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Full text of "L'Égypte sous les pharaons, ou recherches sur la géographie, la religion, la langue, les ..."

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L'EGYPTE 



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LES PHARAONS 



II. 



' À OREÎVdBXiE, 

DE L'IMPRIMERIE t* LA V.« PEYRONABD. 



L'EGYPTE 



sous 



LES PHARAONS, 

OU 

RECHERCHES 

t 

Sur la Géographie , la Religion , la Langue , 
LES Écritures et l'Histoire de l'Egypte 
ayant l'invasion de Gamrtse; 

Par m. CHAMPOLLION le jeune, 

DocTEVR ès-L«ttres, Professeur d'Histoire, Bibliothécaire- Adjoint 
de la ville de Grenoble, membre de la Société des Sciences et 
des Arts» etc. 



DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE» 
TOME DEUXIÈME. 



A PARIS, 

Chez DE Bure frères» Libraires du Roi» et de la 
Bibliothèque du Roi» rue Serpente» n.^ 7. 

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L'EGYPTE 



SOUS 



LES PHARAONS. 



PREMIERE PARTIE. 



DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE. 



CHAPITRE CINQUIÈME. 
BASSE EGYPTE. 

De la basse Egypte , de ses divisions 
naturelles et politiques , et de ses noms 
égyptiens. 

9 

§. I.*' — Etat physique* 

L/ANS tous les tems les contrées de la basse Egypte 
durent offrir un aspect bien différent de celui de 
rÉgypte supérieure. Le Nil divisé 'en plusieurs bran- 
ches coulait dans un plus grand espace ; des lacs 



(O 

très- étendus, des canaux innombrables couverts de 
barques naviguant dans tous les sens, lui donnaient 
un mouvement et produisaient une variété qui étaient 
incompatibles avec runiformité des sites de la haute 
Egypte. Dans celle-ci, deux chaînes de montagnes 
arides resserraient le fleuve et l'empêchaient de porter 
la fertilité jusques dans le milieu des déserts ; tandis 
que dans celle-là , Tœil , aussi loin qu'il pouvait 
s'étendre , ne découvrait que de belles campagnes 
couvertes des plus utiles productions. Les relations 
commerciales des Égyptiens avec les peuples de 
TAsie et ceux du nord de l'Afrique , firent refluer 
dans la basse Egypte une population plus consi- 
dérable que celle du Maris , et le nombre des villes 
dut s'y multiplier dans une proportion convenable ; 
la basse Egypte * offre en efiet une plus grande 
quantité de villes remarquables , qu'il n'y en avait 
dans la haute Egypte , relativement à l'étendue 
respective de ces deux contrées. 

La nature de l'une et de l'autre présente des diffé- 
rences bien marquées ; le Maris exista en partie , 
et fut couvert de cités florissantes, lorsque l'Egypte 
inférieure était encore cachée par les eaux de la 
mer. Selon le témoignage de toute l'antiquité , et 
d'après les notions non moins certaines que fournit 
la constitution géologique des lieux (i) , la basse 

^— — ■— ^— i^— ^^M^— — i— M^— M^— .— — I ——————— 

(i) Deluc, Lettres géologiques^ etc., etc. 



(3) 
Egypte ne fut dans les tems primitifs qu^un vaste 

golfe de la Méditerranée. On peut aussi présumer 
que les eaux de la mer s*étendirent d'abord jusques 
au-dessus de remplacement qu'occupa Memphis , et 
qu'une partie de TÉgypte moyenne fut couverte par 
elles. Le Nil charriant, dans ses crues, une énorme 
quantité de limon , parvint, avec le tems, à combler 
le golfe, dans lequel il avait son embouchure. Il est 
à croire que ces atterrissemens successifs en firent 
d'abord un vaste marais , et que la main des 
bommes secondant ensuite la nature , il fut dessé- 
ché et forma la basse Egypte. Telle est du moins 
l'opinion la plus probable. Cette hypothèse a été 
combattue , mais on n'a pu Im opposer que des 
raisonnemens peu concluans, sans citer aucun fait 
qm puisse la détruire. Nous ne trouvons pas utile 
de rappeler ici les autres opinions par lesquelles on a 
voulu expliquer ce phénomène. Cela nous mènerait 
trop loin. 

La basse Egypte présente une surface plane ; elle 
n'est coupée par aucune montagne , si ce n'est par 
la prolongation des chaînes Arabique et Libyque , 
l'une à l'est et l'autre à l'ouest. Mais ces montagnes 
formant les limites naturelles de l'Egypte inférieure , 
il en résulte que cette contrée est une vaste plaine. 
Cette disposition des lieux fournit une preuve irré- 
cusable de l'opinion que nous avons rapportée sur la 
formation de la basse Egypte qui , ainsi qu'une partie 



(4) 

de l'Egypte moyenne, est véritablement un prisent 
du Nil , comme l'avait déjà observé Hérodote d'Hali- 
carnasse. La surperficie de son sol n'est que cette 
espèce de limon noirâtre que ce fleuve dépose chaque 
année par couches horizontales d'une épaisseur plus 
ou moins considérable. 

Les bornes naturelles de TÉgypte inférieure sont, 
au septentrion , la Méditerranée , et au midi , le 
territoire deMemphis, qui faisait partie de l'Egypte 
moyenne : la chaîne Arabique courant vers le nord- 
est , va en se dégradant , vers l'Asie et l'Isthme de 
Suez, jusques à un bas*fond très-étendu, occupé par 
des marais qui sont plus bas que le niveau de la 
mer Rouge, et qui durent autrefois, on ne peut en 
douter , un^^prolongement du golfe Arabique ; ces 
délaissées dé la mer et les' dunes de sables mouvans 
qui les avoisinent , s'étendent au nord jusques à la 
Médfterranée et au marais Sirbonis , et forment les 
limites orientales de TÉgypte inférieui'e. A l'occident, 
elle est bornée par la montagne Libyque , laquelle 
court au nord-ouest , et va se terminer en monticules 
sablonneuses vers les bords du lac Mareotis, séparé 
de la mer par une langue de terre de peu de largeur. 
«Les rois égyptiens s'emparèrent, à diverses épo- 
ques, de plusieurs portions de la Libye et de l'Arabie. 
Mais ces possessions se trouvant hors de la. vallée de 
rjÉgypte , ne sont point coniprises dans ses limites 
naturelles , et ne doivent être considérées que comms 



(5> 

des dépendances de TEmpir© égyptien. Efies seroilt le 
sujet d'un chapitre particulier destiné à la description 
et à la géographie comparée des Dépendances de 
VÈgypte. 

|. II. — Noms égyptiens de la basse 

Égxpte. 

On a vainement cherché quel pouvait être le nom 
égyptien de la basse Egypte^ et plusieurs opinions ^ 
plus hasardées les unes que les autres , ont été émise» 
à ce sujet. La seule qui ait eu quelque apparence de 
vérité y est celle du père Bonjour ^ il pensait que le 
mot Xhuî, qui appartenait à l'Egypte en général^ 
ainsi que je l'ai prouvé, était le nom propre de la 
basse Egypte, et que UB-pHC désignait l'Egypte supé*- 
rieure. On a déjà vu que U^^pRC est bien évidemment 
le nom égyptien de la haute Egypte. Nous avons auési 
démontré (i) que X^Hti^S ne désigna jamais la basse 
Egypte i nous ajouterons seulement ici, comme une 
nouvelle preuve de notre opinion, qu'on lit souvent 
dans les manuscrits coptes les mots UspHC V^z 
X^HJULî, le Maris de Chémi (c'est-à-dire la partie 
méridionale de Chémi ou de V Egypte). Cette manière 
de désigner la haute Egypte est décisive contre la • 
sentiment du père Bonjour. 



(i) Supràj tome I/', page io4* 

II, 



^ * 



(6) 

Aucun des nombreux manuscrits coptes contenant 
des martyrologes ou des homélies, que nous avons 
ëté à portée de consulter, ne nous a offert le véri- 
table nom égyptien de l'Egypte inférieure. Après des 
recherches pénibles et multipliées , nous l'avons ^enfîn 
découvert dans un lexique thébain, manuscrit de I4 
bibliothèque impériale (i). Ce dictionnaire, qui ren- 
ferme un nombre assez considérable de mots du 
dialecte Sâïdique , est divisé en portes ( Bab ) ou 
chapitres. Le dix -septième (2) est occupé par des 
noms de provinces et de villes, et particulièrement 
par ceux des gi^andes divisions et des villes prin- 
cipales de rÉgypte , qui sont rangées géographi- 
quepient du midi au nord. Immédiatement après le 
nom copte du Kaire, on lit le nom égyptien de la 
basse Egypte , et ce nom est Tc^^ Ht , Tsahét ( 3 ) ; 
il est rendu en arabe par Bakhry^ qui désigne la 
partie de rÉgypte voisine de la mer , c'est-à-dire la 
basse Egypte. 

Le sens du nom thébain Tc2-^ RT ne prévsente pas 

de difficultés; il répond au memphitiqueTcs^^Hnr, 
^t est formé de ^CZ> ou CB., partie y et de ^m, en 
mcmphitique PHt qui, dans les livres coptes, a quel- 
quefois k valeur de nord y septentrion; TTc^^Ht 

-^^ ■ — ■ — ^ — «-■---■ , 

(1) Vïs^. coptes, Bibl. impër., ti.*^ /fi^ ancien fonds. 
, (2) Fol. 58 recto. 
^) FoL 59 recto. 






signifie donc la partie septentrionale, et Von Voit que 
rÉgypte inférietire porta ce nom de Tcï^^Hnr, par 

opposition à celui du UspHC , fa partie méridionale , 
c'est-à-dire la haute Ep:ynte. La valeur que nous assi- 
gnons au mot Tcs^Rnr est justifiée par un second 
nom égyptien de la basse Egypte, lequel, daus le 
n[ianuscrit précité , suit immédiatement le premier ; ce 
second nom est IIC5.HtUL^\nr , Psanemhit (i); il 
signifie, mot à mot, la partie septentrionale ; dans le 
texte arabe , il est rendu par Elouadjéh Elbahhry^ la 
partie maritime de l'Egypte. Il ne peut donc rester 
aucun doute sur la valeur de ces deux mots qui , chez 
les Egyptiens , désignaient la basse Egypte (2}^ 

§. IIL — Du Nil^ de ses hrancJies dii^erses 
et de leurs noms égyptiens. 

La basse Egypte commençait, au midi, un peu 
au-dessus de la division du Nil en trois branches 



(1) Fol. 59 recto. 

(2) On ne peut pas supposer que le mot arabe Bahhryj traduc- 
tion des noms égyptiens TVaA^f et Psanemhii, désigne la pi^vincs 
de rÉgypte qui porte aujourd'hui le nom de Bahhiré; car cette 
province étant la plus occidentale de la basse Egypte , et les noms 
Tsahét et Psanemhit ^ tradyits par Bahhrj^ signifiant partie septen* 
trionalé de TÉgypte , cette désignation ne peut lui convenir. 



