This is a digital copy of a book that was preserved for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's books discoverable online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that 's often difficult to discover.
Marks, notations and other marginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book' s long journey from the
publisher to a library and finally to y ou.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying.
We also ask that y ou:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner
any where in the world. Copyright infringement liability can be quite severe.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web
atjhttp : //books . qooqle . corn/
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer V attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
À propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse|http : //books .qooqle . corn
;ia /</oo.y
1II-: fil
ï?artiarti iTallrgr ÎUbrarç
: F IM
HUNTINGTON WOLCOTT FUXÏî
n y il h m fathcr, for " \ht pUTd ■ ■■• <• I I"
I :
: ■ ■
Hjy,H ,ind i:i. ri »>cd in ig
■
L'EXTRÊME ORIENT
DANS
LA LITTÉRATURE ET LA CARTOGRAPHIE
DE L'OCCIDENT
DES XIIIe, XIVe ET XVB SIÈCLES
ÉTUDE SUR L'HISTOIRE DE LA GÉOGRAPHIE
PAR
IVAR HALLBERO
OÔTBBORO 1906
WALD. ZACH HISSONS BOKTKYCKERI A.-».
A&foimoA
10 ctOloZL -ù^uj^
INTRODUCTION
Ma thèse a pour but d'exposer les connaissances que les Occi-
dentaux possédaient, à la fin du moyen-âge, sur l'Extrême Orient
Par Extrême Orient j'entends surtout les parties éloignées
de l'Asie septentrionale, orientale, méridionale et centrale. Quant
aux pays plus rapprochés — tels que l'Asie Mineure, la Syrie, la
Palestine, la Mésopotamie, l'Arabie, une partie de la Perse et de
Tlnde — je ne mentionnerai généralement que ceux d'entre eux qui
ont rapport aux communications de l'Europe avec l'Extrême Orient.
Ayant donné à mon exposé Tordre alphabétique, j'ai traité à
part chaque contrée ou localité pour montrer les connaissances qu'on
avait en Occident à l'époque relatée. J'ai donc noté, sous chaque
pays, ville etc., les indications fournies par les auteurs et les cartographes
de cette localité. J'ai pris ce côté historique comme but principal de
ma thèse; en deuxième ligne, j'ai, autant que les ouvrages consultés
le comportent, cherché à identifier les lieux historiques avec ceux
qui leur correspondent de nos jours.
J'ai été obligé de donner un nom principal à chacun des divers
endroits mentionnés sous un grand nombre de noms différents, dans
les écrits du moyen-âge; sous ce nom principal, je relate tout ce
qu'en dit la littérature médiévale, indépendamment du nom sous
lequel les différents auteurs en font mention.
Le nom choisi par moi n'est pas toujours celui qui, par raisons
linguistiques, doit être le plus correct; j'ai, en général, adopté le nom
employé par l'auteur qui, le premier, a mentionné le lieu en question.
J'ai, toutefois, réuni en une liste, à la fin de l'article, toutes les
appellations s'appliquant au même lieu avec mention de leurs auteurs.
Ces appellations se retrouvent aussi à leur place alphabétique,
où le lecteur est renvoyé à la forme principale.
J'ai traité des voyages effectués dans les derniers siècles du
moyen-âge d'après les écrivains du temps. Mon point de départ a
IV
été la date de fondation de l'empire des Mongols en Asie, ce grand
événement historique faisant époque dans les relations entre l'Europe
et T Extrême Orient.
Les cartes et les auteurs que j'ai consultés sont les suivants
(les abréviations, entre parenthèses, sont celles des noms d'auteurs
cités dans ma thèse):
Kiracos (Kir)
Carpin (Cahp)
Polonus (Polon)
rubruk (rubr)
la carte de Haldingham (hald)
la carte d'EBSTORF (Ebst)
Marco Polo (Polo)
Monte Corvino (Corv)
Ricold (Rie)
Hethum (Het)
la carte de Vesconti (Vesc)
Perusio (Per)
la carte de Carignano (Car)
JORDANUS CATALANUS (JORD)
JOHANNES DE COR (Cor)
Pascal (Pasc)
Pegolotti (Peg)
la carte de Medicis (Med)
Marignolli (Mar)
Mandeville (Mand)
la carte de Hyggedkn (Hygg)
la carte Catalane (Carte Cat)
Clavijo (Clav)
schiltberger (schilt)
conti (conti)
la carte de Bianco (Bian)
la carte Génoise (Gknues)
la carte de Walsperger (Walsp)
la carte de Lkardo (Lear do)
la carte de Fra Mauro (Mauro).
Odoric (Odor)
Un grand nombre d'indications de ces auteurs et des cartes
citées, n'étant pas fondées sur des observations de voyageurs de la
dernière période du moyen-âge, sont extraites d'ouvrages plus anciens;
j'ai, en conséquence, eu recours aux anciens auteurs suivants:
Plinh'S (Plin) Simocatta (Simoc)
Sou nus (Sol) Isidorus Hispalensis (Isid)
Arnobius (Arnob) et encore pour l'Asie orientale
Cosmas (Cosm) Ptolemaeus (Ptol).
LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS CE VOLUME
(Les mots mis entre paranthèses indiquent l'abréviation du nom
de l'ouvrage en question dans ma thèse).
PTOLEM.tus: la carte de 1472.
* » » 1513.
l'édition de Wilberg, Essendiœ 1838.
Plixius: Naturalis Historia, Ed. Janus et Mayhofî, Lipsiae 1870
(Nat. Hist.).
Solinl's: Collectanea rerum memorabilium, Ed. Th. Mommsen, Berlin
1895 (Sol),
Arnobus: Adversus gentes Libri VII, Lugduni Batavorum 1651 (Arnob).
Cosmas: Topographia christiana (dans Patrologiœ cursus completus
vol. 88), Paris 1860 (Topogr. Christ.).
» : Tbe Christian Topography of Cosmas, translated from the
Greck and edited with notes and introduction by J. W.
Me Crindle (dans Hakl. Soc. vol. 98), London 1897 {Crindle).
Theophylactus Simocatta: Historiarum libri VIII, Parisiis 1647 (Siînoc).
Isidorus Hispalensis: De natura rerum, recensuit G. Becker, Berolini
1857 (Nat. rer.).
» : Etymologiarum Libri XX, Ed. F. W. Otto (dans
Corpus Grammaticorum Latinorum veterum,
Ed. Fr. Lindemannus Tome IIIj, Leipzig 1833
(Elymol).
Nokdenskiôld: Faesimile-Atlas.
» : Periplus (Xordensk Periplus).
Recueil de voyages et de mémoires, publié par la Société de Géographie,
vol. IV, Paris 1839 {Soc. Gtogr. Paris).
Bebgkuon: Voyages en Asie dans les XII, XIII, XIV et XV siècles,
Haag 1735 (Bergeron).
Recueil de voyages au Nord, Tome VII, Amsterdam 1725 {Voyages
au Nord).
VI
Schmidt: Ùber Rubruks Reise (extrait de Zeitschr. d. Gesellschaft fur
Ërdkunde zu Berlin, Band XX, 1885), Berlin 1885 {Schmidt).
Bibliothèque orientale Elzevirienne, Parties 13, 14, 1877 (Bibl. Elz.).
Pauthier : Le livre de Marco Polo, Paris 1865 (Pauthier).
;CYule: The Book of Ser Marco Polo, London 1871 (Yule Polo).
Nordenskiôld : Le livre de Marco Polo, Stockholm 1882 (Nordensk Polo).
Ramusio: Navigazioni e Viaggi, Venedig 1583 (Ram).
GRYNiEUs: Novis orbis regionum, Basel 1532 (Gryn).
Hethum: Haithoni Armeni Historia orientalis, éd. A. Millier, Coloniae
Brandenburgicœ 1671 (Het).
Laurent: Peregrinatores medii sevii quatuor, Lipsiae 1864; récit de
Ricold (Rie).
Brosset: Deux Historiens Arméniens, Petersburg 1870; Kiracos: His-
toire d'Arménie (Kir).
Mosheim: Historia Tartarorum Ecclesiastica, Helmstadi 1741, et Ap-
pendices (Mosh).
s Yule: Cathay and the way thither, London 1866 (Yule Cathay).
^ </ Cordier: Voyages en Asie de Odoric de Pordenone (dans Rec. de
voyages et de documents géographiques X), Paris 1891
(Cordier).
Nouveau Journal Asiatique, Tome IV, Paris 1830 (Nouv. Journ. AsiaL).
Quetif & Echard: Scriptores ordinis prœdicatorum, vol. I, Paris 1719
(Script, ord. praed.).
Yule: The Wonders of the East by Priar Jordanus (dans Hakl. Soc.
vol. 31), London 1863 (Yule Jord).
Sprengel: Geschichte der wichtigsten geographischen Entdeckungen,
Halle 1792 (Sprengel).
Halliwell: The Voiage and Travaile of Sir Maundeville, reprinted
from the édition of A. D. 1725, London 1883 (Hall).
Lorenzen: Mandevilles Rejse i gammel-dansk Oversœttelse, Keben-
havn 1882 (Lorenz).
Bovenschen: Untersuchungen ùber Johann von Mandeville und die
Quellen seiner Reisebeschreibung (dans Zeitschr. Erdk.
Berl. vol. 23), Berlin 1888 (Bov).
Markham: Narrative of the Embassy of Ruy Gonzales de Clavijo
(dans Hakl. Soc. vol. 25), London 1859 (Markh).
Telfer: The Bondage and Travels of Johann Schiltberger (dans Hakl.
Soc. vol. 58), London 1879 (Telf).
vu
Schiltberger : Eiii wunderbarliche vnnd kurzweylige Histori. Imprimé
à Nûrnberg sans indication de l'année de publication
(Nùrrib).
Major: The Travels of Nicolo Conti (dans Hakl. Soc. vol. 22), London
1857 (Major).
PiRCHAs: His Pilgrims, Vol. III, Lib. I, London 1625 (Purchas).
Havergal: Édition de la carte de Haldingham, London 1869 (Haverg).
Benedict: Tbe Hereford Map and the Legend of St. Brandon (dans
Bull, of the American Geogr. Soc. vol. 24), New York
1892 (Bened).
Bosworth: King Alfreds Anglosaxon version of the compendious
History of the world by Orosius, London 1859 (Bosw).
Zeitschrift der Gesellschaft fur Erdkunde zu Berlin (Zeitschr. Erdk. BerL).
Fischer et Ongania: Collection de cartes anciennes italiennes en 15
numéros (Fisch-Ong).
Fischer: Sammlung mittelaltischer Welt- und Seekarten italienischen
Ursprungs, Venedig 1886 (Fisch Samml.).
Magasin pittoresque, Paris 1849 (Magasin).
Ki'ge: Geschichte des Zeitalters der Entdeckungen (Oncken II, 9),
Berlin 1881 (Ruge).
Xotices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque du Roi et autres
Bibliothèques, publiés par l'institut Royal de France, Tome
XIV, 2, Paris 1841 (Notices).
Wcttke: Zur Geschichte der Erdkunde im letzlen Drittel des Mittel
alters, Dresden 1871 (Wutthe).
Miller: Die âltesten Weltkarten, en 5 volumes, Stuttgart 1895—96
(Miller).
Zlrla: Il mappamondo di Fra Mauro Camaldolese, Venezia 1806
(Zurla).
Ruge: Die Entdeckung des Seeweges nach Ostindien durch Vasco
da Gama, Dresden 1898 (Ruge Gama).
Heyd: Histoire du commerce du Levant au moyen âge, Leipzig 1885
(Heyd).
Egli: Nomina Geographica, Leipzig 1872 (Egli).
Wappâls: Handbuch der Géographie und Statistik, Asien, Leipzig
1864 (Wappâus).
vox Richthofen: China, Berlin 1877 (Richthofen China).
Bcnbcry: History of Ancient Geography, London 1883 (Bunbury).
VIII
Reclus: Nouvelle Géographie universelle, Paris (Reclus).
Ritter: Erdkunde von Asien, Berlin (Ritter Erdk.).
Dutreuil de Rhins: L'Asie Centrale, Paris 1889.
Balkour: The Cyclopaedia of India, London 1885 (Balfour).
Con stable: Handatlas of India, London 1893 (Constcd)le).
D'An ville: Nouvel Atlas de la Chine, 1737.
Droysen: Historischer Handatlas.
Àarseron. Rubr (Schmidt p. 91) y passa à son retour. —
Polo (PatUhier I p. 38): c'est une ville d'Arménie. — Ricold (Rie
p. 122) la dépeint comme une ville très belle et très élevée. Il dit
en particulier qu'il fait extrêmement froid dans ces régions: il a vu nom-
bre de gens qui ont eu des extrémités gelées, comme le nez, les pieds,
etc. — Odor (Cordier p. 5) la dépeint comme une ville très riche et
qui aurait dû l'être encore davantage, si les Tatares et les Sarrasins
n'y avaient pas fait de si grands dégâts. Il y vient en abondance
des provisions de toute espèce, pourtant pas de vin ni de fruits.
Odor (Ib. p. 8) parle aussi du grand froid qui y règne, et dit que
c'est l'endroit le plus élevé de la terre qui soit habité. Odor y
passa en allant de Trapesonde à Thoris. — Peg (Yule Cathay II
p. 300) en parle comme d'une ville et comme d'une station sur le
chemin d'Aiazzo à Tauris. — Mand (Hall p. 147) dit que cette
grande ville est située sur la route de Trapezunt à la Grande Ar-
ménie. Elle aurait dû être encore plus grande et plus importante,
si les Turcs ne l'avaient détruite. — Clav (Markh p. 78) y passa; il
fallait cinq jours pour s'y rendre en partant d'Arsinga. La ville,
jadis fort peuplée, avait alors beaucoup perdu de son importance. —
Sur les cartes de Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145) et de Genues
(Fisch-Ong X, Wuttke Tafel 10), la ville est marquée. — Id.
Erserum en Arménie (Yule Polo I p. 48 note 2, etc.). Dans
l'antiquité on appelait cette ville Carana, plus tard Theodo-
siopolis (Ritter Erdk. X p. 80, Droysen Hist. AU.); enfin autrefois en
arménien Garin (Ritter Ib., Wappaus p. 782).
Var. de nom:
1. Aarseron: Ruhr (Schmidt p. 91 note 524i.
2. Acroo: Odor (Cordier p. 5 note f).
3. Arclrttm: Hic (Rie p. 122).
4. Arglron: Polo (Ram).
5. Argyron: Polo (Gryn).
6. Arsion: Polo (Pauthier I p. 38).
7. Arsfron: Polo (Sordentk Polo).
1
8. Àrtichonn: Mand (Lorenz p. 80 note 13).
9. Artlron: Odor (Cordier p. 5).
Mand (Lorenz p. 80).
10. Artyroun: Mand (Hall p. 147).
11. Arzeron: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III, 145).
12. Arzerone: Peg (Yule Cathay II p. 300 J.
13. Arzerum: Genues (Fisch-Ong X).
14. Arzirai: Odor (Cordier p. 5 note f).
15. Arziron: Polo (Yule Polo 1 p. 48).
Odor (Yule Cathay I p. 46).
16. Arzyron: Mand {Lorenz p. 80 note 13).
17. Aseron: Clav (Markh p. 78).
18. Asseron: Clav (Ib. p. 191).
19. Atplron: Mand (Hall p. 147 note h).
20. Carlcon: Odor (Cordier p. 5 note f).
21. Carztron: Odor (Ib.).
22. Erzerum: Genues (Wuttke Tafel 10).
23. Orzalonl: Odor (Cordier p. 5 note f).
Aas v. Alani.
Abana. Fleuve. On le trouve sur la carte de Hald. Il prend
sa source sur les confins de la Syrie et de la Mésopotamie, un peu
à l'ouest de Nisibi, se mêle bientôt au fleuve Farfar; il prend en-
suite presque la direction du S, passe à Damas, après quoi il tombe
au S. de Babylone dans l'Euphrate dont il est le plus grand affluent
de droite (Haverg). Selon Miller (IV pp. 30, 35 et V p. 43), on trouve
'A ban a cité chez les auteurs du vieux moyen-âge, particulièrement sur
la carte d'EnsT et quelquefois sous le nom d'Abanus Damasci. Hald
semble avoir cru que l'Abana qui passe à Damas, continuait par le
désert et n'était qu'un affluent de l'Euphrate; mais en réalité il est
impossible qu'il se fraye ainsi un passage à travers le désert.
Abapaten. Sur la carte de Mauro, c'est une île de l'océan
Indien; le nom n'est pas sur la carte de Zurla, mais figure sur celle
de Ruge (p. 80); il est illisible sur celle de Fisch-Ong. Chez Zurla (p. 51),
on trouve à côté de l'île la légende suivante: c C'est une petite île,
où l'on pêche des perles d'Orient, précieuses, et plus belles qu'ailleurs.
L'île est entourée de Sa il an au N. et au S.»
Abarim. Montagne sur la carte de Hald. Se trouve un peu
à l'E. de la mer Morte (Haverg). On retrouve cette montagne dans
Num. 27, 12 et dans Deut. 32, 49. (Cfr. Miller IV p. 31). Chez
Hald, auprès de cette montagne est représentée une femme avec la
légende suivante: «Uxor loth mutata in petra sal'>.
Abartœ v. Ambartae
Abasi v. Obassy.
Abassi v. »
Abbassi v. >
Abcas. Het décrit Abcas comme une province de la Géorgie
(Het Cap. 10 et Ib. Cap. 27), comme un État «quod est gentibus et
terris bene munitum, et nullam possunt babere fiduciam in eisdem».
Aussi Het dit-il qu'il est dangereux de parcourir le pays, par lequel
passe une route très fréquentée partant de la mer Noire (Ib.). — Mand
aussi le mentionne comme un pays de transit (Hall p. 257), et
insiste sur ce fait qu'on n'y passe pas volontiers, car il y a un
territoire Hanyson où règne une obscurité complète (Ib. p. 260). —
Schilt dit que le pays est malsain; il en appelle la capitale Zuchtim
(Nùrnb Cap. 28 et Telf p. 43). — Abcas est naturellement TAbchasie
d'aujourd'hui, près de la mer Noire, et il n'est pas impossible que
Zuchtim soit Suchum-kale.
Var. de nom:
1. Abcas: Hbt (Het Cap. 10).
Mand (Lorenz p. 154).
2. Abcatt: Mand (Lorenz p. 152).
3. Abcaz: Mand (Hall p. 259).
4. Abcham: Mand (Lorenz p. 152 note 41).
5. Abchas: Mand (Lorenz p. 154 note 67).
6. Abchaz: Mand (Hall p. 86).
7. Abkas: Schilt (Telf p. 43).
8. Obkass: Schilt (Sûrn b Cap. 28).
Abcats v. Abcas.
Abcaz v. »
Abcham v. »
Abchas v. >
Abchasie. C'est avec ce pays qu'a été identifié Abcas.
Abchaz v. Abcas.
Abdeni. Sur la Carte Cat, c'est un endroit situé près du golfe
Persique, à TE. de l'embouchure de l'Eu ph rate (Notices p. 122,
Ruge p. 78).
Abiffo v. Obassy.
Abii Scythœ. D'après Ptol, c'est un peuple qui habitait la
partie septentrionale de la Scythia extra Imaum.
Abfesi v. Obassy.
Abiten. Chez Mauro, île de l'Oceanus Cataicus (Zurla p. 38).
Abkas v. Abcas.
Abnigaro v. Albenigaras.
Abragana. Chez Ptol, ville située dans la Serica; Mauro
donne aussi le même nom à une ville de Serica (Zurla p. 38).
Abrivaman. D'après Polo (Pauihier II p. 607), peuple qu'on
employait à protéger les pêcheurs de perles contre les requins et les
autres monstres marins, lors de la pèche des perles sur la côte de
l'Inde.
Abserach. Sur la Carte Cat, ville située sur la côte S. de la
mer Caspienne (Notices p. 128).
Abumar. Chez Mauro, ville de la Mésopotamie (Zurla
p. 45). Est probablement le petit village d'Abu Marry, un peu à
TE. de Telafar, sur le chemin de Mosul à Djebel Sind jar (Ritter
Erdk. XI p. 453).
Abu Marry. Id. Abumar.
Abzor. D'après Mand, montagne située sur la limite orientale
de la Géorgie (Hall p. 259). On se demande si ce n'est pas
la même que l'Elburs. Cfr. Alboris.
Acadie. Chez Ptol, peuple du Sinarum Situs. Le mot a
aussi la forme Acadrae.
Acadre v. Acadie.
Acathra v. Achatra.
Acbalec Manzi. Polo (Pauthier Polo II pp. 364—66) dit que
c'est une province de la Chine. Les habitants y vivent du commerce
et de l'industrie. Le pays abonde en riz, gingembre, etc. Acraalec
en est la ville principale. — L'identification est assez difficile: à mon
avis ni Pauthier (Polo II p. 365 note 1) ni Yule (Polo II p. 20
note 1) n'y ont bien réussi. On peut seulement supposer que la province
Acbalec est située quelque part entre Han-tschung et Tschông-tu
et, à en juger d'après l'indication donnée des journées de marche,
juste au milieu de ces deux villes.
Var. de nom:
1. Acbalec Manzi: Pauthier, Yule.
2. Achale Cmangl: Gryn.
3. Achalet Manzi: Nordensk Polo.
4. Achbaluc Mangl: Ram.
Acbalec Manzi v. aussi Acmalec.
Acbaluc. Dans l'édition de Yule (II p. 6), Polo en parle
comme de l'endroit où finit la chasse réservée du Grand-Khan; per-
sonne d'autre n'est autorisé à chasser entre Cambaluc et Acbaluc.
Pauthier, Nordensk, Ram et Gryn né parlent pas de cette ville; Yule
seul le fait. — Yule (Polo II p. 7 note 1) l'identifie avec la ville de
Tschông-ting-fu au S.— 0. de Pékin. — Cfr. Hacbaluch.
Acesines fluvius. Chez Hald (Haverg et Miller IV), fleuve
qui prend sa source dans Tin de, dans un pays appelé «Regnum
Grapbis regine etc.», et qui coule ensuite vers le S. parallèlement
au fleuve Ydaspis auquel il se joint, après que les deux fleuves
ont contourné le «Regnum Phori». (Cfr. Miller IV p. 34). Après
leur jonction, ils coulent toujours vers le S. et se jettent dans l'océan
Indien un peu à l'E. du Mons Sephar, presque en face de l'île
Taprobana. — Selon Miller (IV p. 36), quelques auteurs de l'antiquité
et du moyen-âge parlent de l'Acesines, et il le croit identifiable avec
le Chenab, qui chez Hald figure comme un fleuve indépendant
et non pas comme un affluent de l'Indu s. Ritter (Krdk. V p. 456) aussi
identifie l'Acesines avec le Chenab.
Acetrechan v. Gintarchan.
• Achale Cmangi v. Acbalec Manzi.
Achalet Manzi v. > >
Achasa regio. Selon Ptol, peuple de la Scythia extra
lmaum.
Var. de nom:
1. Achasa regio.
2. Achassa >
Achassa regio v. Achasa regio.
Achatra. Chez Ptol, ville du Sinarum Situ s.
Var. de nom:
1. Achatra.
2. Acathra*
Achbaluc Mangi v. Acbalec Manzi.
Achdio. Sur la Carte Cat, c'est un endroit de la côte S. de
la mer Caspienne (Notices p. 127). On ne le trouve pas chez
Ruge.
Acheron fluvius. Chez Hald (Haverg), fleuve qui coule en général
vers TE. et qui se jette dans la mer Caspienne. On trouve à
propos de ce fleuve la légende suivante: «Hic fluvius infernalium
esse creditur, quod fervens mare ingreditur, currens U m b rosis
Montibus, et hic os géhenne patet ut dicitur» (Miller IV p. 26).
— Chez Ebst (Miller V p. 34), on trouve aussi «Acherontis fluvius
infernalis», avec cette légende: »Hic si creditur fervens mare in-
greditur». Plusieurs auteurs d'autrefois en avaient déjà parlé (76.).
(Cfr. aussi Kneisel I p. 9).
Var. de nom:
1. Acheron: Hald (Miller IV p. 26).
2. Acherontis: Ebst (Miller V p. 34).
Acherontis v. Acheron.
Achtum v. Vaxua.
Acmalec. Chez Polo, capitale de la province Acbalec-Manzi.
(Cfr. ce mot).
Var. de nom:
1. Acmalec: [Pauthier Polo II pp. 364-66).
2. Acbalec-Manzl: (Yule Polo).
3. Acmalet: {Nordensk Polo).
Acrocerauni Montes. Chez Isid (Etymol XIV Cap. VIII)
montagnes connues pour leur hauteur; Isid les place entre l'Arménie
et libérie, entre les Portes Caspiennes et les sources du Tigre.
— Chez Hald (Haverg et Miller IV), chaîne de montagnes dirigée
de l'E. à l'O. entre les sources du Tigre et celles de l'Euphrate. Se
trouve aussi chez plusieurs auteurs du moyen-âge (Miller IV p. 26).
Acron v. Aarseron.
Aculur v. Adilur.
Adamantec v. Ademandes.
Adam, la montagne d' A. v. Adams Peak.
Adams Peak. Polo (Pauthier II pp. 587 sqq.) indique qu'il se
trouve à Ceylan une montagne d'une hauteur considérable. Elle
est si escarpée, que personne n'en pourrait faire l'ascension, s'il n'y
avait pas plusieurs chaînes de fer massives fixées dans la montagne,
et grâce auxquelles on peut la monter. Au sommet est une statue; les
Sarrasins disent que c'est là que se trouve le tombeau d'Adam, mais
les idolâtres de la contrée prétendent que le tombeau et la statue ne
sont pas ceux d'Adam, mais qu'ils proviennent de Saga m on i Borcam,
un fils de roi qui a vécu très saintement. — Odor (Cordier p.
219) dit que dans l'île de Sillam il y a une montagne très haute,
sur laquelle les gens croient qu'Adam et Eve pendant 100 ans
pleurèrent leurs péchés («pleurèrent leur 61s» dans l'édition de Yule
Cathay I p. 98). Leurs larmes auraient formé un lac très profond.
Hais Ooor ne croit pas à cette fable, car il avait vu lui-même l'eau
jaillir de la terre. — Mar (Yule Cathay II p. 353) parle comme il suit
de cette célèbre montagne. Quand l'Ange après la chute fit sortir
Adam de l'Eden, il le prit par le bras et le déposa sur le mont
Seyllan. Alors Adam mit le pied droit sur une pierre, et par un
miracle de Dieu, la trace du pied se grava dans la pierre, où Ton peut
la voir encore aujourd'hui. C'est sur cette haute montagne, continue
Mar (/&. p. 358), que selon quelques-uns, se trouve l'Eden; mais
c'est une erreur, car le nom même indique le contraire. Les gens
du pays appellent la montagne «Zindan Baba», ce qui veut dire:
«l'Enfer de notre Père»; l'explication de ce mot se trouve dans ce
fait que, quand notre premier père, après l'expulsion de l'Eden, fut
placé sur cette montagne, il se sentit dans l'Enfer. Mar ajoute que,
quand on descend la montagne, on voit premièrement la trace du
pied d'Adam, puis une statue assise, la main gauche reposant sur le
genou, la main droite levée et indiquant l'O., enfin «la maison
d'Adam». Mar affirme qu'Adam l'a bâtie de ses propres mains. — Mand
(Hall pp. 198 — 200) parle aussi de la montagne en question, du temps
où Adam et Eve y vécurent, dit comment leurs larmes y
formèrent un lac, etc., le tout absolument conforme au récit d'OooR
(Ib.). — Mauro indique aussi sur sa carte (FischrOng) une montagne
dans l'île de Sailan; dans la légende concernant l'île, on trouve,
au sujet de la montagne (Zurla p. 51): «On dit qu'il y a dans
l'ile une montagne appelée la montagne d'Adam, dont le sommet
est si haut qu'il n'y pleut ni ne vente jamais. Pour se hisser plus
facilement au sommet, on se sert d'une chaîne de fer attachée à la
roche et posée là par Alexandre le Grand. On croit trouver sur ce
sommet, imprimée dans le roc, la trace du pied droit d'Adam, et
ici il y a beaucoup de rubis. Les gens du pays affirment qu'Adam
a été sur cette montagne». La chaîne de fer est aussi indiquée sur
la carte. Cfr. Zurla p. 126. Au reste, voir, sur l'Adams Peak, Ritter
^Erdk. IV pp. 33, 60, 206-209).
Adanum insula v. Aden.
Addeb » »
Addem » »
Adem » »
8
Allemandes. Récifs de l'oc é an Indien, qui chez M and (Hall
pp. 163 — 164, 271) sont dépeints comme des îles magnétiques très
dangereuses pour la navigation, car les montagnes attirent le fer qui
vient dans le voisinage. Aussi est-on obligé de prendre les plus
grandes précautions sur les navires, et de ne pas avoir de fer avec
soi. On ne doit pas même y trouver de clous, aussi les navires,
dans le pays d'Or m us sont-ils, pour les voyages dans ces contrées,
assemblés seulement avec de la poix et des cordages. On trouve de
semblables navires, bâtis sans fer, dépeints par Polo (Pavthier I pp.
87 sqq., Yule Polo I p. 102), Corv (Yule Cathay I p. 217), Jord
(Soc. Géogr. Paris IV p. 61, Yule Jord p. 53), Odor (Cardier p. 70,
Yule Cathay I pp. 56 sqq.), Carte Cat (Notices p. 123, Ruge p. 78)
et Clav (Markh p. 94). Ils sont employés pour les voyages entre
Hormos et l'Inde. Odor les appelle Jase ou Jasse. — Cfr. Hormos.
Var. de nom:
1. Allemandes: (Hall p. 163).
2. Adamantes. [Hall p. 271).
Aden. Ce lieu, connu déjà dans l'antiquité, est mentionné par
Sol (Sol p. 228) sous le nom d'Adanum in su la. — Hald dépeint
cette Adanum insula comme une île, et la place au S. de l'Afrique
(Miller IV p. 45). Cette erreur résulte d'une confusion entre les
indications des voyages d'Aden dans l'Inde, et les récits du
périple de l'Afrique, — confusion déjà faite par Plin et Sol
(Miller Ib.). Cette erreur se trouve non seulement chez Hald
et chez Ebst (Miller V p. 62), mais aussi chez Hygg (Miller III p.
107), qui vivait beaucoup plus tard. — En face de cette opinion
ancienne sur la situation d'Aden, nous trouvons chez Polo une
conception plus moderne et plus exacte, en ce sens qu'il la place
en Arabie, et la décrit comme une importante station de commerce
sur la route conduisant de l'Inde à Alexandrie (Pauthier II pp.
641, 654). — Sur la carte de Car, Addeb, c'est à dire Aden (Fisch
Samml. p. 125), se trouve aussi en Arabie. Sur cette carte,
l'Arabie est partagée en deux presqu'îles, séparées par le Sinus
Arabicus; et c'est dans celle de l'E., bornée à l'E. par le Sinus
Persicus et appelée Terra Alieme, que Car place Addeb. — Sur
la Carte Cat, nous trouvons sur la côte S. de l'Arabie, tout près
Tune de l'autre, deux villes, appelées Aden et Adep (Notices p. 119,
Ruge p. 78). En réalité il s'agit probablement d'une seule et même ville;
9
mais l'auteur aura été induit en erreur par les deux formes différentes
du nom de cette ville (cfr. supra Car). — Conti (Major p. 21) dépeint
Aden comme une station sur la route fréquentée de l'Inde à l'Egypte;
il faut cinq jours pour s'y rendre de Sechutera (Sokotra); c'est
une ville très opulente et renommée pour son architecture. — Sur
la carte de Genues (Fisch Samml. p. 200), une forteresse est mise à
peu près à la même place où Aden devrait être, et probablement
par là on veut indiquer Aden, quoique le nom ne soit pas mis près
de la marque de la ville sur la carte. Mais sur la même carte on
trouve, à propos de l'«Indicus pelagus», une légende qui intéresse
Aden, en ce sens que l'océan Indien y est indiqué comme parcouru par
un grand nombre de navires richement chargés, qui se dirigent vers
une ville dont le nom est différemment interprété. Fisch (Samml.
p. 186) lit cMecham Arabie»; Wuttke (p. 46) lui-même litcMediam
Arabie», mais il dit (Ib.) que Lelcwellit cAdenam Arabie». Selon
moi, c'est Fisch qui a lu correctement le nom (Fisch-Ong); mais
probablement l'auteur de la légende, bien qu'il eût écrit «Mecham»,
a pensé à Aden, car la légende dit: «Et eis (les navires) permaxime
speciebus et ceteris aromatibus oneratis sepius ad Mecham Arabie
applicantes mercatoribus occidentalibus per mutationem mercium
emunt» (Fisch Samml. p. 186). Sur la Carte Cat, on trouvera une
légende semblable (Ib.) et sur la carte de Pizigani se trouve la légende
suivante (76.): «Naves mercantibus In die que descendunt in Addem
dimittunt ibi decimam partem specierum pro pasagio postea intrant in
mare rubrum et descendunt in civitatem Chosseir et ibi exhone-
rant deinde deferunt species in Alexandriam». — Mauro donne
sa vraie place & Aden (Ruge p. 80), dans l'angle S.— 0. de l'Arabie;
on lit à côté de l'indication de la ville (Zurla p. 48): «Ici on paye
la douane». — Cfr. Mali chu.
Var. de nom:
1. Aden: Polo iPaulhier p. 654).
Carte Cat (Ruge p. 78).
Cowti {Mqjor p. 21).
Mauro {Ruge p. 80).
2. Adaoum Insu ta: Sol (Sol p. 228).
Ebst (Miller V p. 62).
HàLD (Miller IV p. 45).
Hygo (Miller III p. 107).
3. Addeb: Car {Fisch Samml. p. 125).
10
4. Addem: Pizigani (Fisch Samml. p. 186).
5. Adem: Polo (Pùuthier p. 641).
Carte Cat (Notices p. 119).
Conti (Ram I p. 342).
6. Adep: Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78).
7. Sadanum losula: Plin (Nat. Hist. VI, 175).
Adiabene était, selon Ritter (Erdk. X p. 118), dans l'antiquité
le nom de la province située près du Tigre à l'E. de Ni ni ve, entre
le Tigre et le Zaab. Id. Adiabeni. Yule (Cathay I p. 53 note 2)
conjecture qu'il faut l'identifier avec Huz.
Adiabeni. Chez Hald (Haverg), on trouve à l'E. de Ninive et
à l'O. du Tigre un territoire qu'on appelle «Adiabeni primi Assi-
riorum». L'expression est tirée de Sol: «Assyriorum initium Ad-
iabene facit» (Miller IV p. 32). Id. Adiabene.
Adilur. Chez Mauro, c'est un endroit de l'Inde, situé dans
le voisinage de Mahabar et de Telenge (FischrOng, Ruge p. 80).
D'après les indications qu'on peut tirer de l'emplacement de ces villes,
ce serait un endroit situé dans la partie orientale de l'Inde, dans le
voisinage de la côte.
Var. de nom:
1. Adilur: (Ruge p. 80, Ruge Gama).
2. Aculur: (Fisch- On g; peu lisible).
Adromant. Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78),
c'est une ville de la côte S. de l'Arabie. Id. Hadramaut (No-
tices Ib.).
Aessabor v. Nesabor.
Afraudisia v. Frondisia.
Aganar. Chez Mauro (Zurla p. 39), c'est une ville située dans
l'India Cin ou India tertia, à l'E. du fleuve Sumas.
Agareni. Peuple cité par Het (Het Cap. 2); le seul renseigne-
ment ferme qu'il donne au sujet des Agareni est qu'ils regardent
comme un péché de boire du vin.
Aggia. D'après Peg (Yule Cathay II p. 300), station de la
route commerciale d'Ajazzo à Tauris. À en juger d'après sa
place sur la liste, on aurait dû trouver Aggia à TE. d'Erzeroum
ou, plus précisément, quelque part entre Hassankala et Karakalisa.
Aghovanie. Mentionné par Kir (Kir p. 177). Id. Albania
(Ritter Erdk. X p. 546).
11
Agitarca v. Gintarchan.
Agitarcam v. »
Agitarcham v. >
Agmaxat. Chez Med (Fisch Sam ml. p. 133), ville située dans
I intérieur de l'Asie. — Id. Mesched (Ib.).
Agrica. D'après Bian (FwchrOng, Miller III p. 144), endroit
situé à l'angle N.-E. de la mer Caspienne, à peu près à PO. de ce
qu'il appelle la Norganze.
Ahamsane v. Quinsay.
Ahar. Id. Hur.
Ahr v. Ahvar.
Ahrun. Id. Ahvar.
Ahvar. Selon Kir (Kir p. 179), c'est un endroit par où le roi
Hethum passa à son retour. — Probablement le même qu'A h r un,
à TE. de Demavend, mentionné par Ritter (Erdk. VIII p. 500).
Var. de nom:
1. Ahvar: {Kir p. 179).
2. Ahr: [Ib. note 10).
Ahwas. Id. Hur.
Aiazzo v. Laias. *
/\icK v. «face*
Alman v. Naimani.
Aini. Ville par laquelle passa Ruhr à son retour; elle est
située entre Vaxua et Erzeroum. La ville est très bien fortifiée
et elle a quantité d'églises, mais elle a beaucoup souffert des
Tatares (Soc. Geogr. Paris IV p. 389). — Mand (Hall p. 148) place
près de l'Ararat une ville d'An y où Ton trouve un millier d'églises;
cette ville doit être la même qu'Ai ni de Ruhr. — Id. Ani près
de ÏArpa Tschai (Schmidt p. 90). Cfr. Ritter (Erdk. X p. 440), qui
dit que la ville, d'après une indication, comptait au moyen-âge 100,000
habitants et 1000 églises.
Var. de nom:
1. Alnl: RtBR [Soc. Géogr. Paris IV p. 3H9).
2. Any: Mand (Hall p. 148).
3. ttanl: Mand (Lortnz p. 81).
Airain. Ville placée par Bian (Fisch-Ong, Miller III p. 144)
au N.-E. de la mer Caspienne, à peu près à l'E. de la Sine et
tout au N. de la Norganze.
12
Var. de nom:
1. Airain: (Miller III p. 144, Fisch-Ongf).
2. A tram: (Fisch-Ong?; peu lisible).
Aizis. Chez Mauro, endroit de la Grande Arménie [Zurla
p. 46).
Akhsi. Ville vers la Gn du moyen-âge bien fortifiée, et située
dans le Ferghana (Ritier Erdk. VI p. 735), à environ 7 milles
à l'O. de l'Andidjan d'aujourd'hui. Markh, qui l'appelle Akshi,
l'identifie avec Aquivi (Markh p. 163 note 3).
Akshi v. Akhsi.
Aksu. C'est dans le voisinage de cette ville que Pauthier (I p-
145 note 1) croit pouvoir placer le Pein de Polo.
Alaghez. Montagne d'Arménie, au N.-O. d'Eriwan (RiUer
Erdk. X pp. 376, 398); la même qu'Alagôs sur la carte d'Andrée
(Sievers Asien p. 90). — Id. Aragaz.
AlagOs v. Alaghez. Id. Aragaz.
Ala-Kul. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 281) dit. que,
après avoir quitté la ville d'Equius, il arriva à un pays plat, à
gauche duquel se trouvait un lac si grand qu'il fallait vingt cinq
jouts pour en faire le tour; et dans ce lac tombaient beaucoup de
fleuves, venant des grandes montagnes qui à droite entouraient le
pays plat. Et plus loin (Ib. p. 294), il dit du même lac qu'il était
très agité comme l'Océan, que ses eaux étaient salées, mais pourtant
potables, enfin qu'au milieu se trouvait une grande fie. — Schmidt
croit (pp. 45 et 46) que Rubr a pensé à l' Ala-Kul et au Balkash,
lacs qui sont compris par Rubr comme un seul et même lac; ce-
ci peut s'expliquer par le fait qu'il y a des saisons où le pays est
tellement inondé qu'ils semblent ne former qu'un lac, mais Schmidt
ne peut pas expliquer l'île située dans le milieu du lac (Ib.). On se
demande si l'indication de Rubr concernant l'île ne vient pas de ce
qu'il a vu deux fois ces régions, à l'aller et au retour: le pays
étant tout entier inondé la première fois et non la seconde, le pays
situé entre les deux lacs aurait apparu à Rubr, dans ce dernier cas,
comme une grande île. — Rubr ne donne pas de nom particulier pour
le lac en question.
Alamo v. Alani.
Alana v. »
Alandrina v. Flandrine.
13
Alandschik v. Alindsha.
Alangogaza est, selon Clav (Markh p. 68), une ville située sur
la route de Trebizond à Arsinga.
Alani. Ce peuple qui, avant les grandes migrations, habitait
les environs du Don et de la Volga, et qui, soit par suite des
grandes migrations soit par suite des mouvements de peuples ultéri-
eurs du moyen-âge, se dispersa de tous côtés (Kneisel II p. 130 et
Yule Cathay II pp. 316—319), tient une assez grande place dans la
littérature du moyen-Age et est mentionné par les auteurs comme
habitant des endroits très différents. Je rapporterai seulement les
indications données par les auteurs étudiés dans ce travail. — Isid
mentionne le peuple (Miller IV p. 16). — Hald le place un peu au N. —
O. des bouches du Danube. — Carp (Soc. Gêogr. Paris IV p. 709)
nomme, parmi les peuples compris dans l'empire mongol, les «Alani
sive A s si»; mais un peu plus loin dans ses récits (Ib. p. 710), il
parle également de «quœdam pars Alanorum» parmi les peuples
que les Mongols ont attaqués, mais n'ont pu vaincre. Quant au
pays des Alains il l'indique (Bergeron Carp Cap IV p. 8 et Voy.
NanL VU Carp Cap. VU p. 399) comme confinant à la Comania
au N. — Rubr place la demeure des Alains au Caucase, qu'il
appelle à cause de cela «Montes Alanorum» [Soc. Géogr. Paris IV
p. 265); il dit de même de ces montagnes en un autre passage (76.
p. 252) que les «Alani sive A a s» y demeurent. (Cfr. aussi Schmidi
pp. 83 — 91). Il déclare aussi avoir vu des Alains dans la ville de
Summerkeur (Soc. Géogr. Paris IV p. 378). 11 ajoute au reste,
comme Carp, qu'ils combattirent les Mongols avec ardeur (76. p.
252) et qu'ils étaient chrétiens (Ib.). — Polo (Pauthier II p. 485)
dit que le Khan, au siège de Cbinginguy, employa des chrétiens
nommés Alains, et explique que les Alains, qui étaient très braves,
étaient souvent employés par les Khans mongols comme gens de
guerre. (Cfr. Yule Cathay II p. 318). — Het aussi les place aux en-
virons du Caucase, et il appelle la Géorgie «Alania» (Het Cap.
10). — Mar dit que les princes du premier rang dans l'empire des
Khans sont appelés Alains, et qu'ils sont chrétiens (Yule Cathay
Il p. 336); plus loin dans son récit (Ib. p. 373), il déclare que les
Alains descendent d'Elam, petit-fils de Se m, et que c'est la
nation la plus noble et la plus brave du monde; sans son aide les
Tatares n'auraient jamais pu occuper un aussi grand nombre de pays,
14
et Gengis-Khan n'avait pas moins de 72 de ces princes à son service.
— Mand (Hall p. 259), aussi bien que Het, identifie la Géorgie
avec le pays des Mains qu'il appelle «Alamo». — Leardo place
(Fisch-Ong 14) la montagne «M. Alami» au N.— E. de la mer Noire,
entre deux fleuves, qui représentent sans doute le Don et la Volga.
— Mauro place «Alano» (Zurla, carte) à une assez grande distance
au N. de la mer Noire, près de la Volga et dans le voisinage du
pays des Amazones.
Var. de nom:
1. Alani, Alania, Montes Alanl etc., chez la plupart des auteurs. Les di-
vers noms ne sont pas rapportés ici, hors des formes un peu rares:
2. Aas: Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 252).
3. Alamo: Mand (Hall p. 259).
4. Alano: Mauro (carte de Zurla).
5. Assl: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
6. Asti: Nom chinois des Alains (Yule Cathay II p. 317).
Alania v. Alani.
Alanorum Montes v. »
Alaschan. Cfr. Calacian.
Alatau. Id. Snghakh de Kir et Montes Caucasi de Rubr.
Alathena v. Tana (près du Don).
Alatoa. Mentionné par Clav dans sa description des combats
intérieurs qui ont suivi la mort de Timour (Markh p. 191).
Albacia v. Albatia.
Albania. On trouve ce nom chez Hald, Vesc, Hygg et, quoi-
que d'une toute autre manière, chez Mauro. Les trois premiers
s'accordent sur ce point que l'Ai b an i a est située tout au N -E.
de l'Asie près de l'Océan; au reste sa situation est, par rapport
aux endroits environnants, différente chez les trois cartographes.
Chez Hald, c'est du peuple Albani et non du pays qu'il est
question, et la légende (Haverg) dit: t Albani pupillam glaucam
habent et plus nocte vident». On trouve des légendes semblables
déjà (Miller IV p. 24) chez Sol et Isid. Les pays limitrophes, sur la
carte de Hald, sont: à PO., sur le continent «Sauromate sithe»,
au N. et au N.-E. les îles de Triphicia et de Capharica. — Chez
Vesc, Albania se trouve à TE. d'un pays qu'il appelle «Regio
inhabitabilist et au N. de Catay et des «Montes Sitie». — Chez
Hygg, on la trouve à l'E. de la «Scithia», à 1*0. de la «Scithia su-
perior» et au N. de l'cHircania; au «N. de l'Albania se trouve l'île
15
de «Citcana». On lit chez lui (Miller III p. 101) la légende suivante au
sujet de l'Albania: «Hic habitant homines solum nocte videntes: Huius
terre canes leones occidunt». La légende des chiens forts est déjà
(Ib.) dans Sol. — Chez Mauro, l'Albania n'est pas indiquée à part,
mais il la mentionne pourtant deux fois sur sa carte dans des légen-
des se rapportant à d'autres points. Il s'exprime ainsi (Zurla p. 40) :
«Remarquez que Ptolomeus place dans cette partie de l'Asie (In-
dia Secunda) plusieurs pays tels que l'Albania etc.... que j'ai
exclus, parce que ces noms ont été l'objet de confusions...». Dans
une autre légende qui a trait à la province de Siroan, près de
la mer Caspienne, il dit {Zurla p. 46): «Autrefois on appelait
cette terre Albania». — Sur l'Albania v. aussi Miller V p. 31. —
Selon Ritter (Erdk. X p. 546), les Arméniens donnaient à l'Albania
le nom d'Aghovanie (v. ce mot); Albania est identifiée [Ritter
Erdk. X p. 576, VIII p. 124) avec Schirwan; ainsi l'indication de
Mauro relative à la situation de l'Albania près de la mer Caspi-
enne est juste.
Albatia. Chez Hald, c'est une fie de l'Océan, au N.-E. du
Mons Moians; la légende est la suivante: «Albatia insula est
immen8a ad quam triduo navigatur a litore Scytarum> (Miller
IV p. 27).
Albenigaras est, selon Co.vri (Major p. 29), le nom d'une
montagne qui s'élève près de Bizenigalia. Cfr. Carbunculi.
Var. de nom:
1. Albenigaras: Conti (Major p. 29).
2. Abnlgaro: » (Ram I p. 344).
Alberania. Chez Mauro, île de l'Océan us Cataicus (Zurla
p. 38).
Albianger Castrum. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 10) endroit de l'Asie septentrionale; est situé sur la côte E.
de «Mare occidentale» dans l'clndia inferior».
Alboria. Montagne. H et (H et Cap. 10) la dépeint comme une
haute montagne située sur la frontière orientale de la Géorgie.
Id. Elburs. (Cfr. Ritter Erdk. VIII pp. 42 sqq). Cfr. Abzor. Abzor
et Alboris sont seulement des noms différents de la même montagne.
Alboro del Sole v. Arbor Sicca.
Alboros Sece v.
Alcaraya v. Cataia.
16
Al Catayo v. Cataia.
Alchai v. Altay.
Alechena v. Tana (sur le Don).
Alesquinar. Chez Clav (Markh p. 195), ville située entre
Khoi et Aumia'n sur le chemin de Tabreez à Trebizond.
Var. de nom:
1. Alesquinar: Clav (Markh p. 195).
2. Alesqulner: » ( » p. 196).
Alesquiner v. Alesquinar.
La chaîne d Alexandra. Selon Schmidt (pp. 41, 42), Rubr suivît
à l'aller la grande route militaire qui longe le pied du versant nord
de la chaîne d 'Alexandra; cette route avait été établie par G en-
gis-Khaan, et elle fut réparée par Hulagu. On l'utilise encore
aujourd'hui.
Alfabi v. Obassy.
Alibed. Chez Clav, village situé sur le chemin de Meshed
à Viadme (Oxus) {Markh p. 117).
Alich. Selon Mauro (Zurla p. 31), nom d'une des provinces
de l'Asie septentrionale possédée par la Russie.
Aligardamana. Hald (Haverg, Miller IV p. 36) place «Ali-
gardamana promuntorium» dans l'Asie orientale près du Para-
dis. — Chez Ebst (Miller V pp. 50, 51), cet endroit s'appelle
Galgardamana, mais il est placé à l'intérieur du pays. — Ces
formes sont venues par Orosius (Bosw p. 31) du Calligicum de
Ptol (Miller IV p. 36).
Var. de nom:
1. Aligardamana: Hald (Miller IV p. 36).
2. Callgardamana: Orosius {Bosw p. 31).
3. Callgardamna: Orosius (Bosw p. 31).
4. Calligicum: Ptol (Miller IV p. 36).
5. Calvmere: Orosius (Bosw p. 31).
6. Galgardamana: Ebst (Miller V p. 51).
Alieme. Sur la carte de Car (Fisch Samml. pp.' 124, 125),
l'Arabie est partagée en deux presqu'îles par un golfe saillant, «Sinus
Arabicus»; celle de TE. s'appelle «tera Alieme»; elle est bornée
à TE. par le «Sinus persicus» et renferme tes villes de Senech,
Addeb et Cardecat
Alimali v. Almalech.
Alindsha. Id. Alnitze.
17
Alinga. Selon Clav (Markh p. 84), château situé dans le
voisinage de Kboi, sur le chemin qui conduit de cette ville à Cal-
marin.
Alivar. Selon Polo, c'est la province de l'Inde où Ton arrivait
tout d'abord, quand on voulait pénétrer dans ce pays en partant
d'Ariora Chesiemur (Pauthier I p. 81). Id. Lahore (76. note 6
et Yule Polo 1 p. 100).
Var. de nom:
1. Alivar: Polo (Pauthier I p. 81;.
2. Almar: Polo (Nordensk Polo).
3. Dali var: Polo {Yule Polo).
4. Dilavar: Polo (Yule Polo).
5. Malabar: Polo {Ram).
Alkenier v. Alkeyr.
Alkeyr. Endroit mentionné par Schilt [Nïirnb Cap. 56).
Var. de nom:
1. Alkeyr: Schilt (Nùrnb Ib.).
2. Alkenier: Schilt (Telf Cap. 62 p. 86).
Almalech. Le premier de nos auteurs qui parle de cette ville
est Km (Kir p. 178). C'est, dit-il, uu cudroit par où le roi Hethum
passa à son retour. — Het (H et Cap. 22) en parle aussi dans sa
description du voyage du roi Hethum, et ajoute que ManguCan
empereur des Tatares, y demeura. — Pasc, qui y séjourna comme
missionnaire et qui y souffrit môme le martyre en 1339, dit (Mosh
Append. pp. 195 et 196, Yule Catbay I pp. 234—37) que la ville
était la capitale de l'«Imperiura Medorum> et qu'on y allait
df«Urgant9 avec des chameaux; il fallut à Pasc cinq mois pour
y aller; et c'est de cette ville qu'il a écrit en 1338 sa lettre à un
de ses compatriotes. — Peg, dans son Cbap. I (Sprengel p. 259),
parie de la ville comme d'une station importante pour le long voyage
en Chine. C'était la dernière avant d'entrer en Chine, et il fallait à
peu près 70 journées avec des ânes pour aller à la station chinoise la
plus proche, Camexu. Oltrarre était la station la plus rapprochée
d'Armalecco à 10: la distance était d'environ 45 journées avec
des Anes de bât; d'Organci à Armalecco, il fallait environ 85
journées, au commencement à dos de chameaux, ensuite à dos d'ânes.
— Sur la carte de Med (Fisch Samml. p. 132), la ville d'Armalec
est indiquée et placée dans un pays appelé «Medorum». — M ah
(Yule Cathay II p. 338) parle de cette ville, qu'il visita lui-même.
« tî tï me ensile iiasi-* !•* T«rs:cn«.. t.:e: :_ i:cae .-«s n>tn5.
*nr.*> aurr^s Pa.%:. t a-rij*cc éiinf^r- e -narrrre, ^ p« axa*:! son
tr— *-*. — S»ir .a C^aTt C*r V.t,--» - :.:.:. 5 -.7? r. 7*, !a rL!e
**f .niïnriée sois .e ï:«;tl î£*EiI*.a « z'-ii:*^ iin* ."«Ixperi de
\f*t*.ôk* — Chez Bl*_* J-/ -r ZZ ;. 1 *-* « F j*r+rO~ 7* aassi la
•x <» <nr pia«;i*e .-L*--.< ."«Iiiçer::" ie Me:::> s:^ le nom de
Cvtiia.*â. On » ±~zzazA* s? I* î:m-* Ccz:£ileh ce re;»5*
;» *ir ane ccc:i*i-:o at« Ca=cal*-*. Car Coa s'est rendu
w.zazie *1 \Tjt erreur sKiiaiL*. j^ar>i il ror.e _Y..--. J»*r*i.
A^t'j. IV p. 50 de letnpere-r ie Ci=:a>oh. a.«;rs *vîù pense à
A.H4.^;.v Cfr. IV* Cathay I p. is* c:ce 2. — Lc5n cette
7.^ ae troire sar la carte de Mace:> f">:v'>;.j- — La rule
-tA.ma.eeh. qaî était capitale de I empire de Tshagatai ou,
"ivr.tie oo l'app^iait. de rcln:per:uni Medorum», était située dans
a 7a./-e de /11k Poot l idect.ier. deix opinions différentes se sont
vvii^w en prâence: Tane, celle de K]*zp-yh Kir p. 178 note 14 * croit
7i Aicnâlech se troarait près de la Korgos on Korga d'aajourdhui,
^■vr i Aiimato. affluent de H ii; l'autre, celle de Y**!* (Cathayl p. 236
fy/e 1j. pense que cette rûie se trcaxait sar l'IIi même» et conjecture
"•ifo**. e*X l'ancienne Kooldja. Cfr. aassi Rir.er Erdt II pp. 402, 404 '.
Var. de nom:
1. Ataulcch: Het HH Cap. 22 .
2, AHasalfc Nom chinois • Yale Cathay I p. 2Jb oote 1 ..
%. AlflMli: Mai ro .rtu^e p. *.'. Ruçe Gama .
f. AhMfig: Macro <ru/e Cathay I pp. 1S5. 156.
h. AJaaalik: Nom mahométan Ib. p. 23* cote 1'.
*>. AI MaJikfc: Kir (Kir p. 17> note 14*.
7. Alaell: Malho tFisch-Ong>.
*. Aloualekh: Kia lATir p. 17».
'.t Anaalcc: Pasc Vu/e Cathay I p 236'.
Peg iYult Cathay II p. 256 «.
Med [Fisch Sa m ml. p. lo2'.
Mar iYulc Cathay II p. 23* i.
10. Armaleccho: Peg lYu/e Cathay A pp. p. LXIVi.
11. Armalecco: Peg tSprengel p. 250».
IJ. Armalech: Pasc lifos/i A pp. p. lï'tii.
13 Armaloc: Med iYule Cathay I p. 234 note ô).
14. Côbalek: Bian iYule Cathay I p. 234 note 5).
\h, Combaleh: Bian iFisch-Ong*.
16. Emalech: Carte Cat (Sotices p. 13ô. Ruge p. 7S\
Almali v. Almalech.
19
Almalig v. Almalech.
Almalik v. >
AI Malikh v. »
Almar v. Alivar.
Almaron. Chez Mauro (Zurla p. 37), ville située dans le
Chatajo méridional.
Almedina. Id. Médina.
Almeli v. Almalech.
Alnitze. Chez Schilt (Niïrrib Cap. 28, Telf p. 44), ville
qui, pendant 16 ans, résista à Tamerlan. Elle paraît avoir été
située dans la Perse septentrionale, dans le voisinage de la mer
Caspienne. — Id. Alindsha ou Alindschik {Telf p. 160
note 12), à proximité de Nachitschewan surl'Araxes. (Cfr.
Wappâus p. 982).
Var. de nom:
1. Alnitze: Schilt (Sùrnb Cap. 28).
2. Aluitze: Schilt (Telf p. 44).
Aloualekh v. Almalech.
Altaï les monts. Selon Schmidt (p. 42), Rubr a passé les
monts Altaï tant à l'aller (/&.) qu'au retour (76. pp. 68—73). —
V. aussi Altay et Aurei montes.
Altay. Chez Polo (Pauthier 1 p. 186), la montagne Altay est
mentionnée comme le cimetière de Gengis-Khaan et des autres
khaans. — On retrouve la même mention au sujet de l'Ai ta y chez
Mauro, qui place la montagne très loin dans l'Asie N.— 0. près de
l'océan Septentrional. Les voisins les plus proches sont au N: Mechrit
et Mongul, tous les deux près de l'Océan, et Hung; à TE: Chara-
coracur et Sepulcrum impériale, tous les deux près de l'océan
Septentrional; à l'O: Sindicui et Segenach; enfin au S: Xandu
et Chatajo. Sur la montagne se trouve un beau mausolée,
dessiné sur la carte qui porte à côté la légende suivante (Zurla p.
35): «Ce somptueux et admirable monument élevé sur la célèbre
montagne d'Alchai, est destiné exclusivement aux empereurs de
Chatajo et à leur famille». Polo dit dans son récit que, en
partant de Karkorum et d'Altay, après environ 40 journées de
voyage vers le N, on arrive à la plaine de Bargu [Pauthierl p. 190)
qu'on traverse en 40 journées pour arriver au bord de l'Océan du
N. (Ib. p. 200). Voilà pourquoi Mauro a place Alchai près de la mer.
20
— Des conceptions différentes se sont fait jour pour l'identification de
cette montagne chez Pauthier (I p. 186 note 4) et chez Yule (Polo I p.
218 note 3). Tous deux s'accordent pourtant sur ce point qu'on ne
pense pas aux monts Altai d'aujourd'hui. Pauthier la place plus
à l'E., là où les fleuves On on, Kerulen et Toi a prennent leurs
sources: ce seraient par conséquent les monts Kentei de nos jours.
Yule de son côté la place encore plus à PE. jusqu'aux monts
Chingan. Il est difficile de dire laquelle de ces deux opinions est
la plus exacte. Celle de Pauthier répond en tous cas davantage à
l'idée que Polo donne de la place de la montagne, tandis que la
manière dont Mauro la représente rend l'opinion de Yule plus
acceptable. D'autre part cependant, Mauro a probablement ce qu'il
dit de la montagne de Polo; d'où il suit que ce doit être la même
montagne dont il est parlé chez Polo et chez Mauro.
Var. de nom:
1. Altay: Polo (Pauthier, Yule, Nordensk, Ram).
2. Alchai: Polo (Gryn).
Mauro (Fisch-Ong, Zurla p. 35).
3. Altaï: Mauro (la carte de Zurla).
4. Althay: Mauro (Ruge p. 80. Rage Gama).
Althay v. Altay.
Âluitze v. Alnitze.
Alumbo v. Coilun.
Ama v. Amol.
Amaçonia v. Amazones.
Amaxobii v. Essedones.
Amazones. Les récits concernant ce peuple, composé de femmes
guerrières, remontent à une haute antiquité et on les retrouve chez
plusieurs des auteurs qui nous occupent. — Sol (Sol p. 206) dit que
c Panda? a gens a feminis regitur». — Chez Isid (Etymol IX, 2, 64),
on trouve touchant ce peuple les indications suivantes: «Amazones
dictée sunt, seu quod simul viverent sine viris quasi ajua Çcoaat, sive
quod adustis dexterioribus mammis essent, ne sagittarum iactus
impediretur, quasi aveu fiàÇou. Nudabant enim quam adusserant
mammam. Has Titianus unimamraas dicit. Nam hoc est Amazon
quasi aveu (LiàÇou, iâ est sine mamma». — L'indication de Hald
(Haverg et Miller IV p. 33) est à peu près la même que celle de Sol:
tpandea gens Yndie feminis regitur». Comme Sol, Hald place ce
21
peuple dans l'Inde; sur la carte il est borné à TE. par le fleuve Ydaspis,
à PO. par lindus, an N. par Dedalii montes et au S. par
Nisaro civitas. — Chez Ebst (Miller V p. 32), l'existence de ce
peuple de femmes est également relatée, et la légende qui les con-
cerne dit (/&.): cHaec regio Amazonum. Hec sunt mulieres ut viri
preliantes. Duas namque quondam reginas pulchras gnarasque et
élégantes instituerunt. Quarum una Marpesia vocabatur, altéra
Lampeta. Masculos enim necantes, feminas vero servantes atque
curiose nutrientes nec non cura belli imbuentes, dextrasque earum
papillas ne iaculo sagittarum lederentur exusserunt». Chez Ebst,
on trouve encore un peuple de femmes indiqué comme habitant une
autre région, c'est à savoir l'Inde. Sur la carte on l'appelle (Miller
V p. 49): «Pangea gens, quae a feminis regitur». — Polo (Pauthier
II pp. 671 sqq., Yule Polo II pp. 337 sqq ) dit qu'à une distance de 500
milles au S. de Querivacuran il y a deux îles, Tune habitée par
des hommes, l'autre par des femmes. Les hommes passent les mois
de Mars, d'Avril et de Mai sur l'île des femmes; les autres 9 mois
ils sont séparés. Des enfants, les femmes gardent les filles elles-
mêmes, mais les garçons sont envoyés aux hommes, quand ils ont
l'âge de 14 ans. Les habitants y sont chrétiens. Les îles sont
situées près de Scoira ou Sokotra. (Cfr. Pauthier II p. 671 note
1, Yule Polo II p. 338 note 1). — Jord (Soc. Géogr. Paris IV p.
57) parle de ce peuple et dit: entre l'India tertia et l'India
major on croit trouver «feminarum insula solarum, et solorum
hominum» et les hommes ne peuvent pas vivre dans les îles des
femmes et vice versa. Pourtant pendant 10 ou 15 jours les
hommes sont chez les femmes; et si les enfants qui viennent ensuite
au monde sont des garçons, on les envoie aux hommes; mais
si ce sont des filles, les femmes les gardent. — Mand (Hall pp. 153 —
155, cfr. Bov pp. 77 — 80) dit à peu près la même chose; il dit que
près de la Caldée on trouve le pays d'Amazoyne, qui est une
île, entourée d'eau de tous côtés, excepté en deux endroits où Ton
trouve accès à Plie. De l'autre côté de l'eau environnante demeurent
les hommes qui sont les amants de ces femmes. De temps en
temps les femmes vont demeurer quelques jours chez les hommes
et des enfants qu'elles ont, elles ne gardent que les filles. Selon une
indication qu'on trouve plus loin chez Mand (Hall p. 266), Goth et
Magothe payent tribut à la reine des Amazones. — Chez Hygg
22
(Magasin p. 48), est indiqué un pays «Amazonum» avec la légende
suivante {Miller 111 p. 101): «Amasones sunt femine sine raamillis
dextris, per se ipsos viriliter militantes». Sur la carte, ce pays est
placé au N.— E. de la mer Noire et borné à l'O. par les Massageti,
au N. par la Scithia, à l'E. par l'Hircanta et au S. par la
«Scandinauia». — Sur la Carte Cat (Notices p. 136), le pays est
placé dans l'île d'Iana, dans l'angle N. — E. de laquelle on trouve
un territoire appelé «Regio feminarum». — Clav (Markh pp.
174 — 175) caractérise ainsi ce peuple: au bout de 15 jours de voyage
de Samarcand dans la direction de Cathay, on trouve un pays
habité par les Amazones, qui ont la coutume caractéristique de ne
pouvoir supporter les hommes auprès d'elles excepté une fois par an,
quand il leur est'permis, dirigées par leurs chefs et accompagnées
de leurs filles, d'aller aux pays voisins les plus proches pour vivre avec
les hommes; chaque femme a le droit de prendre celui qu'elle aime
le mieux. Après avoir ainsi «vécu, mangé et bu avec eux», elles
retournent dans leur pays. Si elles ont des garçons, elles les envoient
aux hommes, tandis qu'elles gardent les filles. Elles appartiennent
à la branche des Amazones qui étaient à Troie, quand elle fut
détruite par les Grecs; au temps de Clav elles étaient chrétiennes et
appartenaient à l'église grecque. — Selon Conti (Major p. 20), il y
a deux îles dans le voisinage de Sechutera, Tune peuplée de
femmes, l'autre d'hommes, les deux peuples se voyant quelquefois. —
Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVi Taf. 10), on trouve un pays
qui s'appelle «Amazonum mulierum regio» près du golfe le
plus au N. — 0. de cette «Mare magnum Indorum» qui est si
riche en golfes; ce pays est entouré au S. par Sabaa, à TE. par le
golfe nommé ci-dessus, au N. par Tarsaba et à l'O. par Caldea,
Media, Bachdra et Parthia/ — Chez Mauko on ne trouve pas
ce peuple en moins de trois places différentes: La première,
l'cAmaçonia» proprement dite, est placée un peu au N. de la mer
Caspienne et est indiquée comme une île située dans l'Edil
(Fùeh-Ong XV); la seconde aurait dû être placée quelque part autour
du mont de Caucasus sur la carte de Mauro, car il dit de celui-ci
qu'il porte plusieurs noms différents et dans le nombre il cite le
nom de la montagne d'Amazone (Zurla p. 39); la troisième n'est
qu'indiquée, parle fait qu'on trouve, très loin dans l'Asie du N.— E,
près de Sindicui et de Segenach, la légende suivante: «Contrée
23
habitée par des femmes braves et guerrières; elles se font la guerre»
{Zurla pp. 35, 119).
Var. de nom:
On peut les partager en quatre groupes principaux dans
lesquels il n'est pas nécessaire de distinguer les exceptions spéciales.
Les gnftipes principaux sont:
1. Les Amazones ou une forme comparable avec celle-ci, chez Isid, Ebst,
M and, Hygg, Clav et Mauro.
2. lnsula femlnarum, etc. chez Polo, Jord et Conti.
3. Pandaea gens ou Pangea, etc. chez Sol, Hald et Ebst.
4. Reglo feminarum, etc. chez Carte Cat et Walsp.
Ambarte. Chez Ptol, c'est un peuple et un fleuve dans le
Sinarum Situs.
Var. de nom:
1. Ambarte: Ptol.
2. Abartae: Ptol.
Amdramania v. Andamania.
Amien. Chez Polo, nom d'une province aussi bien que d'une
ville. Polo (Pauthier II p. 415) dépeint la province ainsi: quand on
va à cheval deux jours et demi vers le sud en partant de Zard an-
dan, on arrive au pays en question, qui se trouve près de l'Inde;
on y trouve beaucoup d'éléphants et de bœufs. La capitale du pays
porte le même nom et possède une grande quantité de beaux temp-
les; on parle surtout d'un monument funéraire d'argent et d'or.
Il fallait 15 jours pour atteindre cette ville à partir de la frontière
de Zardandan (Pauthier II pp. 417—21). — Mauro {Ruge p. 80,
Ruge Gama, Zurla p. 39) indique sur sa carte le pays en question
el le place dans la partie N. de l'India Cin, entre les fleuves G an-
ges et Sindus et au S. du Tebet. A côté de la capitale du pays
est dessiné un superbe mausolée royal, couvert de feuilles d'or et
d'argent. Ainsi l'accord avec Polo est évident. — Le pays est identi-
fié avec l'ancienne Ava, et la ville avec l'ancienne Paghan près de
Taikoung (ou Ta-gaung) (Pauthier II p. 417 note 1, Yule Polo II
p 74 note 2).
Var. de nom:
1. Amlen: Polo {Pauthier II pp. 115, 417, Yule).
2 Damions: Polo {Nordensk Polo\
3. Mien: Polo (Ram, Gryn).
4. Mihen: Mauro.
24
Amiu v. Amol.
Antmon v. A mon ne.
Amo v. Amol.
Amol. Sur la carte de Med (Fisch Samml. p. 133), on trouve
dans l'intérieur de l'Asie une ville de ce nom. — Sur la Carie Cat
'S otites pp. 125, 126), Amol est employé comme nom de plusieurs
places différentes. Ainsi au centre de l'Asie, un peu au S. de Sa-
marchati se trouve une montagne qui s'appelle Amol et qui est
indiquée comme étant Finis Persiœ. Un peu à l'O. de cette mon-
tagne, on voit une ville qui s'appelle aussi Amol. De la montagne
sort un fleuve qui premièrement coule au N., puis tourne à l'O. en
décrivant un grand arc. Après avoir coulé assez longtemps dans une
direction occidentale et avoir passé près d'un grand nombre
de villes situées plus ou moins dans le voisinage de ses bords, comme
Choya, qui se trouve assez loin au S. du fleuve, et Organzi, qui
se trouve tout à fait sur la rive nord, il tombe sous le nom de
«flum d'Organci» dans la mer Caspienne, ou plutôt dans un golfe
qui s'appelle «Cavo de Stayra». On trouve en outre sur cette carte,
sur la côte orientale de la mer Caspienne, au S. de l'embouchure
du fleuve que nous venons d'indiquer, un fleuve qui s'appelle «Amo»,
et un peu plus au S. une ville du même nom. Ainsi sur la Carte
Cat, on ne trouve pas moins de deux villes, une montagne et un
fleuve qui ont à peu près le même nom. Enfin il faut ajouter que
sur cette carte, sur la côte de la mer Caspienne, nous trouvons le
«flum d'Organci» et entre les embouchures des fleuves «Amo» et
«Organci» un endroit appelé «Ogus». — La carte de Leardo
(Fisch-Ong XIV) indique sur la côte orientale de la mer Caspienne
une place appelée «Amol», située entre l'embouchure des deux
fleuves «Ixartes» au N. et «Oxius» au S., lesquels tombent re-
spectivement dans les angles N.— E. et S.— E. de la mer Caspienne.
— Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV), nous trouvons un fleuve
qui prend sa source dans le pays d'Aria sur le mont imaus au
centre de l'Asie, coule au N. et tombe dans une mer intérieure, ap-
pelée «Insical». Le fleuve en question passe par Balch et s'ap-
pelle A mu (carte de Zurla), Amiu (Ruge p. 80) ou Arius (Fisch-Ong
Ib); près de ce fleuve on trouve la légende suivante (Zurla p. 33):
«Arius est l'ancien nom, Amuj le nouveau». De l'Insical sort un
fleuve qui coule principalement dans une direction E. S. E. vers la
25
mer Caspienne; cependant il se partage en deux branches près de
Bochara; au N. l'Ocus, qui passe à Chiava, et au S. l'Ixartes,
près duquel se trouve la ville d'Amon. La légende dit de celle-ci
(Zurla p. 33): «Ceci est le port de Zagatai». L'Ocus et l'Ixartes
entourent le pays de Zagatai et se jettent dans la partie N.— E. de
la mer Caspienne. Quant à la question de savoir si l'auteur a cru
que le fleuve Amu continuait jusqu'à la mer Caspienne, comme
il est dit supra, ou bien s'il faut regarder le second, de i'Insical à
la mer Caspienne, comme un fleuve à part distinct de FA mu, c'est
une question que la carte ne tranche pas, et des raisons peuvent
être produites aussi bien en faveur d'une opinion que de l'autre.
L'identification de tous ces fleuves est, à mon avis, chose impossible.
Il est également impossible d'identifier en détail les villes du nom
d'Amol ou de noms analogues. Il faut se contenter d'expliquer ce
qui, d'une façon générale, a pu donner lieu aux représentations plus
ou moins altérées des cartographes. Pour ce qui regarde, avant
tout, les fleuves, il est sûr qu'on est parti de l'Amu ou l'Amu-Darja.
De ce fleuve, par la confusion de son vieux nom Oxus et du
Jaxartes, se sont formés une masse de fleuves qu'il est impossible
d'identifier. Sur toutes les cartes où les fleuves en question sont
indiqués, ils tombent dans la mer Caspienne excepté sur celle de
Mauro, où l'Amu tombe dans le lac Insical; mais il y a aussi sur
cette carte un fleuve qui tombe dans la mer Caspienne et qu'on
peut, & certains égards, appeler la suite de l'Amu, c'est à savoir
l'Ocus. Peut-être cependant le fleuve Amu, qui s'appelle aussi
A ri us, ne se rapporte-t-il pas du tout à l'Amu, mais bien plutôt
au vieux fleuve Arius, l'Heri-Kud d'aujourd'hui (Droysen Hist Atl.)
Si l'on compare la situation de ces deux fleuves, l'Amu ou l'Oxus
d'une part et le Jaxartes de l'autre, il apparaît que sur la carte de
Leardo le Jaxartes, conformément à la réalité, est représenté comme
le fleuve du N. et l'Oxus comme celui du S.; tandis que sur la
carte de Mauro le Jaxartes est le fleuve du S. et l'Oxus, celui du N.
.Sur la Carte Cat, le fleuve du S. s'appelle Amo et celui du N.
Organci. Si l'on regarde les autres particularités qui, sur les cartes,
distinguent les fleuves en question, comme par exemple la situation
des villes les plus connues par rapport à ces fleuves (Ex.: Balkh,
Samarkand et Urgendsch), on découvre ici encore une grande
confusion. Quant aux villes du nom d'Amol ou de nom analogue,
26
il me semble qu'en général on peut les identifier avec la ville
d'Amol dans le Massandéran, ville qui fut autrefois (cfr.
1 Ritter Erdk. VIII pp. 539 sqq.), surtout au XIII? siècle, une impor-
tante et florissante cité commerciale. Sa situation sur les cartes
change, comme il ressort de ce qui est dit plus haut, mais générale-
ment elle se trouve placée sur la mer Caspienne; nous rencontrons
pourtant sur la Carte Cat une seconde ville du même nom au
centre de l'Asie Centrale. Elle aura probablement reçu ce nom
à cause du fleuve, de même que la montagne d'Amol aura été aussi
nommée d'après le fleuve, sans qu'on doive supposer qu'une
ville ou une montagne particulière soit la cause du nom de la ville
et de la montagne. Ainsi, selon moi, les noms de tous ces fleuves,
villes et montagnes peuvent se ramener aux fleuves Àmu (Oxus) et
Jaxartes, et à la ville d'Amol. La confusion et l'obscurité des
cartes s'expliquent d'ailleurs naturellement, si Ton songe au temps où
elles ont été composées.
Var. de nom:
(à côté des noms sont placées les lettres /, m ou v, suivant que
nom en question désigne un fleuve, une montagne ou une rille):
1. Amol: Med v. (Fisc/i Samml. p. 133).
Carte Cat m. {Notices p. 125, Ruge p. 78).
Leardo v. {Fisch-Ong XIV).
2. Ama: Carte Cat v. (Ruge p. 78).
3. Amiu: Mauro f. {Ruge p. 80).
4. Amo: Carte Cat f. (Notices p. 126, Ruge p. 78).
Carte Cat v. {Notices p. 126).
5. Amon: Mauro v. (Zurla p. 33).
6. Amu: Mauro m. (la carte de Zurla).
7. Amu): Mauro m. {Zurla p. 33).
8. Arius: Mauro m. (Fisch-Ong XV).
Amon v. Amol.
Amon v. Amonne.
Amon ne. Selon Hald (Haverg et Miller IV p. 28), nom d'un
peuple qui habitait la Palestine, non loin de la rive gauche du
Jourdain. — Chez Hygg (Miller III p. 102), même mention. — On
la retrouve dans l'ancienne littérature, entre autres chez Orosics
(Bosw p. 32), et elle tire son origine du DcnUronome, Chapitre 3,
verset 16. (Cfr. Miller IV p. 28)
27
Var. de nom:
1. Amonoe: Hald (Miller IV p. 28).
2. Ammon: Orosius (Bosw p. 32).
3. Amoo: Hyoo (Miller III p. 102).
Amu v. Amol.
Amu v. Aniu.
Amu-Darja. Id. Amol, Edil, Oxus, Viadme et Cauo Zila.
Quelquefois aussi confondu avec le Jaxartes.
Amui v. Aniu.
Amuj v. Amol.
Amur. Près de TA mur, Schmidt (p. 58) place Solango,
peuple de Kubr.
Amyctyr». Peuple légendaire caractérisé par sa grosse lèvre
inférieure. Isid {Etymol XI, 3, 18) dit: cAliœ labro subteriori adeo
prominenti, ut in solis ardoribus totam ex eo faciem, conlegant dor-
rnientes». Ils habitaient, selon Isid (76.), vers l'Extrême-Orient. —
Cette légende se retrouve chez Mand et le peuple y est décrit presque
mot à mot comme chez Isid (Hall p. 205). (Cfr. Bov p. 91).
Anagundi. Selon Mauro (Zurla p. 41), la ville de Bisenegal
est partagée par un fleuve en deux parties, une grande et une petite.
La grande s'appelle Bisenegal, la petite Anagundi.
Anchoy. Selon Clav (Markh p. 115), ville du pays de Tagi-
g u i n a.
Andaman v. Andamania.
Andamania. Conti (Major p. 8) dit que c'est une île située
dans le voisinage de Sciamuthera; il en parle comme d'une île d'or.
— Chez Mauko (Fisch-Ong XV), Andamania est représentée comme
une île située dans l'océan Indien, presque au S. de Paigu, et
entourée des îles de «Taprobana sive Siometra» à l'E., de Lamuri
au S. et de Navagari au S.-O. Près de l'île se lit la légende suivante
[ Zurla p. 50;: «Cette île avec ses An dam an s compte à peu près
500 milles de tour, et elle est habitée par des idolâtres cruels et par
des sorciers. 11 y a des personnes qui prétendent que dans file on
trouve un lac qui transmue en or le fer qu'on y plonge. Je dis
ceci d'après les témoignages concordants d'un grand nombre de per-
sonnes». — Identifiée avec les Andamans (Major p. 8 note 4, cfr. Zurla
p. !26). Il est curieux que les auteurs aient considéré l'île comme
28
une fie d'or, étant donné, selon Ritter (Erdk. VI p. 524), qu'on ne
connaissait nullement l'or dans l'île avant l'arrivée des Européens.
Var. de nom:
1. Andamanla: Conti (Major p. 8).
2. Amdramanla: Conti (Ram I p. 339).
3. Andaman: Mauro (Fisch-Ong XV. Ruge p. 80).
Andamans. On a identifié avec ces îles l'An d aman ia, l'An-
gamanain, Caynam et Dondiin; on en a fait aussi la demeure
des Cynocephalae et des Anthropophagi.
Andra. Province de la Telingana [Ritter Erdk. VI p. 432).
Id. Telenc.
Andragiri v. Indragiri.
Andricoja. Clav {Markh p. 156) dit que c'est un pays.
Andripolis. Chez Hald (Haverg et Miller IV p. 34), ville située
sur l'océan Indien entre la bouche du Tigre et celle de lindus;
on ne voit pas sur la carte auprès de laquelle elle se trouve. —
Selon Miller (Ib.), c'est la même ville qu'Andropolis d'Easi*, qui est
identifiée avec Persepolis {Miller V p. 45). Mais on peut tout aussi
bien avoir eu en vue l'Alexandrie fondée par Alexandre à l'em-
bouchure de Tlndus.
Andropolis v. Persepolis.
Andropophagi v. Anthropophagi.
Andur. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), endroit situé sur l'Indu s,
à l'E. de Zendirgiri.
Var. de nom:
1. Andur: Mauro (Ruge p. 80).
2. Ardaut: Mauro (Zurla p. 41).
Angal. Sur la Carte Cat (Notices p. 136), territoire ou ville
sur la côte 0. de Pile d'Iana.
Var. de nom:
1. Angal: Carte Cat (la carte de Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Auzul: Carte Cat (Notices p. 136).
Angamanain. Polo (Pauthier II pp. 580—82) la dépeint comme
une grande île. Les habitants sont des idolâtres, très sauvages, même
anthropophages, et ils ont des têtes qui ressemblent à des têtes de
chiens. — Id. Andamans (Ib. p. 580 note 1, Reclus l'Inde p. 734).
Cfr. Anthropophagi.
Angrinan. Chez Polo (Pauthier II pp. 574 sqq.), c'est un royaume
de Java m in or. Un usage singulier règne parmi les habitants.
29
Quand une personne est malade, ils envoient demander à leurs sorciers
si le malade se rétablira, ou s'il mourra de sa maladie. Si la ré-
ponse dit qu'il recouvrera la santé, ils font tous leurs efforts pour
le guérir. Si au contraire il doit mourir, ils font venir des hommes
désignés à cet effet, qui l'étranglent. Puis les parents du mort s'as-
semblent, et on fait un festin des restes du défunt; on les mange si
minutieusement qu'il n'en subsiste que des os, le tout à la seule
fin de ne pas donner à manger aux vers. Les os sont ensuite suspendus
dans les endroits inaccessibles des montagnes. Polo dit encore que
s'ils trouvent un étranger, ils le mangent également. — La description
qu'a tracé Polo, ressemble beaucoup à celle que donne Odor des
habitants de Don d in. — Identifié (Pauthier II p. 574 note 2) avec
Indragiri ou Andragiri, territoire situé autour du fleuve du
même nom sur la côte E. de Sumatra, ou avec un pays, portant
aussi le môme nom et situé sur la côte N. de Sumatra.
Var. de nom:
1. Angrinan: Polo (Pauthier II p. 574).
2. Daogrolan: Polo (Ib. note r).
3. Dragrorlam: Polo (Ib.).
Ani. Ville près de l'Arpa-Tschai (Riiier Erdk. X pp 439 sqq.).
Id. Aini.
Ani. Dénomination antique de la Camath de Rubr, la
Kemach d'aujourd'hui (Telf p. 150 note 3). Cfr. Ritter (Erdk. X
p. 782).
Antbi v. Annibi.
An in v. Aniu.
Aniu. Chez Polo (Pauthier II pp. 427—30), c'est un pays à
TE. de Gangigu; il fallait 15 jours pour y aller. Polo le dépeint
comme un pays très riche, produisant surtout des chevaux qu'on
exporte dans l'Inde. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 40), ce
pays se trouve sous la forme d'Amui ou d'Amu, et il est représenté
comme un pays situé dans l'Inde près de la mer, au S. de l'em-
bouchure du fleuve Mandus, et au N. de Campa. — Id. par Pauthier
(II p. 427 note 1) avec l'Annam ou le Ton-kin, par Yule (Polo
Il p. 83 note t) avec un peuple Honbi vivant dans le voisinage de
Lin-ngan.
30
Var. de nom:
1. Anflf: Polo (Paulhier II p. 427).
2. Àmii: Polo (Ram, Gryn).
Mauko {Zurla p. 40).
3. Amui: Macro (Fisch-Ong XV, la carte de Zurla).
4. Anln: Polo (Yule Polo II p. 83).
Ankipalek v. Ankipalikh.
Ankipalikh. Selon Km (Kir p. 178), c'est un endroit par où
le roi Hethum passa à son retour. — Identifié avec La Nouvel le-
Balekh dans le voisinage du fleuve Boro-Tala de la Dzoungarie
(lb. notes 11 et 13).
Var. de nom:
1. Ankipalikh: Km (Kir p. 178).
2. Ankipalek: Kir (lb. note 11).
3. lankl-Balekh: Km (lb. note 13).
Ankitans v. Kitai.
Anmaga. Sur la Caivte Cat (Notices p. 128), ville située
à l'angle S.-O. de la mer Caspienne, juste au S. de l'embouchure
du Maumetavar et au N. de Doioyo.
Annam, Id. Aniu.
Annibi. Chez Ptol, il y a en Serica un peuple Annibi,
qui demeurait au-delà d'une montagne appelée du même nom.
Chez Lkardo (Fixch-Ong XIV), on trouve une montagne de nom
semblable, située très loin dans l'Asie orientale, dans le voisinage
de (îog et M a go g. — Mauko [Zurla p. 38) aussi parle d'une
pareille montagne dans l'Extrême-Orient. — La montagne de Ptol
est identifiée par Richthofen (l pp. 492, 493) avec le versant nord du
Tien-schan, et le peuple est identifié avec les Hiung-nu (lb.).
Var. de nom:
1. Annibi Piol.
2. Anlbl Leahdo {Fisch-Ong XIV).
3. AttUbl: Macro i Zurla p. ,'KSi.
Anontchesiemur v. Casmir.
Anter. Chez Mauko {Zurla p. 38\ ville du Chatajo ou, pour
plus de précision, de la province de Chuinchin.
Anthropophagie Les récits relatifs à ces peuples cannibales
remontent très haut. Hérodote parle déjà deux [Btinhury I p 192»,
et la description qu'il en donne ressemble beaucoup aux descriptions
postérieures. — Ptol les mentionne comme habitant le Nord de la
31
Serica. — Sol parle des Anthropophagi à plusieurs reprises: Ainsi
(Sol p. 82): €... Anthropophagi quibus execrandi cibi sunt humana
viscera: quem morem impise gentis adiacentium terrarum prodit
tristissima solitudo, quas ob nefarium ritum finitimae nationes metu
profugae reliquerunt ea causa est, ut usque ad mare quod Tabin
vocant . . . sine homine terra (p. 83) sit et immensa déserta, quoad
perveniatur ad Seras». À un autre endroit (Sol p. 182), il les
appelle «gens asperrima»; c'est aussi parmi les Anthropophagi
qu'il range les Essedones (Sol p. 84). — Isid les dépeint ainsi
(Etymol IX, 2, 132): «Anthropophagi gens asperrima sub regione
Sérum sita, qui quia humanis camibus vescuntur, ideo anthropo-
phagi nominantur>. Ailleurs il dit (Etymol XIV, 3, 33) que les
habitants de l'Hircanie vivent aussi de chair humaine. — Sur la
carte de Halo (Haverg, MiUer IV pp. 24, 25), on trouve ce peuple
indiqué très loin dans l'Asie du N.— E., près du golfe appelé Mare
Caspium et entouré au S. par Seres civitas, à TE. par le Mons
Molans et au N. par Biza et par le peuple qu'on appelle Inclusi.
La légende des Anthropophagi fait suite à celle des Inclusi et
dit (76. p. 25): «Isti inclusi idem esse creduntur qui a Solino
anthropophagi dicuntur, inter quos et Essedones numerantur:
nam tempore Antichristi erupturi et omni mundo persecutionem
illaturi». De la légende des Inclusi (/&.), citons les mots suivants: «Hic
sunt homines truculenti nimis, humanis carnibu* vescentes, cruorem
potantes, filii Caini maledictw. — Chez Ebst (M Mer V p. 33), on retrouve
ce peuple mentionné en deux endroits. D'abord, il est confondu avec
un autre, celui des Hippopodes, car la légende dit: «Hic sunt
Antropofagi, homines veloces, habent enim pedes similes equorum.
Carne et sanguine hominum vivunt». Mais plus loin (Miller V pp. 59, 60),
il est dit seulement: «Gens ista humanas carnes habet in usu>. Le
peuple est placé dans l'Ethiopie. — Polo (Pauthier II p. 582) parle
d'un peuple barbare qui mange tous les étrangers: c'est des habitants
de l'île d'Angamanain qu'il parle ainsi, sans pourtant les appeler
Anthropophagi. — Hygg parle d'un peuple de l'Ethiopie (Miller
III p. 105): «Androfagi humanas edunt carnes». Il semble aussi
vouloir placer un autre peuple anthropophage dans l'Hyrcania, car
il dit (Ib. p. 101): «Hircania habet homines humana carne
vescentes». — Chez Génies (Fisch-Ong X), il est dit du peuple
en question dans la légende concernant l'île de Taprobana
32
(Fisch Samral. p. 180): cHuius insuie partem antropopbagi habi-
tant continue cum viciais bellantes capita humana pro tbesauro re-
conduit esis carnibus et qui plura capita babuit ditiorest». — Eofin
nous retrouvons chez Walsp (Zeitsckr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 10)
ce peuple, placé sur la côte nord de «Mare occidentale», et entouré
au S. par des cpigmei», au N. par «Gog et Magog», et encore
plus au N. par les «Inclusi». La légende de la carte dit: «Andro
pophagi manducant carnes hominum», et tout à côté est dessiné
un cannibale. (Cfr. Zeitsckr. Erdk. Berl XXVI p. 381).
Antiochia v. Nisibis.
Anton ina. Selon Mar (Yule Catbay II p. 356), c'est le nom
d'une cloche de Zayton.
Anubi v. Annibi.
Any v. Aini.
Aociam v. Aocjam.
Aocjam. Sur la Carte Cat (Notices p. 142), ville qui semble
appartenir au pays appelé Catayo. La ville est située au S.
d'Elbeit, ou plus précisément au S. du pays des Nains, et ses voisines
sont les villes de Calajan à TE., Perzardadajn à FO., et Chian
fuy, Erminio et Caynan au S.
Var. de nom:
1. Aoc|am: Carte Cat (Notices p. 142).
2. Aociam: Carte Cat {Ruge p. 78).
Apalœi. Peuple de Scythia mentionné par Sol (SoZ pp. 92, 181).
Apamea v. Appamna.
Apamia v. »
Aphrodisia v. Frondisia.
Aphrodisias v. »
Appamna. Chez Hald (Haverg), on lit le nom d'une ville
Appamna civitas qui est située sur le cours supérieur du fleuve
d'Euphrate. — On a essayé (Miller IV p. 29) d'identifier cette ville
avec les villes du même nom mentionnées par Sol et par Isid. Sol
(Sol p. 167), dans la description de la Phrygie, parle dune ville d'Apa-
mea «oppidum a rege Seleuco postmodum constitutum». Dans la
description de la Syrie, Isid (Etymol XV, 1, 14) dit de Seleucos:
«ipse quoque Laodiciam et Seleuciam, ipse Apamiam et Edessam
construxit». Selon moi, Sol et Isid ne pensaient pas à la même
ville, quoique le nom soit semblable. L'Apamea de Sol ne peut
38
être que l'Apamea Cibolus de la Phrygie (v. Droysen Hist. AU.).
Pour l'Apamia d'Isio, elle peut être soit Apamea sur POrontis,
soit une Apamea située sur le haut Eu ph rate: deux lieux entre
lesquels le texte d'Isio ne permet pas de se prononcer. Quant à
l'Appamna indiquée sur la carte de Halo, elle me semble être
l'Apamea située sur l'Euphrate. Cette Apamea se trouve près
de la Bir ou Birthe d'aujourd'hui, en face de la vieille ville
de Zeugma, également située sur l'Euphrate non loin d'Edessa
(Droyten Hist AU., Bunbury 11 p. 317, Ritter Erdk. X pp. 961 sqq.). Ainsi
l'opinion de Miller (IV p. 29) qui regarde Sol comme le modèle de
Hald, est fausse dans ce cas, tandis qu'Isio peut fort bien l'avoir
été, sans que cela soit pourtant hors de doute.
Var. de nom:
1. Appamsa: Hald (Raverg, la carte de Miller).
2. Appaauâm: Hald (Miller IV p. S9).
S. Apaml*(?): lup (Elymol XV, 1. 14).
Appnmnia v. Appamna.
Appotinitana. Sur la carte de Hygo (Magasin), c'est une
Ile de l'océan Septentrional, au N. des Meotides paludes. Elle
n'est pas indiquée sur les cartes éditées de Miller (III).
Aqvi&sa. Selon Het (Het Cap. 8), c'est un pays au S. de
Regnum Médise, près de la mer. À en juger par Het, il se trouve
à l'O. du Regnum Caldœorum. Cfr. Quis.
Aquivi. Clav (Markh p. 163) parle d'un pays d'Aquivi; il fal-
lait 10 jours pour y aller en partant de Samarcand vers l'Inde.
On y trouve beaucoup de minéraux et de saphirs. Cfr. Ritter (Erdk.
VII pp. 745, 746). — Id. Akhsi dans le Fergbana(AfarAA Ib.note3).
Arabis v. Arbis.
Arachaze. Chez Mauro, ville près de la la côte sud de la
mer Caspienne dans le Mamutava, delta du Kur (Zurla p. 46).
Arachosia. Province et ville de Perse. Sol (Sol p. 201) dit:
cArachosiam Erymantho amni inpositam Samiramis condidit».
— Isid (Elymol XIV, 3, 8) dit que dans la Parthia, entre autres provin-
ces, se trouve aussi celle d'Aracusia; et il ajoute (Ib. 9): « Aracusia
ab oppido suo nuncupata». — Chez Hald (Haverg), nous retrouvons
le pays mentionné aussi bien que la ville. Dans la légende concer-
nant e Parthia», laquelle du reste ressemble, dans certaines parties,
presque mot pour mot au texte d'Isio (/&. 8), il compte c Aracusia»
3
34
(Miller IV p. 33) parmi les pays de la Parthia, et à un autre en-
droit on lit: cRanando ampui Aracusiam civitatem Seramis im-
posuit». — L'Aracusa civitas est aussi indiquée chez Ebst (Miller
V p. 45). — Chez Genues (Fisch-Ong X), il y a un territoire d'Ara-
cosa à PO. de l'Indus et au N.-O. de la Gedrosia. — Chez
Leardo (FischrOng XIV), nous retrouvons le nom d'Archuxia en
deux endroits: d'une part près du fleuve d'Oxius, — et alors le pays
est entouré par l'Orcania à PO. et par le Morgana à TE. —
d'autre part un peu plus au S., où on retrouve l'Archuxia situé à
l'E. de la Dragiana. — Chez Mauro l'Arachosia n'est pas directe-
ment mentionné, mais dans deux de ses légendes il en parle. À un
endroit (Zurla p. 40), il dit du pays de Chorazan: cCe pays s'ap-
pelait autrefois Aracosia». En un autre passage (Zurla p. 80), il
dit: «Remarquez que Ptol a placé dans cette partie de l'Asie
(India Secunda) plusieurs pays comme... Arachosia... pays que j'ai
laissés de côté, parce que ces noms ont été confondus». — L'Ara-
chosia est un territoire de l'Afghanistan d'aujourd'hui dans les
environs de Kaboul et de Kandahar. — Pour plus de détails, v.
Bunbury et Rit ter.
Var. de nom:
1. Arachosia: Sol (Sol p. 201).
Mauro (Zurla p. 40).
2. Aracosa: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
3. Aracosia: Mauro (Zurla p. 40).
4. Aracusa: Ebst (Miller V p. 45).
5. Aracutla: Isid (Elgmol XIV, 3, 9).
Hald (Havtrg, Miller IV p. 34).
6. Archuxla: Leardo (Fisch-Ong XIV).
Aracosa v. Arachosia.
Aracosia v. »
Aracusa v. >
Aracusia v. >
Aragaz. Chez Kir (Kir p. 176), montagne pas très loin d'Arai;
au pied de la montagne se trouve Vardenis. — ld. Alaghez (Rit-
ter Erdk. X pp. 376, 399), identique à Alagôs (Andrée AU.).
Arai v. Ararat.
Arakan. Id. Racha.
Aran. Chez Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 59), nom d'un pays
35
qui était situé entre Caldea et Mogan. Id. avec le pays d'Aran,
partie de l'Arménie perse. (Cfr. Ritter Erdk. VIII pp. 124, 126).
Ararah v. Ararat.
Ararat. Cette montagne, sur laquelle, selon la Bible, l'arche
de Noé fut jetée (Genesis Cap. 8), a été de bonne heure identifiée
avec la montagne qui porte aujourd'hui ce nom sur les cartes. —
Cosm (Crindle p. 33) dit que l'arche de Noé se posa sur l'Ararat,
montagne de Perse. — Isid (Etymol XIV, 8,5) dit: «Ararath mons
Armeniae, in quo arcam historié post diluvium sedisse testantur.
LTnde et usque hodie ibidem lignorum eius videntur vestigia». —
Chez Kir (Kir p. 176), la montagne s'appelle A rai. (Cfr. Ritter
Erdk. X p. 359). — Ruhr (Schmidt p. 89, Soc. Géogr. Paris IV p
386) parle de la montagne Maris située dans le voisinage de Vaxua
elle est formée de deux sommets, sur lesquels l'arche de Noé fut
jetée, et il ajoute: «Multi temptaverunt ascendere et non potuerunt»
Ib. 387). Au pied de la montagne se trouve la ville de Cemanium
(Ib.). — Chez Hald (Haverg), on voit, dessinée sur le Mons Tau ru s,
une arche à côté de laquelle on lit: «Archa Noe sesesit in monti-
bus Arménie». — Het (H et Cap. 9) prétend que la plus haute
montagne de la terre se trouve en Arménie et s'appelle Arath, et
que c'est sur son sommet que l'arche de Noé se fixa «post diluvium
primura». On ne peut pas en faire l'ascension à cause des neiges.
Parfois on aperçoit quelque chose de noir sur le sommet, et ceci
«ab hominibus dicitur esse Arca». — Jord (Soc. Géogr. Paris IV
p. 38) dépeint aussi l'Ararat comme une très haute montagne, sur
laquelle l'arche de Noé à reposé. On ne peut pas la gravir, car elle
est toujours couverte de neige et enveloppée de brouillards, et per-
sonne n'a pu monter plus haut qu'à la limite des neiges. Au pied
de la montagne se trouve un lac, où des martyrs ont subi la mort
et où des miracles se produisent; c'est surtout cette partie de la
montagne qui s'appelle Ararat; la ville de Semur est située au
pied de la montagne (Ib. p. 39). — Odor (Cordier p. 6) parle d'une
montagne Harach, sur laquelle se trouve l'arche de Noé. Plusieurs
personnes auraient bien voulu y monter, et les compagnons d'OooR
rengageaient & tenter l'entreprise, mais les gens du pays disaient que
c était impossible, «car il semble que il ne plaise mie au très haut
Dieu comme dient les gens de ce pays». — Chez Peg {Yule Catbay
II p. 301), une des stations de la route d'Aiazzo à Tauris s'appelle
lAivlui d* Noé daos le manuscrit italien «Sotto Larcanoë»
{\Ik tioU» 3)* Yu!e Ta (Ib.) identifiée avec Bayazid. — Mand (Hall
p. I tS) parle d une montagne qu'on appelle Ararathe, mais que les
Juif* appellent Taneez; c'est sur cette montagne que l'arche de
\in> $ arrêta; à côté se trouvent les villes de Dayne et d'Any (Ib.).
Ou trouve Montes Ararat chez Hygg (Miller III p. 102); et sur
la UHxtne carte on lit la légende: cln Montibus Arménie requievit
Arcta Noe» (/&.)• — Sur la Carte Cat (Notices p. 122), on voit au
N. de la mer d'Aqvi un dessin représentant d'une part une mon-
tagne» d'autre part une arche, et à côté on lit: «Archa de Noë» et
«Monts Ararat super quos Archam Noë post dilùvium». — Clav
(Markh p. 80) dit que la ville de Cal marin était située près delà
montagne où l'arche de Noé s'échoua. — Chez Bian (FischrOng IX,
Miller III, 145), on trouve, à l'O. d'Arzeron et au S.-E. de Tabi-
aonda, «Arca Noe». — Chez Genues [FischrOng X), un peu au S.
de Derbent, se trouve placée • Archa Noe». — Chez Walsp
(Xeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), le «Mons Ararah» a sa place
entre la mer Caspienne et la mer Noire, à l'endroit où les deux
mers sont le plus rapprochées Tune de l'autre; au S. une arche est
dessinée et à côté de celle-ci on lit «Archa Noe». — Chez Leardo
(Fisch-Ong XIV), cl archa de Noe», avec un dessin, se trouve au
S.-E. de la mer Noire, au N.-O. du Tigre et au N. de l'Euphrate.
— Chez Mauro (FischrOng XV), au S. du «M. Charabach» il y a
une montagne, qui, selon Zurla (p. 45), est l'Ararat, ou l'arche de
Noé est dessinée, et à côté on lit la légende suivante (Zurla Ib.):
t Les Arméniens disent que l'arche s'est arrêtée sur ces deux cimes».
— Il a été parlé plus haut de l'identification de cette montagne.
Quant aux données relatives aux difficultés de l'ascension, cfr. RiUer
(Erdk. X pp. 486 sqq.).
Var. de nom:
1. Ararat: Cosu (Crindle p. 33).
Jord (Sac. Géogr. Paris IV p. 38).
Hygg (Miller III p. 102).
Carte Cat (Notices p. 122).
Mauro (Zurla p. 45).
2. Aral: Kir (Kir p. 176).
3. Ararah: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
4. Ararath: Isid (Etymol XIV, 8, 5).
5. Ararathe: Mand (Hall p. 148).
37
6. Àrath: H et (Het Cap. 9).
7. Arca Noe etc.: Cosm (Crindle p. 33).
Isid (Etymol XIV, 8, 5).
Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 386).
Hald (Haoerg).
Het (Het Cap. 9).
Jord (Soc. Géogr. Paria IV p. 38).
Odor (Cordier p. 6).
Peg (Yule Cathay II p. 301).
Mand (Hall p. 148).
Hygo (Miller III p. 102).
Carte Cat (Notices p. 122).
Clav (Markh p. 80).
Bian (Fisch-Ong IX, Miller III, 145).
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Taf. 10).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
Lbardo (Fisch-Ong XIV).
Mauro (Fisch-Ong XV, Zur/a p. 46).
8. Harach: Odor (Cordier p. 6).
9. Masls: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 386).
10. Tam: Mand (Hall p. 148 note m).
11. Taneer: Mand (Hall p. 148).
12. Tbam: Mand (/*. note m).
Ararath v. Ararat.
Ararathe v. >
Araris v. Arbis.
Ararn v. »
Aras. Id. Araxes et Maumetavar et probablement Fiume
Rosso chez Peg.
Arath v. Ararat.
Araxes. Les anciens auteurs faisaient tomber ce fleuve dans
la mer Caspienne (Bunbury I p. 141); et Sol (Sol p. 86) dit: «Sed
Araxes brevibus intervallis ab Eupbratis ortu caput toilit ac deinde
in Caspiam fertar mare». — Isid (Etymol X1I1, 21, 16) écrit: «Araxis
fiuvius Arménie qui ab uno monte cum Euphrate specie diversa
oritor, dictas, quoà rapacitate cuncta prosternât. Unde et cum
Àlexander eum transgredi vellet, ponte fabricato, tanta vi inundavit,
ut pontem diruereL Hic brevibus intervallis ab Eupbratis ortu caput
toilit, ac deinde Caspium fertur in mare». — Kir (Kir p. 179)
rapporte que le roi Hethum à son retour passa le fleuve d'Araxes. —
Chez Ebst (Miller V p. 37), le fleuve est dépeint, même deux fois;
38
une fois il s'appelle Oraxis, l'autre Artix; à côté d'Oraxis on lit
(Ib.): «Oraxis fluvius Arménie uno cum Eufrate et Tygri monte
oritur, a rapacitate dictus, unde et cum Alexander transgredi vellet,
pontem fabricavit, sed flumeu tanta vi inundavit, ut pontem dirueret».
Il est probable que l'Araxes, comme les anciens auteurs l'ont in-
diqué, se jetait directement dans la mer Caspienne et n'était pas
comme maintenant un affluent du Kur. Cfr. Sievers (Asien p. 90),
Buribury (II p. 282) et Droysen (Hist. Atlas). L'A r axes est identifié
avec l'A ras d'aujourd'hui.
Var. de nom:
1. Araxes ou Araxls: Sol (Sol p. 86).
Isid (Etymol XIII, 21, 16).
Kir (Kir p. 179).
2. Artlx Ebst (Miller V p. 37).
3. Oraxis: Ebst (Miller V p. 37).
Arbel v. Arbelitis regto.
Arbela v. »
Arbela v. Arbis.
Arbelitis regio. Chez Sol (Sol p. 177), partie de l'Adiabene,
célèbre par la victoire d'Alexandre. — Chez Ebst (Miller V p. 45)f
ville de la Mésopotamie. — Chez Mauro (Zurla p. 45). également
ville de la Mésopotamie. — Cette ville est identifiée avec l'Erbil
d'aujourd'hui (Ritter Erdk. VIII p. 89). Cfr. Arbis.
Var. de nom:
1. Arbelitis regio: Sol (Sol p. 177).
2. Arbel: Mauro (Zurla p. 45).
3. Arbela: Ebst (Miller V p. 45).
Arbis, Plin (VI, 97) parle d'une ville d'Arbis, fondée par
Néarchos, et d'un fleuve du même nom. La ville est évidemment
l'Arbis oppidum en Gedrosia, mentionnée par Ptol, et le fleuve
l'Arbis fluvii ostia, mentionné par Ptol (VI, 20), et l'Arbis, men-
tionné par Isid (Etymol XIV, 3, 8). Miller croit (IV p. 35) que le
fleuve Araris, nommé par Isid dans Etymol XIII, 21, 13, est identi-
fiable à l'Arbis; le seul renseignement qu'IsiD donne à ce sujet
est celui-ci : «Currit per Parthiam et Assyriara». — Il y a
des cartes du moyen-âge où nous retrouvons, mentionnés sous une
forme ou sous une autre, la ville aussi bien que le fleuve. Hald
(Haverg) dit que les fleuves Ararn et Nuthus alimentent le Tigre,
et que tous les deux sortent du Mons Caucasus. Miller (IV p. 35)
39
croit que cet Ararn est le même que l'Arbis. Et Orosius,
auquel Hald se rattache, parle aussi (Bosw p. 32) d'un fleuve
Arabis ou Arbis. — ëbst (Miller V p. 47) parle d'un fleuve
A r bêla, mais on ne sait pas positivement s'il a pensé au fleuve
Arbis, ou bien si le nom ne provient pas d'une confusion avec la
ville d'Arbela, qui se trouve tout près. On trouve sur la Carte
Cat (Ruge p. 78), sur la rive gauche du Tigre un peu au N. de Bal-
dach, une ville d'Arbo. Je ne sais s'il faut l'identifier avec Arbis
ou Arbela. Cfr. Arbelitis regio.
Var. de nom:
f. = fleuve, v. = ville
1. Arbis: Plin f. v. (Plin VI, 97).
Ptol f. v. (Piol VI, 20).
Isid f. (Etgmol XIV, S, 8).
Orosius f. {Bosw p. 32).
2. Arabis: Orosius f. (Bosw p. 32).
3. Ararls: Isid f. (Etymol XIII, 21, 13).
4. Ararn: Hald f. (Haverg, Miller IV p. 35).
5. Arbela: Ebst (.(Miller V p. 47).
6. ArbO: Carte Cat v. (Ruge p. 78).
7. Orbo: Carte Cat v. (Notices p. 121).
Arbo v. Arbis.
Arbor halsami v. Arbor Sicca.
Arbores solis et lune v. »
Arbor secbo v. »
Arbor Sicca. Sur la carte de Hald (Haverg), on trouve,
dans l'Extrême-Orient de l'Inde, près de Pendroit où l'Eden est
figuré, et un peu à TE. de l'endroit désigné par «Expulsio Ade et
Eva» un arbre sans feuilles à côté duquel on lit: «Arbor balsami
id est Arbor Sicca» (Miller IV pp. 8, 34). — Chez Ebst (Miller Y
p. 48), on voit dans Tin de une image représentant deux arbres,
une table et devant celle-ci un personnage, probablement Alexandre,
ainsi qu'un soleil et une lune; à côté on lit cette légende (/&.):
cOraculum solis et lune». — Polo (Pauthier I pp. 95, 96, Yule Polo
I p. 119) dit que, dans la province du Tonocain, au milieu d'un
désert, on voit un arbre, Arbre Solque ou Arbre Sol (comme Yule,
Ib. p. 121, veut qu'on le lise), que les chrétiens appellent Arbre Sec.
II est dépeint comme un arbre grand et épais, dont l'écorce est verte
d'un côté, et blanche de l'autre; le fruit de cet arbre ressemble
40
d'aspect au marron mais est vide à l'intérieur. Le bois est jaunâtre
et ressemble à celui du buis, et il est très résistant. L'arbre est tout
seul, car à 100 milles à la ronde il n'y en a pas d'autres excepté
d'un côté, où l'on en voit à 10 milles de distance. Les gens
du pays racontent que c'est là que se livra la bataille entre
Alexandre et Darius. (Cfr. PavJthier I p. 95 note 2 et surtout
Yule Ib. pp. 120 sqq. note 2). — Odor parle aussi de l'arbre en question
dans son récit de voyage, mais très brièvement; il dit seulement
(Cordier p. 19) que dans la ville de Thoris on croit que »le sec
arbre» se trouve dans une église sarrasine; en revanche, dans un
autre livre, dans le «Liber de terra Sancta», il dépeint l'Ârbor sicca
un peu plus en détail (Bov p. 38), en disant que sur la montagne
M ambre, non loin d'Ebron, il y a un arbre, sans doute un chêne,
qui, à cause de son âge, a un nom particulier, il s'appelle Arbor
sicca, mais les Sarrasins l'appellent Dirp. On croit qu'il y est
depuis le temps d'Abraham; primitivement il était vert, mais il
s'est flétri au moment de la Passion. (Cfr. Cordier pp. 21 sqq. note 3).
Odor place donc un arbre à Thoris et un autre en Palestine. —
Mand (Hall pp. 68, 69) dépeint cet arbre avec beaucoup de détails. Il
le place â M ambre et dit presque la même chose qu'OooR, mais
il ajoute qu'il est une prophétie suivant laquelle un souverain
puissant de l'Occident prendra la Terre Sainte, et qu'alors il fera
chanter une messe sous l'Arbre, qui commencera â reverdir et â
porter des feuilles et des fruits; nombre de miracles auront lieu et
une masse d'infidèles et de Juifs seront convertis. À cause de
cela l'arbre est un objet d'adoration. Il possède encore d'autres vertus;
si l'on porte sur soi un petit morceau de l'arbre, on est prémuni,
soi-même et sa monture, contre tous les malheurs. (Cfr. Bov pp.
37—39). Plus loin, Mand (Hall p. 298) parle de l'Arbre de Soleil
et de l'Arbre de la Lune; il dit que ceux qui les gardent peuvent
vivre 400 â 500 ans {Bov p. 103) en raison du baume que ces arbres
produisent. — Chez Hygg (Miller III p. 103), on trouve, au fond de
l'Inde, une légende: «Hic Alexander petebat responsum ab arbo
ribus», ce qui vise également l'Arbor sicca. — Clav, qui en
parle, le place à Tabreez, comme Odor: il y a là (Markh pp. 89, 90)
un arbre tout flétri que personne n'a pu abattre; c'est à cause de cela
aussi qu'il est en pleine rue. — Schilt (Nùrnb Cap. 34, Telf
pp. 56 — 57) s'appuie dans sa description sur Mand, en ce qui regarde
41
rbor Sieca, mais non pour ce qu'il dit des arbres du Soleil et
e la Lune. II dépeint le premier presque mot pour mot de la même
lanière que Mand; aussi n'ai-je pas cru devoir transcrire ce qu'il
n dit — Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on trouve
«ans l'Asie orientale «Alboros se ce»: le lieu est situé sur la carte
i peu près entre Chatajo à l'O. et l'Eden à l'E. — Chez Walsp
Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10), également nous retrouvons
.'arbre au fin fond de l' Extrême-Orient. Ici il se trouve tout près
des murs de l'Eden; au pied de l'arbre coule le fleuve G y on. L'arbre
s'appelle «Arbores solis et lune», et sous sa cime est écrit le
mot «Alexandre». (Cfr. Kretschmer Ib. pp. 394, 396). — Chez Mauro
{FischrOng XV), dans l'Inde, au S. de VI m au s et dans le voisinage de la
source du liandus et de la ville de Siachene (Zurla p. 40), est peint un
arbre à côté duquel on lit: «Arbor Secho, dont on fait grand bruit».
— Quant au fondement de cette légende de l'arbre flétri, Kretschmer
(Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 394) estime que c'est à l'arbre de la science
dans l'Eden que Ton aura surtout pensé; une vieille légende raconte
que Seth, fils d'Adam, autorisé après l'expulsion à regarder dans l'Eden,
vit alors cet arbre de la science desséché (Ib. p. 395). Une autre
légende veut l'appeler Arbor Seth, parce que Seth l'aurait planté
(Ib. note 3). Par ce qui vient d'être dit, on s'explique pourquoi, sur une
telle masse de cartes, Hald, Hygg, Bian et Walsp, l'arbre est placé
dans le voisinage de l'Eden, et comment chez plusieurs auteurs, Odor,
Mand et Schilt, on lui donne un âge aussi avancé. Que si, d'autre
part, l'arbre est spécialement dépeint comme desséché, ce trait se
rattache sans doute aux récits [Math. XXI, 18, Marc XI, 12 et Luc
XIII, 6) des Évangiles relatifs à Jésus desséchant le figuier {Cordier
Odor p. 21); ce qui explique en même temps pourquoi on place cet
accident au temps de la Passion (Odor, Mand, Schilt). Mais d'autres
éléments encore se mêlaient aux légendes. Celle d'après laquelle
Alexandre, parvenu à la limite de l'Inde, aurait consulté les arbres
du Soleil et de la Lune, qui étaient des oracles, fut ajoutée à la
légende de l'Arbor Si cca; cette particularité de l'Arbre est notée
sur plusieurs cartes, comme chez Ebst, Hyoo et Walsp (Kretschmer
Ib. p. 394). Probablement aussi la tradition relative à l'Empire d'Al-
lemagne, avec sa prophétie annonçant que l'Empereur Frédéric II
ressusciterait pour réformer l'Église etc., aura exercé une certaine
influence sur la légende en question (Bov p. 39). Ainsi s'explique ce
42
que Mand et Schilt disent du souverain de l'Occident — Composée
de ces éléments et de plusieurs autres, la légende de l'Arbor Sicca
s'accrût et se développa largement dans les nombreux compendiums
du moyen-âge (Bov Ib.), ainsi qu'on la retrouve sous une forme ou sous
une autre sur les cartes plus anciennes que celle de Hald. (Ex. Ta-
bula Peut, Kretschmer Ib.). Aussi Mauro a bien raison de dire de
l'arbre qu'on en a fait grand bruit. — Quant à la situation de
l'arbre, les données sur ce point diffèrent Odor dans son Lib. de terra
Sancta, Mand et Schilt le placent dans la Terre Sainte ou pour
mieux dire & Mambre; dans ses récits de voyage, Odor le met &
Tauris, Clav fait de même, et Polo le situe dans la Perse N.
Ordinairement il est placé dans l'Asie orientale, dans l'Inde ou dans
le voisinage, comme chez Hald, Ebst, Uygg, Bian, Walsp et Mauro.
Var. de nom:
1. Arbor Sicca: Hald (Haverg, Miller IV pp. 8, 34).
Odor (Yule Cathay II app. I p. 2).
2. Alboro (tel Sole: Polo {Ram).
3. Alboros Sece: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
4. Légende d'Alexandre: Ebst {Miller V p. 48).
Mand (Hall p. 298).
Hyqg (Miller III p. 103).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
5. Arbor balsaml: Hald (Haoerg, Miller IV pp. 8, 34).
Mand [Hall p. 298).
6. Arbores) solls et lune: Walsp (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Taf. 10).
Mand (Hall p. 298).
7. Arbor secho: Mauro (Zurla p. 40).
8. Arbor solls: Polo (Gryn).
9. Arbre sec: Polo (Pauthier I p. 95).
10. Arbre seul: Polo (Pauthier I p. 66).
11. Arbre sol: Polo (Yule Polo I p. 121).
12. Arbre solque: Polo (Pauthier I p. 95).
13. Carpe: Nom d'infidèles (Telf p. 56).
14. Dlrp: » (Bov p. 39).
15. Dlrpe: > (Hall p. 68).
16. Drlp: » (Ib. note Z).
17. Drye tree (the): Mand (Hall p. 68).
Clav (Markh p. 90).
18. Ddrre Baum (derj: Schilt (Nùrnb Cap. 34).
19. Dyrp: Nom d'ikfidklks (Lorenz p. 36).
20. Klrruthereck: > (Nùrnb Cap. 34).
43
21. Sec arbre: Polo (Nordentk Polo).
Ooon (Cordier p. 19).
22. Slrpe: Nom d'infidèles {Nùrnb Cap. 34j.
23. trec of the Sud: Polo (Yule Polo I p. 119).
Arbor solis v. Arbor Sicca.
Arbre sec v. »
Arbre seul v. »
Arbre sol v. »
Arbre solque v. >
Arcacci. Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 380) parle d'une pla-
nicies Arcacci au S. de Porta Perrea [Derbent] (Schmidt
pp. 84, 85).
Arcandes superior. Endroit indiqué par Hald (Haverg, se trouve
dans la reproduction de Miller, mais pas dans son texte) en Armé-
nie dans le voisinage de l'arche de Noé.
Arca Noe v. Ararat.
Archanara. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 36), ville
située dans le Chatajo, un peu à l'E. de Polisanchin.
Archey. Endroit mentionné par Schilt (Nûrnb Cap. 32
Telf p. 53).
Archuxia v. Arachosia.
Arcingan v. Arsengen.
Arcirum v. Aarseron.
Arcladam v. Zardandan.
Ardaut v. Andur.
Aretisa v. Aretissa.
A retissa. Plin (Hist. Nat. VI, 127) cite un lac de ce nom, et
dit à propos du Tigre: «Influit in lacum Aretissam». Ptol (V, 12).
parle d'«Arsissa palus>. Sol (Sol p. 157) parle aussi d'cAre-
tisam lacum» tout à fait dans les mêmes termes que Plin. —
Hald (Haverg, Miller IV p. 35) indique, entre les sources de
l'Euphrate et du Tigre, au N. du fluvius Wadus un lac qui s'ap-
pelle cAretusa lacus». Un fleuve qui vient du N. y tombe, on lit
à côté: «Tigris fluvius et lacus* (76.). — Ebst (Miller V p. 47)
cite un lac «Aretisa lacus. Hune lacum Tigris influit». — Polo
(Pauthier I p. 38) parle de plusieurs grandes villes en Arménie,
entre autres d'Arsiri. — Sur la Carte Cat [Notices p. 122), au
S. de l'Ararat, à TE. du Tigre et à 10. de la <Mar de Morga»,
44
il y a un lac qui s'appelle «Mar d'Argis». La ville d'Argis se
trouve sur la côte E. du lac et la ville de Câpre ri, sur la côte
S. — Le lac auquel on a pensé, est le lac de Wan en Arménie,
et la ville est Erdjisch sur la côte N. du lac; autrefois le lac
portait le nom de la ville (MUler IV p. 35, V p. 47, Pauthier I p.
38 note 4, Yule Polo I p. 48 note 2, Ritler Erdk. IX pp. 785 sqq.).
Var. de nom:
»
1. Aretissa: Plin (Hist. Nat. VI, 127).
2. Aretlsa: Sol (Sol p. 157).
Ebst (Miller V p. 47).
3. Are tissa: Hald (Miller IV p. 36).
4. Argls: Carte Cat (Notices p. 122, Huge p. 78).
5. d'Arsirl: Polo (Pauthier I p. 38).
6. Arslssa: Ptol (V, 12).
7. Arzlzi: Polo (Yule Polo I p. 45).
8. Darzlrlm: Polo (Grgn).
9. Darzlz: Polo (Ram).
10. Darzizl: Polo (Norden*k).
Aretusa v. Aretissa.
Argela v. Argyre.
Argeria v. »
Argire v. »
Argiron v. Aarseron.
Argis v. Aretissa.
Argita v. Argyre.
Argon. Polo (Pauthier I p. 214, Yule Polo 1 p. 250) parle
d'un peuple de ce nom en Tendue. Ces habitants sont chrétiens, plus
beaux que les autres gens du pays, et ce sont de bons marchands.
On les appelle aussi Gasmul, ce qui veut dire que le peuple a
été formé de deux races différentes: à savoir des idolâtres et des
sectateurs de Mahomet. — Ce peuple est difficile à identifier. Pauthier
(I p. 214 note 3) y voit une secte nestorienne, Yule (Ib. p. 254
note 4) croit y reconnaître les Tungans de nos jours. — Gasmul
serait un nom français donné aux races croisées (Ib.).
Argonum v. Orgonum.
Argyre. Mêla en parle déjà comme d'une île d'argent située
devant l'embouchure du Gange (Bunbury II p. 364). — Pun (VI, 80)
dit: € Extra ostium Indi Chryse et Argyre, fertiles metallis, ut
credo, nam quod aliqui tradidere aureum argenteumque his solum
45
esse haut facile crediderim». — Ptol parle aussi d'une ville d'argent
du même nom dans l'île d'Iabadius ou de Sabadius dans
l'océan Indien [Bunbury II p. 608). — Sol (Sol p. 186): tExtra
Indi ostium sunt insulœ du» Chryse et Argyre adeo fecundœ
copia metallorum, ut plerique eas aurea sola habere prodiderint et
argentée». — Lsid mentionne Argyre deux fois, d'abord Etymol
XIV, 3, 6, ensuite 6, 11; la seconde fois il en parle avec plus de
détails et dit: cCbryse et Argyre insulœ in Indico Oceano sitee,
adeo foecund» copia metallorum, ut plerique eas auream superficiem
et argenteam habere prodiderint, unde et vocabula sortitœ sunt». —
Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 86), Argire est placée dans la
mer Rouge, entre l'Arabie et la Nubie. — Ebst (Af Uler V p. 52)
aussi indique l'île et en dit: «Argire insula argent o fertilis.
Hic nunquam arbores sine foliis sunt». Cette dernière indication
vient d'Isio {Etymol XIV, 3, 5). — Mand (Hall pp. 300—302) parle
des deux îles d'Orille et d'Argyte; il les dépeint comme remplies
d'or et d'argent (Cfr. Bov p. 103). — Hygo ne nomme pas Argyre
directement, mais bien Crisa insula (Miller III p. 107); on croit
avec vraisemblance qu' Argyre est la même qo'Aurea insula (/&.),
Ile du golfe Persique ou de la mer Rouge nommée par Hyog. —
Chez Walsp (Zeilackr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X), il y a une île
dans l'océan Indien, au S. de l'Ethiopia bassa, qui s'appelle
Argela et qui est assurément Argyre. (Cfr. Kretschmer Ib. p. 389). —
Cfr. Chryse.
Var. de nom:
1. Argyre: Plin (VI, 80).
Sol (Sol p. 186).
ltiD (Etymol XIV, 6, 11).
». Argela: Walsp (Zeihehr. Erdk. Berl. XXVI Taf. 10).
3. Argerla: Walsp (Jb. p. 389).
4. Argire: Hald (Haverg, Miller IV p. 36).
5. ArgitA: Mand (Lorenz p. 191 note 52).
6. Argyte: Mand (Hall p. 300).
7. Aurea taenia: Hyoo {Miller III p. 107).
8. Orgtts: Mand (Lortnt p. 191).
9. OrgltU: Mand (Ib, note 52).
Àrgyron t. Aarseron.
Argyte ▼. Argyre.
Arklekh t. Lekfa.
46
Aria. Ce nom, qu'une des provinces* de Perse portait dans
l'antiquité, est mentionné, entre autres, par Ptol (VI, 17) et par Sol
(Sol p. 205). — Genues (Fisch-Ong X) place le pays d'Aria à l'O.
de l'Indus, à l'E. de la Parthia et pas très loin de la Porta
ferri. — Le même nom se trouve aussi chez Mauro (FischrOng XV,
Ruge p. 80), et sa place sur la carte est à peu près la même que
sur celle de Genues. Tharse le borne à l'E. Il se trouve sur
les bords du fleuve A ri us, et à une certaine distance de la
Porte de fero. Sur la carte, on lit la légende suivante (Zurla
p. 33): «Ce nom d'Aria est hors d'usage aujourd'hui et remplacé
par Zagatai. Dans cette province il y a 1201 villes». —
Ainsi Mauro lui-même semble signaler Aria seulement comme
un autre nom de Tsagatai, mais on s'étonne de trouver Cagatai
sur la même carte, assez loin au N.— 0. d'Aria, entre les fleuves Ocus
et Ixartes.
Arii. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 50), tle de l'océan
Indien entre Taprobana et Seylam. Ses voisins les plus proches
sont Lamuri au N. — E., Navagari au N. et Abapaten au S. — 0
Il s'y trouve une légende, qui s'applique à Arii (Zurla Ib.): «Ces
îles sont peuplées de sauvages cruels et idolâtres».
Arimaspi. C'est ainsi qu'on appelait les borgnes dans l'anti-
quité ; la tradition relative à ce peuple fabuleux remonte à des temps
très anciens (Bunbury I pp. 90, 102, 199). — Sol (Sol p. 86) le
dépeint ainsi: «Arimaspi gens uniocula est». Il le place aux
environs de la mer Caspienne. Il dit que, dans la Scythie asia-
tique, il y a des contrées qui abondent en or et en pierres pré-
cieuses, que ces richesses sont gardées par des griffons, auxquels
les Arimaspi font la guerre, pour se saisir des pierres précieuses
Ib.). — Isid (Etymol XI, 3, 16) parle aussi des borgnes: «Cyclopes
quoque eadem India gignit, et dictor cyclopes, eo quod unum habere
oculum in fronte média perhibentur»; et il les place ainsi dans
l'Inde. — Ce peuple légendaire fut pendant le moyen-âge un sujet
de prédilection, et on le retrouve dans une masse de compendiums
de cette époque, entre autres chez Vmc Bell (Bov p. 91). — Chez
Hald (Haverg, Miller IV p. 24), dans le Nord de l'Asie nous trouvons
une image qui représente trois hommes combattant avec un griffon;
un d'eux au moins n'a qu'un œil et la légende dit: «Carimaspi
cum griphis pro smaragdis dimicant». Il s'agit visiblement ici des
47
Àrimaspi. (Cfr. MiUer Ib.). — Mar (Yvle Cathay II p. 378) parle
aussi d'un peuple qui n'a qu'un œil; mais pour lui il ne croit pas
qu'il existe tout un peuple semblable, mais seulement peut-être un
individu par-ci par-là (76. 380, 381). — M and (Hall p. 203) dit que
dans une des fies de l'océan Indien il demeure des gens d'une
taille gigantesque. Us sont horribles à voir, et ils n'ont qu'un œil
placé au milieu du front; ils vivent exclusivement de viande crue et
de poisson cru. (Cfr. Bov p. 91). — Chez Hygg (Miller III p. 103),
sur quelques cartes on trouve en Asie orientale, sur d'autres en
Ethiopie, la mention suivante: «Ciclopes média fronte habent oculos,
vescuntur crudibus caraibus». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl.
XXVI Taf. 10), sur la côte sud de l'Afrique, il y a un peuple dont
la légende porte: «Hy unum tantum oculum habent» (Kretschmer
p. 400). — Cfr. Qriphes.
Var. de nom:
1. Arimaspi: Sol (Sol p. 86).
2. Carinaspl: Hald (Haverg, Miller IV p. 24).
3. Ciclopes: Hygg (Miller III p. 103).
4. Cy dopes: Isid (Etymol XI, 3, 16).
Arioharzones montes. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 26),
chaîne de montagnes aux environs de la source du Tigre. Dans
la direction S.-0., la montagne forme la continuation des Montes
Acrocerauni. Selon Miller (Ib.), la montagne est mentionnée par
Orosius. — On se demande si la montagne n'a pas reçu son nom
d'Ariobarzanes (v. Ritter Erdk. VIII p. 871, IX p. 136), le général
perse connu pour sa vaillante défense des défilés de Persepolis,
pendant l'expédition d'Alexandre.
Ariora Chesiemur v. Casmir.
Ariora Keshemur v. »
Anus v. Amol. On ce demande si l'A ri us, qui, chez Mauro
(Fisch-Ong XV), vient de la province d'Aria, ne serait pas l'Heri-
Rud d'aujourd'hui, lequel s'appelait dans l'antiquité A ri us (Droysen
HisL AU.).
Armalec v. Almalech.
Armaleccho v. >
Armalecco v. »
Armalech v. »
Armaloc v. »
48
Armestria. Endroit mentionné par Rie (Rie pp. 105—114).
Il y passa en se rendant de Laiacium en Arménie. — Sur la
Carte Cat (Notices p. 104), un endroit est indiqué dans le voisinage
de Lajazzo sous le nom de Maimistra. — Identifié avec Mamistra
(Rie Ib.), nom au moyen-âge de l'antique Mopsuestia, et avec la
Mis sis d'aujourd'hui, à présent misérable village près de Djihan
dans l'Asie Mineure, pas très loin de Lajazzo (Wappôtu p. 888).
Var. de nom:
1. Armettria: Rie (Rie p. 105).
2. Maimistra: Carte Cat (Notices p. 104).
A mon. Chez Hald (Haverg, MUler IV p. 29), >fluv. et civitas
Arnon» sont situés & l'O. de l'Euphrate. — Chez Ebst (Miller V
p. 39), nous retrouvons une ville d'Aroer. — Les deux noms se
rattachent aux données du Deutér. 2, 36 et 4, 48 (/&.).
Var. de nom:
1. Arnon: Hald (Haverg, Miller IV p. 29).
2. Aroer: Ebst {Miller V p. 39).
Arnona v. Cernoucm.
Aroer v. Arnon,
Arotan. Chez Conti (Major p. 33), fleuve de Zeilam.
Var. de nom:
1. Arotan: Conti {Ram I p. 344).
2. Aretasl: Conti (Mqjor p. 33).
Arotan i v. Arotan.
Arragan. Ruines près du Babahan ou Bebaham de nos
jours, qui se trouve dans le Farsistan au N.-O. de Schiras.
(Fisch Samml. p. 201, Rilter Erdk. VIII p. 817). — Id. Ragan
(Fisch Ib.).
Arraquiel. Selon Clav (Markh p. 198), endroit de l'Asie
Mineure près de Trebizond, par lequel il passa 4 son retour.
Arsenchef. Chez Mauro (Zurla p. 46), ville de la Grande
Arménie.
Arsenga v. Arsengen.
Arsenge v. >
Arsengen. Rubr (Soc. Géogr. Paris p. 390) en parle comme
d'une ville de 10,000 habitants éminents; les pauvres ne sont pas
comptés. — Polo la mentionne comme une grande ville industrielle
particulièrement renommée pour la confection d'une espèce de lin*
geries (Pauthier I pp. 37, 38). Polo dit de la ville que c'est on siège
49
archiépiscopal. — Peg (Yule Cathay II p. 300) en parle comme
dune station ou d'une ville sur la route commerciale d'Ajazzo à
Tories a. — Clav (Markh pp. 69 — 73) passa par là à son départ.
Il fallait huit jours pour y aller de Trebizond, et les routes
étaient en partie très mauvaises et très pénibles. La ville est d'ail-
leurs dépeinte comme une ville très peuplée, et faisant un grand com-
merce, particulièrement avec la Syrie et la Turkey. — Schilt la
présente d'une part comme la capitale de l'Armenia minor(JVurn-
berg Cap. 28. Telf p. 43), d'un autre côté comme un État à part
dans l'Arménie [Nurnberg Cap. 56, Telf p. 86) et alors identique
à l'Armenia minor . — Chez Mauro (Zurla p. 47), ville d'Arménie.
— Elle est identifiée à TErsingan d'aujourd'hui (Pauthier I p. 37
note 2, Yule Polo I p. 46 note 1, Yule Cathay II p. 300 note 2,
Markh p. 69 note 2, Telf p. 125 note 1), qui dès avant l'ère
chrétienne était une ville très renommée (Ritter Erdk. X p. 270).
Var. de nom:
1. Arsengen. Rubh {Soc. Géogr. Pari* p. 390).
2. Arcingan: Polo (Ram;.
3. Attenta: Polo (Pauthier p. 37).
4. Arsenge: Rubh (Soc. Géogr. Paris p. 390 note 13).
5. Arsinga: Clav (Markh p. 69,.
6. Arzengan: Macho (Zurla p. 47).
7. Arzlnga: Polo iGryn).
Peg (Yule Cathay II p. 300).
8. Arzingi: Polo {Yule Polo I p. 46).
9. Aslnga: Polo (Sordensk).
10. Ersing: Schilt [Xûrnb Cap. 66, Telf p. 86).
11. Erslngen: Schilt [Telf p. 86).
12. Erslnggan: Schilt (Telf p. 43 1.
13. Etlingen: Schilt (Xûrnb Cap. 56).
14. Etslugan: Schilt (Sùrnb Cap. 28).
15. Slogkam Nom Arménien (Sùrnb Cap. 56 j.
16. Ttlngkan: » (Telf p. 86;.
Arsinga v. Arsengen.
Arsion v. Aarseron.
d'Arsiri v. Aretissa.
Arairon v. Aarseron.
Arsissa v. Aretissa.
Artkhonn v. Aarseron.
Artiron v.
50
Artix v. Araxes.
Artyroun v. Aarseron.
Arzengan v. Arsengen.
Arzeron v. Aarseron.
Arzerone v. »
Arzerum v. »
Arzinga v. Arsengen.
Arzingi v. »
Arzirai v. Aarseron.
Arziron v. »
Arzizi v. A retissa.
Arzyron v. Aarseron.
Asach v. Tana (sur le Don).
Aseron v. Aarseron.
Ashlath v. Gelât.
Asila. D'après Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 10)
entre la Parthia et la Chircania il y a une ville, appelée
«Asila magna». Elle est située sur le Tigre et dans le voisinage de
Mare persicum. — Kretschmer (Ib. p. 386) ne peut pas l'identifier.
On se demande si le nom n'aurait pas quelque rapport avec TA si lia
nommée par Orosius, que Bosworth (Bosw p. 32) identifie avec
l'Assyrie.
Asilia. Nom employé par Orosius (Bosw p. 32) de l'Assyrie.
Cfr. Asila.
Asinga v. Arsengen.
Asizia. Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 8, Mil-
ler III p. 136), île située dans la mer au S. de l'Asie, dans le
voisinage de l'île de Ter m élit.
Asmiraea. Chez Ptol, nom d'une province, d'une montagne
et enfin d'une ville, toutes situées en Serica. — Chez Mauro (Zurla
p. 38), il y a une montagne en Serica nommée Asmnei, qui est
probablement TAsmirsea de Ptol. — Asmirœa est identifiée par
Richthofcn (China I p. 493) avec Tsie-mo, près du Lop-nor.
Var. de nom:
1. *Asmlr«ea: Ptol.
2. Asmnei: Mauro (Zurla p. 38).
Asmnei v. Asm iras a.
A son. Mentionné par Kir {Kir p. 179) comme un endroit par
51
où le roi Hethum passa à son retour. Cet endroit était situé à
TE. d'Othrar.
Asow. C'est avec cette ville qu'on a identifié Tan a (sur le Don).
Aspacœa v. Asparaea.
Aspacara v. »
Asparaea. Chez Ptol (VI, 16), peuple et ville de la Se rie a. —
Richthojen (China I p. 490) conjecture qu'il s'agit de tribus pastorales
autour de Kwen-lun et de Tsaidam.
Var. de nom:
1. Asparsa: Ptol.
2 Aspacœa: Ptol.
3. Aspacara: Ptol.
Aspertina. Selon Clav (Markh p. 198), endroit de l'Asie Mi-
neure, dans le voisinage de Trebizond. Clav y passa à son retour.
Aspicia. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville de l'Inde.
Aspione. Chez Ptol, peuple du Sinarum situ s.
Var. de nom:
1. Aspione: Ptol.
2. Spiore: Ptol.
3. Spithra*. Ptol.
Aspis. Chez Clav {Markh p. 197), endroit de l'Asie Mineure
entre Aumian et Trebizond, et par où il passa à son retour.
Aspithare. Chez Ptol, fleuve du Sinarum Situ s.
Aspithra v. Aspitra.
Aspitra. Chez Ptol, ville du Sinarum Situ s.
Var. de nom:
1. Aspitra: Ptol.
2. Aspithra: Ptol.
Assarec. Endroit mentionné par Clav (Markh p. 190).
Assassin i. Secte mahométane. H et (H et Cap. 24) en parle et
dit quelle possédait Tigado, château imprenable. — Pour le reste,
on renverra le lecteur au mot «Vieux de la montagne», nom donné
à cette secte par les auteurs du moyen-âge.
Assedonis v. Essedones.
Asseron v. Aarseron.
Assi v. Alani.
Assir. Chez Mauro (Zurla p. 41), ville de Tin de.
Astara. Ville et fleuve sur la mer Caspienne dans Talisch
<v. Wappaus p. 991). C'est avec cette ville qu'a été identifiée Strana.
52
Astiacanes. Chez Mauro (Zurla p. 39), peuple de l'Inde.
Astomori. Plin (VII, 25) dit: cAd extremos fines Indise ab
oriente circa fontem Gangis Astomorum gentem sine ore, corpore
toto hirtam vestiri frondium lanugine, halitu tantum viventem et
odore quem naribus trahant. Nullum illis cibum, nullumque potum,
radicum tantum florumque varios odores et silvestrium malorum,
quae secum portant longiore itinere, ne desit olfactus. Graviore paulo
odore haud difficulter exanimari». — Sol (Sol p. 188) parle aussi
de ce peuple, mais il ne lui donne pas un nom particulier: «Gangis
fontem qui accolunt, nullius ad escam opis indigi odore vivunt
pomorum silvestrium longiusque pergentes eadem illa in praesidio
gerunt, ut olfactu alantur. Quod si taetriorem spiritum forte traxerint,
exanimari eos certum est». — Les récits relatifs à ce peuple sont
rapportés par saint Augustin, etc. et on les retrouve souvent dans
les compendiums du moyen-âge, comme chez Vinc Bell etc. (Bov
p. 103, Miller v. infra). — Hald (Haverg, Miller IV p. 36) indique
ce peuple dans l'Inde, avec cette mention : «Gangis fontem qui acco-
lunt, solo vivunt odore pomorum». — Ebst aussi place ce peuple
dans Tlnde et dit dans la légende (Miller M p. 49): «Hi odore vivunt
pomi et moriuntur, si pravum odorem sentiunt». — Mand (Hall p.
296) parle des habitants d'une île nommée Pytan; il dit qu'ils sont
nains et vivent de l'odeur des pommes. — Chez Hygg (Miller III p.
103), on lit dans l'Asie orientale la légende suivante: «Hic homines
cum odore pomi vivunt». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Bcrl. XXVI
Tafel 10), le peuple est placé en Afrique en face d'Ophir insula, et
la légende dit: «Hy vivunt de odoribus pomorum». — Cfr. Parossiti.
Astrabad. C'est avec cette ville qu'a été identifiée Strauba.
Astrachan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Gintarchan
de Peg, Summerkentde Rubr et peut-être aussi Origens de Schilt.
Asu v. Alani.
Atassi v. Obassy.
Atengale. Selon Clav (Markh p. 97), c'est un village situé
à TE. de Sultan i eh. Clav y passa en partant.
Atjin. Le même que le Lamori d'Oooii et selon quelques
auteurs aussi que le Dondin d'ODon.
Atpirou v. Aarseron.
Atram v. Airain.
Atrek. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Cauo Zila.
03
Attacenus sinus v. Attacorum gens.
Attacorum gens. Chez Plin (VI, 55), c'est un peuple et un
golfe du pays des Sères. — Le peuple, la ville et la montagne
d'Otto rocorrh a, qui sont placés en Se rie a et que mentionne Ptol
(IV, 16), sont probablement les mêmes. — Sol (Sol p. 183) parle d'un
golfe Attacenus sinus et d'un peuple Attacorum. Dans l'histoire
d*Onosii:s, traduction d'Alfred (Bosw p. 31), il est parlé d'un fleuve
Ottorogorre. — Chez Hald (Haverg, MiUer IV p. 26), dans l'Asie
N.-E., il y a une ville qui s'appelle Octoricirus civitas. —
Chez Leardo (Fi$ch-Ong XIV), tout au bout de l'Asie orientale on
retrouve une montagne nommée Otorocoras. — Sur ce mot v.
Richthofen (China I p. 491). — Cfr Ortagoras.
Var. de nom:
1. Attacorum: Plin (VI, 55).
Sol (p. 183). ,
2. Attacenus: Sol (p. 183).
3. Octoricirus: Hald (Haverg, Miller IV p. 26).
4. Octorocare : Ptol.
5. Octotorara : Ptol.
6. Otorocoras: Leardo (Fisch-Ong XIV).
7. Ottorocora: Ptol.
8. Ottorocorrha: Ptol.
0. Ottorogorre: Orosius (Botw p. 31).
Attalicis. C'est probablement un pays de Tin de, car chez
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 10), dans le pays des .
Sères, se trouve la légende suivante: «In Attalicis quando vir
rooritur mulier cum eo uiua sepelitur>. Par là on a visiblement
pensé à l'usage indien, suivant lequel les veuves se donnent la mort
au décès du mari (Kretschmer Ib. p. 398).
Attax v. Laias.
Aua v. Ava.
Auax v. Laias.
Auchum v. Vaxua.
Aulie ata. Schinidt (pp. 35—40) place la vieille ville de Talas
dans le voisinage de cet endroit, sur le fleuve Talas.
Aumian. A son retour Clav {Markh p. 196) passa par la
ville d'Aumian. qui se trouvait sur la route de Tabreez à Tre-
bizond. — Schilt (Xurrib Cap. 23, Tel} p. 33) parle du pays
54
d'Erban. — Id. avec le pays et la ville d'Eriwan (Markh Ib. note
1, Tel] p. 136 note 1).
Var. de nom:
1. Aumian: Clav {Markh p. 196).
2. Erban: Schilt (Nùrnb Cap. 23, Telf p. 33).
Aunigui. Ville par où Clav passa en partant (Markh p. 79).
Elle se trouvait près d'Aseron.
Auracia. Chez Ptol (VI, 15), peuple, ville et montagne de la
Scythia extra Imaum, et de la Serica.
Var. de nom:
1. Auracia: Ptol.
2. Auzacla: Ptol.
Aurea insula v. Argyre.
Aurea Kersonesis v. Kersonesis aurea.
Aurei montes. La connaissance de la richesse en or de l'Orient
amena la croyance à l'existence d'îles d'or et d'argent, de montagnes
d'or, etc. Isid (Etymol XIV, 3, 7) dit des montagnes d'or: clbi
sunt et montes aurei quos adiré propter dracones, et gryphas, et
immensorum hominum monstra impossibile est». — Hald (Haverg,
Miller IV p. 36) les place au bout de l'Extrême-Orient près de l'Eden;
la légende dit: «Montes aureos a draconibus custodit». — Ebst
(Miller V p. 51) les place aussi dans l'Inde et la légende dit:
«Montes aurei qui propter dracones et grifes adiri non possunt».
Les montagnes se retrouvent chez Ebst encore à un autre endroit
où on lit en effet dans la légende du peuple indien Pangea(/6. p. 49):
«Aureos habet montes, margaritis plenos, sed propter serpentes
adiri non possunt». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. BerL XXVI
Tafel 10), on retrouve aussi ces montagnes dans l'Extrême-Orient,
dans le voisinage de l'Eden; il y a là un dessin qui représente
une montagne, et sous lequel on lit «Aurei montes». Au-
dessus de la montagne figure la mention suivante : *Hic sunt formicae
in quantitate canum», et un peu plus loin: «Hic sunt gigantes
pugnantes cum draconibus». (Cfr. Kretschmer Ib. pp. 391, 392, Miller
III p. 147). Walsp a ainsi rattaché la légende des montagnes
d'or à la légende des géants et des dragons, comme aussi à celle
des fourmis fouisseuses d'or. (Cfr. Formicae). — Des auteurs ont cru
voir dans ces montagnes l'Altaï de nos jours (Miller IV p. 36).
Auzacia v. Auracia.
55
Auzul v. Angal.
Ava« C'est avec l'empire d'Ava qu'on a identifié A mien.
Ava. Conti (Major p. 11) parle d'une ville d'Ava, où l'on
arrive au bout d'un mois de navigation en remontant un fleuve qui s'ap-
pelle Dava et qu'il prétend être plus grand que Ganges. — Au N. de
Catayum, Genues (Fisch-OngX) place une ville d' Au a, sur un fleuve
Daua; la légende dit du fleuve (Fisch Samml. p. 191): «Maius gange
amnis aliter daua dicitur». — Chez Mauko (carte de Zarla), Ava
est placée dans lindia Seconda, au N. de Prehang et à PO. du
fleuve M an du s. La ville en question est identifiée avec la ville
actuelle d'Ava et le fleuve avec l'iraouaddi (Major Ib. note 2,
Fisch Samml. p. 205), quoique Genues en ait fait un affluent du
Gange.
Var. de nom:
1. Ava: Conti (Major p. 11).
Mauro (carte de Zurla).
2. Alla: Conti (Ram, Purchas).
Genues (Fisch-Ong X).
3. Daua: Genues (Fisch Samml. p. 191).
4. Dava: Conti (Major p. 11).
Avalerion. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 37), dans l'Inde
est dessiné un couple d'oiseaux, au-dessous duquel on lit: «Avale-
non par in mundo». C'est là une vieille légende au sujet d'oiseaux
qui vivaient 60 ans, au bout desquels ils pondaient deux œufs
qu'ils couvaient 60 jours, après quoi ils prenaient leur vol pour s'aller
tuer (Bened p. 336). Selon Miller (IV p. 37), la légende provient
d'une mauvaise interprétation de Plin (X, 6, 13, 14).
Awa. En Perse. C'est avec cet endroit qu'on a identifié
Saba et Cassan.
Axarinorum montes. Selon Kubh (Soc. Géogr. Paru IV p.
265), ces montagnes sont situées à l'E. de Mare Caspium.
Ayati v. Laias.
Azanu. Chez Mauko (Zurla p. 50), fleuve de l'île de Siomatra.
Azetrechan v. Gintarchan.
Azitarcan v. »
Azitera. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville de Tin de.
Babahan v. Bebaham.
Bab-el-Mandeb. Selon Fisch (Samral. p. 125), on retrouve ce
nom chez Car (Fisch-Ong III), sur la plus occidentale des deux pres-
qu'îles arabes. Selon Egli, le nom existait chez les Arabes.
Babisci v. Balishi.
Bachanti. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit dans le
voisinage de l'embouchure du Volga.
Bacharia v. Bacharye.
Bacharie v. »
Bacharye. Pays mentionné par Maxd {Hall p. 263). Il le
dépeint comme très peuplé (Ib. p. 268). Les arbres portent du coton,
dont on fait des habits. On y trouve aussi les hippopotames que
l'auteur place ici, quoiqu'ils soient généralement placés sur les bords
du Nil (Plin VIII, 95, Sol p. 144, Isid Etymol XII, 6, 21). L'indica-
tion est prise de Plin (XII, 25). V. d'ailleurs Bov p. 100. Le pays
en question est probablement Bactria, car dans Plin (XII, 25), où
il est dit à peu près la même chose, on parle de Bac tri s.
Var. de nom:
1. Bacharye: M and (Hall p. 263).
2. Bacharia: M and (Lorenz p. 161).
3. Bacharie: M and (Hall p. 268).
4. Bakaria: M and {Lorenz p. 158).
Bachu v. Bacu.
Bacian. Selon Polo (Pauthier I pp. 122 — 124), la province
Bacian se trouve au S. de Balacian; il faut dix jours pour y
aller. Polo dépeint les habitants comme très habiles dans les
pratiques de la sorcellerie, et comme aimant à porter une quantité
d'or, de pierreries et d'autres parures. Ils ont la peau brune et
vivent de viande et de riz. Il fait très chaud dans ce pays. — Pour
l'identification du nom, Pauthier (Ib. p. 123 note 1) et Yule (Polo
I p. 155 note 1) sont d'accord en principe. Ils croient que c'est le
pays qui s'étend au S. de Badachschan jusqu'à Kabul, c'est à
57
dire le pays appelé Kafiristan et où se trouve la ville de Pas chat.
Ce pays passe pour être le même que celui de Pasiadir, mentionné
par Polo.
Var. de nom:
1. Baclan: Polo (Fauthier I p. 123).
2. Bascla: Polo (Ram).
3. Basiam: Polo (Pauthier I p. 122).
4. Boston: Polo (Sordensk).
5. Pashal: Polo (Yule Polo p. 155).
Bactra v. Bactria.
Bactri v. »
Bactria* De bonne heure déjà dans l'antiquité, c'était le nom
d'une province de l'empire perse. — Plin (VI, 48) parle de «Bactri
quorum oppidum Zariasles, quod postea Bactrum, a flumine ap-
pellatum est Gens baec... includitur flumine Ocho». Plus loin
(VIII, 67), Plin divise les chameaux en deux espèces, ceux de Bac-
tria et ceux d'Arabie, les premiers ayant deux bosses sur le dos,
les derniers n'en ayant qu'une. — Ptol (VI, 11) dit que dans la pro-
vince Bactriana il y a beaucoup de fleuves, entre eux le Zariaspes;
mais ce ne sont que des affluents de l'Oxus. Parmi les villes il
nomme aussi Zariaspa et Bactra. — Sol (p. 180) parle des Bactri,
qui occupent la plus grande partie du pays situé autour du cours
supérieur de l'Oxus, et continue ainsi: «Bac tri s prœterea est pro-
prius amnis Bactros: unde et oppidum quod incolunt Bactrum».
Un peu plus loin (p. 181), il ajoute: «Bactri camelos fortissimos
toittunt... hi numquam pedes atterunt». Sol parle en cet endroit,
lui aussi, des chameaux d'Arabie et de Bactria, mais il se trompe
quand il prétend que les chameaux d'Arabie ont deux bosses, et que
ceux de Bactria n'en ont qu'une. — Isid (Etymol XV, 1, 11) dit:
«Bactrum oppidum Bactriani condiderunt et proprio amne eum
cognominantes, qui Bactrus vocatur» et à un autre endroit (XIV, 3,
30): «Mittit Bactria fortissimos camelos numquam atterentes pedes».
Isid ilb. XVI, 7, 2) dit encore que l'on trouve dans la Bactria une
des douze espèces différentes d'émeraudes. — Chez Hald {Havery,
Miller IV p. 26), il y a un fleuve «Bactrus fluvius» qui est indiqué
comme un affluent de l'Oxus. Près de la source de ce fleuve se
trouve «Bactrum oppidum», et un chameau est dessiné à côté, avec
la légende suivante (Miller IV p. 24): «Bactria camelos habet forlis-
58
simos, numquam pedes atterentes». Le chameau est dessiné avec
deux bosses, conformément donc à l'indication de Plin et non à
celle de Sol. — Chez Ebst (Miller V p. 34), Bactrus fluvius est
indiqué et on lit (Ib. p. 32): «Bac tri a regio; dicitur haec a Bactro
fluvio. Que partim initio Indi fluminis terminatur, partim Bactro
fluvio includitur. Nutrit etiam optimos camelos et fortissimos», —
Polo visita cette ville et il l'appelait Balac. Il la dépeint (Pauthier
I pp. 108 — 111) comme une grande ville, remplie de grands édifices
de marbre, à laquelle les Tatares avaient pourtant causé de grands
dommages. Selon la légende, c'est dans cette ville qu'Alexandre
aurait épousé la fille de Darius. — Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 8), Bactria est placée à peu près au milieu de l'Asie,
dans le voisinage de Tau ris et de G y on. — Med (Fisch-Ong V,
Fisch Samml. p. 133) donne une ville du nom de Baleges. —
Chez Hygg (Magasin p. 48), on retrouve Bactria à l'angle N. — K.
de l'Asie tout près de Mare Caspium. — Sur la Carte Cat
(Notices p. 135, Ruge p. 78), la ville se trouve à PO. de Carachoi-
ant et s'appelle «Ciutat de Baie i a». — Clav (Markh p. 117) la
mentionne, quoique sous une forme différente; il Pappelle Vaeq,
mais selon Yule (Polo I p. 143 note 1), il faut identifier cette ville
avec Balac de Polo. Clav passa par cette ville en partant; il la
dépeint comme une grande ville entourée d'une levée de terre. On
y cultive beaucoup de coton. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 10), la ville est placée au N. de «Mare persicum» ou
de la mer Caspienne, avec ce nom et cette légende (Krctschmer Ib.
p. 385): «Waldach caput Kataye ubi magnus cham moratur».
Malgré la double inexactitude, de la situation et de la légende, Kretsch-
mer (Ib.) ne doute pas que la ville indiquée ne soit la même que le
vieux Bactrum. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV;, près du fleuve
A ri us se trouve une ville appelée Balch; à côté on lit la légende
suivante (Zurla p. 33): «Cette ville appelée Balch est un port où
l'on transporte beaucoup de soiet. Cette indication provient de plu-
sieurs auteurs de l'antiquité, entre autres de Marin us de Tyr, et
après lui d'Ism, lesquels plaçaient Serica ou le pays de la soie dans le
voisinage de cette ville (Ib. p. 122). — Il apparaît donc que dans l'histoire
de Bactria on peut entrevoir deux inspirations différentes. L'une,
celle de l'antiquité, qui se trouve chez Sol et Isid, se reconnaît dans
la suite chez Hald, Ebst, Vesc et Hygg; tous ces auteurs, qu'il soit
59
question seulement de la forme du nom ou bien des particularités,
copient plus ou moins fidèlement ce qu'ont dit les auteurs de l'anti-
quité. L'autre inspiration, d'un caractère plus moderne, est celle
qui commence avec Polo et se retrouve chez Med, Carte Cat et
chez Clav; elle se distingue soit par des formes de noms toutes
différentes, soit par le fait que les particularités traditionelles d'autre-
fois ne sont pas mentionnées, ou qu'elles sont remplacées par d'au-
tres tirées d'expérience ultérieure. Chez Mauro, on retrouve les deux
inspirations; l'inspiration moderne, pour ce qui regarde la forme du
nom ; celle de l'antiquité, pour ce qui regarde les particularités. Quant à
Walsp, on peut dire que c'est l'inspiration moderne qui prévaut chez
lui, bien qu'il ait mal compris les indications qui étaient à sa dispo-
sition. — Id. Baie h et ses environs (Wappaus p. 672, Yule Polo I
p. 143 note 1, Pauthier I p. 108 note 1, Miller IV p. 26 et V p.
34, Kretschmer p. 385 etc.). Cfr. Bacharye.
Var. de nom:
1. Bactria: Isio (Elijmol XIV, 3. 30).
Hald {Miller IV p. 24).
Ebst (Miller V p. 32).
Vesc (Zeilschr. Erdk, Berlin XXVI Tafel 8 .
Hygg (Magasin p. 48).
2. Bactra: Ptol VI. 11).
3. Bactrl: Plin (VI, 48).
Sol (p. M)\
4. Bactrlana: Ptol (VI, 11).
Isid (Etymol XV, 1, 11).
5. Bactrum: Plin (VI, 48 1.
Sol (p. 180;.
Isid (Etymol XV, 1, 11.
Hald (Miller IV p. 2<>).
6. Bactrus: Isid (Etymol XV, 1. 11
Hald (Miller IV p. 26).
Ebst (Miller V p. 32).
7. Balac- Polo {Pauthier I p. 108, Sontensk. Grynu
K. Balach: Polo (Iiam).
9. Baie: Polo (Yule Polo 1 p. 142).
10. Balch: Mauro (Fisch-Ong. Ruge p. 80, la carte de Zutlal
11. Baie la: Carte Cat (Xotices p. 135, litige p. 78).
12. Baleges: Mkd (Fisch Sam ml. p. 133).
13. Vaeq: Clav (Markh p. 117).
14. Valq: Clav (Yule Polo I p. 143 note 1).
60
15. Waldach: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
16. Zariaspes: Ptol (VI, 11).
17. Zarlastea: Plin (VI, 48).
Bactriana v. Bactria.
Bactrum v. »
Bactrus v. »
Bacu. Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 60) parle de Bacu, où
des puits sont creusés, et d'où il vient une espèce d'huile qui s'appelle
Naft; elle brûle très bien et est aussi d'un emploi très utile en mé-
decine. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), la ville de
Bachu se trouve sur la côte sud de la mer Caspienne, et près
d'elle on lit cette légende (Zurla p. 46): «Dans les provinces de Si ro a
et de Siamachi on trouve sur la côte deux sources d'huile. L'une
d'elles fournit un liquide vert, appelé naft a, qu'on emploie pour le
chauffage; on l'exporte dans la Syrie et dans l'Asie Mineure; de
l'autre il vient un liquide blanc, employé en pharmacie et utile
à beaucoup de choses». Il va de soi qu'on a pensé à Baku ici.
— Outre cette mention, le nom se trouve chez plusieurs autres auteurs
et cartographes, non pourtant comme nom d'une ville, mais comme
nom de la mer Caspienne. Ainsi Pasc (Mosh App. n:o 92) donne
à la mer Caspienne le nom de Mare Vatuk, Mar (Yule Cathay II
p. 350) l'appelle Bacuc, Carte Cat {Notices p. 126) l'appelle, entre
autres noms, de celui de mar de Bacu, et Clav (Markh p. 118)
l'appelle Bakou.
Var. de nom:
1. Bacu: Jord [Soc. Géogr. Paris IV p. 60).
Caktk Cat (Sotices p. 126, Ruge p. 78).
2. Bachu: Mai ho (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
3. Bacuc: Mar (Yule Cathay II p. 350).
4. Bakou: Clav [Markh p. US).
5. Batuk: {Ville Cathay I p. 234 note 2;.
6. Vatuk: Pasc (A/os/i App. no 92, Yule Ib. p. 234).
Bacuc v. Bacu.
Badacan v. Badacian.
Badachschan. C'est avec ce pays qu'a été identifié Badacian.
Badacian. Polo parle de ce pays deux fois; la première,
il le mentionne en passant [Pauthier I p. 81) et l'appelle Badacian;
la seconde (Pauthier I pp. 116— 122), il le dépeint en détail et l'appelle
Balacian. Polo dit que le pays est riche, fertile et renommé.
61
entre autres choses, pour ses excellents chevaux, ses faucons, etc.;
il est particulièrement connu pour sa richesse en pierres précieuses,
an nombre desquelles se placent avant tout les balais (c'est à dire
rubis, v. Pauthier lb. p. 148 note 4), lesquels se trouvent dans une
montagne particulière du nom de Sygninan, et l'azur (c'est à dire
lapis lazuli, v. Pauthier I p. 150 note 5). Personne d'autre que le
souverain du pays n'est autorisé à garder ces richesses. Les habi-
tants sont dépeints comme un peuple brave, s'adonnant à la chasse.
Leurs villes et leurs villages se trouvent presque toujours en des
lieux élevés et sont bien fortifiés. Les chemins sont mauvais, les
passes, d'un accès difficile, toutes circonstances qui protègent le pays
contre l'invasion. — Het (Cap. 6) parle d'une province Bal a rem à
i'K. de l'Inde, et dans cette province il y a des pierres précieuses,
qu'on appelle balais. — Sur la Carte Cat {Notices p. 133), se
trouve une montagne appelée «Monts de Baldasia», de laquelle
vient un fleuve qui coule presque droit au S., et tombe dans l'océan
Indien en face de l'île de J an a; à en juger d'après la légende qui
*+ trouve à côté de ce fleuve: «Finis In die», il constitue la limite
orientale de l'Inde. Au S. de la montagne en question et à l'O. du
fleuve on voit «Ciutat de Baldassia» (76. p. 135, Ruge p. 78), et
près de là, dessiné sur la carte, un oiseau qui vole vers la montagne
avec quelque chose dans le bec. — Clav (Markh p. 163) parle de
Balaxia comme d'une grande ville; il faut 10 jours pour y aller
de Samarcand en se dirigeant vers l'Inde. Dans cette ville on
trouve des rubis. — Schilt (Nurnb Capr. 28, Tel] pp. 45 — 46) dit
que c'est un pays avec une haute montagne, où l'on trouve des
pierreries, mais personne n'ose les prendre, parce quelles sont
gardées par des animaux sauvages et des vers. Les habitants
demeurent dans les montagnes. Sc.hilt donne au pays le nom de
Walaschoen. — Id. Badachschan (Pauthier I p. 116 note 1,
Yule Polo I p. 151 note 1, p. 152 note 2, Tel] p. 166 note 18 etc.).
Cfr. Wappatis p. 672. — Cfr. Carbunculi.
Var. de nom:
1. Badaclao Polo (Pauthier 1 p. 81, Sorden*k>)
2 Badacan: Polo (Sordensk).
3. Badashan: Polo (Yule Polo I p. Hfy.
4. Balaclan: Polo (Pauthier I p. 116).
5. Balarem: Hkt (Cap. 6)
6. Balascia Polo (Gryn).
62
7. Balaxan: Polo (Ram).
8. Balaxcen: Het (Yule Polo I p. 152 note 2).
9. Balaxla: Clav (Markh p. 163).
10. Balaxiam: Polo (Ram).
11. Baldasla: Carte Cat (Notices p. 133).
12. Baldassia: Carte Cat (ïb. p. 135).
13. Walascham: Schilt (Nûrnb Cap. 28).
14. Walaschoen: Schilt (Telf p. 46).
Badalech. Sur la Carte Cat, endroit près des t Monts de
A mol» (Xotices p. 126).
Var. de nom:
1. Badalech: Carte Cat (la carte dans Xotices p. 118, Ruge p. 78).
2. Badalench: Carte Cat (Sotices p. 126).
Badalench v. Badalech.
Badashan v. Badacian.
Bahere. Selon Mauro (Zurla p. 43), endroit près du golfe
Persique.
Bai ou Pai. Ville située au pied du versant sud du Tienschan,
entre Aksu et Kucha. A coup sûr c'est inexactement (cfr. de Rhin
l'Asie Centrale p. 172 note 1) que Pauthier (I p. 145 note 1) l'a
identifiée avec Pein de Polo.
Baiburt. C'est avec cet endroit qu'ont été identifiés Byburt
et Paipurth.
Baïkal. C'est avec ce lac qu'a été identifié Mar Bianco chez
Mauro. La contrée de Baïkal, c'est le Bargu de Polo. Probablement
aussi, le lac qui est indiqué sur la Carte Cat (Xotices p. 134), est-il
le Baïkal, bien qu'il n'y porte pas de nom.
Bakaria v. Bacharye.
Bakou v. Bacu.
Baku. Ville avec laquelle on a identifié Bacu.
Bal. Selon Mauro, sur la partie intérieure du golfe Persique,
non loin de Baisera, est située la ville de Bal (Zurla pp. 45, M\
qui était une grande ville de commerce; Mauro lui-même l'indique
comme une ville «noble».
Balac v. Bactria.
Balach v. »
Balacian v. Badacian.
Balais. Pierre précieuse, identifiée avec certitude avec le rubis
63
(Pauthier I, 148 note 4). Polo et autres auteurs disent qu'on le
trouve en Badacian.
Balarem y. Badacian.
Balascia v.
Balaxan v.
Balaxcen v.
Balaxia v.
Balaxiam v.
Baie v. Bactria.
Balch v. »
Balch. C'est avec le pays autour de Balch qu'on a identifié
Bactria.
Balcia v. Bactria.
Baldasia v. Badacian.
Baldassia v. >
Baleges v. Bactria.
Balekh. Nouvelle Balekh. Près de Boro Tala. C'est avec
cette ville qu'a été identifié Ankipalikh de Kir.
Bail. Selon Zurla (pp. 124, 125), id. Java M in or.
Balich v. Balishi.
Balimata. Selon Mauro (Zurla p. 31), province située dans
l'Asie N.
