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Full text of "L'Extrême Orient dans la littérature et la cartographie de l'Occident des XIIIe, XIVe, et XVe siècles; étude sur l'histoire de la géographie"

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L'EXTRÊME  ORIENT 

DANS 

LA  LITTÉRATURE  ET  LA  CARTOGRAPHIE 

DE  L'OCCIDENT 

DES  XIIIe,  XIVe  ET  XVB  SIÈCLES 

ÉTUDE  SUR  L'HISTOIRE  DE  LA  GÉOGRAPHIE 

PAR 
IVAR  HALLBERO 


OÔTBBORO    1906 
WALD.   ZACH  HISSONS    BOKTKYCKERI    A.-». 


A&foimoA 


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INTRODUCTION 

Ma  thèse  a  pour  but  d'exposer  les  connaissances  que  les  Occi- 
dentaux   possédaient,   à   la  fin  du  moyen-âge,  sur  l'Extrême  Orient 

Par  Extrême  Orient  j'entends  surtout  les  parties  éloignées 
de  l'Asie  septentrionale,  orientale,  méridionale  et  centrale.  Quant 
aux  pays  plus  rapprochés  —  tels  que  l'Asie  Mineure,  la  Syrie,  la 
Palestine,  la  Mésopotamie,  l'Arabie,  une  partie  de  la  Perse  et  de 
Tlnde  —  je  ne  mentionnerai  généralement  que  ceux  d'entre  eux  qui 
ont   rapport  aux  communications  de  l'Europe  avec  l'Extrême  Orient. 

Ayant  donné  à  mon  exposé  Tordre  alphabétique,  j'ai  traité  à 
part  chaque  contrée  ou  localité  pour  montrer  les  connaissances  qu'on 
avait  en  Occident  à  l'époque  relatée.  J'ai  donc  noté,  sous  chaque 
pays,  ville  etc.,  les  indications  fournies  par  les  auteurs  et  les  cartographes 
de  cette  localité.  J'ai  pris  ce  côté  historique  comme  but  principal  de 
ma  thèse;  en  deuxième  ligne,  j'ai,  autant  que  les  ouvrages  consultés 
le  comportent,  cherché  à  identifier  les  lieux  historiques  avec  ceux 
qui  leur  correspondent  de  nos  jours. 

J'ai  été  obligé  de  donner  un  nom  principal  à  chacun  des  divers 
endroits  mentionnés  sous  un  grand  nombre  de  noms  différents,  dans 
les  écrits  du  moyen-âge;  sous  ce  nom  principal,  je  relate  tout  ce 
qu'en  dit  la  littérature  médiévale,  indépendamment  du  nom  sous 
lequel  les  différents  auteurs  en  font  mention. 

Le  nom  choisi  par  moi  n'est  pas  toujours  celui  qui,  par  raisons 
linguistiques,  doit  être  le  plus  correct;  j'ai,  en  général,  adopté  le  nom 
employé  par  l'auteur  qui,  le  premier,  a  mentionné  le  lieu  en  question. 
J'ai,  toutefois,  réuni  en  une  liste,  à  la  fin  de  l'article,  toutes  les 
appellations  s'appliquant  au  même  lieu  avec  mention  de  leurs  auteurs. 

Ces  appellations  se  retrouvent  aussi  à  leur  place  alphabétique, 
où  le  lecteur  est  renvoyé  à  la  forme  principale. 

J'ai  traité  des  voyages  effectués  dans  les  derniers  siècles  du 
moyen-âge   d'après   les  écrivains  du  temps.     Mon  point  de  départ  a 


IV 

été  la  date  de  fondation  de  l'empire  des  Mongols  en  Asie,  ce  grand 
événement  historique  faisant  époque  dans  les  relations  entre  l'Europe 
et  T Extrême  Orient. 

Les  cartes  et  les  auteurs  que  j'ai  consultés  sont  les  suivants 
(les  abréviations,  entre  parenthèses,  sont  celles  des  noms  d'auteurs 
cités  dans  ma  thèse): 


Kiracos  (Kir) 

Carpin  (Cahp) 

Polonus  (Polon) 

rubruk  (rubr) 

la  carte  de  Haldingham  (hald) 

la  carte  d'EBSTORF  (Ebst) 

Marco  Polo  (Polo) 

Monte  Corvino  (Corv) 

Ricold  (Rie) 

Hethum  (Het) 

la  carte  de  Vesconti  (Vesc) 

Perusio  (Per) 

la  carte  de  Carignano  (Car) 

JORDANUS   CATALANUS   (JORD) 
JOHANNES   DE   COR   (Cor) 


Pascal  (Pasc) 

Pegolotti  (Peg) 

la  carte  de  Medicis  (Med) 

Marignolli  (Mar) 

Mandeville  (Mand) 

la  carte  de  Hyggedkn  (Hygg) 

la  carte  Catalane  (Carte  Cat) 

Clavijo  (Clav) 

schiltberger  (schilt) 

conti  (conti) 

la  carte  de  Bianco  (Bian) 

la  carte  Génoise  (Gknues) 

la  carte  de  Walsperger  (Walsp) 

la  carte  de  Lkardo  (Lear do) 

la  carte  de  Fra  Mauro  (Mauro). 


Odoric  (Odor) 

Un    grand    nombre   d'indications   de  ces  auteurs  et  des  cartes 
citées,  n'étant  pas  fondées  sur  des  observations  de  voyageurs  de  la 
dernière  période  du  moyen-âge,  sont  extraites  d'ouvrages  plus  anciens; 
j'ai,  en  conséquence,  eu  recours  aux  anciens  auteurs  suivants: 
Plinh'S  (Plin)  Simocatta  (Simoc) 

Sou  nus  (Sol)  Isidorus  Hispalensis  (Isid) 

Arnobius  (Arnob)  et  encore  pour  l'Asie  orientale 

Cosmas  (Cosm)  Ptolemaeus  (Ptol). 


LISTE  DES  OUVRAGES  CITÉS  DANS  CE  VOLUME 

(Les  mots  mis  entre  paranthèses  indiquent  l'abréviation  du  nom 
de  l'ouvrage  en  question  dans  ma  thèse). 
PTOLEM.tus:  la  carte  de  1472. 
*      »       »    1513. 

l'édition  de  Wilberg,  Essendiœ  1838. 
Plixius:  Naturalis    Historia,    Ed.   Janus   et    Mayhofî,    Lipsiae    1870 

(Nat.  Hist.). 
Solinl's:  Collectanea  rerum  memorabilium,  Ed.  Th.  Mommsen,  Berlin 

1895  (Sol), 
Arnobus:  Adversus  gentes  Libri  VII,  Lugduni  Batavorum  1651  (Arnob). 
Cosmas:   Topographia   christiana  (dans  Patrologiœ  cursus  completus 
vol.   88),  Paris  1860  (Topogr.  Christ.). 
»      :   Tbe  Christian  Topography  of  Cosmas,  translated  from  the 
Greck   and   edited   with    notes   and   introduction   by   J.  W. 
Me  Crindle  (dans  Hakl.  Soc.  vol.  98),  London  1897  {Crindle). 
Theophylactus  Simocatta:  Historiarum  libri  VIII,  Parisiis  1647  (Siînoc). 
Isidorus  Hispalensis:  De  natura  rerum,  recensuit  G.  Becker,  Berolini 
1857  (Nat.  rer.). 
»  :  Etymologiarum  Libri  XX,  Ed.  F.  W.  Otto  (dans 

Corpus    Grammaticorum    Latinorum  veterum, 
Ed.  Fr.  Lindemannus  Tome  IIIj,  Leipzig  1833 
(Elymol). 
Nokdenskiôld:  Faesimile-Atlas. 

»  :  Periplus  (Xordensk  Periplus). 

Recueil  de  voyages  et  de  mémoires,  publié  par  la  Société  de  Géographie, 

vol.  IV,  Paris  1839  {Soc.  Gtogr.  Paris). 
Bebgkuon:   Voyages  en  Asie  dans  les  XII,  XIII,  XIV  et  XV  siècles, 

Haag  1735  (Bergeron). 
Recueil  de    voyages   au  Nord,  Tome  VII,  Amsterdam  1725  {Voyages 
au  Nord). 


VI 

Schmidt:  Ùber  Rubruks  Reise  (extrait  de  Zeitschr.  d.  Gesellschaft  fur 
Ërdkunde  zu  Berlin,  Band  XX,  1885),  Berlin  1885  {Schmidt). 
Bibliothèque  orientale  Elzevirienne,  Parties  13,  14,  1877  (Bibl.  Elz.). 
Pauthier  :  Le  livre  de  Marco  Polo,  Paris  1865  (Pauthier). 
;CYule:  The  Book  of  Ser  Marco  Polo,  London  1871  (Yule  Polo). 
Nordenskiôld  :  Le  livre  de  Marco  Polo,  Stockholm  1882  (Nordensk  Polo). 
Ramusio:  Navigazioni  e  Viaggi,  Venedig  1583  (Ram). 
GRYNiEUs:  Novis  orbis  regionum,  Basel  1532  (Gryn). 
Hethum:  Haithoni  Armeni  Historia  orientalis,  éd.  A.  Millier,  Coloniae 

Brandenburgicœ  1671  (Het). 
Laurent:  Peregrinatores   medii   sevii  quatuor,  Lipsiae  1864;  récit  de 

Ricold  (Rie). 
Brosset:  Deux  Historiens  Arméniens,  Petersburg  1870;  Kiracos:  His- 
toire d'Arménie  (Kir). 
Mosheim:  Historia  Tartarorum  Ecclesiastica,  Helmstadi  1741,  et  Ap- 
pendices (Mosh). 
s   Yule:  Cathay  and  the  way  thither,  London  1866  (Yule  Cathay). 
^  </  Cordier:  Voyages   en   Asie  de  Odoric  de  Pordenone  (dans  Rec.  de 
voyages   et   de   documents   géographiques   X),    Paris   1891 
(Cordier). 
Nouveau  Journal  Asiatique,  Tome  IV,  Paris  1830  (Nouv.  Journ.  AsiaL). 
Quetif  &  Echard:  Scriptores  ordinis  prœdicatorum,  vol.  I,  Paris  1719 

(Script,  ord.  praed.). 
Yule:  The  Wonders  of  the  East  by  Priar  Jordanus  (dans  Hakl.  Soc. 

vol.  31),  London  1863  (Yule  Jord). 
Sprengel:  Geschichte  der  wichtigsten  geographischen  Entdeckungen, 

Halle  1792  (Sprengel). 
Halliwell:  The  Voiage  and  Travaile  of  Sir  Maundeville,  reprinted 

from  the  édition  of  A.  D.  1725,  London  1883  (Hall). 
Lorenzen:  Mandevilles   Rejse   i  gammel-dansk  Oversœttelse,  Keben- 

havn  1882  (Lorenz). 
Bovenschen:    Untersuchungen   ùber  Johann  von  Mandeville  und  die 
Quellen  seiner  Reisebeschreibung  (dans  Zeitschr.  Erdk. 
Berl.  vol.  23),  Berlin  1888  (Bov). 
Markham:  Narrative   of   the    Embassy    of  Ruy  Gonzales  de  Clavijo 

(dans  Hakl.  Soc.  vol.  25),  London  1859  (Markh). 
Telfer:  The  Bondage  and  Travels  of  Johann  Schiltberger  (dans  Hakl. 
Soc.  vol.  58),  London  1879  (Telf). 


vu 

Schiltberger  :  Eiii  wunderbarliche  vnnd  kurzweylige  Histori.  Imprimé 
à  Nûrnberg  sans  indication  de  l'année  de  publication 
(Nùrrib). 
Major:  The  Travels  of  Nicolo  Conti  (dans  Hakl.  Soc.  vol.  22),  London 

1857  (Major). 
PiRCHAs:  His  Pilgrims,  Vol.  III,  Lib.  I,  London  1625  (Purchas). 
Havergal:    Édition  de  la  carte  de  Haldingham,  London  1869  (Haverg). 
Benedict:  Tbe  Hereford  Map  and  the  Legend  of  St.  Brandon  (dans 
Bull,   of   the   American    Geogr.    Soc.   vol.  24),  New  York 
1892  (Bened). 
Bosworth:    King   Alfreds   Anglosaxon    version    of  the  compendious 

History  of  the  world  by  Orosius,  London  1859  (Bosw). 
Zeitschrift  der  Gesellschaft  fur  Erdkunde  zu  Berlin  (Zeitschr.  Erdk.  BerL). 
Fischer  et  Ongania:  Collection  de  cartes  anciennes  italiennes  en  15 

numéros  (Fisch-Ong). 
Fischer:  Sammlung  mittelaltischer  Welt-  und  Seekarten  italienischen 

Ursprungs,  Venedig  1886  (Fisch  Samml.). 
Magasin  pittoresque,  Paris  1849  (Magasin). 
Ki'ge:    Geschichte   des   Zeitalters   der   Entdeckungen  (Oncken  II,  9), 

Berlin  1881  (Ruge). 
Xotices  et  extraits  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque  du  Roi  et  autres 
Bibliothèques,    publiés    par   l'institut    Royal    de  France,  Tome 
XIV,  2,  Paris  1841  (Notices). 
Wcttke:  Zur  Geschichte  der  Erdkunde  im  letzlen  Drittel  des  Mittel 

alters,  Dresden  1871  (Wutthe). 
Miller:  Die  âltesten   Weltkarten,  en  5  volumes,  Stuttgart  1895—96 

(Miller). 
Zlrla:    Il   mappamondo   di    Fra   Mauro  Camaldolese,  Venezia  1806 

(Zurla). 
Ruge:    Die   Entdeckung   des  Seeweges  nach  Ostindien  durch  Vasco 

da  Gama,  Dresden  1898  (Ruge  Gama). 
Heyd:  Histoire  du  commerce  du  Levant  au  moyen  âge,  Leipzig  1885 

(Heyd). 
Egli:  Nomina  Geographica,  Leipzig  1872  (Egli). 
Wappâls:    Handbuch    der   Géographie    und  Statistik,  Asien,  Leipzig 

1864  (Wappâus). 
vox  Richthofen:  China,  Berlin  1877  (Richthofen  China). 
Bcnbcry:   History  of  Ancient  Geography,  London  1883  (Bunbury). 


VIII 

Reclus:    Nouvelle  Géographie  universelle,  Paris  (Reclus). 
Ritter:    Erdkunde  von  Asien,  Berlin  (Ritter  Erdk.). 
Dutreuil  de  Rhins:    L'Asie  Centrale,  Paris  1889. 
Balkour:    The  Cyclopaedia  of  India,  London  1885  (Balfour). 
Con stable:   Handatlas  of  India,  London  1893  (Constcd)le). 
D'An  ville:    Nouvel  Atlas  de  la  Chine,  1737. 
Droysen:    Historischer  Handatlas. 


Àarseron.  Rubr  (Schmidt  p.  91)  y  passa  à  son  retour.  — 
Polo  (PatUhier  I  p.  38):  c'est  une  ville  d'Arménie.  —  Ricold  (Rie 
p.  122)  la  dépeint  comme  une  ville  très  belle  et  très  élevée.  Il  dit 
en  particulier  qu'il  fait  extrêmement  froid  dans  ces  régions:  il  a  vu  nom- 
bre de  gens  qui  ont  eu  des  extrémités  gelées,  comme  le  nez,  les  pieds, 
etc.  —  Odor  (Cordier  p.  5)  la  dépeint  comme  une  ville  très  riche  et 
qui  aurait  dû  l'être  encore  davantage,  si  les  Tatares  et  les  Sarrasins 
n'y  avaient  pas  fait  de  si  grands  dégâts.  Il  y  vient  en  abondance 
des  provisions  de  toute  espèce,  pourtant  pas  de  vin  ni  de  fruits. 
Odor  (Ib.  p.  8)  parle  aussi  du  grand  froid  qui  y  règne,  et  dit  que 
c'est  l'endroit  le  plus  élevé  de  la  terre  qui  soit  habité.  Odor  y 
passa  en  allant  de  Trapesonde  à  Thoris.  —  Peg  (Yule  Cathay  II 
p.  300)  en  parle  comme  d'une  ville  et  comme  d'une  station  sur  le 
chemin  d'Aiazzo  à  Tauris.  —  Mand  (Hall  p.  147)  dit  que  cette 
grande  ville  est  située  sur  la  route  de  Trapezunt  à  la  Grande  Ar- 
ménie. Elle  aurait  dû  être  encore  plus  grande  et  plus  importante, 
si  les  Turcs  ne  l'avaient  détruite.  —  Clav  (Markh  p.  78)  y  passa;  il 
fallait  cinq  jours  pour  s'y  rendre  en  partant  d'Arsinga.  La  ville, 
jadis  fort  peuplée,  avait  alors  beaucoup  perdu  de  son  importance.  — 
Sur  les  cartes  de  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145)  et  de  Genues 
(Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  10),  la  ville  est  marquée.  —  Id. 
Erserum  en  Arménie  (Yule  Polo  I  p.  48  note  2,  etc.).  Dans 
l'antiquité  on  appelait  cette  ville  Carana,  plus  tard  Theodo- 
siopolis  (Ritter  Erdk.  X  p.  80,  Droysen  Hist.  AU.);  enfin  autrefois  en 
arménien  Garin  (Ritter  Ib.,  Wappaus  p.  782). 

Var.  de  nom: 

1.  Aarseron:    Ruhr  (Schmidt  p.  91  note  524i. 

2.  Acroo:    Odor  (Cordier  p.  5  note  f). 

3.  Arclrttm:    Hic  (Rie  p.  122). 

4.  Arglron:     Polo  (Ram). 

5.  Argyron:     Polo  (Gryn). 

6.  Arsion:     Polo  (Pauthier  I  p.  38). 

7.  Arsfron:     Polo  (Sordentk  Polo). 

1 


8.  Àrtichonn:     Mand  (Lorenz  p.  80  note  13). 

9.  Artlron:     Odor  (Cordier  p.  5). 

Mand  (Lorenz  p.  80). 

10.  Artyroun:     Mand  (Hall  p.  147). 

11.  Arzeron:    Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III,  145). 

12.  Arzerone:     Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300 J. 

13.  Arzerum:     Genues  (Fisch-Ong  X). 

14.  Arzirai:     Odor  (Cordier  p.  5  note  f). 

15.  Arziron:     Polo  (Yule  Polo  1  p.  48). 

Odor  (Yule  Cathay  I  p.  46). 

16.  Arzyron:  Mand  {Lorenz  p.  80  note  13). 

17.  Aseron:    Clav  (Markh  p.  78). 

18.  Asseron:     Clav  (Ib.  p.  191). 

19.  Atplron:     Mand  (Hall  p.  147  note  h). 

20.  Carlcon:     Odor  (Cordier  p.  5  note  f). 

21.  Carztron:    Odor  (Ib.). 

22.  Erzerum:    Genues  (Wuttke  Tafel  10). 

23.  Orzalonl:     Odor  (Cordier  p.  5  note  f). 

Aas  v.  Alani. 

Abana.  Fleuve.  On  le  trouve  sur  la  carte  de  Hald.  Il  prend 
sa  source  sur  les  confins  de  la  Syrie  et  de  la  Mésopotamie,  un  peu 
à  l'ouest  de  Nisibi,  se  mêle  bientôt  au  fleuve  Farfar;  il  prend  en- 
suite presque  la  direction  du  S,  passe  à  Damas,  après  quoi  il  tombe 
au  S.  de  Babylone  dans  l'Euphrate  dont  il  est  le  plus  grand  affluent 
de  droite  (Haverg).  Selon  Miller  (IV  pp.  30,  35  et  V  p.  43),  on  trouve 
'A  ban  a  cité  chez  les  auteurs  du  vieux  moyen-âge,  particulièrement  sur 
la  carte  d'EnsT  et  quelquefois  sous  le  nom  d'Abanus  Damasci.  Hald 
semble  avoir  cru  que  l'Abana  qui  passe  à  Damas,  continuait  par  le 
désert  et  n'était  qu'un  affluent  de  l'Euphrate;  mais  en  réalité  il  est 
impossible  qu'il  se  fraye  ainsi  un  passage  à  travers  le  désert. 

Abapaten.  Sur  la  carte  de  Mauro,  c'est  une  île  de  l'océan 
Indien;  le  nom  n'est  pas  sur  la  carte  de  Zurla,  mais  figure  sur  celle 
de  Ruge  (p.  80);  il  est  illisible  sur  celle  de  Fisch-Ong.  Chez  Zurla  (p.  51), 
on  trouve  à  côté  de  l'île  la  légende  suivante:  c C'est  une  petite  île, 
où  l'on  pêche  des  perles  d'Orient,  précieuses,  et  plus  belles  qu'ailleurs. 
L'île  est  entourée  de  Sa  il  an  au  N.  et  au  S.» 

Abarim.  Montagne  sur  la  carte  de  Hald.  Se  trouve  un  peu 
à  l'E.  de  la  mer  Morte  (Haverg).  On  retrouve  cette  montagne  dans 
Num.  27,  12  et  dans  Deut.  32,  49.  (Cfr.  Miller  IV  p.  31).  Chez 
Hald,  auprès  de  cette  montagne  est  représentée  une  femme  avec  la 
légende  suivante:  «Uxor  loth  mutata  in  petra  sal'>. 


Abartœ  v.  Ambartae 

Abasi  v.  Obassy. 

Abassi  v.       » 

Abbassi  v.    > 

Abcas.  Het  décrit  Abcas  comme  une  province  de  la  Géorgie 
(Het  Cap.  10  et  Ib.  Cap.  27),  comme  un  État  «quod  est  gentibus  et 
terris  bene  munitum,  et  nullam  possunt  babere  fiduciam  in  eisdem». 
Aussi  Het  dit-il  qu'il  est  dangereux  de  parcourir  le  pays,  par  lequel 
passe  une  route  très  fréquentée  partant  de  la  mer  Noire  (Ib.).  —  Mand 
aussi  le  mentionne  comme  un  pays  de  transit  (Hall  p.  257),  et 
insiste  sur  ce  fait  qu'on  n'y  passe  pas  volontiers,  car  il  y  a  un 
territoire  Hanyson  où  règne  une  obscurité  complète  (Ib.  p.  260).  — 
Schilt  dit  que  le  pays  est  malsain;  il  en  appelle  la  capitale  Zuchtim 
(Nùrnb  Cap.  28  et  Telf  p.  43).  —  Abcas  est  naturellement  TAbchasie 
d'aujourd'hui,  près  de  la  mer  Noire,  et  il  n'est  pas  impossible  que 
Zuchtim  soit  Suchum-kale. 

Var.  de  nom: 

1.  Abcas:     Hbt  (Het  Cap.  10). 

Mand  (Lorenz  p.  154). 

2.  Abcatt:     Mand  (Lorenz  p.  152). 

3.  Abcaz:     Mand  (Hall  p.  259). 

4.  Abcham:    Mand  (Lorenz  p.  152  note  41). 

5.  Abchas:     Mand  (Lorenz  p.  154  note  67). 

6.  Abchaz:     Mand  (Hall  p.  86). 

7.  Abkas:     Schilt  (Telf  p.  43). 

8.  Obkass:    Schilt  (Sûrn b  Cap.  28). 

Abcats   v.    Abcas. 

Abcaz   v.         » 

Abcham  v.      » 

Abchas  v.        > 

Abchasie.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Abcas. 

Abchaz  v.  Abcas. 

Abdeni.  Sur  la  Carte  Cat,  c'est  un  endroit  situé  près  du  golfe 
Persique,  à  TE.  de  l'embouchure  de  l'Eu  ph  rate  (Notices  p.  122, 
Ruge  p.  78). 

Abiffo  v.  Obassy. 

Abii  Scythœ.  D'après  Ptol,  c'est  un  peuple  qui  habitait  la 
partie  septentrionale  de  la  Scythia  extra  Imaum. 

Abfesi  v.  Obassy. 


Abiten.    Chez  Mauro,  île  de  l'Oceanus  Cataicus (Zurla p.  38). 

Abkas  v.  Abcas. 

Abnigaro  v.  Albenigaras. 

Abragana.  Chez  Ptol,  ville  située  dans  la  Serica;  Mauro 
donne  aussi  le  même  nom  à  une  ville  de  Serica  (Zurla  p.  38). 

Abrivaman.  D'après  Polo  (Pauihier  II  p.  607),  peuple  qu'on 
employait  à  protéger  les  pêcheurs  de  perles  contre  les  requins  et  les 
autres  monstres  marins,  lors  de  la  pèche  des  perles  sur  la  côte  de 
l'Inde. 

Abserach.  Sur  la  Carte  Cat,  ville  située  sur  la  côte  S.  de  la 
mer  Caspienne  (Notices  p.  128). 

Abumar.  Chez  Mauro,  ville  de  la  Mésopotamie  (Zurla 
p.  45).  Est  probablement  le  petit  village  d'Abu  Marry,  un  peu  à 
TE.  de  Telafar,  sur  le  chemin  de  Mosul  à  Djebel  Sind jar  (Ritter 
Erdk.  XI  p.  453). 

Abu  Marry.    Id.  Abumar. 

Abzor.  D'après  Mand,  montagne  située  sur  la  limite  orientale 
de  la  Géorgie  (Hall  p.  259).  On  se  demande  si  ce  n'est  pas 
la  même  que  l'Elburs.    Cfr.  Alboris. 

Acadie.  Chez  Ptol,  peuple  du  Sinarum  Situs.  Le  mot  a 
aussi  la  forme  Acadrae. 

Acadre  v.  Acadie. 

Acathra  v.  Achatra. 

Acbalec  Manzi.  Polo  (Pauthier  Polo  II  pp.  364—66)  dit  que 
c'est  une  province  de  la  Chine.  Les  habitants  y  vivent  du  commerce 
et  de  l'industrie.  Le  pays  abonde  en  riz,  gingembre,  etc.  Acraalec 
en  est  la  ville  principale.  —  L'identification  est  assez  difficile:  à  mon 
avis  ni  Pauthier  (Polo  II  p.  365  note  1)  ni  Yule  (Polo  II  p.  20 
note  1)  n'y  ont  bien  réussi.  On  peut  seulement  supposer  que  la  province 
Acbalec  est  située  quelque  part  entre  Han-tschung  et  Tschông-tu 
et,  à  en  juger  d'après  l'indication  donnée  des  journées  de  marche, 
juste  au  milieu  de  ces  deux  villes. 

Var.  de  nom: 

1.  Acbalec  Manzi:  Pauthier,  Yule. 

2.  Achale  Cmangl:  Gryn. 

3.  Achalet  Manzi:  Nordensk  Polo. 

4.  Achbaluc  Mangl:  Ram. 
Acbalec  Manzi  v.  aussi  Acmalec. 


Acbaluc.  Dans  l'édition  de  Yule  (II  p.  6),  Polo  en  parle 
comme  de  l'endroit  où  finit  la  chasse  réservée  du  Grand-Khan;  per- 
sonne d'autre  n'est  autorisé  à  chasser  entre  Cambaluc  et  Acbaluc. 
Pauthier,  Nordensk,  Ram  et  Gryn  né  parlent  pas  de  cette  ville;  Yule 
seul  le  fait.  —  Yule  (Polo  II  p.  7  note  1)  l'identifie  avec  la  ville  de 
Tschông-ting-fu  au  S.— 0.  de  Pékin.  —  Cfr.  Hacbaluch. 

Acesines  fluvius.  Chez  Hald  (Haverg  et  Miller  IV),  fleuve 
qui  prend  sa  source  dans  Tin  de,  dans  un  pays  appelé  «Regnum 
Grapbis  regine  etc.»,  et  qui  coule  ensuite  vers  le  S.  parallèlement 
au  fleuve  Ydaspis  auquel  il  se  joint,  après  que  les  deux  fleuves 
ont  contourné  le  «Regnum  Phori».  (Cfr.  Miller  IV  p.  34).  Après 
leur  jonction,  ils  coulent  toujours  vers  le  S.  et  se  jettent  dans  l'océan 
Indien  un  peu  à  l'E.  du  Mons  Sephar,  presque  en  face  de  l'île 
Taprobana.  —  Selon  Miller  (IV  p.  36),  quelques  auteurs  de  l'antiquité 
et  du  moyen-âge  parlent  de  l'Acesines,  et  il  le  croit  identifiable  avec 
le  Chenab,  qui  chez  Hald  figure  comme  un  fleuve  indépendant 
et  non  pas  comme  un  affluent  de  l'Indu  s.  Ritter  (Krdk.  V  p.  456)  aussi 
identifie  l'Acesines  avec  le  Chenab. 

Acetrechan  v.  Gintarchan. 
•   Achale  Cmangi  v.  Acbalec  Manzi. 

Achalet  Manzi  v.         >  > 

Achasa  regio.  Selon  Ptol,  peuple  de  la  Scythia  extra 
lmaum. 

Var.  de  nom: 

1.  Achasa  regio. 

2.  Achassa    > 

Achassa  regio  v.  Achasa  regio. 

Achatra.     Chez  Ptol,  ville  du  Sinarum  Situ  s. 

Var.  de  nom: 

1.  Achatra. 

2.  Acathra* 

Achbaluc  Mangi  v.  Acbalec  Manzi. 

Achdio.  Sur  la  Carte  Cat,  c'est  un  endroit  de  la  côte  S.  de 
la  mer  Caspienne  (Notices  p.  127).  On  ne  le  trouve  pas  chez 
Ruge. 

Acheron  fluvius.  Chez  Hald  (Haverg),  fleuve  qui  coule  en  général 
vers  TE.  et  qui  se  jette  dans  la  mer  Caspienne.  On  trouve  à 
propos   de   ce   fleuve   la  légende  suivante:  «Hic  fluvius  infernalium 


esse  creditur,  quod  fervens  mare  ingreditur,  currens  U m b rosis 
Montibus,  et  hic  os  géhenne  patet  ut  dicitur»  (Miller  IV  p.  26). 
—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  34),  on  trouve  aussi  «Acherontis  fluvius 
infernalis»,  avec  cette  légende:  »Hic  si  creditur  fervens  mare  in- 
greditur». Plusieurs  auteurs  d'autrefois  en  avaient  déjà  parlé  (76.). 
(Cfr.  aussi  Kneisel  I  p.  9). 

Var.  de  nom: 

1.  Acheron:    Hald  (Miller  IV  p.  26). 

2.  Acherontis:     Ebst  (Miller  V  p.  34). 

Acherontis  v.  Acheron. 
Achtum  v.  Vaxua. 

Acmalec.    Chez  Polo,  capitale  de  la  province  Acbalec-Manzi. 
(Cfr.  ce  mot). 

Var.  de  nom: 

1.  Acmalec:     [Pauthier  Polo  II  pp.  364-66). 

2.  Acbalec-Manzl:     (Yule  Polo). 

3.  Acmalet:    {Nordensk  Polo). 

Acrocerauni  Montes.  Chez  Isid  (Etymol  XIV  Cap.  VIII) 
montagnes  connues  pour  leur  hauteur;  Isid  les  place  entre  l'Arménie 
et  libérie,  entre  les  Portes  Caspiennes  et  les  sources  du  Tigre. 
—  Chez  Hald  (Haverg  et  Miller  IV),  chaîne  de  montagnes  dirigée 
de  l'E.  à  l'O.  entre  les  sources  du  Tigre  et  celles  de  l'Euphrate.  Se 
trouve  aussi  chez  plusieurs  auteurs  du   moyen-âge  (Miller  IV  p.  26). 

Acron  v.  Aarseron. 

Aculur  v.  Adilur. 

Adamantec  v.  Ademandes. 

Adam,  la  montagne  d' A.  v.  Adams  Peak. 

Adams  Peak.  Polo  (Pauthier  II  pp.  587  sqq.)  indique  qu'il  se 
trouve  à  Ceylan  une  montagne  d'une  hauteur  considérable.  Elle 
est  si  escarpée,  que  personne  n'en  pourrait  faire  l'ascension,  s'il  n'y 
avait  pas  plusieurs  chaînes  de  fer  massives  fixées  dans  la  montagne, 
et  grâce  auxquelles  on  peut  la  monter.  Au  sommet  est  une  statue;  les 
Sarrasins  disent  que  c'est  là  que  se  trouve  le  tombeau  d'Adam,  mais 
les  idolâtres  de  la  contrée  prétendent  que  le  tombeau  et  la  statue  ne 
sont  pas  ceux  d'Adam,  mais  qu'ils  proviennent  de  Saga  m  on  i  Borcam, 
un  fils  de  roi  qui  a  vécu  très  saintement.  —  Odor  (Cordier  p. 
219)  dit  que  dans  l'île  de  Sillam  il  y  a  une  montagne  très  haute, 
sur   laquelle    les   gens   croient  qu'Adam   et   Eve  pendant  100  ans 


pleurèrent  leurs  péchés  («pleurèrent  leur  61s»  dans  l'édition  de  Yule 
Cathay  I  p.  98).  Leurs  larmes  auraient  formé  un  lac  très  profond. 
Hais  Ooor  ne  croit  pas  à  cette  fable,  car  il  avait  vu  lui-même  l'eau 
jaillir  de  la  terre.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  353)  parle  comme  il  suit 
de  cette  célèbre  montagne.  Quand  l'Ange  après  la  chute  fit  sortir 
Adam  de  l'Eden,  il  le  prit  par  le  bras  et  le  déposa  sur  le  mont 
Seyllan.  Alors  Adam  mit  le  pied  droit  sur  une  pierre,  et  par  un 
miracle  de  Dieu,  la  trace  du  pied  se  grava  dans  la  pierre,  où  Ton  peut 
la  voir  encore  aujourd'hui.  C'est  sur  cette  haute  montagne,  continue 
Mar  (/&.  p.  358),  que  selon  quelques-uns,  se  trouve  l'Eden;  mais 
c'est  une  erreur,  car  le  nom  même  indique  le  contraire.  Les  gens 
du  pays  appellent  la  montagne  «Zindan  Baba»,  ce  qui  veut  dire: 
«l'Enfer  de  notre  Père»;  l'explication  de  ce  mot  se  trouve  dans  ce 
fait  que,  quand  notre  premier  père,  après  l'expulsion  de  l'Eden,  fut 
placé  sur  cette  montagne,  il  se  sentit  dans  l'Enfer.  Mar  ajoute  que, 
quand  on  descend  la  montagne,  on  voit  premièrement  la  trace  du 
pied  d'Adam,  puis  une  statue  assise,  la  main  gauche  reposant  sur  le 
genou,  la  main  droite  levée  et  indiquant  l'O.,  enfin  «la  maison 
d'Adam».  Mar  affirme  qu'Adam  l'a  bâtie  de  ses  propres  mains.  —  Mand 
(Hall  pp.  198 — 200)  parle  aussi  de  la  montagne  en  question,  du  temps 
où  Adam  et  Eve  y  vécurent,  dit  comment  leurs  larmes  y 
formèrent  un  lac,  etc.,  le  tout  absolument  conforme  au  récit  d'OooR 
(Ib.).  —  Mauro  indique  aussi  sur  sa  carte  (FischrOng)  une  montagne 
dans  l'île  de  Sailan;  dans  la  légende  concernant  l'île,  on  trouve, 
au  sujet  de  la  montagne  (Zurla  p.  51):  «On  dit  qu'il  y  a  dans 
l'ile  une  montagne  appelée  la  montagne  d'Adam,  dont  le  sommet 
est  si  haut  qu'il  n'y  pleut  ni  ne  vente  jamais.  Pour  se  hisser  plus 
facilement  au  sommet,  on  se  sert  d'une  chaîne  de  fer  attachée  à  la 
roche  et  posée  là  par  Alexandre  le  Grand.  On  croit  trouver  sur  ce 
sommet,  imprimée  dans  le  roc,  la  trace  du  pied  droit  d'Adam,  et 
ici  il  y  a  beaucoup  de  rubis.  Les  gens  du  pays  affirment  qu'Adam 
a  été  sur  cette  montagne».  La  chaîne  de  fer  est  aussi  indiquée  sur 
la  carte.  Cfr.  Zurla  p.  126.  Au  reste,  voir,  sur  l'Adams  Peak,  Ritter 
^Erdk.  IV  pp.  33,  60,  206-209). 

Adanum  insula  v.  Aden. 

Addeb  »      » 

Addem  »      » 

Adem  »      » 


8 

Allemandes.  Récifs  de  l'oc  é  an  Indien,  qui  chez  M  and  (Hall 
pp.  163 — 164,  271)  sont  dépeints  comme  des  îles  magnétiques  très 
dangereuses  pour  la  navigation,  car  les  montagnes  attirent  le  fer  qui 
vient  dans  le  voisinage.  Aussi  est-on  obligé  de  prendre  les  plus 
grandes  précautions  sur  les  navires,  et  de  ne  pas  avoir  de  fer  avec 
soi.  On  ne  doit  pas  même  y  trouver  de  clous,  aussi  les  navires, 
dans  le  pays  d'Or  m  us  sont-ils,  pour  les  voyages  dans  ces  contrées, 
assemblés  seulement  avec  de  la  poix  et  des  cordages.  On  trouve  de 
semblables  navires,  bâtis  sans  fer,  dépeints  par  Polo  (Pavthier  I  pp. 
87  sqq.,  Yule  Polo  I  p.  102),  Corv  (Yule  Cathay  I  p.  217),  Jord 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  61,  Yule  Jord  p.  53),  Odor  (Cardier  p.  70, 
Yule  Cathay  I  pp.  56  sqq.),  Carte  Cat  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78) 
et  Clav  (Markh  p.  94).  Ils  sont  employés  pour  les  voyages  entre 
Hormos  et  l'Inde.  Odor  les  appelle  Jase  ou  Jasse.  —  Cfr.  Hormos. 

Var.  de  nom: 

1.  Allemandes:    (Hall  p.  163). 

2.  Adamantes.    [Hall  p.  271). 

Aden.  Ce  lieu,  connu  déjà  dans  l'antiquité,  est  mentionné  par 
Sol  (Sol  p.  228)  sous  le  nom  d'Adanum  in  su  la.  —  Hald  dépeint 
cette  Adanum  insula  comme  une  île,  et  la  place  au  S.  de  l'Afrique 
(Miller  IV  p.  45).  Cette  erreur  résulte  d'une  confusion  entre  les 
indications  des  voyages  d'Aden  dans  l'Inde,  et  les  récits  du 
périple  de  l'Afrique,  —  confusion  déjà  faite  par  Plin  et  Sol 
(Miller  Ib.).  Cette  erreur  se  trouve  non  seulement  chez  Hald 
et  chez  Ebst  (Miller  V  p.  62),  mais  aussi  chez  Hygg  (Miller  III  p. 
107),  qui  vivait  beaucoup  plus  tard.  —  En  face  de  cette  opinion 
ancienne  sur  la  situation  d'Aden,  nous  trouvons  chez  Polo  une 
conception  plus  moderne  et  plus  exacte,  en  ce  sens  qu'il  la  place 
en  Arabie,  et  la  décrit  comme  une  importante  station  de  commerce 
sur  la  route  conduisant  de  l'Inde  à  Alexandrie  (Pauthier  II  pp. 
641,  654).  —  Sur  la  carte  de  Car,  Addeb,  c'est  à  dire  Aden  (Fisch 
Samml.  p.  125),  se  trouve  aussi  en  Arabie.  Sur  cette  carte, 
l'Arabie  est  partagée  en  deux  presqu'îles,  séparées  par  le  Sinus 
Arabicus;  et  c'est  dans  celle  de  l'E.,  bornée  à  l'E.  par  le  Sinus 
Persicus  et  appelée  Terra  Alieme,  que  Car  place  Addeb.  —  Sur 
la  Carte  Cat,  nous  trouvons  sur  la  côte  S.  de  l'Arabie,  tout  près 
Tune  de  l'autre,  deux  villes,  appelées  Aden  et  Adep  (Notices  p.  119, 
Ruge  p.  78).   En  réalité  il  s'agit  probablement  d'une  seule  et  même  ville; 


9 

mais  l'auteur  aura  été  induit  en  erreur  par  les  deux  formes  différentes 
du  nom  de  cette  ville  (cfr.  supra  Car).  —  Conti  (Major  p.  21)  dépeint 
Aden  comme  une  station  sur  la  route  fréquentée  de  l'Inde  à  l'Egypte; 
il  faut  cinq  jours  pour  s'y  rendre  de  Sechutera  (Sokotra);  c'est 
une  ville  très  opulente  et  renommée  pour  son  architecture.  —  Sur 
la  carte  de  Genues  (Fisch  Samml.  p.  200),  une  forteresse  est  mise  à 
peu  près  à  la  même  place  où  Aden  devrait  être,  et  probablement 
par  là  on  veut  indiquer  Aden,  quoique  le  nom  ne  soit  pas  mis  près 
de  la  marque  de  la  ville  sur  la  carte.  Mais  sur  la  même  carte  on 
trouve,  à  propos  de  l'«Indicus  pelagus»,  une  légende  qui  intéresse 
Aden,  en  ce  sens  que  l'océan  Indien  y  est  indiqué  comme  parcouru  par 
un  grand  nombre  de  navires  richement  chargés,  qui  se  dirigent  vers 
une  ville  dont  le  nom  est  différemment  interprété.  Fisch  (Samml. 
p.  186)  lit  cMecham  Arabie»;  Wuttke  (p.  46)  lui-même  litcMediam 
Arabie»,  mais  il  dit  (Ib.)  que  Lelcwellit  cAdenam  Arabie».  Selon 
moi,  c'est  Fisch  qui  a  lu  correctement  le  nom  (Fisch-Ong);  mais 
probablement  l'auteur  de  la  légende,  bien  qu'il  eût  écrit  «Mecham», 
a  pensé  à  Aden,  car  la  légende  dit:  «Et  eis  (les  navires)  permaxime 
speciebus  et  ceteris  aromatibus  oneratis  sepius  ad  Mecham  Arabie 
applicantes  mercatoribus  occidentalibus  per  mutationem  mercium 
emunt»  (Fisch  Samml.  p.  186).  Sur  la  Carte  Cat,  on  trouvera  une 
légende  semblable  (Ib.)  et  sur  la  carte  de  Pizigani  se  trouve  la  légende 
suivante  (76.):  «Naves  mercantibus  In  die  que  descendunt  in  Addem 
dimittunt  ibi  decimam  partem  specierum  pro  pasagio  postea  intrant  in 
mare  rubrum  et  descendunt  in  civitatem  Chosseir  et  ibi  exhone- 
rant  deinde  deferunt  species  in  Alexandriam».  —  Mauro  donne 
sa  vraie  place  &  Aden  (Ruge  p.  80),  dans  l'angle  S.— 0.  de  l'Arabie; 
on  lit  à  côté  de  l'indication  de  la  ville  (Zurla  p.  48):  «Ici  on  paye 
la  douane».  —  Cfr.  Mali  chu. 

Var.  de  nom: 

1.  Aden:  Polo  iPaulhier  p.  654). 

Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 
Cowti  {Mqjor  p.  21). 
Mauro  {Ruge  p.  80). 

2.  Adaoum  Insu  ta:  Sol  (Sol  p.  228). 

Ebst  (Miller  V  p.  62). 
HàLD  (Miller  IV  p.  45). 
Hygo  (Miller  III  p.  107). 

3.  Addeb:  Car  {Fisch  Samml.  p.  125). 


10 

4.  Addem:  Pizigani  (Fisch  Samml.  p.  186). 

5.  Adem:  Polo  (Pùuthier  p.  641). 

Carte  Cat  (Notices  p.  119). 
Conti  (Ram  I  p.  342). 

6.  Adep:  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78). 

7.  Sadanum  losula:  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  175). 

Adiabene  était,  selon  Ritter  (Erdk.  X  p.  118),  dans  l'antiquité 
le  nom  de  la  province  située  près  du  Tigre  à  l'E.  de  Ni  ni  ve,  entre 
le  Tigre  et  le  Zaab.  Id.  Adiabeni.  Yule  (Cathay  I  p.  53  note  2) 
conjecture  qu'il  faut  l'identifier  avec  Huz. 

Adiabeni.  Chez  Hald  (Haverg),  on  trouve  à  l'E.  de  Ninive  et 
à  l'O.  du  Tigre  un  territoire  qu'on  appelle  «Adiabeni  primi  Assi- 
riorum».  L'expression  est  tirée  de  Sol:  «Assyriorum  initium  Ad- 
iabene facit»  (Miller  IV  p.  32).  Id.  Adiabene. 

Adilur.  Chez  Mauro,  c'est  un  endroit  de  l'Inde,  situé  dans 
le  voisinage  de  Mahabar  et  de  Telenge  (FischrOng,  Ruge  p.  80). 
D'après  les  indications  qu'on  peut  tirer  de  l'emplacement  de  ces  villes, 
ce  serait  un  endroit  situé  dans  la  partie  orientale  de  l'Inde,  dans  le 
voisinage  de  la  côte. 

Var.  de  nom: 

1.  Adilur:    (Ruge  p.  80,  Ruge  Gama). 

2.  Aculur:     (Fisch- On  g;   peu  lisible). 

Adromant.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78), 
c'est  une  ville  de  la  côte  S.  de  l'Arabie.  Id.  Hadramaut  (No- 
tices Ib.). 

Aessabor  v.  Nesabor. 

Afraudisia  v.  Frondisia. 

Aganar.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  c'est  une  ville  située  dans 
l'India  Cin  ou  India  tertia,  à  l'E.  du  fleuve  Sumas. 

Agareni.  Peuple  cité  par  Het  (Het  Cap.  2);  le  seul  renseigne- 
ment ferme  qu'il  donne  au  sujet  des  Agareni  est  qu'ils  regardent 
comme  un  péché  de  boire  du  vin. 

Aggia.  D'après  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300),  station  de  la 
route  commerciale  d'Ajazzo  à  Tauris.  À  en  juger  d'après  sa 
place  sur  la  liste,  on  aurait  dû  trouver  Aggia  à  TE.  d'Erzeroum 
ou,  plus  précisément,  quelque  part  entre  Hassankala  et  Karakalisa. 

Aghovanie.  Mentionné  par  Kir  (Kir  p.  177).  Id.  Albania 
(Ritter  Erdk.  X  p.  546). 


11 

Agitarca      v.  Gintarchan. 

Agitarcam    v.  » 

Agitarcham  v.  > 

Agmaxat.  Chez  Med  (Fisch  Sam  ml.  p.  133),  ville  située  dans 
I  intérieur  de  l'Asie.  —  Id.  Mesched  (Ib.). 

Agrica.  D'après  Bian  (FwchrOng,  Miller  III  p.  144),  endroit 
situé  à  l'angle  N.-E.  de  la  mer  Caspienne,  à  peu  près  à  PO.  de  ce 
qu'il  appelle  la  Norganze. 

Ahamsane  v.  Quinsay. 

Ahar.    Id.  Hur. 

Ahr  v.  Ahvar. 

Ahrun.  Id.  Ahvar. 

Ahvar.  Selon  Kir  (Kir  p.  179),  c'est  un  endroit  par  où  le  roi 
Hethum  passa  à  son  retour.  —  Probablement  le  même  qu'A  h  r  un, 
à  TE.  de  Demavend,  mentionné  par  Ritter  (Erdk.  VIII  p.  500). 

Var.  de  nom: 

1.  Ahvar:    {Kir  p.  179). 

2.  Ahr:    [Ib.  note  10). 

Ahwas.    Id.  Hur. 

Aiazzo  v.  Laias.  * 

/\icK  v.  «face* 

Alman  v.  Naimani. 

Aini.  Ville  par  laquelle  passa  Ruhr  à  son  retour;  elle  est 
située  entre  Vaxua  et  Erzeroum.  La  ville  est  très  bien  fortifiée 
et  elle  a  quantité  d'églises,  mais  elle  a  beaucoup  souffert  des 
Tatares  (Soc.  Geogr.  Paris  IV  p.  389).  —  Mand  (Hall  p.  148)  place 
près  de  l'Ararat  une  ville  d'An  y  où  Ton  trouve  un  millier  d'églises; 
cette  ville  doit  être  la  même  qu'Ai  ni  de  Ruhr.  —  Id.  Ani  près 
de  ÏArpa  Tschai  (Schmidt  p.  90).  Cfr.  Ritter  (Erdk.  X  p.  440),  qui 
dit  que  la  ville,  d'après  une  indication,  comptait  au  moyen-âge  100,000 
habitants  et  1000  églises. 

Var.  de  nom: 

1.  Alnl:     RtBR  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  3H9). 

2.  Any:    Mand  (Hall  p.  148). 

3.  ttanl:     Mand  (Lortnz  p.  81). 

Airain.  Ville  placée  par  Bian  (Fisch-Ong,  Miller  III  p.  144) 
au  N.-E.  de  la  mer  Caspienne,  à  peu  près  à  l'E.  de  la  Sine  et 
tout  au  N.  de  la  Norganze. 


12 

Var.  de  nom: 

1.  Airain:    (Miller  III  p.  144,  Fisch-Ongf). 

2.  A  tram:    (Fisch-Ong?;  peu  lisible). 

Aizis.  Chez  Mauro,  endroit  de  la  Grande  Arménie  [Zurla 
p.  46). 

Akhsi.  Ville  vers  la  Gn  du  moyen-âge  bien  fortifiée,  et  située 
dans  le  Ferghana  (Ritier  Erdk.  VI  p.  735),  à  environ  7  milles 
à  l'O.  de  l'Andidjan  d'aujourd'hui.  Markh,  qui  l'appelle  Akshi, 
l'identifie  avec  Aquivi  (Markh  p.  163  note  3). 

Akshi  v.  Akhsi. 

Aksu.  C'est  dans  le  voisinage  de  cette  ville  que  Pauthier  (I  p- 
145  note  1)  croit  pouvoir  placer  le  Pein  de  Polo. 

Alaghez.  Montagne  d'Arménie,  au  N.-O.  d'Eriwan  (RiUer 
Erdk.  X  pp.  376,  398);  la  même  qu'Alagôs  sur  la  carte  d'Andrée 
(Sievers  Asien  p.  90).  —  Id.  Aragaz. 

AlagOs  v.  Alaghez.   Id.  Aragaz. 

Ala-Kul.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  281)  dit.  que, 
après  avoir  quitté  la  ville  d'Equius,  il  arriva  à  un  pays  plat,  à 
gauche  duquel  se  trouvait  un  lac  si  grand  qu'il  fallait  vingt  cinq 
jouts  pour  en  faire  le  tour;  et  dans  ce  lac  tombaient  beaucoup  de 
fleuves,  venant  des  grandes  montagnes  qui  à  droite  entouraient  le 
pays  plat.  Et  plus  loin  (Ib.  p.  294),  il  dit  du  même  lac  qu'il  était 
très  agité  comme  l'Océan,  que  ses  eaux  étaient  salées,  mais  pourtant 
potables,  enfin  qu'au  milieu  se  trouvait  une  grande  fie.  —  Schmidt 
croit  (pp.  45  et  46)  que  Rubr  a  pensé  à  l' Ala-Kul  et  au  Balkash, 
lacs  qui  sont  compris  par  Rubr  comme  un  seul  et  même  lac;  ce- 
ci peut  s'expliquer  par  le  fait  qu'il  y  a  des  saisons  où  le  pays  est 
tellement  inondé  qu'ils  semblent  ne  former  qu'un  lac,  mais  Schmidt 
ne  peut  pas  expliquer  l'île  située  dans  le  milieu  du  lac  (Ib.).  On  se 
demande  si  l'indication  de  Rubr  concernant  l'île  ne  vient  pas  de  ce 
qu'il  a  vu  deux  fois  ces  régions,  à  l'aller  et  au  retour:  le  pays 
étant  tout  entier  inondé  la  première  fois  et  non  la  seconde,  le  pays 
situé  entre  les  deux  lacs  aurait  apparu  à  Rubr,  dans  ce  dernier  cas, 
comme  une  grande  île.  —  Rubr  ne  donne  pas  de  nom  particulier  pour 
le  lac  en  question. 

Alamo  v.  Alani. 

Alana  v.        » 

Alandrina  v.  Flandrine. 


13 

Alandschik  v.  Alindsha. 

Alangogaza  est,  selon  Clav  (Markh  p.  68),  une  ville  située  sur 
la  route  de  Trebizond  à  Arsinga. 

Alani.  Ce  peuple  qui,  avant  les  grandes  migrations,  habitait 
les  environs  du  Don  et  de  la  Volga,  et  qui,  soit  par  suite  des 
grandes  migrations  soit  par  suite  des  mouvements  de  peuples  ultéri- 
eurs du  moyen-âge,  se  dispersa  de  tous  côtés  (Kneisel  II  p.  130  et 
Yule  Cathay  II  pp.  316—319),  tient  une  assez  grande  place  dans  la 
littérature  du  moyen-Age  et  est  mentionné  par  les  auteurs  comme 
habitant  des  endroits  très  différents.  Je  rapporterai  seulement  les 
indications  données  par  les  auteurs  étudiés  dans  ce  travail.  —  Isid 
mentionne  le  peuple  (Miller  IV  p.  16).  —  Hald  le  place  un  peu  au  N. — 
O.  des  bouches  du  Danube.  —  Carp  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV  p.  709) 
nomme,  parmi  les  peuples  compris  dans  l'empire  mongol,  les  «Alani 
sive  A  s  si»;  mais  un  peu  plus  loin  dans  ses  récits  (Ib.  p.  710),  il 
parle  également  de  «quœdam  pars  Alanorum»  parmi  les  peuples 
que  les  Mongols  ont  attaqués,  mais  n'ont  pu  vaincre.  Quant  au 
pays  des  Alains  il  l'indique  (Bergeron  Carp  Cap  IV  p.  8  et  Voy. 
NanL  VU  Carp  Cap.  VU  p.  399)  comme  confinant  à  la  Comania 
au  N.  —  Rubr  place  la  demeure  des  Alains  au  Caucase,  qu'il 
appelle  à  cause  de  cela  «Montes  Alanorum»  [Soc.  Géogr.  Paris  IV 
p.  265);  il  dit  de  même  de  ces  montagnes  en  un  autre  passage  (76. 
p.  252)  que  les  «Alani  sive  A  a  s»  y  demeurent.  (Cfr.  aussi  Schmidi 
pp.  83 — 91).  Il  déclare  aussi  avoir  vu  des  Alains  dans  la  ville  de 
Summerkeur  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  378).  11  ajoute  au  reste, 
comme  Carp,  qu'ils  combattirent  les  Mongols  avec  ardeur  (76.  p. 
252)  et  qu'ils  étaient  chrétiens  (Ib.).  —  Polo  (Pauthier  II  p.  485) 
dit  que  le  Khan,  au  siège  de  Cbinginguy,  employa  des  chrétiens 
nommés  Alains,  et  explique  que  les  Alains,  qui  étaient  très  braves, 
étaient  souvent  employés  par  les  Khans  mongols  comme  gens  de 
guerre.  (Cfr.  Yule  Cathay  II  p.  318).  —  Het  aussi  les  place  aux  en- 
virons du  Caucase,  et  il  appelle  la  Géorgie  «Alania»  (Het  Cap. 
10).  —  Mar  dit  que  les  princes  du  premier  rang  dans  l'empire  des 
Khans  sont  appelés  Alains,  et  qu'ils  sont  chrétiens  (Yule  Cathay 
Il  p.  336);  plus  loin  dans  son  récit  (Ib.  p.  373),  il  déclare  que  les 
Alains  descendent  d'Elam,  petit-fils  de  Se  m,  et  que  c'est  la 
nation  la  plus  noble  et  la  plus  brave  du  monde;  sans  son  aide  les 
Tatares  n'auraient  jamais  pu  occuper  un  aussi  grand  nombre  de  pays, 


14 

et  Gengis-Khan  n'avait  pas  moins  de  72  de  ces  princes  à  son  service. 

—  Mand  (Hall  p.  259),  aussi  bien  que  Het,  identifie  la  Géorgie 
avec  le  pays  des  Mains  qu'il  appelle  «Alamo».  —  Leardo  place 
(Fisch-Ong  14)  la  montagne  «M.  Alami»  au  N.— E.  de  la  mer  Noire, 
entre  deux  fleuves,  qui  représentent  sans  doute  le  Don  et  la  Volga. 

—  Mauro  place  «Alano»  (Zurla, carte)  à  une  assez  grande  distance 
au  N.  de  la  mer  Noire,  près  de  la  Volga  et  dans  le  voisinage  du 
pays  des  Amazones. 

Var.  de  nom: 

1.  Alani,  Alania,  Montes  Alanl  etc.,  chez  la  plupart  des  auteurs.  Les  di- 
vers noms  ne  sont  pas  rapportés  ici,  hors  des  formes  un  peu  rares: 

2.  Aas:     Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  252). 

3.  Alamo:     Mand  (Hall  p.  259). 

4.  Alano:     Mauro  (carte  de  Zurla). 

5.  Assl:     Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709). 

6.  Asti:     Nom  chinois  des  Alains  (Yule  Cathay  II  p.  317). 

Alania  v.  Alani. 

Alanorum  Montes  v.       » 

Alaschan.    Cfr.  Calacian. 

Alatau.  Id.  Snghakh  de  Kir  et  Montes  Caucasi  de  Rubr. 

Alathena  v.  Tana  (près  du  Don). 

Alatoa.  Mentionné  par  Clav  dans  sa  description  des  combats 
intérieurs  qui  ont  suivi  la  mort  de  Timour  (Markh  p.  191). 

Albacia  v.  Albatia. 

Albania.  On  trouve  ce  nom  chez  Hald,  Vesc,  Hygg  et,  quoi- 
que d'une  toute  autre  manière,  chez  Mauro.  Les  trois  premiers 
s'accordent  sur  ce  point  que  l'Ai b an i a  est  située  tout  au  N -E. 
de  l'Asie  près  de  l'Océan;  au  reste  sa  situation  est,  par  rapport 
aux  endroits  environnants,  différente  chez  les  trois  cartographes. 
Chez  Hald,  c'est  du  peuple  Albani  et  non  du  pays  qu'il  est 
question,  et  la  légende  (Haverg)  dit:  t Albani  pupillam  glaucam 
habent  et  plus  nocte  vident».  On  trouve  des  légendes  semblables 
déjà  (Miller  IV  p.  24)  chez  Sol  et  Isid.  Les  pays  limitrophes,  sur  la 
carte  de  Hald,  sont:  à  PO.,  sur  le  continent  «Sauromate  sithe», 
au  N.  et  au  N.-E.  les  îles  de  Triphicia  et  de  Capharica.  —  Chez 
Vesc,  Albania  se  trouve  à  TE.  d'un  pays  qu'il  appelle  «Regio 
inhabitabilist  et  au  N.  de  Catay  et  des  «Montes  Sitie».  —  Chez 
Hygg,  on  la  trouve  à  l'E.  de  la  «Scithia»,  à  1*0.  de  la  «Scithia  su- 
perior»  et  au  N.  de  l'cHircania;  au  «N.  de  l'Albania  se  trouve  l'île 


15 

de  «Citcana».  On  lit  chez  lui  (Miller  III  p.  101)  la  légende  suivante  au 
sujet  de  l'Albania:  «Hic  habitant  homines  solum  nocte  videntes:  Huius 
terre  canes  leones  occidunt».  La  légende  des  chiens  forts  est  déjà 
(Ib.)  dans  Sol.  —  Chez  Mauro,  l'Albania  n'est  pas  indiquée  à  part, 
mais  il  la  mentionne  pourtant  deux  fois  sur  sa  carte  dans  des  légen- 
des se  rapportant  à  d'autres  points.  Il  s'exprime  ainsi  (Zurla  p.  40)  : 
«Remarquez  que  Ptolomeus  place  dans  cette  partie  de  l'Asie  (In- 
dia  Secunda)  plusieurs  pays  tels  que  l'Albania  etc....  que  j'ai 
exclus,  parce  que  ces  noms  ont  été  l'objet  de  confusions...».  Dans 
une  autre  légende  qui  a  trait  à  la  province  de  Siroan,  près  de 
la  mer  Caspienne,  il  dit  {Zurla  p.  46):  «Autrefois  on  appelait 
cette  terre  Albania».  —  Sur  l'Albania  v.  aussi  Miller  V  p.  31.  — 
Selon  Ritter  (Erdk.  X  p.  546),  les  Arméniens  donnaient  à  l'Albania 
le  nom  d'Aghovanie  (v.  ce  mot);  Albania  est  identifiée  [Ritter 
Erdk.  X  p.  576,  VIII  p.  124)  avec  Schirwan;  ainsi  l'indication  de 
Mauro  relative  à  la  situation  de  l'Albania  près  de  la  mer  Caspi- 
enne est  juste. 

Albatia.  Chez  Hald,  c'est  une  fie  de  l'Océan,  au  N.-E.  du 
Mons  Moians;  la  légende  est  la  suivante:  «Albatia  insula  est 
immen8a  ad  quam  triduo  navigatur  a  litore  Scytarum>  (Miller 
IV  p.  27). 

Albenigaras  est,  selon  Co.vri  (Major  p.  29),  le  nom  d'une 
montagne  qui  s'élève  près  de  Bizenigalia.    Cfr.  Carbunculi. 

Var.  de  nom: 

1.  Albenigaras:    Conti  (Major  p.  29). 

2.  Abnlgaro:  »      (Ram  I  p.  344). 

Alberania.  Chez  Mauro,  île  de  l'Océan  us  Cataicus  (Zurla 
p.  38). 

Albianger  Castrum.  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI 
Tafel  10)  endroit  de  l'Asie  septentrionale;  est  situé  sur  la  côte  E. 
de  «Mare  occidentale»  dans  l'clndia  inferior». 

Alboria.  Montagne.  H  et  (H et  Cap.  10)  la  dépeint  comme  une 
haute  montagne  située  sur  la  frontière  orientale  de  la  Géorgie. 
Id.  Elburs.  (Cfr.  Ritter  Erdk.  VIII  pp.  42  sqq).  Cfr.  Abzor.  Abzor 
et  Alboris  sont  seulement  des  noms  différents  de  la  même  montagne. 

Alboro  del  Sole  v.  Arbor  Sicca. 

Alboros  Sece       v. 

Alcaraya    v.  Cataia. 


16 

Al  Catayo  v.  Cataia. 
Alchai  v.  Altay. 
Alechena  v.  Tana  (sur  le  Don). 

Alesquinar.  Chez  Clav  (Markh  p.  195),  ville  située  entre 
Khoi  et  Aumia'n  sur  le  chemin  de  Tabreez  à  Trebizond. 

Var.  de  nom: 

1.  Alesquinar:    Clav  (Markh  p.  195). 

2.  Alesqulner:       »      (    »       p.  196). 

Alesquiner  v.  Alesquinar. 

La  chaîne  d  Alexandra.  Selon  Schmidt  (pp.  41,  42),  Rubr  suivît 
à  l'aller  la  grande  route  militaire  qui  longe  le  pied  du  versant  nord 
de  la  chaîne  d 'Alexandra;  cette  route  avait  été  établie  par  G  en- 
gis-Khaan,  et  elle  fut  réparée  par  Hulagu.  On  l'utilise  encore 
aujourd'hui. 

Alfabi  v.  Obassy. 

Alibed.  Chez  Clav,  village  situé  sur  le  chemin  de  Meshed 
à  Viadme  (Oxus)  {Markh  p.  117). 

Alich.  Selon  Mauro  (Zurla  p.  31),  nom  d'une  des  provinces 
de    l'Asie  septentrionale  possédée  par  la  Russie. 

Aligardamana.  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36)  place  «Ali- 
gardamana  promuntorium»  dans  l'Asie  orientale  près  du  Para- 
dis. —  Chez  Ebst  (Miller  V  pp.  50,  51),  cet  endroit  s'appelle 
Galgardamana,  mais  il  est  placé  à  l'intérieur  du  pays.  —  Ces 
formes  sont  venues  par  Orosius  (Bosw  p.  31)  du  Calligicum  de 
Ptol  (Miller  IV  p.  36). 

Var.  de  nom: 

1.  Aligardamana:  Hald  (Miller  IV  p.  36). 

2.  Callgardamana:  Orosius  {Bosw  p.  31). 

3.  Callgardamna:  Orosius  (Bosw  p.  31). 

4.  Calligicum:  Ptol  (Miller  IV  p.  36). 

5.  Calvmere:  Orosius  (Bosw  p.  31). 

6.  Galgardamana:  Ebst  (Miller  V  p.  51). 

Alieme.  Sur  la  carte  de  Car  (Fisch  Samml.  pp.'  124,  125), 
l'Arabie  est  partagée  en  deux  presqu'îles  par  un  golfe  saillant,  «Sinus 
Arabicus»;  celle  de  TE.  s'appelle  «tera  Alieme»;  elle  est  bornée 
à  TE.  par  le  «Sinus  persicus»  et  renferme  tes  villes  de  Senech, 
Addeb  et  Cardecat 

Alimali  v.  Almalech. 

Alindsha.    Id.  Alnitze. 


17 

Alinga.  Selon  Clav  (Markh  p.  84),  château  situé  dans  le 
voisinage  de  Kboi,  sur  le  chemin  qui  conduit  de  cette  ville  à  Cal- 
marin. 

Alivar.  Selon  Polo,  c'est  la  province  de  l'Inde  où  Ton  arrivait 
tout  d'abord,  quand  on  voulait  pénétrer  dans  ce  pays  en  partant 
d'Ariora  Chesiemur  (Pauthier  I  p.  81).  Id.  Lahore  (76.  note  6 
et  Yule  Polo  1  p.  100). 

Var.  de  nom: 

1.  Alivar:  Polo  (Pauthier  I  p.  81;. 

2.  Almar:  Polo  (Nordensk  Polo). 

3.  Dali  var:  Polo  {Yule  Polo). 

4.  Dilavar:  Polo  (Yule  Polo). 

5.  Malabar:  Polo  {Ram). 
Alkenier  v.  Alkeyr. 

Alkeyr.    Endroit  mentionné  par  Schilt  [Nïirnb  Cap.  56). 

Var.  de  nom: 

1.  Alkeyr:  Schilt  (Nùrnb  Ib.). 

2.  Alkenier:  Schilt  (Telf  Cap.  62  p.  86). 

Almalech.  Le  premier  de  nos  auteurs  qui  parle  de  cette  ville 
est  Km  (Kir  p.  178).  C'est,  dit-il,  uu  cudroit  par  où  le  roi  Hethum 
passa  à  son  retour.  —  Het  (H et  Cap.  22)  en  parle  aussi  dans  sa 
description  du  voyage  du  roi  Hethum,  et  ajoute  que  ManguCan 
empereur  des  Tatares,  y  demeura.  —  Pasc,  qui  y  séjourna  comme 
missionnaire  et  qui  y  souffrit  môme  le  martyre  en  1339,  dit  (Mosh 
Append.  pp.  195  et  196,  Yule  Catbay  I  pp.  234—37)  que  la  ville 
était  la  capitale  de  l'«Imperiura  Medorum>  et  qu'on  y  allait 
df«Urgant9  avec  des  chameaux;  il  fallut  à  Pasc  cinq  mois  pour 
y  aller;  et  c'est  de  cette  ville  qu'il  a  écrit  en  1338  sa  lettre  à  un 
de  ses  compatriotes.  —  Peg,  dans  son  Cbap.  I  (Sprengel  p.  259), 
parie  de  la  ville  comme  d'une  station  importante  pour  le  long  voyage 
en  Chine.  C'était  la  dernière  avant  d'entrer  en  Chine,  et  il  fallait  à 
peu  près  70  journées  avec  des  ânes  pour  aller  à  la  station  chinoise  la 
plus  proche,  Camexu.  Oltrarre  était  la  station  la  plus  rapprochée 
d'Armalecco  à  10:  la  distance  était  d'environ  45  journées  avec 
des  Anes  de  bât;  d'Organci  à  Armalecco,  il  fallait  environ  85 
journées,  au  commencement  à  dos  de  chameaux,  ensuite  à  dos  d'ânes. 
—  Sur  la  carte  de  Med  (Fisch  Samml.  p.  132),  la  ville  d'Armalec 
est  indiquée  et  placée  dans  un  pays  appelé  «Medorum».  —  M  ah 
(Yule  Cathay  II  p.  338)  parle  de  cette  ville,  qu'il  visita  lui-même. 


«  tî  tï  me  ensile  iiasi-*  !•*  T«rs:cn«..  t.:e:  :_  i:cae  .-«s  n>tn5. 
*nr.*>  aurr^s  Pa.%:.  t  a-rij*cc  éiinf^r-  e  -narrrre,  ^  p«  axa*:!  son 
tr— *-*.  —  S»ir  .a  C^aTt  C*r  V.t,--»  -  :.:.:.  5 -.7?  r.  7*,  !a  rL!e 
**f  .niïnriée  sois  .e  ï:«;tl  î£*EiI*.a  «  z'-ii:*^  iin*  ."«Ixperi  de 
\f*t*.ôk*  —  Chez  Bl*_*  J-/  -r  ZZ  ;.  1  *-*  «  F  j*r+rO~  7*  aassi  la 
•x  <»  <nr  pia«;i*e  .-L*--.<  ."«Iiiçer::"  ie  Me:::>  s:^  le  nom  de 
Cvtiia.*â.  On  »  ±~zzazA*  s?  I*  î:m-*  Ccz:£ileh  ce  re;»5* 
;»  *ir  ane  ccc:i*i-:o  at«  Ca=cal*-*.  Car  Coa  s'est  rendu 
w.zazie  *1  \Tjt  erreur  sKiiaiL*.  j^ar>i  il  ror.e  _Y..--.  J»*r*i. 
A^t'j.  IV  p.  50  de  letnpere-r  ie  Ci=:a>oh.  a.«;rs  *vîù  pense  à 
A.H4.^;.v  Cfr.  IV*  Cathay  I  p.  is*  c:ce  2.  —  Lc5n  cette 
7.^  ae  troire  sar  la  carte  de  Mace:>  f">:v'>;.j-  —  La  rule 
-tA.ma.eeh.  qaî  était  capitale  de  I  empire  de  Tshagatai  ou, 
"ivr.tie  oo  l'app^iait.  de  rcln:per:uni  Medorum»,  était  située  dans 
a  7a./-e  de  /11k  Poot  l  idect.ier.  deix  opinions  différentes  se  sont 
vvii^w  en  prâence:  Tane,  celle  de  K]*zp-yh  Kir  p.  178  note  14  *  croit 
7i  Aicnâlech  se  troarait  près  de  la  Korgos  on  Korga  d'aajourdhui, 
^■vr  i  Aiimato.  affluent  de  H ii;  l'autre,  celle  de  Y**!*  (Cathayl  p.  236 
fy/e  1j.  pense  que  cette  rûie  se  trcaxait  sar  l'IIi  même»  et  conjecture 
"•ifo**.  e*X  l'ancienne  Kooldja.    Cfr.  aassi  Rir.er  Erdt  II  pp.  402,  404 '. 

Var.  de  nom: 

1.  Ataulcch:     Het    HH  Cap.  22 . 

2,  AHasalfc     Nom  chinois  •  Yale  Cathay  I  p.  2Jb  oote  1 .. 
%.     AlflMli:     Mai  ro  .rtu^e  p.  *.'.  Ruçe  Gama  . 

f.     AhMfig:  Macro  <ru/e  Cathay  I  pp.  1S5.  156. 

h.     AJaaalik:     Nom  mahométan    Ib.  p.  23*  cote  1'. 

*>.     AI  MaJikfc:     Kir  (Kir  p.  17>  note  14*. 

7.     Alaell:     Malho  tFisch-Ong>. 

*.    Aloualekh:     Kia  lATir  p.  17». 

'.t     Anaalcc:     Pasc    Vu/e  Cathay  I  p   236'. 

Peg  iYult  Cathay  II  p.  256  «. 

Med  [Fisch  Sa  m  ml.  p.  lo2'. 

Mar  iYulc  Cathay  II  p.  23* i. 

10.  Armaleccho:     Peg  lYu/e  Cathay  A  pp.  p.  LXIVi. 

11.  Armalecco:     Peg  tSprengel  p.  250». 
IJ.    Armalech:    Pasc  lifos/i  A  pp.  p.  lï'tii. 

13  Armaloc:    Med  iYule  Cathay  I  p.  234  note  ô). 

14.  Côbalek:     Bian  iYule  Cathay  I  p.  234  note  5). 

\h,  Combaleh:     Bian  iFisch-Ong*. 

16.  Emalech:    Carte  Cat  (Sotices  p.  13ô.  Ruge  p.  7S\ 

Almali  v.  Almalech. 


19 

Almalig  v.  Almalech. 

Almalik  v.        > 

AI  Malikh  v.     » 

Almar  v.  Alivar. 

Almaron.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  37),  ville  située  dans  le 
Chatajo  méridional. 

Almedina.   Id.  Médina. 

Almeli  v.  Almalech. 

Alnitze.  Chez  Schilt  (Niïrrib  Cap.  28,  Telf  p.  44),  ville 
qui,  pendant  16  ans,  résista  à  Tamerlan.  Elle  paraît  avoir  été 
située  dans  la  Perse  septentrionale,  dans  le  voisinage  de  la  mer 
Caspienne.  —  Id.  Alindsha  ou  Alindschik  {Telf  p.  160 
note  12),  à  proximité  de  Nachitschewan  surl'Araxes.  (Cfr. 
Wappâus  p.  982). 

Var.  de  nom: 

1.  Alnitze:    Schilt  (Sùrnb  Cap.  28). 

2.  Aluitze:    Schilt  (Telf  p.  44). 

Aloualekh  v.  Almalech. 

Altaï  les  monts.  Selon  Schmidt  (p.  42),  Rubr  a  passé  les 
monts  Altaï  tant  à  l'aller  (/&.)  qu'au  retour  (76.  pp.  68—73).  — 
V.  aussi  Altay  et  Aurei  montes. 

Altay.  Chez  Polo  (Pauthier  1  p.  186),  la  montagne  Altay  est 
mentionnée  comme  le  cimetière  de  Gengis-Khaan  et  des  autres 
khaans.  —  On  retrouve  la  même  mention  au  sujet  de  l'Ai  ta  y  chez 
Mauro,  qui  place  la  montagne  très  loin  dans  l'Asie  N.— 0.  près  de 
l'océan  Septentrional.  Les  voisins  les  plus  proches  sont  au  N:  Mechrit 
et  Mongul,  tous  les  deux  près  de  l'Océan,  et  Hung;  à  TE:  Chara- 
coracur  et  Sepulcrum  impériale,  tous  les  deux  près  de  l'océan 
Septentrional;  à  l'O:  Sindicui  et  Segenach;  enfin  au  S:  Xandu 
et  Chatajo.  Sur  la  montagne  se  trouve  un  beau  mausolée, 
dessiné  sur  la  carte  qui  porte  à  côté  la  légende  suivante  (Zurla  p. 
35):  «Ce  somptueux  et  admirable  monument  élevé  sur  la  célèbre 
montagne  d'Alchai,  est  destiné  exclusivement  aux  empereurs  de 
Chatajo  et  à  leur  famille».  Polo  dit  dans  son  récit  que,  en 
partant  de  Karkorum  et  d'Altay,  après  environ  40  journées  de 
voyage  vers  le  N,  on  arrive  à  la  plaine  de  Bargu  [Pauthierl  p.  190) 
qu'on  traverse  en  40  journées  pour  arriver  au  bord  de  l'Océan  du 
N.  (Ib.  p.  200).    Voilà  pourquoi  Mauro  a  place  Alchai  près  de  la  mer. 


20 

—  Des  conceptions  différentes  se  sont  fait  jour  pour  l'identification  de 
cette  montagne  chez  Pauthier  (I  p.  186  note  4)  et  chez  Yule  (Polo  I  p. 
218  note  3).  Tous  deux  s'accordent  pourtant  sur  ce  point  qu'on  ne 
pense  pas  aux  monts  Altai  d'aujourd'hui.  Pauthier  la  place  plus 
à  l'E.,  là  où  les  fleuves  On  on,  Kerulen  et  Toi  a  prennent  leurs 
sources:  ce  seraient  par  conséquent  les  monts  Kentei  de  nos  jours. 
Yule  de  son  côté  la  place  encore  plus  à  PE.  jusqu'aux  monts 
Chingan.  Il  est  difficile  de  dire  laquelle  de  ces  deux  opinions  est 
la  plus  exacte.  Celle  de  Pauthier  répond  en  tous  cas  davantage  à 
l'idée  que  Polo  donne  de  la  place  de  la  montagne,  tandis  que  la 
manière  dont  Mauro  la  représente  rend  l'opinion  de  Yule  plus 
acceptable.  D'autre  part  cependant,  Mauro  a  probablement  ce  qu'il 
dit  de  la  montagne  de  Polo;  d'où  il  suit  que  ce  doit  être  la  même 
montagne  dont  il  est  parlé  chez  Polo  et  chez  Mauro. 

Var.  de  nom: 

1.  Altay:     Polo  (Pauthier,  Yule,  Nordensk,  Ram). 

2.  Alchai:     Polo  (Gryn). 

Mauro  (Fisch-Ong,  Zurla  p.  35). 

3.  Altaï:     Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

4.  Althay:     Mauro  (Ruge  p.  80.  Rage  Gama). 

Althay  v.  Altay. 

Âluitze  v.  Alnitze. 

Alumbo  v.  Coilun. 

Ama  v.  Amol. 

Amaçonia  v.  Amazones. 

Amaxobii  v.  Essedones. 

Amazones.  Les  récits  concernant  ce  peuple,  composé  de  femmes 
guerrières,  remontent  à  une  haute  antiquité  et  on  les  retrouve  chez 
plusieurs  des  auteurs  qui  nous  occupent.  —  Sol  (Sol  p.  206)  dit  que 
c Panda? a  gens  a  feminis  regitur».  —  Chez  Isid  (Etymol  IX,  2,  64), 
on  trouve  touchant  ce  peuple  les  indications  suivantes:  «Amazones 
dictée  sunt,  seu  quod  simul  viverent  sine  viris  quasi  ajua  Çcoaat,  sive 
quod  adustis  dexterioribus  mammis  essent,  ne  sagittarum  iactus 
impediretur,  quasi  aveu  fiàÇou.  Nudabant  enim  quam  adusserant 
mammam.  Has  Titianus  unimamraas  dicit.  Nam  hoc  est  Amazon 
quasi  aveu  (LiàÇou,  iâ  est  sine  mamma».  —  L'indication  de  Hald 
(Haverg  et  Miller  IV  p.  33)  est  à  peu  près  la  même  que  celle  de  Sol: 
tpandea  gens  Yndie  feminis  regitur».   Comme  Sol,  Hald  place  ce 


21 

peuple  dans  l'Inde;  sur  la  carte  il  est  borné  à  TE.  par  le  fleuve  Ydaspis, 
à  PO.  par  lindus,  an  N.  par  Dedalii  montes  et  au  S.  par 
Nisaro  civitas.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  32),  l'existence  de  ce 
peuple  de  femmes  est  également  relatée,  et  la  légende  qui  les  con- 
cerne dit  (/&.):  cHaec  regio  Amazonum.  Hec  sunt  mulieres  ut  viri 
preliantes.  Duas  namque  quondam  reginas  pulchras  gnarasque  et 
élégantes  instituerunt.  Quarum  una  Marpesia  vocabatur,  altéra 
Lampeta.  Masculos  enim  necantes,  feminas  vero  servantes  atque 
curiose  nutrientes  nec  non  cura  belli  imbuentes,  dextrasque  earum 
papillas  ne  iaculo  sagittarum  lederentur  exusserunt».  Chez  Ebst, 
on  trouve  encore  un  peuple  de  femmes  indiqué  comme  habitant  une 
autre  région,  c'est  à  savoir  l'Inde.  Sur  la  carte  on  l'appelle  (Miller 
V  p.  49):  «Pangea  gens,  quae  a  feminis  regitur».  — Polo  (Pauthier 
II  pp.  671  sqq.,  Yule  Polo  II  pp.  337  sqq  )  dit  qu'à  une  distance  de  500 
milles  au  S.  de  Querivacuran  il  y  a  deux  îles,  Tune  habitée  par 
des  hommes,  l'autre  par  des  femmes.  Les  hommes  passent  les  mois 
de  Mars,  d'Avril  et  de  Mai  sur  l'île  des  femmes;  les  autres  9  mois 
ils  sont  séparés.  Des  enfants,  les  femmes  gardent  les  filles  elles- 
mêmes,  mais  les  garçons  sont  envoyés  aux  hommes,  quand  ils  ont 
l'âge  de  14  ans.  Les  habitants  y  sont  chrétiens.  Les  îles  sont 
situées  près  de  Scoira  ou  Sokotra.  (Cfr.  Pauthier  II  p.  671  note 
1,  Yule  Polo  II  p.  338  note  1).  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p. 
57)  parle  de  ce  peuple  et  dit:  entre  l'India  tertia  et  l'India 
major  on  croit  trouver  «feminarum  insula  solarum,  et  solorum 
hominum»  et  les  hommes  ne  peuvent  pas  vivre  dans  les  îles  des 
femmes  et  vice  versa.  Pourtant  pendant  10  ou  15  jours  les 
hommes  sont  chez  les  femmes;  et  si  les  enfants  qui  viennent  ensuite 
au  monde  sont  des  garçons,  on  les  envoie  aux  hommes;  mais 
si  ce  sont  des  filles,  les  femmes  les  gardent.  —  Mand  (Hall  pp.  153 — 
155,  cfr.  Bov  pp.  77 — 80)  dit  à  peu  près  la  même  chose;  il  dit  que 
près  de  la  Caldée  on  trouve  le  pays  d'Amazoyne,  qui  est  une 
île,  entourée  d'eau  de  tous  côtés,  excepté  en  deux  endroits  où  Ton 
trouve  accès  à  Plie.  De  l'autre  côté  de  l'eau  environnante  demeurent 
les  hommes  qui  sont  les  amants  de  ces  femmes.  De  temps  en 
temps  les  femmes  vont  demeurer  quelques  jours  chez  les  hommes 
et  des  enfants  qu'elles  ont,  elles  ne  gardent  que  les  filles.  Selon  une 
indication  qu'on  trouve  plus  loin  chez  Mand  (Hall  p.  266),  Goth  et 
Magothe   payent   tribut  à  la  reine  des  Amazones.  —  Chez  Hygg 


22 

(Magasin  p.  48),  est  indiqué  un  pays  «Amazonum»  avec  la  légende 
suivante  {Miller  111  p.  101):  «Amasones  sunt  femine  sine  raamillis 
dextris,  per  se  ipsos  viriliter  militantes».  Sur  la  carte,  ce  pays  est 
placé  au  N.— E.  de  la  mer  Noire  et  borné  à  l'O.  par  les  Massageti, 
au  N.  par  la  Scithia,  à  l'E.  par  l'Hircanta  et  au  S.  par  la 
«Scandinauia».  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136),  le  pays  est 
placé  dans  l'île  d'Iana,  dans  l'angle  N. — E.  de  laquelle  on  trouve 
un  territoire  appelé  «Regio  feminarum».  —  Clav  (Markh  pp. 
174 — 175)  caractérise  ainsi  ce  peuple:  au  bout  de  15  jours  de  voyage 
de  Samarcand  dans  la  direction  de  Cathay,  on  trouve  un  pays 
habité  par  les  Amazones,  qui  ont  la  coutume  caractéristique  de  ne 
pouvoir  supporter  les  hommes  auprès  d'elles  excepté  une  fois  par  an, 
quand  il  leur  est'permis,  dirigées  par  leurs  chefs  et  accompagnées 
de  leurs  filles,  d'aller  aux  pays  voisins  les  plus  proches  pour  vivre  avec 
les  hommes;  chaque  femme  a  le  droit  de  prendre  celui  qu'elle  aime 
le  mieux.  Après  avoir  ainsi  «vécu,  mangé  et  bu  avec  eux»,  elles 
retournent  dans  leur  pays.  Si  elles  ont  des  garçons,  elles  les  envoient 
aux  hommes,  tandis  qu'elles  gardent  les  filles.  Elles  appartiennent 
à  la  branche  des  Amazones  qui  étaient  à  Troie,  quand  elle  fut 
détruite  par  les  Grecs;  au  temps  de  Clav  elles  étaient  chrétiennes  et 
appartenaient  à  l'église  grecque.  —  Selon  Conti  (Major  p.  20),  il  y 
a  deux  îles  dans  le  voisinage  de  Sechutera,  Tune  peuplée  de 
femmes,  l'autre  d'hommes,  les  deux  peuples  se  voyant  quelquefois.  — 
Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVi  Taf.  10),  on  trouve  un  pays 
qui  s'appelle  «Amazonum  mulierum  regio»  près  du  golfe  le 
plus  au  N. — 0.  de  cette  «Mare  magnum  Indorum»  qui  est  si 
riche  en  golfes;  ce  pays  est  entouré  au  S.  par  Sabaa,  à  TE.  par  le 
golfe  nommé  ci-dessus,  au  N.  par  Tarsaba  et  à  l'O.  par  Caldea, 
Media,  Bachdra  et  Parthia/  —  Chez  Mauko  on  ne  trouve  pas 
ce  peuple  en  moins  de  trois  places  différentes:  La  première, 
l'cAmaçonia»  proprement  dite,  est  placée  un  peu  au  N.  de  la  mer 
Caspienne  et  est  indiquée  comme  une  île  située  dans  l'Edil 
(Fùeh-Ong  XV);  la  seconde  aurait  dû  être  placée  quelque  part  autour 
du  mont  de  Caucasus  sur  la  carte  de  Mauro,  car  il  dit  de  celui-ci 
qu'il  porte  plusieurs  noms  différents  et  dans  le  nombre  il  cite  le 
nom  de  la  montagne  d'Amazone  (Zurla  p.  39);  la  troisième  n'est 
qu'indiquée,  parle  fait  qu'on  trouve,  très  loin  dans  l'Asie  du  N.— E, 
près  de  Sindicui  et  de  Segenach,  la  légende  suivante:    «Contrée 


23 

habitée  par  des  femmes  braves  et  guerrières;  elles  se  font  la  guerre» 
{Zurla  pp.  35,  119). 

Var.  de  nom: 
On   peut  les    partager    en    quatre    groupes    principaux    dans 
lesquels  il  n'est  pas  nécessaire  de  distinguer  les  exceptions  spéciales. 
Les  gnftipes  principaux  sont: 

1.  Les  Amazones  ou  une  forme  comparable  avec  celle-ci,  chez  Isid,  Ebst, 
M  and,  Hygg,  Clav  et  Mauro. 

2.  lnsula  femlnarum,  etc.  chez  Polo,  Jord  et  Conti. 

3.  Pandaea  gens  ou  Pangea,  etc.  chez  Sol,  Hald  et  Ebst. 

4.  Reglo  feminarum,  etc.  chez  Carte  Cat  et  Walsp. 

Ambarte.  Chez  Ptol,  c'est  un  peuple  et  un  fleuve  dans  le 
Sinarum  Situs. 

Var.  de  nom: 

1.  Ambarte:     Ptol. 

2.  Abartae:    Ptol. 

Amdramania  v.  Andamania. 

Amien.  Chez  Polo,  nom  d'une  province  aussi  bien  que  d'une 
ville.  Polo  (Pauthier  II  p.  415)  dépeint  la  province  ainsi:  quand  on 
va  à  cheval  deux  jours  et  demi  vers  le  sud  en  partant  de  Zard an- 
dan,  on  arrive  au  pays  en  question,  qui  se  trouve  près  de  l'Inde; 
on  y  trouve  beaucoup  d'éléphants  et  de  bœufs.  La  capitale  du  pays 
porte  le  même  nom  et  possède  une  grande  quantité  de  beaux  temp- 
les; on  parle  surtout  d'un  monument  funéraire  d'argent  et  d'or. 
Il  fallait  15  jours  pour  atteindre  cette  ville  à  partir  de  la  frontière 
de  Zardandan  (Pauthier  II  pp.  417—21).  —  Mauro  {Ruge  p.  80, 
Ruge  Gama,  Zurla  p.  39)  indique  sur  sa  carte  le  pays  en  question 
el  le  place  dans  la  partie  N.  de  l'India  Cin,  entre  les  fleuves  G  an- 
ges et  Sindus  et  au  S.  du  Tebet.  A  côté  de  la  capitale  du  pays 
est  dessiné  un  superbe  mausolée  royal,  couvert  de  feuilles  d'or  et 
d'argent.  Ainsi  l'accord  avec  Polo  est  évident.  —  Le  pays  est  identi- 
fié avec  l'ancienne  Ava,  et  la  ville  avec  l'ancienne  Paghan  près  de 
Taikoung  (ou  Ta-gaung)  (Pauthier  II  p.  417  note  1,  Yule  Polo  II 
p   74  note  2). 

Var.  de  nom: 
1.     Amlen:     Polo  {Pauthier  II  pp.  115,  417,   Yule). 
2     Damions:     Polo  {Nordensk  Polo\ 

3.  Mien:     Polo  (Ram,  Gryn). 

4.  Mihen:     Mauro. 


24 

Amiu  v.  Amol. 

Antmon  v.  A  mon  ne. 

Amo  v.  Amol. 

Amol.  Sur  la  carte  de  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  on  trouve 
dans  l'intérieur  de  l'Asie  une  ville  de  ce  nom.  —  Sur  la  Carie  Cat 
'S otites  pp.  125,  126),  Amol  est  employé  comme  nom  de  plusieurs 
places  différentes.  Ainsi  au  centre  de  l'Asie,  un  peu  au  S.  de  Sa- 
marchati  se  trouve  une  montagne  qui  s'appelle  Amol  et  qui  est 
indiquée  comme  étant  Finis  Persiœ.  Un  peu  à  l'O.  de  cette  mon- 
tagne, on  voit  une  ville  qui  s'appelle  aussi  Amol.  De  la  montagne 
sort  un  fleuve  qui  premièrement  coule  au  N.,  puis  tourne  à  l'O.  en 
décrivant  un  grand  arc.  Après  avoir  coulé  assez  longtemps  dans  une 
direction  occidentale  et  avoir  passé  près  d'un  grand  nombre 
de  villes  situées  plus  ou  moins  dans  le  voisinage  de  ses  bords,  comme 
Choya,  qui  se  trouve  assez  loin  au  S.  du  fleuve,  et  Organzi,  qui 
se  trouve  tout  à  fait  sur  la  rive  nord,  il  tombe  sous  le  nom  de 
«flum  d'Organci»  dans  la  mer  Caspienne,  ou  plutôt  dans  un  golfe 
qui  s'appelle  «Cavo  de  Stayra».  On  trouve  en  outre  sur  cette  carte, 
sur  la  côte  orientale  de  la  mer  Caspienne,  au  S.  de  l'embouchure 
du  fleuve  que  nous  venons  d'indiquer,  un  fleuve  qui  s'appelle  «Amo», 
et  un  peu  plus  au  S.  une  ville  du  même  nom.  Ainsi  sur  la  Carte 
Cat,  on  ne  trouve  pas  moins  de  deux  villes,  une  montagne  et  un 
fleuve  qui  ont  à  peu  près  le  même  nom.  Enfin  il  faut  ajouter  que 
sur  cette  carte,  sur  la  côte  de  la  mer  Caspienne,  nous  trouvons  le 
«flum  d'Organci»  et  entre  les  embouchures  des  fleuves  «Amo»  et 
«Organci»  un  endroit  appelé  «Ogus».  —  La  carte  de  Leardo 
(Fisch-Ong  XIV)  indique  sur  la  côte  orientale  de  la  mer  Caspienne 
une  place  appelée  «Amol»,  située  entre  l'embouchure  des  deux 
fleuves  «Ixartes»  au  N.  et  «Oxius»  au  S.,  lesquels  tombent  re- 
spectivement dans  les  angles  N.— E.  et  S.— E.  de  la  mer  Caspienne. 
—  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  nous  trouvons  un  fleuve 
qui  prend  sa  source  dans  le  pays  d'Aria  sur  le  mont  imaus  au 
centre  de  l'Asie,  coule  au  N.  et  tombe  dans  une  mer  intérieure,  ap- 
pelée «Insical».  Le  fleuve  en  question  passe  par  Balch  et  s'ap- 
pelle A  mu  (carte  de  Zurla),  Amiu  (Ruge  p.  80)  ou  Arius  (Fisch-Ong 
Ib);  près  de  ce  fleuve  on  trouve  la  légende  suivante  (Zurla  p.  33): 
«Arius  est  l'ancien  nom,  Amuj  le  nouveau».  De  l'Insical  sort  un 
fleuve   qui   coule  principalement  dans  une  direction  E.  S.  E.  vers  la 


25 

mer  Caspienne;  cependant  il  se  partage  en  deux  branches  près  de 
Bochara;  au  N.  l'Ocus,  qui  passe  à  Chiava,  et  au  S.  l'Ixartes, 
près  duquel  se  trouve  la  ville  d'Amon.  La  légende  dit  de  celle-ci 
(Zurla  p.  33):  «Ceci  est  le  port  de  Zagatai».  L'Ocus  et  l'Ixartes 
entourent  le  pays  de  Zagatai  et  se  jettent  dans  la  partie  N.— E.  de 
la  mer  Caspienne.  Quant  à  la  question  de  savoir  si  l'auteur  a  cru 
que  le  fleuve  Amu  continuait  jusqu'à  la  mer  Caspienne,  comme 
il  est  dit  supra,  ou  bien  s'il  faut  regarder  le  second,  de  i'Insical  à 
la  mer  Caspienne,  comme  un  fleuve  à  part  distinct  de  FA  mu,  c'est 
une  question  que  la  carte  ne  tranche  pas,  et  des  raisons  peuvent 
être  produites  aussi  bien  en  faveur  d'une  opinion  que  de  l'autre. 
L'identification  de  tous  ces  fleuves  est,  à  mon  avis,  chose  impossible. 
Il  est  également  impossible  d'identifier  en  détail  les  villes  du  nom 
d'Amol  ou  de  noms  analogues.  Il  faut  se  contenter  d'expliquer  ce 
qui,  d'une  façon  générale,  a  pu  donner  lieu  aux  représentations  plus 
ou  moins  altérées  des  cartographes.  Pour  ce  qui  regarde,  avant 
tout,  les  fleuves,  il  est  sûr  qu'on  est  parti  de  l'Amu  ou  l'Amu-Darja. 
De  ce  fleuve,  par  la  confusion  de  son  vieux  nom  Oxus  et  du 
Jaxartes,  se  sont  formés  une  masse  de  fleuves  qu'il  est  impossible 
d'identifier.  Sur  toutes  les  cartes  où  les  fleuves  en  question  sont 
indiqués,  ils  tombent  dans  la  mer  Caspienne  excepté  sur  celle  de 
Mauro,  où  l'Amu  tombe  dans  le  lac  Insical;  mais  il  y  a  aussi  sur 
cette  carte  un  fleuve  qui  tombe  dans  la  mer  Caspienne  et  qu'on 
peut,  &  certains  égards,  appeler  la  suite  de  l'Amu,  c'est  à  savoir 
l'Ocus.  Peut-être  cependant  le  fleuve  Amu,  qui  s'appelle  aussi 
A  ri  us,  ne  se  rapporte-t-il  pas  du  tout  à  l'Amu,  mais  bien  plutôt 
au  vieux  fleuve  Arius,  l'Heri-Kud  d'aujourd'hui  (Droysen  Hist  Atl.) 
Si  l'on  compare  la  situation  de  ces  deux  fleuves,  l'Amu  ou  l'Oxus 
d'une  part  et  le  Jaxartes  de  l'autre,  il  apparaît  que  sur  la  carte  de 
Leardo  le  Jaxartes,  conformément  à  la  réalité,  est  représenté  comme 
le  fleuve  du  N.  et  l'Oxus  comme  celui  du  S.;  tandis  que  sur  la 
carte  de  Mauro  le  Jaxartes  est  le  fleuve  du  S.  et  l'Oxus,  celui  du  N. 
.Sur  la  Carte  Cat,  le  fleuve  du  S.  s'appelle  Amo  et  celui  du  N. 
Organci.  Si  l'on  regarde  les  autres  particularités  qui,  sur  les  cartes, 
distinguent  les  fleuves  en  question,  comme  par  exemple  la  situation 
des  villes  les  plus  connues  par  rapport  à  ces  fleuves  (Ex.:  Balkh, 
Samarkand  et  Urgendsch),  on  découvre  ici  encore  une  grande 
confusion.    Quant  aux  villes  du  nom  d'Amol  ou  de  nom  analogue, 


26 

il  me  semble  qu'en  général  on  peut  les  identifier  avec  la  ville 
d'Amol  dans  le  Massandéran,  ville  qui  fut  autrefois  (cfr. 
1  Ritter  Erdk.  VIII  pp.  539  sqq.),  surtout  au  XIII?  siècle,  une  impor- 
tante et  florissante  cité  commerciale.  Sa  situation  sur  les  cartes 
change,  comme  il  ressort  de  ce  qui  est  dit  plus  haut,  mais  générale- 
ment elle  se  trouve  placée  sur  la  mer  Caspienne;  nous  rencontrons 
pourtant  sur  la  Carte  Cat  une  seconde  ville  du  même  nom  au 
centre  de  l'Asie  Centrale.  Elle  aura  probablement  reçu  ce  nom 
à  cause  du  fleuve,  de  même  que  la  montagne  d'Amol  aura  été  aussi 
nommée  d'après  le  fleuve,  sans  qu'on  doive  supposer  qu'une 
ville  ou  une  montagne  particulière  soit  la  cause  du  nom  de  la  ville 
et  de  la  montagne.  Ainsi,  selon  moi,  les  noms  de  tous  ces  fleuves, 
villes  et  montagnes  peuvent  se  ramener  aux  fleuves  Àmu  (Oxus)  et 
Jaxartes,  et  à  la  ville  d'Amol.  La  confusion  et  l'obscurité  des 
cartes  s'expliquent  d'ailleurs  naturellement,  si  Ton  songe  au  temps  où 
elles  ont  été  composées. 

Var.  de  nom: 
(à   côté    des   noms   sont   placées    les  lettres   /,  m  ou  v,  suivant  que 
nom  en  question  désigne  un  fleuve,  une  montagne  ou  une  rille): 

1.  Amol:  Med  v.  (Fisc/i  Samml.  p.  133). 

Carte  Cat  m.  {Notices  p.  125,  Ruge  p.  78). 
Leardo  v.  {Fisch-Ong  XIV). 

2.  Ama:  Carte  Cat  v.  (Ruge   p.  78). 

3.  Amiu:  Mauro  f.  {Ruge  p.  80). 

4.  Amo:  Carte  Cat  f.  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78). 

Carte  Cat  v.  {Notices  p.  126). 

5.  Amon:  Mauro  v.  (Zurla  p.  33). 

6.  Amu:  Mauro  m.  (la  carte  de  Zurla). 

7.  Amu):  Mauro  m.  {Zurla  p.  33). 

8.  Arius:  Mauro  m.  (Fisch-Ong  XV). 

Amon  v.  Amol. 

Amon  v.  Amonne. 

Amon  ne.  Selon  Hald  (Haverg  et  Miller  IV  p.  28),  nom  d'un 
peuple  qui  habitait  la  Palestine,  non  loin  de  la  rive  gauche  du 
Jourdain.  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  102),  même  mention.  —  On 
la  retrouve  dans  l'ancienne  littérature,  entre  autres  chez  Orosics 
(Bosw  p.  32),  et  elle  tire  son  origine  du  DcnUronome,  Chapitre  3, 
verset  16.    (Cfr.  Miller  IV  p.  28) 


27 

Var.  de  nom: 

1.  Amonoe:  Hald  (Miller  IV  p.  28). 

2.  Ammon:  Orosius  (Bosw  p.  32). 

3.  Amoo:  Hyoo  (Miller  III  p.  102). 

Amu  v.  Amol. 

Amu  v.  Aniu. 

Amu-Darja.  Id.  Amol,  Edil,  Oxus,  Viadme  et  Cauo  Zila. 
Quelquefois  aussi  confondu  avec  le  Jaxartes. 

Amui  v.  Aniu. 

Amuj  v.  Amol. 

Amur.  Près  de  TA  mur,  Schmidt  (p.  58)  place  Solango, 
peuple  de  Kubr. 

Amyctyr».  Peuple  légendaire  caractérisé  par  sa  grosse  lèvre 
inférieure.  Isid  {Etymol  XI,  3,  18)  dit:  cAliœ  labro  subteriori  adeo 
prominenti,  ut  in  solis  ardoribus  totam  ex  eo  faciem,  conlegant  dor- 
rnientes».  Ils  habitaient,  selon  Isid  (76.),  vers  l'Extrême-Orient.  — 
Cette  légende  se  retrouve  chez  Mand  et  le  peuple  y  est  décrit  presque 
mot  à  mot  comme  chez  Isid  (Hall  p.  205).     (Cfr.  Bov  p.  91). 

Anagundi.  Selon  Mauro  (Zurla  p.  41),  la  ville  de  Bisenegal 
est  partagée  par  un  fleuve  en  deux  parties,  une  grande  et  une  petite. 
La  grande  s'appelle  Bisenegal,  la  petite  Anagundi. 

Anchoy.  Selon  Clav  (Markh  p.  115),  ville  du  pays  de  Tagi- 
g  u  i  n  a. 

Andaman  v.  Andamania. 

Andamania.  Conti  (Major  p.  8)  dit  que  c'est  une  île  située 
dans  le  voisinage  de  Sciamuthera;  il  en  parle  comme  d'une  île  d'or. 
—  Chez  Mauko  (Fisch-Ong  XV),  Andamania  est  représentée  comme 
une  île  située  dans  l'océan  Indien,  presque  au  S.  de  Paigu,  et 
entourée  des  îles  de  «Taprobana  sive  Siometra»  à  l'E.,  de  Lamuri 
au  S.  et  de  Navagari  au  S.-O.  Près  de  l'île  se  lit  la  légende  suivante 
[ Zurla  p.  50;:  «Cette  île  avec  ses  An  dam  an  s  compte  à  peu  près 
500  milles  de  tour,  et  elle  est  habitée  par  des  idolâtres  cruels  et  par 
des  sorciers.  11  y  a  des  personnes  qui  prétendent  que  dans  file  on 
trouve  un  lac  qui  transmue  en  or  le  fer  qu'on  y  plonge.  Je  dis 
ceci  d'après  les  témoignages  concordants  d'un  grand  nombre  de  per- 
sonnes». —  Identifiée  avec  les  Andamans  (Major  p.  8  note  4,  cfr.  Zurla 
p.   !26).     Il  est  curieux  que  les  auteurs  aient  considéré  l'île  comme 


28 

une   fie   d'or,   étant   donné,  selon  Ritter  (Erdk.  VI  p.  524),  qu'on  ne 
connaissait  nullement  l'or  dans  l'île  avant  l'arrivée  des  Européens. 

Var.  de  nom: 

1.  Andamanla:  Conti  (Major  p.  8). 

2.  Amdramanla:  Conti  (Ram  I  p.  339). 

3.  Andaman:  Mauro  (Fisch-Ong  XV.  Ruge  p.  80). 

Andamans.  On  a  identifié  avec  ces  îles  l'An d aman ia,  l'An- 
gamanain,  Caynam  et  Dondiin;  on  en  a  fait  aussi  la  demeure 
des  Cynocephalae  et  des  Anthropophagi. 

Andra.  Province  de  la  Telingana  [Ritter  Erdk.  VI  p.  432). 
Id.  Telenc. 

Andragiri  v.  Indragiri. 

Andricoja.    Clav  {Markh  p.  156)  dit  que  c'est  un  pays. 

Andripolis.  Chez  Hald  (Haverg  et  Miller  IV  p.  34),  ville  située 
sur  l'océan  Indien  entre  la  bouche  du  Tigre  et  celle  de  lindus; 
on  ne  voit  pas  sur  la  carte  auprès  de  laquelle  elle  se  trouve.  — 
Selon  Miller  (Ib.),  c'est  la  même  ville  qu'Andropolis  d'Easi*,  qui  est 
identifiée  avec  Persepolis  {Miller  V  p.  45).  Mais  on  peut  tout  aussi 
bien  avoir  eu  en  vue  l'Alexandrie  fondée  par  Alexandre  à  l'em- 
bouchure de  Tlndus. 

Andropolis  v.  Persepolis. 

Andropophagi  v.  Anthropophagi. 

Andur.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  endroit  situé  sur  l'Indu  s, 
à  l'E.  de  Zendirgiri. 

Var.  de  nom: 

1.  Andur:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Ardaut:  Mauro  (Zurla  p.  41). 

Angal.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136),  territoire  ou  ville 
sur  la  côte  0.  de  Pile  d'Iana. 

Var.  de  nom: 

1.  Angal:  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Auzul:  Carte  Cat  (Notices  p.  136). 

Angamanain.  Polo  (Pauthier  II  pp.  580—82)  la  dépeint  comme 
une  grande  île.  Les  habitants  sont  des  idolâtres,  très  sauvages,  même 
anthropophages,  et  ils  ont  des  têtes  qui  ressemblent  à  des  têtes  de 
chiens.  —  Id.  Andamans  (Ib.  p.  580  note  1,  Reclus  l'Inde  p.  734). 
Cfr.  Anthropophagi. 

Angrinan.  Chez  Polo  (Pauthier  II  pp.  574  sqq.),  c'est  un  royaume 
de  Java    m  in  or.     Un    usage   singulier   règne    parmi    les  habitants. 


29 

Quand  une  personne  est  malade,  ils  envoient  demander  à  leurs  sorciers 
si  le  malade  se  rétablira,  ou  s'il  mourra  de  sa  maladie.  Si  la  ré- 
ponse dit  qu'il  recouvrera  la  santé,  ils  font  tous  leurs  efforts  pour 
le  guérir.  Si  au  contraire  il  doit  mourir,  ils  font  venir  des  hommes 
désignés  à  cet  effet,  qui  l'étranglent.  Puis  les  parents  du  mort  s'as- 
semblent, et  on  fait  un  festin  des  restes  du  défunt;  on  les  mange  si 
minutieusement  qu'il  n'en  subsiste  que  des  os,  le  tout  à  la  seule 
fin  de  ne  pas  donner  à  manger  aux  vers.  Les  os  sont  ensuite  suspendus 
dans  les  endroits  inaccessibles  des  montagnes.  Polo  dit  encore  que 
s'ils  trouvent  un  étranger,  ils  le  mangent  également.  —  La  description 
qu'a  tracé  Polo,  ressemble  beaucoup  à  celle  que  donne  Odor  des 
habitants  de  Don d in.  —  Identifié  (Pauthier  II  p.  574  note  2)  avec 
Indragiri  ou  Andragiri,  territoire  situé  autour  du  fleuve  du 
même  nom  sur  la  côte  E.  de  Sumatra,  ou  avec  un  pays,  portant 
aussi  le  môme  nom  et  situé  sur  la  côte  N.  de  Sumatra. 

Var.  de  nom: 

1.  Angrinan:  Polo  (Pauthier  II  p.  574). 

2.  Daogrolan:  Polo  (Ib.  note  r). 

3.  Dragrorlam:  Polo  (Ib.). 

Ani.  Ville  près  de  l'Arpa-Tschai  (Riiier  Erdk.  X  pp  439  sqq.). 
Id.  Aini. 

Ani.  Dénomination  antique  de  la  Camath  de  Rubr,  la 
Kemach  d'aujourd'hui  (Telf  p.  150  note  3).  Cfr.  Ritter  (Erdk.  X 
p.  782). 

Antbi  v.  Annibi. 

An  in  v.  Aniu. 

Aniu.  Chez  Polo  (Pauthier  II  pp.  427—30),  c'est  un  pays  à 
TE.  de  Gangigu;  il  fallait  15  jours  pour  y  aller.  Polo  le  dépeint 
comme  un  pays  très  riche,  produisant  surtout  des  chevaux  qu'on 
exporte  dans  l'Inde.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  40),  ce 
pays  se  trouve  sous  la  forme  d'Amui  ou  d'Amu,  et  il  est  représenté 
comme  un  pays  situé  dans  l'Inde  près  de  la  mer,  au  S.  de  l'em- 
bouchure du  fleuve  Mandus,  et  au  N.  de  Campa.  —  Id.  par  Pauthier 
(II  p.  427  note  1)  avec  l'Annam  ou  le  Ton-kin,  par  Yule  (Polo 
Il  p.  83  note  t)  avec  un  peuple  Honbi  vivant  dans  le  voisinage  de 
Lin-ngan. 


30 

Var.  de  nom: 

1.  Anflf:  Polo  (Paulhier  II  p.  427). 

2.  Àmii:  Polo  (Ram,  Gryn). 

Mauko  {Zurla  p.  40). 

3.  Amui:  Macro  (Fisch-Ong  XV,  la  carte  de  Zurla). 

4.  Anln:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  83). 

Ankipalek  v.  Ankipalikh. 

Ankipalikh.  Selon  Km  (Kir  p.  178),  c'est  un  endroit  par  où 
le  roi  Hethum  passa  à  son  retour.  —  Identifié  avec  La  Nouvel le- 
Balekh  dans  le  voisinage  du  fleuve  Boro-Tala  de  la  Dzoungarie 
(lb.  notes  11  et  13). 

Var.  de  nom: 

1.  Ankipalikh:  Km  (Kir  p.  178). 

2.  Ankipalek:  Kir  (lb.  note  11). 

3.  lankl-Balekh:  Km  (lb.  note  13). 

Ankitans  v.  Kitai. 

Anmaga.  Sur  la  Caivte  Cat  (Notices  p.  128),  ville  située 
à  l'angle  S.-O.  de  la  mer  Caspienne,  juste  au  S.  de  l'embouchure 
du  Maumetavar  et  au  N.  de  Doioyo. 

Annam,    Id.  Aniu. 

Annibi.  Chez  Ptol,  il  y  a  en  Serica  un  peuple  Annibi, 
qui  demeurait  au-delà  d'une  montagne  appelée  du  même  nom. 
Chez  Lkardo  (Fixch-Ong  XIV),  on  trouve  une  montagne  de  nom 
semblable,  située  très  loin  dans  l'Asie  orientale,  dans  le  voisinage 
de  (îog  et  M  a  go  g.  —  Mauko  [Zurla  p.  38)  aussi  parle  d'une 
pareille  montagne  dans  l'Extrême-Orient.  —  La  montagne  de  Ptol 
est  identifiée  par  Richthofen  (l  pp.  492,  493)  avec  le  versant  nord  du 
Tien-schan,  et  le  peuple  est  identifié  avec  les  Hiung-nu  (lb.). 

Var.  de  nom: 

1.  Annibi     Piol. 

2.  Anlbl       Leahdo  {Fisch-Ong  XIV). 

3.  AttUbl:     Macro  i  Zurla  p.  ,'KSi. 

Anontchesiemur  v.  Casmir. 

Anter.  Chez  Mauko  {Zurla  p.  38\  ville  du  Chatajo  ou,  pour 
plus  de  précision,  de  la  province  de  Chuinchin. 

Anthropophagie  Les  récits  relatifs  à  ces  peuples  cannibales 
remontent  très  haut.  Hérodote  parle  déjà  deux  [Btinhury  I  p  192», 
et  la  description  qu'il  en  donne  ressemble  beaucoup  aux  descriptions 
postérieures.  —  Ptol    les    mentionne  comme  habitant  le  Nord  de  la 


31 

Serica.  —  Sol  parle  des  Anthropophagi  à  plusieurs  reprises:  Ainsi 
(Sol  p.  82):  €...  Anthropophagi  quibus  execrandi  cibi  sunt  humana 
viscera:  quem  morem  impise  gentis  adiacentium  terrarum  prodit 
tristissima  solitudo,  quas  ob  nefarium  ritum  finitimae  nationes  metu 
profugae  reliquerunt  ea  causa  est,  ut  usque  ad  mare  quod  Tabin 
vocant . .  .  sine  homine  terra  (p.  83)  sit  et  immensa  déserta,  quoad 
perveniatur  ad  Seras».  À  un  autre  endroit  (Sol  p.  182),  il  les 
appelle  «gens  asperrima»;  c'est  aussi  parmi  les  Anthropophagi 
qu'il  range  les  Essedones  (Sol  p.  84).  —  Isid  les  dépeint  ainsi 
(Etymol  IX,  2,  132):  «Anthropophagi  gens  asperrima  sub  regione 
Sérum  sita,  qui  quia  humanis  camibus  vescuntur,  ideo  anthropo- 
phagi nominantur>.  Ailleurs  il  dit  (Etymol  XIV,  3,  33)  que  les 
habitants  de  l'Hircanie  vivent  aussi  de  chair  humaine.  —  Sur  la 
carte  de  Halo  (Haverg,  MiUer  IV  pp.  24,  25),  on  trouve  ce  peuple 
indiqué  très  loin  dans  l'Asie  du  N.—  E.,  près  du  golfe  appelé  Mare 
Caspium  et  entouré  au  S.  par  Seres  civitas,  à  TE.  par  le  Mons 
Molans  et  au  N.  par  Biza  et  par  le  peuple  qu'on  appelle  Inclusi. 
La  légende  des  Anthropophagi  fait  suite  à  celle  des  Inclusi  et 
dit  (76.  p.  25):  «Isti  inclusi  idem  esse  creduntur  qui  a  Solino 
anthropophagi  dicuntur,  inter  quos  et  Essedones  numerantur: 
nam  tempore  Antichristi  erupturi  et  omni  mundo  persecutionem 
illaturi».  De  la  légende  des  Inclusi  (/&.),  citons  les  mots  suivants:  «Hic 
sunt  homines  truculenti  nimis,  humanis  carnibu*  vescentes,  cruorem 
potantes,  filii  Caini  maledictw.  —  Chez  Ebst  (M Mer  V  p. 33),  on  retrouve 
ce  peuple  mentionné  en  deux  endroits.  D'abord,  il  est  confondu  avec 
un  autre,  celui  des  Hippopodes,  car  la  légende  dit:  «Hic  sunt 
Antropofagi,  homines  veloces,  habent  enim  pedes  similes  equorum. 
Carne  et  sanguine  hominum  vivunt».  Mais  plus  loin  (Miller  V  pp.  59,  60), 
il  est  dit  seulement:  «Gens  ista  humanas  carnes  habet  in  usu>.  Le 
peuple  est  placé  dans  l'Ethiopie.  —  Polo  (Pauthier  II  p.  582)  parle 
d'un  peuple  barbare  qui  mange  tous  les  étrangers:  c'est  des  habitants 
de  l'île  d'Angamanain  qu'il  parle  ainsi,  sans  pourtant  les  appeler 
Anthropophagi.  —  Hygg  parle  d'un  peuple  de  l'Ethiopie  (Miller 
III  p.  105):  «Androfagi  humanas  edunt  carnes».  Il  semble  aussi 
vouloir  placer  un  autre  peuple  anthropophage  dans  l'Hyrcania,  car 
il  dit  (Ib.  p.  101):  «Hircania  habet  homines  humana  carne 
vescentes».  —  Chez  Génies  (Fisch-Ong  X),  il  est  dit  du  peuple 
en     question     dans    la    légende    concernant    l'île    de    Taprobana 


32 

(Fisch  Samral.  p.  180):  cHuius  insuie  partem  antropopbagi  habi- 
tant continue  cum  viciais  bellantes  capita  humana  pro  tbesauro  re- 
conduit esis  carnibus  et  qui  plura  capita  babuit  ditiorest».  —  Eofin 
nous  retrouvons  chez  Walsp  (Zeitsckr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  10) 
ce  peuple,  placé  sur  la  côte  nord  de  «Mare  occidentale»,  et  entouré 
au  S.  par  des  cpigmei»,  au  N.  par  «Gog  et  Magog»,  et  encore 
plus  au  N.  par  les  «Inclusi».  La  légende  de  la  carte  dit:  «Andro 
pophagi  manducant  carnes  hominum»,  et  tout  à  côté  est  dessiné 
un  cannibale.    (Cfr.  Zeitsckr.  Erdk.  Berl  XXVI  p.  381). 

Antiochia  v.    Nisibis. 

Anton ina.  Selon  Mar  (Yule  Catbay  II  p.  356),  c'est  le  nom 
d'une  cloche  de  Zayton. 

Anubi  v.  Annibi. 

Any  v.  Aini. 

Aociam  v.  Aocjam. 

Aocjam.     Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142),  ville  qui  semble 
appartenir    au    pays    appelé    Catayo.     La    ville    est   située    au    S. 
d'Elbeit,  ou  plus  précisément  au  S.  du  pays  des  Nains,  et  ses  voisines 
sont  les  villes  de  Calajan  à  TE.,  Perzardadajn  à  FO.,  et  Chian 
fuy,  Erminio  et  Caynan  au  S. 

Var.  de  nom: 

1.  Aoc|am:     Carte  Cat  (Notices  p.  142). 

2.  Aociam:    Carte  Cat  {Ruge  p.  78). 

Apalœi.  Peuple  de  Scythia  mentionné  par  Sol  (SoZ  pp.  92, 181). 

Apamea  v.  Appamna. 

Apamia  v.  » 

Aphrodisia  v.  Frondisia. 

Aphrodisias  v.        » 

Appamna.  Chez  Hald  (Haverg),  on  lit  le  nom  d'une  ville 
Appamna  civitas  qui  est  située  sur  le  cours  supérieur  du  fleuve 
d'Euphrate.  —  On  a  essayé  (Miller  IV  p.  29)  d'identifier  cette  ville 
avec  les  villes  du  même  nom  mentionnées  par  Sol  et  par  Isid.  Sol 
(Sol  p.  167),  dans  la  description  de  la  Phrygie,  parle  dune  ville  d'Apa- 
mea  «oppidum  a  rege  Seleuco  postmodum  constitutum».  Dans  la 
description  de  la  Syrie,  Isid  (Etymol  XV,  1,  14)  dit  de  Seleucos: 
«ipse  quoque  Laodiciam  et  Seleuciam,  ipse  Apamiam  et  Edessam 
construxit».  Selon  moi,  Sol  et  Isid  ne  pensaient  pas  à  la  même 
ville,   quoique    le   nom  soit  semblable.     L'Apamea  de  Sol  ne  peut 


38 

être  que  l'Apamea  Cibolus  de  la  Phrygie  (v.  Droysen  Hist.  AU.). 
Pour  l'Apamia  d'Isio,  elle  peut  être  soit  Apamea  sur  POrontis, 
soit  une  Apamea  située  sur  le  haut  Eu ph rate:  deux  lieux  entre 
lesquels  le  texte  d'Isio  ne  permet  pas  de  se  prononcer.  Quant  à 
l'Appamna  indiquée  sur  la  carte  de  Halo,  elle  me  semble  être 
l'Apamea  située  sur  l'Euphrate.  Cette  Apamea  se  trouve  près 
de  la  Bir  ou  Birthe  d'aujourd'hui,  en  face  de  la  vieille  ville 
de  Zeugma,  également  située  sur  l'Euphrate  non  loin  d'Edessa 
(Droyten  Hist  AU.,  Bunbury  11  p.  317,  Ritter  Erdk.  X  pp.  961  sqq.).  Ainsi 
l'opinion  de  Miller  (IV  p.  29)  qui  regarde  Sol  comme  le  modèle  de 
Hald,  est  fausse  dans  ce  cas,  tandis  qu'Isio  peut  fort  bien  l'avoir 
été,  sans  que  cela  soit  pourtant  hors  de  doute. 

Var.  de  nom: 

1.  Appamsa:    Hald  (Raverg,  la  carte  de  Miller). 

2.  Appaauâm:    Hald  (Miller  IV  p.  S9). 
S.    Apaml*(?):    lup  (Elymol  XV,  1.  14). 

Appnmnia  v.  Appamna. 

Appotinitana.  Sur  la  carte  de  Hygo  (Magasin),  c'est  une 
Ile  de  l'océan  Septentrional,  au  N.  des  Meotides  paludes.  Elle 
n'est  pas  indiquée  sur  les  cartes  éditées  de  Miller  (III). 

Aqvi&sa.  Selon  Het  (Het  Cap.  8),  c'est  un  pays  au  S.  de 
Regnum  Médise,  près  de  la  mer.  À  en  juger  par  Het,  il  se  trouve 
à  l'O.  du  Regnum  Caldœorum.    Cfr.  Quis. 

Aquivi.  Clav  (Markh  p.  163)  parle  d'un  pays  d'Aquivi;  il  fal- 
lait 10  jours  pour  y  aller  en  partant  de  Samarcand  vers  l'Inde. 
On  y  trouve  beaucoup  de  minéraux  et  de  saphirs.  Cfr.  Ritter  (Erdk. 
VII  pp.  745,  746).  —  Id.  Akhsi  dans  le  Fergbana(AfarAA  Ib.note3). 

Arabis  v.  Arbis. 

Arachaze.  Chez  Mauro,  ville  près  de  la  la  côte  sud  de  la 
mer  Caspienne  dans  le  Mamutava,  delta  du  Kur  (Zurla  p.  46). 

Arachosia.  Province  et  ville  de  Perse.  Sol  (Sol  p.  201)  dit: 
cArachosiam  Erymantho  amni  inpositam  Samiramis  condidit». 
—  Isid  (Elymol  XIV,  3,  8)  dit  que  dans  la  Parthia,  entre  autres  provin- 
ces, se  trouve  aussi  celle  d'Aracusia;  et  il  ajoute  (Ib.  9):  «  Aracusia 
ab  oppido  suo  nuncupata».  —  Chez  Hald  (Haverg),  nous  retrouvons 
le  pays  mentionné  aussi  bien  que  la  ville.  Dans  la  légende  concer- 
nant e Parthia»,  laquelle  du  reste  ressemble,  dans  certaines  parties, 
presque  mot  pour  mot  au  texte  d'Isio  (/&.  8),  il  compte  c Aracusia» 

3 


34 

(Miller  IV  p.  33)  parmi  les  pays  de  la  Parthia,  et  à  un  autre  en- 
droit on  lit:  cRanando  ampui  Aracusiam  civitatem  Seramis  im- 
posuit».  —  L'Aracusa  civitas  est  aussi  indiquée  chez  Ebst  (Miller 
V  p.  45).  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X),  il  y  a  un  territoire  d'Ara- 
cosa  à  PO.  de  l'Indus  et  au  N.-O.  de  la  Gedrosia.  —  Chez 
Leardo  (FischrOng  XIV),  nous  retrouvons  le  nom  d'Archuxia  en 
deux  endroits:  d'une  part  près  du  fleuve  d'Oxius,  — et  alors  le  pays 
est  entouré  par  l'Orcania  à  PO.  et  par  le  Morgana  à  TE.  — 
d'autre  part  un  peu  plus  au  S.,  où  on  retrouve  l'Archuxia  situé  à 
l'E.  de  la  Dragiana.  —  Chez  Mauro  l'Arachosia  n'est  pas  directe- 
ment mentionné,  mais  dans  deux  de  ses  légendes  il  en  parle.  À  un 
endroit  (Zurla  p.  40),  il  dit  du  pays  de  Chorazan:  cCe  pays  s'ap- 
pelait autrefois  Aracosia».  En  un  autre  passage  (Zurla  p.  80),  il 
dit:  «Remarquez  que  Ptol  a  placé  dans  cette  partie  de  l'Asie 
(India  Secunda)  plusieurs  pays  comme...  Arachosia...  pays  que  j'ai 
laissés  de  côté,  parce  que  ces  noms  ont  été  confondus».  —  L'Ara- 
chosia est  un  territoire  de  l'Afghanistan  d'aujourd'hui  dans  les 
environs  de  Kaboul  et  de  Kandahar.  —  Pour  plus  de  détails,  v. 
Bunbury  et  Rit  ter. 

Var.  de  nom: 

1.  Arachosia:    Sol  (Sol  p.  201). 

Mauro  (Zurla  p.  40). 

2.  Aracosa:    Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X). 

3.  Aracosia:    Mauro  (Zurla    p.  40). 

4.  Aracusa:    Ebst  (Miller  V  p.  45). 

5.  Aracutla:     Isid  (Elgmol  XIV,  3,  9). 

Hald  (Havtrg,  Miller  IV  p.  34). 

6.  Archuxla:     Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 

Aracosa  v.  Arachosia. 

Aracosia  v.  » 

Aracusa    v.  > 

Aracusia  v.  > 

Aragaz.  Chez  Kir  (Kir  p.  176),  montagne  pas  très  loin  d'Arai; 
au  pied  de  la  montagne  se  trouve  Vardenis.  —  ld.  Alaghez  (Rit- 
ter  Erdk.  X  pp.  376,  399),  identique  à  Alagôs  (Andrée  AU.). 

Arai  v.  Ararat. 

Arakan.    Id.  Racha. 

Aran.    Chez  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  59),  nom  d'un  pays 


35 

qui  était  situé  entre  Caldea  et  Mogan.  Id.  avec  le  pays  d'Aran, 
partie  de  l'Arménie  perse.    (Cfr.  Ritter  Erdk.  VIII  pp.  124,  126). 

Ararah  v.  Ararat. 

Ararat.  Cette  montagne,  sur  laquelle,  selon  la  Bible,  l'arche 
de  Noé  fut  jetée  (Genesis  Cap.  8),  a  été  de  bonne  heure  identifiée 
avec  la  montagne  qui  porte  aujourd'hui  ce  nom  sur  les  cartes.  — 
Cosm  (Crindle  p.  33)  dit  que  l'arche  de  Noé  se  posa  sur  l'Ararat, 
montagne  de  Perse.  —  Isid  (Etymol  XIV,  8,5)  dit:  «Ararath  mons 
Armeniae,  in  quo  arcam  historié  post  diluvium  sedisse  testantur. 
LTnde  et  usque  hodie  ibidem  lignorum  eius  videntur  vestigia».  — 
Chez  Kir  (Kir  p.  176),  la  montagne  s'appelle  A  rai.  (Cfr.  Ritter 
Erdk.  X  p.  359).  —  Ruhr  (Schmidt  p.  89,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p 
386)  parle  de  la  montagne  Maris  située  dans  le  voisinage  de  Vaxua 
elle  est  formée  de  deux  sommets,  sur  lesquels  l'arche  de  Noé  fut 
jetée,  et  il  ajoute:  «Multi  temptaverunt  ascendere  et  non  potuerunt» 
Ib.  387).  Au  pied  de  la  montagne  se  trouve  la  ville  de  Cemanium 
(Ib.).  —  Chez  Hald  (Haverg),  on  voit,  dessinée  sur  le  Mons  Tau  ru  s, 
une  arche  à  côté  de  laquelle  on  lit:  «Archa  Noe  sesesit  in  monti- 
bus  Arménie».  —  Het  (H et  Cap.  9)  prétend  que  la  plus  haute 
montagne  de  la  terre  se  trouve  en  Arménie  et  s'appelle  Arath,  et 
que  c'est  sur  son  sommet  que  l'arche  de  Noé  se  fixa  «post  diluvium 
primura».  On  ne  peut  pas  en  faire  l'ascension  à  cause  des  neiges. 
Parfois  on  aperçoit  quelque  chose  de  noir  sur  le  sommet,  et  ceci 
«ab  hominibus  dicitur  esse  Arca».  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV 
p.  38)  dépeint  aussi  l'Ararat  comme  une  très  haute  montagne,  sur 
laquelle  l'arche  de  Noé  à  reposé.  On  ne  peut  pas  la  gravir,  car  elle 
est  toujours  couverte  de  neige  et  enveloppée  de  brouillards,  et  per- 
sonne n'a  pu  monter  plus  haut  qu'à  la  limite  des  neiges.  Au  pied 
de  la  montagne  se  trouve  un  lac,  où  des  martyrs  ont  subi  la  mort 
et  où  des  miracles  se  produisent;  c'est  surtout  cette  partie  de  la 
montagne  qui  s'appelle  Ararat;  la  ville  de  Semur  est  située  au 
pied  de  la  montagne  (Ib.  p.  39).  —  Odor  (Cordier  p.  6)  parle  d'une 
montagne  Harach,  sur  laquelle  se  trouve  l'arche  de  Noé.  Plusieurs 
personnes  auraient  bien  voulu  y  monter,  et  les  compagnons  d'OooR 
rengageaient  &  tenter  l'entreprise,  mais  les  gens  du  pays  disaient  que 
c  était  impossible,  «car  il  semble  que  il  ne  plaise  mie  au  très  haut 
Dieu  comme  dient  les  gens  de  ce  pays».  —  Chez  Peg  {Yule  Catbay 
II  p.  301),  une  des  stations  de  la  route  d'Aiazzo  à  Tauris  s'appelle 


lAivlui  d*  Noé  daos  le  manuscrit  italien  «Sotto  Larcanoë» 
{\Ik  tioU»  3)*  Yu!e  Ta  (Ib.)  identifiée  avec  Bayazid.  —  Mand  (Hall 
p.  I  tS)  parle  d  une  montagne  qu'on  appelle  Ararathe,  mais  que  les 
Juif*  appellent  Taneez;  c'est  sur  cette  montagne  que  l'arche  de 
\in>  $  arrêta;  à  côté  se  trouvent  les  villes  de  Dayne  et  d'Any  (Ib.). 
Ou  trouve  Montes  Ararat  chez  Hygg  (Miller  III  p.  102);  et  sur 
la  UHxtne  carte  on  lit  la  légende:  cln  Montibus  Arménie  requievit 
Arcta  Noe»  (/&.)•  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  122),  on  voit  au 
N.  de  la  mer  d'Aqvi  un  dessin  représentant  d'une  part  une  mon- 
tagne» d'autre  part  une  arche,  et  à  côté  on  lit:  «Archa  de  Noë»  et 
«Monts  Ararat  super  quos  Archam  Noë  post  dilùvium».  —  Clav 
(Markh  p.  80)  dit  que  la  ville  de  Cal  marin  était  située  près  delà 
montagne  où  l'arche  de  Noé  s'échoua.  —  Chez  Bian  (FischrOng  IX, 
Miller  III,  145),  on  trouve,  à  l'O.  d'Arzeron  et  au  S.-E.  de  Tabi- 
aonda,  «Arca  Noe».  —  Chez  Genues  [FischrOng  X),  un  peu  au  S. 
de  Derbent,  se  trouve  placée  •  Archa  Noe».  —  Chez  Walsp 
(Xeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10),  le  «Mons  Ararah»  a  sa  place 
entre  la  mer  Caspienne  et  la  mer  Noire,  à  l'endroit  où  les  deux 
mers  sont  le  plus  rapprochées  Tune  de  l'autre;  au  S.  une  arche  est 
dessinée  et  à  côté  de  celle-ci  on  lit  «Archa  Noe».  —  Chez  Leardo 
(Fisch-Ong  XIV),  cl  archa  de  Noe»,  avec  un  dessin,  se  trouve  au 
S.-E.  de  la  mer  Noire,  au  N.-O.  du  Tigre  et  au  N.  de  l'Euphrate. 

—  Chez  Mauro  (FischrOng  XV),  au  S.  du  «M.  Charabach»  il  y  a 
une  montagne,  qui,  selon  Zurla  (p.  45),  est  l'Ararat,  ou  l'arche  de 
Noé  est  dessinée,  et  à  côté  on  lit  la  légende  suivante  (Zurla  Ib.): 
t Les  Arméniens  disent  que  l'arche  s'est  arrêtée  sur  ces  deux  cimes». 

—  Il  a  été  parlé  plus  haut  de  l'identification  de  cette  montagne. 
Quant  aux  données  relatives  aux  difficultés  de  l'ascension,  cfr.  RiUer 
(Erdk.  X  pp.  486  sqq.). 

Var.  de  nom: 

1.  Ararat:  Cosu  (Crindle  p.  33). 

Jord  (Sac.  Géogr.  Paris  IV  p.  38). 
Hygg  (Miller  III  p.  102). 
Carte  Cat  (Notices  p.  122). 
Mauro  (Zurla  p.  45). 

2.  Aral:  Kir  (Kir  p.  176). 

3.  Ararah:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Taf.  10). 

4.  Ararath:  Isid  (Etymol  XIV,  8,  5). 

5.  Ararathe:  Mand  (Hall  p.  148). 


37 

6.  Àrath:  H  et  (Het  Cap.  9). 

7.  Arca  Noe  etc.:  Cosm  (Crindle  p.  33). 

Isid  (Etymol  XIV,  8,  5). 

Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  386). 

Hald  (Haoerg). 

Het  (Het  Cap.  9). 

Jord  (Soc.  Géogr.  Paria  IV  p.  38). 

Odor  (Cordier  p.  6). 

Peg  (Yule  Cathay  II  p.  301). 

Mand  (Hall  p.  148). 

Hygo  (Miller  III  p.  102). 

Carte  Cat  (Notices  p.  122). 

Clav  (Markh  p.  80). 

Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III,  145). 

Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Taf.  10). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Taf.  10). 

Lbardo  (Fisch-Ong  XIV). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zur/a  p.  46). 

8.  Harach:  Odor  (Cordier  p.  6). 

9.  Masls:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  386). 

10.  Tam:  Mand  (Hall  p.  148  note  m). 

11.  Taneer:  Mand  (Hall  p.  148). 

12.  Tbam:  Mand  (/*.  note  m). 

Ararath  v.  Ararat. 
Ararathe  v.     > 
Araris  v.  Arbis. 

Ararn  v.        » 

Aras.  Id.  Araxes  et  Maumetavar  et  probablement  Fiume 
Rosso  chez  Peg. 

Arath  v.  Ararat. 

Araxes.  Les  anciens  auteurs  faisaient  tomber  ce  fleuve  dans 
la  mer  Caspienne  (Bunbury  I  p.  141);  et  Sol  (Sol  p.  86)  dit:  «Sed 
Araxes  brevibus  intervallis  ab  Eupbratis  ortu  caput  toilit  ac  deinde 
in  Caspiam  fertar  mare».  —  Isid  (Etymol  X1I1, 21, 16)  écrit:  «Araxis 
fiuvius  Arménie  qui  ab  uno  monte  cum  Euphrate  specie  diversa 
oritor,  dictas,  quoà  rapacitate  cuncta  prosternât.  Unde  et  cum 
Àlexander  eum  transgredi  vellet,  ponte  fabricato,  tanta  vi  inundavit, 
ut  pontem  diruereL  Hic  brevibus  intervallis  ab  Eupbratis  ortu  caput 
toilit,  ac  deinde  Caspium  fertur  in  mare».  —  Kir  (Kir  p.  179) 
rapporte  que  le  roi  Hethum  à  son  retour  passa  le  fleuve  d'Araxes.  — 
Chez    Ebst  (Miller  V  p.  37),  le  fleuve  est  dépeint,  même  deux  fois; 


38 

une  fois  il  s'appelle  Oraxis,  l'autre  Artix;  à  côté  d'Oraxis  on  lit 
(Ib.):  «Oraxis  fluvius  Arménie  uno  cum  Eufrate  et  Tygri  monte 
oritur,  a  rapacitate  dictus,  unde  et  cum  Alexander  transgredi  vellet, 
pontem  fabricavit,  sed  flumeu  tanta  vi  inundavit,  ut  pontem  dirueret». 
Il  est  probable  que  l'Araxes,  comme  les  anciens  auteurs  l'ont  in- 
diqué, se  jetait  directement  dans  la  mer  Caspienne  et  n'était  pas 
comme  maintenant  un  affluent  du  Kur.  Cfr.  Sievers  (Asien  p.  90), 
Buribury  (II  p.  282)  et  Droysen  (Hist.  Atlas).  L'A r axes  est  identifié 
avec  l'A  ras  d'aujourd'hui. 

Var.  de  nom: 

1.  Araxes  ou  Araxls:  Sol  (Sol  p.  86). 

Isid  (Etymol  XIII,  21,  16). 
Kir  (Kir  p.  179). 

2.  Artlx    Ebst  (Miller  V  p.  37). 

3.  Oraxis:  Ebst  (Miller  V  p.  37). 

Arbel  v.  Arbelitis  regto. 

Arbela  v.  » 

Arbela  v.  Arbis. 

Arbelitis  regio.  Chez  Sol  (Sol  p.  177),  partie  de  l'Adiabene, 
célèbre  par  la  victoire  d'Alexandre.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  45)f 
ville  de  la  Mésopotamie.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45).  également 
ville  de  la  Mésopotamie.  —  Cette  ville  est  identifiée  avec  l'Erbil 
d'aujourd'hui  (Ritter  Erdk.  VIII  p.  89).    Cfr.  Arbis. 

Var.  de  nom: 

1.  Arbelitis  regio:  Sol  (Sol  p.  177). 

2.  Arbel:  Mauro  (Zurla  p.  45). 

3.  Arbela:     Ebst  (Miller  V  p.  45). 

Arbis,  Plin  (VI,  97)  parle  d'une  ville  d'Arbis,  fondée  par 
Néarchos,  et  d'un  fleuve  du  même  nom.  La  ville  est  évidemment 
l'Arbis  oppidum  en  Gedrosia,  mentionnée  par  Ptol,  et  le  fleuve 
l'Arbis  fluvii  ostia,  mentionné  par  Ptol  (VI,  20),  et  l'Arbis,  men- 
tionné par  Isid  (Etymol  XIV,  3,  8).  Miller  croit  (IV  p.  35)  que  le 
fleuve  Araris,  nommé  par  Isid  dans  Etymol  XIII,  21,  13,  est  identi- 
fiable à  l'Arbis;  le  seul  renseignement  qu'IsiD  donne  à  ce  sujet 
est  celui-ci  :  «Currit  per  Parthiam  et  Assyriara».  —  Il  y  a 
des  cartes  du  moyen-âge  où  nous  retrouvons,  mentionnés  sous  une 
forme  ou  sous  une  autre,  la  ville  aussi  bien  que  le  fleuve.  Hald 
(Haverg)  dit  que  les  fleuves  Ararn  et  Nuthus  alimentent  le  Tigre, 
et  que  tous  les  deux  sortent  du  Mons  Caucasus.    Miller  (IV  p.  35) 


39 

croit  que  cet  Ararn  est  le  même  que  l'Arbis.  Et  Orosius, 
auquel  Hald  se  rattache,  parle  aussi  (Bosw  p.  32)  d'un  fleuve 
Arabis  ou  Arbis.  —  ëbst  (Miller  V  p.  47)  parle  d'un  fleuve 
A r bêla,  mais  on  ne  sait  pas  positivement  s'il  a  pensé  au  fleuve 
Arbis,  ou  bien  si  le  nom  ne  provient  pas  d'une  confusion  avec  la 
ville  d'Arbela,  qui  se  trouve  tout  près.  On  trouve  sur  la  Carte 
Cat  (Ruge  p.  78),  sur  la  rive  gauche  du  Tigre  un  peu  au  N.  de  Bal- 
dach,  une  ville  d'Arbo.  Je  ne  sais  s'il  faut  l'identifier  avec  Arbis 
ou  Arbela.    Cfr.  Arbelitis  regio. 

Var.  de  nom: 

f.  =  fleuve,  v.  =  ville 

1.  Arbis:  Plin  f.  v.  (Plin  VI,  97). 

Ptol  f.  v.  (Piol  VI,  20). 
Isid  f.  (Etgmol  XIV,  S,  8). 
Orosius  f.  {Bosw  p.  32). 

2.  Arabis:  Orosius  f.  (Bosw  p.  32). 

3.  Ararls:  Isid  f.  (Etymol  XIII,  21,  13). 

4.  Ararn:  Hald  f.  (Haverg,  Miller  IV  p.  35). 

5.  Arbela:  Ebst  (.(Miller  V  p.  47). 

6.  ArbO:  Carte  Cat  v.  (Ruge  p.  78). 

7.  Orbo:  Carte  Cat  v.  (Notices  p.  121). 

Arbo  v.  Arbis. 

Arbor  halsami  v.  Arbor  Sicca. 

Arbores  solis  et  lune  v.     » 

Arbor  secbo  v.  » 

Arbor  Sicca.  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg),  on  trouve, 
dans  l'Extrême-Orient  de  l'Inde,  près  de  Pendroit  où  l'Eden  est 
figuré,  et  un  peu  à  TE.  de  l'endroit  désigné  par  «Expulsio  Ade  et 
Eva»  un  arbre  sans  feuilles  à  côté  duquel  on  lit:  «Arbor  balsami 
id  est  Arbor  Sicca»  (Miller  IV  pp.  8,  34).  —  Chez  Ebst  (Miller  Y 
p.  48),  on  voit  dans  Tin  de  une  image  représentant  deux  arbres, 
une  table  et  devant  celle-ci  un  personnage,  probablement  Alexandre, 
ainsi  qu'un  soleil  et  une  lune;  à  côté  on  lit  cette  légende  (/&.): 
cOraculum  solis  et  lune».  —  Polo  (Pauthier  I  pp.  95,  96,  Yule  Polo 

I  p.  119)  dit  que,  dans  la  province  du  Tonocain,  au  milieu  d'un 
désert,  on  voit  un  arbre,  Arbre  Solque  ou  Arbre  Sol  (comme  Yule, 
Ib.  p.  121,  veut  qu'on  le  lise),  que  les  chrétiens  appellent  Arbre  Sec. 

II  est  dépeint  comme  un  arbre  grand  et  épais,  dont  l'écorce  est  verte 
d'un   côté,   et   blanche   de   l'autre;   le   fruit  de  cet  arbre  ressemble 


40 

d'aspect  au  marron  mais  est  vide  à  l'intérieur.   Le  bois  est  jaunâtre 

et  ressemble  à  celui  du  buis,  et  il  est  très  résistant.    L'arbre  est  tout 

seul,  car  à   100  milles  à  la  ronde  il  n'y  en  a  pas  d'autres  excepté 

d'un   côté,   où   l'on   en    voit   à   10   milles   de    distance.     Les   gens 

du    pays    racontent    que    c'est    là   que   se    livra   la   bataille   entre 

Alexandre   et   Darius.    (Cfr.   PavJthier  I  p.  95  note  2  et  surtout 

Yule  Ib.  pp.  120  sqq.  note  2).  —  Odor  parle  aussi  de  l'arbre  en  question 

dans   son   récit   de   voyage,   mais  très  brièvement;  il  dit  seulement 

(Cordier   p.    19)   que  dans  la  ville  de  Thoris  on  croit  que  »le  sec 

arbre»    se   trouve   dans  une  église  sarrasine;  en  revanche,  dans  un 

autre  livre,  dans  le  «Liber  de  terra  Sancta»,  il  dépeint  l'Ârbor  sicca 

un   peu   plus  en  détail  (Bov  p.  38),   en  disant  que  sur  la  montagne 

M  ambre,  non  loin  d'Ebron,  il  y  a  un  arbre,  sans  doute  un  chêne, 

qui,   à  cause  de  son  âge,  a  un  nom  particulier,  il  s'appelle  Arbor 

sicca,    mais   les   Sarrasins   l'appellent  Dirp.    On  croit  qu'il  y  est 

depuis   le   temps   d'Abraham;    primitivement  il  était  vert,  mais  il 

s'est  flétri  au  moment  de  la  Passion.   (Cfr.  Cordier  pp.  21  sqq.  note  3). 

Odor  place  donc  un  arbre  à  Thoris  et  un  autre  en  Palestine.  — 

Mand  (Hall  pp.  68,  69)  dépeint  cet  arbre  avec  beaucoup  de  détails.  Il 

le   place  â  M  ambre  et  dit  presque  la  même  chose  qu'OooR,  mais 

il    ajoute    qu'il    est  une    prophétie   suivant   laquelle    un   souverain 

puissant   de  l'Occident   prendra   la  Terre  Sainte,  et  qu'alors  il  fera 

chanter   une   messe   sous   l'Arbre,   qui  commencera  â  reverdir  et  â 

porter   des  feuilles  et  des  fruits;  nombre  de  miracles  auront  lieu  et 

une   masse   d'infidèles   et   de   Juifs   seront   convertis.    À  cause  de 

cela  l'arbre  est  un  objet  d'adoration.   Il  possède  encore  d'autres  vertus; 

si   l'on   porte  sur  soi  un  petit  morceau  de  l'arbre,  on  est  prémuni, 

soi-même   et   sa   monture,  contre  tous  les  malheurs.    (Cfr.  Bov  pp. 

37—39).   Plus  loin,  Mand  (Hall  p.  298)  parle  de  l'Arbre  de  Soleil 

et  de  l'Arbre  de  la  Lune;  il  dit  que  ceux  qui  les  gardent  peuvent 

vivre  400  â  500  ans  {Bov  p.  103)  en  raison  du  baume  que  ces  arbres 

produisent.  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  103),  on  trouve,  au  fond  de 

l'Inde,  une  légende:    «Hic  Alexander  petebat  responsum  ab  arbo 

ribus»,   ce   qui    vise   également   l'Arbor   sicca.  —  Clav,  qui  en 

parle,  le  place  à  Tabreez,  comme  Odor:  il  y  a  là  (Markh  pp.  89, 90) 

un  arbre  tout  flétri  que  personne  n'a  pu  abattre;  c'est  à  cause  de  cela 

aussi   qu'il  est   en    pleine   rue.    —   Schilt   (Nùrnb  Cap.   34,    Telf 

pp.  56 — 57)  s'appuie  dans  sa  description  sur  Mand,  en  ce  qui  regarde 


41 

rbor  Sieca,  mais  non  pour  ce  qu'il  dit  des  arbres  du  Soleil  et 
e  la  Lune.  II  dépeint  le  premier  presque  mot  pour  mot  de  la  même 
lanière   que   Mand;   aussi  n'ai-je  pas  cru  devoir  transcrire  ce  qu'il 
n   dit    —   Chez   Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  on  trouve 
«ans  l'Asie  orientale  «Alboros  se  ce»:  le  lieu  est  situé  sur  la  carte 
i   peu  près  entre  Chatajo  à  l'O.  et  l'Eden  à  l'E.  —  Chez  Walsp 
Zeitschr.  Erdk.  Berlin   XXVI    Taf.    10),    également  nous  retrouvons 
.'arbre   au   fin   fond   de  l' Extrême-Orient.     Ici  il  se  trouve  tout  près 
des  murs  de  l'Eden;  au  pied  de  l'arbre  coule  le  fleuve  G  y  on.  L'arbre 
s'appelle    «Arbores   solis   et  lune»,  et  sous  sa  cime  est  écrit  le 
mot  «Alexandre».    (Cfr.  Kretschmer  Ib.  pp.  394,  396).  —  Chez  Mauro 
{FischrOng  XV),  dans  l'Inde,  au  S.  de  VI  m  au  s  et  dans  le  voisinage  de  la 
source  du  liandus  et  de  la  ville  de  Siachene  (Zurla  p.  40),  est  peint  un 
arbre  à  côté  duquel  on  lit:  «Arbor  Secho,  dont  on  fait  grand  bruit». 
—  Quant  au  fondement  de  cette  légende  de  l'arbre  flétri,  Kretschmer 
(Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  394)  estime  que  c'est  à  l'arbre  de  la  science 
dans  l'Eden  que  Ton  aura  surtout  pensé;  une  vieille  légende  raconte 
que  Seth,  fils  d'Adam,  autorisé  après  l'expulsion  à  regarder  dans  l'Eden, 
vit  alors   cet   arbre   de  la  science  desséché  (Ib.  p.  395).    Une  autre 
légende  veut  l'appeler  Arbor  Seth,  parce  que  Seth  l'aurait  planté 
(Ib.  note  3).  Par  ce  qui  vient  d'être  dit,  on  s'explique  pourquoi,  sur  une 
telle  masse  de  cartes,  Hald,  Hygg,  Bian  et  Walsp,  l'arbre  est  placé 
dans  le  voisinage  de  l'Eden,  et  comment  chez  plusieurs  auteurs,  Odor, 
Mand  et  Schilt,  on  lui  donne  un  âge  aussi  avancé.    Que  si,  d'autre 
part,  l'arbre   est  spécialement  dépeint  comme   desséché,  ce  trait  se 
rattache  sans  doute  aux  récits  [Math.  XXI,  18,  Marc  XI,  12  et  Luc 
XIII,  6)  des   Évangiles  relatifs  à  Jésus  desséchant  le  figuier  {Cordier 
Odor  p.  21);  ce  qui  explique  en  même  temps  pourquoi  on  place  cet 
accident  au  temps  de  la  Passion  (Odor,  Mand,  Schilt).    Mais  d'autres 
éléments   encore   se   mêlaient   aux  légendes.    Celle  d'après  laquelle 
Alexandre,  parvenu  à  la  limite  de  l'Inde,  aurait  consulté  les  arbres 
du   Soleil  et   de   la   Lune,   qui  étaient  des  oracles,  fut  ajoutée  à  la 
légende   de   l'Arbor   Si cca;   cette  particularité  de  l'Arbre  est  notée 
sur  plusieurs  cartes,  comme  chez  Ebst,  Hyoo  et  Walsp  (Kretschmer 
Ib.  p.  394).    Probablement  aussi  la  tradition  relative  à  l'Empire  d'Al- 
lemagne,  avec  sa   prophétie  annonçant  que  l'Empereur  Frédéric  II 
ressusciterait   pour   réformer   l'Église  etc.,  aura  exercé  une  certaine 
influence  sur  la  légende  en  question  (Bov  p.  39).   Ainsi  s'explique  ce 


42 

que  Mand  et  Schilt  disent  du  souverain  de  l'Occident  —  Composée 
de  ces  éléments  et  de  plusieurs  autres,  la  légende  de  l'Arbor  Sicca 
s'accrût  et  se  développa  largement  dans  les  nombreux  compendiums 
du  moyen-âge  (Bov  Ib.),  ainsi  qu'on  la  retrouve  sous  une  forme  ou  sous 
une  autre  sur  les  cartes  plus  anciennes  que  celle  de  Hald.  (Ex.  Ta- 
bula Peut,  Kretschmer  Ib.).  Aussi  Mauro  a  bien  raison  de  dire  de 
l'arbre  qu'on  en  a  fait  grand  bruit.  —  Quant  à  la  situation  de 
l'arbre,  les  données  sur  ce  point  diffèrent  Odor  dans  son  Lib.  de  terra 
Sancta,  Mand  et  Schilt  le  placent  dans  la  Terre  Sainte  ou  pour 
mieux  dire  &  Mambre;  dans  ses  récits  de  voyage,  Odor  le  met  & 
Tauris,  Clav  fait  de  même,  et  Polo  le  situe  dans  la  Perse  N. 
Ordinairement  il  est  placé  dans  l'Asie  orientale,  dans  l'Inde  ou  dans 
le  voisinage,  comme  chez  Hald,  Ebst,  Uygg,  Bian,  Walsp  et  Mauro. 

Var.  de  nom: 

1.  Arbor  Sicca:     Hald  (Haverg,  Miller  IV  pp.  8,  34). 

Odor  (Yule  Cathay  II  app.  I  p.  2). 

2.  Alboro  (tel  Sole:     Polo  {Ram). 

3.  Alboros  Sece:     Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

4.  Légende  d'Alexandre:     Ebst  {Miller  V  p.  48). 

Mand  (Hall  p.  298). 

Hyqg  (Miller  III  p.  103). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Taf.  10). 

5.  Arbor  balsaml:     Hald  (Haoerg,  Miller  IV  pp.  8,  34). 

Mand  [Hall  p.  298). 

6.  Arbores)  solls  et  lune:  Walsp  (Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Taf.  10). 

Mand  (Hall  p.  298). 

7.  Arbor  secho:     Mauro  (Zurla  p.  40). 

8.  Arbor  solls:    Polo  (Gryn). 

9.  Arbre  sec:    Polo  (Pauthier  I  p.  95). 

10.  Arbre  seul:     Polo  (Pauthier  I  p.  66). 

11.  Arbre  sol:     Polo  (Yule  Polo  I  p.  121). 

12.  Arbre  solque:     Polo  (Pauthier  I  p.  95). 

13.  Carpe:     Nom  d'infidèles  (Telf  p.  56). 

14.  Dlrp:  »  (Bov  p.  39). 

15.  Dlrpe:  >  (Hall  p.  68). 

16.  Drlp:  »  (Ib.  note  Z). 

17.  Drye  tree  (the):     Mand  (Hall  p.  68). 

Clav  (Markh  p.  90). 

18.  Ddrre  Baum  (derj:     Schilt  (Nùrnb  Cap.  34). 

19.  Dyrp:  Nom  d'ikfidklks  (Lorenz  p.  36). 

20.  Klrruthereck:  >  (Nùrnb  Cap.  34). 


43 

21.  Sec  arbre:     Polo  (Nordentk  Polo). 

Ooon  (Cordier  p.  19). 

22.  Slrpe:     Nom  d'infidèles  {Nùrnb  Cap.  34j. 

23.  trec  of  the  Sud:     Polo  (Yule  Polo  I  p.  119). 

Arbor  solis  v.  Arbor  Sicca. 

Arbre  sec     v.  » 

Arbre  seul  v.  » 

Arbre  sol        v.         » 

Arbre  solque  v.         > 

Arcacci.  Rubr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  380)  parle  d'une  pla- 
nicies  Arcacci  au  S.  de  Porta  Perrea  [Derbent]  (Schmidt 
pp.  84,  85). 

Arcandes  superior.  Endroit  indiqué  par  Hald  (Haverg,  se  trouve 
dans  la  reproduction  de  Miller,  mais  pas  dans  son  texte)  en  Armé- 
nie dans  le  voisinage  de  l'arche  de  Noé. 

Arca  Noe  v.  Ararat. 

Archanara.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  36),  ville 
située  dans  le  Chatajo,  un  peu  à  l'E.  de  Polisanchin. 

Archey.  Endroit  mentionné  par  Schilt  (Nûrnb  Cap.  32 
Telf  p.  53). 

Archuxia  v.  Arachosia. 

Arcingan  v.  Arsengen. 

Arcirum  v.  Aarseron. 

Arcladam  v.  Zardandan. 

Ardaut      v.  Andur. 

Aretisa      v.  Aretissa. 

A  retissa.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  127)  cite  un  lac  de  ce  nom,  et 
dit  à  propos  du  Tigre:  «Influit  in  lacum  Aretissam».  Ptol  (V,  12). 
parle  d'«Arsissa  palus>.  Sol  (Sol  p.  157)  parle  aussi  d'cAre- 
tisam  lacum»  tout  à  fait  dans  les  mêmes  termes  que  Plin.  — 
Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35)  indique,  entre  les  sources  de 
l'Euphrate  et  du  Tigre,  au  N.  du  fluvius  Wadus  un  lac  qui  s'ap- 
pelle cAretusa  lacus».  Un  fleuve  qui  vient  du  N.  y  tombe,  on  lit 
à  côté:  «Tigris  fluvius  et  lacus*  (76.).  —  Ebst  (Miller  V  p.  47) 
cite  un  lac  «Aretisa  lacus.  Hune  lacum  Tigris  influit».  —  Polo 
(Pauthier  I  p.  38)  parle  de  plusieurs  grandes  villes  en  Arménie, 
entre  autres  d'Arsiri.  —  Sur  la  Carte  Cat  [Notices  p.  122),  au 
S.  de  l'Ararat,  à  TE.  du  Tigre  et  à  10.  de  la  <Mar  de  Morga», 


44 

il  y  a  un  lac  qui  s'appelle  «Mar  d'Argis».  La  ville  d'Argis  se 
trouve  sur  la  côte  E.  du  lac  et  la  ville  de  Câpre  ri,  sur  la  côte 
S.  —  Le  lac  auquel  on  a  pensé,  est  le  lac  de  Wan  en  Arménie, 
et  la  ville  est  Erdjisch  sur  la  côte  N.  du  lac;  autrefois  le  lac 
portait  le  nom  de  la  ville  (MUler  IV  p.  35,  V  p.  47,  Pauthier  I  p. 
38  note  4,  Yule  Polo  I  p.  48  note  2,  Ritler  Erdk.  IX  pp.  785  sqq.). 

Var.  de  nom: 

» 

1.  Aretissa:     Plin  (Hist.  Nat.  VI,  127). 

2.  Aretlsa:     Sol  (Sol  p.  157). 

Ebst  (Miller  V  p.  47). 

3.  Are  tissa:     Hald  (Miller  IV  p.  36). 

4.  Argls:     Carte  Cat  (Notices  p.  122,  Huge  p.  78). 

5.  d'Arsirl:     Polo  (Pauthier  I  p.  38). 

6.  Arslssa:     Ptol  (V,  12). 

7.  Arzlzi:     Polo  (Yule  Polo  I  p.  45). 

8.  Darzlrlm:     Polo  (Grgn). 

9.  Darzlz:     Polo  (Ram). 

10.     Darzizl:     Polo  (Norden*k). 

Aretusa    v.  Aretissa. 

Argela      v.  Argyre. 

Argeria    v.        » 

Argire      v.        » 

Argiron    v.  Aarseron. 

Argis        v.  Aretissa. 

Argita  v.  Argyre. 

Argon.  Polo  (Pauthier  I  p.  214,  Yule  Polo  1  p.  250)  parle 
d'un  peuple  de  ce  nom  en  Tendue.  Ces  habitants  sont  chrétiens,  plus 
beaux  que  les  autres  gens  du  pays,  et  ce  sont  de  bons  marchands. 
On  les  appelle  aussi  Gasmul,  ce  qui  veut  dire  que  le  peuple  a 
été  formé  de  deux  races  différentes:  à  savoir  des  idolâtres  et  des 
sectateurs  de  Mahomet.  —  Ce  peuple  est  difficile  à  identifier.  Pauthier 
(I  p.  214  note  3)  y  voit  une  secte  nestorienne,  Yule  (Ib.  p.  254 
note  4)  croit  y  reconnaître  les  Tungans  de  nos  jours.  —  Gasmul 
serait  un  nom  français  donné  aux  races  croisées  (Ib.). 

Argonum  v.  Orgonum. 

Argyre.  Mêla  en  parle  déjà  comme  d'une  île  d'argent  située 
devant  l'embouchure  du  Gange  (Bunbury  II  p.  364).  —  Pun  (VI,  80) 
dit:  €  Extra  ostium  Indi  Chryse  et  Argyre,  fertiles  metallis,  ut 
credo,    nam    quod   aliqui  tradidere  aureum  argenteumque  his  solum 


45 

esse  haut  facile  crediderim».  —  Ptol  parle  aussi  d'une  ville  d'argent 
du  même  nom  dans  l'île  d'Iabadius  ou  de  Sabadius  dans 
l'océan  Indien  [Bunbury  II  p.  608).  —  Sol  (Sol  p.  186):  tExtra 
Indi  ostium  sunt  insulœ  du»  Chryse  et  Argyre  adeo  fecundœ 
copia  metallorum,  ut  plerique  eas  aurea  sola  habere  prodiderint  et 
argentée».  —  Lsid  mentionne  Argyre  deux  fois,  d'abord  Etymol 
XIV,  3,  6,  ensuite  6,  11;  la  seconde  fois  il  en  parle  avec  plus  de 
détails  et  dit:  cCbryse  et  Argyre  insulœ  in  Indico  Oceano  sitee, 
adeo  foecund»  copia  metallorum,  ut  plerique  eas  auream  superficiem 
et  argenteam  habere  prodiderint,  unde  et  vocabula  sortitœ  sunt».  — 
Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  86),  Argire  est  placée  dans  la 
mer  Rouge,  entre  l'Arabie  et  la  Nubie.  —  Ebst  (Af Uler  V  p.  52) 
aussi  indique  l'île  et  en  dit:  «Argire  insula  argent o  fertilis. 
Hic  nunquam  arbores  sine  foliis  sunt».  Cette  dernière  indication 
vient  d'Isio  {Etymol  XIV,  3,  5).  —  Mand  (Hall  pp.  300—302)  parle 
des  deux  îles  d'Orille  et  d'Argyte;  il  les  dépeint  comme  remplies 
d'or  et  d'argent  (Cfr.  Bov  p.  103).  —  Hygo  ne  nomme  pas  Argyre 
directement,  mais  bien  Crisa  insula  (Miller  III  p.  107);  on  croit 
avec  vraisemblance  qu' Argyre  est  la  même  qo'Aurea  insula  (/&.), 
Ile  du  golfe  Persique  ou  de  la  mer  Rouge  nommée  par  Hyog.  — 
Chez  Walsp  (Zeilackr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  X),  il  y  a  une  île 
dans  l'océan  Indien,  au  S.  de  l'Ethiopia  bassa,  qui  s'appelle 
Argela  et  qui  est  assurément  Argyre.  (Cfr.  Kretschmer  Ib.  p.  389).  — 
Cfr.  Chryse. 

Var.  de  nom: 

1.    Argyre:  Plin  (VI,  80). 

Sol  (Sol  p.  186). 

ltiD  (Etymol  XIV,  6,  11). 
».    Argela:  Walsp  (Zeihehr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Taf.  10). 

3.  Argerla:  Walsp  (Jb.  p.  389). 

4.  Argire:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36). 

5.  ArgitA:  Mand  (Lorenz  p.  191  note  52). 

6.  Argyte:  Mand  (Hall  p.  300). 

7.  Aurea  taenia:  Hyoo  {Miller  III  p.  107). 

8.  Orgtts:  Mand  (Lortnt  p.  191). 

9.  OrgltU:  Mand  (Ib,  note  52). 

Àrgyron  t.  Aarseron. 
Argyte  ▼.  Argyre. 
Arklekh  t.  Lekfa. 


46 

Aria.  Ce  nom,  qu'une  des  provinces*  de  Perse  portait  dans 
l'antiquité,  est  mentionné,  entre  autres,  par  Ptol  (VI,  17)  et  par  Sol 
(Sol  p.  205).  —  Genues  (Fisch-Ong  X)  place  le  pays  d'Aria  à  l'O. 
de  l'Indus,  à  l'E.  de  la  Parthia  et  pas  très  loin  de  la  Porta 
ferri.  —  Le  même  nom  se  trouve  aussi  chez  Mauro  (FischrOng  XV, 
Ruge  p.  80),  et  sa  place  sur  la  carte  est  à  peu  près  la  même  que 
sur  celle  de  Genues.  Tharse  le  borne  à  l'E.  Il  se  trouve  sur 
les  bords  du  fleuve  A  ri  us,  et  à  une  certaine  distance  de  la 
Porte  de  fero.  Sur  la  carte,  on  lit  la  légende  suivante  (Zurla 
p.  33):  «Ce  nom  d'Aria  est  hors  d'usage  aujourd'hui  et  remplacé 
par  Zagatai.  Dans  cette  province  il  y  a  1201  villes».  — 
Ainsi  Mauro  lui-même  semble  signaler  Aria  seulement  comme 
un  autre  nom  de  Tsagatai,  mais  on  s'étonne  de  trouver  Cagatai 
sur  la  même  carte,  assez  loin  au  N.— 0.  d'Aria,  entre  les  fleuves  Ocus 
et  Ixartes. 

Arii.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  50),  tle  de  l'océan 
Indien  entre  Taprobana  et  Seylam.  Ses  voisins  les  plus  proches 
sont  Lamuri  au  N. — E.,  Navagari  au  N.  et  Abapaten  au  S. — 0 
Il  s'y  trouve  une  légende,  qui  s'applique  à  Arii  (Zurla  Ib.):  «Ces 
îles  sont  peuplées  de  sauvages  cruels  et  idolâtres». 

Arimaspi.  C'est  ainsi  qu'on  appelait  les  borgnes  dans  l'anti- 
quité ;  la  tradition  relative  à  ce  peuple  fabuleux  remonte  à  des  temps 
très   anciens   (Bunbury  I    pp.   90,    102,   199).  —  Sol  (Sol  p.  86)  le 

dépeint  ainsi:  «Arimaspi gens  uniocula  est».    Il  le  place  aux 

environs  de  la  mer  Caspienne.  Il  dit  que,  dans  la  Scythie  asia- 
tique, il  y  a  des  contrées  qui  abondent  en  or  et  en  pierres  pré- 
cieuses, que  ces  richesses  sont  gardées  par  des  griffons,  auxquels 
les  Arimaspi  font  la  guerre,  pour  se  saisir  des  pierres  précieuses 
Ib.).  —  Isid  (Etymol  XI,  3,  16)  parle  aussi  des  borgnes:  «Cyclopes 
quoque  eadem  India  gignit,  et  dictor  cyclopes,  eo  quod  unum  habere 
oculum  in  fronte  média  perhibentur»;  et  il  les  place  ainsi  dans 
l'Inde.  —  Ce  peuple  légendaire  fut  pendant  le  moyen-âge  un  sujet 
de  prédilection,  et  on  le  retrouve  dans  une  masse  de  compendiums 
de  cette  époque,  entre  autres  chez  Vmc  Bell  (Bov  p.  91).  —  Chez 
Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  24),  dans  le  Nord  de  l'Asie  nous  trouvons 
une  image  qui  représente  trois  hommes  combattant  avec  un  griffon; 
un  d'eux  au  moins  n'a  qu'un  œil  et  la  légende  dit:  «Carimaspi 
cum  griphis  pro  smaragdis  dimicant».    Il  s'agit  visiblement  ici  des 


47 

Àrimaspi.  (Cfr.  MiUer  Ib.).  —  Mar  (Yvle  Cathay  II  p.  378)  parle 
aussi  d'un  peuple  qui  n'a  qu'un  œil;  mais  pour  lui  il  ne  croit  pas 
qu'il  existe  tout  un  peuple  semblable,  mais  seulement  peut-être  un 
individu  par-ci  par-là  (76.  380,  381).  —  M  and  (Hall  p.  203)  dit  que 
dans  une  des  fies  de  l'océan  Indien  il  demeure  des  gens  d'une 
taille  gigantesque.  Us  sont  horribles  à  voir,  et  ils  n'ont  qu'un  œil 
placé  au  milieu  du  front;  ils  vivent  exclusivement  de  viande  crue  et 
de  poisson  cru.  (Cfr.  Bov  p.  91).  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  103), 
sur  quelques  cartes  on  trouve  en  Asie  orientale,  sur  d'autres  en 
Ethiopie,  la  mention  suivante:  «Ciclopes  média fronte habent  oculos, 
vescuntur  crudibus  caraibus».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl. 
XXVI  Taf.  10),  sur  la  côte  sud  de  l'Afrique,  il  y  a  un  peuple  dont 
la  légende  porte:  «Hy  unum  tantum  oculum  habent»  (Kretschmer 
p.  400).  —  Cfr.  Qriphes. 

Var.  de  nom: 

1.  Arimaspi:  Sol  (Sol  p.  86). 

2.  Carinaspl:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  24). 

3.  Ciclopes:  Hygg  (Miller  III  p.  103). 

4.  Cy dopes:  Isid  (Etymol  XI,  3,  16). 

Arioharzones  montes.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26), 
chaîne  de  montagnes  aux  environs  de  la  source  du  Tigre.  Dans 
la  direction  S.-0.,  la  montagne  forme  la  continuation  des  Montes 
Acrocerauni.  Selon  Miller  (Ib.),  la  montagne  est  mentionnée  par 
Orosius.  —  On  se  demande  si  la  montagne  n'a  pas  reçu  son  nom 
d'Ariobarzanes  (v.  Ritter  Erdk.  VIII  p.  871,  IX  p.  136),  le  général 
perse  connu  pour  sa  vaillante  défense  des  défilés  de  Persepolis, 
pendant  l'expédition  d'Alexandre. 

Ariora  Chesiemur  v.  Casmir. 

Ariora  Keshemur  v.        » 

Anus  v.  Amol.  On  ce  demande  si  l'A  ri  us,  qui,  chez  Mauro 
(Fisch-Ong  XV),  vient  de  la  province  d'Aria,  ne  serait  pas  l'Heri- 
Rud  d'aujourd'hui,  lequel  s'appelait  dans  l'antiquité  A  ri  us  (Droysen 
HisL  AU.). 

Armalec       v.  Almalech. 

Armaleccho  v.         > 

Armalecco    v.         » 

Armalech      v.         » 

Armaloc       v.         » 


48 

Armestria.  Endroit  mentionné  par  Rie  (Rie  pp.  105—114). 
Il  y  passa  en  se  rendant  de  Laiacium  en  Arménie.  —  Sur  la 
Carte  Cat  (Notices  p.  104),  un  endroit  est  indiqué  dans  le  voisinage 
de  Lajazzo  sous  le  nom  de  Maimistra.  —  Identifié  avec  Mamistra 
(Rie  Ib.),  nom  au  moyen-âge  de  l'antique  Mopsuestia,  et  avec  la 
Mis  sis  d'aujourd'hui,  à  présent  misérable  village  près  de  Djihan 
dans   l'Asie   Mineure,   pas  très  loin  de  Lajazzo  (Wappôtu  p.  888). 

Var.  de  nom: 

1.  Armettria:  Rie  (Rie  p.  105). 

2.  Maimistra:  Carte  Cat  (Notices  p.  104). 

A  mon.  Chez  Hald  (Haverg,  MUler  IV  p.  29),  >fluv.  et  civitas 
Arnon»  sont  situés  &  l'O.  de  l'Euphrate.  —  Chez  Ebst  (Miller  V 
p.  39),  nous  retrouvons  une  ville  d'Aroer.  —  Les  deux  noms  se 
rattachent  aux  données  du  Deutér.  2,  36  et  4,  48  (/&.). 

Var.  de  nom: 

1.  Arnon:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  29). 

2.  Aroer:  Ebst  {Miller  V  p.  39). 

Arnona  v.  Cernoucm. 
Aroer  v.  Arnon, 

Arotan.    Chez  Conti  (Major  p.  33),  fleuve  de  Zeilam. 
Var.  de  nom: 

1.  Arotan:  Conti  {Ram  I  p.  344). 

2.  Aretasl:  Conti  (Mqjor  p.  33). 

Arotan  i  v.  Arotan. 

Arragan.  Ruines  près  du  Babahan  ou  Bebaham  de  nos 
jours,  qui  se  trouve  dans  le  Farsistan  au  N.-O.  de  Schiras. 
(Fisch  Samml.  p.  201,  Rilter  Erdk.  VIII  p.  817).  —  Id.  Ragan 
(Fisch  Ib.). 

Arraquiel.  Selon  Clav  (Markh  p.  198),  endroit  de  l'Asie 
Mineure  près  de  Trebizond,  par  lequel  il  passa  4  son  retour. 

Arsenchef.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  46),  ville  de  la  Grande 
Arménie. 

Arsenga  v.  Arsengen. 

Arsenge  v.  > 

Arsengen.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  p.  390)  en  parle  comme 
d'une  ville  de  10,000  habitants  éminents;  les  pauvres  ne  sont  pas 
comptés.  —  Polo  la  mentionne  comme  une  grande  ville  industrielle 
particulièrement  renommée  pour  la  confection  d'une  espèce  de  lin* 
geries  (Pauthier  I  pp.  37,  38).    Polo  dit  de  la  ville  que  c'est  on  siège 


49 

archiépiscopal.  —  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300)  en  parle  comme 
dune  station  ou  d'une  ville  sur  la  route  commerciale  d'Ajazzo  à 
Tories  a.  —  Clav  (Markh  pp.  69 — 73)  passa  par  là  à  son  départ. 
Il  fallait  huit  jours  pour  y  aller  de  Trebizond,  et  les  routes 
étaient  en  partie  très  mauvaises  et  très  pénibles.  La  ville  est  d'ail- 
leurs dépeinte  comme  une  ville  très  peuplée,  et  faisant  un  grand  com- 
merce, particulièrement  avec  la  Syrie  et  la  Turkey.  —  Schilt  la 
présente  d'une  part  comme  la  capitale  de  l'Armenia  minor(JVurn- 
berg  Cap.  28.  Telf  p.  43),  d'un  autre  côté  comme  un  État  à  part 
dans  l'Arménie  [Nurnberg  Cap.  56,  Telf  p.  86)  et  alors  identique 
à  l'Armenia  minor .  —  Chez  Mauro  (Zurla p.  47),  ville  d'Arménie. 
—  Elle  est  identifiée  à  TErsingan  d'aujourd'hui  (Pauthier  I  p.  37 
note  2,  Yule  Polo  I  p.  46  note  1,  Yule  Cathay  II  p.  300  note  2, 
Markh  p.  69  note  2,  Telf  p.  125  note  1),  qui  dès  avant  l'ère 
chrétienne  était  une  ville  très  renommée  (Ritter  Erdk.  X  p.  270). 

Var.  de  nom: 

1.  Arsengen.     Rubh  {Soc.  Géogr.  Pari*  p.  390). 

2.  Arcingan:     Polo  (Ram;. 

3.  Attenta:     Polo  (Pauthier  p.  37). 

4.  Arsenge:     Rubh  (Soc.  Géogr.  Paris  p.  390  note  13). 

5.  Arsinga:     Clav  (Markh  p.  69,. 

6.  Arzengan:     Macho  (Zurla  p.  47). 

7.  Arzlnga:     Polo  iGryn). 

Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300). 

8.  Arzingi:     Polo  {Yule  Polo  I  p.  46). 

9.  Aslnga:     Polo  (Sordensk). 

10.  Ersing:     Schilt  [Xûrnb  Cap.  66,  Telf  p.  86). 

11.  Erslngen:     Schilt  [Telf  p.  86). 

12.  Erslnggan:     Schilt  (Telf  p.  43 1. 

13.  Etlingen:     Schilt  (Xûrnb  Cap.  56). 

14.  Etslugan:     Schilt  (Sùrnb  Cap.  28). 

15.  Slogkam      Nom  Arménien  (Sùrnb  Cap.  56 j. 

16.  Ttlngkan:  »  (Telf  p.  86;. 

Arsinga  v.  Arsengen. 
Arsion  v.  Aarseron. 
d'Arsiri  v.  Aretissa. 
Arairon  v.  Aarseron. 
Arsissa  v.  Aretissa. 
Artkhonn  v.  Aarseron. 
Artiron  v. 


50 

Artix  v.  Araxes. 

Artyroun  v.  Aarseron. 

Arzengan  v.  Arsengen. 

Arzeron  v.  Aarseron. 

Arzerone  v.         » 

Arzerum  v.         » 

Arzinga  v.  Arsengen. 

Arzingi  v.  » 

Arzirai  v.  Aarseron. 

Arziron  v.  » 

Arzizi  v.  A  retissa. 

Arzyron  v.  Aarseron. 

Asach  v.  Tana  (sur  le  Don). 

Aseron  v.  Aarseron. 

Ashlath  v.  Gelât. 

Asila.  D'après  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  10) 
entre  la  Parthia  et  la  Chircania  il  y  a  une  ville,  appelée 
«Asila  magna».  Elle  est  située  sur  le  Tigre  et  dans  le  voisinage  de 
Mare  persicum.  —  Kretschmer  (Ib.  p.  386)  ne  peut  pas  l'identifier. 
On  se  demande  si  le  nom  n'aurait  pas  quelque  rapport  avec  TA  si  lia 
nommée  par  Orosius,  que  Bosworth  (Bosw  p.  32)  identifie  avec 
l'Assyrie. 

Asilia.  Nom  employé  par  Orosius  (Bosw  p.  32)  de  l'Assyrie. 
Cfr.  Asila. 

Asinga  v.  Arsengen. 

Asizia.  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  8,  Mil- 
ler III  p.  136),  île  située  dans  la  mer  au  S.  de  l'Asie,  dans  le 
voisinage  de  l'île  de  Ter  m  élit. 

Asmiraea.  Chez  Ptol,  nom  d'une  province,  d'une  montagne 
et  enfin  d'une  ville,  toutes  situées  en  Serica.  —  Chez  Mauro  (Zurla 
p.  38),  il  y  a  une  montagne  en  Serica  nommée  Asmnei,  qui  est 
probablement  TAsmirsea  de  Ptol.  —  Asmirœa  est  identifiée  par 
Richthofcn  (China  I  p.  493)  avec  Tsie-mo,  près  du  Lop-nor. 

Var.  de  nom: 

1.  *Asmlr«ea:     Ptol. 

2.  Asmnei:     Mauro  (Zurla  p.  38). 

Asmnei  v.  Asm  iras  a. 

A  son.     Mentionné  par  Kir  {Kir  p.  179)  comme  un  endroit  par 


51 

où    le    roi    Hethum    passa   à  son  retour.     Cet  endroit  était  situé  à 
TE.  d'Othrar. 

Asow.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Tan  a  (sur  le  Don). 

Aspacœa  v.  Asparaea. 

Aspacara  v.         » 

Asparaea.  Chez  Ptol  (VI,  16),  peuple  et  ville  de  la  Se  rie  a.  — 
Richthojen  (China  I  p.  490)  conjecture  qu'il  s'agit  de  tribus  pastorales 
autour  de  Kwen-lun  et  de  Tsaidam. 

Var.  de  nom: 

1.  Asparsa:  Ptol. 

2   Aspacœa:  Ptol. 

3.  Aspacara:  Ptol. 

Aspertina.     Selon  Clav  (Markh  p.  198),  endroit  de  l'Asie  Mi- 
neure, dans  le  voisinage  de  Trebizond.    Clav  y  passa  à  son  retour. 
Aspicia.     Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  de  l'Inde. 
Aspione.     Chez  Ptol,  peuple  du  Sinarum  situ  s. 
Var.  de  nom: 

1.  Aspione:  Ptol. 

2.  Spiore:  Ptol. 

3.  Spithra*.  Ptol. 

Aspis.     Chez  Clav  {Markh  p.  197),  endroit  de  l'Asie  Mineure 
entre  Aumian  et  Trebizond,  et  par  où  il  passa  à  son  retour. 
Aspithare.     Chez  Ptol,  fleuve  du  Sinarum  Situ  s. 
Aspithra  v.  Aspitra. 

Aspitra.     Chez  Ptol,  ville  du  Sinarum  Situ  s. 
Var.  de  nom: 

1.  Aspitra:  Ptol. 

2.  Aspithra:  Ptol. 

Assarec.     Endroit  mentionné  par  Clav  (Markh  p.  190). 

Assassin  i.  Secte  mahométane.  H  et  (H et  Cap.  24)  en  parle  et 
dit  quelle  possédait  Tigado,  château  imprenable.  —  Pour  le  reste, 
on  renverra  le  lecteur  au  mot  «Vieux  de  la  montagne»,  nom  donné 
à  cette  secte  par  les  auteurs  du  moyen-âge. 

Assedonis  v.  Essedones. 

Asseron  v.  Aarseron. 

Assi  v.  Alani. 

Assir.     Chez  Mauro  (Zurla  p.  41),  ville  de  Tin  de. 

Astara.  Ville  et  fleuve  sur  la  mer  Caspienne  dans  Talisch 
<v.  Wappaus  p.  991).   C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifiée  Strana. 


52 

Astiacanes.     Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  peuple  de  l'Inde. 

Astomori.  Plin  (VII,  25)  dit:  cAd  extremos  fines  Indise  ab 
oriente  circa  fontem  Gangis  Astomorum  gentem  sine  ore,  corpore 
toto  hirtam  vestiri  frondium  lanugine,  halitu  tantum  viventem  et 
odore  quem  naribus  trahant.  Nullum  illis  cibum,  nullumque  potum, 
radicum  tantum  florumque  varios  odores  et  silvestrium  malorum, 
quae  secum  portant  longiore  itinere,  ne  desit  olfactus.  Graviore  paulo 
odore  haud  difficulter  exanimari».  —  Sol  (Sol  p.  188)  parle  aussi 
de  ce  peuple,  mais  il  ne  lui  donne  pas  un  nom  particulier:  «Gangis 
fontem  qui  accolunt,  nullius  ad  escam  opis  indigi  odore  vivunt 
pomorum  silvestrium  longiusque  pergentes  eadem  illa  in  praesidio 
gerunt,  ut  olfactu  alantur.  Quod  si  taetriorem  spiritum  forte  traxerint, 
exanimari  eos  certum  est».  —  Les  récits  relatifs  à  ce  peuple  sont 
rapportés  par  saint  Augustin,  etc.  et  on  les  retrouve  souvent  dans 
les  compendiums  du  moyen-âge,  comme  chez  Vinc  Bell  etc.  (Bov 
p.  103,  Miller  v.  infra).  —  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36)  indique 
ce  peuple  dans  l'Inde,  avec  cette  mention  :  «Gangis  fontem  qui  acco- 
lunt, solo  vivunt  odore  pomorum».  —  Ebst  aussi  place  ce  peuple 
dans  Tlnde  et  dit  dans  la  légende  (Miller  M  p.  49):  «Hi  odore  vivunt 
pomi  et  moriuntur,  si  pravum  odorem  sentiunt».  —  Mand  (Hall  p. 
296)  parle  des  habitants  d'une  île  nommée  Pytan;  il  dit  qu'ils  sont 
nains  et  vivent  de  l'odeur  des  pommes.  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p. 
103),  on  lit  dans  l'Asie  orientale  la  légende  suivante:  «Hic  homines 
cum  odore  pomi  vivunt».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Bcrl.  XXVI 
Tafel  10),  le  peuple  est  placé  en  Afrique  en  face  d'Ophir  insula,  et 
la  légende  dit:  «Hy  vivunt  de  odoribus  pomorum».  —  Cfr.  Parossiti. 

Astrabad.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifiée  Strauba. 

Astrachan.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Gintarchan 
de  Peg,  Summerkentde  Rubr  et  peut-être  aussi  Origens  de  Schilt. 

Asu  v.  Alani. 

Atassi  v.  Obassy. 

Atengale.  Selon  Clav  (Markh  p.  97),  c'est  un  village  situé 
à  TE.  de  Sultan i eh.    Clav  y  passa  en  partant. 

Atjin.  Le  même  que  le  Lamori  d'Oooii  et  selon  quelques 
auteurs  aussi  que  le  Dondin  d'ODon. 

Atpirou  v.  Aarseron. 

Atram  v.  Airain. 

Atrek.     C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  Cauo  Zila. 


03 

Attacenus  sinus  v.  Attacorum  gens. 

Attacorum  gens.  Chez  Plin  (VI,  55),  c'est  un  peuple  et  un 
golfe  du  pays  des  Sères.  —  Le  peuple,  la  ville  et  la  montagne 
d'Otto  rocorrh  a,  qui  sont  placés  en  Se  rie  a  et  que  mentionne  Ptol 
(IV,  16),  sont  probablement  les  mêmes.  —  Sol  (Sol  p.  183)  parle  d'un 
golfe  Attacenus  sinus  et  d'un  peuple  Attacorum.  Dans  l'histoire 
d*Onosii:s,  traduction  d'Alfred  (Bosw  p.  31),  il  est  parlé  d'un  fleuve 
Ottorogorre.  —  Chez  Hald  (Haverg,  MiUer  IV  p.  26),  dans  l'Asie 
N.-E.,  il  y  a  une  ville  qui  s'appelle  Octoricirus  civitas.  — 
Chez  Leardo  (Fi$ch-Ong  XIV),  tout  au  bout  de  l'Asie  orientale  on 
retrouve  une  montagne  nommée  Otorocoras.  —  Sur  ce  mot  v. 
Richthofen  (China  I  p.  491).  —  Cfr  Ortagoras. 

Var.  de  nom: 

1.  Attacorum:    Plin  (VI,  55). 

Sol  (p.  183).  , 

2.  Attacenus:    Sol  (p.  183). 

3.  Octoricirus:    Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26). 

4.  Octorocare  :    Ptol. 

5.  Octotorara  :    Ptol. 

6.  Otorocoras:    Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 

7.  Ottorocora:   Ptol. 

8.  Ottorocorrha:    Ptol. 

0.     Ottorogorre:    Orosius  (Botw  p.  31). 

Attalicis.  C'est  probablement  un  pays  de  Tin  de,  car  chez 
Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  10),  dans  le  pays  des  . 
Sères,  se  trouve  la  légende  suivante:  «In  Attalicis  quando  vir 
rooritur  mulier  cum  eo  uiua  sepelitur>.  Par  là  on  a  visiblement 
pensé  à  l'usage  indien,  suivant  lequel  les  veuves  se  donnent  la  mort 
au  décès  du  mari  (Kretschmer  Ib.  p.  398). 

Attax  v.  Laias. 

Aua  v.  Ava. 

Auax  v.  Laias. 

Auchum  v.  Vaxua. 

Aulie  ata.  Schinidt  (pp.  35—40)  place  la  vieille  ville  de  Talas 
dans  le  voisinage  de  cet  endroit,  sur  le  fleuve  Talas. 

Aumian.  A  son  retour  Clav  {Markh  p.  196)  passa  par  la 
ville  d'Aumian.  qui  se  trouvait  sur  la  route  de  Tabreez  à  Tre- 
bizond.    —   Schilt   (Xurrib   Cap.    23,    Tel}  p.  33)   parle  du   pays 


54 

d'Erban.  —  Id.  avec  le  pays  et  la  ville  d'Eriwan  (Markh  Ib.  note 
1,  Tel]  p.  136  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Aumian:    Clav  {Markh  p.  196). 

2.  Erban:    Schilt  (Nùrnb  Cap.  23,  Telf  p.  33). 

Aunigui.  Ville  par  où  Clav  passa  en  partant  (Markh  p.  79). 
Elle  se  trouvait  près  d'Aseron. 

Auracia.  Chez  Ptol  (VI,  15),  peuple,  ville  et  montagne  de  la 
Scythia  extra  Imaum,  et  de  la  Serica. 

Var.  de  nom: 

1.  Auracia:    Ptol. 

2.  Auzacla:    Ptol. 

Aurea  insula  v.  Argyre. 

Aurea  Kersonesis  v.  Kersonesis  aurea. 

Aurei  montes.  La  connaissance  de  la  richesse  en  or  de  l'Orient 
amena  la  croyance  à  l'existence  d'îles  d'or  et  d'argent,  de  montagnes 
d'or,  etc.  Isid  (Etymol  XIV,  3,  7)  dit  des  montagnes  d'or:  clbi 
sunt  et  montes  aurei  quos  adiré  propter  dracones,  et  gryphas,  et 
immensorum  hominum  monstra  impossibile  est».  —  Hald  (Haverg, 
Miller  IV  p.  36)  les  place  au  bout  de  l'Extrême-Orient  près  de  l'Eden; 
la  légende  dit:  «Montes  aureos  a  draconibus  custodit».  —  Ebst 
(Miller  V  p.  51)  les  place  aussi  dans  l'Inde  et  la  légende  dit: 
«Montes  aurei  qui  propter  dracones  et  grifes  adiri  non  possunt». 
Les  montagnes  se  retrouvent  chez  Ebst  encore  à  un  autre  endroit 
où  on  lit  en  effet  dans  la  légende  du  peuple  indien  Pangea(/6.  p.  49): 
«Aureos  habet  montes,  margaritis  plenos,  sed  propter  serpentes 
adiri  non  possunt».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  BerL  XXVI 
Tafel  10),  on  retrouve  aussi  ces  montagnes  dans  l'Extrême-Orient, 
dans  le  voisinage  de  l'Eden;  il  y  a  là  un  dessin  qui  représente 
une  montagne,  et  sous  lequel  on  lit  «Aurei  montes».  Au- 
dessus  de  la  montagne  figure  la  mention  suivante  :  *Hic  sunt  formicae 
in  quantitate  canum»,  et  un  peu  plus  loin:  «Hic  sunt  gigantes 
pugnantes  cum  draconibus».  (Cfr.  Kretschmer  Ib.  pp.  391,  392,  Miller 
III  p.  147).  Walsp  a  ainsi  rattaché  la  légende  des  montagnes 
d'or  à  la  légende  des  géants  et  des  dragons,  comme  aussi  à  celle 
des  fourmis  fouisseuses  d'or.  (Cfr.  Formicae).  —  Des  auteurs  ont  cru 
voir  dans  ces  montagnes  l'Altaï  de  nos  jours  (Miller  IV  p.  36). 

Auzacia  v.  Auracia. 


55 

Auzul  v.  Angal. 

Ava«    C'est  avec  l'empire  d'Ava  qu'on  a  identifié  A  mien. 

Ava.  Conti  (Major  p.  11)  parle  d'une  ville  d'Ava,  où  l'on 
arrive  au  bout  d'un  mois  de  navigation  en  remontant  un  fleuve  qui  s'ap- 
pelle Dava  et  qu'il  prétend  être  plus  grand  que  Ganges.  —  Au  N.  de 
Catayum,  Genues  (Fisch-OngX)  place  une  ville  d' Au  a,  sur  un  fleuve 
Daua;  la  légende  dit  du  fleuve  (Fisch  Samml.  p.  191):  «Maius  gange 
amnis  aliter  daua  dicitur».  —  Chez  Mauko  (carte  de  Zarla),  Ava 
est  placée  dans  lindia  Seconda,  au  N.  de  Prehang  et  à  PO.  du 
fleuve  M  an  du  s.  La  ville  en  question  est  identifiée  avec  la  ville 
actuelle  d'Ava  et  le  fleuve  avec  l'iraouaddi  (Major  Ib.  note  2, 
Fisch  Samml.  p.  205),  quoique  Genues  en  ait  fait  un  affluent  du 
Gange. 

Var.  de  nom: 

1.  Ava:    Conti  (Major  p.  11). 

Mauro  (carte  de  Zurla). 

2.  Alla:    Conti  (Ram,  Purchas). 

Genues  (Fisch-Ong  X). 

3.  Daua:    Genues  (Fisch  Samml.  p.  191). 

4.  Dava:    Conti  (Major  p.  11). 

Avalerion.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37),  dans  l'Inde 
est  dessiné  un  couple  d'oiseaux,  au-dessous  duquel  on  lit:  «Avale- 
non  par  in  mundo».  C'est  là  une  vieille  légende  au  sujet  d'oiseaux 
qui  vivaient  60  ans,  au  bout  desquels  ils  pondaient  deux  œufs 
qu'ils  couvaient  60  jours,  après  quoi  ils  prenaient  leur  vol  pour  s'aller 
tuer  (Bened  p.  336).  Selon  Miller  (IV  p.  37),  la  légende  provient 
d'une  mauvaise  interprétation  de  Plin  (X,  6,  13,  14). 

Awa.  En  Perse.  C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié 
Saba  et  Cassan. 

Axarinorum  montes.  Selon  Kubh  (Soc.  Géogr.  Paru  IV  p. 
265),  ces  montagnes  sont  situées  à  l'E.  de  Mare  Caspium. 

Ayati  v.  Laias. 

Azanu.   Chez  Mauko  (Zurla  p.  50),  fleuve  de  l'île  de  Siomatra. 

Azetrechan  v.  Gintarchan. 

Azitarcan  v.  » 

Azitera.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  de  Tin  de. 


Babahan  v.  Bebaham. 

Bab-el-Mandeb.  Selon  Fisch  (Samral.  p.  125),  on  retrouve  ce 
nom  chez  Car  (Fisch-Ong  III),  sur  la  plus  occidentale  des  deux  pres- 
qu'îles arabes.     Selon  Egli,  le  nom  existait  chez  les  Arabes. 

Babisci  v.  Balishi. 

Bachanti.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  dans  le 
voisinage  de  l'embouchure  du  Volga. 

Bacharia  v.  Bacharye. 

Bacharie  v.         » 

Bacharye.  Pays  mentionné  par  Maxd  {Hall  p.  263).  Il  le 
dépeint  comme  très  peuplé  (Ib.  p.  268).  Les  arbres  portent  du  coton, 
dont  on  fait  des  habits.  On  y  trouve  aussi  les  hippopotames  que 
l'auteur  place  ici,  quoiqu'ils  soient  généralement  placés  sur  les  bords 
du  Nil  (Plin  VIII,  95,  Sol  p.  144,  Isid  Etymol  XII,  6,  21).  L'indica- 
tion est  prise  de  Plin  (XII,  25).  V.  d'ailleurs  Bov  p.  100.  Le  pays 
en  question  est  probablement  Bactria,  car  dans  Plin  (XII,  25),  où 
il  est  dit  à  peu  près  la  même  chose,  on  parle  de  Bac  tri  s. 

Var.  de  nom: 

1.  Bacharye:  M  and  (Hall  p.  263). 

2.  Bacharia:  M  and  (Lorenz  p.  161). 

3.  Bacharie:  M  and  (Hall  p.  268). 

4.  Bakaria:  M  and  {Lorenz  p.  158). 

Bachu  v.  Bacu. 

Bacian.  Selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  122 — 124),  la  province 
Bacian  se  trouve  au  S.  de  Balacian;  il  faut  dix  jours  pour  y 
aller.  Polo  dépeint  les  habitants  comme  très  habiles  dans  les 
pratiques  de  la  sorcellerie,  et  comme  aimant  à  porter  une  quantité 
d'or,  de  pierreries  et  d'autres  parures.  Ils  ont  la  peau  brune  et 
vivent  de  viande  et  de  riz.  Il  fait  très  chaud  dans  ce  pays.  —  Pour 
l'identification  du  nom,  Pauthier  (Ib.  p.  123  note  1)  et  Yule  (Polo 
I  p.  155  note  1)  sont  d'accord  en  principe.  Ils  croient  que  c'est  le 
pays    qui  s'étend  au    S.    de  Badachschan  jusqu'à  Kabul,  c'est  à 


57 

dire  le  pays  appelé  Kafiristan  et  où  se  trouve  la  ville  de  Pas  chat. 
Ce  pays  passe  pour  être  le  même  que  celui  de  Pasiadir,  mentionné 
par  Polo. 

Var.  de  nom: 

1.  Baclan:  Polo  (Fauthier  I  p.  123). 

2.  Bascla:  Polo  (Ram). 

3.  Basiam:  Polo  (Pauthier  I  p.  122). 

4.  Boston:  Polo  (Sordensk). 

5.  Pashal:  Polo  (Yule  Polo  p.  155). 

Bactra  v.  Bactria. 

Bactri  v.        » 

Bactria*  De  bonne  heure  déjà  dans  l'antiquité,  c'était  le  nom 
d'une  province  de  l'empire  perse.  —  Plin  (VI,  48)  parle  de  «Bactri 
quorum  oppidum  Zariasles,  quod  postea  Bactrum,  a  flumine  ap- 
pellatum  est  Gens  baec...  includitur  flumine  Ocho».  Plus  loin 
(VIII,  67),  Plin  divise  les  chameaux  en  deux  espèces,  ceux  de  Bac- 
tria et  ceux  d'Arabie,  les  premiers  ayant  deux  bosses  sur  le  dos, 
les  derniers  n'en  ayant  qu'une.  —  Ptol  (VI,  11)  dit  que  dans  la  pro- 
vince Bactriana  il  y  a  beaucoup  de  fleuves,  entre  eux  le  Zariaspes; 
mais  ce  ne  sont  que  des  affluents  de  l'Oxus.  Parmi  les  villes  il 
nomme  aussi  Zariaspa  et  Bactra.  —  Sol  (p.  180)  parle  des  Bactri, 
qui  occupent  la  plus  grande  partie  du  pays  situé  autour  du  cours 
supérieur  de  l'Oxus,  et  continue  ainsi:  «Bac  tri  s  prœterea  est  pro- 
prius  amnis  Bactros:  unde  et  oppidum  quod  incolunt  Bactrum». 
Un  peu  plus  loin  (p.  181),  il  ajoute:  «Bactri  camelos  fortissimos 
toittunt...  hi  numquam  pedes  atterunt».  Sol  parle  en  cet  endroit, 
lui  aussi,  des  chameaux  d'Arabie  et  de  Bactria,  mais  il  se  trompe 
quand  il  prétend  que  les  chameaux  d'Arabie  ont  deux  bosses,  et  que 
ceux  de  Bactria  n'en  ont  qu'une.  —  Isid  (Etymol  XV,  1,  11)  dit: 
«Bactrum  oppidum  Bactriani  condiderunt  et  proprio  amne  eum 
cognominantes,  qui  Bactrus  vocatur»  et  à  un  autre  endroit  (XIV,  3, 
30):  «Mittit  Bactria  fortissimos  camelos  numquam  atterentes  pedes». 
Isid  ilb.  XVI,  7,  2)  dit  encore  que  l'on  trouve  dans  la  Bactria  une 
des  douze  espèces  différentes  d'émeraudes.  —  Chez  Hald  {Havery, 
Miller  IV  p.  26),  il  y  a  un  fleuve  «Bactrus  fluvius»  qui  est  indiqué 
comme  un  affluent  de  l'Oxus.  Près  de  la  source  de  ce  fleuve  se 
trouve  «Bactrum  oppidum»,  et  un  chameau  est  dessiné  à  côté,  avec 
la  légende  suivante  (Miller  IV  p.  24):  «Bactria  camelos  habet  forlis- 


58 

simos,  numquam  pedes  atterentes».  Le  chameau  est  dessiné  avec 
deux  bosses,  conformément  donc  à  l'indication  de  Plin  et  non  à 
celle  de  Sol.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  34),  Bactrus  fluvius  est 
indiqué  et  on  lit  (Ib.  p.  32):  «Bac  tri  a  regio;  dicitur  haec  a  Bactro 
fluvio.  Que  partim  initio  Indi  fluminis  terminatur,  partim  Bactro 
fluvio  includitur.  Nutrit  etiam  optimos  camelos  et  fortissimos»,  — 
Polo  visita  cette  ville  et  il  l'appelait  Balac.  Il  la  dépeint  (Pauthier 
I  pp.  108 — 111)  comme  une  grande  ville,  remplie  de  grands  édifices 
de  marbre,  à  laquelle  les  Tatares  avaient  pourtant  causé  de  grands 
dommages.  Selon  la  légende,  c'est  dans  cette  ville  qu'Alexandre 
aurait  épousé  la  fille  de  Darius.  —  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  8),  Bactria  est  placée  à  peu  près  au  milieu  de  l'Asie, 
dans  le  voisinage  de  Tau  ris  et  de  G  y  on.  —  Med  (Fisch-Ong  V, 
Fisch  Samml.  p.  133)  donne  une  ville  du  nom  de  Baleges.  — 
Chez  Hygg  (Magasin  p.  48),  on  retrouve  Bactria  à  l'angle  N. — K. 
de  l'Asie  tout  près  de  Mare  Caspium.  —  Sur  la  Carte  Cat 
(Notices  p.  135,  Ruge  p.  78),  la  ville  se  trouve  à  PO.  de  Carachoi- 
ant  et  s'appelle  «Ciutat  de  Baie i a».  —  Clav  (Markh  p.  117)  la 
mentionne,  quoique  sous  une  forme  différente;  il  Pappelle  Vaeq, 
mais  selon  Yule  (Polo  I  p.  143  note  1),  il  faut  identifier  cette  ville 
avec  Balac  de  Polo.  Clav  passa  par  cette  ville  en  partant;  il  la 
dépeint  comme  une  grande  ville  entourée  d'une  levée  de  terre.  On 
y  cultive  beaucoup  de  coton.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  10),  la  ville  est  placée  au  N.  de  «Mare  persicum»  ou 
de  la  mer  Caspienne,  avec  ce  nom  et  cette  légende  (Krctschmer  Ib. 
p.  385):  «Waldach  caput  Kataye  ubi  magnus  cham  moratur». 
Malgré  la  double  inexactitude,  de  la  situation  et  de  la  légende,  Kretsch- 
mer  (Ib.)  ne  doute  pas  que  la  ville  indiquée  ne  soit  la  même  que  le 
vieux  Bactrum.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV;,  près  du  fleuve 
A  ri  us  se  trouve  une  ville  appelée  Balch;  à  côté  on  lit  la  légende 
suivante  (Zurla  p.  33):  «Cette  ville  appelée  Balch  est  un  port  où 
l'on  transporte  beaucoup  de  soiet.  Cette  indication  provient  de  plu- 
sieurs auteurs  de  l'antiquité,  entre  autres  de  Marin  us  de  Tyr,  et 
après  lui  d'Ism,  lesquels  plaçaient  Serica  ou  le  pays  de  la  soie  dans  le 
voisinage  de  cette  ville  (Ib.  p.  122).  —  Il  apparaît  donc  que  dans  l'histoire 
de  Bactria  on  peut  entrevoir  deux  inspirations  différentes.  L'une, 
celle  de  l'antiquité,  qui  se  trouve  chez  Sol  et  Isid,  se  reconnaît  dans 
la  suite  chez  Hald,  Ebst,  Vesc  et  Hygg;  tous  ces  auteurs,  qu'il  soit 


59 

question  seulement  de  la  forme  du  nom  ou  bien  des  particularités, 
copient  plus  ou  moins  fidèlement  ce  qu'ont  dit  les  auteurs  de  l'anti- 
quité. L'autre  inspiration,  d'un  caractère  plus  moderne,  est  celle 
qui  commence  avec  Polo  et  se  retrouve  chez  Med,  Carte  Cat  et 
chez  Clav;  elle  se  distingue  soit  par  des  formes  de  noms  toutes 
différentes,  soit  par  le  fait  que  les  particularités  traditionelles  d'autre- 
fois ne  sont  pas  mentionnées,  ou  qu'elles  sont  remplacées  par  d'au- 
tres tirées  d'expérience  ultérieure.  Chez  Mauro,  on  retrouve  les  deux 
inspirations;  l'inspiration  moderne,  pour  ce  qui  regarde  la  forme  du 
nom  ;  celle  de  l'antiquité,  pour  ce  qui  regarde  les  particularités.  Quant  à 
Walsp,  on  peut  dire  que  c'est  l'inspiration  moderne  qui  prévaut  chez 
lui,  bien  qu'il  ait  mal  compris  les  indications  qui  étaient  à  sa  dispo- 
sition. —  Id.  Baie  h  et  ses  environs  (Wappaus  p.  672,  Yule  Polo  I 
p.  143  note  1,  Pauthier  I  p.  108  note  1,  Miller  IV  p.  26  et  V  p. 
34,  Kretschmer  p.  385  etc.).     Cfr.  Bacharye. 

Var.  de  nom: 

1.  Bactria:    Isio  (Elijmol  XIV,  3.  30). 

Hald  {Miller  IV  p.  24). 

Ebst  (Miller  V  p.  32). 

Vesc  (Zeilschr.  Erdk,  Berlin  XXVI  Tafel  8  . 

Hygg  (Magasin  p.  48). 

2.  Bactra:    Ptol    VI.  11). 

3.  Bactrl:    Plin  (VI,  48). 

Sol  (p.  M)\ 

4.  Bactrlana:    Ptol  (VI,  11). 

Isid  (Etymol  XV,  1,   11). 

5.  Bactrum:    Plin  (VI,  48 1. 

Sol  (p.  180;. 

Isid  (Etymol  XV,  1,  11. 

Hald  (Miller  IV  p.  2<>). 

6.  Bactrus:    Isid  (Etymol  XV,   1.  11 

Hald  (Miller  IV  p.  26). 
Ebst  (Miller  V  p.  32). 

7.  Balac-    Polo  {Pauthier  I  p.  108,  Sontensk.  Grynu 
K.     Balach:    Polo  (Iiam). 

9.  Baie:    Polo  (Yule  Polo  1  p.  142). 

10.  Balch:    Mauro  (Fisch-Ong.  Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zutlal 

11.  Baie  la:    Carte  Cat  (Xotices  p.  135,  litige  p.  78). 

12.  Baleges:    Mkd  (Fisch  Sam  ml.  p.  133). 

13.  Vaeq:    Clav  (Markh  p.  117). 

14.  Valq:    Clav  (Yule  Polo  I  p.  143  note  1). 


60 

15.  Waldach:    Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

16.  Zariaspes:    Ptol  (VI,  11). 

17.  Zarlastea:    Plin  (VI,  48). 

Bactriana  v.  Bactria. 

Bactrum  v.        » 

Bactrus  v.  » 

Bacu.  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  60)  parle  de  Bacu,  où 
des  puits  sont  creusés,  et  d'où  il  vient  une  espèce  d'huile  qui  s'appelle 
Naft;  elle  brûle  très  bien  et  est  aussi  d'un  emploi  très  utile  en  mé- 
decine. —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  la  ville  de 
Bachu  se  trouve  sur  la  côte  sud  de  la  mer  Caspienne,  et  près 
d'elle  on  lit  cette  légende  (Zurla  p.  46):  «Dans  les  provinces  de  Si ro a 
et  de  Siamachi  on  trouve  sur  la  côte  deux  sources  d'huile.  L'une 
d'elles  fournit  un  liquide  vert,  appelé  naft  a,  qu'on  emploie  pour  le 
chauffage;  on  l'exporte  dans  la  Syrie  et  dans  l'Asie  Mineure;  de 
l'autre  il  vient  un  liquide  blanc,  employé  en  pharmacie  et  utile 
à  beaucoup  de  choses».  Il  va  de  soi  qu'on  a  pensé  à  Baku  ici. 
—  Outre  cette  mention,  le  nom  se  trouve  chez  plusieurs  autres  auteurs 
et  cartographes,  non  pourtant  comme  nom  d'une  ville,  mais  comme 
nom  de  la  mer  Caspienne.  Ainsi  Pasc  (Mosh  App.  n:o  92)  donne 
à  la  mer  Caspienne  le  nom  de  Mare  Vatuk,  Mar  (Yule  Cathay  II 
p.  350)  l'appelle  Bacuc,  Carte  Cat  {Notices  p.  126)  l'appelle,  entre 
autres  noms,  de  celui  de  mar  de  Bacu,  et  Clav  (Markh  p.  118) 
l'appelle  Bakou. 

Var.  de  nom: 

1.  Bacu:    Jord  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  60). 

Caktk  Cat  (Sotices  p.  126,  Ruge  p.  78). 

2.  Bachu:    Mai  ho  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

3.  Bacuc:    Mar  (Yule  Cathay  II  p.  350). 

4.  Bakou:    Clav  [Markh  p.  US). 

5.  Batuk:    {Ville  Cathay  I  p.  234  note  2;. 

6.  Vatuk:    Pasc  (A/os/i  App.  no  92,  Yule  Ib.  p.  234). 

Bacuc  v.  Bacu. 

Badacan  v.  Badacian. 

Badachschan.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Badacian. 

Badacian.  Polo  parle  de  ce  pays  deux  fois;  la  première, 
il  le  mentionne  en  passant  [Pauthier  I  p.  81)  et  l'appelle  Badacian; 
la  seconde  (Pauthier  I  pp.  116— 122),  il  le  dépeint  en  détail  et  l'appelle 
Balacian.     Polo    dit    que    le    pays    est    riche,  fertile  et  renommé. 


61 

entre  autres  choses,  pour  ses  excellents  chevaux,  ses  faucons,  etc.; 
il  est  particulièrement  connu  pour  sa  richesse  en  pierres  précieuses, 
an  nombre  desquelles  se  placent  avant  tout  les  balais  (c'est  à  dire 
rubis,  v.  Pauthier  lb.  p.  148  note  4),  lesquels  se  trouvent  dans  une 
montagne  particulière  du  nom  de  Sygninan,  et  l'azur  (c'est  à  dire 
lapis  lazuli,  v.  Pauthier  I  p.  150  note  5).  Personne  d'autre  que  le 
souverain  du  pays  n'est  autorisé  à  garder  ces  richesses.  Les  habi- 
tants sont  dépeints  comme  un  peuple  brave,  s'adonnant  à  la  chasse. 
Leurs  villes  et  leurs  villages  se  trouvent  presque  toujours  en  des 
lieux  élevés  et  sont  bien  fortifiés.  Les  chemins  sont  mauvais,  les 
passes,  d'un  accès  difficile,  toutes  circonstances  qui  protègent  le  pays 
contre  l'invasion.  —  Het  (Cap.  6)  parle  d'une  province  Bal  a  rem  à 
i'K.  de  l'Inde,  et  dans  cette  province  il  y  a  des  pierres  précieuses, 
qu'on  appelle  balais.  —  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  133),  se 
trouve  une  montagne  appelée  «Monts  de  Baldasia»,  de  laquelle 
vient  un  fleuve  qui  coule  presque  droit  au  S.,  et  tombe  dans  l'océan 
Indien  en  face  de  l'île  de  J  an  a;  à  en  juger  d'après  la  légende  qui 
*+  trouve  à  côté  de  ce  fleuve:  «Finis  In  die»,  il  constitue  la  limite 
orientale  de  l'Inde.  Au  S.  de  la  montagne  en  question  et  à  l'O.  du 
fleuve  on  voit  «Ciutat  de  Baldassia»  (76.  p.  135,  Ruge  p.  78),  et 
près  de  là,  dessiné  sur  la  carte,  un  oiseau  qui  vole  vers  la  montagne 
avec  quelque  chose  dans  le  bec.  —  Clav  (Markh  p.  163)  parle  de 
Balaxia  comme  d'une  grande  ville;  il  faut  10  jours  pour  y  aller 
de  Samarcand  en  se  dirigeant  vers  l'Inde.  Dans  cette  ville  on 
trouve  des  rubis.  —  Schilt  (Nurnb  Capr.  28,  Tel]  pp.  45 — 46)  dit 
que  c'est  un  pays  avec  une  haute  montagne,  où  l'on  trouve  des 
pierreries,  mais  personne  n'ose  les  prendre,  parce  quelles  sont 
gardées  par  des  animaux  sauvages  et  des  vers.  Les  habitants 
demeurent  dans  les  montagnes.  Sc.hilt  donne  au  pays  le  nom  de 
Walaschoen.  —  Id.  Badachschan  (Pauthier  I  p.  116  note  1, 
Yule  Polo  I  p.  151  note  1,  p.  152  note  2,  Tel]  p.  166  note  18  etc.). 
Cfr.  Wappatis  p.  672.  —  Cfr.  Carbunculi. 

Var.  de  nom: 

1.     Badaclao     Polo  (Pauthier  1  p.  81,  Sorden*k>) 

2     Badacan:    Polo  (Sordensk). 

3.  Badashan:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  Hfy. 

4.  Balaclan:    Polo  (Pauthier  I  p.  116). 

5.  Balarem:    Hkt  (Cap.  6) 

6.  Balascia     Polo  (Gryn). 


62 

7.  Balaxan:    Polo  (Ram). 

8.  Balaxcen:    Het  (Yule  Polo  I  p.  152  note  2). 

9.  Balaxla:   Clav  (Markh  p.  163). 

10.  Balaxiam:    Polo  (Ram). 

11.  Baldasla:    Carte  Cat  (Notices  p.  133). 

12.  Baldassia:    Carte  Cat  (ïb.  p.  135). 

13.  Walascham:    Schilt  (Nûrnb  Cap.  28). 

14.  Walaschoen:    Schilt  (Telf  p.  46). 

Badalech.  Sur  la  Carte  Cat,  endroit  près  des  t Monts  de 
A  mol»  (Xotices  p.  126). 

Var.  de  nom: 

1.  Badalech:    Carte  Cat  (la  carte  dans  Xotices  p.  118,  Ruge  p.  78). 

2.  Badalench:    Carte  Cat  (Sotices  p.  126). 

Badalench  v.  Badalech. 

Badashan  v.  Badacian. 

Bahere.  Selon  Mauro  (Zurla  p.  43),  endroit  près  du  golfe 
Persique. 

