîe Ib. p. 169), où il y a
beaucoup de chrétiens nestoriens qui ont leurs propres églises;
Samarcan {Pauthier I p. 136, YuIe Ib. p. 170\ dont Polo dit
seulement qu'il y a là des ehréliens, mais, la ville étant depuis
plusieurs siècles un évéché nestorien, ceux-ci sont sans doute à
regarder comme Nestoriens (cfr. Pauthier I p MO note i, Yulc
Ib. p. 172 note 1); Carcan {Pauthier l p. 141, Yule Ib. p. 173),
où il y a des Nestoriens et des Jacobins; Tangut [Pauthier I
p. 153. Yule Ib. p. 184); Chingintalas (Pauthier I pp. 160, 161,
Yule Ib. p. 191); Suctur {Pauthier I p. 165, Yule Ib. p. 196). où
il y a des chrétiens qui sont sans doute Nestoriens, quoique Polo
ne le dise pas; Campicion {Pauthier I p. 166, Yule Ib. p. 198),
dont Polo dit seulement qu'il y a là des chrétiens, mais il pense
sans doute aux Nestoriens. C'est aussi ce que tend à faire croire
ce fait que le Tangut était siège d'un archevêque nestorien (Yule
Ib. p. 186 note 2), et Campicion, comme Suctur, était situé en
Tangut. Les chrétiens mentionnés par Polo avaient trois belles
églises dans la ville de Campicion; Erguiul {Pauthier I p. 203,
Yule Ib. p. 241); Singuy {Pauthier I p. 204, Yule Ib. p. 241), dont
les chrétiens mentionnés par Polo sont sans doute Nestoriens,
d'autant plus que Singuy était aussi situé en Tangut; Egrigaia
et sa capitale, appelée Cal a ci an {Pauthier I p. 206, Yule Ib. p.
247), où les Nestoriens avaient trois belles églises; Tan duc {Pauthier
I pp. 209 sqq., 220, Yule Ib. i)p. 2i9 sqq.), gouverné même par un
souverain chrétien et nestorien de la famille du Prestre Jehan;
Caraian {Pauthier II p 389, Yule Ib. II p. 39); Cacanfu {Ytilc
Ib. p. 95), où il y avait, selon l'édition de Yule^ des chrétiens ayant
leur propre église. Pauthier n'en dit rien dans son édition (Il p. 437).
Ces chrétiens étaient probablement Nestoriens; Chingianfu (Pa?/-
thier II p. 483. Yule Ib. p. 139), où les Nestoriens avaient deux
églises; Quinsay {Pauthier H p. 508, Yule Ib. p. 152\ où les
Nestoriens avaient une église; Scoira {Pauthier II pp. ()14 scjq.,
Yule Ib. pp. 340 sqq.), où tous les habitants étaient chrétiens. Ils
avaient leur i)ropre archevêque, cpii ne dépendait pas du pape de Home
mais du grand archevêque de Haudas (c. à. d. du patriarche des
.Nestoriens. — Corv {MosJi App. 44 pp. 114 sqq., Yulc Cathay
I pp. 197 sqq.) dit dans sa première lettre que les Nestoriens étaient
devenus si puissants en Cathay (\u'\h ne permettaient à aucun
chrétien d'une autre confession de bâtir une église, si petite qu'elle
373
fût, ni de prêcher une doctrine différente de celle des Nestoriens.
Ils firent tout pour tracasser Corv et faire obstacle à son activité, ils
l'accusèrent mètne faussement de meurtre, mais entin il réussit à
prouver son innocense, et ses ennemis furent cruellement punis. S'il
avait eu des aides et s'il n'avait pas été seul dans la lutte, il aurait
pu combattre les Nestoriens et les convertir à la foi catholique.
Cependant, à lui seul il avait réussi à détourner de l'erreur nestorieniie
pour les convertir à la vraie foi un roi, nommé Georges, de la
maison célèbre du Presbyter Johann es et un grand nombre
de sujets qui suivèrent le roi. Mais à la mort du roi, son peuple
retourna au nestorianisme. — Ric (pp. 127 sqq.) parle en détail
des hétérodoxies des Nestoriens, mais peu de leur extension géogra-
phique. Voici les seuls renseignements qu'il en donne: Monsal (p.
124) est gouverné par un prince Nestorien et Baldac (p. 127) «est
sedes Nestorinorum». — Het (Cap. 14) mentionne parmi les
peuples de Syrie également les Nestoriens. — Jord [Soc. Géogr.
Paris IV p. 40, Yule Jord p. 9) parle des Nestoriens parmi les
sectes chrétiennes schismatiques qu'il y a en Perse. Sans doute ce
sont également les Nestoriens qu'il entend désigner en disant {Soc.
Géogr. Paris IV p. 60, Yule Jord p. 51) que dans les Montes Caspii
il y a des chrétiens qui ne sont pas en effet chrétiens, car ils ne
savent rien de la vraie foi. (Cfr. Yule Ib. note 1). — Cor [Journ.
Asiat. pp. 69 sqq., Yule Gathay I pp. 248 sqq.) dit qu'à Cambalech
il y a des chrétiens schismatiques qui s'appellent Nestorins. Ils
s'accordent sur plus d'un point avec les chrétiens grecs et ne dé-
pendent pas de l'église catholique-romaine. Ils haïssent même les
chrétiens catholiques. Lorsque l'archevêque Jo h an nés de Monte
Corvino bâtit des couvents dans le pays pour les frères mineurs,
les Nestoriens cherchèrent à entraver les travaux, mais l'empereur
du Cathay protégea l'archevêque et ses moines. Les Nestoriens du
Cathay montaient à plus de trente mille. Ils étaient en général
très riches et avaient de belles églises. Ils avaient obtenu de grands
privilèges de l'empereur de Cathay. Et s'ils voulaient travailler en
commun avec les chrétiens catholiques du pays, ils réussiraient bien
à convertir l'empereur et tout le Cathay à la vraie foi. — Odor
[Corclier p. 72, Yule Cathay I p. 60) dit qu'à Tan a ou Cana il y
avait quinze maisons, appartenant aux Nestorins schismatiques
et hérétiques. Ensuite Odor dit [Yule Cathay I p. 80, Ib. II App.
374
I Cap. 18. mais le détail ne se retrouve pas dans l'édition de
Cordier) que dans la province de Mo bar près de l'église consacrée
à S. Thomas il y avait quinze maisons appartenant à des héré-
tiques Nestoriens. De l'extension des Nestoriens en Calhay, Onou,
que je sache, dit seulement que dans la ville de Jamathay ou
la m z ai (Cordier p. H57, Yule Cathay I p. 123) il y avait trois
églises Nestoriennes. — Conti [Major p. 7) dit qu'à Malepur il y
a un millier de Nestoriens. Ce sont ces hérétiques qui font le
service à l'église de S. Thomas dans cette ville. Les Nestoriens
sont du reste répandus par toutes les Indes comme les Juifs dans
l'Occident, il faut noter enfin (ju'à la lin de la relation de Conti
(Ib. pp. 33 sqq.) est mentionnée une société Nestorienne, grande et
riche, située a vingt journées du Cathay. Leurs églises étaient
plus grandes et plus richement ornées que celles de l'Occident.
Conti n'y a pas été, mais celui qui a écrit la relation de Conti dit
qu'il tient ce renseignement d'un étranger, qui était allé du Cathay
en Europe justement sur l'ordre du patriarche puissant de cette
société Nestorienne, pour étudier les chrétiens de l'Occident et leurs
institutions. (Cfr. Yule Cathay I p. CXXXVIII). — Il résulte de tout
cela que pendant le temps des Mongols le Nés torianisme avait été
très répandu dans l'Asie orientale. En réalité, cette extension du
Nestorianisme a eu au moyen-âge deux époques brillantes, dont la
plus ancienne comprend le septième, le huitième et le neuvième
siècles, pendant lesquels le Nestorianisme semble s'être brillamment
répandu dans l'Asie orientale; l'église Nestorienne avait alors des
archevêques à Herat, à Samarkand et même en Chine. Le mo-
nument célèbre de Hsi-ngan-fu (cfr. Yule Calhay I pp. XCII sqq.,
Richthojen China 1 pp. 553 sq(i.) nous renseigne sur le Nestorianisme
pendant ce temps. Au neuvième siècle cette ère brillante semble
avoir pris fin brusquement à la suite d'un édit impérial de 8i5;
au bout d'un siècle le Nestorianisme semble complètement éteint
dans ces pays éloignés. Mais quelques siècles plus tard les missions
des Nestoriens se répandent de nouveau dans l'Asie orientale et les
rapports des auteurs cités plus haut nous montrent que déjà au
treizième siècle cette propagande avait pris une grande extension.
Plusieurs de ces auteurs, particulièrement Kuhh et Polo, parlent de
l'extension du Nestorianisme dans l'Asie centrale et orientale; et sur
son extension en Chine les deux évècpies Conv et Coh, comme
375
Polo, nous donnent les détails. On ne sait pas avec certitude com-
bien de temps il y eut encore des Nestoriens en Chine, mais il est
probable que leur église reçut un rude coup à la suite d'une per-
sécution, qui eut lieu vers 1540. Quand les Européens revinrent en
Chine dans les temps modernes, ils ne purent trouver de traces du
Nestorianisme. (Cfr. Richthofen China I pp. 548 sqq., 598 sqq.,
614 sqq.. Vide Cathay I pp. LXXXVllI sqq., Ib. pp. CCXLIV sqq. et
la carte).
Var. de nom:
1. Nestoriani: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
CoRv {Mosh -App. 44 p. 114).
Het (Cap. 14).
JoRu (Soc. Géogr. Paris IV p. 40).
2. Nestorini: Hlbr {Soc. Géogr. Paris IV p. 282).
Ric (p. 127).
Odor [Yiile Cathay II App. I Cap. 18).
3. Nestorins: Polo (Paiithier pa.ssimi.
Cor {Journal Asiat. p. 69).
Odor (Cordier p. 72;.
4. Nestoyciani: C.\rp (Soc. Géogr. Paris IV p. 651 note 1).
5. Uestoriœ: C.\rp (Ib. p. 709 note 7).
Nestorini v. Nestoriani.
Nestorins v. »
Nestoyciani v. »
Neturan. Sur la carte de M.\i-ro {Zurla p. 50), île au nord
de Siometra.
Ngan-king. C'est avec cette ville qu'a été identifié N a nghin.
Niandor. Chez ]\Ied {Fisch Samml. p. 133), localité située sur
la côte des Indes. — Sur la C.\rte Cat [Xotices p. 124, Ruge p.
78), ville sur la côte occidentale des Indes entre Chintabor au
nord et Pescamar au sud.
Var. de nom:
1. Niandor: Med {Fisch Samml. p. 1.33).
2. Nandon: Carte Cat {Ruge p. 78).
3. Nandor: Carte Cat {Notices p. 124).
Nibarga. Sur la carte de iMauro {Ruge p. 80, carte de Zurla),
localité de l'intérieur de l'Asie à l'E. des sources du fleuve de
M a n d u s.
Nichonieran v. Necouran.
Nicliovera v. »
;'.76
Nichoverra v. Necouran.
Nicimcran v. »
Nicobar. Cest avec ces îles qu'on a identifie Necouran et
Insu la N ud oru m.
Nicovera v. Necouran.
Nicoveran v. »
Nicoverra v. »
Nicuueran v. »
Nicuveran v. »
Nifates. Nom de Caucasus M on s.
Nigui. Sur la carie de Mauro {Zurlap. 88), ville du Ghatajo
ou. plus précisément, de la province de Chuinchin.
Nilus V. Qion.
Nimbar v. Melibar.
Ning-hsia. (^est avec celle ville qu'a élé idenlilié Calacian.
Ning-po. Ville avec lacjuelle on a idenlifié Mente.
Ninimua v. Ninive.
Niniue v. »
Niniuee v. »
Ninive. On lil chez le prophète Jonas (III, 3) que Ninive
avait une grandeur de trois journées. — Isid [Etymol VIII, 9, 23)
dit: «Fuit enim hic Belus (idolum Babylonium) pater Nini, primus
rex Assyriorum». — Sur la carte de Hald [Haverg, Miller IV
p. 31), il y a sur le «Tigris fluvius et lacus» une ville appelée
«Civilas Ninive». — Chez Ebst {Miller V p. 4-6), la ville est in-
diquée avec celte mention: «Ninive civilas triuni dierum». —
Ric (pp. 123 sqq.) dit qu'ils arrivèrent «ad Niniuen civitatem gran-
dem. Que grandis fuit longiludine non lalitudine; nam sita fuit in
longum iuxta fluuium Paradisi Tigridem. Ibi ostenderunl nobis
montem, ubi stetit lonas, et fonlem, de quo bibebal. Unde et usque
hodie dicilur fons lone. Ipsa vero ciuilas totnliter subuersa est, et
api)arent signa et fortilicia. Ksi auteni nunc reedificata ex alia parte
fluminis, et dicilur Monsal». — Hkt (Cap. 11) parle d'une très
grande et vieille ville appelée Ninive, près du Tigris. «Kl», con-
linue-t-il, «illa est civilas Ninive, de qua Sancla Scriplura loquitur.
Ista civilas ad pricsens est totaliter devaslala; sed per ea, qua3 adhuc
sunl apparentia in eadem, firmiter credi polest, ({uod fuerit una ex
majoribus civitalibus hujus niundi». — IMah {Yulc Cnthay II ji. 351)
377
dit que le Tygris passe par-devant Nyneve. C'était dans celte
ville de trois journées de grand que vint prêcher Jonas. qui y
repose. La ville est en ruines, dont cependant toute une ville neuve,
nommée Mon sol, est bâtie sur la rive opposée. — Mand {Hall p
262) mentionne la ville de Nynyvee. — Sur la carte de Hygg
[Miller III p. 103), on lit: «Metropolis Assirie est civitas Ninive.
... Ninive dicitur a Nino filio Bel y. Hec civitas continebat iter
trium dierum, in cjua predicavit Jonas propheta». — Sur la Carte
Cat {Xotices p. 122, Ruge p. 78), on voit près du fleuve de ïigris
entre les villes de Zizera au nord et d'Arbo au sud un image,
représentant sans doute un amas de débris, et près de là on lit la
légende suivante: «Cette ville s'appelle Niniue la Grande, laquelle
fut détruite à cause de ses péchés». — Sur la carte de Bian [Fisch-
Ong IX, Miller III p. 145), la ville de Niniue est située près de
Turris Bababel. — Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X, Miller III p. 148), on lit en Perse la légende suivante :
«Persipolis olim Ni ni mua. — Sur la carte de Mauro, la place
de l'ancienne Ninive serait, selon Ziirla (p. 45), indiquée à l'E. du
Tigris.
Var. de nom:
1. Ninive: Hai.d {Miller IV p. 31).
Ebst (Miller V p. 4G).
Het (Cap. 11).
Hygg {Miller III p. 103).
Carte Cat {Ruge p. 78).
2. Ninimua: Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI ïafel X, .Miller III p. 148).
3. Niniue: Ric (p. 123).
Carte Cat {Notices p. 122).
BiAN (Fisch-Ong IX, Miller III p. U5).
4. Niniuee: Hald {Haverg).
5. Nyneve: Mar [Yiile Cathay II p. 351 j.
6. Nynyvee: Mand (Hall p. 262).
Nisa V. Nysa.
Nischapur. C'est avec cette ville qu'a été identifié Nesabor.
Nise V. Nysa.
Nishapore v. Nesabor.
Nisibi. Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 35), il y a près du
fleuve de Cobarus, à l'endroit où il se jette dans l'Euphrate, une
ville appelée «Nisibi civitas». — Id. avec Nisibis ou le Nsebin
d'aujourd'hui sur le haut Chabur, au sud-est de Mardin. — Il est
378
probable que c'est cette ville dont Schilt parle (Xùrnb Cap. 28,
Tcif p. 44) sous le nom d'Antiochia ou Antioch. (Cfr. Telj p.
100 note 11).
Nisibis v. Nisibi.
Nissa. C'est avec cette ville qu'a été identifié Sifla.
Nocraii. Chez Meo [Fisch Samml. p. 133), localité située sur
la côte de Perse. — Sur la Caute Cat (Xotices p. 124, Ruge p. 78), ville
située sur la côte méridionale de la Perse entre les villes de Hormissiom
à rO. et de Checimo à l'E. — Id. Mekran {Fisch Samml. p. 133).
Nograt. Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong XV, Zitrla p. 31),
endroit ou probablement province de l'Asie septentrionale à l'O. de
Mar Bianoho. Dans une légende concernant Organza (Zurla p.
33), on le situe au nord de ce pays.
Nopaya. Sur la Cartk Cat (Xotices p. 122), localité située
sur la côte méridionale de la mer Caspienne entre Becizet à l'est
et Achdio à l'ouest.
Norganze v. Urganth.
Notium promontorium. Selon Ptol, promontoire du Sina ru m
s i t u s.
Nouvelle Zemble. Zurla (p. 113) croit reconnaître cette île
dans une île sans nom de l'océan Arctique sur la carte de Mauho.
Noyosus. Sur la carte de Leardo (Fisch-Ong XIV), montagne
de l'Asie nord-est.
No>rad v. Voyrat.
Nsebin. Ville avec laquelle on a identifié Nisibi.
Nucusafris. Sur la carte de Halu [Haverg, Miller \\ p. 26),
ville située à l'E. de Montes Osco et près de la source du Gange.
Nudorum insula v. Insula Niidorum.
Nunc v. Mue.
Nusiar. Sur la carte de Mai'ko [Fisch-Ong XV, Rugc p. 80),
localité située au sud-est de la mer Caspienne prés de Nassahor.
Nuthus fluvius. Sur la carte de Hai.d (Haverg, Miller IV p.
3ô), l'une des deux sources du Tigre. L'autre s'appelle Ararn. Le
Nuthus sort du Mons Caucasus.
Nychoneran v. Necouran.
Nyessa v. Nysa.
Nylus V. Qlon.
Nymbar v. Melibar.
379
Nyneve v. Ninive.
Nynyvee v. »
Nysa. Plin (Nat. Hist. VI, 79) dit: «Nec non et Nysam
urbem plerique Indise adscribunt montemque Merum Libero
Patri sacrum, unde origo fabulge lovis femine editum>. — Sol (p.
186) dit: <et Nysa urbs regioni isti (les Indes) datur, monsetiam
lovi sacer, Meros nomine, in cuius specu nutritum Liberum patrem
veteres Indi adfirmant: ex cuius vocabuli argumente lascivienti famœ
creditur Liberum femine natum». — Isid {Etymol XV, 1, 6) dit:
«Dionysius qui et Liber pater, cum Indiam perarabulasset, urbem
ex suo nomine iuxta Indu m fluvium condidit, et quinquaginta mi-
libus hominum adimplevit». — Sur la carte de Hald (Haverg, Miller
IV p. 34), il y a près du fleuve Indus et du mont Meros une
ville avec la légende suivante: «Ni sa m civitatem Dionysius Liber
pater condidit, replens eam L milibus hominum». — Chez
Ebst {Miller V p. 50), «Nisa civitas» est située sur la frontière
septentrionale des Indes près de Bactria. — Mand {Hall p. 276)
dit que le Prestre John possédait une ville nommée Nyse. —
Sur la carte de Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Ib. pp.
397 sqq.), il y a une ville, située près du Tigris, un des fleuves du
Paradis, au sujet de laquelle on lit: «Portana sive Nyessa caput
indorum ubi prbr Johannes habitat>. (Gfr. Ib. p. 398 note 1,
Balfour le mot de Nysa).
Var. de nom:
1. Nysa: Plin {Xat. Hist. VI, 79).
Sol (p. 186^
2. Nisa: Isid (Etymol XV, 1, 6i.
Hald (Haverg, Miller IV p. 34).
Ebst (Miller V p. 50).
3. Nise: Mand (Lorenz p. 162).
4. Nyessa: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
5. Nyse: Mand (Hall p. 276).
6. Portana: Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
Nyse V. Nysa.
Obassy. Daprès Onou (Cordier p. 450, Vide Calhay I p. 140),
10 bas 6 y. i[ui habite la capitale Gota en Hiboth ou Tibet, jouit
de la mètne souveraineté sur les partisans de sa religion qu'en a le
pape dans l'Occident. — Mand {Hall p. M<)7; parle aussi du chef
spirituel de H y bot h c en l'appelant Lob as s y. — Cfr. Cordier p.
459 note 9, Vide Cathay 1 p. 149 note 1.
Var. de nom:
1. Obassy: Odok i Cordier p. 4ôO).
2. Abasi: Onou (Ib. noie ei.
o. Abassi: Onou {Yiile Catlmy I p. 14;». Ib. II App. I Cap. 45, Cordier
p. 4ô>> note ei.
4. Abbassi: Onou iCordicr II).).
5. Abiffo : Onou db.).
(>. Abissi : Onou (Ib.).
7. Alfabi : Onou (Il).i.
1^. Atassi : Onou db., Ynlc Catbay II App. II ('.aj). 45).
9. Bassi: Onou {Cordier Ib ).
10. Batssi Onou (Ib.t.
11. Labaschi : Mand i/.o/r;i: p. 1!I7 note 18).
12. Labassi: .MANn lll).).
]'■]. Labassy: Mand iLoreiiz p. l'.'T).
M. Lobasse: Onou ('.ordier p. 450 note e).
15. Lobassi: .Mand (I.orenz p. l'JT note IS).
K). Lobassy: Manu (//(;// j). '.M)~).
17 Lobessi: Onou [Cordier p. 450 note e).
Ob. Zurla (p. 112) , croit reconnaître ce lleuve tians un des
fleuves de l'Asie du N. chez Mauho.
Obesi. Nom des (léorgiens.
Obkass V. Abcas.
Oceania. Chez Maiho {Zurla p. 3S), île de l'Ocoanus Cataicu.s.
Ocerra. Chez Hkt (Cap. 15), ville principale du Turques tan.
Ochus. Cfr. Ogiis.
Octo par V. Othrar.
Octopar V.
Octorai v. »
Octorar v. »
381
Octoricirus v. Attacorum gens.
Octorocare v. »
Octotorara v. »
Ocus V. Oxus.
Odati, Chez Biàn (Fisch-Otiy IX. Miller III p. U4\ localité'
située sur la côte E. de la mer Caspienne.
Odeschiria. D"après Conti {Major p. 7). localité située sur la
route de Pelagonga à Pudifetania. Une autre ville sur la même
route s'appelait Genderghisia. — Chez ^Iauro iFisch-Ong XV,
Ruge p. 80, Zurla p. 41), on trouve dans l'Inde, un peu au S. de
Zendirgiri la ville d'Ordirgiri. probablement la même que
l 'Odeschiria de Conti.
Var. de nom :
1. Odeschiria: Conti t Major p. 7, Ram p. 339).
2. Ordirgiri: Mairo Œisch-Ong XV, Ruge p. 80. Zitrla p. iV.
Oechardae. D'après Ptol. peuple demeurant en Serica entre
les Asmirœi montes et l'Oechardes fluvius. (Gfr. Forbiger
II p. 474).
Oechardes. D'après Ptol, fleuve de Serica ayant tjois tcurces
une au X. des Auzaciorum montes, une au S.-O. des Casii
montes près d'Issedon Serica et une au S.-E. des Asmirœi
montes près de Throana. Dans le pays entre Asmira?i montes
et les deux sources du S. demeure le peuple OechardcTe. — Le
fleuve Oechardes a été id. avec le Selenga (Forbiger II pp.
58, 472).
Oeonae v. Eone.
Og et Magog v. Qog et Magog.
Ogus. Sur la Carte Cat (Xotices p. 126, Ruge p. 78), nom
situé sur la côte E. de la mer Caspienne. On ne peut constater
par la carte si ce nom est celui d'une ville, d'un fleuve ou d'une
montagne. Il me paraît que ce nom doit s'appliquer au fleuve
Oxus, que iMauro appelle aussi Ocus, ou au fleuve Oc h us, souvent
mentionné par les anciens auteurs Plin {Xat. Hist. VI, 49), Sol
(p. 180) et IsiD [Etymol XIV, 3, 30) etc. iCfr. Forbiger II p. 565).
Oïgours V. Uigures. Cfr. Sarihuiur.
Oigune v. Urganth.
Ojajan. D'après Clav {Markh p. 109), grande ville par laquelle
il passa en se rendant de Xishapore à Mes h éd. Située entre
382
Hasegur et Meshed et, selon la description, non loin de cette
dernière.
Oltrarre v. Othrar.
Omsi V. Omyl.
Omyl. D'après Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 751), Omyl,
ville toute nouvelle, se trouvait dans la terra nigrorum Kitaorum.
Id. avec lymyl ou lymil ou Yemi-li, selon les Chinois, situé sur
le fleuve Je m il près de son embouchure au N. du lac Ala-Kul
(Ib. p. 51(). Cfr. la carte de D'Avezac et Ynle Jord p. 47 note 2).
Cfr. Hyemo.
Var. de nom:
1. Omyl: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 751).
2. Omsi: Cahi> (II), note 4\
Onam Kerule v Onankerule.
Onankerule. D'après Hibk {Soc. Géogr. Paris IV pp. 263, 327),
patrie des Mongols. — Id. avec le territoire qui entoure les fleuves
Onon et Kerulen {Schmidt p. 59).
Var. de nom:
1. Onankerule: lUnu (Soc. Géogr. Paris W p. 263).
2. Mancherule: Ri;im (Ib, note 2).
3. Maucherule: Ribh (ih. note 2).
4. Onam Kerule: lUnn (Ib. p. 327).
5. Onera Kerule: Urru (Ib. note 3).
Onera Kerule v. Onankerule.
Onon. Cfr. Onankerule.
Ophir. Chez H.\li) (Haverg, Miller IV p. 30), l'île d'Ophir,
entourée par les îles de Frondisia à l'O. et de Crise à l'E., se
trouve au-delà de la pointe S. de l'Arabie entre celle-ci etTapro-
bana. — Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel X, Miller
III p. 147), on trouve aussi au delà de la pointe S. de l'Arabie
«Ophir insula», assez grande île. — Probablement identique au
pays d'or de la Bible, Ophir, souvent mentionné (p. ex. I Rcg. 9,
2H), et dont la situation a provoqué des opinions si dilTérentes, quel-
que.s-uns voulant le placer dans l'Inde, les autres en Arabie (cfr.
Forhlger VI p. 736) ou en Africiue.
Or. D'après Km (p. 177), localité ou pays par lequel passa le roi
Hethum à son départ; situé, dit-il, entre les camps de B a tou et de
Mangou. — Identifié avec un pays voisin du Tarbagatai ou de la
383
Dzoungarie, à peu près à mi-elieniin du Volga à K ara ko ru m
(Ib. note 5).
Oraffes. D'après iMand {Hall p. 288), animal légendaire.
Oraxis v. Araxes.
Orbo V. Arbis.
Orcania v. Urganth.
Orchoe. C'est avec cette ville ancienne qu'il faut identifier
Rohais.
Orcobores v. Osco.
Orda. D'après Mand [Hall p. 129), Bat ho habitait une ville
de ce nom. — Probablement à identifier avec I.ordo; serait donc
comme celui-ci un nom du camp princier du khan. Cfr. Lordo.
Orden v. Urganth.
Ordirgiri v. Odeschiria.
Orenbourg. C'est avec cette ville qu'a été identifié Sugur
de la Carte G.at, mais certainement à tort.
Orenes v. Hormos.
Orengai. D'après Rubr ^Soc. Géogr. Paris IV p. 327\ peuple
du N. de l'Asie. Sur sa coutume de porter des raquettes il écrit:
«Orengai, qui ligant ossa limata sub pedibus suis, et impellunt se
super nivem congelatam, et super glaciem cum tanta velocitate ut
capiant aves et bestias». — A identifier avec les Ou ri an haï, par
lesquels les Mongols ont désigné auelques tribus habitant autour du
Jenissei et dans la Sibérie orientale {Schmidt p. 59 et Ib. note
323, Peschel Gesch. d. Erdk. p. 169 et Ib. note 2).
Organœ v. Urganth.
Organça v. »
Organcha v. >
Organci v. »
Organcio v. »
Organjija v. >
Organum v. Orgonum.
Organza v. Urganth.
Organzi v. »
Organzin v. »
Organzm v. »
Orgasi v, »
Orgens v. >
384
Orghanci v. L'rganth.
Orjjilla V. Clir>se.
Orgita V. Argyre.
Orgitta V. »
Orgonum. D'après Blbh {Soc. Gcogr. Paris pp. 2ft1. 2f^2), nom du
pays où ftail située la ville de Cal lac. Selon Hibh, le nom serait
dérivé du talent musical des Nestoriens («quia solebant esse oplimi
cithariste sive organiste»). — Identifié avec le pays au S. du Balkash,
entre ce lac et le Ko pal ou Siebenstromland. D'après »SW( m îc?^
le nom serait dérivé de celui d'une reine, qui aurait régné de 1252
à 1260 {Schiiîidt p. 44).
V'ar. de nom :
1) Orgonum: Ui hk (.Soc. Géogr. Paris ï\' p. 281).
2i Argonum: IU:Bn (II), note 12).
;^ Organum: Hiiiu (Ib.i.
Orgunge v. Urganth.
Origens v. »
Orilla V. Chryse.
Oriiie v.
Orissa. C'est avec ce pays qu'on a identifié Oriza.
Oriza. Chez M.viuo {Fisch-Ong XV, Zurîa p. 41) territoire situé
dans l'Inde entre le Telenge et B ingiron. Il y a deu.x lacs
avec la légende suivante [Zurla Ib.): «Dans ces lacs, dont l'on n'atteint
pîis le fond, on jette la cendre des morceaux brûlés dans des vases
d'or portés en différents endroits par les brahmanes». — Probable-
ment identi(|ue avec Orissa, au S. du Bengale. (Cfr. Zurla p. 128).
Ormel. Chez ^Iaimo (Z«r/a p. 45), endroit de la Mésopotamie.
Ormes v. Hormos.
Ormeus v.
Ormi V. »
Ormi V. Ormj.
Ormi.s v. Hormos.
Ormj. Sur la Cautk Cat {Xoliccs p. 122, Rugc p. 78). ville
siiuée sur la rive S.O. de «Mar de ]Marga>. — Id avec Urmia,
ville à l'K. du lac d'I'rmia (Notices Ib.).
Var. de nom:
1. Ormj: Oaiiii-; (".at (la carte de S'nlices p. 11^. Hii<ic p. 7S).
'J. Ormi: Oaiitk (^at iXotices p. 122i.
Ormouz ou 11 or m us. C'est avec celte ville qu'a été identifié
Hormos.
385
Ormus V. Hormos.
Ormuz V. »
Ornas. D'après Caup {Soc. Géogr. Paris IV p. 750), ville de la
«terra IJiser m inoru m». — Probablement id. avec Urgendsch (Ib.
pp. 505 sqq.). Cfr. Urganth.
Var de nom :
1. Ornas: Caup (Soc. Géoçjr. Paris IV p. 750).
2. Orpar: Cakp (Ib. note G).
Ornez v. Hormos.
Omis v. »
Orogan v. Moan.
Orosana. D'après Ptol, ville de Serica sur le Bau tisus fluvius
non loin à l'O. dOttorocora.
Orpar v. Ornas.
Orrbothra. D'après Cosm [Topogr. Christ, p. 337, Crindle p.
367), station de commerce dans l'Inde. — Probablement située dans le
Gujarat {Crindle p. 367 note 1, Yule Cathay I p. CLXXVIII
note 3).
Var. de nom:
1. Orrbothra: Cosm {Topogr. Christ, p. 337).
2. Orrhotha: Cosm (Crindle p. 367, Yiile Cathay I p. CLXXVIII).
Orrhotha v. Orrbothra.
Ortagoras. Chez iM.\uHO {Zurîa p. 38), montagne du Chatajo.
— Peut-être identique à l'Ottorocora de Ptol. Cfr. Attacorum gens
Ortania v. Urganth.
Orzaloni v. Aarseron.
Oschi. Sur la Carte Cat {Notices p. 126), on trouve, au S.
d'Amo sur la côte E. de la mer Caspienne «Cavo d'Oschi».
Osco. On voit chez Hald {Haverg, Miller IV p. 27) au N. de
Bactria une chaîne de montagnes, dirigée de l'O. à l'E., «Montes
Osco». Sur la carte, le Gange prend sa source dans cette chaîne de
montagnes. — Chez Ebst {Miller V p. 51), il y a dans l'Inde une
montagne appelée «Orcobores mons». — Onosius, d'après Miller,
l'appelle Oscobares et dit que le Gange y prend sa source.
Var. de nom :
1. Osco: Hald (Hanerg, Miller IV p. 21).
2. Orcobores: Erst (Miller V p. 51).
3. Oscobares: Orosh s (Miller V p. 51).
Oscobares v. Osco.
386
Ospicium Macarii v. Macarii.
Othrar. D'après Km (p. 179), ville par laquelle passa le roi
Hethum au retour. — Selon Hkt {Yule Gathay II p. 288 note 1)^
Octorar était la plus grande ville du Turkestan. — D'après Pkg
[Sjyrengcl pp. 258, 259, Yule Cathay II p. 288, Yule Ib. App. III Cap.
I), Oltrarre, ville ou station sur la roule commerciale qui conduit
au Galtajo, est situe ù 35 ou 40 journées de marche d'Organci,
à 50 journées de marche de Sara canco et à 45 journées de marche
d'Armalecco. — Selon Mand [Hall p. 255), Octorar est la plus
grande ville du Turkestan. — Chez Mauuo (FisclL-Ong XY, Rugc p.
80, Zurla p. B4), la ville d'Otrar est située au N. ou au N.-E. du lac
In si col. Près d'Otrar, on lit ces deux légendes [Zurla p. '54):
«C'est jusqu'ici qu'est parvenu Tamberlan avec son armée quand
il voulut surprendre le Chatajo. Une violente tempête dans la
vallée les força à retourner à demi-morts à Otrar, où Tam-
berlan mourut et son armée fut dispersée», et «Ici commence le
désert». Ce désert est le Lop. La ville était située à l'E. du Syr-
Darja, entre ce fleuve et la ville actuelle de Turkestan. Elle était
assez importante à la fin du moyen-âge. Timur y mourut en 1405
{Yule Cathay II p. 288 note 1, Sprcngel p. 20;-3 note e). Elle fut
appelée P'arab par Abulfeda et Totala par les Chinois.
Var. de nom :
1. othrar: Km (p. 179).
2. Farab: .Aiit i.kkda {Sprengcl p. 2G3 note c).
.'5. Octo par: Mand (Lovenz p. 151 note 8).
4. Octopar: Manu {I.orcnz p. lâl).
5. Octorai: Mand (Sprcngel p. 2(J3 note e\
(î. Octorar: Hkt (Yule Cathay II p. 288 note 1).
Mam) illall p. 205).
7. Oltrarre: 1'k(. {Sjtrtnnel p. 258, Yule Cathay II j). 28S, Ih. App. III Cap. II.
8. Otrar: Malko (Fisch-Ong XV, linge p. 80, Xnrla p. .'54).
1). Uotala: Xoni chinois (Sprengcl \y. 2G3 note e).
Otorocoras v. Attaconim gens.
Otrar v. Othrar.
Ottorocora v. Attacorum gens.
Ottorocorrha v. » >
Ottorogorre v. » »
Oucaca. \'ille par laquelle passèrent Nicolo et Maffeo Poi.o
(Pauthier 1 p. 7, )'ulc l'oh» I p. 5) dans leur voyage de Holgaraà
387
Bocara. — La ville était située sur le Volga près de l'actuelle
Saratov {Pauthier I p. 7 note 3, Yule Polo I p. 8 note 4).
Var de nom:
1. Oucaca: Polo {Paiilhier 1 p. 7).
2. Ucaca: Poi.o [YuIc Polo I p. 5).
Oulam V. Coilun.
Oural. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Jaec.
Ourianhaï, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié les
Orengai.
Ourousoqan v. Oursoqan.
Oursoqan. D'après Kiu (p. 179), endroit par lequel passa le
roi Hethum au retour; situé entre Aloualekh et Othrar.
Var. de nom:
1. Oursoqan: Kih (p. 179).
2. Ourousoqan: Km :I1). note 1).
Oxidate. île, nommée par Mand {Hall p. 294). Cfr. Bov p. 103.
Oxius V, Oxus.
Oxus. Plin {Xat. Hist. VI, 48) dit: «Derbices quorum medios
fines secat Oxus amnis ortus in lacu Oaxo». — Sol en fait men-
tion en plusieurs occasions; p. ex. (p. 90): «ostia Oxi fluminis
Hyrcani habent'>; (p. 93): . . . «usque ad Alierum flumen, quod
influit Oxum amnem..»; (pp. 179, 180): «Oxus amnis oritur de lacu
Oaxo, cuius oram hinc inde Bateni et Oxistacae accolunl: sed
praecipuam partem Bactri tenent». - — D'après Ptol, l'Oxus fluvius
sert de frontière entre le Bactriana et le Sogdiana; dirigé d'abord
au N. puis à l'O., il se jette dans l'angle S.-E. de la mer Caspi-
enne. — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 26), il paraît sortir d'un
lac du N. de l'Asie, se dirige d'abord à l'O. puis au N. et se jette
dans Mare Caspium. A sa source on lit «Oxus fluvius» et à son
embouchure «Ostia Oxi fluminis>. Sur la rive droite du fleuve de-
meurent les Hircani et les Sogdiani; près de son embouchure
on lit cette légende {Miller IV p. 25): «Hircani Oxi fluminis habent,
gens silvis aspera, fêta tigribus, copiosa immanibus feris». — Chez
Leardo [Fisch-Ong XIV), le fleuve Oxius se dirige de l'E. à l'O. et
se jette dans l'angle S.-E. de la mer Caspienne. — Chez Mauro
{Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 33), du Lago In si col sort un
fleuve qui se divise en 2 branches, se jetant toutes les deux dans
la mer Caspienne; celle du S. s'appelle Ixartes, celle du N. Ocus.
:388
— Id. Amu-Darja (cfr. Forbiger II p. 556). — Cfr. Ogus et
Caiio Zila.
Var de nom:
1. Oxus: Pi.iN (.V(i/. llisi. \'l, 18).
Sol (p. 180).
Ptol.
Hai.d [Havcrg. Miller IV p. 26).
2. Ocus: Maiho {Fisch-Otnj XV, lîiige p. 80, Ziirla p. 33).
3. Oxius: Leauuo (Fisch-Ong XIV).
Oyrad. Cfr. Voyrat.
Ozuch. D'après Mwno {Zurla p. 3H), peuj)le de la Scylhie
Pacamuria. D'après Conti {Major p. 6, Ram p. 838, Fiirchas),
ville de l'Inde à environ 20 jours de navigation de Cambaia. Cette
contrée produit beaucoup de gingembre. — Cfr. Yule Cathay II p.
451, Heyd II p. 620.
Pacem v. Pasei.
Pacen v. Pontain.
Pachem v. »
Pachinor v. Paychinor.
Pachnoi. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), endroit
de l'Asie centrale près de Tangut et de Charnu l.
Paffceda. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), endroit situé sur
la côte de l'Inde.
Pagarrix. Endroit par lequel passa Clav {Markh p. 78) en
partant. Situé entre Arsinga et Aseron,
Paghan. Deux endroits de Tlraouaddi portent ce nom ; l'un,
le Paghan d'aujourd'hui, à environ 21° de lat. N., l'autre, l'ancien
Paghan, près du Ta-gaung d'aujord'hui, à environ 23° 30' de lat.
N. C'est avec celui-ci, l'ancien Paghan, qu'a été identifié l'A mien
de Polo. — Cfr. Pauthier II p. 417 note 1, Reclus VIII p. 786,
Balfour l'article Pagan, Constable Atlas of India.
Pagrasa. Chez Mauro [Zurla p. 39), ville del'IndiaCin ou
de rindia tertia à l'E. du fleuve Sumas.
Pai v. Bai.
Paigu. Chez Mauro [Ruge p. 80, Zurla p. 50), pays de l'Inde
situé à l'embouchure du fleuve M an dus, en face des îles Anda-
man et de «Taprobana over Siometra». — S'identifie probable-
ment avec Pegu. — Cfr. Zurla p. 122.
Paipurth. D'après Polo [Yule I p. 45), château situé sur la
route de Trébizonde à Tau ris. Il y a là une mine d'argent. —
Identifié avec Baiburt, situé entre Erserum et Trébizonde (Ib. p.
49 note 3). Peut-être le môme que Byburt de Schilt (cfr. Telf p.
150 note 2).
Palatia. Ville seulement nommée par Cr.AV [Markli p. 17*.t\
qui ne donne aucun renseignement ni sur la ville ni sur sa situation.
Palembang. C'est avec celte ville (ju'a été identilié Maliur.
Paliana v. Palliana.
Palibothra v. Polibrota.
I^aliscj v. Balisbi.
Paliuria. D'après Conti [Ram p. Ml, Major p. l'.l), fleuve de l'Inde.
Cfr. Yuîc C'.athay II p. 455.
Pallande v. Passande.
Palliana. D'après Proi, (VI, 10), ville de la Série a, située au S.
des C a s i i monte s, près d u fleuve B a u t i .s u s.
Var. de nom :
1. Palliana: l'roi..
2. Paliana: Ptol.
Palombo v. Coilun.
Palumba v. »
Palumbo v. s
Palumbum v. »
Pamer v. Pamier.
Pamier. Selon Tolo (Paidhier I pp. 130 — 133, Vide Polo
I p. 163\ quand on a quitté Vocan, après 3 jours de marche vers le
N.-K., on arrive à un pays tellement élevé «que on dit que c'est le
plus haut lieu du monde». 11 y a d'excellents pâturages sur les rives
d'un fleuve, et quantité d'animaux sauvages y vivent, entre autres
une espèce de moutons à très longues cornes. Ce plateau s'appelle
Pamier, et il faut 12 jours pour le traverser. Le pays est presque
partout désert sans aucune végétation. 11 fait si froid que les oiseaux
n'y peuvent pas vivre. Ce froid est même cause que le feu n'y peut
brûler aussi vif qu'ailleurs' et qu'il ne donne pas non plus une si
grande chaleur que d'ordinaire; il est donc dilïicile d'y faire cuire la
nourriture. Du Pamier on vient dans la direction K.-N.-E. au
pays de Bel or. — Chez M.\uro {Ruge p. 80, Zurla p. 30), Pamir, ainsi
que Vochan et Bal or, est une des provinces du désert de Lop. —
Id. avec Pamir (Paidhier 1 pp. 130 — 133 notes 3, î-, 5, 6, Yule Polo
I p. 105 note 2). Polo est, autant qu'on le sache, le premier
Européen qui ait visité le plateau de Pamir. Ses observations ont été
vérifiées par d'autres voyageurs. 11 semble qu'aucun luiropéen n'ait
passé le Pamir après Poi.o, avant (jue Cîoës en 1003 le parcourût.
391
Var. de nom:
1. Pamier: Polo [Paitlhier I p. 132, Yiilc Polo I p. 163, Xordensk).
2. Pâmer: Polo {liani, Grijn).
3. Pamir: Mauro {liiigc p. 80, Ztula p. 36).
Pamir v. Pamier.
Panclii V. Pauchin.
Panchin v.
Panchon v. Pontain.
Pancoma v. Pauconia.
Panconia v. >
Panda. Chez Pli\ {Nat. Hist. VI, 49), on trouve «oppidum
F^anda ultra Sogdiani». — Sol {Sol p. 180) mentionne «Panda
oppidum Sogdianorum». — Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 26),
ville de l'Asie du nord, au N. des Sogdiani, sur Mare Caspiu m;
on trouve la légende suivante: «Panda oppidum Sogdianorum».
Pandarani v. Flandrine.
Pandaea gens v. Amazones.
Pandon. Chez Mauro [Zurla p. 40), endroit du Ban gala.
Pangea v. Amazones.
Panghin v. Pauchin.
Panotii. Peuple caractérisé par ses longues oreilles ; on re-
trouve cette légende chez plusieurs auteurs. — D'après Plin [Nat.
Hist. IV, 95): «P'anesiorum alise in quibus nuda alioqui corpora
prœgrandes ipsorum aures tote contegant». — D'après Sol {Sol pp.
93, 94): «Esse et Phanesiorum quorum aures adeo in effusam mag-
nitudinem dilatenlur, ut reliqua viscerum illis contegant nec amiculum
aliud sit quam ut membra membranis aurium vestiant». — D'après
IsiD [Etymol XI, 3, 19): «Panotios apud Scythiam esse ferunt
tam diffusa magnitudine aurium et omne corpus ex eis contegant».
— Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 27), il y a dans l'océan
Septentrional au N. du pays où demeurent les Seres, et près
de l'île d'Eone, une île où est dessinée l'image d'un homme avec
de si longues oreilles qu'elles touchent presque jusqu'à ses pieds.
On y trouve aussi cette légende: «Phanesii membranis aurium
suarum teguntur». — Chez Ebst {Miller V p. 35), il y a dans
l'océan Boréal une île avec cette légende: «Hic sunt Ponothi,
tante magnitudinis aurium, ut his omne corpus suum contegant». —
392
D'aprùs Mani) {Hall p. 20"), Bor p. U2), il y a dans une île un peuple
• Ihat han grct Eres and longe, that hangcn doun to horc Kneos».
— Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Bcrl. XXVI Tafel 10, Ib. p. 3*M),
Miller III p. 147), nous lisons dans l'Extrême-Orient, près de la eu s
salutis cette légende: <Hy habent longas aures».
Var. de nom:
1. Panotii: Isi» {Ehiniol XI, 3, 19).
2. Fanesii: Pi.in (Sal. Ilist. IV. î)5).
3. Phanesii: Sol (Sol p. 93i.
Hald {Havcrg, Miller IV p. 21).
4. Ponothi: IIbst {Miller X p. Sâj.
Panten v. Pontain.
Panthe v.
Panthen v. »
Pantoma v. Pauconia.
Pantonia v. »
Pao-ying. C'est avec cette ville qu'a été identifié Paucliin.
Parachoathras v. Parcoatras.
Paradisus v. Appendice IV.
Parassiti v. Parossiti.
Parcia v. Parthia.
Parcoadras v. Parcoatras.
Parcoatras. Chez Hald {Harcr</, Miller IV p. 27), entre i'Ar-
menia et la Thiberia se trouve une chaîne de montagnes, nommée
«IMontes Parcoatras*. — Selon la traduction d'Onosirs faite par
le roi Alfred, Parachoathras ou Parcoadras {Bosw pp. 33,34)
est une montagne située sur la frontière du Taurus, et c'est pro-
bablement de cette version anglaise d'Onosius que Halo a tiré ses
indication.s.
Paressm v Parossiti.
Parlak v. Perlak.
Parocco. D'après la promièro lettre de Jonn (Script, ord. praai
I p. 550, Yule Cathay 1 p. 22G), il aurait baptisé environ 90 person-
nes dans la ville de Parocco, située à dix journées de Thana. —
Chez Med {Fisch Samml. p. 133), Barochi est une ville située sur la
côte de l'Inde. — Sur la Carte Cat {yoticcs p. 124, Rugc p. 78), la
ville de liarochiest située sur la cote 0. de l'Inde sur un golfe, au
N. de Canbetum. — Id. avec IJroach ou Baratch près de l'em-
393
bouc'hure du Narbacla dans le golfe de Cainbay {Yulc Gulhay I
p. 22(5 noie 3, cfr. Hcyd II p. 144 note 4).
Var. de nom :
1. Parocco: Jouo (Scripl. nid. inacd. 1 p. 5ô(), Yulc (^atliay I p. 22(5).
2. Barochi. Mkd {Fiscli Samml. p. Wô).
Cautk Cat (Notices p. 124, Riujc p. 78).
3. Parrocco: Joku (Script, orci. pracd. I p. 550).
4. Parroth: Joru (Ib. p. 550 note).
Parocitae v. Parossiti.
Paropanisades v. Paropanisates.
Paropanisates. D'après Hald [Haverg, Miller IV p. 36), les
«Montes Paropanisates» sont une chaîne de montagnes de l'Inde sur
le haut Gange. — D'après Mauko {Zurla p. 40), Ptolema3us aurait
peuplé les environs des sources du Gange de plusieurs tribus, entre
autres celle des Paropanisades, plus tard supprimées par le carto-
graphe à cause de la difficulté de déchiffrer ces noms. — Chez Plin,
un peuple {Nat. Hist. VI, 92) et une montagne (Ib. V, 98, VI, 48),
chez Ptol (Lib. VI Cap. 18), une montagne et chez Sol, un fleuve
(p. 98) et une montagne (pp. 164, 180) portent le nom de Pro-
panisus. Le même que le Hindou -kouch d'aujourd'hui et les pays
contigus au S. (Cfr. Bunhury I, 485 etc.).
Parositae v. Parossiti.
Parossiti. D'après Caup [Soc. Gcogr. Paris IV p. 709), peuple
soumis aux Mongols; il habitait au N. de Co mania (Ib. pp. 747,
748). Il les mentionne en même temps que les Bascarti, les
Samogedi et un peuple ayant des tètes de chien. — Polon (Ib.
p. 776) mentionne parmi les peuples de Comania entre autres: les
Bascardi et les Cynocéphales, «caput caninum habentes», puis
les Parocitae, «qui habent os parvum et angustum, nec quid aliud
possunt masticare, sed sorbici sumunt, et vaporibus carnium et
fructuum reficiuntur;^. — A en juger par la combinaison, c'est sans
doute le même peuple dont Cahp et Polon font mention. — L'indica-
tion qu'ils vivaient vaporibus carnium et fructuum», nous rappelle les
Astomori (cfr. ce mot) vivant de l'odeur des pommes.
Var. de nom:
1. Parossiti: Carp (Soc. Gcogr. Paris IV pp. 709, 7-J7).
2. Parassiti: Caup (Ib. p. 709 note ;3).
3. Paressm: Carp (Ib. p. 709 note 3).
4. Parocitse: Polon (Ib. p. 776).
394
5. Parositœ: Carp (ïh. p. 748 note 1).
r.. Porossitœ: Cari- (11). p. 74S note 1).
7. Porosyti: Carp (Ib. p. 7U:i note 3).
Parrocco v. Parocco.
Parroth v. t
Parthia. D'après l'i.ix {Xat. Ilisl. VI, 112): «Kegnu Partlio-
rum W'III siint omnia. ila cnim dividunt provincias circa duo, ut
diximus, maria, Ru bru m a meridie, Hyrcanium a seplcnlrione.
Ks iis XI quae superiora dicuntur incipiunt a confinio Arme ni a-
Caspiisque litoribus, pertinent ad Scythas cum quibus ex aecjuo
degunt. reliqua VII rogna infcriora appellantur. Quod Parthos
allinot, sempcr fuit Parthyaea in radicibus montium saepius dictorum
qui omnes bas gentes praelexunt. — D'après Sol {Soî p. 204):
«Parlhia quanta omnis est a meridie Bu bru m mare, a septenlrione
Hyrcanum salum claudit. régna in ea duodeviginti dissccantur in duas
partes, undecim quae dicuntur superiora incipiunt ab Arménie o
limite et Cas pic lilore, porrecta ad terras Scytharum quibuscum
concordiler degunt: reliqua septem infcriora, sic enim vocitant, habent
ab ortu A ries, Carmaniam Arianosquc a medio die, Medos ab
occidui solis plaga, a septemtrione Hyrcanos». — D'après Isid
(Etymol XIV, 8, 8, 9): «Parti a ab Indiae Jinibus usque ad
Mcsopolamiam gcnoralitcr nominatur. Propter invictam enim vir-
tutcm Part h or u m et Assyria et reliquae proximae regiones eius no-
men traxerunt. Sunt cnim in ea Aracusia, Parthia, Media,
Assyria et Persida, quae regiones invicem sibi coniunctae initium
ab Indo flumine sumunt, Tigri clauduntur, locis montuosis et aspe-
rioribus sitae habentcs fluvios Hydaspen etArbem.... Parthiam
l'arthi a Scythia venientes occupaverunt eamque ex suo nomine
nuncupaverunt. Huius a meridie mare rubruni est, a septentrione
Ilircanum salum, ab occidua Solis plaga Media. Ucgna in ea
decem et oclo sunf, porrecta a Caspio litore usque ad terras
Scytliarum. — Chez Hal» {Haverg, Miller IV p. 3.'}), Parthia est
indi(juce avec cette légende: «Parthia ab Ynd ie linibus gcneraliler
dicilur usque ad Mesopotamiam. Sont in ea Aracusia, Parthia,
Assiria, Media, Persida. Sunt in ea XVIII regia. A litore Scitharum
usque ad mare Rubrum DCCCCXL passuum». On trouve dans
le même endroit cette autre légende (Ib.): «Omnis Media Parthia
Persida ab oriente flumine Yndo, ab occidente Tigri, a septen-
395
trione Taiiro Caucasio, a meridie Rubro mari». — Kust {M Hier
V p. 45) donne la légende suivante: «Parthia. Parthia infeiior.
Ab India usque ad Mesopotamiam generaliter Parthia dicilur prop-
ter in victam virtutem Parthorum. Assyria et relique proxime in
eius vocabolum transierunt. Sunt autem Aracusia, Parthia, As-
syria, Media, P e r s i d a» . — Chez Vesc [Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI
ïafel 8, Miller III p. 185), il y a un pays du nom de Partia ou Parcia
— Chez Hygg {Magasin p. 'i^'è, Miller III p. 103), près de rin"diis se
trouve un pays appelé Parthia. — Chez Gknues {Fisch-OiigX, Wuttkc
Tafel X), se trouve le pays de Parthia. — Chez Waj.sp {Zeitschr. Erdk.
Berl. XXVI Tafel 10, Al Hier III p. 148), près de «Mare persicum sive
hyrcanum» se trouve une contrée nommée «Parthia régio». — Chez
Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), le pays de Parthia est situé dans
l'Asie centrale. A cet endroit, on lit la légende suivante [Zurla p.
45): «Les peuples parthes tirent leur origine de Sithi. Grâce à leur
supériorité ils rangèrent sous leur domination une grande partie des
pays voisins qui prirent aussi leur nom. Mais aujourd'hui ils n'ont
pas une si grande renommée n'ayant plus la même puissance». —
L'ancienne Parthia faisait partie de l'actuel G h oras an (Gmccc Or-
bis lat.).
Parti. D'après Cosmas {Topogr. Christ, p. 337, Crindle p. 367),
un des cinq «emporia» de l'Inde, «quibus piper emittitur». — Situé, à
ce qu'il parait, sur la côte de Malabar. (Cfr. Ritter Erdk. VI p. 30).
Partsin. Cfr. Phartchin.
Pasalain v. Pasalajn.
Pasalajn. Sur la Carte Cat [Notices p. 121, Rugc p. 78),
ville située sur le fleuve de PEuphrate tout au N. de la ville de Zizera.
Var. de nom :
1. Pasalajn: Carte Cat (Ruge p. 7S).
2. Pasalain: Cartk Cat (\otices p. 121, la carte Ib. p. IIS).
Pascacier v. Bascart.
Pascatir v. »
Pascatu V. »
Pascaver v. »
Paschat en Kafiristan. Cfr. Bacian.
Paschatu v. Bascart.
Paschaver v. »
Pascherti v. >
896
Pasei ou Pacem. C'est avec celte vilK*. siliipo sur la côte K.
de Sumatra, qu'a été identifie liasman.
Pasgio. Sur la Cahtk Cat {Xotices p. 12^»), ville située près de
Tembouchure de l'Edil dans la mer Caspienne, tout au X. dAgit arcam.
Pashai v. Bacian.
Pasliai-Dir v. Pasiadir.
I^asiadir. Volo {Pauthicr I p. SI, YnIc Polo I p. 93) fait seulement
mention de ce pays, sans en donner de détails. — Probablement
identicjue au pays de Bacian, nommé ailleurs (cfr. ce mot) par lui.
Le nom est composé, et la dernière partie, dir, serait à dériver
d'une ville du pays de Kafiristan, Dir, située tout au N. de
Peshavvar. (Cfr. PauOiicr I p. 12o note 1, Ib. p. 80 note 0, Yak
Polo I p. 155 note l, Ib. p. 97).
Var. de nom:
1. Pasiadir: l'oi.o (l'aulhier I p. SI).
2. PashaiDir: Poi.o {Ynlc I p. 93).
3. Passiay: Poi.o (Xordcnsk).
Pasina v. Pasma.
Pasma. Chez Uai.d (Ilarcrg, Miller IV p. 36), affluent du
fluvius Vppanis; peut-être faut-il lire Pasina. — D'après Miller
(Ib.), le nom du lleuve serait à dériver du peuple Parirae nommé
par Pmn iXat. Hùt. VI, 97).
Passande. Chez Hald {Harcrg, M Hier W p. 33), on lit dans l'Inde
sur le promontoire de Samara cette légende: «Passande silvas pi-
pereas liabent ; peutêlre faut-il lire Pallande. — D'après Miller{lh.),
le cartographe aurait pensé aux Arbores pi péris de l'Inde nommés
par Pi.i.x (Xat. IIi.,1. \\\, 2()) et Sol (Sol p. 192).
Passiay v. Pasiadir.
Patalen v. Pafalus,
Patalis v.
Pataliis. Pmn (Xal. Ilisl. VI, 100, 101) parle de Patalis
ou Patalen et ajoute en |)arlant de ses environs: «piratae maxime
infestabant >. — (^hez IIai.d {Ilarcrg, Miller IV p. 35), se trouve dans
les environs de Cotoniare sur la côte de l'Inde Patalus avec
la légende suivante: «Portus I*atalus infamus piraticis sceleribus». —
Chez 1ÙJ.ST {Miller V p. 50), on retrouve dans PI nd e «Patal is portus».