Balis v. Balishi.
Balishi. Quelques auteurs donnent ce nom au papier-monnaie
de la Chine. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 329) dit: cVolgaris
moneta Cathaie est carta de wambasio (= bambou, selon Pauthier
I p. 326 note 6) ad latitudinem et longitudinem unius palmae, super
quam imprimunt lineas sicut est sigillum Mangu». Rubk est le
premier Européen qui ait pu dire quelque chose de cette monnaie
(Schmidt p. 57). — Polo {Pauthier I pp. 319 — 327) donne des détails
sur cette monnaie. On la fabrique à Paide de la meilleure écorce
du mûrier, qu'on travaille de telle manière que la monnaie a l'air
d'être faite en papier, mais en papier noir. Il y a, du papier-mon*
naie, de différentes dimensions, d'après sa valeur. La monnaie
est reçue partout en payement; personne n'ose la refuser. Il est
défendu aux marchands qui apportent de l'Inde ou d'autres pays au
Cathai de l'argent, des pierreries ou d'autres matières précieuses de ce
genre, de vendre leurs marchandises à d'autres qu'à l'empereur lui-
64
même, qui les paye en papier-monnaie, avec lequel ils peuvent
acheter tout ce qu'ils désirent. Quelquefois est-on ordonné aussi
d'apporter à l'empereur tous les métaux et pierres précieuses du pays
en échange de papier-monnaie. De cette manière l'empereur possède
des trésors énormes. Quand les monnaies sont usées, on les change
moyennant une redevance fixe de 3 pour cent. (Cfr. Yule Polo lt
378 — 380 et les notes des pages correspondantes dans Pauthier et
Yule). — Het (Cap. 1) dit en parlant de Cathay: «Moneta vero,
quae in illis partibus expediditur sit de papyro in forma qvadrata et
est regali signo signata et secundum illum signum illa moneta est
majoris pretii vel minoris: et si forte illa moneta propter vetustatem
incipiat devastari, ille vero, qui illam habuerit ad regalem curiam
deportabit, tune pro illa dabitur nova». — Cor (Xouv. Journ.
AsiaL IV pp. 66—67) en parle aussi et dit qu'au milieu de ce
papier il y a une marque rouge entourée de lettres noires qui
indiquent la valeur des monnaies. Grâce à ce papier-monnaie
l'empereur a pu amasser d'immenses trésors. Quand la monnaie
est usée, on peut la changer en payant 3 pour cent (Yule Cathay
I pp. 245, 246). — Odok (Cordier p. 301) parle de la monnaie sans
la décrire en détail. Il dit seulement: «Car chascun feu lui (à
l'empereur) paye tous les ans V cacques de coton ...... Dans le
texte (Ib. note a), cet endroit n'est pas reproduit correctement et
Cordier veut à cause de cela qu'on lise: «chaque feu (terme qu'on
emploie dans les recensements de la population) paye tous les ans
un balich, c'est à dire cinq billets de papier comme de la soie . . . .».
Yule interprète aussi l'endroit d'une manière semblable, mais au
lieu de balich il dit balis (Yule Cathay I p. 115). Dans l'édition
latine que Yule a publiée (Cathay Append. II p. XXVI), le passage
figure comme il suit: «nam quilibet ignis solvit unum balis annu-
atim ipsi Cani magno id est quinque cartas ad instar bombicis».
L'édition italienne de Yule (Cathay Append. II p. 54) porte b asti se.
(V. du reste Cordier p. 310 note 7). — Peg (Yule Cathay II p. 294)
dit que tout l'or et l'argent que les marchands apportent à Gattajo,
ils sont obligés de le donner à l'empereur, qui en échange donne
du papier-monnaie. Ce papier est fait de papier jaune et porte
le cachet de l'empereur; on rappelle balis h i et avec cela on peut
acheter ce qu'on veut, car tout le monde est obligé de le recevoir
en payement. Il y a des monnaies de ce genre de trois valeurs
65
différentes. Dans l'édition italienne de Sprengel (p. 259), elles sont
appelées babisci; dans l'édition italienne de Yule (Cathay Append.
111 p. 66), on les appelle paliscj. (Cfr. Yule Cathay II p. 289 note
11. — Barb (Yule Polo I p. 380 note 1) en parle aussi. — La
monnaie, qui en chinois s'appelle tchao (Pauthier I p. 319 note 1),
existait déjà en 119 avant Jésus Christ. Vers l'an 800 le papier-
monnaie devint d'un usage très commun et Ton en usa beaucoup;
mais par suite sa valeur baissa, d'où de sérieuses difficultés. Aussi
le supprima-ton en 1455, ce qui explique que ceux qui voyagèrent
plus tard n'aient rien eu à en dire et que Ton ait même été amené à
regarder les récits de Polo et d'autres auteurs comme de pures fables
[Yule Cathay II p. 289 note 1, Pauthier I p. 319 note 1, Cordier p.
310 note 7 etc.).
Balkash. C'est avec ce lac qu'a été identifié Yssicol.
Balkh v. Balch.
Balor v. Belor.
Balsara v. Basera.
Baisera v. »
Bamian. C'est avec le col de Bamian dans l'Hindukusch, par
oii passe la route de Kabul à la vallée de l'Amu-Darja, qu'a été
identifiée (Fisch SammI. p. 190) la Porta f errea, celle, bien entendu,
qui était située dans l'intérieur de l'Asie, et non celle qui se trouvait
prés de Derbent. — Cfr. Gog et Magog.
Banda. îles v. Bandan.
Bandam v. »
Bandan. Conti {Major p. 17) parle de deux iles situées près
de Java, qu'il appelle Sandai et Bandan, et dont la dernière
produit des clous de girofle qui se vendent à Java. — Chez Gé-
nies {Fisch-Ong X, Fisch SammI. p. 182), dans l'océan Indien, à
l'extrême E., se trouvent quelques iles avec la légende suivante:
«San d a y et Bandan dicuntur insuie iste, nam Sanday crocea,
nuces muscatas et macis, Bandan vero garofalorum copiam ad
Javas transmittunt, utriusque incole negri sunt. Bandan item
nutrit generum trium psitacos, rubeos, croceosque rostro versicolores
et albos. Albi namque galinis sunt pares qui transeuntibus locuntur
et dant responsa». Un peu plus à l'E. se trouve cette légende
(Fisch p. 183, WuUke p. 46 n:o 24): t Ultra has insulas nu lia est
amplius bominibus nota habitatio neque facilis nautarum transitus
66
quoniam arcentur ab aëre navigantes». Fischer croit que «ab aëre»
désigne la mousson (Ib.). — Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla pp. 49, 50) parle
aussi des deux îles de Bandan et de Sondai, chacune avec sa légende.
De Ban dan il dit: « Petite île près de Ténèbre, qui produit beaucoup
de clous de girolle. Il y a aussi des perroquets qui sont tout rouges, à
l'exception des pieds et du bec qu'ils ont jaunes». De Sondai il dit:
elle près de Bandan, qui produit beaucoup de muscades et d'épices.
Il y a aussi des perroquets, les uns, grands comme des pigeons et
qui changent en huit couleurs différentes, les autres, grands comme
des mouettes et tout blancs, à l'exception des pieds et du bec qu'ils
ont rouges». — Comme on le voit, les descriptions des îles s'accor-
dent passablement, et il faut observer qu'il y a des particularités,
spécialement l'existence du clou de girofle, qui sont les mêmes que donne
Odor à La m or i (Cordier p. 135). — Pour ce qui regarde les noms, ils
ont probablement du rapport avec les îles de Sunda et de Banda,
mais à juger de la concordance des indications relatant l'existence
du clou de girofle dans Bandan, il est certain que ce sont les
Moluques qui auront servi de base à la description. Il serait donc
bien difficile d'identifier d'une manière déterminée Bandan soit avec
les Moluques, soit avec les îles de Banda. Bandan constitue
probablement le résultat d'une confusion ou d'un mélange des deux
groupes d'îles. (Cfr. Fisch Samml. p. 182, Cordier p. 145 note 2).
Cfr. Sandai.
Var. de nom:
1. Bandan: Conti (Major p. 17, Ram}.
Genuks (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 182).
Mauro (Zurla p. 49).
2. Bandam Genuks (Fisch- Ong X, Wuttke p. 46 n:o 19).
3. Dandan: Genuks {Fisch-Ong X).
Bandjermasin. C'est avec cette ville de la côte sud de Bornéo
qu'on a identifié Pontain.
Bangal v. Bangala.
Bangala. Dépeinte par Polo (Pauthier II pp. 421 — 423) comme
une province située non loin de l'Inde. Le grand-khan envoya une
armée pour la prendre vers 1290. Il y a beaucoup d'éléphants et
les habitants font le commerce du coton et des épices, du gingembre,
du sucre etc.; le pays est surtout connu pour le nombre de ses
eunuques, qui donne lieu à un grand commerce d'esclaves. Pro
bablement Polo lui-même n'y a jamais été (Yule Polo II p. 79 note
1). — Med {Fisch-Ong V, Fisch SammI. p. 132) indique une ville de
Bengala dans l'Inde. — Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p.
78), sur la côte de l'océan Indien presque au N. d'Iana, entre
les deux villes de Butifilis et de Penta, se trouve la ville de Ban-
gala. — Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), sur la côte de l'océan In-
dien, à TE. de Butifilis, se trouve la ville de Bangal. — Chez
Mai-ro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, la carte de Zurla), sur la côte
sud de Tlnde, à peu près entre les bouches des deux fleuves Indus
et Mandus, se trouve la ville de Bangala. On y lit aussi une lé-
gende (Zurla p. 40): «On trouve ici de rubis fins». — Id. le Ben-
gale (Pauthier H p. 421 note 1 etc., Yule Polo II p. 79 note 1).
Var. de nom:
1. Bangala. Polo {Pùuthier II p. 421, Yule Polo II p. 78, Ram, Gryn).
Carte Cat {Xoiices p. 136, Ruge p. 78).
Mauro (toutes les cartes).
2. Bangal: Leardo {Fisch-Ong XIV).
3. Baugala: Polo iXordensk).
4. Bengala: Med {Fisch Samrol. p. 132).
Bangkok. Ville avec laquelle a été identifiée Pauconia, mais
certainement à tort.
Barbarin. Endroit de Ceylon à l'embouchure du Kalu-
ganga près de Bentota C'est avec Barbarin qu'on a identifié
Pervilis. (Cfr. Ritter Erdk. VI p. 37).
Barbora. Selon Conti (Major p. 21), port de la mer Rouge
entre Ad en et Gidda.
Barcario mons. Selon Jord (Soc. Gêogr. Paris IV p. 39),
montagne en Arménie.
Barchen v. Sarche.
Barchin. Selon Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 750), ville du
pays des Bisermins. Selon D'Avezac (Ib. p. 514), la ville est située
sur le Syr-Darja.
Baregu v. Bargu.
Barg. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78), endroit
situé sur la mer Caspienne dans le voisinage de Bacu.
Bargabeda. Chez Med (Fisch-Ong V, Fisch Samml. p. 133),
ville de la côte de Tlnde. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge
p. 78), dans Tlnde, dans le voisinage de Barochi à quelque di-
stance de la cote, se trouve la ville de Bargelidoa, qui probable-
68
ment est la même que Bargabeda. — Identifiée avec certitude avec
Baroda (Fisch Samml. p. 133).
Var. de nom:
1. Bargabeda: Mbd (Fisch Samml. p. 133).
2. Bargelidoa: Carte Cat {Notices p. 124, Ruge p. 78).
Bargelidoa v. Bargabeda.
Bargu. Selon Polo (Pauthier I pp. 199, 202), il fallait 40
jours pour aller de Caracoron et d'Altay à Bargu, plaine située
au N.; les habitants sont des sauvages et ne cultivent ni grain
ni vigne. Selon la texte que Yule (Polo I p. 237) donne, Polo
aurait raconté qu'on y trouve beaucoup de bétail, particulièrement
des cerfs ou des rennes, qu'on fait courir. Quand on a traversé cette
plaine pendant 40 jours, on arrive à la mer, où il fait tellement
froid, que seul un oiseau appelé Barguerlac peut y vivre. Une
des îles de cette mer porte une grande abondance des faucons de
vautours. Ces contrées se trouvent si loin au nord, qu'on y peut
voir Tétoile polaire au S. — Sur la Carte Cat (Notices p. 134), très
loin dans l'Asie septentrionale, se trouve une mer avec la légende:
«Dans ces îles naissent beaucoup de bons gerfauts et faucons que
les habitants n'osent jamais prendre que pour l'usage du grand
khaan, seigneur et empereur du Catay». La mer ne porte pas de
nom, mais certainement la légende s'accorde avec l'indication de
Polo qu'il y a des faucons de vautours dans des îles de la mer
septentrionale. — C'est probablement la même plaine qu'on retrouve
chez Mauro (Fisch-Ong XV), bien que le nom ne s'y voie pas direc-
tement. Mais l:o Mauro parle d'un peuple «Baregu» qui demeure
au N. d'Alchai (Zurla p. 36), 2:o une légende, qui se trouve dans
l'Asie du N. sur la carte, dit que cette région inhospitalière est une
demeure peu enviable pour les faucons de vautours et «qu'on
y voit la polaire au S.» (Zurla p. 113); toutes choses qui indiquent
que le Bargu de Polo a servi ici à établir la carte. — Id. avec
les contrées situées autour du Baïkal, où, entre autres noms, celui
de la ville actuelle de Bargusin, un peu à TE. du Baïkal, rap-
pellerait encore aujourd'hui le nom de Bargu (Pauthier 1 p. 199
note 2, Yule Polo I p. 238 note 2).
Var. de nom:
1. Bargu: Polo (Pauthier I p. 199, Yule Polo I p. 237, Nordemk, Gryn, Ram)
2. Baregu: Mauro (Zurla p. 36).
69
Barguerlac (oiseau) v. Bargu.
Bargusin v. Bargu.
Barkul. Yule (Polo I p. 308 note 2) a identifié Bras col avec
Barku).
Barlik. Montagnes. Selon Schmidt (p. 47), dans l'intervalle
entre ces montagnes et FA la tau Dzoungarienne se trouvait la
Vallée de Tempête; Carp et Rubr en parlent. Tous deux passè-
rent par cette vallée.
Barmachu. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit sur
la mer Caspienne, au N. de Barg.
Barochi v. Parocco.
Baroda. Ville avec laquelle a *té identifiée Bargabeda.
Baros. Port avec lequel on a identifié Fansur.
Barsac. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78), ville
sur la côte 0. de la mer Caspienne.
Barscol v. Brascol.
Bartinigo v. Recemgo.
Barukachha v. Parocco.
Baryhryur v. Sarihuiur.
Basara v. Basera.
Basbabicho. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78),
ville de l'Asie près de Mons Amol et de la ville de Chabol.
Bascans fluvius. Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), affluent de
Tlxartes. — Chez Mauro [Fisch-Ong XV), il y a aussi un fleuve
du même nom. Il est placé à peu près au même endroit que chez
Lkardo, mais la reproduction cartographique, étant peu claire, ne
permet pas de juger avec certitude où il coule. Il est cependant
probable que c'est un affluent ou de Tlxartes, ou bien de Tlxartes
et de TOcus réunis avant leur ramification.
Bascardi v. Bascart.
Bascart. Parmi les pays conquis par les Mongols, Carp (Soc.
(iéogr. ParisW pp. 708, 747) nomme entre autres «Bascart> et il ajoute:
«id est magna Hungaria». — Parmi les peuples, qui demeurent au
X.„ dans le voisinage de Cynocéphales, Polon (Soc. Géogr. Paris
IV p. 776) mentionne les tBascardi qui sunt antiqui Ungari». —
RtBR (Soc. Géogr. Paris IV pp. 230, 827), parlant de plusieurs pays au N.,
cite dans le nombre «Pascatu quae est major Hungaria». —
Sur la Carte Cat, au N., à une grande distance delamerCaspienne,
70
se trouve une ville appelée Pascherti (Notices p. 131, Ruge p. 78).
— Ici. avec les Baschkirs (Schmidt p. 31, Notices p. 131, cfr.
Wappaus p. 57, Egli article les Baschkirs et Sievers Europa p. 334).
Var. de nom:
1. Bascart: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708).
2. Bascardl Polon (Ib. p. 776).
3. Bascarti: Carp (Ib. p. 747).
4. Baschare: Carp (Ib. p. 708 note 9).
5. Pascacler: Ruhr {Ib. p. 327 note 7).
6. Pascatlr: Rubr (Ib. p. 231 note 3).
7. Pascatu: Rubr (Ib. p. -230).
8. Pascaver: Rubr (Ib. p. 327).
9. Paschatu: Rubr (Ib. p. 231 note 3).
10. Paschaver: Rubr (Ib. p. 327 note 7).
11. Pascherti: Carte Cat (Sotices p. 131, Ruge p. 78).
Bascarti v. Bascart.
Baschare v.
Baschkirs. Peuple avec lequel a été identifié Bascart.
Bascia v. Bacian.
Basera. Polo (Pauthier I p. 48) la dépeint comme une grande
ville aux environs de laquelle croissent les plus belles dattes qui
soient au monde. — Med (Fisch-Ong V, Fisch Samml. p. 133) men-
tionne la ville de Basara sur la côte de Perse. — La Carte Cat
(Notices p. 122) place la ville près de l'embouchure del'Euphrate.
— Conti (Major p. 5) parle de la ville comme étant à 28 journées
de Baldochia. — Chez Bian (Fisch-Ong IX), la ville est placée
d'une manière singulière. Elle ne se trouve pas sur le golfe Persique
ou dans le voisinage de Baldac, mais bien plus à l'E., juste à
l'angle oriental de l'Afrique, sur la côte sud de l'océan Indien
et plus à l'E. que l'Inde. — Par contre, chez Mauro (Fisch-Ong XV),
la ville se trouve près de l'embouchure de l'Euphrate, et il est dit
d'elle dans une légende concernant H or m us (Zurla p. 43) qu'une
quantité de marchandises sont transportées de Horm us à Bagadal
par Baisera; dans la légende du golfe Persique on lit (Zurla
p. 49): «Au fond du golfe Persique se trouvent deux villes
nobles; c'est Baisera qui est située à une distance de 100 milles
de ce golfe, et derrière elle, la ville de Bal». — Id. avec Basra
(Pauthier I p. 48 note 3, Fisch Samml. p. 133, Miller III p. 145
etc.). Cfr. Wappâus p, 827.
1.
2.
3.
Basera:
Balsara:
Baisera:
4.
Basera:
5.
6.
7.
8.
Basera:
Bassara
Bastra:
Blsara:
71
Var. de nom:
Polo (Pauthier I p. 48, Sordensk).
: Polo (Ram).
: Conti (Major p. 5).
Mauro (Ruge p. 80).
Med (Fiseh Samml. p. 133).
Carte Cat (Sotices p. 122).
Biax (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145 .
: Carte Cat (Ruge p. 78).
Polo (Yule Polo I p. 60).
Carte Cat (la carte de Sotices p. 118).
Baseiay. Selon la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé
à l'angle N.— 0. de la mer Caspienne.
Basera v. Basera.
Bash Qharny v. Kharni.
Basiam v. Bacian.
Basian v. »
Basma v. Basman.
Basmam v. >
Basman. Polo (Pauthier II pp. 569—571) le dépeint comme
un royaume dans cjavva la meneure». Les habitants y sont très
sauvages. Eléphants et rhinocéros s'y trouvent en abondance. Polo
parle d'un usage singulier qui règne dans l'île. Les habitants pren-
nent de petits singes, à figure presque humaine, leur arrachent tous
les poils, ne leur laissant que ceux de la poitrine et la barbe, après
quoi on les traite à l'aide de certains ingrédients. Us sont ensuite
vendus comme pygmées ou nains. — Id. Pasei sur la côte est de
Sumatra, à TE. d'Atjin. La ville était autrefois très puissante et
\**s Portugais l'appelaient Pacem (Pauthier II p. 569 note 6, Yule
Polo H p. 231 note 4). Il n'est pas impossible que les habitants
appartiennent aux peuples Bat tas (cfr. Yule Ib. p. 230 note 3,
Pauthier II p. 568 note 4), bien qu'ils demeurent proprement à Ferlée.
Var. de nom:
1. Basman: Polo (Pauthier II p. 569).
2. Basma: Polo (Yule Polo II p. 227).
3. Basmam: Polo (Pauthier Ib.).
Basra. Ville avec laquelle on a identifié Basera.
Bassara v. Basera.
Basai v. Obassy.
72
Bassia. Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78), ville
de l'Inde, au N. de Bangala.
Bastan. Schilt dit (Nûnib Cap. 28) qu'il y a un pays qui
s'appelle Churt et Bastan en est la capitale. Mais plus loin (76.
Cap. 31), il dit, au contraire, qu'il y a un pays nommé Bastan avec
Zulat pour capitale; c'est un pays montagneux. — Id. avec la ville
de Bis tan (Telf p. 152 note 2) dans les montagnes à l'E. de
Mossoul, ou, pour plus de précision, pas très loin de Suie i m an i je,
tout à fait sur les contins de la Perse. (Cfr. Wappaus p. 817, Ritier
Erdk. IX p. 578).
Var. de nom:
1. Bastan: Schilt [Xùrnb Cap. 28, 31).
2. Bestan: Schilt (Telf pp. 43, 49).
Bastise v. Balishi.
Bastra v. Basera.
Bâtas v. Batei.
Batali. Selon Mauro (Zurla p. 51), province de l'île de Sailan.
Batech. Conti (Major p. 9) dit que c'est une île située dans
le voisinage de Sumatra et dont les habitants sont anthropophages.
— Id. avec les peuples Battas à Sumatra (Yule Polo II p. 230
note 3, Fisch Samml. p. 181).
Var. de nom:
1. Batech: Conti (Major p. 9, Ram% Purchas).
2. Batoch: Conti [Fisch Samml. p. 183).
Batei. Selon Ptol (VI, 16), peuple de Série a.
Var. de nom:
1. Batei: Ptol.
2. Bat»: Ptol.
3. Bautae: Ptol.
Bateni. Selon Plin (VI, 48), comme aussi selon Sol (p. 179),
peuple qui habite sur l'Oxus supérieur.
Bâti gai a. Un des douze royaumes de l'Inde, dont parle Jord
(Soc. Géogr. Paris IV p. 55). — Id. Bhatkal de Canara. La ville
se trouve sur la côte ouest de l'Inde, un peu au N. de Mangalore
(Yule Jord p. 39 note 2).
Batoch v. Batech.
Batssi v. Obassy.
Batta. Peuple de Sumatra, avec lequel on a identifié les
anthropophages habitant le Ferlée de Polo et peut-être bien
aussi ceux de Bas m an (Pauthier II p. 568 note 5, Yule Polo
II p. 230 note 3). Également identique avec Batech chez Conti.
Batthala v. Betelar.
Batuk v. Bacu.
Batum. Peut-être le même que Gathan.
Baubartel. Ville du Chorasan; Clav y passa à son retour
\Markh p. 181).
Baugala v. Bangala.
Bautae v. Batei.
Bautisus. Selon Ptol (VI, 16), fleuve de la Se ri ca. V. Richth.
China I p. 490.
Bdellium. Selon Mar (Yule Cathay II p. 350), pierre précieuse,
qu'on trouve dans le voisinage de Caramoran.
Bebaham ou Babahan, endroit du Farsistan, auN.— 0. de
Schîras (Ritter Erdk. VIII p. 817). Dans le voisinage se trouvent
les ruines d'Arragan.
Bech-Balikh v. Pechpalikh.
Becizet. Sur la Carte Cat (Notices p. 127), endroit de la côte
sud de la mer Caspienne.
Belbacha v. Golbache.
Belgia. Het (Cap. 1) parle d'un désert de Belgia, qui forme
la limite nord du Cathay, et qui est situé également au N. de Tarsa\
A TO. (Cap. 4), il confine à Corasmina. Au chapitre 17, Hkt
parle d'une montagne du nom de Belgia, que Gengis-khaan,
dans une vision, reçut Tordre de franchir pour aller soumettre les
peuples de TO.; et au chapitre 22, il dit que Gengis-khaan Ta
passée. Du désert il dit encore (Cap. 4): «Cujus percentum diectas
extenditur longitudo». — M and (Hall p. 227), probablement d'après
Het, parle aussi de la montagne de Belyan que Gengis-khaan
reçut en rêve l'ordre de passer (Bov p. 95). — Chez Mauro (Zurla
p. 36), tout près de l'empire de Tharse il y a un désert de Beliam,
qui au S. rejoint le désert de Lop. — En outre, on trouve mentionné
dans Lib. secret, fidel. crucis (Kretschmer Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p.
34)7) un désert de Bel in a, qui forme la limite septentrionale du C a ta y
ainsi que du pays de Tarse. — Pour ce qui regarde l'identification
de Belgia, il convient de se borner à dire qu'en parlant de ce désert
on a probablement pensé à la grande zone de déserts de l'Asie
74
Centrale. Mais il serait difficile de décider si par là on a entendu
désigner seulement le Gobi, ou bien si les contrées désertes du
bassin de Tari m ou celles du N. du Tienschan entrent dans la
notion de Belgia. La montagne Belgia est probablement une des
montagnes qui limitent à l'ouest l'Asie Centrale.
Var. de nom:
1. Belgia: Hkt (Cap. 1, 4, 17).
2. Bellam: Mauro (Zurla p. 36).
3. Bellan: M and (Lorcnz p. 139).
4. Bellna: Lib. secret fidel. crucis (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 367).
5. Belyan: M and (Hall p. 227).
Beliam v. Belgia.
Belian v. »
Beligavan. Selon Mauro (Zurla p. 51), province de Sailan.
Belina v. Belgia.
Belor. Polo dit (Pauthier I pp. 133, 134) qu'après 14 jours
de route en partant de Pâmer à travers un pays désert, on arrive
à un pays de Belor dont les habitants sont très sauvages et ne
vivent que de la chasse. Leurs habits consistent en peaux de bêtes.
Le pays le plus proche à l'E. est Cascar. — Chez Mauro (Fisch-Ong
XV), au centre de l'Asie, se trouve le pays de Bal or, avec les pays
de Chaschar et de Pamir pour voisins limitrophes. Selon
Zurla (p. 36), le pays forme une province du Lop. À un autre
endroit de la carte, où le nom (Zurla p. 31) est indiqué, il fait du
pays une province de la région des Ténèbres dont la légende
dit (Ib.): «Les habitants de Boler et Malamata vivent sous
la terre pendant l'hiver». — Certainement une province du plateau du
Pamir. (Cfr. Pauthier I p. 133 note 8, Yule Polo I p. 168 note 3).
— Cfr. Walor.
Var. de nom:
1. Belor: Polo (Pauthier I p. 133, Xordensk, Gryn).
2. Balor: Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36).
3. Beloro: Polo (Ram),
4. Boler: Mauro (Zurla p. 31).
5. Bolor: Polo {Yule Polo 1 p. 1G3).
Beloro v. Belor.
Beluri. Selon Mauro (Zurla p. 51), province de Sailan.
Belyan v. Belgia.
Bengala v. Bangala.
/o
Bengale. C'est avec ce pays qu'a été identifiée Bangala.
Benkulen. Ville de Sumatra, avec laquelle on a identifié
Recemgo.
Benzui v. Lancerny.
Beobarles. Selon Polo {Pauthier 1 p. 76), province au S. de
C rem an. La ville de Camadi s'y trouvait. (Cfr. Pauthier I p. 76
note 2, Yule Polo I p. 104 note 1).
Var. de nom:
1. Beobarles: Polo (Pauthier 1 p. 76).
2. Reobarles: Polo (Yule Polo I p. 91).
Bera. Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel 10), endroit
situé dans la Mésopotamie, un peu au S. de TArcha Noe.
Berchimam. Sur la Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78),
endroit situé dans le voisinage du Volga.
Beroaicus fluvius. Selon Miller (V p. 56), fleuve de l'Inde sur
la carte d'EBST (la leçon n'est pas sûre).
Best v. Zasdi.
Bestan v. Bastan.
Betelar. Endroit mentionné par Polo (Pauthier II p. 606)
comme important pour la pêche des perles sur la côte de l'Inde.
— Id. (Yule Polo II p. 274 note 2) avec Bat thaï a chez Bat u ta,
ou aujourd'hui Putlam, sur la côte ouest de Ceylon.
Var. de nom:
1. Betelar: Polo (Pauthier II p. 60G).
2. Batthala: Bâti ta (Yule Polo II p. 274 note 2).
3. Bettelar: Polo (Yule Polo II p. 267).
Betemga v. Recemgo.
Bethe v. Zasdi.
Betheyna v. Recemgo.
Betinigo v. >
Bettelar v. Betelar.
Beumare. Dans une des fies fabuleuses de l'océan Indien,
M and (Hall p. 297) place un fleuve du nom de Beumare, qui a 2
milles et demi de large. (V. Bov p. 103). Cfr. Boemaron.
Var. de nom:
1. Beumare: M and (Hait p. 297).
2. Biiemar: Mand (Lorenz p. 190 note 33).
3. Brlemer: Mand (/&.).
4. Buemar: Mand (/&.).
5 Buhenar: — [Bov p. 103).
$*+M*r: Mani> {Lorenz p. 190).
Mand [lb. note 33).
Manu [Hall p. 297 note b\
rtçyas v. Bias.
BhatKal. Ville sur la côte ouest de l'Inde, un peu au N. de
i.x .^aiore, avec laquelle on a identifié Batigala. j
ttiamo v. Viadme.
Biancho, Mar Biancho. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Rugc
k Sv\ la carte de Zurla), dans l'Asie du N.— -E., à PO. de Tangut,
no trouve un grand lac appelé Mar Biancho. Plusieurs fleuves
\cnaut de ce lac vont à l'O. se jeter dans le Volga. On lit
cette légende (Zurla p. 31): «Cette mer, que les Tatares appellent
tlactenis (ou à un autre endroit Tactenis), c'est à dire Mar
Kiaucho, se couvre entièrement de glaces en hiver». Cette mer
est id, par Zurla (pp. 114, 115) avec le Baïkal, qu'on appelle la
mer Sainte ou Sviatoje More.
Blas ou Beyas. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié H y phasis.
Bidiuni v. Pygmœi.
Bidorni v. »
Biduini v.
Bidumii v. »
Bidun v. »
Bijder v. Bixder.
Bileri. Peuple. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708) dit qu'ils
furent subjugués par les Mongols.
Bingiron. Selon Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
41), ville dans l'Inde, près d'Oriza.
Binj Thuan, dans la partie sud de la Cochinchine. C'est
avec ce pays qu'on a identifié Cyamba.
Bintang. Ile avec laquelle a été identifié Pontain.
Bipanno est nommé par Mauro dans une longue légende sur
l'Inde (Zurla p. 42), où il se borne à dire que plusieurs anciens
auteurs ont parlé du fleuve Bipanno qui arrêta Alexandre dans
son expédition. On peut admettre que Bipanno est le même que
l'Ilyphasis, ou comme on l'appelle aussi l'Hypanis ou l'Yppanis.
Bir v. Appamna.
Bircithobec v. Tebec.
Bisara v. Basera.
77
Bisenegal v. Bisinagar.
Bisermini. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 750) parle de t terra
Biserminorum»; il y vint de la «terra Cangitarum»; il s'y
trouve, dit-il, plusieurs villes et plusieurs châteaux détruits. À travers
le pays coule un grand fleuve «cujus nomen ignoramus>, sur lequel
sont les villes d'Ianckint, de Barchin, d'Ornas, etc. Au S. il
confine à Jérusalem, à Baldach et au pays des Sarrasins. —
D A rezac (1b. pp. 601 sqq.) identifie le pays avec le Turkestan, et
le fleuve dont il est question est considéré comme étant le Syr-
Darja. Polon, qui était le compagnon de Carp, ne parle pas des
Bisermins, mais il appelle le pays Turkya; pour le reste, les
descriptions se ressemblent en certains points.
Bisinagar. Conti (Major p. 6) dit qu'il passa par une ville
de l'Inde qui portait ce nom. Elle était située à 300 milles vers
l'intérieur du pays, comptés du port de Deli. La ville est dépeinte
comme très riche et très puissante; elle a environ 60 milles de tour
et peut disposer de 90,000 hommes armés. Tout près se trouve la
montagne Abnigaro. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttkc ïafel
lo, Fisch Samml. p. 204), la ville de Bizungalia est située à TO.
d «Ostia Gangis». — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Rugc p. HO,
la carte de Zurla), la ville de Bisenegal est située dans l'intérieur
de l'Inde, très à l'O. de ('Indus. Près de la ville on trouve la
légende suivante (Zurla p. 41): tBisenegal, cette grande ville
ici, â droite, a 7 murs d'enceinte, qui ont été bâtis avec quelques mon-
tagnes, et en tout elle a 210 milles de tour. Un fleuve, qui y passe,
la partage en deux parties. La plus grande s'appelle Bisenegal,
la plus petite, Anagundi. Il y règne un roi puissant, qui gouverne
son royaume avec grand succès. Une fois qu'il . avait gagné une
grande victoire et subjugué ses ennemis, pour montrer sa magnificence,
il donna au temple de la ville de Turmili, qu'on voit en haut à
gauche, quatre livres d'argent, d'or, des perles et toutes sortes de
pierreries». Une autre légende dit (Ib): «La grande ville de B isenegal
peut disposer de 900,000 hommes». À TE. de la ville il y a un
lac, avec cette légende (Ib.): *Le lac est situé à 100 milles de la ville et
l'eau y est bonne». — Pour ce qui regarde l'identification de Bisinagar,
Ruge (p. 78) et aussi Fisch (Samml. p. 204) l'ont identifié avec
Widjajanagara ou Wischajanagara d'aujourd'hui, qui est situé
par 15° 19' de lat. N. sur la rive sud du fleuve Tungabhadra
affluent de Kistna.
Var. de nom:
1. Bisinagar: Conti {Ram).
2. Bisenegal: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
3. Bisnagar: Conti (Fisc h Samml. p. 201).
4. Bizenegalla: Conti (Major p. 6).
5. Blzungalia: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel 10).
Bisnagar v. Bisinagar.
Bissibur v. Sebur.
Bistan v. Bastan.
Bixder. Sur la Carte Cat (Notices p. 125), ville de PInde, près
de Columbo.
Var. de nom:
1. Bixder: Carte Cat {Notices p. 125).
2. Bijder: Carte Cat (Ruge p. 78).
Biza. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 25), nom d'un vent. Dans
la légende concernant les In cl u si dans l'Asie septentrionale, on lit:
«Frigus intollerabile, omni tempore ventus acerrimusa montibus quain
incole Biza vocant». Selon MUler(lb.), ces mots sont tirés d'Aethicus.
Bizas v. Bizes.
Bize v. »
Bizenegalia v. Bisinagar.
Bizes. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), île sur la côte
de l'Asie septentrionale. — Chez Ebst (Miller V p. 35), île sur la côte
de l'Asie orientale. — Selon Miller (lb.), le nom provient d'Aethicus.
Var. de nom:
1. Bizes: Hald {Haverg, Miller IV p. 27).
2. Bizas: Aethicls (Miller IV p. 27, V p. 35).
3. Blze: Ebst (Miller V p. 35).
Bizungali v. Bisinagar.
Blemee v. Blemmyis.
Blemmyas v. >
Blemmyis. Pmn (Xat. Hist. V, 46) dit: «Blemmyis tra-
duntur capita abesse ore et oculis pectori adfixis». — Sol (p. 137)
dit: «Blemyas credunt truncos nasci parte qua caput est, os tamen
et oculos habere in pectore». — Isid (Etyniol XI, 3, 17) dit:
«Blemmyas in Libya credunt truncos sine capite nasci, et os
et oculos habere in pectore. Alios sine cervicibus gigni, oculos ha-
79
bentes in humeris». — Chez Hald (Miller IV p. 45), en Ethiopia
on lit la légende suivante: cBlemee os et oculos habent in
pectoret. — Mar (Yule Cathay II p. 379) parle d'un peuple sans
tête et sans bouche, ayant en revanche un grand trou à la poitrine
Mais il ne croit pas à l'existence d'un peuple semblable. — Mand
(Hall p. 203) parle d'une île où «duellen folk of foule Stature
and of cursed kynde, that han no Hedes: and hère Eyen ben in
hère Scholdres». — Chez Hygg (Miller III p. 105), en Ethiopia
on Ut la légende suivante: «Gens ista habet caput et os in pectore».
— Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), dans l'Inde on lit:
«Oraines qui non abent Capites». — Chez Walsp (Miller III p. 148).
en Ethiopia on lit la légende suivante: «Hy habent vultum in
pectore>. — Sur ces peuples sans tète v. indications dans Bov p. 91.
Var. de nom:
1. Blemmyis: Plin (Sat. Hist. V p. 46).
2. Blemee: Hald (Miller IV p. 45).
3. Blemmyas: Isid (Etymol XI, 3, 17).
4. Blemyas: Sol (p. 137).
Blemyas v. Blemmyis.
Bobarum v. Maabar.
Bobis Sachalo v. Sabissa colloasseis.
Bocar v. Bocara.
Bocara. Km (p. 179) parle de la ville de Boukhara. —
Polo (Pauthier I p. 9) la mentionne en disant que son père et son
oncle, Nicolo et Maffeo, y restèrent 3 ans. Elle est présentée
comme une ville grande et élégante, et même comme la première
de toute la Perse. — Het (Cap. 7) la cite également comme une
ville de la Perse orientale, il rappelle Boctara et dit qu'elle est
«magna et opulentissima». — Chez Med (Fisch-Ong V), elle est
indiquée sous le nom de Bochar (Fisch Samml. p. 133). — Mand (Hall
pp. 257—58) parle de Boyturra, ville de Perse, qui doit certaine-
ment être identique avec Bocara. — Sur la Carte Cat (Notices p.
126, Ruge p. 78), la ville de Bocar est située dans l'Asie, au S.
du fleuve qui coule de Montes A mol vers la mer Caspienne. —
Chez Mauko (Fisch-Ong XV), la ville de Bochar a est située au
N.— E. de la mer Caspienne, non loin de la ramification des fleuves
Ocus et Ixartes. — Bocara est naturellement id. avec Bu ch ara
80
d'aujourd'hui (cfr. Paulhier I p. 9 note 1 etc., Egli le mot Bucharen).
Cfr. Boyar.
Var. de nom:
1. Bocara: Polo (Pauthier I p. 9, Ynle Polo I p. 9).
2. Bocar: Cahte Cat (Notices p. 12(3, Ruge p. 78).
3. Bochar: Med {Fisch Sa mm), p. 133).
4. Bocfaara: Mauro (Fisch-Ong XV).
5. Boctara: H et (Cap. 7).
6. Boukhara: Km (p. 179).
7. Boyturra: Mand (Hall p. 257;.
8. Ductura: Mand (Lorenz p. 158).
9. Enductura: Mand [Ib. note 52).
10. Enndlutura: Mand (//>.).
Bochar v. Bocara.
Bochara v. »
Boctara v. »
Bodin v. Dondiin.
Boemaron. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 26), fleuve de
l'Asie septentrionale, qui tombe dans l'océan du Nord, non loin
d'Urbs Choolissime. Selon Miller (Ib.), passage tiré d'A et hi eu s.
— Il n'est pas impossible que Beumare et Boemaron soient
identiques (cfr. ce mot).
Bokhara v. Buchara.
Bolac. Kir (p. 178) parle d'une ville de Phoulat par où le
roi Hethum passa dans son voyage. — Rubh (Soc. Gcogr. Paris IV
p. 280) dit que de Ta las, au bout d'un mois de voyage vers I'EM
il arriva à une ville qui s'appelait Bolac «ubi fodiunt aurum et
fabricant arma». — Het nomme une ville du nom de Phoulat
[Schmidt p. il). — Id. avec un endroit situé au N. de Zairam Nor,
dans les environs de Borotala; les Chinois l'appellent Bolo
(Schmidt pp. 40—41).
Var. de nom:
1. Bolac: IUbr [Soc. Géogr. Paris IV p. 2S0).
2. Phoulat: Kn< (p. 178).
Het (Schmidt p. 41).
Bolar v. Bolgara.
Boler v. Belor.
Bolgara. Polo (Pauthier I p. 6) parle de Bolgara comme
d'unte des résidences du Khaan. Le père et l'oncle de Polo y séjour-
nèrent un an. — Sur la Cakte Cat (Xotices p. 129), on voit sur le
81
Volga une ville du nom de Borgar qui probablement est celle à
laquelle on a pensé ici. — 11 est probable aussi que c'est la même
ville que Schilt a voulu indiquer, en parlant (Nûrnb Cap. 31)
d'une grande ville de Bolar «die bat manigerley thier». — Id. avec
Bolghara, capitale de la Magna Bulgaria (Yule Polo p. 6 note 2,
Pauthier 1 p. 6 note 1), et avec le village actuel de Bolgary sur
le Volga, au S. de Kazan.
Var. de nom:
1. Bolgara: Polo (Pauthier I p. 6, Yule Polo I p, 4).
2. Bolar: Schilt (Sùrnb Cap. 31, Te!f p. 49).
3. Borgar: Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78).
Bolgary. Village avec lequel on a identifié Bol gara.
Bolghara v. Bolgary.
Bolo. Nom Chinois de Bolac.
Bolor v. Belor.
Bonacus. Plin (VI II, 40) parle de cet animal, qu'il appelle
bonasus et dépeint ainsi: «equina iuba, cetera tauro similem, cor-
nibus ita in se flexis ut non sint utilia pugnse. quapropter fuga sibi
auxiliari reddentem in ea fimum interdum et trium iugerum longitu-
dine, cuius contactus sequentes ut ignis aliquis amburat». — Sol
ip. 168) dit: «in his locis (Lydia) animal nascitur quod bonacum
dicunt, cui taurinum caput ac deinceps corpus omne, tantum iuba
equina: cornua autem ita multiplici flexu in se recurrentia, ut si
quis in ea offendit non vulneretur. Sed quicquid praesidii monstro
illi frons negat, alvus sufficit: nam cum in fugam vertit, proluvie
citi ventris fimum egerit per longitudinem trium iugerum, cuius ar-
dor quicquid attigerit, amburit: ita egerie noxia submovet insequentes».
— Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 31), on trouve dans l'Asie Mi-
neure Tanimal dessiné, avec cette légende: «In Frigia nascitur ani-
mal qui dicitur bonnacon. Capud taurinum, iuba equina, cornua
multiplici flexu. Profluvio citi ventris fimum egerit per longitudinem
trium iugerum, cuius ardor quicquid attigerit, adurit». — Chez Ebst
^Miller V p. 38), l'animal est aussi dessiné. La légende relative à
cet animal se trouve dans celle qui est consacrée à l'A si a minor,
où on dit du pays (Ib. p. 36): «Habet et bonacum animal bovi
stmile: stercus suum veluti spiculum per spatium iugeris dirigit et
quicquid tetigerit velud incendium urit et sicsuos insequitor es submovet».
Bonasus v. Bonacus.
G
82
Bonnacon v. Bonacus.
Bore v. Boreas.
Boreas, fluvius. Selon Hald (Haverg, Miller IV p. 26), fleuve
de l'Asie du N. — E., qui tombe dans l'Océan près du «Promunc-
torium Boreum». — Orosius parle aussi d'un fleuve Bore (Bosw
p. 33). Il est probable que c'est celui auquel Hald a pensé. (Cfr.
Miller Ib.).
Boreum promunctorium. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27),
cap qui dans l'Asie du N.— E. s'avance dans l'Océan immédiatement
à TE. de l'embouchure du fleuve Boreas. Selon Miller (Ib.)f Orosii:s
parle de ce cap.
Borgar v. Bolgara.
Boris. Chez Mauro (Zurla p. 38), une des îles en face de la
côte de l'Asie orientale.
Bornéo. Conti y passa pendant son voyage. C'est avec cette
île qu'ont été identifiés Recemgo d'ODOR et Jaue de Gendes.
Bostam. Kir (p. 179) en parie comme d'une ville par où le
roi Hethum passa. — Clav y passa à son retour (Markh p. 182).
Id. avec Bostam de nos jours en Perse, au S.— 0. d'Astrabad.
Var. de nom:
1. Bostam : Kir (p. 179 note 8).
2. Bostan: Clav (Markh p. 182).
3. Bstam: Kir (p. 179).
Bostan v. Bostam.
Boteingo v. Recemgo.
Botenigo v. »
Bothan. De sa captivité Schilt se sauva dans une ville de
ce nom, située sur la mer Noire (Telf p. 99). De là il réussit
à s'embarquer sur un navire. — C'est probablement Poti (cfr. la
carte chez Telf). Cfr. Gathan, la même ville peut-être?
Bothonigo v. Recemgo.
Botterigo v.
Boukhara v. Bocara.
Boyar. X son retour, Clav {Markh p. 179) passa par Boyar,
une grande ville, située à 6 journées de route à l'O. de Samarcand.
Elle est dépeinte comme entourée d'une terrasse, et toutes les mai-
sons y. sont bâties de terre et d'argile. — C'est certainement à
Buchara qu'on a pensé ici. Cfr. Bocara.
83
Boyturra v. Bocara.
Brachamarum v. Bragman.
Bracmanorum v. >
Bragman. Mand (Hall pp. 291—94) en parle comme d'une
fie très paisible parmi les îles fabuleuses de l'océan Indien. On
rappelle aussi «the Ion of Feytbe». L'île fut menacée par Alexan-
dre. À travers coule un fleuve Thebe. — Mauro (Zurla p. 39)
parle du peuple Bragman dans une légende sur l'Inde. — Tiré du
conte d'Alexandre (cfr. Bov pp. 102—103).
Var. de nom:
1. Bragman: Mand (Hall p. 292).
Mauro {Zurla p. 39).
2. Brachamarum: Mand (Lorenz p. 188 note 5).
3. Bracmanorum: Mand (Lorenz p. 188).
4. The Ion of Feythc: Mand (Hall p. 292).
5. Plgmeorum: Mand (Lorenz p. 188 note 1).
Brama. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville de l'Inde. — Pro-
bablement la même que Bramina ou Bramma civitas de Ptol.
Bramina. Chez Ptol, ville du SinarumSitus. — Cfr. Brama.
Var. de nom:
1. Bramina: Ptol.
2. Bramma: Ptol.
Bramma v. Bramina.
Brascol. Mentionné par Polo (Pauihier I, 249) comme une
des provinces de Naian. — Id. par Pauihier (lb. note 2) comme si-
tué à peu près dans les mêmes régions que Cauly,rid. par Yule
(Polo I p. 308 note 2) comme étant peut-être Barkul.
Var. de nom:
1. Brascol: Polo {Pauihier p. 249, Sordentk).
2. Barscof: Polo (Ram, Gryn, Yule Polo I p. 307).
Breunto, Mar Breunto. Chez Mauro (Fisch-OngXV, Rugep. 80,
Zurla p. 36), lac situé au centre de l'Asie près de l'empire de Tharse.
Brichu. Nom mongol de Mur-us su {Yule Polo II p. 40 note 1).
Briemar v. Beumare.
Briemer v. »
Brimpe. Chez Mauro (Zurla p. 49), petite tle de l'Asie orien-
tale près de Bandan.
Brins. Selon Polo (Pauihier II p. 386), le fleuve Brins coule
sur les confins de la province Gain du. Il est dépeint comme auri-
84
fère, et ses bords sont riches en cannelle. — Id. par Pauthier (II
p. 381 note 1) comme un des affluents du Brahmaputra; id. par
Y nie (Polo II p. 40 note 1) comme le Mur-us su, cours supérieur
du Kiang, que les Mongols appellent B ri chu.
Var. de nom:
1. Brins: Polo (Pauthier II p. 386).
2. Brlus: Polo (Ram, Gryn, Yule II p. 36. Nordenskf).
3. Bruis: Polo (Nordenskf).
Brius v. Brins.
Broach. Ville avec laquelle on a identifié Parocco.
Bruis v. Brins.
Brutacki. Selon Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709), peuple
de l'Asie; les Mongols les subjuguèrent. Carp ajoute «qui sunt
Judaei».
Bstam v. Bostam.
Bucefala. Selon Plin (VIII, 154), Alexandre donna à une
ville le nom de son cheval Bucéphale. — Sol (p. 175) relate le
même, et il appelle aussi la ville Bucephala. — Chez Hald (Ha-
verg, Miller IV p. 31), entre les fleuves Pasma et Acesines on
retrouve la ville de Bucefala. — Mauro (Ruge p. 80) place la ville
en question immédiatement au S. de la montagne Imaus; on y lit la
légende (Zurla p. 40): cBucifala ou Alexandria où le cheval
d'Alexandre mourutt.
Var. de nom:
1. Bucefala: Hald (Haverg, Miller IV p. 34).
2. Bucephala: Sol (p. 175).
3. Buclfala: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 40).
Bucephala v. Bucefala.
Buchara. Ville avec laquelle ont été identiflés Bocara et
probablement aussi Boyar de Clav. Demeure des Sarti et des
Tadjiks (cfr. Egli le mot Bucharen).
Bucifala v. Bucefala.
Buelo. Selon Clav (Markh p. 110), ville située dans le Kho
rassan, un peu à TE. de Meshed. Dépeinte comme une ville très
saine. Clav y passa en partant.
Buemar v. Beumare.
Buffetania. Selon Conti (Major p. 10», endroit de l'Inde par
où il passa.
85
Buhemar v. Beumare.
Bulgaria magna ou major. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p.
709) la mentionne et l'identifie avec le pays où habitent les
Bileri. — Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 252, 264, etc.) la dépeint
comme an pays sur PEtilia supérieure. — Sur la Carte Cat
[Notices p. 129, Ruge p. 78), on lit, au N. de la ville de Borgar,
la légende suivante: «C'est ici que réside l'empereur de cette région
septentrionale, dont le commandement commence dans la pro-
vince de Burgaria et finit à la ville d'Organcio». À en juger
par le tout, Burgaria veut dire Bulgaria et non, comme on
lit dans les Notices p. 129, Buchara. — La Bulgaria, dont la
capitale était Bolgara (cfr. ce mot), était située sur le Volga un
peu au S. de Kazan; au moyen-âge le pays passait pour un
pays extrêmement septentrional et il était fréquenté par les voya-
geurs qui allaient voir les courtes nuits d'été du Nord; c'est à dire
qu'au moyen-âge il jouait à peu près le même rôle que le Cap —
Nord pour les touristes de nos jours. Le pays prospérait grâce
au commerce, mais il semble avoir décliné dès le commencement du
XVe siècle (cfr. Yule Polo I p. 6 note 2).
Var. de nom:
1. Bulgaria: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
Rubr (Ib. p. 252).
2. Burgaria: Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78).
Burch. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit de la côte
ouest de la mer Caspienne.
Var. de noro-
1. Burch: Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
2. Burch* : Carte Cat (Notices p. 128).
Burcha v. Burch.
Burdus. Chez Mauro (Zurla p. 38), fleuve de Tin de, qui
prend sa source dans la montagne Imaus.
Burgaria v. Bulgaria.
Buritabel v. Tebec.
Burithabet v.
Burithabeth v.
Burithobec v.
Burutabeth v.
Burycobeth v.
86
Bussorah v. Basra.
Butifilis v. Mutfili.
Bwemar y. Beumare.
Byburt. Mentionné par Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 43)
comme un pays agréable. — Id. soit avec Baiburt, au N. — E.
d'Ersingan, soit avec Char put au S. — 0. de cette dernière ville.
Doit-on l'identifier avec Paipurth de Polo? Cela est incertain. Cfr.
ce mot {Telf p. 160 note 2).
Var. de nom:
1. Byburt: Schilt (Nûrnb Cap. 28).
2. Kayburt: Schilt (Telf p. 43).
Caaju v. Calatuy.
Cabalec v. Cambaluc.
Cabanant. Après avoir fait un voyage fatigant pendant 7 jours
par le désert en partant de C rem an, Pou> (Pauthier I pp. 92, 93)
arriva à une grande ville, Cabanant, où il y avait, entre autres,
beaucoup de fer et d'acier, et particulièrement des glaces d'acier
d'une grandeur et d'une beauté extraordinaires. — Chez Mauro
{Fisch-Ong XV, la carte de Zurla), dans le voisinage deChremania
il y a un endroit qui s'appelle Chobinam, à côté duquel on lit
cette légende (Zurla p. 44): «Dans cette ville de Cabinam il y a
abondance de fer, d'acier, d'indigo et des glaces d'acier très élégantes».
La ville est située près d'un désert et la légende dit (/&.): «Ici il
y a un désert qu'on met 70 jours à la traverser». — En ce
qui regarde l'id. de cet endroit, il existe deux opinions différentes;
l'une, représentée par Pauthier (I p. 92 note 1), place l'endroit au
village Chabis d'aujourd'hui, à l'E. de Kerman; l'autre, représentée
par Yule (Polo I p. 117 note 1), identifie Cabanant avec quelque
endroit du désert de Kuhbenan, au N. — 0. de Kerman sur la
route de Tabbas; la dernière opinion semble la plus acceptable.
Var. de nom:
1. Cabanant: Polo (Pauthier I p. 92, Nordensk).
2. ChonittMi: Mauro (Fisch-Ong XV, la carte de Zurla).
3. Coblnam: Polo (Yule Polo I p. 117, Gry/i, Ram).
Mauro (Zurla p. 44).
Cabat v. Calatu.
Caber. Endroit situé entre Taprobana et Tzinitza, men-
tionné par Cosm (Topogr. Christi p. 337) comme un lieu qui exporte
«alabandenum». — Id. (Crindle p. 367 note 6) avec Chaveris de
Ptol et Kaveripattam d'aujourd'hui, endroit situé un peu au N.
de Tranquebar sur la côte de Coromandel.
Cabria. Selon Clav (Markh p. 181), ville de Media. Il
y passa & son retour.
88
Cacabœ. Selon H et (Cap. 15), endroit où se fait le passage
de PEuphrate.
Cacameran v. Caramoram.
Cacanfu. Grande ville mentionnée par Polo (Pauthier II p.
437). Dépeinte comme une grande ville de commerce et d'industrie,
s'adonne particulièrement à l'industrie de la soie. Selon l'édition de
Yule (Polo II p. 95), le commerce y fleurit grâce à des canaux qui
relient cette ville à Cambaluc. — ld. avec H o-kien d'aujourd'hui,
au S. de Pékin (Pauthier Ib. note 1, Yule Ib. p. 96 note 1).
Var. de nom:
1. Cacanfu: Polo (Pauthier II p. 437, Xordensk, Yule Polo II p. 95).
2. Cacaufu: Polo (Gryn).
3. Pazanfu: Polo {Ram).
Cacaufu v. Cacanfu.
Cacha v. Cachu.
Cacham v. Chaan.
Cachanfu v. Cacianfu.
Cachar Modun v. Caciar Modun.
Cachu. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), endroit de l'Inde, au N.
de Bangala.
Var. de nom:
1. Cachu: Mauro (Fisch-Ong XV).
2. Cacha: Mauro [Ruge p. 80).
Cad, Peuple avec lequel on a identifié Cassi.
Cacia Mordim v. Caciar Modun.
Cacianfu. Polo (Pauthier II pp. 359—60) dit que si l'on voyage
à l'O. de Caramoram pendant deux jours, on arrive à Cacianfu,
grande ville de commerce, particulièrement renommée pour l'industrie
de l'or. — ld. par Pauthier (Ib. note 2) et par Yule (Polo II p. 15
note 1) avec Ho-tchoung-fou qui est la même ville que Pu-tschou
d'aujourd'hui, sur la rive est du Hoangho, juste à la courbure.
Mais il me parait invraisemblable que Pu-tschou soit identique avec
Cacianfu, car, selon Polo, la ville serait à l'O. du fleuve et il
fallait deux jours pour y aller, tandis que Pu-tschou se trouve
tout à côté du fleuve et sur la rive est. — Cfr. Chacianfu et
Chaicianfu.
89
Var. de nom:
1. Caclanfu: Polo (Pauthier II p. 359, Ram).
2. Cacnanfu: Polo (Yu/e Polo II p. 13).
3. Casianf: Polo (Nordensk).
4. Clanfu: Polo (Gryn).
Caciar Modun. Selon Polo (Pauthier I p. 308), lieu de repos
pendant les chasses de Kublai. — Id. par Pauthier {lb. note 6) avec
Tchakiri mondu de la carte de D'Anville à environ 150 lieues
au N.— E. de Mukden. Mais Yule (Polo I p. 363 note 6) au
contraire croit que Caciar Modun doit être id. avec Modun
Khotan, endroit qui se retrouve sur quelques cartes des Jésuites,
et qui se trouvait tout au N. de l'extrémité est de la Grande Muraille.
Var. de nom:
1. Caciar Modun: Polo (Pauthier I p. 308).
2. Cachar Modun: Polo {Yule Polo I p. 359).
3. Cacia Mordim: Polo (Gryn).
4. Cartttar Modû(?): Polo (Sordensk).
Cadaca. Selon Clav (Markh p. 65), château situé sur le
chemin de Trebizond à Arsinga. Clav y passa en partant.
Cade. Sur la Carte Cat (Notices p. 123, Ruge p. 78), ville
de Perse ou de Mésopotamie. — Doit être id. avec Kadesia,
mais s'agit-il de cette Kadesia qui était située à l'O. de
l'Eu ph rate et où eut lieu la bataille de 636, ou bien de cette
Kadesia, qui était située sur le Tigre près de la Samarra de
nos jours, c'est ce qu'il est impossible de décider.
Cadeberiz. Parmi les îles fabuleuses de Mand il en est une,
où règne un usage singulier. Quand deux personnes se sont mariées,
elles ne demeurent pas ensemble la première nuit, mais la mariée
doit toujours passer la nuit nuptiale chez un autre homme (Hall
pp. 285 — 286). Dans chaque ville il y a des gens qui sont employés
à cet effet. On les appelle Cadeberiz: c'est la seule mission qu'ils
aient, et ils sont payés pour cela.
Cadeli v. Cadili.
Cadili. Odor (Cordier pp. 425, 426) parle de Cadili, pays situé
dans les montagnes Caspiennes, où croit une espèce de melon
étrange. Quand le fruit est mûr et se fend, on y trouve un petit
animal qui ressemble à un agneau, de sorte que les habitants de
ce pays peuvent avoir du fruit et de la viande à la fois. Odor
ajoute que le récit semble peu véridique, «mais que ceci est tout
90
aussi vrai que la version qu'il y a des arbres en Irlande, qui produisent
des oiseaux». — Mand (Hall pp. 263, 264) dépeint Caldilhe, pays
situé dans les montagnes Caspiennes, presque dans les mêmes
termes. — Le pays est indiqué comme situé autour du Volga et la
plante, dont il est parlé dans la légende, est appelée Bar ornez
(Yule Cathay I p. 144 note 1, Cordier p. 426 note 1, Bov p. 99).
Var. de nom:
1. Cadill: Odor (Cordier p. 425).
2. Cadeli: Odor (Yule Cathay I p. 144).
3. Cadilla: Mand (Lorenz p. 157).
4. Caldllhe: Mand (Hall p. 263).
5. Caloy: Odor (Cordier p. 425).
6. Çaoli: Odor (Cordier Ib. note a).
7. Caoly: Odor (Ib.).
8. Kaloy: Odor (Ib).
Cadilla v. Cadili.
Cadrusi v. Cadrusima.
Cadrusima. Plin (Hist. Nat. VI, 93) dit: tAd Caucasum
Cadrusi, oppidum ab Alexandro conditum». — Sol (p. 201) dit:
«Cadrusium oppidum ab Alexandro magno ad Caucasum
constitutum est». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 34), la ville
de t Cadrusima» se trouve dans l'Inde près du Gange.
Var. de nom:
1. Cadrusima: Hald (Haœrg, Miller IV p. 34).
2. Cadrusi: Plin (Hist. Nat. VI, 93).
3. Cadrusium: Sol (p. 201).
Cadrusium v. Cadrusima.
Cael v. Cail.
Caffa. Autant que nous avons pu nous en rendre compte, Peg
(Yule Cathay II pp. 284, 299) est le premier de nos auteurs qui en
parle; il l'indique comme une ville de commerce, dont il décrit seule-
ment la douane et le poids. — Mar, en partant, (Yule Cathay II p.
337) navigua de Constantinople à Caffa. La ville est dépeinte
comme étant la demeure de plusieurs sectes chrétiennes. — Sur la
Carte Cat (Notices p. 82), la ville de Caffa est située dans la
presqu'île de Crimée. — Clav (Markh p. 95) la dépeint comme
une ville qui faisait un grand commerce avec Sultanieh. — Schilt
(Nùrnb Cap. 31) parle de la ville de Cassa, qui est située sur la
mer Noire. La ville est entourée de deux murailles. Dans celle de
91
l'intérieur, il y a 6000 maisons et il y demeure des Italiens, des
Grecs et des Arméniens. Dans celle de l'extérieur, il y a 40,000
maisons et il y demeure des Chrétiens, des Romains, des Grecs, des
Arméniens et des Syriens. Il y a 3 évêques dans la ville, un romain,
un grec et un arménien. Il y a aussi une quantité d'infidèles, qui
ont leurs propres temples, et deux espèces de Juifs avec deux syna-
gogues. Quatre villes encore font partie de cette ville. Plus de 4000
maisons se trouvent dans les faubourgs (cfr. Telf p. 49). — Chez
Genues (FischrOng X), la ville est placée en Crimée. — Chez
Wamp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), elle se trouve aussi
en Crimée et on y lit cCaffa dominorum Januensium» (Kretschmer
Ib. p. 378). — Chez Mauro (Ruge p. 80), il ya en Crimée une
ville de Chafa, nom qui certainement désigne Caffa. — Sur cette
Caffa, la puissante colonie de Gênes en Crimée, cfr. Heyd II pp.
157 sqq. Identique avec la vieille colonie milésienne deTheodosia
et avec la moderne Feodosia.
Var. de nom:
1. Caffa: Peg (Y aie Cathay II p. 284).
Mah (Ib. p. 337).
Carte Cat (Notices p. 82).
Clav (Markh p. 95).
Genues (Fisch-Ong X).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
2. Cassa: Schilt (Nùrnb Cap. 31).
Genues (Wuttke Tafel 10).
3. Chafa: Mauro (Ruge p. 80).
4. Kaffa: Schilt (Telf p. 49).
5. Kaffar: Schilt (Nùrnb Cap. 24).
6. Kaffer: Schilt (Telf p. 34).
Caffo v. Caffolos.
Caffolos. Selon Mand (Hall p. 194), dans le voisinage de
Cal on a k il y a une île qui s'appelle Caffolos, où règne un usage
singulier. Quand une personne y est morte, ses amis prennent son
corps et le suspendent à un arbre, disant qu'il vaut mieux que les
oiseaux, qui sont anges de Dieu, le mangent que les vers dans la
terre. Légende prise de Vinc Bell (Bov p. 88).
Var. de nom:
1. Caffolos: Mand (Hall p. 194).
2. Caffo: Mand (Lorenz p. 102 note 4).
92
3. Caspho: Mand (Lorenz p. 102).
4. Chaszpho: Mand (/&. note 4).
5. Kaffo: Mand (/*.)•
Caga. Ville de l'Inde, d'où Jord (Script. Ord. pred. I p. 550T
Yule Cathay I p. 228) écrivit sa première lettre, datée du 12 Octobre
1321. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133), la ville se voit sous le
nom de Go g a. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124), près d'un
golfe, en face de Canbetum, est située la fCiutat de Goga». —
Chez Macro (Ruge p. 80, la carte de Zurla), aussi la ville est située
dans Tlnde entre Cambait au N. et Chanara au S. — Les opini-
ons ont été différentes pour l'identification de cet endroit. Zurla (p. 123)
veut l'identifier avec Go a, et Yule (Cathay I p. 228 note 1) a cru
autrefois qu'il était situé sur le golfe Persique. Mais actuellement on
doit tenir pour assuré, et Yule s'est rallié à cette opinion, que Caga,
qui est le Kukah de Batuta, était situé sur la côte est du G ujarat,
donc sur le golfe de Cambay en face de Parrocco (lb., Fisch
Samml. p. 133). L'endroit s'appelle aujourd'hui Gogo (cfr. Balfour
le mot Gogo). Sur l'importance de Caga comme ville de commerce
cfr. Heyd II pp. 144 sqq.
Var. de nom:
1. Caja: Jord (Script. Ord. pred. I p. 550, Yule Cathay I p. 228).
2. Ooga: Med (Fisch Samml. p. 133).
Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78).
Mauro (Ruge p. 80, la carte de Zurla).
3. Kukah: Batuta (Yule Cathay I p. 228 note 1).
Cagatai v. Medorum Imperium.
Cagiu v. Cayu.
Caguy. Selon Polo (Pauthier II p. 452), petite ville de Car a-
moram. — Diffficile, à peu près impossible à l'identifier (Ib. note 5,
Yule Polo II p. 106 note 3).
Var. de nom:
1. Caguy: Polo (Pauthier II p. 452).
2. Caiju: Polo (Yule Polo II p. 104).
Caguy v. Cuigiu.
Caheria. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), endroit de Perse dans
le voisinage de Chobinam.
Var. de nom:
1. Caheria: Mauro (Ruge p. 80).
2. Chaxria?: Mauro {Fisch-Ong XV).
3. Chaxrian: Mauro (Zurla p. 44).
93
Cahila y. Cail.
Caicaorum terra v. Kitai.
Caicham v. Caiton.
Caichu v. Taicin.
Caido v. Cayto.
Caigui v. Cuguy.
Caiju v. Caguy.
Caiju v. Cuguy.
Cail. Mentionnée par Polo (Pauthier II pp. 640 — 42) comme
une grande ville de Maabar. Dépeinte comme une ville de grand
commerce ayant des relations étendues, particulièrement avec H ormes,
Quis et A de m. Polo indique avant tout les chevaux comme
une marchandise importante. — Conti [Major p. 7) en parle comme
dune ville de la province de Malabar. Il y a là une quantité de
perles. Dans le voisinage de la ville croît une espèce d'arbres, qui
ne portent pas de fruits, mais bien des feuilles extraordinairement
grandes, néanmoins très minces. Les feuilles sont employées en
guise de papier. On les emploie aussi pour s'abriter contre la pluie
en portant la feuille sur la tète: ces feuilles sont si grandes qu'une
seule peut abriter quatre personnes. — Chez Genues (Fisch-OngX),
la ville est située dans l'Inde et à côté on trouve la légende: «Coi la
ubi pro papyro foliis arborum utuntur». — La ville de Cail, qui serait
la même que Kolchi de Ptol, est identifiée comme un endroit situé
près de l'embouchure du Tambraparni dans la province Tinne-
velli près de Kayal d'aujourd'hui (cfr. Pauthier 11 p. 640 note 1,
Yule Polo II p. 307 note 1, Fisch Samml. p. 203, Heydll pp. 149, 650).
Var. de nom:
1. Cail: Polo {Pauthier II p. 640, Yule Polo II p. 305).
2. Cael: Conti {Ram p. 339).
3. Cahila: Conti {Major p. 7).
4. Cal la: Genues (Fisch Samml. p. 203).
5. Colla: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke p. 46 n:o 16).
6. Kolchi: Ptol (Fisch Samml. p. 203).
Caila v. Cail.
Cailac. Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 281) dit que dans la
province Orgonum ils trouvèrent cunam magnam villam nomine
Cailac in qua erat forum, et frequentabant eam multi mercatores».
Rcbr s'y reposa quelques jours, avant de continuer son voyage à
Karakorum. — Id. avec un endroit situé près de Kopal d'au-
94
jourd'hui (Schmidt pp. 43, 44, Yule Cathay I p. CCXIII). La ville,
qui était une ville de grand commerce, est appelée Kayalik par
les Perses et Hai-ya-li par les Mongols (Ib.).
Caim v. Cayu.
Cain v. »
Caindu v. Gaindu.
Cair v. Misir.
Cairo. C'est avec cette ville qu'on a identifié Misir.
Cairo v. Cataia.
Caiton. Selon Polo (Pauthier II pp. 527 — 534), on arrive à
la grande ville de Caiton après un voyage de 5 jours en partant
de Fuguy. Elle est dépeinte comme une ville de grand commerce;
dans son port les navires s'amassent de tous côtés, particulièrement
de Tlnde et de Mangy, amenant des épices, des perles et d'autres
objets de commerce en quantités énormes. Polo fait une comparaison
avec le commerce d'Alexandrie et dit que pour chaque navire chargé
de poivre qui arrive à Alexandrie, il en arrive à Caiton 100 ou
plus de 100. Le grand-khaan tire un très grand revenu du com-
merce de Caiton, car un dixième de la valeur des objets doit être
payé en droits de douane. Polo dit que Caiton est un des deux
plus grands ports du monde. — Per, dont la lettre qu'il écrivit à
son pays est datée de Cayton, janvier 1326 (Mosh Append. n:o 46
p. 123), dépeint cette ville comme une grande ville sur l'Océan «queo
vocatur lingua Persica Caytont (Ib. p. 121, Yule Cathay I pp.
223—225). Il dit qu'une Arménienne très riche y a bâti une belle
église chrétienne, qu'elle a richement dotée. Plus tard il bâtit lui-
même une église à Caiton, comme il dit dans sa lettre. Il fallait
3 semaines pour aller de Cambaliech à cette ville. — Cor [Xouv.
Journ. Asiat. pp. 68, 69, Yule Cathay I pp. 247, 248) parmi les
villes du Cathay nomme Racon, un port qui se trouve très loin
de Cambalech: il fallait 3 mois pour y aller. Dans cette ville il
y a deux églises chrétiennes, qui appartenaient à Tordre franciscain,
et parmi les moines qui y ont demeuré, il mentionne Percsio. —
Odor (Cordier pp. 263, 264, Yule Cathay I pp. 107—109) dépeint
la ville comme une puissante ville de commerce, située sur la mer,
et elle est deux fois plus grande que Ko me (selon Cordier, mais
selon Yule, elle est deux fois plus grande que Bologna). Dans la
ville il y a deux églises franciscaines; il y a aussi plusieurs couvents
95
païens remplis de moines idolâtres. Dans an de ces couvents Odor
comptait plus de 1000 moines et de 11,000 idoles, qui toutes étaient
énormes. Odor dit aussi comment l'on s'y prenait pour donner à
manger aux idoles. On mettait la nourriture chaude et fumante de-
vant les idoles et la vapeur montait alors à leur visage; c'est de
cette vapeur que les idoles vivaient, tandis que les moines mangeaient
la nourriture d'excellent goût. — Mar (Yule Cathay II pp. 355 — 56)
parle de la ville comme d'un port admirablement beau, d'une étendue
incroyable, où les franciscains ont trois belles églises. Il y a aussi un
«fondaco», dépôt des marchands, et quelques cloches très belles, qui
sont placées juste au milieu de la congrégation des Sarrasins. Mar
lui-même fit monter deux de ces cloches; elles s'appellent Johannina
et Antonina. — Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78),
dans l'Asie du S.— E., il y a une province et une ville du
nom de Zayton. — Chez Mauro (Ruge p. 80, la carte de Zurla\
Zaiton se trouve en Extrême-Orient, en face de l'île de Zimpungu.
Selon Zurla (p. 38), il y a sur la carte une province et une ville du
nom de Zaiton et à côté de la ville est écrite la légende suivante
(Ib.j: cAu port de Zaiton le Grand-khaan a plusieurs navires; il y
vient une qvantité de navires de l'Inde et d'autres places et des
Iles, apportant des marchandises, comme piment, pierres précieuses
et or, et on en tire grand profit». — Dans les derniers temps du
moyen-âge, Caiton était un des ports les plus importants de Chine;
l'expédition de Kublai en partit pour le Japon et Java; il semble
aussi que Polo à son retour aussi bien que Mar soient partis de
cette ville. Ibn Batuta y aborda à son arrivée en Chine, etc. — Quant
â l'identification de Caiton, on croit maintenant qu'elle doit être iden-
tifiée avec Tsfien-tschou d'aujourd'hui près du détroit de Foki en
(Pauthier II p. 528 note 1, Yule Polo II p. 187 note 2, Cordier p.
268 note 1, Heyd II pp. 246 sqq.). — Cfr. Latoryn et Xeythona.
Var. de nom:
1. Caiton: Polo (Pauthier II p. 527).
2. Caicham: Odor (Cordier p. 263 note a).
3. Carcon: Polo (Xordentk).
4 Car tan: Odor (Cordier p. 263).
6. CatM: Odor (//>.).
6. Cat ban: Odor (Ib.).
7. Cayton: Polo (Pauthier II p. 528).
Per {Mosh Append. n:r 46 p. 121).
*•-.-
••* I . -„.
97
Kilissa (l'église noire) en Arménie, & peu près & mi-chemin entre
Ernerum et l'Ararat (1b. note 6).
Calahat v. Calatu.
Calajan. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
du Catayo. — Il n'est pas impossible qu'elle soit la même que
Calacian de Polo.
Calamasi v. Pontain.
Calamassi v. >
Caiamie v. Calamye.
Calamoch v. Cyamba.
Calamye. Selon Mand (Hall pp. 171—172), saint Thomas
est enterré à Calamye, petite ville située dans la province de
Mabaron. — Polo et Odor, qui disent aussi que saint Thomas
est enterré dans la province Maabar ou Mobarum, ne parlent pas
du nom de la ville. La ville à laquelle ils ont pensé est Mal ia pur
près de Madras d'aujourd'hui.
Var. de nom:
Calamye: Mand {Hall p. 172).
Caiamie: Mand (Lorenz p. 91).
Calanoch v. Cyamba.
Calât v. Calatu.
Calatia v. >
Calatu. Dépeint par Polo (Pauthier II pp. 712—714) comme
une ville de grand commerce avec un port sûr et large. La ville
faisait grand commerce avec l'Inde, en particulier on exportait de
cette ville quantité de chevaux arabes. La ville était dépendante de
H or m os, et toutes deux ensembles dominaient l'entrée du golfe
Persique. — Car (Fisch Samml. p. 125) indique la ville sous le
nom de Cardecat. Elle est située dans la plus orientale des deux
presqu'îles d'Arabie. — Sur la Carte Cat (Notices p. 119), elle se
trouve en Arabie, tout près du golfe Persique et en face de l'île
d'Or mis. — Conti (Major p. 5) mentionne la ville comme un port
magnifique. Conti y resta quelque temps, avant de continuer son
voyage à Cambay. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p.
201), on trouve aussi la ville, mais placée dans l'intérieur du pays,
au lieu qu'elle aurait dû l'être sur la côte. — Chez Mauro {Fisch-
Ong XV), la ville est située en Arabie sur le golfe Persique, presque
en face de Hormus (Zurla p. 48). — Id. Kalhat dans l'Oman
7
98
en Arabie. Autrefois, important endroit de commerce. C'est la
Calaiate des Portugais. (Cfr. Pauthier II p. 712 note 1, Yule Polo
II p. 382 note 1, Fisch Samml. pp. 125, 201, Heyd II p. 134).
Var. de nom:
1. Calatu: Polo {Pauthier II p. 712, Yule Polo II p. 381).
2. Cabat: Carte Cat (Notices p. 119).
3. Calacatla: Gonti (Major p. 6).
4. Calacfa: Genues (Fisch Samml. p. 201).
5. Calahat: Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 48).
6. Calaiate : Nom portugais ( Yule Polo II p. 882 note 1, FîêcH Samml. p. 201)
7. Calât: Carte Cat (Ruge p. 78).
8. Calatla: Conti (Ram p. 338).
9. Cardecat: Car (Fisch Samml. p. 125).
Calatuy. Selon Polo (Pauthier I p. 183), c'est le château que
GengisKhaan assiégea dans la guerre contre le cpresbyter Jo ban-
nes» (le Prêtre Jean), et devant lequel Gengis-Khaan tomba. —
L'identification incertaine. (Cfr. Pauthier Ib. note 3, Yule Polo I p.
216 note 1).
Var. de nom:
1. Calatuy: Polo (Pauthier I p. 183).
2. Caaju: Polo (Yule Polo I p. 216).
3. Calcul!: Polo {Nordentk).
4. Thalgiu: Polo (Ram).
Calay v. Talay.
Calaycastro. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78),
ville d'Asie, au S. du «flum d'Organci» et dans le voisinage de
Bocar.
Calbet. Château près de Samarcand. Clav y passa quelque
temps. On l'appelle aussi T al ici a (Markh p. 130).
Calcuii v. Calatuy.
Calcum. Port du golfe Persique. Conti (Major p. 5) y passa
en partant. Il se trouvait entre Baisera et Ormuz; il fallait 5
jours pour y aller de Baisera. — Chez Leardo (Fisch-Ong XIV),
on le retrouve, mais il y est placé dans l'Inde. — Id. avec Kungun
de nos jours sur le golfe Persique, presque droit au S. de Schiras
(Ruge p. 78).
Var. de nom:
Calcum: Conti (Ram p. 338, Purchas).
Colcus: Conti (Major p. ô).
Leardo {Fisch-Ong XIV).
99
Caldilhe v. Cadili.
Calicut. Conti {Major p. 20) parle de cette ville comme d'une
ville maritime de huit milles de tour, d'un grand port pour toute
llnde, d'où l'on exporte, entre autres, beaucoup de poivre et de
gingembre. Dans cette seule partie de l'Inde, les femmes sont autorisées
à avoir plus d'un mari; quelques-unes en ont dix ou plus encore.
Chaque mari donne pour l'entretien de la femme et elle vit seule.
Conti dit que quand quelqu'un des maris fait visite & la femme,
il trace une marque sur la porte, et alors les autres maris la voient;
de la sorte elle n'a jamais la visite de plus d'un & la fois. —
Mauro (FizchrOng XV) indique la ville comme située dans l'Inde, sur
la côte est d'une des presqu'îles indiennes, au S. de Milibar et au
N. d'ElL Tout près on lit (Zurla p. 42) «Le poivre croît ici» et
«Ici il y a des singes en abondance, ici il y a des serpents de sept
pieds de long et à sept têtest. — La ville à laquelle on a pensé ici
est naturellement le Calicut de nos jours sur la côte de Malabar.
(Cfr. Heyd II p. 147, Yule Catbay II p. 464).
Var. de nom:
1. Calicut: Conti {Major p. 20, Ram p. 341).
2. Chaînent: Mauro (Ruge p. 80).
3. Cholecut: Maubo (Zurla p. 42).
Caligardamana v. Aligardamana.
Caligardamna v. >
Calliana. Mentionné par Cosm (Topogr. Christ, pp. 178, 337,
Crindle pp. 119, 366) parmi les premières places de commerce de
l'Inde. Cuivre, arbres de sésame et étoffes sont les principaux articles
d'exportation. Il s'y trouve un évêque. — Id. avec Kalyan, aujour-
d'hui station de jonction des chemins de fer de Bombay à Madras
et à Calcutta, immédiatement à l'E. de Bombay (dictionnaire de
Martin, Balfaur v. le mot Callian, Crindle p. 366 note ô).
Galligicum v. Aligardamana.
Calmarin. En partant, Clav (Markh p. 80) passa par cette
ville. Il dit qu'elle était située dans le voisinage de la montagne où
l'arche de Noé fut jetée. Clav dit que c'est une des villes les plus
anciennes du monde; elle fut bâtie par un fils de Noé. Un peu
avant le passage du voyageur, elle avait été détruite par les Tatares.
— Id. avec Etscbmiadsin (Ib. note 2) ou, plus vraisemblablement,
100
avec Surmali (Telf p. 156 note 4) près de l'endroit où l'Arpa
Tachai se joint & l'Araxes. (Cfr. Wappaus p. 982, Ritter Erdk.
X p. 467).
Calonak v. Cyamba.
Caloy v. Cadili.
Calymere v. Aligardamana.
Camaalech v. Cambaluc.
Camaaleche v. »
Camadi. Ville. Polo (Pauthier I p. 75) dit qu'il fallait 9
jours pour y aller en partant de C rem an. Elle était située dans
la province de Beobarles et elle est dépeinte comme une ville qui
autrefois était très riche et puissante, mais elle était déjà saccagée
du temps de Polo. — Presque impossible à identifier (Pauthier I
p. 75 note 1, Y vie Polo 1 p. 104 note 1). Elle était située en
quelque lieu au S. de Kerman.
Var. de nom:
1. Camadi: Polo (Pauthier I p. 75, Yale Polo I p. 91).
2. Camady: Polo (Nordensk).
3. Camandu: Polo (Ram, Gryn).
Camady v. Camadi.
Camaelet v. Cambaluc.
Camaheth v. »
Camalaeth v. »
Camandu v. Camadi.
Camar v. Lince.
Camar. Sur la Carte Cat, on retrouve ce nom pour deux
villes différentes qui ne sont pas très loin Tune de l'autre. L'une
est située à TE. du lac Yssicol et est indiquée chez Ruge (p. 78)
aussi bien que dans les Notices (p. 133 et la carte p. 132); l'autre
du même nom est située à l'O. d'Yssicol et est indiquée seulement
dans les Notices (p. 126 et la carte p. 118), mais pas chez Ruge. —
Dans les deux cas l'endroit a été identifié avec Kashmir (Notices
pp. 126, 133). Cfr. Casmir.
Camath. Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 390) dit, qu'après
qu'il eut passé par Aarseron à son retour, il arriva & «quoddam
castrum quod dicitur Camath. lbi flectitur Eu f rates ad meridiem
versus H al a pian». — Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 43) dit
101
que la ville est située sur une haute montagne, au pied de laquelle
coule le fleuve Euphrate. — Id. avec Kemach d'aujourd'hui sur
l'Eupbrate, à TO. d'Ersingan (Schmidt p. 92, Telfp. 150 note 3).
Var. de nom:
1. Camatb: Rubr (Soc. Giogr. Paria IV p. 390).
2. Kamach: Schilt {Nùrnb Cap. 28, Telf p. 43).
Cambaech v. Cambaet.
Cambaet. Polo {Pauthier II pp. 665, 666) le dépeint comme
une ville de commerce extrêmement active. L'indigo, les peaux, le coton
et une certaine espèce d'étoffe de laine sont indiqués comme les objets
principaux de son exportation. Les marchands s'assemblent ici avec
leurs navires de tous côtés et les marchandises qu'ils y amènent
sont surtout de l'or, de l'argent et du cuivre. Il ne sort pas de
pirates de cette ville, car les habitants y sont bons et honnêtes, vivent
de commerce et de métiers. — H et (Cap. 6) dit que les marchands
de Hermès allaient sur une mer pour venir à Cambaech, ville
où Ton vend des objets de commerce en grande quantité. — Chez
Med (Fisch Samml. p. 133), la ville de Cambaeto se trouve sur la
côte est de l'Inde, sur un golfe, en face de Goga. — Conti
(Major pp. 5, 6) en parle comme d'une grande ville de l'Inde, située
sur un golfe. L'usage y règne que les veuves soient brûlées avec
le corps de leurs maris. — Chez Genues (Fiseh-Ong X), la ville est
située au fond d'un des golfes de l'Inde. — Chez Mauro (Fisch-
Ong XV), elle se trouve aussi au fond d'un des golfes de l'Inde,
entourée de Goga et de Cvcirat. Près d'elle est dessiné un lac
avec cette légende (Zurla p. 42): «Dans ce lac il y a une montagne
où Ton trouve des diamants». — Id. avec Cambay (Pauthier II p.
665 note 1, Yule Polo II p. 333 note 1, Fisch Samml. pp. 133, 178,
202, Zurla p. 42). Cfr. Heyd II p. 144.
Var. de nom:
1. Cambaet: Polo {Pauthier II p. 665, Yule Polo II p. 332).
2. Cambaech: H et (Cap. 6).
3. Cambaeto: Med (Fisch Samml. p. 133).
4. Cambala: Nom italien {Fisch Samml. p. 202).
Conti (Ram p. 338, Purchas).
5. Cambait: Macho (Rage p. 80).
6. Cambalta: Conti (Major p. 27).
7. Cambay: Conti (Ib. p. 5).
8. Cambay a: Maiho (Zurla p. 42).
9. Canbetum: Carte Cat (Sotices p. 124, Rnge p. 78).
102
10. Combahlta: Nom latin (Fisch Samral. p. 202).
11. Combait: Mauro (carte de Zurla).
12. Combapta?: Gendes (Fisch-Ong X).
13. Combayta: Nom espagnol (Fisch Samml. p.
Genubs (Fisch-Ong X?, Fisch Samml. p. 202).
14. Tomberita: Genubs (Wuttke Tafel 10).
Cambaeto v. Cambaet.
Cambaia y. >
Cambait v. >
Cambaita v. >
Cambalec v. Cambaluc.
Cambalech v.
-Cambaled v.
Cambaleschia v.
Cambalet v.
Cambaleth v.
Cambaliech v.
Cambalu v.
Cambaluc. Cette ville, capitale de Cataia, dont le nom,
selon Polo (Pauthier I pp. 272 — 273), signifie demeure de l'empereur
(Khan-bal igh, cfr. Pauthier I p. 273 note 2, Yule Polo I p. 333 note 1),
est dépeinte par Polo (Pauthier I pp. 313—318) comme une ville
particulièrement grande et active. Près d'elle se trouve la ville de
Taidu. Le Khaan y passe les mois de Septembre, Octobre, Novembre,
Décembre, Janvier et Février (Ib. p. 312) et il y réside dans un
palais magnifique, qui est décrit en détail par Polo (Ib. pp. 265—272).
La ville est grande et contient beaucoup de rues et de places publiques
vastes et larges. À l'intérieur des murailles, elle loge une population
tellement nombreuse qu'on ne saurait presque y croire. Autour de
la ville, il y a de grands faubourgs bien peuplés. Polo cite, comme
une preuve de son énorme population, le fait que dans la ville et
ses faubourgs il n'y a pas moins de 20,000 prostituées, lesquelles
ne pourraient vivre si la population n'élait très grande. On y im-
porte des quantités de marchandises, surtout de la soie. Outre les
faubourgs, près de la ville il y a 200 villes de grandeurs différentes qui
font un grand commerce avec la capitale. Du reste, la ville communique
avec tout le pays. Polo dit, au sujet des moeurs de la ville, qu'il n'est
pas permis de sortir pendant la nuit après une certaine heure qu'on fait
savoir par une grande cloche qui sonne trois coups. Tous les pro-
103
meneurs qui s'attardent au-delà sont pris par la patrouille et soumis
à une enquête à l'effet de trouver les causes de leur promenade tar-
dive. La seule explication reconnue valable est que le promeneur
était en train de secourir un malade. S'il ne peut excuser sa pro-
menade, il est condamné au fouet. Dans le voisinage de Cambaluc
coule le fleuve Poulisanghins et par le Grand Canal Cambaluc
correspond avec plusieurs villes du sud (Ib. pp. 480 — 82). — Corv
(Afoafc App. 44 pp. 115—19, Yule Cathay I pp. 198—207), qui écrivait
de Cambaluc sa première lettre en 1305 et probablement aussi la
seconde en 1306, dépeint la ville comme une très grande ville où il
y avait une masse de chrétiens et deux églises chrétiennes; comme
une preuve de grandeur de la ville, il dit qu'il n'y avait pas moins
de deux milles et demi entre les églises. — Fer (Mosh App. 46 pp.
120, 121, Yvle Cathay I pp. 222, 223) parle également de la ville
et dit qu'il fallait trois semaines pour y aller de Cayton. — Cor
{Nauv. Journ. AsiaL pp. 60—70, YuU Cathay I pp. 239—249) la dé-
peint comme une grande ville du Cathay; il fallait environ trois
mois pour y aller en partant de Zaiton. Dans la ville, il y avait
plusieurs chrétiens nestoriens. — Ooor (Cordier p. 366) la décrit
aussi comme une très grande ville dans le voisinage de laquelle se
trouve Cayto. — Peg (Sprengel p. 260, Yule Cathay II p. 293) la
dépeint comme une très grande ville du Gattajo, même comme la
plus grande ville du pays. La ville compte 100 milles de tour et
elle est fort peuplée. Beaucoup de marchands s'y assemblent et le
commerce est très actif. Il faut 30 jours pour y aller en partant
de Cassai. — Mar (Yule Cathay II pp. 339 — 41) la dépeint comme
extraordinaire ment grande et fort peuplée. — Mand (Hall pp. 215,
240) parle aussi de la ville comme étant très peuplée et dépeint le
palais. L'empereur y demeure pendant l'hiver. — Sur la Carte Cat
(Notices p. 143), Chambaleth est situé dans l'Asie Orientale à
quelque distance de la côte est. Tout près on lit la légende: «Ciutat
de Chambalech Magni Canis Catayo», et un peu plus loin on
trouve une légende (Ib. p. 144), qui probablement est prise de Polo:
«Sachez que près de la ville de Chambalech existait autrefois une
grande ville nommée Guaribalu. Le grand Khan trouve par l'astro-
nomie que cette ville se révolterait un jour contre lui. H la fit donc dé-
peupler et fit bâtir cette ville de Chabalecb. Cette ville a en-
viron 24 lieues et est enceinte de bons murs. Elle est quadrangu-
104
laire; chaque carré a 6 lieues et les murs sont hauts de 20 pas
el épais de 10. Il y a douze portes et une grande tour où est
placée une grande cloche qui sonne après et avant le sommeil,
de sorte que dès qu'elle a sonné personne n'ose aller par la ville.
Il y a & chaque porte mille hommes de garde, non par crainte, mais
par respect pour le souverain». — Clav (Markh pp. 173—174) parle
de la ville comme de la principale du Cathay. Il faut six mois
pour y aller en partant de Samarcand; pendant deux mois on
voyage par des contrées tout à fait inhabitées. Pendant le temps
que Clav était à Samarcand il arriva une caravane de 800
chameaux. Selon le rapport des membres de la caravane, la ville
de Gamba lu était située près de la mer; elle était vingt fois plus
grande que Tabreez et comme Tabreez comptait une «league» de
long, Cambalu devrait naturellement, selon Clav, en compter 20
«leagues» et c'était la plus grande ville du monde. — Conti (Major
p. 14) dépeint la ville comme la principale du Cataio. Elle est
bâtie en forme de carré et compte 28 milles de tour. Au milieu de
la ville se trouve le palais impérial et à chaque coin de la ville, il
y a une forteresse. Si l'on voyage de cette ville pendant 15 jours,
on arrive à Quisnai. — Chez Bian (FischrOng IX, Miller III p. 144),
très loin dans l'Asie orientale se trouve une ville, à côté de laquelle
on lit Chataio, qui peut signifier Fera pire de Cataio aussi bien
que la ville de Cambaluc. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke
Tafel 10, Fisch Samml. p. 194), dans PAsie orientale se trouve une
ville de Cambalech, à côté de laquelle on lit la légende: «Rex
Cambalech hoc est Magnus canis», et plus à l'E., à l'intérieur du
pays, on lit (Fùch Samml. p. 206): cHinc regioni qui Catayum
vel eorum lingua Canbalec dicitur dominatur Magnus canis».
Ainsi comme chez Bian, la ville et le pays de Cataio sont confon-
dus. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), dans l'Asie orientale
près du fleuve Polisanchin se trouve la ville de Chambalc avec
la légende suivante (Zurla p. 36): «Orgueil et gloire principale de
Chatajo». Dans le voisinage de la mer est une plaine où sur la
carte sont dessinés des arbres et des tentes; on y lit (76.): «Ici de-
meure l'empereur, quand il s'amuse à chasser pendant l'été», et tout
près on lit (/&.): «Le très puissant et gracieux empereur, qui a 60
rois vassaux, est assis, en voyageant, dans une voiture d'or et d'ivoire
ornée de pierres précieuses, dont la valeur ne saurait être appréciée-
105
Un éléphant blanc la tire. Quatre des rois principaux, un de chaque
contrée, conduisent la voiture; 50 rois vont en tête; des hommes
armés marchent en tête et derrière. Ici il ne manque pas de plai-
sirs, de fêtes et de bonnes moeurs». Dans la ville, il y a un pont
magnifique sur le Polisanchin. Les légendes sont surtout prises
de la description détaillée de Polo. — Id. Pékin (Pauthier I p.
265 note 1, YuU Polo I p. 333 note 1, Cordier p. 390 note 3,
Zwrla p. 121 etc.).
Var. de nom:
1. Cambaluc: Polo (Pauthier I p. 266, Y aie Polo I p. 881, Nordentk).
2. Cabalec: Odor (Cordier p. 366 note f)>
3. Camaalach: Mand (Lorenz p. 122 note 83).
4. Camaalacbe: Mand (Hall p. 240).
5. Camaelet: Mand (harem p. 122 note 83).
6. Camaheth: Mand (Ib.).
7. Camalaeth: Mand (Loreuz p. 122).
8. Cambalec: Corv [Y nie Cathay I p. 203).
Cor (Ib. p. 239).
Mar (1b. II p. 339).
9. Cambalech: Cor (Souo. Journ. Asiat. p. 60).
Odor (Yule Cathay I p. 127).
Gbnues (Fisch-Ong X).
Mauro (Ruge p. 80, la carte de Zurla).
10. Cambaled: Mauro (Zurla p. 36).
11. Cambaleachla: Conti (Major p. 14).
12. Cambalet: Odor {Cordier p. 366 note f).
13. Cambalath: Carte Cat (Ruge p. 78).
14. Camballech: Corv (Mosh Append. 44 p. 115, Yule Cathay I p. 198).
Prr (Mosh Append. 46 p. 121, Yule Cathay I p. 223).
15. Cambalu: Polo (Ram, Grgn).
Odor (Cordier p. 366 note e).
Clav (Markh p. 173).
Conti (Ram p. 340, Purchas).
16. Caroelech: Odor (Cordier p. 372).
17. Canbalec: Genues (Fisch Samml. p. 206).
18. Caolballsta Genues (Wutlke p. 47\
19. Cbabalech: Carte Cat (Sotices p. 144).
20. Chambalc: Mauro (FischOng XV).
21. Chambaleccho: Pkg [Yule Cathay II Append. p. LXV).
22. Chambalech: Carte Cat (Notice* p. 144).
23 Chambaieth: Carte Cat (Sotices p. 143).
24. Chanbalech: Carte Cat (Ib.).
25. Chaobaleth Carte Cat (la carte Sotices p. 132).
36. Châtain: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
27. Qamalec: Peo (Yule Cathay II p. 289).
28. Oamalecco: Peo (Sprengel p. 260).
29. Qhamalecco: Peg (Yule Cathay II Append. p. LXIV).
30. Samballensam(?): Peu (Mosh Append. 46 p. 120).
Cambay v. Cambaet.
Cambay. Ville avec laquelle on a identifié Cambaet.
Cambay* v. Cambaet.
Cambises v. Cambiste.
Cambiste. Chez Mauro (Ruge p. 80), fleuve de Perse près de
a ville de Sirax. Dans une légende, Mauro dit {Zurla p. 38)
qu'il vient de ri m a us.
Var. de nom:
1. Cambials: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 44).
2. Cambises: Mauro (Zurla p. 38).
Camegona v. Comagena.
Càmelech v. Cambaluc.
Camenorum v. Comania.
Cametum. Ville, mentionnée par H et (Het Cap. 41).
Camexu v. Campicion.
Cami imperion. Territoire, indiqué chez Bian (Fisch-Ong IX).
dans l'Asie du N.-E. Ce doit être timperion Canis» (Miller M p. 144).
Garnies. Animal légendaire, mentionné par Mand (Hall pp.
288 -91).
Campa v. Cyamba.
Campa v. »
Campaa v. >
Campangu. Chez Mauro (Ruge p. 80), petite île au N. de
Taprobana. — On se demande si ce nom ne vient pas du S y pangu
de Polo ou le Japon, mais dans ce cas, pour cette île, il y en
aurait eu deux chez Mauro, puisque, outre Campangu, il nomme
Zimpangu, qui est situé dans Oceanus chataicus, au N. de
«Giava mazor». Visiblement le dernier est identique au Sy pangu
de Polo, mais il est aussi probable que le nom le Campangu
vient de l'île nommée par Polo. — Cfr. Sy pangu.
Var. de nom:
1. Campangu: Mauro (Ruge p. KOI).
2. Canpangu: Mauro (Zurla p. 50).
Campe v. Cyamba.
107
Campichu v. Campicion.
Campicion. Polo (Pauthier I pp. 165—169) parle de la ville
de Campicion comme d'une grande et magnifique ville, où il est
resté pendant une année. C'est la capitale du Tangut et les habitants
y sont chrétiens, sarrasins et idolâtres. Les idolâtres ont plusieurs
temples, parés d'une masse d'idoles. Les chrétiens n'y possèdent
pas moins de 3 grandes et belles églises. Polo passa par la ville
en allant à Cataia. — Peg (Sprengel p. 259) parle de la ville comme
d'une station sur la route commerciale de Tana à Gattajo. On
dit qu'il faut 70 jours (avec des Anes) pour y aller d'Armalecco.
Et de Camexu, comme il appelle la ville, il faut 65 jours (à cheval)
jusqu'à ce qu'on arrive au cfleuve» qui mène a Cassai. — Probable-
ment c'est aussi de cette ville que Mauro (Zurla p. 35) parle sous
le nom de CampiL Elle se trouve dans l'Asie du N.-E. dans l'empire
Hung et Mongul. — Id. avec Kan-tschou de nos jours dans le
passage de Jumônn sur la grande route fréquentée de Chine
(Pauthier I p. 165 note 1, Yule Polo I p. 199 note 1, Yule Cathay
II p. 288 note 3, Sprengel p. 264 note g). Il y a des auteurs qui
l'ont identifiée avec l'Hami d'aujourd'hui (Yule Cathay Ib.). —
Cfr. Cossam.
Var. de nom:
1. Campicion: Polo {Pauthier I p. 165, Nordensk).
2. Camexu: Peg (Sprengel p. 259).
3. Campichu: Polo (Yule Polo I p. 197).
4. Camplclu: Polo (Pauthier I p. 202).
5. Campion: Polo (Ram).
6. Camplt: Mauro (Zurla p. 35).
7. Canpition: Polo (Gryn).
8. Chamexu: Pkg (Yule Cathay II Append. p. LXIV).
9. Kamchu: Rashid-eddin {Yule Cathay H p. 288 note 3).
Campiciu v. Campicion.
Campion v. »
Campit v. »
Campition v. »
Campsay v. Quinsay.
Camsan v. Cossam
Camul. Polo (Pauthier I pp. 156—59) parle d'une ville de
ce nom. Elle était située entre deux déserts: d'un côté, le désert
de Lop et de l'autre côté, un plus petit qu'il faut 3 jours
108
à traverser. Tous les habitants sont idolâtres et vivent des fruits de la
terre. 11 y règne un usage singulier. Quand un voyageur y arrive
et entre dans une maison, l'hôte abandonne toute sa maison et sa
femme au bon plaisir du voyageur. Il s'en va lui-même et ne revient
pas avant que le voyageur ait quitté sa maison. On ne regarde pas
comme une honte de laisser sa femme à un étranger, mais plutôt
comme tout le contraire. Comme preuve du fait, Polo dit que
Mangu Khaan, quand il eut appris cet usage, le défendit. Mais
alors les habitants lui demandèrent de lever l'interdiction, et qu'il
leur fût permis de garder les moeurs qu'avaient eues leurs parents
et desquelles ils s'étaient bien trouvés. Le Khaan accéda donc à leur
demande en disant ces mots: «Puis que vous voulez vostre Honte,
et vous l'aiez!» — Mar {Y vie Catbay If p. 390) parle aussi de la ville
et dit qu'il y avait été, mais quant au reste, il n'en parle pas. —
Sur la Carte Cat (Notices p. 131), la ville est située dans l'Asie
septentrionale près de la montagne et de la ville de Sebur et dans
le voisinage d'un dessin qui représente une caravane, à côté du*
quel on lit la légende suivante (Ib.): «Cette caravane est partie de
l'empire de Sarra pour aller au Catayo». — Chez Mauro (Fisch-
Ong XV), la ville est située dans l'Asie du N.-E., dans le voisinage de
Lop et Tangut — Id. avec H ami de nos jours, où s'unissent les
routes des caravanes des environs N. et S. de Tien s ch an et d'où
Ton commence la traversée du désert pour gagner la Chine (Pauthier
I p. 156 note 1, Vide Polo I p. 190 note 1, Yule Cathay H p. 390
note 1, Notices p. 131).
Var. de nom:
1. Camul: Polo (Pauthier I p. lfrô, Vule Polo 1 p. 189, Xordensk, Grgn\
2. Camull: Cartk Cat (Sotices p. 131, Ruge p. 78).
3. Chamul: Polo iRam).
Macro (Fisch-Ong XV).
4. Kamtll: Mar (Yule Cathay II p. 390).
Camull v. Camul.
Camuzoni. Chez Peg {Yule Cathay II p. 301), ville sur la
route commerciale d'Ajazzo à Torissi, assurément non loin de la
dernière ville.
Cana v. Tanaim (dans Tin de).
Canamoran v. Caramoram
Canana v. Comana
109
Canasla v. Quinsay.
Canbalec v. Cambaluc.
Canbetum v. Cambaet
Candac. Chez Mauro (Ruge p. 80), endroit situé sur la mer
Caspienne près d'Acetrechan.
Var. de nom:
1. Candac: Mauro (Ruge p. 80).
2. Candacb: Mauro (Zurla p. 33).
Candach v. Candac.
Candar. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), à peu près au milieu
de l'Asie, il y a un pays de ce nom; selon Zurla (p. 40), Mauro
distingue un Candar plus petit et un plus grand. Chez Fisch-Ong
{XV), on rencontre tant Candar que Chandaar, qui sont peut-être
différents noms désignant seulement le même pays. À en juger d'après
la légende (Zurla p. 40), Candar est assigné par Mauro comme
demeure du «Vieux de la montagne». — Probablement id. avec
Kandahar en Afghanistan.
Var. de nom:
1. Candar: Mauro (toutes les cartes).
2. Chandaar: Mauro (Fisch-Ong XV).
Canega v. Zanega.
Cangigu. Dépeint par Polo (Pauthier II pp. 424 sqq.) comme un
pays riche en épices et en éléphants. Les habitants se tatouent très
richement. Le roi du pays possède 300 femmes. — Identifié avec
un des empires de Laos, au S. de Jûnnan et* à l'E. d'Ava
iPauthicr II p. 424 note 1, Yule Polo II p. 81 note 1).
Var. de nom:
1. Cangigu: Polo (Pauthier II p. 424, Nordensk, Ram, Gryn).
2. Cauglgu: Polo (Yule Polo II p. 80).
Cangitœ. En allant, Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 749) arriva
de «terra Comanorum» à un pays qu'il appelle «terra C an g it a-
rum», qu'il dépeint comme un pays désert et où l'eau manque. La
plupart des habitants vivent de l'élève des bestiaux. La traversée
du pays prit à Carp tout un mois. — Polon (Soc. Géogr. Paris
IV p. 777) dit que le pays commençait au fleuve Jaiac et qu'à
rO. il touchait à Comania. Il n'y avait pas beaucoup d'ha-
bitants. Il le dépeint comme un pays désert, rempli de lacs, de
marais et de fleuves d'eau salée. Polon croyait que c'étaient les
M aeotides paludes. Il dit qu'il fallait 20 jours pour traverser le
110
pays. — Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 274, 276) dit qu'il fallut
un peu plus de 6 semaines pour traverser le pays, qu'il appelle
Cangle, quoiqu'ils allassent grand train, et il dît même qu'en un
jour ils pouvaient franchir une distance aussi longue que celle de
Paris à Orléans. Le voyage est représenté comme très pénible,
surtout parce que le pays était bien dépeuplé; à cause de cela, il
était très difficile de trouver de bons chevaux; quelquefois il pouvait
voyager deux ou trois jours sans rencontrer personne. Il dit que le
peuple est congénère aux Coma ni et que le pays touchait à Bul-
garia Major au N. et à Mare Caspium au S. — Id. avec une
race turque qui s'appelle aussi Kankle ou Kangle, et habitait les
steppes entre la mer Caspienne et le lac d'Aral (Soc. Géogr.
Paris pp. 449, 450. Cfr. Cahun pp. 40, 199, Yvle Cathay I pp. CLXIV,
CCXI). Schmidt (p. 31 note 170) l'identifie avec les Petchènègues.
Var. de nom:
1. Canglte: Carp (Soc. Géogr. Parié IV p. 749).
2. Cangle: Rubr (Ib. p. 274).
3. Kangltat: Polon (Ib. p. 777).
4. Qiunglys: Rubr (Ib. p. 499).
Cangle v. Cangitae.
Canglu v. Cianglu.
Canguy v. Cuigiu.
Canibalista v. Cambaluc.
Canielu y. ûaindu.
Canis imperion v. Magnus Canis.
Canpa v. Cyamba.
Canpangu v. Campangu.
Cansai v. Quinsay.
Cansaia v. >
Cansan v. Cossam.
Cansana v. Quinsay.
Cansave v. >
Cansay v. »
Canton. C'est avec cette ville qu'on a identifié Tes cul an.
Canyo. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
située sur la côte sud de Catayo à l'O. de Cansay.
Caoli v. Cadili.
Caoly v. >
111
Caorus. Chez Mauro {Rage p. 80), montagne de Perse entre
Merdi et lest.
Capa v. Cyamba.
Capchac v. Capthat.
Capelang. Chez Mauro (Zurla p. 40), endroit de l'Inde, dans
le voisinage d'Ava.
Caperij. Sur la Carte Cat (Notices p. 122), ville située près
de «Mar d'Argis».
Var. de nom:
1. Caperij: Carte Cat (Notices p. 122).
2. Caprarf: Cartb Cat (Ruge p. 78).
Capharica. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), fie située
en face de l'Asie septentrionale. Sur l'Ile on lit la légende: «Capha-
rica insula silvarum babet copiam. Ars habitantium in ea în sub-
vertendis urbibus est: armorum babet copiam». — On croit que c'est
la Scandinavie septentrionale (Miller Ib.).
Caphisa v. Cassica.
Caphon v. Sachen.
Capiguy v. Tacpiguy.
Capisa v. Cassica.
Capituer. Chez Mauro (Zurla p. 35), ville de la provinee
Hung et Mongul.
Capreri v. Caperij.
Caprobane v. Taprobane.
Capthat. Selon Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 246), nom des
ComanL Ce doit être une fausse explication de Kiptschak.
(Cfr. Schmidt p. 22). — Cfr. Copstzoch et Destihipschach.
Var. de nom:
1. Capthat: Rubr {Soc. Géogr. Parié IV p. 246).
2. Capchac: Rubr (Ib. p. 253).
Cara. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
située à TE. de la mer Caspienne.
Carab. Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8), dans
l'Asie orientale, près de «Gog et M agog», on lit la légende: «Carab
t'ra destructa».
Caracaron. La première fois qu'il est parlé de cette ville dans
cette littérature, c'est chez Kir (Kir p. 115), qui dit que le berceau
112
de l'empire des Tatares se trouvait dans un pays, très loin du côté
du N.-E. à la limite du Qathai, et il appelle ce pays Qaraqorum.
— Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 608) dit, en décrivant le pays des
Tatares, que celui-ci n'a point de villes, excepté une seule, Caracaron, i
qu'il a vue lui-même. — Rubr, qui y passa quelque temps, la dépeint
d'une façon très détaillée (Soc. Géogr. Paris IV pp. 346, 346). Elle
n'était pas aussi grande que St. Denis près Paris et le palais de
Caracaron n'était pas de moitié aussi grand que l'abbaye de St.
Denis. La ville était partagée en deux quartiers, celui des Sarrasins, i
où demeuraient principalement les marchands, et celui des Cataiens '
ou des Chinois, où habitaient les ouvriers et les artisans. Il n'y j
avait pas moins de douze temples païens, deux mosquées mahomé-
tanes et une église chrétienne. La ville est entourée d'un mur de
terre. Elle avait quatre grandes portes; près de celle de l'E. était
un marché pour le commerce des blés de toute espèce; à celle de
l'O., on faisait le commerce des moutons et des chèvres; à celle
du S., le commerce des boeufs et des voitures, et à celle du N.,des
chevaux. Le palais du Khaan est également dépeint (Ib. p. 334).
Des gens venus de près et de loin s'assemblent à Caracaron, parti-
culièrement pendant le temps que le Khaan et son entourage y
demeurent. Beaucoup de marchands s'y rencontrent. On voit aussi
une masse d'occidentaux dans ces pays lointains. Rubr en rencontra
lui-même une partie, et entendit parler des autres (Ib. pp. 309, 337,
338). — Polo (Pauthier I pp. 171, 172) dit qu'il fallait 40 jours
pour aller d'Esanas à Caracoron; le chemin traverse un pays
désert. Polo dépeint très peu la ville, il dit seulement qu'elle compte
trois milles de tour et que c'est la première ville que les Tatares
eussent fondée. Dans le texte que Yule (Polo I p. 203) a reproduit,
on peut lire, de plus, que la ville est entourée d'une terrasse et que
près de la ville il y a un grand palais où demeure le Khaan. —
Sur la Carte Cat, il semble qu'on retrouve la ville à deux places
différentes dans l'Inde, pourtant tout près l'une de l'autre: d'une
part la ville de Carachoiant (Notices p. 135), d'autre part Cara-
chora (Ib. p. 141); les deux sont identifiées comme étant Karakorutn.
On doute que la première de ces villes soit Karakorutn, mais la
dernière l'est assurément (cfr. Soc. Géogr. Paris IV p. 619 note 1).
— Chez Mauro (Fisch-Ong XV), dans l'Asie du N.-E., tout près de
la côte, dans une presqu'île se trouvent une province et une ville
113
du même nom. — Il est sûr que Caracaron est identique à Ka ra-
ie or u m, la ville mongole renommée. Quant à la situation de la ville,
différentes opinions se sont fait valoir. Mais aujourd'hui Ton croit
bien que Karakorum était situé près du fleuve Orchon au N. des
montagnes de Changai [Schmidt pp. 60—62. Cfr. Soc. Géogr. Paris
IV p. 519, Pauthicr I p. 171 note 1, Yule Polo I p. 204 note 1).
Var. de nom:
1. Caracaron: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 608).
Ruhr (Ib. p. 345).
2. Caracarum: Rubr (Ib. p. 308).
3. Caracholant: Carte Gat {Notices p. 135, Ruge p. 78).
4. Carachora: Carte Cat (Soticts p. 141).
5. Caraco r on: Polo (Pauthitr I p. 171, Nordensk, Yule Polo I p. 203).
6. Caracorum: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 337).
7. . Caratorum: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 292».
8. Carchoran: Polo (Ram).
9. Carocoram: Polo (Gryn).
10. Charachoracur: Mauro yZurla p. 36).
11. Characoracum: Mauro {Ruge p. 80).
12. Characoracur: Mauro (Fisch-Ong XV).
13. Charocharam: Mauro (Zurta p. 35).
14. Qaraqorum: Kir (Kir p. 115).
Caracarum v. Caracaron.
Caracatai v. Karakitai.
Caracatay v. »
Caracatos v. »
Carachoiant v. Caracaron.
Carachora v.
Caracoron v. »
Caracorum v. »
Caraiam v. Caraian.
Caraian. Polo (Pauthier II pp. 387—97) parle d'une province
chinoise de ce nom. La province est très grande; les habitants sont
Sarrasins et idolâtres; pourtant il y a quelques chrétiens nestoriens.
Le pays abonde en riz et en blé. Il produit en grande quantité des
chevaux, qui sont exportés dans l'Inde. U y a de très grands serpents
dans le pays. Polo dit encore qu'autrefois, avant que le Khaan
eût pris le pays, un usage singulier y régnait. Quand il y arrivait
une personne riche ou noble, ou un haut fonctionnaire, on le tuait.
On ne le faisait pas pour le dépouiller, mais parce qu'on croyait
8
114
que la sagesse et les autres bonnes qualités du mort étaient données
à ceux qui l'avaient tué. La capitale du pays s'appelait Jacin,
mais il y avait aussi une grande ville, qui avait le même nom que
la province, Caraian. — Chez Mauro (Fùch-Ong XV), dans I'India
Cin, près de la côte orientale, se trouve la ville de Charajan,
qui est évidemment le Caraian de Polo. Elle est située au N. de
Cbaraçan et au S. de Ghindu. — Id. avec Jûnnan (Pauihier II
p. 387 note 1, Yule Polo II p. 40 note 1). La ville de Caraian
id. avec Tali d'aujourd'hui dans le Jûnnan (Pauihier II p. 391
note 1, Yule Ib. p. 48 note 1).
Var. de nom:
1. Caraian: Polo (Pauthier II p. 387, Bam).
2. Caraiam: Polo (Grgn).
3. Carajan: Polo (Yule Polo II p. 39).
4. Charaian: Mauro (la carte de Zurla).
5. Charajan: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 39).
6. Karalan: Polo (Nordentk).
Carajan v. Caraian.
Caramarion v. Caramoram.
Caramaron v. »
Carameran v. >
Caramoram. Polo (Pauthier II p. 359) mentionne le Cara
moram comme un fleuve très profond et très large. Il est même
si large qu'on ne peut pas bâtir un pont par-dessus. Le fleuve, sur
les bords duquel se trouvent une masse de châteaux et de grandes
villes de commerce, est représenté comme une artère pour le corn
merce. De grands navires peuvent y naviguer. Le Khaan (Ib. pp.
450 — 52) n'y a pas moins de 15,000 navires, qui sont toujours prêts,
s'il est nécessaire, à transporter des troupes dans les pays éloignés,
même aux îles indiennes. Le fleuve vient, dit Polo, de l'empire du
cpresbyter Johannes». — Odor (Cardier p. 365) le dépeint comme
un très grand fleuve qui passe par le Cathay. Quand, parfois, il dé-
borde, il fait de grands dégâts. — Mar {Yule Cathay II p. 350) donne
une description très confuse du fleuve. Il en fait une continuation du
fleuve Phison de l'Eden, qui change de nom, quand il passe par
le Cathay, et s'appelle Caramoran. Puis il fait continuer le fleuve
à l'O. et au-delà de Caffa, pour se perdre dans le sable, reparaître
encore et pour tomber enfin, au-delà de Thana, dans un lac qu'on
appelle Bacuc. Il est très clair que Mar ici a confondu plusieurs
115
fleuves. En ce qui concerne le fleuve quand il passe par le Cathay,
Mar dit qu'il croit que c'est le plus grand fleuve d'eau douce qui
soit au monde. Sur ses rives il y a une quantité de grandes villes,
et un grand nombre de gens habitent de petites maisons de bois
qui flottent sur le fleuve. Le commerce sur le fleuve est très actif.
— Mand (Hall p. 214) le décrit comme un fleuve large et grand, qui
fait bien des dégâts quand il déborde. — Chez Mauro (Ruge p. 80,
Zurla p. 121), le fleuve est indiqué et il tombe dans Oceanus
Chataicus. — Id. avec leHoangbo ou fleuve Jaune. Les Mongols
appelaient ce fleuve Kara-mouren ou fleuve Noir. Quant au Cara-
moran de Mar, il semblerait que le Jang-tsze-kiang et non
le Hoangbo ait servi de base à la description (Pauthier II p. 359
note 1, p. 450 note 2, Yule Polo II p. 13 note 1, p. 104 note 2,
Cordier p. 384 note 2, Yule Cathay II p. 350 note 1, Zurla p. 121)
Var. de nom:
1. Caramoram: Polo (Pauthier II p. '359, Gryn).
2. Cacameran: Mand (Lorenz p. 116 note 37).
3. Canamoran: Odor (Cordier p. 365 note d}.
4. Caramarlon: Odor (Cordier p. 365 note d).
5. Caramaron: Mand (Hall p. 214).
6. Carameran: Mand (Lortnz p. 116 note 37).
7. Caramoran: Polo (Yule Polo II p. 13, Ram).
Odor (Yule Cathay I p. 125).
Mar (Yule Cathay II p. 350).
Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 121).
8. Caramoraz: Odor (Cordier p. 365 note d).
9. Caramorlan: Odor (Cordier p. 365).
10. Charamoranl: Odor (Ib. note d).
11. Karamoran : Polo (Nordengk).
12. Kara-mouren: Nom Mongol (Cordier p. 384 note 2).
13. Tarameran: Mand (Lorenz p. 116).
14. Taramerari: Mand (Ib. note 37).
15. Tharamoram: Odor (Cordier p. 365 note d).
16. Tharamorlm: Odor (Ib.).
Caramoran v. Caramoram.
Caramoraz v. »
Caramorian v. »
Carana. Ancien nom d'Aarseron.
Caranici v. Karaniti.
Caraniti ▼. »
116
Caraol. Sur la Carte Gat (Notices p. 128, Ruge p. 78), endroit
situé sur la mer Caspienne près de Derbent.
Caraonas. Selon Polo (Pauthier I pp. 78—80), nom d'une
race de brigands en Perse dans le voisinage de Camadi. Ces bri-
gands étaient d'origine indienne et tatare et dans leurs expéditions de
brigandage ils se présentaient en grand nombre, jusqu'à 10,000.
Alors ils emmenaient tout ce qu'ils rencontraient; les vieux prison*
niers étaient tués, les plus jeunes vendus comme esclaves. C'est
pour se garantir de ces brigands que les villes et les villages de ces
parages étaient entourés de murs de défense. Sur ce qu'il est dit
de ces murs, voir Pauthier I p. 78 note 5, Yule Polo I p. 94 note 4.
Caratai v. Karakitai.
Caratatai v. »
Caratatay v. »
Caratay v. »
Caratorum v. Caracaron.
Carauicarum terra v. Karaniti.
Caravanserai de Cara Jacomi. Selon Peg (Yule Cathay II p.
299), station sur le chemin d'Ajazzo à Torissi. Probablement elle
n'était pas située très au S. de Salvastro ou Siwas.
Caravanserai de l'amiral. Selon Peg [Yule Cathay H p. 299),
station sur le chemin d'Ajazzo à Torissi, probablement pas très
loin de la première de ces villes.
Caravanserai de la colline. Selon Peg (Yule Cathay II p. 300),
station sur la route commerciale d'Ajazzo à Torissi, ou pour plus
de précision, d'Arzinga à Arzerone.
Carax. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 34), ville de Perse
sur le golfe Persique. On lit sur la carte: «Carax oppidum Persici
sinus intimum». — La ville est aussi mentionnée par Plin (HisL
Nat. VI, 138) dans les mêmes termes, mais elle est appelée Charax.
Au temps de Jésus-Christ, c'était une grande ville de commerce
(Bunbury II p. 461 note 4).
Var. de nom:
1. Carax: Hald {Havtrg, Miller Ib.).
2. Charax: Plin iHist Nat VI, 138).
Carbunculi. La légende du moyen-âge disait de ces pierres
précieuses qu'elles étaient très difficiles à prendre, parce qu'elles se
trouvaient dans des vallées si profondes que personne n'y pouvait
117
arriver, ou encore parce que la place où elles se trouvaient était
remplie de serpents venimeux. Pour prendre les pierres, on jetait des
morceaux de viande dans les vallées. Les pierres précieuses s'attachaient
à ces morceaux, qu'ensuite de grands oiseaux emportaient des vallées,
enlevant du même coup les pierres. La même légende se raconte
quelquefois des diamants (Fisch Samml. pp. 192 — 194). — Polo
{Pauthier II pp. 629 sqq., Yule Polo II pp. 295 sqq.) dit qu'il y a dans
l'empire Mutfili beaucoup de diamants, qu'on ramasse justement
en jetant des morceaux de viande auxquels les diamants s'attachent
et qui sont attrapés et emportés par des aigles. Quand ceux-ci ont
ainsi enlevé les morceaux, on les chasse et ils se sauvent en laissant
les morceaux remplis de diamants. Il y a une masse de serpents
dans ces montagnes. — Sur la Carte Cat (Ruge p. 78, Notices pp. 133,
134k dans l'intérieur de l'Asie se trouvent les «Monts de Baldassia»,
montagne isolée, de laquelle sort un fleuve qui forme la limite entre
l'Inde et le Catayo. La montagne est marquée de façon qu'une
vallée profonde parait très visiblement. Sur la montagne est dessiné
un oiseau, qui emporte dans son vol quelque chose dans son bec.
À côté de la montagne sont dessinés deux hommes, visiblement
occupés à couper de la viande. Tout près on lit la légende suivante:
«Ces hommes sont allés chercher des diamants, mais comme ils
ne peuvent parvenir sur les montagnes où se trouvent les diamants, ils
jettent adroitement des morceaux de viande là où sont les pierres
précieuses, et les pierres s'attachent aux morceaux de viande et les
oiseaux les déplacent de là. Puis les pierres attachées aux vian-
des finissent par échapper aux oiseaux; et ainsi les recueille- t-on.
Alexandre trouva que cela se faisait ainsi». — Conti dit (Major
p. 10) qu'en partant de Maarazia il fit un voyage de 13 jours
jusqu'à une montagne vers l'E. où il y avait des escar boucles. À
un autre endroit (Ib. pp. 29 sqq.), il parle d'Albenigaras, montagne où
il fallait 15 jours pour se rendre en partant de Bizenegalia. On
y trouve des diamants, mais des serpents empêchent les hommes de
les prendre. Alors on conduit des boeufs au sommet de la montagne,
on les tue et on jette les morceaux chauds et sanglants plus bas
dans la montagne où les diamants s'attachent Puis des aigles et
des vautours emportent les morceaux sans que les serpents les puis-
sent atteindre. Les diamants, détachés de la viande, sont ensuite
ramassés. — Chez Genues (Fwch-Ong X, Wuttke Tafel X), dans
118
l'Extrême-Orient il y a une montagne où se lit la légende suivante
(Fisch Sam ml. p. 192, Wuttke p. 47): <In hoc monte gignuntur
carbunculi». — Cfr. Yule Polo II p. 297 note 2, Notices p. 133
note 1, Fisch Samml. pp. 192 sqq. — Cfr. Badacian.
Carcan. Selon Polo (Pauthier I pp. 141, 142), province qu'il
fallait cinq jours pour traverser. Les habitants sont mahométans,
mais il y a pourtant des chrétiens nestoriens et jakobites. Le pays
est riche. Dans l'édition de Yule (Polo I p. 173), il est ajouté
que les habitants souffrent très souvent d'avoir les jambes enflées;
cela vient de la qualité de l'eau à boire. — Id. avec Yarkand
(Pauthier I p. 141 note 1, Yule Polo I p. 173 note 1).
Var. de nom:
1. Carcan: Polo (Pauthier I p. 141).
2. Carcham: Polo (Grgn).
3. Carchan: Polo (Ram).
i. Tartan: Polo (Xorden$k).
5. Yarcan: Polo {Yule Polo I p. 173).
Carcanus. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 34), ville de Perse
ou de Mésopotamie, pas très loin du golfe Persique. Selon Miller
Ib.), elle est identiflée avec Carchemis, mentionné dans Chroni-
corum II, 35, 20.
Var. de nom:
1. Carcanus: Hald {Haverg, Miller IV p. 34).
2. Carchemis: Chroiu II, 35. 20.
Carcham v. Carcan.
Carchan v. »
Carchemis v. Carcanus.
Carchoran v. Caracaron.
Carcon v. Caiton.
Cardandan v. Zardandan.
Cardecat v. Calatu.
Carem v. Casem.
Caricon v. Aarseron.
Carimaspi v. Arimaspi.
Carli v. Caule.
Carmagite v. Tarmegyte.
Carmania. Cette vieille province de l'empire perse, mentionnée
par Sol (p 202) et par Isid (Etymol XIV, 3, 12), se retrouve chez
Hald (Haverg, Miller IV p. 32) sous le nom de «Carmania regio».
119
entre le Tigre et Tin dus. — Elle est aussi indiquée chez Ebst
(Miller V p. 48). — Polo (Pauthier I pp. 72, 73) parle d'une pro-
vince et d'une ville du même nom, savoir: Creman. Pour aller à
la ville, il fallait 7 jours en partant de Zasdi, 9 jours en partant
de Camadi, et 7 en partant de Cabanant. L'industrie y est très
active; on y fait surtout des outils de guerre tels qu'épées, arcs etc.
Les femmes de ce pays sont aussi très habiles à la couture et à la
broderie; leurs ouvrages sont très souvent ornés de figures représen-
tant des oiseaux, des arbres, des fleurs, et autres dessins de ce
genre. Le pays est. riche en pierres précieuses, surtout en turquoi-
ses, en andaines ou ondaniques, comme on les appelle aussi.
Les meilleurs faucons du monde se trouvent dans les montagnes de
cette province. — Mand (Hall p. 259) dit que dans «Kyngdom of
Mede» il y a, entre autres, une ville appelée «Karemen» qui pro-
bablement doit être la ville en question. — Chez Hygg (Magasin p. 48),
en Perse, près de l'Inde, on trouve Carm a n ia. — Sur la Carte Cat
(Xotices p. 123, Ruge p. 78), en Perse, sur le golfe Persique, se trouve
la ville de Creman près de la ville de Hormissiom. — Chez
Genues (Fisch-Ong X, WuUke Tafel X), au S. de la Parthia et sur
la côte de Perse, se trouve un pays deCormania. — Chez Leardo
(FischrOng XIV), il y a en Perse un territoire appelé «Carmani
dixerta». — Chez Mauro {Fisch-Ong XV), le pays de Chremania
se trouve juste au N. de Caheria et de Chobinam, et on y lit
à son sujet cette légende (Zurla p. 43): « Quelques-uns appellent ce
territoire Chremania, d'autres l'appellent Charmania. Dans ce
pays il y a des turquoises, des saphirs, de l'indigo et des faucons
magnifiques, et l'on y fait les ouvrages de plumes les plus exquis».
Varchu, Chosimie et Soltanfon sont les villes du pays et elles
sont tontes situées sur un lac (Ib.). Selon une légende (Ib. p. 44), le
golfe Persique est aussi appelé le Chreman. — Id. avec la province
de Kerman d'aujourd'hui et avec la ville du même nom (Yule Polo
I p. 87 note 1, Pauthier I p. 72 note 1, Zurla p. 123).
Var. de nom:
1. Carmanla: Sol (p. 202).
Isid (Etymol XIV, 3, 12).
Hald {Haverg, Miller IV p. 32).
Hygg (Magasin p. 48).
Leardo {FischOng XIV).
120
2. Charmanla: Ebst (Miller V p. 48).
Mauro (Zurla p. 43).
3. Chlermaln: Polo (Ram).
4. Chremanla: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
5. Cormanla: Genues (Fisch-Ong X, Wutlke Tafel X).
6. Cremao: Polo (Puuthier I p. 72, Nordenslc).
Carte Cat (Sotices p. 123, fluye p. 78).
7. Cremanla: Mauro (la carte de Zurla).
8. Crermam: Polo (Gryn).
9. Karemen: Mand (Hall p. 259).
10. Keremen: Mand (Lorenz p. 154).
11. Kerman: Polo (Yule Polo I p. 86).
Carnaa v. Conan.
Carnata ou Kanara de nos jours. C'est avec cette province
qu'on a identifié Chanara. i
Carocam v. Carosant. I
Carocoram v. Caracaron. !
Carosant. Sur la Carte Cat (Ruge p. 78), ville de la côte est
de l'Inde. j
Var. de nom:
1. Carosant: Carte Cat (Ruge p. 78, la carte dans Notice* p. 132).
2. Carocam: Carte Cat (Sotices p. 136).
Carpa v. Cyamba.
Carpe v. Arbor Sicca.
Carpiguy v. Tacpiguy.
Cars. Kir (Kir p. 176) raconte que le roi Hethum passa par
Cars en partant. — Schilt (Niirnb Cap. 23) indique un pays de
Kray, qui autrefois appartenait à la Babylonie. — Id. Kars (Tclf
p. 136 note 1). Cfr. Ritter Erdk. X pp. 423 sqq.
Var. de nom:
1, Cars: Kir (Kir p. 176).
2. Kray: Schilt (Sùrnb Cap. 23, Telf p. 33).
Carsitatay v. Karakitai.
Carstatay v. >
Cartan v. Caiton.
Cartttar modïï(?) v. Caciar modun.
Carztron v. Aarseron.
Casach v. Cassan.
Casaie v. Quinsay.
Casai. Chez Mauro (Zurla p. 38), ville de Chatajo.
121
Casale. Chez Mauro, on voit ce mot, ou Casai i, à plusieurs
endroits; selon Zurla (p. 42), cela signifie pays ou ville sans murailles.
On se demande si les Casale que Rubr mentionne dans son récit,
n'y peuvent pas rentrer aussi. Son Casale signifierait donc petite
ville ou village et ce ne peut être le nom indépendant d'une place.
Casan v. Cosan.
Casan v. Cossam.
Casaria v. Gaza ri.
Casarie v. >
Casay v. Quinsay.
Cascai v. »
Cascar. Polo (Pauthier I pp. 134, 135) le dépeint comme un
pays beau et fertile, rempli de jardins et de vignes superbes. Il y
croît aussi une grande quantité de coton. Les habitants sont con-
sumés par les excès de nourriture et de boisson* Ils font beaucoup
de commerce et plus d'un de ces marchands qui voyagent dans le
monde entier, est sorti de ce pays. Il y a parmi eux beaucoup de
chrétiens nestoriens qui ont leurs propres églises. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV), dans le voisinage de Pamir et Bal or se trouve la
ville de Cbaschar. — Id. avec la ville et la contrée autour de la ville
de Kasbgar {Pauthier I p. 135 note 1, Yule Polo I p. 170 note 1).
Var. de nom:
1. Cascar: Polo (Pauthier I p. 134, Yule Polo I p. 169, Xordensk, Ram).
2. Cassar: Polo (Gryn).
3. Chascar: Mauro (Zurla p. 36).
4. Chase bar: Maouo (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
Casem. Chez Polo (Pauthier I pp. 114 — 116), nom d'une pro-
vince et d'une ville. Les habitants demeurent dans des terriers et
vivent pour la plupart de l'élevage des bestiaux. — Id. avec Kischin
en Badachschan (Pauthier I p. 114 note 3, Yule Polo I p. 147
note 4).
Var. de nom:
1. Casam: Polo (Pauthier I p. 114, Sordentk).
2. Carem: Polo (Yule Polo I p. 145).
3. Scassam: Polo (Ram, Gryn).
Casena. Station, mentionnée par Peg (Yule CalhayH p. 299),
sur la route commerciale d'Ajazzo à Torissi, probablement pas
très loin d'Ajazzo.
Casianf v. Cacianfu.
122
Casia regio. Chez Ptol, pays ou peuple de la Se y thi a extra
Imaum. Sur ce pays, voir du reste Richthofen (China I pp. 486, 486).
Casiorum montes. Chez Ptol, montagnes de la Scy thi a extra
Imaum et de la Serica. Différentes opinions ont été proposées
pour l'identification de ces montagnes. Il y en a qui ont voulu les
placer au Kashgar actuel, mais Richthofen (China I pp. 485, 486)
croit qu'elles correspondent au Kwen-lun d'aujourd'hui.
Casmir. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708) mentionne Casmir
parmi les pays qui furent subjugués par les Mongols. — Polo
(Pauthier I p. 81) parle du pays Ariora Chesiemur et (Ib. pp.
125 — 128) du pays Chesimur, qui sont sans doute identiques. A
propos du dernier, le pays est dépeint comme situé sur la grande route
fréquentée de Bacian à l'Inde; il fallait 7 jours pour y aller de
Bacian. Le climat du pays est extrêmement beau, ni trop froid, ni
trop chaud. Il y a maintes villes et maints villages, mais aussi des forêts
et des défilés difficiles, de sorte que les gens du pays n'ont pas à
craindre d'invasions ennemies. La couleur des habitants est brune et
ils vivent de viande, de lait et de riz. Ils sont idolâtres, pourtant
très habiles dans la sorcellerie. Il y a des ermites en masse; ils
se privent de manger et de boire et observent pour le reste certaines
coutumes religieuses; aussi possèdent-ils une grande réputation. —
Chez Mauro (Fisch-Ong XV), juste au N. de l'Insical, se trouve la
province Chesmir, qui probablement est identique avec Chesimur
de Polo. — Id. avec Kashmir (Pauthier I p. 81 note 6 et p. 125
note 1, Yule Polo I p. 98 note 4 et p. 159 note 1). Cfr. Camar.
Var. de nom:
1. Casmir: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708).
2. Anonlcheslemur: Polo (Nordensk).
3. Ariora Chesiemur: Polo (Pauthier I p. 81).
4. Ariora Keshemur: Polo {Yule Polo I p. 93).
5. Chesimur: Polo (Pauthier I p. 125, Grgn% Nordensk).
6. Chesmir: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36).
7. Chesmur: Polo (Ram).
8. Chlamala Chesmur: Polo (Ram).
0. Cosmlr: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708 note 11).
10. Oosmlt: Carp (Ib.).
11. Keshlmur: Polo (Yule Polo I p. 157).
Casmonil. Clav (Markh p. 183) dit qu'il passa par cette ville à
son retour. Elle était située près de Sultanieh. — Markh (Ib.
123
note 1) a cru qu'elle devait peut-être bien être identifiée avec Kas-
win. — Cfr. Xaharica.
Caspho v. Caffolos.
Caspia civitas. Chez Hald (Haverg, MiUer IV p. 26), vilie de
l'Asie septentrionale, à l'E. de Mare Caspium et dans le voisinage
de Seres civitas.
Cassa v. Caffa.
Cassai v. Quinsay.
Cassak v. Cassan.
Cassation!. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), village. — Id.
avec un village de Chowaresmie (Ib.).
Cassam v. Cossam.
Cassan. Ville. Odor (Cordier p. 41) dit qu'elle est située sur
la roule de Somdoma à l'Inde, et il dit que de là sortirent les
trois mages ou les trois rois, qui offrirent leurs hommages à Jésus.
Il faut plus de 50 jours pour aller à Jérusalem en partant de Cassan,
mais les trois mages firent la route en 13 jours seulement, grâce à
l'aide de Dieu. La ville abonde en pain, en vin et en autres denrées.
Autrefois elle était encore plus florissante, mais elle a été détruite
par les Tatares. — Mand (Hall p. 70) parle aussi du voyage des
trois mages auprès de Jésus. Ils venaient de Cassak, ville de l'Inde,
et bien qu'il fallût 53 jours pour aller à Bethlehem de cette ville,
il leur en fallut seulement 13. — Des difficultés se sont présentées con-
cernant l'id. de Cassan. Premièrement, on a fait attention à la
relation qui veut que les trois mages soient partis de cette ville.
Polo parle aussi d'eux, mais il dit (Pauthier I pp. 61, 62) qu'ils
seraient partis de la ville de Saba, qu'il place aussi en Perse à peu
près au même endroit où Cassan, selon Odor, aurait dû être situé.
On croit que Saba est identique à Sawah ou Awa, et que Cassan
est id. à Kaschan. Toutes les trois sont situées sur la route de
Sultanie à Jesd. Mais, se rapportant à ce qu'a dit Polo, on a
aussi voulu identifier Cassan avec Sawah ou Awa (Cordier p.
42 note 1, Yule Cathay I p. 51 note l). Il nous semble que le
fait que les trois mages partirent de cette ville ne devrait pas être
décisif pour l'id. de Cassan, vu qu'il y a aussi d'autres places
assignées comme points de départ des trois mages. La Carte Cat
[Xctices p. 125) indique par exemple qu'ils sont partis de la province
124
Tarssia. À cause de cela, l'identité entre Saba de Polo et
Cassan ne nous semble pas posée en fait. 11 est plus probable que
Cassan est identifiable avec le Kaschan d'aujourd'hui, qui est une
ville ancienne, renommée depuis des siècles pour son industrie et
ses jardins (Ritter Erdk. IX p. 35). Cfr. Bov p. 40.
Var. de nom:
1. Cassan: Odor {Cordier p. 41, Yule Cathay I p. 50).
2. Casach: Mand (Lorenz p. 81). •
3. Cassak: Mand (Hall p. 70).
Cassan v. Cossam.
Cassar v. Cascar.
Cassaria v. Qazari.
Cassarie v. »
Cassay v. Quinsay.
Cassaye v. »
Cassi. Parmi les peuples que les Mongols subjuguèrent, Carp
(Soc. Géogr. Paris IV p. 709) nomme les Cassi. — Pour l'id. des
Cassi D'Avezac (Ib. p. 574) croit que cela peut être soit les Caci
ou Kakhs, peuple du Caucase, soit les Qaschy ou Katchy, ra-
meau des Tangut. (Sur ces derniers v. Reclus Asie orient, p. 73).
On se demande si Cassi n'a pas quelque rapport avec la Cassi a
de Hethum?
Cassia. Selon Het (Cap. 5), pays au N. de Cu mania. —
Peut-être id. avec les Cassi de Carp?
Cassica. Plin (HisL Nat. VI, 92) parle d'une ville de l'Inde,
«Capisam urbem, quam diruit Cyrus». — Sol (p. 201) dit:
<Proximam Indo flumini urbem habuere Caphisam, quam Cyrus
diruit». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 34), dans l'Inde, près
de mons Sephar, se trouve «Cassica civitas, quam Cirus destruxit».
Var. de nom:
1. Cassica: Hald (Haverg, Miller IV p. 34).
2. Caphlsa: Sol (p. 201).
S. Caplaa: Plin [HisL Sat. VI, 92).
Casson v. Cossam»
Castrama. Sur la Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78),
ville sur le Volga, dans le voisinage de Borgar.
Casvin. Polo (Pauthier I p. 65) dit que la Perse est partagée
en huit royaumes ou provinces, dont le premier s'appelle Casvin.
— Chez Mauro (Zurla p. 44), on lit dans une légende que la Perse
125
t consiste en huit royaumes dont le premier s'appelle Chassu». — Id.
avec Kaswin (Pauthicr I p. 65 note l, Yule Polo 1 p. 80 note 1).
Var. de nom:
1. Casvln: Polo (Pauthier 1 p. 65, Yule Polo I p. 79).
2. Chassu: Mauho (Zurla p. 44).
3. Chasulm: Polo {Nordensk).
Casye v. Quinsay.
Caszaj v. >
Caszam v. Cossam.
Cata v. Cataia.
Cataia v. Appendice I.
Cataio v. Cataia.
Catan v. Caiton.
Catan v. Cataia.
Catan v. Chaan.
Catay v. Cataia.
Catay Niger v. Karakitai.
Cath, la mer de. Cfr. Sout-Col.
Cathan v. Caiton.
Cathan v. Cataia.
Cathan v. Chaan.
Cathanus v. Cataia.
Cathasa v. Sachala.
Cathay v. Cataia.
Cathay Mare v. Cataia.
Cathey v. »
Catolicati. Sur îa Carte Cat (Notices p. 129), endroit à l'angle
nord de la mer Caspienne. — Id. avec Kolodtzy (Ib.), dont la
situation m'est inconnue.
Catora v. Corola.
Cattiaris. Chez Ptol, fleuve du Sinarum Situ s. — Id. avec
le Songkoi au Tonkin {Richthojen China I p. 509).
Cattigara. Chez Ptol, ville du Sinarum Si tus. — Id. comme
se trouvant dans le voisinage du Hanoi d'aujourd'hui, au Tonkin
{Richthojen China I p. 509).
Cat usa ie v. Quinsay.
Catuaaye v. »
Caugigu v. Cangigu.
126
Caille. Rcbr (Soc. Géogr. Pari* IV p. 329) parle du peuple
Caule, qui demeure dans des îles. La mer environnante gèle en
hiver, de sorte que les Tatares peuvent alors se rendre à pied sec
dans ce pays, qui leur paye un tribut pour être en paix. De cette
description, il résulte que Caule se trouve dans le voisinage ou
plutôt au-delà de Cataia. — Polo (Pauthier 1 p. 249) mentionne le
pays Cauly comme la seconde des provinces de Nayan. — Sur la
Carte Cat (Notices pp. 139, 140), se voit un nom semblable dans
la légende de l'île de Taprobane, où il est écrit: € Cet te fie est
appellée par les Tartares Magno Caulij; c'est la dernière qu'on
rencontre en Orient». II est très douteux que cette île soit le même
pays que Caule de Rubr et de Polo. Mais probablement, le nom
Caulij, pris en soi, a quelque rapport avec Cauly de Polo. —
Chez Mauro (Fisch-Otig XV), nous n'avons pu trouver le nom, mais
Zurla (p. 119) croit que le pays Cauly est indiqué sur la carte, et
alors une des presqu'îles, qui font saillies dans l'Océan du côté du
N.-E., près du pays Hung et Mongui, serait probablement ce même
pays Cauly. — Id. avec la Corée (Schmidt p. 58, Yule Polo I p.
308 note 2, Zurla p. 119, Richlhofen China I p. 903).
Var. de nom:
1. Caule: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 329 note 1).
2. Carll: Polo (Ram),
3. Caull: Polo (Gryn).
4. Caulij: Cahte Cat (SoticeM p. 129).
5. Cauly: Polo {Pauthier I p. 249, Sordensk, Yule Polo I p. 307).
Carte Cat (Ruge p. 78).
6. Taule: Rubr {Soc. Géogr. Pari» IV p. 329).
Cauli v. Caule.
Caulij v. »
Cauly v. »
Cava. Chez Mauro (Ruge p. 80), ville située à l'embouchure de
Tlndus. On ne la retrouve pas dans les autres reproductions de
Mauro.
Cavranei Screni v. Chauranœi Scythœ.
Caxinaro v. Coxinam.
Caxixes. Selon Clav (Markh p. 79), nom dune secte mabo
métane, qui demeurait à Delularquente.
Caxum. Sur la Carte Cat (Xotices p. 143, Ruge p. 78), ville
127
située sur la côte est de Cataia; au S. de ce point se trouve Caysan
et au N. se trouve Fugio.
Cayandi. Chez Med (Fisch Sam ml. p. 133), ville sur le
fleuve A mu. — Sur la Carte Cat (Notices p. 126), ville située près
de Monts de Amol et du flum d'Organci. — Id. avecKundus?
ou Chodjent? (Fisch Samml. p. 133).
Var. de nom:
1. Cayandi: Med (Fisch Samml. p. 133).
Carte Cat (la carte de Notices p. 118, Ruge p. 78).
2. Coyandl: Carte Cat (Notices p. 126).
Cayban? v. Taican.
Caycin v. Taicin.
Caydo v. Cayto.
Caydon v. »
Caynam. Sur la Carte Cat (Notices p. 137), dans l'océan
Indien, à l'E. de l'île d'Iana, se trouve une île nommée Caynam
et vis-à-vis, sur le continent, se trouve une ville (Ib. p. 142),
«Ciutat de Caynam», du même nom. — L'île de Caynam a été
identifiée avec les And amans (Notices p. 137).
Var. de nom:
1. Caynam x Carte Cat (Notices p. 137, Ruge p. 78).
2. Caynan: Carte Cat (Notices p. 142).
Caynan v. Caynam.
Cayngui v. Cuguy.
Caysam v. Caysan.
Caysan. Sur la Carte Cat (Notices p. 142), ville située sur
la côte est du Chatayo, juste au S. de Caxum et au N. de Fus-
sa m. — Elle a été identifiée avec Kialbingfou (Ib.), mais nous ne
savons où cette ville est située, à moins qu'elle ne soit Kia-hsing,
au S.-O. de Schang-hai.
Var. de nom:
1. Caysan: Carte Cat (la carte de Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Caysan: Carte Cat (Notices p. 142).
Cayto. Dans l'édition de Yule (Polo I p, 331), la nouvelle
capitale que le Khaan faisait bâtir près de Cambaluc est appelée
Taidu, mais dans l'édition de Pauthier (I pp. 272, 273), la nouvelle
capitale et l'ancienne sont toutes les deux appelées Cambaluc.
Les deux éditions indiquent la raison pour laquelle il bâtit une capi-
tale neuve; ce fut sur le dire des astronomes que les habitants de
128
l'ancienne ville viendraient un jour à se révolter contre le grand
Khaan. (Cfr. Guaribalu). — Chez Odor (Cordier pp. 366, 367), la
ville neuve est appelée Cayto et on la dépeint en détail avec son
superbe palais impérial. — Mand (Hall p. 215), dans sa description du
palais, suit Polo et Odor et il appelle la ville neuve Caydon. —
Les Mongols rappellent Ta-tou. — Cfr. Yule Polo I p. 333 note 1,
Cordier p. 400 note 7, Bov p. 93.
Var. de nom:
1. Cayto: Odor (Cordier p. 367).
2. Caldo: Odor (Ib. note a).
3. Caydo: Odor (Ib.).
Mand (Lorenz pp. 116, 122).
4. Caydon: Mand (Hall p. 215).
5. Qaydo: Mani> (Hall p. 240).
6. Taido: Odor (Cordier p. 367 note a).
7. Taidu: Polo (Yule Polo I p. 331).
8. Taydo: Odor (Yule Cathay I p. 127, Cordier p. 367 note a).
9. Thayde: Odor (Cordier Ib.).
Cayton v. Caiton.
Cayu. Selon Polo (Pauthier II pp. 465—466), ville du Ca-
thay près de la ville de Pauchin. Elle est dépeinte comme une
grande ville de commerce et d'industrie. — Id. avec Kao-yu (Pau-
thier II p. 465 note 1, Yule Polo H p. 115 note 1). Cette ville est
située dans la province de Kiang-su, sur la rive est du Grand
Canal.
Var. de nom:
1. Cayu: Polo (Pauthier II p. 466, Yule Polo II p. 115).
2. Caglu: Polo (Norden&k).
3. Caim: Polo (Ram).
4. Caln: Polo (Gryn).
Caza. Selon Clav (Markh p. 87), ville située dans le voisi-
nage de Choi et du lac d'Urmia. Elle est dépeinte comme grande,
fort peuplée et remplie de vergers. Clav y passa en partant.
Cazinfu. Chez Mauho (Zurla p. 36), ville du Chatajo, à TE.
du Polisanchin.
Cedar v. Cède.
Cède, Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller
III p. 136), le Cède portus se trouve à l'angle nord de la mer
Rouge. — Chez Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 102), on
trouve Cedar à la même place. — Assurément on a pensé ici à la
129
ville d'Arabie mentionnée par Ésa'ie 42, 11, Jérémie 49, 28, Ezé-
chiel 27, 21.
Var. de nom:
1. Cède: Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8).
2. Cedar: Hygo (Magasin p. 48, Miller III p. 102).
3. Zede: Vesc (Miller III p. 136).
Cefilis v. Tiffliffs.
Ceilan v. Ceylan.
Celan v. >
Celsite. Chez Mand [Hall p. 155), ville située en Tarme-
gyte. La ville fut fondée par Alexandre et s'appelait autrefois
Alexandria.
Celstan v. Cielstan.
Cemanunn v. Cemauium.
Cemauium. Rubk {Soc. Géogr. Paris IV p. 387) dit qu'au pied
de la montagne où l'arche de Noé fut jetée, se trouve Cemauium,
dont le nom veut dire huit. La ville aurait reçu ce nom parce que,
selon la tradition, huit personnes, qui avaient quitté l'arche, ont bâti
la ville. Cfr. Schmidt (Zeitschr. Erdk. Berlin XX p. 249). — Proba-
blement, c'est la même ville dont Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 39)
parle sous le nom de Se mur. Elle est située sur l'Ararat, et on
dît qu'elle a été très grande, mais que depuis elle a été détruite par
les Tatares.
Var. de nom:
1. Cemauium: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 387).
2. Cemanunn: Rubr (Ib. note 2),
3. Cemaurum: Rubr (Ib.).
4. Semur: Jord (Ib. p. 39).
Cemaurum v. Cemauium.
Cenan. Ville par où Clav (Markh p. 182) passa en partant.
Dépeinte comme une grande ville. — Id. avec Se m n an dans le
Chorasan (Ib. note 1). Cfr. Ritler Erdk. VIII pp. 459 sqq.).
Cenderghiria v. Cenderghisia.
Cenderghisia. Ville de PInde; Covn (Major p. 7) y passa dans
son voyage de Pelagonga à Pudifetania. — Chez Mavro (Fisch-
Ong XV), dans l'Inde, au centre du pays, se trouve la ville de Zen-
dirgiri, qui visiblement est identique à la Cenderghisia de Covn.
— Ruge (p. 78) Ta identifiée avec Tschandragiri. Nous n'avons
9
130
pas trouvé ce nom sur la carte, mais c'est probablement la même
ville que Chennagiri du Mysore, situé à peu près par 14° lat.
N. et 76° long. E.t méridian de Greenwich {Andrée AU.).
Var. de nom:
1. Cenderghlsla: Conti {Ram p. 339, Piirchas).
2. Cenderghiria: Conti (Major p. 7).
3. Zendlrglrl: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
Cengui v. Giuguy.
Cenocefali v. Cynocephali.
Cenocephali v. >
Cenophali v. »
Censcalam v. Tesculan.
Censcalan v. ^
Censcanlan v. »
Censcolan v. »
Censkalon v. »
Centibor. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), ville de l'Inde.
— Sur la Carte Cat (Notices p. 124), on retrouve la ville sous le
nom de Chintabor sur la côte ouest de l'Inde, au S. de Paychi-
nor et au N. de Mandor. — Id. avec Sindabur d'Ibn Batuta,
qui est réputé comme situé sur la cote ouest de l'Inde au N. de
Bombay ou, pour plus de précision, entre Daman et Mahim (Fisch
Samml. p. 133, Yule Cathay II p. 444).
Var. de nom:
1. Centibor: Med (Fisch Samml. p. 133).
2. Chintabor: Cahte Cat {Xotices p. 124, Rugc p. 78).
Cequesana. Village; Clav (Markh p. 97) y passa en partant.
Il était situé entre Sultanieh et Téhéran.
Ceraci v. Serasy.
Cercales. Chez Vksc (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 136), île de l'océan Indien.
Var. de nom :
1. Cercales: Vesc {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 8, Miller III p. 1ÎW>.
2. Tercalefl: Vesc (Ib., Ib.l.
Cernouem. Quand Conti (Major p. 10) eut remonté le Gange
pendant 15 jours, il arriva à une grande et opulente ville du nom
de Cernouem. — Chez Genufs (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), en
remontant un peu le Gange, on trouve «Arnona civitas» que
Fischer (Samml. p. 204) croit être identique au Cernouem de
131
Conti. — Fisch (Ib ) émet la supposition qu'elle peut être id. avec
Chandamagar près de Calcutta.
Var. de nom:
1. Ceroouem: Conti (Ham p. 339. Purchas),
2. Arnona: Gbnuks {Fisch-Ong X, Wutlke Tafel X).
3. Ccrnove: Conti (Major p. 10).
Cernove v. Cernouem.
Cesaria v. Gazari.
Cessaria v. »
Cestan. Selon Mauro (Zurla p. 31), province de l'Asie sep-
tentrionale.
Cetey v. Cataia.
Ceuscala v. Tesculan.
Ceylan. Polo (Pauthier II pp. 582—600) dit que si Ton va
environ 1000 milles au sud-ouest en partant de l'île d'Angama-
nain, on arrive à l'île de Ceylan, qui est l'île de cette grandeur
la plus riche du monde. Elle a 2,400 milles de tour, mais autrefois
elle était encore plus grande, elle avait alors 3,600 milles de tour.
Cela provient du vent violent, qui a aidé la mer à emporter de gran-
des parties du versant nord de l'île, lequel est très bas. Les
habitants sont idolâtres, vont presque nus et vivent surtout de
riz. Dans l'île, il y a des rubis, des saphirs, des topazes, des amé-
thystes et d'autres pierres précieuses. Le roi de l'île possède un
rubis, qui est le plus grand et le plus beau du monde. Il est long
d'une main, gros comme le bras et rouge comme le feu. La valeur
n'en peut être mesurée en argent. Le grand Khaan avait une fois
essayé de l'acheter, mais en vain. Les habitants ne sont pas bons
soldats et en raison de ce fait, on est obligé de recruter les hommes
de guerre dans les rangs des Sarrasins en d'autres pays. Il y a dans
file une haute montagne où les Sarrasins croient que se trouve la tombe
d Adam (cfr. Adams Peak), mais les gens du pays disent que c'est
la tombe d'un saint fils de roi du nom de Sagamoni Borcam
dont Polo raconte la légende avec force détails. — Het (H et Cap. 6)
parle de Celan, île où il y a des pierres précieuses, rubis, saphirs, etc.
Le roi possède le plus grand et le plus fin rubis qui soit. Au
couronnement, il le porte à la main et alors tous le reconnaissent
comme roi et lui obéissent. — Joud (Soc. Géogr. Paris IV pp. 49,
50, ôô) dit qu'il y a une île du nom de Si le m, où l'on trouve les
132
pierres les plus précieuses du monde et des éléphants superbes.
Entre l'île et le continent, on pêche les perles en grande quantité. A
cause de cela, il y a pendant trois mois de Tannée une masse de
navires, dont le nombre peut même aller jusqu'à 8,000. Le roi
de l'île possède entre autres pierres précieuses deux rubis, qui sont
les plus précieux et les plus grands du monde. — Odor (Cordier
pp. 219, 220) parle de Sillam, une île, qui a 2,000 milles détour.
11 y a une masse de serpents et d'animaux sauvages, surtout d'élé
phants, mais ils laissent toujours les étrangers en paix et n'attaquent
que les gens du pays. Il y a aussi une espèce d'oiseaux, grands
comme des oies et à deux têtes. Dans l'île est une très haute mon-
tagne (cfr. Adams Peak) où, selon la tradition, Adam et Eve pen-
dant 100 ans pleurèrent leurs péchés, et où leurs larmes auraient
formé un lac très profond. Mais Odor ne croit pas à cette fable,
car il avait vu lui-même l'eau jaillir de la terre. Dans ce lac se
trouve une grande quantité de pierres précieuses, rubis, diamants, etc.
Aussi dit-on que le roi de ce pays possède plus de pierres précieuses
que tout autre roi du monde. — Mar (Yule Cathay II, 3*6, 353.
356—371) parle tant de la montagne que de l'île de Seyllan, située
en face du Paradis. La distance du Paradis n'est que de 40
milles italiens, de sorte que les habitants de Seyllan peuvent en-
tendre l'eau bouillonner au Paradis. Dans l'île, il y a une mon-
tagne célèbre, qui est dépeinte dune manière détaillée (cfr. Adams
Peak). Il décrit aussi le jardin d'Adam avec toutes ses plantes
merveilleuses. Parmi les gens de l'île, il y a des descendants de
Caïo qui ont échappé au déluge. Ils sont affreux à regarder et
mènent une vie errante; ils ne s'arrêtent pas plus de deux jours à
chaque endroit, ce qui s'explique par l'odeur très mauvaise qu'ils
répandent, de sorte que personne ne peut les supporter longtemps.
Ils n'étaient pas dans l'arche, mais n'en échappèrent pas moins à la
destruction produite par le déluge, fait qui ne laisse pourtant pa>
d'être en opposition avec la conception d'Augustin et des autres
théologiens. Dans l'île, Mar indique deux villes, Pervilis et Ko ta,
dont la dernière aurait été fondée par Caïn. — Manu (Hall pp. 19S
—200), dans sa description de l'île de Silha, suit surtout Odor.
Comme celui ci, il parle de la riche faune de l'île, des oiseaux à deux
têtes, etc. La montagne est également dépeinte (cfr. Adams Peak).
— Conti (Major pp. 7, 8; dit que l'île de Zeilam a 3,000 milles
133
de tour et qu'elle est riche en rubis, en saphirs et autres pierres
précieuses. II y a aussi de nombreuses espèces d'arbres étranges.
Dans l'île se trouve un lac, au milieu duquel est située une ville,
qui a trois milles de tour. L'île est gouvernée par les Brahmanes
et il y a un fleuve qui s'appelle A rota ni. — Chez Genues (Fisch-
Ong X), au S. de l'Inde, se trouve une grande île, à côté de laqu-
elle on lit la légende (Fisch Samml. pp. 179, 180): «Xilana insula
trium milium miliariorum ambitum continens, rubinis, saphiris, gra-
natis et oculis gâte décora, cinnamomum ex arboribus salicibus no-
stris similibus gignit. In insula hac lacus est in cuius medio civitas
nobilis cuius incole astrologie dediti omnia futura praedicant». Dans
une autre légende de la même carte (Ib. p. 180), il est dit que Xi-
lana occupe le 6% rang entre toutes les îles du monde, pour la
grandeur. Les îles les plus grandes sont Taprobane, l'Angleterre,
Java Major, Java minor, l'Irlande, et après elles vient Xilana.
— Chez Mauuo (Fisch-Ong XV), droit au S. de Chôma ri, pointe
méridionale de l'Inde, se trouve la grande île de Saylam. On lit
à propos d'elle la légende suivante (Zurla p. 51): «île superbe, qui
a environ 3,000 milles de tour; elle abonde en or, en argent et en
plusieurs espèces de pierres précieuses, surtout en rubis. On dit que
le roi de l'île possède un rubis, qui est le plus beau du monde,
long comme la largeur d'une main, épais comme le bras, d'une
brillante couleur de rose et sans paille. Dans l'île, il y a une mon-
tagne nommée Montagne d'Adam... (etc. Cfr. Adams Peak).
L'île produit en abondance tout ce qui est nécessaire à l'existence
de l'homme. À cause de la salubrité de l'air et de l'excellente eau,
les gens y vivent très longtemps. Il y a aussi beaucoup d'éléphants».
Dans une autre légende (Ib.), on lit: «Les gens nés à Saylan sont
en général appelés sale». Outre la montagne d'Adam, il y a encore
la montagne Sepergavan et les provinces de Mingen, Batali,
Beligavan et Beluri (Ib.). En outre, selon Yule (Cathay II p. 369
note 4), il doit s'y trouver une ville, Cotte civitas, mais nous
n'avons pu la découvrir, et elle n'est pas indiquée par Zurla non
plus. — Id. avec Ce y I an (Panthier II p. 582 note 1 etc., Yule Polo
II p. 254 note 1 etc., Yule Jord p. 28 note 3, Cordier p. 221 note 1
etc., Yule Cathay I p. 98 note 3 etc., Ib. II p. 325 etc., Bov. p. 89,
Major p. 7 note 3, Fisch Samml. p. 178, Zurla p. 126 etc.). Cfr. Adams
Peak et Taprobane.
134
Var. de nom:
1. Ceylan: Polo (Pauthier II p. 582).
2. Ceilan: Ooor (Cordier p. 219 note a).
Mauro (Zurla p. 51).
3. Celan: Hkt (Cap. 61
4. Ceylon: Conti (Major p. 33).
5. Sailan: Mauro {Zurla p. 42).
6. Salllana: Conti (Fisch Samml. p. 179).
7. Salabham: Nom indien (Zurla p. 126).
8. Salam: Odoii (Cordier p. 219 note a).
9. Saylam: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
10. Saylan: Mauro (la carte de Zurla).
11. Sellao: Polo (Pauthier II p. 582, Yule Polo II p. 253).
12. Seyllan: M ah (Yule Cathay II p. 346).
13. Sila: Mand [Lorenz p. 105 note 34).
14. Sllam: Odor (Cordier p. 219 note a).
15. Sllan: Odor (Cordier p. 219).
16. Sllem: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 49).
17. Sllha: Mand (Hall p. 198).
18. Silla: Mand (Lorenz p. 105;.
19. Sillam: Odor (Cordier p. 219).
20. Slllan: Odor (Ib. note a).
21. Sylen: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 50).
22. Xllana: Genuks (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 179, Wuttke p. 47).
23. Zeilam: Conti {Ram p. 339, Purchast Major p. 7).
Ceylan. C'est avec cette île qu'on a identifié Ceylan et
Taprobane.
Ceylon v. Ceylan.
Chaam v. Chaan.
Chaan. Odor (Cordier p. 346) dit que la ville des Pygmées
s'appelle Chaan; il la dépeint comme une des meilleures et des
plus belles villes qu'il ait jamais vues. — Mand (Hall pp. 211 — 13}
dit des Pygmées à peu près la même chose qu'OooR, qu'il y a
une ville dans leur pays, mais il ne lui donne pas de nom. — Cordier
(p. 347 note 2) ne peut l'identifier, mais il croit que la ville est
située à Ngan-hwei ou Kiang-su; et Yule ne peut non plus l'iden-
tifier (Cathay I p. 122 note 1).
Var. de nom:
1. Chaan: Odor (Cordier p. 346).
2. Cacham: Odor (Ib. note a .
3. Catan Odor (lb).
4. Cathan: Odor {Ib., Yule Cathay I p. 121).
5. Chaam: Odor (Cordier p. 346 note a).
135
6. Chacan: Odor (Ib.).
7. Chalcho: Odor (Ib.).
S. Kakan: Odor (Ib.)
9. Tacchara: Odor (Ib.).
Chabala. Chez Mauro (Zurla p. 46), ville de la contrée de
Kur, près de la mer Caspienne.
Chabalech v. Cambaluc.
Chabis. Village situé à l'E. de Kerman. Id. avec Cabanant
Chabot. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), se
trouve une ville de ce nom, mais dont la situation n'est pas la même
dans les deux éditions de la carte: dans Notices (p. 118), la ville se
trouve à l'O. d'Yssicol, tandis que dans Ruge (p. 78), elle est située
à l'E. d'Yssicol. — Probablement, elle est à identifier avec Kabul.
Chaboras. Chez Mauro (Zurla p. 45), ville de Mésopotamie-
— Probablement à identifier avec Khabur sur l'E uph rate (Ritter
Erdk. X p 236).
Chabur. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié Cobarus.
Chacan v. Chaan.
Chachan. Endroit situé dans le voisinage de Lob (Yule Polo
I p. 179 note 1), avec lequel Yule a identifié Siarciam.
Chacianfu. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située dans le
disert de Lop. — Il n'est pas impossible que ce soit la même que
le Cacianfu de Polo. — Cfr. Chaicianfu.
Chaetœ Scythae. Selon Ptol, peuple qui habitait la Scythia
extra Imaum.
Chafa v. Caffa.
Chagan Nor v. Cyagannor.
Chaicho v. Chaan.
Chaicianfu. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située à l'E. du
célèbre pont sur le Polisanchin. — Il est possible qu'elle soit à
identifier avec le Cacianfu de Polo. Cfr. pourtant Chacianfu, qui
peut-être a plus de raison d'être identifié avec le Cacianfu de Polo.
Chainzu. Chez Mauro (Zurla p. 37), ville située en Mangi.
Chalecut v. Cal i eut.
Chamanica (lingua) v. Comania.
Chamba v. Cyamba.
Chambalc v. Cambaluc.
Chambaleccho v. >
136
Chambalech v. Cambaluc.
Chambaleth v. »
Chamexu v. Campicion.
Champa v. Cyamba.
Chamsana v. Quinsay.
Chamul v. Camul.
Chana v. Tanaim.
Chanaam v. >
Chanana v. Comana.
Chanar. Chez Mauro (Ruge p. 80), fleuve en Chataio; à en
juger d'après le contexte, affluent du Polisanchin.
Chanara. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
42), province de l'Inde, au S. de Goga et au N. de Diongal. —
Zurla (p. 123) l'id. avec Carnata- c'est le Kanara d'aujourd'hui,
sur la côte ouest de l'Inde (Wappaus p. 581).
Chanay v. Talay.
Chanbalech v. Cambaluc.
Chanbaleth v. »
Chancio. Sur la Carte Cat (Notices p. 141, Ruge p. 78), ville
située dans le voisinage de Carachora et d'Elbeit.
Chandaar v. Candar.
Chandarnagar. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cernouem.
Chandu v. Ciandu.
Chanfuy v. Chayanfu.
Changan v. Syangan.
Changlu v. Cianglu.
Changshan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ciancian.
Changtou. Ville avec laquelle a été identifié Ciandu.
Chanluchio. Chez Mauro (Zurla p. 35), ville dans le Chatajo N.
Chansai v. Quinsay.
Chansay v. >
Chanshan v. Ciancian.