Bai  ou  Pai.  Ville  située  au  pied  du  versant  sud  du  Tienschan, 
entre  Aksu  et  Kucha.  A  coup  sûr  c'est  inexactement  (cfr.  de  Rhin 
l'Asie  Centrale  p.  172  note  1)  que  Pauthier  (I  p.  145  note  1)  l'a 
identifiée  avec  Pein  de  Polo. 

Baiburt.  C'est  avec  cet  endroit  qu'ont  été  identifiés  Byburt 
et  Paipurth. 

Baïkal.  C'est  avec  ce  lac  qu'a  été  identifié  Mar  Bianco  chez 
Mauro.  La  contrée  de  Baïkal,  c'est  le  Bargu  de  Polo.  Probablement 
aussi,  le  lac  qui  est  indiqué  sur  la  Carte  Cat  (Xotices  p.  134),  est-il 
le  Baïkal,  bien  qu'il  n'y  porte  pas  de  nom. 

Bakaria  v.  Bacharye. 

Bakou  v.  Bacu. 

Baku.     Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Bacu. 

Bal.  Selon  Mauro,  sur  la  partie  intérieure  du  golfe  Persique, 
non  loin  de  Baisera,  est  située  la  ville  de  Bal  (Zurla  pp.  45,  M\ 
qui  était  une  grande  ville  de  commerce;  Mauro  lui-même  l'indique 
comme  une  ville  «noble». 

Balac  v.  Bactria. 

Balach  v.      » 

Balacian  v.  Badacian. 

Balais.     Pierre  précieuse,  identifiée  avec  certitude  avec  le  rubis 


63 

(Pauthier  I,  148  note  4).  Polo  et  autres  auteurs  disent  qu'on  le 
trouve  en  Badacian. 

Balarem  y.  Badacian. 

Balascia  v. 

Balaxan  v. 

Balaxcen  v. 

Balaxia  v. 

Balaxiam  v. 

Baie  v.  Bactria. 

Balch  v.      » 

Balch.  C'est  avec  le  pays  autour  de  Balch  qu'on  a  identifié 
Bactria. 

Balcia  v.  Bactria. 

Baldasia  v.  Badacian. 

Baldassia  v.        > 

Baleges  v.  Bactria. 

Balekh.  Nouvelle  Balekh.  Près  de  Boro  Tala.  C'est  avec 
cette  ville  qu'a  été  identifié  Ankipalikh  de  Kir. 

Bail.    Selon  Zurla  (pp.  124,  125),  id.  Java  M  in  or. 

Balich  v.  Balishi. 

Balimata.  Selon  Mauro  (Zurla  p.  31),  province  située  dans 
l'Asie  N. 

Balis  v.  Balishi. 

Balishi.  Quelques  auteurs  donnent  ce  nom  au  papier-monnaie 
de  la  Chine.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  329)  dit:  cVolgaris 
moneta  Cathaie  est  carta  de  wambasio  (=  bambou,  selon  Pauthier 
I  p.  326  note  6)  ad  latitudinem  et  longitudinem  unius  palmae,  super 
quam  imprimunt  lineas  sicut  est  sigillum  Mangu».  Rubk  est  le 
premier  Européen  qui  ait  pu  dire  quelque  chose  de  cette  monnaie 
(Schmidt  p.  57).  —  Polo  {Pauthier  I  pp.  319 — 327)  donne  des  détails 
sur  cette  monnaie.  On  la  fabrique  à  Paide  de  la  meilleure  écorce 
du  mûrier,  qu'on  travaille  de  telle  manière  que  la  monnaie  a  l'air 
d'être  faite  en  papier,  mais  en  papier  noir.  Il  y  a,  du  papier-mon* 
naie,  de  différentes  dimensions,  d'après  sa  valeur.  La  monnaie 
est  reçue  partout  en  payement;  personne  n'ose  la  refuser.  Il  est 
défendu  aux  marchands  qui  apportent  de  l'Inde  ou  d'autres  pays  au 
Cathai  de  l'argent,  des  pierreries  ou  d'autres  matières  précieuses  de  ce 
genre,  de  vendre  leurs  marchandises  à  d'autres  qu'à  l'empereur  lui- 


64 

même,   qui    les    paye   en    papier-monnaie,   avec   lequel    ils    peuvent 
acheter   tout   ce   qu'ils    désirent.     Quelquefois   est-on   ordonné  aussi 
d'apporter  à  l'empereur  tous  les  métaux  et  pierres  précieuses  du  pays 
en  échange  de  papier-monnaie.    De  cette  manière  l'empereur  possède 
des  trésors  énormes.     Quand  les  monnaies  sont  usées,  on  les  change 
moyennant   une   redevance    fixe  de  3  pour  cent.    (Cfr.  Yule  Polo  lt 
378 — 380   et   les    notes  des  pages  correspondantes  dans  Pauthier  et 
Yule).   —    Het   (Cap.    1)  dit  en  parlant  de  Cathay:    «Moneta  vero, 
quae  in  illis  partibus  expediditur  sit  de  papyro  in  forma  qvadrata  et 
est   regali   signo    signata  et  secundum  illum  signum  illa  moneta  est 
majoris  pretii  vel  minoris:  et  si  forte  illa  moneta  propter  vetustatem 
incipiat   devastari,    ille    vero,  qui  illam  habuerit  ad  regalem  curiam 
deportabit,    tune    pro    illa    dabitur   nova».    —    Cor   (Xouv.    Journ. 
AsiaL    IV    pp.    66—67)    en   parle   aussi    et   dit   qu'au  milieu  de  ce 
papier  il  y    a   une    marque   rouge    entourée    de    lettres    noires   qui 
indiquent    la    valeur    des    monnaies.     Grâce    à   ce    papier-monnaie 
l'empereur   a    pu    amasser   d'immenses  trésors.     Quand   la  monnaie 
est  usée,  on  peut   la   changer   en  payant  3  pour  cent  (Yule  Cathay 
I  pp.  245,  246).  —  Odok  (Cordier  p.  301)  parle  de  la  monnaie  sans 
la    décrire    en    détail.     Il    dit    seulement:    «Car   chascun    feu   lui  (à 
l'empereur)  paye  tous  les  ans  V  cacques  de  coton  ......    Dans  le 

texte   (Ib.    note   a),    cet    endroit   n'est  pas  reproduit  correctement  et 
Cordier  veut   à  cause  de  cela  qu'on  lise:    «chaque  feu  (terme  qu'on 
emploie    dans    les  recensements  de  la  population)  paye  tous  les  ans 
un  balich,  c'est  à  dire  cinq  billets  de  papier  comme  de  la  soie  . . . .». 

Yule  interprète  aussi  l'endroit  d'une  manière  semblable,  mais  au 
lieu  de  balich  il  dit  balis  (Yule  Cathay  I  p.  115).  Dans  l'édition 
latine  que  Yule  a  publiée  (Cathay  Append.  II  p.  XXVI),  le  passage 
figure  comme  il  suit:  «nam  quilibet  ignis  solvit  unum  balis  annu- 
atim  ipsi  Cani  magno  id  est  quinque  cartas  ad  instar  bombicis». 
L'édition  italienne  de  Yule  (Cathay  Append.  II  p.  54)  porte  b  asti  se. 
(V.  du  reste  Cordier  p.  310  note  7).  —  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  294) 
dit  que  tout  l'or  et  l'argent  que  les  marchands  apportent  à  Gattajo, 
ils  sont  obligés  de  le  donner  à  l'empereur,  qui  en  échange  donne 
du  papier-monnaie.  Ce  papier  est  fait  de  papier  jaune  et  porte 
le  cachet  de  l'empereur;  on  rappelle  balis  h  i  et  avec  cela  on  peut 
acheter  ce  qu'on  veut,  car  tout  le  monde  est  obligé  de  le  recevoir 
en    payement.     Il    y    a   des    monnaies  de  ce  genre  de  trois  valeurs 


65 

différentes.  Dans  l'édition  italienne  de  Sprengel  (p.  259),  elles  sont 
appelées  babisci;  dans  l'édition  italienne  de  Yule  (Cathay  Append. 
111  p.  66),  on  les  appelle  paliscj.  (Cfr.  Yule  Cathay  II  p.  289  note 
11.  —  Barb  (Yule  Polo  I  p.  380  note  1)  en  parle  aussi.  —  La 
monnaie,  qui  en  chinois  s'appelle  tchao  (Pauthier  I  p.  319  note  1), 
existait  déjà  en  119  avant  Jésus  Christ.  Vers  l'an  800  le  papier- 
monnaie  devint  d'un  usage  très  commun  et  Ton  en  usa  beaucoup; 
mais  par  suite  sa  valeur  baissa,  d'où  de  sérieuses  difficultés.  Aussi 
le  supprima-ton  en  1455,  ce  qui  explique  que  ceux  qui  voyagèrent 
plus  tard  n'aient  rien  eu  à  en  dire  et  que  Ton  ait  même  été  amené  à 
regarder  les  récits  de  Polo  et  d'autres  auteurs  comme  de  pures  fables 
[Yule  Cathay  II  p.  289  note  1,  Pauthier  I  p.  319  note  1,  Cordier  p. 
310  note  7  etc.). 

Balkash.    C'est  avec  ce  lac  qu'a  été  identifié  Yssicol. 

Balkh  v.  Balch. 

Balor  v.  Belor. 

Balsara  v.  Basera. 

Baisera  v.        » 

Bamian.  C'est  avec  le  col  de  Bamian  dans  l'Hindukusch,  par 
oii  passe  la  route  de  Kabul  à  la  vallée  de  l'Amu-Darja,  qu'a  été 
identifiée  (Fisch  SammI.  p.  190)  la  Porta  f  errea,  celle,  bien  entendu, 
qui  était  située  dans  l'intérieur  de  l'Asie,  et  non  celle  qui  se  trouvait 
prés  de  Derbent.  —  Cfr.  Gog  et  Magog. 

Banda.  îles  v.  Bandan. 

Bandam  v.  » 

Bandan.  Conti  {Major  p.  17)  parle  de  deux  iles  situées  près 
de  Java,  qu'il  appelle  Sandai  et  Bandan,  et  dont  la  dernière 
produit  des  clous  de  girofle  qui  se  vendent  à  Java.  —  Chez  Gé- 
nies {Fisch-Ong  X,  Fisch  SammI.  p.  182),  dans  l'océan  Indien,  à 
l'extrême  E.,  se  trouvent  quelques  iles  avec  la  légende  suivante: 
«San  d  a  y  et  Bandan  dicuntur  insuie  iste,  nam  Sanday  crocea, 
nuces  muscatas  et  macis,  Bandan  vero  garofalorum  copiam  ad 
Javas  transmittunt,  utriusque  incole  negri  sunt.  Bandan  item 
nutrit  generum  trium  psitacos,  rubeos,  croceosque  rostro  versicolores 
et  albos.  Albi  namque  galinis  sunt  pares  qui  transeuntibus  locuntur 
et  dant  responsa».  Un  peu  plus  à  l'E.  se  trouve  cette  légende 
(Fisch  p.  183,  WuUke  p.  46  n:o  24):  t  Ultra  has  insulas  nu  lia  est 
amplius   bominibus   nota   habitatio  neque  facilis  nautarum  transitus 


66 

quoniam  arcentur  ab  aëre  navigantes».  Fischer  croit  que  «ab  aëre» 
désigne  la  mousson  (Ib.).  —  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  pp.  49, 50)  parle 
aussi  des  deux  îles  de  Bandan  et  de  Sondai,  chacune  avec  sa  légende. 
De  Ban  dan  il  dit:  «  Petite  île  près  de  Ténèbre,  qui  produit  beaucoup 
de  clous  de  girolle.  Il  y  a  aussi  des  perroquets  qui  sont  tout  rouges,  à 
l'exception  des  pieds  et  du  bec  qu'ils  ont  jaunes».  De  Sondai  il  dit: 
elle  près  de  Bandan,  qui  produit  beaucoup  de  muscades  et  d'épices. 
Il  y  a  aussi  des  perroquets,  les  uns,  grands  comme  des  pigeons  et 
qui  changent  en  huit  couleurs  différentes,  les  autres,  grands  comme 
des  mouettes  et  tout  blancs,  à  l'exception  des  pieds  et  du  bec  qu'ils 
ont  rouges».  —  Comme  on  le  voit,  les  descriptions  des  îles  s'accor- 
dent passablement,  et  il  faut  observer  qu'il  y  a  des  particularités, 
spécialement  l'existence  du  clou  de  girofle,  qui  sont  les  mêmes  que  donne 
Odor  à  La  m  or  i  (Cordier  p.  135).  —  Pour  ce  qui  regarde  les  noms,  ils 
ont  probablement  du  rapport  avec  les  îles  de  Sunda  et  de  Banda, 
mais  à  juger  de  la  concordance  des  indications  relatant  l'existence 
du  clou  de  girofle  dans  Bandan,  il  est  certain  que  ce  sont  les 
Moluques  qui  auront  servi  de  base  à  la  description.  Il  serait  donc 
bien  difficile  d'identifier  d'une  manière  déterminée  Bandan  soit  avec 
les  Moluques,  soit  avec  les  îles  de  Banda.  Bandan  constitue 
probablement  le  résultat  d'une  confusion  ou  d'un  mélange  des  deux 
groupes  d'îles.  (Cfr.  Fisch  Samml.  p.  182,  Cordier  p.  145  note  2). 
Cfr.  Sandai. 

Var.  de  nom: 

1.  Bandan:     Conti  (Major  p.  17,  Ram}. 

Genuks  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  182). 
Mauro  (Zurla  p.  49). 

2.  Bandam     Genuks  (Fisch- Ong  X,   Wuttke  p.  46  n:o  19). 

3.  Dandan:    Genuks  {Fisch-Ong  X). 

Bandjermasin.  C'est  avec  cette  ville  de  la  côte  sud  de  Bornéo 
qu'on  a  identifié  Pontain. 

Bangal  v.  Bangala. 

Bangala.  Dépeinte  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  421 — 423)  comme 
une  province  située  non  loin  de  l'Inde.  Le  grand-khan  envoya  une 
armée  pour  la  prendre  vers  1290.  Il  y  a  beaucoup  d'éléphants  et 
les  habitants  font  le  commerce  du  coton  et  des  épices,  du  gingembre, 
du  sucre  etc.;  le  pays  est  surtout  connu  pour  le  nombre  de  ses 
eunuques,    qui    donne    lieu    à    un  grand  commerce  d'esclaves.     Pro 


bablement  Polo  lui-même  n'y  a  jamais  été  (Yule  Polo  II  p.  79  note 
1).  —  Med  {Fisch-Ong  V,  Fisch  SammI.  p.  132)  indique  une  ville  de 
Bengala  dans  l'Inde.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p. 
78),  sur  la  côte  de  l'océan  Indien  presque  au  N.  d'Iana,  entre 
les  deux  villes  de  Butifilis  et  de  Penta,  se  trouve  la  ville  de  Ban- 
gala.  —  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  sur  la  côte  de  l'océan  In- 
dien, à  TE.  de  Butifilis,  se  trouve  la  ville  de  Bangal.  —  Chez 
Mai-ro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla),  sur  la  côte 
sud  de  Tlnde,  à  peu  près  entre  les  bouches  des  deux  fleuves  Indus 
et  Mandus,  se  trouve  la  ville  de  Bangala.  On  y  lit  aussi  une  lé- 
gende (Zurla  p.  40):  «On  trouve  ici  de  rubis  fins».  —  Id.  le  Ben- 
gale (Pauthier  H  p.  421  note  1  etc.,  Yule  Polo  II  p.  79  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Bangala.     Polo  {Pùuthier   II  p.  421,    Yule  Polo  II  p.  78,  Ram,  Gryn). 

Carte  Cat  {Xoiices  p.  136,  Ruge  p.  78). 
Mauro  (toutes  les  cartes). 

2.  Bangal:     Leardo  {Fisch-Ong  XIV). 

3.  Baugala:    Polo  iXordensk). 

4.  Bengala:    Med  {Fisch  Samrol.  p.  132). 

Bangkok.  Ville  avec  laquelle  a  été  identifiée  Pauconia,  mais 
certainement  à  tort. 

Barbarin.  Endroit  de  Ceylon  à  l'embouchure  du  Kalu- 
ganga  près  de  Bentota  C'est  avec  Barbarin  qu'on  a  identifié 
Pervilis.    (Cfr.  Ritter  Erdk.  VI  p.  37). 

Barbora.  Selon  Conti  (Major  p.  21),  port  de  la  mer  Rouge 
entre  Ad  en  et  Gidda. 

Barcario  mons.  Selon  Jord  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV  p.  39), 
montagne  en  Arménie. 

Barchen  v.  Sarche. 

Barchin.  Selon  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  750),  ville  du 
pays  des  Bisermins.  Selon  D'Avezac  (Ib.  p.  514),  la  ville  est  située 
sur  le  Syr-Darja. 

Baregu  v.  Bargu. 

Barg.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78),  endroit 
situé  sur  la  mer  Caspienne  dans  le  voisinage  de  Bacu. 

Bargabeda.  Chez  Med  (Fisch-Ong  V,  Fisch  Samml.  p.  133), 
ville  de  la  côte  de  Tlnde.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge 
p.  78),  dans  Tlnde,  dans  le  voisinage  de  Barochi  à  quelque  di- 
stance de  la  cote,  se  trouve  la  ville  de  Bargelidoa,  qui  probable- 


68 

ment  est  la  même  que  Bargabeda.  —  Identifiée  avec  certitude  avec 
Baroda  (Fisch  Samml.  p.  133). 

Var.  de  nom: 

1.  Bargabeda:    Mbd  (Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Bargelidoa:    Carte  Cat  {Notices  p.  124,  Ruge  p.  78). 

Bargelidoa  v.  Bargabeda. 

Bargu.  Selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  199,  202),  il  fallait  40 
jours  pour  aller  de  Caracoron  et  d'Altay  à  Bargu,  plaine  située 
au  N.;  les  habitants  sont  des  sauvages  et  ne  cultivent  ni  grain 
ni  vigne.  Selon  la  texte  que  Yule  (Polo  I  p.  237)  donne,  Polo 
aurait  raconté  qu'on  y  trouve  beaucoup  de  bétail,  particulièrement 
des  cerfs  ou  des  rennes,  qu'on  fait  courir.  Quand  on  a  traversé  cette 
plaine  pendant  40  jours,  on  arrive  à  la  mer,  où  il  fait  tellement 
froid,  que  seul  un  oiseau  appelé  Barguerlac  peut  y  vivre.  Une 
des  îles  de  cette  mer  porte  une  grande  abondance  des  faucons  de 
vautours.  Ces  contrées  se  trouvent  si  loin  au  nord,  qu'on  y  peut 
voir  Tétoile  polaire  au  S.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  134),  très 
loin  dans  l'Asie  septentrionale,  se  trouve  une  mer  avec  la  légende: 
«Dans  ces  îles  naissent  beaucoup  de  bons  gerfauts  et  faucons  que 
les  habitants  n'osent  jamais  prendre  que  pour  l'usage  du  grand 
khaan,  seigneur  et  empereur  du  Catay».  La  mer  ne  porte  pas  de 
nom,  mais  certainement  la  légende  s'accorde  avec  l'indication  de 
Polo  qu'il  y  a  des  faucons  de  vautours  dans  des  îles  de  la  mer 
septentrionale.  —  C'est  probablement  la  même  plaine  qu'on  retrouve 
chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  bien  que  le  nom  ne  s'y  voie  pas  direc- 
tement. Mais  l:o  Mauro  parle  d'un  peuple  «Baregu»  qui  demeure 
au  N.  d'Alchai  (Zurla  p.  36),  2:o  une  légende,  qui  se  trouve  dans 
l'Asie  du  N.  sur  la  carte,  dit  que  cette  région  inhospitalière  est  une 
demeure  peu  enviable  pour  les  faucons  de  vautours  et  «qu'on 
y  voit  la  polaire  au  S.»  (Zurla  p.  113);  toutes  choses  qui  indiquent 
que  le  Bargu  de  Polo  a  servi  ici  à  établir  la  carte.  —  Id.  avec 
les  contrées  situées  autour  du  Baïkal,  où,  entre  autres  noms,  celui 
de  la  ville  actuelle  de  Bargusin,  un  peu  à  TE.  du  Baïkal,  rap- 
pellerait encore  aujourd'hui  le  nom  de  Bargu  (Pauthier  1  p.  199 
note  2,  Yule  Polo  I  p.  238  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Bargu:  Polo  (Pauthier  I  p.  199,  Yule  Polo  I  p.  237,  Nordemk,  Gryn,  Ram) 

2.  Baregu:  Mauro  (Zurla  p. 36). 


69 

Barguerlac  (oiseau)  v.  Bargu. 

Bargusin  v.  Bargu. 

Barkul.  Yule  (Polo  I  p.  308  note  2)  a  identifié  Bras  col  avec 
Barku). 

Barlik.  Montagnes.  Selon  Schmidt  (p.  47),  dans  l'intervalle 
entre  ces  montagnes  et  FA  la  tau  Dzoungarienne  se  trouvait  la 
Vallée  de  Tempête;  Carp  et  Rubr  en  parlent.  Tous  deux  passè- 
rent par  cette  vallée. 

Barmachu.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  sur 
la  mer  Caspienne,  au  N.  de  Barg. 

Barochi  v.  Parocco. 

Baroda.    Ville  avec  laquelle  a  *té  identifiée  Bargabeda. 

Baros.     Port  avec  lequel  on  a  identifié  Fansur. 

Barsac.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78),  ville 
sur  la  côte  0.  de  la  mer  Caspienne. 

Barscol  v.  Brascol. 

Bartinigo  v.  Recemgo. 

Barukachha  v.  Parocco. 

Baryhryur  v.  Sarihuiur. 

Basara  v.  Basera. 

Basbabicho.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78), 
ville  de  l'Asie  près  de  Mons  Amol  et  de  la  ville  de  Chabol. 

Bascans  fluvius.  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  affluent  de 
Tlxartes.  —  Chez  Mauro  [Fisch-Ong  XV),  il  y  a  aussi  un  fleuve 
du  même  nom.  Il  est  placé  à  peu  près  au  même  endroit  que  chez 
Lkardo,  mais  la  reproduction  cartographique,  étant  peu  claire,  ne 
permet  pas  de  juger  avec  certitude  où  il  coule.  Il  est  cependant 
probable  que  c'est  un  affluent  ou  de  Tlxartes,  ou  bien  de  Tlxartes 
et  de  TOcus  réunis  avant  leur  ramification. 

Bascardi  v.  Bascart. 

Bascart.  Parmi  les  pays  conquis  par  les  Mongols,  Carp  (Soc. 
(iéogr.  ParisW  pp.  708,  747)  nomme  entre  autres  «Bascart>  et  il  ajoute: 
«id  est  magna  Hungaria».  —  Parmi  les  peuples,  qui  demeurent  au 
X.„  dans  le  voisinage  de  Cynocéphales,  Polon  (Soc.  Géogr.  Paris 
IV  p.  776)  mentionne  les  tBascardi  qui  sunt  antiqui  Ungari».  — 
RtBR  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  230,  827),  parlant  de  plusieurs  pays  au  N., 
cite  dans  le  nombre  «Pascatu  quae  est  major  Hungaria».  — 
Sur  la  Carte  Cat,  au  N.,  à  une  grande  distance  delamerCaspienne, 


70 

se  trouve  une  ville  appelée  Pascherti  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78). 

—  Ici.  avec  les  Baschkirs  (Schmidt  p.  31,  Notices  p.  131,  cfr. 
Wappaus  p.  57,  Egli  article  les  Baschkirs  et Sievers  Europa  p.  334). 

Var.  de  nom: 

1.  Bascart:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708). 

2.  Bascardl    Polon  (Ib.  p.  776). 

3.  Bascarti:  Carp  (Ib.  p.  747). 

4.  Baschare:  Carp  (Ib.  p.  708  note  9). 

5.  Pascacler:  Ruhr  {Ib.  p.  327  note  7). 

6.  Pascatlr:  Rubr  (Ib.  p.  231  note  3). 

7.  Pascatu:  Rubr  (Ib.  p.  -230). 

8.  Pascaver:  Rubr  (Ib.  p.  327). 

9.  Paschatu:  Rubr  (Ib.  p.  231  note  3). 

10.  Paschaver:  Rubr  (Ib.  p.  327  note  7). 

11.  Pascherti:  Carte  Cat  (Sotices  p.  131,  Ruge  p.  78). 

Bascarti  v.  Bascart. 
Baschare  v. 

Baschkirs.     Peuple  avec  lequel  a  été  identifié  Bascart. 

Bascia  v.  Bacian. 

Basera.  Polo  (Pauthier  I  p.  48)  la  dépeint  comme  une  grande 
ville  aux  environs  de  laquelle  croissent  les  plus  belles  dattes  qui 
soient  au  monde.  —  Med  (Fisch-Ong  V,  Fisch  Samml.  p.  133)  men- 
tionne la  ville  de  Basara  sur  la  côte  de  Perse.  —  La  Carte  Cat 
(Notices  p.  122)  place  la  ville  près  de  l'embouchure  del'Euphrate. 

—  Conti  (Major  p.  5)  parle  de  la  ville  comme  étant  à  28  journées 
de  Baldochia.  —  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX),  la  ville  est  placée 
d'une  manière  singulière.  Elle  ne  se  trouve  pas  sur  le  golfe  Persique 
ou  dans  le  voisinage  de  Baldac,  mais  bien  plus  à  l'E.,  juste  à 
l'angle  oriental  de  l'Afrique,  sur  la  côte  sud  de  l'océan  Indien 
et  plus  à  l'E.  que  l'Inde.  —  Par  contre,  chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV), 
la  ville  se  trouve  près  de  l'embouchure  de  l'Euphrate,  et  il  est  dit 
d'elle  dans  une  légende  concernant  H  or  m  us  (Zurla  p.  43)  qu'une 
quantité  de  marchandises  sont  transportées  de  Horm  us  à  Bagadal 
par  Baisera;  dans  la  légende  du  golfe  Persique  on  lit  (Zurla 
p.  49):  «Au  fond  du  golfe  Persique  se  trouvent  deux  villes 
nobles;  c'est  Baisera  qui  est  située  à  une  distance  de  100  milles 
de  ce  golfe,  et  derrière  elle,  la  ville  de  Bal».  —  Id.  avec  Basra 
(Pauthier  I  p.  48  note  3,  Fisch  Samml.  p.  133,  Miller  III  p.  145 
etc.).    Cfr.  Wappâus  p,  827. 


1. 

2. 

3. 

Basera: 
Balsara: 
Baisera: 

4. 

Basera: 

5. 
6. 
7. 

8. 

Basera: 
Bassara 
Bastra: 
Blsara: 

71 
Var.  de  nom: 

Polo  (Pauthier  I  p.  48,  Sordensk). 
:    Polo  (Ram). 
:    Conti  (Major  p.  5). 
Mauro  (Ruge  p.  80). 

Med  (Fiseh  Samml.  p.  133). 

Carte  Cat  (Sotices  p.  122). 

Biax  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145  . 
:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

Polo  (Yule  Polo  I  p.  60). 

Carte  Cat  (la  carte  de  Sotices  p.  118). 

Baseiay.  Selon  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé 
à  l'angle  N.— 0.  de  la  mer  Caspienne. 

Basera  v.  Basera. 

Bash  Qharny  v.  Kharni. 

Basiam  v.  Bacian. 

Basian  v.        » 

Basma  v.  Basman. 

Basmam  v.      > 

Basman.  Polo  (Pauthier  II  pp.  569—571)  le  dépeint  comme 
un  royaume  dans  cjavva  la  meneure».  Les  habitants  y  sont  très 
sauvages.  Eléphants  et  rhinocéros  s'y  trouvent  en  abondance.  Polo 
parle  d'un  usage  singulier  qui  règne  dans  l'île.  Les  habitants  pren- 
nent de  petits  singes,  à  figure  presque  humaine,  leur  arrachent  tous 
les  poils,  ne  leur  laissant  que  ceux  de  la  poitrine  et  la  barbe,  après 
quoi  on  les  traite  à  l'aide  de  certains  ingrédients.  Us  sont  ensuite 
vendus  comme  pygmées  ou  nains.  —  Id.  Pasei  sur  la  côte  est  de 
Sumatra,  à  TE.  d'Atjin.  La  ville  était  autrefois  très  puissante  et 
\**s  Portugais  l'appelaient  Pacem  (Pauthier  II  p.  569  note  6,  Yule 
Polo  H  p.  231  note  4).  Il  n'est  pas  impossible  que  les  habitants 
appartiennent  aux  peuples  Bat  tas  (cfr.  Yule  Ib.  p.  230  note  3, 
Pauthier  II  p.  568  note  4),  bien  qu'ils  demeurent  proprement  à  Ferlée. 

Var.  de  nom: 

1.  Basman:   Polo  (Pauthier  II  p.  569). 

2.  Basma:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  227). 

3.  Basmam:    Polo  (Pauthier  Ib.). 

Basra.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Basera. 
Bassara  v.  Basera. 
Basai  v.  Obassy. 


72 

Bassia.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'Inde,  au  N.  de  Bangala. 

Bastan.  Schilt  dit  (Nûnib  Cap.  28)  qu'il  y  a  un  pays  qui 
s'appelle  Churt  et  Bastan  en  est  la  capitale.  Mais  plus  loin  (76. 
Cap.  31),  il  dit,  au  contraire,  qu'il  y  a  un  pays  nommé  Bastan  avec 
Zulat  pour  capitale;  c'est  un  pays  montagneux.  —  Id.  avec  la  ville 
de  Bis  tan  (Telf  p.  152  note  2)  dans  les  montagnes  à  l'E.  de 
Mossoul,  ou,  pour  plus  de  précision,  pas  très  loin  de  Suie  i  m  an  i  je, 
tout  à  fait  sur  les  contins  de  la  Perse.  (Cfr.  Wappaus  p.  817,  Ritier 
Erdk.  IX  p.  578). 

Var.  de  nom: 

1.  Bastan:    Schilt  [Xùrnb  Cap.  28,  31). 

2.  Bestan:   Schilt  (Telf  pp.  43,  49). 

Bastise  v.  Balishi. 

Bastra  v.  Basera. 

Bâtas  v.  Batei. 

Batali.    Selon  Mauro  (Zurla  p.  51),  province  de  l'île  de  Sailan. 

Batech.  Conti  (Major  p.  9)  dit  que  c'est  une  île  située  dans 
le  voisinage  de  Sumatra  et  dont  les  habitants  sont  anthropophages. 
—  Id.  avec  les  peuples  Battas  à  Sumatra  (Yule  Polo  II  p.  230 
note  3,  Fisch  Samml.  p.  181). 

Var.  de  nom: 

1.  Batech:    Conti  (Major  p.  9,  Ram%  Purchas). 

2.  Batoch:    Conti  [Fisch  Samml.  p.  183). 

Batei.     Selon  Ptol  (VI,  16),  peuple  de  Série  a. 
Var.  de  nom: 

1.  Batei:  Ptol. 

2.  Bat»:  Ptol. 

3.  Bautae:  Ptol. 

Bateni.  Selon  Plin  (VI,  48),  comme  aussi  selon  Sol  (p.  179), 
peuple  qui  habite  sur  l'Oxus  supérieur. 

Bâti  gai  a.  Un  des  douze  royaumes  de  l'Inde,  dont  parle  Jord 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55).  —  Id.  Bhatkal  de  Canara.  La  ville 
se  trouve  sur  la  côte  ouest  de  l'Inde,  un  peu  au  N.  de  Mangalore 
(Yule  Jord  p.  39  note  2). 

Batoch  v.  Batech. 

Batssi  v.  Obassy. 

Batta.  Peuple  de  Sumatra,  avec  lequel  on  a  identifié  les 
anthropophages    habitant    le    Ferlée    de    Polo    et    peut-être    bien 


aussi  ceux  de  Bas  m  an  (Pauthier  II  p.  568  note  5,  Yule  Polo 
II   p.    230  note  3).    Également  identique  avec  Batech  chez  Conti. 

Batthala  v.  Betelar. 

Batuk  v.  Bacu. 

Batum.    Peut-être  le  même  que  Gathan. 

Baubartel.  Ville  du  Chorasan;  Clav  y  passa  à  son  retour 
\Markh  p.  181). 

Baugala  v.  Bangala. 

Bautae  v.  Batei. 

Bautisus.  Selon  Ptol  (VI,  16),  fleuve  de  la  Se  ri  ca.  V.  Richth. 
China  I  p.  490. 

Bdellium.  Selon  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  350),  pierre  précieuse, 
qu'on  trouve  dans  le  voisinage  de  Caramoran. 

Bebaham  ou  Babahan,  endroit  du  Farsistan,  auN.— 0.  de 
Schîras  (Ritter  Erdk.  VIII  p.  817).  Dans  le  voisinage  se  trouvent 
les  ruines  d'Arragan. 

Bech-Balikh  v.  Pechpalikh. 

Becizet.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  endroit  de  la  côte 
sud  de  la  mer  Caspienne. 

Belbacha  v.  Golbache. 

Belgia.  Het  (Cap.  1)  parle  d'un  désert  de  Belgia,  qui  forme 
la  limite  nord  du  Cathay,  et  qui  est  situé  également  au  N.  de  Tarsa\ 
A  TO.  (Cap.  4),  il  confine  à  Corasmina.  Au  chapitre  17,  Hkt 
parle  d'une  montagne  du  nom  de  Belgia,  que  Gengis-khaan, 
dans  une  vision,  reçut  Tordre  de  franchir  pour  aller  soumettre  les 
peuples  de  TO.;  et  au  chapitre  22,  il  dit  que  Gengis-khaan  Ta 
passée.  Du  désert  il  dit  encore  (Cap.  4):  «Cujus  percentum  diectas 
extenditur  longitudo».  —  M  and  (Hall  p.  227),  probablement  d'après 
Het,  parle  aussi  de  la  montagne  de  Belyan  que  Gengis-khaan 
reçut  en  rêve  l'ordre  de  passer  (Bov  p.  95).  —  Chez  Mauro  (Zurla 
p.  36),  tout  près  de  l'empire  de  Tharse  il  y  a  un  désert  de  Beliam, 
qui  au  S.  rejoint  le  désert  de  Lop.  —  En  outre,  on  trouve  mentionné 
dans  Lib.  secret,  fidel.  crucis  (Kretschmer  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p. 
34)7)  un  désert  de  Bel  in  a,  qui  forme  la  limite  septentrionale  du  C  a  ta  y 
ainsi  que  du  pays  de  Tarse.  —  Pour  ce  qui  regarde  l'identification 
de  Belgia,  il  convient  de  se  borner  à  dire  qu'en  parlant  de  ce  désert 
on   a    probablement    pensé   à   la   grande    zone  de  déserts  de  l'Asie 


74 

Centrale.  Mais  il  serait  difficile  de  décider  si  par  là  on  a  entendu 
désigner  seulement  le  Gobi,  ou  bien  si  les  contrées  désertes  du 
bassin  de  Tari  m  ou  celles  du  N.  du  Tienschan  entrent  dans  la 
notion  de  Belgia.  La  montagne  Belgia  est  probablement  une  des 
montagnes  qui  limitent  à  l'ouest  l'Asie  Centrale. 

Var.  de  nom: 

1.  Belgia:    Hkt  (Cap.  1,  4,  17). 

2.  Bellam:    Mauro  (Zurla  p.  36). 

3.  Bellan:    M  and  (Lorcnz  p.  139). 

4.  Bellna:    Lib.   secret   fidel.  crucis  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  367). 

5.  Belyan:    M  and  (Hall  p.  227). 

Beliam  v.  Belgia. 

Belian  v.        » 

Beligavan.    Selon   Mauro  (Zurla  p.  51),  province  de  Sailan. 

Belina  v.  Belgia. 

Belor.  Polo  dit  (Pauthier  I  pp.  133,  134)  qu'après  14  jours 
de  route  en  partant  de  Pâmer  à  travers  un  pays  désert,  on  arrive 
à  un  pays  de  Belor  dont  les  habitants  sont  très  sauvages  et  ne 
vivent  que  de  la  chasse.  Leurs  habits  consistent  en  peaux  de  bêtes. 
Le  pays  le  plus  proche  à  l'E.  est  Cascar.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong 
XV),  au  centre  de  l'Asie,  se  trouve  le  pays  de  Bal  or,  avec  les  pays 
de  Chaschar  et  de  Pamir  pour  voisins  limitrophes.  Selon 
Zurla  (p.  36),  le  pays  forme  une  province  du  Lop.  À  un  autre 
endroit  de  la  carte,  où  le  nom  (Zurla  p.  31)  est  indiqué,  il  fait  du 
pays  une  province  de  la  région  des  Ténèbres  dont  la  légende 
dit  (Ib.):  «Les  habitants  de  Boler  et  Malamata  vivent  sous 
la  terre  pendant  l'hiver».  —  Certainement  une  province  du  plateau  du 
Pamir.  (Cfr.  Pauthier  I  p.  133  note  8,  Yule  Polo  I  p.  168  note  3). 
—  Cfr.  Walor. 

Var.  de  nom: 

1.  Belor:    Polo  (Pauthier  I  p.  133,  Xordensk,  Gryn). 

2.  Balor:    Mauro  {Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36). 

3.  Beloro:    Polo  (Ram), 

4.  Boler:    Mauro  (Zurla  p.  31). 

5.  Bolor:    Polo  {Yule  Polo  1  p.  1G3). 

Beloro  v.  Belor. 

Beluri.    Selon  Mauro  (Zurla  p.  51),  province  de  Sailan. 

Belyan  v.  Belgia. 

Bengala  v.  Bangala. 


/o 

Bengale.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifiée  Bangala. 

Benkulen.  Ville  de  Sumatra,  avec  laquelle  on  a  identifié 
Recemgo. 

Benzui  v.  Lancerny. 

Beobarles.  Selon  Polo  {Pauthier  1  p.  76),  province  au  S.  de 
C rem  an.  La  ville  de  Camadi  s'y  trouvait.  (Cfr.  Pauthier  I  p.  76 
note  2,  Yule  Polo  I  p.  104  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Beobarles:    Polo  (Pauthier  1  p.  76). 

2.  Reobarles:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  91). 

Bera.  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  10),  endroit 
situé  dans  la  Mésopotamie,  un  peu  au  S.  de  TArcha  Noe. 

Berchimam.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78), 
endroit  situé  dans  le  voisinage  du  Volga. 

Beroaicus  fluvius.  Selon  Miller  (V  p.  56),  fleuve  de  l'Inde  sur 
la  carte  d'EBST  (la  leçon  n'est  pas  sûre). 

Best  v.  Zasdi. 

Bestan  v.  Bastan. 

Betelar.  Endroit  mentionné  par  Polo  (Pauthier  II  p.  606) 
comme  important  pour  la  pêche  des  perles  sur  la  côte  de  l'Inde. 
—  Id.  (Yule  Polo  II  p.  274  note  2)  avec  Bat  thaï  a  chez  Bat  u  ta, 
ou  aujourd'hui  Putlam,  sur  la  côte  ouest  de  Ceylon. 

Var.  de  nom: 

1.  Betelar:    Polo  (Pauthier  II  p.  60G). 

2.  Batthala:    Bâti  ta  (Yule  Polo  II  p.  274  note  2). 

3.  Bettelar:     Polo  (Yule  Polo  II  p.  267). 

Betemga  v.  Recemgo. 

Bethe  v.  Zasdi. 

Betheyna  v.  Recemgo. 

Betinigo  v.  > 

Bettelar  v.  Betelar. 

Beumare.  Dans  une  des  fies  fabuleuses  de  l'océan  Indien, 
M  and  (Hall  p.  297)  place  un  fleuve  du  nom  de  Beumare,  qui  a  2 
milles  et  demi  de  large.  (V.  Bov  p.  103).    Cfr.  Boemaron. 

Var.  de  nom: 

1.  Beumare:    M  and  (Hait  p.  297). 

2.  Biiemar:    Mand  (Lorenz  p.  190  note  33). 

3.  Brlemer:    Mand  (/&.). 

4.  Buemar:   Mand  (/&.). 

5     Buhenar:    —  [Bov  p.  103). 


$*+M*r:    Mani>  {Lorenz  p.  190). 
Mand  [lb.  note  33). 
Manu  [Hall  p.  297  note  b\ 


rtçyas  v.  Bias. 

BhatKal.  Ville  sur  la  côte  ouest  de  l'Inde,  un  peu  au  N.  de 
i.x  .^aiore,  avec  laquelle  on  a  identifié  Batigala.  j 

ttiamo  v.  Viadme. 

Biancho,  Mar  Biancho.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Rugc 
k  Sv\  la  carte  de  Zurla),  dans  l'Asie  du  N.— -E.,  à  PO.  de  Tangut, 
no  trouve  un  grand  lac  appelé  Mar  Biancho.  Plusieurs  fleuves 
\cnaut  de  ce  lac  vont  à  l'O.  se  jeter  dans  le  Volga.  On  lit 
cette  légende  (Zurla  p.  31):  «Cette  mer,  que  les  Tatares  appellent 
tlactenis  (ou  à  un  autre  endroit  Tactenis),  c'est  à  dire  Mar 
Kiaucho,  se  couvre  entièrement  de  glaces  en  hiver».  Cette  mer 
est  id,  par  Zurla  (pp.  114,  115)  avec  le  Baïkal,  qu'on  appelle  la 
mer  Sainte  ou  Sviatoje  More. 

Blas  ou  Beyas.    C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  H  y  phasis. 

Bidiuni  v.   Pygmœi. 

Bidorni  v.  » 

Biduini  v. 

Bidumii  v.         » 

Bidun  v.  » 

Bijder  v.  Bixder. 

Bileri.  Peuple.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708)  dit  qu'ils 
furent  subjugués  par  les  Mongols. 

Bingiron.  Selon  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
41),  ville  dans  l'Inde,  près  d'Oriza. 

Binj  Thuan,  dans  la  partie  sud  de  la  Cochinchine.  C'est 
avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Cyamba. 

Bintang.     Ile  avec  laquelle  a  été  identifié  Pontain. 

Bipanno  est  nommé  par  Mauro  dans  une  longue  légende  sur 
l'Inde  (Zurla  p.  42),  où  il  se  borne  à  dire  que  plusieurs  anciens 
auteurs  ont  parlé  du  fleuve  Bipanno  qui  arrêta  Alexandre  dans 
son  expédition.  On  peut  admettre  que  Bipanno  est  le  même  que 
l'Ilyphasis,  ou  comme  on  l'appelle  aussi  l'Hypanis  ou  l'Yppanis. 

Bir  v.  Appamna. 

Bircithobec  v.  Tebec. 

Bisara  v.  Basera. 


77 

Bisenegal  v.  Bisinagar. 

Bisermini.  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  750)  parle  de  t terra 
Biserminorum»;  il  y  vint  de  la  «terra  Cangitarum»;  il  s'y 
trouve,  dit-il,  plusieurs  villes  et  plusieurs  châteaux  détruits.  À  travers 
le  pays  coule  un  grand  fleuve  «cujus  nomen  ignoramus>,  sur  lequel 
sont  les  villes  d'Ianckint,  de  Barchin,  d'Ornas,  etc.  Au  S.  il 
confine  à  Jérusalem,  à  Baldach  et  au  pays  des  Sarrasins.  — 
D  A rezac  (1b.  pp.  601  sqq.)  identifie  le  pays  avec  le  Turkestan,  et 
le  fleuve  dont  il  est  question  est  considéré  comme  étant  le  Syr- 
Darja.  Polon,  qui  était  le  compagnon  de  Carp,  ne  parle  pas  des 
Bisermins,  mais  il  appelle  le  pays  Turkya;  pour  le  reste,  les 
descriptions  se  ressemblent  en  certains  points. 

Bisinagar.  Conti  (Major  p.  6)  dit  qu'il  passa  par  une  ville 
de  l'Inde  qui  portait  ce  nom.  Elle  était  située  à  300  milles  vers 
l'intérieur  du  pays,  comptés  du  port  de  Deli.  La  ville  est  dépeinte 
comme  très  riche  et  très  puissante;  elle  a  environ  60  milles  de  tour 
et  peut  disposer  de  90,000  hommes  armés.  Tout  près  se  trouve  la 
montagne  Abnigaro.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttkc  ïafel 
lo,  Fisch  Samml.  p.  204),  la  ville  de  Bizungalia  est  située  à  TO. 
d  «Ostia  Gangis».  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Rugc  p.  HO, 
la  carte  de  Zurla),  la  ville  de  Bisenegal  est  située  dans  l'intérieur 
de  l'Inde,  très  à  l'O.  de  ('Indus.  Près  de  la  ville  on  trouve  la 
légende  suivante  (Zurla  p.  41):  tBisenegal,  cette  grande  ville 
ici,  â  droite,  a  7  murs  d'enceinte,  qui  ont  été  bâtis  avec  quelques  mon- 
tagnes, et  en  tout  elle  a  210  milles  de  tour.  Un  fleuve,  qui  y  passe, 
la  partage  en  deux  parties.  La  plus  grande  s'appelle  Bisenegal, 
la  plus  petite,  Anagundi.  Il  y  règne  un  roi  puissant,  qui  gouverne 
son  royaume  avec  grand  succès.  Une  fois  qu'il .  avait  gagné  une 
grande  victoire  et  subjugué  ses  ennemis,  pour  montrer  sa  magnificence, 
il  donna  au  temple  de  la  ville  de  Turmili,  qu'on  voit  en  haut  à 
gauche,  quatre  livres  d'argent,  d'or,  des  perles  et  toutes  sortes  de 
pierreries».  Une  autre  légende  dit  (Ib):  «La  grande  ville  de  B  isenegal 
peut  disposer  de  900,000  hommes».  À  TE.  de  la  ville  il  y  a  un 
lac,  avec  cette  légende  (Ib.):  *Le  lac  est  situé  à  100  milles  de  la  ville  et 
l'eau  y  est  bonne».  —  Pour  ce  qui  regarde  l'identification  de  Bisinagar, 
Ruge  (p.  78)  et  aussi  Fisch  (Samml.  p.  204)  l'ont  identifié  avec 
Widjajanagara  ou  Wischajanagara  d'aujourd'hui,  qui  est  situé 


par    15°    19'    de    lat.   N.  sur  la  rive  sud  du  fleuve  Tungabhadra 
affluent  de  Kistna. 

Var.  de  nom: 

1.  Bisinagar:    Conti  {Ram). 

2.  Bisenegal:    Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

3.  Bisnagar:    Conti  (Fisc h  Samml.  p.  201). 

4.  Bizenegalla:    Conti  (Major  p.  6). 

5.  Blzungalia:    Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  10). 

Bisnagar  v.  Bisinagar. 
Bissibur  v.  Sebur. 
Bistan  v.  Bastan. 

Bixder.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  125),  ville  de  PInde,  près 
de  Columbo. 

Var.  de  nom: 

1.  Bixder:    Carte  Cat  {Notices  p.  125). 

2.  Bijder:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

Biza.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25),  nom  d'un  vent.  Dans 
la  légende  concernant  les  In  cl  u  si  dans  l'Asie  septentrionale,  on  lit: 
«Frigus  intollerabile,  omni  tempore  ventus  acerrimusa  montibus  quain 
incole  Biza  vocant».  Selon  MUler(lb.), ces  mots  sont  tirés  d'Aethicus. 

Bizas  v.  Bizes. 

Bize  v.        » 

Bizenegalia  v.  Bisinagar. 

Bizes.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  île  sur  la  côte 
de  l'Asie  septentrionale.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  35),  île  sur  la  côte 
de  l'Asie  orientale.  — Selon  Miller  (lb.),  le  nom  provient  d'Aethicus. 

Var.  de  nom: 

1.  Bizes:    Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  27). 

2.  Bizas:    Aethicls  (Miller  IV  p.  27,  V  p.  35). 

3.  Blze:    Ebst  (Miller  V  p.  35). 

Bizungali  v.  Bisinagar. 

Blemee  v.  Blemmyis. 

Blemmyas  v.       > 

Blemmyis.  Pmn  (Xat.  Hist.  V,  46)  dit:  «Blemmyis  tra- 
duntur  capita  abesse  ore  et  oculis  pectori  adfixis».  —  Sol  (p.  137) 
dit:  «Blemyas  credunt  truncos  nasci  parte  qua  caput  est,  os  tamen 
et  oculos  habere  in  pectore».  —  Isid  (Etyniol  XI,  3,  17)  dit: 
«Blemmyas  in  Libya  credunt  truncos  sine  capite  nasci,  et  os 
et  oculos  habere  in  pectore.     Alios  sine  cervicibus  gigni,  oculos  ha- 


79 

bentes  in  humeris».  —  Chez  Hald  (Miller  IV  p.  45),  en  Ethiopia 
on  lit  la  légende  suivante:  cBlemee  os  et  oculos  habent  in 
pectoret.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  379)  parle  d'un  peuple  sans 
tête  et  sans  bouche,  ayant  en  revanche  un  grand  trou  à  la  poitrine 
Mais  il  ne  croit  pas  à  l'existence  d'un  peuple  semblable.  —  Mand 
(Hall  p.  203)  parle  d'une  île  où  «duellen  folk  of  foule  Stature 
and  of  cursed  kynde,  that  han  no  Hedes:  and  hère  Eyen  ben  in 
hère  Scholdres».  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  105),  en  Ethiopia 
on  Ut  la  légende  suivante:  «Gens  ista  habet  caput  et  os  in  pectore». 
—  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  dans  l'Inde  on  lit: 
«Oraines  qui  non  abent  Capites».  —  Chez  Walsp  (Miller  III  p.  148). 
en  Ethiopia  on  lit  la  légende  suivante:  «Hy  habent  vultum  in 
pectore>.  —  Sur  ces  peuples  sans  tète  v.  indications  dans  Bov  p.  91. 

Var.  de  nom: 

1.  Blemmyis:    Plin  (Sat.  Hist.  V  p.  46). 

2.  Blemee:    Hald  (Miller  IV  p.  45). 

3.  Blemmyas:    Isid  (Etymol  XI,  3,  17). 

4.  Blemyas:    Sol  (p.  137). 

Blemyas  v.  Blemmyis. 

Bobarum  v.  Maabar. 

Bobis  Sachalo  v.  Sabissa  colloasseis. 

Bocar  v.  Bocara. 

Bocara.  Km  (p.  179)  parle  de  la  ville  de  Boukhara.  — 
Polo  (Pauthier  I  p.  9)  la  mentionne  en  disant  que  son  père  et  son 
oncle,  Nicolo  et  Maffeo,  y  restèrent  3  ans.  Elle  est  présentée 
comme  une  ville  grande  et  élégante,  et  même  comme  la  première 
de  toute  la  Perse.  —  Het  (Cap.  7)  la  cite  également  comme  une 
ville  de  la  Perse  orientale,  il  rappelle  Boctara  et  dit  qu'elle  est 
«magna  et  opulentissima».  —  Chez  Med  (Fisch-Ong  V),  elle  est 
indiquée  sous  le  nom  de  Bochar  (Fisch  Samml.  p.  133).  —  Mand  (Hall 
pp.  257—58)  parle  de  Boyturra,  ville  de  Perse,  qui  doit  certaine- 
ment être  identique  avec  Bocara.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p. 
126,  Ruge  p.  78),  la  ville  de  Bocar  est  située  dans  l'Asie,  au  S. 
du  fleuve  qui  coule  de  Montes  A  mol  vers  la  mer  Caspienne.  — 
Chez  Mauko  (Fisch-Ong  XV),  la  ville  de  Bochar  a  est  située  au 
N.— E.  de  la  mer  Caspienne,  non  loin  de  la  ramification  des  fleuves 
Ocus  et  Ixartes.  —  Bocara  est  naturellement  id.  avec  Bu ch ara 


80 

d'aujourd'hui  (cfr.  Paulhier  I  p.  9  note  1  etc.,  Egli  le  mot  Bucharen). 
Cfr.  Boyar. 

Var.  de  nom: 

1.  Bocara:    Polo  (Pauthier  I  p.  9,  Ynle  Polo  I  p.  9). 

2.  Bocar:    Cahte  Cat  (Notices  p.  12(3,  Ruge  p.  78). 

3.  Bochar:    Med  {Fisch  Sa  mm),  p.  133). 

4.  Bocfaara:    Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

5.  Boctara:    H  et  (Cap.  7). 

6.  Boukhara:    Km  (p.  179). 

7.  Boyturra:    Mand  (Hall  p.  257;. 

8.  Ductura:    Mand  (Lorenz  p.  158). 

9.  Enductura:    Mand  [Ib.  note  52). 
10.     Enndlutura:    Mand  (//>.). 

Bochar    v.  Bocara. 

Bochara  v.        » 

Boctara  v.         » 

Bodin  v.  Dondiin. 

Boemaron.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26),  fleuve  de 
l'Asie  septentrionale,  qui  tombe  dans  l'océan  du  Nord,  non  loin 
d'Urbs  Choolissime.  Selon  Miller  (Ib.),  passage  tiré  d'A  et  hi  eu  s. 
—  Il  n'est  pas  impossible  que  Beumare  et  Boemaron  soient 
identiques  (cfr.  ce  mot). 

Bokhara  v.  Buchara. 

Bolac.  Kir  (p.  178)  parle  d'une  ville  de  Phoulat  par  où  le 
roi  Hethum  passa  dans  son  voyage.  —  Rubh  (Soc.  Gcogr.  Paris  IV 
p.  280)  dit  que  de  Ta  las,  au  bout  d'un  mois  de  voyage  vers  I'EM 
il  arriva  à  une  ville  qui  s'appelait  Bolac  «ubi  fodiunt  aurum  et 
fabricant  arma».  —  Het  nomme  une  ville  du  nom  de  Phoulat 
[Schmidt  p.  il).  —  Id.  avec  un  endroit  situé  au  N.  de  Zairam  Nor, 
dans  les  environs  de  Borotala;  les  Chinois  l'appellent  Bolo 
(Schmidt  pp.  40—41). 

Var.  de  nom: 

1.  Bolac:     IUbr  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  2S0). 

2.  Phoulat:    Kn<  (p.  178). 

Het  (Schmidt  p.  41). 

Bolar  v.  Bolgara. 

Boler  v.  Belor. 

Bolgara.  Polo  (Pauthier  I  p.  6)  parle  de  Bolgara  comme 
d'unte  des  résidences  du  Khaan.  Le  père  et  l'oncle  de  Polo  y  séjour- 
nèrent un  an.  —  Sur  la  Cakte  Cat  (Xotices  p.  129),  on  voit  sur  le 


81 

Volga  une  ville  du  nom  de  Borgar  qui  probablement  est  celle  à 
laquelle  on  a  pensé  ici.  —  11  est  probable  aussi  que  c'est  la  même 
ville  que  Schilt  a  voulu  indiquer,  en  parlant  (Nûrnb  Cap.  31) 
d'une  grande  ville  de  Bolar  «die  bat  manigerley  thier».  —  Id.  avec 
Bolghara,  capitale  de  la  Magna  Bulgaria  (Yule  Polo  p.  6  note  2, 
Pauthier  1  p.  6  note  1),  et  avec  le  village  actuel  de  Bolgary  sur 
le  Volga,  au  S.  de  Kazan. 

Var.  de  nom: 

1.  Bolgara:    Polo  (Pauthier  I  p.  6,  Yule  Polo  I  p,  4). 

2.  Bolar:    Schilt  (Sùrnb  Cap.  31,  Te!f  p.  49). 

3.  Borgar:    Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78). 

Bolgary.    Village  avec  lequel  on  a  identifié  Bol  gara. 

Bolghara  v.  Bolgary. 

Bolo.    Nom  Chinois  de  Bolac. 

Bolor  v.  Belor. 

Bonacus.  Plin  (VI II,  40)  parle  de  cet  animal,  qu'il  appelle 
bonasus  et  dépeint  ainsi:  «equina  iuba,  cetera  tauro  similem,  cor- 
nibus  ita  in  se  flexis  ut  non  sint  utilia  pugnse.  quapropter  fuga  sibi 
auxiliari  reddentem  in  ea  fimum  interdum  et  trium  iugerum  longitu- 
dine,  cuius  contactus  sequentes  ut  ignis  aliquis  amburat».  —  Sol 
ip.  168)  dit:  «in  his  locis  (Lydia)  animal  nascitur  quod  bonacum 
dicunt,  cui  taurinum  caput  ac  deinceps  corpus  omne,  tantum  iuba 
equina:  cornua  autem  ita  multiplici  flexu  in  se  recurrentia,  ut  si 
quis  in  ea  offendit  non  vulneretur.  Sed  quicquid  praesidii  monstro 
illi  frons  negat,  alvus  sufficit:  nam  cum  in  fugam  vertit,  proluvie 
citi  ventris  fimum  egerit  per  longitudinem  trium  iugerum,  cuius  ar- 
dor  quicquid  attigerit,  amburit:  ita  egerie  noxia  submovet  insequentes». 
—  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  31),  on  trouve  dans  l'Asie  Mi- 
neure Tanimal  dessiné,  avec  cette  légende:  «In  Frigia  nascitur  ani- 
mal qui  dicitur  bonnacon.  Capud  taurinum,  iuba  equina,  cornua 
multiplici  flexu.  Profluvio  citi  ventris  fimum  egerit  per  longitudinem 
trium  iugerum,  cuius  ardor  quicquid  attigerit,  adurit».  —  Chez  Ebst 
^Miller  V  p.  38),  l'animal  est  aussi  dessiné.  La  légende  relative  à 
cet  animal  se  trouve  dans  celle  qui  est  consacrée  à  l'A  si  a  minor, 
où  on  dit  du  pays  (Ib.  p.  36):  «Habet  et  bonacum  animal  bovi 
stmile:  stercus  suum  veluti  spiculum  per  spatium  iugeris  dirigit  et 
quicquid  tetigerit  velud  incendium  urit  et  sicsuos  insequitor  es  submovet». 

Bonasus      v.  Bonacus. 

G 


82 

Bonnacon  v.  Bonacus. 

Bore  v.  Boreas. 

Boreas,  fluvius.  Selon  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26),  fleuve 
de  l'Asie  du  N. — E.,  qui  tombe  dans  l'Océan  près  du  «Promunc- 
torium  Boreum».  —  Orosius  parle  aussi  d'un  fleuve  Bore  (Bosw 
p.  33).  Il  est  probable  que  c'est  celui  auquel  Hald  a  pensé.  (Cfr. 
Miller  Ib.). 

Boreum  promunctorium.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27), 
cap  qui  dans  l'Asie  du  N.— E.  s'avance  dans  l'Océan  immédiatement 
à  TE.  de  l'embouchure  du  fleuve  Boreas.  Selon  Miller  (Ib.)f  Orosii:s 
parle  de  ce  cap. 

Borgar  v.  Bolgara. 

Boris.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  une  des  îles  en  face  de  la 
côte  de  l'Asie  orientale. 

Bornéo.  Conti  y  passa  pendant  son  voyage.  C'est  avec  cette 
île  qu'ont  été  identifiés  Recemgo  d'ODOR  et  Jaue  de  Gendes. 

Bostam.  Kir  (p.  179)  en  parie  comme  d'une  ville  par  où  le 
roi  Hethum  passa.  —  Clav  y  passa  à  son  retour  (Markh  p.  182). 
Id.  avec  Bostam  de  nos  jours  en  Perse,  au  S.— 0.  d'Astrabad. 

Var.  de  nom: 

1.  Bostam  :    Kir  (p.  179  note  8). 

2.  Bostan:    Clav  (Markh  p.  182). 

3.  Bstam:    Kir  (p.  179). 

Bostan  v.  Bostam. 

Boteingo  v.  Recemgo. 

Botenigo  v.         » 

Bothan.  De  sa  captivité  Schilt  se  sauva  dans  une  ville  de 
ce  nom,  située  sur  la  mer  Noire  (Telf  p.  99).  De  là  il  réussit 
à  s'embarquer  sur  un  navire.  —  C'est  probablement  Poti  (cfr.  la 
carte  chez  Telf).  Cfr.  Gathan,  la  même  ville  peut-être? 

Bothonigo  v.  Recemgo. 

Botterigo  v. 

Boukhara  v.  Bocara. 

Boyar.  X  son  retour,  Clav  {Markh  p.  179)  passa  par  Boyar, 
une  grande  ville,  située  à  6  journées  de  route  à  l'O.  de  Samarcand. 
Elle  est  dépeinte  comme  entourée  d'une  terrasse,  et  toutes  les  mai- 
sons y.  sont  bâties  de  terre  et  d'argile.  —  C'est  certainement  à 
Buchara  qu'on  a  pensé  ici.     Cfr.  Bocara. 


83 

Boyturra  v.  Bocara. 
Brachamarum  v.  Bragman. 
Bracmanorum  v.  > 

Bragman.  Mand  (Hall  pp.  291—94)  en  parle  comme  d'une 
fie  très  paisible  parmi  les  îles  fabuleuses  de  l'océan  Indien.  On 
rappelle  aussi  «the  Ion  of  Feytbe».  L'île  fut  menacée  par  Alexan- 
dre. À  travers  coule  un  fleuve  Thebe.  —  Mauro  (Zurla  p.  39) 
parle  du  peuple  Bragman  dans  une  légende  sur  l'Inde.  — Tiré  du 
conte  d'Alexandre  (cfr.  Bov  pp.  102—103). 

Var.  de  nom: 

1.  Bragman:    Mand  (Hall  p.  292). 

Mauro  {Zurla  p.  39). 

2.  Brachamarum:  Mand  (Lorenz  p.  188  note  5). 

3.  Bracmanorum:    Mand  (Lorenz  p.  188). 

4.  The  Ion  of  Feythc:    Mand  (Hall  p.  292). 

5.  Plgmeorum:    Mand  (Lorenz  p.  188  note  1). 

Brama.    Chez   Mauro   (Zurla  p.  39),  ville  de  l'Inde.  —  Pro- 
bablement la  même  que  Bramina  ou  Bramma  civitas  de  Ptol. 
Bramina.  Chez  Ptol,  ville  du  SinarumSitus.  —  Cfr.  Brama. 

Var.  de  nom: 

1.  Bramina:     Ptol. 

2.  Bramma:    Ptol. 
Bramma  v.  Bramina. 

Brascol.  Mentionné  par  Polo  (Pauihier  I,  249)  comme  une 
des  provinces  de  Naian.  —  Id.  par  Pauihier  (lb.  note  2)  comme  si- 
tué à  peu  près  dans  les  mêmes  régions  que  Cauly,rid.  par  Yule 
(Polo  I  p.  308  note  2)  comme  étant  peut-être  Barkul. 

Var.  de  nom: 

1.  Brascol:     Polo  {Pauihier  p.  249,  Sordentk). 

2.  Barscof:     Polo  (Ram,  Gryn,  Yule  Polo  I  p.  307). 

Breunto,  Mar  Breunto.  Chez  Mauro  (Fisch-OngXV,  Rugep.  80, 
Zurla  p.  36),  lac  situé  au  centre  de  l'Asie  près  de  l'empire  de  Tharse. 

Brichu.    Nom  mongol  de  Mur-us  su  {Yule  Polo  II  p.  40  note  1). 

Briemar  v.  Beumare. 

Briemer  v.  » 

Brimpe.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  49),  petite  tle  de  l'Asie  orien- 
tale près  de  Bandan. 

Brins.  Selon  Polo  (Pauihier  II  p.  386),  le  fleuve  Brins  coule 
sur  les  confins  de  la  province  Gain  du.     Il  est  dépeint  comme  auri- 


84 

fère,  et  ses  bords  sont  riches  en  cannelle.  —  Id.  par  Pauthier  (II 
p.  381  note  1)  comme  un  des  affluents  du  Brahmaputra;  id.  par 
Y  nie  (Polo  II  p.  40  note  1)  comme  le  Mur-us  su,  cours  supérieur 
du  Kiang,  que  les  Mongols  appellent  B  ri  chu. 

Var.  de  nom: 

1.  Brins:    Polo  (Pauthier  II  p.  386). 

2.  Brlus:     Polo  (Ram,  Gryn,  Yule  II  p.  36.  Nordenskf). 

3.  Bruis:     Polo  (Nordenskf). 

Brius  v.  Brins. 

Broach.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Parocco. 

Bruis  v.  Brins. 

Brutacki.  Selon  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709),  peuple 
de  l'Asie;  les  Mongols  les  subjuguèrent.  Carp  ajoute  «qui  sunt 
Judaei». 

Bstam  v.  Bostam. 

Bucefala.  Selon  Plin  (VIII,  154),  Alexandre  donna  à  une 
ville  le  nom  de  son  cheval  Bucéphale.  —  Sol  (p.  175)  relate  le 
même,  et  il  appelle  aussi  la  ville  Bucephala.  —  Chez  Hald  (Ha- 
verg,  Miller  IV  p.  31),  entre  les  fleuves  Pasma  et  Acesines  on 
retrouve  la  ville  de  Bucefala.  —  Mauro  (Ruge  p.  80)  place  la  ville 
en  question  immédiatement  au  S.  de  la  montagne  Imaus;  on  y  lit  la 
légende  (Zurla  p.  40):  cBucifala  ou  Alexandria  où  le  cheval 
d'Alexandre  mourutt. 

Var.  de  nom: 

1.  Bucefala:     Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34). 

2.  Bucephala:    Sol  (p.  175). 

3.  Buclfala:     Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  40). 

Bucephala  v.  Bucefala. 

Buchara.  Ville  avec  laquelle  ont  été  identiflés  Bocara  et 
probablement  aussi  Boyar  de  Clav.  Demeure  des  Sarti  et  des 
Tadjiks  (cfr.  Egli  le  mot  Bucharen). 

Bucifala  v.  Bucefala. 

Buelo.  Selon  Clav  (Markh  p.  110),  ville  située  dans  le  Kho 
rassan,  un  peu  à  TE.  de  Meshed.  Dépeinte  comme  une  ville  très 
saine.     Clav  y  passa  en  partant. 

Buemar  v.  Beumare. 

Buffetania.  Selon  Conti  (Major  p.  10»,  endroit  de  l'Inde  par 
où  il  passa. 


85 

Buhemar  v.  Beumare. 

Bulgaria  magna  ou  major.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p. 
709)  la  mentionne  et  l'identifie  avec  le  pays  où  habitent  les 
Bileri.  —  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  252,  264,  etc.)  la  dépeint 
comme  an  pays  sur  PEtilia  supérieure.  —  Sur  la  Carte  Cat 
[Notices  p.  129,  Ruge  p.  78),  on  lit,  au  N.  de  la  ville  de  Borgar, 
la  légende  suivante:  «C'est  ici  que  réside  l'empereur  de  cette  région 
septentrionale,  dont  le  commandement  commence  dans  la  pro- 
vince de  Burgaria  et  finit  à  la  ville  d'Organcio».  À  en  juger 
par  le  tout,  Burgaria  veut  dire  Bulgaria  et  non,  comme  on 
lit  dans  les  Notices  p.  129,  Buchara.  —  La  Bulgaria,  dont  la 
capitale  était  Bolgara  (cfr.  ce  mot),  était  située  sur  le  Volga  un 
peu  au  S.  de  Kazan;  au  moyen-âge  le  pays  passait  pour  un 
pays  extrêmement  septentrional  et  il  était  fréquenté  par  les  voya- 
geurs qui  allaient  voir  les  courtes  nuits  d'été  du  Nord;  c'est  à  dire 
qu'au  moyen-âge  il  jouait  à  peu  près  le  même  rôle  que  le  Cap — 
Nord  pour  les  touristes  de  nos  jours.  Le  pays  prospérait  grâce 
au  commerce,  mais  il  semble  avoir  décliné  dès  le  commencement  du 
XVe  siècle  (cfr.  Yule  Polo  I  p.  6  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Bulgaria:     Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709). 

Rubr  (Ib.  p.  252). 

2.  Burgaria:     Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78). 

Burch.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  de  la  côte 
ouest  de  la  mer  Caspienne. 

Var.  de  noro- 

1.  Burch:    Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118). 

2.  Burch*  :    Carte  Cat  (Notices  p.  128). 

Burcha  v.  Burch. 

Burdus.    Chez   Mauro   (Zurla  p.    38),    fleuve  de  Tin  de,  qui 
prend  sa  source  dans  la  montagne  Imaus. 
Burgaria  v.  Bulgaria. 
Buritabel  v.  Tebec. 
Burithabet  v. 
Burithabeth  v. 
Burithobec  v. 
Burutabeth  v. 
Burycobeth  v. 


86 

Bussorah  v.  Basra. 

Butifilis  v.  Mutfili. 

Bwemar  y.  Beumare. 

Byburt.  Mentionné  par  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  43) 
comme  un  pays  agréable.  —  Id.  soit  avec  Baiburt,  au  N. — E. 
d'Ersingan,  soit  avec  Char  put  au  S. — 0.  de  cette  dernière  ville. 
Doit-on  l'identifier  avec  Paipurth  de  Polo?  Cela  est  incertain.  Cfr. 
ce  mot  {Telf  p.  160  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Byburt:   Schilt  (Nûrnb  Cap.  28). 

2.  Kayburt:   Schilt  (Telf  p.  43). 


Caaju  v.  Calatuy. 
Cabalec  v.  Cambaluc. 

Cabanant.  Après  avoir  fait  un  voyage  fatigant  pendant  7  jours 
par  le  désert  en  partant  de  C  rem  an,  Pou>  (Pauthier  I  pp.  92,  93) 
arriva  à  une  grande  ville,  Cabanant,  où  il  y  avait,  entre  autres, 
beaucoup  de  fer  et  d'acier,  et  particulièrement  des  glaces  d'acier 
d'une  grandeur  et  d'une  beauté  extraordinaires.  —  Chez  Mauro 
{Fisch-Ong  XV,  la  carte  de  Zurla),  dans  le  voisinage  deChremania 
il  y  a  un  endroit  qui  s'appelle  Chobinam,  à  côté  duquel  on  lit 
cette  légende  (Zurla  p.  44):  «Dans  cette  ville  de  Cabinam  il  y  a 
abondance  de  fer,  d'acier,  d'indigo  et  des  glaces  d'acier  très  élégantes». 
La  ville  est  située  près  d'un  désert  et  la  légende  dit  (/&.):  «Ici  il 
y  a  un  désert  qu'on  met  70  jours  à  la  traverser».  —  En  ce 
qui  regarde  l'id.  de  cet  endroit,  il  existe  deux  opinions  différentes; 
l'une,  représentée  par  Pauthier  (I  p.  92  note  1),  place  l'endroit  au 
village  Chabis  d'aujourd'hui,  à  l'E.  de  Kerman;  l'autre,  représentée 
par  Yule  (Polo  I  p.  117  note  1),  identifie  Cabanant  avec  quelque 
endroit  du  désert  de  Kuhbenan,  au  N. — 0.  de  Kerman  sur  la 
route  de  Tabbas;  la  dernière  opinion  semble  la  plus  acceptable. 

Var.  de  nom: 

1.  Cabanant:    Polo  (Pauthier  I  p.  92,  Nordensk). 

2.  ChonittMi:    Mauro  (Fisch-Ong  XV,  la  carte  de  Zurla). 

3.  Coblnam:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  117,  Gry/i,  Ram). 

Mauro  (Zurla  p.  44). 

Cabat  v.  Calatu. 

Caber.  Endroit  situé  entre  Taprobana  et  Tzinitza,  men- 
tionné par  Cosm  (Topogr.  Christi  p.  337)  comme  un  lieu  qui  exporte 
«alabandenum».  —  Id.  (Crindle  p.  367  note  6)  avec  Chaveris  de 
Ptol  et  Kaveripattam  d'aujourd'hui,  endroit  situé  un  peu  au  N. 
de  Tranquebar  sur  la  côte  de  Coromandel. 

Cabria.  Selon  Clav  (Markh  p.  181),  ville  de  Media.  Il 
y  passa  &  son  retour. 


88 

Cacabœ.  Selon  H  et  (Cap.  15),  endroit  où  se  fait  le  passage 
de  PEuphrate. 

Cacameran  v.  Caramoram. 

Cacanfu.  Grande  ville  mentionnée  par  Polo  (Pauthier  II  p. 
437).  Dépeinte  comme  une  grande  ville  de  commerce  et  d'industrie, 
s'adonne  particulièrement  à  l'industrie  de  la  soie.  Selon  l'édition  de 
Yule  (Polo  II  p.  95),  le  commerce  y  fleurit  grâce  à  des  canaux  qui 
relient  cette  ville  à  Cambaluc.  —  ld.  avec  H o-kien  d'aujourd'hui, 
au  S.  de  Pékin  (Pauthier  Ib.  note  1,  Yule  Ib.  p.  96  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Cacanfu:    Polo  (Pauthier  II  p.  437,  Xordensk,  Yule  Polo  II  p.  95). 

2.  Cacaufu:    Polo  (Gryn). 

3.  Pazanfu:    Polo  {Ram). 

Cacaufu  v.  Cacanfu. 
Cacha  v.  Cachu. 
Cacham  v.  Chaan. 
Cachanfu  v.  Cacianfu. 
Cachar  Modun  v.  Caciar  Modun. 

Cachu.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  endroit  de  l'Inde,  au  N. 
de  Bangala. 

Var.  de  nom: 

1.  Cachu:    Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

2.  Cacha:    Mauro  [Ruge  p.  80). 

Cad,     Peuple  avec  lequel  on  a  identifié  Cassi. 

Cacia  Mordim  v.  Caciar  Modun. 

Cacianfu.  Polo  (Pauthier  II  pp.  359—60)  dit  que  si  l'on  voyage 
à  l'O.  de  Caramoram  pendant  deux  jours,  on  arrive  à  Cacianfu, 
grande  ville  de  commerce,  particulièrement  renommée  pour  l'industrie 
de  l'or.  —  ld.  par  Pauthier  (Ib.  note  2)  et  par  Yule  (Polo  II  p.  15 
note  1)  avec  Ho-tchoung-fou  qui  est  la  même  ville  que  Pu-tschou 
d'aujourd'hui,  sur  la  rive  est  du  Hoangho,  juste  à  la  courbure. 
Mais  il  me  parait  invraisemblable  que  Pu-tschou  soit  identique  avec 
Cacianfu,  car,  selon  Polo,  la  ville  serait  à  l'O.  du  fleuve  et  il 
fallait  deux  jours  pour  y  aller,  tandis  que  Pu-tschou  se  trouve 
tout  à  côté  du  fleuve  et  sur  la  rive  est.  —  Cfr.  Chacianfu  et 
Chaicianfu. 


89 

Var.  de  nom: 

1.  Caclanfu:    Polo  (Pauthier  II  p.  359,  Ram). 

2.  Cacnanfu:    Polo  (Yu/e  Polo  II  p.  13). 

3.  Casianf:    Polo  (Nordensk). 

4.  Clanfu:    Polo  (Gryn). 

Caciar  Modun.  Selon  Polo  (Pauthier  I  p.  308),  lieu  de  repos 
pendant  les  chasses  de  Kublai.  —  Id.  par  Pauthier  {lb.  note  6)  avec 
Tchakiri  mondu  de  la  carte  de  D'Anville  à  environ  150  lieues 
au  N.— E.  de  Mukden.  Mais  Yule  (Polo  I  p.  363  note  6)  au 
contraire  croit  que  Caciar  Modun  doit  être  id.  avec  Modun 
Khotan,  endroit  qui  se  retrouve  sur  quelques  cartes  des  Jésuites, 
et  qui  se  trouvait  tout  au  N.  de  l'extrémité  est  de  la  Grande  Muraille. 

Var.  de  nom: 

1.  Caciar  Modun:    Polo  (Pauthier  I  p.  308). 

2.  Cachar  Modun:    Polo  {Yule  Polo  I  p.  359). 

3.  Cacia  Mordim:    Polo  (Gryn). 

4.  Cartttar  Modû(?):   Polo  (Sordensk). 

Cadaca.  Selon  Clav  (Markh  p.  65),  château  situé  sur  le 
chemin  de  Trebizond  à  Arsinga.     Clav  y  passa  en  partant. 

Cade.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78),  ville 
de  Perse  ou  de  Mésopotamie.  —  Doit  être  id.  avec  Kadesia, 
mais  s'agit-il  de  cette  Kadesia  qui  était  située  à  l'O.  de 
l'Eu ph rate  et  où  eut  lieu  la  bataille  de  636,  ou  bien  de  cette 
Kadesia,  qui  était  située  sur  le  Tigre  près  de  la  Samarra  de 
nos  jours,  c'est  ce  qu'il  est  impossible  de  décider. 

Cadeberiz.  Parmi  les  îles  fabuleuses  de  Mand  il  en  est  une, 
où  règne  un  usage  singulier.  Quand  deux  personnes  se  sont  mariées, 
elles  ne  demeurent  pas  ensemble  la  première  nuit,  mais  la  mariée 
doit  toujours  passer  la  nuit  nuptiale  chez  un  autre  homme  (Hall 
pp.  285 — 286).  Dans  chaque  ville  il  y  a  des  gens  qui  sont  employés 
à  cet  effet.  On  les  appelle  Cadeberiz:  c'est  la  seule  mission  qu'ils 
aient,  et  ils  sont  payés  pour  cela. 

Cadeli  v.  Cadili. 

Cadili.  Odor  (Cordier  pp.  425,  426)  parle  de  Cadili,  pays  situé 
dans  les  montagnes  Caspiennes,  où  croit  une  espèce  de  melon 
étrange.  Quand  le  fruit  est  mûr  et  se  fend,  on  y  trouve  un  petit 
animal  qui  ressemble  à  un  agneau,  de  sorte  que  les  habitants  de 
ce  pays  peuvent  avoir  du  fruit  et  de  la  viande  à  la  fois.  Odor 
ajoute   que    le   récit   semble  peu  véridique,  «mais  que  ceci  est  tout 


90 

aussi  vrai  que  la  version  qu'il  y  a  des  arbres  en  Irlande,  qui  produisent 
des  oiseaux».  —  Mand  (Hall  pp.  263,  264)  dépeint  Caldilhe,  pays 
situé  dans  les  montagnes  Caspiennes,  presque  dans  les  mêmes 
termes.  —  Le  pays  est  indiqué  comme  situé  autour  du  Volga  et  la 
plante,  dont  il  est  parlé  dans  la  légende,  est  appelée  Bar  ornez 
(Yule  Cathay  I  p.  144  note  1,  Cordier  p.  426  note  1,  Bov  p.  99). 

Var.  de  nom: 

1.  Cadill:    Odor  (Cordier  p.  425). 

2.  Cadeli:    Odor  (Yule  Cathay  I  p.  144). 

3.  Cadilla:    Mand  (Lorenz  p.  157). 

4.  Caldllhe:   Mand  (Hall  p.  263). 

5.  Caloy:    Odor  (Cordier  p.  425). 

6.  Çaoli:    Odor  (Cordier  Ib.  note  a). 

7.  Caoly:    Odor  (Ib.). 

8.  Kaloy:    Odor  (Ib). 

Cadilla  v.  Cadili. 

Cadrusi  v.  Cadrusima. 

Cadrusima.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  93)  dit:  tAd  Caucasum 
Cadrusi,  oppidum  ab  Alexandro  conditum».  —  Sol  (p.  201)  dit: 
«Cadrusium  oppidum  ab  Alexandro  magno  ad  Caucasum 
constitutum  est».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34),  la  ville 
de  t Cadrusima»  se  trouve  dans  l'Inde  près  du  Gange. 

Var.  de  nom: 

1.  Cadrusima:    Hald  (Haœrg,  Miller  IV  p.  34). 

2.  Cadrusi:    Plin  (Hist.  Nat.  VI,  93). 

3.  Cadrusium:   Sol  (p.  201). 

Cadrusium  v.  Cadrusima. 

Cael  v.  Cail. 

Caffa.  Autant  que  nous  avons  pu  nous  en  rendre  compte,  Peg 
(Yule  Cathay  II  pp.  284,  299)  est  le  premier  de  nos  auteurs  qui  en 
parle;  il  l'indique  comme  une  ville  de  commerce,  dont  il  décrit  seule- 
ment la  douane  et  le  poids.  —  Mar,  en  partant,  (Yule  Cathay  II  p. 
337)  navigua  de  Constantinople  à  Caffa.  La  ville  est  dépeinte 
comme  étant  la  demeure  de  plusieurs  sectes  chrétiennes.  —  Sur  la 
Carte  Cat  (Notices  p.  82),  la  ville  de  Caffa  est  située  dans  la 
presqu'île  de  Crimée.  —  Clav  (Markh  p.  95)  la  dépeint  comme 
une  ville  qui  faisait  un  grand  commerce  avec  Sultanieh.  —  Schilt 
(Nùrnb  Cap.  31)  parle  de  la  ville  de  Cassa,  qui  est  située  sur  la 
mer  Noire.     La  ville  est  entourée  de  deux  murailles.     Dans  celle  de 


91 

l'intérieur,  il  y  a  6000  maisons  et  il  y  demeure  des  Italiens,  des 
Grecs  et  des  Arméniens.  Dans  celle  de  l'extérieur,  il  y  a  40,000 
maisons  et  il  y  demeure  des  Chrétiens,  des  Romains,  des  Grecs,  des 
Arméniens  et  des  Syriens.  Il  y  a  3  évêques  dans  la  ville,  un  romain, 
un  grec  et  un  arménien.  Il  y  a  aussi  une  quantité  d'infidèles,  qui 
ont  leurs  propres  temples,  et  deux  espèces  de  Juifs  avec  deux  syna- 
gogues. Quatre  villes  encore  font  partie  de  cette  ville.  Plus  de  4000 
maisons  se  trouvent  dans  les  faubourgs  (cfr.  Telf  p.  49).  —  Chez 
Genues  (FischrOng  X),  la  ville  est  placée  en  Crimée.  —  Chez 
Wamp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10),  elle  se  trouve  aussi 
en  Crimée  et  on  y  lit  cCaffa  dominorum  Januensium»  (Kretschmer 
Ib.  p.  378).  —  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  il  ya  en  Crimée  une 
ville  de  Chafa,  nom  qui  certainement  désigne  Caffa.  —  Sur  cette 
Caffa,  la  puissante  colonie  de  Gênes  en  Crimée,  cfr.  Heyd  II  pp. 
157  sqq.  Identique  avec  la  vieille  colonie  milésienne  deTheodosia 
et  avec  la  moderne  Feodosia. 

Var.  de  nom: 

1.  Caffa:    Peg  (Y aie  Cathay  II  p.  284). 

Mah  (Ib.  p.  337). 

Carte  Cat  (Notices  p.  82). 

Clav  (Markh  p.  95). 

Genues  (Fisch-Ong  X). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

2.  Cassa:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  31). 

Genues  (Wuttke  Tafel  10). 

3.  Chafa:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

4.  Kaffa:   Schilt  (Telf  p.  49). 

5.  Kaffar:   Schilt  (Nùrnb  Cap.  24). 

6.  Kaffer:   Schilt  (Telf  p.  34). 

Caffo  v.  Caffolos. 

Caffolos.  Selon  Mand  (Hall  p.  194),  dans  le  voisinage  de 
Cal  on  a  k  il  y  a  une  île  qui  s'appelle  Caffolos,  où  règne  un  usage 
singulier.  Quand  une  personne  y  est  morte,  ses  amis  prennent  son 
corps  et  le  suspendent  à  un  arbre,  disant  qu'il  vaut  mieux  que  les 
oiseaux,  qui  sont  anges  de  Dieu,  le  mangent  que  les  vers  dans  la 
terre.    Légende  prise  de  Vinc  Bell  (Bov  p.  88). 

Var.  de  nom: 

1.  Caffolos:    Mand  (Hall  p.  194). 

2.  Caffo:    Mand  (Lorenz  p.  102  note  4). 


92 

3.  Caspho:    Mand  (Lorenz  p.  102). 

4.  Chaszpho:    Mand  (/&.  note  4). 

5.  Kaffo:   Mand  (/*.)• 

Caga.  Ville  de  l'Inde,  d'où  Jord  (Script.  Ord.  pred.  I  p.  550T 
Yule  Cathay  I  p.  228)  écrivit  sa  première  lettre,  datée  du  12  Octobre 
1321.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  la  ville  se  voit  sous  le 
nom  de  Go  g  a.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124),  près  d'un 
golfe,  en  face  de  Canbetum,  est  située  la  fCiutat  de  Goga».  — 
Chez  Macro  (Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla),  aussi  la  ville  est  située 
dans  Tlnde  entre  Cambait  au  N.  et  Chanara  au  S.  —  Les  opini- 
ons ont  été  différentes  pour  l'identification  de  cet  endroit.  Zurla  (p.  123) 
veut  l'identifier  avec  Go  a,  et  Yule  (Cathay  I  p.  228  note  1)  a  cru 
autrefois  qu'il  était  situé  sur  le  golfe  Persique.  Mais  actuellement  on 
doit  tenir  pour  assuré,  et  Yule  s'est  rallié  à  cette  opinion,  que  Caga, 
qui  est  le  Kukah  de  Batuta,  était  situé  sur  la  côte  est  du  G ujarat, 
donc  sur  le  golfe  de  Cambay  en  face  de  Parrocco  (lb.,  Fisch 
Samml.  p.  133).  L'endroit  s'appelle  aujourd'hui  Gogo  (cfr.  Balfour 
le  mot  Gogo).  Sur  l'importance  de  Caga  comme  ville  de  commerce 
cfr.  Heyd  II  pp.  144  sqq. 

Var.  de  nom: 

1.  Caja:   Jord  (Script.  Ord.  pred.  I  p.  550,  Yule  Cathay  I  p.  228). 

2.  Ooga:    Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p.  78). 
Mauro  (Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla). 

3.  Kukah:    Batuta  (Yule  Cathay  I  p.  228  note  1). 

Cagatai  v.  Medorum  Imperium. 

Cagiu  v.  Cayu. 

Caguy.  Selon  Polo  (Pauthier  II  p.  452),  petite  ville  de  Car  a- 
moram.  —  Diffficile,  à  peu  près  impossible  à  l'identifier  (Ib.  note  5, 
Yule  Polo  II  p.  106  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Caguy:    Polo  (Pauthier  II  p.  452). 

2.  Caiju:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  104). 

Caguy  v.  Cuigiu. 

Caheria.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  endroit  de  Perse  dans 
le  voisinage  de  Chobinam. 

Var.  de  nom: 

1.  Caheria:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Chaxria?:    Mauro  {Fisch-Ong  XV). 

3.  Chaxrian:    Mauro  (Zurla  p.  44). 


93 

Cahila  y.  Cail. 

Caicaorum  terra  v.  Kitai. 

Caicham  v.  Caiton. 

Caichu  v.  Taicin. 

Caido  v.  Cayto. 

Caigui  v.  Cuguy. 

Caiju  v.  Caguy. 

Caiju  v.  Cuguy. 

Cail.  Mentionnée  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  640 — 42)  comme 
une  grande  ville  de  Maabar.  Dépeinte  comme  une  ville  de  grand 
commerce  ayant  des  relations  étendues,  particulièrement  avec  H  ormes, 
Quis  et  A  de  m.  Polo  indique  avant  tout  les  chevaux  comme 
une  marchandise  importante.  —  Conti  [Major  p.  7)  en  parle  comme 
dune  ville  de  la  province  de  Malabar.  Il  y  a  là  une  quantité  de 
perles.  Dans  le  voisinage  de  la  ville  croît  une  espèce  d'arbres,  qui 
ne  portent  pas  de  fruits,  mais  bien  des  feuilles  extraordinairement 
grandes,  néanmoins  très  minces.  Les  feuilles  sont  employées  en 
guise  de  papier.  On  les  emploie  aussi  pour  s'abriter  contre  la  pluie 
en  portant  la  feuille  sur  la  tète:  ces  feuilles  sont  si  grandes  qu'une 
seule  peut  abriter  quatre  personnes.  —  Chez  Genues  (Fisch-OngX), 
la  ville  est  située  dans  l'Inde  et  à  côté  on  trouve  la  légende:  «Coi la 
ubi  pro  papyro  foliis  arborum  utuntur».  —  La  ville  de  Cail,  qui  serait 
la  même  que  Kolchi  de  Ptol,  est  identifiée  comme  un  endroit  situé 
près  de  l'embouchure  du  Tambraparni  dans  la  province  Tinne- 
velli  près  de  Kayal  d'aujourd'hui  (cfr.  Pauthier  11  p.  640  note  1, 
Yule  Polo  II  p.  307  note  1,  Fisch  Samml.  p.  203,  Heydll  pp.  149,  650). 

Var.  de  nom: 

1.  Cail:    Polo  {Pauthier  II  p.  640,  Yule  Polo  II  p.  305). 

2.  Cael:    Conti  {Ram  p.  339). 

3.  Cahila:    Conti  {Major  p.  7). 

4.  Cal  la:   Genues  (Fisch  Samml.  p.  203). 

5.  Colla:    Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  p.  46  n:o  16). 

6.  Kolchi:    Ptol  (Fisch  Samml.  p.  203). 

Caila  v.  Cail. 

Cailac.  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  281)  dit  que  dans  la 
province  Orgonum  ils  trouvèrent  cunam  magnam  villam  nomine 
Cailac  in  qua  erat  forum,  et  frequentabant  eam  multi  mercatores». 
Rcbr  s'y  reposa  quelques  jours,  avant  de  continuer  son  voyage  à 
Karakorum.    —    Id.    avec   un   endroit  situé  près  de  Kopal  d'au- 


94 

jourd'hui  (Schmidt  pp.  43,  44,  Yule  Cathay  I  p.  CCXIII).  La  ville, 
qui  était  une  ville  de  grand  commerce,  est  appelée  Kayalik  par 
les  Perses  et  Hai-ya-li  par  les  Mongols  (Ib.). 

Caim  v.  Cayu. 

Cain  v.        » 

Caindu  v.  Gaindu. 

Cair  v.  Misir. 

Cairo.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Misir. 

Cairo  v.  Cataia. 

Caiton.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  527 — 534),  on  arrive  à 
la  grande  ville  de  Caiton  après  un  voyage  de  5  jours  en  partant 
de  Fuguy.  Elle  est  dépeinte  comme  une  ville  de  grand  commerce; 
dans  son  port  les  navires  s'amassent  de  tous  côtés,  particulièrement 
de  Tlnde  et  de  Mangy,  amenant  des  épices,  des  perles  et  d'autres 
objets  de  commerce  en  quantités  énormes.  Polo  fait  une  comparaison 
avec  le  commerce  d'Alexandrie  et  dit  que  pour  chaque  navire  chargé 
de  poivre  qui  arrive  à  Alexandrie,  il  en  arrive  à  Caiton  100  ou 
plus  de  100.  Le  grand-khaan  tire  un  très  grand  revenu  du  com- 
merce de  Caiton,  car  un  dixième  de  la  valeur  des  objets  doit  être 
payé  en  droits  de  douane.  Polo  dit  que  Caiton  est  un  des  deux 
plus  grands  ports  du  monde.  —  Per,  dont  la  lettre  qu'il  écrivit  à 
son  pays  est  datée  de  Cayton,  janvier  1326  (Mosh  Append.  n:o  46 
p.  123),  dépeint  cette  ville  comme  une  grande  ville  sur  l'Océan  «queo 
vocatur  lingua  Persica  Caytont  (Ib.  p.  121,  Yule  Cathay  I  pp. 
223—225).  Il  dit  qu'une  Arménienne  très  riche  y  a  bâti  une  belle 
église  chrétienne,  qu'elle  a  richement  dotée.  Plus  tard  il  bâtit  lui- 
même  une  église  à  Caiton,  comme  il  dit  dans  sa  lettre.  Il  fallait 
3  semaines  pour  aller  de  Cambaliech  à  cette  ville.  — Cor  [Xouv. 
Journ.  Asiat.  pp.  68,  69,  Yule  Cathay  I  pp.  247,  248)  parmi  les 
villes  du  Cathay  nomme  Racon,  un  port  qui  se  trouve  très  loin 
de  Cambalech:  il  fallait  3  mois  pour  y  aller.  Dans  cette  ville  il 
y  a  deux  églises  chrétiennes,  qui  appartenaient  à  Tordre  franciscain, 
et  parmi  les  moines  qui  y  ont  demeuré,  il  mentionne  Percsio.  — 
Odor  (Cordier  pp.  263,  264,  Yule  Cathay  I  pp.  107—109)  dépeint 
la  ville  comme  une  puissante  ville  de  commerce,  située  sur  la  mer, 
et  elle  est  deux  fois  plus  grande  que  Ko  me  (selon  Cordier,  mais 
selon  Yule,  elle  est  deux  fois  plus  grande  que  Bologna).  Dans  la 
ville  il  y  a  deux  églises  franciscaines;  il  y  a  aussi  plusieurs  couvents 


95 

païens  remplis  de  moines  idolâtres.  Dans  an  de  ces  couvents  Odor 
comptait  plus  de  1000  moines  et  de  11,000  idoles,  qui  toutes  étaient 
énormes.  Odor  dit  aussi  comment  l'on  s'y  prenait  pour  donner  à 
manger  aux  idoles.  On  mettait  la  nourriture  chaude  et  fumante  de- 
vant les  idoles  et  la  vapeur  montait  alors  à  leur  visage;  c'est  de 
cette  vapeur  que  les  idoles  vivaient,  tandis  que  les  moines  mangeaient 
la  nourriture  d'excellent  goût.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  pp.  355 — 56) 
parle  de  la  ville  comme  d'un  port  admirablement  beau,  d'une  étendue 
incroyable,  où  les  franciscains  ont  trois  belles  églises.  Il  y  a  aussi  un 
«fondaco»,  dépôt  des  marchands,  et  quelques  cloches  très  belles,  qui 
sont  placées  juste  au  milieu  de  la  congrégation  des  Sarrasins.  Mar 
lui-même  fit  monter  deux  de  ces  cloches;  elles  s'appellent  Johannina 
et  Antonina.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78), 
dans  l'Asie  du  S.— E.,  il  y  a  une  province  et  une  ville  du 
nom  de  Zayton.  —  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla\ 
Zaiton  se  trouve  en  Extrême-Orient,  en  face  de  l'île  de  Zimpungu. 
Selon  Zurla  (p.  38),  il  y  a  sur  la  carte  une  province  et  une  ville  du 
nom  de  Zaiton  et  à  côté  de  la  ville  est  écrite  la  légende  suivante 
(Ib.j:  cAu  port  de  Zaiton  le  Grand-khaan  a  plusieurs  navires;  il  y 
vient  une  qvantité  de  navires  de  l'Inde  et  d'autres  places  et  des 
Iles,  apportant  des  marchandises,  comme  piment,  pierres  précieuses 
et  or,  et  on  en  tire  grand  profit».  —  Dans  les  derniers  temps  du 
moyen-âge,  Caiton  était  un  des  ports  les  plus  importants  de  Chine; 
l'expédition  de  Kublai  en  partit  pour  le  Japon  et  Java;  il  semble 
aussi  que  Polo  à  son  retour  aussi  bien  que  Mar  soient  partis  de 
cette  ville.  Ibn  Batuta  y  aborda  à  son  arrivée  en  Chine,  etc.  —  Quant 
â  l'identification  de  Caiton,  on  croit  maintenant  qu'elle  doit  être  iden- 
tifiée avec  Tsfien-tschou  d'aujourd'hui  près  du  détroit  de  Foki en 
(Pauthier  II  p.  528  note  1,  Yule  Polo  II  p.  187  note  2,  Cordier  p. 
268  note  1,  Heyd  II  pp.  246  sqq.).  —  Cfr.  Latoryn  et  Xeythona. 

Var.  de  nom: 

1.  Caiton:    Polo  (Pauthier  II  p.  527). 

2.  Caicham:    Odor  (Cordier  p.  263  note  a). 

3.  Carcon:    Polo  (Xordentk). 

4  Car  tan:    Odor  (Cordier  p.  263). 

6.  CatM:    Odor  (//>.). 

6.  Cat  ban:    Odor  (Ib.). 

7.  Cayton:    Polo  (Pauthier  II  p.  528). 

Per  {Mosh  Append.  n:r  46  p.  121). 


*•-.- 


••*     I  .  -„. 


97 

Kilissa  (l'église  noire)  en  Arménie,  &  peu  près  &  mi-chemin  entre 
Ernerum  et  l'Ararat  (1b.  note  6). 

Calahat  v.  Calatu. 

Calajan.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  ville 
du  Catayo.  —  Il  n'est  pas  impossible  qu'elle  soit  la  même  que 
Calacian  de  Polo. 

Calamasi  v.  Pontain. 

Calamassi  v.       > 

Caiamie  v.  Calamye. 

Calamoch  v.  Cyamba. 

Calamye.  Selon  Mand  (Hall  pp.  171—172),  saint  Thomas 
est  enterré  à  Calamye,  petite  ville  située  dans  la  province  de 
Mabaron.  —  Polo  et  Odor,  qui  disent  aussi  que  saint  Thomas 
est  enterré  dans  la  province  Maabar  ou  Mobarum,  ne  parlent  pas 
du  nom  de  la  ville.  La  ville  à  laquelle  ils  ont  pensé  est  Mal  ia pur 
près  de  Madras  d'aujourd'hui. 

Var.  de  nom: 
Calamye:    Mand  {Hall  p.  172). 
Caiamie:    Mand  (Lorenz  p.  91). 

Calanoch  v.  Cyamba. 

Calât  v.  Calatu. 

Calatia  v.     > 

Calatu.  Dépeint  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  712—714)  comme 
une  ville  de  grand  commerce  avec  un  port  sûr  et  large.  La  ville 
faisait  grand  commerce  avec  l'Inde,  en  particulier  on  exportait  de 
cette  ville  quantité  de  chevaux  arabes.  La  ville  était  dépendante  de 
H  or  m  os,  et  toutes  deux  ensembles  dominaient  l'entrée  du  golfe 
Persique.  —  Car  (Fisch  Samml.  p.  125)  indique  la  ville  sous  le 
nom  de  Cardecat.  Elle  est  située  dans  la  plus  orientale  des  deux 
presqu'îles  d'Arabie.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119),  elle  se 
trouve  en  Arabie,  tout  près  du  golfe  Persique  et  en  face  de  l'île 
d'Or  mis.  —  Conti  (Major  p.  5)  mentionne  la  ville  comme  un  port 
magnifique.  Conti  y  resta  quelque  temps,  avant  de  continuer  son 
voyage  à  Cambay.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p. 
201),  on  trouve  aussi  la  ville,  mais  placée  dans  l'intérieur  du  pays, 
au  lieu  qu'elle  aurait  dû  l'être  sur  la  côte.  —  Chez  Mauro  {Fisch- 
Ong  XV),  la  ville  est  située  en  Arabie  sur  le  golfe  Persique,  presque 
en   face   de   Hormus  (Zurla  p.    48).  —  Id.  Kalhat  dans  l'Oman 

7 


98 

en  Arabie.  Autrefois,  important  endroit  de  commerce.  C'est  la 
Calaiate  des  Portugais.  (Cfr.  Pauthier  II  p.  712  note  1,  Yule  Polo 
II  p.  382  note  1,  Fisch  Samml.  pp.  125,  201,  Heyd  II  p.  134). 

Var.  de  nom: 

1.  Calatu:    Polo  {Pauthier  II  p.  712,  Yule  Polo  II  p.  381). 

2.  Cabat:    Carte  Cat  (Notices  p.  119). 

3.  Calacatla:   Gonti  (Major  p.  6). 

4.  Calacfa:  Genues  (Fisch  Samml.  p.  201). 

5.  Calahat:    Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  48). 

6.  Calaiate  :    Nom  portugais  (  Yule  Polo  II  p.  882  note  1,  FîêcH  Samml.  p.  201) 

7.  Calât:   Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

8.  Calatla:   Conti  (Ram  p.  338). 

9.  Cardecat:    Car  (Fisch  Samml.  p.  125). 

Calatuy.  Selon  Polo  (Pauthier  I  p.  183),  c'est  le  château  que 
GengisKhaan  assiégea  dans  la  guerre  contre  le  cpresbyter  Jo ban- 
nes» (le  Prêtre  Jean),  et  devant  lequel  Gengis-Khaan  tomba.  — 
L'identification  incertaine.  (Cfr.  Pauthier  Ib.  note  3,  Yule  Polo  I  p. 
216  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Calatuy:    Polo  (Pauthier  I  p.  183). 

2.  Caaju:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  216). 

3.  Calcul!:    Polo  {Nordentk). 

4.  Thalgiu:    Polo  (Ram). 

Calay  v.  Talay. 

Calaycastro.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78), 
ville  d'Asie,  au  S.  du  «flum  d'Organci»  et  dans  le  voisinage  de 
Bocar. 

Calbet.  Château  près  de  Samarcand.  Clav  y  passa  quelque 
temps.     On  l'appelle  aussi  T  al  ici  a  (Markh  p.  130). 

Calcuii  v.  Calatuy. 

Calcum.  Port  du  golfe  Persique.  Conti  (Major  p.  5)  y  passa 
en  partant.  Il  se  trouvait  entre  Baisera  et  Ormuz;  il  fallait  5 
jours  pour  y  aller  de  Baisera.  —  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV), 
on  le  retrouve,  mais  il  y  est  placé  dans  l'Inde.  —  Id.  avec  Kungun 
de  nos  jours  sur  le  golfe  Persique,  presque  droit  au  S.  de  Schiras 
(Ruge  p.  78). 

Var.  de  nom: 

Calcum:    Conti  (Ram  p.  338,  Purchas). 
Colcus:    Conti  (Major  p.  ô). 

Leardo  {Fisch-Ong  XIV). 


99 

Caldilhe  v.  Cadili. 

Calicut.  Conti  {Major  p.  20)  parle  de  cette  ville  comme  d'une 
ville  maritime  de  huit  milles  de  tour,  d'un  grand  port  pour  toute 
llnde,  d'où  l'on  exporte,  entre  autres,  beaucoup  de  poivre  et  de 
gingembre.  Dans  cette  seule  partie  de  l'Inde,  les  femmes  sont  autorisées 
à  avoir  plus  d'un  mari;  quelques-unes  en  ont  dix  ou  plus  encore. 
Chaque  mari  donne  pour  l'entretien  de  la  femme  et  elle  vit  seule. 
Conti  dit  que  quand  quelqu'un  des  maris  fait  visite  &  la  femme, 
il  trace  une  marque  sur  la  porte,  et  alors  les  autres  maris  la  voient; 
de  la  sorte  elle  n'a  jamais  la  visite  de  plus  d'un  &  la  fois.  — 
Mauro  (FizchrOng  XV)  indique  la  ville  comme  située  dans  l'Inde,  sur 
la  côte  est  d'une  des  presqu'îles  indiennes,  au  S.  de  Milibar  et  au 
N.  d'ElL  Tout  près  on  lit  (Zurla  p.  42)  «Le  poivre  croît  ici»  et 
«Ici  il  y  a  des  singes  en  abondance,  ici  il  y  a  des  serpents  de  sept 
pieds  de  long  et  à  sept  têtest.  —  La  ville  à  laquelle  on  a  pensé  ici 
est  naturellement  le  Calicut  de  nos  jours  sur  la  côte  de  Malabar. 
(Cfr.  Heyd  II  p.  147,  Yule  Catbay  II  p.  464). 

Var.  de  nom: 

1.  Calicut:    Conti  {Major  p.  20,  Ram  p.  341). 

2.  Chaînent:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

3.  Cholecut:    Maubo  (Zurla  p.  42). 

Caligardamana  v.  Aligardamana. 

Caligardamna  v.  > 

Calliana.  Mentionné  par  Cosm  (Topogr.  Christ,  pp.  178,  337, 
Crindle  pp.  119,  366)  parmi  les  premières  places  de  commerce  de 
l'Inde.  Cuivre,  arbres  de  sésame  et  étoffes  sont  les  principaux  articles 
d'exportation.  Il  s'y  trouve  un  évêque.  —  Id.  avec  Kalyan,  aujour- 
d'hui station  de  jonction  des  chemins  de  fer  de  Bombay  à  Madras 
et  à  Calcutta,  immédiatement  à  l'E.  de  Bombay  (dictionnaire  de 
Martin,  Balfaur  v.  le  mot  Callian,  Crindle  p.  366  note  ô). 

Galligicum  v.  Aligardamana. 

Calmarin.  En  partant,  Clav  (Markh  p.  80)  passa  par  cette 
ville.  Il  dit  qu'elle  était  située  dans  le  voisinage  de  la  montagne  où 
l'arche  de  Noé  fut  jetée.  Clav  dit  que  c'est  une  des  villes  les  plus 
anciennes  du  monde;  elle  fut  bâtie  par  un  fils  de  Noé.  Un  peu 
avant  le  passage  du  voyageur,  elle  avait  été  détruite  par  les  Tatares. 
—  Id.  avec  Etscbmiadsin  (Ib.  note  2)  ou,  plus  vraisemblablement, 


100 

avec  Surmali  (Telf  p.  156  note  4)  près  de  l'endroit  où  l'Arpa 
Tachai  se  joint  &  l'Araxes.  (Cfr.  Wappaus  p.  982,  Ritter  Erdk. 
X  p.  467). 

Calonak  v.  Cyamba. 

Caloy  v.  Cadili. 

Calymere  v.  Aligardamana. 

Camaalech  v.  Cambaluc. 

Camaaleche  v.        » 

Camadi.  Ville.  Polo  (Pauthier  I  p.  75)  dit  qu'il  fallait  9 
jours  pour  y  aller  en  partant  de  C rem  an.  Elle  était  située  dans 
la  province  de  Beobarles  et  elle  est  dépeinte  comme  une  ville  qui 
autrefois  était  très  riche  et  puissante,  mais  elle  était  déjà  saccagée 
du  temps  de  Polo.  —  Presque  impossible  à  identifier  (Pauthier  I 
p.  75  note  1,  Y  vie  Polo  1  p.  104  note  1).  Elle  était  située  en 
quelque  lieu  au  S.  de  Kerman. 

Var.  de  nom: 

1.  Camadi:    Polo  (Pauthier  I  p.  75,  Yale  Polo  I  p.  91). 

2.  Camady:    Polo  (Nordensk). 

3.  Camandu:   Polo  (Ram,  Gryn). 

Camady  v.  Camadi. 

Camaelet  v.  Cambaluc. 

Camaheth  v.         » 

Camalaeth  v.        » 

Camandu  v.  Camadi. 

Camar  v.  Lince. 

Camar.  Sur  la  Carte  Cat,  on  retrouve  ce  nom  pour  deux 
villes  différentes  qui  ne  sont  pas  très  loin  Tune  de  l'autre.  L'une 
est  située  à  TE.  du  lac  Yssicol  et  est  indiquée  chez  Ruge  (p.  78) 
aussi  bien  que  dans  les  Notices  (p.  133  et  la  carte  p.  132);  l'autre 
du  même  nom  est  située  à  l'O.  d'Yssicol  et  est  indiquée  seulement 
dans  les  Notices  (p.  126  et  la  carte  p.  118),  mais  pas  chez  Ruge.  — 
Dans  les  deux  cas  l'endroit  a  été  identifié  avec  Kashmir  (Notices 
pp.  126,  133).    Cfr.  Casmir. 

Camath.  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  390)  dit,  qu'après 
qu'il  eut  passé  par  Aarseron  à  son  retour,  il  arriva  &  «quoddam 
castrum  quod  dicitur  Camath.  lbi  flectitur  Eu f rates  ad  meridiem 
versus   H  al  a  pian».    —   Schilt  (Nûrnb  Cap.    28,    Telf  p.  43)  dit 


101 

que  la  ville  est  située  sur  une  haute  montagne,  au  pied  de  laquelle 
coule  le  fleuve  Euphrate.  —  Id.  avec  Kemach  d'aujourd'hui  sur 
l'Eupbrate,  à  TO.  d'Ersingan  (Schmidt  p.  92,  Telfp.  150  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Camatb:    Rubr  (Soc.  Giogr.  Paria  IV  p.  390). 

2.  Kamach:    Schilt  {Nùrnb  Cap.  28,  Telf  p.  43). 

Cambaech  v.  Cambaet. 

Cambaet.  Polo  {Pauthier  II  pp.  665,  666)  le  dépeint  comme 
une  ville  de  commerce  extrêmement  active.  L'indigo,  les  peaux,  le  coton 
et  une  certaine  espèce  d'étoffe  de  laine  sont  indiqués  comme  les  objets 
principaux  de  son  exportation.  Les  marchands  s'assemblent  ici  avec 
leurs  navires  de  tous  côtés  et  les  marchandises  qu'ils  y  amènent 
sont  surtout  de  l'or,  de  l'argent  et  du  cuivre.  Il  ne  sort  pas  de 
pirates  de  cette  ville,  car  les  habitants  y  sont  bons  et  honnêtes,  vivent 
de  commerce  et  de  métiers.  —  H  et  (Cap.  6)  dit  que  les  marchands 
de  Hermès  allaient  sur  une  mer  pour  venir  à  Cambaech,  ville 
où  Ton  vend  des  objets  de  commerce  en  grande  quantité.  —  Chez 
Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  la  ville  de  Cambaeto  se  trouve  sur  la 
côte  est  de  l'Inde,  sur  un  golfe,  en  face  de  Goga.  —  Conti 
(Major  pp.  5,  6)  en  parle  comme  d'une  grande  ville  de  l'Inde,  située 
sur  un  golfe.  L'usage  y  règne  que  les  veuves  soient  brûlées  avec 
le  corps  de  leurs  maris.  —  Chez  Genues  (Fiseh-Ong  X),  la  ville  est 
située  au  fond  d'un  des  golfes  de  l'Inde.  —  Chez  Mauro  (Fisch- 
Ong  XV),  elle  se  trouve  aussi  au  fond  d'un  des  golfes  de  l'Inde, 
entourée  de  Goga  et  de  Cvcirat.  Près  d'elle  est  dessiné  un  lac 
avec  cette  légende  (Zurla  p.  42):  «Dans  ce  lac  il  y  a  une  montagne 
où  Ton  trouve  des  diamants».  —  Id.  avec  Cambay  (Pauthier  II  p. 
665  note  1,  Yule  Polo  II  p.  333  note  1,  Fisch  Samml.  pp.  133,  178, 
202,  Zurla  p.  42).    Cfr.  Heyd  II  p.  144. 

Var.  de  nom: 

1.  Cambaet:    Polo  {Pauthier  II  p.  665,  Yule  Polo  II  p.  332). 

2.  Cambaech:   H  et  (Cap.  6). 

3.  Cambaeto:    Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

4.  Cambala:    Nom  italien  {Fisch  Samml.  p.  202). 

Conti  (Ram  p.  338,  Purchas). 

5.  Cambait:    Macho  (Rage  p.  80). 

6.  Cambalta:    Conti  (Major  p.  27). 

7.  Cambay:  Conti  (Ib.  p.  5). 

8.  Cambay  a:    Maiho  (Zurla  p.  42). 

9.  Canbetum:   Carte  Cat  (Sotices  p.  124,  Rnge  p.  78). 


102 

10.  Combahlta:  Nom  latin  (Fisch  Samral.  p.  202). 

11.  Combait:  Mauro  (carte  de  Zurla). 

12.  Combapta?:  Gendes  (Fisch-Ong  X). 

13.  Combayta:  Nom  espagnol  (Fisch  Samml.  p. 

Genubs  (Fisch-Ong  X?,  Fisch  Samml.  p.  202). 

14.  Tomberita:  Genubs  (Wuttke  Tafel  10). 

Cambaeto  v.  Cambaet. 

Cambaia  y.  > 

Cambait  v.  > 

Cambaita  v.         > 

Cambalec  v.  Cambaluc. 

Cambalech  v. 
-Cambaled  v. 

Cambaleschia  v. 

Cambalet  v. 

Cambaleth  v. 

Cambaliech  v. 

Cambalu  v. 

Cambaluc.  Cette  ville,  capitale  de  Cataia,  dont  le  nom, 
selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  272 — 273),  signifie  demeure  de  l'empereur 
(Khan-bal  igh,  cfr.  Pauthier  I  p.  273  note  2,  Yule  Polo  I  p.  333  note  1), 
est  dépeinte  par  Polo  (Pauthier  I  pp.  313—318)  comme  une  ville 
particulièrement  grande  et  active.  Près  d'elle  se  trouve  la  ville  de 
Taidu.  Le  Khaan  y  passe  les  mois  de  Septembre,  Octobre,  Novembre, 
Décembre,  Janvier  et  Février  (Ib.  p.  312)  et  il  y  réside  dans  un 
palais  magnifique,  qui  est  décrit  en  détail  par  Polo  (Ib.  pp.  265—272). 
La  ville  est  grande  et  contient  beaucoup  de  rues  et  de  places  publiques 
vastes  et  larges.  À  l'intérieur  des  murailles,  elle  loge  une  population 
tellement  nombreuse  qu'on  ne  saurait  presque  y  croire.  Autour  de 
la  ville,  il  y  a  de  grands  faubourgs  bien  peuplés.  Polo  cite,  comme 
une  preuve  de  son  énorme  population,  le  fait  que  dans  la  ville  et 
ses  faubourgs  il  n'y  a  pas  moins  de  20,000  prostituées,  lesquelles 
ne  pourraient  vivre  si  la  population  n'élait  très  grande.  On  y  im- 
porte des  quantités  de  marchandises,  surtout  de  la  soie.  Outre  les 
faubourgs,  près  de  la  ville  il  y  a  200  villes  de  grandeurs  différentes  qui 
font  un  grand  commerce  avec  la  capitale.  Du  reste,  la  ville  communique 
avec  tout  le  pays.  Polo  dit,  au  sujet  des  moeurs  de  la  ville,  qu'il  n'est 
pas  permis  de  sortir  pendant  la  nuit  après  une  certaine  heure  qu'on  fait 
savoir   par  une  grande  cloche  qui  sonne  trois  coups.    Tous  les  pro- 


103 

meneurs  qui  s'attardent  au-delà  sont  pris  par  la  patrouille  et  soumis 
à  une  enquête  à  l'effet  de  trouver  les  causes  de  leur  promenade  tar- 
dive. La  seule  explication  reconnue  valable  est  que  le  promeneur 
était  en  train  de  secourir  un  malade.  S'il  ne  peut  excuser  sa  pro- 
menade, il  est  condamné  au  fouet.  Dans  le  voisinage  de  Cambaluc 
coule  le  fleuve  Poulisanghins  et  par  le  Grand  Canal  Cambaluc 
correspond  avec  plusieurs  villes  du  sud  (Ib.  pp.  480 — 82).  —  Corv 
(Afoafc  App.  44  pp.  115—19,  Yule  Cathay  I  pp.  198—207),  qui  écrivait 
de  Cambaluc  sa  première  lettre  en  1305  et  probablement  aussi  la 
seconde  en  1306,  dépeint  la  ville  comme  une  très  grande  ville  où  il 
y  avait  une  masse  de  chrétiens  et  deux  églises  chrétiennes;  comme 
une  preuve  de  grandeur  de  la  ville,  il  dit  qu'il  n'y  avait  pas  moins 
de  deux  milles  et  demi  entre  les  églises.  —  Fer  (Mosh  App.  46  pp. 
120,  121,  Yvle  Cathay  I  pp.  222,  223)  parle  également  de  la  ville 
et  dit  qu'il  fallait  trois  semaines  pour  y  aller  de  Cayton.  —  Cor 
{Nauv.  Journ.  AsiaL  pp.  60—70,  YuU  Cathay  I  pp.  239—249)  la  dé- 
peint comme  une  grande  ville  du  Cathay;  il  fallait  environ  trois 
mois  pour  y  aller  en  partant  de  Zaiton.  Dans  la  ville,  il  y  avait 
plusieurs  chrétiens  nestoriens.  —  Ooor  (Cordier  p.  366)  la  décrit 
aussi  comme  une  très  grande  ville  dans  le  voisinage  de  laquelle  se 
trouve  Cayto.  —  Peg  (Sprengel  p.  260,  Yule  Cathay  II  p.  293)  la 
dépeint  comme  une  très  grande  ville  du  Gattajo,  même  comme  la 
plus  grande  ville  du  pays.  La  ville  compte  100  milles  de  tour  et 
elle  est  fort  peuplée.  Beaucoup  de  marchands  s'y  assemblent  et  le 
commerce  est  très  actif.  Il  faut  30  jours  pour  y  aller  en  partant 
de  Cassai.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  pp.  339 — 41)  la  dépeint  comme 
extraordinaire  ment  grande  et  fort  peuplée.  —  Mand  (Hall  pp.  215, 
240)  parle  aussi  de  la  ville  comme  étant  très  peuplée  et  dépeint  le 
palais.  L'empereur  y  demeure  pendant  l'hiver.  —  Sur  la  Carte  Cat 
(Notices  p.  143),  Chambaleth  est  situé  dans  l'Asie  Orientale  à 
quelque  distance  de  la  côte  est.  Tout  près  on  lit  la  légende:  «Ciutat 
de  Chambalech  Magni  Canis  Catayo»,  et  un  peu  plus  loin  on 
trouve  une  légende  (Ib.  p.  144),  qui  probablement  est  prise  de  Polo: 
«Sachez  que  près  de  la  ville  de  Chambalech  existait  autrefois  une 
grande  ville  nommée  Guaribalu.  Le  grand  Khan  trouve  par  l'astro- 
nomie que  cette  ville  se  révolterait  un  jour  contre  lui.  H  la  fit  donc  dé- 
peupler et  fit  bâtir  cette  ville  de  Chabalecb.  Cette  ville  a  en- 
viron 24  lieues  et  est  enceinte  de  bons  murs.     Elle  est  quadrangu- 


104 

laire;   chaque   carré   a   6   lieues   et  les  murs  sont  hauts  de  20  pas 
el   épais   de    10.    Il   y   a   douze   portes  et  une  grande  tour  où  est 
placée   une   grande   cloche   qui    sonne   après  et  avant  le  sommeil, 
de   sorte   que   dès  qu'elle  a  sonné  personne  n'ose  aller  par  la  ville. 
Il  y  a  &  chaque  porte  mille  hommes  de  garde,  non  par  crainte,  mais 
par  respect  pour  le  souverain».  —  Clav  (Markh  pp.  173—174)  parle 
de   la  ville   comme  de  la  principale  du  Cathay.    Il  faut  six  mois 
pour   y  aller   en   partant   de  Samarcand;  pendant  deux  mois  on 
voyage   par  des   contrées   tout  à  fait  inhabitées.    Pendant  le  temps 
que    Clav    était   à   Samarcand   il   arriva   une   caravane   de  800 
chameaux.    Selon   le  rapport  des  membres  de  la  caravane,  la  ville 
de  Gamba  lu  était  située  près  de  la  mer;  elle  était  vingt  fois  plus 
grande  que  Tabreez  et  comme  Tabreez  comptait  une  «league»  de 
long,   Cambalu   devrait   naturellement,   selon  Clav,  en  compter  20 
«leagues»  et  c'était  la  plus  grande  ville  du  monde.  —  Conti  (Major 
p.    14)   dépeint   la   ville   comme  la  principale  du  Cataio.     Elle  est 
bâtie  en  forme  de  carré  et  compte  28  milles  de  tour.     Au  milieu  de 
la  ville  se  trouve  le  palais  impérial  et  à  chaque  coin  de  la  ville,  il 
y   a  une  forteresse.     Si  l'on  voyage  de  cette  ville  pendant  15  jours, 
on  arrive  à  Quisnai.  —  Chez  Bian  (FischrOng  IX,  Miller  III  p.  144), 
très  loin  dans  l'Asie  orientale  se  trouve  une  ville,  à  côté  de  laquelle 
on   lit   Chataio,   qui   peut  signifier  Fera  pire  de  Cataio  aussi  bien 
que   la  ville  de  Cambaluc.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke 
Tafel  10,  Fisch  Samml.  p.  194),  dans  PAsie  orientale  se  trouve  une 
ville   de   Cambalech,    à    côté  de  laquelle  on  lit  la  légende:     «Rex 
Cambalech  hoc  est  Magnus  canis»,  et  plus  à  l'E.,  à  l'intérieur  du 
pays,    on    lit   (Fùch   Samml.  p.  206):     cHinc  regioni  qui  Catayum 
vel    eorum    lingua    Canbalec    dicitur    dominatur    Magnus    canis». 
Ainsi  comme  chez  Bian,  la  ville  et  le  pays  de  Cataio  sont  confon- 
dus. —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  dans  l'Asie  orientale 
près  du  fleuve  Polisanchin  se  trouve  la  ville  de  Chambalc  avec 
la   légende   suivante   (Zurla  p.  36):     «Orgueil  et  gloire  principale  de 
Chatajo».     Dans    le    voisinage  de  la  mer  est  une  plaine  où  sur  la 
carte  sont  dessinés  des  arbres  et  des  tentes;  on  y  lit  (76.):     «Ici  de- 
meure l'empereur,  quand  il  s'amuse  à  chasser  pendant  l'été»,  et  tout 
près    on  lit  (/&.):     «Le  très  puissant  et  gracieux  empereur,  qui  a  60 
rois  vassaux,  est  assis,  en  voyageant,  dans  une  voiture  d'or  et  d'ivoire 
ornée  de  pierres  précieuses,  dont  la  valeur  ne  saurait  être  appréciée- 


105 

Un  éléphant  blanc  la  tire.  Quatre  des  rois  principaux,  un  de  chaque 
contrée,  conduisent  la  voiture;  50  rois  vont  en  tête;  des  hommes 
armés  marchent  en  tête  et  derrière.  Ici  il  ne  manque  pas  de  plai- 
sirs, de  fêtes  et  de  bonnes  moeurs».  Dans  la  ville,  il  y  a  un  pont 
magnifique  sur  le  Polisanchin.  Les  légendes  sont  surtout  prises 
de  la  description  détaillée  de  Polo.  —  Id.  Pékin  (Pauthier  I  p. 
265  note  1,  YuU  Polo  I  p.  333  note  1,  Cordier  p.  390  note  3, 
Zwrla  p.  121  etc.). 

Var.  de  nom: 

1.  Cambaluc:    Polo  (Pauthier  I  p.  266,  Y  aie  Polo  I  p.  881,  Nordentk). 

2.  Cabalec:    Odor  (Cordier  p.  366  note  f)> 

3.  Camaalach:    Mand  (Lorenz  p.  122  note  83). 

4.  Camaalacbe:    Mand  (Hall  p.  240). 

5.  Camaelet:    Mand  (harem  p.  122  note  83). 

6.  Camaheth:    Mand  (Ib.). 

7.  Camalaeth:    Mand  (Loreuz  p.  122). 

8.  Cambalec:   Corv  [Y nie  Cathay  I  p.  203). 

Cor  (Ib.  p.  239). 
Mar  (1b.  II  p.  339). 

9.  Cambalech:    Cor  (Souo.  Journ.  Asiat.  p.  60). 

Odor  (Yule  Cathay  I  p.  127). 

Gbnues  (Fisch-Ong  X). 

Mauro  (Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla). 

10.  Cambaled:    Mauro  (Zurla  p.  36). 

11.  Cambaleachla:   Conti  (Major  p.  14). 

12.  Cambalet:    Odor  {Cordier  p.  366  note  f). 

13.  Cambalath:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

14.  Camballech:    Corv  (Mosh   Append.   44  p.  115,  Yule  Cathay  I  p.  198). 

Prr  (Mosh  Append.  46  p.  121,   Yule  Cathay  I  p.  223). 

15.  Cambalu:    Polo  (Ram,  Grgn). 

Odor  (Cordier  p.  366  note  e). 

Clav  (Markh  p.  173). 

Conti  (Ram  p.  340,  Purchas). 

16.  Caroelech:    Odor  (Cordier  p.  372). 

17.  Canbalec:    Genues  (Fisch  Samml.  p.  206). 

18.  Caolballsta     Genues  (Wutlke  p.  47\ 

19.  Cbabalech:    Carte  Cat  (Sotices  p.  144). 

20.  Chambalc:    Mauro  (FischOng  XV). 

21.  Chambaleccho:    Pkg  [Yule  Cathay  II  Append.  p.  LXV). 

22.  Chambalech:    Carte  Cat  (Notice*  p.  144). 
23     Chambaieth:    Carte  Cat  (Sotices  p.  143). 

24.  Chanbalech:    Carte  Cat  (Ib.). 

25.  Chaobaleth     Carte  Cat  (la  carte  Sotices  p.  132). 


36.  Châtain:    Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

27.  Qamalec:    Peo  (Yule  Cathay  II  p.  289). 

28.  Oamalecco:    Peo  (Sprengel  p.  260). 

29.  Qhamalecco:    Peg  (Yule  Cathay  II  Append.  p.  LXIV). 

30.  Samballensam(?):    Peu  (Mosh  Append.  46  p.  120). 

Cambay  v.  Cambaet. 

Cambay.     Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Cambaet. 

Cambay*  v.  Cambaet. 

Cambises  v.  Cambiste. 

Cambiste.    Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  fleuve  de  Perse  près  de 
a   ville   de   Sirax.    Dans   une   légende,    Mauro   dit  {Zurla  p.  38) 
qu'il  vient  de  ri  m  a  us. 

Var.  de  nom: 

1.  Cambials:    Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  44). 

2.  Cambises:    Mauro  (Zurla  p.  38). 

Camegona  v.  Comagena. 

Càmelech  v.  Cambaluc. 

Camenorum  v.  Comania. 

Cametum.    Ville,  mentionnée  par  H  et  (Het  Cap.  41). 

Camexu  v.  Campicion. 

Cami  imperion.  Territoire,  indiqué  chez  Bian  (Fisch-Ong  IX). 
dans  l'Asie  du  N.-E.  Ce  doit  être  timperion  Canis»  (Miller  M  p.  144). 

Garnies.  Animal  légendaire,  mentionné  par  Mand  (Hall  pp. 
288   -91). 

Campa  v.  Cyamba. 

Campa  v.        » 

Campaa  v.      > 

Campangu.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  petite  île  au  N.  de 
Taprobana.  —  On  se  demande  si  ce  nom  ne  vient  pas  du  S  y  pangu 
de  Polo  ou  le  Japon,  mais  dans  ce  cas,  pour  cette  île,  il  y  en 
aurait  eu  deux  chez  Mauro,  puisque,  outre  Campangu,  il  nomme 
Zimpangu,  qui  est  situé  dans  Oceanus  chataicus,  au  N.  de 
«Giava  mazor».  Visiblement  le  dernier  est  identique  au  Sy pangu 
de  Polo,  mais  il  est  aussi  probable  que  le  nom  le  Campangu 
vient  de  l'île  nommée  par  Polo.  —  Cfr.  Sy  pangu. 

Var.  de  nom: 

1.  Campangu:    Mauro  (Ruge  p.  KOI). 

2.  Canpangu:    Mauro  (Zurla  p.  50). 

Campe  v.  Cyamba. 


107 

Campichu  v.  Campicion. 

Campicion.  Polo  (Pauthier  I  pp.  165—169)  parle  de  la  ville 
de  Campicion  comme  d'une  grande  et  magnifique  ville,  où  il  est 
resté  pendant  une  année.  C'est  la  capitale  du  Tangut  et  les  habitants 
y  sont  chrétiens,  sarrasins  et  idolâtres.  Les  idolâtres  ont  plusieurs 
temples,  parés  d'une  masse  d'idoles.  Les  chrétiens  n'y  possèdent 
pas  moins  de  3  grandes  et  belles  églises.  Polo  passa  par  la  ville 
en  allant  à  Cataia.  —  Peg  (Sprengel  p.  259)  parle  de  la  ville  comme 
d'une  station  sur  la  route  commerciale  de  Tana  à  Gattajo.  On 
dit  qu'il  faut  70  jours  (avec  des  Anes)  pour  y  aller  d'Armalecco. 
Et  de  Camexu,  comme  il  appelle  la  ville,  il  faut  65  jours  (à  cheval) 
jusqu'à  ce  qu'on  arrive  au  cfleuve»  qui  mène  a  Cassai.  —  Probable- 
ment c'est  aussi  de  cette  ville  que  Mauro  (Zurla  p.  35)  parle  sous 
le  nom  de  CampiL  Elle  se  trouve  dans  l'Asie  du  N.-E.  dans  l'empire 
Hung  et  Mongul.  —  Id.  avec  Kan-tschou  de  nos  jours  dans  le 
passage  de  Jumônn  sur  la  grande  route  fréquentée  de  Chine 
(Pauthier  I  p.  165  note  1,  Yule  Polo  I  p.  199  note  1,  Yule  Cathay 
II  p.  288  note  3,  Sprengel  p.  264  note  g).  Il  y  a  des  auteurs  qui 
l'ont  identifiée  avec  l'Hami  d'aujourd'hui  (Yule  Cathay  Ib.).  — 
Cfr.  Cossam. 

Var.  de  nom: 

1.  Campicion:    Polo  {Pauthier  I  p.  165,  Nordensk). 

2.  Camexu:    Peg  (Sprengel  p.  259). 

3.  Campichu:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  197). 

4.  Camplclu:    Polo  (Pauthier  I  p.  202). 

5.  Campion:    Polo  (Ram). 

6.  Camplt:   Mauro  (Zurla  p.  35). 

7.  Canpition:    Polo  (Gryn). 

8.  Chamexu:   Pkg  (Yule  Cathay  II  Append.  p.  LXIV). 

9.  Kamchu:    Rashid-eddin  {Yule  Cathay  H  p.  288  note  3). 

Campiciu  v.  Campicion. 

Campion  v.  » 

Campit  v.  » 

Campition  v.         » 

Campsay  v.  Quinsay. 

Camsan  v.  Cossam 

Camul.  Polo  (Pauthier  I  pp.  156—59)  parle  d'une  ville  de 
ce  nom.  Elle  était  située  entre  deux  déserts:  d'un  côté,  le  désert 
de    Lop   et   de    l'autre    côté,    un    plus    petit    qu'il    faut    3    jours 


108 

à  traverser.  Tous  les  habitants  sont  idolâtres  et  vivent  des  fruits  de  la 
terre.  11  y  règne  un  usage  singulier.  Quand  un  voyageur  y  arrive 
et  entre  dans  une  maison,  l'hôte  abandonne  toute  sa  maison  et  sa 
femme  au  bon  plaisir  du  voyageur.  Il  s'en  va  lui-même  et  ne  revient 
pas  avant  que  le  voyageur  ait  quitté  sa  maison.  On  ne  regarde  pas 
comme  une  honte  de  laisser  sa  femme  à  un  étranger,  mais  plutôt 
comme  tout  le  contraire.  Comme  preuve  du  fait,  Polo  dit  que 
Mangu  Khaan,  quand  il  eut  appris  cet  usage,  le  défendit.  Mais 
alors  les  habitants  lui  demandèrent  de  lever  l'interdiction,  et  qu'il 
leur  fût  permis  de  garder  les  moeurs  qu'avaient  eues  leurs  parents 
et  desquelles  ils  s'étaient  bien  trouvés.  Le  Khaan  accéda  donc  à  leur 
demande  en  disant  ces  mots:  «Puis  que  vous  voulez  vostre  Honte, 
et  vous  l'aiez!»  —  Mar  {Y vie  Catbay  If  p.  390)  parle  aussi  de  la  ville 
et  dit  qu'il  y  avait  été,  mais  quant  au  reste,  il  n'en  parle  pas.  — 
Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131),  la  ville  est  située  dans  l'Asie 
septentrionale  près  de  la  montagne  et  de  la  ville  de  Sebur  et  dans 
le  voisinage  d'un  dessin  qui  représente  une  caravane,  à  côté  du* 
quel  on  lit  la  légende  suivante  (Ib.):  «Cette  caravane  est  partie  de 
l'empire  de  Sarra  pour  aller  au  Catayo».  —  Chez  Mauro  (Fisch- 
Ong  XV),  la  ville  est  située  dans  l'Asie  du  N.-E.,  dans  le  voisinage  de 
Lop  et  Tangut  —  Id.  avec  H  ami  de  nos  jours,  où  s'unissent  les 
routes  des  caravanes  des  environs  N.  et  S.  de  Tien  s ch an  et  d'où 
Ton  commence  la  traversée  du  désert  pour  gagner  la  Chine  (Pauthier 
I  p.  156  note  1,  Vide  Polo  I  p.  190  note  1,  Yule  Cathay  H  p.  390 
note  1,  Notices  p.  131). 

Var.  de  nom: 

1.  Camul:    Polo  (Pauthier  I  p.  lfrô,   Vule  Polo  1  p.   189,  Xordensk,  Grgn\ 

2.  Camull:    Cartk  Cat  (Sotices  p.  131,  Ruge  p.  78). 

3.  Chamul:    Polo  iRam). 

Macro  (Fisch-Ong  XV). 

4.  Kamtll:    Mar  (Yule  Cathay  II  p.  390). 

Camull  v.  Camul. 

Camuzoni.  Chez  Peg  {Yule  Cathay  II  p.  301),  ville  sur  la 
route  commerciale  d'Ajazzo  à  Torissi,  assurément  non  loin  de  la 
dernière  ville. 

Cana  v.  Tanaim  (dans  Tin  de). 

Canamoran  v.  Caramoram 

Canana  v.  Comana 


109 

Canasla  v.  Quinsay. 
Canbalec  v.  Cambaluc. 
Canbetum  v.  Cambaet 

Candac.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  endroit  situé  sur  la  mer 
Caspienne  près  d'Acetrechan. 

Var.  de  nom: 

1.  Candac:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Candacb:    Mauro  (Zurla  p.  33). 

Candach  v.  Candac. 

Candar.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  à  peu  près  au  milieu 
de  l'Asie,  il  y  a  un  pays  de  ce  nom;  selon  Zurla  (p.  40),  Mauro 
distingue  un  Candar  plus  petit  et  un  plus  grand.  Chez  Fisch-Ong 
{XV),  on  rencontre  tant  Candar  que  Chandaar,  qui  sont  peut-être 
différents  noms  désignant  seulement  le  même  pays.  À  en  juger  d'après 
la  légende  (Zurla  p.  40),  Candar  est  assigné  par  Mauro  comme 
demeure  du  «Vieux  de  la  montagne».  —  Probablement  id.  avec 
Kandahar  en  Afghanistan. 

Var.  de  nom: 

1.  Candar:    Mauro  (toutes  les  cartes). 

2.  Chandaar:    Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

Canega  v.  Zanega. 

Cangigu.  Dépeint  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  424  sqq.)  comme  un 
pays  riche  en  épices  et  en  éléphants.  Les  habitants  se  tatouent  très 
richement.  Le  roi  du  pays  possède  300  femmes.  —  Identifié  avec 
un  des  empires  de  Laos,  au  S.  de  Jûnnan  et* à  l'E.  d'Ava 
iPauthicr  II  p.  424  note  1,  Yule  Polo  II  p.  81  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Cangigu:    Polo  (Pauthier  II  p.  424,  Nordensk,  Ram,  Gryn). 

2.  Cauglgu:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  80). 

Cangitœ.  En  allant,  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  749)  arriva 
de  «terra  Comanorum»  à  un  pays  qu'il  appelle  «terra  C  an  g  it  a- 
rum»,  qu'il  dépeint  comme  un  pays  désert  et  où  l'eau  manque.  La 
plupart  des  habitants  vivent  de  l'élève  des  bestiaux.  La  traversée 
du  pays  prit  à  Carp  tout  un  mois.  —  Polon  (Soc.  Géogr.  Paris 
IV  p.  777)  dit  que  le  pays  commençait  au  fleuve  Jaiac  et  qu'à 
rO.  il  touchait  à  Comania.  Il  n'y  avait  pas  beaucoup  d'ha- 
bitants. Il  le  dépeint  comme  un  pays  désert,  rempli  de  lacs,  de 
marais  et  de  fleuves  d'eau  salée.  Polon  croyait  que  c'étaient  les 
M aeotides   paludes.    Il  dit  qu'il  fallait  20  jours  pour  traverser  le 


110 

pays.  —  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  274,  276)  dit  qu'il  fallut 
un  peu  plus  de  6  semaines  pour  traverser  le  pays,  qu'il  appelle 
Cangle,  quoiqu'ils  allassent  grand  train,  et  il  dît  même  qu'en  un 
jour  ils  pouvaient  franchir  une  distance  aussi  longue  que  celle  de 
Paris  à  Orléans.  Le  voyage  est  représenté  comme  très  pénible, 
surtout  parce  que  le  pays  était  bien  dépeuplé;  à  cause  de  cela,  il 
était  très  difficile  de  trouver  de  bons  chevaux;  quelquefois  il  pouvait 
voyager  deux  ou  trois  jours  sans  rencontrer  personne.  Il  dit  que  le 
peuple  est  congénère  aux  Coma  ni  et  que  le  pays  touchait  à  Bul- 
garia  Major  au  N.  et  à  Mare  Caspium  au  S.  —  Id.  avec  une 
race  turque  qui  s'appelle  aussi  Kankle  ou  Kangle,  et  habitait  les 
steppes  entre  la  mer  Caspienne  et  le  lac  d'Aral  (Soc.  Géogr. 
Paris  pp.  449,  450.  Cfr.  Cahun  pp.  40,  199,  Yvle  Cathay  I  pp.  CLXIV, 
CCXI).  Schmidt  (p.  31  note  170)  l'identifie  avec  les  Petchènègues. 

Var.  de  nom: 

1.  Canglte:   Carp  (Soc.  Géogr.  Parié  IV  p.  749). 

2.  Cangle:    Rubr  (Ib.  p.  274). 

3.  Kangltat:   Polon  (Ib.  p.  777). 

4.  Qiunglys:    Rubr  (Ib.  p.  499). 

Cangle  v.  Cangitae. 
Canglu  v.  Cianglu. 
Canguy  v.  Cuigiu. 
Canibalista  v.  Cambaluc. 
Canielu  y.  ûaindu. 
Canis  imperion  v.  Magnus  Canis. 
Canpa  v.  Cyamba. 
Canpangu  v.  Campangu. 
Cansai  v.  Quinsay. 
Cansaia  v.        > 
Cansan  v.  Cossam. 
Cansana  v.  Quinsay. 
Cansave  v.        > 
Cansay  v.  » 

Canton.   C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Tes  cul  an. 
Canyo.     Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  la  côte  sud  de  Catayo  à  l'O.  de  Cansay. 
Caoli  v.  Cadili. 
Caoly  v.      > 


111 

Caorus.  Chez  Mauro  {Rage  p.  80),  montagne  de  Perse  entre 
Merdi  et  lest. 

Capa  v.  Cyamba. 

Capchac  v.  Capthat. 

Capelang.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  40),  endroit  de  l'Inde,  dans 
le  voisinage  d'Ava. 

Caperij.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  122),  ville  située  près 
de  «Mar  d'Argis». 

Var.  de  nom: 

1.  Caperij:   Carte  Cat  (Notices  p.  122). 

2.  Caprarf:   Cartb  Cat  (Ruge  p.  78). 

Capharica.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  fie  située 
en  face  de  l'Asie  septentrionale.  Sur  l'Ile  on  lit  la  légende:  «Capha- 
rica insula  silvarum  babet  copiam.  Ars  habitantium  in  ea  în  sub- 
vertendis  urbibus  est:  armorum  babet  copiam».  —  On  croit  que  c'est 
la  Scandinavie  septentrionale  (Miller  Ib.). 

Caphisa  v.  Cassica. 

Caphon  v.  Sachen. 

Capiguy  v.  Tacpiguy. 

Capisa  v.  Cassica. 

Capituer.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  35),  ville  de  la  provinee 
Hung  et  Mongul. 

Capreri  v.  Caperij. 

Caprobane  v.  Taprobane. 

Capthat.  Selon  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  246),  nom  des 
ComanL  Ce  doit  être  une  fausse  explication  de  Kiptschak. 
(Cfr.  Schmidt  p.  22).  —  Cfr.  Copstzoch  et  Destihipschach. 

Var.  de  nom: 

1.  Capthat:    Rubr  {Soc.  Géogr.  Parié  IV  p.  246). 

2.  Capchac:    Rubr  (Ib.  p.  253). 

Cara.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  ville 
située  à  TE.  de  la  mer  Caspienne. 

Carab.  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8),  dans 
l'Asie  orientale,  près  de  «Gog  et  M agog»,  on  lit  la  légende:  «Carab 
t'ra  destructa». 

Caracaron.  La  première  fois  qu'il  est  parlé  de  cette  ville  dans 
cette  littérature,  c'est  chez  Kir  (Kir  p.  115),  qui  dit  que  le  berceau 


112 

de  l'empire  des  Tatares  se  trouvait  dans  un  pays,  très  loin  du  côté 
du  N.-E.  à  la  limite  du  Qathai,  et  il  appelle  ce  pays  Qaraqorum. 

—  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  608)  dit,  en  décrivant  le  pays  des 
Tatares,  que  celui-ci  n'a  point  de  villes,  excepté  une  seule,  Caracaron,  i 
qu'il  a  vue  lui-même.  —  Rubr,  qui  y  passa  quelque  temps,  la  dépeint 
d'une  façon  très  détaillée  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  346,  346).  Elle 
n'était  pas  aussi  grande  que  St.  Denis  près  Paris  et  le  palais  de 
Caracaron  n'était  pas  de  moitié  aussi  grand  que  l'abbaye  de  St. 
Denis.  La  ville  était  partagée  en  deux  quartiers,  celui  des  Sarrasins,  i 
où  demeuraient  principalement  les  marchands,  et  celui  des  Cataiens  ' 
ou  des  Chinois,  où  habitaient  les  ouvriers  et  les  artisans.  Il  n'y  j 
avait  pas  moins  de  douze  temples  païens,  deux  mosquées  mahomé- 
tanes  et  une  église  chrétienne.  La  ville  est  entourée  d'un  mur  de 
terre.  Elle  avait  quatre  grandes  portes;  près  de  celle  de  l'E.  était 
un  marché  pour  le  commerce  des  blés  de  toute  espèce;  à  celle  de 
l'O.,  on  faisait  le  commerce  des  moutons  et  des  chèvres;  à  celle 
du  S.,  le  commerce  des  boeufs  et  des  voitures,  et  à  celle  du  N.,des 
chevaux.  Le  palais  du  Khaan  est  également  dépeint  (Ib.  p.  334). 
Des  gens  venus  de  près  et  de  loin  s'assemblent  à  Caracaron,  parti- 
culièrement pendant  le  temps  que  le  Khaan  et  son  entourage  y 
demeurent.  Beaucoup  de  marchands  s'y  rencontrent.  On  voit  aussi 
une  masse  d'occidentaux  dans  ces  pays  lointains.  Rubr  en  rencontra 
lui-même  une  partie,  et  entendit  parler  des  autres  (Ib.  pp.  309,  337, 
338).  —  Polo  (Pauthier  I  pp.  171,  172)  dit  qu'il  fallait  40  jours 
pour  aller  d'Esanas  à  Caracoron;  le  chemin  traverse  un  pays 
désert.  Polo  dépeint  très  peu  la  ville,  il  dit  seulement  qu'elle  compte 
trois  milles  de  tour  et  que  c'est  la  première  ville  que  les  Tatares 
eussent  fondée.  Dans  le  texte  que  Yule  (Polo  I  p.  203)  a  reproduit, 
on  peut  lire,  de  plus,  que  la  ville  est  entourée  d'une  terrasse  et  que 
près  de  la  ville  il  y  a  un  grand  palais  où  demeure  le  Khaan.  — 
Sur  la  Carte  Cat,  il  semble  qu'on  retrouve  la  ville  à  deux  places 
différentes  dans  l'Inde,  pourtant  tout  près  l'une  de  l'autre:  d'une 
part  la  ville  de  Carachoiant  (Notices  p.  135),  d'autre  part  Cara- 
chora  (Ib.  p.  141);  les  deux  sont  identifiées  comme  étant  Karakorutn. 
On  doute  que  la  première  de  ces  villes  soit  Karakorutn,  mais  la 
dernière    l'est   assurément   (cfr.  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  619  note  1). 

—  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  dans  l'Asie  du  N.-E.,  tout  près  de 
la   côte,    dans    une   presqu'île  se  trouvent  une  province  et  une  ville 


113 

du  même  nom.  —  Il  est  sûr  que  Caracaron  est  identique  à  Ka ra- 
ie or  u  m,  la  ville  mongole  renommée.  Quant  à  la  situation  de  la  ville, 
différentes  opinions  se  sont  fait  valoir.  Mais  aujourd'hui  Ton  croit 
bien  que  Karakorum  était  situé  près  du  fleuve  Orchon  au  N.  des 
montagnes  de  Changai  [Schmidt  pp.  60—62.  Cfr.  Soc.  Géogr.  Paris 
IV  p.  519,  Pauthicr  I  p.  171  note  1,  Yule  Polo  I  p.  204  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Caracaron:   Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  608). 

Ruhr  (Ib.  p.  345). 

2.  Caracarum:    Rubr  (Ib.  p.  308). 

3.  Caracholant:    Carte  Gat  {Notices  p.  135,  Ruge  p.  78). 

4.  Carachora:    Carte  Cat  (Soticts  p.  141). 

5.  Caraco r on:    Polo  (Pauthitr  I  p.  171,  Nordensk,  Yule  Polo  I  p.  203). 

6.  Caracorum:    Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  337). 

7.  .  Caratorum:    Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  292». 

8.  Carchoran:    Polo  (Ram). 

9.  Carocoram:    Polo  (Gryn). 

10.  Charachoracur:    Mauro  yZurla  p.  36). 

11.  Characoracum:    Mauro  {Ruge  p.  80). 

12.  Characoracur:   Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

13.  Charocharam:    Mauro  (Zurta  p.  35). 

14.  Qaraqorum:    Kir  (Kir  p.  115). 

Caracarum  v.  Caracaron. 

Caracatai  v.  Karakitai. 

Caracatay  v.         » 

Caracatos  v.  » 

Carachoiant  v.  Caracaron. 

Carachora  v. 

Caracoron  v.  » 

Caracorum  v.  » 

Caraiam  v.  Caraian. 

Caraian.  Polo  (Pauthier  II  pp.  387—97)  parle  d'une  province 
chinoise  de  ce  nom.  La  province  est  très  grande;  les  habitants  sont 
Sarrasins  et  idolâtres;  pourtant  il  y  a  quelques  chrétiens  nestoriens. 
Le  pays  abonde  en  riz  et  en  blé.  Il  produit  en  grande  quantité  des 
chevaux,  qui  sont  exportés  dans  l'Inde.  U  y  a  de  très  grands  serpents 
dans  le  pays.  Polo  dit  encore  qu'autrefois,  avant  que  le  Khaan 
eût  pris  le  pays,  un  usage  singulier  y  régnait.  Quand  il  y  arrivait 
une  personne  riche  ou  noble,  ou  un  haut  fonctionnaire,  on  le  tuait. 
On  ne   le   faisait   pas   pour  le  dépouiller,  mais  parce  qu'on  croyait 

8 


114 

que  la  sagesse  et  les  autres  bonnes  qualités  du  mort  étaient  données 
à  ceux  qui  l'avaient  tué.  La  capitale  du  pays  s'appelait  Jacin, 
mais  il  y  avait  aussi  une  grande  ville,  qui  avait  le  même  nom  que 
la  province,  Caraian.  —  Chez  Mauro  (Fùch-Ong  XV),  dans  I'India 
Cin,  près  de  la  côte  orientale,  se  trouve  la  ville  de  Charajan, 
qui  est  évidemment  le  Caraian  de  Polo.  Elle  est  située  au  N.  de 
Cbaraçan  et  au  S.  de  Ghindu.  —  Id.  avec  Jûnnan  (Pauihier  II 
p.  387  note  1,  Yule  Polo  II  p.  40  note  1).  La  ville  de  Caraian 
id.  avec  Tali  d'aujourd'hui  dans  le  Jûnnan  (Pauihier  II  p.  391 
note  1,  Yule  Ib.  p.  48  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Caraian:    Polo  (Pauthier  II  p.  387,  Bam). 

2.  Caraiam:    Polo  (Grgn). 

3.  Carajan:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  39). 

4.  Charaian:    Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

5.  Charajan:    Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  39). 

6.  Karalan:   Polo  (Nordentk). 

Carajan  v.  Caraian. 

Caramarion  v.  Caramoram. 

Caramaron  v.  » 

Carameran  v.  > 

Caramoram.  Polo  (Pauthier  II  p.  359)  mentionne  le  Cara 
moram  comme  un  fleuve  très  profond  et  très  large.  Il  est  même 
si  large  qu'on  ne  peut  pas  bâtir  un  pont  par-dessus.  Le  fleuve,  sur 
les  bords  duquel  se  trouvent  une  masse  de  châteaux  et  de  grandes 
villes  de  commerce,  est  représenté  comme  une  artère  pour  le  corn 
merce.  De  grands  navires  peuvent  y  naviguer.  Le  Khaan  (Ib.  pp. 
450 — 52)  n'y  a  pas  moins  de  15,000  navires,  qui  sont  toujours  prêts, 
s'il  est  nécessaire,  à  transporter  des  troupes  dans  les  pays  éloignés, 
même  aux  îles  indiennes.  Le  fleuve  vient,  dit  Polo,  de  l'empire  du 
cpresbyter  Johannes».  —  Odor  (Cardier  p.  365)  le  dépeint  comme 
un  très  grand  fleuve  qui  passe  par  le  Cathay.  Quand,  parfois,  il  dé- 
borde, il  fait  de  grands  dégâts.  —  Mar  {Yule  Cathay  II  p.  350)  donne 
une  description  très  confuse  du  fleuve.  Il  en  fait  une  continuation  du 
fleuve  Phison  de  l'Eden,  qui  change  de  nom,  quand  il  passe  par 
le  Cathay,  et  s'appelle  Caramoran.  Puis  il  fait  continuer  le  fleuve 
à  l'O.  et  au-delà  de  Caffa,  pour  se  perdre  dans  le  sable,  reparaître 
encore  et  pour  tomber  enfin,  au-delà  de  Thana,  dans  un  lac  qu'on 
appelle   Bacuc.    Il  est  très  clair  que  Mar  ici  a  confondu  plusieurs 


115 

fleuves.  En  ce  qui  concerne  le  fleuve  quand  il  passe  par  le  Cathay, 
Mar  dit  qu'il  croit  que  c'est  le  plus  grand  fleuve  d'eau  douce  qui 
soit  au  monde.  Sur  ses  rives  il  y  a  une  quantité  de  grandes  villes, 
et  un  grand  nombre  de  gens  habitent  de  petites  maisons  de  bois 
qui  flottent  sur  le  fleuve.  Le  commerce  sur  le  fleuve  est  très  actif. 
—  Mand  (Hall  p.  214)  le  décrit  comme  un  fleuve  large  et  grand,  qui 
fait  bien  des  dégâts  quand  il  déborde.  —  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80, 
Zurla  p.  121),  le  fleuve  est  indiqué  et  il  tombe  dans  Oceanus 
Chataicus.  —  Id.  avec  leHoangbo  ou  fleuve  Jaune.  Les  Mongols 
appelaient  ce  fleuve  Kara-mouren  ou  fleuve  Noir.  Quant  au  Cara- 
moran  de  Mar,  il  semblerait  que  le  Jang-tsze-kiang  et  non 
le  Hoangbo  ait  servi  de  base  à  la  description  (Pauthier  II  p.  359 
note  1,  p.  450  note  2,  Yule  Polo  II  p.  13  note  1,  p.  104  note  2, 
Cordier  p.  384  note  2,  Yule  Cathay  II  p.  350  note  1,  Zurla  p.  121) 

Var.  de  nom: 

1.  Caramoram:    Polo  (Pauthier  II  p. '359,  Gryn). 

2.  Cacameran:    Mand  (Lorenz  p.  116  note  37). 

3.  Canamoran:   Odor  (Cordier  p.  365  note  d}. 

4.  Caramarlon:   Odor  (Cordier  p.  365  note  d). 

5.  Caramaron:    Mand  (Hall  p.  214). 

6.  Carameran:   Mand  (Lortnz  p.  116  note  37). 

7.  Caramoran:   Polo  (Yule  Polo  II  p.  13,  Ram). 

Odor  (Yule  Cathay  I  p.  125). 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  350). 
Mauro  {Ruge  p.  80,  Zurla  p.  121). 

8.  Caramoraz:   Odor  (Cordier  p.  365  note  d). 

9.  Caramorlan:  Odor  (Cordier  p.  365). 

10.  Charamoranl:   Odor  (Ib.  note  d). 

11.  Karamoran  :    Polo  (Nordengk). 

12.  Kara-mouren:    Nom  Mongol  (Cordier  p.  384  note  2). 

13.  Tarameran:    Mand  (Lorenz  p.  116). 

14.  Taramerari:    Mand  (Ib.  note  37). 

15.  Tharamoram:   Odor  (Cordier  p.  365  note  d). 

16.  Tharamorlm:   Odor  (Ib.). 

Caramoran  v.  Caramoram. 

Caramoraz  v.  » 

Caramorian  v.  » 

Carana.    Ancien  nom  d'Aarseron. 

Caranici  v.  Karaniti. 

Caraniti  ▼.  » 


116 

Caraol.  Sur  la  Carte  Gat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78),  endroit 
situé  sur  la  mer  Caspienne  près  de  Derbent. 

Caraonas.  Selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  78—80),  nom  d'une 
race  de  brigands  en  Perse  dans  le  voisinage  de  Camadi.  Ces  bri- 
gands étaient  d'origine  indienne  et  tatare  et  dans  leurs  expéditions  de 
brigandage  ils  se  présentaient  en  grand  nombre,  jusqu'à  10,000. 
Alors  ils  emmenaient  tout  ce  qu'ils  rencontraient;  les  vieux  prison* 
niers  étaient  tués,  les  plus  jeunes  vendus  comme  esclaves.  C'est 
pour  se  garantir  de  ces  brigands  que  les  villes  et  les  villages  de  ces 
parages  étaient  entourés  de  murs  de  défense.  Sur  ce  qu'il  est  dit 
de  ces  murs,  voir  Pauthier  I  p.  78  note  5,  Yule  Polo  I  p.  94  note  4. 

Caratai  v.  Karakitai. 

Caratatai  v.       » 

Caratatay  v.      » 

Caratay  v.        » 

Caratorum  v.  Caracaron. 

Carauicarum  terra  v.  Karaniti. 

Caravanserai  de  Cara  Jacomi.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p. 
299),  station  sur  le  chemin  d'Ajazzo  à  Torissi.  Probablement  elle 
n'était  pas  située  très  au  S.  de  Salvastro  ou  Siwas. 

Caravanserai  de  l'amiral.  Selon  Peg  [Yule  Cathay  H  p.  299), 
station  sur  le  chemin  d'Ajazzo  à  Torissi,  probablement  pas  très 
loin  de  la  première  de  ces  villes. 

Caravanserai  de  la  colline.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300), 
station  sur  la  route  commerciale  d'Ajazzo  à  Torissi,  ou  pour  plus 
de  précision,  d'Arzinga  à  Arzerone. 

Carax.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34),  ville  de  Perse 
sur  le  golfe  Persique.  On  lit  sur  la  carte:  «Carax  oppidum  Persici 
sinus  intimum».  —  La  ville  est  aussi  mentionnée  par  Plin  (HisL 
Nat.  VI,  138)  dans  les  mêmes  termes,  mais  elle  est  appelée  Charax. 
Au  temps  de  Jésus-Christ,  c'était  une  grande  ville  de  commerce 
(Bunbury  II  p.  461  note  4). 

Var.  de  nom: 

1.  Carax:    Hald  {Havtrg,  Miller  Ib.). 

2.  Charax:    Plin  iHist  Nat  VI,  138). 

Carbunculi.  La  légende  du  moyen-âge  disait  de  ces  pierres 
précieuses  qu'elles  étaient  très  difficiles  à  prendre,  parce  qu'elles  se 
trouvaient   dans    des    vallées  si  profondes  que  personne  n'y  pouvait 


117 

arriver,  ou  encore  parce  que  la  place  où  elles  se  trouvaient  était 
remplie  de  serpents  venimeux.  Pour  prendre  les  pierres,  on  jetait  des 
morceaux  de  viande  dans  les  vallées.  Les  pierres  précieuses  s'attachaient 
à  ces  morceaux,  qu'ensuite  de  grands  oiseaux  emportaient  des  vallées, 
enlevant  du  même  coup  les  pierres.  La  même  légende  se  raconte 
quelquefois  des  diamants  (Fisch  Samml.  pp.  192 — 194).  —  Polo 
{Pauthier  II  pp.  629  sqq.,  Yule  Polo  II  pp.  295  sqq.)  dit  qu'il  y  a  dans 
l'empire  Mutfili  beaucoup  de  diamants,  qu'on  ramasse  justement 
en  jetant  des  morceaux  de  viande  auxquels  les  diamants  s'attachent 
et  qui  sont  attrapés  et  emportés  par  des  aigles.  Quand  ceux-ci  ont 
ainsi  enlevé  les  morceaux,  on  les  chasse  et  ils  se  sauvent  en  laissant 
les  morceaux  remplis  de  diamants.  Il  y  a  une  masse  de  serpents 
dans  ces  montagnes.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Ruge  p.  78,  Notices  pp.  133, 
134k  dans  l'intérieur  de  l'Asie  se  trouvent  les  «Monts  de  Baldassia», 
montagne  isolée,  de  laquelle  sort  un  fleuve  qui  forme  la  limite  entre 
l'Inde  et  le  Catayo.  La  montagne  est  marquée  de  façon  qu'une 
vallée  profonde  parait  très  visiblement.  Sur  la  montagne  est  dessiné 
un  oiseau,  qui  emporte  dans  son  vol  quelque  chose  dans  son  bec. 
À  côté  de  la  montagne  sont  dessinés  deux  hommes,  visiblement 
occupés  à  couper  de  la  viande.  Tout  près  on  lit  la  légende  suivante: 
«Ces  hommes  sont  allés  chercher  des  diamants,  mais  comme  ils 
ne  peuvent  parvenir  sur  les  montagnes  où  se  trouvent  les  diamants,  ils 
jettent  adroitement  des  morceaux  de  viande  là  où  sont  les  pierres 
précieuses,  et  les  pierres  s'attachent  aux  morceaux  de  viande  et  les 
oiseaux  les  déplacent  de  là.  Puis  les  pierres  attachées  aux  vian- 
des finissent  par  échapper  aux  oiseaux;  et  ainsi  les  recueille- t-on. 
Alexandre  trouva  que  cela  se  faisait  ainsi».  —  Conti  dit  (Major 
p.  10)  qu'en  partant  de  Maarazia  il  fit  un  voyage  de  13  jours 
jusqu'à  une  montagne  vers  l'E.  où  il  y  avait  des  escar boucles.  À 
un  autre  endroit  (Ib.  pp.  29  sqq.),  il  parle  d'Albenigaras,  montagne  où 
il  fallait  15  jours  pour  se  rendre  en  partant  de  Bizenegalia.  On 
y  trouve  des  diamants,  mais  des  serpents  empêchent  les  hommes  de 
les  prendre.  Alors  on  conduit  des  boeufs  au  sommet  de  la  montagne, 
on  les  tue  et  on  jette  les  morceaux  chauds  et  sanglants  plus  bas 
dans  la  montagne  où  les  diamants  s'attachent  Puis  des  aigles  et 
des  vautours  emportent  les  morceaux  sans  que  les  serpents  les  puis- 
sent atteindre.  Les  diamants,  détachés  de  la  viande,  sont  ensuite 
ramassés.    —   Chez   Genues   (Fwch-Ong  X,    Wuttke  Tafel  X),  dans 


118 

l'Extrême-Orient  il  y  a  une  montagne  où  se  lit  la  légende  suivante 
(Fisch  Sam  ml.  p.  192,  Wuttke  p.  47):  <In  hoc  monte  gignuntur 
carbunculi».  —  Cfr.  Yule  Polo  II  p.  297  note  2,  Notices  p.  133 
note  1,  Fisch  Samml.  pp.  192  sqq.  —  Cfr.  Badacian. 

Carcan.  Selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  141,  142),  province  qu'il 
fallait  cinq  jours  pour  traverser.  Les  habitants  sont  mahométans, 
mais  il  y  a  pourtant  des  chrétiens  nestoriens  et  jakobites.  Le  pays 
est  riche.  Dans  l'édition  de  Yule  (Polo  I  p.  173),  il  est  ajouté 
que  les  habitants  souffrent  très  souvent  d'avoir  les  jambes  enflées; 
cela  vient  de  la  qualité  de  l'eau  à  boire.  —  Id.  avec  Yarkand 
(Pauthier  I  p.  141  note  1,  Yule  Polo  I  p.  173  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Carcan:    Polo  (Pauthier  I  p.  141). 

2.  Carcham:    Polo  (Grgn). 

3.  Carchan:    Polo  (Ram). 

i.     Tartan:    Polo  (Xorden$k). 

5.    Yarcan:    Polo  {Yule  Polo  I  p.  173). 

Carcanus.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34),  ville  de  Perse 
ou  de  Mésopotamie,  pas  très  loin  du  golfe  Persique.  Selon  Miller 
Ib.),  elle  est  identiflée  avec  Carchemis,  mentionné  dans  Chroni- 
corum  II,  35,  20. 

Var.  de  nom: 

1.  Carcanus:    Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  34). 

2.  Carchemis:    Chroiu  II,  35.  20. 

Carcham  v.  Carcan. 

Carchan  v.        » 

Carchemis  v.  Carcanus. 

Carchoran  v.  Caracaron. 

Carcon  v.  Caiton. 

Cardandan  v.  Zardandan. 

Cardecat  v.  Calatu. 

Carem  v.  Casem. 

Caricon  v.  Aarseron. 

Carimaspi  v.  Arimaspi. 

Carli  v.  Caule. 

Carmagite  v.  Tarmegyte. 

Carmania.  Cette  vieille  province  de  l'empire  perse,  mentionnée 
par  Sol  (p  202)  et  par  Isid  (Etymol  XIV,  3,  12),  se  retrouve  chez 
Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  32)  sous  le  nom  de  «Carmania  regio». 


119 

entre  le  Tigre  et  Tin  dus.  —  Elle  est  aussi  indiquée  chez  Ebst 
(Miller  V  p.  48).  —  Polo  (Pauthier  I  pp.  72,  73)  parle  d'une  pro- 
vince et  d'une  ville  du  même  nom,  savoir:  Creman.  Pour  aller  à 
la  ville,  il  fallait  7  jours  en  partant  de  Zasdi,  9  jours  en  partant 
de  Camadi,  et  7  en  partant  de  Cabanant.  L'industrie  y  est  très 
active;  on  y  fait  surtout  des  outils  de  guerre  tels  qu'épées,  arcs  etc. 
Les  femmes  de  ce  pays  sont  aussi  très  habiles  à  la  couture  et  à  la 
broderie;  leurs  ouvrages  sont  très  souvent  ornés  de  figures  représen- 
tant des  oiseaux,  des  arbres,  des  fleurs,  et  autres  dessins  de  ce 
genre.  Le  pays  est. riche  en  pierres  précieuses,  surtout  en  turquoi- 
ses, en  andaines  ou  ondaniques,  comme  on  les  appelle  aussi. 
Les  meilleurs  faucons  du  monde  se  trouvent  dans  les  montagnes  de 
cette  province.  —  Mand  (Hall  p.  259)  dit  que  dans  «Kyngdom  of 
Mede»  il  y  a,  entre  autres,  une  ville  appelée  «Karemen»  qui  pro- 
bablement doit  être  la  ville  en  question.  —  Chez  Hygg  (Magasin  p.  48), 
en  Perse,  près  de  l'Inde,  on  trouve  Carm  a  n  ia.  —  Sur  la  Carte  Cat 
(Xotices  p.  123,  Ruge  p.  78),  en  Perse,  sur  le  golfe  Persique,  se  trouve 
la  ville  de  Creman  près  de  la  ville  de  Hormissiom.  —  Chez 
Genues  (Fisch-Ong  X,  WuUke  Tafel  X),  au  S.  de  la  Parthia  et  sur 
la  côte  de  Perse,  se  trouve  un  pays  deCormania.  —  Chez  Leardo 
(FischrOng  XIV),  il  y  a  en  Perse  un  territoire  appelé  «Carmani 
dixerta».  —  Chez  Mauro  {Fisch-Ong  XV),  le  pays  de  Chremania 
se  trouve  juste  au  N.  de  Caheria  et  de  Chobinam,  et  on  y  lit 
à  son  sujet  cette  légende  (Zurla  p.  43):  «  Quelques-uns  appellent  ce 
territoire  Chremania,  d'autres  l'appellent  Charmania.  Dans  ce 
pays  il  y  a  des  turquoises,  des  saphirs,  de  l'indigo  et  des  faucons 
magnifiques,  et  l'on  y  fait  les  ouvrages  de  plumes  les  plus  exquis». 
Varchu,  Chosimie  et  Soltanfon  sont  les  villes  du  pays  et  elles 
sont  tontes  situées  sur  un  lac  (Ib.).  Selon  une  légende  (Ib.  p.  44),  le 
golfe  Persique  est  aussi  appelé  le  Chreman.  —  Id.  avec  la  province 
de  Kerman  d'aujourd'hui  et  avec  la  ville  du  même  nom  (Yule  Polo 
I  p.  87  note  1,  Pauthier  I  p.  72  note  1,  Zurla  p.  123). 

Var.  de  nom: 
1.     Carmanla:  Sol  (p.  202). 

Isid  (Etymol  XIV,  3,  12). 
Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  32). 
Hygg  (Magasin  p.  48). 
Leardo  {FischOng  XIV). 


120 

2.  Charmanla:  Ebst  (Miller  V  p.  48). 

Mauro  (Zurla  p.  43). 

3.  Chlermaln:  Polo  (Ram). 

4.  Chremanla:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

5.  Cormanla:  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wutlke  Tafel  X). 

6.  Cremao:  Polo  (Puuthier  I  p.  72,  Nordenslc). 

Carte  Cat  (Sotices  p.  123,  fluye  p.  78). 

7.  Cremanla:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

8.  Crermam:  Polo  (Gryn). 

9.  Karemen:  Mand  (Hall  p.  259). 

10.  Keremen:  Mand  (Lorenz  p.  154). 

11.  Kerman:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  86). 

Carnaa  v.  Conan. 

Carnata  ou  Kanara  de  nos  jours.  C'est  avec  cette  province 
qu'on  a  identifié  Chanara.  i 

Carocam  v.  Carosant.  I 

Carocoram  v.  Caracaron.  ! 

Carosant.  Sur  la  Carte  Cat  (Ruge  p.  78),  ville  de  la  côte  est 
de  l'Inde.  j 

Var.  de  nom: 

1.  Carosant:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78,  la  carte  dans  Notice*  p.  132). 

2.  Carocam:  Carte  Cat  (Sotices  p.  136). 

Carpa  v.  Cyamba. 

Carpe  v.  Arbor  Sicca. 

Carpiguy  v.  Tacpiguy. 

Cars.  Kir  (Kir  p.  176)  raconte  que  le  roi  Hethum  passa  par 
Cars  en  partant.  —  Schilt  (Niirnb  Cap.  23)  indique  un  pays  de 
Kray,  qui  autrefois  appartenait  à  la  Babylonie.  —  Id.  Kars  (Tclf 
p.  136  note  1).    Cfr.  Ritter  Erdk.  X  pp.  423  sqq. 

Var.  de  nom: 

1,  Cars:  Kir  (Kir  p.  176). 

2.  Kray:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  23,  Telf  p.  33). 

Carsitatay  v.  Karakitai. 

Carstatay  v.  > 

Cartan  v.  Caiton. 

Cartttar  modïï(?)  v.  Caciar  modun. 

Carztron  v.  Aarseron. 

Casach  v.  Cassan. 

Casaie  v.  Quinsay. 

Casai.     Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  ville  de  Chatajo. 


121 

Casale.  Chez  Mauro,  on  voit  ce  mot,  ou  Casai i,  à  plusieurs 
endroits;  selon  Zurla  (p.  42),  cela  signifie  pays  ou  ville  sans  murailles. 
On  se  demande  si  les  Casale  que  Rubr  mentionne  dans  son  récit, 
n'y  peuvent  pas  rentrer  aussi.  Son  Casale  signifierait  donc  petite 
ville   ou  village  et  ce  ne  peut  être  le  nom  indépendant  d'une  place. 

Casan  v.  Cosan. 

Casan  v.  Cossam. 

Casaria  v.  Gaza  ri. 

Casarie  v.       > 

Casay  v.  Quinsay. 

Cascai  v.        » 

Cascar.  Polo  (Pauthier  I  pp.  134,  135)  le  dépeint  comme  un 
pays  beau  et  fertile,  rempli  de  jardins  et  de  vignes  superbes.  Il  y 
croît  aussi  une  grande  quantité  de  coton.  Les  habitants  sont  con- 
sumés par  les  excès  de  nourriture  et  de  boisson*  Ils  font  beaucoup 
de  commerce  et  plus  d'un  de  ces  marchands  qui  voyagent  dans  le 
monde  entier,  est  sorti  de  ce  pays.  Il  y  a  parmi  eux  beaucoup  de 
chrétiens  nestoriens  qui  ont  leurs  propres  églises.  —  Chez  Mauro 
(Fisch-Ong  XV),  dans  le  voisinage  de  Pamir  et  Bal  or  se  trouve  la 
ville  de  Cbaschar.  —  Id.  avec  la  ville  et  la  contrée  autour  de  la  ville 
de  Kasbgar  {Pauthier  I  p.  135  note  1,  Yule  Polo  I  p.   170  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Cascar:  Polo  (Pauthier  I  p.  134,  Yule  Polo  I  p.  169,  Xordensk,  Ram). 

2.  Cassar:  Polo  (Gryn). 

3.  Chascar:  Mauro  (Zurla  p.  36). 

4.  Chase  bar:  Maouo  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

Casem.  Chez  Polo  (Pauthier  I  pp.  114 — 116),  nom  d'une  pro- 
vince et  d'une  ville.  Les  habitants  demeurent  dans  des  terriers  et 
vivent  pour  la  plupart  de  l'élevage  des  bestiaux.  —  Id.  avec  Kischin 
en  Badachschan  (Pauthier  I  p.  114  note  3,  Yule  Polo  I  p.  147 
note  4). 

Var.  de  nom: 

1.  Casam:  Polo  (Pauthier  I  p.  114,  Sordentk). 

2.  Carem:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  145). 

3.  Scassam:  Polo  (Ram,  Gryn). 

Casena.  Station,  mentionnée  par  Peg  (Yule  CalhayH  p.  299), 
sur  la  route  commerciale  d'Ajazzo  à  Torissi,  probablement  pas 
très  loin  d'Ajazzo. 

Casianf  v.  Cacianfu. 


122 

Casia  regio.  Chez  Ptol,  pays  ou  peuple  de  la  Se  y  thi  a  extra 
Imaum.   Sur  ce  pays,  voir  du  reste  Richthofen  (China  I  pp.  486,  486). 

Casiorum  montes.  Chez  Ptol,  montagnes  de  la  Scy  thi  a  extra 
Imaum  et  de  la  Serica.  Différentes  opinions  ont  été  proposées 
pour  l'identification  de  ces  montagnes.  Il  y  en  a  qui  ont  voulu  les 
placer  au  Kashgar  actuel,  mais  Richthofen  (China  I  pp.  485,  486) 
croit  qu'elles  correspondent  au  Kwen-lun  d'aujourd'hui. 

Casmir.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708)  mentionne  Casmir 
parmi  les  pays  qui  furent  subjugués  par  les  Mongols.  —  Polo 
(Pauthier  I  p.  81)  parle  du  pays  Ariora  Chesiemur  et  (Ib.  pp. 
125 — 128)  du  pays  Chesimur,  qui  sont  sans  doute  identiques.  A 
propos  du  dernier,  le  pays  est  dépeint  comme  situé  sur  la  grande  route 
fréquentée  de  Bacian  à  l'Inde;  il  fallait  7  jours  pour  y  aller  de 
Bacian.  Le  climat  du  pays  est  extrêmement  beau,  ni  trop  froid,  ni 
trop  chaud.  Il  y  a  maintes  villes  et  maints  villages,  mais  aussi  des  forêts 
et  des  défilés  difficiles,  de  sorte  que  les  gens  du  pays  n'ont  pas  à 
craindre  d'invasions  ennemies.  La  couleur  des  habitants  est  brune  et 
ils  vivent  de  viande,  de  lait  et  de  riz.  Ils  sont  idolâtres,  pourtant 
très  habiles  dans  la  sorcellerie.  Il  y  a  des  ermites  en  masse;  ils 
se  privent  de  manger  et  de  boire  et  observent  pour  le  reste  certaines 
coutumes  religieuses;  aussi  possèdent-ils  une  grande  réputation.  — 
Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  juste  au  N.  de  l'Insical,  se  trouve  la 
province  Chesmir,  qui  probablement  est  identique  avec  Chesimur 
de  Polo.  —  Id.  avec  Kashmir  (Pauthier  I  p.  81  note  6  et  p.  125 
note  1,  Yule  Polo  I  p.  98  note  4  et  p.  159  note  1).     Cfr.  Camar. 

Var.  de  nom: 

1.  Casmir:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708). 

2.  Anonlcheslemur:  Polo  (Nordensk). 

3.  Ariora  Chesiemur:  Polo  (Pauthier  I  p.  81). 

4.  Ariora  Keshemur:  Polo  {Yule  Polo  I  p.  93). 

5.  Chesimur:  Polo  (Pauthier  I  p.  125,  Grgn%  Nordensk). 

6.  Chesmir:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36). 

7.  Chesmur:  Polo  (Ram). 

8.  Chlamala  Chesmur:  Polo  (Ram). 

0.     Cosmlr:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708  note  11). 

10.  Oosmlt:  Carp  (Ib.). 

11.  Keshlmur:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  157). 

Casmonil.  Clav  (Markh  p.  183)  dit  qu'il  passa  par  cette  ville  à 
son    retour.     Elle   était   située    près   de   Sultanieh.   —  Markh  (Ib. 


123 

note  1)  a  cru  qu'elle  devait  peut-être  bien  être  identifiée  avec  Kas- 
win.  —  Cfr.  Xaharica. 

Caspho  v.  Caffolos. 

Caspia  civitas.  Chez  Hald  (Haverg,  MiUer  IV  p.  26),  vilie  de 
l'Asie  septentrionale,  à  l'E.  de  Mare  Caspium  et  dans  le  voisinage 
de  Seres  civitas. 

Cassa  v.  Caffa. 

Cassai  v.  Quinsay. 

Cassak  v.  Cassan. 

Cassation!.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  village.  —  Id. 
avec  un  village  de  Chowaresmie  (Ib.). 

Cassam  v.  Cossam. 

Cassan.  Ville.  Odor  (Cordier  p.  41)  dit  qu'elle  est  située  sur 
la  roule  de  Somdoma  à  l'Inde,  et  il  dit  que  de  là  sortirent  les 
trois  mages  ou  les  trois  rois,  qui  offrirent  leurs  hommages  à  Jésus. 
Il  faut  plus  de  50  jours  pour  aller  à  Jérusalem  en  partant  de  Cassan, 
mais  les  trois  mages  firent  la  route  en  13  jours  seulement,  grâce  à 
l'aide  de  Dieu.  La  ville  abonde  en  pain,  en  vin  et  en  autres  denrées. 
Autrefois  elle  était  encore  plus  florissante,  mais  elle  a  été  détruite 
par  les  Tatares.  —  Mand  (Hall  p.  70)  parle  aussi  du  voyage  des 
trois  mages  auprès  de  Jésus.  Ils  venaient  de  Cassak,  ville  de  l'Inde, 
et  bien  qu'il  fallût  53  jours  pour  aller  à  Bethlehem  de  cette  ville, 
il  leur  en  fallut  seulement  13.  —  Des  difficultés  se  sont  présentées  con- 
cernant l'id.  de  Cassan.  Premièrement,  on  a  fait  attention  à  la 
relation  qui  veut  que  les  trois  mages  soient  partis  de  cette  ville. 
Polo  parle  aussi  d'eux,  mais  il  dit  (Pauthier  I  pp.  61,  62)  qu'ils 
seraient  partis  de  la  ville  de  Saba,  qu'il  place  aussi  en  Perse  à  peu 
près  au  même  endroit  où  Cassan,  selon  Odor,  aurait  dû  être  situé. 
On  croit  que  Saba  est  identique  à  Sawah  ou  Awa,  et  que  Cassan 
est  id.  à  Kaschan.  Toutes  les  trois  sont  situées  sur  la  route  de 
Sultanie  à  Jesd.  Mais,  se  rapportant  à  ce  qu'a  dit  Polo,  on  a 
aussi  voulu  identifier  Cassan  avec  Sawah  ou  Awa  (Cordier  p. 
42  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  51  note  l).  Il  nous  semble  que  le 
fait  que  les  trois  mages  partirent  de  cette  ville  ne  devrait  pas  être 
décisif  pour  l'id.  de  Cassan,  vu  qu'il  y  a  aussi  d'autres  places 
assignées  comme  points  de  départ  des  trois  mages.  La  Carte  Cat 
[Xctices  p.  125)  indique  par  exemple  qu'ils  sont  partis  de  la  province 


124 

Tarssia.  À  cause  de  cela,  l'identité  entre  Saba  de  Polo  et 
Cassan  ne  nous  semble  pas  posée  en  fait.  11  est  plus  probable  que 
Cassan  est  identifiable  avec  le  Kaschan  d'aujourd'hui,  qui  est  une 
ville  ancienne,  renommée  depuis  des  siècles  pour  son  industrie  et 
ses  jardins  (Ritter  Erdk.  IX  p.  35).     Cfr.  Bov  p.  40. 

Var.  de  nom: 

1.  Cassan:    Odor  {Cordier  p.  41,  Yule  Cathay  I  p.  50). 

2.  Casach:    Mand  (Lorenz  p.  81).  • 

3.  Cassak:    Mand  (Hall  p.  70). 

Cassan  v.  Cossam. 

Cassar  v.  Cascar. 

Cassaria  v.  Qazari. 

Cassarie  v.       » 

Cassay  v.  Quinsay. 

Cassaye  v.      » 

Cassi.  Parmi  les  peuples  que  les  Mongols  subjuguèrent,  Carp 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709)  nomme  les  Cassi.  —  Pour  l'id.  des 
Cassi  D'Avezac  (Ib.  p.  574)  croit  que  cela  peut  être  soit  les  Caci 
ou  Kakhs,  peuple  du  Caucase,  soit  les  Qaschy  ou  Katchy,  ra- 
meau des  Tangut.  (Sur  ces  derniers  v.  Reclus  Asie  orient,  p.  73). 
On  se  demande  si  Cassi  n'a  pas  quelque  rapport  avec  la  Cassi  a 
de  Hethum? 

Cassia.  Selon  Het  (Cap.  5),  pays  au  N.  de  Cu mania.  — 
Peut-être  id.  avec  les  Cassi  de  Carp? 

Cassica.  Plin  (HisL  Nat.  VI,  92)  parle  d'une  ville  de  l'Inde, 
«Capisam  urbem,  quam  diruit  Cyrus».  —  Sol  (p.  201)  dit: 
<Proximam  Indo  flumini  urbem  habuere  Caphisam,  quam  Cyrus 
diruit».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34),  dans  l'Inde,  près 
de  mons  Sephar,  se  trouve  «Cassica  civitas,  quam  Cirus  destruxit». 

Var.  de  nom: 

1.  Cassica:     Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34). 

2.  Caphlsa:     Sol  (p.  201). 

S.     Caplaa:     Plin  [HisL  Sat.  VI,  92). 

Casson  v.  Cossam» 

Castrama.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78), 
ville  sur  le  Volga,  dans  le  voisinage  de  Borgar. 

Casvin.  Polo  (Pauthier  I  p.  65)  dit  que  la  Perse  est  partagée 
en  huit  royaumes  ou  provinces,  dont  le  premier  s'appelle  Casvin. 
—   Chez  Mauro  (Zurla  p.  44),  on  lit  dans  une  légende  que  la  Perse 


125 

t consiste  en  huit  royaumes  dont  le  premier  s'appelle  Chassu».  —  Id. 
avec   Kaswin  (Pauthicr  I  p.  65  note  l,  Yule  Polo  1  p.  80  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Casvln:    Polo  (Pauthier  1  p.  65,  Yule  Polo  I  p.  79). 

2.  Chassu:    Mauho  (Zurla  p.  44). 

3.  Chasulm:    Polo  {Nordensk). 

Casye  v.  Quinsay. 

Caszaj  v.        > 

Caszam  v.  Cossam. 

Cata  v.  Cataia. 

Cataia  v.  Appendice  I. 

Cataio  v.  Cataia. 

Catan  v.  Caiton. 

Catan  v.  Cataia. 

Catan  v.  Chaan. 

Catay  v.  Cataia. 

Catay  Niger  v.  Karakitai. 

Cath,  la  mer  de.  Cfr.  Sout-Col. 

Cathan  v.  Caiton. 

Cathan  v.  Cataia. 

Cathan  v.  Chaan. 

Cathanus  v.  Cataia. 

Cathasa  v.  Sachala. 

Cathay  v.  Cataia. 

Cathay  Mare  v.  Cataia. 

Cathey  v.  » 

Catolicati.  Sur  îa  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  endroit  à  l'angle 
nord  de  la  mer  Caspienne.  —  Id.  avec  Kolodtzy  (Ib.),  dont  la 
situation  m'est  inconnue. 

Catora  v.  Corola. 

Cattiaris.  Chez  Ptol,  fleuve  du  Sinarum  Situ  s.  —  Id.  avec 
le  Songkoi  au  Tonkin  {Richthojen  China  I  p.  509). 

Cattigara.  Chez  Ptol,  ville  du  Sinarum  Si  tus.  —  Id.  comme 
se  trouvant  dans  le  voisinage  du  Hanoi  d'aujourd'hui,  au  Tonkin 
{Richthojen  China  I  p.  509). 

Cat  usa  ie  v.  Quinsay. 

Catuaaye  v.        » 

Caugigu  v.  Cangigu. 


126 

Caille.  Rcbr  (Soc.  Géogr.  Pari*  IV  p.  329)  parle  du  peuple 
Caule,  qui  demeure  dans  des  îles.  La  mer  environnante  gèle  en 
hiver,  de  sorte  que  les  Tatares  peuvent  alors  se  rendre  à  pied  sec 
dans  ce  pays,  qui  leur  paye  un  tribut  pour  être  en  paix.  De  cette 
description,  il  résulte  que  Caule  se  trouve  dans  le  voisinage  ou 
plutôt  au-delà  de  Cataia.  —  Polo  (Pauthier  1  p.  249)  mentionne  le 
pays  Cauly  comme  la  seconde  des  provinces  de  Nayan.  —  Sur  la 
Carte  Cat  (Notices  pp.  139,  140),  se  voit  un  nom  semblable  dans 
la  légende  de  l'île  de  Taprobane,  où  il  est  écrit:  €  Cet  te  fie  est 
appellée  par  les  Tartares  Magno  Caulij;  c'est  la  dernière  qu'on 
rencontre  en  Orient».  II  est  très  douteux  que  cette  île  soit  le  même 
pays  que  Caule  de  Rubr  et  de  Polo.  Mais  probablement,  le  nom 
Caulij,  pris  en  soi,  a  quelque  rapport  avec  Cauly  de  Polo.  — 
Chez  Mauro  (Fisch-Otig  XV),  nous  n'avons  pu  trouver  le  nom,  mais 
Zurla  (p.  119)  croit  que  le  pays  Cauly  est  indiqué  sur  la  carte,  et 
alors  une  des  presqu'îles,  qui  font  saillies  dans  l'Océan  du  côté  du 
N.-E.,  près  du  pays  Hung  et  Mongui,  serait  probablement  ce  même 
pays  Cauly.  —  Id.  avec  la  Corée  (Schmidt  p.  58,  Yule  Polo  I  p. 
308  note  2,  Zurla  p.  119,  Richlhofen  China  I  p.  903). 

Var.  de  nom: 

1.  Caule:    Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  329  note  1). 

2.  Carll:    Polo  (Ram), 

3.  Caull:    Polo  (Gryn). 

4.  Caulij:    Cahte  Cat  (SoticeM  p.  129). 

5.  Cauly:    Polo  {Pauthier  I  p.  249,  Sordensk,  Yule  Polo  I  p.  307). 

Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

6.  Taule:    Rubr  {Soc.  Géogr.  Pari»  IV  p.  329). 

Cauli  v.  Caule. 

Caulij  v.     » 

Cauly  v.     » 

Cava.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  ville  située  à  l'embouchure  de 
Tlndus.  On  ne  la  retrouve  pas  dans  les  autres  reproductions  de 
Mauro. 

Cavranei  Screni  v.  Chauranœi  Scythœ. 

Caxinaro  v.  Coxinam. 

Caxixes.     Selon   Clav   (Markh  p.  79),  nom  dune  secte  mabo 
métane,  qui  demeurait  à  Delularquente. 

Caxum.    Sur  la  Carte  Cat  (Xotices  p.  143,  Ruge  p.  78),  ville 


127 

située  sur  la  côte  est  de  Cataia;  au  S.  de  ce  point  se  trouve  Caysan 
et  au  N.  se  trouve  Fugio. 

Cayandi.  Chez  Med  (Fisch  Sam  ml.  p.  133),  ville  sur  le 
fleuve  A  mu.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126),  ville  située  près 
de  Monts  de  Amol  et  du  flum  d'Organci.  —  Id.  avecKundus? 
ou  Chodjent?  (Fisch  Samml.  p.  133). 

Var.  de  nom: 

1.  Cayandi:    Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118,  Ruge  p.  78). 

2.  Coyandl:    Carte  Cat  (Notices  p.  126). 

Cayban?  v.  Taican. 

Caycin  v.  Taicin. 

Caydo    v.  Cayto. 

Caydon  v.      » 

Caynam.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  137),  dans  l'océan 
Indien,  à  l'E.  de  l'île  d'Iana,  se  trouve  une  île  nommée  Caynam 
et  vis-à-vis,  sur  le  continent,  se  trouve  une  ville  (Ib.  p.  142), 
«Ciutat  de  Caynam»,  du  même  nom.  —  L'île  de  Caynam  a  été 
identifiée  avec  les  And  amans  (Notices  p.  137). 

Var.  de  nom: 

1.  Caynam  x    Carte  Cat  (Notices  p.  137,  Ruge  p.  78). 

2.  Caynan:    Carte  Cat  (Notices  p.  142). 

Caynan  v.  Caynam. 

Cayngui  v.  Cuguy. 

Caysam  v.  Caysan. 

Caysan.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142),  ville  située  sur 
la  côte  est  du  Chatayo,  juste  au  S.  de  Caxum  et  au  N.  de  Fus- 
sa  m.  —  Elle  a  été  identifiée  avec  Kialbingfou  (Ib.),  mais  nous  ne 
savons  où  cette  ville  est  située,  à  moins  qu'elle  ne  soit  Kia-hsing, 
au  S.-O.  de  Schang-hai. 

Var.  de  nom: 

1.  Caysan:    Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Caysan:    Carte  Cat  (Notices  p.  142). 

Cayto.  Dans  l'édition  de  Yule  (Polo  I  p,  331),  la  nouvelle 
capitale  que  le  Khaan  faisait  bâtir  près  de  Cambaluc  est  appelée 
Taidu,  mais  dans  l'édition  de  Pauthier  (I  pp.  272,  273),  la  nouvelle 
capitale  et  l'ancienne  sont  toutes  les  deux  appelées  Cambaluc. 
Les  deux  éditions  indiquent  la  raison  pour  laquelle  il  bâtit  une  capi- 
tale neuve;  ce  fut  sur   le  dire  des  astronomes  que  les  habitants  de 


128 

l'ancienne  ville  viendraient  un  jour  à  se  révolter  contre  le  grand 
Khaan.  (Cfr.  Guaribalu).  —  Chez  Odor  (Cordier  pp.  366,  367),  la 
ville  neuve  est  appelée  Cayto  et  on  la  dépeint  en  détail  avec  son 
superbe  palais  impérial.  —  Mand  (Hall  p.  215),  dans  sa  description  du 
palais,  suit  Polo  et  Odor  et  il  appelle  la  ville  neuve  Caydon.  — 
Les  Mongols  rappellent  Ta-tou.  —  Cfr.  Yule  Polo  I  p.  333  note  1, 
Cordier  p.  400  note  7,  Bov  p.  93. 

Var.  de  nom: 

1.  Cayto:    Odor  (Cordier  p.  367). 

2.  Caldo:    Odor  (Ib.  note  a). 

3.  Caydo:    Odor  (Ib.). 

Mand  (Lorenz  pp.  116,  122). 

4.  Caydon:     Mand  (Hall  p.  215). 

5.  Qaydo:     Mani>  (Hall  p.  240). 

6.  Taido:     Odor  (Cordier  p.  367  note  a). 

7.  Taidu:     Polo  (Yule  Polo  I  p.  331). 

8.  Taydo:     Odor  (Yule  Cathay  I  p.  127,  Cordier  p.  367  note  a). 

9.  Thayde:     Odor  (Cordier  Ib.). 

Cayton  v.  Caiton. 

Cayu.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  465—466),  ville  du  Ca- 
thay près  de  la  ville  de  Pauchin.  Elle  est  dépeinte  comme  une 
grande  ville  de  commerce  et  d'industrie.  —  Id.  avec  Kao-yu  (Pau- 
thier II  p.  465  note  1,  Yule  Polo  H  p.  115  note  1).  Cette  ville  est 
située  dans  la  province  de  Kiang-su,  sur  la  rive  est  du  Grand 
Canal. 

Var.  de  nom: 

1.  Cayu:     Polo  (Pauthier  II  p.  466,  Yule  Polo  II  p.  115). 

2.  Caglu:     Polo  (Norden&k). 

3.  Caim:     Polo  (Ram). 

4.  Caln:     Polo  (Gryn). 

Caza.  Selon  Clav  (Markh  p.  87),  ville  située  dans  le  voisi- 
nage de  Choi  et  du  lac  d'Urmia.  Elle  est  dépeinte  comme  grande, 
fort  peuplée  et  remplie  de  vergers.     Clav  y  passa  en  partant. 

Cazinfu.  Chez  Mauho  (Zurla  p.  36),  ville  du  Chatajo,  à  TE. 
du  Polisanchin. 

Cedar  v.  Cède. 

Cède,  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller 
III  p.  136),  le  Cède  portus  se  trouve  à  l'angle  nord  de  la  mer 
Rouge.  —  Chez  Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102),  on 
trouve  Cedar  à  la  même  place.  —  Assurément  on  a  pensé  ici  à  la 


129 

ville   d'Arabie    mentionnée    par    Ésa'ie  42,  11,   Jérémie  49,  28,  Ezé- 
chiel  27,  21. 

Var.  de  nom: 

1.  Cède:     Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8). 

2.  Cedar:     Hygo  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102). 

3.  Zede:    Vesc  (Miller  III  p.  136). 

Cefilis  v.  Tiffliffs. 

Ceilan  v.  Ceylan. 

Celan   v.       > 

Celsite.  Chez  Mand  [Hall  p.  155),  ville  située  en  Tarme- 
gyte.  La  ville  fut  fondée  par  Alexandre  et  s'appelait  autrefois 
Alexandria. 

Celstan  v.  Cielstan. 

Cemanunn  v.  Cemauium. 

Cemauium.  Rubk  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  387)  dit  qu'au  pied 
de  la  montagne  où  l'arche  de  Noé  fut  jetée,  se  trouve  Cemauium, 
dont  le  nom  veut  dire  huit.  La  ville  aurait  reçu  ce  nom  parce  que, 
selon  la  tradition,  huit  personnes,  qui  avaient  quitté  l'arche,  ont  bâti 
la  ville.  Cfr.  Schmidt  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XX  p.  249).  —  Proba- 
blement, c'est  la  même  ville  dont  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  39) 
parle  sous  le  nom  de  Se  mur.  Elle  est  située  sur  l'Ararat,  et  on 
dît  qu'elle  a  été  très  grande,  mais  que  depuis  elle  a  été  détruite  par 
les  Tatares. 

Var.  de  nom: 

1.  Cemauium:     Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  387). 

2.  Cemanunn:    Rubr  (Ib.  note  2), 

3.  Cemaurum:    Rubr  (Ib.). 

4.  Semur:    Jord  (Ib.  p.  39). 

Cemaurum  v.  Cemauium. 

Cenan.  Ville  par  où  Clav  (Markh  p.  182)  passa  en  partant. 
Dépeinte  comme  une  grande  ville.  —  Id.  avec  Se  m n an  dans  le 
Chorasan  (Ib.  note  1).     Cfr.  Ritler  Erdk.  VIII  pp.  459  sqq.). 

Cenderghiria  v.  Cenderghisia. 

Cenderghisia.  Ville  de  PInde;  Covn  (Major  p.  7)  y  passa  dans 
son  voyage  de  Pelagonga  à  Pudifetania.  —  Chez  Mavro  (Fisch- 
Ong  XV),  dans  l'Inde,  au  centre  du  pays,  se  trouve  la  ville  de  Zen- 
dirgiri,  qui  visiblement  est  identique  à  la  Cenderghisia  de  Covn. 
—  Ruge  (p.  78)    Ta   identifiée  avec  Tschandragiri.     Nous  n'avons 

9 


130 

pas  trouvé  ce  nom  sur  la  carte,  mais  c'est  probablement  la  même 
ville  que  Chennagiri  du  Mysore,  situé  à  peu  près  par  14°  lat. 
N.  et  76°  long.  E.t  méridian  de  Greenwich  {Andrée  AU.). 

Var.  de  nom: 

1.  Cenderghlsla:     Conti  {Ram  p.  339,  Piirchas). 

2.  Cenderghiria:     Conti  (Major  p.  7). 

3.  Zendlrglrl:     Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

Cengui  v.  Giuguy. 

Cenocefali  v.  Cynocephali. 

Cenocephali  v.        > 

Cenophali      v.        » 

Censcalam    v.  Tesculan. 

Censcalan     v.         ^ 

Censcanlan  v.         » 

Censcolan     v.         » 

Censkalon    v.         » 

Centibor.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  ville  de  l'Inde. 
—  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124),  on  retrouve  la  ville  sous  le 
nom  de  Chintabor  sur  la  côte  ouest  de  l'Inde,  au  S.  de  Paychi- 
nor  et  au  N.  de  Mandor.  —  Id.  avec  Sindabur  d'Ibn  Batuta, 
qui  est  réputé  comme  situé  sur  la  cote  ouest  de  l'Inde  au  N.  de 
Bombay  ou,  pour  plus  de  précision,  entre  Daman  et  Mahim  (Fisch 
Samml.  p.   133,  Yule  Cathay  II  p.  444). 

Var.  de  nom: 

1.  Centibor:     Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Chintabor:     Cahte  Cat  {Xotices  p.  124,  Rugc  p.  78). 
Cequesana.     Village;    Clav  (Markh  p.  97)  y  passa  en  partant. 

Il  était  situé  entre  Sultanieh  et  Téhéran. 

Ceraci  v.  Serasy. 

Cercales.  Chez  Vksc  (Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8, 
Miller  III  p.  136),  île  de  l'océan  Indien. 

Var.  de  nom  : 

1.  Cercales:  Vesc  {Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  8,  Miller  III  p.  1ÎW>. 

2.  Tercalefl:  Vesc  (Ib.,  Ib.l. 

Cernouem.  Quand  Conti  (Major  p.  10)  eut  remonté  le  Gange 
pendant  15  jours,  il  arriva  à  une  grande  et  opulente  ville  du  nom 
de  Cernouem.  —  Chez  Genufs  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  en 
remontant  un  peu  le  Gange,  on  trouve  «Arnona  civitas»  que 
Fischer   (Samml.    p.    204)    croit    être    identique    au   Cernouem    de 


131 

Conti.  —    Fisch  (Ib  )  émet  la  supposition  qu'elle  peut  être  id.  avec 
Chandamagar  près  de  Calcutta. 

Var.  de  nom: 

1.  Ceroouem:     Conti  (Ham  p.  339.  Purchas), 

2.  Arnona:     Gbnuks  {Fisch-Ong  X,  Wutlke  Tafel  X). 

3.  Ccrnove:     Conti  (Major  p.  10). 

Cernove  v.  Cernouem. 

Cesaria  v.  Gazari. 

Cessaria  v.      » 

Cestan.  Selon  Mauro  (Zurla  p.  31),  province  de  l'Asie  sep- 
tentrionale. 

Cetey  v.  Cataia. 

Ceuscala  v.  Tesculan. 

Ceylan.  Polo  (Pauthier  II  pp.  582—600)  dit  que  si  Ton  va 
environ  1000  milles  au  sud-ouest  en  partant  de  l'île  d'Angama- 
nain,  on  arrive  à  l'île  de  Ceylan,  qui  est  l'île  de  cette  grandeur 
la  plus  riche  du  monde.  Elle  a  2,400  milles  de  tour,  mais  autrefois 
elle  était  encore  plus  grande,  elle  avait  alors  3,600  milles  de  tour. 
Cela  provient  du  vent  violent,  qui  a  aidé  la  mer  à  emporter  de  gran- 
des parties  du  versant  nord  de  l'île,  lequel  est  très  bas.  Les 
habitants  sont  idolâtres,  vont  presque  nus  et  vivent  surtout  de 
riz.  Dans  l'île,  il  y  a  des  rubis,  des  saphirs,  des  topazes,  des  amé- 
thystes et  d'autres  pierres  précieuses.  Le  roi  de  l'île  possède  un 
rubis,  qui  est  le  plus  grand  et  le  plus  beau  du  monde.  Il  est  long 
d'une  main,  gros  comme  le  bras  et  rouge  comme  le  feu.  La  valeur 
n'en  peut  être  mesurée  en  argent.  Le  grand  Khaan  avait  une  fois 
essayé  de  l'acheter,  mais  en  vain.  Les  habitants  ne  sont  pas  bons 
soldats  et  en  raison  de  ce  fait,  on  est  obligé  de  recruter  les  hommes 
de  guerre  dans  les  rangs  des  Sarrasins  en  d'autres  pays.  Il  y  a  dans 
file  une  haute  montagne  où  les  Sarrasins  croient  que  se  trouve  la  tombe 
d  Adam  (cfr.  Adams  Peak),  mais  les  gens  du  pays  disent  que  c'est 
la  tombe  d'un  saint  fils  de  roi  du  nom  de  Sagamoni  Borcam 
dont  Polo  raconte  la  légende  avec  force  détails.  —  Het  (H et  Cap.  6) 
parle  de  Celan,  île  où  il  y  a  des  pierres  précieuses,  rubis,  saphirs,  etc. 
Le  roi  possède  le  plus  grand  et  le  plus  fin  rubis  qui  soit.  Au 
couronnement,  il  le  porte  à  la  main  et  alors  tous  le  reconnaissent 
comme  roi  et  lui  obéissent.  —  Joud  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  49, 
50,  ôô)  dit  qu'il  y  a  une  île  du  nom  de  Si  le  m,  où  l'on  trouve  les 


132 

pierres  les  plus  précieuses  du  monde  et  des  éléphants  superbes. 
Entre  l'île  et  le  continent,  on  pêche  les  perles  en  grande  quantité.  A 
cause  de  cela,  il  y  a  pendant  trois  mois  de  Tannée  une  masse  de 
navires,  dont  le  nombre  peut  même  aller  jusqu'à  8,000.  Le  roi 
de  l'île  possède  entre  autres  pierres  précieuses  deux  rubis,  qui  sont 
les  plus  précieux  et  les  plus  grands  du  monde.  —  Odor  (Cordier 
pp.  219,  220)  parle  de  Sillam,  une  île,  qui  a  2,000  milles  détour. 
11  y  a  une  masse  de  serpents  et  d'animaux  sauvages,  surtout  d'élé 
phants,  mais  ils  laissent  toujours  les  étrangers  en  paix  et  n'attaquent 
que  les  gens  du  pays.  Il  y  a  aussi  une  espèce  d'oiseaux,  grands 
comme  des  oies  et  à  deux  têtes.  Dans  l'île  est  une  très  haute  mon- 
tagne (cfr.  Adams  Peak)  où,  selon  la  tradition,  Adam  et  Eve  pen- 
dant 100  ans  pleurèrent  leurs  péchés,  et  où  leurs  larmes  auraient 
formé  un  lac  très  profond.  Mais  Odor  ne  croit  pas  à  cette  fable, 
car  il  avait  vu  lui-même  l'eau  jaillir  de  la  terre.  Dans  ce  lac  se 
trouve  une  grande  quantité  de  pierres  précieuses,  rubis,  diamants,  etc. 
Aussi  dit-on  que  le  roi  de  ce  pays  possède  plus  de  pierres  précieuses 
que  tout  autre  roi  du  monde.  —  Mar  (Yule  Cathay  II,  3*6,  353. 
356—371)  parle  tant  de  la  montagne  que  de  l'île  de  Seyllan,  située 
en  face  du  Paradis.  La  distance  du  Paradis  n'est  que  de  40 
milles  italiens,  de  sorte  que  les  habitants  de  Seyllan  peuvent  en- 
tendre l'eau  bouillonner  au  Paradis.  Dans  l'île,  il  y  a  une  mon- 
tagne célèbre,  qui  est  dépeinte  dune  manière  détaillée  (cfr.  Adams 
Peak).  Il  décrit  aussi  le  jardin  d'Adam  avec  toutes  ses  plantes 
merveilleuses.  Parmi  les  gens  de  l'île,  il  y  a  des  descendants  de 
Caïo  qui  ont  échappé  au  déluge.  Ils  sont  affreux  à  regarder  et 
mènent  une  vie  errante;  ils  ne  s'arrêtent  pas  plus  de  deux  jours  à 
chaque  endroit,  ce  qui  s'explique  par  l'odeur  très  mauvaise  qu'ils 
répandent,  de  sorte  que  personne  ne  peut  les  supporter  longtemps. 
Ils  n'étaient  pas  dans  l'arche,  mais  n'en  échappèrent  pas  moins  à  la 
destruction  produite  par  le  déluge,  fait  qui  ne  laisse  pourtant  pa> 
d'être  en  opposition  avec  la  conception  d'Augustin  et  des  autres 
théologiens.  Dans  l'île,  Mar  indique  deux  villes,  Pervilis  et  Ko  ta, 
dont  la  dernière  aurait  été  fondée  par  Caïn.  —  Manu  (Hall  pp.  19S 
—200),  dans  sa  description  de  l'île  de  Silha,  suit  surtout  Odor. 
Comme  celui  ci,  il  parle  de  la  riche  faune  de  l'île,  des  oiseaux  à  deux 
têtes,  etc.  La  montagne  est  également  dépeinte  (cfr.  Adams  Peak). 
—    Conti  (Major  pp.  7,  8;  dit  que  l'île  de  Zeilam  a  3,000  milles 


133 

de  tour  et  qu'elle  est  riche  en  rubis,  en  saphirs  et  autres  pierres 
précieuses.  II  y  a  aussi  de  nombreuses  espèces  d'arbres  étranges. 
Dans  l'île  se  trouve  un  lac,  au  milieu  duquel  est  située  une  ville, 
qui  a  trois  milles  de  tour.  L'île  est  gouvernée  par  les  Brahmanes 
et  il  y  a  un  fleuve  qui  s'appelle  A  rota  ni.  —  Chez  Genues  (Fisch- 
Ong  X),  au  S.  de  l'Inde,  se  trouve  une  grande  île,  à  côté  de  laqu- 
elle on  lit  la  légende  (Fisch  Samml.  pp.  179,  180):  «Xilana  insula 
trium  milium  miliariorum  ambitum  continens,  rubinis,  saphiris,  gra- 
natis  et  oculis  gâte  décora,  cinnamomum  ex  arboribus  salicibus  no- 
stris  similibus  gignit.  In  insula  hac  lacus  est  in  cuius  medio  civitas 
nobilis  cuius  incole  astrologie  dediti  omnia  futura  praedicant».  Dans 
une  autre  légende  de  la  même  carte  (Ib.  p.  180),  il  est  dit  que  Xi- 
lana occupe  le  6%  rang  entre  toutes  les  îles  du  monde,  pour  la 
grandeur.  Les  îles  les  plus  grandes  sont  Taprobane,  l'Angleterre, 
Java  Major,  Java  minor,  l'Irlande,  et  après  elles  vient  Xilana. 
—  Chez  Mauuo  (Fisch-Ong  XV),  droit  au  S.  de  Chôma  ri,  pointe 
méridionale  de  l'Inde,  se  trouve  la  grande  île  de  Saylam.  On  lit 
à  propos  d'elle  la  légende  suivante  (Zurla  p.  51):  «île  superbe,  qui 
a  environ  3,000  milles  de  tour;  elle  abonde  en  or,  en  argent  et  en 
plusieurs  espèces  de  pierres  précieuses,  surtout  en  rubis.  On  dit  que 
le  roi  de  l'île  possède  un  rubis,  qui  est  le  plus  beau  du  monde, 
long  comme  la  largeur  d'une  main,  épais  comme  le  bras,  d'une 
brillante  couleur  de  rose  et  sans  paille.  Dans  l'île,  il  y  a  une  mon- 
tagne nommée  Montagne  d'Adam...  (etc.  Cfr.  Adams  Peak). 
L'île  produit  en  abondance  tout  ce  qui  est  nécessaire  à  l'existence 
de  l'homme.  À  cause  de  la  salubrité  de  l'air  et  de  l'excellente  eau, 
les  gens  y  vivent  très  longtemps.  Il  y  a  aussi  beaucoup  d'éléphants». 
Dans  une  autre  légende  (Ib.),  on  lit:  «Les  gens  nés  à  Saylan  sont 
en  général  appelés  sale».  Outre  la  montagne  d'Adam,  il  y  a  encore 
la  montagne  Sepergavan  et  les  provinces  de  Mingen,  Batali, 
Beligavan  et  Beluri  (Ib.).  En  outre,  selon  Yule  (Cathay  II  p.  369 
note  4),  il  doit  s'y  trouver  une  ville,  Cotte  civitas,  mais  nous 
n'avons  pu  la  découvrir,  et  elle  n'est  pas  indiquée  par  Zurla  non 
plus.  —  Id.  avec  Ce  y  I  an  (Panthier  II  p.  582  note  1  etc.,  Yule  Polo 
II  p.  254  note  1  etc.,  Yule  Jord  p.  28  note  3,  Cordier  p.  221  note  1 
etc.,  Yule  Cathay  I  p.  98  note  3  etc.,  Ib.  II  p.  325  etc.,  Bov.  p.  89, 
Major  p.  7  note  3,  Fisch  Samml.  p.  178,  Zurla  p.  126  etc.).  Cfr.  Adams 
Peak  et  Taprobane. 


134 

Var.  de  nom: 

1.  Ceylan:     Polo  (Pauthier  II  p.  582). 

2.  Ceilan:     Ooor  (Cordier  p.  219  note  a). 

Mauro  (Zurla  p.  51). 

3.  Celan:     Hkt  (Cap.  61 

4.  Ceylon:     Conti  (Major  p.  33). 

5.  Sailan:     Mauro  {Zurla  p.  42). 

6.  Salllana:     Conti  (Fisch  Samml.  p.  179). 

7.  Salabham:     Nom  indien  (Zurla  p.  126). 

8.  Salam:     Odoii  (Cordier  p.  219  note  a). 

9.  Saylam:     Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

10.  Saylan:     Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

11.  Sellao:     Polo  (Pauthier  II  p.  582,  Yule  Polo  II  p.  253). 

12.  Seyllan:     M  ah  (Yule  Cathay  II  p.  346). 

13.  Sila:     Mand  [Lorenz  p.  105  note  34). 

14.  Sllam:     Odor  (Cordier  p.  219  note  a). 

15.  Sllan:     Odor  (Cordier  p.  219). 

16.  Sllem:     Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  49). 

17.  Sllha:     Mand  (Hall  p.  198). 

18.  Silla:     Mand  (Lorenz  p.  105;. 

19.  Sillam:     Odor  (Cordier  p.  219). 

20.  Slllan:     Odor  (Ib.  note  a). 

21.  Sylen:     Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  50). 

22.  Xllana:    Genuks  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  179,  Wuttke  p.  47). 

23.  Zeilam:     Conti  {Ram  p.  339,  Purchast  Major  p.  7). 

Ceylan.  C'est  avec  cette  île  qu'on  a  identifié  Ceylan  et 
Taprobane. 

Ceylon  v.  Ceylan. 

Chaam  v.  Chaan. 

Chaan.  Odor  (Cordier  p.  346)  dit  que  la  ville  des  Pygmées 
s'appelle  Chaan;  il  la  dépeint  comme  une  des  meilleures  et  des 
plus  belles  villes  qu'il  ait  jamais  vues.  —  Mand  (Hall  pp.  211 — 13} 
dit  des  Pygmées  à  peu  près  la  même  chose  qu'OooR,  qu'il  y  a 
une  ville  dans  leur  pays,  mais  il  ne  lui  donne  pas  de  nom.  —  Cordier 
(p.  347  note  2)  ne  peut  l'identifier,  mais  il  croit  que  la  ville  est 
située  à  Ngan-hwei  ou  Kiang-su;  et  Yule  ne  peut  non  plus  l'iden- 
tifier (Cathay  I  p.  122  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Chaan:    Odor  (Cordier  p.  346). 

2.  Cacham:    Odor  (Ib.  note  a  . 

3.  Catan     Odor  (lb). 

4.  Cathan:    Odor  {Ib.,  Yule  Cathay  I  p.  121). 

5.  Chaam:    Odor  (Cordier  p.  346  note  a). 


135 

6.  Chacan:    Odor  (Ib.). 

7.  Chalcho:   Odor  (Ib.). 
S.     Kakan:   Odor  (Ib.) 

9.     Tacchara:    Odor  (Ib.). 

Chabala.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  46),  ville  de  la  contrée  de 
Kur,  près  de  la  mer  Caspienne. 

Chabalech  v.  Cambaluc. 

Chabis.     Village  situé  à  l'E.  de  Kerman.   Id.  avec  Cabanant 

Chabot.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  se 
trouve  une  ville  de  ce  nom,  mais  dont  la  situation  n'est  pas  la  même 
dans  les  deux  éditions  de  la  carte:  dans  Notices  (p.  118),  la  ville  se 
trouve  à  l'O.  d'Yssicol,  tandis  que  dans  Ruge  (p.  78),  elle  est  située 
à  l'E.  d'Yssicol.  —  Probablement,  elle  est  à  identifier  avec  Kabul. 

Chaboras.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  ville  de  Mésopotamie- 
—  Probablement  à  identifier  avec  Khabur  sur  l'E  uph  rate  (Ritter 
Erdk.  X  p    236). 

Chabur.     C'est  avec  ce  fleuve  qu'a  été  identifié  Cobarus. 