— Cette ville connue par le conte d'Alexandre s'appelait aussi Pattala;
d'après les anciens auteurs, elle riait située à l'entrée du delta de
l'Indu s. Ouant à sa situation les avis ont été différents; les uns
397
l'ayant voulu placer à la place du Talta d'aujourd'hui sur le delta
de rindus, les autres, avec plus de raison, la voulant placer près du
Haidarabad d'aujourd'hui. (Cfr. Riiler Erdk. V pp. 478, 479, Bun-
bunj 1 pp. 447 — 450, Balfour le mol de Pat a la). Cfr, Thate.
Var. de nom:
1. Patalus: Hai.o (Ihwerg, Miller IV p. 3;")!.
2. Patalen: Pmn (.Vn/. Hisl. VI, lOO).
3. Patalis: Plin (Ib. VI, 100).
Erst {Miller V p. 50).
Patem v. Pontain.
Paten v. »
Pathen v. »
Pather v. »
Patigin. Chez Mauro (Ruge p. 80), localité du Ghatajo, non
loin de l'embouchure du fleuve Garamoran et de (Juanzu. —
Cfr. Pauchin.
Patir Juan. Localité située près d'As er on, et par laquelle
passa Cl.w {Markh p. 71)). Dépendait d'Aunicjui.
Patna. C'est avec cette ville qu'on a identifié Polibrota.
Pattala v, Potalus.
Pattam v. Pontain.
Pauchin. Selon Polo {Pauthier II pp. 464, 465, Yule
II p. llô), après avoir quitté Coguiganguy et passé une journée
de marche sur une superbe roule pavée, on arrive à la ville de
Pauchin. Il y a dans le pays beaucoup de lacs, de sorte qu'il
n'y a pas d'autre moyen d'atteindre celte ville qu'en prenant par
cette chaussée. La ville est riche, elle a un grand commerce et pro-
duit en grande quantité de fins tissus d'or et de soie. En continuant
le voyage encore un jour dans la même direction on arrive à la
ville de Cayu. — Chez Mauro {Ziiiia pp. 86, 37), la ville de Pau gin
est située dans les environs de Quanzu auprès d'un lac. Elle s'iden-
tifie avec le Pauchin de Polo, comme le montrent les légendes
suivantes; «Dans celle ville se fabriquent des brocarts d'or et des
étoffes de soie en abondance» et «Cette ville magnifique est située
comme dans un lac; on y arrive par une petite rue». Probablement
le même que Patigin (cfr. ce mot) de Mauro dans l'édition de iî^/gr^
[Ruge p. 80). — Id. avec la ville de Pao-ying du Kiangsu. La ville
est située sur la route et sur le Oand Canal près du lac Pao-ying
398
ou Kao-yu. au N. du coude du J ang-lsze-k ian g [Paulhier II p. 465
note 2, Yulc l^olo II p. llô note 1).
Var. de nom:
1. Pauchin: Poi.d (I\iiilhicr II p. -lliôl.
2. Panchi: Poi.o {Gnjii).
o. Panchin: Poi.o (SordcnsL).
4. Panghin: Poi.o ilînin).
5. Patigini " : Maluo {liiujc p. 80).
(). Paugin: Mauho (Ziirla p. 3G).
7. Paukin: Poi.o {Ynlc Polo II p. 11')).
l*auconia. (îrande ville populeuse visitée par Conti [Major
p. 15). Ce n'est que dans les environs de celte ville que le vin est
cultivé dans l'Inde. Le pays abonde en camphre, en melons et en
oranges. — Chez Gknues [Fisch-Ong X, Wiiitke Tafel X), la ville
de Panconia est située dans rExtrême-Orient, dans le pays Sine,
sur une longue baie qui de l'E. pénètre dans le pays. — Celle ville
a été identifiée avec Bangkok el avec Pegu, mais avec plus de
raison avec celle-ci. C'est probablement à tort que l'on a identifié
cette baie de l'Asie E. avec la mer Jaune. L'indication de celle
baie est due sans doute à l'influence de Ptol sur le cartographe; et
selon moi, elle serait à chercher dans l'Inde Postérieure p. ex. dans
l'une des baies de Siam ou de Maria ban. (CJr. Fisch Sam ml.
p. 1S8, Major p. 15 note 3).
Var. de nom :
1. Pauconia: (^onti (Hum p. 340, Piucluis).
Gknues (Fisch Samml. p. 183).
2. Pancoma(?): Gkm;i;s (Fisch-Ong X).
3. Panconia: Conti {Major p. 15).
("iKNUKS (Fisch-Ong X?).
4. Pantoma: Genues (\V////Ac Tafel X, Fisch-Ong X?).
5. Pantonla: Genues (Fisch-Ong X).
Paugin V. Pauchin.
Paukin v. i
Paxan. Chez Maiho [Zurla p. 36), une des provinces du Lop.
Paychinor. Sur la Caiite Cat {Notices p. P24, Rugc p. 78),
nom d'un promontoire, «Cap de Paychinor», de la baie de Ganbe-
tu m et d'une ville, située au S. de ce promontoire. La ville est
située sur la côte 0. de llnde entre les villes de Cocjnlaya au
N. et de Ch i n talior au S.
399
Var. de nom:
1. Paychinor: Caute Cat [Sotices p. 124, Ruge p. 78).
2. Pachinor: Cakte Cat (Xotices p. 124).
Pâzanfu v, Cacanfu.
Pechang v. Prehang.
Pechpalikh. D'après Kir [Kir p. 178), endroit par lequel
passa Hethum au retour de son voyage. — Identifié avec Urunntsi
(Ib. note 6).
Var. de nom :
1. Pechpalikh: Km (Kir p. 178).
2. Bech-Balikh: Km (Ib. p. 178 note G).
Pedon. D'après une légende de Mauho [Zurla p. 39), nom
donné par les Part h es au célèbre Caucasus.
Pegu. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Faucon i a
et Paigu.
Pei. C'est avec cette ville qu'a été identifié Piguy.
Peim V. Pein.
Pein. Polo [Pauthier I pp. 145 sqq., Vide Polo I pp. 175
sqq.) passa à l'aller par la province de Pein, située entre Cotan et
S i arc i a m. La capitale du pays porte le même nom. Ce pays est
riche, il fournit du coton en abondance et dans les fleuves on trouve
des «jaspes et calcidines». Les habitants vivent du commerce et de
l'industrie et les villes sont nombreuses. D'après Polo, si un mari est
absent de sa famille plus de 20 jours, sa femme est en droit d'épouser
qui elle veut, ainsi que le mari. — On peut supposer que la province de
Pen du désert de Lop, citée par Mauro (Zurla p. 36), n'est autre
chose que le Pein de Polo. — Quant à l'identification du Pein,
les opinions différentes se sont fait valoir, parce que l'on n'est point
d'accord sur le chemin pris par Polo de Cotan à Lop. D'une part,
Pauthier et d'autres pensent que de Khotan il continua son chemin au
N.-E., le long des vallées du Khotan et du Tari m, et se dirigea ensuite
vers le S.-E. jusqu'à Lop. Siarciam s'identifierait alors avec
Karaschar et Pein [Pauthier I p. 145 note 1) avec une pe-
tite ville Bai ou Pai, située entre Aksuet Karaschar sur le ver-
sant S. du Tien-schan. D'autre part, Yule lui fait prendre le chemin
qui longe au N. le Kwenlun. Le chemin de Khotan à Lop serait
donc a peu près le môme que l'ancienne route de commerce de la
400
Chine. D'après Yule (Polo I p. 17») note 1), Pein serait le pays
situé autour de la ville actuelle de Kiria, un peu à l'E. de Khôl an.
1/opinion de Yule sur le chemin de I^olo semble plus juste que
celle de Paiithier, car selon I\:>i.o, le coton croit dans les pays par où
il passa, et le coton se trouve bien dans le bassin S. du Tarim, mais
ne se trouve guère dans le N. Le jaspe se trouverait aussi dans
les fleuves, et cette pierre existe vraiment dans les fleuves sortant du
Kwenluii mais non dans ceux du Tienschan. (Cfr. RichOwjen
China I p. ()07). Pein doit donc être situe dans la partie S. du
bassin du Tarim, ù TE. de Khotan.
Var. de nom:
1. Pein: Polo {Paiithicr I p. 14.'), Sordcnsk, Yule PdIo I p. 17")).
2. Peim: Polo {Griju).
3. Pen: .Maiuo {Znrln p. .30).
4. Peym : Poi.o [Ram).
Pékin. C'est avec cette ville qu'a élc identifié Cambaluc.
Pelagonda v. Pelagonga.
Pelagonga. D'après Conti {Major p. 7), ville de l'Inde, près
de Bizenegalia. Conti est arrivé à celte ville en passant par
le Dekan. — Chez Mauho {Fisch-Ong XV, Ziirîn p. 41), on trouve
une ville de Peligondi, située dans l'Inde près de Bisenegal, et
sans doute identique avec la ville nommée par Conti.
Var. de nom:
1. Pelagonga: (>ONri tHain j). '.V.V.K l'iirchds).
2. Pelagonda: (>c)nti i Major p. 7).
3. Peligondi: Maiuo [Fisch-Oiuj W, Xiirhi p. 41).
Peligondi v. Pelagonga.
F^elicaïuis v. Peliicanus.
Pellicanus. Isid [Elynutl XII, 7, 26) parle de «Pel ican us avis
yEgyptia habitans» et ajouté «Fertur autem, si verum, eam occidere
natos suos, eosque per triduum lugere, deinde seipsam vulnorare ot
aspersione sui sanguinis vivilicare filiossuos», — Chez Hald (//arrr^,
Miller IV p. 28), on trouve dans l'Asie du nord cette légende: «Pelli-
canus dicor. Pro pullis scindo michi cor».
Pen V. Pein.
Penta v. Pontain.
I^entam v. »
Pentan v. »
l^cntexoire v. Peiithcxoire.
Pentc.xonti v.
401
Pentexoria v. Penthexoire.
Pentexorie v. »
Penthexoire. Chez Odor {Cordier p. 438), le pays du Pres-
byter Johannes est appelé «l'isle Penthexoire». — Maxd em-
ploie le même nom {Hall pp. 269, 270, 279). Gfr. Cordier p. 442
note 2, Yide Gathay 1 p. 146 note 2.
Var. de nom :
1. Penthexoire: Odor {Cordier p. 433).
2. Pentexoire: Mand {Hall p. 269, Lorenz p. 161).
3. Pentexonte: Manu {Lorenz p. 161 note 13).
4. Pentexoria: Odor {Cordier p. 433 note h).
5. Pentexorie: Odor (Ib.).
Mand {Lorenz p. 161 note 13).
6. Pentoxorle: Mand (Ib.\
Pentexorie v. Penthexoire.
Pepentan. Chez Mauro {Zurla p. 49), une des petites îles
situées entre Giava mazor et Giava menor. — Sans doute la
même île que Pentan (voir Pont ai n). Il arrive souvent chez
Mauro qu'un endroit est indiqué deux fois sur sa carte. Les noms
sont presque semblables, avec cette seule différence qu'une syllabe
a été ajoutée à l'un d'eux. De Pentan de Polo, Mauro aurait
donc créé deux îles, Pentan et Pepentan. Sur la carte, elles sont
tout près l'une de l'autre.
Perbalech. Sur la Carte Cat [Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
du Gatayo près de Cambaleth et de Qui gui. — Gfr. Perpalikh.
Var. de nom:
1. Perbalech: Cartk Cat {Notices la carte p. 1.32, Ruge p. 78).
2. Perbaleth: Carte Cat (Xotices p. 143).
Perbaleth v. Perbalech.
Perescote. Château par lequel passa Clav et à l'aller {Markh
p. 101) et au retour (Ib. p. 182). A juger de la description qui en
est faite, il était situé quelque part à l'O. de la ville de Damghan,
c'est à dire dans le Chorasan occidental, sur le chemin de Téhéran
à Bostam
Perfanizo. D'après une légende de Mauro {Zurla p. 39), nom
donné par les Indiens à la célèbre montagne du Caucase.
Péri- Bazar ou Piri-Bazar. C'est avec cette ville qu'on a
identifié Richobesante.
Perkhant. Endroit par lequel passa le roitiethum (A'irp. 178)
26
402
à son retour, peu après qu'il eut quitté Aloualekh et immédia-
tement aprrs son départ de Khouthoukli tchin.
Perlak. C'est avec ce pays qu'a été identifié Ferlée.
Perpalikh. Un des premiers endroits par lesquels passa le
roi Hethum [Kir p. 178) à son retour après avoir quitté 1\I an gou-
Khan: il passa en effet d'abord par Qoumaqour, puis par Perpa-
likh et enfin par Pechpalikh. — Se trouvait au S. du lac
Barkul et au N. de la ville de Hami (Ib. p. 178 note 5). — Il ne
me semble pas impossible que le Perbaleth de la Caute Cat soit
à identifier avec le Perpalikh de Kih. Le fait que Perbaleth a
été placé sur la carte dans le Catayo près de Cambaleth ne me
paraît pas suffisant pour interdire cette identification.
Persepolis. Pi-ix (Nal. Hist. VI, 115) nous dit de cette an-
cienne capitale de l'empire des Perses: «Caput regni dirutum ab
Alexandro». — D'après Isid (Etymol XV, 1, 8): «Persepoliin
urbem caput Persici regni Perseus Danaa; filius condidit famo-
sissimam confertissimamque opibus, a quo et Persida dicta est». —
Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 35), il y a sur le Tigre une ville
avec cette légende: «Persipolis capud Persici rengni a Perse o
rege constructa». — Chez Ebst (Miller V p. 45), on trouve dans la
Perse une ville avec la légende suivante: «And ropolis civitas Persici
regni fortissima et famosissima a Perseo Parthe filio, quo et Per-
sida dicta est». — Chez Hygg (Miller III p. 103), on trouve con-
cernant la Perse et sa capitale cette légende: «cuius metropolis quondam
dicebatur Helam .... (vel?) El amite, sed nunc vocatur Persi pol is».
— ChezWALSP {Zeitschr. Erdt Berl XXVI Tafel X, Miller III p. 148),
on trouve sur la mer Caspienne une ville «Persipolis olim Nini-
mua». — Chez Maiuo (Zurla p. 44), la ville de Persi poli est
située en Perse. — Persepolis paraît être la même ville qui chez
Oi)Oi{ est nommée Conan; cfr. ce mot. — Cfr. Andripolls et
Elamitae.
\^ar. de nom:
1. Persepolis; Pi.in (.Vu/. Ilisl. VI, 11")).
Isii) (Kliimnl XV, 1, «).
'2. Andropolis: Kiisr (Miller V p. 45).
.'!. Persipoli: Mai no {ZurUi p. \\).
4. Persipolis: Mai.d (Haverg. Miller IV p. ."{;')).
Hygo {Miller III p. KKi).
Wai.sp {/eilsrhr. Knlk. lierl XXVI Tafel X, Miller III p. 14H).
403
Persipoli v. Persepolis.
Persipolis v. >
Pervilis. D'après Mar (Yule Gathay II p. 357), port de l'île
Seyllan à l'opposé du Paradis. — Id. avec Bar bar in sur la
côte 0. de Ceylan, à l'embouchure du Kaluganga, près de Ben-
tota (Ib. note 3, cfr. Ritter Erdk. VI p. 37).
Perzaedadain v. Zardandan.
Per zardadajn v. »
Pescamar. Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78;, ville
située sur la côte 0. de l'Inde entre Nandor au N. et Manganor au S.
Var. de nom:
1. Pescamar: Carte Cat ' Notices p. 124, Rage p. 78).
2. Pescanor: Carte Cat (Yule Cathay I p. CCXXX).
Pescanor v. Pescamar.
Petchènègues, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié
Cangitae.
Peudifetania v. Pudifetania.
Peutre. Chez Mauro {Zurla p. 42), contrée de l'Inde au S.
de Bisenegal.
Pexie. D'après Clav (Markh p. 65), fleuve de l'Asie Mineure,
franchi par lui dans son voyage de Trebizond à Arsinga.
Peym v. Pein.
Phanesii v. Panotii.
Pharphar v. Farfar.
Phartchin, nommé par Kir {Kir p. 179). 11 en dit d'ailleurs
seulement que la montagne de Snghakh ou Khartchoukh com-
mence au Taurus et s'étend jusqu'au Phartchin, où elle se
divise. — Il ne me paraît pas impossible que Phartchin soit
identique au Tek es, une des sources de l'Ili, car d'après Ritter
(Erdk. II p. 399), Tekes a aussi le nom de Partsin.
Phénix avis. La vieille fable de l'oiseau Phénix se retrouve
en plusieurs endroits de la littérature. — D'après Plin {Nat. Hist.
X, 3, 4), «.^^^thiopes atque Indi discolores maxime et inenarrabiles
ferunt aves et ante omnes nobilem Arabia phoenicem, haud
scio an fabulose, unum in toto orbe nec visum magno opère, aquilse
narratur magnitudine, auri fulgore circa colla, cetero purpureus,
caeruleam roseis caudam pinnis distinguentibus, cristis fauces ca-
putque plumeo apice honestari. primus atque diligentissime toga-
404
torum de eo prodidit Manilius senator ille maximis nobilis doctri-
nis doctore nullo: neminem exstitisse qui viderit vescenlem, sacrum
in Arabia Soli esse, vivere annis DXL. senescentem casiae turisque
surculis construere nidum. replere odoribus et superemori. ex ossi-
bus deinde et meduUis eius nasci primo ceu vermiculum, inde fieri
pullum, principioque iusta funera priori reddere et totum déferre
nidum prope Panchaiam in Solis urbem et in ara ibi deponere».
— D'après Sol (Sol pp. 149 sqq.): «Apud eosdem (Arabes) nascitur
phoenix avis, aquilae magnitudine. capite honorato in conum plumis
extantibus, cristatis faucibus, circa colla fulgore aureo, postera
parte purpureiis absque cauda, in qua roseis pennis caeruleus inter-
scribitur oitor. probatum est quadraginta et quingentis eum durare
annis. rogos suos struit cinnamis, quos prope Panchaeam concinnat
in Solis urbem, strue altaribus superposita. cum huius vita magni-
anni fieri conversionem rata fides est inter auctores: licet plurimi
eorum magnum annum non (juingontis quadraginta, sed duodecim
milibus nungentis quinquaginta (juattuor annis constare dicant». —
D'après Ism [Etymol XII, 7, 22): «Phoenix Arabiae avis, dicta,
quod colorem Phoeniceum habeat. vel quod sit in toto orbe sin-
gularis et unica. Nam Arabes singularem et unicam Phoenicem
vocant. Haec quingentos ultra annos vivens, dum se viderit senuisse,
coUectis aromatum virgultis, rogum sibi instruit, et conversa ad ra-
dium solis alarum plausu voluntarium sibi incendium nutrit, sicque
iterum de cineribus suis resurgit». — Chez Hald {Haverg, Miller
IV p. 31), il y a dans l'Arabie l'image d'un oiseau avec celte légende:
♦ Phénix avis: hec quingentis vivit annis; est autem unica avis in
orbe». — Chez Ebst {Miller V p. 38), il y a une longue légende
concernant l'Arabie, oîi l'on trouve ce qui suit: «Ibi nascitui'
avis fenix, colorem puni'ceum habens, unde et nomen triixit. In
toto orbe singularis et unica est, nain Arabes fenicem singularem
vocant. Hec quingentis et ultra annis vivens dum se viderit senuisse,
collectis aromatum virgultis rogum sibi instruit et conversa ad radium
solis alarum plausu voluntarium sibi incendium nutrit seque uril, postea
vero nono die avis de cineribus surgit». — Chez Hygg (Miller III p.
102), on trouve cette légende en Arabie: «Moab apud quos est
fenix». — Sur la Cahte Cat [Notices p. ll'.>. liugc p. 7S), on re-
trouve la fable de l'oi.seau Phénix dans la légende de l'Arabia
Sebba: «On y trouve aussi, assure-t-on, un oiseau qui s'appelle
405
ffenix». — Chez Walsp {Zcitschr. Erdk. Berl. XXVI pp. 387 sqq.,
Ib. Tafel X, Miller III p 148), on trouve dans la partie S. de l'Arabie
cette légende: «renoua fenicis». — Sur la carte de Borgia {Miller
III p. 149), on trouve dans une légende concernant «Arabia vel
Sabea» ce qui suit: «Fenis in orbe solus pulcherrimus solitarius
avis, se igné aromatico comburitur, et in triduo de eius cinere
recreatur». — Chez Mauro [Zurla p. 48), on trouve dans l'Arabia
déserta cette légende: «C'est dans cette Arabie que se montre
l'oiseau Fenice, qui d'après la description de Julius Solinus est
aussi grand qu'un aigle; il porte sur la tête une crête de plumes
admirables de couleur chatoyante; son cou est jaune doré, mais
les plumes de ses ailes et les pennes de sa queue et d'autres plumes
tirent sur le rose et le pourpre et beaucoup d'autres couleurs>. —
On prétend que la fable est d'origine égyptienne [Zeitschr. Erdk. Berl.
XXVI p. 388 note 1).
Var. de nom:
1. Phénix: Hald {Hcwcrg. Miller IV p. 31).
2. Fenice: Carte Cat [Ruge p. 78).
Mauho {Zurla p. 48).
3. Fenis: Borgia [Miller III p. 149).
4. Fenix: Kbst (Miller V p. 38).
Hygg (Miller III p. 102).
Walsp (Miller III p. 148, Zeitschr. Erdk. Berl. XW'I Tafel X).
C>, Ffenix: Cartk Cat (Notice.s p. 119).
G. Phoenix: Pi,in {\at. Hist. X, 3).
Sol (Sol p. 149),
IsiD .Etymol XII, 7, 22).
Phison. Genesis (II, 10, 11) rapporte que de l'Eden sort un
fleuve qui se divise en quatre branches. «La première s'appelle Pi son
et coule autour du pays Havila, où il y a de l'or». — D'après Cosm
[Crindle p. 366). l'Indu s ou le Phison se jette dans le golfe Per-
sique et forme la frontière entre la Perse et l'Inde. — Isid [Etymol
XIII, 21, 8) rapporte: «Ganges fluvius, quem Physon sacra scrip-
tura commémorât, exiens de paradiso pergit ad Indiae regione s
Dictus autem Physon, id est caterva, quia decem fluminibus magnis
sibi adiunctis impletur et efficitur unus. Ganges autem vocatur a
rege Gangaro Indiae. P"'ertur autem Nili modo exaltari, et super
Orientis terras erumpere». — Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 8),
4 fleuves sortent du Paradis; un de ceux-ci s'appelle Phison.
— Chez Ebst {Miller V p. 50), on trouve dans l'Inde cette légende
406
«Physon qui et Ganges fl., a Gangare rege Indie ita dictus, qui
in eo submersus est». — Hic {Rie p. 120) rapporte concernant les
conquêtes des Tartares: «Alia turma transiuit Gyon siue Phison,
fluuiuin jiaradisi et destruxit Corazmium, Medos et Persas». —
D'après Hkt (Cap. 7), Kegnum Persarum se divise en une i)artie
orientale et une partie occidentale. La première part du Turqvestan à
l'E. et s'étend à l'O. jusqu'au «magnum llumen Phison, quod est
j)rimum inter quattuor flumina, quœ fluunt deParadiso terrestre».
La partie occidentale s'étend du Phison ù l'E. jusqu'à l'Arménie
à rO. — - Mah (Yule Cathay II pp. 349 sqc].) mentionne aussi les 4
(leuves du Paradis, dont le second s'appelle Phison; la descrip-
tion qu'il fait de son cours est bien confuse. Le Phison ])arcourt
l'Inde, coule autour du pays Evilach et se jette dans le Cathay,
où il est nommé Caromoran; toutefois, cette description fait penser
au .1 ang tsze- ki an g. Il continue la description du fleuve en disant
que de l'autre côté de Caffa il se perd dans le sable mais reparaît
et forme enfin le lac appelé Bacuc (la mer Caspienne). — D'après
Mand {Hall p. 258), la Perse est divisée par le Phison en une partie
orientale et une partie occidentale. Plus loin (Ib. p. 804), il en
dit davantage en déclarant que le Phison est le premier des 4
fleuves du Paradis. Il l'appelle Phison ou Gange; le fleuve traverse
l'Inde ou l'Emlak et il contient de l'or et des pierres précieuses en
abondance. — Daprôs Schilt (Xùrnb Cap. 36, Tclf p. 6J), 4 fleuves
sortent d'un puits du Paradis; le premier s'appelle Phison. Il
traverse l'Inde et contient de l'or et des pierres précieuses. — Chez
Walsp {Zeifschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X, Miller III p. 147), le
Paradis est situé dans l'Extrême-Orient; 4 fleuves en sortent, dont
le plus à l'E. s'appelle Phison; il passe par la ville d'Enosa
et se jette dans lacus s'alutis. — Chez Maiho (FischOng XV,
Ruge p. 80, la carte de Zurla), le Phison est identiflé avec le
fleuve du Gange de l'Inde, car il est ainsi indique: «11. Phison over
(î ange s». A la source du fleuve on trouve celte légende {Zurla p.
39): «Saint Hiéronyme dit dans sa préface de la Bible que le
philosophe Apollonius passa le fleuve Phison et se rendit chez
un peuple nommé Brahmanes pour entendre Archan, assis sur
une chaise d'or et enseignant la nature des moeurs et la marche
des étoiles». Mais sur un autre endroit de la carte encore nous
retrouvons le Phison: de l'Arménie coule un fleuve qui se dirige
i
407
à l'E. en passant par la ville de Spahan dans la Perse, et nous
y trouvons cette légende {Zurla p. 46): «Les habitants de cette
ville prétendent que ce fleuve est une branche du Phison». —
Chez tous ces auteurs, excepté Cosm, Ebst et Mauro, le Phison
est indiqué comme un des 4 fleuves du Paradis. Cosm l'identifie avec
rindus, IsiD, Ebst et Mauro avec le Gange, Ric avec le Gyon.
Le fleuve est placé dans l'Inde par Isid, Ebst, Schilt et Mauro,
sur la frontière entre l'Inde est la Perse par Cosm, et sur la
frontière de la Perse par Ric. Het et Mand le donnent comme
un fleuve de la Perse, formant la frontière entre les deux empires
entre lesquels était divisée la Perse. Mauro en fait soit un fleuve de
rinde, soit un fleuve de la Perse. 11 s'ensuit donc que les opinions
touchant le Phison étaient bien différentes; mais Mar se montre
le plus dans l'erreur en faisant parcourir au Phison une quantité
de pays, à savoir l'Inde, le Cathay et les contrées au N. de la mer
Caspienne. Dans son fleuve Phison, nous reconnaissons ainsi tous
ces fleuves: Gange ou Indus, Hoangho ou Jang-tsze-kiang
et enfin V^olga ou Oxus. Il ne faut donc pas s'étonner de ce
que, selon lui, le Phison serait le plus grand fleuve du monde. —
Cfr. Yule Cathay II p. 350 note 1, Telf p. 209 Cap. 41 note 1).
Var. de nom:
1. Phison: Cosm (Criiulle p. 366).
Halu (Haverg, Miller IV p. H).
Ric {Ric p. 120).
Het (Cap. 7).
Mar {Yiile Cathay II p. 349).
Mand (Hall p. 258).
Schilt {Niirnb Cap. 30).
Walsp (Zeitschr. Ërdk. Berl. XXVI Tafel X, Miller III p. 147).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 39).
2. Physon: Isid {Etgmol XIII, 21, 8).
Ebst (Miller V p. 50).
3. Pison: (^Genesis II, 11).
4. Rison: Schilt (Te//" p. 61).
Phoenix v. Phénix.
Phoulat V. Bolac.
Phungan. Ville ancienne avec laquelle a été identifié F un gui.
Physon v. Phison.
Piada v. Piala.
408
Piala. Chez Ptol, ville de la Serica. C'est dans les environs
que demeure le peuple Fialœ. — Cfr. Richthofen China 1 p. 492.
Var. de nom :
1. Piala; I'toi..
2. Piada: Ptoi..
Pialae v. Piala.
Pianfu. D'après Polo {Paut.hier II p. 854, Yule Polo II p.
7. Nordensk, Ram, Gryn\ on arrive après 7 jours de voyage à cheval
vers rO. en partant de Taianfu à la ville de Pianfu, grande ville
de commerce et d'industrie, et dont l'industrie de la soie constitue
la spécialité. — Id. avec la ville de Ping-jang du Schansi
(Pauthier II p. 354 note 2, Yule Polo II p. 8 note 4).
Piboch V. Tebec.
Pican V. Pytan.
Piginea. Sur la Cautk Cat [Notices p. 141, Ruge p. 78), ville
de l'Asie située dans les environs de Chancio.
Pigmaus v. Pygmaei.
Pigmei v. >
Pigmej v. •»
Pigmeoruni v. Bragman.
Pignei v. Pygmaei.
Piguy. Après 8 journées de marche vers le S. de Linguy, on
arrive, selon Polo {Pauthier II pp. 448 sqq , Yule Polo II p. 102),
à la ville de Piguy, riche et florissante et qui fait un grand com-
merce de Mangi. — Identique avec la ville de Pei, située au Kiang-su
N. un peu à l'E. du Grand Canal {Pauthier II p. 448 note 1, Yule
Polo II p. 103 note 2). — Cfr. Pinzu.
Var. de nom :
1. Piguy: Polo (Pntilhier.l p. 44f^).
2. Piju: Polo (Yiilc Polo II p. 102).
.". Pinguy: Polo Sordcnsk).
Piju v. Piguy.
Pines. Dans l'Arménie septentrionale tout près de la côte
de la mer Caspienne, on trouve chez Hald [Haverg, Miller IV p
31) l'image d'un animal avec le mot «Pines».
Ping-jang. C'est avec cette ville qu'a été identifié Pianfu.
Pinguy V. Piguy.
F^inibar v. Melibar.
Pinsina ixola. Chez P>l\\ [Fisch-Ong IX, Miller III p. 145). on
409
trouve en dehors du Paradiso terestre une fie nommée Ixola
pinsina.
Pinzu. Chez Mauro [Zurla p. 36), ville située à l'E. du pont
sur le Polisanchin. — Il est possible que Pin zu soit identique avec
le Piguy de Polo. D'après Polo, les villes de Linguy et de Piguy
seraient situées l'une près de l'autre; chez Mauro, on trouve parmi
les villes à l'E. du Polisanchin deux villes, Linzinfu et Pinzu,
dont les noms ressemblent un peu au Linguy et au Piguy ou Pin gu y
de Polo.
Pipereae silvae. Cfr. Passande et Coilun.
Piperis insula v. Coilun.
Pirabar v. Melibar.
Piri- Bazar v. Perl- Bazar.
Pisga. Cfr. Fasga.
Pison v. Phison.
Pissemyres. D'après Mand {Hall pp. 301 sqq.), il y a dans
l'île de Taprobane de grandes montagnes ou des collines d'or,
gardées soigneusement par des fourmis (Pissemyres), qui trient l'or
pur et jettent le reste. Ces fourmis sont aussi grandes que des
chiens. Personne n'ose s'approcher de ces montagnes, car les fourmis
tuent immédiatement tous ceux qui approchent. Ce n'est que par
ruse que l'on peut s'emparer de Tor. Quand il fait bien chaud les
fourmis entrent dans la terre, et alors les habitants de la contrée
s'approchent, et aussi vile que possible ils chargent d'or les chevaux
et les autres bètes de somme qu'ils ont amenés dans ce but; puis
ils s'éloignent au plus vite pour se sauver avec leur butin, avant que
les fourmis aient eu le temps de sortir de la terre. En d'autres
temps quand il ne fait pas si chaud il faut se servir d'une ruse
différente pour pouvoir s'emparer de l'or. Ils emploient alors des
juments qui ont des poulains. Ils attachent sur les juments des
vases faits exprès, ouverts en haut, et attachés aussi près du sol que
possible. Ensuite ils envoient les juments paître autour des mon-
tagnes d'or, tandis que les poulains sont retenus à la maison. En
apercevant les vases vides les fourmis les remplissent tout de suite
d'or et de ce qu'elles peuvent trouver, car c'est une de leurs cou-
tumes que de ne vouloir jamais voir des vases vides. Les habitants,
quand ils supposent que les vases soient remplis, laissent sortir
les poulains qui hennissent après leurs mères. Les juments courent
aussitôt à la maison en entendant les hennissements des poulains.
410
De cette manière les habitants peuvent s'emparer de l'or, car, si elles
ne permettent pas aux hommes de sapprocher, les fourmis laissent
pourtant les animaux paître sur leur territoire. — Cette légende se
rapporte à celle des fourmis gardant lor (ju'on retrouve chez plusieurs
de nos auteurs. — Cfr. Formicaî et Qriphes.
Pithan v. Pytan.
Platana. Au retour de son voyage, Clav [Markh p. 198)
s'embarqua à Platana, d'où il partit pour Fera — L'endroit s'ap-
pelle toujours Platana et c'est un petit port un peu en dehors de
Trébizonde {Ritter Erdk. XI p. o28, Andrée Atlas).
F^lombum v. Coilun.
Ploubir v. ï
Pobbrota v. Polibrota.
Polemba v. Coilun.
Poliboca V. Polibrota.
Polibotri v. »
Polibrota. D'après Plin {Nat. Hist. VI, 68): «sed oninia in
India prope, non modo in hoc tractu, potentia claritateque antece-
dunt Prasi amplissima urbe ditissimaque Palibothra, unde quidam
ipsam gentem Palibothros vocant, immo vero tractum universum
a Gange, régi eorum peditum DC M, equitum XXX M, elephantorum
VIIII M, per omnes dies stipendiantur, unde coniectatio ingens opum
est». — D'après Sol {Sol p. 185): «Prasia gens validissima. Pali-
bothra m iirbem incolunt, unde quidam gentem ipsam Palibothros
nominaverunt. quorum rex sescenta milia peditum, equitum triginta
milia, elephantorum octo milia omnibus diebus ad stipendium vocat».
— Chez Hau) (Havcrg, Miller IV p. ;ib), on trouve sur l'Indus la ville
de Polibrota avec cette légende: «Polibrota civitas quam in-
habilant Prasia gens Yndie validissima, quorum rex DC peditum et
equitum XMX. et elephantorum VIll. colidie ad stipendium vocat».
— Chez Ebst (Miller V p. 50), on trouve dans l'Inde Poliboca
civitas. — Chez Mauho (Zurla p. 39), on lit aux sources du Gange
une longue légende, dans laquelle sont énumérés une quantité de
peuples, entre autres celui des polibotri. — Id. avec Patna.
Var. de nom :
1. Polibrota; Mai.» (.)//7/(t IV p. 35).
'2. Palibothra: Pi.in {Sal. Ilisl. VI, 68).
Soi. [Sol p. IHy).
411
3. Pobbrota: Hald {Haveig).
4. Poliboca: Ebst [Miller V p. 50).
5. Polibotri: Mauro (Zitrla p. 39;.
Poliobum V. Coilun.
Polisanchin v. Poulisanghins.
Polisangan v. »
Polobo V. Coilun.
Polomba v. »
Polombe v. »
Polombir v. Coilun.
Polorbech. D'après Peg {Yuîe Gathay II p. 300), endroit situé
sur la route de commerce d'Aiazzo à Tauris ou plus précisément
entre Arzerone et Sermessacalo.
Polubum V. Coilun.
Polumbe v.
Polumbo V. »
Polumbum v. >
Polumbus V. »
Ponothi V. Panotii.
Pontain. D'après Polo [Pauthier II p. 564, Yule Polo II
p. 223), en naviguant de l'île Soucat 500 lieues vers le S. on arrive
à l'île Pontain, qui est, selon lui, très sauvage. Tous les arbres
qui y croissent se distinguent par leur parfum aromatique. Auprès
de cette île l'eau est si basse que les vaisseaux qui passent doivent
lever leurs gouvernails. À une distance d'environ 90 lieues de Pontain
se trouve Maliur, un peu plus loin est située Javva la meneur.
— D'après Odor [Cordier pp. 173 sqq , Yide Gathay I pp. 90 sqq.), l'île
de Panthen serait située entre Java et Campe. Elle s'appelle
aussi Calamasi. Il y a des arbres produisant de la farine, du
miel, du vin même, mais par contre il y en a aussi qui produisent
le poison le plus dangereux du monde. Contre ce poison il n'y a
qu'un seul remède, le stercus humanum, qui sera bu dilué. De ce
poison sont enduites les armes employées à la guerre. Les habi-
tants sont presque tous brigands. Voici de quelle manière on utilise
les arbres qui produisent de la farine: au moyen d'une hache une
entaille est faite au tronc de l'arbre, d'où sort un liquide qui se ra-
masse dans des vases faits de feuilles. Le liquide est ensuite exposé
aux rayons du soleil pendant 14 jours, alors se forme une farine
qui est d'abord lavée dans de l'eau de mer, puis dans de l'eau douce.
412
De cette farine on fait le meilleur pain du monde. Au S. de cette
île se trouve une mer appelée la mer morte. L'eau y coule toujours
vers le S., et si quelcju'un tomhe dans cette eau on ne le revoit jamais.
Si un voilier s'éloigne un peu du rivage, il est vite transporté vers le
S., et il ne revient jamais. Personne ne sait où ils sont transportés;
beaucoup de gens se sont perdus de cette manière, et on n'en a jamais
eu de nouvelles. Cette île produit aussi de roseaux semblables à des
arbres; ces roseaux contiennent une sorte de pierre d'un pouvoir
surprenant. Si quelqu'un porte une telle pierre il est invulnérable.
De là, la coutume de faire une petite entaille au bras des garçons pour
leur introduire sous la peau une de ces petites pierres e^ les rendre
ainsi invulnérables. — Les relations d'Onou et de M.w» (Hall pp. 188
sqq.) se rassemblent dans les grandes lignes. Toutefois d'après celui-ci,
l'eau morte est un lac de l'île même, et non une mer située au S.
Le lac n'a pas de fond, et si quelque chose y tombe il ne reparaît
jamais. Quant aux arbres produisant du poison, il préfend que les
juifs avaient essayé de s'emparer de grandes quantités de ce poison
pour empoisonner toute la chrétienté, mais (pi'ils n'ont pas réussi.
— Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruyc p. 78), un endroit
nommé Penta est situé sur la côte de l'Inde en face de Pile Jana.
— Chez Mauho [Zurla p. 49), on trouve entre (îiava mazor et
Giava menor l'île de Pentan. (Cfr. Pepentan). Sur un autre
endroit de la carte (Ib. p. 52), on lit près de File de Colombo cette
légende, (|ui offre un certain rapport avec le récit d'OooR quant à
la mer morte: «Si les voiliers faisant le sud se laissent entraîner
vers l'Isole perse, ils seront transportés par les courants dans
l'Obscurité, où ils périront à cause des ténèbres et de la densité
de leau qui y est bien lourde». — Il me paraît évident que c'est
la même île dont parlent 'les auteurs cités; c'est à dire que l'île
de la Caktk Cat et de Mauro est identi(|ue avec celle de Polo
de même que l'île de AIand avec celle d'OnoR. (Cfr. Bov p. 88).
Il est plus douteux (|ue l'ile décrite par Onoii et Mand soit iden-
^ifjue avec celle de Polo, car la description des premiers est bien
plus riche que celle de Polo. Mais par contre il n'y a rien dans
la courte description de Polo qui soit opposé à celle d'OnoR et do
Mand; il y a aussi une grande analogie entre les noms et, avant tout,
la situation de l'ile. aux environs de Java, est à peu près la n)ème
413
chez tous les auteurs. Je crois donc pouvoir conclure assez sûre-
ment que c'est la même i!e qu'on a eue en vue. — Quant à l'identi-
fication de l'île, les opinions sont différentes. Le Pontain de Polo
est identifié et par Pauthier (II p. 564 note 1) et par Yule (Polo II
p. 223 note 1) avec l'île de Bintan^, au S.-E. de Singapour.
D'après Yule (Calhay I p. 90 note 1) et Cordier (p. 177 note 1), l'île
nommée par Odor serait identique avec Bandjermasin sur la
côte S. de Bornéo. Ces auteurs n'ont pourtant pas supposé que
les îles en question de Polo et d'OnoR seraient identiques. Yule
a cependant relaté (Cathay 1 p. 90 note 1) que l'île d'OuoR avait
été identifiée par quelques auteurs avec Bintang.
Var. de nom:
1. Pontain: Polo {Pauthier II p. 564).
2. Calamasi: Odor (Cordier p. 173).
.3. Calamassi: Mand [Lorenz p. 99 note 28).
4. Malamasin: Odor (Cordier p. 173 note b).
.5. Malamasmi: Odor (Ib. note b).
6. Natem: Odor {Cordier p. 173).
7. Naten: Odor (Ib. note a).
8. Pacen: Odor (Ib.).
9. Pachem: Mand {Lorenz p. 99 note 29).
10. Panchon: Mand (Ib.).
11. Panten: Odor {Yule Cathay p. 90).
12. Panthe: Odor (Cordier p. 173 note a).
13. Panthen: Odor (^Ib.).
14. Patem: Odor (Ib.).
15. Paten: Odor (Ib.).
16. Pathen: Mand [Hall p. 189).
17. Pather: Mand {Lorenz p. 99).
18. Pattam: Mand (Ib. note 29).
19. Penta: Carte Cat (Notices p. 136. litige p. 78).
20. Pentam: Polo (Yule Polo II p, 223).
21. Pentan: Polo (Ram, d'après Yule Ib. note 1).
Mauro (Zurla p. 49).
22. Talamassy: Mand {Lorenz p. 99).
23. Talamosa: Odor' (Co;rfjer p. 173 note b).
24. Talamoszus: Mand (Lorenz p. 99 note 28).
25. Thalamasim : Odor {Cordier p. 173 note b;.
26. Thalamassy: Mand {Lorenz p. 99 note 28).
27. Thalamasyn: Odor (Yule Catiiay I p. 90).
28. Thamaisi: Odor (Cordier p. 173 note b.
Porossitîi' V. Parossiti.
Porosyti v. »
414
Porta? ferre» v. Derbend.
Porta ferrea v. >
Porta ferri v. »
Portana v. Nysa.
Porte Chaspie v. Derbend.
Porte de Derbend v. Derbend.
Porte de fer V. »
Porte de fer. Dans la littérature et sur les cartes du
moyen-fige il est souvent fait mention d'une gorge étroite de mon-
tagnes, fermée par une porte de fer. l^es légendes en rapportent
qu'Alexandre avait fait fabriquer une porte de fer qui fut placée
dans une gorge étroite pour ainsi exclure de son empire les bar-
bares de l'Asie du nord. D'après les légendes, ces peuples seraient
donc inclus (in cl u si). On ne parait pas avoir exactement su où était
située cette gorge remarquable; d'après les légendes, on doit la
chercher en deux endroits différents. Ainsi Derbent a depuis long-
temps été nommé la porte de fer; et Derbent a été souvent rattaché
par les légendes à l'historié d'Alexandre. Mais on a aussi parlé
d'une porte de fer située au coeur de l'Asie et c'est surtout à cette
porte de fer que se rattachent les légendes des peuples enfermés.
Cette dernière porte aurait été probablement placée dans la gorge de
Bamian. Gfr. Derbend et Inclusi, où les légendes sont complè-
tement citées. — Sur la Carte Cat [Notices pp. 145, 146, Ruge
p. 78). on voit dans l'angle N.-E. de l'Asie le dessin d'une gorge
de montagnes avec un castel et l'image d'un homme sonnant de la
trompette. D'après les légendes de la carte (à retrouver sous In-
clusi), c'est Alexandre qui a fait faire ces figures de métal, et
dans cette gorge il aurait enfermé Gog et Magog avec l'aide de
Satan. — Clav {Markh p. 122) parle de deux «portes de fer»,
l'une à Derbent et l'autre dominant le chemin de Samar-
cand à l'Inde, celle-ci appelée «la porte de fer de ïermit».
Dans ces contrées c'est le seul passage entre les montagnes,
et il est entouré des deux côtés par de très hautes mon-
tagnes. La gorge est très étroite, et le souverain de Samar-
cand y a placé un poste pour lever des impôts sur tous les
marchands qui passent par là pour aller dans l'Inde; le souverain
(Timur) en tire un très gros revenu. D'après Clav, la gorge aurait
été fermée jadis par deux portes de fer, de sorte que personne ne
415
pouvait y passer sans permission. — Chez Genues {Fisch-Ong X,
Fiscli Samml. p. 190), on lit dans le centre de l'Asie, en Ymaus,
«Porte ferri ubi Alexander Tartaros inclusit». Sur la carte, la
gorge est indiquée par un mur et une tour avec une porte. — Chez
Mauro {Zurla p. 34), se trouve à l'E. de Samargante une vallée
avec cette légende: «Cette vallée est fermée par deux portes, appelées
les «Portes de fer».
Porte de fero v. Derbend.
Porte de ferro v. »
Porte d'enfer v. »
Portée Cas pie v. »
Porte feree v. »
Porte ferri v. Derbend et Porte de fer.
Poti. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Bothan et
Gathan.
Poudopatana v. Pudapatana.
Poulisanghins. D'après Polo [Pauthier I pp. 348 sqq., Yule
Polo II pp. 1 sqq.), après avoir fait 10 lieues à cheval à partir de
Cambaluc on arrive au grand fleuve de Poulisanghins, qui coule
vers la mer; c'est par ce fleuve que les marchands pénètrent dans
le pays. Il est célèbre surtout par son magnifique pont de pierres,
mesurant 300 pas de longueur et 8 pas de largeur; 10 hommes
peuvent y passer à cheval côte à côte. Il a 24 arches et fait mouvoir
autant de moulins à eau. Le pont est tout entier construit de
marbre. Il est pourvu d'un parapet de marbre, et le long du pont se
trouvent à une distance d'un pas l'une de l'autre une quantité d'im-
menses colonnes de marbre, reposant sur des lions de marbre et
portant sur leurs pointes des lions de marbre, tout le pont offrant
ainsi un coup d'œil extrêmement magnifique. — Chez Mauro {Fisch-
Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36), Cambalech e.st situé sur le fleuve
de Polisanchin qui se divise en 3 branches à son embouchure
dans l'Océan. Sur ce fleuve il ya à Cambalech un pont magnifique,
à propos duquel nous lisons la légende qui suit (Zurla Ib.): «Pont
admirable et célèbre à 300 arches et 6000 lions, ceux-ci portant
encore comme décoration des piliers ornés de chapiteaux. On y
franchit le Polisanchin». Tout près, on trouve la légende suivante
(Ib.): cAprès avoir quitté le pont vous trouvez une route agréable de
plusieurs lieues, passant par des jardins, des palais, des châteaux et
4ir.
des villes». Cette route s'appelle la rue de Maiigo, parce qu'elle
conduit à Mangi ou dans la Chine mcridionale. — Id. avec le fleuve
Il un -ho, alTIuent du Pai-ho, auquel il se joint à Tien-tsin (Fu/e
Polo 11 p. 2 note 1, cfr. Pauthicr I p. 349 note 2).
Var. de nom:
1. Poulisanghins: Polo {Panlhier I p. 8491.
2. Polisanchin: Maiho {Ritge p. 80, Ztirla p. 'M).
3. Polisangan: Polo {/iirhi p. 121).
4. Pulisachniz: Polo {(injn).
5. Pulisangan: Polo (Ram).
<■). Pulisanghin: Polo [Yiile Polo II p. 1).
7. Pulisangin: Polo (Panlhier I p. 348).
s. Puluisanguins: Polo {Soidensk).
Prasia. Plin dit de ce peuple (Nat. Hist. VI, 08): «sed omnia
iii India prope, non modo in hoc tractu, potentia claritateque
antecedunt Prasi amplissima urbe ditissimaque Palibothra» . . .
A un autre endroit (Ib. 70): <Indus slatim a Prasiorum gente,
quorum in montanis l^ygmaei traduntur». Concernant Taprobane il
dit (Ib. 82) que ce pays «XX dierum navigatione a Prasiana
gente distare». — Sol (p. 185): «Prasia gens validissima. Pali-
bothram urbem incolunt» ... Et encore de Taprobane (Ib. p.
196): «a Prasia Indorum gente dierum viginti primo in eam fuit
cursus». — 11 A M) {Haverg, Miller W p. 35) dit dans la légende de
Polibrota: «Polibrota civitas, quam inhabitant Prasia gens
Vndie validissima» ... — Chez Ebst {Miller V p. 50), on trouve
dans l'Inde cette légende: «Prasias gens validissima, proxima
Taprobane insuie». — Ce peuple demeurait sur le Gange (Bun-
bury I p. 560, Rillcr Erdk. V pp. 460, 463).
Preala. Sur la C.ahtk Cat {Notices p. 128, Ruge p. 78), on
trouve sur la côte 0. de' la mer Caspienne, au N. de Pacu et au
S. de fiaig un proinonloire «Cap de Preala>.
F^recezoan v. Johannes Presbyter.
Prehang. Chez Mauko {Fisch-Ong XV^ Ruge p. 80), endroit de
l'Inde situé entre les fleuves Mandus à l'K. et Indus à l'O. et entre
A va au N. et Cacha au S.
Var. de nom:
1. Prehang: Maiiio iltiif/r p. 80, Fisclt-Oiui \\"!\.
2. Pechangl?): Maiiu» ( risrli-Oinj XV?j.
417
Presbyter Johannes v. Johannes Presbyter.
Preste Johan v. » »
Prester Johannes v. » »
Prester John v. » «
Presto Janni v. » »
Prestre Jehan v. » »
Prestre Johan v. » »
Prestre John v. »
Prête Qianni v. » »
Pretegoani v. » •»
Prête Jani v. » »
Prête Janis v. » »
Pretesoan v. » »
Pretezoan v. y »
Pretozoan v. » »
Prêtre Jean v. » »
Proban. D'après Mauro (Zurla p. 49), petite île aux environs
de Giava mener.
Propanisus v. Paropanisates.
Pudapatana. D'après Cosm {Topogr. Christ, p. 337, Crindie
p. 367), port ou station de commerce de l'Inde. Cfr. Pudifetania.
Var. de nom:
1. Pudapatana: Cosm {Topogr. Christ, p. 337).
2. Poudopatana: Cosm {Crindie p. 3(37).
Pudifetania. D'après Conti {Ram p. 339, Major p. 7), ville
maritime de l'Inde. Conti y est allé de Pelagonda et, chemin
faisant, il a passé par les villes d'Odeschiria et de Cend erghiria.
De Pudifetania il est parti pour Malepur. — Pudifetania est
peut-être identique avec le Pudapatana de Cosm.
Var, de nom:
1. Pudifetania: Conti (Ram p. 339, Purcbas).
2. Peudifetania: Conti {Major p. 7).
Pulisachniz v. Poulisanghins.
Pulisangan v. »
Pulisanghin v. »
Pulisangin v. »
Pulo Bras. C'est avec cette lie qu'on a identifié Gavenispola.
27
418
Pulo Kondor C'est avec cette île qu'ont été identifiés Con-
dur et Sandur.
Puluisanguins v. Poulisanghins.
Pumeaux v. Pygmaei.
Putlam. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Betelar,
Pu-tschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cacianfu.
Pygmaei. Les récits des pygmées sont très anciens; Ho m eros
en parle déjà. Plin en fait mention en plusieurs endroits, p. ex.
{Nat. Hist. VI, 70): «Indus statim a Prasiorum gente, quorum in
montanis Pygmaei traduntur», et (Ib. VII, 26): «super hos (c'est-à-dire
Astomori) extrema in parte montium Trispithami Pygmae ique
narrantur, ternas spithamas longitudine, hoc est ternos dodrantes,
non excedentes, salubri caelo semperque vernante montibus ab aqui-
lone oppositis, quos a gruibus infestari H orner us quoque prodidit>
et enfin (Ib. X, 58): «Inducias habet gens Pygmaea abscessu gruum,
ut diximus, cum lis dimicantium». — Sol mentionne {Sol p. 09) une
ville Gerania, «unde a gruibus Pygmaeos ferunt pulsos»; plus
loin, parlant de Prasia, il dit (Ib. p. 186): «montana Pygmaei tenent».
— D'après Isid [Etymol XI, 3, 26): «Est et gens ibi (dans l'Inde)
statura cubitalis, quos Graeci a cubito pygmaeos vocant, de qua
supra diximus (Ib. 7). Hi montana Indiae tenent, quibus est vicinus
oceanus». — Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 33), quatre figures
d'hommes sont tracées aux environs de Montes Yndie, avec, au-
dessus, cette légende: «Pigmei cubitales homines». — Chez Ebst
{Miller V p. 50), on voit dans l'Inde l'image de pygmées, combattant
contre des grues; cette légende y est jointe: «Pyg (mei) c (= cum)
gruibus(?)». — En parlant de Bas m an, Polo {Pauihier II p. 571.
Yule Polo II p. 227) dit que si les gens prétendent d'avoir vu des
pygmées, venus de l'Inde,' il ne faut pas croire que ce sont de vrais
hommes, car ils sont créés sur l'île de Javva de cette manière: il
y a sur cette île une espèce de singes bien petits avec la figure
d'hommes; à ces singes les habitants ôtent les cheveux excepté sur
la poitrine et sur le menton. Puis on les traite avec certaines
matières, de sorte qu'ils ressemblent parfaitement aux hommes. Il
n'existe donc ni dans l'Inde ni ailleurs de vrais pygmées. — D'après
Odor {Cordier pp. 345 sqq., Yule Cathay I pp. 120 sqq.), le fleuve T a 1 a y
traverse le pays des Pygmées, dont la capitale s'appelle Chaan.
Ils sont très petits, hauts de 3 «espans», et très jolis. Les hommes
419
et les femmes se marient et ont des enfants à l'âge de 6 mois ; ils
ne vivent que 6 ans. Les hommes de stature ordinarie qui vivent dans
ce pays ont des enfants qui en grandeur ne ressemblent pas à leurs
oarents mais aux pygmées. Les pygmées font toujours la guerre aux grues
et aux cygnes, dont le pays est rempli. Souvent les pygmées s'assemblent
en grandes troupes pour combattre ces oiseaux; le combat est aussi
cruel et aussi furieux que celui de deux peuples. Les pygmées ne
font pas eux-mêmes de rude travail, comme celui des champs ou
des vignes, mais le laissent à la population grande du pays. Us
se distinguent au contraire dans la fabrication d'ouvrages de coton.
Ces pygmées sont aussi appelés Bidun; quant aux qualités intel-
lectuelles, ils sont au niveau des hommes ordinaires. — Mand men-
tionne deux fois les pygmées. Il dit {Hall p. 205) que les habitants
d'une île de l'océan sont d'aussi petite taille que les pygmées. Ils
n'ont ni bouche, ni langue, seulement un trou rond, par lequel ils
se procurent de la nourriture en l'aspirant à l'aide d'un chalumeau;
ils ne peuvent non plus parler, mais communiquent entre eux par
des gestes. Il nous donne aussi (Ib. pp. 211 — 213) une description
du pays des Pygmées, qui est, dans ses grandes lignes, une copie de
la description d'OnoR. Comme celui-ci, il dit qu'un fleuve Dalay
traverse leur pays. Ils sont hauts de 3 «spans», se marient à l'âge
de 6 mois et ne vivent que 6 à 7 ans tout au plus. Si, dans ce
pays, quelqu'un atteint l'âge de 8 ans, il est bien vieux. Ils com-
battent les oiseaux du pays, dont ils s'emparent pour les manger
ensuite. 11 y a aussi des hommes de grandeur ordinaire, mais leurs
enfants deviennent des pygmées, car telle est la nature du pays. Ils
laissent tout le travail fatigant des champs et des vignes aux hommes
grands. Quant aux ouvrages d'or, d'argent, de soie et de coton, ils sont
en cela les premiers maîtres de tout le monde. — Chez Hygg {Miller lll
p. 103), on trouve dans l'Asie orientale les «Pigmei>. — Sur la Carte
Cat {Notices pp. 140, 141), on voit entre le Catayo au S. et àl'E. et les
monts de Baldasia au N.-O. quelques hommes combattant des grues
ou autres oiseaux semblables; on y lit cette légende: «Ici naissent des
hommes petits, qui n'ont que V palmes de hauteur, et, ainsi soit qu'ils
sont petits et incapables de faire des travaux de force, ils sont cependant
aptes et habiles à tisser, et à garder du bétail. Et sachez que ces
hommes, dès qu'ils ont atteint XII ans, dès cet âge ils engendrent, et
ordinairement vivent jusqu'à XL ans, et ne sont pas très-heureux.
420
Ils se défendent vaillamment des grues, les prennent et les mangent.
Ici finit le pays du seigneur du Catayo». — Chez Bian [Fisch-
Ong IX, Miller III p. 144), on trouve dans l'Asie orientale, près
d'Alboros sece «Omine parui». — Chez Genues [Fisch-Ong X,
Fisch Samml. p. 195), au milieu de l'Asie, aux environs de IMacina
à l'E., de M a go g au N. et de Gog ù l'O. sont dessinés quelques
pygmées, attaqués par des grues et qui pour cette cause ont cherché
de l'abri sous un bouclier. Cette légende s'y trouve aussi: «Isti sunt
ex Gog generatione qui cubitus altitudinem non excedunt anni œtatis
nonum non attingunt et continue a gruibus infestantur». D'après
Genues, les Gog seraient donc identiques aux pygmées. — Chez
Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Ib. p. 382, Mil-
ler III p. 147), on trouve dans le N.-E. de l'Asie, près de la
légende des Andropofagi et sur la côte de Mare occidentale
indorum cette légende: «Pigmei pugnant cum gruibus». — Mauro
(Zurla pp. 39, 40) n'en parle qu'en passant dans une légende de
la carte aux sources du Gange. Il y parle des pignei parmi les
peuples habitant ces contrées, mais il ajoute qu'ils «ne nous sont
pas très connus». — Cfr. Cordier pp. 348 sqq. note 4.