Chansi v. Cossam.
Chanzuzu. Chez Mauro (Zurla p. 40), pays de l'Inde, pas
très loin de Bangala.
Charabach v. Karabagh.
Characan. Chez Mauro (Ruge p. 80), ville située dans l'indi a
Cin près de la mer.
137
Var. de nom:
1. Characan: Mauro {Ruge p. 80).
2. Charazan: Macro (Zurla p. 39).
Charachoracur v. Caracaron.
Characoracum v. »
Characoracur v. »
Charaian v. Caraian.
Charajan v. »
Charamorani v. Caramoram.
Charax v. Carax.
Charazan v. Characan.
Charchan v. Siarciam.
Chardabago v. Zasdi.
Charmania v. Carmania.
Charocharam v. Caracaron.
Chasan v. Cossam.
Chascar v. Cascar.
Chaschar v. >
Chascion. Chez Mauro (Ruge p. 80), endroit situé en Perse,
prrs d'Iest.
Chassai v. Quinsay.
Chassu v. Casvin.
Chasuim v. >
Chaszpho v. Caffolos.
Chataio v. Cambaluc.
Chatif. Chez Mauro (Zurla p. 43), endroit situé sur le golfe
Persique. On lit la légende suivante (Ib.): «Ici en face de Chatif,
on fait la pêche des perles».
Chaul. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Sibor.
Chaurana. Selon Ptol, ville de la Scythia extra Imaum.
Châuranœi Scythae. Selon Ptol, peuple habitant la Scythia
extra Imaum.
Var. de nom:
1. ChauraiMtl Scytluc: Ptol (traduction de WilO, etc.).
2. Cavranal Screni: Ptol.
Chauscàd. Selon Clav (Markh p. 87), endroit sur la route de
Khoi à Tabreez. La ville est riche en vergers*. Elle approvisionne
Tabreez de nombreux fruits. Clav y passa en partant.
138
Châuzi. Chez Mauro (Zurla p. 39), province de l'India Cin,
à TE. de Sunnas.
Chaveris v. Caber.
Chaxria(?) v. Caheria.
Chaxrian v. »
Chayanfu. Sur la Carte Cat (Notices p. 141, Ruge p. 78),
ville située juste à l'E. de Quiafu et de Chambaleth.
Var. de nom:
1. Chayanfu: Carte Cat (la carte Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Chanfuy: Carte Cat {Notices p. 141).
Chebar v. Cobarus.
Chechi. Chez Med (Fisch SaramI. p. 133), ville située sur la
côte sud de la Perse. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124), sur
la côte sud de la Perse se trouve Checimo, la même ville certai-
nement que Chechi: du moins, sur la Carte Cat, Checimo a pour
villes voisinesNocran et Demonela, les mêmes qui avoisinent Chechi
chez Med, si Ton en peut juger d'après Tordre, dans lequel Fischer
les mentionne (Fisch Samml. p. 133). — Id. avec Karchi sur la
côte de Mekran (lb).
Var. de nom:
1. Chechi: Med (Fisch Samml. p. 133).
2. Checimo: Carte Cat {Ruge p. 78, la carte Notices p. 118).
3. Cheslmo: Carte Cat {Notices p. 124).
Checimo v. Chechi.
Cheder. Chez Mauro (Zurla p. 43), île du golfe Persique, au
N. d'Ormus.
Chenab. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Acesines.
Chêne v. Thebe (le fleuve).
Chennagiri. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cender-
ghisia. Cfr. Tschandragiri.
Cherkis v. Kergis.
Chesi. Sur la Carte Cat {Notices p. 123, Ruge p. 78), loca-
lité sur le golfe Persique, juste à l'embouchure du fleuve qui reçoit
les fleuves de Mar d'Argis et de Mar de Marga. — Cfr. ChexL
Chesimo v. Chechi.
Chesimur v. Casmir.
Chesmir v. >
139
Chesmur v. Casmir.
Chetey v. Cataia.
Chexi. Chez Med (Fùch Samml. p. 133), ville siluée sur la
côte de Perse. — Probablement la même que Chesi sur la Cahtk Cat.
Chiamala Chesmur v. Casmir.
Chianchâ. Sur la Cartk Cat (Notices p. 134), ville de PAsie
Centrale, dans le voisinage des villes Sinaciuus, Zazaber et
(iiagamor.
Var. de nom:
1. Chiancha: Cahtf. Cat (la carte Kotices p. 132).
2. Chlanga: Carte Cat (Ruge p. 78).
3. Cklancha Cahtk Cat (Xotices p. 134).
Chianfui v. Chianfuy.
Chiânfuy. Sur la Cahtk Cat {Xotices p. 142), ville située près
d'un fleuve qui forme limite entre l'Inde et le Catayo.
Var. de nom:
1. Chianfuy: Cahtk Cat (Xotices p 142).
2. Chianfui: Cahtk Cat (Ruge p. 78).
Chianga v. Chiancha.
Chiava. Chez Mauro (Ruge p. 80), ville située près de l'em-
bouchure de TOcus dans la mer Caspienne. — On se demande
m elle ne peut pas être identifiée avec la Chiwa d'aujourd'hui.
Chidebeo v. Chiribo.
Chidebo v.
Chiermain v. Carmania.
Chiguy v. Sichuigui.
Chilefo v. Qilenfo.
Chilemfo v.
Chilenfo v.
Chilenfu v.
Chilense v.
Chtlensi v.
Chilenzo v.
Chilepho v.
Chileraphe v.
Chilopho v.
China. Chez Clav (Markh pp. 171, 174), China est indiqué
comme le pays qui produit la meilleure soie et dont les ouvriers
.*ont connus pour leur capacité. Entre Samareand, avec lequel
140
le China fait beaucoup de commerce, et le China, à une distance
de 15 jours en partant de Samarcand, se trouve le pays des Ama-
zones. — Pouiquoi est-ce que Clav mentionne ce nom ici? II est
sûr que c'est la Chine qu'il dépeint, mais pourquoi est-ce qu'il
l'appelle China et non Cathay, nom qu'il emploie du reste dans
son récit de voyage pour désigner la Chine? Si vraiment Clav a
employé la forme China dans son récit original, ce serait alors la
première et la seule fois que ce nom se voie dans la littérature occi-
dentale du moyen-âge. Mais il est probable que c'est Markh, lui-
même rédacteur de cette édition de Clav, qui aura mis China au
lieu du nom que Clav avait employé dans son récit. Quant à la
cause de ce changement, nous n'en savons rien, mais cela peut tout
simplement être une faute d'attention.
Chinangli v. Cinangli.
Chin-chau. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ciguy.
Chinchin. Selon Ruhr (Soc. Gêogr. Paris IV p. 328), nom des
habitants de la Cataia. Cfr. Cataia.
Chinchintalas v. Chingintalas.
Chincui v. Taicin.
Chine v. Cataia.
Chingan. C'est avec la chaîne de montagnes de ce nom qu'a
élé identifié l'A 1 1 ay de Polo.
Chinghianfu v. Chingianfu.
Chingianfu. Dépeint par Polo (Pauthier II p. 483) comme
une ville de commerce grande et aisée, située près de Cuguy, et
exerçant activement l'industrie de la soie. Dans la ville il y a deux
églises nestoriennes, qui furent bâties en 1278 par Marsarguis, un
des barons du Grand-Khaan. — Id. avec Tsching-kiang sur le
Jangtszekiang dans le Kiangsu. L'une des quelques villes de
Chine mentionnées par Polo, dont le nom n'a guère changé jusqu'à
nos jours (Ib. note 1, Yule Polo II p. 140 note 1).
Var. de nom:
1. Chingianfu: Polo (Pùuthicr II p. 483\
2. Chinghianfu: Polo (Yule Polo II p. 131).
3. Chlnglnfu: Polo (Sordensk).
4. Cianghlanfu: Polo {Ram).
5. Clnglanfu: Polo (Gri/n).
Chinginfu v. Chingianfu.
141
Chinginguy. Selon Polo (Pauthier II pp. 484—88), ville située
dans le Cataia près de Chingianfu. Les habitants vivent du com-
merce, des métiers et de l'industrie de la soie qui y est développée.
— Id. avec Tschang-tschou en Kiangsu (Pauthier II p. 484
note 1, Yule Polo II p. 141 note 1).
Var. de nom:
1. Chinginguy: Polo (Pauthier II p. 484, Sordensk).
2. Chloglnju Polo (Yule Polo II p. 140).
3. Tlngtti: Polo (Gryn).
4. Tlnguigui: Polo (Ram).
Chinginju v. Chinginguy.
Chingintalas. Selon Polo (Pauthier I pp. 159 — 162), province
au N.-N.-O. de Camul. II faut 16 jours pour traverser la province,
qui touche au désert et qui compte quantité de villes et de châteaux.
Les habitants sont pour la plupart Sarrasins et idolâtres; pourtant il
y a des chrétiens nestoriens. Sur la limite N. de la province est
située une montagne où Ton trouve du fer; on y trouve aussi la
salamandre. — L'identification de cette province est difficile, et
différentes opinions ont été émises. La supposition de Yule (Polo
I p. 193 note 1), que la province serait le pays à FE. de H ami, nous
semble encore la plus vraisemblable. Cfr. Pauthier I p. 159 note 1.
Cfr. Cigicalas.
Var. de nom:
1. Chingintalas: Polo (Pauthier I p. 159, Yule Polo I p. 191).
2. Chlnchlntalas: Polo (Gryn).
3. Cingulltalas: Polo (Sordensk).
Chintabor v. Centibor.
Chtorcia v. Ciorcia.
Chipa ngu v. Sypangu.
Chircama v. Hyrcania.
Chircania v. »
Chiribo. Odoh (Cordier p. 375) donne ce nom aux stations
qui se trouvent répandues à travers tout le Cataia pour rendre pos-
sible la rapide diffusion des nouvelles par les courriers. Ces
stations sont situées à une distance de trois milles. Chaque courrier
court seulement d'une station à l'autre, où se trouve un autre
courrier qui transmet les dépèches plus loin. Pour activer le service,
chaque courrier porte une ceinture avec des grelots autour de la
taille. Par le tintement des grelots, on apprend qu'un courrier app-
142
roche de la station, où Ton peut donc tenir un autre courrier tout
prêt pour prendre directement les lettres du premier et les trans-
mettre incontinent à la station suivante (76. p. 419 note 24, Yule
Cathay I p. 138, Ib note 2). Cfr. Iamb.
Var. de nom:
1. Chlribo: Odor {Cordier p. 375).
2. Chidcbco Odoh (Yule Cathay I p. 138).
3. Chtdebo: Odor {Cordier p. 375 note a).
Chis v. Chisy.
Chisi v. »
Chisy. Polo (Pauthier I pp. 47 sqq ) le mentionne comme une
grande ville de commerce, où les marchands de la Mésopotamie
et de l'Inde faisaient un grand échange de marchandises. De cette
description de Polo, comparée avec ce qu'il dit à la p. 68, il ressort
qu'il a regardé Chisy comme situé juste à l'endroit où le fleuve
formé par la réunion de l'Euphrate et du Tigre tombe dans l'océan
Indien. — Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78), dans
le golfe Persique se trouve dnsula de Chis», île qui, selon toute
probabilité, est la même que le Chisy de Polo. — Id. avec Pile
de Kich ou de Keis dans le golfe Persique (Pauthier I p. 47 note
2, Yule Polo I p. 61 note 2). — Cfr. Heyd I pp. 164 sqq., II pp.
133 sqq.). — Cfr. Quis.
Var. de nom:
1. Chisy: Polo (fauthier I p. 47, Sordensk).
2. Chis: CAine Cat (Xolices p. 119, Ruge p. 78\
3. Chisi: Polo {Pùulhier I p. 68, Ram).
4. Chysl Polo [Sordenêk).
5. Klsl: Polo (Yule Polo I p. 60).
Chiwa. La ville est identifiée avec le Choya mentionné sur
la Carte Cat, et probablement avec le Chiava de Mauro. Dans
le voisinage de la ville se trouvait Urgendsch. La contrée autour
de Chiwa est identifiée avec Corasmina.
Chobinam v. Cabanant.
ChoChow v. Tscho.
Chocinacho. Sur la Carte Cat (Notices p. 129), endroit situe
à l'angle du N. K de la mer Caspienne près de Jancho.
Chodjent. Ville avec laquelle a élé identifié Cayandi.
Choi v. Khoi.
143
Cholchis v. Colcoram provincia.
Cholecut v. Calicut.
Cholet. Chez Mauro (Zurla p. 42), endroit de l'Inde au S.
de Bisenegal.
Chomanorum v. Comania.
Chomari. Chez Mauro {Fisch-Ong XV), la pointe la plus au
S. de l'Inde, située en face de l'île de Sa il an, est appelée C. Cho-
mari. — Id. avec le Cap Comorin (Zurla p. 42).
Var. de nom:
1. Chomari: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42\
2. Chora: Mauro (Zurla p. 42).
3. Comarl: Mauro (la carte de Zurla).
Chonchu. Chez Mauro (Zurla p. 38), province qui va du
Mango jusqu'à la mer de Breunto.
Chonka. Polo (Pauthier II p. 525) indique que le royaume
Fuguy s'appelle aussi Chonka. — Probablement, c'est aussi à ceci
qu'a pensé Mauro en citant, parmi les pays situés dans le voisinage
de Chansay, outre (Zurla p. 37) l'empire Fuguy, l'empire Concoa
avec les villes de Tampizu, Zengui, Chuzu et Fugui. — On dit
que c'est là un nom du pays de Fuguy, ou de Fokieu comme on
appelle aujourd'hui la région (Pauthier II p. 526 note 2, Yule Polo
H p. 184 note 1).
Var. de nom:
1. Chonka: Polo (Pauthier II p. 525, Yule Polo II p. 183).
2. Chounka: Polo {Xordensk).
3. Concha: Polo (Ram, Gryn).
4. Concoa: Mauro [Zurla p. 37).
Choolisma v. Choolissime.
Choolissime. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 26), ville de l'Asie
la plus septentrionale, juste à l'embouchure du fleuve Boemaron
dans l'océan Septentrional et à PK. du Mons Molans. On lit sur
la carte la légende suivante: «Urbs Choolissime quam edificavit
Magog filius Japhet». — Chez Ebst (Miller V p. 3i), aussi la ville
se trouve dans l'Asie septentrionale et la légende dit: € Colis m a
civitas, quam edificavit Japhet filius Noe». — Selon Miller (lb), le
nom et les légendes tirent leur origine d'Aethicus qui dit: cUrbem
Choolismam in Olchis iuga conslructam, ad ubera aquilonis ver-
geotem, a Magog filio Japhet... conlocatam . ..».
144
Var de nom:
1. Choolissime: Hald (Haoerg, Miller IV p. 26).
2. Choollsma: Abthicus (Miller Ib., V p. 34).
3. Colismax Erst (Miller V p. 34).
Chopa v. Cyamba.
Chora v. Chomari.
Chorasan. Province de Perse. Une partie en est identifiée
avec la Parthia Id. avec Khorasan.
Chorasia v. Khorasan.
Chorasian v. »
Chorasme v. »
Chorasme v. Urganth.
Chorcha v. Ciorcia.
Chorremabad. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cremi.
Chosan v. Cosan.
Chosan v. Cossam.
Chosimie. Chez Mauro (Zurla p. 43), ville de la Chremania.
Chounka v. Chonka.
Chowaresmie. Id. avec Khorasan et Chiwa.
Choya. Sur la Carte Cat [Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
située près de la côte est de la mer Caspienne, pas très loin de
Saray et de Cara. — Elle a été identifiée avec Chiwa (Xotices Ib.).
Chremania v. Carmania.
Chrocho v. Qriphes.
Chryse. Déjà mentionnée par Mêla comme une île riche en or (Bun
6wrt/IIp.364).— Pux(Hist. Nal VI, 80)dit: *extraostium Indi Chryse
et Argyre, fertiles metallis, ut credo. Nam quodaliquitradidere aureum
argenteumque his sol uni esse haut facile crediderim». — Sol (Sol p. 180»
en dit: «extra Indi ostium sunt insula* duœ Chryse et Argyre
adeo fecunda? copia metallorum, ut plerique eas aurea sola habere
prodiderint et argentea». — Isid parle de l'île deux fois dans
Etymol (XIV, 3, 5 et XIV, 6, 11), où il en parle avec le plus de
détails en disant: «Chryse et Argyre insuhc in Indico Oceano
sitse, adeo foecunda? copia metallorum, ut plerique eas auream super*
ficiem et argenteam habere prodiderint, unde et vocabula sortita»
sunt». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), l'cinsula Crise» es
145
siluée dans l'océan Indien, juste en face de l'embouchure de Tin du s,
dans le voisinage de l'île d'Ophir, mais à quelque distance d'Argire.
— Chez Ebst (MiUer V p. 52), près de l'Inde, il y a une île au sujet
de laquelle il écrit: «Cri sa insula dives auro. Hic nunquam
arbores sine foliis sunt»: ceci vient d'Isio (Etymol XIV, 3, 5). —
Mand (Hall pp. 300—302) mentionne les îles Or i lie et Argyte, qui
sont remplies d'or et d'argent. Or i lie est probablement la même
que Chryse. — Chez Hygg (Miller III p. 107), on retrouve l'île, avec
cette légende: «Cri sa insula auro habundat». — Chez Walsp
[Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), dans l'océan Indien se trouve
une fie qui s'appelle «Grisa». Elle est située près de l'île d'cArgela»
et de la presqu'île d'«Aurea Kersonesis». — Elle a été identifiée
avec Aurea Kersonesus (Bunbury II p. 605). — Cfr. Argyre.
Var. de nom:
1. Chryse: Plin (HisL Nat. VI, 80).
Sol (Sol p. 186).
Isid (Etymol XIV. 6, 11).
2. Crisa: Ebst (Miller V p. 52).
Hygg (Ib. III p. 107).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
3. Crise: Hald (H a ver g, Miller IV p. 36).
4. Orgtlla: Mand (Lorenz p. 191 note 51).
5. Orllla: Mand (Ib.).
6. Orille: Mand (Hall p. 300).
7. Trilla: Mand (Lorenz p. 191 note 51).
8. Trllte: Mand (Lorenz p. 191).
Chrysobora v. Cristoas.
Chubdan. Selon Simoc (p. 177), ville du Taugas. Elle est
indiquée comme ayant été bâtie par Alexandre, et comme faisant
beaucoup de commerce avec Tin de. — Cfr. Richthofen China I p.
551, Yule Cathay I pp. LI, LU.
Chuinchin. Chez Mauro (Zurla p. 38), province du Catayo.
Chtilm. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cui.
Chumanesca (lingua) v. Comania.
Chumania v. »
Chumbaja. Chez Mauro (Zurla p. 43), endroit sur le golfe
Persique.
Chur v. Cur.
Churt v. Curdistan.
Churten v. »
10
146
Chusistan. C'est avec cette province qu'a été identifié le
Curdistan.
Chuzu. Chez Mauro (Zurla p. 38), ville de l'empire de Concoa.
Chyleso v. Qilenfo.
Chysi v. Chisy.
Ciagamor v. Cyagannor.
Ciaganor v. »
Ciampa v. Cyamba.
Ciamutera v. Sumoltra.
Cianciam v. Ciancian.
Ciancian. Selon Polo (Pauthier II pp. 520—521), ville du
Mangy. Le commerce y est florissant. — Id. par Pauthier (p. 520
note 4) avec Soui-tchang-hien, par Yule (Polo II p. 177 note 3)
avec Changshan. Les deux villes se trouvent dans le Tsc h e-kiang
et toutes deux se retrouvent sur la carte de Y nie II p. 192.
Var. de nom:
1. Ciancian: Polo (Pauthier H p. 520).
2. Chanshan Polo (Yule Polo II p. 175).
3. Cianciam: Polo (Nordensk).
4. Ciangiam: Polo (Grgn).
5. Zenglan: Polo (Ram).
Ciandu. Polo (Pauthier 1 pp. 223—234) dit que si Ton marche
pendant 3 jours dans la direction du N. en partant de Ciagannor,
on arrive à la ville de Ciandu, où le grand Khaan passe les mois
d'été, Juin à AoûL II s'y est bâti un palais, qui est dépeint d'une
manière très détaillée. — Odor (Cordier pp. 371—372) parle aussi
d'une ville qui s'appelle Sadu et où le grand Khaan passe l'été.
Elle est située dans un pays montagneux et Odor la représente comme
une place où il fait très frais. — Mand (Hall p. 240) dit que le
grand Khaan passe l'été dans une ville du N. du nom de Saduz.
où il fait très froid. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV), dans l'Asie du
N.-E., droit au N. de l'embouchure du Polisanchin se trouve la
ville de San du. On lit à son sujet une légende, dont le contenu
ne laisse pas de différer considérablement des autres indications, car
elle est ainsi conçue (Zurla p. 35): c Cette ville a 24 milles de tour,
6 portes, et l'empereur y demeure en hiver». Ainsi, il n'est pas
impossible que San du ne soit pas le Ciandu de Polo, mais que
celui-ci réponde au Xandu de Mauro, qui est situé plus au milieu
du pays, à TE. de Sandu. — Outre cela, se trouve chez Polo
147
{Pauihier I p. 21) une autre ville, du nom de Clemeinfu, laquelle,
à en juger d'après Pauthier et Yule, serait la même ville que Ci an du.
C'est à Clemeinfu que le père et l'oncle de Polo, dans leur pre-
mier voyage, rencontrèrent pour la première fois le grand Khaan. —
Ciandu est identifié avec la ville qu'on appelait K ai ping-fu, avant
que ce nom se changeât en Chang-tou, qui signifie «résidence du
souverain». Ce fut le nom mongol de la ville, dès que le grand
Khaan y séjournait quelque temps de Tannée. Ciandu et Clemeinfu,
les deux formes principales, viendraient alors des deux noms de la ville:
Ciandu, issu de Chang-tou, Clemeinfu, de Kaiping-fu. Quant
à la place de cette ville, il semble qu'on s'accorde à penser qu'elle
était située sur le versant sud des montagnes de Chingan. Sur
les cartes anciennes, on Ta identifiée avec Djao-Naiman-Sumé, sur
celles de nos jours, avec Dolon-nor (Pauthier I p. 21 note 1, p.
223 note 1, Yule Polo I p. 25 note 1, p. 268 note 1, Cordier p. 371
note 1, p. 413 note 19, Yule Cathay I p. 134 note 2).
Var. de nom:
1. Ciandu: Polo (Pauthier I p. 223, Gryn).
2. Chandu: Polo (Yule Polo I p. 263).
3. Clemeinfu: Polo (Pauthier I p. 2\,Nordensk).
4. Cyandu: Polo (Nordensk).
5. Kemenfu: Polo (Yule Polo I p. 25).
6. Sadu: Odor (Cordier p. 371).
7. Sadus: M and (Lorenz p. 122).
8. Sadnz: M and (Hall p. 240).
9. Saoda: Mauro (Ruge p. 80).
10. Sanday: Odor (Cordier p. 371 note i).
11. Sando: Odor (Ib.).
12. Sandoy: Odor (Ib.).
13. Saodu: Odor (Ib., Yule Cathay I p. 134).
Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 35).
14. Sandur: Odor (Cordier p. 371 note i).
15. Xandu: Polo (Ram).
Mauro? (Ruge p. 80. Zurla p. 35).
16. Zandu: Odor (Cordier p. 371 note i).
Cianfu v. Cacianfu.
Cianganor v. Cyagannor.
Ciangate. Chez Mauho (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), ville située
prés de la ville de Lop.
Cianghianfu t. Chingianfu.
Ciangiam v. Ciancian.
148
CiangiL Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située dans la partie
S. du désert de Lop.
Ciangli v. Cinangli.
Cianglu. Selon Polo (Pauthier II pp. 437, 438), ville du
Catay. Elle fait un grand commerce, particulièrement de sel. — Id.
avec Tsang dans le Tschili, au S. de Tien tsin (Pauthier II p.
437 note 1, Yule Polo II p. 96 note 2).
Var. de nom:
1. Cianglu: Polo {Pauthier II p. 437, Nordentk, Ram).
2. Canglu: Polo (Gryn).
3. Changlu: Polo (Yule Polo II p. 95).
Cianigainorum v. Cyagannor.
Ciarcian v. Siarciam.
Ciartiam v. »
Ciba. Selon Het (Cap 47), endroit fortifié, probablement en
Géorgie ou près de là.
Cicic v. Cicie.
Cicie. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé sur
la côte du N.-O. de la mer Caspienne, au N. de Cobaso et au S.
de Baseiay.
Var. de nom:
1. Cicie: Carte Cat (Xotice* p. 128).
2. Cicic: Carte Cat {Httge p. 78).
Ciclopes v. Arimaspi.
Ciconas v. Cicone.
Cîcone. Plin (HùL Nat. VI, 55) indique un peuple de Ciconas.
— Sol (p. 183) dit qu'ils demeurent entre l'Inde et le pays des
Hyperborées. — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 24), on retrouve
«Cicone gentes» dans le voisinage d'Oxus fluvius.
Var. de nom:
1. Cicone: Hald (Haverg, Miller IV p. 24).
2. Ciconas: Plin {HisL Xat. VI, 5ô).
Sol (p. 183).
Cielstan. Selon Polo (Pauthier I p. 65), ce nom désigne la
quatrième des huit grandes provinces de la Perse. — Chez Mauro
(Zurla p. 44), on lit, dans une légende, que la Perse se compose de
huit provinces ou empires, dont la cinquième s'appelle Celstan. —
Elle a été identifiée avec le nom d'un peuple, qui, du temps de Polo,
149
demeurait dans une région comprise entre Luristan et lspahan
i Pauthier I p. 66 note 2, Yule Polo I p. 80 note 1).
Var. de nom:
1. Clelstan Polo (Pauthier I p. 65).
2. CelsUn: Mauko (Zurla p. 44).
3. Soûls tan: Polo (Yule Polo I p. 79, Ram).
Ciffliss v. Tiffliffs.
Cigicalas. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78),
ville de l'Asie septentrionale, au N.-O. de Camull. — Elle a été
identifiée avec Kazitkaia, localité dont j'ignore la situation (Notices
p. 131). — Il me semble très probable que Cigi cal as est identique
au Chingintalas de Polo. (Cfr. ce mot). Que ce soit le nom
d'un pays chez Polo, et ici le nom d'une ville, cela ne me semble
pas empêcher cette supposition. La situation près de Camull
et la ressemblance des noms donnent bien à penser que Cigicalas
ne peut être autre que le Chingintalas de Polo.
Cignandu. Chez Mauho (Zurla p. 37), ville du S. du Chatajo.
Ciguy. Selon Polo (Pauthier II pp. 476, 477), ville de médiocre
grandeur sur le grand fleuve de Quian. Mais la ville fait pourtant
un grand commerce, et Polo dit même qu'une fois il n'y a pas vu
moins de 15,000 navires en même temps. — Pauthier (II p. 476 note
2) l'identifie avec Tschi-tschou dans le Ngan-hwei sur le Jang-
tsze-kiang; Yule (Po\o II p. 134 note 1), avec Chin-chau. Probable-
ment autant de noms différents pour la même ville. (Cfr. les atlas
de Stieler et de Johnstone).
Var. de nom:
1. Ciguy: Polo (Pauthier II p. 476).
2. Slnglll: Polo (Ramt Gryn).
3. Singuy: Polo (Pauthier II p. 476, Xordensk).
4. Slaju: Polo (Yute Polo II p. 132).
Cilam v. Gellam.
Ctliam v. »
Cim v. Cataia et Mangia.
Cimes-quinte v. Samarcan.
Cimirey v. Rhé.
Cimpagu v. Sypangu.
Cin v. Cataia.
Cina v. »
CinanglL Selon Polo (Pauthier II p. 439), ville du Catay,
150
qui fait un grand commerce. — Id. avec Tsi-nan dans le Schan-
tung sur les bords du fleuve Hoang-ho de nos jours (Pauthier II
p. 439 note 1, Yule Polo II p. 99 note 1).
Var. de nom:
1. Clnangli: Polo (Pauthier II p. 439).
2. Chlnangll: Polo {Yule Polo II p. 97).
3. Clangll: Polo (Xordcnsk, Ram, Grgn).
4L Syangll: Polo (Pauthier II p. 439 note a).
Cincalam v. Tesculan.
Cincalan v. »
Cinganar v. Cinganor.
Cinganor. Sur la Carte Cat (Notices p. 143), ville du Catayo.
— Elle a été identifiée avec Hsingan (Ib.).
Var. de nom:
1. Cinganor: Carte Cat (la carte Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Cinganar: Carte Cat {Notices p. 143).
Cingianfu v. Chingianfu.
Cingu. Sur la Carte Cat {Notices p. 143, Ruge p. 78), sur
la côte est de Catayo se trouve «Ciutat de Cingu».
Cingui v. Giuguy.
Cingui v. Cuigiu.
Cingui v. Tinguy.
Cingui i-talas v. Chingintalas.
Cinguy v. Ciuguy.
Cinguy matu v. Singuy-matu.
Cinocephales v. Cynocephali.
Cintigu v. Fungul.
Cinzu v. Xainçu.
Ciophegi v. Ichtyophagi.
Ctorcia. Mentionné par Polo (Pauthier I p. 249) comme une
des provinces du Nayan; le pays (Ib. pp. 173 sqq.) n'a guère de
villes, mais il est très riche en grandes savanes et en bons pâturages.
C'est de là que sont venus les Tatares. Les habitants du pays payent
tribut au «Prestre Jehan». — Id. avec la Mandchourie (Pauthier
I p. 173 note 2, Yule Polo 1 p. 205 note 2).
Var. de nom:
1. Ciorcla: Polo {Pauthier I pp. 173. 249).
2. Chlorcla: Polo {Sordensk).
151
3. Chorcua: Polo (Yule Polo I pp. 204. 307).
4. Clorza: Polo (Ram).
5. FunotU: Polo (Gryn).
6. Oiorza: Polo (Ram).
7. Slorcla: Polo (Sordensk).
Ciorza v. Ciorcia.
Citcana. Chez Hygg (Magasin p. 48), dans l'océan Septen-
trional est située une île «Citcana insula». Elle n'est pas indiquée
sur les cartes traitées par Miller (III).
Citocora. Chez Mauro (Zurla p. 38), île de l'Océan us
Cataicus.
Citracan v. Gintarchan.
Ciuguy. Au bout de 3 jours de voyage en partant de Ci an-
ci an, on arrive, selon Polo (Pauthier II p. 521), à la grande ville
de commerce de Ciuguy. — Id. avec Tschu-tschou dans le Tsche-
kiang (Ib. note 5. Cfr. Yule Polo II p. 177 note 3).
Var. de nom:
1. Ciuguy: Polo (Pauthier II p. 521).
2. Cinguy: Polo (Sordentk].
3. Cugui: Polo (Gryn).
4. Ctiju: Polo (Yule Polo II p. 176).
5. Oleza: Polo (Ram).
Ckiancha v. Chiancha.
Clemeinfu v. Ciandu.
Cliteron. Plin (Hist. Nat.. Vil, 10) parle d'un endroit du pays
des Arimaspi du nom de Gesclithron. — Sol (p. 86) dit: «Ari-
maspi circa Gesclithron positi». — Chez Hald (Haverg, Miller
IV p. 26), dans l'Asie septentrionale coule le Cliteron, fleuve qui
tombe dans l'océan Septentrional. Les Arimaspi demeurent autour
de (embouchure de ce fleuve.
Var. de nom:
1. Cliteron: Hald (Haverg. Miller IV p. 26).
2. Oescllthron: Pi m (Hist Nat. VII, 10).
Sol (p. 86).
Clyron. Selon Mand (Hall p. 267), nom d'un passage difficile
sur la route entre le pays des Amazones et cGothe and Magothe».
Côbalek v. Almalech.
Codants. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), affluent de
gauche de l'Euphrate. — Id. avec le Chebar, fleuve mentionné
152
par Ezêchiel I, 3, et avec le Chabur de nos jours, affluent de l'Eu-
phrate (Miller Ib.).
Var. de nom:
1. Cobaras: Hald {Haverg, Miller IV p. 35).
' 2. Chebar: Ezéchiel (I, 3).
Cobaso. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé à
l'angle nord-ouest de la mer Caspienne, au N. de Bure h et au S.
de Cicie.
Cobinam v. Cabanant.
Coby ou Gobi v. Lop.
Cocàra nagara t. Cocco ranagara.
Cocas nions. Nom du Caucasus Mons.
Cocco ranagara. Chez Ptol, ville de Sinarum regio.
Var. de nom:
1. Cocco ranagara: Ptol.
2. Cocara nagara: Ptol.
3. Coccoran agara: Ptol.
4. Ranare: Ptol.
Coccoran agara v. Cocco ranagara.
Cocham. Nom du Caucasus mons.
Cochar. Nom du Caucasus mons.
Cochin. Après un voyage de 3 jours en partant de Coloen,
Conti (Major p. 19), à son retour, arriva à la ville de Cochin qui
mesure 5 milles de tour et est située sur un fleuve du même nom.
— Id. avec la ville de Cochin d'aujourd'hui sur la côte de Mala-
bar (Ib. note 2, Ruge p. 80).
Var. de nom:
1. Cochin: Conti {Ram p. 341).
2. Cocym: Conti {Major p. 19).
Cochin sur Malabar. C'est avec cette ville qu'on a identifié
le Cochin de Conti et le Cotoniare portus de Hald.
Cochinchine. C'est avec elle qu'a été identifié le Cyamba.
Cocintana v. Tanaim.
Cocintaya v. >
Cocjntaya v. »
Cocu m v. Junki.
Cocym v. Cochin.
Coelang v. Coilun.
Coguigangui v. Coguiganguy.
153
Coguiganguy. Mentionné par Polo (Pauthier II pp. 452, 468)
comme une grande ville de commerce sur le Caramoran, fleuve
de vive navigation; une grande quantité de marchandises se trou-
vent apportées à Coguiganguy, mais cette ville fait particulière-
ment le commerce du sel. — ld. avec Hwaingan dans le Kiang-su
près du Hoangbo {Pauthier II p. 452 note 4, p. 463 note 1, Y vie
Polo II p. 114 note 1).
Var. de nom:
1. Coguiganguy: Polo [Pauthier II p. 452).
2. Cognigaagol: Polo (Ib. p. 463).
3. Coiganju: Polo {Yule Polo II pp. 104, 114).
4. Coiganzu: Polo (Ram).
5. Conganguy: Polo [Pauthier II p. 452 note s, Nordensk),
6. Conlgangul: Polo (Gryn).
7. Coygauguy: Polo (Pauthier II p. 463 note a).
8. Quolganguy: Polo (Nordensk).
Coiam. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), endroit situé à l'in-
térieur de la Perse. — Fisch (Ib.) suppose qu'on peut l'identifier
avec Kotschan, sur la partie supérieure de l'Atrek.
Coiganju v. Coguiganguy.
Coiganzu v. »
Coila v. Cail.
Coilao v. Coilun.
Coilon v. >
Coilum v. »
Coilun. Polo (Pauthier II pp. 642 — 645) le présente comme
un royaume situé entre Maabar et Comary, à une distance de
5<J0 milles du premier. Les habitants du pays sont idolâtres, mais
il y en a aussi de chrétiens et de Juifs; ils ont un roi pour eux-
mêmes et ne doivent tribut à personne. Le pays est dépeint comme
très riche et très fertile. On y trouve le gingembre, le poivre et
r indigo en quantité; le poivre n'y croît pas à l'état sauvage, mais
on le cultive dans des jardins. Le climat y est si chaud qu'au dire
de Polo, les œufs cuisent tout de suite si l'on les jette dans quelque
fleuve du pays. La faune est très riche et différente de celle des
autres pays. Il y a des lions noirs et des perroquets de différentes
espèces. On en trouve qui sont blancs comme la neige, mais qui
ont le bec et les pattes rouges, d'autres qui sont tout rouges, d'au-
tres verts ou bleus. Il y en a aussi d'extraordinairement petits.
154
C'est la grande chaleur qui donne à la faune cette extrême variété
de couleurs. Les habitants sont noirs et ils vont presque nus. On
fait un grand commerce dans le pays et les marchands de l'Ara-
bie et de Manzi s'y rassemblent avec leurs navires et y font des
échanges lucratifs. — Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 136), très loin à l'E. dans l'océan Indien, est située une
île «insula piperis». Il n'est pas impossible qu'on puisse rapporter
cette île à Coilun comme pays du poivre (cfr. Walsp et Mauro
plus bas). — Mentionné par Jord sous le nom de Col um bus tant
dans sa première lettre (Script, ord. prœd. I p. 550, Yule Cathay I
p. 227), où il indique que Col u m bus serait bon comme future sta-
tion de mission dans l'Inde, que, d'autre part aussi, dans ses Mira
bilia (Soc. Géogr. Paris IV p. 55) comme une des capitales de l'Inde.
Le roi de Col u m bus s'appelait Lingua et son empire s'appelle
Mohabar. (Cfr. Soc. Géogr. Paris IV pp. 13 sqq.). — Odor (Cardier
pp. 100 sqq.) parle dePolubumou Ploubir comme d'une ville située
à l'extrémité sud de la grande forêt composée exclusivement de
poivriers. Cette ville est dépeinte comme grande et faisant un com-
merce actif. Les habitants sont pour la plupart idolâtres et parmi
leurs idoles le bœuf est au premier rang; de très amples détails sont
donnés sur le culte. L'auteur parle aussi de l'usage qui y règne,
que les veuves soient brûlées vives à la mort de leurs maris. Le
pays est aussi très connu parce qu'il y croît le meilleur gingembre
du monde. — Peg (Heyd II p. 621) indique trois espèces différentes
de gingembre; il appelle une espèce Columbino, parce qu'elle croit
«nell isola del Colombo d'India», qui n'est pas une île cependant,
mais justement la ville en question (cfr. Cordier p. 111, Yule Cathay
I p. 77 note 3). — Mar (Yule Cathay II pp. 342—345, 374) dit
que la capitale de M y ni bar, empire indien, s'appelle Colum
bu m. Elle est dépeinte comme le centre de production du poivre.
Le poivre du monde entier y pousse et il ne croît pas dans les
forêts, mais dans les jardins, dont la plupart appartiennent aux
Thomistes. La ville est située près du Paradis. — Ma.nd (Hall
pp. 169 — 171), comme Odor, parle aussi de la forêt où croît le
poivre. Tout près de là se trouve la ville de Polombe, à côte
de laquelle est située une montagne du même nom. Il y jaillit
un puits qui vient du Paradis. Les mœurs du peuple sont dépein-
tes comme chez Odor (cfr. Bov pp. 85 — 86). — Sur la Carte Gat
(Notices p. 124, Ruge p. 78), est dessinée dans l'Inde une figure de
155
souverain, à côté de laquelle on lit la légende suivante: «Ici
règne le roi de Colombo. Province de Colombo». Tout près de
là se trouve (Notices p. 125) une ville «Ciutat de Columbo». —
Conti (Major pp. 17, 18) passa par la ville à son retour; il fallait
un mois pour y aller en partant de Campaa; la ville est appelée
Colum ou Coloen, et la province Melibaria. La ville compte
12 milles de tour. Le pays d'alentour produit entre autres du gin-
gembre appelé Colobi (=Columbino de Peg) et du poivre.
Conti détaille la faune et la flore de la contrée, et il insiste particu-
lièrement sur l'abondance des grands serpents qu'on y trouve. —
Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), dans l'Asie orientale,
dans l'océan Indien se trouve une île qui s'appelle «Ixola di Co-
lonbi». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Mil-
ler III p. 147), se trouve une île sans nom, mais où se lit la légende
suivante: «Hic piper venditur». Il est très probable que cette île,
aussi bien qu'cinsula pi péris» déjà mentionnée par Vesc, se rap-
porte à Coilun, qui est dépeint comme le pays du poivre et qui
est prise par plusieurs auteurs (Peg, Bian et Mauro) pour une île.
(Cfr. pourtant Taprobane, qui est aussi indiquée comme «ortus
piper»). — Chez Mauro (Zurla p. 52), dans l'océan Indien est située
une ile à côté de laquelle on lit la légende suivante: «Ile de Colombo.
£lle abonde en or et fait beaucoup de commerce. Il y croît beau-
coup de poivre et d'indigo exquis. On y voit des lions noirs
comme jais et des perroquets blancs, avec les pattes rouges et
le bec rouge. Les gens du pays professent plusieurs religions: cel-
les des Juifs, de Mahomet et des infidèles. Dans cette mer Indienne
il se trouve des poissons, qui, quand ils sont poursuivis par de plus
grands, se sauvent dans le sein de leur mère; le danger passé, celle-ci
ouvre ia gueule et les petits ressortent». Comme on voit, la pre-
mière partie de cette légende est prise de Polo. — Id. avec Quilon
sur la côte de Malabar (Pauthier II p. 642 note 1, Yule Polo II p.
313 note 1, Soc. Géogr. Paris IV pp. 13 sqq., Cordier p. 110 note 6, Yule
Cathayl p. 71 note 2, p. 77 note 3, II p. 342 note 3, Bov pp. 85, 86,
Xotices p. 124, Major p. 17 note 4, Heyd II p. 621). Cfr. Lambe.
Var. de nom:
1. Col I va: Polo {Pauthier II p. 642).
2. Alaabo: Odor (Soc. Géogr. Parie IV p. 14).
3. CoeUag: Nom hollandais (Ib.).
4. Collao: Nom portugais (Ib. p. 1.3).
156
5. Coilon: Polo (Ib).
6. Coilum: Polo (II)., Pauthier II p. 042 note a, Yule Polo II p. 312).
7. Coloen: Conti {Major p. 17).
8. Colombo: Peg {Hegd II p. 621).
Carte Cat {Notices p. 124, Ruge p. 78).
Mauro (Zurla p. 52).
9. Colonbi: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145).
10. Colonbio: Odor {Cordier p. 100 note c).
11. Colum: Conti (Ram p. 341).
12. Columbo: Carte Cat {Notices pp. 124, 125, Ruge p. 78).
13. Columbum: Mar {Yule Cathay II p. 342).
14. Columbus: Jord {Script, ord. prœd. I p. 550, Soc. Géogr. Paris IV p.
55, Yule Cathay I p. 227).
15. Coulam: Polo (Soc. Géogr. Paris IV p. 13).
16. Coulao: Nom portugais (Ib. p. 14).
17. Coylan: Nom hollandais (Ib.).
18. Coylum Polo (lb. p. 13).
19. Kaulem: Nom arabe (Ib. p. 14).
20. Oulam: Ti dkla (Ib.).
21. Palombo: Odor {Cordier p. 100 note c).
22. Palumba: Mand {Lorenz p. 89).
23. Palumbo: Odor {Soc. Géogr. Paris IV p. 14).
Mand (Ib.).
24. Palumbum: Jord (Ib.).
25. Plperls insula?: Vesc (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8. Miller III
p. 136).
Walsp {Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
26. Piombum: Odor {Cordier p. 100 note c).
27. Ploublr: Odor (Cordier p. 100).
28. Polemba: Mand {Lorenz p. 89 note 25).
29. Pollobum: Odor (Cordier p. 84).
30. Polobo: Mand (Lorenz p. 89 note 23).
31. Polomba: Mand (Ib. note 25).
32. Polombe: Mand (Hall p. 169).
33. Polombir: Odor [Cordier p. 83).
34. Polubum Odor (Ib. p. 72).
35. Polumbe: Mand (Lorenz p. 89).
36. Polumbo: Odor (Soc. Géogr. /Vins IV p. 14).
Mand (Lorenz p. 89).
37. Polumbum: Odor {Cordier p. 83)
38. Polumbus: Jord (Script, ord. prœd. I p. 550 note).
39. Qullon: Nom anglais (Soc. Géogr. Paris IV p. 14).
Cokodrilles. Pus (Hist. Nat. VIII, 89 sqq.) dépeint le Crocodilus
d'une manière détaillée. — Sol (pp. 143 sqq.) parte du même animal
dune manière semblable. — Isid le mentionne aussi (Etymol XII,
157
6, 19—20). — Mand (Hall pp. 288—291) parle dune île où il y a
des animaux singuliers, entre autres des cokodrilles. — Ce sont
naturellement les crocodiles. Cfr. Bav p. 102.
Var. de nom:
1. Cokodrilles: Mand (Hall p. 288).
2. Crocodllus: Plin (Hist. Nat. VIII, 89).
Sol (p. 143).
Isio (Etymol XII, 6, 19).
Colam Pandarani v. Flandrine.
Colanguria v. Colonguria.
Colax v. Soliz.
Colchide v. Colcorum provincia.
Colchis v. >
Colchorum v. »
Colcia v. »
Colcorum provincia. Dans l'antiquité, cette province fut très
souvent meutionnée à cause de ses rapports avec l'expédition argo-
nautique (cfr. Kneisel I p. 42, Bunbury, passim). — Plin (Hist. Nat.
VI, 15) et Sol (p. 85) indiquent curbs Colchorum». — Isid (Ety-
mol IX, 2, 83) parle aussi de Colchis. — Chez Hald (Haverg), au
fond de la mer Noire se trouve un territoire qui s'appelle «Colcorum
provincia». Miller (IV p. 24) donne la légende suivante: «Col-
corum provincia, vellus aureum propter quod Jason a Pelo rege
missus est». — Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. BerL XXVI Tafel 8, Miller
III p. 135), à la même place se trouve Colcia. — Chez Hygg
[Miller III p. 106), dans la mer Noire il y a une île du nom
de Colcos, qui se rapporte absolument au pays en question,
bien que représentée comme une île sur la carte. Ce n'est pas
seulement chez Hygg qu'on trouve cette opinion sur la Colcorum
provincia: on la retrouve également sur des cartes du moyen âge
ilb.). — Chez Mauro (la carte de Zurla), dans la partie est de la mer
Noire est situé un pays qui s'appelle Cholchis. On lit à son sujet
cette légende (Zurla p. 47): «Selon l'opinion de plusieurs, Jason
prit son trésor ici».
Var. de nom:
1. Colcorum provincia: Hald (Haiwg, Miller IV p. 24).
2. Cholchis: Mauro (la carte de Zurla).
3. Colchide: Mauro (Zurla p. 47).
4. Colchis: Isid (Elymol IX, 2, 83).
158
5. Colchorum: Plin (tfiïf. Nat. VI, 15).
Sol (p. 85).
6. Colcla: Vbsc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135).
7. Colcos: Hygg {Miller III p. 106).
Colcos v. Colcorum provincia.
Colcus v. Calcum.
Colidara. Selon Peg (Y vie Cathay II p. 299), endroit situé sur
la route commerciale d'Ajazzo à Torissi. — Yvle (Ib. note 1) croit
qu'il peut être identifié avec une forteresse arménienne de Tau rus
du nom de Gobidar.
Colisma v. Choolissime.
Coloen v. Coilun.
Coloman v. Tholoman.
Colombo v. Coilun.
Colona v. Corola.
Colonbi v. Coilun.
Colonbio v. »
Colonguria. Selon Conti (Major p. 19), ville de l'Inde, entre
Coloen et Paliura.
Var. de nom:
1. Colonguria: Conti (Ram p. 341).
2. Colanguria: Conti (Major p. 19).
Colum v. Coilun.
Columbo v. »
Columbum v. »
Columbus v. »
Comagena. Plin (Hist. Nat. V, 85 et VI, 24) parle d'un pays
appelé Commagene. — Sol aussi (pp. 156, 173). — Isid (Etymol
XIV, 3, 17) dit: «Commagena prima provincia Syriœ a vocabulo
Commagae urbis nuncupata, quœ quondam ibi metropolis habebatur».
— Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 28), sur l'Euphrate se trouve
un territoire qui s'appelle Comagena. — Chez Ebst (Miller V p. 38).
en Syrie se trouve Camegona. — Id. avec une des provinces de
la Syrie sur l'Euphrate (cfr. Droysen Hist. Atlas).
Var. de nom:
1. Comagena: Hald (Haverg, Miller IV p. 28).
2. Camegona: Ebst (Miller V p. 38).
3. Commagena: Isid (Etymol XIV. 3. 17
4. Commagene: Plin (Hist.Sat V, 85).
Sol (p. lôG).
159
Comana. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 707) compte, parmi
les pays et les peuples que les Mongols subjuguèrent, le pays de
Comana. Dans un autre endroit (Ib. p. 651), parlant de Gengis-
khan, il dit: «Inde procedens contra terram Sara-Huiur, et contra
terram Karanitarum, et contra terram Voyrat et contra terram
Comana, quas terras omnes bello devicit, inde est in terram suam
reversus». — Probablement en raison du contexte où se trouve
impliqué le Comana de Carp, D'Avezac (Ib. p. 541) a voulu placer le
pays dans le voisinage du pays des Uigures au N. du Tibet. —
Cfr. Comania.
Var. de nom:
1. Comana: Carp [Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 707).
± Canana: Carp (Ib. p. 651 note 11, p. 707 note 16).
3. Chaoaoa: Carp (Ib., Ib.).
4. Comania: Carp (Ib. p. 707 note 16).
Comana v. Comania.
Cornant v. >
Comania. Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709) mentionne, parmi
les pays et les peuples que les Mongols ont vaincus, le peuple de
Coraani. Il dépeint leur pays, «terra Comanorum ou Comania»
(Ib. pp. 742 sqq.), comme un pays plat, à travers lequel coulent les
fleuves Neper, Don, Volga et Jaec, qui tombent tous dans Mare
Magnum. Il indique les limites du pays et dit que celui-ci touche
au N. & Ruscia et Magna Bulgaria, au S. à Alani et Gazari,
à TO. à Hungaria et à TE. à Cangitarum. Le climat y est très
froid. Carp passa par le pays tant à l'aller qu'au retour. — Polo
(Ib. pp. 776 sqq.) parle aussi du Comania et nomme les peuples
voisins; sa relation s'accorde avec celle de Carp, bien qu'elle ne soit
pas tout à fait aussi complète. Il dit encore que le Jaec forme la
limite entre Comania et terra Kangitarum. — Ruhr (Ib. pp. 219,
2 Hï, 252, 265, 274) mentionne Comani comme un peuple qui de
rneurait au N. de la mer Noire et de la mer Caspienne. Il rappelle
aussi Capthat, ce qui probablement est une fausse explication de
Kiptschak. II compte Cangle aussi comme une partie du peuple
Comani. — Het (Cap. 5, 47) dépeint Comania comme un très
grand pays plat, qui n'est guère habitable à cause du grand froid en
hiver et de la grande chaleur en élé. Quant aux limites du pays,
il les indique d'une manière différente de Carp et de Polo, en disant
160
qui! est borné par Corasme. Cassia, Etîl et à TO. par cHare
majaa». Ainsi, il semble quil le place pins à TE. qae Cakp. Il dit
que Sara est la capitale du pays. — Pasc (Mo*h App. 92 p. 194.
Yule Cathay I p. 232 ► ne nom me pas directement le pays, mats dît
qu'il se préparait à son voyage ea étudiant en Sarray «lingnam
Chamaoicam», ce qui doit être la langue de Comania(cfr. Yule Ib.
note 2). — Peg (Yule Cathay U p. 292 et Ib. App. III p, LXV> le
mentionne d'une manière semblable en disant qu'on marchand» qui
veut aller à Ghattaijo, est obligé de se procurer des serviteurs de
Tana, qui savent la langue de Cumania (clingua Cumanesca» ou
cChumanesca» dans le texte italien). — Mand *Hall p. 256) dit que
dans le voisinage du pays Chorasme se trouve le royaume Coman ye,
qui est un des plus grands empires du monde. Mais U n'est guère
peuplé parce que dans une partie du pays il fait tellement froid,
dans une autre il fait tellement chaud que personne n'y peut vivre.
Les habitants demeurent sous des tentes et à cause du manque de
forets dans le pays, ils sont obligés d'employer les excréments des
bestiaux comme combustible. La capitale du pays s'appelle Saracb.
Mand dans sa description suit principalement H et. — Chez Walsp
(Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10», au N. de la mer Noire se trouve
un pays qui s'appelle «Comana regio». — Chez Mauro [FischrOng
XV, Ruge p. 80), au X. de la mer Noire et de la mer d'Azov, on
trouve un pays appelé Chu mania. — Id. avec la Russie méridionale,
au N. de la mer Noire et de la Crimée, du Dnieper à l'Oural (&oc,
(léorpr. Paris IV pp. 486 sqq.). Id. aussi avec Kiptschak. (Cfr.
Srhmidt p. 22;.
Var. de nom:
1. Comaola: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 742k
Polo (Ib. p. 477).
2. Came nom m: Mand (Lorenz p. 151 note 18).
:\. Chamanica (lingua): Pasc (Mosh App. 92 p. 194».
4. Chomanorum : Mand (Lorenz p. 151).
5. Chumanesca (lingua): Peg (Yale Cathay II App. III p. LXV).
T>. Chumania Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
7. Comana: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 10>.
H. Cofnafll: Hubb (Soc. Géogr. Paris IV p. 219).
9. Comanorum: Mand (Lorenz p. 151 note 18).
10 Comanye: Mand (Hall p. 256).
M Comayna: Mand (Ib.).
12. Comanye: Mand (Hall p. 257).
161
13. Commant: Hubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 246).
14. CumanescA (l influa): Peg (Yule Cathay II A pp. III p. LXV).
15. Cumaoia: H et (Cap. 5).
Comania v. Comana.
Comanorum v. Comania.
Comanye v. »
Comari v. Chomari et Comary.
Comary. Polo (Pauthier II pp. 645 sqq.) parle d'un pays dans
l'Inde du nom de Comary [dans l'édition de Yule (Polo II p. 318)
Comari]. situé entre Coilun et Ely. — Id. Cap Comorin (Pauthier
Il p. 6*f) note 1, Yule Polo II p. 318 note 1). — C'est le même que
Chomari de Mauko.
Comayns v. Comania.
Combahita v. Cambaet.
Combait v. »
Combaleh v. Almalech.
Combapta v. Cambaet.
Combar v. Melibar.
Combayta v. Cambaet.
Comenye v. Comania.
Comerum v. Conan.
Commagena v. Comagena.
Commagene v. »
Commani v. Comania.
Como v. Conan.
Comorin, Cap. C'est avec ce cap qu'on a identifié Chomari
fi Comary.
Cornue i. Selon Cakp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709), un des
peuples que les Mongols subjuguèrent. — D'Avezac (Ib. p. 575) croit
que cVtait un peuple du Dagestan dans le Caucase.
Var. de nom:
1. Comucl: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709}.
2. Cornu ty: Cahp (Ib. note 1).
:;. Thorati: Carp (Ib.).
4. Tonlcl: Camp (11m.
Comum v. Conan.
Comuty v. Comuci.
Conan. Odor (Cordier p. 49) dit que quand il eut quitté Gest
et passe par plusieurs villes, il arriva à Conan, ville qui autrefois
il
U'tf
»tuit tix^ grande. Les murs de la ville comptent 50 milles de tour.
Il v * encore plusieurs palais, mais ils ne sont pas habités. — Manu
(Itull p. 150) dit que quand on a quitté la ville de Bethe, on arrive
a Cornaa, ville qui est dépeinte comme chez Odor (cfr. Bov p. 7t>).
- ld. avec le vieux Persepolis, dont les ruines sont ce à quoi Ton
croit qu'OnoR a pensé, quand il parle des palais dépeuplés (Cordicr
p. 49 note 1, Yule Cathay I p. 52 note 3).
Var. de nom:
1. Conan: Odor {Cordier p. 49).
2. Carnaa: Mand (Lorcnz p. 81 note 29).
3. Comerum: Odor (Yule Cathay I p. 52).
4. Corao: Odor (Cordier p. 49 note a).
5. Comum: Odor (Ib.).
6. Conlo Odor (Ib.).
7. Conlum Odor (Ib., Yule Cathay II App. I p. III).
8. Coprum: Odor (Cordier p. 49 note a, Yule. Ib. note 13).
9. Corna: Mand (Lorenz p. 81).
10. Cornaa: Mand {Hall p. 150).
Concha v. Chonka.
Conchum v. Junki.
Concitus fluvius. Chez Hald (Havcrg, Miller IV p. 35i, un
des affluents de droite du Tigre; il prend sa source près d'Adiabeni.
Concoa v. Chonka.
Condro. Selon Peg (Yule Cathay II p. 301). station sur la route
commerciale d'Ajazzo à Torissi, probablement près de cette der-
nière ville.
Condur. Polo (Pauthier II p. 562) dit que quand on part de
Cyamba (ou de l'extrémité S. de Javva, comme il est dit dans le
texte original) à 400 milles vers le sud, on arrive à deux îles, ap-
pelées Sandur et Condur. — Mauko (Zurla p. 49) indique aussi
Conduz comme une des petites îles dans l'oceân Indien au S. de
Giava. — ld. avec Pulo Kondor (Pauthier II p. 562 note 1, Yuk
Polo II p. 219 note 2). Cfr. Sandur.
Var. de nom:
1. Condur: Polo (Pauthier II p. 562, Yule Polo II p. 219).
2. Conduz: M au no (Zurla p. 49).
Conduz, v. Condur.
Conganguy v. Coguiganguy.
Congicanti. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78..
au N. de Catum est située une ville qui s'appelle Congicanti —
Elle a été identifiée avec Taschkent (Notices Ib.).
163
Conigangui v. Coguiganguy.
Conio v. Conan.
Conhim v. »
Consan v. Cossam.
Conscala v. Tesculan.
Coprum v. Conan.
Copstzoch. Schilt (Nûrrib Cap. 31) parle de Copstzoch,
pays dont la capitale s'appelle Su 1 chat. — Id. avec Kiptschak
(Telf p. 175 note 6). — Probablement, c'est le même mot que Cap-
that de Rubr. Cfr. Destihipschach.
Var. de nom:
1. Copstzoch: Schilt (Sùrnb Cap 31).
2. Ephepstzach: Schilt {Telf p. 49).
Coque v. Junki.
Corasian v. Khorasan.
Corasico. Nom de C au cas us m on s.
Corasine v. Khorasan.
Corasine v. Urganth.
Corasino v. Khorasan.
Corasme v. >
Corasine v. Urganth.
Corasmi v. Khorasan.
Corasmina v. >
Corasminorum Regnum v. Khorasan.
Corassan v. Khorasan.
Corazmium v. >
Çorçania. Nom de Georgia.
Corcina. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 32), peuple de l'Inde
qui habitait entre les fleuves Ydaspis et Yndus. On lit à propos
de ce peuple: «Gens Corcina circa Malleum montem habitant».
Cordinis. H et (Cap. 12) raconte que dans la ville de Mercdin
il y avait un peuple qui s'appelait Cordinis. — Il est irvs probable
que ce nom fait allusion aux Kourdes. Cfr. Corduis.
Corduis. Selon H et (Cap. 8), nom d'un peuple du Regnum
Mediae. — Mand (Hall p. 259) parle d'un peuple dans «the Kyng-
dom of Medet du nom de Cordynes, qui certainement est identique
au Corduis de Het (cfr. Bov p. 99). — Probablement à identifier
avec les Kourdes.
164
Var. de nom:
1. Corduis: H et (Cap. 8).
2. Cordynes: Mand (Hall p. 259).
Cordynes v. Corduis.
Cormania v. Carmania.
Cormos v. Hormos.
Corna v. Conan.
Cornaa v. »
Corola. Parmi les pays et les peuples que les Mongols ont
subjugués, Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709) cite, entre autres, Corola
— Pour l'id., voir Soc. Géogr. Paris IV p. 575.
Var. de nom:
1. Corola: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
2. Catora. Carp (Ib. note 1).
3. Cofona: Carp (Ib).
4. Korola: Carp (Ib.).
Coromandel, Côte de. C'est avec cette côte qu'on a identifie
Maabar.
Corras v. Cur.
Corsamea v. Khorasan.
Cosam v. Cosan.
Cosan. Selon Odor (Cordicr p. 434), c'est le nom de la ville
principale du pays du Prestre Jehan ou Penthexoire. Elle est assez
grande. — Elle est considérée comme devant être identifiée au Tan duc
de Polo (Cordier p. 442 note 3, Y vie Cathay I p. 146 note 2).
Var. de nom:
1. Cosan: Odor (Cordier p. 434).
2. Casan: Odor (Ib. note c).
3. Chosan: Odor (Ib., Yule Cathay II App. I p. XXXVI).
4. Cosam: Odor (Cordier p. 434 note c).
5. Cozoan: Odor (Ib.).
6. Kosan: Odor (Ib.).
7. Rosan: Odor (lb.).
8. Thozan: Odor (Ib.).
9. Tozan: Odor (Yule Cathaj* I p. 147).
Cosmir v. Casmir.
Cossam. Selon Odor (Cordier p. 434), province à TE. de la
ville de Cosan et du pays du Prestre Jehan. C'est une des
meilleures et des plus grandes provinces du monde. Elle occupe
une étendue telle qu'il faut 60 jours pour la traverser et, même dans
sa plus petite largeur, 50 jours. Elle est extrêmement peuplée, et
165
les villes sont si rapprochées qu'en quittant une ville on voit déjà
les portes d'une autre. La capitale a le même nom que la province.
— Mand [Hall pp. 306, 307) dit que, dans le voisinage du pays du
Prestre John, se trouve Casson, île qu'il faut 60 jours pour la
traverser dans sa longueur et 50 pour la traverser dans sa largeur.
C'est la meilleure île et le royaume le plus riche du monde. L'île est
très peuplée et tellement remplie de villes, qu'en en quittant une, on en
voit tout de suite une autre devant soi. — Concernant l'id. de Cossam,
différentes opinions ont été proposées. Yule (Cathay I p. 148 note 1) veut
(identifier avec Quengianfu de Polo et avec Hsi-ngan d'aujourd'hui
et le pays d'alentour; selon lui, la province Cossam renfermerait les
provinces Schansi, Schensi et une partie de Szetschwan qui,
à l'cpoque antérieure à 1285, ne formaient qu'une province avec
Hsi-ngan pour capitale. Cordier (p. 445 note 5), au contraire, veut
identifier Cossam avec la province Kansu de nos jours et sa
capitale Kan-tschou, c'est à dire la même que Tangut et sa
capitale Campicion de Polo.
Var. de nom:
1. Cossam: Odor (Cordier p. 434 et Ib. note j).
2. Camsan: Odor (Ib. note g).
3. Canaan: Odor (Ib).
4. Casan: Odor (lb. et Yule Cathay II App. 1 p. XXXVI).
5. Cassant: Odor (Cordier p. 434).
ti. Cassan: Odor (lb. note g).
Mand (Lorenz p. 197 note 7).
7. Casson: Mand (Hall p. 306).
H. Caszam: Mand i Lorenz p. 197 note 7).
9. Chansl: Odor [Cordier p. 434 note g).
10. Chassa: Odor (Ib.).
11. Chosan: Odor (lb.).
12. Consan: Odor (Ib.).
13. Kanssn: Odor (lb. et Yule Cathay I p. 148).
1t. Kasan: Odor (Cordier p. 434 note g).
15. Kassan: Mand (Lorenz p. 197).
Costazz. Sur la Cakte Cat (Notices p. 128), endroit situé
sur la cote ouest de la mer Caspienne, tout près de Maumetavar.
Cotab. Nom de Caucasus Mons.
Cotaba. Sur la Carte Cat (Xotices p. 128), endroit situé à
l'angle N.O. de la mer Caspienne, entre Mondasi au X.-E. et
Fabinagi au S.-O.
Cotam v. Cotan.
166
Cotan. Polo (Pauihier I pp. 143, 144) dit qu'en partant, après
avoir quitté Carcan, il arriva à la province Cotan. Elle est dé-
peinte comme riche et fertile et produisant beaucoup de coton. Le
pays est rempli de jardins. Les habitants, qui sont Mahométans,
vivent du commerce et de l'industrie et sont très mauvais soldats.
La province a une étendue telle qu'il faut 8 jours pour la traverser.
Sa capitale s'appelle aussi Cotan. — C'est probablement la même
ville qu'on trouve sur la Carte Cat sous le nom de Cotam (Notice
p. 126). Elle est située au centre de l'Asie, un peu au N. de Bada-
lech. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV), dans l'Asie Centrale, près
de Charnu I et Lop, se trouve «P. Go t h an», province qui probable*
ment est le Cotan de Polo. — Id. avec Khotan d'aujourd'hui
(Pauthier I p. 143 note 1, Yule Polo I p. 174 note 2). Dans Notices
(p. 126), Cotam de la Carte Cat a bien été identifié avec Ko kan,
mais nous croyons plutôt que le Cotam de cette carte doit être identifié
avec Cotan de Polo.
Var. de nom:
1. Cotan: Polo (Pauthier I p. 143, Sordensk, Ram, Yule Polo I p. 173'.
2. Cotam: Polo {Gryn).
Carte Cat (Xotices p. 126).
3. Cotanl: Carte Cat (Ruge p. 78).
4. Cothan: Mauro (Ruge p. 80).
5. Qothan: Mauro (Fisch-Ong XV, la carte de Zurla).
Cotani v. Cotan*
Cotar. Nom de Caucasus Mons.
Cothan v. Cotan.
Cotoniare. Plin (HisL Nat. VI, 105) dit: «regio autem ex
qua piper monoxylis lintribus Becaren convehunt, vocatur Cotto-
nara». — Ptol (Miller IV p. 34) parle d'un port de l'Inde qui
s'appelle Cottiara. — Sol (p. 203) dit à propos des ports indiens:
«deinde per diversos portus Cottonare pervenitur, ad quam mo-
noxylis lyntribus piper convehunt». — Chez Hald (Haverg, Miller
IV p. 34), sur la côte de PInde est située une ville qui s'appelle
«Cotoniare portus». — Chez Ebst (Miller V p. 50), dans l'Inde se
trouve «Cotunare portus, ubi Arabes et Egyptii ab Indis piper
omnibus gentibus advehendum suscipiunt». — Miller (IV p. 34) a
proposé d'identifier Cotoniare avec la ville de Cochin de nos jours.
Var. de nom:
1. Cotoniare: Hald (Haoerg, Miller IV p. 34 .
2. Cottiara: Ptol (Miller IV p. 34).
167
3. Cottonara: Plim (Hist Nat. VI, 105).
4. Cottonare: Sol (p. 203).
5. Cotunare: Ebst {Miller V p. 50).
Cotte v. Kota.
Cottiara v. Coton iare.
Cottonara v. »
Cottonare v. »
Cotunare v. >
Coulam v. Coilun.
Cou la m. Nom de Quilon.
Coulao v. Coilun.
Coxinam. Sur la Carte Cat (Notices p. 127), ville située près
de la côte sud de la mer Caspienne, à 10. de Sadanja et à TE.
de Renchu.
Var. de nom:
J. Coxinam: Carte Cat (carte de Notices p. 118, Ruge p. 78).
2. Caxlnaro: Carte Cat (Notices p. 127).
Coyandi v. Cayandi.
Coyganguy v. Coguiganguy.
Coylan v. Coilun.
Coylum v. »
Cozoan v. Cosan.
Cranganore. C'est avec cette ville qu'a été identifié Sing'uyli.
Creman v. Caïman ia.
Cremania v. »
Cremesor. Pays mentionné par Polo (Pauthier I p. 60), qui
dit qu'il a de grandes relations commerciales avec le Ta v ris. —
Id. avec Germesir, c'est à dire avec le pays situé sur la côte
chaude du golfe Persique depuis l'embouchure de l'Euphrate et
du Tigre jusqu'à Laristan et Hormus (Ib. note 4, Yule Polo I p.
71 note 2).
Var. de nom:
1 Cremesor: Polo (Pauthier I p. 60, Yule Polo I p. 70).
2. Cromosor: Polo (Pauthier I p. 60 note 4).
Cremi. Sur la Caiite Cat (Notices p. 123), ville de Perse,
entre Marga au N. et Cade au S. — Elle a été identifiée avec
Chorremabad dans le Luristan (Ib.).
Var. de nom:
1. Croml: Carte Cat (Notices p 123).
2. Broml: Carte Cat (Ruge p. 78).
168
Cremis. Sur la Carte Cat (Notices p. 129), endroit situe a
l'embouchure du Volga.
Cremosor v. Cremesor.
Crerman v. Carmania.
Crisa v. Chryse.
Crise v.
Criselida. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), île au déboucla
de la mer Caspienne dans l'océan Septentrional. — Klle a»
trouve aussi chez Ebst (Miller V p. 35).
Crispées Montaignes. Nom de Caspii Montes.
Cristoas. Plin (Hist. Nat. VI, 69) parle de Chrysobora.
ville située près du Gange. — Chez Hald (Haverg, Miller IV
p. 34), dans l'Inde se trouve une ville qui s'appelle «Cristoas
civitast. — La ville est, paraît-il, également, mentionnée par Ohosils
(Miller Ib).
Var. de nom:
1. Cristoas: Hald (Haverg, Miller IV p. 34).
2. Chrysobora: Plin {Hist. Nat. VI, 69).
Crit v. Mecrit.
Crit et Merkit v. Mecrit.
Critoli. Chez Macro (Zurla p. 49), une des petites îles au S.
de Giava major.
Crocodilus v. Cokodrilles.
Croucasis. Nom de Caucasus M on s.
Crues v. Hormos.
Crynes v. »
Ctesiphon. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ycusia.
Cubene. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé à
l'angle N.-O. de la mer Caspienne, entre Terchi au S. et Fabi-
nagi au N.
Cucim v. Cuncun.
Cucuy v. Cuguy.
Cugin. Sur Ja Cartk Cat (Notices p. 143, Ruge p. 7Si, ville
du Catayo, au N. de Fugui. — Klle a été identifiée avec Kou-
tchou (Notices Ib.). On se demande si K ou t chou ne peut pas
être identifié avec la ville de Koua-tcheou, indiquée sur la carte de
UAnville et qui est située sur le Jang-tsze-kiang dans le Kiang-su
en face de Tschingkiang. Cfr. Cuguy.
169
Cugui y. Ciuguy.
Cuguy. Dépeint par Polo (Pauthier II pp. 479—82) nomme
une petite ville près de Qui an. La ville est pourtant importante,
car on en exporte à Cambaluc de grandes quantités de grain et
de riz. De cette ville vient le Grand Canal, qui unit Qui an à
Cambaluc. Dans le fleuve en face de la ville se trouve une île
où il y a un couvent, qui possède plus de 200 moines. Sur l'autre
côté du fleuve est située la ville de Chingianf u. — Id. avec Koua-
tcbeou sur le Jang-tsze kiang dans le Kiang-su en face de
Tsching-kiang (Pauthier II p. 479 note 1, Yule Polo II p. 137
note 1). La ville est indiquée sur la carte de D'AnnUe. — Peut-être,
Cuguy pourrait-il être identifié avec Cugin sur la Carte Cat?
Var. de nom:
1. Cuguy: Polo (Pauthier M p. 479).
2. Ca!gui: Polo (Gryn).
3. CaJJu: Polo (Yule Polo II p. 13K).
4. Cayngui* Polo (Ram).
5 Cucuy: Polo (Pauthier II p. 4H1, Xordensk).
Cuguy v. Cuigiu.
Çugvl. Chez Màvro (Fisch-Ong XV, Rugc p. 80), endroit ou
pays au centre de l'Asie, dans le voisinage de Tenduch. — Il
semble que Çugvl doive être une des provinces du désert de Lop
tZurla p. 34).
Var. de nom:
1. Çugvl: Mai:ro [Fiseh-Ong XV, linge p. HO).
2. Zugul: Mauro (Zurla p. M).
Cui. Chez Med (Finch Samml. p. 183), ville de l'intérieur de
l'Asie. Fisch (Ib.) croit qu'elle peut être identifiée avec Chulm.
Cuigiu. X TE. de Tholoman se trouve, selon Polo (Pauthkr
II pp. 432 sqq , Yule Polo II pp. 88 sqq.), la province Cuigiu. Elle est
très grande, remplie de grandes villes, parmi lesquelles Fungul.
Les habitants vivent du commerce et de l'industrie. Le pays abonde
en lions. — Id. avec la province de Kwei-tschou d'aujourd'hui
Pauthier Ib. note 1, Yule Ib. p. 89 note 1). — Cfr. la carte Yule
Ib. p. 92.
Var. de nom:
1. Cuigiu: Polo [Pauthier II p. 4.'52).
2. Caguy: Polo (ll>. note a).
3. Canguy: Polo (lb.).
170
4. Cingul: Polo (Gryn).
5. Cuguy: Polo (Pauthier II p. 432, Nordcntk).
6. Cuiju Polo (Yule Polo II p. 88).
7. Cuyguy: Polq (Pauthier II p. 436).
8. Enguy: Polo (Ib. note y).
9. Olngui: Polo (Ram).
Cuiju v. Cuigiu.
Cuju v. Ciuguy.
Cumanesca (lingua) v. Comania.
Cumania v. >
Cumat v. Tumat.
Cunat. Selon H et (Cap. 16), c'était le nom d'une des sept
nations des Mongols.
Cunchi v. Cuncun.
Cunchin v. »
Cuncun. Selon Polo (Pauthier II pp. 363—64), province de
Cathay, à l'O. de Quengianf u, d'où il faut 3 jours pour s'y rendre.
Le pays est dépeint, comme très montagneux, et les habitants vivent
pour la plupart d'agriculture et de chasse. La province a une éten-
due telle qu'il faut 20 jours pour la traverser. — Id. avec Han-
tschung d'aujourd'hui et le pays d'alentour (Pauthier II p. 363
note 1, Yule Polo II p. 18 note 1). La ville est située dans le sud
du Schensi, au S.-O. de Hsi-ngan.
Var. de nom:
1. Cuncun: Polo (Pauthier II p. 363, Yule Polo II p. 17).
2. Cucim Polo (Sordensk).
3. Cunchi: Polo {Gryn).
4. Cunchin: Polo (Ram).
Cundinfu. Selon Polo (Pauthier II pp. 440—44), il faut 6
jours en allant de Cinangli vers le sud, pour arriver à la grande
et puissante ville de commerce de Cundinfu, ou Tadinfu, comme
on doit l'appeler selon la meilleure leçon. La ville pratique surtout
l'industrie de la soie. — Id. avec la ville de Jentschou d'aujourd'hui
dans le Schan-t ung (Pauthier II p. 440 note 1, cfr. Yule Polo II p.
99 note 1).
Var. de nom:
1. Cundinfu: Polo (Pauthier II p. 440).
2. Tadinfu: Polo (Gryn, Yule Polo II p. 97).
3. Tandinfu: Polo (Sordensk).
4 Tudinfu: Polo (Ram).
171
Cuntas v. Tauriz.
Cur. Plin (Hist. Nat. VI, 39) parle du Cyrus, fleuve qui
sert de limite entre Armenia et Hiberia. — Sol (p. 93) nomme le
Cyrus aussi comme servant de limite entre Armenia et Hiberia. —
Ribr (Soc. Gêogr. Paris IV p. 383) parle du fleuve Cur, qui coule
à travers la plaine de Moan. — Clav (Markh p. 80) parle du fleuve
Corras, qui traverse toute l'Arménie. — Schilt (Nùrrib Cap. 56)
dit que le fleuve Cbur coule à travers une plaine appelée K ara wag.
Il dit que ce fleuve est aussi appelé Tigris, ce qui naturellement
repose sur une confusion. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 10), le Cyrus forme un affluent de TE. du Volga
et il se trouve alors au N. de la mer Caspienne. — Chez Mauho
Ruge p. 80), le fleuve Cur tombe dans la mer Caspienne sur la
côte sud. Sur la carte, le fleuve forme un delta, qui s'appelle Ma-
mutava (Zurla p. 46). — Id. avec le fleuve Kur (Markh p. 80
note 1, Tel] p. 234 Cap. 62 note 1, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p.
3si, Zurla p. 46).
Var. de nom:
1. Cor: Ribr (Soc. Gêogr. Paris IV p. 383).
Mal ho (Ruge p. 80).
2. Chur Schilt (Sùrnb Cap. 56, Tclf p. 86).
3. C orras: Clav (Markh p. 80).
4. Cyrus : Plin (Hist. Nat. VI, 39).
Sol (p. 93).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
Curdistam v. Curdistan.
Curdistan. Polo (Pauthier I p. 65) mentionne Curdistan
comme le second parmi les huit royaumes de la Perse. 11 dit qu'il
est situé vers le Midi. — Clav {Markh p. 95), décrivant Sultan ieh,
dit que la ville à droite est entourée de montagnes, derrière lesquel-
les ?e trouve le Koordistan, pays très montagneux. X en juger
par l'ensemble, «à droite» veut dire vers le Midi, car du côté
opposé, «à gauche», se trouve Gheelan. — Schilt (Xùrnb Cap.
2s i parle de Churt, pays dont la capitale s'appelle Bastan. —
Matho (Zurla p. 44) indique le Curdistan comme le troisième dans
1Y numération des huit royaumes de la Perse. Les Curdistani,
ses habitants, sont dépeints dans une autre légende comme très
cruels et très dangereux. — Id. avec le Kurdistan (Yule Polo I
p. KO note 1, Tel) p. 31 note 1). Concernant l'id. du Curdistan
172
de Polo, Pauthier (I p. 66 note 2) croit qu'il n'est pas à identifier
avec le Kurdistan, mais bien avec le Chusistan d'aujourd'hui.
— Cfr. Corduts et Curti.
Var. de nom:
1. Cordlstaa: Polo \I\iulhier I p. 65, Yale Polo I p. 79 1.
Macro 'Xurla p. 44 1.
2. Chnrt Schilt tSûrnb Cap. 28, Telf p. 43».
3. Chartes: Schilt iTetf p. 31).
4. Curtftetftfli Polo iPùulhier I p. 65 note bi. |
5. Etaftea: Schilt <\ûrn& Cap. 21 ■.
6. KoorrfistM: Clav (JfarJr/t p. i>5'.
Curdistani. Cfr. Curdistan.
Curgi. Xorn de Ceorgia.
Curmosa v. Hormos.
Curti. Hic -p. 123» dit que quand on part de Thaurisîum
et que l'on va vers le .sud, on arrive chez un peuple cruel et de
grande taille, du nom de CurtL Leur pays est très montagneux.
— Id. avec le* Kourdes iMurray Disc, and Travels in Asia I p.
201). Cfr. Curdistan, S
Cusacana. Selon Cliv (Markh p. 87\ ville autrefois grande.
maintenant détruite, sur la route de Khoi à Tabreez. Clav y
passa en partant.
Cutch. C'est avec ce pays qu'a été identifié le Quesivocuran
de Polo.
Cuyguy v. Cuigiu.
Cvcirat v. Gazurat.
Cvagannor. Polo (Pauthier I pp. 221—23) parle dune ville
de ce nom; il faut 3 jours pour y aller en partant d'Ydifir.
Dans cette ville, le grand Khaan possède un palais où il demeure
très volontiers, car dans les environs il y a quantité d'oiseaux et de
gibier. Polo montre particulièrement qu'il y a cinq espèces diffé-
rentes de grues, parmi lesquelles il en est de remarquables par leur*
très belles couleurs. — Sur la Cartk Cat iXoticcs p. 134), au centie
de l'Asie, dans le voisinage de Chiancha, de Tanduch et de
Zazabor, est située la ville de Ciagamor. — Chez Maiho 7,uy\>\
pp. 35, 36), dans le voisinage didiful, se trouve un endroit qui
s'appelle Zaganaor, à côté duquel on lit la légende suivante ilb»
«Ici il y a des grurs de cinq couleurs». — Touchant l'id. de cet
endroit, on croit qu'il a eu sa place en dehors de la grande muraille.
173
un peu au N. de Kalgan, donc sur le versant sud des montagnes
de Chingan (Pauthier I p. 221 note 7, Yule Polo I p. 261 note 2).
Ynk croit encore que Cyagannor est identifiable avec Tchahan
dp la carte de D'Anville, endroit qui se trouve justement sur le ver-
sant sud des montagnes de Chingan. Cfr. Notices p. 134.
Var. de nom:
1. Cyagannor: Polo (Pauthier 1 p. 221).
2. Chagan Nor: Polo (Yule Polo I p. 260).
.1. Ciagamor: Carte Cat (Notices p. 134).
4. Claganor: Cahte Cat (Ruge p. 78).
5. Clangmnor. Polo (Ram).
6. Clanlgalnorum : Polo [Grgn).
7. Stasamor: Polo (Pauthier I p. 221 note pp).
S. Syagannor: Polo (Sordensk).
D. Zaganaor: Mauiio (Zurla p. 35).
Cyamba. Polo (Pauthier II pp. 552—58) dit qu'à une distance
de 1500 milles au S.-O. de Caiton se trouve Cyamba, pays extra-
nrdmairement riche. Polo s'attache particulièrement à montrer son
abondance en aloès et en éléphants. Aussi le roi du pays donne-t-il
chaque année 20 éléphants en tribut au Grand Khaan. Polo expli-
que comment et quand le pays fut obligé de payer les impôts au
iirand Khaan. Dans ce pays nulle femme n'est autorisée à se ma-
rier avant que le roi ait vu si elle lui plaît ou non. Dans ce der-
r:.er cas seulement, elle peut se marier, mais dans le premier, il la
sarde. Polo raconte que, quand il était dans ce pays, le roi n'avait
pa« moins de 326 enfants. — Jord (Soc. Géogr. Paris IV pp. 54, 55)
donne le nom de Cbopa (cfr. Yule Jord p. 39 note 2) ou de
r.hampa à un des 12 royaumes de l'India major; les habitants
s'y servent d'éléphants au lieu d'ânes et de chameaux. — Odor
i<»nlier pp. 187, 188) dit que près de l'ile de Natem est situé le
royaume de Campe qui est un pays extrêmement riche. Quand Odor
y .'tait, le roi avait plus de 200 enfants (selon une autre édition |Ib.
note c , plus de 300). Il possédait 14,000 éléphants. Il se voit une
di'ise merveilleuse dans ce pays; les poissons des parages environ-
nants arrivent â si grands Ilots vers la côte que la mer semble
riï»tre formée que de poissons. Chaque espèce de poissons forme
un groupe compact et reste droit à la rive pendant 3 jours. Alors, les
habitants peuvent prendre autant de poissons qu'ils en veulent. Kt
<|uaod une espèce de poissons a quitte la rive, il en arrive une
174
autre. Mais chaque espèce ne vient pas plus d'une fois par an.
Quand on demande aux habitants pourquoi les poissons font ainsi,
ils répondent que les poissons veulent, de cette manière, rendre
hommage au roi du pays. — Mand (Hall pp. 190—94) dit qu'en
partant de Pathen on arrive à Calonak, une autre île, qui est
dépeinte tout à fait comme Campe chez Odok. Il ajoute pour-
tant qu'on élève des forteresses de bois sur le dos des éléphants
pour les employer dans la guerre. (Cfr. Bov p. 88). — Sur la Cartk
Cat (Notices p. 136), en face de l'île d'Iana, sur le continent, se
trouve Janpa, qu'on peut sans doute rapporter àCyamba. — Covu
(Major p. 17), à son retour de Java, alla à Campaa, pays qui, entre
autres richesses, abonde en aloès. — Chez Mauro (Fisck-Ong XV \
près du Sinus Gangeticus se trouve un pays appelé Campa ou
Zampa. On retrouve ce nom aussi dans l'île de Taprobana ou
de Siometra; c'est une ville sur la côte ouest de l'île qui porte
le nom de Zampa (Fisch-Ong XV, Zurla p. 50). Cette dernière ville
existe-t-clle véritablement, ou faut-il en rapporter le nom au pays de
Zampa, c'est ce qu'il est difficile d'établir avec certitude. La der-
nière hypothèse est très plausible, car souvent il arrive chez Mairo
que le même nom, ou deux noms analogues, semblent se rapporter
à deux endroits différents, alors qu'en réalité il n'y a là qu'une erreur
de l'auteur, qui a présenté deux fois sur sa carte le même endroit.
— Id. soit avec la Cochinchine en général, soit avec cette partie
sud de Cochinchine, qui s'appelle Binj-thuan. L'endroit a aussi
été id. avec la côte du Kambodja ou Cambodge (Paiithier H p.
552 note 1, Yule Polo II p. 213 note 1, Yule Jord p. 37 note 3,
Cordier p. 188 note 1, Yule Cathay I p. 95 note 1, Zurla p. 123i.
Var. de nom:
1. Cyamba: Polo (Pauthier II p. 552).
2. Calamoch: Mand (Lorenz p. 101 note 52).
3. Calanoch: Mand (Id.).
4. Calonak: Mand {Hall p. 190).
5. Campa: Odor (Cordier p. 187 note b, Yule Cathay II App. I p. XIX .
6 Campa: Mai:ro (Fisch-Ong XV, Rugt p. 80).
7. Campaa: Conti (liant p. 341).
8. Campe: Odor (Cordier p. 187).
9. Canpa: Odor :lb. note b).
10. Capa Odor (Ib.l
11. Carpa: Odor (Ib.).
12. Chamba: Polo (Yule Polo II p. 212).
175
13. Champs : Jord (Soc. Giogr. Paris IV p. 54).
Macro (Zurla p. 123).
14. Chopa: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55).
15. Clampa: Conti (Major p. 17).
16. Janpa: Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78).
17. Kalanot: Mand (Lorenz p. 101 note 52).
18. Kalanot h: Mand (Lortnz p. 101).
19. Sauf: Nom arabe (Cordier p. 188 note 1, Yule Polo II p. 213 note 1).
20. Senf : Nom arabe (Cordier p. 188 note 1).
21. Zampa: Odor (Yule Cathay I p. 95).
Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 50, la carte de Zurla).
22. Zapa: Odor {Cordier p. 187 note b).
23. Ziampa: Mauro (Zurla p. 123).
Cyandu v. Ciandu.
Cyclopes v. Arimaspi.
Cyn v. Cataia.
Cynamolgi v. Cynocephali.
Cynaphilorum v. »
Cyncilim v. Singuyli.
Cyngilin v. »
Cynkalan v. Tesculan.
Cynkali v. Singuyli.
Cynocéphales v. Cynocephali.
Cynocephali. Ktesias (Lôwenberg Gesch. d. geogr. Entdeck. I
p. 68) dit qu'autour du Gange demeurait un peuple qui avait des
têtes de cbien et des queues. Ils ne pouvaient pas parler, mais
aboyaient comme le chien. Les étrangers ne les comprenaient pas,
mais ils se comprenaient entre eux. Ktesias (Ib.) parle aussi d'un
autre peuple (appelé Cynomolgi) qui vit de lait de chien. — Plin
parle tant des Cynocephali, «simiarum gênera» {Hist. Xat. VIII,
216) que, d'un autre côté, aussi (Ib. VII, 23) d'une espèce d'hommes à
tries de chien, race qui, à un autre endroit (Ib. VI, 195), sont appelés
«Cynamolgi caninis capitibus». — Sol parle, d'une part (p. 128),
des Cynocephali, desquels il dit: «et ipsi sunt e numéro simiarum*;
on les rencontre très souvent dans l'Ethiopie; d'autre part, il dit (p.
131) des Cynomolgi: «Aiunt habere caninos rictus et prominula ora».
- Isid dans Etymol parle aussi à deux reprises des Cynocephali.
Dans Lib. XII Cap. 2, qui a pour rubrique «De bestiis», il dit (32):
«Cynocephali et ipsi similes simiis, sed facie ad modum canis,
176
unde et nuncupati». 11 dit encore dans Lib. XI Cap. 3, «De portentis»
(15): «Cynocephali appellantur, eo quod canina capita habeant,
qtrosque ipsi latratus magis bestias, quam homines confitentur. Hi in
India nascuntur». Mais chez Isid, je* ne trouve aucune mention des
Cynomolgi. — Kir (p. 180) dit qu'au delà du Khatai il y a un pays
où les femmes ont figure humaine, mais les hommes ressemblent aux
chiens. — Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 748) dit qu'au N. deSamo-
gedi, sur les côtes désolées de l'Océan, demeure un peuple qui a
des têtes de chien, mais à un autre endroit (p. 657), il prétend que
ce sont seulement les hommes qui ont des tètes de chien, tandis que
les femmes ont la figure humaine ordinaire. Il donne sur le peuple
plus de détails à la p. 678, où il dit qu'en partant de Samogedi,
on arrive à un pays «super Oceanum, ubi invenerunt quaedam monstra,
ut nobis firmiter dicebatur, quae per omnia formam humanam habebant,
sed pedes desinebant in pedes bovinos, et humanum caput babebant
sed faciem babebant ut canis; duo verba loquebantur more humano
et tercio latrabant ut canis, et sic per intervalla temporum latratum
interponebant, tamen ad mentem suam redibant, et sic intelligi poterat
quod dicebant». — Polon (Soc. Géogr. Paris IV p. 776) dit qu'au delà
des Bascardi demeuraient «Cynocéphales caput caninum haben-
tes». — Chez Hald (Miller IV p. 18), dans le nord de l'Europe ou dans
le voisinage de la Scandinavie, on trouve la légende suivante: «la hoc
tractu sunt Cinocephales». — Chez ëbst (Miller V p. 49), le peuple
est placé dans l'Inde et on lit la légende suivante: «Cenocefali eo
quod canina capita habeant et ora, quibus est vestis pellis pecudum
et vox lateratus canum». — Polo (Pauthier II pp. 580 — 582) dit que
les habitants de l'île d'Angamanain ont des têtes qui ressemblent
à celles des chiens. Ils sont très cruels et anthropophages. (Cfr.
Yule Polo II p. 251 note 1). — Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 57)
dit, après avoir dépeint les îles de la Tertia India, parmi lesquelles
les Insulae feminarum: «Mullae alise sunt insulae divers», in quibus
sunt homines caput canis habentes, sed eorum dominse dicuntur esse
pulchra». — Odor (Cordier pp. 201—203) dit que les habitants de
File de Vacumeran ont tous, hommes et femmes, des tètes de chien.
Ils adorent le bœuf comme dieu; c'est pourquoi ils portent au front
une image du bœuf faite en argent ou en or. Ils vont presque tout
nus et sont bons guerriers. Quand ils prennent un prisonnier & la
177
guerre, ils lui demandent rançon, mais s'il ne peut pas payer, ils le
mangent sur le champ. (Cfr. Cordier p. 208 note 3). — Mar {Y vie
Catbay II pp. 378 — 81) énumère tous les peuples singuliers, qui existent
selon les traditions, et, dans le nombre, il nomme aussi ceux qui ont
des têtes de chien, mais il ajoute que pendant ses voyages, il a cherché
en vain ces peuples singuliers, mais n'a pu les trouver, bien qu'il
soit allé très loin. Du reste, il a demandé à tous les hommes qui
ont beaucoup voyagé s'ils n'avaient pas vu de tels peuples, mais il
à toujours reçu une réponse négative. Mar en tire une conséquence
très judicieuse au jugement de la science contemporaine, en niant que
ces monstres existent comme peuple, mais il avoue, qu'un ou deux
individus pourraient être des monstres et que ce serait là la cause des
traditions relatives à des peuples monstrueux. — Mand (Hall pp. 196 —
198) dit que les habitants de l'île de Nacumera ont, hommes et
femmes, des têtes de chien et sont appelés Cynocephali. Il les
dépeint ensuite tout à fait comme Odor (cfr. Bov p. 89). — Chez
Bian (FischrOng IX, Miller III p. 145), dans l'Afrique du S.-O. se
trouve la légende suivante: «Hac parte sunt omines abent uultus en
los canist, laquelle fait allusion à Cynocephali. — Chez Walsp
(Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Miller III pp. 147, 148), on
retrouve le peuple à deux endroits, soit dans l'Asie du N.-E., sur
la côte de tMare occeanum septentrionale» et dans le voisi-
nage des peuples «Gog et Magog», des cAndropophagi» etc., car
on y lit la légende suivante: cCjenophali habent capita canum»,
soit aussi, comme chez Bian, dans l'Afrique du S.-O., dans la-
quelle on lit la légende suivante: «Hy habent canum capita». — Il
est ainsi toute une masse d'auteurs et de cartographes qui se sont
occupés de ce peuple fabuleux. Tous leurs récits ont un trait commun,
c'est que le peuple en question a des têtes de chien, mais pour le
reste, les récits se séparent, particulièrement à l'égard de la place où
se trouve ce peuple fabuleux. Au commencement, Ktesias le situe
dans Pin de, mais de bonne heure déjà le peuple fut placé dans
l'Afrique ou, pour mieux préciser, dans l'Ethiopie, comme chez
Pus et Sol et plus tard chez Bian et Walsp. C'est sur l'océan
Septentrional, soit dans l'Europe du nord, soit dans l'Asie du
nord, qu'on retrouve le peuple chez Carp, Polon, Hald et Walsp ;
également chez Kir, qui le place au delà du Khatai. Le peuple est
12
178
placé dans l'Inde, sa première place, par Ktesias, par Isid et Ebst.
Chez Polo, Jord, Odor et Mand, il est situé aux fies qui environnent
l'Inde. Mar explique enfin qu'il a cherché ce peuple, mais n'a pu
le trouver; il doute même de son existence comme peuple. — Chez
quelques-uns des auteurs, on ne donne pas au peuple un nom
particulier, mais on se borne à le dépeindre, comme chez Kir, Polo,
Jord, Odor, Mar, Bian et Walsp.
Var. de nom:
1. Cynocephali: Plin (Hist Nat VIII, 216).
Sol (p. 128).
Isid (Etgmol XII, 2, 32, XI, 3, lô).
Mand (Hall p. 196).
2. Cenocefall: Ebst (Miller V p. 49).
3. Cenocephall: Walsp (Miller III p. 147).
4. Cenophatl Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 10).
ô. CInocephales: Hald (Miller IV p. 18).
6. Cynamolgl: Plin (Hist Nat. VI, 195).
7. Cynaphllorum : Mand (Lorenz p. 102 note 1).
8. Cynocéphales: Polon (Soc. Géogr. Paris IV p. 776).
9. Cynomolgi: Sol (p. 131).
10. Cynophali: Mand {Lorenz p. 104 note 25).
11. Cynophali]: Mand (Ib.).
12. Cynophalorum : Mand (Lorenz p. 102 note 1).
13. Cynophaly: Mand (Lorenz p. 104).
14. Rlmaphall: Mand (Ib. note 25).
15. Smaf alorum : Mand (Lorenz p. 102).
16. Smaff alorum: Mand (Ib. note 1).
Cynomolgi v. Cynocephali.
Cynophali v. >
Cynophalij y. >
Cynophalorum v. »
Cynophaly v. »
Cyollos Kagan v. Cyollos Kagon.
Cyollos Kagon. Mar (Yule Cathay II pp. 338—39) dit qu'après
avoir quitté Armalec, ils arrivèrent à Cyollos Kagon, qu'il explique
comme des collines de sable formées par le vent. Avant l'époque
des Tatares, personne ne croyait, dit-il, que la terre de l'autre côte
de ce désert fût habitable, mais maintenant on sait qu'il y a là des
pays très riches. Car quand on y a passé, on arrive à Cambalec.
— Ce pays est visiblement identifiable avec le Gobi (Ib. p. 339 note
179
1) ou, pour plus de précision, avec un endroit du Gobi qui s'appelle
en chinois Sha-Shan, au N.-E. de Hami. Cyollos Kagon et Sha-
Shan signifient en effet, tous les deux, dunes.
Var. de nom:
1. Cyollos Kagon: Mut (Yule Cathay II pp. 338—39).
2. Cyollos Kagan: Mar (Ib. p. 339 note 1).
Cyras y. Cur.
Dabo, Chez Mauro (Zurla p. 50), ville de l'île de Siomatra
ou de Taprobana.
Dache. Plin (Hîst. Nat. VI, 60) parle de Dahae, peuple
scythe. — Sol (p. 83) mentionne Dabœ, peuple de la Scythia
Asiatica. — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 25), sur l'Oxus
fluvius, nous trouvons Dache, peuple, dont il est écrit: cSogdiani
et Dache gentes». — Id. avec les Tad jiks (Ritier Erdk. VII pp. 668
sqq., 721, Richthofen China I p. 451 note 1).
Var. de nom:
1. Dache: Hald {Haverg, Miller IV p. 25).
2. Dali*: Plin {Hîst Xat. VI, 50).
Sol (p. 83).
Dadin v. Dondiin.
Dagora Cfr. Dagrun.
Dagrun. Chez Mauro (Zurla p. 45), endroit de la Mésopo-
tamie. — On se demande s'il est à identifier avec le Dagora,
affluent du Chabur. Cfr. Ritter Erdk. XI p. 265.
Dahae v. Dache.
Dahais civitas. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 34), ville de
la Perse ou de la Mésopotamie, dans le voisinage d'Aretusa
lacus.
Datas v. Talas.
Dalay v. Talay.
Daldozen. Sur la Carte Cat (Notices p. 126), endroit situe
sur la côte est de la mer Caspienne, entre Ogus au N. et «flum
Amo» au S.
Dalep. Sur la Carte Cat (Xotices p. 127), endroit situé sur
la côte sud de la mer Caspienne, entre Gellam à TE. et Langra
à ro.
Dalida. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), affluent de
droite de l'Indu s.
Dalivar v. Alivar.
Dallj v. Delhi.
Dama v. Damna.
181
Damgan v. Damghan.
Damghan. Ville qui, selon Kir (p. 179), fut traversée par le
roi Hethum à son retour. Il semble qu'elle se trouve près de
Bstam. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133), ville de l'intérieur de
la Perse. — Clav y passa à l'aller et au retour, et il raconte
dune part (Markh p. 102) que, près de la ville, il y avait deux
(ours, bâties de têtes de «Ta tares blancs» qui avaient été tués, ailleurs
(1b. p. 182) que, près de la ville, il se trouvait un puits, tel que,
quand on y jetait quelque chose de sale, il s'élevait un vent très
fort et très froid, qui ne cessait pas que le puits ne fût nettoyé.
Clav avait vu la chose lui-même. La ville était située prés de
Bostan. — Id. avec une ville qui porte encore aujourd'hui le
même nom: Damghan. La ville se trouve dans la partie ouest
du Chorasan, pas très loin de Bostam. Elle a aussi été identi-
fiée avec Hecatompylos, mentionné par Plin {HisL Nat. VI, 113).
Cfr. Fisch Samml. p. 133, Markh p. 102 note 1, Ritter Erdk. VIII pp.
463 sqq., Wappàus p. 752.
Var. de nom:
1. Damghan: Kir (p. 179).
Clav {Markh p. 102).
2. Damgaa: Med (Fisch. Samml. p. 138).
3. Hecatompylos; Plin (Hist. Nat. VI, 113).
Damiç. Chez Mauho (Ruge p. 80), fie située en face deChanara
dans PI nde.
Var. de nom:
1. Damiç: Mauro (Ruge p. 80).
2. Damls: Mauro (Ruge Gama, la carte).
Damiens v. Amien.
Damis v. Damiç.
Damna. Chez Ptol, ville de la Serica.
Var. de nom:
1 Damna: Ptol.
2 Dama: Ptol.
Damnas. Chez Ptol, peuple de la Serica.
Var. de nom:
1. Damnât: Ptol.
2. Daaam: Ptol.
Damonela v. Demonella.
182
Danas. Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), se trouve un fleuve
cfl. Danas» en Asie. C'est probablement un affluent de «fl. Ixartes».
Dandan v. Bandan.
Dandin v. Dondiin.
Dangroian v. Angrinan.
Dannae v. Damnas.
Dardanfu v. Sardansu.
Darzirim v. Aretissa.
Darziz v. >
Darzizi v. »
Daua v. Ava.
Dava v. »
Daxata. Chez Ptol, ville de la Serica. — On la croit identi-
que avec Sa-tschu de nos jours (Richtkofen China I p. 490).
Dayne. Selon Mand (Hall p. 148), ville située au pied de
l'Ararat.
Var. de nom:
1. Dayne: Mand {Hall p. 148).
2. Landanle: Mand (Lorenz p. 80 note 21).
3. Landants: Mand (Ib.).
4. Laudanle: Mand (Lorenz p. 80).
Dayo. Sur la Carte Cat (Notices p. 126), le golfe à l'angle
sud-est de la mer Caspienne s'appelle «Golf de Dayo». Tout près
se trouve Deystam. Dans Notices (p. 126), le nom est lu comme
golf de Dayo, mais sur la carte de Notices (p. 118), il ne nous
semble pas écrit ainsi; mais bien plutôt comme «golf ded» ou
«Golf de D».
Debar. Chez Genues (Fisch-Ong X), dans la partie nord de
l'Inde se trouve un lac, à propos duquel on lit la légende suivante
[Fisch Samml. p. 191): «buius lacus sunt aque ad potum amenissime
et suaves». Ce lac a été identifié (Fisch Ib.) avec le lac de Debar»
qui se trouve en Udaipur, assez loin du Golf de Cambay, dans
la direction du N.-N.-E.
Decapolis. Chez Hald {Haverg, Miller IV p. 28), à l'E. du
Jourdain, il y a un territoire au sujet duquel la légende dit:
«Decapolis regio a decem civitatibus dicta». — Mentionné dans
M atth. 4, 25.
183
Decusa. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 29), en Arménie
se trouve Decusa civitas.
Ded, «Golf ded»? v. Dayo.
Dedalii montes. Chez Hald (Haverg, MUler IV p. 36), mon-
tagnes de l'Inde, entre les fleuves Indus et Ydaspis. On lit la
légende suivante (Haverg, Miller IV p. 33): tinter Dedaleos montes
regnum Cleopatre regine que Alexandrum suscepit». — Pris
de l'histoire d'Alexandre (Ib.).
Dehchargan. Ville avec laquelle on a identifié Tongano.
Dehistan. Pays avec lequel il faut peut-être identifier Deystam.
Delatacta. Selon Rie (p. 122), pays très fertile et très beau,
qui s'étend entre Mogano et Thaurisium. On y trouve des pierres
qui ont de l'importance en médecine.
Delhi. Chez Med (Fisch Samml. p. 132), se trouve un pays
de Delhi. — Sur la Carte Cat (Notices pp. 123, 124), est repré-
sentée l'image d'un empereur nommé «lo rey Delli» (v. la carte
dans Notices p. 118), et tout à côté on peut lire la légende suivante:
«Ici est un sultan grand, puissant et fort riche: ce sultan a sept
cents éléphants et cent mille hommes à cheval sous ses ordres. Il
a aussi des fantassins sans nombre. Dans cette partie de la terre,
il y a beaucoup d'or et de pierres précieuses». Un peu au S.-E. de
ce point, on trouve sur la carte «Ciutat de Dell y». — Chez Bian
(Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), il y a dans l'Inde une ville qui
s'appelle Eldelii. Santarem lit Udeki, mais à tort. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV), se trouve dans l'Inde, au S. de Hère et au N. de
Bisenegal, la ville de Deli, dont la légende (Zurla p. 41) dit:
c Autrefois cette noble cité régnait sur tout le pays Deli ou India
prima» mais depuis la conquête de Tamerlanla puissance a passé
à la ville de Hère». — Id. avec Delhi (Notices pp. 123, 124,
Zurla p. 123).
Var. de nom:
1. Delhi: Med (Fisch Samml. p. 132).
2. DallJ: Cartb Cat {Notices p. 123).
3. Dell: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 41).
4. Delll. Cartb Cat {Ruge p. 78, la carte dans Notices p. 118).
5. Delly: Carte Cat (Notice* p. 124, Ruge p. 78).
6. Bldelll: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
7. Udakl: Bian (Miller III p. 144).
De» v. Delhi.
184
Dell v. E!y.
Delli v. Delhi.
Delly, Mount. C'est dans son voisinage qu'on a placé El y.
Delly v. Delhi.
Dehilaïquente. Ville, traversée par Clav {Markh p. 79) en
partant. Probablement, elle était située non loin d'Aseron. Dans
cette ville vivait une secte tnahométane du nom de Caxixes, que
l'auteur dépeint avec beaucoup de détails.
Dely v. Ely.
Demir-Kapi v. Derbend.
Demonela v. Demonella.
Demonella. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), ville située sur
la côte perse. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124), sur la côte
perse se trouve une ville appelée Demonela, située entre les villes
de Cbecimo à l'O. et de Femenat à TE.
Var. de nom:
1. Demonella: Med (Fisch Samml. p. 133).
2. Damooela: Carte Cat (Notices p. 124).
3. Demonela: Carte Cat (Rnge p. 78, la carte dans Notices p. 118).
Derbend. Kir (p. 177) dit que le roi tiethum pendant son voyage
chez les Tatares passa par «la porte de Derbend», à propos de laquelle
il dit: «qui est le fort de Djor». Djora est le nom arménien de
Derbent (Schmidt pp. 84, 85). — Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp.
252, 263, 265, 381—382) mentionne «Porta Ferrea» à plusieurs
endroits, il passa lui-même par la ville à son retour. Elle est dépeinte
par lui comme étant située sur la côte ouest de la mer Caspienne.
Elle se trouve tout à fait enfermée entre la mer, d'un côté, et la
montagne, de l'autre. Aussi, la route passe-t-elle au milieu de la
ville et cette situation en fait une place très importante, vu qu'elle
commande la grande communication entre les pays situés au nord
et au sud du Caucase. Aussi, est-elle très bien fortifiée. Rubr
dit que c'est Alexandre qui fit munir la ville des portes de fer
pour la garantir des barbares de la Perse. Au temps de Rubr,
les Tatares avaient détruit en grande partie les fortifications. (Cfr.
Schmidt pp. 84, 85). — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), se
trouve Portée Caspie, on y lit la légende suivante: «Portée
Cas pie aperiuntur itinere manufacto longo octo miliariis; nain
latitudo vix plaustro est permeabilis». Cfr. Plin HisL Nat. VI, 43
185
et Sol p. 178. — Polo (Pauihier I pp. 39 — 41) dit au sujet de la
Géorgie que, quand Alexandre voulut avancer au-delà, il ne le
put, tant le passage était étroit et dangereux, car d'un côté, il y
avait la mer et de l'autre, de hautes montagnes. Une grande partie
du passage étant très resserrée, une petite troupe aurait facilement
pu le défendre contre le monde entier. Alexandre y fit alors
bâtir une tour fortifiée pour empêcher les peuples de l'autre côté de
l'attaquer, et on appela la place la «Porte de fer». (Cfr. ParUhier
I p. 40 note 4, Yvle Polo I p. 51 note 3). — Het, qui place Porta
ferri à la limite nord de l'Arménie, dit (Cap. 9j: «Latitudo terrse
Armeniœ incipit a Mirali civitate, quœ dicitur porta ferri, quam
Rex Alexander firmavit, propter nationes gentium varias et diversas,
in profundo A sise habitantes, quas nolebat posse habere ingressum
in Asiam Majorem absque suo mandate Et est illa civitas sita
in quodam districta Maris Caspii, et tangit magnum montem
Cocas». Ailleurs (Cap. 22, 47), il dépeint cette ville comme très
importante, car une des grandes routes de communication entre le
Nord et le Sud y passait. Cette route s'appelait Lederbent, et on
l'employait seulement en hiver. — Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), sur la côte ouest de la mer
Caspienne, entre la mer et une chaîne de montagnes à l'O., se trouve
tPorte feree». — Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 61) mentionne la
ville sous le nom de «Portée ferreae». (Cfr. Yvle Jord p. 53 note
45). — M and (Hall pp. 256—257) dit que dans les montagnes Chotaz,
situées entre la mer Noire et la mer Caspienne, il y a des
passages difficiles et dangereux, que l'on est obligé de traverser si
l'on veut se rendre dans l'Inde. Le roi Alexandre y fit bâtir une
ville forte, appelée Alizandre, pour empêcher de passer par cette
route sans sa permission. Maintenant on appelle la ville «the Zate
of Helle» (c'est à dire la «porte d'enfer»). Mand (après Het)
mentionne que par là passe une des routes importantes de commu-
nication prenant dans l'Inde. Il l'appelle «Derbent» et, dit-il, on
l'utilise de préférence en hiver. — Sur la Carte Cat (Notices p.
128), sur la côte ouest de la mer Caspienne se trouve une ville
appelée «Derbt» tout près d'une chaîne de montagnes, au N. de
Caraol et au S. de Fasach. — Clav (Markh p. 122) parle de
deux «portes de fer»: l'une, située dans le pays de Samarcand
et dominant les communications entre Samarcand et l'Inde, l'autre,
186
située à Derbent, dominant les communications entre Caffa et
Tartaria, d'un côté, et la Perse, de l'autre. Pour distinguer ces
deux cportes de fer», Tune est appelée celle de Derbent, l'autre
celle de Ter mit, et Clav estime la distance entre les deux à 1500
leagues. Derbent est indiqué comme très grand. — Schilt (Nùrnb
Cap. 24) parle d'une ville qui s'appelle Temurcapit; c'est un
nom tatare qui signifie la «porte de fer» (Eysenthor). Elle se
trouve aux confins de la Perse et de la Tartarie. — Chez Bian
(Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on trouve «Porte de fero» entre
la mer Noire et la mer Caspienne. — Chez Genues (Fisch-Ong
X), sur la côte ouest de la mer Caspienne, est située une ville,
«Drebent», à côté de laquelle on lit la légende suivante (Fisch
Samml. p. 187): «Drebent quod lingua eorum id quod porte
ferri». (Cfr. Fisch Samml. pp. 187 — 188). Il y a encore une autre
«Porte ferri ubi Alexander tartaros inclusit» au centre de l'Asie.
Chez Genues, il y a ainsi deux portes de fer différentes. —
Mauro (Zurla p. 46) écrit dans les montagnes Cas pien nés ou dans
le Caucase: «Porte de ferro», et tout près, on lit la légende
suivante (Ib.): «Ces portes, qu'on appelle dans la langue natale
Derbent, c'est à dire Portes de fer, parce qu'elles sont inexpug-
nables, portent aussi le nom de «porte Chaspie», parce qu'il faut les
passer pour traverser les montagnes Caspiennes». — ld. avec la
ville de Derbent d'aujourd'hui, qui s'appelle en turc Demir-Kapi
(Yule Polo I p. 51 note 3), mot par lequel la forme Temurcapit,
employée par Schilt, peut être expliquée. (Cfr. Wajypaus p. 991).
Bien que la ville n'eût pas été bâtie avant le moyen-âge, on ne l'en
rattachait pas moins à la légende d'Alexandre, car on prétend,
d'une part, qu'il l'avait bâtie, d'autre part, qu'il y avait enfermé les
barbares. Cfr. Porte de fer et Inclusi.
Var. de nom:
1. Derbeod: Kir (p. 177).
2. Demlr-Kapl: Nom turc {Yule Polo I p. 51 note 3).
3. Derbent: Mand {Hall p. 257).
Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78).
Clav {Markh p. 122).
Genues (Wuttke Tafel X).
Mauro (Zurla p. 46).
4. Derbt: Carte Cat (la carte dans Notices p. 118).
5. DJor: Kir (p. 177).
6. DJora: Nom arménien (Schmidt pp. 84, 85).
187
7. Drebent: Gbnubs (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 187).
8. Eysenthor: Schilt (Nùrnb Cap. 24).
9. Iroogate: Polo (Yule Polo I p. 50).
Clav (Markh p. 122).
Schilt (Telf p. 84).
10. Lederbent: H et (Cap. 47).
11. Lodekonc: Mand (Lorenz p. 152 note 38).
12. Loderkent: Mand (Ib.).
13. Lodokont: Mand (Lorenz p. 152).
14. Mlrall: H et (Cap. 9).
15. Ports ferres: Jord (Soc. Giogr. Paris IV p. 61).
16. Porta ferrée: Rubr (Ib. p. 381).
17. Porta ferrl: H et (Cap. 47).
18. Porte Chaspie: Mauho (Zurla p. 46).
19. Porte de Derbend: Kir (p. 177).
20. Porte de fer: Polo (Pauthier.l p. 41).
Clav (Markh p. 122).
Schilt (Xùrnb p. 24).
Mauho {Zurla p. 46).
21. Porte de fero: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).; î^r ?»
22. Porte de ferro: Mauho {Zurla p. 46).
23. Porte d'enfer: Polo (Sordensk).
Mand (Hall p. 257).
24. Portée Casple: Hald (Hauerg, Miller IV p. 27).
2ô. Porte feree : Vbsc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135;.
26. Porte ferrl: Genues {Fisch Samml. p. 187).
27. Temorcaplt: Schilt {Nùrnb Cap. 24).
28. Temurtaplt: Schilt {Telf p. 34).
29. Zate of H elle: Mand (Hall p. 257).
Derbent. C'est avec cette ville qu'a été identifié Derbend.
Derbent v. Derbend.
Derbt v. »
Destihipschach. Schilt (Nûrnb Cap. 24) parle d'un pays de
ce nom. — Peut-être a-t-on pensé à Kiptschak? Cfr. Capthat et
Copstzoch.
Var. de nom:
1. Destihipschach: Schilt (Sûrnb Cap. 24).
2. Distlhipschach: Schilt (Telf p. 37).
Destini. Chez Mauro (carte de Zurla, Zurla p. 31), province
de l'Asie septentrionale, à l'O. de Mar Biancho.
Deufrate. Nom de l'Euphrate.
Deuletabec v. Deuletabed.
Deuletabed. Chez Mauro (Fibch-Ong XV), ville de l'Inde, dans
le voisinage d'Ordirgiri.
188
Var. de nom:
1. Deuletabed: Mauro (Rugt p. 80).
2. DeuUtabec(?): Mauro (Fisch-Ong XV).
3. Deuletabet: Mauro (Zurla p. 41, Fisch-Ong XV?).
Deuletabet v. Deuletabed.
Deystam. Sur la Carte Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78),
endroit situé à l'angle sud-est de la mer Caspienne, entouré du
cGoIf de Dayo» et du «Golf de Masandra». — Peut-être à iden-
tifier avec Dehistan, district du Masanderan? (Cfr. RiUer Erdk.
VIII p. 126).
Diagorgan v. Tongano*
Diagorgano v. »
Diarbekr. C'est avec cette ville qu'on a identifié N amant.
Dib. Selon Schilt (Nûrnb Cap. 29), capitale de l'I n d i a M i n o r.
Var. de nom:
1. Dlb: Schilt (Sùrnb Cap. 29).
2. Dlly: Schilt (Telf p. 47>
Diddi v. Dondiin.
Dilavar v. Alivar.
Dily v. Dib.
Dincapalekh. Selon Km (p. 178), endroit qui fut traversé par le
roi Hetbum à son retour, avant qu'il arrivât à Phoulat. — L'endroit
doit donc être situé à TE. ou au N. de Zairam-Nor et de Borotala.
Dinlay. Sur la Carte Cat (Notices p. 139), endroit situé sur
la côte nord de l 'île de Trapobana.
Var. de nom:
1. Dinlay: Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Dlnloy: Carte Cat (Notices p. 139).
Dinloy v. Dinlay.
Diogil. Sur la Carte Cat (Notices p. 125, Rxige p. 78), ville
de l'intérieur de l'Inde, à TE. de Chintabor et au N. de Bixder. —
Cfr. Diongal.
Diongal. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), nom de la plus occi-
dentale des trois pointes de lin de. Elle est située au S. de Cha-
nara. — Peut-être le nom vient-il de Diogil sur la Carte Cat?
Var. de nom:
1. Diongal: Mauro (Fisch-Ong XV).
2. Dloogul: Mauro {Rugt p. 80, Zurla p. 42).
Diongul v. Diongal.
189
Dioscoria v. Sauastopallj.
Dioscurias v. >
Dir. C'est avec cette ville qu'on a identifié Pasiadir.
Dirp v. Arbor Skxa.
Dirpe v. > »
Disful. Une des villes avec lesquelles a été identifié Hur.
Dislana. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 31), province
de l'Asie septentrionale, au N. de Mar Biancho. On lit la légende
suivante (Zurla p. 31): «Ici il y a, dit-on, des monstres; mais comme
l'existence m'en semble peu croyable, je les laisse de côté».
Distihipschach v. Destihipschach.
Diu v. Div.
Div. Chez Mauro {Fisch-Ong XV), en face de Tanna dans
Tlnde, il y a une fie qui s'appelle «Isola Div».
Var. de nom:
1. Div: Mauro (FitchOng XV).
2. Dlu: Mauro {Rage p. 80, Zurla p. 42).
Divamoal. Chez Mauro (Ruge p. 80), au S. de la pointe Eli,
dans l'Inde» et au S.O. de Saylam, se trouve l'île de Divamoal,
& côté de laquelle on peut lire la légende suivante (Zurla p. 51):
«Cette fie est la principale de 12,000 îles, comme on le voit, et selon
le témoignage de ceux qui y naviguent. Dans ces îles, on trouve
des porcelaines, qui sont employées comme monnaie. Il y a plusieurs
autres choses singulières que je laisse de côté. Des vents de S.-E.
et de N.-O. soufflent sur ces îles et les navires qui passent par la
mer Indienne craignent de s'en approcher à cause des risques mani-
festes». L'île est entourée d'une masse d'îlots. — Elle a été identifiée
avec le groupe des Maldives (Ib.).
Var. de nom:
1. Divamoal: Mauro (Ruge p. 80).
2. Dlviamoal: Mauro (Zurla p. 51).
Diviamoal v. Divamoal.
Diwrigi. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Duvriaga.
Dizac v. Dizakh.
Dizakh. Selon Kir (p. 179), endroit que le roi Hethum traversa
à son retour. Kir semble le placer entre Othrar et Samarqand.
— Probablement à identifier avec la ville de Djisak d'aujourd'hui,
située sur un fleuve du même nom, affluent du Sarafschan. Djisak
190
est situé là où serait le Dizakh de Kir, et les noms se ressemblent
également. La ville se trouve un peu au N.-E. de Samarkand.
Elle est mentionnée par Sultan Baber (cfr. Ritter Erdk. VU p. 740).
Var. de nom:
1. Dizakh: Kir (p. 179).
2. Dlzac: Kir (p. 179 note 4).
3. Dobzac: Kir (Ib.).
Djagorgan. Cfr. Tongano.
Djambalekh v. Djanpalekh.
Djanpalekh. Selon H et (p. 178), endroit par où le roi Hethu m
passa à son retour. — Probablement, il se trouvait au N. de Tien-
schan.
Var. de nom:
1. Djanpalekh: Kir (p. 178).
2. Djambalekh: Kir (Ib. note 3).
Djao- Naiman-Sumé. Cfr. Ciandu.
Djidda. C'est avec cette ville qu'on a identifié Gtdda.
Djihoun v. Jaxartes.
Djisak. C'est avec cette ville qu'on a identifié Dizakh.
Djor v. Derbend.
Djora v. >
Dobzac v. Dizakh.
Dodtm v. Dondiin.
Dodin v. »
Dodyn v. >
Dofan. Chez Mauro (Zurla p. 48), endroit d'Arabie.
Dogana v. Qana.
Doioyo. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé à
l'angle sud-ouest de la mer Caspienne, un peu au S. du Mau-
metavar.
Dolaj v. Talay.
Dolay v. »
Dolon-nor. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ciandu.
Dondiin. Si Ton va du côté du S. en partant de Si lia m, on
arrive, selon Odor (Cordier pp. 237 sqq.), à une grande île du nom de
Dondiin. Les habitants y sont très cruels. Entre autres traits,
Odor raconte d'eux qu'ils ont coutume de tuer les malades, s'ils
ne croient pas qu'ils puissent vivre. Donc, quand quelqu'un est ma-
191
lade, un de ses proches parents va trouver le prêtre, qui demande
au dieu si la personne en question est autorisée à vivre ou non. La
réponse est-elle affirmative, on soigne le malade de toutes les manières;
négative, on invite les parents du malade en grand nombre et on le
tue, après quoi l'on donne un repas de sa chair. Questionnés pour-
quoi ils faisaient ainsi, ils répondaient que c'était pour épargner au
malade ou au mort la souffrance, vu que, si les parents ne mangeaient
pas sa chair, les vers le feraient plus tard. — Mand (Hall pp. 201 —
203) dit que si l'on voyage au S. en partant de Silha, on trouve
une grande île appelée Don d un; il en dépeint les mœurs comme
Odor Ta fait. Cfr. Bav p. 89. — Ce sont à peu près les mêmes
mœurs que mentionne Polo, qui place ce peuple dans l'Angrinan.
Cfr. ce mot. — Id. avec les Andamans {Cordier p. 239 note 1
etc., Yule Cathay I p. 100 note 3).
Var. de nom:
1. Dondiln: Odor {Cordier p. 237).
2. Bodln: Odor (Ib. note a).
3. Dadln: Odor (Ib.).
4. Dandin: Odor (Yule Cathay II A pp. I p. XXII note 3).
5. Dlddl: Odor (Cordier p. 237 note a).
6. Dodim: Odor (Ib.).
7. Dodln: Odor (Ib.).
8. Dodyn: Odor (Ib.).
9. Dondln: Odor {Yule Cathay I p. 100).
Mand (Lorenz p. 106 note 1).
10. Dondun: Mand {Hall p. 201).
11. Dondyn: Mand (Lorenz p. 106).
12. Doudln: Mand (Ib. note 1).
13. Dyndoo: Mand (Ib.).
Dondin v. Dondiin.
Dondun v. >
Dondyn v. >
Done. Chez Mauro (Zurla p. 39), province de l'India Cin.
Dor. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située dans le désert de L o p.
Dorile. Selon Clav (Markh p. 66), château sur la route de
Trebizond à Arsinga. Clav y passa en partant.
Dotalay v. Talay.
Doudin v. Dondiin.
Dracones. Chez Hald (Haverg, Miller IV pp. 36, 37), on voit
dans Tile de Taprobana deux images d'animaux, à côté desquelles
192
on lit: «Dracones». Dans la légende sur Taprobana on peut lire
ce qui suit: « sed ulterior pars elephantis et draconibus
plena; ...». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10,
Miller III p. 147), dans l'Asie orientale, dans le voisinage de Paradisus
et en face de Jana on peut lire la légende suivante: «Hic sunt gi-
gantes pugnantes cum draconibus». Cfr: Kretschmer (Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI p. 391).
Dragiana. Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), en Asie, à peu près
au SE. de la mer Caspienne, dans le voisinage d'Archuxia, se
trouve un pays du nom de Dragiana. — Chez Mauro, le pays n'est pas
indique, mais bien mentionné dans une légende (Zurla p. 40), où Mauro
parle de quelques pays, entre autres du Dragiana, mentionnés par Ptol,
mais exclus par Mauro. — On Ta identifié avec le Drangiana de
l'antiquité et avec le Seistan d'aujourd'hui, sur le cours inférieur du
Helmand, sur la frontière entre la Perse et l'Afghanistan (Ritter
Erdk. VIII pp. 64 sqq., 120, Bunbury I p. 425, Droysen Hist. AU.).
Dragroriam v. Angrinan.
Drangiana. Cfr. Dragiana.
Drebent v. Derbend.
Dreikirchen. Cfr. 111 Ecressie.
Drepanum. Plin (Hist. Nat. VI, 175) parle du «promuntorium
Indorum, quod vocatur Lepteacra, ab aliis Drepanum...». —
Sol (p. 206) parle aussi d'une pointe de l'Inde, «quod alii Lepten
acran, alii Drepanum nominaverunt». — Chez Hald (Haverg,
Miller IV p. 36), dans l'Inde, dans le voisinage de «Zimarim port us >
se trouve une pointe appelée «Drepanum promuntorium», en face
de «Crise insula». — Chez Ebst (Miller V p. 51), la pointe est
aussi indiquée. Elle se trouve dans l'Inde et porte la légende sui-
vante: «Hoc promunctorium alii Septameram, alii Drepanum
nominant».
Var. de nom:
1. Drepanum: Plin (Hist Nat. VI, 175).
Sol (p. 206).
Hald {Haverg, Miller IV p. 36).
Ebst (Miller V p. 51).
2. Lepteacra: Plin (Hist Xat. VI, 175).
3. Lepten acran: Sol (p. 206).
4. Septameram: Ebst (Miller V p. 51).
193
Drip v. Arbor Sicca.
Drosacha. Selon Ptol, ville de la Serica. Cfr. Richthofen
China 1 p. 489.
Var. de nom:
1. Drosacha: Ptol.
2. Drosacha: Ptol.
3. Rhosacha: Ptol.
4. Rosata: Ptol.
Drosache v. Drosacha.
Drye Tree v. Arbor Sicca.
Dschilad, Dschebel Dschilad. C'est avec cette montagne
qu'a été identifié Galaauth.
Ductura v. Bocara.
Dudriaga v. Duvriaga.
Dufar. Ville mentionnée par Polo (Pauthier II pp. 614, 709 sqq.).
Dépeinte par lui comme une grande ville maritime, qui faisait un
grand commerce avec les ports du Maabar. — Id. avec Zhafar
sur a côte sud de l'Arabie, dans le voisinage de Mirbat, sur la
frontière entre l'Hadramaut et l'Oman. Peut-être identique avec
Sephar de la Bible (Genesis 10, 30), avec Sapphara metropolis
de Ptol et avec Mons Sephar chez Hald (Pauthier II p. 709 note
1, Yule Polo II p. 380 note 1). Cfr. Sephar.
Duo Maria. Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78),
groupe de deux îles situées en face de la côte de l'Arabie, dans le
golfe Persique.
Dflrre Baum v. Arbor Sicca.
Duvriaga. Endroit mentionné par Peg (Yule Cathay II p. 299
comme station sur la route commerciale d'Ajazzo à Torissi. —
Id. avec Diwrigi d'aujourd'hui, situé entre Siwas et Ersingan,
à l'O. de l'Euphrate (Ib. note 5).
Var. de nom:
1. Duvriaga: I'kg (Yule Cathay II p. 299 note f>).
2. Dudriaga: Pko (Yule Ib. p. 299).
Dycoszi. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
ile de «Mare occeanum septentrionale magnum inhabitabile>. Cfr.
Kretschmer (Ib. p. 383).
Dy lay de v Talay.
Dyndon v. Dondiin.
Dyrp v. Arbor Sicca.
Dzorzanijah v. Urganth. ia
Ebi-nor. Lac, dans lequel tombe le Bo rota la. Il se trouve
au S.-E. de l'Alatau dzoungare. Schmidt (p. 47) croit que c'est
à ce lac que Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 294) a pensé en
parlant de «quoddam mare magnum» dans le voisinage de «val-
lis tempestuosa».
Echil. Nom du Volga.
Echilis. » » »
Ecophorouc v. Ecophrouc.
Ecophrouc. Selon Kir (p. 178), endroit traversé par le roi
Hethum à son retour. Il semble qu'il se trouvait à TE. de
Dincapalekh.
Var. de nom:
1. Ecophrouc: Kir (p. 178).
2. Ecophorouc: Kir (Ib. note 12).
III Ecresie v. III Ecressie.
III Ecressie. Peg (Yule Cathay II p. 301) parle d'un endroit
«The three Churches» (les Trois Églises, Drei Kirchen)
comme d'une station sur la route commerciale d'Arzerone à To-
rissi. — Sur la Carte Cat (Noticesp. 121), au-dessous de l'«Archa
de Noë», se trouve un endroit appelé «III Ecressie». — Pour
l'identification de cet endroit règne une incertitude toute particulière.
Cela provient des deux endroits différents, situés aux environs de
l'Ararat, qui s'appellent «les Trois Églises»: d'une part, Etsch-
miadsin ou, comme on l'appelle en langue turque, Utsch-KIisseh, qui
se trouve au N. de l'Ararat, à PO. d'Eriwan; d'autre part, Utsch-
Kili sa, qui se trouve au S. de l'Ararat dans le voisinage de Bajasid.
(Cfr. Wappaus pp. 790, 981, Riiter Erdk. X pp. 514 sqq.). Lequel de
ces deux répond aux «Trois Églises» de Peg et de la Carte Cat?
En ce qui regarde «les Trois Églises» de Peg, il me semble que
Yule (Cathay II p. 301 note 1) a bien montre qu'on a pensé à
Utsch-Kilisa, c'est à dire «Les Trois Églises» du S. de l'Ara-
rat. Quant à savoir si «III Ecressie» de la Carte Cat doit être
également identifié avec Utsch-Kilisa ou avec Etschmiadsin.
comme il est dit dans Notices p. 121, on ne saurait le décider
avec certitude.
195
Var. de nom:
1. III Ecressie: Caiitk Cat {Notices p. 121).
2. 111 EcresU: Carte Cat (Rage p. 78).
Edil. Nom du Volga.
Egida. Selon Clav {Markh p. 81), château situé au pied de
la montagne où se trouvait l'Arche de Noë. Il fallait un jour pour
y aller en partant de Cal marin pour Khoi. Clav y passa en
allant.
Egrigaia. Selon Polo (Pauthier I pp. 205—208), nom d'une
province à TE. d'Erguiul, d'où il faut 8 jours pour y aller. Il con-
stitue une province de Tangut et est rempli de villes et de châ-
teaux. Calacian en est la capitale. — Mauiio (Zurla p. 34) men-
tionne Egrigaja et Tangut comme des provinces dans le désert
de Lop. Sur la carte (Fisch-Ong XV), la province est située à l'E.
d'un lac, qui probablement représente le lac de Lop; du moins, la
ville de Lop se trouve sur sa rive S. — En ce qui regarde l'iden-
tification, Pauthier (I p. 206 note 2) a voulu situer la province en
question aux environs de Ning-hsia, Yule (Polo I p. 247 note 1 et
Ib. p. 248 note 2) la place un peu plus au N., à peu près à la
grande courbure du Hoang-ho. — Cfr. Calacian.
Var. de nom:
1. Effritai* : Polo (Pauthier I p. 206, Ram, Gnju% Yule Polo I p. 247).
Macho (Fisch-Ong XV).
2. Egrigaja: Macho (Zurla p. 34).
3. Egrigaya: Polo (Sordensk).
Egrigaja v. Egrigaia.
Egrigaya v. »
Ehurten v. Curdistan.
Eîlan-Sou v. Uan-Sou.
Elam v. Elamitte.
Elamita v. »
Elamitœ. Dans Genesis (14, 1), un pays du nom d'Elam
se trouve mentionné. — Isid (Etymol IX, 2,3) dit: «Filii Se m quin-
que singulariter gentes singulas procreaverunt. Quorum Elam pri-
mus, a quo Elamita" principes Persidis». — Chez Hald {Haverg,
Miller IV p. 33), entre l'In dus et le Tigre, dans le voisinage de S usa,
se trouve un territoire qui est appelé cLamite principes Persidis».
— Chez Ebst (Miller V p. 44), en Perse ou en Mésopotamie
on lit: «Elamite hic sunt. Qui Elamite principes sunt Persidis».
196
— Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Miller III p.
148), à TE. du Tigre et dans le voisinage de PEthiopia hassa, il y a
un territoire appelé: cElamita regio». — Selon Kretschmer (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI p. 387), le territoire est appelé Ely mai s par des
écrivains grecs et se trouve à TE. du Tigre. Cet Elymais est
identifié par Grœce (Orbis latinus) avec Luristan.
Var. de nom:
1. ElamiUe: Isiu (Etymol IX, 2, 3).
2. Blam: Genesis (14, 1).
3. Blamita: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Miller III p. 148)
4. Blamite: Ebst (Miller V p. 44).
5. Lamlte: Hald (1b. IV p. 33).
E la mite v. Elamitœ.
Elbeit v. Tebec.
Elburs. C'est avec cette montagne qu'on a identifié Abzor (?)
et Alboris.
Eldelii v. Delhi.
EH v. Ely.
Elly v. »
Elor v. Lor.
Ely. Polo (Pauthier II pp. 647 — 650) dit qu'il se trouve un
royaume du nom d'Ely à 300 milles à l'O. de Comary. Dans le
pays, il n'y a pas de port particulier, mais il y a plusieurs fleuves avec
de magnifiques embouchures, grandes et profondes, excellentes
comme ports. Le pays produit beaucoup de poivre et de gingembre.
Si un navire, par hasard (à cause d'un orage ou pour toute
autre raison), aborde dans ce pays, les habitants le dépouillent, car ils
croient que c'est Dieu qui l'a envoyé et qu'en conséquence ils ont
tous droits sur la charge du navire. Mais si un navire, vraiment
destiné à ce pays, y jette l'ancre, on le reçoit avec hommage et
il est sauvegardé. Les navires restent ordinairement au pays durant
un laps de temps de 6 à 8 jours pour charger. Très souvent les
navires de Mangi y viennent. — Sur 'la Carte Cat (Notices p. 125),
sur la côte ouest de l'Inde, au S. de Manganor, se trouve la ville
d'E 11 y. — Conti (Major p. 6) dit qu'après une traversée de 20
jours à la voile en partant de Cambay, il arriva à deux villes, ap-
pelées Pacamuria et Deli. Dans leurs environs croît le gingembre.
De Deli, il se mit en route pour Bisinagar vers l'intérieur du
pays. — Chez Mauko (Fisch-Ong XV), celle des trois pointes de
l'Inde qui se trouve au milieu s'appelle «Chavo de Eli». Les trois
197
pointes sont presque au même niveau vers le sud; Eli a la pointe
Diongal à l'O. et la pointe Chomari à l'E. Dans l'Océan, au S.
d'Eli se trouve l'île de Divamoal. — Id. avec le pays situé au-
tour de Mount Dell y sur la côte ouest de l'Inde, tout au N. de
Cannanore (Pauihier II p. 647 note 1, Yule Polo II p. 321 note
1, Constable Hand-Atlas of lndia).
Var. de nom:
1. Ely Polo (Pauihier II p. 647).
2. Dell: Conti (Ram p. 339).
3. Dely: Conti (Purchas).
4. Eli: Polo (Yule Polo II p. 320).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42).
5. Blly: Carte Cat (Xotices p. 125, Ruge p. 78).
6. Helly: Conti (Major p. 6).
Emalech v. Almalech.
Emlak. Mand donne le nom d'Emlak (Hall p. 157) à un des
trois pays de Tin de; il le caractérise mieux plus loin (Ib. p. 303),
en disant qu'un des quatre fleuves du Paradis appelé Phison (ou
le Gange) coule par le pays. — Bov (p. 82) croit qu'Emlak chez
Mand est le même que Havila ou Hevila dans la Bible, dont il est
écrit (Genesis 2, 11): «Le premier (des' quatre fleuves du Paradis) s'ap-
pelle Pi son; il court autour de tout le pays Havila, où il y a de l'or».
Emodus ou Emodorum montes. Chez Ptol, montagnes de la
Scythia extra Imaum, dont la partie orientale entre dans la
Serica, où on rappelle Serici Montes. — Id. avec l'Himalaya
[Richthofen China I pp. 484, 485).
Empereur of Ynde v. Johannes Presbyter.
Encakh. Selon Km (p. 178), endroit traversé par le roi Hethum
à son retour. Il était probablement situé à l'K. ou au NE. de
Djanpalekh.
Var. de nom:
1. Encakh: Km (p. 17H).
2. Hencakh: Kir Ib. note 13).
Enductura v. Bocara.
Enguy v. Cuigiu.
Enndiutura v. Bocara.
Enoch v. Enos.
Enos. Ism (Etymol XV, 1, 3) dit: < Primus ante diluvium Cain
civitatem Enoch ... condidit». — Chez Hald (Harerg. Miller IV p.
198
34), à l'embouchure du fleuve Pasma en face du Paradis, ainsi
donc au fond de l'Asie orientale, se trouve «En os civitas antiquis-
sima». — Chez Walsp (Zeitechr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Miller
III p. 147), très loin dans l'Orient près du Paradis et sur le fleuve
Phi son se trouve la ville d'En osa. — Cette ville a pris ce nom
d'Enos, fils de Seth. On dit que Cain, fils d'Enos, Ta bâtie. (Cfr.
Isid Etymol V, 39, 2, VII, 4, 11).
Var. de nom:
1. Enos Hald (Haverg. Miller IV p. 34).
2. Enoch. Isid (Etymol XV, 1, 3).
3. Enosa: Walsi* (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Miller III p. 147).
Enosa v. Enos.
Eogin. Chez Mauro (Zurla p. 38), sur la côte est de C hâta jo,
tout au N. de Zaiton se trouve une ville appelée Eogin.
Eolus v. Euleus.
Eone. Plin (Hist. Nat. IV, 95) parle de quelques îles situées en
face de la côte de Scythia: «Oeonsc in quis ovis avium et avenis
incolœ vivant». — Sol (p. 93) parle des îles Oeonae en face de la
côte de Scythia «quas qui habitent vivant ovis avium marinarum
et avenis vulgo nascentibus». — Chez Hald {Haverg, Miller IV p.
27), en face de la côte nord de l'Asie se trouvent deux îles Eone.
Sur chacun de leurs côtés, il y a d'assez grandes îles, dont Tune
est habitée par les Ipopodes, Pautre, par les Phanesii. Au sujet
d'Eone, on lit, écrite sur le continent, la légende suivante: «Solinus
dicit: Eones insulas qui inhahitant ovis marinarum avium vivunt».
Var. de nom:
1. Eone: Halo [Haverg, Miller IV p. 27).
2. Oeonte Plin (Hist. Xat. IV, 95).
Sol (p. 93).
Ephepstzach v. Copstzoch.
Equius. Ville par où Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 281)
passa en partant, juste avant d'arriver à Cailac. Il y trouva des
Sarrasins, qui parlaient la langue perse, bien que la ville fût située
fort loin de la Perse. — En ce qui regarde l'identification d'Equius,
Schmidt (p. 43) veut faire valoir, tout à l'opposé de Yule (Cathay I
p. CCXIII), que la ville ne saurait être encore identifiée avec quelque
endroit de nos jours. Cependant, elle doit être située près de Kopal,
au S. ou au S.-O. de cette ville.
199
Eraq. Selon Kir (p. 179), pays traversé par le roi Hethum
à son retour. Il se trouvait entre Bstam et Damghan.
Var. de nom:
1. Eraq Kir (p. 179).
2. Brklos: Kir (1b. note 9).
Erban v. Aumian.
Erbil. C'est avec cette ville qu'on a ideutifié Arbelitisregio.
Erdjisch. C'est avec cette ville qu'on a identifié Are tissa.
Eremi v. Cremi.
Ergimul v. Erguiul.
Erginul v. »
Erguiul. Polo (Pauthier I pp. 202, 203) dit que si Ton voyage
pendant 5 jours en partant de Campiciu, on arrive à un royaume
appelé Erguiul. Il forme une partie du Tangut et appartient au
grand Khaan. Les habitants se composent d'idolâtres, de mahométans
et de chrétiens nestoriens. Il y a plusieurs villes dans le pays; la
capitale s'appelle aussi Erguiul. — Pour ce qui regarde l'identifica-
tion, il y a trois différentes opinions. Klaproth identifie Erguiul
avec Liang, Pauthier avec Jung-tschan, situé un peu plus au N.-O.
de ce dernier point, et Yule ne veut pas tomber d'accord avec ces
deux auteurs, mais croit qu'Erguiul se trouvait au N. de ces deux
villes; pourtant, il ne peut indiquer un endroit sûr où il puisse placer
Erguiul (Pauthier I p. 202 note 2, Yule Polo 1 p. 343 note 1).
Cependant, les trois auteurs s'accordent à placer Erguiul à la
partie du S.-E. du passage du Jû-monn, à TE. ou au S.E. de
Kan-tschou.
Var. de nom:
1. Erguiul: Polo (Pauthier I p. 202, Sordensk, Yule Polo I p. 241).
2. Erginul: Polo (Gryn).
3. Ergtoui: Polo (Ram).
Eric v. Mecrit.
Eride. Chez Mauro (Zurla p. 38), île située dans la partie
N.-E. de TOceanus Cataicus. Sur l'île est écrite la légende
suivante: «Riche en métaux».
Eriwan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Aumian.
Erklos v. Eraq.
Erminia. Nom de l'Arménie.
Erminio. Sur la Cakte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
200
du Catayo, pas très loin de l'Inde. La ville est située sur la côte
et entourée de Cincalam à TE. et de Caynam à l'O.
Erserum. C'est avec cette ville qu'a été identifié Aarseron-
Ersing v. Arsengen.
Ersingan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Arsengen.
Ersingen v. Arsengen.
Ersinggan v. >
Erthidj. Selon Kir (p. 178), le roi Hethum passa le fleuve
Erthidj en se rendant chez les Tatares. — Ce fleuve acte identifié
avec l'Irtysch (Ib.).
Esanar. Polo (Pauthier I pp. 169, 170) dit que si l'on voyage
pendant 12 jours en partant de Camp ici on, on arrive à Esanar,
ville située au milieu du désert et qui appartient à la province de
Tan g ut. Les habitants vivent de l'élevage des bestiaux et ne font
point de commerce. La ville se trouve sur le chemin deCampicion
ii Car a coron et elle est une station importante de cette route.
Si Ton veut aller de Campicion à Caracoron, on est obligé de
s'approvisionner avant le départ pour 40 jours, car le voyage par
le désert jusqu'à Caracoron prend juste ce temps. — Chez Mauro
(Zurla p. 35), dans l'Asie du N.-E. se trouve Ezina, ville qui
probablement vient d'Esanar de Polo et qui se trouve aussi dans
l'édition de Ram sous la forme Ezina. — Il ne peut être identifié
avec aucun endroit des cartes modernes. UAnvUle indique cepen-
dant, sur la sienne, au N. de Kan-tschou, deux fleuves qui s'appellent
Etzine; ils commencent par couler séparés, après quoi ils se mêlent
et coulent vers le N. du côté du désert. À l'endroit où ils se mêlent
est située la ville de Hou-tsiang. On a voulu rapporter cette ville
à l'Esanar de Polo et le nom du fleuve Etzine s'y rattacherait
également (Pauthier 1 p. 169 note 1, Yule Polo I p. 202 note 2).
Var. de nom:
1. Esanar: Polo il>authier I p. 169, Sordensk).
2. Etzlna: Polo (Yule Polo I p. 202).
3. Ezina: Polo KRam, Gryn).
Mauro {Zurla p. 35).
Esbin. Chez Mauro (Zurla p. 45), ville de la Mésopotamie.
Escier. Selon Polo (Pauthier II pp. 706— 709), ville dépendant
d'Aden et faisant un grand commerce avec Tin de. Elle est située
à une distance de 400 milles d'Aden et à TE. de Du far. — Elle
201
a été identifiée avec une localité appelée Schehr ou Shihr sur la
côte sud de l'Arabie (Pauthier II p. 706 note 1, Yide Polo II p.
378 note 1). Le nom se retrouve chez Spntner & Menke: Hist. Atlas.
Essedones v. Appendice II.
Ethel. Nom du Volga.
Ethil.
Ethilia. >
Ethille. »
Etil.
Etilia. »
Etilie. Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 252) dit que Lesgi
demeuraient cprope mare sive lacum Etilie», dans le voisinage de
porta ferre a. — Probablement, cmare sive lacum Etilie» n'est
antre que Mare Caspium, bien que Rubk ait donné à la mer le
nom du fleuve Etilia.
Etlingen v. Arsengen.
Etschmiadsin. Ville avec laquelle ont été identifiés 111 Ecres-
sie et Calmarin.
Etsinggan v. Arsengen.
Etzina v. Esanar.
Etzine. Cfr. »
Eudemon. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 28), territoire
près de l'embouchure de lEuphrate, à TE. du fleuve, pas très loin
de «terra Arabia», situé encore plus a TE. — Chez Ebst (Miller
V p. 38), on lit dans la légende d'Arabia ce qui suit: «Hanc etiam
Greci Eudemon id est beatam dicunt>. -- Eudemon ou Eudsemon
est un nom de l'Arabie, employé, entre autres, par Plin (Hist. Nat.
VI, 138), Sol (p. 148) et lsu> (Etymol XIV, 3, 13, 15).
Eugarmago v. Singuy matu.
Euj. Sur la Carte Cat [Notices p. 126), ville de l'Asie, au S.
de Bocar. — Elle a été identifiée avec Merw(Ib.).
Var. de nom:
1. Euj: Caktr Cat (la carte dans Sotices p. US, Huge p. 7S).
2. Evl: Camtk Cat Sotices p. 121)).
Eulteus v. Euleus.
Euleus. Plin (Hist. Xat. VI, 135, 138) et Sol (p. 148)
parlent d'Eu la? us, fleuve, qui vient de Media et dont l'eau est
202
tellement bonne que les rois ne boivent que de cette eau et qu'ils
en emportent même dans leurs voyages. — Chez Hald (Haverg.
Miller IV p. 35), «Euleus fluvius» se rencontre comme nom du
Tigre inférieur. — Ebst (Miller V p. 47) n'a pas ce nom. Il men-
tionne bien, comme Plin et Sol le font à propos de TE ul se us, une
eau d'une qualité telle que les rois perses ne boivent que de celle-
là à cause de son bon goût, seulement, chez lui elle est donnée au
fleuve Coapis ou Choaspes d'Isio (Etymol XIII, 21, 15). —
Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), sur le conti-
nent méridional (Afrique orientale), se trouve un fleuve du nom
d'«Eolus», qui vient d'une montagne appelée «Agar mons». Il est
très probable qu'on a ici pensé à l'Eu le us.
Var. de nom:
1. Euleus : Hald (Haoerg, Miller IV p. 35).
2. Eolus: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 10).
.'*. EuUeus: Plin {Hist. Sat. VI. 135).
Sol (p. 148).
Eunochi Sithe. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 24), peuple
de l'Asie septentrionale dans le voisinage des Massagete et des
Portée Caspie. — Miller (Ib.) croit pouvoir l'identifier avec «Heni
ochorum gens», mentionné par Plin {H Ut. Nat. VI, 30) et Sol
(p. 85).
Euphirattes. Selon Mar (Yule Cathay H p. 346), nom d'un
lac du Paradis.
Eurica regio. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel
10), territoire du continent méridional près de l'endroit où est situé
cTrigodite».
Euro. Sur la Carte Cat (Notices p. 120), il doit y avoir un
pays ou un endroit ainsi appelé, mais je n'ai pu trouver le nom
indiqué ni sur la carte dans Xotices p. 118 ni sur la carte dans
Ruge p. 78. Il y a seulement sur les deux cartes, devant l'angle
N.-E. de l'Arabie, tout près de Jehib, une île sans nom. Peut-être
est-ce celle-ci qui est identifiée avec Euro dans Notices p. 120?
Evi v. Euj.
Evilach. Pays mentionné par Mar (Yule Cathay II p. 349).
Selon Mar, le Phi s on, qui est un des fleuves du Paradis, passerait
par le pays d'Evilach, sur le chemin de l'Inde au Cathay.
203
Ewersa. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10),
ville de l'Asie la plus orientale près du Tigre, pas très loin du
Paradis.
Eysenthor v. Derbend.
Ezaminibar v. Melibar.
Ezina v. Esanar.
Fabinagi. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit situé à
l'angle N.-O. delà mer Caspienne, entre CubeneauS. et Cotaba au N.
Fachatim. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78),
ville de l'Asie septentrionale, au N. de la montagne Sebur et près
de la ville du même nom.
Fagarmago v. Singuy matu.
Falec v. Ferlée.
Fana v. Javva.
Fandaraina v. Flandrine.
Fanesii v. Panotii.
Fangra v. Langra.
Fansur. Selon Polo (Pauthier II p. 577), nom d'un des roy-
aumes de «Javva la meneur» ou Sumatra. Le pays est renomme
surtout pour sa richesse en camphre extrêmement fin. — Id. avec
les environs du port Baros d'aujourd'hui, sur la côte ouest de Su-
matra, à peu près vers le deuxième degré de lat. N. (Yule Polo
II p. 244 note 3).
Fantalaina v. Flandrine.
Farab v. Othrar.
Faray v. Sarai.
Farfar. Chez Halo (Haverg, Miller IV p. 30), fleuve qui vient
du même endroit que TA ban a et qui se mêle bientôt avec celui-ci.
Tous deux ensemble forment le plus grand affluent de l'Euphrate
à droite. — On le retrouve chez Kbst (Miller V p. 43), sous le nom
de Pharphar.
Var. de nom:
1. Farfar: Hald (Havery. Miller IV p. M).
2. Pharphar: Ebst (Miller V p. 43).
Farsia v. Tarsae.
Fasach. Sur la Caktk Cat (Notices p. 128), endroit situé sur
la côte ouest de la mer Caspienne, juste au N. de Derbent.
Fasga. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 31), il y a dans le
voisinage de Mare Mortuum une montagne, mons Fasga. — Deuter.
205
(3, 27 et 4, 49) parle d'une montagne, nommée Pisga, dans le voisi-
nage du Jourdain.
Favasta v. Sauastopallj.
Faxis v. Tauriz.
Febur v. Sebur.
Fellec v: Ferlée.
Femenat. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78),
ville située sur la côte de la Perse ou de l'Inde, entre Demonela
à l'O. et Goga à TE.
Fenderena v. Flandrine.
Fenice v. Phénix.
Fenis v. »
Fenix v. >
Feodosia. C'est avec cette ville qu'on a identifié Caffa.
Ferdelet v. Ferlée.
Ferlée. Selon Polo (Pauthier II pp. 568, 569), dans l'île de
Javva la meneur se trouve un royaume du nom de Ferlée. Le
pays est fréquenté par des marchands sarrasins et les habitants des
villes sont également convertis à l'islamisme. Mais les habitants de
la campagne ont une autre religion et ils sont cannibales. — Id. avec
Perlak ou Parlak à l'angle N.-E. de Sumatra, au S. ou au S.E.
de Pasei (Pauthier II p. 568 note 5, Yule Polo II p. 230 note 3).
Ce sont les mœurs du peuple de Hatta qui sont considérées comme
ici dépeintes (Ib.).
Var. de nom:
1. Ferlée: Polo (Pauthier II p. 568, Y nie Polo II p. 227).
2. Faite: Polo (Pauthier Ib. note g).
3. Fellec: Polo {Pauthier II p. 569).
4. Ferdelet: Polo (Pauthier Ib. note i).
Ferrior. Endroit traversé par Clav en partant. Situé entre
Nishapore et Meshed. Dépeint comme un endroit important.
Feythe, the Ion of Feythe v. Bragman.
Ffenix v. Phénix.
Figui v. Tiunguy.
Filandria v. Flandrine.
Fista v. Sifla.
Fiume Rosso v. Rosso Fiume.
Fladrine v. Flandrine.
Flanderne v. »
206
Flandrina v. Flandrine.
Flandrine. Odok (Cordier p. 99) dit que dans la province de
Minibar il y a une grande forêt où le poivre pousse. Il faut 18
jours pour la traverser. Dans la forêt il y a deux villes, Flandrine
et Singulir. À Flandrine demeurent des Juifs et des chrétiens
qui ont sans cesse des démêlés. — Mand (Hall p. 168) parle aussi
de la forêt qu'il faut 18 jours pour traverser et où le poivre croît.
11 rappelle Combar et il y place deux villes, Fladrine et Zin-
glantz, lesquelles sont habitées par des Juifs et des chrétiens. —
Selon Yule (Cathay II p. 453), on doit retrouver la ville également
chez Mauro. Mais je n'ai pu la trouver sur la reproduction que
j'ai eue à ma disposition [Fwch-Ong XV); Zurla n'en a rien dit non
plus. La ville chez Mauro s'appellerait Fenderena, selon Yule
(Ib.). — C'était, au moyen-âge, uue place de commerce assez active
sur la côte de Malabar, et des navires de la Chine y venaient quel-
quefois. On croit qu'elle était située entre Calicut et Cannanore.
Entre autres auteurs qui la mentionnent, elle figure chez Bat u ta
sous le nom de Fandaraina, chez Ramusio, sous celui de Colam
Pandarani; les Chinois l'appellent Fantalaina (Heyd II p. 146,
Ib. note 9, p. 152, Yule Cathay I p. 75 note 1, II p. 453, Cordier
pp. 105 sqq. note 3, Yule Jord p. 39 note 2, Ritler Erdk. V p. 591).
Var. de nom:
1. Flandrine: Odoh (Cordier p. 99).
2. Alandrlna: Odoh (Ib. note a).
3. Colam Pandarani: Ramusio (Yule Jord p. 39 note 2, Yule Cathay
II p. 453).
4. Fandaraina: Batita (Ib.. Ib.).
5. Fantalaina: Nom chinois (Heyd II p. 152).
G. Fenderena: Macro (Yule Cathay II p. 453).
7. Filandrla Ouok (Cordier p. 99 note a).
8. Fladrine: Mand (Hall p. 168).
9. Fianderne: Odoh (Cordier p. 99 note a).
10. Flandrina: Odoh KYttle Cathay I p. 75).
Mand (Lorenz p. 87).
11. Pandarani: Hamlsio (v. Colam Pandarani).
Florencam v. Singuyli.
Florenta v. t
Ftorentam v. »
Fluzo v. Fuguy.
Foggia v. »
207
Fogo. Sur la Carte Cat (Notices p. 142), ville située sur la
côte de Catayo, tout près de Zayton. Chez Ruge (p. 78), le nom
n'est pas indiqué, mais à la place où la ville aurait dû figurer, est
dessiné un château. — Cfr. Fuguy.
Fokien. C'est avec cette province qu'on a identifié Chonka
et Fuguy.
Foriîiicœ. La légende des fourmis qui creusent l'or se trouve
déjà chez Hérodote et joue un assez grand rôle. Elle est mentionnée
chez plusieurs auteurs postérieurs, entre autres par Ktesias (Richt-
hofen China I pp. 466, 467). Pun (HisU Xat. XI, 111) dit: «Indicé
formicœ cornua Erythris in aede Herculis fixa miraculo fuere. Aurum
hae%ca vernis egerunt terre in regione septentrionalium Indorum qui
Dardée vocantur. Ipsis color felium, magnitudo Aegypti luporum.
Erutum hoc ab iis tempore hiberno lndi furantur aestivo fervore.
conditis propter vaporem in cuniculos formicis, quae tamen odore
sollicitatae provolant crebroque lacérant quamvis praevelocibus ca
rnelis fugientis; tanta pernicitas feritasque est cum amore aurit. —
Sol (p. 134) dit: cFormic<e ibi (dans l'Ethiopie) ad formam canis
maximi harenas aureas pedibus eruunt, quos leoninos habent: quas
cuslodiunt, ne quis auferat, captantesque ad necem persequuntur».
— Isid (Etymol XII, 3, 9) dit: «Dicunturin ^thiopia esse formica;
ad formam canis qua» arenas aureas eruunt pedibus quas custodiunt,
ne quis auferat, captantes ad necem persequuntur». — Chez Hald
[Miller IV p. 45), on trouve dans l'Ethiopie la légende suivante:
«Hic grandes formice aureas eruunt arenas». — Chez Ebst (Miller
V p. 47), on lit dans la Mésopotamie la légende suivante: «Formice
canum magnitudine custodiunt aureas arenas». — Chez Walsp
iZeittchr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10 et Ib. p. 392, Miller III p. 147),
on lit dans l'Asie orientale, tout près d'Aurei montes, la légende
suivante: «Hic sunt formicae in quantitate canum». — Sur cette
légende, v. les détails dans Richthojen (China I pp. 466, 67), les
ouvrages qu'il y cite et les notes qui s'y rapportent. — Cfr. Ritter
Erdk. III pp. 655 sqq. — Cfr. Griphes et Pissemyres.
Formosa. Au N. de Cor m os il y a, selon Polo (Pauthier I
p. 85, Yxile Polo I p. 101), une plaine, dépeinte comme très fertile
et très belle, qu'il faut à peu près deux jours pour traverser. Klle
s'appelle Formosa. Le nom est peut-être venu de Hormos ou
Cor m os {Pauthier I p. 85 note 1, cfr. Yule Polo I p. 108 note 1).
Fozo v. Fuguy.
/y
' /
9 '/■
- /• '
* l
'/ -
* ~ ' . r:-^-* r ^.
/ /
y- .
* :*-* -w=r
"•*■ I-*"T
»•"•-* ** t% •:*;■».»>»
' ' ''■*/# • .-,* ,., ,„, fv-f*nt dite
'# ,' '-"-fant d;te ~:r*
qci <
209
assurément le même que Fuguy, quoique portant un autre nom.
La ville est dépeinte comme une très grande ville de commerce et
d'industrie. Les marchandises principales sont le sucre, les perles
et les pierres précieuses. Un grand fleuve, navigable aux grands
navires, passe par la ville. Elle fait un grand commerce avec C ai ton
et avec Tin de. — Odor (Cordier p. 265) dépeint la ville de Fuzo
immédiatement après Cartan. Elle a, selon lui, 30 milles de tour
et est une ville maritime grande et puissante. Odor note comme
une singularité que les coqs y sont les plus grands du monde et
que les poules y sont blanches comme la neige et n'ont point de
plumes, mais au lieu de cela un lainage comme les moutons. —
Sur la Carte Cat, la ville est probablement indiquée deux fois
(cfr. Yule Polo II p. 184 noie 1) puisqu'on y voit: 1° près de
Zayton une ville, Fugui (Notices p. 142, Ruge p. 78), 2° plus au
N. sur la côte une autre ville, Fugio (Notices p. 143, Ruge p. 78),
avec Caxum au S. et Jangio au N. Fugui n'est situé ni sur In
mer ni sur un fleuve, mais le voisinage de Zayton aussi bien que
la ressemblance du nom donnent tout bien de croire qu'on a pensé
ici à Fuguy de Polo. Fugio, au contraire, est situé sur la mer
et traversé par un fleuve; la ressemblance du nom rend également
ici l'identité probable. Il n'est pas impossible que la ville de
Fogo, qui se trouve sur la Carte Cat (Xotices p. 142), près de
Zayton, ait aussi du rapport avec Fuguy de Polo, bien que dans
l'espèce le nom soit plutôt pris de Fuzo d'OuoR. Et c'est pro-
bablement ce Fogo que Yule appelle (Polo II p. 184 note 1)
Fozo. Ainsi, la ville se retrouverait mentionnée trois fois sur la
Carte Cat. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla pp.
37, 38), la ville semble aussi mentionnée deux fois. Zurla parle, d'une
part, d'une ville de la Chine du S., du nom de F u z u i (Zurla p. 37),
à côté de laquelle on lit la légende suivante: «Fuzui, cette ville
noble, a 60 milles de tour, il y a environ 6000 ponts, et sous chaque
pont une à deux galères peuvent s'avancer côte à côte. Sur les
montagnes croissent de la rhubarbe et du gingembre en grande
quantité. De cette ville dépendent 16 nobles villes de commerce».
Zurla parle, d'autre part, d'un empire, Fugui, et d'un autre, Concoa,
et de la ville de Fugui (Zurla p. 38). à côté de laquelle on lit la
légende suivante: «Ici on trouve de* cannes à 15 passi». Ce
Fugui est situé entre Zaiton au S. et Chansay au N. Mais je
14
210
n'ai pu retrouver Fuzui sur les reproductions de Macro que j'ai
eues à ma disposition. — L'empire de Fuguy est identifié avec
le Fokien; Chonka n'est probablement qu'un autre nom de là
même province. La ville de Fuguy est identifiée avec K ut se b ou
d'aujourd'hui, qui se trouve sur le fleuve Min-kiang (Pauihier II
p. 521 note 1, p. 525 note 1, Yule Pôle II p. 184 note 1, Yule
Cathay I p. 109 note 3, Cordier p. 284 note 6, Notices p. 143, Zurla
p. 121, Heyd II p. 592). Cfr. Chonka et Fogo.
Var. de nom:
1. Fuguy: Polo (Pauthier II p. 521, Nordensk).
Mauro (la carte de Zurla).
2. Fluzo: Odor (Cordier p. 265 note a).
3. Foggia: Odor (1b.).
4. Fogo(?): Carte Cat (Notices p. 142).
5. Fozo: Carte Cat {Yule Polo II p. 184 note 1).
6. FozzO: Odor (Cordier p. 265 note a).
7. Fuc: Odor (Ib.).
8. FuchO: Odor (Ib.).
9. Fuco. Odor (Ib.).
10. Fuçul: Mauro (Ruge p. 80).
11. Fugio: Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78).
12. Fuglu: Polo (Ram).
13. Fugul: Polo (Gryn).
Carte Cat (Sotices p. 142, Ruge p. 78).
Mauro (Zurla p. 38),
14. Fuju: Polo (Yule Polo II p. 179).
15. Fuko: Odor (Cordier p. 265 note a).
16. Fuzo: Odor (Cordier p. 265, Yule Cathay I p. 109).
17. Fuzul: Mauro (Zurla p. 37).
18. Sucho: Odor (Cordier p. 265 note a).
19. Suctio: Odor (Ib.).
Fuju v. Fuguy.
Fuko v. »
Fungul. Dans la province de Cuigiu se trouve, selon Polo
(Pauthier II p. 433), une grande ville de commerce et d'industrie de
ce nom. — Identifié par Pauthier (Ib. note 2) avec Ta-\Ven-kou«lo,
ancienne ville détruite maintenant, près de Kwei-jang, dans la pro-
vince Kwei-tschou; par Yule (Polo II p. 90 note 1) avec Phungan,
ancienne ville située également dans le Kwei-tschou. Cfr. la carte
de Yule Ib. p. 92.
211
Var. de nom:
1. Fungul: Polo (Pauthier II p. 433, Yule Polo II p. 88).
2. Cintigu: Polo (Ram).
3. Funigul: Polo (Nordensk).
4. Sinulgu: Polo {Gryn).
Funigul v. Fungul.
Funotia v. Ciorcia.
Fusam v. Fussam.
Fusi v. Tauriz.
Fussam. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
située sur la côte est de Catayo, avoisinée au N. par Caysan, au
S. par Mingio et à l'O. par Fugui.
Var. de nom:
1. Fussam: Carte Cat (la carte Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Fusain: Carte Cat {Notices p. 142).
Fu-tschou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Fuguy.
Fuzo v. Fuguy.
Fuzui v. »
Qabalan. Chez Mauho (Zurla p. 44), localité de Perse, probab-
lement près de Persepolis.
ûadue. Selon Peg (Yule Cathay II p. 299), station sur la
route commerciale d'Aiazzo à Torissi, ou plutôt d'Aiazzo à
S i w a s.
Gain du. Après que Polo (Pauthier II pp. 381 — 386) a dépeint
Tebet, il parle de la province Gain du. Le pays est riche en per-
les, en pierres précieuses et en or; il fournit aussi beaucoup de musc.
Il y règne une singulière coutume. Quand un étranger arrive à
quelque demeure, le père de famille met à sa disposition toute sa
maison, surtout sa femme, ses filles et les autres habitants féminins
de la maison Le père lui-même quitte sa maison pendant que l'étran-
ger y demeure, même si ce séjour se prolonge. Une des frontières
du pays est formée par le fleuve Brins. — Pquthier (Ib. pp. 381 sqq.
note 1) identifie Gaindu avec la contrée autour de Lhasa ou le
territoire entre Lhasa et la courbure du Brahmaputra, mais
Yule (Polo II p. 40 note 1) place le pays sur le cours supérieur du
Jang-tsze-kiang, qu'il appelle Mur-ussu.
Var. de nom:
1. Gaindu: Polo (Pauthier II p. 381, Nordensk).
2. Caindu: Polo (Yule Polo II p. 34, Ram).
3. Canielu: Polo {Gryn).
Galaad v. Galaauth.
Galaauth. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 31), en Syrie, en-
tre Decapolis et Comagena, se trouve une montagne «Mons Ga-
laauth». — Chez Hygg {Magasin p. 48, Miller III p. 102), entre
Nadian. Kufrates et Effraym se trouve la montagne de Galaad.
— C'est Gilead, la montagne mentionnée dans Genesis 31, 23, qui
est le Dschebel Dschilad d'aujourd'hui à TE. du Jourdain (Wap-
pàus p. 895, Droysen Hist. Atlas).
Var. de nom:
1. Galaauth: Hali> {Ilaverg, Miller IV p. 31).
2. Galaad: Hygg [Magasin p. 48, Miller III p. 1C2).
3. Gilead: Genesis (C;ip. 31, 23).
Qal garda ma na v. Aligardamana.