Chacan  v.  Chaan. 

Chachan.  Endroit  situé  dans  le  voisinage  de  Lob  (Yule  Polo 
I  p.  179  note  1),  avec  lequel  Yule  a  identifié  Siarciam. 

Chacianfu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  dans  le 
disert  de  Lop.  —  Il  n'est  pas  impossible  que  ce  soit  la  même  que 
le  Cacianfu  de  Polo.  —  Cfr.  Chaicianfu. 

Chaetœ  Scythae.  Selon  Ptol,  peuple  qui  habitait  la  Scythia 
extra  Imaum. 

Chafa  v.  Caffa. 

Chagan  Nor  v.  Cyagannor. 

Chaicho  v.  Chaan. 

Chaicianfu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  à  l'E.  du 
célèbre  pont  sur  le  Polisanchin.  —  Il  est  possible  qu'elle  soit  à 
identifier  avec  le  Cacianfu  de  Polo.  Cfr.  pourtant  Chacianfu,  qui 
peut-être  a  plus  de  raison  d'être  identifié  avec  le  Cacianfu  de  Polo. 

Chainzu.    Chez   Mauro  (Zurla  p.  37),  ville  située  en  Mangi. 

Chalecut  v.  Cal i eut. 

Chamanica  (lingua)  v.  Comania. 

Chamba  v.  Cyamba. 

Chambalc   v.   Cambaluc. 

Chambaleccho  v.     > 


136 

Chambalech  v.  Cambaluc. 

Chambaleth  v.  » 

Chamexu  v.  Campicion. 

Champa  v.  Cyamba. 

Chamsana  v.  Quinsay. 

Chamul  v.  Camul. 

Chana  v.  Tanaim. 

Chanaam  v.     > 

Chanana  v.  Comana. 

Chanar.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  fleuve  en  Chataio;  à  en 
juger  d'après  le  contexte,  affluent  du  Polisanchin. 

Chanara.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
42),  province  de  l'Inde,  au  S.  de  Goga  et  au  N.  de  Diongal.  — 
Zurla  (p.  123)  l'id.  avec  Carnata-  c'est  le  Kanara  d'aujourd'hui, 
sur  la  côte  ouest  de  l'Inde  (Wappaus  p.  581). 

Chanay  v.  Talay. 

Chanbalech  v.  Cambaluc. 

Chanbaleth  v.  » 

Chancio.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  141,  Ruge  p.  78),  ville 
située  dans  le  voisinage  de  Carachora  et  d'Elbeit. 

Chandaar  v.  Candar. 

Chandarnagar.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cernouem. 

Chandu  v.  Ciandu. 

Chanfuy  v.  Chayanfu. 

Changan  v.  Syangan. 

Changlu  v.  Cianglu. 

Changshan.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Ciancian. 

Changtou.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Ciandu. 

Chanluchio.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  35),  ville  dans  le  Chatajo  N. 

Chansai  v.  Quinsay. 

Chansay  v.        > 

Chanshan  v.  Ciancian. 

Chansi  v.  Cossam. 

Chanzuzu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  40),  pays  de  l'Inde,  pas 
très  loin  de  Bangala. 

Charabach  v.  Karabagh. 

Characan.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  ville  située  dans  l'indi a 
Cin  près  de  la  mer. 


137 

Var.  de  nom: 

1.  Characan:    Mauro  {Ruge  p.  80). 

2.  Charazan:    Macro  (Zurla  p.  39). 

Charachoracur  v.  Caracaron. 

Characoracum  v.  » 

Characoracur  v.  » 

Charaian  v.  Caraian. 

Charajan  v.        » 

Charamorani  v.  Caramoram. 

Charax  v.  Carax. 

Charazan  v.  Characan. 

Charchan  v.  Siarciam. 

Chardabago  v.  Zasdi. 

Charmania  v.  Carmania. 

Charocharam  v.  Caracaron. 

Chasan  v.  Cossam. 

Chascar  v.  Cascar. 

Chaschar  v.      > 

Chascion.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  endroit  situé  en  Perse, 
prrs  d'Iest. 

Chassai  v.  Quinsay. 

Chassu  v.  Casvin. 

Chasuim  v.     > 

Chaszpho  v.  Caffolos. 

Chataio  v.  Cambaluc. 

Chatif.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  43),  endroit  situé  sur  le  golfe 
Persique.  On  lit  la  légende  suivante  (Ib.):  «Ici  en  face  de  Chatif, 
on  fait  la  pêche  des  perles». 

Chaul.     C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Sibor. 

Chaurana.    Selon  Ptol,  ville  de  la  Scythia  extra  Imaum. 

Châuranœi  Scythae.  Selon  Ptol,  peuple  habitant  la  Scythia 
extra  Imaum. 

Var.  de  nom: 

1.  ChauraiMtl  Scytluc:    Ptol  (traduction  de  WilO,  etc.). 

2.  Cavranal  Screni:    Ptol. 

Chauscàd.  Selon  Clav  (Markh  p.  87),  endroit  sur  la  route  de 
Khoi  à  Tabreez.  La  ville  est  riche  en  vergers*.  Elle  approvisionne 
Tabreez  de  nombreux  fruits.    Clav  y  passa  en  partant. 


138 

Châuzi.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  province  de  l'India  Cin, 
à  TE.  de  Sunnas. 

Chaveris  v.  Caber. 

Chaxria(?)  v.  Caheria. 

Chaxrian  v.        » 

Chayanfu.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  141,  Ruge  p.  78), 
ville  située  juste  à  l'E.  de  Quiafu  et  de  Chambaleth. 

Var.  de  nom: 

1.  Chayanfu:    Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Chanfuy:    Carte  Cat  {Notices  p.  141). 

Chebar  v.  Cobarus. 

Chechi.  Chez  Med  (Fisch  SaramI.  p.  133),  ville  située  sur  la 
côte  sud  de  la  Perse.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124),  sur 
la  côte  sud  de  la  Perse  se  trouve  Checimo,  la  même  ville  certai- 
nement que  Chechi:  du  moins,  sur  la  Carte  Cat,  Checimo  a  pour 
villes  voisinesNocran  et  Demonela,  les  mêmes  qui  avoisinent Chechi 
chez  Med,  si  Ton  en  peut  juger  d'après  Tordre,  dans  lequel  Fischer 
les  mentionne  (Fisch  Samml.  p.  133).  —  Id.  avec  Karchi  sur  la 
côte  de  Mekran  (lb). 

Var.  de  nom: 

1.  Chechi:     Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Checimo:     Carte  Cat  {Ruge  p.  78,  la  carte  Notices  p.  118). 

3.  Cheslmo:     Carte  Cat  {Notices  p.  124). 

Checimo  v.  Chechi. 

Cheder.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  43),  île  du  golfe  Persique,  au 
N.  d'Ormus. 

Chenab.     C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  Acesines. 

Chêne  v.  Thebe  (le  fleuve). 

Chennagiri.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cender- 
ghisia.    Cfr.  Tschandragiri. 

Cherkis  v.  Kergis. 

Chesi.  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  123,  Ruge  p.  78),  loca- 
lité sur  le  golfe  Persique,  juste  à  l'embouchure  du  fleuve  qui  reçoit 
les  fleuves  de  Mar  d'Argis  et  de  Mar  de  Marga.  —  Cfr.  ChexL 

Chesimo  v.  Chechi. 

Chesimur  v.  Casmir. 

Chesmir  v.  > 


139 

Chesmur  v.  Casmir. 

Chetey  v.  Cataia. 

Chexi.  Chez  Med  (Fùch  Samml.  p.  133),  ville  siluée  sur  la 
côte  de  Perse.  —  Probablement  la  même  que  Chesi  sur  la  Cahtk  Cat. 

Chiamala  Chesmur  v.  Casmir. 

Chianchâ.  Sur  la  Cartk  Cat  (Notices  p.  134),  ville  de  PAsie 
Centrale,  dans  le  voisinage  des  villes  Sinaciuus,  Zazaber  et 
(iiagamor. 

Var.  de  nom: 

1.  Chiancha:  Cahtf.  Cat  (la  carte  Kotices  p.  132). 

2.  Chlanga:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

3.  Cklancha     Cahtk  Cat  (Xotices  p.  134). 

Chianfui  v.  Chianfuy. 

Chiânfuy.  Sur  la  Cahtk  Cat  {Xotices  p.  142),  ville  située  près 
d'un  fleuve  qui  forme  limite  entre  l'Inde  et  le  Catayo. 

Var.  de  nom: 

1.  Chianfuy:    Cahtk  Cat  (Xotices  p    142). 

2.  Chianfui:    Cahtk  Cat  (Ruge  p.  78). 

Chianga  v.  Chiancha. 

Chiava.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  ville  située  près  de  l'em- 
bouchure de  TOcus  dans  la  mer  Caspienne.  —  On  se  demande 
m  elle  ne  peut  pas  être  identifiée  avec  la  Chiwa  d'aujourd'hui. 

Chidebeo  v.  Chiribo. 

Chidebo  v. 

Chiermain  v.  Carmania. 

Chiguy  v.  Sichuigui. 

Chilefo  v.  Qilenfo. 

Chilemfo  v. 

Chilenfo  v. 

Chilenfu  v. 

Chilense  v. 

Chtlensi  v. 

Chilenzo  v. 

Chilepho  v. 

Chileraphe  v. 

Chilopho  v. 

China.  Chez  Clav  (Markh  pp.  171,  174),  China  est  indiqué 
comme  le  pays  qui  produit  la  meilleure  soie  et  dont  les  ouvriers 
.*ont    connus   pour   leur   capacité.     Entre   Samareand,  avec  lequel 


140 

le  China  fait  beaucoup  de  commerce,  et  le  China,  à  une  distance 
de  15  jours  en  partant  de  Samarcand,  se  trouve  le  pays  des  Ama- 
zones. —  Pouiquoi  est-ce  que  Clav  mentionne  ce  nom  ici?  II  est 
sûr  que  c'est  la  Chine  qu'il  dépeint,  mais  pourquoi  est-ce  qu'il 
l'appelle  China  et  non  Cathay,  nom  qu'il  emploie  du  reste  dans 
son  récit  de  voyage  pour  désigner  la  Chine?  Si  vraiment  Clav  a 
employé  la  forme  China  dans  son  récit  original,  ce  serait  alors  la 
première  et  la  seule  fois  que  ce  nom  se  voie  dans  la  littérature  occi- 
dentale du  moyen-âge.  Mais  il  est  probable  que  c'est  Markh,  lui- 
même  rédacteur  de  cette  édition  de  Clav,  qui  aura  mis  China  au 
lieu  du  nom  que  Clav  avait  employé  dans  son  récit.  Quant  à  la 
cause  de  ce  changement,  nous  n'en  savons  rien,  mais  cela  peut  tout 
simplement  être  une  faute  d'attention. 

Chinangli  v.  Cinangli. 

Chin-chau.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Ciguy. 

Chinchin.  Selon  Ruhr  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV  p.  328),  nom  des 
habitants  de  la  Cataia.     Cfr.  Cataia. 

Chinchintalas  v.  Chingintalas. 

Chincui  v.  Taicin. 

Chine  v.  Cataia. 

Chingan.  C'est  avec  la  chaîne  de  montagnes  de  ce  nom  qu'a 
élé  identifié  l'A  1 1 ay  de  Polo. 

Chinghianfu  v.  Chingianfu. 

Chingianfu.  Dépeint  par  Polo  (Pauthier  II  p.  483)  comme 
une  ville  de  commerce  grande  et  aisée,  située  près  de  Cuguy,  et 
exerçant  activement  l'industrie  de  la  soie.  Dans  la  ville  il  y  a  deux 
églises  nestoriennes,  qui  furent  bâties  en  1278  par  Marsarguis,  un 
des  barons  du  Grand-Khaan.  —  Id.  avec  Tsching-kiang  sur  le 
Jangtszekiang  dans  le  Kiangsu.  L'une  des  quelques  villes  de 
Chine  mentionnées  par  Polo,  dont  le  nom  n'a  guère  changé  jusqu'à 
nos  jours  (Ib.  note  1,  Yule  Polo  II  p.  140  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Chingianfu:  Polo  (Pùuthicr  II     p.  483\ 

2.  Chinghianfu:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  131). 

3.  Chlnglnfu:  Polo  (Sordensk). 

4.  Cianghlanfu:  Polo  {Ram). 

5.  Clnglanfu:  Polo  (Gri/n). 

Chinginfu  v.  Chingianfu. 


141 

Chinginguy.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  484—88),  ville  située 
dans  le  Cataia  près  de  Chingianfu.  Les  habitants  vivent  du  com- 
merce, des  métiers  et  de  l'industrie  de  la  soie  qui  y  est  développée. 
—  Id.  avec  Tschang-tschou  en  Kiangsu  (Pauthier  II  p.  484 
note  1,  Yule  Polo  II  p.  141  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Chinginguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  484,  Sordensk). 

2.  Chloglnju    Polo  (Yule  Polo  II  p.  140). 

3.  Tlngtti:  Polo  (Gryn). 

4.  Tlnguigui:  Polo  (Ram). 

Chinginju  v.  Chinginguy. 

Chingintalas.  Selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  159 — 162),  province 
au  N.-N.-O.  de  Camul.  II  faut  16  jours  pour  traverser  la  province, 
qui  touche  au  désert  et  qui  compte  quantité  de  villes  et  de  châteaux. 
Les  habitants  sont  pour  la  plupart  Sarrasins  et  idolâtres;  pourtant  il 
y  a  des  chrétiens  nestoriens.  Sur  la  limite  N.  de  la  province  est 
située  une  montagne  où  Ton  trouve  du  fer;  on  y  trouve  aussi  la 
salamandre.  —  L'identification  de  cette  province  est  difficile,  et 
différentes  opinions  ont  été  émises.  La  supposition  de  Yule  (Polo 
I  p.  193  note  1),  que  la  province  serait  le  pays  à  FE.  de  H  ami,  nous 
semble  encore  la  plus  vraisemblable.  Cfr.  Pauthier  I  p.  159  note  1. 
Cfr.  Cigicalas. 

Var.  de  nom: 

1.  Chingintalas:  Polo  (Pauthier  I  p.  159,  Yule  Polo  I  p.  191). 

2.  Chlnchlntalas:  Polo  (Gryn). 

3.  Cingulltalas:  Polo  (Sordensk). 

Chintabor  v.  Centibor. 

Chtorcia  v.  Ciorcia. 

Chipa ngu  v.  Sypangu. 

Chircama  v.  Hyrcania. 

Chircania  v.  » 

Chiribo.  Odoh  (Cordier  p.  375)  donne  ce  nom  aux  stations 
qui  se  trouvent  répandues  à  travers  tout  le  Cataia  pour  rendre  pos- 
sible la  rapide  diffusion  des  nouvelles  par  les  courriers.  Ces 
stations  sont  situées  à  une  distance  de  trois  milles.  Chaque  courrier 
court  seulement  d'une  station  à  l'autre,  où  se  trouve  un  autre 
courrier  qui  transmet  les  dépèches  plus  loin.  Pour  activer  le  service, 
chaque  courrier  porte  une  ceinture  avec  des  grelots  autour  de  la 
taille.    Par  le  tintement  des  grelots,  on  apprend  qu'un  courrier  app- 


142 

roche  de  la  station,  où  Ton  peut  donc  tenir  un  autre  courrier  tout 
prêt  pour  prendre  directement  les  lettres  du  premier  et  les  trans- 
mettre incontinent  à  la  station  suivante  (76.  p.  419  note  24,  Yule 
Cathay  I  p.  138,  Ib   note  2).    Cfr.  Iamb. 

Var.  de  nom: 

1.  Chlribo:  Odor  {Cordier  p.  375). 

2.  Chidcbco    Odoh  (Yule  Cathay  I  p.  138). 

3.  Chtdebo:  Odor  {Cordier  p.  375  note  a). 

Chis  v.  Chisy. 

Chisi  v.     » 

Chisy.  Polo  (Pauthier  I  pp.  47  sqq  )  le  mentionne  comme  une 
grande  ville  de  commerce,  où  les  marchands  de  la  Mésopotamie 
et  de  l'Inde  faisaient  un  grand  échange  de  marchandises.  De  cette 
description  de  Polo,  comparée  avec  ce  qu'il  dit  à  la  p.  68,  il  ressort 
qu'il  a  regardé  Chisy  comme  situé  juste  à  l'endroit  où  le  fleuve 
formé  par  la  réunion  de  l'Euphrate  et  du  Tigre  tombe  dans  l'océan 
Indien.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78),  dans 
le  golfe  Persique  se  trouve  dnsula  de  Chis»,  île  qui,  selon  toute 
probabilité,  est  la  même  que  le  Chisy  de  Polo.  —  Id.  avec  Pile 
de  Kich  ou  de  Keis  dans  le  golfe  Persique  (Pauthier  I  p.  47  note 
2,  Yule  Polo  I  p.  61  note  2).  —  Cfr.  Heyd  I  pp.  164  sqq.,  II  pp. 
133  sqq.).  —  Cfr.  Quis. 

Var.  de  nom: 

1.  Chisy:  Polo  (fauthier  I  p.  47,  Sordensk). 

2.  Chis:  CAine  Cat  (Xolices  p.  119,  Ruge  p.  78\ 

3.  Chisi:  Polo  {Pùulhier  I  p.  68,  Ram). 

4.  Chysl     Polo  [Sordenêk). 

5.  Klsl:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  60). 

Chiwa.  La  ville  est  identifiée  avec  le  Choya  mentionné  sur 
la  Carte  Cat,  et  probablement  avec  le  Chiava  de  Mauro.  Dans 
le  voisinage  de  la  ville  se  trouvait  Urgendsch.  La  contrée  autour 
de    Chiwa  est  identifiée  avec  Corasmina. 

Chobinam  v.  Cabanant. 

ChoChow  v.  Tscho. 

Chocinacho.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  endroit  situe 
à  l'angle  du  N.  K   de  la  mer  Caspienne  près  de  Jancho. 

Chodjent.    Ville  avec  laquelle  a  élé  identifié  Cayandi. 

Choi  v.  Khoi. 


143 

Cholchis  v.  Colcoram  provincia. 

Cholecut  v.  Calicut. 

Cholet.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  42),  endroit  de  l'Inde  au  S. 
de  Bisenegal. 

Chomanorum  v.  Comania. 

Chomari.  Chez  Mauro  {Fisch-Ong  XV),  la  pointe  la  plus  au 
S.  de  l'Inde,  située  en  face  de  l'île  de  Sa  il  an,  est  appelée  C.  Cho- 
mari. —  Id.  avec  le  Cap  Comorin  (Zurla  p.  42). 

Var.  de  nom: 

1.  Chomari:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42\ 

2.  Chora:  Mauro  (Zurla  p.  42). 

3.  Comarl:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

Chonchu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  province  qui  va  du 
Mango  jusqu'à  la  mer  de  Breunto. 

Chonka.  Polo  (Pauthier  II  p.  525)  indique  que  le  royaume 
Fuguy  s'appelle  aussi  Chonka.  —  Probablement,  c'est  aussi  à  ceci 
qu'a  pensé  Mauro  en  citant,  parmi  les  pays  situés  dans  le  voisinage 
de  Chansay,  outre  (Zurla  p.  37)  l'empire  Fuguy,  l'empire  Concoa 
avec  les  villes  de  Tampizu,  Zengui,  Chuzu  et  Fugui.  —  On  dit 
que  c'est  là  un  nom  du  pays  de  Fuguy,  ou  de  Fokieu  comme  on 
appelle  aujourd'hui  la  région  (Pauthier  II  p.  526  note  2,  Yule  Polo 
H  p.  184  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Chonka:  Polo  (Pauthier  II  p.  525,  Yule  Polo  II  p.  183). 

2.  Chounka:  Polo  {Xordensk). 

3.  Concha:  Polo  (Ram,  Gryn). 

4.  Concoa:  Mauro  [Zurla  p.  37). 

Choolisma  v.  Choolissime. 

Choolissime.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26),  ville  de  l'Asie 
la  plus  septentrionale,  juste  à  l'embouchure  du  fleuve  Boemaron 
dans  l'océan  Septentrional  et  à  PK.  du  Mons  Molans.  On  lit  sur 
la  carte  la  légende  suivante:  «Urbs  Choolissime  quam  edificavit 
Magog  filius  Japhet».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  3i),  aussi  la  ville 
se  trouve  dans  l'Asie  septentrionale  et  la  légende  dit:  €  Colis  m  a 
civitas,  quam  edificavit  Japhet  filius  Noe».  —  Selon  Miller  (lb),  le 
nom  et  les  légendes  tirent  leur  origine  d'Aethicus  qui  dit:  cUrbem 
Choolismam  in  Olchis  iuga  conslructam,  ad  ubera  aquilonis  ver- 
geotem,  a  Magog  filio  Japhet...  conlocatam . ..». 


144 

Var  de  nom: 

1.  Choolissime:  Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  26). 

2.  Choollsma:  Abthicus  (Miller  Ib.,  V  p.  34). 

3.  Colismax  Erst  (Miller  V  p.  34). 

Chopa  v.  Cyamba. 

Chora  v.  Chomari. 

Chorasan.  Province  de  Perse.  Une  partie  en  est  identifiée 
avec  la  Parthia     Id.  avec  Khorasan. 

Chorasia  v.  Khorasan. 

Chorasian  v.        » 

Chorasme  v.        » 

Chorasme  v.  Urganth. 

Chorcha  v.  Ciorcia. 

Chorremabad.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Cremi. 

Chosan  v.  Cosan. 

Chosan  v.  Cossam. 

Chosimie.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  43),  ville  de  la  Chremania. 

Chounka  v.  Chonka. 

Chowaresmie.     Id.  avec  Khorasan  et  Chiwa. 

Choya.  Sur  la  Carte  Cat  [Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  ville 
située  près  de  la  côte  est  de  la  mer  Caspienne,  pas  très  loin  de 
Saray  et  de  Cara.  —  Elle  a  été  identifiée  avec  Chiwa  (Xotices  Ib.). 

Chremania  v.  Carmania. 

Chrocho  v.  Qriphes. 

Chryse.  Déjà  mentionnée  par  Mêla  comme  une  île  riche  en  or  (Bun 
6wrt/IIp.364).—  Pux(Hist.  Nal  VI, 80)dit:  *extraostium  Indi  Chryse 
et  Argyre,  fertiles  metallis,  ut  credo.  Nam  quodaliquitradidere  aureum 
argenteumque  his  sol  uni  esse  haut  facile  crediderim».  —  Sol  (Sol  p.  180» 
en  dit:  «extra  Indi  ostium  sunt  insula*  duœ  Chryse  et  Argyre 
adeo  fecunda?  copia  metallorum,  ut  plerique  eas  aurea  sola  habere 
prodiderint  et  argentea».  —  Isid  parle  de  l'île  deux  fois  dans 
Etymol  (XIV,  3,  5  et  XIV,  6,  11),  où  il  en  parle  avec  le  plus  de 
détails  en  disant:  «Chryse  et  Argyre  insuhc  in  Indico  Oceano 
sitse,  adeo  foecunda?  copia  metallorum,  ut  plerique  eas  auream  super* 
ficiem  et  argenteam  habere  prodiderint,  unde  et  vocabula  sortita» 
sunt».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  l'cinsula  Crise»  es 


145 

siluée  dans  l'océan  Indien,  juste  en  face  de  l'embouchure  de  Tin  du  s, 
dans  le  voisinage  de  l'île  d'Ophir,  mais  à  quelque  distance  d'Argire. 
—  Chez  Ebst  (MiUer  V  p.  52),  près  de  l'Inde,  il  y  a  une  île  au  sujet 
de  laquelle  il  écrit:  «Cri sa  insula  dives  auro.  Hic  nunquam 
arbores  sine  foliis  sunt»:  ceci  vient  d'Isio  (Etymol  XIV,  3,  5).  — 
Mand  (Hall  pp.  300—302)  mentionne  les  îles  Or i lie  et  Argyte,  qui 
sont  remplies  d'or  et  d'argent.  Or  i  lie  est  probablement  la  même 
que  Chryse.  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  107),  on  retrouve  l'île,  avec 
cette  légende:  «Cri sa  insula  auro  habundat».  —  Chez  Walsp 
[Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10),  dans  l'océan  Indien  se  trouve 
une  fie  qui  s'appelle  «Grisa».  Elle  est  située  près  de  l'île  d'cArgela» 
et  de  la  presqu'île  d'«Aurea  Kersonesis».  —  Elle  a  été  identifiée 
avec  Aurea  Kersonesus  (Bunbury  II  p.  605).  —  Cfr.  Argyre. 

Var.  de  nom: 

1.  Chryse:    Plin  (HisL  Nat.  VI,  80). 

Sol  (Sol  p.  186). 

Isid  (Etymol  XIV.  6,  11). 

2.  Crisa:    Ebst  (Miller  V  p.  52). 

Hygg  (Ib.  III  p.  107). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

3.  Crise:    Hald  (H a  ver  g,  Miller  IV  p.  36). 

4.  Orgtlla:    Mand  (Lorenz  p.  191  note  51). 

5.  Orllla:    Mand  (Ib.). 

6.  Orille:    Mand  (Hall  p.  300). 

7.  Trilla:  Mand  (Lorenz  p.  191  note  51). 

8.  Trllte:    Mand  (Lorenz  p.  191). 

Chrysobora  v.  Cristoas. 

Chubdan.  Selon  Simoc  (p.  177),  ville  du  Taugas.  Elle  est 
indiquée  comme  ayant  été  bâtie  par  Alexandre,  et  comme  faisant 
beaucoup  de  commerce  avec  Tin  de.  —  Cfr.  Richthofen  China  I  p. 
551,  Yule  Cathay  I  pp.  LI,  LU. 

Chuinchin.    Chez   Mauro  (Zurla  p.  38),  province  du  Catayo. 

Chtilm.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Cui. 

Chumanesca  (lingua)  v.  Comania. 

Chumania  v.  » 

Chumbaja.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  43),  endroit  sur  le  golfe 
Persique. 

Chur  v.  Cur. 

Churt  v.  Curdistan. 

Churten  v.      » 

10 


146 

Chusistan.  C'est  avec  cette  province  qu'a  été  identifié  le 
Curdistan. 

Chuzu.   Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  ville  de  l'empire  de  Concoa. 

Chyleso  v.  Qilenfo. 

Chysi  v.  Chisy. 

Ciagamor  v.  Cyagannor. 

Ciaganor  v.  » 

Ciampa  v.  Cyamba. 

Ciamutera  v.  Sumoltra. 

Cianciam  v.  Ciancian. 

Ciancian.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  520—521),  ville  du 
Mangy.  Le  commerce  y  est  florissant.  —  Id.  par  Pauthier  (p.  520 
note  4)  avec  Soui-tchang-hien,  par  Yule  (Polo  II  p.  177  note  3) 
avec  Changshan.  Les  deux  villes  se  trouvent  dans  le  Tsc h e-kiang 
et  toutes  deux  se  retrouvent  sur  la  carte  de  Y  nie  II  p.  192. 

Var.  de  nom: 

1.  Ciancian:    Polo  (Pauthier  H  p.  520). 

2.  Chanshan     Polo  (Yule  Polo  II  p.  175). 

3.  Cianciam:    Polo  (Nordensk). 

4.  Ciangiam:    Polo  (Grgn). 

5.  Zenglan:    Polo  (Ram). 

Ciandu.  Polo  (Pauthier  1  pp.  223—234)  dit  que  si  Ton  marche 
pendant  3  jours  dans  la  direction  du  N.  en  partant  de  Ciagannor, 
on  arrive  à  la  ville  de  Ciandu,  où  le  grand  Khaan  passe  les  mois 
d'été,  Juin  à  AoûL  II  s'y  est  bâti  un  palais,  qui  est  dépeint  d'une 
manière  très  détaillée.  —  Odor  (Cordier  pp.  371—372)  parle  aussi 
d'une  ville  qui  s'appelle  Sadu  et  où  le  grand  Khaan  passe  l'été. 
Elle  est  située  dans  un  pays  montagneux  et  Odor  la  représente  comme 
une  place  où  il  fait  très  frais.  —  Mand  (Hall  p.  240)  dit  que  le 
grand  Khaan  passe  l'été  dans  une  ville  du  N.  du  nom  de  Saduz. 
où  il  fait  très  froid.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  dans  l'Asie  du 
N.-E.,  droit  au  N.  de  l'embouchure  du  Polisanchin  se  trouve  la 
ville  de  San  du.  On  lit  à  son  sujet  une  légende,  dont  le  contenu 
ne  laisse  pas  de  différer  considérablement  des  autres  indications,  car 
elle  est  ainsi  conçue  (Zurla  p.  35):  c  Cette  ville  a  24  milles  de  tour, 
6  portes,  et  l'empereur  y  demeure  en  hiver».  Ainsi,  il  n'est  pas 
impossible  que  San  du  ne  soit  pas  le  Ciandu  de  Polo,  mais  que 
celui-ci  réponde  au  Xandu  de  Mauro,  qui  est  situé  plus  au  milieu 
du    pays,    à    TE.    de    Sandu.    —   Outre  cela,  se  trouve  chez  Polo 


147 

{Pauihier  I  p.  21)  une  autre  ville,  du  nom  de  Clemeinfu,  laquelle, 
à  en  juger  d'après  Pauthier  et  Yule,  serait  la  même  ville  que  Ci  an  du. 
C'est  à  Clemeinfu  que  le  père  et  l'oncle  de  Polo,  dans  leur  pre- 
mier voyage,  rencontrèrent  pour  la  première  fois  le  grand  Khaan.  — 
Ciandu  est  identifié  avec  la  ville  qu'on  appelait  K ai ping-fu,  avant 
que  ce  nom  se  changeât  en  Chang-tou,  qui  signifie  «résidence  du 
souverain».  Ce  fut  le  nom  mongol  de  la  ville,  dès  que  le  grand 
Khaan  y  séjournait  quelque  temps  de  Tannée.  Ciandu  et  Clemeinfu, 
les  deux  formes  principales,  viendraient  alors  des  deux  noms  de  la  ville: 
Ciandu,  issu  de  Chang-tou,  Clemeinfu,  de  Kaiping-fu.  Quant 
à  la  place  de  cette  ville,  il  semble  qu'on  s'accorde  à  penser  qu'elle 
était  située  sur  le  versant  sud  des  montagnes  de  Chingan.  Sur 
les  cartes  anciennes,  on  Ta  identifiée  avec  Djao-Naiman-Sumé,  sur 
celles  de  nos  jours,  avec  Dolon-nor  (Pauthier  I  p.  21  note  1,  p. 
223  note  1,  Yule  Polo  I  p.  25  note  1,  p.  268  note  1,  Cordier  p.  371 
note  1,  p.  413  note  19,  Yule  Cathay  I  p.  134  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Ciandu:    Polo  (Pauthier  I  p.  223,  Gryn). 

2.  Chandu:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  263). 

3.  Clemeinfu:    Polo  (Pauthier  I  p.  2\,Nordensk). 

4.  Cyandu:    Polo  (Nordensk). 

5.  Kemenfu:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  25). 

6.  Sadu:    Odor  (Cordier  p.  371). 

7.  Sadus:    M  and  (Lorenz  p.  122). 

8.  Sadnz:    M  and  (Hall  p.  240). 

9.  Saoda:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

10.  Sanday:    Odor  (Cordier  p.  371  note  i). 

11.  Sando:  Odor  (Ib.). 

12.  Sandoy:   Odor  (Ib.). 

13.  Saodu:   Odor  (Ib.,  Yule  Cathay  I  p.  134). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  35). 

14.  Sandur:   Odor  (Cordier  p.  371  note  i). 

15.  Xandu:    Polo  (Ram). 

Mauro?  (Ruge  p.  80.  Zurla  p.  35). 

16.  Zandu:    Odor  (Cordier  p.  371  note  i). 

Cianfu  v.  Cacianfu. 
Cianganor  v.  Cyagannor. 

Ciangate.     Chez  Mauho  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  ville  située 
prés  de  la  ville  de  Lop. 

Cianghianfu  t.  Chingianfu. 
Ciangiam  v.  Ciancian. 


148 

CiangiL  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  dans  la  partie 
S.  du  désert  de  Lop. 

Ciangli  v.  Cinangli. 

Cianglu.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  437,  438),  ville  du 
Catay.  Elle  fait  un  grand  commerce,  particulièrement  de  sel.  —  Id. 
avec  Tsang  dans  le  Tschili,  au  S.  de  Tien  tsin  (Pauthier  II  p. 
437  note  1,  Yule  Polo  II  p.  96  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Cianglu:    Polo  {Pauthier  II  p.  437,  Nordentk,  Ram). 

2.  Canglu:    Polo  (Gryn). 

3.  Changlu:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  95). 

Cianigainorum  v.  Cyagannor. 

Ciarcian  v.  Siarciam. 

Ciartiam  v.        » 

Ciba.  Selon  Het  (Cap  47),  endroit  fortifié,  probablement  en 
Géorgie  ou  près  de  là. 

Cicic  v.  Cicie. 

Cicie.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé  sur 
la  côte  du  N.-O.  de  la  mer  Caspienne,  au  N.  de  Cobaso  et  au  S. 
de  Baseiay. 

Var.  de  nom: 

1.  Cicie:    Carte  Cat  (Xotice*  p.  128). 

2.  Cicic:    Carte  Cat  {Httge  p.  78). 

Ciclopes  v.  Arimaspi. 

Ciconas  v.  Cicone. 

Cîcone.  Plin  (HùL  Nat.  VI,  55)  indique  un  peuple  de  Ciconas. 
—  Sol  (p.  183)  dit  qu'ils  demeurent  entre  l'Inde  et  le  pays  des 
Hyperborées.  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  24),  on  retrouve 
«Cicone  gentes»  dans  le  voisinage  d'Oxus  fluvius. 

Var.  de  nom: 

1.  Cicone:    Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  24). 

2.  Ciconas:    Plin  {HisL  Xat.  VI,  5ô). 

Sol  (p.  183). 

Cielstan.  Selon  Polo  (Pauthier  I  p.  65),  ce  nom  désigne  la 
quatrième  des  huit  grandes  provinces  de  la  Perse.  —  Chez  Mauro 
(Zurla  p.  44),  on  lit,  dans  une  légende,  que  la  Perse  se  compose  de 
huit  provinces  ou  empires,  dont  la  cinquième  s'appelle  Celstan.  — 
Elle  a  été  identifiée  avec  le  nom  d'un  peuple,  qui,  du  temps  de  Polo, 


149 

demeurait   dans   une  région   comprise  entre  Luristan  et  lspahan 
i  Pauthier  I  p.  66  note  2,  Yule  Polo  I  p.  80  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Clelstan     Polo  (Pauthier  I  p.  65). 

2.  CelsUn:    Mauko  (Zurla  p.  44). 

3.  Soûls  tan:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  79,  Ram). 

Ciffliss  v.  Tiffliffs. 

Cigicalas.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78), 
ville  de  l'Asie  septentrionale,  au  N.-O.  de  Camull.  —  Elle  a  été 
identifiée  avec  Kazitkaia,  localité  dont  j'ignore  la  situation  (Notices 
p.  131).  —  Il  me  semble  très  probable  que  Cigi  cal  as  est  identique 
au  Chingintalas  de  Polo.  (Cfr.  ce  mot).  Que  ce  soit  le  nom 
d'un  pays  chez  Polo,  et  ici  le  nom  d'une  ville,  cela  ne  me  semble 
pas  empêcher  cette  supposition.  La  situation  près  de  Camull 
et  la  ressemblance  des  noms  donnent  bien  à  penser  que  Cigicalas 
ne  peut  être  autre  que  le  Chingintalas  de  Polo. 

Cignandu.   Chez  Mauho  (Zurla  p.  37),  ville  du  S.  du   Chatajo. 

Ciguy.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  476,  477),  ville  de  médiocre 
grandeur  sur  le  grand  fleuve  de  Quian.  Mais  la  ville  fait  pourtant 
un  grand  commerce,  et  Polo  dit  même  qu'une  fois  il  n'y  a  pas  vu 
moins  de  15,000  navires  en  même  temps.  —  Pauthier  (II  p.  476  note 
2)  l'identifie  avec  Tschi-tschou  dans  le  Ngan-hwei  sur  le  Jang- 
tsze-kiang;  Yule  (Po\o  II  p.  134  note  1),  avec  Chin-chau.  Probable- 
ment autant  de  noms  différents  pour  la  même  ville.  (Cfr.  les  atlas 
de  Stieler  et  de  Johnstone). 

Var.  de  nom: 

1.  Ciguy:   Polo  (Pauthier  II  p.  476). 

2.  Slnglll:    Polo  (Ramt  Gryn). 

3.  Singuy:   Polo  (Pauthier  II  p.  476,  Xordensk). 

4.  Slaju:    Polo  (Yute  Polo  II  p.  132). 

Cilam  v.  Gellam. 

Ctliam  v.      » 

Cim  v.  Cataia  et  Mangia. 

Cimes-quinte  v.  Samarcan. 

Cimirey  v.  Rhé. 

Cimpagu  v.  Sypangu. 

Cin  v.  Cataia. 

Cina  v.    » 

CinanglL    Selon   Polo   (Pauthier  II   p.  439),  ville  du  Catay, 


150 

qui  fait  un  grand  commerce.  —  Id.  avec  Tsi-nan  dans  le  Schan- 
tung  sur  les  bords  du  fleuve  Hoang-ho  de  nos  jours  (Pauthier  II 
p.  439  note  1,  Yule  Polo  II  p.  99  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Clnangli:    Polo  (Pauthier  II  p.  439). 

2.  Chlnangll:    Polo  {Yule  Polo  II  p.  97). 

3.  Clangll:    Polo  (Xordcnsk,  Ram,  Grgn). 

4L     Syangll:    Polo  (Pauthier  II  p.  439  note  a). 

Cincalam  v.  Tesculan. 
Cincalan  v.  » 

Cinganar  v.  Cinganor. 

Cinganor.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143),  ville  du  Catayo. 
—  Elle  a  été  identifiée  avec  Hsingan  (Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Cinganor:    Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Cinganar:    Carte  Cat  {Notices  p.  143). 

Cingianfu  v.  Chingianfu. 

Cingu.  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  143,  Ruge  p.  78),  sur 
la  côte  est  de  Catayo  se  trouve  «Ciutat  de  Cingu». 

Cingui  v.  Giuguy. 

Cingui  v.  Cuigiu. 

Cingui  v.  Tinguy. 

Cingui  i-talas  v.  Chingintalas. 

Cinguy  v.  Ciuguy. 

Cinguy  matu  v.  Singuy-matu. 

Cinocephales  v.  Cynocephali. 

Cintigu  v.  Fungul. 

Cinzu  v.  Xainçu. 

Ciophegi  v.  Ichtyophagi. 

Ctorcia.  Mentionné  par  Polo  (Pauthier  I  p.  249)  comme  une 
des  provinces  du  Nayan;  le  pays  (Ib.  pp.  173  sqq.)  n'a  guère  de 
villes,  mais  il  est  très  riche  en  grandes  savanes  et  en  bons  pâturages. 
C'est  de  là  que  sont  venus  les  Tatares.  Les  habitants  du  pays  payent 
tribut  au  «Prestre  Jehan».  —  Id.  avec  la  Mandchourie  (Pauthier 
I  p.  173  note  2,  Yule  Polo  1  p.  205  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Ciorcla:    Polo  {Pauthier  I  pp.  173.  249). 

2.  Chlorcla:    Polo  {Sordensk). 


151 

3.  Chorcua:    Polo  (Yule  Polo  I  pp.  204.  307). 

4.  Clorza:    Polo  (Ram). 

5.  FunotU:    Polo  (Gryn). 

6.  Oiorza:   Polo  (Ram). 

7.  Slorcla:    Polo  (Sordensk). 

Ciorza  v.  Ciorcia. 

Citcana.  Chez  Hygg  (Magasin  p.  48),  dans  l'océan  Septen- 
trional est  située  une  île  «Citcana  insula».  Elle  n'est  pas  indiquée 
sur  les  cartes  traitées  par  Miller  (III). 

Citocora.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  île  de  l'Océan  us 
Cataicus. 

Citracan  v.  Gintarchan. 

Ciuguy.  Au  bout  de  3  jours  de  voyage  en  partant  de  Ci  an- 
ci  an,  on  arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  p.  521),  à  la  grande  ville 
de  commerce  de  Ciuguy.  —  Id.  avec  Tschu-tschou  dans  le  Tsche- 
kiang  (Ib.  note  5.    Cfr.  Yule  Polo  II  p.  177  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Ciuguy:     Polo  (Pauthier  II  p.  521). 

2.  Cinguy:     Polo  (Sordentk]. 

3.  Cugui:     Polo  (Gryn). 

4.  Ctiju:     Polo  (Yule  Polo  II  p.  176). 

5.  Oleza:     Polo  (Ram). 

Ckiancha  v.  Chiancha. 

Clemeinfu  v.  Ciandu. 

Cliteron.  Plin  (Hist.  Nat.. Vil,  10)  parle  d'un  endroit  du  pays 
des  Arimaspi  du  nom  de  Gesclithron.  —  Sol  (p.  86)  dit:  «Ari- 
maspi  circa  Gesclithron  positi».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller 
IV  p.  26),  dans  l'Asie  septentrionale  coule  le  Cliteron,  fleuve  qui 
tombe  dans  l'océan  Septentrional.  Les  Arimaspi  demeurent  autour 
de  (embouchure  de  ce  fleuve. 

Var.  de  nom: 

1.  Cliteron:     Hald  (Haverg.  Miller  IV  p.  26). 

2.  Oescllthron:    Pi  m  (Hist  Nat.  VII,  10). 

Sol  (p.  86). 

Clyron.  Selon  Mand  (Hall  p.  267),  nom  d'un  passage  difficile 
sur  la  route  entre  le  pays  des  Amazones  et  cGothe  and  Magothe». 

Côbalek  v.  Almalech. 

Codants.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  affluent  de 
gauche   de   l'Euphrate.   —   Id.  avec  le  Chebar,  fleuve  mentionné 


152 

par  Ezêchiel  I,  3,  et  avec  le  Chabur  de  nos  jours,  affluent  de  l'Eu- 
phrate  (Miller  Ib.). 

Var.  de  nom: 
1.    Cobaras:     Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  35). 
'  2.    Chebar:    Ezéchiel  (I,  3). 

Cobaso.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé  à 
l'angle  nord-ouest  de  la  mer  Caspienne,  au  N.  de  Bure  h  et  au  S. 
de  Cicie. 

Cobinam  v.  Cabanant. 

Coby  ou  Gobi  v.  Lop. 

Cocàra  nagara  t.  Cocco  ranagara. 

Cocas  nions.    Nom  du  Caucasus  Mons. 

Cocco  ranagara.    Chez  Ptol,  ville  de  Sinarum  regio. 
Var.  de  nom: 

1.  Cocco  ranagara:  Ptol. 

2.  Cocara  nagara:  Ptol. 

3.  Coccoran  agara:  Ptol. 

4.  Ranare:  Ptol. 

Coccoran  agara  v.  Cocco  ranagara. 

Cocham.     Nom  du  Caucasus  mons. 

Cochar.    Nom  du  Caucasus  mons. 

Cochin.  Après  un  voyage  de  3  jours  en  partant  de  Coloen, 
Conti  (Major  p.  19),  à  son  retour,  arriva  à  la  ville  de  Cochin  qui 
mesure  5  milles  de  tour  et  est  située  sur  un  fleuve  du  même  nom. 
—  Id.  avec  la  ville  de  Cochin  d'aujourd'hui  sur  la  côte  de  Mala- 
bar (Ib.  note  2,  Ruge  p.  80). 

Var.  de  nom: 

1.  Cochin:     Conti  {Ram  p.  341). 

2.  Cocym:     Conti  {Major  p.  19). 

Cochin  sur  Malabar.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié 
le  Cochin  de  Conti  et  le  Cotoniare  portus  de  Hald. 

Cochinchine.     C'est  avec  elle  qu'a  été  identifié  le  Cyamba. 

Cocintana  v.  Tanaim. 

Cocintaya  v.        > 

Cocjntaya  v.        » 

Cocu  m  v.  Junki. 

Cocym  v.  Cochin. 

Coelang  v.  Coilun. 

Coguigangui  v.  Coguiganguy. 


153 

Coguiganguy.  Mentionné  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  452,  468) 
comme  une  grande  ville  de  commerce  sur  le  Caramoran,  fleuve 
de  vive  navigation;  une  grande  quantité  de  marchandises  se  trou- 
vent apportées  à  Coguiganguy,  mais  cette  ville  fait  particulière- 
ment le  commerce  du  sel.  —  ld.  avec  Hwaingan  dans  le  Kiang-su 
près  du  Hoangbo  {Pauthier  II  p.  452  note  4,  p.  463  note  1,  Y  vie 
Polo  II  p.  114  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Coguiganguy:     Polo  [Pauthier  II  p.  452). 

2.  Cognigaagol:    Polo  (Ib.  p.  463). 

3.  Coiganju:     Polo  {Yule  Polo  II  pp.  104,  114). 

4.  Coiganzu:     Polo  (Ram). 

5.  Conganguy:     Polo  [Pauthier  II  p.  452  note  s,  Nordensk), 

6.  Conlgangul:     Polo  (Gryn). 

7.  Coygauguy:     Polo  (Pauthier  II  p.  463  note  a). 

8.  Quolganguy:     Polo  (Nordensk). 

Coiam.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  endroit  situé  à  l'in- 
térieur de  la  Perse.  —  Fisch  (Ib.)  suppose  qu'on  peut  l'identifier 
avec  Kotschan,  sur  la  partie  supérieure  de  l'Atrek. 

Coiganju  v.  Coguiganguy. 

Coiganzu  v.  » 

Coila  v.  Cail. 

Coilao  v.  Coilun. 

Coilon  v.       > 

Coilum  v.       » 

Coilun.  Polo  (Pauthier  II  pp.  642 — 645)  le  présente  comme 
un  royaume  situé  entre  Maabar  et  Comary,  à  une  distance  de 
5<J0  milles  du  premier.  Les  habitants  du  pays  sont  idolâtres,  mais 
il  y  en  a  aussi  de  chrétiens  et  de  Juifs;  ils  ont  un  roi  pour  eux- 
mêmes  et  ne  doivent  tribut  à  personne.  Le  pays  est  dépeint  comme 
très  riche  et  très  fertile.  On  y  trouve  le  gingembre,  le  poivre  et 
r indigo  en  quantité;  le  poivre  n'y  croît  pas  à  l'état  sauvage,  mais 
on  le  cultive  dans  des  jardins.  Le  climat  y  est  si  chaud  qu'au  dire 
de  Polo,  les  œufs  cuisent  tout  de  suite  si  l'on  les  jette  dans  quelque 
fleuve  du  pays.  La  faune  est  très  riche  et  différente  de  celle  des 
autres  pays.  Il  y  a  des  lions  noirs  et  des  perroquets  de  différentes 
espèces.  On  en  trouve  qui  sont  blancs  comme  la  neige,  mais  qui 
ont  le  bec  et  les  pattes  rouges,  d'autres  qui  sont  tout  rouges,  d'au- 
tres  verts   ou   bleus.     Il   y  en   a  aussi  d'extraordinairement  petits. 


154 

C'est  la  grande  chaleur  qui  donne  à  la  faune  cette  extrême  variété 
de  couleurs.  Les  habitants  sont  noirs  et  ils  vont  presque  nus.  On 
fait  un  grand  commerce  dans  le  pays  et  les  marchands  de  l'Ara- 
bie et  de  Manzi  s'y  rassemblent  avec  leurs  navires  et  y  font  des 
échanges  lucratifs.  —  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8, 
Miller  III  p.  136),  très  loin  à  l'E.  dans  l'océan  Indien,  est  située  une 
île  «insula  piperis».  Il  n'est  pas  impossible  qu'on  puisse  rapporter 
cette  île  à  Coilun  comme  pays  du  poivre  (cfr.  Walsp  et  Mauro 
plus  bas).  —  Mentionné  par  Jord  sous  le  nom  de  Col um bus  tant 
dans  sa  première  lettre  (Script,  ord.  prœd.  I  p.  550,  Yule  Cathay  I 
p.  227),  où  il  indique  que  Col  u  m  bus  serait  bon  comme  future  sta- 
tion de  mission  dans  l'Inde,  que,  d'autre  part  aussi,  dans  ses  Mira 
bilia  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55)  comme  une  des  capitales  de  l'Inde. 
Le  roi  de  Col  u  m  bus  s'appelait  Lingua  et  son  empire  s'appelle 
Mohabar.  (Cfr.  Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  13  sqq.).  —  Odor  (Cardier 
pp.  100  sqq.)  parle  dePolubumou  Ploubir  comme  d'une  ville  située 
à  l'extrémité  sud  de  la  grande  forêt  composée  exclusivement  de 
poivriers.  Cette  ville  est  dépeinte  comme  grande  et  faisant  un  com- 
merce actif.  Les  habitants  sont  pour  la  plupart  idolâtres  et  parmi 
leurs  idoles  le  bœuf  est  au  premier  rang;  de  très  amples  détails  sont 
donnés  sur  le  culte.  L'auteur  parle  aussi  de  l'usage  qui  y  règne, 
que  les  veuves  soient  brûlées  vives  à  la  mort  de  leurs  maris.  Le 
pays  est  aussi  très  connu  parce  qu'il  y  croît  le  meilleur  gingembre 
du  monde.  —  Peg  (Heyd  II  p.  621)  indique  trois  espèces  différentes 
de  gingembre;  il  appelle  une  espèce  Columbino,  parce  qu'elle  croit 
«nell  isola  del  Colombo  d'India»,  qui  n'est  pas  une  île  cependant, 
mais  justement  la  ville  en  question  (cfr.  Cordier  p.  111,  Yule  Cathay 
I  p.  77  note  3).  —  Mar  (Yule  Cathay  II  pp.  342—345,  374)  dit 
que  la  capitale  de  M  y  ni  bar,  empire  indien,  s'appelle  Colum 
bu  m.  Elle  est  dépeinte  comme  le  centre  de  production  du  poivre. 
Le  poivre  du  monde  entier  y  pousse  et  il  ne  croît  pas  dans  les 
forêts,  mais  dans  les  jardins,  dont  la  plupart  appartiennent  aux 
Thomistes.  La  ville  est  située  près  du  Paradis.  —  Ma.nd  (Hall 
pp.  169 — 171),  comme  Odor,  parle  aussi  de  la  forêt  où  croît  le 
poivre.  Tout  près  de  là  se  trouve  la  ville  de  Polombe,  à  côte 
de  laquelle  est  située  une  montagne  du  même  nom.  Il  y  jaillit 
un  puits  qui  vient  du  Paradis.  Les  mœurs  du  peuple  sont  dépein- 
tes comme  chez  Odor  (cfr.  Bov  pp.  85 — 86).  —  Sur  la  Carte  Gat 
(Notices  p.  124,  Ruge  p.  78),  est  dessinée  dans  l'Inde  une  figure  de 


155 

souverain,  à  côté  de  laquelle  on  lit  la  légende  suivante:  «Ici 
règne  le  roi  de  Colombo.  Province  de  Colombo».  Tout  près  de 
là  se  trouve  (Notices  p.  125)  une  ville  «Ciutat  de  Columbo».  — 
Conti  (Major  pp.  17,  18)  passa  par  la  ville  à  son  retour;  il  fallait 
un  mois  pour  y  aller  en  partant  de  Campaa;  la  ville  est  appelée 
Colum  ou  Coloen,  et  la  province  Melibaria.  La  ville  compte 
12  milles  de  tour.  Le  pays  d'alentour  produit  entre  autres  du  gin- 
gembre appelé  Colobi  (=Columbino  de  Peg)  et  du  poivre. 
Conti  détaille  la  faune  et  la  flore  de  la  contrée,  et  il  insiste  particu- 
lièrement sur  l'abondance  des  grands  serpents  qu'on  y  trouve.  — 
Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145),  dans  l'Asie  orientale, 
dans  l'océan  Indien  se  trouve  une  île  qui  s'appelle  «Ixola  di  Co- 
lonbi».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Mil- 
ler III  p.  147),  se  trouve  une  île  sans  nom,  mais  où  se  lit  la  légende 
suivante:  «Hic  piper  venditur».  Il  est  très  probable  que  cette  île, 
aussi  bien  qu'cinsula  pi  péris»  déjà  mentionnée  par  Vesc,  se  rap- 
porte à  Coilun,  qui  est  dépeint  comme  le  pays  du  poivre  et  qui 
est  prise  par  plusieurs  auteurs  (Peg,  Bian  et  Mauro)  pour  une  île. 
(Cfr.  pourtant  Taprobane,  qui  est  aussi  indiquée  comme  «ortus 
piper»).  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  52),  dans  l'océan  Indien  est  située 
une  ile  à  côté  de  laquelle  on  lit  la  légende  suivante:  «Ile  de  Colombo. 
£lle  abonde  en  or  et  fait  beaucoup  de  commerce.  Il  y  croît  beau- 
coup de  poivre  et  d'indigo  exquis.  On  y  voit  des  lions  noirs 
comme  jais  et  des  perroquets  blancs,  avec  les  pattes  rouges  et 
le  bec  rouge.  Les  gens  du  pays  professent  plusieurs  religions:  cel- 
les des  Juifs,  de  Mahomet  et  des  infidèles.  Dans  cette  mer  Indienne 
il  se  trouve  des  poissons,  qui,  quand  ils  sont  poursuivis  par  de  plus 
grands,  se  sauvent  dans  le  sein  de  leur  mère;  le  danger  passé,  celle-ci 
ouvre  ia  gueule  et  les  petits  ressortent».  Comme  on  voit,  la  pre- 
mière partie  de  cette  légende  est  prise  de  Polo.  —  Id.  avec  Quilon 
sur  la  côte  de  Malabar  (Pauthier  II  p.  642  note  1,  Yule  Polo  II  p. 
313  note  1,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  13  sqq.,  Cordier  p.  110  note  6,  Yule 
Cathayl  p.  71  note  2,  p.  77  note  3,  II  p.  342  note  3,  Bov  pp.  85,  86, 
Xotices  p.   124,  Major  p.  17  note  4,  Heyd  II  p.  621).    Cfr.  Lambe. 

Var.  de  nom: 

1.  Col I va:    Polo  {Pauthier  II  p.  642). 

2.  Alaabo:     Odor  (Soc.  Géogr.  Parie  IV  p.  14). 

3.  CoeUag:     Nom  hollandais  (Ib.). 

4.  Collao:     Nom  portugais  (Ib.  p.  1.3). 


156 

5.  Coilon:     Polo  (Ib). 

6.  Coilum:     Polo  (II).,  Pauthier  II  p.  042  note  a,  Yule  Polo  II  p.  312). 

7.  Coloen:     Conti  {Major  p.  17). 

8.  Colombo:     Peg  {Hegd  II  p.  621). 

Carte  Cat  {Notices  p.  124,  Ruge  p.  78). 
Mauro  (Zurla  p.  52). 

9.  Colonbi:     Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145). 

10.  Colonbio:     Odor  {Cordier  p.  100  note  c). 

11.  Colum:     Conti  (Ram  p.  341). 

12.  Columbo:     Carte  Cat  {Notices  pp.  124,  125,  Ruge  p.  78). 

13.  Columbum:     Mar  {Yule  Cathay  II  p.  342). 

14.  Columbus:     Jord   {Script,  ord.  prœd.  I  p.  550,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p. 

55,  Yule  Cathay  I  p.  227). 

15.  Coulam:     Polo  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  13). 

16.  Coulao:     Nom  portugais  (Ib.  p.  14). 

17.  Coylan:     Nom  hollandais  (Ib.). 

18.  Coylum      Polo  (lb.  p.  13). 

19.  Kaulem:     Nom  arabe  (Ib.  p.  14). 

20.  Oulam:    Ti  dkla  (Ib.). 

21.  Palombo:     Odor  {Cordier  p.  100  note  c). 

22.  Palumba:     Mand  {Lorenz  p.  89). 

23.  Palumbo:     Odor  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  14). 

Mand  (Ib.). 

24.  Palumbum:    Jord  (Ib.). 

25.  Plperls  insula?:    Vesc  (Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8.  Miller  III 

p.  136). 

Walsp  {Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

26.  Piombum:     Odor  {Cordier  p.  100  note  c). 

27.  Ploublr:     Odor  (Cordier  p.  100). 

28.  Polemba:     Mand  {Lorenz  p.  89  note  25). 

29.  Pollobum:     Odor  (Cordier  p.  84). 

30.  Polobo:     Mand  (Lorenz  p.  89  note  23). 

31.  Polomba:     Mand  (Ib.  note  25). 

32.  Polombe:     Mand  (Hall  p.  169). 

33.  Polombir:     Odor  [Cordier  p.  83). 

34.  Polubum      Odor  (Ib.  p.  72). 

35.  Polumbe:     Mand  (Lorenz  p.  89). 

36.  Polumbo:     Odor  (Soc.  Géogr.  /Vins  IV  p.  14). 

Mand  (Lorenz  p.  89). 

37.  Polumbum:     Odor  {Cordier  p.  83) 

38.  Polumbus:     Jord  (Script,  ord.  prœd.  I  p.  550  note). 

39.  Qullon:     Nom  anglais   (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  14). 

Cokodrilles.  Pus  (Hist.  Nat.  VIII,  89  sqq.)  dépeint  le  Crocodilus 
d'une  manière  détaillée.  —  Sol  (pp.  143  sqq.)  parte  du  même  animal 
dune    manière   semblable.    —   Isid   le  mentionne  aussi  (Etymol  XII, 


157 

6,  19—20).  —  Mand  (Hall  pp.  288—291)  parle  dune  île  où  il  y  a 
des  animaux  singuliers,  entre  autres  des  cokodrilles.  —  Ce  sont 
naturellement  les  crocodiles.    Cfr.  Bav  p.  102. 

Var.  de  nom: 

1.  Cokodrilles:  Mand  (Hall  p.  288). 

2.  Crocodllus:     Plin  (Hist.  Nat.  VIII,  89). 

Sol  (p.  143). 

Isio  (Etymol  XII,  6,  19). 

Colam  Pandarani  v.  Flandrine. 

Colanguria  v.  Colonguria. 

Colax  v.  Soliz. 

Colchide  v.  Colcorum  provincia. 

Colchis  v.  > 

Colchorum  v.  » 

Colcia  v.  » 

Colcorum  provincia.  Dans  l'antiquité,  cette  province  fut  très 
souvent  meutionnée  à  cause  de  ses  rapports  avec  l'expédition  argo- 
nautique  (cfr.  Kneisel  I  p.  42,  Bunbury,  passim).  —  Plin  (Hist.  Nat. 
VI,  15)  et  Sol  (p.  85)  indiquent  curbs  Colchorum».  —  Isid  (Ety- 
mol IX,  2,  83)  parle  aussi  de  Colchis.  —  Chez  Hald  (Haverg),  au 
fond  de  la  mer  Noire  se  trouve  un  territoire  qui  s'appelle  «Colcorum 
provincia».  Miller  (IV  p.  24)  donne  la  légende  suivante:  «Col- 
corum provincia,  vellus  aureum  propter  quod  Jason  a  Pelo  rege 
missus  est».  —  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  BerL  XXVI  Tafel  8,  Miller 
III  p.  135),  à  la  même  place  se  trouve  Colcia.  —  Chez  Hygg 
[Miller  III  p.  106),  dans  la  mer  Noire  il  y  a  une  île  du  nom 
de  Colcos,  qui  se  rapporte  absolument  au  pays  en  question, 
bien  que  représentée  comme  une  île  sur  la  carte.  Ce  n'est  pas 
seulement  chez  Hygg  qu'on  trouve  cette  opinion  sur  la  Colcorum 
provincia:  on  la  retrouve  également  sur  des  cartes  du  moyen  âge 
ilb.).  —  Chez  Mauro  (la  carte  de  Zurla),  dans  la  partie  est  de  la  mer 
Noire  est  situé  un  pays  qui  s'appelle  Cholchis.  On  lit  à  son  sujet 
cette  légende  (Zurla  p.  47):  «Selon  l'opinion  de  plusieurs,  Jason 
prit  son  trésor  ici». 

Var.  de  nom: 

1.  Colcorum  provincia:  Hald  (Haiwg,  Miller  IV  p.  24). 

2.  Cholchis:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

3.  Colchide:  Mauro  (Zurla  p.  47). 

4.  Colchis:  Isid  (Elymol  IX,  2,  83). 


158 

5.  Colchorum:  Plin  (tfiïf.  Nat.  VI,  15). 

Sol  (p.  85). 

6.  Colcla:  Vbsc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135). 

7.  Colcos:  Hygg  {Miller  III  p.  106). 

Colcos  v.  Colcorum  provincia. 

Colcus  v.  Calcum. 

Colidara.  Selon  Peg  (Y vie  Cathay  II  p.  299),  endroit  situé  sur 
la  route  commerciale  d'Ajazzo  à  Torissi.  —  Yvle  (Ib.  note  1)  croit 
qu'il  peut  être  identifié  avec  une  forteresse  arménienne  de  Tau  rus 
du  nom  de  Gobidar. 

Colisma  v.  Choolissime. 

Coloen  v.  Coilun. 

Coloman  v.  Tholoman. 

Colombo  v.  Coilun. 

Colona  v.  Corola. 

Colonbi  v.  Coilun. 

Colonbio  v.      » 

Colonguria.  Selon  Conti  (Major  p.  19),  ville  de  l'Inde,  entre 
Coloen  et  Paliura. 

Var.  de  nom: 

1.  Colonguria:  Conti  (Ram  p.  341). 

2.  Colanguria:  Conti  (Major  p.  19). 

Colum  v.  Coilun. 

Columbo  v.    » 

Columbum  v.  » 

Columbus  v.  » 

Comagena.  Plin  (Hist.  Nat.  V,  85  et  VI,  24)  parle  d'un  pays 
appelé  Commagene.  —  Sol  aussi  (pp.  156,  173).  —  Isid  (Etymol 
XIV,  3,  17)  dit:  «Commagena  prima  provincia  Syriœ  a  vocabulo 
Commagae  urbis  nuncupata,  quœ  quondam  ibi  metropolis  habebatur». 
—  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28),  sur  l'Euphrate  se  trouve 
un  territoire  qui  s'appelle  Comagena.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  38). 
en  Syrie  se  trouve  Camegona.  —  Id.  avec  une  des  provinces  de 
la  Syrie  sur  l'Euphrate  (cfr.  Droysen  Hist.  Atlas). 

Var.  de  nom: 

1.  Comagena:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28). 

2.  Camegona:  Ebst  (Miller  V  p.  38). 

3.  Commagena:  Isid  (Etymol  XIV.  3.  17 

4.  Commagene:  Plin  (Hist.Sat   V,  85). 

Sol  (p.  lôG). 


159 

Comana.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  707)  compte,  parmi 
les  pays  et  les  peuples  que  les  Mongols  subjuguèrent,  le  pays  de 
Comana.  Dans  un  autre  endroit  (Ib.  p.  651),  parlant  de  Gengis- 
khan,  il  dit:  «Inde  procedens  contra  terram  Sara-Huiur,  et  contra 
terram  Karanitarum,  et  contra  terram  Voyrat  et  contra  terram 
Comana,  quas  terras  omnes  bello  devicit,  inde  est  in  terram  suam 
reversus».  —  Probablement  en  raison  du  contexte  où  se  trouve 
impliqué  le  Comana  de  Carp,  D'Avezac  (Ib.  p.  541)  a  voulu  placer  le 
pays  dans  le  voisinage  du  pays  des  Uigures  au  N.  du  Tibet.  — 
Cfr.  Comania. 

Var.  de  nom: 
1.    Comana:  Carp  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  651,  707). 
±    Canana:  Carp  (Ib.  p.  651  note  11,  p.  707  note  16). 

3.  Chaoaoa:  Carp  (Ib.,  Ib.). 

4.  Comania:  Carp  (Ib.  p.  707  note  16). 

Comana  v.  Comania. 

Cornant  v.  > 

Comania.  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709)  mentionne,  parmi 
les  pays  et  les  peuples  que  les  Mongols  ont  vaincus,  le  peuple  de 
Coraani.  Il  dépeint  leur  pays,  «terra  Comanorum  ou  Comania» 
(Ib.  pp.  742  sqq.),  comme  un  pays  plat,  à  travers  lequel  coulent  les 
fleuves  Neper,  Don,  Volga  et  Jaec,  qui  tombent  tous  dans  Mare 
Magnum.  Il  indique  les  limites  du  pays  et  dit  que  celui-ci  touche 
au  N.  &  Ruscia  et  Magna  Bulgaria,  au  S.  à  Alani  et  Gazari, 
à  TO.  à  Hungaria  et  à  TE.  à  Cangitarum.  Le  climat  y  est  très 
froid.  Carp  passa  par  le  pays  tant  à  l'aller  qu'au  retour.  —  Polo 
(Ib.  pp.  776  sqq.)  parle  aussi  du  Comania  et  nomme  les  peuples 
voisins;  sa  relation  s'accorde  avec  celle  de  Carp,  bien  qu'elle  ne  soit 
pas  tout  à  fait  aussi  complète.  Il  dit  encore  que  le  Jaec  forme  la 
limite  entre  Comania  et  terra  Kangitarum.  —  Ruhr  (Ib.  pp.  219, 
2 Hï,  252,  265,  274)  mentionne  Comani  comme  un  peuple  qui  de 
rneurait  au  N.  de  la  mer  Noire  et  de  la  mer  Caspienne.  Il  rappelle 
aussi  Capthat,  ce  qui  probablement  est  une  fausse  explication  de 
Kiptschak.  II  compte  Cangle  aussi  comme  une  partie  du  peuple 
Comani.  —  Het  (Cap.  5,  47)  dépeint  Comania  comme  un  très 
grand  pays  plat,  qui  n'est  guère  habitable  à  cause  du  grand  froid  en 
hiver  et  de  la  grande  chaleur  en  élé.  Quant  aux  limites  du  pays, 
il  les  indique  d'une  manière  différente  de  Carp  et  de  Polo,  en  disant 


160 

qui!  est  borné  par  Corasme.  Cassia,  Etîl  et  à  TO.  par  cHare 
majaa».  Ainsi,  il  semble  quil  le  place  pins  à  TE.  qae  Cakp.  Il  dit 
que  Sara  est  la  capitale  du  pays.  —  Pasc  (Mo*h  App.  92  p.  194. 
Yule  Cathay  I  p.  232  ►  ne  nom  me  pas  directement  le  pays,  mats  dît 
qu'il  se  préparait  à  son  voyage  ea  étudiant  en  Sarray  «lingnam 
Chamaoicam»,  ce  qui  doit  être  la  langue  de  Comania(cfr.  Yule  Ib. 
note  2).  —  Peg  (Yule  Cathay  U  p.  292  et  Ib.  App.  III  p,  LXV>  le 
mentionne  d'une  manière  semblable  en  disant  qu'on  marchand»  qui 
veut  aller  à  Ghattaijo,  est  obligé  de  se  procurer  des  serviteurs  de 
Tana,  qui  savent  la  langue  de  Cumania  (clingua  Cumanesca»  ou 
cChumanesca»  dans  le  texte  italien).  —  Mand  *Hall  p.  256)  dit  que 
dans  le  voisinage  du  pays  Chorasme  se  trouve  le  royaume  Coman ye, 
qui  est  un  des  plus  grands  empires  du  monde.  Mais  U  n'est  guère 
peuplé  parce  que  dans  une  partie  du  pays  il  fait  tellement  froid, 
dans  une  autre  il  fait  tellement  chaud  que  personne  n'y  peut  vivre. 
Les  habitants  demeurent  sous  des  tentes  et  à  cause  du  manque  de 
forets  dans  le  pays,  ils  sont  obligés  d'employer  les  excréments  des 
bestiaux  comme  combustible.  La  capitale  du  pays  s'appelle  Saracb. 
Mand  dans  sa  description  suit  principalement  H  et.  —  Chez  Walsp 
(Zeitschr. Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10»,  au  N.  de  la  mer  Noire  se  trouve 
un  pays  qui  s'appelle  «Comana  regio».  —  Chez  Mauro  [FischrOng 
XV,  Ruge  p.  80),  au  X.  de  la  mer  Noire  et  de  la  mer  d'Azov,  on 
trouve  un  pays  appelé  Chu  mania.  —  Id.  avec  la  Russie  méridionale, 
au  N.  de  la  mer  Noire  et  de  la  Crimée,  du  Dnieper  à  l'Oural  (&oc, 
(léorpr.  Paris  IV  pp.  486  sqq.).  Id.  aussi  avec  Kiptschak.  (Cfr. 
Srhmidt  p.  22;. 

Var.  de  nom: 

1.  Comaola:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  742k 

Polo  (Ib.  p.  477). 

2.  Came  nom  m:  Mand  (Lorenz  p.  151  note  18). 

:\.  Chamanica  (lingua):  Pasc  (Mosh  App.  92  p.  194». 

4.  Chomanorum :  Mand  (Lorenz  p.  151). 

5.  Chumanesca  (lingua):  Peg  (Yale  Cathay  II  App.  III  p.  LXV). 
T>.  Chumania    Macro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

7.  Comana:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  10>. 

H.  Cofnafll:  Hubb  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  219). 

9.  Comanorum:  Mand  (Lorenz  p.  151  note  18). 

10  Comanye:  Mand  (Hall  p.  256). 

M  Comayna:  Mand  (Ib.). 

12.  Comanye:  Mand  (Hall  p.  257). 


161 

13.  Commant:  Hubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  246). 

14.  CumanescA  (l  influa):  Peg  (Yule  Cathay  II  A  pp.  III  p.  LXV). 

15.  Cumaoia:  H  et  (Cap.  5). 

Comania  v.  Comana. 

Comanorum  v.  Comania. 

Comanye  v.  » 

Comari  v.  Chomari  et  Comary. 

Comary.  Polo  (Pauthier  II  pp.  645  sqq.)  parle  d'un  pays  dans 
l'Inde  du  nom  de  Comary  [dans  l'édition  de  Yule  (Polo  II  p.  318) 
Comari].  situé  entre  Coilun  et  Ely.  —  Id.  Cap  Comorin  (Pauthier 
Il  p.  6*f)  note  1,  Yule  Polo  II  p.  318  note  1).  —  C'est  le  même  que 
Chomari  de  Mauko. 

Comayns  v.  Comania. 

Combahita  v.  Cambaet. 

Combait  v.  » 

Combaleh  v.  Almalech. 

Combapta  v.  Cambaet. 

Combar  v.   Melibar. 

Combayta  v.  Cambaet. 

Comenye  v.  Comania. 

Comerum  v.  Conan. 

Commagena  v.  Comagena. 

Commagene  v.  » 

Commani  v.  Comania. 

Como  v.  Conan. 

Comorin,  Cap.  C'est  avec  ce  cap  qu'on  a  identifié  Chomari 
fi  Comary. 

Cornue i.  Selon  Cakp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709),  un  des 
peuples  que  les  Mongols  subjuguèrent.  —  D'Avezac  (Ib.  p.  575)  croit 
que  cVtait  un  peuple  du  Dagestan  dans  le  Caucase. 

Var.  de  nom: 

1.  Comucl:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709}. 

2.  Cornu ty:  Cahp  (Ib.  note  1). 
:;.     Thorati:  Carp  (Ib.). 

4.     Tonlcl:  Camp  (11m. 

Comum  v.  Conan. 
Comuty  v.  Comuci. 

Conan.  Odor  (Cordier  p.  49)  dit  que  quand  il  eut  quitté  Gest 
et   passe   par  plusieurs  villes,  il  arriva  à  Conan,  ville  qui  autrefois 

il 


U'tf 

»tuit  tix^  grande.  Les  murs  de  la  ville  comptent  50  milles  de  tour. 
Il  v  *  encore  plusieurs  palais,  mais  ils  ne  sont  pas  habités.  —  Manu 
(Itull  p.  150)  dit  que  quand  on  a  quitté  la  ville  de  Bethe,  on  arrive 
a  Cornaa,  ville  qui  est  dépeinte  comme  chez  Odor  (cfr.  Bov  p.  7t>). 
-  ld.  avec  le  vieux  Persepolis,  dont  les  ruines  sont  ce  à  quoi  Ton 
croit  qu'OnoR  a  pensé,  quand  il  parle  des  palais  dépeuplés  (Cordicr 
p.  49  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  52  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Conan:  Odor  {Cordier  p.  49). 

2.  Carnaa:  Mand  (Lorcnz  p.  81  note  29). 

3.  Comerum:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  52). 

4.  Corao:  Odor  (Cordier  p.  49  note  a). 

5.  Comum:  Odor  (Ib.). 

6.  Conlo    Odor  (Ib.). 

7.  Conlum    Odor  (Ib.,  Yule  Cathay  II  App.  I  p.  III). 

8.  Coprum:  Odor  (Cordier  p.  49  note  a,  Yule.  Ib.  note  13). 

9.  Corna:  Mand  (Lorenz  p.  81). 
10.    Cornaa:  Mand  {Hall  p.  150). 

Concha  v.  Chonka. 

Conchum  v.  Junki. 

Concitus  fluvius.  Chez  Hald  (Havcrg,  Miller  IV  p.  35i,  un 
des  affluents  de  droite  du  Tigre;  il  prend  sa  source  près  d'Adiabeni. 

Concoa  v.  Chonka. 

Condro.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  301).  station  sur  la  route 
commerciale  d'Ajazzo  à  Torissi,  probablement  près  de  cette  der- 
nière ville. 

Condur.  Polo  (Pauthier  II  p.  562)  dit  que  quand  on  part  de 
Cyamba  (ou  de  l'extrémité  S.  de  Javva,  comme  il  est  dit  dans  le 
texte  original)  à  400  milles  vers  le  sud,  on  arrive  à  deux  îles,  ap- 
pelées Sandur  et  Condur.  —  Mauko  (Zurla  p.  49)  indique  aussi 
Conduz  comme  une  des  petites  îles  dans  l'oceân  Indien  au  S.  de 
Giava.  —  ld.  avec  Pulo  Kondor  (Pauthier  II  p.  562  note  1,  Yuk 
Polo  II  p.  219  note  2).    Cfr.  Sandur. 

Var.  de  nom: 

1.  Condur:  Polo  (Pauthier  II  p.  562,  Yule  Polo  II  p.  219). 

2.  Conduz:  M  au  no  (Zurla  p.  49). 

Conduz, v.  Condur. 
Conganguy  v.  Coguiganguy. 

Congicanti.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78.. 
au  N.  de  Catum  est  située  une  ville  qui  s'appelle  Congicanti  — 
Elle  a  été  identifiée  avec  Taschkent  (Notices  Ib.). 


163 

Conigangui  v.  Coguiganguy. 

Conio  v.  Conan. 

Conhim  v.    » 

Consan  v.  Cossam. 

Conscala  v.  Tesculan. 

Coprum  v.  Conan. 

Copstzoch.  Schilt  (Nûrrib  Cap.  31)  parle  de  Copstzoch, 
pays  dont  la  capitale  s'appelle  Su  1  chat.  —  Id.  avec  Kiptschak 
(Telf  p.  175  note  6).  —  Probablement,  c'est  le  même  mot  que  Cap- 
that  de  Rubr.    Cfr.  Destihipschach. 

Var.  de  nom: 

1.  Copstzoch:  Schilt  (Sùrnb  Cap  31). 

2.  Ephepstzach:  Schilt  {Telf  p.  49). 

Coque  v.  Junki. 

Corasian  v.  Khorasan. 

Corasico.    Nom  de  C  au  cas  us  m  on  s. 

Corasine  v.  Khorasan. 

Corasine  v.  Urganth. 

Corasino  v.  Khorasan. 

Corasme  v.         > 

Corasine  v.  Urganth. 

Corasmi  v.  Khorasan. 

Corasmina  v.      > 

Corasminorum  Regnum  v.  Khorasan. 

Corassan  v.  Khorasan. 

Corazmium  v.      > 

Çorçania.    Nom  de  Georgia. 

Corcina.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  32),  peuple  de  l'Inde 
qui  habitait  entre  les  fleuves  Ydaspis  et  Yndus.  On  lit  à  propos 
de  ce  peuple:  «Gens  Corcina  circa  Malleum  montem  habitant». 

Cordinis.  H  et  (Cap.  12)  raconte  que  dans  la  ville  de  Mercdin 
il  y  avait  un  peuple  qui  s'appelait  Cordinis.  —  Il  est  irvs  probable 
que  ce  nom  fait  allusion  aux  Kourdes.    Cfr.  Corduis. 

Corduis.  Selon  H  et  (Cap.  8),  nom  d'un  peuple  du  Regnum 
Mediae.  —  Mand  (Hall  p.  259)  parle  d'un  peuple  dans  «the  Kyng- 
dom  of  Medet  du  nom  de  Cordynes,  qui  certainement  est  identique 
au  Corduis  de  Het  (cfr.  Bov  p.  99).  —  Probablement  à  identifier 
avec  les  Kourdes. 


164 

Var.  de  nom: 

1.  Corduis:  H  et  (Cap.  8). 

2.  Cordynes:  Mand  (Hall  p.  259). 

Cordynes  v.  Corduis. 

Cormania  v.  Carmania. 

Cormos  v.  Hormos. 

Corna  v.  Conan. 

Cornaa  v.     » 

Corola.  Parmi  les  pays  et  les  peuples  que  les  Mongols  ont 
subjugués,  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709)  cite,  entre  autres,  Corola 
—  Pour  l'id.,  voir  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  575. 

Var.  de  nom: 

1.  Corola:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709). 

2.  Catora.  Carp  (Ib.  note  1). 

3.  Cofona:  Carp  (Ib). 

4.  Korola:  Carp  (Ib.). 

Coromandel,  Côte  de.  C'est  avec  cette  côte  qu'on  a  identifie 
Maabar. 

Corras  v.  Cur. 

Corsamea  v.  Khorasan. 

Cosam  v.  Cosan. 

Cosan.  Selon  Odor  (Cordicr  p.  434),  c'est  le  nom  de  la  ville 
principale  du  pays  du  Prestre  Jehan  ou  Penthexoire.  Elle  est  assez 
grande.  —  Elle  est  considérée  comme  devant  être  identifiée  au  Tan  duc 
de  Polo  (Cordier  p.  442  note  3,  Y  vie  Cathay  I  p.  146  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Cosan:    Odor  (Cordier  p.  434). 

2.  Casan:    Odor  (Ib.  note  c). 

3.  Chosan:    Odor  (Ib.,  Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XXXVI). 

4.  Cosam:    Odor  (Cordier  p.  434  note  c). 

5.  Cozoan:    Odor  (Ib.). 

6.  Kosan:   Odor  (Ib.). 

7.  Rosan:    Odor  (lb.). 

8.  Thozan:    Odor  (Ib.). 

9.  Tozan:    Odor  (Yule  Cathaj*  I  p.  147). 

Cosmir  v.  Casmir. 

Cossam.  Selon  Odor  (Cordier  p.  434),  province  à  TE.  de  la 
ville  de  Cosan  et  du  pays  du  Prestre  Jehan.  C'est  une  des 
meilleures  et  des  plus  grandes  provinces  du  monde.  Elle  occupe 
une  étendue  telle  qu'il  faut  60  jours  pour  la  traverser  et,  même  dans 
sa   plus    petite   largeur,  50  jours.     Elle  est  extrêmement  peuplée,  et 


165 

les  villes  sont  si  rapprochées  qu'en  quittant  une  ville  on  voit  déjà 
les  portes  d'une  autre.  La  capitale  a  le  même  nom  que  la  province. 
—  Mand  [Hall  pp.  306,  307)  dit  que,  dans  le  voisinage  du  pays  du 
Prestre  John,  se  trouve  Casson,  île  qu'il  faut  60  jours  pour  la 
traverser  dans  sa  longueur  et  50  pour  la  traverser  dans  sa  largeur. 
C'est  la  meilleure  île  et  le  royaume  le  plus  riche  du  monde.  L'île  est 
très  peuplée  et  tellement  remplie  de  villes,  qu'en  en  quittant  une,  on  en 
voit  tout  de  suite  une  autre  devant  soi.  —  Concernant  l'id.  de  Cossam, 
différentes  opinions  ont  été  proposées.  Yule  (Cathay  I  p.  148  note  1)  veut 
(identifier  avec  Quengianfu  de  Polo  et  avec  Hsi-ngan  d'aujourd'hui 
et  le  pays  d'alentour;  selon  lui,  la  province  Cossam  renfermerait  les 
provinces  Schansi,  Schensi  et  une  partie  de  Szetschwan  qui, 
à  l'cpoque  antérieure  à  1285,  ne  formaient  qu'une  province  avec 
Hsi-ngan  pour  capitale.  Cordier  (p.  445  note  5),  au  contraire,  veut 
identifier  Cossam  avec  la  province  Kansu  de  nos  jours  et  sa 
capitale  Kan-tschou,  c'est  à  dire  la  même  que  Tangut  et  sa 
capitale  Campicion  de  Polo. 

Var.  de  nom: 

1.  Cossam:    Odor  (Cordier  p.  434  et  Ib.  note  j). 

2.  Camsan:    Odor  (Ib.  note  g). 

3.  Canaan:    Odor  (Ib). 

4.  Casan:    Odor  (lb.  et  Yule  Cathay  II  App.  1  p.  XXXVI). 

5.  Cassant:    Odor  (Cordier  p.  434). 
ti.  Cassan:    Odor  (lb.  note  g). 

Mand  (Lorenz  p.  197  note  7). 

7.  Casson:    Mand  (Hall  p.  306). 

H.  Caszam:    Mand  i  Lorenz  p.  197  note  7). 

9.  Chansl:    Odor  [Cordier  p.  434  note  g). 

10.  Chassa:    Odor  (Ib.). 

11.  Chosan:    Odor  (lb.). 

12.  Consan:    Odor  (Ib.). 

13.  Kanssn:   Odor  (lb.  et  Yule  Cathay  I  p.  148). 
1t.  Kasan:    Odor  (Cordier  p.  434  note  g). 

15.     Kassan:     Mand  (Lorenz  p.  197). 

Costazz.  Sur  la  Cakte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé 
sur  la  cote  ouest  de  la  mer  Caspienne,  tout  près  de  Maumetavar. 

Cotab.     Nom  de  Caucasus  Mons. 

Cotaba.  Sur  la  Carte  Cat  (Xotices  p.  128),  endroit  situé  à 
l'angle  N.O.  de  la  mer  Caspienne,  entre  Mondasi  au  X.-E.  et 
Fabinagi  au  S.-O. 

Cotam  v.  Cotan. 


166 

Cotan.  Polo  (Pauihier  I  pp.  143,  144)  dit  qu'en  partant,  après 
avoir  quitté  Carcan,  il  arriva  à  la  province  Cotan.  Elle  est  dé- 
peinte comme  riche  et  fertile  et  produisant  beaucoup  de  coton.  Le 
pays  est  rempli  de  jardins.  Les  habitants,  qui  sont  Mahométans, 
vivent  du  commerce  et  de  l'industrie  et  sont  très  mauvais  soldats. 
La  province  a  une  étendue  telle  qu'il  faut  8  jours  pour  la  traverser. 
Sa  capitale  s'appelle  aussi  Cotan.  —  C'est  probablement  la  même 
ville  qu'on  trouve  sur  la  Carte  Cat  sous  le  nom  de  Cotam  (Notice 
p.  126).  Elle  est  située  au  centre  de  l'Asie,  un  peu  au  N.  de  Bada- 
lech.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  dans  l'Asie  Centrale,  près 
de  Charnu  I  et  Lop,  se  trouve  «P.  Go  t  h  an»,  province  qui  probable* 
ment  est  le  Cotan  de  Polo.  —  Id.  avec  Khotan  d'aujourd'hui 
(Pauthier  I  p.  143  note  1,  Yule  Polo  I  p.  174  note  2).  Dans  Notices 
(p.  126),  Cotam  de  la  Carte  Cat  a  bien  été  identifié  avec  Ko kan, 
mais  nous  croyons  plutôt  que  le  Cotam  de  cette  carte  doit  être  identifié 
avec  Cotan  de  Polo. 

Var.  de  nom: 

1.  Cotan:    Polo  (Pauthier  I  p.  143,  Sordensk,  Ram,   Yule  Polo  I  p.  173'. 

2.  Cotam:    Polo  {Gryn). 

Carte  Cat  (Xotices  p.  126). 

3.  Cotanl:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

4.  Cothan:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

5.  Qothan:    Mauro  (Fisch-Ong  XV,  la  carte  de  Zurla). 

Cotani  v.  Cotan* 

Cotar.    Nom  de  Caucasus  Mons. 

Cothan  v.  Cotan. 

Cotoniare.  Plin  (HisL  Nat.  VI,  105)  dit:  «regio  autem  ex 
qua  piper  monoxylis  lintribus  Becaren  convehunt,  vocatur  Cotto- 
nara».  —  Ptol  (Miller  IV  p.  34)  parle  d'un  port  de  l'Inde  qui 
s'appelle  Cottiara.  —  Sol  (p.  203)  dit  à  propos  des  ports  indiens: 
«deinde  per  diversos  portus  Cottonare  pervenitur,  ad  quam  mo- 
noxylis lyntribus  piper  convehunt».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller 
IV  p.  34),  sur  la  côte  de  PInde  est  située  une  ville  qui  s'appelle 
«Cotoniare  portus».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  50),  dans  l'Inde  se 
trouve  «Cotunare  portus,  ubi  Arabes  et  Egyptii  ab  Indis  piper 
omnibus  gentibus  advehendum  suscipiunt».  —  Miller  (IV  p.  34)  a 
proposé  d'identifier  Cotoniare  avec  la  ville  de  Cochin  de  nos  jours. 

Var.  de  nom: 

1.  Cotoniare:    Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  34  . 

2.  Cottiara:    Ptol  (Miller  IV  p.  34). 


167 

3.  Cottonara:    Plim  (Hist  Nat.  VI,  105). 

4.  Cottonare:   Sol  (p.  203). 

5.  Cotunare:   Ebst  {Miller  V  p.  50). 
Cotte  v.  Kota. 

Cottiara  v.  Coton  iare. 

Cottonara  v.       » 

Cottonare  v.       » 

Cotunare  v.        > 

Coulam  v.  Coilun. 

Cou  la  m.    Nom  de  Quilon. 

Coulao  v.  Coilun. 

Coxinam.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  ville  située  près 
de  la  côte  sud  de  la  mer  Caspienne,  à  10.  de  Sadanja  et  à  TE. 
de  Renchu. 

Var.  de  nom: 

J.    Coxinam:    Carte  Cat  (carte  de  Notices  p.  118,  Ruge  p.  78). 

2.    Caxlnaro:    Carte  Cat  (Notices  p.  127). 

Coyandi  v.  Cayandi. 

Coyganguy  v.  Coguiganguy. 

Coylan  v.  Coilun. 

Coylum  v.     » 

Cozoan  v.  Cosan. 

Cranganore.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Sing'uyli. 

Creman  v.  Caïman ia. 

Cremania  v.      » 

Cremesor.  Pays  mentionné  par  Polo  (Pauthier  I  p.  60),  qui 
dit  qu'il  a  de  grandes  relations  commerciales  avec  le  Ta  v  ris.  — 
Id.  avec  Germesir,  c'est  à  dire  avec  le  pays  situé  sur  la  côte 
chaude  du  golfe  Persique  depuis  l'embouchure  de  l'Euphrate  et 
du  Tigre  jusqu'à  Laristan  et  Hormus  (Ib.  note  4,  Yule  Polo  I  p. 
71  note  2). 

Var.  de  nom: 

1      Cremesor:    Polo  (Pauthier  I  p.  60,  Yule  Polo  I  p.  70). 

2.     Cromosor:    Polo  (Pauthier  I  p.  60  note  4). 

Cremi.  Sur  la  Caiite  Cat  (Notices  p.  123),  ville  de  Perse, 
entre  Marga  au  N.  et  Cade  au  S.  —  Elle  a  été  identifiée  avec 
Chorremabad  dans  le  Luristan  (Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Croml:    Carte  Cat  (Notices  p    123). 

2.  Broml:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 


168 

Cremis.     Sur   la   Carte   Cat   (Notices  p.  129),  endroit  situe  a 
l'embouchure  du  Volga. 

Cremosor  v.  Cremesor. 

Crerman  v.  Carmania. 

Crisa  v.  Chryse. 

Crise  v. 

Criselida.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  île  au  déboucla 
de  la  mer  Caspienne  dans  l'océan  Septentrional.  —  Klle  a» 
trouve  aussi  chez  Ebst  (Miller  V  p.  35). 

Crispées  Montaignes.    Nom  de  Caspii  Montes. 

Cristoas.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  69)  parle  de  Chrysobora. 
ville  située  près  du  Gange.  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV 
p.  34),  dans  l'Inde  se  trouve  une  ville  qui  s'appelle  «Cristoas 
civitast.  —  La  ville  est,  paraît-il,  également,  mentionnée  par  Ohosils 
(Miller  Ib). 

Var.  de  nom: 

1.  Cristoas:    Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34). 

2.  Chrysobora:  Plin  {Hist.  Nat.  VI,  69). 

Crit  v.  Mecrit. 

Crit  et  Merkit  v.   Mecrit. 

Critoli.  Chez  Macro  (Zurla  p.  49),  une  des  petites  îles  au  S. 
de  Giava  major. 

Crocodilus  v.  Cokodrilles. 

Croucasis.    Nom  de  Caucasus  M  on  s. 

Crues  v.  Hormos. 

Crynes  v.       » 

Ctesiphon.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Ycusia. 

Cubene.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé  à 
l'angle  N.-O.  de  la  mer  Caspienne,  entre  Terchi  au  S.  et  Fabi- 
nagi  au  N. 

Cucim  v.  Cuncun. 

Cucuy  v.  Cuguy. 

Cugin.  Sur  Ja  Cartk  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  7Si,  ville 
du  Catayo,  au  N.  de  Fugui.  —  Klle  a  été  identifiée  avec  Kou- 
tchou  (Notices  Ib.).  On  se  demande  si  K ou t chou  ne  peut  pas 
être  identifié  avec  la  ville  de  Koua-tcheou,  indiquée  sur  la  carte  de 
UAnville  et  qui  est  située  sur  le  Jang-tsze-kiang  dans  le  Kiang-su 
en  face  de  Tschingkiang.     Cfr.  Cuguy. 


169 

Cugui  y.  Ciuguy. 

Cuguy.  Dépeint  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  479—82)  nomme 
une  petite  ville  près  de  Qui  an.  La  ville  est  pourtant  importante, 
car  on  en  exporte  à  Cambaluc  de  grandes  quantités  de  grain  et 
de  riz.  De  cette  ville  vient  le  Grand  Canal,  qui  unit  Qui  an  à 
Cambaluc.  Dans  le  fleuve  en  face  de  la  ville  se  trouve  une  île 
où  il  y  a  un  couvent,  qui  possède  plus  de  200  moines.  Sur  l'autre 
côté  du  fleuve  est  située  la  ville  de  Chingianf  u.  —  Id.  avec  Koua- 
tcbeou  sur  le  Jang-tsze  kiang  dans  le  Kiang-su  en  face  de 
Tsching-kiang  (Pauthier  II  p.  479  note  1,  Yule  Polo  II  p.  137 
note  1).  La  ville  est  indiquée  sur  la  carte  de  D'AnnUe.  —  Peut-être, 
Cuguy  pourrait-il  être  identifié  avec  Cugin  sur  la  Carte  Cat? 

Var.  de  nom: 

1.  Cuguy:     Polo  (Pauthier  M  p.  479). 

2.  Ca!gui:     Polo  (Gryn). 

3.  CaJJu:     Polo  (Yule  Polo  II  p.  13K). 

4.  Cayngui*    Polo  (Ram). 

5      Cucuy:     Polo  (Pauthier  II  p.  4H1,  Xordensk). 

Cuguy  v.  Cuigiu. 

Çugvl.  Chez  Màvro  (Fisch-Ong  XV,  Rugc  p.  80),  endroit  ou 
pays  au  centre  de  l'Asie,  dans  le  voisinage  de  Tenduch.  —  Il 
semble  que  Çugvl  doive  être  une  des  provinces  du  désert  de  Lop 
tZurla  p.  34). 

Var.  de  nom: 

1.  Çugvl:     Mai:ro  [Fiseh-Ong  XV,  linge  p.  HO). 

2.  Zugul:     Mauro  (Zurla  p.  M). 

Cui.  Chez  Med  (Finch  Samml.  p.  183),  ville  de  l'intérieur  de 
l'Asie.     Fisch  (Ib.)  croit  qu'elle  peut  être  identifiée  avec  Chulm. 

Cuigiu.  X  TE.  de  Tholoman  se  trouve,  selon  Polo  (Pauthkr 
II  pp.  432  sqq  ,  Yule  Polo  II  pp.  88  sqq.),  la  province  Cuigiu.  Elle  est 
très  grande,  remplie  de  grandes  villes,  parmi  lesquelles  Fungul. 
Les  habitants  vivent  du  commerce  et  de  l'industrie.  Le  pays  abonde 
en  lions.  —  Id.  avec  la  province  de  Kwei-tschou  d'aujourd'hui 
Pauthier  Ib.  note  1,  Yule  Ib.  p.  89  note  1).  —  Cfr.  la  carte  Yule 
Ib.  p.  92. 

Var.  de  nom: 

1.  Cuigiu:     Polo  [Pauthier  II  p.  4.'52). 

2.  Caguy:     Polo  (ll>.  note  a). 

3.  Canguy:     Polo  (lb.). 


170 

4.  Cingul:     Polo  (Gryn). 

5.  Cuguy:     Polo  (Pauthier  II  p.  432,  Nordcntk). 

6.  Cuiju      Polo  (Yule  Polo  II  p.  88). 

7.  Cuyguy:     Polq  (Pauthier  II  p.  436). 

8.  Enguy:     Polo  (Ib.  note  y). 

9.  Olngui:     Polo  (Ram). 
Cuiju  v.  Cuigiu. 
Cuju  v.  Ciuguy. 
Cumanesca  (lingua)  v.  Comania. 
Cumania  v.  > 
Cumat  v.  Tumat. 

Cunat.  Selon  H  et  (Cap.  16),  c'était  le  nom  d'une  des  sept 
nations  des  Mongols. 

Cunchi  v.  Cuncun. 

Cunchin  v.      » 

Cuncun.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  363—64),  province  de 
Cathay,  à  l'O.  de  Quengianf  u,  d'où  il  faut  3  jours  pour  s'y  rendre. 
Le  pays  est  dépeint,  comme  très  montagneux,  et  les  habitants  vivent 
pour  la  plupart  d'agriculture  et  de  chasse.  La  province  a  une  éten- 
due telle  qu'il  faut  20  jours  pour  la  traverser.  —  Id.  avec  Han- 
tschung  d'aujourd'hui  et  le  pays  d'alentour  (Pauthier  II  p.  363 
note  1,  Yule  Polo  II  p.  18  note  1).  La  ville  est  située  dans  le  sud 
du  Schensi,  au  S.-O.  de  Hsi-ngan. 

Var.  de  nom: 

1.  Cuncun:     Polo  (Pauthier  II  p.  363,  Yule  Polo  II  p.  17). 

2.  Cucim      Polo  (Sordensk). 

3.  Cunchi:     Polo  {Gryn). 

4.  Cunchin:     Polo  (Ram). 

Cundinfu.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  440—44),  il  faut  6 
jours  en  allant  de  Cinangli  vers  le  sud,  pour  arriver  à  la  grande 
et  puissante  ville  de  commerce  de  Cundinfu,  ou  Tadinfu,  comme 
on  doit  l'appeler  selon  la  meilleure  leçon.  La  ville  pratique  surtout 
l'industrie  de  la  soie.  —  Id.  avec  la  ville  de  Jentschou  d'aujourd'hui 
dans  le  Schan-t ung  (Pauthier  II  p.  440  note  1,  cfr.  Yule  Polo  II  p. 
99  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Cundinfu:     Polo  (Pauthier  II  p.  440). 

2.  Tadinfu:     Polo  (Gryn,  Yule  Polo  II  p.  97). 

3.  Tandinfu:     Polo  (Sordensk). 
4      Tudinfu:     Polo  (Ram). 


171 

Cuntas  v.  Tauriz. 

Cur.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  39)  parle  du  Cyrus,  fleuve  qui 
sert  de  limite  entre  Armenia  et  Hiberia.  —  Sol  (p.  93)  nomme  le 
Cyrus  aussi  comme  servant  de  limite  entre  Armenia  et  Hiberia. — 
Ribr  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV  p.  383)  parle  du  fleuve  Cur,  qui  coule 
à  travers  la  plaine  de  Moan.  —  Clav  (Markh  p.  80)  parle  du  fleuve 
Corras,  qui  traverse  toute  l'Arménie.  —  Schilt  (Nùrrib  Cap.  56) 
dit  que  le  fleuve  Cbur  coule  à  travers  une  plaine  appelée  K ara wag. 
Il  dit  que  ce  fleuve  est  aussi  appelé  Tigris,  ce  qui  naturellement 
repose  sur  une  confusion.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  10),  le  Cyrus  forme  un  affluent  de  TE.  du  Volga 
et  il  se  trouve  alors  au  N.  de  la  mer  Caspienne.  —  Chez  Mauho 
Ruge  p.  80),  le  fleuve  Cur  tombe  dans  la  mer  Caspienne  sur  la 
côte  sud.  Sur  la  carte,  le  fleuve  forme  un  delta,  qui  s'appelle  Ma- 
mutava  (Zurla  p.  46).  —  Id.  avec  le  fleuve  Kur  (Markh  p.  80 
note  1,  Tel]  p.  234  Cap.  62  note  1,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p. 
3si,  Zurla  p.  46). 

Var.  de  nom: 

1.  Cor:     Ribr  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV  p.  383). 

Mal  ho  (Ruge  p.  80). 

2.  Chur      Schilt  (Sùrnb  Cap.  56,  Tclf  p.  86). 

3.  C orras:     Clav  (Markh  p.  80). 

4.  Cyrus  :     Plin  (Hist.  Nat.  VI,  39). 

Sol  (p.  93). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

Curdistam  v.  Curdistan. 

Curdistan.  Polo  (Pauthier  I  p.  65)  mentionne  Curdistan 
comme  le  second  parmi  les  huit  royaumes  de  la  Perse.  11  dit  qu'il 
est  situé  vers  le  Midi.  —  Clav  {Markh  p.  95),  décrivant  Sultan ieh, 
dit  que  la  ville  à  droite  est  entourée  de  montagnes,  derrière  lesquel- 
les ?e  trouve  le  Koordistan,  pays  très  montagneux.  X  en  juger 
par  l'ensemble,  «à  droite»  veut  dire  vers  le  Midi,  car  du  côté 
opposé,  «à  gauche»,  se  trouve  Gheelan.  —  Schilt  (Xùrnb  Cap. 
2s i  parle  de  Churt,  pays  dont  la  capitale  s'appelle  Bastan.  — 
Matho  (Zurla  p.  44)  indique  le  Curdistan  comme  le  troisième  dans 
1Y  numération  des  huit  royaumes  de  la  Perse.  Les  Curdistani, 
ses  habitants,  sont  dépeints  dans  une  autre  légende  comme  très 
cruels  et  très  dangereux.  —  Id.  avec  le  Kurdistan  (Yule  Polo  I 
p.  KO  note  1,    Tel)  p.  31  note  1).    Concernant  l'id.  du  Curdistan 


172 

de  Polo,   Pauthier  (I  p.  66  note  2)  croit  qu'il  n'est  pas  à  identifier 
avec  le  Kurdistan,  mais  bien  avec  le  Chusistan  d'aujourd'hui. 

—  Cfr.  Corduts  et  Curti. 

Var.  de  nom: 

1.  Cordlstaa:     Polo  \I\iulhier  I  p.  65,  Yale  Polo  I  p.  79 1. 

Macro  'Xurla  p.  44 1. 

2.  Chnrt      Schilt  tSûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  43». 

3.  Chartes:     Schilt  iTetf  p.  31). 

4.  Curtftetftfli       Polo  iPùulhier  I  p.  65  note  bi.  | 

5.  Etaftea:     Schilt  <\ûrn&  Cap.  21  ■. 

6.  KoorrfistM:     Clav   (JfarJr/t  p.  i>5'. 

Curdistani.  Cfr.  Curdistan. 

Curgi.  Xorn  de  Ceorgia. 

Curmosa  v.  Hormos. 

Curti.  Hic  -p.  123»  dit  que  quand  on  part  de  Thaurisîum 
et  que  l'on  va  vers  le  .sud,  on  arrive  chez  un  peuple  cruel  et  de 
grande    taille,    du   nom  de  CurtL     Leur  pays  est  très  montagneux. 

—  Id.   avec   le*   Kourdes  iMurray  Disc,  and  Travels  in  Asia  I  p. 
201).    Cfr.  Curdistan,  S 

Cusacana.  Selon  Cliv  (Markh  p.  87\  ville  autrefois  grande. 
maintenant  détruite,  sur  la  route  de  Khoi  à  Tabreez.  Clav  y 
passa  en  partant. 

Cutch.  C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  le  Quesivocuran 
de  Polo. 

Cuyguy  v.  Cuigiu. 

Cvcirat  v.  Gazurat. 

Cvagannor.  Polo  (Pauthier  I  pp.  221—23)  parle  dune  ville 
de  ce  nom;  il  faut  3  jours  pour  y  aller  en  partant  d'Ydifir. 
Dans  cette  ville,  le  grand  Khaan  possède  un  palais  où  il  demeure 
très  volontiers,  car  dans  les  environs  il  y  a  quantité  d'oiseaux  et  de 
gibier.  Polo  montre  particulièrement  qu'il  y  a  cinq  espèces  diffé- 
rentes de  grues,  parmi  lesquelles  il  en  est  de  remarquables  par  leur* 
très  belles  couleurs.  —  Sur  la  Cartk  Cat  iXoticcs  p.  134),  au  centie 
de  l'Asie,  dans  le  voisinage  de  Chiancha,  de  Tanduch  et  de 
Zazabor,  est  située  la  ville  de  Ciagamor.  —  Chez  Maiho  7,uy\>\ 
pp.  35,  36),  dans  le  voisinage  didiful,  se  trouve  un  endroit  qui 
s'appelle  Zaganaor,  à  côté  duquel  on  lit  la  légende  suivante  ilb» 
«Ici  il  y  a  des  grurs  de  cinq  couleurs».  —  Touchant  l'id.  de  cet 
endroit,  on  croit  qu'il  a  eu  sa  place  en  dehors  de  la  grande  muraille. 


173 

un  peu  au  N.  de  Kalgan,  donc  sur  le  versant  sud  des  montagnes 
de  Chingan  (Pauthier  I  p.  221  note  7,  Yule  Polo  I  p.  261  note  2). 
Ynk  croit  encore  que  Cyagannor  est  identifiable  avec  Tchahan 
dp  la  carte  de  D'Anville,  endroit  qui  se  trouve  justement  sur  le  ver- 
sant sud  des  montagnes  de  Chingan.    Cfr.  Notices  p.  134. 

Var.  de  nom: 

1.  Cyagannor:     Polo  (Pauthier  1  p.  221). 

2.  Chagan  Nor:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  260). 
.1.     Ciagamor:     Carte  Cat  (Notices  p.  134). 

4.  Claganor:     Cahte  Cat  (Ruge  p.  78). 

5.  Clangmnor.     Polo  (Ram). 

6.  Clanlgalnorum  :     Polo  [Grgn). 

7.  Stasamor:     Polo  (Pauthier  I  p.  221  note  pp). 
S.  Syagannor:     Polo  (Sordensk). 

D.     Zaganaor:     Mauiio  (Zurla  p.  35). 

Cyamba.  Polo  (Pauthier  II  pp.  552—58)  dit  qu'à  une  distance 
de  1500  milles  au  S.-O.  de  Caiton  se  trouve  Cyamba,  pays  extra- 
nrdmairement  riche.  Polo  s'attache  particulièrement  à  montrer  son 
abondance  en  aloès  et  en  éléphants.  Aussi  le  roi  du  pays  donne-t-il 
chaque  année  20  éléphants  en  tribut  au  Grand  Khaan.  Polo  expli- 
que comment  et  quand  le  pays  fut  obligé  de  payer  les  impôts  au 
iirand  Khaan.  Dans  ce  pays  nulle  femme  n'est  autorisée  à  se  ma- 
rier avant  que  le  roi  ait  vu  si  elle  lui  plaît  ou  non.  Dans  ce  der- 
r:.er  cas  seulement,  elle  peut  se  marier,  mais  dans  le  premier,  il  la 
sarde.  Polo  raconte  que,  quand  il  était  dans  ce  pays,  le  roi  n'avait 
pa«  moins  de  326  enfants.  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  54,  55) 
donne  le  nom  de  Cbopa  (cfr.  Yule  Jord  p.  39  note  2)  ou  de 
r.hampa  à  un  des  12  royaumes  de  l'India  major;  les  habitants 
s'y  servent  d'éléphants  au  lieu  d'ânes  et  de  chameaux.  —  Odor 
i<»nlier  pp.  187,  188)  dit  que  près  de  l'ile  de  Natem  est  situé  le 
royaume  de  Campe  qui  est  un  pays  extrêmement  riche.  Quand  Odor 
y  .'tait,  le  roi  avait  plus  de  200  enfants  (selon  une  autre  édition  |Ib. 
note  c ,  plus  de  300).  Il  possédait  14,000  éléphants.  Il  se  voit  une 
di'ise  merveilleuse  dans  ce  pays;  les  poissons  des  parages  environ- 
nants arrivent  â  si  grands  Ilots  vers  la  côte  que  la  mer  semble 
riï»tre  formée  que  de  poissons.  Chaque  espèce  de  poissons  forme 
un  groupe  compact  et  reste  droit  à  la  rive  pendant  3  jours.  Alors,  les 
habitants  peuvent  prendre  autant  de  poissons  qu'ils  en  veulent.  Kt 
<|uaod    une   espèce   de    poissons   a   quitte  la  rive,  il  en  arrive  une 


174 

autre.  Mais  chaque  espèce  ne  vient  pas  plus  d'une  fois  par  an. 
Quand  on  demande  aux  habitants  pourquoi  les  poissons  font  ainsi, 
ils  répondent  que  les  poissons  veulent,  de  cette  manière,  rendre 
hommage  au  roi  du  pays.  —  Mand  (Hall  pp.  190—94)  dit  qu'en 
partant  de  Pathen  on  arrive  à  Calonak,  une  autre  île,  qui  est 
dépeinte  tout  à  fait  comme  Campe  chez  Odok.  Il  ajoute  pour- 
tant qu'on  élève  des  forteresses  de  bois  sur  le  dos  des  éléphants 
pour  les  employer  dans  la  guerre.  (Cfr.  Bov  p.  88).  —  Sur  la  Cartk 
Cat  (Notices  p.  136),  en  face  de  l'île  d'Iana,  sur  le  continent,  se 
trouve  Janpa,  qu'on  peut  sans  doute  rapporter  àCyamba.  —  Covu 
(Major  p.  17),  à  son  retour  de  Java,  alla  à  Campaa,  pays  qui, entre 
autres  richesses,  abonde  en  aloès.  —  Chez  Mauro  (Fisck-Ong  XV  \ 
près  du  Sinus  Gangeticus  se  trouve  un  pays  appelé  Campa  ou 
Zampa.  On  retrouve  ce  nom  aussi  dans  l'île  de  Taprobana  ou 
de  Siometra;  c'est  une  ville  sur  la  côte  ouest  de  l'île  qui  porte 
le  nom  de  Zampa  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  50).  Cette  dernière  ville 
existe-t-clle  véritablement,  ou  faut-il  en  rapporter  le  nom  au  pays  de 
Zampa,  c'est  ce  qu'il  est  difficile  d'établir  avec  certitude.  La  der- 
nière hypothèse  est  très  plausible,  car  souvent  il  arrive  chez  Mairo 
que  le  même  nom,  ou  deux  noms  analogues,  semblent  se  rapporter 
à  deux  endroits  différents,  alors  qu'en  réalité  il  n'y  a  là  qu'une  erreur 
de  l'auteur,  qui  a  présenté  deux  fois  sur  sa  carte  le  même  endroit. 
—  Id.  soit  avec  la  Cochinchine  en  général,  soit  avec  cette  partie 
sud  de  Cochinchine,  qui  s'appelle  Binj-thuan.  L'endroit  a  aussi 
été  id.  avec  la  côte  du  Kambodja  ou  Cambodge  (Paiithier  H  p. 
552  note  1,  Yule  Polo  II  p.  213  note  1,  Yule  Jord  p.  37  note  3, 
Cordier  p.  188  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  95  note  1,  Zurla  p.  123i. 

Var.  de  nom: 

1.  Cyamba:  Polo  (Pauthier  II  p.  552). 

2.  Calamoch:  Mand  (Lorenz  p.  101  note  52). 

3.  Calanoch:  Mand  (Id.). 

4.  Calonak:  Mand  {Hall  p.  190). 

5.  Campa:  Odor  (Cordier  p.  187  note  b,  Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XIX  . 
6  Campa:  Mai:ro  (Fisch-Ong  XV,  Rugt  p.  80). 

7.  Campaa:  Conti  (liant  p.  341). 

8.  Campe:  Odor  (Cordier  p.  187). 

9.  Canpa:  Odor  :lb.  note  b). 

10.  Capa    Odor  (Ib.l 

11.  Carpa:  Odor  (Ib.). 

12.  Chamba:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  212). 


175 

13.  Champs  :  Jord  (Soc.  Giogr.  Paris  IV  p.  54). 

Macro  (Zurla  p.  123). 

14.  Chopa:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55). 

15.  Clampa:  Conti  (Major  p.  17). 

16.  Janpa:  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78). 

17.  Kalanot:  Mand  (Lorenz  p.  101  note  52). 

18.  Kalanot  h:  Mand  (Lortnz  p.  101). 

19.  Sauf:  Nom  arabe  (Cordier  p.  188  note  1,  Yule  Polo  II  p.  213  note  1). 

20.  Senf  :  Nom  arabe  (Cordier  p.  188  note  1). 

21.  Zampa:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  95). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  50,  la  carte  de  Zurla). 

22.  Zapa:  Odor  {Cordier  p.  187  note  b). 

23.  Ziampa:  Mauro  (Zurla  p.  123). 

Cyandu  v.  Ciandu. 

Cyclopes  v.  Arimaspi. 

Cyn  v.  Cataia. 

Cynamolgi  v.  Cynocephali. 

Cynaphilorum  v.     » 

Cyncilim  v.  Singuyli. 

Cyngilin  v.  » 

Cynkalan  v.  Tesculan. 

Cynkali  v.  Singuyli. 

Cynocéphales  v.  Cynocephali. 

Cynocephali.  Ktesias  (Lôwenberg  Gesch.  d.  geogr.  Entdeck.  I 
p.  68)  dit  qu'autour  du  Gange  demeurait  un  peuple  qui  avait  des 
têtes  de  cbien  et  des  queues.  Ils  ne  pouvaient  pas  parler,  mais 
aboyaient  comme  le  chien.  Les  étrangers  ne  les  comprenaient  pas, 
mais  ils  se  comprenaient  entre  eux.  Ktesias  (Ib.)  parle  aussi  d'un 
autre  peuple  (appelé  Cynomolgi)  qui  vit  de  lait  de  chien.  —  Plin 
parle  tant  des  Cynocephali,  «simiarum  gênera»  {Hist.  Xat.  VIII, 
216)  que,  d'un  autre  côté,  aussi  (Ib.  VII,  23)  d'une  espèce  d'hommes  à 
tries  de  chien,  race  qui,  à  un  autre  endroit  (Ib.  VI,  195),  sont  appelés 
«Cynamolgi  caninis  capitibus».  —  Sol  parle,  d'une  part  (p.  128), 
des  Cynocephali,  desquels  il  dit:  «et  ipsi  sunt  e  numéro  simiarum*; 
on  les  rencontre  très  souvent  dans  l'Ethiopie;  d'autre  part,  il  dit  (p. 
131)  des  Cynomolgi:  «Aiunt  habere  caninos  rictus  et  prominula  ora». 
-  Isid  dans  Etymol  parle  aussi  à  deux  reprises  des  Cynocephali. 
Dans  Lib.  XII  Cap.  2,  qui  a  pour  rubrique  «De  bestiis»,  il  dit  (32): 
«Cynocephali   et   ipsi   similes   simiis,   sed  facie  ad  modum  canis, 


176 

unde  et  nuncupati».  11  dit  encore  dans  Lib.  XI  Cap.  3,  «De  portentis» 
(15):  «Cynocephali  appellantur,  eo  quod  canina  capita  habeant, 
qtrosque  ipsi  latratus  magis  bestias,  quam  homines  confitentur.  Hi  in 
India  nascuntur».  Mais  chez  Isid,  je* ne  trouve  aucune  mention  des 
Cynomolgi.  —  Kir  (p.  180)  dit  qu'au  delà  du  Khatai  il  y  a  un  pays 
où  les  femmes  ont  figure  humaine,  mais  les  hommes  ressemblent  aux 
chiens.  —  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  748)  dit  qu'au  N.  deSamo- 
gedi,  sur  les  côtes  désolées  de  l'Océan,  demeure  un  peuple  qui  a 
des  têtes  de  chien,  mais  à  un  autre  endroit  (p.  657),  il  prétend  que 
ce  sont  seulement  les  hommes  qui  ont  des  tètes  de  chien,  tandis  que 
les  femmes  ont  la  figure  humaine  ordinaire.  Il  donne  sur  le  peuple 
plus  de  détails  à  la  p.  678,  où  il  dit  qu'en  partant  de  Samogedi, 
on  arrive  à  un  pays  «super  Oceanum,  ubi  invenerunt  quaedam  monstra, 
ut  nobis  firmiter  dicebatur,  quae  per  omnia  formam  humanam  habebant, 
sed  pedes  desinebant  in  pedes  bovinos,  et  humanum  caput  babebant 
sed  faciem  babebant  ut  canis;  duo  verba  loquebantur  more  humano 
et  tercio  latrabant  ut  canis,  et  sic  per  intervalla  temporum  latratum 
interponebant,  tamen  ad  mentem  suam  redibant,  et  sic  intelligi  poterat 
quod  dicebant».  —  Polon  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  776)  dit  qu'au  delà 
des  Bascardi  demeuraient  «Cynocéphales  caput  caninum  haben- 
tes».  —  Chez  Hald  (Miller  IV  p.  18),  dans  le  nord  de  l'Europe  ou  dans 
le  voisinage  de  la  Scandinavie,  on  trouve  la  légende  suivante:  «la  hoc 
tractu  sunt  Cinocephales».  —  Chez  ëbst  (Miller  V  p.  49),  le  peuple 
est  placé  dans  l'Inde  et  on  lit  la  légende  suivante:  «Cenocefali  eo 
quod  canina  capita  habeant  et  ora,  quibus  est  vestis  pellis  pecudum 
et  vox  lateratus  canum».  —  Polo  (Pauthier  II  pp.  580 — 582)  dit  que 
les  habitants  de  l'île  d'Angamanain  ont  des  têtes  qui  ressemblent 
à  celles  des  chiens.  Ils  sont  très  cruels  et  anthropophages.  (Cfr. 
Yule  Polo  II  p.  251  note  1).  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  57) 
dit,  après  avoir  dépeint  les  îles  de  la  Tertia  India,  parmi  lesquelles 
les  Insulae  feminarum:  «Mullae  alise  sunt  insulae  divers»,  in  quibus 
sunt  homines  caput  canis  habentes,  sed  eorum  dominse  dicuntur  esse 
pulchra».  —  Odor  (Cordier  pp.  201—203)  dit  que  les  habitants  de 
File  de  Vacumeran  ont  tous,  hommes  et  femmes,  des  tètes  de  chien. 
Ils  adorent  le  bœuf  comme  dieu;  c'est  pourquoi  ils  portent  au  front 
une  image  du  bœuf  faite  en  argent  ou  en  or.  Ils  vont  presque  tout 
nus    et   sont  bons  guerriers.     Quand  ils  prennent  un  prisonnier  &  la 


177 

guerre,  ils  lui  demandent  rançon,  mais  s'il  ne  peut  pas  payer,  ils  le 
mangent  sur  le  champ.  (Cfr.  Cordier  p.  208  note  3).  —  Mar  {Y vie 
Catbay  II  pp.  378 — 81)  énumère  tous  les  peuples  singuliers,  qui  existent 
selon  les  traditions,  et,  dans  le  nombre,  il  nomme  aussi  ceux  qui  ont 
des  têtes  de  chien,  mais  il  ajoute  que  pendant  ses  voyages,  il  a  cherché 
en  vain  ces  peuples  singuliers,  mais  n'a  pu  les  trouver,  bien  qu'il 
soit  allé  très  loin.  Du  reste,  il  a  demandé  à  tous  les  hommes  qui 
ont  beaucoup  voyagé  s'ils  n'avaient  pas  vu  de  tels  peuples,  mais  il 
à  toujours  reçu  une  réponse  négative.  Mar  en  tire  une  conséquence 
très  judicieuse  au  jugement  de  la  science  contemporaine,  en  niant  que 
ces  monstres  existent  comme  peuple,  mais  il  avoue,  qu'un  ou  deux 
individus  pourraient  être  des  monstres  et  que  ce  serait  là  la  cause  des 
traditions  relatives  à  des  peuples  monstrueux.  —  Mand  (Hall  pp.  196 — 
198)  dit  que  les  habitants  de  l'île  de  Nacumera  ont,  hommes  et 
femmes,  des  têtes  de  chien  et  sont  appelés  Cynocephali.  Il  les 
dépeint  ensuite  tout  à  fait  comme  Odor  (cfr.  Bov  p.  89).  —  Chez 
Bian  (FischrOng  IX,  Miller  III  p.  145),  dans  l'Afrique  du  S.-O.  se 
trouve  la  légende  suivante:  «Hac  parte  sunt  omines  abent  uultus  en 
los  canist,  laquelle  fait  allusion  à  Cynocephali.  —  Chez  Walsp 
(Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Miller  III  pp.  147,  148),  on 
retrouve  le  peuple  à  deux  endroits,  soit  dans  l'Asie  du  N.-E.,  sur 
la  côte  de  tMare  occeanum  septentrionale»  et  dans  le  voisi- 
nage des  peuples  «Gog  et  Magog»,  des  cAndropophagi»  etc.,  car 
on  y  lit  la  légende  suivante:  cCjenophali  habent  capita  canum», 
soit  aussi,  comme  chez  Bian,  dans  l'Afrique  du  S.-O.,  dans  la- 
quelle on  lit  la  légende  suivante:  «Hy  habent  canum  capita».  —  Il 
est  ainsi  toute  une  masse  d'auteurs  et  de  cartographes  qui  se  sont 
occupés  de  ce  peuple  fabuleux.  Tous  leurs  récits  ont  un  trait  commun, 
c'est  que  le  peuple  en  question  a  des  têtes  de  chien,  mais  pour  le 
reste,  les  récits  se  séparent,  particulièrement  à  l'égard  de  la  place  où 
se  trouve  ce  peuple  fabuleux.  Au  commencement,  Ktesias  le  situe 
dans  Pin  de,  mais  de  bonne  heure  déjà  le  peuple  fut  placé  dans 
l'Afrique  ou,  pour  mieux  préciser,  dans  l'Ethiopie,  comme  chez 
Pus  et  Sol  et  plus  tard  chez  Bian  et  Walsp.  C'est  sur  l'océan 
Septentrional,  soit  dans  l'Europe  du  nord,  soit  dans  l'Asie  du 
nord,  qu'on  retrouve  le  peuple  chez  Carp,  Polon,  Hald  et  Walsp  ; 
également  chez  Kir,  qui  le  place  au  delà  du  Khatai.    Le  peuple  est 

12 


178 

placé  dans  l'Inde,  sa  première  place,  par  Ktesias,  par  Isid  et  Ebst. 
Chez  Polo,  Jord,  Odor  et  Mand,  il  est  situé  aux  fies  qui  environnent 
l'Inde.  Mar  explique  enfin  qu'il  a  cherché  ce  peuple,  mais  n'a  pu 
le  trouver;  il  doute  même  de  son  existence  comme  peuple.  —  Chez 
quelques-uns  des  auteurs,  on  ne  donne  pas  au  peuple  un  nom 
particulier,  mais  on  se  borne  à  le  dépeindre,  comme  chez  Kir,  Polo, 
Jord,  Odor,  Mar,  Bian  et  Walsp. 

Var.  de  nom: 

1.  Cynocephali:  Plin  (Hist  Nat  VIII,  216). 

Sol  (p.  128). 

Isid  (Etgmol  XII,  2,  32,  XI,  3,  lô). 

Mand  (Hall  p.  196). 

2.  Cenocefall:  Ebst  (Miller  V  p.  49). 

3.  Cenocephall:  Walsp  (Miller  III  p.  147). 

4.  Cenophatl    Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  10). 
ô.    CInocephales:  Hald  (Miller  IV  p.  18). 

6.  Cynamolgl:  Plin  (Hist  Nat.  VI,  195). 

7.  Cynaphllorum  :  Mand  (Lorenz  p.  102  note  1). 

8.  Cynocéphales:  Polon  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  776). 

9.  Cynomolgi:  Sol  (p.  131). 

10.  Cynophali:  Mand  {Lorenz  p.  104  note  25). 

11.  Cynophali]:  Mand  (Ib.). 

12.  Cynophalorum  :  Mand  (Lorenz  p.  102  note  1). 

13.  Cynophaly:  Mand  (Lorenz  p.  104). 

14.  Rlmaphall:  Mand  (Ib.  note  25). 

15.  Smaf alorum  :  Mand  (Lorenz  p.  102). 

16.  Smaff alorum:  Mand  (Ib.  note  1). 

Cynomolgi  v.  Cynocephali. 

Cynophali  v.  > 

Cynophalij  y.  > 

Cynophalorum  v.     » 

Cynophaly  v.  » 

Cyollos  Kagan  v.  Cyollos  Kagon. 

Cyollos  Kagon.  Mar  (Yule  Cathay  II  pp.  338—39)  dit  qu'après 
avoir  quitté  Armalec,  ils  arrivèrent  à  Cyollos  Kagon,  qu'il  explique 
comme  des  collines  de  sable  formées  par  le  vent.  Avant  l'époque 
des  Tatares,  personne  ne  croyait,  dit-il,  que  la  terre  de  l'autre  côte 
de  ce  désert  fût  habitable,  mais  maintenant  on  sait  qu'il  y  a  là  des 
pays  très  riches.  Car  quand  on  y  a  passé,  on  arrive  à  Cambalec. 
—  Ce  pays  est  visiblement  identifiable  avec  le  Gobi  (Ib.  p.  339  note 


179 

1)  ou,  pour  plus  de  précision,  avec  un  endroit  du  Gobi  qui  s'appelle 
en  chinois  Sha-Shan,  au  N.-E.  de  Hami.  Cyollos  Kagon  et  Sha- 
Shan  signifient  en  effet,  tous  les  deux,  dunes. 

Var.  de  nom: 

1.  Cyollos  Kagon:  Mut  (Yule  Cathay  II  pp.  338—39). 

2.  Cyollos  Kagan:  Mar  (Ib.  p.  339  note  1). 
Cyras  y.  Cur. 


Dabo,  Chez  Mauro  (Zurla  p.  50),  ville  de  l'île  de  Siomatra 
ou  de  Taprobana. 

Dache.  Plin  (Hîst.  Nat.  VI,  60)  parle  de  Dahae,  peuple 
scythe.  —  Sol  (p.  83)  mentionne  Dabœ,  peuple  de  la  Scythia 
Asiatica.  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25),  sur  l'Oxus 
fluvius,  nous  trouvons  Dache,  peuple,  dont  il  est  écrit:  cSogdiani 
et  Dache  gentes».  —  Id.  avec  les  Tad  jiks  (Ritier  Erdk.  VII  pp.  668 
sqq.,  721,  Richthofen  China  I  p.  451  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Dache:    Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  25). 

2.  Dali*:    Plin  {Hîst  Xat.  VI,  50). 

Sol  (p.  83). 

Dadin  v.  Dondiin. 

Dagora  Cfr.  Dagrun. 

Dagrun.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  endroit  de  la  Mésopo- 
tamie. —  On  se  demande  s'il  est  à  identifier  avec  le  Dagora, 
affluent  du  Chabur.     Cfr.  Ritter  Erdk.  XI  p.  265. 

Dahae  v.  Dache. 

Dahais  civitas.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34),  ville  de 
la  Perse  ou  de  la  Mésopotamie,  dans  le  voisinage  d'Aretusa 
lacus. 

Datas  v.  Talas. 

Dalay  v.  Talay. 

Daldozen.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126),  endroit  situe 
sur  la  côte  est  de  la  mer  Caspienne,  entre  Ogus  au  N.  et  «flum 
Amo»  au  S. 

Dalep.  Sur  la  Carte  Cat  (Xotices  p.  127),  endroit  situé  sur 
la   côte   sud  de  la  mer  Caspienne,  entre  Gellam  à  TE.  et  Langra 

à  ro. 

Dalida.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  affluent  de 
droite  de  l'Indu  s. 

Dalivar  v.  Alivar. 
Dallj  v.  Delhi. 
Dama  v.  Damna. 


181 

Damgan  v.  Damghan. 

Damghan.  Ville  qui,  selon  Kir  (p.  179),  fut  traversée  par  le 
roi  Hethum  à  son  retour.  Il  semble  qu'elle  se  trouve  près  de 
Bstam.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  ville  de  l'intérieur  de 
la  Perse.  —  Clav  y  passa  à  l'aller  et  au  retour,  et  il  raconte 
dune  part  (Markh  p.  102)  que,  près  de  la  ville,  il  y  avait  deux 
(ours,  bâties  de  têtes  de  «Ta tares  blancs»  qui  avaient  été  tués,  ailleurs 
(1b.  p.  182)  que,  près  de  la  ville,  il  se  trouvait  un  puits,  tel  que, 
quand  on  y  jetait  quelque  chose  de  sale,  il  s'élevait  un  vent  très 
fort  et  très  froid,  qui  ne  cessait  pas  que  le  puits  ne  fût  nettoyé. 
Clav  avait  vu  la  chose  lui-même.  La  ville  était  située  prés  de 
Bostan.  —  Id.  avec  une  ville  qui  porte  encore  aujourd'hui  le 
même  nom:  Damghan.  La  ville  se  trouve  dans  la  partie  ouest 
du  Chorasan,  pas  très  loin  de  Bostam.  Elle  a  aussi  été  identi- 
fiée avec  Hecatompylos,  mentionné  par  Plin  {HisL  Nat.  VI,  113). 
Cfr.  Fisch  Samml.  p.  133,  Markh  p.  102  note  1,  Ritter  Erdk.  VIII  pp. 
463  sqq.,  Wappàus  p.  752. 

Var.  de  nom: 

1.  Damghan:    Kir  (p.  179). 

Clav  {Markh  p.  102). 

2.  Damgaa:   Med  (Fisch.  Samml.  p.  138). 

3.  Hecatompylos;    Plin  (Hist.  Nat.  VI,  113). 

Damiç.  Chez  Mauho  (Ruge  p.  80),  fie  située  en  face  deChanara 
dans  PI  nde. 

Var.  de  nom: 

1.  Damiç:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Damls:    Mauro  (Ruge  Gama,  la  carte). 

Damiens  v.  Amien. 
Damis  v.  Damiç. 

Damna.    Chez  Ptol,  ville  de  la  Serica. 
Var.  de  nom: 

1  Damna:    Ptol. 

2  Dama:    Ptol. 

Damnas.    Chez  Ptol,  peuple  de  la  Serica. 
Var.  de  nom: 

1.  Damnât:    Ptol. 

2.  Daaam:  Ptol. 

Damonela  v.  Demonella. 


182 

Danas.  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  se  trouve  un  fleuve 
cfl.  Danas»  en  Asie.    C'est  probablement  un  affluent  de  «fl.  Ixartes». 

Dandan  v.  Bandan. 

Dandin  v.  Dondiin. 

Dangroian  v.  Angrinan. 

Dannae  v.  Damnas. 

Dardanfu  v.  Sardansu. 

Darzirim  v.  Aretissa. 

Darziz  v.  > 

Darzizi  v.  » 

Daua  v.  Ava. 

Dava  v.      » 

Daxata.  Chez  Ptol,  ville  de  la  Serica.  —  On  la  croit  identi- 
que avec  Sa-tschu  de  nos  jours  (Richtkofen  China  I  p.  490). 

Dayne.  Selon  Mand  (Hall  p.  148),  ville  située  au  pied  de 
l'Ararat. 

Var.  de  nom: 

1.  Dayne:    Mand  {Hall  p.  148). 

2.  Landanle:    Mand  (Lorenz  p.  80  note  21). 

3.  Landants:    Mand  (Ib.). 

4.  Laudanle:    Mand  (Lorenz  p.  80). 

Dayo.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126),  le  golfe  à  l'angle 
sud-est  de  la  mer  Caspienne  s'appelle  «Golf  de  Dayo».  Tout  près 
se  trouve  Deystam.  Dans  Notices  (p.  126),  le  nom  est  lu  comme 
golf  de  Dayo,  mais  sur  la  carte  de  Notices  (p.  118),  il  ne  nous 
semble  pas  écrit  ainsi;  mais  bien  plutôt  comme  «golf  ded»  ou 
«Golf  de  D». 

Debar.  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X),  dans  la  partie  nord  de 
l'Inde  se  trouve  un  lac,  à  propos  duquel  on  lit  la  légende  suivante 
[Fisch  Samml.  p.  191):  «buius  lacus  sunt  aque  ad  potum  amenissime 
et  suaves».  Ce  lac  a  été  identifié  (Fisch  Ib.)  avec  le  lac  de  Debar» 
qui  se  trouve  en  Udaipur,  assez  loin  du  Golf  de  Cambay,  dans 
la  direction  du  N.-N.-E. 

Decapolis.  Chez  Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  28),  à  l'E.  du 
Jourdain,  il  y  a  un  territoire  au  sujet  duquel  la  légende  dit: 
«Decapolis  regio  a  decem  civitatibus  dicta».  —  Mentionné  dans 
M atth.  4,  25. 


183 

Decusa.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  29),  en  Arménie 
se  trouve  Decusa  civitas. 

Ded,  «Golf  ded»?  v.  Dayo. 

Dedalii  montes.  Chez  Hald  (Haverg,  MUler  IV  p.  36),  mon- 
tagnes de  l'Inde,  entre  les  fleuves  Indus  et  Ydaspis.  On  lit  la 
légende  suivante  (Haverg,  Miller  IV  p.  33):  tinter  Dedaleos  montes 
regnum  Cleopatre  regine  que  Alexandrum  suscepit».  —  Pris 
de  l'histoire  d'Alexandre  (Ib.). 

Dehchargan.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Tongano. 

Dehistan.  Pays  avec  lequel  il  faut  peut-être  identifier  Deystam. 

Delatacta.  Selon  Rie  (p.  122),  pays  très  fertile  et  très  beau, 
qui  s'étend  entre  Mogano  et  Thaurisium.  On  y  trouve  des  pierres 
qui  ont  de  l'importance  en  médecine. 

Delhi.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  132),  se  trouve  un  pays 
de  Delhi.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  pp.  123,  124),  est  repré- 
sentée l'image  d'un  empereur  nommé  «lo  rey  Delli»  (v.  la  carte 
dans  Notices  p.  118),  et  tout  à  côté  on  peut  lire  la  légende  suivante: 
«Ici  est  un  sultan  grand,  puissant  et  fort  riche:  ce  sultan  a  sept 
cents  éléphants  et  cent  mille  hommes  à  cheval  sous  ses  ordres.  Il 
a  aussi  des  fantassins  sans  nombre.  Dans  cette  partie  de  la  terre, 
il  y  a  beaucoup  d'or  et  de  pierres  précieuses».  Un  peu  au  S.-E.  de 
ce  point,  on  trouve  sur  la  carte  «Ciutat  de  Dell  y».  —  Chez  Bian 
(Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  il  y  a  dans  l'Inde  une  ville  qui 
s'appelle  Eldelii.  Santarem  lit  Udeki,  mais  à  tort.  —  Chez  Mauro 
(Fisch-Ong  XV),  se  trouve  dans  l'Inde,  au  S.  de  Hère  et  au  N.  de 
Bisenegal,  la  ville  de  Deli,  dont  la  légende  (Zurla  p.  41)  dit: 
c Autrefois  cette  noble  cité  régnait  sur  tout  le  pays  Deli  ou  India 
prima»  mais  depuis  la  conquête  de  Tamerlanla  puissance  a  passé 
à  la  ville  de  Hère».  —  Id.  avec  Delhi  (Notices  pp.  123,  124, 
Zurla  p.  123). 

Var.  de  nom: 

1.  Delhi:    Med  (Fisch  Samml.  p.  132). 

2.  DallJ:    Cartb  Cat  {Notices  p.  123). 

3.  Dell:    Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  41). 

4.  Delll.    Cartb  Cat  {Ruge  p.  78,  la  carte  dans  Notices  p.  118). 

5.  Delly:    Carte  Cat  (Notice*  p.  124,  Ruge  p.  78). 

6.  Bldelll:    Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

7.  Udakl:    Bian  (Miller  III  p.  144). 

De»  v.  Delhi. 


184 

Dell  v.  E!y. 

Delli  v.  Delhi. 

Delly,  Mount.    C'est  dans  son  voisinage  qu'on  a  placé  El  y. 

Delly  v.  Delhi. 

Dehilaïquente.  Ville,  traversée  par  Clav  {Markh  p.  79)  en 
partant.  Probablement,  elle  était  située  non  loin  d'Aseron.  Dans 
cette  ville  vivait  une  secte  tnahométane  du  nom  de  Caxixes,  que 
l'auteur  dépeint  avec  beaucoup  de  détails. 

Dely  v.  Ely. 

Demir-Kapi  v.  Derbend. 

Demonela  v.  Demonella. 

Demonella.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  ville  située  sur 
la  côte  perse.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124),  sur  la  côte 
perse  se  trouve  une  ville  appelée  Demonela,  située  entre  les  villes 
de  Cbecimo  à  l'O.  et  de  Femenat  à  TE. 

Var.  de  nom: 

1.  Demonella:    Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Damooela:   Carte  Cat  (Notices  p.  124). 

3.  Demonela:    Carte  Cat  (Rnge  p.  78,  la  carte  dans  Notices  p.  118). 

Derbend.  Kir  (p.  177)  dit  que  le  roi  tiethum  pendant  son  voyage 
chez  les  Tatares  passa  par  «la  porte  de  Derbend»,  à  propos  de  laquelle 
il  dit:  «qui  est  le  fort  de  Djor».  Djora  est  le  nom  arménien  de 
Derbent  (Schmidt  pp.  84,  85).  —  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp. 
252,  263,  265,  381—382)  mentionne  «Porta  Ferrea»  à  plusieurs 
endroits,  il  passa  lui-même  par  la  ville  à  son  retour.  Elle  est  dépeinte 
par  lui  comme  étant  située  sur  la  côte  ouest  de  la  mer  Caspienne. 
Elle  se  trouve  tout  à  fait  enfermée  entre  la  mer,  d'un  côté,  et  la 
montagne,  de  l'autre.  Aussi,  la  route  passe-t-elle  au  milieu  de  la 
ville  et  cette  situation  en  fait  une  place  très  importante,  vu  qu'elle 
commande  la  grande  communication  entre  les  pays  situés  au  nord 
et  au  sud  du  Caucase.  Aussi,  est-elle  très  bien  fortifiée.  Rubr 
dit  que  c'est  Alexandre  qui  fit  munir  la  ville  des  portes  de  fer 
pour  la  garantir  des  barbares  de  la  Perse.  Au  temps  de  Rubr, 
les  Tatares  avaient  détruit  en  grande  partie  les  fortifications.  (Cfr. 
Schmidt  pp.  84,  85).  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  se 
trouve  Portée  Caspie,  on  y  lit  la  légende  suivante:  «Portée 
Cas  pie  aperiuntur  itinere  manufacto  longo  octo  miliariis;  nain 
latitudo   vix  plaustro  est  permeabilis».    Cfr.  Plin  HisL  Nat.  VI,  43 


185 

et  Sol  p.  178.  —  Polo  (Pauihier  I  pp.  39 — 41)  dit  au  sujet  de  la 
Géorgie  que,  quand  Alexandre  voulut  avancer  au-delà,  il  ne  le 
put,  tant  le  passage  était  étroit  et  dangereux,  car  d'un  côté,  il  y 
avait  la  mer  et  de  l'autre,  de  hautes  montagnes.  Une  grande  partie 
du  passage  étant  très  resserrée,  une  petite  troupe  aurait  facilement 
pu  le  défendre  contre  le  monde  entier.  Alexandre  y  fit  alors 
bâtir  une  tour  fortifiée  pour  empêcher  les  peuples  de  l'autre  côté  de 
l'attaquer,  et  on  appela  la  place  la  «Porte  de  fer».  (Cfr.  ParUhier 
I  p.  40  note  4,  Yvle  Polo  I  p.  51  note  3).  —  Het,  qui  place  Porta 
ferri  à  la  limite  nord  de  l'Arménie,  dit  (Cap.  9j:  «Latitudo  terrse 
Armeniœ  incipit  a  Mirali  civitate,  quœ  dicitur  porta  ferri,  quam 
Rex  Alexander  firmavit,  propter  nationes  gentium  varias  et  diversas, 
in  profundo  A  sise  habitantes,  quas  nolebat  posse  habere  ingressum 
in  Asiam  Majorem  absque  suo  mandate  Et  est  illa  civitas  sita 
in  quodam  districta  Maris  Caspii,  et  tangit  magnum  montem 
Cocas».  Ailleurs  (Cap.  22,  47),  il  dépeint  cette  ville  comme  très 
importante,  car  une  des  grandes  routes  de  communication  entre  le 
Nord  et  le  Sud  y  passait.  Cette  route  s'appelait  Lederbent,  et  on 
l'employait  seulement  en  hiver.  —  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  sur  la  côte  ouest  de  la  mer 
Caspienne,  entre  la  mer  et  une  chaîne  de  montagnes  à  l'O.,  se  trouve 
tPorte  feree».  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  61)  mentionne  la 
ville  sous  le  nom  de  «Portée  ferreae».  (Cfr.  Yvle  Jord  p.  53  note 
45).  —  M  and  (Hall  pp.  256—257)  dit  que  dans  les  montagnes  Chotaz, 
situées  entre  la  mer  Noire  et  la  mer  Caspienne,  il  y  a  des 
passages  difficiles  et  dangereux,  que  l'on  est  obligé  de  traverser  si 
l'on  veut  se  rendre  dans  l'Inde.  Le  roi  Alexandre  y  fit  bâtir  une 
ville  forte,  appelée  Alizandre,  pour  empêcher  de  passer  par  cette 
route  sans  sa  permission.  Maintenant  on  appelle  la  ville  «the  Zate 
of  Helle»  (c'est  à  dire  la  «porte  d'enfer»).  Mand  (après  Het) 
mentionne  que  par  là  passe  une  des  routes  importantes  de  commu- 
nication prenant  dans  l'Inde.  Il  l'appelle  «Derbent»  et,  dit-il,  on 
l'utilise  de  préférence  en  hiver.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p. 
128),  sur  la  côte  ouest  de  la  mer  Caspienne  se  trouve  une  ville 
appelée  «Derbt»  tout  près  d'une  chaîne  de  montagnes,  au  N.  de 
Caraol  et  au  S.  de  Fasach.  —  Clav  (Markh  p.  122)  parle  de 
deux  «portes  de  fer»:  l'une,  située  dans  le  pays  de  Samarcand 
et  dominant  les  communications  entre  Samarcand  et  l'Inde,  l'autre, 


186 

située  à  Derbent,  dominant  les  communications  entre  Caffa  et 
Tartaria,  d'un  côté,  et  la  Perse,  de  l'autre.  Pour  distinguer  ces 
deux  cportes  de  fer»,  Tune  est  appelée  celle  de  Derbent,  l'autre 
celle  de  Ter  mit,  et  Clav  estime  la  distance  entre  les  deux  à  1500 
leagues.  Derbent  est  indiqué  comme  très  grand.  —  Schilt  (Nùrnb 
Cap.  24)  parle  d'une  ville  qui  s'appelle  Temurcapit;  c'est  un 
nom  tatare  qui  signifie  la  «porte  de  fer»  (Eysenthor).  Elle  se 
trouve  aux  confins  de  la  Perse  et  de  la  Tartarie. —  Chez  Bian 
(Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  on  trouve  «Porte  de  fero»  entre 
la  mer  Noire  et  la  mer  Caspienne.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong 
X),  sur  la  côte  ouest  de  la  mer  Caspienne,  est  située  une  ville, 
«Drebent»,  à  côté  de  laquelle  on  lit  la  légende  suivante  (Fisch 
Samml.  p.  187):  «Drebent  quod  lingua  eorum  id  quod  porte 
ferri».  (Cfr.  Fisch  Samml.  pp.  187 — 188).  Il  y  a  encore  une  autre 
«Porte  ferri  ubi  Alexander  tartaros  inclusit»  au  centre  de  l'Asie. 
Chez  Genues,  il  y  a  ainsi  deux  portes  de  fer  différentes.  — 
Mauro  (Zurla  p.  46)  écrit  dans  les  montagnes  Cas pien nés  ou  dans 
le  Caucase:  «Porte  de  ferro»,  et  tout  près,  on  lit  la  légende 
suivante  (Ib.):  «Ces  portes,  qu'on  appelle  dans  la  langue  natale 
Derbent,  c'est  à  dire  Portes  de  fer,  parce  qu'elles  sont  inexpug- 
nables, portent  aussi  le  nom  de  «porte  Chaspie»,  parce  qu'il  faut  les 
passer  pour  traverser  les  montagnes  Caspiennes».  —  ld.  avec  la 
ville  de  Derbent  d'aujourd'hui,  qui  s'appelle  en  turc  Demir-Kapi 
(Yule  Polo  I  p.  51  note  3),  mot  par  lequel  la  forme  Temurcapit, 
employée  par  Schilt,  peut  être  expliquée.  (Cfr.  Wajypaus  p.  991). 
Bien  que  la  ville  n'eût  pas  été  bâtie  avant  le  moyen-âge,  on  ne  l'en 
rattachait  pas  moins  à  la  légende  d'Alexandre,  car  on  prétend, 
d'une  part,  qu'il  l'avait  bâtie,  d'autre  part,  qu'il  y  avait  enfermé  les 
barbares.    Cfr.  Porte  de  fer  et  Inclusi. 

Var.  de  nom: 

1.  Derbeod:    Kir  (p.  177). 

2.  Demlr-Kapl:    Nom  turc  {Yule  Polo  I  p.  51  note  3). 

3.  Derbent:    Mand  {Hall  p.  257). 

Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78). 
Clav  {Markh  p.  122). 
Genues  (Wuttke  Tafel  X). 
Mauro  (Zurla  p.  46). 

4.  Derbt:    Carte  Cat  (la  carte  dans  Notices  p.  118). 

5.  DJor:   Kir  (p.  177). 

6.  DJora:    Nom  arménien  (Schmidt  pp.  84,  85). 


187 

7.  Drebent:    Gbnubs  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  187). 

8.  Eysenthor:    Schilt  (Nùrnb  Cap.  24). 

9.  Iroogate:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  50). 

Clav  (Markh  p.  122). 
Schilt  (Telf  p.  84). 

10.  Lederbent:   H  et  (Cap.  47). 

11.  Lodekonc:    Mand  (Lorenz  p.  152  note  38). 

12.  Loderkent:    Mand  (Ib.). 

13.  Lodokont:    Mand  (Lorenz  p.  152). 

14.  Mlrall:    H  et  (Cap.  9). 

15.  Ports  ferres:   Jord  (Soc.  Giogr.  Paris  IV  p.  61). 

16.  Porta  ferrée:  Rubr  (Ib.  p.  381). 

17.  Porta  ferrl:    H  et  (Cap.  47). 

18.  Porte  Chaspie:    Mauho  (Zurla  p.  46). 

19.  Porte  de  Derbend:    Kir  (p.  177). 

20.  Porte  de  fer:  Polo  (Pauthier.l  p.  41). 

Clav  (Markh  p.  122). 
Schilt  (Xùrnb  p.  24). 
Mauho  {Zurla  p.  46). 

21.  Porte  de  fero:    Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144).;  î^r    ?» 

22.  Porte  de  ferro:   Mauho  {Zurla  p.  46). 

23.  Porte  d'enfer:    Polo  (Sordensk). 

Mand  (Hall  p.  257). 

24.  Portée  Casple:    Hald  (Hauerg,  Miller  IV  p.  27). 

2ô.  Porte  feree  :  Vbsc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135;. 

26.  Porte  ferrl:   Genues  {Fisch  Samml.  p.  187). 

27.  Temorcaplt:   Schilt  {Nùrnb  Cap.  24). 

28.  Temurtaplt:   Schilt  {Telf  p.  34). 

29.  Zate  of  H  elle:    Mand  (Hall  p.  257). 

Derbent.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Derbend. 

Derbent  v.  Derbend. 

Derbt  v.  » 

Destihipschach.    Schilt  (Nûrnb  Cap.  24)  parle  d'un  pays  de 

ce  nom.  —  Peut-être  a-t-on  pensé  à  Kiptschak?    Cfr.  Capthat  et 

Copstzoch. 

Var.  de  nom: 

1.  Destihipschach:    Schilt  (Sûrnb  Cap.  24). 

2.  Distlhipschach:    Schilt  (Telf  p.  37). 

Destini.  Chez  Mauro  (carte  de  Zurla,  Zurla  p.  31),  province 
de  l'Asie  septentrionale,  à  l'O.  de  Mar  Biancho. 

Deufrate.    Nom  de  l'Euphrate. 

Deuletabec  v.  Deuletabed. 

Deuletabed.  Chez  Mauro  (Fibch-Ong  XV),  ville  de  l'Inde,  dans 
le  voisinage  d'Ordirgiri. 


188 

Var.  de  nom: 

1.  Deuletabed:  Mauro  (Rugt  p.  80). 

2.  DeuUtabec(?):  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

3.  Deuletabet:  Mauro  (Zurla  p.  41,  Fisch-Ong  XV?). 

Deuletabet  v.  Deuletabed. 

Deystam.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127,  Ruge  p.  78), 
endroit  situé  à  l'angle  sud-est  de  la  mer  Caspienne,  entouré  du 
cGoIf  de  Dayo»  et  du  «Golf  de  Masandra».  —  Peut-être  à  iden- 
tifier avec  Dehistan,  district  du  Masanderan?  (Cfr.  RiUer  Erdk. 
VIII  p.  126). 

Diagorgan  v.  Tongano* 

Diagorgano  v.      » 

Diarbekr.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  N amant. 

Dib.  Selon  Schilt  (Nûrnb  Cap.  29),  capitale  de  l'I  n  d  i  a  M  i  n  o  r. 
Var.  de  nom: 

1.  Dlb:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  29). 

2.  Dlly:  Schilt  (Telf  p.  47> 

Diddi  v.  Dondiin. 

Dilavar  v.  Alivar. 

Dily  v.  Dib. 

Dincapalekh.  Selon  Km  (p.  178),  endroit  qui  fut  traversé  par  le 
roi  Hetbum  à  son  retour,  avant  qu'il  arrivât  à  Phoulat.  —  L'endroit 
doit  donc  être  situé  à  TE.  ou  au  N.  de  Zairam-Nor  et  de  Borotala. 

Dinlay.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  139),  endroit  situé  sur 
la  côte  nord  de  l 'île  de  Trapobana. 

Var.  de  nom: 

1.  Dinlay:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

2.  Dlnloy:  Carte  Cat  (Notices  p.  139). 

Dinloy  v.  Dinlay. 

Diogil.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  125,  Rxige  p.  78),  ville 
de  l'intérieur  de  l'Inde,  à  TE.  de  Chintabor  et  au  N.  de  Bixder.  — 
Cfr.  Diongal. 

Diongal.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  nom  de  la  plus  occi- 
dentale des  trois  pointes  de  lin  de.  Elle  est  située  au  S.  de  Cha- 
nara.   —   Peut-être  le   nom   vient-il  de  Diogil  sur  la  Carte  Cat? 

Var.  de  nom: 

1.  Diongal:  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

2.  Dloogul:  Mauro  {Rugt  p.  80,  Zurla  p.  42). 

Diongul  v.  Diongal. 


189 

Dioscoria  v.  Sauastopallj. 

Dioscurias  v.         > 

Dir.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Pasiadir. 

Dirp  v.  Arbor  Skxa. 

Dirpe  v.     >  » 

Disful.    Une  des  villes  avec  lesquelles  a  été  identifié  Hur. 

Dislana.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  31),  province 
de  l'Asie  septentrionale,  au  N.  de  Mar  Biancho.  On  lit  la  légende 
suivante  (Zurla  p.  31):  «Ici  il  y  a,  dit-on,  des  monstres;  mais  comme 
l'existence  m'en  semble  peu  croyable,  je  les  laisse  de  côté». 

Distihipschach  v.  Destihipschach. 

Diu  v.  Div. 

Div.  Chez  Mauro  {Fisch-Ong  XV),  en  face  de  Tanna  dans 
Tlnde,  il  y  a  une  fie  qui  s'appelle  «Isola  Div». 

Var.  de  nom: 

1.  Div:  Mauro  (FitchOng  XV). 

2.  Dlu:  Mauro  {Rage  p.  80,  Zurla  p.  42). 

Divamoal.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  au  S.  de  la  pointe  Eli, 
dans  l'Inde»  et  au  S.O.  de  Saylam,  se  trouve  l'île  de  Divamoal, 
&  côté  de  laquelle  on  peut  lire  la  légende  suivante  (Zurla  p.  51): 
«Cette  fie  est  la  principale  de  12,000  îles,  comme  on  le  voit,  et  selon 
le  témoignage  de  ceux  qui  y  naviguent.  Dans  ces  îles,  on  trouve 
des  porcelaines,  qui  sont  employées  comme  monnaie.  Il  y  a  plusieurs 
autres  choses  singulières  que  je  laisse  de  côté.  Des  vents  de  S.-E. 
et  de  N.-O.  soufflent  sur  ces  îles  et  les  navires  qui  passent  par  la 
mer  Indienne  craignent  de  s'en  approcher  à  cause  des  risques  mani- 
festes». L'île  est  entourée  d'une  masse  d'îlots.  —  Elle  a  été  identifiée 
avec  le  groupe  des  Maldives  (Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Divamoal:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Dlviamoal:  Mauro  (Zurla  p.  51). 

Diviamoal  v.  Divamoal. 

Diwrigi.    C'est   avec   cet  endroit  qu'a  été  identifié  Duvriaga. 

Dizac  v.  Dizakh. 

Dizakh.  Selon  Kir  (p.  179),  endroit  que  le  roi  Hethum  traversa 
à  son  retour.  Kir  semble  le  placer  entre  Othrar  et  Samarqand. 
—  Probablement  à  identifier  avec  la  ville  de  Djisak  d'aujourd'hui, 
située  sur  un  fleuve  du  même  nom,  affluent  du  Sarafschan.  Djisak 


190 

est  situé  là  où  serait  le  Dizakh  de  Kir,  et  les  noms  se  ressemblent 
également.  La  ville  se  trouve  un  peu  au  N.-E.  de  Samarkand. 
Elle  est  mentionnée  par  Sultan  Baber  (cfr.  Ritter  Erdk.  VU  p.  740). 

Var.  de  nom: 

1.  Dizakh:  Kir  (p.  179). 

2.  Dlzac:  Kir  (p.  179  note  4). 

3.  Dobzac:  Kir  (Ib.). 

Djagorgan.    Cfr.  Tongano. 

Djambalekh  v.  Djanpalekh. 

Djanpalekh.  Selon  H  et  (p.  178),  endroit  par  où  le  roi  Hethu  m 
passa  à  son  retour.  —  Probablement,  il  se  trouvait  au  N.  de  Tien- 
schan. 

Var.  de  nom: 

1.  Djanpalekh:  Kir  (p.  178). 

2.  Djambalekh:  Kir  (Ib.  note  3). 

Djao- Naiman-Sumé.    Cfr.  Ciandu. 

Djidda.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Gtdda. 

Djihoun  v.  Jaxartes. 

Djisak.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Dizakh. 

Djor  v.  Derbend. 

Djora  v.        > 

Dobzac  v.  Dizakh. 

Dodtm  v.  Dondiin. 

Dodin  v.  » 

Dodyn  v.         > 

Dofan.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  48),  endroit  d'Arabie. 

Dogana  v.  Qana. 

Doioyo.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé  à 
l'angle  sud-ouest  de  la  mer  Caspienne,  un  peu  au  S.  du  Mau- 
metavar. 

Dolaj  v.  Talay. 

Dolay  v.      » 

Dolon-nor.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Ciandu. 

Dondiin.  Si  Ton  va  du  côté  du  S.  en  partant  de  Si  lia  m,  on 
arrive,  selon  Odor  (Cordier  pp.  237  sqq.),  à  une  grande  île  du  nom  de 
Dondiin.  Les  habitants  y  sont  très  cruels.  Entre  autres  traits, 
Odor  raconte  d'eux  qu'ils  ont  coutume  de  tuer  les  malades,  s'ils 
ne  croient  pas  qu'ils  puissent  vivre.    Donc,  quand  quelqu'un  est  ma- 


191 

lade,  un  de  ses  proches  parents  va  trouver  le  prêtre,  qui  demande 
au  dieu  si  la  personne  en  question  est  autorisée  à  vivre  ou  non.  La 
réponse  est-elle  affirmative,  on  soigne  le  malade  de  toutes  les  manières; 
négative,  on  invite  les  parents  du  malade  en  grand  nombre  et  on  le 
tue,  après  quoi  l'on  donne  un  repas  de  sa  chair.  Questionnés  pour- 
quoi ils  faisaient  ainsi,  ils  répondaient  que  c'était  pour  épargner  au 
malade  ou  au  mort  la  souffrance,  vu  que,  si  les  parents  ne  mangeaient 
pas  sa  chair,  les  vers  le  feraient  plus  tard.  —  Mand  (Hall  pp.  201 — 
203)  dit  que  si  l'on  voyage  au  S.  en  partant  de  Silha,  on  trouve 
une  grande  île  appelée  Don d un;  il  en  dépeint  les  mœurs  comme 
Odor  Ta  fait.  Cfr.  Bav  p.  89.  —  Ce  sont  à  peu  près  les  mêmes 
mœurs  que  mentionne  Polo,  qui  place  ce  peuple  dans  l'Angrinan. 
Cfr.  ce  mot.  —  Id.  avec  les  Andamans  {Cordier  p.  239  note  1 
etc.,  Yule  Cathay  I  p.  100  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Dondiln:  Odor  {Cordier  p.  237). 

2.  Bodln:  Odor  (Ib.  note  a). 

3.  Dadln:  Odor  (Ib.). 

4.  Dandin:  Odor  (Yule  Cathay  II  A  pp.  I  p.  XXII  note  3). 

5.  Dlddl:  Odor  (Cordier  p.  237  note  a). 

6.  Dodim:  Odor  (Ib.). 

7.  Dodln:  Odor  (Ib.). 

8.  Dodyn:  Odor  (Ib.). 

9.  Dondln:  Odor  {Yule  Cathay  I  p.  100). 

Mand  (Lorenz  p.  106  note  1). 

10.  Dondun:  Mand  {Hall  p.  201). 

11.  Dondyn:  Mand  (Lorenz  p.  106). 

12.  Doudln:  Mand  (Ib.  note  1). 

13.  Dyndoo:  Mand  (Ib.). 

Dondin  v.  Dondiin. 

Dondun  v.        > 

Dondyn  v.         > 

Done.    Chez    Mauro   (Zurla  p.  39),  province  de  l'India  Cin. 

Dor.   Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  dans  le  désert  de  L  o  p. 

Dorile.  Selon  Clav  (Markh  p.  66),  château  sur  la  route  de 
Trebizond  à  Arsinga.     Clav  y  passa  en  partant. 

Dotalay  v.  Talay. 

Doudin  v.  Dondiin. 

Dracones.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  pp.  36,  37),  on  voit 
dans  Tile  de  Taprobana  deux  images  d'animaux,  à  côté  desquelles 


192 

on  lit:  «Dracones».   Dans  la  légende  sur  Taprobana  on  peut  lire 

ce   qui   suit:    « sed    ulterior   pars   elephantis   et  draconibus 

plena;  ...».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10, 
Miller  III  p.  147),  dans  l'Asie  orientale,  dans  le  voisinage  de  Paradisus 
et  en  face  de  Jana  on  peut  lire  la  légende  suivante:  «Hic  sunt  gi- 
gantes  pugnantes  cum  draconibus».  Cfr:  Kretschmer  (Zeitschr.  Erdk. 
Berlin  XXVI  p.  391). 

Dragiana.  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  en  Asie,  à  peu  près 
au  SE.  de  la  mer  Caspienne,  dans  le  voisinage  d'Archuxia,  se 
trouve  un  pays  du  nom  de  Dragiana.  —  Chez  Mauro,  le  pays  n'est  pas 
indique,  mais  bien  mentionné  dans  une  légende  (Zurla  p.  40),  où  Mauro 
parle  de  quelques  pays,  entre  autres  du  Dragiana,  mentionnés  par  Ptol, 
mais  exclus  par  Mauro.  —  On  Ta  identifié  avec  le  Drangiana  de 
l'antiquité  et  avec  le  Seistan  d'aujourd'hui,  sur  le  cours  inférieur  du 
Helmand,  sur  la  frontière  entre  la  Perse  et  l'Afghanistan  (Ritter 
Erdk.    VIII   pp.  64  sqq.,  120,  Bunbury  I  p.  425,  Droysen  Hist.  AU.). 

Dragroriam  v.  Angrinan. 

Drangiana.    Cfr.  Dragiana. 

Drebent  v.  Derbend. 

Dreikirchen.    Cfr.  111  Ecressie. 

Drepanum.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  175)  parle  du  «promuntorium 
Indorum,  quod  vocatur  Lepteacra,  ab  aliis  Drepanum...».  — 
Sol  (p.  206)  parle  aussi  d'une  pointe  de  l'Inde,  «quod  alii  Lepten 
acran,  alii  Drepanum  nominaverunt».  —  Chez  Hald  (Haverg, 
Miller  IV  p.  36),  dans  l'Inde,  dans  le  voisinage  de  «Zimarim  port  us  > 
se  trouve  une  pointe  appelée  «Drepanum  promuntorium»,  en  face 
de  «Crise  insula».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  51),  la  pointe  est 
aussi  indiquée.  Elle  se  trouve  dans  l'Inde  et  porte  la  légende  sui- 
vante: «Hoc  promunctorium  alii  Septameram,  alii  Drepanum 
nominant». 

Var.  de  nom: 

1.  Drepanum:  Plin  (Hist  Nat.  VI,  175). 

Sol  (p.  206). 

Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  36). 

Ebst  (Miller  V  p.  51). 

2.  Lepteacra:  Plin  (Hist  Xat.  VI,  175). 

3.  Lepten  acran:  Sol  (p.  206). 

4.  Septameram:  Ebst  (Miller  V  p.  51). 


193 

Drip  v.  Arbor  Sicca. 

Drosacha.  Selon  Ptol,  ville  de  la  Serica.  Cfr.  Richthofen 
China  1  p.  489. 

Var.  de  nom: 

1.  Drosacha:  Ptol. 

2.  Drosacha:  Ptol. 

3.  Rhosacha:  Ptol. 

4.  Rosata:  Ptol. 

Drosache  v.  Drosacha. 

Drye  Tree  v.  Arbor  Sicca. 

Dschilad,  Dschebel  Dschilad.  C'est  avec  cette  montagne 
qu'a  été  identifié  Galaauth. 

Ductura  v.  Bocara. 

Dudriaga  v.  Duvriaga. 

Dufar.  Ville  mentionnée  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  614,  709  sqq.). 
Dépeinte  par  lui  comme  une  grande  ville  maritime,  qui  faisait  un 
grand  commerce  avec  les  ports  du  Maabar.  —  Id.  avec  Zhafar 
sur  a  côte  sud  de  l'Arabie,  dans  le  voisinage  de  Mirbat,  sur  la 
frontière  entre  l'Hadramaut  et  l'Oman.  Peut-être  identique  avec 
Sephar  de  la  Bible  (Genesis  10,  30),  avec  Sapphara  metropolis 
de  Ptol  et  avec  Mons  Sephar  chez  Hald  (Pauthier  II  p.  709  note 
1,  Yule  Polo  II  p.  380  note  1).    Cfr.  Sephar. 

Duo  Maria.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78), 
groupe  de  deux  îles  situées  en  face  de  la  côte  de  l'Arabie,  dans  le 
golfe  Persique. 

Dflrre  Baum  v.  Arbor  Sicca. 

Duvriaga.  Endroit  mentionné  par  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  299 
comme  station  sur  la  route  commerciale  d'Ajazzo  à  Torissi.  — 
Id.  avec  Diwrigi  d'aujourd'hui,  situé  entre  Siwas  et  Ersingan, 
à  l'O.  de  l'Euphrate  (Ib.  note  5). 

Var.  de  nom: 

1.  Duvriaga:  I'kg  (Yule  Cathay  II  p.  299  note  f>). 

2.  Dudriaga:  Pko  (Yule  Ib.  p.  299). 

Dycoszi.  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 
ile  de  «Mare  occeanum  septentrionale  magnum  inhabitabile>.  Cfr. 
Kretschmer  (Ib.  p.  383). 

Dy  lay  de  v    Talay. 

Dyndon  v.  Dondiin. 

Dyrp  v.  Arbor  Sicca. 

Dzorzanijah  v.   Urganth.  ia 


Ebi-nor.  Lac,  dans  lequel  tombe  le  Bo  rota  la.  Il  se  trouve 
au  S.-E.  de  l'Alatau  dzoungare.  Schmidt  (p.  47)  croit  que  c'est 
à  ce  lac  que  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  294)  a  pensé  en 
parlant  de  «quoddam  mare  magnum»  dans  le  voisinage  de  «val- 
lis  tempestuosa». 

Echil.     Nom  du  Volga. 

Echilis.     »       »         » 

Ecophorouc  v.  Ecophrouc. 

Ecophrouc.  Selon  Kir  (p.  178),  endroit  traversé  par  le  roi 
Hethum  à  son  retour.  Il  semble  qu'il  se  trouvait  à  TE.  de 
Dincapalekh. 

Var.  de  nom: 

1.  Ecophrouc:     Kir  (p.  178). 

2.  Ecophorouc:     Kir  (Ib.  note  12). 

III  Ecresie  v.  III  Ecressie. 

III  Ecressie.  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  301)  parle  d'un  endroit 
«The  three  Churches»  (les  Trois  Églises,  Drei  Kirchen) 
comme  d'une  station  sur  la  route  commerciale  d'Arzerone  à  To- 
rissi.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Noticesp.  121),  au-dessous  de  l'«Archa 
de  Noë»,  se  trouve  un  endroit  appelé  «III  Ecressie».  —  Pour 
l'identification  de  cet  endroit  règne  une  incertitude  toute  particulière. 
Cela  provient  des  deux  endroits  différents,  situés  aux  environs  de 
l'Ararat,  qui  s'appellent  «les  Trois  Églises»:  d'une  part,  Etsch- 
miadsin  ou, comme  on  l'appelle  en  langue  turque, Utsch-KIisseh,  qui 
se  trouve  au  N.  de  l'Ararat,  à  PO.  d'Eriwan;  d'autre  part,  Utsch- 
Kili  sa,  qui  se  trouve  au  S.  de  l'Ararat  dans  le  voisinage  de  Bajasid. 
(Cfr.  Wappaus  pp.  790,  981,  Riiter  Erdk.  X  pp.  514  sqq.).  Lequel  de 
ces  deux  répond  aux  «Trois  Églises»  de  Peg  et  de  la  Carte  Cat? 
En  ce  qui  regarde  «les  Trois  Églises»  de  Peg,  il  me  semble  que 
Yule  (Cathay  II  p.  301  note  1)  a  bien  montre  qu'on  a  pensé  à 
Utsch-Kilisa,  c'est  à  dire  «Les  Trois  Églises»  du  S.  de  l'Ara- 
rat. Quant  à  savoir  si  «III  Ecressie»  de  la  Carte  Cat  doit  être 
également  identifié  avec  Utsch-Kilisa  ou  avec  Etschmiadsin. 
comme  il  est  dit  dans  Notices  p.  121,  on  ne  saurait  le  décider 
avec  certitude. 


195 
Var.  de  nom: 

1.  III  Ecressie:     Caiitk  Cat  {Notices  p.  121). 

2.  111  EcresU:     Carte  Cat  (Rage  p.  78). 
Edil.    Nom  du  Volga. 

Egida.  Selon  Clav  {Markh  p.  81),  château  situé  au  pied  de 
la  montagne  où  se  trouvait  l'Arche  de  Noë.  Il  fallait  un  jour  pour 
y  aller  en  partant  de  Cal  marin  pour  Khoi.  Clav  y  passa  en 
allant. 

Egrigaia.  Selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  205—208),  nom  d'une 
province  à  TE.  d'Erguiul,  d'où  il  faut  8  jours  pour  y  aller.  Il  con- 
stitue une  province  de  Tangut  et  est  rempli  de  villes  et  de  châ- 
teaux. Calacian  en  est  la  capitale.  —  Mauiio  (Zurla  p.  34)  men- 
tionne Egrigaja  et  Tangut  comme  des  provinces  dans  le  désert 
de  Lop.  Sur  la  carte  (Fisch-Ong  XV),  la  province  est  située  à  l'E. 
d'un  lac,  qui  probablement  représente  le  lac  de  Lop;  du  moins,  la 
ville  de  Lop  se  trouve  sur  sa  rive  S.  —  En  ce  qui  regarde  l'iden- 
tification, Pauthier  (I  p.  206  note  2)  a  voulu  situer  la  province  en 
question  aux  environs  de  Ning-hsia,  Yule  (Polo  I  p.  247  note  1  et 
Ib.  p.  248  note  2)  la  place  un  peu  plus  au  N.,  à  peu  près  à  la 
grande  courbure  du  Hoang-ho.  —  Cfr.  Calacian. 

Var.  de  nom: 

1.  Effritai* :     Polo  (Pauthier  I  p.  206,  Ram,  Gnju%   Yule  Polo  I  p.  247). 

Macho  (Fisch-Ong  XV). 

2.  Egrigaja:     Macho  (Zurla  p.  34). 

3.  Egrigaya:     Polo  (Sordensk). 

Egrigaja  v.  Egrigaia. 

Egrigaya  v.        » 

Ehurten  v.  Curdistan. 

Eîlan-Sou  v.  Uan-Sou. 

Elam  v.  Elamitte. 

Elamita  v.     » 

Elamitœ.  Dans  Genesis  (14,  1),  un  pays  du  nom  d'Elam 
se  trouve  mentionné.  —  Isid  (Etymol  IX,  2,3)  dit:  «Filii  Se  m  quin- 
que  singulariter  gentes  singulas  procreaverunt.  Quorum  Elam  pri- 
mus,  a  quo  Elamita"  principes  Persidis».  —  Chez  Hald  {Haverg, 
Miller  IV  p.  33),  entre  l'In  dus  et  le  Tigre,  dans  le  voisinage  de  S  usa, 
se  trouve  un  territoire  qui  est  appelé  cLamite  principes  Persidis». 
—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  44),  en  Perse  ou  en  Mésopotamie 
on  lit:  «Elamite  hic  sunt.    Qui  Elamite  principes  sunt  Persidis». 


196 

—  Chez  Walsp  {Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Miller  III  p. 
148),  à  TE.  du  Tigre  et  dans  le  voisinage  de  PEthiopia  hassa,  il  y  a 
un  territoire  appelé:  cElamita  regio».  —  Selon  Kretschmer  (Zeitschr. 
Erdk.  Berlin  XXVI  p.  387),  le  territoire  est  appelé  Ely  mai  s  par  des 
écrivains  grecs  et  se  trouve  à  TE.  du  Tigre.  Cet  Elymais  est 
identifié  par  Grœce  (Orbis  latinus)  avec  Luristan. 

Var.  de  nom: 

1.  ElamiUe:  Isiu  (Etymol  IX,  2,  3). 

2.  Blam:  Genesis  (14,  1). 

3.  Blamita:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Miller  III  p.  148) 

4.  Blamite:  Ebst  (Miller  V  p.  44). 

5.  Lamlte:  Hald  (1b.  IV  p.  33). 

E  la  mite  v.  Elamitœ. 

Elbeit  v.  Tebec. 

Elburs.  C'est  avec  cette  montagne  qu'on  a  identifié  Abzor  (?) 
et  Alboris. 

Eldelii  v.  Delhi. 

EH  v.  Ely. 

Elly  v.   » 

Elor  v.  Lor. 

Ely.  Polo  (Pauthier  II  pp.  647 — 650)  dit  qu'il  se  trouve  un 
royaume  du  nom  d'Ely  à  300  milles  à  l'O.  de  Comary.  Dans  le 
pays,  il  n'y  a  pas  de  port  particulier,  mais  il  y  a  plusieurs  fleuves  avec 
de  magnifiques  embouchures,  grandes  et  profondes,  excellentes 
comme  ports.  Le  pays  produit  beaucoup  de  poivre  et  de  gingembre. 
Si  un  navire,  par  hasard  (à  cause  d'un  orage  ou  pour  toute 
autre  raison),  aborde  dans  ce  pays,  les  habitants  le  dépouillent,  car  ils 
croient  que  c'est  Dieu  qui  l'a  envoyé  et  qu'en  conséquence  ils  ont 
tous  droits  sur  la  charge  du  navire.  Mais  si  un  navire,  vraiment 
destiné  à  ce  pays,  y  jette  l'ancre,  on  le  reçoit  avec  hommage  et 
il  est  sauvegardé.  Les  navires  restent  ordinairement  au  pays  durant 
un  laps  de  temps  de  6  à  8  jours  pour  charger.  Très  souvent  les 
navires  de  Mangi  y  viennent.  —  Sur 'la  Carte  Cat  (Notices  p.  125), 
sur  la  côte  ouest  de  l'Inde,  au  S.  de  Manganor,  se  trouve  la  ville 
d'E  11  y.  —  Conti  (Major  p.  6)  dit  qu'après  une  traversée  de  20 
jours  à  la  voile  en  partant  de  Cambay,  il  arriva  à  deux  villes,  ap- 
pelées Pacamuria  et  Deli.  Dans  leurs  environs  croît  le  gingembre. 
De  Deli,  il  se  mit  en  route  pour  Bisinagar  vers  l'intérieur  du 
pays.  —  Chez  Mauko  (Fisch-Ong  XV),  celle  des  trois  pointes  de 
l'Inde  qui  se  trouve  au  milieu  s'appelle  «Chavo  de  Eli».     Les  trois 


197 

pointes  sont  presque  au  même  niveau  vers  le  sud;  Eli  a  la  pointe 
Diongal  à  l'O.  et  la  pointe  Chomari  à  l'E.  Dans  l'Océan,  au  S. 
d'Eli  se  trouve  l'île  de  Divamoal.  —  Id.  avec  le  pays  situé  au- 
tour de  Mount  Dell  y  sur  la  côte  ouest  de  l'Inde,  tout  au  N.  de 
Cannanore  (Pauihier  II  p.  647  note  1,  Yule  Polo  II  p.  321  note 
1,  Constable  Hand-Atlas  of  lndia). 

Var.  de  nom: 

1.  Ely      Polo  (Pauihier  II  p.  647). 

2.  Dell:     Conti  (Ram  p.  339). 

3.  Dely:    Conti  (Purchas). 

4.  Eli:     Polo  (Yule  Polo  II  p.  320). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42). 

5.  Blly:     Carte  Cat  (Xotices  p.  125,  Ruge  p.  78). 

6.  Helly:     Conti  (Major  p.  6). 

Emalech  v.  Almalech. 

Emlak.  Mand  donne  le  nom  d'Emlak  (Hall  p.  157)  à  un  des 
trois  pays  de  Tin  de;  il  le  caractérise  mieux  plus  loin  (Ib.  p.  303), 
en  disant  qu'un  des  quatre  fleuves  du  Paradis  appelé  Phison  (ou 
le  Gange)  coule  par  le  pays.  —  Bov  (p.  82)  croit  qu'Emlak  chez 
Mand  est  le  même  que  Havila  ou  Hevila  dans  la  Bible,  dont  il  est 
écrit  (Genesis  2,  11):  «Le  premier  (des' quatre  fleuves  du  Paradis)  s'ap- 
pelle Pi  son;  il  court  autour  de  tout  le  pays  Havila,  où  il  y  a  de  l'or». 

Emodus  ou  Emodorum  montes.  Chez  Ptol,  montagnes  de  la 
Scythia  extra  Imaum,  dont  la  partie  orientale  entre  dans  la 
Serica,  où  on  rappelle  Serici  Montes.  —  Id.  avec  l'Himalaya 
[Richthofen  China  I  pp.  484,  485). 

Empereur  of  Ynde  v.  Johannes  Presbyter. 

Encakh.  Selon  Km  (p.  178),  endroit  traversé  par  le  roi  Hethum 
à  son  retour.  Il  était  probablement  situé  à  l'K.  ou  au  NE.  de 
Djanpalekh. 

Var.  de  nom: 

1.  Encakh:     Km  (p.  17H). 

2.  Hencakh:     Kir    Ib.  note  13). 

Enductura  v.  Bocara. 
Enguy  v.  Cuigiu. 
Enndiutura  v.  Bocara. 
Enoch  v.  Enos. 

Enos.  Ism  (Etymol  XV,  1,  3)  dit:  <  Primus  ante  diluvium  Cain 
civitatem  Enoch  ...  condidit».    —  Chez  Hald  (Harerg.  Miller  IV   p. 


198 

34),  à  l'embouchure  du  fleuve  Pasma  en  face  du  Paradis,  ainsi 
donc  au  fond  de  l'Asie  orientale,  se  trouve  «En os  civitas  antiquis- 
sima».  —  Chez  Walsp  (Zeitechr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Miller 
III  p.  147),  très  loin  dans  l'Orient  près  du  Paradis  et  sur  le  fleuve 
Phi  son  se  trouve  la  ville  d'En  osa.  —  Cette  ville  a  pris  ce  nom 
d'Enos,  fils  de  Seth.  On  dit  que  Cain,  fils  d'Enos,  Ta  bâtie.  (Cfr. 
Isid  Etymol  V,  39,  2,  VII,  4,   11). 

Var.  de  nom: 

1.  Enos      Hald  (Haverg.  Miller  IV  p.  34). 

2.  Enoch.     Isid  (Etymol  XV,  1,  3). 

3.  Enosa:     Walsi*  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Miller  III  p.  147). 

Enosa  v.  Enos. 

Eogin.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  sur  la  côte  est  de  C hâta jo, 
tout  au  N.  de  Zaiton  se  trouve  une  ville  appelée  Eogin. 

Eolus  v.  Euleus. 

Eone.  Plin  (Hist.  Nat.  IV,  95)  parle  de  quelques  îles  situées  en 
face  de  la  côte  de  Scythia:  «Oeonsc  in  quis  ovis  avium  et  avenis 
incolœ  vivant».  —  Sol  (p.  93)  parle  des  îles  Oeonae  en  face  de  la 
côte  de  Scythia  «quas  qui  habitent  vivant  ovis  avium  marinarum 
et  avenis  vulgo  nascentibus».  —  Chez  Hald  {Haverg,  Miller  IV  p. 
27),  en  face  de  la  côte  nord  de  l'Asie  se  trouvent  deux  îles  Eone. 
Sur  chacun  de  leurs  côtés,  il  y  a  d'assez  grandes  îles,  dont  Tune 
est  habitée  par  les  Ipopodes,  Pautre,  par  les  Phanesii.  Au  sujet 
d'Eone,  on  lit,  écrite  sur  le  continent,  la  légende  suivante:  «Solinus 
dicit:  Eones  insulas  qui  inhahitant  ovis  marinarum  avium    vivunt». 

Var.  de  nom: 

1.  Eone:    Halo  [Haverg,  Miller  IV  p.  27). 

2.  Oeonte     Plin  (Hist.  Xat.  IV,  95). 

Sol  (p.  93). 

Ephepstzach  v.  Copstzoch. 

Equius.  Ville  par  où  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  281) 
passa  en  partant,  juste  avant  d'arriver  à  Cailac.  Il  y  trouva  des 
Sarrasins,  qui  parlaient  la  langue  perse,  bien  que  la  ville  fût  située 
fort  loin  de  la  Perse.  —  En  ce  qui  regarde  l'identification  d'Equius, 
Schmidt  (p.  43)  veut  faire  valoir,  tout  à  l'opposé  de  Yule  (Cathay  I 
p.  CCXIII),  que  la  ville  ne  saurait  être  encore  identifiée  avec  quelque 
endroit  de  nos  jours.  Cependant,  elle  doit  être  située  près  de  Kopal, 
au  S.  ou  au  S.-O.  de  cette  ville. 


199 

Eraq.    Selon  Kir  (p.  179),  pays  traversé  par  le  roi  Hethum 
à  son  retour.    Il  se  trouvait  entre  Bstam  et  Damghan. 

Var.  de  nom: 

1.  Eraq     Kir  (p.  179). 

2.  Brklos:   Kir  (1b.  note  9). 

Erban  v.  Aumian. 

Erbil.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  ideutifié  Arbelitisregio. 

Erdjisch.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Are  tissa. 

Eremi  v.  Cremi. 

Ergimul  v.  Erguiul. 

Erginul  v.        » 

Erguiul.  Polo  (Pauthier  I  pp.  202,  203)  dit  que  si  Ton  voyage 
pendant  5  jours  en  partant  de  Campiciu,  on  arrive  à  un  royaume 
appelé  Erguiul.  Il  forme  une  partie  du  Tangut  et  appartient  au 
grand  Khaan.  Les  habitants  se  composent  d'idolâtres,  de  mahométans 
et  de  chrétiens  nestoriens.  Il  y  a  plusieurs  villes  dans  le  pays;  la 
capitale  s'appelle  aussi  Erguiul.  —  Pour  ce  qui  regarde  l'identifica- 
tion, il  y  a  trois  différentes  opinions.  Klaproth  identifie  Erguiul 
avec  Liang,  Pauthier  avec  Jung-tschan,  situé  un  peu  plus  au  N.-O. 
de  ce  dernier  point,  et  Yule  ne  veut  pas  tomber  d'accord  avec  ces 
deux  auteurs,  mais  croit  qu'Erguiul  se  trouvait  au  N.  de  ces  deux 
villes;  pourtant,  il  ne  peut  indiquer  un  endroit  sûr  où  il  puisse  placer 
Erguiul  (Pauthier  I  p.  202  note  2,  Yule  Polo  1  p.  343  note  1). 
Cependant,  les  trois  auteurs  s'accordent  à  placer  Erguiul  à  la 
partie  du  S.-E.  du  passage  du  Jû-monn,  à  TE.  ou  au  S.E.  de 
Kan-tschou. 

Var.  de  nom: 

1.  Erguiul:    Polo  (Pauthier  I  p.  202,  Sordensk,  Yule  Polo  I  p.  241). 

2.  Erginul:   Polo  (Gryn). 

3.  Ergtoui:   Polo  (Ram). 

Eric  v.  Mecrit. 

Eride.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  île  située  dans  la  partie 
N.-E.  de  TOceanus  Cataicus.  Sur  l'île  est  écrite  la  légende 
suivante:     «Riche  en  métaux». 

Eriwan.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Aumian. 

Erklos  v.  Eraq. 

Erminia.    Nom  de  l'Arménie. 

Erminio.    Sur  la  Cakte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  ville 


200 

du  Catayo,  pas  très  loin  de  l'Inde.  La  ville  est  située  sur  la  côte 
et  entourée  de  Cincalam  à  TE.  et  de  Caynam  à  l'O. 

Erserum.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Aarseron- 

Ersing  v.  Arsengen. 

Ersingan.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Arsengen. 

Ersingen  v.  Arsengen. 

Ersinggan  v.        > 

Erthidj.  Selon  Kir  (p.  178),  le  roi  Hethum  passa  le  fleuve 
Erthidj  en  se  rendant  chez  les  Tatares.  —  Ce  fleuve  acte  identifié 
avec  l'Irtysch  (Ib.). 

Esanar.  Polo  (Pauthier  I  pp.  169,  170)  dit  que  si  l'on  voyage 
pendant  12  jours  en  partant  de  Camp  ici  on,  on  arrive  à  Esanar, 
ville  située  au  milieu  du  désert  et  qui  appartient  à  la  province  de 
Tan  g  ut.  Les  habitants  vivent  de  l'élevage  des  bestiaux  et  ne  font 
point  de  commerce.  La  ville  se  trouve  sur  le  chemin  deCampicion 
ii  Car  a  coron  et  elle  est  une  station  importante  de  cette  route. 
Si  Ton  veut  aller  de  Campicion  à  Caracoron,  on  est  obligé  de 
s'approvisionner  avant  le  départ  pour  40  jours,  car  le  voyage  par 
le  désert  jusqu'à  Caracoron  prend  juste  ce  temps.  —  Chez  Mauro 
(Zurla  p.  35),  dans  l'Asie  du  N.-E.  se  trouve  Ezina,  ville  qui 
probablement  vient  d'Esanar  de  Polo  et  qui  se  trouve  aussi  dans 
l'édition  de  Ram  sous  la  forme  Ezina.  —  Il  ne  peut  être  identifié 
avec  aucun  endroit  des  cartes  modernes.  UAnvUle  indique  cepen- 
dant, sur  la  sienne,  au  N.  de  Kan-tschou,  deux  fleuves  qui  s'appellent 
Etzine;  ils  commencent  par  couler  séparés,  après  quoi  ils  se  mêlent 
et  coulent  vers  le  N.  du  côté  du  désert.  À  l'endroit  où  ils  se  mêlent 
est  située  la  ville  de  Hou-tsiang.  On  a  voulu  rapporter  cette  ville 
à  l'Esanar  de  Polo  et  le  nom  du  fleuve  Etzine  s'y  rattacherait 
également  (Pauthier  1  p.  169  note  1,  Yule  Polo  I  p.  202  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Esanar:    Polo  il>authier  I  p.  169,  Sordensk). 

2.  Etzlna:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  202). 

3.  Ezina:    Polo  KRam,  Gryn). 

Mauro    {Zurla  p.  35). 

Esbin.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  ville  de  la  Mésopotamie. 

Escier.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  706— 709),  ville  dépendant 
d'Aden  et  faisant  un  grand  commerce  avec  Tin  de.  Elle  est  située 
à   une   distance  de  400  milles  d'Aden  et  à  TE.  de  Du  far.  —  Elle 


201 

a  été  identifiée  avec  une  localité  appelée  Schehr  ou  Shihr  sur  la 
côte  sud  de  l'Arabie  (Pauthier  II  p.  706  note  1,  Yide  Polo  II  p. 
378  note  1).   Le  nom  se  retrouve  chez  Spntner  &  Menke:  Hist.  Atlas. 

Essedones  v.  Appendice  II. 

Ethel.    Nom  du  Volga. 

Ethil. 

Ethilia.     > 

Ethille.     » 

Etil. 

Etilia.       » 

Etilie.  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  252)  dit  que  Lesgi 
demeuraient  cprope  mare  sive  lacum  Etilie»,  dans  le  voisinage  de 
porta  ferre  a.  —  Probablement,  cmare  sive  lacum  Etilie»  n'est 
antre  que  Mare  Caspium,  bien  que  Rubk  ait  donné  à  la  mer  le 
nom  du  fleuve  Etilia. 

Etlingen  v.  Arsengen. 

Etschmiadsin.  Ville  avec  laquelle  ont  été  identifiés  111  Ecres- 
sie  et  Calmarin. 

Etsinggan  v.  Arsengen. 

Etzina  v.  Esanar. 

Etzine.    Cfr.  » 

Eudemon.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28),  territoire 
près  de  l'embouchure  de  lEuphrate,  à  TE.  du  fleuve,  pas  très  loin 
de  «terra  Arabia»,  situé  encore  plus  a  TE.  —  Chez  Ebst  (Miller 
V  p.  38),  on  lit  dans  la  légende  d'Arabia  ce  qui  suit:  «Hanc  etiam 
Greci  Eudemon  id  est  beatam  dicunt>.  --  Eudemon  ou  Eudsemon 
est  un  nom  de  l'Arabie,  employé,  entre  autres,  par  Plin  (Hist.  Nat. 
VI,  138),  Sol  (p.  148)  et  lsu>  (Etymol  XIV,  3,  13,  15). 

Eugarmago  v.  Singuy  matu. 

Euj.  Sur  la  Carte  Cat  [Notices  p.  126),  ville  de  l'Asie,  au  S. 
de  Bocar.  —  Elle  a  été  identifiée  avec  Merw(Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Euj:    Caktr  Cat  (la  carte  dans  Sotices  p.  US,  Huge  p.  7S). 

2.  Evl:    Camtk  Cat    Sotices  p.  121)). 

Eulteus  v.  Euleus. 

Euleus.  Plin  (Hist.  Xat.  VI,  135,  138)  et  Sol  (p.  148) 
parlent    d'Eu  la?  us,   fleuve,   qui    vient   de   Media  et  dont  l'eau  est 


202 

tellement  bonne  que  les  rois  ne  boivent  que  de  cette  eau  et  qu'ils 
en  emportent  même  dans  leurs  voyages.  —  Chez  Hald  (Haverg. 
Miller  IV  p.  35),  «Euleus  fluvius»  se  rencontre  comme  nom  du 
Tigre  inférieur.  —  Ebst  (Miller  V  p.  47)  n'a  pas  ce  nom.  Il  men- 
tionne bien,  comme  Plin  et  Sol  le  font  à  propos  de  TE  ul  se  us,  une 
eau  d'une  qualité  telle  que  les  rois  perses  ne  boivent  que  de  celle- 
là  à  cause  de  son  bon  goût,  seulement,  chez  lui  elle  est  donnée  au 
fleuve  Coapis  ou  Choaspes  d'Isio  (Etymol  XIII,  21,  15).  — 
Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10),  sur  le  conti- 
nent méridional  (Afrique  orientale),  se  trouve  un  fleuve  du  nom 
d'«Eolus»,  qui  vient  d'une  montagne  appelée  «Agar  mons».  Il  est 
très  probable  qu'on  a  ici  pensé  à  l'Eu  le  us. 

Var.  de  nom: 

1.  Euleus  :    Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  35). 

2.  Eolus:    Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  10). 
.'*.     EuUeus:    Plin  {Hist.  Sat.  VI.  135). 

Sol  (p.  148). 

Eunochi  Sithe.    Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  24),  peuple 
de    l'Asie   septentrionale   dans    le   voisinage  des  Massagete  et  des 
Portée  Caspie.  —  Miller  (Ib.)  croit  pouvoir  l'identifier  avec  «Heni 
ochorum   gens»,    mentionné  par   Plin   {H Ut.  Nat.  VI,  30)  et  Sol 
(p.  85). 

Euphirattes.  Selon  Mar  (Yule  Cathay  H  p.  346),  nom  d'un 
lac  du  Paradis. 

Eurica  regio.  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel 
10),  territoire  du  continent  méridional  près  de  l'endroit  où  est  situé 
cTrigodite». 

Euro.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  120),  il  doit  y  avoir  un 
pays  ou  un  endroit  ainsi  appelé,  mais  je  n'ai  pu  trouver  le  nom 
indiqué  ni  sur  la  carte  dans  Xotices  p.  118  ni  sur  la  carte  dans 
Ruge  p.  78.  Il  y  a  seulement  sur  les  deux  cartes,  devant  l'angle 
N.-E.  de  l'Arabie,  tout  près  de  Jehib,  une  île  sans  nom.  Peut-être 
est-ce  celle-ci  qui  est  identifiée  avec  Euro  dans  Notices  p.  120? 

Evi  v.  Euj. 

Evilach.  Pays  mentionné  par  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  349). 
Selon  Mar,  le  Phi  s  on,  qui  est  un  des  fleuves  du  Paradis,  passerait 
par  le  pays  d'Evilach,  sur  le  chemin  de  l'Inde  au  Cathay. 


203 

Ewersa.  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10), 
ville  de  l'Asie  la  plus  orientale  près  du  Tigre,  pas  très  loin  du 
Paradis. 

Eysenthor  v.  Derbend. 

Ezaminibar  v.   Melibar. 

Ezina  v.  Esanar. 


Fabinagi.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé  à 
l'angle  N.-O.  delà  mer  Caspienne, entre  CubeneauS.  et  Cotaba  au  N. 

Fachatim.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78), 
ville  de  l'Asie  septentrionale,  au  N.  de  la  montagne  Sebur  et  près 
de  la  ville  du  même  nom. 

Fagarmago  v.  Singuy  matu. 

Falec  v.   Ferlée. 

Fana  v.  Javva. 

Fandaraina  v.   Flandrine. 

Fanesii  v.  Panotii. 

Fangra  v.  Langra. 

Fansur.  Selon  Polo  (Pauthier  II  p.  577),  nom  d'un  des  roy- 
aumes de  «Javva  la  meneur»  ou  Sumatra.  Le  pays  est  renomme 
surtout  pour  sa  richesse  en  camphre  extrêmement  fin.  —  Id.  avec 
les  environs  du  port  Baros  d'aujourd'hui,  sur  la  côte  ouest  de  Su- 
matra, à  peu  près  vers  le  deuxième  degré  de  lat.  N.  (Yule  Polo 
II  p.  244  note  3). 

Fantalaina  v.  Flandrine. 

Farab  v.  Othrar. 

Faray  v.  Sarai. 

Farfar.  Chez  Halo  (Haverg,  Miller  IV  p.  30),  fleuve  qui  vient 
du  même  endroit  que  TA  ban  a  et  qui  se  mêle  bientôt  avec  celui-ci. 
Tous  deux  ensemble  forment  le  plus  grand  affluent  de  l'Euphrate 
à  droite.  —  On  le  retrouve  chez  Kbst  (Miller  V  p.  43),  sous  le  nom 
de  Pharphar. 

Var.  de  nom: 

1.  Farfar:  Hald  (Havery.  Miller  IV  p.  M). 

2.  Pharphar:  Ebst  (Miller  V  p.  43). 

Farsia  v.  Tarsae. 

Fasach.  Sur  la  Caktk  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  situé  sur 
la  côte  ouest  de  la  mer  Caspienne,  juste  au  N.  de  Derbent. 

Fasga.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  31),  il  y  a  dans  le 
voisinage  de  Mare  Mortuum  une  montagne,  mons  Fasga.  —  Deuter. 


205 

(3,  27  et  4,  49)  parle  d'une  montagne,  nommée  Pisga,  dans  le  voisi- 
nage du  Jourdain. 

Favasta  v.  Sauastopallj. 

Faxis  v.  Tauriz. 

Febur  v.  Sebur. 

Fellec  v:  Ferlée. 

Femenat.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78), 
ville  située  sur  la  côte  de  la  Perse  ou  de  l'Inde,  entre  Demonela 
à  l'O.  et  Goga  à  TE. 

Fenderena  v.  Flandrine. 

Fenice  v.  Phénix. 

Fenis  v.  » 

Fenix  v.  > 

Feodosia.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Caffa. 

Ferdelet  v.  Ferlée. 

Ferlée.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  568,  569),  dans  l'île  de 
Javva  la  meneur  se  trouve  un  royaume  du  nom  de  Ferlée.  Le 
pays  est  fréquenté  par  des  marchands  sarrasins  et  les  habitants  des 
villes  sont  également  convertis  à  l'islamisme.  Mais  les  habitants  de 
la  campagne  ont  une  autre  religion  et  ils  sont  cannibales.  —  Id.  avec 
Perlak  ou  Parlak  à  l'angle  N.-E.  de  Sumatra,  au  S.  ou  au  S.E. 
de  Pasei  (Pauthier  II  p.  568  note  5,  Yule  Polo  II  p.  230  note  3). 
Ce  sont  les  mœurs  du  peuple  de  Hatta  qui  sont  considérées  comme 
ici  dépeintes  (Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Ferlée:  Polo  (Pauthier  II  p.  568,  Y  nie  Polo  II  p.  227). 

2.  Faite:  Polo  (Pauthier  Ib.  note  g). 

3.  Fellec:  Polo  {Pauthier  II  p.  569). 

4.  Ferdelet:  Polo  (Pauthier  Ib.  note  i). 

Ferrior.    Endroit   traversé   par   Clav  en  partant.    Situé  entre 
Nishapore  et  Meshed.     Dépeint  comme  un  endroit  important. 
Feythe,  the  Ion  of  Feythe  v.  Bragman. 
Ffenix  v.  Phénix. 
Figui  v.  Tiunguy. 
Filandria  v.  Flandrine. 
Fista  v.  Sifla. 

Fiume  Rosso  v.  Rosso  Fiume. 
Fladrine  v.   Flandrine. 
Flanderne  v.       » 


206 

Flandrina  v.  Flandrine. 

Flandrine.  Odok  (Cordier  p.  99)  dit  que  dans  la  province  de 
Minibar  il  y  a  une  grande  forêt  où  le  poivre  pousse.  Il  faut  18 
jours  pour  la  traverser.  Dans  la  forêt  il  y  a  deux  villes,  Flandrine 
et  Singulir.  À  Flandrine  demeurent  des  Juifs  et  des  chrétiens 
qui  ont  sans  cesse  des  démêlés.  —  Mand  (Hall  p.  168)  parle  aussi 
de  la  forêt  qu'il  faut  18  jours  pour  traverser  et  où  le  poivre  croît. 
11  rappelle  Combar  et  il  y  place  deux  villes,  Fladrine  et  Zin- 
glantz,  lesquelles  sont  habitées  par  des  Juifs  et  des  chrétiens.  — 
Selon  Yule  (Cathay  II  p.  453),  on  doit  retrouver  la  ville  également 
chez  Mauro.  Mais  je  n'ai  pu  la  trouver  sur  la  reproduction  que 
j'ai  eue  à  ma  disposition  [Fwch-Ong  XV);  Zurla  n'en  a  rien  dit  non 
plus.  La  ville  chez  Mauro  s'appellerait  Fenderena,  selon  Yule 
(Ib.).  —  C'était,  au  moyen-âge,  uue  place  de  commerce  assez  active 
sur  la  côte  de  Malabar,  et  des  navires  de  la  Chine  y  venaient  quel- 
quefois. On  croit  qu'elle  était  située  entre  Calicut  et  Cannanore. 
Entre  autres  auteurs  qui  la  mentionnent,  elle  figure  chez  Bat u ta 
sous  le  nom  de  Fandaraina,  chez  Ramusio,  sous  celui  de  Colam 
Pandarani;  les  Chinois  l'appellent  Fantalaina  (Heyd  II  p.  146, 
Ib.  note  9,  p.  152,  Yule  Cathay  I  p.  75  note  1,  II  p.  453,  Cordier 
pp.  105  sqq.  note  3,  Yule  Jord  p.  39  note  2,  Ritler  Erdk.  V  p.  591). 

Var.  de  nom: 

1.  Flandrine:  Odoh  (Cordier  p.  99). 

2.  Alandrlna:  Odoh  (Ib.  note  a). 

3.  Colam  Pandarani:  Ramusio  (Yule  Jord  p.  39  note  2,  Yule  Cathay 
II  p.  453). 

4.  Fandaraina:  Batita  (Ib..  Ib.). 

5.  Fantalaina:   Nom  chinois  (Heyd  II  p.  152). 
G.     Fenderena:  Macro  (Yule  Cathay  II  p.  453). 

7.  Filandrla    Ouok  (Cordier  p.  99  note  a). 

8.  Fladrine:  Mand  (Hall  p.  168). 

9.  Fianderne:  Odoh  (Cordier  p.  99  note  a). 

10.  Flandrina:  Odoh  KYttle  Cathay  I  p.  75). 

Mand  (Lorenz  p.  87). 

11.  Pandarani:  Hamlsio  (v.  Colam  Pandarani). 

Florencam  v.  Singuyli. 
Florenta  v.  t 

Ftorentam  v.  » 

Fluzo  v.  Fuguy. 
Foggia  v.     » 


207 

Fogo.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142),  ville  située  sur  la 
côte  de  Catayo,  tout  près  de  Zayton.  Chez  Ruge  (p.  78),  le  nom 
n'est  pas  indiqué,  mais  à  la  place  où  la  ville  aurait  dû  figurer,  est 
dessiné  un  château.  —  Cfr.  Fuguy. 

Fokien.  C'est  avec  cette  province  qu'on  a  identifié  Chonka 
et  Fuguy. 

Foriîiicœ.  La  légende  des  fourmis  qui  creusent  l'or  se  trouve 
déjà  chez  Hérodote  et  joue  un  assez  grand  rôle.  Elle  est  mentionnée 
chez  plusieurs  auteurs  postérieurs,  entre  autres  par  Ktesias  (Richt- 
hofen  China  I  pp.  466,  467).  Pun  (HisU  Xat.  XI,  111)  dit:  «Indicé 
formicœ  cornua  Erythris  in  aede  Herculis  fixa  miraculo  fuere.  Aurum 
hae%ca vernis  egerunt  terre  in  regione  septentrionalium  Indorum  qui 
Dardée  vocantur.  Ipsis  color  felium,  magnitudo  Aegypti  luporum. 
Erutum  hoc  ab  iis  tempore  hiberno  lndi  furantur  aestivo  fervore. 
conditis  propter  vaporem  in  cuniculos  formicis,  quae  tamen  odore 
sollicitatae  provolant  crebroque  lacérant  quamvis  praevelocibus  ca 
rnelis  fugientis;  tanta  pernicitas  feritasque  est  cum  amore  aurit.  — 
Sol  (p.  134)  dit:  cFormic<e  ibi  (dans  l'Ethiopie)  ad  formam  canis 
maximi  harenas  aureas  pedibus  eruunt,  quos  leoninos  habent:  quas 
cuslodiunt,  ne  quis  auferat,  captantesque  ad  necem  persequuntur». 
—  Isid  (Etymol  XII,  3,  9)  dit:  «Dicunturin  ^thiopia  esse  formica; 
ad  formam  canis  qua»  arenas  aureas  eruunt  pedibus  quas  custodiunt, 
ne  quis  auferat,  captantes  ad  necem  persequuntur».  —  Chez  Hald 
[Miller  IV  p.  45),  on  trouve  dans  l'Ethiopie  la  légende  suivante: 
«Hic  grandes  formice  aureas  eruunt  arenas».  —  Chez  Ebst  (Miller 
V  p.  47),  on  lit  dans  la  Mésopotamie  la  légende  suivante:  «Formice 
canum  magnitudine  custodiunt  aureas  arenas».  —  Chez  Walsp 
iZeittchr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10  et  Ib.  p.  392,  Miller  III  p.  147), 
on  lit  dans  l'Asie  orientale,  tout  près  d'Aurei  montes,  la  légende 
suivante:  «Hic  sunt  formicae  in  quantitate  canum».  —  Sur  cette 
légende,  v.  les  détails  dans  Richthojen  (China  I  pp.  466,  67),  les 
ouvrages  qu'il  y  cite  et  les  notes  qui  s'y  rapportent.  —  Cfr.  Ritter 
Erdk.  III  pp.  655  sqq.  —  Cfr.  Griphes  et  Pissemyres. 

Formosa.  Au  N.  de  Cor  m  os  il  y  a,  selon  Polo  (Pauthier  I 
p.  85,  Yxile  Polo  I  p.  101),  une  plaine,  dépeinte  comme  très  fertile 
et  très  belle,  qu'il  faut  à  peu  près  deux  jours  pour  traverser.  Klle 
s'appelle  Formosa.  Le  nom  est  peut-être  venu  de  Hormos  ou 
Cor  m  os  {Pauthier  I  p.  85  note  1,  cfr.  Yule  Polo  I  p.  108  note  1). 

Fozo  v.  Fuguy. 


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209 

assurément  le  même  que  Fuguy,  quoique  portant  un  autre  nom. 
La  ville  est  dépeinte  comme  une  très  grande  ville  de  commerce  et 
d'industrie.  Les  marchandises  principales  sont  le  sucre,  les  perles 
et  les  pierres  précieuses.  Un  grand  fleuve,  navigable  aux  grands 
navires,  passe  par  la  ville.  Elle  fait  un  grand  commerce  avec  C  ai  ton 
et  avec  Tin  de.  —  Odor  (Cordier  p.  265)  dépeint  la  ville  de  Fuzo 
immédiatement  après  Cartan.  Elle  a,  selon  lui,  30  milles  de  tour 
et  est  une  ville  maritime  grande  et  puissante.  Odor  note  comme 
une  singularité  que  les  coqs  y  sont  les  plus  grands  du  monde  et 
que  les  poules  y  sont  blanches  comme  la  neige  et  n'ont  point  de 
plumes,  mais  au  lieu  de  cela  un  lainage  comme  les  moutons.  — 
Sur  la  Carte  Cat,  la  ville  est  probablement  indiquée  deux  fois 
(cfr.  Yule  Polo  II  p.  184  noie  1)  puisqu'on  y  voit:  1°  près  de 
Zayton  une  ville,  Fugui  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  2°  plus  au 
N.  sur  la  côte  une  autre  ville,  Fugio  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78), 
avec  Caxum  au  S.  et  Jangio  au  N.  Fugui  n'est  situé  ni  sur  In 
mer  ni  sur  un  fleuve,  mais  le  voisinage  de  Zayton  aussi  bien  que 
la  ressemblance  du  nom  donnent  tout  bien  de  croire  qu'on  a  pensé 
ici  à  Fuguy  de  Polo.  Fugio,  au  contraire,  est  situé  sur  la  mer 
et  traversé  par  un  fleuve;  la  ressemblance  du  nom  rend  également 
ici  l'identité  probable.  Il  n'est  pas  impossible  que  la  ville  de 
Fogo,  qui  se  trouve  sur  la  Carte  Cat  (Xotices  p.  142),  près  de 
Zayton,  ait  aussi  du  rapport  avec  Fuguy  de  Polo,  bien  que  dans 
l'espèce  le  nom  soit  plutôt  pris  de  Fuzo  d'OuoR.  Et  c'est  pro- 
bablement ce  Fogo  que  Yule  appelle  (Polo  II  p.  184  note  1) 
Fozo.  Ainsi,  la  ville  se  retrouverait  mentionnée  trois  fois  sur  la 
Carte  Cat.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  pp. 
37,  38),  la  ville  semble  aussi  mentionnée  deux  fois.  Zurla  parle,  d'une 
part,  d'une  ville  de  la  Chine  du  S.,  du  nom  de  F u  z u i  (Zurla  p.  37), 
à  côté  de  laquelle  on  lit  la  légende  suivante:  «Fuzui,  cette  ville 
noble,  a  60  milles  de  tour,  il  y  a  environ  6000  ponts,  et  sous  chaque 
pont  une  à  deux  galères  peuvent  s'avancer  côte  à  côte.  Sur  les 
montagnes  croissent  de  la  rhubarbe  et  du  gingembre  en  grande 
quantité.  De  cette  ville  dépendent  16  nobles  villes  de  commerce». 
Zurla  parle,  d'autre  part,  d'un  empire,  Fugui,  et  d'un  autre,  Concoa, 
et  de  la  ville  de  Fugui  (Zurla  p.  38).  à  côté  de  laquelle  on  lit  la 
légende  suivante:  «Ici  on  trouve  de*  cannes  à  15  passi».  Ce 
Fugui    est    situé  entre    Zaiton    au  S.  et  Chansay  au  N.  Mais  je 

14 


210 

n'ai  pu  retrouver  Fuzui  sur  les  reproductions  de  Macro  que  j'ai 
eues  à  ma  disposition.  —  L'empire  de  Fuguy  est  identifié  avec 
le  Fokien;  Chonka  n'est  probablement  qu'un  autre  nom  de  là 
même  province.  La  ville  de  Fuguy  est  identifiée  avec  K  ut  se  b  ou 
d'aujourd'hui,  qui  se  trouve  sur  le  fleuve  Min-kiang  (Pauihier  II 
p.  521  note  1,  p.  525  note  1,  Yule  Pôle  II  p.  184  note  1,  Yule 
Cathay  I  p.  109  note  3,  Cordier  p.  284  note  6,  Notices  p.  143,  Zurla 
p.  121,  Heyd  II  p.  592).    Cfr.  Chonka  et  Fogo. 

Var.  de  nom: 

1.  Fuguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  521,  Nordensk). 

Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

2.  Fluzo:  Odor  (Cordier  p.  265  note  a). 

3.  Foggia:  Odor  (1b.). 

4.  Fogo(?):  Carte  Cat  (Notices  p.  142). 

5.  Fozo:  Carte  Cat  {Yule  Polo  II  p.  184  note  1). 

6.  FozzO:  Odor  (Cordier  p.  265  note  a). 

7.  Fuc:  Odor  (Ib.). 

8.  FuchO:  Odor  (Ib.). 

9.  Fuco.  Odor  (Ib.). 

10.  Fuçul:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

11.  Fugio:  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78). 

12.  Fuglu:  Polo  (Ram). 

13.  Fugul:  Polo  (Gryn). 

Carte  Cat  (Sotices  p.  142,  Ruge  p.  78). 
Mauro  (Zurla  p.  38), 

14.  Fuju:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  179). 

15.  Fuko:  Odor  (Cordier  p.  265  note  a). 

16.  Fuzo:  Odor  (Cordier  p.  265,  Yule  Cathay  I  p.  109). 

17.  Fuzul:  Mauro  (Zurla  p.  37). 

18.  Sucho:  Odor  (Cordier  p.  265  note  a). 

19.  Suctio:  Odor  (Ib.). 

Fuju  v.  Fuguy. 

Fuko  v.      » 

Fungul.  Dans  la  province  de  Cuigiu  se  trouve,  selon  Polo 
(Pauthier  II  p.  433),  une  grande  ville  de  commerce  et  d'industrie  de 
ce  nom.  —  Identifié  par  Pauthier  (Ib.  note  2)  avec  Ta-\Ven-kou«lo, 
ancienne  ville  détruite  maintenant,  près  de  Kwei-jang,  dans  la  pro- 
vince Kwei-tschou;  par  Yule  (Polo  II  p.  90  note  1)  avec  Phungan, 
ancienne  ville  située  également  dans  le  Kwei-tschou.  Cfr.  la  carte 
de  Yule  Ib.  p.  92. 


211 

Var.  de  nom: 

1.  Fungul:  Polo  (Pauthier  II  p.  433,  Yule  Polo  II  p.  88). 

2.  Cintigu:  Polo  (Ram). 

3.  Funigul:  Polo  (Nordensk). 

4.  Sinulgu:  Polo  {Gryn). 

Funigul  v.  Fungul. 

Funotia  v.  Ciorcia. 

Fusam  v.  Fussam. 

Fusi  v.  Tauriz. 

Fussam.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  la  côte  est  de  Catayo,  avoisinée  au  N.  par  Caysan,  au 
S.  par  Mingio  et  à  l'O.  par  Fugui. 

Var.  de  nom: 

1.  Fussam:  Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Fusain:  Carte  Cat  {Notices  p.  142). 

Fu-tschou.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Fuguy. 
Fuzo  v.  Fuguy. 
Fuzui  v.      » 


Qabalan.  Chez  Mauho  (Zurla  p.  44),  localité  de  Perse,  probab- 
lement près  de  Persepolis. 

ûadue.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  299),  station  sur  la 
route  commerciale  d'Aiazzo  à  Torissi,  ou  plutôt  d'Aiazzo  à 
S  i  w  a  s. 

Gain  du.  Après  que  Polo  (Pauthier  II  pp.  381 — 386)  a  dépeint 
Tebet,  il  parle  de  la  province  Gain  du.  Le  pays  est  riche  en  per- 
les, en  pierres  précieuses  et  en  or;  il  fournit  aussi  beaucoup  de  musc. 
Il  y  règne  une  singulière  coutume.  Quand  un  étranger  arrive  à 
quelque  demeure,  le  père  de  famille  met  à  sa  disposition  toute  sa 
maison,  surtout  sa  femme,  ses  filles  et  les  autres  habitants  féminins 
de  la  maison  Le  père  lui-même  quitte  sa  maison  pendant  que  l'étran- 
ger y  demeure,  même  si  ce  séjour  se  prolonge.  Une  des  frontières 
du  pays  est  formée  par  le  fleuve  Brins.  —  Pquthier  (Ib.  pp.  381  sqq. 
note  1)  identifie  Gaindu  avec  la  contrée  autour  de  Lhasa  ou  le 
territoire  entre  Lhasa  et  la  courbure  du  Brahmaputra,  mais 
Yule  (Polo  II  p.  40  note  1)  place  le  pays  sur  le  cours  supérieur  du 
Jang-tsze-kiang,   qu'il  appelle  Mur-ussu. 

Var.  de  nom: 

1.  Gaindu:     Polo  (Pauthier  II  p.  381,  Nordensk). 

2.  Caindu:     Polo  (Yule  Polo  II  p.  34,  Ram). 

3.  Canielu:     Polo  {Gryn). 

Galaad  v.  Galaauth. 

Galaauth.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  31),  en  Syrie,  en- 
tre Decapolis  et  Comagena,  se  trouve  une  montagne  «Mons  Ga- 
laauth». —  Chez  Hygg  {Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102),  entre 
Nadian.  Kufrates  et  Effraym  se  trouve  la  montagne  de  Galaad. 
—  C'est  Gilead,  la  montagne  mentionnée  dans  Genesis  31,  23,  qui 
est  le  Dschebel  Dschilad  d'aujourd'hui  à  TE.  du  Jourdain  (Wap- 
pàus  p.  895,  Droysen  Hist.  Atlas). 