M) 

prÎBcîpales , desquelles quatre autres branches étaient 
dérivées 9 ce qui portait leur nombre à sept. Cette 
division du Nil avait lieu à cinq lieues au nord de 
Memphis ( i )• Ses embouchures dans la Méditerranée ^ 
et leur nombre , ont été célébrés par les poètes et par 
les historiens de la Grèce et de Rome. Quoique ce 
nombre soit exactement déterminé et fixé à sept , il a 
été toutefois très-difficile aux géographes modernes de 
les reconnaître d'une manière certaine dans les rami-« 
fications actuelles du fleuve. U est facile de concevoir 
en effet que quelques-uns des canaux du fleuve étant 
obstrués depuis . plusieurs siècles y par la négligence 
du gouvernement de l'Egypte, la plupart des bi-an-» 
ches se sont appauvries, et d'autres ont presque entiè- 
rement disparu. U en est même dont diverses circons- 
tances ont tellement diminué le volume des eaux, 
que les «voyageurs modernes les ont prises pour de 
simples canaux ; et ce n'est ensuite qu'avec beaucoup 
de peine , qu'ils ont pu les reconnaître comme ayant 
été du nombre de ces branches célèbres qui portaient 
la fertilité dans les plaines de l'Egypte inférieure. 

A ces difficultés qu'il n'était pas aisé de vaincre , 
Se joignaient les rapports divers des anciens sur ce 
sujet. Tous sont bien d'accord sur le nombre des 
oranches du Nil; mais chacun d'eux ofifre quelques 
différences dans la liste des noms qu'il leur donne. 

(i) Stiabon , Hvre XVir. 



<9) 
Ainsi Hërodote les désigne , en conimençant par la 

plus orientale , sous les dénominations de Pélu^ 

siaquCf Mendésieney Bucolique , Sébennytique ^ Sai* 

tique f Bolhitine et Canopique i(i). Strabon (2) les 

appelle Pélusiaque^ Tanitique^ Mendésiene^ Phat^ 

nique 9 Sébennitique , Bolbitique et Canopique ; enSn 

)e géographe Ptolémée ne nomme que cinq branches 

du Nil auxquelles il donne les noms de Agatho'* 

dœmon , Taly , Phermuthiacus ou Thermuthiacus # 

Phatmeticus ou Pathmetichus , et Bubasticus (3). li 

ne faut cependant pas croire que Ptolémée ait ignoré 

que le Nil avait sept branches principales ; n'ayant 

pas eu Toccasion de citer les deux autres, il n'en 

nomme que cinq. Il entre essentiellement dans le but 

de cet ouvrage, de chercher à concilier ces divers 

auteurs, de déterminer Forigine et le cours des sept 

branches du Nil, de faire connaître leur nom^égyp- 

tien, et la signiHcation de ces noms. Nous allons les 

considérer sous ces divers rapports , selon Tordre de 

leur situation de Test à Vouest. 

I.® Branche Pélusiaque. 

Cette branche du Nil était une des plus considé^» 
rables, et la plus orientale de toutes; on la trouvait la 

*■ III II ■ I I Il » i^.— ^a^M, 

1 

(i) Hérodote, livre II, $. xvxx. 
(2) Strabon, lin-e XVII. 
(5) Ptolémée, livre IV. 



(10) 

première en entrant en Egypte par la Syrie. Elle a 
été le sujet de beaucoup de discussions parmi les 
géographes modernes. Les uns ont cru qu'elle avait 
entièrement disparu ; d'autres pensent qu'il n'en existe 
que de faibles traces dans la partie de l'Égypto 
appelée Scharqïèh par les Arabes. D'Anville conduit 
la branche Pélusiaque à Mit^Damsis ^ et la faisant 
passer par la ville de Shianshia ( Schanscha), il la fait 
perdre dans le lac Manzaleh. Mais d'Anville a commis 
en cela une erreur très-remarquable. Pendant la cam- 
pagne d'Egypte, MM. Malus et Fevre (i), chargés 
de reconnaître le cours du canal de Moëz , s'assu- 
rèrent en effet qu'il se sépare de la branche de 
Damiette , à une lieue au nord à'Atrih ^ rancieune 
Athribis , un peu plus au midi que l'endroit où 
tfAnville fixe la séparation des branches Phath-* 
métiqffe et Pélusiaque , et à cinq lieues environ du 
village de Mit-Damsis, où il indique cette séparation, 
en plaçant en même tems ce village trop au sud 
d'Aboussir. A sept lieues d' Athribis, sur le bord 
oriental de ce même canal de Moëz, M. Malus trouva 
ensuite les ruines de l'ancienne Bubaste, au lieu où 
le Moëz se divise en deux branches qui, en se rejoi* 
gnant dans leur cours , forment une île assez étendue : 
deux lieues avant son embouchure dans le lac Man- 
xaleh, M. Malus découvrit aussi les ruines delà célèbre 



(i) Décade égyptienne ^ tome I.***, page i3i. 



( «I ) 

Tille deTanis, qui donnait son nom à une branehe 
da Nil, et cette dernière circonstance détermina le 
général Andréossy (i) à regarder le canal de Moëz 
comme l'ancienne branche Tanitique , ce qui est vrai 
jusques à un certain point. Il résulte nécessairement 
de ces faits, que d'Ânville a mal-à-propos fait passer 
la branche Pélusiaque à Mit - Damsis , puisque , eâf 
adoptant cette opinion, il s'en suivrait que la branche 
Tanitique se trouverait à Torient de la Pélusiaque ; 
ce qui est contraire aux témoignages réunis de tous 
les géographes de l'antiquité , qui citent la Pélu- 
siaque comme la branche la plus orientale du NiL 
Mais en adoptant l'opinion du général Andréossy 
dans tonte son étendue, c'est-à-dire en considérant, 
ainsi qu'il l'a fait , le canal de Moëz depuis le bourg 
inême de Moëz jusques à Tanis, comme é|ant la 
branche Tanitique , il en résulte aussi une contra- 
diction évidente du sentiment de tous les anciens 
géographes , par rapport à la position des villes 
ûiAthribis et de Bubasle : ils s'accordent tous à les 
placer hors du Delta ; et cela ne serait pas , si la 
partie du canal de Moëz , depuis Athribis jusques au- 
dessous de Bubaste, villes situées sur ses bords, était 
véritablement la branche Tanitique ; cela supposerait 
encore que celle-ci était à l'orient de la Pélusiaque, 
tandis qu'il est bien prouvé , au contraire , que la 



(i) Décade égyptienne^ tome I.*', page 187. 



( t2) 

branche Pëlusiaque était à l'orient de la Tanîtique. 
Ce déplacement des deux villes précitées existerait 
encore plus réellement, si, comme Tont voulu quel- 
ques auteurs , on regardait le canal d'Abaul^Mou^ 
nedja, qui coule près du Kaire, comme le reste de la 
branche Pélusiaque ; et d'Anville a démontré quo^ 
cette hypothèse n'est pas raisonnable. 

Les difficultés que présente ce sujet important, exis-» 
tent donc toujours ; il n'est, à notre avis, qu'un seul 
moyen de les lever et de concilier les géographes de 
Taotiquité avec Tétat actuel de cette partie de la basse 
Egypte; on y parviendra, en effet, i.® si Ton regarde 
comme la branche Pélusiaque toute la partie de la 
branche actuelle de Damiette, depuis le sommet du 
Delta jusques au canal de Moëz; 2.^ en faisant de ce 
canal lui-même une continuation de la Pélusiaque 
jusques au-dessous de l'île située proche de Bubaste, 
où il se divise en deux branches; 3.^ en considérant 
celle de ces deux branches qui coule vers Test , 
comme étant toujours la Pélusiaque, puisqu'elle se 
jette en effet dans la mer par la bouche de Thineh oq 
de Péluse; 4*^ enfin, en donnant à l'autre branche 
de ce cariai, laquelle passe à Tanis^ le nom de 
branche Tanitique ( i ). Telle est notre opinion ; elle 
nous paraît justifiée par l'état des lieux , par les 

(i) Cette seconde branche coatinue de porter le nom de canal 
4e Moëz jusques au lac Mauzaleh. 



( «3 ) 
observations les plus récentes, notamment par la 

carte de la basse Egypte, publiée par le général 

Reynier, et dressée d'après les reconnaissances faiiei 

par les ingénieurs français. 

Il sera facile de se convaincre de la vérité de cette 
opinion , par la lecture réfléchie des anciens ; cUû 
explique tout ce qui n'a paru jusquMcî que contra«- 
dictoti^ relativement à la position de plusieurs villes 
de rÉgypte par rapport à la branche Pélusiaque 
et à la branche Tanitique du Nil. Cette dernière 
est donc une dérivation de la Pélusiaque, comme 
nous l'avons déjà dit , et comme l'assure Strabon , 
selon les explications du savant et respectable M. 
l^rcher (i). 

On conçoit dès-lors pourquoi Ptolémée a donné à 
la branche appelée Pélusiaque par Hérodote et par 
Strabon , le nom de Bubastique , lorsqu'il dit que le 
Jieuife Bubastique s écoule par la bouche Pélusiaque^ 
Il n'est pas étonnant en effet que la ville de Bubaste 
ait donné son nom à une branche du fleuve sur les 
bords de laquelle elle était située. D'Aoville n'a pas 
pu être conduit à cette considération très-importante 
dans cette discussion, parce qu'ayant placé la branche 
Pélusiaque cinq lieues plus au nord qu'elle ne l'était 
réellement, comme nous l'avons déjà fait observer, il 
a'est vu forcé de placer Bubaste dans le milieu des 

^i) Hérodote, Traduction Jranç aise de 1802^ tome U, pag. 1^ 



(t4) 

tçrres i fort loin de la Pélusiaqùe. C'est cette erreur 
qui lui a fait dire que Bnbaste ne paraissait avoir 
aucun rapport avec la branche de Péluse , et qu'en 
conséquence il ne voyait point pourquoi Ptolémëe 
appelait la branche Pélusiaqùe Bubasticus-^Flui^ius. 
Mais. on voit, au contraire, que c'était fort naturel, et 
cela est évidemment prouvé par les ruines de Bubaste 
qui existent encore aujourd'hui ^ur les bords mêmes 
de la Pélusiaqùe. Près de l'ancien emplacement de 
cette ville, se trouve aussi une île (2), qui est évi-- 
demmeut Tîle de Myecphoris, que les anciens géo- 
graphes grecs indiquent proche de Bubaste. Tous ces 
faits tendent à confirmer l'opinion que nous avons 
émise, et que nous fortifierons encore par de nou- 
velles preuves, lorsque nous nous occuperons de la 
position et de la description des villes de cette partie 
de rÉgypte inférieure* 

2.^ BraiicJie Tanilique. 

Nous venons de voir que cette branche était une 
dérivation de la Bubastique ou Pélusiaqùe. Elle tirait 
son nom de la superbe ville de Tauîs, assise sur sa 
rive orientale , et se jetait dans la mer par une 
bouche appelée de nos jours Omm^Faredje, située 
au 3o.« d. II m. Sg s. de longitude, et au 3i.* d. 8 
m. 16 s. de latitude septeutriouale. 