Gamalec v. Cambaluc.
Gamalecco v. >
213
Gana. Après avoir parlé de Balac, Polo (Pauthicrl pp. 111,
112) dépeint Gana, pays dépeuplé, qu'il faut 12 jours pour traverser.
C'est probablement dans ce pays que se trouve la ville de Taican,
dont il parle immédiatement après. — Clav (Markh p. 115) parle
d'Anchoy, ville située dans un pays appelé Tagiguina, que Yule
(Polo I p. 144 note 2) croit être identique au Gana de Polo. —
En ce qui regarde l'id. de Gana, Pauthier et Yule ne sont pas
d'accord. Le premier (Pauthier I p. 111 note 6) le croit identique
au territoire autour de Kundus, où Chanabad, nom d'aujour-
d'hui (à TE. de Kundus), rappellerait encore celui de Gana. Le
dernier (Yule Polo I p. 143 note 2), qui appelle le pays Dogana,
le croyait d'abord id. au Katagan, nom du pays autour de Kun-
dus, mais par la suite il a cru à l'identité avec un pays appelé
Jusgana, situé au S. de Balch.
Var. de nom:
1. Oana: Polo {Pauthier I p. 111).
2. Dogana: Polo (Yule Polo I p. 142).
3. Jusgana: (Ib. p. 143 note 2).
4. Tagiguina: Clav {Markh p. 115}.
5. Taglgulnea: Clav (Yule Polo I p. 144 note 2).
Qandis. Nom du Gange.
Ganfu. Polo (Pauthier II pp. 498—500) parle d'une ville ma-
ritime du nom de Ganfu et qui sert de port à Quinsay. Elle a un
port superbe et a des relations étendues avec l'Inde et avec les au-
tres pays étrangers. Un grand fleuve unit Quinsay à Ganfu. —
Cette ville était située sur le golfe de Hang-tschou au N. E. de
Hang-tschou et était identique au vieux Khanfu (Pauthier II p.
498 note 10, Yule Polo II p. 156 note 9, Yule Cathay I p. LXXX
note 3, Richthofcn China I pp. 569 sqq., Hcyd I p. 30, II p. 247),
fréquenté par les Arabes pendant le haut moyen-Age.
Var. de nom:
1. OanffU: Polo (Pauthier II p. 4i>8, Yule Polo II p. 149).
2. deanfu: Polo (Sordensk).
3. Khanfu : Nom arabe [Richthofcn China I pp. 5<J9 sqq.).
Gangaridœ v. Qangines.
Gangarides v. »
Qangines. Plin (Hist. Xat. VI, 65) parle d'un peuple des
Gangarides. — Sol (p. 18t) dit: «Gangarides extimus est In-
diœ populus». — Isid (Etymol IX, 2, 41) dit: cGangaridu; populi
sunt inter Assyrios Indosque, habitantes circa G ange m (lumen;
214
Unde etiam Gangaridœ nuncupati sunt». — Chez Hald (Haverg, Mil-
ler IV p. 32), aux sources du Gange on voit une image, qui repré-
sente deux hommes recueillant du coton (ou plutôt peut-être la soie
en cocons) d'un arbre, et à côté on lit: «Gangines>. Miller (Ib.)
croit que l'image se rapporte aux S ère s, au sujet desquels Isid
(Etymol IX, 2, 40) écrit: «... apud quos (S ère s) de arboribus lana
contexitur». Plusieurs auteurs ont pris les Gangines et les Seres
pour des peuples voisins: ce qui aurait aisément entraîné une
confusion.
Var. de nom:
1. aangines: Hald (Haoerg, Miller IV p. 32).
2. Gangaridat: Isid {Etymol IX, 2, 41).
3. Qangarldes: Plin (Hist. Nat. VI, 65).
Sol (p. 184).
Ganinaei v. Garinad.
Gâramanta. Ce peuple, déjà mentionné par Herodotos (Bun-
bury I pp. 278, 279), se trouve chez plusieurs auteurs anciens tels que
Strabo, Plin (Hist. Nat. V, 36 etc.), Ptol, Sol (p. 129 etc.), Ar-
nob (p. 192) et Isid (Etymol IX, 2, 125), et il est placé en Libya.
(Cfr. Bunbury II pp. 184, 435, 625). Hald (Miller IV p. 41) et Ebst
(Miller V p. 55) le placent aussi en Libya; mais chez Walsp (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI Tafel 10), on trouve le peuple Gâramanta
placé à l'angle extrême du N.-E. de l'Asie, dans le voisinage de Vlna
et du tlacus salutis». (Cfr. Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 399).
Garin. Ancien nom arménien d'Aarseron (Ritter Erdk. X p. 80).
Garinœi. Selon Ptol (VI, 16), peuple de la Serica. Richt-
hofen (Cbina I p. 493) estime qu'on a pensé ici à un peuple de
steppe, mais qu'on n'en sait guère davantage.
Var. de nom:
1. aarloael: Ptol.
2. Oanlnsl: Ptol.
Gasmul. Cfr. Argon.
Gaspio Mons. Nom de Caspii Montes.
Gathan. Selon Schilt (Xtirnb Cap. 28, Tel] p. 43), capitale
du Magrall. — Il a été identifié avec Batum ou Poti (Telf p. 153
notes 9 et 9 A). — Cfr. Bothan.
Var. de nom:
1. Qathan: Schilt {Xùrnb Cap. 2K).
2. Kathon: Schilt (Telf p. 43).
215
Gatholonabes. Nom du «Vieux de la Montagne».
Gattajo v. Cataia.
Qatzaria v. Gazari.
Qauenispola v. Qavenispola.
Gavenispola. Polo (Pauthier II p. 579) dit que quand on a
quitté l'empire Lambry dans «Javva la meneur», on arrive à deux
îles, Necouran et Gavenispola, qui sont dépeintes ensemble.
Les habitants y vont tout à fait nus. Les forêts sont riches en espè-
ces d'arbres précieuses. Après cela, il dépeint Angamanain. —
Dans l'édition de Yule (Polo 11 p. 242), Pile est bien indiquée, mais
non pas comme dans celle de Pauthier) il parle bien d'une île ap-
pelée Gauenispola et située en face de Javva, mais n'en dit
rien de plus. Id. avec une des îles situées en face de la pointe
Atjin du N.-O. de Sumatra: probablement Pulo Bras (Yule Polo
II p. 249 note 1, cfr. Pauthier II p. 579 note 1).
Var. de nom:
1. Oavenlspola: Polo (Pauthier II p. 579).
2. Qauenispola: Polo (Yule Polo II p. 242).
Gaydo v. Cayto.
Gazare v. Gazari.
Gazari. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709) compte les Ga-
zari parmi les peuples que les Mongols subjuguèrent— Rubr (Soc.
Géogr. Paris IV pp. 214, 215) parle de la province de Cassaria
sous différents noms et la dépeint (Ib. p. 214) ainsi: «que est quasi
triangulus, ad occidentem habens civitatem, que dicitur Kersona».
Il dit (Ib. p. 215) de plus: «Re dicta ergo provincia Cessaria cin-
gitur mari in tribus lateribus: ad occidentem scilicet ubi est Ker-
sona civitas ... et ad meridiem ubi est civitas Soldaia ... (p. 216)
et ad orientem Maritandis (Maritanais?) ubi est civitas Matrica
et orificium maris Tan ai s». — Chez Ebst {Miller V p. 32), on lit
dans l'Asie septentrionale: «Samarcha civitas est Gazare id est
Scitie regionis . . .». — Corv (Mosh App. 45 p. 118) parle de moines
de la province de Gazari a dans sa seconde lettre. — Jord (Soc.
Géogr. Paris IV p. 62) parle de Gatzaria comme d'un empire
des Tatares. — Pasc (Mosh App. 92 p. 191) dit qu'en partant de
Constantinople «per mare Nigrum» il alla à Gazaria «in Im-
perio Tartarorum». — Le nom de Khazares était, au commen-
cement, limité aux environs de la mer d'Azov et de la Crimée
216
(cfr. la description déjà faite par Rubr), mais fut ensuite étendu au
pays situé entre le Don et le Volga. Quant à étendre le Gaz a ri a
jusqu'à Samarkand, comme Ebst l'a fait, ce n'est pas très fondé.
(Cfr. Yule Jord p. 54 note 2, Yule Cathay I p. 231 note 4, Kneisel
II pp. 126, 131, Heyd I p. 47).
Var. de nom:
1. Oazari: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
2. Casarla: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 214).
3. Casarie: Rubr (1b.).
4. Cassaria: Rubr (Ib.).
5. Cassarie: Rubr (Ib.).
6. Cesarla: Rubr (Ib.).
7. Cessaria: Rubr (Ib. p. 215).
8. Gatzarla: Jord (Ib. p. 62, Yule Jord p. 54).
9. Qazare: Ebst {Miller V p. 32).
10. Gazarla: Corv (Mosh A pp. 45 p. 118, Yule Cathay I p. 204).
Pasc (Mosh App. 92 p. 194, Yule Cathay I p. 231).
Gazaria v. Gazari.
Gazurat. Polo (Pauthier II pp. 655—662) dit que dans PInde
se trouve un royaume appelé Gazurat; les habitants y sont de rudes
pirates. Polo raconte d'eux, entre autres traits, qu'ils donnaient du
«Tamarandi», sorte de laxatif, aux prisonniers, pour s'assurer qu'ils
n'avaient pas avalé des perles ou des pierres précieuses pour em-
pêcher celles-ci de devenir la proie des pirates. Le pays abonde en
poivre, en gingembre et en coton. — Chez M auro (Fisch-Ong XV), un
golfe appelé Guzirat est situé entre Cambait à TE. et Tanna
à PO. ; un peu au S. du golfe se trouve l'île de Diu. Au fond du
golfe près de Cambait, l'auteur a dessiné un petit lac avec cette
légende [Zurla p. 42): tDans ce lac il y a une montagne, où l'on
trouve des diamants». Plus à l'entrée du golfe, à l'île de Diu, on
lit la légende suivante (Ib. p. 53): cN.-B. En plusieurs endroits de ces
golfes, on pèche, de temps à autre, des masses de différentes espèces
de perles, mais quelque fois on n'y trouve rien du tout. Il en est
qui soutiennent qu'elles llottent. Les physiciens prétendent aussi
que dans les eaux de l'Inde on trouve la feuille qu'on met dans le
remède «Theriak», et qui serait meilleure que celle qu'on trouve sur
terre». — Id. avec Gu jarat (Pauthier II p. 058 note 1, cfr. Yule Polo II
p. 329 notes, Zurla p. 123).
Var. de nom:
1. Qazurat: Polo (Pauthier II p. 655).
2. Cvclrat: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
217
3. Gozurat: Polo (Yule Polo II p. 328).
4. Guzirat: Mauro (Zurla p. 42, la carte de Zurla).
Gcanfu v. Ganfu.
Géants v. Gigantes.
Gedrosia. Cette vieille province perse, mentionnée entre autres
par Ptol (VI, 21), se retrouve chez Gexues (FischOng X, Wuttke
Tafel X). — Mauro (Zurla p. 40) en parle dans une légende comme
d'un nom mentionné par Ptol, mais il ne l'indique pas lui-même sur
sa carte. — Id. avec Mekran (Ritter Erdk. VII p. 711).
Gelachelan. Polo (Pauthier I p. 43) parle de «la mer de Ge-
lachelan» comme d'un grand lac. — C'est seulement un nom parti-
culier de la mer Caspienne ou plutôt de la partie de cette mer qui
se trouve en face de Gilan. Telle est l'opinion de Yule qui, dans
son édition, a tout simplement appelé le lac «tbe Sea of Ghel or
Ghelan> (Yule Polo I p. 51, p. 55 note 7, Pauthier I p. 43 note
10). — Cfr. Gellam.
Var. de nom:
1. Qelachelan: Polo (Pauthier I p. 43).
2. Qeluche: Polo {Xordensk).
3. Ghel: Polo (Yute Polo I p. 51).
4. Ghelan: Polo (lb.).
5. Gleluchelan: Polo (Pauthier I p. 43 note h).
Gelât. Mentionné par Schilt (Xiirnb Cap. 28, Tel] p. 44)
comme une ville du pays où échoua l'arche de Noé. — Il a été
identifié avec Khelat sur le lac de Wan (Telf p. 158 note 6).
Var. de nom:
1. Gelât: Schilt (Xûrnb Cap. 28, Teif p. 44).
2. Ashlath: {Telf p. 1Ô8 note 6 A).
3. Ohelath: (lb).
4. Khelat: (lb .).
Gelbach v. Golbache.
Gelbacha v. >
Gellam. Sur la Carte Cat (Notices p. 127), sur la côte sud
de la mer Caspienne se trouvent trois endroits. Le plus à l'E. est
le «Cap de Cilam», puis <Cillam> et ensuite «Gellam», qui est
le plus à TO. C'est probablement le même endroit auquel on a
pensé; c'est le Gilan de nos jours, lequel est indiqué de la sorte
trois fois sur cette carte. Il arrive très souvent que des endroits
sont indiqués deux et même trois fois sur des cartes anciennes. —
Clav (Markh pp. 93, 95) parle de Gheelan comme d'une province
218
sur la mer B a k o u (la mer C a s p i e n n e), et il dit qu'elle produit une grande
quantité de soie, marchandise recherchée, qui de Gheelan est envoyée,
entre autres destinations, en Syrie, particulièrement à Damas. —
Schilt (Nûrnb Cap. 28, Tel] p. 44) parle de G i 1 a n, pays riche où croissent
le riz et le coton, et où est située la grande ville de G es s. — Chez Bian
(Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), sur la côte sud de la mer Caspienne,
se trouve le pays de Zilan. — Chez Genues {Fisch-Ong X, Wuttke
Tafel X), à l'angle S.-E. de la mer Caspienne, se trouve le pays
de Zila. Et tout près on lit Cauo Z il a, qui est peut-être également
à mettre ici (cfr. pourtant Fischer Samml. p. 188), auquel cas le mot
se trouverait deux fois sur cette carte. — La province visée ici est
celle de G i 1 an, à l'angle S.-O. de la mer Caspienne. Ajoutons que
Polo (Pauthier I p. 44) parle de «la soie geele» ou, comme il est
dit dans l'édition de Yule (Polo I p. 51), Ghellé. Elle provient du
pays situé sur «la mer de Gelachelan». (Cfr. Pauthier I p. 44
note 13, Yule Polo I p. 56 note 7, Tel] p. 160 note 9, Miller III p.
144). Cfr. Gelachelan et Zila cauo.
Var. de nom:
1. Gellam: Carte Cat (Notices p. 127).
2. Cilam: Carte Cat (Xotices Ib., Ruge p. 78).
3. Cilla» : Carte Cat (Notices Ib.).
4. Oellom: Carte Cat (Ruge p. 78).
5. Gheelan: Clav (Markh p. 93).
6. ailan: Schilt (Sùrnb Cap. 28, Telf p. 44).
7. Zila: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
8. Zilan: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
Gellom v. Gellam.
Geluche v. Gelachelan.
Genbagas. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), ville située dans
l'intérieur de l'Asie. — ld. avec Kengower d'aujourd'hui en Perse,
au S.-O. de Hamadan (Ib.).
Gengui v. Giuguy.
Geogui v. Giugiu.
Geon v. Gion.
Gerfauntz. Animal légendaire mentionné par Mand (Hall pp.
288—291).
Germesir. C'est avec ce pays qu'on a identifié Cremesor.
Gescltthron v. Cliteron.
219
Qess. Selon Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 44), grande ville
du Gilan. Le pays autour de la ville exerce activement l'industrie
de la soie. — Id. avec R esc ht dans le Gilan près de la mer
Caspienne (Telf p. 160 note 9).
Var. de nom:
1. Oess: Schilt (Sùrnb Cap. 28).
2. Ress: Schilt (Telf p. 44).
Qest v. Zasdi.
Geth v. i
Ghamalecco v. Cambaluc.
Gharny. Cfr. KharnL
Ghattaijo v. Cataia.
Ghattaio v. •
Ghattajo v. >
Gheelan v. Gellam.
Ghel v. Gelachelan.
Ghelan v. ^
Ghelath v. Gelât.
Ghindu. Selon Mauro (Zurla p. 39t la carte de Zurla), province
de l'India Cio, à TE. du fleuve Su mas et près de la mer à TE.
— Elle n'est pas indiquée chez Ruge et le nom en est illisible chez
Fisch-Ong XV.
Ghiuju v. Giuguy.
Ghoumaghour v. Qoumaqour.
Giaue v. Javva.
Giava v. »
Giazza v. Laias.
Gidda. Conti (Major p. 21) parle de G idda comme d'un port
de la mer Rouge, par où il passa à son retour. — Bien que le nom
ne soit pas indique chez Genues (Fisch-Ong X), il est très probable
que c'est cette ville qu'on a voulu marquer avec une statue de
ville (tour, etc.) sans nom (Finch Samml. p. 200). — C'est à coup
sûr aussi Gidda que Mauro mentionne sous le nom de Zide (Zurla
p. 49) dans une légende de Giava menor, où il dit que les pro-
duits de cette île sont, entra autres destinations, portes sur la mer
Indienne à Hormus, à Zide et à Mecha. — Id. Djidda en
Arabie (Major p. 21 note 1).
220
Var. de nom:
1. QiddM Co*ti Jfuyor p. 21 .
2. ZMe: M%ibo Zd.-/<j p. 42.
3 del ZMea: Coxti /to/n p. ?A2 .
Gieza t. Citiguy.
Gigantes* Chez Hald {Haterg* Miller IV p. 33'. dans l'Extrème-
Orient. pr*rs du Paradis, sur le fleuve Yppanis sont dessinas deux
hommes a têtes de chiens, et à côté on Ut «Gigantes*. — Maxd
//a// p 2*4t dit que, quand on est sorti de la vallée du diable (Val lis
in fa us ta;, on arrive à une île sans nom, où demeurent des géants qui
ont jusqu'à 30 pieds de long. Derrière cette îie s'en trouve encore
une sans nom. qui est aussi habitée par des géants, mais ici ils ont 40
à 50 pieds de long. Leurs moutons sont grands comme des bœufs. —
Sur la Carte Cat 'Xotice* pp. 13CJ, 140\ près de l'île de Trapobana
se trouve cette légende: 'Sur quelques montagnes de celte île, il y a
des hommes dune grande taille, c'est à savoir de douze condées,
très noirs et dépourvus de raison. Ils mangent les hommes blancs
étrangers, quand ils les peuvent attraper...*. — Chez Walsp
iZeiUchr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10f Miller III p. 147 \ dans l'Ex-
trême-Orient, dans le voisinage du Paradis et des Aurei montes,
on lit la légende suivante: >Hic sunt gigantes pugnantes cum dra-
eonibus.. — Cfr. Box p. 102, Zetischr. Erdk. Berlin XXVI p. 392,
Ism iEtymol XI, 3, 13).
Gignosophistae v. Gymnosophistae.
Gignosophyste v. >
Gihon v. Gion.
Gitan. C'est avec cette province qu'on a identifié Gellam.
Gilan v. Gellam.
Gilead v. Galaauth.
Gilenfo. Selon Odor (Cordier p. 341), il faut 6 jours en partant
de Casa y pour aller à Gilenfo, qui est dépeint comme une très
grande ville. Ses murailles ont 40 milles de tour. Dans la ville, il
y a 40 ponts de pierre, les plus beaux du monde. Autrefois elle
était la résidence des rois de M an g y. — Id. Nan-king (Cordier p.
342 note 1, Yule Cathay I p. 120 note 3).
Var. de nom:
1. Gilenfo: Oi>or i Cordier p. 341).
2. Chllefo: Odor flb. note a).
221
3. Chllemfo: Odor (Ib.).
4. Chilcnfo: Odor (Ib.).
5. Chilenfu: Ooon (Yule Cathay I p. 120).
6. Chilenst: Odor (Cordier p. 341 note a).
7. Chllensi: Odor (Ib.).
8. Chilenzo: Odor (Ib.).
9. Chilepho Odor (Ib.).
10. Chileraphe : Odor (Ib.).
11. Chllopho Odor (Ib.).
12. Chyleso: Odor (Ib.).
Gingui v. Cuigiu.
Ginguy v. Giuguy.
Gintarchan. Mentionné par Peg (Sprengel p. 257, Yule Cathay
II p. 287, App. III), qui dit qu'il faut, en partant de Tana, 25 jours pour
aller à Gintarchan, si Ton voyage avec des bœufs, mais avec des
chevaux seulement 10 à 12 jours. Pendant le voyage, on rencontre
plusieurs Moccoli. X partir de Gintarchan, il faut un jour pour
aller à Sara. Pour ce qui regarde le voyage de Tana à Gintarchan,
il conseille au voyageur, dans une autre relation {Yule Cathay II p. 21)2
et App. III), d'emporter assez de provisions, particulièrement de la farine
et du poisson salé; quant à la viande, on peut en avoir très facilement
pendant le voyage. Du temps de Pkg, Gintarchan était une des
principales stations sur la route commerciale de Tana à Gattajo. —
Selon Yule (Cathay II p. 287 note 1), on retrouverait la ville chez Mki>
sous le nom d'Agitarcham. — Sur la Carte Cat (Notices p. 128), à
l'endroit où Edil tombe dans la mer Caspienne, est située la ville
d'Agitarcam, avoisinée par Bachanti au S. et Pasgio au N. —
Schilt {Xûmb Cap. 31, Tel] p. 49) indique Heytzighothan comme
une très grande ville. — Chez Mauro (Rugc p. 80, Zurla p. 47), à
l'embouchure du Volga se trouve la ville d'Acetrechan. — Id.
Astrachan. La ville est mentionnée dans la littérature sous
plusieurs noms différents, mais le nom donné par Schilt me semble
dévier le plus. Pourtant, on peut très facilement expliquer la dé-
nomination Heytzighothan ou Haitzicherchen, si Ton songe que
la ville s'appelait à l'origine Haj-Tarkhan ou Hadjy-tarkhan
(Yule Cathay II p. 287 note 1, Sprengel p. 260 noie a, Telf p. 172
note 2, Zurla p. 112).
Var. de nom:
1. Gintarchan: Pkg {Sprengel p. 257, Yule Cathay II p. L>s7, App. III V
2. Acetrechan: Macro {linge p. 80).
222
3. Agita rc a: Carte Cat (Ruge p. 78).
4. Agitarcam: Carte Cat (Notices p. 128).
5. Agitarcham: Med (Yule Cathay II p. 287 note 1).
Carte Cat (Ib.).
6. Azetrechan: Mauro (Zurla p. 47, Yule Cathay II p. 287 note 1).
7. Azitarcan: Carte Cat (Telf p. 172 note 2).
8. Citracan: Barbaro (Yule Cathay II p. 287 note 1, Sprengel p. 260 note a).
9. Qltercban: Barbaro (Ib.).
10. Olttarchan: Peo {Yule Cathay II p. 287, App. III).
11. Hadjy tarkhan (Telf p. 172 note 2).
12. Haltzlcherchen : Schilt (Telf p. 49).
13. HaJJI-Tarkhan: (Yule Cathay II p. 287 note 1).
14. Hal-Tarkhan: (Ib).
15. Heytzlghothan: Schilt (Nùrnb Cap. 31).
G ion. Dans Genesis (2, 13), le second des quatre fleuves du
Paradis s'appelle Gihon, et il coule autour de toute l'Ethiopie.
— Cosm (Crindle p. 41) dit que le Nil et le Geon sont identiques et
croit qu'il ne coule pas très vite, parce qu'il vient des régions plus
basses du S. et coule vers celles plus hautes du N., c'est à dire qu'il
coule en montant. — Isid (Etymol XIII, 21, 7) dit: «Geon fluvius
de paradiso exiens atque universam Aethiopiam cingens, vocatus
hoc nomine, quod incremento suse exundationis terram Aegypti irriget
.Hic apud Aegyptios Nil us vocatur . Apparet autem in
Nilide lacu, de quo in meridiem versus excipitur Aegypto, ubi
Aquilonis flatibus repercussus aquis retroluctantibus intumescit, et
inundationem Aegypti facit». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 8)t
sont dessinés quatre fleuves qui viennent du centre du Paradis. Un
d'eux s'appelle Gion. — Chez Ebst (Miller V p. 48), on lit au sujet
d'Asya une longue légende, où il est parlé de «paradysus». Il y a
une source d'où viennent quatre fleuves. L'un d'eux est le Geon, dont
il est dit dans la légende: «Geon vero, qui et Nil us dicitur, iuxta
Athlantem montem surgens mox a terra absorbetur, per quam
occulto meatu currens in littore Kubri maris denuo effunditur, per
Ethyopiam et Egyptum circuiens labitur divisusque in VII hostia
iuxta Alexandriam a mari Mediterraneo excipitur». — Rie (p. 120)
dit des conquêtes des Tatares en Asie: «Alia turma transiuit
Gyon siue Phison, fluuium paradisi, et destruxit Corazmium». —
Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135)
indique le «Flu. Gyon». Il coule au centre de l'Asie dans les
contrées entre la Bactria et l'India. — Mar (Yule Cathay II p.
223
348) dit que G y on est un des fleuves du Paradis. Il fait le tour
de l'Ethiopie, où habitent les nègres et qu'on appelle le pays du
Prêtre Jean. Ce fleuve est identique au Nil. — Mand (Hall pp.
303—305) indique parmi les quatre fleuves du Paradis Nil us
ou Gyson, qui passe par l'Ethiopie et l'Egypte. — Chez Hygg
(Miller III p. 104), on lit au sujet du Nil la légende suivante:
cNilus exit de Paradiso, sed in fine Ethiopie iuxta mare Rubrum
erumpit super nostrum habitabile». — Schilt (Nurrib Cap. 36, Tel]
p. 01) parle du Nylus comme d'un des quatre fleuves du Paradis.
Il passe par «Morenland» et l'Egypte. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI Tafel X, Miller III p. 147), G y on est indiqué comme un
des quatre fleuves du Paradis. Il prend sa source au Paradis, passe
par Arbores solis et lune et tombe dans Mare Magnum indo-
ru m. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, la carte de Zurla),
le Nil est aussi appelé Gion. — De ce qui est dit de G ion, il résulte
qu'on Ta tantôt regardé comme un fleuve tout asiatique, comme chez
Hald, Kic, Vesc et Walsp, et tantôt qu'on l'a placé dans l'Ethiopie,
où on l'a identifié avec le Nil, comme dans Genesis, chez Cosm,
Isid, Ebst, Mar, Mand et Mauro; tantôt enfin, le Nil lui-même
a été regardé comme un des quatre fleuves du Paradis, sans que
son rapport avec le Gion soit même mentionné, comme chez Hygg.
(Cfr. Bov pp. 103—104, Yule Catbay II p. 346 notes 1 sqq.).
Var. de nom:
1. O Ion: Hald (Haverg. Miller IV p. 8).
Mand (Lorenz p. 195).
Mauro (Fi$ch-Ong XV, Ruge p. 80, la carte de Zurla).
2. (Jeon: Cosm {Crindte p. 41).
Isid (FJymol XIII, 21, 7).
Ebst (Miller V p. 48).
3. Olhon GenesiM (2. 13.
4. Qy on: Rie (p. 120).
Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135;.
Mar (Yule Cathay II p. 34H).
Walsp (Zeitschr Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Miller III p. 147).
5. Oyson: Mand (Hall p. 303).
6. NlItlS Hygg (Miller III p. 104).
Schilt (Telf p. 61,.
7. Nylus: Schilt (Sftrnb Cap. 3fi;.
Giorza v. Ciorcia.
Qiterchan v. Gintarchan.
224
Gittarchan v. Gintarchan.
Qiugiu. Quand Polo a dépeint le grand port sur le Pouli-
sanghins, il dit que si Ton voyage 30 milles en partant de ce pont,
on arrive à la ville de Giugiu (Pauthier II pp. 351, 352). C'est une
grande ville de commerce et d'industrie, surtout pour la soie. Elle
est remplie d'hôtelleries. Un peu au S. de la ville, il y a un endroit
important, où la route bifurque: un chemin va vers le S. au Manzi,
l'autre vers l'O. au Catay. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla
p. 36). presque au centre de l'Asie, près du désert de Lop se trouve
la ville de Gouza, qui probablement est la môme que le Giugiu
de Polo. Je m'en réfère: 1? à ce que la forme Gouza est la même
qui est employée dans l'édition italienne de Polo (Ram)\ 2<\ à ce
que Gouza se trouve tout près du fleuve Polisanchin; 3^ à ce
que dans le voisinage de Gouza chez Mauro se trouve la ville
de Hacbaluch, qui est probablement la même qu'Acbaluc, men-
tionné par Polo et qu'il place dans le voisinage de Giugiu. —
Id. avec Tscho ou Cho-Chow, comme elle s'appelle aussi, ville un
peu au S.-O. de Pékin (Pauthier II p. 351 note 1, Yule Polo II p.
5 note 2). — Cfr. Quigui.
Var. de nom:
1. Qiugiu : Polo (Pauthier II p. 351).
2. Qeogui: Polo (Gryn).
3. Gouza: Polo [Ram).
Mairo {Fisch-Ong XV).
4. Juju Polo (Yule Polo II p. 4).
5. Qulnguy: Polo (Sordensk).
G. Zouza: Malho (Zw7a p. 3G).
Giuguy. Polo (Pauthier II p. 520, Yule Polo H p. 175) dit
que si Ton part de Vigui et que Ton voyage pendant 2 jours, on
arrive à une grande ville, Giuguy, qui fait un grand commerce. Le
pays est connu pour ses longs bambous. De Qui ns a y il faut 6 jours
pour aller à la ville, et le chemin passe par les villes de Tacpiguy
et de Vigui. Giuguy appartient au Quinsay. — Sur la Carte
Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), dans le voisinage de Tapingui et de
Cansay est située la ville de Cingui, qui probablement est la même
que Giuguy de Polo (cfr. les formes chez Ram, Gryn et Sordensk).
— Chez Mairo (Ruge p. HO, Zurla p. 38), dans le voisinage de
Chansay et de Tampinzu se trouve la ville de Zengui, qui est
à coup sûr aussi la môme que celle de Polo et que celle de la
225
Carte Cat. — Pour ce qui regarde l'identification de cet endroit, en
voit prévaloir deux opinions différentes: Tune, présentée par Pauthier
(il p. 520 note 3), l'identifie avec Ku-tschou d'aujourd'hui; l'autre,
présentée par Yule (Polo II p. 178 note 3), l'identifie avec Kin-hwa
de nos jours. Les deux villes sont situées au S. de Hang-tschou
dans le Tsche-kiang et assez près Tune de l'autre. Ku-tschou se
trouve près du fleuve Tsien-tang, qui passe par Hang-tschou;
Kin-hwa se trouve sur la rive droite du même fleuve, à une certaine
distance pourtant du fleuve et au N.-E. de Ku-tschou. (Cfr. la carte
dans Yule Polo II p. 192).
Var. de nom:
1. Oinguy: Polo (Pauthier II p. 520).
2. Cengul: Polo (Ram).
3. Clngul: Carte Cat {Notices p. 142, Rugc p. 78).
4. Qengul: Polo {Grgn\
5. Ohluju: Polo (Yule Polo II p. 175).
6. Oinguy: Polo (XordcnMk).
7. Qulguy: Polo (Pauthier II p. 520 note h).
8. Zengul: Macro (Zurla p. 38. Ruge p. 80).
9. Zenguy: M au no (la carte de Zurla).
Qlacia v. Laias.
Gleluchelan v. Gelachelan.
Qobach v. Golbache.
Gobi. C'est avec ce désert qu'on a identifié Belgia, Cyollos
Kagon et Lop. — Cfr. ces mots.
Gobidar. C'est avec cette forteresse qu'a été identifié Col id ara.
Goc et Magoc v. Gog et Magog.
Gog v. »
Goga v. Caga.
Gogan. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Hujan.
Gog e Magog v. Gog et Magog.
Gog et Magog. Dans Genesis 10, 2 et I Chron. 1, 5, Magog
est mentionné comme lils de Japhet. ÉzéchieU dans les Chap. 38
et 39, parle de Gog, empereur du pays de Magog. Ce Gog, à la
tête de son peuple, qui est un peuple de cavaliers, envahira une fois,
en les ravageant, les autres pays, particulièrement le pays d'Israël,
jusqu'à ce que le peuple de Gog soit enfin défait. Dans V Apocalypse
(20, 7 et 8), il est dit que Satan soulèvera les païens, qui se trouvent
«aux quatre coins de la terre», particulièrement Gog et Magog,
15
226
et les fera combattre. — Ce sont là les récits de la Bible sur G og et
Mag og, récit* qui reviennent dans plusieurs manuscrits et cartes du
moyen-âge, sous une forme ou sous une autre. — Isro (Etymol IX, 2,
27 et XIII, 3, 31) mentionne Magog comme fils de Japbet et ajoute à
son sujet: «a quo arbitrantur Scythas et Gotbos traxisse originem».
— Chez Halo (Haverg. Miller IV p. 26). près de la Tille de Cboolis-
sime, dans l'Asie septentrionale on lit la légende suivante: «Urbs
Choolissime quam edificavit Magog filhis Japbet». — Chez
Ebst iMiller V pp. 32, 33k dans l'Asie septentrionale on lit la légende
suivante: «Hic incluait Alexander duas gentes immundas Gog et
Magog quas comités habebit Antichristus. Hii humanis carnibus
vescuntur et sanguinem bibunt». — Polo {Pauthier I pp. 217 — 19,
Yule Polo I p. 250) dit que Tan duc est le pays «que nous apellons
pais Goc et Magoc; mais il l'appellent Ung et Mugul. car en
ceste province avoit deux générations de gens avant que les Tatars
partissent de là. Ung estoient ceulx du pays: et Mugul est oient
les Tatars; et pour ce sont il aucune fois appeliez Mugul pour les
Tatars». Polo place leur demeure à Tan duc et il essaie d'expliquer
l'origine des noms, en les combinant avec les termes nationaux du
peuple de Tanduc et des Tatares. (Cfr. Pauthier I p. 217 note 4,
Yule Polo I p. 257 note 5). — Quelque chose de semblable se re-
trouve en partie chez Rie (pp. 118, 119), qui dit: «Ipsi (Tartari)
vero dicunt se descendisse de Gog et Magog. Unde ipsi dicuntur
Mogoli quasi corrupto vocabulo MagogolL Methodius autem
dicit quod Alexander conclusit cum filiis captiuitatis Iudeorum
Gog et Magog, gentem spurcissimam, et multos alios et quod exituri
sunt in nouissimis temporibus, et facient maximam stragem hominuni.
Solucionem relinquo». — Chez Vesc (ZeUschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 8, Miller III p. 135), dans l'Asie du N.-E, entre SU ia et Sera,
on retrouve la légende suivante: «Castrum Gog et Magog». Pro-
bablement, il a pensé au col de B a m i an. (Cfr. Ritter Erdk. VII p. 266).
— Mand (Hall pp. 205 -68) dit que derrière les montagnes (probablement
les Caspienne») ont été enfermées les dix tribus juives, qu'il appelle
«Gothe and Magothe». Mand raconte le procédé de leur réclusion;
à la prière d'Alexandre, deux montagnes furent réunies ensemble et
leur coupèrent le chemin. Ils se délivrèrent de leur captivité en
trouvant, à la poursuite d'un renard, la fente de la montagne par où
il se sauvait. En l'agrandissant, ils purent en sortir. Leur pays se
227
trouve à «the See of Caspye». Us payent tribut à la reine des
Amazones, mais la route menant au pays de celle-ci est très diffi-
cile à parcourir, elle passe par un passage inaccessible, appelé
Clyron. (Cfr. Bov pp. 99—100). — Chez Hygg (Miller III p. 101),
on lit à Blactrica la légende suivante: «In istis montibus sunt
montes Caspee, includentes Gog et Magog, qui in fine mundi
exibunt cum Antichristo ad destruendum mundum. Hos includit
Alexander precibus suis, non viribus». — Sur la Carte Cat (No-
tices pp. 145, 146, Ruge p. 78), celte légende est très détaillée. À
l'angle N.-E. de l'Asie se trouve un territoire carré, entièrement entouré
par la mer (au N. et à l'E.) et les montagnes (au S. et à l'O.), qui
est indiqué comme «Gog e Magog». Dans la partie 0. de ce pays
est dessinée l'image d'un puissant potentat à cheval avec la légende
suivante: «Le grand seigneur prince de Gog et de Magog. Il
viendra au temps de l'Antéchrist avec une nombreuse suite». A
l'endroit où les chaînes de montagnes environnantes, celle du S. et
celle de l'O., se croisent, est indiqué un col de montagnes, et à côté
l'on voit des images qui appartiennent à cette légende. Au col est
dessiné tant un château qu'une forme représentant un homme qui
sonne de la trompette. On y voit aussi l'image du Diable, qui
semble être absorbé dans une conversation avec un autre personnage,
un souverain portant couronne royale, dessiné sur la carte. Celle-ci dit
que ce souverain doit être «Lo rey Alexandrii». Sur la carte, on
lit à propos d'Alexandre la légende suivante (qui n'est pas rendue
dans Notices, seulement chez Ruge): «Ce grand et puissant roi,
Alexandre, y aurait dû mourir, si le Diable ne l'avait sauvé par
son art». Près des montagnes frontières du côté 0., qui dans la
légende plus bas sont indiquées comme étant «Muntanyes de Cas pi s»,
on lit: > Muntanyes de Caspis, dans lesquels Alexandre vit des
arbres si hauts que leurs cimes touchaient aux nues. Là, il faillit mourir,
mais Satan le tira de danger par son art; et à l'aide de ce même
art, il renferma là les Tartares Gog e Magog; et c'est pour eux qu'A-
lexandre fit les deux images de métal ci-dessus décrites. Alexan-
dre enferma aussi dans ce lieu diverses espèces d'hommes qui osent
manger de la chair crue. C'est là l'espèce d'hommes avec laquelle
viendra l'Antéchrist. Ils seront enfin détruits par le feu, qui
descendra du ciel et les confondra». Les deux images de métal,
mentionnées dans la légende, se rattachent à l'image de l'homme qui
228
sonne de la trompette, déjà dépeinte. On Ht à côté de cetle image
la légende suivante: «Ces trompettes sont de métal. C'est Alexandre,
roi grand et puissant, qui les fit fabriquer». Il résulte de ces légendes
d'images et de montagnes que c'est au col de Bamian qu'on a
pensé (cfr. Ritter Erdk. VII p. 266, Wappaus p. 705). — Chez Bian
(Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), à l'angle N.-E. de l'Asie, on lit les
légendes suivantes: «Alesandro», «Gog Magog», «de tribus iude-
oron», «qu'Alexandre autrefois enferma dans les montagnes»;
toutes ces légendes touchent au sujet représenté. — Chez Genues
(Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X, Fisch Samml. pp. 195—196), par toute
l'Asie, de l'E. à l'O., court une chaîne de montagnes. À peu près
au milieu de celle-ci est bâtie une tour; dans une légende il est dit
qu'elle fut élevée par le Prêtre Jean. Au S. de cette tour se
trouve le pays Gog, à côté duquel on lit: «Isti sunt ex G o g gênera*
tione qui cubitus altitudinem non exedunt, anni œtatis nonum non
allingunt et continue a gruibus infestantur». Ainsi, Gog se rattache
ici aux indications de Plin sur les «pygmei>. Au N. de la tour
précitée est situé le pays Magog. Encore plus au N., on retrouve
les légendes relatives aux tribus juives enfermées. (Cfr. Inclusi).
— Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Miller III p.
147), on retrouve «Gog et Magog» très loin dans l'Asie du N.-E.
dans un pays qui, dans une légende voisine, est appelé «terra rus-
sorum iudeorum inclusorum inter montes Caspios». (Cfr.
Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 381). — Chez Leardo (Fisch-Ong
XIV, Berchet p. 13), dans l'Asie du N.-E., entre les montagnes «An ibi»
à PO. et «Otorocoras» à TE., se trouve un pays où on lit la lé-
gende suivante: «Provincia di Gog e Magog dove sono serate moite
tribu di judei». — Mauro parle aussi de Gog et Magog, mais il
traite les récits qui s'y rapportent d'une manière critique. Il dit,
d'une part, dans une légende qu'il a placée à Organza près de la
mer Caspienne, ce qui suit (Zurla pp. 32, 33): «Quelques-uns pré-
tendent qu'au pied du Mons Cas pi us ou dans son voisinage demeu-
rent les peuples qui, selon l'histoire, furent enfermés par Alexandre
le Grand. Mais ceci n'est certainement pas vrai et est peu probable.
Car les peuples qui demeurent dans son voisinage sont si connus
qu'une aussi grande masse de population n'aurait absolument pas
pu rester inconnue. Ces contrées sont assez civilisées grâce au com-
merce quelles font avec nous et avec les autres nations, comme les
229
Géorgiens, les Grecs, les Arméniens, les Tcherkesses, les
Tartares et plusieurs autres peuples, qui les traversent continu-
ellement. Ains^ si ces peuples étaient parmi les enfermés, leurs
voisins, selon mon opinion, en auraient su quelque chose et nous
en aurions été informés par eux. Mais comme ce peuple, ainsi que
je le sais positivement, demeure aux extrémités de la terre, les peuples
nommés ne savent rien de plus d'eux que nous ne savons. J'en conclus
maintenant que ces peuples demeurent très loin de la mer Caspi-
enne, à savoir, comme je l'ai dit tout à l'heure, à l'extrémité de la
terre, entre le N.-E. et le N., enfermés de trois côtés par des mon-
tagnes qu'on ne peut gravir et par l'Océan. Ils appartiennent à
l'empire Tenduch et s'appellent Ung e Mongul, en général appelés
Gog e Magog, parce que la plupart croit qu'ils s'avanceront quand
l'Antéchrist arrivera. Mais cette erreur est venue par ceux qui
interprètent la Bible à leur gré. Pour mon compte, je me tiens à
saint Augustin, qui dans son livre «De civitate Dei> rejette leur
opinion, qui veulent que Gog e Magog signifie le peuple qui favoriserait
l'Antéchrist Cette opinion est aussi partagée par Nicolaus da
Lyra, qui traduit ces noms d'après leur signification hébraïque. Mais
de ceci il sera parlé plus en détail à une autre place». D'autre part,
nous retrouvons Gog et Magog dans l'Asie du N.-E. (Zurla p. 35),
où une presqu'île s'avance dans la mer; du côté de la terre, la
presqu'île est bornée par des montagnes et par une grille de fer.
Dans cette presqu'île se trouvent les provinces Hung et Mongul
À côté de Hung on lit: «Ces deux pays appartiennent à Tenduch»
et tout près: «On croit en général que les peuples enfermés dans
Hung e Mongul par Alexandre ont reçu leur nom des deux pays
nommés, que nous appelons Gog e Magog, mais je ne le croîs pas».
Dans la presqu'île, on lit encore deux légendes: «La plus grande
partie de ce Mongul est habitée par des Tartares» et: «Il y en a
qui disent que ces montagnes (Hung et Mongul) sont les montagnes
Caspiennes, mais ils ont tort». (Cfr. Zurla p. 119). — Les récits de
la Bible relatifs à Gog et Magog ont ainsi été liés, pendant le
moyen-âge, avec la légende d'Alexandre et avec l'apparition des
Mongols, et on les rencontre en maint passage dans la littérature mé-
diévale. (Cfr. entre autres Bot pp. 99—100, Fisch Samml. pp. 195—
196, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 381, Yule Polo I p. 51 note 3).
— Cfr. Inclusi et Derbend.
230
Var. de nom:
1. dog et Magog: Ebst (Miller V p. 32).
Polo (Gryri).
Rie (p. 118).
Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 8).
Hygg [Miller III p. 101).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X. Miller
III p. 147).
2. doc et Magoc: Polo (Pauthier I p. 217).
3. dog: GfcNUES (Fisch-Ong X. Wuttke Tafel X).
4. Gog e Magog: Carte Cat (Notices p. 145, Ruge p. 78 1.
Leardo (Fisch-Ong XIV).
Mauro (Zurla p. 33).
5. Qeg Magog: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
6. dot et Magot: Polo (Sordensk).
7. Gothe and Magothe: Mand (Hall p. 265).
8. Hung e Mongul: Mauro (Zurla p. 33).
9. Magog: Isid (Et y mol IX, 2, 27).
Hald (Haverg, Miller IV p. 26).
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
10. Magogoli: Rie (p. 118).
11. Mogoll: Rie (Ib.).
12. Mugul: Polo (Pauthier I p. 219).
13. Og et Magog: Polo (Ram).
14. Rangul: Polo (Pauthier I p. 219 note aa).
15. Ung e Mongul: Mauro (Zurla p. 33).
16. Ung et Mugul: Polo (Pauthier l p. 219).
Qoghe v. Gogo.
Gog Magog v. Gog et Magog.
Gogo ou Qoghe. C'est avec cette ville, située sur le golfe de
Cambay dans le Gujarat, qu'on a identifié Caga.
Gohathe v. Golbache.
Golbache. Mand, après avoir parlé de Hermès, continue
(Hall p. 271): cAnd aftre that thei passen an Arm of the See, and
thanne thei gon to another Cytee that is clept Golbache: and there
thei fynden Marchandises . . .». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), dans l'Asie orientale, sur Mare occidentale pas très
loin de Zareza, est située la ville de Gobach, qui est certainement
à identifier avec Golbache (Ib. p. 398) de Mand. — Probablement,
la ville de Gelbach mentionnée par Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p.
80, Zurla p. 40) s'y rattache également. Elle est située dans linde
entre les fleuves Gange à l'E. et Mandus à TO.
231
Var. de nom:
1. Qol bâche: Mand {Hall p. 271).
2. Bel bac ha: Mauro (Fisch-Ong XV).
3. Qelbach: Mauro (Ruge p. 80).
4. Oel bâcha: Macro (Zurla p. 40).
5. Oobach: Walsp (Zeitêchr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl X).
6. Qohathe Mand (Hall p. 271 note a).
Golfaca v. Golfata.
Qolfûta. Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78), se
trouve une ville de ce nom en Arabie, au fond du golfe Persique.
Var. de nom:
1. Qolfata: Carte Cat (Ruge p. 78. la carte daos Notice* p. 118).
2. Oolfaca: Carte Cat (Notice* p. 119).
Gorgia. Nom de la Géorgie.
Gori. Chez Mauro (Zurla p. 38), nom d'une province de l'India
Gin, au S.-E. de Chansay.
Gosmit v. Casmir.
Gota. Odor (Cordier pp. 449—60, Yule Cathay I pp. 148—49)
appelle la ville principale duRiboth (le Thibet) Gota. Les maisons
de la ville sont blanches et noires et les rues bien pavées. Dans
cette ville demeure l'Obassy, qui est le chef ecclésiastique et le pape
du peuple. — Id. Lhasa. Odor semble bien être le premier Européen
qui soit venu dans cette ville. Pour ce qui regarde les maisons blanches
et noires, Yule explique cette particularité en disant qu'on avait une
singulière façon de bâtir dans les contrées autour de l'Himalaya et
particulièrement dans le Thibet. Les maisons étaient bâties tant de
pierre blanchie que de bois, alternant dans une seule et même maison.
Celle-ci devenue vieille, le bois noircit, mais la pierre reste toujours
blanche. C'est pourquoi les maisons semblent être composées de
lignes blanches et noires (Cordier p. 458 note 7, Yule Ib. p. 148
note 2). Dans l'édition de Yule, la ville est mentionnée, mais elle n'y
a pas de nom.
Var. de nom:
1. (Jota: Odor (Cordier p. 450).
2. Ooutta: Odor (Ib. note d).
Got et Magot v. Gog et Magog.
Gothan v. Cotan.
Gothe and Magothe v. Gog et Magog.
Gothia. Partie de la Crimée, avec laquelle a été identifié Suti.
232
Goulouk y.KouIIouc.
Goutta v. Gota.
Gouza v. Giugiu.
Gozurat v. Gazurat.
Gracia v. Serasy.
Grand Canal. Polo (Pauthier II pp. 480—82, Yule Polo II
pp. 136, 137) dit que le grand Khaan avait fait bâtir une très grande |
voie navigable, allant de Cuguy à Cambaluc et sur laquelle on I
transportait surtout des quantités énormes de blé et de riz, indispen- >
sables pour la cour et la capitale. Le canal est creusé de fleuve à '
fleuve, de lac à lac, comme si c'était aussi un grand fleuve. De
grands navires chargés peuvent aller sur le canal de Cuguy jus-
qu'à Cambaluc. Sur les deux côtés du canal, il y a de grandes routes
faites de la terre qu'on a déblayée pour le creuser. Le long du canal
s'élèvent beaucoup de villes, dont quelques-unes sont dépeintes par
Polo. — Odor a probablement suivi le canal en voyageant de Casa y
à Chambalech (Cordier p. XXVII). — C'est certainement à ce Grand
Canal que Peg a pensé en parlant d'un « fleuve» sans nom (Sprengelp.
251, Yule Catbay II p. 288 et Appendice III). Il faut 45 (65?) jours pour
aller à ce fleuve en partant de Came xu, et on y peut voyager jusqu'à
Cassai (Yule Ib. p. 288 note 4). — Cfr. Pauthier II p. 481 note 2,
Yule Polo II p. 137 note 2, Yule Catbay II p. 259, Reclus VII p.
362, Wappàus p. 162).
Graphis. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 33), à la source du
fleuve Ydas pis se trouve un territoire qui s'appelle «Regnum Graphis»
et à propos duquel une légende dit: «Regnum Graphis regine, qui
Alexandrum suscepit».
Greboco. Selon Peg (Yule Cathay II p. 300), station sur la
route commerciale d'Aiazzo à Torissi. Elle était située entre
Dudriaga et Mughisar, pas très loin d'Arzinga.
Grif v. Griphes.
Griffones v. »
Griffounes v. »
Grifoni v. »
Griphes. Plin (Hist. Nat. VII, 10) parle d'un peuple scythe,
appelé Arimaspi, qui demeure dans le voisinage de Gesclithron et
qui vit en guerre «circa metalla cum gr y p is, ferarum volucri génère
quale vulgo traditur eruente ex cuniculis aurum, mira cupiditate et
233
feris custodientibiu». — Sol (p. 86) dit: «In Asiatica Scythia
terne sunt locupletes, inhabitabiles tamen: nam cum auro et gemmis
affluant, grypes tenent universa, alites ferocissimi et ultra omnem
rabiem saevientes. quorum inmanitate obsistente advenis accessus rarus
est: quippe visos discerpunt, velut geniti ad plectendam avaritiae
teroeritatem. A rimas pi cum bis dimicant, ut intercipiant lapides,
quorum non aspernabimur persequi quaiitatem. smaragdis hic locus
patria est». — Isid (Etymol XII, 2, 17) dit de Gryphes dans le cha-
pitre qui traite «De bestiis»: «Gryphes vocatur, quod sit animal
pennatum et quadrupes. Hoc genus ferarum in Hyperboreis nascitur
montibus. Omni parle corporis leones sunt: alis et facie aquilis si-
miles, equis vehementer infesti. Nam et homines visos discerpunt».
— Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), dans l'Asie septentrionale,
dans Sithe, près de Carimaspi et du fleuve Cliteron, on lit la
légende suivante: «Griphes capitibus et alis aquileas, corpore leones
imitantur, volando bovem portabunt». Sur la carte, l'anima) est aussi
dessiné, comme l'on voit également les A rimas pi combattant avec
luU Tout près on lit (Miller IV p. 24): «Carimaspi cum griphis
pro smaragdis dimicant». — Chez Ebst (Miller V p. 33), dans l'Asie
septentrionale on lit une longue légende sur Scitia; entre autres
choses, il y est écrit: «Ibique lapides pretiosi inveniuntur et aurum
et gemme. Griphorum immanitate oppressi, statura proceri, quad-
rupedum atque pennatum genus rapidissimumque omnium ferarum
fertur esse. In vertice id est in lateribus Yperboreorum moncium
nascuntur. Totum namque corpus illorum ymaginem seu formam
leonis ostendit. Alis itaque et facie velut aquile; equis vehementer
infesti. Nam homines discerpunt, iuga boum velut duos hyrcos un-
guibus interimentes dividunt». — Polo (Pauthier II pp. 680 sqq., Yule
Polo II pp. 346 sqq.) dit que dans une île, située près de Madeisgascar
(Madagascar) et de Zamguibar (Zanzibar), il y a un oiseau
Grif, que les gens du pays appellent Rue. Il est d'une grandeur
énorme; son envergure totale atteint 30 pas. Il est très fort et peut
soulever un éléphant. Polo ne croit pas que l'oiseau soit moitié lion
et moitié oiseau, comme le racontent les anciens récits. — Jord
(Yule Jord p. 42, Soc. Géogr. Paris IV p. 56) dit que dans PIndia
tertia se trouve un oiseau appelé Roc, qui emporte facilement un
éléphant dans son vol. Chaque aile est longue de 80 «palmée» (largeur
de la main). — Mand {Hall pp. 268 sqq.) dit que dans le pays de
234
Bacharie on trouve une espèce d'oiseaux, appelés Griffounes,
qui sont très forts; ils ont la force de 8 lions. Au vol, ils peuvent
enlever un cheval ou deux bœufs dans leur bec. — Chez Genues
(Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X, Wutlke p. 43), dans le Scythia, près
du mons Y ma us est dessiné un griffon, et à côté on lit: «forma
griffonis». — Chez Leardo (FischrOng XIV, Berchet p. 14), dans
le voisinage du fleuve cBasçans», on lit la légende suivante: «Dexerto
dove eno molti grifoni». — Selon Yule (Polo II p. 350 note 5), on
lirait chez MxuRodans l'Afrique du S., à propos de «Cavo de Diab>,
une légende où il est dit, entre autres choses, que quelques marins
avaient trouvé un œuf d'oiseau extraordinaire ment gros, qui apparte-
nait à un oiseau appelé C h roc ho. La distance d'une extrémité de
l'aile de cet oiseau à l'autre était de 60 pas. Il pouvait emporter
dans son vol un éléphant. — Sur la légende, cfr. Yule Polo II p. 349
note 5, Pauthier II p. 681 note 4, Bov p. 100, Miller IV p. 27. —
Cfr. Arimaspi, Formicae et Pissemyres.
Var. de nom:
1. Qrlphes: Hald (Haotrg* Miller IV p. 27).
2. Chrocho: Mauro {Yule Polo H p. 350 note 5).
3. Grif: Polo (Pauthier II p. 680).
4. Griffonis: Genues (Wuttke p. 43, Fisch-Ong X).
5. Griffonnes: Mand (Hall p. 268).
6. drlfonl: Leardo {Fisch-Ong XIV, Berchet p. 14).
7. Oriphl: Ebst (Miller V p. 33).
8. Grypes: Sol (p. 86).
9. Gryphos: Isio (Etymol XII, 2, 17).
10. Qryphon: Polo (Yule Polo II p. 346).
11. Qrypl: Plin (Sai. HisL VII, 10).
12. Roc: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 56, Yule Jord p. 42).
13. Rue: Polo (Pauthier II p. 681, Yule Polo H p. 346).
Qriphi v. Griphes.
Grues. Plin (Hist. Nat. IV, 44) parle d'une ville de Scythia
du nom de Gerania «ubi Pygmaeorum gens fuisse proditur. Catizos
barbari vocabant, creduntque a gruibus fugatos». — Sol (p. 69)
parle aussi d'une ville de Scythia, «Geraniam (Cathizon
vocant barbari) unde a gruibus Pygmœos ferunt pulsos». — Chez
Ebst (Miller V p. 50), on trouve dans l'Inde une image qui repré-
sente des pygmées se battant avec des grues, et on y lit: «Pyg o
gruibus». — Chez Walsp (Zcitschr. Erdk. BerlinXXVl Tafel X, Ib.
p. 382, Miller III p. 147), dans l'Asie septentrionale, près de Mare
235
occidentale et entre Chircama, d'un côté, et Andropophagi, de
l'autre, on lit la légende suivante: «pigmei pugnant cum gruibus».
Qrynes v. Horraos.
Qrypes v. Qriphes.
Qryphes v. »
Qryphon v. »
Qrypi v. »
Quaribalu. Sur la Carte Cat {Notices p. 144, Ruge p. 78),
on lit au sujet de Chambalech dans une légende: c Sachez que
près de la ville de Chambalech existait autrefois une grande ville
nommée Guaribalu. Le grand Khan trouva par l'astronomie que
cette ville se révolterait un jour contre lui. Il la fit donc dépeupler,
et fit bâtir cette ville de Chabalech...». — L'indication relative à
la destruction de l'ancien Cambaluc par crainte d'une révolte est
prise dans Polo (Pauthier I p. 273, Yule Polo I p. 331). — Cfr.
Cambaluc et Cayto.
Guiguy v. Giuguy.
Guinzai v. Quinsay.
Gujarat. C'est avec ce pays qu'a été identifié G azur a L
Gurgaandzi v. Urganth.
Gflrgen. Fleuve avec lequel a été identifié Cauo Zila.
Gursey. Nom de la Géorgie.
Guzirat v. Gazurat.
Gymnosophistœ. Plin (Nat. Hist. VII, 22) dit: «Philosophos
eorum, quos gymnosophistas vocant, ab exortu ad occasum per-
stare contuentes solem inmobilibus oculis, ferventibus harenis toto
die altérais pedibus insistere». — Sol (p. 187) dit: «Philosophos
habent Indi (gymnosophistas vocant), qui ab exortu ad usque solis
occasum contentis oculis orbem candentissimi sideris contuentur in
globo igneo rimantes sécréta quaedam harenisque ferventibus perpetem
diem altérais pedibus insistunt». — Isid (Etymol VIII, 6, 17) dit:
«Gymnosophistas nudi per opacas Indi» solitudines perhibentur
philosophari, adhibentes tantum genitalibus tegmina. Gymnasium enim
ex eo dictum est, quod iuvenes nudi exercerentur in campo, ubi pu-
denda sola tantum se operiunt. Hi et a generando se cohibent». —
Chez Ebst (Miller V p. 49), dans l'Inde, on lit la légende suivante:
«Gignosophystea manu usque ad vesperam continua visione corpus
solis ardentis intuentur, rimantes ibi quœdam futura». — Chez Hygg
236
(Miller III p. 103), dans l'Inde, on lit la légende suivante: «Gigno-
sophistœ inreverberatis oculis solem inspiciunt semper». — Mand
(Hall pp. 294—96) parle d'une île du nom de Gynosophe. Les
gens y sont très vertueux. Ils furent attaqués par Alexandre. —
Cfr. Bov p. 103.
Var. de nom:
1. aymaosophlste: Plin (SaL Hist. VU, 22).
Sol (p. 187).
Isid (Etgmol VIII, 6, 17).
2. aigaosophlste: Hygg (Miller III p. 103).
3. Qignosophyste: Ebst (Miller V p. 49).
4. Oynosophe: Mand (Hall p. 294).
Gynosophe v. Qymnosophistœ.
Qyon v. Qion.
Qyson v. »
Hacbaluch. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située dans le
désert de Lop, près de la ville de Gouza. — Cette ville est probable-
ment la même qu'A cba lue de Polo. Cfr. ce mot — Cfr. Giugiu.
Hacibelch v. Hocibelch.
Hadsolath. Chez Mauro (Zurla p. 34), endroit situé au centre
de l'Asie, dans le voisinage d'Almalech et d'Otrar.
Hactenis. Cfr. Mar Biancho.
Hadjy-tarkhan v. Gintarchan.
Hadramaut. C'est avec ce pays qu'a été identifié Ad ro ma nt.
Haiman v. Naimani.
Haitzicherchen v. Gintarchan.
Hai-ya H. Cfr. Cailac.
Hajji-Tarkhan v. Gintarchan.
Haj-Tarkhan v. »
Hamaxobii v. Essedones.
Hami. C'est avec cette ville qu'a été identifié Camul.
Hamsem. H et (Cap. 10) parle de Hamsem comme d'une
province du Regnum Georgise. — Selon Mand (Hall pp. 259— 262),
Hanyson est une province eu George, mais il dit du reste que ce
pays est couvert de ténèbres: c'est donc un royaume de ténèbres
Cfr. Ténèbres.
Var. de nom:
1. Hamsem: H et (Cap. 10).
2. Hamson: Mand (Lorenz p. 154).
3. Hanyson: Mand (Hall p. 259).
Hamson v. Hamsem.
Hamunt v. Namant.
Hanefi. Cfr. Henefa.
Hang-chow keunche v. Quinsay.
Hang-tschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Quinsay.
Hani v. Aini.
Haniffe. Cfr. Henefa.
Hanoi du Ton k in. C'est dans le voisinage de cette ville
qu'on a placé le Cattigara de Ptol.
Han-tschung. C'est avec cette ville et ses environs qu'a été
identifié C une un de Polo.
238
Hanyson v. Hamsem.
Harach v. Ararat.
Hasegur. Selon Clav (Markh p. 109), grande ville située entre
Nishapore et Meshed. Clav y passa en partant.
Hassan kala. C'est avec cette ville qu'on a identifié S a bissa
colloasseis.
Havila v. Emlak.
Hecatompylos v. Damghan.
Hecdarum. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), fleuve qui
unit l'I n dus avec le Tigre dans leurs cours supérieurs. Il coule près
de la ville de Rages.
Helly v. Ely.
Hemon v. Theman.
Hencakh v. Encakh.
Henefa. Secte religieuse sarrasine, dont parle Rie (p. 132). —
Id. à la secte Haniffe ou Hanefi (Ib. note 185).
Heniochorum gens v. Eunochi Sithe.
Herat. Mentionné par Clav (Markh p. 188) comme la rési-
dence de Shak Rokh, fils de Timour Beg. — Schilt parle de
la ville en deux endroits. Une première fois (Nûrnb Cap. 21, Tel]
p. 30), il dit seulement qu'il était au service de Scharoch, qui
régnait sur le royaume Herossen avec Horrem pour capitale. A
l'autre passage, il dépeint la ville avec un peu plus de détails (Nûrnb
Cap. 28, Telf p. 45). Elle compte 300,000 maisons. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 41), on trouve la ville de Hère,
dans le ou près du Chorasian. Elle est située au milieu d'un lac,
et le pont qui mène à la ville s'appelle Me lie h. À côté de la ville,
on lit les légendes suivantes (Zurla p. 41): c Autrefois, cette ville
appartenait à Deli, mais Ta me ri an plaça ici môme sa capitale.
Pour le présent, son fils Siaroch Marzan règne sur elle comme
aussi sur Samargant et toute la Perse jusqu'au delà deBagadat».
Sur les montagnes voisines, on lit la légende suivante (Ib.): «Dans
ces montagnes Hère, on trouve différentes espèces de pierres précieu-
ses». On lit encore: «Dans les montagnes de la ville de Hère il y
a plusieurs dragons, qui ont une pierre au front; elle guérit des
maladies. Quand les habitants veulent tuer les dragons, ils font un
grand feu dans les buissons des montagnes; la fumée épaisse fait
mourir les animaux, après quoi on leur casse la tête et l'on prend
f
239
la pierre. De leur chair ainsi que d'autres ingrédients, on fait le
tiriacha, remède qui guérit plusieurs maux. La ville de Hère est
bien fortifiée et entourée d'eau; elle est bâtie de telle sorte que le
souverain peut la parcourir très tranquillement sans être vu ou sans
que personne lui parle». Au S. de Hère se trouve Deli. — Id.
Herat d'aujourd'hui. Cfr. Telf p. 161 note 14, RiUer Erdk. VIII pp.
237 sqq.
Var. de nom:
1. Htrat: Clav (Mark h p. 188).
2. Hère: Mauro (Fi*ch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 41).
3. Herren: Schilt (Telf p. 30).
4. More: Schilt (Nùrnb Cap. 28, Telf p. 45).
5. Horrem: Schilt {Nùrnb Cap. 21).
Hère v. Herat.
Heri-Rud. Avec ce fleuve on a voulu identifier A ri us.
Hermenie. Nom de l'Arménie.
Hermès v. Hormos.
Hennins. Nom de l'Arménie.
Herossen v. Khorasan.
Herren v. Herat.
Hevila v. Emlak.
Heytzighothan v. Qintarchan.
Hiberia. Ptol (V Cap. X) parle diberia comme d'une pro-
vince située en Asie et confinant à Sarmatia, Colchide, Armenia
Mai or et Albania. — Plin (Nat. Hist. IV, 30) compte la province
d'Hiberia parmi une masse d'autres provinces situées en Asie
Mineure et, plus généralement, dans l'Asie antérieure. — Ainsi fait
Sol (p. 66). — Isid (Etymol XIV, 3, 36) dit: «Hiberia regio est
Asiae, prope pontum Armeniœ iuncta. In hac herbae tincturœ utiles
nascuntur». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 25), on trouve à
l'E. de l'Arménie le pays «Thiberia». — Chez Hygg (Magasin
p. 49, Miller III p. 101), province d'Asie sur Mare Caspium, entourée,
entre autres, de Hircania et de Scandinavia. — Chez Genues
(Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on trouve «Iberia» près de «Mar
de Sara» ou la mer Caspienne, et «Georgia» est située à l'O.
— Chez Mauro, le pays n'est pas indiqué, mais on ne l'en trouve
pas moins dans deux légendes; Tune d'elles regarde Georgia ou
Zorzania, et il est dit du pays (Zurla p. 47): «Ce territoire s'appelait
autrefois Iberia». Dans l'autre légende (Ib. p. 40), Mauro nomme
240
lberia parmi les pays que mentionne Ptol, mais Mauro ne les
indique pas sur la carte, parce que les noms de ces pays ont été
très souvent confondus. — Id. à un territoire dans la Géorgie,
situé autour du cours moyen du fleuve Kur, tout au N.-O. de Tiflis.
(Cfr. Kneisel I p. 42, Wappaus p. 975).
Var. de nom:
1. Hlberla: Plin (S'at. HisL IV, 30).
Sol (p. 66).
Isid (Etymol+X\\\ 3, 36).
Hygg {Magasin p. 49, Miller III p. 101).
2. Hybcria Hygg [Miller III p. 101).
3. Iberla: Ptol (V Cap. X).
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
Mauro [Zurla p. 47).
4. Thiborla: Hald {Hauerg, Miller IV p. 25).
Hicunera v. Necouran.
al-Hiera. C'est avec cette île qu'on a identifié Frondisia.
Hierchan. Chez Mauro (Ruge p. 80), ville située au centre de
l'Asie, dans la province Gothan.
Himalaya. Avec ces montagnes on a identifié Emodus.
Hippopagi v. Hlppophagi.
Hippophagi. Selon Ptol, peuple de la Scythia extra Imaum.
Var. de nom:
1. Hippophagi: Ptol.
2. Hippopagi: Ptol.
Hippopodes. Plin (Xat. HisL IV, 95) cite parmi les îles
situées en face du Scythia quelques-unes fin quibus equinis
pedibus bomines nascantur Hippopodes appellati». — Sol (p. 93)
aussi, parlant des îles situées en face du Scythia, en cite quelques-
unes cquarum Hippopodes indigenae humana usque ad vestigium
forma in equinos pedes desinunt». — Isid (Etymol XI, 3, 25) dit:
«Hippopodes in Scythia sunt, humanam formam et equinos
pedes habentes». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), en face de
l'Asie septentrionale, à TE. de l'île d'Eone est située une grande
île, où est dessinée l'image d'un homme avec des pieds de cheval.
À côté, on lit la légende suivante: «Ipopodes equinos pedes habent».
— Chez Ebst (Miller V p. 33), on trouve aussi l'indication relative
à des hommes à pieds de cheval, mais ils y sout confondus avec les
Antropofagi. Il est dit d'eux, en effet, dans la légende: «Hic
241
sunt Antropofagi, homines veloces; babent enim pedes similes
equorum. Carne et sanguine hominura vivunt». — M and (Hall p.
205, Bov p. 92) dit qu'il y a une île, où demeurent des hommes qui
ont des pieds de cheval. Ils sont très forts et ils courent extrême-
ment vite. Ils capturent les bêtes féroces et après les mangent. —
Chez Hygg (Miller III p. 107), il y a aussi une île où se lit la lé-
gende suivante: cln hac insula sunt bomines equinos pedes habentes».
Var. de nom:
1. Hippopodes: Plin (NaL Hiit. IV, 95).
Sol (p. 93).
Isid (Etgmol XI, 3, 25).
2. Ipopodes: Hald [Haoerg, Miller IV p. 27).
Hippopotami. Ils sont dépeints, entre autres, par Plin (Hist.
NaL VIII, 95), Sol (p. 144) et Isid (Etymol XII, 6, 21) et ces auteurs
les placent sur les bords du Nil. — Mand (Hall p. 268) les appelle
Ipotaynes et les place dans le pays de Bacharie. Tantôt ils
vivent dans l'eau, tantôt sur terre; ils sont moitié hommes, moitié
chevaux. Ils mangent les hommes quand ils peuvent les atteindre.
Cfr. Bw p. 100.
Hircani v. Hyrcania.
Hircania v. >
Hispahan v. Ispam.
Hispahen v. »
Hisspahan v. »
Hiung-nu. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Annibi.
Hiyrorum v. Huiurorum.
Hoangho v. Hwangho.
Hocibelch. Sur la Carte Cat [Notices p. 124, Ruge p. 78),
ville de l'Inde, près des villes de Marochi et de Neruala.
Var. de nom:
1. Hocibelch: Carte Cat (Ruge p. 78. la carte dans Notices p. 118).
2. Haclbelch: Carte Cat {S o tiers p. 124).
Hognus v. Hormos.
Ho-kien. Ville, située au S. de Pékin, avec laquelle a été
identifié Cacanfu.
Honguze. Chez Mauro (Zurla p. 33), endroit situé près de
l'embouchure de l'Ocus dans la mer Caspienne.
Honhi. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Aniu.
Hoos v. Hur.
16
242
Hore v. Herat.
Hormar. Sur la Carte Cat (Notices p. 139, Ruge p. 78),
ville située sur la côte ouest de l'île de Trapobana, près de la
ville de Leroa.
Hormes v. Hormos.
Hormissiom v. »
Hormos. Polo (Pautkier I p. 68, Yule Polo I p. 79) parle de
deux villes, Chisi et Curmosa, sur la mer Indienne, qui font un
grand commerce de chevaux avec l'Inde. Curmosa n'est ici qu'un
autre nom de Hormos (Pautkier Ib. note 7, Yule Ib. p. 83 note 2).
Plus loin (Pauthier I pp. 84—91, Yule Polo I pp. 101—104), Polo
dépeint la ville de Hormos en détail. Elle est située à l'endroit où
la plaine Formosa touche à la mer. Les marchands de l'Inde y
viennent en grand nombre, amenant de grands chargements d'épices,
de pierres préciuses, de perles, de soie, d'or, de dents d'éléphant etc.,
marchandises que les commerçants de Hormos exportent ensuite à
leur tour sur tous les points du monde. La ville a donc un commerce fort
étendu. Un grand nombre de villes et de villages lui appartiennent.
Les navires sont très mal bâtis; au lieu de clous de fer et de choses
semblables, on emploie des morceaux de bois; les planches sont
jointes par des cordages et on les frotte avec de l'huile de poisson.
Ces navires ont un mât et une voile. En raisoti de la façon dont
ils sont construits, ce sont de très mauvais bâtiments: aussi plusieurs
se perdent-ils pendant les ouragans de la mer Indienne. Les navires
ne sont pas pontés, mais sur le chargement on étend une couverture
de peaux, sur laquelle on place les chevaux, qui sont exportés dans
Tlnde en grande quantité. La ville est très malsaine; aussi les
habitants n'y demeurent-ils pas plus au-delà du temps qu'ils sont
obligés d'y passer. Ceux qui sont capables de le faire habitent à la
campagne dans les environs. Polo parle d'un vent très chaud, qui
Tété souffle sur le pays et qui force les habitants à se mettre dans
l'eau et à y rester jusqu'à ce que le vent ait cessé. Dans la dernière
partie de la relation de son voyage, Polo mentionne aussi cette ville
à plusieurs reprises. En un passage, il dit (Pauthier II p. 614, Yule
Polo II p. 276) qu'il se fait une grande exportation de chevaux, entre
autres points, de Hormos à M a ab a r, et à un autre endroit (Pauthier
Il pp. 640 et 712, Yule Ib. pp. 304, 381), il parle aussi du grand
commerce que Hormos entretient k avec les villes de Cail et de
Calatu, cette dernière étant même sous la dépendance de Hormos.
243
— Corv (Yule Cathay I p. 215) mentionne la ville d'Ormes. —
H et (Cap. 6) dit que les marchands, qui ont l'intention de se rendre
dans l'Inde, sont obligés d'aller d'abord dans une ville de Hermès
«quam Hermès Philosophus fundavit artificialiter, ut praefertur», et
de continuer de là par mer à Cambaech de Pin de. — Odoh
(Cardier pp. 69, 70, Yule Cathay I pp. 56, 57) parle d'Orenes, ville
qui était bien fortifiée et où de grands approvisionnements étaient
amassés. Elle était située sur la mer. Une chaleur atroce y régnait;
parmi les effets de cette chaleur, Odor cite le suivant qu'il vaut mieux
ne pas traduire, mats rendre comme Yule (Cathay II App. I Cap. 4)
Ta fait dans son édition latine: «In ea tantus et ita immensus calor
est quod pilia et testiculi homini exeunt coram et descendunt
usque ad dimidium tibiarum. Ideo que gens illius contratae si vivere
volunt sibi faciunt unam unctionem qua illa ungunt. Nam aliter
homines penitus morerentur, et dum sic sunt une ta in quibusdam
sacculis illa ponunt circumcirca se cingentes». Dans Orenes, con-
tinue Odor, on employait des navires appelés Jasse, dont les planches
sont jointes seulement à l'aide de cordages et sur lesquels il n'y avait
pas de fer. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133), sur la côte perse se
trouve une ville appelée Omis. — Mar {Yule Cathay II p. 380)
mentionne l'île d'Ormes comme un grand et important lieu de réunion
pour les marchands de tous les points du monde. — Mand (Hall pp.
162 — 164) parle d'une île de Crues, ou d'Ormes, comme elle est
aussi appelée dans une édition, où s'assemblent les marchands de
plusieurs endroits, entre autres de Gênes et de Venise. La chaleur
dans cette île est si forte que «mennes Ballokks hangen down to hère
knees for the gret dissolucioun of the Body». Là comme en «Ethi-
ope» et comme, du reste, dans plusieurs autres pays, les hommes
se mettent tout nus dans les fleuves et cours d'eau au moment de la
plus grande chaleur du jour. Hommes et femmes s'y trouvent en-
semble sans se gêner, les figures seules se voient au-dessus de l'eau.
Les navires y sont bâtis sans clous de fer ou autres matériaux de
fer par crainte des récifs magnétiques des A demandes. À un autre
endroit (Ib. p. 271), il dit que les marchands voyageant au pays de
Prêtre Jean traversent le royaume de Perse et une ville «that is
clept Hermès: for Hermès the Philosophre founded it> (Bov p.
84). — Sur la Carte Cat, nous retrouvous le nom en deux endroits ;
il est d'abord {Notices p. 119, Ruge p. 78) mentionné comme nom
dune Ile, «Insula de Ormis», dans le golfe Persique, ensuite, comme
244
nom d'une ville (Notices p. 123, Ruge p. 78), située en face de l'île
sur la terre de Perse; elle s'appelle «Hormissiom» et est entourée
des villes de Creman à l'O. et de Nocran à l'E. Près de la ville de
Hormissiom, on lit la légende suivante (Ib., Ib.): t Cette ville s'appelle
Ormes. C'est ici que commencent les Indes. Sachez que dans cette
ville viennent des bâtiments qui ont huit à dix mâts avec des voiles
de cannes». — Clav mentionne la ville. D'abord (Markh p. 94), il
dit qu'Ormuz est une ville sur la mer Indienne; on y apporte
beaucoup de perles et de pierres précieuses et de là elles sont en-
suite répandues par tout le monde. Les navires, qui passent par
cette ville, n'ont pas de fer, mais ils sont faits de cordages et de
morceaux de bois, à cause des montagnes magnétiques qu'on ren-
contre en très grand nombre dans ces parages. Il faut 60 jours
pour atteindre la ville en partant de Sultanieh. Ailleurs (Ib. p.
153), il parle de la grande et riche ville de H or m es. — Schilt
(Nurrib Cap. 28, Tel] p. 45) parle de Hognus, ville située près de la
mer Indienne. La ville est grande et les marchands de l'Inde s'y
assemblent. On y trouve des pierres précieuses. — Conti (Major
p. ô) parle d'une île étroite du nom d'Ormuz dans le golfe Persique.
En partant de Baisera, il faut 9 jours pour y aller, et il y a 12
milles entre elle et la terre et 100 milles entre elle et la ville de
Calatia. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 201), ce
nom de la ville n'est pas indiqué, mais sur la carte, à la place où
la ville aurait dû se trouver, il y a une ville sans nom marquée par un
château qui y est dessiné. Il est très probable qu'on a pensé à Hormos.
— Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), sur la mer Indienne se trouve une
ville appelée Cormos. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), dans
la mer Indienne se trouve une île appelée I. Hormus, en face de
Mogolistan sur la terre. Sur Hormus, on peut lire plusieurs lé-
gendes. À Mogolistan, on lit la légende suivante (Zurla p. 43):
cCe Mogolistan, comme on l'appelle, est situé en face de nie de
Hormus, qui reçoit ses comestibles de la dite place, l'île étant im-
productive à cause de la sécheresse. Il n'y croit ni herbe ni arbres,
et à cause du manque d'eau aucun animal excepté les poules ne
peut y vivre. Les habitants sont, pour cette raison, obligés d'aller
chercher de l'eau et tous leurs comestibles à Mogolistan, qui est
très fertile, et comme il abonde en tout, il fournit l'île de tout
ce que les insulaires désirent. C'est un peuple riche et puissant, car
les pauvres ne peuvent pas y vivre à cause de la cherté des denrées.
245
Il y vient aussi beaucoup de navires indiens avec leurs marchandises,
telles que perles, poivre, gingembre et autres épices en grande quantité.
De là, on les transporte par Baisera à Bagadat, c'est à dire à
Babilonia, en Kaldea, par les fleuves Tygris et Euf rates, et en
Mesopotamia, en Armenia, en Kappadocia et jusqu'au Pontus.
La ville principale de File a le même nom d'Hormus. Elle fut fondée
par des philosophes dans l'antiquité». On lit encore sur l'île la lé-
gende suivante (Ib.): «Elle a 150 milles de tour et est distante de 20
milles de Mogolistan, c'est à dire de la terre la plus proche, et de
300 milles de la côte de Mis ira (en face, sur la presqu'île arabe)».
Ensuite, on lit sur le commerce d'Hormus la légende suivante (Ib.):
«Bien que j'aie dit dans la dernière légende que les épices sont trans-
portées jusqu'au Pontus, elles ne sont pas actuellement emportées
tout aussi loin, parce que les chemins sont très mauvais». — En outre,
Hormus est encore mentionné dans une légende sur Giava où il est
dit (Zurîa p. 49) que les épices sont transportées de Giava mazor
à Hormus, entre autres destinations. — Id. Hormus ou Ormouz
sur le détroit d'Hormus. La ville est identique à H ar m ozia, men-
tionnée par Nearchos. Primitivement, elle était située sur la terre,
mais elle fut détruite au commencement du 14!*5î? siècle et" passa alors
dans Pile d'Ieroun ou Jer un, située vis-à-vis. Par là s'expliquent les
données divergentes des auteurs et des cartes, lorsque quelques-uns
indiquent la ville comme étant située sur la terre ferme (Polo, Med
et Leardo), pendant que d'autres en font une île (Mar et Mauro); chez
plusieurs enfin (Het, Clav, Schilt et G en u es), on ne comprend pas
très bien si elle était située dans une fie ou non. Chez Odor, elle
est mentionnée dans une édition [Y nie Cathay I p. 56 et Cordier p.
85 note 2) comme une île, mais pas dans les autres que j'ai examinées
(Cordier p. 69, Yule Cathay II App. I Cap. 4). Mand {Hall pp. 162 sqq.)
dépeint Crues ou Ormes comme une île, mais quand il parle, dans
la suite, de la ville de Hermès (Ib. p. 271), il ne dit pas si c'est une
île ou non. Par contre, sur la Carte Cat, l'île d'Or rai s, aussi bien
que la ville de Hormissiom ou Ormes sur la terre, sont indiquées.
La ville fut pendant un temps une place de commerce très florissante.
(Cfr. Heyd II pp. 133 sqq., Wappàus p. 960, Bunbury I p. 536, Pauthier
I les notes pp. 85 sqq., Yule Polo I les notes pp. 104 sqq., Yule Cathay I.
p. 56 note 2, Notices p. 119, Major p. XLIV note 1, Tel) p. 164 note 17).
246
Var. de nom:
1. Hormos: Polo (Pauthier I p. 84, Yule Polo I p. 101).
2. Cor m 08: Polo (Pauthier I p. 85, Xordensk, Gryti).
Leardo (Fisch-Ong XIV).
3. Crues: Max» {Hall p. 162).
4. Crynes: Mand (Ib. note b).
5. Curmoia: Polo (Pauthier I p. 68, Yule Polo 1 p. 79).
6. Orynes: Mand {Hall p. 162 note b).
7. Hermès : H et (Cap. 6).
Mand (Hall p. 162 note b, Ib. p. 271).
8. Hognus: Schilt (Nùrnb Cap. 28, Telf p. 45).
9. Hermès: Polo (Pauthier 11 p. 641).
Clav (Markh p. 153).
10. Hormissiom: Carte Cat (Notices p. 123, Ruge p. 78).
11. HormtiS: Polo (Pauthier I p. 85 note 5).
Malro (Zurla p. 43).
12. Hornius: Mauro (Ruge p. 80).
13. Orenes: Odor (Cordier p. 69).
14. Ormes: Corv (Yule Cathay 1 p. 215).
Odor {Yule Cathay 1 p. 56, Ib. II App. I Cap. 4, Cordier p.
69 note e).
Mar (Yule Cathay II p. 380).
Mand (Lorenz p. 86).
Carte Cat (Notices p. 123).
15. Or meus: Mand (Hall p. 162 note b).
16. Orml: Carte Cat (la carte dans Notices p. 118).
17. Ormls: Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78).
18. Ormus: Polo (Ram).
19. Ormuz: Mand (Hall p. 162 note b).
Clav [Markh p. 94).
Conti (Major p. 5, Ram p. 338, I*urchas).
20. Ornez: Odor (Cordier p. 69 note e).
21. Ornls: Mrd (Fisch Samml. p. 133).
Hormus ou Ormouz. C'est avec cette ville qu'on a identifié
Hormos.
Hornius v. Hormos.
Hornius v. »
Horosaman v. Khorasan.
Horoson v. »
Horossen v. »
Horossma v. »
Horrem v. Herat.
Hosz v. Hur.
247
Ho-tchoung-fou. C'est avec cette ville qu'a été identifié
Cacianfu.
Hou-kouan. Ville avec laquelle a été identifié Vuguen.
Hou-tsiang. Cfr. Esanar.
Hsiang-jang. Cfr. Saianfu.
Hsi-ngan. Ville avec laquelle on a identifié Sera Metropolis,
Cinganor, Quengianfu, Segin et la capitale du Cossam.
Hsi-ning. Ville avec laquelle a été identifié Singuy.
Huar. Selon Clav (Markh p. 97), village situé entre Sultanieh
et Téhéran ou plutôt entre Atengale et Cequesana. Clav y
passa en partant.
Hucis v. Hur.
Huiurorum. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 607) parle de la
«terra Huiurorum», pays situé au S. de terra Mongalorum.
À un autre endroit (Ib. pp. 650, 651), il dit que Gengis-khaan
fit une expédition contre les Huiuri, qui étaient nestoriens. — Id.
Uigures ou Oïgours (1b. p. 539).
Var. de nom:
1. Huiurorum: Carp {Soc. Géogr. Paris IV pp. 607, 650).
2. Hlyrorum: Carp (lb. p. 650 note 3).
3. Huyjorum: Carp (Ib. p. 607 note 7).
4. Huyrorum: Carp (Ib.).
5. Huyur: Carp (Ib. p. 708).
6. Hayurc: Carp (Ib. p. 708 note 4).
7. Kulrortim: Carp (Ib. p. 650 note 13).
8. Kytaoratn: Carp (Ib.).
9. Ulrorum: Carp (Ib.).
Hujan. Selon Clav {Markh p. 91), village qu'on trouve près
de Tabreez en se rendant à Sultanieh. — On a voulu l'identifier
avec une localité appelée Gogan (Ib. note 2). Peut-être est-ce
Gogan près du lac Urmia, au S.-O. de Tabris?
Hulna. Cfr. Vlna.
Hung. Chez Mauro (la carte de Zurla), province de l'Asie du
N.E., près de M on gui et des montagnes Altai. — Cfr. Gog et Magog.
Hung e Mongul v. Gog et Magog.
Hun-ho. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Poulisanghins.
Huni Sithe. Au pied du Mons Timavus chez Hald (Haverg,
Miller IV p. 25), on peut lire «Huni Sithe». — Probablement les
Huns.
Huns, les. Cfr. Huni Sithe.
248
Hur. Dans Genesis (11, 28 et 31) il est parlé d'Ur dans la
C h aidée, où Abraham demeura un temps. Et dans le livre de
Job (I, 1), il est dit que Job demeurait au pays U z. — Isid (Etymol
IX, 2, 4) dit: «Filii Aram nepotes Sem quatuor Hus et Ul, et
Gether et Mesa. Hus Traconitidis conditor qui inter Palœstinam et
Caelesyriam tenuit principatum, unde fuit Job, secundum quod
scriptum est: Vir erat in terra Hus nomine Job». — Chez Hald
(Haverg, Miller IV p. 33), près de l'embouchure de l'Euphrate, de
terra Arabica et d'Eudemon se trouve Hur, un pays dont il
est dit: «Hur Habrae patria et Caldea». À côté, on voit une
image encadrée; peut-être représente-t-elle le patriarche Abraham.
— Chez Ebst (Miller V p. 47), en Mésopotamie est situé un pays
appelé Ur, dont il est dit: «Ur Chaldeorum id est îgnis». — Jord
{Sac. Géogr. Paris IV p. 40, Yule Jord p. 9) dit qu'il y a des chrétiens
orthodoxes dans une ville d'cUr Chaldseorum ubi natus fuit Abra-
ham, quœ est civitas opulenta valde et distat à Taurisio per II
dietas». — Odor (Cordier p. 59) dit qu'en quittant Conan il tra-
versa plusieurs pays, après quoi il arriva à Hus, de pays qui fu
Job». Le pays est riche et bien cultivé. Près de la ville, il y a de
très magnifiques pâturages. Les autres éditions d'ODOR diffèrent
de celles de Cordier. L'édition latine (Yule Cathay II App. I Cap.
3) parle seulement de cterra Job», et ne mentionne pas Hus. L'é-
dition anglaise (Yule Cathay I p. 53) ne parle pas du tout de Job,
mais seulement dune ville appelée Huz. Yule conjecture (Yule
Cathay II App. I p. IV note 2) que la donnée relative à Job aura
été interpolée. — Pasc (Mosh App. 92 p. 195) dit de la ville
d'Urganth: «quae civitas alio nomine vocatur Hus ubi est corpus
beati Job» (Yvle Cathay I p. 234). Cfr. Tos chez Med. — Mand
(Hall p. 151) dit: «Aftre the departynge fro Corn a a men entren
in to the lond of Job, that is a fulle fair Contrée, and a plentyous
of aile Godes. And men clepen that Lond, the Lond of Sweze.
In that Lond is the cytee of Theman». L'édition danoise (Lorenz
p. 81) offre une version en partie différente: « — oc ligger thet land
Hoos, som sanctus Job fordom bodhse, oc thet kaldes nu Suez se». En
ce qui regarde le nom de la ville de Theman, il me semble très
probable qu'il se rattache au Theman de Hald et au Thoman
d'EssT, noms d'endroits situés dans l'Arabie voisine. Plus loin dans
son récit (Hall p. 152), Mand continue en disant qu'en partant du
249
pays de Job, on arrive au pays C aidée, où il y a une ville (Ib. p.
153) appelée Hur; le père d'Abraham y demeurait. — Mauro men-
tionne deux villes: Tune, appelée Hucis [Zurla p. 44), se trouve près
de Suxa et de Persipoli, l'autre, appelée Hura (Zurla p. 45),
est en Mésopotamie. Peut-être, ces deux villes doivent-elles être
considérées comme représentant toutes les deux Hur ou H us. — Quant
à l'identification de Hur, elle soulève bien des difficultés et c'est à
peine si Ton peut dire que l'endroit soit identifié. Chez Droysen
(Hist. Atl.), Ur est placé sur le cours inférieur de l'Euphrate, Riiier
(Erdk. X p. 243) le situe à Urfa, Wappaus (p. 831) également.
Cette opinion a été rejetée par d'autres et on a identifié Ur avec
une des villes d'Ahar, au N.-E. de Tabris (Yule Jord p. 9 note
1), d'Ahwas dans le Chusistan sur le fleuve Kar un (Yule Cathay
I p. 63 note 2), de Disful sur le Karun dans le Chusistan (Cordier
p. 60 note l)ou deMarand, au N.-E. du lac Ur mi a, à peu près au milieu
entre Tabris et Choi (Te// p. 157 note 5) ou avec l'Adiabene, pays
situé entre le Tigre et le Zaab (Yule Cathay I p. 53 note 2). — Il y a
ainsi toute une série d'identifications qui ont été proposées, mais quel-
ques-unes ont pour unique objet d'identifier l'endroit chez un seul
auteur. Mais tous les récits des anciens auteurs ayant trait à
Hur s'accordent probablement plus ou moins. Il serait sans
doute difficile de dire comment Hur doit être définitivement
identifié. Si Ton ajoute qu'Ur signifie «feu» en général (cfr.
Miller V p. 47) et qu'«el-Hurt au moyen-âge était un nom très
commun pour désigner les grandes formations de marais et de
roseaux du cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate (Rtiter Erdk.
X p. 193), on comprend comment les auteurs du moyen-âge ont si
aisément pu faire des confusions à l'égard de cet endroit, déjà men-
tionné dans la Bible. — (Cfr. Bov p. 76). Quant à cette particularité
que Pascal a donné le nom de Hus à la ville d'Urganth, elle
proviendrait peut-être de ce qu'un ancien nom de la capitale du
Khorasan était Tus [Fisch SammI. p. 133), nom que Pascal aura
confondu avec Hus. Le rapprochement établi par la suite entre
cette ville et l'histoire de Job, ne serait, en ce cas, que la consé-
quence de l'hypothèse qu'elle aurait été également appelée Hus.
Var. de nom:
1. Hur: Hald {llavcrg, Miller IV p. 33).
Maud (Hall p. 153).
250
2. Hoos: M and (Lorenz p. 81).
3. Hosz: Mand (Ib. note 33).
4. Hticts: Mauro (Zurla p. 44).
6. H lira: Mauro (Zurla p. 45).
6. Hua: Isid (Etymol IX, 2, 4).
Odor (Cordier p. 59, Yule Cathay II App. I p. IV note 2).
Pasg (Mo*h App. 92 p. 195, Yule Cathay I p. 234).
Mand (Lorenz p. 81 note 33).
7. Huz: Odor (Yule Cathay I p. 53).
8. Job: Odor (Cordier p. 59).
Mand (Hall p. 151).
9. Suezte: Mand (Lorenz p. 81).
10. Sueze: Mand (Ib. note 35).
11. Swetzen: Mand (Ib.).
12. Sweze Mand (Hall p. 151).
13. Ur: Genesis (11, 28 et 31).
Ebst {Miller V p. 47).
Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 40, Yule Jord p. 9).
Odor (Cordier p. 59 note b, Yule Cathay II App. I p. IV note 2).
14. Uz: Job (1, 1).
Hura v. Hur.
Hus v. »
Hus v. Urganth.
Hu-tschou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Vouguy.
Huyjorum v. Huiurorum.
Huyrorum v. >
Huyur v. »
Huyurc v. »
Huz v. Hur.
Hwai-ngan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Coguiganguy
Hwangho ou Hoangho. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié
Caramoram. En outre, Sprengel croit (p. 259 note h) que Hwangho
représente le fleuve sans nom que mentionne Peg (Sprengel p. 251,
Yule Cathay II p. 288 et App. III. Cfr. Grand Canal). — Il a
aussi été identifié avec le Phi son de Mar.
Hyberia v. Hiberia.
Hydaspis. Mentionné par Isid {Etymol XIII, 21, 12 et XIV, 2,
8) comme un fleuve formant frontière entre Parthia et India. —
Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), le fleuve vient d'un pays
appelé Regnum Graphis regine. coule ensuite parallèlement à
l'Acesines, avec lequel il enferme Regnum Phori, après quoi il tombe
dans l'Acesines, dont il est regardé comme l'affluent. — Id. Jehlam
251
(Miller Ib., Ritter Erdk. V p. 452, Bunbury I pp. 443, 499, 508,
Graece Orbis latinus). Mentionné aussi par Orosils, etc. (Bosw p. 32).
Var. de nom:
1. Hydasplt: Isid (Etymol XIII. 21, 12. XIV, 2. 8).
2. Ipaspes. Orosius (Bosw p. 32).
3. Ydaspls: Hald (Haverg, Miller IV p. 36).
Hyemo. Selon Jord (Soc. Géogr. Paru IV p. 58, Yule Jord
p. 47), ville du pays des Tatars. La ville est, selon Jord, si grande
qu'il faut un jour pour la traverser à cheval. — Yule (Jord p. 47
note 2) a cru que Hyemo serait peut-être à identifier avec Omyl
mentionné par Carp et qui est également appelé Iymyl, ou encore
Yemi-li par les Chinois. Cette ville était située près du lac de Balkash.
Mais en même temps, il considère comme possible que Jord ait
pensé ici à quelqu'une des grandes villes chinoises. — Cfr. Omyl.
Hypanis v. Hyphasis.
Hypasis v. »
Hyperborei. De ce peuple fabuleux, Plin (Hist. NaL IV, 89)
dit, entre autres choses, ce qui suit: «Pone eos montes (Ripaeos)
ultraque Aquilonem gens felix (si credimus), quos Hyperboreos
appellavere, annoso degit aevo, fabulosis celebrata miraculis
discordia ignota et aegritudo omnis. Mors non nisi satietate vit»
epulatis delibutoque senio luxu e quadam rupe in mare salientium.
Hoc genus sepulturae beatissimum». — Sol (pp. 88, 89) dit sur les
Hyperborei, entre autres choses: «gens beatissima discordiam
nesciunt: œgritudine non inquietantur quos satias vitae tenet,
epulati delibutique de rupe nota praecipitem casum in mare desti-
nant: hoc sepulturae genus optimum arbitrantur». — Chez Hald
(Haverg, Miller IV p. 25), dans l'extrême nord de l'Asie, au N. du
fleuve Cl i ter on, on lit sur une presqu'île la légende suivante:
«Yperborei ut dicit Solinus gens est beatissima; nam sine discordia
et egritudine vivunt, quam diu volunt: quos tetuit vivere, de rupe
nota se in mare précipitant, illud optimum genus sépulture arbitrantes».
— Sur une île de l'océan Boréal, chez Hygg (Miller III p. 107), on
lit la légende suivante: «Gens Y per bore a beatissima ultra aquilonem
sita arboribus pascuntur; egritudines non sentiunt, in mare devin-
ciuntur». — Sur ce peuple, voir, entre autres, Bunbury I pp. 88, 175,
II pp. 363, 401.
Var. de nom:
1. Hyperborei: Plin (///«/. Sat IV, 89).
Sol (p, 88).
252
2. Yperborei: Hald (Haverg, Miller IV p. 25).
Hygg (Attifer III p. 107).
Hyperborei montes. Isid (Etymol XIV, 8, 7) en dit: «H yper-
borei montes Scythiae dicti, quod supra, id est ultra eos flat Boreas>.
— Chez Ebst (Miller V p. 33), ils sont mentionnés. dans une légende
concernant Scithia, où il est dit que les Griphi naissent dans ces
montagnes. (Cfr. Griphes). — Chez Hygg (Miller III p. 102), les Montes
Hyperborei sont situés dans l'Asie septentrionale. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV), les tM. Hyperborei» sont situés dans l'Asie sep-
tentrionale; au N. de ces monts, nous trouvons, entre autres, la Région
de ténèbres.
Var. de nom:
1. Hyperborei montes: Isid (Etymol XIV, 8, 7).
Hygg (Miller III p. 102).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
2. Iperborei m.: Mauro (la carte de Zurla).
3. Yperboreorum m.: Ebst (Miller V p. 33).
Hyphasis. Ce fleuve, célèbre par l'expédition d'Alexandre,
est mentionné par Plin (Nat. Hist. VI, 62), qui dit à son sujet: cqui
fuit Al ex and ri itinerum terminus exsuperato tamen amne arisque
in adversa ripa dicatis». — Sol (p. 184) écrit: «Hypanis etiam ibi
(India) nobilissimus fluvius, qui Alexandri Magni iter terminavit,
siculi arœ in ripa eius positae probant». — Isid (Etymol XIV, 3, 6)
dit au sujet de l'India: «Habet et fluvios Gangen et Indum et Hy-
pasin». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), on trouve le «fluvius
Y|ppanis>. On le rencontre dans l'Extrême-Orient, dans le voi-
sinage du Paradis; il prend surtout une direction N., mais après qu'il
s'est mêlé au fleuve Pas m a, il se dirige vers l'E. et tombe dans
l'Océan, pas très loin de l'embouchure du Gange. Il coule donc
dans une direction tout opposée à celle de Tin dus. — Chez Ebst
(Miller V p. 51), on trouve aussi cYpanes fluvius». 11 y est indiqué
comme affluent de l'Acesines-Indus. — Id. au Bias ou Beyas
d'aujourd'hui, affluent du Sutlej (Miller IV p. 36, Wappaus p. 487,
Bunbury I pp. 444, 502, 503, Graece Orbis latinus, Ritter Erdk. V p.
463). Cfr. Bipanno.
Var. de nom:
1. Hyphasis: (Bunbury I p. 444).
2. Hypanis: Sol (p. 184).
3. Hypasls: Plin (Sut. Hist. VI, 62\
Isid (Etymol XIV, 3, 6,\
253
4. Ypanes: Ebst (Miller V p. 51).
5. YppanU: Hald (Miller IV p. 36, Haverg).
Hyrcani v. Hyrcania.
Hyrcania. Plin (Nat. Hist. VIII, 66) dit: cTigrim Hyrcani
et Indi ferunt, animal velocitatis tremendae et maxime cognitae...».
En outre, Plin (Ib. VIII, 62, etc.) parle de panthères, de tigres et d'ani-
maux semblables, sans les placer dans le Hyrcania. — Sol (pp.
90 — 91) dit du Hyrcania, entre autres choses, ce qui suit: «Magnis
deinde spatiis intercedentibus ostia Oxi fluminis Hyrcani habent,
gens silvis aspera, copiosa inmanibus feris, fêta tigribus . . . Panthère
quoque numéros» sunt in Hyrcania...». En outre, Sol (p. 164)
parle du Mons Hyrcanus comme d'une partie du Mons Caucasus
et (p. 204) il parle de Hyrcanum salum, qui est seulement un autre
nom de la mer Caspienne. — Isid (Etymol XIV, 3, 33) dit: «Hyr-
cania dicta a silva Hyrcana, quœ Scythiœ subiacet, habens ab
oriente mare Cas pi u m, a meridie Armeniam, a septentrione Al-
baniam, ab occasu Iberiam. Est autem silvis aspera copiosa
immanibus feris, tigribus pantherisque et pardis...». Un peu plus
haut (Etymol XIV, 3, 32), il parle de peuples, qui «carnibus humanis
et eorum sanguine vivunt». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 25),
près de la source du fleuve Oxus, on lit la légende suivante: «Hir-
cani hic habitant» et auprès de Mare Caspium, pas loin de l'em-
bouchure de TOxus, la légende suivante (Ib.): «Hircani Oxi fluminis
habent, gens silvis aspera, fêta tigribus, copiosa immanibus feris*. —
Chez Ebst (Miller V p. 33), on lit, au sujet de Hyrcania, les lé-
gendes suivantes: «Hyrcania silva, in qua sunt aves, quarum splen-
dent penne per noctes, et alie multe immanes bestie», «Hyrcania
superior», «Hyrcanum solium», qui doit être «salum», «Hec gens
cum Hyrcanis semper dimicat, ne exeant ad perdendum orbem».
— Chez Vesc (Zeitschr. ErdL Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p.
135), le pays «Yrcaoia» se trouve au N. de «Mare Caspis-Yr-
canum». — Chez Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 101), au
N. de Hiberia et à l'O. de «Scitia superior» se trouve le pays
de Hircania, où on lit la légende suivante: «Hircania habet homines
humana carne vescentes. Habet tigrides et panteras». — Chez Walsp
[Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10, Ib. p. 386, Miller III p. 147),
& TE. de Mare Hyrcanum se trouve un pays dont on a lu le nom
comme étant Chircama ou Chircania, mais selon Miller (Ib.), ce
254
doit être Hircania. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), à
l'angle S.-0. de la mer Caspienne se trouve le pays de Hircania.
Dans une légende du mons Caucasus (Zurla p. 39), il dit qu'une
partie de cette montagne est appelée la montagne de Hircania. —
Id. au pays autour de l'angle S.-E. de la mer Caspienne (Droysen
Hist. Atlas, Graece Orbis latinus, etc.).
Var. de nom:
1. Hyrcaola: Sol (p. 91).
Isid (Etymol XIV, 3, 33).
Ebst {Miller V p. 33).
Hvgg (Miller III p. 101).
2. Chircama: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Ib. p. 380).
3. Chircania: Walsp (Ib).
4. Hircanl: Hald (Haverg, Miller IV p. 25).
5. Hircania: Isid (Etymol XIV, 3, 31).
Hvgg (Magasin p. 48, Miller III p. 101).
Walsp [Miller III p. 147).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
6. Hyrcanl: Plin (Nat. Hist VIII, 66).
Sol (p. 90).
Ebst (Miller V p. 33).
7. Yrcanla: Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8, Miller III p. 135).
Hyspahan v. Ispam.
Httssn. Cfr. Usn.
laci v. Jacin
Iacuy v. »
lalk v. Jaec.
Iam. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 310) dit: «In curia enim Baatu
est unus Iam ad latus occidentale, qui recipit omnes venientes ab
occidente, et sic de aliis regionibus mundi. Sed in curia Mangu
omnes sunt simul sub uno Iam, et possunt se mutuo visitare et
videre». — Iam semble ainsi avoir été une espèce d'hôtel ou d'au-
berge, destinée aux voyageurs et particulièrement aux ambassadeurs.
Probablement, Iam se rattache à l'Iamb mentionné par Polo. Cfr.
ce mot. (Cfr. Yule Polo I p. 391 note 2).
Iam v. lamb.
Iatnb. Polo (Pauthier I pp. 335— 34 J, Yule Polo I pp. 388—
391) donne des détails sur les établissements de communications
avec le pays chinois. De Cambaluc partent de grandes routes
vers toutes les provinces, et chaque route tire son nom de la pro-
vince où elle mène. Sur ces routes sont établis des lamb à une
certaine distance les uns des autres. Ce sont de grands logis, où
les voyageurs peuvent se reposer et où Ton peut changer de chevaux.
Polo les appelle aussi «poeste de chevaust. En général, ils se
trouvent à une distance de 25 milles les uns des autres et ils sont
très bien fournis et très élégamment arrangés; chaque lamb possède
généralement 200 à 400 chevaux. Il y a au total 300,000 chevaux,
et Polo évalue les lamb à 10,000. Les messagers avancent très
vite, parce qu'on trouve toujours des chevaux de relais à ces lamb.
Pour annoncer son arrivée, le cavalier qui veut changer de cheval
porte toujours autour de sa taille une ceinture couverte de grelots.
Mais entre les lamb, il y a une autre espèce de stations pour les
coureurs à pied, qui sont plus nombreux. Ces stations sont situées
à une distance de 3 milles. Chaque coureur porte une ceinture de
sonnettes autour de sa taille. La sonnerie annonce alors à la station
qu'un coureur approche, et elle peut avoir un autre coureur prêt à
prendre toutes les dépêches du premier et à les porter à la station
prochaine, et ainsi de suite. Sans doute, ces dernières stations sont
256
les mêmes qu'OooR dépeint et qu'il appelle Chiribo. La différence
entre les Iamb et les Chiribo serait alors que les Chiribo étaient
seulement pour les coureurs, les Iamb pour les cavaliers et les
messagers. — Odor (Cordier p. 374, Yule Cathay I p. 137) men-
tionne, à côté des Chiribo, également les Yam (dans l'édition de
Cordier, cette dénomination n'est pas indiquée) qu'il dépeint comme
des auberges ou logements pour les voyageurs, où ceux-ci peuvent
avoir presque tout ce qu'ils désirent. Quand un messager approche
d'un tel Yam, il sonne du cor, et alors on doit toujours avoir sous
la main un cheval frais et aussi un messager nouveau, s'il est né-
cessaire, pour porter les dépêches plus loin. Pour les coureurs à pied,
il y a des Chiribo, qui sont décrits dans la suite. — Cfr. Chiribo
et la m. — Cfr. Pauthier I p. 335 note 1, Yule Polo I p. 391 note
2, Cordier p. 416 note 23, Yule Cathay I p. 138 note 2.
Var. de nom:
1. Iamb: Polo (Pauthier I p. 335).
2. lam: Odor (Yule Cathay II App. I p. XXXIII note 5).
3. Jara: Odor (Yule Cathay II App. II Cap. 40).
4. Yam: Odor (Yule Cathay I p. 137, Ib. II App. I Cap. 40, Cordier p.
374 note e).
5. Yamb: Polo (Yule Polo I p. 388).
Iamzai v. Janguy.
Iamzay v. »
Iana v. Javva.
lanckint. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 750) parle d'une
ville du nom d'Ianckint dans terra Biserminorum. — Polon
(Ib. p. 777) parle dune ville du nom de Janckynt dans Turkya.
— Id. par D'Avezac (Ib. p. 513) avec la ville d'Yanghy-qand,
laquelle se trouverait, selon la carte de D'Avezac, entre les fleuves
Chu et Sir Daria, à peu près dans le voisinage du Turkestan
d'aujourd'hui. Sur aucune autre carte je n'ai pu trouver cette ville.
Mais peut-être est-ce la même dont Ritter (Erdk. VII pp. 479, 487)
parle sous le nom d'Yanghin, dans le Turkestan septentrional?
Var. de nom:
1. lanckint: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 750).
2. Janckyn: Polon (Ib. p. 777 note 2).
3. Janckynt: Polon (Ib. p. 777).
4. Janklnc: Carp (Ib. p. 750 note 2).
5. Jauklnc. Carp (Ib.).
6. Saklnc: Carp Jb.)-
257
langui v. Janguy.
Ianguy v. »
Ianki-Balekh v. Ankipalikh.
Iantu v. Janguy.
Ianzi v. >
Ianzu v. »
lasdi v. Zasdi.
Iasdy y. »
Iaua y. Javva.
lava v. »
laxartes y. Jaxartes.
Iayam. Sur la Cartk Cat (la carte dan» Notices p. 118),
endroit situé à l'angle S.-O. de la mer Caspienne, à TO.de Renchu.
Var. de nom:
1. Iayam: Carte Cat (la carte dans Notices p. 118, Ruge p. 78).
2. Layam: Carte Cat (Notices p. 128).
Iberia y. Hiberia.
Ibissibur y. Sebur.
Ichan-Palekh y. Ilan Palekh.
Ichtiophagi y. Ichtyophagi.
Ichtyophagi. Mentionnés par Herodotos, Neahchos et plusieurs
auteurs anciens (Bunbury I pp. 272, 530, 531, II p. 52) comme un
peuple se nourrissant de poisson et habitant sur la côte de la Gédrosie.
Nearchos le rencontra quand, dans l'expédition d'Alexandre, il
conduisit la flotte dans Tin de. — Plin (Nat. Hist. VI, 176) men-
tionne Ichtyophagi «natantes ceu maris animalia». — Ptol cite,
parmi les peuples du Sinarum Situs, les Ichtiophagi Sinœ
ainsi que les Ichtiophagi Ethiopac; ces derniers sont mentionnés
dans les textes seulement, sans être, à ma connaissance, indiqués sur
les cartes. — Sol en parle en 3 endroits; il dit d'abord (pp. 201,
202): cpost Indos montanas regiones Ichtyophagi tenent, quos
subactos Alexander Magnus vesci piscibus vetuit: nam antea sic
alebantur»; en second lieu (pp. 208, 209), il dit que dans l'Ethiopie
demeurent, entre autres, les Ichtyophagi, qui «non secus quam
marin© beluse nando in mari valent»; enfin il écrit (p. 187), au sujet
des peuples de l'Inde: «plerique tantum piscibus aluntur et mari
vivunt». — Isid (Elymol IX, 2, 131) dit: «Ichtyophagi quod venando
in mari valeant, et piscibus alantur tantum. Hi post Indos montanas
17
258
regiones tenent, quos subactos Alexander Magnus piscibus vesc !
prohibuit». — Chez Ebst (Miller V p. 49), on lit dans l'Inde une
légende qui concerne certainement ce peuple. On ne peut plus lire
le nom du peuple sur la carte; les lettres «op» sont seules lisibles. !
La légende dit: «(Ichty) op (hagi) piscibus tantum aluntur et salsurrv !
mare blbunt». En outre, le peuple se retrouve sur la même carte '
dans l'Ethiopie, où on lit la légende suivante (1b. p. 60): «Ictio-
phagi. Hos Andexander vetuit piscibus vescu. — Chez Hygg
(Miller III p. 107), on lit dans une île de l'Ethiopie la légende
qui suit et qui se rapporte incontestablement à ce peuple: «Hic
Ciophegi bellue marine in mare magno vi ventes t.
Var. de nom:
1. Ichtyophagl: Plin {Nat. Hist. VI, 176).
Sol (pp. 202, 209).
Isio (Etgmol IX, 2, 131).
2. Ciophegi: Hygg (Miller III p. 107).
3. Ichtiophagl: Ptol.
4. Ictlophagis Ebst (Miller V p. 60).
Ictiophagi v. Ichtyophagi.
Idifa v. Ydifir.
Idiful v. »
Idolatri. Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), est indiqué un peuple
de ce nom dans le voisinage des M. Alani. — Naturellement, on
n'a pensé ici qu'aux idolâtres en général.
Ieroun ou Jerun v. Hormos.
lest v. Zasdi.
Ihefieran. Selon Fisch (Samml. p. 133), chez Med, endroit
situé dans l'intérieur de l'Asie. — Fisch croit qu'il peut être identi-
fié avec Schibirchan, ville située à l'ouest de Balch. !
Ilan-Baligh v. Ilan-Palekh. I
Ilan-Palekh. Selon Km (p. 178), endroit par où le roi Hethum
passa en partant. Il paraît avoir été situé non loin d'AIoualekh.
Var. de nom: j
1. Ilan-Palekh: Kir (p. 178). j
2. Ichan Patekh: Kir (Ib. note 14).
3. Ilan-Ballgh: Kir (Ib.).
Ilan-Sou. Selon Km (p. 178), fleuve que le roi Hethum tra-
versa en partant, juste après avoir passé par Ilan-Palekh. — Id.
Ili (Ib. note 14).
259
Var. de nom:
1. Ilan Sou: Kir (p. 178).
2. Eïlan Sou Kir (II), note 14).
Ui. Avec ce fleuve a été , identiflé l'il an-Sou de Kir. —
Schmidt (p. 42) croit aussi que c'est 1*1 1 i que Rubr a voulu désigner par
ce «Magnus fluvius» qu'il dit (Soc. Géogr. Paris IV p. 280) avoir
passé en partant. La place du passage était, selon Schmidt, située
dans le voisinage de la forteresse russe d'Iliisk de nos jours.
Uiisk. Cfr. Ui.
Ilkhane. Chez Med, il y a un pays de ce nom (Fisch Samml.
p. 132). — C'est le nom d'un des empires nés du démembrement
de l'empire mongol. Il contient la Perse et les pays voisins.
I Maber v. Maabar et Melibar.
Imam. Cfr. Iman.
Iman. Chez Mauro (Zurla p. 48), pays sur le golfe Persique.
dans le voisinage de l'embouchure du Tigre. — Wappaus et surtout
Riiter (Erdk. le Registre) indiquent des endroits dans la Mésopotamie
inférieure portant les noms d'Imam; il n'est guère possible de savoir
auquel Mauro a pensé. Il semble du reste qu'Imam en général
signifiait tombe d'un martyr mahométan (RiUer Erdk. IX p. 499).
Imaus, Mons. Plin (V, 98) l'indique comme appellation d'une
partie de la grande chaîne de montagnes qui, sous une masse de
noms, entre lesquels aussi celui de Caucasus, traverse l'Asie. —
Chez Ptol, d'un côté, nom d'une partie de cette chaîne principale
traversant l'Asie, dont la partie le plus à TE. s'appelle Emodus,
d'autre part, nom d'une chaîne de montagnes qui sort de la chaîne
principale et court dans une direction à peu près N., et qui fait la
limite entre les deux pays de Scythia extra Imaum et de Scythia
intra Imaum. — Sol (p. 164) indique Imaus comme le nom chez
les Indiens d'une partie de la grande chaîne de montagnes traversant
l'Asie. — Chez Hald (Haverg, Miller IV pp. 27, 36), il y a dans
l'Inde une chaîne de montagnes appelée «Mons Timavus*. Elle
sort du Mons Caucasus dans une direction à peu près N., et elle
a «Cristoas civitas» à TE. et «Huni Sithe» à l'O. — Chez
Genues (Fi&ch-Ong X, Wuttke Tafel X), des «Portœ ferri», au
centre de la grande chaîne principale traversant l'Asie, sort une
chaîne de montagnes, appelée «Ymaus mons», qui court dans
260
une direction N.-E. Elle sépare la Scythia intra Yraaum à
FO. de la Scythia ultra Ymaum à F EL Les montagnes sont
encore appelées «Montes inaccessibles». Une légende dit aussi que
lors de l'accomplissement des temps, l'Antéchrist sortira des peuples
enfermés dans ces montagnes. Cfr. Inclusi. — Chez Mauro (Ruge
p. 80), se retrouve aussi une chaîne principale traversant l'Asie et
au centre de laquelle on lit «Mons Imaus»; sur cette chaîne on lit
la légende suivante (Zurla p. 38): «Remarquez que cette montagne,
qui traverse cette partie de l'Asie, est appelée la source des princi-
paux fleuves asiatiques, c'est à dire du Quian, du Sumas, du
Burdus, du Gange, du Mandus ou Timandus, de l'Indus, du
Reus, du Theus et du Cambises, et en Arménie du Tigre et
de l'Eu ph rate, outre beaucoup d'autres, qu'il est impossible d'énu-
mérer, vu qu'ils sont innombrables». Mauro place le Caucasus
mons à PO. d'Imaus — Pour ce qui regarde l'identification de
cette montagne, le plus exact est de dire qu'elle désignait les chaînes
de montagnes de l' Asie-Centrale en général, depuis l'Hindukusch
et au-delà du côté E. Mais cela n'empêche pas que la montagne
puisse être plus particulièrement précisée par un auteur ou un autre.
Par exemple, Richthofen dans lima us de Ptol a seulement voulu
voir le Pamir. Cfr. Richthofen China I pp. 6, 479, Fisch Sammt.
pp. 189, 190, Markh p. XII note 1, Bunbury II pp. 286, 417, 596,
597 etc.
Var. de nom:
1. Imaus: Vus (Xat. Hist. V. W).
Ptol.
Sol (p. 164).
Mauro (Ruge p. HO, Zurla p. 38).
2. Tlmavus: Hald (Haoerg. Miller IV pp. 27. 36).
3. Ymaus: Gkmks {FischOng X, VYuttke Tufel X).
In bu v. Jabu.
Inchi v. Junki.
Inclusi. La légende relative à des peuples enfermés dans les
montagnes par Alexandre le Grand est très fréquemment traitée
dans la littérature du moyen-ûge. Elle est souvent liée avec celle
des dix tribus perdues de Juda, avec celle de Gog et Magog, avec
le récit biblique du retour de l'Antéchrist au temps de la destruction
du monde, etc. Quand les Mongols commencèrent leurs ravages.
261
l'Occident et aussi le monde mahométan crurent voir en eux les
peuples enfermés qui maintenant avaient été dégagés et se préci-
pitaient avec l'Antéchrist à leur tête. Aethicus (cfr. Miller IV p. 25,
Bav pp. 99—100, Fisch Samml. pp. 195—196, Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI pp. 381, 382) est l'auteur du moyen-âge, qui a peut-être traité
cette légende avec le plus de détails. — Carp (Soc. Géogr. Paris IV p.
659) parle de thomines inler Caspios montes conclusi». — Chez
Hald (Haverg, Miller IV p. 25), se trouve dans l'Asie septentrionale,
sur Mare Caspium et près des iles Bizas et Criselida, une
presqu'île, dont les trois côtés, donnant sur la mer, sont bornés par des
chaînes de montagnes et le quatrième, tenant à la terre, par une
muraille avec des tours. Dans ce territoire fermé on lit la légende
suivante: «Omnia horribilia plus quam credi potest: frigus intolle-
rabile, omni tempore ventus acerrimus a montibus quam incole Biza
vocant. Hic sont homines truculenti nimis, humanis carnibus ve-
scentes, cruorem polarités, filai Caini maledicti. Hos inclusit Dominus
per magnum Alexandrum; nam terre motu facto in conspectu
principis montes super montes in circuitu eorum ceciderunt: ubi
montes deerant, ipse eos muro insolubili cinxit. Isti inclusi idem esse
credunlur qui a Solino Antropophagi dicuntur, inter quos et Esse-
dones mumerantur: nam tempore Antichristi erupturi et omni mundo
persecutionem illaturi». — Chez Ebst (Miller V p. 33), dans l'Asie
septentrionale on lit la légende suivante: «Hic inclusit Alexander
duas gentes immundas Gog et Magog quas comités habebit Anti-
christus. Hii humanis carnibus vescuntur et sanguinem bibunt». —
Hic (pp. 118—119) dit: «Ipsi (Tartari) vero dicunt se descendisse
de Gog et Magog. Uride ipsi dicuntur Moguli quasi corrupti vo-
cabulo Magogoli. Methodius autem dicit quod Alexander con-
clusit cum filiis captiuitatis Iudeorum Gog et Magog, gentem spur-
cissimam, et multos alios et quod exituri sunt in nouissimis temp-
oribus, et facient maximam stragem hominum. Solucionem relinquo».
— Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin Tafel 8, Miller III p. 135), dans
l'Extrême-Orient se trouve une presqu'île isolée du reste de la terre
par une chaîne de montagnes appelée Montes Sitie et sur laquelle
se trouve inscrit: <Carab t'ra destructa». Sur celte presqu'île isolée
on lit: «Hic fuerunt inclusi tartari». De l'autre côté de la montagne
sont placés Gog et Magog. — Mand (Hall pp. 265—68) dit que
262
derrière les montagnes (probablement les monts Caspiens) sont enfermées
les dix tribus de Juda. Elles sont appelées «Gothe and Magothe».
Mand raconte l'origine de leur réclusion: à la requête d'Alexandre,
deux montagnes furent rassemblées pour leur couper le chemin. Elles
se délivrèrent de leur captivité eu trouvant, à la poursuite d'un renard,
la fente de la montagne, par où l'animal se sauvait. En l'agrandissant
elles purent en sortir. Leur pays se trouve sur «the See of Caspye».
— Chez Hygg (Miller III p. 101), on lit, à Blactrica, la légende
suivante: «in istis montibus sunt montes Caspee, includentes Gog
et Magog, qui in fine mundi exibunt cum Antichristo ad destruendum
mundum. Hos includit Alexander precibus suis, non viribus».
— Sur la Carte Cat (Notices pp. 145, 146, Ruge p. 78), cette légende
est très détaillée. À l'angle N.-E. de l'Asie se trouve un territoire
entièrement entouré par la mer (au N. et à TE.) et par les montagnes
(au S. et à l'O.), et qui est appelé «Gog e Magog». Dans la partie
0. de ce pays est dessinée l'image d'un puissant potentat à cheval
avec cette légende: «Le grand seigneur prince de Gog et de Magog.
Il viendra au temps de l'Antéchrist avec une nombreuse suite*.
À l'endroit où les chaînes de montagnes environnantes, celle du S.
et celle de l'O., se croisent, est indiqué un col, à côté duquel on voit
des images qui appartiennent à cette légende. Au col est dessiné
tant un château qu'une forme représentant un homme qui sonne de
la trompette. On y voit aussi l'image du Diable, qui semble être
absorbé dans une conversation avec une autre personne, un souverain
portant couronne royale, dessiné sur la carte. La légende dit que
ce souverain doit être «Lo rey Alexandrii». Sur la carte on lit
sur Alexandre la légende suivante (elle n'est pas rendue dans
Notices, ne se trouve que chez Ruge): «Ce grand et puissant roi,
Alexandre, y aurait dû mourir, si le Diable ne l'eût sauvé par son
art». Près des montagnes frontières du côté 0., qui sont indiquées
dans la légende plus bas comme étant «Muntanyes de Cas pis», on
lit: «Muntanyes de Caspis, dans lesquelles Alexandre vit des arbres
si hauts que leurs cimes touchaient aux nues. Là il faillit mourir,
mais Satan le tira de danger par son art; et à l'aide de ce même
art, il renferma là les Tartares Gog e Magog; et c'est pour eux
qu'Alexandre fit les deux images de métal ci-dessus décrites.
Alexandre enferma aussi dans ce lieu diverses espèces d'hommes
263
qui osent manger de la chair crue. C'est là l'espèce d'hommes avec
laquelle viendra l'Antéchrist. Ils seront enfin détruits par le feu,
qui descendra du ciel et les confondra». Les deux images de métal,
mentionnées dans la légende, ont trait à l'image de l'homme qui
sonne de la trompette, figure déjà décrite. On lit sur la carte, à
côté de cette image, la légende suivante: «Ces trompettes sont de
métal. C'est Alexandre, roi grand et puissant, qui les fit fabriquer».
Il ressort de ces légendes, relatives aux images et aux montagnes,
que c'est au col de Bamian qu'on a pensé (cfr. Ritter Erdk. VII p.
266f Wappaus p. 705). — Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144),
à l'angle N.-E. de l'Asie, on lit les légendes suivantes: «Alesandro»,
«Gog Magog», «de tribus iudeoron», «qu'Alexandre autrefois
enferma dans les montagnes», toutes légendes qui touchent au sujet
représenté. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wutike Tafel X), du côté
E. de la montagne Y ma us, on lit les légendes suivantes (Fisch
Samml. p. 195): «De hac gente, hoc est ex tribu Dan, nasciturus est
Antichristus qui magica arte montes istos apperiens, ad christicolas
subvertendos accedet», et «Hic adeo... habitant ex Ebreorum gente
perdita tribus decem altri prêter Juda et Benjamin qui legis sue
effreni dégénères vitam qui ducunt epicurriam». Beaucoup plus au
S, nous trouvons Magog et Gog. Tout le grand territoire de l'Asie
du N.-E., où Inclusi et aussi Magog sont placés, est entouré par la
mer (au N. et à l'E.) et les montagnes, une chaîne à l'O., appelée
Ymaus, et une chaîne au S., qui est la grande chaîne principale tra-
versant toute l'Asie de l'E. à l'O. Au point où ces deux chaînes se
croisent est dessinée une tour et on y lit: «Porte ferri ubi Alexan-
der tartaros inclusit». Probablement, c'est le col de Bamian qui
correspond à ces Porte ferri (cfr. Fisch Samml. p. 190). — Chez
Walsp {ZeiUchr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X), dans l'Asie du N.-E ,
il y a une presqu'île entourée de montagnes et bornée par deux
golfes: Mare occidentale au S.-E. et Mare Minus Caspium au
N. Outre Gog et Magog, on y lit aussi cette légende: «Terra russorum
iudeorum inclusorum inter montes caspios». — Chez Leardo (Fisch-
Ong XIV, Berchet p. 13), dans l'Asie du N.-E., entre les montagnes
«Anibi» à l'O. et «Otorocoras» à l'E., se trouve un pays où on lit
la légende suivante: «Provincia di Gog e Magog dove sono serate
moite tribu di judei». — Mauro traite les récits relatifs aux peuples
264
enfermés par Alexandre avec plus de sens critique. Dans une lé-
gende» qu'il a placée â Organza près de la mer Caspienne, on lit
(Zurla pp. 32, 33): «Quelques-uns prétendent qu'au pied du Mons
Cas pi us ou dans le voisinage demeurent les peuples qui furent,
selon l'histoire, enfermés par Alexandre le Grand. Mais cela n'est
pas sûr et. même est peu probable. Car ces peuples qui demeurent
dans le voisinage sont si connus qu'une aussi grande masse de po-
pulation n'aurait absolument pas pu rester inconnue. Ces contrées
sont assez civilisées grâce au commerce qu'elles entretiennent avec
nous et avec les autres nations, telles que les Géorgiens, les Grecs,
les Arméniens, les Tcherkesses, les Tartar es et plusieurs autres
peuples, qui les traversent continuellement. Ainsi, si ces peuples
étaient parmi les enfermés, leurs voisins, selon mon opinion, en
auraient su quelque chose, et nous en aurions été informés par eux.
Mais comme ces mêmes peuples, ainsi que je le sais positivement,
demeurent à l'extrémité de la terre, les peuples précités n'en savent
pas plus sur leur compte que nous n'en savons. J'en conclus mainte-
nant que ces peuples demeurent très loin de la mer Caspienne'
comme je le disais tout à l'heure, à l'extrémité de la terre entre
le N.-E. et le N., enfermés de trois côtés par des montagnes
qu'on ne peut gravir et par l'Océan. Ils appartiennent à l'empire
Tenduch et s'appellent Ung e Mongul, appelés en général Gog e
Magog, parce que la plupart croient qu'ils s'avanceront quand l'An-
téchrist arrivera. Mais cette erreur est venue de ceux qui inter-
prètent la Bible à leur gré Pour mon compte, je m'en tiens à saint
Augustin qui, dans son livre «De civitate Dei», rejette Popinion de
ceux qui prétendent que Gog e Magog signifie le peuple qui favo-
risera l'Antéchrist. Cette opinion est aussi partagée par Ni col aus
da Lyra, qui traduit ces noms d'après leur signification hébraïque.
Mais de ceci il sera parlé plus en détail à un autre endroit». Dans
l'Asie du N.-E. (Zurla p. 35), une presqu'île s'avance dans la mer:
du côté de la terre elle est bornée par des montagnes et par une
grille de fer. Dans cette presqu'île se trouvent les provinces H ung
et Mongul. A côté de Hung on lit: «Ces deux pays appartiennent
à Tenduch» et tout près on lit: «On croit en général que les peuples
enfermés dans Hung e Mongul par Alexandre ont reçu leur nom
de ces deux pays que nous appelons Gog e Magog, mais je ne le
265
crois pas». Dans la presqu'île on lit encore deux légendes: «La
plus grande partie de ce Mongul est habitée par des Tartares», et:
«Il y en a qui disent que ces montagnes (Hung et Mongul) sont
les montagnes Caspiennes, mais ils ont tort». Cfr. Derbend et Qog
et Magog.
India Maxima. Cfr. Mangia.
Indisc. Nom de Tin de.
Indorum Rex v. Johannes Presbyter.
Indragiri ou Andragiri. C'est avec ce pays qu'on a identifié
Angrinan.
Ingarmato v. Singuy matu.
Inguies v. lugures.
Insical v. Yssicol.
Insicol v.
Insimezan v. Necouran.
Insula feminarum v. Amazones.
lnsula hominum. Cfr. »
Insula Nudorum. Sur la Carte Cat (Notices p. 137, Ruge p.
78), dans l'océan Indien, à TE. de Pile d'Iana et droit au S. de
Pile de Caynam, se trouve une île sur laquelle on lit la légende
suivante: «Insula Nudorum, in qua homines et mulieres portant
unum folium ante et rétro alium». — (/indication de ce détail est
visiblement prise de Polo, qui dit de Necouran que les habitants
y vont tout à fait nus. — Probablement id. aux Nicobar (Notices
Ib.). — Cfr. Necouran.
Inzimezan v. Necouran.
longh v. Jons.
lorganie. Nom de la Géorgie.
louvia v. Juvia.
Ipaspes v. Hydaspes.
Iperborei m. v. Hyperborei Montes.
Ipopodes v. Hippopodes.
Ipotaynes v. Hippopotami.
Irak. C'est avec ce pays qu'on a identifié Yrak.
Iraouaddi. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié A va.
Irongate v. Derbend.
Irtysch. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié Erthidj.
266
Ischu. Ville par où Clav (Markh p. 79) passa en partant.
Elle était située entre Aseron et Cal marin, ou plutôt entre Patir
Juan et Delularquente.
Isedon Serica v. Essedones.
Isedorum Scythica v. »
Iskurija, sur la mer Noire, en A bas ie. On y a trouvé les
ruines de Dioscurias ou Sauastopallj.
Ispahan. C'est avec cette ville qu'il faut identifier Ispam et
Istanit.
Ispam. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), à l'intérieur de
l'Asie se trouve une ville appelée Ispam. — Schilt (Nûrrib Cap.
28, Telf p. 45) parle d'une ville appelée Hyspahan et d'un pays du
même nom. Il est dépeint comme un pays fertile. — Chez Mauro
(Fisch-Ong XV), en Parthia et près de la ville de Sirax est située
une ville du nom de Spahan. Un fleuve, qui vient de l'Arménie*
traverse la ville se dirigeant vers TE. Une légende, qu'on peut lire
à Spahan (Zurla p. 46), nous dit de ce fleuve: «Les habitants de cette
ville prétendent que c'est un bras du Phi son». — Doit être identifié
avec Ispahan (Fisch Samml. p. 133, Zurla pp. 44, 123). Cfr. Istanit.
Var. de nom:
1. Ispam: Med (Fisch Samml. p. 133).
2. H ispahan: Schilt (Telf p. 45).
3. Hlspahen: Schilt (Sûrnb Cap. 18).
4. Hlsspahan: Schilt (Telf p. 27).
5. Hyspahan: Schilt (Nùrnb Cap. 28).
6. Spahan: Mauro (Fisch-Ong XV, Rage p. 80, Zurla p. 46).
Issedon Scythica v. Essedones.
Issedon Serica v.
Issedonum magna gens v. >
Issik Kul. Lac avec lequel on pourrait peut-être identifier
Yssicol.
Istanit. Polo (Pauthier I p. 65, Yule Polo I p. 79) ènutnérant
les huit royaumes dont se compose la Perse, nomme en cinquième
lieu Istanit. — Mauro [Zurla p. 44) nomme Istaruch le sixième
dans la légende sur la Perse, où il parle de la division du pays en
huit royaumes. — En ce qui regarde l'identification, Pauthier (I p.
66 note 2) et Yule (Polo I p. 81 note 5) croient, et à bon droit, semble*
t-il, qu'on a pensé à Ispahan. — Cfr. Ispam.
267
Var. de nom:
1. Istanlt: Polo {Faut hier I p. 65, Yule Polo I p. 79).
2. Istaruch: Mauro {Zxirla p. 44).
3. Spua: Polo {Ram, Yule Polo I p. 81 note 5).
Istarba. Cfr. Strauba.
. Istaruch v. Istanit.
Ithaguri v. Thaguri.
l-tschou. Ville avec laquelle a été identifié Linguy.
Iudei. Cfr. I ne lu si.
Itigur v. Iugures.
Iugures. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 329) dit de ce peuple
qu'ils écrivent de haut en bas. Du même peuple, il dit (Ib. p. 282)
que leur pays confine à Organura, qu'il y a chez eux des Nesto-
riens et des Sarrasins, et qu'on les trouve par toute la Perse
et dans les villes des Sarrasins. — Het (Cap. 2) dit des habitants
de Tarsœ: «Hommes illius patriœ nominantur Jogour, semper idola
coluerunt et ad hue colunt omnes, preter decem cognationes illorum
regum, qui per demonstrationem stellae venerunt adorare nativitatem
in Bethlehem Judse. Et adhuc multi magni et nobiles inveniuntur
inter Tartaros de cognatione illa, qui tenent firmiter fidem Christi.
Alii vero idolatri de partibus illis sunt bomines nullius valoris in
facto armorum. Perspicacissimi tamen sunt ingenii ad omnes artes
et scientias addiscendas. Literas habent proprias, et fere omnes
illarum partium habitatores abstinent a carnibus et vino, nec aliqva,
ratione occiderent qvicqvan) vivens. Illorum civitates valde sunt
arnœnae, et templa magna habent, in qvibus idola venerantur. Frumenta
ibi crescunt abundanter, et alia bona grana : vino vero carent, et bibere
vinum reputant esse peccatum». Le pays confine au Cathay à TE.,
au Turqvestan à l'O., au désert de Belgia au N. et au Sym au
S. — Pasc (M osh App. 92 p. 194, Yule Cathay 1 p. 232) s'arrêta à
Sarray en partant, pour apprendre clinguam Cbamanicam et lit-
teram Viguricam, qua quidem lingua et littera vtuntur communiter
per omnia ista Régna, seu Imperia Tartarorum, Persarum, Chal-
dseorum, Medgrum et Cathay». — Id. aux Uigurs ou Oïgours,
qui demeuraient autour du Tien-schan et dont la langue écrite était
très répandue en Asie (Schmidt p. 60, Yule Cathay I p. 232 note
2, Richthofm China ! pp. 49, 51, 472, 602, 605). Cfr. Sarihuiur.
268
Var. de nom:
1. lugures: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 282).
2. Ingtiles: Rubr (Ib. note 9).
3. lugur: Rubr (Ib. p. 329).
4. Jogour: H et (Cap. 2).
ô. Vlgurlcam litteram: Pasc (Mosh App. 92 p. 194\
Ixartes v. Jaxartes.
Ixarxes v. »
Iymil v. Iymyl.
Iymyl ou Iymil. C'est avec cette ville qu'a été identifié Omyl.
Izonge v. Jons.
Jabu. Selon Schilt [Nùrnb Cap. 31, Telf p. 50), nom d'une
race des Tatars. — D'une part, elle a été identifiée avec les Uigurs
et d'autre part, à plus juste titre, il me semble, avec un peuple
appelé Jambolouk ou Yembolouk, qui demeurait autour du fleuve
Emba, lequel tombe dans la mer Caspienne (Telf p. 179 note 12).
Var. de nom:
1. Jabu: Schilt (Nùrnb Cap. 31).
% Inbti: Schilt (Telf p. 50).
Jachion. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78), ville
de l'Asie septentrionale, au N. de la chaîne de montagnes appelée
Sebur; elle a pour voisines les villes de Sugur à TE., de Singuy
au N. et de Camull à PO.
Jacin. Selon Polo (Pauthier II p. 389, Yule Polo II p. 39), nom
de la capitale de la province chinoise de Caraian. La ville était
une ville de commerce grande et active. Il faut cinq jours pour y
aller depuis le fleuve de Brins. — Pauthier (Il p. 387 note 1, p.
389 note 2) a identifié cette ville -avec celle de Li-kiang, qui se
trouve dans la partie N. de Jiinnan, près de Jang-tsze-kiang;
Yule (Polo II p. 40 note 1) Ta identifiée avec la ville de Jiinnan, à
peu près au centre de la province du même nom.
Var. de nom:
1. Jacin: Polo (I*authier II p. 389).
2. lad: Polo [liant, Gryn).
3. lacuy: Polo {Xordenskl
4. Jancyn Polo (Pauthier II p. 391 note a).
6. Yacbi: Polo (Yule Polo II p. 39;.
Jacobini v. JacobitL
Jacobitœ v.
Jacobiti. Plusieurs auteurs du moyen âge donnent des indica-
tions sur cette secte religieuse. — Cakp [Soc. Géogr. Paris IV p 709)
ne les énumère que parmi les peuples qui furent soumis par les
Mongols. — Polo dit qu'ils se trouvent dans le Mosul (Pauthier I
p. 45, Yule Polo I p 57), le Ta v ri s (Pauthier I p. 60, Yule Ib. p.
70) et dans le Carcan eu Yarkand (Pauthier 1 p. 141, Yule Ib. p.
270
173). Ailleurs, il dit avec plus de détails (Pauthier I p. 45, Yule Ib. p.
57) des Nestoriens et des Jacobites qu'ils ont un patriarche, lequel,
comme le pape de Rome, nomme des archevêques, des abbés
et d'autres prélats, qu'il envoie par le monde, dans l'Inde, le
Baudas et en Cataia. Ils ne dépendent pas du pape, car
leurs opinions se séparent de celles de l'Église romaine. Polo a
confondu les Nestoriens avec les Jacobites, ce qui arrive très
souvent. C'est probablement à l'organisation des Nestoriens qu'il à
pensé. — Hic dit que les Jacobini se trouvent au B aida eu m
(p. 126) et ailleurs (p. 124), il dit que près de Ninive, de l'autre
côté de «fluvium paradisi» (le Tigre) se trouve un couvent très
renommé avec 300 moines, qui tira son nom de l'apôtre Si Mathieu.
— Parmi les peuples de Syrie, Het (Cap. 14) cite les Jacobini.
Parmi les peuples de la Turquia, il parle aussi des Jacobini
(Cap. 13) et il dit d'eux qu'ils sont chrétiens et qu'ils vivent du
commerce et de l'agriculture. — Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 40>
dit que dans la Perse demeurent plusieurs sectes chrétiennes,
parmi lesquelles il nomme les Jacobitae. — Clav (Markh p. 171)
nomme aussi les Jacobites parmi les différents peuples qu'il trouva
dans Samarcand. — Cfr. Soc. Géogr. Paris IV p. 573, Yule
Polo I p. 58 note 1, Pauthier I p. 45 notes 2, 3, 4).
Jaec. Km (p. 177) dit que le roi Hethum passa le fleuve
d'Aïek en partant. — Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 743) mentionne
parmi les quatre fleuves de la «terra Comanorum» le Jaec comme
le quatrième fleuve qui s'écoule dans «Mare Magnum», qui chez
lui semble comprendre à la fois la mer Caspienne, la mer d'Azof
et la mer Noire. — Polon (Ib. p. 777) parle du fleuve Jaiac comme
formant la limite entre le Comania et la «terra Kangitarum>.
— Rubr (Ib. p. 274) dit qu'après avoir voyagé pendant 12 jours
depuis Etilia, il arriva à un grand fleuve appelé Jagat, qui vient
du N., de «terra Pascatir», et se jette dans Mare Caspium. —
Sur la Carte Cat (Notices p. 129), un petit fleuve tombe dans la
mer Caspienne du côté N., à peu près entre la ville de Cato-
licati à 10. et le «Golf di Monimentis» à l'E. Encore plus loin
à l'0.f on voit les embouchures de l'Edil. — Chez Mauro (Ruge
p. 80), un fleuve appelé Jaincho tombe dans la mer Caspienne»
un peu à TE. de l'embouchure de l'Edil. — Id. l'Oural {Schmidt
p. 29 etc.). Cfr. Jancho.
271
Var. de nom:
1. Jaec: Carp {Soc. Géogr. Pùriâ IV p. 743). j
2. Aïek Kir (p. 177). ■
3. laïk: Kir (Ib.). {
4. Jagac: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 274 note 6). I
ô. Jagag: Rubr (Ib.).
6. Jagat: Rubr (Ib. p. 274).
7. Jalac: Polon (Ib. p. 777).
8. Jaicho: Mauro (Zurla p. 30).
9. Jaincho: Mauro (Ruge p. 80).
10. Jaych: Carte Cat (Ruge p. 78).
11. Layech: Carte Cat (Notices p. 129).
Jsenichan y. Janguy.
Jagac v. Jaec,
Jagag v. >
Jagaro. Selon Clav (Markh pp. 104, 105, 181), ville située
entre Téhéran et Nishapore, ou, plus exactement, entre Vascal
et Zabrain Clav y passa à l'aller aussi bien qu'au retour. La
ville était située dans une grande plaine, la terre autour était très
sèche, et à cause de cela on faisait venir Peau des montagnes à la
ville par des tuyaux. Au printemps, quand la neige fond, il arrive
très souvent que l'afflux de l'eau devient si fort que les tuyaux éclatent
et causent à la ville de grands dégâts.
Jagat v. Jaec.
Jagatai. Nom de Tshagatai.
Jaiac v. Jaec.
Jaicho v. »
Jaincho v. »
Jainen v. Janim.
Jalair. Selon H et (Cap. 16), les Talars sont divisés en sept
classes principales dont il appelle la quatrième Jalair.
Jalas v. Talas.
Jaleym. Sur la Carte Cat (Notices p. 121, Ruge p. 78), ville
de l'Inde, entre Dell y et la côte occidentale.
Jam v. Iamb.
Jamathay v. Janguy.
Jatnbolouk ou Yembolouk. C'est avec ce peuple qu'on a
identifié Jabu.
Jamchay v. Janguy.
Jamin v. Janim.
272
Jamsai v. Janguy.
Jamus. Nom de Caucasus m on s.
Jamzai v. Janguy.
Jana v. Jawa.
Jancho. Sur la Carte Cat {Notices p. 129), on lit au N. de
la mer Caspienne «Cavo Jancho»; à TE. se trouve «Cavo de
Stayra» et à l'O. Chocinacho. — Peut-être, le nom de Jancho
doit-il être rapproché de celui de Jaec?
Janci v. Janguy.
Janckyn v. Ianckint.
Janckynt v. >
Jancus v. Janguy.
Jancy v. »
Jancyn v. Jacin.
Jangio. Sur la Carte Cat (la carte dans Notices p. 132, Ruge
p. 78), ville du Catayo sur la côte est, entre les villes de Fugio au
S. et Cingu au N. — Peut-être est-il possible de l'identifier avec
Janguy mentionné par Polo.
Jangtschou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Janguy.
Jang tsze kiang. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Qui an.
On l'appelle aussi Ta-kiang, nom avec lequel a été identifié Ta lay
mentionné par Odor. Enfin, ce doit être ce fleuve que Mar a dépeint
sous les noms de Phison ou de Caramoran.
Janguy. Polo (Pauthier II pp. 467—469, Yule Polo II p.
116) parle d'une grande ville de Manzi appelée Janguy. C'est
une ville de commerce très riche et très puissante. Elle est aussi
d'une grande importance administrative, étant un centre militaire
dont dépendent 27 autres villes. Les habitants sont des païens. —
Odor (Cordier pp. 357—359, Yule Cathay I pp. 123, 124) parle de
Jansu, ville située sur le fleuve de Talay. L'ordre franciscain
y a un couvent où se trouvent des Nestoriens. C'est une très grande
ville. Odor évalue le nombre de cheminées de 480,000 à 580,000.
Le commerce y est très actif, surtout celui du sel. L'impôt sur le
commerce du sel rapporte entre 7 et 8 millions de florins. La navigation
est très active. Odor raconte comme une habitude caractéristique que,
quand quelqu'un veut donner un dîner à ses amis, il s'adresse toujours
à un aubergiste auquel il commande un dîner à prix fixe pour tant
de personnes. De cette manière, la fête est toujours meilleure que
273
si l'hôte lui-même lavait donnée à la maison. — Mar (Yule Cathay
II p. 373) mentionne aussi la ville de Janci parmi les villes du
Manzi. — Mand (Hall pp. 213—14) dit qu'après le pays des pygmées
on arrive à une ville appelée J a me ha y, qui est dépeinte à peu
près comme chez Odor. — Chez Mauro (Zurla p. 37), se trouve la
ville de Janzu près de la ville de Nangin dans le Chatajo S.
— Id. avec la ville de Jang-tschou d'aujourd'hui, dans la province
de Kiang-su, sur le Grand Canal, tout au N. de Jang-tsze-kiang
(Pauthier II p. 467 note 1, Yule Polo II p. 117 note 2, Cardier p.
360 note 1, Yule Cathay I p. 123 notes 1, 2, Ib. II p. 373 note 2,
Bov p. 93). — Cfr. Jangio.
Var. de nom:
1. Janguy: Polo (Pauthier II p. 467).
2. Iamzai: Odor {Yule Cathay I p. 123).
3. Iamzay: Odor {Cordier p. 357 note b).
4. langui: Polo (Ram).
5. Ianguy: Polo (Nordensk).
6. lantu: Odor (Cordier p. 357 note b).
7. Ianzl: Odor (Ib.).
8. Ianzu: Odor (Ib.).
9. Jatnlchan: Mand (Lorenz p. 115 note 24).
10. Jamathay: Odor (Cordier p. 357).
11. Jamchay: Mand (Hall p. 213).
12. Jamsal: Odor (Cordier p. 357 note b).
13. Jamzal: Odor (Ib., Yule Cathay II App. I Cap. 35).
14. Janci: Mar (Yule Cathay II p. 373).
15. Jancus: Odor (Cordier p. 357 note b).
16. Jancy. Odor (Ib.).
17. Janlchan: Mand (Lorenz p. 115).
18. Jansu: Odor (Cordier p. 357).
19. Janzu: Mauro (Zurla p. 37).
20. Yauju: Polo (Yule Polo II p. 116).
Janichan t. Janguy.
Janim. Chez Mauro (Fisch-Ong XV), ville du Chatajo, située
non loin de Cambalech.
Var. de nom:
1. Jaalm: Mauro (fluge p. 80).
2. JaJncn(?): Mauro (Fisch-Ong XV).
3. Jarnin: Mauro (Zurla p. 35).
Jankinc v. Ianckint.
Janpa v. Cyamba.
Jansu v. Janguy. i*
274
Janzu v. Janguy.
Japon. Avec cet empire on a identifié Sypangu. — Cfr. Manse.
Jarcar. Selon Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 261), peuple qui
demeurait près du Mo al.
Var. de nom:
1. Jarcar: Ruhr {Soc. Géogr. Paris IV p. 261).
2. Jartarl: Rubr (Ib. note 11).
3. Tarcal: Rubr (Ib.).
Jartari v. Jarcar.
Jase. Cfr. Ademandes.
Jaspes. Selon Polo (Pauthier I p. 146, Yule Polo I p. 175),
on trouvait cette pierre précieuse à Pein et à Siarciaro (Pauthier
I p. 147, Yule Ib. p. 178).
Jasse. Cfr. Ademandes.
Jatha. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), endroit de
l'Asie septentrionale, près de Çugvl et de Tenduch.
Jatun. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
du Catayo, tout au N. de Calajan.
Jaua v. Javva.
Jau-chau. Ville avec laquelle a été identifié Tiunguy.
Jaue v. Jawa.
Jaukinc v. Ianckint.
Java. Avec cette île on a identifié Javva.
Java v. Javva.
Jave v. »
Jawa. Chez Polo, Javva est mentionnée comme nom de
deux îles différentes. L'une d'elles est appelée Javva et l'autre,
Javva la meneur. De la première, Javva, Polo (Pauthier II pp.
559 sqq., Yule Polo II p. 217) dit qu'on y arrive après une navigation
de 1500 lieues à partir de Cyamba dans la direction du S. ou
du S.-E. Cette île est la plus grande du monde, et elle compte 3000
milles (selon Pauthier 5000) de tour. Elle appartient au Grand
Khaan. L'île est très riche et produit du poivre, de la muscade, des
clous de girofle et d'autres épices en grande quantité. Elle est fré-
quentée par un grand nombre de navires et il s'y fait un commerce
très actif, surtout par les marchands de M an g y et de Cay ton. De
l'autre île, Javva la meneur, Polo (Pauthier II pp. 565 sqq., Yule Polo
II pp. 226 sqq.) dit qu'elle est située à 100 milles de Pentam. Elle
n'est nullement petite comme le nom semble l'indiquer, au contraire
275
elle est grande et compte 2000 milles ou davantage de tour. L'île
est très fertile et produit surtout des épices. Polo note comme
une singularité qu'on y voit l'étoile polaire. L'île est partagée en
H royaumes, dont chacun a sa langue. Ces royaumes sont le Ferlée,
le Basmam, le Samara, i'Angrinan, le Lambry, le Fansur et
deux autres, qu'il n'indique pas particulièrement. (Sur le plus
remarquable de ces pays, cfr. ces mots). De Javva la meneur aux
îles de Necouran et de Gavenispola, il y a 150 milles. — Jord
(Soc. Géogr. Paris IV p. 51, Yule Jord pp. 30, 31) parle d'une très
grande île du nom de Jana, située dans lindia Major; elle mesure
plus de 7000 milles de tour et on y voit des choses merveilleuses,
entre autres les épices les plus parfumées. On y trouve aussi des
pygmées et des rats blancs. Il parle d'une espèce de clous de girofle
qui, en fleurissant, dégage une odeur tellement forte qu'elle fait
mourir la personne qui s'y trouve exposée. Mais il n'y a pas de
poivre. Les habitants d'une partie de l'île mangent les hommes
blancs et gras qu'ils trouvent. II y a des pygmées ou petits hommes
semblables aux nains. — Odor (Cordier pp. 161 sqq., Yule Cathay I
pp. 87 sqq.) dit que dans le voisinage de Sinohora ou Sumoltra se
trouve une grande île appelée Fana ou Java qui mesure bien 3000
milles de tour. Le pays est très fertile et produit beaucoup d'épices
magnifiques. L'île est fort peuplée et le roi y règne sur sept autres
rois, et il possède un palais grandiose. Le pays de Panthen est
situé près de l'île. — Mand (Hall pp. 187 — 188) dit qu'après Betemga
on arrive à une grande île appelée Java, qui compte 2,000 milles
de tour. L'île est dépeinte à peu près comme chez Odor. De Java
on arrive à Pathen. — Sur la Carte Cat (Notices pp. 136, 137,
Rugc p. 78), au S. ou plutôt au S.-E. de l'Inde et à PO. des petites
îles de Caynam et d'Insula Nudorum se trouve une grande île
«Ula Iana», sur laquelle on lit la légende suivante: «Dans l'île
d'iana on trouve beaucoup d'arbres, bois d'aloès, camphre,
sandal, les épices fines, la galanga, noix muscade, les arbres de
cannelle qui est Pépice la plus précieuse de toute l'Inde; et là se
trouvent de même les macis et ses feuilles >. Sur l'île se trouvent
indiqués les endroits: Kegio feminarum, Malao, Angal et
Semefera. — Coxti (Major pp. 15 sqq.) parle de deux îles, qui se
trouvent très loin à PE., au bout du monde. Elles s'appellent Java;
la seule différence est que Pune est appelée la grande et l'autre,
276 :
la petite. Il y a 100 milles de distance entre elles et il faut un mois .
pour y aller à la voile du continent. Les habitants y sont très !
cruels, ils mangent des rats, des chiens et des chats. Ce n'est pas un ,
crime de tuer une personne. La polygamie est très habituelle. Leur |
plus grand plaisir consiste en des combats de coqs. Dans la grande j
Java on trouve un oiseau extraordinaire, dont la peau est employée
comme ornement. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), I
hors de l'Asie orientale, Sine et Catayum, se trouvent les deux
grandes îles de Jaue, sur lesquelles des renseignements sont donnés
dans des légendes qu'on voit auprès. La suivante est la principale
(Fisch Samml. p. 182): «Hec insuie Jaue dicte suntquarum major
tribus altéra duobus milibus miliarum protenduntur absuntque a
continente mensis navigatione et ipse sibi centum miliaribus propin-
que. Istas nepharii et immundi habitant homines quibus hominem
occidere pro ludo est; uxores quotlibet sposanti. Dans la légende,
il est encore dit des îles voisines, Sanday et Banda n, que les
marchandises des ces îles sont exportées «ad Javas» (Ib.). Ensuite,
l'auteur dit dans la légende deTraprobana (Ib. p. 180) que Trapro-
bana est la plus grande île du monde, puis vient celle d'Anglia.
Java maior et minor ne viennent qu'en troisième et en quatrième
lieu. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X), dans la
partie la plus à l'E. de Mare magnum Indorum se trouve une
île appelée tjana insula». — Chez Mauro (Fisch-Ong XV), vers
l'Extrême-Orient, en face du Chatajo se trouvent deux grandes îles
séparées ou entourées par plusieurs petites îles. L'île la plus au N.
s'appelle Giava mazor, la plus au S. s'appelle Giava menor. Au
N. de ces deux îles se trouve l'île deZimpungu et au S., de petites
îles parmi lesquelles sont celles de Sondai, de Ban dan et de I
Campangu, et encore plus au S. «Taprobana over Siometra». !
De Giava mazor on lit la légende suivante (Zurla p. 49): «Cette
grande île de Giava mazor, située dans l'Extrême-Orient du monde
en face de Cin, appartenant au Chatajo, et du golfe ou du port de
Zaiton, mesure à peu près 3000 milles de tour, et elle contient j
1111 (ou IIU?) royaumes. Les habitants y sont idolâtres et cruels.
L'île elle même est cependant très agréable et fertile et elle est riche
en or, en aloès, en «solibanzii(?), en pierreries et en beaucoup
d'autres choses remarquables. Sur la pointe vers Test se trouve
un port appelé R an dan, magnifique, grand et sûr, près de la
277
grande ville de Giava, au sujet de laquelle on raconte bien des
choses merveilleuses». Sur Giava menor on lit la légende (Ib.):
«Giava menor est une fie fertile qui possède huit royaumes et est
entourée de huit îles. Il y croit des épices fines. Car sur Giava
menor il croit du gingembre et d'autres épices excellentes en grande
quantité. Mais tout ce qui vient de celle-ci et des autres îles est
transporté après la récolte à Giava mazor, d'où on l'envoie en
trois endroits: & Zaiton et au Chatajo, en second lieu par la mer
Indienne à Hormus, Zide et Mecha, enfin par la Mer de Chatajo
au N. Selon le témoignage de ceux qui naviguent sur cette mer, on
voit de cette ile le pôle sud une aune (brazo?) au-dessus de l'horizon».
— En somme, quelques auteurs, comme Polo, Conti, Genues et
Mauro, mentionnent deux îles de Java, la grande et la petite,
d'autres auteurs, comme Jord, Odor, M and, Carte Cat et Walsp,
mentionnent seulement une fie de ce nom. Tous ces auteurs, excepté
Walsp, ont dépeint Java avec plus ou moins de détails, et leurs
descriptions présentent plusieurs traits communs. Premièrement, pour
ce qui regarde les auteurs qui parlent de deux îles, Polo et Mauro
indiquent la grande fertilité des îles, surtout en épices. Cette indica-
tion n'est donnée ni par Conti ni par Genues. Ils s'attachent plutôt
& marquer la cruauté des hommes. D'ailleurs, Genues a pris ses
indications surtout de Conti. Polo et Mauro, qui tous les deux
ont dépeint Java major et minor séparément, offrent plusieurs
traits analogues. Ainsi, tous deux indiquent que la grande île
compte 3000 milles de tour, ce qui est aussi dit chez Conti et
Genues. Polo et Mauro s'accordent en outre à dire que la petite
ile est partagée en huit royaumes. L'indication de Polo, que la
petite ile mesure 2000 milles de tour, ne se retrouve pas chez
Mauro, mais bien chez Conti et Genues. Les auteurs qui parlent
dune île seulement du nom de Java et la dépeignent, s'accordent
tous & dire que 1 ile est un pays très fertile et riche en épices
(Jord, Odor, Mand et Carte Cat). Quelques-uns d'entre eux indi-
quent en outre certaines singularités qui se retrouvent chez des
auteurs qui ont parlé de deux iles. Jord, aussi bien que Conti et
Genues, dit que les habitants y sont très cruels. Odor et Mand
disent que l'île est composée de huit royaumes, comme la petite île
de Polo et de Mauro. Chez Odor, l'île a la même grandeur que la
grande ile de Polo, Conti, Genues et Mauro, où elle mesure 3000
278
milles de tour; tandis que chez M and, l'île a la même grandeur que
la petite île de Polo, Conti et Genues, c'est à dire 2000 milles. Du reste,
on retrouve aussi des indications comme celles qui concernent la
cruauté des habitants, les pygmées, etc. entre les détails que Polo
donne au sujet des royaumes particuliers de Java m in or, surtout
dans sa peinture de Bas m a m. Mais on peut dire que les différentes
indications données par les auteurs au sujet de ces îles ne sont pas
tellement précises qu'on puisse par elles distinguer si l'auteur a eu
en vue Java en général, ou plus particulièrement la grande ou la
petite île. Il suit de là que les différentes opinions ont appelé de*
identifications différentes qu'il est nécessaire d'examiner successivement.
Javva de Polo a été identifiée avec l'île de Java d'aujourd'hui
par Pauthier (II p. 559 note 1) aussi bien que par Y ule (Polo II p. 217
note 1), mais des auteurs anciens l'ont identifiée avec d'autres îles de
l'archipel, comme à Bornéo et à Sumatra. Javva la meneur de
Polo a été identifiée par Pauthier (II p. 565 note 1) aussi bien que
par Yule (Polo II p. 228 note 1) avec l'île de Sumatra d'aujourd'hui.
Yule (Jord p. 30 note 5) croit que la Jaua de Jord doit être iden-
tifiée avec tout l'archipel, quoique les détails qui sont indiqués se
rapportent surtout à Sumatra. Cordier (p. 162 note 1) et Yule
(Cathay I p. 87 note 2) croient que Fana ou Java d'Onoa doit
être identifiée avec Java d'aujourd'hui ainsi que, par suite, Java
de Mand (cfr. Bov p. 88), puisque Mand, qui n'a pas voyagé lui-
même, a seulement copié Odor en ce point. En ce qui regarde
Iana de la Carte Cat, elle a été identifiée (Notices p. 136) avec
Ce y 1 an. Mais, selon moi, ce n'est pas exact, car dans la légende
sur Iana on ne lit rien qui rappelle les légendes générales sur Cey lan
(cfr. ce mot), mais la légende se rapporte bien mieux à ce qui est dit
sur Java, entre autres, par Polo et par Odor. Yule (Cathay I p.
CCXXV) a cru qu'on avait pensé à Sumatra. Je persiste à croire
qui an a de la Carte Cat est la Javva de Polo et d'OooR,
et non pas Cey lan. En ce qui regarde les deux Java de Conti,
différentes opinions ont été émises. Major (p. LXV) croit qu'on a
pensé respectivement à Java et à Sumbava. Fisch (Samml. p.
182) croit qu'il s'agit de Bornéo et de Java. Les deux îles de
Genues aussi bien que de Conti, seraient, selon Fisch (Ib.), Bornéo
et Java. Wuttke (p. 44), au contraire, croit qu'on a pensé aux
îles du Japon, mais probablement ce n'est pas exact. Quant à
279
l'identification de la J an a de Walsp, on ne peut pas dire plus que cette
île doit être Javva ou Java chez les anciens auteurs. La grande
et la petite Giava de Mauro ont été identifiées de plusieurs manières
(Zurla pp. 124 — 126). On les a identifiées respectivement avec Java
et Bali, avec Java et Bornéo, avec Bornéo et Java. Je
ne saurais décider quelles fies répondent en réalité aux deux
Giava de Mauro, mais il me semble que la dernière explication,
disant que Bornéo serait la grande Giava et Java la petite
Giava, est la plus probable. On n'a identifié aucune des deux
Giava avec Sumatra, quoique Mauro, dans la description de
sa petite Giava, ait emprunté plusieurs indications à la de-
scription de l'île correspondante de Polo, qui est identifiée avec
Sumatra. Probablement, cela provient de ce que Mauro en un
autre endroit mentionne 111e de Sumatra sous le nom de Tapro-
bana ou Siometra, mais cette raison ne me semble pas suffisante.
Ainsi, il n'est pas impossible que les deux Giava de Mauro doivent
être tout simplement identifiées avec celles de Polo, soit respective-
ment avec Java et Sumatra, — En un mot, si Ton veut identifier
Javva, selon qu'elle se présente comme une ou deux lies, avec
une Ile ou quelques-unes de nos jours dans l'archipel, on est obligé
de se borner à dire qu'on a pensé à Java d'aujourd'hui ou à une
autre des îles environnantes, ou même en certain cas à tout l'archipel.
Var. de nom:
1. Jftwa: Polo (Paulhier II pp. 559, 665).
2. Fana: Odor (Cordier p. 161).
3. Olaue: Conti (Ram p. 341).
4. Olava: Mauro (Fuch-Ong XV. Ruge p. 80, Zurla p. 49).
5. lana: Odor (Cordier p. 161 note a).
Carte Cat (la carte dans Sotices p. 132, Ruge p. 78;.
6. laua: Odor (Cordier p. 161 note a).
7. lava: Odor (Cordier lb., Yule Catbay 11 App. Il Cap. 20).
8. Jana: Jord (Soc. Géogr. Pari* IV p. 51).
Odor (Yule Cathay II App. I Cap. 21).
M amd (Lorenz p. 98).
Carte Cat (Sotices p. 136).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
9. Jaua: Jord {Yule Jord p. 30).
Odor (Yule Catbay II App. I Cap. 21).
10. Jaue: Gknles (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
11. Java: Polo (Yule Polo II pp. 217, 22ti>.
Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 51).
280
Odor (Yule Gathay I p. 87, Ib. II App. II Cap. 20, Cordie
161 note a).
Mand (Hall p. 187).
Conti (Major p. 15).
G en u es (Fisch SammI. p. 182).
12. Jave: Gbnubs (Wuttke p. 44).
Jaxartes. Ce fleuve, renommé autrefois et surtout au temps
d'Alexandre, est mentionné par Ptol comme un fleuve du Scythia
intra Imaum (VI, 14). — Plin (Nat. HùL VI, 49) parle d'Iax-
artes, «quod Scythœ Silim vocant». — Sol (p. 180) parle d'un
fleuve appelé L axa tes, que cScythœ Silim nominant». — Chez Hald
(Haverg, Miller IV p. 26), un fleuve tombe au nord de la mer
Noire, et à côté de ce fleuve on lit ce qui suit: «fl. Ylis qui et
Laxates». (Peut-être faut-il lire Jaxates). — Km (p. 179) dit
que le roi Hethum en revenant passa le fleuve Djihoun. — Chez
Leardo (Fisch-Ong XIV), à l'angle N.-E. de la mer Caspienne tombe
le fleuve Ixartes. U provient de deux affluents, le Dana s qui vient
du N., et le Bascans qui vient du S., et prend lui-même une direc-
tion occidentale. Il se jette au N. de l'embouchure du fleuve Oxius.
— Chez Mauro (Fisch-Ong XV), coule du lac Insicol à la mer Ca-
spienne un fleuve qui près de Bochara se partage en deux bras;
un d'eux coule au N. et s'appelle Ocus, l'autre coule au S. et
s'appelle Ixarxe s, tous deux entourent, entre autres, le pays Zagatai.
Les deux bras tombent dans la mer Caspienne sur la côte N.-E.
Au sujet de l'Ixarxes, on lit la légende suivante (Zurla p. 33): «Avec
cet Ixartes on peut dire que la Scythie commence, c'est à dire le
Zagatai, l'Organza, le petit Sara y, le grand Saray, ensuite l'Ed il,
le Tanais, l'Ozuch qu'on peut tous appeler Scythes ou Tartarest. Sur
le fleuve Ixarxes se trouve la ville d'Amon, dont la légende dit (Ib,):
tCeci est le port de Zagatai». — Id. le Syr-Darja. — Cfr. Amol.
Var. de nom:
1.
Jaxartes
: Nom ancien.
2.
Djihoun :
Kir (p. 179).