Var.  de  nom: 

1.  Galaauth:     Hali>  {Ilaverg,  Miller  IV  p.  31). 

2.  Galaad:     Hygg  [Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  1C2). 

3.  Gilead:     Genesis  (C;ip.  31,  23). 

Qal  garda  ma  na  v.  Aligardamana. 
Gamalec  v.  Cambaluc. 
Gamalecco  v.       > 


213 

Gana.  Après  avoir  parlé  de  Balac,  Polo  (Pauthicrl  pp.  111, 
112)  dépeint  Gana,  pays  dépeuplé,  qu'il  faut  12  jours  pour  traverser. 
C'est  probablement  dans  ce  pays  que  se  trouve  la  ville  de  Taican, 
dont  il  parle  immédiatement  après.  —  Clav  (Markh  p.  115)  parle 
d'Anchoy,  ville  située  dans  un  pays  appelé  Tagiguina,  que  Yule 
(Polo  I  p.  144  note  2)  croit  être  identique  au  Gana  de  Polo.  — 
En  ce  qui  regarde  l'id.  de  Gana,  Pauthier  et  Yule  ne  sont  pas 
d'accord.  Le  premier  (Pauthier  I  p.  111  note  6)  le  croit  identique 
au  territoire  autour  de  Kundus,  où  Chanabad,  nom  d'aujour- 
d'hui (à  TE.  de  Kundus),  rappellerait  encore  celui  de  Gana.  Le 
dernier  (Yule  Polo  I  p.  143  note  2),  qui  appelle  le  pays  Dogana, 
le  croyait  d'abord  id.  au  Katagan,  nom  du  pays  autour  de  Kun- 
dus, mais  par  la  suite  il  a  cru  à  l'identité  avec  un  pays  appelé 
Jusgana,  situé  au  S.  de  Balch. 

Var.  de  nom: 

1.  Oana:     Polo  {Pauthier  I  p.  111). 

2.  Dogana:     Polo  (Yule  Polo  I  p.  142). 

3.  Jusgana:  (Ib.  p.  143  note  2). 

4.  Tagiguina:    Clav  {Markh  p.  115}. 

5.  Taglgulnea:     Clav  (Yule  Polo  I  p.  144  note  2). 

Qandis.    Nom  du  Gange. 

Ganfu.  Polo  (Pauthier  II  pp.  498—500)  parle  d'une  ville  ma- 
ritime du  nom  de  Ganfu  et  qui  sert  de  port  à  Quinsay.  Elle  a  un 
port  superbe  et  a  des  relations  étendues  avec  l'Inde  et  avec  les  au- 
tres pays  étrangers.  Un  grand  fleuve  unit  Quinsay  à  Ganfu.  — 
Cette  ville  était  située  sur  le  golfe  de  Hang-tschou  au  N.  E.  de 
Hang-tschou  et  était  identique  au  vieux  Khanfu  (Pauthier  II  p. 
498  note  10,  Yule  Polo  II  p.  156  note  9,  Yule  Cathay  I  p.  LXXX 
note  3,  Richthofcn  China  I  pp.  569  sqq.,  Hcyd  I  p.  30,  II  p.  247), 
fréquenté  par  les  Arabes  pendant  le  haut  moyen-Age. 

Var.  de  nom: 

1.  OanffU:     Polo  (Pauthier  II  p.  4i>8,   Yule  Polo  II  p.  149). 

2.  deanfu:     Polo  (Sordensk). 

3.  Khanfu  :     Nom  arabe  [Richthofcn  China  I  pp.  5<J9  sqq.). 

Gangaridœ  v.  Qangines. 
Gangarides  v.         » 

Qangines.  Plin  (Hist.  Xat.  VI,  65)  parle  d'un  peuple  des 
Gangarides.  —  Sol  (p.  18t)  dit:  «Gangarides  extimus  est  In- 
diœ  populus».  —  Isid  (Etymol  IX,  2,  41)  dit:  cGangaridu;  populi 
sunt  inter  Assyrios  Indosque,  habitantes  circa  G  ange  m  (lumen; 


214 

Unde  etiam  Gangaridœ  nuncupati  sunt».  —  Chez  Hald (Haverg,  Mil- 
ler IV  p.  32),  aux  sources  du  Gange  on  voit  une  image,  qui  repré- 
sente deux  hommes  recueillant  du  coton  (ou  plutôt  peut-être  la  soie 
en  cocons)  d'un  arbre,  et  à  côté  on  lit:  «Gangines>.  Miller  (Ib.) 
croit  que  l'image  se  rapporte  aux  S  ère  s,  au  sujet  desquels  Isid 
(Etymol  IX,  2,  40)  écrit:  «...  apud  quos  (S  ère  s)  de  arboribus  lana 
contexitur».  Plusieurs  auteurs  ont  pris  les  Gangines  et  les  Seres 
pour  des  peuples  voisins:  ce  qui  aurait  aisément  entraîné  une 
confusion. 

Var.  de  nom: 

1.  aangines:     Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  32). 

2.  Gangaridat:     Isid  {Etymol  IX,  2,  41). 

3.  Qangarldes:     Plin  (Hist.  Nat.  VI,  65). 

Sol  (p.  184). 

Ganinaei  v.  Garinad. 

Gâramanta.  Ce  peuple,  déjà  mentionné  par  Herodotos  (Bun- 
bury  I  pp.  278,  279),  se  trouve  chez  plusieurs  auteurs  anciens  tels  que 
Strabo,  Plin  (Hist.  Nat.  V,  36  etc.),  Ptol,  Sol  (p.  129  etc.),  Ar- 
nob  (p.  192)  et  Isid  (Etymol  IX,  2,  125),  et  il  est  placé  en  Libya. 
(Cfr.  Bunbury  II  pp.  184,  435,  625).  Hald  (Miller  IV  p.  41)  et  Ebst 
(Miller  V  p.  55)  le  placent  aussi  en  Libya;  mais  chez  Walsp  (Zeitschr. 
Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10),  on  trouve  le  peuple  Gâramanta 
placé  à  l'angle  extrême  du  N.-E.  de  l'Asie,  dans  le  voisinage  de  Vlna 
et  du  tlacus  salutis».     (Cfr.  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  399). 

Garin.   Ancien  nom  arménien  d'Aarseron  (Ritter  Erdk.  X  p.  80). 

Garinœi.  Selon  Ptol  (VI,  16),  peuple  de  la  Serica.  Richt- 
hofen  (Cbina  I  p.  493)  estime  qu'on  a  pensé  ici  à  un  peuple  de 
steppe,  mais  qu'on  n'en  sait  guère  davantage. 

Var.  de  nom: 

1.  aarloael:    Ptol. 

2.  Oanlnsl:     Ptol. 

Gasmul.    Cfr.  Argon. 

Gaspio  Mons.    Nom  de  Caspii  Montes. 

Gathan.  Selon  Schilt  (Xtirnb  Cap.  28,  Tel]  p.  43),  capitale 
du  Magrall.  —  Il  a  été  identifié  avec  Batum  ou  Poti  (Telf  p.  153 
notes  9  et  9  A).  —  Cfr.  Bothan. 

Var.  de  nom: 

1.  Qathan:     Schilt  {Xùrnb  Cap.  2K). 

2.  Kathon:    Schilt  (Telf  p.  43). 


215 

Gatholonabes.    Nom  du  «Vieux  de  la  Montagne». 

Gattajo  v.  Cataia. 

Qatzaria  v.  Gazari. 

Qauenispola  v.  Qavenispola. 

Gavenispola.  Polo  (Pauthier  II  p.  579)  dit  que  quand  on  a 
quitté  l'empire  Lambry  dans  «Javva  la  meneur»,  on  arrive  à  deux 
îles,  Necouran  et  Gavenispola,  qui  sont  dépeintes  ensemble. 
Les  habitants  y  vont  tout  à  fait  nus.  Les  forêts  sont  riches  en  espè- 
ces d'arbres  précieuses.  Après  cela,  il  dépeint  Angamanain.  — 
Dans  l'édition  de  Yule  (Polo  11  p.  242),  Pile  est  bien  indiquée,  mais 
non  pas  comme  dans  celle  de  Pauthier)  il  parle  bien  d'une  île  ap- 
pelée Gauenispola  et  située  en  face  de  Javva,  mais  n'en  dit 
rien  de  plus.  Id.  avec  une  des  îles  situées  en  face  de  la  pointe 
Atjin  du  N.-O.  de  Sumatra:  probablement  Pulo  Bras  (Yule  Polo 
II  p.  249  note  1,  cfr.  Pauthier  II  p.  579  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Oavenlspola:    Polo  (Pauthier  II  p.  579). 

2.  Qauenispola:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  242). 

Gaydo  v.  Cayto. 

Gazare  v.  Gazari. 

Gazari.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709)  compte  les  Ga- 
zari parmi  les  peuples  que  les  Mongols  subjuguèrent—  Rubr  (Soc. 
Géogr.  Paris  IV  pp.  214,  215)  parle  de  la  province  de  Cassaria 
sous  différents  noms  et  la  dépeint  (Ib.  p.  214)  ainsi:  «que  est  quasi 
triangulus,  ad  occidentem  habens  civitatem,  que  dicitur  Kersona». 
Il  dit  (Ib.  p.  215)  de  plus:  «Re  dicta  ergo  provincia  Cessaria  cin- 
gitur  mari  in  tribus  lateribus:  ad  occidentem  scilicet  ubi  est  Ker- 
sona civitas ...  et  ad  meridiem  ubi  est  civitas  Soldaia ...  (p.  216) 
et  ad  orientem  Maritandis  (Maritanais?)  ubi  est  civitas  Matrica 
et  orificium  maris  Tan  ai  s».  —  Chez  Ebst  {Miller  V  p.  32),  on  lit 
dans  l'Asie  septentrionale:  «Samarcha  civitas  est  Gazare  id  est 
Scitie  regionis  . .  .».  —  Corv  (Mosh  App.  45  p.  118)  parle  de  moines 
de  la  province  de  Gazari  a  dans  sa  seconde  lettre.  —  Jord  (Soc. 
Géogr.  Paris  IV  p.  62)  parle  de  Gatzaria  comme  d'un  empire 
des  Tatares.  —  Pasc  (Mosh  App.  92  p.  191)  dit  qu'en  partant  de 
Constantinople  «per  mare  Nigrum»  il  alla  à  Gazaria  «in  Im- 
perio  Tartarorum».  —  Le  nom  de  Khazares  était,  au  commen- 
cement,  limité   aux  environs  de  la  mer  d'Azov  et  de  la  Crimée 


216 

(cfr.  la  description  déjà  faite  par  Rubr),  mais  fut  ensuite  étendu  au 
pays  situé  entre  le  Don  et  le  Volga.  Quant  à  étendre  le  Gaz  a  ri  a 
jusqu'à  Samarkand,  comme  Ebst  l'a  fait,  ce  n'est  pas  très  fondé. 
(Cfr.  Yule  Jord  p.  54  note  2,  Yule  Cathay  I  p.  231  note  4,  Kneisel 
II  pp.  126,  131,  Heyd  I  p.  47). 

Var.  de  nom: 

1.  Oazari:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709). 

2.  Casarla:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  214). 

3.  Casarie:  Rubr  (1b.). 

4.  Cassaria:  Rubr  (Ib.). 

5.  Cassarie:  Rubr  (Ib.). 

6.  Cesarla:  Rubr  (Ib.). 

7.  Cessaria:  Rubr  (Ib.  p.  215). 

8.  Gatzarla:  Jord  (Ib.  p.  62,  Yule  Jord  p.  54). 

9.  Qazare:  Ebst  {Miller  V  p.  32). 

10.     Gazarla:  Corv  (Mosh  A  pp.  45  p.  118,  Yule  Cathay  I  p.  204). 
Pasc  (Mosh  App.  92  p.  194,  Yule  Cathay  I  p.  231). 

Gazaria  v.  Gazari. 

Gazurat.  Polo  (Pauthier  II  pp.  655—662)  dit  que  dans  PInde 
se  trouve  un  royaume  appelé  Gazurat;  les  habitants  y  sont  de  rudes 
pirates.  Polo  raconte  d'eux,  entre  autres  traits,  qu'ils  donnaient  du 
«Tamarandi»,  sorte  de  laxatif,  aux  prisonniers,  pour  s'assurer  qu'ils 
n'avaient  pas  avalé  des  perles  ou  des  pierres  précieuses  pour  em- 
pêcher celles-ci  de  devenir  la  proie  des  pirates.  Le  pays  abonde  en 
poivre,  en  gingembre  et  en  coton.  — Chez  M auro  (Fisch-Ong  XV),  un 
golfe  appelé  Guzirat  est  situé  entre  Cambait  à  TE.  et  Tanna 
à  PO.  ;  un  peu  au  S.  du  golfe  se  trouve  l'île  de  Diu.  Au  fond  du 
golfe  près  de  Cambait,  l'auteur  a  dessiné  un  petit  lac  avec  cette 
légende  [Zurla  p.  42):  tDans  ce  lac  il  y  a  une  montagne,  où  l'on 
trouve  des  diamants».  Plus  à  l'entrée  du  golfe,  à  l'île  de  Diu,  on 
lit  la  légende  suivante  (Ib.  p.  53):  cN.-B.  En  plusieurs  endroits  de  ces 
golfes,  on  pèche,  de  temps  à  autre,  des  masses  de  différentes  espèces 
de  perles,  mais  quelque  fois  on  n'y  trouve  rien  du  tout.  Il  en  est 
qui  soutiennent  qu'elles  llottent.  Les  physiciens  prétendent  aussi 
que  dans  les  eaux  de  l'Inde  on  trouve  la  feuille  qu'on  met  dans  le 
remède  «Theriak»,  et  qui  serait  meilleure  que  celle  qu'on  trouve  sur 
terre».  —  Id.  avec  Gu jarat  (Pauthier  II  p.  058  note  1,  cfr.  Yule  Polo  II 
p.  329  notes,  Zurla  p.  123). 

Var.  de  nom: 

1.  Qazurat:  Polo  (Pauthier  II  p.  655). 

2.  Cvclrat:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 


217 

3.  Gozurat:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  328). 

4.  Guzirat:  Mauro  (Zurla  p.  42,  la  carte  de  Zurla). 

Gcanfu  v.  Ganfu. 

Géants  v.  Gigantes. 

Gedrosia.  Cette  vieille  province  perse,  mentionnée  entre  autres 
par  Ptol  (VI,  21),  se  retrouve  chez  Gexues  (FischOng  X,  Wuttke 
Tafel  X).  —  Mauro  (Zurla  p.  40)  en  parle  dans  une  légende  comme 
d'un  nom  mentionné  par  Ptol,  mais  il  ne  l'indique  pas  lui-même  sur 
sa  carte.  —  Id.  avec  Mekran  (Ritter  Erdk.  VII  p.  711). 

Gelachelan.  Polo  (Pauthier  I  p.  43)  parle  de  «la  mer  de  Ge- 
lachelan»  comme  d'un  grand  lac.  —  C'est  seulement  un  nom  parti- 
culier de  la  mer  Caspienne  ou  plutôt  de  la  partie  de  cette  mer  qui 
se  trouve  en  face  de  Gilan.  Telle  est  l'opinion  de  Yule  qui,  dans 
son  édition,  a  tout  simplement  appelé  le  lac  «tbe  Sea  of  Ghel  or 
Ghelan>  (Yule  Polo  I  p.  51,  p.  55  note  7,  Pauthier  I  p.  43  note 
10).  —  Cfr.  Gellam. 

Var.  de  nom: 

1.  Qelachelan:  Polo  (Pauthier  I  p.  43). 

2.  Qeluche:  Polo  {Xordensk). 

3.  Ghel:  Polo  (Yute  Polo  I  p.  51). 

4.  Ghelan:  Polo  (lb.). 

5.  Gleluchelan:  Polo  (Pauthier  I  p.  43  note  h). 

Gelât.  Mentionné  par  Schilt  (Xiirnb  Cap.  28,  Tel]  p.  44) 
comme  une  ville  du  pays  où  échoua  l'arche  de  Noé.  —  Il  a  été 
identifié  avec  Khelat  sur  le  lac  de  Wan  (Telf  p.  158  note  6). 

Var.  de  nom: 

1.  Gelât:  Schilt  (Xûrnb  Cap.  28,  Teif  p.  44). 

2.  Ashlath:  {Telf  p.  1Ô8  note  6  A). 

3.  Ohelath:  (lb). 

4.  Khelat:  (lb .). 

Gelbach  v.  Golbache. 

Gelbacha  v.      > 

Gellam.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  sur  la  côte  sud 
de  la  mer  Caspienne  se  trouvent  trois  endroits.  Le  plus  à  l'E.  est 
le  «Cap  de  Cilam»,  puis  <Cillam>  et  ensuite  «Gellam»,  qui  est 
le  plus  à  TO.  C'est  probablement  le  même  endroit  auquel  on  a 
pensé;  c'est  le  Gilan  de  nos  jours,  lequel  est  indiqué  de  la  sorte 
trois  fois  sur  cette  carte.  Il  arrive  très  souvent  que  des  endroits 
sont  indiqués  deux  et  même  trois  fois  sur  des  cartes  anciennes.  — 
Clav  (Markh  pp.  93,  95)  parle  de  Gheelan  comme  d'une  province 


218 

sur  la  mer  B  a  k  o  u  (la  mer  C  a  s  p  i  e  n  n  e),  et  il  dit  qu'elle  produit  une  grande 
quantité  de  soie,  marchandise  recherchée,  qui  de  Gheelan  est  envoyée, 
entre  autres  destinations,  en  Syrie,  particulièrement  à  Damas.  — 
Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Tel]  p.  44)  parle  de  G  i  1  a  n,  pays  riche  où  croissent 
le  riz  et  le  coton,  et  où  est  située  la  grande  ville  de  G  es  s.  —  Chez  Bian 
(Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  sur  la  côte  sud  de  la  mer  Caspienne, 
se  trouve  le  pays  de  Zilan.  —  Chez  Genues  {Fisch-Ong  X,  Wuttke 
Tafel  X),  à  l'angle  S.-E.  de  la  mer  Caspienne,  se  trouve  le  pays 
de  Zila.  Et  tout  près  on  lit  Cauo  Z  il  a,  qui  est  peut-être  également 
à  mettre  ici  (cfr.  pourtant  Fischer  Samml.  p.  188),  auquel  cas  le  mot 
se  trouverait  deux  fois  sur  cette  carte.  —  La  province  visée  ici  est 
celle  de  G  i  1  an,  à  l'angle  S.-O.  de  la  mer  Caspienne.  Ajoutons  que 
Polo  (Pauthier  I  p.  44)  parle  de  «la  soie  geele»  ou,  comme  il  est 
dit  dans  l'édition  de  Yule  (Polo  I  p.  51),  Ghellé.  Elle  provient  du 
pays  situé  sur  «la  mer  de  Gelachelan».  (Cfr.  Pauthier  I  p.  44 
note  13,  Yule  Polo  I  p.  56  note  7,  Tel]  p.  160  note  9,  Miller  III  p. 
144).    Cfr.  Gelachelan  et  Zila  cauo. 

Var.  de  nom: 

1.  Gellam:  Carte  Cat  (Notices  p.  127). 

2.  Cilam:  Carte  Cat  (Xotices  Ib.,  Ruge  p.  78). 

3.  Cilla»  :  Carte  Cat  (Notices  Ib.). 

4.  Oellom:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

5.  Gheelan:  Clav  (Markh  p.  93). 

6.  ailan:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  28,  Telf  p.  44). 

7.  Zila:  Genues  (Fisch-Ong  X,   Wuttke  Tafel  X). 

8.  Zilan:  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

Gellom  v.  Gellam. 

Geluche  v.  Gelachelan. 

Genbagas.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  ville  située  dans 
l'intérieur  de  l'Asie.  —  ld.  avec  Kengower  d'aujourd'hui  en  Perse, 
au  S.-O.  de  Hamadan  (Ib.). 

Gengui  v.  Giuguy. 

Geogui  v.  Giugiu. 

Geon  v.  Gion. 

Gerfauntz.  Animal  légendaire  mentionné  par  Mand  (Hall  pp. 
288—291). 

Germesir.    C'est   avec  ce   pays   qu'on  a  identifié  Cremesor. 

Gescltthron  v.  Cliteron. 


219 

Qess.  Selon  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  44),  grande  ville 
du  Gilan.  Le  pays  autour  de  la  ville  exerce  activement  l'industrie 
de  la  soie.  —  Id.  avec  R  esc  ht  dans  le  Gilan  près  de  la  mer 
Caspienne  (Telf  p.  160  note  9). 

Var.  de  nom: 

1.  Oess:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  28). 

2.  Ress:  Schilt  (Telf  p.  44). 

Qest  v.  Zasdi. 

Geth  v.      i 

Ghamalecco  v.  Cambaluc. 

Gharny.   Cfr.  KharnL 

Ghattaijo  v.  Cataia. 

Ghattaio  v.        • 

Ghattajo  v.        > 

Gheelan  v.  Gellam. 

Ghel  v.  Gelachelan. 

Ghelan  v.        ^ 

Ghelath  v.  Gelât. 

Ghindu.  Selon  Mauro  (Zurla  p.  39t  la  carte  de  Zurla),  province 
de  l'India  Cio,  à  TE.  du  fleuve  Su  mas  et  près  de  la  mer  à  TE. 
—  Elle  n'est  pas  indiquée  chez  Ruge  et  le  nom  en  est  illisible  chez 
Fisch-Ong  XV. 

Ghiuju  v.  Giuguy. 

Ghoumaghour  v.  Qoumaqour. 

Giaue  v.  Javva. 

Giava  v.        » 

Giazza  v.  Laias. 

Gidda.  Conti  (Major  p.  21)  parle  de  G idda  comme  d'un  port 
de  la  mer  Rouge,  par  où  il  passa  à  son  retour.  —  Bien  que  le  nom 
ne  soit  pas  indique  chez  Genues  (Fisch-Ong  X),  il  est  très  probable 
que  c'est  cette  ville  qu'on  a  voulu  marquer  avec  une  statue  de 
ville  (tour,  etc.)  sans  nom  (Finch  Samml.  p.  200).  —  C'est  à  coup 
sûr  aussi  Gidda  que  Mauro  mentionne  sous  le  nom  de  Zide  (Zurla 
p.  49)  dans  une  légende  de  Giava  menor,  où  il  dit  que  les  pro- 
duits de  cette  île  sont,  entra  autres  destinations,  portes  sur  la  mer 
Indienne  à  Hormus,  à  Zide  et  à  Mecha.  —  Id.  Djidda  en 
Arabie  (Major  p.  21  note  1). 


220 

Var.  de  nom: 

1.  QiddM    Co*ti    Jfuyor  p.  21  . 

2.  ZMe:  M%ibo    Zd.-/<j  p.  42. 

3     del  ZMea:  Coxti    /to/n  p.  ?A2 . 

Gieza  t.  Citiguy. 

Gigantes*  Chez  Hald  {Haterg*  Miller  IV  p.  33'.  dans  l'Extrème- 
Orient.  pr*rs  du  Paradis,  sur  le  fleuve  Yppanis  sont  dessinas  deux 
hommes  a  têtes  de  chiens,  et  à  côté  on  Ut  «Gigantes*.  —  Maxd 
//a//  p  2*4t  dit  que,  quand  on  est  sorti  de  la  vallée  du  diable  (Val lis 
in  fa  us  ta;,  on  arrive  à  une  île  sans  nom,  où  demeurent  des  géants  qui 
ont  jusqu'à  30  pieds  de  long.  Derrière  cette  îie  s'en  trouve  encore 
une  sans  nom.  qui  est  aussi  habitée  par  des  géants,  mais  ici  ils  ont  40 
à  50  pieds  de  long.  Leurs  moutons  sont  grands  comme  des  bœufs.  — 
Sur  la  Carte  Cat  'Xotice*  pp.  13CJ,  140\  près  de  l'île  de  Trapobana 
se  trouve  cette  légende:  'Sur  quelques  montagnes  de  celte  île,  il  y  a 
des  hommes  dune  grande  taille,  c'est  à  savoir  de  douze  condées, 
très  noirs  et  dépourvus  de  raison.  Ils  mangent  les  hommes  blancs 
étrangers,  quand  ils  les  peuvent  attraper...*.  —  Chez  Walsp 
iZeiUchr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10f  Miller  III  p.  147 \  dans  l'Ex- 
trême-Orient, dans  le  voisinage  du  Paradis  et  des  Aurei  montes, 
on  lit  la  légende  suivante:  >Hic  sunt  gigantes  pugnantes  cum  dra- 
eonibus..  —  Cfr.  Box  p.  102,  Zetischr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  392, 
Ism  iEtymol  XI,  3,  13). 

Gignosophistae  v.  Gymnosophistae. 

Gignosophyste  v.  > 

Gihon  v.  Gion. 

Gitan.    C'est  avec  cette  province  qu'on  a  identifié  Gellam. 

Gilan  v.  Gellam. 

Gilead  v.  Galaauth. 

Gilenfo.  Selon  Odor  (Cordier  p.  341),  il  faut  6  jours  en  partant 
de  Casa  y  pour  aller  à  Gilenfo,  qui  est  dépeint  comme  une  très 
grande  ville.  Ses  murailles  ont  40  milles  de  tour.  Dans  la  ville,  il 
y  a  40  ponts  de  pierre,  les  plus  beaux  du  monde.  Autrefois  elle 
était  la  résidence  des  rois  de  M  an  g  y.  —  Id.  Nan-king  (Cordier  p. 
342  note  1,  Yule  Cathay  I  p.   120  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Gilenfo:  Oi>or  i  Cordier  p.  341). 

2.  Chllefo:  Odor  flb.  note  a). 


221 

3.  Chllemfo:  Odor  (Ib.). 

4.  Chilcnfo:  Odor  (Ib.). 

5.  Chilenfu:    Ooon  (Yule  Cathay  I  p.  120). 

6.  Chilenst:  Odor  (Cordier  p.  341  note  a). 

7.  Chllensi:  Odor  (Ib.). 

8.  Chilenzo:  Odor  (Ib.). 

9.  Chilepho    Odor  (Ib.). 

10.  Chileraphe :  Odor  (Ib.). 

11.  Chllopho    Odor  (Ib.). 

12.  Chyleso:  Odor  (Ib.). 
Gingui  v.  Cuigiu. 
Ginguy  v.  Giuguy. 

Gintarchan.  Mentionné  par  Peg  (Sprengel  p.  257,  Yule  Cathay 
II  p.  287,  App.  III),  qui  dit  qu'il  faut,  en  partant  de  Tana,  25  jours  pour 
aller  à  Gintarchan,  si  Ton  voyage  avec  des  bœufs,  mais  avec  des 
chevaux  seulement  10  à  12  jours.  Pendant  le  voyage,  on  rencontre 
plusieurs  Moccoli.  X  partir  de  Gintarchan,  il  faut  un  jour  pour 
aller  à  Sara.  Pour  ce  qui  regarde  le  voyage  de  Tana  à  Gintarchan, 
il  conseille  au  voyageur,  dans  une  autre  relation  {Yule  Cathay  II  p.  21)2 
et  App.  III),  d'emporter  assez  de  provisions,  particulièrement  de  la  farine 
et  du  poisson  salé;  quant  à  la  viande,  on  peut  en  avoir  très  facilement 
pendant  le  voyage.  Du  temps  de  Pkg,  Gintarchan  était  une  des 
principales  stations  sur  la  route  commerciale  de  Tana  à  Gattajo. — 
Selon  Yule  (Cathay  II  p.  287  note  1),  on  retrouverait  la  ville  chez  Mki> 
sous  le  nom  d'Agitarcham.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  à 
l'endroit  où  Edil  tombe  dans  la  mer  Caspienne,  est  située  la  ville 
d'Agitarcam,  avoisinée  par  Bachanti  au  S.  et  Pasgio  au  N.  — 
Schilt  {Xûmb  Cap.  31,  Tel]  p.  49)  indique  Heytzighothan  comme 
une  très  grande  ville.  —  Chez  Mauro  (Rugc  p.  80,  Zurla  p.  47),  à 
l'embouchure  du  Volga  se  trouve  la  ville  d'Acetrechan.  —  Id. 
Astrachan.  La  ville  est  mentionnée  dans  la  littérature  sous 
plusieurs  noms  différents,  mais  le  nom  donné  par  Schilt  me  semble 
dévier  le  plus.  Pourtant,  on  peut  très  facilement  expliquer  la  dé- 
nomination Heytzighothan  ou  Haitzicherchen,  si  Ton  songe  que 
la  ville  s'appelait  à  l'origine  Haj-Tarkhan  ou  Hadjy-tarkhan 
(Yule  Cathay  II  p.  287  note  1,  Sprengel  p.  260  noie  a,  Telf  p.  172 
note  2,  Zurla  p.   112). 

Var.  de  nom: 

1.  Gintarchan:    Pkg    {Sprengel  p.  257,   Yule  Cathay  II  p.  L>s7,  App.  III V 

2.  Acetrechan:  Macro  {linge  p.  80). 


222 

3.  Agita  rc  a:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

4.  Agitarcam:  Carte  Cat  (Notices  p.  128). 

5.  Agitarcham:  Med  (Yule  Cathay  II  p.  287  note  1). 

Carte  Cat  (Ib.). 

6.  Azetrechan:  Mauro  (Zurla  p.  47,  Yule  Cathay  II  p.  287  note  1). 

7.  Azitarcan:  Carte  Cat  (Telf  p.  172  note  2). 

8.  Citracan:  Barbaro  (Yule  Cathay  II  p.  287  note  1,  Sprengel  p.  260  note  a). 

9.  Qltercban:  Barbaro  (Ib.). 

10.  Olttarchan:  Peo  {Yule  Cathay  II  p.  287,  App.  III). 

11.  Hadjy  tarkhan  (Telf  p.  172  note  2). 

12.  Haltzlcherchen  :  Schilt  (Telf  p.  49). 

13.  HaJJI-Tarkhan:  (Yule  Cathay  II  p.  287  note  1). 

14.  Hal-Tarkhan:  (Ib). 

15.  Heytzlghothan:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  31). 

G  ion.  Dans  Genesis  (2,  13),  le  second  des  quatre  fleuves  du 
Paradis  s'appelle  Gihon,  et  il  coule  autour  de  toute  l'Ethiopie. 
—  Cosm  (Crindle  p.  41)  dit  que  le  Nil  et  le  Geon  sont  identiques  et 
croit  qu'il  ne  coule  pas  très  vite,  parce  qu'il  vient  des  régions  plus 
basses  du  S.  et  coule  vers  celles  plus  hautes  du  N.,  c'est  à  dire  qu'il 
coule  en  montant.  —  Isid  (Etymol  XIII,  21,  7)  dit:  «Geon  fluvius 
de  paradiso  exiens  atque  universam  Aethiopiam  cingens,  vocatus 
hoc  nomine,  quod  incremento  suse  exundationis  terram  Aegypti  irriget 

.Hic  apud  Aegyptios  Nil  us  vocatur .  Apparet  autem  in 

Nilide  lacu,  de  quo  in  meridiem  versus  excipitur  Aegypto,  ubi 
Aquilonis  flatibus  repercussus  aquis  retroluctantibus  intumescit,  et 
inundationem  Aegypti  facit».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  8)t 
sont  dessinés  quatre  fleuves  qui  viennent  du  centre  du  Paradis.  Un 
d'eux  s'appelle  Gion.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  48),  on  lit  au  sujet 
d'Asya  une  longue  légende,  où  il  est  parlé  de  «paradysus».  Il  y  a 
une  source  d'où  viennent  quatre  fleuves.  L'un  d'eux  est  le  Geon,  dont 
il  est  dit  dans  la  légende:  «Geon  vero,  qui  et  Nil  us  dicitur,  iuxta 
Athlantem  montem  surgens  mox  a  terra  absorbetur,  per  quam 
occulto  meatu  currens  in  littore  Kubri  maris  denuo  effunditur,  per 
Ethyopiam  et  Egyptum  circuiens  labitur  divisusque  in  VII  hostia 
iuxta  Alexandriam  a  mari  Mediterraneo  excipitur».  —  Rie  (p.  120) 
dit  des  conquêtes  des  Tatares  en  Asie:  «Alia  turma  transiuit 
Gyon  siue  Phison,  fluuium  paradisi,  et  destruxit  Corazmium». — 
Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135) 
indique  le  «Flu.  Gyon».  Il  coule  au  centre  de  l'Asie  dans  les 
contrées    entre    la    Bactria    et  l'India.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  p. 


223 

348)  dit  que  G  y  on  est  un  des  fleuves  du  Paradis.  Il  fait  le  tour 
de  l'Ethiopie,  où  habitent  les  nègres  et  qu'on  appelle  le  pays  du 
Prêtre  Jean.  Ce  fleuve  est  identique  au  Nil.  —  Mand  (Hall  pp. 
303—305)  indique  parmi  les  quatre  fleuves  du  Paradis  Nil  us 
ou  Gyson,  qui  passe  par  l'Ethiopie  et  l'Egypte.  —  Chez  Hygg 
(Miller  III  p.  104),  on  lit  au  sujet  du  Nil  la  légende  suivante: 
cNilus  exit  de  Paradiso,  sed  in  fine  Ethiopie  iuxta  mare  Rubrum 
erumpit  super  nostrum  habitabile».  —  Schilt  (Nurrib  Cap.  36,  Tel] 
p.  01)  parle  du  Nylus  comme  d'un  des  quatre  fleuves  du  Paradis. 
Il  passe  par  «Morenland»  et  l'Egypte.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk. 
Berlin  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  147),  G  y  on  est  indiqué  comme  un 
des  quatre  fleuves  du  Paradis.  Il  prend  sa  source  au  Paradis,  passe 
par  Arbores  solis  et  lune  et  tombe  dans  Mare  Magnum  indo- 
ru  m.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla), 
le  Nil  est  aussi  appelé  Gion.  —  De  ce  qui  est  dit  de  G  ion,  il  résulte 
qu'on  Ta  tantôt  regardé  comme  un  fleuve  tout  asiatique,  comme  chez 
Hald,  Kic,  Vesc  et  Walsp,  et  tantôt  qu'on  l'a  placé  dans  l'Ethiopie, 
où  on  l'a  identifié  avec  le  Nil,  comme  dans  Genesis,  chez  Cosm, 
Isid,  Ebst,  Mar,  Mand  et  Mauro;  tantôt  enfin,  le  Nil  lui-même 
a  été  regardé  comme  un  des  quatre  fleuves  du  Paradis,  sans  que 
son  rapport  avec  le  Gion  soit  même  mentionné,  comme  chez  Hygg. 
(Cfr.  Bov  pp.   103—104,  Yule  Catbay  II  p.  346  notes  1  sqq.). 

Var.  de  nom: 

1.  O Ion:     Hald  (Haverg.  Miller  IV  p.  8). 

Mand  (Lorenz  p.  195). 

Mauro  (Fi$ch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla). 

2.  (Jeon:     Cosm  {Crindte  p.  41). 

Isid  (FJymol  XIII,  21,  7). 
Ebst  (Miller  V  p.  48). 

3.  Olhon      GenesiM  (2.  13. 

4.  Qy on:     Rie  (p.  120). 

Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135;. 

Mar  (Yule  Cathay  II  p.  34H). 

Walsp  (Zeitschr    Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  147). 

5.  Oyson:     Mand  (Hall  p.  303). 

6.  NlItlS      Hygg  (Miller  III  p.  104). 

Schilt  (Telf  p.  61,. 

7.  Nylus:     Schilt  (Sftrnb  Cap.  3fi;. 

Giorza  v.  Ciorcia. 
Qiterchan  v.  Gintarchan. 


224 

Gittarchan  v.  Gintarchan. 

Qiugiu.  Quand  Polo  a  dépeint  le  grand  port  sur  le  Pouli- 
sanghins,  il  dit  que  si  Ton  voyage  30  milles  en  partant  de  ce  pont, 
on  arrive  à  la  ville  de  Giugiu  (Pauthier  II  pp.  351,  352).  C'est  une 
grande  ville  de  commerce  et  d'industrie,  surtout  pour  la  soie.  Elle 
est  remplie  d'hôtelleries.  Un  peu  au  S.  de  la  ville,  il  y  a  un  endroit 
important,  où  la  route  bifurque:  un  chemin  va  vers  le  S.  au  Manzi, 
l'autre  vers  l'O.  au  Catay.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla 
p.  36).  presque  au  centre  de  l'Asie,  près  du  désert  de  Lop  se  trouve 
la  ville  de  Gouza,  qui  probablement  est  la  môme  que  le  Giugiu 
de  Polo.  Je  m'en  réfère:  1?  à  ce  que  la  forme  Gouza  est  la  même 
qui  est  employée  dans  l'édition  italienne  de  Polo  (Ram)\  2<\  à  ce 
que  Gouza  se  trouve  tout  près  du  fleuve  Polisanchin;  3^  à  ce 
que  dans  le  voisinage  de  Gouza  chez  Mauro  se  trouve  la  ville 
de  Hacbaluch,  qui  est  probablement  la  même  qu'Acbaluc,  men- 
tionné par  Polo  et  qu'il  place  dans  le  voisinage  de  Giugiu.  — 
Id.  avec  Tscho  ou  Cho-Chow,  comme  elle  s'appelle  aussi,  ville  un 
peu  au  S.-O.  de  Pékin  (Pauthier  II  p.  351  note  1,  Yule  Polo  II  p. 
5  note  2).  —  Cfr.  Quigui. 

Var.  de  nom: 

1.  Qiugiu  :  Polo  (Pauthier  II  p.  351). 

2.  Qeogui:  Polo  (Gryn). 

3.  Gouza:  Polo  [Ram). 

Mairo  {Fisch-Ong  XV). 

4.  Juju     Polo  (Yule  Polo  II  p.  4). 

5.  Qulnguy:  Polo  (Sordensk). 
G.    Zouza:  Malho  (Zw7a  p.  3G). 

Giuguy.  Polo  (Pauthier  II  p.  520,  Yule  Polo  H  p.  175)  dit 
que  si  Ton  part  de  Vigui  et  que  Ton  voyage  pendant  2  jours,  on 
arrive  à  une  grande  ville,  Giuguy,  qui  fait  un  grand  commerce.  Le 
pays  est  connu  pour  ses  longs  bambous.  De  Qui  ns  a  y  il  faut  6  jours 
pour  aller  à  la  ville,  et  le  chemin  passe  par  les  villes  de  Tacpiguy 
et  de  Vigui.  Giuguy  appartient  au  Quinsay.  —  Sur  la  Carte 
Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  dans  le  voisinage  de  Tapingui  et  de 
Cansay  est  située  la  ville  de  Cingui,  qui  probablement  est  la  même 
que  Giuguy  de  Polo  (cfr.  les  formes  chez  Ram,  Gryn  et  Sordensk). 
—  Chez  Mairo  (Ruge  p.  HO,  Zurla  p.  38),  dans  le  voisinage  de 
Chansay  et  de  Tampinzu  se  trouve  la  ville  de  Zengui,  qui  est 
à   coup    sûr   aussi    la   môme   que   celle  de  Polo  et  que  celle  de  la 


225 

Carte  Cat.  —  Pour  ce  qui  regarde  l'identification  de  cet  endroit,  en 
voit  prévaloir  deux  opinions  différentes:  Tune,  présentée  par  Pauthier 
(il  p.  520  note  3),  l'identifie  avec  Ku-tschou  d'aujourd'hui;  l'autre, 
présentée  par  Yule  (Polo  II  p.  178  note  3),  l'identifie  avec  Kin-hwa 
de  nos  jours.  Les  deux  villes  sont  situées  au  S.  de  Hang-tschou 
dans  le  Tsche-kiang  et  assez  près  Tune  de  l'autre.  Ku-tschou  se 
trouve  près  du  fleuve  Tsien-tang,  qui  passe  par  Hang-tschou; 
Kin-hwa  se  trouve  sur  la  rive  droite  du  même  fleuve,  à  une  certaine 
distance  pourtant  du  fleuve  et  au  N.-E.  de  Ku-tschou.  (Cfr.  la  carte 
dans  Yule  Polo  II  p.  192). 

Var.  de  nom: 

1.  Oinguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  520). 

2.  Cengul:    Polo  (Ram). 

3.  Clngul:  Carte  Cat  {Notices  p.  142,   Rugc  p.  78). 

4.  Qengul:  Polo  {Grgn\ 

5.  Ohluju:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  175). 

6.  Oinguy:  Polo  (XordcnMk). 

7.  Qulguy:    Polo  (Pauthier  II  p.  520  note  h). 

8.  Zengul:  Macro  (Zurla  p.  38.  Ruge  p.  80). 

9.  Zenguy:    M  au  no  (la  carte  de  Zurla). 

Qlacia  v.  Laias. 

Gleluchelan  v.  Gelachelan. 

Qobach  v.  Golbache. 

Gobi.  C'est  avec  ce  désert  qu'on  a  identifié  Belgia,  Cyollos 
Kagon  et  Lop.  —  Cfr.  ces  mots. 

Gobidar.  C'est  avec  cette  forteresse  qu'a  été  identifié  Col id ara. 

Goc  et  Magoc  v.  Gog  et  Magog. 

Gog  v.  » 

Goga  v.  Caga. 

Gogan.    C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Hujan. 

Gog  e  Magog  v.  Gog  et  Magog. 

Gog  et  Magog.  Dans  Genesis  10,  2  et  I  Chron.  1,  5,  Magog 
est  mentionné  comme  lils  de  Japhet.  ÉzéchieU  dans  les  Chap.  38 
et  39,  parle  de  Gog,  empereur  du  pays  de  Magog.  Ce  Gog,  à  la 
tête  de  son  peuple,  qui  est  un  peuple  de  cavaliers,  envahira  une  fois, 
en  les  ravageant,  les  autres  pays,  particulièrement  le  pays  d'Israël, 
jusqu'à  ce  que  le  peuple  de  Gog  soit  enfin  défait.  Dans  V Apocalypse 
(20,  7  et  8),  il  est  dit  que  Satan  soulèvera  les  païens,  qui  se  trouvent 
«aux   quatre   coins   de   la   terre»,   particulièrement  Gog  et  Magog, 

15 


226 

et  les  fera  combattre.  —  Ce  sont  là  les  récits  de  la  Bible  sur  G  og  et 
Mag og,  récit*  qui  reviennent  dans  plusieurs  manuscrits  et  cartes  du 
moyen-âge,  sous  une  forme  ou  sous  une  autre.  —  Isro  (Etymol  IX,  2, 
27  et  XIII,  3,  31)  mentionne  Magog  comme  fils  de  Japbet  et  ajoute  à 
son  sujet:  «a  quo  arbitrantur  Scythas  et  Gotbos  traxisse  originem». 

—  Chez  Halo  (Haverg.  Miller  IV  p.  26).  près  de  la  Tille  de  Cboolis- 
sime,  dans  l'Asie  septentrionale  on  lit  la  légende  suivante:  «Urbs 
Choolissime  quam  edificavit  Magog  filhis  Japbet».  —  Chez 
Ebst  iMiller  V  pp.  32,  33k  dans  l'Asie  septentrionale  on  lit  la  légende 
suivante:  «Hic  incluait  Alexander  duas  gentes  immundas  Gog  et 
Magog  quas  comités  habebit  Antichristus.  Hii  humanis  carnibus 
vescuntur  et  sanguinem  bibunt».  —  Polo  {Pauthier  I  pp.  217 — 19, 
Yule  Polo  I  p.  250)  dit  que  Tan  duc  est  le  pays  «que  nous  apellons 
pais  Goc  et  Magoc;  mais  il  l'appellent  Ung  et  Mugul.  car  en 
ceste  province  avoit  deux  générations  de  gens  avant  que  les  Tatars 
partissent  de  là.  Ung  estoient  ceulx  du  pays:  et  Mugul  est  oient 
les  Tatars;  et  pour  ce  sont  il  aucune  fois  appeliez  Mugul  pour  les 
Tatars».  Polo  place  leur  demeure  à  Tan  duc  et  il  essaie  d'expliquer 
l'origine  des  noms,  en  les  combinant  avec  les  termes  nationaux  du 
peuple  de  Tanduc  et  des  Tatares.  (Cfr.  Pauthier  I  p.  217  note  4, 
Yule  Polo  I  p.  257  note  5).  —  Quelque  chose  de  semblable  se  re- 
trouve en  partie  chez  Rie  (pp.  118,  119),  qui  dit:  «Ipsi  (Tartari) 
vero  dicunt  se  descendisse  de  Gog  et  Magog.  Unde  ipsi  dicuntur 
Mogoli  quasi  corrupto  vocabulo  MagogolL  Methodius  autem 
dicit  quod  Alexander  conclusit  cum  filiis  captiuitatis  Iudeorum 
Gog  et  Magog,  gentem  spurcissimam,  et  multos  alios  et  quod  exituri 
sunt  in  nouissimis  temporibus,  et  facient  maximam  stragem  hominuni. 
Solucionem  relinquo».  —  Chez  Vesc  (ZeUschr.  Erdk.  Berlin  XXVI 
Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  dans  l'Asie  du  N.-E,  entre  SU ia  et  Sera, 
on  retrouve  la  légende  suivante:  «Castrum  Gog  et  Magog».  Pro- 
bablement, il  a  pensé  au  col  de  B  a  m  i an.    (Cfr.  Ritter  Erdk.  VII  p.  266). 

—  Mand  (Hall  pp.  205  -68)  dit  que  derrière  les  montagnes  (probablement 
les  Caspienne»)  ont  été  enfermées  les  dix  tribus  juives,  qu'il  appelle 
«Gothe  and  Magothe».  Mand  raconte  le  procédé  de  leur  réclusion; 
à  la  prière  d'Alexandre,  deux  montagnes  furent  réunies  ensemble  et 
leur  coupèrent  le  chemin.  Ils  se  délivrèrent  de  leur  captivité  en 
trouvant,  à  la  poursuite  d'un  renard,  la  fente  de  la  montagne  par  où 
il   se  sauvait.     En  l'agrandissant,  ils  purent  en  sortir.    Leur  pays  se 


227 

trouve  à  «the  See  of  Caspye».  Us  payent  tribut  à  la  reine  des 
Amazones,  mais  la  route  menant  au  pays  de  celle-ci  est  très  diffi- 
cile à  parcourir,  elle  passe  par  un  passage  inaccessible,  appelé 
Clyron.  (Cfr.  Bov  pp.  99—100).  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  101), 
on  lit  à  Blactrica  la  légende  suivante:  «In  istis  montibus  sunt 
montes  Caspee,  includentes  Gog  et  Magog,  qui  in  fine  mundi 
exibunt  cum  Antichristo  ad  destruendum  mundum.  Hos  includit 
Alexander  precibus  suis,  non  viribus».  —  Sur  la  Carte  Cat  (No- 
tices pp.  145,  146,  Ruge  p.  78),  celte  légende  est  très  détaillée.  À 
l'angle  N.-E.  de  l'Asie  se  trouve  un  territoire  carré,  entièrement  entouré 
par  la  mer  (au  N.  et  à  l'E.)  et  les  montagnes  (au  S.  et  à  l'O.),  qui 
est  indiqué  comme  «Gog  e  Magog».  Dans  la  partie  0.  de  ce  pays 
est  dessinée  l'image  d'un  puissant  potentat  à  cheval  avec  la  légende 
suivante:  «Le  grand  seigneur  prince  de  Gog  et  de  Magog.  Il 
viendra  au  temps  de  l'Antéchrist  avec  une  nombreuse  suite».  A 
l'endroit  où  les  chaînes  de  montagnes  environnantes,  celle  du  S.  et 
celle  de  l'O.,  se  croisent,  est  indiqué  un  col  de  montagnes,  et  à  côté 
l'on  voit  des  images  qui  appartiennent  à  cette  légende.  Au  col  est 
dessiné  tant  un  château  qu'une  forme  représentant  un  homme  qui 
sonne  de  la  trompette.  On  y  voit  aussi  l'image  du  Diable,  qui 
semble  être  absorbé  dans  une  conversation  avec  un  autre  personnage, 
un  souverain  portant  couronne  royale,  dessiné  sur  la  carte.  Celle-ci  dit 
que  ce  souverain  doit  être  «Lo  rey  Alexandrii».  Sur  la  carte,  on 
lit  à  propos  d'Alexandre  la  légende  suivante  (qui  n'est  pas  rendue 
dans  Notices,  seulement  chez  Ruge):  «Ce  grand  et  puissant  roi, 
Alexandre,  y  aurait  dû  mourir,  si  le  Diable  ne  l'avait  sauvé  par 
son  art».  Près  des  montagnes  frontières  du  côté  0.,  qui  dans  la 
légende  plus  bas  sont  indiquées  comme  étant  «Muntanyes  de  Cas  pi  s», 
on  lit:  > Muntanyes  de  Caspis,  dans  lesquels  Alexandre  vit  des 
arbres  si  hauts  que  leurs  cimes  touchaient  aux  nues.  Là,  il  faillit  mourir, 
mais  Satan  le  tira  de  danger  par  son  art;  et  à  l'aide  de  ce  même 
art,  il  renferma  là  les  Tartares  Gog  e  Magog;  et  c'est  pour  eux  qu'A- 
lexandre fit  les  deux  images  de  métal  ci-dessus  décrites.  Alexan- 
dre enferma  aussi  dans  ce  lieu  diverses  espèces  d'hommes  qui  osent 
manger  de  la  chair  crue.  C'est  là  l'espèce  d'hommes  avec  laquelle 
viendra  l'Antéchrist.  Ils  seront  enfin  détruits  par  le  feu,  qui 
descendra  du  ciel  et  les  confondra».  Les  deux  images  de  métal, 
mentionnées  dans  la  légende,  se  rattachent  à  l'image  de  l'homme  qui 


228 

sonne   de  la  trompette,  déjà  dépeinte.     On  Ht  à  côté  de  cetle  image 
la  légende  suivante:  «Ces  trompettes  sont  de  métal.  C'est  Alexandre, 
roi  grand  et  puissant,  qui  les  fit  fabriquer».  Il  résulte  de  ces  légendes 
d'images   et    de   montagnes    que   c'est   au   col  de  Bamian  qu'on  a 
pensé  (cfr.  Ritter  Erdk.  VII  p.  266,  Wappaus  p.  705).  —  Chez  Bian 
(Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  à  l'angle  N.-E.  de  l'Asie,  on  lit  les 
légendes  suivantes:  «Alesandro»,  «Gog  Magog»,  «de  tribus  iude- 
oron»,    «qu'Alexandre    autrefois    enferma    dans    les    montagnes»; 
toutes   ces    légendes   touchent   au   sujet  représenté.  —  Chez  Genues 
(Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X,  Fisch  Samml.  pp.  195—196),  par  toute 
l'Asie,    de   l'E.   à  l'O.,  court  une  chaîne  de  montagnes.    À  peu  près 
au  milieu  de  celle-ci  est  bâtie  une  tour;  dans  une  légende  il  est  dit 
qu'elle   fut   élevée   par   le    Prêtre   Jean.     Au   S.   de  cette  tour  se 
trouve  le  pays  Gog,  à  côté  duquel  on  lit:  «Isti  sunt  ex  G o g  gênera* 
tione   qui   cubitus    altitudinem  non  exedunt,  anni  œtatis  nonum  non 
allingunt  et  continue  a  gruibus  infestantur».     Ainsi,  Gog  se  rattache 
ici   aux    indications   de    Plin   sur  les    «pygmei>.     Au  N.  de  la  tour 
précitée   est   situé  le  pays  Magog.     Encore  plus  au  N.,  on  retrouve 
les    légendes    relatives   aux   tribus  juives  enfermées.    (Cfr.  Inclusi). 
—    Chez   Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p. 
147),    on    retrouve   «Gog  et  Magog»  très  loin  dans  l'Asie  du  N.-E. 
dans   un   pays  qui,  dans  une  légende  voisine,  est  appelé  «terra  rus- 
sorum    iudeorum    inclusorum    inter    montes  Caspios».     (Cfr. 
Zeitschr.    Erdk.    Berlin    XXVI    p.    381).   —  Chez  Leardo  (Fisch-Ong 
XIV,  Berchet  p.  13),  dans  l'Asie  du  N.-E.,  entre  les  montagnes  «An ibi» 
à    PO.  et    «Otorocoras»  à  TE.,  se  trouve  un  pays  où  on  lit  la  lé- 
gende suivante:  «Provincia  di  Gog  e  Magog  dove  sono  serate  moite 
tribu   di  judei».  —  Mauro  parle  aussi  de  Gog  et  Magog,  mais  il 
traite    les    récits    qui    s'y   rapportent  d'une  manière  critique.     Il  dit, 
d'une   part,  dans  une  légende  qu'il  a  placée  à  Organza  près  de  la 
mer  Caspienne,  ce  qui  suit  (Zurla  pp.  32,  33):  «Quelques-uns  pré- 
tendent qu'au  pied  du  Mons  Cas  pi  us  ou  dans  son  voisinage  demeu- 
rent les  peuples  qui,  selon  l'histoire,  furent  enfermés  par  Alexandre 
le  Grand.     Mais  ceci  n'est  certainement  pas  vrai  et  est  peu  probable. 
Car   les   peuples    qui   demeurent   dans  son  voisinage  sont  si  connus 
qu'une   aussi   grande    masse    de  population  n'aurait  absolument  pas 
pu  rester  inconnue.     Ces  contrées  sont  assez  civilisées  grâce  au  com- 
merce quelles  font  avec  nous  et  avec  les  autres  nations,  comme  les 


229 

Géorgiens,    les    Grecs,    les    Arméniens,    les   Tcherkesses,    les 
Tartares   et    plusieurs    autres    peuples,   qui  les  traversent  continu- 
ellement.    Ains^  si   ces   peuples    étaient   parmi   les    enfermés,  leurs 
voisins,    selon    mon    opinion,  en  auraient  su  quelque  chose  et  nous 
en  aurions  été  informés  par  eux.     Mais  comme  ce  peuple,  ainsi  que 
je  le  sais  positivement,  demeure  aux  extrémités  de  la  terre,  les  peuples 
nommés  ne  savent  rien  de  plus  d'eux  que  nous  ne  savons.   J'en  conclus 
maintenant   que   ces   peuples  demeurent  très  loin  de  la  mer  Caspi- 
enne, à  savoir,  comme  je  l'ai  dit  tout  à  l'heure,  à  l'extrémité  de  la 
terre,   entre   le  N.-E.  et  le  N.,  enfermés  de  trois  côtés  par  des  mon- 
tagnes  qu'on   ne   peut   gravir  et   par   l'Océan.    Ils  appartiennent  à 
l'empire  Tenduch  et  s'appellent  Ung  e  Mongul,  en  général  appelés 
Gog  e  Magog,  parce  que  la  plupart  croit  qu'ils  s'avanceront  quand 
l'Antéchrist    arrivera.     Mais   cette   erreur   est  venue  par  ceux  qui 
interprètent    la   Bible   à   leur  gré.     Pour  mon  compte,  je  me  tiens  à 
saint   Augustin,   qui   dans   son    livre    «De   civitate   Dei>  rejette  leur 
opinion,  qui  veulent  que  Gog  e  Magog  signifie  le  peuple  qui  favoriserait 
l'Antéchrist    Cette   opinion    est  aussi  partagée  par  Nicolaus  da 
Lyra,  qui  traduit  ces  noms  d'après  leur  signification  hébraïque.  Mais 
de  ceci  il  sera  parlé  plus  en  détail  à  une  autre  place».  D'autre  part, 
nous  retrouvons  Gog  et  Magog  dans  l'Asie  du  N.-E.  (Zurla  p.  35), 
où   une    presqu'île   s'avance   dans    la    mer;   du  côté  de  la  terre,  la 
presqu'île   est  bornée   par   des    montagnes  et  par  une  grille  de  fer. 
Dans   cette    presqu'île    se  trouvent  les  provinces  Hung  et  Mongul 
À  côté  de  Hung  on  lit:  «Ces  deux  pays  appartiennent  à  Tenduch» 
et   tout   près:    «On   croit  en  général  que  les  peuples  enfermés  dans 
Hung  e  Mongul  par  Alexandre  ont  reçu  leur  nom  des  deux  pays 
nommés,  que  nous  appelons  Gog  e  Magog,  mais  je  ne  le  croîs  pas». 
Dans   la   presqu'île,  on    lit   encore    deux  légendes:    «La  plus  grande 
partie  de  ce  Mongul  est  habitée  par  des  Tartares»  et:  «Il  y  en  a 
qui  disent  que  ces  montagnes  (Hung  et  Mongul)  sont  les  montagnes 
Caspiennes,  mais  ils  ont  tort».     (Cfr.  Zurla  p.  119).  —  Les  récits  de 
la   Bible   relatifs   à   Gog   et    Magog   ont   ainsi  été   liés,  pendant  le 
moyen-âge,   avec  la  légende  d'Alexandre  et  avec  l'apparition  des 
Mongols,  et  on  les  rencontre  en  maint  passage  dans  la  littérature  mé- 
diévale. (Cfr.  entre  autres  Bot  pp.  99—100,  Fisch  Samml.  pp.  195— 
196,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  381,  Yule  Polo  I  p.  51  note  3). 
—  Cfr.  Inclusi  et  Derbend. 


230 

Var.  de  nom: 

1.  dog  et  Magog:  Ebst  (Miller  V  p.  32). 

Polo  (Gryri). 
Rie  (p.  118). 

Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  8). 
Hygg  [Miller  III  p.  101). 

Walsp   (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X.  Miller 
III  p.  147). 

2.  doc  et  Magoc:    Polo  (Pauthier  I  p.  217). 

3.  dog:  GfcNUES  (Fisch-Ong  X.   Wuttke  Tafel  X). 

4.  Gog  e  Magog:  Carte  Cat  (Notices  p.  145,  Ruge  p.  78 1. 

Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 
Mauro  (Zurla  p.  33). 

5.  Qeg  Magog:  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

6.  dot  et  Magot:  Polo  (Sordensk). 

7.  Gothe  and  Magothe:  Mand  (Hall  p.  265). 

8.  Hung  e  Mongul:  Mauro  (Zurla  p.  33). 

9.  Magog:   Isid  (Et  y  mol  IX,  2,  27). 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26). 
Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X). 

10.  Magogoli:  Rie  (p.  118). 

11.  Mogoll:  Rie  (Ib.). 

12.  Mugul:  Polo  (Pauthier  I  p.  219). 

13.  Og  et  Magog:  Polo  (Ram). 

14.  Rangul:  Polo  (Pauthier  I  p.  219  note  aa). 

15.  Ung  e  Mongul:  Mauro  (Zurla  p.  33). 

16.  Ung  et  Mugul:  Polo  (Pauthier  l  p.  219). 

Qoghe  v.  Gogo. 

Gog  Magog  v.  Gog  et  Magog. 

Gogo  ou  Qoghe.  C'est  avec  cette  ville,  située  sur  le  golfe  de 
Cambay  dans  le  Gujarat,  qu'on  a  identifié  Caga. 

Gohathe  v.  Golbache. 

Golbache.  Mand,  après  avoir  parlé  de  Hermès,  continue 
(Hall  p.  271):  cAnd  aftre  that  thei  passen  an  Arm  of  the  See,  and 
thanne  thei  gon  to  another  Cytee  that  is  clept  Golbache:  and  there 
thei  fynden  Marchandises  . . .».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  X),  dans  l'Asie  orientale,  sur  Mare  occidentale  pas  très 
loin  de  Zareza,  est  située  la  ville  de  Gobach,  qui  est  certainement 
à  identifier  avec  Golbache  (Ib.  p.  398)  de  Mand.  —  Probablement, 
la  ville  de  Gelbach  mentionnée  par  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p. 
80,  Zurla  p.  40)  s'y  rattache  également.  Elle  est  située  dans  linde 
entre  les  fleuves  Gange  à  l'E.  et  Mandus  à  TO. 


231 
Var.  de  nom: 

1.  Qol  bâche:  Mand  {Hall  p.  271). 

2.  Bel  bac  ha:  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

3.  Qelbach:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

4.  Oel  bâcha:  Macro  (Zurla  p.  40). 

5.  Oobach:  Walsp  (Zeitêchr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  X). 

6.  Qohathe    Mand  (Hall  p.  271  note  a). 

Golfaca  v.  Golfata. 

Qolfûta.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78),  se 
trouve  une  ville  de  ce  nom  en  Arabie,  au  fond  du  golfe  Persique. 

Var.  de  nom: 

1.  Qolfata:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78.  la  carte  daos  Notice*  p.  118). 

2.  Oolfaca:  Carte  Cat  (Notice*  p.  119). 

Gorgia.    Nom  de  la  Géorgie. 

Gori.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  nom  d'une  province  de  l'India 
Gin,  au  S.-E.  de  Chansay. 

Gosmit  v.  Casmir. 

Gota.  Odor  (Cordier  pp.  449—60,  Yule  Cathay  I  pp.  148—49) 
appelle  la  ville  principale  duRiboth  (le  Thibet)  Gota.  Les  maisons 
de  la  ville  sont  blanches  et  noires  et  les  rues  bien  pavées.  Dans 
cette  ville  demeure  l'Obassy,  qui  est  le  chef  ecclésiastique  et  le  pape 
du  peuple.  —  Id.  Lhasa.  Odor  semble  bien  être  le  premier  Européen 
qui  soit  venu  dans  cette  ville.  Pour  ce  qui  regarde  les  maisons  blanches 
et  noires,  Yule  explique  cette  particularité  en  disant  qu'on  avait  une 
singulière  façon  de  bâtir  dans  les  contrées  autour  de  l'Himalaya  et 
particulièrement  dans  le  Thibet.  Les  maisons  étaient  bâties  tant  de 
pierre  blanchie  que  de  bois,  alternant  dans  une  seule  et  même  maison. 
Celle-ci  devenue  vieille,  le  bois  noircit,  mais  la  pierre  reste  toujours 
blanche.  C'est  pourquoi  les  maisons  semblent  être  composées  de 
lignes  blanches  et  noires  (Cordier  p.  458  note  7,  Yule  Ib.  p.  148 
note  2).  Dans  l'édition  de  Yule,  la  ville  est  mentionnée,  mais  elle  n'y 
a  pas  de  nom. 

Var.  de  nom: 

1.  (Jota:  Odor  (Cordier  p.  450). 

2.  Ooutta:  Odor  (Ib.  note  d). 

Got  et  Magot  v.  Gog  et  Magog. 

Gothan  v.  Cotan. 

Gothe  and  Magothe  v.  Gog  et  Magog. 

Gothia.  Partie  de  la  Crimée,  avec  laquelle  a  été  identifié  Suti. 


232 

Goulouk  y.KouIIouc. 

Goutta  v.  Gota. 

Gouza  v.  Giugiu. 

Gozurat  v.  Gazurat. 

Gracia  v.  Serasy. 

Grand   Canal.    Polo  (Pauthier  II  pp.  480—82,  Yule  Polo  II 
pp.  136,  137)  dit  que  le  grand  Khaan  avait  fait  bâtir  une  très  grande  | 

voie   navigable,   allant   de   Cuguy  à  Cambaluc  et  sur  laquelle  on  I 

transportait  surtout  des  quantités  énormes  de  blé  et  de  riz,  indispen-  > 

sables   pour  la  cour  et  la  capitale.     Le  canal  est  creusé  de  fleuve  à  ' 

fleuve,  de  lac  à  lac,  comme  si  c'était  aussi  un  grand  fleuve.  De 
grands  navires  chargés  peuvent  aller  sur  le  canal  de  Cuguy  jus- 
qu'à Cambaluc.  Sur  les  deux  côtés  du  canal,  il  y  a  de  grandes  routes 
faites  de  la  terre  qu'on  a  déblayée  pour  le  creuser.  Le  long  du  canal 
s'élèvent  beaucoup  de  villes,  dont  quelques-unes  sont  dépeintes  par 
Polo.  —  Odor  a  probablement  suivi  le  canal  en  voyageant  de  Casa  y 
à  Chambalech  (Cordier  p.  XXVII). — C'est  certainement  à  ce  Grand 
Canal  que  Peg  a  pensé  en  parlant  d'un  «  fleuve»  sans  nom  (Sprengelp. 
251,  Yule  Catbay  II  p.  288  et  Appendice  III).  Il  faut  45  (65?)  jours  pour 
aller  à  ce  fleuve  en  partant  de  Came xu,  et  on  y  peut  voyager  jusqu'à 
Cassai  (Yule  Ib.  p.  288  note  4).  —  Cfr.  Pauthier  II  p.  481  note  2, 
Yule  Polo  II  p.  137  note  2,  Yule  Catbay  II  p.  259,  Reclus  VII  p. 
362,  Wappàus  p.  162). 

Graphis.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  33),  à  la  source  du 
fleuve  Ydas  pis  se  trouve  un  territoire  qui  s'appelle  «Regnum  Graphis» 
et  à  propos  duquel  une  légende  dit:  «Regnum  Graphis  regine,  qui 
Alexandrum  suscepit». 

Greboco.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300),  station  sur  la 
route  commerciale  d'Aiazzo  à  Torissi.  Elle  était  située  entre 
Dudriaga  et  Mughisar,  pas  très  loin  d'Arzinga. 

Grif  v.  Griphes. 
Griffones  v.  » 
Griffounes  v.  » 
Grifoni  v.      » 

Griphes.  Plin  (Hist.  Nat.  VII,  10)  parle  d'un  peuple  scythe, 
appelé  Arimaspi,  qui  demeure  dans  le  voisinage  de  Gesclithron  et 
qui  vit  en  guerre  «circa  metalla  cum  gr y  p is,  ferarum  volucri  génère 
quale   vulgo   traditur  eruente  ex  cuniculis  aurum,  mira  cupiditate  et 


233 

feris   custodientibiu».    —   Sol    (p.   86)   dit:    «In   Asiatica  Scythia 
terne  sunt  locupletes,  inhabitabiles  tamen:  nam  cum  auro  et  gemmis 
affluant,   grypes   tenent   universa,   alites  ferocissimi  et  ultra  omnem 
rabiem  saevientes.  quorum  inmanitate  obsistente  advenis  accessus  rarus 
est:    quippe   visos   discerpunt,    velut   geniti   ad  plectendam  avaritiae 
teroeritatem.    A  rimas  pi   cum    bis   dimicant,  ut  intercipiant  lapides, 
quorum    non  aspernabimur  persequi  quaiitatem.  smaragdis  hic  locus 
patria  est».  —  Isid  (Etymol  XII,  2,  17)  dit  de  Gryphes  dans  le  cha- 
pitre  qui   traite    «De   bestiis»:    «Gryphes  vocatur,  quod  sit  animal 
pennatum  et  quadrupes.  Hoc  genus  ferarum  in  Hyperboreis  nascitur 
montibus.     Omni  parle  corporis  leones  sunt:  alis  et  facie  aquilis  si- 
miles,  equis   vehementer  infesti.    Nam  et  homines  visos  discerpunt». 
—  Chez   Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  dans  l'Asie  septentrionale, 
dans   Sithe,   près  de  Carimaspi  et  du  fleuve  Cliteron,  on  lit  la 
légende  suivante:  «Griphes  capitibus  et  alis  aquileas,  corpore  leones 
imitantur,  volando  bovem  portabunt».    Sur  la  carte,  l'anima)  est  aussi 
dessiné,   comme   l'on  voit  également  les  A  rimas  pi  combattant  avec 
luU  Tout  près  on  lit  (Miller  IV  p.  24):  «Carimaspi  cum  griphis 
pro  smaragdis  dimicant».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  33),  dans  l'Asie 
septentrionale   on   lit   une   longue    légende   sur  Scitia;  entre  autres 
choses,   il    y  est  écrit:  «Ibique  lapides  pretiosi  inveniuntur  et  aurum 
et  gemme.     Griphorum  immanitate  oppressi,  statura  proceri,  quad- 
rupedum   atque  pennatum    genus   rapidissimumque  omnium  ferarum 
fertur  esse.    In  vertice  id  est  in  lateribus  Yperboreorum  moncium 
nascuntur.    Totum   namque    corpus    illorum   ymaginem  seu  formam 
leonis   ostendit.     Alis   itaque  et  facie  velut  aquile;  equis  vehementer 
infesti.    Nam   homines  discerpunt,  iuga  boum  velut  duos  hyrcos  un- 
guibus  interimentes  dividunt».  —  Polo  (Pauthier  II  pp.  680  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  346  sqq.)  dit  que  dans  une  île,  située  près  de  Madeisgascar 
(Madagascar)    et   de    Zamguibar   (Zanzibar),  il    y  a  un  oiseau 
Grif,   que   les  gens  du  pays  appellent  Rue.    Il  est  d'une  grandeur 
énorme;  son  envergure  totale  atteint  30  pas.     Il  est  très  fort  et  peut 
soulever  un  éléphant.    Polo  ne  croit  pas  que  l'oiseau  soit  moitié  lion 
et   moitié   oiseau,    comme    le    racontent   les  anciens   récits.  —  Jord 
(Yule  Jord  p.  42,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  56)  dit  que  dans  PIndia 
tertia  se  trouve  un  oiseau  appelé  Roc,  qui  emporte  facilement  un 
éléphant  dans  son  vol.    Chaque  aile  est  longue  de  80  «palmée»  (largeur 
de    la    main).  —  Mand  {Hall  pp.  268  sqq.)  dit  que  dans  le  pays  de 


234 

Bacharie  on  trouve  une  espèce  d'oiseaux,  appelés  Griffounes, 
qui  sont  très  forts;  ils  ont  la  force  de  8  lions.  Au  vol,  ils  peuvent 
enlever  un  cheval  ou  deux  bœufs  dans  leur  bec.  —  Chez  Genues 
(Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X,  Wutlke  p.  43),  dans  le  Scythia,  près 
du  mons  Y  ma  us  est  dessiné  un  griffon,  et  à  côté  on  lit:  «forma 
griffonis».  —  Chez  Leardo  (FischrOng  XIV,  Berchet  p.  14),  dans 
le  voisinage  du  fleuve  cBasçans»,  on  lit  la  légende  suivante:  «Dexerto 
dove  eno  molti  grifoni».  —  Selon  Yule  (Polo  II  p.  350  note  5),  on 
lirait  chez  MxuRodans  l'Afrique  du  S.,  à  propos  de  «Cavo  de  Diab>, 
une  légende  où  il  est  dit,  entre  autres  choses,  que  quelques  marins 
avaient  trouvé  un  œuf  d'oiseau  extraordinaire  ment  gros,  qui  apparte- 
nait à  un  oiseau  appelé  C  h  roc  ho.  La  distance  d'une  extrémité  de 
l'aile  de  cet  oiseau  à  l'autre  était  de  60  pas.  Il  pouvait  emporter 
dans  son  vol  un  éléphant.  —  Sur  la  légende,  cfr.  Yule  Polo  II  p.  349 
note  5,  Pauthier  II  p.  681  note  4,  Bov  p.  100,  Miller  IV  p.  27.  — 
Cfr.  Arimaspi,  Formicae  et  Pissemyres. 

Var.  de  nom: 

1.  Qrlphes:  Hald  (Haotrg*  Miller  IV  p.  27). 

2.  Chrocho:  Mauro  {Yule  Polo  H  p.  350  note  5). 

3.  Grif:  Polo  (Pauthier  II  p.  680). 

4.  Griffonis:  Genues  (Wuttke  p.  43,  Fisch-Ong  X). 

5.  Griffonnes:  Mand  (Hall  p.  268). 

6.  drlfonl:  Leardo  {Fisch-Ong  XIV,  Berchet  p.  14). 

7.  Oriphl:  Ebst  (Miller  V  p.  33). 

8.  Grypes:  Sol  (p.  86). 

9.  Gryphos:  Isio  (Etymol  XII,  2,  17). 

10.  Qryphon:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  346). 

11.  Qrypl:  Plin  (Sai.  HisL  VII,  10). 

12.  Roc:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  56,  Yule  Jord  p.  42). 

13.  Rue:  Polo  (Pauthier  II  p.  681,  Yule  Polo  H  p.  346). 

Qriphi  v.  Griphes. 

Grues.  Plin  (Hist.  Nat.  IV,  44)  parle  d'une  ville  de  Scythia 
du  nom  de  Gerania  «ubi  Pygmaeorum  gens  fuisse  proditur.  Catizos 
barbari  vocabant,  creduntque  a  gruibus  fugatos».  —  Sol  (p.  69) 
parle  aussi  d'une  ville  de  Scythia,  «Geraniam  (Cathizon 
vocant  barbari)  unde  a  gruibus  Pygmœos  ferunt  pulsos».  —  Chez 
Ebst  (Miller  V  p.  50),  on  trouve  dans  l'Inde  une  image  qui  repré- 
sente des  pygmées  se  battant  avec  des  grues,  et  on  y  lit:  «Pyg  o 
gruibus».  —  Chez  Walsp  (Zcitschr.  Erdk.  BerlinXXVl  Tafel  X,  Ib. 
p.    382,  Miller  III  p.  147),  dans  l'Asie  septentrionale,  près  de  Mare 


235 

occidentale  et  entre  Chircama,  d'un  côté,  et  Andropophagi,  de 
l'autre, on  lit  la  légende  suivante:  «pigmei  pugnant  cum  gruibus». 

Qrynes  v.  Horraos. 

Qrypes  v.  Qriphes. 

Qryphes  v.      » 

Qryphon  v.      » 

Qrypi  v.  » 

Quaribalu.  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  144,  Ruge  p.  78), 
on  lit  au  sujet  de  Chambalech  dans  une  légende:  c  Sachez  que 
près  de  la  ville  de  Chambalech  existait  autrefois  une  grande  ville 
nommée  Guaribalu.  Le  grand  Khan  trouva  par  l'astronomie  que 
cette  ville  se  révolterait  un  jour  contre  lui.  Il  la  fit  donc  dépeupler, 
et  fit  bâtir  cette  ville  de  Chabalech...».  —  L'indication  relative  à 
la  destruction  de  l'ancien  Cambaluc  par  crainte  d'une  révolte  est 
prise  dans  Polo  (Pauthier  I  p.  273,  Yule  Polo  I  p.  331).  —  Cfr. 
Cambaluc  et  Cayto. 

Guiguy  v.  Giuguy. 

Guinzai  v.  Quinsay. 

Gujarat.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  G  azur  a  L 

Gurgaandzi  v.  Urganth. 

Gflrgen.    Fleuve  avec  lequel  a  été  identifié  Cauo  Zila. 

Gursey.    Nom  de  la  Géorgie. 

Guzirat  v.  Gazurat. 

Gymnosophistœ.  Plin  (Nat.  Hist.  VII,  22)  dit:  «Philosophos 
eorum,  quos  gymnosophistas  vocant,  ab  exortu  ad  occasum  per- 
stare  contuentes  solem  inmobilibus  oculis,  ferventibus  harenis  toto 
die  altérais  pedibus  insistere».  —  Sol  (p.  187)  dit:  «Philosophos 
habent  Indi  (gymnosophistas  vocant),  qui  ab  exortu  ad  usque  solis 
occasum  contentis  oculis  orbem  candentissimi  sideris  contuentur  in 
globo  igneo  rimantes  sécréta  quaedam  harenisque  ferventibus  perpetem 
diem  altérais  pedibus  insistunt».  —  Isid  (Etymol  VIII,  6,  17)  dit: 
«Gymnosophistas  nudi  per  opacas  Indi»  solitudines  perhibentur 
philosophari,  adhibentes  tantum  genitalibus  tegmina.  Gymnasium  enim 
ex  eo  dictum  est,  quod  iuvenes  nudi  exercerentur  in  campo,  ubi  pu- 
denda  sola  tantum  se  operiunt.  Hi  et  a  generando  se  cohibent».  — 
Chez  Ebst  (Miller  V  p.  49),  dans  l'Inde,  on  lit  la  légende  suivante: 
«Gignosophystea  manu  usque  ad  vesperam  continua  visione  corpus 
solis  ardentis  intuentur,  rimantes  ibi  quœdam  futura».  —  Chez  Hygg 


236 

(Miller  III  p.  103),  dans  l'Inde,  on  lit  la  légende  suivante:  «Gigno- 
sophistœ  inreverberatis  oculis  solem  inspiciunt  semper».  —  Mand 
(Hall  pp.  294—96)  parle  d'une  île  du  nom  de  Gynosophe.  Les 
gens  y  sont  très  vertueux.  Ils  furent  attaqués  par  Alexandre.  — 
Cfr.  Bov  p.  103. 

Var.  de  nom: 

1.  aymaosophlste:  Plin  (SaL  Hist.  VU,  22). 

Sol  (p.  187). 

Isid  (Etgmol  VIII,  6,  17). 

2.  aigaosophlste:  Hygg  (Miller  III  p.  103). 

3.  Qignosophyste:  Ebst  (Miller  V  p.  49). 

4.  Oynosophe:  Mand  (Hall  p.  294). 

Gynosophe  v.  Qymnosophistœ. 
Qyon  v.  Qion. 
Qyson  v.     » 


Hacbaluch.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  dans  le 
désert  de  Lop,  près  de  la  ville  de  Gouza.  —  Cette  ville  est  probable- 
ment la  même  qu'A cba lue  de  Polo.     Cfr.  ce  mot  —  Cfr.  Giugiu. 

Hacibelch  v.  Hocibelch. 

Hadsolath.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  34),  endroit  situé  au  centre 
de  l'Asie,  dans  le  voisinage  d'Almalech  et  d'Otrar. 

Hactenis.   Cfr.  Mar  Biancho. 

Hadjy-tarkhan  v.  Gintarchan. 

Hadramaut.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Ad ro ma nt. 

Haiman  v.  Naimani. 

Haitzicherchen  v.  Gintarchan. 

Hai-ya  H.  Cfr.  Cailac. 

Hajji-Tarkhan  v.  Gintarchan. 

Haj-Tarkhan  v.  » 

Hamaxobii  v.  Essedones. 

Hami.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Camul. 

Hamsem.  H  et  (Cap.  10)  parle  de  Hamsem  comme  d'une 
province  du  Regnum  Georgise.  —  Selon  Mand  (Hall  pp.  259— 262), 
Hanyson  est  une  province  eu  George,  mais  il  dit  du  reste  que  ce 
pays  est  couvert  de  ténèbres:  c'est  donc  un  royaume  de  ténèbres 
Cfr.  Ténèbres. 

Var.  de  nom: 

1.  Hamsem:  H  et  (Cap.  10). 

2.  Hamson:  Mand  (Lorenz  p.  154). 

3.  Hanyson:  Mand  (Hall  p.  259). 

Hamson  v.  Hamsem. 

Hamunt  v.   Namant. 

Hanefi.  Cfr.  Henefa. 

Hang-chow keunche  v.  Quinsay. 

Hang-tschou.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Quinsay. 

Hani  v.  Aini. 

Haniffe.    Cfr.  Henefa. 

Hanoi  du  Ton k in.  C'est  dans  le  voisinage  de  cette  ville 
qu'on  a  placé  le  Cattigara  de  Ptol. 

Han-tschung.  C'est  avec  cette  ville  et  ses  environs  qu'a  été 
identifié  C une  un  de  Polo. 


238 

Hanyson  v.  Hamsem. 

Harach  v.  Ararat. 

Hasegur.  Selon  Clav  (Markh  p.  109),  grande  ville  située  entre 
Nishapore  et  Meshed.     Clav  y  passa  en  partant. 

Hassan  kala.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  S  a  bissa 
colloasseis. 

Havila  v.  Emlak. 

Hecatompylos  v.  Damghan. 

Hecdarum.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  fleuve  qui 
unit  l'I n dus  avec  le  Tigre  dans  leurs  cours  supérieurs.  Il  coule  près 
de  la  ville  de  Rages. 

Helly  v.  Ely. 

Hemon  v.  Theman. 

Hencakh  v.  Encakh. 

Henefa.  Secte  religieuse  sarrasine,  dont  parle  Rie  (p.  132).  — 
Id.  à  la  secte  Haniffe  ou  Hanefi  (Ib.  note  185). 

Heniochorum  gens  v.  Eunochi  Sithe. 

Herat.  Mentionné  par  Clav  (Markh  p.  188)  comme  la  rési- 
dence de  Shak  Rokh,  fils  de  Timour  Beg.  —  Schilt  parle  de 
la  ville  en  deux  endroits.  Une  première  fois  (Nûrnb  Cap.  21,  Tel] 
p.  30),  il  dit  seulement  qu'il  était  au  service  de  Scharoch,  qui 
régnait  sur  le  royaume  Herossen  avec  Horrem  pour  capitale.  A 
l'autre  passage,  il  dépeint  la  ville  avec  un  peu  plus  de  détails  (Nûrnb 
Cap.  28,  Telf  p.  45).  Elle  compte  300,000  maisons.  —  Chez  Mauro 
(Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  41),  on  trouve  la  ville  de  Hère, 
dans  le  ou  près  du  Chorasian.  Elle  est  située  au  milieu  d'un  lac, 
et  le  pont  qui  mène  à  la  ville  s'appelle  Me  lie  h.  À  côté  de  la  ville, 
on  lit  les  légendes  suivantes  (Zurla  p.  41):  c Autrefois,  cette  ville 
appartenait  à  Deli,  mais  Ta  me  ri  an  plaça  ici  môme  sa  capitale. 
Pour  le  présent,  son  fils  Siaroch  Marzan  règne  sur  elle  comme 
aussi  sur  Samargant  et  toute  la  Perse  jusqu'au  delà  deBagadat». 
Sur  les  montagnes  voisines,  on  lit  la  légende  suivante  (Ib.):  «Dans 
ces  montagnes  Hère,  on  trouve  différentes  espèces  de  pierres  précieu- 
ses». On  lit  encore:  «Dans  les  montagnes  de  la  ville  de  Hère  il  y 
a  plusieurs  dragons,  qui  ont  une  pierre  au  front;  elle  guérit  des 
maladies.  Quand  les  habitants  veulent  tuer  les  dragons,  ils  font  un 
grand  feu  dans  les  buissons  des  montagnes;  la  fumée  épaisse  fait 
mourir   les  animaux,  après  quoi  on  leur  casse  la  tête  et  l'on  prend 


f 


239 

la  pierre.  De  leur  chair  ainsi  que  d'autres  ingrédients,  on  fait  le 
tiriacha,  remède  qui  guérit  plusieurs  maux.  La  ville  de  Hère  est 
bien  fortifiée  et  entourée  d'eau;  elle  est  bâtie  de  telle  sorte  que  le 
souverain  peut  la  parcourir  très  tranquillement  sans  être  vu  ou  sans 
que  personne  lui  parle».  Au  S.  de  Hère  se  trouve  Deli.  —  Id. 
Herat  d'aujourd'hui.  Cfr.  Telf  p.  161  note  14,  RiUer  Erdk.  VIII  pp. 
237  sqq. 

Var.  de  nom: 

1.  Htrat:  Clav  (Mark h  p.  188). 

2.  Hère:  Mauro  (Fi*ch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  41). 

3.  Herren:  Schilt  (Telf  p.  30). 

4.  More:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28,  Telf  p.  45). 

5.  Horrem:  Schilt  {Nùrnb  Cap.  21). 

Hère  v.  Herat. 

Heri-Rud.     Avec  ce  fleuve  on  a  voulu  identifier  A  ri  us. 

Hermenie.    Nom  de  l'Arménie. 

Hermès  v.  Hormos. 

Hennins.    Nom  de  l'Arménie. 

Herossen  v.  Khorasan. 

Herren  v.  Herat. 

Hevila  v.  Emlak. 

Heytzighothan  v.  Qintarchan. 

Hiberia.  Ptol  (V  Cap.  X)  parle  diberia  comme  d'une  pro- 
vince située  en  Asie  et  confinant  à  Sarmatia,  Colchide,  Armenia 
Mai  or  et  Albania.  —  Plin  (Nat.  Hist.  IV,  30)  compte  la  province 
d'Hiberia  parmi  une  masse  d'autres  provinces  situées  en  Asie 
Mineure  et,  plus  généralement,  dans  l'Asie  antérieure.  —  Ainsi  fait 
Sol  (p.  66).  —  Isid  (Etymol  XIV,  3,  36)  dit:  «Hiberia  regio  est 
Asiae,  prope  pontum  Armeniœ  iuncta.  In  hac  herbae  tincturœ  utiles 
nascuntur».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25),  on  trouve  à 
l'E.  de  l'Arménie  le  pays  «Thiberia».  —  Chez  Hygg  (Magasin 
p.  49,  Miller  III  p.  101),  province  d'Asie  sur  Mare  Caspium,  entourée, 
entre  autres,  de  Hircania  et  de  Scandinavia.  —  Chez  Genues 
(Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  on  trouve  «Iberia»  près  de  «Mar 
de  Sara»  ou  la  mer  Caspienne,  et  «Georgia»  est  située  à  l'O. 
—  Chez  Mauro,  le  pays  n'est  pas  indiqué,  mais  on  ne  l'en  trouve 
pas  moins  dans  deux  légendes;  Tune  d'elles  regarde  Georgia  ou 
Zorzania,  et  il  est  dit  du  pays  (Zurla  p.  47):  «Ce  territoire  s'appelait 
autrefois  Iberia».    Dans   l'autre  légende  (Ib.  p.  40),  Mauro  nomme 


240 

lberia  parmi  les  pays  que  mentionne  Ptol,  mais  Mauro  ne  les 
indique  pas  sur  la  carte,  parce  que  les  noms  de  ces  pays  ont  été 
très  souvent  confondus.  —  Id.  à  un  territoire  dans  la  Géorgie, 
situé  autour  du  cours  moyen  du  fleuve  Kur,  tout  au  N.-O.  de  Tiflis. 
(Cfr.  Kneisel  I  p.  42,  Wappaus  p.  975). 

Var.  de  nom: 

1.  Hlberla:  Plin  (S'at.  HisL  IV,  30). 

Sol  (p.  66). 

Isid  (Etymol+X\\\  3,  36). 

Hygg  {Magasin  p.  49,  Miller  III  p.  101). 

2.  Hybcria    Hygg  [Miller  III  p.  101). 

3.  Iberla:  Ptol  (V  Cap.  X). 

Genues  (Fisch-Ong  X,   Wuttke  Tafel  X). 
Mauro  [Zurla  p.  47). 

4.  Thiborla:  Hald  {Hauerg,  Miller  IV  p.  25). 

Hicunera  v.  Necouran. 

al-Hiera.    C'est  avec  cette  île  qu'on  a  identifié  Frondisia. 
Hierchan.   Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  ville  située  au  centre  de 
l'Asie,  dans  la  province  Gothan. 

Himalaya.    Avec  ces  montagnes  on  a  identifié  Emodus. 

Hippopagi  v.  Hlppophagi. 

Hippophagi.   Selon  Ptol,  peuple  de  la  Scythia  extra  Imaum. 

Var.  de  nom: 

1.  Hippophagi:  Ptol. 

2.  Hippopagi:  Ptol. 

Hippopodes.  Plin  (Xat.  HisL  IV,  95)  cite  parmi  les  îles 
situées  en  face  du  Scythia  quelques-unes  fin  quibus  equinis 
pedibus  bomines  nascantur  Hippopodes  appellati».  —  Sol  (p.  93) 
aussi,  parlant  des  îles  situées  en  face  du  Scythia,  en  cite  quelques- 
unes  cquarum  Hippopodes  indigenae  humana  usque  ad  vestigium 
forma  in  equinos  pedes  desinunt».  —  Isid  (Etymol  XI,  3,  25)  dit: 
«Hippopodes  in  Scythia  sunt,  humanam  formam  et  equinos 
pedes  habentes».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  en  face  de 
l'Asie  septentrionale,  à  TE.  de  l'île  d'Eone  est  située  une  grande 
île,  où  est  dessinée  l'image  d'un  homme  avec  des  pieds  de  cheval. 
À  côté,  on  lit  la  légende  suivante:  «Ipopodes  equinos  pedes  habent». 
—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  33),  on  trouve  aussi  l'indication  relative 
à  des  hommes  à  pieds  de  cheval,  mais  ils  y  sout  confondus  avec  les 
Antropofagi.     Il    est   dit   d'eux,    en    effet,    dans    la  légende:  «Hic 


241 

sunt  Antropofagi,  homines  veloces;  babent  enim  pedes  similes 
equorum.  Carne  et  sanguine  hominura  vivunt».  —  M  and  (Hall  p. 
205,  Bov  p.  92)  dit  qu'il  y  a  une  île,  où  demeurent  des  hommes  qui 
ont  des  pieds  de  cheval.  Ils  sont  très  forts  et  ils  courent  extrême- 
ment  vite.  Ils  capturent  les  bêtes  féroces  et  après  les  mangent.  — 
Chez  Hygg  (Miller  III  p.  107),  il  y  a  aussi  une  île  où  se  lit  la  lé- 
gende suivante:    cln  hac  insula  sunt  bomines  equinos  pedes habentes». 

Var.  de  nom: 

1.  Hippopodes:  Plin  (NaL  Hiit.  IV,  95). 

Sol  (p.  93). 

Isid  (Etgmol  XI,  3,  25). 

2.  Ipopodes:  Hald  [Haoerg,  Miller  IV  p.  27). 

Hippopotami.  Ils  sont  dépeints,  entre  autres,  par  Plin  (Hist. 
NaL  VIII,  95),  Sol  (p.  144)  et  Isid  (Etymol  XII,  6,  21)  et  ces  auteurs 
les  placent  sur  les  bords  du  Nil.  —  Mand  (Hall  p.  268)  les  appelle 
Ipotaynes  et  les  place  dans  le  pays  de  Bacharie.  Tantôt  ils 
vivent  dans  l'eau,  tantôt  sur  terre;  ils  sont  moitié  hommes,  moitié 
chevaux.  Ils  mangent  les  hommes  quand  ils  peuvent  les  atteindre. 
Cfr.  Bw  p.  100. 

Hircani  v.  Hyrcania. 

Hircania  v.        > 

Hispahan  v.  Ispam. 

Hispahen  v.       » 

Hisspahan  v.      » 

Hiung-nu.    C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Annibi. 

Hiyrorum  v.  Huiurorum. 

Hoangho  v.  Hwangho. 

Hocibelch.  Sur  la  Carte  Cat  [Notices  p.  124,  Ruge  p.  78), 
ville  de  l'Inde,  près  des  villes  de  Marochi  et  de  Neruala. 

Var.  de  nom: 

1.  Hocibelch:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78.  la  carte  dans  Notices  p.  118). 

2.  Haclbelch:  Carte  Cat  {S o tiers  p.  124). 

Hognus  v.  Hormos. 

Ho-kien.  Ville,  située  au  S.  de  Pékin,  avec  laquelle  a  été 
identifié  Cacanfu. 

Honguze.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  33),  endroit  situé  près  de 
l'embouchure  de  l'Ocus  dans  la  mer  Caspienne. 

Honhi.    C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Aniu. 

Hoos  v.  Hur. 

16 


242 

Hore  v.  Herat. 

Hormar.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  139,  Ruge  p.  78), 
ville  située  sur  la  côte  ouest  de  l'île  de  Trapobana,  près  de  la 
ville  de  Leroa. 

Hormes  v.  Hormos. 

Hormissiom  v.  » 

Hormos.  Polo  (Pautkier  I  p.  68,  Yule  Polo  I  p.  79)  parle  de 
deux  villes,  Chisi  et  Curmosa,  sur  la  mer  Indienne,  qui  font  un 
grand  commerce  de  chevaux  avec  l'Inde.  Curmosa  n'est  ici  qu'un 
autre  nom  de  Hormos  (Pautkier  Ib.  note  7,  Yule  Ib.  p.  83  note  2). 
Plus  loin  (Pauthier  I  pp.  84—91,  Yule  Polo  I  pp.  101—104),  Polo 
dépeint  la  ville  de  Hormos  en  détail.  Elle  est  située  à  l'endroit  où 
la  plaine  Formosa  touche  à  la  mer.  Les  marchands  de  l'Inde  y 
viennent  en  grand  nombre,  amenant  de  grands  chargements  d'épices, 
de  pierres  préciuses,  de  perles,  de  soie,  d'or,  de  dents  d'éléphant  etc., 
marchandises  que  les  commerçants  de  Hormos  exportent  ensuite  à 
leur  tour  sur  tous  les  points  du  monde.  La  ville  a  donc  un  commerce  fort 
étendu.  Un  grand  nombre  de  villes  et  de  villages  lui  appartiennent. 
Les  navires  sont  très  mal  bâtis;  au  lieu  de  clous  de  fer  et  de  choses 
semblables,  on  emploie  des  morceaux  de  bois;  les  planches  sont 
jointes  par  des  cordages  et  on  les  frotte  avec  de  l'huile  de  poisson. 
Ces  navires  ont  un  mât  et  une  voile.  En  raisoti  de  la  façon  dont 
ils  sont  construits,  ce  sont  de  très  mauvais  bâtiments:  aussi  plusieurs 
se  perdent-ils  pendant  les  ouragans  de  la  mer  Indienne.  Les  navires 
ne  sont  pas  pontés,  mais  sur  le  chargement  on  étend  une  couverture 
de  peaux,  sur  laquelle  on  place  les  chevaux,  qui  sont  exportés  dans 
Tlnde  en  grande  quantité.  La  ville  est  très  malsaine;  aussi  les 
habitants  n'y  demeurent-ils  pas  plus  au-delà  du  temps  qu'ils  sont 
obligés  d'y  passer.  Ceux  qui  sont  capables  de  le  faire  habitent  à  la 
campagne  dans  les  environs.  Polo  parle  d'un  vent  très  chaud,  qui 
Tété  souffle  sur  le  pays  et  qui  force  les  habitants  à  se  mettre  dans 
l'eau  et  à  y  rester  jusqu'à  ce  que  le  vent  ait  cessé.  Dans  la  dernière 
partie  de  la  relation  de  son  voyage,  Polo  mentionne  aussi  cette  ville 
à  plusieurs  reprises.  En  un  passage,  il  dit  (Pauthier  II  p.  614,  Yule 
Polo  II  p.  276)  qu'il  se  fait  une  grande  exportation  de  chevaux,  entre 
autres  points,  de  Hormos  à  M  a  ab  a  r,  et  à  un  autre  endroit  (Pauthier 
Il  pp.  640  et  712,  Yule  Ib.  pp.  304,  381),  il  parle  aussi  du  grand 
commerce  que  Hormos  entretient k avec  les  villes  de  Cail  et  de 
Calatu,  cette  dernière  étant  même  sous  la  dépendance  de  Hormos. 


243 

—  Corv  (Yule  Cathay  I  p.  215)  mentionne  la  ville  d'Ormes.  — 
H  et  (Cap.  6)  dit  que  les  marchands,  qui  ont  l'intention  de  se  rendre 
dans  l'Inde,  sont  obligés  d'aller  d'abord  dans  une  ville  de  Hermès 
«quam  Hermès  Philosophus  fundavit  artificialiter,  ut  praefertur»,  et 
de  continuer  de  là  par  mer  à  Cambaech  de  Pin  de.  —  Odoh 
(Cardier  pp.  69,  70,  Yule  Cathay  I  pp.  56,  57)  parle  d'Orenes,  ville 
qui  était  bien  fortifiée  et  où  de  grands  approvisionnements  étaient 
amassés.  Elle  était  située  sur  la  mer.  Une  chaleur  atroce  y  régnait; 
parmi  les  effets  de  cette  chaleur,  Odor  cite  le  suivant  qu'il  vaut  mieux 
ne  pas  traduire,  mats  rendre  comme  Yule  (Cathay  II  App.  I  Cap.  4) 
Ta  fait  dans  son  édition  latine:  «In  ea  tantus  et  ita  immensus  calor 
est  quod  pilia  et  testiculi  homini  exeunt  coram  et  descendunt 
usque  ad  dimidium  tibiarum.  Ideo  que  gens  illius  contratae  si  vivere 
volunt  sibi  faciunt  unam  unctionem  qua  illa  ungunt.  Nam  aliter 
homines  penitus  morerentur,  et  dum  sic  sunt  une  ta  in  quibusdam 
sacculis  illa  ponunt  circumcirca  se  cingentes».  Dans  Orenes,  con- 
tinue Odor,  on  employait  des  navires  appelés  Jasse,  dont  les  planches 
sont  jointes  seulement  à  l'aide  de  cordages  et  sur  lesquels  il  n'y  avait 
pas  de  fer.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  sur  la  côte  perse  se 
trouve  une  ville  appelée  Omis.  —  Mar  {Yule  Cathay  II  p.  380) 
mentionne  l'île  d'Ormes  comme  un  grand  et  important  lieu  de  réunion 
pour  les  marchands  de  tous  les  points  du  monde.  —  Mand  (Hall  pp. 
162 — 164)  parle  d'une  île  de  Crues,  ou  d'Ormes,  comme  elle  est 
aussi  appelée  dans  une  édition,  où  s'assemblent  les  marchands  de 
plusieurs  endroits,  entre  autres  de  Gênes  et  de  Venise.  La  chaleur 
dans  cette  île  est  si  forte  que  «mennes  Ballokks  hangen  down  to  hère 
knees  for  the  gret  dissolucioun  of  the  Body».  Là  comme  en  «Ethi- 
ope»  et  comme,  du  reste,  dans  plusieurs  autres  pays,  les  hommes 
se  mettent  tout  nus  dans  les  fleuves  et  cours  d'eau  au  moment  de  la 
plus  grande  chaleur  du  jour.  Hommes  et  femmes  s'y  trouvent  en- 
semble sans  se  gêner,  les  figures  seules  se  voient  au-dessus  de  l'eau. 
Les  navires  y  sont  bâtis  sans  clous  de  fer  ou  autres  matériaux  de 
fer  par  crainte  des  récifs  magnétiques  des  A  demandes.  À  un  autre 
endroit  (Ib.  p.  271),  il  dit  que  les  marchands  voyageant  au  pays  de 
Prêtre  Jean  traversent  le  royaume  de  Perse  et  une  ville  «that  is 
clept  Hermès:  for  Hermès  the  Philosophre  founded  it>  (Bov  p. 
84).  —  Sur  la  Carte  Cat,  nous  retrouvous  le  nom  en  deux  endroits  ; 
il  est  d'abord  {Notices  p.  119,  Ruge  p.  78)  mentionné  comme  nom 
dune  Ile,  «Insula  de  Ormis»,  dans  le  golfe  Persique,  ensuite,  comme 


244 

nom  d'une  ville  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78),  située  en  face  de  l'île 
sur  la  terre  de  Perse;  elle  s'appelle  «Hormissiom»  et  est  entourée 
des  villes  de  Creman  à  l'O.  et  de  Nocran  à  l'E.  Près  de  la  ville  de 
Hormissiom, on  lit  la  légende  suivante  (Ib.,  Ib.):  t Cette  ville  s'appelle 
Ormes.  C'est  ici  que  commencent  les  Indes.  Sachez  que  dans  cette 
ville  viennent  des  bâtiments  qui  ont  huit  à  dix  mâts  avec  des  voiles 
de  cannes».  —  Clav  mentionne  la  ville.  D'abord  (Markh  p.  94),  il 
dit  qu'Ormuz  est  une  ville  sur  la  mer  Indienne;  on  y  apporte 
beaucoup  de  perles  et  de  pierres  précieuses  et  de  là  elles  sont  en- 
suite répandues  par  tout  le  monde.  Les  navires,  qui  passent  par 
cette  ville,  n'ont  pas  de  fer,  mais  ils  sont  faits  de  cordages  et  de 
morceaux  de  bois,  à  cause  des  montagnes  magnétiques  qu'on  ren- 
contre en  très  grand  nombre  dans  ces  parages.  Il  faut  60  jours 
pour  atteindre  la  ville  en  partant  de  Sultanieh.  Ailleurs  (Ib.  p. 
153),  il  parle  de  la  grande  et  riche  ville  de  H  or  m  es.  —  Schilt 
(Nurrib  Cap.  28,  Tel]  p.  45)  parle  de  Hognus,  ville  située  près  de  la 
mer  Indienne.  La  ville  est  grande  et  les  marchands  de  l'Inde  s'y 
assemblent.  On  y  trouve  des  pierres  précieuses.  —  Conti  (Major 
p.  ô)  parle  d'une  île  étroite  du  nom  d'Ormuz  dans  le  golfe  Persique. 
En  partant  de  Baisera,  il  faut  9  jours  pour  y  aller,  et  il  y  a  12 
milles  entre  elle  et  la  terre  et  100  milles  entre  elle  et  la  ville  de 
Calatia.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  201),  ce 
nom  de  la  ville  n'est  pas  indiqué,  mais  sur  la  carte,  à  la  place  où 
la  ville  aurait  dû  se  trouver,  il  y  a  une  ville  sans  nom  marquée  par  un 
château  qui  y  est  dessiné.  Il  est  très  probable  qu'on  a  pensé  à  Hormos. 
—  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  sur  la  mer  Indienne  se  trouve  une 
ville  appelée  Cormos.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  dans 
la  mer  Indienne  se  trouve  une  île  appelée  I.  Hormus,  en  face  de 
Mogolistan  sur  la  terre.  Sur  Hormus,  on  peut  lire  plusieurs  lé- 
gendes. À  Mogolistan,  on  lit  la  légende  suivante  (Zurla  p.  43): 
cCe  Mogolistan,  comme  on  l'appelle,  est  situé  en  face  de  nie  de 
Hormus,  qui  reçoit  ses  comestibles  de  la  dite  place,  l'île  étant  im- 
productive à  cause  de  la  sécheresse.  Il  n'y  croit  ni  herbe  ni  arbres, 
et  à  cause  du  manque  d'eau  aucun  animal  excepté  les  poules  ne 
peut  y  vivre.  Les  habitants  sont,  pour  cette  raison,  obligés  d'aller 
chercher  de  l'eau  et  tous  leurs  comestibles  à  Mogolistan,  qui  est 
très  fertile,  et  comme  il  abonde  en  tout,  il  fournit  l'île  de  tout 
ce  que  les  insulaires  désirent.  C'est  un  peuple  riche  et  puissant,  car 
les  pauvres  ne  peuvent  pas  y  vivre  à  cause  de  la  cherté  des  denrées. 


245 

Il  y  vient  aussi  beaucoup  de  navires  indiens  avec  leurs  marchandises, 
telles  que  perles,  poivre,  gingembre  et  autres  épices  en  grande  quantité. 
De  là,  on  les  transporte  par  Baisera  à  Bagadat,  c'est  à  dire  à 
Babilonia,  en  Kaldea,  par  les  fleuves  Tygris  et  Euf  rates,  et  en 
Mesopotamia,  en  Armenia,  en  Kappadocia  et  jusqu'au  Pontus. 
La  ville  principale  de  File  a  le  même  nom  d'Hormus.  Elle  fut  fondée 
par  des  philosophes  dans  l'antiquité».  On  lit  encore  sur  l'île  la  lé- 
gende suivante  (Ib.):  «Elle  a  150  milles  de  tour  et  est  distante  de  20 
milles  de  Mogolistan,  c'est  à  dire  de  la  terre  la  plus  proche,  et  de 
300  milles  de  la  côte  de  Mis  ira  (en  face,  sur  la  presqu'île  arabe)». 
Ensuite,  on  lit  sur  le  commerce  d'Hormus  la  légende  suivante  (Ib.): 
«Bien  que  j'aie  dit  dans  la  dernière  légende  que  les  épices  sont  trans- 
portées jusqu'au  Pontus,  elles  ne  sont  pas  actuellement  emportées 
tout  aussi  loin,  parce  que  les  chemins  sont  très  mauvais».  —  En  outre, 
Hormus  est  encore  mentionné  dans  une  légende  sur  Giava  où  il  est 
dit  (Zurîa  p.  49)  que  les  épices  sont  transportées  de  Giava  mazor 
à  Hormus,  entre  autres  destinations.  —  Id.  Hormus  ou  Ormouz 
sur  le  détroit  d'Hormus.  La  ville  est  identique  à  H ar m ozia,  men- 
tionnée par  Nearchos.  Primitivement,  elle  était  située  sur  la  terre, 
mais  elle  fut  détruite  au  commencement  du  14!*5î?  siècle  et"  passa  alors 
dans  Pile  d'Ieroun  ou  Jer un,  située  vis-à-vis.  Par  là  s'expliquent  les 
données  divergentes  des  auteurs  et  des  cartes,  lorsque  quelques-uns 
indiquent  la  ville  comme  étant  située  sur  la  terre  ferme  (Polo,  Med 
et  Leardo),  pendant  que  d'autres  en  font  une  île  (Mar  et  Mauro);  chez 
plusieurs  enfin  (Het,  Clav,  Schilt  et  G  en  u  es),  on  ne  comprend  pas 
très  bien  si  elle  était  située  dans  une  fie  ou  non.  Chez  Odor,  elle 
est  mentionnée  dans  une  édition  [Y nie  Cathay  I  p.  56  et  Cordier  p. 
85  note  2)  comme  une  île,  mais  pas  dans  les  autres  que  j'ai  examinées 
(Cordier  p.  69,  Yule  Cathay  II  App.  I  Cap.  4).  Mand  {Hall  pp.  162  sqq.) 
dépeint  Crues  ou  Ormes  comme  une  île,  mais  quand  il  parle,  dans 
la  suite,  de  la  ville  de  Hermès  (Ib.  p.  271),  il  ne  dit  pas  si  c'est  une 
île  ou  non.  Par  contre,  sur  la  Carte  Cat,  l'île  d'Or  rai  s,  aussi  bien 
que  la  ville  de  Hormissiom  ou  Ormes  sur  la  terre,  sont  indiquées. 
La  ville  fut  pendant  un  temps  une  place  de  commerce  très  florissante. 
(Cfr.  Heyd  II  pp.  133  sqq.,  Wappàus  p.  960,  Bunbury  I  p.  536,  Pauthier 
I  les  notes  pp.  85  sqq.,  Yule  Polo  I  les  notes  pp.  104  sqq.,  Yule  Cathay  I. 
p.  56  note  2,  Notices  p.  119,  Major  p.  XLIV  note  1,  Tel)  p.  164  note  17). 


246 

Var.  de  nom: 

1.  Hormos:  Polo  (Pauthier  I  p.  84,  Yule  Polo  I  p.  101). 

2.  Cor  m  08:  Polo  (Pauthier  I  p.  85,  Xordensk,  Gryti). 

Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 

3.  Crues:  Max»  {Hall  p.  162). 

4.  Crynes:  Mand  (Ib.  note  b). 

5.  Curmoia:  Polo  (Pauthier  I  p.  68,  Yule  Polo  1  p.  79). 

6.  Orynes:  Mand  {Hall  p.  162  note  b). 

7.  Hermès  :  H  et  (Cap.  6). 

Mand  (Hall  p.  162  note  b,  Ib.  p.  271). 

8.  Hognus:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28,  Telf  p.  45). 

9.  Hermès:  Polo  (Pauthier  11  p.  641). 

Clav  (Markh  p.  153). 

10.  Hormissiom:  Carte  Cat  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78). 

11.  HormtiS:  Polo  (Pauthier  I  p.  85  note  5). 

Malro  (Zurla  p.  43). 

12.  Hornius:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

13.  Orenes:  Odor  (Cordier  p.  69). 

14.  Ormes:  Corv  (Yule  Cathay  1  p.  215). 

Odor    {Yule   Cathay  1  p.  56,  Ib.  II  App.  I  Cap.  4,  Cordier  p. 

69  note  e). 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  380). 
Mand  (Lorenz  p.  86). 
Carte  Cat  (Notices  p.  123). 

15.  Or  meus:  Mand  (Hall  p.  162  note  b). 

16.  Orml:  Carte  Cat  (la  carte  dans  Notices  p.  118). 

17.  Ormls:  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78). 

18.  Ormus:  Polo  (Ram). 

19.  Ormuz:  Mand  (Hall  p.  162  note  b). 

Clav  [Markh  p.  94). 

Conti  (Major  p.  5,  Ram  p.  338,  I*urchas). 

20.  Ornez:  Odor  (Cordier  p.  69  note  e). 

21.  Ornls:  Mrd  (Fisch  Samml.  p.  133). 

Hormus  ou   Ormouz.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié 
Hormos. 

Hornius  v.  Hormos. 
Hornius  v.        » 
Horosaman  v.  Khorasan. 
Horoson  v.  » 

Horossen  v.  » 

Horossma  v.  » 

Horrem  v.  Herat. 
Hosz  v.  Hur. 


247 

Ho-tchoung-fou.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié 
Cacianfu. 

Hou-kouan.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Vuguen. 

Hou-tsiang.    Cfr.  Esanar. 

Hsiang-jang.    Cfr.  Saianfu. 

Hsi-ngan.  Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Sera  Metropolis, 
Cinganor,  Quengianfu,  Segin  et  la  capitale  du  Cossam. 

Hsi-ning.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Singuy. 

Huar.  Selon  Clav  (Markh  p.  97),  village  situé  entre  Sultanieh 
et  Téhéran  ou  plutôt  entre  Atengale  et  Cequesana.  Clav  y 
passa  en  partant. 

Hucis  v.  Hur. 

Huiurorum.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  607)  parle  de  la 
«terra  Huiurorum»,  pays  situé  au  S.  de  terra  Mongalorum. 
À  un  autre  endroit  (Ib.  pp.  650,  651),  il  dit  que  Gengis-khaan 
fit  une  expédition  contre  les  Huiuri,  qui  étaient  nestoriens.  —  Id. 
Uigures  ou  Oïgours  (1b.  p.  539). 

Var.  de  nom: 

1.  Huiurorum:  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  607,  650). 

2.  Hlyrorum:  Carp  (lb.  p.  650  note  3). 

3.  Huyjorum:  Carp  (Ib.  p.  607  note  7). 

4.  Huyrorum:  Carp  (Ib.). 

5.  Huyur:  Carp  (Ib.  p.  708). 

6.  Hayurc:  Carp  (Ib.  p.  708  note  4). 

7.  Kulrortim:  Carp  (Ib.  p.  650  note  13). 

8.  Kytaoratn:  Carp  (Ib.). 

9.  Ulrorum:  Carp  (Ib.). 

Hujan.  Selon  Clav  {Markh  p.  91),  village  qu'on  trouve  près 
de  Tabreez  en  se  rendant  à  Sultanieh.  —  On  a  voulu  l'identifier 
avec  une  localité  appelée  Gogan  (Ib.  note  2).  Peut-être  est-ce 
Gogan  près  du  lac  Urmia,  au  S.-O.  de  Tabris? 

Hulna.   Cfr.  Vlna. 

Hung.  Chez  Mauro  (la  carte  de  Zurla),  province  de  l'Asie  du 
N.E.,  près  de  M  on  gui  et  des  montagnes  Altai.  —  Cfr.  Gog  et  Magog. 

Hung  e  Mongul  v.  Gog  et  Magog. 

Hun-ho.    C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  Poulisanghins. 

Huni  Sithe.  Au  pied  du  Mons  Timavus  chez  Hald  (Haverg, 
Miller  IV  p.  25),  on  peut  lire  «Huni  Sithe».  —  Probablement  les 
Huns. 

Huns,  les.   Cfr.  Huni  Sithe. 


248 

Hur.  Dans  Genesis  (11,  28  et  31)  il  est  parlé  d'Ur  dans  la 
C  h  aidée,  où  Abraham  demeura  un  temps.  Et  dans  le  livre  de 
Job  (I,  1),  il  est  dit  que  Job  demeurait  au  pays  U  z.  —  Isid  (Etymol 
IX,  2,  4)  dit:  «Filii  Aram  nepotes  Sem  quatuor  Hus  et  Ul,  et 
Gether  et  Mesa.  Hus  Traconitidis  conditor  qui  inter  Palœstinam  et 
Caelesyriam  tenuit  principatum,  unde  fuit  Job,  secundum  quod 
scriptum  est:  Vir  erat  in  terra  Hus  nomine  Job».  —  Chez  Hald 
(Haverg,  Miller  IV  p.  33),  près  de  l'embouchure  de  l'Euphrate,  de 
terra  Arabica  et  d'Eudemon  se  trouve  Hur,  un  pays  dont  il 
est  dit:  «Hur  Habrae  patria  et  Caldea».  À  côté,  on  voit  une 
image  encadrée;  peut-être  représente-t-elle  le  patriarche  Abraham. 
—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  47),  en  Mésopotamie  est  situé  un  pays 
appelé  Ur,  dont  il  est  dit:  «Ur  Chaldeorum  id  est  îgnis». — Jord 
{Sac.  Géogr.  Paris  IV  p.  40,  Yule  Jord  p.  9)  dit  qu'il  y  a  des  chrétiens 
orthodoxes  dans  une  ville  d'cUr  Chaldseorum  ubi  natus  fuit  Abra- 
ham, quœ  est  civitas  opulenta  valde  et  distat  à  Taurisio  per  II 
dietas».  —  Odor  (Cordier  p.  59)  dit  qu'en  quittant  Conan  il  tra- 
versa plusieurs  pays,  après  quoi  il  arriva  à  Hus,  de  pays  qui  fu 
Job».  Le  pays  est  riche  et  bien  cultivé.  Près  de  la  ville,  il  y  a  de 
très  magnifiques  pâturages.  Les  autres  éditions  d'ODOR  diffèrent 
de  celles  de  Cordier.  L'édition  latine  (Yule  Cathay  II  App.  I  Cap. 
3)  parle  seulement  de  cterra  Job»,  et  ne  mentionne  pas  Hus.  L'é- 
dition anglaise  (Yule  Cathay  I  p.  53)  ne  parle  pas  du  tout  de  Job, 
mais  seulement  dune  ville  appelée  Huz.  Yule  conjecture  (Yule 
Cathay  II  App.  I  p.  IV  note  2)  que  la  donnée  relative  à  Job  aura 
été  interpolée.  —  Pasc  (Mosh  App.  92  p.  195)  dit  de  la  ville 
d'Urganth:  «quae  civitas  alio  nomine  vocatur  Hus  ubi  est  corpus 
beati  Job»  (Yvle  Cathay  I  p.  234).  Cfr.  Tos  chez  Med.  —  Mand 
(Hall  p.  151)  dit:  «Aftre  the  departynge  fro  Corn  a  a  men  entren 
in  to  the  lond  of  Job,  that  is  a  fulle  fair  Contrée,  and  a  plentyous 
of  aile  Godes.  And  men  clepen  that  Lond,  the  Lond  of  Sweze. 
In  that  Lond  is  the  cytee  of  Theman».  L'édition  danoise  (Lorenz 
p.  81)  offre  une  version  en  partie  différente:  « —  oc  ligger  thet  land 
Hoos,  som  sanctus  Job  fordom  bodhse,  oc  thet  kaldes  nu  Suez  se».  En 
ce  qui  regarde  le  nom  de  la  ville  de  Theman,  il  me  semble  très 
probable  qu'il  se  rattache  au  Theman  de  Hald  et  au  Thoman 
d'EssT,  noms  d'endroits  situés  dans  l'Arabie  voisine.  Plus  loin  dans 
son   récit  (Hall   p.   152),  Mand  continue  en  disant  qu'en  partant  du 


249 

pays  de  Job,  on  arrive  au  pays  C aidée,  où  il  y  a  une  ville  (Ib.  p. 
153)  appelée  Hur;  le  père  d'Abraham  y  demeurait.  —  Mauro  men- 
tionne deux  villes:  Tune,  appelée  Hucis  [Zurla  p.  44),  se  trouve  près 
de  Suxa  et  de  Persipoli,  l'autre,  appelée  Hura  (Zurla  p.  45), 
est  en  Mésopotamie.  Peut-être,  ces  deux  villes  doivent-elles  être 
considérées  comme  représentant  toutes  les  deux  Hur  ou  H  us.  —  Quant 
à  l'identification  de  Hur,  elle  soulève  bien  des  difficultés  et  c'est  à 
peine  si  Ton  peut  dire  que  l'endroit  soit  identifié.  Chez  Droysen 
(Hist.  Atl.),  Ur  est  placé  sur  le  cours  inférieur  de  l'Euphrate,  Riiier 
(Erdk.  X  p.  243)  le  situe  à  Urfa,  Wappaus  (p.  831)  également. 
Cette  opinion  a  été  rejetée  par  d'autres  et  on  a  identifié  Ur  avec 
une  des  villes  d'Ahar,  au  N.-E.  de  Tabris  (Yule  Jord  p.  9  note 
1),  d'Ahwas  dans  le  Chusistan  sur  le  fleuve  Kar un  (Yule  Cathay 
I  p.  63  note  2),  de  Disful  sur  le  Karun  dans  le  Chusistan  (Cordier 
p.  60  note  l)ou  deMarand,  au  N.-E.  du  lac  Ur  mi  a,  à  peu  près  au  milieu 
entre  Tabris  et  Choi  (Te//  p.  157  note  5)  ou  avec  l'Adiabene,  pays 
situé  entre  le  Tigre  et  le  Zaab  (Yule  Cathay  I  p.  53  note  2).  —  Il  y  a 
ainsi  toute  une  série  d'identifications  qui  ont  été  proposées,  mais  quel- 
ques-unes ont  pour  unique  objet  d'identifier  l'endroit  chez  un  seul 
auteur.  Mais  tous  les  récits  des  anciens  auteurs  ayant  trait  à 
Hur  s'accordent  probablement  plus  ou  moins.  Il  serait  sans 
doute  difficile  de  dire  comment  Hur  doit  être  définitivement 
identifié.  Si  Ton  ajoute  qu'Ur  signifie  «feu»  en  général  (cfr. 
Miller  V  p.  47)  et  qu'«el-Hurt  au  moyen-âge  était  un  nom  très 
commun  pour  désigner  les  grandes  formations  de  marais  et  de 
roseaux  du  cours  inférieur  du  Tigre  et  de  l'Euphrate  (Rtiter  Erdk. 
X  p.  193),  on  comprend  comment  les  auteurs  du  moyen-âge  ont  si 
aisément  pu  faire  des  confusions  à  l'égard  de  cet  endroit,  déjà  men- 
tionné dans  la  Bible.  —  (Cfr.  Bov  p.  76).  Quant  à  cette  particularité 
que  Pascal  a  donné  le  nom  de  Hus  à  la  ville  d'Urganth,  elle 
proviendrait  peut-être  de  ce  qu'un  ancien  nom  de  la  capitale  du 
Khorasan  était  Tus  [Fisch  SammI.  p.  133),  nom  que  Pascal  aura 
confondu  avec  Hus.  Le  rapprochement  établi  par  la  suite  entre 
cette  ville  et  l'histoire  de  Job,  ne  serait,  en  ce  cas,  que  la  consé- 
quence de  l'hypothèse  qu'elle  aurait  été  également  appelée  Hus. 

Var.  de  nom: 

1.     Hur:     Hald  {llavcrg,  Miller  IV  p.  33). 
Maud  (Hall  p.  153). 


250 

2.  Hoos:  M  and  (Lorenz  p.  81). 

3.  Hosz:  Mand  (Ib.  note  33). 

4.  Hticts:  Mauro  (Zurla  p.  44). 
6.  H  lira:  Mauro  (Zurla  p.  45). 

6.  Hua:  Isid  (Etymol  IX,  2,  4). 

Odor  (Cordier  p.  59,  Yule  Cathay  II  App.  I  p.  IV  note  2). 
Pasg  (Mo*h  App.  92  p.  195,  Yule  Cathay  I  p.  234). 
Mand  (Lorenz  p.  81  note  33). 

7.  Huz:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  53). 

8.  Job:  Odor  (Cordier  p.  59). 

Mand  (Hall  p.  151). 

9.  Suezte:  Mand  (Lorenz  p.  81). 

10.  Sueze:  Mand  (Ib.  note  35). 

11.  Swetzen:  Mand  (Ib.). 

12.  Sweze    Mand  (Hall  p.  151). 

13.  Ur:  Genesis  (11,  28  et  31). 

Ebst  {Miller  V  p.  47). 

Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  40,  Yule  Jord  p.  9). 

Odor  (Cordier  p.  59  note  b,   Yule  Cathay  II  App.  I  p.  IV  note  2). 

14.  Uz:  Job  (1,  1). 

Hura  v.  Hur. 

Hus  v.        » 

Hus  v.   Urganth. 

Hu-tschou.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Vouguy. 

Huyjorum  v.  Huiurorum. 

Huyrorum  v.  > 

Huyur  v.  » 

Huyurc  v.  » 

Huz  v.  Hur. 

Hwai-ngan.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Coguiganguy 

Hwangho  ou  Hoangho.  C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié 
Caramoram.  En  outre,  Sprengel  croit  (p.  259  note  h)  que  Hwangho 
représente  le  fleuve  sans  nom  que  mentionne  Peg  (Sprengel  p.  251, 
Yule  Cathay  II  p.  288  et  App.  III.  Cfr.  Grand  Canal).  —  Il  a 
aussi  été  identifié  avec  le  Phi  son  de  Mar. 

Hyberia  v.  Hiberia. 

Hydaspis.  Mentionné  par  Isid  {Etymol  XIII,  21,  12  et  XIV,  2, 
8)  comme  un  fleuve  formant  frontière  entre  Parthia  et  India.  — 
Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  le  fleuve  vient  d'un  pays 
appelé  Regnum  Graphis  regine.  coule  ensuite  parallèlement  à 
l'Acesines,  avec  lequel  il  enferme  Regnum  Phori,  après  quoi  il  tombe 
dans  l'Acesines,  dont  il  est  regardé  comme  l'affluent.  —  Id.  Jehlam 


251 

(Miller  Ib.,  Ritter  Erdk.  V  p.  452,  Bunbury  I  pp.  443,  499,  508, 
Graece  Orbis  latinus).   Mentionné  aussi  par  Orosils,  etc.  (Bosw  p.  32). 

Var.  de  nom: 

1.  Hydasplt:  Isid  (Etymol  XIII.  21,  12.  XIV,  2.  8). 

2.  Ipaspes.  Orosius  (Bosw  p.  32). 

3.  Ydaspls:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36). 

Hyemo.  Selon  Jord  (Soc.  Géogr.  Paru  IV  p.  58,  Yule  Jord 
p.  47),  ville  du  pays  des  Tatars.  La  ville  est,  selon  Jord,  si  grande 
qu'il  faut  un  jour  pour  la  traverser  à  cheval.  —  Yule  (Jord  p.  47 
note  2)  a  cru  que  Hyemo  serait  peut-être  à  identifier  avec  Omyl 
mentionné  par  Carp  et  qui  est  également  appelé  Iymyl,  ou  encore 
Yemi-li  par  les  Chinois.  Cette  ville  était  située  près  du  lac  de  Balkash. 
Mais  en  même  temps,  il  considère  comme  possible  que  Jord  ait 
pensé   ici   à  quelqu'une  des  grandes  villes  chinoises.  —  Cfr.  Omyl. 

Hypanis  v.  Hyphasis. 

Hypasis  v.  » 

Hyperborei.  De  ce  peuple  fabuleux,  Plin  (Hist.  NaL  IV,  89) 
dit,  entre  autres  choses,  ce  qui  suit:  «Pone  eos  montes  (Ripaeos) 
ultraque    Aquilonem    gens    felix  (si  credimus),  quos  Hyperboreos 

appellavere,    annoso    degit   aevo,    fabulosis   celebrata   miraculis 

discordia  ignota  et  aegritudo  omnis.  Mors  non  nisi  satietate  vit» 
epulatis  delibutoque  senio  luxu  e  quadam  rupe  in  mare  salientium. 
Hoc  genus  sepulturae  beatissimum».  —  Sol  (pp.  88,  89)  dit  sur  les 

Hyperborei,  entre  autres  choses:    «gens  beatissima discordiam 

nesciunt:   œgritudine   non   inquietantur quos   satias   vitae  tenet, 

epulati  delibutique  de  rupe  nota  praecipitem  casum  in  mare  desti- 
nant: hoc  sepulturae  genus  optimum  arbitrantur».  —  Chez  Hald 
(Haverg,  Miller  IV  p.  25),  dans  l'extrême  nord  de  l'Asie,  au  N.  du 
fleuve  Cl  i  ter  on,  on  lit  sur  une  presqu'île  la  légende  suivante: 
«Yperborei  ut  dicit  Solinus  gens  est  beatissima;  nam  sine  discordia 
et  egritudine  vivunt,  quam  diu  volunt:  quos  tetuit  vivere,  de  rupe 
nota  se  in  mare  précipitant,  illud  optimum  genus  sépulture  arbitrantes». 
—  Sur  une  île  de  l'océan  Boréal,  chez  Hygg  (Miller  III  p.  107),  on 
lit  la  légende  suivante:  «Gens  Y  per  bore  a  beatissima  ultra  aquilonem 
sita  arboribus  pascuntur;  egritudines  non  sentiunt,  in  mare  devin- 
ciuntur».  —  Sur  ce  peuple,  voir,  entre  autres,  Bunbury  I  pp.  88,  175, 
II  pp.  363,  401. 

Var.  de  nom: 

1.    Hyperborei:    Plin  (///«/.  Sat  IV,  89). 
Sol  (p,  88). 


252 

2.    Yperborei:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25). 
Hygg  (Attifer  III  p.  107). 

Hyperborei  montes.  Isid  (Etymol  XIV,  8,  7)  en  dit:  «H yper- 
borei montes  Scythiae  dicti,  quod  supra,  id  est  ultra  eos  flat  Boreas>. 
—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  33),  ils  sont  mentionnés. dans  une  légende 
concernant  Scithia,  où  il  est  dit  que  les  Griphi  naissent  dans  ces 
montagnes.  (Cfr.  Griphes).  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  102),  les  Montes 
Hyperborei  sont  situés  dans  l'Asie  septentrionale.  —  Chez  Mauro 
(Fisch-Ong  XV),  les  tM.  Hyperborei»  sont  situés  dans  l'Asie  sep- 
tentrionale; au  N.  de  ces  monts,  nous  trouvons,  entre  autres,  la  Région 
de  ténèbres. 

Var.  de  nom: 

1.  Hyperborei  montes:  Isid  (Etymol  XIV,  8,  7). 

Hygg  (Miller  III  p.  102). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

2.  Iperborei  m.:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

3.  Yperboreorum  m.:  Ebst  (Miller  V  p.  33). 

Hyphasis.  Ce  fleuve,  célèbre  par  l'expédition  d'Alexandre, 
est  mentionné  par  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  62),  qui  dit  à  son  sujet:  cqui 
fuit  Al  ex  and  ri  itinerum  terminus  exsuperato  tamen  amne  arisque 
in  adversa  ripa  dicatis».  —  Sol  (p.  184)  écrit:  «Hypanis  etiam  ibi 
(India)  nobilissimus  fluvius,  qui  Alexandri  Magni  iter  terminavit, 
siculi  arœ  in  ripa  eius  positae  probant».  —  Isid  (Etymol  XIV,  3,  6) 
dit  au  sujet  de  l'India:  «Habet  et  fluvios  Gangen  et  Indum  et  Hy- 
pasin».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  on  trouve  le  «fluvius 
Y|ppanis>.  On  le  rencontre  dans  l'Extrême-Orient,  dans  le  voi- 
sinage du  Paradis;  il  prend  surtout  une  direction  N.,  mais  après  qu'il 
s'est  mêlé  au  fleuve  Pas  m  a,  il  se  dirige  vers  l'E.  et  tombe  dans 
l'Océan,  pas  très  loin  de  l'embouchure  du  Gange.  Il  coule  donc 
dans  une  direction  tout  opposée  à  celle  de  Tin  dus.  —  Chez  Ebst 
(Miller  V  p.  51),  on  trouve  aussi  cYpanes  fluvius».  11  y  est  indiqué 
comme  affluent  de  l'Acesines-Indus.  —  Id.  au  Bias  ou  Beyas 
d'aujourd'hui,  affluent  du  Sutlej  (Miller  IV  p.  36,  Wappaus  p.  487, 
Bunbury  I  pp.  444,  502,  503,  Graece  Orbis  latinus,  Ritter  Erdk.  V  p. 
463).    Cfr.  Bipanno. 

Var.  de  nom: 

1.  Hyphasis:  (Bunbury  I  p.  444). 

2.  Hypanis:  Sol  (p.  184). 

3.  Hypasls:  Plin  (Sut.  Hist.  VI,  62\ 

Isid  (Etymol  XIV,  3,  6,\ 


253 

4.  Ypanes:  Ebst  (Miller  V  p.  51). 

5.  YppanU:  Hald  (Miller  IV  p.  36,  Haverg). 

Hyrcani  v.  Hyrcania. 

Hyrcania.  Plin  (Nat.  Hist.  VIII,  66)  dit:  cTigrim  Hyrcani 
et  Indi  ferunt,  animal  velocitatis  tremendae  et  maxime  cognitae...». 
En  outre,  Plin  (Ib.  VIII,  62,  etc.)  parle  de  panthères,  de  tigres  et  d'ani- 
maux semblables,  sans  les  placer  dans  le  Hyrcania.  —  Sol  (pp. 
90 — 91)  dit  du  Hyrcania,  entre  autres  choses,  ce  qui  suit:  «Magnis 
deinde  spatiis  intercedentibus  ostia  Oxi  fluminis  Hyrcani  habent, 
gens  silvis  aspera,  copiosa  inmanibus  feris,  fêta  tigribus . . .  Panthère 
quoque  numéros»  sunt  in  Hyrcania...».  En  outre,  Sol  (p.  164) 
parle  du  Mons  Hyrcanus  comme  d'une  partie  du  Mons  Caucasus 
et  (p.  204)  il  parle  de  Hyrcanum  salum,  qui  est  seulement  un  autre 
nom  de  la  mer  Caspienne.  —  Isid  (Etymol  XIV,  3,  33) dit:  «Hyr- 
cania dicta  a  silva  Hyrcana,  quœ  Scythiœ  subiacet,  habens  ab 
oriente  mare  Cas  pi  u  m,  a  meridie  Armeniam,  a  septentrione  Al- 
baniam,  ab  occasu  Iberiam.  Est  autem  silvis  aspera  copiosa 
immanibus  feris,  tigribus  pantherisque  et  pardis...».  Un  peu  plus 
haut  (Etymol  XIV,  3,  32),  il  parle  de  peuples,  qui  «carnibus  humanis 
et  eorum  sanguine  vivunt».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25), 
près  de  la  source  du  fleuve  Oxus,  on  lit  la  légende  suivante:  «Hir- 
cani  hic  habitant»  et  auprès  de  Mare  Caspium,  pas  loin  de  l'em- 
bouchure de  TOxus,  la  légende  suivante  (Ib.):  «Hircani  Oxi  fluminis 
habent,  gens  silvis  aspera,  fêta  tigribus,  copiosa  immanibus  feris*.  — 
Chez  Ebst  (Miller  V  p.  33),  on  lit,  au  sujet  de  Hyrcania,  les  lé- 
gendes suivantes:  «Hyrcania  silva,  in  qua  sunt  aves,  quarum  splen- 
dent  penne  per  noctes,  et  alie  multe  immanes  bestie»,  «Hyrcania 
superior»,  «Hyrcanum  solium»,  qui  doit  être  «salum»,  «Hec  gens 
cum  Hyrcanis  semper  dimicat,  ne  exeant  ad  perdendum  orbem». 
—  Chez  Vesc  (Zeitschr.  ErdL  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p. 
135),  le  pays  «Yrcaoia»  se  trouve  au  N.  de  «Mare  Caspis-Yr- 
canum».  —  Chez  Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  101),  au 
N.  de  Hiberia  et  à  l'O.  de  «Scitia  superior»  se  trouve  le  pays 
de  Hircania,  où  on  lit  la  légende  suivante:  «Hircania  habet  homines 
humana  carne  vescentes.  Habet  tigrides  et  panteras».  —  Chez  Walsp 
[Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10,  Ib.  p.  386,  Miller  III  p.  147), 
&  TE.  de  Mare  Hyrcanum  se  trouve  un  pays  dont  on  a  lu  le  nom 
comme   étant  Chircama  ou  Chircania,  mais  selon  Miller  (Ib.),  ce 


254 

doit  être  Hircania.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  à 
l'angle  S.-0.  de  la  mer  Caspienne  se  trouve  le  pays  de  Hircania. 
Dans  une  légende  du  mons  Caucasus  (Zurla  p.  39),  il  dit  qu'une 
partie  de  cette  montagne  est  appelée  la  montagne  de  Hircania.  — 
Id.  au  pays  autour  de  l'angle  S.-E.  de  la  mer  Caspienne  (Droysen 
Hist.  Atlas,  Graece  Orbis  latinus,  etc.). 

Var.  de  nom: 

1.  Hyrcaola:  Sol  (p.  91). 

Isid  (Etymol  XIV,  3,  33). 
Ebst  {Miller  V  p.  33). 
Hvgg  (Miller  III  p.  101). 

2.  Chircama:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Ib.  p.  380). 

3.  Chircania:  Walsp  (Ib). 

4.  Hircanl:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25). 

5.  Hircania:  Isid  (Etymol  XIV,  3,  31). 

Hvgg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  101). 

Walsp  [Miller  III  p.  147). 

Mauro  (Fisch-Ong    XV,  Ruge  p.  80). 

6.  Hyrcanl:  Plin  (Nat.  Hist  VIII,  66). 

Sol  (p.  90). 

Ebst  (Miller  V  p.  33). 

7.  Yrcanla:  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135). 

Hyspahan  v.  Ispam. 
Httssn.  Cfr.  Usn. 


laci  v.  Jacin 

Iacuy  v.    » 

lalk  v.  Jaec. 

Iam.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  310)  dit:  «In  curia  enim  Baatu 
est  unus  Iam  ad  latus  occidentale,  qui  recipit  omnes  venientes  ab 
occidente,  et  sic  de  aliis  regionibus  mundi.  Sed  in  curia  Mangu 
omnes  sunt  simul  sub  uno  Iam,  et  possunt  se  mutuo  visitare  et 
videre».  —  Iam  semble  ainsi  avoir  été  une  espèce  d'hôtel  ou  d'au- 
berge, destinée  aux  voyageurs  et  particulièrement  aux  ambassadeurs. 
Probablement,  Iam  se  rattache  à  l'Iamb  mentionné  par  Polo.  Cfr. 
ce  mot.    (Cfr.  Yule  Polo  I  p.  391  note  2). 

Iam  v.  lamb. 

Iatnb.  Polo  (Pauthier  I  pp.  335— 34  J,  Yule  Polo  I  pp.  388— 
391)  donne  des  détails  sur  les  établissements  de  communications 
avec  le  pays  chinois.  De  Cambaluc  partent  de  grandes  routes 
vers  toutes  les  provinces,  et  chaque  route  tire  son  nom  de  la  pro- 
vince où  elle  mène.  Sur  ces  routes  sont  établis  des  lamb  à  une 
certaine  distance  les  uns  des  autres.  Ce  sont  de  grands  logis,  où 
les  voyageurs  peuvent  se  reposer  et  où  Ton  peut  changer  de  chevaux. 
Polo  les  appelle  aussi  «poeste  de  chevaust.  En  général,  ils  se 
trouvent  à  une  distance  de  25  milles  les  uns  des  autres  et  ils  sont 
très  bien  fournis  et  très  élégamment  arrangés;  chaque  lamb  possède 
généralement  200  à  400  chevaux.  Il  y  a  au  total  300,000  chevaux, 
et  Polo  évalue  les  lamb  à  10,000.  Les  messagers  avancent  très 
vite,  parce  qu'on  trouve  toujours  des  chevaux  de  relais  à  ces  lamb. 
Pour  annoncer  son  arrivée,  le  cavalier  qui  veut  changer  de  cheval 
porte  toujours  autour  de  sa  taille  une  ceinture  couverte  de  grelots. 
Mais  entre  les  lamb,  il  y  a  une  autre  espèce  de  stations  pour  les 
coureurs  à  pied,  qui  sont  plus  nombreux.  Ces  stations  sont  situées 
à  une  distance  de  3  milles.  Chaque  coureur  porte  une  ceinture  de 
sonnettes  autour  de  sa  taille.  La  sonnerie  annonce  alors  à  la  station 
qu'un  coureur  approche,  et  elle  peut  avoir  un  autre  coureur  prêt  à 
prendre  toutes  les  dépêches  du  premier  et  à  les  porter  à  la  station 
prochaine,  et  ainsi  de  suite.   Sans  doute,  ces  dernières  stations  sont 


256 

les  mêmes  qu'OooR  dépeint  et  qu'il  appelle  Chiribo.  La  différence 
entre  les  Iamb  et  les  Chiribo  serait  alors  que  les  Chiribo  étaient 
seulement  pour  les  coureurs,  les  Iamb  pour  les  cavaliers  et  les 
messagers.  —  Odor  (Cordier  p.  374,  Yule  Cathay  I  p.  137)  men- 
tionne, à  côté  des  Chiribo,  également  les  Yam  (dans  l'édition  de 
Cordier,  cette  dénomination  n'est  pas  indiquée)  qu'il  dépeint  comme 
des  auberges  ou  logements  pour  les  voyageurs,  où  ceux-ci  peuvent 
avoir  presque  tout  ce  qu'ils  désirent.  Quand  un  messager  approche 
d'un  tel  Yam,  il  sonne  du  cor,  et  alors  on  doit  toujours  avoir  sous 
la  main  un  cheval  frais  et  aussi  un  messager  nouveau,  s'il  est  né- 
cessaire, pour  porter  les  dépêches  plus  loin.  Pour  les  coureurs  à  pied, 
il  y  a  des  Chiribo,  qui  sont  décrits  dans  la  suite.  — Cfr.  Chiribo 
et  la  m.  —  Cfr.  Pauthier  I  p.  335  note  1,  Yule  Polo  I  p.  391  note 
2,  Cordier  p.  416  note  23,  Yule  Cathay  I  p.  138  note  2. 

Var.  de  nom: 

1.  Iamb:    Polo  (Pauthier  I  p.  335). 

2.  lam:    Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XXXIII  note  5). 

3.  Jara:    Odor  (Yule  Cathay  II  App.  II  Cap.  40). 

4.  Yam:    Odor   (Yule  Cathay  I  p.  137,  Ib.  II  App.  I  Cap.  40,  Cordier  p. 

374  note  e). 

5.  Yamb:    Polo  (Yule  Polo  I  p.  388). 

Iamzai  v.  Janguy. 

Iamzay  v.       » 

Iana  v.  Javva. 

lanckint.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  750)  parle  d'une 
ville  du  nom  d'Ianckint  dans  terra  Biserminorum.  —  Polon 
(Ib.  p.  777)  parle  dune  ville  du  nom  de  Janckynt  dans  Turkya. 
—  Id.  par  D'Avezac  (Ib.  p.  513)  avec  la  ville  d'Yanghy-qand, 
laquelle  se  trouverait,  selon  la  carte  de  D'Avezac,  entre  les  fleuves 
Chu  et  Sir  Daria,  à  peu  près  dans  le  voisinage  du  Turkestan 
d'aujourd'hui.  Sur  aucune  autre  carte  je  n'ai  pu  trouver  cette  ville. 
Mais  peut-être  est-ce  la  même  dont  Ritter  (Erdk.  VII  pp.  479,  487) 
parle  sous  le  nom  d'Yanghin,  dans  le  Turkestan  septentrional? 

Var.  de  nom: 

1.  lanckint:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  750). 

2.  Janckyn:  Polon  (Ib.  p.  777  note  2). 

3.  Janckynt:  Polon  (Ib.  p.  777). 

4.  Janklnc:  Carp  (Ib.  p.  750  note  2). 

5.  Jauklnc.  Carp  (Ib.). 

6.  Saklnc:  Carp  Jb.)- 


257 

langui  v.  Janguy. 
Ianguy  v.       » 
Ianki-Balekh  v.  Ankipalikh. 
Iantu  v.  Janguy. 
Ianzi  v.         > 
Ianzu  v.        » 
lasdi  v.  Zasdi. 
Iasdy  y.      » 
Iaua  y.  Javva. 
lava  v.       » 
laxartes  y.  Jaxartes. 

Iayam.  Sur  la  Cartk  Cat  (la  carte  dan»  Notices  p.  118), 
endroit  situé  à  l'angle  S.-O.  de  la  mer  Caspienne,  à  TO.de  Renchu. 

Var.  de  nom: 

1.  Iayam:  Carte  Cat  (la  carte  dans  Notices  p.  118,  Ruge  p.  78). 

2.  Layam:  Carte  Cat  (Notices  p.  128). 

Iberia  y.  Hiberia. 
Ibissibur  y.  Sebur. 
Ichan-Palekh  y.  Ilan  Palekh. 
Ichtiophagi  y.  Ichtyophagi. 

Ichtyophagi.  Mentionnés  par  Herodotos,  Neahchos  et  plusieurs 
auteurs  anciens  (Bunbury  I  pp.  272,  530,  531,  II  p.  52)  comme  un 
peuple  se  nourrissant  de  poisson  et  habitant  sur  la  côte  de  la  Gédrosie. 
Nearchos  le  rencontra  quand,  dans  l'expédition  d'Alexandre,  il 
conduisit  la  flotte  dans  Tin  de.  —  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  176)  men- 
tionne Ichtyophagi  «natantes  ceu  maris  animalia».  —  Ptol  cite, 
parmi  les  peuples  du  Sinarum  Situs,  les  Ichtiophagi  Sinœ 
ainsi  que  les  Ichtiophagi  Ethiopac;  ces  derniers  sont  mentionnés 
dans  les  textes  seulement,  sans  être,  à  ma  connaissance,  indiqués  sur 
les  cartes.  —  Sol  en  parle  en  3  endroits;  il  dit  d'abord  (pp.  201, 
202):  cpost  Indos  montanas  regiones  Ichtyophagi  tenent,  quos 
subactos  Alexander  Magnus  vesci  piscibus  vetuit:  nam  antea  sic 
alebantur»;  en  second  lieu  (pp.  208,  209),  il  dit  que  dans  l'Ethiopie 
demeurent,  entre  autres,  les  Ichtyophagi,  qui  «non  secus  quam 
marin©  beluse  nando  in  mari  valent»;  enfin  il  écrit  (p.  187),  au  sujet 
des  peuples  de  l'Inde:  «plerique  tantum  piscibus  aluntur  et  mari 
vivunt».  —  Isid  (Elymol  IX,  2, 131)  dit:  «Ichtyophagi  quod  venando 
in  mari  valeant,  et  piscibus  alantur  tantum.   Hi  post  Indos  montanas 

17 


258 

regiones  tenent,   quos  subactos  Alexander  Magnus  piscibus  vesc  ! 

prohibuit».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  49),  on  lit  dans  l'Inde  une 
légende  qui  concerne  certainement  ce  peuple.  On  ne  peut  plus  lire 
le  nom  du  peuple  sur  la  carte;  les  lettres  «op»  sont  seules  lisibles.  ! 

La  légende  dit:  «(Ichty)  op  (hagi)  piscibus  tantum  aluntur  et  salsurrv  ! 

mare   blbunt».    En   outre,   le  peuple  se  retrouve  sur  la  même  carte  ' 

dans  l'Ethiopie,  où  on  lit  la  légende  suivante  (1b.  p.  60):  «Ictio- 
phagi.  Hos  Andexander  vetuit  piscibus  vescu.  —  Chez  Hygg 
(Miller  III  p.  107),  on  lit  dans  une  île  de  l'Ethiopie  la  légende 
qui  suit  et  qui  se  rapporte  incontestablement  à  ce  peuple:  «Hic 
Ciophegi  bellue  marine  in  mare  magno  vi  ventes  t. 

Var.  de  nom: 

1.  Ichtyophagl:    Plin  {Nat.  Hist.  VI,  176). 

Sol  (pp.  202,  209). 

Isio  (Etgmol  IX,  2,  131). 

2.  Ciophegi:    Hygg  (Miller  III  p.  107). 

3.  Ichtiophagl:    Ptol. 

4.  Ictlophagis  Ebst  (Miller  V  p.  60). 

Ictiophagi  v.  Ichtyophagi. 

Idifa  v.  Ydifir. 

Idiful  v.      » 

Idolatri.  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  est  indiqué  un  peuple 
de  ce  nom  dans  le  voisinage  des  M.  Alani.  —  Naturellement,  on 
n'a  pensé  ici  qu'aux  idolâtres  en  général. 

Ieroun  ou  Jerun  v.  Hormos. 

lest  v.  Zasdi. 

Ihefieran.  Selon  Fisch  (Samml.  p.  133),  chez  Med,  endroit 
situé  dans  l'intérieur  de  l'Asie.  —  Fisch  croit  qu'il  peut  être  identi- 
fié avec  Schibirchan,  ville  située  à  l'ouest  de  Balch.  ! 

Ilan-Baligh  v.  Ilan-Palekh.  I 

Ilan-Palekh.  Selon  Km  (p.  178),  endroit  par  où  le  roi  Hethum 
passa  en   partant.     Il   paraît  avoir  été  situé  non  loin  d'AIoualekh. 

Var.  de  nom:  j 

1.  Ilan-Palekh:  Kir  (p.  178).  j 

2.  Ichan  Patekh:  Kir  (Ib.  note  14). 

3.  Ilan-Ballgh:  Kir  (Ib.). 

Ilan-Sou.  Selon  Km  (p.  178),  fleuve  que  le  roi  Hethum  tra- 
versa en  partant,  juste  après  avoir  passé  par  Ilan-Palekh.  —  Id. 
Ili  (Ib.  note  14). 


259 

Var.  de  nom: 

1.  Ilan  Sou:  Kir  (p.  178). 

2.  Eïlan  Sou    Kir  (II),  note  14). 

Ui.  Avec  ce  fleuve  a  été ,  identiflé  l'il an-Sou  de  Kir.  — 
Schmidt  (p.  42)  croit  aussi  que  c'est  1*1 1  i  que  Rubr  a  voulu  désigner  par 
ce  «Magnus  fluvius»  qu'il  dit  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  280)  avoir 
passé  en  partant.  La  place  du  passage  était,  selon  Schmidt,  située 
dans  le  voisinage  de  la  forteresse  russe  d'Iliisk  de  nos  jours. 

Uiisk.   Cfr.  Ui. 

Ilkhane.  Chez  Med,  il  y  a  un  pays  de  ce  nom  (Fisch  Samml. 
p.  132).  —  C'est  le  nom  d'un  des  empires  nés  du  démembrement 
de  l'empire  mongol.    Il  contient  la  Perse  et  les  pays  voisins. 

I  Maber  v.  Maabar  et  Melibar. 

Imam.  Cfr.  Iman. 

Iman.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  48),  pays  sur  le  golfe  Persique. 
dans  le  voisinage  de  l'embouchure  du  Tigre.  —  Wappaus  et  surtout 
Riiter  (Erdk.  le  Registre)  indiquent  des  endroits  dans  la  Mésopotamie 
inférieure  portant  les  noms  d'Imam;  il  n'est  guère  possible  de  savoir 
auquel  Mauro  a  pensé.  Il  semble  du  reste  qu'Imam  en  général 
signifiait  tombe  d'un  martyr  mahométan  (RiUer  Erdk.  IX  p.  499). 

Imaus,  Mons.  Plin  (V,  98)  l'indique  comme  appellation  d'une 
partie  de  la  grande  chaîne  de  montagnes  qui,  sous  une  masse  de 
noms,  entre  lesquels  aussi  celui  de  Caucasus,  traverse  l'Asie.  — 
Chez  Ptol,  d'un  côté,  nom  d'une  partie  de  cette  chaîne  principale 
traversant  l'Asie,  dont  la  partie  le  plus  à  TE.  s'appelle  Emodus, 
d'autre  part,  nom  d'une  chaîne  de  montagnes  qui  sort  de  la  chaîne 
principale  et  court  dans  une  direction  à  peu  près  N.,  et  qui  fait  la 
limite  entre  les  deux  pays  de  Scythia  extra  Imaum  et  de  Scythia 
intra  Imaum.  —  Sol  (p.  164)  indique  Imaus  comme  le  nom  chez 
les  Indiens  d'une  partie  de  la  grande  chaîne  de  montagnes  traversant 
l'Asie.  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  pp.  27,  36),  il  y  a  dans 
l'Inde  une  chaîne  de  montagnes  appelée  «Mons  Timavus*.  Elle 
sort  du  Mons  Caucasus  dans  une  direction  à  peu  près  N.,  et  elle 
a  «Cristoas  civitas»  à  TE.  et  «Huni  Sithe»  à  l'O.  —  Chez 
Genues  (Fi&ch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  des  «Portœ  ferri»,  au 
centre  de  la  grande  chaîne  principale  traversant  l'Asie,  sort  une 
chaîne    de    montagnes,    appelée    «Ymaus    mons»,    qui   court   dans 


260 

une  direction  N.-E.  Elle  sépare  la  Scythia  intra  Yraaum  à 
FO.  de  la  Scythia  ultra  Ymaum  à  F  EL  Les  montagnes  sont 
encore  appelées  «Montes  inaccessibles».  Une  légende  dit  aussi  que 
lors  de  l'accomplissement  des  temps,  l'Antéchrist  sortira  des  peuples 
enfermés  dans  ces  montagnes.  Cfr.  Inclusi.  —  Chez  Mauro  (Ruge 
p.  80),  se  retrouve  aussi  une  chaîne  principale  traversant  l'Asie  et 
au  centre  de  laquelle  on  lit  «Mons  Imaus»;  sur  cette  chaîne  on  lit 
la  légende  suivante  (Zurla  p.  38):  «Remarquez  que  cette  montagne, 
qui  traverse  cette  partie  de  l'Asie,  est  appelée  la  source  des  princi- 
paux fleuves  asiatiques,  c'est  à  dire  du  Quian,  du  Sumas,  du 
Burdus,  du  Gange,  du  Mandus  ou  Timandus,  de  l'Indus,  du 
Reus,  du  Theus  et  du  Cambises,  et  en  Arménie  du  Tigre  et 
de  l'Eu ph rate,  outre  beaucoup  d'autres,  qu'il  est  impossible  d'énu- 
mérer,  vu  qu'ils  sont  innombrables».  Mauro  place  le  Caucasus 
mons  à  PO.  d'Imaus  —  Pour  ce  qui  regarde  l'identification  de 
cette  montagne,  le  plus  exact  est  de  dire  qu'elle  désignait  les  chaînes 
de  montagnes  de  l' Asie-Centrale  en  général,  depuis  l'Hindukusch 
et  au-delà  du  côté  E.  Mais  cela  n'empêche  pas  que  la  montagne 
puisse  être  plus  particulièrement  précisée  par  un  auteur  ou  un  autre. 
Par  exemple,  Richthofen  dans  lima  us  de  Ptol  a  seulement  voulu 
voir  le  Pamir.  Cfr.  Richthofen  China  I  pp.  6,  479,  Fisch  Sammt. 
pp.  189,  190,  Markh  p.  XII  note  1,  Bunbury  II  pp.  286,  417,  596, 
597  etc. 

Var.  de  nom: 

1.  Imaus:  Vus  (Xat.  Hist.  V.  W). 

Ptol. 

Sol  (p.  164). 

Mauro  (Ruge  p.  HO,  Zurla  p.  38). 

2.  Tlmavus:  Hald  (Haoerg.  Miller  IV  pp.  27.  36). 

3.  Ymaus:  Gkmks  {FischOng  X,   VYuttke  Tufel  X). 

In  bu  v.  Jabu. 

Inchi  v.  Junki. 

Inclusi.  La  légende  relative  à  des  peuples  enfermés  dans  les 
montagnes  par  Alexandre  le  Grand  est  très  fréquemment  traitée 
dans  la  littérature  du  moyen-ûge.  Elle  est  souvent  liée  avec  celle 
des  dix  tribus  perdues  de  Juda,  avec  celle  de  Gog  et  Magog,  avec 
le  récit  biblique  du  retour  de  l'Antéchrist  au  temps  de  la  destruction 
du    monde,   etc.     Quand    les   Mongols  commencèrent   leurs  ravages. 


261 

l'Occident  et  aussi  le  monde  mahométan  crurent  voir  en  eux  les 
peuples  enfermés  qui  maintenant  avaient  été  dégagés  et  se  préci- 
pitaient avec  l'Antéchrist  à  leur  tête.  Aethicus  (cfr.  Miller  IV  p.  25, 
Bav  pp.  99—100,  Fisch  Samml.  pp.  195—196,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  pp.  381,  382)  est  l'auteur  du  moyen-âge,  qui  a  peut-être  traité 
cette  légende  avec  le  plus  de  détails.  —  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p. 
659)  parle  de  thomines  inler  Caspios  montes  conclusi».  —  Chez 
Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25),  se  trouve  dans  l'Asie  septentrionale, 
sur  Mare  Caspium  et  près  des  iles  Bizas  et  Criselida,  une 
presqu'île,  dont  les  trois  côtés,  donnant  sur  la  mer,  sont  bornés  par  des 
chaînes  de  montagnes  et  le  quatrième,  tenant  à  la  terre,  par  une 
muraille  avec  des  tours.  Dans  ce  territoire  fermé  on  lit  la  légende 
suivante:  «Omnia  horribilia  plus  quam  credi  potest:  frigus  intolle- 
rabile,  omni  tempore  ventus  acerrimus  a  montibus  quam  incole  Biza 
vocant.  Hic  sont  homines  truculenti  nimis,  humanis  carnibus  ve- 
scentes,  cruorem  polarités,  filai  Caini  maledicti.  Hos  inclusit  Dominus 
per  magnum  Alexandrum;  nam  terre  motu  facto  in  conspectu 
principis  montes  super  montes  in  circuitu  eorum  ceciderunt:  ubi 
montes  deerant,  ipse  eos  muro  insolubili  cinxit.  Isti  inclusi  idem  esse 
credunlur  qui  a  Solino  Antropophagi  dicuntur,  inter  quos  et  Esse- 
dones  mumerantur:  nam  tempore  Antichristi  erupturi  et  omni  mundo 
persecutionem  illaturi».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  33),  dans  l'Asie 
septentrionale  on  lit  la  légende  suivante:  «Hic  inclusit  Alexander 
duas  gentes  immundas  Gog  et  Magog  quas  comités  habebit  Anti- 
christus.  Hii  humanis  carnibus  vescuntur  et  sanguinem  bibunt». — 
Hic  (pp.  118—119)  dit:  «Ipsi  (Tartari)  vero  dicunt  se  descendisse 
de  Gog  et  Magog.  Uride  ipsi  dicuntur  Moguli  quasi  corrupti  vo- 
cabulo  Magogoli.  Methodius  autem  dicit  quod  Alexander  con- 
clusit  cum  filiis  captiuitatis  Iudeorum  Gog  et  Magog,  gentem  spur- 
cissimam,  et  multos  alios  et  quod  exituri  sunt  in  nouissimis  temp- 
oribus,  et  facient  maximam  stragem  hominum.  Solucionem  relinquo». 
—  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  dans 
l'Extrême-Orient  se  trouve  une  presqu'île  isolée  du  reste  de  la  terre 
par  une  chaîne  de  montagnes  appelée  Montes  Sitie  et  sur  laquelle 
se  trouve  inscrit:  <Carab  t'ra  destructa».  Sur  celte  presqu'île  isolée 
on  lit:  «Hic  fuerunt  inclusi  tartari».  De  l'autre  côté  de  la  montagne 
sont   placés    Gog   et   Magog.   —   Mand  (Hall  pp.  265—68)  dit  que 


262 

derrière  les  montagnes  (probablement  les  monts  Caspiens)  sont  enfermées 
les  dix  tribus  de  Juda.  Elles  sont  appelées  «Gothe  and  Magothe». 
Mand  raconte  l'origine  de  leur  réclusion:  à  la  requête  d'Alexandre, 
deux  montagnes  furent  rassemblées  pour  leur  couper  le  chemin.  Elles 
se  délivrèrent  de  leur  captivité  eu  trouvant,  à  la  poursuite  d'un  renard, 
la  fente  de  la  montagne,  par  où  l'animal  se  sauvait.  En  l'agrandissant 
elles  purent  en  sortir.    Leur  pays  se  trouve  sur  «the  See  of  Caspye». 

—  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  101),  on  lit,  à  Blactrica,  la  légende 
suivante:  «in  istis  montibus  sunt  montes  Caspee,  includentes  Gog 
et  Magog,  qui  in  fine  mundi  exibunt  cum  Antichristo  ad  destruendum 
mundum.     Hos    includit    Alexander    precibus   suis,    non    viribus». 

—  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  pp.  145,  146,  Ruge  p.  78),  cette  légende 
est  très  détaillée.  À  l'angle  N.-E.  de  l'Asie  se  trouve  un  territoire 
entièrement  entouré  par  la  mer  (au  N.  et  à  TE.)  et  par  les  montagnes 
(au  S.  et  à  l'O.),  et  qui  est  appelé  «Gog  e  Magog».  Dans  la  partie 
0.  de  ce  pays  est  dessinée  l'image  d'un  puissant  potentat  à  cheval 
avec  cette  légende:  «Le  grand  seigneur  prince  de  Gog  et  de  Magog. 
Il  viendra  au  temps  de  l'Antéchrist  avec  une  nombreuse  suite*. 
À  l'endroit  où  les  chaînes  de  montagnes  environnantes,  celle  du  S. 
et  celle  de  l'O.,  se  croisent,  est  indiqué  un  col,  à  côté  duquel  on  voit 
des  images  qui  appartiennent  à  cette  légende.  Au  col  est  dessiné 
tant  un  château  qu'une  forme  représentant  un  homme  qui  sonne  de 
la  trompette.  On  y  voit  aussi  l'image  du  Diable,  qui  semble  être 
absorbé  dans  une  conversation  avec  une  autre  personne,  un  souverain 
portant  couronne  royale,  dessiné  sur  la  carte.  La  légende  dit  que 
ce  souverain  doit  être  «Lo  rey  Alexandrii».  Sur  la  carte  on  lit 
sur  Alexandre  la  légende  suivante  (elle  n'est  pas  rendue  dans 
Notices,  ne  se  trouve  que  chez  Ruge):  «Ce  grand  et  puissant  roi, 
Alexandre,  y  aurait  dû  mourir,  si  le  Diable  ne  l'eût  sauvé  par  son 
art».  Près  des  montagnes  frontières  du  côté  0.,  qui  sont  indiquées 
dans  la  légende  plus  bas  comme  étant  «Muntanyes  de  Cas  pis»,  on 
lit:  «Muntanyes  de  Caspis,  dans  lesquelles  Alexandre  vit  des  arbres 
si  hauts  que  leurs  cimes  touchaient  aux  nues.  Là  il  faillit  mourir, 
mais  Satan  le  tira  de  danger  par  son  art;  et  à  l'aide  de  ce  même 
art,  il  renferma  là  les  Tartares  Gog  e  Magog;  et  c'est  pour  eux 
qu'Alexandre  fit  les  deux  images  de  métal  ci-dessus  décrites. 
Alexandre   enferma  aussi  dans  ce  lieu  diverses  espèces  d'hommes 


263 

qui  osent  manger  de  la  chair  crue.  C'est  là  l'espèce  d'hommes  avec 
laquelle  viendra  l'Antéchrist.  Ils  seront  enfin  détruits  par  le  feu, 
qui  descendra  du  ciel  et  les  confondra».  Les  deux  images  de  métal, 
mentionnées  dans  la  légende,  ont  trait  à  l'image  de  l'homme  qui 
sonne  de  la  trompette,  figure  déjà  décrite.  On  lit  sur  la  carte,  à 
côté  de  cette  image,  la  légende  suivante:  «Ces  trompettes  sont  de 
métal.  C'est  Alexandre,  roi  grand  et  puissant,  qui  les  fit  fabriquer». 
Il  ressort  de  ces  légendes,  relatives  aux  images  et  aux  montagnes, 
que  c'est  au  col  de  Bamian  qu'on  a  pensé  (cfr.  Ritter  Erdk.  VII  p. 
266f  Wappaus  p.  705).  —  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144), 
à  l'angle  N.-E.  de  l'Asie,  on  lit  les  légendes  suivantes:  «Alesandro», 
«Gog  Magog»,  «de  tribus  iudeoron»,  «qu'Alexandre  autrefois 
enferma  dans  les  montagnes»,  toutes  légendes  qui  touchent  au  sujet 
représenté.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wutike  Tafel  X),  du  côté 
E.  de  la  montagne  Y  ma  us,  on  lit  les  légendes  suivantes  (Fisch 
Samml.  p.  195):  «De  hac  gente,  hoc  est  ex  tribu  Dan,  nasciturus  est 
Antichristus  qui  magica  arte  montes  istos  apperiens,  ad  christicolas 
subvertendos  accedet»,  et  «Hic  adeo...  habitant  ex  Ebreorum  gente 
perdita  tribus  decem  altri  prêter  Juda  et  Benjamin  qui  legis  sue 
effreni  dégénères  vitam  qui  ducunt  epicurriam».  Beaucoup  plus  au 
S,  nous  trouvons  Magog  et  Gog.  Tout  le  grand  territoire  de  l'Asie 
du  N.-E.,  où  Inclusi  et  aussi  Magog  sont  placés,  est  entouré  par  la 
mer  (au  N.  et  à  l'E.)  et  les  montagnes,  une  chaîne  à  l'O.,  appelée 
Ymaus,  et  une  chaîne  au  S.,  qui  est  la  grande  chaîne  principale  tra- 
versant toute  l'Asie  de  l'E.  à  l'O.  Au  point  où  ces  deux  chaînes  se 
croisent  est  dessinée  une  tour  et  on  y  lit:  «Porte  ferri  ubi  Alexan- 
der  tartaros  inclusit».  Probablement,  c'est  le  col  de  Bamian  qui 
correspond  à  ces  Porte  ferri  (cfr.  Fisch  Samml.  p.  190).  —  Chez 
Walsp  {ZeiUchr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X),  dans  l'Asie  du  N.-E , 
il  y  a  une  presqu'île  entourée  de  montagnes  et  bornée  par  deux 
golfes:  Mare  occidentale  au  S.-E.  et  Mare  Minus  Caspium  au 
N.  Outre  Gog  et  Magog,  on  y  lit  aussi  cette  légende:  «Terra  russorum 
iudeorum  inclusorum  inter  montes  caspios».  —  Chez  Leardo  (Fisch- 
Ong  XIV,  Berchet  p.  13),  dans  l'Asie  du  N.-E.,  entre  les  montagnes 
«Anibi»  à  l'O.  et  «Otorocoras»  à  l'E.,  se  trouve  un  pays  où  on  lit 
la  légende  suivante:  «Provincia  di  Gog  e  Magog  dove  sono  serate 
moite  tribu  di  judei».  —  Mauro  traite  les  récits  relatifs  aux  peuples 


264 

enfermés  par  Alexandre  avec  plus  de  sens  critique.  Dans  une  lé- 
gende» qu'il  a  placée  â  Organza  près  de  la  mer  Caspienne, on  lit 
(Zurla  pp.  32,  33):  «Quelques-uns  prétendent  qu'au  pied  du  Mons 
Cas  pi  us  ou  dans  le  voisinage  demeurent  les  peuples  qui  furent, 
selon  l'histoire,  enfermés  par  Alexandre  le  Grand.  Mais  cela  n'est 
pas  sûr  et. même  est  peu  probable.  Car  ces  peuples  qui  demeurent 
dans  le  voisinage  sont  si  connus  qu'une  aussi  grande  masse  de  po- 
pulation n'aurait  absolument  pas  pu  rester  inconnue.  Ces  contrées 
sont  assez  civilisées  grâce  au  commerce  qu'elles  entretiennent  avec 
nous  et  avec  les  autres  nations,  telles  que  les  Géorgiens,  les  Grecs, 
les  Arméniens,  les  Tcherkesses,  les  Tartar es  et  plusieurs  autres 
peuples,  qui  les  traversent  continuellement.  Ainsi,  si  ces  peuples 
étaient  parmi  les  enfermés,  leurs  voisins,  selon  mon  opinion,  en 
auraient  su  quelque  chose,  et  nous  en  aurions  été  informés  par  eux. 
Mais  comme  ces  mêmes  peuples,  ainsi  que  je  le  sais  positivement, 
demeurent  à  l'extrémité  de  la  terre,  les  peuples  précités  n'en  savent 
pas  plus  sur  leur  compte  que  nous  n'en  savons.  J'en  conclus  mainte- 
nant que  ces  peuples  demeurent  très  loin  de  la  mer  Caspienne' 
comme  je  le  disais  tout  à  l'heure,  à  l'extrémité  de  la  terre  entre 
le  N.-E.  et  le  N.,  enfermés  de  trois  côtés  par  des  montagnes 
qu'on  ne  peut  gravir  et  par  l'Océan.  Ils  appartiennent  à  l'empire 
Tenduch  et  s'appellent  Ung  e  Mongul,  appelés  en  général  Gog  e 
Magog,  parce  que  la  plupart  croient  qu'ils  s'avanceront  quand  l'An- 
téchrist arrivera.  Mais  cette  erreur  est  venue  de  ceux  qui  inter- 
prètent la  Bible  à  leur  gré  Pour  mon  compte,  je  m'en  tiens  à  saint 
Augustin  qui,  dans  son  livre  «De  civitate  Dei»,  rejette  Popinion  de 
ceux  qui  prétendent  que  Gog  e  Magog  signifie  le  peuple  qui  favo- 
risera l'Antéchrist.  Cette  opinion  est  aussi  partagée  par  Ni  col  aus 
da  Lyra,  qui  traduit  ces  noms  d'après  leur  signification  hébraïque. 
Mais  de  ceci  il  sera  parlé  plus  en  détail  à  un  autre  endroit».  Dans 
l'Asie  du  N.-E.  (Zurla  p.  35),  une  presqu'île  s'avance  dans  la  mer: 
du  côté  de  la  terre  elle  est  bornée  par  des  montagnes  et  par  une 
grille  de  fer.  Dans  cette  presqu'île  se  trouvent  les  provinces  H  ung 
et  Mongul.  A  côté  de  Hung  on  lit:  «Ces  deux  pays  appartiennent 
à  Tenduch»  et  tout  près  on  lit:  «On  croit  en  général  que  les  peuples 
enfermés  dans  Hung  e  Mongul  par  Alexandre  ont  reçu  leur  nom 
de  ces  deux  pays  que  nous  appelons  Gog  e  Magog,  mais  je  ne  le 


265 

crois  pas».  Dans  la  presqu'île  on  lit  encore  deux  légendes:  «La 
plus  grande  partie  de  ce  Mongul  est  habitée  par  des  Tartares»,  et: 
«Il  y  en  a  qui  disent  que  ces  montagnes  (Hung  et  Mongul)  sont 
les  montagnes  Caspiennes,  mais  ils  ont  tort».  Cfr.  Derbend  et  Qog 
et  Magog. 

India  Maxima.   Cfr.  Mangia. 

Indisc.    Nom  de  Tin  de. 

Indorum  Rex  v.  Johannes  Presbyter. 

Indragiri  ou  Andragiri.  C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié 
Angrinan. 

Ingarmato  v.  Singuy  matu. 

Inguies  v.  lugures. 

Insical  v.  Yssicol. 

Insicol  v. 

Insimezan  v.  Necouran. 

Insula  feminarum  v.  Amazones. 

lnsula  hominum.  Cfr.        » 

Insula  Nudorum.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  137,  Ruge  p. 
78),  dans  l'océan  Indien,  à  TE.  de  Pile  d'Iana  et  droit  au  S.  de 
Pile  de  Caynam,  se  trouve  une  île  sur  laquelle  on  lit  la  légende 
suivante:  «Insula  Nudorum,  in  qua  homines  et  mulieres  portant 
unum  folium  ante  et  rétro  alium».  —  (/indication  de  ce  détail  est 
visiblement  prise  de  Polo,  qui  dit  de  Necouran  que  les  habitants 
y  vont  tout  à  fait  nus.  —  Probablement  id.  aux  Nicobar  (Notices 
Ib.).  —  Cfr.  Necouran. 

Inzimezan  v.  Necouran. 

longh  v.  Jons. 

lorganie.    Nom  de  la  Géorgie. 

louvia  v.  Juvia. 

Ipaspes  v.  Hydaspes. 

Iperborei  m.  v.  Hyperborei  Montes. 

Ipopodes  v.  Hippopodes. 

Ipotaynes  v.  Hippopotami. 

Irak.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Yrak. 

Iraouaddi.    C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  A  va. 

Irongate  v.  Derbend. 

Irtysch.     C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  Erthidj. 


266 

Ischu.  Ville  par  où  Clav  (Markh  p.  79)  passa  en  partant. 
Elle  était  située  entre  Aseron  et  Cal  marin,  ou  plutôt  entre  Patir 
Juan  et  Delularquente. 

Isedon  Serica  v.  Essedones. 

Isedorum  Scythica  v.  » 

Iskurija,  sur  la  mer  Noire,  en  A  bas ie.  On  y  a  trouvé  les 
ruines  de  Dioscurias  ou  Sauastopallj. 

Ispahan.  C'est  avec  cette  ville  qu'il  faut  identifier  Ispam  et 
Istanit. 

Ispam.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  à  l'intérieur  de 
l'Asie  se  trouve  une  ville  appelée  Ispam.  —  Schilt  (Nûrrib  Cap. 
28,  Telf  p.  45)  parle  d'une  ville  appelée  Hyspahan  et  d'un  pays  du 
même  nom.  Il  est  dépeint  comme  un  pays  fertile.  —  Chez  Mauro 
(Fisch-Ong  XV),  en  Parthia  et  près  de  la  ville  de  Sirax  est  située 
une  ville  du  nom  de  Spahan.  Un  fleuve,  qui  vient  de  l'Arménie* 
traverse  la  ville  se  dirigeant  vers  TE.  Une  légende,  qu'on  peut  lire 
à  Spahan  (Zurla  p.  46),  nous  dit  de  ce  fleuve:  «Les  habitants  de  cette 
ville  prétendent  que  c'est  un  bras  du  Phi  son».  — Doit  être  identifié 
avec  Ispahan  (Fisch  Samml.  p.  133,  Zurla  pp.  44,  123).  Cfr.  Istanit. 

Var.  de  nom: 

1.  Ispam:  Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  H  ispahan:  Schilt  (Telf  p.  45). 

3.  Hlspahen:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  18). 

4.  Hlsspahan:  Schilt  (Telf  p.  27). 

5.  Hyspahan:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28). 

6.  Spahan:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Rage  p.  80,  Zurla  p.  46). 

Issedon  Scythica  v.  Essedones. 

Issedon  Serica  v. 

Issedonum  magna  gens  v.  > 

Issik  Kul.  Lac  avec  lequel  on  pourrait  peut-être  identifier 
Yssicol. 

Istanit.  Polo  (Pauthier  I  p.  65,  Yule  Polo  I  p.  79)  ènutnérant 
les  huit  royaumes  dont  se  compose  la  Perse,  nomme  en  cinquième 
lieu  Istanit.  —  Mauro  [Zurla  p.  44)  nomme  Istaruch  le  sixième 
dans  la  légende  sur  la  Perse,  où  il  parle  de  la  division  du  pays  en 
huit  royaumes.  —  En  ce  qui  regarde  l'identification,  Pauthier  (I  p. 
66  note  2)  et  Yule  (Polo  I  p.  81  note  5)  croient,  et  à  bon  droit,  semble* 
t-il,  qu'on  a  pensé  à  Ispahan.  —  Cfr.  Ispam. 


267 

Var.  de  nom: 

1.  Istanlt:  Polo  {Faut hier  I  p.  65,  Yule  Polo  I  p.  79). 

2.  Istaruch:  Mauro  {Zxirla  p.  44). 

3.  Spua:  Polo  {Ram,  Yule  Polo  I  p.  81  note  5). 

Istarba.    Cfr.  Strauba. 
.   Istaruch  v.  Istanit. 

Ithaguri  v.  Thaguri. 

l-tschou.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Linguy. 

Iudei.  Cfr.  I  ne  lu  si. 

Itigur  v.  Iugures. 

Iugures.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  329)  dit  de  ce  peuple 
qu'ils  écrivent  de  haut  en  bas.  Du  même  peuple,  il  dit  (Ib.  p.  282) 
que  leur  pays  confine  à  Organura,  qu'il  y  a  chez  eux  des  Nesto- 
riens  et  des  Sarrasins,  et  qu'on  les  trouve  par  toute  la  Perse 
et  dans  les  villes  des  Sarrasins.  —  Het  (Cap.  2)  dit  des  habitants 
de  Tarsœ:  «Hommes  illius  patriœ  nominantur  Jogour,  semper  idola 
coluerunt  et  ad  hue  colunt  omnes,  preter  decem  cognationes  illorum 
regum,  qui  per  demonstrationem  stellae  venerunt  adorare  nativitatem 
in  Bethlehem  Judse.  Et  adhuc  multi  magni  et  nobiles  inveniuntur 
inter  Tartaros  de  cognatione  illa,  qui  tenent  firmiter  fidem  Christi. 
Alii  vero  idolatri  de  partibus  illis  sunt  bomines  nullius  valoris  in 
facto  armorum.  Perspicacissimi  tamen  sunt  ingenii  ad  omnes  artes 
et  scientias  addiscendas.  Literas  habent  proprias,  et  fere  omnes 
illarum  partium  habitatores  abstinent  a  carnibus  et  vino,  nec  aliqva, 
ratione  occiderent  qvicqvan)  vivens.  Illorum  civitates  valde  sunt 
arnœnae,  et  templa  magna  habent,  in  qvibus  idola  venerantur.  Frumenta 
ibi  crescunt  abundanter,  et  alia  bona  grana  :  vino  vero  carent,  et  bibere 
vinum  reputant  esse  peccatum».  Le  pays  confine  au  Cathay  à  TE., 
au  Turqvestan  à  l'O.,  au  désert  de  Belgia  au  N.  et  au  Sym  au 
S.  —  Pasc  (M osh  App.  92  p.  194,  Yule  Cathay  1  p.  232)  s'arrêta  à 
Sarray  en  partant,  pour  apprendre  clinguam  Cbamanicam  et  lit- 
teram  Viguricam,  qua  quidem  lingua  et  littera  vtuntur  communiter 
per  omnia  ista  Régna,  seu  Imperia  Tartarorum,  Persarum,  Chal- 
dseorum,  Medgrum  et  Cathay».  —  Id.  aux  Uigurs  ou  Oïgours, 
qui  demeuraient  autour  du  Tien-schan  et  dont  la  langue  écrite  était 
très  répandue  en  Asie  (Schmidt  p.  60,  Yule  Cathay  I  p.  232  note 
2,  Richthofm  China  !  pp.  49,  51,  472,  602,  605).    Cfr.  Sarihuiur. 


268 


Var.  de  nom: 

1.  lugures:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  282). 

2.  Ingtiles:  Rubr  (Ib.  note  9). 

3.  lugur:  Rubr  (Ib.  p.  329). 

4.  Jogour:  H  et  (Cap.  2). 

ô.     Vlgurlcam  litteram:  Pasc  (Mosh  App.  92  p.  194\ 

Ixartes  v.  Jaxartes. 

Ixarxes  v.        » 

Iymil  v.  Iymyl. 

Iymyl  ou  Iymil.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Omyl. 

Izonge  v.  Jons. 


Jabu.  Selon  Schilt  [Nùrnb  Cap.  31,  Telf  p.  50),  nom  d'une 
race  des  Tatars.  —  D'une  part,  elle  a  été  identifiée  avec  les  Uigurs 
et  d'autre  part,  à  plus  juste  titre,  il  me  semble,  avec  un  peuple 
appelé  Jambolouk  ou  Yembolouk,  qui  demeurait  autour  du  fleuve 
Emba,   lequel  tombe  dans  la  mer  Caspienne  (Telf  p.  179  note  12). 

Var.  de  nom: 
1.    Jabu:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  31). 
%    Inbti:  Schilt  (Telf  p.  50). 

Jachion.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'Asie  septentrionale,  au  N.  de  la  chaîne  de  montagnes  appelée 
Sebur;  elle  a  pour  voisines  les  villes  de  Sugur  à  TE.,  de  Singuy 
au  N.  et  de  Camull  à  PO. 

Jacin.  Selon  Polo  (Pauthier  II  p.  389,  Yule  Polo  II  p.  39),  nom 
de  la  capitale  de  la  province  chinoise  de  Caraian.  La  ville  était 
une  ville  de  commerce  grande  et  active.  Il  faut  cinq  jours  pour  y 
aller  depuis  le  fleuve  de  Brins.  —  Pauthier  (Il  p.  387  note  1,  p. 
389  note  2)  a  identifié  cette  ville  -avec  celle  de  Li-kiang,  qui  se 
trouve  dans  la  partie  N.  de  Jiinnan,  près  de  Jang-tsze-kiang; 
Yule  (Polo  II  p.  40  note  1)  Ta  identifiée  avec  la  ville  de  Jiinnan,  à 
peu  près  au  centre  de  la  province  du  même  nom. 

Var.  de  nom: 

1.  Jacin:  Polo  (I*authier  II  p.  389). 

2.  lad:  Polo  [liant,  Gryn). 

3.  lacuy:  Polo  {Xordenskl 

4.  Jancyn    Polo  (Pauthier  II  p.  391  note  a). 
6.  Yacbi:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  39;. 

Jacobini  v.  JacobitL 

Jacobitœ  v. 

Jacobiti.  Plusieurs  auteurs  du  moyen  âge  donnent  des  indica- 
tions sur  cette  secte  religieuse.  —  Cakp  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p  709) 
ne  les  énumère  que  parmi  les  peuples  qui  furent  soumis  par  les 
Mongols.  —  Polo  dit  qu'ils  se  trouvent  dans  le  Mosul  (Pauthier  I 
p.  45,  Yule  Polo  I  p  57),  le  Ta  v  ri  s  (Pauthier  I  p.  60,  Yule  Ib.  p. 
70)  et  dans  le  Carcan  eu  Yarkand  (Pauthier  1  p.  141,  Yule  Ib.  p. 


270 

173).  Ailleurs,  il  dit  avec  plus  de  détails  (Pauthier  I  p.  45,  Yule  Ib.  p. 
57)  des  Nestoriens  et  des  Jacobites  qu'ils  ont  un  patriarche,  lequel, 
comme  le  pape  de  Rome,  nomme  des  archevêques,  des  abbés 
et  d'autres  prélats,  qu'il  envoie  par  le  monde,  dans  l'Inde,  le 
Baudas  et  en  Cataia.  Ils  ne  dépendent  pas  du  pape,  car 
leurs  opinions  se  séparent  de  celles  de  l'Église  romaine.  Polo  a 
confondu  les  Nestoriens  avec  les  Jacobites,  ce  qui  arrive  très 
souvent.  C'est  probablement  à  l'organisation  des  Nestoriens  qu'il  à 
pensé.  —  Hic  dit  que  les  Jacobini  se  trouvent  au  B  aida  eu  m 
(p.  126)  et  ailleurs  (p.  124),  il  dit  que  près  de  Ninive,  de  l'autre 
côté  de  «fluvium  paradisi»  (le  Tigre)  se  trouve  un  couvent  très 
renommé  avec  300  moines,  qui  tira  son  nom  de  l'apôtre  Si  Mathieu. 

—  Parmi  les  peuples  de  Syrie,  Het  (Cap.  14)  cite  les  Jacobini. 
Parmi  les  peuples  de  la  Turquia,  il  parle  aussi  des  Jacobini 
(Cap.  13)  et  il  dit  d'eux  qu'ils  sont  chrétiens  et  qu'ils  vivent  du 
commerce  et  de  l'agriculture.  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  40> 
dit  que  dans  la  Perse  demeurent  plusieurs  sectes  chrétiennes, 
parmi  lesquelles  il  nomme  les  Jacobitae.  —  Clav  (Markh  p.  171) 
nomme  aussi  les  Jacobites  parmi  les  différents  peuples  qu'il  trouva 
dans  Samarcand.  —  Cfr.  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  573,  Yule 
Polo  I  p.  58  note  1,  Pauthier  I  p.  45  notes  2,  3,  4). 

Jaec.  Km  (p.  177)  dit  que  le  roi  Hethum  passa  le  fleuve 
d'Aïek  en  partant.  —  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  743)  mentionne 
parmi  les  quatre  fleuves  de  la  «terra  Comanorum»  le  Jaec  comme 
le  quatrième  fleuve  qui  s'écoule  dans  «Mare  Magnum»,  qui  chez 
lui  semble  comprendre  à  la  fois  la  mer  Caspienne,  la  mer  d'Azof 
et  la  mer  Noire.  —  Polon  (Ib.  p.  777)  parle  du  fleuve  Jaiac  comme 
formant   la    limite   entre    le    Comania  et  la  «terra  Kangitarum>. 

—  Rubr  (Ib.  p.  274)  dit  qu'après  avoir  voyagé  pendant  12  jours 
depuis  Etilia,  il  arriva  à  un  grand  fleuve  appelé  Jagat,  qui  vient 
du  N.,  de  «terra  Pascatir»,  et  se  jette  dans  Mare  Caspium.  — 
Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  un  petit  fleuve  tombe  dans  la 
mer  Caspienne  du  côté  N.,  à  peu  près  entre  la  ville  de  Cato- 
licati  à  10.  et  le  «Golf  di  Monimentis»  à  l'E.  Encore  plus  loin 
à  l'0.f  on  voit  les  embouchures  de  l'Edil.  —  Chez  Mauro  (Ruge 
p.  80),  un  fleuve  appelé  Jaincho  tombe  dans  la  mer  Caspienne» 
un  peu  à  TE.  de  l'embouchure  de  l'Edil.  —  Id.  l'Oural  {Schmidt 
p.  29  etc.).    Cfr.  Jancho. 


271 
Var.  de  nom: 

1.  Jaec:  Carp  {Soc.  Géogr.  Pùriâ  IV  p.  743).  j 

2.  Aïek    Kir  (p.  177).  ■ 

3.  laïk:  Kir  (Ib.).  { 

4.  Jagac:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  274  note  6).  I 
ô.  Jagag:  Rubr  (Ib.). 

6.  Jagat:  Rubr  (Ib.  p.  274). 

7.  Jalac:  Polon  (Ib.  p.  777). 

8.  Jaicho:  Mauro  (Zurla  p.  30). 

9.  Jaincho:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

10.  Jaych:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

11.  Layech:    Carte  Cat  (Notices  p.  129). 

Jsenichan  y.  Janguy. 

Jagac  v.  Jaec, 

Jagag  v.      > 

Jagaro.  Selon  Clav  (Markh  pp.  104,  105,  181),  ville  située 
entre  Téhéran  et  Nishapore,  ou,  plus  exactement,  entre  Vascal 
et  Zabrain  Clav  y  passa  à  l'aller  aussi  bien  qu'au  retour.  La 
ville  était  située  dans  une  grande  plaine,  la  terre  autour  était  très 
sèche,  et  à  cause  de  cela  on  faisait  venir  Peau  des  montagnes  à  la 
ville  par  des  tuyaux.  Au  printemps,  quand  la  neige  fond,  il  arrive 
très  souvent  que  l'afflux  de  l'eau  devient  si  fort  que  les  tuyaux  éclatent 
et  causent  à  la  ville  de  grands  dégâts. 

Jagat  v.  Jaec. 

Jagatai.   Nom  de  Tshagatai. 

Jaiac  v.  Jaec. 

Jaicho  v.     » 

Jaincho  v.  » 

Jainen  v.  Janim. 

Jalair.  Selon  H  et  (Cap.  16),  les  Talars  sont  divisés  en  sept 
classes  principales  dont  il  appelle  la  quatrième  Jalair. 

Jalas  v.  Talas. 

Jaleym.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  121,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'Inde,  entre  Dell  y  et  la  côte  occidentale. 

Jam  v.  Iamb. 

Jamathay  v.  Janguy. 

Jatnbolouk  ou  Yembolouk.  C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a 
identifié  Jabu. 

Jamchay  v.  Janguy. 

Jamin  v.  Janim. 


272 

Jamsai  v.  Janguy. 

Jamus.    Nom  de  Caucasus  m  on  s. 

Jamzai  v.  Janguy. 

Jana  v.  Jawa. 

Jancho.  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  129),  on  lit  au  N.  de 
la  mer  Caspienne  «Cavo  Jancho»;  à  TE.  se  trouve  «Cavo  de 
Stayra»  et  à  l'O.  Chocinacho.  —  Peut-être,  le  nom  de  Jancho 
doit-il  être  rapproché  de  celui  de  Jaec? 

Janci  v.  Janguy. 

Janckyn  v.  Ianckint. 

Janckynt  v.      > 

Jancus  v.  Janguy. 

Jancy  v.        » 

Jancyn  v.  Jacin. 

Jangio.  Sur  la  Carte  Cat  (la  carte  dans  Notices  p.  132,  Ruge 
p.  78),  ville  du  Catayo  sur  la  côte  est,  entre  les  villes  de  Fugio  au 
S.  et  Cingu  au  N.  —  Peut-être  est-il  possible  de  l'identifier  avec 
Janguy  mentionné  par  Polo. 

Jangtschou.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Janguy. 

Jang  tsze  kiang.  C'est  avec  ce  fleuve  qu'a  été  identifié  le  Qui  an. 
On  l'appelle  aussi  Ta-kiang,  nom  avec  lequel  a  été  identifié  Ta lay 
mentionné  par  Odor.  Enfin,  ce  doit  être  ce  fleuve  que  Mar  a  dépeint 
sous  les  noms  de  Phison  ou  de  Caramoran. 

Janguy.  Polo  (Pauthier  II  pp.  467—469,  Yule  Polo  II  p. 
116)  parle  d'une  grande  ville  de  Manzi  appelée  Janguy.  C'est 
une  ville  de  commerce  très  riche  et  très  puissante.  Elle  est  aussi 
d'une  grande  importance  administrative,  étant  un  centre  militaire 
dont  dépendent  27  autres  villes.  Les  habitants  sont  des  païens.  — 
Odor  (Cordier  pp.  357—359,  Yule  Cathay  I  pp.  123,  124)  parle  de 
Jansu,  ville  située  sur  le  fleuve  de  Talay.  L'ordre  franciscain 
y  a  un  couvent  où  se  trouvent  des  Nestoriens.  C'est  une  très  grande 
ville.  Odor  évalue  le  nombre  de  cheminées  de  480,000  à  580,000. 
Le  commerce  y  est  très  actif,  surtout  celui  du  sel.  L'impôt  sur  le 
commerce  du  sel  rapporte  entre  7  et  8  millions  de  florins.  La  navigation 
est  très  active.  Odor  raconte  comme  une  habitude  caractéristique  que, 
quand  quelqu'un  veut  donner  un  dîner  à  ses  amis,  il  s'adresse  toujours 
à  un  aubergiste  auquel  il  commande  un  dîner  à  prix  fixe  pour  tant 
de   personnes.     De  cette  manière,  la  fête  est  toujours  meilleure  que 


273 

si  l'hôte  lui-même  lavait  donnée  à  la  maison.  —  Mar  (Yule  Cathay 
II  p.  373)  mentionne  aussi  la  ville  de  Janci  parmi  les  villes  du 
Manzi.  —  Mand  (Hall  pp.  213—14)  dit  qu'après  le  pays  des  pygmées 
on  arrive  à  une  ville  appelée  J  a  me  ha  y,  qui  est  dépeinte  à  peu 
près  comme  chez  Odor.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  37),  se  trouve  la 
ville  de  Janzu  près  de  la  ville  de  Nangin  dans  le  Chatajo  S. 
—  Id.  avec  la  ville  de  Jang-tschou  d'aujourd'hui,  dans  la  province 
de  Kiang-su,  sur  le  Grand  Canal,  tout  au  N.  de  Jang-tsze-kiang 
(Pauthier  II  p.  467  note  1,  Yule  Polo  II  p.  117  note  2,  Cardier  p. 
360  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  123  notes  1,  2,  Ib.  II  p.  373  note  2, 
Bov  p.  93).  —  Cfr.  Jangio. 

Var.  de  nom: 

1.  Janguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  467). 

2.  Iamzai:  Odor  {Yule  Cathay  I  p.  123). 

3.  Iamzay:  Odor  {Cordier  p.  357  note  b). 

4.  langui:    Polo  (Ram). 

5.  Ianguy:    Polo  (Nordensk). 

6.  lantu:  Odor  (Cordier  p.  357  note  b). 

7.  Ianzl:   Odor  (Ib.). 

8.  Ianzu:  Odor  (Ib.). 

9.  Jatnlchan:  Mand  (Lorenz  p.  115  note  24). 

10.  Jamathay:   Odor  (Cordier  p.  357). 

11.  Jamchay:    Mand  (Hall  p.  213). 

12.  Jamsal:    Odor  (Cordier  p.  357  note  b). 

13.  Jamzal:   Odor  (Ib.,  Yule  Cathay  II  App.  I  Cap.  35). 

14.  Janci:   Mar  (Yule  Cathay  II  p.  373). 

15.  Jancus:   Odor  (Cordier  p.  357  note  b). 

16.  Jancy.    Odor  (Ib.). 

17.  Janlchan:    Mand  (Lorenz  p.  115). 

18.  Jansu:    Odor  (Cordier  p.  357). 

19.  Janzu:    Mauro  (Zurla  p.  37). 

20.  Yauju:   Polo  (Yule  Polo  II  p.  116). 

Janichan  t.  Janguy. 

Janim.     Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  ville  du  Chatajo,  située 
non  loin  de  Cambalech. 

Var.  de  nom: 

1.  Jaalm:    Mauro  (fluge  p.  80). 

2.  JaJncn(?):    Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

3.  Jarnin:    Mauro  (Zurla  p.  35). 

Jankinc  v.  Ianckint. 

Janpa  v.  Cyamba. 

Jansu  v.  Janguy.  i* 


274 

Janzu  v.  Janguy. 

Japon.  Avec  cet  empire  on  a  identifié  Sypangu.  —  Cfr.  Manse. 
Jarcar.    Selon  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  261),  peuple  qui 
demeurait  près  du  Mo  al. 

Var.  de  nom: 

1.  Jarcar:  Ruhr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  261). 

2.  Jartarl:  Rubr  (Ib.  note  11). 

3.  Tarcal:  Rubr  (Ib.). 

Jartari  v.  Jarcar. 
Jase.    Cfr.  Ademandes. 

Jaspes.  Selon  Polo  (Pauthier  I  p.  146,  Yule  Polo  I  p.  175), 
on  trouvait  cette  pierre  précieuse  à  Pein  et  à  Siarciaro  (Pauthier 

I  p.  147,   Yule  Ib.  p.  178). 

Jasse.    Cfr.  Ademandes. 

Jatha.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  endroit  de 
l'Asie  septentrionale,  près  de  Çugvl  et  de  Tenduch. 

Jatun.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  ville 
du  Catayo,  tout  au  N.  de  Calajan. 

Jaua  v.  Javva. 

Jau-chau.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Tiunguy. 

Jaue  v.  Jawa. 

Jaukinc  v.  Ianckint. 

Java.     Avec  cette  île  on  a  identifié  Javva. 

Java  v.  Javva. 

Jave  v.      » 

Jawa.  Chez  Polo,  Javva  est  mentionnée  comme  nom  de 
deux  îles  différentes.  L'une  d'elles  est  appelée  Javva  et  l'autre, 
Javva  la  meneur.  De  la  première,  Javva,  Polo  (Pauthier  II  pp. 
559  sqq.,  Yule  Polo  II  p.  217)  dit  qu'on  y  arrive  après  une  navigation 
de  1500  lieues  à  partir  de  Cyamba  dans  la  direction  du  S.  ou 
du  S.-E.  Cette  île  est  la  plus  grande  du  monde,  et  elle  compte  3000 
milles  (selon  Pauthier  5000)  de  tour.  Elle  appartient  au  Grand 
Khaan.  L'île  est  très  riche  et  produit  du  poivre,  de  la  muscade,  des 
clous  de  girofle  et  d'autres  épices  en  grande  quantité.  Elle  est  fré- 
quentée par  un  grand  nombre  de  navires  et  il  s'y  fait  un  commerce 
très  actif,  surtout  par  les  marchands  de  M  an  g  y  et  de  Cay  ton.  De 
l'autre  île,  Javva  la  meneur,  Polo  (Pauthier  II  pp.  565  sqq.,  Yule  Polo 

II  pp.  226  sqq.)  dit  qu'elle  est  située  à  100  milles  de  Pentam.    Elle 
n'est  nullement  petite  comme  le  nom  semble  l'indiquer,  au  contraire 


275 

elle  est  grande  et  compte  2000  milles  ou  davantage  de  tour.  L'île 
est  très  fertile  et  produit  surtout  des  épices.  Polo  note  comme 
une  singularité  qu'on  y  voit  l'étoile  polaire.  L'île  est  partagée  en 
H  royaumes,  dont  chacun  a  sa  langue.  Ces  royaumes  sont  le  Ferlée, 
le  Basmam,  le  Samara,  i'Angrinan,  le  Lambry,  le  Fansur  et 
deux  autres,  qu'il  n'indique  pas  particulièrement.  (Sur  le  plus 
remarquable  de  ces  pays,  cfr.  ces  mots).  De  Javva  la  meneur  aux 
îles  de  Necouran  et  de  Gavenispola,  il  y  a  150  milles.  —  Jord 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  51,  Yule  Jord  pp.  30,  31)  parle  d'une  très 
grande  île  du  nom  de  Jana,  située  dans  lindia  Major;  elle  mesure 
plus  de  7000  milles  de  tour  et  on  y  voit  des  choses  merveilleuses, 
entre  autres  les  épices  les  plus  parfumées.  On  y  trouve  aussi  des 
pygmées  et  des  rats  blancs.  Il  parle  d'une  espèce  de  clous  de  girofle 
qui,  en  fleurissant,  dégage  une  odeur  tellement  forte  qu'elle  fait 
mourir  la  personne  qui  s'y  trouve  exposée.  Mais  il  n'y  a  pas  de 
poivre.  Les  habitants  d'une  partie  de  l'île  mangent  les  hommes 
blancs  et  gras  qu'ils  trouvent.  II  y  a  des  pygmées  ou  petits  hommes 
semblables  aux  nains.  —  Odor  (Cordier  pp.  161  sqq.,  Yule  Cathay  I 
pp.  87  sqq.)  dit  que  dans  le  voisinage  de  Sinohora  ou  Sumoltra  se 
trouve  une  grande  île  appelée  Fana  ou  Java  qui  mesure  bien  3000 
milles  de  tour.  Le  pays  est  très  fertile  et  produit  beaucoup  d'épices 
magnifiques.  L'île  est  fort  peuplée  et  le  roi  y  règne  sur  sept  autres 
rois,  et  il  possède  un  palais  grandiose.  Le  pays  de  Panthen  est 
situé  près  de  l'île.  —  Mand  (Hall  pp.  187 — 188)  dit  qu'après  Betemga 
on  arrive  à  une  grande  île  appelée  Java,  qui  compte  2,000  milles 
de  tour.  L'île  est  dépeinte  à  peu  près  comme  chez  Odor.  De  Java 
on  arrive  à  Pathen.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  pp.  136,  137, 
Rugc  p.  78),  au  S.  ou  plutôt  au  S.-E.  de  l'Inde  et  à  PO.  des  petites 
îles  de  Caynam  et  d'Insula  Nudorum  se  trouve  une  grande  île 
«Ula  Iana»,  sur  laquelle  on  lit  la  légende  suivante:  «Dans  l'île 
d'iana  on  trouve  beaucoup  d'arbres,  bois  d'aloès,  camphre, 
sandal,  les  épices  fines,  la  galanga,  noix  muscade,  les  arbres  de 
cannelle  qui  est  Pépice  la  plus  précieuse  de  toute  l'Inde;  et  là  se 
trouvent  de  même  les  macis  et  ses  feuilles >.  Sur  l'île  se  trouvent 
indiqués  les  endroits:  Kegio  feminarum,  Malao,  Angal  et 
Semefera.  —  Coxti  (Major  pp.  15  sqq.)  parle  de  deux  îles,  qui  se 
trouvent  très  loin  à  PE.,  au  bout  du  monde.  Elles  s'appellent  Java; 
la   seule   différence   est  que  Pune  est  appelée  la  grande  et  l'autre, 


276  : 

la  petite.   Il  y  a  100  milles  de  distance  entre  elles  et  il  faut  un  mois  . 

pour   y   aller   à   la   voile   du  continent.     Les   habitants  y  sont  très  ! 

cruels,  ils  mangent  des  rats,  des  chiens  et  des  chats.    Ce  n'est  pas  un  , 

crime  de  tuer  une  personne.    La  polygamie  est  très  habituelle.    Leur  | 

plus  grand  plaisir  consiste  en  des  combats  de  coqs.   Dans  la  grande  j 

Java  on  trouve  un  oiseau  extraordinaire,  dont  la  peau  est  employée 
comme   ornement.    —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  I 

hors  de  l'Asie  orientale,  Sine  et  Catayum,  se  trouvent  les  deux 
grandes  îles  de  Jaue,  sur  lesquelles  des  renseignements  sont  donnés 
dans  des  légendes  qu'on  voit  auprès.  La  suivante  est  la  principale 
(Fisch  Samml.  p.  182):  «Hec  insuie  Jaue  dicte  suntquarum  major 
tribus  altéra  duobus  milibus  miliarum  protenduntur  absuntque  a 
continente  mensis  navigatione  et  ipse  sibi  centum  miliaribus  propin- 
que.  Istas  nepharii  et  immundi  habitant  homines  quibus  hominem 
occidere  pro  ludo  est;  uxores  quotlibet  sposanti.  Dans  la  légende, 
il  est  encore  dit  des  îles  voisines,  Sanday  et  Banda n,  que  les 
marchandises  des  ces  îles  sont  exportées  «ad  Javas»  (Ib.).  Ensuite, 
l'auteur  dit  dans  la  légende  deTraprobana  (Ib.  p.  180)  que  Trapro- 
bana  est  la  plus  grande  île  du  monde,  puis  vient  celle  d'Anglia. 
Java  maior  et  minor  ne  viennent  qu'en  troisième  et  en  quatrième 
lieu.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X),  dans  la 
partie  la  plus  à  l'E.  de  Mare  magnum  Indorum  se  trouve  une 
île  appelée  tjana  insula».  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  vers 
l'Extrême-Orient,  en  face  du  Chatajo  se  trouvent  deux  grandes  îles 
séparées  ou  entourées  par  plusieurs  petites  îles.  L'île  la  plus  au  N. 
s'appelle  Giava  mazor,  la  plus  au  S.  s'appelle  Giava  menor.  Au 
N.  de  ces  deux  îles  se  trouve  l'île  deZimpungu  et  au  S.,  de  petites 
îles   parmi   lesquelles   sont   celles   de   Sondai,   de   Ban  dan  et  de  I 

Campangu,  et  encore  plus  au  S.   «Taprobana  over  Siometra».  ! 

De  Giava  mazor  on  lit  la  légende  suivante  (Zurla  p.  49):  «Cette 
grande  île  de  Giava  mazor,  située  dans  l'Extrême-Orient  du  monde 
en  face  de  Cin,  appartenant  au  Chatajo,  et  du  golfe  ou  du  port  de 
Zaiton,    mesure    à   peu    près   3000  milles  de  tour,  et  elle  contient  j 

1111  (ou  IIU?)  royaumes.  Les  habitants  y  sont  idolâtres  et  cruels. 
L'île  elle  même  est  cependant  très  agréable  et  fertile  et  elle  est  riche 
en  or,  en  aloès,  en  «solibanzii(?),  en  pierreries  et  en  beaucoup 
d'autres  choses  remarquables.  Sur  la  pointe  vers  Test  se  trouve 
un    port    appelé    R  an  dan,    magnifique,   grand   et    sûr,    près    de   la 


277 

grande  ville  de  Giava,  au  sujet  de  laquelle  on  raconte  bien  des 
choses  merveilleuses».  Sur  Giava  menor  on  lit  la  légende  (Ib.): 
«Giava  menor  est  une  fie  fertile  qui  possède  huit  royaumes  et  est 
entourée  de  huit  îles.  Il  y  croit  des  épices  fines.  Car  sur  Giava 
menor  il  croit  du  gingembre  et  d'autres  épices  excellentes  en  grande 
quantité.  Mais  tout  ce  qui  vient  de  celle-ci  et  des  autres  îles  est 
transporté  après  la  récolte  à  Giava  mazor,  d'où  on  l'envoie  en 
trois  endroits:  &  Zaiton  et  au  Chatajo,  en  second  lieu  par  la  mer 
Indienne  à  Hormus,  Zide  et  Mecha,  enfin  par  la  Mer  de  Chatajo 
au  N.  Selon  le  témoignage  de  ceux  qui  naviguent  sur  cette  mer,  on 
voit  de  cette  ile  le  pôle  sud  une  aune  (brazo?)  au-dessus  de  l'horizon». 
—  En  somme,  quelques  auteurs,  comme  Polo,  Conti,  Genues  et 
Mauro,  mentionnent  deux  îles  de  Java,  la  grande  et  la  petite, 
d'autres  auteurs,  comme  Jord,  Odor,  M  and,  Carte  Cat  et  Walsp, 
mentionnent  seulement  une  fie  de  ce  nom.  Tous  ces  auteurs,  excepté 
Walsp,  ont  dépeint  Java  avec  plus  ou  moins  de  détails,  et  leurs 
descriptions  présentent  plusieurs  traits  communs.  Premièrement,  pour 
ce  qui  regarde  les  auteurs  qui  parlent  de  deux  îles,  Polo  et  Mauro 
indiquent  la  grande  fertilité  des  îles,  surtout  en  épices.  Cette  indica- 
tion n'est  donnée  ni  par  Conti  ni  par  Genues.  Ils  s'attachent  plutôt 
&  marquer  la  cruauté  des  hommes.  D'ailleurs,  Genues  a  pris  ses 
indications  surtout  de  Conti.  Polo  et  Mauro,  qui  tous  les  deux 
ont  dépeint  Java  major  et  minor  séparément,  offrent  plusieurs 
traits  analogues.  Ainsi,  tous  deux  indiquent  que  la  grande  île 
compte  3000  milles  de  tour,  ce  qui  est  aussi  dit  chez  Conti  et 
Genues.  Polo  et  Mauro  s'accordent  en  outre  à  dire  que  la  petite 
ile  est  partagée  en  huit  royaumes.  L'indication  de  Polo,  que  la 
petite  ile  mesure  2000  milles  de  tour,  ne  se  retrouve  pas  chez 
Mauro,  mais  bien  chez  Conti  et  Genues.  Les  auteurs  qui  parlent 
dune  île  seulement  du  nom  de  Java  et  la  dépeignent,  s'accordent 
tous  &  dire  que  1  ile  est  un  pays  très  fertile  et  riche  en  épices 
(Jord,  Odor,  Mand  et  Carte  Cat).  Quelques-uns  d'entre  eux  indi- 
quent en  outre  certaines  singularités  qui  se  retrouvent  chez  des 
auteurs  qui  ont  parlé  de  deux  iles.  Jord,  aussi  bien  que  Conti  et 
Genues,  dit  que  les  habitants  y  sont  très  cruels.  Odor  et  Mand 
disent  que  l'île  est  composée  de  huit  royaumes,  comme  la  petite  île 
de  Polo  et  de  Mauro.  Chez  Odor,  l'île  a  la  même  grandeur  que  la 
grande  ile  de  Polo,  Conti,  Genues  et  Mauro,  où  elle  mesure  3000 


278 

milles  de  tour;  tandis  que  chez  M  and,  l'île  a  la  même  grandeur  que 
la  petite  île  de  Polo,  Conti  et  Genues,  c'est  à  dire  2000  milles.  Du  reste, 
on  retrouve  aussi  des  indications  comme  celles  qui  concernent  la 
cruauté  des  habitants,  les  pygmées,  etc.  entre  les  détails  que  Polo 
donne  au  sujet  des  royaumes  particuliers  de  Java  m  in  or,  surtout 
dans  sa  peinture  de  Bas  m  a  m.  Mais  on  peut  dire  que  les  différentes 
indications  données  par  les  auteurs  au  sujet  de  ces  îles  ne  sont  pas 
tellement  précises  qu'on  puisse  par  elles  distinguer  si  l'auteur  a  eu 
en  vue  Java  en  général,  ou  plus  particulièrement  la  grande  ou  la 
petite  île.  Il  suit  de  là  que  les  différentes  opinions  ont  appelé  de* 
identifications  différentes  qu'il  est  nécessaire  d'examiner  successivement. 
Javva  de  Polo  a  été  identifiée  avec  l'île  de  Java  d'aujourd'hui 
par  Pauthier  (II  p.  559  note  1)  aussi  bien  que  par  Y ule  (Polo  II  p.  217 
note  1),  mais  des  auteurs  anciens  l'ont  identifiée  avec  d'autres  îles  de 
l'archipel,  comme  à  Bornéo  et  à  Sumatra.  Javva  la  meneur  de 
Polo  a  été  identifiée  par  Pauthier  (II  p.  565  note  1)  aussi  bien  que 
par  Yule  (Polo  II  p.  228  note  1)  avec  l'île  de  Sumatra  d'aujourd'hui. 
Yule  (Jord  p.  30  note  5)  croit  que  la  Jaua  de  Jord  doit  être  iden- 
tifiée avec  tout  l'archipel,  quoique  les  détails  qui  sont  indiqués  se 
rapportent  surtout  à  Sumatra.  Cordier  (p.  162  note  1)  et  Yule 
(Cathay  I  p.  87  note  2)  croient  que  Fana  ou  Java  d'Onoa  doit 
être  identifiée  avec  Java  d'aujourd'hui  ainsi  que,  par  suite,  Java 
de  Mand  (cfr.  Bov  p.  88),  puisque  Mand,  qui  n'a  pas  voyagé  lui- 
même,  a  seulement  copié  Odor  en  ce  point.  En  ce  qui  regarde 
Iana  de  la  Carte  Cat,  elle  a  été  identifiée  (Notices  p.  136)  avec 
Ce  y  1  an.  Mais,  selon  moi,  ce  n'est  pas  exact,  car  dans  la  légende 
sur  Iana  on  ne  lit  rien  qui  rappelle  les  légendes  générales  sur  Cey  lan 
(cfr.  ce  mot),  mais  la  légende  se  rapporte  bien  mieux  à  ce  qui  est  dit 
sur  Java,  entre  autres,  par  Polo  et  par  Odor.  Yule  (Cathay  I  p. 
CCXXV)  a  cru  qu'on  avait  pensé  à  Sumatra.  Je  persiste  à  croire 
qui  an  a  de  la  Carte  Cat  est  la  Javva  de  Polo  et  d'OooR, 
et  non  pas  Cey  lan.  En  ce  qui  regarde  les  deux  Java  de  Conti, 
différentes  opinions  ont  été  émises.  Major  (p.  LXV)  croit  qu'on  a 
pensé  respectivement  à  Java  et  à  Sumbava.  Fisch  (Samml.  p. 
182)  croit  qu'il  s'agit  de  Bornéo  et  de  Java.  Les  deux  îles  de 
Genues  aussi  bien  que  de  Conti,  seraient,  selon  Fisch  (Ib.),  Bornéo 
et  Java.  Wuttke  (p.  44),  au  contraire,  croit  qu'on  a  pensé  aux 
îles   du   Japon,    mais    probablement   ce   n'est  pas  exact.    Quant  à 


279 

l'identification  de  la  J  an  a  de  Walsp,  on  ne  peut  pas  dire  plus  que  cette 
île  doit  être  Javva  ou  Java  chez  les  anciens  auteurs.  La  grande 
et  la  petite  Giava  de  Mauro  ont  été  identifiées  de  plusieurs  manières 
(Zurla  pp.  124 — 126).  On  les  a  identifiées  respectivement  avec  Java 
et  Bali,  avec  Java  et  Bornéo,  avec  Bornéo  et  Java.  Je 
ne  saurais  décider  quelles  fies  répondent  en  réalité  aux  deux 
Giava  de  Mauro,  mais  il  me  semble  que  la  dernière  explication, 
disant  que  Bornéo  serait  la  grande  Giava  et  Java  la  petite 
Giava,  est  la  plus  probable.  On  n'a  identifié  aucune  des  deux 
Giava  avec  Sumatra,  quoique  Mauro,  dans  la  description  de 
sa  petite  Giava,  ait  emprunté  plusieurs  indications  à  la  de- 
scription de  l'île  correspondante  de  Polo,  qui  est  identifiée  avec 
Sumatra.  Probablement,  cela  provient  de  ce  que  Mauro  en  un 
autre  endroit  mentionne  111e  de  Sumatra  sous  le  nom  de  Tapro- 
bana  ou  Siometra,  mais  cette  raison  ne  me  semble  pas  suffisante. 
Ainsi,  il  n'est  pas  impossible  que  les  deux  Giava  de  Mauro  doivent 
être  tout  simplement  identifiées  avec  celles  de  Polo,  soit  respective- 
ment avec  Java  et  Sumatra,  —  En  un  mot,  si  Ton  veut  identifier 
Javva,  selon  qu'elle  se  présente  comme  une  ou  deux  lies,  avec 
une  Ile  ou  quelques-unes  de  nos  jours  dans  l'archipel,  on  est  obligé 
de  se  borner  à  dire  qu'on  a  pensé  à  Java  d'aujourd'hui  ou  à  une 
autre  des  îles  environnantes,  ou  même  en  certain  cas  à  tout  l'archipel. 

Var.  de  nom: 

1.  Jftwa:  Polo  (Paulhier  II  pp.  559,  665). 

2.  Fana:  Odor  (Cordier  p.  161). 

3.  Olaue:  Conti  (Ram  p.  341). 

4.  Olava:  Mauro  (Fuch-Ong  XV.  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  49). 

5.  lana:  Odor  (Cordier  p.  161  note  a). 

Carte  Cat  (la  carte  dans  Sotices  p.  132,  Ruge  p.  78;. 

6.  laua:  Odor  (Cordier  p.  161  note  a). 

7.  lava:  Odor  (Cordier  lb.,  Yule  Catbay  11  App.  Il  Cap.  20). 

8.  Jana:  Jord  (Soc.  Géogr.  Pari*  IV  p.  51). 

Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  Cap.  21). 

M amd  (Lorenz  p.  98). 

Carte  Cat  (Sotices  p.  136). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X). 

9.  Jaua:  Jord  {Yule  Jord  p.  30). 

Odor  (Yule  Catbay  II  App.  I  Cap.  21). 

10.  Jaue:  Gknles  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X). 

11.  Java:    Polo  (Yule  Polo  II  pp.  217,  22ti>. 

Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  51). 


280 

Odor    (Yule  Gathay  I  p.  87,  Ib.  II  App.  II  Cap.  20,  Cordie 
161  note  a). 

Mand  (Hall  p.  187). 

Conti  (Major  p.  15). 

G  en  u es  (Fisch  SammI.  p.  182). 
12.    Jave:  Gbnubs  (Wuttke  p.  44). 