(2) M. Malus, Décade efg/T^r/e/mff , tom« !.««•, page 154. 



( i5) 

Strabon nomme la branche Tanitique , imm^ 
diatement après la Pélusiaque; mais Hérodote n'ea 
fait aucune mention ; il cite , au contraire , après 
la Pélusiaque , d'abord la branche Mendésiene , et 
ensuite la Bucolique ( i ) , dont Strabon ne parle 
point. On voit aisément qu Hérodote a regardé , 
mal - à - propos , comme Tune des sept branches du 
Mil , un des nombreux canaux qui traversaient la 
partie de la basse Egypte nommée autrefois Bu^ 
colies , d'où il aura donné à ce canal la déno- 
mination de Bucolique. Il se peut aussi que, comme 
la Tanitique n*est qu'une dérivation de la Pélusiaque, 
ainsi que nous l'avons fait voir, l'historien d'Hali- 
carnasse ait regardé la Pélusiaque et la Tanitique^ 
comme une seule et même branche. 

3.® Brandie Mendésiene. 

Hérodote et Strabon nomment la branche Men- 
désiene. Ptolémée n'eu a point parlé. £lle succédait 
immédiatement à la Tanitique, vers le nord -ouest. 
Elle existe encore sous le nom de canal d Asch^ 
moun^ et se sépare de la branche Phathmétique , 
au lieu nommé aujourd'hui Manssoura. Son nom 
lui venait de Mendès , ville capitale du nome Men- 
désien , située sur sa rive orientale. Ses eaux entrent 



(i) Hérodote , livre !.«', $• xvii. 



( i6) 
dans la mer par la bouche de Dibéh^ sîtuëe aa 29/ d. 
47 m. 4s s. de longitude, et au Si/ d. ii m. 24 s. de 
latitude boréale (1). 

4.^ Branche Phathmé tique. 

La quatrième branche du Nil , en allant d'Orient 
en Occident , est appelée Sébennytique par Hérodote, 
et Phathnique 9 par Straboh. C'est la même que la 

Phaihmétique de Ptolémée. Elle diérive de la Pélu- 
siaque, et s'en sépare, comme nous l'avons déjà dit, 
au lieu nommé aujourd'hui Kafr-^MÔez. £lle coule 
vers le septentrion , tandis que la Pélusiaque se dirige 
vers le nord-est. 

Son embouchure , dans la Méditerranée , est au* 
dessous de la ville de Tamiathis connue, en Europe, 
sous son nom arabe actuel Damiath ou DamiettCp 
vers le 29.'' d. 32 m. 7 s. de longitude, et le 3i/ d. 
3o m. 7 s. de latitude septentrionale. 

Hérodote lui donne le nom de Sébennytique y parce 
qu'elle passe eu cflet devant la ville de Sebennytus , 
appelée aujourd'hui Samannoud. Mais ce nom fut 
appliqué par Strabon , comme nous le verrons 
bientôt, à la branche qui succédait à celle dont il 
est ici question. Le véritable nom égyptien de ce 
bras du Nil fut celui de Phaihmétique ( comme le 

dit 

(i) Observations astronomiques de M. Nouct. 



( «7 ) 
tt Ptolémée. ) Mais il est vicieusement orthographie 

Phaihniqu^ dans les textes de Straboa ; ea effet , 

le mot Phathmétiçue , écrit ea lettres coptes , donna 

^&9UH^, PhcUhméiî, qui, en langue égyptienne, 

signifie le ( bras ) du milieu ; et cette branche se 

trouvait au milieu des six autres , ayant à Torient 

la Mendésiene , la Tanitique et la Pélusiaçue ; k 

l'occideat , la Phermutiaque , la Bolbytique et la 

Canopique. L'étymologie et rortbogCjaphe de ce mot 

ne peuvent être douteuses : TexpUcation que nous ea 

donnons nous paratt également fondée. Ptolémée 

connut aussi cette branche sous le nom de Basi^ 

ritique^ à cause de la ville de Busiris^ bâtie sur ses 

bords, proche de Sebennytus. 

5.® Branche Sébennitique ou Phermou* 

thiaque. 

La cinquième branche du fleuve , du côté de Tocci* 
dent, commençait au sommet du Delta, et le coupait 
dans toute sa longueur (i)« Hérodote lui donna le 
nom de Saïtique , parce que , probablement , elle 
baignait la partie orientale du nome de Saïs. Cette 

opinion est aussi celle de M. Wesseling (2)* Par une 
raison analogue , Strabon appelle cette branche Sében* 
uitique^ parce qu'elle baignait à l'occident le notne 

(1) Hérodote, livre IL — Strabon, livre XVII- 

(2) Wesseling, notes sur Hérodote f pag^e lia, note 91. 



(i8) 
de Sebmnytus. Le même géographe la regarde comme 
la troisième 8ou8 le rapport de retendue ; Hérodote 
partage cet avis. 

Ptolémée lui a conservé son nom égyptien : il l'ap- 
pelle la PhermoutJUaque ou Thermouthiaque. Ce^ 
deux noms égyptiens n'ont souffert aucune altératioBi 
ils sont le résultat des racines julOY, mourir ^ périr ^ 

tp , faire , et des articles masculin et féminin c^ et 
*T. En retranchant , en effet i les finales grecques ^ 
on trouve «^EpuLCMOTT et OEputUOYT, celui qui 
cause la perte , celle qui fait périr. La racine wO Y , 
mourir^ se voit dans les composés , sous la forme de 
Asœonrr ; c'est ainsi qu'on lit pEqwOîOYT, mortuus; 
!lHt*TUCUOY^, mortui. Ce dernier mot est employé 
dans la strophe suivante, extraite d'un manuscrit 
copte que j'ai sous les yeux, et qui est un recueil 
d*bymnes égyptiennes en l'honneur des saints, pour 
les principales fêtes de l'année (i) : 

^V^^> h^Ttq CtLv\ 

m ILe Christ, notre Dieu, est ressuscité des morts ^ 
p afin de sauver ceux qui étaient dans le repos » • 

(i) Mm. oopta ^ £^* aai rect4 



I 



(19) 
Les anciens nons ont aussi appris que les égyptiens 
donnaient le nom de Thermouihis, OEputUOTT (i)» 
k une espèce de serpent qu'on croit être le céraste; 
il est ordinairement nommé dans les livres coptes 
Ifl&l^tUpS, mot qui, dans les vocabulaires coptes/ 

est rendu en arabe par EUhâahan ; et TT^sOcups , 
de même que Thermôoui, a la valeur depemieiem, 
moriem faciens, étant composé de B$^^ ^ perdiiio p 
et de p^ , contraction de \p\ , facere. 

Yjà, branche appelée Sébennitique par Strabon i 

reçut des égyptiens le nom de <|)EpjULaxOY'T». 

à cause des difficultés de sa navigation, lesquelles 

devaient être autrefois plus grandes encore que de 

DOS jours. L'embouchure de cette branche avait lieu 

dans le lac de Butos ^ appelé aujourd'hui lac de 

Bourlos. Elle se rendait de ce lac dans la mer, eu 

passant par une coupure des terres , sur les bords de 

laquelle était située une petite ville nommée Nikes^ 

jàou par les égyptiens , et Parallos par les grecs. 

6.® Branche Bolbitique ou Taly. 

Cette sixième branche , appelée Bolbitine pat 
Hérodote, Bolbitique par Strabon , et Taly par 
Ptolémée, était la moins considérable de toutea. 
Cétait une dérivation de la Canopique ; elle prenait 

{i) iEJlea j Traité des animaux , livre X ^ chapitre 3a« 



(20) 

0on origine à peu de distance d!e la mer, pris d'an 
lieu nommé aujourd'ui Deirouth. II est très-remar* 
quable que tous les lieux de TÉgypte qui portent lo 
nom de Tarouth , Deirouth , Taraeth ou Daraouéh , 
soient situés sur le Nil, au lieu ou il se divise en 
deux branches, ou bien à la naissance d'un canal 
tiré du fleuve» Cette observation , dont la vérité peut 
facilement être rérifiée , nous a convaincus que ces 
villes ou bourgs étaient d'origine égyptienne, et que 
leur nom est égyptien. En effet, Deirouth, Taraeth et 
Tarouth, sont des altérations arabes du mot égyptien 
T^Eptunr, qui dérive de la racine p<U^, ou pH^, 
naître ^ germer , se dwser en branches , diriger , et 
i|ui par conséquent signifie 7f^r/i;a//o/i. Nous connais» 
Bons en Egypte cinq lieux du nom de nT^pcUT ; 
la premier est nommé par les Arabes Tarouth , et 
surnommé Sserbam ou Esscherif : il est situé à 
Tendroit ou le canal de Menhi sort du Nil; dans 
les livres égyptiens, il conserve son nom original de 
^EptU^, Térôt (i). Le second, qui appartenait, 
comme le précédent, au nome de Schmoun ( Hermar 
polis-Magna ) , est appelé Derout-Aschmoun par les 
Arabes , et« comme nous Tavons déjà dit (2), TcptC'Y 

tfjt^onrK, Terôtr- Schmoun, dans les livres égyptiens ^ 
mais sa position n'est pas rigoureusement déterminée» 



mmat» 



(1) Suprâ , tome !.*% page a8S« 
(^a) idem 9 pag. 257, agS. 



( *I ) 

Le troisième, Taraëi^Moëz, est situe au lieu oit U 
branche Phathmétique se sépare de la Pélusiaque (i) ; 
ce lieu porta donc aussi le nom égyptien Terât. La 
quatrième, nommé Daraouêih par les Arabes, est 
placé au sommet du Delta, à l'endroit où le Nil sa 
divisait en trois branches, la Canopique, la Phermou* 
thiaque et la Pélusiaque. Enfin , le cinquième (2) lieu 



(i) Voyez la carte de la basse Égjrpte , dans la vojage de 
^"^îehbur, tome I*'. 