3.
laxartes
: Ptol (VI, 14).
Plin {Sat. Hist. VI, 49).
4.
Ixartes:
Leardo (Fisch-Ong XIV).
Mauro (Zurla p. 33, Ruge p
5.
Ixarxes :
Mauro (Fisch-Ong XV).
6.
Jaxates:
Hald (Miller IV p. 2<>).
7.
Laxates
Sol (p. 180). .
Hald (Haverg, Miller IV p.
80).
26).
281
8. Sihoun. Kir (p. 178 note 14).
9. Slllm: Plin {Sat. UUt. VI, 49).
Sol (p. 180).
10. Ylis: Hald {Miller IV p. 26).
Jaxates v. Jaxartes.
Jaych v. Jaec.
Jehlam. C'est avec ce fleuve qu'on a identifié H y d as pi s.
Jenissei. Zurla (p. 113) veut reconnaître ce fleuve sibérien
dans un des fleuves sans nom qui, chez Mauro, coulent au N. et
tombent dans la mer Glaciale.
Jentschou. Ville avec laquelle on a identifié Cundinfu.
Jepta. Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78), ville
d'Arabie sur le golfe Persique, dans le voisinage d'Almedina.
Jerchan v. Siarciam.
Jerun ou Ieroun. Cfr. Hormos.
Jesd. C'est avec cette ville qu'a été identifié Zasdi.
Jetrib. Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78), ville
d'Arabie sur le golfe Persique. Près de la ville se trouvent les iles
«Duo Maria» et «Euro».
Job v. Hur.
Jogour v. Iugures.
Johannes Presbyter. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 655) dit
que G en gis-khan envoya une armée dans l'India Major, où régnait
le roi qui fut appelé généralement Johannes Presbyter. — Rubr
(1b. pp. 260 sqq., 295) dit qu'en Caracatay ce rat quidam pastor potens
et dominus super populum, qui dicebantur Haiman, qui erant chris-
tiani nestorini». Quand Con cham, qui était chef du Caracatay,
mourut, «éleva vit se ille nestorinus in regem et vocabant eum nesto-
rini regem Johannem, et plus dicebant de ipso in decuplo quam
veritas esset». Et il ajoute: «exivit magna fama de illo rege Jo-
hanne». Plus loin, il dit de Naiman que «erant proprii homines
ipsius Presbiteri Johannis» (Ib. p. 295). — Polo (Pauthierl pp.
173 sqq., Yule Polo 1 pp. 204 sqq ) raconte que les Tatars au com-
mencement demeuraient tout au N. de Ciorcia. Ils n'étaient pas
indépendants, mais ils payaient tribut à Une Can, un grand et
puissant souverain, qui à l'Occident fut appelé Prestre Jehan et
dont tout le monde connaît le grand empire. Mais les Tatars crois-
saient, aussi le Prestre Jehan craignit de ne plus pouvoir les
282
soumettre. Ainsi, il se décida à les disperser dans les pays différents.
Les Tatars, ne voulant pas se résigner, quittèrent leur ancien pays,
passèrent le désert et s'installèrent dans un pays situé tout au N.
Ils ne payèrent plus de tribut et en l'an 1187 ils se choisirent parmi
eux-mêmes un chef, appelé Gen gis-khan. Son autorité crût consi-
dérablement. En 1200, il envoya une ambassade au Prestre Jehan
pour demander sa fille en mariage, mais sa demande fut repoussée.
Alors, il décida de se venger et rassembla une armée puissante, avec
laquelle il s'avança contre le Prestre Jehan. Les deux armées se
rencontrèrent à Tanduc, dans une plaine du pays du Prestre Jehan.
Le Prestre Jehan fut vaincu et son pays fut soumis par Gengis-
khan. Plus loin, Polo dit (Pauthier I p. 208, Yule Polo I p. 249) que
le pays de Tanduc appartient au Grand Khaan, mais qu'il est
gouverné par des descendants du Prestre Jehan. Ils reçoivent
toujours comme épouses des princesses de la famille du Grand
Khaan. Au temps de Polo, le prince du pays s'appellait Jorge
ou George. Plus loin, il dit (Pauthier II p. 450, Yule Polo II p. 104)
que le fleuve Caramoran vient du pays du Prestre Jehan. —
Corv (Mosh A pp. 44 p. 115, Yule Cathay I p. 199) dit dans sa pre-
mière lettre que près du Cathay se trouvait un certain roi, appelé
George, de la secte des Nestoriens, «qui erat de génère illustris Magni
Régis, qui dictus fuit presbyter Johannes de India»; il fit venir
Corv et il fut converti par lui, ainsi que plusieurs de son peuple, à
la vraie Ëglise catholique. — Rie (p. 120) raconte que le Grand
Khaan envoya une armée en Cathaia et ultima India où
il vainquit le Prester Johannes, dont il prit le pays. Le fils du
Grand Khaan épousa la fille du Prester Johannes. — Chez Vesc
(Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), à l'Extrême-
Orient de l'Asie se trouve un pays, où on lit la légende suivante:
«India inferior Johannis presbyteri». — Jord (Soc. Géogr.
Paris IV p. 56, Yule Jord p. 42) place le Prestre Johan dans
lindia tertia et dit qu'il est l'empereur de TÉ thio pie, «quem vos
vocatis Prestre Johan». — Odor (Cordier pp. 433 sqq., Yule Cathay
I pp. 146 sqq.), dit qu'après avoir quitté le Cathay et voyagé du
côté de PO. pendant 50 jours, il arriva au pays du Prestre Jehan,
qui dans l'édition de Cordier mais non chez Yule est appelé l'île de
Penthexoire. La ville principale et le pays tout entier sont ap-
pelés Cosan ou Tozan. Odor ne croit pas à la vérité du centième
283
de ce qui est dit du Prestre Jehan. Les épouses du Prestre
Jehan sont toujours prises dans la famille du Grand Khaan. —
Mar (Yule Cathay II p. 348) dit du Gyon qu'il coule autour du
pays d'Ethiopie, où demeurent aujourd'hui les nègres et qui est
appelé le pays duPresterJohn. — Mand (Hall pp. 269—74) donne
une description particulièrement confuse du pays du Prestre John.
En quittant Bach a rie, on voyage pendant plusieurs jours par le pays
du Prestre John, qui est une île et s'appelle Pentexoire.
Le Prestre John est appelé l'Empereur de l'Inde. Le pays
contient plusieurs villes, dont la principale s'appelle Nyse. Le
Prestre John gouverne beaucoup de rois et d'îles. Le pays
est riche, pourtant moins que le Cathay. À cause de cela,
les marchands n'y viennent pas aussi souvent, ils vont plutôt
au Cathay, car le voyage n'est pas aussi long, ni si difficile;
plusieurs dangers guettent en effet les voyageurs, entre autres
les récifs magnétiques d'Adamantes. Le Prestre John est im-
mensément riche, très puissant, et il est un vrai chrétien. Pour
l'origine du nom du Prestre John, Mand (Ib. pp. 298— 99) raconte
qu'un empereur puissant voulut une fois voir un service chrétien.
Il en vit un en Egypte. Après la fin du service, il demanda au prêtre
ce qu'il fallait faire pour devenir un bon chrétien, et l'autre lui ré-
pondit qu'il fallait devenir prêtre. L'empereur s'appellait John
et c'est à cause de cela qu'il fut appelé Prestre John. Sa
fille fut mariée au Grand Khaan (Ib. p. 248). L'île de Milsterak
(Ib. p. 277) appartenait aussi à son empire, et dans le voisinage de
son pays se trouvait Pile de Casson (Ib. p. 306). — Sur la Carte
Cat, Preste Johan est placé dans l'Ethiopie, car il est dit d'un
souverain de Nubie (Notices p. 115, Ruge p. 78): «Ce roi est toujours
en guerre avec les chrétiens de Nubie, qui sont sous la domination de
l'empereur d'Ethiopie, du pays du Preste Johan». — Chez Bian
(FischrOng IX, M Hier III p. 145), se trouve «Imperion prête Janis»
dans l'Ethiopie à l'O. de Basera. — Chez Genues (FischOng
X, Wuttke Tafel 10), presbyter Johannes revient en plusieurs
endroits. Sur la chaîne de montagnes qui, sur la carte, s'étend vers
l'orient à travers l'Asie est dessiné un passage avec une tour, à l'E.
de porte ferri; on y lit la légende suivante {Fisch Samml. p. 196):
«Has turres construxit presbyter Johannes rex, ne incluais homi-
nibus ad eum pateat aceessus». Au S. de ceci, on voit dessinée sur
284
la carte l'image d'un souverain, indiqué dans une légende à côté
comme «Indorum Rex», nom que Fisch (Ib. p. 198) croit un autre
nom du presbyter Johannes. Ensuite, selon Fisch (Ib. p. 166),
presbyter Johannes se trouverait dessiné sur la carte dans
l'Abyssinie ou dans PÉgypte. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), dans l'Asie orientale, auprès du Tigre, un des fleuves
du Paradis, se trouve une ville au sujet de laquelle on lit la lé-
gende suivante: «Portana sive Nyessa caput indorum ubi prbr
Johannes habitati. — Chez Leardo (Fisch Ong XIV, Berchet p. 15).
on lit dans l'Ethiopie, à l'E. de Babilonia, la légende suivante:
cPimperio del prête Jani>. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV9Rugep.
80, Zurla pp. 60, 61, 118), Presto Janni est placé dans l'Abassia
ou l'Abyssinie; sur la carte, on lit quelques légendes, que je ne
cite pas ici. Quant à ces légendes, cfr. Ruge et Zurla. — De tout ceci,
il résulte que les anciens auteurs plaçaient le Presbyter Johannes
dans l'Asie la plus éloignée: ainsi faisaient Carp, Ruhr, Polo,
Corv, Rie, Vesc, Odor et Mand. Jord est le premier de nos auteurs
qui mit cet empire en Ethiopie, mais les auteurs récents firent en
général de même, comme Mar, Carte Cat, Bian, Genues, Leardo
et Mauro. Walsp est le seul auteur récent qui mit le pays du Près-
byter Johannes en Asie, pourtant, il faut noter que Genues parle
d'un Presbyter Johannes dans l'Ethiopie aussi bien que dans
l'Asie. Pour la légende du Presbyter Johannes, elle est traitée à
fond dans une dissertation de Zarnkey «Der Priester Johannes», dans
Abh. der Phil. — Hist. Klasse der Sachs. Akad. d. Wiss. Bd VII. Leipzig
1879. Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de l'employer. Il
suffit du reste de dire que la légende du Presbyter Johannes est
venue probablement de la fondation de l'Empire du Caracatay
dans la première moitié du 12!i^i siècle. Car YeliuTashi, le créateur
de ce royaume, qui attaqua les Seldjoukides etc. dans l'Asie anté-
rieure, fut un allié contre les infidèles pour les chrétiens de l'Occident
La notion vague des Nestoriens, répandus sur de grandes parties de
l'Asie, contribua à développer et à propager la légende. À mesure que
la connaissance de l'Asie s'accrut par l'étendue des communications,
il fallut chercher le Presbyter Johannes dans des contrées moins
connues, situées plus loin. Ainsi, on le chercha dans l'Inde, puis
on crut le reconnaître dans le souverain de l'Abyssinie. Outre que
ce souverain était chrétien, le fait que le nom de l'Inde fut quelquefois
285
étendu à tous les pays compris de l'extrême Asie orientale jusqu'à
l'Ethiopie, — ce dernier pays étant souvent appelé India tertia,
— aura contribué à transporter ainsi la légende du PresbyterJo-
hannes de l'Asie orientale et de l'Inde en Ethiopie. À en juger par
la description donnée plus haut des indications différentes concernant
le Presbyter Johannes, ce changement dans la conception du pays
habité par le Presbyter Johannes aurait eu lieu dans la première
moitié du 141Î5Î siècle. (Cfr. D'Avezac dans Soc. Géogr. Paris IV
pp. 547—564, Yule Polo I p. 205 note 3, Cordier p. 435 note 1,
Bov p. 100, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 397, Fisch Samml. pp.
197 sqq., Richthofen China I pp. 580 sqq., Ruge pp. 37 sqq).
Var. de nom:
1. Johannes Presbyter: Carp (Soc Géogr. Paris IV p. 655).
Corv (Mosh A pp. 44 p. 115).
Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 8).
M and {Lortnz p. 162).
Genubs (Fisch Samml. p. 196).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
2. Johannes Presblter: Rubr (Soc. Géogr. Paris p. 295).
3. Bmperour of Ynde: Mand (Hall p. 182).
4. Indorum Rex: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
5. Johannes Rex: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 260).
6. Precezoan: Ooor (Cordier p. 433 note g).
7. Preste Johan: Carte Cat (Sotices p. 115).
8. Prester Johannes: Rie (p. 120).
9. Prester John: Polo (Yule Polo I p. 204).
Corv (Yule Cathay I p. 199).
Mar (Yule Cathay II p. 348).
10. Presto Jannl: Mauro (Zurla p 60, Ruge p. 80).
11. Prestre Jehan: Polo (Pauthier I p. 173).
Odor (Cordier p. 433).
12. Prestre Johan: Joro (Soc. Géogr. Paris IV p. 56, Yule Jord p. 42).
13. Prestre John: Mand (Hall p. 269).
14. Prête Qlanni: Odor (Cordier p. 433 note g).
15. Pretegoanl: Odor (Ib.).
16. Prête Janl: Leardo (Fisch-Ong XIV).
17. Prête Janls: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145).
18. Pretesoan: Odor (Cordier p. 433 note g).
19. Pretezoan: Odor (Ib.).
20. Pretozoan: Odor (Ib.).
Johannes Rex v. Johannes Presbyter.
Johannina. Selon Mar (Yule Cathay II p. 356), nom d'une
cloche dans Zavton.
286
Jong v. Jons.
Jonger v. >
Jongh v. »
Jons. H et (Cap. 19) raconte de Cobila can qu'il «fundavil
quandam civitatem quse vocatur Jons, in regno Cathay, quae major
est Ho ma ut dicitur. Et in illa civitate moram traxit Cobila Can
Imperator Tartarorum usque ad ultimum diem vitœ suœ». — Mand
(Hall p. 231) aussi dit que Kublai «founded tbe grete cytee Izonge
in Catbay that is a gret del more than Rome», et en un autre
endroit (1b. p. 240), il mentionne la ville de Jong parmi les villes
de résidence du Kbaan.
Var. de nom:
1. Jons: H et (Cap. 19).
2. Ipngh: Mand {Lorenz p. 122).
3. Izonge: Mand {Hall p. 231).
4. Jong: Mand (Ib. note e).
5. Jonger: Mand (Ib.).
6. Jongh: Mand (Lorenz p. 141).
Jorgens. Nom de la Géorgie.
Jorjaniah v. Urganth.
Jorman. Sur la Carte Cat (Ruge p. 78;, ville située à l'extré-
mité ouest du mont Sebur, tout au milieu des villes de Pascherti
à TE. et Borgar à l'O.
Var. de nom:
1. Jorman: Carte Cat (la carte dans Notices p. 118, Ruge p. 78).
2. Jornan: Carte Cat [Notices p. 131).
Jornan v. Jorman.
Judaei. Cfr. Qog et Magog.
Juju v. Qiugiu.
Jung-tschan. Ville avec laquelle a été identifié Erguiul.
Jung tschang. Ville avec laquelle on a identifié Vocian.
Avec le pays d'alentour, on a identifié Zardandan.
Junk v. Junki.
Junki. Sur ces grands navires chinois, qui sont employés entre
le Cataia et l'Inde, il est donné plusieurs indications dans la litté-
rature de voyage du moyen-âge et sur les cartes. — Polo {Pauthier II
pp. 534 sqq., Yule Polo II pp. 195 sqq.) dit qu'ils sont construits en
bois de pin et qu'ils ont seulement un pont. Ils contiennent 50 i\
60 cabines pour les passagers, qui généralement sont des voyageurs
K
287
de commerce. Chacun a sa cabine. Le navire a seulement un gou-
vernail, mais quatre mâts, et quelquefois on emploie encore deux
mâts provisoires. Les flancs du navire consistent en une double
rangée de planches superposées et bien attachées avec clous de fer.
(Cfr. la façon de bâtir les navires qui s'appellent Jase et qui sont
employés pour le trafic entre l'Inde et Hormos). Chaque année
le navire doit être réparé, ce qui se fait en clouant une nouvelle
couche de planches pardessus les autres. Ainsi fait-on chaque
année, jusqu'à ce que les flancs du navire consistent en six couches
de planches. Alors, on ne peut plus le réparer. On ne l'emploie plus
alors au transport en pleine mer, mais au cabotage. Pour conduire
chaque navire, il faut 200 à 300 marins. Les navires sont tellement
grands qu'ils peuvent contenir 5000 à 6000 charges de poivre. Quand
le vent n'est pas suffisant pour faire avancer le navire, on emploie
des rames, si grandes qu'il faut quatre hommes pour chaque rame.
Chaque navire de cette sorte est accompagné de deux ou trois autres
plus petits, qui pourtant sont assez grands pour contenir 1000
charges de poivre et nécessitent 50 à 60, et même jusqu'à 80 à 100
hommes d'équipage. Ces • petits navires font avancer le grand,
quand on employé les rames. Outre cela, chaque grand navire a
dix batelets, qui lui servent, quand on a jeté l'ancre, pour transporter
de provisions etc. Dans l'édition de Yule, on trouve même que ces
grands navires ont environ 13 cloisons imperméables. — Jord (Soc.
Géogr. Paris IV p. 62, Yule Jord pp. 54, 55) dit que les navires du
Cathay sont très grands. Us ont plus de 100 cabines et par un
vent favorable ils peuvent déployer dix voiles. Ils sont faits de trois
couches de planches, mises dans un certain ordre et superposées. Les
navires sont très lourds et informes, ce qui les fait hésiter à prendre
la mer même dans les temps regardés par les marins de l'Occident
comme favorables. Les marins chinois ne sont pas aussi bons que
ceux de l'Occident. Un de ces derniers vaut cent marins chinois. —
Odor (Cordier p. 84-, Yule Cathay I p. 73) dit que dans Polumbum
il s'embarqua sur un des navires qui s'appellent coque ou junk
et qui entretenaient la communication avec l'India Superior et
Zaiton. A bord d'un tel navire se trouvent environ 700 personnes,
passagers et marins y compris. Chaque fois que le navire s'approche
d'un port, on le regarde très soigneusement pour voir s'il n'y a pas
d'hommes morts. Yule croit, Ib. p. 74 note 1, qu'Onon y a pense
288
à une inspection exacte des passagers et de la cargaison qu'on fut
obligé de faire avant que le navire entrât dans un port chinois. —
Mar (Yule Cathay II p. 356) dit qu'il s'embarqua dans Min u bar sur
un navire qui s'appelle J un k i, et pendant ce voyage il eut à essuyer une
tempête terrible. — Sur la Carte Cat (Notices p. 120, Ruge p. 78),
dans l'océan Indien se trouve un grand navire dessiné avec cinq mâts;
on lit la légende suivante: «Sachez que ces navires sont appelés inchi
et ont 60 coudées de carène et 34 coudées au moins d'oeuvre morte. lis
ont de quatre à dix mâts, et leurs voiles sont faites de roseaux et de
feuilles de palmier». — Conti {Major pp. 26, 27) dit que les navires
sont beaucoup plus grands que ceux qui sont en usage dans l'Occident.
Ils ont cinq voiles et cinq mâts. Ils sont formés de trois couches de
planches superposées pour résister aux tempêtes, auxquelles ils sont
très exposés. Quelques navires sont bâtis avec des cloisons imper-
méables, de sorte que si une partie du navire est endommagée, il peut
pourtant continuer le voyage. Ils sont gouvernés sans employer le
compas et la route se détermine en observant la latitude. — Chez
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), dans l'océan Indien se trouve
dessiné un navire sous lequel on lit la légende suivante (Fisch Sam ml.
p. 185): «In hoc mari australis poli aspectu navigant septentrional!
absconso», et «Indicus pelagus multis occupatur insulis, scopulis et
scirtis, hec ideo eorum naves pluribus construuntur medianis quatenus
si in aliqua eius parte frangantur pars reliqua ad eorum iter con-
plendum sufficienter suppléât. Quas etiam pluribus malis de tribus ad
X communientes velis quoque ex arundinibus et palmarum foliis
contextis utentes velocissime suum cursum perficiunt. Et eis per-
maxime speciebus et ceteris aromatibus oneratis sepius ad Mecham
Arabie applicantes mercatoribus occidentalibus per mutationem mer-
cium emunt». — Chez Mauro {Zurla p. 52), dans l'océan Indien on
lit la légende suivante: «Les navires ou Zonchi qui naviguent sur
cette mer ont quatre mâts, outre deux autres qu'on peut élever et
abaisser. Ils ont 40 à 60 cabines pour les marchands et un seul
gouvernail. Ils naviguent sans compas, mais ils ont un astronome,
qui se met à une place isolée sur le pont avec l'astrolabe dans sa
main, pour indiquer la route». — Ce sont ces Junki chinois qui du
treizième au quinzième siècle faisaient un tel transport de marchan-
dises dans les parages de l'Inde. Ils dominèrent la mer jusqu'au
moment où les Portugais réussirent à les supplanter. Comme il est
289
indiqué plus haut, ces navires étaient plus puissants, plus grands
que ceux qu'on employait en Europe. Il semble que leur grandeur
s'accrut avec le développement du commerce, car Batuta, qui donne
sur eux les détails les plus complets, leur donne plus de grandeur
encore que n'avait fait auparavant Polo. De là vient qu'un auteur
les a comparés à des c montagnes qui nagent» (Fisch Samml. p.
186, Yule Polo II p. 268 note 1, Ib. p. 198 note 6, Yule Cathay II
p. 356 note 3).
Var. de nom:
1. Juokl Mar (Yule Cathay 11 p. 356 noie 3).
2. Cocutn: Ooon (Ib. A pp. 1 Cap. 15 note 6).
3. Conclurai: Odor (Ib.).
4. Coque: Odoh (Cordier p. 84).
5. loch!: Cartk Cat {Sotices p. 120. Ruge p. 78).
6. Junk: Odoh (Yule Cathay 1 p. 73).
M au (Ib. II p. 356).
7. Lonclutn: Odoh (Ib. 11 App. I Cap. 15).
8. Zochi: Odoh (Ib. note 6).
9. Zocum: Odoh (Ib.).
10. Zonchl: Mal-ho {Znrla p. 52).
11. Zuncum: Odoh {Yule Cathay II App. I Cap. 15 note 6).
JGnnan. Avec la province de Jiinnan a été identifié Caraian
<H avec la ville de Junnan, Jacin.
Jusgana v. ûana.
Juvia. Selon Cosm (Topogr. Christ, p. 138, Crindle p. 49),
nom d'un pays situé entre la Perse et le Tzinitza. Car il dit
que, depuis le Tzinitza jusqu'à la Perse, cintermedia Juvia, India
et Bactrorum regione>, on trouve 150 «Mansiones» (auberges et
relais).
Var. de nom:
1. Juvia. Cosm [Topoyr. Christ, p. 138i.
2. louvla. Cosm {Crindle p. 49 .
19
Kabul. C'est avec cette ville qu'on peut probablement identifier
Chabol.
Kadesia. Ville avec laquelle on a identifié Cade.
Kaff v. Raff.
Kaffa v. Caffa.
Kaffar v. »
Kaffer v. »
Kaffo v. Caffolos.
Kafiristan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Bac an.
Kaicai v. Kitai.
Kaicui v. >
Kaidak v. Kaltak.
Kai-fBng. Ville avec laquelle a été identifié Quiafu.
KaTkhant. Selon Kir (p. 179), localité par laquelle passa le
roi Hethum à son retour. À en juger par l'ordre dans lequel les
endroits divers sont mentionnés, il semble avoir été situé quelque
part entre Balkasch et Samarkand.
Kain. Cfr. Tunocain.
Kaipingfu. Ville avec laquelle a été identifié Ciandu.
Kaltak ou Kaidak. Peuple avec lequel on a voulu identifier
Keyat.
Kaitam v. Caiton.
Kakan v. Chaan.
Kakhs ou Caci. Peuple avec lequel ont été identifiés les Cassi.
Kalanot v. Cyamba.
Kalanoth v. »
Kalhat. Ville avec laquelle on a identifié Calatu.
Kalmouks. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Voyrat.
Kaloy v. Cadili.
Kalyan. C'est avec cette place qu'a été identifié Calliana.
Kamach v. Camath.
Kambodja ou le Cambodge C'est avec la côte de ce pays
qu'a été identifié Cyamba.
Kamchu v. Campicion.
Kamorum nigrorum terra v. Karakitai,
291
Kamul v. Camnl.
Kana v. Tanaim.
Kanara ou Carnata. C'est avec cette province qu'on a identifié
Chanara.
Kandahar. C'est avec cette ville qu'a été identifié Candar.
Kangitae v. Cangitœ.
Kangle ou Kankle. Cfr. Cangitœ.
Kansan v. Cossam.
Kansu. C'est avec cette province qu'a été identifié Cossam.
Tangut a été identifié avec une partie de cette province.
Kântschou. Ville avec laquelle ont été identifiés Cossam et
Camp icion.
Kao-yu. Ville avec laquelle on a identifié Cayu.
Karabagh. Clav (Markh p. 184) parle d'une plaine de ce nom,
consistant en de vastes landes avec de bons pâturages. C'est un
pays fort chaud et s'il y tombe quelquefois de la neige, elle fond tout
de suite. Voilà pourquoi les souverains persans y passent volontiers
l'hiver. — Schilt (Nûrnb Cap. 56, Telf p. 86) parle aussi de la
plaine comme d'une place à passer l'hiver. Elle est remarquable
par de bons pâturages. Le fleuve Chur coule à travers la plaine.
— Chez Mauro (la carte de Zurla), on trouve près d'Archa Noe
une montagne «M. Charabach». — Identique avec le Karabagh
d'aujourd'hui, entre les fleuves Kuret Arax. (Cfr. Wappàus p. 990).
Sur sa frontière méridionale s'étend une chaîne de montagnes du
même nom, qui part de l'Ararat dans la direction du S.-E. Cfr.
Wappàus p. 980, Telf p. 31 note 2, 1b. p. 234 Cap. 62 note 1.
Var. de nom:
1. Karabagh: Clav (Markh p. 184;
2. Charabach: Schilt (Sûrnb Cap. 22).
Mauro (la carte de Zurla).
3. Karawag: Schilt (Sùrnb Cap. 56. Telf p. 86k
4. Scharabach: Schilt [Telf p. 31).
Karaian v. Caraian.
Kara-Kilissa. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Calacresti.
Karakitai. Kir (p. 178) mentionne que, dans son voyage, le
roi Hethum traversa un pays appelé (Jarakhathai. — Carp
nomme (Soc. Géogr. Paris IV p. 707) parmi les peuples subjugués
par les Mongols les «Karakitai sive nigri Kitai>. Plus loin
(Ib. p. 750), il dit de la «terra nigrorum Kitaorum» qu'elle
292
était située au N. de terra Biserminorum. Il dépeint le pays
plus en détail (Ib. p. 751) en disant qu'en partant il passa par là;
la capitale rebâtie s'appelait Omyl. Ayant quitté le pays, il arriva
à un lac pas très grand (Kisil Basch), dont il a oublié le nom, sur
la rive duquel il y a une place très orageuse. (Cfr. Vallis tempes-
tuosa). La contrée à l'entour était sillonnée de fleuves. — Polon
(Ib. p. 777) dit qu'en partant, après avoir quitté Turkya, ils
entrèrent en «Kara-Kytai, id est Niger Kytai»; les habitants
du pays étaient païens et il ne s'y trouva aucune ville. — Rubr (Ib.
p. 280) dit qu'en partant, quelque temps après avoir passé Ta las,
il arriva à un pays montagneux, où demeuraient les Caracatai.
Là, il y avait un fleuve qui n'était pas guéable et les força à se servir
d'un bateau pour passer. Du peuple même il dit (Ib. p. 2f»0) qu'ils se
nommaient Ca r acata y et que cela signifiait proprement nigerCatay.
Ils étaient appelés ainsi à la différence des propres Catay «qui sunt
in oriente super occeanum». Il dit ensuite que Rex Johannes
appartenait à ce peuple. (Cfr. Johannes Presbyte r). Le fleuve
dont Rubr parle est, selon Schmidt (p. 42), 1*1 1 i, et les montagnes où
demeuraient les Caracatai seraient la chaîne de Main ak, continua-
tion au N.O. de TA la tau transilien. — Identique avec le pays
situé entre les lacs Balkash, Ala-Kul et Issik-Kul (Schmidt p.
42, Soc. Géogr. Paris IV p. 515). Cet empire des Karakithans
fut fondé en 1124 par Yeliu-Tashi, descendant de la vieille
dynastie de Lian dans le pays des Kithans. L'empire fleuit
splendidement et s'étendit vers l'ouest jusqu'à Chiva et en Perse.
Il se maintint jusqu'à Tan 1210, époque où il fut conquis par un
khan chrétien des Naimans pour disparaître immédiatement dans
l'immense empire de Gengiskhan (Richthofen China I pp. 579
sqq., Yule Cathay I pp. 176 sqq., Ib. II p. 573, Yule Polo I p. 206)
Var. de nom:
1. Karakltai: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 707).
2. Caracatai: Rubr (Ib. p. 280, p. 260 note 1).
3. Caracatay: Rubr (Ib. p. 260).
4. Caracatos: Rlbr (Ib. note 2).
6. Caratai: Rubr (Ib. p. 260 note 6).
6. Caratatal: Rubr (Ib. p. 280 note 12).
7. Caratatay: Rubr (lb. p. 260).
8. Caratay: Rubr tlb. p. 261).
9. Carsltatay: Ruhr (Ib. p. 260 note 1).
10. Caratatay: Rubu (Ib. p. 260 note 1).
293
11. Catay nlger: Ruhr (Ib. p. 260).
12. Kamorum nlgrorum terra: Cahp (Ib. p. 751 note 1).
13. Kara- Kytai: Carp (Ib. p. 707 note 15).
Poi.on (Ib. p. 777).
14. Klcaorum nlgrorum terra: Carp (Ib. p. 750 note 13).
15. Kltal nigrl: Caiip (Ib. p. 707).
16. Kltaorum nlgrorum terra: Carp (Ib. p. 751).
17. Kitay nigrl: Carp (lb. p. 707 note 15).
18. Kytai Niger: Polom (Ib. p. 777).
19. Kytal nigrl: Carp (Ib. p. 707 note 15).
20. Kytaorum nlgrorum terra: Carp (Ib. p. 751 note 1).
21. Kytbaorum nlgrorum terra: Carp (Ib. p. 750 note 13).
22. Qarakhathal: Kir (p. 178).
23. Taratay: IUbr {Soc. Géogr. Paris IV p. 280 note 12).
Karakithans, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié
Karakitai.
Karakorum. C'est avec cette ville mongole qu'il faut identifier
Caracaron.
Kara Kytai v. Karakitai.
Karamoran v. Caramoram.
Kara- Mouren v. »
Karaniti. Carp (Soc. Gèogr. Paris IV p. 708) cite, parmi les
peuples subjugués par les Mongols, les Karaniti. Ailleurs, il dit
(Ib. p. 651) que Gengis-khan attaqua «terrara Karanitarum».
— C'était un peuple de l'Asie centrale. Selon la carte (Soc. Géogr.
Paris IV, 2), D'Avezac le place aux environs du B aï k al, cependant,
il ne semble pas en être sur. (Cfr. Ib. p. 540).
Var. de nom:
1. Karaniti: Carp (.Soc. Géogr. Paris IV p. 708).
2. Caranlcl: Carp (Ib. note 3).
3. Caranltl: Carp (Ib.).
4. Caraulcarum terra: Carp (Ib. p. 651 note 9).
6. Karatnltartim terra: Carp (Ib.).
6. Karaultl: Carp (Ib. p. 708 note 3\
Karaschar. Quoique certainement à tort, on a identifié S i arc i a m
avec cette ville.
Karasser. Schilt {Xûmb Cap. 28, Telf p. 43) parle d'un
pays de ce nom. Riche en vignes. — Id. avec les ruines de la ville
de Kobrasar en Mésopotamie près de Mardin (Telf p. 151
note 5, la carte de Telf% Ritter Erdk. XI pp. 368 sqq).
Karatnitarum terra v. Karaniti.
Karatau. C'est avec ce mont qu'on a identifié le Khartchoukh
294
de Kir. Selon la carte de Schmidt, le K a rat au, TA la tau et les
montagnes d'Alexandre semblent être les Montes Caucasi de
Rush.
Karauitt v. Karaniti.
Karawag v. Karabagh.
Karckeri v. Karkeri.
Karemen v. Carmania.
Karkeri. Selon Schilt (Nûrnb Cap. 31, Tel] p. 49), ville du
pays de Sudi. — Identifiée comme une ville ou une forteresse de la
Crimée {Tel} p. 176 note 8).
Var. de nom:
1. Karkeri: Schilt (Siïrnb Cap. 31).
2. Karckeri: Schii.t (Telf p. 49).
Kars. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cars.
Karun. Cet affluent de gauche de l'Euphrate et du Tigre
réunis (du C h us i s tan), Fisch (Samml. p. 120) le croit indiqué sur la
carte de Car. Sur cette carte, il a la même embouchure que l'Euphrate
et le Tigre. Il est aussi appelé le Kercha.
Kasan v. Cossam.
Kaschan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cassan.
Kaschi. Ville avec laquelle on a identifié Chechi.
Kashgar. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cascar.
Kashmir. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Casmir
et Camar.
Kassan v. Cossam.
Kaswin. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cas vin. D'ail-
leurs, on a voulu identifier Casmonil, Xaharcan et Qazouin
avec cette ville.
Katay v. Cataia.
Katagan. Avec cette province on a identifié Gana.
Katchy ou Qaschy. C'est avec ce peuple qu'on a identifié
les Cassi.
Kathon v. Qathan.
Kaulem v. Coilun.
Kaveripattam. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Caber.
Kayal. Cfr. Cail.
Kayalik. Cfr. Cailac.
Kayat v. Keyat.
Kayburt v. Byburt.
295
Kaycon v. Caiton.
Kayten. Polo {Pauthier II p. 527) dit que près de Fuguy,
sur la mer est située une ville de Kayten, qui est un port animé, à
l'embouchure d'un fleuve. YuU (Polo II p. 183) reproduit un texte
un peu différent et nomme d'ailleurs la ville Zayton. — Yule (Ib.
p. 184 noie 3) est d'avis qu'on désigne par là Caiton, mais Pauthier
(11 p. 527 note 5) croit qu'il s'agit d'une ville différente dans la
province de Fo-kien à l'embouchure du Minkiang. Et il semble
que sur ce point Pauthier ait raison.
Var. de nom:
1. Kayten: Polo (Pauthier II p. 527, Sordensk).
2. Zaïtum Polo (liant).
3. Zayton: Polo [Yule Polo II p. 183).
Kazilkaia. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Cigicalas.
Kets ou Kich. C'est avec cette île qu'il faut identifier Chisy,
Kaff et probablement aussi Quis.
Kelinfu v. Quelifu.
Kemach. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Camath et
TA ni de l'Antiquité.
Kemenfu v. Ciandu.
Kenchac v. Kinchat.
Kenchat v. »
Kengower. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Genbagas.
Kenjanfu v. Quengianfu.
Kéraltes, les. C'est avec cette tribu qu'on a identifié Keyat.
Kercha v. Karun.
Keremen v. Carmania.
Kergis. Cahp (Soc. Géogr. Paris IV p. 659) dit que Gengis-
khan marcha avec une armée contre «terra Kergis» et avança jusqu'à
Caspii Montes. Plus loin (Ib. p. 708), il nomme parmi les pays
subjugués par les Mongols aussi Kergis. — Kubii (Ib. p. 231) parle
d'un pays au N.f appelé Kerkis, qui semble, ù en juger par la
description de Rcbr, faire partie du pays nommé Pascatu. De ce
peuple il dit ailleurs (Ib. p. 327): «Versus aquilonem similiter nulla
est civitas sed populus, nutriens pecora, qui dicuntur Kerkis».
Ailleurs, il parle (Ib. p. 252) d'un peuple, appelé Cherkis (ou Kerkis
dans quelques manuscrits), qui demeurent avec les Alani dans les
«Montes maximos», le Caucase, selon la description de Kiwi. —
296
Quant à l'identification de ce peuple, Schmidt (p. 59) a cru que Rubr
avait pensé aux Kirghizes, D'Avezac au contraire croit que Carp a
visé les Tcherkesses, mais il admet aussi comme possible que ce
soient les Kirghizes. Le plus vraisemblable me paraît être qu'une
méprise a eu lieu et que les auteurs ont appelé par le même nom
deux peuples différents: les Kirghizes et les Tcherkesses. Ainsi,
il me semble incontestable que Carp par «terra Kergis» (p. 659)
entend les Tcherkesses, car il semble placer ce pays aux environs
du Caucase ou «Caspii montes». De même, Rubr par Cherkis
(p. 252) a entendu les Tcherkesses. Mais il est probable que par les
Kerkis qu'il place au N. et qu'il a dépeints comme un peuple s'a-
donnant à l'élevage du bétail, Rubr (pp. 231, 327) a pensé aux
Kirghizes. Il est impossible de décider, par suite de l'absence de
détails, si par les Kergis qu'il mentionne (p. 708), Carp a entendu
les Tcherkesses ou les Kirghizes.
Var. de nom:
1. Kergis: Carp (Soc, Géogr. Paru IV pp. 659, 708).
2. Cherkis: Rubr (Ib. p. 252).
3. Kerkis: Rubr (Ib. pp. 231. 327, 252 note 7).
4. Kersls: Rurr (Ib. p. 231 note 4).
5. Tergls: Carp (Ib. p. 708 note 10).
Kerkis v. Kergis.
Kerman v. Carmania.
Kerminie. C'est avec cette ville qu'a été identifié Krman.
Kersts v. Kergis.
Kerson (Cher son). C'est avec cette ville qu'on a identifié
Kersona.
Kersona. Kubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 214) dit que c'est
dans la province de Casarie, dans la ville de Kersona que S.
Clément mourut martyr. — Schilt (Nùrnb Cap. 31, Tel] p. 50)
dit que dans le pays du nom de Suti était située une ville, appelée
Sarucherman, aux environs de laquelle S. Clément fut noyé. —
Id. Kerson ou Cherson de Crimée près de Sébastopol d'au*
jourd'hui (Schmidt p. 7, Telf p. 76 note 10).
Var. de nom:
1. Kersona: Rubr (Soc. Géogr. Pùris IV p. 214).
2. Kersoua: Rubr Ib. note 10).
3. Sarucherman: Schilt (Nilrnb Cap. 31).
4. Serucherman: Schilt (Telf p. 50).
297
Kersonesis Aurea. Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel
X), on lit à la pointe sud de la péninsule la plus éloignée des Indes
la légende suivante, qui fait entendre que c'est de cette Kerso-
nesis Aurea qu'il s'agit (Fisch Saraml. p. 181, Wuttke p. 46):
«Hic copiose reperitur aurum cum focalibus et lapidibus preciosis».
Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X), on trouve
dans l'Asie orientale une pointe, nommée «Aurea Kersonesis».
Pris de Ptol (Ib. p. 395). — C'est le même que Chryse (Bunbury
II p. 605). Est considérée comme le Malacca d'aujourd'hui (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI p. 395, Wuttke p. 46).
Kersoua v. Kersona.
Kerulen. Cfr. Onankerule.
Kesch. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Kesb.
Keschon v. Reschan.
Kesh. Clav (Markh p. 123) passa en partant, immédiatement
avant d'arriver à Samarcand, par la ville de Kesh, qu'il prétend
être le lieu de naissance de Timur. La ville était remarquable, entre
autres choses, par ses mosquées. — Doit être identique avec Kesch,
tout au S. de Samarkand (Markh p. 123 note 1, Ritter Erdk. VII
p. 572).
Keshimur v. Casmtr.
Kesmacoran v. Quesivacuran.
Keun-che v. Quinsay.
Keyat. Selon Schilt (Nûrnb Cap. 31, Telf p. 50), nom d'une
tribu des Tatars. — A été id. avec les Kéraïtes, tribu vivant en
Tendue, et à plus forte raison avec les Kaïtak ou Kaidak, qui
vivaient sur le versant septentrional du Caucase près de la mer
Caspienne (Telf p. 179 note 12, Yule Catbay I pp. 179, 180).
Var. de nom:
1. Keyat: Schilt (Sùrnb Cap. 31).
2. Kayat: Schilt (Telf p. 50).
Khabis ou Chabis v. Chabis.
Khabur. C'est avec cet endroit qu'il faut probablement identi-
fier Chaboras.
Khanfu v. Ganfu.
Kharatchoukh. Selon Kir (p. 179), endroit par où passa le
roi Hethum k son retour, évidemment peu de temps avant d'arriver
à Othrar.
298
Kharni ou Gharny ou Bash-Gharny. C'est avec cet endroit
qu'a été identifié Kirua.
Kharput ou Charput. C'est avec cette plaine qu'a été identifié
Byburt.
Khartchoukh. Montagne d'Asie, mentionnée par Kir (p. 179).
Id. le Karatau (Ib. note 2).
Khatai v. Cataia.
Khazares. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Gazari.
Khdakhoir. Selon Kir (p. 179), endroit par où passa le roi
Hethum au retour. À en juger par la place qu'il occupe dans la
relation du voyage, cet endroit paraît avoir été situé près du mont
Snghakh.
Khebis. C'est le même que Chabis.
Khelat v. Gelât.
Khelat. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Gelât.
Khiwa ou Chiwa v. Chiwa.
Khoi. Clav, qui passa par la ville et à l'aller (Markh p.
85) et au retour (Ib. p. 194), la décrit comme une ville frontière
entre l'Arménie et la Perse. — Chez Mauro (Zurla p. 46), se
trouve près de Mamutava une ville, appelée Choi. — Id. avec le
Choi de nos jours tout au N. du lac Urmia.
Var. de nom:
1. Khôl: Clav (Markh p. 85).
2. Choi: Maliio {Zurla p. 46).
Khorasan. Kir parle dans la description du voyage du roi
Hethum (p. 179) de Khorasan ou Roqastan. — Rie (p. 120) dit
en parlant des conquêtes des Mongols qu'une division passa le G y on
ou le Phison et détruisit, entre autres, Corazmium. — H et (Cap.
4) décrit «Regnum Corasminorum» comme un pays fertile. II
est borné à PË. par le désert de Belgia, au N. par Cumania, à l'O.
par la mer Casp. et au S. par le Turqvestan. La ville princi-
pale du pays est nommée Corasme et les habitants se nomment
Corasmi. En général, ils sont païens, il y avait pourtant des chré-
tiens, constitués en un peuple à part et qui se nommaient Soldint.
— Chez Med (Fisch Samml. p. 133), il y a dans l'intérieur de
l'Asie un pays ou une ville du nom de Corassan. — Mand (Hall
pp. 255, 256) dépeint après le Turqvestan le royaume de Cho-
ras me. C'est un pays fertile, mais on n'y cultive pas la vigne. Il
299
est borné à TE. par un grand désert de cent journées de long. La
ville principale du pays est aussi appelée Chor as me. Les habitants
sont de bons guerriers. — Clav parle en plusieurs endroits du K h o-
rassan. Ainsi, il dit [Markh p. 94) qu'à Sultanieh beaucoup de
cotonnades étaient envoyées du Khorassan, qui est décrit comme
un vaste territoire, s'étendant du Tartary à Tin de. Ensuite, il
dit (Ib. p. 118) que le fleuve de Viadme ou Oxus, qui coule par
Samarcand et la Tatarie, s'écoulant dans la mer de «Bakou»,
constitue la frontière entre Samarcand et le Khorassan. En-
fin, il dit (Ib. p. 181) de la ville de Baubartel qu'elle est située
en Khorassan, pays très froid au pied de montagnes couvertes de
neige. — Schilt dit {Nùrnb Cap. 21, Telf p. 30) que pendant quelque
temps il servit chez Scharoch, qui était prince du pays de Horossen,
dont la capitale est Herren. Plus loin (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 45),
il parle un peu plus en détail du pays et de la ville en disant que
dans le pays il y avait un très vieil homme qui était âgé de 350
ans. Il avait les ongles très longs. Deux fois il avait perdu ses
dents et maintenant quelques-unes étaient en train de pousser de nou-
veau, mais comme elles étaient trop molles et faibles, il ne pouvait
mâcher et manger lui-même, mais d'autres devaient l'aider. La barbe
lui descendait jusqu'aux genoux, mais il n'avait pas de cheveux
sur sa tête. Il ne pouvait parler, ni se mouvoir lui-même. Cet
homme était regardé comme saint par les incrédules, et beaucoup
de pèlerins venaient le voir. (Cette légende est tirée de H ira, Telf
p. 16! note 14). Le pays était un royaume de Perse. Ailleurs
(Xûrnb Cap. 31, Telf p. 49), parmi les pays du Tartary, Schilt
en mentionne un qu'il nomme Horossma ou Horosaman, avec
Orgens ou Orden pour capitale, ville située sur un grand fleuve,
appelé Edil. — Chez Wai-sp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X,
Ib. p. 385), on trouve dans l'Asie septentrionale, au N. de la Mer
Caspienne et près de Samarchat, un territoire qui se nomme
«Corsamea regio». — Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 40),
« TE. ou au S. E. de la Mer Cas p., près de Hère il y a un
pays, appelé Chorasian, où on lit la légende suivante: «Ce pays
fut autrefois appelé Aracosia». — Quant aux pays, ci-dessus compris
sous le nom général de Khorasan, on doit remarquer qu'en fait
c'est à deux pays séparés que les auteurs différents ont pensé, savoir
la Chowaresmie ou le pays autour de Chiwa et le Cborasan
300
ou la province la plus septentrionale de la Perse. Les deux pays
ont été rassemblés ici, parce qu'on ne peut reconnaître, d'après les
descriptions des auteurs respectifs, lequel de ces deux pays ils ont eu
en vue, il semble bien qu'en fait ils les aient confondus, mais peut-être, en
étudiant séparément chacun des auteurs, serait-il possible d'établir avec
plus de précision auquel des deux pays il a surtout pensé. Kir, Ric, Med
et Walsp n'ont absolument rien dit du pays. H et décrit les frontières
de façon telle qu'il en résulte évidemment qu'il a pensé à la C ho
waresmie. Mand suit Het dans sa description sur ce point. Clav
dit, d'abord, que le pays s'étendait de la Tatarie jusqu'à l'Inde et,
ensuite, que c'était un pays froid. Il s'ensuit qu'il a eu en vue le Cho-
rasan, où il fait froid en hiver (Wappdus p. 759). Cependant, il lui
a donné une extension plus grande que celle du Chorasan. Mais
il dit aussi que la Viadme ou l'Oxus forme la frontière entre les
territoires de Samarcand et de Khorassan, et cela se rapporte
plutôt à la Chowaresmie. Chez Schilt, il est évident que sous des
noms presque semblables il a signifié deux pays particuliers. Par
Horossma ou Horosaman il entend évidemment la Chowaresmie,
ce qui résulte du nom d'Or de n ou d'Orge n s donné à la capitale»
car, alors, la capitale de la Chowaresmie était aussi appelée Urgant h
ou Organci. Mais en parlant de Horossen ou Horoson, avec
Herren ou Hère (Herat) pour capitale, il pense décidément au
Chorasan. Le renseignement que donne Mauro qu'autrefois le pays
fut appelé Aracosia s'applique plutôt au Chorasan qu'à la Cho-
waresmie, quoiqu'il fasse comprendre dans le Chorasan plus qu'il
ne devait. Quant aux quatre auteurs qui n'ont donné aucuns
renseignements, il est vraisemblable que Km a voulu indiquer le
Chorasan, Hic et Walsp, la Chowaresmie. En résumé. Km
et Mauro probablement ont entendu le Chorasan, Rie, Het, Mand
et Walsp, la Chowaresmie; sous des noms différents, mais pré*
sentant des analogies, Schilt a dépeint et le Chorasan et la Cho-
waresmie; il n'est pas impossible que Clav, à en juger par sa
description, ait confondu les deux pays; enfin, faute de renseignements,
il est impossible de décider avec certitude si chez Med il faut entendre
le Chorasan ou la Chowaresmie. — Cfr. Bov p. 98, Tdf p. 45
notes 2 et 8, Ib. p. 161 note 14, Ib. p. 49 note 1, Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI p. 385. — Cfr. Urganth.
301
Var. de nom:
1. Khorasan: Kir (p. 179).
2. Chorasla: : M au ho (carte de Zurla).
3. Choraslao: Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 40).
4. Cborasme M and {Hall pp. 255, 256).
5. Corasian: Mauro (Zurla p. 44).
6. Corailae: Mand {Lorenz p. 151 note 12, Ib. note 15).
I 7. Corasino: Mand (lb. note 12).
8. Corastne: H et (Cap. 4).
Mand (Lorenz p. 151 note 12, lb. note 15).
9. Corasml: H et (Cap. 4).
10. Corasmlna: H et (Cap. 3).
11. Corasmlnorum Regnum: Hkt (Cap. 4).
12. Corassati: Mbd (Fi*ch Sa m ml. p. 133).
13. Corazmlom: Rie (p. 120).
14. Cortamea: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
15. Herossen: Schilt (Sûrnb Cap. 21).
16. Horosaman : Schilt (Telf p. 49).
17. Horoson: Schilt (Telf p. 45).
18. Horoaaeo: Schilt (Telf p. 30).
19. Horossma: Schilt (Nùrnb Cap. 31).
20. Khorasaan: Clav (Mark h pp. 94, 118, 181).
21. Loroson: Schilt (Sûrnb Cap. 28).
22. Roqastan: Kir (Kir p. 179).
23. Thorasme: Mand i Lorenz p. 151).
24. Torasme: Mand (lb.).
25. Torassme: Mand (lb. note 12).
26. Toasrasme: Mand (lb. note 15).
Khorassan v. Khorasan.
Khotan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cotan.
Khoutapha. Selon Kir (p. 178), endroit par où passa le roi
Hethum à son retour, avant d'arriver en Tourkhastan.
Var. de nom:
1. Khoutapha: Kir (p. 178).
2. KhouthaTyaï: Hic (lb. note 13).
3. Khouthavla: Km (lb.).
KhouthaTyaï v. Khoutapha.
Khouthavla v. »
Khouthoukhtchin. Selon Km (p. 178), endroit par où passa
le roi Hethum à son retour, peu de temps après avoir passé par
Al ou al ek h.
Khouzakhoukamots. Selon Kir (p. 179), endroit par où passa
302
le roi H et hum à son retour, peu de temps avant d'arriver au mont
Snghakb.
Kia hsing. Cfr. Kialhingfou.
Kialhingfou. Ville avec laquelle a été identifié Caysan. Je
ne sais pas où cette ville est située. Ne pourrait-elle pas être la
même que Kiahsing, au S.-O. de Schang-hai?
Kian. Selon Clav (Markh p. 187), plaine près de Tabreez.
Kian v. Quian.
Kian Suy v. Quiansuy.
Kicaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Kicaorum terra v. Kitai.
Kich v. Keis.
Kien-ning. C'est avec cette ville qu'on a identifie Quelifu
Kinchat. Rubr (Soc. Gcogr. Paris IV p. 278) passa en partant
par cette ville, qui était située près de la ville de Ta la s. — Identifié
comme un endroit situé sur le fleuve de Ta la s (Schmidt pp. 34 sqq.).
Var. de nom:
1. Kinchat: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 278).
2. Kenchac: Ri'un (U). note 10).
3. Kcnchat: Rlbr (Ib.).
Kingsse. Nom chinois de Quinsay.
Kin-hwa. C'est [avec cette ville qu'ont été identifiés Giuguy
et Viguy.
Kinsay v. Quinsay.
Kiptschak ou la Horde d'or, comme fut appelé l'empire eu-
ropéen des Mongols. C'est avec cet empire qu'il faut identifier
Capthat chez Rubr, Copstzoch chez Schilt et peut-être aussi
Destihipschach chez le même auteur, et ensuite Lordo chez
Genues, etc.
Kirghizes, les. Cfr. Kergis.
Kiria. C'est près de là qu'a été situé le Pein de Polo.
Kirna v. Kirua.
Kirruthereck v. Arbor Sicca.
Kirua. Schilt (Xiirnb Cap. 28, Telf p. 44) parle d'une ville
du nom de Kirua près de la montagne où était restée l'arche de
A\oé. — Id. Kharni d'Arménie, à TE. d'Eriwan (Tclf p. 158 note
7, cfr. Ritter Erdk. X pp. 400, 530).
803
Var. de nom:
1. Kl rua: Schilt (Sûrnb Cap. 28).
2. Klrna: Schilt {Te If p. 41).
Kis v. Quis.
Kiachm dans le Badachschan à l'E. de Kundus. C'est
avec cette ville qu'on a identifié Case m
Kischm, île située dans le golfe Persique, à l'O. de
Hormus. C'est avec cette île qu'on a identifié R esc h an. Estaussi
considérée comme une des deux îles sans nom que Ton trouve chez
Med dans le golfe Persique (Fisch Samml. p. 133).
Kisi v. Ghisy.
Kisil-Basch ou Uljungur. Lac à TE. de Tarbagatai et au N
de Tien-schan. Le fleuve d'Urungu s'écoule dans ce lac. DWvezac
est d'avis (Soc. Géogr. Paris IV p. 517) qu'il est id. avec le lac pas
très grand, que Carf (Ib. p. 751) prétend avoir vu en partant après
avoir quitté Karakitai. Près de ce lac il y avait un endroit fort
orageux (Vallis tempestuosa).
Kîtai. Kir (p. 115) parle d'un peuple nommé An ki tans, qui
se rapporte probablement à Kitai. — Carp [Soc. Géogr. Paris IV p.
707) nomme parmi les peuples subjugués par les Mongols les Kitai
quoique une partie d'entre eux soit restée indépendante (Ib. p. 710).
Il décrit en détail la campagne des Mongols contre eux, en disan
(Ib. pp. 619, 650) que dans la première campagne les Mongols furent
battus, mais plus tard (Ib. pp. 651, 652), les Kitai furent vaincus
Il dépeint ce peuple (Ib. pp. 653, 654) ainsi qu'il suit: «Kitai
autem... homines sunt pagani, qui habent litteram specialem; et habent
Novum et Vêtus Testamentum, ut dicitur; et habent Vitas Patrum,
et eremitas et domos quasi ecclesias faclas, in quibus ipsi orant tem-
poribus suis; et die tint se quosdam sanctos haberc. Unum Deum
colunt, dominum Jesum Christum honorant, et credunt vitam aUernam,
sed minime baptizantur; Scripturam nostram honorant et reverentur,
Christianos diligunt, et elemosynas faciunt plures; homines benigni et
bumani satis esse videntur. Barbam non habent, et in dbpositione
faciei satis concordant cum Mongalis, non tamen sunt in facie ita
lati; linguam propriam habent; meliores artifices non inveniuntur
in toto mundo, in omnibus operibus in quibus homines soient exer-
citari. Terra eorum est opulenta valde in frumento, vino, auro,
argento, et serico, et omnibus rébus ex quibus solet sustentari humana
304
natura». — Id. les Kithans. Ceux-ci vivaient près du fleuve de Lia n-
ho en Mandchourie. Dans le cinquième siècle déjà, les Chinois les
connaissaient. Leur puissance était petite jusqu'à ce que la dynastie
puissante de Tang de Chine s'éteignit en 907. Alors, les Kithans
réussirent, tandis que la Chine était en proie au désordre et aux
dissensions, à fonder un empire puissant, s'étendant à l'O. jusqu'à
Lop. Les souverains, de la dynastie de Lian, essayèrent d'organiser
l'empire nouveau. L'écriture fut introduite et des lois furent pro-
mulguées. L'empire comprit une partie de la Chine septentrionale.
Vers 1125 il disparut, mais un membre de la dynastie de Lian,
Yeliu-Tashi, fonda plus à l'O. le royaume de Karakitai. On
croit que le nom de Cataia, qui fut donné à la Chine au moyen-
âge postérieur, est dérivé justement de Kitai, ceux-ci étant le peuple
avec lequel les marchands de l'Occident avaient des relations pour
leur commerce de marchandises de Chine. (Cfr. Richthofen China I
pp. 579 sqq., Soc. Géogr. Paris IV p. 520). Cfr. Karakitai.
Var. de nom:
1. Kitah Carp (Soc, Géogr. Pari» IV p. 707, etc.).
2. Ankltans: Km (p. 115).
3. Calciorum terra: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 652 note 2).
4. Kaicai: Carp (Ib. p. 651 note 14).
5. Kaicui: Carp (Ib. p. 653 note 20).
6. Kicaorum terra: Carp (Ib. p. 649 note 17).
7. Kitay: Carp (Ib. p. 707 note 12).
8. Kyral: Carp (Ib. p. 707 note 12).
9. Kytai: Cahp (Ib. p. 649 note 14).
10. Kythai: Carp (Ib. p. 651 note 14).
11. Ycaorum: Carp (Ib. p. 650 note 1).
Kitai nigri v. Karakitai.
Kitaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Kitay v. Kitai.
Kitay nigri v. Karakitai.
Kithans, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Kitai.
Kohrasar. Cfr. Karasser.
Kokan. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cotam delà
Carte Cat.
Kolchi v. Cail.
Kollam v. Quilon.
Kolodtzy v. Catolicati.
Kombœr v. Melibar.
305
Koordistan v. Curdistan.
Kopal. Schmidt estime qu'en partant Rubr passa le Kopal
d'aujourd'hui, en suivant la grande route militaire d'alors, qui est la
même que la route postale russe d'aujourd'hui (Schmidt p. 48). —
C'est près de Kopal que Cailac semble avoir été situé.
Korea (la Corée). C'est avec ce pays qu'on a identifié Caule.
Korgos ou Kurgos. C'est près de là qu'Almalech a été situé
par quelques auteurs.
Korkandje v. Urganth.
Korkang v. »
Korola v. Corola.
Kosan v. Cosan.
Kota. Mar dit (Yule Cathay II p. 369) de Caïn qu'après
l'assassinat de son frère A bel il bâtit une ville, qui serait Kota dans
Seyllan, visitée par Mar lui-même. — Sur la carte de Mauro
(Yule Cathay II p. 369 note 4), il y a à Saylam une ville, nommée
Cotte civitas. Sur la ville de Caïn, cfr. Genesis 4, 17. — Id.
Kotta près de Colombo à Ceylan (Yule Cathay II p. 369 note 4).
Var. de nom:
1. Kota: Mar (Yule Cathay II p. 369).
2. Cotte: Mauro (Fi$ch-Ong XV).
Kotschan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Coiam.
Kotta. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Kota.
Koua-tcheou. C'est avec cette ville de la carte de D'Anvitte
qu'on a identifié Cuguy. Peut-être est-ce la ville de Koutchou,
avec laquelle a été identifié Cugin de la Carte Cat?
Kouldja, ancienne. C'est avec cette ville qu'on a identifié
Almalech.
Koullouc. Selon Kir (p. 178), endroit par où passa le roi
Hethum à son retour. — Était situé quelque part au N. de Tien-
schan.
Var. de nom:
1. Koullouc Kir (p. 178).
2. Ooulouk: Kir (Ib. note 13).
Kourdes, les. C'est avec ce peuple qu'il faut identifier Cur-
distan i chez Mauro et probablement aussi C u r t i chez Kic, C o r d i n i s
et Corduis chez Hkt.
Koutchou. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cugin. Peut-
être faut-il l'identifier avec Koua-tcheou sur la carte de D'Anville.
20
306
Kray v. Cars.
Krman. Selon Kir (p. 179), endroit par où passa le roi
Hethum à son retour, peu de temps avant d'arriver à Boukbara.
Id. Kerminie, ville située entre Samarkand et Buchara, au N.-E.
de celle-ci (Ib. note 4).
Kuh-benan. Cfr. Cabanant.
Kuhistan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Tunocain.
Kuirorum v. Huiurorum.
Kukah v. Caga.
Kuku-khoto. Cfr. Tanduc.
Kundus. Ville avec laquelle a été identifié Cayandi.
Kungun. Ville avec laquelle a été identifié Cal eu m.
Kur. Fleuve avec lequel on a identifié Cur.
Kurdistan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Curdistan.
Kurgos v. Korgos.
Kursi. Nom de la Géorgie.
KHtschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Giuguy.
Kwei-jang. C'est près de là qu'a été situé Fungul.
Kwei-tschou. C'est avec cette province qu'a été identifié C u igi u.
Kwen-lun. C'est avec ces monts qu'on a identifié Castor uni
Montes.
Kyam v. Quian.
Kyrai v. Kitai.
Kytai v.
Kytai Niger v. Karakitai.
Kytai nigri v. »
Kytaorum v. Huiurorum.
Kytaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Kythai v. Kitai.
Kythaorum nigrorum terra v. Karakitai.
Labaschi v. Obassy.
Labassi v. >
Labassy v. >
Laborij v. Lambry.
Lacertus. Sur la carte de Hàld (Haverg, Miller IV p. 37),
od trouve dans l'Inde, entre les fleuves d'Acesines et d'Ydaspis,
l'image d'un lézard, près de laquelle on lit «Lacertus>. — Sol (p.
123) en parle ainsi qu'IsiD (Etymol XII, 4, 34); selon Miller (Ib.), il
serait aussi mentionné par Plin.
Lach. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zurla p. 42), il y a dans l'Inde exactement en face de Saylam,
entre Malabar à l'E. et Chomari à KO., un endroit appelé Lach.
Zurla (Ib.) dit que c'est une province, mais il est sans doute plus
juste de le considérer comme un fleuve.
Lacherin v. Lancemy.
Lachori v. Latoryn.
Lachorij v. »
Lacus salutis. Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), on trouve près du Paradis un grand lac, qui se nomme
lacus salutis. Près du lac est située la ville de Vlna, et le fleuve
de Phison coule à travers le lac. Kretschmer (Ib. pp. 398 sqq.)
donne des renseignements et des indications bibliographiques sur ce
lac et ses rapports avec la légende du Prêtre Jean.
Lafaye v. Quinsay.
Lagade. Sur la carte de Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p.
144), endroit près du golfe Persique à l'E. de Baldac. — Miller
(Ib.) suppose qu'il sera id. avec Bagdad.
Lahore. C'est avec ce pays qu'a été identifié Alivar.
Laiacium v. Laias.
Laias. Rubk (Soc. Géogr. Paris IV p. 393) passa au retour par
cette ville qu'il nomme Auax. De là, il passa à l'ile de Chypre. —
Nicolo et Maffko Polo (Pauthier I p. 15, Yulc Polo I p. 15) passèrent
de même au retour par cette ville, d'où ils se rendirent à Acre. —
Polo [Pauthier I p. 34, Yule Polo I p. 41) commença son long voyage
308
justement à Lai as. Il dépeint la ville comme une ville de commerce,
grande et animée, près de la mer. Toutes les épices, la soie, l'or
et toutes les autres marchandises précieuses y étaient apportées de
l'intérieur du pays, et des marchands de Venise et de Gènes s'y
assemblaient pour acheter ces marchandises et vendre les leurs.
Polo dit qu'en son temps tous ceux qui allaient dans les pays de
l'Orient prenaient Lai as pour point de départ de leur voyage. —
Rie aussi (pp. 105—114) commença son voyage par cette ville. —
Het (Cap. 45) mentionne la ville. — Peg (Yule Cathay II p. 299)
fait de la ville le point de départ de la route commerciale vers
Torissi; il décrit avec détail cette route, et donne le rapport de toutes
ses stations et les frais du voyage (cfr. Ib. p. 301 note 5). — On
retrouve cette ville sur la Carte Cat (Notices p. 104, Ruge p.
78). — Chez Genues (Fisch-Ong X), la ville est indiquée. — Id.
Lajazzo. Cette ville, située près du golfe d'Alexandretta dans
l'Asie Mineure, fut pendant une partie du moyen-âge une ville
de commerce très importante, de laquelle partaient les routes
commerciales importantes vers l'intérieur de l'Asie et surtout vers
l'Inde. Cfr. Schmidt p. 93, Yule Polo I p. 15 note 2 et la carte
Ib. p. 41, Fisch Samml. p. 200, Heyd JI pp. 74 sqq., pp. 77 sqq.
Var. de nom:
1. Lalas: Polo (Pauihier I p. 34).
2. Alazzo: Peg {Yule Cathay II p. 299).
3. Attax: Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 393 uote 6).
4. Auax: Rumt (Ib. p. 393).
ô. Ayati: Het (Cap. 45).
6. Qlazza: Polo {Ram).
7. Qlacia: Polo (Gryn).
8. Lalacium: Rie (p. 105).
9. Layas: Polo (Yule Polo I p. 41, Nordensk).
10. Layazo: Carte Cat (Notices p. 104, Ruge p. 78).
Genues (Fisch-Ong X).
Lajazzo. C'est avec cette ville qu'on a identifié Lai as.
Lak. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), affluent de droite
de l'Euphrate près de son embouchure. — Selon Miller (Ib.), le
nom proviendrait d'une méprise de l'auteur de la carte.
Lalccatra v. Scoira.
Lalecotra v. »
Lamary v. Lambry.
Lamay v. >
309
Lambe. Schilt (Nùrnb Cap. 37, Telf pp. 61 sqq.) parie d'une
ville de l'Inde appelée Lambe. Près de là le poivre croit dans une
forêt, nommée La m b or. Cette forêt est longue de quatorze journées.
Là, il y a deux villes et plusieurs villages, où des chrétiens se ren-
contrent. Le pays est très chaud, ce qui fait qu'il y a beaucoup de
serpents. On a dit que, au moment de la récolte du poivre, on al-
lumait de grands feux dans la forêt pour chasser les serpents, ce
qui expliquerait pourquoi le poivre noircit. Mais Schilt ne croit pas
à ce récit. Dans le même pays, il y a aussi du gingembre et d'autres
épices. — Ce pays, qui est probablement le même que le Lombde
Mand, est sans doute Melibar (Telf p. 211 note 1). Cfr. Melibar,
Coilun et Lomb.
Var. de nom:
1. Lambe: Schilt (Sûrnb Cap. 37, Telf p. 61).
2. Lambor: Schilt (Ib.y Ib.).
Lambor v. Lambe.
Lambori v. Lambry.
Lambri v. »
Lambry. Dans la description des royaumes de «Javva la
meneur» (Sumatra), faite par Polo (Pauthier II pp. 576 sqq., Yule
Polo II pp. 241 sqq.), vient, après An gr in an, un royaume du nom
de Lambry. Les habitants sont idolâtres. Le pays est riche en
camphre et en épices de toutes sortes. Il y a des gens qui ont des
queues et qui vivent comme les sauvages dans les montagnes. —
Odor (Cordier pp. 135 sqq., Yule Cathay I pp. 84 sqq.) dit qu'après
cinquante jours de voyage de Mobarum vers le sud il arriva à une
île, nommée Lamori, où il perdit de vue l'étoile polaire. Le pays
est insupport ablement chaud et par conséquent tout le monde, hommes
et femmes, va tout nu. Toutes les femmes sont en commun. Les
habitants sont des cannibales grossiers, et bien des marchands y
débarquent pour vendre des enfants comme d'autres font du bétail.
Ces enfants sont ensuite mangés. Dans le pays, il y a du camphre
et beaucoup d'or. Dans la même fie est situé, plus au sud, un roy-
aume nommé Sinohora ou Sumatra. — Mand (Hall pp. 178 sqq.)
dit qu'après 52 jours de voyage en partant de Ma baron, après avoir
rencontré plusieurs îles, on arrive dans un pays appelé Lamary,
dépeint ensuite comme chez Odor. — Sur la carte de Mauro (Ruge
p. 80, Zurla p. 50), tout au sud de la grande île de «Taprobana
310
over Siometra» sont quelques petites îles: Navagari, Arii et
La mu ri, sur lesquelles la légende nous dit: «Celles-ci sont habitées
par des sauvages cruels et idolâtres». Taprobana en est au N.-E.
et au S.-O. — Id. comme un pays dans l'angle nord-ouest de Su-
matra, au sud d'Atjin (Pauihier II p. 576 note 13, Yule Polo II p.
243 note 1, Cordier p. 136 note 1, Yule Cathay 1 p. 84 note 2, Bov
pp. 86 sqq.).
Var. de nom:
1. Lambry: Polo (Pauthier II p. 676).
2. Laborl): Mand (Lorenz p. 97 note 9).
3. Lamary: Mand (Hall p. 178).
4. Lamay: Mand (Bov p. 86).
5. LamborI: Mand (Lorenz p. 97).
6. Lambrl: Polo {Yule Polo II p. 241).
7. Lamorl: Odor (Cordier p. 135, Yule Cathay I p. 84).
8. LamoriJ: Mand {Lorenz p. 97 note 4).
9. Lamorrl: Mand {Lorenz p. 97).
10. Lamory: Mand (Ib. note 4).
11. Lamurl: M au ho (Ruge p. 80, Zurla p. 50).
12. SaraorJ: Odoh (Cordier p. 135).
Lamite v. Elamitae.
Lamori v. Lambry.
Lamorij v. »
Lamorri v. »
Lamory v.
Lamuri v >
Lanaza. Selon Clav (Markh p. 99), village situé entre Téhéran
et Nisbapore, par lequel il passa en partant. — À en juger parla
description de Clav, il paraît que ce village était situé près de Té*
héran, car ils y arrivèrent le lendemain de leur départ de cette ville.
Lancerny. Selon Odor (Cordier p. 365, Yule Cathay I p. 125),
ville située sur le fleuve de Caramorian. Près de là se trouve la
ville dingarmato ou Sunzumatu. — Selon Mand {Hall p. 214),
on trouve sur le Caramaron une ville nommée Lanteryne.
— Id. avec la ville de Lin-tsing ou Lingching en Schan-tung, sur
le Grand Canal. C'est probablement la même ville que le Linguy
de Polo (Cordier p. 380 note 1, Yule Cathay I p. 125 note 1, Bov p. 93).
Var. de nom:
1. Lancerny: Odoh {Cordier p. 365).
2. Benzui: Odor (Ib. note c).
311
3. Lacherin: Mano (Lorenz p. 115 note 36).
4. Lanceryn: Mand (Ib.).
5. Lancherin: Mand (Lorenz p. 115).
6. Lanteryne: Mand {Hall p. 214).
7. Latine): Odor (Cordier p. 365 note c).
8. Laurenza: Odor (Ib).
9. Lencim: Odor (Ib.).
10. Lencul: Odor (Ib.).
11. Lencym: Odor (Ib.).
12. Lencyn: Odor (Ib.).
13. Lensium: Odor (lb.).
14. Lenzl: Odor (Ib.).
15. Lenzin: Odor (Yule Cathay I p. 125).
Lanceryn v. Lancerny.
Lancherin v. >
Landanie v. Dayne.
Landanis v. »
Langa v. Longa.
Langerud ou Lengerud. Ville avec laquelle on a identifié
Langra.
Langra. Sur la Carte Cat (Notices p. 127), endroit de la côte
méridionale de la Mer Casp. tout au N. de Sad a via, à TE. de
Coxinam et à PO. de Dalep. — Chez G en u es (Fisch-Ong X,
Fwch Samml. p. 201), il y a sur la côte méridionale de la Mer Casp.
un endroit appelé Lungro, situé entre Zila à TE. et Taurix à PO.
— Id. avec Langerud ou Lengerud, de son temps ville de com-
merce et port de grande importance du pays de Gilan (Fwch Samml.
p. 201, RUter Erdk. VIII p. 646).
Var. de nom:
1. Langra: Carte Cat (Notices p. 127).
2. Fangra(?): Cartb Cat (la carte de Notice* p. 118).
3. Langro:?): Genues (Fisch-Ong X).
4. Lungro: Genues (Fisch Samml. p. 201).
5. Sangra(?): Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
Langro v. Langra.
Lanteryne t. Lancerny.
Laos. Cfr. Cangigu et Marina.
Lar. Polo (Pauihier II pp. 631 sqq., Yule Polo II pp. 298 sqq.)
le décrit comme un pays situé près de la tombe de S. Thomas. U
dit que ce pays se trouve en Maabar. — Cela est inexact, car
il est à supposer que par Lar il faut entendre la région autour de
Gujarat (Pauihier II p. 631 note 1, Yule Polo II p. 302 note 1).
312
Lar. Clav (Markh p. 100) parle dans la description du voyage
de Téhéran à Nisbapore d'une montagne de ce nom.
Lasaye v. Quinsay.
Lasia. Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 43) parle d'un pays de
ce nom, riche en vignes. — Id. le Las is tan ou le littoral de la mer
Noire entre Batum et Trébizonde. (Cfr. Telf p. 150 note 1).
Lasistan. C'est avec ce pays qu'on a identifié Lasia.
Latana v. Tana (sur le Don).
Lathori v. Latoryn.
Latoryn. Mand (Hall pp. 207 sqq.) nomme la capitale du Mancy
Latoryn. Cette ville est beaucoup plus grande que Paris. Elle
est située près de la mer et traversée par un fleuve que fréquentent
de nombreux navires. — La suite de la description de Mand ressemble
beaucoup à celle que fait Odor de Tes cul an, et il est donc pro-
bable que c'est cette ville que Mand a eue en vue. Cependant, il faut
ajouter que certains points s'accordent avec ce qu'Onoa dit de
Z ai ton, et ainsi il n'est pas impossible que le Latoryn de Mand
ait résulté d'une confusion dans ce qu'Onoa rapporte des villes de
Tesculan et de Zaiton. Comme justification de cette interprétation,
on pourrait aussi rapporter le fait que la relation de Mand ne contient
par ailleurs aucune description des deux villes importantes de Tes-
culan et de Zaiton.
Var. de nom:
1. Latoryn: Mand (Hall p. 207).
2. Lachori: Mand (Lorenz p. 110).
3. LachoriJ: Mand (Ib. note 18).
4. Lathori: Mand (Ib).
Laudanie v. Dayne.
Launcj v. Lancerny.
Laurenza v. »
Laxates v. Jaxartes.
Layam v. Iayam.
Layas v. Laias.
Layazo v. »
Layech v. Jaec.
Lazurmena. Endroit par lequel passa Clav (Markh p. 198)
à son retour. — Était situé près de Trébizonde.
Lederbent v. Derbend.
313
Légendes v. Appendice III.
Lekh. Selon Km (p. 178), endroit par lequel passa le roi
Hethum à son retour; était situé entre Pechpalikh et Koullouc.
Var. de nom:
1. Lekh: Kir (p. 178).
2. Arhlekh: Kir (Ib. note 10).
3. Yarlekh Kir (Ib.).
Lema. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 50), ville de l'île de
«Siometra over Taprobana».
Lemfinc. Ville de la «terra Biserminorum», par laquelle
passa Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 771) et à l'aller et au retour.
— D'Avezac (Ib. note 1, Ib. p. 515) n'a pas réussi à l'identifier.
Var. de nom:
1. Lemfinc : Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 771).
2. Lemfluc: Carp (Ib. note 1).
a Lénifiât: Carp (Ib.).
Lemfiuc v. Lemfinc.
Lemfiut v. »
Lena. C'est ce fleuve sibérien que Zurla (p. 113) veut recon-
naître en un des fleuves sans nom sur la carte de Mauro qui
coulent vers le nord et s'écoulent dans l'océan Arctique.
Lencim v. Lancerny.
Lencui v. ^
Lencym v. »
Lencyn v. »
Lengerud v. Langerud.
Lensium v. Lancerny.
Lenzi v. »
Lenzin v. »
Lepteacra v. Drepanum.
Lepten acran v. >
Leroa. Sur la Carte Cat (Notices p. 139, Ruge p. 78), ville
de la côte occidentale de l'île de Trapobana, au S. de Hormar.
Lesgi. Rcbr {Soc. Géogr. Paris IV pp. 252, 265) les mentionne
comme un peuple qui vivait avec les Alani sur les bords de la
mer Caspienne. — Id. avec les Lezghiens, qui demeurent dans
le Caucase oriental (Sievers Asien p. 362).
Lezghiens, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Lesgi.
314
Lhasa. C'est avec cette ville qu'on a identifié Gota chez Odok.
Avec le pays d'alentour a été identifié Gaindu chez Polo.
Liang. Cfr. Erguiul.
Libel v. Lubibila.
Ligurti. Selon Peg (Yule Catbay II p. 300), station de la route
commerciale d'Aiazzo à Torissi. Était située entre Arzinga et
Arzerone.
Liguy v. Linguy.
Li-kiang. C'est avec cette ville qu'a été identifié Jacin.
Lince. Sur la carte de Vesc (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI
Tafel 8, Miller III p. 136), île de la mer Indienne. On y lit la
légende suivante: «Insula Lince dicitur Camar».
Ling-ching ou Lin-tsing. C'est avec cette ville qu'on a identi-
fié le Linguy de Polo et le Lancerny cPOdor.
Lingo. Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78), ville
de l'Inde, près de la frontière du Catayo.
Linguy. Selon Polo (Pauthier II pp. 446 sqq., Yule Polo II p.
102), ville du Cathay. Située à huit journées au sud de Singuy
m a tu, sur un fleuve par lequel Polo a voulu désigner le Grand
Canal. La ville est très riche et elle a une navigation active. —
Pauthier (II p. 447 note 1) a voulu l'identifier avec I-tschou en
Schan-tung, mais Yule (Polo II p. 103 note 1) s'y oppose avec
raison, surtout parce qu'I-tschou est trop loin du canal, et la con-
sidère comme id. avec Ling-ching ou Lin-tsing sur le canal, à
l'O. d'I-tschou. — C'est probablement la même ville que le Lancerny
d'ODOR (Yule lb., Yule Cathay I p. 125 note 1, Cordier p. 380
note 1). — Cfr. Linzinfu.
Var. de nom:
1. Linguy: Polo (Pauthier II p. 446, Xordcnsk).
2. Liguy: Polo (Pauthier II p. 447 note f).
3. Llnju: Polo (Yule Polo II p. 102).
Linju v. Linguy.
Lin-tsing v. Ling-ching.
Linzinfu. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 36), ville à TE.
du pont sur la rivière de Polisanchin. — Peut-être le même que
le Linguy de Polo.
Lisson. Selon H et (Cap. 12), montagne de Mésopotamie.
315
Lobasse v. Obassy.
Lobassi v. »
Lobassy v. »
Lobessi v. »
Lob-nor. Cfr. Lop.
Locac v. Soucat.
Loccahc v. »
Locche. Selon Peg (Yule Cathay II p. 301), station de la route
commerciale d'Aiazzo à Torissi, entre l'arche de Noé et Torissi.
Lochinscham. Schilt {Nûrrib Cap. 24, Telf p. 34) le men-
tionne comme un pays, produisant de la soie. — Sur la carte de
Telf y il est indiqué comme un pays au N. du Caucase, à l'O. de
Derbent.
Var. de nom:
1. Lochinscham: Schilt (Sûrnb Cap. 24).
2. Lochinschan: Schilt {Telf p. 34).
Lochinschan v. Lochinscham.
Lodekonc v. Derbend.
Loderkent v. *
Lodokont v. »
Lolan. C'est avec cette ville qu'on a identifié Lollan.
Lollan. Sur la carte Med (Fisch Samml. p. 133), ville de
l'intérieur de l'Asie. — Id. Lolan, capitale d'une principauté du
moyen-âge, nommée Bamijan [Bamian] (Ib., cfr. RiUer Erdk. VU
pp. 572, 688).
Lomb. Mand (Hall p. 167) parle d'un pays appelé Lomb.
Là, il y a une forêt, nommée Combar, où le poivre croît. — Ce
pays, sans doute le même que la Lambe de Schilt, est certaine
ment le Melibar. Cfr. Melibar, Coilun et Lambe.
Var. de nom:
1. Lomb: Mand (Hall p. 167).
2. Lombat: Mand (Lorenz p. 87).
3. Loubar: Mand (Ib. note 2).
4. Lombe: Mand (Ib.).
Lombat v. Lomb.
Lombar v. »
Lombe v. »
Lomber v. Melibar.
Lon v. Lop.
316
Lonclum v. Junki.
Longa. Peuple de l'Asie (orientale), mentionné par Rubr (Soc.
Géoffr. Paris IV p. 289) à propos de Solanga.
Var. de nom:
1. Longa: Rubr (Soc. Giogr. Paris IV p. 289).
2. Langa: Rubr (Ib. note 17).
Lop. Polo parle d'une part d'une province et d'une ville,
d'autre part d'un désert de ce nom. Il les décrit à peu près comme il
sqit (Pauthier I pp. 148 — 151, YulePolo I pp. 179 sqq.). Après avoir
quitté la ville de Siarciam et passé quelques jours à traverser un
désert, on arrive à une province et à une ville du nom de Lop. La
ville est située à l'entrée même d'un grand désert, également nommé
Lop. Ceux qui veulent traverser ce désert restent environ une se-
maine à la ville pour se préparer au voyage et se pourvoir de vivres
pour un mois. Le désert même est très grand. Il faut un an pour
le traverser dans sa longueur, mais seulement un mois dans sa partie
la plus étroite. Il consiste en collines et vallées de pur sable et on
n'y peut rien trouver à manger. Les eaux sont très rares, en général
à une journée de distance l'une de l'autre; et là où il y a vraiment
de l'eau elle ne suffit qu'à 50 ou 100 personnes et à leurs animaux.
Il n'y a pas d'animaux dans le désert, car ils n'ont rien pour vivre.
Polo parle, comme de quelque chose de très merveilleux, des bruits
étranges qui s'entendent souvent dans le désert. Si, pour quelque
motif, quelqu'un s'endort ou se sépare de sa compagnie, il entend
des esprits parler et crier, quelquefois même l'appeler, ce qui le porte
à croire que les sons proviennent de ses camarades. Ainsi, il est
souvent égaré et emmené loin d'eux. Beaucoup ont péri de la sorte.
Souvent, des sons retentissent qui semblent partir d'instruments musi-
caux, etc. Pour éviter le danger de ces bruits trompeurs, il faut que
les voyageurs restent bien ensemble; de plus, tous les animaux de la
caravane sont pourvus de grelots. Quand au soir une caravane fait
halte pour la nuit, on établit des signes particuliers pour indiquer
dans quelle direction la marche doit être continuée le lendemain.
Trente jours après avoir quitté la ville de Lop pour traverser ce
désert, on arrive à la ville de S a ci ou. — Sur la Carte Cat (Notices
p. 132, Ruge p. 78), au N. du lac Yssicol est située une ville,
nommée «Ciutat de Lop», dont la légende (Ib.) raconte: «Dans cette
ville de Lop se rendent les marchands de l'empire de Sarra pour
317
aller an Catayo en droite ligne, et ils y viennent avec des bœfs et
avec des voitures et des chameaux 9. Plus au N.-O. sur la carte, au
S. de la chaîne de montagnes de Sebur, on voit sur la carte une
grande caravane avec des chameaux, et cette légende (Notices pp.
130, 131): «Cette caravane est partie de l'empire de Sarra pour
aller au Catayo». Du voyage qu'allait faire cette caravane, une autre
légende dit encore (Notices p. 130): «Sachez que ceux qui veulent
traverser le désert s'arrêtent et se reposent pendant une semaine
entière dans une ville appelée Lop, dans laquelle eux et leurs bêtes
se rafraîchissent et s'approvisionnent de tout ce qui est nécessaire
pour sept mois; car, dans le désert, un homme peut marcher une
nuit et un jour avant de pouvoir trouver de l'eau bonne à boire.
Mais ce jour et cette nuit passés, on en trouve tant qu'elle suffit à
cinquante, cent personnes, ou davantage. Et s'il arrive que, pendant
la nuit, quelque voyageur chevauchant s'endorme, soit par maladie
ou pour autre motif, et qu'ainsi il quitte ses camarades, il advient
souvent qu'il entend dans l'air de nombreuses voix de diables,
semblables aux voix de ses compagnons; encore l'appellent-ils par
son propre nom; enfin, les diables le conduisent tellement ça et là
par le désert, de même que le feraient ses compagnons, qu'il ne peut
plus les retrouver. Et de ce désert, mille nouvelles en sont connues >.
Il résulte de là que la Carte Cat parle et d'une ville et d'un désert,
quoique la ville seule soit nommée. Le contenu de la légende est
presque mot pour mot celui de Polo. — Chez Mauro [FischrOng
XV), il y a dans le nord-est de l'Asie Centrale un grand territoire,
en plusieurs endroits de la carte nommé « Désert o Lop». Il
s'étend des environs de «Mar Breunto» au sud, jusqu'à «Mar
Biancho» au nord, comprenant une partie méridionale et une partie
septentrionale; la première occupe, selon Zurla (p. 36), les provinces
de Balor, de Pen, de Vochan, de Jerchan, de Pamir, de Sace,
de Paxan et de Chesmir et les villes de Zouza, de Hacbaluch,
de Chacianfu, de Ciangli, de Tangui, de Taifu, de Chascar,
de Dor et de Tharsus. La partie septentrionale comprend, selon
Zurla (p. 34), les provinces de Tangut, de Sinlingin, d'Egrigaja,
de Zugul et de Tenduch. D'ailleurs, une ville appelée Lop y est
située, près d'un petit lac, sans nom sur la carte, mais c'est sans
doute le lac Lop qui est visé. Le lac est au N.-O. d'Insicol et
pas beaucoup à l'O. de mar Biancho. Chez Mauro, il y a donc
318
une ville, appelée Lop, un désert, appelé Lop, et probablement aussi
un lac du même nom, quoique le nom ne soit pas mis sur la carte.
— Il est incontestable que Ton veut désigner par là les environs de
Lob-nor et le désert de Gobi. (Cfr. Pauthier I p. 149 note 1, p.
150 note 2, Yule Polo I p. 179 note 1, p. 181 notes 1 et 2).
Var. de nom:
1. Lop: Polo (Pauthier I p. 149, Yule Polo I p. 179, Ram, Gryn).
Carte Cat (Notices pp. 130, 132, Ruge p. 78).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla pp. 34, 36).
2. Lon: Carte Cat (Ruge p. 78).
3. Loup: Polo (Nordensk).
Lor. Selon Polo [Pauthier I p. 65, Yule Polo I p. 79), c'est
le nom du troisième des huit royaumes de la Perse. — Sur la
carte de Mauro (Fisch-Ong XV), on voit au milieu de la Perse
près de C h remania un pays appelé Lor. Dans la légende de la
Perse, il est nommé (Zurla p. 44) le deuxième de ses huit royaumes.
— Id. le Lu ris tan (Pauthier I p. 66 note 2, Yule Polo I p. 80 note 3).
Var. de nom:
1. Lor: Polo (Pauthier I p. 65, Yule Polo I p. 79, Nordensk).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 44).
2. Elor: Polo (Pauthier I p. 65 note c).
Lordo. Chez G en u es (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on
trouve au N.-O. de la presqu'île de Crimée une ville du nom de
Lordo. Assez loin au N.-E. de cette ville se voit l'image d'un
souverain, près de laquelle on lit: «Lordo rex». Au milieu environ
entre la ville et l'image du souverain, on voit sur la carte l'image
d'une voiture avec de grandes roues, et à côté se trouve cette lé-
gende: «Ubi Lordo errât». — Chez Leardo (FischrOng XIV), on
retrouve au N. des mers Noire et Caspienne près de «M. ripei>
le pays ou le peuple de Lordo. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV,
Ruge p. 80, Zurla p. 32), on trouve dans les pays de Cagatai et
d'Organça «Lordo de Cagatai» et «Lordo de Organca». —
Par Lordo on entendit originairement la cour du khan des Tatars.
De là, le nom fut étendu à tout le peuple des Tatars. Et dans les
traités entre des Tatars et des états Italiens à cette époque, Lordo
se trouve souvent, indiquant le peuple en question. Lordo était
devenu une sorte de désignation officielle, à peu près comme «la
Porte» de nos jours. Dans l'Occident, c'était, parmi les peuples
tartares, à la Horde d'or surtout qu'on donnait ce nom de Lordo.
319
Sur les cartes désignées plus haut, Lordo devait indiquer la Horde
d'or chez Genues et Leardo, tandis que chez Mauro, Lordo
signifierait la cour des états d'Organça etdeCagatai. (Cfr. Fisc h
Samml. pp. 175 sqq.). Cfr. Orda.
Loroson v. Khorasan.
Loup v. Lop.
Lubibila. Sur la Carte Cat (Ruge p. 78), île située sur la
côte sud-est de l'Arabie, tout au S. de l'île de Lalecotra.
Var. de nom:
1. Lttbiblla: Carte Cat (Ruge p. 78. la carte de Notices p. 118).
2. Llbel: Cakte Cat (Notices p. 120).
Lungro v. Langra.
Lurack v. Sa rai.
Luristan. C'est avec ce pays qu'on a identifié LoretElymais
(Elamitœ).
Maabar. Polo (Pauthier II pp. 600 sqq., YuU Polo II pp. 266
sqq.) dit que si l'on vogue vers l'ouest de l'île de Seilan, on vient
à la province de Maabar, aussi nommée la Grande Inde. C'est le
plus riche pays de l'Inde. Cinq rois y régnent, qui sont tous frères.
La mer entre le Maabar et Seilan forme un golfe où la pêche
des perles est très active; la ville de Betelar en particulier doit
son importance à la pêche des perles. La pêche se fait ainsi: les
pêcheurs engagent des plongeurs, qui plongent au fond de la mer
pour y recueillir les perles. Pour protéger les plongeurs contre
les grands poissons, on engage des charmeurs de poissons ouAbri-
vaman. La pêche des perles dure pendant le mois d'Avril et la
première quinzaine de Mai. Les habitants du pays, du roi jusqu'au
plus pauvre, sont tout nus, sauf qu'ils portent une ceinture. Le roi
y est très riche, surtout en perles précieuses. Il a cinq cents fem-
mes et il est entouré d'un grand nombre de gens; quand le roi est
mort et qu'il est sur le point d'être brûlé, ses gens se jettent dans le
feu brûlant et meurent avec leur roi pour lui tenir ensuite compagnie
dans l'autre monde. On ne peut élever des chevaux dans ce
pays; ils meurent après une année parce que les habitants ne savent
pas les panser; ils leur donnent de la nourriture bouillie. C'est
pourquoi il faut que tous les ans on importe une grande quantité
de chevaux, surtout de Quis, de H ormes et de Du far. Parmi
les villes du Maabar, Polo relève Cail, et parmi les provinces
Soli et Lar. Un usage singulier règne dans le pays. Un criminel
étant condamné à la mort, il lui est souvent permis de se tuer lui-
même au lieu d'être exécuté. En ce cas, il se tue toujours, comme
on le dit, en vertu de son amour pour quelque dieu, et devant
l'autel de ce dieu il se perce de coups de couteau jusqu'à ce qu'il
meure, après quoi il est solennellement brûle. Un homme mort est
brûlé et plusieurs de ses femmes sont brûlées sur le même bûcher.
Les habitants sont idolâtres et beaucoup adorent le bœuf comme
une bête sainte; et ils ne tuent jamais de bœufs mais, ceux-ci une
fois morts, ils en mangent la viande. Ils ont peur de tuer soit
321
des animaux soit des gens. C'est pourquoi ils sont mauvais soldats.
Une justice sévère règne dans le pays. Si une personne doit de l'ar-
gent à une autre et ne veut pas payer, il arrive souvent que le créan-
cier, en rencontrant son débiteur, fasse un cercle autour de lui sur
le sol; celui-ci n'ose le franchir sans avoir payé à son créancier ou
lui avoir donné des garanties pour sa dette. Le roi même a été
ainsi obligé à payer. II ne pleut ici que pendant trois mois de
Tannée, c'est à dire juin, juillet et août. Dans une petite ville du
pays repose S. Thomas, et chrétiens et Sarrasins vont en pèlerinage
sur sa tombe. Les habitants sont noirs et se rendent plus noirs
encore qu'ils ne le sont par nature en s'oignant dans leur enfance
de certaines huiles; car plus ils sont noirs, plus ils sont consi-
dérés. En Ma a bar les dieux sont également noirs et les diables
blancs. — Corv écrivit une lettre, datée de Maabar. 11 y dit
(Y vie Cathay I pp. 212 sqq.) que le Maabar est situé dans la
Haute Inde et que c'est le pays où S. Thomas est enterré.
II dépeint la Haute Inde et ses habitants et la description qu'il
donne contient beaucoup de ce qui, chez Polo, caractérise le
Maabar, par ex. que les chevaux ne peuvent vivre dans le pays,
que le bœuf est une bête sainte, que les habitants vont tout nus,
qu'ils brûlent leurs morts, que la pèche des perles y est importante,
etc. — Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 41) mentionne
parmi les douze royaumes de l'India major aussi le Mohabar, dont le
roi de C o 1 u m b i est le souverain. — Odor dit (Cordier pp. 1 13 sqq., Yvle
Catbay I pp. 80 sqq.) qu'après dix journées, à partir de Polumbum,
on arrive dans un royaume, nommé Mo b arum, où repose S. Thomas.
L'église de S. Thomas est remplie d'idoles et quinze maisons, dé-
pendant de l'église, appartiennent aux Nestoriens. Dans le pays
il y a une idole très merveilleuse. Elle est d'or ainsi que son
temple. Bien des gens y vont en pèlerinage, les uns un couteau
piqué dans le bras, les autres un lacet autour du cou, etc. Près de
ce temple est un lac creusé par des mains humaines, dans lequel
les pèlerins jettent de l'or, de l'argent ou des bijoux comme des
sacrifices au dieu. C'est pourquoi il y a des richesses énormes
au fond de la mer. L'église ayant besoin de ces richesses, on tire
au fond de la mer ce qu'il en faut. U est un certain jour de l'an
où ce dieu est surtout adoré. Alors l'idole est promenée dans une
voiture précieuse, et nombre de gens se jettent sous les roues et
21
322
sont ainsi écrasés; cinq cents hommes peuvent de la sorte se laisser
tuer en un jour. Une autre coutume est de vouloir se sacrifier pour
un dieu. On se frappe de coups de couteau devant l'image de ce
dieu jusqu'à la mort, après quoi les amis du défunt brûlent son
corps. Le roi du pays a d'immenses richesses d'or, d'argent et de
bijoux. À cinquante journées de ce pays on trouve dans l'océan
Lamori. — Chez Med (Fisch Samml. p. 132), il y a un pays, appelé «I
Maber», que Fisch veut identifier avec la côte de Malabar, maïs
qui est sans doute Maabar. — Mar (Yule Cathay II pp. 374 sqq.)
nomme le Maabar la troisième des provinces de l'Inde. Il raconte
en détail que S. Thomas y construisit une église dans la ville de
Mirapolis. Lui-même avait demeuré dans le pays pendant quatre
jours. La pèche des perles y est très active. — Mand (Hall pp. 171
sqq.) dit qu'il y a dix journées de marche dePolombeàMabaron,
grand royaume contenant beaucoup de villes, parmi lesquelles on
remarque Cala m y e où S. Thomas est enterré. Ensuite il décrit,
principalement d'après Odor, les pèlerinages à la ville et le culte
qu'on voue aux dieux du pays. Du Ma baron, en passant par un
nombre d'îles de l'océan, on arrive dans le grand Lamary. — Conti
(Major p. 7) mentionne une province de l'Inde, nommée Malabar,
avec deux villes: Malepur, où repose S. Thomas, et Ca h il a, où il
y a des perles. — Chez Genues (FischOng X), il y a dans l'Inde
une province, dont il est dit: «provincia bec Mahabaria dicitur».
Dans la province, on trouve les villes de Coila et de Meliapur
et une légende dit que S. Thomas est enterré dans le pays. — Chez
Mauro (Fisch-Ong XV), on voit dans l'Inde près de Telenge et
d'Adilur un pays, appelé Mahabar ou Malabar, avec cette légende
(Zurla pp. 41, 42): «Cette contrée, appelée Ma ba bar, a été partagée
en cinq royaumes». — Id. la côte de Coromandel (Paidhier II p.
600 note 1 et notes pages suivantes, Yule Polo II p. 268 note 1 et
notes pages suivantes, Yule Cathay I p. 218 note 2, Yule Jord p.
39 note 2, Yule Cathay I p. 80 note 3, Cordier p. 117 note ly
Bov p. 86, Fisch Samml. p. 202).
Var. de nom:
1. Maabar: Polo (Paulhier II p. 600. Yule Polo II p. 266).
Corv {Yule Cathay I p. 218).
Mar {Yule Cathay II p. 374).
2. Bobanim: Odor {Yule Cathay II App. I p. XIV note 10).
3. I Maber: Med (Fisch Samml. p. 132).
323
4. Mabare: Ooon [Yule Cathay II App. II Cap. 18).
5. Mabaron: Mand (Hall p. 171).
6. Mabiron: Mand (Lorenz p. 91 note 4).
7. Mabor: Odor {Yule Cathay II App. II Cap. 18).
8. Macbar: Corv (Yule Cathay I p. 212).
9. Mahabar: Mauro (Zurla p. 42).
10. Mahabara: Genues (Wuttke p. 47).
11. Mahabaria: Genues (Fisch Samml. p. 202, Fisch-Ong X?).
12. Malabar: Conti (Major p. 7).
Macro (Ruge p. 80).
13. Malmbariaf?): Genues (Fisch-Ong X?).
14. Mail 1 bar: Polo (Pauthier II p. 608 note r).
15. Meaboaron : Mand (lj>renz p. 91).
16. Mebor: Odor (Yule Cathay II App. I p. XIV note 10).
17. Mlapor(?): Mauro (Fisch-Ong XV).
18. Moaboaron: Mand {Lorenz p. 91 note 4).
19. Mo bar: Odor (Yule Cathay I p. 80. Ib. II App. II Cap. 18).
20. Mobarum : Odor (Cordier p. 113).
21. Mohabar: Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 55).
22. Mohebar: Jord (Yule Jord p. 41).
Maarazia. De Cernove, Conti (Major p. 10) atteignit le
Gange et après trois mois de voyage il arriva à la ville puissante
de Maarazia, qui abonde en aloès, or, argent, bijoux et perles.
Près de là était située une montagne, où il y avait des carbunculi.
— Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on trouve dans
l'intérieur de l'Asie près d'Aua une ville, nommée Maragama, sur
laquelle on lit la légende suivante: «Maragama, ubi aloes aurum
et argentum et gemmarum abundant gênera». (Cfr. Fisch Samml. p.
204, Wuttke p. 46).
Var. de nom:
1. Maarazia: Conti (Ram p. 339, Purchas, Major p. 10).
2. Maragama: Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 204).
3. Marahatla: Conti (Fitch Samml. p. 204).
4. Maroguma: Genues (Wuttke Tafel X).
Mabare v. Maabar.
Mabaron v. >
Maber 1 ou I Maber v. Maabar.
Mabiron v. Maabar.
Mabor v. »
Maca. Château, par lequel passa Clav (Markh pp. 83 sqq.)
à l'aller. Il était situé sur le chemin de Cal marin à Khoi, dans
une vallée, au pied d'un roc très élevé et presque imprenable. Il
324
appartenait à un chrétien catholique, nommé N or ad in, et il y avait
là un couvent de Dominicains. — Schilt (Nùrnb Cap. 28, Telf
p. 44) parle d'une ville, appelée Magu, située sur une montagne.
C'était un évêché catholique romain et les prêtres étaient frères
prêcheurs. — Id. Maku, sur le penchant sud-est de l'Ara rat
(Telf pp. 159, 160 notes 8, 8 A).
Var. de nom:
1. Maca: Clav (Markh p. 83).
2. Magu: Schilt {Nùrnb Cap. 28).
3. Meya: Schilt (Telf p. 44).
Macarii ospicium. Chez Bian (Fisch-Ong IX), il y a à une
petite distance du «Paradiso terestre» un endroit, sur la carte
appelé «Ospicium Macarii». — Selon Miller (III p. 144), cela se
rapporte à la légende de S. Macarius: D'après la tradition, trois
moines grecs auraient entrepris de - chercher le paradis terrestre.
Après beaucoup de peines ils atteignirent à la caverne où vivait
S. Macarius, qui y gardait depuis cent ans la porte du paradis.
Mâche. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit près de
la mer Caspienne, un peu au N. de Derbt. La leçon est
douteuse.
Var. de nom:
1. Mach«(?): Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
2. Mâcher;?): Carte Cat (Notices p. 128).
Mâcher v. Mâche.
Machin v. Matshin.
Macin v. Macinus.
Macina v. >
Macinus. Les environs d'Ava jusqu'au Cathay sont appelés
par Conti Macinus dans l'édition de Major, Mangi dans celles de
Ram et de Purchas. Le pays est décrit en détail (Major pp. 11 sqq.).
Il abonde en éléphants et Conti mentionne différentes manières dont
ceux-ci sont pris et domptés. Les habitants se déchirent le corps
avec des fers et mettent de la matière colorante sur les blessures
faites. Ils se colorent de la sorte tout le corps. Le pays abonde
également en serpents grands et effrayants, de la grosseur d'un
homme, dont la chair est très estimée. Les habitants, d'après Conti,
se contentent d'une femme chacun. — Chez Genues (Fisch-Ong
X, Wuttke Tafel X), il y a dans l'intérieur de l'Asie près d'Auaun
pays appelé Macina, sur lequel on lit la légende suivante (Fisch
325
Samml. p. 205): «Hec provincia Macina dicta elephantos gignit,
bujus incole serpentibus vescuntur deliciose affatim et faciès suas
variis punctis et coloribus stiloque ferreo depingunt et sola uxore
sunt contenu». — Sur la carte de Mauro (Zurla p. 39), une province
appelée Mac in est située en India Cin. — Pour l'identification de
ce pays, il faut remarquer d'abord que le nom est sans doute le
même que Mats b in, qui signifie originairement la GrandeChine.
Cette notion est cependant très vague et comprend en général plusieurs
pays, surtout le Mangi ou Chine méridionale et aussi l'Indo
Chine. Le Macinus de nos auteurs ne comprend pas le Mangi,
mais la péninsule de l'Inde Postérieure et particulièrement la
Birmanie et le Laos (Fisch Samml. pp. 205 sqq., Major p. 11
note 3, Yule Cathay I p. CXIX note). — Cfr. Matshin.
Var. de nom:
1. Macinus: Conti (Major p. 11).
2. Macio: Mauro {Zurla p 39).
3. Macina: Genles (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X, Ib. p. 47, Fisch Samml.
p. 205).
4. Mangi: Conti {Ram p. 340, Purchas).
Madegan. Chez Mauro (la carte de Zarla\ endroit de l'India
prima entre Deli au sud et Zesni au nord.
Maebar v. Maabar.
Mœotis palus ou lacus. C'est sous ce nom que la mer
d'Azov était connue dans l'antiquité (cfr. Bunbury I pp. 177 sqq., II
pp. 28 sqq., 278, 592 sqq.). Mentionnée par Plin (Nat. Hist. VI, 38) et
Soi. (pp. 77, 106, 163). Nommée par Isid (Etymol XIV, 3, 1); forme
avec le fleuve de Ta nais la frontière septentrionale de l'Asie.
Ailleurs il dit (Ib. XIV, 3, 31) que le Scythia est borné au N. par
Maeotis. — Polon {Soc. Géogr. Paris IV p. 777) place Mseotis en
terra Kangitarum et dit du voyage dans ce pays: «ubi paucos
homines invenerunt, f ed plurimas paludes et amplas salsas, et flumina
saisa; quas credimus esse Maeotidas paludes». — Rcbr (Ib. p.
250) dit du Tanais: cille fluvius est terminus orientalis Ruscie, et
oritur de paludibus Meotidis, que pertingunt usque ad Occeanum
ad aquilonem». — Chez Halo (Haverg, Miller IV p. 26), un fleuve
coule presque directement vers le sud, depuis les montagnes qui
avoisinent l'océan Arctique jusqu'à la Mer Noire. Le fleuve est
nommé «fluvius Meotides» et le mot de «Palludes» s'y lit
aussi. Dans une légende, beaucoup plus à l'est, dans l'Asie nord-
est, sur le continent juste en face de l'île d'Eone, on lit (Haverg,
326
Miller IV p. 25): «Ab hinc usque ad Meotides paludes generaliter
Sithia dicitur». — Chez Ebst (Miller V p. 34), il y a dans
l'Asie septentrionale un fleuve appelé «Meotis fluvius». La légende
d'Albania raconte que cette province est bornée par Meotides
paludes (Ib. p. 31). — Sur la carte de Hygg (Magasin p. 48,
Miller III p. 101), Meotides paludes sont situés au N. de la mer
Noire. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Miller
III p. 147), on voit beaucoup au N. de la mer Noire un grand lac,
nommé «Palus Meotidis». De là coule vers le sud un fleuve
près duquel sont situées les villes de Saraa et de Latana; il se
jette dans «Mare lataniorum» qui n'est qu'un autre nom (d'après
Tana) de la mer d'Azov. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge
p. 80), «Palus meotis» est le nom du lac correspondant à la mer
d'Azov de nos jours. — Le sens de Maeotis palus a donc été
très variable. L'antiquité donna ce nom à la mer d'Azov d'au-
jourd'hui, mais Isid déjà semble avoir placé Maeotis plus au nord, en
en faisant, avec le Tan ai s, la frontière septentrionale de l'Asie et
de Scythia. Et plusieurs des auteurs du moyen-âge le suivirent,
tels que Rubr, Hald, Ebst, Hygg et Walsp, tous plaçant «Maeotis
palus» très au nord. Parmi ces auteurs, Hald et Ebst parlent d'un
fleuve appelé Meotis. Rubr fait de Maeotis la source du Tanais
et, sans doute, Walsp a été inspiré par une idée semblable. Un
auteur, Polon, compagnon de Carp, veut reconnaître Maeotis
palus dans les lacs salés situés. entre la mer Caspienne et la
mer d'Aral ou peut-être dans la mer d'Aral même. Mauro
se défit le premier de ces erreurs en donnant à Maeotis palus la
même signification qu'autrefois. (Cfr. Soc. Géogr. Paris IV pp. 500,
511, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 379).
Magi v. Mangia.
Magnan. Chez Mauro (Zurla p. 40), ville de l'Inde à l'O. du
fleuve Mandus.
Var. de nom:
1. Magnan: Mauro (Zurla p. 40).
2. Mognan: Mauro (la carte de Zurla).
Magnus Canis. Sur la carte de Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), on lit dans le Catay la légende
suivante: «Hic stat Magnus Canis». — Sur la Carte Cat (Notices
p. 143, la carte Ib. p. 132, Ruge p. 78), on lit près de Cam-
à27
baleth: t Ci vit as Cambaleth Magni Canis Catayo». — Sur la
carte de Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on lit dans l'Asie
septentrionale: «Imperion Cami>, ce qui doit être Imperion Canis.
— Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), on lit loin dans
l'Asie orientale (Fisch Sam ml. p. 206): cHuic regioni queCatayum
vel eorum lingua Canbalec dicitur dominatur Magnus Canis».
Plus au fond de l'Asie près d'clndia ultra Oangem», on lit (Ib.
p. 194): «Rex Cambalech hoc est magnus canis». Et enfin, tout
à TE. de la mer Casp., on trouve (Ib.): «Cambellanus rex magni
canis filius». — Magnus Canis n'est naturellement rien autre
chose que le Grand khan ou Magnus Chan, dont les auteurs du
moyen-âge nous ont douné tant de descriptions. Ici on n'a men-
tionné que les cas où, au lieu de Chan, le mot de Canis a été em-
ployé, désignant le Grand khan. Ce Magnus Canis était quelque-
fois mal compris des auteurs du moyen-âge et traduit par le Grand
Chien au lieu du Grand khan.
Magog v. Qog et Magog.
Magogoli. Nom des Mongols. V. Gog et Magog.
Magrall. Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 43) parle d'un
pays appelé Magrall avec pour capitale Gathan. — Chez
Macro (Ruge p. 80), on voit dans la partie occidentale du Caucase
sur le versant sud un pays nommé Mingrelia. — ld. avec la
Mingrélie (Telf p. 153 note 9 A).
Var. de nom:
1. Magrall: Schilt {Sùrnb Cap. 28).
2. Magrlll: Schilt (Telf p. 99).
3. Megral: Schilt {Telf p. 43).
4. Mingrelia: Macro (Ruge p. 80).
Magrill v. Magrall.
Magu v. Maca.
Magy v. Mangia.
Mahabar v. Maabar.
Mahabara v. »
Mahabaria v. t
Mahrattes, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié Mar a tha.
Main. Chez Mauro (Zurla p. 42), île située en face du Cap
Diongul dans l'Inde.
Maku. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Maca.
Malabar v. Maabar et Melibar.
32è
Malabar. C'est avec la côte de Malabar qu'on a identifié
Melibar et Maie.
Malacca. C'est avec cette ville qu'on a identifié Kersonesi s
Aurea et Maliur.
Malaiur v. Maliur.
Malamasin v. Pontain.
Malamasmi v. >
Malamata. Sur la carte de Mauho (Zurla p. 31), province de
la Région des Ténèbres. On lit la légende suivante: «Les habi-
tants de Boler et de Malamata vivent pendant l'hiver sous la terre».
Var. de nom:
1. Malamata: Macro (Zurla p. 31).
2. Met la mata: Mauro (Ib.).
Malanir v. Maliur.
Malao. Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78),
ville sur la côte septentrionale de l'île d'Iana. — Une ville de
Trapobana a le même nom.
Malao. Sur la Carte Cat (Notices p. 139, Ruge p. 78), ville
située dans l'intérieur de l'île de Trapobana, au sud de Menlay.
Près de là on lit la légende suivante: «Cette ville est déserte à
cause des serpents». — Une ville d'Iana est appelée de même.
Malascerti. Sur la Carte Cat (Notices p. 121), ville située
près d'Argis. — Identifié avec Melazgherd (Ib.), situé sur le Murad
ou le haut Euphrate (Ritter Erdk. X p. 665).
Malatan v. Maletan.
Malathea. Schilt (Nùrnb Cap. 10, Tel] p. 18) parle d'une
ville de ce nom. — Id. avec Malatia de nos jours en Cappadoce
à la courbe de l'Euphrate. La même que l'ancien Melitene. —
Cfr. Metima.
Malatia. C'est avec cette ville qu'on a identifié Malathea et
Metima.
Malaton. Chez Mauro (Zurla p. 49), une des petites fies au
sud de Giava mazor, entre cette île et Giava menor.
Malavir v. Maliur.
Maldives. C'est avec ces îles qu'on a identifié Divamoal.
Maie. Mentionné par Cosm (Topogr. Christ pp. 178, 337,
Crindle pp. 119, 366, 367) en plusieurs endroits soit comme un lieu
où le christianisme s'était répandu, soit comme un lieu où le poivre
329
croit, ou enfin comme un port de l'Inde. — Id. Malabar (Crindle
p. 119 note 1, p. 366 note 4).
Malepur v. M ira polis.
Maletan. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
ville du nord-est de l'Asie, dans le Chatajo près de Sidam.
Var. de nom:
1. Maletan: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
2. Malatan: Mauro (Zurla p. 35).
Maleus mons v. Malleus mons.
Malichu insula. Plin (Hist. Nat. VI, 175) dit: cA pro-
muntorio Indorum quod vocatur Lepteacra, ab aliis Drepanum,
proponit recto curso prœter Exustam et Malichu insulas XV mil.
passuum esse, inde ad locum quem vocant Scaeneos CCXXV M,
inde ad insulam Sadanum CL mil. passuum». — Sol (pp. 206,
207) dit: cAb Indica prominentia ad Malictru insulam adfirmat
esse quindecies centena milia passuum: a Malichu ad Scaeneon
ducenta viginti quinque milia: inde ad insulam Adanum centum
quinquaginta milia». — Sur la carte de Hald (Miller IV p. 40), on
trouve au S. de l'Afrique l'île de Malichu, sur laquelle on lit la
légende suivante: «Malichu insula Ethiopie, a Drepano pro-
munctorio quindecies C passuum distat. Hic ad Scenam insulam
CCCCXL passuum. Inde constat totum litus navigabile hic esse
quod ita potuit mensurari». — Chez Ebst (Miller V p. 62), il y
a au sud de l'Ethiopie une ile, appelée Malichu, dont la légende
dit: «Malichu insula. Sunt qui omne hoc mare ut Solinus inquit
navigabile dicunt. Addunt et spatiorum loca et dimensiones ab Indie
promunctorio Drepano. Hi habent usque quindecies centena milia
passuum computantes inde ad Ceneon CCL». — Sur la carte de
Hyco (Magasin p. 48, Miller III p. 107), on voit au S. de l'Afrique
une Ile du nom de «Malicus insula». — Considérée comme id.
avec Meliachi de Ptol, située dans la mer Rouge. Le passage
de l'Inde à la mer Rouge a été confondu avec la circumnaviga-
tion de l'Afrique. C'est pourquoi l'île a été mise au S. de l'Afrique
(Miller loc. cit.); la même confusion donc que pour Aden.
Var. de nom:
1. Malichu: Plin (Hist. Xa/. VI, 175).
Sol (p. 207).
Hald (Miller IV p. 40).
Ebst (Miller V p. 62).
2. Ma Heu*: Hvgg ^Magasin p. 48, Miller III p. 107).
330
Malicur v. Maliur.
Malicus insula v. Malichu insula.
Maliten. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 49), petite île au
S. ou au S.— 0. de Giava menor.
Maliur. Polo (Pauthier II p. 565, Yule Polo II p. 223) dit
que de l'île de Pont ai n on arrive à une île et à un royaume du
nom de Maliur. Dans l'île, il y a une ville du môme nom. Le
commerce y est florissant, surtout celui des épices. — Pauthier (Ib.
note 2) l'identifie avec la ville de Malacca et ses environs, ville
fondée en 1252, selon Pauthier. Yule s'y oppose (Ib. p. 224 note
3) en doutant que Malacca ait été fondée si tôt. 11 veut identifier
Maliur avec Palembang sur la côte orientale de Sumatra ou
avec sa colonie, nommée Singapour.
Var. de nom:
1. Maliur: Polo {Pauthier II p. 565).
2. Malaiur: Polo (Yule Polo II p. 223, Ib. p. 224 note 3).
3. Malanir : Polo (Yule Polo II p. 224 note 3).
4. Malavlr: Polo (Ib.).
5. Malicur: Polo (Pauthier II p. 5G5 note a).
Malkiti v. M écrit.
Mallem. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
île tout au N. de la grande île de «Taprobana over Siometra».
Var. de nom:
1. Mallem: Mauro [Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
2. Mallevi: Mauro (Zurla p. 50).
Mail eus mons. Plin (Hist. Nat. VI, 69) parle du «Mon s
Mal eus, in quo umbrae ad septentrionem cadunt hieme, aestate per
austrum, per senos menses>. — Sol (p. 185) dit: tUItra Paliboth-
ram mons Mal le us, in quo umbrae hieme in septemtriones, aestate
in austros cadunt, vicissitudine hac durante mensibus senis». — Sur
la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 36), il y a dans l'Inde,
entre les fleuves dTdaspis et d'Y n du s une montagne où vit le
peuple de Corcina. Sur la montagne on lit la légende suivante:
«Mal le us mons, cuius umbre ad aquilonem cadunt hyeme, ad
austrum estate». — Chez Ebst (Miller V p. 51), on trouve dans
l'Inde une montagne avec cette légende: «Mal eu s mons, cuius
umbre cadunt hyeme in septentrionem, estate in austrum senis
mensibus alternate».
331
Var. de nom:
1. Maliens raons: Sol (p. 185).
Hald iHaotrg* Miller IV p. 36).
2. Maleus mons: Plin (Hit/. Sat. VI, 69).
Ebst (Miller V p. 51).
Mallevi v. Mallem.
Malmbaria v. Maabar.
Malmistra v. Armestria.
Malpuria v. Mirapolis.
Mamistra. C'est le même qu'A rm est ria de Rie et Miss i s
de nos jours.
Mamor. Sur la Carte Cat (la carte de Notices p. 118), ville
sur la côte occidentale de la mer Caspienne, au sud de Derbt.
Var. de nom:
1. Mamor: Carte Cat (la carte de Sotices p. 118).
2. Mufflor. Carte Cat {Notices p. 128 .
Mamutava v. Maumetavar.
Mancanar v. Manganor.
Mancherule v. Onankerule.
Manchus v. Mangia.
Manci v. »
Mancy v. »
Mandchourie. C'est avec ce pays qu'on a identifié Ci or ci a
et Manse.
Mandse. Nom chinois de la Mandchourie (Richthofen
China 1 p. 603 note 1). — Cfr. Manse.
Mandus. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV), fleuve qui
prend sa source dans l'imaus, traverse l'Inde dans la direction du
sud parallèlement à l'Indus et se jette dans l'Océan en Paigu.
D'après la légende de l'imaus qu'on lit sur la carte (Zurla p. 38),
nombre de fleuves, entre lesquels le Mandus ou Timand us, pren-
nent leur source dans cette montagne. Près de la source du Man-
dus on voit sur la carte un pont sur le fleuve et près de là lu légende
suivante [Zurla p. 40): «Sur ce pont magnifique passent les cara-
vanes de Tlnde en Chatajo et ces voies sont larges et commodes
aux voyageurs». Une ville du même nom (Ruge p. 80) est située
& l'O. du fleuve de Mandus.
Var. de nom:
1. Mandus Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. m
2. Timandus Mauro (Zurla p. 38).
332
Mangalore. C'est avec cette ville qu'on a identifié Manganor
et Mangaruth.
Manganor. Sur la Carte Cat (Ruge p. 78), ville sur la
côte occidentale de l'Inde, au N. d'Elly et au S. de Pescamar.
— Id. Mangalore (Yule Cathay II p. 451).
Var. de nom:
1. Manganor: Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Mancanar(?) : Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
Mangarouth v. Mangaruth.
Mangaruth. Selon Cosm (Top. Christ p. 337, Crindle p. 367),
port de Tlnde. — Id. Mangalore (Crindle p. 367 note 3, Yule
Cathay II p. 451).
Var. de nom:
1. Mangaruth: Cosm (Top. Christ, p. 337).
2. Mangarouth: Cosm [Crindle p. 367).
Manghin v. Nanghin.
Mangi v. Mangia.
Mangi v. Macinus.
Mangia. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 710) compte Mangia
parmi les peuples qui avaient résisté aux Mongols. — Polo parle
d'une grande province du Catay du nom de Manzi. Les notices
du Manz i reviennent çà et là dans sa relation, mais les détails se retrou-
vent principalement dans deux passages (Pauthier II pp. 452 sqq.
et pp. 500 sqq., Yule Polo II pp. 107 sqq. et pp. 150 sqq.). Le
pays est borné au nord par le Catay, à l'ouest par le Tebet et à
Test par la mer. La frontière septentrionale est en général formée
par le Caramoran et passe entre les villes de Linguy, située
dans le Catay, et de Piguy, située sur la frontière du Manzi. La
communication entre le Catay et le Manzi est facilitée par un grand
fleuve, par lequel Polo entend évidemment le Grand Canal. La con-
quête du pays par le Grand khan en 1268 est relatée eu détail.
C'est un pays très riche. Il n'y a pas de moutons. Les habitants
n'aiment pas la guerre. L'état légal est bon, personne ne vole rien,
et les portes ne sont ordinairement pas fermées, même celles des
boutiques où il y a des articles très précieux. Les habitants ont
un goût prononcé pour l'astrologie. À la naissance d'un enfant,
le temps et le signe sous lequel il est né sont très exactement
notés. On prend des notes semblables en se mettant en voyage.
Les pauvres exposent souvent leurs nouveau-nés; mais ordinaire-
333
ment le roi qui y régnait, avant que le pays ne fût conquis
par le Grand-khan, en prenait soin, les élevait et veillait à les
marier ensuite. Il arrivait aussi qu'il permit aux riches qui n'avaient
pas d'enfants d'en adopter quelqu'un ou quelques-uns. Les morts
sont brûlés avec beaucoup de cérémonies. [Sur chaque maison il y a
un tableau indiquant les noms de tous les locataires. Les aubergistes
doivent également prendre note exactement des voyageurs, de leurs
noms, du temps de leur arrivée et de leur départ etc. LeManziest
partagé en neuf provinces ou royaumes, chacun avec son roi, nommé
par le Grand-khan. Le pays a plus de douze cents grandes villes,
sans compter toutes les petites et tous les villages. Dans chaque
ville il y a une garnison, variant de mille à vingt ou trente mille
hommes. Parmi les neuf royaumes du Manzi, Polo parle surtout de
quatre: le Quinsay, le Janguy, le Nanghin et le Fuguy ou
Chonka. Les villes citées sont les suivantes: dans la province de
Quinsay la ville de Quinsay, capitale de tout le pays, Tac pi gu y,
Giuguy, Ciancian et Ciuguy; dans la province de Fuguy les
villes de Fuguy, de Quelifu, de Vuguen, deTiunguy et la grande
ville de Caiton; dans la province de Nanghin la ville de Nanghin;
dans la province de Janguy la ville de Janguy; il mentionne en-
core les villes suivantes sans indiquer dans quelle province elles
sont situées: Piguy, Coguigangui, Pauchin, Cayu, Tiguy, Tinguy,
Saianfu, Ciguy, Cuguy, Chingianfu, Chinginguy, Siguy,
Vouguy, Siangan et Ganfu. Les marchands du Manzi ont de gran-
des correspondances. Us visitent avec leurs navires beaucoup de pays
étrangers, dont il mentionne particulièrement Javva, Coilun, Ely
et Melihar. La mer du Manzi est appelée «Mer de Cimt. (Sur
tous ces pays et sur toutes ces villes voyez les mots resp). — Odor
parle également du Mangy ou Manzi (Cordier pp. 245 sqq., p. 371, pp.
452 sqq., Yule Catbay I pp. 103 sqq., 137, 152 sqq.) comme d'une des
douze provinces entre lesquelles l'empire entier du Grand-khan est
partagé; il y a dans cette province deux mille grandes villes. Le
pays est aussi appelé India superior. 11 est bien peuplé et fertile.
Presque tout le monde y est négociant ou artisan. On y voit bien
rarement des mendiants. Les femmes sont d'une beauté extraordi-
naire. Elles ont les pieds petits, ce qui vient de ce que, quand
les filles sont toutes petites, les mères leur mettent des bandeaux
forts autour des pieds de façon qu'ils ne peuvent grandir. Les gens
de qualité laissent croître les ongles de leurs pouces bien longs, ce
334
qui est considéré comme très élégant Odor mentionne comme quel-
que chose de remarquable qu'il y a dans le pays un homme très
riche et très vieux qui ne travaille point du tout. Il est servi par
cinquante jeunes filles. Parmi les villes du Manzi Odor mentionne
Casay, qui en était la capitale, Tesculan, Catan ou Zayton*
Fuzo, Gilenfo et Jamathay ou J ans u.( Voyez les motsresp.). — Mah
(Yule Cathay II pp. 342, 354 sqq., 373) passa à son retour par le
pays de Manzi, d'où il alla à Columbum. Le Manzi est également
appelé India Maxima et c'est le pays le plus riche du monde; il
abonde presque en toutes choses. Il y a là trente mille grandes
villes, sans compter les petites et les villages. Parmi les villes du
Manzi, Mar mentionne Campsay, Zayton, Cynkalan et Janci. Le
pays était autrefois appelé Cyn. — Mand (Hall pp. 206 sqq.) parle du
Mancy dans clndia the More». Il le décrit presque mot à mot
d'après Odor. Plus loin, il parle d'un pays (Ib. pp. 309 sqq.), qu'il
ne nomme pas, où il y a un homme très riche, qui ne travaille point
du tout, ayant les ongles trop longs. Il est servi par cinquante jeunes
filles à petits pieds. Mand mentionne bien toutes les villes de Mancy
dont Odor parle, mais autant que je sache, il ne dit que de Tune
d'elles, Latoryn (cfr. ce mot), qu'elle est située en Mancy. — Conti
(Major pp. 11 sqq.) parle d'un pays appelé Mangi ou M a ci nus,
mais de façon telle qu'on peut considérer comme certain que ce
n'est pas le même pays dont il est question ici. Aussi me contente-
rai-je de renvoyer au mot de Ma ci nu s. — Chez Mauro (Fisch-
OngXV), la province de Mango est située autour du mont I m au s,
au N. du Tebet et au S. de Serica. On ne voit pas avec certi-
tude sur la carte si la province s'étend jusqu'à la mer ou non.
Quelques-unes des villes du Mangi, mentionnées par les auteurs an-
ciens, se trouvent bien sur la carte, mais rien ne dit si l'auteur
les croyait situées dans la province de Mango ou non. Un renseigne-
ment sur cette province donne la légende suivante sur la carte
(Zurla p. 38): «Dans la province de Mango il y a douze mille villes».
On doit encore remarquer ici que sur le fleuve du Polisanchin est
dessiné sur la carte un pont, au sujet duquel on lit la légende sui-
vante {Zurla p. 36): «Quittant le pont, une voie agréable vous
mène pendant plusieurs milles entre des jardins, des palais, des châ-
teaux et des villes». Cette voie est appelée «Rue de Mango», parce
qu'elle conduit à Mango. — ld. la Chine méridionale. Le nom même
335
est dérivé de Man-tsze ou Man-tsu, comme les habitants de la
Chine septentrionale nommaient d'ordinaire la partie de la Chine
méridionale où régnait la dynastie de Sung, jusqu'à ce que le pays
fût conquis par Kublai, vers 1270, conquête mentionnée par Polo.
Sans doute, le nom a également quelque rapport avec le mot de
Matshin ou Machin, signifiant la Grande Chine. Ctr.Soc.Géogr.
Paris IV p. 576, Pauthier II p. 452 note 6, pp. 454 sqq. note 3, Yule
Polo II p. 106 note 3f p. 113 note 6, Yule Cathay I pp. CXV1II
sqq. note 1, p. 103 note 1, Cordier p. 248 note 2, Bov p. 92, RichU
hofen China I pp. 505, 594, 611.
Var. de nom:
1. Mangia: Carp (Soc. Géogr. Paru IV p. 710).
2. Magl: Polo {Pauthier II p. 452).
3. Magy: Polo (1b.).
4. Manchiis: Mand (Lorenz p. 109 note 1).
5. Mancl: Odor (Cordier p. 245 note d).
Mar (Yule Cathay II p. 342 note 1).
6. Maocy: Mand (Hall p. 206).
7. Mangl: Polo (Pauthier II p. 452, Ram, Gryn).
Odor (Cordier p. 245).
Mauro (Ruge p. 80;.
8. Manko: Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 38).
9. Mangy: Polo (Pauthier II p. 452 note h, Sordensk).
Odor (Cordier p. 246 note a).
10. Mansl: Odor (Yule Cathay II App. I Cap. 28. Cordier p. 245 note d).
11. Manste: Odor (Yule Cathay II App. I p. XXI11 note 6).
12. Manti: Mand (Lorenz p. 101)).
13. Manty Mand (Ib. note 1).
14. Mantzl: Mand (1b.).
15. Manza: Odor (Cordier p. 245 note d).
16. Manzl: Polo [Pauthier H p. 452, Yule Polo II p. 104).
Odor (Yule Cathay II App. H Cap. 28, Cordier p. 245 noted
Yule Cathay I p. 103).
Mar (Yule Cathay II p. 342).
17. Manzy: Odor (Cordier p. 245 note d).
18. Matl: Odor (Ib.).
19. Maazl: Mar Yule Cathay II p. 342 note 1).
20. Mongin: Odor (Cordier p. 246 note a).
Manglin v. Nanghin.
Mango v. Mangia.
Mangy v. >
Manibar v. Maabar.
336
Manse. Rubr parle (Soc. Géogr. Paris IV p. 329) de deux
peuples «Taule et Manse, qui habitant in insulis quorum mare
congelatur in hyeme, ita quod tune possunt Tartari currere adeos,
qui offerebant triginta duo milia tumeniascot annuatim dura modo
dimitterent eos in pace». — Id. la Mandchou rie. Il semble ce-
pendant que, dans sa description, Rubr ait aussi pensé au Japon.
Le nom de Manse provient de Man-dse, comme les Chinois
nommaient la Mandchourie (Schmidt p. 58, Richthofen China I
p. 603 note 4).
Mansi v. Mangia.
Mansiœ v. >
Mansuna. Sur la Carte Cat (Notices p. 129), un endroit
appelé Mansuna est situé sur le «Golf de Monimentis», sur la
côte septentrionale de la mer Caspienne.
Manti v. Mangia.
Mantichora v. Manticora.
Manticora. Plin (HisL Nat. VIII, 75) dit de cet animal
légendaire: «Apud eos (quelques animaux de l'Inde) nasci Ctesias
scribit quam mantichoran appellat triplici dentium ordine pectina-
tim coeuntium, facie et auriculis hominis, oculis glaucis, colore
sanguineo, corpore leonis, cauda seprpionis modo spicula infigentem,
vocis ut si misceatur fistulse et tubœ concentus, velocitatis magnae,
humani corporis vel praecipue adpetentem». — Sol (p. 190) dit:
«Mantichora quoque nomine inter hsec (quelques animaux de
l'Inde) nascitur, triplici dentium ordine coeunte vicibus altérais, facie
hominis, glaucis oculis, sanguineo colore, corpore leonino, cauda velut
scorpionis aculeo spiculata, voce tam sibila ut imitetur modulos
fistularum». — Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 37), on
voit Pimage d'un lion à la tête d'homme. L'image est mise au S. de
Mare Caspium et entourée du fleuve de Bactrus à Test, des
montagnes d'Acrocerauni et d'Ariobarzones au sud et d'Archa
Noe à l'ouest. Près de l'image on lit la légende suivante: «Solinus:
Manticora nascitur in Yndia, triplici dentium ordine, facie hominis,
glaucis oculis, sanguineo colore, corpore leonino, cauda scorpionis,
voce sibilla».
Var. de nom:
1. Manticora: Hald (Haverg, Miller IV p. 37).
2. Mantichora: Plin (HisL Sat. VIII, 75).
Sol (p. 190).
337
Man-tsu v. Man-tsze.
Man-tsze ou Man-tsu. Les habitants de la Chine Septen-
trionale nommaient autrefois de la sorte la Chine Méridionale,
quand la dynastie de Sung y régnait. Ce nom est l'origine de Manzi
ouMangia (Yule Catbay I pp. CXVI1I sqq. note 1, p. 103 note 1,
Cordier p. 248 note 2, Richthofen China I pp. 594, 611). — Cfr.
Mangia et Matshin.
Manty v. Mangia.
Mantzi v. »
Manza v. »
Manzi v. >
Mànzy v. »
Maracanda v. Samarcan.
Maraga. Het (Cap. 11) indique la ville de Maraga comme
située sur la frontière septentrionale du Regnum Chaldsèorum.
— Sur la carte de Car (Fisch Samml. p. 120), il y a un lac, appelé
«Mare de Marga», avec une presqu'île du nom de Castrum, et
près de là on lit la légende suivante: «Hic reponitur thésaurus
regum tartarorum». Cette légende se rapporte à un fort, bâti par
Houlagon pour y garder son butin de guerre. — Jord (Script, ord.
praed. I p. 549) adresse sa première lettre aux moines de plusieurs
endroits, entre autres de Maroga. — Mand (Hall p. 262) mentionne
la ville de Maraga. — Sur la Carte Cat (Notices p. 122, Ruge
p. 78), il y a au S. de la Mer Caspienne et à TE. de «Mar
ri'Argis» un lac du nom de «Mar de Marga». Sur la côte orientale
est située la ville de Marga et à l'angle sud-ouest la ville d'Or mi.
Un fleuve coule du lac droit vers le sud au golfe Persique, dans
lequel il se jette près de la ville de Chesi. Dans son cours supérieur
il passe par les villes de Cretni et de Cade et reçoit à la dernière
ville un affluent de droite, venant de «Mar d'Argis». — Schilt
(Nûrnb Cap. 28, Telf p. 44) mentionne une ville appelée Ma ragare,
mais sans la dépeindre. — Id. avec la ville d'aujourd'hui de ce nom,
Maraga, située à l'Ë. de la partie australe du lac Urmia. La ville
eut une époque brillante quand Houlagon y établit sa résidence.
Par «Mar de Marga», on entendait le lac Urmia de nos jours
(Yule Jord p. V note 2, Fisch Samml. p. 120, Bov p. 99, Notices
p. 122, Tel} p. 157 note 5, Wappaiis p. 746).
22
338
Var. de nom:
1. Maraga: H et (Cap, 11).
Mand (Hall p.. 262).
2. Maragara: Sghilt (Telf p. 44).
3. Maragare: Sghilt (Nûrnb Cap. 28).
4. Marga: Car (Fisch Samml. p. 120).
Carte Cat (Notices p. 122, Ruge p. 78).
5. Maroga: Jord {Script. Ord. praed. I p. 549, Yule Cathay 1 p. 225).
6. Merga: Jord (Script. Ord. praed. I p. 549 note).
Maragama v. Maarazia.
Maragara v. Maraga.
Maragare v. »
Marahathia v. Maarazia.
Marallo. Selon Cosm (Topogr. Christ, p. 337, Crindle p. 367 ),
port sur la route de Taprobana à Tzinitza. — Probablement
situé dans l'Inde en face de Ceylan (Yule Cathay I p. CLXXVIII
note 5).
Marand. C'est avec cette ville qu'a été identifié Hur.
Maratha. Mentionné par Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55,
Yule Jord p. 41) comme un des douze royaumes de l'Inde et cvalde
Magnum». — Probablement identique avec les Mahrattes. (Cfr.
Yule Jord p. 39 note 2, Balfour le mot de Mahratta).
Mar Biancho v. Biancho.
» Breunto v. Breunto.
» d'Argis v. Aretissa.
Mardin. C'est avec cette ville qu'on a identifié Mer d in.
Mare de Marga v. Maraga.
> grecorum. Nom de la mer Noire.
* Iataniorum. Nom de la mer d'Azov. V. Tana (sur
le Don).
Mare Magnum. Par ce nom, Carp entendait la mer Noire,
la mer d'Azov et la mer Caspienne, en prenant ces trois mers
pour une seule (Soc. Géogr. Paris IV p. 486).
Mare Ma jus. Chez Kubr, Polo, Het et Odor, nom de la
mer Noire.
Mare Maurium. Chez Jord et Mand, nom de la mer Noire.
Mare Nigrum ou mer Noire. Aussi appelée Mare grecorum.
Mare Magnum, Mare Majus et Mare Maurium. (Cfr. Yule
Cathay I p. 44 note 3).
339
Marga v. Maraga.
Marmorea. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78),
ville au N. de la chaîne de montagnes de Sebur, entre celle-ci et
le fleuve d'Edil, et entre les villes de Fachatim à TE. et de
Pascherti à l'O.
Marobabi. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 31), province de
l'Asie septentrionale.
Maroga v. Maraga.
Maroguma v. Maarazia.
Maronini v. Maroniti.
Maroniti. Rie parle de cette secte religieuse en disant (p.
126) qu'elle comptait des membres à Bal da eu m, qui était même
siège d'un archevêque maronitique. — H et (Cap. 14) les mentionne
parmi les habitants de Regnum Syriœ.
Var. de nom:
1. Maroniti: Rie (p. 126).
2. Maronini: H et (Cap. 14).
Marsok. Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 31), on
voit près de Damas l'image d'un animal avec la légende suivante:
«Marsok bestia transmutata».
Maru. Sur la carte de Mauro {Ruge p. 80), ville située dans
Tintérieur de l'Asie, au sud-ouest de Balch.
Masanderan. C'est avec cette province qu'on a identifié
Mazandaran.
Masandra v. Mazandaran.
Masis v. Ararat.
Massagetae. Mentionnés par Plin (HisL Nat. VI, 50) comme
un peuple scythe. — Également par Sol (pp. 92, 181). — Isid
{Etymol IX, 2, 63) dit: «Massagetae ex Scytharum origine sunt. Et
dicti Massagetae quasi graves, id est fortes Getae. Nam sic Livius
argentum grave dicit, id est massas. Hi sunt qui inter Scythas
atque Al ban os septentrionalibus iugis inhabitant». — Sur la carte
de Hald (Harcrg, Miller IV p. 25), on les trouve au nord, près
de la mer Caspienne et d'Eunochi Sithe. — Chez Ebst (Miller
V p. 33), ils sont également placés dans l'Asie septentrionale,
et on lit la légende suivante: «Massagete et Derbees miserrimos
putant, qui egrotatione moriuntur; parentes et amicos, cum ad senec-
tutem venerint, iugulant et dévorant». — Sur la carte de Hygg
{Magasin p. 48, Miller III p. 101), on les trouve au N. de la mer
340
Noire près d'Amazones. — Sur la carte de Mauro, on ne les
trouve pas, mais ils sont mentionnés dans une légende près de la
source du Gange (Zurla p. 39). Là sont énumérés quelques peuples,
dont Mauro dit qu'on n'en sait guère plus sur eux.
Massandaran v. Mazandaran.
Massander v. »
Massanderan v. »
Massenderam v. »
Materta v. Matrica.
Mati v. Mângia.
Matracha. C'est avec cette ville qu'on a identifié Matrica.
Matrica. Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 215) parle en ces
termes d'une ville de ce nom: «Ad orientem vero illias provincie
(Cassarie) est civitas que dicitur Matrica, ubi cadit fluvius Tanais
in mare Ponti,... Me enim fluvius, antequam ingrediatur mare Ponti,
facit quoddam mare versus aquilonem habens in latitudine et lotigi-
tudine septingenta miliaria, nusquam habens profundidatem ultra sex
passus, unde magna vasa non ingrediuntur illud, sed mercatores de
Constantinopolim applicantes ad predictam civitatem Mat rie a m
mittunt barcas suas usque ad flumen Tan ai m, ut emant pisces
siccatos, sturiones scilicet et hosas barbatas, et alios pisces infinité
multitudinis». Il suit de là que la ville, importante par son corn*
merce de poisson, était située à l'embouchure du Tanais, sur la
mer Noire, la mer d'Azov étant alors considérée comme la partie
inférieure de ce fleuve. — Id. Matracha, situé dans la presqu'île
de Taman sur le détroit de Kertsch (Heyd I p. 206).
Var. de nom:
1. Matrica: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 215).
2. Materta: Rubr (Ib. note 7). *
3. Matrlga: Rubr (Ib. note G).
4. Matrlta: Rubr (Ib. note 6).
Matriga v. Matrica.
Matrita v. »
Matshin ou Machin est un nom, signifiant la Grande Chine
et qui comprit proprement avec la Chine également la péninsule
orientale de l'Inde, mais le sens est très indécis et le nom
a tantôt reçu la signification de Tin do- Chine, tantôt de la
Chine Méridionale (Richthofen China 1 pp. 437, 505, 523, Y nie
341
Cathay I pp. CXIX sqq. note 1, Fisch Sam ml. pp. 205 sqq.). — Cfr.
Macinus, Mangia et Man-tsze.
Maturaz. Sur la carte de Mauro {Zut la p. 39), territoire sur
la rive gauche du Gange.
Maucherule v. Onankerule.
Maumetavar. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78),
un fleuve se jette dans la mer Caspienne, dans l'angle syd-ouest,
et près de là on lit Maumetavar. — Sur la carte de Mauro, on lit
dans une légende sur Siroan (Zurla p. 46) qu'il y croît plusieurs
espèces de soie, de même que «dans le délia ci-dessous, nommé
Ma muta va». — Id. le pays autour de l'embouchure du Kur
(Notices p. 128, Zurla p. 46). Alors le Kur et TA ras, son affluent,
avaient probablement des embouchures séparées.
Var. de nom:
1. Maumetavar: Carte Cat (Sotice* p. 128, Ruge p. 78).
2. Mamutava: Mauro {Zurla p. 46).
Mausul v. Mosul.
Mauzi v. Mangia.
Maxel. Kubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 231, 251 sqq.) parle
d'un peuple, appelé Maxel ou Moxel, entre Tanays et Etilia.
De ce peuple il dit qu'ils «sunt sine lege, puri pagani. Civitatem
non habent, sed casulas in silvis ... Si mercator veniat ad eos
oportet quod ille apud quem primo descendit provideat ei quam diu
vult esse inter eos. Si quis dormiat cum uxore alterius, ille non
curât nisi videat propriis oculis: unde non sunt zelotipi. Habundant
apud eos porci, mel et cera, pelles preciose et f al cônes». Plus loin
les Merdas vivent. — A été identifié avec les environs de Moscou
par Backer (Bibl. Elzev. XIII, XIV p. 305). Mais cela est sans
doute à tort. Schmidt (p 25) identifie le peuple avec les Mok-
cha, qui, selon Peschel (Vôlkerk. p. 405), faisaient partie des
Mordves.
Var. de nom:
1. Maxel: Kubr iSoc. Géogr. Parié IV p. 231).
2. Moxel: Rubr (Ib. p. 251, p. 231 note 2).
3. Moxes: Rubr (Ib. p. 251 note 13).
Maxuan v. Vaxua.
Mazandaran. Selon Kir (p. 179), le roi Hethum passa par ce
pays & son retour. — Sur la Carte Cat (Notices p. 127), on voit à
l'angle sud-est de la mer Caspienne, à l'O. de Deystan «Golf
342
de Masandra» et tout à l'O. de là (lb., Ruge p. 78) un endroit
appelé Masandra, situé à TE. du «Cap de Cilam». — Schilt
mentionne le pays en plusieurs endroits (Nûrnb Cap. 18, 28, Telf
pp. 26, 27, 29, 44) et le décrit comme fort boisé et par conséquent
d'un accès difficile. — Id. Masanderan, sur fa côte sud et sud-est
de la mer Caspienne.
Var. de nom:
1. Mazandaran: Kir (p. 179).
2. Masandra: Carte Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78).
3. Massandaran : Schilt (Telf p. 44).
4. Massander: Schilt (Telf p. 26).
5. Massandaran: Schilt {Nùrnb Cap. 18, 28).
G. Massenderam : Schilt (Telf p. 27).
7. Wassandaran: Schilt (Telf p. 29).
Meaboaron v. Maabar.
Mebnemeselach. Sur la Carte Cat (Notices p. 129), endroit
silué sur la côte septentrionale de la mer Caspienne près de
Mansuna.
Mebor v. Maabar.
Mecer. Clav (Markh p. 129) y passa à l'aller et dit que
c'était un village situé tout près de Samarcand.
M échelon v. Mente.
Mecheyn v. »
Mechoit v. M écrit.
Mechon. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 34,
Fisch-Ong XV), province de l'Asie septentrionale sur l'océan Arctique
près de la «Région des Ténèbres».
Var. de nom:
1. Mechon: Mauro (Ruge p. 80).
2. Mechru: Mauro (Zurla p. 34).
3. Mechuif?): Mauro (Fisch-Ong XV, leçon incertaine).
4. Mechus(?): Mauro (Fisch-Ong XV, leçon incertaine).
Mechrit v. Mecrit.
Mechriti v. »
Mechru v. Mechon.
Mechur v. »
Mechus v. »
Mechy v. Milke.
Mecrit. Carp mentionne (Soc. Géogr. Paris IV p. 708), parmi
les peuples subjugués par les Mongols, les Merkiti et les Mecriti.
343
Ailleurs (Ib. p. 645), il dit que Merkit était un des grands peuples
tatars, ainsi que M écrit. Ils avaient les mêmes dehors et la même
langue. — Ruhr (Ib. p. 261) parle d'un peuple appelé «Crit et
Merkit», Nestoriens et dépendant de Caracarum. — Polo dit
(Pauthier I pp. 199 sqq.t Yule Polo I pp. 236 sqq.) qu'à quarante
journées de distance au nord de Caracoron et d'Altay s'étend
une plaine, appelée Bargu, dans laquelle vit un peuple du nom
de Mescript, dépendant du Grand-khan. Ils sont très barbares et
sauvages et vivent de leurs bestiaux, parmi lesquels il y a bien des
bêtes ressemblant aux cerfs (probablement des rennes) et que les
hommes montent. Ni la vigne ni le blé ne sont cultivés dans le
pays. — Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla pp. 35, 36),
il y a au N. de Charachoracur et d'Alchai sur la mer près de
Hung et Mongul un peuple nommé Mechrit. — Tous ces noms
de Crit, Merkit, Mecrit et Mescript sont considérés comme
appartenant au même peuple, vivant dans les environs du Baïkal.
La forme de Crit et Merkit, employée par Rubr, est considérée
comme un exemple de l'emploi très ordinaire en Orient de deux
noms légèrement différents, désignant la même chose. (Cfr. Soc. Géogr.
Paris IV pp. 533 sqq., Pauthier 1 p. 200 note 3, Yule Polo I p. 238
note 2, Yule Cathay I pp. CXVI1I sqq. note 1).
Var. de nom:
1. Mecrit: Carp {Soc. Géogr. Pari* IV p. 645).
2. Crit: Rubr (lb. p. 261).
3. Crit et Merkit: Rubr (Ib. p. 261).
4. Eric Ribr (lb. note 6).
5. Mal kit i: Carp (Ib. p. 708 note 6).
6. Mecholt: Carp (lb. p. 645 note 15, p. 706 note 7).
7. Mechrit: Maoro (Fi»ch-Ong XV, Zurla p. 35).
8. Mechrttl: Maoro (Zuria p> 36).
9. Mecrltas: Carp (Soc Géogr. Parié IV p. 708 note 7).
10. Mecritl: Carp (Ib. p. 708).
11. Meolcl: Carp (Ib. note 7).
12. Menltl: Carp (Ib.).
13. Merkat: Carp (Ib. p. 645 note 14).
14. Merkll: Carp (Ib. p. 645 note 14).
15. Merkit: Carp (Ib. p. 645).
Rubr (Ib. p. 261).
16. Merkit*: Carp (Ib. p. 645 note 14).
17. Merkltl: Carp (Ib. p. 708).
18. Merkytl: Carp (lb. p. 708 note 6).
344
19. Metcrlpt: Polo (Pauthicr I p. 200, Yule Polo I p. 237).
20. Met rit: Carp (Ib. p. 645 note 15, p. 708 note 7).
21. Metritas: Carp (Ib. p. 708 note 7).
22. Mœrlt: Carp (Ib. p. 645 note 15, p. 708 note 7).
23. Mœritas: Carp (Ib. p. 708 note 7).
24. VietrlcJ: Carp (Ib.).
Mecritas v. M écrit.
Mecriti v. »
Medeia, imperi de Medeia v. Medorum imperium.
Media. Les bornes de cette province sont indiquées par Plin
(Hist. Nat. VI, 137) en même temps qu'il (lb. XII, 15, 16) parle d' A r-
bor Medica. — Sol mentionne en plusieurs endroits Media (p.
205 etc.) et également Arbor Medica (pp. 177 sqq.) — Isid dit
(Etymol XIV, 3, 8): «Parthia ab India? finibus usque adMesopo-
tamiam generaliter nominatur Sunt in ea Aracusia,
Parthia, Media, Assyria et Persida, quae regiones invicem sibi
coniunctœ initium ab In do flumine sumunt». Ailleurs (Ib. XIV, 3, 11), il
dit: «Media et Persida a regibus Medo et Perseo cognominatœ,
qui eas provincias bellando aggressi sunt. Ex quibus Media ab
occasu transversa Part hic a régna amplectitur, a septentrione Ar-
ia en i a circumdatur, ob ortu Cas pi os videt, a meridie Persida m.
Huius terra Medicam Arborem gignit, quam alia regio minime
parturit. Sunt autem Mediee duœ, maior et minor». Voilà un
autre passage (Ib. XVII, 7, 8): «Medica arbor, cuius etiam nomen
carminibus Mantuanis inclusuit, asportata primum a Médis, unde et
vocabulum sumpsit. Hanc Grseci xebpoyrjXov, Latini citriam vocant,
quod eius pomum ac folia cedri odorem référant. Malum eius ini-
micum venenis, et hoc est quod item poeta intelligi voluit cum tradat
ex illa foveri animam. Hœc arbor omni pêne tempore plena est
pomis, quae in ea partim matura, partim acerba, partim in flore ad*
hue sunt posita, quod in caeteris arboribus rarum est». — Sur la
carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 33), deux légendes se lisent, Tune:
cParthia ab Yndie finibus generaliter dicitur usque ad Meaopo-
tamiam. Sont in ea Aracusia, Parthia, Assiria, Media, Per-
sida», l'autre: «Omnis Media Parthia Persida ab oriente flu-
mine Yndo, ab occidente Tigri, a septentrione Tauro Caucasie
a meridie Rubro mari. Longitudine patent tredecies XX. pass,
per lat. DCCCXXX». — Chez Ebst (Miller V p. 44), on Ht les cinq
légendes suivantes à propos de Media: «Media et Persidia a
345
regibus Médis et Persidis connominate sunt. Hi bellando eos
ceperunU; «Media Maior a Medo rege est vocata. Hœc habet arbo-
rera pomiferam, Domine Mediam, omnibus aliis terris exceptam, ro-
bore fortem, fructu uberrimam, pomis odoriferis proficuisque contra
venena et anhelitus seniles»; «Hic regio Media Minor dicitur* ;
«Hic montuosa et aspera sunt loca»; «Hic nulli habitant propter
leones et ursos et pardes et tigrides. Hec terra etiam (serpenti)bus
est referta». Enfin, il se dit dans la légende de Parthia que
Media est une province de Parthia. — Sur la carte de Vesc
{Miller III p. 135), le pays de Media se trouve indiqué. — Jord
(Sac. Oiogr. Paris IV p. 61, Yule Jord p. 53) indique Media
comme une province de Perse. — Sur la carte de Hygg (Magasin
p. 48, Miller III p. 103), on trouve dans l'Asie orientale près de
Persida le pays de Media, avec la légende suivante: «Hec
terra habet silvestres homines hirsuto corpore cum dentibus
caninis. Habet nomen a Medo filio Egei». Dans la légende de
Parthia on lit que, selon Isid, Media fait partie de ce pays. —
Chez Genues (Fisd^Ong X), on trouve au S. de lamerCaspienne
et tout au S. de Taurix le pays de Media. — Chez Walsp (Zeit&chr.
Erdk. Berl. XXVI Tafel X, Miller III p. 148). on trouve au S. de
la mer Caspienne et de Bachdra le pays de Media. —Sur
la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 43), on voit
près de Caldea le pays de Media. — L'ancienne province de
Media. — Cfr. Medorum Imperium.
Media v. Medorum Imperium.
Medio, Imperium de Medio v. Medorum Imperium.
Médium Imperium v. »
Medorum Imperium. Pasc (Mosheim App. 92 pp. 195, 196,
Yule Catbay I pp. 234—237) dit que d'Urgant il alla à dos de
chameau dans Plmperium Medorum, dont la capitale était appelée
Armalech. — Chez Med (Fisch Samml. p. 132, Yule Cathay I p. 234
note 5), on trouve «Imp. Medorum» avec la ville d'Armalec. —
Mar (Yule Cathay II p. 338) dit qu'Armalec était situé dans
lMmperium Médium» (Middle Empire). — Sur la Carte Cat ( A'o-
tices p. 135, Ruge p. 78), il y a près de Baldassia l'image d'un
souverain avec la légende suivante: «Ici règne le roi du Chabech,
qu'on appelle seigneur d'imperi de Medeia. Il reste dans le pays
d'Emalech. — Clav (Markh pp. 115, 181, 182) mentionne en plusieurs
346
endroits un pays du nom de Media, dont la frontière orientale de-
vait être à Ce n an. Il parle également (Ib. pp. 115 sqq.) d'un peuple
d'écuyers, appelé Zagatays, qui a certains privilèges à condition qu'il
serve Timor en guerre. — Schilt (Nûrnb Cap. 29, Tel] p. 47) men-
tionne un pays, appelé Zekate y, qui à pour capitale Sam erc h an t.
C'est un pays puissant. La langue est à demi persane à demi tur-
que. On n'y mange jamais de pain. Les habitants sont très guer-
riers. Tamerlan avait pris tout le pays. — Sur la carte de Bian
(Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), on trouve en Asie, au N.-E. de la
mer Caspienne «Imperion de Medio. co est sco. Combaleh».
Chez Yule (Cathay I p. 234 note 5), on lit: «Imp. de Medio seu
Côbalek». — Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 33),
le pays de Cagatai est situé auprès du fleuve d'ixartes près
de son embouchure dans la mer Caspienne. On y lit également:
«Regno de Cagatai» et «Lordo de Cagatai». (V. Lordo). Près
de la ville d'Amon sur TIxartes se trouve la légende suivante: «Cela
est le port de Cagatai». — Le nom de «Medorum Imperium» a
résulté d'une confusion de deux choses différentes. Le pays, appelé
aussi Tshagatai, fut nommé Imperium Médium, parce qu'il était
situé entre la Perse et le C a ta i a et faisait pour ainsi dire l'Empire
du milieu des Tatars. Cet Imp. Médium fut confondu avec le
nom de l'ancienne province de Media et de là sont nés Imperium
Medorum et autres noms analogues. L'empire, qui fut appelé
Tshagatai, du nom du fils de Gengis-khan, et qui résulta de la
division des pays après la mort de Gengis-khjan, comprit de son
temps le bassin du Tarim, le Tien-schan, la Dzoungarie, la
région du Jaxartes et de l'Oxus, l'Afganistan et probablement
aussi le Pandjab. Almalech en était capitale (Richthofen China I p.
584, Yule Cathay I p. 234 note 5, Ib. II pp. 522 sqq., Ruge p. 36
et la carte Ib.).
Var. de nom:
1. Medorum Imperium: Pasc (Mosh App. 92 p. 195, Yule Cathay I p. 234).
Mbd (Fisch SammI. p. 132).
2. Cagatai: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
3. Medeia, imperi de M.: Carte Cat (Notices p. 135, Ruge p. 78).
4. Media: Clav [Markh pp. 115, 182).
5. Medio, Imp. de M: Bian {Fisch-Ong IX, Miller 111 p. 144, Yule Cathay
1 p. 234 note 5).
6. Médium Imperium: Mar Yule Cathay II p. 338).
347
7. Zagatal: Macro (Zurla p. 33).
8. Zagatay: Clav (Markh p. 115).
9. Zekatay: Schilt (Telf p. 47).
10. Zekatey: Schilt (Nùrnb Gap. 29).
Megirede. Selon Rie (p. 131), nom d'un couvent sarrasin en
Baldac.
Megral v. Magrall.
Meherchorama. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80), endroit
situé près de Hère.
Meke v. Mente.
Mekran. C'est avec ce pays qu'on a identifié Gedrosia, le
Quesivacuran de Polo et le Nocran de Med. On a aussi cru
qu'il faisait partie de l'India Minor de Jord.
Melaro. Sur la Carte Cat (Notices p. 139, Ruge p. 78), en-
droit situé sur la côte septentrionale d" «111a Trapobana».
Melazgherd. C'est avec cet endroit qu'on a identifié Ma lascerti.
Melchy v. Milke.
Melensorte v. Muliech.
Melescorte v. »
Melestorte v. »
Meliachi. Cfr. Malichu.
Meliancota. Ville de l'Inde par laquelle passa Conti (Major
p. 19, Ram p. 341) à son retour. Situé entre Cocym et Calicut
tout près de cette ville, il formait une grande ville. — Cfr. Yule
Cathay H p. 454.
Meliapur v. Mirapolis.
Melibar. Après avoir décrit El y, Polo {Pauthier II pp. 650
sqq.9 Yule Polo II pp. 324 sqq.) parle du royaume de Melibar.
Les habitants sont idolâtres. Le royaume est indépendant, son roi
ne paye tribut à personne. Il y a là du poivre, du gingembre et
beaucoup d'autres épices. Le pays fait un très grand commerce, et
vers Test, surtout avec Manzi, et vers l'ouest, surtout avec Ad en,
mais dix fois plus, selon Polo, avec le premier qu'avec le second.
Les produits du pays, surtout les épices, sont exportés et à Test
et à l'ouest. De Manzi sont importées surtout des soieries. Le
commerce offre pourtant de grandes difficultés à cause d'une pira-
terie forte et bien organisée qui fleurit en Melibar et dans le
Gazurat. De ces deux pays sortent tous les ans plus de cent vais-
seaux corsaires. Ceux-ci s'associent ordinairement en plusieurs corn-
348
pagnies, chacune comprenant vingt à trente vaisseaux. Les vais-
seaux qui appartiennent à la même compagnie marchent d'après un
projet commun, et entre chacun il y a une distance d'un certain
nombre de milles. Ainsi la même compagnie peut dominer de gran-
des étendues de mer. Quand un de ces vaisseaux aperçoit un na-
vire de commerce, il fait des signaux par feu aux autres, et alors
plusieurs d'entre eux attaquent de concert le navire de commerce.
Après avoir dépouillé à fond le navire ils laissent les marchands
s'en aller les mains vides, en leur disant d'aller chercher maintenant
plus de marchandises, pour que ces richesses tombent aussi dans
les mains des pirates. Pour se garder contre ces pillages, les mar-
chands ont été obligés d'armer eux-mêmes et leurs vaisseaux aussi
fortement que possible et aussi de construire de grands navires. —
Corv (Yule Cathay I p. 215) dit qu'il y a deux mille milles d'Or mes
à Minibar en voguant vers le sud-sud-est. De Minibar à Maabar il
y a trois cents milles en voguant également vers le sud-sud est. —
Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule .lord pp. 39, 40) dit que
parmi les douze rois d'India Major il en est un qui est très
puissant. Il règne dans le pays, appelé Mole bar, où le poivre
croit. — Odor (Cordier pp. 99 sqq., Yule Cathay I pp. 74 sqq.) parle
du pays de Minibar, où le poivre croît. La forêt où le poivre
se trouve, a une extension de dix-huit journées. C'est là que sont situées
les deux villes de F la nd ri ne et de Singulir, qui sont toujours
en guerre l'une avec l'autre. Le poivre croît en plantes grimpantes
soutenues, comme la vigne. Quand elle est mûre, l'épice est cueillie
et mise à sécher au soleil. Dans la forêt il y a beaucoup de
fleuves, où se rencontrent des crocodiles et des serpents. Ceux-ci
empêchent les gens de récolter le poivre, c'est pourquoi on cherche
à les brûler en allumant des bûchers. À l'extrémité sud de
la forêt la ville de Ploubir ou Polumbum est située. — Mar
(Yule Cathay II pp. 356, 373, 374) parle du Mynibar comme du
second des ttois royaumes de l'Inde. Il dit que c'est de ce pays
que S. Augustin parle dans sa description de «the Canine filosophers»
qui tiraient leur nom de ce qu'ils voulaient que l'homme, comme le
chien, n'eût pas honte des actes naturels. Dans ce pays est située la
ville de Columbum, où le poivre croît. — Maxd (Hall pp. 167 sqq.)
dit que dans le pays de Lomb il y a une forêt, appelée Combar,
d'une longueur de dix-huit journées, où croit le poivre. Là sont
349
situées deux villes, appelées Fladrine et Zinglantz. Il raconte
ensuite comment le poivre croît, est récolté etc. À l'extrémité de cette
forêt est située la ville de Polombe. — Schilt parle d'un pays,
nommé Lambe qui est sans doute le même que le Melibar. —
Conti (Major pp. 17 sqq.) nomme Melibaria la province où est
située la ville de Coloen. Le gingembre et le poivre y sont cultivés.
Il y a dans le pays plusieurs sortes de serpents, décrits par Conti. Il
s'y trouve entre autres un arbre, dont le fruit est si grand que Ton
peut à peine le lever. Dans ce fruit il y a de 250 à 300 pommes.
— Sur la carte de Malro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42),
on voit dans l'Inde près d'un golfe, à mi-chemin de Chomari à
Chalecut, le pays de Milibar. Les légendes suivantes s'y lisent:
«Ici le poivre croit» et «Il y a ici des singes en abondance et des
serpents de sept pieds de long et à sept têtes». — Enfin il faut
mentionner que chez Med {Fisch Samml. p. 132) il y a un pays du
nom d'tl Maber», identifié avec le Melibar par Fisch, mais qu'il
faut plus probablement identifier avec le Maabar. — Id. avec la côte de
Malabar (Pauthier H p. 650 note 1, Yule Polo II p. 326 notes 1, 3, 4,
Yule Cathay I p. 216 note 1, Yule Jord p. 39 note 2, Yule Cathay
I p. 74 note 3, Cordier p. 102 note 2, Yule Cathay II p. 374 note
1, Bov p. 85, Major p. 17 note 5. Cfr. Yule Cathay II pp. 450 sqq.).
— Cfr. Coilun, Lambe, Lomb et Maie.
Var. de nom:
1. Melibar: Polo (Pauthier II p. 650, Yule Polo II p. 324).
2. Combar: Mand (Hall p. 167).
3. Bzaminlbar: Odor (Yule Cathay II App. I p. XIII note 5).
4. Kombsr: Mand (Lorenz p. 87).
5. Lomber: Manu (Ib. note 3;.
6. Malabar: Conti (Ram p. 341).
7. Melibaria: Conti (Major p. 17).
8. Milibar: Mauro (Fi*ch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42).
9. Mimbar: Odor iYule Cathay 11 App. I p. XIII note 5).
10. Minabar: Odor (Yule Cathay II App. II Cap. 16).
11. Mlnibar : Odor {Cordier p. 99, Yule Cathay I p. 74, Ib. II App. I Cap. 16).
Corv {Yule Cathay I p. 215).
12. Mlnlbarum: Odok Yule Cathay II App. I p. XIII note 5.
13. Mlnubar: Mar {Yule Cathay II p. 356).
14. Molebar: Jord (Soc. Géogr. Pitrit IV p. 55. Yule Jord p. 40 \
15. Millibar: Odor (Yule Cathay II App. I p. XIII note 5).
16. Mynibar: Mar {Yule Cathay II p. 374).
17. Nirabar Mar (Ib. p. 356 note 4).
350
18. Nymbar: Mar (Ib. p. 374 note 1).
19. Pfnibar: Odor (lb. App. II p. XLVI note 10).
20. Plrabar: Odor (Ib. App. II Cap. 16).
Melibaria v. Melibar.
Melistorte v. Muliech.
Melita v. Metima.
Melitene v. Malathea et Metima.
Mellamata v. Malamata.
Mellestoire v. Muliech.
Memarmali. Sur la carie de Hald (Haverg, Miller IV p. 27).
il y a dans l'Asie septentrionale à Bactrum une chaîne de montagnes,
nommée «Montes Memarmali». — Pris d'Orosius (Miller Ib.).
Menchu v. Mente.
Mencu v. »
Mency v. »
Menici v. Mecrit.
Meniti v. »
Menke v. Mente.
Menlay. Sur la Carte Cat (Notices p. 139, Ruge p. 78), endroit
situé sur la côte septentrionale d'il la Trapobana, au N. de Malao.
Mensy v. Mente.
Mente. Odok (Cordier p. 359, Y nie Cathay I p. 124) dit qu'à
quelques milles de Jansu sur le fleuve de Thalay on trouve la
ville de Mente ou Menzu. La navigation y est très active. Les
navires sont très grands et à bord il y a de grandes salles, de grands
restaurants et d'autres choses de ce genre. — Mand (Hall p. 214)
place sur le fleuve de Dalay à quelques milles de Jamchay la
ville de Menke, du reste dépeinte comme chez Odor. — Sur la
Carte Cat {Notices p. 142, Ruge p. 78), tout au N. de Zayton et
tout au S. de Fugui et de Fussam on trouve la ville de Mingio
qui serait la même, selon Yule (Cathay 1 p. 124 note 1). — Selon
Yule (Ib.), la ville se rencontre également sous le nom de Menzu
sur la carte de Mauro, mais je n'ai pu la découvrir, Zurla ne l'a
pas mentionnée non plus parmi les villes qu'il nomme dans la contrée
où celle-ci devait être située, et je n'en trouve aucune qui pourrait
être regardée comme la ville en question. — Quant à l'identification
de Mente, deux opinions différentes sont mises en avant, l'une, celle
de Yule (Cathay I p. 124 note 1) est que Mente serait identique
351
au Ningpo de nos jours dans le Tsche-kiang sur la baie de
Hang-tschou, l'autre, celle de Cordier (p. 362 note 2) est que Mente
serait identique à Tsching-kiang d'aujourd'hui sur le Grand Canal,
à l'endroit où il entre dans le Jang tsze-kiang.