Jaxartes.  Ce  fleuve,  renommé  autrefois  et  surtout  au  temps 
d'Alexandre,  est  mentionné  par  Ptol  comme  un  fleuve  du  Scythia 
intra  Imaum  (VI,  14).  —  Plin  (Nat.  HùL  VI,  49)  parle  d'Iax- 
artes,  «quod  Scythœ  Silim  vocant».  —  Sol  (p.  180)  parle  d'un 
fleuve  appelé  L  axa  tes,  que  cScythœ  Silim  nominant».  —  Chez  Hald 
(Haverg,  Miller  IV  p.  26),  un  fleuve  tombe  au  nord  de  la  mer 
Noire,  et  à  côté  de  ce  fleuve  on  lit  ce  qui  suit:  «fl.  Ylis  qui  et 
Laxates».  (Peut-être  faut-il  lire  Jaxates).  —  Km  (p.  179)  dit 
que  le  roi  Hethum  en  revenant  passa  le  fleuve  Djihoun.  —  Chez 
Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  à  l'angle  N.-E.  de  la  mer  Caspienne  tombe 
le  fleuve  Ixartes.  U  provient  de  deux  affluents,  le  Dana  s  qui  vient 
du  N.,  et  le  Bascans  qui  vient  du  S.,  et  prend  lui-même  une  direc- 
tion occidentale.  Il  se  jette  au  N.  de  l'embouchure  du  fleuve  Oxius. 
—  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  coule  du  lac  Insicol  à  la  mer  Ca- 
spienne un  fleuve  qui  près  de  Bochara  se  partage  en  deux  bras; 
un  d'eux  coule  au  N.  et  s'appelle  Ocus,  l'autre  coule  au  S.  et 
s'appelle  Ixarxe s,  tous  deux  entourent,  entre  autres,  le  pays  Zagatai. 
Les  deux  bras  tombent  dans  la  mer  Caspienne  sur  la  côte  N.-E. 
Au  sujet  de  l'Ixarxes,  on  lit  la  légende  suivante  (Zurla  p.  33):  «Avec 
cet  Ixartes  on  peut  dire  que  la  Scythie  commence,  c'est  à  dire  le 
Zagatai,  l'Organza,  le  petit  Sara  y,  le  grand  Saray,  ensuite  l'Ed il, 
le  Tanais,  l'Ozuch  qu'on  peut  tous  appeler  Scythes  ou  Tartarest.  Sur 
le  fleuve  Ixarxes  se  trouve  la  ville  d'Amon,  dont  la  légende  dit  (Ib,): 
tCeci  est  le  port  de  Zagatai».  —  Id.  le  Syr-Darja.  —  Cfr.  Amol. 

Var.  de  nom: 


1. 

Jaxartes 

:  Nom  ancien. 

2. 

Djihoun  : 

Kir  (p.  179). 

3. 

laxartes 

:  Ptol  (VI,  14). 
Plin  {Sat.  Hist.  VI,  49). 

4. 

Ixartes: 

Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 
Mauro  (Zurla  p.  33,  Ruge  p 

5. 

Ixarxes : 

Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

6. 

Jaxates: 

Hald  (Miller  IV  p.  2<>). 

7. 

Laxates 

Sol  (p.  180).  . 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p. 

80). 


26). 


281 

8.  Sihoun.  Kir  (p.  178  note  14). 

9.  Slllm:  Plin  {Sat.  UUt.  VI,  49). 

Sol  (p.  180). 
10.    Ylis:  Hald  {Miller  IV  p.  26). 

Jaxates  v.  Jaxartes. 

Jaych  v.  Jaec. 

Jehlam.    C'est  avec  ce  fleuve  qu'on  a  identifié  H  y  d  as  pi  s. 

Jenissei.  Zurla  (p.  113)  veut  reconnaître  ce  fleuve  sibérien 
dans  un  des  fleuves  sans  nom  qui,  chez  Mauro,  coulent  au  N.  et 
tombent  dans  la  mer  Glaciale. 

Jentschou.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Cundinfu. 

Jepta.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78),  ville 
d'Arabie  sur  le  golfe  Persique,  dans  le  voisinage  d'Almedina. 

Jerchan  v.  Siarciam. 

Jerun  ou  Ieroun.    Cfr.  Hormos. 

Jesd.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Zasdi. 

Jetrib.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78),  ville 
d'Arabie  sur  le  golfe  Persique.  Près  de  la  ville  se  trouvent  les  iles 
«Duo  Maria»  et  «Euro». 

Job  v.  Hur. 

Jogour  v.  Iugures. 

Johannes  Presbyter.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  655)  dit 
que  G  en  gis-khan  envoya  une  armée  dans  l'India  Major,  où  régnait 
le  roi  qui  fut  appelé  généralement  Johannes  Presbyter.  —  Rubr 
(1b.  pp.  260  sqq.,  295)  dit  qu'en  Caracatay  ce  rat  quidam  pastor  potens 
et  dominus  super  populum,  qui  dicebantur  Haiman,  qui  erant  chris- 
tiani  nestorini».  Quand  Con  cham,  qui  était  chef  du  Caracatay, 
mourut,  «éleva vit  se  ille  nestorinus  in  regem  et  vocabant  eum  nesto- 
rini regem  Johannem,  et  plus  dicebant  de  ipso  in  decuplo  quam 
veritas  esset».  Et  il  ajoute:  «exivit  magna  fama  de  illo  rege  Jo- 
hanne».  Plus  loin,  il  dit  de  Naiman  que  «erant  proprii  homines 
ipsius  Presbiteri  Johannis»  (Ib.  p.  295).  —  Polo  (Pauthierl  pp. 
173  sqq.,  Yule  Polo  1  pp.  204  sqq  )  raconte  que  les  Tatars  au  com- 
mencement demeuraient  tout  au  N.  de  Ciorcia.  Ils  n'étaient  pas 
indépendants,  mais  ils  payaient  tribut  à  Une  Can,  un  grand  et 
puissant  souverain,  qui  à  l'Occident  fut  appelé  Prestre  Jehan  et 
dont  tout  le  monde  connaît  le  grand  empire.  Mais  les  Tatars  crois- 
saient,   aussi    le    Prestre   Jehan   craignit    de  ne  plus  pouvoir  les 


282 

soumettre.  Ainsi,  il  se  décida  à  les  disperser  dans  les  pays  différents. 
Les  Tatars,  ne  voulant  pas  se  résigner,  quittèrent  leur  ancien  pays, 
passèrent  le  désert  et  s'installèrent  dans  un  pays  situé  tout  au  N. 
Ils  ne  payèrent  plus  de  tribut  et  en  l'an  1187  ils  se  choisirent  parmi 
eux-mêmes  un  chef,  appelé  Gen gis-khan.  Son  autorité  crût  consi- 
dérablement. En  1200,  il  envoya  une  ambassade  au  Prestre  Jehan 
pour  demander  sa  fille  en  mariage,  mais  sa  demande  fut  repoussée. 
Alors,  il  décida  de  se  venger  et  rassembla  une  armée  puissante,  avec 
laquelle  il  s'avança  contre  le  Prestre  Jehan.  Les  deux  armées  se 
rencontrèrent  à  Tanduc,  dans  une  plaine  du  pays  du  Prestre  Jehan. 
Le  Prestre  Jehan  fut  vaincu  et  son  pays  fut  soumis  par  Gengis- 
khan.  Plus  loin,  Polo  dit  (Pauthier  I  p.  208,  Yule  Polo  I  p.  249)  que 
le  pays  de  Tanduc  appartient  au  Grand  Khaan,  mais  qu'il  est 
gouverné  par  des  descendants  du  Prestre  Jehan.  Ils  reçoivent 
toujours  comme  épouses  des  princesses  de  la  famille  du  Grand 
Khaan.  Au  temps  de  Polo,  le  prince  du  pays  s'appellait  Jorge 
ou  George.  Plus  loin,  il  dit  (Pauthier  II  p.  450,  Yule  Polo  II  p.  104) 
que  le  fleuve  Caramoran  vient  du  pays  du  Prestre  Jehan.  — 
Corv  (Mosh  A  pp.  44  p.  115,  Yule  Cathay  I  p.  199)  dit  dans  sa  pre- 
mière lettre  que  près  du  Cathay  se  trouvait  un  certain  roi,  appelé 
George,  de  la  secte  des  Nestoriens,  «qui  erat  de  génère  illustris  Magni 
Régis,  qui  dictus  fuit  presbyter  Johannes  de  India»;  il  fit  venir 
Corv  et  il  fut  converti  par  lui,  ainsi  que  plusieurs  de  son  peuple,  à 
la  vraie  Ëglise  catholique.  —  Rie  (p.  120)  raconte  que  le  Grand 
Khaan  envoya  une  armée  en  Cathaia  et  ultima  India  où 
il  vainquit  le  Prester  Johannes,  dont  il  prit  le  pays.  Le  fils  du 
Grand  Khaan  épousa  la  fille  du  Prester  Johannes.  —  Chez  Vesc 
(Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  à  l'Extrême- 
Orient  de  l'Asie  se  trouve  un  pays,  où  on  lit  la  légende  suivante: 
«India  inferior  Johannis  presbyteri».  —  Jord  (Soc.  Géogr. 
Paris  IV  p.  56,  Yule  Jord  p.  42)  place  le  Prestre  Johan  dans 
lindia  tertia  et  dit  qu'il  est  l'empereur  de  TÉ thio pie,  «quem  vos 
vocatis  Prestre  Johan».  —  Odor  (Cordier  pp.  433  sqq.,  Yule  Cathay 
I  pp.  146  sqq.),  dit  qu'après  avoir  quitté  le  Cathay  et  voyagé  du 
côté  de  PO.  pendant  50  jours,  il  arriva  au  pays  du  Prestre  Jehan, 
qui  dans  l'édition  de  Cordier  mais  non  chez  Yule  est  appelé  l'île  de 
Penthexoire.  La  ville  principale  et  le  pays  tout  entier  sont  ap- 
pelés Cosan  ou  Tozan.    Odor  ne  croit  pas  à  la  vérité  du  centième 


283 

de  ce  qui  est  dit  du  Prestre  Jehan.  Les  épouses  du  Prestre 
Jehan  sont  toujours  prises  dans  la  famille  du  Grand  Khaan.  — 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  348)  dit  du  Gyon  qu'il  coule  autour  du 
pays  d'Ethiopie,  où  demeurent  aujourd'hui  les  nègres  et  qui  est 
appelé  le  pays  duPresterJohn.  —  Mand  (Hall  pp.  269—74)  donne 
une  description  particulièrement  confuse  du  pays  du  Prestre  John. 
En  quittant  Bach  a  rie,  on  voyage  pendant  plusieurs  jours  par  le  pays 
du  Prestre  John,  qui  est  une  île  et  s'appelle  Pentexoire. 
Le  Prestre  John  est  appelé  l'Empereur  de  l'Inde.  Le  pays 
contient  plusieurs  villes,  dont  la  principale  s'appelle  Nyse.  Le 
Prestre  John  gouverne  beaucoup  de  rois  et  d'îles.  Le  pays 
est  riche,  pourtant  moins  que  le  Cathay.  À  cause  de  cela, 
les  marchands  n'y  viennent  pas  aussi  souvent,  ils  vont  plutôt 
au  Cathay,  car  le  voyage  n'est  pas  aussi  long,  ni  si  difficile; 
plusieurs  dangers  guettent  en  effet  les  voyageurs,  entre  autres 
les  récifs  magnétiques  d'Adamantes.  Le  Prestre  John  est  im- 
mensément riche,  très  puissant,  et  il  est  un  vrai  chrétien.  Pour 
l'origine  du  nom  du  Prestre  John,  Mand  (Ib.  pp. 298— 99)  raconte 
qu'un  empereur  puissant  voulut  une  fois  voir  un  service  chrétien. 
Il  en  vit  un  en  Egypte.  Après  la  fin  du  service,  il  demanda  au  prêtre 
ce  qu'il  fallait  faire  pour  devenir  un  bon  chrétien,  et  l'autre  lui  ré- 
pondit qu'il  fallait  devenir  prêtre.  L'empereur  s'appellait  John 
et  c'est  à  cause  de  cela  qu'il  fut  appelé  Prestre  John.  Sa 
fille  fut  mariée  au  Grand  Khaan  (Ib.  p.  248).  L'île  de  Milsterak 
(Ib.  p.  277)  appartenait  aussi  à  son  empire,  et  dans  le  voisinage  de 
son  pays  se  trouvait  Pile  de  Casson  (Ib.  p.  306).  —  Sur  la  Carte 
Cat,  Preste  Johan  est  placé  dans  l'Ethiopie,  car  il  est  dit  d'un 
souverain  de  Nubie  (Notices  p.  115,  Ruge  p.  78):  «Ce  roi  est  toujours 
en  guerre  avec  les  chrétiens  de  Nubie,  qui  sont  sous  la  domination  de 
l'empereur  d'Ethiopie,  du  pays  du  Preste  Johan».  —  Chez  Bian 
(FischrOng  IX,  M  Hier  III  p.  145),  se  trouve  «Imperion  prête  Janis» 
dans  l'Ethiopie  à  l'O.  de  Basera.  —  Chez  Genues  (FischOng 
X,  Wuttke  Tafel  10),  presbyter  Johannes  revient  en  plusieurs 
endroits.  Sur  la  chaîne  de  montagnes  qui,  sur  la  carte,  s'étend  vers 
l'orient  à  travers  l'Asie  est  dessiné  un  passage  avec  une  tour,  à  l'E. 
de  porte  ferri;  on  y  lit  la  légende  suivante  {Fisch  Samml.  p.  196): 
«Has  turres  construxit  presbyter  Johannes  rex,  ne  incluais  homi- 
nibus  ad  eum  pateat  aceessus».    Au  S.  de  ceci,  on  voit  dessinée  sur 


284 

la  carte  l'image  d'un  souverain,  indiqué  dans  une  légende  à  côté 
comme  «Indorum  Rex»,  nom  que  Fisch  (Ib.  p.  198)  croit  un  autre 
nom  du  presbyter  Johannes.  Ensuite,  selon  Fisch  (Ib.  p.  166), 
presbyter  Johannes  se  trouverait  dessiné  sur  la  carte  dans 
l'Abyssinie  ou  dans  PÉgypte.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  X),  dans  l'Asie  orientale,  auprès  du  Tigre,  un  des  fleuves 
du  Paradis,  se  trouve  une  ville  au  sujet  de  laquelle  on  lit  la  lé- 
gende suivante:  «Portana  sive  Nyessa  caput  indorum  ubi  prbr 
Johannes  habitati.  —  Chez  Leardo  (Fisch  Ong  XIV,  Berchet  p.  15). 
on  lit  dans  l'Ethiopie,  à  l'E.  de  Babilonia,  la  légende  suivante: 
cPimperio  del  prête  Jani>.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV9Rugep. 
80,  Zurla  pp.  60,  61,  118),  Presto  Janni  est  placé  dans  l'Abassia 
ou  l'Abyssinie;  sur  la  carte,  on  lit  quelques  légendes,  que  je  ne 
cite  pas  ici.  Quant  à  ces  légendes,  cfr.  Ruge  et  Zurla.  —  De  tout  ceci, 
il  résulte  que  les  anciens  auteurs  plaçaient  le  Presbyter  Johannes 
dans  l'Asie  la  plus  éloignée:  ainsi  faisaient  Carp,  Ruhr,  Polo, 
Corv,  Rie,  Vesc,  Odor  et  Mand.  Jord  est  le  premier  de  nos  auteurs 
qui  mit  cet  empire  en  Ethiopie,  mais  les  auteurs  récents  firent  en 
général  de  même,  comme  Mar,  Carte  Cat,  Bian,  Genues,  Leardo 
et  Mauro.  Walsp  est  le  seul  auteur  récent  qui  mit  le  pays  du  Près- 
byter  Johannes  en  Asie,  pourtant,  il  faut  noter  que  Genues  parle 
d'un  Presbyter  Johannes  dans  l'Ethiopie  aussi  bien  que  dans 
l'Asie.  Pour  la  légende  du  Presbyter  Johannes,  elle  est  traitée  à 
fond  dans  une  dissertation  de  Zarnkey  «Der  Priester  Johannes»,  dans 
Abh.  der  Phil.  —  Hist.  Klasse  der  Sachs.  Akad.  d.  Wiss.  Bd  VII.  Leipzig 
1879.  Malheureusement,  je  n'ai  pas  eu  l'occasion  de  l'employer.  Il 
suffit  du  reste  de  dire  que  la  légende  du  Presbyter  Johannes  est 
venue  probablement  de  la  fondation  de  l'Empire  du  Caracatay 
dans  la  première  moitié  du  12!i^i  siècle.  Car  YeliuTashi,  le  créateur 
de  ce  royaume,  qui  attaqua  les  Seldjoukides  etc.  dans  l'Asie  anté- 
rieure, fut  un  allié  contre  les  infidèles  pour  les  chrétiens  de  l'Occident 
La  notion  vague  des  Nestoriens,  répandus  sur  de  grandes  parties  de 
l'Asie,  contribua  à  développer  et  à  propager  la  légende.  À  mesure  que 
la  connaissance  de  l'Asie  s'accrut  par  l'étendue  des  communications, 
il  fallut  chercher  le  Presbyter  Johannes  dans  des  contrées  moins 
connues,  situées  plus  loin.  Ainsi,  on  le  chercha  dans  l'Inde,  puis 
on  crut  le  reconnaître  dans  le  souverain  de  l'Abyssinie.  Outre  que 
ce  souverain  était  chrétien,  le  fait  que  le  nom  de  l'Inde  fut  quelquefois 


285 

étendu  à  tous  les  pays  compris  de  l'extrême  Asie  orientale  jusqu'à 
l'Ethiopie,  —  ce  dernier  pays  étant  souvent  appelé  India  tertia, 
—  aura  contribué  à  transporter  ainsi  la  légende  du  PresbyterJo- 
hannes  de  l'Asie  orientale  et  de  l'Inde  en  Ethiopie.  À  en  juger  par 
la  description  donnée  plus  haut  des  indications  différentes  concernant 
le  Presbyter  Johannes,  ce  changement  dans  la  conception  du  pays 
habité  par  le  Presbyter  Johannes  aurait  eu  lieu  dans  la  première 
moitié  du  141Î5Î  siècle.  (Cfr.  D'Avezac  dans  Soc.  Géogr.  Paris  IV 
pp.  547—564,  Yule  Polo  I  p.  205  note  3,  Cordier  p.  435  note  1, 
Bov  p.  100,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  397,  Fisch  Samml.  pp. 
197  sqq.,  Richthofen  China  I  pp.  580  sqq.,  Ruge  pp.  37  sqq). 

Var.  de  nom: 

1.  Johannes  Presbyter:  Carp  (Soc  Géogr.  Paris  IV  p.  655). 

Corv  (Mosh  A  pp.  44  p.  115). 

Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  8). 

M  and  {Lortnz  p.  162). 

Genubs  (Fisch  Samml.  p.  196). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X). 

2.  Johannes  Presblter:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  p.  295). 

3.  Bmperour  of  Ynde:  Mand  (Hall  p.  182). 

4.  Indorum  Rex:  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X). 

5.  Johannes  Rex:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  260). 

6.  Precezoan:  Ooor  (Cordier  p.  433  note  g). 

7.  Preste  Johan:  Carte  Cat  (Sotices  p.  115). 

8.  Prester  Johannes:  Rie  (p.  120). 

9.  Prester  John:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  204). 

Corv  (Yule  Cathay  I  p.  199). 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  348). 

10.  Presto  Jannl:  Mauro  (Zurla  p   60,  Ruge  p.  80). 

11.  Prestre  Jehan:  Polo  (Pauthier  I  p.  173). 

Odor  (Cordier  p.  433). 

12.  Prestre  Johan:  Joro   (Soc.   Géogr.  Paris  IV  p.  56,  Yule  Jord  p.  42). 

13.  Prestre  John:  Mand  (Hall  p.  269). 

14.  Prête  Qlanni:  Odor  (Cordier  p.  433  note  g). 

15.  Pretegoanl:  Odor  (Ib.). 

16.  Prête  Janl:  Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 

17.  Prête  Janls:  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145). 

18.  Pretesoan:  Odor  (Cordier  p.  433  note  g). 

19.  Pretezoan:  Odor  (Ib.). 

20.  Pretozoan:  Odor  (Ib.). 

Johannes  Rex  v.  Johannes  Presbyter. 
Johannina.    Selon    Mar   (Yule   Cathay   II  p.  356),  nom  d'une 
cloche  dans  Zavton. 


286 

Jong  v.  Jons. 

Jonger  v.    > 

Jongh  v.      » 

Jons.  H  et  (Cap.  19)  raconte  de  Cobila  can  qu'il  «fundavil 
quandam  civitatem  quse  vocatur  Jons,  in  regno  Cathay,  quae  major 
est  Ho  ma  ut  dicitur.  Et  in  illa  civitate  moram  traxit  Cobila  Can 
Imperator  Tartarorum  usque  ad  ultimum  diem  vitœ  suœ».  —  Mand 
(Hall  p.  231)  aussi  dit  que  Kublai  «founded  tbe  grete  cytee  Izonge 
in  Catbay  that  is  a  gret  del  more  than  Rome»,  et  en  un  autre 
endroit  (1b.  p.  240),  il  mentionne  la  ville  de  Jong  parmi  les  villes 
de  résidence  du  Kbaan. 

Var.  de  nom: 

1.  Jons:  H  et  (Cap.  19). 

2.  Ipngh:  Mand  {Lorenz  p.  122). 

3.  Izonge:  Mand  {Hall  p.  231). 

4.  Jong:  Mand  (Ib.  note  e). 

5.  Jonger:  Mand  (Ib.). 

6.  Jongh:  Mand  (Lorenz  p.  141). 

Jorgens.    Nom  de  la  Géorgie. 

Jorjaniah  v.   Urganth. 

Jorman.  Sur  la  Carte  Cat  (Ruge  p.  78;,  ville  située  à  l'extré- 
mité ouest  du  mont  Sebur,  tout  au  milieu  des  villes  de  Pascherti 
à  TE.  et  Borgar  à  l'O. 

Var.  de  nom: 

1.  Jorman:  Carte  Cat  (la  carte  dans  Notices  p.  118,  Ruge  p.  78). 

2.  Jornan:  Carte  Cat  [Notices  p.  131). 

Jornan  v.  Jorman. 

Judaei.    Cfr.  Qog  et  Magog. 

Juju  v.  Qiugiu. 

Jung-tschan.     Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Erguiul. 

Jung  tschang.  Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Vocian. 
Avec  le  pays  d'alentour,  on  a  identifié  Zardandan. 

Junk  v.  Junki. 

Junki.  Sur  ces  grands  navires  chinois,  qui  sont  employés  entre 
le  Cataia  et  l'Inde,  il  est  donné  plusieurs  indications  dans  la  litté- 
rature de  voyage  du  moyen-âge  et  sur  les  cartes.  —  Polo  {Pauthier  II 
pp.  534  sqq.,  Yule  Polo  II  pp.  195  sqq.)  dit  qu'ils  sont  construits  en 
bois  de  pin  et  qu'ils  ont  seulement  un  pont.  Ils  contiennent  50  i\ 
60  cabines  pour  les  passagers,  qui  généralement  sont  des  voyageurs 


K 


287 

de  commerce.  Chacun  a  sa  cabine.  Le  navire  a  seulement  un  gou- 
vernail, mais  quatre  mâts,  et  quelquefois  on  emploie  encore  deux 
mâts  provisoires.  Les  flancs  du  navire  consistent  en  une  double 
rangée  de  planches  superposées  et  bien  attachées  avec  clous  de  fer. 
(Cfr.  la  façon  de  bâtir  les  navires  qui  s'appellent  Jase  et  qui  sont 
employés  pour  le  trafic  entre  l'Inde  et  Hormos).  Chaque  année 
le  navire  doit  être  réparé,  ce  qui  se  fait  en  clouant  une  nouvelle 
couche  de  planches  pardessus  les  autres.  Ainsi  fait-on  chaque 
année,  jusqu'à  ce  que  les  flancs  du  navire  consistent  en  six  couches 
de  planches.  Alors,  on  ne  peut  plus  le  réparer.  On  ne  l'emploie  plus 
alors  au  transport  en  pleine  mer,  mais  au  cabotage.  Pour  conduire 
chaque  navire,  il  faut  200  à  300  marins.  Les  navires  sont  tellement 
grands  qu'ils  peuvent  contenir  5000  à  6000  charges  de  poivre.  Quand 
le  vent  n'est  pas  suffisant  pour  faire  avancer  le  navire,  on  emploie 
des  rames,  si  grandes  qu'il  faut  quatre  hommes  pour  chaque  rame. 
Chaque  navire  de  cette  sorte  est  accompagné  de  deux  ou  trois  autres 
plus  petits,  qui  pourtant  sont  assez  grands  pour  contenir  1000 
charges  de  poivre  et  nécessitent  50  à  60,  et  même  jusqu'à  80  à  100 
hommes  d'équipage.  Ces  •  petits  navires  font  avancer  le  grand, 
quand  on  employé  les  rames.  Outre  cela,  chaque  grand  navire  a 
dix  batelets,  qui  lui  servent,  quand  on  a  jeté  l'ancre,  pour  transporter 
de  provisions  etc.  Dans  l'édition  de  Yule,  on  trouve  même  que  ces 
grands  navires  ont  environ  13  cloisons  imperméables.  —  Jord  (Soc. 
Géogr.  Paris  IV  p.  62,  Yule  Jord  pp.  54,  55)  dit  que  les  navires  du 
Cathay  sont  très  grands.  Us  ont  plus  de  100  cabines  et  par  un 
vent  favorable  ils  peuvent  déployer  dix  voiles.  Ils  sont  faits  de  trois 
couches  de  planches,  mises  dans  un  certain  ordre  et  superposées.  Les 
navires  sont  très  lourds  et  informes,  ce  qui  les  fait  hésiter  à  prendre 
la  mer  même  dans  les  temps  regardés  par  les  marins  de  l'Occident 
comme  favorables.  Les  marins  chinois  ne  sont  pas  aussi  bons  que 
ceux  de  l'Occident.  Un  de  ces  derniers  vaut  cent  marins  chinois.  — 
Odor  (Cordier  p.  84-,  Yule  Cathay  I  p.  73)  dit  que  dans  Polumbum 
il  s'embarqua  sur  un  des  navires  qui  s'appellent  coque  ou  junk 
et  qui  entretenaient  la  communication  avec  l'India  Superior  et 
Zaiton.  A  bord  d'un  tel  navire  se  trouvent  environ  700  personnes, 
passagers  et  marins  y  compris.  Chaque  fois  que  le  navire  s'approche 
d'un  port,  on  le  regarde  très  soigneusement  pour  voir  s'il  n'y  a  pas 
d'hommes    morts.     Yule   croit,  Ib.  p.  74  note  1,  qu'Onon  y  a  pense 


288 

à  une  inspection  exacte  des  passagers  et  de  la  cargaison  qu'on  fut 
obligé  de  faire  avant  que  le  navire  entrât  dans  un  port  chinois.  — 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  356)  dit  qu'il  s'embarqua  dans  Min u bar  sur 
un  navire  qui  s'appelle  J  un  k  i,  et  pendant  ce  voyage  il  eut  à  essuyer  une 
tempête  terrible.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  120,  Ruge  p.  78), 
dans  l'océan  Indien  se  trouve  un  grand  navire  dessiné  avec  cinq  mâts; 
on  lit  la  légende  suivante:  «Sachez  que  ces  navires  sont  appelés  inchi 
et  ont  60  coudées  de  carène  et  34  coudées  au  moins  d'oeuvre  morte.  lis 
ont  de  quatre  à  dix  mâts,  et  leurs  voiles  sont  faites  de  roseaux  et  de 
feuilles  de  palmier».  —  Conti  {Major  pp.  26,  27)  dit  que  les  navires 
sont  beaucoup  plus  grands  que  ceux  qui  sont  en  usage  dans  l'Occident. 
Ils  ont  cinq  voiles  et  cinq  mâts.  Ils  sont  formés  de  trois  couches  de 
planches  superposées  pour  résister  aux  tempêtes,  auxquelles  ils  sont 
très  exposés.  Quelques  navires  sont  bâtis  avec  des  cloisons  imper- 
méables, de  sorte  que  si  une  partie  du  navire  est  endommagée,  il  peut 
pourtant  continuer  le  voyage.  Ils  sont  gouvernés  sans  employer  le 
compas  et  la  route  se  détermine  en  observant  la  latitude.  —  Chez 
Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  dans  l'océan  Indien  se  trouve 
dessiné  un  navire  sous  lequel  on  lit  la  légende  suivante  (Fisch  Sam  ml. 
p.  185):  «In  hoc  mari  australis  poli  aspectu  navigant  septentrional! 
absconso»,  et  «Indicus  pelagus  multis  occupatur  insulis,  scopulis  et 
scirtis,  hec  ideo  eorum  naves  pluribus  construuntur  medianis  quatenus 
si  in  aliqua  eius  parte  frangantur  pars  reliqua  ad  eorum  iter  con- 
plendum  sufficienter  suppléât.  Quas  etiam  pluribus  malis  de  tribus  ad 
X  communientes  velis  quoque  ex  arundinibus  et  palmarum  foliis 
contextis  utentes  velocissime  suum  cursum  perficiunt.  Et  eis  per- 
maxime  speciebus  et  ceteris  aromatibus  oneratis  sepius  ad  Mecham 
Arabie  applicantes  mercatoribus  occidentalibus  per  mutationem  mer- 
cium  emunt».  —  Chez  Mauro  {Zurla  p.  52),  dans  l'océan  Indien  on 
lit  la  légende  suivante:  «Les  navires  ou  Zonchi  qui  naviguent  sur 
cette  mer  ont  quatre  mâts,  outre  deux  autres  qu'on  peut  élever  et 
abaisser.  Ils  ont  40  à  60  cabines  pour  les  marchands  et  un  seul 
gouvernail.  Ils  naviguent  sans  compas,  mais  ils  ont  un  astronome, 
qui  se  met  à  une  place  isolée  sur  le  pont  avec  l'astrolabe  dans  sa 
main,  pour  indiquer  la  route».  —  Ce  sont  ces  Junki  chinois  qui  du 
treizième  au  quinzième  siècle  faisaient  un  tel  transport  de  marchan- 
dises dans  les  parages  de  l'Inde.  Ils  dominèrent  la  mer  jusqu'au 
moment  où  les  Portugais  réussirent  à  les  supplanter.     Comme  il  est 


289 

indiqué  plus  haut,  ces  navires  étaient  plus  puissants,  plus  grands 
que  ceux  qu'on  employait  en  Europe.  Il  semble  que  leur  grandeur 
s'accrut  avec  le  développement  du  commerce,  car  Batuta,  qui  donne 
sur  eux  les  détails  les  plus  complets,  leur  donne  plus  de  grandeur 
encore  que  n'avait  fait  auparavant  Polo.  De  là  vient  qu'un  auteur 
les  a  comparés  à  des  c montagnes  qui  nagent»  (Fisch  Samml.  p. 
186,  Yule  Polo  II  p.  268  note  1,  Ib.  p.  198  note  6,  Yule  Cathay  II 
p.  356  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Juokl    Mar  (Yule  Cathay  11  p.  356  noie  3). 

2.  Cocutn:  Ooon  (Ib.  A  pp.  1  Cap.  15  note  6). 

3.  Conclurai:  Odor  (Ib.). 

4.  Coque:  Odoh  (Cordier  p.  84). 

5.  loch!:  Cartk  Cat  {Sotices  p.  120.  Ruge  p.  78). 

6.  Junk:  Odoh  (Yule  Cathay  1  p.  73). 

M  au  (Ib.  II  p.  356). 

7.  Lonclutn:  Odoh  (Ib.  11  App.  I  Cap.  15). 

8.  Zochi:  Odoh  (Ib.  note  6). 

9.  Zocum:  Odoh  (Ib.). 

10.  Zonchl:  Mal-ho  {Znrla  p.  52). 

11.  Zuncum:  Odoh  {Yule  Cathay  II  App.  I  Cap.  15  note  6). 

JGnnan.  Avec  la  province  de  Jiinnan  a  été  identifié  Caraian 
<H  avec  la  ville  de  Junnan,  Jacin. 

Jusgana  v.  ûana. 

Juvia.  Selon  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  138,  Crindle  p.  49), 
nom  d'un  pays  situé  entre  la  Perse  et  le  Tzinitza.  Car  il  dit 
que,  depuis  le  Tzinitza  jusqu'à  la  Perse,  cintermedia  Juvia,  India 
et  Bactrorum  regione>,  on  trouve  150  «Mansiones»  (auberges  et 
relais). 

Var.  de  nom: 

1.  Juvia.  Cosm  [Topoyr.  Christ,  p.   138i. 

2.  louvla.  Cosm  {Crindle  p.  49 . 


19 


Kabul.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  peut  probablement  identifier 
Chabol. 

Kadesia.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Cade. 

Kaff  v.  Raff. 

Kaffa  v.  Caffa. 

Kaffar  v.     » 

Kaffer  v.     » 

Kaffo  v.  Caffolos. 

Kafiristan.     C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Bac  an. 

Kaicai  v.  Kitai. 

Kaicui  v.       > 

Kaidak  v.  Kaltak. 

Kai-fBng.     Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Quiafu. 

KaTkhant.  Selon  Kir  (p.  179),  localité  par  laquelle  passa  le 
roi  Hethum  à  son  retour.  À  en  juger  par  l'ordre  dans  lequel  les 
endroits  divers  sont  mentionnés,  il  semble  avoir  été  situé  quelque 
part  entre  Balkasch  et  Samarkand. 

Kain.    Cfr.  Tunocain. 

Kaipingfu.     Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Ciandu. 

Kaltak  ou  Kaidak.  Peuple  avec  lequel  on  a  voulu  identifier 
Keyat. 

Kaitam  v.  Caiton. 

Kakan  v.  Chaan. 

Kakhs  ou  Caci.    Peuple  avec  lequel  ont  été  identifiés  les  Cassi. 

Kalanot  v.  Cyamba. 

Kalanoth  v.       » 

Kalhat.     Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Calatu. 

Kalmouks.     C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Voyrat. 

Kaloy  v.  Cadili. 

Kalyan.    C'est  avec  cette  place  qu'a  été  identifié  Calliana. 

Kamach  v.  Camath. 

Kambodja  ou  le  Cambodge  C'est  avec  la  côte  de  ce  pays 
qu'a  été    identifié  Cyamba. 

Kamchu  v.  Campicion. 

Kamorum  nigrorum  terra  v.  Karakitai, 


291 

Kamul  v.  Camnl. 

Kana  v.  Tanaim. 

Kanara  ou  Carnata.  C'est  avec  cette  province  qu'on  a  identifié 
Chanara. 

Kandahar.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Candar. 

Kangitae  v.  Cangitœ. 

Kangle  ou  Kankle.    Cfr.  Cangitœ. 

Kansan  v.  Cossam. 

Kansu.  C'est  avec  cette  province  qu'a  été  identifié  Cossam. 
Tangut  a  été  identifié  avec  une  partie  de  cette  province. 

Kântschou.  Ville  avec  laquelle  ont  été  identifiés  Cossam  et 
Camp  icion. 

Kao-yu.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Cayu. 

Karabagh.  Clav  (Markh  p.  184)  parle  d'une  plaine  de  ce  nom, 
consistant  en  de  vastes  landes  avec  de  bons  pâturages.  C'est  un 
pays  fort  chaud  et  s'il  y  tombe  quelquefois  de  la  neige,  elle  fond  tout 
de  suite.  Voilà  pourquoi  les  souverains  persans  y  passent  volontiers 
l'hiver.  —  Schilt  (Nûrnb  Cap.  56,  Telf  p.  86)  parle  aussi  de  la 
plaine  comme  d'une  place  à  passer  l'hiver.  Elle  est  remarquable 
par  de  bons  pâturages.  Le  fleuve  Chur  coule  à  travers  la  plaine. 
—  Chez  Mauro  (la  carte  de  Zurla),  on  trouve  près  d'Archa  Noe 
une  montagne  «M.  Charabach».  —  Identique  avec  le  Karabagh 
d'aujourd'hui,  entre  les  fleuves  Kuret  Arax.  (Cfr.  Wappàus  p.  990). 
Sur  sa  frontière  méridionale  s'étend  une  chaîne  de  montagnes  du 
même  nom,  qui  part  de  l'Ararat  dans  la  direction  du  S.-E.  Cfr. 
Wappàus  p.  980,  Telf  p.  31  note  2,  1b.  p.  234  Cap.  62  note  1. 

Var.  de  nom: 

1.  Karabagh:  Clav  (Markh  p.  184; 

2.  Charabach:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  22). 

Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

3.  Karawag:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  56.  Telf  p.  86k 

4.  Scharabach:  Schilt  [Telf  p.  31). 

Karaian  v.  Caraian. 

Kara-Kilissa.  C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Calacresti. 

Karakitai.  Kir  (p.  178)  mentionne  que,  dans  son  voyage,  le 
roi  Hethum  traversa  un  pays  appelé  (Jarakhathai.  —  Carp 
nomme  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  707)  parmi  les  peuples  subjugués 
par  les  Mongols  les  «Karakitai  sive  nigri  Kitai>.  Plus  loin 
(Ib.    p.    750),   il    dit   de   la    «terra    nigrorum    Kitaorum»  qu'elle 


292 

était  située  au  N.  de  terra  Biserminorum.  Il  dépeint  le  pays 
plus  en  détail  (Ib.  p.  751)  en  disant  qu'en  partant  il  passa  par  là; 
la  capitale  rebâtie  s'appelait  Omyl.  Ayant  quitté  le  pays,  il  arriva 
à  un  lac  pas  très  grand  (Kisil  Basch),  dont  il  a  oublié  le  nom,  sur 
la  rive  duquel  il  y  a  une  place  très  orageuse.  (Cfr.  Vallis  tempes- 
tuosa).  La  contrée  à  l'entour  était  sillonnée  de  fleuves.  —  Polon 
(Ib.  p.  777)  dit  qu'en  partant,  après  avoir  quitté  Turkya,  ils 
entrèrent  en  «Kara-Kytai,  id  est  Niger  Kytai»;  les  habitants 
du  pays  étaient  païens  et  il  ne  s'y  trouva  aucune  ville.  —  Rubr  (Ib. 
p.  280)  dit  qu'en  partant,  quelque  temps  après  avoir  passé  Ta  las, 
il  arriva  à  un  pays  montagneux,  où  demeuraient  les  Caracatai. 
Là,  il  y  avait  un  fleuve  qui  n'était  pas  guéable  et  les  força  à  se  servir 
d'un  bateau  pour  passer.  Du  peuple  même  il  dit  (Ib.  p.  2f»0)  qu'ils  se 
nommaient  Ca  r  acata  y  et  que  cela  signifiait  proprement  nigerCatay. 
Ils  étaient  appelés  ainsi  à  la  différence  des  propres  Catay  «qui  sunt 
in  oriente  super  occeanum».  Il  dit  ensuite  que  Rex  Johannes 
appartenait  à  ce  peuple.  (Cfr.  Johannes  Presbyte  r).  Le  fleuve 
dont  Rubr  parle  est,  selon  Schmidt  (p.  42),  1*1 1  i,  et  les  montagnes  où 
demeuraient  les  Caracatai  seraient  la  chaîne  de  Main ak,  continua- 
tion au  N.O.  de  TA  la  tau  transilien.  —  Identique  avec  le  pays 
situé  entre  les  lacs  Balkash,  Ala-Kul  et  Issik-Kul  (Schmidt  p. 
42,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  515).  Cet  empire  des  Karakithans 
fut  fondé  en  1124  par  Yeliu-Tashi,  descendant  de  la  vieille 
dynastie  de  Lian  dans  le  pays  des  Kithans.  L'empire  fleuit 
splendidement  et  s'étendit  vers  l'ouest  jusqu'à  Chiva  et  en  Perse. 
Il  se  maintint  jusqu'à  Tan  1210,  époque  où  il  fut  conquis  par  un 
khan  chrétien  des  Naimans  pour  disparaître  immédiatement  dans 
l'immense  empire  de  Gengiskhan  (Richthofen  China  I  pp.  579 
sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  176  sqq.,  Ib.  II  p.  573,  Yule  Polo  I  p.  206) 

Var.  de  nom: 

1.  Karakltai:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  707). 

2.  Caracatai:  Rubr  (Ib.  p.  280,  p.  260  note  1). 

3.  Caracatay:  Rubr  (Ib.  p.  260). 

4.  Caracatos:  Rlbr  (Ib.  note  2). 

6.  Caratai:  Rubr  (Ib.  p.  260  note  6). 

6.  Caratatal:  Rubr  (Ib.  p.  280  note  12). 

7.  Caratatay:  Rubr  (lb.  p.  260). 

8.  Caratay:  Rubr  tlb.  p.  261). 

9.  Carsltatay:  Ruhr  (Ib.  p.  260  note  1). 
10.  Caratatay:  Rubu  (Ib.  p.  260  note  1). 


293 

11.  Catay  nlger:  Ruhr  (Ib.  p.  260). 

12.  Kamorum  nlgrorum  terra:  Cahp  (Ib.  p.  751  note  1). 

13.  Kara- Kytai:  Carp  (Ib.  p.  707  note  15). 

Poi.on  (Ib.  p.  777). 

14.  Klcaorum  nlgrorum  terra:  Carp  (Ib.  p.  750  note  13). 

15.  Kltal  nigrl:  Caiip  (Ib.  p.  707). 

16.  Kltaorum  nlgrorum  terra:  Carp  (Ib.  p.  751). 

17.  Kitay  nigrl:  Carp  (lb.  p.  707  note  15). 

18.  Kytai  Niger:  Polom  (Ib.  p.  777). 

19.  Kytal  nigrl:  Carp  (Ib.  p.  707  note  15). 

20.  Kytaorum  nlgrorum  terra:  Carp  (Ib.  p.  751  note  1). 

21.  Kytbaorum  nlgrorum  terra:  Carp  (Ib.  p.  750  note  13). 

22.  Qarakhathal:  Kir  (p.  178). 

23.  Taratay:  IUbr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  280  note  12). 

Karakithans,  les.  C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié 
Karakitai. 

Karakorum.  C'est  avec  cette  ville  mongole  qu'il  faut  identifier 
Caracaron. 

Kara  Kytai  v.  Karakitai. 

Karamoran  v.  Caramoram. 

Kara- Mouren  v.       » 

Karaniti.  Carp  (Soc.  Gèogr.  Paris  IV  p.  708)  cite,  parmi  les 
peuples  subjugués  par  les  Mongols,  les  Karaniti.  Ailleurs,  il  dit 
(Ib.  p.  651)  que  Gengis-khan  attaqua  «terrara  Karanitarum». 
—  C'était  un  peuple  de  l'Asie  centrale.  Selon  la  carte  (Soc.  Géogr. 
Paris  IV,  2),  D'Avezac  le  place  aux  environs  du  B aï k al,  cependant, 
il  ne  semble  pas  en  être  sur.    (Cfr.  Ib.  p.  540). 

Var.  de  nom: 

1.  Karaniti:  Carp  (.Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708). 

2.  Caranlcl:  Carp  (Ib.  note  3). 

3.  Caranltl:  Carp  (Ib.). 

4.  Caraulcarum  terra:  Carp  (Ib.  p.  651  note  9). 
6.    Karatnltartim  terra:  Carp  (Ib.). 

6.     Karaultl:  Carp  (Ib.  p.  708  note  3\ 

Karaschar.  Quoique  certainement  à  tort,  on  a  identifié  S  i  arc  i  a  m 
avec  cette  ville. 

Karasser.  Schilt  {Xûmb  Cap.  28,  Telf  p.  43)  parle  d'un 
pays  de  ce  nom.  Riche  en  vignes.  —  Id.  avec  les  ruines  de  la  ville 
de  Kobrasar  en  Mésopotamie  près  de  Mardin  (Telf  p.  151 
note  5,  la  carte  de  Telf%  Ritter  Erdk.  XI  pp.  368  sqq). 

Karatnitarum  terra  v.  Karaniti. 

Karatau.   C'est  avec  ce  mont  qu'on  a  identifié  le  Khartchoukh 


294 

de  Kir.  Selon  la  carte  de  Schmidt,  le  K  a  rat  au,  TA  la  tau  et  les 
montagnes  d'Alexandre  semblent  être  les  Montes  Caucasi  de 
Rush. 

Karauitt  v.  Karaniti. 

Karawag  v.  Karabagh. 

Karckeri  v.  Karkeri. 

Karemen  v.  Carmania. 

Karkeri.  Selon  Schilt  (Nûrnb  Cap.  31,  Tel]  p.  49),  ville  du 
pays  de  Sudi.  — Identifiée  comme  une  ville  ou  une  forteresse  de  la 
Crimée  {Tel}  p.  176  note  8). 

Var.  de  nom: 

1.  Karkeri:  Schilt  (Siïrnb  Cap.  31). 

2.  Karckeri:  Schii.t  (Telf  p.  49). 

Kars.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Cars. 

Karun.  Cet  affluent  de  gauche  de  l'Euphrate  et  du  Tigre 
réunis  (du  C  h  us  i  s  tan),  Fisch  (Samml.  p.  120)  le  croit  indiqué  sur  la 
carte  de  Car.  Sur  cette  carte,  il  a  la  même  embouchure  que  l'Euphrate 
et  le  Tigre.     Il  est  aussi  appelé  le  Kercha. 

Kasan  v.  Cossam. 

Kaschan.   C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cassan. 

Kaschi.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Chechi. 

Kashgar.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cascar. 

Kashmir.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  Casmir 
et  Camar. 

Kassan  v.  Cossam. 

Kaswin.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cas  vin.  D'ail- 
leurs, on  a  voulu  identifier  Casmonil,  Xaharcan  et  Qazouin 
avec  cette  ville. 

Katay  v.  Cataia. 

Katagan.     Avec  cette  province  on  a  identifié  Gana. 

Katchy  ou  Qaschy.  C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié 
les  Cassi. 

Kathon  v.  Qathan. 

Kaulem  v.  Coilun. 

Kaveripattam.    C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Caber. 

Kayal.    Cfr.  Cail. 

Kayalik.    Cfr.  Cailac. 

Kayat  v.  Keyat. 

Kayburt  v.  Byburt. 


295 

Kaycon  v.  Caiton. 

Kayten.  Polo  {Pauthier  II  p.  527)  dit  que  près  de  Fuguy, 
sur  la  mer  est  située  une  ville  de  Kayten,  qui  est  un  port  animé,  à 
l'embouchure  d'un  fleuve.  YuU  (Polo  II  p.  183)  reproduit  un  texte 
un  peu  différent  et  nomme  d'ailleurs  la  ville  Zayton.  —  Yule  (Ib. 
p.  184  noie  3)  est  d'avis  qu'on  désigne  par  là  Caiton,  mais  Pauthier 
(11  p.  527  note  5)  croit  qu'il  s'agit  d'une  ville  différente  dans  la 
province  de  Fo-kien  à  l'embouchure  du  Minkiang.  Et  il  semble 
que  sur  ce  point  Pauthier  ait  raison. 

Var.  de  nom: 

1.  Kayten:  Polo  (Pauthier  II  p.  527,  Sordensk). 

2.  Zaïtum    Polo  (liant). 

3.  Zayton:     Polo  [Yule  Polo  II  p.  183). 

Kazilkaia.   C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Cigicalas. 

Kets  ou  Kich.  C'est  avec  cette  île  qu'il  faut  identifier  Chisy, 
Kaff  et  probablement  aussi  Quis. 

Kelinfu  v.  Quelifu. 

Kemach.  C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Camath  et 
TA  ni  de  l'Antiquité. 

Kemenfu  v.  Ciandu. 

Kenchac  v.  Kinchat. 

Kenchat  v.         » 

Kengower.    C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Genbagas. 

Kenjanfu  v.  Quengianfu. 

Kéraltes,  les.    C'est  avec  cette  tribu  qu'on  a  identifié  Keyat. 

Kercha  v.  Karun. 

Keremen  v.  Carmania. 

Kergis.  Cahp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  659)  dit  que  Gengis- 
khan  marcha  avec  une  armée  contre  «terra  Kergis»  et  avança  jusqu'à 
Caspii  Montes.  Plus  loin  (Ib.  p.  708),  il  nomme  parmi  les  pays 
subjugués  par  les  Mongols  aussi  Kergis.  —  Kubii  (Ib.  p.  231)  parle 
d'un  pays  au  N.f  appelé  Kerkis,  qui  semble,  ù  en  juger  par  la 
description  de  Rcbr,  faire  partie  du  pays  nommé  Pascatu.  De  ce 
peuple  il  dit  ailleurs  (Ib.  p.  327):  «Versus  aquilonem  similiter  nulla 
est  civitas  sed  populus,  nutriens  pecora,  qui  dicuntur  Kerkis». 
Ailleurs,  il  parle  (Ib.  p.  252)  d'un  peuple,  appelé  Cherkis  (ou  Kerkis 
dans  quelques  manuscrits),  qui  demeurent  avec  les  Alani  dans  les 
«Montes   maximos»,   le  Caucase,  selon  la  description  de  Kiwi.  — 


296 

Quant  à  l'identification  de  ce  peuple,  Schmidt  (p.  59)  a  cru  que  Rubr 
avait  pensé  aux  Kirghizes,  D'Avezac  au  contraire  croit  que  Carp  a 
visé  les  Tcherkesses,  mais  il  admet  aussi  comme  possible  que  ce 
soient  les  Kirghizes.  Le  plus  vraisemblable  me  paraît  être  qu'une 
méprise  a  eu  lieu  et  que  les  auteurs  ont  appelé  par  le  même  nom 
deux  peuples  différents:  les  Kirghizes  et  les  Tcherkesses.  Ainsi, 
il  me  semble  incontestable  que  Carp  par  «terra  Kergis»  (p.  659) 
entend  les  Tcherkesses,  car  il  semble  placer  ce  pays  aux  environs 
du  Caucase  ou  «Caspii  montes».  De  même,  Rubr  par  Cherkis 
(p.  252)  a  entendu  les  Tcherkesses.  Mais  il  est  probable  que  par  les 
Kerkis  qu'il  place  au  N.  et  qu'il  a  dépeints  comme  un  peuple  s'a- 
donnant  à  l'élevage  du  bétail,  Rubr  (pp.  231,  327)  a  pensé  aux 
Kirghizes.  Il  est  impossible  de  décider,  par  suite  de  l'absence  de 
détails,  si  par  les  Kergis  qu'il  mentionne  (p.  708),  Carp  a  entendu 
les  Tcherkesses  ou  les  Kirghizes. 

Var.  de  nom: 

1.  Kergis:  Carp  (Soc,  Géogr.  Paru  IV  pp.  659,  708). 

2.  Cherkis:  Rubr  (Ib.  p.  252). 

3.  Kerkis:  Rubr  (Ib.  pp.  231.  327,  252  note  7). 

4.  Kersls:  Rurr  (Ib.  p.  231  note  4). 

5.  Tergls:  Carp  (Ib.  p.  708  note  10). 

Kerkis  v.  Kergis. 

Kerman  v.  Carmania. 

Kerminie.   C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Krman. 

Kersts  v.  Kergis. 

Kerson  (Cher son).  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié 
Kersona. 

Kersona.  Kubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  214)  dit  que  c'est 
dans  la  province  de  Casarie,  dans  la  ville  de  Kersona  que  S. 
Clément  mourut  martyr.  —  Schilt  (Nùrnb  Cap.  31,  Tel]  p.  50) 
dit  que  dans  le  pays  du  nom  de  Suti  était  située  une  ville,  appelée 
Sarucherman,  aux  environs  de  laquelle  S.  Clément  fut  noyé.  — 
Id.  Kerson  ou  Cherson  de  Crimée  près  de  Sébastopol  d'au* 
jourd'hui  (Schmidt  p.  7,  Telf  p.  76  note  10). 

Var.  de  nom: 

1.  Kersona:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Pùris  IV  p.  214). 

2.  Kersoua:  Rubr    Ib.  note  10). 

3.  Sarucherman:  Schilt  (Nilrnb  Cap.  31). 

4.  Serucherman:  Schilt  (Telf  p.  50). 


297 

Kersonesis  Aurea.  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel 
X),  on  lit  à  la  pointe  sud  de  la  péninsule  la  plus  éloignée  des  Indes 
la  légende  suivante,  qui  fait  entendre  que  c'est  de  cette  Kerso- 
nesis Aurea  qu'il  s'agit  (Fisch  Saraml.  p.  181,  Wuttke  p.  46): 
«Hic  copiose  reperitur  aurum  cum  focalibus  et  lapidibus  preciosis». 
Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X),  on  trouve 
dans  l'Asie  orientale  une  pointe,  nommée  «Aurea  Kersonesis». 
Pris  de  Ptol  (Ib.  p.  395).  —  C'est  le  même  que  Chryse  (Bunbury 
II  p.  605).  Est  considérée  comme  le  Malacca  d'aujourd'hui  (Zeitschr. 
Erdk.  Berlin  XXVI  p.  395,  Wuttke  p.  46). 

Kersoua  v.  Kersona. 

Kerulen.  Cfr.  Onankerule. 

Kesch.    C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Kesb. 

Keschon  v.  Reschan. 

Kesh.  Clav  (Markh  p.  123)  passa  en  partant,  immédiatement 
avant  d'arriver  à  Samarcand,  par  la  ville  de  Kesh,  qu'il  prétend 
être  le  lieu  de  naissance  de  Timur.  La  ville  était  remarquable,  entre 
autres  choses,  par  ses  mosquées.  —  Doit  être  identique  avec  Kesch, 
tout  au  S.  de  Samarkand  (Markh  p.  123  note  1,  Ritter  Erdk.  VII 
p.  572). 

Keshimur  v.  Casmtr. 

Kesmacoran  v.  Quesivacuran. 

Keun-che  v.  Quinsay. 

Keyat.  Selon  Schilt  (Nûrnb  Cap.  31,  Telf  p.  50),  nom  d'une 
tribu  des  Tatars.  —  A  été  id.  avec  les  Kéraïtes,  tribu  vivant  en 
Tendue,  et  à  plus  forte  raison  avec  les  Kaïtak  ou  Kaidak,  qui 
vivaient  sur  le  versant  septentrional  du  Caucase  près  de  la  mer 
Caspienne  (Telf  p.  179  note  12,  Yule  Catbay  I  pp.  179,  180). 

Var.  de  nom: 

1.  Keyat:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  31). 

2.  Kayat:  Schilt  (Telf  p.  50). 

Khabis  ou  Chabis  v.  Chabis. 

Khabur.  C'est  avec  cet  endroit  qu'il  faut  probablement  identi- 
fier Chaboras. 

Khanfu  v.  Ganfu. 

Kharatchoukh.  Selon  Kir  (p.  179),  endroit  par  où  passa  le 
roi  Hethum  k  son  retour,  évidemment  peu  de  temps  avant  d'arriver 
à  Othrar. 


298 

Kharni  ou  Gharny  ou  Bash-Gharny.  C'est  avec  cet  endroit 
qu'a  été  identifié  Kirua. 

Kharput  ou  Charput.  C'est  avec  cette  plaine  qu'a  été  identifié 
Byburt. 

Khartchoukh.  Montagne  d'Asie,  mentionnée  par  Kir  (p.  179). 
Id.  le  Karatau  (Ib.  note  2). 

Khatai  v.  Cataia. 

Khazares.    C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Gazari. 

Khdakhoir.  Selon  Kir  (p.  179),  endroit  par  où  passa  le  roi 
Hethum  au  retour.  À  en  juger  par  la  place  qu'il  occupe  dans  la 
relation  du  voyage,  cet  endroit  paraît  avoir  été  situé  près  du  mont 
Snghakh. 

Khebis.    C'est  le  même  que  Chabis. 

Khelat  v.  Gelât. 

Khelat.    C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Gelât. 

Khiwa  ou  Chiwa  v.  Chiwa. 

Khoi.  Clav,  qui  passa  par  la  ville  et  à  l'aller  (Markh  p. 
85)  et  au  retour  (Ib.  p.  194),  la  décrit  comme  une  ville  frontière 
entre  l'Arménie  et  la  Perse.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  46),  se 
trouve  près  de  Mamutava  une  ville,  appelée  Choi.  —  Id.  avec  le 
Choi  de  nos  jours  tout  au  N.  du  lac  Urmia. 

Var.  de  nom: 

1.  Khôl:  Clav   (Markh  p.  85). 

2.  Choi:  Maliio  {Zurla  p.  46). 

Khorasan.  Kir  parle  dans  la  description  du  voyage  du  roi 
Hethum  (p.  179)  de  Khorasan  ou  Roqastan.  —  Rie  (p.  120)  dit 
en  parlant  des  conquêtes  des  Mongols  qu'une  division  passa  le  G  y  on 
ou  le  Phison  et  détruisit,  entre  autres,  Corazmium.  —  H  et  (Cap. 
4)  décrit  «Regnum  Corasminorum»  comme  un  pays  fertile.  II 
est  borné  à  PË.  par  le  désert  de  Belgia,  au  N.  par  Cumania,  à  l'O. 
par  la  mer  Casp.  et  au  S.  par  le  Turqvestan.  La  ville  princi- 
pale du  pays  est  nommée  Corasme  et  les  habitants  se  nomment 
Corasmi.  En  général,  ils  sont  païens,  il  y  avait  pourtant  des  chré- 
tiens, constitués  en  un  peuple  à  part  et  qui  se  nommaient  Soldint. 
—  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  il  y  a  dans  l'intérieur  de 
l'Asie  un  pays  ou  une  ville  du  nom  de  Corassan.  —  Mand  (Hall 
pp.  255,  256)  dépeint  après  le  Turqvestan  le  royaume  de  Cho- 
ras  me.     C'est  un  pays  fertile,  mais  on  n'y  cultive  pas  la  vigne.    Il 


299 

est  borné  à  TE.  par  un  grand  désert  de  cent  journées  de  long.  La 
ville  principale  du  pays  est  aussi  appelée  Chor as  me.  Les  habitants 
sont  de  bons  guerriers.  —  Clav  parle  en  plusieurs  endroits  du  K  h  o- 
rassan.  Ainsi,  il  dit  [Markh  p.  94)  qu'à  Sultanieh  beaucoup  de 
cotonnades  étaient  envoyées  du  Khorassan,  qui  est  décrit  comme 
un  vaste  territoire,  s'étendant  du  Tartary  à  Tin  de.  Ensuite,  il 
dit  (Ib.  p.  118)  que  le  fleuve  de  Viadme  ou  Oxus,  qui  coule  par 
Samarcand  et  la  Tatarie,  s'écoulant  dans  la  mer  de  «Bakou», 
constitue  la  frontière  entre  Samarcand  et  le  Khorassan.  En- 
fin, il  dit  (Ib.  p.  181)  de  la  ville  de  Baubartel  qu'elle  est  située 
en  Khorassan,  pays  très  froid  au  pied  de  montagnes  couvertes  de 
neige.  —  Schilt  dit  {Nùrnb  Cap.  21,  Telf  p.  30)  que  pendant  quelque 
temps  il  servit  chez  Scharoch,  qui  était  prince  du  pays  de  Horossen, 
dont  la  capitale  est  Herren.  Plus  loin  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  45), 
il  parle  un  peu  plus  en  détail  du  pays  et  de  la  ville  en  disant  que 
dans  le  pays  il  y  avait  un  très  vieil  homme  qui  était  âgé  de  350 
ans.  Il  avait  les  ongles  très  longs.  Deux  fois  il  avait  perdu  ses 
dents  et  maintenant  quelques-unes  étaient  en  train  de  pousser  de  nou- 
veau, mais  comme  elles  étaient  trop  molles  et  faibles,  il  ne  pouvait 
mâcher  et  manger  lui-même,  mais  d'autres  devaient  l'aider.  La  barbe 
lui  descendait  jusqu'aux  genoux,  mais  il  n'avait  pas  de  cheveux 
sur  sa  tête.  Il  ne  pouvait  parler,  ni  se  mouvoir  lui-même.  Cet 
homme  était  regardé  comme  saint  par  les  incrédules,  et  beaucoup 
de  pèlerins  venaient  le  voir.  (Cette  légende  est  tirée  de  H  ira,  Telf 
p.  16!  note  14).  Le  pays  était  un  royaume  de  Perse.  Ailleurs 
(Xûrnb  Cap.  31,  Telf  p.  49),  parmi  les  pays  du  Tartary,  Schilt 
en  mentionne  un  qu'il  nomme  Horossma  ou  Horosaman,  avec 
Orgens  ou  Orden  pour  capitale,  ville  située  sur  un  grand  fleuve, 
appelé  Edil.  —  Chez  Wai-sp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X, 
Ib.  p.  385),  on  trouve  dans  l'Asie  septentrionale,  au  N.  de  la  Mer 
Caspienne  et  près  de  Samarchat,  un  territoire  qui  se  nomme 
«Corsamea  regio».  —  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  40), 
«  TE.  ou  au  S.  E.  de  la  Mer  Cas  p.,  près  de  Hère  il  y  a  un 
pays,  appelé  Chorasian,  où  on  lit  la  légende  suivante:  «Ce  pays 
fut  autrefois  appelé  Aracosia».  —  Quant  aux  pays,  ci-dessus  compris 
sous  le  nom  général  de  Khorasan,  on  doit  remarquer  qu'en  fait 
c'est  à  deux  pays  séparés  que  les  auteurs  différents  ont  pensé,  savoir 
la   Chowaresmie  ou    le  pays  autour  de  Chiwa  et  le  Cborasan 


300 

ou  la  province  la  plus  septentrionale  de  la  Perse.  Les  deux  pays 
ont  été  rassemblés  ici,  parce  qu'on  ne  peut  reconnaître,  d'après  les 
descriptions  des  auteurs  respectifs,  lequel  de  ces  deux  pays  ils  ont  eu 
en  vue,  il  semble  bien  qu'en  fait  ils  les  aient  confondus,  mais  peut-être,  en 
étudiant  séparément  chacun  des  auteurs,  serait-il  possible  d'établir  avec 
plus  de  précision  auquel  des  deux  pays  il  a  surtout  pensé.  Kir,  Ric,  Med 
et  Walsp  n'ont  absolument  rien  dit  du  pays.  H  et  décrit  les  frontières 
de  façon  telle  qu'il  en  résulte  évidemment  qu'il  a  pensé  à  la  C ho 
waresmie.  Mand  suit  Het  dans  sa  description  sur  ce  point.  Clav 
dit,  d'abord,  que  le  pays  s'étendait  de  la  Tatarie  jusqu'à  l'Inde  et, 
ensuite,  que  c'était  un  pays  froid.  Il  s'ensuit  qu'il  a  eu  en  vue  le  Cho- 
rasan,  où  il  fait  froid  en  hiver  (Wappdus  p.  759).  Cependant,  il  lui 
a  donné  une  extension  plus  grande  que  celle  du  Chorasan.  Mais 
il  dit  aussi  que  la  Viadme  ou  l'Oxus  forme  la  frontière  entre  les 
territoires  de  Samarcand  et  de  Khorassan,  et  cela  se  rapporte 
plutôt  à  la  Chowaresmie.  Chez  Schilt,  il  est  évident  que  sous  des 
noms  presque  semblables  il  a  signifié  deux  pays  particuliers.  Par 
Horossma  ou  Horosaman  il  entend  évidemment  la  Chowaresmie, 
ce  qui  résulte  du  nom  d'Or  de  n  ou  d'Orge  n  s  donné  à  la  capitale» 
car, alors,  la  capitale  de  la  Chowaresmie  était  aussi  appelée  Urgant h 
ou  Organci.  Mais  en  parlant  de  Horossen  ou  Horoson,  avec 
Herren  ou  Hère  (Herat)  pour  capitale,  il  pense  décidément  au 
Chorasan.  Le  renseignement  que  donne  Mauro  qu'autrefois  le  pays 
fut  appelé  Aracosia  s'applique  plutôt  au  Chorasan  qu'à  la  Cho- 
waresmie, quoiqu'il  fasse  comprendre  dans  le  Chorasan  plus  qu'il 
ne  devait.  Quant  aux  quatre  auteurs  qui  n'ont  donné  aucuns 
renseignements,  il  est  vraisemblable  que  Km  a  voulu  indiquer  le 
Chorasan,  Hic  et  Walsp,  la  Chowaresmie.  En  résumé.  Km 
et  Mauro  probablement  ont  entendu  le  Chorasan,  Rie,  Het,  Mand 
et  Walsp,  la  Chowaresmie;  sous  des  noms  différents,  mais  pré* 
sentant  des  analogies,  Schilt  a  dépeint  et  le  Chorasan  et  la  Cho- 
waresmie; il  n'est  pas  impossible  que  Clav,  à  en  juger  par  sa 
description,  ait  confondu  les  deux  pays;  enfin,  faute  de  renseignements, 
il  est  impossible  de  décider  avec  certitude  si  chez  Med  il  faut  entendre 
le  Chorasan  ou  la  Chowaresmie.  —  Cfr.  Bov  p.  98,  Tdf  p.  45 
notes  2  et  8,  Ib.  p.  161  note  14,  Ib.  p.  49  note  1,  Zeitschr.  Erdk. 
Berlin  XXVI  p.  385.  —  Cfr.  Urganth. 


301 

Var.  de  nom: 

1.  Khorasan:  Kir  (p.  179). 

2.  Chorasla:   :    M  au  ho  (carte  de  Zurla). 

3.  Choraslao:  Mauro  {Ruge  p.  80,  Zurla  p.  40). 

4.  Cborasme    M  and  {Hall  pp.  255,  256). 

5.  Corasian:  Mauro  (Zurla  p.  44). 

6.  Corailae:  Mand  {Lorenz  p.  151  note  12,  Ib.  note  15). 
I  7.  Corasino:  Mand  (lb.  note  12). 

8.  Corastne:  H  et  (Cap.  4). 

Mand  (Lorenz  p.  151  note  12,  lb.  note  15). 

9.  Corasml:  H  et  (Cap.  4). 

10.  Corasmlna:  H  et  (Cap.  3). 

11.  Corasmlnorum  Regnum:  Hkt  (Cap.  4). 

12.  Corassati:  Mbd  (Fi*ch  Sa  m  ml.  p.  133). 

13.  Corazmlom:  Rie  (p.  120). 

14.  Cortamea:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

15.  Herossen:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  21). 

16.  Horosaman :  Schilt  (Telf  p.  49). 

17.  Horoson:  Schilt  (Telf  p.  45). 

18.  Horoaaeo:  Schilt  (Telf  p.  30). 

19.  Horossma:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  31). 

20.  Khorasaan:  Clav  (Mark h  pp.  94,  118,  181). 

21.  Loroson:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  28). 

22.  Roqastan:  Kir  (Kir  p.  179). 

23.  Thorasme:  Mand  i  Lorenz  p.  151). 

24.  Torasme:    Mand  (lb.). 

25.  Torassme:  Mand  (lb.  note  12). 

26.  Toasrasme:  Mand  (lb.  note  15). 

Khorassan  v.  Khorasan. 

Khotan.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cotan. 
Khoutapha.    Selon    Kir   (p.  178),  endroit  par  où  passa  le  roi 
Hethum  à  son  retour,  avant  d'arriver  en  Tourkhastan. 

Var.  de  nom: 

1.  Khoutapha:  Kir  (p.  178). 

2.  KhouthaTyaï:  Hic  (lb.  note  13). 

3.  Khouthavla:  Km  (lb.). 

KhouthaTyaï  v.  Khoutapha. 

Khouthavla  v.  » 

Khouthoukhtchin.  Selon  Km  (p.  178),  endroit  par  où  passa 
le  roi  Hethum  à  son  retour,  peu  de  temps  après  avoir  passé  par 
Al  ou  al  ek  h. 

Khouzakhoukamots.   Selon  Kir  (p.  179),  endroit  par  où  passa 


302 

le  roi  H  et  hum  à  son  retour,  peu  de  temps  avant  d'arriver  au  mont 
Snghakb. 

Kia  hsing.    Cfr.  Kialhingfou. 

Kialhingfou.  Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Caysan.  Je 
ne  sais  pas  où  cette  ville  est  située.  Ne  pourrait-elle  pas  être  la 
même  que  Kiahsing,  au  S.-O.  de  Schang-hai? 

Kian.    Selon   Clav  (Markh  p.  187),  plaine  près  de  Tabreez. 

Kian  v.  Quian. 

Kian  Suy  v.  Quiansuy. 

Kicaorum  nigrorum  terra  v.  Karakitai. 

Kicaorum  terra  v.  Kitai. 

Kich  v.   Keis. 

Kien-ning.     C'est   avec   cette  ville  qu'on  a  identifie  Quelifu 

Kinchat.  Rubr  (Soc.  Gcogr.  Paris  IV  p.  278)  passa  en  partant 
par  cette  ville,  qui  était  située  près  de  la  ville  de  Ta  la  s.  —  Identifié 
comme  un  endroit  situé  sur  le  fleuve  de  Ta  la  s  (Schmidt  pp.  34  sqq.). 

Var.  de  nom: 

1.  Kinchat:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  278). 

2.  Kenchac:  Ri'un  (U).  note  10). 

3.  Kcnchat:  Rlbr  (Ib.). 

Kingsse.     Nom  chinois  de  Quinsay. 

Kin-hwa.  C'est  [avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  Giuguy 
et  Viguy. 

Kinsay  v.  Quinsay. 

Kiptschak  ou  la  Horde  d'or,  comme  fut  appelé  l'empire  eu- 
ropéen des  Mongols.  C'est  avec  cet  empire  qu'il  faut  identifier 
Capthat  chez  Rubr,  Copstzoch  chez  Schilt  et  peut-être  aussi 
Destihipschach  chez  le  même  auteur,  et  ensuite  Lordo  chez 
Genues,  etc. 

Kirghizes,  les.    Cfr.  Kergis. 

Kiria.     C'est  près  de  là  qu'a  été  situé  le  Pein  de  Polo. 

Kirna  v.  Kirua. 

Kirruthereck  v.  Arbor  Sicca. 

Kirua.  Schilt  (Xiirnb  Cap.  28,  Telf  p.  44)  parle  d'une  ville 
du  nom  de  Kirua  près  de  la  montagne  où  était  restée  l'arche  de 
A\oé.  —  Id.  Kharni  d'Arménie,  à  TE.  d'Eriwan  (Tclf  p.  158  note 
7,  cfr.  Ritter  Erdk.  X  pp.  400,  530). 


803 
Var.  de  nom: 

1.  Kl  rua:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  28). 

2.  Klrna:  Schilt  {Te If  p.  41). 

Kis  v.  Quis. 

Kiachm  dans  le  Badachschan  à  l'E.  de  Kundus.  C'est 
avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Case  m 

Kischm,  île  située  dans  le  golfe  Persique,  à  l'O.  de 
Hormus.  C'est  avec  cette  île  qu'on  a  identifié  R  esc  h  an.  Estaussi 
considérée  comme  une  des  deux  îles  sans  nom  que  Ton  trouve  chez 
Med  dans  le  golfe  Persique  (Fisch  Samml.  p.  133). 

Kisi  v.  Ghisy. 

Kisil-Basch  ou  Uljungur.  Lac  à  TE.  de  Tarbagatai  et  au  N 
de  Tien-schan.  Le  fleuve  d'Urungu  s'écoule  dans  ce  lac.  DWvezac 
est  d'avis  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  517)  qu'il  est  id.  avec  le  lac  pas 
très  grand,  que  Carf  (Ib.  p.  751)  prétend  avoir  vu  en  partant  après 
avoir  quitté  Karakitai.  Près  de  ce  lac  il  y  avait  un  endroit  fort 
orageux  (Vallis  tempestuosa). 

Kîtai.  Kir  (p.  115)  parle  d'un  peuple  nommé  An ki tans,  qui 
se  rapporte  probablement  à  Kitai.  —  Carp  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p. 
707)  nomme  parmi  les  peuples  subjugués  par  les  Mongols  les  Kitai 
quoique  une  partie  d'entre  eux  soit  restée  indépendante  (Ib.  p.  710). 
Il  décrit  en  détail  la  campagne  des  Mongols  contre  eux,  en  disan 
(Ib.  pp.  619,  650)  que  dans  la  première  campagne  les  Mongols  furent 
battus,  mais  plus  tard  (Ib.  pp.  651,  652),  les  Kitai  furent  vaincus 
Il  dépeint  ce  peuple  (Ib.  pp.  653,  654)  ainsi  qu'il  suit:  «Kitai 
autem...  homines  sunt  pagani,  qui  habent  litteram  specialem;  et  habent 
Novum  et  Vêtus  Testamentum,  ut  dicitur;  et  habent  Vitas  Patrum, 
et  eremitas  et  domos  quasi  ecclesias  faclas,  in  quibus  ipsi  orant  tem- 
poribus  suis;  et  die  tint  se  quosdam  sanctos  haberc.  Unum  Deum 
colunt,  dominum  Jesum  Christum  honorant,  et  credunt  vitam  aUernam, 
sed  minime  baptizantur;  Scripturam  nostram  honorant  et  reverentur, 
Christianos  diligunt,  et  elemosynas  faciunt  plures;  homines  benigni  et 
bumani  satis  esse  videntur.  Barbam  non  habent,  et  in  dbpositione 
faciei  satis  concordant  cum  Mongalis,  non  tamen  sunt  in  facie  ita 
lati;  linguam  propriam  habent;  meliores  artifices  non  inveniuntur 
in  toto  mundo,  in  omnibus  operibus  in  quibus  homines  soient  exer- 
citari.  Terra  eorum  est  opulenta  valde  in  frumento,  vino,  auro, 
argento,  et  serico,  et  omnibus  rébus  ex  quibus  solet  sustentari  humana 


304 

natura».  —  Id.  les  Kithans.  Ceux-ci  vivaient  près  du  fleuve  de  Lia n- 
ho  en  Mandchourie.  Dans  le  cinquième  siècle  déjà,  les  Chinois  les 
connaissaient.  Leur  puissance  était  petite  jusqu'à  ce  que  la  dynastie 
puissante  de  Tang  de  Chine  s'éteignit  en  907.  Alors,  les  Kithans 
réussirent,  tandis  que  la  Chine  était  en  proie  au  désordre  et  aux 
dissensions,  à  fonder  un  empire  puissant,  s'étendant  à  l'O.  jusqu'à 
Lop.  Les  souverains,  de  la  dynastie  de  Lian,  essayèrent  d'organiser 
l'empire  nouveau.  L'écriture  fut  introduite  et  des  lois  furent  pro- 
mulguées. L'empire  comprit  une  partie  de  la  Chine  septentrionale. 
Vers  1125  il  disparut,  mais  un  membre  de  la  dynastie  de  Lian, 
Yeliu-Tashi,  fonda  plus  à  l'O.  le  royaume  de  Karakitai.  On 
croit  que  le  nom  de  Cataia,  qui  fut  donné  à  la  Chine  au  moyen- 
âge  postérieur,  est  dérivé  justement  de  Kitai,  ceux-ci  étant  le  peuple 
avec  lequel  les  marchands  de  l'Occident  avaient  des  relations  pour 
leur  commerce  de  marchandises  de  Chine.  (Cfr.  Richthofen  China  I 
pp.  579  sqq.,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  520).  Cfr.  Karakitai. 

Var.  de  nom: 

1.  Kitah  Carp  (Soc,  Géogr.  Pari»  IV  p.  707,  etc.). 

2.  Ankltans:  Km  (p.  115). 

3.  Calciorum  terra:  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  652  note  2). 

4.  Kaicai:  Carp  (Ib.  p.  651  note  14). 

5.  Kaicui:  Carp  (Ib.  p.  653  note  20). 

6.  Kicaorum  terra:  Carp  (Ib.  p.  649  note  17). 

7.  Kitay:  Carp  (Ib.  p.  707  note  12). 

8.  Kyral:  Carp  (Ib.  p.  707  note  12). 

9.  Kytai:  Cahp  (Ib.  p.  649  note  14). 

10.  Kythai:  Carp  (Ib.  p.  651  note  14). 

11.  Ycaorum:  Carp  (Ib.  p.  650  note  1). 

Kitai  nigri  v.  Karakitai. 
Kitaorum  nigrorum  terra  v.  Karakitai. 
Kitay  v.  Kitai. 
Kitay  nigri  v.  Karakitai. 

Kithans,  les.     C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Kitai. 
Kohrasar.    Cfr.  Karasser. 

Kokan.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Cotam  delà 
Carte  Cat. 

Kolchi  v.  Cail. 
Kollam  v.  Quilon. 
Kolodtzy  v.  Catolicati. 
Kombœr  v.   Melibar. 


305 

Koordistan  v.  Curdistan. 

Kopal.  Schmidt  estime  qu'en  partant  Rubr  passa  le  Kopal 
d'aujourd'hui,  en  suivant  la  grande  route  militaire  d'alors,  qui  est  la 
même  que  la  route  postale  russe  d'aujourd'hui  (Schmidt  p.  48).  — 
C'est  près  de  Kopal  que  Cailac  semble  avoir  été  situé. 

Korea  (la  Corée).    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Caule. 

Korgos  ou  Kurgos.  C'est  près  de  là  qu'Almalech  a  été  situé 
par  quelques  auteurs. 

Korkandje  v.  Urganth. 

Korkang  v.  » 

Korola  v.  Corola. 

Kosan  v.  Cosan. 

Kota.  Mar  dit  (Yule  Cathay  II  p.  369)  de  Caïn  qu'après 
l'assassinat  de  son  frère  A  bel  il  bâtit  une  ville,  qui  serait  Kota  dans 
Seyllan,  visitée  par  Mar  lui-même.  —  Sur  la  carte  de  Mauro 
(Yule  Cathay  II  p.  369  note  4),  il  y  a  à  Saylam  une  ville,  nommée 
Cotte  civitas.  Sur  la  ville  de  Caïn,  cfr.  Genesis  4,  17.  —  Id. 
Kotta  près  de  Colombo  à  Ceylan  (Yule  Cathay  II  p.  369  note 4). 

Var.  de  nom: 

1.  Kota:  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  369). 

2.  Cotte:  Mauro  (Fi$ch-Ong  XV). 

Kotschan.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Coiam. 

Kotta.    C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Kota. 

Koua-tcheou.  C'est  avec  cette  ville  de  la  carte  de  D'Anvitte 
qu'on  a  identifié  Cuguy.  Peut-être  est-ce  la  ville  de  Koutchou, 
avec  laquelle  a  été  identifié  Cugin  de  la  Carte  Cat? 

Kouldja,  ancienne.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié 
Almalech. 

Koullouc.  Selon  Kir  (p.  178),  endroit  par  où  passa  le  roi 
Hethum  à  son  retour.  —  Était  situé  quelque  part  au  N.  de  Tien- 
schan. 

Var.  de  nom: 

1.  Koullouc    Kir  (p.  178). 

2.  Ooulouk:  Kir  (Ib.  note  13). 

Kourdes,  les.  C'est  avec  ce  peuple  qu'il  faut  identifier  Cur- 
distan i  chez  Mauro  et  probablement  aussi  C  u  r  t  i  chez  Kic,  C  o  r  d  i  n  i  s 
et  Corduis  chez  Hkt. 

Koutchou.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cugin.  Peut- 
être  faut-il  l'identifier  avec  Koua-tcheou  sur  la  carte  de  D'Anville. 

20 


306 

Kray  v.  Cars. 

Krman.  Selon  Kir  (p.  179),  endroit  par  où  passa  le  roi 
Hethum  à  son  retour,  peu  de  temps  avant  d'arriver  à  Boukbara. 
Id.  Kerminie,  ville  située  entre  Samarkand  et  Buchara,  au  N.-E. 
de  celle-ci  (Ib.  note  4). 

Kuh-benan.    Cfr.  Cabanant. 

Kuhistan.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Tunocain. 

Kuirorum  v.  Huiurorum. 

Kukah  v.  Caga. 

Kuku-khoto.    Cfr.  Tanduc. 

Kundus.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Cayandi. 

Kungun.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Cal  eu  m. 

Kur.     Fleuve  avec  lequel  on  a  identifié  Cur. 

Kurdistan.    C'est    avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Curdistan. 

Kurgos  v.  Korgos. 

Kursi.    Nom  de  la  Géorgie. 

KHtschou.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Giuguy. 

Kwei-jang.    C'est  près  de  là  qu'a  été  situé  Fungul. 

Kwei-tschou.  C'est  avec  cette  province  qu'a  été  identifié  C  u  igi  u. 

Kwen-lun.  C'est  avec  ces  monts  qu'on  a  identifié  Castor  uni 
Montes. 

Kyam  v.  Quian. 

Kyrai  v.  Kitai. 

Kytai  v. 

Kytai  Niger  v.  Karakitai. 

Kytai  nigri  v.  » 

Kytaorum  v.  Huiurorum. 

Kytaorum  nigrorum  terra  v.  Karakitai. 

Kythai  v.  Kitai. 

Kythaorum  nigrorum  terra  v.  Karakitai. 


Labaschi  v.  Obassy. 

Labassi  v.         > 

Labassy  v.        > 

Laborij  v.  Lambry. 

Lacertus.  Sur  la  carte  de  Hàld  (Haverg,  Miller  IV  p.  37), 
od  trouve  dans  l'Inde,  entre  les  fleuves  d'Acesines  et  d'Ydaspis, 
l'image  d'un  lézard,  près  de  laquelle  on  lit  «Lacertus>.  — Sol  (p. 
123)  en  parle  ainsi  qu'IsiD  (Etymol  XII,  4,  34);  selon  Miller  (Ib.),  il 
serait  aussi  mentionné  par  Plin. 

Lach.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80, 
Zurla  p.  42),  il  y  a  dans  l'Inde  exactement  en  face  de  Saylam, 
entre  Malabar  à  l'E.  et  Chomari  à  KO.,  un  endroit  appelé  Lach. 
Zurla  (Ib.)  dit  que  c'est  une  province,  mais  il  est  sans  doute  plus 
juste  de  le  considérer  comme  un  fleuve. 

Lacherin  v.  Lancemy. 

Lachori  v.  Latoryn. 

Lachorij  v.       » 

Lacus  salutis.  Sur  la  carte  de  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  X),  on  trouve  près  du  Paradis  un  grand  lac,  qui  se  nomme 
lacus  salutis.  Près  du  lac  est  située  la  ville  de  Vlna,  et  le  fleuve 
de  Phison  coule  à  travers  le  lac.  Kretschmer  (Ib.  pp.  398  sqq.) 
donne  des  renseignements  et  des  indications  bibliographiques  sur  ce 
lac  et  ses  rapports  avec  la  légende  du  Prêtre  Jean. 

Lafaye  v.  Quinsay. 

Lagade.  Sur  la  carte  de  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p. 
144),  endroit  près  du  golfe  Persique  à  l'E.  de  Baldac.  —  Miller 
(Ib.)  suppose  qu'il  sera  id.  avec  Bagdad. 

Lahore.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Alivar. 

Laiacium  v.  Laias. 

Laias.  Rubk  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  393)  passa  au  retour  par 
cette  ville  qu'il  nomme  Auax.  De  là,  il  passa  à  l'ile  de  Chypre.  — 
Nicolo  et  Maffko  Polo  (Pauthier  I  p.  15,  Yulc  Polo  I  p.  15)  passèrent 
de  même  au  retour  par  cette  ville,  d'où  ils  se  rendirent  à  Acre.  — 
Polo  [Pauthier  I  p.  34,  Yule  Polo  I  p.  41)  commença  son  long  voyage 


308 

justement  à  Lai  as.  Il  dépeint  la  ville  comme  une  ville  de  commerce, 
grande  et  animée,  près  de  la  mer.  Toutes  les  épices,  la  soie,  l'or 
et  toutes  les  autres  marchandises  précieuses  y  étaient  apportées  de 
l'intérieur  du  pays,  et  des  marchands  de  Venise  et  de  Gènes  s'y 
assemblaient  pour  acheter  ces  marchandises  et  vendre  les  leurs. 
Polo  dit  qu'en  son  temps  tous  ceux  qui  allaient  dans  les  pays  de 
l'Orient  prenaient  Lai  as  pour  point  de  départ  de  leur  voyage.  — 
Rie  aussi  (pp.  105—114)  commença  son  voyage  par  cette  ville.  — 
Het  (Cap.  45)  mentionne  la  ville.  —  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  299) 
fait  de  la  ville  le  point  de  départ  de  la  route  commerciale  vers 
Torissi;  il  décrit  avec  détail  cette  route,  et  donne  le  rapport  de  toutes 
ses  stations  et  les  frais  du  voyage  (cfr.  Ib.  p.  301  note  5).  —  On 
retrouve  cette  ville  sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  104,  Ruge  p. 
78).  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X),  la  ville  est  indiquée.  —  Id. 
Lajazzo.  Cette  ville,  située  près  du  golfe  d'Alexandretta  dans 
l'Asie  Mineure,  fut  pendant  une  partie  du  moyen-âge  une  ville 
de  commerce  très  importante,  de  laquelle  partaient  les  routes 
commerciales  importantes  vers  l'intérieur  de  l'Asie  et  surtout  vers 
l'Inde.  Cfr.  Schmidt  p.  93,  Yule  Polo  I  p.  15  note  2  et  la  carte 
Ib.  p.  41,  Fisch  Samml.  p.  200,  Heyd  JI  pp.  74  sqq.,  pp.  77  sqq. 

Var.  de  nom: 

1.  Lalas:  Polo  (Pauihier  I  p.  34). 

2.  Alazzo:  Peg  {Yule  Cathay  II  p.  299). 

3.  Attax:  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  393  uote  6). 

4.  Auax:  Rumt  (Ib.  p.  393). 
ô.     Ayati:  Het  (Cap.  45). 

6.  Qlazza:  Polo  {Ram). 

7.  Qlacia:  Polo  (Gryn). 

8.  Lalacium:  Rie  (p.  105). 

9.  Layas:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  41,  Nordensk). 

10.     Layazo:  Carte  Cat  (Notices  p.  104,  Ruge  p.  78). 
Genues  (Fisch-Ong  X). 

Lajazzo.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Lai  as. 

Lak.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  affluent  de  droite 
de  l'Euphrate  près  de  son  embouchure.  —  Selon  Miller  (Ib.),  le 
nom  proviendrait  d'une  méprise  de  l'auteur  de  la  carte. 

Lalccatra  v.  Scoira. 

Lalecotra  v.        » 

Lamary  v.  Lambry. 

Lamay  v.  > 


309 

Lambe.  Schilt  (Nùrnb  Cap.  37,  Telf  pp.  61  sqq.)  parie  d'une 
ville  de  l'Inde  appelée  Lambe.  Près  de  là  le  poivre  croit  dans  une 
forêt,  nommée  La  m  b  or.  Cette  forêt  est  longue  de  quatorze  journées. 
Là,  il  y  a  deux  villes  et  plusieurs  villages,  où  des  chrétiens  se  ren- 
contrent. Le  pays  est  très  chaud,  ce  qui  fait  qu'il  y  a  beaucoup  de 
serpents.  On  a  dit  que,  au  moment  de  la  récolte  du  poivre,  on  al- 
lumait de  grands  feux  dans  la  forêt  pour  chasser  les  serpents,  ce 
qui  expliquerait  pourquoi  le  poivre  noircit.  Mais  Schilt  ne  croit  pas 
à  ce  récit.  Dans  le  même  pays,  il  y  a  aussi  du  gingembre  et  d'autres 
épices.  —  Ce  pays,  qui  est  probablement  le  même  que  le  Lombde 
Mand,  est  sans  doute  Melibar  (Telf  p.  211  note  1).  Cfr.  Melibar, 
Coilun  et  Lomb. 

Var.  de  nom: 

1.  Lambe:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  37,  Telf  p.  61). 

2.  Lambor:  Schilt  (Ib.y  Ib.). 

Lambor  v.  Lambe. 

Lambori  v.  Lambry. 

Lambri  v.  » 

Lambry.  Dans  la  description  des  royaumes  de  «Javva  la 
meneur»  (Sumatra),  faite  par  Polo (Pauthier  II  pp.  576  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  241  sqq.),  vient,  après  An  gr  in  an,  un  royaume  du  nom 
de  Lambry.  Les  habitants  sont  idolâtres.  Le  pays  est  riche  en 
camphre  et  en  épices  de  toutes  sortes.  Il  y  a  des  gens  qui  ont  des 
queues  et  qui  vivent  comme  les  sauvages  dans  les  montagnes.  — 
Odor  (Cordier  pp.  135  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  84  sqq.)  dit  qu'après 
cinquante  jours  de  voyage  de  Mobarum  vers  le  sud  il  arriva  à  une 
île,  nommée  Lamori,  où  il  perdit  de  vue  l'étoile  polaire.  Le  pays 
est  insupport ablement  chaud  et  par  conséquent  tout  le  monde,  hommes 
et  femmes,  va  tout  nu.  Toutes  les  femmes  sont  en  commun.  Les 
habitants  sont  des  cannibales  grossiers,  et  bien  des  marchands  y 
débarquent  pour  vendre  des  enfants  comme  d'autres  font  du  bétail. 
Ces  enfants  sont  ensuite  mangés.  Dans  le  pays,  il  y  a  du  camphre 
et  beaucoup  d'or.  Dans  la  même  fie  est  situé,  plus  au  sud,  un  roy- 
aume nommé  Sinohora  ou  Sumatra.  —  Mand  (Hall  pp.  178  sqq.) 
dit  qu'après  52  jours  de  voyage  en  partant  de  Ma  baron,  après  avoir 
rencontré  plusieurs  îles,  on  arrive  dans  un  pays  appelé  Lamary, 
dépeint  ensuite  comme  chez  Odor.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge 
p.   80,  Zurla  p.  50),  tout  au  sud  de  la  grande  île  de  «Taprobana 


310 

over  Siometra»  sont  quelques  petites  îles:  Navagari,  Arii  et 
La  mu  ri,  sur  lesquelles  la  légende  nous  dit:  «Celles-ci  sont  habitées 
par  des  sauvages  cruels  et  idolâtres».  Taprobana  en  est  au  N.-E. 
et  au  S.-O.  —  Id.  comme  un  pays  dans  l'angle  nord-ouest  de  Su- 
matra, au  sud  d'Atjin  (Pauihier  II  p.  576  note  13,  Yule  Polo  II  p. 
243  note  1,  Cordier  p.  136  note  1,  Yule  Cathay  1  p.  84  note  2,  Bov 
pp.  86  sqq.). 

Var.  de  nom: 

1.  Lambry:  Polo  (Pauthier  II  p.  676). 

2.  Laborl):  Mand  (Lorenz  p.  97  note  9). 

3.  Lamary:  Mand  (Hall  p.  178). 

4.  Lamay:  Mand  (Bov  p.  86). 

5.  LamborI:  Mand  (Lorenz  p.  97). 

6.  Lambrl:  Polo  {Yule  Polo  II  p.  241). 

7.  Lamorl:  Odor  (Cordier  p.  135,  Yule  Cathay  I  p.  84). 

8.  LamoriJ:  Mand  {Lorenz  p.  97  note  4). 

9.  Lamorrl:  Mand  {Lorenz  p.  97). 

10.  Lamory:  Mand  (Ib.  note  4). 

11.  Lamurl:  M  au  ho  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  50). 

12.  SaraorJ:  Odoh  (Cordier  p.  135). 

Lamite  v.  Elamitae. 

Lamori  v.  Lambry. 

Lamorij  v.       » 

Lamorri  v.      » 

Lamory  v. 

Lamuri  v        > 

Lanaza.  Selon  Clav  (Markh  p.  99),  village  situé  entre  Téhéran 
et  Nisbapore,  par  lequel  il  passa  en  partant.  —  À  en  juger  parla 
description  de  Clav,  il  paraît  que  ce  village  était  situé  près  de  Té* 
héran,  car  ils  y  arrivèrent  le  lendemain  de  leur  départ  de  cette  ville. 

Lancerny.  Selon  Odor  (Cordier  p.  365,  Yule  Cathay  I  p.  125), 
ville  située  sur  le  fleuve  de  Caramorian.  Près  de  là  se  trouve  la 
ville  dingarmato  ou  Sunzumatu.  —  Selon  Mand  {Hall  p.  214), 
on  trouve  sur  le  Caramaron  une  ville  nommée  Lanteryne. 
—  Id.  avec  la  ville  de  Lin-tsing  ou  Lingching  en  Schan-tung,  sur 
le  Grand  Canal.  C'est  probablement  la  même  ville  que  le  Linguy 
de  Polo  (Cordier  p.  380  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  125  note  1,  Bov  p.  93). 

Var.  de  nom: 

1.  Lancerny:  Odoh  {Cordier  p.  365). 

2.  Benzui:  Odor  (Ib.  note  c). 


311 

3.  Lacherin:  Mano  (Lorenz  p.  115  note  36). 

4.  Lanceryn:  Mand  (Ib.). 

5.  Lancherin:  Mand  (Lorenz  p.  115). 

6.  Lanteryne:  Mand  {Hall  p.  214). 

7.  Latine):  Odor  (Cordier  p.  365  note  c). 

8.  Laurenza:  Odor  (Ib). 

9.  Lencim:  Odor  (Ib.). 

10.  Lencul:  Odor  (Ib.). 

11.  Lencym:  Odor  (Ib.). 

12.  Lencyn:  Odor  (Ib.). 

13.  Lensium:  Odor  (lb.). 

14.  Lenzl:  Odor  (Ib.). 

15.  Lenzin:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  125). 

Lanceryn  v.  Lancerny. 

Lancherin  v.        > 

Landanie  v.  Dayne. 

Landanis  v.       » 

Langa  v.  Longa. 

Langerud  ou  Lengerud.  Ville  avec  laquelle  on  a  identifié 
Langra. 

Langra.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  endroit  de  la  côte 
méridionale  de  la  Mer  Casp.  tout  au  N.  de  Sad  a  via,  à  TE.  de 
Coxinam  et  à  PO.  de  Dalep.  —  Chez  G  en  u  es  (Fisch-Ong  X, 
Fwch  Samml.  p.  201),  il  y  a  sur  la  côte  méridionale  de  la  Mer  Casp. 
un  endroit  appelé  Lungro,  situé  entre  Zila  à  TE.  et  Taurix  à  PO. 
—  Id.  avec  Langerud  ou  Lengerud,  de  son  temps  ville  de  com- 
merce et  port  de  grande  importance  du  pays  de  Gilan  (Fwch  Samml. 
p.  201,  RUter  Erdk.  VIII  p.  646). 

Var.  de  nom: 

1.  Langra:  Carte  Cat  (Notices  p.  127). 

2.  Fangra(?):  Cartb  Cat  (la  carte  de  Notice*  p.  118). 

3.  Langro:?):  Genues  (Fisch-Ong  X). 

4.  Lungro:  Genues  (Fisch  Samml.  p.  201). 

5.  Sangra(?):  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118). 

Langro  v.  Langra. 

Lanteryne  t.  Lancerny. 

Laos.    Cfr.  Cangigu  et  Marina. 

Lar.  Polo  (Pauihier  II  pp.  631  sqq.,  Yule  Polo  II  pp.  298  sqq.) 
le  décrit  comme  un  pays  situé  près  de  la  tombe  de  S.  Thomas.  U 
dit  que  ce  pays  se  trouve  en  Maabar.  —  Cela  est  inexact,  car 
il  est  à  supposer  que  par  Lar  il  faut  entendre  la  région  autour  de 
Gujarat  (Pauihier  II  p.  631  note  1,  Yule  Polo  II  p.  302  note  1). 


312 

Lar.  Clav  (Markh  p.  100)  parle  dans  la  description  du  voyage 
de  Téhéran  à  Nisbapore  d'une  montagne  de  ce  nom. 

Lasaye  v.  Quinsay. 

Lasia.  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  43)  parle  d'un  pays  de 
ce  nom,  riche  en  vignes.  —  Id.  le  Las is tan  ou  le  littoral  de  la  mer 
Noire  entre  Batum  et  Trébizonde.   (Cfr.  Telf  p.  150  note  1). 

Lasistan.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Lasia. 

Latana  v.  Tana  (sur  le  Don). 

Lathori  v.  Latoryn. 

Latoryn.  Mand  (Hall  pp.  207  sqq.)  nomme  la  capitale  du  Mancy 
Latoryn.  Cette  ville  est  beaucoup  plus  grande  que  Paris.  Elle 
est  située  près  de  la  mer  et  traversée  par  un  fleuve  que  fréquentent 
de  nombreux  navires.  —  La  suite  de  la  description  de  Mand  ressemble 
beaucoup  à  celle  que  fait  Odor  de  Tes  cul  an,  et  il  est  donc  pro- 
bable que  c'est  cette  ville  que  Mand  a  eue  en  vue.  Cependant,  il  faut 
ajouter  que  certains  points  s'accordent  avec  ce  qu'Onoa  dit  de 
Z  ai  ton,  et  ainsi  il  n'est  pas  impossible  que  le  Latoryn  de  Mand 
ait  résulté  d'une  confusion  dans  ce  qu'Onoa  rapporte  des  villes  de 
Tesculan  et  de  Zaiton.  Comme  justification  de  cette  interprétation, 
on  pourrait  aussi  rapporter  le  fait  que  la  relation  de  Mand  ne  contient 
par  ailleurs  aucune  description  des  deux  villes  importantes  de  Tes- 
culan et  de  Zaiton. 

Var.  de  nom: 

1.  Latoryn:  Mand  (Hall  p.  207). 

2.  Lachori:  Mand  (Lorenz  p.  110). 

3.  LachoriJ:  Mand  (Ib.  note  18). 

4.  Lathori:  Mand  (Ib). 

Laudanie  v.  Dayne. 
Launcj  v.  Lancerny. 
Laurenza  v.      » 
Laxates  v.  Jaxartes. 
Layam  v.  Iayam. 
Layas  v.  Laias. 
Layazo  v.     » 
Layech  v.  Jaec. 

Lazurmena.    Endroit   par   lequel   passa  Clav  (Markh  p.  198) 
à  son  retour.  —  Était  situé  près  de  Trébizonde. 
Lederbent  v.  Derbend. 


313 

Légendes  v.  Appendice  III. 

Lekh.  Selon  Km  (p.  178),  endroit  par  lequel  passa  le  roi 
Hethum  à  son  retour;  était  situé  entre  Pechpalikh  et  Koullouc. 

Var.  de  nom: 

1.  Lekh:    Kir  (p.  178). 

2.  Arhlekh:  Kir  (Ib.  note  10). 

3.  Yarlekh    Kir  (Ib.). 

Lema.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  50),  ville  de  l'île  de 
«Siometra  over  Taprobana». 

Lemfinc.  Ville  de  la  «terra  Biserminorum»,  par  laquelle 
passa  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  771)  et  à  l'aller  et  au  retour. 
—  D'Avezac  (Ib.  note  1,  Ib.  p.  515)  n'a  pas  réussi  à  l'identifier. 

Var.  de  nom: 

1.  Lemfinc  :  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  771). 

2.  Lemfluc:  Carp  (Ib.  note  1). 
a    Lénifiât:  Carp  (Ib.). 

Lemfiuc  v.  Lemfinc. 

Lemfiut  v.        » 

Lena.  C'est  ce  fleuve  sibérien  que  Zurla  (p.  113)  veut  recon- 
naître en  un  des  fleuves  sans  nom  sur  la  carte  de  Mauro  qui 
coulent  vers  le  nord  et  s'écoulent  dans  l'océan  Arctique. 

Lencim  v.  Lancerny. 

Lencui  v.  ^ 

Lencym  v.  » 

Lencyn  v.  » 

Lengerud  v.  Langerud. 

Lensium  v.  Lancerny. 

Lenzi  v.  » 

Lenzin  v.  » 

Lepteacra  v.  Drepanum. 

Lepten  acran  v.      > 

Leroa.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  139,  Ruge  p.  78),  ville 
de   la  côte  occidentale  de  l'île  de  Trapobana,  au  S.  de  Hormar. 

Lesgi.  Rcbr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  252,  265)  les  mentionne 
comme  un  peuple  qui  vivait  avec  les  Alani  sur  les  bords  de  la 
mer  Caspienne.  —  Id.  avec  les  Lezghiens,  qui  demeurent  dans 
le  Caucase  oriental  (Sievers  Asien  p.  362). 

Lezghiens,  les.    C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Lesgi. 


314 

Lhasa.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Gota  chez  Odok. 
Avec  le  pays  d'alentour  a  été  identifié  Gaindu  chez  Polo. 

Liang.    Cfr.  Erguiul. 

Libel  v.  Lubibila. 

Ligurti.  Selon  Peg  (Yule  Catbay  II  p.  300),  station  de  la  route 
commerciale  d'Aiazzo  à  Torissi.  Était  située  entre  Arzinga  et 
Arzerone. 

Liguy  v.  Linguy. 

Li-kiang.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Jacin. 

Lince.  Sur  la  carte  de  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI 
Tafel  8,  Miller  III  p.  136),  île  de  la  mer  Indienne.  On  y  lit  la 
légende  suivante:     «Insula  Lince  dicitur  Camar». 

Ling-ching  ou  Lin-tsing.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identi- 
fié le  Linguy  de  Polo  et  le  Lancerny  cPOdor. 

Lingo.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'Inde,  près  de  la  frontière  du  Catayo. 

Linguy.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  446  sqq.,  Yule  Polo  II  p. 
102),  ville  du  Cathay.  Située  à  huit  journées  au  sud  de  Singuy 
m  a  tu,  sur  un  fleuve  par  lequel  Polo  a  voulu  désigner  le  Grand 
Canal.  La  ville  est  très  riche  et  elle  a  une  navigation  active.  — 
Pauthier  (II  p.  447  note  1)  a  voulu  l'identifier  avec  I-tschou  en 
Schan-tung,  mais  Yule  (Polo  II  p.  103  note  1)  s'y  oppose  avec 
raison,  surtout  parce  qu'I-tschou  est  trop  loin  du  canal,  et  la  con- 
sidère comme  id.  avec  Ling-ching  ou  Lin-tsing  sur  le  canal,  à 
l'O.  d'I-tschou.  —  C'est  probablement  la  même  ville  que  le  Lancerny 
d'ODOR  (Yule  lb.,  Yule  Cathay  I  p.  125  note  1,  Cordier  p.  380 
note  1).  —  Cfr.  Linzinfu. 

Var.  de  nom: 

1.  Linguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  446,  Xordcnsk). 

2.  Liguy:    Polo  (Pauthier  II  p.  447  note  f). 

3.  Llnju:    Polo  (Yule  Polo  II  p.  102). 

Linju  v.  Linguy. 

Lin-tsing  v.  Ling-ching. 

Linzinfu.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  à  TE. 
du  pont  sur  la  rivière  de  Polisanchin.  —  Peut-être  le  même  que 
le  Linguy  de  Polo. 

Lisson.    Selon  H  et  (Cap.  12),  montagne  de  Mésopotamie. 


315 

Lobasse  v.  Obassy. 

Lobassi  v.        » 

Lobassy  v.        » 

Lobessi  v.         » 

Lob-nor.   Cfr.  Lop. 

Locac  v.  Soucat. 

Loccahc  v.     » 

Locche.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  301),  station  de  la  route 
commerciale  d'Aiazzo  à  Torissi,  entre  l'arche  de  Noé  et  Torissi. 

Lochinscham.  Schilt  {Nûrrib  Cap.  24,  Telf  p.  34)  le  men- 
tionne comme  un  pays,  produisant  de  la  soie.  —  Sur  la  carte  de 
Telf y  il  est  indiqué  comme  un  pays  au  N.  du  Caucase,  à  l'O.  de 
Derbent. 

Var.  de  nom: 

1.  Lochinscham:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  24). 

2.  Lochinschan:  Schilt  {Telf  p.  34). 

Lochinschan  v.  Lochinscham. 

Lodekonc  v.  Derbend. 

Loderkent  v.        * 

Lodokont  v.         » 

Lolan.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Lollan. 

Lollan.  Sur  la  carte  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  ville  de 
l'intérieur  de  l'Asie.  —  Id.  Lolan,  capitale  d'une  principauté  du 
moyen-âge,  nommée  Bamijan  [Bamian]  (Ib.,  cfr.  RiUer  Erdk.  VU 
pp.  572,  688). 

Lomb.  Mand  (Hall  p.  167)  parle  d'un  pays  appelé  Lomb. 
Là,  il  y  a  une  forêt,  nommée  Combar,  où  le  poivre  croît.  —  Ce 
pays,  sans  doute  le  même  que  la  Lambe  de  Schilt,  est  certaine 
ment  le  Melibar.    Cfr.  Melibar,  Coilun  et  Lambe. 

Var.  de  nom: 

1.  Lomb:  Mand  (Hall  p.  167). 

2.  Lombat:  Mand  (Lorenz  p.  87). 

3.  Loubar:    Mand  (Ib.  note  2). 

4.  Lombe:    Mand  (Ib.). 

Lombat  v.  Lomb. 
Lombar  v.      » 
Lombe  v.        » 
Lomber  v.  Melibar. 
Lon  v.  Lop. 


316 

Lonclum  v.  Junki. 

Longa.  Peuple  de  l'Asie  (orientale),  mentionné  par  Rubr  (Soc. 
Géoffr.  Paris  IV  p.  289)  à  propos  de  Solanga. 

Var.  de  nom: 

1.  Longa:  Rubr  (Soc.  Giogr.  Paris  IV  p.  289). 

2.  Langa:  Rubr  (Ib.  note  17). 

Lop.  Polo  parle  d'une  part  d'une  province  et  d'une  ville, 
d'autre  part  d'un  désert  de  ce  nom.  Il  les  décrit  à  peu  près  comme  il 
sqit  (Pauthier  I  pp.  148 — 151,  YulePolo  I  pp.  179  sqq.).  Après  avoir 
quitté  la  ville  de  Siarciam  et  passé  quelques  jours  à  traverser  un 
désert,  on  arrive  à  une  province  et  à  une  ville  du  nom  de  Lop.  La 
ville  est  située  à  l'entrée  même  d'un  grand  désert,  également  nommé 
Lop.  Ceux  qui  veulent  traverser  ce  désert  restent  environ  une  se- 
maine à  la  ville  pour  se  préparer  au  voyage  et  se  pourvoir  de  vivres 
pour  un  mois.  Le  désert  même  est  très  grand.  Il  faut  un  an  pour 
le  traverser  dans  sa  longueur,  mais  seulement  un  mois  dans  sa  partie 
la  plus  étroite.  Il  consiste  en  collines  et  vallées  de  pur  sable  et  on 
n'y  peut  rien  trouver  à  manger.  Les  eaux  sont  très  rares,  en  général 
à  une  journée  de  distance  l'une  de  l'autre;  et  là  où  il  y  a  vraiment 
de  l'eau  elle  ne  suffit  qu'à  50  ou  100  personnes  et  à  leurs  animaux. 
Il  n'y  a  pas  d'animaux  dans  le  désert,  car  ils  n'ont  rien  pour  vivre. 
Polo  parle,  comme  de  quelque  chose  de  très  merveilleux,  des  bruits 
étranges  qui  s'entendent  souvent  dans  le  désert.  Si,  pour  quelque 
motif,  quelqu'un  s'endort  ou  se  sépare  de  sa  compagnie,  il  entend 
des  esprits  parler  et  crier,  quelquefois  même  l'appeler,  ce  qui  le  porte 
à  croire  que  les  sons  proviennent  de  ses  camarades.  Ainsi,  il  est 
souvent  égaré  et  emmené  loin  d'eux.  Beaucoup  ont  péri  de  la  sorte. 
Souvent,  des  sons  retentissent  qui  semblent  partir  d'instruments  musi- 
caux, etc.  Pour  éviter  le  danger  de  ces  bruits  trompeurs,  il  faut  que 
les  voyageurs  restent  bien  ensemble;  de  plus,  tous  les  animaux  de  la 
caravane  sont  pourvus  de  grelots.  Quand  au  soir  une  caravane  fait 
halte  pour  la  nuit,  on  établit  des  signes  particuliers  pour  indiquer 
dans  quelle  direction  la  marche  doit  être  continuée  le  lendemain. 
Trente  jours  après  avoir  quitté  la  ville  de  Lop  pour  traverser  ce 
désert,  on  arrive  à  la  ville  de  S  a  ci  ou.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices 
p.  132,  Ruge  p.  78),  au  N.  du  lac  Yssicol  est  située  une  ville, 
nommée  «Ciutat  de  Lop»,  dont  la  légende  (Ib.)  raconte:  «Dans  cette 
ville  de   Lop  se  rendent  les  marchands  de  l'empire  de  Sarra  pour 


317 

aller  an  Catayo  en  droite  ligne,  et  ils  y  viennent  avec  des  bœfs  et 
avec  des  voitures  et  des  chameaux 9.  Plus  au  N.-O.  sur  la  carte,  au 
S.  de  la  chaîne  de  montagnes  de  Sebur,  on  voit  sur  la  carte  une 
grande  caravane  avec  des  chameaux,  et  cette  légende  (Notices  pp. 
130,  131):  «Cette  caravane  est  partie  de  l'empire  de  Sarra  pour 
aller  au  Catayo».  Du  voyage  qu'allait  faire  cette  caravane,  une  autre 
légende  dit  encore  (Notices  p.  130):  «Sachez  que  ceux  qui  veulent 
traverser  le  désert  s'arrêtent  et  se  reposent  pendant  une  semaine 
entière  dans  une  ville  appelée  Lop,  dans  laquelle  eux  et  leurs  bêtes 
se  rafraîchissent  et  s'approvisionnent  de  tout  ce  qui  est  nécessaire 
pour  sept  mois;  car,  dans  le  désert,  un  homme  peut  marcher  une 
nuit  et  un  jour  avant  de  pouvoir  trouver  de  l'eau  bonne  à  boire. 
Mais  ce  jour  et  cette  nuit  passés,  on  en  trouve  tant  qu'elle  suffit  à 
cinquante,  cent  personnes,  ou  davantage.  Et  s'il  arrive  que,  pendant 
la  nuit,  quelque  voyageur  chevauchant  s'endorme,  soit  par  maladie 
ou  pour  autre  motif,  et  qu'ainsi  il  quitte  ses  camarades,  il  advient 
souvent  qu'il  entend  dans  l'air  de  nombreuses  voix  de  diables, 
semblables  aux  voix  de  ses  compagnons;  encore  l'appellent-ils  par 
son  propre  nom;  enfin,  les  diables  le  conduisent  tellement  ça  et  là 
par  le  désert,  de  même  que  le  feraient  ses  compagnons,  qu'il  ne  peut 
plus  les  retrouver.  Et  de  ce  désert,  mille  nouvelles  en  sont  connues >. 
Il  résulte  de  là  que  la  Carte  Cat  parle  et  d'une  ville  et  d'un  désert, 
quoique  la  ville  seule  soit  nommée.  Le  contenu  de  la  légende  est 
presque  mot  pour  mot  celui  de  Polo.  —  Chez  Mauro  [FischrOng 
XV),  il  y  a  dans  le  nord-est  de  l'Asie  Centrale  un  grand  territoire, 
en  plusieurs  endroits  de  la  carte  nommé  «  Désert o  Lop».  Il 
s'étend  des  environs  de  «Mar  Breunto»  au  sud,  jusqu'à  «Mar 
Biancho»  au  nord,  comprenant  une  partie  méridionale  et  une  partie 
septentrionale;  la  première  occupe,  selon  Zurla  (p.  36),  les  provinces 
de  Balor,  de  Pen,  de  Vochan,  de  Jerchan,  de  Pamir,  de  Sace, 
de  Paxan  et  de  Chesmir  et  les  villes  de  Zouza,  de  Hacbaluch, 
de  Chacianfu,  de  Ciangli,  de  Tangui,  de  Taifu,  de  Chascar, 
de  Dor  et  de  Tharsus.  La  partie  septentrionale  comprend,  selon 
Zurla  (p.  34),  les  provinces  de  Tangut,  de  Sinlingin,  d'Egrigaja, 
de  Zugul  et  de  Tenduch.  D'ailleurs,  une  ville  appelée  Lop  y  est 
située,  près  d'un  petit  lac,  sans  nom  sur  la  carte,  mais  c'est  sans 
doute  le  lac  Lop  qui  est  visé.  Le  lac  est  au  N.-O.  d'Insicol  et 
pas    beaucoup   à  l'O.  de  mar  Biancho.     Chez  Mauro,  il  y  a  donc 


318 

une  ville,  appelée  Lop,  un  désert,  appelé  Lop,  et  probablement  aussi 
un  lac  du  même  nom,  quoique  le  nom  ne  soit  pas  mis  sur  la  carte. 

—  Il  est  incontestable  que  Ton  veut  désigner  par  là  les  environs  de 
Lob-nor  et  le  désert  de  Gobi.  (Cfr.  Pauthier  I  p.  149  note  1,  p. 
150  note  2,  Yule  Polo  I  p.  179  note  1,  p.  181  notes  1  et  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Lop:    Polo  (Pauthier  I  p.  149,  Yule  Polo  I  p.  179,  Ram,  Gryn). 

Carte  Cat  (Notices  pp.  130,  132,  Ruge  p.  78). 
Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  pp.  34,  36). 

2.  Lon:    Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

3.  Loup:  Polo  (Nordensk). 

Lor.  Selon  Polo  [Pauthier  I  p.  65,  Yule  Polo  I  p.  79),  c'est 
le  nom  du  troisième  des  huit  royaumes  de  la  Perse.  —  Sur  la 
carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  on  voit  au  milieu  de  la  Perse 
près  de  C  h  remania  un  pays  appelé  Lor.  Dans  la  légende  de  la 
Perse,  il  est  nommé  (Zurla  p.  44)  le  deuxième  de  ses  huit  royaumes. 

—  Id.  le  Lu  ris  tan  (Pauthier  I  p.  66  note  2,  Yule  Polo  I  p.  80  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Lor:    Polo  (Pauthier  I  p.  65,  Yule  Polo  I  p.  79,  Nordensk). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  44). 

2.  Elor:  Polo  (Pauthier  I  p.  65  note  c). 

Lordo.  Chez  G  en u es  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  on 
trouve  au  N.-O.  de  la  presqu'île  de  Crimée  une  ville  du  nom  de 
Lordo.  Assez  loin  au  N.-E.  de  cette  ville  se  voit  l'image  d'un 
souverain,  près  de  laquelle  on  lit:  «Lordo  rex».  Au  milieu  environ 
entre  la  ville  et  l'image  du  souverain,  on  voit  sur  la  carte  l'image 
d'une  voiture  avec  de  grandes  roues,  et  à  côté  se  trouve  cette  lé- 
gende: «Ubi  Lordo  errât».  —  Chez  Leardo  (FischrOng  XIV),  on 
retrouve  au  N.  des  mers  Noire  et  Caspienne  près  de  «M.  ripei> 
le  pays  ou  le  peuple  de  Lordo.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV, 
Ruge  p.  80,  Zurla  p.  32),  on  trouve  dans  les  pays  de  Cagatai  et 
d'Organça  «Lordo  de  Cagatai»  et  «Lordo  de  Organca».  — 
Par  Lordo  on  entendit  originairement  la  cour  du  khan  des  Tatars. 
De  là,  le  nom  fut  étendu  à  tout  le  peuple  des  Tatars.  Et  dans  les 
traités  entre  des  Tatars  et  des  états  Italiens  à  cette  époque,  Lordo 
se  trouve  souvent,  indiquant  le  peuple  en  question.  Lordo  était 
devenu  une  sorte  de  désignation  officielle,  à  peu  près  comme  «la 
Porte»  de  nos  jours.  Dans  l'Occident,  c'était,  parmi  les  peuples 
tartares,  à  la  Horde  d'or  surtout  qu'on  donnait  ce  nom  de  Lordo. 


319 

Sur  les  cartes  désignées  plus  haut,  Lordo  devait  indiquer  la  Horde 
d'or  chez  Genues  et  Leardo,  tandis  que  chez  Mauro,  Lordo 
signifierait  la  cour  des  états  d'Organça  etdeCagatai.  (Cfr.  Fisc  h 
Samml.  pp.  175  sqq.).    Cfr.  Orda. 

Loroson  v.  Khorasan. 

Loup  v.  Lop. 

Lubibila.    Sur   la  Carte   Cat   (Ruge  p.  78),  île  située  sur  la 
côte  sud-est  de  l'Arabie,  tout  au  S.  de  l'île  de  Lalecotra. 

Var.  de  nom: 

1.  Lttbiblla:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78.  la  carte  de  Notices  p.  118). 

2.  Llbel:    Cakte  Cat  (Notices  p.  120). 

Lungro  v.  Langra. 
Lurack  v.  Sa  rai. 

Luristan.   C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  LoretElymais 
(Elamitœ). 


Maabar.  Polo  (Pauthier  II  pp.  600  sqq.,  YuU  Polo  II  pp.  266 
sqq.)  dit  que  si  l'on  vogue  vers  l'ouest  de  l'île  de  Seilan,  on  vient 
à  la  province  de  Maabar,  aussi  nommée  la  Grande  Inde.  C'est  le 
plus  riche  pays  de  l'Inde.  Cinq  rois  y  régnent,  qui  sont  tous  frères. 
La  mer  entre  le  Maabar  et  Seilan  forme  un  golfe  où  la  pêche 
des  perles  est  très  active;  la  ville  de  Betelar  en  particulier  doit 
son  importance  à  la  pêche  des  perles.  La  pêche  se  fait  ainsi:  les 
pêcheurs  engagent  des  plongeurs,  qui  plongent  au  fond  de  la  mer 
pour  y  recueillir  les  perles.  Pour  protéger  les  plongeurs  contre 
les  grands  poissons,  on  engage  des  charmeurs  de  poissons  ouAbri- 
vaman.  La  pêche  des  perles  dure  pendant  le  mois  d'Avril  et  la 
première  quinzaine  de  Mai.  Les  habitants  du  pays,  du  roi  jusqu'au 
plus  pauvre,  sont  tout  nus,  sauf  qu'ils  portent  une  ceinture.  Le  roi 
y  est  très  riche,  surtout  en  perles  précieuses.  Il  a  cinq  cents  fem- 
mes et  il  est  entouré  d'un  grand  nombre  de  gens;  quand  le  roi  est 
mort  et  qu'il  est  sur  le  point  d'être  brûlé,  ses  gens  se  jettent  dans  le 
feu  brûlant  et  meurent  avec  leur  roi  pour  lui  tenir  ensuite  compagnie 
dans  l'autre  monde.  On  ne  peut  élever  des  chevaux  dans  ce 
pays;  ils  meurent  après  une  année  parce  que  les  habitants  ne  savent 
pas  les  panser;  ils  leur  donnent  de  la  nourriture  bouillie.  C'est 
pourquoi  il  faut  que  tous  les  ans  on  importe  une  grande  quantité 
de  chevaux,  surtout  de  Quis,  de  H  ormes  et  de  Du  far.  Parmi 
les  villes  du  Maabar,  Polo  relève  Cail,  et  parmi  les  provinces 
Soli  et  Lar.  Un  usage  singulier  règne  dans  le  pays.  Un  criminel 
étant  condamné  à  la  mort,  il  lui  est  souvent  permis  de  se  tuer  lui- 
même  au  lieu  d'être  exécuté.  En  ce  cas,  il  se  tue  toujours,  comme 
on  le  dit,  en  vertu  de  son  amour  pour  quelque  dieu,  et  devant 
l'autel  de  ce  dieu  il  se  perce  de  coups  de  couteau  jusqu'à  ce  qu'il 
meure,  après  quoi  il  est  solennellement  brûle.  Un  homme  mort  est 
brûlé  et  plusieurs  de  ses  femmes  sont  brûlées  sur  le  même  bûcher. 
Les  habitants  sont  idolâtres  et  beaucoup  adorent  le  bœuf  comme 
une  bête  sainte;  et  ils  ne  tuent  jamais  de  bœufs  mais,  ceux-ci  une 
fois    morts,    ils   en   mangent   la    viande.     Ils    ont  peur  de  tuer  soit 


321 

des  animaux  soit  des  gens.  C'est  pourquoi  ils  sont  mauvais  soldats. 
Une  justice  sévère  règne  dans  le  pays.  Si  une  personne  doit  de  l'ar- 
gent à  une  autre  et  ne  veut  pas  payer,  il  arrive  souvent  que  le  créan- 
cier, en  rencontrant  son  débiteur,  fasse  un  cercle  autour  de  lui  sur 
le  sol;  celui-ci  n'ose  le  franchir  sans  avoir  payé  à  son  créancier  ou 
lui  avoir  donné  des  garanties  pour  sa  dette.  Le  roi  même  a  été 
ainsi  obligé  à  payer.  II  ne  pleut  ici  que  pendant  trois  mois  de 
Tannée,  c'est  à  dire  juin,  juillet  et  août.  Dans  une  petite  ville  du 
pays  repose  S.  Thomas,  et  chrétiens  et  Sarrasins  vont  en  pèlerinage 
sur  sa  tombe.  Les  habitants  sont  noirs  et  se  rendent  plus  noirs 
encore  qu'ils  ne  le  sont  par  nature  en  s'oignant  dans  leur  enfance 
de  certaines  huiles;  car  plus  ils  sont  noirs,  plus  ils  sont  consi- 
dérés. En  Ma  a  bar  les  dieux  sont  également  noirs  et  les  diables 
blancs.  —  Corv  écrivit  une  lettre,  datée  de  Maabar.  11  y  dit 
(Y vie  Cathay  I  pp.  212  sqq.)  que  le  Maabar  est  situé  dans  la 
Haute  Inde  et  que  c'est  le  pays  où  S.  Thomas  est  enterré. 
II  dépeint  la  Haute  Inde  et  ses  habitants  et  la  description  qu'il 
donne  contient  beaucoup  de  ce  qui,  chez  Polo,  caractérise  le 
Maabar,  par  ex.  que  les  chevaux  ne  peuvent  vivre  dans  le  pays, 
que  le  bœuf  est  une  bête  sainte,  que  les  habitants  vont  tout  nus, 
qu'ils  brûlent  leurs  morts,  que  la  pèche  des  perles  y  est  importante, 
etc.  —  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55,  Yule  Jord  p.  41)  mentionne 
parmi  les  douze  royaumes  de  l'India  major  aussi  le  Mohabar,  dont  le 
roi  de  C  o  1  u  m  b  i  est  le  souverain.  —  Odor  dit  (Cordier  pp.  1 13  sqq.,  Yvle 
Catbay  I  pp.  80  sqq.)  qu'après  dix  journées,  à  partir  de  Polumbum, 
on  arrive  dans  un  royaume,  nommé  Mo  b  arum,  où  repose  S.  Thomas. 
L'église  de  S.  Thomas  est  remplie  d'idoles  et  quinze  maisons,  dé- 
pendant de  l'église,  appartiennent  aux  Nestoriens.  Dans  le  pays 
il  y  a  une  idole  très  merveilleuse.  Elle  est  d'or  ainsi  que  son 
temple.  Bien  des  gens  y  vont  en  pèlerinage,  les  uns  un  couteau 
piqué  dans  le  bras,  les  autres  un  lacet  autour  du  cou,  etc.  Près  de 
ce  temple  est  un  lac  creusé  par  des  mains  humaines,  dans  lequel 
les  pèlerins  jettent  de  l'or,  de  l'argent  ou  des  bijoux  comme  des 
sacrifices  au  dieu.  C'est  pourquoi  il  y  a  des  richesses  énormes 
au  fond  de  la  mer.  L'église  ayant  besoin  de  ces  richesses,  on  tire 
au  fond  de  la  mer  ce  qu'il  en  faut.  U  est  un  certain  jour  de  l'an 
où  ce  dieu  est  surtout  adoré.  Alors  l'idole  est  promenée  dans  une 
voiture   précieuse,   et   nombre   de   gens  se  jettent  sous  les  roues  et 

21 


322 

sont  ainsi  écrasés;  cinq  cents  hommes  peuvent  de  la  sorte  se  laisser 
tuer  en  un  jour.  Une  autre  coutume  est  de  vouloir  se  sacrifier  pour 
un  dieu.  On  se  frappe  de  coups  de  couteau  devant  l'image  de  ce 
dieu  jusqu'à  la  mort,  après  quoi  les  amis  du  défunt  brûlent  son 
corps.  Le  roi  du  pays  a  d'immenses  richesses  d'or,  d'argent  et  de 
bijoux.  À  cinquante  journées  de  ce  pays  on  trouve  dans  l'océan 
Lamori.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  132),  il  y  a  un  pays,  appelé  «I 
Maber»,  que  Fisch  veut  identifier  avec  la  côte  de  Malabar,  maïs 
qui  est  sans  doute  Maabar.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  pp.  374  sqq.) 
nomme  le  Maabar  la  troisième  des  provinces  de  l'Inde.  Il  raconte 
en  détail  que  S.  Thomas  y  construisit  une  église  dans  la  ville  de 
Mirapolis.  Lui-même  avait  demeuré  dans  le  pays  pendant  quatre 
jours.  La  pèche  des  perles  y  est  très  active.  —  Mand  (Hall  pp.  171 
sqq.)  dit  qu'il  y  a  dix  journées  de  marche  dePolombeàMabaron, 
grand  royaume  contenant  beaucoup  de  villes,  parmi  lesquelles  on 
remarque  Cala  m  y  e  où  S.  Thomas  est  enterré.  Ensuite  il  décrit, 
principalement  d'après  Odor,  les  pèlerinages  à  la  ville  et  le  culte 
qu'on  voue  aux  dieux  du  pays.  Du  Ma  baron,  en  passant  par  un 
nombre  d'îles  de  l'océan,  on  arrive  dans  le  grand  Lamary.  —  Conti 
(Major  p.  7)  mentionne  une  province  de  l'Inde,  nommée  Malabar, 
avec  deux  villes:  Malepur,  où  repose  S.  Thomas,  et  Ca  h  il  a,  où  il 
y  a  des  perles.  —  Chez  Genues  (FischOng  X),  il  y  a  dans  l'Inde 
une  province,  dont  il  est  dit:  «provincia  bec  Mahabaria  dicitur». 
Dans  la  province,  on  trouve  les  villes  de  Coila  et  de  Meliapur 
et  une  légende  dit  que  S.  Thomas  est  enterré  dans  le  pays.  —  Chez 
Mauro  (Fisch-Ong  XV),  on  voit  dans  l'Inde  près  de  Telenge  et 
d'Adilur  un  pays,  appelé  Mahabar  ou  Malabar,  avec  cette  légende 
(Zurla  pp.  41,  42):  «Cette  contrée,  appelée  Ma ba bar,  a  été  partagée 
en  cinq  royaumes».  —  Id.  la  côte  de  Coromandel  (Paidhier  II  p. 
600  note  1  et  notes  pages  suivantes,  Yule  Polo  II  p.  268  note  1  et 
notes  pages  suivantes,  Yule  Cathay  I  p.  218  note  2,  Yule  Jord  p. 
39  note  2,  Yule  Cathay  I  p.  80  note  3,  Cordier  p.  117  note  ly 
Bov  p.  86,  Fisch  Samml.  p.  202). 

Var.  de  nom: 

1.  Maabar:     Polo  (Paulhier  II  p.  600.  Yule  Polo  II  p.  266). 

Corv  {Yule  Cathay  I  p.  218). 
Mar  {Yule  Cathay  II  p.  374). 

2.  Bobanim:     Odor  {Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XIV  note  10). 

3.  I  Maber:  Med  (Fisch  Samml.  p.  132). 


323 

4.  Mabare:  Ooon  [Yule  Cathay  II  App.  II  Cap.  18). 

5.  Mabaron:  Mand  (Hall  p.  171). 

6.  Mabiron:  Mand  (Lorenz  p.  91  note  4). 

7.  Mabor:  Odor  {Yule  Cathay  II  App.  II  Cap.  18). 

8.  Macbar:  Corv  (Yule  Cathay  I  p.  212). 

9.  Mahabar:  Mauro  (Zurla  p.  42). 

10.  Mahabara:  Genues  (Wuttke  p.  47). 

11.  Mahabaria:  Genues  (Fisch  Samml.  p.  202,  Fisch-Ong  X?). 

12.  Malabar:  Conti  (Major  p.  7). 

Macro  (Ruge  p.  80). 

13.  Malmbariaf?):  Genues  (Fisch-Ong  X?). 

14.  Mail  1  bar:  Polo  (Pauthier  II  p.  608  note  r). 

15.  Meaboaron  :  Mand  (lj>renz  p.  91). 

16.  Mebor:  Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XIV  note  10). 

17.  Mlapor(?):  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

18.  Moaboaron:  Mand  {Lorenz  p.  91  note  4). 

19.  Mo  bar:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  80.  Ib.  II  App.  II  Cap.  18). 

20.  Mobarum  :  Odor  (Cordier  p.  113). 

21.  Mohabar:  Jord  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55). 

22.  Mohebar:  Jord  (Yule  Jord  p.  41). 

Maarazia.  De  Cernove,  Conti  (Major  p.  10)  atteignit  le 
Gange  et  après  trois  mois  de  voyage  il  arriva  à  la  ville  puissante 
de  Maarazia,  qui  abonde  en  aloès,  or,  argent,  bijoux  et  perles. 
Près  de  là  était  située  une  montagne,  où  il  y  avait  des  carbunculi. 
—  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  on  trouve  dans 
l'intérieur  de  l'Asie  près  d'Aua  une  ville,  nommée  Maragama,  sur 
laquelle  on  lit  la  légende  suivante:  «Maragama,  ubi  aloes  aurum 
et  argentum  et  gemmarum  abundant  gênera».  (Cfr.  Fisch  Samml.  p. 
204,  Wuttke  p.  46). 

Var.  de  nom: 

1.  Maarazia:  Conti  (Ram  p.  339,  Purchas,  Major  p.  10). 

2.  Maragama:  Genues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  204). 

3.  Marahatla:  Conti  (Fitch  Samml.  p.  204). 

4.  Maroguma:  Genues  (Wuttke  Tafel  X). 

Mabare  v.  Maabar. 

Mabaron  v.      > 

Maber  1  ou  I  Maber  v.  Maabar. 

Mabiron  v.   Maabar. 

Mabor  v.  » 

Maca.  Château,  par  lequel  passa  Clav  (Markh  pp.  83  sqq.) 
à  l'aller.  Il  était  situé  sur  le  chemin  de  Cal  marin  à  Khoi,  dans 
une   vallée,   au   pied  d'un  roc  très  élevé  et  presque  imprenable.    Il 


324 

appartenait  à  un  chrétien  catholique,  nommé  N  or  ad  in,  et  il  y  avait 
là  un  couvent  de  Dominicains.  —  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28,  Telf 
p.  44)  parle  d'une  ville,  appelée  Magu,  située  sur  une  montagne. 
C'était  un  évêché  catholique  romain  et  les  prêtres  étaient  frères 
prêcheurs.  —  Id.  Maku,  sur  le  penchant  sud-est  de  l'Ara  rat 
(Telf  pp.  159,  160  notes  8,  8  A). 

Var.  de  nom: 

1.  Maca:  Clav  (Markh  p.  83). 

2.  Magu:  Schilt  {Nùrnb  Cap.  28). 

3.  Meya:  Schilt  (Telf  p.  44). 

Macarii  ospicium.  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX),  il  y  a  à  une 
petite  distance  du  «Paradiso  terestre»  un  endroit,  sur  la  carte 
appelé  «Ospicium  Macarii».  —  Selon  Miller  (III  p.  144),  cela  se 
rapporte  à  la  légende  de  S.  Macarius:  D'après  la  tradition,  trois 
moines  grecs  auraient  entrepris  de  -  chercher  le  paradis  terrestre. 
Après  beaucoup  de  peines  ils  atteignirent  à  la  caverne  où  vivait 
S.   Macarius,    qui    y    gardait  depuis  cent  ans  la  porte  du  paradis. 

Mâche.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  près  de 
la  mer  Caspienne,  un  peu  au  N.  de  Derbt.  La  leçon  est 
douteuse. 

Var.  de  nom: 

1.  Mach«(?):  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118). 

2.  Mâcher;?):  Carte  Cat  (Notices  p.  128). 

Mâcher  v.   Mâche. 

Machin  v.  Matshin. 

Macin  v.   Macinus. 

Macina  v.        > 

Macinus.  Les  environs  d'Ava  jusqu'au  Cathay  sont  appelés 
par  Conti  Macinus  dans  l'édition  de  Major,  Mangi  dans  celles  de 
Ram  et  de  Purchas.  Le  pays  est  décrit  en  détail  (Major  pp.  11  sqq.). 
Il  abonde  en  éléphants  et  Conti  mentionne  différentes  manières  dont 
ceux-ci  sont  pris  et  domptés.  Les  habitants  se  déchirent  le  corps 
avec  des  fers  et  mettent  de  la  matière  colorante  sur  les  blessures 
faites.  Ils  se  colorent  de  la  sorte  tout  le  corps.  Le  pays  abonde 
également  en  serpents  grands  et  effrayants,  de  la  grosseur  d'un 
homme,  dont  la  chair  est  très  estimée.  Les  habitants,  d'après  Conti, 
se  contentent  d'une  femme  chacun.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong 
X,  Wuttke  Tafel  X),  il  y  a  dans  l'intérieur  de  l'Asie  près  d'Auaun 
pays   appelé   Macina,    sur  lequel  on  lit  la  légende  suivante  (Fisch 


325 

Samml.  p.  205):  «Hec  provincia  Macina  dicta  elephantos  gignit, 
bujus  incole  serpentibus  vescuntur  deliciose  affatim  et  faciès  suas 
variis  punctis  et  coloribus  stiloque  ferreo  depingunt  et  sola  uxore 
sunt  contenu».  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  39),  une  province 
appelée  Mac  in  est  située  en  India  Cin.  —  Pour  l'identification  de 
ce  pays,  il  faut  remarquer  d'abord  que  le  nom  est  sans  doute  le 
même  que  Mats b in,  qui  signifie  originairement  la  GrandeChine. 
Cette  notion  est  cependant  très  vague  et  comprend  en  général  plusieurs 
pays,  surtout  le  Mangi  ou  Chine  méridionale  et  aussi  l'Indo 
Chine.  Le  Macinus  de  nos  auteurs  ne  comprend  pas  le  Mangi, 
mais  la  péninsule  de  l'Inde  Postérieure  et  particulièrement  la 
Birmanie  et  le  Laos  (Fisch  Samml.  pp.  205  sqq.,  Major  p.  11 
note  3,  Yule  Cathay  I  p.  CXIX  note).  —  Cfr.  Matshin. 

Var.  de  nom: 

1.  Macinus:  Conti  (Major  p.  11). 

2.  Macio:  Mauro  {Zurla  p    39). 

3.  Macina:  Genles  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X,  Ib.  p.  47,  Fisch  Samml. 

p.  205). 

4.  Mangi:  Conti  {Ram  p.  340,  Purchas). 

Madegan.  Chez  Mauro  (la  carte  de  Zarla\  endroit  de  l'India 
prima  entre  Deli  au  sud  et  Zesni  au  nord. 

Maebar  v.  Maabar. 

Mœotis  palus  ou  lacus.  C'est  sous  ce  nom  que  la  mer 
d'Azov  était  connue  dans  l'antiquité  (cfr.  Bunbury  I  pp.  177  sqq.,  II 
pp.  28  sqq.,  278,  592  sqq.).  Mentionnée  par  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  38)  et 
Soi.  (pp.  77,  106,  163).  Nommée  par  Isid  (Etymol  XIV,  3, 1);  forme 
avec  le  fleuve  de  Ta  nais  la  frontière  septentrionale  de  l'Asie. 
Ailleurs  il  dit  (Ib.  XIV,  3,  31)  que  le  Scythia  est  borné  au  N.  par 
Maeotis.  —  Polon  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  777)  place  Mseotis  en 
terra  Kangitarum  et  dit  du  voyage  dans  ce  pays:  «ubi  paucos 
homines  invenerunt,  f  ed  plurimas  paludes  et  amplas  salsas,  et  flumina 
saisa;  quas  credimus  esse  Maeotidas  paludes».  —  Rcbr  (Ib.  p. 
250)  dit  du  Tanais:  cille  fluvius  est  terminus  orientalis  Ruscie,  et 
oritur  de  paludibus  Meotidis,  que  pertingunt  usque  ad  Occeanum 
ad  aquilonem».  —  Chez  Halo  (Haverg,  Miller  IV  p.  26),  un  fleuve 
coule  presque  directement  vers  le  sud,  depuis  les  montagnes  qui 
avoisinent  l'océan  Arctique  jusqu'à  la  Mer  Noire.  Le  fleuve  est 
nommé  «fluvius  Meotides»  et  le  mot  de  «Palludes»  s'y  lit 
aussi.  Dans  une  légende,  beaucoup  plus  à  l'est,  dans  l'Asie  nord- 
est,   sur  le   continent  juste  en  face  de  l'île  d'Eone,  on  lit  (Haverg, 


326 

Miller  IV  p.  25):  «Ab  hinc  usque  ad  Meotides  paludes  generaliter 
Sithia  dicitur».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  34),  il  y  a  dans 
l'Asie  septentrionale  un  fleuve  appelé  «Meotis  fluvius».  La  légende 
d'Albania  raconte  que  cette  province  est  bornée  par  Meotides 
paludes  (Ib.  p.  31).  —  Sur  la  carte  de  Hygg  (Magasin  p.  48, 
Miller  III  p.  101),  Meotides  paludes  sont  situés  au  N.  de  la  mer 
Noire.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X,  Miller 
III  p.  147),  on  voit  beaucoup  au  N.  de  la  mer  Noire  un  grand  lac, 
nommé  «Palus  Meotidis».  De  là  coule  vers  le  sud  un  fleuve 
près  duquel  sont  situées  les  villes  de  Saraa  et  de  Latana;  il  se 
jette  dans  «Mare  lataniorum»  qui  n'est  qu'un  autre  nom  (d'après 
Tana)  de  la  mer  d'Azov.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge 
p.  80),  «Palus  meotis»  est  le  nom  du  lac  correspondant  à  la  mer 
d'Azov  de  nos  jours.  —  Le  sens  de  Maeotis  palus  a  donc  été 
très  variable.  L'antiquité  donna  ce  nom  à  la  mer  d'Azov  d'au- 
jourd'hui, mais  Isid  déjà  semble  avoir  placé  Maeotis  plus  au  nord,  en 
en  faisant,  avec  le  Tan  ai  s,  la  frontière  septentrionale  de  l'Asie  et 
de  Scythia.  Et  plusieurs  des  auteurs  du  moyen-âge  le  suivirent, 
tels  que  Rubr,  Hald,  Ebst,  Hygg  et  Walsp,  tous  plaçant  «Maeotis 
palus»  très  au  nord.  Parmi  ces  auteurs,  Hald  et  Ebst  parlent  d'un 
fleuve  appelé  Meotis.  Rubr  fait  de  Maeotis  la  source  du  Tanais 
et,  sans  doute,  Walsp  a  été  inspiré  par  une  idée  semblable.  Un 
auteur,  Polon,  compagnon  de  Carp,  veut  reconnaître  Maeotis 
palus  dans  les  lacs  salés  situés. entre  la  mer  Caspienne  et  la 
mer  d'Aral  ou  peut-être  dans  la  mer  d'Aral  même.  Mauro 
se  défit  le  premier  de  ces  erreurs  en  donnant  à  Maeotis  palus  la 
même  signification  qu'autrefois.  (Cfr.  Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  500, 
511,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  379). 

Magi  v.   Mangia. 

Magnan.   Chez  Mauro  (Zurla  p.  40),  ville  de  l'Inde  à  l'O.  du 
fleuve  Mandus. 

Var.  de  nom: 

1.  Magnan:  Mauro  (Zurla  p.  40). 

2.  Mognan:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

Magnus  Canis.  Sur  la  carte  de  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  on  lit  dans  le  Catay  la  légende 
suivante:  «Hic  stat  Magnus  Canis».  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices 
p.   143,   la  carte  Ib.   p.    132,    Ruge  p.    78),   on   lit  près  de  Cam- 


à27 

baleth:  t  Ci  vit  as  Cambaleth  Magni  Canis  Catayo».  —  Sur  la 
carte  de  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  on  lit  dans  l'Asie 
septentrionale:  «Imperion  Cami>,  ce  qui  doit  être  Imperion  Canis. 
—  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  on  lit  loin  dans 
l'Asie  orientale  (Fisch  Sam  ml.  p.  206):  cHuic  regioni  queCatayum 
vel  eorum  lingua  Canbalec  dicitur  dominatur  Magnus  Canis». 
Plus  au  fond  de  l'Asie  près  d'clndia  ultra  Oangem»,  on  lit  (Ib. 
p.  194):  «Rex  Cambalech  hoc  est  magnus  canis».  Et  enfin,  tout 
à  TE.  de  la  mer  Casp.,  on  trouve  (Ib.):  «Cambellanus  rex  magni 
canis  filius».  —  Magnus  Canis  n'est  naturellement  rien  autre 
chose  que  le  Grand  khan  ou  Magnus  Chan,  dont  les  auteurs  du 
moyen-âge  nous  ont  douné  tant  de  descriptions.  Ici  on  n'a  men- 
tionné que  les  cas  où,  au  lieu  de  Chan,  le  mot  de  Canis  a  été  em- 
ployé, désignant  le  Grand  khan.  Ce  Magnus  Canis  était  quelque- 
fois mal  compris  des  auteurs  du  moyen-âge  et  traduit  par  le  Grand 
Chien  au  lieu  du  Grand  khan. 

Magog  v.  Qog  et  Magog. 

Magogoli.    Nom   des  Mongols.    V.  Gog  et  Magog. 

Magrall.  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  43)  parle  d'un 
pays  appelé  Magrall  avec  pour  capitale  Gathan.  —  Chez 
Macro  (Ruge  p.  80),  on  voit  dans  la  partie  occidentale  du  Caucase 
sur  le  versant  sud  un  pays  nommé  Mingrelia.  —  ld.  avec  la 
Mingrélie  (Telf  p.  153  note  9  A). 

Var.  de  nom: 

1.  Magrall:  Schilt  {Sùrnb  Cap.  28). 

2.  Magrlll:  Schilt  (Telf  p.  99). 

3.  Megral:  Schilt  {Telf  p.  43). 

4.  Mingrelia:  Macro  (Ruge  p.  80). 

Magrill  v.   Magrall. 
Magu  v.  Maca. 
Magy  v.   Mangia. 
Mahabar  v.   Maabar. 
Mahabara  v.      » 
Mahabaria  v.     t 

Mahrattes,  les.  C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié  Mar a tha. 
Main.    Chez   Mauro  (Zurla  p.  42),  île  située  en  face  du  Cap 
Diongul  dans  l'Inde. 

Maku.    C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Maca. 
Malabar  v.   Maabar  et  Melibar. 


32è 

Malabar.  C'est  avec  la  côte  de  Malabar  qu'on  a  identifié 
Melibar  et  Maie. 

Malacca.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Kersonesi s 
Aurea  et  Maliur. 

Malaiur  v.  Maliur. 

Malamasin  v.  Pontain. 

Malamasmi  v.        > 

Malamata.  Sur  la  carte  de  Mauho  (Zurla  p.  31),  province  de 
la  Région  des  Ténèbres.  On  lit  la  légende  suivante:  «Les  habi- 
tants de  Boler  et  de  Malamata  vivent  pendant  l'hiver  sous  la  terre». 

Var.  de  nom: 

1.  Malamata:  Macro  (Zurla  p.  31). 

2.  Met  la  mata:  Mauro  (Ib.). 

Malanir  v.  Maliur. 

Malao.  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  136,  Ruge  p.  78), 
ville  sur  la  côte  septentrionale  de  l'île  d'Iana.  —  Une  ville  de 
Trapobana  a  le  même  nom. 

Malao.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  139,  Ruge  p.  78),  ville 
située  dans  l'intérieur  de  l'île  de  Trapobana,  au  sud  de  Menlay. 
Près  de  là  on  lit  la  légende  suivante:  «Cette  ville  est  déserte  à 
cause  des  serpents».  —  Une  ville  d'Iana  est  appelée  de  même. 

Malascerti.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  121),  ville  située 
près  d'Argis.  —  Identifié  avec  Melazgherd  (Ib.),  situé  sur  le  Murad 
ou  le  haut  Euphrate  (Ritter  Erdk.  X  p.  665). 

Malatan  v.   Maletan. 

Malathea.  Schilt  (Nùrnb  Cap.  10,  Tel]  p.  18)  parle  d'une 
ville  de  ce  nom.  —  Id.  avec  Malatia  de  nos  jours  en  Cappadoce 
à  la  courbe  de  l'Euphrate.  La  même  que  l'ancien  Melitene.  — 
Cfr.   Metima. 

Malatia.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Malathea  et 
Metima. 

Malaton.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  49),  une  des  petites  fies  au 
sud  de  Giava  mazor,  entre  cette  île  et  Giava  menor. 

Malavir  v.   Maliur. 

Maldives.    C'est  avec  ces  îles  qu'on  a  identifié  Divamoal. 

Maie.  Mentionné  par  Cosm  (Topogr.  Christ  pp.  178,  337, 
Crindle  pp.  119,  366,  367)  en  plusieurs  endroits  soit  comme  un  lieu 
où  le  christianisme  s'était  répandu,  soit  comme  un  lieu  où  le  poivre 


329 

croit,   ou  enfin  comme  un  port  de  l'Inde.  —  Id.  Malabar  (Crindle 
p.  119  note  1,  p.  366  note  4). 

Malepur  v.  M  ira  polis. 

Maletan.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80), 
ville  du  nord-est  de  l'Asie,  dans  le  Chatajo  près  de  Sidam. 

Var.  de  nom: 

1.  Maletan:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

2.  Malatan:  Mauro  (Zurla  p.  35). 

Maleus  mons  v.  Malleus  mons. 

Malichu  insula.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  175)  dit:  cA  pro- 
muntorio  Indorum  quod  vocatur  Lepteacra,  ab  aliis  Drepanum, 
proponit  recto  curso  prœter  Exustam  et  Malichu  insulas  XV  mil. 
passuum  esse,  inde  ad  locum  quem  vocant  Scaeneos  CCXXV  M, 
inde  ad  insulam  Sadanum  CL  mil.  passuum».  —  Sol  (pp.  206, 
207)  dit:  cAb  Indica  prominentia  ad  Malictru  insulam  adfirmat 
esse  quindecies  centena  milia  passuum:  a  Malichu  ad  Scaeneon 
ducenta  viginti  quinque  milia:  inde  ad  insulam  Adanum  centum 
quinquaginta  milia».  —  Sur  la  carte  de  Hald  (Miller  IV  p.  40),  on 
trouve  au  S.  de  l'Afrique  l'île  de  Malichu,  sur  laquelle  on  lit  la 
légende  suivante:  «Malichu  insula  Ethiopie,  a  Drepano  pro- 
munctorio  quindecies  C  passuum  distat.  Hic  ad  Scenam  insulam 
CCCCXL  passuum.  Inde  constat  totum  litus  navigabile  hic  esse 
quod  ita  potuit  mensurari».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  62),  il  y 
a  au  sud  de  l'Ethiopie  une  ile,  appelée  Malichu,  dont  la  légende 
dit:  «Malichu  insula.  Sunt  qui  omne  hoc  mare  ut  Solinus  inquit 
navigabile  dicunt.  Addunt  et  spatiorum  loca  et  dimensiones  ab  Indie 
promunctorio  Drepano.  Hi  habent  usque  quindecies  centena  milia 
passuum  computantes  inde  ad  Ceneon  CCL».  —  Sur  la  carte  de 
Hyco  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  107),  on  voit  au  S.  de  l'Afrique 
une  Ile  du  nom  de  «Malicus  insula».  —  Considérée  comme  id. 
avec  Meliachi  de  Ptol,  située  dans  la  mer  Rouge.  Le  passage 
de  l'Inde  à  la  mer  Rouge  a  été  confondu  avec  la  circumnaviga- 
tion de  l'Afrique.  C'est  pourquoi  l'île  a  été  mise  au  S.  de  l'Afrique 
(Miller  loc.  cit.);  la  même  confusion  donc  que  pour  Aden. 

Var.  de  nom: 

1.  Malichu:     Plin  (Hist.  Xa/.  VI,  175). 

Sol  (p.  207). 

Hald  (Miller  IV  p.  40). 

Ebst  (Miller  V  p.  62). 

2.  Ma  Heu*:  Hvgg  ^Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  107). 


330 

Malicur  v.   Maliur. 

Malicus  insula  v.   Malichu  insula. 

Maliten.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  49),  petite  île  au 
S.  ou  au  S.— 0.  de  Giava  menor. 

Maliur.  Polo  (Pauthier  II  p.  565,  Yule  Polo  II  p.  223)  dit 
que  de  l'île  de  Pont  ai n  on  arrive  à  une  île  et  à  un  royaume  du 
nom  de  Maliur.  Dans  l'île,  il  y  a  une  ville  du  môme  nom.  Le 
commerce  y  est  florissant,  surtout  celui  des  épices.  —  Pauthier  (Ib. 
note  2)  l'identifie  avec  la  ville  de  Malacca  et  ses  environs,  ville 
fondée  en  1252,  selon  Pauthier.  Yule  s'y  oppose  (Ib.  p.  224  note 
3)  en  doutant  que  Malacca  ait  été  fondée  si  tôt.  11  veut  identifier 
Maliur  avec  Palembang  sur  la  côte  orientale  de  Sumatra  ou 
avec  sa  colonie,  nommée  Singapour. 

Var.  de  nom: 

1.  Maliur:  Polo  {Pauthier  II  p.  565). 

2.  Malaiur:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  223,  Ib.  p.  224  note  3). 

3.  Malanir  :  Polo  (Yule  Polo  II  p.  224  note  3). 

4.  Malavlr:  Polo  (Ib.). 

5.  Malicur:  Polo  (Pauthier  II  p.  5G5  note  a). 

Malkiti  v.   M  écrit. 

Mallem.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80), 
île  tout  au  N.  de  la  grande  île  de  «Taprobana  over  Siometra». 

Var.  de  nom: 

1.  Mallem:  Mauro  [Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

2.  Mallevi:  Mauro  (Zurla  p.  50). 

Mail  eus  mons.  Plin  (Hist.  Nat.  VI,  69)  parle  du  «Mon  s 
Mal  eus,  in  quo  umbrae  ad  septentrionem  cadunt  hieme,  aestate  per 
austrum,  per  senos  menses>.  —  Sol  (p.  185)  dit:  tUItra  Paliboth- 
ram  mons  Mal  le  us,  in  quo  umbrae  hieme  in  septemtriones,  aestate 
in  austros  cadunt,  vicissitudine  hac  durante  mensibus  senis».  —  Sur 
la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  il  y  a  dans  l'Inde, 
entre  les  fleuves  dTdaspis  et  d'Y  n  du  s  une  montagne  où  vit  le 
peuple  de  Corcina.  Sur  la  montagne  on  lit  la  légende  suivante: 
«Mal  le  us  mons,  cuius  umbre  ad  aquilonem  cadunt  hyeme,  ad 
austrum  estate».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  51),  on  trouve  dans 
l'Inde  une  montagne  avec  cette  légende:  «Mal  eu  s  mons,  cuius 
umbre  cadunt  hyeme  in  septentrionem,  estate  in  austrum  senis 
mensibus  alternate». 


331 

Var.  de  nom: 

1.  Maliens  raons:  Sol  (p.  185). 

Hald  iHaotrg*  Miller  IV  p.  36). 

2.  Maleus  mons:  Plin  (Hit/.  Sat.  VI,  69). 

Ebst  (Miller  V  p.  51). 

Mallevi  v.   Mallem. 

Malmbaria  v.  Maabar. 

Malmistra  v.  Armestria. 

Malpuria  v.   Mirapolis. 

Mamistra.  C'est  le  même  qu'A rm est ria  de  Rie  et  Miss i s 
de  nos  jours. 

Mamor.  Sur  la  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118),  ville 
sur   la  côte  occidentale  de  la  mer  Caspienne,  au  sud  de  Derbt. 

Var.  de  nom: 

1.  Mamor:  Carte  Cat  (la  carte  de  Sotices  p.  118). 

2.  Mufflor.  Carte  Cat  {Notices  p.  128 . 

Mamutava  v.  Maumetavar. 

Mancanar  v.   Manganor. 

Mancherule  v.  Onankerule. 

Manchus  v.   Mangia. 

Manci  v.  » 

Mancy  v.  » 

Mandchourie.  C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Ci  or  ci  a 
et  Manse. 

Mandse.  Nom  chinois  de  la  Mandchourie  (Richthofen 
China  1  p.  603  note  1).  —  Cfr.  Manse. 

Mandus.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  fleuve  qui 
prend  sa  source  dans  l'imaus,  traverse  l'Inde  dans  la  direction  du 
sud  parallèlement  à  l'Indus  et  se  jette  dans  l'Océan  en  Paigu. 
D'après  la  légende  de  l'imaus  qu'on  lit  sur  la  carte  (Zurla  p.  38), 
nombre  de  fleuves,  entre  lesquels  le  Mandus  ou  Timand us,  pren- 
nent leur  source  dans  cette  montagne.  Près  de  la  source  du  Man- 
dus on  voit  sur  la  carte  un  pont  sur  le  fleuve  et  près  de  là  lu  légende 
suivante  [Zurla  p.  40):  «Sur  ce  pont  magnifique  passent  les  cara- 
vanes de  Tlnde  en  Chatajo  et  ces  voies  sont  larges  et  commodes 
aux  voyageurs».  Une  ville  du  même  nom  (Ruge  p.  80)  est  située 
&  l'O.  du  fleuve  de  Mandus. 

Var.  de  nom: 

1.  Mandus    Macro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  m 

2.  Timandus    Mauro  (Zurla  p.  38). 


332 

Mangalore.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Manganor 
et  Mangaruth. 

Manganor.  Sur  la  Carte  Cat  (Ruge  p.  78),  ville  sur  la 
côte  occidentale  de  l'Inde,  au  N.  d'Elly  et  au  S.  de  Pescamar. 
—  Id.     Mangalore  (Yule  Cathay  II  p.  451). 

Var.  de  nom: 

1.  Manganor:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

2.  Mancanar(?)  :  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118). 

Mangarouth  v.   Mangaruth. 

Mangaruth.  Selon  Cosm  (Top.  Christ  p.  337,  Crindle  p.  367), 
port  de  Tlnde.  —  Id.  Mangalore  (Crindle  p.  367  note  3,  Yule 
Cathay  II  p.  451). 

Var.  de  nom: 

1.  Mangaruth:  Cosm  (Top.  Christ,  p.  337). 

2.  Mangarouth:  Cosm  [Crindle  p.  367). 

Manghin  v.   Nanghin. 

Mangi  v.   Mangia. 

Mangi  v.   Macinus. 

Mangia.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  710)  compte  Mangia 
parmi  les  peuples  qui  avaient  résisté  aux  Mongols.  —  Polo  parle 
d'une  grande  province  du  Catay  du  nom  de  Manzi.  Les  notices 
du  Manz  i  reviennent  çà  et  là  dans  sa  relation,  mais  les  détails  se  retrou- 
vent principalement  dans  deux  passages  (Pauthier  II  pp.  452  sqq. 
et  pp.  500  sqq.,  Yule  Polo  II  pp.  107  sqq.  et  pp.  150  sqq.).  Le 
pays  est  borné  au  nord  par  le  Catay,  à  l'ouest  par  le  Tebet  et  à 
Test  par  la  mer.  La  frontière  septentrionale  est  en  général  formée 
par  le  Caramoran  et  passe  entre  les  villes  de  Linguy,  située 
dans  le  Catay,  et  de  Piguy,  située  sur  la  frontière  du  Manzi.  La 
communication  entre  le  Catay  et  le  Manzi  est  facilitée  par  un  grand 
fleuve,  par  lequel  Polo  entend  évidemment  le  Grand  Canal.  La  con- 
quête du  pays  par  le  Grand  khan  en  1268  est  relatée  eu  détail. 
C'est  un  pays  très  riche.  Il  n'y  a  pas  de  moutons.  Les  habitants 
n'aiment  pas  la  guerre.  L'état  légal  est  bon,  personne  ne  vole  rien, 
et  les  portes  ne  sont  ordinairement  pas  fermées,  même  celles  des 
boutiques  où  il  y  a  des  articles  très  précieux.  Les  habitants  ont 
un  goût  prononcé  pour  l'astrologie.  À  la  naissance  d'un  enfant, 
le  temps  et  le  signe  sous  lequel  il  est  né  sont  très  exactement 
notés.  On  prend  des  notes  semblables  en  se  mettant  en  voyage. 
Les    pauvres   exposent   souvent   leurs   nouveau-nés;  mais  ordinaire- 


333 

ment  le  roi  qui  y  régnait,  avant  que  le  pays  ne  fût  conquis 
par  le  Grand-khan,  en  prenait  soin,  les  élevait  et  veillait  à  les 
marier  ensuite.  Il  arrivait  aussi  qu'il  permit  aux  riches  qui  n'avaient 
pas  d'enfants  d'en  adopter  quelqu'un  ou  quelques-uns.  Les  morts 
sont  brûlés  avec  beaucoup  de  cérémonies.  [Sur  chaque  maison  il  y  a 
un  tableau  indiquant  les  noms  de  tous  les  locataires.  Les  aubergistes 
doivent  également  prendre  note  exactement  des  voyageurs,  de  leurs 
noms,  du  temps  de  leur  arrivée  et  de  leur  départ  etc.  LeManziest 
partagé  en  neuf  provinces  ou  royaumes,  chacun  avec  son  roi,  nommé 
par  le  Grand-khan.  Le  pays  a  plus  de  douze  cents  grandes  villes, 
sans  compter  toutes  les  petites  et  tous  les  villages.  Dans  chaque 
ville  il  y  a  une  garnison,  variant  de  mille  à  vingt  ou  trente  mille 
hommes.  Parmi  les  neuf  royaumes  du  Manzi,  Polo  parle  surtout  de 
quatre:  le  Quinsay,  le  Janguy,  le  Nanghin  et  le  Fuguy  ou 
Chonka.  Les  villes  citées  sont  les  suivantes:  dans  la  province  de 
Quinsay  la  ville  de  Quinsay,  capitale  de  tout  le  pays,  Tac  pi  gu  y, 
Giuguy,  Ciancian  et  Ciuguy;  dans  la  province  de  Fuguy  les 
villes  de  Fuguy,  de  Quelifu,  de  Vuguen,  deTiunguy  et  la  grande 
ville  de  Caiton;  dans  la  province  de  Nanghin  la  ville  de  Nanghin; 
dans  la  province  de  Janguy  la  ville  de  Janguy;  il  mentionne  en- 
core les  villes  suivantes  sans  indiquer  dans  quelle  province  elles 
sont  situées:  Piguy,  Coguigangui,  Pauchin,  Cayu,  Tiguy,  Tinguy, 
Saianfu,  Ciguy,  Cuguy,  Chingianfu,  Chinginguy,  Siguy, 
Vouguy,  Siangan  et  Ganfu.  Les  marchands  du  Manzi  ont  de  gran- 
des correspondances.  Us  visitent  avec  leurs  navires  beaucoup  de  pays 
étrangers,  dont  il  mentionne  particulièrement  Javva,  Coilun,  Ely 
et  Melihar.  La  mer  du  Manzi  est  appelée  «Mer  de  Cimt.  (Sur 
tous  ces  pays  et  sur  toutes  ces  villes  voyez  les  mots  resp). —  Odor 
parle  également  du  Mangy  ou  Manzi  (Cordier  pp.  245  sqq.,  p.  371,  pp. 
452  sqq.,  Yule  Catbay  I  pp.  103  sqq.,  137, 152  sqq.)  comme  d'une  des 
douze  provinces  entre  lesquelles  l'empire  entier  du  Grand-khan  est 
partagé;  il  y  a  dans  cette  province  deux  mille  grandes  villes.  Le 
pays  est  aussi  appelé  India  superior.  11  est  bien  peuplé  et  fertile. 
Presque  tout  le  monde  y  est  négociant  ou  artisan.  On  y  voit  bien 
rarement  des  mendiants.  Les  femmes  sont  d'une  beauté  extraordi- 
naire. Elles  ont  les  pieds  petits,  ce  qui  vient  de  ce  que,  quand 
les  filles  sont  toutes  petites,  les  mères  leur  mettent  des  bandeaux 
forts  autour  des  pieds  de  façon  qu'ils  ne  peuvent  grandir.  Les  gens 
de   qualité  laissent  croître  les  ongles  de  leurs  pouces  bien  longs,  ce 


334 

qui  est  considéré  comme  très  élégant  Odor  mentionne  comme  quel- 
que chose  de  remarquable  qu'il  y  a  dans  le  pays  un  homme  très 
riche  et  très  vieux  qui  ne  travaille  point  du  tout.  Il  est  servi  par 
cinquante  jeunes  filles.  Parmi  les  villes  du  Manzi  Odor  mentionne 
Casay,  qui  en  était  la  capitale,  Tesculan,  Catan  ou  Zayton* 
Fuzo,  Gilenfo  et  Jamathay  ou  J ans u.( Voyez  les  motsresp.).  —  Mah 
(Yule  Cathay  II  pp.  342,  354  sqq.,  373)  passa  à  son  retour  par  le 
pays  de  Manzi,  d'où  il  alla  à  Columbum.  Le  Manzi  est  également 
appelé  India  Maxima  et  c'est  le  pays  le  plus  riche  du  monde;  il 
abonde  presque  en  toutes  choses.  Il  y  a  là  trente  mille  grandes 
villes,  sans  compter  les  petites  et  les  villages.  Parmi  les  villes  du 
Manzi,  Mar  mentionne  Campsay,  Zayton,  Cynkalan  et  Janci.  Le 
pays  était  autrefois  appelé  Cyn.  —  Mand  (Hall  pp.  206  sqq.)  parle  du 
Mancy  dans  clndia  the  More».  Il  le  décrit  presque  mot  à  mot 
d'après  Odor.  Plus  loin,  il  parle  d'un  pays  (Ib.  pp.  309  sqq.),  qu'il 
ne  nomme  pas,  où  il  y  a  un  homme  très  riche,  qui  ne  travaille  point 
du  tout,  ayant  les  ongles  trop  longs.  Il  est  servi  par  cinquante  jeunes 
filles  à  petits  pieds.  Mand  mentionne  bien  toutes  les  villes  de  Mancy 
dont  Odor  parle,  mais  autant  que  je  sache,  il  ne  dit  que  de  Tune 
d'elles,  Latoryn  (cfr.  ce  mot),  qu'elle  est  située  en  Mancy.  —  Conti 
(Major  pp.  11  sqq.)  parle  d'un  pays  appelé  Mangi  ou  M  a  ci  nus, 
mais  de  façon  telle  qu'on  peut  considérer  comme  certain  que  ce 
n'est  pas  le  même  pays  dont  il  est  question  ici.  Aussi  me  contente- 
rai-je  de  renvoyer  au  mot  de  Ma  ci  nu  s.  —  Chez  Mauro  (Fisch- 
OngXV),  la  province  de  Mango  est  située  autour  du  mont  I  m  au  s, 
au  N.  du  Tebet  et  au  S.  de  Serica.  On  ne  voit  pas  avec  certi- 
tude sur  la  carte  si  la  province  s'étend  jusqu'à  la  mer  ou  non. 
Quelques-unes  des  villes  du  Mangi,  mentionnées  par  les  auteurs  an- 
ciens, se  trouvent  bien  sur  la  carte,  mais  rien  ne  dit  si  l'auteur 
les  croyait  situées  dans  la  province  de  Mango  ou  non.  Un  renseigne- 
ment  sur  cette  province  donne  la  légende  suivante  sur  la  carte 
(Zurla  p.  38):  «Dans  la  province  de  Mango  il  y  a  douze  mille  villes». 
On  doit  encore  remarquer  ici  que  sur  le  fleuve  du  Polisanchin  est 
dessiné  sur  la  carte  un  pont,  au  sujet  duquel  on  lit  la  légende  sui- 
vante {Zurla  p.  36):  «Quittant  le  pont,  une  voie  agréable  vous 
mène  pendant  plusieurs  milles  entre  des  jardins,  des  palais,  des  châ- 
teaux et  des  villes».  Cette  voie  est  appelée  «Rue  de  Mango», parce 
qu'elle  conduit  à  Mango.  —  ld.  la  Chine  méridionale.  Le  nom  même 


335 

est  dérivé  de  Man-tsze  ou  Man-tsu,  comme  les  habitants  de  la 
Chine  septentrionale  nommaient  d'ordinaire  la  partie  de  la  Chine 
méridionale  où  régnait  la  dynastie  de  Sung,  jusqu'à  ce  que  le  pays 
fût  conquis  par  Kublai,  vers  1270,  conquête  mentionnée  par  Polo. 
Sans  doute,  le  nom  a  également  quelque  rapport  avec  le  mot  de 
Matshin  ou  Machin,  signifiant  la  Grande  Chine.  Ctr.Soc.Géogr. 
Paris  IV  p.  576,  Pauthier  II  p.  452  note  6,  pp.  454  sqq.  note  3,  Yule 
Polo  II  p.  106  note  3f  p.  113  note  6,  Yule  Cathay  I  pp.  CXV1II 
sqq.  note  1,  p.  103  note  1,  Cordier  p.  248  note  2,  Bov  p.  92,  RichU 
hofen  China  I  pp.  505,  594,  611. 

Var.  de  nom: 

1.  Mangia:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paru  IV  p.  710). 

2.  Magl:  Polo  {Pauthier  II  p.  452). 

3.  Magy:  Polo  (1b.). 

4.  Manchiis:  Mand  (Lorenz  p.  109  note  1). 

5.  Mancl:  Odor  (Cordier  p.  245  note  d). 

Mar  (Yule  Cathay  II  p.  342  note  1). 

6.  Maocy:     Mand  (Hall  p.  206). 

7.  Mangl:  Polo  (Pauthier  II  p.  452,  Ram,  Gryn). 

Odor  (Cordier  p.  245). 
Mauro  (Ruge  p.  80;. 

8.  Manko:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  38). 

9.  Mangy:  Polo  (Pauthier  II  p.  452  note  h,  Sordensk). 

Odor  (Cordier  p.  246  note  a). 

10.  Mansl:  Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  Cap.  28.  Cordier  p.  245  note  d). 

11.  Manste:    Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XXI11  note  6). 

12.  Manti:  Mand  (Lorenz  p.  101)). 

13.  Manty    Mand  (Ib.  note  1). 

14.  Mantzl:  Mand  (1b.). 

15.  Manza:  Odor  (Cordier  p.  245  note  d). 

16.  Manzl:    Polo  [Pauthier  H  p.  452,  Yule  Polo  II  p.  104). 

Odor  (Yule  Cathay  II  App.  H  Cap.  28,  Cordier  p.  245  noted 

Yule  Cathay  I  p.  103). 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  342). 

17.  Manzy:  Odor  (Cordier  p.  245  note  d). 

18.  Matl:  Odor  (Ib.). 

19.  Maazl:  Mar    Yule  Cathay  II  p.  342  note  1). 

20.  Mongin:  Odor  (Cordier  p.  246  note  a). 

Manglin  v.  Nanghin. 
Mango  v.  Mangia. 
Mangy  v.        > 
Manibar  v.  Maabar. 


336 

Manse.  Rubr  parle  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  329)  de  deux 
peuples  «Taule  et  Manse,  qui  habitant  in  insulis  quorum  mare 
congelatur  in  hyeme,  ita  quod  tune  possunt  Tartari  currere  adeos, 
qui  offerebant  triginta  duo  milia  tumeniascot  annuatim  dura  modo 
dimitterent  eos  in  pace».  —  Id.  la  Mandchou  rie.  Il  semble  ce- 
pendant que,  dans  sa  description,  Rubr  ait  aussi  pensé  au  Japon. 
Le  nom  de  Manse  provient  de  Man-dse,  comme  les  Chinois 
nommaient  la  Mandchourie  (Schmidt  p.  58,  Richthofen  China  I 
p.  603  note  4). 

Mansi  v.   Mangia. 

Mansiœ  v.      > 

Mansuna.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  un  endroit 
appelé  Mansuna  est  situé  sur  le  «Golf  de  Monimentis»,  sur  la 
côte  septentrionale  de  la  mer  Caspienne. 

Manti  v.   Mangia. 

Mantichora  v.  Manticora. 

Manticora.  Plin  (HisL  Nat.  VIII,  75)  dit  de  cet  animal 
légendaire:  «Apud  eos  (quelques  animaux  de  l'Inde)  nasci  Ctesias 
scribit  quam  mantichoran  appellat  triplici  dentium  ordine  pectina- 
tim  coeuntium,  facie  et  auriculis  hominis,  oculis  glaucis,  colore 
sanguineo,  corpore  leonis,  cauda  seprpionis  modo  spicula  infigentem, 
vocis  ut  si  misceatur  fistulse  et  tubœ  concentus,  velocitatis  magnae, 
humani  corporis  vel  praecipue  adpetentem».  —  Sol  (p.  190)  dit: 
«Mantichora  quoque  nomine  inter  hsec  (quelques  animaux  de 
l'Inde)  nascitur,  triplici  dentium  ordine  coeunte  vicibus  altérais,  facie 
hominis,  glaucis  oculis,  sanguineo  colore,  corpore  leonino,  cauda  velut 
scorpionis  aculeo  spiculata,  voce  tam  sibila  ut  imitetur  modulos 
fistularum».  —  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37),  on 
voit  Pimage  d'un  lion  à  la  tête  d'homme.  L'image  est  mise  au  S.  de 
Mare  Caspium  et  entourée  du  fleuve  de  Bactrus  à  Test,  des 
montagnes  d'Acrocerauni  et  d'Ariobarzones  au  sud  et  d'Archa 
Noe  à  l'ouest.  Près  de  l'image  on  lit  la  légende  suivante:  «Solinus: 
Manticora  nascitur  in  Yndia,  triplici  dentium  ordine,  facie  hominis, 
glaucis  oculis,  sanguineo  colore,  corpore  leonino,  cauda  scorpionis, 
voce  sibilla». 

Var.  de  nom: 

1.  Manticora:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37). 

2.  Mantichora:  Plin  (HisL  Sat.  VIII,  75). 

Sol  (p.  190). 


337 

Man-tsu  v.  Man-tsze. 

Man-tsze  ou  Man-tsu.  Les  habitants  de  la  Chine  Septen- 
trionale nommaient  autrefois  de  la  sorte  la  Chine  Méridionale, 
quand  la  dynastie  de  Sung  y  régnait.  Ce  nom  est  l'origine  de  Manzi 
ouMangia  (Yule  Catbay  I  pp.  CXVI1I  sqq.  note  1,  p.  103  note  1, 
Cordier  p.  248  note  2,  Richthofen  China  I  pp.  594,  611).  —  Cfr. 
Mangia  et  Matshin. 

Manty  v.  Mangia. 

Mantzi  v.       » 

Manza  v.       » 

Manzi  v.        > 

Mànzy  v.       » 

Maracanda  v.  Samarcan. 

Maraga.  Het  (Cap.  11)  indique  la  ville  de  Maraga  comme 
située  sur  la  frontière  septentrionale  du  Regnum  Chaldsèorum. 
—  Sur  la  carte  de  Car  (Fisch  Samml.  p.  120),  il  y  a  un  lac,  appelé 
«Mare  de  Marga»,  avec  une  presqu'île  du  nom  de  Castrum,  et 
près  de  là  on  lit  la  légende  suivante:  «Hic  reponitur  thésaurus 
regum  tartarorum».  Cette  légende  se  rapporte  à  un  fort,  bâti  par 
Houlagon  pour  y  garder  son  butin  de  guerre.  —  Jord  (Script,  ord. 
praed.  I  p.  549)  adresse  sa  première  lettre  aux  moines  de  plusieurs 
endroits,  entre  autres  de  Maroga.  —  Mand  (Hall  p.  262)  mentionne 
la  ville  de  Maraga.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  122,  Ruge 
p.  78),  il  y  a  au  S.  de  la  Mer  Caspienne  et  à  TE.  de  «Mar 
ri'Argis»  un  lac  du  nom  de  «Mar  de  Marga».  Sur  la  côte  orientale 
est  située  la  ville  de  Marga  et  à  l'angle  sud-ouest  la  ville  d'Or  mi. 
Un  fleuve  coule  du  lac  droit  vers  le  sud  au  golfe  Persique, dans 
lequel  il  se  jette  près  de  la  ville  de  Chesi.  Dans  son  cours  supérieur 
il  passe  par  les  villes  de  Cretni  et  de  Cade  et  reçoit  à  la  dernière 
ville  un  affluent  de  droite,  venant  de  «Mar  d'Argis».  —  Schilt 
(Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  44)  mentionne  une  ville  appelée  Ma ragare, 
mais  sans  la  dépeindre.  —  Id.  avec  la  ville  d'aujourd'hui  de  ce  nom, 
Maraga,  située  à  l'Ë.  de  la  partie  australe  du  lac  Urmia.  La  ville 
eut  une  époque  brillante  quand  Houlagon  y  établit  sa  résidence. 
Par  «Mar  de  Marga»,  on  entendait  le  lac  Urmia  de  nos  jours 
(Yule  Jord  p.  V  note  2,  Fisch  Samml.  p.  120,  Bov  p.  99,  Notices 
p.  122,  Tel}  p.  157  note  5,  Wappaiis  p.  746). 

22 


338 

Var.  de  nom: 

1.  Maraga:  H  et  (Cap,  11). 

Mand  (Hall  p..  262). 

2.  Maragara:  Sghilt  (Telf  p.  44). 

3.  Maragare:  Sghilt  (Nûrnb  Cap.  28). 

4.  Marga:  Car  (Fisch  Samml.  p.  120). 

Carte  Cat  (Notices  p.  122,  Ruge  p.  78). 

5.  Maroga:  Jord  {Script.  Ord.  praed.  I  p.  549,  Yule  Cathay  1  p.  225). 

6.  Merga:  Jord  (Script.  Ord.  praed.  I  p.  549  note). 

Maragama  v.  Maarazia. 

Maragara  v.  Maraga. 

Maragare  v.        » 

Marahathia  v.  Maarazia. 

Marallo.  Selon  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  337,  Crindle  p.  367 ), 
port  sur  la  route  de  Taprobana  à  Tzinitza.  —  Probablement 
situé  dans  l'Inde  en  face  de  Ceylan  (Yule  Cathay  I  p.  CLXXVIII 
note  5). 

Marand.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Hur. 

Maratha.  Mentionné  par  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55, 
Yule  Jord  p.  41)  comme  un  des  douze  royaumes  de  l'Inde  et  cvalde 
Magnum».  —  Probablement  identique  avec  les  Mahrattes.  (Cfr. 
Yule  Jord  p.  39  note  2,  Balfour  le  mot  de  Mahratta). 

Mar  Biancho  v.  Biancho. 
»     Breunto  v.  Breunto. 
»    d'Argis  v.  Aretissa. 

Mardin.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Mer d in. 

Mare  de  Marga  v.  Maraga. 

>      grecorum.    Nom  de  la  mer  Noire. 
*      Iataniorum.    Nom   de   la   mer  d'Azov.  V.  Tana  (sur 
le  Don). 

Mare  Magnum.  Par  ce  nom,  Carp  entendait  la  mer  Noire, 
la  mer  d'Azov  et  la  mer  Caspienne,  en  prenant  ces  trois  mers 
pour  une  seule  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  486). 

Mare  Ma  jus.  Chez  Kubr,  Polo,  Het  et  Odor,  nom  de  la 
mer  Noire. 

Mare  Maurium.   Chez  Jord  et  Mand,  nom  de  la  mer  Noire. 

Mare  Nigrum  ou  mer  Noire.  Aussi  appelée  Mare  grecorum. 
Mare  Magnum,  Mare  Majus  et  Mare  Maurium.  (Cfr.  Yule 
Cathay  I  p.  44  note  3). 


339 

Marga  v.  Maraga. 

Marmorea.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78), 
ville  au  N.  de  la  chaîne  de  montagnes  de  Sebur,  entre  celle-ci  et 
le  fleuve  d'Edil,  et  entre  les  villes  de  Fachatim  à  TE.  et  de 
Pascherti  à  l'O. 

Marobabi.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  31),  province  de 
l'Asie  septentrionale. 

Maroga  v.  Maraga. 

Maroguma  v.   Maarazia. 

Maronini  v.   Maroniti. 

Maroniti.  Rie  parle  de  cette  secte  religieuse  en  disant  (p. 
126)  qu'elle  comptait  des  membres  à  Bal da eu  m,  qui  était  même 
siège  d'un  archevêque  maronitique.  —  H  et  (Cap.  14)  les  mentionne 
parmi  les  habitants  de  Regnum  Syriœ. 

Var.  de  nom: 

1.  Maroniti:  Rie  (p.  126). 

2.  Maronini:  H  et  (Cap.  14). 

Marsok.  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  31),  on 
voit  près  de  Damas  l'image  d'un  animal  avec  la  légende  suivante: 
«Marsok  bestia  transmutata». 

Maru.  Sur  la  carte  de  Mauro  {Ruge  p.  80),  ville  située  dans 
Tintérieur  de  l'Asie,  au  sud-ouest  de  Balch. 

Masanderan.  C'est  avec  cette  province  qu'on  a  identifié 
Mazandaran. 

Masandra  v.  Mazandaran. 

Masis  v.  Ararat. 

Massagetae.  Mentionnés  par  Plin  (HisL  Nat.  VI,  50)  comme 
un  peuple  scythe.  —  Également  par  Sol  (pp.  92,  181).  —  Isid 
{Etymol  IX,  2,  63)  dit:  «Massagetae  ex  Scytharum  origine  sunt.  Et 
dicti  Massagetae  quasi  graves,  id  est  fortes  Getae.  Nam  sic  Livius 
argentum  grave  dicit,  id  est  massas.  Hi  sunt  qui  inter  Scythas 
atque  Al  ban  os  septentrionalibus  iugis  inhabitant».  —  Sur  la  carte 
de  Hald  (Harcrg,  Miller  IV  p.  25),  on  les  trouve  au  nord,  près 
de  la  mer  Caspienne  et  d'Eunochi  Sithe.  —  Chez  Ebst  (Miller 
V  p.  33),  ils  sont  également  placés  dans  l'Asie  septentrionale, 
et  on  lit  la  légende  suivante:  «Massagete  et  Derbees  miserrimos 
putant,  qui  egrotatione  moriuntur;  parentes  et  amicos,  cum  ad  senec- 
tutem  venerint,  iugulant  et  dévorant».  —  Sur  la  carte  de  Hygg 
{Magasin  p.   48,  Miller  III  p.  101),  on  les  trouve  au  N.  de  la  mer 


340 

Noire  près  d'Amazones.  —  Sur  la  carte  de  Mauro,  on  ne  les 
trouve  pas,  mais  ils  sont  mentionnés  dans  une  légende  près  de  la 
source  du  Gange  (Zurla  p.  39).  Là  sont  énumérés  quelques  peuples, 
dont  Mauro  dit  qu'on  n'en  sait  guère  plus  sur  eux. 

Massandaran  v.  Mazandaran. 

Massander  v.  » 

Massanderan  v.  » 

Massenderam  v.  » 

Materta  v.   Matrica. 

Mati  v.   Mângia. 

Matracha.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Matrica. 

Matrica.  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  215)  parle  en  ces 
termes  d'une  ville  de  ce  nom:  «Ad  orientem  vero  illias  provincie 
(Cassarie)  est  civitas  que  dicitur  Matrica,  ubi  cadit  fluvius  Tanais 
in  mare  Ponti,...  Me  enim  fluvius,  antequam  ingrediatur  mare  Ponti, 
facit  quoddam  mare  versus  aquilonem  habens  in  latitudine  et  lotigi- 
tudine  septingenta  miliaria,  nusquam  habens  profundidatem  ultra  sex 
passus,  unde  magna  vasa  non  ingrediuntur  illud,  sed  mercatores  de 
Constantinopolim  applicantes  ad  predictam  civitatem  Mat  rie  a  m 
mittunt  barcas  suas  usque  ad  flumen  Tan  ai  m,  ut  emant  pisces 
siccatos,  sturiones  scilicet  et  hosas  barbatas,  et  alios  pisces  infinité 
multitudinis».  Il  suit  de  là  que  la  ville,  importante  par  son  corn* 
merce  de  poisson,  était  située  à  l'embouchure  du  Tanais,  sur  la 
mer  Noire,  la  mer  d'Azov  étant  alors  considérée  comme  la  partie 
inférieure  de  ce  fleuve.  —  Id.  Matracha,  situé  dans  la  presqu'île 
de  Taman  sur  le  détroit  de  Kertsch  (Heyd  I  p.  206). 

Var.  de  nom: 

1.  Matrica:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  215). 

2.  Materta:  Rubr  (Ib.  note  7).  * 

3.  Matrlga:  Rubr  (Ib.  note  G). 

4.  Matrlta:  Rubr  (Ib.  note  6). 

Matriga  v.   Matrica. 

Matrita  v.  » 

Matshin  ou  Machin  est  un  nom,  signifiant  la  Grande  Chine 
et  qui  comprit  proprement  avec  la  Chine  également  la  péninsule 
orientale  de  l'Inde,  mais  le  sens  est  très  indécis  et  le  nom 
a  tantôt  reçu  la  signification  de  Tin  do- Chine,  tantôt  de  la 
Chine    Méridionale   (Richthofen  China  1  pp.  437,  505,  523,   Y  nie 


341 

Cathay  I  pp.  CXIX  sqq.  note  1,  Fisch  Sam  ml.  pp.  205  sqq.).  —  Cfr. 
Macinus,  Mangia  et  Man-tsze. 

Maturaz.  Sur  la  carte  de  Mauro  {Zut la  p.  39),  territoire  sur 
la  rive  gauche  du  Gange. 

Maucherule  v.  Onankerule. 

Maumetavar.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78), 
un  fleuve  se  jette  dans  la  mer  Caspienne,  dans  l'angle  syd-ouest, 
et  près  de  là  on  lit  Maumetavar.  —  Sur  la  carte  de  Mauro,  on  lit 
dans  une  légende  sur  Siroan  (Zurla  p.  46)  qu'il  y  croît  plusieurs 
espèces  de  soie,  de  même  que  «dans  le  délia  ci-dessous,  nommé 
Ma  muta  va».  —  Id.  le  pays  autour  de  l'embouchure  du  Kur 
(Notices  p.  128,  Zurla  p.  46).  Alors  le  Kur  et  TA  ras,  son  affluent, 
avaient  probablement  des  embouchures  séparées. 

Var.  de  nom: 

1.  Maumetavar:  Carte  Cat  (Sotice*  p.  128,  Ruge  p.  78). 

2.  Mamutava:  Mauro  {Zurla  p.  46). 

Mausul  v.   Mosul. 

Mauzi  v.   Mangia. 

Maxel.  Kubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  231,  251  sqq.)  parle 
d'un  peuple,  appelé  Maxel  ou  Moxel,  entre  Tanays  et  Etilia. 
De  ce  peuple  il  dit  qu'ils  «sunt  sine  lege,  puri  pagani.  Civitatem 
non  habent,  sed  casulas  in  silvis  ...  Si  mercator  veniat  ad  eos 
oportet  quod  ille  apud  quem  primo  descendit  provideat  ei  quam  diu 
vult  esse  inter  eos.  Si  quis  dormiat  cum  uxore  alterius,  ille  non 
curât  nisi  videat  propriis  oculis:  unde  non  sunt  zelotipi.  Habundant 
apud  eos  porci,  mel  et  cera,  pelles  preciose  et  f al  cônes».  Plus  loin 
les  Merdas  vivent.  —  A  été  identifié  avec  les  environs  de  Moscou 
par  Backer  (Bibl.  Elzev.  XIII,  XIV  p.  305).  Mais  cela  est  sans 
doute  à  tort.  Schmidt  (p  25)  identifie  le  peuple  avec  les  Mok- 
cha,  qui,  selon  Peschel  (Vôlkerk.  p.  405),  faisaient  partie  des 
Mordves. 

Var.  de  nom: 

1.  Maxel:  Kubr  iSoc.  Géogr.  Parié  IV  p.  231). 

2.  Moxel:  Rubr  (Ib.  p.  251,  p.  231  note  2). 

3.  Moxes:  Rubr  (Ib.  p.  251  note  13). 

Maxuan  v.  Vaxua. 

Mazandaran.  Selon  Kir  (p.  179),  le  roi  Hethum  passa  par  ce 
pays  &  son  retour.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  on  voit  à 
l'angle   sud-est   de   la   mer   Caspienne,  à  l'O.  de   Deystan   «Golf 


342 

de  Masandra»  et  tout  à  l'O.  de  là  (lb.,  Ruge  p.  78)  un  endroit 
appelé  Masandra,  situé  à  TE.  du  «Cap  de  Cilam».  —  Schilt 
mentionne  le  pays  en  plusieurs  endroits  (Nûrnb  Cap.  18,  28,  Telf 
pp.  26,  27,  29,  44)  et  le  décrit  comme  fort  boisé  et  par  conséquent 
d'un  accès  difficile.  —  Id.  Masanderan,  sur  fa  côte  sud  et  sud-est 
de  la  mer  Caspienne. 

Var.  de  nom: 

1.  Mazandaran:  Kir  (p.  179). 

2.  Masandra:  Carte  Cat  (Notices  p.  127,  Ruge  p.  78). 

3.  Massandaran  :  Schilt  (Telf  p.  44). 

4.  Massander:  Schilt  (Telf  p.  26). 

5.  Massandaran:  Schilt  {Nùrnb  Cap.  18,  28). 
G.    Massenderam :  Schilt  (Telf  p.  27). 

7.    Wassandaran:  Schilt  (Telf  p.  29). 

Meaboaron  v.  Maabar. 

Mebnemeselach.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  endroit 
silué  sur  la  côte  septentrionale  de  la  mer  Caspienne  près  de 
Mansuna. 

Mebor  v.  Maabar. 

Mecer.  Clav  (Markh  p.  129)  y  passa  à  l'aller  et  dit  que 
c'était  un  village  situé  tout  près  de  Samarcand. 

M  échelon  v.  Mente. 

Mecheyn  v.        » 

Mechoit  v.  M  écrit. 

Mechon.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  34, 
Fisch-Ong  XV),  province  de  l'Asie  septentrionale  sur  l'océan  Arctique 
près  de  la  «Région  des  Ténèbres». 

Var.  de  nom: 

1.  Mechon:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Mechru:  Mauro  (Zurla  p.  34). 

3.  Mechuif?):  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  leçon  incertaine). 

4.  Mechus(?):  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  leçon  incertaine). 

Mechrit  v.  Mecrit. 
Mechriti  v.      » 
Mechru  v.  Mechon. 
Mechur  v.  » 

Mechus  v.         » 
Mechy  v.  Milke. 

Mecrit.  Carp  mentionne  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708),  parmi 
les  peuples  subjugués  par  les  Mongols,  les  Merkiti  et  les  Mecriti. 


343 

Ailleurs  (Ib.  p.  645),  il  dit  que  Merkit  était  un  des  grands  peuples 
tatars,  ainsi  que  M  écrit.  Ils  avaient  les  mêmes  dehors  et  la  même 
langue.  —  Ruhr  (Ib.  p.  261)  parle  d'un  peuple  appelé  «Crit  et 
Merkit»,  Nestoriens  et  dépendant  de  Caracarum.  —  Polo  dit 
(Pauthier  I  pp.  199  sqq.t  Yule  Polo  I  pp.  236  sqq.)  qu'à  quarante 
journées  de  distance  au  nord  de  Caracoron  et  d'Altay  s'étend 
une  plaine,  appelée  Bargu,  dans  laquelle  vit  un  peuple  du  nom 
de  Mescript,  dépendant  du  Grand-khan.  Ils  sont  très  barbares  et 
sauvages  et  vivent  de  leurs  bestiaux,  parmi  lesquels  il  y  a  bien  des 
bêtes  ressemblant  aux  cerfs  (probablement  des  rennes)  et  que  les 
hommes  montent.  Ni  la  vigne  ni  le  blé  ne  sont  cultivés  dans  le 
pays.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  pp.  35,  36), 
il  y  a  au  N.  de  Charachoracur  et  d'Alchai  sur  la  mer  près  de 
Hung  et  Mongul  un  peuple  nommé  Mechrit.  —  Tous  ces  noms 
de  Crit,  Merkit,  Mecrit  et  Mescript  sont  considérés  comme 
appartenant  au  même  peuple,  vivant  dans  les  environs  du  Baïkal. 
La  forme  de  Crit  et  Merkit,  employée  par  Rubr,  est  considérée 
comme  un  exemple  de  l'emploi  très  ordinaire  en  Orient  de  deux 
noms  légèrement  différents,  désignant  la  même  chose.  (Cfr.  Soc.  Géogr. 
Paris  IV  pp.  533  sqq.,  Pauthier  1  p.  200  note  3,  Yule  Polo  I  p.  238 
note  2,  Yule  Cathay  I  pp.  CXVI1I  sqq.  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Mecrit:  Carp  {Soc.  Géogr.  Pari*  IV  p.  645). 

2.  Crit:  Rubr  (lb.  p.  261). 

3.  Crit  et  Merkit:  Rubr  (Ib.  p.  261). 

4.  Eric    Ribr  (lb.  note  6). 

5.  Mal  kit  i:  Carp  (Ib.  p.  708  note  6). 

6.  Mecholt:  Carp  (lb.  p.  645  note  15,  p.  706  note  7). 

7.  Mechrit:  Maoro  (Fi»ch-Ong  XV,  Zurla  p.  35). 

8.  Mechrttl:  Maoro  (Zuria    p>  36). 

9.  Mecrltas:  Carp  (Soc  Géogr.  Parié  IV  p.  708  note  7). 

10.  Mecritl:  Carp  (Ib.  p.  708). 

11.  Meolcl:  Carp  (Ib.  note  7). 

12.  Menltl:  Carp  (Ib.). 

13.  Merkat:  Carp  (Ib.  p.  645  note  14). 

14.  Merkll:  Carp  (Ib.  p.  645  note  14). 

15.  Merkit:  Carp  (Ib.  p.  645). 

Rubr  (Ib.  p.  261). 

16.  Merkit*:  Carp  (Ib.  p.  645  note  14). 

17.  Merkltl:  Carp  (Ib.  p.  708). 

18.  Merkytl:  Carp  (lb.  p.  708  note  6). 


344 

19.  Metcrlpt:  Polo  (Pauthicr  I  p.  200,  Yule  Polo  I  p.  237). 

20.  Met  rit:  Carp  (Ib.  p.  645  note  15,  p.  708  note  7). 

21.  Metritas:  Carp  (Ib.  p.  708  note  7). 

22.  Mœrlt:  Carp  (Ib.  p.  645  note  15,  p.  708  note  7). 

23.  Mœritas:  Carp  (Ib.  p.  708  note  7). 

24.  VietrlcJ:  Carp  (Ib.). 

Mecritas  v.  M  écrit. 

Mecriti  v.          » 

Medeia,  imperi  de  Medeia  v.  Medorum  imperium. 

Media.  Les  bornes  de  cette  province  sont  indiquées  par  Plin 
(Hist.  Nat.  VI,  137)  en  même  temps  qu'il  (lb.  XII,  15, 16)  parle  d' A  r- 
bor  Medica.  —  Sol  mentionne  en  plusieurs  endroits  Media  (p. 
205  etc.)  et  également  Arbor  Medica  (pp.  177  sqq.)  —  Isid  dit 
(Etymol  XIV,  3,  8):  «Parthia  ab  India?  finibus  usque  adMesopo- 

tamiam    generaliter    nominatur Sunt in   ea   Aracusia, 

Parthia,  Media,  Assyria  et  Persida,  quae  regiones  invicem  sibi 
coniunctœ  initium  ab  In  do  flumine  sumunt».  Ailleurs  (Ib.  XIV,  3, 11),  il 
dit:  «Media  et  Persida  a  regibus  Medo  et  Perseo  cognominatœ, 
qui  eas  provincias  bellando  aggressi  sunt.  Ex  quibus  Media  ab 
occasu  transversa  Part  hic  a  régna  amplectitur,  a  septentrione  Ar- 
ia en  i  a  circumdatur,  ob  ortu  Cas  pi  os  videt,  a  meridie  Persida  m. 
Huius  terra  Medicam  Arborem  gignit,  quam  alia  regio  minime 
parturit.  Sunt  autem  Mediee  duœ,  maior  et  minor».  Voilà  un 
autre  passage  (Ib.  XVII,  7,  8):  «Medica  arbor,  cuius  etiam  nomen 
carminibus  Mantuanis  inclusuit,  asportata  primum  a  Médis,  unde  et 
vocabulum  sumpsit.  Hanc  Grseci  xebpoyrjXov,  Latini  citriam  vocant, 
quod  eius  pomum  ac  folia  cedri  odorem  référant.  Malum  eius  ini- 
micum  venenis,  et  hoc  est  quod  item  poeta  intelligi  voluit  cum  tradat 
ex  illa  foveri  animam.  Hœc  arbor  omni  pêne  tempore  plena  est 
pomis,  quae  in  ea  partim  matura,  partim  acerba,  partim  in  flore  ad* 
hue  sunt  posita,  quod  in  caeteris  arboribus  rarum  est».  —  Sur  la 
carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  33),  deux  légendes  se  lisent,  Tune: 
cParthia  ab  Yndie  finibus  generaliter  dicitur  usque  ad  Meaopo- 
tamiam.  Sont  in  ea  Aracusia,  Parthia,  Assiria,  Media,  Per- 
sida», l'autre:  «Omnis  Media  Parthia  Persida  ab  oriente  flu- 
mine Yndo,  ab  occidente  Tigri,  a  septentrione  Tauro  Caucasie 
a  meridie  Rubro  mari.  Longitudine  patent  tredecies  XX.  pass, 
per  lat.  DCCCXXX».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  44),  on  Ht  les  cinq 
légendes  suivantes  à   propos   de   Media:    «Media  et  Persidia  a 


345 

regibus  Médis  et  Persidis  connominate  sunt.  Hi  bellando  eos 
ceperunU;  «Media  Maior  a  Medo  rege  est  vocata.  Hœc  habet  arbo- 
rera pomiferam,  Domine  Mediam,  omnibus  aliis  terris  exceptam,  ro- 
bore  fortem,  fructu  uberrimam,  pomis  odoriferis  proficuisque  contra 
venena  et  anhelitus  seniles»;  «Hic  regio  Media  Minor  dicitur*  ; 
«Hic  montuosa  et  aspera  sunt  loca»;  «Hic  nulli  habitant  propter 
leones  et  ursos  et  pardes  et  tigrides.  Hec  terra  etiam  (serpenti)bus 
est  referta».  Enfin,  il  se  dit  dans  la  légende  de  Parthia  que 
Media  est  une  province  de  Parthia.  —  Sur  la  carte  de  Vesc 
{Miller  III  p.  135),  le  pays  de  Media  se  trouve  indiqué.  —  Jord 
(Sac.  Oiogr.  Paris  IV  p.  61,  Yule  Jord  p.  53)  indique  Media 
comme  une  province  de  Perse.  —  Sur  la  carte  de  Hygg  (Magasin 
p.  48,  Miller  III  p.  103),  on  trouve  dans  l'Asie  orientale  près  de 
Persida  le  pays  de  Media,  avec  la  légende  suivante:  «Hec 
terra  habet  silvestres  homines  hirsuto  corpore  cum  dentibus 
caninis.  Habet  nomen  a  Medo  filio  Egei».  Dans  la  légende  de 
Parthia  on  lit  que,  selon  Isid,  Media  fait  partie  de  ce  pays.  — 
Chez  Genues  (Fisd^Ong  X),  on  trouve  au  S.  de  lamerCaspienne 
et  tout  au  S.  de  Taurix  le  pays  de  Media.  —  Chez  Walsp  (Zeit&chr. 
Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  148).  on  trouve  au  S.  de 
la  mer  Caspienne  et  de  Bachdra  le  pays  de  Media.  —Sur 
la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  43),  on  voit 
près  de  Caldea  le  pays  de  Media.  —  L'ancienne  province  de 
Media.  —  Cfr.  Medorum  Imperium. 

Media  v.  Medorum  Imperium. 

Medio,  Imperium  de  Medio  v.  Medorum  Imperium. 

Médium  Imperium  v.  » 

Medorum  Imperium.  Pasc  (Mosheim  App.  92  pp.  195,  196, 
Yule  Catbay  I  pp.  234—237)  dit  que  d'Urgant  il  alla  à  dos  de 
chameau  dans  Plmperium  Medorum,  dont  la  capitale  était  appelée 
Armalech.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  132,  Yule  Cathay  I  p.  234 
note  5),  on  trouve  «Imp.  Medorum»  avec  la  ville  d'Armalec.  — 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  338)  dit  qu'Armalec  était  situé  dans 
lMmperium  Médium»  (Middle  Empire).  —  Sur  la  Carte  Cat  (  A'o- 
tices  p.  135,  Ruge  p.  78),  il  y  a  près  de  Baldassia  l'image  d'un 
souverain  avec  la  légende  suivante:  «Ici  règne  le  roi  du  Chabech, 
qu'on  appelle  seigneur  d'imperi  de  Medeia.  Il  reste  dans  le  pays 
d'Emalech.  —  Clav  (Markh  pp.  115, 181,  182)  mentionne  en  plusieurs 


346 

endroits  un  pays  du  nom  de  Media,  dont  la  frontière  orientale  de- 
vait être  à  Ce n an.  Il  parle  également  (Ib.  pp.  115  sqq.)  d'un  peuple 
d'écuyers,  appelé  Zagatays,  qui  a  certains  privilèges  à  condition  qu'il 
serve  Timor  en  guerre.  —  Schilt  (Nûrnb  Cap.  29,  Tel]  p.  47)  men- 
tionne un  pays,  appelé  Zekate  y,  qui  à  pour  capitale  Sam  erc  h  an  t. 
C'est  un  pays  puissant.  La  langue  est  à  demi  persane  à  demi  tur- 
que. On  n'y  mange  jamais  de  pain.  Les  habitants  sont  très  guer- 
riers. Tamerlan  avait  pris  tout  le  pays.  —  Sur  la  carte  de  Bian 
(Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  on  trouve  en  Asie,  au  N.-E.  de  la 
mer  Caspienne  «Imperion  de  Medio.  co  est  sco.  Combaleh». 
Chez  Yule  (Cathay  I  p.  234  note  5),  on  lit:  «Imp.  de  Medio  seu 
Côbalek».  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  33), 
le  pays  de  Cagatai  est  situé  auprès  du  fleuve  d'ixartes  près 
de  son  embouchure  dans  la  mer  Caspienne.  On  y  lit  également: 
«Regno  de  Cagatai»  et  «Lordo  de  Cagatai».  (V.  Lordo).  Près 
de  la  ville  d'Amon  sur TIxartes  se  trouve  la  légende  suivante:  «Cela 
est  le  port  de  Cagatai».  —  Le  nom  de  «Medorum  Imperium»  a 
résulté  d'une  confusion  de  deux  choses  différentes.  Le  pays,  appelé 
aussi  Tshagatai,  fut  nommé  Imperium  Médium,  parce  qu'il  était 
situé  entre  la  Perse  et  le  C  a  ta  i  a  et  faisait  pour  ainsi  dire  l'Empire 
du  milieu  des  Tatars.  Cet  Imp.  Médium  fut  confondu  avec  le 
nom  de  l'ancienne  province  de  Media  et  de  là  sont  nés  Imperium 
Medorum  et  autres  noms  analogues.  L'empire,  qui  fut  appelé 
Tshagatai,  du  nom  du  fils  de  Gengis-khan,  et  qui  résulta  de  la 
division  des  pays  après  la  mort  de  Gengis-khjan,  comprit  de  son 
temps  le  bassin  du  Tarim,  le  Tien-schan,  la  Dzoungarie,  la 
région  du  Jaxartes  et  de  l'Oxus,  l'Afganistan  et  probablement 
aussi  le  Pandjab.  Almalech  en  était  capitale  (Richthofen China I  p. 
584,  Yule  Cathay  I  p.  234  note  5,  Ib.  II  pp.  522  sqq.,  Ruge  p.  36 
et  la  carte  Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Medorum  Imperium:  Pasc  (Mosh  App.  92  p.  195,  Yule  Cathay  I  p.  234). 

Mbd  (Fisch  SammI.  p.  132). 

2.  Cagatai:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

3.  Medeia,  imperi  de  M.:  Carte  Cat  (Notices  p.  135,  Ruge  p.  78). 

4.  Media:  Clav  [Markh  pp.  115,  182). 

5.  Medio,  Imp.  de  M:  Bian  {Fisch-Ong  IX,  Miller  111  p.  144,  Yule  Cathay 

1  p.  234  note  5). 

6.  Médium  Imperium:  Mar    Yule  Cathay  II  p.  338). 


347 

7.  Zagatal:  Macro  (Zurla  p.  33). 

8.  Zagatay:  Clav  (Markh  p.  115). 

9.  Zekatay:  Schilt  (Telf  p.  47). 

10.    Zekatey:  Schilt  (Nùrnb  Gap.  29). 

Megirede.  Selon  Rie  (p.  131),  nom  d'un  couvent  sarrasin  en 
Baldac. 

Megral  v.   Magrall. 

Meherchorama.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80),  endroit 
situé  près  de  Hère. 

Meke  v.  Mente. 

Mekran.  C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Gedrosia,  le 
Quesivacuran  de  Polo  et  le  Nocran  de  Med.  On  a  aussi  cru 
qu'il  faisait  partie  de  l'India  Minor  de  Jord. 

Melaro.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  139,  Ruge  p.  78),  en- 
droit situé  sur  la  côte  septentrionale  d" «111a  Trapobana». 

Melazgherd.  C'est  avec  cet  endroit  qu'on  a  identifié  Ma lascerti. 

Melchy  v.   Milke. 

Melensorte  v.   Muliech. 

Melescorte  v.        » 

Melestorte  v.        » 

Meliachi.    Cfr.  Malichu. 

Meliancota.  Ville  de  l'Inde  par  laquelle  passa  Conti  (Major 
p.  19,  Ram  p.  341)  à  son  retour.  Situé  entre  Cocym  et  Calicut 
tout  près  de  cette  ville,  il  formait  une  grande  ville.  —  Cfr.  Yule 
Cathay  H  p.  454. 

Meliapur  v.  Mirapolis. 

Melibar.  Après  avoir  décrit  El  y,  Polo  {Pauthier  II  pp.  650 
sqq.9  Yule  Polo  II  pp.  324  sqq.)  parle  du  royaume  de  Melibar. 
Les  habitants  sont  idolâtres.  Le  royaume  est  indépendant,  son  roi 
ne  paye  tribut  à  personne.  Il  y  a  là  du  poivre,  du  gingembre  et 
beaucoup  d'autres  épices.  Le  pays  fait  un  très  grand  commerce,  et 
vers  Test,  surtout  avec  Manzi,  et  vers  l'ouest,  surtout  avec  Ad  en, 
mais  dix  fois  plus,  selon  Polo,  avec  le  premier  qu'avec  le  second. 
Les  produits  du  pays,  surtout  les  épices,  sont  exportés  et  à  Test 
et  à  l'ouest.  De  Manzi  sont  importées  surtout  des  soieries.  Le 
commerce  offre  pourtant  de  grandes  difficultés  à  cause  d'une  pira- 
terie forte  et  bien  organisée  qui  fleurit  en  Melibar  et  dans  le 
Gazurat.  De  ces  deux  pays  sortent  tous  les  ans  plus  de  cent  vais- 
seaux corsaires.    Ceux-ci  s'associent  ordinairement  en  plusieurs  corn- 


348 

pagnies,  chacune  comprenant  vingt  à  trente  vaisseaux.  Les  vais- 
seaux qui  appartiennent  à  la  même  compagnie  marchent  d'après  un 
projet  commun,  et  entre  chacun  il  y  a  une  distance  d'un  certain 
nombre  de  milles.  Ainsi  la  même  compagnie  peut  dominer  de  gran- 
des étendues  de  mer.  Quand  un  de  ces  vaisseaux  aperçoit  un  na- 
vire de  commerce,  il  fait  des  signaux  par  feu  aux  autres,  et  alors 
plusieurs  d'entre  eux  attaquent  de  concert  le  navire  de  commerce. 
Après  avoir  dépouillé  à  fond  le  navire  ils  laissent  les  marchands 
s'en  aller  les  mains  vides,  en  leur  disant  d'aller  chercher  maintenant 
plus  de  marchandises,  pour  que  ces  richesses  tombent  aussi  dans 
les  mains  des  pirates.  Pour  se  garder  contre  ces  pillages,  les  mar- 
chands ont  été  obligés  d'armer  eux-mêmes  et  leurs  vaisseaux  aussi 
fortement  que  possible  et  aussi  de  construire  de  grands  navires.  — 
Corv  (Yule  Cathay  I  p.  215)  dit  qu'il  y  a  deux  mille  milles  d'Or mes 
à  Minibar  en  voguant  vers  le  sud-sud-est.  De  Minibar  à  Maabar  il 
y  a  trois  cents  milles  en  voguant  également  vers  le  sud-sud  est.  — 
Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55,  Yule  .lord  pp.  39,  40)  dit  que 
parmi  les  douze  rois  d'India  Major  il  en  est  un  qui  est  très 
puissant.  Il  règne  dans  le  pays,  appelé  Mole  bar,  où  le  poivre 
croit.  —  Odor  (Cordier  pp.  99  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  74  sqq.)  parle 
du  pays  de  Minibar,  où  le  poivre  croît.  La  forêt  où  le  poivre 
se  trouve,  a  une  extension  de  dix-huit  journées.  C'est  là  que  sont  situées 
les  deux  villes  de  F  la  nd  ri  ne  et  de  Singulir,  qui  sont  toujours 
en  guerre  l'une  avec  l'autre.  Le  poivre  croît  en  plantes  grimpantes 
soutenues,  comme  la  vigne.  Quand  elle  est  mûre,  l'épice  est  cueillie 
et  mise  à  sécher  au  soleil.  Dans  la  forêt  il  y  a  beaucoup  de 
fleuves,  où  se  rencontrent  des  crocodiles  et  des  serpents.  Ceux-ci 
empêchent  les  gens  de  récolter  le  poivre,  c'est  pourquoi  on  cherche 
à  les  brûler  en  allumant  des  bûchers.  À  l'extrémité  sud  de 
la  forêt  la  ville  de  Ploubir  ou  Polumbum  est  située.  —  Mar 
(Yule  Cathay  II  pp.  356,  373,  374)  parle  du  Mynibar  comme  du 
second  des  ttois  royaumes  de  l'Inde.  Il  dit  que  c'est  de  ce  pays 
que  S.  Augustin  parle  dans  sa  description  de  «the  Canine  filosophers» 
qui  tiraient  leur  nom  de  ce  qu'ils  voulaient  que  l'homme,  comme  le 
chien,  n'eût  pas  honte  des  actes  naturels.  Dans  ce  pays  est  située  la 
ville  de  Columbum,  où  le  poivre  croît.  — Maxd  (Hall  pp.  167 sqq.) 
dit  que  dans  le  pays  de  Lomb  il  y  a  une  forêt,  appelée  Combar, 
d'une    longueur   de    dix-huit   journées,   où  croit  le  poivre.     Là  sont 


349 

situées  deux  villes,  appelées  Fladrine  et  Zinglantz.  Il  raconte 
ensuite  comment  le  poivre  croît,  est  récolté  etc.  À  l'extrémité  de  cette 
forêt  est  située  la  ville  de  Polombe.  —  Schilt  parle  d'un  pays, 
nommé  Lambe  qui  est  sans  doute  le  même  que  le  Melibar.  — 
Conti  (Major  pp.  17  sqq.)  nomme  Melibaria  la  province  où  est 
située  la  ville  de  Coloen.  Le  gingembre  et  le  poivre  y  sont  cultivés. 
Il  y  a  dans  le  pays  plusieurs  sortes  de  serpents,  décrits  par  Conti.  Il 
s'y  trouve  entre  autres  un  arbre,  dont  le  fruit  est  si  grand  que  Ton 
peut  à  peine  le  lever.    Dans  ce  fruit  il  y  a  de  250  à  300  pommes. 

—  Sur  la  carte  de  Malro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42), 
on  voit  dans  l'Inde  près  d'un  golfe,  à  mi-chemin  de  Chomari  à 
Chalecut,  le  pays  de  Milibar.  Les  légendes  suivantes  s'y  lisent: 
«Ici  le  poivre  croit»  et  «Il  y  a  ici  des  singes  en  abondance  et  des 
serpents  de  sept  pieds  de  long  et  à  sept  têtes».  —  Enfin  il  faut 
mentionner  que  chez  Med  {Fisch  Samml.  p.  132)  il  y  a  un  pays  du 
nom  d'tl  Maber»,  identifié  avec  le  Melibar  par  Fisch,  mais  qu'il 
faut  plus  probablement  identifier  avec  le  Maabar. —  Id.  avec  la  côte  de 
Malabar  (Pauthier  H  p.  650  note  1,  Yule  Polo  II  p.  326  notes  1, 3,  4, 
Yule  Cathay  I  p.  216  note  1,  Yule  Jord  p.  39  note  2,  Yule  Cathay 
I  p.  74  note  3,  Cordier  p.  102  note  2,  Yule  Cathay  II  p.  374  note 
1,  Bov  p.  85,  Major  p.  17  note  5.  Cfr.  Yule  Cathay  II  pp.  450  sqq.). 

—  Cfr.  Coilun,  Lambe,  Lomb  et  Maie. 

Var.  de  nom: 

1.  Melibar:  Polo  (Pauthier  II  p.  650,  Yule  Polo  II  p.  324). 

2.  Combar:  Mand  (Hall  p.  167). 

3.  Bzaminlbar:  Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XIII  note  5). 

4.  Kombsr:  Mand  (Lorenz  p.  87). 

5.  Lomber:  Manu  (Ib.  note  3;. 

6.  Malabar:  Conti  (Ram  p.  341). 

7.  Melibaria:  Conti  (Major  p.  17). 

8.  Milibar:  Mauro  (Fi*ch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42). 

9.  Mimbar:  Odor  iYule  Cathay  11  App.  I  p.  XIII  note  5). 

10.  Minabar:  Odor  (Yule  Cathay  II  App.  II  Cap.  16). 

11.  Mlnibar  :  Odor  {Cordier  p.  99,  Yule  Cathay  I  p.  74,  Ib.  II  App.  I  Cap.  16). 

Corv  {Yule  Cathay  I  p.  215). 