(2) Un fragment thëbaîn du musëe Borgïa (catatog. fftff, musei 
Sorgiani, page 566 ) , qui contient la vie de Paul Tanachoréte ^ 
>*acontée par Ezéchiel son disciple, semble nous indiquer un 
sixième lieu du nom de 1 CpCITT. On y lit le passage suivant : 

^n&n !kt &ttuL00a)t «pHC Tu nroov nrnpHft 

Up^KT^ÎtW tmOOT KTtpaTT &aj&WC. « Nous mar- 
ch&mes vers le midi , sur la montagne de Térèb , jusques à celle 

k^tptUT Sa)S.t\C 9 de Terôt-^Aschans. » Il se pourrait aussi 
qu'on ddt lire Î^TE pcUTSU)B>KC de Bôiaschans , comme 

nous l'avions cru d'abord ( suprà , tome 1." f page 14B ) ^ mars 
la leçon que nous proposons ici nous parait d'autant plus 
admissible , que l'article du génitif S^*Xt , n'est pas usit4 dans ce 

fragment , et qu'on j lit constamment l'article SI ou 0> > dans les 
phrases analogues , ITTOOT HCS00Y*T 9 JÙUEpOEST 9 
h&n'^IlOOnr , U.ITK00nr , la monUgne de Sloout, de Meroëit, 
d'Antinoé , de Pkoou , etc. Nous lirons donc Terât^Aschons , et 
c'est une rectification que nous proposons pour la page 14^ da 
tome I/' de cet ouvrage* 



( " ) 

qui porta le nom de TPtpcm chez les ëgyptîens, fut 
celui que les arabes nomment encore Deirouth, et 
qui, comme on Pa déjà vu, se trouve à Fendroit où 
la branche Bolbitine se séparait de la Canopique* 
Nous pouvons donc ^considérer la vérité de cette 
observation sur un fait aussi singulier , comme une 
nouvelle preuve de notre opinion sur Torigine des 
branches du Nil. 

Ptolémée donne à la Bolbitique le nom de Taly : 
quoique nous ne puissions point indiquer la valeur de 
ce mot, nous sommes cependant convaincus qu'il est 
d'origine égyptienne. Les anciens géographes nous 
apprennent que cette branche a été creusée par les 
premiers égyptiens ; elle tirait son nom grec de là 
ville de Bolbitine ^ située sur ses bords. 

7.® Brandie Canopique ou Schetnoufî. 

La branche Canopique fut la plus occidentale du 
fleuve et Tune des plus considérables de toutes. Elle 
commençait au sommet du Delta, et se jetait dans la 
mer Méditerranée près de la célèbre ville de Canope. 
Hérodote et Strabon la nomment Canopique ; mais 
Fiblémée la désigne sous un nom particulier, c'est 
celui à! Agathodœmon. Nous avions soupçonné d'abord 
que ce nom était une traduction approximative de 
celui que les anciens égyptiens donnèrent à cette 
branche I et nous en avons été pleinement convaincus 



( a3 ) 
par Dne observation que nous devons rapporter icû 
Nous avons remarqué que, vers l'origine de la brancha 
Canopîque , il existait, du tems des anciens égyptiens, 
un village appelé yU^^ttOYqS , Schetnoufi; comme 
ce nom signifie rigoureusement, en langue égyptienne, 
bonne branche , bonne dis^ision^ nous en avons conclu ; 
avec assurance , que la branche Canopique avait porte 
le nom de lUjE^ttOYq^ que Ptolémée a rendu en 
grec par jtgatkodœmon , et que le village dont il s'agit 
avait pris ce nom de la branche du Nil à l'origioe de 
laquelle il avait été bâti. Le nom de U}i&^ t^OYqS 

dérive de y^f^T, secare ^ diçidere, diçisio, et de 
HOnr^S, bonus, bonOf consewatrix. 

Nous croyons pouvoir ajouter que le mot UJtT 9 
Schel f désignait chez les Égyptiens les branches du 
Kil , et que par la même raison qu'ils disaient 
y^E^wOY^s , la bonne branche ( Agathodœmon , la 
Canopique), ils disaient aussi UjE*Tc^£piUCUOY^ 9 
la branche 4c perdition, la mauvaise branche (Pher- 
muthiacus-Fluvius ); UJtnr ^hW ( Fluvius-Taly, la 

Bolbitique ) ; HJet 4>5^0ulK^ , la branche du 
milieu ( la Phathmélique ) ; UJet: KojuOrK, Schet^ 
Anschmoun ( la Mendésiene ) , yOft^ it^^^S^itR ^ 
Schet^Ansjané ( la Tanîtique ) ; JX^Zn: J^iiTTOr 6&C^ 
ou UJet «.TTEpEUOYW , Schei " Ampoubasti ou 
Schet^Ampérémoun (la Bubastique ou la Pélusiaque). 
Moiis n'avons pas cru que cette conjecture fût déplacée 



(H) 

datis ôette discussion ; peut-être sera-t**elle justifiée 
par quelqu'autre preuve, si le nom de Schet-^Nouphi ^ 
donné à la branche Canopique , et le sens rigoureux 
de ce mot ne peuveat point suffire. 

De nos jours, la partie de la franche Schetnoufi 
( Canopique ) , depuis Forigine de Taly ( la Bolbî- 
tique ) jusques à la mer Méditerranée, a entièrement 
disparu. Les eaux de la branche Canopique s'étant 
jetées dans le lit de la Bolbilique , bientôt la partie 
inférieure de la Canopique cessa d'exister. A son 
finbouchure, la mer n'étant plus retenue par le cours 
des eaux de cette branche, est entrée dans les terres, 
et a formé le lac Mâadièh, qui marque le lieu où la 
Canopique arrivait dans la mer. 

La branche Pélusiaque a éprouvé la même dimi- 
nution ; Tentretien des digues ayant été négligé sous 
les Grecs du bas Empire et sous les Arabes; dans 
la suite , ayant été entièrement abandonné sous le 
despotisme des Turcs , les eaux de la Pélusiaque se 
sont jetées dans le lit de la branche Tanitique, et la 
Pélusiaque a été considérablement appauvrie ; on ea 
Suit encore les traces au-dessous de Bubaste, danar 
la province de Scharqieh, mais difficilement. 

Jl en est résulté que le lac deTanis ou deTennis, 
appelé aujourd'hui Manzaléh, a considérablement, 
enjpiété sur les terres de la partie orientale de la 
basse Egypte , comme dans la partie occidentale 
rempiélument de la mer a formé le lac Màadieh. 



(25) 
Nous bornerons là ce que nous avions k dire des 
branches diverses du Nil. Nous avons tâché d'éclaircir 
ce point important de ]a géographie comparée de 
TEgypte inférieure. Lies travaux de la commission 
inSgypte , les documens certains qu'elle a recueillis 
sur les lieux , confirmeront pleinement notre opinion. 
Telle est du moins notre espérance. 

§. IV. — Du grand et des petits Delta. 

LiES Grecs donnèrent le nom de Delta à des parties 
de continent bornées par les branches d'un fleuve et 
les eaux de la mer, de manière à former un triangle 
ou une figure approchant de la lettre grecque A. De 
tous les Delta, le plus célèbre fut celui de l'Egypte , 
et c'est le seul auquel l'Europe ait conservé cet 
ancien nom» Mais assez ordinairement on entend 
par Delta la totalité de la basse Egypte; c'est un 
abus de mot et une inexactitude réelle , puisque ce 
que les Grecs connurent sous ce nom , n'était qa*une 
partie de la basse Egypte, et non pas cette contrée 

toute entière. Ptolémée faisant d'ailleurs mention de 
plusieurs Delta , nous les indiquerons avec leurs 
limites dans la suite de ce chapitre. 

Du grand Delta et de son nom égyptien. 

Le grand Delta était compris entre la branche 
Pélusiaque à l'est, la branche Schetnoufi (Cano- 
pique ) à Touest , et au nord | la mer Méditerranée 



(36) 
i)aî formait la base du triangle , ëvaluëe ordinai'- 
remeot à environ 65 lieues de vingt-cinq au degré« 

Les cinq autres branches du Nil traversaient le 
Delta en sens divers ; les unes coulaient vers le nord^ 
est, et les autres vers le nord-ouest Cette grande 
abondance d'eau faisait du Delta la partie la plus 
fertile de la basse Egypte , peut-être même de tout 
le royaume, le sol étant constamment rafraîchi par 
les bras du fleuve, quelquefois même par des pluies 
momentanées. Celte abondance extraordinaire fit 
multiplier les villes et les villages sur les bords des 
bras divers du Nil, et des cités populeuses se trou- 
Taient souvent à une très -petite distance les ânes 
des autres. 

On sait que le mot Detta est grec, et conséquem- 
ment qu'il ne fut jamais en usage parmi les Égyptiena 
pour désigner cette partie de leur Empire. Les livres 
coptes ne nous ont jamais oSert le nom égyptien du 
Delta ; mais Etienne de Byzance nous donne le 
moyen de le rétablir dans son orthographe primitive. 
11 dit, d'après Ephore (i), que les Égyptiens appe* 
laient le Delta riTlMTPlZ. Ce mot privé de sa 
désinence grecque 12 , est évidemment l'égyptien 
li^suOYp, dérivé de «CYp, cingere, et il signifie 
ce qui esi entouré, ceint de toutes parts* 11 se peut 
aussi que les Égyptiens lui donnassent simplement 

^rmmmmm ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ il ■ ■■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ l ■ iM ■ « ■ 

0) Éliennt de B^xance, de Vrbibus et PopidiSy au mot t^àM^ 



(^7 ) 
le nom de Hto^uOYp , ayant mot à mot la valeur de 

({vi est entouré f ce qui convient parfaitement au 
Delta entouré et ceint par les eaux du Nil et celles 
de la mer. 

Des petits Delta. 

Ptolâmée est le seul géographe qui parle de cette 
livision du Delta proprement dit, en plusieurs autres 
petits Delta. Il n'en désigne cependant que deux (i)« 
Lie premier était compris entre la branche Bubastique 
>a Pélusiaque et la Phatbmétique , l'autre est indiqué 
raguement entre la Phatbmétique et la Thermou^ 
hiaque ou Sébennitique. Il est probable qu'on regar- 
laît comme un troisième Delta, celui que forment les 
iraocbes Sébennitique et Canopique. 

On peut croire toutefois que ces subdivisions nalu- 
'elles ne furent point prises en considération dans 
es divisions politiques ; mais nous les adopterons 
cependant en partie dans la description de la basse 
Egypte, afin d'apporter le plus grand ordre possible 
dans cette partie difficile de notre travail. 

§. V. — Territoire de la basse Egypte 
situé hors des limites du Delta ^ de ses 
divisions et de leur nom égyptieiu 

Outre le grand Delta , la basse Egypte contenait 
encore deux autres portions de terrein assez étendues. 



(0 Ptolémëe, livre IV. 



i 



•ftnëes il sen extrémité orientale , et à son extréouté 
CKîcideDtale. Cbacuoe d'elles était arrosée par divers 
canaux tirés de la branche Canopique à l'ouest , et 
de la branche Pélusiaque à Test. 

De la partie orientale de la basse Egypte hors du 

Delta. 

Tîarabîâ. 