Var. de nom:
1. Pygmaei: Plin (Na/. Hist. VI, 70 etc.).
Sol (Sol p. 69).
IsiD {Ehjmol XI, 3, 26).
Ehst? {Miller V p. 50).
2. Bidiuni: Ouou {Cordier p. 345 note d).
3. Bidorni : Odou (Ib.).
4. Biduini: Onoii (Ib.).
5. Bidumii: Odor (Ib.).
G. Bidun: Onou (Ib. p 347).
7. Pigmaus: Mand [Hall p. 211).
8. Pigmei: Hai.d (Haiterg, Miller IV p. 33).
OooK {Cordier p. 345 note d).
Hygg {Miller III p. 103).
Wai.sp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 382).
9. Pigmej: Mand (Lorcnz j). 113).
10. Pignei: Mai;ro (Zurla p. 39).
11. Pumeaux: Ouon {Cordier p. 345 note d).
12. Pygmeyes Mand (Hall p. 205).
l.'î. Pygmies: Onou {Yiilc Cathay I p. 121).
11. Pymains; Odou {Cordier p. 347).
15, Pymei: Odou Ib. p. 3-i5 note d).
421
Pygmeyes v. Pygmaei.
Pygmies v. »
Pymains v. :.
Pymei v. >
Pytan. D'après Mand [Hall p. 296), nom d'une île, habitée par
le peuple qui vit de l'odeur des pommes. Cfr. Astomori.
Var. de nom:
1. Pytan: Mand {Hall p. 296).
2. Pican: Mand (Lorenz p. 189 note 23).
3. Pithan: Mand {Lorenz p. 189).
Qarakhathai v. Karakitai.
Qaragorum v. Caracaron.
Qascliy ou Katchy. C'est avec ce peuple qu'il faut peut-être
identifier les (^assi.
Qathai v. Cataia.
Qazouin. D'après Km [Kir p. 179), endroit, situé non loin de
Tau riz, par lequel passa le roi Hethum au retour de son voyage.
— Probablement id. avec Kaswin.
Qoumaqour. D'après Kir (Kir p. 178), endroit par lequel passa
le roi Hethum immédiatement avant son arrivée à Perpalikh.
Var. de nom:
1. Qoumaqour: Kik [Kir p. 178).
2. Qhoumaghour: Km (Ib. note 4).
Quanglys v. Cangitae.
Quanzu. Chez Mauuo (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
36), ville de l'est de l'Asie près de la mer, au S. du Polisanchin.
Quecianfu v. Quengianfu.
Quelifu. C'est dans la province Fuguy qu'est située, selon
Polo (Pauthier 11 p. 523, Yule Polo II p. 179), la ville de
Quelifu, grande et importante ville de commerce et d'industrie.
Parmi ses curiosités, Polo cite 3 superbes ponts de pierre avec des
colonnes de marbre. — D'après Mauro [Zurla p. 38), non loin de
Z ai ton est située la ville' de Quilifu, probablement identique avec
celle de Polo. — A été identifié avec la ville de Kien-ning en
Fokien, au N.-Pl de Fu-tschou [Pauthier II p. 523 note 3, Yule
Polo II p. 181 note 4).
Var. de nom:
1. Quelifu: J'oi.o Pauthier II p. 52."} I.
2. Kelinfu: l'oi.o (yn/ç^Polo II p. 179).
3. Quelinfu: I'olo {Bain, Gnjn).
4. Quenlifu: l'or.o (Sordcnsk).
i>. Quilifu: .Maiko iZiirla p. 38).
Quelinfu v. Quelifu.
423
Quemer v. Beumare.
Quengianfu. Après 8 journées de marche à l'O. de Cacianfu
on arrive, selon Polo (Pauthier II pp. 360 sqq., Yule Polo II pp.
14 sqq.), à la grande ville de commerce et d'industrie Quengianfu,
remarquable surtout par un magnifique palais royal. — D'après
Mauro {Zurla p. 37), sur le fleuve de Quian sont situées, entre
autres, les villes de Gazinfu et de Quecianfu, parmi lesquelles
la dernière est probablement identique avec le Quengianfu de
Polo. - — Cette ville a été identifiée avec Hsi-ngan d'aujourd'hui,
capitale du Schensi {Pauthier II p. 361 note 1, Yule Polo II p.
14 note 1). Gfr. Quiafu.
Var. de nom:
1. Quengianfu: Polo (Pauthier II p. 361, Nordensk).
2. Kenjanfu: Polo {Yule Polo II p. 14).
3. Quecianfu : Mauro (Zurla p. 37).
4. Quenguinafu: Polo (Gryn).
5. Quenzanfu: Polo (Ram').
Quenlifu v. Quelifu.
Quenguinafu v. Quengianfu.
Quenzanfu v. »
Queremen v. Queremon.
Queremon. D'après Het (Cap. 8), ville du «regnum Médise».
— Probablement identique avec le Queremen de Mauro (Zurla
p. 44). Selon Mauro, elle est située à l'O. de Cobinam et aux
environs de Suxa.
Var. de nom:
1. Queremon: Het (Cap. 8).
2. Queremen: iMauro (Zurla p. 44).
Quesivacuran. D'après Polo [Pauthier II pp. 669 sqq., Yule
Polo II pp. 334 sqq.), la province la plus occidentale de l'Inde. Les
habitants vivent de commerce et d'industrie et font de vastes voyages
et par terre et par mer. — Pauthier (II p. 669 note 1) identifie le
pays avec le Cutch d'aujourd'hui, mais Yule (Polo II p. 335 note 1)
avec plus de raison avec le Mekran d'aujourd'hui ou le littoral à
l'O. de l'Indus.
Var. de nom:
1. Quesivacuran: Polo (Pauthier II p. 669).
2. Kesmacoran: Polo (Yule Polo II p. 334).
424
Quiafu. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
située non loin de Chambaleth. — A été identifié (Xoliccs p. 143)
avec le Kai-fong d'aujourd'hui sur le dernier coude du Hoang-
ho. Quiafu est peut-être identique avec Quengianfu.
Quiam v. Quian.
Quian. D'après Polo {Pauthier II pp. 1-77 sqq., Yule Polo
II pp. 132 sqq.), le plus grand fleuve du monde. Il a en plusieurs
endroits jusqu'à 10 lieues de largeur et sa longueur est de plus de
100 journées de voyage. Le fleuve passe par beaucoup de villes et
de pays, et il est très fréquenté. Il ressemble plus à un lac qu'à
un fleuve, et l'on peut y voir jusqu'à 15,000 navires en même temps.
16 provinces et 200 villes sont arrosées par lui, et l'on a compté jusqu'à
200,000 navires montant le fleuve pendant une année. Les navires sont
généralement pontés et très grands, mais ils n'ont qu'un seul mât. —
Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla pp. 37, 38), le fleuve
prend sa source dans la montagne d'Imaus; la province Nangin,
entre autres, et beaucoup de villes sont arrosées par lui. On trouve
à propos de ce fleuve les légendes suivantes [Zurla p. 37): «Ce
Quian a sur ses rivages 200 villes» et «Ce superbe Quian est un
des plus grands fleuves du monde. Il traverse le Mango, laSerica
et le Chatajo, et il a plusieurs affluents baignant beaucoup de con-
trées >. — Identique avec le Jang-tsze-kiang [Pauthier II p. 477
note 3, Yulc Polo II p. 134 note 2, Zurla p. 121). Cfr. Brins et
Quiansuy.
Var. de nom:
1. Quian: Poi.o [Pauthier II p. 477, Ram).
Mai'HO {liiiçje p. .SO, Zurla p. 37).
2. Kîan: l'oi.o [Yule Polo II p. 132).
3. Kyam: Poi.o [Sordenitk).
4. Quiam : Poi.o (Gn/n).
5. Qvian: Malko {Fisch-Oiu/ XV).
Quian v Quiansuy.
Quianfu v. »
Quiansui v. >
Quiansuy. D'après Polo {Pauthier II pp. 368 sqq., Yule Polo
II p. 23), fleuve qui arrose la ville de Syndifu. Beaucoup de
marchandises sont transportées dans les deux directions du fleuve,
qui sert à un grand trafic, et ressemble plus à un lac qu'à un
425
fleuve. Dans la ville de Syndifu, il y a sur le fleuve un pont
de pierre très long avec des colonnes de marbre portant le toit, car
le pont est couvert. Sur le pont se trouvent une quantité de petites
maisons de bois, qu'on enlève pendant les nuits. Ces maisons sont
des boutiques fort achalandées. Il y a aussi un grand bâtiment où
se payent les droits de douane, qui fournissent un revenu annuel
considérable. — Id. avec le Min-ho, un des affluents à gauche du
Jang-tsze-kiang (Pauthier II p. 368 note 4, Yule Polo II p. 25
note 2). Cfr. Quian.
Var de nom:
1. Quiansuy: Polo (Pauthier II p. 368).
2. Kian-Suy: Polo [Yule Polo II p. 23).
3. Quian : Polo (Ram).
4. Quianfu: Polo {Gnjn}.
5. Quiansui: Polo (Xordensk).
Quier. D'après Mauro (Zurla p. 51), la Russie s'étend jusqu'à
l'intérieur de l'Asie, et une de ses provinces s'appelle Quier.
Quigui. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
située non loin de Chambaleth. — Quigui est peut-être identi-
que avec le Glu glu de Polo, aussi appelé Quinguy, dans l'édi-
tion de Norde7isk.
Quilifu v. Quelifu.
Quilon ou Kollam. C'est avec cette ville qu'a été identifié
Coilun.
Quilon v. Coilun.
Quinguy v. Qiugiu.
Quinsai v. Quinsay.
Quinsay. D'après Polo [Pauthier II pp. 491 sqq., Yule
Polo II pp. 14Ô sqq.), le Mangi est divisé en 9 royaumes, dont
un est appelé Quinsay avec une capitale du même nom, signifiant
«la ville du cieh. Cette ville est la plus grande du monde, et
Polo donne une description détaillée d'elle et de ses habitants.
Elle a 100 lieues de circuit, et la plupart de ses 12,000 ponts de
pierre sont tellement élevés au-dessus du fleuve que des flottes
entières peuvent passer dessous. À cause de ces nombreux ponts,
toute la ville paraît être bâtie sur l'eau. Chacun de ces 12,000
ponts a une garde de 10 soldats qui doivent maintenir l'ordre dans
la ville et organiser l'extinction des incendies etc. Il y a 160 rues
(appelées tomans dans l'édition de Yule) et chaque rue (outoman)
426
compte 10,000 maisons; il y a donc 1,600,000 maisons, dont plusieurs
sont de vrais palais. Parmi les édifices, il mentionne surtout le
palais royal. Il y a aussi une église chrétienne de la secte nesto-
rienne. Dans la ville se trouve un grand lac avec une île, dans
laquelle est bâti un palais magnifique, servant d'auberge pour toute la
ville. Les citadins y arrangent leurs fêtes au lieu de les tenir dans
leurs maisons. Les corps de métier sont bien organisés et très riches,
et ne possèdent pas moins de 12,000 maisons, où demeurent les ar-
tisans. Leurs statuts sont très sévères, le fils devant toujours choisir
le métier du père. Sur chaque maison, il y a une inscription indi-
quant les noms des habitants. Les rues ainsi que les chemins du
pays voisin sont pavés. Dans la ville, il y a 3,000 maisons de bains,
assez grandes pour contenir chacune 100 baigneurs en môme temps.
Le port s'appelle Ganfu, et il est tout à fait magnifique. Les ha-
bitants brûlent leurs morts, et sur le bûcher on jette aussi une partie
des richesses du défunt, entre autres des esclaves vivants, qui, d'après
l'opinion courante, doivent servir le mort dans la vie future. Les
habitants sont soumis à un contrôle sévère, n'ayant pas la permission
d'être dehors le soir après une certaine heure. Les aubergistes
doivent donner sur tous les étrangers des renseignements exacts
aux autorités. — D'après Cou (Journ. Asiat. p. 60, p. 66, Ynîe
Cathay I p. 239, pp. 244—45), Cambalech et Cassay sont les
plus grandes villes du Cathay. Quant à Cassay, il dit (Journ. Asiot.
p. 66): «Il y a plus grand peuple, car c'est une cite moult marchande,
et à celle cite viennent marchander tous ceulx du pays et moult
habondent en toutes manières de marchandises, et les sarrazins sus
dis gardent moult songeusement de iour et de nuits les citez dessus
dittes». — OooK (Cordier pp. 299 sqq., Y^de Calhay I j)p. 113 sqq.)
mentionne dans le M angy la ville de Casay comme la plus grande du
monde; le nom signifie «la ville du Ciel». KWe a un circuit de 100
lieues et comprend une grande quanlité de faubourgs, dont plusieurs
sont plus grands que la ville elle-même. Elle a 12 rues principales
et sur chacune d'elles est situé un faubourg plus grand que Venise
ou Padoue. On peut passer 6 à 7 jours de suite dans un de ces
faubourgs sans parvenir à le voir complètement. La ville est con-
struite sur des lagunes comme Venise; elle a 12,000 ponts, et sur
chacun d'eux est postée une partie de la garde du Crand-Khan. Elle
a 89 tu m ans et chaque tuman compte 10,000 foyers. Elle est
habitée par des chrétiens, des sarrasins et des idolâtres, ceux-ci y
427
ayant un monastère très célèbre, visité par Odor. Dans ce monastère,
nommé Thebe, il y a en quantité des bêtes remarquables, qui se-
raient, selon les moines, les âmes des défunts. Une grande quantité
d'étrangers, surtout des marchands, visitaient la ville, et Odor y a
rencontré bien des personnes venant de Venise. Il s'étonne de ce
qu'un si grand nombre de personnes pouvait demeurer dans une
seule ville, mais aussi le plus petit espace était occupé, — Selon
Peg {Sprengel pp. 259, 260, Yule Cathay II pp. 288 sqq.), on arrive
après enviroQ 65 journées à cheval de Camexu à un ^rand fleuve
(probablement le Grand Canal); on longa ce fleuve jusqu'à Cassai
où l'on change les son mi d'argent qu'on a apportés en papier-
monnaie, babisci, dont 4 équivalent à un sonmo d'argent. On y
fait un grand commerce. De Cassai jusqu'à Gamalecco, la ville
principale du Gattajo, le voyage dure 30 jours. — Chez Med {Yule Ca-
thay II p. 288 note 4), cette ville serait mentionnée sous le
nom de Cassai. — Parmi les villes du Manzi, Mar [Yule Cathay
II pp. 354, 355) nomme aussi la grande ville de Campsay comme la
plus grande, la plus belle, la plus populeuse et la plus magnifique
du monde; il y a beaucoup de richesse et beaucoup de luxe. Elle
est célèbre par ses temples païens, dont quelques-uns ont jusqu'à
1,000 à 2,000 moines. Elle a 10,000 ponts de pierre, ornés de sta
tues. La ville est si grande et si belle que celui qui n'y a pas été
ne peut croire les récits que l'on peut faire de sa grandeur et de
sa beauté. M.\r parle aussi (Ib. p. 384) du célèbre monastère de
Campsay, oii les moines ont beaucoup d'animaux remarquables parce
qu'ils croient que ceux-ci contiennent les âmes des défunts. — Dans sa
description de Cas sa y, M.\nd {Hall pp. 209 sqq., Bov p. 92) s'accorde
presque complètement avec Odor. De même que lui il prétend que
le nom signifie «la ville du ciel». La ville a 50 lieues de circuit; elle
a 12 portes principales, et devant chaque porte il y a un faubourg
mesurant 3 à 4 lieues de longueur. Elle semble être bâtie sur l'eau
comme Venise et a 12,000 ponts où sont postés les gardes du Grand-
Khan. Un grand fleuve traverse la ville. Dans le voisinage, il y a un
monastère où se trouvent beaucoup de bêtes singulières. Les âmes des
défunts y demeurent. — Sur la Carte Cat {Notices p. 142, Ruge p.
78) se trouve dans le Catayo sur la mer près des villes deCanyo
et de Tapingui la «Ciutat de Cansay». — D'après Co.nti {Ram p.
428
340, Majar pp. 14, 15), à 15 journées de Cambalu dans le Cataio
est siluée la grande ville de Ouisnai, qui a 30 lieues de circuit.
Ses maisons et ses palais ressemblent un peu à ceux de l'Italie. C'est
une ville très ))opuleuse. — Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Bcrl XXVI p.
385, Ib. Tafel X), la ville se trouve indiquée sous le nom de Quinsai,
mais les cartographes l'ont placée un peu au N. du «Mare persi-
cum sive hyrcanum». — Mal'ro {Ruge p. 80, Zurla p. 37) a
placé la ville de Chansay dans le Cataio sur la mer près de la
ville de Tampinzu; voici ce qu'il en dit {Zurla Ib.): «Si l'on voulait
raconter toutes les magnificences et les usages de cette ville, on ne serait
pas cru; mieux vaut donc ne pas en parler» et «La superbe ville
de Chansay est située comme Venise sur des îles; elle a un circuit
de 100 lieues, est très populeuse, a de grands faubourgs, 12 portes
principales, en dehors desquelles se trouvent des villes plus grandes
que Venise, d'une étendue de 8 lieues. Elle a 12,000 ponts et
L4,000 foyers. Au centre de la ville, il y a un lac d'un circuit de 30
lieues, dans lequel s'élèvent les palais les plus magnifiques, où se
font les fêtes des habitants. Chaque maison est habitée par 12
familles, formant un ménage. En tout, il y a 90 tumans, chacun
contenant 10,000 ménages, ce qui fait 900,000 ménages. On y
cultive toutes sortes de sciences et d'arts, et la magnificence et
Tordre y régnent. 11 y aurait encore beaucoup à ajouter». —
Identique avec la ville actuelle Hang-tschou en Chine (Paulhier
11 p. 491 note 1, Yulc Polo II p. 152 noie 1, Y aie Cathay I
p. 245 note 1, Ib. p. 113 note 3, Cordier p. 305 note 1, Yule
Cathay II p. 588 note 4, Ib. p. 355 note 1, Bov p. 92, Major p.
15 note 1, Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI p. 385, Richthofen China I
p. 594 note 4, etc.).
V^ar. de nom :
1. Quinsay: I'olo [Punlhicr II p. liU, Ram, (injn. Xonlcnsk).
2. Ahamsane: Odok (Cordier p. 21t9 note aj.
3. Campsay Odok illi.i.
Mau (Yule Cathay II p. 354).
4. Canasia: Ouok (Spreruicl p. 2G5 note i).
M AND (Ib.).
5. Cansai: Onoit (Ib.).
M AND (Ib.).
G. Cansaia: Odor {Cordier p. 2î)9 note a).
7. Cansana: Odoh (Ib.).
429
8. Cansave: Odor (Ib.).
9. Cansay: Odor (Yule Cathay I p. 113).
iMand (Hall p. 209 note n).
Carte Cat (Notices p. 142, Riige p. 78).
10. Casaie : Odor (Cordier p. 299 note a).
Mand {Lorenz p. 111 note 23).
11. Casay: Odor (Cordier p. 299).
12. Cascai: Odor (Sprengel p. 265 note i).
Mand (Ib.).
13. Cassai: Med (Ib.).
Peg {Sprengel p. 259, Yule Cathay I p. 288).
14. Cassay: Cor (Joiirn. Asiat. p. 65, Yiile Catliay I p. 244).
Peg (Yule Ib. p. 245 note 1).
Mand (Hall p. 209).
15. Cassaye: Mand (Lorenz p. 111).
16. Casye: Mand (Lorenz p. 111 note 23).
17. Caszaj: Mand (Ib.).
18. Catusaie: Odor (Cordier p. 299).
19. Catusaye: Odor (Ib.).
20. Chamsana: Odor (Ib. note a).
21. Chansai: Odor (Ib.).
22. Chansay: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 37).
23. Chassai: Peg (Yule Cathay II Append. III p. LXIV).
24. Guinzai: Odor (Cordier p. 299 note a).
25. Hang-chow-keun-che: Nom chinois (Major p. 15 note 1).
26. Keun-clie: Nom chinois (Major p. 15 note 1).
27. Kingsse: Nom chinois.
28. Kinsai: Polo {Yule Polo II p. 145).
29. Lafaye: Odor (Sprengel p. 265 note i).
Mand (Ib.).
.30. Lasaye: Mand (Hall p. 209 note n).
31. Nemptai: Conti (Major p. 15).
32. Quinsai: Polo (Sprengel p. 265 note 1).
Conti (Ib., Purchas).
Walsp {Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI p. 385, Ib. Tafel X).
33. Quisnai: Coxti (Ram p. 340).
Quip. Chez Mauro [Zurla p. ol), la Russie s'étend jusqu'à
l'Asie centrale et une de ses provinces s'appelle Quip.
Quis. D'après Polo [Pauthier II p. 614, Yule Polo II p.
276), ville où se faisait un grand commerce de chevaux. Selon
Polo, elle est située aux environs de Hormus. — Chez Mauro {Zurla
p. 48), près de Hormus se trouve un endroit appelé Quissan, qui est
probablement identique avec le Quis de Polo. — C'est sans doute le
même endroit auparavant nommé par Polo sous le nom de Chisy,
430
et qui serait par conséquent identique avec l'ile de Keis ou Kich
du golfe Persique. Het parait aussi en faire mention sous le nom
dAq vissa. Cfr. Aqvissa, Chisy et Raff.
Var. de nom:
1. Quis: Polo {Pauthier II p. GI4).
2. Kis: Polo [Yiile Polo II p. 276).
3. Quissan Mairo {Zurla p. 43).
Quisnai v. Quinsay.
Quissan v. Quis.
Quoiganguy v. Coguiganguy.
Qvian v. Quian.
Rabes. Chez Mauro [Zuria p. 34), endroit de l'Asie non loin
du lac Insical. Tout près, on trouve Tigiamon et auprès de ces
deux noms on lit sur la carte la légende suivante: «D'après la tra-
dition, Alexandre le Grand est arrivé ici».
Rabana v. Rhabana civitas.
Rabanti v. Rhabban».
Racha. Selon Conti [Major p. 10, Ram p. 339), après un
mois de voyage de Buffetania on arrive au fleuve Racha. Ayant
remonté ce fleuve pendant 6 jours on arrive à une grande ville du
même nom. — Identique avec Arakan [Major p. 10 note 4).
Racon v. Caiton.
Raff. Au même chapitre où Schilt fait mention de Hog-
nus il parle aussi de la ville et du pays Raff [Nûrnb Cap. 28,
Telf p. 46). Selon lui, c'est un pays florissant, d'oii l'on se rend dans
l'Inde. — • Id. avec Keis ou Kich du golfe Persique [Telf p. 164
note 17).
Var. de nom:
1. Raff: Schilt {Nûrnb Cap. 28).
2. Kaff: Schilt (Telf p. 46).
Ragan. Chez Genues [Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 201),
localité de la Perse au S. de Media. -— Cet endroit a été identiflé
avec Arragan, ruines des environs de Bebaham d'aujourd'hui dans
le Farsistan au N.-O. de Schiras (Fisch Samml. p. 201).
Var. de nom:
1. Ragan: Genues {Fisch Samml. p. 201).
2. Ragau?: Genues (Fisch-Ong X).
Ragau V. Ragan.
Rages V. Rhé.
Ragis V. »
Raï. C'est avec cette ville ancienne qu'on a identifié Rhé.
Ranare v. Cocco ranagara.
432
Randan. Nommé par Mauro (Zurla p. 49) dans la légende
de Giava mazor comme un port «sûr, grand et magnifique».
Rangul V. Qog et Magog.
Rasgazan. D'après Mauko [Zurla p. 46). ville située près de
la mer Caspienne dans le delta du Kur.
Recemgo. Dans quelques éditions d'Onoa, mais pas dans
celle de Cordier {Yule Cathay I p. 87), on trouve citée l'île de
Recemgo ou Resengo au S. de Sumoltra, sans autre descrip-
tion. — D'après Mand {Hall p. 187), l'île de Betemga est située
aux environs de Sumobor; il se contente de noter que l'île est
riche. — On a supposé que Recemgo serait identique avec le ter-
ritoire Rejang de Sumatra ou le pays situé autour de Benku I en
dans la partie S. de la côte 0. de Sumatra [Cordier p. 159 note 4,
Yule Cathay I p. 87 note 1).
Var. de nom:
1. Recemgo: Odor {Cordier p. 159 note 4).
2. Bartinigo: Mand {Lorenz p. 97 note 10).
o Betemga: Mand (/7a// p. 187).
4. Betheyna: Mand (Ib. note a).
5. Betinigo: Mand (Lorenz p. 97).
G. BoteîngO: Onou {Cordier p. 159 note 4).
7. Botenigo: Odor (Cordier p. 159 note 4).
Mand [I.orenz p. 97 note 10).
8. Bothonigo: Odor (Ib.).
9. Botterigo: Odor (Ib.).
10. Resengo : Odor lYnlc Cathay I p. 87).
11. Rotemgo: Odor [Cordier p. 159 note 4).
12. Rotonigo: Mand {Lorenz p. 97 note 10).
Régie feminarum v. Amazones.
Région de ténèbres v. Ténèbres.
Rei V. Rhé.
Rejang. C'est avec ce territoire qu'on a identifié Recemgo.
Rencha v. Renchu.
Renchu. Sur la Cautk Cat [Notices p. 128, Ruge p. 78),
endroit situé sur la côte S. de la mer Caspienne, entre layam à 10.
et Coxinam à VK.
Var. de nom:
1. Renchu: Cartk Cat (.Vo/irr.s p. 12», la carte Ib. p. 118\
2. Rencha: Carii; Ca i (l{n(/e p. 78).
Reobarles v. Beobarles.
433
Reschan. D'après Schilt {Nûrnb Cap. 28, Telf p. 45), ville
de la Perse située près de la mer. Il y a là des perles. — On la
croit identique avec l'île de Kischm, située sur le golfe Persique
un peu à l'O. de Hormus {Telf p. 164 note 17).
Var. de nom:
1. Reschan: Schilt [Nûrnb Cap. 28).
2. Keschon: Schilt (Telf p. 45).
Rescht. C'est avec cette vilie qu'a été identifié G es s.
Resengo v. Recemgo.
Ress v. Qess.
Reus. D'après Mauro (Zvrla pp. 38, 40), fleuve de l'Asie. Il
prend sa source au mont Imaus non loin de celle de l'indus, aux
environs de Vallis fausta ou la Vallée heureuse.
Révèle. D'après Mauro [Zurla p. 40), province de l'Asie non
loin de la source de l'Indus.
Rex Indorum v. Johannes Presbyter,
Rex Johannes v. » »
Rey V. Rhé.
Rhabana civitas. D'après Ptol, ville du Sinarum situ s.
Var. de nom:
1. Rhabana: Ptol.
2. Rabana: Ptol.
Rhabbana\ D'après Ptol, peuple du Serica.
Var. de nom:
1. Rhabbanae: Ptol.
2. Rabanti: Ptol.
3. Rhabbangei: Ptol.
Rhabban*i v. Rhabbanae.
Rhé. D'après Km {Kir p. 179), grande ville, par laquelle passa
le roi Hethum à son retour; elle était située entre les villes de Damg-
han et de Qazouin. — Une ville, nommée Rages civitas Medo-
rum, est placée par Hald [Haverg, Miller IV p. 35) dans la Perse
aux environs du fluvius Ararn et du fl. Hecdarum. — Chez Ebst
{Miller V p. 46) se trouve en Perse la même ville, Rages civitas
Medorum. — Sur la Carte Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78), on
trouve dans la Perse au S. de la mer Caspienne la ville de Ci m ire y
ou Ciuiat Rey. — Clav mentionne deux fois la ville et le pays.
À l'aller {Markh p. 99), après avoir quitté Téhéran, il arriva à
une grande ville Xahariprey, alors complètement en ruines, mais
28
434
qui jadis avait été la plus puissante ville du pays. Au retour (Ib. p.
182), il passa par la ville de Vatami du pays Rei. — Schilt
(Nûrnb Cap. 28, Telf p. 44) mentionne en Perse la ville de Rey,
qu'il place dans une province où les habitants ne croient pas à
Mahomet mais à A 1 y. — D'après Fisch (Samml. p. 201), on trouve
chez Gknues la ville de Ragis. — Identifié avec l'ancienne capitale
lîaï un peu à l'E. de Téhéran. La ville est vieille, mais elle était
en ce temps lu déjà en ruines [Notices p. 127, Markh p. 99 note 1,
Telj p. 155 note 2, Fisch Samml. p. 201, cfr. Rilter Erdk. VIII pp.
595 sqq.). Nommée plusieurs fois dans le livre de Tohie [Miller
IV p. 35).
Var. de nom:
1. Rhé: KiK [Kir p. 170).
2. Cimirey: Carte Cat {Notices p. 127, la carte II), p. 118).
■5. Rages: Hald (Haoerg, Miller IV p. ;55).
Ebst {Miller V p. 4t;).
4. Ragis: Genuks (Fisch Samml. p. 201).
5. Rei: Clav (Markh p. 182).
Schilt (Telf p. 44).
6. Rey; Caute Cat (Riige p. 78).
ScHii.T {Xiirnb Cap. 28).
7. Xahariprey: Ci.av (Markh p. 99).
Rosacha v. Drosacha.
Riboch V. Tebec.
Ribok V. »
Riboth V. »
Richobesante. Sur la Carte Cat [Notices p. 127), endroit
situé sur la cùle S. de la mer Caspienne entre Achdio à l'E.
et Cilla m à l'O. — A été identifié avec Peri-Ba/. ar ou IM ri-Bazar
dans l'angle S.-O. de la mer Caspienne (Notices p. 127). La ville
est située près de R esc ht (cfr. Rittcr Lrdk. VIII p. 053).
Rimaphali v. Cynocephali.
Riphîi'i montes. Nommées par Plin [Nat. Hist. VI, 34), par
Sol (p. 89) et par Isid (Etymol XIV, 8, 8). — Chez Vesc [Miller
m p. 134, Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel 8), dans le nord de
l'Asie s'étend une chaîne de montagnes, rifei montes. — Hvgg
{Magasin p. 48, Miller III p. 102) a aussi placé dans le nord de l'Asie
dans le pays des M as s âge te et près du fleuve Tan a une chaîne de
montagnes appelée Montes riphœi. — Chez W'alsp {Miller III p.
435
147, Zeitschr. Erdk. Bcrl XXVI Tafel 10 et Ib. p. 380), au N. de la
mer Caspienne s'étend une chaîne de montagnes, les riphei
montes. — Leardo [Fisch-Ong XIV) place les M. ripei près du
fleuve Tan ai. — Chez Mauro (la carte de Zurla), on trouve dans la
partie septentrionale de l'Asie une chaîne de montagnes, M. Riphei.
— C'était l'opinion générale des géographes de l'antiquité que, dans
les parties les plus septentrionales de l'Asie, s'étendait une énorme
chaîne de montagnes, les M. Riphei, traversant tout le continent de
l'O. à l'E. Au N. de cette chaîne demeuraient, selon eu.x, les Hyper-
boréens. (Cfr. Peschel Erdk. pp. 64, 316, Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI
p. 380).
Rison V. Phison.
Robasci Sithe. D'après Hald {Haverg, Miller IV p. 25), dans
l'Asie N.-E. aux environs de Carimaspi et de Sau ro mate Sithe
se trouve le peuple Robasci Sithe. Nommé par Ptol.
Roc V. Griphes.
Rochbardani. D'après M.a.uro {Zurla p. 44), peuple de la Perse.
Il dit de ce peuple: «Il y a en Perse deux sortes de peuples, les
Curdistani et les Rochbardani. Ils sont cruels, dangereux et
mal réputés; ceux-ci sont pires que ceux là, parce qu'ils exercent la
magie et obscurcissent l'air de leurs exorcismes pour dépouiller les
voyageurs».
Rohais. D'après Het (Cap. 12), la Mésopotamie s'étend
depuis la ville de Mosel sur le Tigre à l'E. jusqu'au fleuve d'Eu-
phrate et la ville de Rohais à l'O. — Selon Mand {Hall p. 262), la
Mésopotamie, de même, s'étend depuis le fleuve du Tigre et la
ville de Moselle à l'E. jusqu'à l'Euphrate et la ville de Roi anz à l'O.
Mand semble avoir tiré sa description de Het (Bov p. 99). —
La ville en question est identifiée avec l'ancienne ville d'Orchoe
sur l'Euphrate, au S. de Babylon [Dro>jsen Atlas hist. Cfr. Ritter
Erdk. X p. 961).
Var. de nom :
1. Rohais: Het (Cap. 12).
2. Roianz: Mano {Hall p. 262).
Roianz v. Rohais.
Roqastan v, Khorasan.
Rosain. Chez Mauro (Zurla p. 38), endroit situé à l'E. de
M a n ff 0.
436
Rosalcha. Chez Mauho {Zurîa p. 87), ville située dans la
Chine im-ridionale.
Rosan v. Cosan.
Rosata v. Drosacha.
Rosso Fiume. Peg [Yule Calhay II p. 301) mentionne dans
sa description du chemin d'Aiazzo à Tauris une plaine située sur
le Fiume Uosso (= le lleuve Rouge), oii les voyageurs devaient
payer tribut. — Probablement identique avec Aras, d'après Edrisi
aussi nommé Al Pias, dont les Italiens paraissent avoir formé le
mot de Rosso [Ytile Ib. p. 301 note 3).
Rotemgo v. Recemgo.
Rotonigo v. »
Rue V. Gri plies.
Rupol. Sur la Cautk Cat (Notices p. 14-2, Ruge p. 78), ville
du Catayo sur la côte, à l'E. de Cincalan. — Dans Notices
(Ib.), on suppose que cet endroit est identique avec Népal. Mais, selon
moi, cette identification n'est pas justifiée.
Var. de nom:
1. Rupol: Carte Cat (la carte <ie Notices p. i;32. lîiKje p. 78).
2. NepuI: Cautk Cat (Notices p. 142).
Rybothe v. Tebec.
Saba. Plusieurs auteurs du moyen-àge mentionnent ce nom,
qui parait aussi sur quelques cartes de la même période. L'endroit
se trouve placé différemment: A) en Arabie et en Ethiopie; B)
dans les îles de l'Inde; C) en Perse.
A) !Saba en Arabie et en Ethiopie. \sid {Elyinol XYV, S, 15)
dit au sujet de l'Arabie: «Arabia appellata Ibi nascitur
Avis Phoenix Ipsa est et Saba, a filio Chus, qui niincupatus
est Saba». — D'après Hald [Haverg, Miller IV p. 28), le pays de
Saba est situé dans la partie le plus au S. de l'Arabie. - — Ebst
{Miller V p. 39) a placé le pays cThoman vel Saba» dans les en-
virons de l'Arabie. — On retrouve chez Car {F isch Samml. p. 125)
dans rO. de l'Arabie le pays de Sabba. — Chez Med {Fisch Samml.
p. 132), on trouve et «Sabaa» et «regine sabee» en Arabie. —
D'après Mand {Hall p. 157), dans l'Ethiopie est située la ville de
Saba, où régnaient les trois rois qui firent des offrandes à Jésus à
Bethléhem. — Hygg {Magasin p. 48, Miller III p. 102) a placé en
Arabie sur Mare ru bru m le pays de Saba, avec cette légende:
*Saba est pars Arabiœ; a Saba filio Chus sic dicta». — Sur la
Carte Cat {Notices p. 119, Riige p. 78) est dessinée l'image d'une
reine avec la légende suivante: «Arabia Sebba est la province que
possédait la reine de Sebba. Elle est habitée aujourd'hui par des
Sarrasins Arabes. On y trouve beaucoup d'aromates, tels que la
myrrhe et l'encens. Elle abonde en or, en argent et en pierres pré-
cieuses. On y trouve aussi, assure-t-on, un oiseau qui s'appelle f fenix».
— Chez Gexues [Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 200, Wuttke Ta-
fel X), on trouve dans le S.-E. de l'Arabie «Fenicia et Sabba».
— Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 48) a placé le pays
de Sa bea en Arabie; il donne à son sujet les légendes suivantes
{Zurla Ib.): «Arabia Sabea, empire glorieux, où il y a de la myrrhe,
de la canelle, de l'encens, des pierres précieuses et des métaux.
C'est de là qu'est venue, dit-on, la belle reine Sibylla Saba au
temple de Salomon à Jérusalem»; et «Je ne voudrais attester cette
438
opinion que la reine Saba soit venue de celte Arabie, mais je dis
comme les Abyssins quelle est venue du royaume de Saba en
Kthiopie>. Conformément à cette légende, on retrouve chez Mauho
en Ethiopie un «Heguo de Saba».
B) Saba dans l'Inde. Mar (Yule Cathay II) parle souvent
de l'île de Saba. gouvernée par une femme. C'est ainsi qu'il dit (Ib.
pp. 345, 346) qu'après avoir quitté Columbiim, il est allé sur mer
chez la célèbre reine de Saba. d'où il a continué son voyage à
Seyllan. D'autre part Jb. p. o5Gi, il dit qu'en passant Colu mbum
à son retour il voulait en même temps aller dans la terra sanc-
ta; mais selon Yule (Ib. note 2), c est probablement une faute de
plume et devrait être terra Saba. Il dit aussi (Ib. p. 383)
qu'ayant demandé des informations à la reine de Saba sur toutes
les choses remarquables et sur les iles inconnues dont cette partie
du inonde est si remplie, elle n'a pu lui en donner. Dans son pays
(Ib. p. 3S4), il a pourtant vu lui-même bien des choses curieuses, entre
autres des bêtes à figures d'hommes. De plus, il dit db. p. 389) que
Sémiramis, veuve de Ninus, a fait sa fille reine de Saba, lile
la plus magnifique du monde. Et depuis ce temps, des femmes y ont
toujours régné. Dans le palais de l'ile il a vu lui-même des tableaux
historiques représentant des reines qui reçoivent rhom.mage d'hom-
mes, li y a aussi observé que les femmes allaient en voitures ou
en chaises, portées par des éléphants. Enfin, il raconte 'Ib. p. 392)
de sa visite chez la reine de Saba qu'il fut reçu par elle avec de
grands honneurs et comblé de présents, qui cependant plus tard lui
furent en partie dérobés pas des brigands dans l'ile de Seyllan.
C) Saba en Perse. D'après Polo [Pauthier I pp. 61 sqq ,
Yule Polo I pp. 73 sqq.;, la ville de Saba est située en Perse.
De cette ville sortirent les trois Rois mages qui cherchaient Jésus
pour lui offrir leur hommage. Ils y sont enterrés côle à côte et sur
leurs tombeau-x on a érigé de beaux monuments. Les corps sont
encore bien conservés. Leurs noms étaient J as par, Melchior et
Balthasar Polo chercha des renseignements plus précis sur ces
hommes, mais il ne put en trouver dans la ville. Pourtant à une
distance de trois journées de marche de Saba, il y avait un village
Cala Ataperistan. ce qui signifie le château des ignicoles; et c'est
là qu'il réussit à apprendre ce qui suit concernant les trois Rois
mages: à une époque bien reculée trois rois de ce pays sont allés
439
adorer un prophète nouveau-né et lui offrir de l'or, de l'encens et
de la myrrhe. S'il recevait l'or, il montrerait qu'il était un roi juif,
s'il recevait l'encens un dieu, s'il recevait la myrrhe un médecin.
Arrivés à la place où l'enfant était né, le plus jeune des trois
rois entra le premier chez l'enfant, mais il trouva avec surprise
que celui-ci paraissait être du même âge que lui-même. Cette
observation fut faite aussi par les deux autres rois à leur entrée
chez l'enfant, et ils s'en étonnèrent beaucoup. Enfin, ils entrèrent
tous les trois en même temps, et alors ils trouvèrent un véritable
enfant de 13 jours. Et ils lui présentèrent leur hommage en lui
remettant leurs offrandes, de l'or, de l'encens et de la myrrhe. L'en-
fant accepta toutes les offrandes et leur donna en échange une petite
boîte fermée. Là-dessus les rois retournèrent dans leur pays. Après
avoir voyagé plusieurs jours, ils se demandèrent ce que pouvait
contenir la boite. Ils l'ouvrirent et y trouvèrent une pierre. Et
ils se demandèrent quelle pouvait être la signification de ce
don. Le vrai sens était que l'enfant, voyant la foi naitre dans
le coeur des rois, avait voulu, en acceptant et l'or et l'encens et la
myrrhe, se montrer en même temps vrai roi, vrai dieu et vrai mé-
decin; en leur donnant la boîte, l'enfant voulait leur dire qu'ils
devaient être fermes dans leur foi conune le rocher. Mais les rois
ne comprirent pas. Ils jetèrent la pierre dans un puits. Alors, le feu
du ciel tomba sur le puits. Les rois, en voyant ce miracle, furent
très étonnés et se repentirent d'avoir jeté la pierre. Ils apportèrent
le feu dans leur propre pays, et dès ce moment ils adorèrent le feu.
C'est ainsi que les habitants de ce pays sont devenus ignicoles. Des
trois rois l'un était de Saba, l'autre d'Ava et le troisième du
château indiqué plus haut. — Walsp {Zeiischr. Erdk. Berl. XXVi Tafel
X, Miller III p. 148) a placé le pays de Sabaa dans la Perse près
de Caldea et de Turris Babel. Tout auprès est situé le pays des
Amazones, «Amazonum mulierum regio». — En ce qui concerne
l'identification de Saba, ce sont probablement des endroits tout
différents dont parlent les auteurs. Le Saba de Polo est probab-
lement la ville de Sawah, située en Perse aux environs de Téhé-
ran [Pauthier I p. 61 note 3, Yule Polo I p. 76 note 3). Il est
difficile de décider si le Sabaa de Walsp est identique avec celui
de Polo. Le Saba de Mar se trouve sans doute dans l'ile de Java
ou de Sumatra ou peut-être dans l'Inde (cfr. Yule Cathay II pp. 321
440
sqq.). Saba en Arabie était situé dans le S.-O. du pays dans le
Yémen actuel (cfr. Buubury II p. 58). — Chez plusieurs auteurs, la
légende des trois Rois mages a été rattachée à Saba, mais elle a
aussi été rattachée à d'autres çndroits. Cfr. Cossan, Tarssia et
Légendes.
Var. de nom :
1. Saba Isii. [lilijmol XIV. 3, 15).
Hald {Hovcrg, Miller IV p. 28).
Ebst (Miller V p. 30).
Polo [Pautbier I p. 61, Yulc Polo I p. 73)
Mar {Yule Cathay II p. 346).
Mand (Hall p. 157, Lorenz p. 84).
Hygg [Ma[]asin p. 48, Miller III p. lOlî).
Mai:ro (Fisch-Oiig XV, Riigc p. 80, Zurla p. 48).
2. Sabaa: .Mi-;u (Fisch Samml. p. 132).
WAI.SP (Zeitsehr. Krdk. Berlin XXVI Tafel X. Miller III p. 148).
3. Sabba: C\n (Fisch Samml. p. 125).
Cahte Cat (Xoiices p. 119).
Gknce.s (Fisch-Ong X, Witttlcc Tafel X, Fiseh Samml. p. 200).
4. Sabea; Mauro {litige p. 80).
5. Sabee: Mkd (Fisch Samml. p. 132).
6. Satba: Polo (Xordcnsk).
7. Sebba: C.arti-; C.at [Rnge p. 78).
Sabaa v. Saba.
Sabana. Chez Mauho (Ruge p. 80, Zurla p. 39), endroit de
rinde, situé près de Sinus Gangeiicus.
Var. de nom:
1. Sabana: .Maiuo ilitige p. 80).
2. Sabara: Mai uo (/.iirhi p. 3*J).
Sabara v. Sabana.
Sabasta v. Sebaste.
Sabba v. Saba.
Sabcohar. Mauho (Ruge p. 80, Fisch-Ong XV) a placé cet
endroit dans l'Asie, au S.-E. de la mer Caspienne entre Cho-
rasian à l'E. et Nassabor ù 10.
Sabea v. Saba.
Sabee v. »
Sabisorbolo v. Sabissa colloasseis.
Sabissabella v. >
Sabissacolle v. »
Sabissa colloasseis. D'après Onon [Cordier p. G, Yule Cathay
1 p. ilj. il y a aux environs d'Artiron (Erserum) une montagne
441
Sabissa colloasseis. — Selon Peg {Yule Cathay H p. 300), Ser-
messacalo est un endroit situé sur le chemin d'Aiazzo à Tau ris.
D'après le tableau de Peg, il n'est pas bien éloigné d'Arzerone. —
Mand {Hall p. 148) fait mention d'une colline, nommée Sabissocolle,
située non loin d'Artyroun. — On l'a supposée identique avec
Hassan-kala, situé un peu à l'E. d'Erse rum [Cordier p. 15 note
9, Yide Cathay I p. 47 note 1, Ib II p. 300 note 5, Bov p. 75).
Var. de nom:
1. Sabissa colloasseis: Odoh (Cordier p. 6).
2. Bobis Sachalo: Odor (Ib. note cl.
3. Sabisorbolo: Odor (Ib.).
4. Sabissabella: Mand (Hall p. 148 note 1).
5. Sabissacolle: M.\nd [Lorenz p. 80 note 14).
6. Sabissatelle: Mand (Ib.).
7. Sabissatolle: Mand (Lorenz p. 80).
8. Sabissocolle: Mand (Hall p. 148).
9. Sabiszatolle: Mand (Lorenz p. 80 note 14).
10. Sarbisacalo: Odor [Yule Cathaj' I p. 47).
11. Sarbi-Sarbolo: Odor (Cordier p. 6 note c).
12. Sermessacalo: Peg (Yule Cathay II p. 300).
13. Sobissacallo: Odor (Cordier p. 6 note c).
14. Sobissacelo: Odor (Ib.).
15. Sollisaculo: Odor (Ib.).
16. Sovisacalo: Odor (Ib.).
Sabissatelle v. Sabissa colloasseis.
Sabissatolle v. »
Sabissocolle v. »
Sabiszatolle v. *
Sabium. Sur la Carte Cat {Notices p. 126), on trouve sur
la côte E. de la mer Caspienne, au S. du Cavo de Stayra et
au N. d'Ogus un endroit nommé Punta de Sabium.
Sabor. Chez Car {Fisch Samml. p. 120), au S.-E. de Mare
de Marga est située la ville de Sabor. — On la croit id. avec
l'ancienne capitale des Sassanides, Schahpur, située en Farsistan
à rO. de Schiras et au N. de Kaserun (Ib., Ritter Erdk. VIII pp.
827 sqq., Andrée Atlas, Droysen Atl. Hist.).
Sacassin. C'est avec cette ville qu'a été identifié Su m m erke ur.
Sace. Chez Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 3G),
une des provinces du Lop. Elle était située entre Mar Breunto
au S. et Tangiu au N.
Sachala. Chez Man» [Hall p. 262), une des villes frontières
(lu Turkye.
\'ar. de nom:
1. Sachala. Manu Hall p. 2(;2).
•2. Cathasa: Mand (Lorenz p. 150 note 112).
3. Sachasa: Mand (Ib.).
4. Sathasa: Mand (Lorenz p. 15(5).
;"). Satthasza: Mand II), note 112).
Sachasa v. Sachala.
Sachee v. Sarche.
Sachen. Chez Ukt [Hct Gap. 7), dans l'ouest de la Perse étaient
situées deux grandes villes, Nesaboret Sachen. — Chez Mand {Hall
p. 258), il y avait dans la Perse 0. 3 grandes villes, Messabor.
Cap h on et S armas s a ne. (Cfr. Bov p. 98).
Var. de nom:
1. Sachen: Hkt (Cap. 7).
2. Caphon: Mand (Hall p. 258).
'à. Saphaon: Manu (Lo/e/ir p. 153).
4. Sephaon: Mand il h. note 60).
Sachion v. Saciou.
Sachiu V. »
Sacimerani v. Necouran.
Sacimeran v. »
Sacion v. Saciou.
Saciou. Polo {Pauthier I p. 152, Yule Polo 1 p. 184) nous
dit qu'après 30 journées de marche dans le désert du Lop on arrive
à la ville de Saciou. située dans la province de Tangut. DilTérentes
choses de ce qui! dit dans ce chapitre des habitants du Tangut
peuvent aussi se référer à ceux de Saciou. Cfr. donc Tangut. —
Id. avec Sa-tschu [Pauthier I p. 152 note 1, Yule l*olo 1 p. 186
note 1, Richthojen China I p. 609).
Var. de nom:
1. Saciou ; Polo {Pauthier I p. 152).
2. Sachion: l'oi.o (Ram, Gnjri).
3. Sachiu: Poi.o {Yule Polo I p. 184).
4. Sacion: Poi.o [Sordensk).
Sacratre. Chez Mauuo (Zurla p. 38), ville située non loin de
Za i t o n.
Sacxi V. Saxi.
Sadanum insula v. Aden.
443
Sadauja v. Somdoma.
Sadavia v. »
Sadone v. »
Sadonye v. »
Sadu V. Ciandu.
Sadus V. »
Sadwz V. »
Saechoras. Chez Mauro [Zurla p. 45), fleuve de la Méso-
potamie.
Saianfu. Chez Polo [Pauthier II pp. 470 sqq , Yule Polo II
pp. 119 sqq), grande et puissante ville de commerce située aux en-
virons de Nanghin. Une des villes les plus riches et les plus im-
portantes de tout le Mangy, dont la possession procure au Grand-
Khan d'immenses revenus. Pendant la conquête du Mangy il
fut excessivement difficile de subjuguer Saianfu. Le siège dura
plusieurs années. Mais la possession de cette ville étant très im-
portante, le Grand-Khan essaya de toutes les manières de s'en em-
parer. La chose paraissait impossible, tant la ville se défendait vail-
lamment. Alors les Polo vinrent aider le Grand-Khan; ils con-
struisirent des catapultes immenses, au moyen desquelles ils lancèrent
de grosses pierres sur la ville qui se rendit. (Ce récit diffère
des sources chinoises. Cfr. Yule Polo II p. 128 note 5). — Mauro
{Zurla p. 37) a placé la ville de Sajanfu dans un pays qui
dépend de Nangin. — Identifié avec Hsiang-jang sur le fleuve
Han-kiang {Pauthier II p. 470 note 1, Yule Polo II p. 128 note 5).
Var de nom:
1. Saianfu: Polo (Pauthier II p. 470, Yule Polo II p. 119, Ram).
2. Sajanfu ; Mauho {Zurla p. 37).
3. Sayanfu: Poi.o (Nordensk).
4. Sianfu: Poi.o {Gnjn).
Saicho. Chez Mauro {Zurla p. 47), ville située sur la frontière
entre l'Arménie et la Syrie.
Sailan v. Ceyîan.
Saillana v. >
Saiton v. Caiton.
Sajanfu v. Saianfu.
Sakinc v. lanckint.
Salabham v. Ceylan.
Salam v. Cevlan.
Salamandra. Flin [Xat. Hisl. X, 188) dit de la salamandre:
cAnimal lacertae figura, stellalum, numquam nisi magnis imbribus
proveniens et serenitate desinens. huic tantus rigor ut ignem tactu
restinguat non alio modo quam glacies. eiusdem sanie, quae laclea
ore vomitur, (juacumciue parte corporis humani contacta toti deflu-
unt pili, idque c|Uod contactum est colorem in vitiliginem mutât». —
IsiD {Etymol XII, 4, 36): «Salamandra vocata, quod contra incendia
valeat: cuius inter omnia venenata vis maxima est. Caetera enim
singulos feriunt: haec plurimos pariter inlerimit: nam si arbori ir-
repserit, omnia poina inficit veneno, et eos, qui ederint, occidit. quin
etiam si in puleutn cadat, vis eius veneni potantes inlerficit. Ista
contra incendia repugnans, ignés sola animalium extinguit. Vivif
enim in mediis flammis sine dolore et consumptione, et non solum
quia non uritur, sed extinguit incendium». — Chez Hald {Miller IV
p. 40), on trouve en Ethiopie 'cette légende: «Sala mandra dracon
venenosa». — D'après Polo (Pauthier I pp. 159 sqq., Yule Polo
I pp. 101 sqq.;, dans la province Chingintalas est située une
montagne où se trouve la matière dont est faite la salamandre.
S'opposunt à Topinion ordinaire que la salamandre serait un
animal, il la dit un minéral dont on prépare des étoffes etc., ne se
consumant pas d;ins le feu. Kn brûlant, ces étoffes obtiennent une
belle couleur blanche. Il en décrit la préparation et déclare fausse
toute autre opinion touchant la salamandre. La supposition que la
salamandre est un animal n'est qu'une fable. — La description de
la salamandre comme une espèce de lézard, pouvant supporter le
feu, est très ancienne. On croyait que des cheveux de la salamandre
.se préparait une sorte de laine incombustible, servant de toiles etc.
Polo pense probablement à l'asbeste, dont on prépare des étoffes
incombustibles (cfr. Paulhicr 1 p. 101 note 2, Yule Polo I p. 104
note 5).
Salangorum terra v. Solangi.
Sale. M.UMo (Zurla p. ôl) dit dans une légende de saylan
que les habitants de celte ile sont ordinairement appelés sale.
— Cfr. Cevlan et Soli.
Salie v. Soliz.
Salopatana. Chez Cosm {Topor/r. Christ, p. 337, Crindle p.
367), port de l'Inde, d'où l'on exporte le poivre. — Il était situé
445
sur la côte de Malabar entre Mangalore et Calicut {Crindle p.
367 note 4, Ritter Erdk. VI p. 30).
Salugar-siijassa. Chez Clav (Markh p. 114), endroit par
lequel passa Clav à l'aller avant d'arriver ù la ville d'Anchoy
mais après avoir passé le fleuve Morghan.
Salutis, lacus v. Lacus salutis.
Salvastro v. Sebaste.
Samabram v. Smabram.
Samag. Ville par laquelle passa Rubr à son retour, après
avoir quitté Samar on et clau stra Al ex and ri mais avant d'arriver
à la plaine de Moan. — Identifié avec Schemacha d'aujourd'hui,
situé dans la partie E. du Caucase, au x\.-0. de Baku et au S.
de Derbent [Zeitschr. Erdk. Berlin XX p. 246).
Samara. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 36), dans l'E. de
l'Asie se trouve un promontoire «Samara promuntorium^. 11 sort
de l'Inde parallèlement au Boreum promunctorium et est situé à l'E.
du Gange.
Samara. Chez Polo (Pauthier II pp. 571 sqq., Yide Polo
II pp. 235 sqq.), il y a dans l'île de «J avva la meneur» entre autres
un royaume de Samara. Les habitants sont des idolâtres sauvages,
vivant de poisson et de riz. Il est une espèce d'arbre dont ils
savent tirer un vin d'un goût excellent. L'arbre en question res-
semble au dattier. — Ce nom, qui ne signifie chez Polo qu'un des
royaumes de Javva la meneur, du Sumatra d'aujourd'hui, est,
d'après Yule (Ib. p. 237 note 1) et Fisch fSamml. p. 181), probable-
ment le nom de toute l'île, et ce serait donc la première fois que
nous rencontrons le nom de Sumatra dans la littérature occidentale.
— Cfr. Sumoltra et Samira.
Samarcan. Ptol (VI Cap. 11) mentionne la ville de Mara-
canda en Bactriana. — En retournant de son voyage. Km (p 179)
passa par la ville de Samarqand. — Chez Hald [Haverg, Miller
IV p. 26). «Samarcan civitas* est située aux environs du
flleuve Oxus. — Chez Ebst (Miller V p. 34), on retrouve la ville
et la légende qui suit: «Samarcha civitas est Gazare id est Scitie
regionis, maior Babylone, habens in gyro C milia, quae a rege
pagano et chrisliano mixtim colitur*. — Polo {Pauthier I pp. 136
sqq., Yule Polo I pp. 170 sqq.) parle de la ville. Sans doute, il
n'y a jamais été lui-même, mais son père et son oncle y ont été dans
446
leur premier voyage. Et c'est probablement d'après leurs récits qu'il
décrit la ville, disant seulement qu'elle était grande et habitée par
des chrétiens et des sarassins. Mais il parle avec détails d'une grande
église, bâtie à la gloire de Saint-Jean-Bapfisle. — D'après Het
(Cap. 7\ il y a dans la partie E. de la Perse deux grandes villes,
lioctara et Seonorgant. — Chez Mkd {Fisch Samml. p. 133), la
ville de Samarxhanti est indiquée. — D'après Man» {Hall p. 258),
dans l'E. de la Perse se trouvent deux grandes villes, Boytiirraet
Seornergant, aussi appelé Sormagant. — Sur la Carte Cat
(Notices p. 126, Riige p. 78), la ville de Samarchati est située à
TE. de Bocar. — Clav {Markh pp. 164 sqq.) décrit en détail
Samarcand (ou comme il l'appelle aussi Cimes-quinte, de Cimes
= grande et quinte = ville), qu'il a visité sous le règne de Ti m ur. La
ville est située dans une plaine et entourée d'un rempart; à l'exté-
rieur de ce rempart, il y a de grands et vastes faubourgs. D'après
Clav, la ville elle-même est un peu plus grande que Se ville, mais
les faubourgs sont bien plus grands. Il y a des jardins partout et
beaucoup de beaux mosquées. La ville a de grandes et larges rues,
entourées des deux côtés de bazars, où sont amassées des marchan-
dises de tous les points du monde. La population est nombreuse,
et elle s'est encore augmentée, le souverain ayant forcé les artisans
les plus habiles des pays conquis à s'établir à Samarcand. Ainsi
d'habiles tisserands en soie, des souffleurs de verre et des potiers
sont venus de Damas, des maçons et des joailliers, de Turkey.