Var. de nom:
1. Mente: Odor (Cordier p. 359).
2. Mechelon: Mand (Lorenz p. 115 note 33).
3. Mecheyn: Mand (Lorenz p. 115).
4. Melce: Mand (Lorenz p. 115 note 33).
5. Mencbu: Odor (Cordier p. 359 note c).
6. Mencu: Odor (Ib.).
7. Mency: Odor (Ib.).
8. Menke Mand (Hall p. 214).
9. Mensy: Odor (Cordier p. 359 note c).
10. Menzu: Odor (Ib., Yule Cathay I p. 124. Ib. II App. I Cap. 35, Ib.
App. II Cap. 35).
Mauro (Ib. I p. 124 note 1).
11. Meugu: Odor (Cordier p. 359 note c). %
12. Mezu: Odor (Ib.).
13. Minglo: Carte Cat (Notice* p. 142, Ruge p. 78).
14. Montu: Odor KCordier p. 359 note c).
Menzu v. Mente.
Menzur. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 45), ville de Méso-
potamie. — Le nom se rapporte peut-être à la province de la
Haute Arménie appelée Menzur, mentionnée par Ritter (Erdk. X
p. 774)?
Mercdin v. Merdin.
Merdas v. Mordui.
Merdi v. Merdin.
Merdin. Polo (Yule Polo 1 p. 57) dit que près de Ma u su 1 on
trouve la province de Merdin, qui produit quantité de coton. Les
habitants sont de grands marchands. (L'indication de Merdin ne se
trouve nulle part dans l'édition de Pauthier). — Rie (p. 121) men-
tionne qu'après avoir pris Baldac les Tatars attaquèrent la ville de
Merdi nu m, qui était forte et difficile à prendre. — Het (Cap. 12)
dit que dans le Regnum Mésopotamie il y avait une ville,
appelée Mercdin, où entre autres vivait un peuple du nom de
Cordinis. — Schilt (Telf p. 43) parle du pays de Merdin, dont
les habitants étaient incrédules. — Sur la carte de Mauro (Ruge p.
80, Zurla p. 45), on trouve en Mésopotamie, au S.-E. d'Arc ha Noe
352
la ville de Merdi. — Id. Mardin, au sud-sud-est deDiarbekren
Mésopotamie (Yule Polo 1 p. 59 note 5, Rie p. 121 note 114, Telf
p. 154 note 10).
Var. de nom:
1. Merdln: Polo (Yule Polo I p. 57).
Schilt (Telf p. 43).
2. Mercdln: H et (Cap. 12).
3. Merdl: Mauro (Ruge p. 80, Zurta p. 45).
4. Merdlnum: Rie (p. 121).
Merdinis v. Mordui.
Merdinum v. Merdin.
Merduius v. Mordui.
Merduos v. »
Merga v. Maraga.
Merkat v. Mecrit.
Merkii v.
Merkit v.
Merkitœ v.
Merkiti v.
Merkyti v.
Meros. Plin dit (HisL Nat. VI, 79): tNec non et N y sa in
urbem plerique Indiae adscribunt montemque Me ru m. Libero Pairi
sacrum, unde origo fabuiœ Iovis femine editum». — Sol (p. 186)
dit: «Et Nysa urbs regioni isti datur, mons etiam Iovi sacer,
Meros nomine, in cuius specu nutritum Liberum patrem veteres
Indi adfirmant: ex cuius vocabuli argumento Lascivienti famse creditur
Liberum femine natum». — Sur la carte de Hald (Haverg, Miller
IV p. 36), il y a dans l'Inde, entre les fleuves Yndus et Y d as pi s,
près de la ville de Nisa une montagne dont la légende dit: «Mons
Jovi sacer Meros dicitur, in cuius specu nutritum Liberum Patrem
Yndi veteres affirmant».
Merw. C'est avec cette ville qu'on a identifié le Mrmn de Kir
et l'Euj de la Carte Cat.
Mesched. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Ag m axât
et Meshed.
M esc ri pt v. Mecrit.
Meshed. Clav (Markh pp. 109 sqq.) passa à l'aller par la ville
de Meshed, qu'il décrit comme une grande ville. Elle est importante
comme lieu de pèlerinage pour les Mahométans, le petit-fils de
Mahomet y reposant dans une grande mosquée. — Id. Mesched.
353
Mesobar v. Nesabor.
Messabor v. >
Metima. Plin mentionne parmi les villes de Cappadocia
Melita ta Samiramide conditam haud procul Euphrate» (Nat.
Hist. VI, 8). Sol (p. 174) mentionne parmi les villes de Cappadocia
également Melita, laquelle «Samiramis condidit». — Sur la carte
de Hald (Haverg, Miller IV p. 29), il y a à l'O. et près d'Arc ha Noe
une ville appelée «Metima civitas». — Chez Ebst (Miller V p.
37), il y a dans l'Asie Mineure une ville appelée «Militana urbs».
— Id. le Melitene d'autrefois, qui est identique au Malatia d'aujour-
d'hui en Cappadoce sur la courbe del'Euphrate. — Cfr. Malathea.
Var. de nom:
1. Metima: Hald {Havtrg, Miller IV p. 29).
2. Melita: Plin (Xat. Hist. VI, 8).
Sol (p. 174).
3. Militana: Ebst {Miller V p. 37).
Metrit v. Mecrit.
Metritas v. >
Metropolis Sera v. Cataia.
Metropolis Thinœ v. Thinœ Metropolis.
Meugu v. Mente.
Mey. Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78), ville
sur la côte méridionale de l'Arabie entre les villes d'Adem à l'O.
et d'Adromant à TE.
Meya v. Maca.
Mezu v. Mente.
Miana. Selon Kir (p. 179), endroit par lequel passa le roi
H et hum à son retour; situé près de Tau riz. — Clav (Markh pp. 91,
184) passa par la ville et à l'aller et au retour. Située quelques
journées au delà de Tabreez. Clav dit que le nom signifie «la
moitié du chemin». — Id. la ville de Miane de nos jours, au S. —
E. de Tabris. Ritter (Erdk. VIII p. 614) dit que son nom signi-
fie «le milieu».
Miane. C'est avec cette ville qu'a été identifié Miana.
Miapur v. Maabar et Mirapolis.
Miautsze. Yule (Cathay I p. 110 note 2) et Cordier (pp. 288
sqq. note 11) considèrent tous les deux que c'est ce peuple qu'Oooa
23
354
décrit, en disant (Yule Cathay I p. 110, Cordier p. 265) qu'après
dix-huit journées à partir de Fuzo il rencontra un peuple dont les
femmes avaient de grandes coiffures, leurs cheveux étant disposés
d'une manière particulière et ingénieuse. Les Miau-tsze vivaient alors
probablement plus à l'E. que dans nos jours.
Michem. Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78),
ville de l'Inde à l'O. du Gange et au N. de la ville de Janpa.
Mien v. A mien.
Mihen v. »
Milehet v. Muliech.
Mileser v. »
Milestorite v. t
Milestorte v. »
Milibar v. Melibar.
Militana v. Metima.
Milke. Chez Mand (Hall pp. 194 sqq.), nom d'une des nom-
breuses îles fabuleuses. Celle-ci est remarquable en ce que ses habi-
tants forment fraternités d'armes en buvant le sang les uns des autres
(Bov p. 88).
Var. de nom:
1. Milice: Manu (Hall p. 194).
2. Mechy: Mand (Lorenz p. 103 note 10).
3. Melchy: Mand {Lorenz p. 103).
Millestorte v. Muliech.
Millistorte v.
Milschorach v. »
Milsterak v. >
Milstorache v. »
Milstorate v. »
Milstorathe v. »
Miltithache v.
Mimbar v. Melibar.
Minabar v.
Mingen. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 51), province sur
l'île de Sailan.
Mingio v. Mente.
Mingrelia v. Magrall.
Mingrélie. C'est avec ce pays qu'a été identifié Magrall.
355
Min-ho. C'est avec ce fleuve qu'a élé identifié leQuiansuy.
Minianis. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 35), ville de l'Asie
septentrionale près du mont Alcbai.
Minibar v. Melibar.
Minibarum v. >
Ministorte v. Muliech.
Minubar v. Melibar.
Mirali v. Derbend.
Mira polis, Mar mentionne (Yule Cathay II pp. 374 sqq.) dans
la province de Maabar la ville de Mirapolis. Cette ville se
rattachait à la légende de S. Thomas, qui l'avait bâtie et qui y était
mort. — Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78), on voit
sur la côte orientale de l'Inde entre les villes de Setemeltj au S.
et de Butifilis au N. ou N.-E. la ville de M ira p or. Près de là
ou plutôt entre cette ville et les villes de Balcia et de Carachoiant,
situées au N., on trouve sur la carte l'image d'un seigneur avec
la légende suivante (Notices pp. 135, 136, Ruge p. 78): dci règne
le roi chrétien Etienne. Ici se trouve le corps de l'apôtre saint
Thomas. Tourne tes yeux vers la cité de Butifilis». — Conti
(Major p. 7) dit qu'en Malabar il y a une ville appelée M aie pur,
située sur le second golfe après l'Indus (le golfe du Bengale,
Ib. note 1). Saint Thomas y repose dans une belle et grande église.
Un millier de Nestoriens habitent cette ville. — Chez Genues
(Fiseh-Ong X, Fisch Samml. pp. 202, 203), on voit au fond d'un golfe
de l'Inde en face de l'île de Xilana dans la province de Mahabaria
une église; et la ville ainsi désignée est appelée Meliapur. Près
de là, on lit la légende suivante: «Hic jacet apostoli Thomœ corpus».
— Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV), on lit le mot de Miapur
s'appliquant sans doute à la ville en question. Il est possible que
ce soit aussi Ma h a bar qui soit nommé ainsi dans Fisch-Ong XV.
Id. S. Thomé tout au S. de Madras (Yule Cathay II p. 374 note
4, Notices p. 136 note 1). — Cfr. Molepor.
Var. de nom:
1. Mirapolis: Mar (Yule Cathay II p. 374).
2. Malepur: Conti (Major p. 7, Ram p. 339, Purchas).
3. Malpurla: Conti {Fisch Samml. p. 170).
4. Meliapur: Genues (Fisch Samml. p. 202).
5. Miapur: Mauro {Fisch-Ong XV).
6. Mirapor: Cartk Cat (Xotices p. 136, Ruge p. 78).
356
Mirapor v. Mirapolis.
Miser v. Misir.
Misir. Schïlt (Nûrnb Cap. 31, Telf p. 50) mentionne parmi
les villes d'Arabie Misir. Mais ailleurs (Telf p. 60, p. 64) le mention-
nant aussi, il le place en Egypte, en disant que les chrétiens le nom-
ment Kayr ou Cair. — Schïlt s'est mépris sans doute en le
plaçant en Arabie et ce n'est probablement que le Caire en Egypte.
(Cfr. Telf p. 50 note 4). — Cfr. Misira.
Var. de nom:
1. Mlslr: Schïlt (Nùrnb Cap. 31).
2. Miser: Schïlt (Telf p. 60).
3. Misslr: Schïlt (Telf pp. 50, 64).
Misira. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla pp. 43, 48), pays de
l'Arabie méridionale. — Peut-être une confusion, comme celle de
Schïlt à propos de Misir, a-t-elle eu lieu, c'est à dire que Misira,
quoique placé en Arabie, ne serait autre chose que l'Egypte. Cfr.
Misir.
M issir v. Misir.
Missis. C'est avec ce village, situé près du Djihan dans
l'Asie Mineure, non loin de Lajazzo, qu'ont été identifiés l'antique
Mopsuestia, le Mamistra du moyen-âge et PArmestria de Rie.
Mistorak v. Muliech.
Moab v. Moabite.
Moabite. Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 28),
Moabite est placé dans le pays à l'O. de l'Euphrate près de «Petra
civitas Arabie». — Sur la carte de Hygg (Miller III p. 102), on lit en
Arabie la légende suivante: «Moab apud quos est fenix».
Var. de nom:
1. Moabite: Hald (Haoerg, Miller IV p. 28).
2. Moab: Hygg (Miller III p. 102).
Moaboaron v. Maabar.
Moan. Plaine, par laquelle passa Ruhr (Soc. Gêogr. Paris IV
p. 383) à son retour peu de temps après avoir quitté Samag.
Rubr dit que le fleuve de Cur traverse cette plaine. — Rie (p. 122)
mentionne une province de la Perse du nom de Mogano, connue
pour ces sources d'huile. — Het (Cap. 47) parle de la plaine de
Monga comme habitée par des oiseaux, qui s'envolaient aussitôt
que quelqu'un s'approchait. Les oiseaux s'élevaient donc aussitôt
357
que l'ennemi s'avançait et ainsi ils donnaient l'alarme et empêchaient
toute surprise. — Chez Vesc (Miller III p. 135), on lit cplanities
Mongan in qua Ta r tari yemanU. — Jord parle en plusieurs endroits
(Soc. Géogr. Paris IV pp. 39, 60, 61, Yule Jord pp. 6, 50, 53) de
Mogan, province de la Perse. C'est de ce pays que les trois rois
vinrent adorer le Christ. Il s'y trouve un endroit, appelé Bacu,
où l'on tire de la terre le naphte, huile brûlante. Le Mogan est
aussi mentionné comme une plaine située sur la frontière de l'Arménie.
— Id. le steppe Mugan au confluent de l'A ras et du Kur (Schmidt
p. 87, Rie p. 122 note 126, Yule Jord p. 6 note 5).
Var. de nom:
1. Moan: Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 383).
2. Mogan: Jord (Ib. p. 60. Yule Jord p. 50).
3. Mogano: Hic (p. 122).
4. Monga: H et (Cap. 47).
5. Mongan: Vesc (Miller III p. 135).
6. Orogan: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 39).
Mobar v. Maabar.
Mobarum v. »
Mochimoran v. Necouran.
Modun Khotan. Endroit avec lequel a été identifié Caciar
M o d u n.
Mœrit v. M écrit.
Mœritas v. >
Mogan v. Moan.
Mogano v. >
Mognan v. Magnan.
Mogoli v. ûog et Magog.
Mogolista. Sur la carte de Mauro (Fi&ch-Ong XV, Ruge p.
80, Zurla pp. 42, 43), on trouve sur la côte de la Perse en face de l'Ile
de Hormus le pays de Mogolista. Près de là on lit une longue
légende, qui se rapporte surtout à Hormus (cfr. H or m os), mais
où on parle également du Mogolista, l'auteur de la carte disant que
Hormus tire ses vivres de ce pays. Une autre légende indique
encore que Hormus est à vingt milles du Mogolista.
Var. de nom:
1. Mogolista: Mauro (Fisch-Ong XV).
2. Mogollstan: Mauro (Ruge p. 80, Zurla pp. 42, 43).
Mogolistan v. Mogolista.
358
Mohabar v. Maabar.
Mohebar v. »
Moho v. Mouky.
Mokcha, les. C'est avec ce peuple qu'ont été identifiés les
Maxel.
Molans. Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 27), il
y a dans l'Asie septentrionale à la côte de l'océan Arctique en face
de l'île d'Albatia et près d'urbs Choolissime et de Seres civitas
un mont, appelé Mons Molans.
Molebar v. Melibar.
Molepoor v. Molepor.
Molepor. Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 41)
mentionne parmi les douze royaumes de l'Inde Molepor, où on
pêche une immense quantité de perles. — Yule (Jord pp. 39 sqq.
note 2) l'a identifié comme situé près de Tutikorin au N. de
l'embouchure du Tambraparni en face de Ceylan. Cependant, il ne
me semble pas impossible que Molepor soit la même ville que
Mirapolis, Malepur ou Malpuria, mentionné par Mar, Conti et
plusieurs autres, mais dans ce cas Jord aurait dû mentionner que
saint Thomas y avait été enterré. Yule est parti pour son identifi-
cation de ce fait que Tutikorin est la seule place où on pèche
des perles dans ces contrées. — Cfr. Mirapolis.
Var. de nom:
1. Molepor: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55).
2. Molepoor: Jord {Yule Jord p. 41 \
Moluques, les. C'est avec ces îles qu'ont été identifiés Bandan
et San d ai.
Mondasi. Sur la Carte Cat (Notices p. 128), endroit du delta
de l'Edil entre les villes de Cotaba au S.-O. et de Bachanti au N.
Monga v. Moan.
Mongan v. >
Monghi. Selon Het (Cap. 16), les Tartari forment sept divi-
sions principales ou peuples, dont le sixième est les Monghi.
Mongin v. Mangia.
Mongul. Cfr. ûog et Magog.
Monimentis, Golf de Monimentis. Sur la Carte Cat (Ao-
tices p. 129), golfe de la côte septentrionale de la mer Caspienne.
Près de ce golfe sont situées les villes de Trestargo et de Mansuna.
359
Monocoli. Plin (HisL NaL VII, 23) dit que selon Ctesias il
y a dans l'Inde «hominum genus qui Monocoli vocentur singulis
cruribus, miras pernicitatis ad saltum; eosdem Sciapodas vocari,
quod in maiore œstu humi iacentes resupini umbra se pedum
protegant». Près d'eux vivent les Trogodyti. — Sol (pp. 187,
188) dit que chez Ctesias «legimus monocolos quoque ibi (dans
Tlnde) nasci singulis cruribus et singulari pernicitate, qui ubi defendi
se velint a calore, resupinati plantarum suarum magnitudine inum-
brentur». — Isid (Etymol XI, 3, 23) dit: «Sciopodum gens fertur
in itthiopia singulis cruribus et ce'eritate mirabili: quos Graeci
inde oxiorrobaç vocant, eo quod per aestum ni terra resupini iacentes,
pedum suorum magnitudine adumbrentur». — Sur la carte de Hald
(Haverg, Miller IV p. 33), on voit dans Tlnde au delà du Gange
l'image d'un homme qui a une seule jambe, qu'il lève verticalement
de manière que le pied est droit au-dessus de la tête, et près de
là on lit la légende suivante: «Monoculi sunt in Yndia singulis
cruribus, pernici (sjceleritate. Qui ubi defendi se velint a calore
solis, plantarum suarum magnitudine obumbrantur». — Mand (Hall
p. 157) dit qu'en Ethiopie il y a des monopodes. Leur pied est si
grand qu'ils peuvent s'en ombrager en se couchant sur le dos. —
Sur la carte de Hygg (Miller III p. 105), ce peuple est placé en
Ethiopie près de Trogodite et on lit la légende suivante: «Mono-
col lus caput cum pede tegit». — Sur la carte de Walsp iZeitschr.
Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Ib. p. 401, Miller III p. 148), on lit
deux légendes sur ce peuple, toutes deux en Ethiopie. L'une,
en Ethiopie sud-est, est ainsi conçue: «Hy homines monopedes
sunt velocissimi cursus»; l'autre, qui se retrouve en Ethiopie ouest:
«Hic homines latent sub pedibus suis ex pluvia». Walsp a ainsi
partagé ce peuple fabuleux en deux peuples séparés. — Sur ce peuple
fabuleux cfr., outre les ouvrages cités plus haut, Bov p. 82 et la
littérature qu'il y cite.
Var. de nom:
1. Monocoli: Plin (Hi$t. Sal. VII, 23).
Sol (p. 187).
2. Monocollus: Hygg [Miller 111 p. 105).
3. Monoculi: Hald (Havtrg, Miller IV p. 33).
4. Monopedes: Walsp [Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X. Miller III
p. 14H).
5. Sclapods: Plin (Hist. Sat. VII. 23).
6. Sclopodes: lsii> (Etymol XI, 3, 23).
360
Monocollus v. Monocoli.
Monoculi v. »
Monopedes v. »
Monsal v. Mosul.
Mons Jovi sacer. Cfr. Meros.
Mons Molans v. Molans.
Monsol v. Mosul.
Mons Solis v. Solis Mons.
Montagna Biancho. Cfr. Vallis tempestuosa.
Montes Aurei v. Aurei Montes.
Montu v. Mente.
Mopsuestia. Cfr. Missis.
Mordu i. Carp (Soc, Géogr. Paris IV p. 709) mentionne les
Mordui parmi les peuples subjugués par les Mongols. — Rubr
(Ib. pp. 251, 252) dit que dans les forêts au N. du fleuve de Tanays
il y a deux peuples, les Moxel et plus au N. les Merdas, aussi
nommés Merdinis, qui sont Sarrasins. Ce peuple vit entre les
Moxel et le fleuve d'Etilia. — Id. les Mordvines près du Volga
(Schmidt p. 25).
Var. de nom:
1. Mordui: Caup {Soc. Géogr. Paris IV p. 709).
2. Merdas: Rubr (Ib. p. 252).
3. Merdinis: Rubr (Ib.).
4. Merduius: Rubr (Ib. note 3).
5. Merduos: Rubr (Ib.).
Mordvines ou Mordves, les. C'esl avec ce peuple qu'ont été
identifiés les Mordui.
Morgana v. Morghan.
Morghan. Selon Clav (Markh p. 113), fleuve qu'il franchit à
Palier. — Sur la carte de Leardo (Fisch-Ong XIV), dans l'intérieur
de l'Asie, près d'Archuxia et d'Orcania on lit le mot de Morgana,
probablement relatif au Morghan. — Id. le fleuve de Murgab
(Markh p. 113 note 1).
Var. de nom:
1. Morghan: Clav (Markh p. 113).
2. Morgana: Leardo (Fisch-Ong XIV).
861
Mosel v. Mosul.
Moselle v. >
Mossul v. >
Mosul. Polo (Pauthier I pp. 39, 44 sqq., Yule Polo 1 pp.
46, 57) dit qu'au S.-O. de l'Arménie il y a un grand royaume,
appelé Mosul, habité par plusieurs peuples différents. Il mentionne
les Arabes, adorant Mahomet, les Nestoriens et les Jacobins.
Ceux-ci y ont un patriarche. Il y demeure encore un peuple, nommé
Card ou Gard (les Kourdes). Toutesles étoffes appelées Mo sol in
viennent de ce pays. Mausul entretient des relations commerciales
actives avec Ta v ris entre autres. — Rie (pp. 123 sqq.) parle de
Monsal comme de l'ancienne Niniue rebâtie, quoique Monsal ne.
fût pas situé tout à fait à la même place que la Ninive d'autrefois.
La ville est située près du Tigre. Il y a là des chrétiens, des
Nestoriens et des Juifs. — Het (Cap. 12) dépeint la grande ville
de Mosel sur le Tigre comme située sur la frontière orientale de la
Mésopotamie. — Mar (Yule Cathay II p. 351) dit qu'en face de
Nyneve, de l'autre côté du Tigre est situé Monsol, bâti avec les
ruines de Nyneve. — Mand (Hall p. 262) parle de la ville de
Moselle sur le Tygre. — Sur la carie de Mauro (Ruge p. 80,
Zurla p. 45), on trouve en Mésopotamie la ville de Mosel. — Id.
la ville de Mosul sur le Tigre et ses environs (Pauthier I p. 39
note 6, Yule Polo I p. 58 note 1, Bov p. 99).
Var. de nom:
1. Mosul: Polo (Pauthier I p. 39, Yule Polo I p. 46, Gryn).
2. Mausul: Polo (Pauthier I p. 44, Yule Polo I p. 57, Xordensk).
3. Monsal: Rie (p. 123).
4. Monsol: Mar (Yule Cathay II p. 351).
5. Mosel: Het (Cap. 12).
Mauro {Ruge p. 80, carte de Zurla).
6. Moselle: Mand (Hall p. 262).
7. Mossul: Mauro ( Zurla p. 45).
8. Moxul:* Polo (Ram).
Motupalli. Cfr. Mutfili.
Moukden. C'est avec les environs de cette ville qu'a été iden-
tifié le Sichuigui de Polo.
Mouky ou Moho. C'est avec ce peuple qu'ont été identifiés
les Mue.
Moulhid. Mentionné par Kir (p. 179). Probablement peuple
362
vivant prè3 du pays d'Eraq. — Ce nom est sans doute le même
que le Mulhed ou Molhid arabe, qui signifie hérétique, et il se
rapporterait à la secte des Assassini. Le pays où ce peuple vivait
serait donc le même que celui qui est mentionné par plusieurs
auteurs sous le nom de Muliech etc., où vivait Le vieux de la
Montagne. — Cfr. Pauthier I p. 97 note 1, Yule Polo I p. 133 note
1, Cordier p. 476 note 2. — Cfr. Muliech.
Moumouran v. Necouran.
Moxel v. Maxel.
Moxes v. »
Moxul v. MosuL
Mrmn. Endroit par où, selon Kir (p. 179), passa le roi Hethum
à son retour. Situé à TO. de Djihoun. Identifié avec Merw (Ib.
note 6).
Mue. Entre les peuples de Longa et Solanga et «Magna
Cataia» il y avait, selon Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 291), un
peuple nommé Mue, qu'il dépeint ainsi: «Mue, qui habent villas,
sed nulla animalia sibi appropriant. Tamen sunt multi grèges et
multa armenta in terra ipsorum, et nul lus custodit ea; sed quando
aliquis indiget aliquo, ascendit collem et clamât, et omnia animalia
audientia clamorem accedunt circa illum, et permittunt se tractari
quasi domeslica. Et si nuncius vel aliquis extraneus accédât ad
regionem illam, ipsi includunt eum in domo, ministrantes neccessaria,
donec negotium ejus fuerit expeditum, quia, si iret extraneus per
regionem, animalia ad odorem ejus fugerent et efficerentur silvestria».
— Id. Mouky ou Moho, peuple toungouse (Schmidt p. 58 et 1b.
note 322).
Var. de nom:
1. Mue: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 291).
2. Nunc: Rubr (Ib. note 3).
Mucribas. Selon Simoc (Cap. 7 p. 174), peuple voisin du
Taugas.
Mugan. C'est avec ce steppe qu'a été identifié Moan.
Mughisar. Selon Peg (Yule Cathay II p. 300), station sur la
route commerciale d'Aiazzo à Torissi. Située près d'Arzinga
du côté d'Aiazzo.
Mugul v. Gog et Magog.
Mulecte v. Muliech.
863
Mulehet v. Muliech.
Mulete v. »
Mulette v. >
Mulibet v. »
Muliech. Selon Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 265), les cMontes
Muliech» forment le pays des Assassin i. Ces montagnes sont à
l'E. de la mer Caspienne. Ailleurs (1b. p. 347), il dit que
Mangu Chan envoya un de ses frères en Mulibet, pays des
Assassin i. — Polo (Pauthier I pp 96, 97, Yule Polo I p. 132)
dit que Le vieux de la Montagne vivait avec ses Assassins dans
un pays nommé Mulette. — Odor (Cordier p. 473, Yule Cathay 1 p.
153) nomme le pays où vivait Le vieux de la Montagne Mellestoire.
Odor y arriva après avoir quitté le pays deJohannes Presbyter. —
Mand (Hall pp. 277 sqq.) dit que dans le pays duPrestreJohn était
située une île, nommée Milsterak, où il y avait un homme très
vieux et très puissant. — Le nom doit tirer son origine du Mulhed
ou Molhid arabe, qui signifie hérétique, cette qualification étant
attribuée aux Assassins parce qu'ils n'adhéraient pas tout à fait
au Coran. Cfr. Pauthier I p 97 note 1, Yule Polo I p. 133 note
1, Yule Cathay I p. 153 note 2, Cordier p. 476 note 2, Bov p. 101).
— Cfr. Le Vieux de la Montagne et Moulhid, ce dernier mot
étant probablement à rapprocher de Muliech.
Var. de nom:
1. Muliech: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 265).
2. Meleosorte Odor {Cordier p. 473 note b).
3. Melescorte: Odor (Yule Cathay II A pp. I p. XXXVIII note 4 .
4. Meleitorte: Odor {Cordier p. 473 note b).
5. Mellstorte: Odor (Ib.).
6. Mellestoire : Odor {Cordier p. 473).
7. Mllehet: Odor (Yule Cathay II A pp. II p. LXII note 2).
8. Mlleser: Odor (Ib. A pp. II Cap. 47, Cordier p. 473 note b).
9. Mllestorlte: Odor {Cordier p. 473 note b).
10. Mllestorte: Odor (Ib.).
11. Millestorte: Odor {Yule Cathay I p. 153, Ib. II A pp. I Cap. 47).
12. Mlllletorte: Odor (Ib. II App. I p. XXXVIII note 4).
13. Mllfchorach: Mand (Lorenz p. 172 note 43 1.
14. Milsterak: Mand {Hall p. 277).
15. Mlletorache : Mand (Lorenz p. 172 note 43).
16. Ml Ifto rate: Mand {Lorenz p. 172).
17. Mllttorathe: Mand (Ib. note 43).
364
18. Mlltlthache: Mano (Ib.).
19. Minlstorte : Odoh (Cordier p. 473 note b).
20. Mistorak: Mano (Hall p. 280).
21. Mulecte: Polo (Nordensk).
22. Mulehet: Polo (Yule Polo I p. 132, Ram).
23. Mulete: Polo {Gryn\
24. Mulettc: Polo (Pauthier I p. 97).
25. Mullbct Rubr (Soc. Géogr. Parié IV p. 347).
26. Mulihec: Rubr (Ib. p. 265 note 5).
27. Mulihet: Rubr (Ib. p. 347 note 3).
28. Muslhet: Rubr (Ib. p. 265 note 5).
Mulihec v. Muliech.
Mulihet v. »
Mutnor v. Mamor.
Murcart v. Ungeat.
Murgab. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Morghan.
Mur-ussu ou le haut Jang-tsze-kiang. C'est avec le pays
d'alentour qu'a été identifié Gain du.
Musihet v. Muliech.
Mutfili. Polo (Pauthier II pp. 627 sqq., Yule Polo II pp. 295
sqq.) dit que si, partant du Maabar, on fait mille milles dans la
direction du nord, on arrive à un royaume appelé Mutfili, remar-
quablement gouverné par une femme. Le pays est surtout renommé
pour sa richesse en diamants. Quand il pleut en hiver l'eau de pluie
entraîne en s'écoulant quantité de diamants, qu'on peut recueillir
pendant le temps sec dans le lit des fleuves devenus à sec. Mais
cela n'est pas la seule manière de recueillir les diamants. Dans le
pays, il y a une vallée si profonde que personne ne peut y pénétrer.
On en tire les diamants en jetant dans la vallée des morceaux de
viande auxquels les diamants s'attachent Des aigles emportent ces
morceaux de viande comme pâture. Alors, des hommes qui se
tiennent à portée chassent les oiseaux et leur font abandonner les
morceaux de viande, emportés de la vallée. Après cela, on peut
prendre les diamants attachés aux morceaux de viande. Une troisième
manière d'avoir les diamants consiste à examiner les excréments de
ces aigles, car il leur arrive souvent d'avaler des diamants. (Cfr.
Carbunculi). — Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78),
on trouve sur la côte orientale de PInde, entre les villes de Mirapor
au S.-O. et de Bangala au N.-E., la ville de Butifilis, mentionnée
365
dans la légende jointe à l'image de S. Thomas, dessinée près de là
sur la carte. (Cfr. Mirapolis). — Sur la carte de Leardo (Fisch-Ong
XIV), il y a dans l'Inde, sur la côte entre Ban gai à TE. et Col eus
& l'O. une ville du nom de But if i lis. — Le royaume de Mutfili
est considéré comme le même que leTelingana, situé à l'intérieur
du pays à TE. de Haidarabad. Ce nom de Mutfili, Polo l'aura
pris à une des villes du pays, Motupalli, situé sur la côte de
Coromandel, au S.-O. de Masulipatam. C'est l'habitude de
Polo d'étendre au pays tout entier, quoique portant en réalité un
nom différent, le nom d'une ville visitée par lui-même ou par les
auteurs qu'il suit, et à laquelle se rapportent plus particulièrement
ses données. — Cfr. Pauthier II p. 627 note 1, Ib. p 628 note 2,
Yule Polo II p. 297 note 1, Yule Cathay I p. CCXXX et Ib. p.
221, Heyd II p. 250, Cordier p. 125 note 1. — Cfr. Telenc.
Var. de nom:
1. Mutfili Polo {Pauthier II p. 627, Yule Polo II p. 295).
2. Butlfllls: Carte Cat (Solicea p. 136, Ruge p. 78;.
Leardo (Fisch-Ong XIV).
3. Mutflly: Polo (Pauthier II p. 631).
Mutfily v. Mutfili.
Muubar v. Melibar.
Muziris v. Zimarim.
Mynibar v. Melibar.
Nachitschewan. C'est avec cette ville et ses environs qu'on
a identifié Vaxua.
Nachson v. Vaxua.
Nachssmon v. »
Nacumera v. Necouran.
Nadiad v. Neriad.
Naft. Cfr. Bacu et Moan.
Nagari. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zurla p. 39), ville de l'India Cin. Située entre les fleuves du Sindus
à TE. et du Gange à l'O.
Naimam v. Naimani.
Naiman v. >
Naimani. Km (p. 178) dit qu'à l'aller, après avoir passé le
fleuve d'Erthidj, le roi'Hethum arriva au pays de Naïman et
puis en Qarakhathai. — Carp mentionne en plusieurs endroits
{Soc. Géogr. Paris IV pp. 607, 707, 752, 753) le peuple des Naimani
et leur pays. C'était un des peuples subjugués par les Tar tares.
Terra Naimanorum était située à l'O. de Terra Tartarorum.
Il donne sur le pays même les détails suivants (Ib. pp. 752 sqq ):
clnde (après la terra Kitaorum) procedentes in vigilia Beati Pétri
terra m intravimus Naimanorum, qui sunt pagani. In die autem
apostolorum Pétri et Pauli (fin de Juin) cecidit ibidem magna nix,
et habuimus maximum frigus. Hsec autem terra est supra modum
montuosa et frigida, et de planicie ibi modicum invenitur; (et istae
duse nationes non laborabant, sed sicut Tartari in tentoriis habita-
bant: quas etiam ipsi deleverunt); per quam ivimus multis diebus».
— Rubr (Ib. pp. 260, 295) parle de ce peuple et le rattache à
Johannes Presbyter, qu'il fait seigneur de Naiman. Du peuple
il dit qu'ils étaient Nestoriens, s'opposant en cela à Carp, qui les
appelle païens. — Id. comme vivant aux environs de l'AItai et du
haut Irtysch (Kir p. 178 note 1, Soc. Géogr. Paris IV p. 518,
Schmidt p. 48, Heyd II p. 65).
367
Var. de nom:
1. Nalmani: Carp (Soc. Géogr. Pari» IV p. 707).
2. AYman: Kir (p. 178 note 1).
3. Halman: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 260).
4. Naimam: Rubr (Ib. p. 295 note 9).
5. Nalman: Kir (p. 178).
Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 295).
6. Nalmannl : Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 707 note 13).
7. Nayman: Rubr (Ib. p. 260 note 9).
8. Naymani: Carp (Ib. p. 707 note 13).
9. Naymannl: Carp (Ib.).
10. Yayman: Rubr (Ib. p. 260 note 9).
Naimanni v. Naimani.
Nains v. Pygmœi.
Nalopatana. Selon Cosm (Topogr. Christ, p. 337, Crindle p.
367), port de l'Inde, exportant du poivre. — Probablement situé sur
la côte occidentale de l'Inde entre Mangalore et Calicut (Crindle
p. 367 note 4).
Namant. Mentionné par Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 43)
comme la capitale de son «Schwartz Turchey». — Id. Diarbekr
(cfr. Telf p. 152 note 6 et la carte de Telf).
Var. de nom:
1. Namant: Schilt {Sùrnb Cap. 28).
2. Hamunt: Schilt (Telf p. 43).
Nandon v. Niandor.
Nandor v. »
Nanghin. Mentionné par Polo (Pauthier II pp. 469 sqq., Yule
Polo II pp. 118 sqq.) comme une province du Mangi et une ville de la
même province. Le pays est très fertile et produit quantité de soie.
Le commerce et l'industrie y sont fleurissants. — Sur la carte de
Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 37), on trouve près du
fleuve de Qui an la province et la ville de N an g in. On lit la lé-
gende suivante (Zurla Ib.): «Douze villes dépendent de Nangin». —
Id. avec la ville de Ngan-king sur le Jang-tsze-kiang dans la pro-
vince de Ngan-hwei au S.-E. de Xan-king (Pauthier II p. 469
note 1, Yule Polo II p. 119 note 1).
Var. de nom:
1. Nanghin: Polo : Pauthier II p. 401). Yule Polo II p. 11^, Ram].
2. Manghln: Polo (Pttuthier II p. 469 note h).
3. Manglln: Polo (Sordensk).
4. Nangin: Mai:ro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 37).
5. Natllgul: Polo (Grgn).
368
Nangin v. Nanghin.
Nan-king. C'est avec cette ville qu'a été identifié Gilenfo.
Nargilfaras v. Navgilfaras.
Nariad v. Neriad.
Nassabor v. Nesabor.
Natem v. Pontaln.
Naten v. »
Natimeram v. Necouran.
Natumeram v. >
Natumeran v. » »
Nauigui v. Nanghin.
Naujua v. Vaxua.
Navagari. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 50),
île à TE. de Saylan ou plus précisément entre les îles d'And aman
à Test et de Navgilfaras à l'ouest.
Navgilfaras. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p.
51), île à l'E. de Saylan et à l'O. de Navagari.
Var. de nom:
1. Navgilfaras: Mauro {Ruge p. 80).
2. Nargilfaras: Mauro (Zurla p. 51).
Naxuam v. Vaxua.
Naxuana v. ^
Nayman v. Naimani. '
Naymani v. »
Naymanni v. >
Nebile. Sur la carte de Vesc (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 8, Miller III p. 136), île de l'océan Indien.
Necouran. Selon Polo (Pauthier II pp. 579 sqq., Yule Polo
II p. 248), les îles de Gavenispola et de Necouran sont situées entre
Javva la meneur et Angamanain. Necouran est dépeinte
comme très boisée et comme produisant, entre autres, des noix indiennes
c'est à dire des cocos. Les habitants vont tout nus. — Odor (Cardier
pp. 201 sqq., Yule Cathay I pp. 97 sqq.) dit que faisant route de Campe
vers le sud, on arrive à l'île de Vacumeran, qu'il décrit. Les
habitants, hommes et femmes, vont nus, ils n'ont qu'une pièce de
toile autour de la taille. Ils adorent le bœuf comme leur idole,
c'est pourquoi ils ont toujours sur le front l'image d'un bœuf, faite
d'or ou d'argent. Ce sont de braves guerriers. Les prisonniers de
369
guerre ont à se racheter, sinon ils sont dévorés. Les habitants de
l'île ont des têtes de chien. (Cfr. Cynocephali). Le roi de l'île
porte un collier de trois cents grandes perles, qui lui sert de chapelet,
car il dit tous les jours trois cents prières. Il a aussi un rubis
particulièrement grand et fin, le plus grand et le plus beau du monde.
Le khan du Cathay a cherché en vain à s'en emparer. Odor
décrit ensuite Sillam. — Mand (Hall pp. 196 sqq.) parle de Pile de
Nacumera entre la description de Tracoda et celle de l'île de
Silha. Mand suit Odor dans sa description de Nacumera. Ainsi
il y place les Cynocephali, lui aussi. — On doit aussi mentionner
que sur la Carte Cat il y a une île où les hommes vont tout nus.
(Cfr. Insula Nudorum). Cette île est sans doute à rapporter à
Necouran. — Quant à la description de l'île, celle de Polo est la
seule exacte, et tout ce qu'a dit Odor et d'après lui Mand ne se
rapporte en rien & l'île. — Id. les îles Nicobar. Le nom même
de Necouran passe pour être dérivé d'une île du groupe, appelée
Nancowry, au N. de la Grande Nicobar (Pauthier II pp. 579 sqq.
note 1, Yule Polo II pp. 248 sqq. note 1, Yule Cathay I p. 97 note
1, Cordier pp. 203 sqq. note 1, Bov p. 89).
Var. de nom:
1. Necouran: Polo (Pauthier II p. 579).
2. Hlcunera: Odor (Cordier p. 201 note c).
3. Insimezan: Odor (Yule Cathay II App. I p. XX note 7).
4. Inzlmezan: Odor {Cordier p. 201 note c).
5. Mochimoran : Odor (Ib.).
6. Moumouran: Odor (Ib.).
7. Nacumera: Mand (Hall p. 196).
8. Natlmeram: Mand (Lorenz p. 104 note 22).
9. Natumeram: Mand (Lorenz pp. 103, 104).
10. Natumeran: Mand (Ib. note 22).
11. Necuveran: Polo [Yule Polo II p. 248).
12. Nichonleran: Odor {Cordier p. 201 note c).
13. Nlchevera: Odor {Yule Cathay II App. I p. XX note 7, Ib. App. II
Cap. 25).
14. NIcho verra: Odor (Ib. App. II Cap. 25).
15. Niclmeran: Odor (Cordier p. 201 note c).
16. NIcovera: Odor (lb).
17. Nlcoveran: Odor (Ib.).
18. Nlcoverra: Odor [Yule Cathay II App. II p. LI note 2*.
19. Nlcuueran: Odor (Ib. App. I p. XX note 7).
20. Nicuveran Odor (Ib.t.
24
370
21. Nychoneran : Odor {Cordier p. 201).
22. Sacimeram: Odor (Yule Catliay II A pp. I Cap. 24).
23. Saclmeran: Odor {Cordier p. 201 note c).
24. Vacumerao: Odor {Cordier p. 201).
Necuveran v. Necouran.
Nef. Chez Mauro (Zurla p. 31), province de l'Asie septen-
trionale.
Nelsabor v. Nesabor.
Nemptai v. Quinsay.
Népal. C'est avec ce pays qu'a été identifié Rupol, quoique
sans doute à tort.
NepuI v. Rupol.
Neriad ou Nadiad ou Nariad. C'est avec cette ville qu'on a
identifié Nerualla.
Neruala v. Nerualla.
Nerualla. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), endroit des Indes. —
Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78), ville au N. ou N.-E. de
Canbetum aux Indes. — Fisch (Samml. p. 133) Ta supposé être identi-
que au Neriad d'aujourd'hui, qui est sans doute la même ville que
le Nariad de Constable et le Nadiad d'Andrée. Situé un peu au
N.-E. de Cambay et au N.-O. de Baroda. (Cfr. Wappaus p. 590).
Var. de nom:
1. Nerualla: Med {Fisch Samml. p. 133).
2. Neruala: Carte Cat {Notices p. 124. Ruge p. 78).
Nesabor. Het (Cap. 7) parle d'une grande ville de Perse
nommée Nesabor. — Mand (Hall p. 258) parle d'une ville de Perse
nommée Messabor. — Clav (Markh pp. 107 sqq.) passa en partant
par la ville de Nishapore, dépeinte comme une grande ville bien
pourvue, qui avait des jardins et de belles maisons. On trouve des
turquoises dans les environs. Capitale de Media et située sur la
frontière entre le Media et le Khorassan. — Sur la carte de
Mauro (Ruge p. 80), on trouve au sud-est de la mer Caspienne
la ville de Nassabor. — Id. Nischapuren Perse à PO. de Mesched.
Var. de nom:
1. Nesabor: Het (Cap. 7).
2. Aessabor: Mand {Lorenz p. 153 note 59}.
3. Mesobar: Mand (1b.).
4. Messabor: Maki» (Hall p. 258).
5. Nassabor: Mauro (Ruge p. 80).
6. Nelsabor: Mand {Lorenz p. 153 note 59).
371
7. Nessabor: M and (Ib.).
8. Nesssbar: M and (Lorenz p. 1531
fl. Nlshapore: Clav (Markh p. 107).
Nessabor v. Nesabor.
Nessœbar v. »
Nestoriani. Les auteurs donnent plusieurs renseignements sur
l'extension des Nestoriens. — Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 709)
mentionne les Nestoriani particulièrement parmi tous les peuples,
subjugués par les Mongols. Ailleurs (Ib. pp. 650 sqq.), il dit des
Huiuri (Uigures) que c'étaient des chrétiens nestoriens. — Rubr
parle des Nestoriens en plusieurs endroits, il dit par ex. (Ib. p.
293) que près de Cailac il a rencontré un «Casale totum Nestori-
norum». Il nomme le peuple appelé Haiman ou Naimani
«Christiani Nestorini» (Ib. p. 260). C'était d'eux que provenait
Presbyter ou Rex Johannes qui était lui-même Nestorien. Des
lugures ou Uigures il dit (Ib. p. 282) que <in civitatibuseorum sunt
mixti Nestorini et Saraceni», et il mentionne aussi que les Nesto-
riens étaient souvent employés comme secrétaires par des princes tar-
tares à cause de leur connaissance de l'écriture des Uigures. De tous
les peuples vivant dans l'Asie orientale comme Tan gut, Tebec, Longa
et Solanga et Mue il dit (Ib. p. 292): «Sunt mixti inter eos, tam-
quam advene, Nestorini et Sarraceni usque in Cathaiam». Selon
Ruim, il y avait aussi en Cathaia même des Nestoriens (Ib. p.
292): «In XV civitatibus Cataye sunt Nestorini et habent ibi
episcopatum in civitate que dicitur Segin, sed ulterius pure sunt
ydolatrie». Il rencontra lui-même un Nestorien deCathaia qui lui
donna plusieurs renseignements sur ce pays éloigné (Ib. p. 284)
— Polo donne beaucoup de renseignements sur l'extension des
Nestoriens. Il dit qu'il y en a dans les villes et les pays suivants:
Mosul (Pauthier I pp. 39, 45, Yule Polo I pp. 46, 57), à propos
duquel il donne des renseignements sur l'organisation des Nestoriens.
Ils ont un patriarche nommé Atolic qu'au temps de Polo on
croyait avoir vécu à Bagdad (cfr. Yule Ib. p. 58 note 2). C'est ce
patriarche qui nomme les évoques, abbés et prélats de tous grades,
pour les envoyer dans toutes les parties de la terre, aux Indes
et en Cathay. Il est vrai qu'il y a bien des chrétiens dans ces
pays, mais ils sont tous Nestorins ou Jacobins; Tavris
{Pauthier l p. 60, Yule Ib. p. 70), où avec des Arméniens, des
Géorgiens et des Persans il y a aussi des Nestorins et de
372
Jacobins; Cascar (Pauthier I p. 135, Yule Ib. p. 169), où il y a
beaucoup de chrétiens nestoriens qui ont leurs propres églises;
S a m arc an [Pauthier I p. 136, Yule Ib. p. 170), dont Polo dit
seulement qu'il y a là des chrétiens, mais, la ville étant depuis
plusieurs siècles un évêché nestorien, ceux-ci sont sans doute à
regarder comme Nestoriens (cfr. Pauthier I p. 140 note 4, Yule
Ib. p. 172 note 1); Carcan (Pauthier 1 p. 141, Yule Ib. p. 173),
où il y a des Nestoriens et des Jacobins; Tangut (Pauthier I
p. 153, Yule Ib. p. 184); Chingintalas (Pauthier I pp. 160, 161,
Yule Ib. p. 191); Suctur (Pauthier I p. 165, Yule lb. p. 196), où
il y a des chrétiens qui sont sans doute Nestoriens, quoique Polo
ne le dise pas; Ca m pi ci on (Pauthier I p. 166, Yule Ib. p. 198),
dont Polo dit seulement qu'il y a là des chrétiens, mais il pense
sans doute aux Nestoriens. C'est aussi ce que tend à faire croire
ce fait que le Tangut était siège d'un archevêque nestorien (Yule
Ib. p. 186 note 2), et Campicion, comme Suctur, était situé en
Tangut. Les chrétiens mentionnés par Polo avaient trois belles
églises dans la ville de Campicion; Erguiul (Pauthier I p. 203,
Yule Ib. p. 241); Singuy (Pauthier 1 p. 204, Yule Ib. p. 241), dont
les chrétiens mentionnés par Polo sont sans doute Nestoriens,
d'autant plus que Singuy était aussi situé en Tangut; Egrigaia
et sa capitale, appelée Calacian (Pauthier I p. 206, Yule Ib. p.
247), où les N e s t o r i e n s avaient trois belles églises ; T a n d u c (Pauthier
I pp. 209 sqq., 220, Yule Ib. pp. 249 sqq.), gouverné même par un
souverain chrétien et nestorien de la famille du Prestre Jehan;
Caraian (Pauthier II p. 389, Yule Ib. II p. 39); Cacanfu (Yule
Ib. p. 95), où il y avait, selon l'édition de Yule^ des chrétiens ayant
leur propre église. Pauthier n'en dit rien dans son édition (H p. 437).
Ces chrétiens étaient probablement Nestoriens; Chingianfu (Pau-
thier II p. 483, Yule Ib. p. 139), où les Nestoriens avaient deux
églises; Quinsay (Pauthier II p. 508, Yule Ib. p. 152\ où les
Nestoriens avaient une église; Scoira (Pauthier II pp. 614 sqq.,
Yule Ib. pp. 340 sqq.), où tous les habitants étaient chrétiens. Ils
avaient leur propre archevêque, qui ne dépendait pas du pape de Rome
mais du grand archevêque de Baudas (c. à. d. du patriarche des
Nestoriens. — Corv (Mosh App. 44 pp. 114 sqq., Yule Cathay
I pp. 197 sqq.) dit dans sa première lettre que les Nestoriens étaient
devenus si puissants en Cathay qu'ils ne permettaient à aucun
chrétien d'une autre confession de bâtir une église, si petite qu'elle
373
fût, ni de prêcher une doctrine différente de celle des Nestoriens.
Ils firent tout pour tracasser Corv et faire obstacle à son activité, ils
l'accusèrent même faussement de meurtre, mais enfin il réussit à
prouver son innocense, et ses ennemis furent cruellement punis. S'il
avait eu des aides et s'il n'avait pas été seul dans la lutte, il aurait
pu combattre les Nestoriens et les convertir à la foi catholique.
Cependant, à lui seul il avait réussi à détourner de Terreur nestorienne
pour les convertir à la vraie foi un roi, nommé Georges, de la
maison célèbre du Presbyter Johannes et un grand nombre
de sujets qui suivèrent le roi. Mais à la mort du roi, son peuple
retourna au nestorianisme. — Rie (pp. 127 sqq.) parle en détail
des hétérodoxies des Nestoriens, mais peu de leur extension géogra-
phique. Voici les seuls renseignements qu'il en donne: Monsal (p.
124) est gouverné par un prince Nestorien et Baldac (p. 127) cest
sedes Nestorinorum». — Het (Cap. 14) mentionne parmi les
peuples de Syrie également les Nestoriens. — Jord (Soc. Gèogr.
Paris IV p. 40, Yule Jord p. 9) parle des Nestoriens parmi les
sectes chrétiennes schismatiques qu'il y a en Perse. Sans doute ce
sont également les Nestoriens qu'il entend désigner en disant (Soc.
Géogr. Paris IV p. 60, Yule Jord p. 51) que dans les Montes Caspii
il y a des chrétiens qui ne sont pas en effet chrétiens, car ils ne
savent rien de la vraie foi. (Cfr. Yule 1b. note 1). — Cor {Journ.
Asiat. pp. 69 sqq., Yule Cathay I pp. 248 sqq.) dit qu'à Cambalech
il y a des chrétiens schismatiques qui s'appellent Nestorins. Ils
s'accordent sur plus d'un point avec les chrétiens grecs et ne dé-
pendent pas de l'église catholique-romaine. Us haïssent même les
chrétiens catholiques. Lorsque l'archevêque Johannes de Monte
Corvino bâtit des couvents dans le pays pour les frères mineurs,
les Nestoriens cherchèrent à entraver les travaux, mais l'empereur
du Cathay protégea l'archevêque et ses moines. Les Nestoriens du
Cathay montaient à plus de trente mille. Ils étaient en général
très riches et avaient de belles églises. Ils avaient obtenu de grands
privilèges de l'empereur de Cathay. Et s'ils voulaient travailler en
commun avec les chrétiens catholiques du pays, ils réussiraient bien
à convertir l'empereur et tout le Cathay à la vraie foi. — Odor
(Cordier p. 72, Yule Cathay I p. 60) dit qu'à Tana ou Cana il y
avait quinze maisons, appartenant aux Nestorins schismatiques
et hérétiques. Ensuite Odor dit (Yule Cathay I p. 80, Ib. II App.
374
I Cap. 18, mais le détail ne se retrouve pas dans l'édition de
Cordier) que dans la province de Mobar près de l'église consacrée
i\ S. Thomas il y avait quinze maisons appartenant à des héré-
tiques Nestoriens. De l'extension des Nestoriens en Cathay, Odor,
que je sache, dit seulement que dans la ville de Jamathay ou
lamzai (Cordier p. 357, Yule Cathay I p. 123) il y avait trois
églises Nestoriennes. — Conti (Major p. 7) dit qu'à Malepur il y
a un millier de Nestoriens. Ce sont ces hérétiques qui font le
service à l'église de S. Thomas dans cette ville. Les Nestoriens
sont du reste répandus par toutes les Indes comme les Juifs dans
l'Occident II faut noter enfin qu'à la fin de la relation de Conti
(Ib. pp. 33 sqq.) est mentionnée une société Nestorienne, grande et
riche, située a vingt journées du Cathay. Leurs églises étaient
plus grandes et plus richement ornées que celles de l'Occident
Conti n'y a pas été, mais celui qui a écrit la relation de Conti dit
quM tient ce renseignement d'un étranger, qui était ailé du Cathay
en Europe justement sur Tordre du patriarche puissant de cette
société Nestorienne, pour étudier les chrétiens de l'Occident et leurs
institutions, \Cfr. Yule Cathay I p. CXXXV11I). — Il résulte de tout
cela que pendant le temps des Mongols le Xestorianismeavait été
très répandu dans l'Asie orientale. En réalité, cette extension du
Nestorianisme a eu au moyen âge deux époques brillantes, dont la
plus ancienne comprend le septième, le huitième et le neuvième
siècles, pendant lesquels le Nestorianisme semble s'être brillamment
répaudu dans l'Asie orientale: l'église Nestorienne avait alors des
archevêques à Herat, à Samarkand et même en Chine. Le mo-
nument célèbre de Hsi-ngan-fu (cfr. Yule Cathay I pp. XCU sqq-,
tiic::ho;en China 1 pp. 5Ô3 sqq.) nous renseigne sur le Nestorianisme
pendant ce temps. Au neuvième siècle cette ère brillante sens oie
avoir pris fin brusquement à la suite d'un éviit impérial de &iô:
au bout d'un siècle le Nestorianisme semble complètement é:eint
dans ces pays éloignes» Mais quelques siècles plus tard les missions
des Nestoriens se répandent de nouveau dans l'Asie orientale et les
rapports des auteurs cites p.us haut nous montrent que d«r.a au
tteuième siècle cette propagande avait pris une grande extension
IVusieurs de ces auteurs, particulièrement Klbr et Polo, parent de
i extension du Nestorianisme dans l'Asie centrale et orientale: et sur
son extension en Chine les d-eux evèques Coav et Coa. eoome
375
Polo, nous donnent les détails. On ne sait pas avec certitude com-
bien de -temps il y eut encore des Nestoriens en Chine, mais il est
probable que leur église reçut un rude coup à la suite d'une per-
sécution, qui eut lieu vers 1540. Quand les Européens revinrent en
Chine dans les temps modernes, ils ne purent trouver de traces du
Ncstorianisme. (Cfr. Richthofen China I pp. 548 sqq., 598 sqq.,
614 sqq., Yule Cathay 1 pp. LXXXVHI sqq., Ib. pp. CCXLIV sqq. et
la carte).
Var. de nom:
1. Nestoriani: Cahp (Soc. Géogr. Paris IV p. 70λ)-
Corv (Mosh App. 44 p. 114).
Het (Cap. 14).
Joru (Soc. Géogr. Paris IV p. 40).
2. Nestorinl: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 2^2).
Rie (p. 127).
Odok (Vnfe Cothay II App. I Cap. 18).
3. Nestorlns: Polo (Pauthier passim).
Coh (Journal AsiaL p. (>9>.
Odor (Cordier p. 72).
4. Nestoycianl: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 651 note 1).
5. Ueitorlee: Cahp (Ib. p. 709 note 7).
Nestorini v. Nestoriani.
Nestorins v. »
N est oyciani v. »
Neturan. Sur la carte de Macro (Zurla p. 50), île au nord
de Siometra.
Ngan-king. C'est avec cette ville qu'a été identifié N a ngh in.
Niandor. Chez Med (Fisch SammI. p. 133), localité située sur
la côte des Indes. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p.
78). ville sur la côte occidentale des Indes entre Chintabor au
nord et Pescamar au sud.
Var. de nom:
1. Niandor: Med [Fisch Samml. p. 133).
2. Nandon: Carte Cat (Ruge p. 78).
3. Nandor: Cartr Cat {Sotices p. 124).
Nibarga. Sur la carte de Mauro {Ruge p. 80, carte de Zurla),
localité de l'intérieur de PAsie à l'Ë. des sources du fleuve de
M a n d u s.
Nichonieran v. Necouran.
Nichovera v. »
376
Nichoverra v. Necouran.
Nicimeran v. >
Nicobar. C'est avec ces îles qu'on a identifié Necouran et
Insula Nudorum.
Nicovera v. Necouran.
Nicoveran v. »
Nicoverra v. »
Nicuueran v. »
Nicttveran v. t
Nifates. Nom de Caucasus Mons.
Nigui. Sur la carte de Mauro (Zurlap. 38), ville du Chatajo
ou, plus précisément, de la province de Chuinchin.
Nilus v. Gion.
Nimbar v. Melibar.
Ning-hsia. C'est avec cette ville qu'a été identifié Calacian.
Ning-po. Ville avec laquelle on a identifié Mente.
Nintmua v. Ninive.
Niniue v. >
Niniuee v. »
Ninive. On lit chez le prophète Jonas (III, 3) que Ninive
avait une grandeur de trois journées. — Isid (Etymol VIII, 9, 23)
dit: cFuit enim hic Bel us (idolum Babylonium) pater Nini, primus
rex Assyriorum». — Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV
p. 34), il y a sur le «Tigris fluvius et lacus» une ville appelée
«Civitas Ninive». — Chez Ebst (Miller V p. 46), la ville est in-
diquée avec cette mention: «Ninive civitas trium dierum». —
Rie (pp. 123 sqq.) dit qu'ils arrivèrent «ad Niniuen civitatem gran-
dem. Que grandis fuit longitudine non latitudine; nam sita fuit in
longum iuxta fluuium Paradisi Tigridem. Ibi ostenderunt nobis
montem, ubi stetit Ion as, et fontem, de quo bibebat. Undeetusque
hodie dicitur fons Ione. Ipsa vero ciuitas totaliter subuersa est, et
apparent signa et fortilicia. Est autem nunc reedificata ex alia parte
fluminis, et dicitur Monsal». — Het (Cap. 11) parle d'une très
grande et vieille ville appelée Ninive, près du Tigris. «Et», con-
tinue-t-il, «illa est civitas Ninive, de qua Sancta Scriptura loquitur
Ista civitas ad prœsens est totaliter devastata; sed per ea, quee adhuc
sunt apparentia in eadem, firmiter credi potest, quod fuerit una ex
majoribus civitatibus hujus mundi». — Mar (Yule Cathay II p. 351)
377
dit que le T y gris passe par-devant Nyneve. C'était dans celte
ville de trois journées de grand que vint prêcher Jonas, qui y
repose. La ville est en ruines, dont cependant toute une ville neuve,
nommée Mon sol, est bâtie sur la rive opposée. — Mand (Hall p
262) mentionne la ville de Nynyvee. — Sur la carte de Hygg
(Miller III p. 103), on lit: «Metropolis Assirie est civilas Ninive.
... Ninive dicitur a Nino filio Bel y. Hec civitas continebat iter
trium dierum, in qua predicavit Jonas propheta». — Sur la Carte
Cat (Notices p. 122, Ruge p. 78), on voit près du fleuve de Tigris
entre les villes de Zizera au nord et d'Arbo au sud un image,
représentant sans doute un amas de débris, et près de là on lit la
légende suivante: «Cette ville s'appelle Niniue la Grande, laquelle
fut détruite à cause de ses péchés». — Sur la carte de Bian (FiscK-
Ong IX, MiUer III p. 145), la ville de Niniue est située près de
Turris Baba bel. — Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X, Miller III p. 148), on lit en Perse la légende suivante :
cPersipolis olim Ninimua. — Sur la carte de Mauro, la place
de l'ancienne Ninive serait, selon Zurla (p. 45), indiquée à TE. du
Tigris.
Var. de nom:
1. Ninive: Hald [Miller IV p. 34).
Ebst {Miller V p. 4G).
Het (Cap. 11).
Hygg (Miller III p. 103).
Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Ninimua: Walsp (ZeitMchr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl X, Miller III p. 148).
3. Niniue: Hic (p. 123).
Carte Cat (Notices p. 122).
Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145).
4. Nlniuee: Hald iHaverg).
5. Nyneve: Mar (Yule Cathay II p. 351).
6. Nynyvee: Mand (Hall p. 262).
Nisa v. Nysa.
Nischapur. C'est avec cette ville qu'a été identifié Nesabor.
Nise v. Nysa,
Nishapore v. Nesabor.
Nisibi. Chez Hald (Haverg, M Hier IV p. 35), il y a près du
fleuve de Cobarus, à l'endroit où il se jette dans l'Euphrate, une
ville appelée «Nisibi civitas>. -- Id. avec Nisibis ou le Nsebin
d'aujourd'hui sur le haut Chabur, au sud est de Mardin. — Il est
378
probable que c'est cette ville dont Schilt parle (Nùrnb Cap. 28,
Telf p. 44) sous le nom d'Antiochia ou Antioch. (Cfr. Tel} p.
160 note 11).
Nisibis v. Nisibi.
Nissa. C'est avec cette ville qu'a été identifié Sifla.
Nocran. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), localité située sur
la côte de Perse. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78), ville
située sur la côte méridionale de la Perse entre les villes de H o r m i s s i o m
à l'O. et de Checimo à TE. — Id. Mekran {Fisch Samml. p. 133).
Nograt. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 31),
endroit ou probablement province de l'Asie septentrionale à l'O. de
Mar Biancho. Dans une légende concernant Organza (Zurla p.
33), on le situe au nord de ce pays.
Nopaya. Sur la Carte Cat (Notices p. 122), localité située
sur la côte méridionale de la mer Caspienne entre Becizet à Test
et Achdio à l'ouest.
Norganze v. Urganth.
Notium promontorium. Selon Ptol, promontoire du S inarum
situa.
Nouvelle Zemble. Zurla (p. 113) croit reconnaître cette île
dans une île sans nom de l'océan Arctique sur la carte de Mauro.
Noyosus. Sur la carte de Leardo (Fisch-Ong XIV), montagne
de l'Asie nord-est.
Noyrad v. Voyrat.
Nsebin. Ville avec laquelle on a identifié Nisibi.
Nucusafris. Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 2(5),
ville située à TE. de Montes Osco et près de la source du Gange.
Nudorum insula v. Insula Nudorum.
Nunc v. Mue.
Nusiar. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
localité située au sud-est de la mer Caspienne près de Nassabor.
Nuthus fluvius. Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p.
35), Tune des deux sources du Tigre. L autre s'appelle Ararn. Le
Nuthus sort du Mons Caucasus.
Nychoneran v. Necouran.
Nyessa v. Nysa.
Nylus v. Gk>n.
Nymbar v. Melibar.
379
Nyneve v. Ninive.
Nynyvee v. »
Nysa. Plin (Nat. Hist. VI, 79) dit: «Nec non et Nysam
urbem plerique Indise adscribunt montemque Merum Libero
Patri sacrum, unde origo fabulae lovis femine editum». — Sol (p.
186) dit: cet Nysa urbs regioni isti (les Indes) datur, monsetiam
Iovi sacer, Meros nomine, in cuius specu nutritum Liberum patrem
veteres Indi adfirmant: ex cuius vocabuli argumento lascivienti famae
creditur Liberum femine natum». — Isid (Etymol XV, 1, 6) dit:
«Dionysius qui et Liber pater, cum Indiam perambulasset, urbem
ex suo nomine iuxta Indu m fluvium condidit, et quioquaginta mi-
libus bominum adimplevitt. — Sur la carte de Hald (Haverg, Miller
IV p. 34), il y a près du fleuve Indus et du mont Meros une
ville avec la légende suivante: «Ni sa m civitatem Dionysius Liber
pater condidit, replens eam L milibus hominum». — Chez
Ebst [Miller V p. 50), tNisa civitas» est située sur la frontière
septentrionale des Indes près de Bactria. — Mand (Hall p. 276)
dit que le Prestre John possédait une ville nommée Nyse. —
Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Ib. pp.
397 sqq.), il y a une ville, située près du Tigris, un des fleuves du
Paradis, au sujet de laquelle on lit: cportana sive Nyessa caput
indorum ubi prbr Johannes habitat». (Cfr. Ib. p. 398 note I,
Balfour le mot de Nysa).
Var. de nom:
1. Nysa: Plin {Sat. Hist. VI, 79).
Sol (p. 186\
2. Nlsa: Isid (Etymol XV, 1, (»>.
Hald (Haverg, Miller IV p. 34).
Ebst {Miller V p. 50).
S. NlfC: Mand (Lorenz p. 162).
4. Nyessa: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
5. Nyse: Mand {Hall p. 276).
6. Portant: Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
Nyse v. Nysa.
Obassy. D'après Odor (Cordier p. 450, Yule Cathay I p. 149),
l'Obassy, qui habite la capitale Gota en Riboth ou Tibet, jouit
de la même souveraineté sur les partisans de sa religion qu'en a le
pape dans l'Occident. — Mand (Hall p. 307) parle aussi du chef
spirituel de Rybothe en l'appelant Lob as s y. — Cfr. Cordier p.
459 note 9, Yule Cathay I p. 149 note 1.
Var. de nom:
1. Obassy: Odor (Cordier p. 450). %
2. Abasl: Odor (1b. note e).
3. Abassl: Odor (Yule Cathay I p. 149, Ib. II App. I Cap. 45, Cordier
p. 450 note e).
4. Abbassi: Odor (Cordier Ib.).
5. Ablffo : Odor (Ib.).
6. Abissi : Odor (Ib.).
7. Alfabl : Odor (Ib).
8. Atassi: Odor (Ib., Yule Cathay II App. II Cap. 45).
9. Bassl: Odor (Cordier Ib).
10. Batssi: Odor (Ib.).
11. Labaschi : Mand (Lorenz p. 197 note 18).
12. Labassl: Mand (Ib.).
13. Labassy: Mand (Lorenz p. 197).
14. Lobasse: Odor (Cordier p. 450 note e).
15. Lobassl: Mand (Lorenz p. 197 note 18).
16. Lobassy: Mand (Hall p. 307).
17. Lobessl: Odor (Cordier p. 450 note e).
Ob. Zurla (p. 112) croit reconnaître ce fleuve dans un des
fleuves de l'Asie du N. chez Mauro.
Obesi. Nom des Géorgiens.
Obkass v. Abcas.
Oceania. Chez Mauro (Zurla p. 38), île de l'Océan us Gâtai eu s
Ocerra. Chez Het (Cap. 3), ville principale du Turquestan.
Ochus. Cfr. Ogus.
Octo par v. Othrar.
Octopar v. »
Octorai v. »
Octorar v. »
381
Octoricirus v. Attacorum gens.
Octorocare v. >
Octotorara v. >
Ocus v. Oxus.
Odati. Chez Biân (Fisch-Ofig IX, Miller III p. 144), localité
située sur la côte E. de la uier Caspienne.
Odeschiria. D'après Conti (Major p. 7), localité située sur la
route de Pelagonga à Pudifetania. Une autre ville sur la même
route s'appelait Cenderghisia. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV,
Ruge p. 80, Zurla p. 41), on trouve dans l'Inde, un peu au S. de
Zendirgiri la ville d'Ordirgiri, probablement la même que
FOdeschiria de Conti.
Var. de nom:
1. Odeschiria: Conti (Major p. 7, Ram p. 339).
2. Ordlrglri: Mauro (Fitch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 41).
Oechardae. D'après Ptol, peuple demeurant en Serica entre
les Asmiraei montes et l'Oechardes fluvius. (Cfr. Forbiger
II p. 474).
Oechardes. D'après Ptol, fleuve de Serica ayant trois sources
une au N. des Auzaciorum montes, une au S. 0. des Casii
montes près d'Issedon Serica et une au S.-E. des Asmirœi
montes près de Throana. Dans le pays entre Asmirœi montes
et les deux sources du S. demeure le peuple Oechardœ. — Le
fleuve Oechardes a été id. avec le Selenga (Forbiger II pp.
58, 472).
Oeonœ v. Eone.
Og et Magog v. Gog et Magog.
Ogus. Sur la Carte Cat (Notices p. 12(5, Ruge p. 78), nom
situé sur la côte E. de la mer Caspienne. On ne peut constater
par la carte si ce nom est celui d'une ville, d'un fleuve ou d'une
montagne. Il me parait que ce nom doit s'appliquer au fleuve
Oxus, que Mauho appelle aussi Ocus, ou au fleuve Oc h us, souvent
mentionné par les anciens auteurs Plin (NaL Hist. VI, 49), Sol
(p. 180) et Ism (Etymol XIV, 3, 30) etc. (Cfr. Forbiger II p. 565).
Otgours v. Uigures. Cfr. Sarihuiur.
Oigune v. Urganth.
Ojajan. D'après Clav (Markh p. 109), grande ville par laquelle
il passa en se rendant de Nishapore à M es h éd. Située entre
382
Hasegur et Meshed et, selon la description, non loin de cette
dernière.
Oltrarre v. Othrar.
Omsi v. Omyl.
Omyl. D'après Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 751), Omyl,
ville toute nouvelle, se trouvait dans la terra nigrorum Kitaorum.
Id. avec Iymyl ou Iymil ou Yemi-li, selon les Chinois, situé sur
le fleuve Jemil près de son embouchure au N. du lac Ala-Kul
(Ib. p. 516. Cfr. la carte de D'Avezac et Yule Jord p. 47 note 2).
Cfr. Hyemo.
Var. de nom:
1. Omyl: Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 751).
2. Omsi: Carp (Ib. note 4\
Onam Kerule v. Onankerule.
Onankerule. D'après Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 263, 327),
patrie des iMongols. — Id. avec le territoire qui entoure les fleuves
Onon et Kerulen (Schynidt p. 59).
Var. de nom:
1. Onankerule: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 263).
2. Mancherule: Rubr (Ib. note 2).
3. Maucherule: Rubr (lb. note 2).
4. Onam Kerule: Rubr (Ib. p. 327).
5. Onara Kerule: Rubr (Ib. note 3).
Onera Kerule v. Onankerule.
Onon. Cfr. Onankerule.
Ophir. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), l'île d'Ophir,
entourée par les îles de Frondisia à l'O. et de Crise à TE., se
trouve au delà de la pointe S. de l'Arabie entre celle-ci etTapro-
bana. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. BerL XXVI Tafel X, Miller
III p. 147), on trouve aussi au delà de la pointe S. de l'Arabie
«Ophir insula», assez grande île. — Probablement identique au
pays d'or de la Bible, Ophir, souvent mentionné (p. ex. I Reg. 9,
28), et dont la situation a provoqué des opinions si différentes, quel-
ques-uns voulant le placer dans Tin de, les autres en Arabie (cfr.
Forbiger VI p. 736) ou en Afrique.
Or. D'après Kir (p. 177), localité ou pays par lequel passa le roi
Hethum à son départ; situé, dit-il, entre les camps de Bat ou et de
Mangou. — Identifié avec un pays voisin du Tarbagataiou de la
383
Dzoungarie, à peu près à mi-chemin du Volga à Karakorum
(Ib. note 5).
Oraffes. D'après Mand {Hall p. 288), animal légendaire.
Oraxis v. Araxes.
Orbo v. Arbis.
Orcanîa v. Urganth.
Orchoe. C'est avec cette ville ancienne qu'il faut identifier j
Rohais.
Orcobores v. Osco.
Orda. D'après Mand (Hall p. 129), Bat ho habitait une ville
de ce nom. — Probablement à identifier avec Lordo; serait donc
comme celui-ci un nom du camp princier du khan. Cfr. Lordo.
Orden v. Urganth.
Ordirgiri v. Odeschiria.
Orenbourg. C'est avec cette ville qu'a été identifié Sugur
de la Carte Cat, mais certainement à tort.
Or en es v. Hormos.
Orengai. D'après Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 327), peuple
du N. de l'Asie. Sur sa coutume de porter des raquettes il écrit:
«Orengai, qui ligant ossa limata sub pedibus suis, et impellunt se
super nivem congelatam, et super glaciem cum tanta velocitate ut
capiant aves et bestias». — X identifier avec les Ou ri an haï, par
lesquels les Mongols ont désigné quelques tribus habitant autour du
Jenissei et dans Ja Sibérie orientale [Schmidt p. 59 et Ib. note
323, Peschel Gesch. d. Erdk. p. 169 et Ib. note 2).
Organae v. Urganth.
Organça v.
Organcha v.
Organci v.
Organcio v.
Organjija v.
Organum v. Orgonum.
Organza v. Urganth.
Organzi v.
Organzin v.
Organzm v.
Orgasi v.
Orgens v.
384
Orghanci v. Urganth.
Orgilla v. Chryse.
Orgita v. Argyre.
Orgitta v. »
Orgonum. D'après Rubr (Soc, Géogr. Paris pp. 281, 282), nom du
pays où était située la ville de C ai lac. Selon Rubr, le nom serait
dérivé du talent musical des Nestoriens («quia solebant esse optimi
cithariste sive organiste»). — Identifié avec le pays au S. du Balkash,
entre ce lac et le Kopal ou Siebenstromland. D'après Schmidt,
le nom serait dérivé de celui d'une reine, qui aurait régné de 1252
à 1260 (Schmidt p. 44).
Var. de nom:
1) Orgonum: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 281).
2) Argonum: Rubr (Ib. note 12).
3) Organum: Rubr (Ib.).
Orgunge v. Urganth.
Origens v. »
Orilla v. Chryse.
Orille v. »
Orissa. C'est avec ce pays qu'on a identifié Oriza.
Oriza. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 41) territoire situé
dans l'Inde entre le Telenge et Bingiron. Il y a deux lacs
avec la légende suivante (Zurla Ib.): <Dans ces lacs, dont l'on n'atteint
pas le fond, on jette la cendre des morceaux brûlés dans des vases
d'or portés en différents endroits par les brahmanes». — Probable-
ment identique avec Orissa, au S. du Bengale. (Cfr. Zurla p. 123).
Ormel. Chez Mauro (Zurla p. 45), endroit delà Mésopotamie.
Ormes v. Hormos.
Ormeus v. »
Ormi v. »
Orini v. Ormj.
Ormi s v. Hormos.
Ormj. Sur la Carte Cat (Notices p. 122, Ruge p. 78), ville
située sur la rive S.-O. de «Mar de Marga>. — Id. avec Urmia,
ville à TE. du lac d'Urmia (Notices Ib.).
Var. de nom:
1. Ormj: Cabte Cat (la carte de Notices p. 118. Ruge p. 78).
2. Ormi: Carte Cat {Notices p. 122).
Ormouz ou Hormus. C'est avec cette ville qu'a été identifié
Hormos.
385
Ormus v. Hormos.
Ormuz v. »
Ornas. D'après Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 750), ville de la
«terra Biserminorum». — Probablement id. avec Urgendsch (Ib.
pp. 505 sqq.). Cfr. Urganth.
Var de nom:
1. Ornas: Cahp (Soc. Géogr. Paris IV p. 750).
2. Orpar: Carp (Ib. note (S).
Ornez v. Hormos.
Omis v. »
Orogan v. Moan.
Orosana. D'après Ptol, ville de Serica sur le Bautisusfluvius
non loin à l'O. d'Ottorocora.
Orpar v. Ornas.
Orrbothra. D'après Cosm (Topogr. Christ, p. 337, Crindle p.
367), station de commerce dans l'Inde. — Probablement située dans le
Gujarat (Critulle p. 307 note 1, Yule Cathay I p. CLXXVIII
note 3).
Var. de nom:
1. Orrbothra: Cosm (Topogr. Christ p. 337).
2. Orrhotha: Cosm (Crindle p. 367, Yule Cathay I p. CLXXVIII).
Orrhotha v. Orrbothra.
Ortagoras. Chez Mauro (Zurla p. 38), montagne du Chatajo.
— Peut-être identique à POttorocora de Ptol. Cfr. Attacomm gens
Ortania v. Urganth.
Orzaloni v. Aarseron.
Oschi. Sur la Carte Cat (Notices p. 126), on trouve, au S.
d'Amo sur la côte E. de la mer Caspienne «Cavo d'Oschi».
Osco. On voit chez Hald (Havcrg, Miller IV p. 27) au N. de
Hactria une chaîne de montagnes, dirigée de 1*0. à TE, cMontes
Osco». Sur la carte, le Gange prend sa source dans cette chaîne de
montagnes. — Chez Ebst (Miller V p. 51), il y a dans l'Inde une
montagne appelée *Orco bores mons». — Oitosirs, d'après Miller,
l'appelle Oscobares et dit que le Gange y prend sa source.
Var. de nom:
1. Osco: Hald (llaverg, Miller IV p. 27).
2. Orcoborcs: Ebst [Miller V p. 51).
3. Oscobaretf: Orosiis (Miller V p. 51).
Oscobares v. Osco.
386
Ospicium Macarii v. Macarii.
Othrar. D'après Kir (p. 179), ville par laquelle passa le roi
Hettaum au retour. — Selon Het (Yule Calhay II p. 288 note l)f
Octorar était la plus grande ville du Turkestan. — D'après Pkg
[Sprengel pp. 258, 259, Yule Cathay II p. 288, Yule Ib. App. III Cap.
I), Oltrarre, ville ou station sur la route commerciale qui conduit
au Gattajo, est situé à 35 ou 40 journées de marche d'Organci,
à 50 journées de marche de Saracanco et à 45 journées de marche
d'Armalecco. — Selon Mand (Hall p. 255), Octorar est la plus
grande ville du Turkestan. — Chez Mauro (FischOngXV, Ruge p.
80, Zurla p. 34), la ville d'Otrar est située au N. ou au N.-E. du lac
In si col. Près d'Otrar, on lit ces deux légendes (Zurla p. 34):
t C'est jusqu'ici qu'est parvenu Tamberlan avec son armée quand
il voulut surprendre le Chatajo. Tne violente tempête dans la
vallée les força à retourner à demi-morts à Otrar, où Tam-
berlan mourut et son armée fut dispersée», et «Ici commence le
désert». Ce désert est le Lop. La ville était située à TE. du Syr-
Darja, entre ce fleuve et la ville actuelle de Turkestan. Elle était
assez importante à, la fin du moyen-Age. Timur y mourut en 1405
(Yule Cathay II p. 288 note 1, Sprengel p. 263 note e). Elle fut
appelée Far a b par Abulfeda et Uotala par les Chinois.
Var. de nom:
1. Othrar: Km (p. 179).
2. Farab: Abi'lfkda (Sprengel p. 203 note e).
3. Octo par: Mand (Lorenz p. 151 note 8.
4. Octopar: Mand (Lorenz p. 151).
5. Octoral: Mand [Sprengel p. 2t>3 note e\
6. Octorar: Het {Yule Cathay II p. 288 note 1).
Mand {Hall p. 255).
7. Oltrarre: Pkg (Sprengel p. 258, Yule Cathay II p. 288, Ib. App. III Cap. 1).
8. Otrar: Maiiio (Fisch-Ong XV. linge p. 80, Zurla p. 34).
9. Uotala: Nom chinois {Sprengel p. 203 note e).
Otorocoras v. Attacorum gens.
Otrar v. Othrar.
Ottorocora v. Attacorum gens.
Ottorocorrha v. » »
Ottorogorre v. • »
Oucaca. Ville par laquelle passèrent Nicoi.o et Maffeo Poi.o
(Paulhier I p. 7, Yule Polo 1 p. 5) dans leur voyage de Bolgara à
387
Bocara. — La ville était située sur le Volga près de l'actuelle
Saratov (Pauthier I p. 7 note 3, Yule Polo I p. 8 note 4).
Var de nom:
1. Oucaca: Polo (Pauthier I p. 7).
2. Ucaca: Polo {Y nie Polo I p. 5).
Oulam v. Coilun.
Oural. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Jaec.
Ourianhaï, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié les
Orengai.
Ourousoqan v. Oursoqan.
Oursoqan. D'après Kir (p. 179), endroit par lequel passa le
roi Hethum au retour; situé entre Aloualekh et Othrar.
Var. de nom:
1. Oursoqan: Kir (p. 179).
2. Ourousoqan: Kir (Ib. note 1).
Oxidate. île, nommée par Mand (Hall p. 294). Cfr. Bov p. 103.
Oxius v. Oxus.
Oxus. Plin (Nat. Hist. VI, 48) dit: «Derbices quorum medios
fines secat Oxus amnis ortus in lacu Oaxo». — Sol en fait men-
tion en plusieurs occasions; p. ex. (p. 90): costia Oxi fluminis
Hyrcani habent»; (p. 93): . . . «usque ad Alierum flumen, quod
induit Oxum amnem..»; (pp. 179, 180): tOx us amnis oritur de lacu
Oaxo, cuius oram hinc inde Bateni et Oxistacae accolunt: sed
praecipuam partem Bactri tenent». — D'après Ptol, POxus fluvius
sert de frontière entre le Bactriana et le Sogdiana; dirigé d'abord
au N. puis à l'O., il se jette dans l'angle S.-E. de la mer Caspi-
enne. — Chez Hald [Haverg, Miller IV p. 26), il paraît sortir d'un
lac du N. de l'Asie, se dirige d'abord à l'O. puis au N. et se jette
dans Mare Caspium. À sa source on lit «Oxus fluvius» et à son
embouchure «Ostia Oxi fluminis». Sur la rive droite du fleuve de-
meurent les Hircani et les Sogdiani; près de son embouchure
on lit cette légende [Miller IV p. 25): «Hircani Oxi fluminis habent,
gens silvis aspera, fêta tigribus, copiosa immanibus feris». — Chez
Lkardo (FischOng XIV), le fleuve Oxius se dirige de TE. à l'O. et
se jette dans l'angle S.-E. de la mer Caspienne. — Chez Mauro
(FischOng XV, Ruge p. 80, Zurla p. 33), du Lago In si col sort un
fleuve qui se divise en 2 branches, se jetant toutes les deux dans
la mer Caspienne; celle du S. s'appelle Ixartes, celle du N. Ocus.
388
— Id. Amu-Darja (cfr. Forbiger II p. 556). — Cfr. Ogus et
Cauo Zila.
Var de nom:
1. Oxus: Plin (Nat. Hist. VI, 48).
Sol (p. 180).
Ptol.
Hald (Haverg, Miller IV p. 26).
2. Ocus: Malro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 33).
3. Oxlut: Learuo (Figch-Ong XIV).
Oyrad. Cfr. Voyrat.
Ozuch. D'après Mauro (Zurla p. 33), peuple de la Scythie
Pacamuria. D'après Conti {Major p. 6, Ram p. 338, Purchas),
ville de l'Inde à environ 20 jours de navigation de Ca m bai a. Celle
contrée produit beaucoup de gingembre. — Cfr. Yule Calhay II p.
451, Heyd II p. 620.
Pacem v. Pasei.
Pacen v. Pontain.
Pachem v. »
Pachinor v. Paychinor.
Pachnoi. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), endroit
de l'Asie centrale près de Tangut et de Charnu 1.
Paffceda. Chez Med (Fisch Samml. p. 133), endroit situé sur
la côle de l'Inde.
Pagarrix. Endroit par lequel passa Clav (Markh p. 78) en
partant. Situé entre Arsinga et Aseron.
Paghan. Deux endroits de l'Iraouaddi portent ce nom; l'un,
le Paghan d'aujourd'hui, à environ 21° de lat. N., l'autre, l'ancien
Paghan, près du Ta-gaung d'aujord'hui, à environ 23° 30* de lat.
N. C'est avec celui-ci, l'ancien Paghan, qu'a été identifié l'A mien
de Polo. — Cfr. Pauthier II p. 417 note 1, Reclus VIII p. 786,
Balfour l'article Pag an, Constable Atlas of India.
Pagrasa. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville del'IndiaCin ou
de Tlndia tertia à l'E. du fleuve Sumas.
Pai v. Bai.
Paigu. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 50), pays de l'Inde
situé à l'embouchure du fleuve Mandus, en face des îles Anda-
man et de «Taprobana over Siometra». — S'identifie probable-
ment avec Pegu. — Cfr. Zurla p. 122.
Paipurth. D'après Polo (Yule I p. 45), château situé sur la
route de Trébizonde ù Tauris. Il y a là une mine d'argent. —
Identifié avec Baiburt, situé entre Erserum et Trébizonde (Ib. p.
49 note 3). Peut-être le même que Byburt de Schilt (cfr. Telf p.
150 note 2).
392
D'après Mand (Hall p. 205, Bov p. 92), il y a dans une île un peuple
«that han gret Eres and longe, that bangen doun to hère Knees>.
— Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 10, Ib. p. 3W,
Miller III p. 147), nous lisons dans l'Extrême-Orient, près de la eus
salutis cette légende: <Hy habenl longas aures».
Var. de nom:
1. Panotll: Isid (Elijmol XI, 3, 19).
2. Fanesil Plin (Nat. Hist. IV, 95).
3. Phaoesii: Sol (Sol p. 93).
Hald (Haverg, Miller IV p. 27;.
4. Ponothi: Ebst (Miller V p. 35;.
Panten v. Pontain.
Panthe v. »
Panthen v. »
Pantoma v. Pauconia.
Pantonia v. »
Pao-ying. C'est avec cette ville qu'a été identifié Pauchin.
Parachoathras v. Parcoatras.
Paradisus v. Appendice IV.
Parassiti v. Parossiti.
Parcia v. Parthia.
Parcoadras v. Parcoatras.
Parcoatras. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), entre l'Ar-
menia et la Thiberia se trouve une chaîne de montagnes, nommée
tMontes Parcoatras». — Selon la traduction d'Onosius faite par
le roi Alfred, Parachoathras ou Parcoadras (Bosw pp. 33,34)
est une montagne située sur la frontière du Taurus, et c'est pro-
bablement de cette version anglaise d'Oaosius que Hald a tiré ses
indications.
Paressm v. Parossiti.
Parlak v. Perlak.
Parocco. D'après la première lettre d e Johd (Script, ord. ]vracd,
I p. 550, Yule Cathay I p. 226), il aurait baptisé environ 90 person-
nes dans la ville de Parocco, située à dix journées de Thana. —
Chez Med (Fisch Sam ml. p. 133), Barochi est une ville située sur la
côte de l'Inde. — Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78), la
ville de Barochi est située sur la côte 0. de l'Inde sur un golfe, au
N. de Canbetum. — Id. avec Broach ou Baratch près de Tera-
391
Var. de nom:
1. Pamler: Polo (Pauthier I p. 132, Yule Polo I p. 163, Xordensk).
2. Pâmer: Polo {Hum, Gryn).
3. Pamir: Mauro (Rugc p. 80, Zurla p. 36).
Pamir v. Pamier.
Panchi v. Pauchin.
Panchin v.
Panchon v. Pontain.
Pancoma v. Pauconia.
Panconia v. >
Panda. Chez Plin (Nat. Hist. VI, 49), on trouve «oppidum
Panda ultra Sogdiani». — Sol (Sol p. 180) mentionne «Panda
oppidum Sogdianorum». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 26),
ville de l'Asie du nord, au N. des Sogdiani, sur Marc Caspium;
on trouve la légende suivante: «Panda oppidum Sogdianorum».
Pandarani v. Flandrine.
Pandœa gens v. Amazones.
Pan don. Chez Mauro (Zurla p. 40), endroit du Bangala.
Pangea v. Amazones.
Panghin v. Pauchin.
Panotii. Peuple caractérisé par ses longues oreilles; on re-
trouve cette légende chez plusieurs auteurs. — D'après Plin (Nat.
Hist. IV, 95): «Fanesiorum alise in quibus nuda alioqui corpora
prregrandes ipsorum aures tote contegant». — D'après Sol (Sol pp.
93, 94): «Esse et Phanesiorum quorum aures adeo in effusam mag-
nitudinem dilatenlur, ut reliqua viscerum illis contegant nec amiculum
aliud sit quam ut membra membranis aurium vestiant». — D'après
Isid (Etymol XI, 3, 19): «Panotios apud Scythiam esse ferunt
tam diffusa magnitudine aurium et omne corpus ex eis contegant t.
— Chez Hald (Havcrg, Miller IV p. 27), il y a dans l'océan
Septentrional au N. du pays où demeurent les Seres, et près
de Pile d'Eone, une île où est dessinée l'image d'un homme avec
de si longues oreilles qu'elles touchent presque jusqu'à ses pieds.
On y trouve aussi cette légende: «Phanesii membranis aurium
suarum teguntur». — Chez Ebst (Miller V p. 35), il y a dans
l'océan Boréal une île avec cette légende: «Hic sunt Ponothi»
tante magnitudinis aurium, ut his omne corpus suum contegant». —
394
5. Parasite: Carp (Ib. p. 748 note 1).
6. Porossltae: Carp (Ib. p. 748 note 1).
7. Porosytl: Carp (Ib. p. 709 note 3).
Parrocco v. Parocco.
Parroth v. »
Parthia. D'après Plin (Nat. Hisl. VI, 112): «Régna Partho-
rum XVIII sunt omnia. ita enim dividunt provincias circa duo, ut
diximus, maria, Ru bru m a meridie, Hyrcanium a seplentrione.
Es iis XI quae superiora dicuntur incipiunt a confînio Arme ni a*
Caspiisque litoribus, pertinent ad Scythas cum quibus ex aequo
degunt. reliqua VII régna inferiora appellantur. Quod Part h os
altinet, semper fuit Parthyaea in radicibus montium saepius dictorum
qui omnes has gentes praetexunt. — D'après Sol (Sol p. 204):
«Parthia quanta omnis est a meridie Rubrum mare, a seplentrione
Hyrcanum salum claudit. régna in ea duodeviginti dissecantur in duas
partes, undecim quae dicuntur superiora incipiunt ab Armenico
limite et Cas pi o litore, porrecta ad terras Scytharum quibuscum
concorditer degunt: reliqua septem inferiora, sic enim vocitant, habent
ab ortu Arios, Carmaniam Arianosque a mcdio die, Medos ab
occidui solis plaga, a septemtrione Hyrcanost. — D'après Isid
(Etymol XIV, 3, 8, 9): «Partia ab Indiae finibus usque ad
Mesopotamiam generaliter nominatur. Propter invictam enim vir-
tutem Parthorum et Assyria et reliquae proximae regiones eius no-
men traxerunt. Sunt enim in ea Aracusia, Parthia, Media,
Assyria et Persida, quae regiones invicem sibi coniunctae initium
ab Indo tlumine sumunt, Tigri clauduntur, locis montuosis et aspe-
rioribus sitae habentes fluvios Hydaspen etArbem.... Parthiam
Parthi a Scythia venientes occupaverunt eamque ex suo nomine
nuncupaverunt. Huius a meridie mare rubrum est, a septentrione
Hircanum salum, ab occidua Solis plaga Media. Régna in ea
decem et octo sunt, porrecta a Caspio litore usque ad terras
Scytharum. — Chez Hald (Havcrg, Miller IV p. 33), Parthia est
indiquée avec cette légende: «Parthia ab Yndie finibus generaliter
dicitur usque ad Mesopotamiam. Sont in ea Aracusia, Parthia,
Assiria, Media, Persida. Sunt in ea X VIII regia. A litore Scitharum
usque ad mare Rubrum DCCCCXL passuum». On trouve dans
le même endroit cette autre légende (Ib.): «Omnis Media Parthia
Persida ab oriente flumine Yndo, ab occidente Tigri, a septen-
395
trione Tauro Caucasio, a meridie Rubro mari». — Ebst (Miller
V p. 45) donne la légende suivante: «Part h i a. Parthia inferior.
Ab India usque ad Mesopotamiam generaliter Parthia dicitur prop-
ter in victam virtutem Parthorum. Âssyria et relique proxime in
eius vocabolum transierunt. Sunt autem Aracusia, Parthia, As-
syria, Media, Persida». — Chez V esc (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI
Tafel 8, Miller III p. 135), il y a un pays du nom de Partiaou Parcia
— Chez Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 103), près de l' Indus se
trouve un pays appelé Parthia. — Chez Genues (Fisch-OngX, Wultke
Tafel X), se trouve le pays de Parthia. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk.
Berl. XXVI Tafel 10, Miller III p. 148), près de «Mare persicum sive
hyrcanum» se trouve une contrée nommée cParthia régio». — Chez
Mauho (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), le pays de Parthia est situé dans
l'Asie centrale. À cet endroit, on lit la légende suivante (Zurla p.
45): «Les peuples parthes tirent leur origine de Sithi. Grâce à leur
supériorité ils rangèrent sous leur domination une grande partie des
pays voisins qui prirent aussi leur nom. Mais aujourd'hui ils n'ont
pas une si grande renommée n'ayant plus la même puissance». —
L'ancienne Parthia faisait partie de l'actuel Chorasan (Graecc Or-
bis lat.).
Parti. D'après Cosmas (Topogr. Christ, p. 337, Crindle p. 307),
un des cinq «emporia» de l'Inde, «quibus piper emittitur». — Situé, à
ce qu'il parait, sur la côte de Malabar. (Cfr. Iiilter Erdk. VI p. 30).
Partsin. Cfr. Phartchîn.
Pasalain v. Pasalajn.
Pasalajn. Sur la Carte Cat (Xoticcs p. 121, Ruge p. 78),
ville située sur le fleuve de l'Euphrate tout au X. de la ville de Zizera.
Var. de nom:
1. Pasalajn: Cai\tk Cat (linge p 78).
2. Pasalain: Gartk Cat iSoticc* p. 121, la carte Il>. p. 11b).
Pascacier v. Bascart.
Pascatir v. »
Pascatu v. »
Pascaver v. »
Paschat en Kafiristan. Cfr. Bacian.
Paschatu v. Bascart.
Paschaver v. »
Pascherti v. >
396
Pasei ou Pacem. C'est avec cette ville, située sur la côte E.
de Sumatra, qu'a été identifié Basman.
Pasgio. Sur la Carte Cat (Notices p. 129), ville située près de
l'embouchure del'Edil dans la mer Caspienne, tout au N. d'Agitarcam.
Pashai v. Bacian.
Pashai-Dir v. Pasiadir.
Pasiadir. Polo (Pauthier I p. 81, Yule Polo I p. 93) fait seulement
mention de ce pays, sans en donner de détails. — Probablement
identique au pays de Bacian, nommé ailleurs (cfr. ce mot) par lui.
Le nom est composé, et la dernière partie, dir, serait à dériver
d'une ville du pays de Ka fi ris tan, Dir, située tout au N. de
Peshawar. (Cfr. Pauthier I p. 123 note 1, Ib. p. 80 note (5, Yule
Polo I p. 155 note l, Ib. p. 97).
Var. de nom:
1. Pasiadir: Polo (Patdhicr I p. 81).
2. Pashai Dir: Polo (Yule I p. 93).
3. Passlay: Polo {Nordcnsk).
Pasina v. Pasma.
Pasma. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), affluent du
fluvius Yppanis; peut-être faut-il lire Pasina. — D'après Miller
(Ib.), le nom du fleuve serait à dériver du peuple Parirae nommé
par Plin (Nat. HisL VI, 97).
Passande. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 33), on lit dans l'Inde
sur le promontoire de Sumara cette légende: «Passande silvas pi-
pereas habent»; peut-être faut-il lire Pallande. — D'après Miller (Ib.)>
le cartographe aurait pensé aux Arbores piperis de l'Inde nommés
par Plin (Nal. HisL XII, 26) et Sol (Sol p. 192).
Passiay v. Pasiadir.
Patalen v. Patalus.
Patalis v.
Patalus. Plin (XaL HisL VI, 10(3, 101) parle de Patalis
ou Patalen et ajoute en parlant de ses environs: «piratae maxime
infestabant». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), se trouve dans
les environs de Cotoniare sur la côte de l'Inde Patalus avec
la légende suivante: «Porlus Patalus infamus piraticis sceleribus». —
Chez Ebst (Miller V p. 50), on retrouve dans rinde «Patalis portus».
— Cette ville connue par le conte d'Alexandre s'appelait aussi Pattala;
d'après les anciens auteurs, elle était située à rentrée du delta de
l'I n dus. Quant à sa situation les avis ont été différents; les uns
397
l'ayant voulu placer à la place du Tatta d'aujourd'hui sur le delta
de l'Indus, les autres» avec plus de raison, la voulant placer près du
Haidarabad d'aujourd'hui. (Cfr. Ritter Erdk. V pp. 478, 479, Bun-
bury I pp. 447—450, Bal four le mot de Patala). Cfr. Thate.
Var. de nom:
1. Pâtalut: Hald (Haverg, Miller IV p. 35).
2. Patalon: Pli* (Sat. Hiit. VI, 100).
3. Patallt: Plin (lb. VI, 100).
Ebst (Miller V p. 50).
Patem v. Pontain.
Paten v. >
Pathen v. »
Pather v. »
Patigin. Chez Mauro (Ruge p. 80), localité du Chatajo, non
loin de l'embouchure du fleuve Caramoran et de Quanzu. —
Cfr. Pauchin.
Patir Juan. Localité située près d'Aseron, et par laquelle
passa Clav (Markh p. 79). Dépendait d'AuniquL
Patna. C'est avec celte ville qu'on a identifié Polibrota.
Pattala v. Potalus.
Pattam v. Pontain.
Pauchin. Selon Polo (Pauthier II pp. 464, 465, Yule
II p. 115), après avoir quitté Coguiganguy et passé une journée
de marche sur une superbe route pavée, on arrive à la ville de
Pauchin. Il y a dans le pays beaucoup de lacs, de sorte qu'il
n'y a pas d'autre moyen d'atteindre cette ville qu'en prenant par
cette chaussée. La ville est riche, elle a un grand commerce et pro-
duit en grande quantité de fins tissus d'or et de soie. En continuant
le voyage encore un jour dans la même direction on arrive à la
ville de Cayu. — Chez Mauro (Zurla pp. 36, 37), la ville de Paugin
est située dans les environs de Quanzu auprès d'un lac. Elle s'iden-
tifie avec le Pauchin de Polo, comme le montrent les légendes
suivantes: «Dans cette ville se fabriquent des brocarts d'or et des
étoffes de soie en abondance» et «Cette ville magnifique est située
comme dans un lac; on y arrive par une petite rue». Probablement
le même que Patigin (cfr. ce mot) de Mauro dans l'édition de Ruge
(Ruge p. 80). — Id. avec la ville de Pao-ying du Kiangsu. La ville
est située sur la route et sur le Grand Canal près du lac Pao-ying
398
ou Kao-yu, au N. du coude du Jang-tsze-kiang (Pauthier H p. 465
note 2, Yule Polo II p. 115 note 1).
Var. de nom:
1. Pauchln: Polo (Pauthier II p. 4G6).
2. Panchi: Polo (Gryn).
3. Panchln: Polo (Nordensk).
4. Panghin: Polo (Ram).
5. Patigin(?): Mauro (Ruge p. 80).
6. Paugin: Mauro (Zurla p. 36).
7. Paukin: Polo {Yule Polo II p. 115).
Pauconia. Grande ville populeuse visitée par Conti (Major
p. 15). Ce n'est que dans les environs de cette ville que le vin est
cultivé dans l'Inde. Le pays abonde en camphre, en melons et en
oranges. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), la ville
de Panconia est située dans l'Extrême-Orient, dans le pays Sine,
sur une longue baie qui de TE. pénètre dans le pays. — Cette ville
a élé identifiée avec Bangkok et avec Pegu, mais avec plus de
raison avec celle-ci. C'est probablement à tort que Ton a identifié
cette baie de l'Asie E. avec la mer Jaune. L'indication de cette
baie est due sans doute à l'influence de Ptol sur le cartographe; et
selon moi, elle serait à chercher dans l'Inde Postérieure p. ex. dans
Tune des baies de Siam ou de Martaban. (Cfr. Fisch Samml.
p. 183, Major p. 15 note 3).
Var. de nom:
1. Pauconia: Conti (Ram p. 340, Purchas).
Genues (Fisch Samml. p. 183).
2. Pancoma(?): Genues (Fisch-Ong X).
3. Panconia: Conti (Major p. 15).
Genues (Fisch-Ong X?).
4. Pantoma: Genues {Wuttke Tafel X, Fisch-Ong X?).
5. Pantonia: Genues (Fisch-Ong X).
Paugin v. Pauchin.
Paukin v. »
Paxan. Chez Mauro (Zurla p. 36), une des provinces du Lop.
Paychinor. Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78),
nom d'un promontoire, «Cap de Paychinor», de la baie de Canbe-
tum et d'une ville, située au S. de ce promontoire. La ville est
située sur la cote 0. de l'Inde entre les villes de Cocjntaya au
N. et de Chintabor au S.
399
Var. de nom:
1. Paychloor: Carte Cat {Soticeâ p. 124, Ruge p. 78).
2. Pachlnor: Carte Cat (Solices p. 124).
Pazanfu v. Cacanfu.
Pechang v. Prehang.
Pechpalikh. D'après Km (Kir p. 178), endroit par lequel
passa Hethum au retour de son voyage. — Identifié avec Uru m tsî
(Ib. note 6).
Var. de nom:
1 Pechpalikh: Kir (Kir p. 178).
2. Bec h Bail kh; Kir (Ib. p. 178 note G).
Pedon. D'après une légende de Mauro (Zurla p. 39), nom
donné par les Parthes au célèbre Caucasus.
Pegu. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Pauconia
et Paigu.
Pei. C'est avec cette ville qu'a été identifié Piguy.
Peim v. Pein.
Pein. Polo (Pauthicr I pp. H5 sqq ., Yule Polo I pp. 175
sqq.) passa à Palier par la province de Pein, située entre Cotan et
S i arc i a m. La capitale du pays porte le même nom. Ce pays est
riche, il fournit du coton en abondance et dans les fleuves on trouve
des cjaspes et calcidines». Les habitants vivent du commerce et de
l'industrie et les villes sont nombreuses. D'après Polo, si un mari est
absent de sa famille plus de 20 jours, sa femme est en droit d'épouser
qui elle veut, ainsi que le mari. — On peut supposer que la province de
Pen du désert de Lop, citée par Mauro (Zurla p 36), n'est autre
chose que le Pein de Polo. — Quant à l'identification du Pein,
les opinions différentes se sont fait valoir, parce que Ton n'est point
d'accord sur le chemin pris par Polo de Cotan à Lop. D'une part,
Pauthier et d'autres pensent que de Khotan il continua son chemin au
N.-E , le long des vallées du Khotan et du Ta ri m, et se dirigea ensuite
vers le S.-E. jusqu'à Lop. Siarciam s'identifierait alors avec
Karaschar et Pein (Pauthier 1 p. 145 note 1) avec une pe-
tite ville Bai ou Pai, située entre Aksuet Karaschar sur le ver-
sant S. du Tien-schan. D'autre part, Yule lui fait prendre le chemin
qui longe au N. le Kwenlun. Le chemin de Khotan à Lop serait
donc a peu près le même que l'ancienne route de commerce de la
400
Chine. D'après Yule (Polo I p. 176 note 1), Pein serait le pays
situé autour de la ville actuelle de Kiria, un peu à TE. de Khotan.
L'opinion de Yule sur le chemin de Polo semble plus juste que
celle de Pauthier, car selon Polo, le coton croît dans les pays par où
il passa, et le coton se trouve bien dans le bassin S. du Tarim, mais
ne se trouve guère dans le N. Le jaspe se trouverait aussi dans
les fleuves, et cette pierre existe vraiment dans les fleuves sortant du
Kwenlun mais non dans ceux du Tienschan. (Cfr. Richthojen
China I p. 607). Pein doit donc être situé dans la partie S. du
bassin du Tarim, à l'E. de Khotan.
Var. de nom:
1. Pein: Polo (Pauthier I p. 145, Nordensk, Yule Polo I p. 175).
2. Peim: Polo (Gryn).
3. Pen: Mauro (Xurla p. 36).
4. Peym: Polo (Ram).
Pékin. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cambaluc.
Pelagonda v. Pelagonga.
Pelagonga. D'après Conti (Major p. 7), ville de l'Inde, près
de Bizenegalia. Conti est arrivé à cette ville en passant par
le Dekan. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 41), on trouve
une ville de Peligondi, située dans l'Inde près de Bisenegal, et
sans doute identique avec la ville nommée par Conti.
Var. de nom:
1. Pelagonga: Conti (Ram p. 339, Purchas).
2. Pelagonda: Conti {Major p. 7).
3. Peligondi: M ai: no (Fisvh-Ong XV, Zurla p. 41).
Peligondi v. Pelagonga.
Pelicanus v. Pellicanus.
Pellicanus. Isid (Etymol XII, 7, 26) parle de «Pelicanus avis
^Egyptia habitans» et ajoute «Fertur autem, si verum, eam occidere
natos suos, eosque per triduum lugere, deinde seipsam vulnerare et
aspersione sui sanguinis vivilicare filiossuos». — Chez Hald (Haverg,
Miller IV p. 28), on trouve dans PAsie du nord cette légende: «Pelli-
canus dicor. Pro pullis scindo michi cor».
Pen v. Pein.
Penta v. Pontain.
Pentam v. »
Pentan v. »
Pentexoire v. Penthexoire.
Pentexonti v.
401
Pentexoria v. Penthexoire.
Pentexorie v. %
Penthexoire. Chez Odor (Cordier p. 433), le pays du Pres-
byter Johannes est appelé «l'isle Penthexoire». — Mand eau
ploie le même nom (Hall pp. 269, 270, 279). Cfr. Cordier p. 442
note 2, Yule Cathay I p. 146 note 2.
Var. de nom:
1. Penthexoire: Odor (Cordier p. 433).
2. Pentexolre: Mand (Hall p. 269f Lorenz p. 161).
3. Pentexonte: Mand (Lorenz p. 161 note 13).
4. Pentexoria: Odor (Cordier p. 433 note h).
5. Pentexorie: Odor (Ib.).
Mand (Lorenz p. 161 note 13).
6. Pentoxorie: Mand (Ib.).
Pentoxorie v. Penthexoire.
Pepentan. Chez Mauro (Zurla p. 49), une des petites Iles
situées entre Giava mazor et Giava menor. — Sans doute la
même tle que Pentan (voir Pontain). Il arrive souvent chez
Mauro qu'un endroit est indiqué deux fois sur sa carte. Les noms
sont presque semblables, avec cette seule différence qu'une syllabe
a été ajoutée à l'un d'eux. De Pentan de Polo, Mauro aurait
donc créé deux îles, Pentan et Pepentan. Sur la carte, elles sont
tout près lune de l'autre.
Perbalech. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
du Catayo près de Cambaleth et de Quigui. — Cfr. Perpalikh.
Var. de nom:
'1. Perbalech: Carte Cat (Sotices la carte p. 132, Ruge p. 78).
2. Perbaleth: Carte Cat (SoticeM p. 143).
Perbaleth v. Perbalech.
Perescote. Château par lequel passa Clav et à l'aller (Markh
p. 101) et au retour (Ib. p. 182). À juger de la description qui en
est faite, il était situé quelque part à l'O. de la ville de Dam gh an,
c'est à (Jire dans le Chorasan occidental, sur le chemin de Téhéran
à Bostam.
Perfanizo. D'après une légende de Mauro (Zurla p. 39), nom
donné par les Indiens à la célèbre montagne du Caucase.
Péri- Bazar ou Pi ri- Bazar. C'est avec cette ville qu'on a
identifié Richobesante.
Perkhant. Endroit par lequel passa le roi Hethum (Kir p. 178)
26
402
& son retour, peu après qu'il eut quitté Aloualekh et immédia-
tement après son départ de Khouthoukhtchin.
Perlak. C'est avec ce pays qu'a été identifié Ferlée.
Perpalikh. Un des premiers endroits par lesquels passa le
roi Hethum (Kir p. 178) à son retour après avoir quitté Mangou-
Khan: il passa en effet d'abord par Qoumaqour, puis par Perpa-
likh et enfin par Pechpalikh. — Se trouvait au S. du lac
Barkul et au N. de la ville de Hami (Ib. p. 178 note 5). — II ne
me semble pas impossible que le Perbaleth de la Carte Cat soit
à identifier avec le Perpalikh de Km. Le fait que Perbaleth a
été placé sur la carte dans le Catayo près de Cambaleth ne me
paraît pas suffisant pour interdire cette identification.
Persepolis. Plin (Nat. Hist VI, 115) nous dit de cette an-
cienne capitale de l'empire des Perses: «Caput regni dirutum ab
Alexandro». — D'après Isid (Etymol XV, 1, 8): «Persepolim
urbem caput Persici regni Perseus Danaae filius condidit famo-
sissimara confertissimamque opibus, a quo et Persida dicta est». —
Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), il y a sur le Tigre une ville
avec cette légende: «Persipolis capud Persici rengni a Perseo
rege constructa». — Chez Ebst {Miller V p. 45), on trouve dans la
Perse une ville avec la légende suivante: «Andropolis civitas Persici
regni fortissima et famosissima a Perseo Parthe filio, quo et Per-
sida dicta est». — Chez Hygg (Miller III p. 103), on trouve con-
cernant la Perse et sa capitale cette légende: «cuius metropolis quoudam
dicebatur Helam (vel?) Elamite, sednunc vocatur Persipolis».
— ChezWALSP {Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel X, Miller III p. 148),
on trouve sur la mer Caspienne une ville «Persipolis olim Nini-
mua». — Chez Mauro (Zurla p. 44), la ville de Persipoli est
située en Perse. — Persepolis paraît être la même ville qui chez
Odor est nommée Conan; cfr. ce mot. — Cfr. Andrtpolls et
Elamitae.
Var. de nom:
1. Persepolis: Plin (Nat. Hist. VI, 115).
Isid (Etymol XV, 1, 8).
2. Andropolis: Ebst (Miller V p. 45).
3. Persipoli: Mauro (Zurla p. 44).
4. Persipolis: Hald (Haverg, Miller IV p. 35).
Hygq (Miller III p. 103).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X, Miller III p. 148).
403
Persipoli v. Persepolis.
Persipolis v. »
Pervilis. D'après Mar (Yule Cathay II p. 357), port de l'île
Seyllan à l'opposé du Paradis. — ld. avec Barbarin sur la
côte 0. de Ceylan, à l'embouchure du Kaluganga, près de Ben-
tota (Ib. note 3, cfr. Riiter Erdk. VI p. 37).
Perzaedadain v. Zardandan.
Per zardadajn v. »
Pescamar. Sur la Carte Cat (Notices p. 124, Ruge p. 78), ville
située sur la côte 0. de l'Inde entre Nandor au N. et Manganor au S.
Var. de nom:
1. Pescamar: Carte Cat {Sotices p. 124, Ruge p. 78).
2. Peicaoor: Carte Cat (Yule Cathay I p. CCXXX).
Pescanor v. Pescamar.
Petchènègues, les. C'est avec ce peuple qu'on a identifié
Cangitae.
Peudifetania v. Pudifetania.
Peutre. Chez Mauro (Zurla p. 42), contrée de l'Inde au S.
de Bisenegal.
Pexie. D'après Clav (Markh p. 65), fleuve de l'Asie Mineure,
franchi par lui dans son voyage de Trebizond à Arsinga.
Peym v. Pein.
Phanesii v. Panotii.
Pharphar v. Farfar.
Phartchin, nommé par Kir (Kir p. 179). 11 en dit d'ailleurs
seulement que la montagne de Snghakh ou Khartchoukh com-
mence au Tau rus et s'étend jusqu'au Phartchin, où elle se
divise. — 11 ne me paraît pas impossible que Phartchin soit
identique au Tek es, une des sources de TUi, car d'après Riiter
(Erdk. II p. 399), Tekes a aussi le nom de Partsin.
Phénix avis. La vieille fable de l'oiseau Phénix se retrouve
en plusieurs endroits de la littérature. — D'après Plin (Nai. Hist.
X, 3, 4), «>Ethiopes atque Indi discolores maxime et inenarrabiles
ferunt aves et ante omnes nobilem Arabia phoenicem, haud
scio an fabulose, unum in toto orbe nec visum magno opère, aquilae
narratur magnitudine, auri fulgore circa colla, cetero purpureus,
caeruleam roseis caudam pinnis distinguentibus, cristis fauces ca-
putque plumeo apice honestari. primus atque diligentissime toga-
404
torum de eo prodidit Manilius sénat or ille maximis nobilis doctri-
nis doctore nullo: neminera exstitisse qui viderit vescentem, sacrum
in Arabia Soli esse, vivere annis DXL, senescentem casiae turisque
surculis construere nidura, replere odoribus et superemori. ex ossi-
bus deinde et medullis eius nasci primo ceu vermiculum, inde fieri
pullum, principioque iusta funera priori reddere et totum déferre
nidum prope Panchaiam in Solis urbem et in ara ibi deponere».
— D'après Sol (Sol pp. 149 sqq.): «Apud eosdem (Arabes) nascitur
phoenix avis, aquilae magnitudine, capite honorato in conum plumis
extantibus, cristatis faucibus, circa colla fulgore aureo, postera
parte purpureus absque cauda, in qua roseis pennis caeruleus inter-
scribitur nitor. probatum est quadraginta et quingentis eum durare
annis. rogos suos struit cinnamis, quos prope Panchaeam concinnat
in Solis urbem, strue altaribus superposita. cum huius vita magni
anni fieri conversionem rata fides est inter auctores: licet plurimi
eorum magnum annum non quingentis quadraginta, sed duodecim
milibus nungentis quinquaginta quattuor annis constare dicant». —
D'après Isid (Etymol XII, 7, 22): «Phoenix Arabiae avis, dicta,
quod colorem Phoeniceum habeat, vel quod sit in toto orbe sin-
gularis et unica. Nam Arabes singularem et unicam Phoenicem
vocant. Haec quingentos ultra annos vivens, dum se viderit senuisse.
collectis aromatum virgultis, rogum sibi instruit, et conversa ad ra-
dium solis alarum plausu voluntarium sibi incendium nutrit, sicque
iterum de cineribus suis resurgit». — Chez Hald (Haverg, Miller
IV p. 31), il y a dans l'Arabie l'image d'un oiseau avec cette légende:
«Phénix avis: hec quingentis vivit annis; est autem unica avis in
orbe». — Chez Ebst (Miller V p. 38), il y a une longue légende
concernant l'Arabie, où Ton trouve ce qui suit: «Ibi nascitur
avis fenix, colorem puniceum habens, unde et nomen traxit. In
toto orbe singularis et unica est, nam Arabes fenicem singularem
vocant. Hec quingentis et ultra annis vivens dum se viderit senuisse.
collectis aromatum virgultis rogum sibi instruit et conversa ad radium
solis alarum plausu voluntarium sibi incendium nutrit seque urit, postea
vero nono die avis de cineribus surgit». — Chez Hygg {Miller M p.
102), on trouve cette légende en Arabie: «Moab apud quos est
fenix». — Sur la Carte Cat (Notices p. 119, Ruge p. 78), on re-
trouve la fable de l'oiseau Phénix dans la légende de l'Arabia
Sebba: «On y trouve aussi, assure-t-on, un oiseau qui s'appelle
405
ffenix». — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI pp. 387 sqq.f
Ib. Tafel X, Miller III p 148), on trouve dans la partie S. de l'Arabie
cette légende: «renoua fenicis». — Sur la carte de Borgia (Miller
III p. 149), on trouve dans une légende concernant «Arabia vel
Sabea» ce qui suit: «Fenis in orbe solus pulcherrimus solitarius
avis, se igné aromatico comburitur, et in triduo de eius cinere
recreatur». — Chez Mauro (Zurla p. 48), on trouve dans l'Arabia
déserta cette légende: « C'est dans cette Arabie que se montre
l'oiseau Fenice, qui d'après la description de Julius Solinus est
aussi grand qu'un aigle; il porte sur la tête une crête de plumes
admirables de couleur chatoyante; son cou est jaune doré, mais
les plumes de ses ailes et les pennes de sa queue et d'autres plumes
tirent sur le rose et le pourpre et beaucoup d'autres couleurs». —
On prétend que la fable est d'origine égyptienne (Zeitschr. Erdk. Bcrl.
XXVI p. 388 note 1).
Var. de nom:
1. Phénix: Hald (Haoerg, Miller IV p. 31).
2. Feotce: Carte Cat (Ruge p. 78).
M au ho (Zurla p. 48).
3. Fenis: Borgia {Miller III p. 149).
4. Fenix: Ebst (Miller V p. 38).
Htgg (Miller III p. 102).
Walsp (Miller III p. 148, Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X).
5. Ffenix: Carte Cat (Xotice* p. 119).
G. Phoenix: Plin (Sat. Hist. X. 3).
Sol (Sol p. 149).
Isio \Etgmol XII, 7, 22\
Phison. Genesis (II, 10, 11) rapporte que de l'Eden sort un
fleuve qui se divise en quatre branches. tLa première s'appelle Pi son
et coule autour du pays H a vi la, où il y a de l'or». — D'après Cosm
(Crindle p. 366), l'Indu s ou le Phison se jette dans le golfe Per-
sique et forme la frontière entre la Perse et l'Inde. — Isid (Etymol
XIII, 21, 8) rapporte: «Ganges fluvius, quem Physon sacra scrip-
tura commémorât, exiens de paradiso pergit ad Indiae rcgiones
Dictus autem Physon, id est caterva, quia decem fluminibus magnis
sibi adiunctis impletur et efficitur unus. Ganges autem vocatur a
rege Gangaro Indiae. Fertur autem Nili modo exaltari, et super
Orienta terras erumpere». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 8),
4 fleuves sortent du Paradis; un de ceux-ci s'appelle Phison.
— Chez Ebst (Miller V p. 50), on trouve dans l'Inde cette légende
406
«Physon qui et Ganges fl., a Gangare rege Indie ita dictus, qui
in eo submersus est». — Rie (Rie p. 120) rapporte concernant les
conquêtes des Tartares: «Alia turma transitât Gyon siue Phison,
fluuium paradisi et destruxit Corazmium, Medos et Persas». —
D'après Het (Cap. 7), Regnum Persarum se divise en une partie
orientale et une partie occidentale. La première part du Turqvestan à
l'E. et s'étend à l'O. jusqu'au «magnum tlumen Phi son, quod est
primum inter quattuor flumina, quse fluuntde Paradiso terrestre».
La partie occidentale s'étend du Phison à TE. jusqu'à l'Arménie
à l'O. — Mar (Yvle Cathay II pp. 349 sqq.) mentionne aussi les 4
fleuves du Paradis, dont le second s'appelle Phison; la descrip-
tion qu'il fait de son cours est bien confuse. Le Phison parcourt
l'Inde, coule autour du pays Evilach et se jette dans le Cathay,
où il est nommé Caromoran; toutefois, cette description fait penser
au Jang-tsze-kiang. Il continue la description du fleuve en disant
que de l'autre côté de Caffa il se perd dans le sable mais reparaît
et forme enfin le lac appelé Bacuc (la mer Caspienne). — D'après
Mand (Hall p. 258), la Perse est divisée par le Phison en une partie
orientale et une partie occidentale. Plus loin (Ib. p. 304), il en
dit davantage en déclarant que le Phison est le premier des 4
fleuves du Paradis. Il l'appelle Phison ou Gange; le fleuve traverse
l'Inde ou l'Emlak et il contient de l'or et des pierres précieuses en
abondance. — D'après Schilt (Nûrnb Cap. 36, Tel] p. 61), 4 fleuves
sortent d'un puits du Paradis; le premier s'appelle Phison. II
traverse l'Inde et contient de l'or et des pierres précieuses. — Chez
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel X, Miller III p. 147), le
Paradis est situé dans l'Extrême-Orient; 4 fleuves en sortent, dont
le plus à l'E. s'appelle Phison; il passe par la ville d'Enosa
et se jette dans lacus salutis. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV,
Ruge p. 80, la carte de Zurla), le Phison est identifié avec le
fleuve du Gange de l'Inde, car il est ainsi indiqué: «fl. Phison over
Ganges». À la source du fleuve on trouve cette légende (Zurla p.
39): «Saint Hiéronyme dit dans sa préface de la Bible que le
philosophe Apollonius passa le fleuve Phison et se rendit chez
un peuple nommé Brahmanes pour entendre Archan, assis sur
une chaise d'or et enseignant la nature des moeurs et la marche
des étoiles». Mais sur un autre endroit de la carte encore nous
retrouvons le Phison: de l'Arménie coule un fleuve qui se dirige
407
& TE. en passant par la ville de Spaban dans la Perse, et nous
y trouvons cette légende (Zurla p. 46): «Les habitants de cette
ville prétendent que ce fleuve est une branche du Phison». —
Chez tous ces auteurs, excepté Cosm, Ebst et Mauro, le Phison
est indiqué comme un des 4 fleuves du Paradis. Cosm l'identifie avec
l'Indu s, Isid, Ebst et Mauro avec le Gange, Rie avec le G y on.
Le fleuve est placé dans l'Inde par Isid, Ebst, Schilt et Mauro,
sur la frontière entre l'Inde est la Perse par Cosm, et sur la
frontière de la Perse par Rie. Het et Mand le donnent comme
un fleuve de la Perse, formant la frontière entre les deux empires
entre lesquels était divisée la Perse. Mauro en fait soit un fleuve de
l'Inde, soit un fleuve de la Perse. H s'ensuit donc que les opinions
touchant le Phison étaient bien différentes; mais Mar se montre
le plus dans l'erreur en faisant parcourir au Phison une quantité
de pays, à savoir l'Inde, le Cathay et les contrées au N. de la mer
Caspienne. Dans son fleuve Phison, nous reconnaissons ainsi tous
ces fleuves: Gange ou Indus, Hoangho ou Jang-tsze-kiang
et enfin Volga ou Oxus. Il ne faut donc pas s'étonner de ce
que, selon lui, le Phison serait le plus grand fleuve du monde. —
Cfr. Y vie Cathay II p. 350 note 1, Tel] p. 209 Cap. 41 note 1).
Var. de nom:
1. Phison: Cosm (Crindle p. 306).
Hald (Haverg, Miller IV p. 8).
Rie (JHc p. 120).
Het (Cap. 7).
Mar (Vu/e Cathay II p. 349).
Mand (Hall p. 258).
Schilt (Sûrnb Cap. 36).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X, Miller III p. 147).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 39).
2. Physoo: Isid (Etymol XIII, 21, 8.
Ebst (Miller V p. 50).
3. Plsoo: (Genesi* II, 11).
4. Rlton: Schilt (Telf p. 61).
Phoenix v. Phénix*
Phoulat v. Bolac.
Phungan. Ville ancienne avec laquelle a été identifié F un gui.
Physon v. Phison.
Piada v. Piala.
408
Piala. Chez Ptol, ville de la Serica. C'est dans les environs
que demeure le peuple Pialœ. — Cfr. Richthofen China I p. 492.
Var. de nom:
1. Plala: Ptol.
2. Piadft: Ptol.
Pialœ v. Piala.
Pianfu. D'après Polo (Pauthier II p. 354, Yule Polo II p.
7, Nordensk, Ram, Gryn\ on arrive après 7 jours de voyage à cheval
vers l'O. en partant de Taianfu à la ville de Pianfu, grande ville
de commerce et d'industrie, et dont l'industrie de la soie constitue
la spécialité. — Id. avec la ville de Ping-jang du Schansi
(Pauthier II p. 354 note 2, Yule Polo II p. 8 note 4).
Piboch v. Tebec.
Pican v. Pytan.
Piginea. Sur la Carte Cat (Notices p. 141, Ruge p. 78), ville
de l'Asie située dans les environs de Chancio.
Pigmaus v. Pygmaei.
Pigmei v. »
Pigmej v. »
Pigmeorum v. Bragman.
Pignei v. Pygmaei.
Piguy.- Après 3 journées de marche vers le S. de Linguy, on
arrive, selon Polo (Pauthier II pp. 448 sqq , Yule Polo II p. 102)t
à la ville de Piguy, riche et florissante et qui fait un grand com-
merce de Mangi. — Identique avec la ville de Pei, située au Kiang-su
N. uu peu à TE. du Grand Canal (Pauthier II p. 448 note 1, Yule
Polo II p. 103 note 2). — Cfr. Pinzu.
Var. de nom:
1. Piguy: Polo {Pauthier l p. 448).
2. Pl|u: Polo (YuU Polo II p. 102).
3. Plnguy: Polo {Xordensk).
Piju v. Piguy.
Pines. Dans l'Arménie septentrionale tout près de la côte
de la mer Caspienne, on trouve chez Hald (Haverg, Miller IV p
31) l'image d'un animal avec le mot «Pines».
Ping-jang. C'est avec cette ville qu'a été identifié Pianfu.
Pinguy v. Piguy.
Pinibar v. Melibar.
Pinsina ixola. Chez Bian (FischrOng IX, Miller III p. 145X on
409
trouve en dehors du Paradiso terestre une Ile nommée Ixola
pinsina.
Pînzu. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située à l'E. du pont
sur le Polisanchin. — Il est possible que Pin zu soit identique avec
le Piguy de Polo. D'après Polo, les villes deLinguyetdePiguy
seraient situées l'une près de l'autre; chez Mauro, on trouve parmi
les villes à TE. du Polisanchin deux villes, Linzinfu etPinzu,
dont les noms ressemblent un peu au Linguy et au Piguy ou Pinguy
de Polo.
Pipereœ silvae. Cfr. Passande et Coilun.
Piperis insula v. Coilun.
Pirabar v. Melibar.
Piri- Bazar v. Péri- Bazar.
Pisga. Cfr. Fasga.
Pison v. Phison. ,
Pissemyres. D'après Mand {Hall pp. 301 sqq.), il y a dans
l'île de Taprobane de grandes montagnes ou des collines d'or,
gardées soigneusement par des fourmis (Pissemyres), qui trient l'or
pur et jettent le reste. Ces fourmis sont aussi grandes que des
chiens. Personne n'ose s'approcher de ces montagnes, car les fourmis
tuent immédiatement tous ceux qui approchent. Ce n'est que par
ruse que Ton peut s'emparer de l'or. Quand il fait bien chaud les
fourmis entrent dans la terre, et alors les habitants de la contrée
s'approchent, et aussi vite que possible ils chargent d'or les chevaux
et les autres bêtes de somme qu'ils ont amenés dans ce but; puis
ils s'éloignent au plus vite pour se sauver avec leur butin, avant que
les fourmis aient eu le temps de sortir de la terre. En d'autres
temps quand il ne fait pas si chaud il faut se servir d'une ruse
différente pour pouvoir s'emparer de l'or. Ils emploient alors des
juments qui ont des poulains. Ils attachent sur les juments des
vases faits exprès, ouverts en haut, et attachés aussi près du sol que
possible. Ensuite ils envoient les juments paître autour des mon-
tagnes d'or, tandis que les poulains sont retenus à la maison. En
apercevant les vases vides les fourmis les remplissent tout de suite
d'or et de ce qu'elles peuvent trouver, car c'est une de leurs cou-
tumes que de ne vouloir jamais voir des vases vides. Les habitants,
quand ils supposent que les vases soient remplis, laissent sortir
les poulains qui hennissent après leurs mères. Les juments courent
aussitôt à la maison en entendant les hennissements des poulains.
410
De cette manière les habitants peuvent s'emparer de l'or, car, si elles
ne permettent pas aux hommes de s'approcher, les fourmis laissent
pourtant les animaux paître sur leur territoire. — Cette légende se
rapporte à celle des fourmis gardant l'or qu'on retrouve chez plusieurs
de nos auteurs. — Cfr. Formicœ et Griphes.
Pithan v. Pytan.
Platana. Au retour de son voyage, Clav (Markh p. 198)
s'embarqua à Platana, d'où il partit pour Pera — L'endroit s'ap-
pelle toujours Platana et c'est un petit port un peu en dehors de
Trébizonde (Ritter Erdk. XI p. 528, Andrée Atlas).
Plombum v. Coilun.
Ploubir v. »
Pobbrota v. Polibrota.
Polemba v. Coilun.
Poliboca v. Polibrota.
Poli bot ri v. »
Polibrota. D'après Plin (Nat. HisL VI, 68): «sed omnia in
India prope, non modo in hoc tract u, potentia claritateque antece-
dunt Prasi amplissima urbe ditissimaque Palibothra, unde quidam
ipsam gentem Palibothros vocant, immo vero tractum universum
a Gange, régi eorum peditum DC M, equitum XXX M, elephantorum
VIIII M, per omnes dies stipendiante, unde coniectatio ingens opum
est». — D'après Sol (Sol p. 185): «Prasia gens validissima. Pali-
bothram urbem incolunt, unde quidam gentem ipsam Palibothros
nominaverunt. quorum rex sescenta milia peditum, equitum triginta
milia, elephantorum octo milia omnibus diebus ad stipendium vocat».
— Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), on trouve sur l'Indus la ville
de Polibrota avec cette légende: «Polibrota civitas quara in-
habitant Prasia gens Yndie validissima, quorum rexDC peditum et
equitum XMX. et elephantorum VIII. cotidie ad stipendium vocat».
— Chez Ebst (Miller V p. 50), on trouve dans l'Inde Poliboca
civitas. — Chez Mauro (Zurla p. 39), on lit aux sources du Gange
une longue légende, dans laquelle sont énumérés une quantité de
peuples, entre autres celui des poli bot ri. — Id. avec Patna.
Var. de nom:
1. Polibrota: Hald (Miller IV p. 35).
2. Palibothra: Plin {Xat. HisL VI, 68).
Sol (Sol p. 185).
411
3. Pobbrota: Hald (Hauerg).
4. Poliboca: Ebst {Miller V p. 60).
5. Polibotrl: Mauro (Zurla p. 39).
Poliobum v. Coilun.
Polisanchin v. Poulisanghins.
Polisangan v. >
Polobo v. Coilun.
Polotnba v. »
Polotnbe v. »
Poloitibir v. Coilun.
Polorbech. D'après Peg (Yule Cathay II p. 300), endroit situé
sur la route de commerce d'Aiazzo à Tauris ou plus précisément
entre Arzerone et Sermessacalo.
Polubum v. Coilun.
Polumbe v. »
Polumbo v. >
Polumbum v. »
Polumbus v. »
Ponothi v. Panotii.
Pontain. D'après Polo (Pauthier II p. 564, Yule Polo II
p. 223), en naviguant de Pile Soucat 500 lieues vers le S. on arrive
à l'île Pontain, qui est, selon lui, très sauvage. Tous les arbres
qui y croissent se distinguent par leur parfum aromatique. Auprès
de cette île l'eau est si basse que les vaisseaux qui passent doivent
lever leurs gouvernails. À une distance d'environ 90 lieues de Pontain
se trouve Maliur, un peu plus loin est située Javva la meneur.
— D'après Odor (Cardier pp. 173 sqq , Yule Cathay I pp. 90 sqq), l'île
de Panthen serait située entre Java et Campe. Elle s'appelle
aussi Calamasi. Il y a des arbres produisant de la farine, du
miel, du vin môme, mais par contre il y en a aussi qui produisent
le poison le plus dangereux du monde. Contre ce poison il n'y a
qu'un seul remède, le stercus humanum, qui sera bu dilué. De ce
poison sont enduites les armes employées à la guerre. Les habi-
tants sont presque tous brigands. Voici de quelle manière on utilise
les arbres qui produisent de la farine: au moyen d'une hache une
entaille est faite au tronc de l'arbre, d'où sort un liquide qui se ra-
masse dans des vases faits de feuilles. Le liquide est ensuite expose
aux rayons du soleil pendant 14 jours, alors se forme une farine
qui est d'abord lavée dans de l'eau de mer, puis dans de l'eau douce.
412
De cette farine on fait le meilleur pain du monde. Au S. de cette
île se trouve une mer appelée la mer morte. L'eau y coule toujours
vers le S., et si quelqu'un tombe dans cette eau on ne le revoit jamais.
Si un voilier s'éloigne un peu du rivage, il est vite transporté vers le
S., et il ne revient jamais. Personne ne sait où ils sont transportés;
beaucoup de gens se sont perdus de cette manière, et on n'en a jamais
eu de nouvelles. Cette île produit aussi de roseaux semblables à des
arbres; ces roseaux contiennent une sorte de pierre d'un pouvoir
surprenant. Si quelqu'un porte une telle pierre il est invulnérable.
De là, la coutume de faire une petite entaille au bras des garçons pour
leur introduire sous la peau une de ces petites pierres et les rendre
ainsi invulnérables. — Les relations d'ODOR et de Mand (Hall pp. 188
sqq.) se rassemblent dans les grandes lignes. Toutefois d'après celui-ci,
l'eau morte est un lac de l'île même, et non une mer située au S.
Le lac n'a pas de fond, et si quelque chose y tombe il ne reparaît
jamais. Quant aux arbres produisant du poison, il prétend que les
juifs avaient essayé de s'emparer de grandes quantités de ce poison
pour empoisonner toute la chrétienté, mais qu'ils n'ont pas réussi.
— Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78), un endroit
nommé Penta est situé sur la côte de l'Inde en face de l'île Jana.
— Chez Mauro (Zurla p. 49), on trouve entre Giava mazor et
Giava menor l'île de Pentan. (Cfr. Pepentan). Sur un autre
endroit de la carte (Ib. p. 52), on lit près de l'île de Colombo cette
légende, qui offre un certain rapport avec le récit d'OooR quant à
la mer morte: «Si les voiliers faisant le sud se laissent entraîner
vers l'I sole perse, ils seront transportés par les courants dans
l'Obscurité, où ils périront à cause des ténèbres et de la densité
de l'eau qui y est bien lourde». — Il me paraît évident que c'est
la même île dont parlent les auteurs cités; c'est à dire que l'île
de la Carte Cat et de Mauro est identique avec celle de Polo
de même que l'île de Mand avec celle d'OooR. (Cfr. Bov p. 88).
11 est plus douteux que l'île décrile par Odor et Mand soit iden-
tique avec celle de Polo, car la description des premiers est bien
plus riche que celle de Polo. Mais par contre il n'y a rien dans
la courte description de Polo qui soit opposé à celle d'OooR et de
Mand; il y a aussi une grande analogie entre les noms et, avant tout,
la situation de l'île, aux environs de Java, est à peu près la même
413
chez tous les auteurs. Je crois donc pouvoir conclure assez sûre-
ment que c'est la même fie qu'on a eue en vue. — Quant à l'identi-
fication de l'île, les opinions sont différentes. Le Pontain de Polo
est identifié et par Pauthier (II p. 564 note 1) et par Yule (Polo II
p. 223 note 1) avec l'île de Bintang, au S.~E. de Singapour.
D'après Yule (Cathay I p. 90 note 1) et Cardier (p. 177 note 1), l'île
nommée par Odor serait identique avec Bandjermasin sur la
côte S. de Bornéo. Ces auteurs n'ont pourtant pas supposé que
les Iles en question de Polo et d'OooR seraient identiques. Yule
a cependant relaté (Cathay 1 p. 90 note 1) que l'île d'Ooon avait
été identifiée par quelques auteurs avec Bintang.
Var. de nom:
1. Pontain: Polo (Pauthier II p. 564).
2. Calamasl: Odor {Cordier p. 173).
3. Calamassl: Mand (Lorenz p. 99 note 28).
4. Malamasln: Odor (Cordier p. 173 note b).
5. Malamasml: Odor (!b. note b).
6. Natem: Odor (Cordier p. 173).
7. Naten: Odor (Ib. note a).
8. Pacen: Odor (Ib).
9. Pachem: Mand [Lorenz p. 99 note 29).
10. Panchon: Mand (Ib.).
11. Panten: Odor (Yule Cathay p. 90).
12. Panthe: Odor {Cordier p. 173 note a t.
13. Panthen: Odor (Ib).
14. Patem: Odor (Ib.).
15. Paten: Odor (Ib.).
10. Pathen: Mand (Hall p. 189).
17. Pather: Mand (Lorenz p. 99).
18. Pattam: Mand (Ib. note 29).
19. Penta: Cartk Cat iSotices p. 136, litige p. 78).
20. Pentam: Polo (Yule Polo II p. 223).
21. Pentan: Polo (Ham% d'après Yule Ib. note 1).
Macro (Zurla p. 49).
22. Talamassy Mand (lorenz p. 99).
23. Talamosa: Odor Xordier p. 173 note b).
24. Talamotzus: Mand (Lorenz p. 99 note 28).
25. Thalamasim : Odor (Cordier p. 173 note b
26. Thalamassy: Mand (Lorenz p. 99 note 2H).
27. Thalamasyn : Odor (Yule Cathay I p. 90.
28. Thamalsl: Odor (Cordier p. 173 note b
Porossita? v. Parossiti.
Porosyti v. »
414
Portas ferreae v. Derbend.
Porta ferrea v. »
Porta ferri v. »
Portana v. Nysa.
Porte Chaspie v. Derbend.
Porte de Derbend v. Derbend.
Porte de fer v. »
Porte de fer. Dans la littérature et sur les cartes du
moyeu-âge il est souvent fait mention d'une gorge étroite de mon-
tagnes, fermée par une porte de fer. Les légendes en rapportent
qu'Alexandre avait fait fabriquer une porte de fer qui fut placée
dans une gorge étroite pour ainsi exclure de son empire les bar-
bares de l'Asie du nord. D'après les légendes, ces peuples seraient
donc inclus (inclusi). On ne paraît pas avoir exactement su où était
située cette gorge remarquable; d'après les légendes, on doit la
chercher en deux endroits différents. Ainsi Derbent a depuis long-
temps été nommé la porte de fer; et Derbent a été souvent rattaché
par les légendes à l'historié d'Alexandre. Mais on a aussi parlé
d'une porte de fer située au coeur de l'Asie et c'est surtout à cette
porte de fer que se rattachent les légendes des peuples enfermés.
Cette dernière porte aurait été probablement placée dans la gorge de
Bamian. Cfr. Derbend et Inclusi, où les légendes sont complè-
tement citées. — Sur la Carte Cat (Notices pp. 145, 146, Ruge
p. 78), on voit dans l'angle N.-E. de l'Asie le dessin d'une gorge
de montagnes avec un castel et l'image d'un homme sonnant de la
trompette. D'après les légendes de la carte (à retrouver sous In-
clusi), c'est Alexandre qui a fait faire ces figures de métal, et
dans cette gorge il aurait enfermé Gog et Magog avec l'aide de
Satan. — Clav (Markh p. 122) parle de deux tportes de fer»,
Tune à Derbent et l'autre dominant le chemin de Satnar-
cand à l'Inde, celle-ci appelée «la porte de fer de Ter mit».
Dans ces contrées c'est le seul passage entre les montagnes,
et il est entouré des deux côtés par de très hautes mon-
tagnes. La gorge est très étroite, et le souverain de Samar-
cand y a placé un poste pour lever des impôts sur tous les
marchands qui passent par là pour aller dans l'Inde; le souverain
(Timur) en tire un très gros revenu. D'après Clav, la gorge aurait
été fermée jadis par deux portes de fer, de sorte que personne ne
415
pouvait y passer sans permission. — Chez Genues (Fisch-Ong X,
Fisch Samml. p. 190), on lit dans le centre de l'Asie, en Ymaus,
«Porte ferri ubi Alexander Tartaros inclusit». Sur la carte, la
gorge est indiquée par un mur et une tour avec une porte. — Chez
Mauro (Zurla p. 34), se trouve à TE. de Samargante une vallée
avec cette légende: «Cette vallée est fermée par deux portes, appelées
les tPortes de fer».
Porte de fero v. Derbend.
Porte de ferro v. »
Porte d'enfer v. »
Portée Caspie v. >
Porte feree v. »
Porte ferri v. Derbend et Porte de fer.
Poti. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Bothan et
Gathan.
Poudopatana v. Pudapatana.
Poulisanghins. D'après Polo (Pauthier I pp. 348 sqq., Yule
Polo II pp. 1 sqq.), après avoir fait 10 lieues à cheval à partir de
Catnbaluc on arrive au grand fleuve de Poulisanghins, qui coule
vers la mer; c'est par ce fleuve que les marchands pénètrent dans
le pays. II est célèbre surtout par son magnifique pont de pierres,
mesurant 300 pas de longueur et 8 pas de largeur; 10 hommes
peuvent y passer à cheval côte à côte. Il a 24 arches et fait mouvoir
autant de moulins à eau. Le pont est tout entier construit de
marbre. Il est pourvu d'un parapet de marbre, et le long du pont se
trouvent à une distance d'un pas Tune de l'autre une quantité d'im-
menses colonnes de marbre, reposant sur des lions de marbre et
portant sur leurs pointes des lions de marbre, tout le pont offrant
ainsi un coup d'oeil extrêmement magnifique. — Chez Mauro (Fisch-
Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36), Cambalech est situé sur le fleuve
de Polisanchin qui se divise en 3 branches à son embouchure
dans TOcéan. Sur ce fleuve il yaà Cambalech un pont magnifique,
à propos duquel nous lisons la légende qui suit (Zurla Ib.): «Pont
admirable et célèbre à 300 arches et 6000 lions, ceux-ci portant
encore comme décoration des piliers ornés de chapiteaux. On y
franchit le Polisanchin». Tout près, on trouve la légende suivante
(Ib.): cAprès avoir quitté le pont vous trouvez une route agréable de
plusieurs lieues, passant par des jardins, des palais, des châteaux et
416
des villes». Cette route s'appelle la rue de Mango, parce qu'elle
conduit à Mangi ou dans la Chine méridionale. — Id. avec le fleuve
Hun-ho, affluent du Pai-ho, auquel il se joint à Tieo-tsin (Ytde
Polo II p. 2 note 1, cfr. Pauthier I p.349 note 2).
Var. de nom:
1. Poullsangltios: Polo (Pauthier I p. 349).
2. Polisanchin: Macro (Ruge p. 80, Zurla p. 36).
3. Polisangan: Polo (Zurla p. 121).
4. Pullsachnlz: Polo (Gryri).
5. Pulisangan: Polo (Ram).
6. Pullsanghin: Polo (Yule Polo II p. 1).
7. Pulisangin: Polo (Pauthier 1 p. 348).
8. Puluisangulns: Polo (Sordensk).
Prasia. Plin dit de ce peuple (Nat. HisL VI, 68): <sed omnia
in India prope, non modo in hoc tractu, potentia claritateque
antecedunt Prasi amplissima urbe dîtissimaque Pâli bot h ra» . . .
À un autre endroit (Ib. 70): «Indus statim a Prasiorum gente,
quorum in montanis Pygmaei traduntur». Concernant Ta pro ban e il
dit (lb. 82) que ce pays «XX dierum navigatione a Prasiana
gente dista^. — Sol (p. 185): «Prasia gens validissima. Pâli-
bothram urbem incolunt» ... Et encore de Taprobane (Ib. p.
196): «a Prasia Indorum gente dierum viginti primo in eam fuit
cursus». — Hald (Haverg, Miller IV p. 35) dit dans la légende de
Polibrota: «Polibrota civitas, quam inbabitant Prasia gens
Yndie validissima» ... — Chez Ebst (Miller V p. 50), on trouve
dans l'Inde cette légende: «Prasias gens validissima, proxima
Taprobane insuie». — Ce peuple demeurait sur le Gange (Bun-
bury 1 p. 560, Ritter Erdk. V pp. 460, 463).
Preala. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78), on
trouve sur la côte 0. de la mer Caspienne, au N. de Bacu et au
S. de Barg un promontoire cCap de Preala».
Precezoan v. Johannes Presbyter.
Prehang. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80), endroit de
Tlnde situé entre les fleuves M an dus à TE. et Indus à l'O. et entre
Ava au N. et Cacha au S.
Var. de nom:
1. Prehang: Mauro (Ruge p. 80, Fisch-Ong XV?).
2. Pechang(?): Mauro [Fisch-Ong XV?).
417
Presbyter Johannes v. Johannes Presbyter.
Preste Johan v.
Prester Johannes v.
Prester John v.
Presto Janni v.
Prestre Jehan v.
Prestre Johan v.
Prestre John v.
Prête Gianni v.
Pretegoani v.
Prête Jani v.
Prête Janis v.
Pretesoan v.
Pretezoan v.
Pretozoan v.
Prêtre Jean v.
Proban. D'après Mauro (Zurla p. 49), petite fie aux environs
de Giava m en or.
Propanisus v. Paropanisates.
Pudapatana. D'après Cosm (Topogr. Christ, p. 337, Crindle
p. 367), port ou station de commerce de Tin de. Cfr. Pudifetania.
Var. de nom:
1. Pudapatana: Cosm (Topogr. Christ, p. 337).
2. Poudopatana: Cosm {Crindle p. 367).
Pudifetania. D'après Conti (Ram p. 339, Major p. 7), ville
maritime de Tin de. Conti y est allé de Pelagonda et, chemin
faisant, il a passé par les villes d'Odeschiria et de Cenderghiria.
De Pudifetania il est parti pour Malepur. — Pudifetania est
peut-être identique avec le Pudapatana de Cosm.
Var. de nom:
1. Pudifetania: Conti (Ram p. 339, Parchas).
2. Peudlfetania: Conti {Major p. 7).
Pulisachniz v. Poulisanghins.
Pulisangan v. »
Pulisanghin v. >
Pulisangin v. >
Pulo Bras. C'est avec cette Ile qu'on a identifié Gavenispola.
418
Pulo Kondor C'est avec cette ile qu'ont été identifiés Con-
dur et San dur.
Puluisanguins v. Poulisanghins.
Pumeaux v. Pygmaei.
Putlam. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Betelar.
Pu-tschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cacianf u.
Pygmaei. Les récits des pygmées sont très anciens; Ho mer os
en parle déjà. Plin en fait mention en plusieurs endroits, p. ex.
(NaL HisL VI, 70): c Indus statim a Prasiorum gente, quorum in
montanis Pygmaei traduntur», et (Ib. VII, 26): «super hos (c'est-à-dire
Astomori) extrema in parte montium Trispithami Pygmae ique
narrantur, ternas spithamas longitudine, hoc est ternos dodrantes,
non excedentes, salubri caelo semperque vernante montibus ab aqui-
lone oppositis, quos a gruibus infestari Homerus quoque prodidit»
et enfin (Ib. X, 58): dnducias habet gens Pygmae a abscessu gruum,
ut diximus, cum iis dimicantiumi. — Sol mentionne (Sol p. 69) une
ville Ge raiiia, <unde a gruibus Pygmaeos ferunt pulsos»; plus
loin, parlant de Prasia, il dit (Ib. p. 186): cmontana Pygmaei tenent».
— D'après Isid (Etymol XI, 3, 26): «Est et gens ibi (dans l'Inde)
statura cubitalis, quos Graeci a cubito pygmaeos vocant, de qua
supra diximus (Ib. 7). Hi montana Indiae tenent, quibus est vicinus
oceanus». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 33), quatre figures
d'hommes sont tracées aux environs de Montes Yndie, avec, au-
dessus, cette légende: «Pigmei cubitales homines». — Chez Ebst
(Miller V p. 50), on voit dans l'Inde l'image de pygmées, combattant
contre des grues; cette légende y est jointe: «Pyg (mei) c (= cum)
gruibus(?)». — En parlant de Basman, Polo (Pauthier II p. 571,
Yule Polo II p. 227) dit que si les 'gens prétendent d'avoir vu des
pygmées, venus de l'Inde, il ne faut pas croire que ce sont de vrais
hommes, car ils sont créés sur l'île de Javva de cette manière: il
y a sur cette fie une espèce de singes bien petits avec la figure
d'hommes; à ces singes les habitants ôtent les cheveux excepté sur
la poitrine et sur le menton. Puis on les traite avec certaines
matières, de sorte qu'ils ressemblent parfaitement aux hommes. U
n'existe donc ni dans l'Inde ni ailleurs de vrais pygmées. — D'après
Odor (Cordier pp. 345 sqq., Yule Cathay I pp. 120 sqq.), le fleuve T a 1 a y
traverse le pays des Pygmées, dont la capitale s'appelle Chaan.
Us sont très petits, hauts de 3 «espans», et très jolis. Les hommes
419
et les femmes se marient et ont des enfants à l'âge de 6 mois; ils
ne vivent que 6 ans. . Les hommes de stature ordinarie qui vivent dans
ce pays ont des enfants qui en grandeur ne ressemblent pas à leurs
narents mais aux pygmées. Les pygmées font toujours la guerre aux grues
et aux cygnes, dont le pays est rempli. Souvent les pygmées s'assemblent
en grandes troupes pour combattre ces oiseaux ; le combat est aussi
cruel et aussi furieux que celui de deux peuples. Les pygmées ne
font pas eux-mêmes de rude travail, comme celui des champs ou
des vignes, mais le laissent à la population grande du pays. Ils
se distinguent au contraire dans la fabrication d'ouvrages de coton.
Ces pygmées sont aussi appelés Bidun; quant aux qualités intel-
lectuelles, ils sont au niveau des hommes ordinaires. — Mand men-
tionne deux fois les pygmées. Il dit (Hall p. 205) que les habitants
d'une Ile de l'océan sont d'aussi petite taille que les pygmées. Ils
n'ont ni bouche, ni langue, seulement un trou rond, par lequel ils
se procurent de la nourriture en l'aspirant à l'aide d'un chalumeau;
ils ne peuvent non plus parler, mais communiquent entre eux par
des gestes. Il nous donne aussi (Ib. pp. 211 — 213) une description
du pays des Pygmées, qui est, dans ses grandes lignes, une copie de
la description d'ODOR. Comme celui-ci, il dit qu'un fleuve Dalay
traverse leur pays. Us sont hauts de 3 cspans», se marient à l'âge
de 6 mois et ne vivent que 6 à 7 ans tout au plus. Si, dans ce
pays, quelqu'un atteint l'âge de 8 ans, il est bien vieux. Ils com-
battent les oiseaux du pays, dont ils s'emparent pour les manger
ensuite. Il y a aussi des hommes de grandeur ordinaire, mais leurs
enfants deviennent des pygmées, car telle est la nature du pays. Ils
laissent tout le travail fatigant des champs et des vignes aux hommes
grands. Quant aux ouvrages d'or, d'argent, de soie et de coton, ils sont
en cela les premiers maîtres de tout le monde. — Chez Hygg {Miller III
p. 103), on trouve dans PAsie orientale les cPigmei». — Sur la Carte
Cat (Notices pp. 140, 141), on voit entre le Catay o au S. et à l'E. et les
monts de Baldasia au N.-O. quelques hommes combattant des grues
ou autres oiseaux semblables; on y lit cette légende: «Ici naissent des
hommes petits, qui n'ont que V palmes de hauteur, et, ainsi soit qu'ils
sont petits et incapables de faire des travaux de force, ils sont cependant
aptes et habiles à tisser, et à garder du bétail. Et sachez que ces
hommes, dès qu'ils ont atteint XII ans, dès cet âge ils engendrent, et
ordinairement vivent jusqu'à XL ans, et ne sont pas très-heureux.
420
Ils se défendent vaillamment des grues, les prennent et les mangent.
Ici finit le pays du seigneur du Catayo». — Chez Bian (Fiseh-
Ong IX, Miller III p. 144), on trouve dans l'Asie orientale, près
d'Alboros sece cOmine parui». — Chez Genues (Fisch-Ong X,
Fisch Samml. p. 195), au milieu de l'Asie, aux environs de Mac ina
à l'E., de Ma go g au N. et de G og à l'O. sont dessinés quelques
pygmées, attaqués par des grues et qui pour cette cause ont cherché
de l'abri sous un bouclier. Cette légende s'y trouve aussi: «latî sunt
ex Gog generatione qui cubitus altitudinem non excedunt anni aetatis
nonum non attingunt et continue a gruibus infestantur». D'après
Genues, les Gog seraient donc identiques aux pygmées. — Chez
Walsp (ZeUschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X, Ib. p. 382, Mil-
ler III p. 147), on trouve dans le N.-E. de l'Asie, près de la
légende des Andropofagi et sur la côte de Mare occidentale
indorum cette légende: cPigmei p lignant cum gruibus». — Mauro
(Zurla pp. 39, 40) n'en parle qu'en passant dans une légende de
la carte aux sources du Gange. Il y parle des pignei parmi les
peuples habitant ces contrées, mais il ajoute qu'ils «ne nous sont
pas très connus». — Cfr. Cordier pp. 348 sqq. note 4.
Var. de nom:
1. Pygmael: Plin (Nat. Hist. VI, 70 etc.).
Sol (Sol p. 69).
Isid (Etgmol XI, 3. 26).
Ebst? (Miller V p. 50).
2. Bidiunl: Odor (Cordier p. 345 note d).
3. Bldorni: Odor (Ib.).
4. Blduini: Odor (Ib.).
5. Bidumii: Odor (lb).
6. Bldun: Odor (Ib. p 347).
7. Pigmaus: Mand (Hall p. 211).
8. Plgmel: Hald (Haverg% Miller IV p. 33).
Odor (Cordier p. 345 note d).
Hygg (Miller III p. 103).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 382).
9. PlgmeJ : Mand (Lorenz p. 113).
10. Plgnel: Mauro (Zurla p. 39).
11. Pu m eaux: Odor (Cordier p. 345 note d).
12. Pygmeyes Mand (Hall p. 205).
13. Pygmies: Odor (Yule Cathay I p. 121).
14. Py mains : Odor (Cordier p. 347).
15. Pymel: Odor (Ib. p. 345 note d).
421
Pypneyes v. Pygmœi.
Pygmies v. »
Pymains v. *
Pymei v. »
Pytan. D'après Mand [Hall p. 296), nom d'une île, habitée par
le peuple qui vit de l'odeur des pommes. Cfr. Astomori.
Var. de nom:
1. PyUn: Mand (Hall p. 296).
2. Plcans Mand (Lorenz p. 189 note 23).
3. Plthan: Mand (Lorenz p. 189).
Qarakhathai v. Karakitai.
Qaragorum v. Caracaron.
Qaschy ou Katchy. C'est avec ce peuple qu'il faut peut-être
identifier les Cas si.
Qathai v. Cataia.
Qazouin. D'après Km (Kir p. 179), endroit, situé non loin de
Tau riz, par lequel passa le roi Hethum au retour de son voyage.
— Probablement id. avec Kaswin.
Qoumaqour. D'après Kir (Kir p. 178), endroit par lequel passa
le roi Hethum immédiatement avant son arrivée à Perpalikh.
Var. de nom:
1. Qoumaqour: Kir (Kir p. 178).
2. Qhoumaghour: Kir (Ib. note 4).
Quanglys v. Cangitae.
Quanzu. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
36), ville de l'est de l'Asie près de la mer, au S. du Poli sa nch in.
Quecianfu v. Quengianfu.
Quelifu. C'est dans la province Fuguy qu'est située, selon
Polo (Pauthier II p. 523, Yule Polo II p. 179), la ville de
Quelifu, grande et importante ville de commerce et d'industrie.
Parmi ses curiosités, Polo cite 3 superbes ponts de pierre avec des
colonnes de marbre. — D'après Mauro (Zurla p. 38), non loin de
Z ai ton est située la ville de Quilifu, probablement identique avec
celle de Polo. — A été identifié avec la ville de Kien-ning en
Fokien, au N.-E. de Fu-tschou (Pauthier II p. 523 note 3, Yule
Polo II p. 181 note 4).
Var. de nom:
1. Quelifu: Polo (Pauthier II p. 523).
2. Kelinfu: Polo (Yu/^Polo II p. 179).
3. Quellnfu: Polo (Ram, Gryn).
4. Quenllfu: Polo (Nordensk).
5. Quilifu: Mauro {Zurla p. 38).
Quelinfu v. Quelifu.
423
Quemer v. Beumare.
Quengianfu. Après 8 journées de marche à l'O. de Cacianfu
on arrive, selon Polo (Pauthier II pp. 360 sqq., Yule Polo II pp.
14 sqq.), à la grande ville de commerce et d'industrie Quengianfu,
remarquable surtout par un magnifique palais royal. — D'après
Mauro (Zurla p. 37), sur le fleuve de Quian sont situées, entre
autres, les villes de Cazinfu et de Quecianfu, parmi lesquelles
la dernière est probablement identique avec le Quengianfu de
Polo. — Cette ville a été identifiée avec Hsi-ngan d'aujourd'hui,
capitale du Schensi (Pauthier II p. 361 note 1, Yule Polo II p.
14 note 1). Cfr. Quiafu.
Var. de nom:
1. Quengianfu: Polo (Pauthier II p. 361, Nordensk).
2. Keojanfu: Polo [Yule Polo II p. 14).
3. Quecianfu: Mauro {Zurla p. 37).
4. Quenfulnafu: Polo (Gryn).
5. Quenzanfu: Polo (Ram).
Quenlifu v. Quelifu.
Quenguinafu v. Quengianfu.
Quenzanfu v. »
Queremen v. Queremon.
Queremon. D'après Het (Cap. 8), ville du «regnum Mediœ».
— Probablement identique avec le Queremen de Mauro [Zurla
p. 44). Selon Mauro, elle est située à l'O. de Cobinam et aux
environs de Suxa.
Var. de nom:
1. Queremon: Het (Cap. 8).
2. Queremen: Mauro (Zurla p. 44).
Quesivacuran. D'après Polo (Pauthier II pp. 669 sqq., Yule
Polo II pp. 334 sqq.), la province la plus occidentale de l'Inde. Les
habitants vivent de commerce et d'industrie et font de vastes voyages
et par terre et par mer. — Pauthier (II p. 669 note 1) identifie le
pays avec le Cutch d'aujourd'hui, mais Yule (Polo II p. 335 note 1)
avec plus de raison avec le Mekran d'aujourd'hui ou le littoral à
l'O. de Tlndus.
Var. de nom:
1. Quesivacuran: Polo (Pauthier II p. 669).
2. 'Kesmacoran: Polo (Yule Polo II p. 334).
424
Quiafu. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
située non loin de Chambaleth. — À été identifié (Notices p. 143)
avec le Kai-fông d'aujourd'hui sur le dernier coude du Hoang-
ho. Quiafu est peut-être identique avec Quengianfu.
Quiam v. Quian.
Quian. D'après Polo (Pauthier II pp. 477 sqq., Yule Polo
II pp. 132 sqq.), le plus grand fleuve du monde. Il a en plusieurs
endroits jusqu'à 10 lieues de largeur et sa longueur est de plus de
100 journées de voyage. Le fleuve passe par beaucoup de villes et
de pays, et il est très fréquenté. Il ressemble plus à un lac qu'à
un fleuve, et Ton peut y voir jusqu'à 15,000 navires en même temps.
16 provinces et 200 villes sont arrosées par lui, et l'on a compté jusqu'à
200,000 navires montant le fleuve pendant une année. Les navires sont
généralement pontés et très grands, mais ils n'ont qu'un seul mâL —
Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla pp. 37, 38), le fleuve
prend sa source dans la montagne d'Imaus; la province N an gin,
entre autres, et beaucoup de villes sont arrosées par lui. On trouve
à propos de ce fleuve les légendes suivantes (Zurla p. 37): «Ce
Quian a sur ses rivages 200 villes» et «Ce superbe Quian est un
des plus grands fleuves du monde. Il traverse le Mango, laSerica
et le Chatajo, et il a plusieurs affluents baignant beaucoup de con-
trées». — Identique avec le Jang-tszekiang (Pauthier II p. 477
note 3, Yule Polo II p. 134 note 2, Zurla p. 121). Cfr. Brins et
Quiansuy.
Var. de nom:
1. Quian: Polo {Pauthier II p. 477, Ram).
Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 37).
2. Kian: Polo (Yule Polo II p. 132).
3. Kyam: Polo (Nordensk).
4. Quiam : Polo (Gryn).
ô. Qvlan: Mauro (Fisch-Ong XV).
Quian v. Quiansuy.
Quianfu v. »
Quiansui v. »
Quiansuy. D'après Polo (Pauthier II pp. 368 sqq., Yule Polo
II p. 23), fleuve qui arrose la ville de Syndifu. Beaucoup de
marchandises sont transportées dans les deux directions du fleuve,
qui sert & un grand trafic, et ressemble plus & un lac qu'à un
425
fleuve. Dans la ville de Syndifu, il y a sur le fleuve un pont
de pierre très long avec des colonnes de marbre portant le toit, car
le pont est couvert. Sur le pont se trouvent une quantité de petites
maisons de bois, qu'on enlève pendant les nuits. Ces maisons sont
des boutiques fort achalandées. Il y a aussi un grand bâtiment où
se payent les droits de douane, qui fournissent un revenu annuel
considérable. — Id. avec le M in -ho, un des affluents à gauche du
Jang-tsze-kiang (Pauthier II p. 368 note 4, Yule Polo II p. 25
note 2). Cfr. Quian.
Var de nom:
1. Qulansuy: Polo (Pauthier II p. 368).
2. Klan-Suy: Polo (Yule Polo II p. 23).
3. Quian: Polo (Ram).
4. Qulanfu: Polo {Gryn).
5. Qu langui: Polo (Nordensk).
Quier. D'après Macro (Zurla p. 51), la Russie s'étend jusqu'à
l'intérieur de l'Asie, et une de ses provinces s'appelle Quier.
Quigui. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
située non loin de Cbambaleth. — Quigui est peut-être identi-
que avec le Giugiu de Polo, aussi appelé Quinguy, dans l'édi-
tion de Nordensk.
Quilifu v. Quelifu.
Quilon ou Kollam. C'est avec cette ville qu'a été identifié
Coilun.
Quilon v. Coilun.
Quinguy v. Qiugiu.
Quinsai v. Quinsay.
Quinsay. D'après Polo (Pauthier II pp. 491 sqq., Yule
Polo II pp. 14ô sqq.), le Mangi est divisé en 9 royaumes, dont
un est appelé Quinsay avec une capitale du même nom, signifiant
«la ville du ciel t. Cette ville est la plus grande du monde, et
Polo donne une description détaillée d'elle et de ses habitants.
Elle a 100 lieues de circuit, et la plupart de ses 12,000 ponts de
pierre sont tellement élevés au-dessus du fleuve que des flottes
entières peuvent passer dessous. À cause de ces nombreux ponts,
toute la ville parait être bâtie sur l'eau. Chacun de ces 12,000
ponts a une garde de 10 soldats qui doivent maintenir l'ordre dans
la ville et organiser l'extinction des incendies etc. Il y a 160 rues
(appelées tomans dans l'édition de Yule) et chaque rue (ou toraan)
426
compte 10,000 maisons; il y a donc 1,600,000 maisons, dont plusieurs
sont de vrais palais. Parmi les édifices, il mentionne surtout le
palais royaL II y a aussi une église chrétienne de la secte nesto-
rienne. Dans la ville se trouve un grand lac avec une île, dans
laquelle est bâti un palais magnifique, servant d'auberge pour toute la
ville. Les citadins y arrangent leurs fêtes au lieu de les tenir dans
leurs maisons. Les corps de métier sont bien organisés et très riches,
et ne possèdent pas moins de 12,000 maisons, où demeurent les ar-
tisans. Leurs statuts sont très sévères, le fils devant toujours choisir
le métier du père. Sur chaque maison, il y a une inscription indi-
quant les noms des habitants. Les rues ainsi que les chemins du
pays voisin sont pavés. Dans la ville, il y a 3,000 maisons de bains,
assez grandes pour contenir chacune 100 baigneurs en même temps.