Ce qnl était à l'orient du Delta , comprenait le 
territoire sitbé ail -dessous de Babylone, entre la 
branche Pélusiaque du Nil et la montagne Arabique, 
laquelle cessant en cet endroit de courir vers le nord, 
se dirige vers l'orient , et se termine aux environs du 
golfe Arabique ; des dunes de sables mouvans bor-« 
Daient ce territoire du côté de la Syrie. Il répond k-^ 
peu -près aux provinces que les Arabes nomment 
Qalioubiéh et Scharqiéh. Cette partie de la basse 
Egypte était bien moins fertile que le Delta. Dana 
le voisinage de la mer , et particulièrement datrs les 
environs de Pëluse, elle était couverte de marais; 
ailleurs un sable brûlant rendait inutiles les efforts 
de Tagriculteur qui cherchait à fertiliser ce sol 
aréneux et dépouillé de toute verdure ; quelques 
portions de ce terreiu n'étaient cependant pas dessé** 
ibées par le soleil et le sou£Ele enOammé des vents 
du désert , au point d'empêcher toute espèce de 



( 29 ) 
régétMÛon , et ces portions favorisées devaient leurs 
richesses naturelles au bras du Nil et aux caaaux 
jai les ariosaient. Mais la verdure qui les couvrait « 
rendait plus terribles et plus efirayantes eoeore 
la sécheresse et la morue uoiformité des contrées 
sablonneuses qui les avoisinaient. 

Lies anciens géographes grecs ont donné à cette 
division de TÉgjpte le nom de partie Àrabiifue (i)« 
II Arabie ( égyptienne ) , dit 8trabon , est située entre 
le NU et le golfe Arabique; à t extrémité se trow^c 
pause» Ce passage ne peut s^entendre que de 
l'Arabie égyptienne, car TArabie propre est au-delà 
du golfe Arabique. Cette contrée tira sa déuoniina«- 
tîon dn voisinage de l'Arabie même , et en second 
lieu , de ce qu'un des nomes qu'elle renfermait « 
portait particulièrement le nom d' Arabiifue. Le nom 
grec était la traduction fidelle du nom égyptien. 
Ou le trouve écrit dans les manuscrits coptes 

^Sp&&SB^ Tiarabia (2), en dialecte memphilique^ et 

^spfr&S& (3), en dialecte thébain. Les géographes 

arabes ont conservé à l'ancien nome Arabique $ea^ 
Jement le nom égyptien , en l'écrivant Tarabîah^ 
Cest dans cette partie de l'Egypte qu'était le fameux 



wm^mmm^mm 



(i) Hi^rodoCç. livre II; Strabon, livre XVIÏj Ptolémëe, livre IV, 
(2) Mss. copL, Bii>l. impér.y n.® 17, tbais da SaLot-Gemiaio ^ 
japplémenL 

(5)»b»»c0pt,BiM.linpér.,n.«44>^*&>î«<^^«'--^'<''f A.^4& 



t3o> 
canal qui unissait la mer Rouge au Nil , et par eonsé- 
quent l'Océan à la Méditerranée. Nous parlerons de 
ce canal , en donnant l'histoire du règne du pharaoïi 
qui , le jpremier , conçut le dessein de cette vaste 
et utile entreprise. Nous dirons seulement que ce 
canal partait de la rive orientale de la branche 
Félusiaque « et se terminait à la partie la plus 
septentrionale du golfe Arabique appelé Phiom^ 
Anschari par les Égyptiens. 

De la partie occidentale de la basse Egypte ^ hors 

du Delta. 

Nîphaïat. 

Cette quatrième partie de la basse Egypte était 
la plus à TouesL Ses bornes étaient la rive ceci* 
dentale de la branche Canopique et la chaîne 
Libyque qui, se dirigeant au nord-ouest, finissait 
vers le lac Maréotis, en se dégradant peu à peu. 
Elle se ressentait du voisinage de la Libye , et une 
grande partie de son territoire ofirait un spectacle 
analogue à celui du désert qui menaçait de l'en-* 
vahir peu à peu. C'est là que se trouvaient, à Toc^ 
cident de TÉgypte , les seules villes fameuses par leur 
commerce. C'est par lui seul qu'elles subsistaient. 
La politique du Gouvernement égyptien s'opposait 
à des communications trop intimes avec les autres 
nations. Il craignait , comme nous l'avons déjà 
dit, que les lois fondamentales, de l'État et les 



(3. ) 
dogmes sacrés de la religion oe reçussent quelque 
atteinte » si le peuple acquérait quelques idées oou« 
Telles par la fréquentation des étrangers. C'est pour 
cela qu'on n'en admettait que très-peu dans TÉgypte « 
* encore ne pouvaient-ils débarquer que dans certains 
ports. Plusieurs de ces ports se trouvaient dans cette 
partie de l'Egypte inférieure. 

Selon Strabon / les environs d'Alexandrie et de 
Maréa , situés à Foccident du Delta , portèrent le 
nom de Libye (i), La ville de Maréa est appelée « 
dans les livres coptes , Hsc|)&s&T (2) , mot par lequel 
les Égyptiens désignaient aussi la partie Libyque de 
l'JÉgypte. Selon toute apparence, le nom Hsc^B^U^^ 

donné à Maréa , ne doit être considéré que comme 

un simple ^urnom , car elle s'appelait proprement 

ll&pH , en langue égyptienne. Il est probable que la 

partie occidentale de la basse Egypte, située hors 

du Delta et près de la chaîne Libyque , porta aussi 

chez les anciens Égyptiens le nom de H^c|)2>^^T, 

la Libye f parce qu'ils considéraient les parties de 

la basse Egypte , situées à l'orient et à l'occident 

du fleuve, Tune comme faisant partie de l'Arabie et 

de l'Asie , l'autre comme dépendant de la Libye ou 

^ de TAfrique (3). Telle est du moins notre opinion. 

(i) Straboa , livre XVH, page 555. / 

(a) Mss* copt., Bibl. impér., n.* 17, snppL Saint-^ 
(5) Strabon, livre XYII i — • Hérodote, liyre IL 



(3a) 

§• VI. — Des dhisions politiques de la 

basse Egypte, 

Les divisions politiques de TÉgypte iofërieare 
furent les marnes que celles du Maris ou hante 
Egypte. Elle était d'abord partagée eu nomes ou 
préfectures » ensuite chaque nome Tétait en sous-* 
préfectures , et celles - ci en communes rurales. 
Au rapport de Strabou , sous les rbis de race égyp* 
tienne, les nomes de la basse Egypte étaient au 
nombre de dix. Le territoire de quelques-unes des 
principales villes de ces préfectures était occupe 
par les deux classes militaires des Égyptiens, les 
Calasiries et les Hermotybies. 

Telles sont les seules divisions politiques de la 
basse Egypte, que nous sachions remonter au tems 
des Pharaons. 

Comme il est impossible d'assigner d'une manière 
certaine les bornes et l'étendue du territoire de 
chaque nome , et que cette connaissance approxi* 
native ne doit résulter que de la détermination 
exacte de la position des villes les plus considérables 
de la basse Egypte, nous avons été forcés par la 
nature même du sujet, d'adopter des divisions arbi- 
traires, fondées cependant sur les divisions naturelles 
que nouiî avons indiquées plus haut. 

Nous 



Nous partagerons donc notre travail sur les villes 
de la basse Egypte en quatre sections. 

La i.*^ comprendra les villes situées entre T Arabie 
et la branche Pélusiaque , c'est-à-dire toutes celles 
qui sont comprises dans la partie de TÉgypte infé-^ 
rieure, appelée ^&p2>&S2>; 

Dans la 2/ seront les villes situées entre la bran- 
che Pélusiaque et la Phatbmétique ; 

La 3.^ contiendra les recherches relatives aux 
Tilles situées entre les branches Phatbmétique et 
Canopique du Nil; 

La 4*^ enfin , présentera la description et le nom 
^égyptien des villes appartenant à cette partie occi- 
dentale de la basse Egypte , qui était appelée 
Hscl^&SBiT par les Égyptiens. 

I.® TiARABIA, 

Babylone d'Egypte. — Babel-ante-Chemû 

Babylone d'Egypte était située au nord de Memfî , 
sur la rive orientale du Nil, et à peu de distance 
de la seconde capitale de l'Empire égjrptien. Cette 
ville , bâtie sur un lieu élevé , dut son origine à des 
Babyloniens que Séthosis - Ramessès avait amenés 
prisonniers au retour de son expédition en Asie. Ces 
hommes , d'abord condamnés aux travaux publics « 
te révoltèrent et allèrent s'établir entre Mempbis et 
jléliopolis , dans un lieu fortifié. Pendant quelque 



(34) 

tems ils rairagèrent le pays eovironnant ; mais ëtant 
bientôt rentrés dans le devoir, Sëtbosis-Ramessèi 
leur pardonna leur révolte « et leur permit de s'établir 
dans le lieu dont ils s'étaient emparés. Cest à eux que 
remonte l'origine de Babylone d^ Egypte (i), ils l'ap- 
pelèrent ainsi eu mémoire de leur patrie , Babylone, 
capitale de l'Empire de ce nom (2). 

Dans les livres coptes , cette ville , ou plutôt cette 
forteresse, est appelée B&&YXOSt , Babylon (3), 

0&5.&Y7^0St , Thhabylon (4) , et presque toujours 
G&B^&yXOK KKRiULK, TTibabylon-an-Kémé (5), ou 
9&2.&rXtUt^ K^CHuî, ITibabylon-an-Cfiémi (6), 
Babylone d Egypte. Ou s'apperçoit aisément que le 
mot B&&YXOit est sous la forme grecque; mais 
comme le véritable nom de la Babylone de TAsie 
fut Babil 9 on ne peut douter que l'ancien nom d« 
celle d'Egypte sous les Pbaraons ne fût 0&£>&KX 
ic;XHULS , Thbabil^ an - Chémi , puisqu'elle reçut le 
nom de Babylone d'anciens habitans des bords de 
l'Euphrate. 

Après la chute de l'Empire égyptien, les Perses 



(i) Diodore de Sicile, liv. I.*', page 52; — Strabon, Vly, XYIL 

(2) Diodore de Sicile , Loco citato, 

(3) Mas. copt«, Bib), imp., n.® 45, £• 89 recto. 

(4) Mss. copt., Bibl. imp., n.^17, suppl. Saint-Germaiiu 

(5) Mis. copt. y Bibl. imp., n.«44» f«^8o rect6. 

(6) Mss. copUy/^a^xins. 






( 35 ) 
lui conservèrent son ancien nom , et les Grecs l'ap- 
pelèrent BaSuXmp (i). Les Perses et les Romains (2) 
placèrent des garnisons dans Babil-an-Chémi , pen- 
dant que rÉgypte fut soumise à leur domination, ^és 
Arabes la nommèrent Babyloun-Mîssr (3), traductJcm 
ejLacte du nom égyptien , mais le plus souvent Massr, 
en la confondant arec Fosthath. 

Lioui. 

Lk nom de XîOts sç lit dans un manuscrit copte* 

thébain de la Bibliothèque impériale (4)- Le nom 

«irabe qui Taccompagne est celui de Qahirah^ qui est 

la ville capitale de l'Egypte que nous appelons le 

Xaîre. Ce mot AsOYS n'ayant aucun rapport avec 



(OStrabon, livre XVn. 
(a) Ibidem. 