1-50,000 hommes ont été de cette manière emmenés à Samarcand
des pays conquis et ils représentent toutes les nations: Turcs, Arabes,
Mores, Arméniens et Chrétiens. La ville est en fréquentes relations
commerciales avec le monde entier, surtout avec la Russie et la Tar-
tarie, qui y envoient du lin et des peaux, avec le China, qui exporte
de la soie et des pierres précieuses, et avec l'Inde, dont les épiceries
sont recherchées. Les bazars sont nombreux, remplissant des rues
entières, dont la i)rincipale traverse toute la ville. Cette rue est
tout entière couverte et reçoit son jour des fenêtres du toit. —
D'après Schilt (Nurnb Cap. 29, Tclj \). 47), Sam er chant, ville
grande et importante, est la capitale du pays Zekatey. — Chez
HiAN [FischOng IX, Miller III p. 144), la ville de Samarcante est
située en Asie entre Norganze et Chataio. — VValsp [Zcitschr.
Erdk. Berlin XXVI Tafel X) a placé la ville de Samarchat près
447
de Kataya, de Corsamea et de Riphei montes. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 34), près d'Oc us, au N.-E. de
Zagatai se trouvent le pays et la ville de Samargante. Je cite,
entre autres légendes, les suivantes {Zurla \h.): «Ce royaume de
Samargante et toute cette contrée du N.-E. et de l'E. jusqu'à
Otrar furent subjugués par Tamerlan, qui mourut à Otrar> et
fDans ce royaume de Samargante il y a une espèce d'eau telle
que, versée par terre, elle empêche les sauterelles d'y vivre». —
Cette ville, dans une bulle papale [Yule Jord p. VII) appelée
Semiscat, est identique avec Samarkand d'aujourd'hui (Paw//i{er
I p. 137 note 1, Yule Polo I p. 171 note 1, Fisch Samml. p. 133,
Bov p. 98, Notices p. 126, Markh p. 165 note 1, Telf p. 170 note
7, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 385, Heijd II pp. 221, 505, Yule
Cathay I p. 192, Graece Orbis lat. etc.).
Var. de nom:
1. Samarcan: Hald (Haverg, Miller IV p. ^G).
Polo [Paiithier I p. 13(5, Yule Polo I p. 170. Xordensk].
2. Cimes-quinte: Cl.w [Markh p. 170).
3. Maracanda; Ptol (VI, 11).
4. Samarcand: Clav {Markh p. 170 etc.).
5. Samarcante: Bian FischOng IX, Miller III p. 14i).
6. Samarclia: Ebst i Miller V p. 34 U
7. Samarcham: Polo [Gryn).
8. Samarchan: Polo (Rani).
9. Samarchanti: Carte Cat {Ruge p. 78).
10. Samarciiat: Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
11. Samarchati: Cakte Cat iXotices p. 126).
12. Samarchatj: Cakte Cat (la carte de Xolices p. 118).
13. Samargant: Mauro (la carte de Zurla).
14. Samargante: Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 34).
15. Samarqand: Kir (p. 179).
16. Samarxhanti: .Med {Fisch Samml. p. 133).
17. Samerchant: Schilt {Sùrnb Cap. 29, Telf p. 47).
18. Sametchant: Schilt {Sùrnb Cap. 23).
19. Samsrgant: Mand [Lorenz p. 153 note 54).
20. Semerchant: Schilt iSiirnb Cap. 18, Telf p. 28).
21. Semiscat: - {Yule Jord p. VII).
22. Semerchant: Schilt [Xûrnb Cap. 19).
23. Seonargant: Mand {Lorenz p. 153 note 53 j.
24. Seonergant: Mand (Ib).
25. Seonergantb: Mand (Lorenz p. 153).
26. Seonorgant: Het (Cap. 7).
27. Seornergant: Mand (Hall p. 258).
448
28. Sonargant: Mand (Luren: p. 153).
29. Sormagant: Mand [Hall p. 258, Lorcn: p. 153 note 54).
Samarcand v. Samarcan.
Samarcante v »
Samarcha v. »
Samarcham v. »
Samarchan v. »
Samarchanti v. »
Samarchat v. »
Samarchali v. >
Samarchatj v. >
Samargant v. > *
Samargante v. »
Samaria. Chez Leaudo (Fisch-Ong XIV). à l'E. de la mer Caspi -
en ne et d'A m ol se trouve une ville ou un pays Samaria. — Peut-être
est-ce le S a m a r i a de la Palestine ; pourtant la chose n'est pas probable.
Samarkand. C'est avec cette ville qu'a été identifié Samarcan.
Samaron. Ville par laquelle passa Rubr {Soc. Géogr. Paris
IV p. 38:2) à son retour après avoir quitté Porta Ferrea et avant
d'être arrivé à Samag. Il y avait beaucoup de Juifs.
Samarqand v. Samarcan.
Samarxhanti v. »
Sambaliensem v. Cambaluc.
Sambortea v. Sapurgan.
Samerchant v Samarcan.
Sametchant v. »
Samira. Chez Mauro {Zurla p. 38), une des îles de l'Océan
au S. et ù l'E. de Chatajo. Le nom est })eut-ètre à rapprocher du
Sam ara de Polo. Cfr. Samara.
Samogedi. Ce peuple est mentionné par Caup {Soc. Gcogr.
Paris IV p. 748).
Samorj v. Lambry.
Samosa v. Samosaka.
Samosaka. Chez Hald {Havcrg, Miller IV p. 35), ville de la
Mésopotamie, située dans les environs d'Aretusa lacus et du
Tigre. — Chez Ebst {Miller V p. 41)), la ville de Samosa est située
en Mésopotamie. — Probablement identique avec Samsat, station
de passage sur le haut Euphrate, au N.-E, d'Aleppo et au N.-O.
d'I'rfa. (Cfr. Riltcr Erdk. X pp. 925 sqq.).
449
Var. de nom:
1. Samosaka: Hald (Hauerg, Miller IV p. 35).
2. Saitiosa: Ebst (Miller V p. 46).
Samsat. C'est avec cet endroit qu'on peut peut-être identi-
fier Samosaka.
Sana. C'est avec cette localité qu'il faut probablement identi-
fier Sanaa et Senech.
Sanaa. Chez Car [Fisch Samml. p. 125), localité située sur
la presqu'île 0. de l'Arabie. — Le même Sanaa se retrouve aussi
chez Med {Fisch Samml. p. 125) en Arabie. — Il est probablement
id. avec le Sana d'aujourd'hui dans le S.-O. de l'Arabie. Fisch
(Ib.) suppose que Car a fait de Sana deux endroits: Sanaa et
Senech. — Cfr. Senech.
Sanasio. Chez Genues (Fisch-Ong X), endroit de l'Arménie.
Sanda v. Ciandu.
Sandai. A 15 journées de navigation à l'E. de Java major
sont situées, d'après Conti [Major p. 17), les deux îles Ban dan et
Sandai. Sandai produit de la muscade. — Chez Genues {Fisch-
Ong X, Fisch Samml. p. 182), dans la mer, au S.-E. de l'Asie
orientale, se trouvent deux îles avec la légende suivante: «Sanday
et Ban dan dicuntur insuie iste, nam Sanday crocea nuces muscatas
et macis, Ban dan vero garofalorum copiam ad Javas transmit-
tunt . . .». — Chez Mauro {Ruge p. 80, Zurla pp. 49, 50), au N.
de Sumatra sont situées deux îles, Bandan et Sondai, avec, pour
celle-ci, cette légende: «Ile près de Bandan, qui produit des muscades
et d'autres épiceries en grande quantité. Il y a aussi des perroquets
nuancés de huit couleurs, gros comme des pigeons, et une autre
espèce de perroquets, gros comme des mouettes, tout entiers blancs
excepté les pieds et le bec qui sont rouges». — Fisch (Samml.
p. 182) suppose que ces îles sont les mêmes que les Moluques; le
nom de Bandan se rattacherait aux îles de Banda, mais il ne
sait d'où est venu le nom de Sandai. Peut-être y aurait-il quel-
que rapport aux îles de la Sonde. Cfr. Bandan.
Var. de nom:
1. Sandai: Conti {Major p. 17, Ram p. 341).
2. Sanday: Genues {Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 182).
3. Sondai: Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 49).
Sanday v. Ciandu.
Sanday v. Sandai.
29
450
Sando v. Ciandu.
Sandoddi. Chez Peg [Yule Cathay II [). 301), station sur la
route d'Aiazzo à ïauris. C'est la dernière station de la route,
et elle doit donc être située près de Tau ri s.
Sandoy v. Ciandu.
Sandu v.
Sandur v. »
Sandur. En naviguant 700 lieues au S.-S.-O. de Cyamba on
arrive, selon Polo {Pauthier II p. 562, Yule Polo II p. 218), aux
deux îles de Condur et de Sandur. — Mauro (Zurla p. 59) a placé
dans les environs de Giava menor plusieurs petites îles, parmi les-
quelles sont Conduz et S on dur. — Id. avec le groupe d'îles P ulo
Kondor {Pauthier II p. 562 note 1, Yule Polo II p. 219 note 2).
Var. de nom:
1. Sandur: Polo (Pauthier II p. 562).
2. Sondur: Polo {Yule Polo II p. 219).
Mauro {Zurla p. 49j.
Sanf V. Cvamba.
Sanga v. Zangan.
Sangi. Chez Mauro (Zwia p. 35), on trouve la ville de Sangi
sur une presqu'île dans le nord de l'Asie dans les provinces Hung
et Mon gui, près de la ville de Mechrit.
Sangra v. Langra.
Sanniaco v. Somdoma.
Sanson. Chez Het (Cap. 12), montagne servant de frontière
entre l'Arménie et la Mésopotamie.
Santguelana. Chez Clav (Markh p. 91), village situé à l'E.
de Tabreez sur la route de cette ville à Sultanieh.
Santo. Sur la Cartk Cat {Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
du Catayo entre Cingu à l'E. et Chambaleth à l'O.
Sapangu v. Sypangu.
Saphaon v. Sachen.
Sappiiara. Cfr. Dufar et Sephar.
Sapurgan. Avant de parler de Balac, Polo {Pauthier I pp.
107 sqq., Yule Polo I p. 140) décrit la ville de Sapurgan comme
renommée pour ses melons. On fait un grand commerce de ces
fruits desséchés. — Walsp {Zeifschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10)
451
a placé au N. de la mer Caspienne et dans les environs de Kataya
la ville de Sambortea. Kretschmer (Ib. p. 385) la croit identique
avec le Sapurgan de Polo. — Id. avec le Schibirchan d'aujourd'hui,
ville située à l'O. du Balch d'aujourd'hui {Pauihier I p. 107 note
2, Yide Polo I p. 141 note 1).
Var. de nom:
1. Sapurgan: Polo (Pauthier I p. 107, Ynle Polo I p. 1-tO, Xordensk, Ram).
2. Sambortea: Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 385, Tafel 10).
3. Sopurgam: Polo (Grynj.
Sara v. Sarai.
Saraa v. »
Saracanco v. Sarachuk.
Sarach v. Sarai.
Sarachanco v. Sarachuk.
Sarach ik v. »
Sarachuk. Pasc (Mosh App. p. 194, YiUe Cathay I p. 234)
a fait un voyage de 12 jours, à partir de Sarray, tantôt en ba-
teau sur le Tigre (chez Pasc id. avec le Volga), tantôt le long
de la rivière du lac Vatuk (= la mer Caspienne^, jusqu'à ce qu'il fut
arrivé à Sarachuk. De cet endroit il est allé dans une voiture,
tirée par des chameaux, à Wrgant, ce qui a pris 15 jours. —
Peg (Sprengel pp. 258, 267, Yide Cathay II p. 287, Ib. Append. III)
a descendu un fleuve pendant 8 jours, pour aller de Sara à Sara-
canco. Ce voyage peut aussi se faire par terre, mais le voyage
coûtant alors plus cher il vaut mieux aller par eau. Le voyage de
Saracanco à Organci prend 20 jours, en allant dans une voiture
tirée par des chameaux. — Chez Gexues {Fisch-Ong X, Fisch Sam ml.
p. 177), au N.-O. de la mer Caspienne, sur un fleuve qui se jette
dans cette mer et près de la ville de Sara, est située Saratellis,
probablement id. avec le Saracanco de Peg. — Identique avec
Saraitschik, situé sur le bas Oural non loin de son embouchure
dans la mer Caspienne. Yule (Polo [édition de 1875i I p. 6 note 1) suppose
pourtant que le Saracanco de Peg ne serait autre chose que le Nou-
veau Sarai (voir Sarai), situé près du Volga sur le Zarew; mais
il me paraît plus vraisemblable que le Saracanco de Peg soit iden-
tique avec le Sarachuk de Pasc, le voyage à chameaux, pour aller
à Organci, ayant commencé dans cette ville, selon les deux auteurs.
Et la description de Pasc du chemin de Sarray à Sarachuk, en
452
partie sur le Volga, en partie sur la mer Caspienne, indique po-
sitivement que Saracliuk n'était pas situé sur le Volpa {Yule
Cathay î p. 234 note 3, Ib. II p. 287 note 3, Hcyd II p. 229). —
Cfr. Sarai.
Var. de nom:
1. Sarachuk: Pasc {Mosh Append. p. 194).
2. Saracanco: Peg (Sprengel p. 258, Yule Cathay II p. 287).
3. Sarachanco: Pkg (Yule Catliaj' II App. III).
4. Sarachik: Pasc {Yule Cathay I p. 234).
5. Saratellis: Genuf.s {Fisch-Ong X. Fisch Samml. p. 177).
6. Saratschik: Sprengel p. 262 note).
Sarack v. Sarai.
Sarai. \\vm\ (Soc. Géogr. Paris IV pp. 378, 380) et ses com-
pagnons sont allés du camp de Batu, situé alors, croit-on, un peu
au S. de la ville de Kamgschin sur le Volga (Zeitschr. Erdk.
Berlin XX p. 234), pendant 15 jours «versus Sarai, tendentes recte
in meridiem, descendendo juxta Etiliam, que dividitur in tria magna
brachia ibi inferius . . .». Il dit encore de Sarai: <'Sarai et palatium
Baatu est super ripam orientalem, et vallis per quam diffunduntur
brachia illa fluminis habet latitudinem plusquam VII leucarum, et est
ibi maxima copia piscium». — Polo {Pauthicr I p. 6, Yule Polo I
p. 4) raconte que son père et son oncle, Nicolo et Maffeo Polo,
ont dans leur premier voyage visité le Khan Abarca dans son camp
à Sara et à Bolgara. — Corv (Mosh Append. 45 p. 118, Yule
Cathay I p. 204) mentionne seulement dans sa seconde lettre la ville
de Sara sans donner à son sujet le moindre renseignement.
Het (Cap. 5) dit: «Major civitas regni Cumania? vocatur Sara,
qvœ fuit antiqvitus nobilis & famosa. P'uit tamen postrata, & quasi to-
taliter destructa per Tartaros, qvi illam violenter ceperunt . . .».
— Chez Vksc {Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 8), on ne retrouve
le nom qu'à propos de la mer Caspienne, nommée sur la carte: «Mare
Caspis Yrcanum de Sara». — Pasc {Mosh App. p. 194, Y nie
Cathay I pp. 231 sqq.) est allé en voilure de Tan a à Sarray. ville
sarrasine dans le pays des Tartares. Il y est resté une année, appre-
nant la langue de Comania et des Pigures. De là, il a descendu
en bateau le fleuve ïygris (= le Volga) pour longer ensuite la côte
du lac Vatuk {=l la mer Caspienne) jusqu'à Sarachuk, soit un
vovage de 12 jours. — D'après Pkg (Sprengel pp. 257, 258, Vule
Cathay II p. 287), il faut un jour, par un fleuve, pour aller de Gin-
453
tarchan à Sara. De Sara jusqu'à Saracanco il y a 8 journées
par eau, cette voie étant meilleur marché que le voyage par terre.
— À l'aller, Mar {Yule Cathay II p. 337) a fait une visite à la cour
du Khan de Kiptschak, probablement à Sarai, endroit qui n'est
cependant pas nommé dans son récit de voyage (Ib. p. 321). — D'après
Mand {Hall p. 257), la ville principale de Com enye s'appelle S arak;
elle est située sur l'une des trois routes conduisant dans l'Inde.
Cette route, passant par Derbent, ne permet pourtant pas à une
grande foule d'y passer en même temps, excepté en hiver. — Sur
la Carte Cat [Notices p. 129, Riige p. 78), sur le fleuve Edil ou
Volga, près de son embouchure dans la mer Caspienne, est située
une ville nommée «Ciutat de Sarra». A côté de la ville de Bor-
gar, située plus haut sur le même fleuve, on trouve la légende sui-
vante: «C'est ici que réside l'empereur de cette région septentrio-
nale, dont le commandement commence dans la province de Bur-
garia et finit à la ville d'Organcio. Ce souverain est appelé
Jambech, seigneur de Sarra». A quelque distance à TE., à côté
de la montagne de Sebur, on trouve sur la carte l'image d'une
grande caravane, partant pour TE., et cette légende s'y référant {No-
tices pp. 130, 131): «Cette caravane est partie de l'empire de Sarra
pour aller au Catayo». Toutes ces mentions de Sarra se rapportent
évidemment au Sarai situé sur le Volga. Mais il y a aussi sur
la carte un autre endroit du même nom. Car au milieu de l'Asie,
à rO. de Bocar, se trouve sur la carte une ville, appelée (Ib. p. 126,
Ruge p. 78) Saray ou dans une autre version Faray. Ce Saray
est-il identique au Sarai dont nous parlons plus haut, ou bien
indique-t-il un tout autre endroit du même nom, c'est ce qu'il est
difficile de décider. Mais probablement, ce Saray est le même que
notre Sarai, car, comme nous le verrons plus bas, il y eut bien en
réalité deux Sarai, l'un plus ancien que l'autre, mais très voisins;
et il ne me paraît pas impossible que la connaissance de ces deux
Sarai n'ait influencé le cartographe de sorte qu'il les a éloignés au
lieu de les placer l'un près de l'autre. Et précisément le fait que
ce Saray -ci a été placé aux environs de Bocar pousse à l'iden-
tifier avec le Sarai du Volga, car Sarai fut longtemps le point
de départ d'un vif commerce par caravanes avec l'Orient, surtout
avec Bocar ou le Bu char a d'aujourd'hui. Toutefois il est possible
aussi que ce Saray de la Carte Cat soit identique avec Sarait-
404-
scliik sur l'Oural. — Schilt (Nûryib Cap. 31, Te// p. 49) mentionne
la ville de Saroy comme la capitale de l'empire des Tatars. —
Chez BiAN (Fisch-Ong IX, MiUcr III p. 144-), au N. de la mer Cas-
pienne est situé un pays, ainsi désigné: «Hic fuit imperium Sirie»;
on y trouve aussi l'image d'un temple avec cette inscription: «temp-
lon imperatoris Sirie». — Chez (œ^ves (Fisch-Ong \, Fisch Samm\.
p. 177), on voit sur un fleuve qui du N. se jette dans la mer Cas-
pienne près de Saratellis la ville de Sara. — Chez VValsp (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI p. 380, Ib. Tafel X\ bien loin au N. de la mer
Caspienne dans le Tartaria imperium est située une ville, au
sujet de laquelle on lit cette légende: «Saraa, caput tartarorum ubi
imperator moratur». — Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
30) donne, au N. de la mer Cas pie n ne, autour du fleuve Edil
le pays Saray ou Sarey; il dit de ce pays: «Il y a ici 18 tombeaux
pareils à l'image ci-jointe. Ta merlan les a fait faire. Il n'y a fait
enterrer que des princes... Ici Tamerlan a infligé une sanglante
défaite aux Tartares». A côté est dessinée une montagne, une «mon-
tagne de sel», avec cette inscription: «On recueille ici du sel en
quantité». Dans une légende concernant la Scythie, il parle de deux
Saray, Le Petit Saray et le Grand Saray, situés tous les deux en
Scythie. — La situation de Sarai a été très discutée. Par suite
de la découverte de grandes ruines aux environs de Zarevv, on a
voulu V placer Sarai, mais sa situation ne s'accorderait pas en ce
cas avec les indications de quelques auteurs du moyen-âge qui veu-
lent le placer à une ou deux journées de Gintarchan ou de TAstra-
chan d'aujourd'hui. Ln fai-sant des recherches on a aussi trouvé
des ruines d'une grande étendue auprès de Selitrennoje d'au-
jourd'hui, ville située sur la rive gauche du Volga, plus près de son
embouchure que Zarew. 'C'est dans ces environs qu'il semble le
plus conforme aux indications des auteurs du moyen âge de placer
l'ancien Sarai. Mais d'autre part, il faut remartiuer que cer-
taines circonstances indiquent que les ruines de Zarew sont les
restes d'une puissante ville d'autrefois. Ainsi, une ancienne tradi-
tion rapporte que les souverains des hordes tatares y auraient ou
leur résidence. Or Sarai était précisément la résidence des souverains
de Kiplschak pendant le temps de l'année, l'hiver, où ils ne sor-
taient pas avec leurs hordes. Ainsi, il est difficile de nier le
rapport de Sarai avec les ruines de Zarew. On croit avoir résolu
455
le problème en supposant l'existence de deux endroits portant tous
deux le nom de Sarai, supposition soutenue par d'assez bonnes rai-
sons: c'est ainsi que d'anciennes pièces de monnaie indiquent comme
lieu de fabrication ou Sarai ou un Sarai plus récent. Le vieux
Sarai, bâti par Batu au milieu du treizième siècle, aurait été placé
auprès de Selitrennoje d'aujourd'hui sur le bas Volga. Le nouveau
Sarai aurait été situé aux environs de Zarew, et l'on croit qu'il
aurait été bâti au milieu du quatorzième siècle. Ceci s'accorderait
aussi avec un récit, retrouvé chez un auteur oriental du moyen-âge,
et suivant lequel Sarai aurait été détruit par Timur 63 ans après
sa fondation. Timur détruisit Sarai en 1395, et ce renseignement
sur l'âge de la ville serait exact, si l'on entend par le Sarai détruit
par Timur le nouveau Sarai; mais le récit ne saurait être exact
pour le vieux Sarai, qui était bien plus ancien. Certaines cartes
aussi, par exemple celle de Mauro, donnent deux Sarai. et nous
avons déjà parlé de la possibilité de deux Sarai sur la Carte Cat.
Le Sarra de la Carte Cat est probablement identique avec le nou-
veau Sarai, car dans la légende citée concernant Borgar, Jam-
bech est désigné comme le «seigneur de Sarra». Mais ce Jam-
bech est probablement identique avec Janibek ou Djanibeg, qui
régnait en 1341 — 1357 et qu'on suppose avoir bâti le Sarai neuf
{Heyd II p. 229, Yide Polo I p. 6 note 1). Le S ara y de la Carte
Cat serait donc peut-être identique avec le vieux Sarai {Heyd II
pp. 227 sqq., Zeitschr. Erdk. Berlin XX pp. 234 sqq., Yide Polo
I p. 5 note 1, Fisch Samml. p. 177 etc.). — Cfr. Sarachuk.
Var. de nom:
1. Sarai: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 380).
CoRv {Yule Cathaj' I p. 204).
2. Faray: Carte Cat {Notices p. 126).
3. Lurack: Mand (Sprengel p. 261 note b).
4. Sara: Polo (Paiithier I p. 6, Yule Polo I p. 4).
CoRv (Mosh Append. p. 118).
Het (Cap. 5).
Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8).
Peg (Sprengel p. 257, Yule Cathay II p. 287).
Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 177).
5. Saraa: Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin p. 380, Ib. Tafel X).
6. Sarach: Mand {Lorenz p. 153 note 43).
7. Sarack' Mand (Sprengel p. 261 note b).
8. Sarak: Mand {Hall p. 257, Lorenz p. 153).
456
1». Saray: Carte Cat (Ruge p. 78. la carte Solices p. 118).
Malho {Fiscb-Ong XV, liugc p. 80, Ziirla p. 33).
10. Sarel: Schilt (Telf p. 49).
11. Sarey: Mai- ho (Zurla p. 30).
12. Saroy: Schilt (Sfirnb Cap. 31).
13. Sarra: Cahte Cat (Riigc p. 78, Sotices pp. 129. 131).
14. Sarrai: IUbh (Soc. Gcogr. Paris IV p. 380 note ô).
15. Sarray: Pasc {Mosh Append. p. 194, Yule Catliay II p. 231).
16. Sirie: Hian [Fisch-Ong IX. Miller III p. 144).
Saraitschik. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Sara-
c h u k.
Sarak v. Sarai.
Sarakhs v. Saraskh.
Sarapa v. Sarata.
Saraskh. Selon Kiu [Kir p. 179), endroit par lequel passa le
roi Hethum au retour de son voyage, peu aprèsavoir quitté Boukhara.
Var. de nom:
1. Saraskh: Kih (Kir p. 179).
2. Sarakhs : Kir (Ib. note 7).
Sarastopoli v. Sauastopallj.
Sarata. Chez Ptol, ville du Sinarum Situs.
Var. de nom:
1. Sarata: Ptol.
2. Sarapa: Ptol.
Saratellis v. Sarachuk.
Saratschik v. »
Saray v. Sarai.
Sarbisacalo v. Sabissa colloasseis.
Sarbi-Sarbolo v. »
Sarche. Chez Mand {Hall p. 1G7), ville de Tlnde située sur
la route de l'île de Chana au pays Lomb. Grande ville, où les
chrétiens étaient nombreux.
Var. de nom:
1.
Sarche: Mand II<iU p. Kh),
2.
Barchen: .Mand (Ib. note d).
.•{.
Sachee: .Manu (Ib.).
4.
Sarchys: Mand (Ib.|.
.").
Sarke : Mand (Loren: p. 87).
(3.
Sarthye: Mand {Hall p. 167 note d).
7.
Zarchee: Mand (Ib.).
8.
Zarke: .Mand (Ib.).
457
Sarchys v. Sarche.
Sarci v. Sarti.
Sarcon v. Caiton.
Sardanfu v. Sardansu.
Sardansu. Apr^'s un voyage de 30 jours à l'O. d'Acbalec
Manzi on arrive, d'après Polo {Pauthier II pp. 366 sqq., Yule
Polo II pp. 22 sqq.), dans la province de Sardansu. La capitale
de ce pays porte dans la plupart des éditions de Polo le mèrne
nom que la province, mais dans l'édition de Pauthier (Ib. p. 366),
elle est nommée Syndifu. Le pays avoisine le Manzi. La ville est
traversée par un fleuve, le Quiansuy, grand et large comme un lac;
on le passe sur un pont magnifique (v. sous Quiansuy). La ville
est située à 5 journées de Tebet. — Chez Mauro [Zinia p. 38), on
trouve entre Mango et Tebet le pays de Sindifu. — Le pays est
id. avec la province Szetschwan, et la capitale, nommée par Polo, est
Tschông-tu [Pauthier II p. 366 note 1, Yule Polo II p. 24 note 1).
Var. de nom:
1. Sardansu: Polo (Pauthier II p. 366).
2. Dardanfu(?): Polo [Nordensk).
3. Sardanfu(?): Polo [Nordensk).
4. Sindafu: Polo (Yule Polo II p. 22).
5. Sindifu: Polo {Zurla p. 38).
6. Sindinfu: Polo (Ram, Gryn).
Mauro (la carte de Zurla).
7. Syndifu: Polo (Pauthier II p. 366).
Sardarud. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Zay dan a.
Sarei v. Sarai.
Sarey v. »
Sariemur v. Sarihuiur.
Sarihuiur. Selon Carp [Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 708), le
peuple Sarihuiur fut subjugué par les Mongols. — D'après Z)'.4i'^2:ac)
il constituait une branche des Uigures ou Oïgours. Le nom de
Sarihuiur signifierait les Uigures jaunes, et ils auraient habité
dans la province Kuko-Nor aux environs de T s ai dam, entre les
montagnes de Nan-schan au N. et la partie E. du Kwen-lun au S.
(Ib. pp. 639 sqq.). Cfr. lugures.
Var. de nom:
1. Sarihuiur: Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 708). •
2. Baryhryur: Carp (Ib. p. 708 note 8).
458
3. Sariemur: Carp (Ib. p. 651 note 8).
4. Sarihuyur: Carp (II), p. 7()S note 8).
ô. Sarimur: Carp (Ib. p. Gôl note 8).
(). Sariuiur: Cahp (Ib.).
7. Saruinorum: Carp (Ib.).
8. Saruiuorum: Carp (Ib.).
9. Saruyur: Cahp (11).).
Sarihuyur v. Sarihuiur.
Sarimur v. >
Sariplur. Chez Km (p. 179), entiroit par lequel passa le roi
H e t h u m à son retour. Selon sa description, il serait situé entre Samar-
kand et Buchara.
Sariuiur v. Sarihuiur.
Sarke v. Sarche.
Sarmagant v. Samarcan.
Sarma saule v. Sarmassane.
Sarmassane. Chez ]\I.v.nd {Hall p. 258), ville située dans la
partie occidentale de la Perse. C'est dans la même région que se
trouvent aussi les villes de Messabor et de Caphon.
Var. de nom:
1. Sarmassane: Manu (Hall p. 258).
2. Sarma saule: Mand {Lorenz p. 153 note 61).
3. Sormasania: Mand {Lorenz p. 153).
4. Sormasanie: Mand (Ib. note Gl).
5. Stormasania: .Mand (Ib ).
Sarmatae v. Sârmatia.
Sarmate v. »
Sârmatia. D'après Plin {Nat. Hist. IV, 80), les Sarmatae
étaient un peuple Scythe. — Ptol en dit (V Cap. 8): «Sârmatia
Asiatica septentriones versus finitima est terrae incognitae; ab occi-
dente fmitur Sârmatia Eu'ropaea usque ad Tanais fluminis fontes
et ipso Tanai fluvio usque ad exitum élus in Maeot in lacum atque
Maeotis lacus parte orientali, quae est a Tanais fluminis ostiis
usque ad Bosporum Cimmerium». — Sol (p. 08) mentionne
aussi les Sarmatae. — Isin [Etymol IX, 2, 93) nomme le peuple
Sarmatae. — Chez Hald (Miller IV p. 17), on retrouve dans le nord
de l'Europe le peuple Sarmate. — Chez Genues (Fisch-OngX), un
peu au N. de Sara et de Saratellis est situé le pays Sârmatia
secunda, et à l'O. de ce pays nous trouvons Sârmatia prima.
— Chez JVIauuo (Ruge p. 80, la carte de Zurla), sur les deux côtés
459
du fleuve Tanay est situé le pays Rossia; on trouve la légende
suivante [Zurla p. 24): «Questa grandissima provincia dita Rossia
over Sarmatia confina da levante cum el m ar biancho da ponente
cum e mar d'Alemagna da ostro cum Saray e cum la Cumania
e da tramontana cum Permia». — Par le Sarmatia on désignait
la Russie. Les peuples de ces contrées furent nommés Sarmatse
{Kneisel I p. 42) par les auteurs de l'antiquité.
Saroy v. Sarai.
Sarra v. »
Sarrai v. »
Sarras v. Serasy.
Sarray v Sarai.
Sartam v. Caiton.
Sarthi v. Sarti.
Sârthye v. Sarche.
Sarti. Chez Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 710), un des peuples
subjugués par les Mongols. — On les croit identiques avec les habi-
tants du pays Bu char a (Ib. p. 571).
Var. de nom :
.1. Sarti: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 710).
2. Sarci: Carp (Ib. note 2).
3. Sarthi: Carp (Ib.).
Sarucherman v. Kersona.
Saruinorum v. Sarihuiur.
Saruiuorum v. »
Saruyur v. »
Satania Baldaco v. Somdoma.
Satba V. Saba.
Sathasa v. Sachala.
Satiror v. Satyrior.
Sa-tschu. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés S a ci ou
et D axa ta.
Satthasza v. Sachala.
Satyrior. Ptol donne dans le Sinarum Situs un promon-
toire, Satyrior promontorium, et en face de celui-ci sont quelques
îles, Satyrorum insulœ.
Var. de nom:
1. Satyrior: Ptol.
2. Satiror: Ptol.
3. Satyrorum: Ptol.
460
Satyrorum insulse v. Satyrior.
Satyrorum promontoriiim v, Satyrior.
Sauast V. Sebaste.
Sauastopalli v. Sauastopallj.
Sauastopallj. Plin {Xat. Hist. VI, 16) et Sol (p. 85) men-
tionnent la ville de Dioscurias. — Indiqué par Isid [Etymol XV,
1, 40) sous le nom de Dioscoria. — D'après /vre/sc/imcr (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI p. 379 note 2), on retrouvera chez Vesc la ville
de S au a s to poli. — Sur la Carte Cat {Notices p. 80, la carte
p. 77), sur la côte E. de la mer Noire est située la ville de
Sauastopallj. — Chez Genues [Fisch-Ong X, Wuitke Tafel X,
Fisch Samml. p. 177), la ville de S aras to poli est située sur la
côte E. de la mer Noire. — Chez Walsp [Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 10), on trouve sur la côte E. de la mer Noire la ville
de Sauastopolis. — Chez Leaudo [Fisch-Ong XIV), la ville de
Sauastopoli est située sur la côte E. de la mer Noire. — Dios-
curias et Sauastopallj sont des noms différents de la même
ville. Elle était située sur la côte E. de la mer Noire, dans les
environs de la ville d'Iskurija d'aujourd'hui; on en a retrouvé les
ruines sur les bords de la mer Noire. Elle fut dans la dernière
moitié du moyen-âge la résidence d'une colonie génoise (Telf p.
152 note 8, Fisch Samml. p. 177, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p.
379 note 2, Notices p. 80).
Var. de nom:
1. Sauastopallj: Cautk Cat (la carte Notices p. 77).
2. Dioscoria: Imd {Etijniol W, 1, 40).
3. Dioscurias: Plin (Nul. Hist VI, 16).
Sol (p. 85).
4. Favasta: Caute Cat (Notices p. 80).
5. Sarastopoli: Genues {Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 177).
G. Sauastopalli: Carte Cat (Zeitschr. Erdic. licrlin XXVI p. .'^79 note 2).
7. Sauastopoli: Vesc (Ib.).
Leaudo (Fisch-Oiu/ XIV).
8. Sauastopolis: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XX\I Talcl X).
{). Savastopoli: Genues (W'uttke Tafel X).
Sauastopoli v. Sauastopallj.
Sauastopolis v. »
Saura. Chez Mai-ho (Zurla p. 4-3), ville située sur le golfe
Persique non loin de Quissan. — Saura est peut être identique
avec le Soer de certaines éditions de Polo. — Cfr. Soer.
461
Sauromatae. Chez Plin (Nat. Hist. VI, 17), peuple habitant
les environs du Caucase et de la mer Caspienne. — Indiqué
aussi par Sol (p. 85) comme un peuple habitant l'Asie au delà
de Dioscurias. — Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 25), dans
le nord de l'Asie, entre Albani à l'E. et Robasci à l'O., se trouve
un peuple Sauromate Sithe.
Sauromate Sithe v. Sauromatae.
Savast V. Sebaste.
Savastia v. »
Savasto v. »
Savastopoli v. Sauastopallj.
Sawah. C'est avec cette ville, située dans les environs de
Téhéran — qu'ont été identifiés le Saba de Polo et aussi, quoique
probablement à tort, le Cassan d'OooR.
Sawitro. Chez VValsp [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10),
sur la côte N. de l'Asie Mineure est situé un endroit nommé
Sawitro. Le nom au reste est sur la carte assez peu lisible,
mais semble bien être Sawitro.
Saxa V. Saxi.
Saxi. Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 710, 711) nomme les
Saxi parmi les peuples attaqués par les Tatars, mais ils ne furent
pas vaincus, car ils se défendirent si bravement que tous les efforts
des Tatars furent vains. Carp décrit aussi ce combat plus en détail
— D'après Polon (Ib. p. 776), les Saxi seraient un peuple gothique.
— D'Avezac (Ib. p. 576) les a identifiés avec un peuple voisin des
Khazares et des Boulghars, probablement de race finnoise.
Var. de nom:
1. Saxi: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 710).
Polon (Ib. p. 776).
2. Sacxi: Carp (Ib. p. 710 note 6).
3. Saxa: Carp (Ib,).
4. Sayi: Carp (Ib.).
Sayanfu v. Saianfu.
Sayi V. Saxi.
Saylam v. Ceyian.
Saylan v. »
Scandinaviâ. Hygg [Magasin p. 48, Miller III p. 101) place
la Scandinaviâ en Asie entre le pays des Amazones au N., la
Lidia au S. et l'Hiberia à l'E.
462
Scaracanti. Chez Peg {Yule Gathay II p. 301), endroit situé
sur la route de commerce d'Aiazzo à Tauris, dans les environs
de l'endroit où il place l'arche de Noé, quelque part entre Cala-
cresti et Locche.
Scassem v. Casem.
Schansi. C'est avec cette province qu'on a identifié une partie
de Cossam, ainsi que Fempire Taianfu de Polo.
Schahpur. C"est avec cette ville qu'a été identifié Sabor.
Scharabach v. Karabagh.
Schau-hsing. C'est avec cette grande ville qu'a été identifié
Tacpiguy.
Scheekhv v. Scherky.
Schemacha. C'est avec cette ville qu'il faut identifier Sam ag
et Siamachi ainsi que Stomachy.
Schensi. Avec cette province a été identifiée une partie de
Cossam.
Schehr v. Shihr.
Scherky. D'après Schilt {Nùrnb Cap. 28, Telf p. 44), pays
situé sur la mer Blanche, par laquelle il entend probablement désigner
la mer Caspienne, par opposition à la mer Noire; on y cultive de
la soie. — Il a été identifié avec le pays Sheky, situé sur le fleuve
Kur au S. de T if lis. On retrouve le nom sur la carte de Tel fer
{Telf p. 101 note 13).
Var. de nom:
1. Scherky: Schilt (Xiirnb Cap. 28).
2. Scheekhy: Schilt (Telf p. 44).
Schibirchan. Avec cette ville il faut identifier Sapurgan, et
peut-être aussi Ihefieran.
Schiras v. Serasy.
Schirwan. C'est avec cette province qu'ont été identifiés
Schurban et Albania.
Schomachy v. Stomachy.
Schurban. D'aprù.s Schilt (Nûrnb Cap 24, Tel[ p. 34), le
pays Schurban produit beaucoup de soie; les étoffes de soie sont
exportées à Damascon et à Kaffar. D'autre part (Nûrnb Cap.
28, Telf p. 45), il parle du pays Schuruan qui a pour capitale
Stomachy, comme d'un pays malsain mais produisant la meilleure
soie; il s'agit probablement d'un seul et même pays. — Chez Mauro
463
(Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 46), un peu au S. de Bachu
est situé le pays Siroan, dont il dit: «Cette contrée se nommait
jadis Albania», et «Dans cette contrée de Siroan on cultive trois
espèces de soie: la première s'appelle siechi, la seconde, qui est
meilleure, chanarvi, et la troisième ou la meilleure s'appelle thaï ai.
Elles croissent dans le delta, s'appelant Mamutava». — Le pays
est identique avec la province Schirwan qui s'étend du fleuve
Kur jusqu'à Derbent. La capitale correspondait à Schemacha
d'aujourd'hui, et le pays était célèbre par sa soie {Telf p. 135 Cap.
25 note 1, Ritter Erdk. VIII pp. 126, 687 sqq.).
Var. de nom:
1. Schurban: Schilt (Niirnb Cap. 24, Telf p. 34).
2. Schuruan: Schilt (Nûrnb Cap. 2S, Telf p. 45).
3. Siroan: Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 46).
Schuruan v. Schurban.
Schuschter. C'est avec cette ville qu'a été identifié Su star.
Schong-king. C'est avec ce pays qu'on a identifié Sichuigui.
Sciamucera v. Sumoltra.
Sciamuthera v. »
Sciapodae v. Monocoli.
Sciarmissini. Chez Mauro [Zurla p. 39), ville située près de
Macin. Il dit à son sujet: «D'après la tradition, cette ville a des
murs de cuivre épais d'une aune».
Sciechutai. Chez Mauro {Zurla p. 39), ville située près de
Macin.
Scier. Chez Mauro {Zurla p. 48], endroit situé prèsd'Aden
dans l'Arabie.
Scierne v. Scierno.
Scierno. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
39), près de l'embouchure du Gange est situé le pays de Scierno;
dans ce pays se trouve une ville du même nom, dont il est dit:
«La ville de Scierno est située à six journées de la terre(?); son
fleuve le Scierno ou le Gange est sur une étendue de 30 journées
bordé de villes, de forteresses et de palais».
Var. de nom:
1. Scierno: Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 39).
2. Scierne: Mauro (Ruge p. 80).
Sciopodes v. Monocoli.
Sclangorum terra v. Solangi.
464
Scoira. D'après Polo (Pauthicr II p. 673, Yide Polo II p.
340), l'île de Scoira est située 1000 lieues au N. de Madeisgascar;
elle est habitée par des chrétiens, suffragants de l'archevêque de
Baudas. Us font un grand commerce, surtout de poisson salé. Tous
les vaisseaux, destinés à Adcn, abordent à Scoira. Aussi des
marchandises du monde entier s'y trouvent-elles réunies. On y
trouve aussi de l'or. Lile est visitée par une grande quantité de
pirates, qui y vendent leur butin. Les habitants s'adonnent à la
sorcellerie, vainement combattue par leurs prêtres. C'est ainsi que
par leur magie ils ont soumis ù leur puissance les vents de l'île.
À 500 lieues de Scoira se trouvent deux îles, Tune habitée seule-
ment par des hommes, l'autre seulement par des femmes. (Cfr.
Amazones). — Chez Car (Fisch Samml. p. 125), l'île de Socotra
est située en face de l'Arabie. — Sur la Carte Cat (Notices p. 120,
Ruge p. 78), l'île de Lalecotra se trouve située en face de Seneha
en Arabie, au N. de l'île de Lubibila et ù l'E. de la presqu'île
d'Arabie. — D'après Conti (Rajn p. 342, Major p. 20), à 10 journées
d'Aden se trouve l'île de Zocotera, située à 100 lieues du «con-
tinent» (probablement l'Afrique). Elle a 600 lieues de circuit, est
habitée par des chrétiens nesloriens et produit de l'aloês. Entre cette île
et Ad en, ù 5 journées de chacune, sont deux îles, l'une habitée par des
hommes, l'autre par des femmes. - Id. avec Sokotra {Pauthier II
p. 673 note 1, Yule Polo II p. 342 note 2. Fisch Samml. p. 125,
Notices p. 120, Major p. 20 note 1).
Var. de nom:
Scoira: Poi-o (Paiithier II p. 673).
Laiccatra: Cahti-: Cat (la carte Soliccs p. 118).
Lalecotra: Cahtk Cat (Xolices p. 120, Rugc p. 78).
Scotra: i'oi.o {Ytile Polo II p. 340).
Sechutera: Conti {Afajor p. 20).
Socotra; Cxn (Fisch Samml. p. 125).
7. Zocotera: Conti {Ram p. 342).
Scotra V. Scoira.
Scubach. Dans l'île de Siomatra se trouve, selon Mauro
(Zurla p. bO), entre autres villes celle de Scubach.
Seam v. Serans.
Sebast v. Sebaste.
Sebaste. Chez Kurr {Soc. Géogr. Paris IV p. 391), ville de
l'Hermenia m in or, par laquelle il passa à son retour; elle était
située sur la route d'Arsengen à Auax. — Poi.o {Pauthier I p.
465
37, Yulc Polo I p. 44) mentionne la ville de Sa va s t parmi celles
de Turquemenie. — Chez Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 8), dans l'Asie Mineure se trouve la ville de Sebasle. —
D'après Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 39, Y ule 3 or â p. 6). l'Armenia
major s'étend de «Sebast usque ad planitiem de Orogan». —
Peg {Yidc Cathay II p. 299) nomme Salvastro parmi les stations
de la route de commerce conduisant d'Aiazzo à Tauris. — Sur la
Carte Gat {Notices p. 100), la ville de Savasto est située dans l'Asie
Mineure. — Clav {Markh p. 179), à son retour, a eu un compagnon de
voyage de Se baste. — Parmi les villes de l'Asie Mineure, ScHiLT(A''wrn6
Cap. 27, Telf p. 41) parle aussi de Sebast, qui fut autrefois
un royaume. D'autre part {Telf p. 10), il décrit comment le
roi de Sebast, Wurthanadin, fut chassé de son pays; une
autre fois (Ib. p. 14), il parle du pays Tamast, évidemment identique
avec Sebast, dont le roi s'appelle Wurchanadin. Dans l'édition
allemande {Nùrnb Cap. 8), à l'endroit correspondant on lit le mot
de Sebast au lieu de Tamast. — Chez Walsp {Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI p. 386, Ib. Tafel X), la ville de Sabasta est située
dans l'Asie Mineure. — Chez Mauro {Zurla p. 47), on trouve
dans l'Asie Mineure la ville de Savastia. — Id, avec Siwas
sur le Kisil Irmak en Cappadoce {Zeitschr. Erdk. Berlin XX
p. 251, Pauthier I p. 37 note 3, Yule Polo I p. 45 note 2, Yule
Cathay II p. 299 note 4, Yule Jord p. 6 note 5, Notices p. 100, Telf
p. 118 Cap. V note 1, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 386, Zurla p. 47).
Var. de nom:
1. Sebaste: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 391).
\^ESC (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8).
Clav {Markh p. 179).
2. Sabasta: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
3. Salvastro: Peg (Yule Cathay II p. 299).
4. Sauast: Polo {Xordensk}.
5. Savast: Polo (Pauthier I p. 37, Yule Polo I p. 44).
6. Savastia: Mauro (Zurla p. 47).
7. Savasto: Cakte Cat (Notices p. 100).
8. Sebast: Jord (Yule Jord p. 6, Soc. Géogr. Paris IV p. 39).
ScHiLT [Niirnb Cap. 8, 27, Telf p. 41).
9. Tamask: Schilt (Telf p. 20).
10. Tamast: Schilt {Telf p. 14).
Sebba v. Saba.
Sebur. Sur la Carte Cat {Notices p. 131, Ruge p. 78), dans
30
466
le nord de l'Asie s'étend de l'E. à l'O. une chaîne de monlapnes,
dont il est dit: «Monts de Sebur, où le grand fleuve Edil prend
sa source>. Au N. de cette chaîne de montagnes est située la ville
de Sebur (Ib.), auprès de laquelle sont les villes de Fachatim à
10. et de Camull à l'E. — Scuilt (XûrJib Cap. 24, Telf pp. 34 sqq.)
mentionne le pays sous le nom d'Ibissibur et le décrit en détail.
Dans l'ibissibur se trouve une énorme chaîne de montagnes d'une
étendue de 32 journées. A l'extrémité de ces montagnes commence
un désert que l'on croit être situé à l'extrême limite du monde.
Sur cette montagne vit une étrange espèce d'hommes. Tout leur
corps est couvert de poils, excepté le visage et les mains. Ils courent
dans les montagnes comme des bêtes sauvages et vivent de feuilles
et d'herbe. Le désert dont il est question plus haut n'est pas habi-
table, parce qu'il s'y trouve quantité de serpents el de bêtes sauvages.
Dans tout le pays, il y a du reste une grande quantité de bêtes
sauvages. Les chevaux ne sont pas plus grands que des ânes, les
chiens sont de la même grandeur et sont employés à traîner des
voitures et des traîneaux, on charge même des fardeaux directement
sur les chiens. Ils servent aussi à la nourriture des habitants. Schilt
parle aussi d'une ville nommée Ibissibur [Nûrnb Gap. 31, Telf p.
49). — Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 31). dans
la partie septentrionale de l'Asie est situé le pays Sibir. — D'après
Xordensk (Periplus p. 138), le pays serait indiqué par Rubr sous la
forme de Sibir. — Id. avec la Sibérie {Telf p. 34 note 2, Zurla
p. 31).
Var. de nom:
1. Sebur: Cabtk Cat (Xoticea j). 181, liage p. 78).
2. Bissibur: Schii.t (Sùrnb Cap. 24).
3. Febur: ('artk Cat {Solices p. 131).
4. Ibissibur: Schii.t (.\T/rn/> Cap. 24, Telf pp. 34, 49).
0. Sibir: Iltiin (Sordeiisk Periplus p. 138).
Maiko {Fisch-Oiif) X\\ linge p. 80, Zurla p. 31).
Sec Arbre v. Arbor Sicca.
Sechutera v. Scoira.
Sefara v. Supera.
Sefara el Hind v. Supera.
Segaro v. Sugur.
Segena v. »
Segenach. Dans les environs du mont Allhay se trouve,
467
chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35), dans la pro-
vince de Sindicui la ville de Segenach.
Segin. Chez Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 292), on lit: «In
XV civitatibus Cataye sunt Nestorini, et habent ibi episcopatum
in civitate, que dicitiir Segin, sed ulterius pure sunt ydolatrie». —
Id. avec Hsi-ngan [Schmidt p. 58 note 317), depuis longtemps le
siège de l'église nestorienne. C'est à Hsi-ngan que l'on a trouvé
la célèbre inscription nestorienne, par laquelle on peut constater
l'existence du Nestorianisme dans ces contrées à une époque
très reculée. (Cfr. Richthofen China I pp. 552 sqq.). Gfr. Quengianfu.
Segiir V. Sugur.
Seilan v. Ceyian.
Seir. Chez Hald {Haverg, MiUerlY p. 31), montagne située dans
les environs de mare Mortuum. — Chez Ebst {Miller V p 43),
montagne de Palestine. — Nommée en plusieurs endroits de la Bible
{Genesis 14, 6, Josué 15, 10, Ésa'ie 21., 11). On croit qu'il s'agit d'une
chaîne de montagnes située à l'O. de Jérusalem {Miller V p. 43).
Var. de nom:
1. Seir: Genesis (14, 6).
Josué (15, 10).
Ésaîe (21, 11).
Hald (Haverg, Miller IV p. 31).
2. Seyr: Ebst [Miller V p. 43).
Seistan. C'est avec ce pays qu'a été identifié le Dragiana.
Selanga v. Solangi.
Selefar. Chez Mauro {Zurla p. 40), ville de l'Inde près de la
ville de Gelbacha.
Selenga. C'est avec ce fleuve qu'on a voulu identifier Oechardes.
Selfetan v. Selfete.
Selfete. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
40), ville de la province de Révèle.
Var. de nom:
1. Selfete: Mauro Fisch-Ong XV).
2. Selfetan: Mauro {Ruge p. 80).
3. Selfeten: Mauro {Zurla p. 40).
Selfeten v. Selfete.
Selitrennoje. Cfr. Sarai.
Semantheniae. D'après Ptol, peuple du Si n arum Si tus.
468
Il se trouve aussi chez Ptol une chaîne de montagnes du mrme
nom, Semanthini montes.
Var. de nom:
1. Semantheniœ: Proi..
2. Semanthini; Ptoi..
3. Sematim: Ptol.
Semanthini v. Semantheniae.
Semanthini montes v. »
Sematim v. »
Semefera. Sur \a. Cartk Cat (Xotice^ p. 136, Ruge p. 78),
ville située sur la côte S. de l'ile d'Iana.
Var. de nom:
1. Semefera: Cartk Cat (la carte Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Semescra: Cartk Cat {Xotices p. 13G).
Semenat. Polo (Pauthier II pp. 666 sqq., Yule Polo II p.
834) parle de Semenat comme d'un royaume qui s'étendait à
rO. de Cambaet. Il remarque comme une curiosité qu'il n'y a pas
de pirates; les habitants vivent du commerce et de l'industrie qui
sont assez importants. — Chez Med [Fisch Samml. p. 133). sur la
côte de la Perse ou de l'Inde est située la ville de Somenath. —
Id. avec Somnath près de Verawal d'aujourd'hui sur le G ujarat
[Pauthier II p. 666 note 1, Yiile Polo II p. 334 note 1, Fisch
Samml. p. 133 note 1).
Var. de nom:
1. Semenat: Polo {Pauthier II p. (Wî»;, Yule Polo II p. 334).
2. Somenath: Med [Fisch Samml. p. 133).
Semerchant v. Samarcan.
Semescra v. Semefera.
Semin. Chez Cau [Fisch Samml. p. I2ô), endroit d'Arabie.
Semiscat v. Samarcan.
Semnan. C'est avec cotte ville qu'a été identilié Cenan.
Semorchant v. Samarcan.
Semur v. Cemauium.
Sen. C'hc/ Maiiu) (Ziirln p. 48), endroit d'Arabie non loin
de Saba.
Sendjan. C'est avec cette ville (prii faut probablement iden-
tifier Zani^^an.
Senech. Chez Cau [Fisch Sanunl. p. 120), endroit d'Arabie.
469
— Chez Mi£D (Ib.), endroit d'Arabie. — Sur la Cautk Gat {Notices
p. 119), sur la côte de TAra bia Sabba se trouve la ville de Seneha.
Quant à l'identificalion de cet endroit, Fisch (Ib.) pense qu'il est
identique ou avec Sana, ou avec le village de Sennef, non loin
de Sana.
Var. de nom:
1. Senech : Car [Fisch Samml. p. 125).
Med (Ib.).
2. Seneha: Carte Cat {Xolices p. 110).
Seneha v. Senech.
Senf v. Cyamba.
Seni. D'après Ptol, fleuve du S inarum Si tu s.
Sennef. C'est avec ce village qu'a été identifié Senech.
Sensin. Chez Polo (Pauthier I p. 233, Yule Polo I p.
267), nom d'une secte religieuse très ascétique, parmi les sujets du
Khan.
Senstalay v. Tesculan.
Seonargant v. Saniarcan.
Seonergant v. »
Seonerganth v. »
Seonergant v. »
Seornergant v. »
Sepergavan. Chez Mauro (Zurla p. 51), montagne de l'île de
Saylam.
Sephaon v. Sachen.
Sephar. Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 37), sur la côte de
l'Inde à l'E. de l'embouchure de l'Indus et de Drepanum et tout
près de l'embouchure des fleuves unis A ce s in es et Ydaspis, se
trouve une montagne, Mons sephar. Sur un autre endroit de la
même carte, dans l'intérieur de l'Inde, sur le Gange et près de
Gassica civitas, se trouve encore une montagne du même nom
(Ib.). La montagne se trouve ainsi chez Hald indiquée en deux
endroits différents. — Chez Ebst (Miller V p. 51), dans l'Inde est
situé le mont Serad, qui est identique avec le Sephar de Hald.
— Le mont Sephar est nommé dans Genesis (10, 30). On le
croit identique avec Zhafar sur la côte S. de l'Arabie, près de
Mirbat, sur la frontière entre l'Hadramaut et l'O man. Polo parle
du Zhafar sous le nom de Dufar. On a aussi supposé qu'il serait
470
identique avec Sapj)hara inetropolis de Ptol (VI, 7), mais Yule
s'en doute, croyant que S a pp h ara serait identique avec un autre
endroit de l'inférieur du pays iPaxthicr II pp. 7<»9 S(}q. note 1. Yule
Polo II p. 380 note 1). Cfr. Dufar.
Var. de nom;
1. Sephar: Genesis (10, 30).
Hai.d (Haverg, Miller IV p. ."JT).
2. Serad: Khst {Miller V p. 51).
Septameran v. Drepanum.
Sera v. Cataia.
Serad v. Sephar.
Sera metropolis v. Cataia.
Serans. Sur la Cautk Cat (Notices p. 123, Ruge p. 78), ville
située sur la cote de la Perse entre Chesi à l'O. et Ussa à TE.
Var, de nom:
1. Serans: Cahte Cat (la carte Xotices p. 118, Ruge p. 78).
2. Seam: Cahtk Cat (Xotices p. 123).
Seras v. Cataia.
Seras v. Serasy.
Serasy. D'après Polo (Pauthier I p. 65, Yule Polo I pp. 78,
79), la Perse est divisée en 8 royaumes, dont le sixième est appelé
Serasy. — Chez Me» [Fisch Samml. p. 133), la ville deSyrasest
située dans l'intérieur de la Perse. — D'après Mand {Hall p. 259),
il y a en Medee deux villes, Karemen et Sarras. — Sur la
Caktk Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78). on trouve dans la Perse,
au S. de la mer Caspienne, la ville de Ssiras ou Sfiras, dont
il est dit: «Cette ville est appelée Ssiras. F^lle s'appelait autre-
fois cité de Gracia. C'est là que fut premièrement inventée l'astronomie
par le très-savant Tolomeu (Ptolémée)». — D'après Clav
(Markh p. 94), Sultanieh avait de fréquentes relations commerciales,
entre autres, avec le pays Shiraz, qui y envoyait surtout des soie-
ries. — D'après Schilt {Nnrnb Cap. 28, Tclf p. 45), le pays et la
ville de Schiras, situés en Perse, seraient grands et riches. Les chré-
tiens qui y demeurent n'ont pas la permission de s'occuper de com-
merce, ce qui est surtout défendu aux citadins. — Comme Polo,
Mauro (,Rugc p. 80, Ziirla p. 44) dit dans imc légende que la Perse
est divisée en 8 royaumes, dont il appelle le septième Ceraci. Sur sa
carte se trouve en Perse, non loin de Spahan, la ville de Sirax. dont
il dit {Znrla Ib.): cDans cette ville on exerce toutes sortes de
471
métiers et l'on cultive les sciences». — Id. avec Schiras, dans le
Fars d'aujourd'hui, et avec le pays environnant (Pauthier 1 p. 66
note 2, Yule Polo I p. 81, Notices p. 127, Fisch Samml. p. 133).