Le port s'appelle Ganfu, et il est tout à fait magnifique. Les ha-
bitants brûlent leurs morts, et sur le bûcher on jette aussi une partie
des richesses du défunt, entre autres des esclaves vivants, qui, d'après
l'opinion courante, doivent servir le mort dans la vie future. Les
habitants sont soumis à un contrôle sévère, n'ayant pas la permission
d'être dehors le soir après une certaine heure. Les aubergistes
doivent donner sur tous les étrangers des renseignements exacts .
aux autorités. — D'après Cor (Journ. Asiat. p. 60, p. 66, Yule
Cathay I p. 239, pp. 244—45), Cambalech et Cassay sont les
plus grandes villes du Cathay. Quant à Cassay, il dit (Journ. Asiat.
p. 66): «11 y a plus grand peuple, car c'est une cite moult marchande,
et à celle cite viennent marchander tous ceulx du pays et moult
habondent en toutes manières de marchandises, et les sarrazins sus
dis gardent moult songeusement de iour et de nuits les citez dessus
dittesi. — Odor (Cordier pp. 299 sqq., Yule Cathay I pp. 113 sqq.)
mentionne dans le Mangy la ville de Casay comme la plus grande du
monde; le nom signifie «la ville du Ciel». Elle a un circuit de 100
lieues et comprend une grande quantité de faubourgs, dont plusieurs
sont plus grands que la ville elle-même. Elle a 12 rues principales
et sur chacune d'elles est situé un faubourg plus grand que Venise
ou Padoue. On peut passer 6 à 7 jours de suite dans un de ces
faubourgs sans parvenir à le voir complètement La ville est con-
struite sur des lagunes comme Venise; elle a 12,000 ponts, et sur
chacun d'eux est postée une partie de la garde du Grand-Khan. Elle
a 89 tumans et chaque tuman compte 10,000 foyers. Elle est
habitée par des chrétiens, des sarrasins et des idol&tres, ceux-ci y
427
ayant un monastère très célèbre, visité par Odor. Dans ce monastère,
nommé Thebe, il y a en quantité des bêtes remarquables, qui se-
raient, selon les moines, les Ames des défunts. Une grande quantité
d'étrangers, surtout des marchands, visitaient la ville, et Odor y a
rencontré bien des personnes venant de Venise. Il s'étonne de ce
qu'un si grand nombre de personnes pouvait demeurer dans une
seule ville, mais aussi le plus petit espace était occupé. — Selon
Peo (Sprengel pp. 259, 260, Yule Cathay II pp. 288 sqq.), on arrive
après environ 65 journées à cheval de Camexu à un grand fleuve
(probablement le Grand Canal); on longa ce fleuve jusqu'à Cassai
où l'on change les son mi d'argent qu'on a apportés en papier-
monnaie, babisci, dont 4 équivalent à un sonmo d'argent. On y
fait un grand commerce. De Cassai jusqu'à Gamalecco, la ville
principale du Gattajo, le voyage dure 30 jours. — Chez Med( y ufe Ca-
thay II p. 288 note 4), cette ville serait mentionnée sous le
nom de Cassai. — Parmi les villes du Manzi, Mar (Yule Cathay
II pp. 354, 355) nomme aussi la grande ville de Ca m ps a y comme la
plus grande, la plus belle, la plus populeuse et la plus magnifique
du monde; il y a beaucoup de richesse et beaucoup de luxe. Elle
est célèbre par ses temples païens, dont quelques-uns ont jusqu'à
1,000 à 2,000 moines. Elle a 10,000 ponts de pierre, ornés de sta
tues. La ville est si grande et si belle que celui qui n'y a pas été
ne peut croire les récits que Ton peut faire de sa grandeur et de
sa beauté. Mar parle aussi (Ib. p. 384) du célèbre monastère de
Campsay, où les moines ont beaucoup d'animaux remarquables parce
qu'ils croient que ceux-ci contiennent les âmes des défunts. — Dans sa
description de Cassay, Mand (Hall pp. 209 sqq., Bov p. 92) s'accorde
presque complètement avec Odor. De même que lui il prétend que
le nom signifie «la ville du ciel». La ville a 50 lieues de circuit; elle
a 12 portes principales, et devant chaque porte il y a un faubourg
mesurant 3 à 4 lieues de longueur. Elle semble être bâtie sur l'eau
comme Venise et a 12,000 ponts où sont postés les gardes du Grand-
Khan. Un grand fleuve traverse la ville. Dans le voisinage, il y a un
monastère où se trouvent beaucoup de botes singulières. Les âmes des
défunts y demeurent. — Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p.
78) se trouve dans le Catayo sur la mer près des villes de Canyo
et de Tapingui la «Ciutat de Cansay». — D'après Conti (Ram p.
428
340, Major pp. 14, 15), à 15 journées de Cambalu dans le Cataio
est située la grande ville de Quisnai, qui a 30 lieues de circuit
Ses maisons et ses palais ressemblent un peu à ceux de l'Italie. Cest
une ville très populeuse. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI p.
385, Ib. Tafel X), la ville se trouve indiquée sous le nom de Qu in s ai,
mais les cartographes l'ont placée un peu au N. du «Mare persi-
cum sive hyrcanun^. — Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 37) a
placé la ville de Chansay dans le Cataio sur la mer près de la
ville de Tampinzu; voici ce qu'il en dit (Zurla Ib.): «Si l'on voulait
raconter toutes les magnificences et les usages de cette ville, on ne serait
pas cru; mieux vaut donc ne pas en parler» et «La superbe ville
de Chansay est située comme Venise sur des fies; elle a un circuit
de 100 lieues, est très populeuse, a de grands fauboucgs, 12 portes
principales, en dehors desquelles se trouvent des villes plus grandes
que Venise, d'une étendue de 8 lieues. Elle a 12,000 ponts et
14,000 foyers. Au centre de la ville, il y a un lac d'un circuit de 30
lieues, dans lequel s'élèvent les palais les plus magniGques, où se
font les fêtes des habitants. Chaque maison est habitée par 12
familles, formant un ménage. En tout, ilyadOtumans, chacun
contenant 10,000 ménages, ce qui fait 900,000 ménages. On y
cultive toutes sortes de sciences et d'arts, et la magnificence et
l'ordre y régnent. Il y aurait encore beaucoup à ajouter». —
Identique avec la ville actuelle Hang-tschou en Chine (Pauthier
II p. 491 note 1, Yule Polo II p. 152 note 1, Yule Cathay I
p. 245 note 1, Ib. p. 113 note 3, Cordier p. 305 note 1, Yule
Cathay II p. 588 note 4, Ib. p. 355 note 1, Bov p. 92, Major p.
15 note 1, Zeitschr. Erdk. Berl XXVI p. 385, Richthofen China I
p. 594 note 4, etc.).
Var. de nom:
1. Qulnaay: Polo (Pauthier II p. 491, Ram, Gryn, Nordensk).
2. Ahamsane: Odor (Cordier p. 299 note a).
3. Campsay: Odor (Ib.).
Mar {Yule Cathay II p. 354).
4. Canasia: Odor (Sprengel p. 265 note i).
Mand (Ib.).
6. Canaai: Odor (Ib.).
Mand (Ib.).
6. Cansala: Odor (Cordier p. 299 note a).
7. Cansana: Odor (Ib.).
429
8. Cansave: Odor (Ib.).
9. Cansay: Odor (Yule Catbay I p. 113).
Mand (Hall p. 209 note n).
Carte Cat (Notice» p. 142, Rage p. 78;.
10. Caaale : Odor (Cordier p. 299 note a).
Mand (Lorenz p. 111 note 23).
. 11. Caaay: Odor (Cordier p. 299).
12. Caacal: Odor (Sprengel p. 265 note i).
Mand (Ib.).
13. Cassai: Med (Ib.).
Peo (Sprengel p. 259, Yule Catbay I p. 288)
14. Cassay: Cor (Journ. A$iat. p. 65, Yule Catbay I p. 244).
Peo {Yule Ib. p. 245 note 1).
Mand {Hall p. 209).
15. Cassay •: Mand (Lorenz p. 111).
16. Casya: Mand {Lorenz p. 111 note 23).
17. CaszaJ: Mand (Ib.).
18. Catusala: Odor (Cordier p. 299).
19. Catusaye Odor (Ib.).
20. Cbamsana: Odor (Ib. note a).
21. Chaosal: Odor (Ib.).
22. Chansay: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 37).
23. Chassai: Peo (Yule Catbay II À p pend. III p. LXIV).
24. Oulnzal: Odor (Cordier p. 299 note a).
25. Hang-chow-kcun-che: Nom chinois (Major p. 15 note 1).
26. Keua-cha: Nom chinois (Major p. 15 note 1).
27. Klngsse: Nom chinois.
28. Klnsal: Polo (Yule Polo II p. 145).
29. Laffaye: Odor (Sprengel p. 265 note i).
Mand (lb.).
30. Lasaya: Mand (Hall p. 209 note n).
31. Nsnptal: Conti {Major p. 15).
32. Qulnsal: Polo (Sprengel p. 265 note 1).
Conti (Ib., Purchat).
Walsp (Zeitêchr. Erdk. Berl. XXVI p. 385. Ib. Tafel X).
33. Qulsnal: Conti (Ram p. 340).
Quip. Chez Mauro (Zurla p. 31), la Russie s'étend jusqu'à
l'Asie centrale et une de ses provinces s'appelle Quip.
Quis. D'après Polo (Paulhier II p. 614, YuU Polo II p.
276), ville où se faisait un grand commerce de chevaux. Selon
Polo, elle est située aux environs de H or mus. — Chez Mauro (Zurla
p. 43), près de Ho rm us se trouve un endroit appelé Quissan, qui est
probablement identique avec le Q u i s de Polo. — C'est sans doute le
même endroit auparavant nommé par Polo sous le nomdeChisy,
430
et qui serait par conséquent identique avec l'île de Keis ou Kich
du golfe Persique. Het paraît aussi en faire mention sous le nom
d'Aqvissa. Cfr. Aqvissa, Chisy et Raff.
Var. de nom:
1. Qui». Polo (Pauthier II p. 614).
2. Kto: Polo (Yuïe Polo II p. 276).
3. Qulssan: Mauro (Zurla p. 43).
Quisnai v. Quinsay.
Quissan v. Quis.
Quoiganguy v. Coguiganguy.
Qvian v. Quian.
Rabes. Chez Mauro (Zurla p. 34), endroit de l'Asie non loin
du lac Insical. Tout près, on trouve Tigiamon et auprès de ces
deux noms on lit sur la carte la légende suivante: € D'après la tra-
dition, Alexandre le Grand est arrivé ici».
Rabana v. Rhabana civitas.
Rabanti v. Rhabban».
Racha. Selon Conti (Major p. 10, Ram p. 339), après un
mois de voyage de Buffetania on arrive au fleuve Racha. Ayant
remonté ce fleuve pendant 6 jours on arrive à une grande ville du
même nom. — Identique avec Arakan (Major p. 10 note 4).
Racon v. Caiton.
Raff. Au même chapitre où Schilt fait mention de Hog-
nus il parle aussi de la ville et du pays Raff (Nûrnb Cap. 28,
Telf p. 46). Selon lui, c'est un pays florissant, d'où Ton se rend dans
l'Inde. — Id. avec Keis ou Kich du golfe Persique (Telf p. 164
note 17).
Var. de nom:
1. Raff: Schilt (Xûrnb Cap. 28).
2. Kafff: Schilt (Telf p. 46).
Ragan. Chez Genues (Fisch-Ong X, Fisch SammI. p. 201),
localité de la Perse au S. de Media. — Cet endroit a été identifié
avec Arragan, ruines des environs de Bebaham d'aujourd'hui dans
le Farsistan au N.O. de Schiras (Fisch Samml. p. 201).
Var. de nom:
1. Ragan: Genues {Fi*ch Samml. p. 201}.
2. Ragan?: Genues {Fisch-Ong X).
Ragau v. Ragan.
Rages v. Rhé.
Ragis v. i
Rai. C'est avec cette ville ancienne qu'on a identifié Rhé.
Ranare v. Cocco ranagara.
432
Randan. Nommé par Mauro (Zurla p. 49) dans la légende
de Giava mazor comme un port «sûr, grand et magnifique».
Rangul v. Gog et Magog.
Rasgazan. D'après Mauro (Zurla p. 46), ville située près de
la mer Caspienne dans le delta du Kur.
Recemgo. Dans quelques éditions d'Onoit, mais pas dans
celle de Cordier (Yule Cathay 1 p. 87), on trouve citée File de
Recemgo ou Resengo au S. de Sumoltra, sans autre descrip-
tion. — D'après Mand (Hall p. 187), l'île de Betemga est située
aux environs de Sumobor; il se contente de noter que l'île est
riche. — On a supposé que Recemgo serait identique avec le ter-
ritoire Rejang de Sumatra ou le pays situé autour de Benkulen
dans la partie S. de la côte 0. de Sumatra (Cordier p. 159 note 4,
Yule Cathay I p. 87 note 1).
Var. de nom:
1. Recemgo: Odor (Cordier p. 159 note 4).
2. Bartlnlgo: Mand (Lorenz p. 97 note 10).
3. Betemga: Mand (Hall p. 187).
4. Betheyna: Mand (Ib. note a).
5. Betinigo: Mand (Lorenz p. 97).
6. BotelngO: Odor (Cordier p. 159 note 4).
7. Botenigo: Odor (Cordier p. 159 note 4).
Mand {Lorenz p. 97 note 10).
8. Bothonlgo: Odor (Ib.).
9. Botterlgo: Odor (Ib.).
10. Resengo : Odor (Yule Cathay I p. 87).
11. Rotemgo: Odor (Cordier p. 159 note 4).
12. Rotonigo: Mand (Lorenz p. 97 note 10).
Regio feminarum v. Amazones.
Région de ténèbres v. Ténèbres.
Rei v. Rhé.
Rejang. C'est avec ce territoire qu'on a identifié Recemgo.
Rencha v. Renchu.
Renchu. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78\
endroit situé sur la côte S. de la mer Caspienne, entre Iayam à 10.
et Coxinam à TE.
Var. de nom:
1. Renchu: Carte Cat (Notices p. 128, la carte Ib. p. 118\
2. Rencha: Carte Cat (Ruge p. 78).
Reobarles v. Beobarles.
433
Reschan. D'après Schilt (Nùrnb Cap. 28, Tel] p. 45), ville
de la Perse située près de la mer. Il y a là des perles. — Oq la
croit identique avec l'île de Kischm, située sur le golfe Persique
un peu i l'O. de Hormus {Tel] p. 164 note 17).
Var. de nom:
1. Reschan: Schilt (Sûrnb Cap. 28).
2. Keschon: Schilt (Telf p. 45).
Rescht. C'est avec cette ville qu'a été identifié G es s.
Resengo v. Recemgo.
Ress v. Qess.
Reus. D'après Mauro (Zurla pp. 38, 40), fleuve de l'Asie. Il
prend sa source au mont Imaus non loin de celle de Fin dus, aux
environs de Vallis fausta ou la Vallée heureuse.
Révèle. D'après Mauro (Zurla p. 40), province de l'Asie non
loin de la source de l'Indus.
Rex Indorum v. Johannes Presbyter,
Rex Johannes v. » »
Rey v. Rhé.
Rhabana civitas. D'après Ptol, ville du Sinarum situ s.
Var. de nom:
1. Rhabana: Ptol.
2. Rabana: Ptol.
Rhabbame. D'après Ptol, peuple du Serica.
Var. de nom:
1. Rhabbanas: Ptol.
2. Rabantl: Ptol.
3. Rhabbaïuei: Ptol.
Rhabbanfei v. Rhabban».
Rhé. D'après Kir (Kir p. 179), grande ville, par laquelle passa
le roi Hethum à son retour; elle était située entre les villes de Dam g-
ban et de Qazouin. — Une ville, nommée Rages civitas Medo-
rum, est placée par Hald (Haverg, Miller IV p. 35) dans la Perse
aux environs du fluvius Ararn et du fl. Hecdarum. — Chez Ebst
(Miller V p. 46) se trouve en Perse la même ville, Rages civitas
Medorum. — Sur la Carte Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78), on
trouve dans la Perse au S. de la mer Caspienne la ville de Ci mire y
ou Ciutat Rey. — Clav mentionne deux fois la ville et le pays.
À l'aller (Markh p. 99), après avoir quitté Téhéran, il arriva à
une grande ville Xahariprey, alors complètement en ruines, mais
28
434
qui jadis avait été la plus puissante ville du pays. Au retour (Ib. p.
182), il passa par la ville de Vatami du pays Rei. — Schilt
(Nûrnb Cap. 28, Tel} p. 44) mentionne en Perse la ville de Rey,
qu'il place dans une province où les habitants ne croient pas à
Mahomet mais à Al y. — D'après Fisch (Samml. p. 201), on trouve
chez Genues la ville de Ragis. — Identifié avec l'ancienne capitale
Raï un peu à l'E. de Téhéran. La ville est vieille, mais elle était
en ce temps là déjà en ruines (Notices p. 127, Markh p. 99 note 1,
Tel] p. 155 note 2, Fisch Samml. p. 201, cfr. Ritter Erdk. VIII pp.
595 sqq.). Nommée plusieurs fois dans le livre de Tobie [Miller
IV p. 35).
Var. de nom:
1. Rhé: Kir (Kir p. 179).
2. Cimirey: Carte Cat (Notices p. 127, la carte Ib. p. 118).
3. Rages: Hald (Haverg, Miller IV p. 35).
Ebst {Miller V p. 46).
4. Ragis: Genues (Fisch Samml. p. 201).
5. Rei: Clav (Markh p. 182).
Schilt (Telf p. 44).
6. Rey: Carte Cat (Ruge p. 78).
Schilt (Nùrnb Cap. 28).
7. Xahariprey: Clav (Markh p. 99).
Rosacha v. Drosacha.
Riboch v. Tebec.
Ribok v.
Riboth v. >
Richobesante. Sur la Carte Cat (Notices p. 127), endroit
situé sur la côte S. de la mer Caspienne entre Achdio à l'E.
et Cillam à TO. — A été identifié avec Peri-Bazar ou Piri-Bazar
dans l'angle S.-O. de la mer Caspienne (Notices p. 127). La ville
est située près de R esc ht (cfr. Ritter Erdk. VIII p. 653).
Rimaphali v. Cynocephali.
Ripluei montes. Nommées par Plin (Nat. Hist VI, 34), par
Sol (p. 89) et par Isid (Etymol XIV, 8, 8). — Chez Vesc (Miller
III p. 134, Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel 8), dans le nord de
l'Asie s'étend une chaîne de montagnes, rifei montes. — Hygg
(Magasin p. 48, Miller III p. 102) a aussi placé dans le nord de l'Asie
dans le pays des Massagete et près du fleuve Tan a une chaîne de
montagnes appelée Montes ri phsei. — Chez Walsp (Miller III p.
435
147, Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 10 et Ib. p. 380), au N. de la
mer Caspienne s'étend une chaîne de montagnes, les riphei
montes. — Leardo (Fùch-Ong XIV) place les M. ripei près du
fleuve Tan ai. — Chez Mauro (la carte de Zurla), on trouve dans la
partie septentrionale de l'Asie une chaîne de montagnes, M. Riphei.
— C'était l'opinion générale des géographes de Pantiquité que, dans
les parties les plus septentrionales de l'Asie, s'étendait une énorme
chaîne de montagnes, les M. Riphei, traversant tout le continent de
TO. à l'E. Au N. de cette chaîne demeuraient, selon eux, les H y per-
boréens. (Cfr. Peschel Erdk. pp. 64, 316, Zeiischr. Erdk. Berl XXVI
p. 380).
Rison v. Phison.
Robasci Sithe. D'après Hald (Haverg, Miller IV p. 25), dans
l'Asie N.-E. aux environs de Carimaspi et de Sauromate Sithe
se trouve le peuple Robasci Sithe. Nommé par Ptol.
Roc v. Qriphes.
Rochbardani. D'après Mauro {Zurla p. 44), peuple de la Perse.
Il dit de ce peuple: «Il y a en Perse deux sortes de peuples, les
Curdistani et les Rochbardani. Ils sont cruels, dangereux et
mal réputés; ceux-ci sont pires que ceux là, parce qu'ils exercent la
magie et obscurcissent l'air de leurs exorcismes pour dépouiller les
voyageurs*.
Rohais. D'après Het (Cap. 12), la Mésopotamie s'étend
depuis la ville de Mosel sur le Tigre à l'E. jusqu'au fleuve d'Eu-
phrate et la ville de Rohais à 10. — Selon Mand (Hallp. 262), la
Mésopotamie, de même, s'étend depuis le fleuve du Tigre et la
ville de Moselle à TE. jusqu'à l'Euphrate et la ville de Roianz à PO.
Mand semble avoir tiré sa description de Het (Bov p. 99). —
La ville en question est identifiée avec l'ancienne ville dOrchoe
sur l'Euphrate, au S. de Babylon [Droysen Atlas hist. Cfr. Riiter
Erdk. X p. 961).
Var. de nom:
1. Rohais: Hkt (Cap. 12).
2. Roianz: Manu [Hall p. 262'.
Roianz v. Rohais.
Roqastan v. Khorasan.
Rosain. Chez Maiho (Zurla p. 38;, endroit situé à TE. de
Mango.
436
Rosalcha. Chez Mauro (Zurla p. 37), ville située dans la
Chine méridionale.
Rosan v. Cosan.
Rosata v. Drosacha.
Rosso Fiume. Peg (Yule Cathay II p. 301) mentionne dans
sa description du chemin d'Aiazzo à Tauris une plaine située sur
le Fiume Rosso (= le fleuve Rouge), où les voyageurs devaient
payer tribut. — Probablement identique avec Aras, d'après Edrisi
aussi nommé Al Ras, dont les Italiens paraissent avoir formé le
mot de Rosso (Yule Ib. p. 301 note 3).
Rotemgo v. Recemgo.
Rotonigo v. »
Rue v. Oriphes.
Rupol. Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), ville
du Catayo sur la côte, à TE. de Cincalan. — Dans Notices
(Ib.), on suppose que cet endroit est identique avec Népal. Mais, selon
moi, cette identification n'est pas justifiée.
Var. de nom:
1. Rttpol: Carte Cat (la carte de Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Nepul: Carte Cat {Notices p. 142).
Rybothe v. Tebec.
Saba. Plusieurs auteurs du moyen-âge mentionnent ce nom,
qui paraît aussi sur quelques cartes de la même période. L'endroit
se trouve placé différemment: A) en Arabie et en Ethiopie; B)
dans les îles de l'Inde; C) en Perse.
A) Saba en Arabie et en Ethiopie. Isid (Elymol XIV, 3, 15)
dit au sujet de l'Arabie: «Arabia appellata Ibi nascitur
Avis Phoenix Ipsa est et Saba, a filio Chus, qui nuncupatus
est Saba». — D'après Hald (Haverg. Miller IV p. 28), le pays de
Saba est situé dans la partie le plus au S. de l'Arabie. — Ebst
(Miller V p. 39) a placé le pays cThoman vel Saba» dans les en-
virons de l'Arabie. — On retrouve chez Car (Fisch Samml. p. 125)
dans PO. de l'Arabie le pays de Sabba. — Chez Med (Fisch Samml.
p. 132), on trouve et «Sabaa» et «régi ne sabee» en Arabie. —
D'après Mand (Hall p. 157), dans l'Ethiopie est située la ville de
Saba, où régnaient les trois rois qui firent des offrandes à Jésus à
Belhléhem. — Hygo (Magasin p. 48, Miller III p. 102) a placé en
Arabie sur Mare rubrum le pays de Saba, avec cette légende:
«Saba est pars Arabia}; a Saba filio Chus sic dicta». — Sur la
Carte Cat {Notices p. 119, Ruge p. 78) est dessinée l'image d'une
reine avec la légende suivante: «Arabia S ebba est la province que
possédait la reine de Sebba. Elle est habitée aujourd'hui par des
Sarrasins Arabes. On y trouve beaucoup d'aromates, tels que la
myrrhe et l'encens. Elle abonde en or, en argent et en pierres pré-
cieuses. On y trouve aussi, assure-t-on, un oiseau qui s'appelle f f enix».
— Chez Gexi'es (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 200, Wutlke Ta-
fel X), on trouve dans le SE. de l'Arabie «Fenicip et Sabba».
— Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 48) a placé le pays
de Sabea en Arabie; il donne à son sujet les légendes suivantes
{Zurla Ib.): «Arabia Sabea, empire glorieux, où il y a de la myrrhe,
de la canelle, de l'encens, des pierres précieuses et des métaux.
C'est de )A qu'est venue, dit-on, la belle reine Si by 1 la Saba au
temple de Salomon à Jérusalem»; et «Je ne voudrais attester cette
438
opinion que la reine Saba soit venue de cette Arabie, mais je dis
comme les Abyssins qu'elle est venue du royaume de Saba en
Ethiopie». Conformément à cette légende, on retrouve chez Mauro
en Ethiopie un «Regno de Saba».
B) Saba dans l'Inde. Mar (Yule Cathay II) parle souvent
de l'île de Saba, gouvernée par une femme. C'est ainsi qu'il dit (Ib.
pp. 345, 346) qu'après avoir quitté Columbum, il est allé sur mer
chez la célèbre reine de Saba, d'où il a continué son voyage à
Seyllan. D'autre part (Ib. p. 356), il dit qu'en passant Columbum
à son retour il voulait en même temps aller dans la terra sanc-
ta; mais selon Yule (Ib. note 2), c'est probablement une faute de
plume et devrait être terra Saba. Il dit aussi (Ib. p. 383)
qu'ayant demandé des informations à la reine de Saba sur toutes
les choses remarquables et sur les îles inconnues dont cette partie
du monde est si remplie, elle n'a pu lui en donner. Dans son pays
(lb. p. 384), il a pourtant vu lui-même bien des choses curieuses, entre
autres des bêtes à figures d'hommes. De plus, il dit (Ib. p. 389) que
Sémiramis, veuve de Ninus, a fait sa fille reine de Saba, 1 île
la plus magnifique du monde. Et depuis ce temps, des femmes y ont
toujours régné. Dans le palais de l'île il a vu lui-même des tableaux
historiques représentant des reines qui reçoivent l'hommage d'hom-
mes. Il y a aussi observé que les femmes allaient en voitures ou
en chaises, portées par des éléphants. Enfin, il raconte (Ib. p. 392)
de sa visite chez la reine de Saba qu'il fut reçu par elle avec de
grands honneurs et comblé de présents, qui cependant plus tard lui
furent en partie dérobés pas des brigands dans l'île de Seyllan.
C) Saba en Perse. D'après Polo (Pauthier I pp. 61 sqq.,
Yule Polo I pp. 73 sqq.), la ville de Saba est située en Perse.
De cette ville sortirent les trois Rois mages qui cherchaient Jésus
pour lui offrir leur hommage. Ils y sont enterrés côte à côte et sur
leurs tombeaux on a érigé de beaux monuments. Les corps sont
encore bien conservés. Leurs noms étaient J as par, Melchior et
Balthasar. Polo chercha des renseignements plus précis sur ces
hommes, mais il ne put en trouver dans la ville. Pourtant à une
distance de trois journées de marche de Saba, il y avait un village
Cala Ataperistan, ce qui signifie le château des ignicoles; et c'est
là qu'il réussit à apprendre ce qui suit concernant les trois Rois
mages: à une époque bien reculée trois rois de ce pays sont allés
439
adorer un prophète nouveau-né et lui offrir de l'or, de l'encens et
de la myrrhe. S'il recevait l'or, il montrerait qu'il était un roi juif,
s'il recevait l'encens un dieu, s'il recevait la myrrhe un médecin.
Arrivés à la place où l'enfant était né, le plus jeune des trois
rois entra le premier chez l'enfant, mais il trouva avec surprise
que celui-ci paraissait être du même âge que lui-même. Cette
observation fut faite aussi par les deux autres rois à leur entrée
chez l'enfant, et ils s'en étonnèrent beaucoup. Enfin, ils entrèrent
tous les trois en même temps, et alors ils trouvèrent un véritable
enfant de 13 jours. Et ils lui présentèrent leur hommage en lui
remettant leurs offrandes, de l'or, de l'encens et de la myrrhe. L'en-
fant accepta toutes les. offrandes et leur donna en échange une petite
boîte fermée. Là-dessus les rois retournèrent dans leur pays. Après
avoir voyagé plusieurs jours, ils se demandèrent ce que pouvait
contenir la boîte. Us l'ouvrirent et y trouvèrent une pierre. Et
ils se demandèrent quelle pouvait être la signification de ce
don. Le vrai sens était que l'enfant voyant la foi naître dans
le coeur des rois, avait voulu, en acceptant et l'or et l'encens et la
myrrhe, se montrer en même temps vrai roi, vrai dieu et vrai mé-
decin; en leur donnant la botte, l'enfant voulait leur dire qu'ils
devaient être fermes dans leur foi comme le rocher. Mais les rois
ne comprirent pas. Ils jetèrent la pierre dans un puits. Alors, le feu
du ciel tomba sur le puits. Les rois, en voyant ce miracle, furent
très étonnés et se repentirent d'avoir jeté la pierre. Ils apportèrent
le feu dans leur propre pays, et dès ce moment ils adorèrent le feu.
C'est ainsi que les habitants de ce pays sont devenus ignicoles. Des
trois rois l'un était de Saba, l'autre d'Ava et le troisième du
château indiqué plus haut. — Walsp (Zeilschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel
X, Miller 111 p. 148) a placé le pays de Sabaa dans la Perse près
de Caldea et de Turris Babel. Tout auprès est situé le pays des
Amazones, cAmazonum mulierum regio». — En ce qui concerne
l'identification de Saba, ce sont probablement des endroits tout
différents dont parlent les auteurs. Le Saba de Polo est probab-
lement la ville de Sawah, située en Perse aux environs de Téhé-
ran (Pauthier I p. 61 note 3, Yule Polo I p. 76 note 3). Il est
difficile de décider si le Sabaa de Walsp est identique avec celui
de Polo. Le Saba de Mar se trouve sans doute dans l'île de Java
ou de Sumatra ou peut-être dans l'Inde (cfr. Yule Cathay II pp. 321
440
sqq.). Saba en Arabie était situé dans le S.-0. du pays dans le
Yéroen actuel (cfr. Bunbury II p. 58). — Chez plusieurs auteurs, la
légende des trois Rois mages a été rattachée à Saba, mais elle a
aussi été rattachée à d'autres endroits. Cfr. Cossan, Tarssia et
Légendes.
Var. de nom:
1. Saba Isid (Etymol XIV, 3, 15).
Hald {Haverg, Miller IV p. 28).
Ebst (Miller V p. 39).
Polo (Pauthier I p. 61, Yule Polo I p. 73)
Mar {Yule Gathay II p. 346).
M and [Hall p. 157, Lorenz p. 84).
Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 102).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 48).
2. Sabaa: Med (Fisch Sa m rai. p. 132).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl X, Miller III p. 148).
3. Sabba: Car (Fisch SammI. p. 125).
Carte Cat (Notices p. 119).
Genubs (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X, Fisch Samml. p. 200).
4. Sabaa: Mauro (Ruge p. 80).
5. Sabee: Med (Fisch Samml. p. 132).
6. Satba: Polo (Nordensk).
7. Sebba: Carte Cat (Ruge p. 78).
Sabaa y. Saba.
Sabana. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 39), endroit de
l'Inde, situé près de Sinus Gangeticus.
Var. de nom:
1. Sabana: Mauro (Rugè p. 80).
2. Sabara: Mauro (Zurla p. 39).
Sabara v. Sabana.
Sabasta v. Sebaste.
Sabba v. Saba.
Sabcohar. Mauro (Ruge p. 80, Fisch-Ong XV) a placé cet
endroit dans l'Asie, au S.-E. de la mer Caspienne entre Cho-
rasian à TE. et Nassabor à l'O.
Sabea v. Saba.
Sabee v. »
Sabisorbolo v. Sabissa colloasseis.
Sabissabella v. >
Sabissacolle v. >
Sabissa colloasseis. D'après Odor (Cordier p. 6, Yule Cathay
1 p. 47), il y a aux environs d'Artiron (Erserum) une montagne
441
Sabissa colloasseis. — Selon Peg (Yule Cathay II p. 300), Ser-
messacalo est un endroit situé sur le chemin d'Aiazzo à Tauris.
D'après le tableau de Peg, il n'est pas bien éloigné d'Arzer on e. —
Mand (Hall p. 148) fait mention d'une colline, nommée Sabissocolle,
située non loin d'Artyroun. — On Ta supposée identique avec
Hassan-kala, situé un peu & PE. d'Erserum (Cardier p. 15 note
9, Yule Cathay I p. 47 note 1, Ib II p 300 note 5, Bov p. 75).
Var. de nom:
1. Sabissa colloasseis: Odoh (Cordier p. 6).
2. Bobls Sachalo: Odor (Ib. note c).
3. Sablsorbolo: Odor (Ib.).
4. Sablssabella: Mand (Hall p. 148 note )).
5. Sablssacollo: Mand {Lorenz p. 80 note 14).
6. Sablssatelle: Mand (Ib.).
7. Sabissatolle: Mand (Lorenz p. 80).
8. Sabissocolle: Mand (Hall p. 148).
9. Sablszatolle: Mand (Lorenz p. 80 note 14).
10. Sarblsacalo: Odor (Yule Cathay I p. 47;.
11. Sarbi-Sarbolo: Odor {Cordier p. 6 note c).
12. Sermessacalo: Peg (Yule Cathay II p. 300).
13. Sobissacallo: Odoii (Cordier p. 6 note c).
14. Soblssacelo: Odor (Ib.).
15. Solllsaculo: Odor (Ib.).
16. Sovisacalo: Odor (Ib.).
Sabissatelle v. Sabissa colloasseis.
Sabissatolle v. >
Sabissocolle v. >
Sabiszatolle v.
Sabium. Sur la Carte Cat (Notices p. 126), on trouve sur
la côte E. de la mer Caspienne, au S. du Cavo de Stayra et
au N. d'Ogus un endroit nommé Punta de Sabium.
Sabor. Chez Car (Fisch Samml. p. 120), au S.-E. de Mare
de Marga est située la ville de Sabor. — On la croit id. avec
l'ancienne capitale des Sassanides, Schahpur, située en Farsistan
à TO. de Schiras et au N. de Kaserun (Ib., Ritler Erdk. VIII pp.
827 sqq.f Andrée Atlas, Droysen AU. Hist.).
Sacassin. C'est avec cette ville qu'a été identifié Summerkeur.
Sace. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36),
une des provinces du Lop. Elle était située entre Mar Breunto
au S. et Tangiu au N.
442
262), une des villes frontières
Sachala.
Chez Mand {Hall p. 262),
du Turkye.
Var. de nom:
1. Sachala:
Mand {Hall p. 262).
2. Cathasa:
Mand (Lorenz p. 156 note 112).
3. Sachasa:
Mand (Ib.).
4. Sathasa:
Mand (Lorenz p. 156).
5. Satthasza: Mand (Il>. note 112).
Sachasa v. Sachala.
Sachee v. Sarche.
Sachen. Chez H et (H et Cap. 7), dans l'ouest de la Perse étaient
situées deux grandes villes, Nesabor et Sachen. — Chez Mand {Hall
p. 258), il y avait dans la Perse 0. 3 grandes villes, Messabor,
Cap h on et Sarmassane. (Cfr. Bov p. 98).
Var. de nom:
1. Sachen: H et (Cap. 7).
2. Caphon: Mand (Hall p. 258).
3. Saphaon: Mand {Lorenz p. 153).
4. Sephaon: Mand (Ib. note 60V
Sachion v. Saciou.
Sachiu v. »
Sacimeram v. Necouran.
Sacimeran v. »
Sacion v. Saciou.
Saciou. Polo (Pauthier I p. 152, Yule Polo I p. 184) nous
dit qu'après 30 journées de marche dans le désert du Lop on arrive
à la ville de Saciou, située dans la province de Tangut. Différentes
choses de ce qu'il dit dans ce chapitre des habitants du Tangut
peuvent aussi se référer à ceux de Saciou. Cfr. donc Tangut. —
Id. avec Sa- 1 s chu (Pauthier I p. 152 note 1, Yule Polo I p. 186
note 1, Richthofen China I p. 609).
Var. de nom:
1. Saciou : Polo {Pauthier I p. 152).
2. Sachion: Polo (Ram, Grym.
3. Sachiu: Polo (Yule Polo I p. 184).
4. Sacion: Polo {Xordensk).
Sacratre. Chez Mauro (Zurla p. 38), ville située non loin de
Zaiton.
Sacxi v. Saxi.
Sadanum insu la v. Ad en.
443
Sadauja v. Somdoma.
Sadavia v. »
Sadone v. »
Sadonye v. »
Sadu v. Ciandu.
Sadus v. »
Sadwz v. >
Saechoras. Chez Mauro (Zurla p. 45), fleuve de la Méso-
potamie.
Saianfu. Chez Polo (Pauthier II pp. 470 sqq , Yule Polo II
pp. 119 sqq), grande et puissante ville de commerce située aux en-
virons de Nanghin. Une des villes les plus riches et les plus im-
portantes de tout le Mangy, dont la possession procure au Grand-
Khan d'immenses revenus. Pendant la conquête du Mangy il
fut excessivement difficile de subjuguer Saianfu. Le siège dura
plusieurs années. Mais la possession de cette ville étant très im-
portante, le Grand-Khan essaya de toutes les manières de s'en em-
parer. La chose paraissait impossible, tant la ville se défendait vail-
lamment. Alors les Polo vinrent aider le Grand-Khan; ils con-
struisirent des catapultes immenses, au moyen desquelles ils lancèrent
de grosses pierres sur la ville qui se rendit. (Ce récit diffère
des sources chinoises. Cfr. Yule Polo II p. 128 note 5). — Mauro
{Zurla p. 37) a placé la ville de Sajanfu dans un pays qui
dépend de Nangin. — Identifié avec Hsiang-jang sur le fleuve
Han-kiang (Pauthier II p. 470 note 1, Yule Polo II p. 128 note 5).
Var de nom:
1. Saianfu: Polo {Pauthier II p. 470, Yule Polo II p. 119, Ham).
2. Sajanfu : Mal ho (Zurla p. 37).
3. Sayanfu: Polo {Sordensk).
4. Slaafu: Polo {(iryn).
Saicho. Chez Mauro (Zurla p. 47), ville située sur la frontière
entre l'Arménie et la Syrie.
Sailan v. Ceylan.
Saillana v. >
Saiton v. Caiton.
Sajanfu v. Saianfu.
Sakinc v. lanckint.
Salabham v. Ceylan.
444
Salam v. Ceylan.
Salamandra. Plin (NaL Hist. X, 188) dit de la salamandre:
cAnimal lacertae figura, stellatum, numquam nisi raagnis imbribus
proveniens et serenitate desinens. huic tantus rigor ut ignem tactu
restinguat non alio modo quam glacies. eiusdem sanie, quae lactea
ore vomitur, quacumque parte corporis bumani contacta toli deflu-
unt pili. idque quod contactum est colorem in vitiliginem mutât». —
Isid (Etymol XII, 4, 36): «Salamandra vocata, quod contra incendia
valeat: cuius inter omnia venenata vis maxima est. Caetera enim
singulos feriunt: haec plurimos pariter interimit: nam si arbori ir-
repserit, omnia poma inficit veneno, et eos, qui ederint, occidit, quin
etiam si in puteum cadat, vis eius veneni polantes interficit. Ista
contra incendia repugnans, ignés sola animalium extinguit. Vivit
enim in mediis flammis sine dolore et consumptione, et non solum
quia non uritur, sed extinguit incendium». — Chez Hald (Miller IV
p. 40), on trouve en Ethiopie cette légende: «Salamandra dracon
venenosa». — D'après Polo (Pauthier I pp. 159 sqq., Yule Polo
I pp. 191 sqq.), dans la province Chingintalas est située une
montagne où se trouve la matière dont est faite la salamandre.
Supposant à Popinion ordinaire que la salamandre serait un
animal, il la dit un minéral dont on prépare des étoffes etc., ne se
consumant pas dans le feu. En brûlant, ces étoffes obtiennent une
belle couleur blanche. Il en décrit la préparation et déclare fausse
toute autre opinion touchant la salamandre. La supposition que la
salamandre est un animal n'est qu'une fable. — La description de
la salamandre comme une espèce de lézard, pouvant supporter le
feu, est très ancienne. On croyait que des cheveux de la salamandre
se préparait une sorte de laine incombustible, servant de toiles etc.
Polo pense probablement à Pasbeste, dont on prépare des étoffes
incombustibles (cfr. Pauthier 1 p. 161 note 2, Yule Polo 1 p. 194
note 5).
Salangorum terra v. Solangi.
Sale. Mauro (Zurla p. 51) dit dans une légende de aaylan
que les habitants de cette île sont ordinairement appelés sale.
— Cfr. Ceylan et Soli.
Salie v. Soliz.
Salopatana. Chez Cosm {Topogr. Christ p. 337, Crindle p.
367), port de PInde, d'où Pon exporte le poivre. — Il était situé
445
sur la côte de Malabar entre Mangalore et Calicut (Crindle p.
367 note 4, Ritter Erdk. VI p. 30).
Salugar sujassa. Chez Clav (Markh p. 114), endroit par
lequel passa Clav & l'aller avant d'arriver à la ville d'Anchoy
mais après avoir passé le fleuve Morghan.
Salut is, lacus v. Lacus salutis.
Salvastro v. Sebaste.
Samabram v. Smabram.
Samag. Ville par laquelle passa Rubr à son retour, après
avoir quitté Samaron et claustra Alexandri mais avant d'arriver
& la plaine de Moan. — Identifié avec Scbemacha d'aujourd'hui,
situé dans la partie E. du Caucase, au N.-O. de Baku et au S.
de Derbent (Zeitschr. Erdk. Berlin XX p. 246).
Samara. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), dans TE. de
l'Asie se trouve un promontoire «Samara promuntorium». 11 sort
de l'Inde parallèlement au Boreum promunctorium et est situé & l'E.
du Gange.
Samara. Chez Polo (Pauthier II pp. 571 sqq., Yule Polo
II pp. 235 sqq.), il y a dans l'île de tj a v va la meneur» entre autres
un royaume de Samara. Les habitants sont des idolâtres sauvages,
vivant de poisson et de riz. Il est une espèce d'arbre dont ils
savent tirer un vin d'un goût excellent. L'arbre en question res-
semble au dattier. — Ce nom, qui ne signifie chez Polo qu'un des
royaumes de Javva la meneur, du Sumatra d'aujourd'hui, est,
d'après Yule (Ib. p. 237 note 1) et Fisc h (Samml. p. 181), probable-
ment le nom de toute l'île, et ce serait donc la première fois que
nous rencontrons le nom de Sumatra dans la littérature occidentale.
— Cfr. Sumoltra et Samira.
Samarcan. Ptol (VI Cap. 11) mentionne la ville de Mara-
canda en Bactriana. — En retournant de son voyage. Kir (p 179)
passa par la ville de Samarqand. — Chez Hald [Haverg, Miller
IV p. 26). «Samarcan civitas» est située aux environs du
fleuve Oxus. — Chez Ebst [Miller V p. 34), on retrouve la ville
et la légende qui suit: «Samarcha civitas est Gazare id est Scitie
regionis, maior Babylone, babens in gyro C milia, quae a rege
pagano et christiano mixtim colitur». — Polo (Pauthier I pp. 136
sqq., Yule Polo I pp. 170 sqq.) parle de la ville. Sans doute, il
n'y a jamais été lui-même, mais son père et son oncle y ont été dans
446
leur premier voyage. Et c'est probablement d'après leurs récits qu'il
décrit la ville, disant seulement qu'elle était grande et habitée par
des chrétiens et des sarassins. Mais il parle avec détails d'une grande
église, bâtie à la gloire de Saint-Jean-Baptiste. — D'après Het
(Cap. 7), il y a dans la partie E. de la Perse deux grandes villes,
Boctara et Seonorgant. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133), la
ville de Samarxhanti est indiquée. — D'après Mand (Hall p. 258),
dans CE. de la Perse se trouvent deux grandes villes, Boyturraet
Seornergant, aussi appelé Sormagant. — Sur la Carte Cat
(Notices p. 126, Ruge p. 78), la ville de Samarchati est située à
TE. de Bocar. — Clav (Markh pp. 164 sqq.) décrit en détail
Samarcand (ou comme il l'appelle aussi Cimes-quinte, de Cimes
= grande et quinte = ville), qu'il a visité sous le règne de Ti mur. La
ville est située dans une plaine et entourée d'un rempart; à l'exté-
rieur de ce rempart, il y a de grands et vastes faubourgs. D'après
Clav, la ville elle-même est un peu plus grande que Séville, mais
les faubourgs spnt bien plus grands. Il y a des jardins partout et
beaucoup de beaux mosquées. La ville a de grandes et larges rues,
entourées des deux côtés de bazars, où sont amassées des marchan-
dises de tous les points du monde. La population est nombreuse,
et elle s'est encore augmentée, le souverain ayant forcé les artisans
les plus habiles des pays conquis à s'établir à Samarcand. Ainsi
d'habiles tisserands en soie, des souffleurs de verre et des potiers
sont venus de Damas, des maçons et des joailliers, de Turkey.
150,000 hommes ont été de cette manière emmenés à Samarcand
des pays conquis et ils représentent toutes les nations: Turcs, Arabes,
Mores, Arméniens et Chrétiens. La ville est en fréquentes relations
commerciales avec le monde entier, surtout avec la Russie et la Tar-
tarie, qui y envoient du lin et des peaux, avec le China, qui exporte
de la soie et des pierres précieuses, et avec l'Inde, dont les épiceries
sont recherchées. Les bazars sont nombreux, remplissant des rues
entières, dont la principale traverse toute la ville. Cette rue est
tout entière couverte et reçoit son jour des fenêtres du toit —
D'après Schilt (Nûrnb Cap. 29, Telf p. 47), Samerchant, ville
grande et importante, est la capitale du pays Zekatey. — Chez
Bian (Fisch Ong IX, Miller III p. 144), la ville de Samarcante est
située en Asie entre Norganze et Chataio. — Walsp (Zeiischr.
Erdk. Berlin XXVI Tafel X) a placé la ville de Samarchat près
447
de Kataya, de Corsamea et de Riphei montes. — Chez Mauro
{FischrOng XV, Ruge p. 80, Zurla p. 34), près d'Oc us, au N.-E. de
Zagatai se trouvent le pays et la ville de Samargante. Je cite,
entre autres légendes, les suivantes (Zurla Ib.): «Ce royaume de
Samargante et toute cette contrée du N.-E. et de TE. jusqu'à
Otrar furent subjugués par Tamerlan, qui mourut à Otrar» et
«Dans ce royaume de Samargante il y a une espèce d'eau telle
que, versée par terre, elle empoche les sauterelles d'y vivre». —
Cette ville, dans une bulle papale (Yule Jord p. VII) appelée
Semiscat, est identique avec Samarkand d'aujourd'hui (Pauthier
I p. 137 note 1, Yule Polo I p. 171 note l, Fisch Samml. p. 133,
Bov p. 98, Notices p. 126, Markh p. 165 note 1, Telf p. 170 note
7, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 385, Hcyd II pp. 221, 505, Yule
Cathay I p. 192, Graece Orbis lat. etc.).
Var. de nom:
1. Samarcan: Hald (Haverg, Miller IV p. 26).
Polo {Pauthier I p. 136, Yule Polo I p. 170, Sordensk\
2. Cimes-quinte: Clav {Markh p. 170).
3. Maracanda Ptol (VI, 11).
4. Samarcand: Clav (Markh p. 170 etc.).
5. Samarcante: Bian [Fisch On g IX, Miller III p. 144).
6. Samarcha: Ebst (Miller V p. 34).
7. Samarcham: Polo {Gryn).
8. Samarchan: Polo (Ram\
9. Samarchantl : Carte Cat (Ruge p. 78).
10. Samarchat: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
11. Samarchat! : Camtk Cat tSolices p. 126).
12. Samarchat): Carte Cat (la carte de Sotices p. 118).
13. Samargant: Mauro (la carte de Zurla).
14. Samargante: Mauro (Fhch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 34;.
15 Samarqand Kir (p. 179).
16. Samarxhantl : Med (Fisch Samml. p. 133).
17. Santerchant: Schilt (Sûrnb Cap. 21». Telf p. 47).
18. Satnetchant: Schilt (Xùrnb Cap. 23».
19. Samargant: Mand {Lorenz p. 153 note 54).
20. Semerchant: Schilt (Sûrnb Cap. 18, Telf p. 2Ki.
21. Semiacat: (Yule Jord p. VII).
22. Semor chant: Schilt (Sûrnb Cap. 19;.
23. Seonargant: Mand (Lorenz p. 153 note 53y).
24. Seonergant: Mand (Ib i.
25. Seonerganth: Mand (Lorenz p. 153».
26. Seonorgant: H et (Cap. 7).
27. Seornergant: Mand (Hall p. 258).
448
28. Sonargaot: Mand (Lorenz p. 153).
29. Sormagant: Mand (Hall p. 258, Lorenz p. 153 note 54).
Samarcand v. Samarcan.
Samarcante v.
Samarcha v.
Samarcham v.
Samarchan v.
Samarchanti v.
Samarchat v.
Samarchati v.
Samarchatj v.
Samargant v.
Samargante v.
Samaria. Chez Leardo (Fisch-Ong XI V), à TE. de la m e r C a s p i -
en ne et d'A mol se trouve une ville ou un pays S a mari a. — Peut-être
est-ce le S a m a r i a de la Palestine ; pourtant la chose n'est pas probable.
Samarkand. C'est avec cette ville qu'a été identifié Samarcan.
Samaron. Ville par laquelle passa Rubr (Soc. Géogr. Paris
IV p. 382) à son retour après avoir quitté Porta Ferrea et avant
d'être arrivé à Samag. Il y avait beaucoup de Juifs.
Samarqand v. Samarcan.
Samarxhanti v. >
Sambâliensem v. Cambaluc.
Sambortea v. Sapurgan.
Samerchant v. Samarcan.
Sametchant v. »
Samira. Chez Mauro (Zurla p. 38), une des îles de l'Océan
au S. et à TE. de Chatajo. Le nom est peut-être à rapprocher du
Sa m ara de Polo. Cfr. Samara.
Samogedi. Ce peuple est mentionné par Carp (Soc. Géogr.
Paris IV p. 748).
Samorj v. Lambry.
Samosa v. Samosaka.
Samosaka. Chez Hald (Haverg% Miller IV p. 35), ville de la
Mésopotamie, située dans les environs d'Aretusa lacus et du
Tigre. — Chez Ebst (Miller V p. 46), la ville de Samosa est située
en Mésopotamie. — Probablement identique avec Sam sat, station
de passage sur le haut Euphrate, au N.-E. d'Aleppo et au N.-O.
d'Urfa. (Cfr. Rilter Erdk. X pp. 925 sqq.).
449
Var. de nom:
1. Samosaka: Hald (Haoerg, Miller IV p. 35).
2. Samoaa: Ebst (Miller V p. 46).
Samsat. C'est avec cet endroit qu'on peut peut-être identi-
fier Samosaka. i
Sana. C'est avec cette localité qu'il faut probablement identi-
fier Sanaa et Senech.
Sanaa. Chez Car (Fisch Samml. p. 125), localité située sur
la presqu'île 0. de l'Arabie. — Le même Sanaa se retrouve aussi
chez Med (Fisch Samml. p. 125) en Arabie. — 11 est probablement
id. avec le Sana d'aujourd'hui dans le S.-O. de l'Arabie. Fisch
(Ib.) suppose que Car a fait de Sana deux endroits: Sanaa et
Senech. — Cfr. Senech.
Sanasio. Chez Genues (Fisch-Ong X), endroit de l'Arménie.
Sanda v. Ciandu.
Sandai. À 15 journées de navigation à l'E. de Java major
sont situées, d'après Conti (Major p. 17), les deux îles Banda net
Sandai. Sandai produit de la muscade. — Chez Genues (Fisch-
Ong X, Fisch Samml. p. 182), dans la mer, au S.-E. de l'Asie
orientale, se trouvent deux fies avec la légende suivante: «Sanda y
et Ban dan dicuntur insuie iste, nam Sanday crocea nuces muscatas
et macis, Banda n vero garofalorum copiam ad Javas transmit-
tunt . . .>. — Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla pp. 49, 50), au N.
de Sumatra sont situées deux îles, Bandan et Sondai, avec, pour
celle-ci, cette légende: «lie près de Bandan, qui produit des muscades
et d'autres épiceries en grande quantité. Il y a aussi des perroquets
nuancés de huit couleurs, gros comme des pigeons, et une autre
espèce de perroquets, gros comme des mouettes, tout entiers blancs
excepté les pieds et le bec qui sont rouges». — Fisch (Samml.
p. 182) suppose que ces îles sont les mêmes que les Moluques; le
nom de Bandan se rattacherait aux îles de Banda, mais il ne
sait d'où est venu le nom de Sandai. Peut-être y aurait-il quel-
que rapport aux îles de la Sonde. Cfr. Bandan.
Var. de nom:
1. Sandai: Conti {Major p. 17, Ram p. 341).
2. Sanday: Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 182).
3. Sondai: Macro (Ruge p. 80, Zurla p. 49).
Sanday v. Ciandu.
Sanday v. Sandai.
29
450
Sando v. Ciandu.
Sandoddi. Chez Peg (Yule Gathay II p. 301), station sur la
route d'Aiazzo à Tauris. C'est la dernière station de la route,
et elle doit donc être située près de Tauris.
Sandoy v. Ciandu.
Sandu v. >
Sandur v. »
Sandur. En naviguant 700 lieues au S.-S.-O. de Cyamba on
arrive, selon Polo (Pauthier II p. 562, Yule Polo II p. 218), aux
deux îles de Condur et de Sandur. — Mauro (Zurla p. 59) a placé
dans les environs de Giava menor plusieurs petites îles, parmi les-
quelles sont Conduz et Sondur. — Id. avec le groupe d'îles Pu lo
Kondor (Pauthier II p. 562 note 1, Yule Polo II p. 219 note 2).
Var. de nom:
1. Sandur: Polo (Pauthier II p. 562).
2. Sondur: Polo (Yule Polo II p. 219).
Mauro (Zurla p. 49).
Sanf v. Cyamba.
Sanga v. Zangan.
Sangi. Chez Mauro {Zurla p. 35), on trouve la ville de Sangi
sur une presqu'île dans le nord de l'Asie dans les provinces Hung
et Mongul, près de la ville de Mechrit.
Sangra v. Langra.
Sanniaco v. Somdoma.
Sanson. Chez Het (Cap. 12), montagne servant de frontière
entre l'Arménie et la Mésopotamie.
Santguelana. Chez Clav (Markh p. 91), village situé à TE.
de Tabreez sur la route de cette ville à Sultanieh.
Santo. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78), ville
du Catayo entre Cingu à TE. et Chambaleth à l'O.
Sapangu v. Sypangu.
Saphaon v. Sachen.
Sapphara. Cfr. Dufar et Sephar.
Sapurgan. Avant de parler de Balac, Polo (Pauthier I pp.
107 sqq., Yule Polo I p. 140) décrit la ville de Sapurgan comme
renommée pour ses melons. On fait un grand commerce de ces
fruits desséchés. — Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10)
451
a placé au N. de la mer Caspienne et dans les environs de Kataya
la ville de Sambortea. Kretschmer (Ib. p. 385) la croit identique
avec le Sapurgan de Polo. — Id. avec le Schibirchan d'aujourd'hui,
ville située à l'O. du Balch d'aujourd'hui (Paulhier I p. 107 note
2, Yule Polo I p. 141 note 1),
Var. de nom:
1. Sapurgan: Polo (Pauthier I p. 107, Yule Polo I p. 140, Xordensk, Ram),
2. Sambortea: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 385, Tafel 10).
3. Sopurgam: Polo (Gryn).
Sara v. Sarai.
Saraa v. >
Saracanco v. Sarachuk.
Sarach v. Sarai.
Sarachanco v. Sarachuk.
Sarach ik v. »
Sarachuk. Pasc (Mosh Âpp. p. 194, Yule Cathay I p. 234)
a fait un voyage de 12 jours, à partir de Sarray, tantôt en ba-
teau sur le Tigre (chez Pasc id. avec le Volga), tantôt le long
de la rivière du lac Vatuk(=la mer Caspienne;, jusqu'à ce qu'il fut
arrivé à Sarachuk. De cet endroit il est allé dans une voiture,
tirée par des chameaux, à Wrgant, ce qui a pris 15 jours. —
Peg (Sprengel pp. 258, 267, Yule Cathay II p. 287, Ib. Append. III)
a descendu un fleuve pendant 8 jours, pour aller de Sara à Sara-
canco. Ce voyage peut aussi se faire par terre, mais le voyage
coûtant alors plus cher il vaut mieux aller par eau. Le voyage de
Saracanco à Organci prend 20 jours, en allant dans une voiture
tirée par des chameaux. — Chez G en u es (Fisch-Ong X, Fisch Samml.
p. 177), au N.O. de la mer Caspienne, sur un fleuve qui se jette
dans cette mer et prés de la ville de Sara, est située Saratellis,
probablement id. avec le Saracanco de Peg. — Identique avec
Saraitschik, situé sur le bas Oural non loin de son embouchure
dans la mer Caspienne. Yule (Polo [édition de 1875] I p. 6 note 1) suppose
pourtant que le Saracanco de Peg ne serait autre chose que le Nou-
veau Sarai (voir Sarai), situé près du Volga sur le Zarew; mais
il me parait plus vraisemblable que le Saracanco de Peg soit iden-
tique avec le Sarachuk de Pasc, le voyage à chameaux, pour aller
à Organci, ayant commencé dans cette ville, selon les deux auteurs.
Et la description de Pasc du chemin de Sarray à Sarachuk, en
452
partie sur le Volga, en partie sur la mer Caspienne, indique po-
sitivement que Sarachuk n'était pas situé sur le Volga (Yule
Cathay I p. 234 note 3, Ib. II p. 287 note 3, Heyd II p. 229). —
Cfr. Sarai.
Var. de nom:
1. Sarachuk: Pasc (Mosh Append. p. 194).
2. Saracanco: Peo (Sprengel p. 258, Yule Cathay II p. 287).
3. Strachanco: Peo (Yule Cathay II App. III).
4. Sarachik: Pasc (Yule Cathay I p. 234).
5. Saratellls: Gbnues (Fisch-Ong X, Fisch SammI. p. 177).
6. Saratschlk: {Sprengel p. 262 note).
Sarack v. Sarai.
Sarai. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 378, 380) et ses com-
pagnons sont allés du camp de Batu, situé alors, croit-on, un peu
au S. de la ville de Kamgscbin sur le Volga (Zeitschr. Erdk.
Berlin XX p. 234), pendant 15 jours «versus Sarai, tendentes recte
in meridiem, descendendo juxta Etiliam, que dividitur in tria magna
bracbia ibi inferius . . .». Il dit encore de Sarai: «Sarai et palatium
Baatu est super ripam orientalem, et vallis per quam diffunduntur
brachia illa fluminis habet latitudinem plusquam VII leucarum, et est
ibi maxima copia piscium». — Polo (Pauthier I p. 6, Yule Polo I
p. 4) raconte que son père et son oncle, Nicolo et Maffeo Polo,
ont dans leur premier voyage visité le Khan Abarca dans son camp
& Sara et à Bolgara. — Conv (Mosh Append. 45 p. 118, Yule
Catbay I p. 204) mentionne seulement dans sa seconde lettre la ville
de Sara sans donner à son sujet le moindre renseignement.
H et (Cap. 5) dit: «Major civitas regni Cumaniœ vocatur Sara,
qvae fuît antiqvitus nobilis & famosa. Fuit tamen postrata, & quasi to*
taliter destructa per Tartaros, qvi illam violenter ceperunt . . .>.
— Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel 8), on ne retrouve
le nom qu'à propos de la mer Caspienne, nommée sur la carte: «Mare
Caspis Yrcanum de Sara». — Pasc (Mosh App. p. 194, Yule
Cathay I pp. 231 sqq.) est allé en voiture deTanaàSarray, ville
sarrasine dans le pays des Tartares. Il y est resté une année, appre-
nant la langue de Corn an ia et des Uigures. De là, il a descendu
en bateau le fleuve T y gris (= le Volga) pour longer ensuite la côte
du lac Vatuk (= la mer Caspienne) jusqu'à Sarachuk, soit un
voyage de 12 jours. — D'après Peg (Sprengel pp. 257, 258, Yule
Cathay II p. 287), il faut un jour, par un fleuve, pour aller de Gin-
453
tarchan à Sara. De Sara jusqu'à Saracanco il y a 8 journées
par eau, cette voie étant meilleur marché que le voyage par terre.
— À l'aller, Mar (Yule Cathay II p. 337) a fait une visite à la cour
du Khan de Kiptschak, probablement à Sarai, endroit qui n'est
cependant pas nommé dans son récit de voyage (Ib. p. 321). — D'après
Mand (Hall p. 257), la ville principale deComenye s'appelle Sarak;
elle est située sur l'une des trois routes conduisant dans l'Inde.
Cette route, passant par Derbent, ne permet pourtant pas à une
grande foule d'y passer en même temps, excepté en hiver. — Sur
la Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78), sur le fleuve Edil ou
Volga, près de son embouchure dans la mer Caspienne, est située
une ville nommée «Ciutat deSarra». À côté de la ville de Bor-
gar, située plus haut sur le même fleuve, on trouve la légende sui-
vante: t C'est ici que réside l'empereur de cette région septentrio-
nale, dont le commandement commence dans la province de Bur-
garia et finit à la ville d'Organcio. Ce souverain est appelé
Jambech, seigneur de Sarra». À quelque distance à TE., à côté
de la montagne de Sebur, on trouve sur la carte l'image d'une
grande caravane, partant pour TE., et cette légende s'y référant (No-
tices pp. 130, 131): «Cette caravane est partie de l'empire de Sarra
pour aller au Catayo». Toutes ces mentions de Sarra se rapportent
évidemment au Sarai situé sur le Volga. Mais il y a aussi sur
la carte un autre endroit du même nom. Car au milieu de l'Asie,
à l'O. de Bocar, se trouve sur la carte une ville, appelée (Ib. p. 126,
Ruge p. 78) Saray ou dans une autre version Faray. Ce Saray
est-il identique au Sarai dont nous parlons plus haut, ou bien
indique-t-il un tout autre endroit du même nom, c'est ce qu'il est
difficile de décider. Mais probablement, ce Saray est le même que
notre Sarai, car, comme nous le verrons plus bas, il y eut bien en
réalité deux Sarai, l'un plus ancien que l'autre, mais très voisins;
et il ne me parait pas impossible que la connaissance de ces deux
Sarai n'ait influencé le cartographe de sorte qu'il les a éloignés au
lieu de les placer l'un près de l'autre. Et précisément le Tait que
ce Saray -ci a été placé aux environs de Bocar pousse à l'iden-
tifier avec le Sarai du Volga, car Sarai fut longtemps le point
de départ d'un vif commerce par caravanes avec l'Orient, surtout
avec Bocar ou le Bu char a d'aujourd'hui. Toutefois il est possible
aussi que ce Saray de la Carte Cat soit identique avec Sarait-
454
schik sur l'Oural. — Schilt (Nûrrib Cap. 31, Tel] p. 49) mentionne
la ville de Saroy comme la capitale de l'empire des Tatars. —
Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), au N. de la mer Cas-
pienne est situé un pays, ainsi désigné: «Hic fuit i m péri u m Sirie»;
on y trouve aussi l'image d'un temple avec cette inscription: «temp-
lon imperatoris Sirie». — Chez Genues (Fisch-Ong X, Fisch Samml.
p. 177), on voit sur un fleuve qui du N. se jette dans la mer Cas-
pienne prèsde Saratellis la ville de Sara. — Chez Walsp (Zeitschr.
ErdL Berlin XXVI p. 380, Ib. Tafel X), bien loin au N. de la mer
Caspienne dans le T art aria imperium est située une ville, au
sujet de laquelle on lit cette légende: «Saraa, caput tartarorum ubi
imperator moratur». — Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurlap.
30) donne, au N. de la mer Caspienne, autour du fleuve Edil
le pays Saray ou Sarey; il dit de ce pays: «Il y a ici 18 tombeaux
pareils à l'image ci-jointe. Tamerlan les a fait faire. Il n'y a fait
enterrer que des princes... Ici Tamerlan a infligé une sanglante
défaite aux Tartares». À côté est dessinée une montagne, une «mon-
tagne de sel», avec cette inscription: «On recueille ici du sel en
quantité». Dans une légende concernant la Scythie, il parle de deux
Saray, Le Petit Saray et le Grand Saray, situés tous les deux en
Scythie. — La situation de Sarai a été très discutée. Par suite
de la découverte de grandes ruines aux environs de Zarew, on a
voulu y placer Sarai, mais sa situation ne s'accorderait pas en ce
cas avec les indications de quelques auteurs du moyen-âge qui veu-
lent le placer à une ou deux journées de Gintarchan ou de l'Astra-
chan d'aujourd'hui. En faisant des recherches on a aussi trouve
des ruines d'une grande étendue auprès de Selitrennoje d'au-
jourd'hui, ville située sur la rive gauche du Volga, plus près de son
embouchure que Zarew. C'est dans ces environs qu'il semble le
plus conforme aux indications des auteurs du moyen-âge de placer
l'ancien Sarai. Mais d'autre part, il faut remarquer que cer-
taines circonstances indiquent que les ruines de Zarew sont les
restes d'une puissante ville d'autrefois. Ainsi, une ancienne tradi-
tion rapporte que les souverains des hordes tatares y auraient eu
leur résidence. Or Sarai était précisément la résidence des souverains
de Kiptschak pendant le temps de Tannée, l'hiver, où ils ne sor-
taient pas avec leurs hordes. Ainsi, il est difficile de nier le
rapport de Sarai avec les ruines de Zarew. On croit avoir résolu
455
le problème en supposant l'existence de deux endroits portant tous
deux le nom de Sarai, supposition soutenue par d'assez bonnes rai-
sons: c'est ainsi que d'anciennes pièces de monnaie indiquent comme
lieu de fabrication ou Sarai ou un Sarai plus récent. Le vieux
Sarai, bûti par Batu au milieu du treizième siècle, aurait été placé
auprès de Selitrennoje d'aujourd'hui sur le bas Volga. Le nouveau
Sarai aurait été situé aux environs de Zarew, et Ton croit qu'il
aurait été bâti au milieu du quatorzième siècle. Ceci s'accorderait
aussi avec un récit, retrouvé chez un auteur oriental du moyen-âge,
et suivant lequel Sarai aurait été détruit par Timur 63 ans après
sa fondation. Timur détruisit Sarai en 1395, et ce renseignement
sur l'âge de la ville serait exact, si Ton entend par le Sarai détruit
par Timur le nouveau Sarai; mais le récit ne saurait être exact
pour le vieux Sarai, qui était bien plus ancien. Certaines cartes
aussi, par exemple celle de Mauro, donnent deux Sarai, et nous
avons déjà parlé de la possibilité de deux Sarai sur la Carte Cat.
Le Sarra de la Carte Cat est probablement identique avec le nou-
veau Sarai, car dans la légende citée concernant Borgar, Jam-
bech est désigné comme le «seigneur de Sarra». Mais ce Jam-
bech est probablement identique avec Janibek ou Djanibeg, qui
régnait en 1341—1357 et qu'on suppose avoir bâti le Sarai neuf
(Heyd II p. 229, Yule Polo I p. 6 note 1). Le S ara y de la Carte
Cat serait donc peut-être identique avec le vieux Sarai (Heyd II
pp. 227 sqq.f Zeitschr. Erdk. Berlin XX pp. 234 sqq., Yule Polo
I p. 5 note 1, Fisch SammI. p. 177 etc.). — Cfr. Sarachuk.
Var. de nom:
1. Sarai: Ruhr (Soc. Géogr. Parié IV p. 380).
Corv [Yule Catbay 1 p. 204).
2. Faray: Carte Cat (Notice» p. 126).
3. Lurack: Mand (Sprengel p. 261 note b).
4. Sara: Polo [Pauthier I p. 6, Yule Polo I p. 4).
Corv (Mot h Append. p. 118).
H et (Cap. 5).
Vksc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafcl 8).
Peo (Sprengel p. 257, Yule Cathay 11 p. 287).
Génies (Fisch-Ong X, Fisch Sam ml. p. 177).
5. Saraa: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin p. 380, 1b. Tafcl X;.
6. Sarach: Mand (Ixtrenz p. 163 note 43).
7. Sarack Mand (Sprengel p. 261 note b).
8. Sarak Mand (Hall p. 257, Lorenz p. 153).
456
9. Saray; Carte Cat (Ruge p. 78, la carte Notices p. 118).
Madro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 33).
10. Sarei: Schilt (Telf p. 49).
11. Sarey: Mauro (Zurla p. 30).
12. Saroy: Schilt (Nùrnb Cap. 31).
13. Sarra: Carte Cat (Ruge p. 78, Notices pp. 129, 131).
14. Sarral: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 380 note 5).
15. Sarray: Pasg (Mosh Append. p. 194, Yule Cathay II p. 231).
16. SIrle: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
Saraitschik. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Sara-
chuk.
Sarak v. Sarai.
Sarakhs v. Saraskh.
Sarapa v. Sarata.
Saraskh. Selon Kir (Kir p. 179), endroit par lequel passa le
roi H et h uni au retour de son voyage, peu après avoir quitté Boukbara.
Var. de nom:
1. Saraskh: Kir (Kir p. 179).
2. Sarakhs: Kir (Ib. note 7).
Sarastopoli v. Sauastopallj.
Sarata. Chez Ptol, ville du Sinarum Situs.
Var. de nom:
1. Sarata: Ptol.
2. Sarapa: Ptol.
Saratellis v. Sarachuk.
Saratschik v. »
Saray v. Sarai.
Sarbisacalo v. Sabissa colloasseis.
Sarbi-Sarbolo v. »
Sarche. Chez Mand (Hall p. 167), ville de l'Inde située sur
la route de l'Ile de Chana au pays Lomb. Grande ville, où les
chrétiens étaient nombreux.
Var. de nom:
1. Sarche : Mand (Hall p. 167).
2. Barchen: Mand (Ib. note d).
3. Sachee: Mand (Ib.).
4. Sarchys: Mand (Ib.).
5. Sarke: Mand (Lorenz p. 87).
6. Sarthye: Mand (Hall p. 167 note d).
7. Zarchee: Mand (Ib.).
8. Zarke: Mand (Ib.).
457
Sarchys v. Sarche.
Sarci v. Sarti.
Sarcon y. Caiton.
Sardanfu v. Sardansu.
Sardansu. Après un voyage de 30 jours à PO. d'Acbalec
Manzi on arrive, d'après Polo (Pauthier II pp. 366 sqq., Yule
Polo II pp. 22 sqq.). dans la province de Sardansu. La capitale
de ce pays porte dans la plupart des éditions de Polo le même
nom que la province, mais dans l'édition de Pauthier (Ib. p. 366),
elle est nommée Syndifu. Le pays avoisine le Manzi. La ville est
traversée par un fleuve, le Quiansuy, grand et large comme un lac ;
on le passe sur un pont magnifique (v. sous Quiansuy). La ville
est située à 5 journées de Tebet. — Chez Mauro (Zurla p. 38), on
trouve entre Mango et Tebet le pays de Sindifu. — Le pays est
id. avec la province Szetschwan, et la capitale, nommée par Polo, est
Tschông-tu (Pauthier II p. 366 note 1, Yule Polo II p. 24 note 1).
Var. de nom:
1. Sardansu: Polo (Pauthier II p. 366).
2. Dardanfu(?): Polo (Nordengk).
3. Sardanfu(?): Polo {Sordensk).
4. Slndafu: Polo (Yule Polo II p. 22).
5. Slndlfu: Polo (Zurla p. 38).
6. Slndinfu: Polo (Ram, Gryn).
Mauro (la carte de Zurla).
7. Syndifu : Polo {Pauthier II p. 366).
Sardarud. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Zayd an a.
Sarei v. Sarai.
Sarey v. »
Sariemur v. Sarihuiur.
Sarihuiur. Selon Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 708), le
peuple Sarihuiur fut subjugué par les Mongols. — D'après D'Ave zac,
il constituait une branche des Ligures ou Oïgours. Le nom de
Sarihuiur signifierait les Uigures jaunes, et ils auraient habité
dans la province Kuko-Nor aux environs de Tsaidam, entre les
montagnes de Nan-schan au N. et la partie E. du Kwen-lun au S.
(Ib. pp. 639 sqq.). Cfr. Iugures.
Var. de nom:
1. Sarihuiur: Carp (Soc. Géogr. Parie IV pp. 651, 70b).
2. Baryhryur: Carp (lb. p. 708 note 8).
468
3. Sarlemur: Carp (Ib. p. 651 note 8).
4. Sarlhuyur: Carp (Ib. p. 708 note 8).
5. Sarimur: Carp (Ib. p. 651 note 8).
6. Sariuiur: Carp (Ib.).
7. Saruinorum : Carp (Ib.).
8. Saruiuorum: Carp (Ib.).
9. Saruyur: Carp (Ib.).
Sarihuyur v. Sarihuiur.
Sarimur v. »
Sariplur. Chez Kir (p. 179), endroit par lequel passa le roi
Hethum à son retour. Selon sa description, il serait situé entre Samar-
kand et Buchara.
Sariuiur v. Sarihuiur.
Sarke v. Sarche.
Sarmagant v. Samarcan.
Sarma saule v. Sarmassane.
Sarmassane. Chez Mand (Hall p. 258), ville située dans la
partie occidentale de la Perse. C'est dans la même région que se
trouvent aussi les villes de Messabor et de Caphon.
Var. de nom:
1. Sarmassane: Mand (Hall p. 258).
2. Sarma saule: Mand {Lorenz p. 153 note 61).
3. Sormasanla: Mand {Lorenz p. 153).
4. Sormasanie: Mand (Ib. note 61).
5. Stormasanla: Mand (Ib .).
Sarmatae v. Sàrmatia.
Sarmate v. »
Sàrmatia. D'après Plin (Nat. Hist. IV, 80), les Sarmatae
étaient un peuple Scythe. — Ptol en dit (V Cap. 8): «Sàrmatia
Asiatica septentriones versus finitima est terrae incognitae; ab occi-
dente finitur Sàrmatia Europaea usque ad Tanais fluminis fontes
et ipso Tanai fluvio usque ad exitum eiusin Maeotin lacum atque
Maeotis lacus parte orientali, quae est a Tanais fluminis ostits
usque ad Bosporum Cimmerium». — Sol (p. 68) mentionne
aussi les Sarmatae. — Isid (Etymol IX, 2, 93) nomme le peuple
Sarmatae. — Chez Hald (Miller IV p. 17), on retrouve dans le nord
de l'Europe le peuple Sarmate. — Chez Genues (Fisch-Ong X), un
peu au N. de Sara et de Saratellis est situé le pays Sàrmatia
secunda, et à l'O. de ce pays nous trouvons Sàrmatia prima.
— Chez Mauro (Ruge p. 80, la carte de Zurla), sur les deux côtés
459
*
du fleuve Tanay est situé le pays Rossia; on trouve la légende
suivante (Zurla p. 24): cQuesta grandissima provincia dita Rossia
over Sarmatia confina da levante cum el raar biancho daponente
cum e mar d'Alemagna da ostro cum Sara y e cum la Cutnania
e da tramontana cum Permia». — Par le Sarmatia on désignait
la Russie. Les peuples de ces contrées furent nommés S armât se
(Kneisel I p. 42) par les auteurs de l'antiquité.
Saroy v. Sarai.
Sarra v. »
Sarrai v. >
Sarras v. Serasy.
Sarray v Sarai.
Sartam v. Caiton.
Sarthi v. Sarti.
Sarthye v. Sarche.
Sarti. Chez Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 710), un des peuples
subjugués par les Mongols. — On les croit identiques avec les habi-
tants du pays Buchara (Ib. p. 571).
Var. de nom:
1. Sarti: Carp {Soc. Géogr. Paris IV p. 710).
2. Sarci: Carp (Ib. note 2j.
3. Sarthi: Carp (Ib.).
Sarucherman v. Kersona.
Saruinorum v. Sarihuiur.
Saruiuorum v. »
Saruyur v. >
Satania Baldaco v. Somdoma.
Satba v. Saba.
Sathasa v. Sachala.
Satiror v. Satyrior.
Sa-tschu. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés S a ci ou
et Daxata.
Satthasza v. Sachala.
Satyrior. Ptol donne dans le Sinarum Situs un promon-
toire, Satyrior promontorium, et en face de celui-ci sont quelques
Iles, Satyrorum insulac.
Var. de nom:
1. Satyrior: Ptol.
2. Satiror: Ptol.
3. Satyrorum: Ptol.
460
Satyrorum insulae t. Satyrior.
Satyrorum promontorium y. Satyrior.
Sauast v. Sebaste.
Sauastopalli v. Sauastopallj.
Sauastopallj. Plin (AoJL HisL VI, 16) et Sol (p. 85) men-
tionnent la ville de Dioscurias. — Indiqué par Isid (Etymol XV\
1, 40) sous le nom de Dioscoria. — D'après Krelschmer (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI p. 379 note 2), on retrouvera chez Vesc la ville
de Sauastopoli. — Sur la Carte Cat (Notices p. 80, la carte
p. 77), sur la côte E. de la mer Noire est située la ville de
Sauastopallj. — Chez Gendes (FischOng X, WuUke Tafel X,
Fisch Samml. p. 177), la ville de Sarastopoli est située sur la
côte E. de la mer Noire. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel 10), on trouve sur la côte E. de la mer Noire la ville
de Sauastopoli s. — Chez Leardo (FischrOng XIV), la ville de
Sauastopoli est située sur la côte EL de la mer Noire. — Dios-
curias et Sauastopallj sont des noms différents de la même
ville. Elle était située sur la côte E. de la mer Noire, dans les
environs de la ville d'Iskurija d'aujourd'hui; on en a retrouvé les
ruines sur les bords de la mer Noire. Elle fut dans la dernière
moitié du moyen-âge la résidence d'une colonie génoise {Telf p.
152 note 8, Fisch Samml. p. 177, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p.
379 note 2, Notices p. 80).
Var. de nom:
1. Sauastopallj: Carte Cat (la carte Notices p. 77).
2. Dioscoria: Isid (Et y mol XV, 1, 40).
3. Dioscurias: Plin (Nat. HisL VI, 16).
Sol (p. 85).
4. Pavasta: Carte Cat (Notices p. 80).
5. Sarastopoli: Genues ( Fisch- Ong X, Fisch Samml. p. 177).
6. Sauastopalli: Carte Cat (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 379 note 2).
7. Sauastopoli: Vesc (Ib.).
Leardo (Fisch-On§ XIV).
8. Sauastopolls: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
9. Savastopoli: Genues (Wuttke Tafel X).
Sauastopoli v. Sauastopallj.
Sauastopolis v. >
Saura. Chez Mauro (Zurla p. 43), ville située sur le golfe
Persique non loin de Quissan. — Saura est peut-être identique
avec le Soer de certaines éditions de Polo. — Cfr. Soer.
461
Sauromatae. Chez Plin (Nat. HisL VI, 17), peuple habitant
les environs du Caucase et de la mer Caspienne. — Indiqué
aussi par Sol (p. 85) comme un peuple habitant l'Asie au delà
de Dioscurias. — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 25), dans
le nord de l'Asie, entre Albani à TE. et Robasci à TO., se trouve
un peuple Sauromate Sithe.
Sauromate Sithe v. Sauromatae.
Savast v. Sebaste.
Savastia v. »
Savasto v. >
Savastopoli v. Sauastopallj.
Sawah. C'est avec cette ville, située dans les environs de
Téhéran — qu'ont été identifiés le Saba de Polo et aussi, quoique
probablement à tort, le Cas s an d'Oooa.
Sawitro. Chez Walsp (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10),
sur la côte N. de l'Asie Mineure est situé un endroit nommé
Sawitro. Le nom au reste est sur la carte assez peu lisible,
mais semble bien être Sawitro.
Saxa v. Saxi.
Saxi. Carp (Soc. Oiogr. Paris IV pp. 710, 711) nomme les
Saxi parmi les peuples attaqués par les Tatars, mais ils ne furent
pas vaincus, car ils se défendirent si bravement que tous les efforts
des Tatars furent vains. Carp décrit aussi ce combat plus en détail.
— D'après Polon (Ib. p. 776), les Saxi seraient un peuple gothique.
— D Avezac (Ib. p. 576) les a identifiés avec un peuple voisin des
Khazares et des Boulghars, probablement de race finnoise.
Var. de nom:
1. Saxi: Carp {Soc. Géogr. Pari» IV p. 710).
Polon (Ib. p. 776).
2. Sacxl: Carp (Ib. p. 710 note 6).
3. Saxa: Carp (Ib.).
4. Sayl: Carp (Ib.).
Sayanfu v. Saianfu.
Sayi v. Saxi.
Saylam v. Ceylan.
Saylan v. >
Scandtnavia. Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 101) place
la Scandinavia en Asie entre le pays des Amazones au N., la
Lidia au S. et l'Hiberia à TE.
46?
Scaracanti. Chez Peg (Yxde Cathay II p. 301), endroit situé
sur la route de commerce d'Aiazzo à Tauris, dans les environs
de l'endroit où il place l'arche de Noé, quelque part entre Cala*
cresti et Locche.
Scassem v. Casem.
Schansi. C'est avec cette province qu'on a identifié une partie
de Cossam, ainsi que l'empire Taianfu de Polo.
Schahpur. C'est avec cette ville qu'a été identifié Sabor.
Scharabach v. Karabagh.
Schau hsing. C'est avec cette grande ville qu'a été identifié
Tacpiguy.
Scheekhy v. Scherky.
Schemacha. C'est avec cette ville qu'il faut identifier S a m a g
et Siamachi ainsi que Stomachy.
Schensi. Avec cette province a été identifiée une partie de
Cossam.
Schehr v. Shihr.
Scherky. D'après Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p. 44), pays
situé sur la mer Blanche, par laquelle il entend probablement désigner
la mer Caspienne, par opposition à la mer Noire; on y cultive de
la soie. — Il a été identifié avec le pays Sheky, situé sur le fleuve
Kur au S. de Tiflis. On retrouve le nom sur la carte de Telfer
(Telf p. 161 note 13).
Var. de nom:
1. Scherky: Schilt (Nûrnb Cap. 28).
2. Scheekhy: Schilt (Telf p. 44).
Schibirchan. Avec cette ville il faut identifier Sapurgan, et
peut-être aussi Ihefieran.
Schiras v. Serasy.
Schirwan. C'est avec cette province qu'ont été identifiés
Schurban et Albania.
Schomachy v. Stomachy.
Schurban. D'après Schilt (Nûrnb Cap 24, Telf p. 34), le
pays Schurban produit beaucoup de soie; les étoffes de soie sont
exportées à Damascon et à Kaffar. D'autre part (Nûrnb Cap.
28, Telf p. 45), il parle du pays Schuruan qui a pour capitale
Stomachy, comme d'un pays malsain mais produisant la meilleure
soie; il s'agit probablement d'un seul et même pays. — Chez Mauro
463
(Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 46), un peu au S. de Bachu
est situé le pays Siroan, dont il dit: t Cette contrée se nommait
jadis Albania», et «Dans cette contrée de Siroan on cultive trois
espèces de soie: la première s'appelle siecbi, la seconde, qui est
meilleure, chanarvi, et la troisième ou la meilleure s'appelle thalai.
Elles croissent dans le delta, s'appelant Mamutava». — Le pays
est identique avec la province Schirwan qui s'étend du fleuve
Kur jusqu'à Derbent. La capitale correspondait à Schemacha
d'aujourd'hui, et le pays était célèbre par sa soie (Telf p. 135 Cap.
25 note 1, Ritter Erdk. VIII pp. 126, 687 sqq.).
Var. de nom:
1. Schurban: Schilt (Nùrnb Cap. 24, Telf p. 34).
2. Schuman: Schilt (Sùrnb Cap. 28, Telf p. 45).
3. Siroan: Mauro {Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 46).
Schuman v. Schurban.
Schuschter. C'est avec cette ville qu'a été identifié Su star.
SchOngking. C'est avec ce pays qu'on a identifié Sichuigui.
S'ciamucera v. Sumoltra.
Sciamuthera v. >
Sciapodae v. Monocoli.
Sciarmissini. Chez Mauro (Zurla p. 39)» ville située près de
Macin. Il dit à son sujet: «D'après la tradition, cette ville a des
murs de cuivre épais d'une aune».
Sciechutai. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville située près de
Macin.
Scier. Chez Mauro (Zurla p. 48), endroit situé près df Ad en
dans l'Arabie.
Scierne v. Scierno.
Scierno. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
39), près de l'embouchure du Gange est situé le pays de Scierno;
dans ce pays se trouve une ville du môme nom, dont il est dit:
«La ville de Scierno est située à six journées de la terre (?); son
fleuve le Scierno ou le Gange est sur une étendue de 30 journées
bordé de villes, de forteresses et de palais».
Var. de nom:
1. Scierno: Mauro (Fisch-Ong XV, Zurla p. 39).
2. Scierne: Mauro (Ruge p. 80).
Sciopodes v. Monocoli.
Sclangorum terra v. Soiangi.
464
Scoira. D'après Polo (Pauthier II p. 673, Yule Polo II p.
340), l'île de Scoira est située 1000 lieues au N. de Madeisgascar;
elle est habitée par des chrétiens, suffragants de l'archevêque de
Baudas. Us font un grand commerce, surtout de poisson salé. Tous
les vaisseaux, destinés à Ad en, abordent à Scoira. Aussi des
marchandises du monde entier s'y trouvent-elles réunies. On y
trouve aussi de l'or. L'île est visitée par une grande quantité de
pirates, qui y vendent leur butin. Les habitants s'adonnent à la
sorcellerie, vainement combattue par leurs prêtres. C'est ainsi que
par leur magie ils ont soumis à leur puissance les vents de l'île.
À 500 lieues de Scoira se trouvent deux îles, l'une habitée seule-
ment par des hommes, l'autre seulement par des femmes. (Cfr.
Amazones). — Chez Car (Fisch Samml. p. 125), l'île de Socotra
est située en face de l'Arabie. — Sur la Carte Cat (Notices p. 120,
Ruge p. 78), l'île de Lalecotra se trouve située en face de S en e ha
en Arabie, au N. de l'île de Lubibila et à l'E. de la presqu'île
d'Arabie. — D'après Conti (Ram p. 342, Major p. 20), à 10 journées
d'Aden se trouve l'île de Zocotera, située à 100 lieues du «con-
tinent» (probablement l'Afrique). Elle a 600 lieues de cirdbit, est
habitée par des chrétiens nestoriens et produit de l'aloès. Entre cette fie
et Ad en, à 5 journées de chacune, sont deux îles, Tune habitée par des
hommes, l'autre par des femmes. — Id. avec Sokotra (Pauthier II
p. 673 note 1, Yule Polo II p. 342 note 2, Fisch Samml. p. 125,
Notices p. 120, Major p. 20 note 1).
Var. de nq/n:
1. Scoira: Polo (Pauthier II p. 673).
2. Lalccatra: Carte Cat (la carte Notices p. 118).
3. Lalecotra: Carte Cat (Notices p. 120, Ruge p. 78).
4. Scotra: Polo (Yule Polo II p. 340).
5. Sec tintera: Conti {Major p. 20).
6. Socotra: Car {Fisch Samml. p. 125).
7. Zocotera: Conti (Ram p. 342).
Scotra v. Scoira.
Scubach. Dans l'île de Siomatra se trouve, selon Mauro
(Zurla p. 50), entre autres villes celle de Scubach.
Seam v. Serans.
Sebast v. Sebaste.
Sebaste. Chez Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 391), ville de
l'Hermenia min or, par laquelle il passa à son retour; elle était
située sur la route d'Arsengen à Auax. — Polo (Pautfiier I p.
37, Yuk Polo I p. 44) mentionne la ville de S a vas t parmi celles
de Turquemenie. — Chea Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel 8)» dans l'Asie Mineure se trouve la ville de Sebaste. —
D'apte» Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 39, Yuleiorà p. 6), l'A r ni en i a
major s'étend de «Se bas t usque ad planitiem de Orogan». —
Peg {Yule Cathay II p. 299) nomme Salvastro parmi les stations
de la route de commerce conduisant d'Aiazzo à Taoris. — Sur la
Carte Cat (Notices p. 100), la ville deSavastoest située dans l'Asie
Mineure. — Clav (Markh p. 179), à son retour, a eu un compagnon de
voyage de Se baste. — Parmi les villes de l'Asie Mineure, Schilt (Niïrnb
Cap, 27, Telf p. 41) parle aussi de Sebast, qui fut autrefois
un royaume. D'autre part (Telf p. 10), il décrit comment le
roi de Sebast, Wurthanadin, fut chassé de son pays; une
autre fois (Ib. p. 14), il parle du pays Ta inast, évidemment identique
avec Sebast, dont le roi s'appelle Wurchanadin. Dans l'édition
allemande (Nûrnb Cap. 8), à l'endroit correspondant on lit le mot
de Sebast au lieu de Tamast. — Chez Walsp (Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI p. 386, 1b. Tafel X), la ville de Sa bas ta est située
dans l'Asie Mineure. — Chez Mauro (Zurla p. 47), on trouve
dans l'Asie Mineure la ville de Sa vas ti a. — Id. avec Siwas
sur le Kisil Irmak en Cappadoce {Zeitschr. Erdk. Berlin XX
p. 251, Pauthier I p. 37 note 3, Yule Polo I p. 45 note 2, Yuk
Cathay II p. 299 note 4, Yule Jord p. 6 note ô, Notices p. 100, Telf
p. 118 Cap. V note 1, Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 386, Zurla p. 47).
Var. de nom:
1. Sebaste: Rusa (Soc. Géogr. Parié IV p. 391).
Vksc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8).
Clav (Markh p. 179).
2. Sabasta: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10).
3. Salvastro: Peg (Yule Catbay II p. 299).
4. Sauast: Polo (Xordensk).
ô. Savast: Polo (touthier 1 p. 37, Yule Polo I p. 44).
6. Savastla: Macro [Zurla p. 47).
7. Savasto: Cartk Cat (Sotices p. 100).
8. Sebast: Jord (Yule Jord p. 6, Soc. Géogr. Paris IV p. 39).
Schilt Sùrnb Cap. 8, 27, Telf p. 41).
9. Tamask: Schilt [Telf p. 20).
10. Tamast: Schilt (Telf p. 14).
Sebba v. Saba.
Sebur. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78), dans
30
466
le nord de l'Asie s'étend de TE. à l'O. une chaîne de montagnes,
dont il est dit: «Monts de Sebur, où le grand fleuve Edil prend
sa source». Au N. de cette chaîne de montagnes est située la ville
de Sebur (lb.), auprès de laquelle sont les villes de Fachatim à
l'O. et de Camull à l'E. — Schilt (Nûrnb Cap. 24, Telf pp. 34 sqq.)
mentionne le pays sous le nom d'Ibissibur et le décrit en détail.
Dans l'Ibissibur se trouve une énorme chaîne de montagnes d'une
étendue de 32 journées. À l'extrémité de ces montagnes commence
un désert que Ton croit être situé à l'extrême limite du monde.
Sur cette montagne vit une étrange espèce d'hommes. Tout leur
corps est couvert de poils, excepté le visage et les mains. Us courent
dans les montagnes comme des bêtes sauvages et vivent de feuilles
et d'herbe. Le désert dont il est question plus haut n'est pas habi-
table, parce qu'il s'y trouve quantité de serpents et de bêtes sauvages.
Dans tout le pays, il y a du reste une grande quantité de bêtes
sauvages. Les chevaux ne sont pas plus grands que des ânes, les
chiens sont de la même grandeur et sont employés à traîner des
voitures et des traîneaux, on charge même des fardeaux directement
sur les chiens. Ils servent aussi à la nourriture des habitants. Schilt
parle aussi d'une ville nommée Ibissibur (Nûrnb Cap. 31, Telf p.
49). — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 31). dans
la partie septentrionale de l'Asie est situé le pays Sibir. — D'après
Nordensk (Periplus p. 138), le pays serait indiqué par Rubr sous la
forme de Sibir. — Id. avec la Sibérie (Telf p. 34 note 2, Zurla
p. 31).
Var. de nom:
1. Sebur: Carte Cat {Notices p. 131, Ruge p. 78).
2. Blssibur: Schilt (Nûrnb Cap. 24).
3. Febur: Carte Cat (Notices p. 131).
4. Ibissibur: Schilt (Nûrnb Cap. 24, Telf pp. 34, 49).
5. Sibir: Rcbr (Nordensk Periplus p. 138).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 8(), Zurla p. 31).
Sec Arbre v. Arbor Sicca.
Sechutera v. Scoira.
Sefara v. Supera.
Sefara el Hind v. Supera.
Segaro v. Sugur.
Segena v. »
Segenach. Dans les environs du mont Althay se trouve,
467
chez Mauro (Fûch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35), dans la pro-
vince de Sindicui la ville de Segenacb.
Segin. Chez Ruhr (Sac. Géogr. Paris IV p. 292), on lit: dn
XV civitatibus Cataye sunt Nés to ri ni, et habent ibi episcopatum
in civitate, que dicitur Segin, sed ulterius pure sunt ydolatrie». —
Id. avec Hsi-ngan (Schmidt p. 58 note 317), depuis longtemps le
siège de l'église nestorienne. C'est à Hsi-ngan que Ton a trouvé
la célèbre inscription nestorienne, par laquelle on peut constater
l'existence du Nestorianisme dans ces contrées à une époque
très reculée. (Cfr. Richihofen China I pp. 552 sqq.). Cfr. Quengianfu.
Segur v. Sugur.
Seilan v. Ceylan.
Seir. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 3t), montagne située dans
les environs de mare Mortuum. — Chez Ebst (Miller V p 43),
montagne de Palestine. — Nommée en plusieurs endroits de la Bible
(Genesi8 14, 6, Josué 15, 10, Ésaie 21, 11). On croit qu'il s'agit d'une
chaine de montagnes située à TO. de Jérusalem (Miller V p. 43).
Var. de nom:
1. Selr: Genetis (14, 6).
Josué (15, 10).
Étale (21, 11).
Halo (Haverg, Miller IV p. 31).
2. Seyr: Ebst (Miller V p. 43).
Setstan. C'est avec ce pays qu'a été identifié le Dragiana.
Selanga v. Solangi.
Selefar. Chez Mauro (Zurla p. K)\ ville de l'Inde près delà
ville de Gelbacha
Selenga. C'est avec ce fleuvequ'on a voulu identifier Oechard es
Selfetan v. Selfete.
Selfete. Chez Mauko iFùch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
40), ville de la province de Révèle.
Var. de nom:
1. Selfete: Mauro Fisch-Ong XV».
2. Selfetan: Mauro (litige p. 80 j.
3. Selffeten: M au no [Zurla p. 40).
Selfeten v. Selfete.
Selitrennoje. Cfr. SaraL
Semanthenfae. D'après Ptol, peuple du Sinarum Situ s.
468
Il se trouve aussi chez Ptol une chaîne de montagnes du même
nom, Semanthini montes.
Var. de nom:
1. Semaatheaiar: Ptol.
2. Semanthini: Ptol.
3. Scmatlm: Ptol.
Semanthini v. Semantheniae.
Semanthini montes v. »
Sematim v. t
Semefera. Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78),
ville située sur la côte S. de l'île d'Iana.
Var. de nom:
1. Semefera: Carte Cat (la carte Notices p. 132, Ruge p. 78).
2. Se m esc ra: Carte Cat (Notices p. 136).
Semenat. Polo (Pauthier II pp. 666 sqq., Yule Polo II p.
334) parle de Semenat comme d'un royaume qui s'étendait &
TO. de Cambaet. Il remarque comme une curiosité qu'il n'y a pas
de pirates; les habitants vivent du commerce et de l'industrie qui
sont assez importants. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133). sur la
côte de la Perse ou de l'Inde est située la ville de Somenath. —
Id. avec Somnath près de Verawal d'aujourd'hui sur le G ujarat
{Pauthier II p. 666 note 1, Yule Polo II p. 334 note 1, Fisch
Samml. p. 133 note 1).
Var. de nom:
1. Semenat: Polo (Pauthier II p. 666, Yule Polo II p. 334).
2. Somenath: Med {Fisch Samml. p. 133).
Semerchant v. Samarcan.
Semescra v. Semefera.
Semin. Chez Car (Fisch Samml. p. 125), endroit d'Arabie.
Semiscat v. Samarcan.
Semnan. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cenan.
Semorchant v. Samarcan.
Semur v. Cemauium.
Sen. Chez Mauro (Zurla p. 48), endroit d'Arabie non loin
de Saba.
Sendjan. C'est avec cette ville qu'il faut probablement iden-
tifier Zangan.
Senech. Chez Car (Fisch Samml. p. 125), endroit d'Arabie.
469
— Chez Med (Ib.), endroit d'Arabie. — Sur la Carte Cat (Notices
p. 119), sur la côte de l'Ara bia Sabba se trouve la ville de Seneha.
Quant à l'identification de cet endroit, Fisch (Ib.) pense qu'il est
identique ou avec Sana, ou avec le village de Senne f, non loin
de Sana.
Var. de nom:
1. Seoech: Car {Fisch Samml. p. 125).
Med (Ib.).
2. Seneha: Carte Cat (Notice* p. 110).
Seneha v. Senech.
Senf v. Cyamba.
Seni. D'après Ptol, fleuve du S in a ru m Situ s.
Sennef. C'est avec ce village qu'a été identifié Senech.
Sensin. Chez Polo (Pauthier I p. 233, Yule Polo I p.
267), nom d'une secte religieuse très ascétique, parmi les sujets du
Khan.
Senstalay v. Tesculan.
Seonargant v. Samarcan.
Seonergant v. »
Seonerganth v. »
Seonorgant v. »
Seornergant v. >
Sepergavan. Chez Mauro (Zurla p. 51), montagne de l'île de
Saylam.
Sephaon v. Sacben.
Sephar. Ches Hald (Haverg, Miller IV p. 37), sur la côte de
l'Inde à l'E. de l'embouchure de PIndus et de Drepanum et tout
près de l'embouchure des fleuves unis Acesines et Ydaspis, se
trouve une montagne, Mons sephar. Sur un autre endroit de la
même carte, dans l'intérieur de l'Inde, sur le Gange et près de
Cassica civitas, se trouve encore une montagne du même nom
(Ib.). La montagne se trouve ainsi chez Hald indiquée en deux
endroits différents. — Chez Ebst (Miller V p. 51), dans l'Inde est
situé le mont Serad, qui est identique avec le Sephar de Halo.
— Le mont Sephar est nommé dans Genesis (10, 30). On le
croit identique avec Zhafar sur la côte S. de l'Arabie, près de
Mirbat, sur la frontière entre PHadramaut et l'Oman. Polo parle
du Zhafar sous le nom de Dufar. On a aussi supposé qu'il serait
470
identique avec Sapphara metropolis de Ptol (VI, 7), mais Yule
s'en doute, croyant que Sapphara serait identique avec un autre
endroit de l'intérieur du pays (Pauthier II pp. 709 sqq. note 1, Yule
Polo II p. 380 note 1). Cfr. Dufar.
Var. de nom:
1. Sephar: Genesis (10, 30).
Hald (Haverg, Miller IV p. 37).
2. Serad: Ebst {Miller V p. 51).
Septameran v. Drepanum.
Sera v. Cataia.
Serad v. Sephar.
Sera metropolis v. Cataia.
Serans. Sur la Carte Cat (Notices p. 123, Ruge p. 78), ville
située sur la côte de la Perse entre Chesi à l'O. et Us sa à TE.
Var. de nom:
1. Serans: Carte Cat (la carte Notices p. 118. Ruge p. 78).
2. Seam: Carte Cat (Notices p. 123).
Seras v. Cataia.
Seras v. Serasy.
Serasy. D'après Polo (Pauthier I p. 65, Yule Polo I pp. 78,
79), la Perse est divisée en 8 royaumes, dont le sixième est appelé
Serasy. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133), la ville de Sy ras est
située dans l'intérieur de la Perse. — D'après Mand [Hall p. 259),
il y a en Medee deux villes, Karemen et Sarras. — Sur la
Carte Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78), on trouve dans la Perse,
au S. de la mer Caspienne, la ville de Ssiras ou Sfiras, dont
il est dit: «Cette ville est appelée Ssiras. Elle s'appelait autre-
fois cité de Gracia. C'est là que fut premièrement inventée l'astronomie
par le très-savant Tolomeu (Ptolémée)». — D'après Clav
(Markh p. 94), Sul ta ni eh avait de fréquentes relations commerciales,
entre autres, avec le pays Shiraz, qui y envoyait surtout des soie-
ries. — D'après Schilt (Nùrrib Cap. 28, Tel] p. 45), le pays et la
ville de Scbiras, situés en Perse, seraient grands et riches. Les chré-
tiens qui y demeurent n'ont pas la permission de s'occuper de corn*
merce, ce qui est surtout défendu aux citadins. — Comme Polo,
Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 44) dit dans une légende que la Perse
est divisée en 8 royaumes, dont il appelle le septième Ceraci. Sur sa
carte se trouve en Perse, non loin de Spaban, la ville de Sirax, dont
il dit (Zurla Ib.): «Dans cette ville on exerce toutes sortes de
471
métiers et Ton cultive les sciences». — Id. avec Schiras, dans le
Fars d'aujourd'hui, et avec le pays environnant (Paulhier 1 p. 66
note 2, Yule Polo 1 p. 81, Notices p. 127, Fisch Samml. p. 133).
Var. de nom:
1. Serasy: Polo (Paulhier I p. 65).
2. Ceracl: Mauro {Zurla p. 44).
3. O racla: Cartb Cat (Sotices p. 127).
4. Sarraa: Mand (Hall p. 259).
5. Schiras: Schilt (Sùrnb Cap. 28, Telf p. 45).
6. Seras: Mand (Lorenz p. 154).
7. Serazy: Polo {Yule Polo I p. 79).
8. Sfflras: Carte Cat (la carte de Notices p. 118).
9. Shlraz: Clav (Markh p. 94).
10. Slrax: Mauro {Ruge p. 78, Zurla p. 44).
11. Sslras: Carte Cat [Sotices p. 127, Ruge p. 78).
12. Syras: Med {Fisch Samml. p. 133).
Serazy v. Serasy.
Serchis. Chez Mauro (Zurla p. 40), nom d'un pays de l'Inde,
non loin de Bangala. On lit cette légende: «Dans ce pays il y a
beaucoup d'ermites païens».
Seres v. Cataia.
Serica situs v. »
Série i montes. Cfr. Emodus.
Sericum v. Cataia.
Sericus v. >
Sermessacak) v. Sabissa colloasseis.
Serpi. Clav (Markh p. 94) parle d'un endroit Serpi qui a
de fréquentes relations commerciales avec Sultanieh.
Serucherman v. Kersona.
Setelmeti v. Setemeltj.
Setemelti v. »
Setemeltj. Sur la Carte Cat {Notices p. 136, Ruge p. 78),
endroit situé sur la côte de l'Inde entre Carosant au S.-O. et Mi
rapor au N.-E.
Var. de nom:
1. SeUmeltJ: Carte Cat (la carte de Sotices p. 132).
2. SeUlmetl: Carte Cat (Ruge p. 78).
3. Setamaltl: Carte Cat {Sotices p. 136).
Seyllan v. Ceylan.
Seyr v. Seir.
472
- Sf iras y. Serasy.
Sghnakh v. Snghakh.
Shâbran. C'est avec ce pays qu'a été identifié Smabram.
Sha-Shan. C'est avec cet endroit du désert de Gobi qu'on a
identifié Cyollos Kagon.
Sheky. C'est avec ce pays qu'on a identifié Scherky.
Shihr ou Schehr. C'est avec cette localité qu'a été identifié
E scier.
Shiraz v. Serasy.
Siabran v. Smabram.
Siachene. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 40), ville de
l'Inde sur le haut Indus. La ville est située au S. de Selfete et
non loin de l'arbre desséché. Cfr. Arbor Sicca.
Siacur. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78), ville
de l'Asie septentrionale, au N. de la chaîne de montagnes de Sebur
et un peu à l'E. de la ville de C a mu 11.
Siam. C'est avec cet empire qu'a été identifié Siavo.
Siamachi. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 46), endroit
situé près du fleuve Cur. — Il est probablement identique avec la
ville de Schemacha d'aujourd'hui, au N.-O. de Baku.
Siamor. Chez Mauro (Zurla p. 46), endroit situé sur la mer
Caspienne, non loin de Bachn.
Sianfu v. Saianfu.
Siangan v. Syangaiu
Siarciam. Entre Peio et Lop, à ô journées de cette dernière
ville, s'étend, d'après Polo (Pauthier I pp. 146 sqq., Yule Polo
1 p. 178), le pays Siarciam, riche en villes et villages mais
du reste très sablonneux et sec. On trouve dans les fleuves du jaspe
et de la calcédoine. — Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p.
78), dans les environs de Perbalech et de Quigui est située la ville
de Siarsian. — C'est probablement dans ces environs aussi qu'il faut
placer le pays P. Jerchan, nommé par Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge
p. 80, Zurla p. 36) et situé dans le désert de Lop, non loin de P en.
— Pour l'identification de ce pays, il y a deux opinions différentes;
selon Pauthier, Siarciam est situé dans la partie N. du bassin
du Tarim, et dans ce cas Siarciam serait identique avec Karashar
(Pauthier 1 p. 146 note 1); Yule (Polo I p. 179 note 1) place le
pays dans la partie S. du bassin du Tarim, sur le versant sep-
473
tentrional du Kwen-lun, Siarciam alors serait à chercher quelque
part à l'E. de Lop (peut-être à Chachan). Pour moi, c'est la
dernière opinion que je crois la plus fondée. — Cfr. Pein.
Var. de nom:
1. Siarciam: Polo (Pauthier I p. 146, Sordensk).
2. Charchao: Polo (Yule Polo I p. 178).
3. Clarclan: Polo (Ram).
4. Clartlam: Polo iGryn).
5. Jercban: Mauro (Fitch-Ong XV, Rage p. 80, Zurla p. 86).
6. Slarslan: Carte Cat (Notice* p. 143t Ruge p. 78).
Siariar. Chez Mauro (Ruge p. 80), endroit de l'Asie non loin
de Nassabor.
Siarsian v. Siarciam.
Siasamor v. Cyagannor.
Siavo. Chez Mauro (Ruge p. 80), on trouve dans l'Inde près
de Campa un golfe, nommé Golfo de la Siavo. — D'après Zurla,
Siavo serait identique avec Siam.
Sibérie. C'est avec ce pays qu'a été identifié Sebur.
Sibir v. Sebur.
Sibor. Un des ports indiens nommés par Cosm (Topogr. Christ.
p. 337, Crindle p. 367). — Il a été identifié avec Chaul, un peu au
S. de Bombay [Crindle p. 367 note 2). On a aussi supposé que
Sibor serait identique avec un endroit nommé Supera par Jord
(Yule Cathay I p. 227 note 1). Cfr. Supera.
Siccui v. Suctur.
Sichutfui. Selon Polo {Pauthier 1 p. 249, Yule Polo I p.
307), nom de la quatrième province de Nayan. — On la croît iden-
tique avec le Schông-king d'aujourd'hui, ou pays autour de Mouk-
den (Yule Polo I p. 308 note 2).
Var. de nom:
1. Slctiojgul: Polo (Pauthier p. 249).
2. Ctllguy: Polo (Sordemh).
3. Slklntloju : Polo {Yule Polo 1 p. 307).
4. Siochlotlngui: Polo {Gryn).
5. Sitlngul: Polo (Ram).
Sicier. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville située à l'E. du fleuve
S u m a s.
Sictin v. Suctur.
474
Sicus. Chez Mauro (Zurla p. 38), île de l'Oceanus Cataicus.
Sidam v. Sidan.
Sidan. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35),
ville située dans le nord du Catajo, à TE. de Cambalech et non loin
de Silan.
Var. de nom:
1. Sidan: Mauro (Fisch-Ong XV).
2. Sldam: Mauro (Ruge p. 80. Zurla p. 35).
Sielediba v. Taprobane.
Sielediva v. »
Sifla. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
d'Asie, à l'O. de Bocar. — Elle a été identifiée avec un endroit
nommé Nissa (Notices Ib.), qui est peut-être identique au Ni ssa de
Ritter (Erdk. VIII p. 260), situé au N. du fleuve Atrek dans le
Chorasan septentrional.
Var. de nom:
1. Slfla: Carte Cat {Ruge p. 78).
2. Pista: Carte Cat (Notices p. 126).
3. Slfta: Carte Cat (Ib.).
Sifta v. Sifla.
Sigana v. Zanega.
Sigana dagh. Cfr. Zanega.
Sigaris. Chez Mauro (Zurla p. 45), montagne de la Méso-
potamie.
Sigli v. Singuyli.
Siguy. Après deux journées vers le S., en sortant de Piguy,
on arrive, selon Polo (Pauthier II pp. 449, 450, Yule Polo II p.
103), à Siguy, ville grande et florissante, qui fait surtout un grand
commerce de froment et d'autres céréales. Après encore trois jour-
nées de voyage vers le S., on arrive au grand fleuve Caramoran. —
Identifiée avec la ville de Si-tschou ou Sou-tsien sur le Grand
Canal un peu au S. de Pei dans le Ki an g -su septentrional (Pau-
thier II p. 449 note 1, Yule Polo II p. 104 note 1). II faut bien
la distinguer de l'autre ville du même nom dont il est question ci-
dessous.
Var. de nom:
1. Siguy: Polo (Pauthier II p. 449).
2. Si)u: Polo (Yule Polo II p. 103).
Siguy. D'après Polo (Pauthier II pp. 488 sqq., Yule Polo
II pp. 142, 143), il y a encore une autre ville nommée Siguy.
475
Elle est située dans le M an g y, et c'est une ville de commerce po-
puleuse. Il y a 6000 ponts de pierre. Les habitants sont de mau-
vais soldats, il s'adonnent exclusivement au commerce et & l'indu-
strie. Dans les montagnes du voisinage croissent la rhubarbe et le
gingembre en grande quantité. — Elle est identique avec la ville de
Su-tschou au N. de Hang-tschou (Pauthier II p. 488 note 1,
Yule Polo II p. 144 note 1)
Var. de nom:
1. Siguy: Polo {Pauthier II p. 488).
2. Siogul: Polo {Ram, Gryn).
3. Slnguy: Polo (Norden$k).
4. Suju: Polo (Yule Polo II p. 142).
Siguy v. Tinguy.
Sihoun v. Jaxartes.
Siju v. Siguy.
Sikintinju v. Sichuigui.
Sila v. Ceylan.
Silam v. »
Silan v. >
Silan. Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35),
daos le nord du Catajo, non loin de la ville de Sidam, se trouve
la ville de Si lan. À quelque distance au N. est située la ville d'Almeli.
Silem v. Ceylan.
Silha v.
Silim v. Jaxartes.
Silla v. Ceylan.
Sillam v. »
Sillan v. »
Simantinus. Chez Mauro (Zurla p. 39), montagne de l'India
Cin à TE. du fleuve Su m as.
Stmodi v. Sumoltra.
Simoltra v. >
Simultam v. >
Simultra v. >
Sina v. Cataia.
Sinacinus. Sur la Carte Cat (Notices p. 134. Ruge p. 78).
ville située dans les environs de Tanduch.
Sinarum Sinus v. Cataia.
476
Sinarum Situs v. Cataia.
Sinchintingui v. Sichuigui.
Sindabur. Ville mentionnée par Ibn Bat u ta, avec laquelle a
été identifié Centibor.
Sindacui v. Suydatui.
Sindachu t. >
Sindafu v. Sardansu.
Sindaturi v. Suydatui.
Sindicin v. >
Sindiciu v. »
Sindicui v »
Sindifu v. Sardansu.
Sindinfu v. »
Sindu. D'après Cosm (Topogr. Christ p. 337, Crindle p. 366),
grande station de commerce dans l'Inde.
Sindus. Chez Mauro (Rage p. 80), fleuve de l'Inde, à l'E.
du Gange. — Peut-être est-ce le même fleuve que le Sumas de Zurlcu
Sine v. Cataia.
Singapour. C'est avec cette ville qu'a été identifié Maliur.
Singkam v. Arsengen.
Singui v. Ciguy.
Singui v. Siguy.
Singui v. Singuy.
Singuimatu v. Singuy matu.
Singuj v. Singuy.
Singulir v. Singuyli.
Singulum v. »
Singuy v. Ciguy.
Singuy v. Siguy.
Singuy. D'après Polo (Pauthier I pp. 203 sqqM Yule Polo
I pp. 241 sqq.), il y a une province et une ville nommées Singuy.
Elles étaient situées sur une des routes d'Erguiul au Catay, et
au S-E. d'Erguiul. Il ne paraît pas y avoir été lui-même, au moins
pas en allant au Catay. Singuy dépendait du Tangut Le pays
est décrit comme très riche en bêtes sauvages et animaux domestiques.
U parle d'un animal semblable à la gazelle, dont on tire le musc.
La polygamie y existe, et les femmes sont renommées pour leur
477
beauté. — Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78), dans
l'Asie septentrionale, aux environs el à l'E. des villes de Camull
et de Siacur, on voit la ville de Singuy qui certainement est
identique avec le Singuy de Polo. — Id. avec Hsi-ning, ville située
au S. du passage de Ju-rnônn du côté du Thtbet, à l'O. de Kuku-
nor (Pauthier I p. 203 note 3, Yule Polo I p. 243 note 2).
Var. de nom:
1. Slogtiy: Polo (Pauthier I p. 203. Sordensk).
Carte Cat (la carte Soiiees p. il 8, Ruge p. 78).
2. Slngul: Polo (Ram, Gryn).
3. SioguJ: Carte Cat (Notices p. 131).
4. Slnjo: Polo (Vu te Polo 1 p. 241).
SinguyIL D'après Jord (Soc. Giogr. Paris IV p. 55, Yule
Jord p. 40), l'Inde a 12 rois, parmi lesquels le roi de Singuyli.
— D'aprè* Odor (Cordier p. 99, Yule Catbay I p. 75), entre deux
villes de l'Inde, Flandrine et Singulir, s'étend une grande forêt,
où croît le poivre en grande quantité. Auprès de cette forêt se trouve
aussi Ploubir ou Polumbum. — Selon Mar (Yule Cathay II
p. 373), dans la «seconde Inde» ou Mynibar est situé Cynkali,
ce qui signifie la «petite Inde», «kali» signifiant petit. — D'après
Odor, Mand {Hall p. 168) parle de la forêt où le poivre croît en
abondance, et il répète qu'elle entoure deux villes, Pladrine et
Zinglantz. — Identique avec Cranganore sur la côte 0. de l'Inde
(Cordier p. 107 note 4, Yule Cathay I p. 75 note 1, Ib. II p. 373
note 3, cfr. Yule Jord p. 40 note).
Var. de nom:
1. Slngnyll: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 56, Yule Jord p. 40).
2. Cyncillm: Odor (Yule Jord p. 40 note).
3. Cyngllln: Odor ( Yule Cathay I p. 75).
4. Cynkallt Mar (Yule Cathay II p. 373).
5. Floroncam: Mand [Lorenz p. 87 note 9).
6. Florent*: Mand (Lortnt p. 87).
7. FlorenUm: Mand (Ib. note 9).
8. Slgli: Odor (Cordier p. 99 note li).
9. Singulir: Odor (Cordier p. 99).
10. Slogulum: Ooon (Ib. note h).
11. Zlnftlantz: Mand (Hall p. 1«ÎX).
12. Zlnlglln: Odor [Cordier p. 99 note b).
Singuy matu. D'après Polo (Pauthier II pp 444 sqq., Yule
Polo II pp. 100, 101), la grande ville de Singuy matu est située à 3
478
journées de marche au S. de la ville de Cundinfu. Elle est traversée
par un fleuve, que les habitants ont divisé en deux branches, Tune
se dirigeant vers le Mangi, et l'autre vers le Catay. De nombreux
vaisseaux y passent, maintenant un commerce très actif entre cette
ville, le Mangi et le Catay. La ville est donc une importante
station de commerce. En partant de cette ville, on arrive, après 8
journées de marche vers le S., à la ville de Linguy. — D'après
Odor (Cordier p. 366, Yule Cathay I p. 126), après avoir quitté
Lancerny et navigué sur le fleuve Caramorian, en se dirigeant
vers TE, on arrive à Ingarmato, très grande ville de commerce,
surtout pour la soie, dont elle fait peut-être le plus grand trafic du
monde. D'Ingarmato, Odor a continué son voyage jusqu'à Cham-
balech. — D'après Mand (Hall p. 215), à l'E. du Cathay se trouve
la ville de Sugarmago, considérée comme faisant le plus grand
commerce de soie du monde. Plus à TE. est situé Caydon. —
Id. avec la ville de Tsi-ning dans le Schan-tung. Elle est située
sur le Grand Canal à quelque distance au S. du Hoangho
(Pauthier II p. 444 note 1, Yule Polo II p. 101 note 1, Yule
Cathay I p. 126 note 1, Cordier p. 386 note 3, Bov p. 93).
Var. de nom:
1. Slnguy matu: Polo (Pauthier II p. 444, Xordensk).
2. Clnguy matu: Polo (Pauthier II p. 444).
3. Eugarmago: Mand {Hall p. 215 note a).
4. Fagarmago: Mand (Lorenz p. 116 note 40).
5. Fugarmago: Mand (Lorenz p. 116).
6. Ingarmato: Odor (Cordier p. 366).
7. Singulmatu: Polo (Ram, Gryn).
8. Sinjumatu Polo (Yule Polo II p. 100).
9. Sogomerca: Odor (Cordier p. 366 note a).
10. Sucumat: Odor (Ib.).
11. Sugarmago: Mand (Hait p. 215).
12. SumacotO: Odor (Cordier p. 366 note a).
13. Sumakoto: Odor (Ib.).
14. Sunzomaco: Odor (Ib.).
15. Sunzumatu: Odor {Yule Cathay I p. 126).
16. Suzumato: Odor [Cordier p. 366 note a).
17. Suzupato: Odor (lb.).
Sinju v. Ciguy.
Sinju v. Singuy.
Sinjumatu v. Singuy matu.
479
Sinlingin. Chez Mauro (Zurla p. 34), province du désert
de Lop.
Sinohora v. Sumoltra.
Sinulgu v. Fungul.
Sinus interius. Chez Ptol, golfe du Sinarum Situs.
Sinzu. Chez Macro (Zurla p. 37), Tille du Catajo méridional
près de Nangin.
Siomatra v. Sumoltra.
Siometra v. »
Siorcia v. Ciorcia.
Sipangu v. Sypangu.
Sirax v. Serasy.
Sine v. Sarai.
Siroan v. Schurban.
Sirpe v. Arbor sicca.
Sirson, Mare. Nom de la mer Caspienne.
Sisaln v. Sisian.
Sisan v. »
Sisian. D'après Km (Kir p. 179), endroit par lequel passa
le roi H et hum à son retour. — Il paraît avoir été. situé dans les
environs de l'Araxes.
Var. de nom:
1. Sisian: Kir (Kir p. 179).
2. SIsaTn: Km (Ib. note n).
3. Sisan: Kir (Ib.\
Sistra v. Suctur.
Sitia. Un moine, Menentillus reproduit une lettre, écrite,
prétend-on, par Corv (Yule Cathay I pp. 209 sqq ) et datée de la
ville de Sitia dans l'Inde (Ib. p. 218). — Pour l'identification de
Sitia, cfr. Yule (Ib. note 2).
Sitingui v. Sichuigui.
Si-tschou ou Sou-tsien. C'est avec cette ville, située sur le
Grand Canal, qu'a été identifié Siguy.
Siu Simmoncota. Un moine, Menentillus reproduit une
lettre, écrite, dit on, par Corv (Yule Cathay I pp. 209 sqq.), où est
nommé un endroit de l'Inde, Siu Simmoncota (Ib. p. 216), qui
480
serait situé à 300 milles au N.-N.-E. de Bien a bar. — Pour l'identi-
fication, cfr. Yule (Ib. note 1).
Siwas. C'est avec cette ville qu'on a identifié Sebaste.
Siziges v. Sizygum gens.
Sizygum gens. D'après Ptol, peuple de Serica. — D'après
Ricktkûfen (China I p. 492). ce peuple serait une branche des
Uigures.
Var. de nom:
1. Sizygum gens: Ptol.
2. Siziges : Ptol.'
Sjafur. Chez Mauro (Zurla p. 34), province de l'Asie septen-
trionale, à côté de la province Mechru.
Smabram. Schilt (Nûrnb Cap. 24, Telf p. 34), allant de
l'Asie Mineure à Temurcapit, passa par le pays Smabram. —
Chez Mauro {Zurla p. 46), sur la mer Caspienne, non loin de
Porte de ferro se trouve le pays de Siabran. — Identique avec
le pays de Shabran sur la mer Caspienne, au S. du Caucase
(Telf p. 135 Cap. 25 note 1).
Var. de nom:
1. Smabram: Schilt [Nûrnb Cap. 24).
2. Samabram: Schilt (Telf p. 34).
3. Siabran: Mauro [Zurla p. 46).
Smadia. Chez Mauro (Zurla p. 38), ville du Catajo, non
loin de Zaiton.
Smafalorum v. Cynocephali.
Smaffalorum v. »
Smaragdi. Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 136), on trouve en Arabie la légende suivante: «Hic
inveniuntur Smaragdi».
Snghakh. Montagne mentionnée par Kir (Kir p. 179) dans
le récit du retour du roi Hethum. Id. avec A la-tau (Ib. note 2).
Var. de nom:
1. Snghakh: Kir (Kir p. 179).
2. Sghtiakh: Kir (Ib. note 2).
Sobal. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 28), en Mésopotamie
se trouve un pays de Si ri a Sobal.
Sobissacallo v. Sabissa colloasseis.
Sobissacelo v. »
Socotra v. Scoira.
481
Sodavia v. Soltania.
Sodaya v. Soldaia.
Soer. Mentionné dans l'édition de Yule de Polo (H p. 276),
avec Quis, Hormes et Dufar, comme un des ports faisant un
commerce actif de chevaux avec l'Inde. — C'est probablement le
même endroit que Mauro appelle Saura. — Id. avec Sohar en
Oman (Ib. p. 285 note 7).
Soeta. Chez Ptol, ville de Scythia extra Imaum.
Var. de nom:
1. Soeta: Ptol.
2. Sota- Ptol.
3. Sot h a: Ptol.
Sogdiani. Près de l'embouchure du fleuve Oxus, on trouve
chez Hald {Haverg, Miller IV p. 25) le peuple des Sogdiani, indi-
qué sur la carte: «Sogdiani et Dache gentes». Tout près est
située la ville de Panda, qu'il appelle «oppidum Sogdianorum».
— Nommé par Pun (Nat. Hist. VI, 49) et Sol (p. 180).
Sogomerca v. Singuy matu.
Sohar. Ville avec laquelle a été identifié Soer.
Sokotra. C'est avec cette fie qu'on a identifié Seoir a.
Solana. Chez Ptol, ville de la Se rie a. — Chez Macro
Zurla p. 38), ville du Chatajo au S.-E. de Chansay.
Solanga v. Solangi.
Solangi. Mentionné par Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 707)
comme un des peuples subjugués par les Tatars. Ailleurs (Ib. p.
607), il dit que le pays était situé à TE. du pays des Tatars et aussi
à TE. de tterra Kitaorum». — Rubr (Ib. p. 289) rencontra à la
cour du Khan des envoyés de Longa et Solanga. Ce peuple,
selon sa description, était de petite taille. — Il demeurait près de
TA mur et du haut Sungari (Ib. p. 521, Schmidt p. 58).
Var. de nom:
1. Solangi: Carp [Soc. Géogr. Paris IV p. 707).
2. Salangorum terra: Carp (Ib p. 607 note G.
:i Sel angora m terra: Carp (lb.).
4. Selanga: Rirr ;Ib. p. 2hî) note 17).
5. Solanga: IUrr (Ib. p. 289).
G. Solangorum terra: Carp (Ib. p. 607).
Solangorum terra v. Solangi.
Solcifur. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 43), ville de
31
482
Perse au S. de Thate et au N. du Guzirat. Elle est située dans
la province de Chremania.
Var. de nom:
1. Solcifur: M au no (Ruge p. 80).
2. Soltanfon: Mauro (Zurla p. 43).
3. Soltanfur: Mauro (la carte de Zurla).
Soldaia. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 215 sqq.) est allé
dans cette grande ville de commerce, où se trouvaient assemblés des
marchands du S. et du N., de Turkia et de Roscia, ceux-ci
apportant des peaux précieuses. Des marchands d'autres contrées
aussi y étaient venus, apportant entre autres produits de la soie et
des épices. — D'après Polo (Pauthier I p. 6, Yule Polo I p. 2),
Nicolo et Maffeo Polo sont allés à Soldaie. — Sur la Carte
Cat (Notices p. 83), la ville de Sodaya est située en Crimée. —
Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), on trouve en Crimée la ville de
Soldana. — Cette ville, appelée aussi Sudak, nom qu'elle porte
encore aujourd'hui, était située sur la côte S.-E de la Crimée, à
l'O. de Kaffa, et joua un très grand rôle commercial à la fin du
moyen-âge.
Var. de nom:
1. Soldaia: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 215).
Polo {Yule Polo I p. 2).
2. Sodaya: Carte Cat (Notices p. 83).
3. Soldaie: Polo (Pauthier I p. 6).
4. Soldana: Leardo (Fisch-Ong XIV).
5. Soldara: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 215 note 1).
6. Soldena: Rubr (Ib. note 11).
7. Soldla: Rubr (Ib. note 1).
Soldaie v. Soldaia.
Soldana v. »
Soldana v. Soltania.
Soldania v. >
Soldara v. Soldaia.
Soldena v. >
Soldia v. >
Soldini. D'après H et (Cap. 4), nom d'un peuple de Corasme.
Ils sont chrétiens et dépendent du patriarche d'Antioche.
Soldolina v. Soltania.
Soldomia v. »
483
Soldonia v. Soltania.
Soli. Chez Polo (Yule Polo II p. 299) se trouve mentionné
un royaume du Maabar appelé Soli. C'est le plus riche pays de
Tlnde et qui possède les perles les plus précieuses. — Il est situé,
d'après Yule (Ib. p. 303 note 2), sur la côte de Coromandel aux
environs de Madras. D'après Yule (lb.), les immigrants du continent
à Ce y I an sont nommés Soli i dans les annales nationales de Ceylan.
Peut-être Mauro fait-il allusion à ce fait quand il dit dans une lé-
gende concernant Ceylan que les habitants de cette île sont en
général nommés sale. — Cfr. Sale.
Solic v. Soliz.
Solis nions. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 36), on trouve
dans le Lop une chaîne de montagnes, Mon s Solis, avec cette
légende: «Dans ces montagnes il y a des saphirs; dans cette mon-
tagne il y a beaucoup de rubis».
Soliz. Chez Hyog (Magasin p. 48), on trouve dans l'Extrême-
Orient une ile qui paraît être appelée Solic ou Salie. C'est pro-
bablement ce nom que Miller (III p. 107) a interprété comme Colax.
— Chez Mauro (Ruge p. 80. Zurla p. 49), tout près de la grande
fie cTaprobana over Siometra» est située une petite fie, Soliz,
sans doute identique avec celle de Hygg.
Var. de nom:
1. Soliz: Mauro {Ruge p. 80, Zurla p. 49).
2. Colax: Hygg (Miller III p. 107).
3. Sallci?): Hygg (Magasin p. AS\
4. Solic?): Hygg (Ib).
Solli. Cfr. Soli.
Sollisaculo v. Sabissa colloasseis.
Soltama v. Soltania.
Soltanfon v. Solcifur.
Soltanfur v. >
Soltania. Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 40, Yule Jord p. 9) indique
la ville de Soltania en Perse. — Après un voyage de 10 jours en
partant de Thoris, Odor (Cordier pp. 35 sqq., Yule Cathay I pp. 49
sqq.) arriva dans la ville de Somdoma en Perse. Les souverains
de Perse y avaient leur résidence d'été. C'était une grande ville, où
beaucoup de marchandises précieuses étaient apportées pour être
vendues. Le climat était tempéré et la provision d'eau suffisante.
Dans redit ion de Cordier, il y a un supplément, où Odor nous
484
engage à ne pas confondre la ville en question avec la Somdoma
(= Sodome) sur laquelle le Seigneur fit tomber du feu et du
soufre, celle-ci étant située dans la Terre sainte et celle-là en Perse.
— En partant de Thauriso pour Tin de, on arrive, d'après Mand
(Hall pp. 149 sqq.). après un voyage de 10 jours dans la ville de
Sadonye, puis, en continuant dans la même direction, à la ville
de Cassa k. Sadonye est une belle ville, du climat favorable,
c'est pourquoi les souverains de Perse y ont établi leur résidence
d'été. — Sur la Carte Cat (Notices p. 127, Ruge p. 78), au S. de
la mer Caspienne se trouve la ville de Sadauja. — D'après Clav
(Markh p. 92), il lui fallut 7 jours pour se rendre de Tabreez à
la ville de Sultanieb. Au retour (Ib. p. 184), il passa à nouveau
par Sultanieb; mais alors le voyage entre cette ville et Tabreez
dura 8 jours. Ailleurs (Ib. pp. 93 sqq.), Clav nous donne une
description détaillée de Sultanieh. La ville est située dans une
grande plaine sans être entourée ni de murailles ni de remparts.
Il y fait une si grande chaleur que beaucoup de personnes sont
tuées par les rayons du soleil. La ville est sillonnée par des canaux ;
elle est le centre d'un commerce très actif et des marchands de
tous les pays du monde s'y rencontrent. Aussi la ville a-t-elle plusieurs
grandes auberges. Sa population est très considérable, sans être
pourtant aussi grande que celle de Tabreez; son commerce est par
contre d'autant plus actif. C'est surtout pendant les mois de Juin
— Août que de grandes caravanes y arrivent, apportant une mul-
titude de marchandises, spécialement de la soie deGheelan, Shiraz
et d'autres pays. La ville entretient des relations commerciales très
suivies avec le Cat ha y. Les marchandises sont transportées en
bateau à Ormuz, et de cette ville jusqu'à Sultanieb il n'y a
que 60 journées; de Sultanieh elles vont de tous les côtés, à
Damascas, en Syrie et en Turqey. La ville est donc visitée
par des marchands de ces pays, ainsi que par des marchands
de Trebizond et de Caffa, de Venise et de Gênes même. —
D'après Schilt (Niirnb Cap. 28, Telf p. 44), Soltama est le
nom de la capitale d'un royaume de Perse. — Selon Bian
(Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), on trouve en Perse, au N. du
golfe Persique et près de Baldaco, la ville de Sanniaco, pro-
bablement identique avec la ville dont nous parlons plus haut.
Selon Miller (Ib.), Santarem lit ici Satania Baldaco. —
Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Rugc p. 80, Zurla pp. 43,
485
45), on lit au S. de la mer Caspienne, dans les environs de
Thauris, Je nom de Sol t an i a, qui parait être la dénomination et
d'une province et d'une ville. On y lit cette légende (Zurla p. 45):
«Ces pays sont bien déserts à cause des guerres contre les Turco-
mans». — Id. avec la Sultanie d'aujourd'hui en Perse. Elle est
située sur la route de Tabris à Téhéran, un peu plus près de
cette dernière ville (Cordier p. 37 note 3, Yule Cathay 1 p. 49 note 3,
Notices p. 127, Markh p. 92 note 2, Telf p. 2t> note, Miller III p. 145).
Var. de nom:
1. Soltania: Jord {Soc. Géogr. Paris IV p. 40).
Sciiilt {Telf p. 44).
Mauho (FitchOng XV, Ruge p. 80, Zurla p. 43).
2. Sadauja: Carte Cat (la carte de Xotices p. 118\
3. Sadavla: Cartk Cat {Ruge p. 78).
4. Sadone: M and {Lorenz p. 81).
5. Sadonye. M and [Hall p. 150).
6. Sanniaco: Bian {FischOng IX, Miller III p. 145).
7. Satanla Baldaco: Bian (Miller III p. 145).
8. Soda via: Carte Cat (Sotices p. 127).
9. Soldana: Schilt [Sùrnb Cap. 18).
10. Soldania: Odor {Yule Cathay I p. 49).
11. Soldollna: Odor (Cordier p. 35 note a).
12. Soldomia: Odor (Ib.).
13. Soldonia: Odor (Ib.).
14. Soltama: Schilt (SCtrnb Cap. 28).
15. Somdoma: Odor (Cordier p. 35).
16. Sostoma: Odor (lb.).
17. Sultania: Jord (Yule Jord p. 9).
18. Sultan le h: Clav [Markh p. 92).
19. SulUnyeh: Odor {Cordier p. 35 note a).
Somenath v. Semenat.
Somnath. C'est avec cette ville qu'a été identifié Semenat.
Sonargant v. Samarcan.
Soncara v. Sonscara.
Sondai v. Sandai.
Sonde, îles de la. Cfr. Sandai.
Sondur v. Sandur.
Song-koi. Fleuve du Tonkin avec lequel a été identifié le
Cattiaris.
Sonieh. D'après H et (Cap. 10), les Tatars étaient divisés en
6 nations, dont il appelle la cinquième Sonieh.
486
Sonscara. D'après Polo (Pauthier I p. 65, Yule Polo I pp.
78, 79), la Perse était divisée en 8 royaumes, dont il appelle le septième
Sonscara. — D'après Mauro (Zurla p. 44), le huitième des 8 roy-
aumes de la Perse portait le nom de Sonzara. — On croit qu'il
s'agit d'un territoire du Farsistan, au S. et au S.-E. du Schiras
(Pauthier I p. 67 note, Yule Polo I p. 81).
Var. de nom:
1. Sonscara: Polo (Pauthier I p. 65).
2. Soncara: Polo {Yule Polo I p. 79).
3. Sonzara: Mauro {Zurla p. 44).
4. Souscara: Polo (Pauthier I p. 65 note e).
Sonzara v. Sonscara.
Sopurgam v. Sapurgan.
Soracet. D'après Het (Cap. 8), nom d'une ville de Médise
regnum.
Sori. D'après Kir (p. 179), endroit par lequel passa le roi
Hethum à son retour. Il était situé aux environs d'Othrar.
Soria. Nom de la Syrie.
Sormagant v. Samarcan.
Sormasania v. Sarmassane.
Sormasanie v. >
Sostoma v. Soltania.
Sota v. Soeta.
Sotha v. »
Sotto LarcanoC v. Ararat.
Soucat. D'après Polo (Pauthier II pp. 563 sqq., Yule Polo
II p. 219), à 500 milles de l'autre côté de S andur on trouve
une autre île, nommée Soucat, pays riche, dit-on. Il y a du bois
de brésil et de l'or ainsi que des éléphants. C'est dans ce pays
qu'on recueille les petites coquilles, employées dans plusieurs autres
contrées en guise de monnaies. — Sur la carte de Mauro (Zurla
p. 49) se trouvent les îles de Sondur et de Loccahc, celle-ci située
entre Giava major et Giava m en or. — Pour Pidentification de Sou-
cat deux opinions sont en présence. Pauthier (II p. 563 note 2)
veut l'identifier avec Bornéo, Yule (Polo II p. 220 note 3) au con-
traire veut la placer sur le continent, dans le Siam.
Var. de nom:
1. Soucat: Polo (Pauthier II p. 563).
2. Locac: Polo {Yule Polo II p. 219).
3. Loccahc: Mauro [Zurla p. 49).
487
Soui-tchang-hien. Ville avec laquelle a été identifié Ciancian
Soulstan v. Cielstan.
Souscara v. Sonscara.
Soustalay v. Tesculan.
Sout Col v. Yssicol.
Sou tsien v. Si-tschou.
Sovisacalo v. Sabissa colloasseis.
Spaan v. Istanit.
Spahan v. Ispam.
Sparrehawk (Sparrowhawk) v. Zanega. '
Sperberburg v. »
Spiore v. Aspione.
Spithrae v. >
Ssiras v. Serasy.
Stabana. Chez Mauro (Zurla p. 39), endroit de l'IndiaCin,
situé sur le golfe où se jette le Gange.
Stayra. Sur la Carte Cat (Notices p. 129), près de l'embou-
chure du «Flum d'Organe», dans l'angle N.-E. de la mer Caspienne,
se trouve «Cavo de Stayra>.
Stomachy. D'après Schilt (Nùrrib Cap. 28, Telf p. 45),
nom de la capitale du pays de Schuruan. — Probablement id.
avec Scheinacha d'aujourd'hui, situé sur le versant S. du Cau-
case et à 10. de Baku.
Var. de nom:
1. Stomachy: Schilt (Sùrnb Cap. 28).
2. Schomachy: Schilt (Telf p. 45j.
Stormasania v. Sarmassane.
Strana. D'après Schilt (Nùrrib Cap. 24, Telf p. 34), pays situé
près du S. Jôrg (Géorgie), renommé pour sa soie. — Id. A star a et le
pays environnant (Telf p. 136 note 1). Astara est situé sur la mer
Caspienne, au S. de Baku et à l'embouchure d'un fleuve, aussi nommé
Astara, formant la frontière entre la Perse et les domaines russes.
Straua v. Strauba.
Strauba. D'après Schilt (Nùrrib Cap. 28, Telf p. 44), nom
d'un pays qui, selon sa description, serait situé non loin de Gilan
et de Gess. — Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 145), ville
au S. de la mer Caspienne. — Dans la légende concernant Organza,
Mauro (Zurla p. 33) nous dit que Tamerlan fit construire auprès
488
de Strava un Organza des ruines d'autres villes. — ld. avec
Astrabad dans Pangle S.-E. de la mer Caspienne (Telf p. 160
note 10). Les Italiens nommaient cette ville Strava, Strevi ou
Istarba, elle était très importante pour le commerce de la mer
Caspienne à Buchara et dans l'Inde (Ib.).
Var. de nom:
1. Strauba: Schilt (Nùrnb Cap. 28).
2. Straua: Bian [Fisch-Ong IX, Miller III p. 145).
3. Strava: Mauro (Zurla p. 33).
4. Strawba: Schilt (Telf p. 44).
Strava v. Strauba.
Strawba v. »
Strevi. Cfr. »
Strucio. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 10,
Ib. p. 396), dans l'Asie orientale, aux environs de Sera se trouve
une montagne, Mons Strucio. *
Su, près du désert de Gobi. C'est avec cette ville qu'est iden-
tifié Suctur.
Suali v. Supera.
Subahlika v. >
Subara v. » §
Suboal v. Su-Mongal.
Succuir v. Suctur.
Suceur v. »
Sucho v. Fuguy.
Suchum-kale. Ville avec laquelle a été identifié Zuchtim.
Suchur v. Suctur.
Suctio v. Fuguy.
Suctur. D'après Polo (Pauthier I pp. 162 sqq., Yule Polo
I p. 196), en partant de Chingintalas il faut 10 jours pour se
rendre au pays de Suctur, dont la capitale dans plusieurs manu-
scrits porte le même nom que le pays; mais dans celui de Pau-
thier, elle est appelée Siccui. Le pays, en partie habité par des
chrétiens, est soumis au Grand-Khan. Il fait partie du Tangut. On
y trouve en abondance de la rhubarbe, dont il est faite une grande
exportation. — ld. avec la ville de Su et le pays environnant Su
est situé au N.-O. de l'endroit où finit la grande muraille de la
Chine et touche au désert de Gobi (Pauthier I pp. 162 sqq. note
1, Yule Polo I p. 196 note 2).
489
Var. de nom:
1. Suctur: Polo {Paulhier I p. 162).
2. S le cul: Polo (Ib. p. 165).
3. Sictln: Polo (Ib. note d).
4. Slstra: Polo (Ib.).
5. Succulr: Polo (Ram).
6. Suceur: Polo (Xordcn$k).
7. Suchur: Polo iGnjn).
8. Sukchur: Polo [Y nie Polo I p. 196).
9. Suttant?: Polo (Xordensk).
Sucumat v. Singuy matu.
Sudak. C'est avec cette ville qu'on a identifié Soldai a.
Sudi v. Suti.
Suez se v. Hur.
Sueze v. »
Sufalah v. Supera.
Sugarmago v. Singuy matu.
Sugur. Sur la Carte Cat (Notices p. 131, Ruge p. 78), dans
l'Asie septentrionale, au N. de la chaîne de montagnes de Se bu r et
non loin des villes de Jachion et de Singuy, se trouve la ville de
Sugur ou Fugur. — Chez Bian (FischOng IX, Miller III p. 144), en
Asie, à TE. de la mer Caspienne, est située la ville de Segena ou
Segaro. — Cette ville a été identifiée avec Orenbourg (Notices p. 131),
mais sans raison convaincante, et probablement à tort.
Var de nom:
1. Sugur: Cahte Cat (Xoticts p. 131, Ib. la carte p. 118, Ruge p. 78).
2. Fugur: Carte Cat (Xotices p. 131).
3. Segaro: Bian (Miller III p. 144).
4. Segena: Bian {Fitch-Ong IX).
5. Segur: Cartk Cat (Miller III p. 144).
Sugzu. Sur la carte de Mxuno (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
endroit de l'India Cin à l'embouchure du Gange.
Suidacin v. Suydatui.
Suidacui v. >
Suju v. Siguy.
Sukchur v. Suctur.
Sulchat. D'après Schilt (Niïrnb Cap. 31, Telf p. 49), capitale du
Copstzoch. — On croit qu'elle était située en Crimée (Telf p. 49 note,
p. 175 note 6)
Var. de nom:
1. Sulchat Schilt iSûrnb Cap. 31).
2. Vulchat: Si:hilt \Telf p. 49).
490
Sultanie. C'est avec cette ville qu'on a identifié Sol tan i a.
Su 1 ta ni eh v. Soltania.
Sultanyeh v. >
Sumacoto v. Singuy matu.
Sumacoto v. »
Sumas. Chez Mauro (Zurla pp 38, 39), fleuve de l'Inde, à
l'E. du Gange, paraît-il. — Peut-être est-ce le même fleuve qui,
dans la reproduction faite par Ruge de Mauro (p. 80), est appelé
Sindus.
Sumatra v. Sutnoltra.
Sumatra. île avec laquelle on a identifié Sumoltra. C'est
avec elle que certains auteurs ont identifié Javva. On pense que
Sumatra apparaîtrait pour la première fois dans le nom de Sa-
ra ara, donné par Polo. Cfr. Taprobane.
Sumbava. C'est avec cette île qu'on a identifié Tune des Java
de Conti.
Sumetra v. Sumoltra.
Summerkent v. Summerkeur.
Summerkeur. La ville de Summerkeur était située, d'après
Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 378), tout près de Sara i. Il en dé-
peint la situation ainsi: Après avoir dit que le fleuve Etilia, aux
environs de Sarai, se divise en trois branches il continue: «Super
médium brachium est villa que dicitur Summerkeur, absque muro;
sed quando inundat fluvius circumdatur aquis. VIII annis fueruot
circa eum Tartari antequam reciperent eam. Et erant in ea Alani
et Sarraceni. — D'après Schmvit (pp. 8t — 83), la ville serait identique
avec la ville de Sacassin, située sur Tune des branches du Volga, en
face de Sarai, et détruite plus tard par les inondations du fleuve.
Var. de nom:
1. Summerkeur: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 378).
2. Summerkent: Rubr (Ib. note 8).
Summobor v. Sumoltra.
Summoltra >
Summongal v. Su Mongal.
Sumnan. Chez Mauro (Ruge p. 80), ville située dans l'angle
S.-E. de la mer Caspienne.
Su-Moal v. Su Mongal.
Sumobor v. Sumoltra.
491
Sumolara v. Sumoltra.
Sumolchra v. »
Sumolcra v. >
Sumoltra. Dans la même île que Lamori se trouve, d'après
Odor (Cardier p. 153, Yule Cathay I p. 86), un royaume de Sumoltra
ou Sinohora. Les habitants se tatouent; et les hommes et les
femmes se brûlent le visage avec des fers chauds. Ils font sans
cesse la guerre aux habitants de Lamori, qui vont tout nus. Le
pays est très riche en produits de toutes sortes. Quelques éditions
ajoutent qu'auprès de ce pays s'en trouve un autre, nommé Resengo.
— Mand (Hall pp. 186 sqq.)» après avoir dépeint l'île de La ma r y,
ajoute que près de celle-ci se trouve une autre île très grande,
celle de Sumobor. Les habitants se font au moyen d'un fer chaud
des signes et des marques au visage pour se distinguer des autres
nations, se regardant eux-mêmes comme le premier peuple du monde.
Us font la guerre à un peuple qui va tout nu. Près de cette île se
trouve nie de Betemga. — Sur la Carte Cat (Notices p. 138,
Ruge p. 78), dans l'Extrême-Orient, à une grande distance à CE. de
l'île d'Iana, on voit une grande île, nommée Trapobana. On
lit à son sujet la légende suivante [Notices pp. 139, 140): «L'île
Trapobana. Cette île est appellée par les Tartares Magno-
Caulij; c'est la dernière qu'on rencontre en Orient. Elle est ha-
bitée par des hommes bien différents des autres. Sur quelques mon-
tagnes de cette île, il y a des hommes d'une grande taille, c'est-à-dire
de douze coudées, comme des géants, très-noirs et dépourvus de
raison. Ils mangent les hommes blancs étrangers, quand ils les
peuvent attraper. Chaque année, dans cette île, il y a deux étés et
deux hivers. Les arbres et les herbes y fleurissent deux fois Pan.
C'est la dernière île des Indes. Elle abonde en or, argent et
pierres précieuses». Dans l'île se trouvent les localités suivantes:
Melaro, Dinlay, Menlay, Hormar, Leroa et Malao. — Conti
[Ram p. 339, Major p. 8) dit qu'après avoir quitté l'île de Zeilam,
il arriva à la capitale de l'île Taprobana, appelée par les indigènes
eux-mêmes Sciamuthera ou Sumatra, où il est resté quelque
temps. Après une course de 20 jours il a atteint l'île A md ra-
ma ni a. — Chez Génies (Fisch-Ong X, Fisch Samrnl. p. 180), on
trouve au S. ou S.-E. de Xilana une grande île avec la légende
suivante: «Insularum notarum Traprobana maior que sexdecies
492
centenis milibus passuum patere ambitu affirmatur. Post banc Anglia,
inde Java m ai or, inde minor, post eas lbernia et Xilana, post
quas Sicilia, post banc Sardinia, inde Corsica, inde Cyprius et
Candia. Huius Traprobane, que eorum lingua Ciamulera dici-
tur, incole crudeles aures magnas, in auribus... linteis veiati. ydolatre
omnes. pi père, camphora et auro plurimo abundant. piperis arbor edere
similis grana ut iuniperus ferens. Huius insuie partem antropophagi
habitant continue cum vicinis bellantes capita humana pro thesauro
recondunt esis carnibus et qui plura capita habuit ditior est». — Sur
la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 50), dans
l'Extrême-Orient est située une grande île, «Taprobana over Sio-
metra», avec la légende suivante : «L'île Siomatra ou Taprobana,
île superbe, d'un circuit de plus de 4,000 lieues, est divisée en 4
royaumes. Il y a beaucoup d'or, de poivre, de camphre et d'aloès, appelé
galanbach, d'un parfum si fin qu'il vaut son pesant d'or. Sur des
arbres croît un fruit, appelé durian, de la grosseur d'un concombre
ordinaire, à la pelure verte et noueuse comme celle d'une pomme de
pin; ce fruit contient cinq graines, chacune aussi grosse qu'une pomme
de pin ordinaire. Chacun de ces cinq fruits a un arôme spécial, très fin;
au dedans ils sont d'un bleu foncé, ils sont très échauffants. On trouve
dans ce pays beaucoup d'éléphants. Les habitants sont plus riches que
leurs voisins. Ils sont beaux, forts et polis, versés dans l'astronomie,
mais idolâtres; ils sont de plus grande taille que les peuples de Fin de.
Leurs éléphants sont plus grands que ceux de l'Inde, mais les éléphants
des Maurétaniens sont encore plus petits que ces derniers. Tout cela
à cause de Pair bon et sain de l'île». On trouve encore à propos de l'Ile
cette légende: * L'île s'est jadis appelée Simodi». Sur l'île sont re-
présentées des montagnes singulières, des lacs et des fleuves, parmi
lesquels l'Azanu. Les villes de Dabo, de Zella, de Scubach,
de Le m a et de Za m pa y sont situées. — On l'identifie avec Sumatra
(Cordier p. 154 note 1, Yule Cathay I p. 86 note 1, Bov p. 87, Notices
p. 139, Major p. 8 note 1, Fisch Samml. pp. 178 — 181). Odor serait
donc le premier dans la littérature occidentale, qui ait décrit Sumatra,
si, ce qui est assez vraisemblable, le Samara de Polo n'est pas
Sumatra. De Taprobane de l'antiquité, quelques auteurs ont fait
deux îles, Tune, plus petite, à l'O., correspondant à Ceylan, l'autre, plus
grande, à TE., correspondant à Sumatra; le nom de Taprobane
a élé donné à celle-ci (Fisch Samml. p. 178). Cfr. Samara et Taprobane.
493
Var. de nom:
t. Sumoltra: Odor (Yule Cathay I p. 86).
2. Clamutera: G en les (Fisch Samml. p. 180).
3. Sclamucara: Conti (Fisch Ib. p. 181).
4. Sclamuthera: Conti {Major p. 8).
5. Simodl: Mauro (Zurla p. 50).
6. Simoltra: Odor (Cordier p. 153 note a)
7. Slmultain: Odor (Ib.).
8. Slmultra: Odor (Ib.).
9. Slnohora: Odor (Cordier p. 153).
10. Slomatra: Mauro (Zurla p. 50).
11. Slometra: Mauro (Ruge p. 80).
12. Sumatra: Conti (Ram p. 339, Pure h as).
Mauro fia carte de Zurla).
13. Sumatra: Odor (Cordier p. 153 note a).
14. Summobor: Mand (Lorenz p. 97).
15. Summoltra: Odor (Cordier p. 153 note a).
16. Sumobor: Mand (Hall p. 186).
17. Sumolara: Odor (Cordier p. 153 note a).
18. Sumolchra: Odor (Ib.).
19. Sumolcra: Odor (Ib.).
20. Synobor: Mand (Lorenz p. 97 note 8).
21. Taprobana: Conti (Ram p. 339. Major p. 8, Purchas).
Mauro (Zurla p. 50).
î*2. Trapobana: Carte Cat {Sotices p. 138, Ruge p. 78,\
23. Traprobana: Genuks (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 180).
24. Zumptloc: Odor (Cordier p. 153 note a).
Su-Mongal. D'après Cabp (Soc. Géogr. Paris IV p. 708), les Su-
Mongal étaient au nombre des peuples subjugués par les Mongols.
Ailleurs (Ib. p. 646), il dit qu'ils sont aussi appelés Ta r tare s. — Rubr
(Ib. p. 327) parle du peuple Su-Moal, demeurant entre l'Onam
Kerule et le Kerkis; il en dit: «Tarn en erant populi, qui dicuntur
Su-Moal, hoc est Moal aquarum; su enim idem est quod aqua.
Isti vivunt de piscibus et venatione, nullas grèges, nulla armenta
habentes». — Su-Mongal ou les Mongols aquatiques désignent les
vrais Tatars (Ib. p. 532).
Var. de nom:
1. Su-Mongal: Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 708. 646).
2. Suboal: Carp (Ib. p. 708 note b)
3. Summongal : Carp (Ib. p. 646 note 12).
4. Su-Moal: Carp ilb. p. 708 note 5).
Burr db. p. 327).
Sung kiang. C'est avec cette ville qu'a été identiGé Syangan.
494
Sunzomaco v. Singuy matu.
Sunzumatu v. »
Supara v. Supera.
Supera. D'après Jord (Script. Ord. pred. I p. 550, Yule
Cathay I p. 226), ville de l'Inde, où il voulut envoyer un mission-
naire, qui y devait trouver un terrain bien préparé. — On l'a cru
identique avec la ville qui en sanscrit est appelée Subahlika,
chez les Arabes Sefara el Hind, et par Ptol Supara, par Macudi
Sefara, par Edrisi Subara, par Âbulfeda Sufalab. Elle est
aussi nommée Suali. On suppose qu'elle était située sur le Tapti
tout en face du Su rat d'aujourd'hui. — On Ta crue identique avec
le Sibor de Cosm (Yule Cathay I p. 226 note 1, Yule Jord p. VI
note 1).
Surat. Cfr. Supera.
Surmali. Localité située dans les environs d'Araxes, avec
laquelle a été identifié Cal marin.
Susa. Jsid (Etymol XV, 1, 10) dit: «Susis oppidum Persidae
aiunt Memnonis fratrem constituisse. Dictum autem Susis, quod
immineat Susae fluvio. Ibi est regia Cyri, lapide candido et vario,
columnis aureis, et lacunaribus gemmisque distincta, continens etiatn
simulacrum coeli, stellis micantibus praesignatum, et caetera humanis
mentibus incredibilia». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), un
des affluents de droite de Tin dus est appelé Susa, et sur ce fleuve
est située la ville du même nom. — Chez Ebst, on retrouve aussi
le fleuve Susis (Miller V p. 47), qui arrose la ville de Susis (Ib.
p. 46), et à propos d'elle on lit cette légende, tirée d'Ism: «Hec dicta
quod immineat Su si fluvio a Memnonis fratre constructa. Symu-
lachrum stellis celi micantibus presignatum, et regio Cyri lapide
candido et columpnis aureis continetur*. — D'après Rie (Rie p. 127), il
y a deux villes différentes, nommées Baldac, l'antique ou Babilonia
et la nouvelle, qu'il décrit comme «civitas mirabilis». Il dit de cette
dernière, qu'il place sur le Tigre: «Ista creditur esse Susis civitas
antiqua». — Mand (Hall p. 275) dit du Prestre John qu'il habite
ordinairement la ville de Su se, où il a son palais principal. Ce palais
est tout brillant d'or et de pierres précieuses, et tellement magnifique
que personne, sans l'avoir vu, ne peut ajouter foi aux descriptions
qui en sont faites. — Sur la carte de Màuro (Ruge p. 80, Zurla
p. 44), on trouve en Perse, dans la province de Susiana ou Suxiana,
495
la ville de Suxa. — Id. avec l'ancienne S usa et le fleuve Eulaeus ou
Choaspes.
Var. de nom:
1. Susa: Hald [Haverg, Miller IV p. 35;.
Mand iLorenz p. 165).
2. Suse: Mand [Hall p. 275).
3. Susit: Isid (Etymol XV, 1, 10).
Ebst (Miller V pp. 46, 47).
Rie (Rie p. 127).
4. Suxa: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 44).
Suse v. Susa.
Susiana. Chez Mauro (Fi$ch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p.
44), on trouve dans la Perse la province de Susiana ou Suxiana
avec la ville de Suxa. — Id. l'ancienne province de la Perse
Susiana.
Var. de nom:
1. Susiana: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
2. Suxiana: Mauro (Zurla p. 44).
Susinaria. D'après Conti {Major p. 18), nom d'une province
de Tlnde. Dans celle-ci et le Melibaria, qui est voisin, il y a plu-
sieurs espèces de serpents; ceux de Susinaria ont quatre pieds et
une queue oblongue.
Susis v. Susa et Tauriz.
Sussis v. Tauriz.
Sustar. Chez Med (Fisch SammI. p. 133), la ville de Sustar
est située sur la côte de la Perse. — Id. la ville de Schuschter,
capitale du Chus i s tan (Ib.).
Suti. D'après Schilt (Nûrnb Cap. 31, Telf p. 50), région de
la Crimée, nommée Thati par les infidèles. Dans ce pays était si-
tuée la ville de Karkeri — Id. avec la partie de la Crimée qui
s'étend le long de la côte S.-E., et qui, au 15 !É^ siècle, était nom-
mée Gothia (Telf p. 176 note 8).
Var. de nom :
1. Suti: Schilt (Sùrnb Cap. 31).
2. Sudl: Schilt (Telf p. 50).
Su-tschou. C'est avec cette ville, située au N. de Hang-
tschou, qu'a été identifié Siguy.
Suttant v. Suctur.
Suxa v. Susa.
Suxiana v. Susiana.
496
Suydatui. Après un voyage à cheval de sept jours dans la
direction E., en partant du pays de Gog et Magog, ou d'Ung et
Mu gui, on arrive, d'après Polo (Pauthier I pp. 219 sqq., Yule Polo
1 pp. 250—51), au pays de Suydatui. Les habitants sont d'habiles ar-
tisans, et le pays abonde en gibier de toute espèce. Il y a une
riche mine d'argent, appelée Ydifir. En partant de Suydatui, on
arrive après trois jours à Cyagannor. — Chez Mauro (Fisch-Ong
XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35), au S. de Hung et Mongul et de
Tenduch s'étend le pays de Sindicui avec la ville de Segenach.
On y voit représentés deux monuments funéraires et deux autels
avec la légende suivante (Zurla Ib.): «Contrée habitée par des fem-
mes vaillantes et belliqueuses; elles se font la guerre». — Ce
pays était situé, à ce que Ton croit, dans les environs de Ta-tung et
de Kalgan (Pauthier I p. 221 note 6, Yule Polo I p. 260 note 7,
Zurla p. 119).
Var. de nom:
1. Suydatui: Polo (Pauthier I p. 220;.
2. Sindacul: Polo (Xordensk, Gryn).
3. Slndachu: Polo {Yule Polo I p. 251).
4. Sindaturi: Polo (Pauthier I p. 220 note kk).
5. Sindlcin: Polo (Zurla p. 119).
6. Slndlciu: Polo (Ram).
7. Sindicui: Polo (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 35).
8. Suidacln: Polo (Pauthier I p. 220 note kk .
9. Suldacui: Polo (Ib.).
Suzumato v. Singuy matiu
Suzupato v. >
Suzzuzach. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville du Chatajo,
à l'E. du pont jeté sur le Polisanchin, et non loin de Quanzu.
Swetzen v. Hur.
Sweze v. »
Syagannor v. Cyagannor.
Syangan. D'après Polo (Pauthier II p. 491 note 1, Yule
Polo II pp. 143, 145), ville située à trois journées de marche de Q u i n say.
Ville de commerce, renommée pour sa fabrication d'un taffetas de
coton très fin (cendaulz). — Pauthier (Ib. note a) l'identifie avec
Sung-kiang, près de Schang-hai. (Cfr. Yule Polo II p. 145
note 5).
1. Syangan: Polo (Pauthier II p. 491 note 1).
2. Ctaangan: Polo [Yule Polo II p. 143).
497
3. SUngan: Polo (Pauthier II p. 491).
4. Syangu: Polo (Ib. note a).
Syangli v. Cinangli.
Syangu v. Syangan.
Syghinan v. Sygninan.
Sygninan. D'après Polo (Pauthier I p. 119, Yale Polo I p.
149), montagne de la province Bal a ci an, riche en rubis. — Identifiée
comme une montagne de Badachscban sur le Haut Oxus dans la
province d'Ish Kasham (Yule Ib. p. 153 noie 2).
Var. de nom:
1. Sygninan: Polo {Pauthier I p. 119).
2. Syghinan: Polo (Yule Polo I p. 149).
Sylen v. Ceylan.
Sym. D'après Het (Cap. 2), au S. de Ta r s se se trouve
une cditissima provincia, quae vocatur S y m, quao inter regnum
Indiae et regnum Cathay habet situm; et in illa provincia inveniun-
tur lapides adamanlis». — Dans le texte des manuscrits de Vesc,
il est dit que «regnum tarsse habet a meridie ditissimam prouinciam
uocatam S y m» (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI p. 367).
Syndifu v. Sardansu.
Synobor v. Sumoltra.
Syos. D'après Schilt (Nùrnb Cap. 56, Tel] p. 86), nom d'un
des trois royaumes d'Arménie. Les deux autres s'appelaient
Tiffliffs et Etlingen ou Ersingen.
Sypangu. D'après Polo (Pauthier II pp. 537 sqq., Yule
Polo II pp. 199 sqq.), nom d'une grande fie, très éloignée dans
l'océan E., à 1500 milles à TE. de Mangy. Elle est riche en or
et en pierres précieuses. On trouve une description détaillée du
palais du souverain, tout brillant d'or et de pierres précieuses. Nous
apprenons aussi que le Khan Kublai essaya de s'emparer de
cette fie. mais sans y réussir; cette expédition militaire est décrite
en détail. Les marchands visitent rarement l'île, parce qu'elle est
trop éloignée du continent. — Chez Mauho (Ruge p. 80, Zurla p.
38), on trouve dans l'Oceanus chataicus et au N. de Giava
mazor l'Ile de Zimpungu. — Id. le Japon (Pauthier II p. 537
note 1, Yule Polo II p. 201 note 1). — Cfr. Campangu.
Var. de nom:
1. Sypangu: Polo [Pauthier II p. 537).
2. Cnipangu: Polo (Yule Polo II p. 199).
32
498
3. Clmpagu: Mauro (Zurla p. 38).
4. Sapangu: Polo (Pauthier II p. 537 note a).
5. Slpangu: Polo (Nordensk).
6. Zlmpagu: Polo (carte de Zurla).
7. Zlmpungu: Mauro (Ruge p. 80).
8. Zlpangri: Polo (Gryn).
9. Zipangu: Polo (Ram).
Syras v. Serasy.
Syr-Darja. C'est avec ce fleuve qu'a été identifié le Jaxartes.
Szetschwan. On croit que le Cossam d'Onoa renfermait
une partie de cette province, avec laquelle on a aussi identifié
Sardansu.
Tabis. D'après Plin (NoU. Hist. VI, 53), promontoire cusque
ad iugum incubans mari quod vocant Tabim». Non loin de cet
endroit demeurent les Seres. — Sol (p. 182) parle aussi du
même promontoire et place les Seres dans ses environs. Ailleurs
encore (p. 82), il répète le nom, mais pour désigner une mer: «usque
ad mare quod Tabin vocanU. C'est aussi dans le voisinage de
cette mer qu'il veut placer les Seres. — Tabis, nommé encore
par Mêla, est, croit-on, le dernier promontoire à TE. d'une chaîne
de montagnes, mentionnée par plusieurs auteurs anciens, à savoir le
Tau rus, qui s'étendait à travers toute l'Asie de l'O. à l'E. Ce
promontoire est appelé Tarn ar us par Eratosthenes (Bunbury II
p. 364, p. 414 et Ib. note 8).
Tabizonda v. Trapezunda.
Tabobenus v. Thebe.
Tabreez v. Tauriz.
Tabris. C'est avec cette ville qu'a été identifié Tauriz.
Tabrus v. Taurus.
Tacchara v. Chaan.
Tacpiguy. D'après Polo (Pauthier II p. 519, Yule Polo II
p. 175), une grande et riche ville de commerce, Tacpiguy, est située
à la distance d'une journée de marche de Quinsay, dont elle dépend.
— Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), la ville de
Tapingui se trouve tout près de Cansay. — Chez Mauro (Zurla
p. 38), la ville de Tampinzu est située au S. de Chansay dans la
province de Concoa. — Probablement id. avec Schauhsing,
grande ville située au S.-E. de Hang-tschou (Pauthier II p. 519
note 1. Cfr. Yule Polo II p. 176 note 1).
Var. de nom:
1. Tacpiguy: Polo (Pauthier p. 5)9, Sordentk).
2. Capiguy: Polo {Pauthier p. 520 note d).
tf Carpiguy Polo db.).
4. Tampinguy: Polo \(irynK
5. Tampinzu: M ai- no (carte de Zurla).
*). Tamplzu Mai no {Zurla p. 3K .
500
7. Tanpiju Polo (Y nie Polo II p. 175).
8. Tapingul: Carte Cat {Notices p. 142, Ruge p. 78).
0. Taplnzu: Polo {Ram).
Tactenis v. Biancho.
Tadinfu v. Cundinfu.
Tadjiks, les. C'est avec ce peuple, habitant en Buchara,
qu'ont été identifiés les Dache.
Tagiguina v. Qana.
Tagiguinea v. >
Taguri v. Thaguri.
Taguth v. Tangut.
Tai. Ville avec laquelle a été identifié Tiguy.
Taianfu. D'après Polo {Pauthier II p. 352, Yule Polo II
p. 6), il faut 10 jours de marche, en partant de Giugiu, pour arriver
au royaume de Taianfu, dont la capitale porte le même nom; c'est
une ville très commerçante. C'est le seul pays de tout le Catay,
où croit la vigne. On y trouve aussi de la soie. À 7 journées de
Taianfu est située la ville de Pianfu. — Id. Schansi; et la ville
de Taianfu est identique avec la capitale du Schansi, Tai-jûen
{Pauthier II p. 352 note 1, Yule Polo II p. 8 note 2). Cfr. Taifu.
Var. de nom:
1. Taianfu: Polo {Pauthier II p. 352, Xordensk, Yule Polo II p. 6\
2. Tainfu: Polo {Ram, Gryn).
Taicam v. Taican.
Taican. D'après Polo {Pauthier I p. 113, Yule Polo I pp.
144—45), après avoir quitté Balac, on arrive après un voyage de 12
jours à un endroit nommé Taican. Le pays environnant est riche
en sel. À une distance de 3 journées de cet endroit se trouve
Casem. — Id. Talichan, situé à TE. de Kundus {Pauthier l
p. 113 note 1, Yule Polo I p. 146 note 1).
Var. de nom:
1. Taican: Polo [Pauthier I p. 113, Yule Polo I p. 144).
2. Caybam?): Polo {Nordensk).
3. Taicam: Polo [Gryni
4. Thaican: Polo (Ram)
Taicin. Après 2 journées de marche vers PO. en partant de
Pianfu, on arrive, selon Polo {Pauthier II pp. 354 sqq., Yule
Polo II pp. 8 sqq.), au magnifique château de Taicin, qui a joué
un certain rôle dans les combats entre «le roy d'Or» et le Prestre
501
Jehan. En continuant 20 milles à l'O. de ce château, on arrive au
grand fleuve Caramoram. — Il est difficile d'identifier sûrement
ce château. La seule chose qu'on puisse dire, c'est qu'il était situé
à l'O. de Ping-jang dans le Schansi, entre cette ville et le
Hoangho. (Cfr. Pauthier II p. 354 note 3).
Var. de nom:
1. Talcln: Polo (Pauthier II p. 354).
2. Cale bu : Polo (Vu/e Polo II p. 8).
3. Caycin: Polo (Xordentk).
4. Chlncul: Polo (Gry/i).
5. Talgln: Polo (Ram).
Taido v. Cayto.
Taidu v. »
Taifu. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville du désert de Lop. —
Probablement la même que le Taianfu de Polo.
Taigin v. Taicin.
Tai jflen. C'est avec cette ville qu'a été identifié Taianfu.
Tainfu v. Taianfu.
Tainust v. Taiuust.
Taiping. C'est avec le pays environnant qu'a été identifié
Tholoman.
Taiuust. Sur la Carte Cat (Notices p. 122, Ruge p. 78), ville
située sur le golfe Persique, au S. de Torra de Babel.
Var. de nom:
1. Taiuust: Carte Cat (Sotices p. 122).
2. Tainust: Caiitb Cat (Ruge p. 78).
Ta-kiang. Nom du Jang-tsze-kiang. C'est avec ce fleuve
qu'a été identifié le Talay d'OooR.
Talai v. Talay.
Talamassy v. Pontain.
Talamosa v. »
Talamoszus v. >
Talas. D'après Km (Kir p. 178\ le roi H et hum aurait à son
retour passe par la ville de Dalas. — Après avoir passé à K in chat,
Ruhr (Soc. Gêogr. Paris IV p. 279) apprit que, non loin de son
chemin, était située une ville, nommée Talas, où demeuraient des
Allemands. Il apprit aussi (Ib. p. 280) que la ville se trouvait à 6
journées de son chemin, dans la direction des montagnes, qu'il ap-
pelle Montes Caucasi. — Cette ville joua un grand rôle au moyen-
502
âge comme ville de commerce et comme forteresse, parce qu'elle se
trouvait à la rencontre de plusieurs grandes routes, surtout sur la
grande route fréquentée de Samarkand à Aimai ik; elle était
située sur le fleuve Ta las et sur le versant nord des montagnes
d'Alexandre, près de l'angle formé par cette chaîne de montagnes
et le Karatau, auprès de FAulie-ata d'aujourd'hui (Schmidt pp.
35-40).
Var. de nom:
1. Talas: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 279).
2. Datas: Kir (Kir p. 178).
3. Jalas: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 280).
4. Talls: Rubr (Ib. note 5).
5. Taras: Nom arabe (Schmidt p. 37).
Talay. Après avoir quitté Gilenfo on arrive, selon Odor
(Cordier pp. 345 sqq., Yule Cathay I pp. 121 sqq.), au grand fleuve de
Talay, le plus grand du monde, dit-il. Dans sa partie la plus
étroite, il a 7 milles de largeur. 11 traverse le pays où demeurent
les Py mains. Sur les rives du fleuve sont situées une quantité de
villes, parmi lesquelles Mente. — Mand (Hall p. 211), s'inspirant
d'ÛDOR, dit qu'après avoir quitté la ville de Chilenfo, on arrive
au fleuve Dalay, le plus grand fleuve du monde à l'eau douce.
Dans sa partie la plus élroite, il a une largeur de plus de 4 milles.
Il traverse le pays où demeurent les Pigmaus. Le long du fleuve
se trouvent une quantité de villes, e. a. Menke. — Id avec le fleuve
Jang- tsze-kiang, aussi nommé Ta-kiang (Cordier p. 347 note 1).
Var. de nom:
1. Talay: Odor (Cordier p. 345, Yule Catbay I p. 121).
2. Calay: Odor (Cordier p. 345 note b).
3. Chanay: Odor (Ib.).
4. Dalay: Mand (Hall p. 211).
5. Dola): Mand (Lorenz p. 113 note 7).
6. Dolay: Mand (Lorenz p. 113).
7. Dotalay: Odor {Cordier p. 345 note b).
8. Dy lay de: Mand (Lorenz p. 113 note 7).
9. Talal: Odor [Cordier p. 345 note b).
10. Tannay: Odor (Ib.).
11. Thalay: Odor (Ib.).
12. Thanal: Odor (Ib.).
13. ThanayrODOR (Ib.).
Tali. C'est avec cette ville du Jùnnan qu'a été identifié
Caraian.
503
Talichan. C'est avec cette localité qu'a été identifié Taican
Talicia v. Calbet.
Talinga v. Telenc.
Talis v. Talas.
Tarn v. Ararat.
Tamarus. Cfr. Tabis.
Tamask v. Sebaste.
Tamast v. >
Tampinguy v. Tacpiguy.
Tampinzu v. >
Tampizu v. >
Tana. D'après Jord (Yule Jord p. 53), il y a, en allant par
mer, mille lieues de Constantinople à Tanan ou Tartaria, qui
est situé à l'E. de Constantinople. — Pasc (Mosh App. 92
p. 194, Yule Cathay I p. 231) dit que de Gazaria «peraliud mare,
cuius non est fundus, applicuimus Tana». De là, il continua son
voyage en voiture jusqu'à Sarray. — Peg (Sprengel p. 257, Yule
Catbay II App. III p. LX1V, Ib. p. 287) désigne Tana comme le
point de départ pour aller par terre au Gattajo. Il faut 25 jour-
nées pour aller de Tana à Gintarcban avec un attelage de boeufs,
mais seulement 10 à 12 journées avec des chevaux. En un autre
endroit (Yule Cathay II p. 294), il désigne cette partie du chemin
comme la moins sûre de tout le long trajet pour aller au Gattajo;
mais en compagnie de 60 personnes on peut en toute sécurité faire
le voyage de Tana à Gintarchan. De plus, il donne (Ib. p. 292)
des conseils à qui veut pénétrer par Tana dans l'Asie. À Tana le
voyageur doit se procurer un drogman et ne point économiser, quoiqu'un
bon drogman soit bien plus cher qu'un mauvais. Il y faut aussi se
procurer deux domestiques, connaissant bien la langue cumane.
On doit encore engager une servante, qui connaisse cette langue.
Pour le voyage à Gintarchan il faut à Tana se pourvoir de farine et
de poisson salé en assez grande quantité, pour que les provisions
durent 25 jours; pour le reste, surtout pour la viande, on peut
facilement sVn procurer en chemin. En plusieurs endroits, il nous
donne des renseignements sur les poids etc. pour ce qui regarde la
ville de Tana. — D'après Mar (Yule Cathay II p. 350), le lac
Bacuc est situé de l'autre côté de Thana. — Sur la Carte Cat
504
(Notices p. 80, Ruge p. 78), la ville de Tan a est située sur le lac
correspondant à la mer d'Azov d'aujourd'hui. — Schilt (Nûrnb Cap.
31, Telf p. 49) parle d'une ville d'Asach, appelée par les Chrétiens
Alechena. Dans ses environs se trouve le fleuve Tena. Le
pays est riche en bétail. Le poisson surtout est envoyé en grande
quantité de cette ville à Venise, à Gènes et en d'autres endroits.
— Chez Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X), la mer d'Azov
est justement indiquée, ainsi que l'embouchure du Don dans
cette mer, où est située la ville de Tan a. — Chez Walsp
(Zeitschr. Erdk. Berl XXVI Tafel X, Ib. p. 379), au S. de Saraa
sur la côte N. de mare lataniorum est située une ville «Latana,
dominorum venetorum». — Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV,
Ruge p. 80), on trouve à l'extrémité N.-E. du Palus meotis la
ville de Latana. — D'après Heyd (II p. 179), elle se trouverait
aussi chez Vesc, mais je n'ai pu la trouver. — Identique avec la ville
d'Asow d'aujourd'hui à l'embouchure du Don dans la mer d'Azov.
Pendant la dernière moitié du moyen-âge, d'après Heyd en 1316 —
1332, une colonie commerciale fut fondée par les Italiens à l'em-
bouchure du Don. Les Génois furent les premiers qui s'y établirent,
mais ils furent bientôt suivis par les Vénitiens. Cette colonie devint
vite florissante et fut, d'après Peg, un des plus importants centres
de commerce avec l'Asie. Cependant, la ville fut bientôt exposée
aux invasions. Dès 1395 elle fut détruite par Timur, en 1410 elle
fut attaquée par les Tatars, en 1415 par les Turcs, puis encore une
fois par les Tatars. Elle resta pourtant d'une grande importance
pour le commerce jusqu'à la fin du 15**5L5 siècle, époque où elle tomba
en décadence pour être remplacée par la ville d'Asow. II ne
faut pas confondre Tana avec l'ancienne colonie grecque Tanais,
située à peu près dans la même contrée. (Cfr. Heyd II pp. 180
sqq., Yule Jord p. 53 note 1, Yule Cathay II p. 231 note 4, Notices
p. 80, Telf p. 175 note 5).
Var. de nom:
1. Tana: Pasc (Mosh App. 92 p. 194, Yule Cathay I p. 231).
Peg (Sprengel p. 257, Yule Ib. H p. 287, Ib. App. III p. LXJV).
Cartk Cat (Xotices p. 80, Ruge p. 78).
Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
2. Alathena: Schilt (Telf p. 49).
il Alechena: Schilt (Xùrnb Cap. 31).
505
4. ÀSftch: Schilt (Sùrnb Cap. 31. Telf p. 49).
5. Latana: Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
Mauro iFisch-Ong XV, Ruge p. 80).
G. Tanan: Jord [Soc. Géogr. Paris IV p. 61, Yule Jord p. 53).
7. Thana: Mai* [Yule Cathay II p. 350).
Tana v. Tanaim.
Tanaim. D'après Polo (Pauthier II pp. 662 sqq., Yule
Polo II p. 330), le royaume de Tanaim est situé à PO. du Gazurat
dans Tlnde. Ses habitants sont idolâtres. Le pays exporte surtout
du cuir; son commerce est actif, beaucoup de vaisseaux et de mar-
chands visitent le pays. Il n'y a point de chevaux; mais le roi
ayant permis aux habitants d'équiper des corsaires, a stipulé qu'ils
devraient lui remettre tous les chevaux pris; du reste ils peuvent
garder les biens dont ils se sont emparés, a ce qui est», remarque
Polo, «indigne d'un roi». — Jord (Script, ord. praed. 1 p. 549,
Yule Cathay I p. 226) raconte dans sa première lettre que quelques
moines pieux ont été martyrisés à Thana dans l'Inde. — Odor
(Cardier pp. 70 sqq., Yule Cathay I pp 57 sqq.) dit que d'Orenes il
est allé par mer dans une espèce de navire, appelé Jase, à Cana
dans l'Inde, où il arriva après un voyage de 28 jours. La ville est
bien située, et elle est riche en vin et en arbres. C'est là que
demeurait dans l'antiquité le roi Porus qui fit la guerre à Alexandre.
Les habitants sont idolâtres, adorant le feu, les serpents, les arbres
etc. Il y a en quantité différentes bêtes, surtout des lions, dont de
tout noirs, et des rats aussi gros que des chiens. On a coutume
de ne pas enterrer les morts mais de les déposer avec de grandes
cérémonies dans les champs pour être dévorés par les bêtes féroces.
Plus loin, il décrit en détail comment quatre moines y ont été mar-
tyrisés. — Chez Med (Fisch Samml. p. 133), on trouve sur la côte
de l'Inde la ville de Cocintana. — D'après Mand (Hall pp. 164
sqq.). en sortant de Crues on arrive à l'Ile de Chana. Le blé
et le vin y abondent. Le roi en était jadis si puissant qu'il
osa faire la guerre à Alexandre. Ses habitants sont idolâtres,
et il dépeint minutieusement toutes les idoles et les symboles divers,
adorés dans le pays. On n'enterre pas les morts, la chaleur
étant tellement grande qu'en peu de temps la chair se détache
des os. Les lions et d'autres bêtes féroces s'y trouvent en abondance.
I^es rats sont aussi gros que des chiens. — Sur la Cartk Cat
(Sotices p. 124, Ruge p. 78), on voit sur la côte 0. de l'Inde, un
506
peu au S. du Cap de Paychinor, la ville de Cocjntaya, pro-
bablement identique avec la ville mentionnée par Mëd. — Sur la
carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42), on trouve
sur la côte S. de l'Inde, à TE. de Hormus et sur la mer, ici appelée
Mare persicum, la ville de Tanna. — Id. Thana dans l'île Sal-
sette, un peu au N. de Bombay (Pauthier II p. 662 note 1, Yule
Polo II p. 331 note 1, Cordier p. 88 note 5, Yule Cathay I p. 57
note 3, Ib. p. 226 note 2, Fisch Samml. p. 133, Bov p. 85).
Var. de nom:
1. Tanalm: Polo (Pauthier II p. 660).
2. Cana: Odor (Cordier p. 70).
3. Chana: Mand (Hall p. 164).
4. Chanaam: Odor (Cordier p. 70 note d).
5. Coclntana: Med (Fisch Samml. p. 133).
6. Cocintaya: Carte Cat (Ruge p. 78).
7. Cocjntaya: Carte Cat (Notices p. 124).
8. Kana: Mand (Lorenz p. 86).
9. Tana: Polo (Yule Polo II p. 330).
Odor (Yule Cathay I p. 57).
10. Tanna: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42).
11. Taua: Odor (Cordier p. 70 note d).
12. Thana: Jord (Script, ord. praed. I p. 549, Yule Cathay I p. 226).
Odor (Cordier p. 70 note d).
Tanan v. Tana.
Tandinfu v. Cundinfu.
Tanduc. Chez Polo (Pauthier I pp. 208 sqq, Yule Polo I
pp. 249-— 50), le pays de Tanduc est situé à TE. de PEgrigaia
et à TO. du Suydatui. Le pays est gouverné par des descendants
du Prestre Jehan. C'est le pays de Goc et Magoc, selon les
Occidentaux; pourtant, ils ne s'appellent pas eux-mêmes Goc et
Magoc mais Ung et Mugul. Il y a beaucoup de villes et de
villages. La capitale porte le même nom que la province. I^es
habitants sont chrétiens ou mahométans, mais il y a aussi des
idolâtres, ainsi qu'une race mélangée de mahométans et d'idolâtres,
nommée Argon. L'industrie est florissante, le pays est surtout re-
nommé pour sa fabrication de marchandises faites de poils de
chameau. Le Prestre Jehan y avait jadis sa résidence. A une
distance de 7 journées de marche vers TE. se trouve le Catay. — Sur
la Carte Cat (Notices p. 134, Ruge p 78), la ville de Tanduch est
située tout au nord. — Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
507
Zurla p. 35), le pays Tendue h est situé dans l'Asie septentrionale,
non loin du Sindicui. On trouve à côté de Hung et de Mongul
la légende suivante (Zurla p. 35): «Ces deux pays dépendent du
Tenduch». Et dans une autre légende près de Lordo dans
l'Organza, où Mauho parle des peuples enfermés par Alexandre
(v. 1 ne lu si), on trouve entre autres indications celle-ci (Zurla p.
32): cils — c'est à dire les inclus — dépendent du royaume de
Tenduch et s'appellent Ung e Mongul, ordinairement nommés Gog
e Magog...». — Pour l'identification du Tanduc, Pauthicr et Yule
sont de la même opinion : ils placent le pays aux environs du coude
nord du Hoangho ou, plus précisément, à l'angle N.-E. de ce
coude. Mais Pauthier (1 pp. 208 sqq. note 1) place le pays dans
le voisinage de Ta-tung dans le Schansi septentrional, Yule {Polo I
p. 252 note 1) au contraire dans la contrée située entre le coude du
Hoangho à TE. et Kuko-khoto, au N.-0. de Ta-tung. — On
le croit identique avec le pays Cosan d'OooR.
Var. de nom:
1. Tanduc: Polo (Pauthier I p. 208. Sordemk).
2. Tanduch: Carte Cat Sotices p. 134, Ruge p. 78).
3. Tendue: Polo (Yule Polo I p. 249. Gryn, Ram).
4. Tenduch: Mal*ro {Fi*ch-Ong XV, Zurla p. 35\
5. Tendvch: Mauro [Ruge p. 80).
Tanduch v. Tanduc.
Taneez v. Ararat.
Tanegar v. Zanega.
Tangiu v. Tangut.
Tangot v.
Tangui v. »
Tangunt v. >
Tangut. D'après Rcbr (Soc. Géogr. Paris p. 288), peuple de-
meurant entre Iugures et le Tebec. C'est, selon lui, une nation
brave, dont l'écriture se lit de droite à gauche (Ib. p. 329). —
Après un voyage de 30 jours, en sortant de Lop et en passant par
le désert, on arrive, selon Polo (Pauthier I pp. tô2 sqq, Yule
Polo I pp. 184 sqq), dans la ville de Sac i ou, située dans la
province de Tangut. Le pays est habité par des Chrétiens nestoriens
et des Sarrasins, mais surtout par des idolâtres, dont les coutumes
sont dépeintes en détail. Il décrit p. ex. leur manière de traiter
les morts, qui sont brûlés, mais cette cérémonie ne peut avoir lieu
508
qu'au jour fixé par les astronomes; et quelque fois il faut garder
le corps jusqu'à 6 mois, en attendant la crémation. Pendant ce
temps, on lui offre tous les jours des aliments, pensant ainsi nourrir l'âme.
Enfin le transport du cadavre à l'endroit où doit avoir lieu la cré-
mation, se fait avec beaucoup de cérémonies. Les habitants sont
dans un rapport constant avec leurs dieux et n'entreprennent rien
sans les consulter. D'après Polo, les villes suivantes, e. a , sont
situées dans le Tangut: Saciou, Camul, Chingintalas, Siccui
dans la province de Suctur, Campicion, Esanar, Erguiul, Singuy
et Egrigaia. — D'après Het (Cap. 16), les Tatars étaient divisés
en 7 nations, dont la deuxième s'appelait Tango t. — Sur la
carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, * Zurla pp. 34, 36),
Tangut parait s'appliquer à deux choses différentes, une province
de Tangut et une ville de Tangui, se trouvant toutes les deux
dans le désert Lop. Le Tangut est situé bien plus au N. et tout
auprès de Lop, Tangui se trouve dans la partie S. du désert et
auprès de S ace. — Tangut est un nom mongol et comprend
quelques peuples et quelques pays dans la province chinoise de
Kansu, ainsi que les pays situés au N. des frontières de la Chine
autour du Hoangho et du passage du Jiï-mônn. (Cfr. Paulhier
I p. 152 note 2, Yulc Polo I p. 186 note 1, Schmidt p. 57).
Var. de nom:
1. Tangut: Hubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 184).
Polo [Pauthier I p. 152, Yule Polo I p. 184, Xordensk).
Mauro (Zurla p. 34).
2. Taguth: Polo [Gryn).
3. Tangiu: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80).
4. Tangot: Het (Cap. 16).
5. Tangui: Mauro {Zurla p. 36).
6. Tangunt: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 288 note 12).
7. Tanguth: Polo {Ram).
8. Tangvt: Polo [Fisch-Ong XV).
9. Tanqut: Polo {Pauthier 1 p. 165).
Tanguth v. Tangut.
Tangvt v. »
Tanna v Tanaim.
Tannay v. Talay.
Tanpiju v. Tacpiguy.
Tanqut v. Tangut.
Tanrizo v. Tauriz.
509
Tanzu. Chez Mauro {Zurla p. 37), ville de la Chine méridionale.
Tapbana v. Taprobane.
Taphana v. »
Tapingui v. Tacpiguy.
Tapinzu v. >
Taprobana v. Sumoltra et Taprobane.
Taprobane. Pmn (Nat. H Ut. VI, 81 sqq.) nous donne des
indications très détaillées sur cette île. 11 dit que c'est grâce aux
campagnes d'Alexandre que Ton a mieux connu l'île et que Ton
a pu corriger les erreurs dans lesquelles on tombait au sujet de sa
situation. Mais même après ces campagnes la connaissance que l'on
avait de l'île était très incomplète. On la croyait très grande et elle
était surtout renommée pour ses éléphants et sa richesse en or et en
perles. D'après les renseignements de Megasthenes, Plin nous dit
que l'île est traversée par un fleuve et que les habitants sont plus
riches en or et en perles que les Hindous. Jadis il fallait 20
jours pour y arriver du pays des Prasi; mais maintenant le
voyage se fait en 7 jours. C'est sous le règne de l'empereur Claude
qu'on eut de l'île une connaissance plus exacte, un Romain y ayant
alors fait naufrage. Celui-ci, ayant appris la langue du pays, enseigna
au roi de l'île les moeurs et les coutumes des Romains. Le roi
s'étonna surtout de leur probité. On lui montra quelques pièces
d'or, frappées à diverses époques et portant l'image de divers
souverains. 11 s'étonna de ce que ces monnaies, quoique frappées à
différentes époques et par diverses personnes, avaient conservé tou-
jours la même valeur, ce qu'il considéra comme une grande preuve
de la probité du peuple romain. C'est alors qu'il envoya aux Romains
des ambassadeurs, par lesquels on eut sur l'île des renseignements
exacts. Elle avait 500 villes et vers le sud un port très renommé,
Palœsimundus. Dans l'intérieur s'étendait un marais immense,
Megisba, d'où sortaient deux fleuves, l'un coulant vers le sud,
Palœsimundus, l'autre vers le nord, Cydara. L'Ile était située
à 4 journées de l'Inde. La mer y était peu profonde, et les navires
devaient aller par certaines passes plus profondes. À mi-chemin
entre Taprobane et PI n d e était située Pile du soleil (in sul a Sol is).
Les envoyés racontaient aussi que Taprobane était en relations
commerciales avec les S ère s, avec lesquels ils ne pouvaient pour-
tant pas causer, le commerce devant se faire par un échange muet.
510
Les pierres précieuses et les perles s'y trouvaient en abondance, et
les habitants étaient très riches, mais ne savaient pas employer leurs
richesses. — Sol (pp. 195 sqq.) en fait une description, entièrement
conforme à celle de Plin; aussi suffit-il de la mentionner. — Cosm
{Topogr. Christ, p. 337, Crindle pp. 363 sqq.) donne aussi une
description détaillée de Taprobane. L'île, située dans la mer Indienne,
est appelée Sielediva par les Hindous et Taprobana par les Grecs.
Elle se trouve de l'autre côté du pays du poivre, et elle est entourée
d'une quantité de petites îles. Elle est renommée pour une pierre
précieuse, la pierre de jacinthe. Le pays est gouverné par deux rois
qui se font la guerre. L'un de ces rois règne sur la partie de l'île
où se trouvent ces pierres précieuses, l'autre sur la partie où s'est
concentré le commerce. Ce commerce est très étendu; à cause de
sa bonne situation, l'île est en effet fréquentée par des navires de
tous les pays, de l'Inde, de la Perse et de l'Ethiopie. Elle envoie
aussi ses propres vaisseaux dans les pays les plus éloignés. Cosm
mentionne surtout le commerce avec Tzinitza, d'où l'île tire, entre
autres choses, de la soie et de Paloès; ces produits sont ensuite
transportés en d'autres villes, comme Maie, Calliana, Sindu, Adule
etc., pour y être échangés contre d'autres produits. L'île a une église
chrétienne, fondée par des chrétiens persans et dirigée par un prêtre
persan. D'après Cosm, un marchand occidental vint une fois dans
le pays. Il fut présenté au roi, auquel il fit voir quelques pièces d'or
romaines, qui étonnèrent le roi. À en juger par leur apparence et leur
valeur, il supposa que les Romains devaient être un peuple puissant
et prudent. Ce récit ressemble donc à celui de Plin et de Sol. —
Isio fait mention de Taprobana en deux endroits (Etymol XIV,
3, 5 et XIV, 6, 12); dans ce dernier, il en dit: «Taprobana insula
Indiae subiacens ad Eurum, ex quo Oceanus Indicus incipit, patens
in longitudine octingentis septuaginta quinque millibus passuum, in
latitudine sexcentis XXV millibus. Scinditur amni interfluo, tota
margaritis repleta et gemmis. Pars eius bestiis et elephantis repleta
est, partem vero homines tenent. In hac insula dicunt in uno anno
duas esse aestates et duas hiemes, et bis floribus vernare locum».
— Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 36), en face de l'embouchure de
l'Indus et à TE. de l'Arabie, se trouve une grande île, Tapbana,
dans laquelle on lit cette légende: «Tapbana insula Yndie
subjacens ad eurum ex quo Oceanus Indicus incipit; habet in anno
511
duos estâtes et duas hiemes et bis floribus vernat. Sed ulterior pars
elephantis et draconibus plena; habet et X civitates». — Chez
Ebst (Miller V p. 52), l'Ile se retrouve avec les légendes suivantes:
cTaprobane. Hec insuia Indie subiacens extremis partibus ad
eurum patens, in longitudine habens milia passuum CCCCLXX.
Cingitur amne interfluente. Tota margaritis et gemmis repleta. Una
pars eius ho m in es habet, alia vero pars quasi dimidia bestiis et
elefantis repleta est. Habet vero decem civitates principales aliasque
minores, oppida multa. Haec insuia habet in uno anno duas estâtes
et duas hyemes et bis in anno vernare locum»; « Decem civitates
Taprobane»; «Haec pars inhabitabilis est ob nimiam multitudinem
bestiarumt. — D'après Mand (Hall p. 300), une île nommée Tapro-
bane est située à l'E. du pays du Prestre John. Elle est délicieuse
et très fertile. Son roi est très riche et dépend du Prestre John.
L'île a deux élés et deux hivers par an, et la récolte se fait deux
fois. Les jardins sont fleuris dans toutes les saisons. Il y a beau-
coup de chrétiens. Les habitants sont si riches qu'ils ne savent que
faire de leurs richesses. Jadis il fallait 23 jours ou plus pour y aller,
maintenant le voyage se fait en 7 jours. La mer qui entoure l'île
est peu profonde, de sorte qu'on en voit le fond en plusieurs endroits.
À TE. de cette île se trouvent les îles d'Or il le et d'Argyte. —
Sur la Carte Cat {Notices pp. 138 sqq , Ruge p. 78), dans la partie
S.-E. du monde est située une grande île, indiquée comme «Ma
Trapobana». Dans cette île se trouvent de nombreuses villes,
savoir Melaro, Dinloy, Menlay, Hormar, Leroa et Malao. Un
peu au-dessus de l'île on trouve la légende suivante: «L'île Trapo-
bana. Cette île est appellée parlesTartares Magno — Caulij, c'est
la dernière qu'on rencontre en Orient. Elle est habitée par des
hommes bien différents des autres. Sur quelques montagnes de cette
île, il y a des hommes d'une grande taille, c est-à-dire de douze coudées,
comme des géants, très-noirs et dépourvus de raison. Ils mangent les
hommes blancs étrangers, quand ils les peuvent attraper. Chaque
année, dans cette île, il y a deux étés et deux hivers. Les arbres
et les herbes y fleurissent deux fois l'an. C'est la dernière île des
Indes. Elle abonde en or, argent et pierres précieuses». — Contî
(Major pp. H sqq.) dit qu'après avoir quitté l'île de Zeilam
il est arrivé à nie de Taprobana, appelée Sciamuthera par les
indigènes. De là. après 20 jours de navigation, il arriva à l'île
512
d'Amdra mania. Il nous donne quelques renseignements touchant
Taprobana, qui a un circuit de 6,000 lieues. Les hommes sont
cruels et violents; leurs oreilles et celles des femmes sont très longues
et ornées de pierres précieuses. Les hommes épousent plusieurs
femmes. Les maisons sont très basses. Il y a de l'or en abondance;
le poivre et le camphre y croissent ainsi qu'un fruit vert, appelé
duriano, de la grosseur d'un concombre. Quand il s'ouvre, il donne
passage a cinq fruits. Dans une partie de l'île, appelée Batecb,
les habitants mangent de la chair humaine, surtout celle des ennemis
faits prisonniers. Leurs crânes sont gardés et employés comme objets
d'échange. Celui-là a la plus grande réputation qui a le plus grand
nombre de crânes suspendus dans sa demeure. — Chez Genues
(Fisch-Ong X, Fisch Samml. pp. 178 sqq.) est située au S.
de Xilana une grande île, indiquée par la légende comme étant
Traprobana (Fisch Samml. p. 180): clnsularum notarum Tra-
probana maior que sexdecies centenis milibus passuum patere
ambitu affirmatur. Posthanc Anglia, inde Java maior, inde m in or,
post eas lbernia et Xilana, post quas Sicilia, post hanc Sardinia,
inde Corsica, inde Cyprius et Candia. Huius Traprobane, que
eorum lingua Ciamutera dicitur, incole crudeles aures magnas, in
auribus linteis velati ydolatre omnes. pipere, camphora et auro
plurimo abundant. piperis arbor edere similis grana ut iuniperus
ferens Huius insuie partem antropophagi habitant continue cum
vicinis bellantes capita humana pro thesauro recondunt esis car ni bus
et qui plura capita habuit ditior est». — Chez Walsp (Zeitschr.
Erdk. Berlin XXVI pp. 389 sqq., Tafel X), au S. des îles Crisa et
A r gela se trouve la grande île de Tapbana, dans laquelle on
lit c Tapbana ortus piper». — Sur la carte de Màuro (Fisch-Ong
XV, Ruge p. 80, Zurla p. 50), en Extrême-Orient, assez loin à TE.
de Saylan est située une grande île, appelée «Taprobana over
Siometra», et la mer environnante se nomme «Mare Taprobane».
Il est dit de l'île: «Siometra ou Taprobana, île superbe, ayant
un circuit de plus de 4,000 lieues et divisée en 4 royaumes. Elle
abonde en or, en poivre, en camphre et en aloès, appelé galanbach,
d'un parfum très fin, de sorte qu'il vaut son pesant d'or. Sur des
arbres croît un fruit, appelé durian, de la grosseur d'un concombre
ordinaire, à la pelure verte et noueuse, comme celle d'une pomme
de pin; ce fruit contient cinq graines, chacune aussi grosse qu'une
513
pomme de pin ordinaire. Chacun des cinq fruits a un arôme spécial,
très fin. Leur intérieur est bleu foncé ; ils sont très échauffants. On
trouve dans ce pays beaucoup d'éléphants. Les indigènes sont plus
riches que dans les autres îles du voisinage. Ils sont beaux, forts
et probes, versés dans l'astronomie mais idolâtres. Ils sont aussi d'une
taille plus élevée que les peuples de l'Inde. Leurs éléphants sont
plus grands que ceux de l'Inde, ceux-ci étant pourtant plus grands
que ceux de la Maure tan ie. Tout cela résulte de la superbe
situation et du bon air de cette île». On y a indiqué des montagnes
singulières, des lacs et des fleuves, parmi lesquels l'Azanu, et les
villes de Dabo, Zella, Scubach, Lema et Zampa. Dans une
légende on apprend que c l'fle a jadis été appelée Simodi». Aux
environs se trouve l'île Andaman. — Taprobane est le nom
original de Ceylan d'aujourd'hui, mais peu à peu le nom a été
transmis à l'Ile de Sumatra d'aujourd'hui. Par Taprobane, les
auteurs Plin, Sol, Cosm, Isid, Hald, Ebst et certainement aussi
Walsp entendent désigner Ceylan; Conti, Genues et Mauro
ont certainement indiqué au contraire Sumatra. Chez Mand et
sur la Carte Cat, il est par contre assez difficile de décider, si Ton
a eu en vue Ceylan ou Sumatra. Mand parle d'une part de
Taprobane, d'autre part de l'île de Ceylan (sous la forme de
Silha); il semble donc que par Taprobane il indique Sumatra,
mais ailleurs il mentionne aussi cette fie, quoique sous le nom de
Sumobor. En réalité ses renseignements sur Taprobane s'accor-
dent tellement avec les notices données par les anciens auteurs sur
Ceylan que l'on peut supposer avec assez de raison que, dans sa
description de Taprobane, Mand a entendu désigner Ceylan et
non Sumatra. Quant à la Carte Cat, on peut observer d'abord
que sur cette carte l'Ile de Ceylan ne se trouve sous aucune autre
forme. Il faudrait donc supposer que le Trapobana de cette carte
serait identique avec Ceylan. Et cette supposition est fortifiée par
les nombreux rapprochements que l'on peut faire entre les renseigne-
ments donnés par la Carte Cat et ceux que l'on tire des notices
sur Ceylan, données par les anciens auteurs, p. ex. ce qui a trait
aux deux étés et aux deux hivers annuels. Mais par contre la lé-
gende a aussi plusieurs traits communs avec les indications des
auteurs postérieurs p. ex. Conti et Genues, lesquelles ont certaine-
ment eu Sumatra en vue; telle est l'indication que les habitants
33
514
sont anthropophages. Et pour Sumatra aussi bien que pour Ceylan,
la Carte Cat ne donne aucune autre indication. Il me semble donc
plus prudent de ne pas trancher la question de savoir de laquelle
des deux îles il s'agit, de Ceylan ou de Sumatra. Probablement
on les a fondues en une seule île. Une telle confusion n'est pas sans
exemple dans la littérature et la cartographie du moyen-âge, de même
qu'il peut arriver inversement qu'un seul nom, primitivement appliqué
à une seule particularité géographique, soit attribué, soit tel quel, soit
légèrement modifié, par les cartographes postérieurs, à deux ou
plusieurs particularités géographiques distinctes. (Cfr. Crindle p. 363
note 3, Major p. 8 note 3, Fisch Samml. pp. 178 sqq., Zeitschr. Erdk.
Berlin XXVI p. 389 note 2). — Cfr. Ceylan et Sumoltra.
Var. de nom:
1. Taprobane: Plin (Nat. Hist. VI, 81 sqq.).
Sol (pp. 195 sqq.).
Cosm (Crindle p. 363).
Ebst (Miller V p. 52).
Mand (Hall p. 300).
2. Caprobane: Mand (Lorenz p. 191).
3. Sielediba: Nom indien (Crindle p. 363).
4. Sleledlva: Nom indien (Topogr. Christ, p. 337).
5. Tapbana: Hald (la carte de Miller IV).
Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X).
6. Taphana: Hald (Haoerg).
7. Taprobana: Cosm (Topogr. Christ, p. 337).
Isid (Et y mol XIV, 6, 12).
Hald (Miller IV p. 36).
Conti (Ram p. 339, Major p. 8).
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80. Zurla p. 50).
8. Trapobana: Carte Cat (Notices p. 138, Rugê~p.J*l$).
9. Traprobana: G e nu es (Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 180).
Taprobane, mare Taprobane v. Taprobane.
Tara. Chez Het (Cap. 36), ville de Syrie.
Tarameran v. Caramoram.
Taramerari v. >
Taras v. Talas.
Taratay v. Karakitai.
Tarbesanda v. Trapezunda.
Tarbesande v. >
Tarcai v. Jarcai.
Tarci. D'après Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 709), un des
515
peuples subjugués par les Mongols. — D'Avezac ne peut identifier ce
peuple avec certitude (Ib. pp. 575 sqq.), mais propose, et probable-
ment avec raison, de l'identifier avec Tarsœ (cfr. Yule Cathay I p.
205 note 1). — Cfr. Tarsœ.
Var. de nom:
1. Tard: Carp (Soc. Giogr. Paris IV p. 709).
2. Tarti: Carp (Ib. note 12).
3. Tati: Carp (Ib.).
4. Thaos: Carp (Ib).
5. Thoas: Carp (Ib.).
Tarcon. Château situé sur la route conduisant de Tabreez
à Trebizond ou, plus précisément, entre Aspir et Arraquiel.
Clav (Markh p. 197) est allé le voir à son retour.
Tarmegyte. D'après Mand (Hall p. 155), un grand pays riche,
le Tarmegyte, est situé près du pays d'Amazoyne. Alexandre
y fit construire une ville qui porta d'abord son nom, et qui, du
temps de Mand, était appelée Ce I si te. Il bâtit encore 12 autres
villes. — Mand n'a tiré ces renseignements ni cTOdor ni de Het, et
Bov (p. 80) ne sait où il les a trouvés.
Var. de nom:
1. Tarmegyte: Mand (Hall p. 155).
2. Carmaglte: Mand (Lorenz p. 82 note 47).
3. Tcrmaglte: Mand (Ib.).
4. THmagite: Mand (Ib.).
5. Trlmargite: Mand (Lorenz p. 82).
6. Trlmargltte: Mand (Ib. note 47).
Tarsaba. Chez Walsp (ZeUschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X),
ville d'Asie, un peu au N. du Sabaa et du pays des Amazones.
Tarsœ regnum. Het (Cap. 2) dit de ce pays: «In regno
Tarsœ sunt très provincial, qvarum dominatores se reges faciunt
appellari. Homines illius patriœ nominantur Jogour, semper idola
coluerunt & adhuc colunt omnes, prœter decem cognationes illorum
regum, qvi per demonstrationem stellae venerunt adorare nativita-
tem in Bethlehera Judœ. Et adhuc multi magni et nobiles inveni-
untur inter Tartaros de cognatione illa, qui tenent firmiter fidem
Christi. Alii vero idolâtra de partibus illis sunt homines nullius
valons in facto armorum. Perspicacissimi tamen sunt ingenii ad
omnes artes & scientias addiscendas. Literas babent proprias, & fere
omnes illarum partium habitatores abstinent a carnibus & vino, nec
aliqva ratione occiderent qvicqvam vivens. Illorum civit&tes valde
516
sunt amœnae, & templa magna habent, in qvibus idola venerantur.
Frumenta ibi crescunt abundanter, & alia bona grana: vino vero
carent, k bibere vinum reputant esse peccatum, sicut faciunt A ga-
re ni. Istud regnum Tarsse ex parte orientis suos habet confines cum
regno G a t h a y supradicto : ex parte occidentis cum regno Turqvestan:
ex parte septentrionis cum qvodam deserto: ex parte vero meridiei
cum qvadam ditissima provincia, qvae vocatur S y m, qvae inter regnum
Indise & regnum Cathay habet situm: et in illa provincia et in-
veniuntur lapides adamantis. — D'après Mand (Hall p. 255), le
Cathay confine à l'O. avec le royaume de Tharse. C'est de ce pays
que vint un des rois qui allèrent à Beth lé hem adorer Jésus-Christ.
Et les descendants de ce roi sont restés chrétiens. En Tharse
on ne mange pas de viande et on ne boit pas de vin. À l'O. de
Tharse est situé le Turquesten. — Sur la Carte Cat (Notices
p. 121, Ruge p. 78), au N. de l'Inde se trouve le pays deTarssia.
On y voit représentés trois rois à cheval, suivant une étoile, avec,
à côté, la légende suivante (Notices p. 125): «Cette province est
appelée Tarssia. C'est de là que sortirent les trois savants rois
qui vinrent à Batlem en Judea avec leurs présents; ils adorèrent
J. C , et sont ensevelis dans la ville de Cologna, à deux journées
de Bruges». — Chez Bian (Fisch-Ong X, Miller III p. 145), près
de l'Arabie se trouve le pays de Tarsia. — Sur la carte de
Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36), dans l'intérieur de
l'Asie près du mont Imaus, au N. de l'Inde, entre Baie h et le
désert de Beliam, est situé le pays de Tharse avec la ville de
Tharsus. On lit cette légende: <Le royaume de Tharse, d'où
vinrent les trois Rois mages». — Il faut aussi noter que Corv dans
sa dernière lettre (Yule Cathay I p. 205) parle de lettres ta r si qu es.
— Tarsse est le nom du pays des Iugures, et Ton est fondé à
penser que ce peuple a demeuré autour du Tien-schan. L'écriture
tarse ou ouigoure était très répandue dans l'Asie. Quant aux trois
Rois Mages, il faut remarquer que, selon quelques auteurs, ils sont
sortis d'autres pays, savoir du Cassan et du Sa ba; nous renvoyons
donc à ces mots ainsi qu'à la légende concernant les Rois Mages
(v. Légendes). On suppose que Tarsse est identique avec le
Tarci de Carp. Cfr. ce mot. (Cfr. Yule Cathay I p. 205 note 1).
— Cfr. encore Iugures.
517
Var. de nom:
1. Tarwc Het (Cap. 2).
2. Fars la: Bian (Miller III p. 145).
3. Tarsia: Bian (Fisch-Ong X, Miller III p. 145).
4. Tarssla Carte Cat (Xotices pp. 121, 125, Ruge p. 78).
5. Tharse: M and {Hall p. 255).
Mauro (Fi$ch~Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 36).
6. Tharslf: Mand iLorenz p. 150 note 7).
7. Tharsus: Mauro {Zurla p. 36).
8. Thurse: M and {Hall p. 255).
Tarsia v. Tarsœ.
Tarssia v. »
Tartan v. Carcan.
Tarti v. Tard.
Tascalan v. Tesculan.
Taschkent. C'est avec cette ville qu'a été identifié Congicanti.
Tati v. Tarci.
Ta-tou. Cfr. Cayto.
Tatta. C'est avec cette ville qu'on a voulu identifier Fatal us
et Thate.
Tatta v. Thate.
Ta-tung. C'est avec les environs de cette ville qu'a été identifié
Tan duc.
Taua v. Tanaim.
Taugas. Chez Simoc (pp. 174 sqq.), il est parlé du pays, du
peuple et de la ville de Taugas. 11 donne à leur sujet plusieurs
renseignements; c'est ainsi que, parlant des usages du pays, il dit
(1b. p. 176): «Statuas venerantur, iustis reguntur legibus, frugalitatem
in omni vita excolunt. Consuetudo est apud eos, vim legis obtinens,
ut mares ornatu aureo in perpetuum abstineant: a quamquam auro
argentoque propter magnorum mercimoniorum commoditatem abun-
dant» et (lb. p. 177): «Uxores regiœ auro & lapillis pretiosissimis
conspicuae, curribus vehuntur aureis, quorum singuli a singulis iu-
uencis, faevris auro & gemmis sumptuose exornatis trahuntur. Prin-
ceps cum feminis septingentis noctem exigit». Ailleurs (lb. p. 174),
il en dit: «est autem Taugas Turcarum nobilis colonia, stadiis
mille quingentis ab India distans, cuius indigense, & strenuissimi &
frequentissimi, & praestantia quouis populo in orbe terrarum superiores».
11 mentionne deux villes dans le pays, Taugas et Chubdan. De
518
Taugas ii dit (Ib. p. 177): «Urbem Taugas barbari memorant
Alexandrum condidisse, quando Bactrianos & Sogdianum
centum viginti barbarorum millibus igné consumplis subiugavit»
et (lb.): «Hanc urbem fluuius discriminât, qui olim duos frequentis-
simos populos diuidentes diuidebat, quorum alter nigra, alter cocco
tincta veste vetebatur. Nostris itaque temporibus, Mauricio împera-
tore, nigram gestantes, transmisso fluuio rubram indutis bellum in
tulerunt, victoresque toto illo imperio potiti sunt». Sur Chubdan
nous trouvons la légende suivante (Ib.): «Fama est, Alexandrum
aliam quoque urbem, non multis millibus distantem, quam barbari
Chubdan nominant aedificasse. Eius principem demortuum, ipsius
uxores rasis capitibus & pullatae continentes lugent: neque per legem
eius sepulcrum deficere unquam possunt. Chubdan duo latissimi
amnes disterminant, quorum ripis cupressi (ut ita loquar) annuunt.
Multos babent elephantos & cum Indis negotiantur». — Sous ce nom,
c'est la Chine que désignait cet auteur (RicIUhofen China I pp.
551 sqq.). — Quant aux autres noms de la Chine, donnés par les
auteurs géographiques du moyen-âge, cfr. Catâia.
Taule v. Caule.
Tauris v. Tauriz et Taurus.
Taurisii v. Tauriz.
Taurisium v. »
Taurix v. »
Tauriz. D'après Kir (p. 179), le roi Hethum a passé par
cette ville à son retour. — D'après Polo (Pauthier I pp. 59
sqq., Yule Polo I pp. 70 sqq.), Ta v ris est la ville la plus
grande et la plus élégante de la province d'Yrac. Elle est entourée
de jardins magnifiques, riches en fruits excellents de toutes les espèces.
Les habitants vivent pour la plupart de commerce et d'industrie,
l'industrie de la soie étant surtout florissante. La ville est si bien
située que beaucoup de marchandises s'y assemblent de Tin de, de
Baudas, de Mausul, de Cremesor et d'autres pays encore. Les
marchands de l'Occident, surtout les Génois, y viennent faire des
affaires. La ville est aussi grand centre pour le commerce des
pierres précieuses, et les marchands y font beaucoup d'affaires. Mais
les indigènes sont pauvres; ils adorent Mahomet et sont appelés Touzi.
La ville est encore habitée par des Arméniens, des Nestoriens,
des Jacobites, des Géorgiens et des Persans. — Corv dit dans
519
sa première lettre (Mosh App. 44 p. 114, Yule Cathay I p. 197)
qu'il est parti, dans son voyage, de la ville de Thaurisium en
Perse. Il fait aussi mention de cette ville dans sa seconde lettre
(Mosh App. 45 pp. 118, 119, Yule Ib. pp. 204, 207), mais sans
ajouter aucun détail. — Kic (pp. 122 sqq.) dit que de Delatacta
il vint à «Thaurisium quae est metropolis Persarum. In Thau-
risio, ciuitate Persarum inuenimus inter aiia monstra siluestrem
asinum Indie, qui ab aliquibus reputatur onager, et distinctione et
varietate colorum et proporcione tactabriature excedit in pulchritudine
omnes alias bestias et animalia mundi. Ibi stetimus per médium
annum et predicauimus eis per Thurcimannum in lingua Arabica».
Ensuite il vint cbez le peuple des Curti. L'animal qu'il dépeint
est probablement le zèbre (Murray: Travels in Asia p. 200). —
H et (Cap. 9) dit: «In regno Armenise sunt plures magnae et
ditissimae civitates, & civitas Taurisii est famosior & plus aliis
opulenta». En un autre endroit (Cap. 37), il raconte qu'il y a
eu des églises chrétiennes dans la ville. — Chez Vesc (Zeitschr.
Erdk. Berl. XXVI Tafel 8, Miller III p. 135), au S. de Mare
Caspium se trouve C. tauris. En un autre endroit plus à l'O.,
et à l'E. de la Perse et de l'Arménie, on lit aussi le nom
de tauris. Mais on ne saurait dire s'il veut désigner une pro-
vince du même nom que la ville ou la chaîne de montagnes, qui
s'étend de l'E. à l'O., de Mare Caspium vers l'Asie Mineure;
en ce cas tauris serait identique avec Tau ru s. — Jord adresse
sa première lettre (Script. Ord. pred. I p. 549, Yule Cathay 1
p. 225) aux frères de Taurisium, et dans ses Mirabilia il dit
(Soc. Géogr. Paris IV p. 39, Yule Jord p. 6) que l'Arménie s'étend
du mont Barcario jusqu'à Taurisium, la traversée du pays se
faisant en 23 jours; et dans un autre endroit (Soc. Géogr. Paris IV p.
40, Yule Jord p. 9), il décrit Taurisium plus en détail, en disant
que c'est une grande ville de plus de 200,000 maisons. Il n'y a
ni rosée, ni pluie en été, mais tout doit être arrosé artificiellement.
Sur une espèce de saule particulier vit un petit ver qui y dépose
une matière, blanche comme de la cire et plus douce que le miel,
qui ensuite dégoutte par terre. Il y a aussi un temple chrétien, et
Jord dit qu'à Taurisium il a converti environ 1,000 personnes à la
religion chrétienne. La ville est située à deux journées de marche
d'Ur et à huit de Soltania. — Odor (Cordier pp. 19 sqq., Yule
520
Cathay I pp. 47 sqq.) est allé du mont Sabissa colloasseis à la
ville de Tboris, qu'il décrit comme une grande ville. Elle était
autrefois nommée S us si s ou F axis. Odor vit dans une mosquée de
cette ville l'arbre sec (voir Arbor Si ce a). C'est la meilleure ville de
commerce du monde, et il y a des dépôts de toutes les productions du
monde entier. Tous les pays entretiennent des relations commerciales
avec cette ville. On dit que le souverain, dont elle dépend, tire
plus de revenus de cette ville seule que le roi de France de son
royaume entier. Les chrétiens y sont très nombreux. Dans le voi-
sinage de la ville, il y a une grande saline, qui donne du sel en
abondance. Chacun peut s'y fournir de sel gratuitement. Dix jours
après son départ de Thoris, Odor arriva à Somdoma. — Peg
ne donne pas de description de la ville en question, mais il la
mentionne plusieurs fois. Le simple fait qu'il parle de la route de com-
merce d'Aiazzo à Torissi ou Tauris (Yule Cathay II pp. 299
sqq.) indique que des relations commerciales assez suivies devaient
exister entre Tauris et Aiazzo. Il mentionne aussi (lb. p. 284)
les noms des barrières d'octroi de quelques villes, entre autres celles
de Tauris, et dans un autre endroit (lb. p. 298), il décrit les systè-
mes de poids de quelques villes, entre autres ceux de Tauris. —
Selon M and (Hall p. 149), on arrive d'Ararathe à la ville de
Thauriso, aussi nommée Taxis. C'est la plus grande ville de
commerce du monde connu; elle est vaste et magnifique. L'empe-
reur de Perse tire de cette ville de plus grands revenus que le
souverain chrétien le plus riche de son royaume entier. Dans
les environs de la ville se trouve une saline, à laquelle
chacun peut se fournir gratuitement. Il y a des chrétiens en grand
nombre. À 10 journées de marche de Thauriso vers l'Inde est
situé Sadonye. Il dit en cet endroit que la ville de Thauriso
se trouve en Perse, mais ailleurs (lb. p. 259) il dit que l'Arménie
a beaucoup de villes, dont la principale est Tanrizo. Mand com-
met sans doute ici quelque erreur, ce qui n'est pas rare chez lui.
(Cfr. Bov p. 99). — Sur la Carte Cat (la carte de Notices p. 118,
Ruge p. 78), on trouve au S. de la mer Caspienne la ville de
Tau riz; et au S. de celle-ci, non loin du golfe Persique, est re-
présentée sur la carie (Notices p. 123, Ruge p. 78) l'image d'un
souverain couronné avec cette légende: «Key de Tau ris». — Clav a pas-
sé par Tabreez et à l'aller et au retour. Il donne (Markhpp. 88 sqq.)
521
une description assez détaillée de la ville, qui est entourée de collines,
d'où descendent des cours d'eau qui traversent la ville dans toutes les
directions. La ville est très bien bâtie; elle a des rues bien entre-
tenues et des places publiques, riches en fontaines d'eau potable.
Il y a beaucoup de monuments, surtout des mosquées. Ce qui est le
plus remarquable, c'est pourtant l'animation de son commerce. Parmi
les marchandises dont on y trafique, il nomme le drap, la soie, le
coton. Autrefois la ville était encore plus peuplée, mais du temps
de Clav encore on considérait qu'elle possédait 200,000 maisons ha-
bitées. Dans la ville se trouve un arbre tout à (ait sec, placé au
milieu d'une rue, et que Ton a cherché à abattre sans y réussir. Les
bains de cette ville sont considérés comme les meilleurs du monde
connu. De Tabreez à Samarcand, il y a un service postal par-
faitement régulier, avec des relais échelonnés le long de la route.
On va de Tabreez à Babylon en 10 jours. Clav se sert souvent
de Tabreez comme d'un point de comparaison avec les autres
villes. C'est ainsi que, parlant de Cambalu (Ib. p. 174), il dit que
cette ville est 20 fois plus grande que Tabreez; de môme, selon
lui, Kazveen (Ib. p. 183) était autrefois la plus grande ville de la
Perse après Tabreez, et Sultanieh (Ib. p. 93) est moins grande
que Tabreez, mais elle a un commerce plus étendu. — Schilt
mentionne et un royaume de Thaures en Perse (Telf p. 30) et une
ville de Thaures (Ib. p. 44, Nûrnb Cap. 28), celle-ci étant la capitale de
la Perse. Le commerce y est très animé, et le roi de Perse en tire
un revenu supérieur à celui du souverain chrétien le plus puissant.
— Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), la ville de Toris
est située en Asie non loin de Zilan. — Chez Gbnues (Fisch-Ong
X, Fisch Samml. p. 201), la ville de Taurix est située tout au S. de
la mer Caspienne. — Chez Mauro (Zurla p. 46, Rugc p. 80), la ville
de Thauris se trouve au S. de la mer Caspienne; elle est aussi
nommée Cuntas ou Grand-Thaures. On lit à son sujet la
légende suivante: «Cette ville est située sur la frontière de la Perse;
elle était déjà puissante, lorsque Ti ridâtes régnait sur les Armé-
niens. Mais quand Ta merlan l'a prise, il a détruit toute sa magni-
ficence. On croit dans le pays que c'est la ville de Fusi, où
Alexandre et Darius se seraient combattus. Actuellement elle
est gouvernée par un fils de Charaisuf, et elle est située dans la
Grande Arménie». Dans la légende concernant Organza on lit
522
7.
8.
9.
- Fil. / 0r«'°z>s>" les mine, d.Th. Tan,e"*<i bai,, ,
™. FùcH Sa™,. p. ^ *■ I2i «- 130. &r p. y *^«
T«arfa: Kir (ft> p. 179)
'«nrteo. Maxd {Hall p 25î>
T-arte: Poto (Yule Polo I p.' 7o -
P«o (Ib. H p. 300,
C*«« C*t (.Vo/1Ce, p. i23, .
"• T«„rl.lllni: PoLO ^j
T.vrl». Pou, (Pauthier p. 69)
21 l;'Uri20: M*"° »«,: p. 81)
S' HT,*' SCH'Lr (X»r»b 'ap. 28)
2A Tor,«: Po«-o (.Wenrf)
«• TorI«.,BpT0 'ScT, IX- '"'"" "' P" '«>•
oc - Peo (,b- P- 284).
26. Tuotel: Peo (Ib/ h
523
e Ij.t:-
tv
î:ï. i*
Taurtza v. Tauriz.
:r5e Taurizi v. Touzi.
Taurus. Plin (Nat. Hist. V, 97 sqq.) parle de l'immense
étendue du Taurus, qui commence à l'océan Indien pour aller
U;j; vers le N. et 0. en traversant l'Asie. Il porte quantité de noms*
'" :■ '; d'abord il est appelé Imaus, puis Hemodus, Paropanisus,
Circius, Gambades, Pariadres, Choatras, Oreges, Oroandes,
Niphates, Taurus, Caucasus, Sarpedon, Coracesius, Cragus
et encore une fois Taurus. Il y a beaucoup de défilés ou portes;
Plin parle des portae Armeniae, Caspiae elCiliciae. La montagne
et ses rameaux sont aussi nommés, d'après les peuples voisins:
nions Hyrcanius, Caspius, Parihadrus, Moschicus, Amazo-
nicus, Coraxicus et Scythicus. Les Grecs l'appelle généralement
mons Ceraunius. — Sol (pp. 163 sqq.) suit assez exactement
la description de Plin sans mentionner tous les noms; il se
contente d'énumérer Imaus, Propanisus, Choatras, Niphates»
Taurus et Caucasus. Des noms tirés des peuples, il mentionne
les montagnes Caspiennes ou Hyrcaniennes, des Amazones, Mo-
schiques et Scythes. Il nomme aussi tous les défilés cités par Plin.
— Isid (Etymol XIV, 8, 3) dit que le Caucase est souvent appelé
Taurus. — Kir (pp. 178, 179) mentionne la montagne de Taurus
sans la décrire. ~ Sur la carte de Hald (Haverg, Miller IV p. 27),
on trouve près de la mer Noire une montagne nommée «Mons
Taurus». Dans la légende concernant la Perse, il dit encore que
les pays Media, Partbia et Persida sont bornés au N. par le
«Tauro Caucaso». — Chez Ebst (Miller V p. 43), on trouve dans
la Syrie une montagne appelée «Mons Taurus qui et Amana».
— Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. BerL XXVI Tafel 8), on voit dans
l'Asie occidentale, un peu à TE. de la Perse et de (Arménie, le
nom de Tau ri s. Mais on ne peut décider s'il veut désigner la ville
ou le pays de Tauriz (voir ce mot) ou la chaîne de montagnes, qui
s'étend de l'E. à l'O. de mare Caspium vers l'Asie Mineure.
Il semble pourtant assez vraisemblable que par ce Tauris on a
voulu indiquer le mont Taurus et non la ville de Tauriz, d'autant
plus que celle-ci se trouve indiquée en un autre endroit de la même
carte. — Chez Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 102), dans l'Asie
au N. de la Mésopotamie est situé Mons Taurus. — Sur la
Carte Cat (Notices p. 121, Ruge p. 78), on trouve Mont Tabrus
524
près de l'arche de Noé. — Chez Mauro (Zurla p. 47, Ruge p. 80),
une chaîne de montagnes appelée M. Thaurus est placée dans l'Asie
Mineure, au S. de la partie E. de la mer Noire. — Id. le Tau rus.
Var. de nom:
1. Taurus Plin (Xat. HisL V, 97 sqq.).
Sol (p. 163).
Isid (Etymol XIV, 8, 3).
Kir (p. 179).
Hald ((Haoerg, Miller IV p. 27).
Ebst (Miller V p. 43).
Hygg (Magasin p. 48, Miller III p. 102).
Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Tabrus: Carte Cat (Notices p. 121).
3. Tatirls: Vesc (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafcl 8\
4. Thaurus : Mauro (Zurla p. 47, Ruge p. 80).
Tavris v. Tauriz.
Ta-Wen-kou-lo. Ancienne ville avec laquelle a été identifié
Fungul.
Taxis v. Tauriz.
Taydo v. Cayto.
Tazi. Cfr. Touzi.
Tchahan. C'est avec cet endroit qu'a été identifié Cyagannor.
Tchakiri mondu. C'est avec cet endroit qu'a été identifié
Caciar Modun.
Tchao v. Balishi.
Tcherkesses ou Circassiens, les. Cfr. Kergis.
Tebec. Parmi les peuples subjugués par les Mongols, Carp (Soc
Géogr. Paris IV p. 709) mentionne les Buritabeth. 11 les décrit
plus en détail en un autre endroit (Ib. pp. 658 sqq.) en disant «Et
dum reverteretur excercitus ille videlicet Mongalorum, venit ad terram
Burithabet, quos bello vicerunt: qui sunt pagani. Qui consuetudinem
mirabilem imo potius miserabilem habent: quia cum alicujus pater hu-
manae naturse debitum sol vit, omnem congregant parentelam, et comedunt
eum, sicut nobis dicebatur pro certo. Isti pilos in barba non habent:
imo quoddam ferrum in manibus portant, sicut vidimus, cum quo
semper barbam depilant, si forte aliquis crinis crescit in ipsa: et
multum etiam sunt déformes». — Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 289)
nomme parmi les peuples de l'Asie les Tebec, dont il dit: «Post
istos (Tangut) sunt Tebec, homines solentes comedere parentes
suos defunctos, ut causa pietatis non facerent aliud sepulcrum eis
525
nisi viscera sua. Modo taraen hoc dimiserunt, quia abhominabiles
erant omni nationi. Taraen adhuc faciunt pulcros ciphos de capi-
tibus parentum, ut illis bibentes habeant memoriam eorum in jocun-
ditate sua. Hoc dixit michi qui viderat. Isti habeut multum de
auro in terra sua, unde qui indiget auro fodit donec reperiat, et
accipit quando indiget, residuum recondens in terra. Quia si reponeret
in thesauro vel in arca, crédit quod Deus auferret ei aliud quod est
in terra. De istis hominibus vidi personas multum déformes... Post
Tebec sunt Longa et Solanga». Et en un autre endroit (Ib. p.
329), il dit: «Thebec scribunt sicut nos, et habent figuras valde
similes nostris». — Polo dit {Pauthier II pp. 370 sqq., Yule Polo
Il pp. 26 sqq.) qu'après 5 jours de voyage à cheval à partir de
Sardansu, on arrive au pays Tebet, qu'il décrit comme un pays
très vaste. 11 comprend 8 royaumes et renferme quantité de villes
et de villages, qui sont subordonnés au Grand-Khan. De grands
espaces du pays sont tout à fait inhabités, on peut voyager 20 jours
de suite sans trouver une habitation. Le pays abonde en fleuves et
en lacs, où il y a de l'or. Parmi les animaux, il en cite particulière-
ment un qui produit du musc. Les habitants sont méchants. Parlant
de leurs usages, il dit qu'en voyage ils allument le soir des feux,
avec une espèce de roseaux qui croît dans le pays. Quand ces
roseaux brûlent, ils font entendre des détonations comme celles d'un
coup de fusil. De cette manière on éloigne les bêtes féroces des
campements. Si Ton n'avait cette manière de se garantir, on ne
pourrait passer par ce pays, où les bêtes féroces, surtout les lions,
sont en grande quantité. L'auteur parle aussi d'une autre coutume
singulière de ce pays. Aucune femme ne peut se marier étant
vierge. Elle doit d'abord avoir des rapports avec les hommes. Les
jeunes filles sont souvent offertes par leurs mères aux voyageurs
étrangers; elles reçoivent de chaque amant un cadeau, une bague
etc. Celle qui peut montrer le plus grand nombre de cadeaux se
marie le plus vite, ayant de cette manière prouvé qu'elle est très
recherchée par les hommes. Mais on exige de la femme mariée
une fidélité inviolable. — D'après H et (Cap. 16), les Tatars
se composaient de 7 nations dont la septième est appelée Tebeth.
— D'après Odor (Cardier pp. 449 sqq., Yule Cathay I pp. 148 sqq.\
on arrive du Cassam au Riboth ou Tibet. Il est limitrophe de
l'Inde et subordonné au Grand-Khan. Le pays abonde en pain et
526
en vin. Les habitants vivent sous des tentes. La capitale a des murailles
blanches et noires; ses rues sont bien pavées. La population est
retenue dans le bon ordre par la crainte du chef spirituel, appelé
Obassy et comparable au pape de l'Occident. En parlant des
usages du pays, Odor raconte qu'après la mort d'un père le fils
rassemble beaucoup de monde, des prêtres et d'autres personnes.
Les prêtres coupent d'abord la tête, après quoi on se met à chanter
et danser. Quand le corps est découpé, les assistants s'en vont.
Les oiseaux de proie se montrent alors, s'emparent des restes du
cadavre, et s'envolent, conduisant ainsi le mort au ciel, selon la
croyance de ce peuple. Le fils garde la tête du père. Les parties
charnues sont cuites et mangées, mais du crâne on fait une coupe,
dont se sert toujours la famille pour célébrer ainsi la mémoire du
défunt. — M and (Hall pp. 307 sqq.) parle aussi du pays de Rybothe
et décrit le pays et les coutumes presque littéralement d'après d'Onon,
aussi est-il inutile de transcrire ce qu'il en dit. — Sur la Carte Cat
{Notices p. 141, Ruge p. 78), au milieu de l'Asie, au N. de l'Inde, est
située la ville d'Elbeit. — Chez Mauro (FischOng XV, Ruge p. 80,
Zurlap. 39), on trouve dans l'intérieur de l'Asie, au N. de l'India Cin,
le pays de Tebet. — ld. le Thibet. La capitale du pays, décrite
par Odor et d'après lui par Mand, est, a ce qu'on croit, Lhasa; Odor
est le premier Européen qui ait décrit la capitale du Thibet
La singularité des murailles noires et blanches, notée par Odor,
s'explique, à ce que l'on croit, par le système de construction des
maisons. Elles sont faites en partie d'une pierre blanche polie, en partie
de bois qui devient noir avec le temps. Les assises de pierre et de
bois alternent, de sorte que la maison a l'air d'être noire et blanche.
(Cfr. Soc. Géogr. Paris IV p. 565, Schmidt p. 57, Pauthier II p. 370
note 1, Yule Polo II p. 29 note 1, Cordier p. 454 note 1, Yule
Cathay I p. 148 note 2, Bov p. 104, Notices p. 141).
Var. de nom:
1. Tebec: Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV p. 289).
2. Blrclthobec: Cabp (Ib. p. 709 note 2).
3. Burltabet: Carp (Ib.).
4. Burltabeth Carp (Ib. p. 709).
5. Bwithabet: Cahp (Ib. p. 658).
6. Burlthabeth Carp (Ib. p. 658 note 5).
7. Burlthobec: Carp (Ib.).
8. Burutabeth: Carp (Ib.).
9. Burycobeth: Carp (Ib. p. 709 note 2\
527
10. Elbelt: Carte Cat (Notices p. 141, Ruge p. 78).
11. Piboch: Mani> (Lorenz p. 197 note 15).
12. Rlboch: Odor {Cordier p. 449 note b).
M and (Lorenz pp. 197 note 15).
13. RIbok: Mand {Lorenz p. 197).
14. Rlboth: Ooon {Cordier p. 449).
Mand (Lorenz p. 197 note 15\
15. Rybothe. Mand (Hall p. 307).
16. Tebet: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 289 note 5).
Polo (Paulhier II p. 370, Yule Polo II p. 26, Sordensk).
Macro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 39).
17. Tebeth: Polo (Gryn).
Het (Cap. 16).
18. Thebec: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 329).
19. Thebet: Rubr (Ib. note 10).
20. Thebcth: Polo (Ram).
21. Thlbocht: Odor {Cordier p. 449 note b).
22. Tibek: Odor (Ib.).
23. Tibet: Odor (Yule Cathay I p. 148).
24. Tiboc: Odor (Cordier p. 449 note b).
25. Tlbot: Odor (lb.).
26. Tybek: Odor (Ib.).
27. Tybet: Odor (Ib.).
28. Tybot Odor (lb.).
29. Zybet: Odor (Ib.).
Tebet v. Tebec.
Tebeth v. »
Techerit. Hic (Rie p. 126) mentionne, non loin deNiniueet
de Baldacum, la ville de Techerit, où se trouvent des Maronite
et des Jacobini. — Parmi les villes de la Mésopotamie indiquées
sur la carte de Mauro (Zurla p. 45) se trouve aussi une ville nom-
mée Tecrit. — ld. avec Tekrit d'aujourd'hui sur le Tigre, entre
Mosul et Bagdad (Rie p. 126 note 159).
Var. de nom:
1. Techerit: Rie (Hic p. V26).
2. Tecrit: Mauro (Zurla p. 45.
Tecrit v. Techerit.
Tefilis v. Tiffliffs.
Tegena v. Zanega.
Téhéran. Ville par laquelle passa Clav (Markh pp. 98 sqq.) à
Palier. Elle était située entre Xaharcan etXahariprey. On la décrit
comme grande et magnifique, mais sans murailles; elle est très mal-
saine à cause de ses fièvres. Elle est située dans le pays Rei. Le
528
chemin qui conduit de Sultanieh à Téhéran est très égal est le
pays est populeux. Il y fait très chaud. — Id. avec Téhéran
d'aujourd'hui.
Tekes. Cfr. Phartchin.
Tek-houa. C'est avec ce lieu qu'a été identifié Tiunguy.
Tekrit. C'est avec cette ville qu'où a identifié Te chéri t.
Telenagela. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 40), pays de
l'Inde.
Telenc. Parmi les 12 royaumes de l'Inde, nommés par Jord
(Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 41), se trouve celui de
Telenc, qui abonde en orge, riz, sucre, cire, miel, oeufs, lait, beurre
etc. et en fruits; il est plus riche que les autres pays de l'Inde.
— Chez Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42), on trouve
dans l'Inde près de la mer, non loin de M ah a bar, le pays de
Telenge, probablement identique avec celui de Jord. — Il a été
identifié avec le pays de Telingana, près de Haidarabad. Sa
capitale est Warangal, à environ 80 milles anglais au N. E. de
Haidarabad. Peut-être est-ce le même pays nommé Mutfili par
Polo et Butifilis par d'autres auteurs. (Cfr. Yule Jord p. 39 note
2, Ritter Erdk. VI p. 432). Cfr. Mutfili.
Var. de nom:
1. Telenc: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 55, Yule Jord p. 41).
2. Tallnga : Mauro {Zurla p. 123).
3. Telenga: Mauro (Ib.).
4. Telenge: Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 42).
Telenga v. Telenc.
Telenge v. »
Telingana. C'est avec ce pays qu'ont été identifiés Mutfili
et Telenc.
Temeldet. Sur la Carte Cat (Notices p. 127), endroit situé
sur la côte S. de la mer Caspienne entre Cil la m à l'E. et Gellam
à^l'O.
Temurcapit v. Derbend.
Temurtapit v. *
Tenasserim. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ternassari.
Tendue v. Tanduc.
Tenduch v. »
Tendvch v. »
529
Ténèbres, (Région des). Chez Polo (Pauthier II p. 752, Yule
Polo II pp. 414, 415), tout à fait au N- se trouve la région des Ténèbres
ou provence d'Oscurité. On n'y voit ni soleil, ni lune, ni étoiles.
Il y fait toujours aussi sombre que chez nous au moment du cré-
puscule. Le peuple n'a pas de roi, et vit à l'état sauvage. Le pays
est riche en fourrures, grâce au grand nombre d'animaux à fourrures
qu'il contient. Les Tatars y font quelquefois des invasions pour
piller. Pour retrouver leur chemin ils se servent de juments, ayant
des petits. Les poulains restent à la maison. Le pillage fini, quand
les cavaliers veulent retourner chez eux, ils abandonnent les juments
à elles-mêmes, car celles-ci soupirent après leurs poulains. Les
juments retrouvent ainsi bien mieux la route que leurs cavaliers. —
Selon Mand (Hall pp. 259 sqq.), dans le royaume d'Abcaz se trouve
une province, nommée Hanyson, qui est tout & fait ensevelie dans
les ténèbres. On n'y peut rien voir, et personne n'ose y pénétrer.
Mais le pays pourtant est peuplé» car on y a entendu le son de
voix humaines et le hennissement des chevaux. Les ténèbres
sont tombées sur le pays par un miracle de Dieu. Autrefois un
peuple chrétien y demeurait. Un souverain de Perse voulant exterminer
tous les chrétiens envahit le pays; alors les habitants demandèrent
un miracle à Dieu, et celui-ci fit tomber un nuage qui couvrit toute
la contrée d'une obscurité impénétrable. Le souverain de Perse et son
peuple ne purent retrouver leur chemin. Ailleurs (Ib. pp. 302 sqq.), il
parle d'une région des ténèbres. Celle-ci est située à l'E. du para-
dis et du pays du Prestre John- On n'y voit clair ni de jour
ni de nuit. — C'est tout à fait au N.-E. que se trouve sur la carte de
Mauro (FitchrOng XV, Ruge p. 80, Zurla p. 31) la région des
Ténèbres avec les provinces de Malamata et de Boler, dont la
légende dit: «Les habitants du Boler et du Malamata vivent en
hiver dans des demeures souterraines». On retrouve encore une
région des ténèbres au S. de cette carte, non loin du Ban dan et
des Maldives. Les légendes & propos de celles-ci disent (Zurla
p. 52): «Si les navires, qui naviguent vers le S., s'approchent
trop près des Iles, ils sont entraînés par les courants dans les
Ténèbres, où ils périssent à cause de la densité de l'air et de l'eau»,
plus loio, au sujet des Maldives (Ib.): «Cet archipel... est peuplé
de différentes espèces d'oiseaux Attention I Les navigateurs,
quand ils voient des oiseaux de ces îles, comprennent qu'ils se sont
34
530
trop rapprochés des côtes et changent de cours, car, au delà de
ces îles commence l'Obscurité, et les navires qui s'y aventurent
ne pourraient ni avancer ni retourner. On le sait par expérience,
car ceux qui ont suivi ce chemin on péri».
Tepalpor. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p.
80), ville de l'Inde, non loin de Peligondi et de Bisenegal.
Var. de nom:
1. Tepalpor: Mauro {Fisch-Ong XV).
2. Tepalpur: Mauro (Ruge p. 80).
Tepalpur v. Tepalpor.
Tephilis v. Tiffliffs.
Teptango v. Testango.
Tera alieme v. Alieme.
Tercales v. Cercales.
Terchi v. Therchi.
Termagite v. Tarmegyte.
Tergis v. Kergis.
Termaxo. Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), dans
l'Asie septentrionale entre l'clmperion de Medio» à l'O. et l'clmpe-
rion Cami» à TE., se trouve un pays indiqué comme IMmperion de
Termaxo». — Cfr. Termit.
Var. de nom:
1. Termaxo: Bian {Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
2. Ternlax: Bian {Miller III p. 144).
Termelit. Chez Vesc (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel 8,
Miller III p. 136), île située dans la mer au S. de l'Arabie entre
l'Afrique et Tin de.
Termes. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80), ville située près
de l'A mu et non loin de Bochara. — Cfr. Termit.
Termit. Ville par laquelle passa Clav (Markh pp. 119 sqq.)
à l'aller, immédiatement après avoir traversé l'Oxus. — Probablement,
Termaxo sur la carte de Bian et Termes chez Mauro sont identi-
ques avec le Termit de Clav. — Cfr. ces mots.
Ternassari. Après avoir quitté Taprobana, après seize
jours d'une navigation contrariée par des tempêtes, Conti (Ram p.
339, Major p. 9) arriva à la ville de Ternassari, située à l'em-
bouchure d'un fleuve du même nom. Le pays a beaucoup d'éléphants.
— Id. Tenasserim (lb. note 3).
531
Terniax v. Termaxo.
Terra Alieme. Cfr. Alieme.
Teschalan v. Tesculan.
Tescol v. »
Tesculan. La première ville du Ma agi ou de la Haute Inde,
nommée par Odor (Cordier pp. 247 sqq., Yule Cathay 1 pp. 105
sqq.), est la grande ville de Tesculan. Elle est trois fois plus grande
que Venise et située à la distance d'une journée de marche de la
mer, sur un fleuve, qui s'étend jusqu'à 12 journées de marche dans
le pays. La navigation est très active; les vivres sont de prix
modique. Il y a de très grands oies, des canards et d'autres
oiseaux et les plus grands serpents du monde, bons à manger. — Selon
Mar (Yule Cathay II p. 373), le Manzi renferme les villes de Camp s ay,
Zayton, Janci et Cynkalan. Pour ce dernier nom, Mar dit que
le Manzi était autrefois nommé Cyn, et que kalan signifie grand;
la signification de Cynkalan serait donc la «Grande Inde». —
Sur la Carte Cat (Notices p. 142, Ruge p. 78), on trouve dans le
Catayo, près de sa frontière du S. ou du S.-O. et sur la mer, la
ville de Cinkalan. — Id. Canton (Cordier p. 256 note 7, Yule
Cathay I p. 105 note 3, Ib. II p. 373 note 3). Cfr. Latoryn.
Var. de nom:
1. Tesculan: Odor (Cordier p. 247).
2. Censcalam: Ooon (Ib. note a).
3. Cenacalan: Odor (Ib., Yule Cathay I p. 105).
4. Censcanlan: Odor (Cordier p. 247 note a).
5. Censcolan : Odor (Ib.).
6. Censkalon: Odor (Ib.).
7. Ceuscala: Odor (Ib.).
8. Clncalam: Cartk Cat (la carte de Sotices p. 132).
ï*. Clncalan: Cartk Cat {Solices p. 142, Ruge p. 78 1.
10. Conscala: Odor (Cordier p. 247 note a).
11. Cynkalan: Mar (Yule Cathay II p. 373).
12. Senstalay: Odor (Cordier p. 247 note a).
13. Soustalay Odor (Ib.).
14. Tascalan: Odor (Ib.).
15. Teschalan: Odor \[Ib.).
16. Tescol: Odor (Ib.).
Tesina. Chez Clav (Markh p. 176), grand fleuve près du
Tartary.
Testango. Chez Genues (Fi$ch-Ong X, Wuttke Tafel X,
532
Fisch SammI. p. 202), la ville de Tes tan go est située sur la
côte N. de la mer Caspienne à l'O. d'Organzin. — Fisch (Ib.) Ta
identifiée avec la ville de Tyschkandy, située sur la baie de la
mer Caspienne appelée Mertwyi-Kultuk, juste à l'endroit où le
chemin de commerce traverse le plateau d'Ust-just àUrgendsch.
Var. de nom:
1. Testango: Genues (Fisch-Ong X, Ftoch Samml. p. 202).
2. Teptango: Genues {Wuttke Tafel X).
Texech. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80),
localité d'Asie, au N. du lac Insical.
ThadaqoTs. D'après Kir (Kir p. 179), endroit par lequel passa
le roi Hethum à son retour. 11 était situé entre Khouzakhouka-
mots et Khdakhoïr.
Thagura v. Thaguri.
Thaguri. D'après Ptol, peuple de Serica. Il nomme aussi
une ville de Thagura et le Thagurus mons. — Pour l'identifica-
tion de ce peuple, cfr. Richthofen China I p. 439 note 5 et p. 489.
Var. de nom:
1. Thaguri: Ptol.
2. Ithaguri: Ptol.
3. Taguri: Ptol.
4. Thagura: Ptol.
5. Thagurus mons: Ptol.
6. Thogara: Ptol.
7. Togara: Ptol.
Thagurus mons v. Thaguri.
Thaican v. Taican.
Thaigiu v. Cal&tuy.
Thalamasim v. Pontain.
Thalamassy v. »
Thalamasyn v. >
Thalay v. Talay.
Tham v. Ararat.
Thamalsi v. Pontain.
Thana v. Tana (sur le Don) et Tanaim.
Thanai v. Talay.
Thanay v. »
Thaos v. Tard.
533
Tharamoram v. Caramoram.
Tharamorim y. »
Tharse v. Tarsœ.
Tharsis v. »
Tharsus v. »
Thasi. Sur la carte de Mauro (Fisch-Ong XV, Ruge p. 80,
Zurîa p. 48), auprès du golfe Persique, au N. de l'Ara bi a Félix, se
trouvent le pays et la ville de Thasi, dont la légende dit: «La superbe
ville de Thasi est une ville magnifique bien administrée, et libre.
Les étrangers y séjournent en toute sécurité».
Thate. Chez Mauro (Ruge p. 80, Zut la p. 42, carte de Zurla),
ville de l'Inde, située au N.-O. de Bisenegal. — Elle est peut-être
identique avec la ville de Tatta d'aujourd'hui, située dans le delta
de l'Indus. Il est vraisemblable aussi que c'est la même ville qui.
est donnée sous le nom de Patalus par d'autres auteurs. — Cfr.
Patalus.
Var. de nom:
1. Thate: Mauro (Zurla p. 42).
2. Tatta: Mauro (Ib.).
Thaures v. Tauriz.
Thauris v. »
Thaurisium v. >
Thauriso v. »
Thaurizo v. >
Thauros v. »
Thaurus v. Taurus.
Thayde v. Cayto.
Thebe. Dans certaines éditions d'ODoa {Yule Cathay I p. 119,
Cordier p. 302 note h), nom d'un monastère de la ville de Cas a y.
Il était renommé pour la quantité d'animaux singuliers que les
moines y entretenaient. On pensait que les âmes des morts élisaient
domicile dans le corps de ces bêtes, ce qui expliquait le soin avec
lequel on les gardait. — Mar et Mand parlent aussi de ce mona-
stère, mais sans lui donner un nom particulier. — Pour ce monastère
cfr. Quinsay.
Thebe. D'après Mand (Hall p. 292), nom d'un fleuve, qui
arrosait Pile de Bragman.
534
Var. de nom:
1. Thebe M and (Hall p. 292).
2. Chêne: Mand (Lortnz p. 189 note 12).
3. TabobentiS: Mand (Boo p. 102).
4. Thene: Mand (Lorenz p. 189).
5. Thenne: Mand (Ib. note 12).
Thebec v. Tebec.
Thebet v. »
Thebeth v. »
Theman. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 28), on trouve en
Arabie dans le voisinage du mont Sinaï un pays, dont la légende dit:
«Omnis hec regio australis Theman dicitur». — Chez Ebst (Miller
V p. 39), on trouve en Arabie un territoire appelé: cThoman vel
Saba». — D'après Mand (HaU p. 151), la ville de Theman est
située dans le pays de Job ou le Sweze. — Cette ville est nommée
en plusieurs endroits de la Bible, par exemple par Job (2, 11 et 6,
19), par Ésaie (21, 14) et par Jérémie (49, 7), qui dit que le pays est
renommé pour la sagesse de ses habitants.
Var de nom:
1. Theman: Hald (Haverg, Miller IV p. 28).
Mand {Hall p. 151).
2. Hemon: Mand (Ib. note a).
3. Thoman: Ebst (Miller V p. 39).
4. Thomar: Mand (Hall p. 151 note a}.
Thene v. Thebe.
Thenne v. »
Theodosia dans la Crimée. Cfr. Caffa.
Theodosiopolis. Ancien nom de la ville d'Aarseron.
Therchi. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78), on
trouve dans l'angle N.-O. de la mer Caspienne un golfe, nommé Golf
de Terchi, sur lequel est située la ville de Therchi (Notices Ib.).
Var. de nom:
1. Therchi. Carte Cat (Xoticts p. 128).
2. Terchi: Carte Cat (Sotices Ib., Ruge p. 78).
Theriodis Sinus. Chez Ptol, nom d'un golfe du S inarum
Situs.
Theus. Dans la légende concernant II m au s sur la carte de
Mauro (Zurla p. 38), le Theus est indiqué comme un des fleuves
qui ont leur source dans le mont en question.
Thiberia v. Hiberia.
535
Thibet. C'est avec ce pays qu'a été identifié Te bec.
Thibocht v. Tebec.
Thighe. Sur la Carte Cat (Notices p. 136, Ruge p. 78), en-
droit de l'Inde, situé près de la frontière du Catayo, à FE. de
Bangala et de Penta et à l'O. de Lingo, près de la mer.
Thinœ metropolis. Chez Ptol, ville du S in arum Situ s.
Var. de nom:
1. Thlnae metropolis: Ptol.
2. Thlne metropolis: Ptol.
3. Tloe metropolis: Ptol.
Thine metropolis v. Thinae metropolis.
Thoas v. Tard.
Thogara v. Thaguri.
Tholoman. Après 8 journées de marche vers TE. d'Aniu on
arrive, selon Polo (Pauthier II pp. 430 sqq., Yule Polo II p. 85)
au pays de Tholoman. Les habitants sont beaux, de teint
plutôt brun que rouge. Ils sont bons soldats. Quand ils meurent
on brûle leur corps, et leurs restes sont mis dans de petits cercueils,
qu'on transporte ensuite sur les hautes montagnes pour y être sus-
pendus dans des grottes, de sorte que ni hommes ni bètes ne peuvent
y atteindre. Il y a de For en abondance, mais on se sert aussi de
porcelaine comme monnaie, ainsi qu'en Bangala, CangiguetAniu.
— Chez Mauro (Zurla p. 40), on trouve dans l'Inde près de Bangala
et de l'A mu un endroit nommé Tholonia, probablement id. avec le
Tholoman de Polo. — Pour l'identification de ce pays, Pauthier
et Yule sont d'opinions différentes, Pauthier (II p. 430 note 1),
le plaçant au S. de la province chinoise de Kwangsi, non
loin du Taiping actuel, sur la frontière du Tonkin, tandis que
Yule (Polo II p. 86 note 1) le place aussi au N. de cette province, sur
la frontière des provinces chinoises Kwangsi et Kwei-tschou.
Var. de nom:
1. Tholoman: Polo (Pauthier II p. 430, Sordemk, Ram, Gryn).
2. Coloman: Polo Yule Polo II p. 85).
3. Tholonia: Mauro (Zurla p. 40).
Tholonia v. Tholoman.
Thoman v. Theman.
Thomar v. »
Thomara. Chez Ptol, ville du Sinarum Situ s. — Sur la
carte de Mauro (Zurla p 39), on trouve dans llndia Cin à TE.
du fleuve Sumas, près de la mer, la ville de Thomara.
536
Var. de nom:
1. Thomara: Ptol.
Mauro {Zurla p. 39).
■2. Tomara: Ptol.
Thomé, S. C'est avec cet endroit qu'a été identiûé Mirapolis.
Thorasme v. Khorasan et Urganth.
Thorati v. Comuci.
Thoris v. Tauriz.
Thozan v. Cosan.
Three Churches. Cfr. III Ecressie.
Throana v. Throani.
Throani. Chez Ptol, peuple et ville de Serica.
Var. de nom:
1. Throani: Ptol.
2. Throana: Ptol.
3. Trahani: Ptol.
Thurse v. Tarsœ.
Thymchain v. Tunocain.
Thymocain v. »
Thymochain v. »
Tibek v. Tebec.
Tibet v.
Tiboc v. »
Tibot v. >
Tien-schan. C'est avec le versant septentrional de cette chaîne
de montagnes que Ton a identifié les Montes Annibi.
Tiffliffs. D'après Schilt (Nûrrib Cap. 56, Tel] p. 86), l'Arménie
est divisée en trois royaumes, dont un est nommé Tiffliffs. —
Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 47), entre la mer Cas-
pienne et la mer Noire se trouve la ville de Te phi lis, auprès de
laquelle on lit la légende suivante: <Ici réside le roi de Géorgie».
— C'est bien certainement la même ville dont parle Rubr (Soc.
Géogr. Paris IV p. 383) sous le nom de Cefilis, et dont il dit que
le fleuve Cur passe «per mediam Cefilis, que est civitas metropolis
Gurginorum». — Id. Tiflis.
Var. de nom:
1. Tiffliffs: Schilt (Nùrnb Cap. 56).
2. Cefilis: Rubr (Soc Géogr. Paris IV p. 383).
3. Clffllss: Schilt (Nùrnb Cap. 56).
4. Tefllis: Rubr (Soc. Géogr. Pari* IV p. 383 note 2).
537
6. TephillS: Mauro (Ruge p. 80).
6. Tiff Ils» Schilt (Telf p. 86).
7. Tlfills: Mauro (Zurla p. 47).
8. TlphlIU: Mauro (la carte de Zurla).
9. Tyfflls: Schilt {Telf p. 86).
Tifflîss v. Tiffliffs-
Tifilis v. »
Tiflis. C'est avec cette ville qu'a été identifié Tiffliffs.
Tigado. D'après H et (Cap. 24), nom du château fort imprenable
où se réfugiaient les Assassini.
Tigiamon. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 34), ville d'Asie
près du lac Insical. Dans son voisinage se trouve Rabes, et au
sujet de ces deux noms on lit cette note : « Selon la légende, Alexandre
le Grand est venu ici».
Tigolopes. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 31), on trouve
dans l'Asie Mineure au S. de l'Armenia inferior l'image d'un
homme aux pieds palmés, ayant une baguette à la main. À côté de
lui, on lit Tigolopes ou peut-être Ugolopes. — D'après Miller
(Ib.), ce type légendaire serait aussi doué d'une queue, mais sur l'image
de la carte on n'en trouve point
Tiguy. À la distance d'une journée de marche au S -E. de
Cayu est située la ville de Tiguy, selon Polo (Pauthier II p. 466,
Yule Polo II p. 116). Elle n'est pas très grande mais riche, ayant
un commerce étendu et beaucoup de vaisseaux. Elle est située à
trois journées de marche de l'Océan ; le long de la route vers l'Océan,
le pays produit du sel en abondance. Non loin de Tiguy se trouve
Tinguy. — Sur la carte de Mauro (Zurla p. 37), elle est aussi
indiquée comme une ville de la Chine méridionale. — Id. Tai de
Kiangsu, au N. du Jang-tszekiang (Pauthier Ib. note 1, Yule
Ib. p. 117 note 1).
Var. de nom:
1. Tiguy: Polo {Pauthier II p. 466).
2. TIJu: Polo (Yule Polo II p. 116).
3. Tlngul: Polo (Gryn).
Mauro (Zurla p. 37).
4. Tinguy: Polo {Ram).
5. Tynguy: Polo (Sordentk).
Tiju v. Tiguy.
Tile v. Tylos.
Tilis v. *
538
Timandus v. Mandus.
Timavus, Mons v. Imaus.
Timitri. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
de l'intérieur de l'Asie entre Badalech au S. et Cotam au N.
Timochaim v. Timocain.
Tine metropolis v. Thinae metropolis.
Tingui v. Chinginguy.
Tingui v. Tiguy.
Tinguigui v. Chinginguy.
Tinguy. D'après Polo {Pauthier II p. 466, Yule Polo II p.
116), ville située non loin de Tiguy et renommée pour son commerce
de sel. — Id. Tung en Kiangsu à l'embouchure du Jang-tsze-
kiang {Pauthier Ib. note 2, Yule Ib. p. 117 note 1).
Var. de nom:
1. Tinguy: Polo (Pauthier II p. 466).
2. Cingul. Polo (Ram).
3. Slguy: Polo (Nordensk).
4. Tinju Polo (Yule Polo II p. 116).
Tinguy v. Tiguy.
Tinguy v. Tiunguy.
Tlnju v. Tinguy.
Tinzu v. Tiunguy.
Tiphilis v. Tiffliffs.
Tiunguy. D'après Polo (Pauthier II p. 532, Yule Polo II p.
186), près de Cayton se trouve la ville de Tiunguy, très renommée
pour sa fabrication de porcelaine. — Sur la carte de Mauro (Zurla
p. 38), on trouve à l'E. de Mango dans la direction du Tebet, la
ville de Tinzu, dont la légende dit: «Ici on fabrique des porcelaines».
— L'identification de cette ville n'est pas certaine; elle a été
identifiée avec Jau-cbau sur le lac Po-jang (Yule Polo II p. 191
note 5), ou avec Tek-houa non loin de Jung-tschun en
Fokien (Pauthier II p. 532 note 4).
Var. de nom:
1. Tiunguy: Polo {Pauthier II p. 582, Nordensk).
2. Flgul: Polo {Gryn).
3. Tinguy: Polo {Ram).
4. Tinzu: Mauro {Zurla p. 38).
5. Tyunju: Polo (Yule Polo II p. 186).
Togara v. Thaguri.
539
Tokty. Cfr. Vallis tempestuosa.
Tomara v. Thomara.
Tomberita v. Cambaet.
Tomici v. Cotnuci.
Tonacaim v. Tunocain.
Tongano. Jord (Script, ord praed. 1 p. 549, Yule Cathay I p.
225) adresse sa première lettre entre autres aux frères de Tongano.
— Id. Dehchargan, endroit situé entre Ta bris el Maraga, non
loin à TO. du lac Urmia {Yule Ib. p. 226 note 1). Il est aussi nom-
mé Djagorgan.
Var de nom:
1. Tongano: Jord (Script ord. praed. I p. 549).
2. Dlagorgan: Jord (Yule Cathay I p. 225).
3. Dlagorgano: Jord (Script, ord. praed. I p. 549 note).
Tonkin. C'est avec ce pays que l'on a identifié Aniu.
Tonocain v. Tunocain.
Torasme v. Khorasan.
Torassme v. »
Toris v. Taurzi.
Torissi v. »
Torizi v. >
Torizi v. Touzi.
Tos. Chez Med (Fisch SaramI. p. 133), ville de l'intérieur de
l'Asie. — On l'identifie avec Tus, nom de l'ancienne capitale du
Khorasan (Ib.). — Cfr. Tous et Urganth.
Tossra&sme v. Khorasan et Urganth.
Toulns. D'après Km (pp. 180, 181), le roi H et hum mentionne
un peuple de barbares, nommé Touïns. Ils sont idolâtres, et leurs
dieux sont très anciens. Leurs lois, quant au mariai offrent ceci
d'extraordinaire que les rapports conjugaux sont réglés par des lois
formelles. Quand la femme a de 20 à 30 ans, les rapports doivent
avoir lieu trois fois par semaine : de 30 à 40 ans, trois fois par mois, et
de 40 à 50 ans, trois fois par an. Quand la femme a dépassé la
cinquantaine, les rapports conjugaux doivent cesser tout a fait.
Tous. D'après Kir (p. 179), endroit d'Asie, par lequel passa
le roi Hethum à son retour, après qu'il eut quitté Boukhara. —
Probablement la même ville qui, chez Med, est nommée Tos. Cfr.
ce mot.
540
Touzi. Chez Polo (Pauthier I p. 60, Yule Polo I p. 70),
nom de la race antique de Tavris. — On croit que ce mot est une
altération de Tazi, nom des musulmans arabes immigrés en Perse
(Pauthier Ib. note 6).
Var. de nom:
1. Touzl: Polo (Pauthier I p. 60).
2. Taurlzl: Polo (Yule Polo I p. 70).
3. Torlzi: Polo (Norden*k).
Tozan v. Cosan.
Trabischa. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
de l'intérieur de l'Asie, à l'O. de Bocar.
Trabisonda v. Trapezunda.
Trabisonde v. »
Trabizunda v. »
Trachoide y. Tracoda.
Trâcoda. Nom d'une des tles merveilleuses nommées par Mand
(Hall pp 195 sqq.). Les habitants vivent à l'état sauvage et de-
meurent dans des grottes souterraines. Ils vivent de serpents. —
D'après Vinc Bell (Bov p. 88).
Var. de nom:
1. Tracoda: Mand (Hall p. 195).
2. Trachoide: Mand (Lorenz p. 103).
3. Tracodon: Mand (Hall p. 196).
4. Tracolde: Mand (Lorenz p. 103 note 16).
5. Tracoyde: Mand(Id.).
6. Trochalde: Mand (Ib.).
Tracodon v. Tracoda.
Tracoide v. »
Tracoyde v. »
Trahani v. Throani.
Trapazond v. Trapezunda.
Trapesonda v. >
Trapesonde v. »
Trapezonda v. >
Trapezunda. D'après Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 61, Yule
Jord p. 53), la Perse commencée Trapezunda, ville grecque
située sur la mer Noire. — À l'aller, Odor (Cordier p. 4, Yule Ca-
thay I p. 44) débarqua à Trapesonde, après avoir traversé la mer
Noire. La ville est très bien située, et elle est un port important
541
pour les Perses, les Mèdes et d'autres peuples. — Dans sa de-
scription des douanes des différentes villes et de leurs noms, Peg (Ytde
Cathay U p. 284) mentionne la ville de Trebizond. — Mand (Hall
p. 144) dit qu'en partant pour la Tartarie, la Perse, la Caldée et
l'Inde, on passe par la mer Noire à Trapazond, ville magnifique
et port pour les Perses, les Mè d es et d'autres peuples. — Sur la Carte
Cat (Notices p. 99, Ruge p. 78), la ville de Trapesonda est située
près de la mer Noire. — Clav a passé par Trebizond et à l'aller
(Markh p. 60) et au retour (Ib. p. 198); ailleurs (Ib. p. 95), il dit
que des marchands de Trebizond visitent toujours en été Sulta-
nieh. — Schilt (Nûrnb Cap. 27, Telf p. 41) mentionne le royaume
de Tarbesande comme un pays fertile, où l'on cultive la vigne,
et qui se trouve sur la mer Noire. — Chez Bian (Fisch-Ong IX,
Miller III p. 144), la ville de Tabizonda est située dans l'Asie
Mineure sur la mer Noire. — Chez Genues (Fisch-Ong X, Wutlke
Tafel X), on trouve dans l'Asie Mineure «Imperium Trepisonda>.
— Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. BerL XXVI Tafel X), «Trabizunda
regnum» est situé sur la mer Noire. — Chez Mauro (Ruge p. 80, Zurla
p. 47), la ville de Trabi sonda est située dans l'Asie Mineure, sur
la mer Noire. — Id. Trébizonde.
Var. de nom:
1. Trapezunda: Jord (Soc. Géogr. Paris IV p. 61).
2. Tabizonda: Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144).
3. Tarbesanda: Schilt (Telf p. 41).
4. Tarbesande: Schilt (Sùrnb Cap. 27).
5. Trabisonda: Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 47).
6. Trablsonde: Odor (Cordier p. 4 note b).
7. Trabizunda: Walsp (Zeitschr. Erdk. BerL XXVI Tafel X).
8. Trapazond: Mand {Hall p. 144).
9. Trapesonda: Carte Cat (Sotices p. 99).
10. Trapesonda: Odor (Cordier p. 4).
11. Trapezonda: Carte Cat (Ruge p. 78).
12. Trebizond: Jord (Yule Jord p. 63).
Odor (Yule Cathay I p. 44).
Peg (Yule Cathay II p. 284\
Clav (Markh pp. 60, 95, 198).
13. Trébizonde: Odor {Cordier p. 4 note b).
14. Trepezundam : Odor (Ib.:.
15. Treplsonda: Genues (Fisch-Ong X, Wuttke Tafel X).
Trapobana v. Sumoltra et Taprobane.
Traprobana ▼. » > »
542
Trebizond v. Trapezunda.
Trebizonde v. >
Trébizonde. C'est avec cette ville qu'on a identifié Trape-
zunda.
Tree, Drye v. Arbor Sicca.
Tree of the Sun v. »
Treftargo v. Trestargo.
Trepezundam v. Trapezunda.
Trepisonda v. »
Trestargo. Sur la Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78),
ville située dans l'angle N.-E. de la mer Caspienne, près du «Golf de
Moni mentis» et à TE. de l'embouchure du fleuve Layech.
Var. de nom:
1. Trestargo: Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Treftargo: Carte Cat (Notices p. 129).
Trigodite. Chez Walsp (Zeiischr. Erdk. Bcrl. XXVI Tafel X,
Miller III p. 148), dans la partie E. de l'Ethiopie se trouve le peuple
Trigodite, dont la légende dit: «Trigodite très habent faciès».
Trilla v. Chryse.
Trillœ v. »
Trimagite v. Tarmegyte.
Trimargite v. »
Trimargitte v. »
Triphicia. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 27), en face de la
partie N.-E. de l'Asie se trouve une île, dans laquelle on lit
la légende suivante: «Qui in Triphicia insula habitant, nauticatn
industriam exercent».
Trochaide v. Tracoda.
Trois Églises v. III Ecressie.
Tsang. C'est avec cette ville qu'on a identifié Ci an g lu.
Tschandragiri. C'est avec cette ville qu'on a identifié Cen-
derghisia. Probablement identique avec la ville de Chennagiri.
Tschang tschou dans le Kiangsu. C'est avec cette ville qu'a
été identifié Chinginguy.
Tsching-kiang. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés
Chingianfu et, par Cordier, aussi Mente.
Tschi-tschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ciguy.
Tscho. C'est avec cette ville qu'on a identifié Giugiu.
Tschu tschou. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ciugu y.
543
Tschflng ting-f u. C'est avec cette ville que Y vie a identifié
Acbaluc.
TschOng tu. C'est avec cette ville qu'a été identifiée la ville
de Sardansu.
Tshagatai. Cfr. Medorum Imperium.
Tsie-mo. C'est avec ce pays qu'on a identifié As mira ea.
Tsi-nan. C'est avec cette ville qu'a été identifié Cinangli.
Tsingkan v. Arsengen.
Tsi-ning. C'est avec cette ville qu'a été identifié Singuy matu.
Tsflen-tschou. C'est avec cette ville, située sur le détroit de
Fokien, qu'on a identifié Caiton.
Tucelar. Village, par lequel passa Clav (Markh p. 91) à
l'aller. Il était situé entre Tabreez et S u 1 1 a n i e h ou, précisément,
entre Santguelana et Miana.
Tudinfu v. Cundinfu.
Tumat. Parmi les peuples subjugués par les Mongols, Carp (Soc,
Géogr. Paris IV pp. 707, 708) mentionne les Tu m a t. — D'après UAvezae
(Ib. p. 571 et p. 540), ce peuple serait une branche des Kalmouks.
Var. de nom:
1. Tunat: Carp {Soc. Géogr. Paris IV pp. 707, 708).
2. Climat: Cakp (Ib. p. 708 note 1).
Tun. Cfr. Tunocain.
Tungans. Nom de mahométans de la C h i n e septentrionale
et du Turkestan chinois (Ynle Polo I p. 254 note 4). — C'est
avec ce peuple qu'on a voulu identifier Argon (Ib.).
Tunglar. Village, par lequel passa Clav (Markh p. 184) au retour
en allant de Sultanieh à Tabreez; il était situé entre Miana et
Tabreez.
Tung. C'est avec cette ville qu'on a identifié Tinguy.
Tunizi v. Tauriz.
Tunocain. Polo [Pauthier I p. 66, Yule Polo I p. 79) men-
tionne Tunocain comme le dernier des 8 royaumes de la Perse.
Ailleurs (Pauthier I p. 94, Yule Polo I p. 119), il en donne une
description assez détaillée; après un voyage de 8 jours, à travers
un désert, après avoir quitté Cabanant, on arrive au Tunocain,
la province la plus septentrionale de la Perse. Ce pays renferme
beaucoup de villes et de villages, mais ce qu'on voit de plus remar-
quable, c'est l'Arbre sec (voir Arbor Sicca). — Sur la carte de
Mauro (Zurla p. 44), on voit dans l'intérieur de la Perse le pays
544
de Thymchain, qui, dans la légende concernant la Perse, est indi-
qué comme le quatrième des 8 royaumes de la Perse; nous lisons
encore dans la même légende: «Dans le royaume <le Thymocbain
sont élevés des chevaux de race, et d'excellents ânes. Comme ils
sont forts et légers à la course, ils sont l'objet d'un grand commerce
avec TI n de. Dans ce pays croissent plusieurs espèces de céréales
et du coton». — Id. Kuhistan, pays au N. du Kerman. Le nom
signifie le «pays montagneux», et on le croit composé des noms des
villes principales du Kuhistan, Tun et Ka in. (Cfr. Pauthier I p. 67
note et p. 94 note 1, Yule Polo I p. 82 et p. 120 note 1).
Var. de nom:
1» Tunocaln: Polo (Pauthier I p. 66, Yule Polo I p. 79).
2. Thymchain: Mauro (la carte de Zurla).
3. Thymocain: Mauro (Zurla p. 44).
4. Thymochain: Mauro (Ib.).
5. . Timochalm : Polo (Ram, Gryn).
6. Tonacaim: Polo (Nordensk).
7. Tonocaln: Polo {Pauthier I p. 94, Yule Polo I p. 119).
Turmil. Sur la carte de Mauro (la carte de Zurla, Ruge p. 80),
ville de l'Inde, au N.-E. dé Milibar et au S. de Deuletabed.
Var de nom:
1. Turmil: Mauro {Ruge p. 80).
2. Turmil! : Mauro (la carte de Zurla).
Turmili v. Turmil.
Turris lapidea. Chez Walsp {Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
Tafel X, Miller III p. 147), on trouve sur le golfe intérieur de
cMare occidentale indorum» un endroit appelé «Turris lapidea»
ou la Tourdepierre. — D'après Ptol (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI
p. 397).
Tus. C'est avec cette ville ancienne qu'on a identifié Tos.
Cfr. Hur.
Tutikorin. Cfr. Malepor.
Tybek v. Tebec.
Tybet v. »
Tybot v. >
Tyfflis v. Tiffliffs.
Tylos insula. D'après Sol (p. 192) île de Tin de, dont il dit:
<Tylos Indiae insula est: ea fert palmas, oleam créât, vineis abun-
dat. terras omnes hoc miraculo sola vincit, quod quaecumque in
545
ea arbos nascitur, numquam caret folio». — Isid parle aussi de cette
fie en deux endroits. Immédiatement après avoir parlé de Cbryse
et d'Argyre il dit (Etymol XIV, 3, 5): «Tylum quoque arborum foliis
numquam careutem» et ailleurs (Ib. XIV, 6, 13): «Tylos insula Indiae,
virens omni tempore folia». — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 37),
non loin de l'embouchure du Gange est située l'île de Tile, dont
la légende dit: «Tile insula omnibus bonis fecunda». — Chez Ebst
(Miller V p. 52), qui ne mentionne pas le nom de l'île, ses qualités
se retrouvent dans la légende concernant l'île de Crisa: «Hic num-
quam arbores sine foliis sunt». — Chez Hygg {Miller 111 p. 107)
est figurée Tile insula. — Sur la carte de Mauro (Zurla p. 49), une
des petites Iles situées en face de Giava menor porte le nom de
Tilis.
Var. de nom:
1. Tylos: Sol (p. 192).
Isid {Etymol XIV, 6. 13).
2. Tile: Hald (Haverg, Miller IV p. 37).
Hygg (Miller III p. 107).
3. Tllis. Mauro (Zurla p. 49).
4. Tylus: Isid (Et g mol XIV, 3, 5).
Tylus v. Tylos.
Tynguy v. Tiguy.
Tyschkandy. C'est avec cette ville qu'on a identifié Tes tan go.
Tyunju v. Tiunguy.
Tzinitza v. Cataia.
35
Ucaca y. Oucaca.
Udeki y. Dehli.
Udryat v. Voyrat.
Uestoriœ y. Nestoriani.
Ugine. Selon Schilt (Telf pp. 35, 36), nom d'un peuple
chrétien d'ibissibur. Nûrnb (Cap. 24) décrit le peuple sans que
son nom soit indiqué. — Ce nom désigne probablement un des
peuples Nestoriens de l'Asie septentrionale. Il a été identifié avec
Ung-kut, tribu turque (Telf p. 139 note 6).
Ugolopes y. Tigolopes.
Uguiu v. Viguy.
Uiccat v. Voyrat.
Uigures ou Oïgours. On a identifié avec ce peuple Huiu-
rorum terra, Iugures, Jabu et Sizygum gens. Cfr. Sarihuiur.
Uirorum y. Huiurorum.
Uljungur y. Kisil Basch.
Umaro officilis y. Umeto osizilis.
Umeto osizilis. Sur la carte de Bian (Fisch-Ong IX, Miller
III p. 144), sur la côte de l'Inde, entre Eldelii et Lagade, est
située une ville, dont le nom est lu différemment; mais Umeto
osizilis semble être la meilleure lecture.
Var. de nom:
1. Umeto osizilis: Bian (Fisch-Ong IX. Miller III p. 144).
2. Umaro officilis: Bian (Ib., Ib.).
Unciam. Chez Mauro (Zurla p. 39), ville de l'Inde, située à
TE. du fleuve Sumas.
Ung. Cfr. Qog et Magog.
Ungeat. D'après Polo (Pauthier I pp. 259 sqq., Yule Polo I
pp. 318 sqq.), nom d'une tribu tatare, renommée pour sa beauté.
Ce peuple livrait chaque année 100 de ses plus belles jeunes filles
au Grand-Khan. — Cfr. Pauthier I p. 259 note 4, Yule Polo I p.
320 note 3).
547
Var. de nom:
1. Ungeat: Polo (Pauthier I p. 259).
2. Murcart: Polo (Nordensk).
3. Ungrat: Polo (Y aie Polo I p. 318).
4. Ungroc: Polo (Gryn).
5. Ungut: Polo (Ram).
Ung e Mongul v. Qog et Magog.
Ung et Mugul v. »
Ung-kut. C'est avec cette tribu qu'on a identifié Ugine.
Ungrat v. Ungeat.
Ungroc v. »
Unguano. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78),
♦ville du Catayo, située non loin des villes de Caysam et de
Pu gui, et non loin de Zayton. — Chez Mauro (Zurla p. 38), on
trouve, non loin de Zaiton, la ville d'Ungue, qui est peut-être
l'Unguano de la Carte Cat.
Var. de nom:
1. Unguano: Carte Cat {Notices p. 143, Rage p. 78).
2. Ungue: Mauro (Zurla p. 38).
Ungue v. Unguano.
Ungut v. Ungeat.
Unken v. Vuguen.
Uocian v. Vocian.
Uotala v. Othrar.
Ur v. Hur.
Urfa. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ur ou Hur.
Urganth. Chez Car (Fisch Samml. p. 125), la ville d'Organcha
est située sur la mer Caspienne. — Pasc (Mosh A pp. N:o 92 p.
195, Yule Cathay I p. 234) dit qu'en sortant de Sarachuk il est
arrivé, après un voyage de 50 jours en voiture traînée par des
chameaux, & Vrganthum ou Urganth, ville située sur la frontière
du pays des Tartares et de la Perse. La ville est aussi nom-
mée H us cubi est corpus beati lob». De là il continua son voyage,
toujours dans une voiture traînée par des chameaux, jusqu'à l'im-
perium Medorum. — D'après Peu (Sprengel p. 258, Yule Cathay
II pp. 287 sqq.), le voyage de Saracanco à Organci se fait en
20 jours avec un attelage de chameaux, et dans le même équipage
il faut 35 & 40 jours pour aller d'Organci & Oltrarre. On peut
aussi aller directement de Saracanco à Oltrarre, le voyage se
546
faisant alors en 50 jours; mais quand on apporte des marchandises
il vaut mieux passer par Organci, cette Tille étant le centre d'un
commerce très animé. Ailleurs (Yvde Ib. p. 294), il dit que c'est
surtout la lingerie qui se vend facilement à Organci. II faut aussi
s'y munir de monnaie d'argent ou «Sommi», dont on a besoin pour
le voyage vers TE. Dans un autre endroit (Ib. p. 296), il décrit les
poids d'Organci. — Chez Med (Fisch Sammt. p. 133), la Tille
d'Organzi est située sur l'A mu, qui sur la carte se jette dans la
mer Caspienne. — D'après Mand (Hall p. 256), la capitale du pays
de Chorasme se nomme Chorasme, et elle est probablement
identique avec la ville d'Urganth. — Sur la Carte Cat (Notices p.
125, Ruge p. 78), un fleuve, nommé «flum d'Organci», prend sa
source dans l'intérieur de l'Asie, dans une montagne, appelée «Monts
de A mol». Après avoir fait un grand détour, d'abord vers le N.
et ensuite vers l'O., en passant au N. des villes de Samarchati
et de Bocar, il se jette enfin dans l'angle N.-E. de la mer Caspienne.
Au N. de ce fleuve près de son embouchure se trouve «Ciutat de
Organci» [Notices p. 129). — Schilt mentionne cette ville en
deux endroits sans bien préciser sa situation. Elle est indiquée
(Nûrnb Cap. 24, 31, Tel] pp. 34, 49) comme la capitale du pays
Horossma, et située, à ce qu'il dit, sur un cours d'eau, nommé
Edil. — Chez Bian (Fisch-Ong IX, Miller III p. 144), la ville
de Norganze est située un peu à l'E. de la mer Caspienne. —
Chez Genues (FischrOng X, WuUke Tafel X, Fisch Samml. p.
188), la ville d'Organzin se trouve sur la côte N. de la mer
Caspienne. — Sur la carte de Leardo (Fisch-Ong XIV), on trouve
la ville d'Orcania ou Ortania sur le fleuve Oxius. — Chez
Mauro (FischrOng XV, Zurla pp. 31, 32, 33, Ruge p. 80), au N. de
la mer Caspienne et à l'E. du fleuve Jaincho s'étend un terri-
toire nommé «Regno de Organça». Ou trouve aussi l'indication
cLordo de Organça» à côté d'une longue légende concernant les
peuples inclus par Alexandre, légende que nous avons rapportée à
l'article Inclusi. Au sujet d'Organça on lit la légende suivante
(Zurla p. 33): «Cet empire quand il était florissant, Organça
vecchia, avait 12 grandes villes bien situées, fortifiées, et jouissant
de riches pâturages. Il était borné à l'O. par Candaeh et Saray, au S.
par la merde Bachu ou mer Caspienne, au N. par leNograt russe et
à PB. par la Perse. Mais Tamerlan détruisit sa magnificence et ses
549
villes, et de ses monuments et de ceux de Tau ris il bâtit un nouvel
Organça près de Strava». Des montagnes y sont aussi représentées,
avec la légende suivante (Ib.): «Dans ces montagnes de l'Or gan ça les
marchandises sont transportées en voitures fermées». — La ville est
identique avec Urgendsch, située non loin de la ville actuelle du
même nom, près de l'A mu, au S. du lac Aral. (Cfr. Fisch Samml.
p. 125, Yule Cathay I p. 232 note 1, Ib. II p. 287 note 2t Fisch
Samml. p. 133, Notices pp. 125, 129, Telf p. 172 note 1, MUler III
p. 144, Fisch Samml. p. 202). — Cfr. Ornas.
Var. de nom:
1. Urganth: Pasc (Yule Cathay I p. 234).
2. Chorasme: Mand (Hall p. 256).
3. Coraslne: Mand (Lorenz p. loi note 15).
4. Corasme: Mand (Ib.).
5. Dzorzanijah: Peo {Sprcngel p. 262 note d).
6. Qurgaandzi: Peg (Ib.).
7. Hus: Pasc (Mosh App. N:o 92 p. 195, Yule Cathay I p. 234).
8. Korkandje: Pbo (Sprengel p. 262 note d).
9. Korkang: Peo (Ib.).
10. Norganze: Bian (Fisch-Ong IX. Miller III p. 144).
11. Orcania: Lkardo {Fisch-Ong XIV).
12. Orden: Schilt (Telf p. 49).
13. Organ*: (Yule Cathay I p. 232 note 1).
14. Organça: Macro (Fisch On g XV, Huge p. 80).
15. Organcha: Car (Fisch Samml. p. 126).
16. Organcl: Peo (Sprengel p. 258, Yule Cathay II p. 287).
Carte Cat (Sotices pp. 125, 129. Ruge p. 78).
17. Organcio: Carte Cat (Notices p. 129).
18. OrganlUa: G en lies {Wutlke Tafel X).
19. Organza: Mauro (Zurla p. 33).
20. Organzi: Mkd (Fisch Samml. p. 133).
21. Organzln: Gknues [Fisch-Ong X, Fisch Samml. p. 188).
22. Organzm: Gknles {Fisch-Ong X).
23. OrgasI: (Zurla p. 112).
24. Orgens: Schilt {Sûrnb Cap. 31).
25. Orghanci: Peg (Yule Cathay App. III p. LXIV).
26. Orgune: {Yule Cathay I p. 232 note 1).
27. Orgunge: (Markh p. XXI).
28. Origans: Schilt (Sûrnb Cap. 24, Telf p. 34).
29. Ortanla: Lkardo (Fisch-Ong XIV\
30. Thorasme: Mand (Lorenz p. 151).
31. Tossrassme: Mand (Ib. note 15).
32. Vrganthum: Pasc (Mosh App. N:o 92 p. 194).
33. Wrgant: Pasc (Ib. p. 195).
S50
Urgendsch. C'est avec cette ville qu'il faut identifier Urganth
et probablement aussi Ornas.
Urmia. C'est avec le lac qu'on a identifié Mar de Marga
(v. Maraga) et avec la ville, la ville d'Ormj.
Urumtsi. C'est avec cette ville qu'a été identifié Pechpalikh.
Usn. Chez Med (Fisch Sam ml. p. 133), localité sur la côte de
la Perse. — Sur la Carte Cat (Notices p. 123, Ruge p. 78), la ville
d'Ussn est située sur la côte de la Perse entre Seam à l'O. et
Creman à TE. — On fait dériver ce mot de Hôssn ou Hisn,
qui signifie château ou château-fort. Peut-être cette ville est-elle
la même que Hisn dans le voisinage de Diarbekr. (Cfr. Ritier
Erdk. XI p. 89). Cfr. Fisch Samml. p. 133.
Var. de nom:
1. Usn: Med [Fisch Samml. p. 133).
2. Us sa: Carte Cat (Ruge p. 78).
3. Ussn: Carte Cat (Notices p. 123).
Ussa v Usn.
Ussn v. >
Utsch-Kilisa. Cfr. III Ecressie.
Utsch Klisseh. Cfr.
Ux. Village par lequel passa Clav (Markh p. 117) à Palier,
comme il allait de Meshed à TE. vers Oxus; plus précisément, ce
village se trouve entre Alibed et Vaeq.
Uxontes. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 38), montagne dans
les environs de Z ai ton.
Uz v. Hur.
Vacumeran y. Necouran.
Vaeq v. Bactria.
Vagin v. Vouguy.
VajarL Sur la carte de Mauro (Zurla p. 39), Tille de lin di a
Gin sur le golfe du Gange non loin de Scierno.
Vale enchaunted v. Vallis infausta.
Vale of Develes v. »
Vale perilous v. »
Vallis fausta. Mauro (Zurla p. 40) mentionne une vallée de
rimaus qu'il appelle Fausta ou la Vallée heureuse. La légende
en dit: «Ici (entre les sources de l'Indus et du Reus sur ri ma us)
est située une vallée nommée Fausta. On y voit et entend des fantômes
et d'autres apparitions extraordinaires. À l'entrée et à la sortie de la
vallée on trouve différentes espèces de pierres précieuses». — C'est
probablement la même vallée qui chez d'autres auteurs est connue
sous le nom de Vallée du diable. Cfr. Vallis infausta.
Vallis infausta. D'après Ruhr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 294,
295), il y a non loin de terra N ai m an un endroit, très dangereux
à passer. Il décrit le passage par cet endroit de la manière suivante:
«Sabbato secundo adventuum in sero transibamus per quoddam locum
inter rupes valde horribiles, et misit ductor noster ad me rogans ut
dicerem aliqua bona verba, quibus possent fugari demones, quia in passu
illo solebant ipsi demones homines asportare subito. Et nesciebatur
quid fiebat de eis. Àliquando arripiebant equum, homine reliât o;
quandoque extrahebant homini viscera, busto relicto super equo; et
muita talia contingebant ibi fréquenter. Tune cantavimus alta voce
«Credo in unum Deum» et transivimus per gratiam Dei, cum tota socie-
tate, illesi. — Odor (Cordier pp. 489 sqq., Yvle Cathay I pp. 166
sqq.) raconte qu'à son retour, après avoir quitté le Thibet, il a passé
par une vallée où il vit toutes sortes d'horreurs. La vallée avait 7
à 8 milles de longueur. Si un incrédule y entrait, il n'en sortait
jamais. Des cadavres sans nombre remplissaient cette vallée, où il
y avait un rocher, sur lequel Odor vit une figure d'homme grande
et affreuse. Odor se mit alors à chanter «verbum caro factum».
552
En passant par la vallée il entendit tout le temps une musique
singulière. Enfin il arriva de l'autre côté de la vallée. Il y monta
sur une colline de sable, où il trouva de gros tas d'argent. Il en
recueillit une partie mais le jeta après, craignant que ce ne fut un
piège. C'est ainsi qu'il s'est sauvé, par la grâce de Dieu, dit-il. Et
les indigènes le vénérèrent comme un saint homme, tandis que ceux
qui entraient dans la vallée et y périssaient étaient considérés comme
des enfants du diable. — Mand (Hall pp. 280 sqq.) parle aussi d'une
vallée de cette sorte, située non loin du fleuve Phison et qu'il dé-
crit à peu près comme Odor. Elle a 4 milles de longueur et elle
est connue sous plusieurs noms, p. ex.: Vale enchaunted, Vale of
Develes et Vale perilous. Les orages y sont fréquentes, et l'on y
entend toujours de la musique et des sons singuliers. Elle est remplie
de diables, et elle est, dit-on, l'entrée de l'enfer. On y trouve de l'or
et de l'argent en abondance: aussi y entre-t-on pour se procurer
des trésors, mais bien peu de personnes en sortent Dans un en-
droit de la vallée se trouve sous un rocher l'image d'un diable,
horrible à voir. Seuls de bons chrétiens peuvent sans danger entrer
dans cette vallée après avoir attaché à leurs habits le signe de la
croix, qui protège contre tous les dangers. Mand lui-même a traversé
cette vallée; en entrant ils étaient 14 personnes dans leur compagnie,
mais en sortant il n'en restait que 9. Ils ne touchèrent pas aux
richesses qu'ils virent et avant de commencer leur marche, ils chan-
tèrent la messe. — C'est sans doute la même vallée, dont parle
Mauro sous le nom de Fausta ou la Vallée heureuse. Cfr.
Vallis fausta. — Il me semble impossible d'identifier cette vallée.
Les hallucinations mêlées de musique et de sons singuliers ne sont
pas rares au désert. Peut-être sont -ce des récits de ce genre, comme
on en retrouve encore chez des auteurs plus récents, qui ont donné
lieu à la légende de la Vallée du Diable; mais l'image du diable a
fait supposer aussi que la vallée indiquée par Odor serait un des
passages (p. ex. le passage de Bamian) du Hindukusch. Cfr.
Ytde Cathay I p. 156 note 2, Cordier pp. 492 sqq. notes 1, 2, 3).
Var. de nom:
1. Vallis infausU: Mand (Lorenz p. 175).
2. Vale enchaunted: Mand (Hall p. 280).
3. Vale of Develes: Mand (Ib.).
4. Vale perilous: Mand (Ib.).
553
Vallis tempestuosa. Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 751) dit
qu'après avoir quitté Omyl, ville de la terra Kitaorum, il arriva
à un lac, dont il a oublié le nom. Ensuite il ajoute: «in littore
autem illius maris est quidam mons parvus, in quo est quoddam
foramen, ut dicitur, unde in hyeme exeunt tatn magnae tempestates
ventorum, quod homines vix et cum magno periculo possunt transire.
In estate vero ibi semper quidem auditur sonitus ventorum, sed
tenuiter de foramine exit, sicut nobis incolœ referebant». — Rubr
(Soc. Géogr. Paris IV p. 294) dit que «in ter montes erat aliud quod-
dam mare magnum, et veniebat fluvius per vallem illam de illo mari
in istud, et tantus ventus quasi continue venit per vallem illam, quod
homines cum magno periculo transeunt, ne ventus portet eos in mare.
Transivimus ergo vallem»... — Sur la carte de Mauro (Zurla p. 34),
sur la côte N. du lac In si cal sont représentées deux montagnes, au
sujet desquelles on lit la légende suivante: «Ces deux montagnes
ne peuvent être franchies quand il fait du vent, tellement la tempête
est violente. Elles sont nommées Montagna Biancha (la Montagne
blanche); il y a des collines de sable de désert et d'autres dont le sable est
mêlé d'argent». — Une semblable description de cet endroit orageux se
retrouve chez Clav, qui le place aux environs de Damghan en
disant (Markh p. 182) que, dans le voisinage de cette ville, ils ont
été pris par une tempête très violente. Ils apprirent ensuite dans la
ville que, sur une colline du voisinage, il y avait une source douée
d'une propriété singulière. S'il y tombait des ordures, une tempête
très violente s'élevait, qui ne s'apaisait point avant que la source
eût été nettoyée et débarrassée de la boue. — Schmidi (p. 47) a
essayé d'identifier l'endroit orageux nommé par Rubr. Par «Mare
magnum» celui-ci aurait désigné le lac Ebi-nor, au N. du Tien-
schan, et le fleuve serait le Tokty. Schmidi suppose que la vallée,
nommée par Rubr, serait située entre lAlatau dzoungare et les
montagnes de Baryk. Cette vallée est fréquente en orages et diffi-
cile à passer, selon le témoignage de tous les voyageurs. De l'au-
tomne au printemps, le vent y souffle du S.-E. avec une telle violence
que tout est enlevé et que les communications sont presque inter-
rompues. [Cfr. la carte de Petermanns Mitth. 1879 (20)].
Valq v. Bactria.
Vapa v. Zasdi.
554
Varchu. D'après Mauro (Zurla p. 43), ville de Ch remania.
Vardenis. D'après Km (p. 176), village situé au pied du mont
Aragaz.
Vascal. Ville, par laquelle passa Clav (Markh p. 103) à l'aller.
Elle était située entre Damghan et Jagaro sur la route de Téhéran
à Nishapore.
Vasit-calaside. Château, situé près du mont Ara rat, par
lequel passa Clav (Markh p. 82) en allant de Cal marin à Khoi.
Vatami. Grande ville du pays Rei, par laquelle passa Clav
(Markh p. 182) à son retour. Elle est décrite comme déserte et
sans murs.
Vatuk v. Bacu.
• Vaus mons. Sur la carte de Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin
XXVI Tafel X), montagne de l'Asie orientale non loin de Sera.
— D'après Kretschmer (Ib. p. 396), il est question de cette montagne
dans la légende des trois Rois mages qui suivirent l'étoile de Bethléhem.
Vaxua. Rubr (Soc. Géogr. Paris IV pp. 384 sqq.), au retour
de son voyage, passa par la ville de Vaxua, belle ville ayant plusieurs
temples arméniens, mais qui a été bien dévastée par les Sarrasins.
— Clav (Markh p. 80) à l'aller passa par la ville de Naujua, pro-
bablement la même ville qui, chez Rubr, est nommée Vaxua. Il
en dit seulement qu'il y a beaucoup d'Arméniens. Elle était située
dans le voisinage du fleuve C orras et les ambassadeurs la franchi-
rent avant d'atteindre Calmarin. — Schilt (Nûrnb Cap. 28, Telf p.
44) mentionne dans son récit la ville de Nachssmon, située non
loin de la montagne où échoua l'arche de Noé, et dans un autre
endroit (Niïrnb Cap. 23, Telf p. 32) la plaine d'Auchum, sans en
indiquer la situation. — Id. la ville de Nachitschewan et ses
environs, au S-E. d'Eriwan; Ptol en parle sous le nom de
Naxuana (Schmidt pp. 88 sqq., Telf p. 32 note, p. 156 note 4).
Var. de nom:
1. Vaxua: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 384).
2. Achtum: Schilt (Telf p. 32).
3. Auchum: Schilt (Nùrnb Cap. 23).
4. Maxuan: Rubr {Soc. Géogr. Paris IV p. 384 note 9).
5. Nachson: Schilt (Telf p. 44).
6. Nachssmon: Schilt (Nùrnb Cap. 28).
7. Naujua: Clav (Markh p. 80).
8. Naxuam: Rubr (Soc. Géogr. Paris IV p. 384 note 9).
9. Naxuana: Ptol (Telf p. 32 note).
555
Veddas. Mar (Yule Catbay II pp. 370 sqq.) dit que dans la partie
E. de Seylian demeure un peuple qui prétend descendre directement
de Gain. Il aurait donc échappé au déluge. Ces hommes sont très
vilains, à en croire la description. Leur figure est si grande et si af-
freuse qu'elle effraye tous les étrangers. Ils ne peuvent rester que
deux jours au même endroit, car ils répandent une odeur insuppor-
table. Leurs femmes et leurs enfants sont aussi laids. — D'après
Yule (Ib. p. 371 note 1), ce peuple serait identique avec les Veddas,
les premiers habitants de Ceylan, qui demeuraient dans des forêts,
dans la partie E. de l'île. Cette race commence à s'éteindre. Les
auteurs d'aujourd'hui encore les dépeignent comme vraiment horrib-
les à voir. Le niveau de leur civilisation est très bas (Schurtz
Vôlkerkunde pp. 155 sqq., Raizel Vôlkerkunde II p. 564, Sievers
Asien p. 381).
Venlifu. Sur la Carte Cat (Notices p. 143, Ruge p. 78),
ville de Catajo, au S. de Chambaleth.
Var. de nom:
1. Venlifu: Carte Cat (Notice* p. 143).
2. Ventifu: Carte Cat {Rage p. 78).
Ventifu v. Venlifu.
Veraval. Cfr. Semenat.
Viadme. À l'aller, Clav (Markh p. 118) passa un grand fleuve,
le Viadme, un des fleuves, selon lui, qui sortent du Paradis. Il est
très large et traverse un pays plat. L'eau est trouble mais coule
très rapidement. C'est en hiver que les eaux sont le plus bas; mais
au mois d'Avril le fleuve monte, la neige fondant alors dans les
montagnes, et quelquefois il inonde le pays. Il sépare Sa mar cand
du Khorassan, traverse Samarcand et la Tartarie et se jette
dans le lac Bakou. Ailleurs (Ib. p. 180), il dit qu'il a traversé
le même fleuve au retour, mais il l'appelle en cet endroit Biamo.
— Id. i'Amu-Darja ou OxusJIb. p. 118 note 1, p. 180 note 1).
Var. de nom:
1. Viadme: Clav (Markh p. 118).
2. Blamo: Clav (Ib. p. 180).
Vian. Plaine non loin de Tabreez, nommée par Clav (Markh
p. 193).
Vicer. Château situé dans le voisinage d'Aumian ou d'Eri-
wan, par lequel passa Clav (Markh p. 197) à son retour.
566
Viel de la Montaigne v. Vieux de la montagne.
Vietrici v. Mecrit.
Vieux de la montagne v. Appendice V.
Vigurica littera v. Iugures.
Viguy. D'après Polo (Pauthier II pp. 519 sqq., Yule Polo
II p. 175), ville dépendant de Qui n sa y et située entre les villes de
Tacpiguy et Giuguy. Les habitants vivent de commerce et d'indu-
strie. — Pauthier identifie cette ville avec Kinhwa (Pauthier II p. 519
note 2) dans le Tsche-kiang, au S. de Hang-tschou. — Cfr.
Vinguen.
Var. de nom:
1. Viguy: Polo (Pauthier II p. 519).
2. Uguiu: Polo (Ram).
3. Vingui: Polo (Nordensk).
4. Vuju: Polo (Yule Polo II p. 175).
5. Vuyfuy: Polo (Pauthier II p. 519 note c).
Vinguen. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 38), ville située
entre Cbansay et Zaiton. — Probablement identique avec Tune
des villes de Viguy ou Vuguen, nommées par Polo, sans qu'on
puisse décider avec laquelle des deux. — Cfr. Viguy et Vuguen.
Vingui v. Viguy.
VIna. Chez Walsp (Zeitschr. Erdk. Berl. XXVI Tafel X), ville
de l'Extrême-Orient sur lac us salutis. — Elle a été identifiée avec
Hulna (Ib. p. 398). Pour cette ville, cfr. aussi Fisch (Samml.
p. 167).
Vnchiam v. Vocian.
Vnguem v. Vuguen.
Vnguen v. »
Vocam v. Vocan.
Vocan. En sortant de Balacian on arrive, selon Polo
(Pauthier I pp. 129 sqq., Yule Polo 1 p. 162), après un voyage à
cheval de 12 jours dans un pays appelé Vocan. Ses habitants
sont de braves soldats. Ils ont un dieu appelé None. Le pays est
situé non loin de Pamier; il s'y trouve quantité de bêtes féroces. —
Parmi les provinces du Lop, Mauro (Zurla p. 36) mentionne Bal or,
Pen, Jerchan, Pamir etc. ainsi que le Vochan, sans doute
identique avec le Vocan de Polo. — Id. Wakhan sur le haut
Panj ou TA mu, dans l'angle S.-O. du Pamir (Pauthier 1 p. 129
note 1, Yule Polo I p. 164 note 1).
567
Var. de nom:
1. Vocan: Polo (Pauthier l p. 129, Nordensk).
2. Vocam: Polo (Gryn).
3. Vochan: Polo (Ram).
Mauro (Zurla p. 36).
4. Vokban: Polo (Yule Polo 1 p. 162).
Vochan v. Vocan et Vocian.
Vociam v. # >
Vocian. D'après Polo* (Pauthier II p. 398, Yule Polo II p.
52), nom de la capitale de la province de Zardandan. — Dans le
voisinage de Zardandam, Mauro (Zurla p. 39) a placé un endroit,
nommé Vozan, sans doute identique avec le Vocian de Polo. —
Id. Jung-tschang, ville de la province de J un n an, au S. -0. de T al i,
auprès du fleuve Mékong (Pauthier II p. 398 note 3, Yule Polo II
p. 55 note 1).
Var. de nom:
1. Vocian: Polo (Pauthier II p. 398).
2. Uoclan: Polo (Sordenêk).
3. Vnchlam: Polo (Gryn).
4. Vochan: Polo (Yule Polo II p. 52).
5. Vociam: Polo (Ram).
6. Vozan: Mauro (Zurla p. 39).
Vokban v. Vocan.
Vouguy. D'après Polo (Pauthier II pp. 490 sqq., Yule Polo
II p. 143), nom d'une ville située dans le voisinage de Quinsay, à
une journée de marche de Siguy. — Elle a été identifiée avec Hu-
tschou de la province de Ngan-hwei, au N. de Hang-tschou
(Pauthier II p. 490 note 5; cfr. Yule Polo II p. 144 note 5).
Var. de nom:
1. Vouguy: Polo (Pauthier II p. 490).
2. Vagin: Polo (Ram).
3. Vuju: Polo (Y nie Polo II p. 143).
4. Wnguy: Polo (Sordensk).
Voyrat. Parmi les peuples vaincus par les Mongols, Carp
(Soc. Géogr. Paris IV pp. 651, 708) mentionne les Voyrat —
D'Avezac (Ib. p. 540) les a identifiés avec les Kalmouks, autrefois
nommés Oyrad.
Var. de nom:
1. Voyrat: Carp (Soc. Géogr. Paris IV pp. 65 J, 708).
2. Noyrad: Carp (Ib. p. 651 note 10).
558
3. Udryat: Carp(Id.).
4. Ulccat: Carp (Ib. p. 708 note 2).
Vozan v. Vocian.
Vrganthum v. Urganth.
Vughin. Yule (Polo II p. 143) nomme, entre Vuju et
Changan, la ville de Vughin, que je n'ai pu retrouver dans
l'édition de Pauthier. Les habitants vivent, dit-on, de commerce et
d'industrie, sourtout de l'industrie de la soie.
Vuguen. D'après Polo (Pauthier II p. 624, Yule Polo II p.
180), ville située dans le voisinage de Fuguy; elle produit du sucre
en abondance. — Pauthier (Ib. note 7) l'a identifié avec la ville de
Hou -ko u an, qui serait située auprès de Fu-tschou, mais je n'ai
pu la retrouver sur aucune carte. — Cfr. Vinguen.
Var. de nom:
1. Vuguen: Polo (Pauthier II p. 524).
2. Unken: Polo (Yule Polo II p. 180).
3. Vnguem: Polo (Ram).
4. Vnguen: Polo (Nordensk, Gryn).
Vuju v. Viguy et Vouguy.
Vulchat v. Sulchat.
Vuyguy v. Vîguy.
Wadus fluvius. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), nom
d'un des canaux conduisant de l'Euphrate au Tigre. Il unit
ces deux fleuves dans leur cours supérieur et passe aux environs
de Nisibi civitas.
Wakhan. C'est avec ce pays qu'a été identifié Vocan.
Walasaham v. Badacian.
Walaschoen v. >
Waldach v. Bactria.
Walher v. Walor.
Walor. Pays, nommé par Schilt (Nûrnb Cap. 24, Telf p.
36). — C'est très possible que ce soit le même pays qui chez
Polo s'appelle Bel or. Cfr. ce mot.
Var. de nom:
1. Walor: Schilt [Nùrnb Cap. 24).
2. Walher ; Schilt (Telf p. 36).
Wan. C'est avec ce lac qu'on a identifié Are tissa.
Warangal. Cfr. Telenc.
Wassandaran v. Mazandaran.
Weman v. Beumare.
Widjajanagara ou Wischajanagara. C'est avec celte ville
qu'a été identifié Bisinagar.
Wischajanagara v. Widjajanagara.
Wnguy v. Vouguy.
Wrgant v. Urganth.
Xabega. Petite ville par laquelle passa Clav (Markh p. 78)
à l'aller. Elle était située sur la route d'Arsinga à Aseron.
Xaharcan. Ville par laquelle passa Clav (Markh p. 98) en
allant de Sultanieh à Téhéran; située à la distance d'une journée
de marche de celle-ci. — Markh (Ib. note 1) la croit identique avec
Kaswin, au N.-O. de Téhéran. — Cfr. Xaharica.
Xaharica. Ville par laquelle passa Clav (Markh p. 183) à
son retour. Elle était située entre Va ta mi du pays Rei et la ville
de Cas m on il. — Il est très possible que Xaharica soit identique
avec Xaharcan, par laquelle passa Clav à l'aller: d'une part en
effet, d'après leur place dans la description, elles seraient situées
à peu près dans la même contrée, mais surtout c'est une indication
de Clav qui nous fait supposer que les deux villes seraient identi-
ques; Clav dit en effet (Ib.) qu'à Xaharica il prit le même chemin
par lequel il était passé à l'aller. Si cette indication est juste, la
supposition de Markh que Casmonil serait identique avec Kaswin
doit être une erreur. — Cfr. Xaharcan et Casmonil.
Xahariprey v. Rhé.
Xainçu. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 37),
ville située à l'embouchure du Qui an.
Var. de nom:
1. Xalnçu: Mauro (Ruge p. 80).
2. Clnzu: Mauro (Zurla p. 37).
Xamahi v. Xamay.
Xamay. Sur la Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78), ville
située près de l'angle S.-O. de la mer Caspienne, entre Barmachu
dans la direction de l'Asie, et Mu m or vers l'Europe. — Parmi les
pays producteurs de soie, Clàv (Markh p. 93) mentionne la province
de Xamahi, dont la soie est ensuite transportée à Sultanieh.
Probablement elle est identique avec Xamay sur la Carte Cat.
Var. de nom:
1. Xamay: Carte Cat (Notices p. 128, Ruge p. 78).
2. Xamahi: Clav (Markh p. 93;.
561
Xandu. Sur la carte de Mauro (Ruge p. 80, Zurla p. 35),
endroit du Chatajo septentrional, au N. deCambalech. — Il n'est
pas impossible que ce Xandu soit identique avec le Ciandu de
Polo. Cfr. ce mot.
Xandu v. Ciandu.
Xebid. Chez Mauro (Zurla p. 48), ville d'A rabie, aux environs
de Dafan.
Xexire. Chez Mauro (Zurla p. 43), fie du golfe Persique.
Xeythona. Conti (Major p. 15) dit qu'en sortant d'A va il
est arrivé après 17 journées de marche vers la mer à un port
nommé Xeythona, situé à l'embouchure d'un grand fleuve. — Dans
l'édition de Ram de Conti, ce port est appelé Z ai ion, mais il ne faut
pas pour cela l'identifier avec Caiton ou Zaiton de la Chine, car
la situation de Xeythona, où Conti veut le placer, semble bien
interdire une telle identification. À 10 journées de marche de ce
port était située la ville de Panconia
Xilana v. Ceylan.
S6
Yachi v. Jacin.
Yam v. lamb.
Yamb v. »
Yanghin. C'est avec cette ville qu'il faut peut-être identifier
Ianckint.
Yanghy-qand. C'est avec cette ville qu'a été identifié Ianckint.
Yanju v. Janguy.
Yarcan v. Carcan.
Yarkand. C'est avec cette ville qu'on a identifié Carcan.
Yarlekh v. Lekh.
Yasdi v. Zasdi.
Yayman v. Naimani.
Ycaorum v. Kitai.
Ycusia. Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), ville située
entre le Tigre et l'Indus. La légende dit: «Ycusia oppidum
nobile». — D'après Miller (Ib.)f elle serait identique avec l'ancien
Ctesiphon, situé sur le Tigre, au NE. de Babylone.
Ydaspis v. Hydaspis.
Ydifa v. Ydifir.
Ydifir. D'après Polo (Pauthier I p. 221, Yule Polo I p. 251),
dans une région montagneuse de la province de Tanduc se trouve
la localité d'Ydifir, auprès de laquelle est une riche mine d'argent.
— Sur la carte de Mauuo (Zurla p. 35), le mont Idiful se trouve
au N. du Catajo.
Var. de nom:
1. Ydifir: Polo (Pauthier I p. 221).
2. Idifa: Polo (Ram).
3. Idiful: Mauro (Zurla p. 35).
4. Ydifa: Polo [Gryn).
5. Ydlfu: Polo (Yule Polo I p. 251, Nordensk).
Ydifu v. Ydifir.
Yeka-Mongal. D'après Carp (Soc. Géogr. Paris IV p. 645),
nom d'un des 4 peuples mongols. Ils sont aussi nommés cMagni
Mongali». — Selon D'Avezac (Ib p. 530), Yeka signifie c grand».
563
Yeliu-Tashi. Cfr. Johannes Presbyter.
Yembolouk v. Jambolouk.
Yemi-Ii. Cfr. Omyl.
Yéniséi ou Jenissei v. Jenissei.
Yesen. D'après Clav (Markh p. 94), de nombreuses marchan-
dises, entre autres des soieries de Yesen, arrivent à Sultanieh.
— Probablement Yesen est identique avec le Zasdi de Polo, re-
nommé aussi pour sa soie.
Yier. D'après Fisch (Samml. p. 201), la ville d'Yier se trouve
en Perse sur la carte de Genues.
Ylis v. Jaxartes.
Ymaus v. Imaus.
Y panes fluvius v. Hyphasis.
Yperborei v. Hyperborei.
Yperboreorum Montes v. Hyperborei Montes.
Yppanis v. Hyphasis.
Yrac. D'après Polo (Pauthier I p. 59, Yule Polo I p. 70),
nom de la province où était situé Tavris. — Id. Irak, nom du
pays situé autour de Hamadan et d'Ispahan. Polo s'est trompé
en plaçant Tavris en Irak (Pauthier I p. 59 note 3, Yule Polo
I p. 71 note 1).
Yrcania v. Hyrcania.
Yssicol. D'après Kir (p. 178), le roi Hethum a passé le lac
Sout-Col au retour de son voyage. — Sur la Carte Cat (Notices
p. 132, Ruge p. 78), on voit représentés dans l'intérieur de l'Asie un
lac et un monastère, tous les deux nommés Yssicol; à côté d'eux
est la légende suivante: «Le lieu qui s'appelle Yssicol. Dans ce
lieu est un monastère de frères arméniens, dans lequel est, dit-on,
le corps de saint Mathieu, apôtre et évangéliste». Dans le voisinage
sont situés Chabol etCaraar. — Sur la carte de Mauro (Fisch-
Ong XV, Ruge p. 80, Zurla p. 34), on voit dans l'intérieur de l'Asie
un lac, indiqué comme «lago Insical». À côté de lui est la légende
suivante: «Dans ce lac il y a des perles, mais on ne peut les pêcher,
tant elles sont bien gardées». Ce lac est entouré au N. par de
hautes montagnes, que Ton ne peut franchir à cause des tempêtes
(cfr. Vallis terapcstuosa), à l'O. par la Porte de fer et à PE. par
Chesmir. — Il est probablement identique avec le lac Balkash
(cfr. Kir p. 178 note 14, Notices p. 132 note 3). Ou, peut-être,
56*
peut-on l'identifier arec ie lac Issik-Kol. — Seloo Sc&midt p. 44.
ce serait de ce lac Balkash que parlerait Ruas dans la de-
scription de son voyage cTEqnius à Cailae. Il en dit Soc G*>>tt.
Parié IV p 281): clogressi samos palcberimam plankiem, habentem
montes altos a dextris, et qooddam mare a sinîstris, sire qnemdam
lacum qui dorât XXV dietas in rircuito».
Var. de nom:
L YfrtfSl: Cura Cat fSotiea p. 132, Jtajr p. 7>* .
2. lasical: Macbo (ruebOng XV, ZwJa p. 34 1.
3. lasicsl: IIacbo (Ange p. 80..
4. SMt-C#l: Km (p. 178 .
Zabrain. Ville par laquelle passa Clav (Markh p. 107) à
l'aller. Elle était située à quelques jours de distance à l'O. de Nisha-
pore, et elle est dépeinte comme une grande ville, ayant de belles
maisons et de riches mosquées, dont cependant plusieurs étaient aban-
données.
Zaganaor v. Cyagannor.
Zagaspia. Sur la carte de Leardo (Fisch-Ong XIV), on lit
dans les contrées situées à TE. de la mer Caspienne le nom de Za-
gaspia. L'endroit ou le pays en question est situé entre A mol à
rO. et Samaria à l'E.
Zagatai v. Medorum Imperium.
Zagatay v. >
Zaithum v. Caiton.
Zaiton v. >
Zaiton v. Xeythona.
Zaïtum v. Kayten.
Zampa. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 60), tille de l'île de
Siometra. — Cfr. Cyamba.
Zampa v. Cyamba.
Zandala. Selon Walsp (Zeitschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X),
dans l'Extrême-Orient non loin du Paradis, se trouve la ville de
Zandala, dont la légende, assez peu claire, dit: «Zandala ubi f... ta
paradisus».
Zandu v. Ciandu.
Zanega. Odor raconte {Cordier p. 4, Yule Cathay I pp. 44,
45) que dans le voisinage de Trapesonde il vit une chose extra-
ordinaire, un homme qui se promenait accompagné de 4000 perdrix,
qui voltigeaient autour de lui. Ces oiseaux l'accompagnaient partout,
et, quand il se reposait, s'assemblaient autour de lui comme les poulets
autour de la poule. L'homme aux oiseaux demeurait dans le château
de Zanega, situé à trois jours de marche de Trapesonde. De ce
château il allait à Trapesonde, au palais du souverain, et quand
celui-ci avait pris autant d'oiseaux qu'il voulait, l'homme retournait
566
au château avec le reste. — Le récit se retrouve chez Mano (Hall
pp. 145 sqq.), quoique avec quelques modifications. En Arménie, non
loin de Trapazond, s'élève sur un rocher un vieux château, nommé
«Castelle of the Sparrehawk». II y a un «Sparhauk» (épervier),
gardé par une belle vierge. Si quelqu'un veut veiller sur cet oiseau
7 jours et 7 nuits, ou, selon d'autres, 3 jours et 3 nuits, sans com-
pagnie et sans dormir, cette belle vierge lui donne ce qu'il désire le
plus des choses terrestres. Mand raconte alors trois occasions où
furent ainsi émis des souhaits. La première fois il s'agissait d'un
prince arménien, qui disait posséder tout ce qu'on peut imaginer,
richesses, paix et bonheur; il ne désirait qu'une seule chose, la
belle vierge elle-même; mais elle répondit qu'il ne pouvait former
un tel voeu, elle-même n'étant point une femme terrestre. Elle lui de-
manda de faire quelque autre souhait, à quoi il répondit qu'il ne
souhaitait rien que de la posséder elle-même. Elle répondit alors
qu'elle lui donnerait ce qu'il n'avait pas désiré; il aurait la guerre,
il perdrait ses richesses, et il deviendrait tributaire de princes étran-
gers. Et depuis ce temps il n'y a plus de bonheur en Arménie,
el le pays, à la suite de guerres, est devenu tributaire. Dans le se-
cond cas raconté, il s'agissait d'un homme pauvre, qui désirait de
grandes richesses et la prospérité dans son commerce. Ses voeux
furent accomplis, et il devint immensément riche. La troisième fois
il s'agissait d'un templier, qui déclara souhaiter une bourse toujours
remplie d'or. II la reçut, mais la vierge lui dit de la bien garder;
s'il s'endormait la bourse devait se perdre sans que jamais il pût
la retrouver. — Clav (Markh p. 65), en traversant l'Arménie, passa
par le château de Sigana, situé sur une haute montagne, à 2 ou 3
journées de marche de Trebizond. Il s'agit bien sans doute du
château de Zanega, nommé par Odor, mais Clav n'ajoute aucun
détail. — Schilt (Nùrnb Cap. 28, Tel} pp. 41—43) place en Ar-
ménie le château de Sperberburg ou le cCastle of the Sparrow-
hawk», comme il est nommé dans l'édition anglaise. Sa description
est presque conforme à celle de Mand. Comme chez celui-ci, l'oiseau
(l'épervier) est gardé par une belle vierge. Et celui qui le gardera
pendant 3 jours et 3 nuits pourra former des voeux qui seront
accomplis, pourvu qu'ils ne soient dictés ni par la fierté
ni par l'impudence ni par l'avarice; car alors la vierge mau-
dira celui qui les aura prononcés ainsi que ses descendants,
567
sans leur permettre d'atteindre jamais à une position honorée et
estimée. Comme Mand, il raconte trois cas où des voeux furent formulés.
Le premier se rapporte à un homme pauvre, qui désirait que sa
famille parvînt aux honneurs, ce qui se réalisait. Le second a trait
& un prince arménien, qui déclara n'avoir besoin de rien, vu qu'il
possédait tout, excepté une femme; aussi ciemanda-t-il la vierge
elle-même; mais celle-ci répondit que sa trop grande fierté devait
être brisée, et elle le maudit, lui et toute sa parenté. Le troisième
cas concerne un chevalier de Tordre de S. Jean, qui demanda
une bourse qui ne se vidât jamais; elle lui répondit qu'il était con-
damné pour son avarice; et elle le maudit ainsi que son ordre, de
sorte que celui-ci tomba en décadence. — On a voulu placer ce
château de Zanega dans le mont Sigana dagh (cfr. Cordier pp.
10 sqq. note 5, Yule Catbay I p. 45 noté 1), situé au S. deTrébi-
zonde, sur la route de cette ville à Baiburt. On suppose que la
légende est sortie de la légende de Mél usine, venue elle-même de
la France du quatorzième siècle. (Cfr. Bov p. 75).
Var. de nom:
1. Zanega: Odor (Cordier p. 4).
2. Caoega: Odor (Ib. note g).
3. Sigana: Clav (Markh p. 65).
4. Sparrebawk (Sparrowhawk): Mand {Hall p. 145).
Schilt (Telf p. 41).
5. Sperberburg : Schilt (Sûrnb Cap. 28).
6. Taoegar: Odor (Cordier p. 4 note g).
7. Tegana: Odor (Ib.).
8. Zaoga: Odor (Ib).
9. Zaalcco: Odor (Ib.).
10. Zavengha: Odor (Ib.).
11. Zagana: Odor (Yule Cathay I p. 45).
12. Zlgana: Odor [Cordier p. 4 note g).
Zanga v. Zanega.
Zangan. D'après Kir (p. 179), nom d'un des endroits par les-
quels passa le roi Hethum à son retour, on allant de Qazouin à
Tauriz. 11 était situé entre Ahvar à l'E. et Miana à l'O. — En
allant de Tabreez à Sultanieh, Clav (Markh p. 92) passa par
la ville de Sanga, située entre Miana à l'O. et Sultanieh à TE.
Elle était autrefois une des plus grandes villes de la Perse. Il y
avait de grandes maisons et des mosquées, et la ville était sillonnée
de canaux. — Elle est sans doute identique avec le Sendjan d'au-
jourd'hui en Aserbeidjan. entre Tabris et Kaswin.
568
Va*, de nom:
1. Zangan: Kir (p. 179).
2. Saoga: Clav {Markh p. 92).
Zanicco v. Zanega.
Zanton v. Caiton.
Zapa v. Cyamba.
Zaraspa. Sur la Carte Cat (Notices p. 126, Ruge p. 78), ville
d'Asie, à TE. de la mer Caspienne. Elle était située dans le voisinage
des villes de Cboya, de Cara et de Trabischa.
Zarchee v. Sarche.
Zardadam v. Zardandan.
Zardandam v. >
Zardandan. Après un voyage de trois jours vers PO. de
Car ai an, on arrive, selon Polo (Pauthier II pp. 397 sqq., Y vie
Polo II pp. 52 sqq.), dans la province de Zardandan, dont la capi-
tale s'appelle Vocian. Les hommes ont l'habitude de dorer leurs
dents. Chez eux existe une autre coutume bien singulière, ce sont
les hommes et non les femmes qui font les couches. Quand une
femme a accouché, elle doit tout de suite se mettre au travail et
prendre soin du ménage, tandis que le mari va se coucher à côté
de l'enfant. Il reste au lit pendant 40 jours, recevant des visites et
des félicitations de ses amis et de ses connaissances. S'il en est
ainsi, c'est que. la femme ayant beaucoup souffert lors de l'accou-
chement, il n'est que juste que le mari ait sa part de la souffrance,
en restant au lit si longtemps. Il n'y a ni idoles, ni temples, chaque
famille adorant comme dieu son aïeul. — Sur la Carte Cat {Noti-
ces p. 142, Ruge p. 78), la ville de Zardadam est située sur la
frontière 0. du Catayo, dans le voisinage de l'Inde; elle est au N.
de Chianfuy. — Sur la carte de Mauro (Zurla p. 39), dans l'Inde
sur le Gange ou Phison est situé le pays de Zardandam, au sujet
duquel la légende dit: «Ces peuples dorent leurs dents». — Id. le
pays autour de Jung-tschang dans le Jûnnan (Pauthier II p 398
note 3, Yule Polo II p. 56 note 1).
Var. de nom:
1. Zardandan: Polo {Pauthier 11 p. 397, Yule Polo II p. 52, Xordensk).
2. Arcladam: Polo (Gryn).
3. Cafdandan: Polo (Ram).
4. Ptrzaedadain: Carte Cat (Notice* p. 142}.
569
ô. Per zardadajn: Carte Cat (la carte Ib. p. 132).
6. Zardadam: Carte Cat (Ruge p. 78).
7. Zardandani: Mauro (Zurla p. 99).
Zardavo. Sur la carte de Mauro (la carte de Zurla), ville située
dans l'intérieur de l'Asie, à TE. de C a gâtai et d'Ixartes.
Zarew. C'est dans le voisinage de cette ville qu'on a voulu
placer le Nouveau Sarai.
Zareza. Chez Walsp (Zeilschr. Erdk. Berlin XXVI Tafel X),
ville de l'E. de l'Asie sur le Tigre, non loin de Go bac h.
Zariaspes v. Bactria.
Zariastes v. »
Zarke v. Sarche.
Zarnouc v. Zoumoukh.
Zarten v. Caiton.
Zasdi. Parmi les villes de la Perse, Polo mentionne (Pauthier
I pp. 70, 71, Yule Polo I p. 84) Zasdi, grande ville de commerce,
surtout renommée pour sa soie. Il est même une certaine espèce
de soie aussi appelée Zasdi. À 7 journées de marche de Zasdi se
trouve Creman. — Après avoir quitté Cassan, Odor {Cordier pp.
45 sqq., Yule Cathay I pp. 51 sqq.) arriva à Geth ou lest, grande
ville, la troisième de la Perse, renommée pour ses figues. Les chré-
tiens ne peuvent pas y vivre longtemps. De Geth il arriva à
Conan. — De Cassa k on arrive, selon Mand {Hall p. 150), à Betbe,
la plus riche ville de la Perse. Les chrétiens ne peuvent pas y
vivre; ils meurent bientôt, on ne sait pourquoi. De Bethe, on
arrive à la ville de Cornaa. — Sur la carte de Mauro (FischrOng
XV), la ville d'Iest est située dans l'intérieur de la Perse. —
Id. Jesd en Perse, encore aujourd'hui renommée pour sa soie
(Pauthier I p. 70 note 1, Yule Polo I p. 84 note 1, Yule Cathay I
p. 51 note 2, Cordier p. 46 note 1, Heyd II p. 109). — Cfr. Yesen,
probablement identique avec Zasdi.
Var. de nom:
1. Zasdi: Polo (Pauthier I p. 70).
2. Best: Odor (Cordier p. 45 note a).
3. Bethe: Mand (Hait p. 150).
4. CbardabagO: Mand (Ib.).
5. Oe»t: Odor (Cordier p. 45 note a).
H. Qetbs Odou {Cordier p. 45).
Mand (Lorenz p. 81).
570
7. lasdl : Polo (Ram, Grynf.
8. lasdy: Polo (Nordensk).
9. lest: Ooor (Yu/e Gathay I p. 51).
Mauro (Fisch-Ong XV).
10. Vapa: Mand (Hall p. 150)..
11. Yasdi: Polo (Yule Polo II p. 84).
Zataiton v. Caiton.
Zate of Helle v. Derbend.
Zaton v. Caiton.
Zavengha v. Zanega.
Zaycon v. Caiton.
Zaydana. D'après Clav (Markh p. 91), château près de Ta-
breez. — Probablement identique avec Sardarud, village situé
tout près de Ta bris. (Cfr. Markh Ib. note 1).
Zayton v. Caiton.
Zayton v Kayten.
Zazaber. Sur la Carte Cat (Notices p. 134, Ruge p. 78), village
de l'Asie septentrionale non loin de Tanducb.
Zede v. Cède.
Zegana v. Zanega.
Zeilam v. Ceylan.
Zekatay v. Medorum Imperium.
Zekatey v. •
Zelieng. Sur la carte de Mauro (Zurla p. 39), ville située sur
le golfve du Gange.
Zella. Chez Mauro (Zurla p. 50), ville de l'île de Siomatra
ou Taprobana.
Zendirgiri v. Cenderghisia.
Zengian v. Ciancian.
Zengui v. Giuguy.
Zenguy v.
Zezni. Sur la carte de Mauro (la carte dé Zurla), endroit situé
dans l'intérieur de l'Asie, près de Candar.
Zeugma. Cfr. Appamna.
Zhafar. C'est avec cette ville qu'ont été identifiés Du far et
Sephar.
Ziampa v. Cyamba.
Zianglu. Chez Mauro (Zurla p. 36), ville située à TE. du
fleuve Polisanchin.
571
Ziansan. Sur la carte de Mauro (Zurîa p. 38), endroit des
environs de Zaiton.
Zichia. Nom de la Scythie.
Zide v. Qidda.
Zidem v. »
Zigana v. Zanega.
Zigera v. Zizara.
Zila. Chez Genues (FischOng X, Fisch Samml. p. 188),
un fleuve se jette dans l'angle S.-E. de la mer Caspienne. Ce
fleuve est nommé «Cauo Zila», et près de son embouchure est
située la ville de Zila. — Fisch (Samml. p. 188) a voulu identifier
ce fleuve ou avec l'Atrek ou avec le Gûrgen; celui-ci se jetant
au S. de celui-là dans la mer Caspienne. Il a aussi supposé
qu'on aurait peut-être voulu indiquer l'Oxus. — Cfr. Gellam.
Zila v. Gellam.
Zilan v. >
Zimarim. D'après Plin [Nat. Hist VI, 104), Muziris est le
premier port de linde, toutefois on l'évite à cause des pirates
dangereux, qui demeurent dans son voisinage. — Sol (pp 202, 203)
parle du port Zmiris de l'Inde, en disant qu'il est renommé pour
ses pirates. — Chez Hald (Haverg, Miller IV p. 35), on trouve à
l'embouchure du fleuve Indus un port nommé «Zimarim portust.
Var. de nom:
1. Zimarim: Hald (Haoerg, Miller IV p. 35).
2. Muziris: Plin (Sat. Hist. VI, 104).
3. Zmiris: Sol (p. 203).
Zimpagu v. Sypangu.
Zimpungu v. >
Zindan Baba. Cfr. Adams Peak.
Zinglantz v. Singuyli.
Ziniglin v. »
Zipangri v. Sypangu.
Zipangu v.
Zithia. Nom de la Scythie.
Zizara. Sur la Carte Cat (Notices p. 129, Ruge p. 78), village
situé sur le Volga. — Chez Leardo (Fisch-Ong XIV), sur le Volga
est situé un village appelé Zigera, sans doute identique avec le
Zizara de la Carte Cat.
572
Var. de nom:
1. Zizara: Carte Cat (Ruge p. 78).
2. Zigera: Leardo {Fisch-Ong XIV).
3. Zizera: Carte Cat {Notices p. 129).
Zizera. Sur la Carte Cat (Notices p. 121, Ruge p. 78), endroit
de Mésopotamie. — Chez Mauro (Zurla p. 45), en Mésopotamie
se trouve la ville de Zizire.
Var. de nom:
1. Zizera: Carte Cat {Notices p. 121, Ruge p. 78).
2. Zlzlrt: Mauro (Zurla p. 45).
Zizera v. Zizara.
Zizire v. Zizera.
Zmiris v. Zimarim.
Zochi v. Junki.
Zocotera v. Scoira.
Zocum v. Junki.
Zonchi v. »
Zorza. Chez Mauro (Zurla p. 36), nom d'un des peuples de
l'Asie septentrionale, voisin des peuples Baregu et Mechriti.
Zorzania. Nom de la Géorgie.
Zournouc v. Zournoukh.
Zournoukh. D'après Kir (p. 179), endroit par lequel passa le
roi Helhum à son retour, en allant d'Othrar à Samarqand. —
On pense qu'il était situé sur le Syr-Darja, au S. d'Othrar (Ib.
note 4).
Var. de nom:
1. Zournoukh: Kir (p. 179).
2. Zarnouc: Kir (Ib. note 4).
3. Zournouc: Kir (Ib.).
Zouza v. Giugiu.
Zuanapur. Chez Mauro {Zurla p. 41), village de lin de, non
loin de (indus et des villes d'Ordirgiri et de Peligondi.
Zuchtim. D'après Schilt (Xùrnb Cap. 28, Telj p. 43), nom
de la capitale de la province d'Obkass. — Sans doute identique
avec Suchum-kale sur la côte N.-E. de la mer Noire, dans
l'Abchasie.
Var. de nom:
1. Zuchtim: Schii.t (Sùrnb Cap. 2H).
2. Zuchtun: Schilt (Telf p. 43).
573
Zuchtun v. Zuchtim.
ZuguI v. Çugvl.
Zulat. D'après Schilt (Nùrnb Cap. 31, Telf p. 49), nom de
la capitale du Bas tan.
Zumptloc v. Sumoltra.
Zuncum v. Junki.
Zybct v. Tebec.
A FINE IS INCURRED IF THIS BOOK IS
NOT RETURNED TO THE LIBRARY ON
OR BEFORE THE LAST DATE STAMPED
BELOW.
AUG1972^
. "O
V^
\ i
o
V^1
\>*
\
^