(3) Mss. copt, BîbL împ., ii.«45, f.* Sg rcctô. — M. Rozière$« 
4ans »ao, excellent Mémoire sur la Géographie comparée et 
te Commerce de la mer Rouge ^ qui fait partie de la première 
livraison da grand ouvrage sur l'Egypte , croit le nom Babjrloun 
ou Babelon^ dérivé de la langue égyptienne, et lui donne la valeur, 
de Porte du Soleil. Pour détruire cette hypothèse, il suffira 
d*observer que bab , porte , est un mot arabe , et el un article 
ippartenant à Fa même langue : Porte du Soleil se disait TISpO 

RTC (^pR , Piro-antcPhri en langiM ë{grptiennc. 
(4)N.«45.£»59»«ctA. 



( 36 ) 
Tarabe Qahirab , est nécessaireineot d'origine égyp- 
tienne, et comme leKaire est d'une époque moderne, 
il se peut que sous les anciens Égyptiens Asonrs fût 
le nom d*un lieu existant à l'endroit où l'on a bâti la 
ville du Kaire : et ainsi que les Coptes nomment 
toujours Alexandrie P&KO^ , d'un nom qu'elle porta 
avant Alexandre , il est probable qu'ils ont aussi 
conservé dans leurs écrits Tancien nom égyptien d'un 
lieu nommé AsOYS, qui exista sur l'emplacemeat 
actuel du Kaire. 

Cette dernière ville porte quelt]uefoi8 le nom de 
^KtcyposuS, Tikeschrômi ( i ) , nom qui signifie mot 
à mot qui brise F homme; mais ce nom est moderna 
aelon toute apparence. 

Héliopolis. — On. 

Héliopolis , située entre le Nil et la montagne 
Arabique , fut une des principales villes de l'Egypte , 
sous les rois de race égyptienne. Quoique placée 
à cinq ou six lieues seulement au nord de Memfi, 
son enceinte fut très - étendue , et les monumens 
dont elle était ornée lui firent tenir un des premiers 
tangs parmi les villes sacrées de l'Egypte. Son grand 
temple était précédé d'une allée de sphynx, et il fut 
orné d'obélisques par le pharaon Sétbosis-Ramessès , 

(i) Mss. copt^ BiU. imp., n.^ 6^, Marbre de saint Jean de 
PunnisjôU. 



(3?) 

igoo ans avant Fère vulgaire. La ville entière était 

bâtie sur une éminence factice, au pied de laquelle 
se trouvaient plusieurs lacs où divers canaux venaient 
se décharger (i) , et par ce moyen Héliopolis com« 
maniquait avec le Nil. Cette ville fut célèbre par let 
prêtres et les savans illustres qui ^ dans les beaux 
tems de TEmpire égyptien « vécurent dans Teoceinto 
4e ses temples. Les vastes bâtimens dans lesquels 
ib dévoilaient les secrets du sanctuaire , en faisant 
connaître les principes des sciences exactes, subsis* 
tarent long -tems après la ruine totale de la ville 
même, qui, sous l'empereur Auguste, n'offrait plus 
que les tristes débris de sa grandeur pas^e. C'est 
dans ces édi6ces somptueux , élevés par un peuple 
4uni des arts , que les desceodans dégénérés de ce 
3Dêmë peuple communiquèrent aux sages et aux 
législateurs de la Grèce, des documens et des prin- 
cipes déjà altérés sous l'influence d'une domination 
étrangère , et obscurcis par Tignorance et la supers- 
tition. Du tems de Strabon, on montrait encoro dans 
ces bâtimens les salles où avaient étudié Eudoxe et 
Platon (2). Ces souvenirs jettent le plus grand intérêt 
sur tout ce qui est relatif à cette cité renommée. 

Dans la Table géographique , placée à la suite de 
■a traduction d'Hérodote , M. Larcher dit qu'il y eut 

(i)Strabon, livre XVn. 



(38) 
en Egypte deux villes du nom d'Hëliopolis t Tune 
située hors du Delta , assez près de Babylooe , et 
Tautre dans Tintérieur même du Delta (i). Cette 
opinion nous semble être en opposition avec le sen- 
timent de tous les géographes et de tous les his- 
toriens de Tantiquité. Aucun d'eux n'a fait mention 
de deux Héliopolis en Egypte. Selon leur témoi- 
gnage unanime, la seule ville de ce nom qui existât 
dans cette contrée , était située , comme nbus l'avons 
déjà dit, à Torient dii Nil, par conséquent dans la 
partie Arabique de l'Egypte , hors du Delta , mais 
assez près du sommet de cette contrée ; c'est ce que 
prouve clairement un passage de Strabon , dont 
M. Larcber a cru pouvoir se servir pour avancer 
qu'il exista dans le Delta même une seconde Hélio^ 
polis bien plus ancienne et bien plus magnifique 
que l'autre. Après avoir indiqué Phacuse et quelques 
autres villes des environs, Stabon dit : « Les lieux 
s» dont je çiens de parler avoisinent le sommet di^ 
» Delta; là est aussi Bubaste et sa préfecture ; au^- 
t dessus d^elle est le nom,e Héliopolite oit se trout^e 
9 Héliopolis. » M. Larcher (2), en traduisant ce 
passage un peu difiëremment , en conclut qu Hélio- 
polis était dans le Delta, et que cette ville était située 
près du sommet de ce même Delta. 

(i) M. Lârcher, H<Srodote| Traduction française de 180a » 
tome VIII, pa|;6 24^* 
(a) Ibidem^ page a45. 



f Sg ) 
Nous nous permettrons cependant de faire reniar« 
^uer que lorsque Strabon dit qu'au-dessus de la 
préEecture de Bubaste était celle d'HéliopoUs , U 
prouve que cette dernière ville n'était point dans la 
Delta ; car la position de Bubaste étant bien connue , 
cette ville étant dans la contrée que les Égyptiens 
oomcnaient 'f^£»p&&S& , Tarabia, et les Grecs, pré-* 
fecture Arabique, et la partie Arabique de l'Egypte 
étant renfermée , hors du Delta , entre la branche 
Péliisiaque et les montagnes qui bornaient TÉgypte 
proprement dite, vers Test (i), il en résulte néces- 
sairement que Bubaste n'était point située dans le 
Delta , et conséquemment que la préfecture diié^ 
liopolis qui était au-dessus de celle de Bubaste, 
était aussi dans cette même partie Arabique de la 
basse Egypte, et également hors du Delta. C'est ce 
que prouve en effet Strabon , lorsqu'il dit textuel- 
lement qvL Héliopolis était dans la partie Ara* 
hique (2) de TÉgypte ; c'est ce que prouve encore 
l'état actuel des lieux ; car ce que Strabon rap- 
porte sur la situation d'Héliopolis ] s'applique au lieu 
sommé de nos jours Mathariah ou Ain-Schams, 
que d'Anville et les géographes modernes regardent, 
avec toute raison, comme le véritable emplacement 
d'Héliopolis. Les lacs dont parle ce géographe grec , 

(i) Straboa, Urra XYU, pag« 555. 
(3) Ibidem, 



(4o) 
existent à Mathariah ; un des obélisques dô granit 
qui ornaient le grand temple, y est encore debout 
sur sa base ( i ) ; il est couvert d^hiéroglyphes de la 
plus belle exécution ; sa largeur est de six pieds sur 
deux faces, et de cinq pieds sur les deux autres faces; 
près de ce monolythe on voit un spfaynx colossal 
renversé sur le côté, presque enseveli sous des blocs 
de granit et de grès ( 2 ) , lequel faisait sans doute 
partie de l'avenue de sphynx , qui aboutissait aux 
obélisques placés devant l'un des pylônes du temple. 
Une partie du mur d'enceinte de la ville , qui était bâti 
en briques crues et avait cinquante pieds d'épais-* 
aeiir, existe encore (3). Ces ruines qui sont celles 
d'Héliopolis , prouvent donc ce que nous avons dit 
de la position de cette ville , qui a été remplacée 
par le lieu appelé Mathariah 9 connu aussi sous le 
nom de Ain - Schams , fontaine du soleil » nom qui 
conserve des traces évidentes de l'ancienne déno- 
mination égyptienne , comme nous allons le faire 
voir. 

Le nom de HXiou «oXic que les Grecs donnèrent 
à cette ville , n'est que la traduction de son anciea 
nom égyptien. Elle est toujours désignée dans les 



(1) Founnonty Description de la plaine d^Uéliopolis^ page 190 
•t suiv. 

(2) Ibidemt page igi. 

(5) Courrier de l'Égjp^^$ &•* 58^ page 3. 



t 



(4« ) 

^rits des Coptes , par le mot Ultt , On (i) | que let 
textes hébreux orthographient Aoun. Dans la ver^ 
sioQ copte de TaDcien testament , Héliopolis est 
constamment nommée UIi^ ou UIs^ ^&&^KS, la ville 

de On (2), ou bien UIk \rxz 9&2^KS iÙLc|»pn Tt> 
On 9 qui est la cille du Soleil. Ce dernier passage 
semble indiquer que dans la langue égyptienne 
usu signifiait soleil; et saint Cyrille , dans ses Com- 
mentaires sur Osée , assure , à cet égard ^ que ^ 
JV êç'i Tumf 0u/Ihç nAioc , On , signifie le Soleil parmi 
les Égyptiens (3). Il est en efiPet hors de doute que 
le mot XXMX a des rapports intimes et frappans avec 

les racines égyptiennes OYUIK , ouvrir , iclairûir ; 

OTOiSïts, lumière f et OYOïî^^ , paraître , se montrer ^ 
se manifester. 

M. Marcel assure dans le i3/ volume de ta Décade 
égyptienne (4), que les Coptes donnent aussi à 
Héliopolis le nom de t^Ct^BK ; mais ce mot n'étant 
point égyptien , il ne peut point convenir à la célèbre 
ville de On. 



(i) Mss. copt. , Bibl. impér., n.^ 17, suppL Saint-Germain; — > 
a.0 6a , Martyre de saint Apa-Til ( ou Tia ) $ — Ézéchiel , texte 
copte, XXX, 171 et texte hébreu, id» 

(2) Genèse^ chap. XLI, v. 45* 

(5) Cjrriliue in Oseam^ page 145; -«Lacroze^ Lexicon wgjjT 
lMco-/a///iiffii, page ii8b 

(4) Paf« 17a, 



(42) 

Pousiri. 

Au nord-est de On et sur son territoire, était un 
tillage adossé à la montagne Arabique. Ce lieu' 
portait le nom de IIoYC^pS, lieu d'Osiris, parmi 
les Egyptiens. Il existe encore sous le nom de Kqfr- 

Aboussir (i), mots qui signifient en arabe, i^illagt 
d^Aboussir. 

Ptiminhôr. 

Cette ville était située au nord-ouest d'On , sur 
les bords du Nil, non loin du sommet du Delta. Son 
nom égyptien fut Il'^utî h^aip, hourg dHorus^ 
Les Arabes l'ont conservé dans celui d^ Daman^ 
hour qu'ils lui donnent encore ; elle est surnommée 
Schobra ou El^Schahid ; elle est mentionnée dans 
Aboulféda (2), et dans l'état des villes et des villages 
de rÉgypte (3) , que nous avons cité plusieurs fois. 