Var. de nom:
1. Serasy: Polo (Pauthier I p. 65).
2. Ceraci: Macro {Ziirla p. 44).
3. Gracia: Cakte Cat (Nolices p. 127).
4. Sarras: Mand {Hall p. 259).
5. Schiras: Schilt {Nûrnb Cap. 28, Telf p. 45j.
6. Seras: Mand (Lorenz p. 154).
7. Serazy: Polo {Yule Polo I p. 79).
8. Sfiras: Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
9. Shiraz: Clav (Markh p. 94).
10. Sirax : Mauro (Ruge p. 78, Ziirla p. 44).
11. Ssiras: Carte Cat (Notices p. 127. Ruge p. 78).
12. Syras: Mkd Fisch Samml. p. 133).
Serazy v. Serasy.
Serchis. Chez Mauro (Zurla p. 40), nom d'un pays de l'Inde,
non loin de Bangala. On lit cette légende: «Dans ce pays il y a
beaucoup d'ermites païens».
Seres v. Cataia.
Serica situs v. »
Serici montes. Cfr. Emodus.
Sericum v. Cataia.
Série us v. »
Sermessacalo v. Sabissa colloasseis.
Serpi. Cl.w (Markh p. 94) parle d'un endroit Serpi qui a
de fréquentes relations commerciales avec Sultanieh.
Serucherman v. Kersona.
Setelmeti v. Setemeltj.
Setemelti v. »
Setemeltj. Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78),
endroit situé sur la côte de l'Inde entre Carosant au S.-O. et Mi-
rapor au N.-E.
Var. de nom:
1. Setemeltj: Carte Cat (la carte de Notices p. 132).
2. Setelmeti: Carte Cat (Rage p. 78).
3. Setemelti: Carte Cat (Notices p. 136).
Seyllan v. Ceyian.
Seyr v. Seir.
472
Sfiras v. Serasy.
Sghnakh v. Snghakh.
Shabran. C'est avec ce pays qua été identifié Smabram.
Sha-Shan. C'est avec cet endroit du désert de Gobi qu'on a
identifié Cyollos Kagon.
Sheky. C'est avec ce pays qu'on a identifié Scherky.
Shihr ou Schehr. C'est avec cette localité qu'a été identifié
scier.
Shiraz v. Serasy.
Siabran v. Smabram.
Siachene. Chez Mauro {Ruge p. 80, Ziirla p. 40), ville de
l'Inde sur le haut Indus. La ville est située au S. de Selfete et
non loin de l'arbre desséché. Cfr. Arbor Sicca.
Siacur. Sur la Carte Cat {Notices p. 131, Ruge p. 78), ville
de l'Asie septentrionale, au N. de la chaîne de montagnes de Sebur
et un peu à l'E. de la ville de Camull,
Siam. C'est avec cet empire qu'a été identifié Siavo.
Siamachi. Chez Mauro {Rngc p. 80, Zurla p. 4ti), endroit
situé près du fleuve Cur. — Il est probablement identique avec la
ville de Schemacha d'aujourd'hui, au N.-O. de Baku.
Siamor. Chez Mauro {Zurla p. 46), endroit situé sur la mer
Caspienne, non loin de Bachn.
Sianfu v. Saianfu.
Siangan v. Syangan.
Siarciam. Entre Pein et Lop, à 5 journées de cette dernière
ville, s'étend, d'après I^olo (Pauthier I pp. 146 sqq., Yulc Polo
I p. 178), le pays Siarciam, riche en villes et villages mais
du reste très sablonneux et sec. On trouve dans les fleuves du jaspe
et de la calcédoine. — Sur la Cartk Cat {Notices p. 143, Ruge p.
78), dans les environs de Per bal ec h et de Qu igui est située la ville
de Siarsian. — C'est probablement dans ces environs aussi qu'il faut
placer le pays P. Jerchan, nommv i)ar M wno {Fisch-OngXV, Ruge
p. 80, Zurla p. 'M)) et situé dans le désert de Lop, non loin de P en.
— Pour l'identification de ce pays, il y a deu.x opinions différentes;
selon Pauthier, Siarciam est situé dans la partie N. du bassin
du Tarim, et dans ce cas Siarciam serait identique avec Karashar
(Pauthier 1 {). 146 note 1); Yule (Polo I p. 179 note 1) place le
pays dans la partie S. du ba.ssin du Tarim, sur le versant sep-
473
tentrional du Kwen-lun, Siarciam alors serait à chercher quelque
part à l'E. de Lop (peut-être à Chachan). Pour moi, c'est la
dernière opinion que je crois la plus fondée. — Cfr. Pein.
Var. de nom :
1. Siarciam: Polo {Paidbier I p. 146, Nordensk).
2. Charchan: Polo (Yiile Polo I p. 178).
3. Ciarcian: Polo (Ram).
4. Ciartiam: Polo (Gryn).
5. Jerchan: Mauuo {Fisch-Ong XV, Riige p. 80, Znrla p. 36).
G. Siarsian : Cakte Cat {Notices p. 143, Riige p. 78).
Siariar. Chez Mauro {Ruge p. 80), endroit de l'Asie non loin
de N a s s a b 0 r.
Siarsian v. Siarciam.
Siasamor v. Cyagannor.
Siavo. Chez Mauro {Ruge p. 80), on trouve dans l'Inde près
de Campa un golfe, nommé Goifo de la Siavo. — D'après Zurîa,
Siavo serait identicjue avec Si a m.
Sibérie. C'est avec ce pays qu'a été identifié Sebur.
Sibir V. Sebur.
Sibor. Un des ports indiens nommés par Cosm (To/jogrr. C/im^.
p. 337, Crindle p. 367). — Il a été identifié avec Chaul, un peu au
S. de Bombay {Crindle p. 367 note 2). On a aussi supposé que
Sibor serait identique avec un endroit nommé Supera par Jord
[Yuîe Cathay I p. 227 note 1). Cfr. Supera.
Siccui V. Suctur.
Sichuigui. Selon Polo [Pauthier I p. 249, Y nie Polo I p.
307), nom de la quatrième province de Nayan. — On la croit iden-
tique avec le Schông-king d'aujourd'hui, ou pays autour de Mouk-
den {Yule Polo I p. 308 note 2).
Var. de nom:
1. Sichuigui: Polo {Pauthier p. 249).
2. Chiguy: Polo {Nordensk).
3. Sikintinju: Polo {Yule Polo I p. 307).
4. Sincliintingui: Polo {Gryn).
5. Sitingui: Polo (Ram).
Sicier. Chez Mauro [Znrla p. 39), ville située à l'E. du fleuve
Su m as.
Sictin V. Suctur.
Sicus. Chcy. Maiho (Ziirla p. H8), île de l'Océan us Ca taie us.
Sidam v. Sidan.
Sidan. Chez. Mauko {Fisch-Onq XV. Rugc p. HO, Zurla p. 35),
ville située dans le nord du Catajo, à l'H. de Cambalech et non loin
de Si 1 an.
Var. de nom :
1. Sidan: Mauko (Fisch-Ong XV|.
'2. Sidam .M.vt ko iRiKje p. SO. Zurla p. 35).
Sielediba v. Taprobane.
Sielediva v. »
Sifla. Sur la Carte Cat {Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
d'Asie, à l'O. de Bocar. — Elle a été identifiée avec un endroit
nommé Nissa {Xotices Ib.), qui est peut-être identique au Nissa de
Rittcr (Erdk. VIII p. 200), situé au N. du fleuve Atrek dans le
Chorasan septentrional.
Var. de nom :
1. SIfla: Cautk Cat {liuçie p. 78).
2. Fista: Cahtk Cat {Sotices p. 126).
3. Sifta: Caktk Cat (Ib ).
Sifta V. Sifla.
Sigana v. Zanega.
Sigana dagh. Cfr. Zanega.
Sigaris. Chez Mauro {Zurla p. 45), montagne de la Méso-
potamie.
Sigli V. Singuyii.
Siguy. Après deux journées vers le S., en sortant de Piguy,
on arrive, selon Polo {Pauthier II pp. 449, 450, Yule Polo II p.
103), à Siguy, ville grande et florissante, qui fait surtout un grand
commerce de froment et d'autres céréales. Après encore trois jour-
nées de voyage vers le S., on arrive au grand fleuve Caramoran. —
Identifiée avec la ville de Si -ts chou ou Sou-tsien sur le Grand
Canal un peu au S. de Pei dans le Kiang-su septentrional {Pau-
thier II p. 4iU note I, Yule Polo II j). 104 note 1). Il faut bien
la distinguer de l'autre ville du même nom dont il est question ci-
dessous.
Var. de nom:
1. Siguy: Polo (Paiilhier II p. 449).
2. Siju: IV)U) (Vu/e Polo II p. 103).
Siguy. D'après Polo {Pauthier II pp. 188 sqq., Yidc Polo
II pp. 142, 143), il y a encore une autre ville nommée Siguy.
475
Elle est située dans le Mangy, et c'est une ville de commerce po-
puleuse. Il y a 6000 ponts de pierre. Les habitants sont de mau-
vais soldats, il s'adonnent exclusivement au commerce et à l'indu-
strie. Dans les montagnes du voisinage croissent la rhubarbe et le
gingembre en grande quantité. — Elle est identique avec la ville de
Su-tschou au N. de Hang-tschou {Pauthier II p. 488 note 1,
Yule Polo II p. 144 note 1)
Var. de nom:
1. Siguy: Polo {Pauthier II p.
2. Singui: Polo (Ram, Grijn).
3. Singuy: Polo (Xordensk).
4. Suju: Polo {Yule Polo II p. 142).
Siguy v. Tinguy.
Sihoun v. Jaxartes.
Siju v. Siguy.
Sikintinju v. Sichuigui.
Sila V. Ceyian.
Silam V. »
Silan V. »
Silan. Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35),
dans le nord du Catajo, non loin de la ville de Sidam, se trouve
la ville de Silan. A quelque distance au N. est située la ville d'A 1 m e 1 i.
Silem V. Ceyian.
Silha V. »
Silim V. Jaxartes.
Silla V. Ceyian.
Sillam V. »
Sillan V. >>
Simantinus. Chez Mauro [Zurla p. 39), montagne de l'India
Gin à l'E. du fleuve Sumas.
Simodi v. Sumoltra.
Simoltra v. »
Simultam v. »
Simultra v. »
Sina V. Cataia.
Sinacinus. Sur la Carte Cat (Notices p. 134, Ruge p. 78).
ville située dans les environs de Tanduch.
Sinarum Sinus v. Cataia.
476
Sinarum Situs v. Cataia.
Sinchintiiigiii v. Sichiiigui.
Sindabur. Ville menlionnee par Ibii Ualula, avec laquelle a
été identilié Centibor.
Sindacui v. Suydatui.
Sindachu v
Siiulafu V. Sardansu.
Sindaturi v. Suydatui.
Sindicin v. »
Sindiciu v. »
Sindicui v »
Sindifu v. Sardansu.
Sindinfu v. »
Sindu. D'après Cosm (Topogr. Christ, p. 337, Crindle p. 366),
grande station de commerce dans l'Inde.
Sindus. Chez Mai'ho {Kuge p. 80), fleuve de l'Inde, à l'E.
du (îange. — Peut-être est-ce le même fleuve que le Sumas de Zurla.
Sine V. Cataia.
Sinjçapour. C'est avec cette ville qu'a été identifié Maliur.
Singkam v Arsengen.
Singiii V. Ciguy.
Singui V. Siguy.
Singui v. Singuy.
Singuimatu v Singuy matu.
Singuj V. Singuy.
Singulir v. Singuyli.
Singulum v. »
Singuy v. Ciguy.
Singuy v. Siguy.
Singuy. D'après Polo [Pauihier I pp. 203 sqq., Yule Polo
I pp. 241 sqq.), il y a une province et une ville nommées Singuy.
Elles étaient situées sur une des routes d'P^rguiul au Catay, et
au S-E. d'Erguiul. 11 ne paraît pas y avoir été lui-même, au moins
pas en allant au Catay. Singuy dépendait du Tangut. Le pays
est décrit comme très riche en bêtes sauvages et animaux domestiques.
II parle d'un animal semblable à la gazelle, dont on tire le musc.
La polygamie y existe, et les femmes sont renommées pour leur
477
beauté. — Sur la Carte Cat {Notices p. 131, Ruge p. 78), dans
l'Asie septentrionale, aux environs et à l'E. des villes de Camull
et de Siacur, on voit la ville de Singuy qui certainement est
identique avec le Singuy de Polo. — Id. avec Hsi-ning, ville située
au S. du passage de Jii-mônn du côté du Th ibet, à l'O. de Kuku-
nor (Paiithier I p. 203 note 3, Yule Polo I p. 243 note 2).
Var. de nom:
1. Singuy: Polo (Paiithier I p. 203. Xordensk).
Cakte Cat (la carte Xotices p. 118, Ruge p. 78).
2. Singui: Polo (Ram, Grijn).
o. Singuj: Carte Cat iSotices p. 131).
4. Sinju: Polo {Yule Polo I p. 241).
Singuyli. D'après Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule
Jord p. 40), rinde a 12 rois, parmi lesquels le roi de Singuyli.
— D'après Odor {Cordier p. 99, Yule Gathay I p. 75), entre deux
villes de l'Inde, P'iandrine et Singulir, s'étend une grande forêt,
où croît le poivre en grande quantité. Auprès de cette forêt se trouve
aussi Ploubir ou Polumbum. — Selon iMar {Yule Calhay II
p. 373), dans la «seconde Inde» ou Mynibar est situé Cynkali,
ce qui signifie la «petite Inde», «kali» signifiant petit. — D'après
Odor, Maxd {Hall p. 168) parle de la forêt où le poivre croît en
abondance, et il répète qu'elle entoure deux villes, Fladrine et
Zinglantz. — Identique avec Cranganore sur la côte 0. de l'Inde
{Cordier p. 107 note 4, Yule Cathay I p. 75 note 1, Ib. II p. 373
note 3, cfr. Yule Jord p. 40 note).
Var. de nom :
1. Singuyli: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 40).
2. Cyncilim: Odou {Yule Jord p. 40 note).
3. Cyngilin: Odor (Yule Cathay I p. 75).
4. Cynkali: Mar {Yule Cathay II p. 373).
5. Florencam: Mand [Lorenz p. 87 note 9).
6. Florenta: Mand {Lorenz p. 87).
7. Florentam: Maxd (Ib. note 9).
8. Sigli: Odor {Cordier p. 99 note b).
9. Singulir: Odor (Cordier p. 99).
10. Singulum: Odor (Ib. note b).
11. Zinglantz: Mand (Hall p. 1G8).
12. Ziniglin: Odor (Cordier p. 99 note b).
Singuy matu. D'après Polo (Pauthier II pp. 444 sqq., Yule
Polo II pp. 100, 101). la grande ville de Singuy matu est située à 3
478
journées de marche au S. de la ville de Cundinfu. Elle est traversée
par un fleuve, que les habitants ont divisé en deux branches, l'une
se dirigeant vers le Mangi, et l'autre vers le Catay. De nombreux
vaisseaux y passent, maintenant un commerce très actif entre cette
ville, le Mangi et le Catay. La ville est donc une importante
station de commerce. Kn partant de cette ville, on arrive, après 8
journées de marche vers le S., à la ville de Linguy. — D'après
Odor {Cordier p. 366, YuJe Cathay I p. 126), après avoir quitté
Lancerny et navigué sur le fleuve Caramorian, en se dirigeant
vers l'E, on arrive à Ingarmato. très grande ville de commerce,
surtout pour la soie, dont elle fait peut-être le plus grand trafic du
monde. D'Ingarmato, Odor a continué son voyage jusqu'à Cham-
balech. — D'après Mam) (Hall p. 215), à l'E. du Cathay se trouve
la ville de Sugarmago, considérée comme faisant le plus grand
commerce de soie du monde. Plus à l'E. est situé Caydon. —
Id. avec la ville de ïsi-ning dans le Schan-tung. Elle est située
sur le Grand Canal à quelque distance au S. du Hoangho
{Pauthier II p. 444 note 1, Yule Polo II p. 101 note 1, Yule
Cathay I p. 126 note 1, Cordier p. H86 note 3, Bov p. 93).
Var. de nom:
1. Singuy matu: Polo (Paulhier II p. 444, Sordensk).
2. Cinguy matu: Foi.o (Paulhier II p. 444).
3. Eugarmago: Manu [Hall p. 215 note a).
4. Fagarmago: Mand (Lorenz p. 11 (5 note 40).
5 Fugarmago: Manu {Lorenz p. 11»)).
(i. Ingarmato: Oi>or {Cordier p. 366).
7. Singuimatu: Foi-o (Ram, Gnjn).
H. Sinjumatu: Polo (Yule Polo II p. 100).
0. Sogomerca: Odoh (Cordier p. 36() note a).
10. Sucumat: Onou (Ih.l.
11. Sugarmago: Mand (Hall p. 215).
12. Sumacoto: Onon (Cordier p. .366 note a).
i;5. Sumakoto: Onou (Ib.).
14. Sun/omaco: Onon (II).).
15. Sunzumatu: Onon (Yule C'atliay 1 p. 126).
16. Suzumato: Onou iCordier p. 366 note a).
17. Suzupato: Onon (Ih.).
Sinju v. Ciguy.
Sinju v. Singuy.
Sinjumatu v. Singuy matu.
479
Sinlingin. Chez Mauro (Zurla p. 34), province du désert
de Lop.
Sinohora v. Sumoltra.
Sinulgu V. Fungul.
Sinus interius. Chez Ptol, golfe du Sinarum Situs.
Sinzu. Chez Mauro {Zurla p. 37), ville du Catajo méridional
près de N an g in.
Siomatra v. Sumoltra.
Siometra v. ■»
Siorcia v. Ciorcia.
Sipangu v. Sypangu.
Sirax v. Serasy.
Sirie v. Sarai.
Siroan v. Schurban.
Sirpe v. Arbor sicca.
Sirson, Mare. Nom de la mer Caspienne.
Sisaïn v. Sisian.
Sisan v. »
Sisian. D'après Kir (Kir p. 179), endroit par lequel passa
le roi H et hum à son retour. — Il paraît avoir été situé dans les
environs de lAraxes.
Var. de nom :
1. Sisian: Km (Kir p. 179).
2. Sisaïn: Kir (Ib. note n).
3. Sisan: Kir (Ib. .
Sistra v. Suctur.
Sitia. Cn moine, Menentillus reproduit une lettre, écrite,
prétend-on, par Corv [Yule Cathay I pp. 209 sqq.) et datée de la
ville de Sitia dans l'Inde (Ib. p. 218,\ — Pour l'identification de
S;tia, cfr. Yule (Ib. note 2).
Sitingui v. Sichuigui.
Si-tschou ou Sou-tsien. C'est avec cette ville, située sur le
Grand Canal, qu'a été identifié Siguy.
Siu Simmoncota. Un moine, Menentillus reproduit une
lettre, écrite, dit-on, par Corv (Yule Cathay I pp. 209 sqq.), où est
nommé un endroit de l'Inde, Siu Simmoncota db. p. 216), qui
480
serait situé à 300 milles au N.-N.-E. de Menabar. — Pour l'identi-
fication, efr. Yule (Ib. note 1\
Siwas. C'est avec cette ville qu'on a identifié Sebaste.
Siziges V. Sizygiim gens.
Sizygum gens. D'après Ptol, peuple de Serica. — D'après
Richthofen (China 1 p. 492), ce peuple serait une branche des
Ligures.
Var. de nom:
1. Sizygum j;cns: Ptol.
2. Siziges : Ptol.
Sjafur. Chez Maiho (Ziirla p. 34), province de l'Asie septen-
trionale, à côté de la province iMechru.
Smabram. Schilt (Nûrnb Cap. 24, Telf p. 34), allant de
l'Asie Mineure à Temurcapit, passa par le pays Smabram. —
Chez Mauro [Zurla p. 46), sur la mer Caspienne, non loin de
Porte de ferro se trouve le pays de Siabran. — Identique avec
le pays de Shabran sur la mer Caspienne, au S. du Caucase
[Telf p. 135 Cap. 25 noie 1).
Var. de nom:
1. Smabram: Schilt {Nûrnb Cap. 24).
2. Samabram: Schilt (Tcif p. 34).
3. Siabran: Malro iZiirla p. 46).
Smadia. Chez Mauro (Zurla p. 38), ville du Catajo, non
loin de Zailon.
Smafaiorum v. Cynocephali.
Smaffalorum v. »
Smaragdi. Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 136), on trouve en Arabie la légende suivante: «Hic
inveniuntur Smaragdi».
Snghakh. Montagne 'mentionnée par Kir (Kir p. 179) dans
le récit du relour du roi Hethum. Id. avec A la-tau (Ib. note 2).
Var. de nom:
1. Snghakh: Km iKir p. 171)).
'2. Sghnaich l\iit iIIj. note 2).
Sobal. Chez Hald (Havcrg, Miller IV p. 28), en Mésopotamie
se trouve un pays d(3 Siria Sobal
Sobissacallo v. Sabissa colloasseis.
Sobissacelo v. »
Socotra v. Scoira.
481
Sodavia v. Soltania.
Sodaya v. Soldaia.
Soer, Mentionné dans l'édition de Y'ule de Polo (II p. 276),
avec Quis, Hormes et Dufar, comme un des ports faisant un
commerce actif de chevaux avec FInde. — C'est probablement le
même endroit que Mauko appelle Saura. — Id. avec Sohar en
Oman (Ib. p. 285 note 7).
Soeta. Chez Ptol, ville de Scythia extra Imaum.
Var. de nom:
1. Soeta: Ptol.
2. Sota Ptol.
3. Sotha: Ptol.
Sogdiani. Près de l'embouchure du fleuve Oxus, on trouve
chez Hald {Haverg, Miller- IV p. 25) le peuple des Sogdiani, indi-
qué sur la carte: «Sogdiani et Dache gentes». Tout près est
située la ville de Panda, qu'il appelle «oppidum Sogdianorum».
— Nommé par Plix {Nat. Hist. VI, 49) et Sol (p. 180).
Sogomerca v. Singuy matu.
Sohar. Ville avec lacjuelle a été identifié Soer.
Sokotra. C'est avec cette île qu'on a identifié Seoir a.
Solana. Chez Ptol, ville de la Se rie a. — Chez Mauro
Zurla p. 38), ville du Ghatajo au S.-E. de Chansay.
Solanga v. Solangi.
Solangi. Mentionné par Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 707)
comme un des peuples subjugués par les Tatars. Ailleurs (Ib. p.
607), il dit que le pays était situé à l'E. du pays des Tatars et aussi
à l'E. de «terra Kitaorum». — Rubr (Ib. p. 289) rencontra à la
cour du Khan des envoyés de Longa et Solanga. Ce peuple,
selon sa description, était de petite taille. — Il demeurait près de
l'A mur et du haut Sungari (Ib. p. 521, Schviidt p. 58).
Var. de nom:
1. Solangi: C.\rp {Soc. Géngr. Paris IV p. 707).
2. Salangorum terra: Carp (Ib p. 607 note Gj.
3. Sclangorum terra: Carp (Ib.).
4. Selanga: P.ubr (Ib. p. 289 note 17).
5. Solanga: Rl-br (Ib. p. 289).
6. Solangorum terra: Carp (Ib. p. 607).
Sclangorum terra v. Solangi.
Solcifur. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 43), ville de
31
482
Perse au S. de Thate et au N. du Guzirat. Elle est située dans
la province de Ch remania.
Var. de nom :
1. Solcifur: Mairo (linge j). 80).
2. Soltanfon: .Mauuo (Znrla p. 43).
3. SoUanfur: Mauro (la carte de Zurla).
Soldaia. Hubu (Soc. Gcogr. Paris IV pp. 215 sqq.) est allé
dans cette grande ville de commerce, où se trouvaient assemblés des
marchands du S. et du N., de Turkia et de Hoscia, ceux-ci
apportant des peaux précieuses. Des marchands d'autres contrées
aussi y étaient venus, apportant entre autres produits de la soie et
des épices. — D'après Polo (Pauihier I p. 6, Yule Polo I p. 2),
NicoLO et Maffeo Polo sont allés à Soldaie. — Sur la Carte
Cat {Notices p. 83), la ville de Sodaya est située en Crimée. —
Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), on trouve en Crimée la ville de
Sol dan a. — Cette ville, appelée aussi Sudak, nom qu'elle porte
encore aujourd'hui, était située sur la côte S.-E de la Crimée, à
rO. de Kaffa, et joua un très grand rôle commercial à la fin du
moyen-âge.
Var. de nom:
1. Soldaia: Rlbr iSoc. Gcogr. Parix IV p. 215).
l'oLO {Yule Polo I p. 2l.
2. Sodaya: Carte Cat (Soiices p. 83).
3. Soldaie: I^olo { Pauihier I p. 6).
4. Soldana: Lkardo (Fisch-Ong XIV).
î). Soldara: Rubu {Soc. Géogr. Paris W p. 21 û note 1).
a. Soldena: Ruhr (Ib. note 11).
7. Soldia: Ri hh (Ib. note 1).
Soldaie v. Soldaia.
Soldana v. »
Soldana v. Soltania.
Soldania v. >
Soldara v. Soldaia.
Soldena v. >
Soldia V. »
Soldini. D'après IIkt (Cap. i), nom d'un peuple de Corasme.
Ils sont clin'-tiens et (h^pendonl du patriarche d'Antioche.
Soldolina v. Soltania.
Soldomia v. >
i
483
Soldonia v. Soltania.
Soli. Chez Polo (Yule Polo II p. 299) se trouve mentionné
un royaume du Maabar appelé Soli. C'est le plus riche pays de
l'Inde et qui possède les perles les plus précieuses. — Il est situé,
d'après Y^ule (Ib. p. 303 note 2), sur la côte de Coromandel aux
environs de Madras. D'après Yule (Ib.), les immigrants du continent
à Ceylan sont nommés Sol li dans les annales nationales de Ceylan.
Peut-être Mauro fait-il allusion à ce fait quand il dit dans une lé-
gende concernant Ceylan que les habitants de cette ile sont en
général nommés sale. — Cfr. Sale.
Solic V. Soliz.
Solis mons. Sur la carte de Mauro {Zurla p. 36), on trouve
dans le Lop une chaîne de montagnes, Mons Solis, avec cette
légende: «Dans ces montagnes il y a des saphirs; dans cette mon-
tagne il y a beaucoup de rubis».
Soliz. Chez Hygg [Magasin p. 48), on trouve dans l'Extrême-
Orient une île qui paraît être appelée Solic ou Salie. C'est pro-
bablement ce nom que Miller (III p. 107) a interprété comme Colax.
— Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 49), tout près de la grande
île «Taprobana over Siometra» est située une petite île, Soliz,
sans doute identique avec celle de Hygg.
Var. de nom:
1. Soliz: Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 49).
•2. Colax: Hygg {Miller III p. 107,\
3. Salici?): Hygg (Magasin p. 48).
4. Solic?): Hygg (Ib.).
Solli. Cfr. Soli.
SoUisaculo v, Sabissa colloasseis.
Soltama v. Soltania.
Soltanfon v. Solcifur.
Soltanfur v. »
Soltania. Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 40, Yide Jord p. 9) indique
la ville de Soltania en Perse. — Après un voyage de 10 jours en
partant de T ho ris, Odor [Cordier pp. 35 sqq., Yule Cathay I pp. 49
sqq.) arriva dans la ville de Somdoma en Perse. Les souverains
de Perse y avaient leur résidence d'été. C'était une grande ville, où
beaucoup de marchandises précieuses étaient apportées pour être
vendues. Le climat était tempéré et la provision d'eau suffisante.
Dans l'édition de Cordier, il y a un supplément, oii Odor nous
484
engage à ne pas confondre la ville en question avec la Somdoma
( — : Sodome) sur laquelle le Seigneur fit tomber du feu et du
soufre, celle-ci étant située dans la Terre sainte et celle-là en Perse.
— En partant de Thiiuriso pour l'Inde, on arrive, d'après Mand
{Hall pp. 149 sqq.), aprcs un voyage de 10 jours dans la ville de
Sadonye, puis, en continuant dans la même direction, à la ville
de Cassak. Sadonye est une belle ville, du climat favorable,
c'est pourquoi les souverains de Perse y ont établi leur résidence
d'été. — Sur la Carte C.\t {Notices p. 127, Ruge p. 78), au S. de
la mer Caspienne se trouve la ville de Sadauja. — D'après Clav
{Markh p. 92), il lui fallut 7 jours pour se rendre de Tabreez à
la ville de Sultanieh. Au retour (Ib. p. 184), il passa à nouveau
par Sultanieh; mais alors le voyage entre cette ville et Tabreez
dura S jours. Ailleurs (Ib. pp. 93 sqq.), Clav nous donne une
description détaillée de Sultanieh. La ville est située dans une
grande plaine sans être entourée ni de murailles ni de remparts.
Il y fait une si grande chaleur que beaucoup de personnes sont
tuées par les rayons du soleil. La ville est sillonnée par des canaux;
elle est le centre d'un commerce très actif et des marchands de
tous les pays du monde s'y rencontrent. Aussi la ville a-t-elle plusieurs
grandes auberges. Sa population est très considérable, sans être
pourtant aussi grande que celle de Tabreez: son commerce est par
contre d'autant plus actif. C'est surtout pendant les mois de Juin
— Août que de grandes caravanes y arrivent, apportant une mul-
titude de marchandises, spécialement de la soie de Gheelan, Shiraz
et d'autres pays. La ville entretient des relations commerciales très
suivies avec le Cathay. Les marchandises sont transportées en
bateau à Ormuz, et de cette ville jusqu'à Sultanieh il n'y a
que 60 journées; de Sultanieh elles vont de tous les côtés, à
Damascas, en Syrie et en Turqey. La ville est donc visitée
par des marchands de ces pays, ainsi que par des marchands
de Trebizond et de Caffa, de Venise et de Gènes même. —
D'après Schilt {Nurnh Cap. 28, Tclf p. 44), Soltama est le
nom de la capitale d'un royaume de Perse. — Selon Bian
{Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), on trouve en Perse, au N. du
golfe Persique et près de Baldaco, la ville de Sanniaco, pro-
bablement identique avec la ville dont nous parlons plus haut.
Selon Miller (Ib.), Santarem lit ici Satania Baldaco. —
Sur la carte de Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla pp. 43,
485
45), on lit au S. de la mer Caspienne, dans les environs de
Thauris, le nom de Soltania, qui parait être la dénomination et
d'une province et d'une ville. On y lit cette légende [Zurla p. 45):
«Ces pays sont bien déserts à cause des guerres contre les Turco-
mans». — Id. avec la Sultanie d'aujourd'hui en Perse. Elle est
située sur la route de Tabris à Téhéran, un peu plus près de
cette dernière ville {Cordier p. 37 note 3, Yuîe Cathay I p. 49 note 3,
Notices p. 127, Markh p. 92 note 2, Telf p. 26 note, Miller Wl p. 145).
Var. de nom :
1. Soltania: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 40).
ScHiLT (Telf p. 44).
Mauro (Fisch-Ong XV, Riige p. 80, Zurla p. 43).
2. Sadauja: Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
3. Sadavia: Carte Cat (Riige p. 78).
4. Sadone: Mand (Lorenz p. 81).
5. Sadonye: Mand [Hall p. 150).
6. Sanniaco: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145).
7. Satania Baldaco: Bian (Miller III p. 145).
8. Sodavia: Carte Cat (Notices p. 127).
9. Soldana: Schilt {Niirnb Cap. 18).
10. Soldania: Odor (Yide Cathay I p. 49).
11. Soldolina: Odor (Cordier p. 35 note a).
12. Soldomia: Odor (Ib.).
13. Soldonia: Odor (Ib.).
14. Soltama: Schilt (Niirnb Cap. 28).
15. Somdoma: Odor (Cordier p. 35).
16. Sostoma: Odor (Ib.).
17. Sultania: Jord (Ynle Joid p. 9).
18. Sultanieh: Clav (Markh p. 92).
19. Sultanyeh: Odor (Cordier p. 35 note a).
Somenath v. Semenat.
Somnath. C'est avec cette ville qu'a été identifié Semenat.
Sonargant v. Samarcan.
Soncara v. Sonscara.
Sondai v. Sandai.
Sonde, îles de la. Cfr. Sandai.
Sondur v. Sandur.
Song-koi. Fleuve du Tonkin avec lequel a été identifié le
Cattiaris.
Sonieh. D'après Het (Cap. 16), les Tatars étaient divisés en
6 nations, dont il appelle la cinquième Sonieh.
486
Sonscara. D'après Polo {Pauthicr I p. 05, Yuîc Polo I pp.
78, 79), la Perse était divisi'e en 8 royaumes, dont il appelle le septième
Sonscara. — D'après Matko [Zurla p. 44), le huitième des 8 roy-
aumes de la l*erse portait le nom de Sonzara. — On croit qu'il
s'agit d'un territoire du Farsisfan, au S. et au S.-E. du Schiras
{Pauthicr I p. 67 note. Vide Polo I p. 81).
Var. de nom:
1. Sonscara: Polo ^ l\iiitliier I p. 65).
2. Soncara: l^oi.o {Yule l'olo I p. 79).
3. Sonzara: .Maiho {/.iirhi p. 44).
4. Souscara: Polo [Paiillucr I p. 65 note e).
Sonzara v. Sonscara.
Sopurgam v. Sapurgan.
Soracet. D'après Het (Cap. 8), nom d'une ville de Mediae
r e g n u m.
Sori. D'après Kiu (p. 179), endroit par lequel passa le roi
Hethum ;ï son retour. Il était situé aux environs d'Othrar.
Soria. Nom de la Syrie.
Sormagant v. Samarcan.
Sormasania v. Sarmassane.
Sormasanie v. >
Sostoma v. Soltania.
Sota V. Soeta.
Sotha V. »
Sotte Larcanoë v. Ararat.
Soucat. D'après Polo (Pauthicr II pp. 563 sqq., Yiilc Polo
il p. 219), à 500 milles de l'autre côté de Sandur on trouve
une autre île, nommée Soucat, pays riche, dit-on. Il y a du bois
de brésil et de l'or ainsi. (jne des éléphants. C'est dans ce pays
(|u'on recueille les petites coquilles, employées dans plusieurs autres
contrées en guise de monnaies. — Sur la carte de Mauho {Zurla
p. 49) se trouvent les îles de Sond ur et de Loccahc, celle-ci située
entre Giava major et G ia va m en or. — Pour l'identification de Sou-
cat deux opinions sont en présence. Pauthicr (II p. 563 note 2)
veut l'identifier avec Bornéo, Yule (Polo II j). 220 note 3) au con-
traire veut la placer sur le continent, dans le Siam.
Var. de nom:
1. Soucat: Poi.o {l'iiiilliirr II p. 563).
2. Locac l'oLO [Yule Polo II p. 219).
•"5. Loccahc: Malho {Zurla p. 49).
487
Soui-tchang-hien. Ville avec laquelle a été identifié Cian ci an
Soulstan v. Cielstan.
Souscara v. Sonscara.
Soustalay v. Tesculan.
Sout-Col V. Yssicol.
Sou tsien v. Si-tschou. •
Sovisacalo v. Sabissa colloasseis.
Spaan v. Istanit.
Spalian v. Ispam.
Sparrehawk (Sparrowhawk v. Zanega.
Sperberburg v. ^
Spiore v. Aspione.
Spithras v.
Ssiras v. Serasy.
Stabana. Chez Mauro (Zurla p. 39), endroit de l'India Gin,
situé sur le golfe où se jette le Gange.
Stayra. Sur la Carte Cat {Notices p. 129), près de l'embou-
chure du «Flum d'Organciî, dans l'angle N.-E. de la mer Caspienne,
se trouve «Cavo de Stayra».
Stomachy. D'après Schilt [Nûrnb Cap. 28, Teîf p. 45),
nom de la capitale du pays de Schuruan. — Probablement id.
avec Se he mâcha d'aujourd'hui, situé sur le versant S. du Cau-
case et à 10. de Baku.
Var. de nom:
1. stomachy: Schilt (yùrnb Cap. 28).
2. Schomachy: Schilt {Telf p. 45j.
Stormasania v. Sarmassane.
Sirana. D'après Schilt (Xûrnb Cap. 24, Teîf p. 34), pays situé
près du S. J ôrg (Géorgie), renommé pour sa soie. — Id. Astara et le
pays environnant {Telf p. 136 note 1). Astara est situé sur la mer
Caspienne, au S. de Baku et à l'embouchure dun fleuve, aussi nommé
Astara, formant la frontière entre la Perse et les domaines russes.
Straua v. Strauba.
Strauba. D'après Schilt {Nilnib Cap. 28, Telf p. 44), nom
d'un pays c^ui, selon sa description, serait situé non loin de Gilan
et de Gess. — Chez Biax [Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), ville
au S. de la mer Caspienne. — Dans la légende concernant Organza,
Mauro (Zurla p. 33) nous dit que Tamerlan fit construire auprès
488
de Strava un Organza des ruines d'autres villes. — Id. avec
Astrabad dans lanjjle S.-E. de la mer Caspienne {Tclf p. 160
note 10). Les Italiens nommaient cette ville Strava, Strevi ou
Istarba, elle était très importante pour le commerce de la mer
Caspienne à Buchara et dans l'Inde (Ib.).
Var. de nom:
1. Strauba: Schii,t iSûnib Cap. 28).
2. Straua; Hian iFisch-Ong IX, Miller III p. 145).
.3. Strava: Maubo iXiirhi p. 38).
4. Strawba: Schii.t iTelf p. 44).
Strava v. Strauba.
Strawba v. »
Strevi. Cfr. >
Strucio. Chez Walsp [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel lô,
Ib. p. 396), dans l'Asie orientale, aux environs de Sera se trouve
une montagne. ]\lons Strucio.
Su, près du désert de Gobi. C'est avec cette ville qu'est iden-
tilié Suctur.
Suali v. Supera.
Subahlika v. »
Subara v. »
Suboal v Su-Alongal.
Succuir V. Suctur.
Suceur V. »
Sucho V. Fuguy.
Suchum-kale. Ville avec laquelle a été identifié Zuchtim.
Suchur V. Suctur.
Suctio V. Fuguy.
Suctur. D'après Polo [Pauthier I pp. 162 sqq., Yule Polo
I p. 196), en partant de Ghingintalas il faut 10 jours pour se
rendre au pays de Suctur, dont la capitale dans plusieurs manu-
scrits porte le même nom que le pays; mais dans celui de Pau-
thier, elle est appelée Siccui. Le pays, en partie habité par des
chrétiens, est soumis au Crand-Khan. II fait partie du Tangut. On
V trouve en abondance de la rhubarbe, dont il est faite une grande
exportation. — Id. avec la ville de Su et le pays environnant. Su
est situé au N.-O. de l'endroit où finit la grande muraille de la
Chine et touche au désert de Gobi [Pauthier I pp. 162 sqq. note
1, Yule Polo 1 p. 196 note 2).
l
489
Var. de nom:
1. Suctur: Polo {Patithier 1 p. 162).
2. Siccui: Polo (Ib. p. 165).
3. Sictin: Polo (Ib. note d).
4. Sistra: Polo (Ib.).
5. Succuir: Polo (Ram).
6. Suceur: Polo (Xordensk).
7. Suchur: Polo (Grijn).
8. Sukchur: Polo {Yiile Polo I p. 196).
9. Suttant?: Polo (Sordensk).
Sucumat v. Singuy matu.
Sudak. C'est avec cette ville qu'on a identifié Soldai a.
Sudi V. Suti.
Suezae v. Hur.
Sueze V. >
Sufalah v. Supera.
Sugarmago v. Singuy matu.
Sugur. Sur la Carte Cat [Notices p. 131, Ruge p. 78), dans
l'Asie septentrionale, au N. de la chaîne de montagnes de Se bu r et
non loin des villes de Jachion et de Singuy, se trouve la ville de
Sugur ou Fugur. — Chez Bian [Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), en
Asie, à l'E. de la mer Caspienne, est située la ville de Segena ou
Segaro. — Celte ville a été identifiée avec Oren bourg [Notices\). 131),
mais sans raison convaincante, et probablement à tort.
Var de nom:
1. Sugur: Caute Cat {Notices p. 131, Ib. la carte p. 118, Ruge p. 78).
2. Fugur: Carte Cat IXotices p. 131).
0. Segaro: Bian [Miller III p. 144).
4. Segena: Bian (Fisch-Ong IX).
5. Segur: Carte Cat {Miller III p. 144).
Sugzu. Sur la carte de Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
endroit de l'India Cin à l'embouchure du Gange.
Suidacin v. Suydatui.
Suidacui v. »
Suju v. Siguy.
Sukchur v. Suctur.
Sulchat. D'après Schilt [Niirnh Cap. 31, Teîfp. 49), capitale du
Copstzoch. — On croit qu'elle était située en Crimée [Telf p. 49 note,
p. 175 note 6)
Var. de nom:
1. Sulchat: Schilt {Siirnb Cap. 31).
2. Vulchat: Schilt (Telf p. 49).
490
Sultanie. C'est avec cette ville qu'on a identifié Soit an ia.
Siiltanieh v. Soltania.
Sultanyeh v. »
Sumacoto v. Singuy matu.
Sumacoto v. »
Sumas. Chez Mauuo {Zurla pp 38, 39), fleuve de l'Inde, à
l'E. du Cange, paraît-il. — Peut-être est-ce le morne fleuve qui,
dans la reproduction faite par Ruge de Mauuo (p. 80), est appelé
S i n d u s.
Sumatra v. Sumoltra.
Sumatra. île avec laquelle on a identifié Sumoltra. C'est
avec elle que certains auteurs ont identifié Javva. On pense que
Sumatra apparaîtrait pour la première fois dans le nom de Sa-
mara. donné par Polo. Cfr. Taprobane.
Sumbava. C'est avec cette île qu'on a identifié l'une des Java
de Conti.
Sumetra v. Sumoltra.
Summerkent v. Summerkeur.
Summerkeur. La ville de Summerkeur était située, d'après
RuBR («Soc. Géogr. Paris IV p. 378), tout près de S a rai. Il en dé-
peint la situation ainsi: Après avoir dit que le fleuve Etilia, aux
environs de Sarai, se divise eh trois branches il continue: «Super
médium brachium est villa que dicitur Summerkeur, absque muro;
sed quando inundat fluvius circumdatur aquis. VIII annis fuerunt
circa eum Tartari antequam reciperent eam. Et erant in ea Alani
et Sarraceni. — D'après ScJunidi {pp. 81 — 83), la ville serait identique
avec la ville de Sacassin, située sur l'une des branches du Volga, en
face de Sarai, et détruite, plus tard par les inondations du fleuve.
Var. de nom:
1. Summerkeur: Ht un iSoc. Gcoçjr. Paris IV p. 378).
'J. Summerkent: Huhh ilb. note 8).
Summobor v. Sumoltra.
Summoltra »
Summongal v. Su /Uongal.
Sumnan. Chez Maiho {Iiu(jc p. 80), ville située dans l'angle
S.-E. de la mer Caspienne.
Su-Moal v. Su Mongal.
Sumobor v. Sumoltra.
491
Sumolara v. Sumoltra.
Sumolchra v, »
Sumolcra v. »
Sumoltra. Dans la même île que Lamori se trouve, d'après
Odor [Cordier p. 153, Yule Cathay I p. 86), un royaume' de Sumoltra
ou Sinohora. Les habitants se tatouent; et les hommes et les
femmes se brûlent le visage avec des fers chauds. Ils font sans
cesse la guerre aux habitants de Lamori, qui vont tout nus. Le
pays est très riche en produits de toutes sortes. Quelques éditions
ajoutent qu'auprès de ce pays s'en trouve un autre, nommé Resengo.
— Mand [Hall pp. 186 sqq.), après avoir dépeint l'île de Lamary,
ajoute que près de celle-ci se trouve une autre île très grande,
celle de Sumobor. Les habitants se font au moyen d'un fer chaud
des signes et des marques au visage pour se distinguer des autres
nations, se regardant eux-mêmes comme le premier peuple du monde.
Ils font la guerre à un peuple qui va tout nu. Près de cette île se
trouve l'île de Betemga. — Sur la Carte Cat (Notices p. 138,
Ruge p. 78), dans l'Extrême-Orient, à une grande distance à l'E. de
l'île d'Iana. on voit une grande île, nommée Trapobana. On
lit à son sujet la légende suivante (Notices pp. 139, 140): «L'île
Trapobana. Cette île est appellée par les Ta r tare s Magno-
Caulij; c'est la dernière qu'on rencontre en Orient. Elle est ha-
bitée par des hommes bien différents des autres. Sur quelques mon-
tagnes de cette île, il y a des hommes d'une grande taille, c'est-à-dire
de douze coudées, comme des géants, très-noirs et dépourvus de
raison. Ils mangent les hommes blancs étrangers, quand ils les
peuvent attraper. Chaque année, dans cette île, il y a deux étés et
deux hivers. Les arbres et les herbes y fleurissent deux fois l'an.
C'est la dernière île des Indes. Elle abonde en or, argent et
pierres précieuses». Dans l'île se trouvent les localités suivantes:
Melaro, Dinlay, Menlay, Hormar, Leroa et Malao. — Coxti
(Ra?n p. 339, Major p. 8) dit qu'après avoir quitté l'île de Zeilam,
il arriva à la capitale de l'île Taprobana, appelée par les indigènes
eux-mêmes Sciamuthera ou Sumatra, oîi il est resté quelque
temps. Après une course de 20 jours il a atteint l'île Amdra-
mania. — Chez Genues {Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 180), on
trouve au S. ou S.-E. de Xilana une grande île avec la légende
suivante: «Insularum notarum Traprobana maior que sexdecies
492
centenis milibus passuum patere ambitu alTirmatur. Post hanc Anglia,
inde Java m ai or. inde m in or, post eas Ibernia et Xi 1 an a, post
quas Sicilia, post hanc Sardinia, inde Corsica, inde Cyprins et
Candia. Iluius Traprobane, que eorum lingua Cia m utera dici-
lur. incole crudeles aures magnas, in auribus... linteis velati. ydolatre
omnes. pipere, camphora et auro plurimo abundant. piperis arbor edere
similis grana ut iuniperus ferens. Huius insuie partem antropophagi
habitant continue cum vioinis bellantes capita humana pro thesauro
recondunt esis carnibus et qui plura capita habuit ditior est». — Sur
la carte de Mauko {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 50), dans
l'Extrême-Orient est située une grande île, «Taprobana over Sio-
nietra>, avec la légende suivante: «L'île Siom atra ou Taprobana,
île superbe, d'un circuit de plus de 4,000 lieues, est divisée en 4
royaumes. Il y a beaucoup d'or, de poivre, de camphre et d'aloès, appelé
galanbach, d'un parfum si fin qu'il vaut son pesant d'or. Sur des
arbres croît un fruit, appelé durian, de la grosseur d'un concombre
ordinaire, à la pelure verte et noueuse comme celle d'une pomme de
pin; ce fruit contient cinq graines, chacune aussi grosse qu'une pomme
de pin ordinaire. Chacun de ces cinq fruits a un arôme spécial, très fin;
au dedans ils sont d'un bleu foncé, ils sont très échauffants. On trouve
dans ce pays beaucoup d'éléphants. Les habitants sont plus riches que
leurs voisins. Us sont beaux, forts et polis, versés dans l'astronomie,
mais idolâtres; ils sont de plus grande taille que les peuples de l'Inde.
Leurs éléphants sont plus grands que ceux de l'Inde, mais les éléphants
des Maurétaniens sont encore plus petits que ces derniers. Tout cela
à cause de Pair bon et sain de l'île». On trouve encore à propos de l'île
cette légende: «L'île s'est jadis appelée Simodi>. Sur l'île sont re-
présentées des montagnes singulières, des lacs et des fleuves, parmi
lesquels l'Azanu. Les villes de Dabo, de Zella, de Se ubac h,
de Le m a et de Zam pa y sont situées. — On l'identilie avec Sumatra
(Cordier p. 154 note 1, Y'ulc Cathay I p. 86 note 1, Bov p. 87, Notice.'^
p. 139, Major p. 8 note 1, JF" isc/i Sam ml. pp. 178 — 181). Odou serait
donc le premier dans la littérature occidentale, qui ail décrit Sumatra,
si, ce qui est a.ssez vraisemblable, le S a ma r a de Poi.o n'est pas
Sumatra. De Taprobane de l'antiquité, quelques auteurs ont fait
deux îles, l'une, plus petite, à 10., correspondant à Cey lan, l'autre, plus
grande, à l'E., correspondant à Sumatra; le nom de Taprobano
a été donné à celle-ci (Fi.scA Samml. p. 178j. Cfr. Samaraet Taprobane.
493
Var. de nom :
1. Sumoltra: Odor [Yiile Cathay I p. 86).
2. Ciamutera: Gences {Fisch Samml. p. 180).
3. Sciamucera: Conti {Fisch Ib. p. 181).
4. Sciamuthera: Coxti (Major p. 8).
5. Simodi; Malko [Ziirla p. 50).
6. Simoltra: Odor (Cordier p. 153 note a)
7. Simultam: Odor (Ib.).
8. Simultra: Odor (Ib.).
9. Sinohora: Odor (Cordier p. 153).
10. Siomatra: Mauro (Ziirla p. 50).
11. Siometra: Mauro {Riige p. 80).
12. Sumatra: Conti (Ram p. 339, Pnrchas).
Macro (la carte de Zurlà).
13. Sumetra: Odor t Cordier p. 153 note a).
14. Summobor: .Mand {Lorenz p. 97).
15. Summoltra: Odor [Cordier p. 153 note a).
16. Sumobor: Mand (Hall p. 186).
17. Sumolara: Odor (Cordier p. 153 note a).
18. Sumolchra: Odor (Ib.).
19. Sumolcra: Odor (Ib.).
20. Synobor: .Mand [Lorenz p. 97 note 8).
21. Taprobana: Conti {Ram p. 339, Major p. S, Piirclias).
.Malro (Zurla p. 50).
'j:2. Trapobana: Carte Cat (Sotices p. 138, Ritge p. 78\
23. Traprobana: Gences (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 180).
24. Zumptloc: Odor [Cordier p. 153 note a!.
Su-Mongal. D'après C.a.rp {Soc. Géogr. Pans IV p. 708), les Su-
Mongal étaient au nombre des peuples subjugués par les Mongols.
Ailleurs (Ib. p. 646), il dit qu'ils sont aussi appelés Tartares. — Rubr
(Ib. p. 327) parle du peuple Su-Moal, demeurant entre l'Onam
Kerule et le Kerkis; il en dit: «Tamen erant populi, qui dicuntur
Su-Moal, hoc est Mo al aquarum; su enim idem est quod aqua.
Isti vivunt de piscibus et venatione, nullas grèges, nuUa armenta
habentes». — Su-Mongal ou les Mongols aquatiques désignent les
vrais Tatars (Ib. p. 532).
Var. de nom ;
1. Su-Mongal: Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 708. 646).
2. Suboal: Carp (Ib. p. 708 note 5).
3. Summongal: Carp (Ib. p. 646 note 12).
4. Su-Moal: Carp ^Ib. p. 708 note 5).
Rubr (Ib. p. 327).
Sung-kiang. C'est avec cette ville qu'a été identifié Syangan.
494
Sunzomaco v. Singiiy matu.
Sunzumatu v. »
Supara v Supera.
Supera. D'après Joun {Script. Ord. prcd. I p. 550, Yule
Cathay I p. 226), ville de l'Inde, où il voulut envoyer un mission-
naire, qui y devait trouver un terrain bien préparé. — On l'a cru
identique avec la ville qui en sanscrit est appelée Subahlika,
chez les Arabes Se far a el iiind, et par Ptol Supara, par Macudi
Sefara, par Edrisi Subara, par Abulfeda Sufalah. Elle est
aussi nommée Suali. On suppose qu'elle était située sur le Tapti
tout en face du Su rat d'aujourd'hui. — On l'a crue identique avec
le Sibor de Cosm iViiIe Cathay I p. 226 note 1, Vide Jord p. VI
note 1).
Su rat. Cfr. Supera.
Surmali. Localité située dans les environs d'Araxes, avec
laquelle a été identifié Cal marin.
Susa. IsiD [Etymol XV, 1, 10) dit: «Susis oppidum Persidae
aiunt Memnonis fratrem constituisse. Dictum autem Susis, quod
immineat Susae fluvio. Ibi est regia Cyri, lapide candido et vario,
columnis aureis, et lacunaribus gemmisque distincta, continens etiam
simulacrum coeli, stellis micantibus praesignatum, et caetera humanis
mentibus incredibilia». — Chez H.\ld [Haverg, Miller IV p. 35), un
des affluents de droite de l'Indus est appelé Susa, et sur ce fleuve
est située la ville du même nom. — Chez Ebst, on retrouve aussi
le fleuve Susis (Miller V p. 47), qui arrose la ville de Susis (Ib.
p. 46), et à propos d'elle on lit cette légende, tirée d'Ism: «Hecdicta
quod immineat Su si fluvio a Memnonis fratre constructa. Symu-
lachrum stellis celi micantibus presignatum, et regio Cyri lapide
candido et columpnis aureis eontinetur». — D'après Hic (jRic p. 127), il
v a deux villes différentes, nommées Baldac, l'antique ou Babilonia
et la nouvelle, qu'il décrit comme «civitas mirabilis». 11 dit de cette
dernière, qu'il place sur le Tigre: «Ista creditur esse Susis civitas
antiqua». — Mand {Hall p. 275) dit du Prestre John qu'il habite
ordinairement la ville de S use, où il a son palais principal. Ce palais
est tout brillant d'or et de pierres précieuses, et tellement magniAque
que personne, sans Tavoir vu, ne peut ajouter foi aux descriptions
qui en sont faites. — Sur la carte de Matho (Ruge p. 80, Zurla
p. 44), on trouve en Perse, dans la province de Su si an a ou Suxiana,
495
la ville de Suxa. — Id. avec l'ancienne S usa et le fleuve Eulseus ou
Choaspes.
Var. de nom:
1. Susa: Hai.o (Hcwerg, Miller IV p. 35;.
Mand {Lorcnz p. 165).
2. Suse: Mand {Hall p. 275).
3. Susis: IsiD {Etijmol XV, 1, 10).
Ebst (Miller V pp. 4G, 47).
Hic [Rie p. 127).
4. Suxa: Mauho [Riige p. 80, Zurla p. 44).
Suse V. Susa.
Susiana. Chez Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
44), on trouve dans la Perse la province de Susiana ou Suxiana
avec la ville de Suxa. - — Id. l'ancienne province de la Perse
Susiana.
Var. de nom:
1. Susiana: Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
2. Suxiana : Mauro (Zurla p. 44).
Susinaria. D'après Conti {Major p. 18), nom d'une province
de l'Inde. Dans celle-ci et le Melibaria, qui est voisin, il y a plu-
sieurs espèces de serpents; ceux de Susinaria ont quatre pieds et
une queue oblongue.
Susis V. Susa et Tauriz.
Sussis V. Tauriz.
Sustar. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), la ville de Su star
est située sur la côte de la Perse. — Id. la ville de Schuschter,
capitale du Chusistan (Ib.).
Suti. D'après Schilt [Nûrnb Cap. 31, Telf p. 50), région de
la Crimée, nommée Thati par les infidèles. Dans ce pays était si-
tuée la ville de Karkeri. — Id. avec la partie de la Crimée qui
s'étend le long de la côte S.-E., et qui, au 15 Ïè^ siècle, était nom-
mée Gothia {Tclf p. 176 note 8).
Var. de nom :
1. Suti: Schilt {Xiirnb Cap. :31).
2. Sudi: Schilt (Telf p. 50).
Su-tschou. C'est avec cette ville, située au N. de Hang-
tschou, qu'a été identifié Siguy.
Suttant V. Suctur.
Suxa V. Susa.
Suxiana v. Susiana.
196
Suydatui. Apros un voyage à cheval de sept jours dans la
direction E., en parlant du pays de Gog et Magog, ou d'Ung et
MuguI, on arrive, d'après Polo (Pauthier 1 pp. 219 sqq., Fu/c Polo
I pp. 250 — 51), au pays de Suydatu i Les habitants sont d'habiles ar-
tisans, et le pays abonde en gibier de toute espèce. Il y a une
riche mine d'argent, appelée Ydifir. En partant de Suydatui, on
arrive après trois jours à Cyagannor. — Chez Mauro (Fisch-Ong
XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35), au S. de Hung et Mongul et de
Tenduch s'étend le pays de Sindicui avec la ville de Segenach.
On y voit représentés deux monuments funéraires et deux autels
avec la légende suivante [Zurla Ib.): «Contrée habitée par des fem-
mes vaillantes et belliqueuses; elles se font la guerre». — Ce
pays était situé, à ce que l'on croit, dans les environs de Ta-tung et
de Kalgan [Pauthier I p. 221 note 6, Yulc Polo I p. 200 note 7,
Zurla 11. 119).