12.  Mlnlbarum:  Odok  Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XIII  note  5. 

13.  Mlnubar:  Mar  {Yule  Cathay  II  p.  356). 

14.  Molebar:  Jord  (Soc.  Géogr.  Pitrit  IV  p.  55.  Yule  Jord  p.  40 \ 

15.  Millibar:  Odor  (Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XIII  note  5). 

16.  Mynibar:  Mar  {Yule  Cathay  II  p.  374). 

17.  Nirabar    Mar  (Ib.  p.  356  note  4). 


350 

18.  Nymbar:  Mar  (Ib.  p.  374  note  1). 

19.  Pfnibar:  Odor  (lb.  App.  II  p.  XLVI  note  10). 

20.  Plrabar:  Odor  (Ib.  App.  II  Cap.  16). 

Melibaria  v.   Melibar. 

Melistorte  v.   Muliech. 

Melita  v.  Metima. 

Melitene  v.   Malathea  et  Metima. 

Mellamata  v.   Malamata. 

Mellestoire  v.   Muliech. 

Memarmali.  Sur  la  carie  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27). 
il  y  a  dans  l'Asie  septentrionale  à  Bactrum  une  chaîne  de  montagnes, 
nommée  «Montes  Memarmali».  —  Pris  d'Orosius  (Miller  Ib.). 

Menchu  v.  Mente. 

Mencu  v.  » 

Mency  v.  » 

Menici  v.   Mecrit. 

Meniti  v.        » 

Menke  v.   Mente. 

Menlay.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  139,  Ruge  p.  78),  endroit 
situé  sur  la  côte  septentrionale  d'il  la  Trapobana,  au  N.  de  Malao. 

Mensy  v.  Mente. 

Mente.  Odok  (Cordier  p.  359,  Y  nie  Cathay  I  p.  124)  dit  qu'à 
quelques  milles  de  Jansu  sur  le  fleuve  de  Thalay  on  trouve  la 
ville  de  Mente  ou  Menzu.  La  navigation  y  est  très  active.  Les 
navires  sont  très  grands  et  à  bord  il  y  a  de  grandes  salles,  de  grands 
restaurants  et  d'autres  choses  de  ce  genre.  —  Mand  (Hall  p.  214) 
place  sur  le  fleuve  de  Dalay  à  quelques  milles  de  Jamchay  la 
ville  de  Menke,  du  reste  dépeinte  comme  chez  Odor.  —  Sur  la 
Carte  Cat  {Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  tout  au  N.  de  Zayton  et 
tout  au  S.  de  Fugui  et  de  Fussam  on  trouve  la  ville  de  Mingio 
qui  serait  la  même,  selon  Yule  (Cathay  1  p.  124  note  1).  —  Selon 
Yule  (Ib.),  la  ville  se  rencontre  également  sous  le  nom  de  Menzu 
sur  la  carte  de  Mauro,  mais  je  n'ai  pu  la  découvrir,  Zurla  ne  l'a 
pas  mentionnée  non  plus  parmi  les  villes  qu'il  nomme  dans  la  contrée 
où  celle-ci  devait  être  située,  et  je  n'en  trouve  aucune  qui  pourrait 
être  regardée  comme  la  ville  en  question.  —  Quant  à  l'identification 
de  Mente,  deux  opinions  différentes  sont  mises  en  avant,  l'une,  celle 
de    Yule   (Cathay    I    p.  124  note  1)  est  que  Mente  serait  identique 


351 

au  Ningpo  de  nos  jours  dans  le  Tsche-kiang  sur  la  baie  de 
Hang-tschou,  l'autre,  celle  de  Cordier  (p.  362  note  2)  est  que  Mente 
serait  identique  à  Tsching-kiang  d'aujourd'hui  sur  le  Grand  Canal, 
à  l'endroit  où  il  entre  dans  le  Jang  tsze-kiang. 

Var.  de  nom: 

1.  Mente:  Odor  (Cordier  p.  359). 

2.  Mechelon:  Mand  (Lorenz  p.  115  note  33). 

3.  Mecheyn:  Mand  (Lorenz  p.  115). 

4.  Melce:  Mand  (Lorenz  p.  115  note  33). 

5.  Mencbu:  Odor  (Cordier  p.  359  note  c). 

6.  Mencu:  Odor  (Ib.). 

7.  Mency:  Odor  (Ib.). 

8.  Menke    Mand  (Hall  p.  214). 

9.  Mensy:  Odor  (Cordier  p.  359  note  c). 

10.  Menzu:  Odor    (Ib.,  Yule   Cathay    I    p.   124.  Ib.  II  App.  I  Cap.  35,  Ib. 

App.  II  Cap.  35). 
Mauro  (Ib.  I  p.  124  note  1). 

11.  Meugu:  Odor  (Cordier  p.  359  note  c).  % 

12.  Mezu:  Odor  (Ib.). 

13.  Minglo:  Carte  Cat  (Notice*  p.  142,  Ruge  p.  78). 

14.  Montu:  Odor  KCordier  p.  359  note  c). 

Menzu  v.   Mente. 

Menzur.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  45),  ville  de  Méso- 
potamie. —  Le  nom  se  rapporte  peut-être  à  la  province  de  la 
Haute  Arménie  appelée  Menzur,  mentionnée  par  Ritter  (Erdk.  X 
p.  774)? 

Mercdin  v.   Merdin. 

Merdas  v.   Mordui. 

Merdi  v.  Merdin. 

Merdin.  Polo  (Yule  Polo  1  p.  57)  dit  que  près  de  Ma u su  1  on 
trouve  la  province  de  Merdin,  qui  produit  quantité  de  coton.  Les 
habitants  sont  de  grands  marchands.  (L'indication  de  Merdin  ne  se 
trouve  nulle  part  dans  l'édition  de  Pauthier).  —  Rie  (p.  121)  men- 
tionne qu'après  avoir  pris  Baldac  les  Tatars  attaquèrent  la  ville  de 
Merdi  nu  m,  qui  était  forte  et  difficile  à  prendre.  —  Het  (Cap.  12) 
dit  que  dans  le  Regnum  Mésopotamie  il  y  avait  une  ville, 
appelée  Mercdin,  où  entre  autres  vivait  un  peuple  du  nom  de 
Cordinis.  —  Schilt  (Telf  p.  43)  parle  du  pays  de  Merdin,  dont 
les  habitants  étaient  incrédules.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p. 
80,  Zurla  p.  45),  on  trouve  en  Mésopotamie,  au  S.-E.  d'Arc  ha  Noe 


352 

la  ville  de  Merdi.  —  Id.  Mardin,  au  sud-sud-est  deDiarbekren 
Mésopotamie  (Yule  Polo  1  p.  59  note  5,  Rie  p.  121  note  114,  Telf 
p.  154  note  10). 

Var.  de  nom: 

1.  Merdln:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  57). 

Schilt  (Telf  p.  43). 

2.  Mercdln:  H  et  (Cap.  12). 

3.  Merdl:  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurta  p.  45). 

4.  Merdlnum:  Rie  (p.  121). 
Merdinis  v.  Mordui. 
Merdinum  v.  Merdin. 
Merduius  v.  Mordui. 
Merduos  v.        » 
Merga  v.  Maraga. 
Merkat  v.  Mecrit. 
Merkii  v. 
Merkit  v. 
Merkitœ  v. 
Merkiti  v. 
Merkyti  v. 
Meros.    Plin   dit   (HisL    Nat.   VI,  79):    tNec  non  et  N  y  sa  in 

urbem  plerique  Indiae  adscribunt  montemque  Me  ru  m.  Libero  Pairi 
sacrum,  unde  origo  fabuiœ  Iovis  femine  editum».  —  Sol  (p.  186) 
dit:  «Et  Nysa  urbs  regioni  isti  datur,  mons  etiam  Iovi  sacer, 
Meros  nomine,  in  cuius  specu  nutritum  Liberum  patrem  veteres 
Indi  adfirmant:  ex  cuius  vocabuli  argumento  Lascivienti  famse  creditur 
Liberum  femine  natum».  —  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller 
IV  p.  36),  il  y  a  dans  l'Inde,  entre  les  fleuves  Yndus  et  Y  d  as  pi  s, 
près  de  la  ville  de  Nisa  une  montagne  dont  la  légende  dit:  «Mons 
Jovi  sacer  Meros  dicitur,  in  cuius  specu  nutritum  Liberum  Patrem 
Yndi  veteres  affirmant». 

Merw.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  le  Mrmn  de  Kir 
et  l'Euj  de  la  Carte  Cat. 

Mesched.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  Ag  m  axât 
et  Meshed. 

M  esc  ri  pt  v.   Mecrit. 

Meshed.  Clav  (Markh  pp.  109  sqq.)  passa  à  l'aller  par  la  ville 
de  Meshed,  qu'il  décrit  comme  une  grande  ville.  Elle  est  importante 
comme  lieu  de  pèlerinage  pour  les  Mahométans,  le  petit-fils  de 
Mahomet  y  reposant  dans  une  grande  mosquée.  —  Id.  Mesched. 


353 

Mesobar  v.   Nesabor. 

Messabor  v.        > 

Metima.  Plin  mentionne  parmi  les  villes  de  Cappadocia 
Melita  ta  Samiramide  conditam  haud  procul  Euphrate»  (Nat. 
Hist.  VI,  8).  Sol  (p.  174)  mentionne  parmi  les  villes  de  Cappadocia 
également  Melita,  laquelle  «Samiramis  condidit».  —  Sur  la  carte 
de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  29),  il  y  a  à  l'O.  et  près  d'Arc  ha  Noe 
une  ville  appelée  «Metima  civitas».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p. 
37),  il  y  a  dans  l'Asie  Mineure  une  ville  appelée  «Militana  urbs». 
—  Id.  le  Melitene  d'autrefois,  qui  est  identique  au  Malatia  d'aujour- 
d'hui en  Cappadoce  sur  la  courbe  del'Euphrate.  —  Cfr.  Malathea. 

Var.  de  nom: 

1.  Metima:  Hald  {Havtrg,  Miller  IV  p.  29). 

2.  Melita:  Plin  (Xat.  Hist.  VI,  8). 

Sol  (p.  174). 

3.  Militana:  Ebst  {Miller  V  p.  37). 

Metrit  v.  Mecrit. 

Metritas  v.     > 

Metropolis  Sera  v.  Cataia. 

Metropolis  Thinœ  v.  Thinœ  Metropolis. 

Meugu  v.  Mente. 

Mey.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78),  ville 
sur  la  côte  méridionale  de  l'Arabie  entre  les  villes  d'Adem  à  l'O. 
et  d'Adromant  à  TE. 

Meya  v.  Maca. 

Mezu  v.  Mente. 

Miana.  Selon  Kir  (p.  179),  endroit  par  lequel  passa  le  roi 
H  et  hum  à  son  retour;  situé  près  de  Tau  riz.  —  Clav  (Markh  pp.  91, 
184)  passa  par  la  ville  et  à  l'aller  et  au  retour.  Située  quelques 
journées  au  delà  de  Tabreez.  Clav  dit  que  le  nom  signifie  «la 
moitié  du  chemin».  —  Id.  la  ville  de  Miane  de  nos  jours,  au  S. — 
E.  de  Tabris.  Ritter  (Erdk.  VIII  p.  614)  dit  que  son  nom  signi- 
fie «le  milieu». 

Miane.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Miana. 

Miapur  v.  Maabar  et  Mirapolis. 

Miautsze.  Yule  (Cathay  I  p.  110  note  2)  et  Cordier  (pp.  288 
sqq.  note  11)  considèrent  tous  les  deux  que  c'est  ce  peuple  qu'Oooa 

23 


354 

décrit,  en  disant  (Yule  Cathay  I  p.  110,  Cordier  p.  265)  qu'après 
dix-huit  journées  à  partir  de  Fuzo  il  rencontra  un  peuple  dont  les 
femmes  avaient  de  grandes  coiffures,  leurs  cheveux  étant  disposés 
d'une  manière  particulière  et  ingénieuse.  Les  Miau-tsze  vivaient  alors 
probablement  plus  à  l'E.  que  dans  nos  jours. 

Michem.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78), 
ville  de  l'Inde  à  l'O.  du  Gange  et  au  N.  de  la  ville  de  Janpa. 

Mien  v.  A  mien. 

Mihen  v.      » 

Milehet  v.  Muliech. 

Mileser  v.  » 

Milestorite  v.     t 

Milestorte  v.      » 

Milibar  v.  Melibar. 

Militana  v.  Metima. 

Milke.  Chez  Mand  (Hall  pp.  194  sqq.),  nom  d'une  des  nom- 
breuses îles  fabuleuses.  Celle-ci  est  remarquable  en  ce  que  ses  habi- 
tants forment  fraternités  d'armes  en  buvant  le  sang  les  uns  des  autres 
(Bov  p.  88). 

Var.  de  nom: 

1.  Milice:  Manu  (Hall  p.  194). 

2.  Mechy:  Mand  (Lorenz  p.  103  note  10). 

3.  Melchy:   Mand  {Lorenz  p.  103). 

Millestorte  v.  Muliech. 
Millistorte  v. 
Milschorach  v.      » 
Milsterak  v.  > 

Milstorache  v.       » 
Milstorate  v.  » 

Milstorathe  v.        » 
Miltithache  v. 
Mimbar  v.  Melibar. 
Minabar  v. 

Mingen.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  51),  province  sur 
l'île  de  Sailan. 

Mingio  v.  Mente. 

Mingrelia  v.  Magrall. 

Mingrélie.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Magrall. 


355 

Min-ho.    C'est  avec  ce  fleuve  qu'a  élé  identifié  leQuiansuy. 

Minianis.    Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  35),  ville  de  l'Asie 
septentrionale  près  du  mont  Alcbai. 

Minibar  v.  Melibar. 

Minibarum  v.  > 

Ministorte  v.  Muliech. 

Minubar  v.  Melibar. 

Mirali  v.  Derbend. 

Mira  polis,  Mar  mentionne  (Yule  Cathay  II  pp.  374  sqq.)  dans 
la  province  de  Maabar  la  ville  de  Mirapolis.  Cette  ville  se 
rattachait  à  la  légende  de  S.  Thomas,  qui  l'avait  bâtie  et  qui  y  était 
mort.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78),  on  voit 
sur  la  côte  orientale  de  l'Inde  entre  les  villes  de  Setemeltj  au  S. 
et  de  Butifilis  au  N.  ou  N.-E.  la  ville  de  M  ira  p  or.  Près  de  là 
ou  plutôt  entre  cette  ville  et  les  villes  de  Balcia  et  de  Carachoiant, 
situées  au  N.,  on  trouve  sur  la  carte  l'image  d'un  seigneur  avec 
la  légende  suivante  (Notices  pp.  135,  136,  Ruge  p.  78):  dci  règne 
le  roi  chrétien  Etienne.  Ici  se  trouve  le  corps  de  l'apôtre  saint 
Thomas.  Tourne  tes  yeux  vers  la  cité  de  Butifilis».  —  Conti 
(Major  p.  7)  dit  qu'en  Malabar  il  y  a  une  ville  appelée  M  aie  pur, 
située  sur  le  second  golfe  après  l'Indus  (le  golfe  du  Bengale, 
Ib.  note  1).  Saint  Thomas  y  repose  dans  une  belle  et  grande  église. 
Un  millier  de  Nestoriens  habitent  cette  ville.  —  Chez  Genues 
(Fiseh-Ong  X,  Fisch  Samml.  pp.  202,  203),  on  voit  au  fond  d'un  golfe 
de  l'Inde  en  face  de  l'île  de  Xilana  dans  la  province  de  Mahabaria 
une  église;  et  la  ville  ainsi  désignée  est  appelée  Meliapur.  Près 
de  là,  on  lit  la  légende  suivante:  «Hic  jacet  apostoli  Thomœ  corpus». 
—  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV),  on  lit  le  mot  de  Miapur 
s'appliquant  sans  doute  à  la  ville  en  question.  Il  est  possible  que 
ce  soit  aussi  Ma  h  a  bar  qui  soit  nommé  ainsi  dans  Fisch-Ong  XV. 
Id.  S.  Thomé  tout  au  S.  de  Madras  (Yule  Cathay  II  p.  374  note 
4,  Notices  p.  136  note  1).  —  Cfr.  Molepor. 

Var.  de  nom: 

1.  Mirapolis:  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  374). 

2.  Malepur:  Conti  (Major  p.  7,  Ram  p.  339,  Purchas). 

3.  Malpurla:  Conti  {Fisch  Samml.  p.  170). 

4.  Meliapur:  Genues  (Fisch  Samml.  p.  202). 

5.  Miapur:  Mauro  {Fisch-Ong  XV). 

6.  Mirapor:     Cartk  Cat  (Xotices  p.  136,  Ruge  p.  78). 


356 

Mirapor  v.  Mirapolis. 

Miser  v.  Misir. 

Misir.  Schïlt  (Nûrnb  Cap.  31,  Telf  p.  50)  mentionne  parmi 
les  villes  d'Arabie  Misir.  Mais  ailleurs  (Telf  p.  60,  p.  64)  le  mention- 
nant aussi,  il  le  place  en  Egypte,  en  disant  que  les  chrétiens  le  nom- 
ment Kayr  ou  Cair.  —  Schïlt  s'est  mépris  sans  doute  en  le 
plaçant  en  Arabie  et  ce  n'est  probablement  que  le  Caire  en  Egypte. 
(Cfr.  Telf  p.  50  note  4).  —  Cfr.  Misira. 

Var.  de  nom: 

1.  Mlslr:  Schïlt  (Nùrnb  Cap.  31). 

2.  Miser:  Schïlt  (Telf  p.  60). 

3.  Misslr:  Schïlt  (Telf  pp.  50,  64). 

Misira.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  pp.  43,  48),  pays  de 
l'Arabie  méridionale.  —  Peut-être  une  confusion,  comme  celle  de 
Schïlt  à  propos  de  Misir,  a-t-elle  eu  lieu,  c'est  à  dire  que  Misira, 
quoique  placé  en  Arabie,  ne  serait  autre  chose  que  l'Egypte.  Cfr. 
Misir. 

M  issir  v.  Misir. 

Missis.  C'est  avec  ce  village,  situé  près  du  Djihan  dans 
l'Asie  Mineure,  non  loin  de  Lajazzo,  qu'ont  été  identifiés  l'antique 
Mopsuestia,  le  Mamistra  du  moyen-âge  et  PArmestria  de  Rie. 

Mistorak  v.  Muliech. 

Moab  v.  Moabite. 

Moabite.  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28), 
Moabite  est  placé  dans  le  pays  à  l'O.  de  l'Euphrate  près  de  «Petra 
civitas  Arabie».  —  Sur  la  carte  de  Hygg  (Miller  III  p.  102),  on  lit  en 
Arabie  la  légende  suivante:  «Moab  apud  quos  est  fenix». 

Var.  de  nom: 

1.  Moabite:  Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  28). 

2.  Moab:  Hygg  (Miller  III  p.  102). 

Moaboaron  v.  Maabar. 

Moan.  Plaine,  par  laquelle  passa  Ruhr  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV 
p.  383)  à  son  retour  peu  de  temps  après  avoir  quitté  Samag. 
Rubr  dit  que  le  fleuve  de  Cur  traverse  cette  plaine.  —  Rie  (p.  122) 
mentionne  une  province  de  la  Perse  du  nom  de  Mogano,  connue 
pour  ces  sources  d'huile.  —  Het  (Cap.  47)  parle  de  la  plaine  de 
Monga  comme  habitée  par  des  oiseaux,  qui  s'envolaient  aussitôt 
que   quelqu'un   s'approchait.     Les  oiseaux   s'élevaient  donc  aussitôt 


357 

que  l'ennemi  s'avançait  et  ainsi  ils  donnaient  l'alarme  et  empêchaient 
toute  surprise.  —  Chez  Vesc  (Miller  III  p.  135),  on  lit  cplanities 
Mongan  in  qua  Ta  r tari  yemanU.  —  Jord  parle  en  plusieurs  endroits 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  39,  60,  61,  Yule  Jord  pp.  6,  50,  53)  de 
Mogan,  province  de  la  Perse.  C'est  de  ce  pays  que  les  trois  rois 
vinrent  adorer  le  Christ.  Il  s'y  trouve  un  endroit,  appelé  Bacu, 
où  l'on  tire  de  la  terre  le  naphte,  huile  brûlante.  Le  Mogan  est 
aussi  mentionné  comme  une  plaine  située  sur  la  frontière  de  l'Arménie. 
—  Id.  le  steppe  Mugan  au  confluent  de  l'A  ras  et  du  Kur  (Schmidt 
p.  87,  Rie  p.  122  note  126,  Yule  Jord  p.  6  note  5). 

Var.  de  nom: 

1.  Moan:  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  383). 

2.  Mogan:  Jord  (Ib.  p.  60.  Yule  Jord  p.  50). 

3.  Mogano:  Hic  (p.  122). 

4.  Monga:  H  et  (Cap.  47). 

5.  Mongan:  Vesc  (Miller  III  p.  135). 

6.  Orogan:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  39). 

Mobar  v.  Maabar. 

Mobarum  v.  » 

Mochimoran  v.   Necouran. 

Modun  Khotan.  Endroit  avec  lequel  a  été  identifié  Caciar 
M  o  d  u  n. 

Mœrit  v.  M  écrit. 

Mœritas  v.    > 

Mogan  v.  Moan. 

Mogano  v.    > 

Mognan  v.  Magnan. 

Mogoli  v.  ûog  et  Magog. 

Mogolista.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fi&ch-Ong  XV,  Ruge  p. 
80,  Zurla  pp.  42,  43),  on  trouve  sur  la  côte  de  la  Perse  en  face  de  l'Ile 
de  Hormus  le  pays  de  Mogolista.  Près  de  là  on  lit  une  longue 
légende,  qui  se  rapporte  surtout  à  Hormus  (cfr.  H  or  m  os),  mais 
où  on  parle  également  du  Mogolista,  l'auteur  de  la  carte  disant  que 
Hormus  tire  ses  vivres  de  ce  pays.  Une  autre  légende  indique 
encore  que  Hormus  est  à  vingt  milles  du  Mogolista. 

Var.  de  nom: 

1.  Mogolista:  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

2.  Mogollstan:  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  pp.  42,  43). 

Mogolistan  v.  Mogolista. 


358 

Mohabar  v.  Maabar. 

Mohebar  v.        » 

Moho  v.  Mouky. 

Mokcha,  les.  C'est  avec  ce  peuple  qu'ont  été  identifiés  les 
Maxel. 

Molans.  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  il 
y  a  dans  l'Asie  septentrionale  à  la  côte  de  l'océan  Arctique  en  face 
de  l'île  d'Albatia  et  près  d'urbs  Choolissime  et  de  Seres  civitas 
un  mont,  appelé  Mons  Molans. 

Molebar  v.  Melibar. 

Molepoor  v.  Molepor. 

Molepor.  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55,  Yule  Jord  p.  41) 
mentionne  parmi  les  douze  royaumes  de  l'Inde  Molepor,  où  on 
pêche  une  immense  quantité  de  perles.  —  Yule  (Jord  pp.  39  sqq. 
note  2)  l'a  identifié  comme  situé  près  de  Tutikorin  au  N.  de 
l'embouchure  du  Tambraparni  en  face  de  Ceylan.  Cependant,  il  ne 
me  semble  pas  impossible  que  Molepor  soit  la  même  ville  que 
Mirapolis,  Malepur  ou  Malpuria,  mentionné  par  Mar,  Conti  et 
plusieurs  autres,  mais  dans  ce  cas  Jord  aurait  dû  mentionner  que 
saint  Thomas  y  avait  été  enterré.  Yule  est  parti  pour  son  identifi- 
cation de  ce  fait  que  Tutikorin  est  la  seule  place  où  on  pèche 
des  perles  dans  ces  contrées.  —  Cfr.  Mirapolis. 

Var.  de  nom: 

1.  Molepor:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55). 

2.  Molepoor:  Jord  {Yule  Jord  p.  41  \ 

Moluques,  les.  C'est  avec  ces  îles  qu'ont  été  identifiés  Bandan 
et  San d ai. 

Mondasi.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128),  endroit  du  delta 
de  l'Edil  entre  les  villes  de  Cotaba  au  S.-O.  et  de  Bachanti  au  N. 

Monga  v.  Moan. 

Mongan  v.     > 

Monghi.  Selon  Het  (Cap.  16),  les  Tartari  forment  sept  divi- 
sions principales  ou  peuples,  dont  le  sixième  est  les  Monghi. 

Mongin  v.  Mangia. 

Mongul.    Cfr.  ûog  et  Magog. 

Monimentis,  Golf  de  Monimentis.  Sur  la  Carte  Cat  (Ao- 
tices  p.  129),  golfe  de  la  côte  septentrionale  de  la  mer  Caspienne. 
Près  de  ce  golfe  sont  situées  les  villes  de  Trestargo  et  de  Mansuna. 


359 

Monocoli.  Plin  (HisL  NaL  VII,  23)  dit  que  selon  Ctesias  il 
y  a  dans  l'Inde  «hominum  genus  qui  Monocoli  vocentur  singulis 
cruribus,  miras  pernicitatis  ad  saltum;  eosdem  Sciapodas  vocari, 
quod  in  maiore  œstu  humi  iacentes  resupini  umbra  se  pedum 
protegant».  Près  d'eux  vivent  les  Trogodyti.  —  Sol  (pp.  187, 
188)  dit  que  chez  Ctesias  «legimus  monocolos  quoque  ibi  (dans 
Tlnde)  nasci  singulis  cruribus  et  singulari  pernicitate,  qui  ubi  defendi 
se  velint  a  calore,  resupinati  plantarum  suarum  magnitudine  inum- 
brentur».  —  Isid  (Etymol  XI,  3,  23)  dit:  «Sciopodum  gens  fertur 
in  itthiopia  singulis  cruribus  et  ce'eritate  mirabili:  quos  Graeci 
inde  oxiorrobaç  vocant,  eo  quod  per  aestum  ni  terra  resupini  iacentes, 
pedum  suorum  magnitudine  adumbrentur».  —  Sur  la  carte  de  Hald 
(Haverg,  Miller  IV  p.  33),  on  voit  dans  Tlnde  au  delà  du  Gange 
l'image  d'un  homme  qui  a  une  seule  jambe,  qu'il  lève  verticalement 
de  manière  que  le  pied  est  droit  au-dessus  de  la  tête,  et  près  de 
là  on  lit  la  légende  suivante:  «Monoculi  sunt  in  Yndia  singulis 
cruribus,  pernici  (sjceleritate.  Qui  ubi  defendi  se  velint  a  calore 
solis,  plantarum  suarum  magnitudine  obumbrantur».  —  Mand  (Hall 
p.  157)  dit  qu'en  Ethiopie  il  y  a  des  monopodes.  Leur  pied  est  si 
grand  qu'ils  peuvent  s'en  ombrager  en  se  couchant  sur  le  dos.  — 
Sur  la  carte  de  Hygg  (Miller  III  p.  105),  ce  peuple  est  placé  en 
Ethiopie  près  de  Trogodite  et  on  lit  la  légende  suivante:  «Mono- 
col  lus  caput  cum  pede  tegit».  —  Sur  la  carte  de  Walsp  iZeitschr. 
Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X,  Ib.  p.  401,  Miller  III  p.  148),  on  lit 
deux  légendes  sur  ce  peuple,  toutes  deux  en  Ethiopie.  L'une, 
en  Ethiopie  sud-est,  est  ainsi  conçue:  «Hy  homines  monopedes 
sunt  velocissimi  cursus»;  l'autre,  qui  se  retrouve  en  Ethiopie  ouest: 
«Hic  homines  latent  sub  pedibus  suis  ex  pluvia».  Walsp  a  ainsi 
partagé  ce  peuple  fabuleux  en  deux  peuples  séparés.  —  Sur  ce  peuple 
fabuleux  cfr.,  outre  les  ouvrages  cités  plus  haut,  Bov  p.  82  et  la 
littérature  qu'il  y  cite. 

Var.  de  nom: 

1.  Monocoli:  Plin  (Hi$t.  Sal.  VII,  23). 

Sol  (p.  187). 

2.  Monocollus:  Hygg  [Miller  111  p.  105). 

3.  Monoculi:  Hald  (Havtrg,  Miller  IV  p.  33). 

4.  Monopedes:  Walsp  [Zeitschr.   Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel   X.   Miller  III 

p.  14H). 

5.  Sclapods:  Plin  (Hist.  Sat.  VII.  23). 

6.  Sclopodes:  lsii>  (Etymol  XI,  3,  23). 


360 

Monocollus  v.  Monocoli. 

Monoculi  v.  » 

Monopedes  v.         » 

Monsal  v.  Mosul. 

Mons  Jovi  sacer.    Cfr.  Meros. 

Mons  Molans  v.  Molans. 

Monsol  v.  Mosul. 

Mons  Solis  v.  Solis  Mons. 

Montagna  Biancho.    Cfr.  Vallis  tempestuosa. 

Montes  Aurei  v.  Aurei  Montes. 

Montu  v.  Mente. 

Mopsuestia.   Cfr.  Missis. 

Mordu i.  Carp  (Soc,  Géogr.  Paris  IV  p.  709)  mentionne  les 
Mordui  parmi  les  peuples  subjugués  par  les  Mongols.  —  Rubr 
(Ib.  pp.  251,  252)  dit  que  dans  les  forêts  au  N.  du  fleuve  de  Tanays 
il  y  a  deux  peuples,  les  Moxel  et  plus  au  N.  les  Merdas,  aussi 
nommés  Merdinis,  qui  sont  Sarrasins.  Ce  peuple  vit  entre  les 
Moxel  et  le  fleuve  d'Etilia.  —  Id.  les  Mordvines  près  du  Volga 
(Schmidt  p.  25). 

Var.  de  nom: 

1.  Mordui:  Caup  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709). 

2.  Merdas:  Rubr  (Ib.  p.  252). 

3.  Merdinis:  Rubr  (Ib.). 

4.  Merduius:  Rubr  (Ib.  note  3). 

5.  Merduos:  Rubr  (Ib.). 

Mordvines  ou  Mordves,  les.  C'esl  avec  ce  peuple  qu'ont  été 
identifiés  les  Mordui. 

Morgana  v.  Morghan. 

Morghan.  Selon  Clav  (Markh  p.  113),  fleuve  qu'il  franchit  à 
Palier.  —  Sur  la  carte  de  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  dans  l'intérieur 
de  l'Asie,  près  d'Archuxia  et  d'Orcania  on  lit  le  mot  de  Morgana, 
probablement  relatif  au  Morghan.  —  Id.  le  fleuve  de  Murgab 
(Markh  p.  113  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Morghan:  Clav  (Markh  p.  113). 

2.  Morgana:  Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 


861 

Mosel  v.  Mosul. 

Moselle  v.     > 

Mossul  v.      > 

Mosul.  Polo  (Pauthier  I  pp.  39,  44  sqq.,  Yule  Polo  1  pp. 
46,  57)  dit  qu'au  S.-O.  de  l'Arménie  il  y  a  un  grand  royaume, 
appelé  Mosul,  habité  par  plusieurs  peuples  différents.  Il  mentionne 
les  Arabes,  adorant  Mahomet,  les  Nestoriens  et  les  Jacobins. 
Ceux-ci  y  ont  un  patriarche.  Il  y  demeure  encore  un  peuple,  nommé 
Card  ou  Gard  (les  Kourdes).  Toutesles  étoffes  appelées  Mo  sol  in 
viennent  de  ce  pays.  Mausul  entretient  des  relations  commerciales 
actives  avec  Ta  v  ris  entre  autres.  —  Rie  (pp.  123  sqq.)  parle  de 
Monsal  comme  de  l'ancienne  Niniue  rebâtie,  quoique  Monsal  ne. 
fût  pas  situé  tout  à  fait  à  la  même  place  que  la  Ninive  d'autrefois. 
La  ville  est  située  près  du  Tigre.  Il  y  a  là  des  chrétiens,  des 
Nestoriens  et  des  Juifs.  —  Het  (Cap.  12)  dépeint  la  grande  ville 
de  Mosel  sur  le  Tigre  comme  située  sur  la  frontière  orientale  de  la 
Mésopotamie.  —  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  351)  dit  qu'en  face  de 
Nyneve,  de  l'autre  côté  du  Tigre  est  situé  Monsol,  bâti  avec  les 
ruines  de  Nyneve.  —  Mand  (Hall  p.  262)  parle  de  la  ville  de 
Moselle  sur  le  Tygre.  —  Sur  la  carie  de  Mauro  (Ruge  p.  80, 
Zurla  p.  45),  on  trouve  en  Mésopotamie  la  ville  de  Mosel.  —  Id. 
la  ville  de  Mosul  sur  le  Tigre  et  ses  environs  (Pauthier  I  p.  39 
note  6,  Yule  Polo  I  p.  58  note  1,  Bov  p.  99). 

Var.  de  nom: 

1.  Mosul:  Polo  (Pauthier  I  p.  39,  Yule  Polo  I  p.  46,  Gryn). 

2.  Mausul:  Polo  (Pauthier  I  p.  44,  Yule  Polo  I  p.  57,  Xordensk). 

3.  Monsal:  Rie  (p.  123). 

4.  Monsol:  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  351). 

5.  Mosel:  Het  (Cap.  12). 

Mauro  {Ruge  p.  80,  carte  de  Zurla). 

6.  Moselle:  Mand  (Hall  p.  262). 

7.  Mossul:  Mauro  ( Zurla  p.  45). 

8.  Moxul:*  Polo  (Ram). 

Motupalli.    Cfr.  Mutfili. 

Moukden.  C'est  avec  les  environs  de  cette  ville  qu'a  été  iden- 
tifié le  Sichuigui  de  Polo. 

Mouky  ou  Moho.  C'est  avec  ce  peuple  qu'ont  été  identifiés 
les  Mue. 

Moulhid.     Mentionné   par   Kir  (p.  179).     Probablement  peuple 


362 

vivant  prè3  du  pays  d'Eraq.  —  Ce  nom  est  sans  doute  le  même 
que  le  Mulhed  ou  Molhid  arabe,  qui  signifie  hérétique,  et  il  se 
rapporterait  à  la  secte  des  Assassini.  Le  pays  où  ce  peuple  vivait 
serait  donc  le  même  que  celui  qui  est  mentionné  par  plusieurs 
auteurs  sous  le  nom  de  Muliech  etc.,  où  vivait  Le  vieux  de  la 
Montagne.  —  Cfr.  Pauthier  I  p.  97  note  1,  Yule  Polo  I  p.  133  note 
1,  Cordier  p.  476  note  2.  —  Cfr.  Muliech. 

Moumouran  v.  Necouran. 

Moxel  v.  Maxel. 

Moxes  v.      » 

Moxul  v.  MosuL 

Mrmn.  Endroit  par  où,  selon  Kir  (p.  179),  passa  le  roi  Hethum 
à  son  retour.  Situé  à  TO.  de  Djihoun.  Identifié  avec  Merw  (Ib. 
note  6). 

Mue.  Entre  les  peuples  de  Longa  et  Solanga  et  «Magna 
Cataia»  il  y  avait,  selon  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  291),  un 
peuple  nommé  Mue,  qu'il  dépeint  ainsi:  «Mue,  qui  habent  villas, 
sed  nulla  animalia  sibi  appropriant.  Tamen  sunt  multi  grèges  et 
multa  armenta  in  terra  ipsorum,  et  nul  lus  custodit  ea;  sed  quando 
aliquis  indiget  aliquo,  ascendit  collem  et  clamât,  et  omnia  animalia 
audientia  clamorem  accedunt  circa  illum,  et  permittunt  se  tractari 
quasi  domeslica.  Et  si  nuncius  vel  aliquis  extraneus  accédât  ad 
regionem  illam,  ipsi  includunt  eum  in  domo,  ministrantes  neccessaria, 
donec  negotium  ejus  fuerit  expeditum,  quia,  si  iret  extraneus  per 
regionem,  animalia  ad  odorem  ejus  fugerent  et  efficerentur  silvestria». 
—  Id.  Mouky  ou  Moho,  peuple  toungouse  (Schmidt  p.  58  et  1b. 
note  322). 

Var.  de  nom: 

1.  Mue:  Rubr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  291). 

2.  Nunc:  Rubr  (Ib.  note  3). 

Mucribas.  Selon  Simoc  (Cap.  7  p.  174),  peuple  voisin  du 
Taugas. 

Mugan.    C'est  avec  ce  steppe  qu'a  été  identifié  Moan. 

Mughisar.  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300),  station  sur  la 
route  commerciale  d'Aiazzo  à  Torissi.  Située  près  d'Arzinga 
du  côté  d'Aiazzo. 

Mugul  v.  Gog  et  Magog. 

Mulecte  v.    Muliech. 


863 

Mulehet  v.  Muliech. 

Mulete  v.  » 

Mulette  v.  > 

Mulibet  v.  » 

Muliech.  Selon  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  265),  les  cMontes 
Muliech»  forment  le  pays  des  Assassin i.  Ces  montagnes  sont  à 
l'E.  de  la  mer  Caspienne.  Ailleurs  (1b.  p.  347),  il  dit  que 
Mangu  Chan  envoya  un  de  ses  frères  en  Mulibet,  pays  des 
Assassin  i.  —  Polo  (Pauthier  I  pp  96,  97,  Yule  Polo  I  p.  132) 
dit  que  Le  vieux  de  la  Montagne  vivait  avec  ses  Assassins  dans 
un  pays  nommé  Mulette.  —  Odor  (Cordier  p.  473,  Yule  Cathay  1  p. 
153)  nomme  le  pays  où  vivait  Le  vieux  de  la  Montagne  Mellestoire. 
Odor  y  arriva  après  avoir  quitté  le  pays  deJohannes  Presbyter.  — 
Mand  (Hall  pp.  277  sqq.)  dit  que  dans  le  pays  duPrestreJohn  était 
située  une  île,  nommée  Milsterak,  où  il  y  avait  un  homme  très 
vieux  et  très  puissant.  —  Le  nom  doit  tirer  son  origine  du  Mulhed 
ou  Molhid  arabe,  qui  signifie  hérétique,  cette  qualification  étant 
attribuée  aux  Assassins  parce  qu'ils  n'adhéraient  pas  tout  à  fait 
au  Coran.  Cfr.  Pauthier  I  p  97  note  1,  Yule  Polo  I  p.  133  note 
1,  Yule  Cathay  I  p.  153  note  2,  Cordier  p.  476  note  2,  Bov  p.  101). 
—  Cfr.  Le  Vieux  de  la  Montagne  et  Moulhid,  ce  dernier  mot 
étant  probablement  à  rapprocher  de  Muliech. 

Var.  de  nom: 

1.  Muliech:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  265). 

2.  Meleosorte    Odor  {Cordier  p.  473  note  b). 

3.  Melescorte:  Odor  (Yule  Cathay  II  A  pp.  I  p.  XXXVIII  note  4  . 

4.  Meleitorte:  Odor  {Cordier  p.  473  note  b). 

5.  Mellstorte:  Odor  (Ib.). 

6.  Mellestoire  :  Odor  {Cordier  p.  473). 

7.  Mllehet:  Odor  (Yule  Cathay  II  A  pp.  II  p.  LXII  note  2). 

8.  Mlleser:  Odor  (Ib.  A  pp.  II  Cap.  47,  Cordier  p.  473  note  b). 

9.  Mllestorlte:  Odor  {Cordier  p.  473  note  b). 

10.  Mllestorte:  Odor  (Ib.). 

11.  Millestorte:  Odor  {Yule  Cathay  I  p.  153,  Ib.  II  A  pp.  I  Cap.  47). 

12.  Mlllletorte:  Odor  (Ib.  II  App.  I  p.  XXXVIII  note  4). 

13.  Mllfchorach:  Mand  (Lorenz  p.  172  note  43 1. 

14.  Milsterak:  Mand  {Hall  p.  277). 

15.  Mlletorache  :  Mand  (Lorenz  p.  172  note  43). 

16.  Ml Ifto rate:  Mand  {Lorenz  p.  172). 

17.  Mllttorathe:  Mand  (Ib.  note  43). 


364 

18.  Mlltlthache:  Mano  (Ib.). 

19.  Minlstorte  :  Odoh  (Cordier  p.  473  note  b). 

20.  Mistorak:  Mano  (Hall  p.  280). 

21.  Mulecte:  Polo  (Nordensk). 

22.  Mulehet:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  132,  Ram). 

23.  Mulete:  Polo  {Gryn\ 

24.  Mulettc:  Polo  (Pauthier  I  p.  97). 

25.  Mullbct    Rubr  (Soc.  Géogr.  Parié  IV  p.  347). 

26.  Mulihec:  Rubr  (Ib.  p.  265  note  5). 

27.  Mulihet:  Rubr  (Ib.  p.  347  note  3). 

28.  Muslhet:  Rubr  (Ib.  p.  265  note  5). 

Mulihec  v.  Muliech. 

Mulihet  v.        » 

Mutnor  v.  Mamor. 

Murcart  v.  Ungeat. 

Murgab.     C'est  avec  ce  fleuve  qu'a  été  identifié  le  Morghan. 

Mur-ussu  ou  le  haut  Jang-tsze-kiang.  C'est  avec  le  pays 
d'alentour  qu'a  été  identifié  Gain  du. 

Musihet  v.  Muliech. 

Mutfili.  Polo  (Pauthier  II  pp.  627  sqq.,  Yule  Polo  II  pp.  295 
sqq.)  dit  que  si,  partant  du  Maabar,  on  fait  mille  milles  dans  la 
direction  du  nord,  on  arrive  à  un  royaume  appelé  Mutfili,  remar- 
quablement gouverné  par  une  femme.  Le  pays  est  surtout  renommé 
pour  sa  richesse  en  diamants.  Quand  il  pleut  en  hiver  l'eau  de  pluie 
entraîne  en  s'écoulant  quantité  de  diamants,  qu'on  peut  recueillir 
pendant  le  temps  sec  dans  le  lit  des  fleuves  devenus  à  sec.  Mais 
cela  n'est  pas  la  seule  manière  de  recueillir  les  diamants.  Dans  le 
pays,  il  y  a  une  vallée  si  profonde  que  personne  ne  peut  y  pénétrer. 
On  en  tire  les  diamants  en  jetant  dans  la  vallée  des  morceaux  de 
viande  auxquels  les  diamants  s'attachent  Des  aigles  emportent  ces 
morceaux  de  viande  comme  pâture.  Alors,  des  hommes  qui  se 
tiennent  à  portée  chassent  les  oiseaux  et  leur  font  abandonner  les 
morceaux  de  viande,  emportés  de  la  vallée.  Après  cela,  on  peut 
prendre  les  diamants  attachés  aux  morceaux  de  viande.  Une  troisième 
manière  d'avoir  les  diamants  consiste  à  examiner  les  excréments  de 
ces  aigles,  car  il  leur  arrive  souvent  d'avaler  des  diamants.  (Cfr. 
Carbunculi).  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78), 
on  trouve  sur  la  côte  orientale  de  PInde,  entre  les  villes  de  Mirapor 
au  S.-O.  et  de  Bangala  au  N.-E.,  la  ville  de  Butifilis,  mentionnée 


365 

dans  la  légende  jointe  à  l'image  de  S.  Thomas,  dessinée  près  de  là 
sur  la  carte.  (Cfr.  Mirapolis).  —  Sur  la  carte  de  Leardo  (Fisch-Ong 
XIV),  il  y  a  dans  l'Inde,  sur  la  côte  entre  Ban  gai  à  TE.  et  Col  eus 
&  l'O.  une  ville  du  nom  de  But  if  i  lis.  —  Le  royaume  de  Mutfili 
est  considéré  comme  le  même  que  leTelingana,  situé  à  l'intérieur 
du  pays  à  TE.  de  Haidarabad.  Ce  nom  de  Mutfili,  Polo  l'aura 
pris  à  une  des  villes  du  pays,  Motupalli,  situé  sur  la  côte  de 
Coromandel,  au  S.-O.  de  Masulipatam.  C'est  l'habitude  de 
Polo  d'étendre  au  pays  tout  entier,  quoique  portant  en  réalité  un 
nom  différent,  le  nom  d'une  ville  visitée  par  lui-même  ou  par  les 
auteurs  qu'il  suit,  et  à  laquelle  se  rapportent  plus  particulièrement 
ses  données.  —  Cfr.  Pauthier  II  p.  627  note  1,  Ib.  p  628  note  2, 
Yule  Polo  II  p.  297  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  CCXXX  et  Ib.  p. 
221,  Heyd  II  p.  250,  Cordier  p.  125  note  1.  —  Cfr.  Telenc. 

Var.  de  nom: 

1.  Mutfili     Polo  {Pauthier  II  p.  627,  Yule  Polo  II  p.  295). 

2.  Butlfllls:  Carte  Cat  (Solicea  p.  136,  Ruge  p.  78;. 

Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 

3.  Mutflly:  Polo  (Pauthier  II  p.  631). 

Mutfily  v.  Mutfili. 
Muubar  v.  Melibar. 
Muziris  v.  Zimarim. 
Mynibar  v.  Melibar. 


Nachitschewan.  C'est  avec  cette  ville  et  ses  environs  qu'on 
a  identifié  Vaxua. 

Nachson  v.   Vaxua. 

Nachssmon  v.    » 

Nacumera  v.  Necouran. 

Nadiad  v.  Neriad. 

Naft.    Cfr.  Bacu  et  Moan. 

Nagari.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80, 
Zurla  p.  39),  ville  de  l'India  Cin.  Située  entre  les  fleuves  du  Sindus 
à  TE.  et  du  Gange  à  l'O. 

Naimam  v.  Naimani. 

Naiman  v.  > 

Naimani.  Km  (p.  178)  dit  qu'à  l'aller,  après  avoir  passé  le 
fleuve  d'Erthidj,  le  roi'Hethum  arriva  au  pays  de  Naïman  et 
puis  en  Qarakhathai.  —  Carp  mentionne  en  plusieurs  endroits 
{Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  607,  707,  752,  753)  le  peuple  des  Naimani 
et  leur  pays.  C'était  un  des  peuples  subjugués  par  les  Tar tares. 
Terra  Naimanorum  était  située  à  l'O.  de  Terra  Tartarorum. 
Il  donne  sur  le  pays  même  les  détails  suivants  (Ib.  pp.  752  sqq  ): 
clnde  (après  la  terra  Kitaorum)  procedentes  in  vigilia  Beati  Pétri 
terra  m  intravimus  Naimanorum,  qui  sunt  pagani.  In  die  autem 
apostolorum  Pétri  et  Pauli  (fin  de  Juin)  cecidit  ibidem  magna  nix, 
et  habuimus  maximum  frigus.  Hsec  autem  terra  est  supra  modum 
montuosa  et  frigida,  et  de  planicie  ibi  modicum  invenitur;  (et  istae 
duse  nationes  non  laborabant,  sed  sicut  Tartari  in  tentoriis  habita- 
bant:  quas  etiam  ipsi  deleverunt);  per  quam  ivimus  multis  diebus». 
—  Rubr  (Ib.  pp.  260,  295)  parle  de  ce  peuple  et  le  rattache  à 
Johannes  Presbyter,  qu'il  fait  seigneur  de  Naiman.  Du  peuple 
il  dit  qu'ils  étaient  Nestoriens,  s'opposant  en  cela  à  Carp,  qui  les 
appelle  païens.  —  Id.  comme  vivant  aux  environs  de  l'AItai  et  du 
haut  Irtysch  (Kir  p.  178  note  1,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  518, 
Schmidt  p.  48,  Heyd  II  p.  65). 


367 

Var.  de  nom: 

1.  Nalmani:  Carp  (Soc.  Géogr.  Pari»  IV  p.  707). 

2.  AYman:  Kir  (p.  178  note  1). 

3.  Halman:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  260). 

4.  Naimam:  Rubr  (Ib.  p.  295  note  9). 

5.  Nalman:  Kir  (p.  178). 

Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  295). 

6.  Nalmannl  :  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  707  note  13). 

7.  Nayman:  Rubr  (Ib.  p.  260  note  9). 

8.  Naymani:  Carp  (Ib.  p.  707  note  13). 

9.  Naymannl:  Carp  (Ib.). 

10.    Yayman:  Rubr  (Ib.  p.  260  note  9). 

Naimanni  v.  Naimani. 

Nains  v.  Pygmœi. 

Nalopatana.  Selon  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  337,  Crindle  p. 
367),  port  de  l'Inde,  exportant  du  poivre.  —  Probablement  situé  sur 
la  côte  occidentale  de  l'Inde  entre  Mangalore  et  Calicut  (Crindle 
p.  367  note  4). 

Namant.  Mentionné  par  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  43) 
comme  la  capitale  de  son  «Schwartz  Turchey».  —  Id.  Diarbekr 
(cfr.  Telf  p.  152  note  6  et  la  carte  de  Telf). 

Var.  de  nom: 

1.  Namant:  Schilt  {Sùrnb  Cap.  28). 

2.  Hamunt:  Schilt  (Telf  p.  43). 

Nandon  v.   Niandor. 

Nandor  v.         » 

Nanghin.  Mentionné  par  Polo  (Pauthier  II  pp.  469  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  118  sqq.)  comme  une  province  du  Mangi  et  une  ville  de  la 
même  province.  Le  pays  est  très  fertile  et  produit  quantité  de  soie. 
Le  commerce  et  l'industrie  y  sont  fleurissants.  —  Sur  la  carte  de 
Macro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  37),  on  trouve  près  du 
fleuve  de  Qui  an  la  province  et  la  ville  de  N  an  g  in.  On  lit  la  lé- 
gende suivante  (Zurla  Ib.):  «Douze  villes  dépendent  de  Nangin».  — 
Id.  avec  la  ville  de  Ngan-king  sur  le  Jang-tsze-kiang  dans  la  pro- 
vince de  Ngan-hwei  au  S.-E.  de  Xan-king  (Pauthier  II  p.  469 
note  1,  Yule  Polo  II  p.  119  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Nanghin:  Polo  :  Pauthier  II  p.  401).  Yule  Polo  II  p.  11^,  Ram]. 

2.  Manghln:  Polo  (Pttuthier  II  p.  469  note  h). 

3.  Manglln:  Polo  (Sordensk). 

4.  Nangin:  Mai:ro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  37). 

5.  Natllgul:  Polo  (Grgn). 


368 

Nangin  v.  Nanghin. 

Nan-king.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Gilenfo. 

Nargilfaras  v.   Navgilfaras. 

Nariad  v.   Neriad. 

Nassabor  v.   Nesabor. 

Natem  v.  Pontaln. 

Naten  v.  » 

Natimeram  v.   Necouran. 

Natumeram  v.  > 

Natumeran  v.  »  » 

Nauigui  v.   Nanghin. 

Naujua  v.  Vaxua. 

Navagari.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  50), 
île  à  TE.  de  Saylan  ou  plus  précisément  entre  les  îles  d'And aman 
à  Test  et  de  Navgilfaras  à  l'ouest. 

Navgilfaras.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
51),  île  à  l'E.  de  Saylan  et  à  l'O.  de  Navagari. 

Var.  de  nom: 

1.  Navgilfaras:  Mauro  {Ruge  p.  80). 

2.  Nargilfaras:  Mauro  (Zurla  p.  51). 

Naxuam  v.  Vaxua. 

Naxuana  v.   ^ 

Nayman  v.   Naimani.  ' 

Naymani  v.        » 

Naymanni  v.      > 

Nebile.  Sur  la  carte  de  Vesc  (Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI 
Tafel  8,  Miller  III  p.  136),  île  de  l'océan  Indien. 

Necouran.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  579  sqq.,  Yule  Polo 
II  p.  248),  les  îles  de  Gavenispola  et  de  Necouran  sont  situées  entre 
Javva  la  meneur  et  Angamanain.  Necouran  est  dépeinte 
comme  très  boisée  et  comme  produisant,  entre  autres,  des  noix  indiennes 
c'est  à  dire  des  cocos.  Les  habitants  vont  tout  nus.  —  Odor  (Cardier 
pp.  201  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  97  sqq.)  dit  que  faisant  route  de  Campe 
vers  le  sud,  on  arrive  à  l'île  de  Vacumeran,  qu'il  décrit.  Les 
habitants,  hommes  et  femmes,  vont  nus,  ils  n'ont  qu'une  pièce  de 
toile  autour  de  la  taille.  Ils  adorent  le  bœuf  comme  leur  idole, 
c'est  pourquoi  ils  ont  toujours  sur  le  front  l'image  d'un  bœuf,  faite 
d'or  ou  d'argent.     Ce  sont   de  braves  guerriers.     Les  prisonniers  de 


369 

guerre  ont  à  se  racheter,  sinon  ils  sont  dévorés.  Les  habitants  de 
l'île  ont  des  têtes  de  chien.  (Cfr.  Cynocephali).  Le  roi  de  l'île 
porte  un  collier  de  trois  cents  grandes  perles,  qui  lui  sert  de  chapelet, 
car  il  dit  tous  les  jours  trois  cents  prières.  Il  a  aussi  un  rubis 
particulièrement  grand  et  fin,  le  plus  grand  et  le  plus  beau  du  monde. 
Le  khan  du  Cathay  a  cherché  en  vain  à  s'en  emparer.  Odor 
décrit  ensuite  Sillam.  —  Mand  (Hall  pp.  196  sqq.)  parle  de  Pile  de 
Nacumera  entre  la  description  de  Tracoda  et  celle  de  l'île  de 
Silha.  Mand  suit  Odor  dans  sa  description  de  Nacumera.  Ainsi 
il  y  place  les  Cynocephali,  lui  aussi.  —  On  doit  aussi  mentionner 
que  sur  la  Carte  Cat  il  y  a  une  île  où  les  hommes  vont  tout  nus. 
(Cfr.  Insula  Nudorum).  Cette  île  est  sans  doute  à  rapporter  à 
Necouran.  —  Quant  à  la  description  de  l'île,  celle  de  Polo  est  la 
seule  exacte,  et  tout  ce  qu'a  dit  Odor  et  d'après  lui  Mand  ne  se 
rapporte  en  rien  &  l'île.  —  Id.  les  îles  Nicobar.  Le  nom  même 
de  Necouran  passe  pour  être  dérivé  d'une  île  du  groupe,  appelée 
Nancowry,  au  N.  de  la  Grande  Nicobar  (Pauthier  II  pp.  579  sqq. 
note  1,  Yule  Polo  II  pp.  248  sqq.  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  97  note 
1,  Cordier  pp.  203  sqq.  note  1,  Bov  p.  89). 

Var.  de  nom: 

1.  Necouran:  Polo  (Pauthier  II  p.  579). 

2.  Hlcunera:  Odor  (Cordier  p.  201  note  c). 

3.  Insimezan:  Odor   (Yule   Cathay  II  App.  I  p.  XX  note  7). 

4.  Inzlmezan:  Odor  {Cordier  p.  201  note  c). 

5.  Mochimoran :  Odor  (Ib.). 

6.  Moumouran:  Odor  (Ib.). 

7.  Nacumera:  Mand  (Hall  p.  196). 

8.  Natlmeram:    Mand  (Lorenz  p.  104  note  22). 

9.  Natumeram:  Mand  (Lorenz  pp.  103,  104). 

10.  Natumeran:  Mand  (Ib.  note  22). 

11.  Necuveran:  Polo  [Yule  Polo  II  p.  248). 

12.  Nichonleran:  Odor  {Cordier  p.  201  note  c). 

13.  Nlchevera:   Odor    {Yule  Cathay  II  App.  I  p.  XX  note  7,  Ib.  App.  II 

Cap.  25). 

14.  NIcho verra:  Odor  (Ib.  App.  II  Cap.  25). 

15.  Niclmeran:  Odor  (Cordier  p.  201  note  c). 

16.  NIcovera:  Odor  (lb). 

17.  Nlcoveran:  Odor  (Ib.). 

18.  Nlcoverra:  Odor  [Yule  Cathay  II  App.  II  p.  LI  note  2*. 

19.  Nlcuueran:  Odor  (Ib.  App.  I  p.  XX  note  7). 

20.  Nicuveran    Odor  (Ib.t. 

24 


370 

21.  Nychoneran  :  Odor  {Cordier  p.  201). 

22.  Sacimeram:  Odor  (Yule  Catliay  II  A  pp.  I  Cap.  24). 

23.  Saclmeran:  Odor  {Cordier  p.  201  note  c). 

24.  Vacumerao:  Odor  {Cordier  p.  201). 

Necuveran  v.   Necouran. 

Nef.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  31),  province  de  l'Asie  septen- 
trionale. 

Nelsabor  v.   Nesabor. 

Nemptai  v.  Quinsay. 

Népal.  C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Rupol,  quoique 
sans  doute  à  tort. 

NepuI  v.  Rupol. 

Neriad  ou  Nadiad  ou  Nariad.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a 
identifié  Nerualla. 

Neruala  v.  Nerualla. 

Nerualla.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  endroit  des  Indes.  — 
Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p.  78),  ville  au  N.  ou  N.-E.  de 
Canbetum  aux  Indes.  —  Fisch  (Samml.  p.  133)  Ta  supposé  être  identi- 
que au  Neriad  d'aujourd'hui,  qui  est  sans  doute  la  même  ville  que 
le  Nariad  de  Constable  et  le  Nadiad  d'Andrée.  Situé  un  peu  au 
N.-E.  de  Cambay  et  au  N.-O.  de  Baroda.    (Cfr.  Wappaus  p.  590). 

Var.  de  nom: 

1.  Nerualla:  Med  {Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Neruala:  Carte  Cat  {Notices  p.  124.  Ruge  p.  78). 

Nesabor.  Het  (Cap.  7)  parle  d'une  grande  ville  de  Perse 
nommée  Nesabor.  —  Mand  (Hall  p.  258)  parle  d'une  ville  de  Perse 
nommée  Messabor.  —  Clav  (Markh  pp.  107  sqq.)  passa  en  partant 
par  la  ville  de  Nishapore,  dépeinte  comme  une  grande  ville  bien 
pourvue,  qui  avait  des  jardins  et  de  belles  maisons.  On  trouve  des 
turquoises  dans  les  environs.  Capitale  de  Media  et  située  sur  la 
frontière  entre  le  Media  et  le  Khorassan.  —  Sur  la  carte  de 
Mauro  (Ruge  p.  80),  on  trouve  au  sud-est  de  la  mer  Caspienne 
la  ville  de  Nassabor.  —  Id.  Nischapuren  Perse  à  PO.  de  Mesched. 

Var.  de  nom: 

1.  Nesabor:  Het  (Cap.  7). 

2.  Aessabor:  Mand  {Lorenz  p.  153  note  59}. 

3.  Mesobar:  Mand  (1b.). 

4.  Messabor:  Maki»  (Hall  p.  258). 

5.  Nassabor:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

6.  Nelsabor:  Mand  {Lorenz  p.  153  note  59). 


371 

7.  Nessabor:  M  and  (Ib.). 

8.  Nesssbar:    M  and  (Lorenz  p.  1531 
fl.    Nlshapore:  Clav  (Markh  p.  107). 

Nessabor  v.  Nesabor. 

Nessœbar  v.       » 

Nestoriani.  Les  auteurs  donnent  plusieurs  renseignements  sur 
l'extension  des  Nestoriens.  —  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  709) 
mentionne  les  Nestoriani  particulièrement  parmi  tous  les  peuples, 
subjugués  par  les  Mongols.  Ailleurs  (Ib.  pp.  650  sqq.),  il  dit  des 
Huiuri  (Uigures)  que  c'étaient  des  chrétiens  nestoriens.  —  Rubr 
parle  des  Nestoriens  en  plusieurs  endroits,  il  dit  par  ex.  (Ib.  p. 
293)  que  près  de  Cailac  il  a  rencontré  un  «Casale  totum  Nestori- 
norum».  Il  nomme  le  peuple  appelé  Haiman  ou  Naimani 
«Christiani  Nestorini»  (Ib.  p.  260).  C'était  d'eux  que  provenait 
Presbyter  ou  Rex  Johannes  qui  était  lui-même  Nestorien.  Des 
lugures  ou  Uigures  il  dit  (Ib.  p.  282)  que  <in  civitatibuseorum  sunt 
mixti  Nestorini  et  Saraceni»,  et  il  mentionne  aussi  que  les  Nesto- 
riens étaient  souvent  employés  comme  secrétaires  par  des  princes  tar- 
tares  à  cause  de  leur  connaissance  de  l'écriture  des  Uigures.  De  tous 
les  peuples  vivant  dans  l'Asie  orientale  comme  Tan gut,  Tebec,  Longa 
et  Solanga  et  Mue  il  dit  (Ib.  p.  292):  «Sunt  mixti  inter  eos,  tam- 
quam  advene,  Nestorini  et  Sarraceni  usque  in  Cathaiam».  Selon 
Ruim,  il  y  avait  aussi  en  Cathaia  même  des  Nestoriens  (Ib.  p. 
292):  «In  XV  civitatibus  Cataye  sunt  Nestorini  et  habent  ibi 
episcopatum  in  civitate  que  dicitur  Segin,  sed  ulterius  pure  sunt 
ydolatrie».  Il  rencontra  lui-même  un  Nestorien  deCathaia  qui  lui 
donna  plusieurs  renseignements  sur  ce  pays  éloigné  (Ib.  p.  284) 
—  Polo  donne  beaucoup  de  renseignements  sur  l'extension  des 
Nestoriens.  Il  dit  qu'il  y  en  a  dans  les  villes  et  les  pays  suivants: 
Mosul  (Pauthier  I  pp.  39,  45,  Yule  Polo  I  pp.  46,  57),  à  propos 
duquel  il  donne  des  renseignements  sur  l'organisation  des  Nestoriens. 
Ils  ont  un  patriarche  nommé  Atolic  qu'au  temps  de  Polo  on 
croyait  avoir  vécu  à  Bagdad  (cfr.  Yule  Ib.  p.  58  note  2).  C'est  ce 
patriarche  qui  nomme  les  évoques,  abbés  et  prélats  de  tous  grades, 
pour  les  envoyer  dans  toutes  les  parties  de  la  terre,  aux  Indes 
et  en  Cathay.  Il  est  vrai  qu'il  y  a  bien  des  chrétiens  dans  ces 
pays,  mais  ils  sont  tous  Nestorins  ou  Jacobins;  Tavris 
{Pauthier  l  p.  60,  Yule  Ib.  p.  70),  où  avec  des  Arméniens,  des 
Géorgiens    et    des    Persans    il    y  a  aussi  des  Nestorins  et  de 


372 

Jacobins;  Cascar  (Pauthier  I  p.  135,  Yule  Ib.  p.  169),  où  il  y  a 
beaucoup  de  chrétiens  nestoriens  qui  ont  leurs  propres  églises; 
S  a  m  arc  an  [Pauthier  I  p.  136,  Yule  Ib.  p.  170),  dont  Polo  dit 
seulement  qu'il  y  a  là  des  chrétiens,  mais,  la  ville  étant  depuis 
plusieurs  siècles  un  évêché  nestorien,  ceux-ci  sont  sans  doute  à 
regarder  comme  Nestoriens  (cfr.  Pauthier  I  p.  140  note  4,  Yule 
Ib.  p.  172  note  1);  Carcan  (Pauthier  1  p.  141,  Yule  Ib.  p.  173), 
où  il  y  a  des  Nestoriens  et  des  Jacobins;  Tangut  (Pauthier  I 
p.  153,  Yule  Ib.  p.  184);  Chingintalas  (Pauthier  I  pp.  160,  161, 
Yule  Ib.  p.  191);  Suctur  (Pauthier  I  p.  165,  Yule  lb.  p.  196),  où 
il  y  a  des  chrétiens  qui  sont  sans  doute  Nestoriens,  quoique  Polo 
ne  le  dise  pas;  Ca  m  pi  ci  on  (Pauthier  I  p.  166,  Yule  Ib.  p.  198), 
dont  Polo  dit  seulement  qu'il  y  a  là  des  chrétiens,  mais  il  pense 
sans  doute  aux  Nestoriens.  C'est  aussi  ce  que  tend  à  faire  croire 
ce  fait  que  le  Tangut  était  siège  d'un  archevêque  nestorien  (Yule 
Ib.  p.  186  note  2),  et  Campicion,  comme  Suctur,  était  situé  en 
Tangut.  Les  chrétiens  mentionnés  par  Polo  avaient  trois  belles 
églises  dans  la  ville  de  Campicion;  Erguiul  (Pauthier  I  p.  203, 
Yule  Ib.  p.  241);  Singuy  (Pauthier  1  p.  204,  Yule  Ib.  p.  241),  dont 
les  chrétiens  mentionnés  par  Polo  sont  sans  doute  Nestoriens, 
d'autant  plus  que  Singuy  était  aussi  situé  en  Tangut;  Egrigaia 
et  sa  capitale,  appelée  Calacian  (Pauthier  I  p.  206,  Yule  Ib.  p. 
247),  où  les  N  e  s  t  o  r  i  e  n  s  avaient  trois  belles  églises  ;  T  a  n  d  u  c  (Pauthier 
I  pp.  209  sqq.,  220,  Yule  Ib.  pp.  249  sqq.),  gouverné  même  par  un 
souverain  chrétien  et  nestorien  de  la  famille  du  Prestre  Jehan; 
Caraian  (Pauthier  II  p.  389,  Yule  Ib.  II  p.  39);  Cacanfu  (Yule 
Ib.  p.  95),  où  il  y  avait,  selon  l'édition  de  Yule^  des  chrétiens  ayant 
leur  propre  église.  Pauthier  n'en  dit  rien  dans  son  édition  (H  p.  437). 
Ces  chrétiens  étaient  probablement  Nestoriens;  Chingianfu  (Pau- 
thier II  p.  483,  Yule  Ib.  p.  139),  où  les  Nestoriens  avaient  deux 
églises;  Quinsay  (Pauthier  II  p.  508,  Yule  Ib.  p.  152\  où  les 
Nestoriens  avaient  une  église;  Scoira  (Pauthier  II  pp.  614  sqq., 
Yule  Ib.  pp.  340  sqq.),  où  tous  les  habitants  étaient  chrétiens.  Ils 
avaient  leur  propre  archevêque,  qui  ne  dépendait  pas  du  pape  de  Rome 
mais  du  grand  archevêque  de  Baudas  (c.  à.  d.  du  patriarche  des 
Nestoriens.  —  Corv  (Mosh  App.  44  pp.  114  sqq.,  Yule  Cathay 
I  pp.  197  sqq.)  dit  dans  sa  première  lettre  que  les  Nestoriens  étaient 
devenus  si  puissants  en  Cathay  qu'ils  ne  permettaient  à  aucun 
chrétien   d'une   autre  confession  de  bâtir  une  église,  si  petite  qu'elle 


373 

fût,  ni  de  prêcher  une  doctrine  différente  de  celle  des  Nestoriens. 
Ils  firent  tout  pour  tracasser  Corv  et  faire  obstacle  à  son  activité,  ils 
l'accusèrent  même  faussement  de  meurtre,  mais  enfin  il  réussit  à 
prouver  son  innocense,  et  ses  ennemis  furent  cruellement  punis.  S'il 
avait  eu  des  aides  et  s'il  n'avait  pas  été  seul  dans  la  lutte,  il  aurait 
pu  combattre  les  Nestoriens  et  les  convertir  à  la  foi  catholique. 
Cependant,  à  lui  seul  il  avait  réussi  à  détourner  de  Terreur  nestorienne 
pour  les  convertir  à  la  vraie  foi  un  roi,  nommé  Georges,  de  la 
maison  célèbre  du  Presbyter  Johannes  et  un  grand  nombre 
de  sujets  qui  suivèrent  le  roi.  Mais  à  la  mort  du  roi,  son  peuple 
retourna  au  nestorianisme.  —  Rie  (pp.  127  sqq.)  parle  en  détail 
des  hétérodoxies  des  Nestoriens,  mais  peu  de  leur  extension  géogra- 
phique. Voici  les  seuls  renseignements  qu'il  en  donne:  Monsal  (p. 
124)  est  gouverné  par  un  prince  Nestorien  et  Baldac  (p.  127)  cest 
sedes  Nestorinorum».  —  Het  (Cap.  14)  mentionne  parmi  les 
peuples  de  Syrie  également  les  Nestoriens.  —  Jord  (Soc.  Gèogr. 
Paris  IV  p.  40,  Yule  Jord  p.  9)  parle  des  Nestoriens  parmi  les 
sectes  chrétiennes  schismatiques  qu'il  y  a  en  Perse.  Sans  doute  ce 
sont  également  les  Nestoriens  qu'il  entend  désigner  en  disant  (Soc. 
Géogr.  Paris  IV  p.  60,  Yule  Jord  p.  51)  que  dans  les  Montes  Caspii 
il  y  a  des  chrétiens  qui  ne  sont  pas  en  effet  chrétiens,  car  ils  ne 
savent  rien  de  la  vraie  foi.  (Cfr.  Yule  1b.  note  1).  —  Cor  {Journ. 
Asiat.  pp.  69  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  248  sqq.)  dit  qu'à  Cambalech 
il  y  a  des  chrétiens  schismatiques  qui  s'appellent  Nestorins.  Ils 
s'accordent  sur  plus  d'un  point  avec  les  chrétiens  grecs  et  ne  dé- 
pendent pas  de  l'église  catholique-romaine.  Us  haïssent  même  les 
chrétiens  catholiques.  Lorsque  l'archevêque  Johannes  de  Monte 
Corvino  bâtit  des  couvents  dans  le  pays  pour  les  frères  mineurs, 
les  Nestoriens  cherchèrent  à  entraver  les  travaux,  mais  l'empereur 
du  Cathay  protégea  l'archevêque  et  ses  moines.  Les  Nestoriens  du 
Cathay  montaient  à  plus  de  trente  mille.  Ils  étaient  en  général 
très  riches  et  avaient  de  belles  églises.  Ils  avaient  obtenu  de  grands 
privilèges  de  l'empereur  de  Cathay.  Et  s'ils  voulaient  travailler  en 
commun  avec  les  chrétiens  catholiques  du  pays,  ils  réussiraient  bien 
à  convertir  l'empereur  et  tout  le  Cathay  à  la  vraie  foi.  —  Odor 
(Cordier  p.  72,  Yule  Cathay  I  p.  60)  dit  qu'à  Tana  ou  Cana  il  y 
avait  quinze  maisons,  appartenant  aux  Nestorins  schismatiques 
et    hérétiques.     Ensuite    Odor  dit  (Yule  Cathay  I  p.  80,  Ib.  II  App. 


374 

I  Cap.  18,  mais  le  détail  ne  se  retrouve  pas  dans  l'édition  de 
Cordier)  que  dans  la  province  de  Mobar  près  de  l'église  consacrée 
i\  S.  Thomas  il  y  avait  quinze  maisons  appartenant  à  des  héré- 
tiques Nestoriens.  De  l'extension  des  Nestoriens  en  Cathay,  Odor, 
que  je  sache,  dit  seulement  que  dans  la  ville  de  Jamathay  ou 
lamzai  (Cordier  p.  357,  Yule  Cathay  I  p.  123)  il  y  avait  trois 
églises  Nestoriennes.  —  Conti  (Major  p.  7)  dit  qu'à  Malepur  il  y 
a  un  millier  de  Nestoriens.  Ce  sont  ces  hérétiques  qui  font  le 
service  à  l'église  de  S.  Thomas  dans  cette  ville.  Les  Nestoriens 
sont  du  reste  répandus  par  toutes  les  Indes  comme  les  Juifs  dans 
l'Occident  II  faut  noter  enfin  qu'à  la  fin  de  la  relation  de  Conti 
(Ib.  pp.  33  sqq.)  est  mentionnée  une  société  Nestorienne,  grande  et 
riche,  située  a  vingt  journées  du  Cathay.  Leurs  églises  étaient 
plus  grandes  et  plus  richement  ornées  que  celles  de  l'Occident 
Conti  n'y  a  pas  été,  mais  celui  qui  a  écrit  la  relation  de  Conti  dit 
quM  tient  ce  renseignement  d'un  étranger,  qui  était  ailé  du  Cathay 
en  Europe  justement  sur  Tordre  du  patriarche  puissant  de  cette 
société  Nestorienne,  pour  étudier  les  chrétiens  de  l'Occident  et  leurs 
institutions,  \Cfr.  Yule  Cathay  I  p.  CXXXV11I).  —  Il  résulte  de  tout 
cela  que  pendant  le  temps  des  Mongols  le  Xestorianismeavait  été 
très  répandu  dans  l'Asie  orientale.  En  réalité,  cette  extension  du 
Nestorianisme  a  eu  au  moyen  âge  deux  époques  brillantes,  dont  la 
plus  ancienne  comprend  le  septième,  le  huitième  et  le  neuvième 
siècles,  pendant  lesquels  le  Nestorianisme  semble  s'être  brillamment 
répaudu  dans  l'Asie  orientale:  l'église  Nestorienne  avait  alors  des 
archevêques  à  Herat,  à  Samarkand  et  même  en  Chine.  Le  mo- 
nument célèbre  de  Hsi-ngan-fu  (cfr.  Yule  Cathay  I  pp.  XCU  sqq-, 
tiic::ho;en  China  1  pp.  5Ô3  sqq.)  nous  renseigne  sur  le  Nestorianisme 
pendant  ce  temps.  Au  neuvième  siècle  cette  ère  brillante  sens  oie 
avoir  pris  fin  brusquement  à  la  suite  d'un  éviit  impérial  de  &iô: 
au  bout  d'un  siècle  le  Nestorianisme  semble  complètement  é:eint 
dans  ces  pays  éloignes»  Mais  quelques  siècles  plus  tard  les  missions 
des  Nestoriens  se  répandent  de  nouveau  dans  l'Asie  orientale  et  les 
rapports  des  auteurs  cites  p.us  haut  nous  montrent  que  d«r.a  au 
tteuième  siècle  cette  propagande  avait  pris  une  grande  extension 
IVusieurs  de  ces  auteurs,  particulièrement  Klbr  et  Polo,  parent  de 
i  extension  du  Nestorianisme  dans  l'Asie  centrale  et  orientale:  et  sur 
son    extension    en    Chine    les    d-eux   evèques  Coav  et  Coa.  eoome 


375 

Polo,  nous  donnent  les  détails.  On  ne  sait  pas  avec  certitude  com- 
bien de  -temps  il  y  eut  encore  des  Nestoriens  en  Chine,  mais  il  est 
probable  que  leur  église  reçut  un  rude  coup  à  la  suite  d'une  per- 
sécution, qui  eut  lieu  vers  1540.  Quand  les  Européens  revinrent  en 
Chine  dans  les  temps  modernes,  ils  ne  purent  trouver  de  traces  du 
Ncstorianisme.  (Cfr.  Richthofen  China  I  pp.  548  sqq.,  598  sqq., 
614  sqq.,  Yule  Cathay  1  pp.  LXXXVHI  sqq.,  Ib.  pp.  CCXLIV  sqq.  et 
la  carte). 

Var.  de  nom: 

1.  Nestoriani:  Cahp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  70λ)- 

Corv  (Mosh  App.  44  p.  114). 

Het  (Cap.  14). 

Joru  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  40). 

2.  Nestorinl:  Rubr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  2^2). 

Rie  (p.  127). 

Odok  (Vnfe  Cothay  II  App.  I  Cap.  18). 

3.  Nestorlns:  Polo  (Pauthier  passim). 

Coh  (Journal  AsiaL  p.  (>9>. 
Odor  (Cordier  p.  72). 

4.  Nestoycianl:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  651  note  1). 

5.  Ueitorlee:  Cahp  (Ib.  p.  709  note  7). 

Nestorini  v.   Nestoriani. 

Nestorins  v.  » 

N est oyciani  v.       » 

Neturan.  Sur  la  carte  de  Macro  (Zurla  p.  50),  île  au  nord 
de  Siometra. 

Ngan-king.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  N  a  ngh  in. 

Niandor.  Chez  Med  (Fisch  SammI.  p.  133),  localité  située  sur 
la  côte  des  Indes.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p. 
78).  ville  sur  la  côte  occidentale  des  Indes  entre  Chintabor  au 
nord  et  Pescamar  au  sud. 

Var.  de  nom: 

1.  Niandor:  Med  [Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Nandon:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

3.  Nandor:  Cartr  Cat  {Sotices  p.  124). 

Nibarga.  Sur  la  carte  de  Mauro  {Ruge  p.  80,  carte  de  Zurla), 
localité  de  l'intérieur  de  PAsie  à  l'Ë.  des  sources  du  fleuve  de 
M  a  n  d  u  s. 

Nichonieran  v.  Necouran. 

Nichovera  v.  » 


376 

Nichoverra  v.  Necouran. 

Nicimeran  v.  > 

Nicobar.  C'est  avec  ces  îles  qu'on  a  identifié  Necouran  et 
Insula  Nudorum. 

Nicovera  v.   Necouran. 

Nicoveran  v.        » 

Nicoverra  v.        » 

Nicuueran  v.       » 

Nicttveran  v.        t 

Nifates.     Nom  de  Caucasus  Mons. 

Nigui.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurlap.  38),  ville  du  Chatajo 
ou,  plus  précisément,  de  la  province  de  Chuinchin. 

Nilus  v.  Gion. 

Nimbar  v.  Melibar. 

Ning-hsia.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Calacian. 

Ning-po.    Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Mente. 

Nintmua  v.  Ninive. 

Niniue  v.  > 

Niniuee  v.         » 

Ninive.  On  lit  chez  le  prophète  Jonas  (III,  3)  que  Ninive 
avait  une  grandeur  de  trois  journées.  —  Isid  (Etymol  VIII,  9,  23) 
dit:  cFuit  enim  hic  Bel  us  (idolum  Babylonium)  pater  Nini,  primus 
rex  Assyriorum».  —  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV 
p.  34),  il  y  a  sur  le  «Tigris  fluvius  et  lacus»  une  ville  appelée 
«Civitas  Ninive».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  46),  la  ville  est  in- 
diquée avec  cette  mention:  «Ninive  civitas  trium  dierum».  — 
Rie  (pp.  123  sqq.)  dit  qu'ils  arrivèrent  «ad  Niniuen  civitatem  gran- 
dem.  Que  grandis  fuit  longitudine  non  latitudine;  nam  sita  fuit  in 
longum  iuxta  fluuium  Paradisi  Tigridem.  Ibi  ostenderunt  nobis 
montem,  ubi  stetit  Ion  as,  et  fontem,  de  quo  bibebat.  Undeetusque 
hodie  dicitur  fons  Ione.  Ipsa  vero  ciuitas  totaliter  subuersa  est,  et 
apparent  signa  et  fortilicia.  Est  autem  nunc  reedificata  ex  alia  parte 
fluminis,  et  dicitur  Monsal».  —  Het  (Cap.  11)  parle  d'une  très 
grande  et  vieille  ville  appelée  Ninive,  près  du  Tigris.  «Et»,  con- 
tinue-t-il,  «illa  est  civitas  Ninive,  de  qua  Sancta  Scriptura  loquitur 
Ista  civitas  ad  prœsens  est  totaliter  devastata;  sed  per  ea,  quee  adhuc 
sunt  apparentia  in  eadem,  firmiter  credi  potest,  quod  fuerit  una  ex 
majoribus  civitatibus  hujus  mundi».  —  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  351) 


377 

dit  que  le  T  y  gris  passe  par-devant  Nyneve.  C'était  dans  celte 
ville  de  trois  journées  de  grand  que  vint  prêcher  Jonas,  qui  y 
repose.  La  ville  est  en  ruines,  dont  cependant  toute  une  ville  neuve, 
nommée  Mon  sol,  est  bâtie  sur  la  rive  opposée.  —  Mand  (Hall  p 
262)  mentionne  la  ville  de  Nynyvee.  —  Sur  la  carte  de  Hygg 
(Miller  III  p.  103),  on  lit:  «Metropolis  Assirie  est  civilas  Ninive. 
...  Ninive  dicitur  a  Nino  filio  Bel  y.  Hec  civitas  continebat  iter 
trium  dierum,  in  qua  predicavit  Jonas  propheta».  —  Sur  la  Carte 
Cat  (Notices  p.  122,  Ruge  p.  78),  on  voit  près  du  fleuve  de  Tigris 
entre  les  villes  de  Zizera  au  nord  et  d'Arbo  au  sud  un  image, 
représentant  sans  doute  un  amas  de  débris,  et  près  de  là  on  lit  la 
légende  suivante:  «Cette  ville  s'appelle  Niniue  la  Grande,  laquelle 
fut  détruite  à  cause  de  ses  péchés».  —  Sur  la  carte  de  Bian  (FiscK- 
Ong  IX,  MiUer  III  p.  145),  la  ville  de  Niniue  est  située  près  de 
Turris  Baba  bel.  —  Sur  la  carte  de  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  148),  on  lit  en  Perse  la  légende  suivante  : 
cPersipolis  olim  Ninimua.  —  Sur  la  carte  de  Mauro,  la  place 
de  l'ancienne  Ninive  serait,  selon  Zurla  (p.  45),  indiquée  à  TE.  du 
Tigris. 

Var.  de  nom: 

1.  Ninive:     Hald  [Miller  IV  p.  34). 

Ebst  {Miller  V  p.  4G). 
Het  (Cap.  11). 
Hygg  (Miller  III  p.  103). 
Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

2.  Ninimua:  Walsp  (ZeitMchr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  X,  Miller  III  p.  148). 

3.  Niniue:  Hic  (p.  123). 

Carte  Cat  (Notices  p.  122). 

Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145). 

4.  Nlniuee:  Hald  iHaverg). 

5.  Nyneve:  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  351). 

6.  Nynyvee:  Mand  (Hall  p.  262). 

Nisa  v.  Nysa. 

Nischapur.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Nesabor. 

Nise  v.  Nysa, 

Nishapore  v.  Nesabor. 

Nisibi.  Chez  Hald  (Haverg,  M  Hier  IV  p.  35),  il  y  a  près  du 
fleuve  de  Cobarus,  à  l'endroit  où  il  se  jette  dans  l'Euphrate,  une 
ville  appelée  «Nisibi  civitas>.  --  Id.  avec  Nisibis  ou  le  Nsebin 
d'aujourd'hui  sur  le  haut  Chabur,  au  sud  est  de  Mardin.  —  Il  est 


378 

probable  que  c'est  cette  ville  dont  Schilt  parle  (Nùrnb  Cap.  28, 
Telf  p.  44)  sous  le  nom  d'Antiochia  ou  Antioch.  (Cfr.  Tel}  p. 
160  note  11). 

Nisibis  v.   Nisibi. 

Nissa.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Sifla. 

Nocran.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  localité  située  sur 
la  côte  de  Perse.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  la  côte  méridionale  de  la  Perse  entre  les  villes  de  H  o  r  m  i  s  s  i  o  m 
à  l'O.  et  de  Checimo  à  TE.  —  Id.  Mekran  {Fisch  Samml.  p.  133). 

Nograt.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  31), 
endroit  ou  probablement  province  de  l'Asie  septentrionale  à  l'O.  de 
Mar  Biancho.  Dans  une  légende  concernant  Organza  (Zurla  p. 
33),  on  le  situe  au  nord  de  ce  pays. 

Nopaya.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  122),  localité  située 
sur  la  côte  méridionale  de  la  mer  Caspienne  entre  Becizet  à  Test 
et  Achdio  à  l'ouest. 

Norganze  v.  Urganth. 

Notium  promontorium.  Selon  Ptol,  promontoire  du  S  inarum 
situa. 

Nouvelle  Zemble.  Zurla  (p.  113)  croit  reconnaître  cette  île 
dans    une  île  sans  nom  de  l'océan  Arctique  sur  la  carte  de  Mauro. 

Noyosus.  Sur  la  carte  de  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  montagne 
de  l'Asie  nord-est. 

Noyrad  v.  Voyrat. 

Nsebin.     Ville  avec  laquelle  on  a  identifié  Nisibi. 

Nucusafris.  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  2(5), 
ville  située  à  TE.  de  Montes  Osco  et  près  de  la  source  du  Gange. 

Nudorum  insula  v.  Insula  Nudorum. 

Nunc  v.  Mue. 

Nusiar.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80), 
localité   située   au  sud-est  de  la  mer  Caspienne  près  de  Nassabor. 

Nuthus  fluvius.  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p. 
35),  Tune  des  deux  sources  du  Tigre.  L  autre  s'appelle  Ararn.  Le 
Nuthus  sort  du  Mons  Caucasus. 

Nychoneran  v.   Necouran. 

Nyessa  v.   Nysa. 

Nylus  v.  Gk>n. 

Nymbar  v.  Melibar. 


379 

Nyneve  v.   Ninive. 
Nynyvee  v.      » 

Nysa.  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  79)  dit:  «Nec  non  et  Nysam 
urbem  plerique  Indise  adscribunt  montemque  Merum  Libero 
Patri  sacrum,  unde  origo  fabulae  lovis  femine  editum».  —  Sol  (p. 
186)  dit:  cet  Nysa  urbs  regioni  isti  (les  Indes)  datur,  monsetiam 
Iovi  sacer,  Meros  nomine,  in  cuius  specu  nutritum  Liberum  patrem 
veteres  Indi  adfirmant:  ex  cuius  vocabuli  argumento  lascivienti  famae 
creditur  Liberum  femine  natum».  —  Isid  (Etymol  XV,  1,  6)  dit: 
«Dionysius  qui  et  Liber  pater,  cum  Indiam  perambulasset,  urbem 
ex  suo  nomine  iuxta  Indu  m  fluvium  condidit,  et  quioquaginta  mi- 
libus  bominum  adimplevitt.  —  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller 
IV  p.  34),  il  y  a  près  du  fleuve  Indus  et  du  mont  Meros  une 
ville  avec  la  légende  suivante:  «Ni  sa  m  civitatem  Dionysius  Liber 
pater  condidit,  replens  eam  L  milibus  hominum».  —  Chez 
Ebst  [Miller  V  p.  50),  tNisa  civitas»  est  située  sur  la  frontière 
septentrionale  des  Indes  près  de  Bactria.  —  Mand  (Hall  p.  276) 
dit  que  le  Prestre  John  possédait  une  ville  nommée  Nyse.  — 
Sur  la  carte  de  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X,  Ib.  pp. 
397  sqq.),  il  y  a  une  ville,  située  près  du  Tigris,  un  des  fleuves  du 
Paradis,  au  sujet  de  laquelle  on  lit:  cportana  sive  Nyessa  caput 
indorum  ubi  prbr  Johannes  habitat».  (Cfr.  Ib.  p.  398  note  I, 
Balfour  le  mot  de  Nysa). 

Var.  de  nom: 

1.  Nysa:  Plin  {Sat.  Hist.  VI,  79). 

Sol  (p.  186\ 

2.  Nlsa:  Isid  (Etymol  XV,  1,  (»>. 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  34). 
Ebst  {Miller  V  p.  50). 
S.     NlfC:  Mand  (Lorenz  p.  162). 

4.  Nyessa:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

5.  Nyse:  Mand  {Hall  p.  276). 

6.  Portant:   Walsp  {Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

Nyse  v.   Nysa. 


Obassy.  D'après  Odor  (Cordier  p.  450,  Yule  Cathay  I  p.  149), 
l'Obassy,  qui  habite  la  capitale  Gota  en  Riboth  ou  Tibet,  jouit 
de  la  même  souveraineté  sur  les  partisans  de  sa  religion  qu'en  a  le 
pape  dans  l'Occident.  —  Mand  (Hall  p.  307)  parle  aussi  du  chef 
spirituel  de  Rybothe  en  l'appelant  Lob  as  s  y.  —  Cfr.  Cordier  p. 
459  note  9,  Yule  Cathay  I  p.  149  note  1. 

Var.  de  nom: 

1.  Obassy:  Odor  (Cordier  p.  450).  % 

2.  Abasl:  Odor  (1b.  note  e). 

3.  Abassl:  Odor    (Yule   Cathay  I  p.  149,  Ib.  II  App.  I  Cap.  45,  Cordier 

p.  450  note  e). 

4.  Abbassi:  Odor  (Cordier  Ib.). 

5.  Ablffo  :  Odor  (Ib.). 

6.  Abissi  :  Odor  (Ib.). 

7.  Alfabl  :  Odor  (Ib). 

8.  Atassi:  Odor  (Ib.,  Yule  Cathay  II  App.  II  Cap.  45). 

9.  Bassl:  Odor  (Cordier  Ib). 

10.  Batssi:  Odor  (Ib.). 

11.  Labaschi  :  Mand  (Lorenz  p.  197  note  18). 

12.  Labassl:  Mand  (Ib.). 

13.  Labassy:  Mand  (Lorenz  p.  197). 

14.  Lobasse:  Odor  (Cordier  p.  450  note  e). 

15.  Lobassl:  Mand  (Lorenz  p.  197  note  18). 

16.  Lobassy:  Mand  (Hall  p.  307). 

17.  Lobessl:  Odor  (Cordier  p.  450  note  e). 

Ob.    Zurla  (p.    112)  croit   reconnaître  ce   fleuve  dans  un  des 
fleuves  de  l'Asie  du  N.  chez  Mauro. 
Obesi.     Nom  des  Géorgiens. 
Obkass  v.  Abcas. 

Oceania.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  île  de  l'Océan  us  Gâtai  eu  s 
Ocerra.    Chez  Het  (Cap.  3),  ville  principale  du  Turquestan. 
Ochus.    Cfr.  Ogus. 
Octo  par  v.  Othrar. 
Octopar  v.         » 
Octorai  v.         » 
Octorar  v.         » 


381 

Octoricirus  v.  Attacorum  gens. 

Octorocare  v.  > 

Octotorara  v.  > 

Ocus  v.  Oxus. 

Odati.  Chez  Biân  (Fisch-Ofig  IX,  Miller  III  p.  144),  localité 
située  sur  la  côte  E.  de  la  uier  Caspienne. 

Odeschiria.  D'après  Conti  (Major  p.  7),  localité  située  sur  la 
route  de  Pelagonga  à  Pudifetania.  Une  autre  ville  sur  la  même 
route  s'appelait  Cenderghisia.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV, 
Ruge  p.  80,  Zurla  p.  41),  on  trouve  dans  l'Inde,  un  peu  au  S.  de 
Zendirgiri  la  ville  d'Ordirgiri,  probablement  la  même  que 
FOdeschiria  de  Conti. 

Var.  de  nom: 

1.  Odeschiria:  Conti  (Major  p.  7,  Ram  p.  339). 

2.  Ordlrglri:  Mauro  (Fitch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  41). 

Oechardae.  D'après  Ptol,  peuple  demeurant  en  Serica  entre 
les  Asmiraei  montes  et  l'Oechardes  fluvius.  (Cfr.  Forbiger 
II  p.  474). 

Oechardes.  D'après  Ptol,  fleuve  de  Serica  ayant  trois  sources 
une  au  N.  des  Auzaciorum  montes,  une  au  S.  0.  des  Casii 
montes  près  d'Issedon  Serica  et  une  au  S.-E.  des  Asmirœi 
montes  près  de  Throana.  Dans  le  pays  entre  Asmirœi  montes 
et  les  deux  sources  du  S.  demeure  le  peuple  Oechardœ.  —  Le 
fleuve  Oechardes  a  été  id.  avec  le  Selenga  (Forbiger  II  pp. 
58,  472). 

Oeonœ  v.  Eone. 

Og  et  Magog  v.  Gog  et  Magog. 

Ogus.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  12(5,  Ruge  p.  78),  nom 
situé  sur  la  côte  E.  de  la  mer  Caspienne.  On  ne  peut  constater 
par  la  carte  si  ce  nom  est  celui  d'une  ville,  d'un  fleuve  ou  d'une 
montagne.  Il  me  parait  que  ce  nom  doit  s'appliquer  au  fleuve 
Oxus,  que  Mauho  appelle  aussi  Ocus,  ou  au  fleuve  Oc  h  us,  souvent 
mentionné  par  les  anciens  auteurs  Plin  (NaL  Hist.  VI,  49),  Sol 
(p.    180)   et    Ism  (Etymol  XIV,  3,  30)  etc.    (Cfr.  Forbiger  II  p.  565). 

Otgours  v.  Uigures.  Cfr.  Sarihuiur. 

Oigune  v.  Urganth. 

Ojajan.  D'après  Clav  (Markh  p.  109),  grande  ville  par  laquelle 
il    passa   en    se    rendant  de  Nishapore  à  M  es  h  éd.    Située  entre 


382 

Hasegur   et    Meshed    et,   selon   la   description,  non  loin  de  cette 
dernière. 

Oltrarre  v.  Othrar. 

Omsi  v.  Omyl. 

Omyl.  D'après  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  751),  Omyl, 
ville  toute  nouvelle,  se  trouvait  dans  la  terra  nigrorum  Kitaorum. 
Id.  avec  Iymyl  ou  Iymil  ou  Yemi-li,  selon  les  Chinois,  situé  sur 
le  fleuve  Jemil  près  de  son  embouchure  au  N.  du  lac  Ala-Kul 
(Ib.  p.  516.  Cfr.  la  carte  de  D'Avezac  et  Yule  Jord  p.  47  note  2). 
Cfr.  Hyemo. 

Var.  de  nom: 

1.  Omyl:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  751). 

2.  Omsi:  Carp  (Ib.  note  4\ 

Onam  Kerule  v.  Onankerule. 

Onankerule.  D'après  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  263,  327), 
patrie  des  iMongols.  —  Id.  avec  le  territoire  qui  entoure  les  fleuves 
Onon  et  Kerulen  (Schynidt  p.  59). 

Var.  de  nom: 

1.  Onankerule:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  263). 

2.  Mancherule:  Rubr  (Ib.  note  2). 

3.  Maucherule:  Rubr  (lb.  note  2). 

4.  Onam  Kerule:  Rubr  (Ib.  p.  327). 

5.  Onara  Kerule:  Rubr  (Ib.  note  3). 

Onera  Kerule  v.  Onankerule. 

Onon.   Cfr.  Onankerule. 

Ophir.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  l'île  d'Ophir, 
entourée  par  les  îles  de  Frondisia  à  l'O.  et  de  Crise  à  TE.,  se 
trouve  au  delà  de  la  pointe  S.  de  l'Arabie  entre  celle-ci  etTapro- 
bana.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  BerL  XXVI  Tafel  X,  Miller 
III  p.  147),  on  trouve  aussi  au  delà  de  la  pointe  S.  de  l'Arabie 
«Ophir  insula»,  assez  grande  île.  —  Probablement  identique  au 
pays  d'or  de  la  Bible,  Ophir,  souvent  mentionné  (p.  ex.  I  Reg.  9, 
28),  et  dont  la  situation  a  provoqué  des  opinions  si  différentes,  quel- 
ques-uns voulant  le  placer  dans  Tin  de,  les  autres  en  Arabie  (cfr. 
Forbiger  VI  p.  736)  ou  en  Afrique. 

Or.  D'après  Kir  (p.  177),  localité  ou  pays  par  lequel  passa  le  roi 
Hethum  à  son  départ;  situé,  dit-il,  entre  les  camps  de  Bat  ou  et  de 
Mangou.  —  Identifié  avec  un  pays  voisin  du  Tarbagataiou  de  la 


383 

Dzoungarie,  à   peu  près  à  mi-chemin  du  Volga  à  Karakorum 
(Ib.  note  5). 

Oraffes.    D'après  Mand  {Hall  p.  288),  animal  légendaire. 

Oraxis  v.  Araxes. 

Orbo  v.  Arbis. 

Orcanîa  v.  Urganth. 

Orchoe.     C'est   avec   cette    ville   ancienne  qu'il  faut  identifier  j 

Rohais. 

Orcobores  v.  Osco. 

Orda.  D'après  Mand  (Hall  p.  129),  Bat  ho  habitait  une  ville 
de  ce  nom.  —  Probablement  à  identifier  avec  Lordo;  serait  donc 
comme    celui-ci    un    nom    du    camp    princier   du    khan.  Cfr.  Lordo. 

Orden  v.  Urganth. 

Ordirgiri  v.  Odeschiria. 

Orenbourg.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Sugur 
de  la  Carte  Cat,  mais  certainement  à  tort. 

Or  en  es  v.  Hormos. 

Orengai.  D'après  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  327),  peuple 
du  N.  de  l'Asie.  Sur  sa  coutume  de  porter  des  raquettes  il  écrit: 
«Orengai,  qui  ligant  ossa  limata  sub  pedibus  suis,  et  impellunt  se 
super  nivem  congelatam,  et  super  glaciem  cum  tanta  velocitate  ut 
capiant  aves  et  bestias».  —  X  identifier  avec  les  Ou  ri  an  haï,  par 
lesquels  les  Mongols  ont  désigné  quelques  tribus  habitant  autour  du 
Jenissei  et  dans  Ja  Sibérie  orientale  [Schmidt  p.  59  et  Ib.  note 
323,  Peschel  Gesch.  d.  Erdk.  p.   169  et  Ib.  note  2). 

Organae  v.  Urganth. 

Organça  v. 

Organcha  v. 

Organci  v. 

Organcio  v. 

Organjija  v. 

Organum  v.  Orgonum. 

Organza  v.  Urganth. 

Organzi  v. 

Organzin  v. 

Organzm  v. 

Orgasi  v. 

Orgens  v. 


384 

Orghanci  v.  Urganth. 

Orgilla  v.  Chryse. 

Orgita  v.  Argyre. 

Orgitta  v.       » 

Orgonum.  D'après  Rubr  (Soc,  Géogr.  Paris  pp.  281,  282),  nom  du 
pays  où  était  située  la  ville  de  C  ai  lac.  Selon  Rubr,  le  nom  serait 
dérivé  du  talent  musical  des  Nestoriens  («quia  solebant  esse  optimi 
cithariste  sive  organiste»).  —  Identifié  avec  le  pays  au  S.  du  Balkash, 
entre  ce  lac  et  le  Kopal  ou  Siebenstromland.  D'après Schmidt, 
le  nom  serait  dérivé  de  celui  d'une  reine,  qui  aurait  régné  de  1252 
à  1260  (Schmidt  p.  44). 

Var.  de  nom: 

1)  Orgonum:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  281). 

2)  Argonum:  Rubr  (Ib.  note  12). 

3)  Organum:  Rubr  (Ib.). 

Orgunge  v.   Urganth. 

Origens  v.  » 

Orilla  v.  Chryse. 

Orille  v.        » 

Orissa.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Oriza. 

Oriza.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  41)  territoire  situé 
dans  l'Inde  entre  le  Telenge  et  Bingiron.  Il  y  a  deux  lacs 
avec  la  légende  suivante  (Zurla  Ib.):  <Dans  ces  lacs,  dont  l'on  n'atteint 
pas  le  fond,  on  jette  la  cendre  des  morceaux  brûlés  dans  des  vases 
d'or  portés  en  différents  endroits  par  les  brahmanes».  —  Probable- 
ment identique  avec  Orissa,  au  S.  du  Bengale.    (Cfr.  Zurla  p.  123). 

Ormel.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  endroit  delà  Mésopotamie. 

Ormes  v.   Hormos. 

Ormeus  v.       » 

Ormi  v.  » 

Orini  v.  Ormj. 

Ormi  s  v.  Hormos. 

Ormj.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  122,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  la  rive  S.-O.  de  «Mar  de  Marga>.  —  Id.  avec  Urmia, 
ville  à  TE.  du  lac  d'Urmia  (Notices  Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Ormj:  Cabte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118.  Ruge  p.  78). 

2.  Ormi:  Carte  Cat  {Notices  p.  122). 

Ormouz  ou  Hormus.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié 
Hormos. 


385 

Ormus  v.  Hormos. 

Ormuz  v.        » 

Ornas.  D'après  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  750),  ville  de  la 
«terra  Biserminorum».  —  Probablement  id.  avec  Urgendsch  (Ib. 
pp.  505  sqq.).     Cfr.   Urganth. 

Var  de  nom: 

1.  Ornas:  Cahp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  750). 

2.  Orpar:  Carp  (Ib.  note  (S). 

Ornez  v.  Hormos. 

Omis  v.  » 

Orogan  v.  Moan. 

Orosana.  D'après  Ptol,  ville  de  Serica  sur  le  Bautisusfluvius 
non  loin  à  l'O.  d'Ottorocora. 

Orpar  v.  Ornas. 

Orrbothra.  D'après  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  337,  Crindle  p. 
367),  station  de  commerce  dans  l'Inde.  —  Probablement  située  dans  le 
Gujarat  (Critulle  p.  307  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  CLXXVIII 
note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Orrbothra:  Cosm  (Topogr.  Christ  p.  337). 

2.  Orrhotha:  Cosm  (Crindle  p.  367,  Yule  Cathay  I  p.  CLXXVIII). 

Orrhotha  v.  Orrbothra. 

Ortagoras.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  montagne  du  Chatajo. 
—  Peut-être  identique  à  POttorocora  de  Ptol.  Cfr.  Attacomm  gens 

Ortania  v.  Urganth. 

Orzaloni  v.  Aarseron. 

Oschi.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126),  on  trouve,  au  S. 
d'Amo  sur  la  côte  E.  de  la  mer  Caspienne  «Cavo  d'Oschi». 

Osco.  On  voit  chez  Hald  (Havcrg,  Miller  IV  p.  27)  au  N.  de 
Hactria  une  chaîne  de  montagnes,  dirigée  de  1*0.  à  TE,  cMontes 
Osco».  Sur  la  carte,  le  Gange  prend  sa  source  dans  cette  chaîne  de 
montagnes.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  51),  il  y  a  dans  l'Inde  une 
montagne  appelée  *Orco bores  mons».  —  Oitosirs,  d'après  Miller, 
l'appelle  Oscobares  et  dit  que  le  Gange  y  prend  sa  source. 

Var.  de  nom: 

1.  Osco:  Hald  (llaverg,  Miller  IV  p.  27). 

2.  Orcoborcs:  Ebst  [Miller  V  p.  51). 

3.  Oscobaretf:  Orosiis  (Miller  V  p.  51). 

Oscobares  v.  Osco. 


386 

Ospicium  Macarii  v.  Macarii. 

Othrar.  D'après  Kir  (p.  179),  ville  par  laquelle  passa  le  roi 
Hettaum  au  retour.  —  Selon  Het  (Yule  Calhay  II  p.  288  note  l)f 
Octorar  était  la  plus  grande  ville  du  Turkestan.  —  D'après  Pkg 
[Sprengel  pp.  258,  259,  Yule  Cathay  II  p.  288,  Yule  Ib.  App.  III  Cap. 
I),  Oltrarre,  ville  ou  station  sur  la  route  commerciale  qui  conduit 
au  Gattajo,  est  situé  à  35  ou  40  journées  de  marche  d'Organci, 
à  50  journées  de  marche  de  Saracanco  et  à  45  journées  de  marche 
d'Armalecco.  —  Selon  Mand  (Hall  p.  255),  Octorar  est  la  plus 
grande  ville  du  Turkestan.  —  Chez  Mauro  (FischOngXV,  Ruge  p. 
80,  Zurla  p.  34),  la  ville  d'Otrar  est  située  au  N.  ou  au  N.-E.  du  lac 
In  si  col.  Près  d'Otrar,  on  lit  ces  deux  légendes  (Zurla  p.  34): 
t C'est  jusqu'ici  qu'est  parvenu  Tamberlan  avec  son  armée  quand 
il  voulut  surprendre  le  Chatajo.  Tne  violente  tempête  dans  la 
vallée  les  força  à  retourner  à  demi-morts  à  Otrar,  où  Tam- 
berlan mourut  et  son  armée  fut  dispersée»,  et  «Ici  commence  le 
désert».  Ce  désert  est  le  Lop.  La  ville  était  située  à  TE.  du  Syr- 
Darja,  entre  ce  fleuve  et  la  ville  actuelle  de  Turkestan.  Elle  était 
assez  importante  à,  la  fin  du  moyen-Age.  Timur  y  mourut  en  1405 
(Yule  Cathay  II  p.  288  note  1,  Sprengel  p.  263  note  e).  Elle  fut 
appelée  Far  a  b  par  Abulfeda  et  Uotala  par  les  Chinois. 

Var.  de  nom: 

1.  Othrar:  Km  (p.  179). 

2.  Farab:  Abi'lfkda  (Sprengel  p.  203  note  e). 

3.  Octo  par:  Mand  (Lorenz  p.  151  note  8. 

4.  Octopar:  Mand  (Lorenz  p.  151). 

5.  Octoral:  Mand  [Sprengel  p.  2t>3  note  e\ 

6.  Octorar:  Het  {Yule  Cathay  II  p.  288  note  1). 

Mand  {Hall  p.  255). 

7.  Oltrarre:  Pkg  (Sprengel  p.  258,  Yule  Cathay  II  p.  288,  Ib.  App.  III  Cap.  1). 

8.  Otrar:  Maiiio  (Fisch-Ong  XV.  linge  p.  80,  Zurla  p.  34). 

9.  Uotala:  Nom  chinois  {Sprengel  p.  203  note  e). 

Otorocoras  v.  Attacorum  gens. 
Otrar  v.  Othrar. 
Ottorocora  v.  Attacorum  gens. 
Ottorocorrha  v.       »  » 

Ottorogorre  v.         •  » 

Oucaca.  Ville  par  laquelle  passèrent  Nicoi.o  et  Maffeo  Poi.o 
(Paulhier  I  p.  7,   Yule  Polo  1  p.  5)  dans  leur  voyage  de  Bolgara  à 


387 

Bocara.  —  La   ville   était   située   sur   le   Volga   près  de  l'actuelle 
Saratov  (Pauthier  I  p.  7  note  3,  Yule  Polo  I  p.  8  note  4). 

Var  de  nom: 

1.  Oucaca:  Polo  (Pauthier  I  p.  7). 

2.  Ucaca:  Polo  {Y nie  Polo  I  p.  5). 

Oulam  v.  Coilun. 

Oural.    C'est  avec  ce  fleuve  qu'a  été  identifié  le  Jaec. 

Ourianhaï,    les.    C'est   avec   ce   peuple    qu'on   a  identifié  les 
Orengai. 

Ourousoqan  v.  Oursoqan. 

Oursoqan.    D'après   Kir  (p.  179),  endroit  par  lequel  passa  le 
roi  Hethum  au  retour;  situé  entre  Aloualekh  et  Othrar. 

Var.  de  nom: 

1.  Oursoqan:  Kir  (p.  179). 

2.  Ourousoqan:  Kir  (Ib.  note  1). 

Oxidate.     île,  nommée  par  Mand  (Hall  p.  294).  Cfr.  Bov  p.  103. 

Oxius  v.  Oxus. 

Oxus.  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  48)  dit:  «Derbices  quorum  medios 
fines  secat  Oxus  amnis  ortus  in  lacu  Oaxo».  —  Sol  en  fait  men- 
tion en  plusieurs  occasions;  p.  ex.  (p.  90):  costia  Oxi  fluminis 
Hyrcani  habent»;  (p.  93):  .  .  .  «usque  ad  Alierum  flumen,  quod 
induit  Oxum  amnem..»;  (pp.  179,  180):  tOx us  amnis  oritur  de  lacu 
Oaxo,  cuius  oram  hinc  inde  Bateni  et  Oxistacae  accolunt:  sed 
praecipuam  partem  Bactri  tenent».  —  D'après  Ptol,  POxus  fluvius 
sert  de  frontière  entre  le  Bactriana  et  le  Sogdiana;  dirigé  d'abord 
au  N.  puis  à  l'O.,  il  se  jette  dans  l'angle  S.-E.  de  la  mer  Caspi- 
enne. —  Chez  Hald  [Haverg,  Miller  IV  p.  26),  il  paraît  sortir  d'un 
lac  du  N.  de  l'Asie,  se  dirige  d'abord  à  l'O.  puis  au  N.  et  se  jette 
dans  Mare  Caspium.  À  sa  source  on  lit  «Oxus  fluvius»  et  à  son 
embouchure  «Ostia  Oxi  fluminis».  Sur  la  rive  droite  du  fleuve  de- 
meurent les  Hircani  et  les  Sogdiani;  près  de  son  embouchure 
on  lit  cette  légende  [Miller  IV  p.  25):  «Hircani  Oxi  fluminis  habent, 
gens  silvis  aspera,  fêta  tigribus,  copiosa  immanibus  feris».  —  Chez 
Lkardo  (FischOng  XIV),  le  fleuve  Oxius  se  dirige  de  TE.  à  l'O.  et 
se  jette  dans  l'angle  S.-E.  de  la  mer  Caspienne.  —  Chez  Mauro 
(FischOng  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  33),  du  Lago  In  si  col  sort  un 
fleuve  qui  se  divise  en  2  branches,  se  jetant  toutes  les  deux  dans 
la  mer  Caspienne;  celle  du  S.  s'appelle  Ixartes,  celle  du  N.  Ocus. 


388 

—    Id.    Amu-Darja    (cfr.   Forbiger   II    p.    556).   —   Cfr.   Ogus    et 
Cauo  Zila. 

Var  de  nom: 

1.  Oxus:  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  48). 

Sol  (p.  180). 

Ptol. 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26). 

2.  Ocus:  Malro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  33). 

3.  Oxlut:  Learuo  (Figch-Ong  XIV). 

Oyrad.    Cfr.  Voyrat. 

Ozuch.     D'après   Mauro  (Zurla  p.  33),  peuple  de  la  Scythie 


Pacamuria.  D'après  Conti  {Major  p.  6,  Ram  p.  338,  Purchas), 
ville  de  l'Inde  à  environ  20  jours  de  navigation  de  Ca  m  bai  a.  Celle 
contrée  produit  beaucoup  de  gingembre.  —  Cfr.  Yule  Calhay  II  p. 
451,  Heyd  II  p.  620. 

Pacem  v.  Pasei. 

Pacen  v.  Pontain. 

Pachem  v.      » 

Pachinor  v.  Paychinor. 

Pachnoi.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  endroit 
de  l'Asie  centrale  près  de  Tangut  et  de  Charnu  1. 

Paffceda.  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  endroit  situé  sur 
la  côle  de  l'Inde. 

Pagarrix.  Endroit  par  lequel  passa  Clav  (Markh  p.  78)  en 
partant.    Situé  entre  Arsinga  et  Aseron. 

Paghan.  Deux  endroits  de  l'Iraouaddi  portent  ce  nom;  l'un, 
le  Paghan  d'aujourd'hui,  à  environ  21°  de  lat.  N.,  l'autre,  l'ancien 
Paghan,  près  du  Ta-gaung  d'aujord'hui,  à  environ  23°  30*  de  lat. 
N.  C'est  avec  celui-ci,  l'ancien  Paghan,  qu'a  été  identifié  l'A  mien 
de  Polo.  —  Cfr.  Pauthier  II  p.  417  note  1,  Reclus  VIII  p.  786, 
Balfour  l'article  Pag  an,  Constable  Atlas  of  India. 

Pagrasa.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  del'IndiaCin  ou 
de  Tlndia  tertia  à  l'E.  du  fleuve  Sumas. 

Pai  v.  Bai. 

Paigu.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  50),  pays  de  l'Inde 
situé  à  l'embouchure  du  fleuve  Mandus,  en  face  des  îles  Anda- 
man  et  de  «Taprobana  over  Siometra».  —  S'identifie  probable- 
ment avec  Pegu.  —  Cfr.  Zurla  p.  122. 

Paipurth.  D'après  Polo  (Yule  I  p.  45),  château  situé  sur  la 
route  de  Trébizonde  ù  Tauris.  Il  y  a  là  une  mine  d'argent.  — 
Identifié  avec  Baiburt,  situé  entre  Erserum  et  Trébizonde  (Ib.  p. 
49  note  3).  Peut-être  le  même  que  Byburt  de  Schilt  (cfr.  Telf  p. 
150  note  2). 


392 

D'après  Mand  (Hall  p.  205,  Bov  p.  92),  il  y  a  dans  une  île  un  peuple 
«that  han  gret  Eres  and  longe,  that  bangen  doun  to  hère  Knees>. 
—  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  10,  Ib.  p.  3W, 
Miller  III  p.  147),  nous  lisons  dans  l'Extrême-Orient,  près  de  la  eus 
salutis  cette  légende:  <Hy  habenl  longas  aures». 

Var.  de  nom: 

1.  Panotll:     Isid  (Elijmol  XI,  3,  19). 

2.  Fanesil      Plin  (Nat.  Hist.  IV,  95). 

3.  Phaoesii:     Sol  (Sol  p.  93). 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27;. 

4.  Ponothi:     Ebst  (Miller  V  p.  35;. 

Panten  v.  Pontain. 

Panthe  v.        » 

Panthen  v.      » 

Pantoma  v.  Pauconia. 

Pantonia  v.  » 

Pao-ying.    C'est   avec    cette  ville  qu'a  été  identifié  Pauchin. 

Parachoathras  v.  Parcoatras. 

Paradisus  v.  Appendice  IV. 

Parassiti  v.  Parossiti. 

Parcia  v.  Parthia. 

Parcoadras  v.  Parcoatras. 

Parcoatras.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  entre  l'Ar- 
menia  et  la  Thiberia  se  trouve  une  chaîne  de  montagnes,  nommée 
tMontes  Parcoatras».  —  Selon  la  traduction  d'Onosius  faite  par 
le  roi  Alfred,  Parachoathras  ou  Parcoadras  (Bosw  pp.  33,34) 
est  une  montagne  située  sur  la  frontière  du  Taurus,  et  c'est  pro- 
bablement de  cette  version  anglaise  d'Oaosius  que  Hald  a  tiré  ses 
indications. 

Paressm  v.  Parossiti. 

Parlak  v.  Perlak. 

Parocco.  D'après  la  première  lettre  d  e  Johd  (Script,  ord.  ]vracd, 
I  p.  550,  Yule  Cathay  I  p.  226),  il  aurait  baptisé  environ  90  person- 
nes dans  la  ville  de  Parocco,  située  à  dix  journées  de  Thana.  — 
Chez  Med  (Fisch  Sam  ml.  p.  133),  Barochi  est  une  ville  située  sur  la 
côte  de  l'Inde.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p.  78),  la 
ville  de  Barochi  est  située  sur  la  côte  0.  de  l'Inde  sur  un  golfe,  au 
N.  de  Canbetum.  —  Id.  avec  Broach  ou  Baratch  près  de  Tera- 


391 

Var.  de  nom: 

1.  Pamler:  Polo  (Pauthier  I  p.  132,  Yule  Polo  I  p.  163,  Xordensk). 

2.  Pâmer:  Polo  {Hum,  Gryn). 

3.  Pamir:  Mauro  (Rugc  p.  80,  Zurla  p.  36). 

Pamir  v.  Pamier. 

Panchi  v.   Pauchin. 

Panchin    v. 

Panchon  v.  Pontain. 

Pancoma  v.  Pauconia. 

Panconia  v.         > 

Panda.  Chez  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  49),  on  trouve  «oppidum 
Panda  ultra  Sogdiani».  —  Sol  (Sol  p.  180)  mentionne  «Panda 
oppidum  Sogdianorum».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26), 
ville  de  l'Asie  du  nord,  au  N.  des  Sogdiani,  sur  Marc  Caspium; 
on   trouve  la  légende  suivante:  «Panda  oppidum  Sogdianorum». 

Pandarani  v.  Flandrine. 

Pandœa  gens  v.  Amazones. 

Pan  don.     Chez  Mauro  (Zurla  p.  40),  endroit  du  Bangala. 

Pangea  v.  Amazones. 

Panghin  v.  Pauchin. 

Panotii.  Peuple  caractérisé  par  ses  longues  oreilles;  on  re- 
trouve cette  légende  chez  plusieurs  auteurs.  —  D'après  Plin  (Nat. 
Hist.  IV,  95):  «Fanesiorum  alise  in  quibus  nuda  alioqui  corpora 
prregrandes  ipsorum  aures  tote  contegant».  —  D'après  Sol  (Sol  pp. 
93,  94):  «Esse  et  Phanesiorum  quorum  aures  adeo  in  effusam  mag- 
nitudinem  dilatenlur,  ut  reliqua  viscerum  illis  contegant  nec  amiculum 
aliud  sit  quam  ut  membra  membranis  aurium  vestiant».  —  D'après 
Isid  (Etymol  XI,  3,  19):  «Panotios  apud  Scythiam  esse  ferunt 
tam  diffusa  magnitudine  aurium  et  omne  corpus  ex  eis  contegant  t. 
—  Chez  Hald  (Havcrg,  Miller  IV  p.  27),  il  y  a  dans  l'océan 
Septentrional  au  N.  du  pays  où  demeurent  les  Seres,  et  près 
de  Pile  d'Eone,  une  île  où  est  dessinée  l'image  d'un  homme  avec 
de  si  longues  oreilles  qu'elles  touchent  presque  jusqu'à  ses  pieds. 
On  y  trouve  aussi  cette  légende:  «Phanesii  membranis  aurium 
suarum  teguntur».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  35),  il  y  a  dans 
l'océan  Boréal  une  île  avec  cette  légende:  «Hic  sunt  Ponothi» 
tante  magnitudinis  aurium,  ut  his  omne  corpus  suum  contegant».  — 


394 

5.  Parasite:  Carp  (Ib.  p.  748  note  1). 

6.  Porossltae:  Carp  (Ib.  p.  748  note  1). 

7.  Porosytl:  Carp  (Ib.  p.  709  note  3). 

Parrocco  v.  Parocco. 

Parroth  v.  » 

Parthia.  D'après  Plin  (Nat.  Hisl.  VI,  112):  «Régna  Partho- 
rum  XVIII  sunt  omnia.  ita  enim  dividunt  provincias  circa  duo,  ut 
diximus,  maria,  Ru  bru  m  a  meridie,  Hyrcanium  a  seplentrione. 
Es  iis  XI  quae  superiora  dicuntur  incipiunt  a  confînio  Arme  ni  a* 
Caspiisque  litoribus,  pertinent  ad  Scythas  cum  quibus  ex  aequo 
degunt.  reliqua  VII  régna  inferiora  appellantur.  Quod  Part  h  os 
altinet,  semper  fuit  Parthyaea  in  radicibus  montium  saepius  dictorum 
qui  omnes  has  gentes  praetexunt.  —  D'après  Sol  (Sol  p.  204): 
«Parthia  quanta  omnis  est  a  meridie  Rubrum  mare,  a  seplentrione 
Hyrcanum  salum  claudit.  régna  in  ea  duodeviginti  dissecantur  in  duas 
partes,  undecim  quae  dicuntur  superiora  incipiunt  ab  Armenico 
limite  et  Cas  pi  o  litore,  porrecta  ad  terras  Scytharum  quibuscum 
concorditer  degunt:  reliqua  septem  inferiora,  sic  enim  vocitant,  habent 
ab  ortu  Arios,  Carmaniam  Arianosque  a  mcdio  die,  Medos  ab 
occidui  solis  plaga,  a  septemtrione  Hyrcanost.  —  D'après  Isid 
(Etymol  XIV,  3,  8,  9):  «Partia  ab  Indiae  finibus  usque  ad 
Mesopotamiam  generaliter  nominatur.  Propter  invictam  enim  vir- 
tutem  Parthorum  et  Assyria  et  reliquae  proximae  regiones  eius  no- 
men  traxerunt.  Sunt  enim  in  ea  Aracusia,  Parthia,  Media, 
Assyria  et  Persida,  quae  regiones  invicem  sibi  coniunctae  initium 
ab  Indo  tlumine  sumunt,  Tigri  clauduntur,  locis  montuosis  et  aspe- 
rioribus  sitae  habentes  fluvios  Hydaspen  etArbem....  Parthiam 
Parthi  a  Scythia  venientes  occupaverunt  eamque  ex  suo  nomine 
nuncupaverunt.  Huius  a  meridie  mare  rubrum  est,  a  septentrione 
Hircanum  salum,  ab  occidua  Solis  plaga  Media.  Régna  in  ea 
decem  et  octo  sunt,  porrecta  a  Caspio  litore  usque  ad  terras 
Scytharum.  —  Chez  Hald  (Havcrg,  Miller  IV  p.  33),  Parthia  est 
indiquée  avec  cette  légende:  «Parthia  ab  Yndie  finibus  generaliter 
dicitur  usque  ad  Mesopotamiam.  Sont  in  ea  Aracusia,  Parthia, 
Assiria,  Media,  Persida.  Sunt  in  ea  X VIII  regia.  A  litore  Scitharum 
usque  ad  mare  Rubrum  DCCCCXL  passuum».  On  trouve  dans 
le  même  endroit  cette  autre  légende  (Ib.):  «Omnis  Media  Parthia 
Persida  ab   oriente   flumine  Yndo,  ab  occidente  Tigri,  a  septen- 


395 

trione  Tauro  Caucasio,  a  meridie  Rubro  mari».  —  Ebst  (Miller 
V  p.  45)  donne  la  légende  suivante:  «Part h i a.  Parthia  inferior. 
Ab  India  usque  ad  Mesopotamiam  generaliter  Parthia  dicitur  prop- 
ter  in  victam  virtutem  Parthorum.  Âssyria  et  relique  proxime  in 
eius  vocabolum  transierunt.  Sunt  autem  Aracusia,  Parthia,  As- 
syria, Media,  Persida».  —  Chez  V esc  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI 
Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  il  y  a  un  pays  du  nom  de  Partiaou  Parcia 
—  Chez  Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  103),  près  de  l' Indus  se 
trouve  un  pays  appelé  Parthia.  —  Chez  Genues  (Fisch-OngX,  Wultke 
Tafel  X),  se  trouve  le  pays  de  Parthia.  —  Chez  Walsp (Zeitschr.  Erdk. 
Berl.  XXVI  Tafel  10,  Miller  III  p.  148),  près  de  «Mare  persicum  sive 
hyrcanum»  se  trouve  une  contrée  nommée  cParthia  régio».  —  Chez 
Mauho  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  le  pays  de  Parthia  est  situé  dans 
l'Asie  centrale.  À  cet  endroit,  on  lit  la  légende  suivante  (Zurla  p. 
45):  «Les  peuples  parthes  tirent  leur  origine  de  Sithi.  Grâce  à  leur 
supériorité  ils  rangèrent  sous  leur  domination  une  grande  partie  des 
pays  voisins  qui  prirent  aussi  leur  nom.  Mais  aujourd'hui  ils  n'ont 
pas  une  si  grande  renommée  n'ayant  plus  la  même  puissance».  — 
L'ancienne  Parthia  faisait  partie  de  l'actuel  Chorasan  (Graecc  Or- 
bis  lat.). 

Parti.  D'après  Cosmas  (Topogr.  Christ,  p.  337,  Crindle  p.  307), 
un  des  cinq  «emporia»  de  l'Inde,  «quibus  piper  emittitur».  —  Situé,  à 
ce  qu'il  parait,  sur  la  côte  de  Malabar.    (Cfr.  Iiilter  Erdk.  VI  p.  30). 

Partsin.    Cfr.  Phartchîn. 

Pasalain  v.  Pasalajn. 

Pasalajn.  Sur  la  Carte  Cat  (Xoticcs  p.  121,  Ruge  p.  78), 
ville  située  sur  le  fleuve  de  l'Euphrate  tout  au  X.  de  la  ville  de  Zizera. 

Var.  de  nom: 

1.  Pasalajn:     Cai\tk  Cat  (linge  p   78). 

2.  Pasalain:    Gartk  Cat  iSoticc*  p.  121,  la  carte  Il>.  p.  11b). 

Pascacier  v.  Bascart. 

Pascatir  v.  » 

Pascatu  v.  » 

Pascaver  v.         » 

Paschat  en  Kafiristan.    Cfr.  Bacian. 

Paschatu  v.  Bascart. 

Paschaver  v.       » 

Pascherti  v.        > 


396 

Pasei  ou  Pacem.  C'est  avec  cette  ville,  située  sur  la  côte  E. 
de  Sumatra,  qu'a  été  identifié  Basman. 

Pasgio.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  ville  située  près  de 
l'embouchure  del'Edil  dans  la  mer  Caspienne,  tout  au  N.  d'Agitarcam. 

Pashai  v.  Bacian. 

Pashai-Dir  v.  Pasiadir. 

Pasiadir.  Polo  (Pauthier  I  p.  81,  Yule  Polo  I  p.  93)  fait  seulement 
mention  de  ce  pays,  sans  en  donner  de  détails.  —  Probablement 
identique  au  pays  de  Bacian,  nommé  ailleurs  (cfr.  ce  mot)  par  lui. 
Le  nom  est  composé,  et  la  dernière  partie,  dir,  serait  à  dériver 
d'une  ville  du  pays  de  Ka  fi  ris  tan,  Dir,  située  tout  au  N.  de 
Peshawar.  (Cfr.  Pauthier  I  p.  123  note  1,  Ib.  p.  80  note  (5,  Yule 
Polo  I  p.  155  note  l,  Ib.  p.  97). 

Var.  de  nom: 

1.  Pasiadir:  Polo  (Patdhicr  I  p.  81). 

2.  Pashai  Dir:  Polo  (Yule  I  p.  93). 

3.  Passlay:  Polo  {Nordcnsk). 

Pasina  v.  Pasma. 

Pasma.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  affluent  du 
fluvius  Yppanis;  peut-être  faut-il  lire  Pasina.  —  D'après  Miller 
(Ib.),  le  nom  du  fleuve  serait  à  dériver  du  peuple  Parirae  nommé 
par  Plin  (Nat.  HisL  VI,  97). 

Passande.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  33),  on  lit  dans  l'Inde 
sur  le  promontoire  de  Sumara  cette  légende:  «Passande  silvas  pi- 
pereas  habent»;  peut-être  faut-il  lire  Pallande.  —  D'après  Miller  (Ib.)> 
le  cartographe  aurait  pensé  aux  Arbores  piperis  de  l'Inde  nommés 
par  Plin  (Nal.  HisL  XII,  26)  et  Sol  (Sol  p.  192). 

Passiay  v.  Pasiadir. 

Patalen  v.     Patalus. 

Patalis  v. 

Patalus.  Plin  (XaL  HisL  VI,  10(3,  101)  parle  de  Patalis 
ou  Patalen  et  ajoute  en  parlant  de  ses  environs:  «piratae  maxime 
infestabant».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  se  trouve  dans 
les  environs  de  Cotoniare  sur  la  côte  de  l'Inde  Patalus  avec 
la  légende  suivante:  «Porlus  Patalus  infamus  piraticis  sceleribus».  — 
Chez  Ebst  (Miller  V  p.  50),  on  retrouve  dans  rinde  «Patalis  portus». 
—  Cette  ville  connue  par  le  conte  d'Alexandre  s'appelait  aussi  Pattala; 
d'après  les  anciens  auteurs,  elle  était  située  à  rentrée  du  delta  de 
l'I  n  dus.     Quant    à   sa  situation  les  avis  ont  été  différents;  les  uns 


397 

l'ayant  voulu  placer  à  la  place  du  Tatta  d'aujourd'hui  sur  le  delta 
de  l'Indus,  les  autres»  avec  plus  de  raison,  la  voulant  placer  près  du 
Haidarabad  d'aujourd'hui.  (Cfr.  Ritter  Erdk.  V  pp.  478,  479,  Bun- 
bury  I  pp.  447—450,  Bal  four  le  mot  de  Patala).  Cfr.  Thate. 

Var.  de  nom: 

1.  Pâtalut:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35). 

2.  Patalon:  Pli*  (Sat.  Hiit.  VI,  100). 

3.  Patallt:  Plin  (lb.  VI,  100). 

Ebst  (Miller  V  p.  50). 

Patem  v.  Pontain. 

Paten  v.         > 

Pathen  v.        » 

Pather  v.        » 

Patigin.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  localité  du  Chatajo,  non 
loin  de  l'embouchure  du  fleuve  Caramoran  et  de  Quanzu.  — 
Cfr.  Pauchin. 

Patir  Juan.  Localité  située  près  d'Aseron,  et  par  laquelle 
passa  Clav  (Markh  p.  79).     Dépendait  d'AuniquL 

Patna.    C'est  avec  celte  ville  qu'on  a  identifié  Polibrota. 

Pattala  v.  Potalus. 

Pattam  v.  Pontain. 

Pauchin.  Selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  464,  465,  Yule 
II  p.  115),  après  avoir  quitté  Coguiganguy  et  passé  une  journée 
de  marche  sur  une  superbe  route  pavée,  on  arrive  à  la  ville  de 
Pauchin.  Il  y  a  dans  le  pays  beaucoup  de  lacs,  de  sorte  qu'il 
n'y  a  pas  d'autre  moyen  d'atteindre  cette  ville  qu'en  prenant  par 
cette  chaussée.  La  ville  est  riche,  elle  a  un  grand  commerce  et  pro- 
duit en  grande  quantité  de  fins  tissus  d'or  et  de  soie.  En  continuant 
le  voyage  encore  un  jour  dans  la  même  direction  on  arrive  à  la 
ville  de  Cayu.  —  Chez  Mauro  (Zurla  pp.  36,  37),  la  ville  de  Paugin 
est  située  dans  les  environs  de  Quanzu  auprès  d'un  lac.  Elle  s'iden- 
tifie avec  le  Pauchin  de  Polo,  comme  le  montrent  les  légendes 
suivantes:  «Dans  cette  ville  se  fabriquent  des  brocarts  d'or  et  des 
étoffes  de  soie  en  abondance»  et  «Cette  ville  magnifique  est  située 
comme  dans  un  lac;  on  y  arrive  par  une  petite  rue».  Probablement 
le  même  que  Patigin  (cfr.  ce  mot)  de  Mauro  dans  l'édition  de  Ruge 
(Ruge  p.  80).  —  Id.  avec  la  ville  de  Pao-ying  du  Kiangsu.  La  ville 
est  située  sur  la  route  et  sur  le  Grand  Canal  près  du  lac  Pao-ying 


398 

ou  Kao-yu,  au  N.  du  coude  du  Jang-tsze-kiang  (Pauthier  H  p.  465 
note  2,  Yule  Polo  II  p.  115  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Pauchln:  Polo  (Pauthier  II  p.  4G6). 

2.  Panchi:  Polo  (Gryn). 

3.  Panchln:  Polo  (Nordensk). 

4.  Panghin:  Polo  (Ram). 

5.  Patigin(?):  Mauro  (Ruge  p.  80). 

6.  Paugin:  Mauro  (Zurla  p.  36). 

7.  Paukin:  Polo  {Yule  Polo  II  p.  115). 

Pauconia.  Grande  ville  populeuse  visitée  par  Conti  (Major 
p.  15).  Ce  n'est  que  dans  les  environs  de  cette  ville  que  le  vin  est 
cultivé  dans  l'Inde.  Le  pays  abonde  en  camphre,  en  melons  et  en 
oranges.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  la  ville 
de  Panconia  est  située  dans  l'Extrême-Orient,  dans  le  pays  Sine, 
sur  une  longue  baie  qui  de  TE.  pénètre  dans  le  pays.  —  Cette  ville 
a  élé  identifiée  avec  Bangkok  et  avec  Pegu,  mais  avec  plus  de 
raison  avec  celle-ci.  C'est  probablement  à  tort  que  Ton  a  identifié 
cette  baie  de  l'Asie  E.  avec  la  mer  Jaune.  L'indication  de  cette 
baie  est  due  sans  doute  à  l'influence  de  Ptol  sur  le  cartographe;  et 
selon  moi,  elle  serait  à  chercher  dans  l'Inde  Postérieure  p.  ex.  dans 
Tune  des  baies  de  Siam  ou  de  Martaban.  (Cfr.  Fisch  Samml. 
p.  183,  Major  p.  15  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Pauconia:  Conti  (Ram  p.  340,  Purchas). 

Genues  (Fisch  Samml.  p.  183). 

2.  Pancoma(?):  Genues  (Fisch-Ong  X). 

3.  Panconia:  Conti  (Major  p.  15). 

Genues  (Fisch-Ong  X?). 

4.  Pantoma:  Genues  {Wuttke  Tafel  X,  Fisch-Ong  X?). 

5.  Pantonia:  Genues  (Fisch-Ong  X). 

Paugin  v.  Pauchin. 

Paukin  v.  » 

Paxan.     Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  une  des  provinces  du  Lop. 

Paychinor.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p.  78), 
nom  d'un  promontoire,  «Cap  de  Paychinor»,  de  la  baie  de  Canbe- 
tum  et  d'une  ville,  située  au  S.  de  ce  promontoire.  La  ville  est 
située  sur  la  cote  0.  de  l'Inde  entre  les  villes  de  Cocjntaya  au 
N.  et  de  Chintabor  au  S. 


399 
Var.  de  nom: 

1.  Paychloor:  Carte  Cat  {Soticeâ  p.  124,  Ruge  p.  78). 

2.  Pachlnor:  Carte  Cat  (Solices  p.  124). 

Pazanfu  v.  Cacanfu. 

Pechang  v.  Prehang. 

Pechpalikh.  D'après  Km  (Kir  p.  178),  endroit  par  lequel 
passa  Hethum  au  retour  de  son  voyage.  — Identifié  avec  Uru m tsî 
(Ib.  note  6). 

Var.  de  nom: 

1      Pechpalikh:  Kir  (Kir  p.  178). 

2.     Bec  h  Bail  kh;  Kir  (Ib.  p.  178  note  G). 

Pedon.  D'après  une  légende  de  Mauro  (Zurla  p.  39),  nom 
donné  par  les  Parthes  au  célèbre  Caucasus. 

Pegu.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  Pauconia 
et  Paigu. 

Pei.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Piguy. 

Peim  v.  Pein. 

Pein.  Polo  (Pauthicr  I  pp.  H5  sqq .,  Yule  Polo  I  pp.  175 
sqq.)  passa  à  Palier  par  la  province  de  Pein,  située  entre  Cotan  et 
S  i  arc  i  a  m.  La  capitale  du  pays  porte  le  même  nom.  Ce  pays  est 
riche,  il  fournit  du  coton  en  abondance  et  dans  les  fleuves  on  trouve 
des  cjaspes  et  calcidines».  Les  habitants  vivent  du  commerce  et  de 
l'industrie  et  les  villes  sont  nombreuses.  D'après  Polo,  si  un  mari  est 
absent  de  sa  famille  plus  de  20  jours,  sa  femme  est  en  droit  d'épouser 
qui  elle  veut,  ainsi  que  le  mari.  —  On  peut  supposer  que  la  province  de 
Pen  du  désert  de  Lop,  citée  par  Mauro  (Zurla  p  36),  n'est  autre 
chose  que  le  Pein  de  Polo.  —  Quant  à  l'identification  du  Pein, 
les  opinions  différentes  se  sont  fait  valoir,  parce  que  Ton  n'est  point 
d'accord  sur  le  chemin  pris  par  Polo  de  Cotan  à  Lop.  D'une  part, 
Pauthier  et  d'autres  pensent  que  de  Khotan  il  continua  son  chemin  au 
N.-E  ,  le  long  des  vallées  du  Khotan  et  du  Ta  ri  m,  et  se  dirigea  ensuite 
vers  le  S.-E.  jusqu'à  Lop.  Siarciam  s'identifierait  alors  avec 
Karaschar  et  Pein  (Pauthier  1  p.  145  note  1)  avec  une  pe- 
tite ville  Bai  ou  Pai,  située  entre  Aksuet  Karaschar  sur  le  ver- 
sant S.  du  Tien-schan.  D'autre  part,  Yule  lui  fait  prendre  le  chemin 
qui  longe  au  N.  le  Kwenlun.  Le  chemin  de  Khotan  à  Lop  serait 
donc  a  peu  près  le  même  que  l'ancienne  route  de  commerce  de  la 


400 

Chine.  D'après  Yule  (Polo  I  p.  176  note  1),  Pein  serait  le  pays 
situé  autour  de  la  ville  actuelle  de  Kiria,  un  peu  à  TE.  de  Khotan. 
L'opinion  de  Yule  sur  le  chemin  de  Polo  semble  plus  juste  que 
celle  de  Pauthier,  car  selon  Polo,  le  coton  croît  dans  les  pays  par  où 
il  passa,  et  le  coton  se  trouve  bien  dans  le  bassin  S.  du  Tarim,  mais 
ne  se  trouve  guère  dans  le  N.  Le  jaspe  se  trouverait  aussi  dans 
les  fleuves,  et  cette  pierre  existe  vraiment  dans  les  fleuves  sortant  du 
Kwenlun  mais  non  dans  ceux  du  Tienschan.  (Cfr.  Richthojen 
China  I  p.  607).  Pein  doit  donc  être  situé  dans  la  partie  S.  du 
bassin  du  Tarim,  à  l'E.  de  Khotan. 

Var.  de  nom: 

1.  Pein:  Polo  (Pauthier  I  p.  145,  Nordensk,  Yule  Polo  I  p.  175). 

2.  Peim:  Polo  (Gryn). 

3.  Pen:  Mauro  (Xurla  p.  36). 

4.  Peym:  Polo  (Ram). 

Pékin.     C'est   avec   cette  ville  qu'a  été  identifié  Cambaluc. 

Pelagonda  v.  Pelagonga. 

Pelagonga.  D'après  Conti  (Major  p.  7),  ville  de  l'Inde,  près 
de  Bizenegalia.  Conti  est  arrivé  à  cette  ville  en  passant  par 
le  Dekan.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  41),  on  trouve 
une  ville  de  Peligondi,  située  dans  l'Inde  près  de  Bisenegal,  et 
sans  doute  identique  avec  la  ville  nommée  par  Conti. 

Var.  de  nom: 

1.  Pelagonga:  Conti  (Ram  p.  339,  Purchas). 

2.  Pelagonda:  Conti  {Major  p.  7). 

3.  Peligondi:  M  ai:  no  (Fisvh-Ong  XV,  Zurla  p.  41). 

Peligondi  v.  Pelagonga. 

Pelicanus  v.  Pellicanus. 

Pellicanus.  Isid  (Etymol  XII,  7,  26)  parle  de  «Pelicanus  avis 
^Egyptia  habitans»  et  ajoute  «Fertur  autem,  si  verum,  eam  occidere 
natos  suos,  eosque  per  triduum  lugere,  deinde  seipsam  vulnerare  et 
aspersione  sui  sanguinis  vivilicare  filiossuos».  —  Chez  Hald  (Haverg, 
Miller  IV  p.  28),  on  trouve  dans  PAsie  du  nord  cette  légende:  «Pelli- 
canus dicor.     Pro  pullis  scindo  michi  cor». 

Pen  v.  Pein. 

Penta  v.  Pontain. 

Pentam  v.      » 

Pentan  v.       » 

Pentexoire  v.  Penthexoire. 

Pentexonti  v. 


401 

Pentexoria  v.  Penthexoire. 

Pentexorie  v.  % 

Penthexoire.  Chez  Odor  (Cordier  p.  433),  le  pays  du  Pres- 
byter  Johannes  est  appelé  «l'isle  Penthexoire».  —  Mand  eau 
ploie  le  même  nom  (Hall  pp.  269,  270,  279).  Cfr.  Cordier  p.  442 
note  2,  Yule  Cathay  I  p.  146  note  2. 

Var.  de  nom: 

1.  Penthexoire:  Odor  (Cordier  p.  433). 

2.  Pentexolre:  Mand  (Hall  p.  269f  Lorenz  p.  161). 

3.  Pentexonte:  Mand  (Lorenz  p.  161  note  13). 

4.  Pentexoria:  Odor  (Cordier  p.  433  note  h). 

5.  Pentexorie:  Odor  (Ib.). 

Mand  (Lorenz  p.  161  note  13). 

6.  Pentoxorie:  Mand  (Ib.). 

Pentoxorie  v.  Penthexoire. 

Pepentan.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  49),  une  des  petites  Iles 
situées  entre  Giava  mazor  et  Giava  menor.  —  Sans  doute  la 
même  tle  que  Pentan  (voir  Pontain).  Il  arrive  souvent  chez 
Mauro  qu'un  endroit  est  indiqué  deux  fois  sur  sa  carte.  Les  noms 
sont  presque  semblables,  avec  cette  seule  différence  qu'une  syllabe 
a  été  ajoutée  à  l'un  d'eux.  De  Pentan  de  Polo,  Mauro  aurait 
donc  créé  deux  îles,  Pentan  et  Pepentan.  Sur  la  carte,  elles  sont 
tout  près  lune  de  l'autre. 

Perbalech.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78),  ville 
du  Catayo  près  de  Cambaleth  et  de  Quigui.  —  Cfr.  Perpalikh. 

Var.  de  nom: 

'1.     Perbalech:  Carte  Cat  (Sotices  la  carte  p.  132,  Ruge  p.  78). 
2.     Perbaleth:  Carte  Cat  (SoticeM  p.  143). 

Perbaleth  v.  Perbalech. 

Perescote.  Château  par  lequel  passa  Clav  et  à  l'aller  (Markh 
p.  101)  et  au  retour  (Ib.  p.  182).  À  juger  de  la  description  qui  en 
est  faite,  il  était  situé  quelque  part  à  l'O.  de  la  ville  de  Dam gh an, 
c'est  à  (Jire  dans  le  Chorasan  occidental,  sur  le  chemin  de  Téhéran 
à  Bostam. 

Perfanizo.  D'après  une  légende  de  Mauro  (Zurla  p.  39),  nom 
donné  par  les  Indiens  à  la  célèbre  montagne  du  Caucase. 

Péri- Bazar  ou  Pi  ri- Bazar.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a 
identifié  Richobesante. 

Perkhant.    Endroit  par  lequel  passa  le  roi  Hethum  (Kir  p.  178) 

26 


402 

&   son  retour,   peu   après   qu'il  eut  quitté  Aloualekh  et  immédia- 
tement après  son  départ  de  Khouthoukhtchin. 

Perlak.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Ferlée. 

Perpalikh.  Un  des  premiers  endroits  par  lesquels  passa  le 
roi  Hethum  (Kir  p.  178)  à  son  retour  après  avoir  quitté  Mangou- 
Khan:  il  passa  en  effet  d'abord  par  Qoumaqour,  puis  par  Perpa- 
likh et  enfin  par  Pechpalikh.  —  Se  trouvait  au  S.  du  lac 
Barkul  et  au  N.  de  la  ville  de  Hami  (Ib.  p.  178  note  5).  —  II  ne 
me  semble  pas  impossible  que  le  Perbaleth  de  la  Carte  Cat  soit 
à  identifier  avec  le  Perpalikh  de  Km.  Le  fait  que  Perbaleth  a 
été  placé  sur  la  carte  dans  le  Catayo  près  de  Cambaleth  ne  me 
paraît  pas  suffisant  pour  interdire  cette  identification. 

Persepolis.  Plin  (Nat.  Hist  VI,  115)  nous  dit  de  cette  an- 
cienne capitale  de  l'empire  des  Perses:  «Caput  regni  dirutum  ab 
Alexandro».  —  D'après  Isid  (Etymol  XV,  1,  8):  «Persepolim 
urbem  caput  Persici  regni  Perseus  Danaae  filius  condidit  famo- 
sissimara  confertissimamque  opibus,  a  quo  et  Persida  dicta  est». — 
Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  il  y  a  sur  le  Tigre  une  ville 
avec  cette  légende:  «Persipolis  capud  Persici  rengni  a  Perseo 
rege  constructa».  —  Chez  Ebst  {Miller  V  p.  45),  on  trouve  dans  la 
Perse  une  ville  avec  la  légende  suivante:  «Andropolis  civitas  Persici 
regni  fortissima  et  famosissima  a  Perseo  Parthe  filio,  quo  et  Per- 
sida dicta  est».  —  Chez  Hygg  (Miller  III  p.  103),  on  trouve  con- 
cernant la  Perse  et  sa  capitale  cette  légende:  «cuius  metropolis  quoudam 

dicebatur  Helam (vel?)  Elamite,  sednunc  vocatur  Persipolis». 

—  ChezWALSP  {Zeitschr.  Erdk.  Berl  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  148), 
on  trouve  sur  la  mer  Caspienne  une  ville  «Persipolis  olim  Nini- 
mua».  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  44),  la  ville  de  Persipoli  est 
située  en  Perse.  —  Persepolis  paraît  être  la  même  ville  qui  chez 
Odor  est  nommée  Conan;  cfr.  ce  mot.  —  Cfr.  Andrtpolls  et 
Elamitae. 

Var.  de  nom: 

1.  Persepolis:  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  115). 

Isid  (Etymol  XV,  1,  8). 

2.  Andropolis:  Ebst  (Miller  V  p.  45). 

3.  Persipoli:  Mauro  (Zurla  p.  44). 

4.  Persipolis:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35). 

Hygq  (Miller  III  p.  103). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  148). 


403 

Persipoli  v.  Persepolis. 

Persipolis  v.         » 

Pervilis.  D'après  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  357),  port  de  l'île 
Seyllan  à  l'opposé  du  Paradis.  —  ld.  avec  Barbarin  sur  la 
côte  0.  de  Ceylan,  à  l'embouchure  du  Kaluganga,  près  de  Ben- 
tota  (Ib.  note  3,  cfr.  Riiter  Erdk.  VI  p.  37). 

Perzaedadain  v.  Zardandan. 

Per  zardadajn  v.         » 

Pescamar.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  124,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  la  côte  0.  de  l'Inde  entre  Nandor  au  N.  et  Manganor  au  S. 

Var.  de  nom: 

1.  Pescamar:  Carte  Cat  {Sotices  p.  124,  Ruge  p.  78). 

2.  Peicaoor:  Carte  Cat  (Yule  Cathay  I  p.  CCXXX). 

Pescanor  v.   Pescamar. 

Petchènègues,  les.  C'est  avec  ce  peuple  qu'on  a  identifié 
Cangitae. 

Peudifetania  v.  Pudifetania. 

Peutre.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  42),  contrée  de  l'Inde  au  S. 
de  Bisenegal. 

Pexie.  D'après  Clav  (Markh  p.  65),  fleuve  de  l'Asie  Mineure, 
franchi  par  lui  dans  son  voyage  de  Trebizond  à  Arsinga. 

Peym  v.  Pein. 

Phanesii  v.  Panotii. 

Pharphar  v.  Farfar. 

Phartchin,  nommé  par  Kir  (Kir  p.  179).  11  en  dit  d'ailleurs 
seulement  que  la  montagne  de  Snghakh  ou  Khartchoukh  com- 
mence au  Tau  rus  et  s'étend  jusqu'au  Phartchin,  où  elle  se 
divise.  —  11  ne  me  paraît  pas  impossible  que  Phartchin  soit 
identique  au  Tek  es,  une  des  sources  de  TUi,  car  d'après  Riiter 
(Erdk.  II  p.  399),  Tekes  a  aussi  le  nom  de  Partsin. 

Phénix  avis.  La  vieille  fable  de  l'oiseau  Phénix  se  retrouve 
en  plusieurs  endroits  de  la  littérature.  —  D'après  Plin  (Nai.  Hist. 
X,  3,  4),  «>Ethiopes  atque  Indi  discolores  maxime  et  inenarrabiles 
ferunt  aves  et  ante  omnes  nobilem  Arabia  phoenicem,  haud 
scio  an  fabulose,  unum  in  toto  orbe  nec  visum  magno  opère,  aquilae 
narratur  magnitudine,  auri  fulgore  circa  colla,  cetero  purpureus, 
caeruleam  roseis  caudam  pinnis  distinguentibus,  cristis  fauces  ca- 
putque   plumeo   apice   honestari.    primus   atque   diligentissime  toga- 


404 

torum  de  eo  prodidit  Manilius  sénat  or  ille  maximis  nobilis  doctri- 
nis  doctore  nullo:  neminera  exstitisse  qui  viderit  vescentem,  sacrum 
in  Arabia  Soli  esse,  vivere  annis  DXL,  senescentem  casiae  turisque 
surculis  construere  nidura,  replere  odoribus  et  superemori.  ex  ossi- 
bus  deinde  et  medullis  eius  nasci  primo  ceu  vermiculum,  inde  fieri 
pullum,  principioque  iusta  funera  priori  reddere  et  totum  déferre 
nidum  prope  Panchaiam  in  Solis  urbem  et  in  ara  ibi  deponere». 
—  D'après  Sol  (Sol  pp.  149  sqq.):  «Apud  eosdem  (Arabes)  nascitur 
phoenix  avis,  aquilae  magnitudine,  capite  honorato  in  conum  plumis 
extantibus,  cristatis  faucibus,  circa  colla  fulgore  aureo,  postera 
parte  purpureus  absque  cauda,  in  qua  roseis  pennis  caeruleus  inter- 
scribitur  nitor.  probatum  est  quadraginta  et  quingentis  eum  durare 
annis.  rogos  suos  struit  cinnamis,  quos  prope  Panchaeam  concinnat 
in  Solis  urbem,  strue  altaribus  superposita.  cum  huius  vita  magni 
anni  fieri  conversionem  rata  fides  est  inter  auctores:  licet  plurimi 
eorum  magnum  annum  non  quingentis  quadraginta,  sed  duodecim 
milibus  nungentis  quinquaginta  quattuor  annis  constare  dicant».  — 
D'après  Isid  (Etymol  XII,  7,  22):  «Phoenix  Arabiae  avis,  dicta, 
quod  colorem  Phoeniceum  habeat,  vel  quod  sit  in  toto  orbe  sin- 
gularis  et  unica.  Nam  Arabes  singularem  et  unicam  Phoenicem 
vocant.  Haec  quingentos  ultra  annos  vivens,  dum  se  viderit  senuisse. 
collectis  aromatum  virgultis,  rogum  sibi  instruit,  et  conversa  ad  ra- 
dium solis  alarum  plausu  voluntarium  sibi  incendium  nutrit,  sicque 
iterum  de  cineribus  suis  resurgit».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller 
IV  p.  31),  il  y  a  dans  l'Arabie  l'image  d'un  oiseau  avec  cette  légende: 
«Phénix  avis:  hec  quingentis  vivit  annis;  est  autem  unica  avis  in 
orbe».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  38),  il  y  a  une  longue  légende 
concernant  l'Arabie,  où  Ton  trouve  ce  qui  suit:  «Ibi  nascitur 
avis  fenix,  colorem  puniceum  habens,  unde  et  nomen  traxit.  In 
toto  orbe  singularis  et  unica  est,  nam  Arabes  fenicem  singularem 
vocant.  Hec  quingentis  et  ultra  annis  vivens  dum  se  viderit  senuisse. 
collectis  aromatum  virgultis  rogum  sibi  instruit  et  conversa  ad  radium 
solis  alarum  plausu  voluntarium  sibi  incendium  nutrit  seque  urit,  postea 
vero  nono  die  avis  de  cineribus  surgit».  —  Chez  Hygg  {Miller  M  p. 
102),  on  trouve  cette  légende  en  Arabie:  «Moab  apud  quos  est 
fenix».  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  119,  Ruge  p.  78),  on  re- 
trouve la  fable  de  l'oiseau  Phénix  dans  la  légende  de  l'Arabia 
Sebba:    «On   y   trouve   aussi,   assure-t-on,    un  oiseau  qui  s'appelle 


405 

ffenix».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  pp.  387  sqq.f 
Ib.  Tafel  X,  Miller  III  p  148),  on  trouve  dans  la  partie  S.  de  l'Arabie 
cette  légende:  «renoua  fenicis».  —  Sur  la  carte  de  Borgia  (Miller 
III  p.  149),  on  trouve  dans  une  légende  concernant  «Arabia  vel 
Sabea»  ce  qui  suit:  «Fenis  in  orbe  solus  pulcherrimus  solitarius 
avis,  se  igné  aromatico  comburitur,  et  in  triduo  de  eius  cinere 
recreatur».  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  48),  on  trouve  dans  l'Arabia 
déserta  cette  légende:  «  C'est  dans  cette  Arabie  que  se  montre 
l'oiseau  Fenice,  qui  d'après  la  description  de  Julius  Solinus  est 
aussi  grand  qu'un  aigle;  il  porte  sur  la  tête  une  crête  de  plumes 
admirables  de  couleur  chatoyante;  son  cou  est  jaune  doré,  mais 
les  plumes  de  ses  ailes  et  les  pennes  de  sa  queue  et  d'autres  plumes 
tirent  sur  le  rose  et  le  pourpre  et  beaucoup  d'autres  couleurs».  — 
On  prétend  que  la  fable  est  d'origine  égyptienne  (Zeitschr.  Erdk.  Bcrl. 
XXVI  p.  388  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Phénix:  Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  31). 

2.  Feotce:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

M  au  ho  (Zurla  p.  48). 

3.  Fenis:  Borgia  {Miller  III  p.  149). 

4.  Fenix:  Ebst  (Miller  V  p.  38). 

Htgg  (Miller  III  p.  102). 

Walsp  (Miller    III   p.    148,  Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  X). 

5.  Ffenix:  Carte  Cat  (Xotice*  p.  119). 
G.     Phoenix:  Plin  (Sat.  Hist.  X.  3). 

Sol  (Sol  p.  149). 

Isio  \Etgmol  XII,  7,  22\ 

Phison.  Genesis  (II,  10,  11)  rapporte  que  de  l'Eden  sort  un 
fleuve  qui  se  divise  en  quatre  branches.  tLa  première  s'appelle  Pi  son 
et  coule  autour  du  pays  H  a  vi  la,  où  il  y  a  de  l'or».  —  D'après  Cosm 
(Crindle  p.  366),  l'Indu  s  ou  le  Phison  se  jette  dans  le  golfe  Per- 
sique  et  forme  la  frontière  entre  la  Perse  et  l'Inde.  —  Isid  (Etymol 
XIII,  21,  8)  rapporte:  «Ganges  fluvius,  quem  Physon  sacra  scrip- 
tura  commémorât,  exiens  de  paradiso  pergit  ad  Indiae  rcgiones 
Dictus  autem  Physon,  id  est  caterva,  quia  decem  fluminibus  magnis 
sibi  adiunctis  impletur  et  efficitur  unus.  Ganges  autem  vocatur  a 
rege  Gangaro  Indiae.  Fertur  autem  Nili  modo  exaltari,  et  super 
Orienta  terras  erumpere».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  8), 
4  fleuves  sortent  du  Paradis;  un  de  ceux-ci  s'appelle  Phison. 
—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  50),  on  trouve  dans  l'Inde  cette   légende 


406 

«Physon  qui  et  Ganges  fl.,  a  Gangare  rege  Indie  ita  dictus,  qui 
in  eo  submersus  est».  —  Rie  (Rie  p.  120)  rapporte  concernant  les 
conquêtes  des  Tartares:  «Alia  turma  transitât  Gyon  siue  Phison, 
fluuium  paradisi  et  destruxit  Corazmium,  Medos  et  Persas». — 
D'après  Het  (Cap.  7),  Regnum  Persarum  se  divise  en  une  partie 
orientale  et  une  partie  occidentale.  La  première  part  du  Turqvestan  à 
l'E.  et  s'étend  à  l'O.  jusqu'au  «magnum  tlumen  Phi  son,  quod  est 
primum  inter  quattuor  flumina,  quse  fluuntde  Paradiso  terrestre». 
La  partie  occidentale  s'étend  du  Phison  à  TE.  jusqu'à  l'Arménie 
à  l'O.  —  Mar  (Yvle  Cathay  II  pp.  349  sqq.)  mentionne  aussi  les  4 
fleuves  du  Paradis,  dont  le  second  s'appelle  Phison;  la  descrip- 
tion qu'il  fait  de  son  cours  est  bien  confuse.  Le  Phison  parcourt 
l'Inde,  coule  autour  du  pays  Evilach  et  se  jette  dans  le  Cathay, 
où  il  est  nommé  Caromoran;  toutefois,  cette  description  fait  penser 
au  Jang-tsze-kiang.  Il  continue  la  description  du  fleuve  en  disant 
que  de  l'autre  côté  de  Caffa  il  se  perd  dans  le  sable  mais  reparaît 
et  forme  enfin  le  lac  appelé  Bacuc  (la  mer  Caspienne).  —  D'après 
Mand  (Hall  p.  258),  la  Perse  est  divisée  par  le  Phison  en  une  partie 
orientale  et  une  partie  occidentale.  Plus  loin  (Ib.  p.  304),  il  en 
dit  davantage  en  déclarant  que  le  Phison  est  le  premier  des  4 
fleuves  du  Paradis.  Il  l'appelle  Phison  ou  Gange;  le  fleuve  traverse 
l'Inde  ou  l'Emlak  et  il  contient  de  l'or  et  des  pierres  précieuses  en 
abondance.  —  D'après  Schilt  (Nûrnb  Cap.  36,  Tel]  p.  61),  4  fleuves 
sortent  d'un  puits  du  Paradis;  le  premier  s'appelle  Phison.  II 
traverse  l'Inde  et  contient  de  l'or  et  des  pierres  précieuses.  —  Chez 
Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  147),  le 
Paradis  est  situé  dans  l'Extrême-Orient;  4  fleuves  en  sortent,  dont 
le  plus  à  l'E.  s'appelle  Phison;  il  passe  par  la  ville  d'Enosa 
et  se  jette  dans  lacus  salutis.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV, 
Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla),  le  Phison  est  identifié  avec  le 
fleuve  du  Gange  de  l'Inde,  car  il  est  ainsi  indiqué:  «fl.  Phison  over 
Ganges».  À  la  source  du  fleuve  on  trouve  cette  légende  (Zurla  p. 
39):  «Saint  Hiéronyme  dit  dans  sa  préface  de  la  Bible  que  le 
philosophe  Apollonius  passa  le  fleuve  Phison  et  se  rendit  chez 
un  peuple  nommé  Brahmanes  pour  entendre  Archan,  assis  sur 
une  chaise  d'or  et  enseignant  la  nature  des  moeurs  et  la  marche 
des  étoiles».  Mais  sur  un  autre  endroit  de  la  carte  encore  nous 
retrouvons   le  Phison:  de  l'Arménie  coule  un  fleuve  qui  se  dirige 


407 

&  TE.  en  passant  par  la  ville  de  Spaban  dans  la  Perse,  et  nous 
y  trouvons  cette  légende  (Zurla  p.  46):  «Les  habitants  de  cette 
ville  prétendent  que  ce  fleuve  est  une  branche  du  Phison».  — 
Chez  tous  ces  auteurs,  excepté  Cosm,  Ebst  et  Mauro,  le  Phison 
est  indiqué  comme  un  des  4  fleuves  du  Paradis.  Cosm  l'identifie  avec 
l'Indu  s,  Isid,  Ebst  et  Mauro  avec  le  Gange,  Rie  avec  le  G  y  on. 
Le  fleuve  est  placé  dans  l'Inde  par  Isid,  Ebst,  Schilt  et  Mauro, 
sur  la  frontière  entre  l'Inde  est  la  Perse  par  Cosm,  et  sur  la 
frontière  de  la  Perse  par  Rie.  Het  et  Mand  le  donnent  comme 
un  fleuve  de  la  Perse,  formant  la  frontière  entre  les  deux  empires 
entre  lesquels  était  divisée  la  Perse.  Mauro  en  fait  soit  un  fleuve  de 
l'Inde,  soit  un  fleuve  de  la  Perse.  H  s'ensuit  donc  que  les  opinions 
touchant  le  Phison  étaient  bien  différentes;  mais  Mar  se  montre 
le  plus  dans  l'erreur  en  faisant  parcourir  au  Phison  une  quantité 
de  pays,  à  savoir  l'Inde,  le  Cathay  et  les  contrées  au  N.  de  la  mer 
Caspienne.  Dans  son  fleuve  Phison,  nous  reconnaissons  ainsi  tous 
ces  fleuves:  Gange  ou  Indus,  Hoangho  ou  Jang-tsze-kiang 
et  enfin  Volga  ou  Oxus.  Il  ne  faut  donc  pas  s'étonner  de  ce 
que,  selon  lui,  le  Phison  serait  le  plus  grand  fleuve  du  monde.  — 
Cfr.  Y  vie  Cathay  II  p.  350  note  1,  Tel]  p.  209  Cap.  41  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Phison:  Cosm  (Crindle  p.  306). 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  8). 

Rie  (JHc  p.  120). 

Het  (Cap.  7). 

Mar  (Vu/e  Cathay  II  p.  349). 

Mand  (Hall  p.  258). 

Schilt  (Sûrnb  Cap.  36). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  X,  Miller  III  p.  147). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  39). 

2.  Physoo:  Isid  (Etymol  XIII,  21,  8. 

Ebst  (Miller  V  p.  50). 

3.  Plsoo:  (Genesi*  II,  11). 

4.  Rlton:  Schilt  (Telf  p.  61). 

Phoenix  v.  Phénix* 

Phoulat  v.  Bolac. 

Phungan.    Ville  ancienne  avec  laquelle  a  été  identifié  F  un  gui. 

Physon  v.  Phison. 

Piada  v.  Piala. 


408 

Piala.  Chez  Ptol,  ville  de  la  Serica.  C'est  dans  les  environs 
que    demeure   le    peuple  Pialœ.  —  Cfr.  Richthofen  China  I  p.  492. 

Var.  de  nom: 

1.  Plala:  Ptol. 

2.  Piadft:  Ptol. 

Pialœ  v.  Piala. 

Pianfu.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  354,  Yule  Polo  II  p. 
7,  Nordensk,  Ram,  Gryn\  on  arrive  après  7  jours  de  voyage  à  cheval 
vers  l'O.  en  partant  de  Taianfu  à  la  ville  de  Pianfu,  grande  ville 
de  commerce  et  d'industrie,  et  dont  l'industrie  de  la  soie  constitue 
la  spécialité.  —  Id.  avec  la  ville  de  Ping-jang  du  Schansi 
(Pauthier  II  p.  354  note  2,  Yule  Polo  II  p.  8  note  4). 

Piboch  v.  Tebec. 

Pican  v.  Pytan. 

Piginea.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  141,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'Asie  située  dans  les  environs  de  Chancio. 

Pigmaus  v.  Pygmaei. 

Pigmei  v.  » 

Pigmej  v.  » 

Pigmeorum  v.  Bragman. 

Pignei  v.  Pygmaei. 

Piguy.-  Après  3  journées  de  marche  vers  le  S.  de  Linguy,  on 
arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  448  sqq ,  Yule  Polo  II  p.  102)t 
à  la  ville  de  Piguy,  riche  et  florissante  et  qui  fait  un  grand  com- 
merce de  Mangi.  —  Identique  avec  la  ville  de  Pei,  située  au  Kiang-su 
N.  uu  peu  à  TE.  du  Grand  Canal  (Pauthier  II  p.  448  note  1,  Yule 
Polo  II  p.  103  note  2).  —  Cfr.   Pinzu. 

Var.  de  nom: 

1.  Piguy:  Polo  {Pauthier  l  p.  448). 

2.  Pl|u:  Polo  (YuU  Polo  II  p.  102). 

3.  Plnguy:  Polo  {Xordensk). 

Piju  v.  Piguy. 

Pines.  Dans  l'Arménie  septentrionale  tout  près  de  la  côte 
de  la  mer  Caspienne,  on  trouve  chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p 
31)  l'image  d'un  animal  avec  le  mot  «Pines». 

Ping-jang.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Pianfu. 

Pinguy  v.  Piguy. 

Pinibar  v.  Melibar. 

Pinsina  ixola.    Chez  Bian  (FischrOng  IX,  Miller  III  p.  145X  on 


409 

trouve  en   dehors  du  Paradiso  terestre  une  Ile  nommée  Ixola 
pinsina. 

Pînzu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  à  l'E.  du  pont 
sur  le  Polisanchin.  —  Il  est  possible  que  Pin zu  soit  identique  avec 
le  Piguy  de  Polo.  D'après  Polo,  les  villes  deLinguyetdePiguy 
seraient  situées  l'une  près  de  l'autre;  chez  Mauro,  on  trouve  parmi 
les  villes  à  TE.  du  Polisanchin  deux  villes,  Linzinfu  etPinzu, 
dont  les  noms  ressemblent  un  peu  au  Linguy  et  au  Piguy  ou  Pinguy 
de  Polo. 

Pipereœ  silvae.    Cfr.  Passande  et  Coilun. 

Piperis  insula  v.  Coilun. 

Pirabar  v.  Melibar. 

Piri- Bazar  v.  Péri- Bazar. 

Pisga.    Cfr.  Fasga. 

Pison  v.   Phison.  , 

Pissemyres.  D'après  Mand  {Hall  pp.  301  sqq.),  il  y  a  dans 
l'île  de  Taprobane  de  grandes  montagnes  ou  des  collines  d'or, 
gardées  soigneusement  par  des  fourmis  (Pissemyres),  qui  trient  l'or 
pur  et  jettent  le  reste.  Ces  fourmis  sont  aussi  grandes  que  des 
chiens.  Personne  n'ose  s'approcher  de  ces  montagnes,  car  les  fourmis 
tuent  immédiatement  tous  ceux  qui  approchent.  Ce  n'est  que  par 
ruse  que  Ton  peut  s'emparer  de  l'or.  Quand  il  fait  bien  chaud  les 
fourmis  entrent  dans  la  terre,  et  alors  les  habitants  de  la  contrée 
s'approchent,  et  aussi  vite  que  possible  ils  chargent  d'or  les  chevaux 
et  les  autres  bêtes  de  somme  qu'ils  ont  amenés  dans  ce  but;  puis 
ils  s'éloignent  au  plus  vite  pour  se  sauver  avec  leur  butin,  avant  que 
les  fourmis  aient  eu  le  temps  de  sortir  de  la  terre.  En  d'autres 
temps  quand  il  ne  fait  pas  si  chaud  il  faut  se  servir  d'une  ruse 
différente  pour  pouvoir  s'emparer  de  l'or.  Ils  emploient  alors  des 
juments  qui  ont  des  poulains.  Ils  attachent  sur  les  juments  des 
vases  faits  exprès,  ouverts  en  haut,  et  attachés  aussi  près  du  sol  que 
possible.  Ensuite  ils  envoient  les  juments  paître  autour  des  mon- 
tagnes d'or,  tandis  que  les  poulains  sont  retenus  à  la  maison.  En 
apercevant  les  vases  vides  les  fourmis  les  remplissent  tout  de  suite 
d'or  et  de  ce  qu'elles  peuvent  trouver,  car  c'est  une  de  leurs  cou- 
tumes que  de  ne  vouloir  jamais  voir  des  vases  vides.  Les  habitants, 
quand  ils  supposent  que  les  vases  soient  remplis,  laissent  sortir 
les  poulains  qui  hennissent  après  leurs  mères.  Les  juments  courent 
aussitôt   à   la    maison  en  entendant  les  hennissements  des  poulains. 


410 

De  cette  manière  les  habitants  peuvent  s'emparer  de  l'or,  car,  si  elles 
ne  permettent  pas  aux  hommes  de  s'approcher,  les  fourmis  laissent 
pourtant  les  animaux  paître  sur  leur  territoire.  —  Cette  légende  se 
rapporte  à  celle  des  fourmis  gardant  l'or  qu'on  retrouve  chez  plusieurs 
de  nos  auteurs.  —  Cfr.  Formicœ  et  Griphes. 

Pithan  v.  Pytan. 

Platana.  Au  retour  de  son  voyage,  Clav  (Markh  p.  198) 
s'embarqua  à  Platana,  d'où  il  partit  pour  Pera  — L'endroit  s'ap- 
pelle toujours  Platana  et  c'est  un  petit  port  un  peu  en  dehors  de 
Trébizonde  (Ritter  Erdk.  XI  p.  528,  Andrée  Atlas). 

Plombum  v.  Coilun. 

Ploubir  v.  » 

Pobbrota  v.  Polibrota. 

Polemba  v.  Coilun. 

Poliboca  v.  Polibrota. 

Poli  bot  ri  v.  » 

Polibrota.  D'après  Plin  (Nat.  HisL  VI,  68):  «sed  omnia  in 
India  prope,  non  modo  in  hoc  tract u,  potentia  claritateque  antece- 
dunt  Prasi  amplissima  urbe  ditissimaque  Palibothra,  unde  quidam 
ipsam  gentem  Palibothros  vocant,  immo  vero  tractum  universum 
a  Gange,  régi  eorum  peditum  DC  M,  equitum  XXX  M,  elephantorum 
VIIII  M,  per  omnes  dies  stipendiante,  unde  coniectatio  ingens  opum 
est».  —  D'après  Sol  (Sol  p.  185):  «Prasia  gens  validissima.  Pali- 
bothram  urbem  incolunt,  unde  quidam  gentem  ipsam  Palibothros 
nominaverunt.  quorum  rex  sescenta  milia  peditum,  equitum  triginta 
milia,  elephantorum  octo  milia  omnibus  diebus  ad  stipendium  vocat». 

—  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  on  trouve  sur  l'Indus  la  ville 
de  Polibrota  avec  cette  légende:  «Polibrota  civitas  quara  in- 
habitant Prasia  gens  Yndie  validissima,  quorum  rexDC  peditum  et 
equitum  XMX.  et  elephantorum  VIII.  cotidie   ad   stipendium    vocat». 

—  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  50),  on  trouve  dans  l'Inde  Poliboca 
civitas.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  on  lit  aux  sources  du  Gange 
une  longue  légende,  dans  laquelle  sont  énumérés  une  quantité  de 
peuples,  entre  autres  celui  des  poli  bot  ri.  —  Id.  avec  Patna. 

Var.  de  nom: 

1.  Polibrota:  Hald  (Miller  IV  p.  35). 

2.  Palibothra:  Plin  {Xat.  HisL  VI,  68). 

Sol  (Sol  p.  185). 


411 

3.  Pobbrota:  Hald  (Hauerg). 

4.  Poliboca:  Ebst  {Miller  V  p.  60). 

5.  Polibotrl:  Mauro  (Zurla  p.  39). 

Poliobum  v.  Coilun. 

Polisanchin  v.  Poulisanghins. 

Polisangan  v.  > 

Polobo  v.  Coilun. 

Polotnba  v.    » 

Polotnbe  v.    » 

Poloitibir  v.  Coilun. 

Polorbech.  D'après  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300),  endroit  situé 
sur  la  route  de  commerce  d'Aiazzo  à  Tauris  ou  plus  précisément 
entre  Arzerone  et  Sermessacalo. 

Polubum  v.  Coilun. 

Polumbe  v.        » 

Polumbo  v.        > 

Polumbum  v.     » 

Polumbus  v.      » 

Ponothi  v.  Panotii. 

Pontain.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  564,  Yule  Polo  II 
p.  223),  en  naviguant  de  Pile  Soucat  500  lieues  vers  le  S.  on  arrive 
à  l'île  Pontain,  qui  est,  selon  lui,  très  sauvage.  Tous  les  arbres 
qui  y  croissent  se  distinguent  par  leur  parfum  aromatique.  Auprès 
de  cette  île  l'eau  est  si  basse  que  les  vaisseaux  qui  passent  doivent 
lever  leurs  gouvernails.  À  une  distance  d'environ  90  lieues  de  Pontain 
se  trouve  Maliur,  un  peu  plus  loin  est  située  Javva  la  meneur. 
—  D'après  Odor  (Cardier  pp.  173  sqq  ,  Yule  Cathay  I  pp.  90  sqq),  l'île 
de  Panthen  serait  située  entre  Java  et  Campe.  Elle  s'appelle 
aussi  Calamasi.  Il  y  a  des  arbres  produisant  de  la  farine,  du 
miel,  du  vin  môme,  mais  par  contre  il  y  en  a  aussi  qui  produisent 
le  poison  le  plus  dangereux  du  monde.  Contre  ce  poison  il  n'y  a 
qu'un  seul  remède,  le  stercus  humanum,  qui  sera  bu  dilué.  De  ce 
poison  sont  enduites  les  armes  employées  à  la  guerre.  Les  habi- 
tants sont  presque  tous  brigands.  Voici  de  quelle  manière  on  utilise 
les  arbres  qui  produisent  de  la  farine:  au  moyen  d'une  hache  une 
entaille  est  faite  au  tronc  de  l'arbre,  d'où  sort  un  liquide  qui  se  ra- 
masse dans  des  vases  faits  de  feuilles.  Le  liquide  est  ensuite  expose 
aux  rayons  du  soleil  pendant  14  jours,  alors  se  forme  une  farine 
qui  est  d'abord  lavée  dans  de  l'eau  de  mer,  puis  dans  de  l'eau  douce. 


412 

De  cette  farine  on  fait  le  meilleur  pain  du  monde.  Au  S.  de  cette 
île  se  trouve  une  mer  appelée  la  mer  morte.  L'eau  y  coule  toujours 
vers  le  S.,  et  si  quelqu'un  tombe  dans  cette  eau  on  ne  le  revoit  jamais. 
Si  un  voilier  s'éloigne  un  peu  du  rivage,  il  est  vite  transporté  vers  le 
S.,  et  il  ne  revient  jamais.  Personne  ne  sait  où  ils  sont  transportés; 
beaucoup  de  gens  se  sont  perdus  de  cette  manière,  et  on  n'en  a  jamais 
eu  de  nouvelles.  Cette  île  produit  aussi  de  roseaux  semblables  à  des 
arbres;  ces  roseaux  contiennent  une  sorte  de  pierre  d'un  pouvoir 
surprenant.  Si  quelqu'un  porte  une  telle  pierre  il  est  invulnérable. 
De  là,  la  coutume  de  faire  une  petite  entaille  au  bras  des  garçons  pour 
leur  introduire  sous  la  peau  une  de  ces  petites  pierres  et  les  rendre 
ainsi  invulnérables.  —  Les  relations  d'ODOR  et  de  Mand  (Hall  pp.  188 
sqq.)  se  rassemblent  dans  les  grandes  lignes.  Toutefois  d'après  celui-ci, 
l'eau  morte  est  un  lac  de  l'île  même,  et  non  une  mer  située  au  S. 
Le  lac  n'a  pas  de  fond,  et  si  quelque  chose  y  tombe  il  ne  reparaît 
jamais.  Quant  aux  arbres  produisant  du  poison,  il  prétend  que  les 
juifs  avaient  essayé  de  s'emparer  de  grandes  quantités  de  ce  poison 
pour    empoisonner    toute    la  chrétienté,  mais  qu'ils  n'ont  pas  réussi. 

—  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78),  un  endroit 
nommé  Penta  est  situé  sur  la  côte  de  l'Inde  en  face  de  l'île  Jana. 

—  Chez  Mauro  (Zurla  p.  49),  on  trouve  entre  Giava  mazor  et 
Giava  menor  l'île  de  Pentan.  (Cfr.  Pepentan).  Sur  un  autre 
endroit  de  la  carte  (Ib.  p.  52),  on  lit  près  de  l'île  de  Colombo  cette 
légende,  qui  offre  un  certain  rapport  avec  le  récit  d'OooR  quant  à 
la  mer  morte:  «Si  les  voiliers  faisant  le  sud  se  laissent  entraîner 
vers  l'I sole  perse,  ils  seront  transportés  par  les  courants  dans 
l'Obscurité,  où  ils  périront  à  cause  des  ténèbres  et  de  la  densité 
de  l'eau  qui  y  est  bien  lourde».  —  Il  me  paraît  évident  que  c'est 
la  même  île  dont  parlent  les  auteurs  cités;  c'est  à  dire  que  l'île 
de  la  Carte  Cat  et  de  Mauro  est  identique  avec  celle  de  Polo 
de  même  que  l'île  de  Mand  avec  celle  d'OooR.  (Cfr.  Bov  p.  88). 
11  est  plus  douteux  que  l'île  décrile  par  Odor  et  Mand  soit  iden- 
tique avec  celle  de  Polo,  car  la  description  des  premiers  est  bien 
plus  riche  que  celle  de  Polo.  Mais  par  contre  il  n'y  a  rien  dans 
la  courte  description  de  Polo  qui  soit  opposé  à  celle  d'OooR  et  de 
Mand;  il  y  a  aussi  une  grande  analogie  entre  les  noms  et,  avant  tout, 
la  situation  de  l'île,  aux  environs  de  Java,  est  à  peu  près  la  même 


413 

chez  tous  les  auteurs.  Je  crois  donc  pouvoir  conclure  assez  sûre- 
ment que  c'est  la  même  fie  qu'on  a  eue  en  vue.  —  Quant  à  l'identi- 
fication de  l'île,  les  opinions  sont  différentes.  Le  Pontain  de  Polo 
est  identifié  et  par  Pauthier  (II  p.  564  note  1)  et  par  Yule  (Polo  II 
p.  223  note  1)  avec  l'île  de  Bintang,  au  S.~E.  de  Singapour. 
D'après  Yule  (Cathay  I  p.  90  note  1)  et  Cardier  (p.  177  note  1),  l'île 
nommée  par  Odor  serait  identique  avec  Bandjermasin  sur  la 
côte  S.  de  Bornéo.  Ces  auteurs  n'ont  pourtant  pas  supposé  que 
les  Iles  en  question  de  Polo  et  d'OooR  seraient  identiques.  Yule 
a  cependant  relaté  (Cathay  1  p.  90  note  1)  que  l'île  d'Ooon  avait 
été  identifiée  par  quelques  auteurs  avec  Bintang. 

Var.  de  nom: 

1.  Pontain:  Polo  (Pauthier  II  p.  564). 

2.  Calamasl:  Odor  {Cordier  p.  173). 

3.  Calamassl:  Mand  (Lorenz  p.  99  note  28). 

4.  Malamasln:  Odor  (Cordier  p.  173  note  b). 

5.  Malamasml:  Odor  (!b.  note  b). 

6.  Natem:  Odor  (Cordier  p.  173). 

7.  Naten:  Odor  (Ib.  note  a). 

8.  Pacen:  Odor  (Ib). 

9.  Pachem:  Mand  [Lorenz  p.  99  note  29). 

10.  Panchon:  Mand  (Ib.). 

11.  Panten:  Odor  (Yule  Cathay  p.  90). 

12.  Panthe:  Odor  {Cordier  p.  173  note  a  t. 

13.  Panthen:  Odor  (Ib). 

14.  Patem:  Odor  (Ib.). 

15.  Paten:  Odor  (Ib.). 

10.  Pathen:  Mand  (Hall  p.  189). 

17.  Pather:  Mand  (Lorenz  p.  99). 

18.  Pattam:  Mand  (Ib.  note  29). 

19.  Penta:  Cartk  Cat  iSotices  p.  136,  litige  p.  78). 

20.  Pentam:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  223). 

21.  Pentan:  Polo  (Ham%  d'après  Yule  Ib.  note  1). 

Macro  (Zurla  p.  49). 

22.  Talamassy    Mand  (lorenz  p.  99). 

23.  Talamosa:  Odor  Xordier  p.  173  note  b). 

24.  Talamotzus:   Mand  (Lorenz  p.  99  note  28). 

25.  Thalamasim  :  Odor  (Cordier  p.  173  note  b 

26.  Thalamassy:   Mand  (Lorenz  p.  99  note  2H). 

27.  Thalamasyn :  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  90. 

28.  Thamalsl:  Odor  (Cordier  p.  173  note  b 

Porossita?  v.  Parossiti. 
Porosyti  v.  » 


414 

Portas  ferreae  v.  Derbend. 

Porta  ferrea  v.         » 

Porta  ferri  v.  » 

Portana  v.  Nysa. 

Porte  Chaspie  v.  Derbend. 

Porte  de  Derbend  v.  Derbend. 

Porte  de  fer  v.  » 

Porte  de  fer.  Dans  la  littérature  et  sur  les  cartes  du 
moyeu-âge  il  est  souvent  fait  mention  d'une  gorge  étroite  de  mon- 
tagnes, fermée  par  une  porte  de  fer.  Les  légendes  en  rapportent 
qu'Alexandre  avait  fait  fabriquer  une  porte  de  fer  qui  fut  placée 
dans  une  gorge  étroite  pour  ainsi  exclure  de  son  empire  les  bar- 
bares de  l'Asie  du  nord.  D'après  les  légendes,  ces  peuples  seraient 
donc  inclus  (inclusi).  On  ne  paraît  pas  avoir  exactement  su  où  était 
située  cette  gorge  remarquable;  d'après  les  légendes,  on  doit  la 
chercher  en  deux  endroits  différents.  Ainsi  Derbent  a  depuis  long- 
temps été  nommé  la  porte  de  fer;  et  Derbent  a  été  souvent  rattaché 
par  les  légendes  à  l'historié  d'Alexandre.  Mais  on  a  aussi  parlé 
d'une  porte  de  fer  située  au  coeur  de  l'Asie  et  c'est  surtout  à  cette 
porte  de  fer  que  se  rattachent  les  légendes  des  peuples  enfermés. 
Cette  dernière  porte  aurait  été  probablement  placée  dans  la  gorge  de 
Bamian.  Cfr.  Derbend  et  Inclusi,  où  les  légendes  sont  complè- 
tement citées.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  pp.  145,  146,  Ruge 
p.  78),  on  voit  dans  l'angle  N.-E.  de  l'Asie  le  dessin  d'une  gorge 
de  montagnes  avec  un  castel  et  l'image  d'un  homme  sonnant  de  la 
trompette.  D'après  les  légendes  de  la  carte  (à  retrouver  sous  In- 
clusi), c'est  Alexandre  qui  a  fait  faire  ces  figures  de  métal,  et 
dans  cette  gorge  il  aurait  enfermé  Gog  et  Magog  avec  l'aide  de 
Satan.  —  Clav  (Markh  p.  122)  parle  de  deux  tportes  de  fer», 
Tune  à  Derbent  et  l'autre  dominant  le  chemin  de  Satnar- 
cand  à  l'Inde,  celle-ci  appelée  «la  porte  de  fer  de  Ter  mit». 
Dans  ces  contrées  c'est  le  seul  passage  entre  les  montagnes, 
et  il  est  entouré  des  deux  côtés  par  de  très  hautes  mon- 
tagnes. La  gorge  est  très  étroite,  et  le  souverain  de  Samar- 
cand  y  a  placé  un  poste  pour  lever  des  impôts  sur  tous  les 
marchands  qui  passent  par  là  pour  aller  dans  l'Inde;  le  souverain 
(Timur)  en  tire  un  très  gros  revenu.  D'après  Clav,  la  gorge  aurait 
été   fermée  jadis  par  deux  portes  de  fer,  de  sorte  que  personne  ne 


415 

pouvait  y  passer  sans  permission.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X, 
Fisch  Samml.  p.  190),  on  lit  dans  le  centre  de  l'Asie,  en  Ymaus, 
«Porte  ferri  ubi  Alexander  Tartaros  inclusit».  Sur  la  carte,  la 
gorge  est  indiquée  par  un  mur  et  une  tour  avec  une  porte.  —  Chez 
Mauro  (Zurla  p.  34),  se  trouve  à  TE.  de  Samargante  une  vallée 
avec  cette  légende:  «Cette  vallée  est  fermée  par  deux  portes,  appelées 
les  tPortes  de  fer». 

Porte  de  fero  v.  Derbend. 

Porte  de  ferro  v.        » 

Porte  d'enfer  v.  » 

Portée  Caspie  v.         > 

Porte  feree  v.  » 

Porte  ferri  v.  Derbend  et  Porte  de  fer. 

Poti.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  Bothan  et 
Gathan. 

Poudopatana  v.  Pudapatana. 

Poulisanghins.  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  348  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  1  sqq.),  après  avoir  fait  10  lieues  à  cheval  à  partir  de 
Catnbaluc  on  arrive  au  grand  fleuve  de  Poulisanghins,  qui  coule 
vers  la  mer;  c'est  par  ce  fleuve  que  les  marchands  pénètrent  dans 
le  pays.  II  est  célèbre  surtout  par  son  magnifique  pont  de  pierres, 
mesurant  300  pas  de  longueur  et  8  pas  de  largeur;  10  hommes 
peuvent  y  passer  à  cheval  côte  à  côte.  Il  a  24  arches  et  fait  mouvoir 
autant  de  moulins  à  eau.  Le  pont  est  tout  entier  construit  de 
marbre.  Il  est  pourvu  d'un  parapet  de  marbre,  et  le  long  du  pont  se 
trouvent  à  une  distance  d'un  pas  Tune  de  l'autre  une  quantité  d'im- 
menses colonnes  de  marbre,  reposant  sur  des  lions  de  marbre  et 
portant  sur  leurs  pointes  des  lions  de  marbre,  tout  le  pont  offrant 
ainsi  un  coup  d'oeil  extrêmement  magnifique.  —  Chez  Mauro  (Fisch- 
Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36),  Cambalech  est  situé  sur  le  fleuve 
de  Polisanchin  qui  se  divise  en  3  branches  à  son  embouchure 
dans  TOcéan.  Sur  ce  fleuve  il  yaà  Cambalech  un  pont  magnifique, 
à  propos  duquel  nous  lisons  la  légende  qui  suit  (Zurla  Ib.):  «Pont 
admirable  et  célèbre  à  300  arches  et  6000  lions,  ceux-ci  portant 
encore  comme  décoration  des  piliers  ornés  de  chapiteaux.  On  y 
franchit  le  Polisanchin».  Tout  près,  on  trouve  la  légende  suivante 
(Ib.):  cAprès  avoir  quitté  le  pont  vous  trouvez  une  route  agréable  de 
plusieurs  lieues,  passant  par  des  jardins,  des  palais,  des  châteaux  et 


416 

des  villes».  Cette  route  s'appelle  la  rue  de  Mango,  parce  qu'elle 
conduit  à  Mangi  ou  dans  la  Chine  méridionale.  —  Id.  avec  le  fleuve 
Hun-ho,  affluent  du  Pai-ho,  auquel  il  se  joint  à  Tieo-tsin  (Ytde 
Polo  II  p.  2  note  1,  cfr.  Pauthier  I  p.349  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Poullsangltios:  Polo  (Pauthier  I  p.  349). 

2.  Polisanchin:  Macro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36). 

3.  Polisangan:  Polo  (Zurla  p.  121). 

4.  Pullsachnlz:  Polo  (Gryri). 

5.  Pulisangan:  Polo  (Ram). 

6.  Pullsanghin:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  1). 

7.  Pulisangin:  Polo  (Pauthier  1  p.  348). 

8.  Puluisangulns:  Polo  (Sordensk). 

Prasia.  Plin  dit  de  ce  peuple  (Nat.  HisL  VI,  68):  <sed  omnia 
in  India  prope,  non  modo  in  hoc  tractu,  potentia  claritateque 
antecedunt  Prasi  amplissima  urbe  dîtissimaque  Pâli  bot  h  ra»  .  .  . 
À  un  autre  endroit  (Ib.  70):  «Indus  statim  a  Prasiorum  gente, 
quorum  in  montanis  Pygmaei  traduntur».  Concernant  Ta pro ban e  il 
dit  (lb.  82)  que  ce  pays  «XX  dierum  navigatione  a  Prasiana 
gente  dista^.  —  Sol  (p.  185):  «Prasia  gens  validissima.  Pâli- 
bothram  urbem  incolunt»  ...  Et  encore  de  Taprobane  (Ib.  p. 
196):  «a  Prasia  Indorum  gente  dierum  viginti  primo  in  eam  fuit 
cursus».  —  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35)  dit  dans  la  légende  de 
Polibrota:  «Polibrota  civitas,  quam  inbabitant  Prasia  gens 
Yndie  validissima»  ...  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  50),  on  trouve 
dans  l'Inde  cette  légende:  «Prasias  gens  validissima,  proxima 
Taprobane  insuie».  —  Ce  peuple  demeurait  sur  le  Gange  (Bun- 
bury   1  p.  560,  Ritter  Erdk.  V  pp.  460,  463). 

Preala.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78),  on 
trouve  sur  la  côte  0.  de  la  mer  Caspienne,  au  N.  de  Bacu  et  au 
S.  de  Barg  un  promontoire  cCap  de  Preala». 

Precezoan  v.  Johannes  Presbyter. 

Prehang.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80),  endroit  de 
Tlnde  situé  entre  les  fleuves  M  an  dus  à  TE.  et  Indus  à  l'O.  et  entre 
Ava  au  N.  et  Cacha  au  S. 

Var.  de  nom: 

1.  Prehang:  Mauro  (Ruge  p.  80,  Fisch-Ong  XV?). 

2.  Pechang(?):  Mauro  [Fisch-Ong  XV?). 


417 


Presbyter  Johannes  v.  Johannes  Presbyter. 

Preste  Johan  v. 

Prester  Johannes  v. 

Prester  John  v. 

Presto  Janni  v. 

Prestre  Jehan  v. 

Prestre  Johan  v. 

Prestre  John  v. 

Prête  Gianni  v. 

Pretegoani  v. 

Prête  Jani  v. 

Prête  Janis  v. 

Pretesoan  v. 

Pretezoan  v. 

Pretozoan  v. 

Prêtre  Jean  v. 

Proban.  D'après  Mauro  (Zurla  p.  49),  petite  fie  aux  environs 
de  Giava  m  en  or. 

Propanisus  v.  Paropanisates. 

Pudapatana.  D'après  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  337,  Crindle 
p.  367),  port  ou  station  de  commerce  de  Tin  de.    Cfr.  Pudifetania. 

Var.  de  nom: 

1.  Pudapatana:  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  337). 

2.  Poudopatana:  Cosm  {Crindle  p.  367). 

Pudifetania.  D'après  Conti  (Ram  p.  339,  Major  p.  7),  ville 
maritime  de  Tin  de.  Conti  y  est  allé  de  Pelagonda  et,  chemin 
faisant,  il  a  passé  par  les  villes  d'Odeschiria  et  de  Cenderghiria. 
De  Pudifetania  il  est  parti  pour  Malepur.  —  Pudifetania  est 
peut-être  identique  avec  le  Pudapatana  de  Cosm. 

Var.  de  nom: 

1.  Pudifetania:  Conti  (Ram  p.  339,  Parchas). 

2.  Peudlfetania:  Conti  {Major  p.  7). 

Pulisachniz  v.  Poulisanghins. 

Pulisangan  v.  » 

Pulisanghin  v.  > 

Pulisangin  v.  > 

Pulo  Bras.   C'est  avec  cette  Ile  qu'on  a  identifié  Gavenispola. 


418 

Pulo  Kondor  C'est  avec  cette  ile  qu'ont  été  identifiés  Con- 
dur  et  San  dur. 

Puluisanguins  v.  Poulisanghins. 

Pumeaux  v.  Pygmaei. 

Putlam.    C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Betelar. 

Pu-tschou.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Cacianf  u. 

Pygmaei.  Les  récits  des  pygmées  sont  très  anciens;  Ho  mer  os 
en  parle  déjà.  Plin  en  fait  mention  en  plusieurs  endroits,  p.  ex. 
(NaL  HisL  VI,  70):  c Indus  statim  a  Prasiorum  gente,  quorum  in 
montanis  Pygmaei  traduntur»,  et  (Ib.  VII,  26):  «super  hos (c'est-à-dire 
Astomori)  extrema  in  parte  montium  Trispithami  Pygmae  ique 
narrantur,  ternas  spithamas  longitudine,  hoc  est  ternos  dodrantes, 
non  excedentes,  salubri  caelo  semperque  vernante  montibus  ab  aqui- 
lone  oppositis,  quos  a  gruibus  infestari  Homerus  quoque  prodidit» 
et  enfin  (Ib.  X,  58):  dnducias  habet  gens  Pygmae  a  abscessu  gruum, 
ut  diximus,  cum  iis  dimicantiumi.  —  Sol  mentionne  (Sol  p.  69)  une 
ville  Ge raiiia,  <unde  a  gruibus  Pygmaeos  ferunt  pulsos»;  plus 
loin,  parlant  de  Prasia,  il  dit  (Ib.  p.  186):  cmontana  Pygmaei  tenent». 
—  D'après  Isid  (Etymol  XI,  3,  26):  «Est  et  gens  ibi  (dans  l'Inde) 
statura  cubitalis,  quos  Graeci  a  cubito  pygmaeos  vocant,  de  qua 
supra  diximus  (Ib.  7).  Hi  montana  Indiae  tenent,  quibus  est  vicinus 
oceanus».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  33),  quatre  figures 
d'hommes  sont  tracées  aux  environs  de  Montes  Yndie,  avec,  au- 
dessus,  cette  légende:  «Pigmei  cubitales  homines».  —  Chez  Ebst 
(Miller  V  p.  50),  on  voit  dans  l'Inde  l'image  de  pygmées,  combattant 
contre  des  grues;  cette  légende  y  est  jointe:  «Pyg  (mei)  c  (=  cum) 
gruibus(?)».  —  En  parlant  de  Basman,  Polo  (Pauthier  II  p.  571, 
Yule  Polo  II  p.  227)  dit  que  si  les  'gens  prétendent  d'avoir  vu  des 
pygmées,  venus  de  l'Inde,  il  ne  faut  pas  croire  que  ce  sont  de  vrais 
hommes,  car  ils  sont  créés  sur  l'île  de  Javva  de  cette  manière:  il 
y  a  sur  cette  fie  une  espèce  de  singes  bien  petits  avec  la  figure 
d'hommes;  à  ces  singes  les  habitants  ôtent  les  cheveux  excepté  sur 
la  poitrine  et  sur  le  menton.  Puis  on  les  traite  avec  certaines 
matières,  de  sorte  qu'ils  ressemblent  parfaitement  aux  hommes.  U 
n'existe  donc  ni  dans  l'Inde  ni  ailleurs  de  vrais  pygmées.  —  D'après 
Odor  (Cordier  pp.  345  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  120  sqq.),  le  fleuve  T  a  1  a  y 
traverse  le  pays  des  Pygmées,  dont  la  capitale  s'appelle  Chaan. 
Us  sont  très  petits,  hauts  de  3  «espans»,  et  très  jolis.     Les  hommes 


419 

et  les  femmes  se  marient  et  ont  des  enfants  à  l'âge  de  6  mois;  ils 
ne  vivent  que  6  ans.  .  Les  hommes  de  stature  ordinarie  qui  vivent  dans 
ce  pays  ont  des  enfants  qui  en  grandeur  ne  ressemblent  pas  à  leurs 
narents  mais  aux  pygmées.  Les  pygmées  font  toujours  la  guerre  aux  grues 
et  aux  cygnes,  dont  le  pays  est  rempli.  Souvent  les  pygmées  s'assemblent 
en  grandes  troupes  pour  combattre  ces  oiseaux  ;  le  combat  est  aussi 
cruel  et  aussi  furieux  que  celui  de  deux  peuples.  Les  pygmées  ne 
font  pas  eux-mêmes  de  rude  travail,  comme  celui  des  champs  ou 
des  vignes,  mais  le  laissent  à  la  population  grande  du  pays.  Ils 
se  distinguent  au  contraire  dans  la  fabrication  d'ouvrages  de  coton. 
Ces  pygmées  sont  aussi  appelés  Bidun;  quant  aux  qualités  intel- 
lectuelles, ils  sont  au  niveau  des  hommes  ordinaires.  —  Mand  men- 
tionne deux  fois  les  pygmées.  Il  dit  (Hall  p.  205)  que  les  habitants 
d'une  Ile  de  l'océan  sont  d'aussi  petite  taille  que  les  pygmées.  Ils 
n'ont  ni  bouche,  ni  langue,  seulement  un  trou  rond,  par  lequel  ils 
se  procurent  de  la  nourriture  en  l'aspirant  à  l'aide  d'un  chalumeau; 
ils  ne  peuvent  non  plus  parler,  mais  communiquent  entre  eux  par 
des  gestes.  Il  nous  donne  aussi  (Ib.  pp.  211 — 213)  une  description 
du  pays  des  Pygmées,  qui  est,  dans  ses  grandes  lignes,  une  copie  de 
la  description  d'ODOR.  Comme  celui-ci,  il  dit  qu'un  fleuve  Dalay 
traverse  leur  pays.  Us  sont  hauts  de  3  cspans»,  se  marient  à  l'âge 
de  6  mois  et  ne  vivent  que  6  à  7  ans  tout  au  plus.  Si,  dans  ce 
pays,  quelqu'un  atteint  l'âge  de  8  ans,  il  est  bien  vieux.  Ils  com- 
battent les  oiseaux  du  pays,  dont  ils  s'emparent  pour  les  manger 
ensuite.  Il  y  a  aussi  des  hommes  de  grandeur  ordinaire,  mais  leurs 
enfants  deviennent  des  pygmées,  car  telle  est  la  nature  du  pays.  Ils 
laissent  tout  le  travail  fatigant  des  champs  et  des  vignes  aux  hommes 
grands.  Quant  aux  ouvrages  d'or,  d'argent,  de  soie  et  de  coton,  ils  sont 
en  cela  les  premiers  maîtres  de  tout  le  monde.  —  Chez  Hygg  {Miller  III 
p.  103),  on  trouve  dans  PAsie  orientale  les  cPigmei».  —  Sur  la  Carte 
Cat  (Notices  pp.  140,  141),  on  voit  entre  le  Catay o  au  S.  et  à  l'E.  et  les 
monts  de  Baldasia  au  N.-O.  quelques  hommes  combattant  des  grues 
ou  autres  oiseaux  semblables;  on  y  lit  cette  légende:  «Ici  naissent  des 
hommes  petits,  qui  n'ont  que  V  palmes  de  hauteur,  et,  ainsi  soit  qu'ils 
sont  petits  et  incapables  de  faire  des  travaux  de  force,  ils  sont  cependant 
aptes  et  habiles  à  tisser,  et  à  garder  du  bétail.  Et  sachez  que  ces 
hommes,  dès  qu'ils  ont  atteint  XII  ans,  dès  cet  âge  ils  engendrent,  et 
ordinairement   vivent  jusqu'à   XL   ans,  et  ne  sont  pas  très-heureux. 


420 

Ils  se  défendent  vaillamment  des  grues,  les  prennent  et  les  mangent. 
Ici  finit  le  pays  du  seigneur  du  Catayo».  —  Chez  Bian  (Fiseh- 
Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  on  trouve  dans  l'Asie  orientale,  près 
d'Alboros  sece  cOmine  parui».  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X, 
Fisch  Samml.  p.  195),  au  milieu  de  l'Asie,  aux  environs  de  Mac ina 
à  l'E.,  de  Ma  go  g  au  N.  et  de  G  og  à  l'O.  sont  dessinés  quelques 
pygmées,  attaqués  par  des  grues  et  qui  pour  cette  cause  ont  cherché 
de  l'abri  sous  un  bouclier.  Cette  légende  s'y  trouve  aussi:  «latî  sunt 
ex  Gog  generatione  qui  cubitus  altitudinem  non  excedunt  anni  aetatis 
nonum  non  attingunt  et  continue  a  gruibus  infestantur».  D'après 
Genues,  les  Gog  seraient  donc  identiques  aux  pygmées.  —  Chez 
Walsp  (ZeUschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X,  Ib.  p.  382,  Mil- 
ler III  p.  147),  on  trouve  dans  le  N.-E.  de  l'Asie,  près  de  la 
légende  des  Andropofagi  et  sur  la  côte  de  Mare  occidentale 
indorum  cette  légende:  cPigmei  p lignant  cum  gruibus».  —  Mauro 
(Zurla  pp.  39,  40)  n'en  parle  qu'en  passant  dans  une  légende  de 
la  carte  aux  sources  du  Gange.  Il  y  parle  des  pignei  parmi  les 
peuples  habitant  ces  contrées,  mais  il  ajoute  qu'ils  «ne  nous  sont 
pas  très  connus».  —  Cfr.  Cordier  pp.  348  sqq.  note  4. 

Var.  de  nom: 

1.  Pygmael:  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  70  etc.). 

Sol  (Sol  p.  69). 

Isid  (Etgmol    XI,  3.  26). 

Ebst?  (Miller  V  p.  50). 

2.  Bidiunl:  Odor  (Cordier  p.  345  note  d). 

3.  Bldorni:  Odor  (Ib.). 

4.  Blduini:  Odor  (Ib.). 

5.  Bidumii:  Odor  (lb). 

6.  Bldun:  Odor  (Ib.  p   347). 

7.  Pigmaus:  Mand  (Hall  p.  211). 

8.  Plgmel:  Hald  (Haverg%  Miller  IV  p.  33). 

Odor  (Cordier  p.  345  note  d). 

Hygg  (Miller  III  p.  103). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  382). 

9.  PlgmeJ  :  Mand  (Lorenz  p.  113). 

10.  Plgnel:  Mauro  (Zurla  p.  39). 

11.  Pu  m  eaux:  Odor  (Cordier  p.  345  note  d). 

12.  Pygmeyes   Mand  (Hall  p.  205). 

13.  Pygmies:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  121). 

14.  Py mains  :  Odor  (Cordier  p.  347). 

15.  Pymel:  Odor  (Ib.  p.  345  note  d). 


421 

Pypneyes  v.  Pygmœi. 
Pygmies  v.  » 

Pymains  v.  * 

Pymei  v.  » 

Pytan.   D'après  Mand  [Hall  p.  296),  nom  d'une  île,  habitée  par 
le  peuple  qui  vit  de  l'odeur  des  pommes.    Cfr.  Astomori. 

Var.  de  nom: 

1.  PyUn:  Mand  (Hall  p.  296). 

2.  Plcans  Mand  (Lorenz  p.  189  note  23). 

3.  Plthan:  Mand  (Lorenz  p.  189). 


Qarakhathai  v.  Karakitai. 

Qaragorum  v.  Caracaron. 

Qaschy  ou  Katchy.  C'est  avec  ce  peuple  qu'il  faut  peut-être 
identifier  les  Cas  si. 

Qathai  v.  Cataia. 

Qazouin.  D'après  Km  (Kir  p.  179),  endroit,  situé  non  loin  de 
Tau  riz,  par  lequel  passa  le  roi  Hethum  au  retour  de  son  voyage. 
—  Probablement  id.  avec  Kaswin. 

Qoumaqour.  D'après  Kir  (Kir  p.  178),  endroit  par  lequel  passa 
le  roi  Hethum  immédiatement  avant  son  arrivée  à  Perpalikh. 

Var.  de  nom: 

1.  Qoumaqour:    Kir  (Kir  p.  178). 

2.  Qhoumaghour:  Kir  (Ib.  note  4). 

Quanglys  v.  Cangitae. 

Quanzu.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
36),  ville  de  l'est  de  l'Asie  près  de  la  mer,  au  S.  du  Poli  sa  nch  in. 

Quecianfu  v.  Quengianfu. 

Quelifu.  C'est  dans  la  province  Fuguy  qu'est  située,  selon 
Polo  (Pauthier  II  p.  523,  Yule  Polo  II  p.  179),  la  ville  de 
Quelifu,  grande  et  importante  ville  de  commerce  et  d'industrie. 
Parmi  ses  curiosités,  Polo  cite  3  superbes  ponts  de  pierre  avec  des 
colonnes  de  marbre.  —  D'après  Mauro  (Zurla  p.  38),  non  loin  de 
Z  ai  ton  est  située  la  ville  de  Quilifu,  probablement  identique  avec 
celle  de  Polo.  —  A  été  identifié  avec  la  ville  de  Kien-ning  en 
Fokien,  au  N.-E.  de  Fu-tschou  (Pauthier  II  p.  523  note  3,  Yule 
Polo  II  p.  181  note  4). 

Var.  de  nom: 

1.  Quelifu:  Polo  (Pauthier  II  p.  523). 

2.  Kelinfu:  Polo  (Yu/^Polo  II  p.  179). 

3.  Quellnfu:  Polo  (Ram,  Gryn). 

4.  Quenllfu:  Polo  (Nordensk). 

5.  Quilifu:  Mauro  {Zurla  p.  38). 

Quelinfu  v.  Quelifu. 


423 

Quemer  v.  Beumare. 

Quengianfu.  Après  8  journées  de  marche  à  l'O.  de  Cacianfu 
on  arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  360  sqq.,  Yule  Polo  II  pp. 
14  sqq.),  à  la  grande  ville  de  commerce  et  d'industrie  Quengianfu, 
remarquable  surtout  par  un  magnifique  palais  royal.  —  D'après 
Mauro  (Zurla  p.  37),  sur  le  fleuve  de  Quian  sont  situées,  entre 
autres,  les  villes  de  Cazinfu  et  de  Quecianfu,  parmi  lesquelles 
la  dernière  est  probablement  identique  avec  le  Quengianfu  de 
Polo.  —  Cette  ville  a  été  identifiée  avec  Hsi-ngan  d'aujourd'hui, 
capitale  du  Schensi  (Pauthier  II  p.  361  note  1,  Yule  Polo  II  p. 
14  note  1).  Cfr.  Quiafu. 

Var.  de  nom: 

1.  Quengianfu:  Polo  (Pauthier  II  p.  361,  Nordensk). 

2.  Keojanfu:  Polo  [Yule  Polo  II  p.  14). 

3.  Quecianfu:  Mauro  {Zurla  p.  37). 

4.  Quenfulnafu:  Polo  (Gryn). 

5.  Quenzanfu:  Polo  (Ram). 

Quenlifu  v.  Quelifu. 

Quenguinafu  v.  Quengianfu. 

Quenzanfu  v.  » 

Queremen  v.  Queremon. 

Queremon.  D'après  Het  (Cap.  8),  ville  du  «regnum  Mediœ». 
—  Probablement  identique  avec  le  Queremen  de  Mauro  [Zurla 
p.  44).  Selon  Mauro,  elle  est  située  à  l'O.  de  Cobinam  et  aux 
environs  de  Suxa. 

Var.  de  nom: 

1.  Queremon:  Het  (Cap.  8). 

2.  Queremen:    Mauro  (Zurla  p.  44). 

Quesivacuran.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  669  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  334  sqq.),  la  province  la  plus  occidentale  de  l'Inde.  Les 
habitants  vivent  de  commerce  et  d'industrie  et  font  de  vastes  voyages 
et  par  terre  et  par  mer.  —  Pauthier  (II  p.  669  note  1)  identifie  le 
pays  avec  le  Cutch  d'aujourd'hui,  mais  Yule  (Polo  II  p.  335  note  1) 
avec  plus  de  raison  avec  le  Mekran  d'aujourd'hui  ou  le  littoral  à 
l'O.  de  Tlndus. 

Var.  de  nom: 

1.  Quesivacuran:  Polo  (Pauthier  II  p.  669). 

2.  'Kesmacoran:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  334). 


424 

Quiafu.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78),  ville 
située  non  loin  de  Chambaleth.  —  À  été  identifié  (Notices  p.  143) 
avec  le  Kai-fông  d'aujourd'hui  sur  le  dernier  coude  du  Hoang- 
ho.   Quiafu  est  peut-être  identique  avec  Quengianfu. 

Quiam  v.  Quian. 

Quian.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  477  sqq.,  Yule  Polo 
II  pp.  132  sqq.),  le  plus  grand  fleuve  du  monde.  Il  a  en  plusieurs 
endroits  jusqu'à  10  lieues  de  largeur  et  sa  longueur  est  de  plus  de 
100  journées  de  voyage.  Le  fleuve  passe  par  beaucoup  de  villes  et 
de  pays,  et  il  est  très  fréquenté.  Il  ressemble  plus  à  un  lac  qu'à 
un  fleuve,  et  Ton  peut  y  voir  jusqu'à  15,000  navires  en  même  temps. 
16  provinces  et  200  villes  sont  arrosées  par  lui,  et  l'on  a  compté  jusqu'à 
200,000  navires  montant  le  fleuve  pendant  une  année.  Les  navires  sont 
généralement  pontés  et  très  grands,  mais  ils  n'ont  qu'un  seul  mâL  — 
Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  pp.  37,  38),  le  fleuve 
prend  sa  source  dans  la  montagne  d'Imaus;  la  province  N  an  gin, 
entre  autres,  et  beaucoup  de  villes  sont  arrosées  par  lui.  On  trouve 
à  propos  de  ce  fleuve  les  légendes  suivantes  (Zurla  p.  37):  «Ce 
Quian  a  sur  ses  rivages  200  villes»  et  «Ce  superbe  Quian  est  un 
des  plus  grands  fleuves  du  monde.  Il  traverse  le  Mango,  laSerica 
et  le  Chatajo,  et  il  a  plusieurs  affluents  baignant  beaucoup  de  con- 
trées». —  Identique  avec  le  Jang-tszekiang  (Pauthier  II  p.  477 
note  3,  Yule  Polo  II  p.  134  note  2,  Zurla  p.  121).  Cfr.  Brins  et 
Quiansuy. 

Var.  de  nom: 

1.  Quian:  Polo  {Pauthier  II  p.  477,  Ram). 

Mauro  {Ruge  p.  80,  Zurla  p.  37). 

2.  Kian:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  132). 

3.  Kyam:  Polo  (Nordensk). 

4.  Quiam  :  Polo  (Gryn). 

ô.  Qvlan:  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

Quian  v.  Quiansuy. 

Quianfu  v.       » 

Quiansui  v.      » 

Quiansuy.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  368  sqq.,  Yule  Polo 
II  p.  23),  fleuve  qui  arrose  la  ville  de  Syndifu.  Beaucoup  de 
marchandises  sont  transportées  dans  les  deux  directions  du  fleuve, 
qui   sert   &   un   grand   trafic,   et  ressemble   plus   &  un  lac  qu'à  un 


425 

fleuve.  Dans  la  ville  de  Syndifu,  il  y  a  sur  le  fleuve  un  pont 
de  pierre  très  long  avec  des  colonnes  de  marbre  portant  le  toit,  car 
le  pont  est  couvert.  Sur  le  pont  se  trouvent  une  quantité  de  petites 
maisons  de  bois,  qu'on  enlève  pendant  les  nuits.  Ces  maisons  sont 
des  boutiques  fort  achalandées.  Il  y  a  aussi  un  grand  bâtiment  où 
se  payent  les  droits  de  douane,  qui  fournissent  un  revenu  annuel 
considérable.  —  Id.  avec  le  M  in -ho,  un  des  affluents  à  gauche  du 
Jang-tsze-kiang  (Pauthier  II  p.  368  note  4,  Yule  Polo  II  p.  25 
note  2).    Cfr.  Quian. 

Var  de  nom: 

1.  Qulansuy:  Polo  (Pauthier  II  p.  368). 

2.  Klan-Suy:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  23). 

3.  Quian:  Polo  (Ram). 

4.  Qulanfu:  Polo  {Gryn). 

5.  Qu  langui:  Polo  (Nordensk). 

Quier.  D'après  Macro  (Zurla  p.  51),  la  Russie  s'étend  jusqu'à 
l'intérieur  de  l'Asie,  et  une  de  ses  provinces  s'appelle  Quier. 

Quigui.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78),  ville 
située  non  loin  de  Cbambaleth.  —  Quigui  est  peut-être  identi- 
que avec  le  Giugiu  de  Polo,  aussi  appelé  Quinguy,  dans  l'édi- 
tion de  Nordensk. 

Quilifu  v.  Quelifu. 

Quilon  ou  Kollam.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié 
Coilun. 

Quilon  v.  Coilun. 

Quinguy  v.  Qiugiu. 

Quinsai  v.  Quinsay. 