Touho-Noub. 

Les nomenclatures arabes des villes des diverses 
provinces de l'Egypte , placent dans les environs 

(i) Soyei la carte de la ba3S« Egypte, dans le vojage de 
M. Denoui planche 7. 

(2) Aboulféda, Te^ouîm-^el-Boldan^ page igO| édition des 
frères Zozime; Vienne, 1807, in-8'', 

(3) Banlieue du Kaire^ n.® 16 , page 598. 



(43) 

des cites égyptiennes que nous décrivons , nn lleci 
nommé Tahha-'Noub (i) ou Noub-^Tahha (a). Ces 
deux mots sont égyptiens , et Ton ne peut douter 
qu*il n'y eût sous les Pharaons un village de ce nom, 
existant au lieu que les Arabes appellent encore 
Tahha-Noub. Les Égyptiens récrivaient Toy^O 

Knonr& , Touho-an-Noub , ce qui signifie le lieu de 
for. Un nombre considérable de villes de l'Egypte 
portèrent autrefois des noms semblables quant à 
leur signification. Ainsi on trouve fréquemment des 
lieux appelés Hoy6, I1^koy&, T&.KOY&, Ri^^W- 

TOnr& , mots qui ont la même valeur que Toy^O 
tiOY& : et puisque les Arabes ont conservé aux villes 
de l'Egypte, connues par les Grecs, leurs véritables 
noms égyptiens, il est hors de doute qu'ils ont aussi 
adopté ceux des lieux inconnus aux Grecs. D'ailleurs 
la plupart des noms des villes et des villages de 
l'Egypte n'appartiennent point à la langue arabe ; 
il faut donc nécessairement qu'ils soient égyptiens. 
Nous en exceptons le petit nombre de ceux qui sont 
indubitablement grecs ou latins , tels sont Iskan-* 
dériah^ Bourlos, £l-Kariouu. Mais ceux à'jitçuou^ 
de Bisrir^ de Tallamsa, de Sonhour, de Deïrouth, 
de Schanthour, de Sarsanouf, et une foule d'autres « 



(i) Provinco d« Qaljoub, n.* 4if traduction d'Abd-Allatif, 
page Soi. 
, (2) Ibidem f n.^ 60, page 602. 



( 44 ) 

ne sont eertaînement poiat arabes, grecs on latins. 
Us doivent, par conséquent, appartenir à la langue 
du peuple qui habita PÉgjpte avant les Grecs, les 
Romains et les Arabes. Cest d^'après ce principe 
incontestable que nous comprendrons dans notre 
travail quelques villes de l'Egypte qui , quoique 
n'ayant pas été nommées par les Grecs , ne doivent 
^as moins être regardées eomme des villes d'origine, 
égyptienne, et existantes à une époque très-reculée. 

Namoun. 

Lbs observations qui terminent le précédent para- 
graphe , s'appliquent naturellement au village qui , 
comme Toubo-Noub , fait partie de la province de 
Qalioub , et porte le nom de Namoun^al^Sidr chez 
les Arabes (i). Ce nom est évidemment l'égyptien 
Hsuorn, qut indique un village particulièrement 
consacré à Amoun , Dieu éternel et resplendissant. 
Vansleb, dans son Histoire de Téglise d'Alexandrie, 
mentionne un évéché copte appelé Namoun (2) ; tout 
porte à croire que c'est la même ville. 

Pischô. 

Dans la vie d^Isaac, patriarche d'Alexandrie, écrite 
par un évêque do Pschati, appelé Mena, il est fait 



(i) État des villes et des provinces de TÉgypte. -^ Traduction 
d*Abd-Allatif, par M. de S^cj i Pro¥incû de Qalioub , n.* 67, 
page 602. 

(a) Page 24. 



<45) 
aneotion du bourg de Piscbô. « Ce saint patriarche » 

t)Yptuiît'^K»i m ÎD^n iTtqr^Koc oyèRoX ire 
î^^n onr^UL5 EYiJionr^ Èpoq 3SE irsujai (i), 
était égyptien de naissance; il fut du bourg appelé 
Fischô. » Diverses circonstances de la vie dlsaac 
ne permettent pas de douter qne IlsajCli ne fût dans 
l'Egypte inférieure, sur le bord oriental de la bran- 
che Pélusiaque. En effet , le mot égyptien II^cyCKl 
signifie sable (2); et le lieu qu'occupa cet anciea 
bourg égyptien, porte en arabe le nom de Ramléh^ 
qoi signifie aussi sable. Il était situé sur la rive orien- • 
laie de la branche Bubastique ou Pélusiaque , un peu 
AU-dessus de Banha (3). Dans les États des pro« 
minces et des villes d'Egypte , ce lieu est appelé Al^ 
^amléh, ou bien Ramléh^ Banha. Il est placé dans 
'MsL province de Scharqiéb (4)- H^OJCU est aussi 
:siommé 'Pz>'nu}ai , celle du Sable, la cille du Sable ^ 
^aas les actes de saint Âpater (5). 



(i) Mss. copt. y Bibl. impër.y n."62y f.* an. 
(a) Matth., chap.VII, 26, et passim. 

(5) Niehbar, Carte itinéraire de Raschid, Kahira et Damiaip 
dans la voyage en Arabie, tome I.*', page 66, n.* 79. 

(4) Tableau des lieux compris dans chacune des provinces de 
tÊ^pte, dans la traduction d'Abd-Allatify page 6o5| n.^So. 

(5) Mat. copt. f BibL impér., n.» 65. 



(46) 
Panaho. 

Cette rille, dont Kircher a trouvé le nom égyp- 
tien dans UQ manuscrit copte (i), sous la forme de 
Ils ttB.^0 , a été appelée Banha par les Arabes. Ce 
dernier mot n'est qu'une légère altération du nom 
égyptien. Ce bourg ou cette petite ville était située 
au nord de Pischô , sur la même rive de la branche 
Pélusiaque , et à peu de distance , au sud , d'Alhribis. 
Sa position est marquée sur la carte du voyage de 
Miebbur, où on trouve son nom arabe écrit Benha^ 
Assalf et dans celle du général Reynier, sous la 
dénomination de Banha. Les États des provinces et 
villes de l'Egypte la mentionnent sous le nom de 
Banha-- AI âsel (2), c'est-à-dire, Banha di^ Miel. 
Elle est placée dans la province de Scharqiéh. 

La signification du nom égyptien de ce lieu 
semble être très -facile à déterminer. On peut lu 
dériver de ïl^h^^O , la i^ilie du trésor. On trouve en 

eRet B^o dans le Lexique de Lacroze , avec la 
valeur de Thésaurus (3). Celle que nous assignons à 
n&Tt2^^0, serait indubitable, si nous n'avions queU 

ques doutes sur la pureté d'orthographe du mot £^^0 

(1) Kircher, page 208, cité par Lacroze, Lexicon œgxptiaca^ 
latinum, page 74* 

(2) Traduction d*Abd-Allalîf, page 609, proviuce de Scharqiéh^ 
n.» i56. 

(S) Lexicon œgj'ptiaco-laiinum ^ page lo. 



( 47 ) 
<Ianft Lacroze. Son pluriel est B.^cxjp (i), et Tad- 

ditioD de la lettre p à la forme du singulier , est une 
irrégularité incooDue dans la grammaire. Il est vrai 
que le mot ^90 , cheçal, a été reconnu par toutes 
les personnes qui ont étudié la langue égyptienne, 
pour avoir au pluriel ^^cup. Mais comme nous 
avons trouvé le mot lT^2^^op étant un singulier (2) , 
tandis qu'on voit toujours ^^O au singulier , et non 
^»op, pour désigner le chacal (3) , nous sommes 
portés à croire que c'est par erreur qu'on lit dans 
le Lexique de Lacroze TTSS^O , Thésaurus , pour 

îT^&^op. Le pluriel de ce mot it^s^oip sera ana- 
logue à î^SOnr^cnp, les chiens, pluriel de lîS^op 
«u If SOY^cnp 9 chien. 

(i) Lexieon œgjrptiaco'latinum, page lo» 
(a) Tuki, Grammatica coptica^ P^S^ 4'* 
(5) Le père Gcorgi , dans la traduction des Actes de asmt 

J^anesmv , éciits en dialecte thébain , n'a point compris un 
passage où on trouve le mot ^^O , che^aL II est dit que l# 

^onrerneur Culcianus ordonna à' attacher hJ^h' H^I^ECSIKY 

ilCfr 1TCS*T l^OY^^O , Apa Panesniv , à la queue dtun 

éhe^al» Le père Georgi traduit hCê^lTC5.T KOY^H^O , par 
contoriis Jiuubus , ce qui est évidemment forcë^ et «ans ibn« 
dément* 



( 48 ) 

Athribis. — Athrîbi. 

La ville d* Athribis fut une des principales de la 
basse Egypte, et la capitale d'un nome. Sa position 
est connue d'une manière certaine ; elle était située 
sur la rive orientale de la branche Pélusiaque, une 
lieue au-dessus de la séparation de la Phathmétique 
de cette même branche, et au 28/ d. 55 m. de lon- 
gitude, au 3o.^ d. 28 m. 3o s» de latitude septea^ 
trionale (1)» 

Sous les rois de race égyptienne , cette ville dut 
être ornée de temples et de monumens somptueux, 
comme le furent toutes les grandes cités de la basse 
Egypte. Ses ruines n'offrent cependant aucun reste 
considérable de m% temples. Il paraît qu Athribis était 
une ville fc^t étendue ; ses débris épars ont encore 
plus de six cen^ toises de long (2). On suit même à 
travers les décombres les traces de ses deux prin- 
cipales rues. L'une était dirigée du nord au sud, 
et l'autre venait de l'orient, aboutir à la rive du 
fleuve (3). Cette dernière était la plus grande et la 
plus belle rue d'AthribiSé 

Le 



(i) Observations astronomiques de M. Nouet. 

(2) M. Malus, Décade égyptienne ^ tome I.*', pag. i52 et i35b 

(3) Idemj i3a. 



(49) 

Le nom de celte ville varie beaucoup, quabt à sou 
orthographe, parmi les écrivains grecs. Strabon la* 
nomme AB-puSiç (i); Hérodote, A^ejt&iç (2); Ptolémée 
lui donae aussi le nom d'A^-e^^/^ (3); d'autres auteurs, 

celui d'AS-XiC/c, d'AS-ûtppaC/c (4) et d'AS-opo^Ç)» (5). 
Elle est aussi quelquefois appelée A^Çj-^rw (6), mot 
évidemment corrompu à^f^SÀ^iç. 

Ces diverses orthographes prouveraient que le 
nom de cette ville n'est pas d'origine grecque , si 
tous les auteurs ne convenaient d'ailleurs qu'il est 
purement égyptien. La plupart des mots grecs que 
nous venons de citer sont, en effet, des corruptions 
très-légères du nom égyptien , tel qu'on le lit dans 
Jes manuscrits. Cette ville y est nommée ^9pK&!; , 

^^thrébi (7), ou r^^pE&!L, Athrébî (8), en dialecte 

empbitique, et3y.gpHTTE, Athrêpe (9), en dialecte 
hébain. 



mrmmm^m^mm 



(1) Strabon, liv^re XVIL 

(2) Hérodote, livre II. 
(5) Ptolémée, livre IV. 