Var, de nom:
1. Suydatui: Poi.o 'J'aulhicr 1 p. 220..
2. Sindacui: Poi.o {ynrdcnsk, Grijn).
3. Sindachu: i'oi.o {Yulc Polo I p. 251).
4. Sindaturî: Polo [Paulhicr I p. 220 note klo.
5. Sindicin: Poi.o {Ziirlii \). lll».
G. Sindiciu: Poi.o (Ram).
7. Sindicui: Polo [Fisch-Oiui W, lîiigc p. SO, Ziirhi p. 3.")).
8. Suidacin: Polo [Pauthier 1 p. 22U note kU .
II. Suidacui: Polo (IIj.i.
Suzumato v. Singuy matu.
Suzupato v. >
Suzzuzach. Chez Malmo {Zurla p. 3fi). ville du Chatajo,
à l'E. du pont jeté sur le Polisanchin, et non loin de Quanzu.
Swetzen v. Hur.
Sweze V. »
Syagannor v. Cyagannor.
Syangan. D'après Polo (Pauthier II p. 491 note 1, Yule
Polo II pj). 1 13, 145), ville située à trois journées de marche de Quin say.
Ville de commerce, renommée pour sa fabrication d'un taffetas de
coton très fin (cendaulz). — Pauthier (Ib. note a) l'identifie avec
Sung-kiang, près de Schang-hai. (Cfr. Yule Polo II p. 145
note 5),
1. Syangan: Polo (Pnulhicr II p. 491 note 1).
2. Changan: Polo {Yulc Polo II p. 143).
497
3. Siangan: Polo (Pauthier II p. 491).
4. Syangu: Polo (Ib. note a).
Syangli v, Cinangli.
Syangu v. Syangan.
Syghinan v. Sygninan.
Sygninan. D'après Polo {Pauthier I p. 119, Yide Polo I p.
149), montagne de la province Balacian, riche en rubis. — Identifiée
comme une montagne de Badachschan sur le Haut Oxus dans la
province d'Ish Kasham {Yule Ib. p. 153 note 2).
Var. de nom:
1. Sygninan: Polo {Pauthier I p. 119).
2. Syghinan: Polo {Yule Polo I p. 149).
Sylen v. Ceylan.
Sym. D'après Het (Cap. 2), au S. de Tarsœ se trouve
une «ditissima provincia, quse vocatur Sym, quae inter regnum
Indiae et regnum Cathay habet silum ; et in illa provincia inveniun-
tur lapides adamantis». — Dans le texte des manuscrits de Vesc,
il est dit que «regnum tarsse habet a meridie ditissimam prouinciam
uocatam Sym» [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 367).
Syndifu v. Sardansu.
Synobor v. Sumoltra.
Syos. D'après Schilt {Nûrnb Cap. 56, Telf p. 86), nom d'un
des trois royaumes d'Arménie. Les deux autres s'appelaient
Tiffliffs et Etlingen ou Ersingen.
Sypangu. D'après Polo (Pauthier II pp. 537 sqq., Yule
Polo II pp. 199 sqq.), nom d'une grande île, très éloignée dans
Pocéan E., à 1500 milles à l'E, de Mangy. Elle est riche en or
et en pierres précieuses. On trouve une description détaillée du
palais du souverain, tout brillant d'or et de pierres précieuses. Nous
apprenons aussi que le Khan Kublai essaya de s'emparer de
cette île. mais sans y réussir; cette expédition militaire est décrite
en détail. Les marchands visitent rarement l'île, parce qu'elle est
trop éloignée du continent. — Chez Mauro {Ruge p. 80, Ziirla p.
38), on trouve dans l'Oceanus chataicus et au N. de Giava
mazor l'île de Zimpungu. — Id. le Japon {Pauthier II p. 537
note 1, Yule Polo II p. 201 note 1). — Cfr. Campangu.
Var. de nom:
1. Sypangu: Polo [Pauthier II p. 537).
2. Chipangu: Polo (Yule Polo II p. 199).
32
498
3. Cimpagu: Macho i/.iirin p. 3S).
4. Sapangu: Poi.o (Panlhicr II p. 537 note a).
5. Sipangu: Polo ISordensk.
6. Zimpagu: Polo carte <le Znrla).
7. Zimpungu: Mauho {litige p. 80).
8. Zipangri: Poi,o {Gri/n).
9. Zipangu; Poi.o {Ram).
Syras v. Serasy.
Syr-Darja. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Jaxartes.
Szetschwan. On croit que le Gossam d'OooR renfermait
une partie de cette province, avec laquelle on a aussi identifié
Sardansu.
Tabis. D'après Pli\ {Nat. Hist. VI, 53), promontoire «usque
ad iugum incubans mari quod vocant Tabim». Non loin de cet
endroit demeurent les Seres. — Sol (p. 182) parle aussi du
même promontoire et place les Seres dans ses environs. Ailleurs
encore (p. 82), il répète le nom, mais pour désigner une mer: «usque
ad mare quod Tabin vocantv. C'est aussi dans le voisinage de
cette mer qu'il veut placer les Seres. — Tabis, nommé encore
par Mêla, est, croit-on, le dernier promontoire à TE. d'une chaîne
de montagnes, mentionnée par plusieurs auteurs anciens, à savoir le
Taurus, qui s'étendait à travers toute l'Asie de l'O. à TE. Ce
promontoire est appelé Tarn ar us par Eratosthenes {Bunhury II
p. 364, p. 414 et Ib. note 8).
Tabizonda v. Trapezunda.
Tabobenus v. Thebe.
Tabreez v. Tauriz.
Tabris. C'est avec cette ville qu'a été identifié Tauriz.
Tabrus v. Taurus.
Tacchara v. Chaan.
Tacpiguy. D'après Polo (Pauthier II p. 519, Yule Polo II
p. 175), une grande et riche ville de commerce, Tacpiguy, est située
à la distance d'une journée de marche de Quinsay, dont elle dépend.
— Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), la ville de
Tapingui se trouve tout près de Causa y. — Chez Mauro [ZurJa
p. 38), la ville de Tampinzu est située au S. de Chansay dans la
province de Concoa. — Probablement id. avec Schau-hsing,
grande ville située au S.-E. de Hangtschou [Pauthier II p. 519
note 1. Cfr. Yule Polo II p. 176 note 1).
Var. de nom :
1. Tacpiguy: Polo [Pauthier p. 5] 9, Sordensk).
2. Capiguy: Polo {Pauthier p. 520 note d).
;j. Carpiguy: Polo (II).).
4. Tampinguy: Polo (Grijn).
5. Tampinzu: Macho (carte de Zurla).
6. Tampizu: Mauro (Zurla p. 38).
500
7. Tanpiju Poi.o (Yiilc Polo H p. 175).
S. Tapingui: Carte Cat {Sotices p. 142, linge p. 78).
ît. Tapinzu: Polo {RamK
Tactenis v. Biancho.
Tadinfu v. Cundiiifu.
Tadjiks, les. C'est avec ce peuple, habitant en liucliara,
qu'or)f éié identifiés les Dache.
Tajçiguina v. Qana.
Tagiguinea v. »
Taguri v. Thaguri.
Taguth V. Tangut.
Tai. ^'ille avec laquelle a été identifié Tiguy.
Taianfu. D'après Polo [Pauthicr II p. 352, Yule Polo II
p. 6), il faut lu jours de marche, en partant de Giugiu, pour arriver
au royaume de Taianfu, dont la capitale porte le même nom; c'est
une ville très commerçante. C'est le seul pays de tout le Catay,
oii croit la vigne. On y trouve aussi de la soie. A 7 journées de
Taianfu est située la ville de Pianfu. — Id. Schansi; et la ville
de Taianfu est identique avec la capitale du Schansi, Tai-juen
{Pauthier II p. 352 note 1, Yide Polo II p. 8 note 2). Cfr. Taifu.
Var. de nom:
1. Taianfu: Poi.o iPdiilhicr II p. .'>.")2. Xordcnsk, Yulc Polo II p. 6\
2. Tainfu: Poi.o iRaiu, G'r///i).
Taicam v. Taican.
Taican. D'après I'olo {Pauthier I p. 113, Yule Polo I pp.
t44_45)^ aprè.s avoir quitté Balac, on arrive après un voyage de 12
jours à un endroit nommé Taican. Le pays environnant est riche
en sel. A une distance de 3 journées de cet endroit se trouve
Casem. — Id. Talichan, -situé à l'E. de Kundus {Paulhicr I
p. 113 note 1, Yulc Polo I p. 1 iO note 1).
Var. de nom:
1. Taican: Poi.o Pauthier I p. 11:5, Yule Polo I p. 144).
2 Caybani?): Poi.o (Nonlcnsl;).
3. Taicam: Poi.o iGrijn).
4 Thaican: Polo {Ram
Taicin. Après 2 journées de marche vers l'O. en partant de
Pianfu, on arrive, selon Polo {Pauthier II pp. 354 sqq., Yulc
Polo II pp. S s(iq.), au magniTHiue château de Taicin, qui a joué
un certain rôle dans les combats entre «le roy d'Or» et le Prestre
501
Jehan. En continuant 20 milles à l'O. de ce château, on arrive au
grand fleuve Caramoram. — Il est difficile d'identifier siirement
ce château. La seule chose qu'on puisse dire, c'est qu'il était situé
à rO. de Ping-jang dans le Schansi, entre cette ville et le
Ho an g ho. (Cfr. Pauthier II p. 354 note 3).
Var. de nom:
1. Taicin: Polo (Panlhier II p. 354).
2. Caichu: Polo (Yiile Polo II p. 8).
3. Caycin: Polo (Nordensk).
4. Chincui: Polo (Gry/i).
5. Taigin: Polo [Ram).
Taido V. Cayto.
Taidu V. »
Taifu. Chez Mauro {Zurîa p. 36), ville du désert de Lop. —
Probablement la même que le Taianfu de Polo.
Taigin v. Taicin.
Tai-jiien, C'est avec cette ville qu'a été identifié Taianfu.
Tainfu v. Taianfu.
Tainust v. Taiuust.
Taiping. C'est avec le pays environnant qu'a été identifié
Tholoman.
Taiuust. Sur la Carte Cat [Notices p. 122, Ruge p. 78), ville
située sur le golfe Persique, au S. de Torra de Babel.
Var. de nom :
1. Taiuust: Carte Cat [Notices p. 122).
2. Tainust: Carte Cat (Ruge p. 78).
Ta-kiang. Nom du Jang-tsze-kiang. C'est avec ce fleuve
qu'a été identifié le Talay d'OooR.
Talai v. Talay.
Talamassy v. Pontain.
Talamosa v. »
Talamoszus v. »
Talas. D'après Kir (Kir p. 178), le roi Hcthum aurait à son
retour passé par la ville de Dalas. — Après avoir passé à K in chat,
P\UBR [Soc. Géogr. Paris IV p. 279) apprit que, non loin de son
chemin, était située une ville, nommée Talas, où demeuraient des
Allemands. Il apprit aussi (Ib. p. 280) que la ville se trouvait à 0
journées de son chemin, dans la direction des montagnes, qu'il ap-
pelle Montes Caucasi. — Cette ville joua un grand rôle au moyen-
502
âge comme ville de commerce et comme forteresse, parce qu'elle se
trouvait à la rencontre de plusieurs grandes routes, surtout sur la
grande route fréquentée de Samarkand à Almalik; elle était
située sur le fleuve Talas et sur le versant nord des montagnes
d'Alexandre, près de l'angle formé par cette chaîne de montagnes
et le Karatau. auprès de TAulie-ata d'aujourd'hui [Schmidt pp.
35-40).
Var. de nom :
1. Talas: Ri:br iSoc. Géoçir. Paris IV p. 279).
2. Dalas: Kir (Kir p. 178).
3. Jalas: Rcbr (Soc. Gcogr. Paris IV p. 280).
4. Talis: IUbr (Ib. note 5).
5. Taras: Nom arabt.' {Schmidl p. 37).
Talay. Après avoir quitté Gilenfo on arrive, selon Odor
[Cordicr pp. 3i5 sqq., V?//e Cathay I pp. 121 sqq.), au grand fleuve de
Talay, le plus grand du monde, dit-il. Dans sa partie la plus
étroite, il a 7 milles de largeur. Il traverse le pays où demeurent
les Py mains. Sur les rives du fleuve sont situées une quantité de
villes, parmi lesquelles Mente. — M.\nd [Hall p. 211), s'inspirant
d'OooR, dit qu'après avoir quitté la ville de Ghilenfo, on arrive
au fleuve Dalay, le plus grand fleuve du monde à l'eau douce.
Dans sa partie la plus étroite, il a une largeur de plus de 4 milles.
Il traverse le pays où demeurent les Pigmaus. Le long du fleuve
se trouvent une quantité de villes, e. a. Menke. — Id avec le fleuve
Jang- tsze-kiang, aussi nommé Ta-kiang (Corf?ier p. 347 note 1).
Var. de nom:
1. Talay: Odor (Cordier p. 345, Yiile Calliay I p. 121).
2. Calay: Odor {Cordicr p. 345 note h).
3. Chanay: Odor (Ib. ).
4. Dalay: Mand [Hall p. -211).
û. Dolaj: Mand (Lorenz p. 113 note 7).
G. Dolay: Mand (Lorenz p. 113).
7. Dotalay: Odor [Cordier p. 34;') note 1)).
8. Dy lay de; Mand (Lorenz p. 113 note 7i.
t). Talai: Odor [Cordier p. 31.") note b).
10. Tannay : Odor (Ib.).
11. Thalay Odor (Ib.).
12. Thanai : Odor (Ib.).
1.3. Thanay: Odor ilb.).
Tali. C'est avec celte ville du Jiinnan qu'a été identifié
Caraian.
503
Talichan. C'est avec celte localité qu'a été identifié Taican
Talicia v. Calbet.
Talinga v. Telenc.
Talis V. Talas.
Tarn V. Ararat.
Tamarus. Cfr. Tabis.
Tamask v. Sebaste.
Tamast v. »
Tampinguy v. Tacpiguy.
Tampinzu v. »
Tampizu v. »
Tana. D'après Jord {Yule Jord p. 53), il y a, en allant par
mer, mille lieues de Constantinople à Tanan ou Tartaria, qui
est situé à l'E. de Constantinople. — Pasc {Mosh App. 92
p. 194, Yule Cathay I p. 231) dit que de Gazaria «per aliud mare,
cuius non est fundus, applicuimus Tana». De là, il continua son
voyage en voiture jusqu'à Sarray. — Peg (Sprengel p. 257, Yule
Cathay II App. III p. LXIV, Ib. p. 287) désigne Tana comme le
point de départ pour aller par terre au Gattajo. Il faut 25 jour-
nées pour aller de Tana à Gintarchan avec un attelage de boeufs,
mais seulement 10 à 12 journées avec des chevaux. En un autre
endroit [Yule Cathay II p. 294), il désigne cette partie du chemin
comme la moins sûre de tout le long trajet pour aller au Gattajo;
mais en compagnie de 60 personnes on peut en toute sécurité faire
le voyage de Tana à Gintarchan. De plus, il donne (Ib. p. 292)
des conseils à qui veut pénétrer par Tana dans l'Asie. A Tana le
voyageur doit se procurer un drogman et ne point économiser, quoiqu'un
bon drogman soit bien plus cher qu'un mauvais. Il y faut aussi se
procurer deux domestiques, connaissant bien la langue eu m an e.
On doit encore engager une servante, qui connaisse cette langue.
Pour le voyage à Gintarchan il faut à Tana se pourvoir de farine et
de poisson salé en assez grande quantité, pour que les provisions
durent 25 jours; pour le reste, surtout pour la viande, on peut
facilement s'en procurer en chemin. En plusieurs endroits, il nous
donne des renseignements sur les poids etc. pour ce qui regarde la
ville de Tana. — D'après Mar (Yiile Cathay II p. 350), le lac
Bacuc est situé de l'autre côté de Thana. — Sur la Carte Cat
504
{Xoticcs p. 80, Rugc p. 78). la ville de Tan a est située sur le lac
correspondant à la mer d'Azov d'aujourd'hui. — Schilt {Niirnh Cap.
31, Tclj p. 40) parle d'une ville d'Asach, appelée par les Chrétiens
Alechena. Dans ses environs se trouve le fleuve Tena. Le
pays est riche en bétail. Le poisson surtout est envoyé en grande
quantité de cette ville à Venise, à Gènes et en d'autres endroits.
— Chez Gknues (Fisch-Ong X, Wiiltke Tafel X), la mer d'Azov
est justement indiquée, ainsi que l'embouchure du Don dans
cette mer, où est située la ville de Tan a. — Chez Walsp
[Zeitschr. Erdk. Berl. XXYI Tafel X, Ib. p. 879), au S. de Saraa
sur la côte N. de mare lataniorum est située une ville «Latana,
dominorum venetorum». — Sur la carte de Mauro (Fî.çc/z-O/?,^ XV,
Ruge p. 80), on trouve à l'extrémité N.-E. du Palus me o lis la
ville de Latana. — D'après Heyd (II p. 179), elle se trouverait
aussi chez Vesc, mais je n'ai pu la trouver. — Identique avec la ville
d'Asow d'aujourd'hui à l'embouchure du Don dans la mer d'Azov,
Pendant la dernière moitié du moyen-âge, d'après Hcyd en 1816 —
1382, une colonie commerciale fut fondée par les Italiens à l'em-
bouchure du Don. Les Génois furent les premiers qui s'y établirent,
mais ils furent bientôt suivis par les Vénitiens. Cette colonie devint
vite florissante et fut, d'après Pi-:g, un des plus importants centres
de commerce avec l'Asie. Cependant, la ville fut bientôt exposée
aux invasions. Dès 1895 elle fut détruite par Timur, en 1410 elle
fut attaquée par les Tatars, en 1415 par les Turcs, puis encore une
fois par les Tatars. Elle resta pourtant d'une grande importance
pour le commerce jusqu'à la fin du 15'i^ siècle, époque où elle tomba
en décadence pour être remplacée par la ville d'Asow. II ne
faut pas confondre Tan a avec l'ancienne colonie grecque Ta nais,
située à peu près dans la même contrée. (Cfr. Hcyd II pp. 180
sqq., Yule Jord p. 53 note 1, Yule Cathay II p. 231 note 4, Notices
p. 80, Telf p. 175 note 5).
Var. de nom:
1. Tana: Pasc iMosh App. 92 p. 194, Yule Ciitluiy I j). 2:51).
Peg [Sprcngcl p. 257, Yulc Ib. Il p. 21S7, II). App. III p. LXIV).
Caktk Cat (Xolices p. 80, I{ii<ic p. THi.
Gknues (Fisch-Ong X, Wnllkc Tafel X).
'2. Alathena: Schilt (Tclf p. 49).
• ! Alechena: Schilt {\iirnb Cap. 31).
505
4. Asach: Schilt (Xiirnb Cap. 31. Telf p. 49).
ô. Latana: Walsi> iZeitschr. Enik. Berlin XXVI Tafel X).
Mauro {Fisch-Ong XV, Riige p. 80).
<"i. Tanaiî: Joud {Soc. Gcogr. Paris IV p. Gl, Ynle Joid p. 53).
7. Thana: Mar \Ynle Cathny II p. 350).
Tana v. Tanaim.
Tanaim. D'après Polo {Pauihier II pp. 662 sqq., Yule
Polo II p. 830), le royaume de Tanaim est situé à l'O. du Gazurat
dans rinde. Ses habitants sont idolâtres. Le pays exporte surtout
du cuir; son commerce est actif, beaucoup de vaisseaux et de mar-
chands visitent le pays. Il n'y a point de chevaux; mais le roi
ayant permis aux habitants d'équiper des corsaires, a stipulé qu'ils
devraient lui remettre tous les chevaux pris; du reste ils peuvent
garder les biens dont ils se sont emparés, «ce qui est», remarque
Polo, «indigne d'un roi». — Jord {Script, ord. praed. 1 p. 549,
Yule Calhay I p. 226) raconte dans sa première lettre que quelques
moines pieux ont été martyrisés à Thana dans ITnde. — Odor
[Cordier pp. 70 sqq., Yule Cathay I pp 57 sqq.) dit que d'Orenes il
est allé par mer dans une espèce de navire, appelé Jase, à Cana
dans l'Inde, o\x il arriva après un voyage de 28 jours. La ville est
bien située, et elle est riche en vin et en arbres. C'est là que
demeurait dans l'antiquité le roi P o r u s qui fit la guerre à Alexandre.
Les habitants sont idolâtres, adorant le feu, les serpents, les arbres
etc. Il y a en quantité différentes bêtes, surtout des lions, dont de
tout noirs, et des rats aussi gros que des chiens. On a coutume
de ne pas enterrer les morts mais de les déposer avec de grandes
cérémonies dans les champs pour être dévorés par les bètes féroces.
Plus loin, il décrit en détail comment quatre moines y ont été mar-
tyrisés. — Chez xMed {Fisch Samml. p. 133), on trouve sur la côte
de l'Inde la ville de Cocintana. — D'après Mand {Hall pp. 164
sqq.). en sortant de Crues on arrive à l'île de Ghana. Le blé
et le vin y abondent. Le roi en était jadis si puissant qu'il
osa faire la guerre à Alexandre. Ses habitants sont idolâtres,
et il dépeint minutieusement toutes les idoles et les symboles divers,
adorés dans le pays. On n'enterre pas les morts, la chaleur
étant tellement grande qu'en peu de temps la chair se détache
des 03. Les lions et d'autres bètes féroces s'y trouvent en abondance.
Les rats sont aussi gros que des chien.s. — Sur la Carte Cat
[Notices p. 124, Ruge p. 78), on voit sur la côte 0. de l'Inde, un
50G
peu au S. du Cap de Paychinor, la ville de Cocjntaya, pro-
bablement identique avec la ville mentionnée par Me». — Sur la
carte de Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Ziirla p. 42), on trouve
sur la côte S. de l'Inde, à l'E. de Hormus et sur la mer, ici appelée
Mare persicum, la ville de Tanna. — Id. Thana dans l'île Sal-
sette, un peu au N. de Bombay [Pauthier II p. 662 note 1, Yule
Polo II p. 381 note 1, Cordier p. 88 note 5, Yule Cathay I p. 57
note 3, Ib. p. 226 note 2, Fisch Samml. p. 133, Bov p. 85).
Var. de nom:
1. Tanaim: Polo {Pauthier II p. G«30).
2. Cana: Odou {Cordier p. 70).
3. Chana: M and (Hall p. 164).
4. Chanaam: Odok {Cordier p. 70 note d).
5. Cocintana: .Mi;n {Fisch Samml. p. 133).
6. Cocintaya: Cautic Cat {litige p. 78).
7. Cocjntaya; Carte Cat {Notices p. 124).
8. Kana: Mand {Lorenz p. 86).
9. Tana: Polo {Ynlc Polo II p. 330).
Odoh [Yule Cathay I p. 57.
10. Tanna: Mauho {Fiscli-Oiuj XV, Ruge p. 80. /urla p. 42).
11. Taua: Odok {Cordier p. 70 note d).
12. Thana: Jord (Script, ord. praed. I p. 049, Yuh' Cathay I p. 226).
OooR {Cordier p. 70 note d).
Tanan v. Tana.
Tandinfu v. Cundinfu.
Tanduc. Chez Polo (Pauthier I pp. 208 sqq , Vide Polo I
pp. 249—50), le pays de Tanduc est situé à TE. de l'Egrigaia
et à l'O. du Suydatui. Le pays est gouverné par des descendants
du Prestre Jehan. C'est le pays de Goc et Magoc, selon les
Occidentaux; pourtant, ils ne s'appellent pas eux-mêmes Goc et
Magoc mais Ung et Mugul. Il y a beaucoup de villes et de
villages. La capitale porto lo même nom que la province. Les
habitants sont chrétiens ou maliométans, mais il y a aussi des
idolâtres, ainsi qu'une race mélangée de mahométans et d'idolâtres,
nommée Argon. L'industrie est florissante, le pays est surtout re-
nommé pour sa fabrication de marchandises faites de poils de
chameau. Le Prestre Jehan y avait jadis sa résidence. A une
distance de 7 journées de marche vers l'E. se trouve le Catay. — Sur
la Cahte Cat {Notices p. 134, Ruge p 78), la ville de Tand uch est
située tout au nord. — Chez Maiho {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
507
Zîirla p. 35),. le pays Tendue h est situé dans l'Asie septentrionale,
non loin du Sindicui. On trouve à côté de Hun g et de Mon gui
la légende suivante {Zurla p. 35): «Ces deux pays dépendent du
Tenduch». Et dans une autre légende près de Lordo dans
rOrganza, où Mauro parle des peuples enfermés par Alexandre
(v. I ne lu si), on trouve entre autres indications celle-ci {Zurla p.
32): «Ils — c'est à dire les inclus — dépendent du royaume de
Tenduch et s'appellent Ung e M on gui, ordinairement nommés G og
e Magog...». — Pour l'identification du Tanduc, Pauthicr et Yule
sont de la même opinion: ils placent le pays aux environs du coude
nord du Hoangho ou, plus précisément, à l'angle N.-E. de ce
coude. Mais Pauthier (1 pp. 208 sqq. note 1) place le pays dans
le voisinage de Ta-tung dans le Schansi septentrional, Yule (Polo I
p. 252 note 1) au contraire dans la contrée située entre le coude du
Hoangho à TE, et Kuko-khoto, au N.-O. de Ta-tung. — On
le croit identique avec le pays Cosan d'OooR.
Var. de nom:
1. Tanduc: Polo (Pauthier I p. 208, Nordensk).
2. Tanduch : Carte Cat Xotices p. 134, Riige p. 78).
3. Tendue: Polo (Yule Polo I p. 249, Grijn, Ram).
4. Tenduch: Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 35).
5. Tendvch: Mauro iRuge p. 80).
Tanduch v. Tanduc.
Taneez v. Ararat.
Tanegar v. Zanega.
Tangiu V. Tangut.
Tangot V. »
Tangui v. »
Tangunt v. »
Tangut. D'après Rubr [Soc. Géogr. Paris p. 288), peuple de-
meurant entre lugures et le Tebec. C'est, selon lui, une nation
brave, dont l'écriture se lit de .droite à gauche (Ib. p. 329). —
Après un voyage de 30 jours, en sortant de Lop et en passant par
le désert, on arrive, selon Polo {Pauthier I pp. 152 sqq, Yule
Polo I pp. 184 sqq.), dans la ville de Sac i ou, située dans la
province de Tangut. Le pays est habité par des Chrétiens nestoriens
et des Sarrasins, mais surtout par des idolâtres, dont les coutumes
sont dépeintes en détail. Il décrit p. ex. leur manière de traiter
les morts, qui sont brûlés, mais cette cérémonie ne peut avoir lieu
508
quau jour fixé par les astronomes; et quelque fois il faut garder
le corps jusqu'à 6 mois, en attendant la crémation. Pendant ce
temps, on lui offre tous les jours des aliments, pensant ainsi nourrir l'âme.
Enfin le transport du cadavre à l'endroit où doit avoir lieu la cré-
mation, se fait avec beaucoup de cérémonies. Los habitants sont
dans un rapport constant avec leurs dieux et n'entreprennent rien
sans les consulter. D'après Polo, les villes suivantes, e. a , sont
situées dans le Tangut: Sac i ou, Camul, Ch ingin talas, Siccui
dans la province de Suctur, Campicion, Esanar, Erguiul, Singuy
et Egrigaia. — D'après Het (Gap. 16), les Tatars étaient divisés
en 7 nations, dont la deuxième s'appelait Tango t. — Sur la
carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80. Zurla pp. 34-, 36),
Tangut paraît s'appliquer à deux choses différentes, une province
de Tangut et une ville de Tangui, se trouvant toutes les deux
dans le désert Lop. Le Tangut est situé bien plus au N. et tout
auprès de Lop, Tangui se trouve dans la partie S. du désert et
auprès de S ace. — Tangut est un nom mongol et comprend
quelques peuples et quelques pays dans la province chinoise de
Kansu, ainsi que les pays situés au N. des frontières de la Chine
autour du Hoangho et du passage du Jû-mônn. (Cfr. Pauthier
I p. 152 note 2, Yulc Polo I p. 180 note 1, ScJnnidt p. 57).
Var. de nom:
1. Tangut: lUiiii (.Soc Gcogr. Paris IV p. 184).
Polo (PanUùer I p. 152, Yulc Polo 1 p. 1S4, Xonicnsl;).
Mauro (Zurla p. .'5-1).
2. Taguth : Polo Gnjn .
3. Tangiu: Mauko (Fisch-Ong XV. Riigc p. 80).
4. Tangot: Hier ((^ap. lO).
5. Tangui: .M ai no (Xiirla p. 'M'y).
(). Tangunt: lUnii (Soc. Qéogr. Paris IV p. 28S iiolc 12).
7. languth: Polo {liaw).
H. Tangvt: I'olo t'isch-Ong XV).
0. Tanqut: Polo IPniilluer I p. 1G5).
Tanguth v. Tangut.
Tangvt V. »
Tanna v Tanaim.
Tannay v. Talay.
Tanpiju v. Tacpiguy.
Tanqut v. Tangut.
Tanrizo v. Tauriz.
509
Tanzu. Chez Mauro {Zurla p. 37), ville de la Chine méridionale.
Tapbana v. Taprobane.
Taphana v. »
Tapingui v. Tacpiguy.
Tapinzu v. »
Taprobana v. Sumoltra et Taprobane.
Taprobane. Plin [Xat. Hist. VI, 81 sqq.) nous donne des
indications très détaillées sur cette île. II dit que c'est grâce aux
campagnes d'Alexandre que l'on a mieux connu l'île et que l'on
a pu corriger les erreurs dans lesquelles on tombait au sujet de sa
situation. Mais même après ces campagnes la connaissance que l'on
avait de File était très incomplète. On la croyait très grande et elle
était surtout renommée pour ses éléphants et sa richesse en or et en
perles. D'après les renseignements de Megasthenes, Plin nous dit
que l'île est traversée par un fleuve et que les habitants sont plus
riches en or et en perles que les Hindous. Jadis il fallait 20
jours pour y arriver du pays des Prasi; mais maintenant le
voyage se fait en 7 jours. C'est sous le règne de l'empereur Claude
qu'on eut de l'île une connaissance plus exacte, un Romain y ayant
alors fait naufrage. Celui-ci, ayant appris la langue du pays, enseigna
au roi de l'île les moeurs et les coutumes des Romains. Le roi
s'étonna surtout de leur probité. On lui montra quelques pièces
d'or, frappées à diverses époques et portant l'image de divers
souverains. Il s'étonna de ce que ces monnaies, quoique frappées à
différentes époques et par diverses personnes, avaient conservé tou-
jours la même valeur, ce qu'il considéra comme une grande preuve
de la probité du peuple romain. C'est alors qu'il envoya aux Romains
des ambassadeurs, par lesquels on eut sur l'île des renseignements
exacts. Elle avait 500 villes et vers le sud un port très renommé,
P al se s im un du s. Dans l'intérieur s'étendait un marais immense,
Megisba, d'où sortaient deux fleuves, l'un coulant vers le sud,
Palaesimundus, l'autre vers le nord, Cydara. L'île était située
à 4 journées de l'Inde. La mer y était peu profonde, et les navires
devaient aller par certaines passes plus profondes. A mi-chemin
entre Taprobane et l'Inde était située l'île du soleil (insula Solis).
Les envoyés racontaient aussi que Taprobane était en relations
commerciales avec les S ère s, avec lesquels ils ne pouvaient pour-
tant pas causer, le commerce devant se faire par un échange muet.
510
Les pierres précieuses et les perles s'y trouvaient en abondance, et
les habitants étaient très riches, mais ne savaient ))as emi)loyer leurs
richesses. — Sol (pp. 195 sqq.) en fait une description, entièrement
conforme à celle de Plin; aussi sufFit-il de la mentionner. — Cosm
(Topogr. Christ, p. 337, Crindle pp. 363 sqq.) donne aussi une
description détaillée de Taprobane. L'île, située dans la mer Indienne,
est appelée Sielediva par les Hindous et Taj^robana par les Grecs.
Elle se trouve de l'autre côté du pays du poivre, et elle est entourée
d'une quantité de petites iles. Elle est renommée pour une pierre
précieuse, la pierre de jacinthe. Le pays est gouverné par deux rois
qui se font la guerre. L'un de ces rois règne sur la partie de l'île
où se trouvent ces pierres précieuses, l'autre sur la partie où s'est
concentré le commerce. Ce commerce est très étendu; à cause de
sa bonne situation, lîle est en effet fréquentée par des navires de
tous les pays, de l'Inde, de la Perse et de l'Ethiopie. Elle envoie
aussi ses propres vaisseaux dans les pays les plus éloignés. Cosm
mentionne surtout le commerce avec Tzinitza, d'où l'île tire, entre
autres choses, de la soie et de l'aloès; ces produits sont ensuite
transportés en d'autres villes, comme Maie, Calliana, S indu, Adule
etc., pour y être échangés contre d'autres produits. L'île a une église
chrétienne, fondée par des chrétiens persans et dirigée par un prêtre
persan. D'après Cosm, un marchand occidental vint une fois dans
le pays. Il fut présenté au roi, auquel il fit voir quelques pièces d'or
romaines, qui étonnèrent le roi A en juger par leur apparence et leur
valeur, il supposa que les Romains devaient être un peuple puissant
et prudent. Ce récit ressemble donc à celui de Plin et de Sol. —
IsiD fait mention de Taprobana en deux endroits [Etymol XIV,
3, 5 et XIV, 6, 12); dans ce dernier, il en dit: «Taprobana insula
Indiae subiacens ad Eurum, ex quo Oceanus Indicus incipit, patens
in longitudine octingentis septuaginta quinque millibus passuum, in
latitudine sexcentis XXV millibus. Scinditur amni interlluo. tota
margaritis repleta et gemmis. Pars eius bestiis et elephantis repleta
est, partem vero homines tenent. In hac insula dicunt in uno anno
duas esse aestates et duas hiemes, et bis lloribus vernare locum».
— Chez Hald {Haverg, Miller W p. 3()), en face de l'embouchure de
rindus et à l'E. de l'Arabie, se trouve une grande île, Tapbana,
dans laquelle on lit celle légende: «Tapbana insula Vndie
subjacens ad eurum ex (juo Oceanus Indicus incipit; habet in anno
511
duos estâtes et duas hiemes et bis floribus vernat. Sed ulterior pars
elephantis et draconibus plena; habet et X civitates». — Chez
Ebst {Miller V p. 52), l'île se retrouve avec les légendes suivantes:
«Taprobane. Hec insula Indie subiacens extremis partibus ad
eurum patens, in longitudine habens milia passuum CCCCLXX.
Cingitur amne inlerfluente. Tola margaritis et gemmis repieta. Una
pars eius homines habet, alia vero pars quasi dimidia bestiis et
elefantis repieta est. Habet vero decem civitates principales aliasque
minores, oppida multa. Haec insula habet in uno anno duas estâtes
et duas hyemes et bis in anno vernare locum»; «Decem civitates
Taprobane»; «Haec pars inhabitabilis est ob nimiam multitudinem
besliarum». — D'après Mand {Hall p. 300), une île nommée Tapro-
bane est située à l'E. du pays du Prestre John. Elle est délicieuse
et très fertile. Son roi est très riche et dépend du Prestre John.
L'île a deux étés et deux hivers par an, et la récolte se fait deux
fois. Les jardins sont fleuris dans toutes les saisons. Il y a beau-
coup de chrétiens. Les habitants sont si riches qu'ils ne savent que
faire de leurs richesses. Jadis il fallait 23 jours ou plus pour y aller,
maintenant le voyage se fait en 7 jours. La mer qui entoure l'île
est peu profonde, de sorte qu'on en voit le fond en plusieurs endroits.
À l'E. de cette île se trouvent les îles d'Orille et d'Argyte. —
Sur la Carte Cat [Notices pp. 138 sqq , Ruge p. 78), dans la partie
S.-E. du monde est située une grande île, indiquée comme <Illa
Trapobana». Dans cette île se trouvent de nombreuses villes,
savoir Melaro, Dinloy, Me ni a y, Hormar, Leroa et Malao. Vn
peu au-dessus de l'île on trouve la légende suivante: «L'île Trapo-
bana. Cette île est appellée par les Tartares Magno — Caulij, c'est
la dernière quon rencontre en Orient. Elle est habitée par des
hommes bien différents des autres. Sur quelques montagnes de celte
île, il y a des hommes d'une grande taille, c est-à-dire de douze coudées,
comme des géants, très-noirs et dépourvus de raison. Ils mangent les
hommes blancs étrangers, quand ils les peuvent attraper. Chaque
année, dans cette île, il y a deux étés et deux hivers. Les arbres
et les herbes y fleurissent deux fois l'an. C'est la dernière île des
Indes. Elle abonde en or, argent et pierres précieuses». — Conti
{Major pp. 8 sqq.) dit qu'après avoir quitté l'île de Zeilam
il est arrivé à l'île de Taprobana, appelée Sciamuthera par les
indigènes. De là, après 20 jours de navigation, il arriva à l'île
512
d'A mdraman ia. Il nous donne quelques renseignements touchant
Taprobana. qui a un circuit de 6,000 lieues. Les hommes sont
cruels et violents; leurs oreilles et celles des femmes sont très longues
et ornées de pierres précieuses. Les hommes épousent plusieurs
femmes. I^es maisons sont très basses. Il y a de l'or en abondance;
le poivre et le camphre y croissent ainsi qu'un fruit vert, appelé
duriano, de la grosseur d'un concombre. Quand il s'ouvre, il donne
passage a cinq fruits. Dans une partie de l'île, appelée Batech,
les habitants mangent de la chair humaine, surtout celle des ennemis
faits prisonniers. Leurs crânes sont gardés et employés comme objets
d'échange. Celui-là a la plus grande réputation qui a le plus grand
nombre de crânes suspendus dans sa demeure. — Chez Genues
[Fisch-Ong X, Fisck Samml. pp. 178 sqq.) est située au S.
de Xilana une grande île, indiquée par la légende comme étant
Traprobana {Fisch Samml. p. 180): «Insularum notarum Tra-
probana maior que sexdecies centenis milibus passuum patere
ambitu afFirmatur. Posthanc Anglia, inde Java maior, inde minor,
post eas Ibernia et Xilana. post quas Sicil ia, post hanc Sard in ia,
inde Corsica, inde Cyprius et Cand ia. Huius Traprobane, que
eorum lingua Ciamutera dicitur, incole crudeles aures magnas, in
auribus linteis velati ydolatre omnes. pipere, camphora et auro
plurimo abundant. piperis arbor edere similis grana ut iuniperus
ferens Huius insuie partcm anlropophagi habitant continue cum
vicinis bellantes capita humana pro thesauro recondunt esis carnibus
et qui plura capita habuit ditior est». — Chez Walsp {Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI pp. 389 sqq., Tafel X), au S. des îles Cri sa et
Argela se trouve la grande île de Tapbana, dans laquelle on
lit € Tapbana ortus piper». — Sur la carte de Mauho [Fisch-Ong
XV, Ruge p. 80, Zurla p. 50), en Kxtrême-Orient. assez loin à TE.
de Saylan est située une grande île, appelée «Taprobana over
Siometra», et la mer environnante se nomme «Mare Tapro bane».
Il est dit de l'île: «Siometra ou Taprobana, île superbe, ayant
un circuit de plus de 4.000 lieues et divisée en 4 royaumes. Elle
abonde en or, en poivre, en camphre et en aloès, appelé galanbach,
d'un parfum très fin, de sorte qu'il vaut son pesant d'or. Sur des
arbres croît un fruit, appelé durian, de la grosseur d'un concombre
ordinaire, à la pelure verte et noueuse, comme celle d'une pomme
de pin; ce fruit contient cinq graines, chacune aussi grosse qu'une
513
pomme de pin ordinaire. Chacun des cinq fruits a un arôme spécial,
très fin. Leur intérieur est bleu foncé; ils sont très échauffants. On
trouve dans ce pays beaucoup d'éléphants. Les indigènes sont plus
riches que dans les autres îles du voisinage. Ils sont beaux, forts
et probes, versés dans l'astronomie mais idolâtres. Ils sont aussi d'une
taille plus élevée que les peuples de l'Inde. Leurs éléphants sont
plus grands que ceux de l'Inde, ceux-ci étant pourtant plus grands
que ceux de la Maurétanie. Tout cela résulte de la superbe
situation et du bon air de cette île». On y a indiqué des montagnes
singulières, des lacs et des fleuves, parmi lesquels l'Azanu, et les
villes de Dabo, Zella, Scubach, Lema et Zampa. Dans une
légende on apprend que «l'île a jadis été appelée Simodi». Aux
environs se trouve l'île Andaman. — Taprobane est le nom
original de Ce y 1 an d'aujourd'hui, mais peu à peu le nom a été
transmis à l'île de Sumatra d'aujourd'hui. Par Taprobane, les
auteurs Plin, Sol, Cosm, Isid, Hald, Ebst et certainement aussi
Walsp entendent désigner Ceylan; Conti, Gexues et Mauro
ont certainement indiqué au contraire Sumatra. Chez Mand et
sur la Carte Cat, il est par contre assez difficile de décider, si l'on
a eu en vue Ceylan ou Sumatra. Mand parle d'une part de
Taprobane, d'autre part de Tîle de Ceylan (sous la forme de
Silha); il semble donc que par Taprobane il indique Sumatra,
mais ailleurs il mentionne aussi cette île, quoique sous le nom de
Sumobor. En réalité ses renseignements sur Taprobane s'accor-
dent tellement avec les notices données par les anciens auteurs sur
Ceylan que l'on peut supposer avec assez de raison que, dans sa
description de Taprobane, Mand a entendu désigner Ceylan et
non Sumatra. Quant à la Carte Cat, on peut observer d'abord
que sur cette carte l'île de Ceylan ne se trouve sous aucune autre
forme. Il faudrait donc supposer que le Trapobana de cette carte
serait identique avec Ceylan. Et cette supposition est fortifiée par
les nombreux rapprochements que l'on peut faire entre les renseigne-
ments donnés par la Carte Cat et ceux que l'on tire des notices
sur Ceylan, données par les anciens auteurs, p. ex. ce qui a trait
aux deux étés et aux deux hivers annuels. Mais par contre la lé-
gende a aussi plusieurs traits communs avec les indications des
auteurs postérieurs p, ex. Conti et Genues, lesquelles ont certaine-
ment eu Sumatra en vue; telle est l'indication que les habitants
33
514
sont anthropophages. Et pour Sumatra aussi hien que pour Ceylan,
la Carte Cat ne donne aucune autre indication. 11 me semhle donc
plus prudent de ne pas trancher la question de savoir de laquelle
des deux îles il s'agit, de Ceylan ou de Sumatra, Probablement
on les a fondues en une seule île. Une telle confusion n'est pas sans
e.xemple dans la litlérature et la cartographie du moyen-âge, de même
quil peut arriver inversement cju'un seul nom, primitivement appliqué
à une seule particularité géographique, soit attribué, soit tel quel, soit
légèrement modifié, par les cartographes postérieurs, à deux ou
plusieurs particularités géographiques distinctes. (Cfr. Crindie p. 363
note 3, Major p. 8 note 3, Fisch Samml. pp. 178 sqq., Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI p. 389 note 2). — Cfr. Ceylan et Siimoitra.
Var. de nom :
1. Taprobane: Pi.in {Xat. Hist. VI, 81 sqq.).
Sol (pp. 19Ô sqq.X
Co.sM (Crindie p. 363).
Ebst {Miller V p. 52).
Mand [Hall p. 300).
2. Caprobane: Mand (Lorenz p. 191).
3. Sielediba: Nom indien (Crindie p. 363).
4. Sielediva: Nom indien (Topogr. Christ, p. 337).
5. Tapbana: Halu (la carte de Miller IV).
\Vai.si> [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl X).
6. Taphana: Hald {Haverg).
7. Taprobana: Cos.m (Topogr. Christ, p. 337).
IsiD (Elgmol XIV, 6, 12).
Halu {Miller IV p. 3Gj.
CoNTi {Ranx p. 339, Major p. 8).
.\Iaijho {Fisch-Ong XV, Riigc p. 80, Ztirla p. 50).
8. Trapobana: Cakte Cat (Notices p. 138, Ruge p. 78).
9. Traprobana: Gknues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 180).
Taprobane, mare Taprobane v. Taprobane.
Tara. Chez Hkt (Cap. 36), ville de Syrie.
Tarameran v. Caramoram.
Taramerari v. »
Taras v. TaJas.
Taratay v. Karakitai.
Tarbesanda v. Trapezunda.
Tarbesande v. »
Tarcai v. Jarcai.
Farci. D'après Caup (Soc. Géogr. Paris IV p. 70U), un des
515
peuples subjugués par les Mongols. — D'Avezac ne peut identifier ce
peuple avec certitude (Ib. pp. 575 sqq.), mais propose, et probable-
ment avec raison, de l'identilier avec Tarsae (cfr. Yule Cathay I p.
205 note 1). ~ Cfr. Tarsse.
Var. de nom:
1. Tarci: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
2. Tarti: Carp (Ib. note 12).
3. Tati: Carp (Ib.).
4. Thaos: Car? (Ib.).
5. Thoas: Carp (Ib.l.
Tarcon. Château situé sur la route conduisant de Tabreez
à Trebizond ou, plus précisément, entre Aspir et Arraquiel.
Clav {Markh p. 197) est allé le voir à son retour.
Tarmegyte. D'après Mand [Hall p. 155), un grand pays riche,
le Tarmegyte, est situé près du pays d'Amazoyne. Alexandre
y fit construire une ville qui porta d'abord son nom, et qui, du
temps de Mand, était appelée Celsite. Il bâtit encore 12 autres
villes. — iMand n'a tiré ces renseignements ni d'OooR ni de Het, et
Bov (p. 80) ne sait où il les a trouvés.
Var. de nom:
1. Tarmegyte: Manu (Hall p. 155).
2. Carmagite: Mand {Lorenz p. 82 note 47).
3. Termagite: Mand (Ib.).
4. Trimagite: Mand (Ib.).
5. Trimargite: Mand {Lorenz p. 82\
6. Trimargitte: Mand (Ib. note 47).
Tarsaba. Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X),
ville d'Asie, un peu au N. du Sabaa et du pays des Amazones.
Tarsae regnum. Het (Cap. 2) dit de ce pays: «In regno
Tarsse sunt très provinciœ, qvarum dominatores se reges faciunt
appellari. Homines illius patriee nominantur Jogour, semper idola
coluerunt & adhuc colunt omnes. preeter decem cognationes illorum
regum, qvi per demonstrationem stellae venerunt adorare nativita-
tem in Bethlehem Judge. Et adhuc multi magni et nobiles inveni-
untur inter Tartaros de cognatione illa, qui tenent firmiter fidem
Christi. Alii vero idolâtrée de partibus illis sunt homines nullius
valoris in facto armorum. Perspicacissimi tamen sunt ingenii ad
omnes artes & scientias addiscendas. Literas habent proprias, & fera
omnes illarum partium habitatores abstinent a carnibus & vino, nec
aliqva ratione occiderent qvicqvam vivens. Illorum civitales valde
516
sunt amœnœ, & templa niafïna habent, in qvibus idola venerantur.
Frumenla ibi crescunt abundanler, & alia bona grana: vino vero
carent. k bibere vinum reputant esse peccatum, sicut faciunt Aga-
reni. Istud regnum ïarsœ ex parte orientis suos habet confines cum
regno Cathay supradicto: ex parte occidentis cum regno ïurqvestan:
ex parte septentrionis cum qvodam deserto: ex parte vero meridiei
cum qvadam ditissima provincia, qvae vocatur S y m, qvae inter regnum
Indiœ & regnum Cathay habet situm: et in ilia provincia et in-
veniuntur lapides adamantis. — D'après Mand {Hall p. 255), le
Cathay confine à l'O. avec le royaume de Tharse. C'est de ce pays
que vint un des rois qui allèrent à Bethléhe m adorer Jésus-Christ.
Et les descendants de ce roi sont restés chrétiens. En Tharse
on ne mange pas de viande et on ne boit pas de vin. A 10. de
Tharse est situé le Tur(iuesten. — Sur la Cahte Cat {Notices
p. 121, Ruge p. 78), au N. de l'Inde se trouve le pays deTarssia.
On y voit représentés trois rois à cheval, suivant une étoile, avec,
à côté, la légende suivante {Notices p. 125): «Cette province est
appelée Tarssia. C'est de là que sortirent les trois savants rois
qui vinrent à Batlem en Judea avec leurs présents; ils adorèrent
J. C, et sont ensevelis dans la ville de Cologna, à deux journées
de Bruges». — Chez Bian {Fisch-Ong X, Miller III p. 145), près
de l'Arabie se trouve le pays de Tarsia. — Sur la carte de
Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36), dans l'intérieur de
l'Asie près du mont Imaus, au N. de l'Inde, entre Balch et le
désert de Beliam, est situé le pays de Tharse avec la ville de
Tharsus. On lit cette légende: «Le royaume de Tharse, d'où
vinrent les trois Rois mages». — Il faut aussi noter que Corv dans
sa dernière lettre {Yide Cathay I p. 205) parle de lettres tarsiques.
— Tarsae est le nom du pays des lugures, et l'on est fondé à
penser que ce peuple a demeuré autour du Tien-schan. L'écriture
tarse ou ouigoure était très répandue dans l'Asie. Quant aux trois
Rois Mages, il faut remarquer que, selon quelques auteurs, ils sont
sortis d'autres pays, savoir du Cassan et du Sa ba; nous renvoyons
donc à ces mots ainsi qu'à la légende concernant les Rois Mages
(V. Légendes). On suppose que Tarsœ est identique avec le
Tarci de Cahp. Cfr. ce mot. (Cfr. Vide Cathay I p. 205 note 1).
— Cfr. encore lugures.
517
Var. de nom:
1. Tarsae: Het (Cap. 2).
2. Farsia: Hian {Miller III p. 145).
3. Tarsia: Bian {Fisch-Ong X, Miller III p. 145).
4. Tarssia. Carte Cat [Notices pp. 121, 125, Bnge p. 78).
5. Tharse: Mand (Hall p. 255).
Mauro (Fisch-Ong XV, Rage p. 80, Ziirla p. 36).
6. Tharsis: Mand (Lorenz p. 150 note 7).
7. Tharsus: Mauro {Ziirla p. 36).
8. Thurse: Mand [Hall p. 255).
Tarsia v. Tarsse.
Tarssia v. >
Tartan v. Carcan.
Tarti v. Tarci.
Tascalan v. Tesculan.
Taschkent. C'est avec cette ville qu'a été identifié Congicanti.
Tati V. Tarci.
Ta-tou. Gfr. Cayto.
Tatta. C'est avec cette ville qu'on a voulu identifier Patalus
et Thate.
Tatta V. Thate.
Ta-tung. C'est avec les environs de cette ville qu'a été identifié
Tand uc.
Taua v. Tanaim.
Taugas. Chez Simoc (pp. 174 sqq.), il est parlé du pays, du
peuple et de la ville de Taugas. 11 donne à leur sujet plusieurs
renseignements; c'est ainsi que, parlant des usages du pays, il dit
(Ib. p. 176): «Statuas veneranlur, iustis reguntur legibus, frugalitatem
in omni vita excolunt. Consuetudo est apud eos, vim legis obtinens,
ut mares ornatu aureo in perpetuum abstineant: a quamquam auro
argentoque propter magnorum mercimoniorum commoditatem abun-
dant» et (Ib. p. 177): «Uxores regisa auro & lapillis pretiosissimis
conspicuae, curribus vehuntur aureis, quorum singuli a singulis iu-
uencis, fœvris auro & gemmis sumptuose exornatis trahuntur. Prin-
ceps cum feminis septingentis noctem exigit». Ailleurs (Ib. p. 174),
il en dit: «est autem Taugas Turcarum nobilis colonia, sladiis
mille quingentis ab India distans, cuius indigenae, & strenuissimi &
frequentissimi, & prœstantia quouis populo in orbe terrarum superiores».
Il mentionne deux villes dans le pays, Taugas et Chubdan. De
518
Taugas il dit (Ib. p. 177): «Urbem Tau^^as barbari menioranl
Alexandrum condidisse, qiiando Bactrianos & Sogdianum
centum viginti barbarorum niillibus igné consumptis subiugavit»
et (Ib.): «liane urbem fluuius discriminât, qui olim duos frequentis-
simos populos diuidentes diuidebat, quorum alter nigra, aller cocco
tincta veste vetebatur. Nostris itaque lemporibus, Mauricio impera-
tore, nigram gestanles, transmisse lluuio rubram indutis bellum in-
tulerunt, victoresque toto illo imperio politi sunt». Sur Chubdan
nous trouvons la légende suivante (Ib.): «Fama est, Alexandrum
aliam quoque urbem, non multis millibus distantem, quam barbari
Chubdan nominant œdificasse. Eius principem demortuum, ipsius
uxores rasis capitibus & puUatae continentes lugent: neque per legem
eius sepulcrum deficere unquam possunt. Chubdan duo latissimi
amnes disterminant, quorum ripis cupressi (ut ita loquar) annuunt.
Multos habent elephantos & cum Indis negotiantur». — Sous ce nom,
c'est la Chine que désignait cet auteur {Richthofen China I pp.
551 sqq.). — Quant aux autres noms de la Chine, donnés par les
auteurs géographiques du moyen-âge, cfr. Catàia.
Taule v. Gaule.
Tauris v. Tauriz et Taurus.
Taurisii v. Tauriz.
Taurisium v. »
Taurix v. »
Tauriz. D'après Km (p. 179), le roi H et hum a passé par
cette ville à son retour. — D'après Polo {Pmithier I pp. 59
sqq., Yulc Polo I pp. 70 sqq.), Ta v ris est la ville la plus
grande et la plus élégante de la province d'Yrac. Elle est entourée
de jardins magnifiques, riches en fruits excellents de toutes les esp»>ces.
Les habitants vivent pour la plupart de commerce et d'industrie,
l'mdustrie de la soie étant surtout florissante. La ville est si bien
située que beaucoup de marchandises s'y assemblent de l'Inde, de
Haudas, de Mausul, de Cremesor et d'autres pays encore. Les
marchands de l'Occident, surtout les Génois, y viennent faire des
affaires. La ville est aussi grand centre pour le commerce des
pierres précieuses, et les marchands y font beaucoup d'affaires. Mais
les indigènes sont pauvres ; ils adorent Mahomet et sont appelés T o u z i.
La ville est encore habitée par des Arméniens, des Nestoriens,
des .lacobites, des Géorgiens et des Persans. — Conv dit dans
51.9
sa première lettre (Mosh App. 44 p. 114, Yule Cathay I p. 197)
qu'il est parti, dans son voyage, de la ville de Thaurisium en
Perse. Il fait aussi mention de cette ville dans sa seconde lettre
{Mosh App. 45 pp. 118, 119, Yule Ib. pp. 204, 207), mais sans
ajouter aucun détail. — Kic (pp. 122 sqq.) dit que de Delatacta
il vint à «Thaurisium quse est metropolis Persarum. In Thau-
risio, ciuitate Persarum inuenimus inter alla monstra siluestrem
asinum Indie, qui ab aliquibus reputatur onager, et distinctione et
varietate colorum et proporcione tactabriature excedit in pulchritudine
omnes alias bestias et animalia mundi. Ibi stetimus per médium
annum et predicauimus eis per Thurcimannum in lingua Arabica».
Ensuite il vint chez le peuple des Curti. L'animal qu'il dépeint
est probablement le zèbre {Murray: Travels in Asia p. 200). —
Het (Gap. 9) dit: «In regno Armenise sunt plures magnae et
ditissimae civitates, t& civitas Taurisii est famosior & plus aliis
opulenta». En un autre endroit (Cap. 37), il raconte qu'il y a
eu des églises chrétiennes dans la ville. — Chez Yesc {Zeitschr.
Erdk. Berl. XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), au S. de Mare
Caspium se trouve C. tauris. En un autre endroit plus à l'O.,
et à l'E. de la Perse et de l'Arménie, on lit aussi le nom
de tauris. Mais on ne saurait dire s'il veut désigner une pro-
vince du même nom que la ville ou la chaîne de montagnes, qui
s'étend de l'E. à l'O., de Mare Caspium vers l'Asie Mineure;
en ce cas tauris serait identique avec Taurus. — Jord adresse
sa première lettre {Script. Ord. pred. I p. 549, Yide Cathay I
p. 225) aux frères de Taurisium, et dans ses Mirabilia il dit
{Soc. Géogr. Paris IV p. 39, Yule Jord p. 6) que l'Arménie s'étend
du mont Barcario jusqu'à Taurisium, la traversée du pays se
faisant en 23 jours; et dans un autre endroit {Soc. Géogr. Paris IV p.
40, Yule Jord p. 9), il décrit Taurisium plus en détail, en disant
que c'est une grande ville de plus de 200,000 maisons. Il n'y a
ni rosée, ni pluie en été, mais tout doit être arrosé artificiellement.