Quinsay.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  491  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  14ô  sqq.),  le  Mangi  est  divisé  en  9  royaumes,  dont 
un  est  appelé  Quinsay  avec  une  capitale  du  même  nom,  signifiant 
«la  ville  du  ciel  t.  Cette  ville  est  la  plus  grande  du  monde,  et 
Polo  donne  une  description  détaillée  d'elle  et  de  ses  habitants. 
Elle  a  100  lieues  de  circuit,  et  la  plupart  de  ses  12,000  ponts  de 
pierre  sont  tellement  élevés  au-dessus  du  fleuve  que  des  flottes 
entières  peuvent  passer  dessous.  À  cause  de  ces  nombreux  ponts, 
toute  la  ville  parait  être  bâtie  sur  l'eau.  Chacun  de  ces  12,000 
ponts  a  une  garde  de  10  soldats  qui  doivent  maintenir  l'ordre  dans 
la  ville  et  organiser  l'extinction  des  incendies  etc.  Il  y  a  160  rues 
(appelées  tomans  dans  l'édition  de  Yule)  et  chaque  rue  (ou  toraan) 


426 

compte  10,000  maisons;  il  y  a  donc  1,600,000  maisons,  dont  plusieurs 
sont  de  vrais  palais.  Parmi  les  édifices,  il  mentionne  surtout  le 
palais  royaL  II  y  a  aussi  une  église  chrétienne  de  la  secte  nesto- 
rienne.  Dans  la  ville  se  trouve  un  grand  lac  avec  une  île,  dans 
laquelle  est  bâti  un  palais  magnifique,  servant  d'auberge  pour  toute  la 
ville.  Les  citadins  y  arrangent  leurs  fêtes  au  lieu  de  les  tenir  dans 
leurs  maisons.  Les  corps  de  métier  sont  bien  organisés  et  très  riches, 
et  ne  possèdent  pas  moins  de  12,000  maisons,  où  demeurent  les  ar- 
tisans. Leurs  statuts  sont  très  sévères,  le  fils  devant  toujours  choisir 
le  métier  du  père.  Sur  chaque  maison,  il  y  a  une  inscription  indi- 
quant les  noms  des  habitants.  Les  rues  ainsi  que  les  chemins  du 
pays  voisin  sont  pavés.  Dans  la  ville,  il  y  a  3,000  maisons  de  bains, 
assez  grandes  pour  contenir  chacune  100  baigneurs  en  même  temps. 
Le  port  s'appelle  Ganfu,  et  il  est  tout  à  fait  magnifique.  Les  ha- 
bitants brûlent  leurs  morts,  et  sur  le  bûcher  on  jette  aussi  une  partie 
des  richesses  du  défunt,  entre  autres  des  esclaves  vivants,  qui,  d'après 
l'opinion  courante,  doivent  servir  le  mort  dans  la  vie  future.  Les 
habitants  sont  soumis  à  un  contrôle  sévère,  n'ayant  pas  la  permission 
d'être  dehors  le  soir  après  une  certaine  heure.  Les  aubergistes 
doivent  donner  sur  tous  les  étrangers  des  renseignements  exacts  . 
aux  autorités.  —  D'après  Cor  (Journ.  Asiat.  p.  60,  p.  66,  Yule 
Cathay  I  p.  239,  pp.  244—45),  Cambalech  et  Cassay  sont  les 
plus  grandes  villes  du  Cathay.  Quant  à  Cassay,  il  dit  (Journ.  Asiat. 
p.  66):  «11  y  a  plus  grand  peuple,  car  c'est  une  cite  moult  marchande, 
et  à  celle  cite  viennent  marchander  tous  ceulx  du  pays  et  moult 
habondent  en  toutes  manières  de  marchandises,  et  les  sarrazins  sus 
dis  gardent  moult  songeusement  de  iour  et  de  nuits  les  citez  dessus 
dittesi.  —  Odor  (Cordier  pp.  299  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  113  sqq.) 
mentionne  dans  le  Mangy  la  ville  de  Casay  comme  la  plus  grande  du 
monde;  le  nom  signifie  «la  ville  du  Ciel».  Elle  a  un  circuit  de  100 
lieues  et  comprend  une  grande  quantité  de  faubourgs,  dont  plusieurs 
sont  plus  grands  que  la  ville  elle-même.  Elle  a  12  rues  principales 
et  sur  chacune  d'elles  est  situé  un  faubourg  plus  grand  que  Venise 
ou  Padoue.  On  peut  passer  6  à  7  jours  de  suite  dans  un  de  ces 
faubourgs  sans  parvenir  à  le  voir  complètement  La  ville  est  con- 
struite sur  des  lagunes  comme  Venise;  elle  a  12,000  ponts,  et  sur 
chacun  d'eux  est  postée  une  partie  de  la  garde  du  Grand-Khan.  Elle 
a  89  tumans  et  chaque  tuman  compte  10,000  foyers.  Elle  est 
habitée   par   des   chrétiens,  des  sarrasins  et  des  idol&tres,  ceux-ci  y 


427 

ayant  un  monastère  très  célèbre,  visité  par  Odor.  Dans  ce  monastère, 
nommé  Thebe,  il  y  a  en  quantité  des  bêtes  remarquables,  qui  se- 
raient, selon  les  moines,  les  Ames  des  défunts.  Une  grande  quantité 
d'étrangers,  surtout  des  marchands,  visitaient  la  ville,  et  Odor  y  a 
rencontré  bien  des  personnes  venant  de  Venise.  Il  s'étonne  de  ce 
qu'un  si  grand  nombre  de  personnes  pouvait  demeurer  dans  une 
seule  ville,  mais  aussi  le  plus  petit  espace  était  occupé.  —  Selon 
Peo  (Sprengel  pp.  259,  260,  Yule  Cathay  II  pp.  288  sqq.),  on  arrive 
après  environ  65  journées  à  cheval  de  Camexu  à  un  grand  fleuve 
(probablement  le  Grand  Canal);  on  longa  ce  fleuve  jusqu'à  Cassai 
où  l'on  change  les  son  mi  d'argent  qu'on  a  apportés  en  papier- 
monnaie,  babisci,  dont  4  équivalent  à  un  sonmo  d'argent.  On  y 
fait  un  grand  commerce.  De  Cassai  jusqu'à  Gamalecco,  la  ville 
principale  du  Gattajo,  le  voyage  dure  30  jours.  —  Chez  Med( y ufe  Ca- 
thay II  p.  288  note  4),  cette  ville  serait  mentionnée  sous  le 
nom  de  Cassai.  —  Parmi  les  villes  du  Manzi,  Mar  (Yule  Cathay 
II  pp.  354,  355)  nomme  aussi  la  grande  ville  de  Ca  m  ps a  y  comme  la 
plus  grande,  la  plus  belle,  la  plus  populeuse  et  la  plus  magnifique 
du  monde;  il  y  a  beaucoup  de  richesse  et  beaucoup  de  luxe.  Elle 
est  célèbre  par  ses  temples  païens,  dont  quelques-uns  ont  jusqu'à 
1,000  à  2,000  moines.  Elle  a  10,000  ponts  de  pierre,  ornés  de  sta 
tues.  La  ville  est  si  grande  et  si  belle  que  celui  qui  n'y  a  pas  été 
ne  peut  croire  les  récits  que  Ton  peut  faire  de  sa  grandeur  et  de 
sa  beauté.  Mar  parle  aussi  (Ib.  p.  384)  du  célèbre  monastère  de 
Campsay,  où  les  moines  ont  beaucoup  d'animaux  remarquables  parce 
qu'ils  croient  que  ceux-ci  contiennent  les  âmes  des  défunts.  —  Dans  sa 
description  de  Cassay,  Mand  (Hall  pp.  209  sqq.,  Bov  p.  92)  s'accorde 
presque  complètement  avec  Odor.  De  même  que  lui  il  prétend  que 
le  nom  signifie  «la  ville  du  ciel».  La  ville  a  50  lieues  de  circuit;  elle 
a  12  portes  principales,  et  devant  chaque  porte  il  y  a  un  faubourg 
mesurant  3  à  4  lieues  de  longueur.  Elle  semble  être  bâtie  sur  l'eau 
comme  Venise  et  a  12,000  ponts  où  sont  postés  les  gardes  du  Grand- 
Khan.  Un  grand  fleuve  traverse  la  ville.  Dans  le  voisinage,  il  y  a  un 
monastère  où  se  trouvent  beaucoup  de  botes  singulières.  Les  âmes  des 
défunts  y  demeurent.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p. 
78)  se  trouve  dans  le  Catayo  sur  la  mer  près  des  villes  de  Canyo 
et  de  Tapingui  la  «Ciutat  de  Cansay». —  D'après  Conti  (Ram  p. 


428 

340,  Major  pp.  14,  15),  à  15  journées  de  Cambalu  dans  le  Cataio 
est  située  la  grande  ville  de  Quisnai,  qui  a  30  lieues  de  circuit 
Ses  maisons  et  ses  palais  ressemblent  un  peu  à  ceux  de  l'Italie.  Cest 
une  ville  très  populeuse.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  p. 
385,  Ib.  Tafel  X),  la  ville  se  trouve  indiquée  sous  le  nom  de  Qu  in  s  ai, 
mais  les  cartographes  l'ont  placée  un  peu  au  N.  du  «Mare  persi- 
cum  sive  hyrcanun^.  —  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  37)  a 
placé  la  ville  de  Chansay  dans  le  Cataio  sur  la  mer  près  de  la 
ville  de  Tampinzu;  voici  ce  qu'il  en  dit  (Zurla  Ib.):  «Si  l'on  voulait 
raconter  toutes  les  magnificences  et  les  usages  de  cette  ville,  on  ne  serait 
pas  cru;  mieux  vaut  donc  ne  pas  en  parler»  et  «La  superbe  ville 
de  Chansay  est  située  comme  Venise  sur  des  fies;  elle  a  un  circuit 
de  100  lieues,  est  très  populeuse,  a  de  grands  fauboucgs,  12  portes 
principales,  en  dehors  desquelles  se  trouvent  des  villes  plus  grandes 
que  Venise,  d'une  étendue  de  8  lieues.  Elle  a  12,000  ponts  et 
14,000  foyers.  Au  centre  de  la  ville,  il  y  a  un  lac  d'un  circuit  de  30 
lieues,  dans  lequel  s'élèvent  les  palais  les  plus  magniGques,  où  se 
font  les  fêtes  des  habitants.  Chaque  maison  est  habitée  par  12 
familles,  formant  un  ménage.  En  tout,  ilyadOtumans,  chacun 
contenant  10,000  ménages,  ce  qui  fait  900,000  ménages.  On  y 
cultive  toutes  sortes  de  sciences  et  d'arts,  et  la  magnificence  et 
l'ordre  y  régnent.  Il  y  aurait  encore  beaucoup  à  ajouter».  — 
Identique  avec  la  ville  actuelle  Hang-tschou  en  Chine  (Pauthier 
II  p.  491  note  1,  Yule  Polo  II  p.  152  note  1,  Yule  Cathay  I 
p.  245  note  1,  Ib.  p.  113  note  3,  Cordier  p.  305  note  1,  Yule 
Cathay  II  p.  588  note  4,  Ib.  p.  355  note  1,  Bov  p.  92,  Major  p. 
15  note  1,  Zeitschr.  Erdk.  Berl  XXVI  p.  385,  Richthofen  China  I 
p.  594  note  4,  etc.). 

Var.  de  nom: 

1.  Qulnaay:  Polo  (Pauthier  II  p.  491,  Ram,  Gryn,  Nordensk). 

2.  Ahamsane:  Odor  (Cordier  p.  299  note  a). 

3.  Campsay:  Odor  (Ib.). 

Mar  {Yule  Cathay  II  p.  354). 

4.  Canasia:  Odor  (Sprengel  p.  265  note  i). 

Mand  (Ib.). 
6.    Canaai:  Odor  (Ib.). 
Mand  (Ib.). 

6.  Cansala:  Odor  (Cordier  p.  299  note  a). 

7.  Cansana:  Odor  (Ib.). 


429 

8.  Cansave:  Odor  (Ib.). 

9.  Cansay:  Odor  (Yule  Catbay  I  p.  113). 

Mand  (Hall  p.  209  note  n). 
Carte  Cat  (Notice»  p.  142,  Rage  p.  78;. 
10.    Caaale  :  Odor  (Cordier  p.  299  note  a). 
Mand  (Lorenz  p.  111  note  23). 
.  11.    Caaay:  Odor  (Cordier  p.  299). 

12.  Caacal:  Odor  (Sprengel  p.  265  note  i). 

Mand  (Ib.). 

13.  Cassai:  Med  (Ib.). 

Peo  (Sprengel  p.  259,  Yule  Catbay  I  p.  288) 

14.  Cassay:  Cor  (Journ.  A$iat.  p.  65,  Yule  Catbay  I  p.  244). 

Peo  {Yule  Ib.  p.  245  note  1). 
Mand  {Hall  p.  209). 

15.  Cassay •:  Mand  (Lorenz  p.  111). 

16.  Casya:  Mand  {Lorenz  p.  111  note  23). 

17.  CaszaJ:  Mand  (Ib.). 

18.  Catusala:  Odor  (Cordier  p.  299). 

19.  Catusaye    Odor  (Ib.). 

20.  Cbamsana:  Odor  (Ib.  note  a). 

21.  Chaosal:  Odor  (Ib.). 

22.  Chansay:  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  37). 

23.  Chassai:  Peo  (Yule  Catbay  II  À p pend.  III  p.  LXIV). 

24.  Oulnzal:  Odor  (Cordier  p.  299  note  a). 

25.  Hang-chow-kcun-che:  Nom  chinois  (Major  p.  15  note  1). 

26.  Keua-cha:  Nom  chinois  (Major  p.  15  note  1). 

27.  Klngsse:  Nom  chinois. 

28.  Klnsal:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  145). 

29.  Laffaye:  Odor  (Sprengel  p.  265  note  i). 

Mand  (lb.). 

30.  Lasaya:  Mand  (Hall  p.  209  note  n). 

31.  Nsnptal:  Conti  {Major  p.  15). 

32.  Qulnsal:  Polo  (Sprengel  p.  265  note  1). 

Conti  (Ib.,  Purchat). 

Walsp  (Zeitêchr.  Erdk.  Berl.  XXVI  p.  385.  Ib.  Tafel  X). 

33.  Qulsnal:  Conti  (Ram  p.  340). 

Quip.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  31),  la  Russie  s'étend  jusqu'à 
l'Asie  centrale  et  une  de  ses  provinces  s'appelle  Quip. 

Quis.  D'après  Polo  (Paulhier  II  p.  614,  YuU  Polo  II  p. 
276),  ville  où  se  faisait  un  grand  commerce  de  chevaux.  Selon 
Polo,  elle  est  située  aux  environs  de  H  or  mus.  —  Chez  Mauro  (Zurla 
p.  43),  près  de  Ho rm us  se  trouve  un  endroit  appelé  Quissan,  qui  est 
probablement  identique  avec  le  Q  u  i  s  de  Polo.  —  C'est  sans  doute  le 
même  endroit  auparavant  nommé  par  Polo  sous  le  nomdeChisy, 


430 

et  qui  serait  par  conséquent  identique  avec  l'île  de  Keis  ou  Kich 
du  golfe  Persique.  Het  paraît  aussi  en  faire  mention  sous  le  nom 
d'Aqvissa.    Cfr.  Aqvissa,  Chisy  et  Raff. 

Var.  de  nom: 

1.  Qui».  Polo  (Pauthier  II  p.  614). 

2.  Kto:  Polo  (Yuïe  Polo  II  p.  276). 

3.  Qulssan:  Mauro  (Zurla  p.  43). 

Quisnai  v.  Quinsay. 
Quissan  v.  Quis. 
Quoiganguy  v.  Coguiganguy. 
Qvian  v.  Quian. 


Rabes.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  34),  endroit  de  l'Asie  non  loin 
du  lac  Insical.  Tout  près,  on  trouve  Tigiamon  et  auprès  de  ces 
deux  noms  on  lit  sur  la  carte  la  légende  suivante:  €  D'après  la  tra- 
dition, Alexandre  le  Grand  est  arrivé  ici». 

Rabana  v.  Rhabana  civitas. 

Rabanti  v.  Rhabban». 

Racha.  Selon  Conti  (Major  p.  10,  Ram  p.  339),  après  un 
mois  de  voyage  de  Buffetania  on  arrive  au  fleuve  Racha.  Ayant 
remonté  ce  fleuve  pendant  6  jours  on  arrive  à  une  grande  ville  du 
même  nom.  —  Identique  avec  Arakan  (Major  p.  10  note  4). 

Racon  v.  Caiton. 

Raff.  Au  même  chapitre  où  Schilt  fait  mention  de  Hog- 
nus  il  parle  aussi  de  la  ville  et  du  pays  Raff  (Nûrnb  Cap.  28, 
Telf  p.  46).  Selon  lui,  c'est  un  pays  florissant,  d'où  Ton  se  rend  dans 
l'Inde.  —  Id.  avec  Keis  ou  Kich  du  golfe  Persique  (Telf  p.  164 
note  17). 

Var.  de  nom: 

1.  Raff:  Schilt  (Xûrnb  Cap.  28). 

2.  Kafff:  Schilt  (Telf  p.  46). 

Ragan.  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  SammI.  p.  201), 
localité  de  la  Perse  au  S.  de  Media.  —  Cet  endroit  a  été  identifié 
avec  Arragan,  ruines  des  environs  de  Bebaham  d'aujourd'hui  dans 
le  Farsistan  au  N.O.  de  Schiras  (Fisch  Samml.  p.  201). 

Var.  de  nom: 

1.  Ragan:  Genues  {Fi*ch  Samml.  p.  201}. 

2.  Ragan?:  Genues  {Fisch-Ong  X). 

Ragau  v.  Ragan. 
Rages  v.  Rhé. 
Ragis  v.      i 

Rai.    C'est  avec  cette  ville  ancienne  qu'on  a  identifié  Rhé. 
Ranare  v.  Cocco  ranagara. 


432 

Randan.  Nommé  par  Mauro  (Zurla  p.  49)  dans  la  légende 
de  Giava  mazor  comme  un  port  «sûr,  grand  et  magnifique». 

Rangul  v.  Gog  et  Magog. 

Rasgazan.  D'après  Mauro  (Zurla  p.  46),  ville  située  près  de 
la  mer  Caspienne  dans  le  delta  du  Kur. 

Recemgo.  Dans  quelques  éditions  d'Onoit,  mais  pas  dans 
celle  de  Cordier  (Yule  Cathay  1  p.  87),  on  trouve  citée  File  de 
Recemgo  ou  Resengo  au  S.  de  Sumoltra,  sans  autre  descrip- 
tion. —  D'après  Mand  (Hall  p.  187),  l'île  de  Betemga  est  située 
aux  environs  de  Sumobor;  il  se  contente  de  noter  que  l'île  est 
riche.  —  On  a  supposé  que  Recemgo  serait  identique  avec  le  ter- 
ritoire Rejang  de  Sumatra  ou  le  pays  situé  autour  de  Benkulen 
dans  la  partie  S.  de  la  côte  0.  de  Sumatra  (Cordier  p.  159  note  4, 
Yule  Cathay  I  p.  87  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Recemgo:  Odor  (Cordier  p.  159  note  4). 

2.  Bartlnlgo:  Mand  (Lorenz  p.  97  note  10). 

3.  Betemga:  Mand  (Hall  p.  187). 

4.  Betheyna:  Mand  (Ib.  note  a). 

5.  Betinigo:  Mand  (Lorenz  p.  97). 

6.  BotelngO:  Odor  (Cordier  p.  159  note  4). 

7.  Botenigo:  Odor  (Cordier  p.  159  note  4). 

Mand  {Lorenz  p.  97  note  10). 

8.  Bothonlgo:  Odor  (Ib.). 

9.  Botterlgo:  Odor  (Ib.). 

10.  Resengo  :  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  87). 

11.  Rotemgo:  Odor  (Cordier  p.  159  note  4). 

12.  Rotonigo:  Mand  (Lorenz  p.  97  note  10). 

Regio  feminarum  v.  Amazones. 

Région  de  ténèbres  v.  Ténèbres. 

Rei  v.  Rhé. 

Rejang.    C'est  avec  ce  territoire  qu'on  a  identifié  Recemgo. 

Rencha  v.  Renchu. 

Renchu.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78\ 
endroit  situé  sur  la  côte  S.  de  la  mer  Caspienne,  entre  Iayam  à  10. 
et  Coxinam  à  TE. 

Var.  de  nom: 

1.  Renchu:  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  la  carte  Ib.  p.  118\ 

2.  Rencha:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

Reobarles  v.  Beobarles. 


433 

Reschan.  D'après  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28,  Tel]  p.  45),  ville 
de  la  Perse  située  près  de  la  mer.  Il  y  a  là  des  perles.  —  Oq  la 
croit  identique  avec  l'île  de  Kischm,  située  sur  le  golfe  Persique 
un  peu  i  l'O.  de  Hormus  {Tel]  p.  164  note  17). 

Var.  de  nom: 

1.  Reschan:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  28). 

2.  Keschon:  Schilt  (Telf  p.  45). 

Rescht.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  G  es  s. 

Resengo  v.  Recemgo. 

Ress  v.  Qess. 

Reus.  D'après  Mauro  (Zurla  pp.  38,  40),  fleuve  de  l'Asie.  Il 
prend  sa  source  au  mont  Imaus  non  loin  de  celle  de  Fin  dus,  aux 
environs  de  Vallis  fausta  ou  la  Vallée  heureuse. 

Révèle.  D'après  Mauro  (Zurla  p.  40),  province  de  l'Asie  non 
loin  de  la  source  de  l'Indus. 

Rex  Indorum  v.  Johannes  Presbyter, 

Rex  Johannes  v.        »  » 

Rey  v.  Rhé. 

Rhabana  civitas.    D'après  Ptol,  ville  du  Sinarum  situ  s. 
Var.  de  nom: 

1.  Rhabana:  Ptol. 

2.  Rabana:  Ptol. 

Rhabbame.  D'après  Ptol,  peuple  du  Serica. 
Var.  de  nom: 

1.  Rhabbanas:  Ptol. 

2.  Rabantl:  Ptol. 

3.  Rhabbaïuei:  Ptol. 

Rhabbanfei  v.  Rhabban». 

Rhé.  D'après  Kir  (Kir  p.  179),  grande  ville,  par  laquelle  passa 
le  roi  Hethum  à  son  retour;  elle  était  située  entre  les  villes  de  Dam  g- 
ban  et  de  Qazouin.  —  Une  ville,  nommée  Rages  civitas  Medo- 
rum,  est  placée  par  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35)  dans  la  Perse 
aux  environs  du  fluvius  Ararn  et  du  fl.  Hecdarum.  —  Chez  Ebst 
(Miller  V  p.  46)  se  trouve  en  Perse  la  même  ville,  Rages  civitas 
Medorum.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127,  Ruge  p.  78),  on 
trouve  dans  la  Perse  au  S.  de  la  mer  Caspienne  la  ville  de  Ci  mire  y 
ou  Ciutat  Rey.  —  Clav  mentionne  deux  fois  la  ville  et  le  pays. 
À  l'aller  (Markh  p.  99),  après  avoir  quitté  Téhéran,  il  arriva  à 
une   grande  ville  Xahariprey,  alors  complètement  en  ruines,  mais 

28 


434 

qui  jadis  avait  été  la  plus  puissante  ville  du  pays.  Au  retour  (Ib.  p. 
182),  il  passa  par  la  ville  de  Vatami  du  pays  Rei.  —  Schilt 
(Nûrnb  Cap.  28,  Tel}  p.  44)  mentionne  en  Perse  la  ville  de  Rey, 
qu'il  place  dans  une  province  où  les  habitants  ne  croient  pas  à 
Mahomet  mais  à  Al  y.  —  D'après  Fisch  (Samml.  p.  201),  on  trouve 
chez  Genues  la  ville  de  Ragis.  —  Identifié  avec  l'ancienne  capitale 
Raï  un  peu  à  l'E.  de  Téhéran.  La  ville  est  vieille,  mais  elle  était 
en  ce  temps  là  déjà  en  ruines  (Notices  p.  127,  Markh  p.  99  note  1, 
Tel]  p.  155  note  2,  Fisch  Samml.  p.  201,  cfr.  Ritter  Erdk.  VIII  pp. 
595  sqq.).  Nommée  plusieurs  fois  dans  le  livre  de  Tobie  [Miller 
IV  p.  35). 

Var.  de  nom: 

1.  Rhé:  Kir  (Kir  p.  179). 

2.  Cimirey:  Carte  Cat  (Notices  p.  127,  la  carte  Ib.  p.  118). 

3.  Rages:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35). 

Ebst  {Miller  V  p.  46). 

4.  Ragis:  Genues  (Fisch  Samml.  p.  201). 

5.  Rei:  Clav  (Markh  p.  182). 

Schilt  (Telf  p.  44). 

6.  Rey:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

Schilt  (Nùrnb  Cap.  28). 

7.  Xahariprey:  Clav  (Markh  p.  99). 

Rosacha  v.  Drosacha. 

Riboch  v.  Tebec. 

Ribok  v. 

Riboth  v.        > 

Richobesante.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  endroit 
situé  sur  la  côte  S.  de  la  mer  Caspienne  entre  Achdio  à  l'E. 
et  Cillam  à  TO.  —  A  été  identifié  avec  Peri-Bazar  ou  Piri-Bazar 
dans  l'angle  S.-O.  de  la  mer  Caspienne  (Notices  p.  127).  La  ville 
est  située  près  de  R  esc  ht  (cfr.  Ritter  Erdk.  VIII  p.  653). 

Rimaphali  v.  Cynocephali. 

Ripluei  montes.  Nommées  par  Plin  (Nat.  Hist  VI,  34),  par 
Sol  (p.  89)  et  par  Isid  (Etymol  XIV,  8,  8).  —  Chez  Vesc  (Miller 
III  p.  134,  Zeitschr.  Erdk.  Berl  XXVI  Tafel  8),  dans  le  nord  de 
l'Asie  s'étend  une  chaîne  de  montagnes,  rifei  montes.  —  Hygg 
(Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102)  a  aussi  placé  dans  le  nord  de  l'Asie 
dans  le  pays  des  Massagete  et  près  du  fleuve  Tan  a  une  chaîne  de 
montagnes  appelée  Montes   ri phsei.  —  Chez  Walsp  (Miller  III  p. 


435 

147,  Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  10  et  Ib.  p.  380),  au  N.  de  la 
mer  Caspienne  s'étend  une  chaîne  de  montagnes,  les  riphei 
montes.  —  Leardo  (Fùch-Ong  XIV)  place  les  M.  ripei  près  du 
fleuve  Tan  ai.  —  Chez  Mauro  (la  carte  de  Zurla),  on  trouve  dans  la 
partie  septentrionale  de  l'Asie  une  chaîne  de  montagnes,  M.  Riphei. 
—  C'était  l'opinion  générale  des  géographes  de  Pantiquité  que,  dans 
les  parties  les  plus  septentrionales  de  l'Asie,  s'étendait  une  énorme 
chaîne  de  montagnes,  les  M.  Riphei,  traversant  tout  le  continent  de 
TO.  à  l'E.  Au  N.  de  cette  chaîne  demeuraient,  selon  eux,  les  H  y  per- 
boréens.  (Cfr.  Peschel  Erdk.  pp.  64,  316,  Zeiischr.  Erdk.  Berl  XXVI 
p.  380). 

Rison  v.  Phison. 

Robasci  Sithe.  D'après  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25),  dans 
l'Asie  N.-E.  aux  environs  de  Carimaspi  et  de  Sauromate  Sithe 
se  trouve  le  peuple  Robasci  Sithe.     Nommé  par  Ptol. 

Roc  v.  Qriphes. 

Rochbardani.  D'après  Mauro  {Zurla  p.  44),  peuple  de  la  Perse. 
Il  dit  de  ce  peuple:  «Il  y  a  en  Perse  deux  sortes  de  peuples,  les 
Curdistani  et  les  Rochbardani.  Ils  sont  cruels,  dangereux  et 
mal  réputés;  ceux-ci  sont  pires  que  ceux  là,  parce  qu'ils  exercent  la 
magie  et  obscurcissent  l'air  de  leurs  exorcismes  pour  dépouiller  les 
voyageurs*. 

Rohais.  D'après  Het  (Cap.  12),  la  Mésopotamie  s'étend 
depuis  la  ville  de  Mosel  sur  le  Tigre  à  l'E.  jusqu'au  fleuve  d'Eu- 
phrate  et  la  ville  de  Rohais  à  10.  —  Selon  Mand  (Hallp.  262),  la 
Mésopotamie,  de  même,  s'étend  depuis  le  fleuve  du  Tigre  et  la 
ville  de  Moselle  à  TE.  jusqu'à  l'Euphrate  et  la  ville  de  Roianz  à  PO. 
Mand  semble  avoir  tiré  sa  description  de  Het  (Bov  p.  99).  — 
La  ville  en  question  est  identifiée  avec  l'ancienne  ville  dOrchoe 
sur  l'Euphrate,  au  S.  de  Babylon  [Droysen  Atlas  hist.  Cfr.  Riiter 
Erdk.  X  p.  961). 

Var.  de  nom: 

1.  Rohais:  Hkt  (Cap.  12). 

2.  Roianz:  Manu  [Hall  p.  262'. 

Roianz  v.  Rohais. 
Roqastan  v.  Khorasan. 

Rosain.  Chez  Maiho  (Zurla  p.  38;,  endroit  situé  à  TE.  de 
Mango. 


436 

Rosalcha.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  37),  ville  située  dans  la 
Chine  méridionale. 

Rosan  v.  Cosan. 

Rosata  v.  Drosacha. 

Rosso  Fiume.  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  301)  mentionne  dans 
sa  description  du  chemin  d'Aiazzo  à  Tauris  une  plaine  située  sur 
le  Fiume  Rosso  (=  le  fleuve  Rouge),  où  les  voyageurs  devaient 
payer  tribut.  —  Probablement  identique  avec  Aras,  d'après  Edrisi 
aussi  nommé  Al  Ras,  dont  les  Italiens  paraissent  avoir  formé  le 
mot  de  Rosso  (Yule  Ib.  p.  301  note  3). 

Rotemgo  v.  Recemgo. 

Rotonigo  v.  » 

Rue  v.  Oriphes. 

Rupol.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  ville 
du  Catayo  sur  la  côte,  à  TE.  de  Cincalan.  —  Dans  Notices 
(Ib.),  on  suppose  que  cet  endroit  est  identique  avec  Népal.  Mais,  selon 
moi,  cette  identification  n'est  pas  justifiée. 

Var.  de  nom: 

1.  Rttpol:  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Nepul:  Carte  Cat  {Notices  p.  142). 

Rybothe  v.  Tebec. 


Saba.  Plusieurs  auteurs  du  moyen-âge  mentionnent  ce  nom, 
qui  paraît  aussi  sur  quelques  cartes  de  la  même  période.  L'endroit 
se  trouve  placé  différemment:  A)  en  Arabie  et  en  Ethiopie;  B) 
dans  les  îles  de  l'Inde;  C)  en  Perse. 

A)  Saba  en  Arabie  et  en  Ethiopie.  Isid  (Elymol  XIV,  3,  15) 

dit   au   sujet   de   l'Arabie:    «Arabia    appellata Ibi   nascitur 

Avis  Phoenix Ipsa  est  et  Saba,  a  filio  Chus,  qui  nuncupatus 

est  Saba».  —  D'après  Hald  (Haverg.  Miller  IV  p.  28),  le  pays  de 
Saba  est  situé  dans  la  partie  le  plus  au  S.  de  l'Arabie.  —  Ebst 
(Miller  V  p.  39)  a  placé  le  pays  cThoman  vel  Saba»  dans  les  en- 
virons de  l'Arabie.  —  On  retrouve  chez  Car  (Fisch  Samml.  p.  125) 
dans  PO.  de  l'Arabie  le  pays  de  Sabba.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml. 
p.  132),  on  trouve  et  «Sabaa»  et  «régi ne  sabee»  en  Arabie.  — 
D'après  Mand  (Hall  p.  157),  dans  l'Ethiopie  est  située  la  ville  de 
Saba,  où  régnaient  les  trois  rois  qui  firent  des  offrandes  à  Jésus  à 
Belhléhem.  —  Hygo  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102)  a  placé  en 
Arabie  sur  Mare  rubrum  le  pays  de  Saba,  avec  cette  légende: 
«Saba  est  pars  Arabia};  a  Saba  filio  Chus  sic  dicta».  —  Sur  la 
Carte  Cat  {Notices  p.  119,  Ruge  p.  78)  est  dessinée  l'image  d'une 
reine  avec  la  légende  suivante:  «Arabia  S ebba  est  la  province  que 
possédait  la  reine  de  Sebba.  Elle  est  habitée  aujourd'hui  par  des 
Sarrasins  Arabes.  On  y  trouve  beaucoup  d'aromates,  tels  que  la 
myrrhe  et  l'encens.  Elle  abonde  en  or,  en  argent  et  en  pierres  pré- 
cieuses. On  y  trouve  aussi,  assure-t-on,  un  oiseau  qui  s'appelle  f  f enix». 

—  Chez  Gexi'es  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  200,  Wutlke  Ta- 
fel    X),   on    trouve  dans  le  SE.  de  l'Arabie  «Fenicip  et  Sabba». 

—  Macro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  48)  a  placé  le  pays 
de  Sabea  en  Arabie;  il  donne  à  son  sujet  les  légendes  suivantes 
{Zurla  Ib.):  «Arabia  Sabea,  empire  glorieux,  où  il  y  a  de  la  myrrhe, 
de  la  canelle,  de  l'encens,  des  pierres  précieuses  et  des  métaux. 
C'est  de  )A  qu'est  venue,  dit-on,  la  belle  reine  Si by  1  la  Saba  au 
temple  de  Salomon  à  Jérusalem»;  et  «Je  ne  voudrais  attester  cette 


438 

opinion  que  la  reine  Saba  soit  venue  de  cette  Arabie,  mais  je  dis 
comme  les  Abyssins  qu'elle  est  venue  du  royaume  de  Saba  en 
Ethiopie».  Conformément  à  cette  légende,  on  retrouve  chez  Mauro 
en  Ethiopie  un  «Regno  de  Saba». 

B)  Saba  dans  l'Inde.  Mar  (Yule  Cathay  II)  parle  souvent 
de  l'île  de  Saba,  gouvernée  par  une  femme.  C'est  ainsi  qu'il  dit  (Ib. 
pp.  345,  346)  qu'après  avoir  quitté  Columbum,  il  est  allé  sur  mer 
chez  la  célèbre  reine  de  Saba,  d'où  il  a  continué  son  voyage  à 
Seyllan.  D'autre  part  (Ib.  p.  356),  il  dit  qu'en  passant  Columbum 
à  son  retour  il  voulait  en  même  temps  aller  dans  la  terra  sanc- 
ta;  mais  selon  Yule  (Ib.  note  2),  c'est  probablement  une  faute  de 
plume  et  devrait  être  terra  Saba.  Il  dit  aussi  (Ib.  p.  383) 
qu'ayant  demandé  des  informations  à  la  reine  de  Saba  sur  toutes 
les  choses  remarquables  et  sur  les  îles  inconnues  dont  cette  partie 
du  monde  est  si  remplie,  elle  n'a  pu  lui  en  donner.  Dans  son  pays 
(lb.  p.  384),  il  a  pourtant  vu  lui-même  bien  des  choses  curieuses,  entre 
autres  des  bêtes  à  figures  d'hommes.  De  plus,  il  dit  (Ib.  p.  389)  que 
Sémiramis,  veuve  de  Ninus,  a  fait  sa  fille  reine  de  Saba,  1  île 
la  plus  magnifique  du  monde.  Et  depuis  ce  temps,  des  femmes  y  ont 
toujours  régné.  Dans  le  palais  de  l'île  il  a  vu  lui-même  des  tableaux 
historiques  représentant  des  reines  qui  reçoivent  l'hommage  d'hom- 
mes. Il  y  a  aussi  observé  que  les  femmes  allaient  en  voitures  ou 
en  chaises,  portées  par  des  éléphants.  Enfin,  il  raconte  (Ib.  p.  392) 
de  sa  visite  chez  la  reine  de  Saba  qu'il  fut  reçu  par  elle  avec  de 
grands  honneurs  et  comblé  de  présents,  qui  cependant  plus  tard  lui 
furent  en  partie  dérobés  pas  des  brigands  dans  l'île  de  Seyllan. 

C)  Saba  en  Perse.  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  61  sqq., 
Yule  Polo  I  pp.  73  sqq.),  la  ville  de  Saba  est  située  en  Perse. 
De  cette  ville  sortirent  les  trois  Rois  mages  qui  cherchaient  Jésus 
pour  lui  offrir  leur  hommage.  Ils  y  sont  enterrés  côte  à  côte  et  sur 
leurs  tombeaux  on  a  érigé  de  beaux  monuments.  Les  corps  sont 
encore  bien  conservés.  Leurs  noms  étaient  J  as  par,  Melchior  et 
Balthasar.  Polo  chercha  des  renseignements  plus  précis  sur  ces 
hommes,  mais  il  ne  put  en  trouver  dans  la  ville.  Pourtant  à  une 
distance  de  trois  journées  de  marche  de  Saba,  il  y  avait  un  village 
Cala  Ataperistan,  ce  qui  signifie  le  château  des  ignicoles;  et  c'est 
là  qu'il  réussit  à  apprendre  ce  qui  suit  concernant  les  trois  Rois 
mages:    à   une  époque  bien  reculée  trois  rois  de  ce  pays  sont  allés 


439 

adorer  un  prophète  nouveau-né  et  lui  offrir  de  l'or,  de  l'encens  et 
de  la  myrrhe.  S'il  recevait  l'or,  il  montrerait  qu'il  était  un  roi  juif, 
s'il  recevait  l'encens  un  dieu,  s'il  recevait  la  myrrhe  un  médecin. 
Arrivés  à  la  place  où  l'enfant  était  né,  le  plus  jeune  des  trois 
rois  entra  le  premier  chez  l'enfant,  mais  il  trouva  avec  surprise 
que  celui-ci  paraissait  être  du  même  âge  que  lui-même.  Cette 
observation  fut  faite  aussi  par  les  deux  autres  rois  à  leur  entrée 
chez  l'enfant,  et  ils  s'en  étonnèrent  beaucoup.  Enfin,  ils  entrèrent 
tous  les  trois  en  même  temps,  et  alors  ils  trouvèrent  un  véritable 
enfant  de  13  jours.  Et  ils  lui  présentèrent  leur  hommage  en  lui 
remettant  leurs  offrandes,  de  l'or,  de  l'encens  et  de  la  myrrhe.  L'en- 
fant accepta  toutes  les.  offrandes  et  leur  donna  en  échange  une  petite 
boîte  fermée.  Là-dessus  les  rois  retournèrent  dans  leur  pays.  Après 
avoir  voyagé  plusieurs  jours,  ils  se  demandèrent  ce  que  pouvait 
contenir  la  boîte.  Us  l'ouvrirent  et  y  trouvèrent  une  pierre.  Et 
ils  se  demandèrent  quelle  pouvait  être  la  signification  de  ce 
don.  Le  vrai  sens  était  que  l'enfant  voyant  la  foi  naître  dans 
le  coeur  des  rois,  avait  voulu,  en  acceptant  et  l'or  et  l'encens  et  la 
myrrhe,  se  montrer  en  même  temps  vrai  roi,  vrai  dieu  et  vrai  mé- 
decin; en  leur  donnant  la  botte,  l'enfant  voulait  leur  dire  qu'ils 
devaient  être  fermes  dans  leur  foi  comme  le  rocher.  Mais  les  rois 
ne  comprirent  pas.  Ils  jetèrent  la  pierre  dans  un  puits.  Alors,  le  feu 
du  ciel  tomba  sur  le  puits.  Les  rois,  en  voyant  ce  miracle,  furent 
très  étonnés  et  se  repentirent  d'avoir  jeté  la  pierre.  Ils  apportèrent 
le  feu  dans  leur  propre  pays,  et  dès  ce  moment  ils  adorèrent  le  feu. 
C'est  ainsi  que  les  habitants  de  ce  pays  sont  devenus  ignicoles.  Des 
trois  rois  l'un  était  de  Saba,  l'autre  d'Ava  et  le  troisième  du 
château  indiqué  plus  haut.  —  Walsp  (Zeilschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel 
X,  Miller  111  p.  148)  a  placé  le  pays  de  Sabaa  dans  la  Perse  près 
de  Caldea  et  de  Turris  Babel.  Tout  auprès  est  situé  le  pays  des 
Amazones,  cAmazonum  mulierum  regio».  —  En  ce  qui  concerne 
l'identification  de  Saba,  ce  sont  probablement  des  endroits  tout 
différents  dont  parlent  les  auteurs.  Le  Saba  de  Polo  est  probab- 
lement la  ville  de  Sawah,  située  en  Perse  aux  environs  de  Téhé- 
ran (Pauthier  I  p.  61  note  3,  Yule  Polo  I  p.  76  note  3).  Il  est 
difficile  de  décider  si  le  Sabaa  de  Walsp  est  identique  avec  celui 
de  Polo.  Le  Saba  de  Mar  se  trouve  sans  doute  dans  l'île  de  Java 
ou  de  Sumatra  ou  peut-être  dans  l'Inde  (cfr.  Yule  Cathay  II  pp.  321 


440 

sqq.).  Saba  en  Arabie  était  situé  dans  le  S.-0.  du  pays  dans  le 
Yéroen  actuel  (cfr.  Bunbury  II  p.  58).  —  Chez  plusieurs  auteurs,  la 
légende  des  trois  Rois  mages  a  été  rattachée  à  Saba,  mais  elle  a 
aussi  été  rattachée  à  d'autres  endroits.  Cfr.  Cossan,  Tarssia  et 
Légendes. 

Var.  de  nom: 

1.  Saba    Isid  (Etymol  XIV,  3,  15). 

Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  28). 

Ebst  (Miller  V  p.  39). 

Polo  (Pauthier  I  p.  61,  Yule  Polo  I  p.  73) 

Mar  {Yule  Gathay  II  p.  346). 

M  and  [Hall  p.  157,  Lorenz  p.  84). 

Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  48). 

2.  Sabaa:  Med  (Fisch  Sa  m  rai.  p.  132). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  X,  Miller  III  p.  148). 

3.  Sabba:  Car  (Fisch  SammI.  p.  125). 

Carte  Cat  (Notices  p.  119). 

Genubs  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X,  Fisch  Samml.  p.  200). 

4.  Sabaa:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

5.  Sabee:  Med  (Fisch  Samml.  p.  132). 

6.  Satba:  Polo  (Nordensk). 

7.  Sebba:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

Sabaa  y.  Saba. 

Sabana.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  39),  endroit  de 
l'Inde,  situé  près  de  Sinus  Gangeticus. 

Var.  de  nom: 

1.  Sabana:  Mauro  (Rugè  p.  80). 

2.  Sabara:  Mauro  (Zurla  p.  39). 

Sabara  v.  Sabana. 

Sabasta  v.  Sebaste. 

Sabba  v.  Saba. 

Sabcohar.  Mauro  (Ruge  p.  80,  Fisch-Ong  XV)  a  placé  cet 
endroit  dans  l'Asie,  au  S.-E.  de  la  mer  Caspienne  entre  Cho- 
rasian  à  TE.  et  Nassabor  à  l'O. 

Sabea  v.  Saba. 

Sabee  v.     » 

Sabisorbolo  v.  Sabissa  colloasseis. 

Sabissabella  v.  > 

Sabissacolle  v.  > 

Sabissa  colloasseis.  D'après  Odor  (Cordier  p.  6,  Yule  Cathay 
1    p.  47),  il  y  a  aux  environs  d'Artiron  (Erserum)  une  montagne 


441 

Sabissa  colloasseis.  —  Selon  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300),  Ser- 
messacalo  est  un  endroit  situé  sur  le  chemin  d'Aiazzo  à  Tauris. 
D'après  le  tableau  de  Peg,  il  n'est  pas  bien  éloigné  d'Arzer on e.  — 
Mand  (Hall  p.  148)  fait  mention  d'une  colline,  nommée  Sabissocolle, 
située  non  loin  d'Artyroun.  —  On  Ta  supposée  identique  avec 
Hassan-kala,  situé  un  peu  &  PE.  d'Erserum  (Cardier  p.  15  note 
9,  Yule  Cathay  I  p.  47  note  1,  Ib   II  p   300  note  5,  Bov  p.  75). 

Var.  de  nom: 

1.  Sabissa  colloasseis:  Odoh  (Cordier  p.  6). 

2.  Bobls  Sachalo:  Odor  (Ib.  note  c). 

3.  Sablsorbolo:  Odor  (Ib.). 

4.  Sablssabella:  Mand  (Hall  p.  148  note  )). 

5.  Sablssacollo:  Mand  {Lorenz  p.  80  note  14). 

6.  Sablssatelle:  Mand  (Ib.). 

7.  Sabissatolle:  Mand  (Lorenz  p.  80). 

8.  Sabissocolle:  Mand  (Hall  p.  148). 

9.  Sablszatolle:  Mand  (Lorenz  p.  80  note  14). 

10.  Sarblsacalo:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  47;. 

11.  Sarbi-Sarbolo:  Odor  {Cordier  p.  6  note  c). 

12.  Sermessacalo:  Peg  (Yule  Cathay  II  p.  300). 

13.  Sobissacallo:  Odoii  (Cordier  p.  6  note  c). 

14.  Soblssacelo:  Odor  (Ib.). 

15.  Solllsaculo:  Odor  (Ib.). 

16.  Sovisacalo:  Odor  (Ib.). 

Sabissatelle  v.  Sabissa  colloasseis. 
Sabissatolle  v.  > 

Sabissocolle  v.  > 

Sabiszatolle  v. 

Sabium.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126),  on  trouve  sur 
la  côte  E.  de  la  mer  Caspienne,  au  S.  du  Cavo  de  Stayra  et 
au  N.  d'Ogus  un  endroit  nommé  Punta  de  Sabium. 

Sabor.  Chez  Car  (Fisch  Samml.  p.  120),  au  S.-E.  de  Mare 
de  Marga  est  située  la  ville  de  Sabor.  —  On  la  croit  id.  avec 
l'ancienne  capitale  des  Sassanides,  Schahpur,  située  en  Farsistan 
à  TO.  de  Schiras  et  au  N.  de  Kaserun  (Ib.,  Ritler  Erdk.  VIII  pp. 
827  sqq.f  Andrée  Atlas,  Droysen  AU.  Hist.). 

Sacassin.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Summerkeur. 

Sace.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36), 
une  des  provinces  du  Lop.  Elle  était  située  entre  Mar  Breunto 
au  S.  et  Tangiu  au  N. 


442 

262),  une  des  villes  frontières 


Sachala. 

Chez    Mand   {Hall  p.  262), 

du  Turkye. 

Var.  de  nom: 

1.    Sachala: 

Mand  {Hall  p.  262). 

2.    Cathasa: 

Mand  (Lorenz  p.  156  note  112). 

3.    Sachasa: 

Mand  (Ib.). 

4.     Sathasa: 

Mand  (Lorenz  p.  156). 

5.    Satthasza:  Mand  (Il>.  note  112). 

Sachasa  v.  Sachala. 

Sachee  v.  Sarche. 

Sachen.  Chez  H  et  (H  et  Cap.  7),  dans  l'ouest  de  la  Perse  étaient 
situées  deux  grandes  villes,  Nesabor  et  Sachen.  —  Chez  Mand  {Hall 
p.  258),  il  y  avait  dans  la  Perse  0.  3  grandes  villes,  Messabor, 
Cap  h  on  et  Sarmassane.     (Cfr.  Bov  p.  98). 

Var.  de  nom: 

1.  Sachen:  H  et  (Cap.  7). 

2.  Caphon:  Mand  (Hall  p.  258). 

3.  Saphaon:  Mand  {Lorenz  p.  153). 

4.  Sephaon:  Mand  (Ib.  note  60V 

Sachion  v.     Saciou. 

Sachiu  v.  » 

Sacimeram  v.  Necouran. 

Sacimeran  v.  » 

Sacion  v.  Saciou. 

Saciou.  Polo  (Pauthier  I  p.  152,  Yule  Polo  I  p.  184)  nous 
dit  qu'après  30  journées  de  marche  dans  le  désert  du  Lop  on  arrive 
à  la  ville  de  Saciou,  située  dans  la  province  de  Tangut.  Différentes 
choses  de  ce  qu'il  dit  dans  ce  chapitre  des  habitants  du  Tangut 
peuvent  aussi  se  référer  à  ceux  de  Saciou.  Cfr.  donc  Tangut.  — 
Id.  avec  Sa- 1  s  chu  (Pauthier  I  p.  152  note  1,  Yule  Polo  I  p.  186 
note  1,  Richthofen  China  I  p.  609). 

Var.  de  nom: 

1.  Saciou  :  Polo  {Pauthier  I  p.  152). 

2.  Sachion:  Polo  (Ram,  Grym. 

3.  Sachiu:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  184). 

4.  Sacion:  Polo  {Xordensk). 

Sacratre.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  ville  située  non  loin  de 
Zaiton. 

Sacxi  v.  Saxi. 

Sadanum  insu  la  v.  Ad  en. 


443 

Sadauja  v.  Somdoma. 

Sadavia  v.  » 

Sadone  v.  » 

Sadonye  v.         » 

Sadu  v.  Ciandu. 

Sadus  v.       » 

Sadwz  v.      > 

Saechoras.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  fleuve  de  la  Méso- 
potamie. 

Saianfu.  Chez  Polo  (Pauthier  II  pp.  470  sqq ,  Yule  Polo  II 
pp.  119  sqq),  grande  et  puissante  ville  de  commerce  située  aux  en- 
virons de  Nanghin.  Une  des  villes  les  plus  riches  et  les  plus  im- 
portantes de  tout  le  Mangy,  dont  la  possession  procure  au  Grand- 
Khan  d'immenses  revenus.  Pendant  la  conquête  du  Mangy  il 
fut  excessivement  difficile  de  subjuguer  Saianfu.  Le  siège  dura 
plusieurs  années.  Mais  la  possession  de  cette  ville  étant  très  im- 
portante, le  Grand-Khan  essaya  de  toutes  les  manières  de  s'en  em- 
parer. La  chose  paraissait  impossible,  tant  la  ville  se  défendait  vail- 
lamment. Alors  les  Polo  vinrent  aider  le  Grand-Khan;  ils  con- 
struisirent des  catapultes  immenses,  au  moyen  desquelles  ils  lancèrent 
de  grosses  pierres  sur  la  ville  qui  se  rendit.  (Ce  récit  diffère 
des  sources  chinoises.  Cfr.  Yule  Polo  II  p.  128  note  5).  —  Mauro 
{Zurla  p.  37)  a  placé  la  ville  de  Sajanfu  dans  un  pays  qui 
dépend  de  Nangin.  —  Identifié  avec  Hsiang-jang  sur  le  fleuve 
Han-kiang  (Pauthier  II  p.  470  note  1,  Yule  Polo  II  p.  128  note  5). 

Var  de  nom: 

1.  Saianfu:  Polo  {Pauthier  II  p.  470,  Yule  Polo  II  p.  119,  Ham). 

2.  Sajanfu  :  Mal  ho  (Zurla  p.  37). 

3.  Sayanfu:  Polo  {Sordensk). 

4.  Slaafu:  Polo  {(iryn). 

Saicho.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  47),  ville  située  sur  la  frontière 
entre  l'Arménie  et  la  Syrie. 
Sailan  v.  Ceylan. 
Saillana  v.     > 
Saiton  v.  Caiton. 
Sajanfu  v.  Saianfu. 
Sakinc  v.  lanckint. 
Salabham  v.  Ceylan. 


444 

Salam  v.  Ceylan. 

Salamandra.  Plin  (NaL  Hist.  X,  188)  dit  de  la  salamandre: 
cAnimal  lacertae  figura,  stellatum,  numquam  nisi  raagnis  imbribus 
proveniens  et  serenitate  desinens.  huic  tantus  rigor  ut  ignem  tactu 
restinguat  non  alio  modo  quam  glacies.  eiusdem  sanie,  quae  lactea 
ore  vomitur,  quacumque  parte  corporis  bumani  contacta  toli  deflu- 
unt  pili.  idque  quod  contactum  est  colorem  in  vitiliginem  mutât».  — 
Isid  (Etymol  XII,  4,  36):  «Salamandra  vocata,  quod  contra  incendia 
valeat:  cuius  inter  omnia  venenata  vis  maxima  est.  Caetera  enim 
singulos  feriunt:  haec  plurimos  pariter  interimit:  nam  si  arbori  ir- 
repserit,  omnia  poma  inficit  veneno,  et  eos,  qui  ederint,  occidit,  quin 
etiam  si  in  puteum  cadat,  vis  eius  veneni  polantes  interficit.  Ista 
contra  incendia  repugnans,  ignés  sola  animalium  extinguit.  Vivit 
enim  in  mediis  flammis  sine  dolore  et  consumptione,  et  non  solum 
quia  non  uritur,  sed  extinguit  incendium».  —  Chez  Hald  (Miller  IV 
p.  40),  on  trouve  en  Ethiopie  cette  légende:  «Salamandra  dracon 
venenosa».  —  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  159  sqq.,  Yule  Polo 
I  pp.  191  sqq.),  dans  la  province  Chingintalas  est  située  une 
montagne  où  se  trouve  la  matière  dont  est  faite  la  salamandre. 
Supposant  à  Popinion  ordinaire  que  la  salamandre  serait  un 
animal,  il  la  dit  un  minéral  dont  on  prépare  des  étoffes  etc.,  ne  se 
consumant  pas  dans  le  feu.  En  brûlant,  ces  étoffes  obtiennent  une 
belle  couleur  blanche.  Il  en  décrit  la  préparation  et  déclare  fausse 
toute  autre  opinion  touchant  la  salamandre.  La  supposition  que  la 
salamandre  est  un  animal  n'est  qu'une  fable.  —  La  description  de 
la  salamandre  comme  une  espèce  de  lézard,  pouvant  supporter  le 
feu,  est  très  ancienne.  On  croyait  que  des  cheveux  de  la  salamandre 
se  préparait  une  sorte  de  laine  incombustible,  servant  de  toiles  etc. 
Polo  pense  probablement  à  Pasbeste,  dont  on  prépare  des  étoffes 
incombustibles  (cfr.  Pauthier  1  p.  161  note  2,  Yule  Polo  1  p.  194 
note  5). 

Salangorum  terra  v.  Solangi. 

Sale.  Mauro  (Zurla  p.  51)  dit  dans  une  légende  de  aaylan 
que  les  habitants  de  cette  île  sont  ordinairement  appelés  sale. 
—  Cfr.  Ceylan  et  Soli. 

Salie  v.  Soliz. 

Salopatana.  Chez  Cosm  {Topogr.  Christ  p.  337,  Crindle  p. 
367),    port   de    PInde,    d'où    Pon  exporte  le  poivre.  —  Il  était  situé 


445 

sur  la  côte  de  Malabar  entre  Mangalore  et  Calicut  (Crindle  p. 
367  note  4,  Ritter  Erdk.  VI  p.  30). 

Salugar  sujassa.  Chez  Clav  (Markh  p.  114),  endroit  par 
lequel  passa  Clav  &  l'aller  avant  d'arriver  à  la  ville  d'Anchoy 
mais  après  avoir  passé  le  fleuve  Morghan. 

Salut  is,  lacus  v.  Lacus  salutis. 

Salvastro  v.  Sebaste. 

Samabram  v.  Smabram. 

Samag.  Ville  par  laquelle  passa  Rubr  à  son  retour,  après 
avoir  quitté  Samaron  et  claustra  Alexandri  mais  avant  d'arriver 
&  la  plaine  de  Moan.  —  Identifié  avec  Scbemacha  d'aujourd'hui, 
situé  dans  la  partie  E.  du  Caucase,  au  N.-O.  de  Baku  et  au  S. 
de  Derbent  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XX  p.  246). 

Samara.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  dans  TE.  de 
l'Asie  se  trouve  un  promontoire  «Samara  promuntorium».  11  sort 
de  l'Inde  parallèlement  au  Boreum  promunctorium  et  est  situé  &  l'E. 
du  Gange. 

Samara.  Chez  Polo  (Pauthier  II  pp.  571  sqq.,  Yule  Polo 
II  pp.  235  sqq.),  il  y  a  dans  l'île  de  tj  a  v  va  la  meneur»  entre  autres 
un  royaume  de  Samara.  Les  habitants  sont  des  idolâtres  sauvages, 
vivant  de  poisson  et  de  riz.  Il  est  une  espèce  d'arbre  dont  ils 
savent  tirer  un  vin  d'un  goût  excellent.  L'arbre  en  question  res- 
semble au  dattier.  —  Ce  nom,  qui  ne  signifie  chez  Polo  qu'un  des 
royaumes  de  Javva  la  meneur,  du  Sumatra  d'aujourd'hui,  est, 
d'après  Yule  (Ib.  p.  237  note  1)  et  Fisc  h  (Samml.  p.  181),  probable- 
ment le  nom  de  toute  l'île,  et  ce  serait  donc  la  première  fois  que 
nous  rencontrons  le  nom  de  Sumatra  dans  la  littérature  occidentale. 
—  Cfr.  Sumoltra  et  Samira. 

Samarcan.  Ptol  (VI  Cap.  11)  mentionne  la  ville  de  Mara- 
canda  en  Bactriana.  —  En  retournant  de  son  voyage.  Kir  (p  179) 
passa  par  la  ville  de  Samarqand.  —  Chez  Hald  [Haverg,  Miller 
IV  p.  26).  «Samarcan  civitas»  est  située  aux  environs  du 
fleuve  Oxus.  —  Chez  Ebst  [Miller  V  p.  34),  on  retrouve  la  ville 
et  la  légende  qui  suit:  «Samarcha  civitas  est  Gazare  id  est  Scitie 
regionis,  maior  Babylone,  babens  in  gyro  C  milia,  quae  a  rege 
pagano  et  christiano  mixtim  colitur».  —  Polo  (Pauthier  I  pp.  136 
sqq.,  Yule  Polo  I  pp.  170  sqq.)  parle  de  la  ville.  Sans  doute,  il 
n'y  a  jamais  été  lui-même,  mais  son  père  et  son  oncle  y  ont  été  dans 


446 

leur  premier  voyage.  Et  c'est  probablement  d'après  leurs  récits  qu'il 
décrit  la  ville,  disant  seulement  qu'elle  était  grande  et  habitée  par 
des  chrétiens  et  des  sarassins.  Mais  il  parle  avec  détails  d'une  grande 
église,  bâtie  à  la  gloire  de  Saint-Jean-Baptiste.  —  D'après  Het 
(Cap.  7),  il  y  a  dans  la  partie  E.  de  la  Perse  deux  grandes  villes, 
Boctara  et  Seonorgant.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  la 
ville  de  Samarxhanti  est  indiquée.  —  D'après  Mand  (Hall  p.  258), 
dans  CE.  de  la  Perse  se  trouvent  deux  grandes  villes,  Boyturraet 
Seornergant,  aussi  appelé  Sormagant.  —  Sur  la  Carte  Cat 
(Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  la  ville  de  Samarchati  est  située  à 
TE.  de  Bocar.  —  Clav  (Markh  pp.  164  sqq.)  décrit  en  détail 
Samarcand  (ou  comme  il  l'appelle  aussi  Cimes-quinte,  de  Cimes 
=  grande  et  quinte  =  ville),  qu'il  a  visité  sous  le  règne  de  Ti  mur.  La 
ville  est  située  dans  une  plaine  et  entourée  d'un  rempart;  à  l'exté- 
rieur de  ce  rempart,  il  y  a  de  grands  et  vastes  faubourgs.  D'après 
Clav,  la  ville  elle-même  est  un  peu  plus  grande  que  Séville,  mais 
les  faubourgs  spnt  bien  plus  grands.  Il  y  a  des  jardins  partout  et 
beaucoup  de  beaux  mosquées.  La  ville  a  de  grandes  et  larges  rues, 
entourées  des  deux  côtés  de  bazars,  où  sont  amassées  des  marchan- 
dises de  tous  les  points  du  monde.  La  population  est  nombreuse, 
et  elle  s'est  encore  augmentée,  le  souverain  ayant  forcé  les  artisans 
les  plus  habiles  des  pays  conquis  à  s'établir  à  Samarcand.  Ainsi 
d'habiles  tisserands  en  soie,  des  souffleurs  de  verre  et  des  potiers 
sont  venus  de  Damas,  des  maçons  et  des  joailliers,  de  Turkey. 
150,000  hommes  ont  été  de  cette  manière  emmenés  à  Samarcand 
des  pays  conquis  et  ils  représentent  toutes  les  nations:  Turcs,  Arabes, 
Mores,  Arméniens  et  Chrétiens.  La  ville  est  en  fréquentes  relations 
commerciales  avec  le  monde  entier,  surtout  avec  la  Russie  et  la  Tar- 
tarie,  qui  y  envoient  du  lin  et  des  peaux,  avec  le  China,  qui  exporte 
de  la  soie  et  des  pierres  précieuses,  et  avec  l'Inde,  dont  les  épiceries 
sont  recherchées.  Les  bazars  sont  nombreux,  remplissant  des  rues 
entières,  dont  la  principale  traverse  toute  la  ville.  Cette  rue  est 
tout  entière  couverte  et  reçoit  son  jour  des  fenêtres  du  toit  — 
D'après  Schilt  (Nûrnb  Cap.  29,  Telf  p.  47),  Samerchant,  ville 
grande  et  importante,  est  la  capitale  du  pays  Zekatey.  —  Chez 
Bian  (Fisch  Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  la  ville  de  Samarcante  est 
située  en  Asie  entre  Norganze  et  Chataio.  —  Walsp  (Zeiischr. 
Erdk.   Berlin   XXVI   Tafel  X)  a  placé  la  ville  de  Samarchat  près 


447 

de  Kataya,  de  Corsamea  et  de  Riphei  montes.  —  Chez  Mauro 
{FischrOng  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  34),  près  d'Oc  us,  au  N.-E.  de 
Zagatai  se  trouvent  le  pays  et  la  ville  de  Samargante.  Je  cite, 
entre  autres  légendes,  les  suivantes  (Zurla  Ib.):  «Ce  royaume  de 
Samargante  et  toute  cette  contrée  du  N.-E.  et  de  TE.  jusqu'à 
Otrar  furent  subjugués  par  Tamerlan,  qui  mourut  à  Otrar»  et 
«Dans  ce  royaume  de  Samargante  il  y  a  une  espèce  d'eau  telle 
que,  versée  par  terre,  elle  empoche  les  sauterelles  d'y  vivre».  — 
Cette  ville,  dans  une  bulle  papale  (Yule  Jord  p.  VII)  appelée 
Semiscat,  est  identique  avec  Samarkand  d'aujourd'hui  (Pauthier 
I  p.  137  note  1,  Yule  Polo  I  p.  171  note  l,  Fisch  Samml.  p.  133, 
Bov  p.  98,  Notices  p.  126,  Markh  p.  165  note  1,  Telf  p.  170  note 
7,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  385,  Hcyd  II  pp.  221,  505,  Yule 
Cathay  I  p.  192,  Graece  Orbis  lat.  etc.). 

Var.  de  nom: 

1.  Samarcan:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  26). 

Polo    {Pauthier    I    p.    136,  Yule  Polo  I  p.  170,  Sordensk\ 

2.  Cimes-quinte:  Clav  {Markh  p.  170). 

3.  Maracanda    Ptol  (VI,  11). 

4.  Samarcand:  Clav  (Markh  p.  170  etc.). 

5.  Samarcante:  Bian  [Fisch  On  g  IX,  Miller  III  p.  144). 

6.  Samarcha:  Ebst  (Miller  V  p.  34). 

7.  Samarcham:  Polo  {Gryn). 

8.  Samarchan:  Polo  (Ram\ 

9.  Samarchantl :  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

10.  Samarchat:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X). 

11.  Samarchat! :  Camtk  Cat  tSolices  p.  126). 

12.  Samarchat):  Carte  Cat  (la  carte  de  Sotices  p.  118). 

13.  Samargant:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

14.  Samargante:  Mauro  (Fhch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  34;. 
15  Samarqand    Kir  (p.  179). 

16.  Samarxhantl :  Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

17.  Santerchant:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  21».  Telf  p.  47). 

18.  Satnetchant:  Schilt  (Xùrnb  Cap.  23». 

19.  Samargant:  Mand  {Lorenz  p.  153  note  54). 

20.  Semerchant:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  18,  Telf  p.  2Ki. 

21.  Semiacat:  (Yule  Jord  p.  VII). 

22.  Semor chant:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  19;. 

23.  Seonargant:  Mand  (Lorenz  p.  153  note  53y). 

24.  Seonergant:  Mand  (Ib  i. 

25.  Seonerganth:  Mand  (Lorenz  p.  153». 

26.  Seonorgant:  H  et  (Cap.  7). 

27.  Seornergant:  Mand  (Hall  p.  258). 


448 

28.  Sonargaot:  Mand  (Lorenz  p.  153). 

29.  Sormagant:  Mand  (Hall  p.  258,  Lorenz  p.  153  note  54). 

Samarcand  v.  Samarcan. 

Samarcante  v. 

Samarcha  v. 

Samarcham  v. 

Samarchan  v. 

Samarchanti  v. 

Samarchat  v. 

Samarchati  v. 

Samarchatj  v. 

Samargant  v. 

Samargante  v. 

Samaria.  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XI V),  à  TE.  de  la  m  e  r  C  a  s  p  i  - 
en  ne  et  d'A  mol  se  trouve  une  ville  ou  un  pays  S  a  mari  a. —  Peut-être 
est-ce  le  S  a  m  a  r  i  a  de  la  Palestine  ;  pourtant  la  chose  n'est  pas  probable. 

Samarkand.   C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Samarcan. 

Samaron.  Ville  par  laquelle  passa  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris 
IV  p.  382)  à  son  retour  après  avoir  quitté  Porta  Ferrea  et  avant 
d'être  arrivé  à  Samag.     Il  y  avait  beaucoup  de  Juifs. 

Samarqand  v.  Samarcan. 

Samarxhanti  v.       > 

Sambâliensem  v.  Cambaluc. 

Sambortea  v.  Sapurgan. 

Samerchant  v.  Samarcan. 

Sametchant  v.         » 

Samira.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  une  des  îles  de  l'Océan 
au  S.  et  à  TE.  de  Chatajo.  Le  nom  est  peut-être  à  rapprocher  du 
Sa  m  ara  de  Polo.    Cfr.  Samara. 

Samogedi.  Ce  peuple  est  mentionné  par  Carp  (Soc.  Géogr. 
Paris  IV  p.  748). 

Samorj  v.  Lambry. 

Samosa  v.  Samosaka. 

Samosaka.  Chez  Hald  (Haverg%  Miller  IV  p.  35),  ville  de  la 
Mésopotamie,  située  dans  les  environs  d'Aretusa  lacus  et  du 
Tigre.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  46),  la  ville  de  Samosa  est  située 
en  Mésopotamie.  —  Probablement  identique  avec  Sam sat, station 
de  passage  sur  le  haut  Euphrate,  au  N.-E.  d'Aleppo  et  au  N.-O. 
d'Urfa.    (Cfr.  Rilter  Erdk.  X  pp.  925  sqq.). 


449 

Var.  de  nom: 

1.  Samosaka:    Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  35). 

2.  Samoaa:    Ebst  (Miller  V  p.  46). 

Samsat.  C'est  avec  cet  endroit  qu'on  peut  peut-être  identi- 
fier Samosaka.  i 

Sana.  C'est  avec  cette  localité  qu'il  faut  probablement  identi- 
fier Sanaa  et  Senech. 

Sanaa.  Chez  Car  (Fisch  Samml.  p.  125),  localité  située  sur 
la  presqu'île  0.  de  l'Arabie.  —  Le  même  Sanaa  se  retrouve  aussi 
chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  125)  en  Arabie.  —  11  est  probablement 
id.  avec  le  Sana  d'aujourd'hui  dans  le  S.-O.  de  l'Arabie.  Fisch 
(Ib.)  suppose  que  Car  a  fait  de  Sana  deux  endroits:  Sanaa  et 
Senech.  —  Cfr.  Senech. 

Sanasio.    Chez  Genues  (Fisch-Ong  X),  endroit  de  l'Arménie. 

Sanda  v.  Ciandu. 

Sandai.  À  15  journées  de  navigation  à  l'E.  de  Java  major 
sont  situées,  d'après  Conti  (Major  p.  17),  les  deux  îles  Banda  net 
Sandai.  Sandai  produit  de  la  muscade.  —  Chez  Genues  (Fisch- 
Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  182),  dans  la  mer,  au  S.-E.  de  l'Asie 
orientale,  se  trouvent  deux  fies  avec  la  légende  suivante:  «Sanda y 
et  Ban  dan  dicuntur  insuie  iste,  nam  Sanday  crocea  nuces  muscatas 
et  macis,  Banda n  vero  garofalorum  copiam  ad  Javas  transmit- 
tunt  .  .  .>.  —  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  pp.  49,  50),  au  N. 
de  Sumatra  sont  situées  deux  îles,  Bandan  et  Sondai,  avec,  pour 
celle-ci,  cette  légende:  «lie  près  de  Bandan,  qui  produit  des  muscades 
et  d'autres  épiceries  en  grande  quantité.  Il  y  a  aussi  des  perroquets 
nuancés  de  huit  couleurs,  gros  comme  des  pigeons,  et  une  autre 
espèce  de  perroquets,  gros  comme  des  mouettes,  tout  entiers  blancs 
excepté  les  pieds  et  le  bec  qui  sont  rouges».  —  Fisch  (Samml. 
p.  182)  suppose  que  ces  îles  sont  les  mêmes  que  les  Moluques;  le 
nom  de  Bandan  se  rattacherait  aux  îles  de  Banda,  mais  il  ne 
sait  d'où  est  venu  le  nom  de  Sandai.  Peut-être  y  aurait-il  quel- 
que rapport  aux  îles  de  la  Sonde.    Cfr.  Bandan. 

Var.  de  nom: 

1.  Sandai:    Conti  {Major  p.  17,  Ram  p.  341). 

2.  Sanday:    Genues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  182). 

3.  Sondai:     Macro  (Ruge    p.  80,  Zurla  p.  49). 

Sanday  v.  Ciandu. 
Sanday  v.  Sandai. 

29 


450 

Sando  v.  Ciandu. 

Sandoddi.  Chez  Peg  (Yule  Gathay  II  p.  301),  station  sur  la 
route  d'Aiazzo  à  Tauris.  C'est  la  dernière  station  de  la  route, 
et  elle  doit  donc  être  située  près  de  Tauris. 

Sandoy  v.  Ciandu. 

Sandu  v.  > 

Sandur  v.        » 

Sandur.  En  naviguant  700  lieues  au  S.-S.-O.  de  Cyamba  on 
arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  p.  562,  Yule  Polo  II  p.  218),  aux 
deux  îles  de  Condur  et  de  Sandur.  —  Mauro  (Zurla  p.  59)  a  placé 
dans  les  environs  de  Giava  menor  plusieurs  petites  îles,  parmi  les- 
quelles sont  Conduz  et  Sondur.  —  Id.  avec  le  groupe  d'îles  Pu lo 
Kondor  (Pauthier  II  p.  562  note  1,  Yule  Polo  II  p.  219  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Sandur:     Polo  (Pauthier  II  p.  562). 

2.  Sondur:     Polo  (Yule  Polo  II  p.  219). 

Mauro  (Zurla  p.  49). 

Sanf  v.  Cyamba. 

Sanga  v.  Zangan. 

Sangi.  Chez  Mauro  {Zurla  p.  35),  on  trouve  la  ville  de  Sangi 
sur  une  presqu'île  dans  le  nord  de  l'Asie  dans  les  provinces  Hung 
et  Mongul,  près  de  la  ville  de  Mechrit. 

Sangra  v.  Langra. 

Sanniaco  v.  Somdoma. 

Sanson.  Chez  Het  (Cap.  12),  montagne  servant  de  frontière 
entre  l'Arménie  et  la  Mésopotamie. 

Santguelana.  Chez  Clav  (Markh  p.  91),  village  situé  à  TE. 
de  Tabreez  sur  la  route  de  cette  ville  à  Sultanieh. 

Santo.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78),  ville 
du  Catayo  entre  Cingu  à  TE.  et  Chambaleth  à  l'O. 

Sapangu  v.  Sypangu. 

Saphaon  v.  Sachen. 

Sapphara.    Cfr.  Dufar  et  Sephar. 

Sapurgan.  Avant  de  parler  de  Balac,  Polo  (Pauthier  I  pp. 
107  sqq.,  Yule  Polo  I  p.  140)  décrit  la  ville  de  Sapurgan  comme 
renommée  pour  ses  melons.  On  fait  un  grand  commerce  de  ces 
fruits    desséchés.    —    Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10) 


451 

a  placé  au  N.  de  la  mer  Caspienne  et  dans  les  environs  de  Kataya 
la  ville  de  Sambortea.  Kretschmer  (Ib.  p.  385)  la  croit  identique 
avec  le  Sapurgan  de  Polo.  —  Id.  avec  le  Schibirchan  d'aujourd'hui, 
ville  située  à  l'O.  du  Balch  d'aujourd'hui  (Paulhier  I  p.  107  note 
2,  Yule  Polo  I  p.  141  note  1), 

Var.  de  nom: 

1.  Sapurgan:  Polo  (Pauthier  I  p.  107,  Yule  Polo  I  p.  140,  Xordensk,  Ram), 

2.  Sambortea:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  385,  Tafel  10). 

3.  Sopurgam:  Polo  (Gryn). 

Sara  v.  Sarai. 

Saraa  v.  > 

Saracanco  v.  Sarachuk. 

Sarach  v.  Sarai. 

Sarachanco  v.  Sarachuk. 

Sarach  ik  v.     » 

Sarachuk.  Pasc  (Mosh  Âpp.  p.  194,  Yule  Cathay  I  p.  234) 
a  fait  un  voyage  de  12  jours,  à  partir  de  Sarray,  tantôt  en  ba- 
teau sur  le  Tigre  (chez  Pasc  id.  avec  le  Volga),  tantôt  le  long 
de  la  rivière  du  lac  Vatuk(=la  mer  Caspienne;,  jusqu'à  ce  qu'il  fut 
arrivé  à  Sarachuk.  De  cet  endroit  il  est  allé  dans  une  voiture, 
tirée  par  des  chameaux,  à  Wrgant,  ce  qui  a  pris  15  jours.  — 
Peg  (Sprengel  pp.  258,  267,  Yule  Cathay  II  p.  287,  Ib.  Append.  III) 
a  descendu  un  fleuve  pendant  8  jours,  pour  aller  de  Sara  à  Sara- 
canco. Ce  voyage  peut  aussi  se  faire  par  terre,  mais  le  voyage 
coûtant  alors  plus  cher  il  vaut  mieux  aller  par  eau.  Le  voyage  de 
Saracanco  à  Organci  prend  20  jours,  en  allant  dans  une  voiture 
tirée  par  des  chameaux.  —  Chez  G  en  u  es  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml. 
p.  177),  au  N.O.  de  la  mer  Caspienne,  sur  un  fleuve  qui  se  jette 
dans  cette  mer  et  prés  de  la  ville  de  Sara,  est  située  Saratellis, 
probablement  id.  avec  le  Saracanco  de  Peg.  —  Identique  avec 
Saraitschik,  situé  sur  le  bas  Oural  non  loin  de  son  embouchure 
dans  la  mer  Caspienne.  Yule  (Polo  [édition  de  1875]  I  p.  6  note  1)  suppose 
pourtant  que  le  Saracanco  de  Peg  ne  serait  autre  chose  que  le  Nou- 
veau Sarai  (voir  Sarai),  situé  près  du  Volga  sur  le  Zarew;  mais 
il  me  parait  plus  vraisemblable  que  le  Saracanco  de  Peg  soit  iden- 
tique avec  le  Sarachuk  de  Pasc,  le  voyage  à  chameaux,  pour  aller 
à  Organci,  ayant  commencé  dans  cette  ville,  selon  les  deux  auteurs. 
Et   la  description  de  Pasc  du  chemin  de  Sarray  à  Sarachuk,  en 


452 

partie  sur  le  Volga,  en  partie  sur  la  mer  Caspienne,  indique  po- 
sitivement que  Sarachuk  n'était  pas  situé  sur  le  Volga  (Yule 
Cathay  I  p.  234  note  3,  Ib.  II  p.  287  note  3,  Heyd  II  p.  229).  — 
Cfr.  Sarai. 

Var.  de  nom: 

1.  Sarachuk:  Pasc  (Mosh  Append.  p.  194). 

2.  Saracanco:  Peo  (Sprengel  p.  258,  Yule  Cathay  II  p.  287). 

3.  Strachanco:  Peo  (Yule  Cathay  II  App.  III). 

4.  Sarachik:  Pasc  (Yule  Cathay  I  p.  234). 

5.  Saratellls:  Gbnues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  SammI.  p.  177). 

6.  Saratschlk:  {Sprengel  p.  262  note). 

Sarack  v.  Sarai. 

Sarai.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  378,  380)  et  ses  com- 
pagnons sont  allés  du  camp  de  Batu,  situé  alors,  croit-on,  un  peu 
au  S.  de  la  ville  de  Kamgscbin  sur  le  Volga  (Zeitschr.  Erdk. 
Berlin  XX  p.  234),  pendant  15  jours  «versus  Sarai,  tendentes  recte 
in  meridiem,  descendendo  juxta  Etiliam,  que  dividitur  in  tria  magna 
bracbia  ibi  inferius  .  .  .».  Il  dit  encore  de  Sarai:  «Sarai  et  palatium 
Baatu  est  super  ripam  orientalem,  et  vallis  per  quam  diffunduntur 
brachia  illa  fluminis  habet  latitudinem  plusquam  VII  leucarum,  et  est 
ibi  maxima  copia  piscium».  —  Polo  (Pauthier  I  p.  6,  Yule  Polo  I 
p.  4)  raconte  que  son  père  et  son  oncle,  Nicolo  et  Maffeo  Polo, 
ont  dans  leur  premier  voyage  visité  le  Khan  Abarca  dans  son  camp 
&  Sara  et  à  Bolgara.  —  Conv  (Mosh  Append.  45  p.  118,  Yule 
Catbay  I  p.  204)  mentionne  seulement  dans  sa  seconde  lettre  la  ville 
de  Sara  sans  donner  à  son  sujet  le  moindre  renseignement. 
H  et  (Cap.  5)  dit:  «Major  civitas  regni  Cumaniœ  vocatur  Sara, 
qvae  fuît  antiqvitus  nobilis  &  famosa.  Fuit  tamen  postrata,  &  quasi  to* 
taliter  destructa  per  Tartaros,  qvi  illam  violenter  ceperunt  .  .  .>. 
—  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  8),  on  ne  retrouve 
le  nom  qu'à  propos  de  la  mer  Caspienne,  nommée  sur  la  carte:  «Mare 
Caspis  Yrcanum  de  Sara».  —  Pasc  (Mosh  App.  p.  194,  Yule 
Cathay  I  pp.  231  sqq.)  est  allé  en  voiture  deTanaàSarray,  ville 
sarrasine  dans  le  pays  des  Tartares.  Il  y  est  resté  une  année,  appre- 
nant la  langue  de  Corn  an ia  et  des  Uigures.  De  là,  il  a  descendu 
en  bateau  le  fleuve  T  y  gris  (=  le  Volga)  pour  longer  ensuite  la  côte 
du  lac  Vatuk  (=  la  mer  Caspienne)  jusqu'à  Sarachuk,  soit  un 
voyage  de  12  jours.  —  D'après  Peg  (Sprengel  pp.  257,  258,  Yule 
Cathay  II  p.  287),  il  faut  un  jour,  par  un  fleuve,  pour  aller  de  Gin- 


453 

tarchan  à  Sara.  De  Sara  jusqu'à  Saracanco  il  y  a  8  journées 
par  eau,  cette  voie  étant  meilleur  marché  que  le  voyage  par  terre. 
—  À  l'aller,  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  337)  a  fait  une  visite  à  la  cour 
du  Khan  de  Kiptschak,  probablement  à  Sarai,  endroit  qui  n'est 
cependant  pas  nommé  dans  son  récit  de  voyage  (Ib.  p.  321).  —  D'après 
Mand  (Hall  p.  257),  la  ville  principale  deComenye s'appelle Sarak; 
elle  est  située  sur  l'une  des  trois  routes  conduisant  dans  l'Inde. 
Cette  route,  passant  par  Derbent,  ne  permet  pourtant  pas  à  une 
grande  foule  d'y  passer  en  même  temps,  excepté  en  hiver.  —  Sur 
la  Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78),  sur  le  fleuve  Edil  ou 
Volga,  près  de  son  embouchure  dans  la  mer  Caspienne,  est  située 
une  ville  nommée  «Ciutat  deSarra».  À  côté  de  la  ville  de  Bor- 
gar,  située  plus  haut  sur  le  même  fleuve,  on  trouve  la  légende  sui- 
vante: t C'est  ici  que  réside  l'empereur  de  cette  région  septentrio- 
nale, dont  le  commandement  commence  dans  la  province  de  Bur- 
garia  et  finit  à  la  ville  d'Organcio.  Ce  souverain  est  appelé 
Jambech,  seigneur  de  Sarra».  À  quelque  distance  à  TE.,  à  côté 
de  la  montagne  de  Sebur,  on  trouve  sur  la  carte  l'image  d'une 
grande  caravane,  partant  pour  TE.,  et  cette  légende  s'y  référant  (No- 
tices pp.  130,  131):  «Cette  caravane  est  partie  de  l'empire  de  Sarra 
pour  aller  au  Catayo».  Toutes  ces  mentions  de  Sarra  se  rapportent 
évidemment  au  Sarai  situé  sur  le  Volga.  Mais  il  y  a  aussi  sur 
la  carte  un  autre  endroit  du  même  nom.  Car  au  milieu  de  l'Asie, 
à  l'O.  de  Bocar,  se  trouve  sur  la  carte  une  ville,  appelée  (Ib.  p.  126, 
Ruge  p.  78)  Saray  ou  dans  une  autre  version  Faray.  Ce  Saray 
est-il  identique  au  Sarai  dont  nous  parlons  plus  haut,  ou  bien 
indique-t-il  un  tout  autre  endroit  du  même  nom,  c'est  ce  qu'il  est 
difficile  de  décider.  Mais  probablement,  ce  Saray  est  le  même  que 
notre  Sarai,  car,  comme  nous  le  verrons  plus  bas,  il  y  eut  bien  en 
réalité  deux  Sarai,  l'un  plus  ancien  que  l'autre,  mais  très  voisins; 
et  il  ne  me  parait  pas  impossible  que  la  connaissance  de  ces  deux 
Sarai  n'ait  influencé  le  cartographe  de  sorte  qu'il  les  a  éloignés  au 
lieu  de  les  placer  l'un  près  de  l'autre.  Et  précisément  le  Tait  que 
ce  Saray -ci  a  été  placé  aux  environs  de  Bocar  pousse  à  l'iden- 
tifier avec  le  Sarai  du  Volga,  car  Sarai  fut  longtemps  le  point 
de  départ  d'un  vif  commerce  par  caravanes  avec  l'Orient,  surtout 
avec  Bocar  ou  le  Bu  char  a  d'aujourd'hui.  Toutefois  il  est  possible 
aussi    que   ce  Saray  de  la  Carte  Cat  soit  identique  avec  Sarait- 


454 

schik  sur  l'Oural.  —  Schilt  (Nûrrib  Cap.  31,  Tel]  p.  49)  mentionne 
la  ville  de  Saroy  comme  la  capitale  de  l'empire  des  Tatars.  — 
Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  au  N.  de  la  mer  Cas- 
pienne est  situé  un  pays,  ainsi  désigné:  «Hic  fuit  i  m  péri  u  m  Sirie»; 
on  y  trouve  aussi  l'image  d'un  temple  avec  cette  inscription:  «temp- 
lon  imperatoris  Sirie».  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml. 
p.  177),  on  voit  sur  un  fleuve  qui  du  N.  se  jette  dans  la  mer  Cas- 
pienne prèsde  Saratellis  la  ville  de  Sara.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr. 
ErdL  Berlin  XXVI  p.  380,  Ib.  Tafel  X),  bien  loin  au  N.  de  la  mer 
Caspienne  dans  le  T  art  aria  imperium  est  située  une  ville,  au 
sujet  de  laquelle  on  lit  cette  légende:  «Saraa,  caput  tartarorum  ubi 
imperator  moratur».  —  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurlap. 
30)  donne,  au  N.  de  la  mer  Caspienne,  autour  du  fleuve  Edil 
le  pays  Saray  ou  Sarey;  il  dit  de  ce  pays:  «Il  y  a  ici  18  tombeaux 
pareils  à  l'image  ci-jointe.  Tamerlan  les  a  fait  faire.  Il  n'y  a  fait 
enterrer  que  des  princes...  Ici  Tamerlan  a  infligé  une  sanglante 
défaite  aux  Tartares».  À  côté  est  dessinée  une  montagne,  une  «mon- 
tagne de  sel»,  avec  cette  inscription:  «On  recueille  ici  du  sel  en 
quantité».  Dans  une  légende  concernant  la  Scythie,  il  parle  de  deux 
Saray,  Le  Petit  Saray  et  le  Grand  Saray,  situés  tous  les  deux  en 
Scythie.  —  La  situation  de  Sarai  a  été  très  discutée.  Par  suite 
de  la  découverte  de  grandes  ruines  aux  environs  de  Zarew,  on  a 
voulu  y  placer  Sarai,  mais  sa  situation  ne  s'accorderait  pas  en  ce 
cas  avec  les  indications  de  quelques  auteurs  du  moyen-âge  qui  veu- 
lent le  placer  à  une  ou  deux  journées  de  Gintarchan  ou  de  l'Astra- 
chan  d'aujourd'hui.  En  faisant  des  recherches  on  a  aussi  trouve 
des  ruines  d'une  grande  étendue  auprès  de  Selitrennoje  d'au- 
jourd'hui, ville  située  sur  la  rive  gauche  du  Volga,  plus  près  de  son 
embouchure  que  Zarew.  C'est  dans  ces  environs  qu'il  semble  le 
plus  conforme  aux  indications  des  auteurs  du  moyen-âge  de  placer 
l'ancien  Sarai.  Mais  d'autre  part,  il  faut  remarquer  que  cer- 
taines circonstances  indiquent  que  les  ruines  de  Zarew  sont  les 
restes  d'une  puissante  ville  d'autrefois.  Ainsi,  une  ancienne  tradi- 
tion rapporte  que  les  souverains  des  hordes  tatares  y  auraient  eu 
leur  résidence.  Or  Sarai  était  précisément  la  résidence  des  souverains 
de  Kiptschak  pendant  le  temps  de  Tannée,  l'hiver,  où  ils  ne  sor- 
taient pas  avec  leurs  hordes.  Ainsi,  il  est  difficile  de  nier  le 
rapport  de  Sarai  avec  les  ruines  de  Zarew.    On  croit  avoir  résolu 


455 

le  problème  en  supposant  l'existence  de  deux  endroits  portant  tous 
deux  le  nom  de  Sarai,  supposition  soutenue  par  d'assez  bonnes  rai- 
sons: c'est  ainsi  que  d'anciennes  pièces  de  monnaie  indiquent  comme 
lieu  de  fabrication  ou  Sarai  ou  un  Sarai  plus  récent.  Le  vieux 
Sarai,  bûti  par  Batu  au  milieu  du  treizième  siècle,  aurait  été  placé 
auprès  de  Selitrennoje  d'aujourd'hui  sur  le  bas  Volga.  Le  nouveau 
Sarai  aurait  été  situé  aux  environs  de  Zarew,  et  Ton  croit  qu'il 
aurait  été  bâti  au  milieu  du  quatorzième  siècle.  Ceci  s'accorderait 
aussi  avec  un  récit,  retrouvé  chez  un  auteur  oriental  du  moyen-âge, 
et  suivant  lequel  Sarai  aurait  été  détruit  par  Timur  63  ans  après 
sa  fondation.  Timur  détruisit  Sarai  en  1395,  et  ce  renseignement 
sur  l'âge  de  la  ville  serait  exact,  si  Ton  entend  par  le  Sarai  détruit 
par  Timur  le  nouveau  Sarai;  mais  le  récit  ne  saurait  être  exact 
pour  le  vieux  Sarai,  qui  était  bien  plus  ancien.  Certaines  cartes 
aussi,  par  exemple  celle  de  Mauro,  donnent  deux  Sarai,  et  nous 
avons  déjà  parlé  de  la  possibilité  de  deux  Sarai  sur  la  Carte  Cat. 
Le  Sarra  de  la  Carte  Cat  est  probablement  identique  avec  le  nou- 
veau Sarai,  car  dans  la  légende  citée  concernant  Borgar,  Jam- 
bech  est  désigné  comme  le  «seigneur  de  Sarra».  Mais  ce  Jam- 
bech  est  probablement  identique  avec  Janibek  ou  Djanibeg,  qui 
régnait  en  1341—1357  et  qu'on  suppose  avoir  bâti  le  Sarai  neuf 
(Heyd  II  p.  229,  Yule  Polo  I  p.  6  note  1).  Le  S  ara  y  de  la  Carte 
Cat  serait  donc  peut-être  identique  avec  le  vieux  Sarai  (Heyd  II 
pp.  227  sqq.f  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XX  pp.  234  sqq.,  Yule  Polo 
I  p.  5  note  1,  Fisch  SammI.  p.  177  etc.).  —  Cfr.  Sarachuk. 

Var.  de  nom: 

1.  Sarai:  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Parié  IV  p.  380). 

Corv  [Yule  Catbay  1  p.  204). 

2.  Faray:  Carte  Cat  (Notice»  p.  126). 

3.  Lurack:  Mand  (Sprengel  p.  261  note  b). 

4.  Sara:  Polo  [Pauthier  I  p.  6,  Yule  Polo  I  p.  4). 

Corv  (Mot h  Append.  p.  118). 

H  et  (Cap.  5). 

Vksc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafcl  8). 

Peo  (Sprengel  p.  257,  Yule  Cathay  11  p.  287). 

Génies  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Sam  ml.  p.  177). 

5.  Saraa:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  p.  380,  1b.  Tafcl  X;. 

6.  Sarach:  Mand  (Ixtrenz  p.  163  note  43). 

7.  Sarack    Mand  (Sprengel  p.  261  note  b). 

8.  Sarak    Mand  (Hall  p.  257,  Lorenz  p.  153). 


456 

9.  Saray;  Carte  Cat  (Ruge  p.  78,  la  carte  Notices  p.  118). 
Madro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  33). 

10.  Sarei:  Schilt  (Telf  p.  49). 

11.  Sarey:  Mauro  (Zurla  p.  30). 

12.  Saroy:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  31). 

13.  Sarra:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78,  Notices  pp.  129,  131). 

14.  Sarral:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  380  note  5). 

15.  Sarray:  Pasg  (Mosh  Append.  p.  194,  Yule  Cathay  II  p.  231). 

16.  SIrle:  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

Saraitschik.  C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Sara- 
chuk. 

Sarak  v.  Sarai. 

Sarakhs  v.  Saraskh. 

Sarapa  v.  Sarata. 

Saraskh.  Selon  Kir  (Kir  p.  179),  endroit  par  lequel  passa  le 
roi  H  et  h  uni  au  retour  de  son  voyage,  peu  après  avoir  quitté  Boukbara. 

Var.  de  nom: 

1.  Saraskh:  Kir  (Kir  p.  179). 

2.  Sarakhs:  Kir  (Ib.  note  7). 

Sarastopoli  v.  Sauastopallj. 

Sarata.    Chez  Ptol,  ville  du  Sinarum  Situs. 

Var.  de  nom: 

1.  Sarata:  Ptol. 

2.  Sarapa:  Ptol. 

Saratellis  v.  Sarachuk. 

Saratschik  v.       » 

Saray  v.  Sarai. 

Sarbisacalo  v.  Sabissa  colloasseis. 

Sarbi-Sarbolo  v.  » 

Sarche.  Chez  Mand  (Hall  p.  167),  ville  de  l'Inde  située  sur 
la  route  de  l'Ile  de  Chana  au  pays  Lomb.  Grande  ville,  où  les 
chrétiens  étaient  nombreux. 

Var.  de  nom: 

1.  Sarche  :  Mand  (Hall  p.  167). 

2.  Barchen:  Mand  (Ib.  note  d). 

3.  Sachee:  Mand  (Ib.). 

4.  Sarchys:  Mand  (Ib.). 

5.  Sarke:  Mand  (Lorenz  p.  87). 

6.  Sarthye:  Mand  (Hall  p.  167  note  d). 

7.  Zarchee:  Mand  (Ib.). 

8.  Zarke:  Mand  (Ib.). 


457 

Sarchys  v.  Sarche. 

Sarci  v.  Sarti. 

Sarcon  y.  Caiton. 

Sardanfu  v.  Sardansu. 

Sardansu.  Après  un  voyage  de  30  jours  à  PO.  d'Acbalec 
Manzi  on  arrive,  d'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  366  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  22  sqq.).  dans  la  province  de  Sardansu.  La  capitale 
de  ce  pays  porte  dans  la  plupart  des  éditions  de  Polo  le  même 
nom  que  la  province,  mais  dans  l'édition  de  Pauthier  (Ib.  p.  366), 
elle  est  nommée  Syndifu.  Le  pays  avoisine  le  Manzi.  La  ville  est 
traversée  par  un  fleuve,  le  Quiansuy,  grand  et  large  comme  un  lac  ; 
on  le  passe  sur  un  pont  magnifique  (v.  sous  Quiansuy).  La  ville 
est  située  à  5  journées  de  Tebet.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  on 
trouve  entre  Mango  et  Tebet  le  pays  de  Sindifu.  —  Le  pays  est 
id.  avec  la  province  Szetschwan,  et  la  capitale,  nommée  par  Polo,  est 
Tschông-tu  (Pauthier  II  p.  366  note  1,  Yule  Polo  II  p.  24  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Sardansu:     Polo  (Pauthier  II  p.  366). 

2.  Dardanfu(?):  Polo  (Nordengk). 

3.  Sardanfu(?):  Polo  {Sordensk). 

4.  Slndafu:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  22). 

5.  Slndlfu:  Polo  (Zurla  p.  38). 

6.  Slndinfu:  Polo  (Ram,  Gryn). 

Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

7.  Syndifu  :  Polo  {Pauthier  II  p.  366). 

Sardarud.    C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Zayd  an  a. 

Sarei  v.  Sarai. 

Sarey  v.      » 

Sariemur  v.  Sarihuiur. 

Sarihuiur.  Selon  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  651,  708),  le 
peuple  Sarihuiur  fut  subjugué  par  les  Mongols.  —  D'après  D'Ave zac, 
il  constituait  une  branche  des  Ligures  ou  Oïgours.  Le  nom  de 
Sarihuiur  signifierait  les  Uigures  jaunes,  et  ils  auraient  habité 
dans  la  province  Kuko-Nor  aux  environs  de  Tsaidam,  entre  les 
montagnes  de  Nan-schan  au  N.  et  la  partie  E.  du  Kwen-lun  au  S. 
(Ib.  pp.  639  sqq.).    Cfr.  Iugures. 

Var.  de  nom: 

1.  Sarihuiur:  Carp  (Soc.  Géogr.  Parie  IV  pp.  651,  70b). 

2.  Baryhryur:  Carp  (lb.  p.  708  note  8). 


468 

3.  Sarlemur:  Carp  (Ib.  p.  651  note  8). 

4.  Sarlhuyur:  Carp  (Ib.  p.  708  note  8). 

5.  Sarimur:  Carp  (Ib.  p.  651  note  8). 

6.  Sariuiur:  Carp  (Ib.). 

7.  Saruinorum  :  Carp  (Ib.). 

8.  Saruiuorum:  Carp  (Ib.). 

9.  Saruyur:  Carp  (Ib.). 

Sarihuyur  v.  Sarihuiur. 

Sarimur  v.  » 

Sariplur.  Chez  Kir  (p.  179),  endroit  par  lequel  passa  le  roi 
Hethum  à  son  retour.  Selon  sa  description,  il  serait  situé  entre  Samar- 
kand et  Buchara. 

Sariuiur  v.  Sarihuiur. 

Sarke  v.  Sarche. 

Sarmagant  v.  Samarcan. 

Sarma  saule  v.  Sarmassane. 

Sarmassane.  Chez  Mand  (Hall  p.  258),  ville  située  dans  la 
partie  occidentale  de  la  Perse.  C'est  dans  la  même  région  que  se 
trouvent  aussi  les  villes  de  Messabor  et  de  Caphon. 

Var.  de  nom: 

1.  Sarmassane:  Mand  (Hall  p.  258). 

2.  Sarma  saule:  Mand  {Lorenz  p.  153  note  61). 

3.  Sormasanla:  Mand  {Lorenz  p.  153). 

4.  Sormasanie:  Mand  (Ib.  note  61). 

5.  Stormasanla:  Mand  (Ib .). 

Sarmatae  v.  Sàrmatia. 

Sarmate  v.  » 

Sàrmatia.  D'après  Plin  (Nat.  Hist.  IV,  80),  les  Sarmatae 
étaient  un  peuple  Scythe.  —  Ptol  en  dit  (V  Cap.  8):  «Sàrmatia 
Asiatica  septentriones  versus  finitima  est  terrae  incognitae;  ab  occi- 
dente  finitur  Sàrmatia  Europaea  usque  ad  Tanais  fluminis  fontes 
et  ipso  Tanai  fluvio  usque  ad  exitum  eiusin  Maeotin  lacum  atque 
Maeotis  lacus  parte  orientali,  quae  est  a  Tanais  fluminis  ostits 
usque  ad  Bosporum  Cimmerium».  —  Sol  (p.  68)  mentionne 
aussi  les  Sarmatae.  —  Isid  (Etymol  IX,  2,  93)  nomme  le  peuple 
Sarmatae.  —  Chez  Hald  (Miller  IV  p.  17),  on  retrouve  dans  le  nord 
de  l'Europe  le  peuple  Sarmate.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong X),  un 
peu  au  N.  de  Sara  et  de  Saratellis  est  situé  le  pays  Sàrmatia 
secunda,  et  à  l'O.  de  ce  pays  nous  trouvons  Sàrmatia  prima. 
—  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  la  carte  de  Zurla),  sur  les  deux  côtés 


459 

* 

du  fleuve  Tanay  est  situé  le  pays  Rossia;  on  trouve  la  légende 
suivante  (Zurla  p.  24):  cQuesta  grandissima  provincia  dita  Rossia 
over  Sarmatia  confina  da  levante  cum  el  raar  biancho  daponente 
cum  e  mar  d'Alemagna  da  ostro  cum  Sara  y  e  cum  la  Cutnania 
e  da  tramontana  cum  Permia».  —  Par  le  Sarmatia  on  désignait 
la  Russie.  Les  peuples  de  ces  contrées  furent  nommés  S  armât  se 
(Kneisel  I  p.  42)  par  les  auteurs  de  l'antiquité. 

Saroy  v.  Sarai. 

Sarra  v.       » 

Sarrai  v.      > 

Sarras  v.  Serasy. 

Sarray  v  Sarai. 

Sartam  v.  Caiton. 

Sarthi  v.  Sarti. 

Sarthye  v.  Sarche. 

Sarti.  Chez  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  710),  un  des  peuples 
subjugués  par  les  Mongols.  —  On  les  croit  identiques  avec  les  habi- 
tants du  pays  Buchara  (Ib.  p.  571). 

Var.  de  nom: 

1.  Sarti:  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  710). 

2.  Sarci:  Carp  (Ib.  note  2j. 

3.  Sarthi:  Carp  (Ib.). 

Sarucherman  v.  Kersona. 

Saruinorum  v.  Sarihuiur. 

Saruiuorum  v.  » 

Saruyur  v.  > 

Satania  Baldaco  v.  Somdoma. 

Satba  v.  Saba. 

Sathasa  v.  Sachala. 

Satiror  v.  Satyrior. 

Sa-tschu.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  S  a  ci  ou 
et  Daxata. 

Satthasza  v.  Sachala. 

Satyrior.  Ptol  donne  dans  le  Sinarum  Situs  un  promon- 
toire, Satyrior  promontorium,  et  en  face  de  celui-ci  sont  quelques 
Iles,  Satyrorum  insulac. 

Var.  de  nom: 

1.  Satyrior:  Ptol. 

2.  Satiror:  Ptol. 

3.  Satyrorum:  Ptol. 


460 

Satyrorum  insulae  t.  Satyrior. 

Satyrorum  promontorium  y.  Satyrior. 

Sauast  v.  Sebaste. 

Sauastopalli  v.  Sauastopallj. 

Sauastopallj.  Plin  (AoJL  HisL  VI,  16)  et  Sol  (p.  85)  men- 
tionnent la  ville  de  Dioscurias.  —  Indiqué  par  Isid  (Etymol  XV\ 
1,  40)  sous  le  nom  de  Dioscoria.  —  D'après  Krelschmer  (Zeitschr. 
Erdk.  Berlin  XXVI  p.  379  note  2),  on  retrouvera  chez  Vesc  la  ville 
de  Sauastopoli.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  80,  la  carte 
p.  77),  sur  la  côte  E.  de  la  mer  Noire  est  située  la  ville  de 
Sauastopallj.  —  Chez  Gendes  (FischOng  X,  WuUke  Tafel  X, 
Fisch  Samml.  p.  177),  la  ville  de  Sarastopoli  est  située  sur  la 
côte  E.  de  la  mer  Noire.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI  Tafel  10),  on  trouve  sur  la  côte  E.  de  la  mer  Noire  la  ville 
de  Sauastopoli  s.  —  Chez  Leardo  (FischrOng  XIV),  la  ville  de 
Sauastopoli  est  située  sur  la  côte  EL  de  la  mer  Noire.  —  Dios- 
curias et  Sauastopallj  sont  des  noms  différents  de  la  même 
ville.  Elle  était  située  sur  la  côte  E.  de  la  mer  Noire,  dans  les 
environs  de  la  ville  d'Iskurija  d'aujourd'hui;  on  en  a  retrouvé  les 
ruines  sur  les  bords  de  la  mer  Noire.  Elle  fut  dans  la  dernière 
moitié  du  moyen-âge  la  résidence  d'une  colonie  génoise  {Telf  p. 
152  note  8,  Fisch  Samml.  p.  177,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p. 
379  note  2,  Notices  p.  80). 

Var.  de  nom: 

1.  Sauastopallj:  Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  77). 

2.  Dioscoria:  Isid  (Et  y  mol  XV,  1,  40). 

3.  Dioscurias:  Plin  (Nat.  HisL  VI,  16). 

Sol  (p.  85). 

4.  Pavasta:  Carte  Cat  (Notices  p.  80). 

5.  Sarastopoli:  Genues  ( Fisch- Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  177). 

6.  Sauastopalli:  Carte    Cat  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  379  note  2). 

7.  Sauastopoli:  Vesc  (Ib.). 

Leardo  (Fisch-On§  XIV). 

8.  Sauastopolls:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X). 

9.  Savastopoli:  Genues  (Wuttke  Tafel  X). 

Sauastopoli  v.  Sauastopallj. 

Sauastopolis  v.  > 

Saura.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  43),  ville  située  sur  le  golfe 
Persique  non  loin  de  Quissan.  —  Saura  est  peut-être  identique 
avec  le  Soer  de  certaines  éditions  de  Polo.  —  Cfr.  Soer. 


461 

Sauromatae.  Chez  Plin  (Nat.  HisL  VI,  17),  peuple  habitant 
les  environs  du  Caucase  et  de  la  mer  Caspienne.  —  Indiqué 
aussi  par  Sol  (p.  85)  comme  un  peuple  habitant  l'Asie  au  delà 
de  Dioscurias.  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  25),  dans 
le  nord  de  l'Asie,  entre  Albani  à  TE.  et  Robasci  à  TO.,  se  trouve 
un  peuple  Sauromate  Sithe. 

Sauromate  Sithe  v.  Sauromatae. 

Savast  v.  Sebaste. 

Savastia  v.    » 

Savasto  v.      > 

Savastopoli  v.  Sauastopallj. 

Sawah.  C'est  avec  cette  ville,  située  dans  les  environs  de 
Téhéran  —  qu'ont  été  identifiés  le  Saba  de  Polo  et  aussi,  quoique 
probablement  à  tort,  le  Cas  s  an  d'Oooa. 

Sawitro.  Chez  Walsp  (Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10), 
sur  la  côte  N.  de  l'Asie  Mineure  est  situé  un  endroit  nommé 
Sawitro.  Le  nom  au  reste  est  sur  la  carte  assez  peu  lisible, 
mais  semble  bien  être  Sawitro. 

Saxa  v.  Saxi. 

Saxi.  Carp  (Soc.  Oiogr.  Paris  IV  pp.  710,  711)  nomme  les 
Saxi  parmi  les  peuples  attaqués  par  les  Tatars,  mais  ils  ne  furent 
pas  vaincus,  car  ils  se  défendirent  si  bravement  que  tous  les  efforts 
des  Tatars  furent  vains.    Carp  décrit  aussi  ce  combat  plus  en  détail. 

—  D'après  Polon  (Ib.  p.  776),  les  Saxi  seraient  un  peuple  gothique. 

—  D  Avezac  (Ib.  p.  576)  les  a  identifiés  avec  un  peuple  voisin  des 
Khazares  et  des  Boulghars,  probablement  de  race  finnoise. 

Var.  de  nom: 

1.  Saxi:  Carp  {Soc.  Géogr.  Pari»  IV  p.  710). 

Polon  (Ib.  p.  776). 

2.  Sacxl:  Carp  (Ib.  p.  710  note  6). 

3.  Saxa:  Carp  (Ib.). 

4.  Sayl:  Carp  (Ib.). 

Sayanfu  v.  Saianfu. 

Sayi  v.  Saxi. 

Saylam  v.  Ceylan. 

Saylan  v.        > 

Scandtnavia.  Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  101)  place 
la  Scandinavia  en  Asie  entre  le  pays  des  Amazones  au  N.,  la 
Lidia  au  S.  et  l'Hiberia  à  TE. 


46? 

Scaracanti.  Chez  Peg  (Yxde  Cathay  II  p.  301),  endroit  situé 
sur  la  route  de  commerce  d'Aiazzo  à  Tauris,  dans  les  environs 
de  l'endroit  où  il  place  l'arche  de  Noé,  quelque  part  entre  Cala* 
cresti  et  Locche. 

Scassem  v.  Casem. 

Schansi.  C'est  avec  cette  province  qu'on  a  identifié  une  partie 
de  Cossam,  ainsi  que  l'empire  Taianfu  de  Polo. 

Schahpur.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Sabor. 

Scharabach  v.  Karabagh. 

Schau  hsing.  C'est  avec  cette  grande  ville  qu'a  été  identifié 
Tacpiguy. 

Scheekhy  v.  Scherky. 

Schemacha.  C'est  avec  cette  ville  qu'il  faut  identifier  S  a  m  a  g 
et  Siamachi  ainsi  que  Stomachy. 

Schensi.  Avec  cette  province  a  été  identifiée  une  partie  de 
Cossam. 

Schehr  v.  Shihr. 

Scherky.  D'après  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p.  44),  pays 
situé  sur  la  mer  Blanche,  par  laquelle  il  entend  probablement  désigner 
la  mer  Caspienne,  par  opposition  à  la  mer  Noire;  on  y  cultive  de 
la  soie.  —  Il  a  été  identifié  avec  le  pays  Sheky,  situé  sur  le  fleuve 
Kur  au  S.  de  Tiflis.  On  retrouve  le  nom  sur  la  carte  de  Telfer 
(Telf  p.  161  note  13). 

Var.  de  nom: 

1.  Scherky:  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28). 

2.  Scheekhy:  Schilt  (Telf  p.  44). 

Schibirchan.  Avec  cette  ville  il  faut  identifier  Sapurgan,  et 
peut-être  aussi  Ihefieran. 

Schiras  v.  Serasy. 

Schirwan.  C'est  avec  cette  province  qu'ont  été  identifiés 
Schurban  et  Albania. 

Schomachy  v.  Stomachy. 

Schurban.  D'après  Schilt  (Nûrnb  Cap  24,  Telf  p.  34),  le 
pays  Schurban  produit  beaucoup  de  soie;  les  étoffes  de  soie  sont 
exportées  à  Damascon  et  à  Kaffar.  D'autre  part  (Nûrnb  Cap. 
28,  Telf  p.  45),  il  parle  du  pays  Schuruan  qui  a  pour  capitale 
Stomachy,  comme  d'un  pays  malsain  mais  produisant  la  meilleure 
soie;  il  s'agit  probablement  d'un  seul  et  même  pays.  —  Chez  Mauro 


463 

(Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  46),  un  peu  au  S.  de  Bachu 
est  situé  le  pays  Siroan,  dont  il  dit:  t Cette  contrée  se  nommait 
jadis  Albania»,  et  «Dans  cette  contrée  de  Siroan  on  cultive  trois 
espèces  de  soie:  la  première  s'appelle  siecbi,  la  seconde,  qui  est 
meilleure,  chanarvi,  et  la  troisième  ou  la  meilleure  s'appelle  thalai. 
Elles  croissent  dans  le  delta,  s'appelant  Mamutava».  —  Le  pays 
est  identique  avec  la  province  Schirwan  qui  s'étend  du  fleuve 
Kur  jusqu'à  Derbent.  La  capitale  correspondait  à  Schemacha 
d'aujourd'hui,  et  le  pays  était  célèbre  par  sa  soie  (Telf  p.  135  Cap. 
25  note  1,  Ritter  Erdk.  VIII  pp.  126,  687  sqq.). 

Var.  de  nom: 

1.  Schurban:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  24,  Telf  p.  34). 

2.  Schuman:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  28,  Telf  p.  45). 

3.  Siroan:  Mauro  {Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  46). 

Schuman  v.  Schurban. 

Schuschter.    C'est   avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Su  star. 

SchOngking.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Sichuigui. 

S'ciamucera  v.  Sumoltra. 

Sciamuthera  v.         > 

Sciapodae  v.  Monocoli. 

Sciarmissini.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39)»  ville  située  près  de 
Macin.  Il  dit  à  son  sujet:  «D'après  la  tradition,  cette  ville  a  des 
murs  de  cuivre  épais  d'une  aune». 

Sciechutai.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  située  près  de 
Macin. 

Scier.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  48),  endroit  situé  près  df  Ad  en 
dans  l'Arabie. 

Scierne  v.  Scierno. 

Scierno.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
39),  près  de  l'embouchure  du  Gange  est  situé  le  pays  de  Scierno; 
dans  ce  pays  se  trouve  une  ville  du  môme  nom,  dont  il  est  dit: 
«La  ville  de  Scierno  est  située  à  six  journées  de  la  terre (?);  son 
fleuve  le  Scierno  ou  le  Gange  est  sur  une  étendue  de  30  journées 
bordé  de  villes,  de  forteresses  et  de  palais». 

Var.  de  nom: 

1.  Scierno:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Zurla  p.  39). 

2.  Scierne:    Mauro  (Ruge  p.  80). 

Sciopodes  v.   Monocoli. 
Sclangorum  terra  v.  Soiangi. 


464 

Scoira.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  673,  Yule  Polo  II  p. 
340),  l'île  de  Scoira  est  située  1000  lieues  au  N.  de  Madeisgascar; 
elle  est  habitée  par  des  chrétiens,  suffragants  de  l'archevêque  de 
Baudas.  Us  font  un  grand  commerce,  surtout  de  poisson  salé.  Tous 
les  vaisseaux,  destinés  à  Ad  en,  abordent  à  Scoira.  Aussi  des 
marchandises  du  monde  entier  s'y  trouvent-elles  réunies.  On  y 
trouve  aussi  de  l'or.  L'île  est  visitée  par  une  grande  quantité  de 
pirates,  qui  y  vendent  leur  butin.  Les  habitants  s'adonnent  à  la 
sorcellerie,  vainement  combattue  par  leurs  prêtres.  C'est  ainsi  que 
par  leur  magie  ils  ont  soumis  à  leur  puissance  les  vents  de  l'île. 
À  500  lieues  de  Scoira  se  trouvent  deux  îles,  l'une  habitée  seule- 
ment par  des  hommes,  l'autre  seulement  par  des  femmes.  (Cfr. 
Amazones).  —  Chez  Car  (Fisch  Samml.  p.  125),  l'île  de  Socotra 
est  située  en  face  de  l'Arabie.  — Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  120, 
Ruge  p.  78),  l'île  de  Lalecotra  se  trouve  située  en  face  de  S  en  e  ha 
en  Arabie,  au  N.  de  l'île  de  Lubibila  et  à  l'E.  de  la  presqu'île 
d'Arabie.  —  D'après  Conti  (Ram  p.  342,  Major  p.  20),  à  10  journées 
d'Aden  se  trouve  l'île  de  Zocotera,  située  à  100  lieues  du  «con- 
tinent» (probablement  l'Afrique).  Elle  a  600  lieues  de  cirdbit,  est 
habitée  par  des  chrétiens  nestoriens  et  produit  de  l'aloès.  Entre  cette  fie 
et  Ad  en,  à  5  journées  de  chacune,  sont  deux  îles,  Tune  habitée  par  des 
hommes,  l'autre  par  des  femmes.  —  Id.  avec  Sokotra  (Pauthier  II 
p.  673  note  1,  Yule  Polo  II  p.  342  note  2,  Fisch  Samml.  p.  125, 
Notices  p.  120,  Major  p.  20  note  1). 

Var.  de  nq/n: 

1.  Scoira:  Polo  (Pauthier  II  p.  673). 

2.  Lalccatra:  Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  118). 

3.  Lalecotra:  Carte  Cat  (Notices  p.  120,  Ruge  p.  78). 

4.  Scotra:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  340). 

5.  Sec  tintera:  Conti  {Major  p.  20). 

6.  Socotra:  Car  {Fisch  Samml.  p.  125). 

7.  Zocotera:  Conti  (Ram  p.  342). 

Scotra  v.  Scoira. 

Scubach.  Dans  l'île  de  Siomatra  se  trouve,  selon  Mauro 
(Zurla  p.  50),  entre  autres  villes  celle  de  Scubach. 

Seam  v.  Serans. 

Sebast  v.  Sebaste. 

Sebaste.  Chez  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  391),  ville  de 
l'Hermenia  min  or,  par  laquelle  il  passa  à  son  retour;  elle  était 
située   sur   la   route  d'Arsengen  à  Auax.  —  Polo  (Pautfiier  I  p. 


37,  Yuk  Polo  I  p.  44)  mentionne  la  ville  de  S  a  vas  t  parmi  celles 
de  Turquemenie.  —  Chea  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI 
Tafel  8)»  dans  l'Asie  Mineure  se  trouve  la  ville  de  Sebaste.  — 
D'apte»  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  39,  Yuleiorà  p.  6),  l'A  r  ni  en  i a 
major  s'étend  de  «Se  bas  t  usque  ad  planitiem  de  Orogan».  — 
Peg  {Yule  Cathay  II  p.  299)  nomme  Salvastro  parmi  les  stations 
de  la  route  de  commerce  conduisant  d'Aiazzo  à  Taoris.  —  Sur  la 
Carte  Cat  (Notices  p.  100),  la  ville  deSavastoest  située  dans  l'Asie 
Mineure.  —  Clav  (Markh  p.  179),  à  son  retour,  a  eu  un  compagnon  de 
voyage  de  Se  baste.  —  Parmi  les  villes  de  l'Asie  Mineure,  Schilt (Niïrnb 
Cap,  27,  Telf  p.  41)  parle  aussi  de  Sebast,  qui  fut  autrefois 
un  royaume.  D'autre  part  (Telf  p.  10),  il  décrit  comment  le 
roi  de  Sebast,  Wurthanadin,  fut  chassé  de  son  pays;  une 
autre  fois  (Ib.  p.  14),  il  parle  du  pays  Ta  inast,  évidemment  identique 
avec  Sebast,  dont  le  roi  s'appelle  Wurchanadin.  Dans  l'édition 
allemande  (Nûrnb  Cap.  8),  à  l'endroit  correspondant  on  lit  le  mot 
de  Sebast  au  lieu  de  Tamast.  —  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk. 
Berlin  XXVI  p.  386,  1b.  Tafel  X),  la  ville  de  Sa  bas  ta  est  située 
dans  l'Asie  Mineure.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  47),  on  trouve 
dans  l'Asie  Mineure  la  ville  de  Sa  vas  ti a.  —  Id.  avec  Siwas 
sur  le  Kisil  Irmak  en  Cappadoce  {Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XX 
p.  251,  Pauthier  I  p.  37  note  3,  Yule  Polo  I  p.  45  note  2,  Yuk 
Cathay  II  p.  299  note  4,  Yule  Jord  p.  6  note  ô,  Notices  p.  100,  Telf 
p.  118  Cap.  V  note  1,  Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  386,  Zurla  p.  47). 

Var.  de  nom: 

1.  Sebaste:  Rusa  (Soc.  Géogr.  Parié  IV  p.  391). 

Vksc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8). 
Clav  (Markh  p.  179). 

2.  Sabasta:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10). 

3.  Salvastro:  Peg  (Yule  Catbay  II  p.  299). 

4.  Sauast:  Polo  (Xordensk). 

ô.     Savast:  Polo  (touthier  1  p.  37,  Yule  Polo  I  p.  44). 

6.  Savastla:  Macro  [Zurla  p.  47). 

7.  Savasto:    Cartk  Cat  (Sotices  p.  100). 

8.  Sebast:  Jord  (Yule  Jord  p.  6,  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  39). 

Schilt    Sùrnb  Cap.  8,  27,  Telf  p.  41). 

9.  Tamask:  Schilt  [Telf  p.  20). 
10.    Tamast:  Schilt  (Telf  p.  14). 

Sebba  v.  Saba. 

Sebur.    Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78),  dans 

30 


466 

le  nord  de  l'Asie  s'étend  de  TE.  à  l'O.  une  chaîne  de  montagnes, 
dont  il  est  dit:  «Monts  de  Sebur,  où  le  grand  fleuve  Edil  prend 
sa  source».  Au  N.  de  cette  chaîne  de  montagnes  est  située  la  ville 
de  Sebur  (lb.),  auprès  de  laquelle  sont  les  villes  de  Fachatim  à 
l'O.  et  de  Camull  à  l'E.  —  Schilt  (Nûrnb  Cap.  24,  Telf  pp.  34  sqq.) 
mentionne  le  pays  sous  le  nom  d'Ibissibur  et  le  décrit  en  détail. 
Dans  l'Ibissibur  se  trouve  une  énorme  chaîne  de  montagnes  d'une 
étendue  de  32  journées.  À  l'extrémité  de  ces  montagnes  commence 
un  désert  que  Ton  croit  être  situé  à  l'extrême  limite  du  monde. 
Sur  cette  montagne  vit  une  étrange  espèce  d'hommes.  Tout  leur 
corps  est  couvert  de  poils,  excepté  le  visage  et  les  mains.  Us  courent 
dans  les  montagnes  comme  des  bêtes  sauvages  et  vivent  de  feuilles 
et  d'herbe.  Le  désert  dont  il  est  question  plus  haut  n'est  pas  habi- 
table, parce  qu'il  s'y  trouve  quantité  de  serpents  et  de  bêtes  sauvages. 
Dans  tout  le  pays,  il  y  a  du  reste  une  grande  quantité  de  bêtes 
sauvages.  Les  chevaux  ne  sont  pas  plus  grands  que  des  ânes,  les 
chiens  sont  de  la  même  grandeur  et  sont  employés  à  traîner  des 
voitures  et  des  traîneaux,  on  charge  même  des  fardeaux  directement 
sur  les  chiens.  Ils  servent  aussi  à  la  nourriture  des  habitants.  Schilt 
parle  aussi  d'une  ville  nommée  Ibissibur  (Nûrnb  Cap.  31,  Telf  p. 
49).  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  31).  dans 
la  partie  septentrionale  de  l'Asie  est  situé  le  pays  Sibir.  —  D'après 
Nordensk  (Periplus  p.  138),  le  pays  serait  indiqué  par  Rubr  sous  la 
forme  de  Sibir.  —  Id.  avec  la  Sibérie  (Telf  p.  34  note  2,  Zurla 
p.  31). 

Var.  de  nom: 

1.  Sebur:  Carte  Cat  {Notices  p.  131,  Ruge  p.  78). 

2.  Blssibur:  Schilt  (Nûrnb  Cap.  24). 

3.  Febur:  Carte  Cat  (Notices  p.  131). 

4.  Ibissibur:  Schilt  (Nûrnb  Cap.  24,  Telf  pp.  34,  49). 

5.  Sibir:  Rcbr  (Nordensk  Periplus  p.  138). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  8(),  Zurla  p.  31). 

Sec  Arbre  v.  Arbor  Sicca. 

Sechutera  v.  Scoira. 

Sefara  v.  Supera. 

Sefara  el  Hind  v.  Supera. 

Segaro  v.  Sugur. 

Segena  v.        » 

Segenach.     Dans    les   environs   du    mont   Althay  se  trouve, 


467 

chez  Mauro  (Fûch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  35),  dans  la  pro- 
vince de  Sindicui  la  ville  de  Segenacb. 

Segin.  Chez  Ruhr  (Sac.  Géogr.  Paris  IV  p.  292),  on  lit:  dn 
XV  civitatibus  Cataye  sunt  Nés  to ri  ni,  et  habent  ibi  episcopatum 
in  civitate,  que  dicitur  Segin,  sed  ulterius  pure  sunt  ydolatrie».  — 
Id.  avec  Hsi-ngan  (Schmidt  p.  58  note  317),  depuis  longtemps  le 
siège  de  l'église  nestorienne.  C'est  à  Hsi-ngan  que  Ton  a  trouvé 
la  célèbre  inscription  nestorienne,  par  laquelle  on  peut  constater 
l'existence  du  Nestorianisme  dans  ces  contrées  à  une  époque 
très  reculée.    (Cfr.  Richihofen  China  I  pp.  552  sqq.).  Cfr.  Quengianfu. 

Segur  v.  Sugur. 

Seilan  v.  Ceylan. 

Seir.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  3t),  montagne  située  dans 
les  environs  de  mare  Mortuum.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p  43), 
montagne  de  Palestine.  —  Nommée  en  plusieurs  endroits  de  la  Bible 
(Genesi8  14,  6,  Josué  15,  10,  Ésaie  21,  11).  On  croit  qu'il  s'agit  d'une 
chaine  de  montagnes  située  à  TO.  de  Jérusalem  (Miller  V  p.  43). 

Var.  de  nom: 

1.  Selr:  Genetis  (14,  6). 

Josué  (15,  10). 
Étale  (21,  11). 
Halo  (Haverg,  Miller  IV  p.  31). 

2.  Seyr:  Ebst  (Miller  V  p.  43). 

Setstan.     C'est   avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  le  Dragiana. 

Selanga  v.  Solangi. 

Selefar.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  K)\  ville  de  l'Inde  près  delà 
ville  de  Gelbacha 

Selenga.  C'est  avec  ce  fleuvequ'on  a  voulu  identifier  Oechard  es 

Selfetan  v.  Selfete. 

Selfete.  Chez  Mauko  iFùch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
40),  ville  de  la  province  de  Révèle. 

Var.  de  nom: 

1.  Selfete:  Mauro    Fisch-Ong  XV». 

2.  Selfetan:  Mauro  (litige  p.  80 j. 

3.  Selffeten:  M  au  no  [Zurla  p.  40). 

Selfeten  v.  Selfete. 

Selitrennoje.    Cfr.  SaraL 

Semanthenfae.    D'après    Ptol,    peuple   du    Sinarum  Situ  s. 


468 

Il   se   trouve   aussi   chez   Ptol  une  chaîne  de  montagnes  du  même 
nom,  Semanthini  montes. 

Var.  de  nom: 

1.  Semaatheaiar:  Ptol. 

2.  Semanthini:  Ptol. 

3.  Scmatlm:  Ptol. 

Semanthini  v.      Semantheniae. 
Semanthini  montes  v.    » 
Sematim  v.  t 

Semefera.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78), 
ville  située  sur  la  côte  S.  de  l'île  d'Iana. 

Var.  de  nom: 

1.  Semefera:  Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  132,  Ruge  p.  78). 

2.  Se  m  esc ra:  Carte  Cat  (Notices  p.  136). 

Semenat.  Polo  (Pauthier  II  pp.  666  sqq.,  Yule  Polo  II  p. 
334)  parle  de  Semenat  comme  d'un  royaume  qui  s'étendait  & 
TO.  de  Cambaet.  Il  remarque  comme  une  curiosité  qu'il  n'y  a  pas 
de  pirates;  les  habitants  vivent  du  commerce  et  de  l'industrie  qui 
sont  assez  importants.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133).  sur  la 
côte  de  la  Perse  ou  de  l'Inde  est  située  la  ville  de  Somenath.  — 
Id.  avec  Somnath  près  de  Verawal  d'aujourd'hui  sur  le  G ujarat 
{Pauthier  II  p.  666  note  1,  Yule  Polo  II  p.  334  note  1,  Fisch 
Samml.  p.  133  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Semenat:  Polo  (Pauthier  II  p.  666,  Yule  Polo  II  p.  334). 

2.  Somenath:  Med  {Fisch  Samml.  p.  133). 

Semerchant  v.  Samarcan. 

Semescra  v.  Semefera. 

Semin.     Chez   Car  (Fisch  Samml.  p.  125),  endroit  d'Arabie. 

Semiscat  v.  Samarcan. 

Semnan.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Cenan. 

Semorchant  v.  Samarcan. 

Semur  v.  Cemauium. 

Sen.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  48),  endroit  d'Arabie  non  loin 
de  Saba. 

Sendjan.  C'est  avec  cette  ville  qu'il  faut  probablement  iden- 
tifier Zangan. 

Senech.     Chez  Car  (Fisch  Samml.  p.  125),  endroit  d'Arabie. 


469 

—  Chez  Med  (Ib.),  endroit  d'Arabie.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices 
p.  119),  sur  la  côte  de  l'Ara bia  Sabba  se  trouve  la  ville  de  Seneha. 
Quant  à  l'identification  de  cet  endroit,  Fisch  (Ib.)  pense  qu'il  est 
identique  ou  avec  Sana,  ou  avec  le  village  de  Senne f,  non  loin 
de  Sana. 

Var.  de  nom: 

1.  Seoech:  Car  {Fisch  Samml.  p.  125). 

Med  (Ib.). 

2.  Seneha:  Carte  Cat  (Notice*  p.  110). 

Seneha  v.  Senech. 

Senf  v.  Cyamba. 

Seni.     D'après  Ptol,  fleuve  du  S  in  a  ru  m  Situ  s. 

Sennef.    C'est  avec  ce  village  qu'a  été  identifié  Senech. 

Sensin.  Chez  Polo  (Pauthier  I  p.  233,  Yule  Polo  I  p. 
267),  nom  d'une  secte  religieuse  très  ascétique,  parmi  les  sujets  du 
Khan. 

Senstalay  v.  Tesculan. 

Seonargant  v.  Samarcan. 

Seonergant  v.  » 

Seonerganth  v.        » 

Seonorgant  v.         » 

Seornergant  v.        > 

Sepergavan.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  51),  montagne  de  l'île  de 
Saylam. 

Sephaon  v.  Sacben. 

Sephar.  Ches  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37),  sur  la  côte  de 
l'Inde  à  l'E.  de  l'embouchure  de  PIndus  et  de  Drepanum  et  tout 
près  de  l'embouchure  des  fleuves  unis  Acesines  et  Ydaspis,  se 
trouve  une  montagne,  Mons  sephar.  Sur  un  autre  endroit  de  la 
même  carte,  dans  l'intérieur  de  l'Inde,  sur  le  Gange  et  près  de 
Cassica  civitas,  se  trouve  encore  une  montagne  du  même  nom 
(Ib.).  La  montagne  se  trouve  ainsi  chez  Hald  indiquée  en  deux 
endroits  différents.  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  51),  dans  l'Inde  est 
situé    le   mont  Serad,  qui  est  identique  avec  le  Sephar  de  Halo. 

—  Le  mont  Sephar  est  nommé  dans  Genesis  (10,  30).  On  le 
croit  identique  avec  Zhafar  sur  la  côte  S.  de  l'Arabie,  près  de 
Mirbat,  sur  la  frontière  entre  PHadramaut  et  l'Oman.  Polo  parle 
du  Zhafar  sous  le  nom  de  Dufar.    On  a  aussi  supposé  qu'il  serait 


470 

identique  avec  Sapphara  metropolis  de  Ptol  (VI,  7),  mais  Yule 
s'en  doute,  croyant  que  Sapphara  serait  identique  avec  un  autre 
endroit  de  l'intérieur  du  pays  (Pauthier  II  pp.  709  sqq.  note  1,  Yule 
Polo  II  p.  380  note  1).     Cfr.  Dufar. 

Var.  de  nom: 

1.  Sephar:  Genesis  (10,  30). 

Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37). 

2.  Serad:  Ebst  {Miller  V  p.  51). 

Septameran  v.  Drepanum. 
Sera  v.  Cataia. 
Serad  v.  Sephar. 
Sera  metropolis  v.  Cataia. 

Serans.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  la  côte  de  la  Perse  entre  Chesi  à  l'O.  et  Us  sa  à  TE. 

Var.  de  nom: 

1.  Serans:  Carte  Cat  (la  carte  Notices  p.  118.  Ruge  p.  78). 

2.  Seam:  Carte  Cat  (Notices  p.  123). 

Seras  v.  Cataia. 

Seras  v.  Serasy. 

Serasy.  D'après  Polo  (Pauthier  I  p.  65,  Yule  Polo  I  pp.  78, 
79),  la  Perse  est  divisée  en  8  royaumes,  dont  le  sixième  est  appelé 
Serasy.  —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  la  ville  de  Sy  ras  est 
située  dans  l'intérieur  de  la  Perse.  —  D'après  Mand  [Hall  p.  259), 
il  y  a  en  Medee  deux  villes,  Karemen  et  Sarras.  —  Sur  la 
Carte  Cat  (Notices  p.  127,  Ruge  p.  78),  on  trouve  dans  la  Perse, 
au  S.  de  la  mer  Caspienne,  la  ville  de  Ssiras  ou  Sfiras,  dont 
il  est  dit:  «Cette  ville  est  appelée  Ssiras.  Elle  s'appelait  autre- 
fois cité  de  Gracia.  C'est  là  que  fut  premièrement  inventée  l'astronomie 
par  le  très-savant  Tolomeu  (Ptolémée)».  —  D'après  Clav 
(Markh  p.  94),  Sul  ta  ni  eh  avait  de  fréquentes  relations  commerciales, 
entre  autres,  avec  le  pays  Shiraz,  qui  y  envoyait  surtout  des  soie- 
ries. —  D'après  Schilt  (Nùrrib  Cap.  28,  Tel]  p.  45),  le  pays  et  la 
ville  de  Scbiras,  situés  en  Perse,  seraient  grands  et  riches.  Les  chré- 
tiens qui  y  demeurent  n'ont  pas  la  permission  de  s'occuper  de  corn* 
merce,  ce  qui  est  surtout  défendu  aux  citadins.  —  Comme  Polo, 
Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  44)  dit  dans  une  légende  que  la  Perse 
est  divisée  en  8  royaumes,  dont  il  appelle  le  septième  Ceraci.  Sur  sa 
carte  se  trouve  en  Perse,  non  loin  de  Spaban,  la  ville  de  Sirax,  dont 
il    dit    (Zurla   Ib.):     «Dans   cette   ville   on    exerce   toutes   sortes  de 


471 

métiers  et  Ton  cultive  les  sciences».  —  Id.  avec  Schiras,  dans  le 
Fars  d'aujourd'hui,  et  avec  le  pays  environnant  (Paulhier  1  p.  66 
note  2,  Yule  Polo  1  p.  81,  Notices  p.  127,  Fisch  Samml.  p.  133). 

Var.  de  nom: 

1.  Serasy:  Polo  (Paulhier  I  p.  65). 

2.  Ceracl:  Mauro  {Zurla  p.  44). 

3.  O racla:    Cartb  Cat  (Sotices  p.  127). 

4.  Sarraa:  Mand  (Hall  p.  259). 

5.  Schiras:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  28,  Telf  p.  45). 

6.  Seras:  Mand  (Lorenz  p.  154). 

7.  Serazy:  Polo  {Yule  Polo  I  p.  79). 

8.  Sfflras:  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118). 

9.  Shlraz:  Clav  (Markh  p.  94). 

10.  Slrax:  Mauro  {Ruge  p.  78,  Zurla  p.  44). 

11.  Sslras:  Carte  Cat  [Sotices  p.  127,  Ruge  p.  78). 

12.  Syras:  Med  {Fisch  Samml.  p.  133). 

Serazy  v.  Serasy. 

Serchis.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  40),  nom  d'un  pays  de  l'Inde, 
non  loin  de  Bangala.  On  lit  cette  légende:  «Dans  ce  pays  il  y  a 
beaucoup  d'ermites  païens». 

Seres  v.  Cataia. 

Serica  situs  v.  » 

Série i  montes.  Cfr.  Emodus. 

Sericum  v.  Cataia. 

Sericus  v.         > 

Sermessacak)  v.  Sabissa  colloasseis. 

Serpi.  Clav  (Markh  p.  94)  parle  d'un  endroit  Serpi  qui  a 
de  fréquentes  relations  commerciales  avec  Sultanieh. 

Serucherman  v.  Kersona. 

Setelmeti  v.  Setemeltj. 

Setemelti  v.  » 

Setemeltj.  Sur  la  Carte  Cat  {Notices  p.  136,  Ruge  p.  78), 
endroit  situé  sur  la  côte  de  l'Inde  entre  Carosant  au  S.-O.  et  Mi 
rapor  au  N.-E. 

Var.  de  nom: 

1.  SeUmeltJ:  Carte  Cat  (la  carte  de  Sotices  p.  132). 

2.  SeUlmetl:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

3.  Setamaltl:  Carte  Cat  {Sotices  p.  136). 

Seyllan  v.  Ceylan. 
Seyr  v.  Seir. 


472 

-  Sf iras  y.  Serasy. 

Sghnakh  v.  Snghakh. 

Shâbran.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Smabram. 

Sha-Shan.  C'est  avec  cet  endroit  du  désert  de  Gobi  qu'on  a 
identifié  Cyollos  Kagon. 

Sheky.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  Scherky. 

Shihr  ou  Schehr.  C'est  avec  cette  localité  qu'a  été  identifié 
E  scier. 

Shiraz  v.  Serasy. 

Siabran  v.  Smabram. 

Siachene.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  40),  ville  de 
l'Inde  sur  le  haut  Indus.  La  ville  est  située  au  S.  de  Selfete  et 
non  loin  de  l'arbre  desséché.     Cfr.  Arbor  Sicca. 

Siacur.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'Asie  septentrionale,  au  N.  de  la  chaîne  de  montagnes  de  Sebur 
et  un  peu  à  l'E.  de  la  ville  de  C  a  mu  11. 

Siam.    C'est  avec  cet  empire  qu'a  été  identifié  Siavo. 

Siamachi.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  46),  endroit 
situé  près  du  fleuve  Cur.  —  Il  est  probablement  identique  avec  la 
ville  de  Schemacha  d'aujourd'hui,  au  N.-O.  de  Baku. 

Siamor.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  46),  endroit  situé  sur  la  mer 
Caspienne,  non  loin  de  Bachn. 

Sianfu  v.  Saianfu. 

Siangan  v.  Syangaiu 

Siarciam.  Entre  Peio  et  Lop,  à  ô  journées  de  cette  dernière 
ville,  s'étend,  d'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  146  sqq.,  Yule  Polo 
1  p.  178),  le  pays  Siarciam,  riche  en  villes  et  villages  mais 
du  reste  très  sablonneux  et  sec.  On  trouve  dans  les  fleuves  du  jaspe 
et  de  la  calcédoine.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p. 
78),  dans  les  environs  de  Perbalech  et  de  Quigui  est  située  la  ville 
de  Siarsian.  —  C'est  probablement  dans  ces  environs  aussi  qu'il  faut 
placer  le  pays  P.  Jerchan,  nommé  par  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge 
p.  80,  Zurla  p.  36)  et  situé  dans  le  désert  de  Lop,  non  loin  de  P en. 
—  Pour  l'identification  de  ce  pays,  il  y  a  deux  opinions  différentes; 
selon  Pauthier,  Siarciam  est  situé  dans  la  partie  N.  du  bassin 
du  Tarim,  et  dans  ce  cas  Siarciam  serait  identique  avec  Karashar 
(Pauthier  1  p.  146  note  1);  Yule  (Polo  I  p.  179  note  1)  place  le 
pays   dans   la   partie   S.   du    bassin  du  Tarim,  sur  le  versant  sep- 


473 

tentrional  du  Kwen-lun,  Siarciam  alors  serait  à  chercher  quelque 
part  à  l'E.  de  Lop  (peut-être  à  Chachan).  Pour  moi,  c'est  la 
dernière  opinion  que  je  crois  la  plus  fondée.  —  Cfr.   Pein. 

Var.  de  nom: 

1.  Siarciam:  Polo  (Pauthier  I  p.  146,  Sordensk). 

2.  Charchao:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  178). 

3.  Clarclan:  Polo  (Ram). 

4.  Clartlam:  Polo  iGryn). 

5.  Jercban:  Mauro  (Fitch-Ong  XV,  Rage  p.  80,  Zurla  p.  86). 

6.  Slarslan:  Carte  Cat  (Notice*  p.  143t  Ruge  p.  78). 

Siariar.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  endroit  de  l'Asie  non  loin 
de  Nassabor. 

Siarsian  v.  Siarciam. 

Siasamor  v.  Cyagannor. 

Siavo.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80),  on  trouve  dans  l'Inde  près 
de  Campa  un  golfe,  nommé  Golfo  de  la  Siavo.  —  D'après  Zurla, 
Siavo  serait  identique  avec  Siam. 

Sibérie.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Sebur. 

Sibir  v.  Sebur. 

Sibor.  Un  des  ports  indiens  nommés  par  Cosm  (Topogr.  Christ. 
p.  337,  Crindle  p.  367).  —  Il  a  été  identifié  avec  Chaul,  un  peu  au 
S.  de  Bombay  [Crindle  p.  367  note  2).  On  a  aussi  supposé  que 
Sibor  serait  identique  avec  un  endroit  nommé  Supera  par  Jord 
(Yule  Cathay  I  p.  227  note  1).  Cfr.  Supera. 

Siccui  v.  Suctur. 

Sichutfui.  Selon  Polo  {Pauthier  1  p.  249,  Yule  Polo  I  p. 
307),  nom  de  la  quatrième  province  de  Nayan.  —  On  la  croît  iden- 
tique avec  le  Schông-king  d'aujourd'hui,  ou  pays  autour  de  Mouk- 
den  (Yule  Polo  I  p.  308  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Slctiojgul:  Polo  (Pauthier  p.  249). 

2.  Ctllguy:  Polo  (Sordemh). 

3.  Slklntloju :  Polo  {Yule  Polo  1  p.  307). 

4.  Siochlotlngui:     Polo  {Gryn). 

5.  Sitlngul:  Polo  (Ram). 

Sicier.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  située  à  l'E.  du  fleuve 
S  u  m  a  s. 

Sictin  v.  Suctur. 


474 

Sicus.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  île  de  l'Oceanus  Cataicus. 
Sidam  v.  Sidan. 

Sidan.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  35), 
ville  située  dans  le  nord  du  Catajo,  à  TE.  de  Cambalech  et  non  loin 

de  Silan. 

Var.  de  nom: 

1.  Sidan:  Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

2.  Sldam:  Mauro  (Ruge  p.  80.  Zurla  p.  35). 

Sielediba  v.  Taprobane. 

Sielediva  v.  » 

Sifla.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  ville 
d'Asie,  à  l'O.  de  Bocar.  —  Elle  a  été  identifiée  avec  un  endroit 
nommé  Nissa  (Notices  Ib.),  qui  est  peut-être  identique  au  Ni ssa  de 
Ritter  (Erdk.  VIII  p.  260),  situé  au  N.  du  fleuve  Atrek  dans  le 
Chorasan  septentrional. 

Var.  de  nom: 

1.  Slfla:  Carte  Cat  {Ruge  p.  78). 

2.  Pista:  Carte  Cat  (Notices  p.  126). 

3.  Slfta:  Carte  Cat  (Ib.). 

Sifta  v.  Sifla. 

Sigana  v.  Zanega. 

Sigana  dagh.    Cfr.  Zanega. 

Sigaris.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  montagne  de  la  Méso- 
potamie. 

Sigli  v.  Singuyli. 

Siguy.  Après  deux  journées  vers  le  S.,  en  sortant  de  Piguy, 
on  arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  449,  450,  Yule  Polo  II  p. 
103),  à  Siguy,  ville  grande  et  florissante,  qui  fait  surtout  un  grand 
commerce  de  froment  et  d'autres  céréales.  Après  encore  trois  jour- 
nées de  voyage  vers  le  S.,  on  arrive  au  grand  fleuve  Caramoran.  — 
Identifiée  avec  la  ville  de  Si-tschou  ou  Sou-tsien  sur  le  Grand 
Canal  un  peu  au  S.  de  Pei  dans  le  Ki  an  g  -su  septentrional  (Pau- 
thier II  p.  449  note  1,  Yule  Polo  II  p.  104  note  1).  II  faut  bien 
la  distinguer  de  l'autre  ville  du  même  nom  dont  il  est  question  ci- 
dessous. 

Var.  de  nom: 

1.  Siguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  449). 

2.  Si)u:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  103). 

Siguy.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  488  sqq.,  Yule  Polo 
II   pp.    142,    143),   il    y   a   encore   une  autre  ville  nommée  Siguy. 


475 

Elle  est  située  dans  le  M  an  g  y,  et  c'est  une  ville  de  commerce  po- 
puleuse. Il  y  a  6000  ponts  de  pierre.  Les  habitants  sont  de  mau- 
vais soldats,  il  s'adonnent  exclusivement  au  commerce  et  &  l'indu- 
strie. Dans  les  montagnes  du  voisinage  croissent  la  rhubarbe  et  le 
gingembre  en  grande  quantité.  —  Elle  est  identique  avec  la  ville  de 
Su-tschou  au  N.  de  Hang-tschou  (Pauthier  II  p.  488  note  1, 
Yule  Polo  II  p.  144  note  1) 

Var.  de  nom: 

1.  Siguy:     Polo  {Pauthier  II  p.  488). 

2.  Siogul:     Polo  {Ram,  Gryn). 

3.  Slnguy:     Polo  (Norden$k). 

4.  Suju:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  142). 

Siguy  v.  Tinguy. 

Sihoun  v.  Jaxartes. 

Siju  v.  Siguy. 

Sikintinju  v.  Sichuigui. 

Sila  v.  Ceylan. 

Silam  v.    » 

Silan  v.     > 

Silan.  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  35), 
daos  le  nord  du  Catajo,  non  loin  de  la  ville  de  Sidam,  se  trouve 
la  ville  de  Si  lan.  À  quelque  distance  au  N.  est  située  la  ville  d'Almeli. 

Silem  v.  Ceylan. 

Silha  v. 

Silim  v.  Jaxartes. 

Silla  v.  Ceylan. 

Sillam  v.     » 

Sillan  v.      » 

Simantinus.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  montagne  de  l'India 
Cin  à  TE.  du  fleuve  Su  m  as. 

Stmodi  v.  Sumoltra. 

Simoltra  v.        > 

Simultam  v.      > 

Simultra  v.        > 

Sina  v.  Cataia. 

Sinacinus.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  134.  Ruge  p.  78). 
ville  située  dans  les  environs  de  Tanduch. 

Sinarum  Sinus  v.  Cataia. 


476 

Sinarum  Situs  v.  Cataia. 

Sinchintingui  v.  Sichuigui. 

Sindabur.  Ville  mentionnée  par  Ibn  Bat u ta,  avec  laquelle  a 
été  identifié  Centibor. 

Sindacui  v.  Suydatui. 

Sindachu  t.        > 

Sindafu  v.  Sardansu. 

Sindaturi  v.  Suydatui. 

Sindicin  v.  > 

Sindiciu  v.  » 

Sindicui  v  » 

Sindifu  v.  Sardansu. 

Sindinfu  v.       » 

Sindu.  D'après  Cosm  (Topogr.  Christ  p.  337,  Crindle  p.  366), 
grande  station  de  commerce  dans  l'Inde. 

Sindus.  Chez  Mauro  (Rage  p.  80),  fleuve  de  l'Inde,  à  l'E. 
du  Gange.  —  Peut-être  est-ce  le  même  fleuve  que  le  Sumas  de  Zurlcu 

Sine  v.  Cataia. 

Singapour.    C'est   avec   cette   ville  qu'a  été  identifié  Maliur. 

Singkam  v.  Arsengen. 

Singui  v.  Ciguy. 

Singui  v.  Siguy. 

Singui  v.  Singuy. 

Singuimatu  v.  Singuy  matu. 

Singuj  v.  Singuy. 

Singulir  v.  Singuyli. 

Singulum  v.      » 

Singuy  v.  Ciguy. 

Singuy  v.  Siguy. 

Singuy.  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  203  sqqM  Yule  Polo 
I  pp.  241  sqq.),  il  y  a  une  province  et  une  ville  nommées  Singuy. 
Elles  étaient  situées  sur  une  des  routes  d'Erguiul  au  Catay,  et 
au  S-E.  d'Erguiul.  Il  ne  paraît  pas  y  avoir  été  lui-même,  au  moins 
pas  en  allant  au  Catay.  Singuy  dépendait  du  Tangut  Le  pays 
est  décrit  comme  très  riche  en  bêtes  sauvages  et  animaux  domestiques. 
U  parle  d'un  animal  semblable  à  la  gazelle,  dont  on  tire  le  musc. 
La   polygamie    y    existe,    et  les    femmes   sont  renommées  pour  leur 


477 

beauté.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78),  dans 
l'Asie  septentrionale,  aux  environs  el  à  l'E.  des  villes  de  Camull 
et  de  Siacur,  on  voit  la  ville  de  Singuy  qui  certainement  est 
identique  avec  le  Singuy  de  Polo.  —  Id.  avec  Hsi-ning,  ville  située 
au  S.  du  passage  de  Ju-rnônn  du  côté  du  Thtbet,  à  l'O.  de  Kuku- 
nor  (Pauthier  I  p.  203  note  3,  Yule  Polo  I  p.  243  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Slogtiy:  Polo  (Pauthier  I  p.  203.  Sordensk). 

Carte  Cat  (la  carte  Soiiees  p.  il 8,  Ruge  p.  78). 

2.  Slngul:  Polo  (Ram,  Gryn). 

3.  SioguJ:  Carte  Cat  (Notices  p.  131). 

4.  Slnjo:  Polo  (Vu te  Polo  1  p.  241). 

SinguyIL  D'après  Jord  (Soc.  Giogr.  Paris  IV  p.  55,  Yule 
Jord  p.  40),  l'Inde  a  12  rois,  parmi  lesquels  le  roi  de  Singuyli. 
—  D'aprè*  Odor  (Cordier  p.  99,  Yule  Catbay  I  p.  75),  entre  deux 
villes  de  l'Inde,  Flandrine  et  Singulir,  s'étend  une  grande  forêt, 
où  croît  le  poivre  en  grande  quantité.  Auprès  de  cette  forêt  se  trouve 
aussi  Ploubir  ou  Polumbum.  —  Selon  Mar  (Yule  Cathay  II 
p.  373),  dans  la  «seconde  Inde»  ou  Mynibar  est  situé  Cynkali, 
ce  qui  signifie  la  «petite  Inde»,  «kali»  signifiant  petit.  —  D'après 
Odor,  Mand  {Hall  p.  168)  parle  de  la  forêt  où  le  poivre  croît  en 
abondance,  et  il  répète  qu'elle  entoure  deux  villes,  Pladrine  et 
Zinglantz.  —  Identique  avec  Cranganore  sur  la  côte  0.  de  l'Inde 
(Cordier  p.  107  note  4,  Yule  Cathay  I  p.  75  note  1,  Ib.  II  p.  373 
note  3,  cfr.  Yule  Jord  p.  40  note). 

Var.  de  nom: 

1.  Slngnyll:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  56,  Yule  Jord  p.  40). 

2.  Cyncillm:  Odor  (Yule  Jord  p.  40  note). 

3.  Cyngllln:  Odor  (  Yule  Cathay  I  p.  75). 

4.  Cynkallt  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  373). 

5.  Floroncam:  Mand  [Lorenz  p.  87  note  9). 

6.  Florent*:  Mand  (Lortnt  p.  87). 

7.  FlorenUm:  Mand  (Ib.  note  9). 

8.  Slgli:  Odor  (Cordier  p.  99  note  li). 

9.  Singulir:  Odor  (Cordier  p.  99). 

10.  Slogulum:  Ooon  (Ib.  note  h). 

11.  Zlnftlantz:  Mand  (Hall  p.  1«ÎX). 

12.  Zlnlglln:  Odor  [Cordier  p.  99  note  b). 

Singuy  matu.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp  444  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  100,  101),  la  grande  ville  de  Singuy  matu  est  située  à  3 


478 

journées  de  marche  au  S.  de  la  ville  de  Cundinfu.  Elle  est  traversée 
par  un  fleuve,  que  les  habitants  ont  divisé  en  deux  branches,  Tune 
se  dirigeant  vers  le  Mangi,  et  l'autre  vers  le  Catay.  De  nombreux 
vaisseaux  y  passent,  maintenant  un  commerce  très  actif  entre  cette 
ville,  le  Mangi  et  le  Catay.  La  ville  est  donc  une  importante 
station  de  commerce.  En  partant  de  cette  ville,  on  arrive,  après  8 
journées  de  marche  vers  le  S.,  à  la  ville  de  Linguy.  —  D'après 
Odor  (Cordier  p.  366,  Yule  Cathay  I  p.  126),  après  avoir  quitté 
Lancerny  et  navigué  sur  le  fleuve  Caramorian,  en  se  dirigeant 
vers  TE,  on  arrive  à  Ingarmato,  très  grande  ville  de  commerce, 
surtout  pour  la  soie,  dont  elle  fait  peut-être  le  plus  grand  trafic  du 
monde.  D'Ingarmato,  Odor  a  continué  son  voyage  jusqu'à  Cham- 
balech.  —  D'après  Mand  (Hall  p.  215),  à  l'E.  du  Cathay  se  trouve 
la  ville  de  Sugarmago,  considérée  comme  faisant  le  plus  grand 
commerce  de  soie  du  monde.  Plus  à  TE.  est  situé  Caydon.  — 
Id.  avec  la  ville  de  Tsi-ning  dans  le  Schan-tung.  Elle  est  située 
sur  le  Grand  Canal  à  quelque  distance  au  S.  du  Hoangho 
(Pauthier  II  p.  444  note  1,  Yule  Polo  II  p.  101  note  1,  Yule 
Cathay  I  p.  126  note  1,  Cordier  p.  386  note  3,  Bov  p.  93). 

Var.  de  nom: 

1.  Slnguy  matu:  Polo  (Pauthier  II  p.  444,  Xordensk). 

2.  Clnguy  matu:  Polo  (Pauthier  II  p.  444). 

3.  Eugarmago:  Mand  {Hall  p.  215  note  a). 

4.  Fagarmago:  Mand  (Lorenz  p.  116  note  40). 

5.  Fugarmago:  Mand  (Lorenz  p.  116). 

6.  Ingarmato:  Odor  (Cordier  p.  366). 

7.  Singulmatu:  Polo  (Ram,  Gryn). 

8.  Sinjumatu    Polo  (Yule  Polo  II  p.  100). 

9.  Sogomerca:  Odor  (Cordier  p.  366  note  a). 

10.  Sucumat:  Odor  (Ib.). 

11.  Sugarmago:  Mand  (Hait  p.  215). 

12.  SumacotO:  Odor  (Cordier  p.  366  note  a). 

13.  Sumakoto:  Odor  (Ib.). 

14.  Sunzomaco:  Odor  (Ib.). 

15.  Sunzumatu:  Odor  {Yule  Cathay  I  p.  126). 

16.  Suzumato:  Odor  [Cordier  p.  366  note  a). 

17.  Suzupato:  Odor  (lb.). 

Sinju  v.  Ciguy. 
Sinju  v.  Singuy. 
Sinjumatu  v.  Singuy  matu. 


479 

Sinlingin.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  34),  province  du  désert 
de  Lop. 

Sinohora  v.  Sumoltra. 

Sinulgu  v.   Fungul. 

Sinus  interius.    Chez  Ptol,  golfe  du  Sinarum  Situs. 

Sinzu.  Chez  Macro  (Zurla  p.  37),  Tille  du  Catajo  méridional 
près  de  Nangin. 

Siomatra  v.  Sumoltra. 

Siometra  v.  » 

Siorcia  v.  Ciorcia. 

Sipangu  v.  Sypangu. 

Sirax  v.  Serasy. 

Sine  v.  Sarai. 

Siroan  v.  Schurban. 

Sirpe  v.  Arbor  sicca. 

Sirson,  Mare.     Nom  de  la  mer  Caspienne. 

Sisaln  v.  Sisian. 

Sisan  v.       » 

Sisian.  D'après  Km  (Kir  p.  179),  endroit  par  lequel  passa 
le  roi  H  et  hum  à  son  retour.  —  Il  paraît  avoir  été.  situé  dans  les 
environs  de  l'Araxes. 

Var.  de  nom: 

1.  Sisian:  Kir  (Kir  p.  179). 

2.  SIsaTn:  Km  (Ib.  note  n). 

3.  Sisan:  Kir  (Ib.\ 

Sistra  v.  Suctur. 

Sitia.  Un  moine,  Menentillus  reproduit  une  lettre,  écrite, 
prétend-on,  par  Corv  (Yule  Cathay  I  pp.  209  sqq  )  et  datée  de  la 
ville  de  Sitia  dans  l'Inde  (Ib.  p.  218).  —  Pour  l'identification  de 
Sitia,  cfr.  Yule  (Ib.  note  2). 

Sitingui  v.  Sichuigui. 

Si-tschou  ou  Sou-tsien.  C'est  avec  cette  ville,  située  sur  le 
Grand  Canal,  qu'a  été  identifié  Siguy. 

Siu  Simmoncota.  Un  moine,  Menentillus  reproduit  une 
lettre,  écrite,  dit  on,  par  Corv  (Yule  Cathay  I  pp.  209  sqq.),  où  est 
nommé   un    endroit    de    l'Inde,    Siu  Simmoncota  (Ib.  p.  216),  qui 


480 

serait  situé  à  300  milles  au  N.-N.-E.  de  Bien  a  bar.  —  Pour  l'identi- 
fication, cfr.  Yule  (Ib.  note  1). 

Siwas.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Sebaste. 

Siziges  v.  Sizygum  gens. 

Sizygum  gens.  D'après  Ptol,  peuple  de  Serica.  —  D'après 
Ricktkûfen  (China  I  p.  492).  ce  peuple  serait  une  branche  des 
Uigures. 

Var.  de  nom: 

1.  Sizygum  gens:  Ptol. 

2.  Siziges  :  Ptol.' 

Sjafur.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  34),  province  de  l'Asie  septen- 
trionale, à  côté  de  la  province  Mechru. 

Smabram.  Schilt  (Nûrnb  Cap.  24,  Telf  p.  34),  allant  de 
l'Asie  Mineure  à  Temurcapit,  passa  par  le  pays  Smabram.  — 
Chez  Mauro  {Zurla  p.  46),  sur  la  mer  Caspienne,  non  loin  de 
Porte  de  ferro  se  trouve  le  pays  de  Siabran.  —  Identique  avec 
le  pays  de  Shabran  sur  la  mer  Caspienne,  au  S.  du  Caucase 
(Telf  p.  135  Cap.  25  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Smabram:  Schilt  [Nûrnb  Cap.  24). 

2.  Samabram:  Schilt  (Telf  p.  34). 

3.  Siabran:  Mauro  [Zurla  p.  46). 

Smadia.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  ville  du  Catajo,  non 
loin  de  Zaiton. 

Smafalorum  v.  Cynocephali. 

Smaffalorum  v.  » 

Smaragdi.  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8, 
Miller  III  p.  136),  on  trouve  en  Arabie  la  légende  suivante:  «Hic 
inveniuntur  Smaragdi». 

Snghakh.  Montagne  mentionnée  par  Kir  (Kir  p.  179)  dans 
le  récit  du  retour  du  roi  Hethum.     Id.  avec  A  la-tau  (Ib.  note  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Snghakh:  Kir  (Kir  p.  179). 

2.  Sghtiakh:  Kir  (Ib.  note  2). 

Sobal.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28),  en  Mésopotamie 
se  trouve  un  pays  de  Si  ri  a  Sobal. 

Sobissacallo  v.   Sabissa  colloasseis. 
Sobissacelo  v.  » 

Socotra  v.  Scoira. 


481 

Sodavia  v.  Soltania. 

Sodaya  v.  Soldaia. 

Soer.  Mentionné  dans  l'édition  de  Yule  de  Polo  (H  p.  276), 
avec  Quis,  Hormes  et  Dufar,  comme  un  des  ports  faisant  un 
commerce  actif  de  chevaux  avec  l'Inde.  —  C'est  probablement  le 
même  endroit  que  Mauro  appelle  Saura.  —  Id.  avec  Sohar  en 
Oman  (Ib.  p.  285  note  7). 

Soeta.    Chez  Ptol,  ville  de  Scythia  extra  Imaum. 

Var.  de  nom: 

1.  Soeta:  Ptol. 

2.  Sota-  Ptol. 

3.  Sot  h  a:  Ptol. 

Sogdiani.  Près  de  l'embouchure  du  fleuve  Oxus,  on  trouve 
chez  Hald  {Haverg,  Miller  IV  p.  25)  le  peuple  des  Sogdiani,  indi- 
qué sur  la  carte:  «Sogdiani  et  Dache  gentes».  Tout  près  est 
située  la  ville  de  Panda,  qu'il  appelle  «oppidum  Sogdianorum». 
—  Nommé  par  Pun  (Nat.  Hist.  VI,  49)  et  Sol  (p.  180). 

Sogomerca  v.  Singuy  matu. 

Sohar.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Soer. 

Sokotra.    C'est  avec  cette  fie  qu'on  a  identifié  Seoir  a. 

Solana.  Chez  Ptol,  ville  de  la  Se  rie  a.  —  Chez  Macro 
Zurla  p.  38),  ville  du  Chatajo  au  S.-E.  de  Chansay. 

Solanga  v.  Solangi. 

Solangi.  Mentionné  par  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  707) 
comme  un  des  peuples  subjugués  par  les  Tatars.  Ailleurs  (Ib.  p. 
607),  il  dit  que  le  pays  était  situé  à  TE.  du  pays  des  Tatars  et  aussi 
à  TE.  de  tterra  Kitaorum».  —  Rubr  (Ib.  p.  289)  rencontra  à  la 
cour  du  Khan  des  envoyés  de  Longa  et  Solanga.  Ce  peuple, 
selon  sa  description,  était  de  petite  taille.  —  Il  demeurait  près  de 
TA  mur  et  du  haut  Sungari  (Ib.  p.  521,  Schmidt  p.  58). 

Var.  de  nom: 

1.  Solangi:  Carp  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  707). 

2.  Salangorum  terra:  Carp  (Ib    p.  607  note  G. 
:i     Sel  angora  m  terra:  Carp  (lb.). 

4.  Selanga:  Rirr  ;Ib.  p.  2hî)  note  17). 

5.  Solanga:  IUrr  (Ib.  p.  289). 

G.     Solangorum  terra:  Carp  (Ib.  p.  607). 

Solangorum  terra  v.  Solangi. 

Solcifur.     Chez    Mauro   (Ruge    p.    80,    Zurla   p.   43),  ville  de 

31 


482 

Perse  au  S.  de  Thate  et  au  N.  du  Guzirat.     Elle  est  située  dans 
la  province  de  Chremania. 

Var.  de  nom: 

1.  Solcifur:  M  au  no  (Ruge  p.  80). 

2.  Soltanfon:  Mauro  (Zurla  p.  43). 

3.  Soltanfur:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

Soldaia.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  215  sqq.)  est  allé 
dans  cette  grande  ville  de  commerce,  où  se  trouvaient  assemblés  des 
marchands  du  S.  et  du  N.,  de  Turkia  et  de  Roscia,  ceux-ci 
apportant  des  peaux  précieuses.  Des  marchands  d'autres  contrées 
aussi  y  étaient  venus,  apportant  entre  autres  produits  de  la  soie  et 
des  épices.  —  D'après  Polo  (Pauthier  I  p.  6,  Yule  Polo  I  p.  2), 
Nicolo  et  Maffeo  Polo  sont  allés  à  Soldaie.  —  Sur  la  Carte 
Cat  (Notices  p.  83),  la  ville  de  Sodaya  est  située  en  Crimée.  — 
Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  on  trouve  en  Crimée  la  ville  de 
Soldana.  —  Cette  ville,  appelée  aussi  Sudak,  nom  qu'elle  porte 
encore  aujourd'hui,  était  située  sur  la  côte  S.-E  de  la  Crimée,  à 
l'O.  de  Kaffa,  et  joua  un  très  grand  rôle  commercial  à  la  fin  du 
moyen-âge. 

Var.  de  nom: 

1.  Soldaia:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  215). 

Polo  {Yule  Polo  I  p.  2). 

2.  Sodaya:  Carte  Cat  (Notices  p.  83). 

3.  Soldaie:  Polo  (Pauthier  I  p.  6). 

4.  Soldana:  Leardo  (Fisch-Ong  XIV). 

5.  Soldara:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  215  note  1). 

6.  Soldena:  Rubr  (Ib.  note  11). 

7.  Soldla:  Rubr  (Ib.  note  1). 

Soldaie  v.  Soldaia. 
Soldana  v.       » 
Soldana  v.  Soltania. 
Soldania  v.         > 
Soldara  v.  Soldaia. 
Soldena  v.        > 
Soldia  v.  > 

Soldini.     D'après  H  et  (Cap.  4),  nom  d'un  peuple  de  Corasme. 
Ils  sont  chrétiens  et  dépendent  du  patriarche  d'Antioche. 
Soldolina  v.  Soltania. 
Soldomia  v.  » 


483 

Soldonia  v.  Soltania. 

Soli.  Chez  Polo  (Yule  Polo  II  p.  299)  se  trouve  mentionné 
un  royaume  du  Maabar  appelé  Soli.  C'est  le  plus  riche  pays  de 
Tlnde  et  qui  possède  les  perles  les  plus  précieuses.  —  Il  est  situé, 
d'après  Yule  (Ib.  p.  303  note  2),  sur  la  côte  de  Coromandel  aux 
environs  de  Madras.  D'après  Yule  (lb.),  les  immigrants  du  continent 
à  Ce  y  I  an  sont  nommés  Soli  i  dans  les  annales  nationales  de  Ceylan. 
Peut-être  Mauro  fait-il  allusion  à  ce  fait  quand  il  dit  dans  une  lé- 
gende concernant  Ceylan  que  les  habitants  de  cette  île  sont  en 
général  nommés  sale.  —  Cfr.  Sale. 

Solic  v.  Soliz. 

Solis  nions.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  36),  on  trouve 
dans  le  Lop  une  chaîne  de  montagnes,  Mon  s  Solis,  avec  cette 
légende:  «Dans  ces  montagnes  il  y  a  des  saphirs;  dans  cette  mon- 
tagne il  y  a  beaucoup  de  rubis». 

Soliz.  Chez  Hyog  (Magasin  p.  48),  on  trouve  dans  l'Extrême- 
Orient  une  ile  qui  paraît  être  appelée  Solic  ou  Salie.  C'est  pro- 
bablement ce  nom  que  Miller  (III  p.  107)  a  interprété  comme  Colax. 
—  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80.  Zurla  p.  49),  tout  près  de  la  grande 
fie  cTaprobana  over  Siometra»  est  située  une  petite  fie,  Soliz, 
sans  doute  identique  avec  celle  de  Hygg. 

Var.  de  nom: 

1.  Soliz:  Mauro  {Ruge  p.  80,  Zurla  p.  49). 

2.  Colax:  Hygg  (Miller  III  p.  107). 

3.  Sallci?):  Hygg  (Magasin  p.  AS\ 

4.  Solic?):  Hygg  (Ib). 

Solli.    Cfr.  Soli. 

Sollisaculo  v.  Sabissa  colloasseis. 

Soltama  v.  Soltania. 

Soltanfon  v.  Solcifur. 

Soltanfur  v.         > 

Soltania.  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  40,  Yule  Jord  p.  9)  indique 
la  ville  de  Soltania  en  Perse.  —  Après  un  voyage  de  10  jours  en 
partant  de  Thoris,  Odor  (Cordier  pp.  35  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  49 
sqq.)  arriva  dans  la  ville  de  Somdoma  en  Perse.  Les  souverains 
de  Perse  y  avaient  leur  résidence  d'été.  C'était  une  grande  ville,  où 
beaucoup  de  marchandises  précieuses  étaient  apportées  pour  être 
vendues.  Le  climat  était  tempéré  et  la  provision  d'eau  suffisante. 
Dans    redit  ion    de    Cordier,    il    y    a    un    supplément,  où  Odor  nous 


484 

engage  à  ne  pas  confondre  la  ville  en  question  avec  la  Somdoma 
(=  Sodome)  sur  laquelle  le  Seigneur  fit  tomber  du  feu  et  du 
soufre,  celle-ci  étant  située  dans  la  Terre  sainte  et  celle-là  en  Perse. 

—  En  partant  de  Thauriso  pour  Tin  de,  on  arrive,  d'après  Mand 
(Hall  pp.  149  sqq.).  après  un  voyage  de  10  jours  dans  la  ville  de 
Sadonye,  puis,  en  continuant  dans  la  même  direction,  à  la  ville 
de  Cassa k.  Sadonye  est  une  belle  ville,  du  climat  favorable, 
c'est  pourquoi  les  souverains  de  Perse  y  ont  établi  leur  résidence 
d'été.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127,  Ruge  p.  78),  au  S.  de 
la  mer  Caspienne  se  trouve  la  ville  de  Sadauja.  —  D'après  Clav 
(Markh  p.  92),  il  lui  fallut  7  jours  pour  se  rendre  de  Tabreez  à 
la  ville  de  Sultanieb.  Au  retour  (Ib.  p.  184),  il  passa  à  nouveau 
par  Sultanieb;  mais  alors  le  voyage  entre  cette  ville  et  Tabreez 
dura  8  jours.  Ailleurs  (Ib.  pp.  93  sqq.),  Clav  nous  donne  une 
description  détaillée  de  Sultanieh.  La  ville  est  située  dans  une 
grande  plaine  sans  être  entourée  ni  de  murailles  ni  de  remparts. 
Il  y  fait  une  si  grande  chaleur  que  beaucoup  de  personnes  sont 
tuées  par  les  rayons  du  soleil.  La  ville  est  sillonnée  par  des  canaux  ; 
elle  est  le  centre  d'un  commerce  très  actif  et  des  marchands  de 
tous  les  pays  du  monde  s'y  rencontrent.  Aussi  la  ville  a-t-elle  plusieurs 
grandes  auberges.  Sa  population  est  très  considérable,  sans  être 
pourtant  aussi  grande  que  celle  de  Tabreez;  son  commerce  est  par 
contre    d'autant    plus  actif.     C'est  surtout  pendant  les  mois  de  Juin 

—  Août  que  de  grandes  caravanes  y  arrivent,  apportant  une  mul- 
titude de  marchandises,  spécialement  de  la  soie  deGheelan,  Shiraz 
et  d'autres  pays.  La  ville  entretient  des  relations  commerciales  très 
suivies  avec  le  Cat  ha  y.  Les  marchandises  sont  transportées  en 
bateau  à  Ormuz,  et  de  cette  ville  jusqu'à  Sultanieb  il  n'y  a 
que  60  journées;  de  Sultanieh  elles  vont  de  tous  les  côtés,  à 
Damascas,  en  Syrie  et  en  Turqey.  La  ville  est  donc  visitée 
par  des  marchands  de  ces  pays,  ainsi  que  par  des  marchands 
de  Trebizond  et  de  Caffa,  de  Venise  et  de  Gênes  même.  — 
D'après  Schilt  (Niirnb  Cap.  28,  Telf  p.  44),  Soltama  est  le 
nom  de  la  capitale  d'un  royaume  de  Perse.  —  Selon  Bian 
(Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145),  on  trouve  en  Perse,  au  N.  du 
golfe  Persique  et  près  de  Baldaco,  la  ville  de  Sanniaco,  pro- 
bablement identique  avec  la  ville  dont  nous  parlons  plus  haut. 
Selon  Miller  (Ib.),  Santarem  lit  ici  Satania  Baldaco.  — 
Sur    la    carte    de   Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Rugc  p.  80,  Zurla  pp.  43, 


485 

45),  on  lit  au  S.  de  la  mer  Caspienne,  dans  les  environs  de 
Thauris,  Je  nom  de  Sol  t an i a,  qui  parait  être  la  dénomination  et 
d'une  province  et  d'une  ville.  On  y  lit  cette  légende  (Zurla  p.  45): 
«Ces  pays  sont  bien  déserts  à  cause  des  guerres  contre  les  Turco- 
mans».  —  Id.  avec  la  Sultanie  d'aujourd'hui  en  Perse.  Elle  est 
située  sur  la  route  de  Tabris  à  Téhéran,  un  peu  plus  près  de 
cette  dernière  ville  (Cordier  p.  37  note  3,  Yule  Cathay  1  p.  49  note  3, 
Notices  p.  127,  Markh  p.  92  note  2,  Telf  p.  2t>  note,  Miller  III  p.  145). 

Var.  de  nom: 

1.  Soltania:  Jord  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  40). 

Sciiilt  {Telf  p.  44). 

Mauho  (FitchOng  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  43). 

2.  Sadauja:  Carte  Cat  (la  carte  de  Xotices  p.  118\ 

3.  Sadavla:  Cartk  Cat  {Ruge  p.  78). 

4.  Sadone:  M  and  {Lorenz  p.  81). 

5.  Sadonye.  M  and  [Hall  p.  150). 

6.  Sanniaco:  Bian  {FischOng  IX,  Miller  III  p.  145). 

7.  Satanla  Baldaco:  Bian  (Miller  III  p.  145). 

8.  Soda  via:  Carte  Cat  (Sotices  p.  127). 

9.  Soldana:  Schilt  [Sùrnb  Cap.  18). 

10.  Soldania:  Odor  {Yule  Cathay  I  p.  49). 

11.  Soldollna:  Odor  (Cordier  p.  35  note  a). 

12.  Soldomia:  Odor  (Ib.). 

13.  Soldonia:  Odor  (Ib.). 

14.  Soltama:  Schilt  (SCtrnb  Cap.  28). 

15.  Somdoma:  Odor  (Cordier  p.  35). 

16.  Sostoma:  Odor  (lb.). 

17.  Sultania:  Jord  (Yule  Jord     p.  9). 

18.  Sultan  le  h:  Clav  [Markh  p.  92). 

19.  SulUnyeh:  Odor  {Cordier  p.  35  note  a). 

Somenath  v.  Semenat. 

Somnath.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Semenat. 

Sonargant  v.  Samarcan. 

Soncara  v.  Sonscara. 

Sondai  v.  Sandai. 

Sonde,  îles  de  la.    Cfr.  Sandai. 

Sondur  v.  Sandur. 

Song-koi.  Fleuve  du  Tonkin  avec  lequel  a  été  identifié  le 
Cattiaris. 

Sonieh.  D'après  H  et  (Cap.  10),  les  Tatars  étaient  divisés  en 
6  nations,  dont  il  appelle  la  cinquième  Sonieh. 


486 

Sonscara.  D'après  Polo  (Pauthier  I  p.  65,  Yule  Polo  I  pp. 
78,  79),  la  Perse  était  divisée  en  8  royaumes,  dont  il  appelle  le  septième 
Sonscara.  —  D'après  Mauro  (Zurla  p.  44),  le  huitième  des  8  roy- 
aumes de  la  Perse  portait  le  nom  de  Sonzara.  —  On  croit  qu'il 
s'agit  d'un  territoire  du  Farsistan,  au  S.  et  au  S.-E.  du  Schiras 
(Pauthier  I  p.  67  note,  Yule  Polo  I  p.  81). 

Var.  de  nom: 

1.  Sonscara:  Polo  (Pauthier  I  p.  65). 

2.  Soncara:  Polo  {Yule  Polo  I  p.  79). 

3.  Sonzara:  Mauro  {Zurla  p.  44). 

4.  Souscara:  Polo  (Pauthier  I  p.  65  note  e). 

Sonzara  v.  Sonscara. 

Sopurgam  v.  Sapurgan. 

Soracet.  D'après  Het  (Cap.  8),  nom  d'une  ville  de  Médise 
regnum. 

Sori.  D'après  Kir  (p.  179),  endroit  par  lequel  passa  le  roi 
Hethum  à  son  retour.     Il  était  situé  aux  environs  d'Othrar. 

Soria.     Nom  de  la  Syrie. 

Sormagant  v.  Samarcan. 

Sormasania  v.  Sarmassane. 

Sormasanie  v.  > 

Sostoma  v.  Soltania. 

Sota  v.  Soeta. 

Sotha  v.     » 

Sotto  LarcanoC  v.  Ararat. 

Soucat.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  563  sqq.,  Yule  Polo 
II  p.  219),  à  500  milles  de  l'autre  côté  de  S  andur  on  trouve 
une  autre  île,  nommée  Soucat,  pays  riche,  dit-on.  Il  y  a  du  bois 
de  brésil  et  de  l'or  ainsi  que  des  éléphants.  C'est  dans  ce  pays 
qu'on  recueille  les  petites  coquilles,  employées  dans  plusieurs  autres 
contrées  en  guise  de  monnaies.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla 
p.  49)  se  trouvent  les  îles  de  Sondur  et  de  Loccahc,  celle-ci  située 
entre  Giava  major  et  Giava  m  en  or.  —  Pour  Pidentification  de  Sou- 
cat deux  opinions  sont  en  présence.  Pauthier  (II  p.  563  note  2) 
veut  l'identifier  avec  Bornéo,  Yule  (Polo  II  p.  220  note  3)  au  con- 
traire veut  la  placer  sur  le  continent,  dans  le  Siam. 

Var.  de  nom: 

1.  Soucat:     Polo  (Pauthier  II  p.  563). 

2.  Locac:  Polo  {Yule  Polo  II  p.  219). 

3.  Loccahc:  Mauro  [Zurla  p.  49). 


487 

Soui-tchang-hien.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Ciancian 

Soulstan  v.  Cielstan. 

Souscara  v.  Sonscara. 

Soustalay  v.  Tesculan. 

Sout  Col  v.   Yssicol. 

Sou  tsien  v.  Si-tschou. 

Sovisacalo  v.    Sabissa  colloasseis. 

Spaan  v.  Istanit. 

Spahan  v.  Ispam. 

Sparrehawk  (Sparrowhawk)  v.  Zanega.  ' 

Sperberburg  v.  » 

Spiore  v.  Aspione. 

Spithrae  v.     > 

Ssiras  v.  Serasy. 

Stabana.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  endroit  de  l'IndiaCin, 
situé  sur  le  golfe  où  se  jette  le  Gange. 

Stayra.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129),  près  de  l'embou- 
chure du  «Flum  d'Organe»,  dans  l'angle  N.-E.  de  la  mer  Caspienne, 
se  trouve  «Cavo  de  Stayra>. 

Stomachy.  D'après  Schilt  (Nùrrib  Cap.  28,  Telf  p.  45), 
nom  de  la  capitale  du  pays  de  Schuruan.  —  Probablement  id. 
avec  Scheinacha  d'aujourd'hui,  situé  sur  le  versant  S.  du  Cau- 
case et  à  10.  de  Baku. 

Var.  de  nom: 

1.  Stomachy:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  28). 

2.  Schomachy:  Schilt  (Telf  p.  45j. 

Stormasania  v.  Sarmassane. 

Strana.  D'après  Schilt  (Nùrrib  Cap.  24,  Telf  p.  34),  pays  situé 
près  du  S.  Jôrg  (Géorgie),  renommé  pour  sa  soie.  —  Id.  A  star  a  et  le 
pays  environnant  (Telf  p.  136  note  1).  Astara  est  situé  sur  la  mer 
Caspienne,  au  S.  de  Baku  et  à  l'embouchure  d'un  fleuve,  aussi  nommé 
Astara,  formant  la  frontière  entre  la  Perse  et  les  domaines  russes. 

Straua  v.  Strauba. 

Strauba.  D'après  Schilt  (Nùrrib  Cap.  28,  Telf  p.  44),  nom 
d'un  pays  qui,  selon  sa  description,  serait  situé  non  loin  de  Gilan 
et  de  Gess.  —  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145),  ville 
au  S.  de  la  mer  Caspienne.  —  Dans  la  légende  concernant  Organza, 
Mauro  (Zurla  p.   33)  nous  dit  que  Tamerlan  fit  construire  auprès 


488 

de  Strava  un  Organza  des  ruines  d'autres  villes.  —  ld.  avec 
Astrabad  dans  Pangle  S.-E.  de  la  mer  Caspienne  (Telf  p.  160 
note  10).  Les  Italiens  nommaient  cette  ville  Strava,  Strevi  ou 
Istarba,  elle  était  très  importante  pour  le  commerce  de  la  mer 
Caspienne  à  Buchara  et  dans  l'Inde  (Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Strauba:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28). 

2.  Straua:  Bian  [Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  145). 

3.  Strava:  Mauro  (Zurla  p.  33). 

4.  Strawba:  Schilt  (Telf  p.  44). 

Strava  v.  Strauba. 

Strawba  v.     » 

Strevi.  Cfr.     » 

Strucio.  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  10, 
Ib.  p.  396),  dans  l'Asie  orientale,  aux  environs  de  Sera  se  trouve 
une  montagne,  Mons  Strucio.  * 

Su,  près  du  désert  de  Gobi.  C'est  avec  cette  ville  qu'est  iden- 
tifié Suctur. 

Suali  v.  Supera. 

Subahlika  v.  > 

Subara  v.       »  § 

Suboal  v.  Su-Mongal. 

Succuir  v.  Suctur. 

Suceur  v.        » 

Sucho  v.  Fuguy. 

Suchum-kale.     Ville    avec   laquelle   a   été  identifié  Zuchtim. 

Suchur  v.  Suctur. 

Suctio  v.  Fuguy. 

Suctur.  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  162  sqq.,  Yule  Polo 
I  p.  196),  en  partant  de  Chingintalas  il  faut  10  jours  pour  se 
rendre  au  pays  de  Suctur,  dont  la  capitale  dans  plusieurs  manu- 
scrits porte  le  même  nom  que  le  pays;  mais  dans  celui  de  Pau- 
thier, elle  est  appelée  Siccui.  Le  pays,  en  partie  habité  par  des 
chrétiens,  est  soumis  au  Grand-Khan.  Il  fait  partie  du  Tangut.  On 
y  trouve  en  abondance  de  la  rhubarbe,  dont  il  est  faite  une  grande 
exportation.  —  ld.  avec  la  ville  de  Su  et  le  pays  environnant  Su 
est  situé  au  N.-O.  de  l'endroit  où  finit  la  grande  muraille  de  la 
Chine  et  touche  au  désert  de  Gobi  (Pauthier  I  pp.  162  sqq.  note 
1,  Yule  Polo  I  p.  196  note  2). 


489 

Var.  de  nom: 

1.  Suctur:  Polo  {Paulhier  I  p.  162). 

2.  S  le  cul:  Polo  (Ib.  p.  165). 

3.  Sictln:  Polo  (Ib.  note  d). 

4.  Slstra:  Polo  (Ib.). 

5.  Succulr:  Polo  (Ram). 

6.  Suceur:  Polo  (Xordcn$k). 

7.  Suchur:  Polo  iGnjn). 

8.  Sukchur:  Polo  [Y nie  Polo  I  p.  196). 

9.  Suttant?:  Polo  (Xordensk). 

Sucumat  v.  Singuy  matu. 

Sudak.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Soldai  a. 

Sudi  v.  Suti. 

Suez  se  v.  Hur. 

Sueze  v.      » 

Sufalah  v.  Supera. 

Sugarmago  v.  Singuy  matu. 

Sugur.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  131,  Ruge  p.  78),  dans 
l'Asie  septentrionale,  au  N.  de  la  chaîne  de  montagnes  de  Se  bu  r  et 
non  loin  des  villes  de  Jachion  et  de  Singuy,  se  trouve  la  ville  de 
Sugur  ou  Fugur.  —  Chez  Bian  (FischOng  IX,  Miller  III  p.  144),  en 
Asie,  à  TE.  de  la  mer  Caspienne,  est  située  la  ville  de  Segena  ou 
Segaro.  —  Cette  ville  a  été  identifiée  avec  Orenbourg  (Notices p.  131), 
mais  sans  raison  convaincante,  et  probablement  à  tort. 

Var   de  nom: 

1.  Sugur:  Cahte  Cat  (Xoticts  p.  131,  Ib.  la  carte  p.  118,  Ruge  p.  78). 

2.  Fugur:  Carte  Cat  (Xotices  p.  131). 

3.  Segaro:  Bian  (Miller  III  p.  144). 

4.  Segena:  Bian  {Fitch-Ong  IX). 

5.  Segur:  Cartk  Cat  (Miller  III  p.  144). 

Sugzu.  Sur  la  carte  de  Mxuno  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80), 
endroit  de  l'India  Cin  à  l'embouchure  du  Gange. 

Suidacin  v.  Suydatui. 

Suidacui  v.         > 

Suju  v.  Siguy. 

Sukchur  v.  Suctur. 

Sulchat.  D'après  Schilt  (Niïrnb  Cap.  31,  Telf  p.  49),  capitale  du 
Copstzoch.  —  On  croit  qu'elle  était  située  en  Crimée  (Telf  p.  49  note, 
p.  175  note  6) 

Var.  de  nom: 

1.  Sulchat    Schilt  iSûrnb  Cap.  31). 

2.  Vulchat:  Si:hilt  \Telf  p.  49). 


490 

Sultanie.     C'est  avec   cette   ville  qu'on  a  identifié  Sol  tan  i  a. 

Su  1  ta  ni  eh  v.  Soltania. 

Sultanyeh  v.          > 

Sumacoto  v.  Singuy  matu. 

Sumacoto  v.  » 

Sumas.  Chez  Mauro  (Zurla  pp  38,  39),  fleuve  de  l'Inde,  à 
l'E.  du  Gange,  paraît-il.  —  Peut-être  est-ce  le  même  fleuve  qui, 
dans  la  reproduction  faite  par  Ruge  de  Mauro  (p.  80),  est  appelé 
Sindus. 

Sumatra  v.  Sutnoltra. 

Sumatra.  île  avec  laquelle  on  a  identifié  Sumoltra.  C'est 
avec  elle  que  certains  auteurs  ont  identifié  Javva.  On  pense  que 
Sumatra  apparaîtrait  pour  la  première  fois  dans  le  nom  de  Sa- 
ra ara,  donné  par  Polo.    Cfr.  Taprobane. 

Sumbava.  C'est  avec  cette  île  qu'on  a  identifié  Tune  des  Java 
de  Conti. 

Sumetra  v.  Sumoltra. 

Summerkent  v.  Summerkeur. 

Summerkeur.  La  ville  de  Summerkeur  était  située,  d'après 
Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  378),  tout  près  de  Sara  i.  Il  en  dé- 
peint la  situation  ainsi:  Après  avoir  dit  que  le  fleuve  Etilia,  aux 
environs  de  Sarai,  se  divise  en  trois  branches  il  continue:  «Super 
médium  brachium  est  villa  que  dicitur  Summerkeur,  absque  muro; 
sed  quando  inundat  fluvius  circumdatur  aquis.  VIII  annis  fueruot 
circa  eum  Tartari  antequam  reciperent  eam.  Et  erant  in  ea  Alani 
et  Sarraceni.  —  D'après  Schmvit  (pp.  8t — 83),  la  ville  serait  identique 
avec  la  ville  de  Sacassin,  située  sur  Tune  des  branches  du  Volga,  en 
face   de   Sarai,  et  détruite  plus  tard  par  les  inondations  du  fleuve. 

Var.  de  nom: 

1.  Summerkeur:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  378). 

2.  Summerkent:  Rubr  (Ib.  note  8). 

Summobor  v.  Sumoltra. 
Summoltra  > 

Summongal  v.  Su  Mongal. 

Sumnan.     Chez    Mauro  (Ruge  p.  80),  ville  située  dans  l'angle 
S.-E.  de  la  mer  Caspienne. 
Su-Moal  v.  Su  Mongal. 
Sumobor  v.  Sumoltra. 


491 

Sumolara  v.  Sumoltra. 

Sumolchra  v.      » 

Sumolcra  v.        > 

Sumoltra.  Dans  la  même  île  que  Lamori  se  trouve,  d'après 
Odor  (Cardier  p.  153,  Yule  Cathay  I  p.  86),  un  royaume  de  Sumoltra 
ou  Sinohora.  Les  habitants  se  tatouent;  et  les  hommes  et  les 
femmes  se  brûlent  le  visage  avec  des  fers  chauds.  Ils  font  sans 
cesse  la  guerre  aux  habitants  de  Lamori,  qui  vont  tout  nus.  Le 
pays  est  très  riche  en  produits  de  toutes  sortes.  Quelques  éditions 
ajoutent  qu'auprès  de  ce  pays  s'en  trouve  un  autre,  nommé  Resengo. 
—  Mand  (Hall  pp.  186  sqq.)»  après  avoir  dépeint  l'île  de  La  ma  r  y, 
ajoute  que  près  de  celle-ci  se  trouve  une  autre  île  très  grande, 
celle  de  Sumobor.  Les  habitants  se  font  au  moyen  d'un  fer  chaud 
des  signes  et  des  marques  au  visage  pour  se  distinguer  des  autres 
nations,  se  regardant  eux-mêmes  comme  le  premier  peuple  du  monde. 
Us  font  la  guerre  à  un  peuple  qui  va  tout  nu.  Près  de  cette  île  se 
trouve  nie  de  Betemga.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  138, 
Ruge  p.  78),  dans  l'Extrême-Orient,  à  une  grande  distance  à  CE.  de 
l'île  d'Iana,  on  voit  une  grande  île,  nommée  Trapobana.  On 
lit  à  son  sujet  la  légende  suivante  [Notices  pp.  139,  140):  «L'île 
Trapobana.  Cette  île  est  appellée  par  les  Tartares  Magno- 
Caulij;  c'est  la  dernière  qu'on  rencontre  en  Orient.  Elle  est  ha- 
bitée par  des  hommes  bien  différents  des  autres.  Sur  quelques  mon- 
tagnes  de  cette  île,  il  y  a  des  hommes  d'une  grande  taille,  c'est-à-dire 
de  douze  coudées,  comme  des  géants,  très-noirs  et  dépourvus  de 
raison.  Ils  mangent  les  hommes  blancs  étrangers,  quand  ils  les 
peuvent  attraper.  Chaque  année,  dans  cette  île,  il  y  a  deux  étés  et 
deux  hivers.  Les  arbres  et  les  herbes  y  fleurissent  deux  fois  Pan. 
C'est  la  dernière  île  des  Indes.  Elle  abonde  en  or,  argent  et 
pierres  précieuses».  Dans  l'île  se  trouvent  les  localités  suivantes: 
Melaro,  Dinlay,  Menlay,  Hormar,  Leroa  et  Malao.  — Conti 
[Ram  p.  339,  Major  p.  8)  dit  qu'après  avoir  quitté  l'île  de  Zeilam, 
il  arriva  à  la  capitale  de  l'île  Taprobana,  appelée  par  les  indigènes 
eux-mêmes  Sciamuthera  ou  Sumatra,  où  il  est  resté  quelque 
temps.  Après  une  course  de  20  jours  il  a  atteint  l'île  A md ra- 
ma ni  a.  —  Chez  Génies  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samrnl.  p.  180),  on 
trouve  au  S.  ou  S.-E.  de  Xilana  une  grande  île  avec  la  légende 
suivante:    «Insularum    notarum    Traprobana    maior   que  sexdecies 


492 

centenis  milibus  passuum  patere  ambitu  affirmatur.  Post  banc  Anglia, 
inde  Java  m  ai  or,  inde  minor,  post  eas  lbernia  et  Xilana,  post 
quas  Sicilia,  post  banc  Sardinia,  inde  Corsica,  inde  Cyprius  et 
Candia.  Huius  Traprobane,  que  eorum  lingua  Ciamulera  dici- 
tur,  incole  crudeles  aures  magnas,  in  auribus...  linteis  veiati.  ydolatre 
omnes.  pi  père,  camphora  et  auro  plurimo  abundant.  piperis  arbor  edere 
similis  grana  ut  iuniperus  ferens.  Huius  insuie  partem  antropophagi 
habitant  continue  cum  vicinis  bellantes  capita  humana  pro  thesauro 
recondunt  esis  carnibus  et  qui  plura  capita  habuit  ditior  est».  —  Sur 
la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  50),  dans 
l'Extrême-Orient  est  située  une  grande  île,  «Taprobana  over  Sio- 
metra»,  avec  la  légende  suivante  :  «L'île  Siomatra  ou  Taprobana, 
île  superbe,  d'un  circuit  de  plus  de  4,000  lieues,  est  divisée  en  4 
royaumes.  Il  y  a  beaucoup  d'or,  de  poivre,  de  camphre  et  d'aloès,  appelé 
galanbach,  d'un  parfum  si  fin  qu'il  vaut  son  pesant  d'or.  Sur  des 
arbres  croît  un  fruit,  appelé  durian,  de  la  grosseur  d'un  concombre 
ordinaire,  à  la  pelure  verte  et  noueuse  comme  celle  d'une  pomme  de 
pin;  ce  fruit  contient  cinq  graines,  chacune  aussi  grosse  qu'une  pomme 
de  pin  ordinaire.  Chacun  de  ces  cinq  fruits  a  un  arôme  spécial,  très  fin; 
au  dedans  ils  sont  d'un  bleu  foncé,  ils  sont  très  échauffants.  On  trouve 
dans  ce  pays  beaucoup  d'éléphants.  Les  habitants  sont  plus  riches  que 
leurs  voisins.  Ils  sont  beaux,  forts  et  polis,  versés  dans  l'astronomie, 
mais  idolâtres;  ils  sont  de  plus  grande  taille  que  les  peuples  de  Fin  de. 
Leurs  éléphants  sont  plus  grands  que  ceux  de  l'Inde,  mais  les  éléphants 
des  Maurétaniens  sont  encore  plus  petits  que  ces  derniers.  Tout  cela 
à  cause  de  Pair  bon  et  sain  de  l'île».  On  trouve  encore  à  propos  de  l'Ile 
cette  légende:  *  L'île  s'est  jadis  appelée  Simodi».  Sur  l'île  sont  re- 
présentées des  montagnes  singulières,  des  lacs  et  des  fleuves,  parmi 
lesquels  l'Azanu.  Les  villes  de  Dabo,  de  Zella,  de  Scubach, 
de  Le  m  a  et  de  Za  m  pa  y  sont  situées.  — On  l'identifie  avec  Sumatra 
(Cordier  p.  154  note  1,  Yule  Cathay  I  p.  86  note  1,  Bov  p.  87,  Notices 
p.  139,  Major  p.  8  note  1,  Fisch  Samml.  pp.  178 — 181).  Odor  serait 
donc  le  premier  dans  la  littérature  occidentale,  qui  ait  décrit  Sumatra, 
si,  ce  qui  est  assez  vraisemblable,  le  Samara  de  Polo  n'est  pas 
Sumatra.  De  Taprobane  de  l'antiquité,  quelques  auteurs  ont  fait 
deux  îles,  Tune,  plus  petite,  à  l'O.,  correspondant  à  Ceylan,  l'autre,  plus 
grande,  à  TE.,  correspondant  à  Sumatra;  le  nom  de  Taprobane 
a  élé  donné  à  celle-ci  (Fisch  Samml.  p.  178).  Cfr.  Samara  et  Taprobane. 


493 
Var.  de  nom: 

t.  Sumoltra:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  86). 

2.  Clamutera:  G en les  (Fisch  Samml.  p.  180). 

3.  Sclamucara:  Conti  (Fisch  Ib.  p.  181). 

4.  Sclamuthera:  Conti  {Major  p.  8). 

5.  Simodl:  Mauro  (Zurla  p.  50). 

6.  Simoltra:  Odor  (Cordier  p.  153  note  a) 

7.  Slmultain:  Odor  (Ib.). 

8.  Slmultra:  Odor  (Ib.). 

9.  Slnohora:  Odor  (Cordier  p.  153). 

10.  Slomatra:  Mauro  (Zurla  p.  50). 

11.  Slometra:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

12.  Sumatra:  Conti  (Ram  p.  339,  Pure  h  as). 

Mauro  fia  carte  de  Zurla). 

13.  Sumatra:  Odor  (Cordier  p.  153  note  a). 

14.  Summobor:  Mand  (Lorenz  p.  97). 

15.  Summoltra:  Odor  (Cordier  p.  153  note  a). 

16.  Sumobor:  Mand  (Hall  p.  186). 

17.  Sumolara:  Odor  (Cordier  p.  153  note  a). 

18.  Sumolchra:  Odor  (Ib.). 

19.  Sumolcra:  Odor  (Ib.). 

20.  Synobor:  Mand  (Lorenz  p.  97  note  8). 

21.  Taprobana:  Conti  (Ram  p.  339.  Major  p.  8,  Purchas). 

Mauro  (Zurla  p.  50). 
î*2.    Trapobana:  Carte  Cat  {Sotices  p.  138,  Ruge  p.  78,\ 

23.  Traprobana:  Genuks  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  180). 

24.  Zumptloc:  Odor  (Cordier  p.  153  note  a). 

Su-Mongal.  D'après  Cabp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  708),  les  Su- 
Mongal  étaient  au  nombre  des  peuples  subjugués  par  les  Mongols. 
Ailleurs  (Ib.  p.  646),  il  dit  qu'ils  sont  aussi  appelés  Ta  r  tare  s.  —  Rubr 
(Ib.  p.  327)  parle  du  peuple  Su-Moal,  demeurant  entre  l'Onam 
Kerule  et  le  Kerkis;  il  en  dit:  «Tarn en  erant  populi,  qui  dicuntur 
Su-Moal,  hoc  est  Moal  aquarum;  su  enim  idem  est  quod  aqua. 
Isti  vivunt  de  piscibus  et  venatione,  nullas  grèges,  nulla  armenta 
habentes».  —  Su-Mongal  ou  les  Mongols  aquatiques  désignent  les 
vrais  Tatars  (Ib.  p.  532). 

Var.  de  nom: 

1.  Su-Mongal:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  708.  646). 

2.  Suboal:  Carp  (Ib.  p.  708  note  b) 

3.  Summongal :  Carp  (Ib.  p.  646  note  12). 

4.  Su-Moal:  Carp  ilb.  p.  708  note  5). 

Burr  db.  p.  327). 
Sung  kiang.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identiGé  Syangan. 


494 

Sunzomaco  v.  Singuy  matu. 

Sunzumatu  v.  » 

Supara  v.  Supera. 

Supera.  D'après  Jord  (Script.  Ord.  pred.  I  p.  550,  Yule 
Cathay  I  p.  226),  ville  de  l'Inde,  où  il  voulut  envoyer  un  mission- 
naire, qui  y  devait  trouver  un  terrain  bien  préparé.  —  On  l'a  cru 
identique  avec  la  ville  qui  en  sanscrit  est  appelée  Subahlika, 
chez  les  Arabes  Sefara  el  Hind,  et  par  Ptol  Supara,  par  Macudi 
Sefara,  par  Edrisi  Subara,  par  Âbulfeda  Sufalab.  Elle  est 
aussi  nommée  Suali.  On  suppose  qu'elle  était  située  sur  le  Tapti 
tout  en  face  du  Su  rat  d'aujourd'hui.  —  On  Ta  crue  identique  avec 
le  Sibor  de  Cosm  (Yule  Cathay  I  p.  226  note  1,  Yule  Jord  p.  VI 
note  1). 

Surat.  Cfr.  Supera. 

Surmali.  Localité  située  dans  les  environs  d'Araxes,  avec 
laquelle  a  été  identifié  Cal  marin. 

Susa.  Jsid  (Etymol  XV,  1,  10)  dit:  «Susis  oppidum  Persidae 
aiunt  Memnonis  fratrem  constituisse.  Dictum  autem  Susis,  quod 
immineat  Susae  fluvio.  Ibi  est  regia  Cyri,  lapide  candido  et  vario, 
columnis  aureis,  et  lacunaribus  gemmisque  distincta,  continens  etiatn 
simulacrum  coeli,  stellis  micantibus  praesignatum,  et  caetera  humanis 
mentibus  incredibilia».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  un 
des  affluents  de  droite  de  Tin  dus  est  appelé  Susa,  et  sur  ce  fleuve 
est  située  la  ville  du  même  nom.  —  Chez  Ebst,  on  retrouve  aussi 
le  fleuve  Susis  (Miller  V  p.  47),  qui  arrose  la  ville  de  Susis  (Ib. 
p.  46),  et  à  propos  d'elle  on  lit  cette  légende,  tirée  d'Ism:  «Hec dicta 
quod  immineat  Su  si  fluvio  a  Memnonis  fratre  constructa.  Symu- 
lachrum  stellis  celi  micantibus  presignatum,  et  regio  Cyri  lapide 
candido  et  columpnis  aureis  continetur*.  — D'après  Rie  (Rie  p.  127),  il 
y  a  deux  villes  différentes,  nommées  Baldac,  l'antique  ou  Babilonia 
et  la  nouvelle,  qu'il  décrit  comme  «civitas  mirabilis».  Il  dit  de  cette 
dernière,  qu'il  place  sur  le  Tigre:  «Ista  creditur  esse  Susis  civitas 
antiqua».  —  Mand  (Hall  p.  275)  dit  du  Prestre  John  qu'il  habite 
ordinairement  la  ville  de  Su  se,  où  il  a  son  palais  principal.  Ce  palais 
est  tout  brillant  d'or  et  de  pierres  précieuses,  et  tellement  magnifique 
que  personne,  sans  l'avoir  vu,  ne  peut  ajouter  foi  aux  descriptions 
qui  en  sont  faites.  —  Sur  la  carte  de  Màuro  (Ruge  p.  80,  Zurla 
p.  44),  on  trouve  en  Perse,  dans  la  province  de  Susiana  ou  Suxiana, 


495 

la  ville  de  Suxa.  —  Id.  avec  l'ancienne  S  usa  et  le  fleuve  Eulaeus  ou 
Choaspes. 

Var.  de  nom: 

1.  Susa:  Hald  [Haverg,  Miller  IV  p.  35;. 

Mand  iLorenz  p.  165). 

2.  Suse:  Mand  [Hall  p.  275). 

3.  Susit:  Isid  (Etymol  XV,  1,  10). 

Ebst  (Miller  V  pp.  46,  47). 
Rie  (Rie  p.  127). 

4.  Suxa:  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  44). 

Suse  v.  Susa. 

Susiana.  Chez  Mauro  (Fi$ch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
44),  on  trouve  dans  la  Perse  la  province  de  Susiana  ou  Suxiana 
avec  la  ville  de  Suxa.  —  Id.  l'ancienne  province  de  la  Perse 
Susiana. 

Var.  de  nom: 

1.  Susiana:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

2.  Suxiana:  Mauro  (Zurla  p.  44). 

Susinaria.  D'après  Conti  {Major  p.  18),  nom  d'une  province 
de  Tlnde.  Dans  celle-ci  et  le  Melibaria,  qui  est  voisin,  il  y  a  plu- 
sieurs espèces  de  serpents;  ceux  de  Susinaria  ont  quatre  pieds  et 
une  queue  oblongue. 

Susis  v.  Susa  et  Tauriz. 

Sussis  v.  Tauriz. 

Sustar.  Chez  Med  (Fisch  SammI.  p.  133),  la  ville  de  Sustar 
est  située  sur  la  côte  de  la  Perse.  —  Id.  la  ville  de  Schuschter, 
capitale  du  Chus  i  s  tan  (Ib.). 

Suti.  D'après  Schilt  (Nûrnb  Cap.  31,  Telf  p.  50),  région  de 
la  Crimée,  nommée  Thati  par  les  infidèles.  Dans  ce  pays  était  si- 
tuée la  ville  de  Karkeri  —  Id.  avec  la  partie  de  la  Crimée  qui 
s'étend  le  long  de  la  côte  S.-E.,  et  qui,  au  15  !É^  siècle,  était  nom- 
mée Gothia  (Telf  p.  176  note  8). 

Var.  de  nom  : 

1.  Suti:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  31). 

2.  Sudl:  Schilt  (Telf  p.  50). 

Su-tschou.     C'est    avec   cette   ville,    située    au    N.    de    Hang- 
tschou,  qu'a  été  identifié  Siguy. 
Suttant  v.  Suctur. 
Suxa  v.  Susa. 
Suxiana  v.  Susiana. 


496 

Suydatui.  Après  un  voyage  à  cheval  de  sept  jours  dans  la 
direction  E.,  en  partant  du  pays  de  Gog  et  Magog,  ou  d'Ung  et 
Mu  gui,  on  arrive,  d'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  219  sqq.,  Yule  Polo 
1  pp.  250—51),  au  pays  de  Suydatui.  Les  habitants  sont  d'habiles  ar- 
tisans, et  le  pays  abonde  en  gibier  de  toute  espèce.  Il  y  a  une 
riche  mine  d'argent,  appelée  Ydifir.  En  partant  de  Suydatui,  on 
arrive  après  trois  jours  à  Cyagannor.  —  Chez  Mauro  (Fisch-Ong 
XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  35),  au  S.  de  Hung  et  Mongul  et  de 
Tenduch  s'étend  le  pays  de  Sindicui  avec  la  ville  de  Segenach. 
On  y  voit  représentés  deux  monuments  funéraires  et  deux  autels 
avec  la  légende  suivante  (Zurla  Ib.):  «Contrée  habitée  par  des  fem- 
mes vaillantes  et  belliqueuses;  elles  se  font  la  guerre».  —  Ce 
pays  était  situé,  à  ce  que  Ton  croit,  dans  les  environs  de  Ta-tung  et 
de   Kalgan   (Pauthier   I  p.  221  note  6,  Yule  Polo  I  p.  260  note  7, 

Zurla  p.  119). 

Var.  de  nom: 

1.  Suydatui:  Polo  (Pauthier  I  p.  220;. 

2.  Sindacul:  Polo  (Xordensk,  Gryn). 

3.  Slndachu:  Polo  {Yule  Polo  I  p.  251). 

4.  Sindaturi:  Polo  (Pauthier  I  p.  220  note  kk). 

5.  Sindlcin:     Polo  (Zurla  p.  119). 

6.  Slndlciu:  Polo  (Ram). 

7.  Sindicui:  Polo  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  35). 

8.  Suidacln:  Polo  (Pauthier  I  p.  220  note  kk  . 

9.  Suldacui:  Polo  (Ib.). 

Suzumato  v.  Singuy  matiu 

Suzupato  v.  > 

Suzzuzach.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  du  Chatajo, 
à   l'E.  du  pont  jeté  sur  le  Polisanchin,  et  non  loin  de  Quanzu. 

Swetzen  v.  Hur. 

Sweze  v.          » 

Syagannor  v.  Cyagannor. 

Syangan.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  491  note  1,  Yule 
Polo  II  pp.  143,  145),  ville  située  à  trois  journées  de  marche  de  Q  u  i  n  say. 
Ville  de  commerce,  renommée  pour  sa  fabrication  d'un  taffetas  de 
coton  très  fin  (cendaulz).  —  Pauthier  (Ib.  note  a)  l'identifie  avec 
Sung-kiang,  près    de    Schang-hai.     (Cfr.    Yule   Polo    II    p.   145 

note  5). 

1.  Syangan:  Polo  (Pauthier  II  p.  491  note  1). 

2.  Ctaangan:  Polo  [Yule  Polo  II  p.  143). 


497 

3.  SUngan:  Polo  (Pauthier  II  p.  491). 

4.  Syangu:  Polo  (Ib.  note  a). 

Syangli  v.  Cinangli. 

Syangu  v.  Syangan. 

Syghinan  v.  Sygninan. 

Sygninan.  D'après  Polo  (Pauthier  I  p.  119,  Yale  Polo  I  p. 
149),  montagne  de  la  province  Bal  a  ci  an,  riche  en  rubis.  —  Identifiée 
comme  une  montagne  de  Badachscban  sur  le  Haut  Oxus  dans  la 
province  d'Ish  Kasham  (Yule  Ib.  p.  153  noie  2). 

Var.  de  nom: 

1.  Sygninan:  Polo  {Pauthier  I  p.  119). 

2.  Syghinan:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  149). 

Sylen  v.  Ceylan. 

Sym.  D'après  Het  (Cap.  2),  au  S.  de  Ta  r  s  se  se  trouve 
une  cditissima  provincia,  quae  vocatur  S  y  m,  quao  inter  regnum 
Indiae  et  regnum  Cathay  habet  situm;  et  in  illa  provincia  inveniun- 
tur  lapides  adamanlis».  —  Dans  le  texte  des  manuscrits  de  Vesc, 
il  est  dit  que  «regnum  tarsse  habet  a  meridie  ditissimam  prouinciam 
uocatam  S  y  m»  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  p.  367). 

Syndifu  v.  Sardansu. 

Synobor  v.  Sumoltra. 

Syos.  D'après  Schilt  (Nùrnb  Cap.  56,  Tel]  p.  86),  nom  d'un 
des  trois  royaumes  d'Arménie.  Les  deux  autres  s'appelaient 
Tiffliffs  et  Etlingen  ou  Ersingen. 

Sypangu.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  537  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  199  sqq.),  nom  d'une  grande  fie,  très  éloignée  dans 
l'océan  E.,  à  1500  milles  à  TE.  de  Mangy.  Elle  est  riche  en  or 
et  en  pierres  précieuses.  On  trouve  une  description  détaillée  du 
palais  du  souverain,  tout  brillant  d'or  et  de  pierres  précieuses.  Nous 
apprenons  aussi  que  le  Khan  Kublai  essaya  de  s'emparer  de 
cette  fie.  mais  sans  y  réussir;  cette  expédition  militaire  est  décrite 
en  détail.  Les  marchands  visitent  rarement  l'île,  parce  qu'elle  est 
trop  éloignée  du  continent.  —  Chez  Mauho  (Ruge  p.  80,  Zurla  p. 
38),  on  trouve  dans  l'Oceanus  chataicus  et  au  N.  de  Giava 
mazor  l'Ile  de  Zimpungu.  —  Id.  le  Japon  (Pauthier  II  p.  537 
note  1,  Yule  Polo  II  p.  201  note  1).  —  Cfr.  Campangu. 

Var.  de  nom: 

1.  Sypangu:  Polo  [Pauthier  II  p.  537). 

2.  Cnipangu:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  199). 

32 


498 

3.  Clmpagu:  Mauro  (Zurla  p.  38). 

4.  Sapangu:  Polo  (Pauthier  II  p.  537  note  a). 

5.  Slpangu:  Polo  (Nordensk). 

6.  Zlmpagu:  Polo  (carte  de  Zurla). 

7.  Zlmpungu:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

8.  Zlpangri:  Polo  (Gryn). 

9.  Zipangu:  Polo  (Ram). 

Syras  v.  Serasy. 

Syr-Darja.   C'est  avec  ce  fleuve  qu'a  été  identifié  le  Jaxartes. 

Szetschwan.  On  croit  que  le  Cossam  d'Onoa  renfermait 
une  partie  de  cette  province,  avec  laquelle  on  a  aussi  identifié 
Sardansu. 


Tabis.  D'après  Plin  (NoU.  Hist.  VI,  53),  promontoire  cusque 
ad  iugum  incubans  mari  quod  vocant  Tabim».  Non  loin  de  cet 
endroit  demeurent  les  Seres.  —  Sol  (p.  182)  parle  aussi  du 
même  promontoire  et  place  les  Seres  dans  ses  environs.  Ailleurs 
encore  (p.  82),  il  répète  le  nom,  mais  pour  désigner  une  mer:  «usque 
ad  mare  quod  Tabin  vocanU.  C'est  aussi  dans  le  voisinage  de 
cette  mer  qu'il  veut  placer  les  Seres.  —  Tabis,  nommé  encore 
par  Mêla,  est,  croit-on,  le  dernier  promontoire  à  TE.  d'une  chaîne 
de  montagnes,  mentionnée  par  plusieurs  auteurs  anciens,  à  savoir  le 
Tau  rus,  qui  s'étendait  à  travers  toute  l'Asie  de  l'O.  à  l'E.  Ce 
promontoire  est  appelé  Tarn ar us  par  Eratosthenes  (Bunbury  II 
p.  364,  p.  414  et  Ib.  note  8). 

Tabizonda  v.  Trapezunda. 

Tabobenus  v.  Thebe. 

Tabreez  v.  Tauriz. 

Tabris.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Tauriz. 

Tabrus  v.  Taurus. 

Tacchara  v.  Chaan. 

Tacpiguy.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  519,  Yule  Polo  II 
p.  175),  une  grande  et  riche  ville  de  commerce,  Tacpiguy,  est  située 
à  la  distance  d'une  journée  de  marche  de  Quinsay,  dont  elle  dépend. 
—  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  la  ville  de 
Tapingui  se  trouve  tout  près  de  Cansay.  —  Chez  Mauro  (Zurla 
p.  38),  la  ville  de  Tampinzu  est  située  au  S.  de  Chansay  dans  la 
province  de  Concoa.  —  Probablement  id.  avec  Schauhsing, 
grande  ville  située  au  S.-E.  de  Hang-tschou  (Pauthier  II  p.  519 
note  1.     Cfr.  Yule  Polo  II  p.  176  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Tacpiguy:  Polo  (Pauthier  p.  5)9,  Sordentk). 

2.  Capiguy:  Polo  {Pauthier  p.  520  note  d). 
tf     Carpiguy    Polo  db.). 

4.  Tampinguy:  Polo  \(irynK 

5.  Tampinzu:  M  ai- no  (carte  de  Zurla). 
*).     Tamplzu    Mai  no  {Zurla  p.  3K . 


500 

7.  Tanpiju    Polo  (Y nie  Polo  II  p.  175). 

8.  Tapingul:  Carte  Cat  {Notices  p.  142,  Ruge  p.  78). 

0.  Taplnzu:  Polo  {Ram). 

Tactenis  v.  Biancho. 