Sur une espèce de saule particulier vit un petit ver qui y dépose
une matière, blanche comme de la cire et plus douce que le miel,
qui ensuite dégoutte par terre. II y a aussi un temple chrétien, et
Jord dit qu'à Taurisium il a converti environ 1,000 personnes à la
religion chrétienne. La ville est située à deux journées de marche
d'Ur et à huit de Soltania. — Odor {Cordier pp. 19 sqq., Yule
520
Cathay I pp. 1-7 sqq.) est allé du mont Sabissa colloasseis à la
ville de Thoris, qu'il décrit comme une grande ville. Elle était
autrefois nommée Sussis ou F axis. Odok vit dans une mosquée de
cette ville l'arbre sec (voir Arbor Si ce a). C'est la meilleure ville de
commerce du monde, et il y a des dépôts de toutes les productions du
monde entier. Tous les pays entretiennent des relations commerciales
avec cette ville. On dit que le souverain, dont elle dépend, tire
plus de revenus de cette ville seule que le roi de France de son
royaume entier. Les chrétiens y sont très nombreux. Dans le voi-
sinage de la ville, il y a une grande saline, qui donne du sel en
abondance. Chacun peut s'y fournir de sel gratuitement. Dix jours
après son départ de Thoris, Odor arriva à Somdoma. — Peg
ne donne pas de description de la ville en question, mais il la
mentionne plusieurs fois. Le simple fait qu'il parle de la route de com-
merce d'Aiazzo à Torissi ou Tau ris {Yulc Cathay II pp. 209
sqq.) indique que des relations commerciales assez suivies devaient
exister entre Tau ris et Aiazzo. Il mentionne aussi (Ib. p. 284)
les noms des barrières d'octroi de quelques villes, entre autres celles
de Tau ris, et dans un autre endroit (Ib. p. 298), il décrit les systè-
mes de poids de quelques villes, entre autres ceux de Tauris. —
Selon Mand [Hall p. 149), on arrive d'Ararathe ù la ville de
Thauriso, aussi nommée Taxis. C'est la plus grande ville de
commerce du monde connu ; elle est vaste et magnifique. L'empe-
reur de Perse tire de cette ville de plus grands revenus que le
souverain chrétien le plus riche de son royaume entier. Dans
les environs de la ville se trouve une saline, à laquelle
chacun peut se fournir gratuitement. Il y a des chrétiens en grand
nombre. A 10 journées de marche de Thauriso vers l'Inde est
situé Sadonye. Il dit en cet endroit que la ville de Thauriso
se trouve en Perse, mais ailleurs (Ib. p. 259) il dit que l'Arménie
a beaucoup de villes, dont la principale est Tanrizo. Mand com-
met sans doute ici quelque erreur, ce qui n'est pas rare chez lui.
(Cfr. Bov p. 99). — Sur la Carte Cat (la carte de Notices p. 118,
Ruge p. 78), on trouve au S. de la mer Caspienne la ville de
Tauriz: et au S. de celle-ci, non loin du golfe Persique, est re-
présentée sur la carte {Notices p. 123, Ruge p. 78) l'image d'un
souverain couronné avec cette légende: «Key de Tauris». — Clav a pas-
sé par Tabreez et à l'aller et au retour. Il donne (ilfarM pp. 88 sqq.)
521
une description assez détaillée de la ville, qui est entourée de collines,
d'où descendent des cours d'eau qui traversent la ville dans toutes les
directions. La ville est très bien bâtie; elle a des rues bien entre-
tenues et des places publiques, riches en fontaines d'eau potable.
Il y a beaucoup de monuments, surtout des mosquées. Ce qui est le
plus remarquable, c'est pourtant l'animation de son commerce. Parmi
les marchandises dont on y trafique, il nomme le drap, la soie, le
coton. Autrefois la ville était encore plus peuplée, mais du temps
de Clav encore on considérait qu'elle possédait 200,000 maisons ha-
bitées. Dans la ville se trouve un arbre tout à fait sec, placé au
milieu d'une rue, et que l'on a cherché à abattre sans y réussir. Les
bains de cette ville sont considérés comme les meilleurs du monde
connu. De Tabreez à Sa m arc and, il y a un service postal par-
faitement régulier, avec des relais échelonnés le long de la route.
On va de Tabreez à Babylon en 10 jours. Clav se sert souvent
de Tabreez comme d'un point de comparaison avec les autres
villes. C'est ainsi que, parlant de Gambalu (Ib. p. 174), il dit que
cette ville est 20 fois plus grande que Tabreez; de même, selon
lui, Kazveen (Ib. p. 183) était autrefois la plus grande ville de la
Perse après Tabreez, et Sultanieh (Ib. p. 93) est moins grande
que Tabreez, mais elle a un commerce plus étendu. — Schilt
mentionne et un royaume de Thaures en Perse [Telj p. 30) et une
ville de Thaures (Ib. p. 44, Nûrnh Cap. 28), celle-ci étant la capitale de
la Perse. Le commerce y est très animé, et le roi de Perse en tire
un revenu supérieur à celui du souverain chrétien le phis puissant.
— Chez BiAN {Fisch-Ong IX, Miller IIÎ p. 144), la ville de Toris
est située en Asie non loin de Zilan. — Chez Genues [Fisch-Ong
X, Fisch Samml. p. 201), la ville de Taurix est située tout au S. de
la mer Caspienne. — Chez Mauro {Zurla p. 46, Ruge p. 80), la ville
de Thauris se trouve au S. de la mer Caspienne; elle est aussi
nommée Cuntas ou Grand-Thaures. On lit à son sujet la
légende suivante: «Cette ville est située sur la frontière de la Perse;
elle était déjà puissante, lorsque Ti ridâtes régnait sur les Armé-
niens. Mais quand Tamerlan l'a prise, il a détruit toute sa magni-
ficence. On croit dans le pays que c'est la ville de Fusi, où
Alexandre et Darius se seraient combattus. Actuellement elle
est gouvernée par un fils de Charaisuf, et elle est située dans la
Grande Arménie». Dans la légende concernant Organza on lit
522
{Zurla p. 33), entre autres renseignements, que Tamcrlan bâtit la
nouvelle ville d'Organza sur les ruines de Thauris et d'autres villes.
— P^lle est identique avec la ville actuelle de Tabris [Panthier \ p.
59 note 2, Vide Polo I p. 71 note 1, Miller 111 pp. 135, 144, Yule
Jord p. 7 note 3, Cordier p. 20 note 1, Y^dc Catliay I p. 47 note
3, Telf p. 154 note 1. Rie p. 122 note 130, Bov p. 76, Notices p.
123, Fisch Samml. p. 201).
V;ir. de nom:
1. Tauriz: Kir {Kir j). 179).
Cahtf. Cat (la carte de Notices p. 118).
2. Cuntas: Maiho {Xuiia p. 4G).
;>. Faxis: Onou {Cordier p. 19).
4. FusJ : Malho ['/.nrla )). 46).
5. Susis : Odoh (\iile Cathay I p. 47).
6. SussiS: Onon [Cordier p. 19).
7. Tabreez: Ci.av {Mnrkh p. 88 etc.).
8. Tanrizo: Mand (Hall p. 2.^9).
9. Tauris: Folo (Yule Polo 1 p. 70, lîani).
Vksc {Zeilschr. Erdk. Berl. X.WI Tafel 8. Miller III \). 135).
.loRD [Ynlc Catiia}' I p. 225 1.
Odor (II). I p. 47).
Peg (Ib. II p. 300).
Carte Cat {Notices p. 123).
Gi-:nues {Fisch Samml. p. 201).
10. Taurisii: Hkt (Gap. 9).
11. Taurisium: Poi.o (Cnjn).
Jord iScripl. Ord. prœd. I p. 549).
12. Taurix: Genues {Fisch-Ong X\
13. Tauriza: Mand (Lorenz p. 154).
M. Tavris: Polo {Panthier p. 59).
Carte Cat [Rtige p. 78).
15. Taxis: Mand [Ilall p. 149).
1<;. Thaures; Schilt {Telf pp. 30, 44. Niirnb Cap. 28).
17. Thauris: Malro (Riige p. 80, Zurla p. 46).
lf<. Thaurisium: Corv {Mosh App. 45 p. 118).
Hic {Hic p. 122).
lit. Thauriso: Mand (//</// p. 149).
20. Thaurizo: Mand {Lorenz p. 81).
21. Thauros: Schilt {Xûriih Cap. 28).
22. Thoris: Onou {Cordier p. 1!M.
23. Toris : l'oi.o (Nordensh
HiAN {Fisch-Ong I.\. .l////r/iil p. 1 U).
24. Torissi: Pi-g iYule Cathay II p. 299).
25. Torizi: Peg (Ib. p. 284).
26. Tunlzi: Peg (Ib.).
523
Tauriza v. Tauriz.
Taurizi v. Touzi.
Taurus. Plix [Nat. Hist. V, 97 sqq.) parle de l'immense
étendue du Taurus, qui commence à l'océan Indien pour aller
vers le N. et 0. en traversant l'Asie. Il porte quantité de noms!
d'abord il est appelé Imaus, puis Hemodus, Paropanisus,
Circius, Gambades, Pariadres, Choatras, Oreges, Oroandes,
Niphates, Taurus, Caucasus, Sarpedon, Goracesius, Cragus
et encore une fois Taurus. Il y a beaucoup de défilés ou portes;
Plin parle des portaeArmeniae, Caspiae elCiliciae. La montagne
et ses rameaux sont aussi nommés, d'après les peuples voisins:
mons Hyrcanius, Gaspius, Parihadrus, Moschicus, Amazo-
nicus, Goraxicus et Scythicus. Les Grecs l'appelle généralement
mons Geraunius. — Sol (pp. 163 sqq.) suit assez exactement
la description de Plix sans mentionner tous les noms; il se
contente d'énumérer Imaus, Propanisus, Ghoatras, Niphates?
Taurus et Gaucasus. Des noms tirés des peuples, il mentionne
les montagnes Gaspiennes ou Hy rcaniennes, des Amazones, Mo-
schiques et Scythes. Il nomme aussi tous les défilés cités par Plix.
— IsiD [Eiymol XIV, 8, 3) dit que le Gaucase est souvent appelé
Taurus. — Kir (pp. 178, 179) mentionne la montagne de Taurus
sans la décrire. — Sur la carte de Hald [Haverg, Miller IV p. 27),
on trouve près de la mer Noire une montagne nommée «Mons
Taurus». Dans la légende concernant la Perse, il dit encore que
les pays Media, Parthia et Persida sont bornés au N. par le
«Tauro Gaucaso». — Ghez Ebst {Miller V p. 43), on trouve dans
la Syrie une montagne appelée «Mons Taurus qui et Amana*.
— Ghez Vesc [Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 8), on voit dans
l'Asie occidentale, un peu à FE. de la Perse et de 1 Arménie, le
nom de Tauris. Mais on ne peut décider s'il veut désigner la ville
ou le pays de Tauriz (voir ce mot) ou la chaîne de montagnes, qui
s'étend de l'E. à l'O. de mare Gaspium vers l'Asie Mineure.
Il semble pourtant assez vraisemblable que par ce Tauris on a
voulu indiquer le mont Taurus et non la ville de Tauriz, d'autant
plus que celle-ci se trouve indiquée en un autre endroit de la même
carte. — Ghez Hygg {Magasin p. 48, Miller III p. 102), dans l'Asie
au N. de la Mésopotamie est situé Mons Taurus. — Sur la
Garte Gat {Notices p. 121, Ruge p. 78), on trouve Mont Tabrus
524
près de Tarche de No 6. — Chez Maiho (Zurla p. 47, Rugc p. 80),
une chaîne de montagnes appelée M. Thaurus est placée dans l'Asie
Mineure, au S. de la partie E. de la mer Noire. — Id. le Taurus,
Var. de nom:
1. Taurus: Plin (Sal. Hist. \\ 07 sqq.i.
Sol (p. 163l.
Isii) (Eltjmol XIV, 8, 3).
Kir (p. 119).
Hald UHai'crg. Miller IV p. 27).
Ebst {Miller Y p. A3).
Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 102).
Cartk Cat {linge p. 78).
2. Tabrus: Carte Cat {Xotices p. 121).
3. Tauris: Vksc {Zeitschr. Erclk. Berl. XXVI Tafel 8).
4. Thaurus : Malro {Zurla p. 47, Ruge p. 80).
Tavris v. Tauriz.
Ta-Wen-kou-lo. Ancienne ville avec laquelle a été identifié
F u n g u I .
Taxis V. Tauriz.
Taydo v. Cayto.
Tazi. Cfr. Touzi.
Tchahan. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Cyagannor.
Tchakiri mondu. C'est avec cet endroit qu'a été identifié
C a c i a r .M o d u n .
Tchao V. Balishi.
Tcherk esses ou Circassiens, les. Cfr. Kergis.
Tebec. Parmi les peuples subjugués par les Mongols, Carp {Soc
Géogr. Paris IV p. 709) mentionne les Buritabeth. Il les décrit
plus en détail en un autre endroit (Ib. pp. 658 sqq.) en disant: «Et
dum reverteretur excercitus ille videlicet Mongalorum, venit ad terram
Burithabet, quos bello vicerunt: qui sunt pagani. Qui consuetudinem
mirabilem imo potius miserabilom habent: quia cum alicujus pater hu-
manai naturic debitum solvit, oinn»;m congregant parentelam, etcomedunt
eum, sicut nobis dicebatur pro certo. Isti pilos in barba non habent:
imo quoddam ferrum in manibus portant, sicut vidimus, cum quo
semper barbam depilant, si forte aliquis crinis crescit in ipsa: et
multum etiam sunt déformes». — Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 289)
nomme parmi les peuples de l'Asie les Tebec, dont il dit: «Fost
istos (Tangut) sunt Tebec, homines solentes comedere parentes
suos defunctos, ut causa pietatis non facerent aliud sepulcrum eis
525
nisi viscera sua. Modo tamen hoc dimiserunt, quia abhominabiles
erant omni nationi. Tamen adhuc faciunt pulcros ciphos de capi-
tibus parentum, ut illis bibentes habeant memoriam eorum in jocun-
ditate sua. Hoc dixit michi qui viderat. Isti habent multum de
auro in terra sua, unde qui indiget auro fodit donec reperiat, et
accipit quando indiget, residuum recondens in terra. Quia si reponeret
in thesauro vel in arca, crédit quod Deus auferret ei aliud quod est
in terra. De istis hominibus vidi personas multum déformes... Post
Tebec sunt Longa et Solanga». Et en un autre endroit (Ib. p.
329), il dit: «Thebec scribunt sicut nos, et habent figuras valde
similes nostris». — Polo dit {Pauthier II pp. 370 sqq., Yule Polo
II pp. 26 sqq.) qu'après 5 jours de voyage à cheval à partir de
Sardansu, on arrive au pays Tebet, qu'il décrit comme un pays
très vaste. Il comprend 8 royaumes et renferme quantité de villes
et de villages, qui sont subordonnés au Grand-Khan. De grands
espaces du pays sont tout à fait inhabités, on peut voyager 20 jours
de suite sans trouver une habitation. Le pays abonde en fleuves et
en lacs, où il y a de l'or. Parmi les animaux, il en cite particulière-
ment un qui produit du musc. Les habitants sont méchants. Parlant
de leurs usages, il dit qu'en voyage ils allument le soir des feux,
avec une espèce de roseaux qui croît dans le pays. Quand ces
roseaux brûlent, ils font entendre des détonations comme celles d'un
coup de fusil. De cette manière on éloigne les bêtes féroces des
campements. Si l'on n'avait cette manière de se garantir, on ne
pourrait passer par ce pays, où les bêtes féroces, surtout les lions,
sont en grande quantité. L'auteur parle aussi d'une autre coutume
singulière de ce pays. Aucune femme ne peut se marier étant
vierge. Elle doit d'abord avoir des rapports avec les hommes. Les
jeunes filles sont souvent offertes par leurs mères aux voyageurs
étrangers; elles reçoivent de chaque amant un cadeau, une bague
etc. Celle qui peut montrer le plus grand nombre de cadeaux se
marie le plus vite, ayant de cette manière prouvé qu'elle est très
recherchée par les hommes. I\lais on exige de la femme mariée
une fidélité inviolable. — D'après Het (Cap. 16), les Tatars
se composaient de 7 nations dont la septième est appelée Tebeth.
— D'après Odor [Cordier pp. 449 sqq., Yide Cathay I pp. 148 sqq.)^
on arrive du Cassam au Riboth ou Tibet. Il est limitrophe de
rinde et subordonné au Grand-Khan. Le pays abonde en pain et
526
en vin. Les habitants vivent sous des lentes. La capitale a des murailles
blanches et noires; ses rues sont bien pavées. La population est
retenue dans le bon ordre par la crainte du chef spirituel, appelé
Obassy et comparable au pape de l'Occident. En parlant des
usages du pays, Odoh raconte qu'après la mort d'un père le fils
rassemble beaucoup de monde, des prêtres et d'autres personnes.
Les prêtres coupent d'abord la tête, après quoi on se met à chanter
et danser. Quand le corps est découpé, les assistants s'en vont.
Les oiseaux de proie se montrent alors, s'emparent des restes du
cadavre, et s'envolent, conduisant ainsi le mort au ciel, selon la
croyance de ce peuple. Le fils garde la tète du père. Les parties
charnues sont cuites et mangées, mais du crâne on fait une coupe,
dont se sert toujours la famille pour célébrer ainsi la mémoire du
défunt. — Mand [Hall pp. 307 sqq.) parle aussi du pays de Rybothe
et décrit le pays et les coutumes presque littéralement d'après d'OooR,
aussi est-il inutile de transcrire ce qu'il en dit. — Sur la Cahte Cat
{Notices p. 141, Ruge p. 78), au milieu de l'Asie, au N. de l'Inde, est
située la ville d'Elbeit. — Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zuiiap. 39), on trouve dans l'intérieur de l'Asie, au N. de l'India Gin,
le pays de Tebet. — Id. le Thibet. La capitale du pays, décrite
par Odor et d'après lui par Mand, est, a ce qu'on croit, Lhasa; Odor
est le premier Européen qui ait décrit la capitale du Thibet.
La singularité des murailles noires et blanches, notée par Odor,
s'explique, à ce que l'on croit, par le système de construction des
maisons. Elles sont faites en partie d'une pierre blanche polie, en partie
de bois qui devient noir avec le temps. Les assises de pierre et de
bois alternent, de sorte que la maison a l'air d'être noire et blanche.
(Cfr. Soc. Géogr. Paris IV p. 565, Schmidi p. 57, Pauthier II p. 370
note 1, Y'ide Polo II p. 29. note 1, Cordier p. 454 note 1, Yide
Cathay I p. 148 note 2, Bov p. 104, Notices p. 141).
Var. de nom:
1. Tebec: Hi:nn (.Soc. Géogr. l'aris IV p. 289).
2. Bircithobec: Caiu- (II), p. 70!» note 2).
3. Buritabet: CAnp (II).).
4. Buritabeth Caiu- (II), p. 70f»).
5. Burithabet: Caup (Ib. p. (jôS).
(j. Burithabeth: C.auv (Ib. p. iihH note b).
7. Burithobcc: Cwkv (Ib.).
8. Burutabeth. Caki- (Ib.).
9. Burycobeth: Caiu- (Ib. p. 7(J9 note 2\
527
10. Elbeit: Carte Cat (Notices p. 141, Riige p. 78),
11. Piboch: Mani) iLorenz p. 197 note 15).
12. Riboch: Odor (Cordier p. 449 note b).
Mand {Lorenz pp. 197 note 15).
13. Ribok: Mand [Lorenz p. 197).
14. Riboth: Odor (Cordier p. 449).
Mand ^ Lorenz p. 197 note 15).
15. Rybothe: Mand (Hall p. 307).
16. Tebet: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 289 note ôl.
Polo iPaiilbier II p. 370, Yule Polo II p. 2G, Xordensk).
.Malro (Fisch-Ong XV, Riige p. 80, Znrla p. 39).
17. Tebeth: Polo {Gryn).
Het (Cap. 16).
18. Thebec: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 329).
19. Thebet: Rubr (Ib. note 10).
20. Thebeth: Polo [Ram).
21. Thibocht : Odor [Cordier p. 449 note b;.
22. Tibek: Odor (Ib.).
23. Tibet: Odor (Yule Cathay I p. 148).
24. Tiboc: Odor (Cordier p. 449 note b).
25. Tibot: Odor (Ib.).
26. Tybek: Odor (Ib.).
27. Tybet: Odor (Ib.).
28. Tybot: Odor (Ib.).
29. Zybet: Odor (Ib.).
Tebet v. Tebec.
Tebeth v. »
Techerit. Ric {Rie p. 126) mentionne, non loin de Niniue et
de Baldacum, la ville de Techerit, où se trouvent des ]\Iaronite
et des Jacobini. — Parmi les villes de la Mésopotamie indiquées
sur la carte de Mauro [Zurla p. 45) se trouve aussi une ville nom-
mée Tecrit. — Id. avec Tekrit d'aujourd'hui sur le Tigre, entre
Mosul et Bagdad {Rie p. 126 note 159).
Var. de nom:
1. Techerit: Ric (Ric p. 126).
2. Tecrit: Mauro (Znrla p. 45\
Tecrit v. Techerit.
Tefilis V. Tiffliffs.
Tegena v. Zanega.
Téhéran. Ville par laquelle passa Clav (il/arÂ;/i pp. 98 sqq ) à
l'aller. Elle était située entre Xaharcan et Xaharijprey. On la décrit
comme grande et magnifique, mais sans murailles; elle est très mal-
saine à cause de ses fièvres. Elle est située dans le pays Rei. Le
528
chemin qui conduit de Sultanieh à Téhéran est très égal est le
pays est populeux. Il y fait très chaud. — Id. avec Tchéraii
d'aujourd'hui.
Tekes. Cfr. Phartchin.
Tek-houa. C'est avec ce lieu qu'a été identifié Tiunguy.
Tekrit. C'est avec cette ville qu'on a identifié Techerit.
Telenagela. Sur la carte de Mauro {Zurla p, 40), pays de
l'Inde.
Telenc. Parmi les 12 royaumes de llnde, nommés jiar .Iohd
{Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 41), se trouve celui de
Telenc, qui abonde en orge, riz, sucre, cire, miel, oeufs, lait, beurre
etc. et en fruits; il est plus riche que les autres pays de l'Inde.
— Chez Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42), on trouve
dans l'Inde près de la mer, non loin de M ah a bar, le pays de
Telenge, probablement identique avec celui de Jord. — ^ Il a été
identifié avec le pays de Telingana, près de Haidarabad. Sa
capitale est Warangal, à environ 80 milles anglais au N.E. de
Haidarabad. Peut-être est-ce le même pays nommé Mutfili par
Polo et Butifilis par d'autres auteurs. (Cfr. Yule Jord p. 39 note
2, Riiter Erdk. VI p. 432). Cfr. Mutfili.
Var. de nom:
1. Telenc: .Jord (Soc. Gcugr. Paris IV p. 55, Yiilc .lord p. 41).
'2 Talinga: Macro {Zurla p. 123).
y>. Telenga: Mauro (Ib.).
4. Telenge: Malro (Fiscli-Ong XV. Iin<ic p. 80, Znihi p. 42).
Telenga v. Telenc.
Telenge v. »
Telingana. C'est avec ce pays qu'ont été identifiés Mutfili
et Telenc.
Temeldet. Sur la Cartk Cat {Notices p. 127), endroit situé
sur la côte S. de la mer Caspienne entre Cillam à l'E. etGcllam
ùj'O.
Temurcapit v Derbend.
Temurtapit v. »
Tenasserim. C'est avec cette ville (pi'a été identifié Ternassari.
Tendue v. Tanduc.
Tenduch v. >
Tendvch v. »
529
Ténèbres, (Région des). Chez Polo {Pauthier II p. 752, Yule
Polo II pp. 41 i, 415), tout à fait au N. se trouve la région des Ténèbres
ou Provence d'Oscurité. On n'y voit ni soleil, ni lune, ni étoiles.
Il y fait toujours aussi sombre que chez nous au moment du cré-
puscule. Le peuple n'a pas de roi, et vit à l'état sauvage. Le pays
est riche en fourrures, grâce au grand nombre d'animaux à fourrures
qu'il contient. Les Tatars y font quelquefois des invasions pour
piller. Pour retrouver leur chemin ils se servent de juments, ayant
des petits. Les poulains restent à la maison. Le pillage fini, quand
les cavaliers veulent retourner chez eux, ils abandonnent les juments
à elles-mêmes, car celles-ci soupirent après leurs poulains. Les
juments retrouvent ainsi bien mieux la route que leurs cavaliers. —
Selon Mand {Hall pp. 259 sqq.), dans le royaume d'Abcaz se trouve
une province, nommée Hanyson, qui est tout à fait ensevelie dans
les ténèbres. On n'y peut rien voir, et personne n'ose y pénétrer.
Mais le pays pourtant est peuplé, car on y a entendu le son de
voix humaines et le hennissement des chevaux. Les ténèbres
sont tombées sur le pays par un miracle de Dieu. Autrefois un
peuple chrétien y demeurait. Un souverain de Perse voulant exterminer
tous les chrétiens envahît le pays; alors les habitants demandèrent
un miracle à Dieu, et celui-ci fit tomber un nuage qui couvrit toute
la contrée d'une obscurité impénétrable. Le souverain de Perse et son
peuple ne purent retrouver leur chemin. Ailleurs (Ib. pp. 302 sqq.), il
parle d'une région des ténèbres. Celle-ci est située à l'E. du para-
dis et du pays du Prestre John. On n'y voit clair ni de jour
ni de nuit. — C'est tout à fait au N.-E. que se trouve sur la carte de
Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 31) la région des
Ténèbres avec les provinces de Malamata et de Boler, dont la
légende dit: «Les habitants du Boler et du Malamata vivent en
hiver dans des demeures souterraines». On retrouve encore une
région des ténèbres au S. de cette carte, non loin du B and an et
des Maldives. Les légendes à propos de celles-ci disent {Zurla
p. 52): «Si les navires, qui naviguent vers le S., s'approchent
trop près des îles, ils sont entraînés par les courants dans les
Ténèbres, oîi ils périssent à cause de la densité de l'air et de l'eau»,
plus loin, au sujet des Maldives (Ib.): «Cet archipel... est peuplé
de différentes espèces d'oiseaux Attention! Les navigateurs,
quand ils voient des oiseaux de ces îles, comprennent qu'ils se sont
34
530
trop rapprochés des côtes et changent de cours, car, au deh'i de
ces lies commence l'Obscurité, et les navires qui s'y aventurent
ne pourraient ni avancer ni retourner. On le sait par expérience,
car ceux qui ont suivi ce chemin on péri»,
Tepalpor. Sur la carte de Mauho {Fisch-Ong XV, Ruge p.
80), ville de Tlnde, non loin de Peligondi et de Bisenegal.
Var. de nom:
1. Tepalpor: Mauro {Fisch-Ong XV).
2. Tepaipur: Maluo {Ritgc p. 80).
Tepaipur v. Tepalpor.
Tephilis v. Tiffliffs.
Teptango v. Testa ngo.
Tera alieme v. Alieme.
Tercales v. Cercales.
Terchi v. Therchi.
Termagite v. Tarmegyte.
Tergis v. Kergis.
Termaxo. Chez Bian {Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), dans
l'Asie septentrionale entre r«Imperion de Medio» à l'O. et r«Impe-
rion Cami» à l'E., se trouve un pays indiqué comme l'-Imperion de
Termaxo». — Cfr. Termit.
Var. de nom:
1. Termaxo: Bian {Fisch-Ong \X, Milh'r 111 p. 144).
2. Terniax: Bian (Miller 111 p. 144).
Termelit. Chez Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 130), île située dans la mer au S. de PArabie entre
l'Afrique et l'Inde.
Termes. Sur la carte de Mauro {Ruge p. 80), ville située près
de l'Atnu ef non loin de Hochara. — Cfr. Termit.
Termit. Ville par laquelle passa Clav {Markh pp. 119 sqq.)
à l'aller, immédiatement après avoir traversé l'Oxus. — Probablement,
Termaxo sur la carte de Bian et Termes chez iMauro sont identi-
ques avec le Termit de Clav. — Cfr. ces mots.
Ternassari. Après avoir quitté Taprobana, après seize
jours d'une navigation contrariée par des tempêtes, Conti {Ram p.
339, Major p. 9) arriva à la ville de Ternassari, située à l'em-
bouchure d'un fleuve du même nom. Le pays a beaucoup d'éléphants.
— Id. Tenasserim (Ib. note 3).
531
Terniax v. Termaxo.
Terra Alieme. Gfr. Alieme.
Teschalan v. Tesculan.
Tescol V. »
Tesculan. La première ville du Mangi ou de la Haute Inde,
nommée par Odor [Cordier pp. 247 sqq., Yuîe Calhay I pp. 105
sqq.), est la grande ville de Tesculan. Elle est trois fois plus grande
que Venise et située à la distance d'une journée de marche de la
mer, sur un fleuve, qui s'étend jusqu'à 12 journées de marche dans
le pays. La navigation est très active; les vivres sont de prix
modique. Il y a de très grands oies, des canards et d'autres
oiseaux et les plus grands serpents du monde, bons à manger. — Selon
jMar {Yule Cathay II p. 373), le Manzi renferme les villes de Campsay,
Zayton, Janci et Cynkalan. Pour ce dernier nom, Mar dit que
le Manzi était autrefois nommé Cyn, et que kalan signifie grand;
la signification de Cynkalan serait donc la «Grande Inde». —
Sur la Carte Cat {Notices p. 142, Ruge p. 78), on trouve dans le
Catayo, près de sa frontière du S. ou du S.-O. et sur la mer, la
ville de Cinkalan. — Id. Canton [Cordier p. 256 note 7, Yule
Cathay I p. 105 note 3, Ib. Il p. 373 note 3). Cfr. Latoryn.
Var. de nom:
1. Tesculan: Odou (Cordier p. 247).
2. Censcalam : Odou (Ib. note a).
3. Censcalan: Odor (Ib., Yule Cathay I p. 105).
4. Censcanlan: Odor {Cordier p. 247 note a).
5. Censcolan : Odor (Ib.).
6. Censkalon: Odor (Ib.).
7. Ceuscala: Odor (Ib.).
8. Cincalam : Carte Cat (la carte de Notices p. 132).
9. Cincalan : Carte Cat {Notices p. 142, Ruge p. 78).
10. Conscala: Odor {Cordier p. 247 note a).
11. Cynkalan: Mar (Yule Catha}' II p. o73j.
12. Senstalay: Odor (Cordier p. 247 note a).
13. Soustalay: Odor (Ib.).
14. Tascalan: Odor (Ib.).
15. Teschalan: Odor (Ib.).
IG. Tescol: Odor (Ib.).
Tesina, Chez Clav {Markh p. 176), grand fleuve près du
Tartary.
Testango. Chez Genues {Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X,
532
Fisch Samml. p. 202). hi ville de Tes tan go est située sur la
côte N. de la mer Caspienne ù. l'O. d'Organzin. — Fisch (Ib.) l'a
identifiée avec la ville de Tyschkandy, située sur la baie de la
mer Caspienne appelée Mertwyi-Kul tuk, juste à l'endroit où le
chemin de commerce traverse le plateau d'Ust-just àUrgendsch.
V'ar. de nom:
1. Testango: Gknues {Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 202).
2. Teptango: Gknl-es [Wttltke Tafel X).
Texech. Sur la carte de Mauko (Fisch-Ong W, Ruge p. 80),
localité d'Asie, au N. du lac Insical.
Thadaqoïs. D'après Km {Kir p. 179), endroit par lequel passa
le roi Uethum à son retour. 11 était situé entre Khouzakhou ka-
mots et Khdakhoïr.
Thagura v. Thaguri.
Thaguri. Daprès Ptol, peuple de Serica. Il nomme aussi
une ville de Thagura et le Thagurus mons. — Pour l'identifica-
tion de ce peuple, cfr. Richthofen China I p. 439 note 5 et p, 489.
Var. de nom :
1. Thaguri: Ptol.
2. Ithaguri: Ptol.
3. Taguri: Ptol.
4. Thagura: Ptol.
5. Thagurus mons: Ptol.
6. Thogara: Piol.
7. Togara: Ptol.
Thagurus mons v. Thaguri.
Thaican v. Taican.
Thaigiu v. Calatuy.
Thalamasim v. Pontain.
Thalamassy v. »
Thalamasyn v. ■»
Thalay v Talay.
Tham v. Ara rat.
Thamaisi v. Pontain.
Thana v. Tana (sur le Don) et Tanaim.
Thanai v. Talay.
Thanay v. »
Thaos v. Tarci.
533
Tharamoram v. Caramoram.
Tharamorim v. »
Tharse v. Tarsae.
Tharsis v. »
Tharsus v. »
Thasi. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zurla p. 48), auprès du golfe Persique, au N. de l'Arabia Félix, se
trouvent le pays et la ville de Thasi, dont la légende dit: «^La superbe
ville de Thasi est une ville magnifique bien administrée, et libre.
Les étrangers y séjournent en toute sécurité».
Thate. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 42, carte de Zurla),
ville de ITnde, située au N.-O. de Bisenegal. — Elle est peut-être
identique avec la ville de Tatta d'aujourd'hui, située dans le delta
de ITndus. Il est vraisemblable aussi que c'est la même ville qui.
est donnée sous le nom de Pat a lu s par d'autres auteurs. — Cfr.
Patalus.
Var. de nom:
1. Thate: xMauro (Zurla p. 42).
2. Tatta: Mauro (Ib.).
Thaures v. Tauriz.
Thauris v. »
Thaurisium v. »
Thauriso v. »
Thaurizo v. »
Thauros v. »
Thaurus v. Taurus.
Thayde v. Cayto.
Thebe. Dans certaines éditions d'ODOR {Yide Cathay 1 p. 119,
Cordier p. 302 note h), nom d'un monastère de la ville de Cas a y.
Il était renommé pour la quantité d'animaux singuliers que les
moines y entretenaient. On pensait que les âmes des morts élisaient
domicile dans le corps de ces bêtes, ce qui expliquait le soin avec
lequel on les gardait. — Mar et Maxd parlent aussi de ce mona-
stère, mais sans lui donner un nom particulier. — Pour ce monastère
cfr. Quinsay.
Thebe. D'après Mand {Hall p. 292), nom d'un fleuve, qui
arrosait l'île de Bragman.
534
Var. de nom :
1. Thebe Mand i//«// p. 292).
2. Chêne: Mand (Lorenz p. 189 note 12).
3. Tabobenus: Mand (liov p. 102).
4. Thene: Mand [Lorcn: j). 189).
î). Thenne: Mand (Ib. note 12).
Thebec v. Tebec.
Thebet v. »
Thebeth v. »
Theman. Chez Hald (Havcrg, Miller IV p. 28), on trouve en
Arabie dans le voisinage du mont Sinaï un pays, dont la légende dit:
«Omnis hec regio australis Theman dicilur». — Chez Ebst {Miller
V p. 39), on trouve en Arabie un territoire appelé: «Thoman vel
Sa bas. — D'après Mand {Hall p. 151), la ville de Theman e.st
située dans le pays de Job ou le Sweze. — Cette ville est nommée
en plusieurs endroits de la Bible, par exemple par Job (2, 11 et 6,
19), par Esaie (21, 14) et par Jérémie (49, 7), qui dit que le pays est
renommé pour la sagesse de ses habitants.
Var de nom:
1. Theman: Hald (Havcrg, Miller IV p. 28).
Mand {Hall p. 151;.
2. Hemon: Mand (Ib. note a).
3. Thoman: Eust (Miller V p. 39).
4. Thomar: Mand [Hall p. 151 note a).
Thene v. Thebe.
Thenne v. »
Theodosia dans la Crimée. Cfr. Caffa.
Theodosiopolis. Ancien nom de la ville d'Aarseron.
Therchi. Sur la Cahtk Cat (Notices p. 128, Rugc p. 78), on
trouve dans l'angle N.-O. de la mer Caspienne un golfe, nommé Golf
de Terchi, sur lequel est située la ville de Therchi [Notices Ib.).
Var. de nom:
1. Therchi: Caute Cat [Xotices p. 128).
2. Terchi: Cartk Cat (Soticcs Ib., lîiige p. 78).
Theriodis Sinus. Chez Ptol, nom d'un golfe du Sinarum
Si tus.
Theus. Dans la légende concernant l'Imaus sur la carte de
Mauro (Zurla p. 38), le Theus est indiqué comme un des fleuves
qui ont leur source dans le mont en question.
Thiberia v. Hiberia.
535
Thibet. C'est avec ce pays qu'a été identifié Te bec.
Thibocht v. Tebec.
Thighe. Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78), en-
droit de rinde, situé près de la frontière du Catayo, à l'E. de
Bangala et de Penta et à l'O. de Lingo, près de la mer,
Thinae metropolis. Chez Ptol, ville du Sinarum Situ s.
Var. de nom:
1. Thinae metropolis: Ptol.
2. Thine metropolis: Ptol.
3. Tine metropolis: Ptol.
Thine metropolis v. Thinae metropolis.
Thoas V. Tarci.
Thogara v. Thaguri.
Tholoman. Après 8 journées de marche vers l'E. d'Aniu on
arrive, selon Polo {Pauthier II pp. 430 sqq., Yule Polo II p. 85)
au pays de Tholoman. Les habitants sont beaux, de teint
plutôt brun que rouge. Ils sont bons soldats. Quand ils meurent
on brûle leur corps, et leurs restes sont mis dans de petits cercueils,
qu'on transporte ensuite sur les hautes montagnes pour y être sus-
pendus dans des grottes, de sorte que ni hommes ni bêtes ne peuvent
y atteindre. Il y a de l'or en abondance, mais on se sert aussi de
porcelaine comme monnaie, ainsi qu'en Bangala, CangiguetAniu.
— Chez Mauro [Zurla p. 40). on trouve dans l'Inde près de Bangala
et de l'Amu un endroit nqmmé Tholonia, probablement id. avec le
Tholoman de Polo. — Pour l'identification de ce pays, Pauthier
et Yide sont d'opinions différentes, Pauthier (II p. 430 note 1),
le plaçant au S. de la province chinoise de Kwangsi, non
loin du Taiping actuel, sur la frontière du Tonkin, tandis que
Yule (Polo II p. 86 note 1) le place aussi au N. de cette province, sur
la frontière des provinces chinoises Kwangsi et Kwei -tschou.
Var. de nom:
1. Tlioloman: Polo (Pauthier II p. 430, Nordensk, Ram, Grijn).
2. Coloman: Polo [Yule Polo II p. 85).
3. Tholonia: M.\tRO {Ziiila p. 40).
Tholonia v. Tholoman.
Thoman v. Theman.
Thomar v. »
Thomara. Chez Ptol, ville du Sinarum Situ s. — Sur la
carte de Mauro {Zurla p. 39), on trouve dans ITndia Cin à l'E.
du fleuve Su mas, près de la mer, la ville de Thomara.
536
Var. de nom:
1. Thomara: Ptol.
Mai:ro (Ziirla p. .{9).
"2. Tomara: I'toi..
Thomé, s. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Mirapolis.
Thorasme v. Khorasan et Urganth.
Thorati v. Comuci.
Thoris v. Tauriz.
Thozan v. Cosan.
Three Churches. rifr. III Ecressie.
Throana v. Throani.
Throani. Chez Ptol, peuple et ville de Serica.
V'ar. de nom:
1. Throani: Ptol.
2. Throana: Ptol.
3. Trahani: Ptol.
Thurse v. Tarsse.
Thymchain v. Tunocain.
Thymocain v. »
Thymochain v. »
Tibek v. Tebec.
Tibet V. »
Tiboc V. »
Tibet V. »
Tien-schan. C'est avec le versant septentrional de cette chaîne
de montagnes que l'on a identifié les Montes Annibi.
Tiffliffs. D'après Schilt (Ntinih Cap. 56, Telj p. 86), l'Arménie
est divisée en trois royaumes, dont un est nommé Tiffliffs. —
Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurîa p. 47), entre la mer Cas-
pienne et la mer Noire se trouve la ville de Tcphilis, auprès de
laquelle on lit la légende suivante: «Ici réside le roi de Géorgie».
— C'est bien certainement la même ville dont parle IIubu {Soc.
Géogr. Paris IV p. 383) sous le nom de Cefilis, et dont il dit que
le fleuve Cur passe «per mediam Cefilis, que est civitas mctropolis
Gurginorumv. — Id. Tiflis.
Var. de nom:
1. Tiffliffs: Schilt {Nfirnb Cap. 5G).
2. Cefilis: Ruuh (Soc. Géogr. Paris IV p. 383).
.3. Ciffliss: Schilt (Sûrnb Cap. 56).
4. Tefilis: Hubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 383 note 2).
537
5. Tephilis: Mauro {Riige p. 80).
6. Tiffliss: ScHiLT (Telf p. 86).
7. Tifilis: Mauro (Ziirla p. 47).
8. Tiphilis: Mauro (la carte de Ziirla).
9. Tyfflis: ScHiLT {Tclf p. 86).
Tiffliss V. Tiffliffs.
Tifilis V. »
Tiflis. C'est avec cette ville qu'a été identifié Tiffliffs.
Tigado. D'après Het (Gap. 24), nom du château fort imprenable
où se réfugiaient les Assassini:
Tigiamon. Sur la carte de Mauro [Zurla p. 34), ville d'Asie
près du lac In si cal. Dans son voisinage se trouve Rabes, et au
sujet de ces deux noms on lit cette note : « Selon la légende, Alexandre
le Grand est venu ici».
Tigolopes. Ghez Hald [Haverg, Miller IV p. 31), on trouve
dans l'Asie Mineure au S. de l'Armenia inferior l'image d'un
homme aux pieds palmés, ayant une baguette à la main. A côté de
lui, on lit Tigolopes ou peut-être Ugolopes. — D'après Miller
(Ib.), ce type légendaire serait aussi doué d'une queue, mais sur l'image
de la carte on n'en trouve point.
Tiguy. À la distance d'une journée de marche au S -E. de
Cayu est située la ville de Tiguy, selon Polo [Pauthier II p. 466,
Yule Polo II p. 116). Elle n'est pas très grande mais riche, ayant
un commerce étendu et beaucoup de vaisseaux. Elle est située à
trois journées de marche de l'Océan; le long de la route vers l'Océan,
le pays produit du sel en abondance. Non loin de Tiguy se trouve
Tinguy. — Sur la carte de Mauro {Zurla p. 37), elle est aussi
indiquée comme une ville de la Ghine méridionale. — Id. Tai de
Kiangsu, au N. du Jang-tsze-kiang {Pauthier Ib. note 1, Yule
Ib. p. 117 note 1).
Var. de nom:
1. Tiguy: Polo (Paiilhicr II p. 46G).
2. Tiju: Polo {Yule Polo II p. 116).
3. Tingui: Polo (Gryn).
Mauro (Zurla p. 37).
4. Tinguy: Polo (Ram).
5. Tynguy: Polo {Xorclensk).
Tiju v. Tiguy.
Tile V. Tylos.
Tilis V. »
538
Timandus v. A\andus.
Timavus, Mons v. Imaus.
Timitri. Sur la Cartk Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
de l'intérieur de l'Asie entre Hadalech au S. et Cotam au N.
Timochaim v. Timocain.
Tine metropolis v. Thinae metropolis.
Tingui V. Chinginguy.
Tingui V. Tiguy.
Tinguigui v. Chinginguy.
Tinguy. D'après Polo (Pauthier II p. 466, Vide Polo II p.
116), ville située non loin de Tiguy et renommée pour son commerce
de sel. — Id. Tung en Iviangsu à l'embouchure du Jang-tsze-
kiang (Pauthier Ib. note 2, Yulc Ib. p. 117 note 1).
Var. de nom:
1. Tinguy: Polo {Pauthier II p. 466).
2. Cingui: Polo {liam^.
3. Siguy: Polo iSordcnsk).
J. Tinju : Polo iViilc Polo II p. llGj.
Tinguy v. Tiguy.
Tinguy v. Tiunguy.
Tinju V. Tinguy.
Tinzu V. Tiunguy.
Tiphilis Y. Tiffliffs.
Tiunguy. D'après Polo (Pauthier II p. 532, Yule Polo II p.
1^6), près de Cayton se trouve la ville de Tiunguy, très renommée
pour sa fabrication de porcelaine. — Sur la carte de Malho iZiaia
p. 38), on trouve à TE. de Mango dans la direction du Te h et, la
ville de Tinzu, dont la légende dit: «Ici on fabrique des porcelaines».
— L'identification de cette vjlle n'est pas certaine; elle a été
identifiée avec Jau-chau sur le lac Po-jang [Vide Polo II p. 191
note 5), ou avec Tek -hou a non loin de jung-tschun en
Fokien (Pauthier II p. 532 note 4).
V^ar. de nom:
1. Tiunguy: I'olo il'diilhicr II p. ô82, Nordensk).
2. Figui: Polo iGr;/n).
3. Tinguy: Polo iliam).
4. Tinzu: Mauro (Zurla p. 38).
.'). Tyunju: Polo < Ytilc Polo II p. 186).
Togara v. Thaguri.
539
Tokty. Cfr. Vallis tempestuosa.
Tomara v Thomara.
Tomberita v. Cambaet.
Tomici v. Comuci.
Tonacaim v. Tunocain.
Tongano. Jord {Script, ord. praed. I p. 549, Yide Cathay I p.
225) adresse sa première lettre entre autres aux frères de Tongano.
— Id. Dehchargan, endroit situé entre Ta bris el Maraga, non
loin à rO. du lac Urmia {Yide Ib. p. 226 note 1). 11 est aussi nom-
mé Djagorgan.
Var de nom:
1. Tongano: Jord {Script, ord. praed. I p. 549).
2. Diagorgan: Jord (Yitle Cathay I p. 225).
3. Diagorgano: Jord (Script, ord. praed. I p. 549 note).
Tonkin. C'est avec ce pays que l'on a identifié Aniu.
Tonocain v. Tunocain.
Torasme v. Khorasan.
Torassme v. »
Toris V. Taurzi.
Torissi v. »
Torizi v. »
Torizi v. Touzi.
Tos. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), ville de l'intérieur de
l'Asie. — On l'identifie avec Tus, nom de l'ancienne capitale du
Khorasan (Ib.). — Cfr. Tous et Urganth.
Tossrassme v. Khorasan et Urganth.
Touïns. D'après Kir (pp. 180, 181), le roi Hethum mentionne
un peuple de barbares, nommé Touïns. Ils sont idolâtres, et leurs
dieux sont très anciens. Leurs lois, quant au mariage, offrent ceci
d'extraordinaire que les rapports conjugaux sont réglés par des lois
formelles. Quand la femme a de 20 à 30 ans, les rapports doivent
avoir lieu trois fois par semaine: de 30 à 40 ans, trois fois par mois, et
de 40 à 50 ans, trois fois par an. Quand la femme a dépassé la
cinquantaine, les rapports conjugaux doivent cesser tout a fait.
Tous. D'après Kir (p. 179), endroit d'Asie, par lequel passa
le roi Hethum à son retour, après qu'il eut quitté Boukhara. —
Probablement la même ville qui, chez Med, est nommée Tos. Cfr.
ce mot.
540
Toiizi. Chez Polo [Pauthicr 1 p. 60, Yule Polo I p. 70),
nom de la race antique de Tavris. — On croit que ce mot est une
altération de Tazi, nom des musulmans arabes immigrés en Perse
[Pauthicr Ib. note 6).
Var. de nom:
1. Touzi. Polo {Pauthicr I p. 60.
2. Taurizi: Polo (Yiile Polo 1 p. 70).
3. Torizi : Poi.o (Sordcnsk).
Tozan v. Cosan.
Trabischa. Sur la Carte Cat {Notices p. 126, Rugc p. 78). ville
de l'intérieur de TAsie, à PO. de Bocar.
Trabisonda v. Trapezunda.
Trabisonde v. *
Trabizunda v. ^
Trachoide v. Tracoda.
Tràcoda. Nom d'une des îles merveilleuses nommées par Mand
{Hall pp 195 sqq.). Les habitants vivent à l'état sauvage et de-
meurent dans des grottes souterraines. Ils vivent de serpents. —
D'après Vinc Bell {Bov p. 88).
"Var. de nom;
1. Tracoda: Mand (Hall p. 195).
2. Trachoide: Mand (Lorcnz p. 103).
3. Tracodon: Mand {Hall p. 196).
4. Tracoide: Mand iLorenz p. 103 note 16).
5. Tracoyde: MANDilb.i.
G. Trochaide: Mand llb.).
Tracodon v. Tracoda.
Tracoide v. »
Tracoyde v. »
Trahani v. Throani.
Trapazond v. Trapezunda.
Trapesonda v. -
Trapesonde v. »
Trapezonda v. »
Trapezunda. D'après Joiu) (Soc. Géogr. Paris IV p. 61, Yule
Jord p. 5.3), la Perse commence à Trapezunda, ville grecque
située sur la mer Noire. — A l'aller, Odoh (Cordier p. 4, Yule Ca-
Ihay I p. 44) débarqua à Trapesonde, après avoir traverse la mer
Noire. La ville est très bien située, et elle est un port important
541
pour les Perses, les Mèdes et d'autres peuples. — Dans sa de-
scription des douanes des différentes villes et de leurs noms, Peg {Yule
Cathay [I p. 284) mentionne la ville de Trebizond. — Ua^sd [Hall
p. 144) dit qu'en partant pour la Tartarie, la Perse, la Caldée et
l'Inde, on passe par la mer Noire à Trapazond, ville magnifique
et port pour les Perses, les Mè des et d'autres peuples. — Sur la Carte
Cat {Xoiices p. 99, Ruge p. 78), la ville de Trapesonda est située
près de la mer Noire. — Clav a passé par Trebizond et à l'aller
{Markh p. 60) et au retour (Ib. p. 198); ailleurs (Ib. p. 95), il dit
que des marchands de Trebizond visitent toujours en élé Sulta-
nieh. — Schilt [Nûrnh Cap. 27, Teîf p. 41) mentionne le royaume
de Tarbesande comme un pays fertile, oîi Ton cultive la vigne,
et qui se trouve sur la mer Noire. — Chez Biax (Fisch-Ong IX,
Miller III p. 144), la ville de Tabizonda est située dans l'Asie
Mineure sur la mer Noire. — Chez Genues {Fisch-Ong X, Wiittke
Tafel X), on trouve dans l'Asie Mineure «Imperium Trepisonda».
— Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X), «Trabizunda
regnum» est situé sur la mer Noire. — Chez Mauro {Ruge p. 80, Zurla
p. 47), la ville de Trabisonda est située dans l'Asie Mineure, sur
la mer Noire. — Id. Trëbizonde.
Var. de nom:
1. Trapezunda: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 61).
2. Tabizonda: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. lU).
3. Tarbesanda: Schilt (Telf p. 41).
4. Tarbesande: Schilt (Xûrnb Cap. 27).
5. Trabisonda: Macro iRiige p. 80, Zurla p. 47 1.
6. Trabisonde: Odor (Cordier p. 4 note b).
7. Trabizunda: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X).
8. Trapazond: Mand (Hall p. 144).
9. Trapesonda: Carte Cat (Notices p. 99j.
10. Trapesonde: Odor (Cordier p. 4).
11. Trapezonda: Carte Cat (Ruge p. 78).
12. Trebizond : Jord (Yule Jord p. 53).
Odor (Yule Cathay I p. 44).
Peg (Yule Catha%' II p. 284\
Clav (Markh pp. 60, 95, 198).
13. Trëbizonde: Odor (Cordier p. 4 note b).
14. Trepezundam : Odor (Ib.).
15. Trepisonda: Genues (Fisch-Ong X. Wattke Tafel X).
Trapobana v. Sumoltra et Taprobane.
Traprobana v. » » »
542
Trcbizond v Trapezunda.
Trcbizonde v. i
Trébizonde. C'est avec celte ville qu'on a identifié Trape-
zunda.
Tree, Dne v. Arbor Sicca.
Tree of the Sun v. >
Tref largo v. Trestargo.
Trepezundam v. Trapezunda.
Trepisonda v.
Trestargo. Sur la Carte Cat {Notices p. 129, Ruge p. 78),
ville située dans l'angle N.-E. de la mer Caspienne, près du «Golf de
Alonimentis» et à l'E. de l'embouchure du fleuve Layech.
Var. de nom:
1. Trestargo: Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Treftargo: Carte Cat {Xolices p. 129).
Trigodite. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Bcrl. XXVI Tafel X,
Miller III p. 148), dans la partie E. de TÉthiopie se trouve le peuple
Trigodite, dont la légende dit: «Trigodite très habent faciès».
Trilla v. Chryse.
Triliae v. »
Trimagite v. Tarmegyte.
Trimargite v. »
Trimargitte v. »
Triphicia. Chez Hald [Haverg, Miller \\ p. 27), en face de la
partie N.-E. de l'Asie se trouve une île, dans laquelle on lit
la légende suivante: «Qui in Triphicia insula habitant, nauticam
industriam exercent».
Trochaide v. Tracoda.
Trois J'iglises v. 111 Ecressie.
Tsang. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ci an g lu.
Tschandragiri. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cen-
derghisia. Probablement identique avec la ville de Chennagiri.
Tschang-tschou dans le Kiangsu. C'est avec cette ville qu'a
été identifié Chiiiginguy.
Tsching-kiang. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés
Chingianfii et, par Cordicr, aussi Mente.
Tschi-tschou. C'est avec cette ville «[u'a été identifié Ciguy.
Tscho. C'est avec cette ville qu'on a identifié (liugiu.
Tschutschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ci ugu y.
543
Tschông-ting-fu. C'est avec cette ville que Yiiîe a identifié
Acbaluc.
Tschong-tu. C'est avec cette ville qu'a été identifiée la ville
de Sardansu.
Tshagatai. Cfr. Medorum Imperium.
Tsie-mo. C'est avec ce pays qu'on a identifié As m ira e a.
Tsi-nan. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ginangli.
Tsingkan v. Arsengen.
Tsi-ning. C'est avec cette ville qu'a été identifié Singuy matu.
Tsiien-tschou. C'est avec cette ville, située sur le détroit de
Fokien, qu'on a identifié C ai ton.
Tucelar. Village, par lequel passa Clav {Markh p. 91) à
l'aller. Il était situé entre Tabreez et Sultanieh ou, précisément,
entre Santguelana et Miana.
Tudinfu v. Cundinfu.
Tumat. Parmi les peuples subjugués par les Mongols, Carp {Soc.
Géogr. Pans IV pp. 707, 708) mentionne les Tumat. — D'après D'Avezac
(Ib. p. 571 et p. 540), ce peuple serait une branche des Kalmouks.
Var. de nom:
1. Tumat: Carp [Soc. Géogr. Paris IV pp. 707, 708).
2. Cumat; Cakp (Ib. p. 708 note Ij.
Tun. Cfr. Tunocain.
Tungans. Nom de mahométans de la Chine septentrionale
et du Turkestan chinois {Yule Polo I p. 254 note 4). — C'est
avec ce peuple qu'on a voulu identifier Argon (Ib.).
Tunglar. Village, par lequel passa Clav {Markh p. 184) au retour
en allant de Sultanieh à Tabreez; il était situé entre Miana et
Tabreez.
Tung. C'est avec cette ville qu'on a identifié Tinguy.
Tunizi v. Tauriz.
Tunocain. Polo [Pauthier I p. 66, Yule Polo I p. 79) men-
tionne Tunocain comme le dernier des 8 royaumes de la Perse.
Ailleurs {Pauthier I p. 94, Yule Polo I p. 119), il en donne une
description assez détaillée; après un voyage de 8 jours, à travers
un désert, après avoir quitté Cabanant, on arrive au Tunocain,
la province la plus septentrionale de la Perse. Ce pays renferme
beaucoup de villes et de villages, mais ce qu'on voit de plus remar-
quable, c'est l'Arbre sec (voir Arbor Si ce a). — Sur la carte de
Mauro [Zurla p. 44), on voit dans l'intérieur de la Perse le pays
544
de Thymchain, qui, dans la légende concernant la Perse, est indi-
qué comme le quatrième des 8 royaumes de la Perse; nous lisons
encore dans la même légende: «Dans le royaume de Thymochain
sont élevés des chevaux de race, et d'excellents ânes. Comme ils
sont forts et légers à la course, ils sont l'objet d'un grand commerce
avec l'Inde. Dans ce pays croissent plusieurs espèces de céréales
et du coton». — Id. Kuhistan, pays au N. du Kerman. i.e nom
signifie le «pays montagneux», et on le croit composé des noms des
villes principales du K u histan, Tun et Kain. (Cfr. Paiithier I p. 67
note et p. 94 note 1, Yule Polo I p. 82 et p. 120 note 1).
Var. de nom :
1. Tunocain: Polo (Paulhier I p. 66, Yule Polo I p. 70).
2. Thymchain: iMAuno (la carte de Ziirla).
3. Thymocain: Mauuo [Zurla p. 44).
4. Thymochain: .Mairo (Ib.).
5. Timochaim: Polo (lîam, Gnjn).
6. Tonacaim: Polo (Sordensk).
7. Tonocain: Polo {Paulhier I p. 1)4, Yule Polo I p. 119).
Turmil. Sur la carte de Mauro (la carte de Zurla, Ruge p. 80),
ville de l'Inde, au N.-E. de Milibar et au S. de Deuletabed.
Var de nom :
1. Turmil: Mauro Ruge p. 80).
2. Turmili: Mauro (la carte de Zurla).
Turmili v. Turmil.
Turris lapidea. Chez VValsp {Zcitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel X, Miller III p. 147). on trouve sur le golfe intérieur de
«Mare occidentale indorum» un endroit appelé <^Turris lapidea»
ou la Tour de pierre. — D'après Ptol {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
p. 397).
Tus. C'est avec cette • ville ancienne qu'on a identifié Tes.
Cfr. Hur.
Tutikorin. Cfr. Malepor.
Tybek v. Tebec.
Tybet v. »
Tybot V >
Tyfflis V. Tiffliffs.
Tylos insula. D'après Sol (p. 192) île de l'Inde, dont il dit:
«Tylos Indiae insula est: ea fert palmas. oleam créât, vineis abon-
dât, terras omnes hoc miraculo sola vincit, quod quaecumque in
545
ea arbos nascitur, numquam caret folio». — Isid parle aussi de cette
île en deux endroits. Immédiatement après avoir parlé de Chryse
et d'Argyre il dit [Etymol XIV, 3, 5): «Tylum quoque arborum foliis
numquam carentem» et ailleurs (Ib. XIV, 6, 13): «Tylos insula Indiae,
virens omni tempore folia». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 37),
non loin de l'embouchure du Gange est située l'île de Tile, dont
la légende dit: «Tile insula omnibus bonis fecunda». — Chez Ebst
{Miller V p. 52), qui ne mentionne pas le nom de File, ses qualités
se retrouvent dans la légende concernant l'île de Crisa: «Hic num-
quam arbores sine foliis sunt». — Chez Hygg {Miller III p. 107)
est figurée Tile insula. — Sur la carte de Mauro (ZiirZa p. 49), une
des petites îles situées en face de Giava menor porte le nom de
Tilis.
Var. de nom:
1. Tylos: Sol (p. 192).
Isid {Etijmol XIV, 6, 13).
2. Tile: Hald [Haverg, Miller IV p. 37).
Hygg (Miller III p. 107).
3. Tilis : Mauro {Zurla p. 49).
4. Tylus: Isid {Etymol XIV, 3, 5).
Tylus v. Tylos.
Tynguy v. Tiguy.
Tyschkandy. C'est avec cette ville qu'on a identifié Tes tango.
Tyunju v. Tiunguy.
Tzinitza v. Cataia.
Ucaca V. Oucaca.
Udeki V. Dehli.
Udryat v. Voyrat.
Uestorise v. Nestoriani.
Ugine. Selon Schilt {Telj pp. 35, 36), nom d'un peuple
chrétien d'ibissibur. Nûrnh (Cap. 24) décrit le peuple sans que
son nom soit indiqué. — Ce nom désigne probablement un des
peuples Nestoriens de l'Asie septentrionale. Il a été identifié avec
Lfng-kut, tribu turque {Telf p. Î39 note G).
Ugolopes V. Tigolopes.
Uguiu V. Viguy.
Uiccat V. Voyrat.
Uigures ou Oïgours. On a identifié avec ce peuple Huiu-
rorum terra, lugures, Jabu et Sizygum gens. Cfr. Sarihuiur.
Uirorum v. Huiurorum.
UIjungur V. Kisil Basch.
Umaro officilis v. Umeto osizilis.
Umeto osizilis. Sur la carte de Bian {Fisch-Ong IX, Miller
lil p. 144), sur la côte de l'Inde, entre Eldelii et Lagade, est
située une ville, dont le nom est lu différemment; mais Umeto
osizilis semble être la meilleure lecture.
Var^ de nom:
1. Umeto osizilis: Hian {Fisch-Otig IX. Miller III p. 114).
'2. Umaro officilis: Hian (Ib.. Ib.).
Unciam. Chez Mauro {Zurla p. 39), ville de l'Inde, située à
VE. du fleuve Sumas.
Ung. Cfr. Gog et Magog.
Ungeat. D'après Polo (Fauthicr I pp. 259 sqq.. Yule Polo I
pp. 31 H s(|q.), nom d'une tribu tatare, renommée pour sa beauté.
Ce peuple livrait chaque année 100 de ses plus belles jeunes filles
au Grand-Khan. — Cfr. l'authicr I p. 259 note i, Yulc Polo I p.
320 note 3).
547
Var. de nom :
1. Ungeat: Polo {Paiithier I p. 259).
2. Murcart: Polo (yordensk).
3. Ungrat: Polo {Yule Polo I p. 318).
4. Ungroc: Polo (Gryn).
5. Ungut: Polo (Ram).
Ung e MonguI v. Qog et Magog.
Ung et Mugul v. »
Ung-kut. C'est avec cette tribu qu'on a identifié Ugine.
Ungrat v. Ungeat.
Ungroc V. »
Unguano. Sur la Carte Cat {Notices p. 143, Ruge p. 78),
ville du Catayo, située non loin des villes de Caysam et de
Fugui, et non loin de Zayton. — Chez Mauro (Zurla p. 38), on
trouve, non loin de Zaiton, la ville d'Ungue, qui est peut-être
rUnguano de la Carte Cat.
Var. de nom:
1. Unguano: Cakte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78).
2. Ungue: MAuno [Zurla p. 38j.
Ungue V. Unguano.
Ungut V. Ungeat.
Unken v. Vuguen.
Uocian v. Vocian.
Uotala v. Othrar.
Ur v. Hur.
Urfa. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ur ou Hur.
Urganth. Chez Car (Fisch Samml. p. 125), la ville d'Organcha
est située sur la mer Caspienne. — Pasc {Mosh App. N:o 92 p.
195, Yule Cathay I p. 234) dit qu'en sortant de Sarachuk il est
arrivé, après un voyage de 50 jours en voiture traînée par des
chameaux, à Vrganthum ou Urganth, ville située sur la frontière
du pays des Tartares et de la Perse. La ville est aussi nom-
mée Hus «ubi est corpus beati lob». De là il continua son voyage,
toujours dans une voiture traînée par des chameaux, jusqu'à l'Im-
perium. Medorum. — D'après Peg [Sprengel p. 258, Yule Cathay
H pp. 287 sqq.), le voyage de Saracanco à Organci se fait en
20 jours avec un attelage de chameaux, et dans le même équipage
il faut 35 à 40 jours pour aller d'Organci à Oltrarre. On peut
aussi aller directement de Saracanco à Oltrarre, le voyage se
548
faisant alors en 50 jours; mais quand on apporte des marchandises
il vaut mieux passer par Organci, cette ville étant le centre d'un
commerce très animé. Ailleurs (Yule Ib. p. 29i), il dit que c'est
surtout la lingerie qui se vend facilement à Organci. II faut aussi
s'y munir de monnaie d'argent ou «Sommi», dont on a besoin pour
le voyage vers l'E. Dans un autre endroit (Ib. p. 296), il décrit les
poids d'Organci. — Chez Med {Fisch Samml. p. 133), la ville
d'Organzi est située sur l'A mu, qui sur la carie se jette dans la
mer Caspienne. — D'après Mand {Hall p. 256), la capitale du pays
de Chorasme se nomme Chorasme, et elle est probablement
identique avec la ville d'Urganth. — Sur la Carte Cat (A^o/ices p.
125, Ruge p. 78), un fleuve, nommé «flum d'Organci», prend sa
source dans l'intérieur de l'Asie, dans une montagne, appelée «Monts
de A mol». Après avoir fait un grand détour, d'abord vers le N.
et ensuite vers l'O., en passant au N. des villes de Samarchati
et de Bocar, il se jette enfin dans l'angle N.-H. de la mer Caspienne.
Au N. de ce fleuve près de son embouchure se trouve *Ciutat de
Organci» [Notices p. 129). — Schilt mentionne cette ville en
deux endroits sans bien préciser sa situation. VMe est indiquée
(Nùrnb Cap. 24, 31, Tclf pp. 34, 49) comme la capitale du pays
Horossma, et située, à ce qu'il dit, sur un cours d'eau, nommé
Edil. — Chez Bian {Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), la ville
de Norganze est située un peu à l'E. de la mer Caspienne. —
Chez Gexues {Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X, Fisch Samml. p.
188), la ville d'Organzin se trouve sur la côle N. de la mer
Caspienne. — • Sur la carte de Leaudo {Fisch-Ong XIV), on trouve
la ville d'Orcania ou Ortania sur le fleuve Oxius. — Chez
Mauro {Fisch-Ong XV, Zurla pp. 31, 32, 33, Ruge p. 80), au N. de
la mer Caspienne et à TE.' du fleuve Jaincho s'étend un terri-
toire nommé «Hegno de Organça». On trouve aussi l'indication
«Lordo de Organça» à côté d'une longue légende concernant les
peuples inclus par Alexandre, légende que nous avons rapportée à
l'article Inclusi. Au sujet d'(Ji'gança on lit la légende suivante
{Zurla p. 33): «Cet empire (juand il était florissant, Organça
vecchia, avait 12 grandes villes bien situées, fortifiées, et jouissant
ie riches pâturages. Il était borné à l'O. par Candach et Saray, au S.
par la mer de Bachu ou mer Caspienne, au N. par le Nograt russe et
à l'E. par la Perse. Mais Tamerlan détruisit sa magnificence et ses
549
villes, et de ses monuments et de ceux de Tauris il bâtit un nouvel
Organça près de Strava». Des montagnes y sont aussi représentées,
avec la légende suivante (Ib.): «Dans ces montagnes de l'Organça les
marchandises sont transportées en voitures fermées». — La ville est
identique avec Urgendsch, située non loin de la ville actuelle du
même nom, près de l'A mu, au S. du lac Aral. (Gfr. Fisch Samml.
p. 125, Yule Cathay I p. 232 note 1, Ib. II p. 287 note 2, Fisch
Samml. p. 133, Notices pp. 125, 129, Telf p. 172 note 1, Miller III
p. 144, Fisch Samml. p. 202). — Cfr^ Ornas.
Var. de nom:
1. Urganth: Pasc (Yiile Cathay I p. 234).
2. Chorasme: Mand {Hall p. 256).
3. Corasine: Mand (Lorenz p. 151 note 15).
4. Corasme: Mand (îb.).
5. Dzorzanijah: Peg {Sprengel p. 262 note d\
6. Gurgaandzi: Peg (Ib.).
7. Hus: Pasc [Mosh App. N:o 92 p. 195, Yule Cathay I p. 234).
8. Korkandje: Peg {Sprengel p. 262 note d).
9. Korkang: Peg (Ib.).
10. Norganze: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
11. Orcania: Leahdo (Fisch-Ong XIV).
12. Orden: Schilt (Telf p. 49).
13. Organae: (Yule Cathay I p. 232 note 1).
14. Organça: Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
15. Organcha: Car (Fisch Samml. p. 125).
16. Organci: Peg (Sprengel p. 258, Yule Cathay II p. 287).
Carte Cat (Noiices pp. 125, 129, Ruge p. 78).
17. Organcio; Carte Cat (Notices p. 129).
18. Organjija: Genues iWnttke Tafel X).
19. Organza: Malro (Zurla p. 33).
20. Organzi: Med (Fisch Samml. p. 133).
21. Organzin: Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 188j.
22. Organzm: Genues (Fisch-Ong X).
23. Orgasi: (Znrla p. 112).
24. Orgens: Schilt {Xiirnb Cap. 31).
25. Orghanci: Peg (Yule Cathay App. III p. LXIV).
26. Orgune: (Yule Cathay I p. 232 note 1).
27. Orgunge: (Marhh p. XXI).
28. Origens: Schilt (Mirnb Cap. 24, Telf p. 34).
29. Ortania: Leardo (Fisch-Ong XIV).
30. Thorasme: Mand (Lorenz p. 151).
31. Tossrassme: Mand (Ib. note 15).
32. Vrganthum: Pasc [Mosh App. N:o 92 p. 194).
33. Wrgant: Pasc (Ib. p. 195).
550
Urgendsch. C'est avec cette ville qu'il faut identifier IJrganth
et probablement aussi Ornas.
Urmia. C'est avec le lac qu'on a identifié Mar de Marga
(v. Maraga) et avec la ville, la ville d'Ormj.
Urumtsi. C'est avec cette ville qu'a été identifié Pechpalik h.
Usn. Chez Med {Fisch Samml. p. 133), localité sur la côte de
la Perse. — Sur la Carte Cat {Notices p. 123, Ruge p. 78), la ville
d'Ussn est située sur la côte de la Perse entre Seam à l'O. et
Creman à l'E. — On fait ^dériver ce mot de Hossn ou Hisn,
qui signifie château ou château-fort. Peut-être cette ville est-elle
la même que Hisn dans le voisinage de Diarbekr. (Cfr. Ritier
Erdk. XI p. 89). Cfr. Fisch Samml. p. 133.
Var. de nom :
1. Usn: Med [Fisch Samml. p. 133j.
2. Ussa: Carte Cat {litige p. 78).
3. Ussn: Cahte Cat {Notices p. 123).
Ussa v Usn.
Ussn v. »
Utsch-Kilisa. Cfr. III Ecressie.
Utsch-Klisseh. Cfr. »
Ux. Village par lequel passa Clav [Markh p. 117) à l'aller,
comme il allait de Meshed à l'E. vers Oxus; plus précisément, ce
village se trouve entre Alibed et Vaeq.
Uxontes. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 38), montagne dans
les environs de Zaiton.
Uz V. Hur.
Vacumeran v. Necouran.
Vaeq v. Bactria.
Vagin V. Vouguy.
Vajari. Sur la carte de Mauro {Zurla p. 39), ville de l'India
Cin sur le golfe du Gange non loin de Scierno.
Vale enchaunted v. Vallis infausta.
Vale of Develes v. »
Vale perilous v. »
Vallis fausta. Mauro {Zurla p. 40) mentionne une vallée de
rimaus qu'il appelle Fausta ou la Vallée heureuse. La légende
en dit: «Ici (entre les sources de Tlndus et du Reus sur l'Imaus)
est située une vallée nommée Fausta. On y voit et entend des fantômes
et d'autres apparitions extraordinaires. A l'entrée et à la sortie de la
vallée on trouve différentes espèces de pierres précieuses>. — C'est
probablement la même vallée qui chez d'autres auteurs est connue
sous le nom de Vallée du diable. Cfr. Vallis infausta.
Vallis infausta. D'après Rubr {Soc. Géogr. Paris IV pp. 294,
295), il y a non loin de terra N ai m an un endroit, très dangereux
à passer. Il décrit le passage par cet endroit de la manière suivante:
«Sabbato secundo adventuum in sero transibamus per quoddam locum
inter rupes valde horribiles, et misit ductor noster ad me rogans ut
dicerem aliqua bona verba, quibus possent fugari demones, quia in passu
illo solebant ipsi demones homines asportare subito. Et nesciebatur
quid fiebat de eis. Aliquando arripiebant equum, homine relicto;
quandoque extrahebant homini viscera, busto relicto super equo; et
multa talia contingebant ibi fréquenter. Tune cantavimus alta voce
«Credo in unum Deum» et transivimus per gratiam Dei, cum tota socie-
tate, illesi. — Odor {Cordier pp. 489 sqq., Yule Cathay I pp. 156
sqq.) raconte qu'à son retour, après avoir quitté le Thibet, il a passé
par une vallée où il vit toutes sortes d'horreurs. La vallée avait 7
à 8 milles de longueur. Si un incrédule y entrait, il n'en sortait
jamais. Des cadavres sans nombre remplissaient cette vallée, où il
y avait un rocher, sur lequel Odor vit une figure d'homme grande
et affreuse. Odor se mit alors à chanter «verbum caro factum».
552
En passant par la vallée il entendit tout le temps une musique
singulière. Enfin il arriva de l'autre côté de la vallée. 11 y monta
sur une colline de sable, où il trouva de gros tas d'argent. 11 en
recueillit une partie mais le jeta après, craignant que ce ne fut un
piège. C'est ainsi qu'il s'est .sauvé, par la grâce de Dieu, dit-il. Et
les indigènes le vénérèrent comme un saint homme, tandis que ceux
qui entraient dans la vallée et y périssaient étaient considérés comme
des enfants du diable. — Mand (Hall pp. 280 sqq.) parle aussi d'une
vallée de cette sorte, située non loin du fleuve Phi son et qu'il dé-
crit à peu près comme Odor. Elle a i milles de longueur et elle
est connue sous plusieurs noms, p. ex.: Vale enchaunted, Vale of
Develes et Vale perilous. Les orages y sont fréquentes, et l'on y
entend toujours de la musique et des sons singuliers. Elle est remplie
de diables, et elle est, dit-on, l'entrée de l'enfer. On y trouve de l'or
et de l'argent en abondance: aussi y entre-t-on pour se procurer
des trésors, mais bien peu de personnes en sortent. Dans un en-
droit de la vallée se trouve sous un rocher l'image d'un diable,
horrible à voir. Seuls de bons chrétiens peuvent sans danger entrer
dans cette vallée après avoir attaché à leurs habits le signe de la
croix, qui protège contre tous les dangers. Mand lui-même a traversé
cette vallée; en entrant ils étaient 14 personnes dans leur compagnie,
mais en sortant il n'en restait que 9. Ils ne touchèrent pas aux
richesses qu'ils virent et avant de commencer leur marche, ils chan-
tèrent la messe. — C'est sans doute la même vallée, dont parle
Mauho sous le nom de Fa us ta ou la Vallée heureuse. Cfr.
Val lis fausta. — Il me semble impossible d'identifier cette vallée.
Les hallucinations mêlées de musique et de sons singuliers ne sont
pas rares au désert. Peut-être sont-ce des récits de ce genre, comme
on en retrouve encore chez des. auteurs plus récents, qui ont donné
lieu à la légende de la Vallée du Diable; mais l'image du diable a
fait supj)0ser aussi que la vallée indiquée par Odoh serait un des
passages (p. ex. le passage de Pamian) du Hindukusch. Cfr.
Yide Galhay I p. 156 note 2, Cordicr pp. 492 sqq. notes 1, 2, 3).
Var. de nom:
1. Vallis infausta: Ma.nu iLorcnz p. 175).
2. Vale enchaunted: Mand (Hall p. 280).
.'{. Vale of Develes; Mand (Ib.).
4. Vale perilous: Mand (Ib.).
553
Vallis tempestuosa. Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 751) dit
qu'après avoir quitté Omyl, ville de la terra Kitaorum, il arriva
à un lac, dont il a oublié le nom. Ensuite il ajoute: «in littore
autem illius maris est quidam mons parvus, in quo est quoddam
foramen, ut dicitur, unde in hyeme exeunt tam magnae tempestates
ventorum, quod homines vix et cum magno pericuio possunt transire.
In estate vero ibi semper quidem audilur sonitus ventorum, sed
tenuiter de foramine exit, sicut nobis incolse referebant». — Rubr
[Soc. Géogr. Paris IV p. 294) dit que «inter montes erat aliud quod-
dam mare magnum, et veniebat fluvius per vallem illam de illo mari
in istud, et tantus ventus quasi continue venit per vallem illam, quod
homines cum magno pericuio transeunt, ne ventus portet eos in mare.
Transivimus ergo vallem»... — ■ Sur la carte de Mauro {Zurla p. 34),
sur la côte N. du lac In si cal sont représentées deux montagnes, au
sujet desquelles on lit la légende suivante: «Ces deux montagnes
ne peuvent être franchies quand il fait du vent, tellement la tempête
est violente. Elles sont nommées Mon tagn a Biancha (la Montagne
blanche); il y a des collines de sable de désert et d'autres dont le sable est
mêlé d'argent». — Une semblable description de cet endroit orageux se
retrouve chez Clav, qui le place aux environs de Damghan en
disant (Markh p. 182) que, dans le voisinage de cette ville, ils ont
été pris par une tempête très violente. Ils apprirent ensuite dans la
ville que, sur une colline du voisinage, il y avait une source douée
d'une propriété singulière. S'il y tombait des ordures, une tempête
très violente s'élevait, qui ne s'apaisait point avant que la source
eût été nettoyée et débarrassée de la boue. — Schmidt (p. 47) a
essayé d'identifier l'endroit orageux nommé par Ruhr. Par «Mare
magnum» celui-ci aurait désigné le lac Ebi-nor, au N. du Tien-
schan, et le fleuve serait le Tokty. ScJunidt suppose que la vallée,
nommée par Rubr, serait située entre l'Alatau dzoungare et les
montagnes de Baryk. Cette vallée est fréquente en orages et diffi-
cile à passer, selon le témoignage de tous les voyageurs. De l'au-
tomne au printemps, le vent y souffle du S.-E. avec une telle violence
que tout est enlevé et que les communications sont presque inter-
rompues. [Cfr. la carte de Petermanns Mitth. 1879 (20)].
Valq V. Bactria,
Vapa V. Zasdi.
554
Varchu. D'après Mauro {Zurla p. 43), ville de Ch remania.
Vardenis. D'après Km (p. 176), village situé au pied du mont
A ragaz.
Vascal. Ville, par laquelle passa Clav (Markh p. 103) à l'aller.
Elle était située entre Damglian et Jagaro sur la route de Téhéran
à Nishapore.
Vasit-calaside. ChAteau, situé près du mont Ara rat, par
lequel passa Clav {Markh p. 82) en allant de Cal marin à Khoi.
Vatami. Grande ville du pays Kei, par laquelle passa Clav
[Markh p. 182) à son retour. Elle est décrite comme déserte et
sans murs.
Vatuk V. Bacu.
Vaus mons. Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), montagne de l'Asie orientale non loin de Sera.
— D'après Kretschmer (Ib. p. 396), il est question de cette montagne
dans la légende' des trois Rois mages qui suivirent l'étoile de Bethléhem.
Vaxua. RuBR [Soc. Géogr. Paris IV pp. 384 sqq.), au retour
de son voyage, passa par la ville de Vaxua, belle ville ayant plusieurs
temples arméniens, mais qui a été bien dévastée par les Sarrasins.
— Clav (Markh p. 80) à l'aller passa par la ville de Naujua, pro-
bablement la même ville qui, chez Ruhr, est nommée Vaxua. Il
en dit seulement qu'il y a beaucoup d'Arméniens. Elle était située
dans le voisinage du fleuve Corras et les ambassadeurs la franchi-
rent avant d'atteindre Calmarin. — Schilt (Nùrnb Cap. 28, Telf p.
44) mentionne dans son récit la ville de Nachssmon, située non
loin de la montagne où échoua l'arche de Noé, et dans un autre
endroit (Nurnh Cap. 23, Tclf p. 32) la plaine d'Auchum, sans en
indiquer la situation. — Id. la ville de Nachi tsche wan et ses
environs, au S -E. d'Eriwan; Ptol en parle sous le nom de
Naxuana [Schmidt pp. 88 sqq., Telf p. 32 note, p. 156 note 4).
Var. de nom:
1. Vaxua: Ri;bu (Soc. (icogr. Paris IV p. 384).
2. Achtum: Schii.t {Telf p. 32).
3. Auchum: ScHii/r iSiiinb Cap. 23|.
4. Maxuan: Hi;b» (Soc. Gcogr. Paris IV p. 384 note 9).
5. Nachson; Schii.t (Telf p. 44).
6. Nachssmon: Schii.t {\iirnh Cap. 28).
7. Naujua: Ci.av {Markh p. <SU).
8. Naxuam: Hlhh (.Soc. Géogr. J'aris IV p. 384 note 9).
9. Naxuana: Ptoi, (Tclf p. 32 note).
ÔÔ5
Veddas. Mar {Yule Cathay II pp. 370 sqq.) dit que dans la partie
E. de Seyilan demeure un peuple qui prétend descendre directement
de Gain. Il aurait donc échappé au déluge. Ces hommes sont très
vilains, à en croire la description. Leur figure est si grande et si af-
freuse qu'elle effraye tous les étrangers. Ils ne peuvent rester que
deux jours au même endroit, car ils répandent une odeur insuppor-
table. Leurs femmes et leurs enfants sont aussi laids. — D'après
Yule (Ib. p. 371 note 1), ce peuple serait identique avec les Veddas,
les premiers habitants de Geylan, qui demeuraient dans des forêts,
dans la partie E. de l'île. Cette race commence à s'éteindre. Les
auteurs d'aujourd'hui encore les dépeignent comme vraiment horrib-
les à voir. Le niveau de leur civilisation est très bas [Schurtz
Vôlkerkunde pp. 155 sqq., Ratzel Vôlkerkunde II p. 564, Sievers
Asien p. 381).
Venlifu. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78),
ville de Catajo, au S. de Chambaleth.
Var. de nom :
1. Venlifu: Carte Cat (Notices p. 143).
2. Ventlfu: Carte Cat {Ruge p. 18).
Ventifu v. Venlifu.
Veraval. Cfr. Semenat.
Viadme. A l'aller, Clav [Markh p. 118) passa un grand fleuve,
le Viadme, un des fleuves, selon lui, qui sortent du Paradis. Il est
très large et traverse un pays plat. L'eau est trouble mais coule
très rapidement. C'est en hiver que les eaux sont le plus bas; mais
au mois d'Avril le fleuve monte, la neige fondant alors dans les
montagnes, et quelquefois il inonde le pays. Il sépare Samarcand
du Khorassan, traverse Samarcand et la Tartarie et se jette
dans le lac Bakou. Ailleurs (Ib. p. 180), il dit qu'il a traversé
le même fleuve au retour, mais il l'appelle en cet endroit Biamo.
— Id. l'Amu-Darja ou Oxus'(Ib. p. 118 note 1, p. 180 note 1).
Var. de nom :
1. Viadme: Clav (Markh p. 118).
2. Biamo: Clav (Ib. p. 180).
Vian. Plaine non loin de Ta breez, nommée par Clav (MarÂ;/i
p. 193).
Vicer. Château situé dans le voisinage d'Aumian ou d'Eri-
wan, par lequel passa Clav {Markh p. 197) à son retour.
556
Viel de la Montaijïiie v. Vieux de la montagne.
Vietrici v. A\ecrit.
Vieux de la montagne v. Appendice V.
\'igurica littera v. lugures.
Viguy. D'après Polo (Pauthier II pp. 519 sqq., Vide Polo
II p. 175), ville dépendant de Quinsay et située entre les villes de
Tacpiguy et Giuguy. Les habitants vivent de commerce et d'indu-
strie. — Pauthier identifie cette ville avec Kin-hwa [Pavlhicr II p. 519
note 2) dans le Tsche-kiang, au S. de Hangtschou. — Cfr.
Vinguen.
Var. de nom:
1. Viguy: FoLO {Pauthier II p. 519).
2 Uguiu: Polo (Ram).
3. Vingui: Polo (Xorden^k).
4. Vuju: Polo (Yiile Polo II p. 175).
5. Vuyguy: Polo {Patilhier II p. 519 note c).
Vinguen. Sur la carte de Mauro [Zurîa p. 38), ville située
entre Chansay et Zaiton. — Probablement identique avec Tune
des villes de Viguy ou Vuguen, nommées par Polo, sans qu'on
puisse décider avec laquelle des deux. — Cfr. Viguy et Vuguen.
Vingui V. Viguy.
Vlna. Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X), ville
de l'Extrcme-Orient sur lacus salutis. — Elle a été identifiée avec
Hulna (Ib. p. 398). Pour cette ville, cfr. aussi Fisch (Samml.
p. 167).
Vnchiam v. Vocian.
Vnguem v. Vuguen.
Vnguen v. »
Vocam v. Vocan.
Vocan. En sortant de-Balacian on arrive, selon Polo
(Pauthier I pp. 129 sqq., Yvîc Polo 1 p. 162). après un voyage à
cheval de 12 jours dans un pays appelé Vocan. Ses habitants
sont de braves soldafs. Ils ont un dieu appelé None. Le pays est
situé non loin de Pamier; il s'y trouve quantité de bêtes féroces. —
Parmi les provinces du Lop, Matiu) {Zurln p. Ut)) mentionne 13 alor,
Pen, .lerchan, Pamir etc. ainsi (jue le Vochan, sans doute
identique avec le Vocan de Polo. — Id. Wakhan sur le haut
F'anj ou l'Amu, dans l'angle S.-O. du Pamir (Pauthier I p. 129
note 1, Yule Polo I p. 164 note 1).
557
Var. de nom:
1. Vocan: Polo (Pantbier I p. 129, Xordensk).
2. Vocam: Polo (Gryn).
3. Vochan: Polo (Ram).
Mauro {Ziirla p. 36).
4. Vokhan: Polo {Yiile Polo 1 p. 162).
Vochan v. Vocan et Vocian.
Vociam v. »
Vocian. D'après Polo {Paulhier II p. 398, Yule Polo II p.
52), nom de la capitale de la province de Zardandan. — Dans le
voisinage de Zardandam, Mauro (Zurla p. 39) a placé un endroit,
nommé Vozan, sans doute identique avec le Vocian de Polo. —
Id. Jung-tschang, ville de la province de Jiinnan, au S.-O. de Tali,
auprès du fleuve Mékong {Pauthier II p. 398 note 3, Yule Polo II
p. 55 note 1).
Var. de nom:
1. Vocian: Polo [Pauthier II p. 398).
2. Uocian : Polo (Sordensk).
3. Vnchiam: Polo (Gryn).
4. Vochan: Polo (Yule Polo II p. 52).
5. Vociam . Polo (Ram).
6. Vozan: Mauro (Zurla p. 39).
Vokhan v. Vocan.
Vouguy. D'après Polo {Pauthier II pp. 490 sqq., Yule Polo
II p. 143), nom d'une ville située dans le voisinage de Quinsay, à
une journée de marche de Siguy. — Elle a été identifiée avec Hu-
tschou de la province de Ngan-hwei, au N. de Hang-tschou
[Pauthier II p. 490 note 5; cfr. Yule Polo II p. 144 note 5).
Var. de nom :
1. Vouguy: Polo {Pauthier II p. 490).
2. Vagin; Polo (Ram).
3. Vuju: Polo {Yule Polo II p. 143).
4. Wnguy: Polo {Xordensk).
Voyrat. Parmi les peuples vaincus par les Mongols, C.a.rp
{Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 708) mentionne les Voyrat. —
D'Avezac (Ib. p. 540) les a identifiés avec les Kalmouks, autrefois
nommés Oyrad.
Var. de nom :
1. Voyrat: Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 708).
2. Noyrad: Carp ilb. p. 651 note 10).
558
3. Udryat: CARP(Ib.).
4. Uiccat: Carp ilb. p. 708 note 2).
Vozan V. Vocian.
Vrganthum v. Urganth.
Vughin. Y'ule (Polo II p. 143) nomme, entre Vuju et
Changan, la ville de Vughin, que je n'ai pu retrouver dans
l'édition de Pauthier. Les habitants vivent, dit-on, de commerce et
d'industrie, sourtout de l'industrie de la soie.
Vuguen. D'après Polo {Pauthier II p. 524, Yule Polo II p.
180), ville située dans le voisinage de Fuguy; elle produit du sucre
en abondance. — Pauthier (Ib. note 7) l'a identifié avec la ville de
Hou -ko u an, qui serait située auprès de Fu-tschou, mais je n'ai
pu la retrouver sur aucune carte. — Cfr. Vinguen.
'Var. de nom:
1. Vuguen: Polo (Pauthier II p. 524).
2. Unken: Polo {Yulc Polo II p. 180).
3. Vnguem: Polo (Ram).
4. Vnguen: Polo {Sordensk, Gnjn).
Vuju v. Viguy et Vouguy.
Vulchat V. Sulchat.
Vuyguy V Viguy.
Wadus fluvius. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), nom
d'un des canaux conduisant de l'Euphrate au Tigre. Il unit
ces deux fleuves dans leur cours supérieur et passe aux environs
de Nisib i civitas.
Wakhan. C'est avec ce pays qu'a été identifié Vocan.
Walascham v. Badacian.
Walaschoen v. »
Waldach v. Bactria.
Walher v. Walor.
Walor. Pays, nommé par Schilt [Nûrnh Gap. 24, Telf p.
36). — C'est très possible que ce soit le même pays qui chez
Polo s'appelle Bel or. Cfr. ce mot.
Var. de nom:
1. Walor: Schilt (Xiirnb Gap. 24).
2. Walher : Schilt (Telf p. 36).
Wan. C'est avec ce lac qu'on a identifié Are tissa.
Warangal. Cfr. Telenc.
Wassandaran v. Mazandaran.
Weman v. Beuniare.
Widjajanagara ou Wischajanagara. C'est avec celte ville
qu'a été identifié Bisinagar.
Wischajanagara v. Widjajanagara,
Wnguy v. Vouguy.
Wrgant v. Urganth.
Xabega. Petite ville par laquelle passa Clav {Markh p. 78)
à l'aller. 1-Jlle était située sur la route d'Arsinga à Aseron.
Xaharcan. Ville par laquelle passa Clav {^[arkh p. 98) en
allant de Sultanieh à Téhéran; située à la distance d'une journée
de marche de celle-ci. — Markh (Ib. note 1) la croit identique avec
Kaswin, au N.-O. de Téhéran. — Cfr. Xaharica.
Xaharica. Ville par laquelle passa Clav [Markh p. 183) à
son retour. Elle était située entre Vatami du pays Kei et la ville
de Cas m on il. — Il est très possible que Xaharica soit identique
avec Xaharcan, par laquelle passa Clav à Palier: d'une part en
effet, d'après leur place dans la description, elles seraient situées
à peu près dans la même contrée, mais surtout c'est une indication
de Clav qui nous fait supposer que les deux villes seraient identi-
ques; Clav dit en effet (Ib.) qu'à Xaharica il prit le même chemin
par lequel il était passé à l'aller. Si cette indication est juste, la
supposition de Markh que Casmonil serait identique avec K as w in
doit être une erreur. — Cfr. Xaharcan et Casmoni!.
Xahariprey v. Rhé.
Xain<;u. Sur la carte de Mauho [Ruge p. 80, Zurla p. 37),
ville située à l'embouchure du Quian.
Var. de nom:
1. Xainçu: .Malro {lUigc j). 80).
2 Cinzu: .Muno iZnrhi p. 87).
Xamahi v. Xamay.
Xamay. Sur la Cahtk Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78), ville
située près de l'angle S.-O. de la mer Caspienne, entre Barmachu
dans la direction de l'Asie, et Mumor vers l'Kurope. — Parmi les
pays producteurs de soie, Clav [Markh p. 93) mentionne la province
de Xamahi, dont la soie est ensuite transportée à Sultanieh.
Probablement elle est identique avec Xamay sur la Carte Cat.
Var. de nom:
1. Xamay: Carte Cat (Sotices p. 128, Uiige p. 78).
2. Xamahi: Clav {Markh p. 93;.
561
Xandu. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 35),
endroit du Chatajo septentrional, au N. de Canibai ech. — Il n'est
pas impossible que ce Xandu soit identique avec le Ciandu de
Polo. Cfr. ce mot.
Xandu v. Ciandu.
Xebid. Chez Mauro {Zurla p. 48), ville d'Arabie, aux environs
de Dafan.
Xexire. Chez Mauro (Zurla p. 43), île du golfe Persique.
Xeythona. Conti {Major p. 15) dit qu'en sortant d'Ava il
est arrivé après 17 journées de marche vers la mer à un port
nommé Xeythona, situé à l'embouchure d'un grand fleuve. — Dans
l'édition de Ram de Conti, ce port est appelé Z ai ton, mais il ne faut
pas pour cela l'identifier avec Caiton ou Zaiton de la Chine, car
la situation de Xeythona, où Coxti veut le placer, semble bien
interdire une telle identification. À 10 journées de marche de ce
port était située la ville de Panconia.
Xilana v. Cevlan.
36
Yachi V. Jacin.
Yam V. lamb.
Yamb v. »
Yanghin. C'est avec cette ville qu'il faut peut-être identifier
lanckint.
Yanghy-qand. C'est avec cette ville qu'a été identifié lanckint.
Yanju v. Janguy.
Yarcan v. Carcan.
Yarkand. C'est avec cette ville qu'on a identifié Carcan.
Yarlekh v. Lekh.
Yasdi V. Zasdi.
Yayman v. Naimani.
Ycaorum v. Kitai.
Ycusia. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), ville située
entre le Tigre et l'Indus. La légende dit: «Ycusia oppidum
nobile. — D'après Miller (Ib.), elle serait identique avec l'ancien
Ctesiphon, situé sur le Tigre, au .N.-E. de Babylone.
Ydaspis v. Hydaspis.
Ydifa v. Ydifir.
Ydifir. D'après Polo (Pauthier I p. 221, Yiile Polo I p. 251),
dans une région montagneuse de la province de Tanduc se trouve
la localité d'Ydifir, auprès de laquelle est une riche mine d'argent.
— Sur la carte de M.vruo {Zurla p. 35). le mont Idiful se trouve
au X. du Catajo.
Var. de nom:
1. Ydifir: Poi.o {Pauthier I p. 221).
2. Idifa: Poi.o {Ram).
."{. Idiful: Maiho iXitrla p. 35).
4. Ydifa: l'oi.o {(irijn).
5. Ydil'u: i'oi.o iYule Polo I p. 251, Sordcnsk).
Ydifu V. Ydifir.
Yeka-Mongal. D'après Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 645),
nom d'un des i peuples mongols. Ils sont aussi nommes «Magni
Mongali». — Selon D'Avezac (Ib p. 530), Yeka signifie «grand».
563
Yeliu-Tashi. Cfr, Johannes Presbyter.
Yembolouk v. Jambolouk.
Yemi-li. Cfr. Omyl.
Yéniséi ou Jenissei v. Jenissei.
Yesen. D'après Clav [Markh p. 94-), de nombreuses marchan-
dises, entre autres des soieries de Yesen, arrivent à Sultanieh.
— Probablement Yesen est identique avec le Zasdi de Polo, re-
nommé aussi pour sa soie.
Yier. D'après Fisch (Samml. p. 201), la ville d'Yier se trouve
en Perse sur la carte de Genues.
Ylis v. Jaxartes.
Ymaus v. Imaus.
Ypanes fluvius v. Hyphasis.
Yperborei v. Hyperborei.
Yperboreorum Montes v. Hyperborei Montes.
Yppanis v. Hyphasis.
Yrac. D'après Polo [Pauthier I p. 59, Vide Polo I p. 70),
nom de la province où était situé Tavris. — Id, Irak, nom du
pays situé autour de Hamadan et d'ispahan. Polo s'est trompé
en plaçant Tavris en Irak [Pauthier I p. 59 note 3, Yuh Polo
I p. 71 note 1).
Yrcania v. Hyrcania.
Yssicol. D'après Kir (p. 178), le roi Hethum a passé le lac
Sout-Gol au retour de son voyage. — Sur la Carte Cat {Notices
p. 132, Riige p. 78), on voit représentés dans l'intérieur de l'Asie un
lac et un monastère, tous les deux nommés Yssicol; à côté d'eux
est la légende suivante: «Le lieu qui s'appelle Yssicol. Dans ce
lieu est un monastère de frères arméniens, dans lequel est, dit-on,
le corps de saint Mathieu, apôtre et évangéliste». Dans le voisinage
sont situés Chabol et Camar. — Sur la carte de Mauro (Fisch-
Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 34), on voit dans l'intérieur de l'Asie
un lac, indiqué comme «lago Insical». À côté de lui est la légende
suivante: «Dans ce lac il y a des perles, mais on ne peut les pécher,
tant elles sont bien gardées». Ce lac est entouré au N. par de
hautes montagnes, que l'on ne peut franchir à cause des tempêtes
(cfr. Vallis tempestuosa), à l'O. par la Porte de fer et à l'E, par
Chesmir. — Il est probablement identique avec le lac Balkash
(cfr. Kir p. 178 note 14, Notices p. 132 note 3). Ou, peut-être,
Ô64
peut-on l'identifier avec le lac Issik-Kul. — Selon Schmidt (j). 44),
ce serait de ce lac Balkasii que parlerait Hubk dans la de-
scription de son voyage d'Equius à Cailac. Il en dit {Soc. Géogr.
Paris IV p. 281): «Ingressi sumus pulcherimam planiciem, habentem
montes altos a dextris. et quoddam mare a sinistris, sive quemdam
lacum qui durât XXV dictas in circuitu»,
Var. de nom:
1. Yssicol: Carte Cat (Soticcs p. 1:32, liiKjc p. 78).
2. Insical: Mauro {FischOiig X\', Ziirla j). îii).
3. Insicol: Mauro (Riigc j). biOl.
4. Sout-Col: Kir (p. 178y.
Zabrain. Ville par laquelle passa Clav (Markh p. 107) à
l'aller. Elle était située à quelques jours de distance à l'O. de Nisha-
pore, et elle est dépeinte comme une grande ville, ayant de belles
maisons et de riches mosquées, dont cependant plusieurs étaient aban-
données.
Zaganaor v. Cyagannor.
Zagaspia. Sur la carte de Le.a.rdo (Fisch-Ong XIV), on lit
dans les contrées situées à l'E. de la mer Caspienne le nom de Za-
gaspia. L'endroit ou le pays en question est situé entre Amol à
l'O. et Samaria à l'E.
Zagâtâi V. Medoruni Imperium.
Zagatay v. >
Zaithum v. Càiton.
Zaiton v. »
Zaiton v. Xeythona.
Zaïtum V. Kayten.
Zampa. Sur la carte de M.\uro [Zurla p. 50), ville de l'île de
Siometra. — Cfr. Cyamba.
Zampa v. Cyamba.
Zandala. Selon Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X),
dans l'Extrême-Orient non loin du Paradis, se trouve la ville de
Zandala, dont la légende, assez peu claire, dit: «Zandal a ubi f...ta
paradisus).
Zandu v. Ciandu.
Zanega. Odor raconte (Cordier p. 4, Yule Cathay I pp. 44,
45) que dans le voisinage de Trapesonde il vit une chose extra-
ordinaire, un homme qui se promenait accompagné de 4000 perdrix,
qui voltigeaient autour de lui. Ces oiseaux l'accompagnaient partout,
et, quand il se reposait, s'assemblaient autour de lui comme les poulets
autour de la poule. L'homme aux oiseaux demeurait dans le château
de Zanega, situé à trois jours de marche de Trapesonde. De ce
château il allait à Trapesonde, au palais du souverain, et quand
celui-ci avait pris autant d'oiseaux qu'il voulait, l'homme retournait
566
au château avec le reste. — Le récit se retrouve chez Mand (Hall
pp. 145 sqq.). quoique avec cjuelques modifications. En Arménie, non
loin de Trapazond, s'élève sur un rocher un vieux château, nommé
tCastelle of the S parrehawk». Il y a un «Sparhauk» (épervier),
j^ardé par une belle vierge. Si quelqu'un veut veiller sur cet oiseau
7 jours et 7 nuits, ou, selon d'autres, 3 jours et 8 nuits, sans com-
pagnie et sans dormir, cette belle vierge lui donne ce qu'il désire le
plus des choses terrestres. Mand raconte alors trois occasions où
furent ainsi émis des souhaits. La première fois il s'agissait d'un
prince arménien, qui disait posséder tout ce qu'on peut imaginer,
richesses, paix et bonheur; il ne désirait qu'une seule chose, la
belle vierge elle-même; mais elle répondit qu'il ne i)Ouvait former
un tel voeu, elle-même n'étant point une femme terrestre. Elle lui de-
manda de faire quelque autre souhait, à quoi il répondit qu'il ne
souhaitait rien que de la posséder elle-même. Elle réjjondit alors
qu'elle lui donnerait ce qu'il n'avait ])as désiré; il aurait la guerre,
il perdrait ses richesses, et il deviendrait tributaire de princes étran-
gers. Et depuis ce temps il n'y a plus de bonheur en Arménie,
el le pays, à la suite de guerres, est devenu tributaire. Dans le se-
cond cas raconté, il s'agissait d'un homme pauvre, qui désirait de
grandes richesses et la ])rospérité dans son commerce. Ses voeux
furent accomplis, et il devint immensément riche. La troisième fois
il s'agissait d'un templier, qui déclara souhaiter une bourse toujours
remplie d'or. Il la reçut, mais la vierge lui dit de la bien garder;
s'il s'endormait, la bourse devait se perdre sans que jamais il pût
la retrouver. — Clav (Markh p. 65), en traversant l'Arménie, passa
par le château de Sigana, situé sur une haute montagne, à 2 ou 3
journées de marche de Trebizond. Il s'agit bien sans doute du
château de Zanega, nommé par Odoh, mais Clav n'ajoute aucun
détail. — ScFiiLT {Niirnb Cap. 28, Tel} pj). 41 — 43) place en Ar-
ménie le château de Sperberburg ou le «Castle of the Sparrow-
hawk», comme il est nommé dans l'édition anglaise. Sa description
est presque conforme à celle de Mand. Comme chez celui-ci, l'oiseau
(l'épervier) est gardé par une belle vierge. Et celui qui le gardera
j>endant 3 jours et 3 nuits pourra former des voeux qui seront
accomplis, pourvu (|uils ne soient dictés ni par la fierté
ni par l'impudence ni par l'avarice; car alors la vierge mau-
dira celui qui les aura prononcés ainsi que ses descendants,
567
sans leur permettre d'atteindre jamais à une position honorée et
estimée. Comme Mand, il raconte trois cas où des voeux furent formulés.
Le premier se rapporte à un homme pauvre, qui désirait que sa
famille parvînt aux honneurs, ce qui se réalisait. Le second a trait
à un prince arménien, qui déclara n'avoir besoin de rien, vu qu'il
possédait tout, excepté une femme; aussi demanda-t-il la vierge
elle-même; mais celle-ci répondit que sa trop grande fierté devait
être brisée, et elle le maudit, lui et toute sa parenté. Le troisième
cas concerne un chevalier de l'ordre de S. Jean, qui demanda
une bourse qui ne se vidât jamais; elle lui répondit qu'il était con-
damné pour son avarice; et elle le maudit ainsi que son ordre, de
sorte que celui-ci tomba en décadence. — On a voulu placer ce
château de Zanega dans le mont Sigana dagh (cfr. Cordier pp.
10 sqq. note 5, Yule Cathay I p. 45 note 1), situé au S. deTrébi-
zonde, sur la route de cette ville à Baiburt. On suppose que la
légende est sortie de la légende de Mélusine, venue elle-même de
la France du quatorzième siècle. (Cfr. Bov p. 75).
Var. de nom:
1. Zanega: Odok (Cordier p. 4).
2. Canega: Odor (Ib. note g).
3. Sigana: Clav {Markh p. 65).
4. Sparrehawk (Sparrowhawk): Mand (Hall p. 145).
ScHiLT (Telf p. 41).
5. Sperberburg: Schilt (Sûrnb Cap. 28).
G. Tanegar: Odor [Cordier p. 4 note g).
7. Tegena: Odor (Ib.\
8. Zanga: Odor (Ib.).
9. Zanicco: Odor (Ib.).
10. Zavengha: Odor (Ib.).
11. Zegana: Odor (Yule Cathay I p. 45).
12. Zigana: Odor {Cordier p. 4 note gj.
Zanga v. Zanega.
Zangan. D'après Km (p. 179), nom d'un des endroits par les-
quels passa le roi Hethum à son retour, on allant de Qazouin à
Tauriz. Il était situé entre Ahvar à l'E. et Miana à l'O. — En
allant de Tabreez à Sultanieh, Clav {Markh p. 92) passa par
la ville de Sanga, située entre Miana à l'O. et Sultanieh à l'E.
Elle était autrefois une des plus grandes villes de la Perse. 11 y
avait de grandes maisons et des mosquées, et la ville était sillonnée
de canaux. — Elle est sans doute identique avec le Sendjan d'au-
jourd'hui en Aserbeidjan, entre Tabris et Kaswin.
r)68
Var. de nom:
1. Zangan: Kiu tp. ITlM.
L». Sanga; Ci.av [Markh p. 92).
Zanicco v. Zanega.
Zanton v. Caiton.
Zapa V. Cyamba.
Zaraspa. Sur la Cahtk Cat {Notices p. 126, Rugc p. 78), ville
d'Asie, à Tt^. de la mer Caspienne. Elle était située dans le voisinage
des villes de Choya, de Cara et de Trabischa.
Zarchee v. Sarche.
Zardadam v. Zardandan.
Zardandam v. >
Zardandan. Après un voyage de trois jours vers TO. de
Caraian. on arrive, selon Polo {Pauthier II pp. H97 sqq., Yule
Polo II pp. 52 sqq.), dans la province de Zardandan, dont la capi-
tale s'appelle Vocian. Les hommes ont l'habitude de dorer leurs
dents. Chez eux existe une autre coutume bien singulière, ce sont
les hommes et non les femmes qui font les couches. Quand une
femme a accouché, elle doit tout de suite se mettre au travail et
prendre soin du ménage, tandis que le mari va se coucher à côté
de l'enfant. Il reste au lit pendant 40 jours, recevant des visites et
des félicitations de ses amis et de ses connaissances. S'il en est
ainsi, c'est que. la femme ayant beaucoup souffert lors de Taccou-
chement, il n'est que juste que le mari ait sa part de la souffrance,
en restant au lit si longtemps. 11 n'y a ni idoles, ni temples, chaque
famille adorant comme dieu son aïeul. — Sur la Carte Cat (Noti-
ces p. 142, Ruge p. 78), la ville de Zardadam est située sur la
frontière 0. du Catayo, dans le voisinage de l'Inde; elle est au N.
de Chianfuy. — Sur la carte d.e Mauro {Zurla p. H9), dans l'Inde
sur le Gange ou Phison est situé le pays de Zardandam, au sujet
duquel la légende dit: «Ces peuples dorent leurs dents». — Id. le
pays autour de .1 u n g-tschang dans le .liinnan (l'aidJticr U p 398
note H, Yule Polo II p. 55 note 1).
Var. de nom:
1. Zardandan: r^)i.o Vmithicr II p. :;!»7, Yule Polo II p. 52, Sordcnsk).
2. Arcladam: l'oi.o {(irijn).
3. Cardandan: l'oi.o (Ram).
4. Perzaedadain: Cahte Cat (\'nlices p. 142\
569
5. Per zardadajn: Carte Cat (la carte Ib. p. 132).
6. Zardadam: Cartk Cat {Ruge p. 78).
7. Zardandam: .Malro {Ziirla p. 39).
Zardavo. Sur la carte de Mauro (la carte de Zurla), ville située
dans l'intérieur de l'Asie, à l'E. de Cagatai et d'Ixartes.
Zarew. C'est dans le voisinage de cette ville qu'on a voulu
placer le Nouveau Sarai.
Zareza. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X),
ville de l'E. de l'Asie sur le Tigre, non loin de Gobach.
Zariaspes v. Bactria.
Zariastes v. »
Zarke v. Sarche.
Zarnouc v. Zournoukh.
Zarten v. Caiton.
Zasdi. Parmi les villes de la Perse, Polo mentionne {Pauthier
I pp. 70, 71, Yule Polo I p. 84) Zasdi, grande ville de commerce,
surtout renommée pour sa soie. Il est même une certaine espèce
de soie aussi appelée Zasdi. A 7 journées de marche deZasdise
trouve Creman. — xA.près avoir quitté Cassan, Odor {Cordier pp.
45 sqq., Yule Cathay I pp. 51 sqq.) arriva à Geth ou lest, grande
ville, la troisième de la Perse, renommée pour ses figues. Les chré-
tiens ne peuvent pas y vivre longtemps. De Geth il arriva à
Conan. — De Cassak on arrive, selon Mand [Hall p. 150), à Bethe,
la plus riche ville de la Perse. Les chrétiens ne peuvent pas y
vivre; ils meurent bientôt, on ne sait pourquoi. De Bethe, on
arrive à la ville de Cornaa. — Sur la carte de Mauro {Fisch-Ong
XV), la ville d'iest est située dans l'intérieur de la Perse. —
Id. Jesd en Perse, encore aujourd'hui renommée pour sa soie
{Pauthier I p. 70 note 1, Yide Polo I p. 84 note 1, Yide Cathay I
p. 51 note 2, Cordier p. 46 note 1, Heyd II p. 109). — Cfr. Yesen,
probablement identique avec Zasdi.
Var. de nom:
1. Zasdi: Polo iPaulhicr I p. 70).
2. Best: Odor (Cordier p. 45 note al.
3. Bethe: Mand {Hall p. 150).
4. ChardabagO: Mand (Ib.).
5. Qest: Odor (Cordier p. 45 note a).
fj. Geth: Odor (Cordier p. 45).
Mand (Lorenz p. 81).
570
7. lasdi: Polo {Ham. Gryni.
8. lasdy: Poi.o {Sordensk).
9. lest: Onon lYtile Cathay I p. f)!).
Maiho {Fisch-Ong XV).
10. Vapa: .M AND [Hall p. 150).
11. Yasdi: Polo [Yulc Polo II p. 84).
Zataiton v. Caiton.
Zate of Helle v. Derbend.
Zaton V. Caiton.
Zavengha v. Zanega.
Zaycon v. Caiton.
Zaydana. D'après Cl.w {Markh p. 91), château près de Ta-
breez. — Probablement identique avec Sardarud, village situé
tout près de Ta bris. (Cfr. Markh Ib. note 1).
Zayton v. Caiton.
Zayton v Kayten.
Zazaber. Sur la C.\rti-: Cat [Xotices p. 134, /^u*;^ p. 78), village
de l'Asie septentrionale non loin de Tanduch.
Zede V. Cède.
Zegana v. Zanega.
Zeilam v. Ceylan.
Zekatay v. iMedorum Imperium.
Zei\atey v. »
Zelieng. Sur la carte de M.vriîo {Zurla p. 39), ville située sur
le golfve du Gange.
Zella. Chez Mauro [Zurla p. 50), ville de l'ile de Siomatra
ou Taprobana.
Zendirgiri v. Cenderghisia.
Zengian v. Ciancian.
Zengui v. Qiuguy.
Zengny v.
Zezni. Sur la carte de Mauro (la carte de Zurla), endroit situé
dans l'intérieur de l'Asie, près de Candar.
Zeiigma. CJv. Appamna.
Zhafar. C'est avec celte ville qu'ont été identifiés Dufar et
S e p h a r.
Ziampa v Cyamba.
Zianglu. Chez Mauro {Zurla p. 30), ville située à l'K. du
fleuve Pol isanchin.
571
Ziansaii. Sur la carte de Mauho (Zinia p. 38), endroit des
environs de Zaiton.
Zichia. Nom de la Scythie.
Zide V. Qidda.
Zidem v. »
Zigana v. Zanega.
Zigera v. Zizara.
Zila. Chez Gemes {FischOng X, Fisch Sannml. p. 188\
un fleuve se jette dans l'angle S.-E. de la mer Caspienne. Ce
fleuve est nommé «Cauo Zila», et près de son embouchure est
située la ville de Zila. — Fisch (Samml. p. 188) a voulu identifier
ce fleuve ou avec l'Atrek ou avec le Giirgen; celui-ci se jetant
au S. de celui-là dans la m er Caspienne. Il a aussi supposé
qu'on aurait peut-être voulu indiquer TOxus. — Cfr. Qellam.
Zila V. Qellam.
Zilan V. »
Zimarim. Daprès Plin (Nat. Hist. VI, 104), Muziris est le
premier port de l'Inde, toutefois on l'évite à cause des pirates
dangereux, qui demeurent dans son voisinage. — Sol (pp 202, 203)
parle du port Zmiris de l'Inde, en disant qu'il est renommé pour
ses pirates. — Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 85), on trouve à
l'embouchure du fleuve Indus un port nommé «Zimarim portus».
Var. de nom:
1. Zimarim: Hald (Hauerg, Miller IV p. 35).
2. Muziris: Plin [Sat. Hist. VI, 104i.
3. Zmiris : Sol (p. 203).
Zimpagu v. Sypangu.
Zimpungu v. »
Zindan Baba. Cfr. Adams Peak.
Zinglantz v. Singuyii.
Ziniglin v. ->
Zipàngri v. Sypangu.
Zipangu v.
Zithia. Nom de la Scythie.
Zizara. Sur la Carte C.at (Notices p. 129, Ruge p. 78), village
situé sur le Volga. — Chez Leahdo (F^sc/î-O/î^/ XIV), sur le Volga
est situé un village appelé Zigera, sans doute identique avec le
Zizara de la Carte C.\t.
572
Var. de nom:
1. Zizara: (Iautk Cat (Riigc p. 7S).
'J. Zigera: Leakoo (Fisch-Ong XIV).
.!. Zizera: (^vnri: Cat lyotices p. 120\
Zizera. Sur la Cautk Cat {Notices p. 12i, Rage p. 78), endroit
de Mésopotamie. — Chez Mauho {Zurlap. 45), en Mésopotamie
se trouve la ville de Ziz ire.
Var. de nom:
1. Zizera: Cartk Cat (Xoticcs p 121, liiKje p. 78).
2. Zizire: Maiho tZiirhi p. 45).
Zizera v. Zizara.
Zizire v. Zizera.
Zmiris v. Zimarim.
Zochi V. Junki.
Zocotera v. Scoira.
Zocum V. Junki.
Zonchi V. »
Zorza. Chez Mauko [Zurla p. 36), nom d'un des peuples de
l'Asie septentrionale, voisin des peuples Baregu et ]Mechriti.
Zorzania. Nom de la Géorgie.
Zournouc v. Zournoukh.
Zournoukh. D'après Iviu (p. 179), endroit par lequel passa le
roi Helhum à son retour, en allant d'Othrar àSamarqand. —
On pense qu'il était situé sur le Syr-Darja, au S. dOthrar (Ib.
note 4).
Var. de nom:
1. Zournoukh: Kih i p. 17!M.
2. Zarnouc: Kir (Ib. note 4).
.'5. Zournouc: Kir (Ib.).
Zouza V. Qiugiu.
Zuanapur. Chez Mauro {Zurla p. 41), village de l'Inde, non
loin de lindus et des villes d'Ordirgiri et de Peligondi.
Zuchtim. D'après Schilt {Xiirnb Cap. 28, Telf p. 43), nom
de la capitale de la province d'Obkass. — Sans doute identique
avec Suchum-kale sur la côte N.-K. de la mer Noire, dans
l'A bchasie.
Var. de nom:
1. Zuchtim ScHii.T (Sfirnb Cap. 28).
2. Zuchtun: ScHii.T {Telf p. 43).
Zuchtun V. Zuchtim.
ZuguI V. (,'ugvl.
Zulat. D'après Schilt (Xûrnb Cap. 81, Telf p. 49), nom de
la capitale du Bas tan.
Zumptioc V. Sumoltra.
Zuncum v. Junki.
Zvbet V. Tebec.
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