Tadinfu  v.  Cundinfu. 

Tadjiks,  les.  C'est  avec  ce  peuple,  habitant  en  Buchara, 
qu'ont  été  identifiés  les  Dache. 

Tagiguina  v.  Qana. 

Tagiguinea  v.     > 

Taguri  v.  Thaguri. 

Taguth  v.  Tangut. 

Tai.    Ville  avec  laquelle  a  été  identifié  Tiguy. 

Taianfu.  D'après  Polo  {Pauthier  II  p.  352,  Yule  Polo  II 
p.  6),  il  faut  10  jours  de  marche,  en  partant  de  Giugiu,  pour  arriver 
au  royaume  de  Taianfu,  dont  la  capitale  porte  le  même  nom;  c'est 
une  ville  très  commerçante.  C'est  le  seul  pays  de  tout  le  Catay, 
où  croit  la  vigne.  On  y  trouve  aussi  de  la  soie.  À  7  journées  de 
Taianfu  est  située  la  ville  de  Pianfu.  —  Id.  Schansi;  et  la  ville 
de  Taianfu  est  identique  avec  la  capitale  du  Schansi,  Tai-jûen 
{Pauthier   II    p.    352   note  1,  Yule  Polo  II  p.  8  note  2).  Cfr.  Taifu. 

Var.  de  nom: 

1.  Taianfu:  Polo  {Pauthier  II  p.  352,  Xordensk,  Yule  Polo  II  p.  6\ 

2.  Tainfu:  Polo  {Ram,  Gryn). 

Taicam  v.  Taican. 

Taican.  D'après  Polo  {Pauthier  I  p.  113,  Yule  Polo  I  pp. 
144—45),  après  avoir  quitté  Balac,  on  arrive  après  un  voyage  de  12 
jours  à  un  endroit  nommé  Taican.  Le  pays  environnant  est  riche 
en  sel.  À  une  distance  de  3  journées  de  cet  endroit  se  trouve 
Casem.  —  Id.  Talichan,  situé  à  TE.  de  Kundus  {Pauthier  l 
p.  113  note  1,  Yule  Polo  I  p.  146  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Taican:  Polo  [Pauthier  I  p.  113,  Yule  Polo  I  p.  144). 

2.  Caybam?):  Polo  {Nordensk). 

3.  Taicam:  Polo  [Gryni 

4.  Thaican:  Polo  (Ram) 

Taicin.  Après  2  journées  de  marche  vers  PO.  en  partant  de 
Pianfu,  on  arrive,  selon  Polo  {Pauthier  II  pp.  354  sqq.,  Yule 
Polo  II  pp.  8  sqq.),  au  magnifique  château  de  Taicin,  qui  a  joué 
un  certain  rôle  dans  les  combats  entre  «le  roy  d'Or»  et  le  Prestre 


501 

Jehan.  En  continuant  20  milles  à  l'O.  de  ce  château,  on  arrive  au 
grand  fleuve  Caramoram.  —  Il  est  difficile  d'identifier  sûrement 
ce  château.  La  seule  chose  qu'on  puisse  dire,  c'est  qu'il  était  situé 
à  l'O.  de  Ping-jang  dans  le  Schansi,  entre  cette  ville  et  le 
Hoangho.    (Cfr.    Pauthier  II  p.  354  note  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Talcln:  Polo  (Pauthier  II  p.  354). 

2.  Cale  bu  :  Polo  (Vu/e  Polo  II  p.  8). 

3.  Caycin:  Polo  (Xordentk). 

4.  Chlncul:  Polo  (Gry/i). 

5.  Talgln:  Polo  (Ram). 

Taido  v.  Cayto. 

Taidu  v.      » 

Taifu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  du  désert  de  Lop.  — 
Probablement  la  même  que  le  Taianfu  de  Polo. 

Taigin  v.  Taicin. 

Tai  jflen.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Taianfu. 

Tainfu  v.  Taianfu. 

Tainust  v.  Taiuust. 

Taiping.  C'est  avec  le  pays  environnant  qu'a  été  identifié 
Tholoman. 

Taiuust.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  122,  Ruge  p.  78),  ville 
située  sur  le  golfe  Persique,  au  S.  de  Torra  de  Babel. 

Var.  de  nom: 

1.  Taiuust:  Carte  Cat  (Sotices  p.  122). 

2.  Tainust:  Caiitb  Cat  (Ruge  p.  78). 

Ta-kiang.  Nom  du  Jang-tsze-kiang.  C'est  avec  ce  fleuve 
qu'a  été  identifié  le  Talay  d'OooR. 

Talai  v.  Talay. 

Talamassy  v.  Pontain. 

Talamosa  v.  » 

Talamoszus  v.       > 

Talas.  D'après  Km  (Kir  p.  178\  le  roi  H  et  hum  aurait  à  son 
retour  passe  par  la  ville  de  Dalas.  —  Après  avoir  passé  à  K  in  chat, 
Ruhr  (Soc.  Gêogr.  Paris  IV  p.  279)  apprit  que,  non  loin  de  son 
chemin,  était  située  une  ville,  nommée  Talas,  où  demeuraient  des 
Allemands.  Il  apprit  aussi  (Ib.  p.  280)  que  la  ville  se  trouvait  à  6 
journées  de  son  chemin,  dans  la  direction  des  montagnes,  qu'il  ap- 
pelle Montes  Caucasi.  —  Cette  ville  joua  un  grand  rôle  au  moyen- 


502 

âge  comme  ville  de  commerce  et  comme  forteresse,  parce  qu'elle  se 
trouvait  à  la  rencontre  de  plusieurs  grandes  routes,  surtout  sur  la 
grande  route  fréquentée  de  Samarkand  à  Aimai ik;  elle  était 
située  sur  le  fleuve  Ta  las  et  sur  le  versant  nord  des  montagnes 
d'Alexandre,  près  de  l'angle  formé  par  cette  chaîne  de  montagnes 
et  le  Karatau,  auprès  de  FAulie-ata  d'aujourd'hui  (Schmidt  pp. 
35-40). 

Var.  de  nom: 

1.  Talas:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  279). 

2.  Datas:  Kir  (Kir  p.  178). 

3.  Jalas:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  280). 

4.  Talls:  Rubr  (Ib.  note  5). 

5.  Taras:  Nom  arabe  (Schmidt  p.  37). 

Talay.  Après  avoir  quitté  Gilenfo  on  arrive,  selon  Odor 
(Cordier  pp.  345  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  121  sqq.),  au  grand  fleuve  de 
Talay,  le  plus  grand  du  monde,  dit-il.  Dans  sa  partie  la  plus 
étroite,  il  a  7  milles  de  largeur.  11  traverse  le  pays  où  demeurent 
les  Py mains.  Sur  les  rives  du  fleuve  sont  situées  une  quantité  de 
villes,  parmi  lesquelles  Mente.  —  Mand  (Hall  p.  211),  s'inspirant 
d'ÛDOR,  dit  qu'après  avoir  quitté  la  ville  de  Chilenfo,  on  arrive 
au  fleuve  Dalay,  le  plus  grand  fleuve  du  monde  à  l'eau  douce. 
Dans  sa  partie  la  plus  élroite,  il  a  une  largeur  de  plus  de  4  milles. 
Il  traverse  le  pays  où  demeurent  les  Pigmaus.  Le  long  du  fleuve 
se  trouvent  une  quantité  de  villes,  e.  a.  Menke.  —  Id  avec  le  fleuve 
Jang- tsze-kiang,  aussi  nommé  Ta-kiang  (Cordier  p.  347  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Talay:  Odor  (Cordier  p.  345,  Yule  Catbay  I  p.  121). 

2.  Calay:  Odor  (Cordier  p.  345  note  b). 

3.  Chanay:  Odor  (Ib.). 

4.  Dalay:  Mand  (Hall  p.  211). 

5.  Dola):  Mand  (Lorenz  p.  113  note  7). 

6.  Dolay:  Mand  (Lorenz  p.  113). 

7.  Dotalay:  Odor  {Cordier  p.  345  note  b). 

8.  Dy  lay  de:  Mand  (Lorenz  p.  113  note  7). 

9.  Talal:  Odor  [Cordier  p.  345  note  b). 

10.  Tannay:  Odor  (Ib.). 

11.  Thalay:  Odor  (Ib.). 

12.  Thanal:  Odor  (Ib.). 

13.  ThanayrODOR  (Ib.). 

Tali.  C'est  avec  cette  ville  du  Jùnnan  qu'a  été  identifié 
Caraian. 


503 

Talichan.    C'est  avec  cette  localité  qu'a  été  identifié  Taican 

Talicia  v.  Calbet. 

Talinga  v.  Telenc. 

Talis  v.  Talas. 

Tarn  v.  Ararat. 

Tamarus.    Cfr.  Tabis. 

Tamask  v.  Sebaste. 

Tamast  v.         > 

Tampinguy  v.  Tacpiguy. 

Tampinzu  v.  > 

Tampizu  v.  > 

Tana.  D'après  Jord  (Yule  Jord  p.  53),  il  y  a,  en  allant  par 
mer,  mille  lieues  de  Constantinople  à  Tanan  ou  Tartaria,  qui 
est  situé  à  l'E.  de  Constantinople.  —  Pasc  (Mosh  App.  92 
p.  194,  Yule  Cathay  I  p.  231)  dit  que  de  Gazaria  «peraliud  mare, 
cuius  non  est  fundus,  applicuimus  Tana».  De  là,  il  continua  son 
voyage  en  voiture  jusqu'à  Sarray.  —  Peg  (Sprengel  p.  257,  Yule 
Catbay  II  App.  III  p.  LX1V,  Ib.  p.  287)  désigne  Tana  comme  le 
point  de  départ  pour  aller  par  terre  au  Gattajo.  Il  faut  25  jour- 
nées pour  aller  de  Tana  à  Gintarcban  avec  un  attelage  de  boeufs, 
mais  seulement  10  à  12  journées  avec  des  chevaux.  En  un  autre 
endroit  (Yule  Cathay  II  p.  294),  il  désigne  cette  partie  du  chemin 
comme  la  moins  sûre  de  tout  le  long  trajet  pour  aller  au  Gattajo; 
mais  en  compagnie  de  60  personnes  on  peut  en  toute  sécurité  faire 
le  voyage  de  Tana  à  Gintarchan.  De  plus,  il  donne  (Ib.  p.  292) 
des  conseils  à  qui  veut  pénétrer  par  Tana  dans  l'Asie.  À  Tana  le 
voyageur  doit  se  procurer  un  drogman  et  ne  point  économiser,  quoiqu'un 
bon  drogman  soit  bien  plus  cher  qu'un  mauvais.  Il  y  faut  aussi  se 
procurer  deux  domestiques,  connaissant  bien  la  langue  cumane. 
On  doit  encore  engager  une  servante,  qui  connaisse  cette  langue. 
Pour  le  voyage  à  Gintarchan  il  faut  à  Tana  se  pourvoir  de  farine  et 
de  poisson  salé  en  assez  grande  quantité,  pour  que  les  provisions 
durent  25  jours;  pour  le  reste,  surtout  pour  la  viande,  on  peut 
facilement  sVn  procurer  en  chemin.  En  plusieurs  endroits,  il  nous 
donne  des  renseignements  sur  les  poids  etc.  pour  ce  qui  regarde  la 
ville  de  Tana.  —  D'après  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  350),  le  lac 
Bacuc  est   situé   de   l'autre  côté  de  Thana.  —  Sur  la  Carte  Cat 


504 

(Notices  p.  80,  Ruge  p.  78),  la  ville  de  Tan  a  est  située  sur  le  lac 
correspondant  à  la  mer  d'Azov  d'aujourd'hui.  —  Schilt  (Nûrnb  Cap. 
31,  Telf  p.  49)  parle  d'une  ville  d'Asach,  appelée  par  les  Chrétiens 
Alechena.  Dans  ses  environs  se  trouve  le  fleuve  Tena.  Le 
pays  est  riche  en  bétail.  Le  poisson  surtout  est  envoyé  en  grande 
quantité  de  cette  ville  à  Venise,  à  Gènes  et  en  d'autres  endroits. 
—  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X),  la  mer  d'Azov 
est  justement  indiquée,  ainsi  que  l'embouchure  du  Don  dans 
cette  mer,  où  est  située  la  ville  de  Tan  a.  —  Chez  Walsp 
(Zeitschr.  Erdk.  Berl  XXVI  Tafel  X,  Ib.  p.  379),  au  S.  de  Saraa 
sur  la  côte  N.  de  mare  lataniorum  est  située  une  ville  «Latana, 
dominorum  venetorum».  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV, 
Ruge  p.  80),  on  trouve  à  l'extrémité  N.-E.  du  Palus  meotis  la 
ville  de  Latana.  —  D'après  Heyd  (II  p.  179),  elle  se  trouverait 
aussi  chez  Vesc,  mais  je  n'ai  pu  la  trouver.  —  Identique  avec  la  ville 
d'Asow  d'aujourd'hui  à  l'embouchure  du  Don  dans  la  mer  d'Azov. 
Pendant  la  dernière  moitié  du  moyen-âge,  d'après  Heyd  en  1316 — 
1332,  une  colonie  commerciale  fut  fondée  par  les  Italiens  à  l'em- 
bouchure du  Don.  Les  Génois  furent  les  premiers  qui  s'y  établirent, 
mais  ils  furent  bientôt  suivis  par  les  Vénitiens.  Cette  colonie  devint 
vite  florissante  et  fut,  d'après  Peg,  un  des  plus  importants  centres 
de  commerce  avec  l'Asie.  Cependant,  la  ville  fut  bientôt  exposée 
aux  invasions.  Dès  1395  elle  fut  détruite  par  Timur,  en  1410  elle 
fut  attaquée  par  les  Tatars,  en  1415  par  les  Turcs,  puis  encore  une 
fois  par  les  Tatars.  Elle  resta  pourtant  d'une  grande  importance 
pour  le  commerce  jusqu'à  la  fin  du  15**5L5  siècle,  époque  où  elle  tomba 
en  décadence  pour  être  remplacée  par  la  ville  d'Asow.  II  ne 
faut  pas  confondre  Tana  avec  l'ancienne  colonie  grecque  Tanais, 
située  à  peu  près  dans  la  même  contrée.  (Cfr.  Heyd  II  pp.  180 
sqq.,  Yule  Jord  p.  53  note  1,  Yule  Cathay  II  p.  231  note  4,  Notices 
p.  80,  Telf  p.  175  note  5). 

Var.  de  nom: 

1.  Tana:    Pasc  (Mosh  App.  92  p.  194,  Yule  Cathay  I  p.  231). 

Peg  (Sprengel  p.  257,   Yule  Ib.  H  p.  287,  Ib.  App.  III  p.  LXJV). 
Cartk  Cat  (Xotices  p.  80,  Ruge  p.  78). 
Genues  (Fisch-Ong  X,   Wuttke  Tafel  X). 

2.  Alathena:  Schilt  (Telf  p.  49). 

il     Alechena:  Schilt  (Xùrnb  Cap.  31). 


505 

4.  ÀSftch:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  31.  Telf  p.  49). 

5.  Latana:  Walsp  (Zeitschr.   Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X). 

Mauro  iFisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 
G.     Tanan:  Jord  [Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  61,  Yule  Jord  p.  53). 
7.     Thana:    Mai*  [Yule  Cathay  II  p.  350). 

Tana  v.  Tanaim. 

Tanaim.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  662  sqq.,  Yule 
Polo  II  p.  330),  le  royaume  de  Tanaim  est  situé  à  PO.  du  Gazurat 
dans  Tlnde.  Ses  habitants  sont  idolâtres.  Le  pays  exporte  surtout 
du  cuir;  son  commerce  est  actif,  beaucoup  de  vaisseaux  et  de  mar- 
chands visitent  le  pays.  Il  n'y  a  point  de  chevaux;  mais  le  roi 
ayant  permis  aux  habitants  d'équiper  des  corsaires,  a  stipulé  qu'ils 
devraient  lui  remettre  tous  les  chevaux  pris;  du  reste  ils  peuvent 
garder  les  biens  dont  ils  se  sont  emparés,  a  ce  qui  est»,  remarque 
Polo,  «indigne  d'un  roi».  —  Jord  (Script,  ord.  praed.  1  p.  549, 
Yule  Cathay  I  p.  226)  raconte  dans  sa  première  lettre  que  quelques 
moines  pieux  ont  été  martyrisés  à  Thana  dans  l'Inde.  —  Odor 
(Cardier  pp.  70  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp  57  sqq.)  dit  que  d'Orenes  il 
est  allé  par  mer  dans  une  espèce  de  navire,  appelé  Jase,  à  Cana 
dans  l'Inde,  où  il  arriva  après  un  voyage  de  28  jours.  La  ville  est 
bien  située,  et  elle  est  riche  en  vin  et  en  arbres.  C'est  là  que 
demeurait  dans  l'antiquité  le  roi  Porus  qui  fit  la  guerre  à  Alexandre. 
Les  habitants  sont  idolâtres,  adorant  le  feu,  les  serpents,  les  arbres 
etc.  Il  y  a  en  quantité  différentes  bêtes,  surtout  des  lions,  dont  de 
tout  noirs,  et  des  rats  aussi  gros  que  des  chiens.  On  a  coutume 
de  ne  pas  enterrer  les  morts  mais  de  les  déposer  avec  de  grandes 
cérémonies  dans  les  champs  pour  être  dévorés  par  les  bêtes  féroces. 
Plus  loin,  il  décrit  en  détail  comment  quatre  moines  y  ont  été  mar- 
tyrisés. —  Chez  Med  (Fisch  Samml.  p.  133),  on  trouve  sur  la  côte 
de  l'Inde  la  ville  de  Cocintana.  —  D'après  Mand  (Hall  pp.  164 
sqq.).  en  sortant  de  Crues  on  arrive  à  l'Ile  de  Chana.  Le  blé 
et  le  vin  y  abondent.  Le  roi  en  était  jadis  si  puissant  qu'il 
osa  faire  la  guerre  à  Alexandre.  Ses  habitants  sont  idolâtres, 
et  il  dépeint  minutieusement  toutes  les  idoles  et  les  symboles  divers, 
adorés  dans  le  pays.  On  n'enterre  pas  les  morts,  la  chaleur 
étant  tellement  grande  qu'en  peu  de  temps  la  chair  se  détache 
des  os.  Les  lions  et  d'autres  bêtes  féroces  s'y  trouvent  en  abondance. 
I^es  rats  sont  aussi  gros  que  des  chiens.  —  Sur  la  Cartk  Cat 
(Sotices   p.    124,    Ruge   p.  78),  on  voit  sur  la  côte  0.  de  l'Inde,  un 


506 

peu  au  S.  du  Cap  de  Paychinor,  la  ville  de  Cocjntaya,  pro- 
bablement identique  avec  la  ville  mentionnée  par  Mëd.  —  Sur  la 
carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42),  on  trouve 
sur  la  côte  S.  de  l'Inde,  à  TE.  de  Hormus  et  sur  la  mer,  ici  appelée 
Mare  persicum,  la  ville  de  Tanna.  —  Id.  Thana  dans  l'île  Sal- 
sette,  un  peu  au  N.  de  Bombay  (Pauthier  II  p.  662  note  1,  Yule 
Polo  II  p.  331  note  1,  Cordier  p.  88  note  5,  Yule  Cathay  I  p.  57 
note  3,  Ib.  p.  226  note  2,  Fisch  Samml.  p.  133,  Bov  p.  85). 

Var.  de  nom: 

1.  Tanalm:  Polo  (Pauthier  II  p.  660). 

2.  Cana:  Odor  (Cordier  p.  70). 

3.  Chana:  Mand  (Hall  p.  164). 

4.  Chanaam:  Odor  (Cordier  p.  70  note  d). 

5.  Coclntana:  Med  (Fisch  Samml.  p.  133). 

6.  Cocintaya:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

7.  Cocjntaya:  Carte  Cat  (Notices  p.  124). 

8.  Kana:  Mand  (Lorenz  p.  86). 

9.  Tana:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  330). 

Odor  (Yule  Cathay  I  p.  57). 

10.  Tanna:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42). 

11.  Taua:  Odor  (Cordier  p.  70  note  d). 

12.  Thana:  Jord  (Script,  ord.  praed.  I  p.  549,  Yule  Cathay  I  p.  226). 

Odor  (Cordier  p.  70  note  d). 

Tanan  v.  Tana. 

Tandinfu  v.  Cundinfu. 

Tanduc.  Chez  Polo  (Pauthier  I  pp.  208  sqq,  Yule  Polo  I 
pp.  249-— 50),  le  pays  de  Tanduc  est  situé  à  TE.  de  PEgrigaia 
et  à  TO.  du  Suydatui.  Le  pays  est  gouverné  par  des  descendants 
du  Prestre  Jehan.  C'est  le  pays  de  Goc  et  Magoc,  selon  les 
Occidentaux;  pourtant,  ils  ne  s'appellent  pas  eux-mêmes  Goc  et 
Magoc  mais  Ung  et  Mugul.  Il  y  a  beaucoup  de  villes  et  de 
villages.  La  capitale  porte  le  même  nom  que  la  province.  I^es 
habitants  sont  chrétiens  ou  mahométans,  mais  il  y  a  aussi  des 
idolâtres,  ainsi  qu'une  race  mélangée  de  mahométans  et  d'idolâtres, 
nommée  Argon.  L'industrie  est  florissante,  le  pays  est  surtout  re- 
nommé pour  sa  fabrication  de  marchandises  faites  de  poils  de 
chameau.  Le  Prestre  Jehan  y  avait  jadis  sa  résidence.  A  une 
distance  de  7  journées  de  marche  vers  TE.  se  trouve  le  Catay.  —  Sur 
la  Carte  Cat  (Notices  p.  134,  Ruge  p  78),  la  ville  de  Tanduch  est 
située    tout   au    nord.  —  Chez  Mauro   (Fisch-Ong   XV,  Ruge  p.  80, 


507 

Zurla  p.  35),  le  pays  Tendue  h  est  situé  dans  l'Asie  septentrionale, 
non  loin  du  Sindicui.  On  trouve  à  côté  de  Hung  et  de  Mongul 
la  légende  suivante  (Zurla  p.  35):  «Ces  deux  pays  dépendent  du 
Tenduch».  Et  dans  une  autre  légende  près  de  Lordo  dans 
l'Organza,  où  Mauho  parle  des  peuples  enfermés  par  Alexandre 
(v.  1  ne  lu  si),  on  trouve  entre  autres  indications  celle-ci  (Zurla  p. 
32):  cils  —  c'est  à  dire  les  inclus  —  dépendent  du  royaume  de 
Tenduch  et  s'appellent  Ung  e  Mongul,  ordinairement  nommés  Gog 
e  Magog...».  —  Pour  l'identification  du  Tanduc,  Pauthicr  et  Yule 
sont  de  la  même  opinion  :  ils  placent  le  pays  aux  environs  du  coude 
nord  du  Hoangho  ou,  plus  précisément,  à  l'angle  N.-E.  de  ce 
coude.  Mais  Pauthier  (1  pp.  208  sqq.  note  1)  place  le  pays  dans 
le  voisinage  de  Ta-tung  dans  le  Schansi  septentrional,  Yule  {Polo  I 
p.  252  note  1)  au  contraire  dans  la  contrée  située  entre  le  coude  du 
Hoangho  à  TE.  et  Kuko-khoto,  au  N.-0.  de  Ta-tung.  —  On 
le  croit  identique  avec  le  pays  Cosan  d'OooR. 

Var.  de  nom: 

1.  Tanduc:  Polo  (Pauthier  I  p.  208.  Sordemk). 

2.  Tanduch:  Carte  Cat    Sotices  p.  134,  Ruge  p.  78). 

3.  Tendue:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  249.  Gryn,  Ram). 

4.  Tenduch:  Mal*ro  {Fi*ch-Ong  XV,  Zurla  p.  35\ 

5.  Tendvch:  Mauro  [Ruge  p.  80). 

Tanduch  v.  Tanduc. 

Taneez  v.  Ararat. 

Tanegar  v.  Zanega. 

Tangiu  v.  Tangut. 

Tangot  v. 

Tangui  v.        » 

Tangunt  v.       > 

Tangut.  D'après  Rcbr  (Soc.  Géogr.  Paris  p.  288),  peuple  de- 
meurant entre  Iugures  et  le  Tebec.  C'est,  selon  lui,  une  nation 
brave,  dont  l'écriture  se  lit  de  droite  à  gauche  (Ib.  p.  329).  — 
Après  un  voyage  de  30  jours,  en  sortant  de  Lop  et  en  passant  par 
le  désert,  on  arrive,  selon  Polo  (Pauthier  I  pp.  tô2  sqq,  Yule 
Polo  I  pp.  184  sqq),  dans  la  ville  de  Sac i ou,  située  dans  la 
province  de  Tangut.  Le  pays  est  habité  par  des  Chrétiens  nestoriens 
et  des  Sarrasins,  mais  surtout  par  des  idolâtres,  dont  les  coutumes 
sont  dépeintes  en  détail.  Il  décrit  p.  ex.  leur  manière  de  traiter 
les   morts,   qui  sont  brûlés,  mais  cette  cérémonie  ne  peut  avoir  lieu 


508 

qu'au  jour  fixé  par  les  astronomes;  et  quelque  fois  il  faut  garder 
le  corps  jusqu'à  6  mois,  en  attendant  la  crémation.  Pendant  ce 
temps,  on  lui  offre  tous  les  jours  des  aliments,  pensant  ainsi  nourrir  l'âme. 
Enfin  le  transport  du  cadavre  à  l'endroit  où  doit  avoir  lieu  la  cré- 
mation, se  fait  avec  beaucoup  de  cérémonies.  Les  habitants  sont 
dans  un  rapport  constant  avec  leurs  dieux  et  n'entreprennent  rien 
sans  les  consulter.  D'après  Polo,  les  villes  suivantes,  e.  a ,  sont 
situées  dans  le  Tangut:  Saciou,  Camul,  Chingintalas,  Siccui 
dans  la  province  de  Suctur,  Campicion,  Esanar,  Erguiul,  Singuy 
et  Egrigaia.  —  D'après  Het  (Cap.  16),  les  Tatars  étaient  divisés 
en  7  nations,  dont  la  deuxième  s'appelait  Tango  t.  —  Sur  la 
carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  *  Zurla  pp.  34,  36), 
Tangut  parait  s'appliquer  à  deux  choses  différentes,  une  province 
de  Tangut  et  une  ville  de  Tangui,  se  trouvant  toutes  les  deux 
dans  le  désert  Lop.  Le  Tangut  est  situé  bien  plus  au  N.  et  tout 
auprès  de  Lop,  Tangui  se  trouve  dans  la  partie  S.  du  désert  et 
auprès  de  S  ace.  —  Tangut  est  un  nom  mongol  et  comprend 
quelques  peuples  et  quelques  pays  dans  la  province  chinoise  de 
Kansu,  ainsi  que  les  pays  situés  au  N.  des  frontières  de  la  Chine 
autour  du  Hoangho  et  du  passage  du  Jiï-mônn.  (Cfr.  Paulhier 
I  p.  152  note  2,  Yulc  Polo     I  p.  186  note  1,  Schmidt  p.  57). 

Var.  de  nom: 

1.  Tangut:  Hubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  184). 

Polo  [Pauthier  I  p.  152,  Yule  Polo  I  p.  184,  Xordensk). 
Mauro  (Zurla  p.  34). 

2.  Taguth:  Polo  [Gryn). 

3.  Tangiu:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80). 

4.  Tangot:  Het  (Cap.  16). 

5.  Tangui:  Mauro  {Zurla  p.  36). 

6.  Tangunt:  Rubr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  288  note  12). 

7.  Tanguth:  Polo  {Ram). 

8.  Tangvt:   Polo  [Fisch-Ong  XV). 

9.  Tanqut:  Polo  {Pauthier  1  p.  165). 

Tanguth  v.  Tangut. 
Tangvt  v.        » 
Tanna  v    Tanaim. 
Tannay  v.  Talay. 
Tanpiju  v.  Tacpiguy. 
Tanqut  v.  Tangut. 
Tanrizo  v.  Tauriz. 


509 

Tanzu.   Chez  Mauro  {Zurla  p.  37),  ville  de  la  Chine  méridionale. 

Tapbana  v.  Taprobane. 

Taphana  v.  » 

Tapingui  v.  Tacpiguy. 

Tapinzu  v.  > 

Taprobana  v.  Sumoltra  et  Taprobane. 

Taprobane.  Pmn  (Nat.  H  Ut.  VI,  81  sqq.)  nous  donne  des 
indications  très  détaillées  sur  cette  île.  11  dit  que  c'est  grâce  aux 
campagnes  d'Alexandre  que  Ton  a  mieux  connu  l'île  et  que  Ton 
a  pu  corriger  les  erreurs  dans  lesquelles  on  tombait  au  sujet  de  sa 
situation.  Mais  même  après  ces  campagnes  la  connaissance  que  l'on 
avait  de  l'île  était  très  incomplète.  On  la  croyait  très  grande  et  elle 
était  surtout  renommée  pour  ses  éléphants  et  sa  richesse  en  or  et  en 
perles.  D'après  les  renseignements  de  Megasthenes,  Plin  nous  dit 
que  l'île  est  traversée  par  un  fleuve  et  que  les  habitants  sont  plus 
riches  en  or  et  en  perles  que  les  Hindous.  Jadis  il  fallait  20 
jours  pour  y  arriver  du  pays  des  Prasi;  mais  maintenant  le 
voyage  se  fait  en  7  jours.  C'est  sous  le  règne  de  l'empereur  Claude 
qu'on  eut  de  l'île  une  connaissance  plus  exacte,  un  Romain  y  ayant 
alors  fait  naufrage.  Celui-ci,  ayant  appris  la  langue  du  pays,  enseigna 
au  roi  de  l'île  les  moeurs  et  les  coutumes  des  Romains.  Le  roi 
s'étonna  surtout  de  leur  probité.  On  lui  montra  quelques  pièces 
d'or,  frappées  à  diverses  époques  et  portant  l'image  de  divers 
souverains.  11  s'étonna  de  ce  que  ces  monnaies,  quoique  frappées  à 
différentes  époques  et  par  diverses  personnes,  avaient  conservé  tou- 
jours la  même  valeur,  ce  qu'il  considéra  comme  une  grande  preuve 
de  la  probité  du  peuple  romain.  C'est  alors  qu'il  envoya  aux  Romains 
des  ambassadeurs,  par  lesquels  on  eut  sur  l'île  des  renseignements 
exacts.  Elle  avait  500  villes  et  vers  le  sud  un  port  très  renommé, 
Palœsimundus.  Dans  l'intérieur  s'étendait  un  marais  immense, 
Megisba,  d'où  sortaient  deux  fleuves,  l'un  coulant  vers  le  sud, 
Palœsimundus,  l'autre  vers  le  nord,  Cydara.  L'Ile  était  située 
à  4  journées  de  l'Inde.  La  mer  y  était  peu  profonde,  et  les  navires 
devaient  aller  par  certaines  passes  plus  profondes.  À  mi-chemin 
entre  Taprobane  et  PI n d e  était  située  Pile  du  soleil  (in sul a  Sol is). 
Les  envoyés  racontaient  aussi  que  Taprobane  était  en  relations 
commerciales  avec  les  S  ère  s,  avec  lesquels  ils  ne  pouvaient  pour- 
tant  pas  causer,  le  commerce  devant  se  faire  par  un  échange  muet. 


510 

Les  pierres  précieuses  et  les  perles  s'y  trouvaient  en  abondance,  et 
les  habitants  étaient  très  riches,  mais  ne  savaient  pas  employer  leurs 
richesses.  —  Sol  (pp.  195  sqq.)  en  fait  une  description,  entièrement 
conforme  à  celle  de  Plin;  aussi  suffit-il  de  la  mentionner.  —  Cosm 
{Topogr.  Christ,  p.  337,  Crindle  pp.  363  sqq.)  donne  aussi  une 
description  détaillée  de  Taprobane.  L'île,  située  dans  la  mer  Indienne, 
est  appelée  Sielediva  par  les  Hindous  et  Taprobana  par  les  Grecs. 
Elle  se  trouve  de  l'autre  côté  du  pays  du  poivre,  et  elle  est  entourée 
d'une  quantité  de  petites  îles.  Elle  est  renommée  pour  une  pierre 
précieuse,  la  pierre  de  jacinthe.  Le  pays  est  gouverné  par  deux  rois 
qui  se  font  la  guerre.  L'un  de  ces  rois  règne  sur  la  partie  de  l'île 
où  se  trouvent  ces  pierres  précieuses,  l'autre  sur  la  partie  où  s'est 
concentré  le  commerce.  Ce  commerce  est  très  étendu;  à  cause  de 
sa  bonne  situation,  l'île  est  en  effet  fréquentée  par  des  navires  de 
tous  les  pays,  de  l'Inde,  de  la  Perse  et  de  l'Ethiopie.  Elle  envoie 
aussi  ses  propres  vaisseaux  dans  les  pays  les  plus  éloignés.  Cosm 
mentionne  surtout  le  commerce  avec  Tzinitza,  d'où  l'île  tire,  entre 
autres  choses,  de  la  soie  et  de  Paloès;  ces  produits  sont  ensuite 
transportés  en  d'autres  villes,  comme  Maie,  Calliana,  Sindu,  Adule 
etc.,  pour  y  être  échangés  contre  d'autres  produits.  L'île  a  une  église 
chrétienne,  fondée  par  des  chrétiens  persans  et  dirigée  par  un  prêtre 
persan.  D'après  Cosm,  un  marchand  occidental  vint  une  fois  dans 
le  pays.  Il  fut  présenté  au  roi,  auquel  il  fit  voir  quelques  pièces  d'or 
romaines,  qui  étonnèrent  le  roi.  À  en  juger  par  leur  apparence  et  leur 
valeur,  il  supposa  que  les  Romains  devaient  être  un  peuple  puissant 
et  prudent.  Ce  récit  ressemble  donc  à  celui  de  Plin  et  de  Sol.  — 
Isio  fait  mention  de  Taprobana  en  deux  endroits  (Etymol  XIV, 
3,  5  et  XIV,  6,  12);  dans  ce  dernier,  il  en  dit:  «Taprobana  insula 
Indiae  subiacens  ad  Eurum,  ex  quo  Oceanus  Indicus  incipit,  patens 
in  longitudine  octingentis  septuaginta  quinque  millibus  passuum,  in 
latitudine  sexcentis  XXV  millibus.  Scinditur  amni  interfluo,  tota 
margaritis  repleta  et  gemmis.  Pars  eius  bestiis  et  elephantis  repleta 
est,  partem  vero  homines  tenent.  In  hac  insula  dicunt  in  uno  anno 
duas  esse  aestates  et  duas  hiemes,  et  bis  floribus  vernare  locum». 
—  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  36),  en  face  de  l'embouchure  de 
l'Indus  et  à  TE.  de  l'Arabie,  se  trouve  une  grande  île,  Tapbana, 
dans  laquelle  on  lit  cette  légende:  «Tapbana  insula  Yndie 
subjacens   ad   eurum  ex  quo  Oceanus  Indicus  incipit;  habet  in  anno 


511 

duos  estâtes  et  duas  hiemes  et  bis  floribus  vernat.  Sed  ulterior  pars 
elephantis  et  draconibus  plena;  habet  et  X  civitates».  —  Chez 
Ebst  (Miller  V  p.  52),  l'Ile  se  retrouve  avec  les  légendes  suivantes: 
cTaprobane.  Hec  insuia  Indie  subiacens  extremis  partibus  ad 
eurum  patens,  in  longitudine  habens  milia  passuum  CCCCLXX. 
Cingitur  amne  interfluente.  Tota  margaritis  et  gemmis  repleta.  Una 
pars  eius  ho  m  in  es  habet,  alia  vero  pars  quasi  dimidia  bestiis  et 
elefantis  repleta  est.  Habet  vero  decem  civitates  principales  aliasque 
minores,  oppida  multa.  Haec  insuia  habet  in  uno  anno  duas  estâtes 
et  duas  hyemes  et  bis  in  anno  vernare  locum»;  «  Decem  civitates 
Taprobane»;  «Haec  pars  inhabitabilis  est  ob  nimiam  multitudinem 
bestiarumt.  —  D'après  Mand  (Hall  p.  300),  une  île  nommée  Tapro- 
bane est  située  à  l'E.  du  pays  du  Prestre  John.  Elle  est  délicieuse 
et  très  fertile.  Son  roi  est  très  riche  et  dépend  du  Prestre  John. 
L'île  a  deux  élés  et  deux  hivers  par  an,  et  la  récolte  se  fait  deux 
fois.  Les  jardins  sont  fleuris  dans  toutes  les  saisons.  Il  y  a  beau- 
coup de  chrétiens.  Les  habitants  sont  si  riches  qu'ils  ne  savent  que 
faire  de  leurs  richesses.  Jadis  il  fallait  23  jours  ou  plus  pour  y  aller, 
maintenant  le  voyage  se  fait  en  7  jours.  La  mer  qui  entoure  l'île 
est  peu  profonde,  de  sorte  qu'on  en  voit  le  fond  en  plusieurs  endroits. 
À  TE.  de  cette  île  se  trouvent  les  îles  d'Or  il  le  et  d'Argyte.  — 
Sur  la  Carte  Cat  {Notices  pp.  138  sqq ,  Ruge  p.  78),  dans  la  partie 
S.-E.  du  monde  est  située  une  grande  île,  indiquée  comme  «Ma 
Trapobana».  Dans  cette  île  se  trouvent  de  nombreuses  villes, 
savoir  Melaro,  Dinloy,  Menlay,  Hormar,  Leroa  et  Malao.  Un 
peu  au-dessus  de  l'île  on  trouve  la  légende  suivante:  «L'île  Trapo- 
bana. Cette  île  est  appellée  parlesTartares  Magno — Caulij,  c'est 
la  dernière  qu'on  rencontre  en  Orient.  Elle  est  habitée  par  des 
hommes  bien  différents  des  autres.  Sur  quelques  montagnes  de  cette 
île,  il  y  a  des  hommes  d'une  grande  taille,  c  est-à-dire  de  douze  coudées, 
comme  des  géants,  très-noirs  et  dépourvus  de  raison.  Ils  mangent  les 
hommes  blancs  étrangers,  quand  ils  les  peuvent  attraper.  Chaque 
année,  dans  cette  île,  il  y  a  deux  étés  et  deux  hivers.  Les  arbres 
et  les  herbes  y  fleurissent  deux  fois  l'an.  C'est  la  dernière  île  des 
Indes.  Elle  abonde  en  or,  argent  et  pierres  précieuses».  —  Contî 
(Major  pp.  H  sqq.)  dit  qu'après  avoir  quitté  l'île  de  Zeilam 
il  est  arrivé  à  nie  de  Taprobana,  appelée  Sciamuthera  par  les 
indigènes.     De    là.    après    20    jours   de    navigation,    il  arriva  à  l'île 


512 

d'Amdra mania.  Il  nous  donne  quelques  renseignements  touchant 
Taprobana,  qui  a  un  circuit  de  6,000  lieues.  Les  hommes  sont 
cruels  et  violents;  leurs  oreilles  et  celles  des  femmes  sont  très  longues 
et  ornées  de  pierres  précieuses.  Les  hommes  épousent  plusieurs 
femmes.  Les  maisons  sont  très  basses.  Il  y  a  de  l'or  en  abondance; 
le  poivre  et  le  camphre  y  croissent  ainsi  qu'un  fruit  vert,  appelé 
duriano,  de  la  grosseur  d'un  concombre.  Quand  il  s'ouvre,  il  donne 
passage  a  cinq  fruits.  Dans  une  partie  de  l'île,  appelée  Batecb, 
les  habitants  mangent  de  la  chair  humaine,  surtout  celle  des  ennemis 
faits  prisonniers.  Leurs  crânes  sont  gardés  et  employés  comme  objets 
d'échange.  Celui-là  a  la  plus  grande  réputation  qui  a  le  plus  grand 
nombre  de  crânes  suspendus  dans  sa  demeure.  —  Chez  Genues 
(Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  pp.  178  sqq.)  est  située  au  S. 
de  Xilana  une  grande  île,  indiquée  par  la  légende  comme  étant 
Traprobana  (Fisch  Samml.  p.  180):  clnsularum  notarum  Tra- 
probana  maior  que  sexdecies  centenis  milibus  passuum  patere 
ambitu  affirmatur.  Posthanc  Anglia,  inde  Java  maior,  inde  m  in  or, 
post  eas  lbernia  et  Xilana,  post  quas  Sicilia,  post  hanc  Sardinia, 
inde  Corsica,  inde  Cyprius  et  Candia.  Huius  Traprobane,  que 
eorum    lingua  Ciamutera  dicitur,  incole  crudeles  aures  magnas,  in 

auribus linteis  velati   ydolatre  omnes.  pipere,  camphora  et  auro 

plurimo  abundant.  piperis  arbor  edere  similis  grana  ut  iuniperus 
ferens  Huius  insuie  partem  antropophagi  habitant  continue  cum 
vicinis  bellantes  capita  humana  pro  thesauro  recondunt  esis  car  ni  bus 
et  qui  plura  capita  habuit  ditior  est».  —  Chez  Walsp  (Zeitschr. 
Erdk.  Berlin  XXVI  pp.  389  sqq.,  Tafel  X),  au  S.  des  îles  Crisa  et 
A r gela  se  trouve  la  grande  île  de  Tapbana,  dans  laquelle  on 
lit  c Tapbana  ortus  piper».  —  Sur  la  carte  de  Màuro  (Fisch-Ong 
XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  50),  en  Extrême-Orient,  assez  loin  à  TE. 
de  Saylan  est  située  une  grande  île,  appelée  «Taprobana  over 
Siometra»,  et  la  mer  environnante  se  nomme  «Mare  Taprobane». 
Il  est  dit  de  l'île:  «Siometra  ou  Taprobana,  île  superbe,  ayant 
un  circuit  de  plus  de  4,000  lieues  et  divisée  en  4  royaumes.  Elle 
abonde  en  or,  en  poivre,  en  camphre  et  en  aloès,  appelé  galanbach, 
d'un  parfum  très  fin,  de  sorte  qu'il  vaut  son  pesant  d'or.  Sur  des 
arbres  croît  un  fruit,  appelé  durian,  de  la  grosseur  d'un  concombre 
ordinaire,  à  la  pelure  verte  et  noueuse,  comme  celle  d'une  pomme 
de   pin;    ce   fruit  contient  cinq  graines,  chacune  aussi  grosse  qu'une 


513 

pomme  de  pin  ordinaire.  Chacun  des  cinq  fruits  a  un  arôme  spécial, 
très  fin.  Leur  intérieur  est  bleu  foncé  ;  ils  sont  très  échauffants.  On 
trouve  dans  ce  pays  beaucoup  d'éléphants.  Les  indigènes  sont  plus 
riches  que  dans  les  autres  îles  du  voisinage.  Ils  sont  beaux,  forts 
et  probes,  versés  dans  l'astronomie  mais  idolâtres.  Ils  sont  aussi  d'une 
taille  plus  élevée  que  les  peuples  de  l'Inde.  Leurs  éléphants  sont 
plus  grands  que  ceux  de  l'Inde,  ceux-ci  étant  pourtant  plus  grands 
que  ceux  de  la  Maure  tan  ie.  Tout  cela  résulte  de  la  superbe 
situation  et  du  bon  air  de  cette  île».  On  y  a  indiqué  des  montagnes 
singulières,  des  lacs  et  des  fleuves,  parmi  lesquels  l'Azanu,  et  les 
villes  de  Dabo,  Zella,  Scubach,  Lema  et  Zampa.  Dans  une 
légende  on  apprend  que  c l'fle  a  jadis  été  appelée  Simodi».  Aux 
environs  se  trouve  l'île  Andaman.  —  Taprobane  est  le  nom 
original  de  Ceylan  d'aujourd'hui,  mais  peu  à  peu  le  nom  a  été 
transmis  à  l'Ile  de  Sumatra  d'aujourd'hui.  Par  Taprobane,  les 
auteurs  Plin,  Sol,  Cosm,  Isid,  Hald,  Ebst  et  certainement  aussi 
Walsp  entendent  désigner  Ceylan;  Conti,  Genues  et  Mauro 
ont  certainement  indiqué  au  contraire  Sumatra.  Chez  Mand  et 
sur  la  Carte  Cat,  il  est  par  contre  assez  difficile  de  décider,  si  Ton 
a  eu  en  vue  Ceylan  ou  Sumatra.  Mand  parle  d'une  part  de 
Taprobane,  d'autre  part  de  l'île  de  Ceylan  (sous  la  forme  de 
Silha);  il  semble  donc  que  par  Taprobane  il  indique  Sumatra, 
mais  ailleurs  il  mentionne  aussi  cette  fie,  quoique  sous  le  nom  de 
Sumobor.  En  réalité  ses  renseignements  sur  Taprobane  s'accor- 
dent tellement  avec  les  notices  données  par  les  anciens  auteurs  sur 
Ceylan  que  l'on  peut  supposer  avec  assez  de  raison  que,  dans  sa 
description  de  Taprobane,  Mand  a  entendu  désigner  Ceylan  et 
non  Sumatra.  Quant  à  la  Carte  Cat,  on  peut  observer  d'abord 
que  sur  cette  carte  l'Ile  de  Ceylan  ne  se  trouve  sous  aucune  autre 
forme.  Il  faudrait  donc  supposer  que  le  Trapobana  de  cette  carte 
serait  identique  avec  Ceylan.  Et  cette  supposition  est  fortifiée  par 
les  nombreux  rapprochements  que  l'on  peut  faire  entre  les  renseigne- 
ments donnés  par  la  Carte  Cat  et  ceux  que  l'on  tire  des  notices 
sur  Ceylan,  données  par  les  anciens  auteurs,  p.  ex.  ce  qui  a  trait 
aux  deux  étés  et  aux  deux  hivers  annuels.  Mais  par  contre  la  lé- 
gende a  aussi  plusieurs  traits  communs  avec  les  indications  des 
auteurs  postérieurs  p.  ex.  Conti  et  Genues,  lesquelles  ont  certaine- 
ment  eu    Sumatra   en   vue;  telle  est  l'indication  que  les  habitants 

33 


514 

sont  anthropophages.  Et  pour  Sumatra  aussi  bien  que  pour  Ceylan, 
la  Carte  Cat  ne  donne  aucune  autre  indication.  Il  me  semble  donc 
plus  prudent  de  ne  pas  trancher  la  question  de  savoir  de  laquelle 
des  deux  îles  il  s'agit,  de  Ceylan  ou  de  Sumatra.  Probablement 
on  les  a  fondues  en  une  seule  île.  Une  telle  confusion  n'est  pas  sans 
exemple  dans  la  littérature  et  la  cartographie  du  moyen-âge,  de  même 
qu'il  peut  arriver  inversement  qu'un  seul  nom,  primitivement  appliqué 
à  une  seule  particularité  géographique,  soit  attribué,  soit  tel  quel,  soit 
légèrement  modifié,  par  les  cartographes  postérieurs,  à  deux  ou 
plusieurs  particularités  géographiques  distinctes.  (Cfr.  Crindle  p.  363 
note  3,  Major  p.  8  note  3,  Fisch  Samml.  pp.  178  sqq.,  Zeitschr.  Erdk. 
Berlin  XXVI  p.  389  note  2).  —  Cfr.  Ceylan  et  Sumoltra. 

Var.  de  nom: 

1.  Taprobane:  Plin  (Nat.  Hist.  VI,  81  sqq.). 

Sol  (pp.  195  sqq.). 
Cosm  (Crindle  p.  363). 
Ebst  (Miller  V  p.  52). 
Mand  (Hall  p.  300). 

2.  Caprobane:  Mand  (Lorenz  p.  191). 

3.  Sielediba:  Nom  indien  (Crindle  p.  363). 

4.  Sleledlva:  Nom  indien  (Topogr.  Christ,  p.  337). 

5.  Tapbana:  Hald  (la  carte  de  Miller  IV). 

Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X). 

6.  Taphana:  Hald  (Haoerg). 

7.  Taprobana:  Cosm  (Topogr.  Christ,  p.  337). 

Isid  (Et  y  mol  XIV,  6,  12). 

Hald  (Miller  IV  p.  36). 

Conti  (Ram  p.  339,  Major  p.  8). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80.  Zurla  p.  50). 

8.  Trapobana:  Carte  Cat  (Notices  p.  138,  Rugê~p.J*l$). 

9.  Traprobana:  G e nu es  (Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  180). 

Taprobane,  mare  Taprobane  v.  Taprobane. 

Tara.    Chez  Het  (Cap.  36),  ville  de  Syrie. 

Tarameran  v.  Caramoram. 

Taramerari  v.  > 

Taras  v.  Talas. 

Taratay  v.  Karakitai. 

Tarbesanda  v.  Trapezunda. 

Tarbesande  v.  > 

Tarcai  v.  Jarcai. 

Tarci.     D'après    Carp   (Soc.    Géogr.   Paris  IV  p.  709),  un  des 


515 

peuples  subjugués  par  les  Mongols.  —  D'Avezac  ne  peut  identifier  ce 
peuple  avec  certitude  (Ib.  pp.  575  sqq.),  mais  propose,  et  probable- 
ment avec  raison,  de  l'identifier  avec  Tarsœ  (cfr.  Yule  Cathay  I  p. 
205  note  1).  —  Cfr.  Tarsœ. 

Var.  de  nom: 

1.  Tard:  Carp  (Soc.  Giogr.  Paris  IV  p.  709). 

2.  Tarti:  Carp  (Ib.  note  12). 

3.  Tati:  Carp  (Ib.). 

4.  Thaos:  Carp  (Ib). 

5.  Thoas:  Carp  (Ib.). 

Tarcon.  Château  situé  sur  la  route  conduisant  de  Tabreez 
à  Trebizond  ou,  plus  précisément,  entre  Aspir  et  Arraquiel. 
Clav  (Markh  p.  197)  est  allé  le  voir  à  son  retour. 

Tarmegyte.  D'après  Mand  (Hall  p.  155),  un  grand  pays  riche, 
le  Tarmegyte,  est  situé  près  du  pays  d'Amazoyne.  Alexandre 
y  fit  construire  une  ville  qui  porta  d'abord  son  nom,  et  qui,  du 
temps  de  Mand,  était  appelée  Ce  I  si  te.  Il  bâtit  encore  12  autres 
villes.  —  Mand  n'a  tiré  ces  renseignements  ni  cTOdor  ni  de  Het,  et 
Bov  (p.  80)  ne  sait  où  il  les  a  trouvés. 

Var.  de  nom: 

1.  Tarmegyte:  Mand  (Hall  p.  155). 

2.  Carmaglte:  Mand  (Lorenz  p.  82  note  47). 

3.  Tcrmaglte:  Mand  (Ib.). 

4.  THmagite:  Mand  (Ib.). 

5.  Trlmargite:    Mand  (Lorenz  p.  82). 

6.  Trlmargltte:     Mand  (Ib.  note  47). 

Tarsaba.  Chez  Walsp  (ZeUschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X), 
ville   d'Asie,   un  peu  au  N.  du  Sabaa  et  du  pays  des  Amazones. 

Tarsœ  regnum.  Het  (Cap.  2)  dit  de  ce  pays:  «In  regno 
Tarsœ  sunt  très  provincial,  qvarum  dominatores  se  reges  faciunt 
appellari.  Homines  illius  patriœ  nominantur  Jogour,  semper  idola 
coluerunt  &  adhuc  colunt  omnes,  prœter  decem  cognationes  illorum 
regum,  qvi  per  demonstrationem  stellae  venerunt  adorare  nativita- 
tem  in  Bethlehera  Judœ.  Et  adhuc  multi  magni  et  nobiles  inveni- 
untur  inter  Tartaros  de  cognatione  illa,  qui  tenent  firmiter  fidem 
Christi.  Alii  vero  idolâtra  de  partibus  illis  sunt  homines  nullius 
valons  in  facto  armorum.  Perspicacissimi  tamen  sunt  ingenii  ad 
omnes  artes  &  scientias  addiscendas.  Literas  babent  proprias,  &  fere 
omnes  illarum  partium  habitatores  abstinent  a  carnibus  &  vino,  nec 
aliqva  ratione   occiderent   qvicqvam  vivens.     Illorum  civit&tes  valde 


516 

sunt  amœnae,  &  templa  magna  habent,  in  qvibus  idola  venerantur. 
Frumenta  ibi  crescunt  abundanter,  &  alia  bona  grana:  vino  vero 
carent,  k  bibere  vinum  reputant  esse  peccatum,  sicut  faciunt  A  ga- 
re ni.  Istud  regnum  Tarsse  ex  parte  orientis  suos  habet  confines  cum 
regno  G  a  t  h  a  y  supradicto  :  ex  parte  occidentis  cum  regno  Turqvestan: 
ex  parte  septentrionis  cum  qvodam  deserto:  ex  parte  vero  meridiei 
cum  qvadam  ditissima  provincia,  qvae  vocatur  S  y  m,  qvae  inter  regnum 
Indise  &  regnum  Cathay  habet  situm:  et  in  illa  provincia  et  in- 
veniuntur  lapides  adamantis.  —  D'après  Mand  (Hall  p.  255),  le 
Cathay  confine  à  l'O.  avec  le  royaume  de  Tharse.  C'est  de  ce  pays 
que  vint  un  des  rois  qui  allèrent  à  Beth  lé  hem  adorer  Jésus-Christ. 
Et  les  descendants  de  ce  roi  sont  restés  chrétiens.  En  Tharse 
on  ne  mange  pas  de  viande  et  on  ne  boit  pas  de  vin.  À  l'O.  de 
Tharse  est  situé  le  Turquesten.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices 
p.  121,  Ruge  p.  78),  au  N.  de  l'Inde  se  trouve  le  pays  deTarssia. 
On  y  voit  représentés  trois  rois  à  cheval,  suivant  une  étoile,  avec, 
à  côté,  la  légende  suivante  (Notices  p.  125):  «Cette  province  est 
appelée  Tarssia.  C'est  de  là  que  sortirent  les  trois  savants  rois 
qui  vinrent  à  Batlem  en  Judea  avec  leurs  présents;  ils  adorèrent 
J.  C ,  et  sont  ensevelis  dans  la  ville  de  Cologna,  à  deux  journées 
de  Bruges».  —  Chez  Bian  (Fisch-Ong  X,  Miller  III  p.  145),  près 
de  l'Arabie  se  trouve  le  pays  de  Tarsia.  —  Sur  la  carte  de 
Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36),  dans  l'intérieur  de 
l'Asie  près  du  mont  Imaus,  au  N.  de  l'Inde,  entre  Baie  h  et  le 
désert  de  Beliam,  est  situé  le  pays  de  Tharse  avec  la  ville  de 
Tharsus.  On  lit  cette  légende:  <Le  royaume  de  Tharse,  d'où 
vinrent  les  trois  Rois  mages».  —  Il  faut  aussi  noter  que  Corv  dans 
sa  dernière  lettre  (Yule  Cathay  I  p.  205)  parle  de  lettres  ta r si qu es. 

—  Tarsse  est  le  nom  du  pays  des  Iugures,  et  Ton  est  fondé  à 
penser  que  ce  peuple  a  demeuré  autour  du  Tien-schan.  L'écriture 
tarse  ou  ouigoure  était  très  répandue  dans  l'Asie.  Quant  aux  trois 
Rois  Mages,  il  faut  remarquer  que,  selon  quelques  auteurs,  ils  sont 
sortis  d'autres  pays,  savoir  du  Cassan  et  du  Sa  ba;  nous  renvoyons 
donc  à  ces  mots  ainsi  qu'à  la  légende  concernant  les  Rois  Mages 
(v.  Légendes).  On  suppose  que  Tarsse  est  identique  avec  le 
Tarci  de  Carp.    Cfr.  ce  mot.    (Cfr.  Yule  Cathay  I  p.  205  note  1). 

—  Cfr.  encore  Iugures. 


517 

Var.  de  nom: 

1.  Tarwc    Het  (Cap.  2). 

2.  Fars  la:  Bian  (Miller  III  p.  145). 

3.  Tarsia:  Bian  (Fisch-Ong  X,  Miller  III  p.  145). 

4.  Tarssla    Carte  Cat  (Xotices  pp.  121,  125,  Ruge  p.  78). 

5.  Tharse:  M  and  {Hall  p.  255). 

Mauro  (Fi$ch~Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  36). 

6.  Tharslf:  Mand  iLorenz  p.  150  note  7). 

7.  Tharsus:  Mauro  {Zurla  p.  36). 

8.  Thurse:  M  and  {Hall  p.  255). 

Tarsia  v.  Tarsœ. 

Tarssia  v.      » 

Tartan  v.  Carcan. 

Tarti  v.  Tard. 

Tascalan  v.  Tesculan. 

Taschkent.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Congicanti. 

Tati  v.  Tarci. 

Ta-tou.    Cfr.  Cayto. 

Tatta.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  voulu  identifier  Fatal  us 
et  Thate. 

Tatta  v.  Thate. 

Ta-tung.  C'est  avec  les  environs  de  cette  ville  qu'a  été  identifié 
Tan  duc. 

Taua  v.  Tanaim. 

Taugas.  Chez  Simoc  (pp.  174  sqq.),  il  est  parlé  du  pays,  du 
peuple  et  de  la  ville  de  Taugas.  11  donne  à  leur  sujet  plusieurs 
renseignements;  c'est  ainsi  que,  parlant  des  usages  du  pays,  il  dit 
(1b.  p.  176):  «Statuas  venerantur,  iustis  reguntur  legibus,  frugalitatem 
in  omni  vita  excolunt.  Consuetudo  est  apud  eos,  vim  legis  obtinens, 
ut  mares  ornatu  aureo  in  perpetuum  abstineant:  a  quamquam  auro 
argentoque  propter  magnorum  mercimoniorum  commoditatem  abun- 
dant»  et  (lb.  p.  177):  «Uxores  regiœ  auro  &  lapillis  pretiosissimis 
conspicuae,  curribus  vehuntur  aureis,  quorum  singuli  a  singulis  iu- 
uencis,  faevris  auro  &  gemmis  sumptuose  exornatis  trahuntur.  Prin- 
ceps  cum  feminis  septingentis  noctem  exigit».  Ailleurs  (lb.  p.  174), 
il  en  dit:  «est  autem  Taugas  Turcarum  nobilis  colonia,  stadiis 
mille  quingentis  ab  India  distans,  cuius  indigense,  &  strenuissimi  & 
frequentissimi,  &  praestantia  quouis  populo  in  orbe  terrarum  superiores». 
11    mentionne  deux  villes  dans  le  pays,  Taugas  et  Chubdan.    De 


518 

Taugas  ii  dit  (Ib.  p.  177):  «Urbem  Taugas  barbari  memorant 
Alexandrum  condidisse,  quando  Bactrianos  &  Sogdianum 
centum  viginti  barbarorum  millibus  igné  consumplis  subiugavit» 
et  (lb.):  «Hanc  urbem  fluuius  discriminât,  qui  olim  duos  frequentis- 
simos  populos  diuidentes  diuidebat,  quorum  alter  nigra,  alter  cocco 
tincta  veste  vetebatur.  Nostris  itaque  temporibus,  Mauricio  împera- 
tore,  nigram  gestantes,  transmisso  fluuio  rubram  indutis  bellum  in 
tulerunt,  victoresque  toto  illo  imperio  potiti  sunt».  Sur  Chubdan 
nous  trouvons  la  légende  suivante  (Ib.):  «Fama  est,  Alexandrum 
aliam  quoque  urbem,  non  multis  millibus  distantem,  quam  barbari 
Chubdan  nominant  aedificasse.  Eius  principem  demortuum,  ipsius 
uxores  rasis  capitibus  &  pullatae  continentes  lugent:  neque  per  legem 
eius  sepulcrum  deficere  unquam  possunt.  Chubdan  duo  latissimi 
amnes  disterminant,  quorum  ripis  cupressi  (ut  ita  loquar)  annuunt. 
Multos  babent  elephantos  &  cum  Indis  negotiantur».  —  Sous  ce  nom, 
c'est  la  Chine  que  désignait  cet  auteur  (RicIUhofen  China  I  pp. 
551  sqq.).  —  Quant  aux  autres  noms  de  la  Chine,  donnés  par  les 
auteurs  géographiques  du  moyen-âge,  cfr.  Catâia. 

Taule  v.  Caule. 

Tauris  v.  Tauriz  et  Taurus. 

Taurisii  v.  Tauriz. 

Taurisium  v.    » 

Taurix  v.  » 

Tauriz.  D'après  Kir  (p.  179),  le  roi  Hethum  a  passé  par 
cette  ville  à  son  retour.  —  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  59 
sqq.,  Yule  Polo  I  pp.  70  sqq.),  Ta  v  ris  est  la  ville  la  plus 
grande  et  la  plus  élégante  de  la  province  d'Yrac.  Elle  est  entourée 
de  jardins  magnifiques,  riches  en  fruits  excellents  de  toutes  les  espèces. 
Les  habitants  vivent  pour  la  plupart  de  commerce  et  d'industrie, 
l'industrie  de  la  soie  étant  surtout  florissante.  La  ville  est  si  bien 
située  que  beaucoup  de  marchandises  s'y  assemblent  de  Tin  de,  de 
Baudas,  de  Mausul,  de  Cremesor  et  d'autres  pays  encore.  Les 
marchands  de  l'Occident,  surtout  les  Génois,  y  viennent  faire  des 
affaires.  La  ville  est  aussi  grand  centre  pour  le  commerce  des 
pierres  précieuses,  et  les  marchands  y  font  beaucoup  d'affaires.  Mais 
les  indigènes  sont  pauvres;  ils  adorent  Mahomet  et  sont  appelés  Touzi. 
La  ville  est  encore  habitée  par  des  Arméniens,  des  Nestoriens, 
des  Jacobites,  des  Géorgiens  et  des  Persans.  —  Corv  dit  dans 


519 

sa  première  lettre  (Mosh  App.  44  p.  114,  Yule  Cathay  I  p.  197) 
qu'il  est  parti,  dans  son  voyage,  de  la  ville  de  Thaurisium  en 
Perse.  Il  fait  aussi  mention  de  cette  ville  dans  sa  seconde  lettre 
(Mosh  App.  45  pp.  118,  119,  Yule  Ib.  pp.  204,  207),  mais  sans 
ajouter  aucun  détail.  —  Kic  (pp.  122  sqq.)  dit  que  de  Delatacta 
il  vint  à  «Thaurisium  quae  est  metropolis  Persarum.  In  Thau- 
risio,  ciuitate  Persarum  inuenimus  inter  aiia  monstra  siluestrem 
asinum  Indie,  qui  ab  aliquibus  reputatur  onager,  et  distinctione  et 
varietate  colorum  et  proporcione  tactabriature  excedit  in  pulchritudine 
omnes  alias  bestias  et  animalia  mundi.  Ibi  stetimus  per  médium 
annum  et  predicauimus  eis  per  Thurcimannum  in  lingua  Arabica». 
Ensuite  il  vint  cbez  le  peuple  des  Curti.  L'animal  qu'il  dépeint 
est  probablement  le  zèbre  (Murray:  Travels  in  Asia  p.  200).  — 
H  et  (Cap.  9)  dit:  «In  regno  Armenise  sunt  plures  magnae  et 
ditissimae  civitates,  &  civitas  Taurisii  est  famosior  &  plus  aliis 
opulenta».  En  un  autre  endroit  (Cap.  37),  il  raconte  qu'il  y  a 
eu  des  églises  chrétiennes  dans  la  ville.  —  Chez  Vesc  (Zeitschr. 
Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  8,  Miller  III  p.  135),  au  S.  de  Mare 
Caspium  se  trouve  C.  tauris.  En  un  autre  endroit  plus  à  l'O., 
et  à  l'E.  de  la  Perse  et  de  l'Arménie,  on  lit  aussi  le  nom 
de  tauris.  Mais  on  ne  saurait  dire  s'il  veut  désigner  une  pro- 
vince du  même  nom  que  la  ville  ou  la  chaîne  de  montagnes,  qui 
s'étend  de  l'E.  à  l'O.,  de  Mare  Caspium  vers  l'Asie  Mineure; 
en  ce  cas  tauris  serait  identique  avec  Tau  ru  s.  —  Jord  adresse 
sa  première  lettre  (Script.  Ord.  pred.  I  p.  549,  Yule  Cathay  1 
p.  225)  aux  frères  de  Taurisium,  et  dans  ses  Mirabilia  il  dit 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  39,  Yule  Jord  p.  6)  que  l'Arménie  s'étend 
du  mont  Barcario  jusqu'à  Taurisium,  la  traversée  du  pays  se 
faisant  en  23  jours;  et  dans  un  autre  endroit  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p. 
40,  Yule  Jord  p.  9),  il  décrit  Taurisium  plus  en  détail,  en  disant 
que  c'est  une  grande  ville  de  plus  de  200,000  maisons.  Il  n'y  a 
ni  rosée,  ni  pluie  en  été,  mais  tout  doit  être  arrosé  artificiellement. 
Sur  une  espèce  de  saule  particulier  vit  un  petit  ver  qui  y  dépose 
une  matière,  blanche  comme  de  la  cire  et  plus  douce  que  le  miel, 
qui  ensuite  dégoutte  par  terre.  Il  y  a  aussi  un  temple  chrétien,  et 
Jord  dit  qu'à  Taurisium  il  a  converti  environ  1,000  personnes  à  la 
religion  chrétienne.  La  ville  est  située  à  deux  journées  de  marche 
d'Ur   et   à  huit  de  Soltania.  —  Odor  (Cordier  pp.  19  sqq.,  Yule 


520 

Cathay  I  pp.  47  sqq.)  est  allé  du  mont  Sabissa  colloasseis  à  la 
ville  de  Tboris,  qu'il  décrit  comme  une  grande  ville.  Elle  était 
autrefois  nommée  S  us  si  s  ou  F  axis.  Odor  vit  dans  une  mosquée  de 
cette  ville  l'arbre  sec  (voir  Arbor  Si  ce  a).  C'est  la  meilleure  ville  de 
commerce  du  monde,  et  il  y  a  des  dépôts  de  toutes  les  productions  du 
monde  entier.  Tous  les  pays  entretiennent  des  relations  commerciales 
avec  cette  ville.  On  dit  que  le  souverain,  dont  elle  dépend,  tire 
plus  de  revenus  de  cette  ville  seule  que  le  roi  de  France  de  son 
royaume  entier.  Les  chrétiens  y  sont  très  nombreux.  Dans  le  voi- 
sinage de  la  ville,  il  y  a  une  grande  saline,  qui  donne  du  sel  en 
abondance.  Chacun  peut  s'y  fournir  de  sel  gratuitement.  Dix  jours 
après  son  départ  de  Thoris,  Odor  arriva  à  Somdoma.  —  Peg 
ne  donne  pas  de  description  de  la  ville  en  question,  mais  il  la 
mentionne  plusieurs  fois.  Le  simple  fait  qu'il  parle  de  la  route  de  com- 
merce d'Aiazzo  à  Torissi  ou  Tauris  (Yule  Cathay  II  pp.  299 
sqq.)  indique  que  des  relations  commerciales  assez  suivies  devaient 
exister  entre  Tauris  et  Aiazzo.  Il  mentionne  aussi  (lb.  p.  284) 
les  noms  des  barrières  d'octroi  de  quelques  villes,  entre  autres  celles 
de  Tauris,  et  dans  un  autre  endroit  (lb.  p.  298),  il  décrit  les  systè- 
mes de  poids  de  quelques  villes,  entre  autres  ceux  de  Tauris.  — 
Selon  M  and  (Hall  p.  149),  on  arrive  d'Ararathe  à  la  ville  de 
Thauriso,  aussi  nommée  Taxis.  C'est  la  plus  grande  ville  de 
commerce  du  monde  connu;  elle  est  vaste  et  magnifique.  L'empe- 
reur de  Perse  tire  de  cette  ville  de  plus  grands  revenus  que  le 
souverain  chrétien  le  plus  riche  de  son  royaume  entier.  Dans 
les  environs  de  la  ville  se  trouve  une  saline,  à  laquelle 
chacun  peut  se  fournir  gratuitement.  Il  y  a  des  chrétiens  en  grand 
nombre.  À  10  journées  de  marche  de  Thauriso  vers  l'Inde  est 
situé  Sadonye.  Il  dit  en  cet  endroit  que  la  ville  de  Thauriso 
se  trouve  en  Perse,  mais  ailleurs  (lb.  p.  259)  il  dit  que  l'Arménie 
a  beaucoup  de  villes,  dont  la  principale  est  Tanrizo.  Mand  com- 
met sans  doute  ici  quelque  erreur,  ce  qui  n'est  pas  rare  chez  lui. 
(Cfr.  Bov  p.  99).  —  Sur  la  Carte  Cat  (la  carte  de  Notices  p.  118, 
Ruge  p.  78),  on  trouve  au  S.  de  la  mer  Caspienne  la  ville  de 
Tau  riz;  et  au  S.  de  celle-ci,  non  loin  du  golfe  Persique,  est  re- 
présentée sur  la  carie  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78)  l'image  d'un 
souverain  couronné  avec  cette  légende:  «Key  de  Tau  ris».  —  Clav  a  pas- 
sé par  Tabreez  et  à  l'aller  et  au  retour.  Il  donne  (Markhpp.  88  sqq.) 


521 

une  description  assez  détaillée  de  la  ville,  qui  est  entourée  de  collines, 
d'où  descendent  des  cours  d'eau  qui  traversent  la  ville  dans  toutes  les 
directions.  La  ville  est  très  bien  bâtie;  elle  a  des  rues  bien  entre- 
tenues et  des  places  publiques,  riches  en  fontaines  d'eau  potable. 
Il  y  a  beaucoup  de  monuments,  surtout  des  mosquées.  Ce  qui  est  le 
plus  remarquable,  c'est  pourtant  l'animation  de  son  commerce.  Parmi 
les  marchandises  dont  on  y  trafique,  il  nomme  le  drap,  la  soie,  le 
coton.  Autrefois  la  ville  était  encore  plus  peuplée,  mais  du  temps 
de  Clav  encore  on  considérait  qu'elle  possédait  200,000  maisons  ha- 
bitées. Dans  la  ville  se  trouve  un  arbre  tout  à  (ait  sec,  placé  au 
milieu  d'une  rue,  et  que  Ton  a  cherché  à  abattre  sans  y  réussir.  Les 
bains  de  cette  ville  sont  considérés  comme  les  meilleurs  du  monde 
connu.  De  Tabreez  à  Samarcand,  il  y  a  un  service  postal  par- 
faitement régulier,  avec  des  relais  échelonnés  le  long  de  la  route. 
On  va  de  Tabreez  à  Babylon  en  10  jours.  Clav  se  sert  souvent 
de  Tabreez  comme  d'un  point  de  comparaison  avec  les  autres 
villes.  C'est  ainsi  que,  parlant  de  Cambalu  (Ib.  p.  174),  il  dit  que 
cette  ville  est  20  fois  plus  grande  que  Tabreez;  de  môme,  selon 
lui,  Kazveen  (Ib.  p.  183)  était  autrefois  la  plus  grande  ville  de  la 
Perse  après  Tabreez,  et  Sultanieh  (Ib.  p.  93)  est  moins  grande 
que  Tabreez,  mais  elle  a  un  commerce  plus  étendu.  —  Schilt 
mentionne  et  un  royaume  de  Thaures  en  Perse  (Telf  p.  30)  et  une 
ville  de  Thaures  (Ib.  p.  44,  Nûrnb  Cap.  28),  celle-ci  étant  la  capitale  de 
la  Perse.  Le  commerce  y  est  très  animé,  et  le  roi  de  Perse  en  tire 
un  revenu  supérieur  à  celui  du  souverain  chrétien  le  plus  puissant. 
—  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  la  ville  de  Toris 
est  située  en  Asie  non  loin  de  Zilan.  —  Chez  Gbnues  (Fisch-Ong 
X,  Fisch  Samml.  p.  201),  la  ville  de  Taurix  est  située  tout  au  S.  de 
la  mer  Caspienne.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  46,  Rugc  p.  80),  la  ville 
de  Thauris  se  trouve  au  S.  de  la  mer  Caspienne;  elle  est  aussi 
nommée  Cuntas  ou  Grand-Thaures.  On  lit  à  son  sujet  la 
légende  suivante:  «Cette  ville  est  située  sur  la  frontière  de  la  Perse; 
elle  était  déjà  puissante,  lorsque  Ti ridâtes  régnait  sur  les  Armé- 
niens. Mais  quand  Ta  merlan  l'a  prise,  il  a  détruit  toute  sa  magni- 
ficence. On  croit  dans  le  pays  que  c'est  la  ville  de  Fusi,  où 
Alexandre  et  Darius  se  seraient  combattus.  Actuellement  elle 
est  gouvernée  par  un  fils  de  Charaisuf,  et  elle  est  située  dans  la 
Grande   Arménie».     Dans   la   légende   concernant  Organza  on  lit 


522 


7. 
8. 
9. 


-  Fil.         /  0r«'°z>s>"  les  mine,  d.Th.     Tan,e"*<i  bai,,  , 
™.  FùcH  Sa™,.  p.  ^  *■  I2i  «-  130.  &r  p.  y  *^« 

T«arfa:  Kir  (ft>  p.  179) 

'«nrteo.  Maxd  {Hall  p  25î> 
T-arte:  Poto  (Yule  Polo  I  p.'  7o    - 

P«o  (Ib.  H  p.  300, 

C*««  C*t  (.Vo/1Ce,  p.  i23,  . 

"•    T«„rl.lllni:  PoLO  ^j 
T.vrl».  Pou,  (Pauthier  p.  69) 

21      l;'Uri20:  M*"°  »«,:  p.  81) 
S'    HT,*'    SCH'Lr  (X»r»b  'ap.  28) 
2A     Tor,«:  Po«-o  (.Wenrf) 

«•     TorI«.,BpT0  'ScT,  IX-  '"'""  "'  P"  '«>• 

oc     -  Peo  (,b-  P-  284). 

26.    Tuotel:  Peo  (Ib/         h 


523 


e  Ij.t:- 


tv 


î:ï.  i* 


Taurtza  v.  Tauriz. 


:r5e  Taurizi  v.  Touzi. 


Taurus.     Plin   (Nat.   Hist.    V,   97    sqq.)   parle   de  l'immense 
étendue   du   Taurus,   qui   commence  à  l'océan  Indien  pour  aller 
U;j;  vers    le    N.   et   0.   en  traversant  l'Asie.    Il  porte  quantité  de  noms* 

'"  :■ ';  d'abord    il    est    appelé    Imaus,    puis    Hemodus,    Paropanisus, 

Circius,  Gambades,  Pariadres,  Choatras,  Oreges,  Oroandes, 
Niphates,  Taurus,  Caucasus,  Sarpedon,  Coracesius,  Cragus 
et  encore  une  fois  Taurus.  Il  y  a  beaucoup  de  défilés  ou  portes; 
Plin  parle  des  portae  Armeniae,  Caspiae  elCiliciae.  La  montagne 
et  ses  rameaux  sont  aussi  nommés,  d'après  les  peuples  voisins: 
nions  Hyrcanius,  Caspius,  Parihadrus,  Moschicus,  Amazo- 
nicus,  Coraxicus  et  Scythicus.  Les  Grecs  l'appelle  généralement 
mons  Ceraunius.  —  Sol  (pp.  163  sqq.)  suit  assez  exactement 
la  description  de  Plin  sans  mentionner  tous  les  noms;  il  se 
contente  d'énumérer  Imaus,  Propanisus,  Choatras,  Niphates» 
Taurus  et  Caucasus.  Des  noms  tirés  des  peuples,  il  mentionne 
les  montagnes  Caspiennes  ou  Hyrcaniennes,  des  Amazones,  Mo- 
schiques  et  Scythes.    Il  nomme  aussi  tous  les  défilés  cités  par  Plin. 

—  Isid  (Etymol  XIV,  8,  3)  dit  que  le  Caucase  est  souvent  appelé 
Taurus.  —  Kir  (pp.  178,  179)  mentionne  la  montagne  de  Taurus 
sans  la  décrire.  ~  Sur  la  carte  de  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27), 
on  trouve  près  de  la  mer  Noire  une  montagne  nommée  «Mons 
Taurus».  Dans  la  légende  concernant  la  Perse,  il  dit  encore  que 
les  pays  Media,  Partbia  et  Persida  sont  bornés  au  N.  par  le 
«Tauro  Caucaso».  —  Chez  Ebst  (Miller  V  p.  43),  on  trouve  dans 
la  Syrie  une  montagne  appelée    «Mons   Taurus  qui  et  Amana». 

—  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  BerL  XXVI  Tafel  8),  on  voit  dans 
l'Asie  occidentale,  un  peu  à  TE.  de  la  Perse  et  de  (Arménie,  le 
nom  de  Tau  ri  s.  Mais  on  ne  peut  décider  s'il  veut  désigner  la  ville 
ou  le  pays  de  Tauriz  (voir  ce  mot)  ou  la  chaîne  de  montagnes,  qui 
s'étend  de  l'E.  à  l'O.  de  mare  Caspium  vers  l'Asie  Mineure. 
Il  semble  pourtant  assez  vraisemblable  que  par  ce  Tauris  on  a 
voulu  indiquer  le  mont  Taurus  et  non  la  ville  de  Tauriz,  d'autant 
plus  que  celle-ci  se  trouve  indiquée  en  un  autre  endroit  de  la  même 
carte.  —  Chez  Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.  102),  dans  l'Asie 
au  N.  de  la  Mésopotamie  est  situé  Mons  Taurus.  —  Sur  la 
Carte    Cat   (Notices   p.    121,  Ruge  p.  78),  on  trouve  Mont  Tabrus 


524 

près  de  l'arche  de  Noé.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  47,  Ruge  p.  80), 
une  chaîne  de  montagnes  appelée  M.  Thaurus  est  placée  dans  l'Asie 
Mineure,  au  S.   de  la  partie  E.  de  la  mer  Noire.  —  Id.  le  Tau  rus. 

Var.  de  nom: 

1.  Taurus    Plin  (Xat.  HisL  V,  97  sqq.). 

Sol  (p.  163). 

Isid  (Etymol  XIV,  8,  3). 

Kir  (p.  179). 

Hald  ((Haoerg,  Miller  IV  p.  27). 

Ebst  (Miller  V  p.  43). 

Hygg  (Magasin  p.  48,  Miller  III  p.   102). 

Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

2.  Tabrus:  Carte  Cat  (Notices  p.  121). 

3.  Tatirls:  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafcl  8\ 

4.  Thaurus  :  Mauro  (Zurla  p.  47,  Ruge  p.  80). 

Tavris  v.  Tauriz. 

Ta-Wen-kou-lo.  Ancienne  ville  avec  laquelle  a  été  identifié 
Fungul. 

Taxis  v.  Tauriz. 

Taydo  v.  Cayto. 

Tazi.    Cfr.  Touzi. 

Tchahan.   C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié  Cyagannor. 

Tchakiri  mondu.  C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identifié 
Caciar  Modun. 

Tchao  v.  Balishi. 

Tcherkesses  ou  Circassiens,  les.    Cfr.  Kergis. 

Tebec.  Parmi  les  peuples  subjugués  par  les  Mongols,  Carp  (Soc 
Géogr.  Paris  IV  p.  709)  mentionne  les  Buritabeth.  11  les  décrit 
plus  en  détail  en  un  autre  endroit  (Ib.  pp.  658  sqq.)  en  disant  «Et 
dum  reverteretur  excercitus  ille  videlicet  Mongalorum,  venit  ad  terram 
Burithabet,  quos  bello  vicerunt:  qui  sunt  pagani.  Qui  consuetudinem 
mirabilem  imo  potius  miserabilem  habent:  quia  cum  alicujus  pater  hu- 
manae  naturse  debitum  sol  vit,  omnem  congregant  parentelam,  et  comedunt 
eum,  sicut  nobis  dicebatur  pro  certo.  Isti  pilos  in  barba  non  habent: 
imo  quoddam  ferrum  in  manibus  portant,  sicut  vidimus,  cum  quo 
semper  barbam  depilant,  si  forte  aliquis  crinis  crescit  in  ipsa:  et 
multum  etiam  sunt  déformes».  —  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  289) 
nomme  parmi  les  peuples  de  l'Asie  les  Tebec,  dont  il  dit:  «Post 
istos  (Tangut)  sunt  Tebec,  homines  solentes  comedere  parentes 
suos   defunctos,    ut   causa    pietatis  non  facerent  aliud  sepulcrum  eis 


525 

nisi   viscera  sua.    Modo   taraen  hoc  dimiserunt,  quia  abhominabiles 
erant  omni   nationi.    Taraen    adhuc  faciunt  pulcros  ciphos  de  capi- 
tibus  parentum,  ut  illis  bibentes  habeant  memoriam  eorum  in  jocun- 
ditate    sua.     Hoc   dixit    michi    qui    viderat.     Isti    habeut  multum  de 
auro   in   terra   sua,    unde   qui   indiget  auro  fodit  donec  reperiat,  et 
accipit  quando  indiget,  residuum  recondens  in  terra.  Quia  si  reponeret 
in  thesauro  vel  in  arca,  crédit  quod  Deus  auferret  ei  aliud  quod  est 
in  terra.     De  istis  hominibus  vidi  personas  multum  déformes...  Post 
Tebec   sunt   Longa  et  Solanga».     Et  en  un  autre  endroit  (Ib.  p. 
329),    il    dit:    «Thebec   scribunt   sicut  nos,  et  habent  figuras  valde 
similes   nostris».  —  Polo    dit  {Pauthier  II  pp.  370  sqq.,  Yule  Polo 
Il    pp.    26   sqq.)   qu'après   5   jours  de  voyage  à  cheval  à  partir  de 
Sardansu,   on   arrive  au  pays  Tebet,  qu'il  décrit  comme  un  pays 
très  vaste.    11  comprend  8  royaumes  et  renferme  quantité  de  villes 
et   de   villages,  qui   sont   subordonnés   au  Grand-Khan.     De  grands 
espaces  du  pays  sont  tout  à  fait  inhabités,  on  peut  voyager  20  jours 
de  suite  sans  trouver  une  habitation.     Le  pays  abonde  en  fleuves  et 
en  lacs,  où  il  y  a  de  l'or.     Parmi  les  animaux,  il  en  cite  particulière- 
ment un  qui  produit  du  musc.    Les  habitants  sont  méchants.   Parlant 
de    leurs    usages,    il  dit  qu'en  voyage  ils  allument  le  soir  des  feux, 
avec  une   espèce   de   roseaux   qui  croît   dans  le  pays.    Quand  ces 
roseaux  brûlent,  ils  font  entendre  des  détonations  comme  celles  d'un 
coup   de    fusil.     De   cette   manière  on  éloigne  les  bêtes  féroces  des 
campements.     Si    Ton    n'avait   cette    manière    de  se  garantir,  on  ne 
pourrait   passer   par  ce  pays,  où  les  bêtes  féroces,  surtout  les  lions, 
sont   en  grande  quantité.     L'auteur  parle  aussi  d'une  autre  coutume 
singulière   de   ce    pays.     Aucune   femme   ne    peut   se    marier   étant 
vierge.     Elle  doit  d'abord  avoir  des  rapports  avec  les  hommes.    Les 
jeunes   filles   sont    souvent   offertes    par   leurs  mères  aux  voyageurs 
étrangers;    elles    reçoivent   de    chaque  amant  un  cadeau,  une  bague 
etc.    Celle   qui   peut    montrer   le  plus  grand  nombre  de  cadeaux  se 
marie    le   plus   vite,   ayant  de  cette  manière  prouvé  qu'elle  est  très 
recherchée    par   les    hommes.     Mais   on    exige   de  la  femme  mariée 
une    fidélité     inviolable.    —    D'après    H  et    (Cap.    16),    les    Tatars 
se  composaient  de  7  nations  dont  la  septième  est  appelée  Tebeth. 
—  D'après  Odor  (Cardier  pp.  449  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  148  sqq.\ 
on   arrive   du  Cassam  au  Riboth  ou  Tibet.     Il  est  limitrophe  de 
l'Inde   et   subordonné   au   Grand-Khan.     Le  pays  abonde  en  pain  et 


526 

en  vin.  Les  habitants  vivent  sous  des  tentes.  La  capitale  a  des  murailles 
blanches  et  noires;  ses  rues  sont  bien  pavées.  La  population  est 
retenue  dans  le  bon  ordre  par  la  crainte  du  chef  spirituel,  appelé 
Obassy  et  comparable  au  pape  de  l'Occident.  En  parlant  des 
usages  du  pays,  Odor  raconte  qu'après  la  mort  d'un  père  le  fils 
rassemble  beaucoup  de  monde,  des  prêtres  et  d'autres  personnes. 
Les  prêtres  coupent  d'abord  la  tête,  après  quoi  on  se  met  à  chanter 
et  danser.  Quand  le  corps  est  découpé,  les  assistants  s'en  vont. 
Les  oiseaux  de  proie  se  montrent  alors,  s'emparent  des  restes  du 
cadavre,  et  s'envolent,  conduisant  ainsi  le  mort  au  ciel,  selon  la 
croyance  de  ce  peuple.  Le  fils  garde  la  tête  du  père.  Les  parties 
charnues  sont  cuites  et  mangées,  mais  du  crâne  on  fait  une  coupe, 
dont  se  sert  toujours  la  famille  pour  célébrer  ainsi  la  mémoire  du 
défunt.  —  M  and  (Hall  pp.  307  sqq.)  parle  aussi  du  pays  de  Rybothe 
et  décrit  le  pays  et  les  coutumes  presque  littéralement  d'après  d'Onon, 
aussi  est-il  inutile  de  transcrire  ce  qu'il  en  dit.  —  Sur  la  Carte  Cat 
{Notices  p.  141,  Ruge  p.  78),  au  milieu  de  l'Asie,  au  N.  de  l'Inde,  est 
située  la  ville  d'Elbeit.  —  Chez  Mauro  (FischOng  XV,  Ruge  p.  80, 
Zurlap.  39),  on  trouve  dans  l'intérieur  de  l'Asie,  au  N.  de  l'India  Cin, 
le  pays  de  Tebet.  —  ld.  le  Thibet.  La  capitale  du  pays,  décrite 
par  Odor  et  d'après  lui  par  Mand,  est,  a  ce  qu'on  croit,  Lhasa;  Odor 
est  le  premier  Européen  qui  ait  décrit  la  capitale  du  Thibet 
La  singularité  des  murailles  noires  et  blanches,  notée  par  Odor, 
s'explique,  à  ce  que  l'on  croit,  par  le  système  de  construction  des 
maisons.  Elles  sont  faites  en  partie  d'une  pierre  blanche  polie,  en  partie 
de  bois  qui  devient  noir  avec  le  temps.  Les  assises  de  pierre  et  de 
bois  alternent,  de  sorte  que  la  maison  a  l'air  d'être  noire  et  blanche. 
(Cfr.  Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  565,  Schmidt  p.  57,  Pauthier  II  p.  370 
note  1,  Yule  Polo  II  p.  29  note  1,  Cordier  p.  454  note  1,  Yule 
Cathay  I  p.  148  note  2,  Bov  p.  104,  Notices  p.  141). 

Var.  de  nom: 

1.  Tebec:  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  289). 

2.  Blrclthobec:  Cabp  (Ib.  p.  709  note  2). 

3.  Burltabet:  Carp  (Ib.). 

4.  Burltabeth    Carp  (Ib.  p.  709). 

5.  Bwithabet:  Cahp  (Ib.  p.  658). 

6.  Burlthabeth     Carp  (Ib.  p.  658  note  5). 

7.  Burlthobec:  Carp  (Ib.). 

8.  Burutabeth:  Carp  (Ib.). 

9.  Burycobeth:  Carp  (Ib.  p.  709  note  2\ 


527 

10.  Elbelt:  Carte  Cat  (Notices  p.  141,  Ruge  p.  78). 

11.  Piboch:  Mani>  (Lorenz  p.  197  note  15). 

12.  Rlboch:  Odor  {Cordier  p.  449  note  b). 

M  and  (Lorenz  pp.  197  note  15). 

13.  RIbok:  Mand  {Lorenz  p.  197). 

14.  Rlboth:  Ooon  {Cordier  p.  449). 

Mand  (Lorenz  p.  197  note  15\ 

15.  Rybothe.  Mand  (Hall  p.  307). 

16.  Tebet:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  289  note  5). 

Polo  (Paulhier  II  p.  370,  Yule  Polo  II  p.  26,  Sordensk). 
Macro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  39). 

17.  Tebeth:  Polo  (Gryn). 

Het  (Cap.  16). 

18.  Thebec:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  329). 

19.  Thebet:  Rubr  (Ib.  note  10). 

20.  Thebcth:  Polo  (Ram). 

21.  Thlbocht:  Odor  {Cordier  p.  449  note  b). 

22.  Tibek:  Odor  (Ib.). 

23.  Tibet:   Odor  (Yule  Cathay  I  p.  148). 

24.  Tiboc:  Odor  (Cordier  p.  449  note  b). 

25.  Tlbot:  Odor  (lb.). 

26.  Tybek:  Odor  (Ib.). 

27.  Tybet:  Odor  (Ib.). 

28.  Tybot    Odor  (lb.). 

29.  Zybet:  Odor  (Ib.). 

Tebet  v.  Tebec. 
Tebeth  v.      » 

Techerit.  Hic  (Rie  p.  126)  mentionne,  non  loin  deNiniueet 
de  Baldacum,  la  ville  de  Techerit,  où  se  trouvent  des  Maronite 
et  des  Jacobini.  —  Parmi  les  villes  de  la  Mésopotamie  indiquées 
sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  45)  se  trouve  aussi  une  ville  nom- 
mée Tecrit.  —  ld.  avec  Tekrit  d'aujourd'hui  sur  le  Tigre,  entre 
Mosul  et  Bagdad  (Rie  p.  126  note  159). 

Var.  de  nom: 

1.  Techerit:  Rie  (Hic  p.  V26). 

2.  Tecrit:  Mauro  (Zurla  p.  45. 

Tecrit  v.  Techerit. 

Tefilis  v.  Tiffliffs. 

Tegena  v.  Zanega. 

Téhéran.  Ville  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  pp.  98  sqq.)  à 
Palier.  Elle  était  située  entre  Xaharcan  etXahariprey.  On  la  décrit 
comme  grande  et  magnifique,  mais  sans  murailles;  elle  est  très  mal- 
saine à  cause  de  ses  fièvres.     Elle  est  située  dans  le  pays  Rei.    Le 


528 

chemin  qui  conduit  de  Sultanieh  à  Téhéran  est  très  égal  est  le 
pays  est  populeux.  Il  y  fait  très  chaud.  —  Id.  avec  Téhéran 
d'aujourd'hui. 

Tekes.    Cfr.  Phartchin. 

Tek-houa.     C'est  avec  ce  lieu  qu'a  été  identifié  Tiunguy. 

Tekrit.     C'est  avec  cette  ville  qu'où  a  identifié  Te  chéri  t. 

Telenagela.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  40),  pays  de 
l'Inde. 

Telenc.  Parmi  les  12  royaumes  de  l'Inde,  nommés  par  Jord 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55,  Yule  Jord  p.  41),  se  trouve  celui  de 
Telenc,  qui  abonde  en  orge,  riz,  sucre,  cire,  miel,  oeufs,  lait,  beurre 
etc.  et  en  fruits;  il  est  plus  riche  que  les  autres  pays  de  l'Inde. 
—  Chez  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42),  on  trouve 
dans  l'Inde  près  de  la  mer,  non  loin  de  M  ah  a  bar,  le  pays  de 
Telenge,  probablement  identique  avec  celui  de  Jord.  —  Il  a  été 
identifié  avec  le  pays  de  Telingana,  près  de  Haidarabad.  Sa 
capitale  est  Warangal,  à  environ  80  milles  anglais  au  N.  E.  de 
Haidarabad.  Peut-être  est-ce  le  même  pays  nommé  Mutfili  par 
Polo  et  Butifilis  par  d'autres  auteurs.  (Cfr.  Yule  Jord  p.  39  note 
2,  Ritter  Erdk.  VI  p.  432).    Cfr.   Mutfili. 

Var.  de  nom: 

1.  Telenc:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  55,   Yule  Jord  p.  41). 

2.  Tallnga  :  Mauro  {Zurla  p.  123). 

3.  Telenga:  Mauro  (Ib.). 

4.  Telenge:  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  42). 

Telenga  v.  Telenc. 

Telenge  v.        » 

Telingana.  C'est  avec  ce  pays  qu'ont  été  identifiés  Mutfili 
et  Telenc. 

Temeldet.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  127),  endroit  situé 
sur  la  côte  S.  de  la  mer  Caspienne  entre  Cil  la  m  à  l'E.  et  Gellam 
à^l'O. 

Temurcapit  v.  Derbend. 

Temurtapit  v.         * 

Tenasserim.   C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Ternassari. 

Tendue  v.  Tanduc. 

Tenduch  v.      » 

Tendvch  v.      » 


529 

Ténèbres,  (Région  des).  Chez  Polo  (Pauthier  II  p.  752,  Yule 
Polo  II  pp.  414, 415),  tout  à  fait  au  N-  se  trouve  la  région  des  Ténèbres 
ou  provence  d'Oscurité.  On  n'y  voit  ni  soleil,  ni  lune,  ni  étoiles. 
Il  y  fait  toujours  aussi  sombre  que  chez  nous  au  moment  du  cré- 
puscule. Le  peuple  n'a  pas  de  roi,  et  vit  à  l'état  sauvage.  Le  pays 
est  riche  en  fourrures,  grâce  au  grand  nombre  d'animaux  à  fourrures 
qu'il  contient.  Les  Tatars  y  font  quelquefois  des  invasions  pour 
piller.  Pour  retrouver  leur  chemin  ils  se  servent  de  juments,  ayant 
des  petits.  Les  poulains  restent  à  la  maison.  Le  pillage  fini,  quand 
les  cavaliers  veulent  retourner  chez  eux,  ils  abandonnent  les  juments 
à  elles-mêmes,  car  celles-ci  soupirent  après  leurs  poulains.  Les 
juments  retrouvent  ainsi  bien  mieux  la  route  que  leurs  cavaliers.  — 
Selon  Mand  (Hall  pp.  259  sqq.),  dans  le  royaume  d'Abcaz  se  trouve 
une  province,  nommée  Hanyson,  qui  est  tout  &  fait  ensevelie  dans 
les  ténèbres.  On  n'y  peut  rien  voir,  et  personne  n'ose  y  pénétrer. 
Mais  le  pays  pourtant  est  peuplé»  car  on  y  a  entendu  le  son  de 
voix  humaines  et  le  hennissement  des  chevaux.  Les  ténèbres 
sont  tombées  sur  le  pays  par  un  miracle  de  Dieu.  Autrefois  un 
peuple  chrétien  y  demeurait.  Un  souverain  de  Perse  voulant  exterminer 
tous  les  chrétiens  envahit  le  pays;  alors  les  habitants  demandèrent 
un  miracle  à  Dieu,  et  celui-ci  fit  tomber  un  nuage  qui  couvrit  toute 
la  contrée  d'une  obscurité  impénétrable.  Le  souverain  de  Perse  et  son 
peuple  ne  purent  retrouver  leur  chemin.  Ailleurs  (Ib.  pp.  302  sqq.),  il 
parle  d'une  région  des  ténèbres.  Celle-ci  est  située  à  l'E.  du  para- 
dis et  du  pays  du  Prestre  John-  On  n'y  voit  clair  ni  de  jour 
ni  de  nuit.  —  C'est  tout  à  fait  au  N.-E.  que  se  trouve  sur  la  carte  de 
Mauro  (FitchrOng  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  31)  la  région  des 
Ténèbres  avec  les  provinces  de  Malamata  et  de  Boler,  dont  la 
légende  dit:  «Les  habitants  du  Boler  et  du  Malamata  vivent  en 
hiver  dans  des  demeures  souterraines».  On  retrouve  encore  une 
région  des  ténèbres  au  S.  de  cette  carte,  non  loin  du  Ban  dan  et 
des  Maldives.  Les  légendes  &  propos  de  celles-ci  disent  (Zurla 
p.  52):  «Si  les  navires,  qui  naviguent  vers  le  S.,  s'approchent 
trop  près  des  Iles,  ils  sont  entraînés  par  les  courants  dans  les 
Ténèbres,  où  ils  périssent  à  cause  de  la  densité  de  l'air  et  de  l'eau», 
plus   loio,  au  sujet  des  Maldives  (Ib.):    «Cet  archipel...  est  peuplé 

de    différentes    espèces   d'oiseaux Attention  I    Les  navigateurs, 

quand  ils  voient  des  oiseaux  de  ces  îles,  comprennent  qu'ils  se  sont 

34 


530 

trop  rapprochés  des  côtes  et  changent  de  cours,  car,  au  delà  de 
ces  îles  commence  l'Obscurité,  et  les  navires  qui  s'y  aventurent 
ne  pourraient  ni  avancer  ni  retourner.  On  le  sait  par  expérience, 
car  ceux  qui  ont  suivi  ce  chemin  on  péri». 

Tepalpor.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p. 
80),  ville  de  l'Inde,  non  loin  de  Peligondi  et  de  Bisenegal. 

Var.  de  nom: 

1.  Tepalpor:  Mauro  {Fisch-Ong  XV). 

2.  Tepalpur:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

Tepalpur  v.  Tepalpor. 

Tephilis  v.  Tiffliffs. 

Teptango  v.  Testango. 

Tera  alieme  v.  Alieme. 

Tercales  v.  Cercales. 

Terchi  v.  Therchi. 

Termagite  v.  Tarmegyte. 

Tergis  v.  Kergis. 

Termaxo.  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144),  dans 
l'Asie  septentrionale  entre  l'clmperion  de  Medio»  à  l'O.  et  l'clmpe- 
rion  Cami»  à  TE.,  se  trouve  un  pays  indiqué  comme  IMmperion  de 
Termaxo».  —  Cfr.  Termit. 

Var.  de  nom: 

1.  Termaxo:  Bian  {Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

2.  Ternlax:  Bian  {Miller  III  p.  144). 

Termelit.  Chez  Vesc  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  8, 
Miller  III  p.  136),  île  située  dans  la  mer  au  S.  de  l'Arabie  entre 
l'Afrique  et  Tin  de. 

Termes.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80),  ville  située  près 
de  l'A  mu  et  non  loin  de  Bochara.  —  Cfr.  Termit. 

Termit.  Ville  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  pp.  119  sqq.) 
à  l'aller,  immédiatement  après  avoir  traversé  l'Oxus.  — Probablement, 
Termaxo  sur  la  carte  de  Bian  et  Termes  chez  Mauro  sont  identi- 
ques avec  le  Termit  de  Clav.  —  Cfr.  ces  mots. 

Ternassari.  Après  avoir  quitté  Taprobana,  après  seize 
jours  d'une  navigation  contrariée  par  des  tempêtes,  Conti  (Ram  p. 
339,  Major  p.  9)  arriva  à  la  ville  de  Ternassari,  située  à  l'em- 
bouchure d'un  fleuve  du  même  nom.  Le  pays  a  beaucoup  d'éléphants. 
—  Id.  Tenasserim  (lb.  note  3). 


531 

Terniax  v.  Termaxo. 

Terra  Alieme.    Cfr.  Alieme. 

Teschalan  v.  Tesculan. 

Tescol  v.  » 

Tesculan.  La  première  ville  du  Ma  agi  ou  de  la  Haute  Inde, 
nommée  par  Odor  (Cordier  pp.  247  sqq.,  Yule  Cathay  1  pp.  105 
sqq.),  est  la  grande  ville  de  Tesculan.  Elle  est  trois  fois  plus  grande 
que  Venise  et  située  à  la  distance  d'une  journée  de  marche  de  la 
mer,  sur  un  fleuve,  qui  s'étend  jusqu'à  12  journées  de  marche  dans 
le  pays.  La  navigation  est  très  active;  les  vivres  sont  de  prix 
modique.  Il  y  a  de  très  grands  oies,  des  canards  et  d'autres 
oiseaux  et  les  plus  grands  serpents  du  monde,  bons  à  manger.  —  Selon 
Mar  (Yule  Cathay  II  p.  373),  le  Manzi  renferme  les  villes  de  Camp  s ay, 
Zayton,  Janci  et  Cynkalan.  Pour  ce  dernier  nom,  Mar  dit  que 
le  Manzi  était  autrefois  nommé  Cyn,  et  que  kalan  signifie  grand; 
la  signification  de  Cynkalan  serait  donc  la  «Grande  Inde».  — 
Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  142,  Ruge  p.  78),  on  trouve  dans  le 
Catayo,  près  de  sa  frontière  du  S.  ou  du  S.-O.  et  sur  la  mer,  la 
ville  de  Cinkalan.  —  Id.  Canton  (Cordier  p.  256  note  7,  Yule 
Cathay  I  p.  105  note  3,  Ib.  II  p.  373  note  3).    Cfr.  Latoryn. 

Var.  de  nom: 

1.  Tesculan:  Odor  (Cordier  p.  247). 

2.  Censcalam:  Ooon  (Ib.  note  a). 

3.  Cenacalan:  Odor  (Ib.,  Yule  Cathay  I  p.  105). 

4.  Censcanlan:  Odor  (Cordier  p.  247  note  a). 

5.  Censcolan  :  Odor  (Ib.). 

6.  Censkalon:  Odor  (Ib.). 

7.  Ceuscala:  Odor  (Ib.). 

8.  Clncalam:  Cartk  Cat  (la  carte  de  Sotices  p.  132). 
ï*.     Clncalan:  Cartk  Cat  {Solices  p.  142,  Ruge  p.  78 1. 

10.  Conscala:  Odor  (Cordier  p.  247  note  a). 

11.  Cynkalan:  Mar  (Yule  Cathay  II  p.  373). 

12.  Senstalay:  Odor  (Cordier  p.  247  note  a). 

13.  Soustalay    Odor  (Ib.). 

14.  Tascalan:  Odor  (Ib.). 

15.  Teschalan:  Odor  \[Ib.). 

16.  Tescol:  Odor  (Ib.). 

Tesina.  Chez  Clav  (Markh  p.  176),  grand  fleuve  près  du 
Tartary. 

Testango.      Chez    Genues    (Fi$ch-Ong    X,    Wuttke   Tafel    X, 


532 

Fisch  SammI.  p.  202),  la  ville  de  Tes  tan  go  est  située  sur  la 
côte  N.  de  la  mer  Caspienne  à  l'O.  d'Organzin.  —  Fisch  (Ib.)  Ta 
identifiée  avec  la  ville  de  Tyschkandy,  située  sur  la  baie  de  la 
mer  Caspienne  appelée  Mertwyi-Kultuk,  juste  à  l'endroit  où  le 
chemin  de  commerce  traverse  le  plateau  d'Ust-just  àUrgendsch. 

Var.  de  nom: 

1.  Testango:  Genues  (Fisch-Ong  X,  Ftoch  Samml.  p.  202). 

2.  Teptango:  Genues  {Wuttke  Tafel  X). 

Texech.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80), 
localité  d'Asie,  au  N.  du  lac  Insical. 

ThadaqoTs.  D'après  Kir  (Kir  p.  179),  endroit  par  lequel  passa 
le  roi  Hethum  à  son  retour.  11  était  situé  entre  Khouzakhouka- 
mots  et  Khdakhoïr. 

Thagura  v.  Thaguri. 

Thaguri.  D'après  Ptol,  peuple  de  Serica.  Il  nomme  aussi 
une  ville  de  Thagura  et  le  Thagurus  mons.  — Pour  l'identifica- 
tion  de  ce  peuple,  cfr.  Richthofen  China  I  p.  439  note  5  et  p.  489. 

Var.  de  nom: 

1.  Thaguri:  Ptol. 

2.  Ithaguri:  Ptol. 

3.  Taguri:  Ptol. 

4.  Thagura:  Ptol. 

5.  Thagurus  mons:  Ptol. 

6.  Thogara:  Ptol. 

7.  Togara:  Ptol. 

Thagurus  mons  v.  Thaguri. 

Thaican  v.  Taican. 

Thaigiu  v.  Cal&tuy. 

Thalamasim  v.  Pontain. 

Thalamassy  v.        » 

Thalamasyn  v.       > 

Thalay  v.  Talay. 

Tham  v.  Ararat. 

Thamalsi  v.  Pontain. 

Thana  v.  Tana  (sur  le  Don)  et  Tanaim. 

Thanai  v.  Talay. 

Thanay  v.     » 

Thaos  v.  Tard. 


533 

Tharamoram  v.  Caramoram. 

Tharamorim  y.  » 

Tharse  v.  Tarsœ. 

Tharsis  v.      » 

Tharsus  v.     » 

Thasi.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch-Ong  XV,  Ruge  p.  80, 
Zurîa  p.  48),  auprès  du  golfe  Persique,  au  N.  de  l'Ara bi a  Félix,  se 
trouvent  le  pays  et  la  ville  de  Thasi,  dont  la  légende  dit:  «La  superbe 
ville  de  Thasi  est  une  ville  magnifique  bien  administrée,  et  libre. 
Les  étrangers  y  séjournent  en  toute  sécurité». 

Thate.  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zut  la  p.  42,  carte  de  Zurla), 
ville  de  l'Inde,  située  au  N.-O.  de  Bisenegal.  —  Elle  est  peut-être 
identique  avec  la  ville  de  Tatta  d'aujourd'hui,  située  dans  le  delta 
de  l'Indus.  Il  est  vraisemblable  aussi  que  c'est  la  même  ville  qui. 
est  donnée  sous  le  nom  de  Patalus  par  d'autres  auteurs.  —  Cfr. 
Patalus. 

Var.  de  nom: 

1.  Thate:  Mauro  (Zurla  p.  42). 

2.  Tatta:  Mauro  (Ib.). 

Thaures  v.  Tauriz. 

Thauris  v.        » 

Thaurisium  v.  > 

Thauriso  v.       » 

Thaurizo  v.       > 

Thauros  v.        » 

Thaurus  v.  Taurus. 

Thayde  v.  Cayto. 

Thebe.  Dans  certaines  éditions  d'ODoa  {Yule  Cathay  I  p.  119, 
Cordier  p.  302  note  h),  nom  d'un  monastère  de  la  ville  de  Cas  a  y. 
Il  était  renommé  pour  la  quantité  d'animaux  singuliers  que  les 
moines  y  entretenaient.  On  pensait  que  les  âmes  des  morts  élisaient 
domicile  dans  le  corps  de  ces  bêtes,  ce  qui  expliquait  le  soin  avec 
lequel  on  les  gardait.  —  Mar  et  Mand  parlent  aussi  de  ce  mona- 
stère, mais  sans  lui  donner  un  nom  particulier.  —  Pour  ce  monastère 
cfr.  Quinsay. 

Thebe.  D'après  Mand  (Hall  p.  292),  nom  d'un  fleuve,  qui 
arrosait  Pile  de  Bragman. 


534 

Var.  de  nom: 

1.  Thebe    M  and  (Hall  p.  292). 

2.  Chêne:  Mand  (Lortnz  p.  189  note  12). 

3.  TabobentiS:  Mand  (Boo  p.  102). 

4.  Thene:   Mand  (Lorenz  p.  189). 

5.  Thenne:  Mand  (Ib.  note  12). 

Thebec  v.  Tebec. 
Thebet  v.       » 
Thebeth  v.     » 

Theman.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28),  on  trouve  en 
Arabie  dans  le  voisinage  du  mont  Sinaï  un  pays,  dont  la  légende  dit: 
«Omnis  hec  regio  australis  Theman  dicitur».  —  Chez  Ebst  (Miller 
V  p.  39),  on  trouve  en  Arabie  un  territoire  appelé:  cThoman  vel 
Saba».  —  D'après  Mand  (HaU  p.  151),  la  ville  de  Theman  est 
située  dans  le  pays  de  Job  ou  le  Sweze.  —  Cette  ville  est  nommée 
en  plusieurs  endroits  de  la  Bible,  par  exemple  par  Job  (2,  11  et  6, 
19),  par  Ésaie  (21,  14)  et  par  Jérémie  (49,  7),  qui  dit  que  le  pays  est 
renommé  pour  la  sagesse  de  ses  habitants. 

Var  de  nom: 

1.  Theman:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  28). 

Mand  {Hall  p.  151). 

2.  Hemon:  Mand  (Ib.  note  a). 

3.  Thoman:  Ebst  (Miller  V  p.  39). 

4.  Thomar:  Mand  (Hall  p.  151  note  a}. 

Thene  v.  Thebe. 

Thenne  v.      » 

Theodosia  dans  la  Crimée.   Cfr.  Caffa. 

Theodosiopolis.     Ancien  nom  de  la  ville  d'Aarseron. 

Therchi.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78),  on 
trouve  dans  l'angle  N.-O.  de  la  mer  Caspienne  un  golfe,  nommé  Golf 
de  Terchi,  sur  lequel  est  située  la  ville  de  Therchi  (Notices  Ib.). 

Var.  de  nom: 

1.  Therchi.  Carte  Cat  (Xoticts  p.  128). 

2.  Terchi:  Carte  Cat  (Sotices  Ib.,  Ruge  p.  78). 

Theriodis  Sinus.  Chez  Ptol,  nom  d'un  golfe  du  S  inarum 
Situs. 

Theus.  Dans  la  légende  concernant  II  m  au  s  sur  la  carte  de 
Mauro  (Zurla  p.  38),  le  Theus  est  indiqué  comme  un  des  fleuves 
qui  ont  leur  source  dans  le  mont  en  question. 

Thiberia  v.  Hiberia. 


535 

Thibet.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Te  bec. 

Thibocht  v.  Tebec. 

Thighe.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  136,  Ruge  p.  78),  en- 
droit de  l'Inde,  situé  près  de  la  frontière  du  Catayo,  à  FE.  de 
Bangala  et  de  Penta  et  à  l'O.  de  Lingo,  près  de  la  mer. 

Thinœ  metropolis.    Chez  Ptol,  ville  du  S  in  arum  Situ  s. 
Var.  de  nom: 

1.  Thlnae  metropolis:  Ptol. 

2.  Thlne  metropolis:  Ptol. 

3.  Tloe  metropolis:  Ptol. 

Thine  metropolis  v.  Thinae  metropolis. 

Thoas  v.  Tard. 

Thogara  v.  Thaguri. 

Tholoman.  Après  8  journées  de  marche  vers  TE.  d'Aniu  on 
arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  430  sqq.,  Yule  Polo  II  p.  85) 
au  pays  de  Tholoman.  Les  habitants  sont  beaux,  de  teint 
plutôt  brun  que  rouge.  Ils  sont  bons  soldats.  Quand  ils  meurent 
on  brûle  leur  corps,  et  leurs  restes  sont  mis  dans  de  petits  cercueils, 
qu'on  transporte  ensuite  sur  les  hautes  montagnes  pour  y  être  sus- 
pendus dans  des  grottes,  de  sorte  que  ni  hommes  ni  bètes  ne  peuvent 
y  atteindre.  Il  y  a  de  For  en  abondance,  mais  on  se  sert  aussi  de 
porcelaine  comme  monnaie, ainsi  qu'en  Bangala,  CangiguetAniu. 
—  Chez  Mauro  (Zurla  p.  40),  on  trouve  dans  l'Inde  près  de  Bangala 
et  de  l'A  mu  un  endroit  nommé  Tholonia,  probablement  id.  avec  le 
Tholoman  de  Polo.  —  Pour  l'identification  de  ce  pays,  Pauthier 
et  Yule  sont  d'opinions  différentes,  Pauthier  (II  p.  430  note  1), 
le  plaçant  au  S.  de  la  province  chinoise  de  Kwangsi,  non 
loin  du  Taiping  actuel,  sur  la  frontière  du  Tonkin,  tandis  que 
Yule  (Polo  II  p.  86  note  1)  le  place  aussi  au  N.  de  cette  province,  sur 
la  frontière  des  provinces  chinoises  Kwangsi  et  Kwei-tschou. 

Var.  de  nom: 

1.  Tholoman:  Polo  (Pauthier  II  p.  430,  Sordemk,  Ram,  Gryn). 

2.  Coloman:  Polo    Yule  Polo  II  p.  85). 

3.  Tholonia:  Mauro  (Zurla  p.  40). 

Tholonia  v.  Tholoman. 

Thoman  v.  Theman. 

Thomar  v.  » 

Thomara.  Chez  Ptol,  ville  du  Sinarum  Situ  s.  —  Sur  la 
carte  de  Mauro  (Zurla  p  39),  on  trouve  dans  llndia  Cin  à  TE. 
du   fleuve  Sumas,  près  de  la  mer,  la  ville  de  Thomara. 


536 

Var.  de  nom: 
1.     Thomara:  Ptol. 

Mauro  {Zurla  p.  39). 
■2.     Tomara:  Ptol. 

Thomé,  S.    C'est  avec  cet  endroit  qu'a  été  identiûé  Mirapolis. 
Thorasme  v.  Khorasan  et  Urganth. 
Thorati  v.  Comuci. 
Thoris  v.  Tauriz. 
Thozan  v.  Cosan. 
Three  Churches.    Cfr.  III  Ecressie. 
Throana  v.  Throani. 

Throani.    Chez  Ptol,  peuple  et  ville  de  Serica. 
Var.  de  nom: 

1.  Throani:  Ptol. 

2.  Throana:  Ptol. 

3.  Trahani:  Ptol. 

Thurse  v.  Tarsœ. 

Thymchain  v.  Tunocain. 

Thymocain  v.  » 

Thymochain  v.        » 

Tibek  v.  Tebec. 

Tibet  v. 

Tiboc  v.        » 

Tibot  v.         > 

Tien-schan.  C'est  avec  le  versant  septentrional  de  cette  chaîne 
de  montagnes  que  Ton  a  identifié  les  Montes  Annibi. 

Tiffliffs.  D'après  Schilt  (Nûrrib  Cap.  56,  Tel]  p.  86),  l'Arménie 
est  divisée  en  trois  royaumes,  dont  un  est  nommé  Tiffliffs.  — 
Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  47),  entre  la  mer  Cas- 
pienne et  la  mer  Noire  se  trouve  la  ville  de  Te  phi  lis,  auprès  de 
laquelle  on  lit  la  légende  suivante:  <Ici  réside  le  roi  de  Géorgie». 
—  C'est  bien  certainement  la  même  ville  dont  parle  Rubr  (Soc. 
Géogr.  Paris  IV  p.  383)  sous  le  nom  de  Cefilis,  et  dont  il  dit  que 
le  fleuve  Cur  passe  «per  mediam  Cefilis,  que  est  civitas  metropolis 
Gurginorum».  —  Id.  Tiflis. 

Var.  de  nom: 

1.  Tiffliffs:  Schilt  (Nùrnb  Cap.     56). 

2.  Cefilis:  Rubr  (Soc  Géogr.  Paris  IV  p.  383). 

3.  Clffllss:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  56). 

4.  Tefllis:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Pari*  IV  p.  383  note  2). 


537 

6.  TephillS:  Mauro  (Ruge  p.  80). 

6.  Tiff  Ils»    Schilt  (Telf  p.  86). 

7.  Tlfills:  Mauro  (Zurla  p.  47). 

8.  TlphlIU:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

9.  Tyfflls:  Schilt  {Telf  p.  86). 

Tifflîss  v.  Tiffliffs- 

Tifilis    v.        » 

Tiflis.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Tiffliffs. 

Tigado.  D'après  H  et  (Cap.  24),  nom  du  château  fort  imprenable 
où  se  réfugiaient  les  Assassini. 

Tigiamon.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  34),  ville  d'Asie 
près  du  lac  Insical.  Dans  son  voisinage  se  trouve  Rabes,  et  au 
sujet  de  ces  deux  noms  on  lit  cette  note  :  «  Selon  la  légende,  Alexandre 
le  Grand  est  venu  ici». 

Tigolopes.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  31),  on  trouve 
dans  l'Asie  Mineure  au  S.  de  l'Armenia  inferior  l'image  d'un 
homme  aux  pieds  palmés,  ayant  une  baguette  à  la  main.  À  côté  de 
lui,  on  lit  Tigolopes  ou  peut-être  Ugolopes.  —  D'après  Miller 
(Ib.),  ce  type  légendaire  serait  aussi  doué  d'une  queue,  mais  sur  l'image 
de  la  carte  on  n'en  trouve  point 

Tiguy.  À  la  distance  d'une  journée  de  marche  au  S  -E.  de 
Cayu  est  située  la  ville  de  Tiguy,  selon  Polo  (Pauthier  II  p.  466, 
Yule  Polo  II  p.  116).  Elle  n'est  pas  très  grande  mais  riche,  ayant 
un  commerce  étendu  et  beaucoup  de  vaisseaux.  Elle  est  située  à 
trois  journées  de  marche  de  l'Océan  ;  le  long  de  la  route  vers  l'Océan, 
le  pays  produit  du  sel  en  abondance.  Non  loin  de  Tiguy  se  trouve 
Tinguy.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  37),  elle  est  aussi 
indiquée  comme  une  ville  de  la  Chine  méridionale.  —  Id.  Tai  de 
Kiangsu,  au  N.  du  Jang-tszekiang  (Pauthier  Ib.  note  1,  Yule 
Ib.  p.  117  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Tiguy:  Polo  {Pauthier  II  p.  466). 

2.  TIJu:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  116). 

3.  Tlngul:  Polo  (Gryn). 

Mauro  (Zurla  p.  37). 

4.  Tinguy:  Polo  {Ram). 

5.  Tynguy:  Polo  (Sordentk). 

Tiju  v.  Tiguy. 
Tile  v.  Tylos. 
Tilis  v.      * 


538 

Timandus  v.   Mandus. 

Timavus,  Mons  v.  Imaus. 

Timitri.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'intérieur  de  l'Asie  entre  Badalech  au  S.  et  Cotam  au  N. 

Timochaim  v.  Timocain. 

Tine  metropolis  v.  Thinae  metropolis. 

Tingui  v.  Chinginguy. 

Tingui  v.  Tiguy. 

Tinguigui  v.  Chinginguy. 

Tinguy.  D'après  Polo  {Pauthier  II  p.  466,  Yule  Polo  II  p. 
116),  ville  située  non  loin  de  Tiguy  et  renommée  pour  son  commerce 
de  sel.  —  Id.  Tung  en  Kiangsu  à  l'embouchure  du  Jang-tsze- 
kiang  {Pauthier  Ib.  note  2,  Yule  Ib.  p.  117  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Tinguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  466). 

2.  Cingul.  Polo  (Ram). 

3.  Slguy:  Polo  (Nordensk). 

4.  Tinju    Polo  (Yule  Polo  II  p.  116). 

Tinguy  v.  Tiguy. 

Tinguy  v.  Tiunguy. 

Tlnju  v.  Tinguy. 

Tinzu  v.  Tiunguy. 

Tiphilis  v.  Tiffliffs. 

Tiunguy.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  532,  Yule  Polo  II  p. 
186),  près  de  Cayton  se  trouve  la  ville  de  Tiunguy,  très  renommée 
pour  sa  fabrication  de  porcelaine.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla 
p.  38),  on  trouve  à  l'E.  de  Mango  dans  la  direction  du  Tebet,  la 
ville  de  Tinzu,  dont  la  légende  dit:  «Ici  on  fabrique  des  porcelaines». 
—  L'identification  de  cette  ville  n'est  pas  certaine;  elle  a  été 
identifiée  avec  Jau-cbau  sur  le  lac  Po-jang  (Yule  Polo  II  p.  191 
note  5),  ou  avec  Tek-houa  non  loin  de  Jung-tschun  en 
Fokien  (Pauthier  II  p.  532  note  4). 

Var.  de  nom: 

1.  Tiunguy:  Polo  {Pauthier  II  p.  582,  Nordensk). 

2.  Flgul:  Polo  {Gryn). 

3.  Tinguy:  Polo  {Ram). 

4.  Tinzu:  Mauro  {Zurla  p.  38). 

5.  Tyunju:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  186). 

Togara  v.  Thaguri. 


539 

Tokty.    Cfr.  Vallis  tempestuosa. 

Tomara  v.  Thomara. 

Tomberita  v.  Cambaet. 

Tomici  v.  Cotnuci. 

Tonacaim  v.  Tunocain. 

Tongano.  Jord  (Script,  ord  praed.  1  p.  549,  Yule  Cathay  I  p. 
225)  adresse  sa  première  lettre  entre  autres  aux  frères  de  Tongano. 
—  Id.  Dehchargan,  endroit  situé  entre  Ta  bris  el  Maraga,  non 
loin  à  TO.  du  lac  Urmia  {Yule  Ib.  p.  226  note  1).  Il  est  aussi  nom- 
mé Djagorgan. 

Var  de  nom: 

1.  Tongano:  Jord  (Script  ord.  praed.  I  p.  549). 

2.  Dlagorgan:  Jord  (Yule  Cathay  I  p.  225). 

3.  Dlagorgano:  Jord  (Script,  ord.  praed.  I  p.  549  note). 
Tonkin.    C'est  avec  ce  pays  que  l'on  a  identifié  Aniu. 
Tonocain  v.  Tunocain. 

Torasme  v.  Khorasan. 

Torassme  v.  » 

Toris  v.  Taurzi. 

Torissi  v.     » 

Torizi  v.       > 

Torizi  v.  Touzi. 

Tos.  Chez  Med  (Fisch  SaramI.  p.  133),  ville  de  l'intérieur  de 
l'Asie.  —  On  l'identifie  avec  Tus,  nom  de  l'ancienne  capitale  du 
Khorasan  (Ib.).  —  Cfr.  Tous  et  Urganth. 

Tossra&sme  v.  Khorasan  et  Urganth. 

Toulns.  D'après  Km  (pp.  180,  181),  le  roi  H  et  hum  mentionne 
un  peuple  de  barbares,  nommé  Touïns.  Ils  sont  idolâtres,  et  leurs 
dieux  sont  très  anciens.  Leurs  lois,  quant  au  mariai  offrent  ceci 
d'extraordinaire  que  les  rapports  conjugaux  sont  réglés  par  des  lois 
formelles.  Quand  la  femme  a  de  20  à  30  ans,  les  rapports  doivent 
avoir  lieu  trois  fois  par  semaine  :  de  30  à  40  ans,  trois  fois  par  mois,  et 
de  40  à  50  ans,  trois  fois  par  an.  Quand  la  femme  a  dépassé  la 
cinquantaine,  les  rapports  conjugaux  doivent  cesser  tout  a  fait. 

Tous.  D'après  Kir  (p.  179),  endroit  d'Asie,  par  lequel  passa 
le  roi  Hethum  à  son  retour,  après  qu'il  eut  quitté  Boukhara.  — 
Probablement  la  même  ville  qui,  chez  Med,  est  nommée  Tos.  Cfr. 
ce  mot. 


540 

Touzi.  Chez  Polo  (Pauthier  I  p.  60,  Yule  Polo  I  p.  70), 
nom  de  la  race  antique  de  Tavris.  —  On  croit  que  ce  mot  est  une 
altération  de  Tazi,  nom  des  musulmans  arabes  immigrés  en  Perse 
(Pauthier  Ib.  note  6). 

Var.  de  nom: 

1.  Touzl:  Polo  (Pauthier  I  p.  60). 

2.  Taurlzl:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  70). 

3.  Torlzi:  Polo  (Norden*k). 

Tozan  v.  Cosan. 

Trabischa.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  ville 
de  l'intérieur  de  l'Asie,  à  l'O.  de  Bocar. 

Trabisonda  v.  Trapezunda. 

Trabisonde  v.  » 

Trabizunda  v.  » 

Trachoide  y.  Tracoda. 

Trâcoda.  Nom  d'une  des  tles  merveilleuses  nommées  par  Mand 
(Hall  pp  195  sqq.).  Les  habitants  vivent  à  l'état  sauvage  et  de- 
meurent dans  des  grottes  souterraines.  Ils  vivent  de  serpents.  — 
D'après  Vinc  Bell  (Bov  p.  88). 

Var.  de  nom: 

1.  Tracoda:  Mand  (Hall  p.  195). 

2.  Trachoide:  Mand  (Lorenz  p.  103). 

3.  Tracodon:  Mand  (Hall  p.  196). 

4.  Tracolde:  Mand  (Lorenz  p.  103  note  16). 

5.  Tracoyde:  Mand(Id.). 

6.  Trochalde:  Mand  (Ib.). 

Tracodon  v.  Tracoda. 

Tracoide  v.         » 

Tracoyde  v.         » 

Trahani  v.  Throani. 

Trapazond  v.  Trapezunda. 

Trapesonda  v.         > 

Trapesonde  v.  » 

Trapezonda  v.         > 

Trapezunda.  D'après  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  61,  Yule 
Jord  p.  53),  la  Perse  commencée  Trapezunda,  ville  grecque 
située  sur  la  mer  Noire.  —  À  l'aller,  Odor  (Cordier  p.  4,  Yule  Ca- 
thay  I  p.  44)  débarqua  à  Trapesonde,  après  avoir  traversé  la  mer 
Noire.     La   ville   est   très  bien  située,  et  elle  est  un  port  important 


541 

pour  les  Perses,  les  Mèdes  et  d'autres  peuples.  —  Dans  sa  de- 
scription des  douanes  des  différentes  villes  et  de  leurs  noms,  Peg  (Ytde 
Cathay  U  p.  284)  mentionne  la  ville  de  Trebizond.  —  Mand  (Hall 
p.  144)  dit  qu'en  partant  pour  la  Tartarie,  la  Perse,  la  Caldée  et 
l'Inde,  on  passe  par  la  mer  Noire  à  Trapazond,  ville  magnifique 
et  port  pour  les  Perses,  les  Mè  d  es  et  d'autres  peuples.  —  Sur  la  Carte 
Cat  (Notices  p.  99,  Ruge  p.  78),  la  ville  de  Trapesonda  est  située 
près  de  la  mer  Noire.  —  Clav  a  passé  par  Trebizond  et  à  l'aller 
(Markh  p.  60)  et  au  retour  (Ib.  p.  198);  ailleurs  (Ib.  p.  95),  il  dit 
que  des  marchands  de  Trebizond  visitent  toujours  en  été  Sulta- 
nieh.  —  Schilt  (Nûrnb  Cap.  27,  Telf  p.  41)  mentionne  le  royaume 
de  Tarbesande  comme  un  pays  fertile,  où  l'on  cultive  la  vigne, 
et  qui  se  trouve  sur  la  mer  Noire.  —  Chez  Bian  (Fisch-Ong  IX, 
Miller  III  p.  144),  la  ville  de  Tabizonda  est  située  dans  l'Asie 
Mineure  sur  la  mer  Noire.  —  Chez  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wutlke 
Tafel  X),  on  trouve  dans  l'Asie  Mineure  «Imperium  Trepisonda>. 
—  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  BerL  XXVI  Tafel  X),  «Trabizunda 
regnum»  est  situé  sur  la  mer  Noire.  —  Chez  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla 
p.  47),  la  ville  de  Trabi sonda  est  située  dans  l'Asie  Mineure,  sur 
la  mer  Noire.  —  Id.  Trébizonde. 

Var.  de  nom: 

1.  Trapezunda:  Jord  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  61). 

2.  Tabizonda:  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller  III  p.  144). 

3.  Tarbesanda:  Schilt  (Telf  p.  41). 

4.  Tarbesande:  Schilt  (Sùrnb  Cap.  27). 

5.  Trabisonda:  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  47). 

6.  Trablsonde:  Odor  (Cordier  p.  4  note  b). 

7.  Trabizunda:  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  BerL  XXVI  Tafel  X). 

8.  Trapazond:  Mand  {Hall  p.  144). 

9.  Trapesonda:  Carte  Cat  (Sotices  p.  99). 

10.  Trapesonda:  Odor  (Cordier  p.  4). 

11.  Trapezonda:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

12.  Trebizond:  Jord  (Yule  Jord  p.  63). 

Odor  (Yule  Cathay  I  p.  44). 
Peg  (Yule  Cathay  II  p.  284\ 
Clav  (Markh  pp.  60,  95,  198). 

13.  Trébizonde:  Odor  {Cordier  p.  4  note  b). 

14.  Trepezundam  :  Odor  (Ib.:. 

15.  Treplsonda:  Genues  (Fisch-Ong  X,  Wuttke  Tafel  X). 

Trapobana  v.  Sumoltra  et  Taprobane. 
Traprobana  ▼.        »         >  » 


542 

Trebizond  v.  Trapezunda. 
Trebizonde  v.  > 

Trébizonde.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Trape- 
zunda. 

Tree,  Drye  v.  Arbor  Sicca. 

Tree  of  the  Sun  v.         » 

Treftargo  v.  Trestargo. 

Trepezundam  v.  Trapezunda. 

Trepisonda  v.  » 

Trestargo.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78), 
ville  située  dans  l'angle  N.-E.  de  la  mer  Caspienne,  près  du  «Golf  de 
Moni mentis»  et  à  TE.  de  l'embouchure  du  fleuve  Layech. 

Var.  de  nom: 

1.  Trestargo:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

2.  Treftargo:  Carte  Cat  (Notices  p.  129). 

Trigodite.  Chez  Walsp  (Zeiischr.  Erdk.  Bcrl.  XXVI  Tafel  X, 
Miller  III  p.  148),  dans  la  partie  E.  de  l'Ethiopie  se  trouve  le  peuple 
Trigodite,  dont  la  légende  dit:  «Trigodite  très  habent  faciès». 

Trilla  v.  Chryse. 

Trillœ  v.       » 

Trimagite  v.  Tarmegyte. 

Trimargite  v.  » 

Trimargitte  v.         » 

Triphicia.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  27),  en  face  de  la 
partie  N.-E.  de  l'Asie  se  trouve  une  île,  dans  laquelle  on  lit 
la  légende  suivante:  «Qui  in  Triphicia  insula  habitant,  nauticatn 
industriam  exercent». 

Trochaide  v.  Tracoda. 

Trois  Églises  v.  III  Ecressie. 

Tsang.     C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Ci  an  g  lu. 

Tschandragiri.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Cen- 
derghisia.     Probablement  identique  avec  la  ville  de  Chennagiri. 

Tschang  tschou  dans  le  Kiangsu.  C'est  avec  cette  ville  qu'a 
été  identifié  Chinginguy. 

Tsching-kiang.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés 
Chingianfu  et,  par  Cordier,  aussi  Mente. 

Tschi-tschou.     C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Ciguy. 

Tscho.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Giugiu. 

Tschu  tschou.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Ciugu y. 


543 

Tschflng  ting-f  u.  C'est  avec  cette  ville  que  Y  vie  a  identifié 
Acbaluc. 

TschOng  tu.  C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifiée  la  ville 
de  Sardansu. 

Tshagatai.    Cfr.  Medorum  Imperium. 

Tsie-mo.    C'est  avec  ce  pays  qu'on  a  identifié  As  mira ea. 

Tsi-nan.     C'est   avec   cette  ville  qu'a  été  identifié  Cinangli. 

Tsingkan  v.  Arsengen. 

Tsi-ning.   C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Singuy  matu. 

Tsflen-tschou.  C'est  avec  cette  ville,  située  sur  le  détroit  de 
Fokien,  qu'on  a  identifié  Caiton. 

Tucelar.  Village,  par  lequel  passa  Clav  (Markh  p.  91)  à 
l'aller.  Il  était  situé  entre  Tabreez  et  S u  1 1 a n i e h  ou,  précisément, 
entre  Santguelana  et  Miana. 

Tudinfu  v.  Cundinfu. 

Tumat.  Parmi  les  peuples  subjugués  par  les  Mongols,  Carp  (Soc, 
Géogr.  Paris  IV  pp.  707,  708)  mentionne  les  Tu  m  a  t.  —  D'après  UAvezae 
(Ib.  p.  571  et  p.  540),  ce  peuple  serait  une  branche  des  Kalmouks. 

Var.  de  nom: 

1.  Tunat:  Carp  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  707,  708). 

2.  Climat:  Cakp  (Ib.  p.  708  note  1). 

Tun.   Cfr.  Tunocain. 

Tungans.  Nom  de  mahométans  de  la  C  h  i  n  e  septentrionale 
et  du  Turkestan  chinois  (Ynle  Polo  I  p.  254  note  4).  —  C'est 
avec  ce  peuple  qu'on  a  voulu  identifier  Argon  (Ib.). 

Tunglar.  Village,  par  lequel  passa  Clav  (Markh  p.  184)  au  retour 
en  allant  de  Sultanieh  à  Tabreez;  il  était  situé  entre  Miana  et 
Tabreez. 

Tung.    C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Tinguy. 

Tunizi  v.  Tauriz. 

Tunocain.  Polo  [Pauthier  I  p.  66,  Yule  Polo  I  p.  79)  men- 
tionne Tunocain  comme  le  dernier  des  8  royaumes  de  la  Perse. 
Ailleurs  (Pauthier  I  p.  94,  Yule  Polo  I  p.  119),  il  en  donne  une 
description  assez  détaillée;  après  un  voyage  de  8  jours,  à  travers 
un  désert,  après  avoir  quitté  Cabanant,  on  arrive  au  Tunocain, 
la  province  la  plus  septentrionale  de  la  Perse.  Ce  pays  renferme 
beaucoup  de  villes  et  de  villages,  mais  ce  qu'on  voit  de  plus  remar- 
quable, c'est  l'Arbre  sec  (voir  Arbor  Sicca).  —  Sur  la  carte  de 
Mauro    (Zurla  p.  44),  on  voit  dans  l'intérieur  de  la  Perse  le  pays 


544 

de  Thymchain,  qui,  dans  la  légende  concernant  la  Perse,  est  indi- 
qué comme  le  quatrième  des  8  royaumes  de  la  Perse;  nous  lisons 
encore  dans  la  même  légende:  «Dans  le  royaume  <le  Thymocbain 
sont  élevés  des  chevaux  de  race,  et  d'excellents  ânes.  Comme  ils 
sont  forts  et  légers  à  la  course,  ils  sont  l'objet  d'un  grand  commerce 
avec  TI n de.  Dans  ce  pays  croissent  plusieurs  espèces  de  céréales 
et  du  coton».  —  Id.  Kuhistan,  pays  au  N.  du  Kerman.  Le  nom 
signifie  le  «pays  montagneux»,  et  on  le  croit  composé  des  noms  des 
villes  principales  du  Kuhistan,  Tun  et  Ka in.  (Cfr.  Pauthier  I  p.  67 
note  et  p.  94  note  1,  Yule  Polo  I  p.  82  et  p.  120  note  1). 

Var.  de  nom: 
1»    Tunocaln:  Polo  (Pauthier  I  p.  66,  Yule  Polo  I  p.  79). 

2.  Thymchain:  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

3.  Thymocain:  Mauro  (Zurla  p.  44). 

4.  Thymochain:  Mauro  (Ib.). 

5.  .  Timochalm  :  Polo  (Ram,  Gryn). 

6.  Tonacaim:  Polo  (Nordensk). 

7.  Tonocaln:  Polo  {Pauthier  I  p.  94,  Yule  Polo  I  p.  119). 

Turmil.  Sur  la  carte  de  Mauro  (la  carte  de  Zurla,  Ruge  p.  80), 
ville  de  l'Inde,  au  N.-E.  dé  Milibar  et  au  S.  de  Deuletabed. 

Var  de  nom: 

1.  Turmil:  Mauro  {Ruge  p.  80). 

2.  Turmil! :  Mauro  (la  carte  de  Zurla). 

Turmili  v.  Turmil. 

Turris  lapidea.  Chez  Walsp  {Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI 
Tafel  X,  Miller  III  p.  147),  on  trouve  sur  le  golfe  intérieur  de 
cMare  occidentale  indorum»  un  endroit  appelé  «Turris  lapidea» 
ou  la  Tourdepierre.  —  D'après  Ptol  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI 
p.  397). 

Tus.  C'est  avec  cette  ville  ancienne  qu'on  a  identifié  Tos. 
Cfr.  Hur. 

Tutikorin.   Cfr.  Malepor. 

Tybek  v.  Tebec. 

Tybet  v.        » 

Tybot  v.        > 

Tyfflis  v.  Tiffliffs. 

Tylos  insula.  D'après  Sol  (p.  192)  île  de  Tin  de,  dont  il  dit: 
<Tylos  Indiae  insula  est:  ea  fert  palmas,  oleam  créât,  vineis  abun- 
dat.    terras    omnes    hoc    miraculo    sola  vincit,  quod  quaecumque  in 


545 

ea  arbos  nascitur,  numquam  caret  folio».  —  Isid  parle  aussi  de  cette 
fie  en  deux  endroits.  Immédiatement  après  avoir  parlé  de  Cbryse 
et  d'Argyre  il  dit  (Etymol  XIV,  3,  5):  «Tylum  quoque  arborum  foliis 
numquam  careutem»  et  ailleurs  (Ib.  XIV,  6,  13):  «Tylos  insula  Indiae, 
virens  omni  tempore  folia».  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37), 
non  loin  de  l'embouchure  du  Gange  est  située  l'île  de  Tile,  dont 
la  légende  dit:  «Tile  insula  omnibus  bonis  fecunda».  —  Chez  Ebst 
(Miller  V  p.  52),  qui  ne  mentionne  pas  le  nom  de  l'île,  ses  qualités 
se  retrouvent  dans  la  légende  concernant  l'île  de  Crisa:  «Hic  num- 
quam arbores  sine  foliis  sunt».  —  Chez  Hygg  {Miller  111  p.  107) 
est  figurée  Tile  insula.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  49),  une 
des  petites  Iles  situées  en  face  de  Giava  menor  porte  le  nom  de 
Tilis. 

Var.  de  nom: 

1.  Tylos:  Sol  (p.  192). 

Isid  {Etymol  XIV,  6.  13). 

2.  Tile:  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  37). 

Hygg  (Miller  III  p.  107). 

3.  Tllis.  Mauro  (Zurla  p.  49). 

4.  Tylus:  Isid  (Et  g  mol  XIV,  3,  5). 

Tylus  v.  Tylos. 

Tynguy  v.  Tiguy. 

Tyschkandy.  C'est  avec  cette  ville  qu'on  a  identifié  Tes  tan  go. 

Tyunju  v.  Tiunguy. 

Tzinitza  v.  Cataia. 


35 


Ucaca  y.  Oucaca. 

Udeki  y.  Dehli. 

Udryat  v.  Voyrat. 

Uestoriœ  y.  Nestoriani. 

Ugine.  Selon  Schilt  (Telf  pp.  35,  36),  nom  d'un  peuple 
chrétien  d'ibissibur.  Nûrnb  (Cap.  24)  décrit  le  peuple  sans  que 
son  nom  soit  indiqué.  —  Ce  nom  désigne  probablement  un  des 
peuples  Nestoriens  de  l'Asie  septentrionale.  Il  a  été  identifié  avec 
Ung-kut,  tribu  turque  (Telf  p.  139  note  6). 

Ugolopes  y.  Tigolopes. 

Uguiu  v.  Viguy. 

Uiccat  v.  Voyrat. 

Uigures  ou  Oïgours.  On  a  identifié  avec  ce  peuple  Huiu- 
rorum  terra,  Iugures,  Jabu  et  Sizygum  gens.   Cfr.  Sarihuiur. 

Uirorum  y.  Huiurorum. 

Uljungur  y.  Kisil  Basch. 

Umaro  officilis  y.  Umeto  osizilis. 

Umeto  osizilis.  Sur  la  carte  de  Bian  (Fisch-Ong  IX,  Miller 
III  p.  144),  sur  la  côte  de  l'Inde,  entre  Eldelii  et  Lagade,  est 
située  une  ville,  dont  le  nom  est  lu  différemment;  mais  Umeto 
osizilis  semble  être  la  meilleure  lecture. 

Var.  de  nom: 

1.  Umeto  osizilis:  Bian  (Fisch-Ong  IX.  Miller  III  p.  144). 

2.  Umaro  officilis:  Bian  (Ib.,  Ib.). 

Unciam.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  de  l'Inde,  située  à 
TE.  du  fleuve  Sumas. 

Ung.    Cfr.  Qog  et  Magog. 

Ungeat.  D'après  Polo  (Pauthier  I  pp.  259  sqq.,  Yule  Polo  I 
pp.  318  sqq.),  nom  d'une  tribu  tatare,  renommée  pour  sa  beauté. 
Ce  peuple  livrait  chaque  année  100  de  ses  plus  belles  jeunes  filles 
au  Grand-Khan.  —  Cfr.  Pauthier  I  p.  259  note  4,  Yule  Polo  I  p. 
320  note  3). 


547 

Var.  de  nom: 

1.  Ungeat:  Polo  (Pauthier  I  p.  259). 

2.  Murcart:  Polo  (Nordensk). 

3.  Ungrat:     Polo  (Y aie  Polo  I  p.  318). 

4.  Ungroc:  Polo  (Gryn). 

5.  Ungut:  Polo  (Ram). 

Ung  e  Mongul  v.  Qog  et  Magog. 

Ung  et  Mugul  v.  » 

Ung-kut.    C'est  avec  cette  tribu  qu'on  a  identifié  Ugine. 

Ungrat  v.  Ungeat. 

Ungroc  v.        » 

Unguano.    Sur   la   Carte   Cat   (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78), 

♦ville   du   Catayo,   située   non   loin   des   villes   de   Caysam  et  de 

Pu  gui,  et  non  loin  de  Zayton.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  38),  on 

trouve,   non   loin   de   Zaiton,   la  ville   d'Ungue,  qui  est  peut-être 

l'Unguano  de  la  Carte  Cat. 

Var.  de  nom: 

1.  Unguano:     Carte  Cat  {Notices  p.  143,  Rage  p.  78). 

2.  Ungue:  Mauro  (Zurla  p.  38). 

Ungue  v.  Unguano. 

Ungut  v.  Ungeat. 

Unken  v.  Vuguen. 

Uocian  v.  Vocian. 

Uotala  v.  Othrar. 

Ur  v.  Hur. 

Urfa.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Ur  ou  Hur. 

Urganth.  Chez  Car  (Fisch  Samml.  p.  125),  la  ville  d'Organcha 
est  située  sur  la  mer  Caspienne.  —  Pasc  (Mosh  A  pp.  N:o  92  p. 
195,  Yule  Cathay  I  p.  234)  dit  qu'en  sortant  de  Sarachuk  il  est 
arrivé,  après  un  voyage  de  50  jours  en  voiture  traînée  par  des 
chameaux,  &  Vrganthum  ou  Urganth,  ville  située  sur  la  frontière 
du  pays  des  Tartares  et  de  la  Perse.  La  ville  est  aussi  nom- 
mée H  us  cubi  est  corpus  beati  lob».  De  là  il  continua  son  voyage, 
toujours  dans  une  voiture  traînée  par  des  chameaux,  jusqu'à  l'im- 
perium  Medorum.  —  D'après  Peu  (Sprengel  p.  258,  Yule  Cathay 
II  pp.  287  sqq.),  le  voyage  de  Saracanco  à  Organci  se  fait  en 
20  jours  avec  un  attelage  de  chameaux,  et  dans  le  même  équipage 
il  faut  35  &  40  jours  pour  aller  d'Organci  &  Oltrarre.  On  peut 
aussi   aller   directement  de   Saracanco  à  Oltrarre,  le  voyage  se 


546 

faisant  alors  en  50  jours;  mais  quand  on  apporte  des  marchandises 
il   vaut  mieux  passer  par  Organci,  cette  Tille  étant  le  centre  d'un 
commerce  très   animé.    Ailleurs   (Yvde  Ib.  p.  294),  il  dit  que  c'est 
surtout  la  lingerie  qui  se  vend  facilement  à  Organci.    II  faut  aussi 
s'y  munir  de  monnaie  d'argent  ou  «Sommi»,  dont  on  a  besoin  pour 
le  voyage  vers  TE.    Dans  un  autre  endroit  (Ib.  p.  296),  il  décrit  les 
poids   d'Organci.   —   Chez   Med   (Fisch  Sammt.   p.   133),  la  Tille 
d'Organzi   est  située  sur  l'A  mu,  qui  sur  la  carte  se  jette  dans  la 
mer  Caspienne.  —  D'après  Mand  (Hall  p.  256),  la  capitale  du  pays 
de  Chorasme   se   nomme   Chorasme,   et   elle   est  probablement 
identique  avec  la  ville  d'Urganth.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p. 
125,   Ruge  p.  78),  un  fleuve,  nommé  «flum  d'Organci»,  prend  sa 
source  dans  l'intérieur  de  l'Asie,  dans  une  montagne,  appelée  «Monts 
de   A  mol».    Après   avoir   fait  un  grand  détour,  d'abord  vers  le  N. 
et   ensuite   vers   l'O.,   en    passant  au  N.  des  villes  de  Samarchati 
et  de  Bocar,  il  se  jette  enfin  dans  l'angle  N.-E.  de  la  mer  Caspienne. 
Au  N.   de   ce  fleuve  près  de  son  embouchure  se  trouve  «Ciutat  de 
Organci»    [Notices   p.    129).   —   Schilt   mentionne   cette  ville  en 
deux   endroits   sans   bien   préciser  sa   situation.    Elle  est    indiquée 
(Nûrnb    Cap.    24,   31,    Tel]   pp.  34,  49)  comme  la  capitale  du  pays 
Horossma,   et   située,   à   ce  qu'il  dit,  sur  un  cours  d'eau,  nommé 
Edil.   —   Chez   Bian   (Fisch-Ong  IX,   Miller    III   p.    144),   la   ville 
de   Norganze   est   située   un   peu  à  l'E.  de  la  mer  Caspienne.  — 
Chez   Genues   (FischrOng  X,    WuUke   Tafel    X,    Fisch    Samml.    p. 
188),    la    ville   d'Organzin   se   trouve   sur   la   côte   N.  de  la  mer 
Caspienne.   —   Sur   la  carte  de  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  on  trouve 
la   ville   d'Orcania  ou   Ortania   sur   le   fleuve   Oxius.  —  Chez 
Mauro  (FischrOng  XV,  Zurla  pp.  31,  32,  33,  Ruge  p.  80),  au  N.  de 
la   mer   Caspienne  et  à  l'E.  du  fleuve  Jaincho  s'étend  un  terri- 
toire  nommé    «Regno   de   Organça».    Ou  trouve  aussi  l'indication 
cLordo   de   Organça»    à   côté  d'une  longue  légende  concernant  les 
peuples  inclus   par  Alexandre,    légende  que  nous  avons  rapportée  à 
l'article   Inclusi.     Au    sujet   d'Organça   on    lit   la  légende  suivante 
(Zurla  p.    33):     «Cet  empire   quand    il   était   florissant,   Organça 
vecchia,  avait  12  grandes  villes  bien  situées,  fortifiées,  et  jouissant 
de  riches  pâturages.    Il  était  borné  à  l'O.  par  Candaeh  et  Saray,  au  S. 
par  la  merde  Bachu  ou  mer  Caspienne,  au  N.  par  leNograt  russe  et 
à  PB.  par  la  Perse.    Mais  Tamerlan  détruisit  sa  magnificence  et  ses 


549 

villes,  et  de  ses  monuments  et  de  ceux  de  Tau  ris  il  bâtit  un  nouvel 
Organça  près  de  Strava».  Des  montagnes  y  sont  aussi  représentées, 
avec  la  légende  suivante  (Ib.):  «Dans  ces  montagnes  de  l'Or gan ça  les 
marchandises  sont  transportées  en  voitures  fermées».  —  La  ville  est 
identique  avec  Urgendsch,  située  non  loin  de  la  ville  actuelle  du 
même  nom,  près  de  l'A  mu,  au  S.  du  lac  Aral.  (Cfr.  Fisch  Samml. 
p.  125,  Yule  Cathay  I  p.  232  note  1,  Ib.  II  p.  287  note  2t  Fisch 
Samml.  p.  133,  Notices  pp.  125,  129,  Telf  p.  172  note  1,  MUler  III 
p.  144,  Fisch  Samml.  p.  202).  —  Cfr.  Ornas. 

Var.  de  nom: 

1.  Urganth:  Pasc  (Yule  Cathay  I  p.  234). 

2.  Chorasme:  Mand  (Hall  p.  256). 

3.  Coraslne:  Mand  (Lorenz  p.  loi  note  15). 

4.  Corasme:  Mand  (Ib.). 

5.  Dzorzanijah:  Peo  {Sprcngel  p.  262  note  d). 

6.  Qurgaandzi:  Peg  (Ib.). 

7.  Hus:  Pasc  (Mosh  App.  N:o  92  p.  195,  Yule  Cathay  I  p.  234). 

8.  Korkandje:  Pbo  (Sprengel  p.  262  note  d). 

9.  Korkang:  Peo  (Ib.). 

10.  Norganze:  Bian  (Fisch-Ong  IX.  Miller  III  p.  144). 

11.  Orcania:  Lkardo  {Fisch-Ong  XIV). 

12.  Orden:  Schilt  (Telf  p.  49). 

13.  Organ*:  (Yule   Cathay  I  p.  232  note  1). 

14.  Organça:  Macro  (Fisch  On  g  XV,  Huge  p.  80). 

15.  Organcha:  Car  (Fisch  Samml.  p.  126). 

16.  Organcl:  Peo  (Sprengel  p.  258,  Yule  Cathay  II  p.  287). 

Carte  Cat  (Sotices  pp.  125,  129.  Ruge  p.  78). 

17.  Organcio:  Carte  Cat  (Notices  p.  129). 

18.  OrganlUa:  G  en  lies  {Wutlke  Tafel  X). 

19.  Organza:  Mauro  (Zurla  p.  33). 

20.  Organzi:  Mkd  (Fisch  Samml.  p.  133). 

21.  Organzln:  Gknues  [Fisch-Ong  X,  Fisch  Samml.  p.  188). 

22.  Organzm:  Gknles  {Fisch-Ong  X). 

23.  OrgasI:  (Zurla  p.  112). 

24.  Orgens:  Schilt  {Sûrnb  Cap.  31). 

25.  Orghanci:  Peg  (Yule  Cathay  App.  III  p.  LXIV). 

26.  Orgune:  {Yule  Cathay  I  p.  232  note  1). 

27.  Orgunge:  (Markh  p.  XXI). 

28.  Origans:  Schilt  (Sûrnb  Cap.  24,  Telf  p.  34). 

29.  Ortanla:  Lkardo  (Fisch-Ong  XIV\ 

30.  Thorasme:  Mand  (Lorenz  p.  151). 

31.  Tossrassme:  Mand    (Ib.  note  15). 

32.  Vrganthum:  Pasc  (Mosh  App.  N:o  92  p.  194). 

33.  Wrgant:  Pasc  (Ib.  p.  195). 


S50 

Urgendsch.  C'est  avec  cette  ville  qu'il  faut  identifier  Urganth 
et  probablement  aussi  Ornas. 

Urmia.  C'est  avec  le  lac  qu'on  a  identifié  Mar  de  Marga 
(v.  Maraga)  et  avec  la  ville,  la  ville  d'Ormj. 

Urumtsi.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Pechpalikh. 

Usn.  Chez  Med  (Fisch  Sam  ml.  p.  133),  localité  sur  la  côte  de 
la  Perse.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  123,  Ruge  p.  78),  la  ville 
d'Ussn  est  située  sur  la  côte  de  la  Perse  entre  Seam  à  l'O.  et 
Creman  à  TE.  —  On  fait  dériver  ce  mot  de  Hôssn  ou  Hisn, 
qui  signifie  château  ou  château-fort.  Peut-être  cette  ville  est-elle 
la  même  que  Hisn  dans  le  voisinage  de  Diarbekr.  (Cfr.  Ritier 
Erdk.  XI  p.  89).     Cfr.  Fisch  Samml.  p.  133. 

Var.  de  nom: 

1.  Usn:  Med  [Fisch  Samml.  p.  133). 

2.  Us  sa:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

3.  Ussn:  Carte  Cat  (Notices  p.  123). 

Ussa  v    Usn. 

Ussn  v.     > 

Utsch-Kilisa.    Cfr.  III  Ecressie. 

Utsch  Klisseh.    Cfr. 

Ux.  Village  par  lequel  passa  Clav  (Markh  p.  117)  à  Palier, 
comme  il  allait  de  Meshed  à  TE.  vers  Oxus;  plus  précisément,  ce 
village  se  trouve  entre  Alibed  et  Vaeq. 

Uxontes.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  38),  montagne  dans 
les  environs  de  Z  ai  ton. 

Uz  v.  Hur. 


Vacumeran  y.  Necouran. 
Vaeq  v.  Bactria. 
Vagin  v.  Vouguy. 

VajarL  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  39),  Tille  de  lin di a 
Gin  sur  le  golfe  du  Gange  non  loin  de  Scierno. 

Vale  enchaunted  v.  Vallis  infausta. 

Vale  of  Develes  v.  » 

Vale  perilous  v.  » 

Vallis  fausta.  Mauro  (Zurla  p.  40)  mentionne  une  vallée  de 
rimaus  qu'il  appelle  Fausta  ou  la  Vallée  heureuse.  La  légende 
en  dit:  «Ici  (entre  les  sources  de  l'Indus  et  du  Reus  sur  ri  ma  us) 
est  située  une  vallée  nommée  Fausta.  On  y  voit  et  entend  des  fantômes 
et  d'autres  apparitions  extraordinaires.  À  l'entrée  et  à  la  sortie  de  la 
vallée  on  trouve  différentes  espèces  de  pierres  précieuses».  —  C'est 
probablement  la  même  vallée  qui  chez  d'autres  auteurs  est  connue 
sous  le  nom  de  Vallée  du  diable.    Cfr.  Vallis  infausta. 

Vallis  infausta.  D'après  Ruhr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  294, 
295),  il  y  a  non  loin  de  terra  N  ai  m  an  un  endroit,  très  dangereux 
à  passer.  Il  décrit  le  passage  par  cet  endroit  de  la  manière  suivante: 
«Sabbato  secundo  adventuum  in  sero  transibamus  per  quoddam  locum 
inter  rupes  valde  horribiles,  et  misit  ductor  noster  ad  me  rogans  ut 
dicerem  aliqua  bona  verba,  quibus  possent  fugari  demones,  quia  in  passu 
illo  solebant  ipsi  demones  homines  asportare  subito.  Et  nesciebatur 
quid  fiebat  de  eis.  Àliquando  arripiebant  equum,  homine  reliât o; 
quandoque  extrahebant  homini  viscera,  busto  relicto  super  equo;  et 
muita  talia  contingebant  ibi  fréquenter.  Tune  cantavimus  alta  voce 
«Credo  in  unum  Deum»  et  transivimus  per  gratiam  Dei,  cum  tota  socie- 
tate,  illesi.  —  Odor  (Cordier  pp.  489  sqq.,  Yvle  Cathay  I  pp.  166 
sqq.)  raconte  qu'à  son  retour,  après  avoir  quitté  le  Thibet,  il  a  passé 
par  une  vallée  où  il  vit  toutes  sortes  d'horreurs.  La  vallée  avait  7 
à  8  milles  de  longueur.  Si  un  incrédule  y  entrait,  il  n'en  sortait 
jamais.  Des  cadavres  sans  nombre  remplissaient  cette  vallée,  où  il 
y  avait  un  rocher,  sur  lequel  Odor  vit  une  figure  d'homme  grande 
et   affreuse.    Odor   se    mit   alors   à  chanter  «verbum  caro  factum». 


552 

En  passant  par  la  vallée  il  entendit  tout  le  temps  une  musique 
singulière.  Enfin  il  arriva  de  l'autre  côté  de  la  vallée.  Il  y  monta 
sur  une  colline  de  sable,  où  il  trouva  de  gros  tas  d'argent.  Il  en 
recueillit  une  partie  mais  le  jeta  après,  craignant  que  ce  ne  fut  un 
piège.  C'est  ainsi  qu'il  s'est  sauvé,  par  la  grâce  de  Dieu,  dit-il.  Et 
les  indigènes  le  vénérèrent  comme  un  saint  homme,  tandis  que  ceux 
qui  entraient  dans  la  vallée  et  y  périssaient  étaient  considérés  comme 
des  enfants  du  diable.  —  Mand  (Hall  pp.  280  sqq.)  parle  aussi  d'une 
vallée  de  cette  sorte,  située  non  loin  du  fleuve  Phison  et  qu'il  dé- 
crit à  peu  près  comme  Odor.  Elle  a  4  milles  de  longueur  et  elle 
est  connue  sous  plusieurs  noms,  p.  ex.:  Vale  enchaunted,  Vale  of 
Develes  et  Vale  perilous.  Les  orages  y  sont  fréquentes,  et  l'on  y 
entend  toujours  de  la  musique  et  des  sons  singuliers.  Elle  est  remplie 
de  diables,  et  elle  est,  dit-on,  l'entrée  de  l'enfer.  On  y  trouve  de  l'or 
et  de  l'argent  en  abondance:  aussi  y  entre-t-on  pour  se  procurer 
des  trésors,  mais  bien  peu  de  personnes  en  sortent  Dans  un  en- 
droit de  la  vallée  se  trouve  sous  un  rocher  l'image  d'un  diable, 
horrible  à  voir.  Seuls  de  bons  chrétiens  peuvent  sans  danger  entrer 
dans  cette  vallée  après  avoir  attaché  à  leurs  habits  le  signe  de  la 
croix,  qui  protège  contre  tous  les  dangers.  Mand  lui-même  a  traversé 
cette  vallée;  en  entrant  ils  étaient  14  personnes  dans  leur  compagnie, 
mais  en  sortant  il  n'en  restait  que  9.  Ils  ne  touchèrent  pas  aux 
richesses  qu'ils  virent  et  avant  de  commencer  leur  marche,  ils  chan- 
tèrent la  messe.  —  C'est  sans  doute  la  même  vallée,  dont  parle 
Mauro  sous  le  nom  de  Fausta  ou  la  Vallée  heureuse.  Cfr. 
Vallis  fausta.  —  Il  me  semble  impossible  d'identifier  cette  vallée. 
Les  hallucinations  mêlées  de  musique  et  de  sons  singuliers  ne  sont 
pas  rares  au  désert.  Peut-être  sont -ce  des  récits  de  ce  genre,  comme 
on  en  retrouve  encore  chez  des  auteurs  plus  récents,  qui  ont  donné 
lieu  à  la  légende  de  la  Vallée  du  Diable;  mais  l'image  du  diable  a 
fait  supposer  aussi  que  la  vallée  indiquée  par  Odor  serait  un  des 
passages  (p.  ex.  le  passage  de  Bamian)  du  Hindukusch.  Cfr. 
Ytde  Cathay   I    p.  156  note  2,  Cordier  pp.  492  sqq.  notes  1,  2,  3). 

Var.  de  nom: 

1.  Vallis  infausU:  Mand  (Lorenz  p.  175). 

2.  Vale  enchaunted:  Mand  (Hall  p.  280). 

3.  Vale  of  Develes:  Mand  (Ib.). 

4.  Vale  perilous:  Mand  (Ib.). 


553 

Vallis  tempestuosa.  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  751)  dit 
qu'après  avoir  quitté  Omyl,  ville  de  la  terra  Kitaorum,  il  arriva 
à  un  lac,  dont  il  a  oublié  le  nom.  Ensuite  il  ajoute:  «in  littore 
autem  illius  maris  est  quidam  mons  parvus,  in  quo  est  quoddam 
foramen,  ut  dicitur,  unde  in  hyeme  exeunt  tatn  magnae  tempestates 
ventorum,  quod  homines  vix  et  cum  magno  periculo  possunt  transire. 
In  estate  vero  ibi  semper  quidem  auditur  sonitus  ventorum,  sed 
tenuiter  de  foramine  exit,  sicut  nobis  incolœ  referebant».  —  Rubr 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  294)  dit  que  «in ter  montes  erat  aliud  quod- 
dam mare  magnum,  et  veniebat  fluvius  per  vallem  illam  de  illo  mari 
in  istud,  et  tantus  ventus  quasi  continue  venit  per  vallem  illam,  quod 
homines  cum  magno  periculo  transeunt,  ne  ventus  portet  eos  in  mare. 
Transivimus  ergo  vallem»...  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  34), 
sur  la  côte  N.  du  lac  In  si  cal  sont  représentées  deux  montagnes,  au 
sujet  desquelles  on  lit  la  légende  suivante:  «Ces  deux  montagnes 
ne  peuvent  être  franchies  quand  il  fait  du  vent,  tellement  la  tempête 
est  violente.  Elles  sont  nommées  Montagna  Biancha  (la  Montagne 
blanche);  il  y  a  des  collines  de  sable  de  désert  et  d'autres  dont  le  sable  est 
mêlé  d'argent».  —  Une  semblable  description  de  cet  endroit  orageux  se 
retrouve  chez  Clav,  qui  le  place  aux  environs  de  Damghan  en 
disant  (Markh  p.  182)  que,  dans  le  voisinage  de  cette  ville,  ils  ont 
été  pris  par  une  tempête  très  violente.  Ils  apprirent  ensuite  dans  la 
ville  que,  sur  une  colline  du  voisinage,  il  y  avait  une  source  douée 
d'une  propriété  singulière.  S'il  y  tombait  des  ordures,  une  tempête 
très  violente  s'élevait,  qui  ne  s'apaisait  point  avant  que  la  source 
eût  été  nettoyée  et  débarrassée  de  la  boue.  —  Schmidi  (p.  47)  a 
essayé  d'identifier  l'endroit  orageux  nommé  par  Rubr.  Par  «Mare 
magnum»  celui-ci  aurait  désigné  le  lac  Ebi-nor,  au  N.  du  Tien- 
schan,  et  le  fleuve  serait  le  Tokty.  Schmidi  suppose  que  la  vallée, 
nommée  par  Rubr,  serait  située  entre  lAlatau  dzoungare  et  les 
montagnes  de  Baryk.  Cette  vallée  est  fréquente  en  orages  et  diffi- 
cile à  passer,  selon  le  témoignage  de  tous  les  voyageurs.  De  l'au- 
tomne au  printemps,  le  vent  y  souffle  du  S.-E.  avec  une  telle  violence 
que  tout  est  enlevé  et  que  les  communications  sont  presque  inter- 
rompues.    [Cfr.  la  carte  de  Petermanns  Mitth.  1879  (20)]. 

Valq  v.  Bactria. 

Vapa  v.  Zasdi. 


554 

Varchu.    D'après  Mauro  (Zurla  p.  43),  ville  de  Ch  remania. 

Vardenis.  D'après  Km  (p.  176),  village  situé  au  pied  du  mont 
Aragaz. 

Vascal.  Ville,  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  p.  103)  à  l'aller. 
Elle  était  située  entre  Damghan  et  Jagaro  sur  la  route  de  Téhéran 
à  Nishapore. 

Vasit-calaside.  Château,  situé  près  du  mont  Ara  rat,  par 
lequel    passa  Clav  (Markh  p.  82)  en  allant  de  Cal  marin  à  Khoi. 

Vatami.  Grande  ville  du  pays  Rei,  par  laquelle  passa  Clav 
(Markh  p.  182)  à  son  retour.  Elle  est  décrite  comme  déserte  et 
sans  murs. 

Vatuk  v.  Bacu. 
•   Vaus  mons.    Sur   la   carte  de  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin 
XXVI   Tafel  X),  montagne  de  l'Asie  orientale  non  loin  de  Sera. 

—  D'après  Kretschmer  (Ib.  p.  396),  il  est  question  de  cette  montagne 
dans  la  légende  des  trois  Rois  mages  qui  suivirent  l'étoile  de  Bethléhem. 

Vaxua.  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  384  sqq.),  au  retour 
de  son  voyage,  passa  par  la  ville  de  Vaxua,  belle  ville  ayant  plusieurs 
temples  arméniens,  mais  qui  a  été  bien  dévastée  par  les  Sarrasins. 

—  Clav  (Markh  p.  80)  à  l'aller  passa  par  la  ville  de  Naujua,  pro- 
bablement la  même  ville  qui,  chez  Rubr,  est  nommée  Vaxua.  Il 
en  dit  seulement  qu'il  y  a  beaucoup  d'Arméniens.  Elle  était  située 
dans  le  voisinage  du  fleuve  C orras  et  les  ambassadeurs  la  franchi- 
rent avant  d'atteindre  Calmarin.  —  Schilt  (Nûrnb  Cap.  28,  Telf  p. 
44)  mentionne  dans  son  récit  la  ville  de  Nachssmon,  située  non 
loin  de  la  montagne  où  échoua  l'arche  de  Noé,  et  dans  un  autre 
endroit  (Niïrnb  Cap.  23,  Telf  p.  32)  la  plaine  d'Auchum,  sans  en 
indiquer  la  situation.  —  Id.  la  ville  de  Nachitschewan  et  ses 
environs,  au  S-E.  d'Eriwan;  Ptol  en  parle  sous  le  nom  de 
Naxuana  (Schmidt  pp.  88  sqq.,  Telf  p.  32  note,  p.  156  note  4). 

Var.  de  nom: 

1.  Vaxua:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  384). 

2.  Achtum:  Schilt  (Telf  p.  32). 

3.  Auchum:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  23). 

4.  Maxuan:  Rubr  {Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  384  note  9). 

5.  Nachson:  Schilt  (Telf  p.  44). 

6.  Nachssmon:  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28). 

7.  Naujua:  Clav  (Markh  p.  80). 

8.  Naxuam:  Rubr  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  384  note  9). 

9.  Naxuana:   Ptol  (Telf  p.  32  note). 


555 

Veddas.  Mar  (Yule  Catbay  II  pp.  370  sqq.)  dit  que  dans  la  partie 
E.  de  Seylian  demeure  un  peuple  qui  prétend  descendre  directement 
de  Gain.  Il  aurait  donc  échappé  au  déluge.  Ces  hommes  sont  très 
vilains,  à  en  croire  la  description.  Leur  figure  est  si  grande  et  si  af- 
freuse qu'elle  effraye  tous  les  étrangers.  Ils  ne  peuvent  rester  que 
deux  jours  au  même  endroit,  car  ils  répandent  une  odeur  insuppor- 
table. Leurs  femmes  et  leurs  enfants  sont  aussi  laids.  —  D'après 
Yule  (Ib.  p.  371  note  1),  ce  peuple  serait  identique  avec  les  Veddas, 
les  premiers  habitants  de  Ceylan,  qui  demeuraient  dans  des  forêts, 
dans  la  partie  E.  de  l'île.  Cette  race  commence  à  s'éteindre.  Les 
auteurs  d'aujourd'hui  encore  les  dépeignent  comme  vraiment  horrib- 
les à  voir.  Le  niveau  de  leur  civilisation  est  très  bas  (Schurtz 
Vôlkerkunde  pp.  155  sqq.,  Raizel  Vôlkerkunde  II  p.  564,  Sievers 
Asien  p.  381). 

Venlifu.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  143,  Ruge  p.  78), 
ville  de  Catajo,  au  S.  de  Chambaleth. 

Var.  de  nom: 

1.  Venlifu:  Carte  Cat  (Notice*  p.  143). 

2.  Ventifu:  Carte  Cat  {Rage  p.  78). 

Ventifu  v.  Venlifu. 

Veraval.    Cfr.  Semenat. 

Viadme.  À  l'aller,  Clav  (Markh  p.  118)  passa  un  grand  fleuve, 
le  Viadme,  un  des  fleuves,  selon  lui,  qui  sortent  du  Paradis.  Il  est 
très  large  et  traverse  un  pays  plat.  L'eau  est  trouble  mais  coule 
très  rapidement.  C'est  en  hiver  que  les  eaux  sont  le  plus  bas;  mais 
au  mois  d'Avril  le  fleuve  monte,  la  neige  fondant  alors  dans  les 
montagnes,  et  quelquefois  il  inonde  le  pays.  Il  sépare  Sa  mar  cand 
du  Khorassan,  traverse  Samarcand  et  la  Tartarie  et  se  jette 
dans  le  lac  Bakou.  Ailleurs  (Ib.  p.  180),  il  dit  qu'il  a  traversé 
le  même  fleuve  au  retour,  mais  il  l'appelle  en  cet  endroit  Biamo. 
—   Id.  i'Amu-Darja  ou  OxusJIb.  p.  118  note  1,  p.  180  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Viadme:  Clav  (Markh  p.  118). 

2.  Blamo:  Clav  (Ib.  p.  180). 

Vian.  Plaine  non  loin  de  Tabreez,  nommée  par  Clav  (Markh 
p.  193). 

Vicer.  Château  situé  dans  le  voisinage  d'Aumian  ou  d'Eri- 
wan,  par  lequel  passa  Clav  (Markh  p.  197)  à  son  retour. 


566 

Viel  de  la  Montaigne  v.  Vieux  de  la  montagne. 

Vietrici  v.  Mecrit. 

Vieux  de  la  montagne  v.  Appendice  V. 

Vigurica  littera  v.  Iugures. 

Viguy.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  519  sqq.,  Yule  Polo 
II  p.  175),  ville  dépendant  de  Qui  n  sa  y  et  située  entre  les  villes  de 
Tacpiguy  et  Giuguy.  Les  habitants  vivent  de  commerce  et  d'indu- 
strie. —  Pauthier  identifie  cette  ville  avec  Kinhwa  (Pauthier  II  p.  519 
note   2)   dans   le   Tsche-kiang,   au   S.  de  Hang-tschou.  —  Cfr. 

Vinguen. 

Var.  de  nom: 

1.  Viguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  519). 

2.  Uguiu:  Polo  (Ram). 

3.  Vingui:  Polo  (Nordensk). 

4.  Vuju:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  175). 

5.  Vuyfuy:  Polo  (Pauthier  II  p.  519  note  c). 

Vinguen.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  38),  ville  située 
entre  Cbansay  et  Zaiton.  —  Probablement  identique  avec  Tune 
des  villes  de  Viguy  ou  Vuguen,  nommées  par  Polo,  sans  qu'on 
puisse  décider  avec  laquelle  des  deux.  —  Cfr.  Viguy  et  Vuguen. 

Vingui  v.  Viguy. 

VIna.  Chez  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berl.  XXVI  Tafel  X),  ville 
de  l'Extrême-Orient  sur  lac  us  salutis.  —  Elle  a  été  identifiée  avec 
Hulna  (Ib.  p.  398).  Pour  cette  ville,  cfr.  aussi  Fisch  (Samml. 
p.  167). 

Vnchiam  v.  Vocian. 

Vnguem  v.  Vuguen. 

Vnguen  v.  » 

Vocam  v.  Vocan. 

Vocan.  En  sortant  de  Balacian  on  arrive,  selon  Polo 
(Pauthier  I  pp.  129  sqq.,  Yule  Polo  1  p.  162),  après  un  voyage  à 
cheval  de  12  jours  dans  un  pays  appelé  Vocan.  Ses  habitants 
sont  de  braves  soldats.  Ils  ont  un  dieu  appelé  None.  Le  pays  est 
situé  non  loin  de  Pamier;  il  s'y  trouve  quantité  de  bêtes  féroces. — 
Parmi  les  provinces  du  Lop,  Mauro  (Zurla  p.  36)  mentionne  Bal  or, 
Pen,  Jerchan,  Pamir  etc.  ainsi  que  le  Vochan,  sans  doute 
identique  avec  le  Vocan  de  Polo.  —  Id.  Wakhan  sur  le  haut 
Panj  ou  TA  mu,  dans  l'angle  S.-O.  du  Pamir  (Pauthier  1  p.  129 
note  1,  Yule  Polo  I  p.  164  note  1). 


567 

Var.  de  nom: 

1.  Vocan:  Polo  (Pauthier  l  p.  129,  Nordensk). 

2.  Vocam:  Polo  (Gryn). 

3.  Vochan:  Polo  (Ram). 

Mauro  (Zurla  p.  36). 

4.  Vokban:  Polo  (Yule  Polo  1  p.  162). 

Vochan  v.  Vocan  et  Vocian. 

Vociam  v.  #   > 

Vocian.  D'après  Polo*  (Pauthier  II  p.  398,  Yule  Polo  II  p. 
52),  nom  de  la  capitale  de  la  province  de  Zardandan.  —  Dans  le 
voisinage  de  Zardandam,  Mauro  (Zurla  p.  39)  a  placé  un  endroit, 
nommé  Vozan,  sans  doute  identique  avec  le  Vocian  de  Polo.  — 
Id.  Jung-tschang,  ville  de  la  province  de  J un n an,  au  S. -0.  de  T al i, 
auprès  du  fleuve  Mékong  (Pauthier  II  p.  398  note  3,  Yule  Polo  II 
p.  55  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Vocian:  Polo  (Pauthier  II  p.  398). 

2.  Uoclan:  Polo  (Sordenêk). 

3.  Vnchlam:  Polo  (Gryn). 

4.  Vochan:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  52). 

5.  Vociam:  Polo  (Ram). 

6.  Vozan:  Mauro  (Zurla  p.  39). 

Vokban  v.  Vocan. 

Vouguy.  D'après  Polo  (Pauthier  II  pp.  490  sqq.,  Yule  Polo 
II  p.  143),  nom  d'une  ville  située  dans  le  voisinage  de  Quinsay,  à 
une  journée  de  marche  de  Siguy.  —  Elle  a  été  identifiée  avec  Hu- 
tschou  de  la  province  de  Ngan-hwei,  au  N.  de  Hang-tschou 
(Pauthier  II  p.  490  note  5;  cfr.  Yule  Polo  II  p.  144  note  5). 

Var.  de  nom: 

1.  Vouguy:  Polo  (Pauthier  II  p.  490). 

2.  Vagin:  Polo  (Ram). 

3.  Vuju:  Polo  (Y nie  Polo  II  p.  143). 

4.  Wnguy:  Polo  (Sordensk). 

Voyrat.  Parmi  les  peuples  vaincus  par  les  Mongols,  Carp 
(Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  651,  708)  mentionne  les  Voyrat  — 
D'Avezac  (Ib.  p.  540)  les  a  identifiés  avec  les  Kalmouks,  autrefois 
nommés  Oyrad. 

Var.  de  nom: 

1.  Voyrat:  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  pp.  65 J,  708). 

2.  Noyrad:  Carp  (Ib.  p.  651  note  10). 


558 

3.  Udryat:  Carp(Id.). 

4.  Ulccat:  Carp  (Ib.  p.  708  note  2). 

Vozan  v.  Vocian. 

Vrganthum  v.  Urganth. 

Vughin.  Yule  (Polo  II  p.  143)  nomme,  entre  Vuju  et 
Changan,  la  ville  de  Vughin,  que  je  n'ai  pu  retrouver  dans 
l'édition  de  Pauthier.  Les  habitants  vivent,  dit-on,  de  commerce  et 
d'industrie,  sourtout  de  l'industrie  de  la  soie. 

Vuguen.  D'après  Polo  (Pauthier  II  p.  624,  Yule  Polo  II  p. 
180),  ville  située  dans  le  voisinage  de  Fuguy;  elle  produit  du  sucre 
en  abondance.  —  Pauthier  (Ib.  note  7)  l'a  identifié  avec  la  ville  de 
Hou  -ko  u  an,  qui  serait  située  auprès  de  Fu-tschou,  mais  je  n'ai 
pu  la  retrouver  sur  aucune  carte.  —  Cfr.  Vinguen. 

Var.  de  nom: 

1.  Vuguen:  Polo  (Pauthier  II  p.  524). 

2.  Unken:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  180). 

3.  Vnguem:  Polo  (Ram). 

4.  Vnguen:  Polo  (Nordensk,  Gryn). 

Vuju  v.  Viguy  et  Vouguy. 
Vulchat  v.  Sulchat. 
Vuyguy  v.  Vîguy. 


Wadus  fluvius.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  nom 
d'un  des  canaux  conduisant  de  l'Euphrate  au  Tigre.  Il  unit 
ces  deux  fleuves  dans  leur  cours  supérieur  et  passe  aux  environs 
de  Nisibi  civitas. 

Wakhan.    C'est  avec  ce  pays  qu'a  été  identifié  Vocan. 

Walasaham  v.  Badacian. 

Walaschoen  v.         > 

Waldach  v.  Bactria. 

Walher  v.  Walor. 

Walor.  Pays,  nommé  par  Schilt  (Nûrnb  Cap.  24,  Telf  p. 
36).  —  C'est  très  possible  que  ce  soit  le  même  pays  qui  chez 
Polo  s'appelle  Bel  or.    Cfr.  ce  mot. 

Var.  de  nom: 

1.  Walor:  Schilt  [Nùrnb  Cap.  24). 

2.  Walher  ;  Schilt  (Telf  p.  36). 

Wan.    C'est  avec  ce  lac  qu'on  a  identifié  Are  tissa. 
Warangal.    Cfr.  Telenc. 
Wassandaran  v.  Mazandaran. 
Weman  v.  Beumare. 

Widjajanagara  ou  Wischajanagara.  C'est  avec  celte  ville 
qu'a  été  identifié  Bisinagar. 

Wischajanagara  v.  Widjajanagara. 
Wnguy  v.  Vouguy. 
Wrgant  v.  Urganth. 


Xabega.  Petite  ville  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  p.  78) 
à  l'aller.    Elle  était  située  sur  la  route  d'Arsinga  à  Aseron. 

Xaharcan.  Ville  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  p.  98)  en 
allant  de  Sultanieh  à  Téhéran;  située  à  la  distance  d'une  journée 
de  marche  de  celle-ci.  —  Markh  (Ib.  note  1)  la  croit  identique  avec 
Kaswin,  au  N.-O.  de  Téhéran.  —  Cfr.  Xaharica. 

Xaharica.  Ville  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  p.  183)  à 
son  retour.  Elle  était  située  entre  Va  ta  mi  du  pays  Rei  et  la  ville 
de  Cas  m  on  il.  —  Il  est  très  possible  que  Xaharica  soit  identique 
avec  Xaharcan,  par  laquelle  passa  Clav  à  l'aller:  d'une  part  en 
effet,  d'après  leur  place  dans  la  description,  elles  seraient  situées 
à  peu  près  dans  la  même  contrée,  mais  surtout  c'est  une  indication 
de  Clav  qui  nous  fait  supposer  que  les  deux  villes  seraient  identi- 
ques; Clav  dit  en  effet  (Ib.)  qu'à  Xaharica  il  prit  le  même  chemin 
par  lequel  il  était  passé  à  l'aller.  Si  cette  indication  est  juste,  la 
supposition  de  Markh  que  Casmonil  serait  identique  avec  Kaswin 
doit  être  une  erreur.  —  Cfr.  Xaharcan  et  Casmonil. 

Xahariprey  v.  Rhé. 

Xainçu.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  37), 
ville  située  à  l'embouchure  du  Qui  an. 

Var.  de  nom: 

1.  Xalnçu:     Mauro  (Ruge  p.  80). 

2.  Clnzu:  Mauro  (Zurla  p.  37). 

Xamahi  v.  Xamay. 

Xamay.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78),  ville 
située  près  de  l'angle  S.-O.  de  la  mer  Caspienne,  entre  Barmachu 
dans  la  direction  de  l'Asie,  et  Mu  m  or  vers  l'Europe.  —  Parmi  les 
pays  producteurs  de  soie,  Clàv  (Markh  p.  93)  mentionne  la  province 
de  Xamahi,  dont  la  soie  est  ensuite  transportée  à  Sultanieh. 
Probablement  elle  est  identique  avec  Xamay  sur  la  Carte  Cat. 

Var.  de  nom: 

1.  Xamay:  Carte  Cat  (Notices  p.  128,  Ruge  p.  78). 

2.  Xamahi:  Clav  (Markh  p.  93;. 


561 

Xandu.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Ruge  p.  80,  Zurla  p.  35), 
endroit  du  Chatajo  septentrional,  au  N.  deCambalech.  —  Il  n'est 
pas  impossible  que  ce  Xandu  soit  identique  avec  le  Ciandu  de 
Polo.    Cfr.  ce  mot. 

Xandu  v.  Ciandu. 

Xebid.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  48),  ville  d'A  rabie,  aux  environs 
de  Dafan. 

Xexire.    Chez  Mauro  (Zurla  p.  43),  fie  du  golfe  Persique. 

Xeythona.  Conti  (Major  p.  15)  dit  qu'en  sortant  d'A  va  il 
est  arrivé  après  17  journées  de  marche  vers  la  mer  à  un  port 
nommé  Xeythona,  situé  à  l'embouchure  d'un  grand  fleuve.  —  Dans 
l'édition  de  Ram  de  Conti,  ce  port  est  appelé  Z ai  ion,  mais  il  ne  faut 
pas  pour  cela  l'identifier  avec  Caiton  ou  Zaiton  de  la  Chine,  car 
la  situation  de  Xeythona,  où  Conti  veut  le  placer,  semble  bien 
interdire  une  telle  identification.  À  10  journées  de  marche  de  ce 
port  était  située  la  ville  de  Panconia 

Xilana  v.  Ceylan. 


S6 


Yachi  v.  Jacin. 

Yam  v.  lamb. 

Yamb  v.     » 

Yanghin.  C'est  avec  cette  ville  qu'il  faut  peut-être  identifier 
Ianckint. 

Yanghy-qand.    C'est  avec  cette  ville  qu'a  été  identifié  Ianckint. 

Yanju  v.  Janguy. 

Yarcan  v.  Carcan. 

Yarkand.    C'est  avec   cette   ville   qu'on   a   identifié  Carcan. 

Yarlekh  v.  Lekh. 

Yasdi  v.  Zasdi. 

Yayman  v.  Naimani. 

Ycaorum  v.  Kitai. 

Ycusia.  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  ville  située 
entre  le  Tigre  et  l'Indus.  La  légende  dit:  «Ycusia  oppidum 
nobile».  —  D'après  Miller  (Ib.)f  elle  serait  identique  avec  l'ancien 
Ctesiphon,  situé  sur  le  Tigre,  au  NE.  de  Babylone. 

Ydaspis  v.  Hydaspis. 

Ydifa  v.  Ydifir. 

Ydifir.  D'après  Polo  (Pauthier  I  p.  221,  Yule  Polo  I  p.  251), 
dans  une  région  montagneuse  de  la  province  de  Tanduc  se  trouve 
la  localité  d'Ydifir,  auprès  de  laquelle  est  une  riche  mine  d'argent. 
—  Sur  la  carte  de  Mauuo  (Zurla  p.  35),  le  mont  Idiful  se  trouve 
au  N.  du  Catajo. 

Var.  de  nom: 

1.  Ydifir:  Polo  (Pauthier  I  p.  221). 

2.  Idifa:  Polo  (Ram). 

3.  Idiful:  Mauro  (Zurla  p.  35). 

4.  Ydifa:  Polo  [Gryn). 

5.  Ydlfu:  Polo  (Yule  Polo  I  p.  251,  Nordensk). 

Ydifu  v.   Ydifir. 

Yeka-Mongal.  D'après  Carp  (Soc.  Géogr.  Paris  IV  p.  645), 
nom  d'un  des  4  peuples  mongols.  Ils  sont  aussi  nommés  cMagni 
Mongali».    —   Selon  D'Avezac  (Ib    p.  530),  Yeka  signifie  c grand». 


563 

Yeliu-Tashi.    Cfr.  Johannes  Presbyter. 

Yembolouk  v.  Jambolouk. 

Yemi-Ii.    Cfr.  Omyl. 

Yéniséi  ou  Jenissei  v.  Jenissei. 

Yesen.  D'après  Clav  (Markh  p.  94),  de  nombreuses  marchan- 
dises, entre  autres  des  soieries  de  Yesen,  arrivent  à  Sultanieh. 
—  Probablement  Yesen  est  identique  avec  le  Zasdi  de  Polo,  re- 
nommé aussi  pour  sa  soie. 

Yier.  D'après  Fisch  (Samml.  p.  201),  la  ville  d'Yier  se  trouve 
en  Perse  sur  la  carte  de  Genues. 

Ylis  v.  Jaxartes. 

Ymaus  v.  Imaus. 

Y  panes  fluvius  v.  Hyphasis. 

Yperborei  v.  Hyperborei. 

Yperboreorum  Montes  v.  Hyperborei  Montes. 

Yppanis  v.  Hyphasis. 

Yrac.  D'après  Polo  (Pauthier  I  p.  59,  Yule  Polo  I  p.  70), 
nom  de  la  province  où  était  situé  Tavris.  —  Id.  Irak,  nom  du 
pays  situé  autour  de  Hamadan  et  d'Ispahan.  Polo  s'est  trompé 
en  plaçant  Tavris  en  Irak  (Pauthier  I  p.  59  note  3,  Yule  Polo 
I  p.  71  note  1). 

Yrcania  v.  Hyrcania. 

Yssicol.  D'après  Kir  (p.  178),  le  roi  Hethum  a  passé  le  lac 
Sout-Col  au  retour  de  son  voyage.  —  Sur  la  Carte  Cat  (Notices 
p.  132,  Ruge  p.  78),  on  voit  représentés  dans  l'intérieur  de  l'Asie  un 
lac  et  un  monastère,  tous  les  deux  nommés  Yssicol;  à  côté  d'eux 
est  la  légende  suivante:  «Le  lieu  qui  s'appelle  Yssicol.  Dans  ce 
lieu  est  un  monastère  de  frères  arméniens,  dans  lequel  est,  dit-on, 
le  corps  de  saint  Mathieu,  apôtre  et  évangéliste».  Dans  le  voisinage 
sont  situés  Chabol  etCaraar.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Fisch- 
Ong  XV,  Ruge  p.  80,  Zurla  p.  34),  on  voit  dans  l'intérieur  de  l'Asie 
un  lac,  indiqué  comme  «lago  Insical».  À  côté  de  lui  est  la  légende 
suivante:  «Dans  ce  lac  il  y  a  des  perles,  mais  on  ne  peut  les  pêcher, 
tant  elles  sont  bien  gardées».  Ce  lac  est  entouré  au  N.  par  de 
hautes  montagnes,  que  Ton  ne  peut  franchir  à  cause  des  tempêtes 
(cfr.  Vallis  terapcstuosa),  à  l'O.  par  la  Porte  de  fer  et  à  PE.  par 
Chesmir.  —  Il  est  probablement  identique  avec  le  lac  Balkash 
(cfr.   Kir  p.    178   note    14,  Notices   p.    132  note  3).    Ou,  peut-être, 


56* 

peut-on  l'identifier  arec  ie  lac  Issik-Kol.  —  Seloo  Sc&midt  p.  44. 
ce  serait  de  ce  lac  Balkash  que  parlerait  Ruas  dans  la  de- 
scription de  son  voyage  cTEqnius  à  Cailae.  Il  en  dit  Soc  G*>>tt. 
Parié  IV  p  281):  clogressi  samos  palcberimam  plankiem,  habentem 
montes  altos  a  dextris,  et  qooddam  mare  a  sinîstris,  sire  qnemdam 
lacum  qui  dorât  XXV  dietas  in  rircuito». 

Var.  de  nom: 

L  YfrtfSl:   Cura  Cat  fSotiea  p.  132,  Jtajr  p.  7>* . 

2.  lasical:  Macbo  (ruebOng  XV,  ZwJa  p.  34 1. 

3.  lasicsl:  IIacbo  (Ange  p.  80.. 

4.  SMt-C#l:  Km  (p.  178 . 


Zabrain.  Ville  par  laquelle  passa  Clav  (Markh  p.  107)  à 
l'aller.  Elle  était  située  à  quelques  jours  de  distance  à  l'O.  de  Nisha- 
pore,  et  elle  est  dépeinte  comme  une  grande  ville,  ayant  de  belles 
maisons  et  de  riches  mosquées,  dont  cependant  plusieurs  étaient  aban- 
données. 

Zaganaor  v.  Cyagannor. 

Zagaspia.  Sur  la  carte  de  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  on  lit 
dans  les  contrées  situées  à  TE.  de  la  mer  Caspienne  le  nom  de  Za- 
gaspia. L'endroit  ou  le  pays  en  question  est  situé  entre  A  mol  à 
rO.  et  Samaria  à  l'E. 

Zagatai   v.  Medorum   Imperium. 

Zagatay  v.  > 

Zaithum  v.  Caiton. 

Zaiton  v.  > 

Zaiton  v.  Xeythona. 

Zaïtum  v.  Kayten. 

Zampa.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  60),  tille  de  l'île  de 
Siometra.  —  Cfr.  Cyamba. 

Zampa  v.  Cyamba. 

Zandala.  Selon  Walsp  (Zeitschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X), 
dans  l'Extrême-Orient  non  loin  du  Paradis,  se  trouve  la  ville  de 
Zandala,  dont  la  légende,  assez  peu  claire,  dit:  «Zandala  ubi  f... ta 
paradisus». 

Zandu  v.  Ciandu. 

Zanega.  Odor  raconte  {Cordier  p.  4,  Yule  Cathay  I  pp.  44, 
45)  que  dans  le  voisinage  de  Trapesonde  il  vit  une  chose  extra- 
ordinaire, un  homme  qui  se  promenait  accompagné  de  4000  perdrix, 
qui  voltigeaient  autour  de  lui.  Ces  oiseaux  l'accompagnaient  partout, 
et,  quand  il  se  reposait,  s'assemblaient  autour  de  lui  comme  les  poulets 
autour  de  la  poule.  L'homme  aux  oiseaux  demeurait  dans  le  château 
de  Zanega,  situé  à  trois  jours  de  marche  de  Trapesonde.  De  ce 
château  il  allait  à  Trapesonde,  au  palais  du  souverain,  et  quand 
celui-ci  avait  pris  autant  d'oiseaux  qu'il  voulait,  l'homme  retournait 


566 

au  château  avec  le  reste.  —  Le  récit  se  retrouve  chez  Mano  (Hall 
pp.  145  sqq.),  quoique  avec  quelques  modifications.  En  Arménie,  non 
loin  de  Trapazond,  s'élève  sur  un  rocher  un  vieux  château,  nommé 
«Castelle  of  the  Sparrehawk».  II  y  a  un  «Sparhauk»  (épervier), 
gardé  par  une  belle  vierge.  Si  quelqu'un  veut  veiller  sur  cet  oiseau 
7  jours  et  7  nuits,  ou,  selon  d'autres,  3  jours  et  3  nuits,  sans  com- 
pagnie et  sans  dormir,  cette  belle  vierge  lui  donne  ce  qu'il  désire  le 
plus  des  choses  terrestres.  Mand  raconte  alors  trois  occasions  où 
furent  ainsi  émis  des  souhaits.  La  première  fois  il  s'agissait  d'un 
prince  arménien,  qui  disait  posséder  tout  ce  qu'on  peut  imaginer, 
richesses,  paix  et  bonheur;  il  ne  désirait  qu'une  seule  chose,  la 
belle  vierge  elle-même;  mais  elle  répondit  qu'il  ne  pouvait  former 
un  tel  voeu,  elle-même  n'étant  point  une  femme  terrestre.  Elle  lui  de- 
manda de  faire  quelque  autre  souhait,  à  quoi  il  répondit  qu'il  ne 
souhaitait  rien  que  de  la  posséder  elle-même.  Elle  répondit  alors 
qu'elle  lui  donnerait  ce  qu'il  n'avait  pas  désiré;  il  aurait  la  guerre, 
il  perdrait  ses  richesses,  et  il  deviendrait  tributaire  de  princes  étran- 
gers. Et  depuis  ce  temps  il  n'y  a  plus  de  bonheur  en  Arménie, 
el  le  pays,  à  la  suite  de  guerres,  est  devenu  tributaire.  Dans  le  se- 
cond cas  raconté,  il  s'agissait  d'un  homme  pauvre,  qui  désirait  de 
grandes  richesses  et  la  prospérité  dans  son  commerce.  Ses  voeux 
furent  accomplis,  et  il  devint  immensément  riche.  La  troisième  fois 
il  s'agissait  d'un  templier,  qui  déclara  souhaiter  une  bourse  toujours 
remplie  d'or.  II  la  reçut,  mais  la  vierge  lui  dit  de  la  bien  garder; 
s'il  s'endormait  la  bourse  devait  se  perdre  sans  que  jamais  il  pût 
la  retrouver.  —  Clav  (Markh  p.  65),  en  traversant  l'Arménie,  passa 
par  le  château  de  Sigana,  situé  sur  une  haute  montagne,  à  2  ou  3 
journées  de  marche  de  Trebizond.  Il  s'agit  bien  sans  doute  du 
château  de  Zanega,  nommé  par  Odor,  mais  Clav  n'ajoute  aucun 
détail.  —  Schilt  (Nùrnb  Cap.  28,  Tel}  pp.  41—43)  place  en  Ar- 
ménie le  château  de  Sperberburg  ou  le  cCastle  of  the  Sparrow- 
hawk»,  comme  il  est  nommé  dans  l'édition  anglaise.  Sa  description 
est  presque  conforme  à  celle  de  Mand.  Comme  chez  celui-ci,  l'oiseau 
(l'épervier)  est  gardé  par  une  belle  vierge.  Et  celui  qui  le  gardera 
pendant  3  jours  et  3  nuits  pourra  former  des  voeux  qui  seront 
accomplis,  pourvu  qu'ils  ne  soient  dictés  ni  par  la  fierté 
ni  par  l'impudence  ni  par  l'avarice;  car  alors  la  vierge  mau- 
dira   celui    qui    les    aura    prononcés    ainsi    que    ses    descendants, 


567 

sans  leur  permettre  d'atteindre  jamais  à  une  position  honorée  et 
estimée.  Comme  Mand,  il  raconte  trois  cas  où  des  voeux  furent  formulés. 
Le  premier  se  rapporte  à  un  homme  pauvre,  qui  désirait  que  sa 
famille  parvînt  aux  honneurs,  ce  qui  se  réalisait.  Le  second  a  trait 
&  un  prince  arménien,  qui  déclara  n'avoir  besoin  de  rien,  vu  qu'il 
possédait  tout,  excepté  une  femme;  aussi  ciemanda-t-il  la  vierge 
elle-même;  mais  celle-ci  répondit  que  sa  trop  grande  fierté  devait 
être  brisée,  et  elle  le  maudit,  lui  et  toute  sa  parenté.  Le  troisième 
cas  concerne  un  chevalier  de  Tordre  de  S.  Jean,  qui  demanda 
une  bourse  qui  ne  se  vidât  jamais;  elle  lui  répondit  qu'il  était  con- 
damné pour  son  avarice;  et  elle  le  maudit  ainsi  que  son  ordre,  de 
sorte  que  celui-ci  tomba  en  décadence.  —  On  a  voulu  placer  ce 
château  de  Zanega  dans  le  mont  Sigana  dagh  (cfr.  Cordier  pp. 
10  sqq.  note  5,  Yule  Catbay  I  p.  45  noté  1),  situé  au  S.  deTrébi- 
zonde,  sur  la  route  de  cette  ville  à  Baiburt.  On  suppose  que  la 
légende  est  sortie  de  la  légende  de  Mél usine,  venue  elle-même  de 
la  France  du  quatorzième  siècle.    (Cfr.  Bov  p.  75). 

Var.  de  nom: 

1.  Zanega:  Odor  (Cordier  p.  4). 

2.  Caoega:  Odor  (Ib.  note  g). 

3.  Sigana:  Clav  (Markh  p.  65). 

4.  Sparrebawk  (Sparrowhawk):  Mand  {Hall  p.  145). 

Schilt  (Telf  p.  41). 

5.  Sperberburg :  Schilt  (Sûrnb  Cap.  28). 

6.  Taoegar:  Odor  (Cordier  p.  4  note  g). 

7.  Tegana:  Odor  (Ib.). 

8.  Zaoga:  Odor  (Ib). 

9.  Zaalcco:  Odor  (Ib.). 

10.  Zavengha:  Odor  (Ib.). 

11.  Zagana:  Odor  (Yule  Cathay  I  p.  45). 

12.  Zlgana:  Odor  [Cordier  p.  4  note  g). 

Zanga  v.  Zanega. 

Zangan.  D'après  Kir  (p.  179),  nom  d'un  des  endroits  par  les- 
quels passa  le  roi  Hethum  à  son  retour,  on  allant  de  Qazouin  à 
Tauriz.  11  était  situé  entre  Ahvar  à  l'E.  et  Miana  à  l'O.  —  En 
allant  de  Tabreez  à  Sultanieh,  Clav  (Markh  p.  92)  passa  par 
la  ville  de  Sanga,  située  entre  Miana  à  l'O.  et  Sultanieh  à  TE. 
Elle  était  autrefois  une  des  plus  grandes  villes  de  la  Perse.  Il  y 
avait  de  grandes  maisons  et  des  mosquées,  et  la  ville  était  sillonnée 
de  canaux.  —  Elle  est  sans  doute  identique  avec  le  Sendjan  d'au- 
jourd'hui en  Aserbeidjan.  entre  Tabris  et  Kaswin. 


568 

Va*,  de  nom: 

1.  Zangan:  Kir  (p.  179). 

2.  Saoga:  Clav  {Markh  p.  92). 

Zanicco  v.  Zanega. 

Zanton  v.  Caiton. 

Zapa  v.  Cyamba. 

Zaraspa.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  126,  Ruge  p.  78),  ville 
d'Asie,  à  TE.  de  la  mer  Caspienne.  Elle  était  située  dans  le  voisinage 
des  villes  de  Cboya,  de  Cara  et  de  Trabischa. 

Zarchee  v.  Sarche. 

Zardadam  v.  Zardandan. 

Zardandam  v.         > 

Zardandan.  Après  un  voyage  de  trois  jours  vers  PO.  de 
Car  ai  an,  on  arrive,  selon  Polo  (Pauthier  II  pp.  397  sqq.,  Y  vie 
Polo  II  pp.  52  sqq.),  dans  la  province  de  Zardandan,  dont  la  capi- 
tale s'appelle  Vocian.  Les  hommes  ont  l'habitude  de  dorer  leurs 
dents.  Chez  eux  existe  une  autre  coutume  bien  singulière,  ce  sont 
les  hommes  et  non  les  femmes  qui  font  les  couches.  Quand  une 
femme  a  accouché,  elle  doit  tout  de  suite  se  mettre  au  travail  et 
prendre  soin  du  ménage,  tandis  que  le  mari  va  se  coucher  à  côté 
de  l'enfant.  Il  reste  au  lit  pendant  40  jours,  recevant  des  visites  et 
des  félicitations  de  ses  amis  et  de  ses  connaissances.  S'il  en  est 
ainsi,  c'est  que.  la  femme  ayant  beaucoup  souffert  lors  de  l'accou- 
chement, il  n'est  que  juste  que  le  mari  ait  sa  part  de  la  souffrance, 
en  restant  au  lit  si  longtemps.  Il  n'y  a  ni  idoles,  ni  temples,  chaque 
famille  adorant  comme  dieu  son  aïeul.  —  Sur  la  Carte  Cat  {Noti- 
ces p.  142,  Ruge  p.  78),  la  ville  de  Zardadam  est  située  sur  la 
frontière  0.  du  Catayo,  dans  le  voisinage  de  l'Inde;  elle  est  au  N. 
de  Chianfuy.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  39),  dans  l'Inde 
sur  le  Gange  ou  Phison  est  situé  le  pays  de  Zardandam,  au  sujet 
duquel  la  légende  dit:  «Ces  peuples  dorent  leurs  dents».  —  Id.  le 
pays  autour  de  Jung-tschang  dans  le  Jûnnan  (Pauthier  II p  398 
note  3,  Yule  Polo  II  p.  56  note  1). 

Var.  de  nom: 

1.  Zardandan:  Polo  {Pauthier  11  p.  397,  Yule  Polo  II  p.  52,  Xordensk). 

2.  Arcladam:  Polo  (Gryn). 

3.  Cafdandan:  Polo  (Ram). 

4.  Ptrzaedadain:  Carte  Cat  (Notice*  p.  142}. 


569 

ô.    Per  zardadajn:  Carte  Cat  (la  carte  Ib.  p.  132). 

6.  Zardadam:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

7.  Zardandani:  Mauro  (Zurla  p.  99). 

Zardavo.  Sur  la  carte  de  Mauro  (la  carte  de  Zurla),  ville  située 
dans  l'intérieur  de  l'Asie,  à  TE.  de  C  a  gâtai  et  d'Ixartes. 

Zarew.  C'est  dans  le  voisinage  de  cette  ville  qu'on  a  voulu 
placer  le  Nouveau  Sarai. 

Zareza.  Chez  Walsp  (Zeilschr.  Erdk.  Berlin  XXVI  Tafel  X), 
ville  de  l'E.  de  l'Asie  sur  le  Tigre,  non  loin  de  Go  bac  h. 

Zariaspes  v.  Bactria. 

Zariastes  v.       » 

Zarke  v.  Sarche. 

Zarnouc  v.  Zoumoukh. 

Zarten  v.  Caiton. 

Zasdi.  Parmi  les  villes  de  la  Perse,  Polo  mentionne  (Pauthier 
I  pp.  70,  71,  Yule  Polo  I  p.  84)  Zasdi,  grande  ville  de  commerce, 
surtout  renommée  pour  sa  soie.  Il  est  même  une  certaine  espèce 
de  soie  aussi  appelée  Zasdi.  À  7  journées  de  marche  de  Zasdi  se 
trouve  Creman.  —  Après  avoir  quitté  Cassan,  Odor  {Cordier  pp. 
45  sqq.,  Yule  Cathay  I  pp.  51  sqq.)  arriva  à  Geth  ou  lest, grande 
ville,  la  troisième  de  la  Perse,  renommée  pour  ses  figues.  Les  chré- 
tiens ne  peuvent  pas  y  vivre  longtemps.  De  Geth  il  arriva  à 
Conan.  —  De  Cassa k  on  arrive,  selon  Mand  {Hall p.  150),  à  Betbe, 
la  plus  riche  ville  de  la  Perse.  Les  chrétiens  ne  peuvent  pas  y 
vivre;  ils  meurent  bientôt,  on  ne  sait  pourquoi.  De  Bethe,  on 
arrive  à  la  ville  de  Cornaa.  —  Sur  la  carte  de  Mauro  (FischrOng 
XV),  la  ville  d'Iest  est  située  dans  l'intérieur  de  la  Perse.  — 
Id.  Jesd  en  Perse,  encore  aujourd'hui  renommée  pour  sa  soie 
(Pauthier  I  p.  70  note  1,  Yule  Polo  I  p.  84  note  1,  Yule  Cathay  I 
p.  51  note  2,  Cordier  p.  46  note  1,  Heyd  II  p.  109).  —  Cfr.  Yesen, 
probablement  identique  avec  Zasdi. 

Var.  de  nom: 

1.  Zasdi:  Polo  (Pauthier  I  p.  70). 

2.  Best:  Odor  (Cordier  p.  45  note  a). 

3.  Bethe:  Mand  (Hait  p.  150). 

4.  CbardabagO:  Mand  (Ib.). 

5.  Oe»t:  Odor  (Cordier  p.  45  note  a). 
H.     Qetbs  Odou  {Cordier  p.  45). 

Mand  (Lorenz  p.  81). 


570 

7.  lasdl  :  Polo  (Ram,  Grynf. 

8.  lasdy:  Polo  (Nordensk). 

9.  lest:  Ooor  (Yu/e  Gathay  I  p.  51). 

Mauro  (Fisch-Ong  XV). 

10.  Vapa:  Mand  (Hall  p.  150).. 

11.  Yasdi:  Polo  (Yule  Polo  II  p.  84). 

Zataiton  v.  Caiton. 

Zate  of  Helle  v.  Derbend. 

Zaton  v.  Caiton. 

Zavengha  v.  Zanega. 

Zaycon  v.  Caiton. 

Zaydana.  D'après  Clav  (Markh  p.  91),  château  près  de  Ta- 
breez.  —  Probablement  identique  avec  Sardarud,  village  situé 
tout  près  de  Ta  bris.    (Cfr.  Markh  Ib.  note  1). 

Zayton  v.  Caiton. 

Zayton  v  Kayten. 

Zazaber.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  134,  Ruge  p.  78),  village 
de  l'Asie  septentrionale  non  loin  de  Tanducb. 

Zede  v.  Cède. 

Zegana  v.  Zanega. 

Zeilam  v.  Ceylan. 

Zekatay  v.  Medorum  Imperium. 

Zekatey  v.  • 

Zelieng.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurla  p.  39),  ville  située  sur 
le  golfve  du  Gange. 

Zella.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  50),  ville  de  l'île  de  Siomatra 
ou  Taprobana. 

Zendirgiri  v.  Cenderghisia. 

Zengian  v.  Ciancian. 

Zengui  v.  Giuguy. 

Zenguy  v. 

Zezni.  Sur  la  carte  de  Mauro  (la  carte  dé  Zurla),  endroit  situé 
dans  l'intérieur  de  l'Asie,  près  de  Candar. 

Zeugma.    Cfr.  Appamna. 

Zhafar.  C'est  avec  cette  ville  qu'ont  été  identifiés  Du  far  et 
Sephar. 

Ziampa  v.  Cyamba. 

Zianglu.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  ville  située  à  TE.  du 
fleuve  Polisanchin. 


571 

Ziansan.  Sur  la  carte  de  Mauro  (Zurîa  p.  38),  endroit  des 
environs  de  Zaiton. 

Zichia.    Nom  de  la  Scythie. 

Zide  v.  Qidda. 

Zidem  v.     » 

Zigana  v.  Zanega. 

Zigera  v.  Zizara. 

Zila.  Chez  Genues  (FischOng  X,  Fisch  Samml.  p.  188), 
un  fleuve  se  jette  dans  l'angle  S.-E.  de  la  mer  Caspienne.  Ce 
fleuve  est  nommé  «Cauo  Zila»,  et  près  de  son  embouchure  est 
située  la  ville  de  Zila.  —  Fisch  (Samml.  p.  188)  a  voulu  identifier 
ce  fleuve  ou  avec  l'Atrek  ou  avec  le  Gûrgen;  celui-ci  se  jetant 
au  S.  de  celui-là  dans  la  mer  Caspienne.  Il  a  aussi  supposé 
qu'on  aurait  peut-être  voulu  indiquer  l'Oxus.  —  Cfr.  Gellam. 

Zila  v.  Gellam. 

Zilan  v.     > 

Zimarim.  D'après  Plin  [Nat.  Hist  VI,  104),  Muziris  est  le 
premier  port  de  linde,  toutefois  on  l'évite  à  cause  des  pirates 
dangereux,  qui  demeurent  dans  son  voisinage.  —  Sol  (pp  202,  203) 
parle  du  port  Zmiris  de  l'Inde,  en  disant  qu'il  est  renommé  pour 
ses  pirates.  —  Chez  Hald  (Haverg,  Miller  IV  p.  35),  on  trouve  à 
l'embouchure  du  fleuve  Indus  un  port  nommé  «Zimarim  portust. 

Var.  de  nom: 

1.  Zimarim:  Hald  (Haoerg,  Miller  IV  p.  35). 

2.  Muziris:  Plin  (Sat.  Hist.  VI,  104). 

3.  Zmiris:  Sol  (p.  203). 

Zimpagu  v.  Sypangu. 

Zimpungu  v.       > 

Zindan  Baba.    Cfr.  Adams  Peak. 

Zinglantz  v.  Singuyli. 

Ziniglin  v.  » 

Zipangri  v.  Sypangu. 

Zipangu  v. 

Zithia.    Nom  de  la  Scythie. 

Zizara.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  129,  Ruge  p.  78),  village 
situé  sur  le  Volga.  —  Chez  Leardo  (Fisch-Ong  XIV),  sur  le  Volga 
est  situé  un  village  appelé  Zigera,  sans  doute  identique  avec  le 
Zizara  de  la  Carte  Cat. 


572 

Var.  de  nom: 

1.  Zizara:  Carte  Cat  (Ruge  p.  78). 

2.  Zigera:  Leardo  {Fisch-Ong  XIV). 

3.  Zizera:  Carte  Cat  {Notices  p.  129). 

Zizera.  Sur  la  Carte  Cat  (Notices  p.  121,  Ruge  p.  78),  endroit 
de  Mésopotamie.  —  Chez  Mauro  (Zurla  p.  45),  en  Mésopotamie 
se  trouve  la  ville  de  Zizire. 

Var.  de  nom: 

1.  Zizera:  Carte  Cat  {Notices  p.  121,  Ruge  p.  78). 

2.  Zlzlrt:  Mauro  (Zurla  p.  45). 

Zizera  v.  Zizara. 

Zizire  v.  Zizera. 

Zmiris  v.  Zimarim. 

Zochi  v.  Junki. 

Zocotera  v.  Scoira. 

Zocum  v.  Junki. 

Zonchi  v.        » 

Zorza.  Chez  Mauro  (Zurla  p.  36),  nom  d'un  des  peuples  de 
l'Asie  septentrionale,  voisin  des  peuples  Baregu  et  Mechriti. 

Zorzania.    Nom  de  la  Géorgie. 

Zournouc  v.  Zournoukh. 

Zournoukh.  D'après  Kir  (p.  179),  endroit  par  lequel  passa  le 
roi  Helhum  à  son  retour,  en  allant  d'Othrar  à  Samarqand.  — 
On  pense  qu'il  était  situé  sur  le  Syr-Darja,  au  S.  d'Othrar  (Ib. 
note  4). 

Var.  de  nom: 

1.  Zournoukh:  Kir  (p.  179). 

2.  Zarnouc:  Kir  (Ib.  note  4). 

3.  Zournouc:  Kir  (Ib.). 

Zouza  v.  Giugiu. 

Zuanapur.  Chez  Mauro  {Zurla  p.  41),  village  de  lin  de,  non 
loin  de  (indus  et  des  villes  d'Ordirgiri  et  de  Peligondi. 

Zuchtim.  D'après  Schilt  (Xùrnb  Cap.  28,  Telj  p.  43),  nom 
de  la  capitale  de  la  province  d'Obkass.  —  Sans  doute  identique 
avec  Suchum-kale  sur  la  côte  N.-E.  de  la  mer  Noire,  dans 
l'Abchasie. 

Var.  de  nom: 

1.  Zuchtim:  Schii.t  (Sùrnb  Cap.  2H). 

2.  Zuchtun:  Schilt  (Telf  p.  43). 


573 

Zuchtun  v.  Zuchtim. 
ZuguI  v.  Çugvl. 

Zulat.    D'après    Schilt  (Nùrnb  Cap.  31,  Telf  p.  49),  nom  de 
la  capitale  du  Bas  tan. 

Zumptloc  v.  Sumoltra. 
Zuncum  v.  Junki. 
Zybct  v.  Tebec. 


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