(4) Etienne de Byzance, de Urbibus. 

(5) Hécatée, cité par Etienne de B^zance. 

(6) Hiéroclès , Sjrneedemus imperii orientalis, 

(7) Mss. copt., Bibl. impér., fonds du Vatican, n.^ 66, Mailjre 
^Apa-Anoub. 

(8) Mfls. copt, Bibl. impér., suppl. Saint-Germain, n.^ 17. 

(9) Mss. copt.^ Bibl. impér., ancien fonds, n«^4^« f-°59 rectô. 

//. 4 



(5o) 
Tel fut le véritable nom égyptien de cette ville. 
Il varie cependant dans son ortbograpbe, même dans 
les manuscrits coptes. Mais on doit regarder comme 
des corruptions , les diverses manières d'écrire ce 
Dom que nous avons rapportées. Il est à remarquer , 
à ce sujet, que les ortbograpbes incorrectes citées 
d'après les Grecs , se retrouvent cbez les Coptes , 
et même parmi les Arabes. Nous avons vu le 
nom d'Atbribis écrit 3^eXH&^ , dans un sermon , 
manuscrit tbébain du musée' fiorgia, composé par 
un arcbevêque d'Alexandrie ( i ) , sur les Tentations 
du diable. Cette ortbographe , qui semble tenir 
du dialecte bascbmourique , répond à TAd-Xi^i^ 
d'Etienne de Byzance. Enfin , une autre manière 
fautive ' d'écrire le nom d'3k.€FpH ^\ , usitée parmi 

les Coptes, est 9p5.fi5. , Thraba (2), ou 9pR6\. 
Ptoléméo a employé cette forme , en donnant à 
Atbribis le nom de Thribeum , en même tems que 
celui d*Athribis, Les Arabes la nomment aussi Trib^ 
mais très-rarement (3). Dans les Lexiques coptes^ 
arabes elle est toujours nommée Atrib (4). 

^— ■ ■ ■■ !.■ I ■ Il II I m ■! ■ ■ I i n — 1— — — — M^ 

(i) Zoëga , Caialog, mss. copt. musei Borg. , pars tertiap 
page 286. 

(2) Mss. copt.y Bibl. împér., n.'*4^y f." 5g rectô. — Id»^ u.^ 44» 
f,* 80 r€ctô. — Kircher, cité par Lacroze, page 24- 

(5) Niehbur, Vojage en Arabie , I, page 66. Voy . aussi sa cart9 
de la basse Égjrpte, à la page 70. 

(4) Mss. çopt»; Bibl. impér., n.®* 17, 4^ ^t 44 déjà cités. 



/ 



(5i ) 
La valeur du mot 3y.0pR &s , n est pas fixeQ 
d'une manière certaine. Jablonski (i) le dérive de 
&HnrpS&S, Cor-'Piri^ d'après un passage très-connu 
de ï EtYmologicurn magnum. Mais outre que la 
source où il a puisé, n'est pas très-pure, et que le 
mot p\&^ ne se trouve point dans les livres coptes « 

&Hnrps&S est trop éloigné d'3k.€FpKfis, mot qu'on lit 
constamment dans les livres égyptiens , pour désigner 
Athribis. Nous ne discuterons point l'opinion dd 
Zoëga, qui propose (2) de dériver le nom de celle 
ville , d'Â.9CUp&&K^ , Athôrbaki, la taille d' Athôr. 
Cette étymologie est trop forcée; elle s'éloigne trop 
du véritable nom égyptien conservé dans les livres 
coptes , et n'est appuyée par aucune raison solide. 

Atbribi était la capitale d'un nome, comme on Id 
^^erra à l'article suivant. 

Il y avait en Egypte deux villes du nom dl Athrihi; 
'une se trouvait dans la haute Egypte; l'autre est 
elle dont uous nous occupons maintenant. Les Greca 
'ont point conservé à la première son nom égyptiea 
'Athribi , ou d'Atbrêpi en dialecte tbébain ; ils lui 
donnèrent celui de Crocodilopolis , comme nous 
'avons dit plus haut (3j. 



(1) JablonsLi, Opuscula. 

(î) Zoëga, Numi ySSgxptii^ pag. 75 et 1 16. 

(5) Supràf tome I.*'', page a66. 



.(50 

Ousichém. 

Cette tîUc ëtait situde dans le nome ou préfecture 
dont Athribi était la capitale. C'est un fait mis hors 
de doute par le passage suivant d'un manuscrit 
thébain du musée Borgia , dont Zoëga a publié le 
texte. Il y est parlé de OYtTTSCKOTTOC tlT£c\pB.i^ ITE 

2>TI2> T[2>TT«0Ynr£ OYTT^p0t«OC r"Sp T(E 2C\It 
TtqU^TKOYSi OYE6o>v TTE T5 OYr[0>.\C y^z 

OyojKjul ^ti iTTOcg 1^2>^XK&E , « d'un évêque 
» appelé Papuouté ( Paphnuce ). Il était vierge depuis 
» son enfance, et originaire de la ville d'Ouschém, 
» dans le nome d^Aihribis (\). » Ce passage prouve 
encore qu'il ne faut point confondre la ville d'OvojRw., 

» 

avec celle de Orcyst^, qui est dans le Maris ou la 
haute Egypte (2). 

On lit aussi le nom de cette ville dans une nomen- 
clature copte-arabe des villes de l'Egypte; il est écrit 
OyojKjuus, et placé immédiatement après le nom 
d'Âtbribis, dont elle dépendait (3). Le nom arabe 
de la ville d'Ouschém est écrit dans ce manuscrit , 
Aousim et Ousim , mots évidemment dérivés de 
OyojR»! Ouschêm, Ouschim. 



(t) Zoëga 9 Catalof. mss, musei Borg,^ p^go 2^6. 

(a) Suprày tome I.", page 3i3. 

C5) Mw. copt.f Bibl. imp^r-y a-^ 45, f.^ 5g recU. 



(53) 
Nous avons aussi trouvé le nom de la ville de 
Otojhul, dans la strophe suivante d'une espèce do 
poème copte - thébain en vers rimes ^ sur le Saint- 
Esprit , poème dont Zoëga a donné le texte (i) : 

âkuOT RuuM WiTOMC orojRJUt 

m Suis moi dans la ville d'Ouschém, marche sur 
9 nés pas, et tu connaîtras l^sagesse de ce jeune 
y enfant, le martyr Phibamân. » 

li'identité de la ville d'Ouschém, dont il est parlé 
dai3s ces vers, et de TOuschêm du nome d'Âthribis, 
eat prouvée par un manuscrit copte -memphilique, 
qiae nous avons entre les mains. Il contient, sous le 
n*^ XVIII , une hymne en l'honneur du martyr 
appelé >^S&£'JUtCLîi^ dans le manuscrit thébain précité. 

La rubrique arabe de notre manuscrit porte que 

Vhymne dix-huitième se chante le 27 de Tobi , en 

ïhonneur du grand martyr Abou^Bafam^ de la cille 

iAousim^ Elschahid Elabhim Abou^Bafam 

Elaousimi. 

Abou-Bafam est la corruption arabe du nom da 



(0 Caialçg. manusc. musei Borgiani^ page 64s< 



(54) 

martyr appelé <|^S&2>iUtUrt en thébain, et nomme daiz^ s 
notre Recueil de cantiques TTSc^SUWî^, comme on h 
volt dans le verset suivant assez mal rimé : 

A^^OC Ki&tK htt^l/t 

é Tons les peuples ont vu un grand miracle! 
Il aveugles et les boiteux ont été guéris au nom d' 
» Pipbamôn. » * i 

La ville SOuschém était un des évécbés de PÉglî 
copte. Le P. Vansleb la nomme Aussim^ et dit qi 
ton nom copte fut Bouchime (i). Ce dernier ia^>^ 
c'est que la corruption du mot Ouscbêm, précédé ci^ 
Tarlicle du masculin 1T, IlorcyHuL, Pouschêm c^^ 
Pouschinté 

Psenakô. 

Etienne de Byzance place dans le nome d'Athrîl^' ^ ^ 
un village du nom de 'i^evâueâi (2). Ce lexicographe ^ 



^mmim'mmmm^tam^mÊmmmmmmmmÊmmmmm 



(1) Vanalel), Église et Alexandrie y page 17, 
if) De Urbibus et Populis verbo ^^êXtUMê. 



( 55 ) 

Recueilli ce nom dans le huitième livre de la géo- 
graphie d'Artémidore ( i )• Ce nom de lieu est évi- 
demment égyptien. Écrit en lettres coptes, il donne 
Hc^K^^KOI , dans lequel on reconnaît d'abord Tarticlo 
masculin singulier n, la racine Cl-«, transite , et le 
substantif &KaT, perditio. On doit peut-être inter-- 
préter en conséquence le nom de ncti^^^Kat, par 
pcissage dangereux. Nous ne donnons, au reste, cette 
explication que comme une conjecture, quoique fort 
probable. La syllabe "¥$» a été aussi employée par les 
Grecs, pour transcrire la syllabe IXOjEtt de quelques 
noms égyptiens de villes. Tel est, par exemple, celui 
de HojtKHpcu, village de la haute Egypte, situé dans 

le nome de Heu-^sb ( Oxyrynchus ) qu'Etienne de 

Byzance a écrit '^syipoç. Le*** remplace les lettres TTC, 

dans les mots égyptiens orthographiés par les Grecs, 

comme par exemple dans '^mlejtÇy'^ipcupoç^'^iyulaJSiç^ 

^âVeCXf/ifiiç et '^cù^ffifjuç y noms égyptiens de villes et 

de villages de TÉgypte , rapportés dans Etienne de 

Byssance, d'après Artémidore, mais dont les positions 

nous sogt totalement inconnues. 

Il en est de même d'une foule de noms de villes de 
l'Egypte, rapportés par le même auteur, qui appar* 
tiennent bien évidemment à la langue du pays, mais 
dont Tancien emplacement ne peut point être assigné. 

(i) De Vrbibus et topulis verbo '^iVCUûà. 



(56) 
BuhastiS'Agria? — Phelbès. 

La ville de Pbelbès était située à lo ou ii lieues 
au nord-est de On ( Héliopolis ) et près de la chaîne 
Arabique , par laquelle elle était séparée du désert 
qui conduit à la mer Rouge. Son nom égyptien 
s'écrit -î^tT^BtC, Phelbès (i), ^tX&HC, Phelbés (2), 

"$'>v2>&EC , Phlabès (3), et même 4^0MT2>C , PAo/- 
pas (4) qui n'est, selon toute apparence, qu'une 
corruption de •î^t>v&tC; de ce dernier s'est formé le 
nom de Belbeïs ou Bilbaïs, sous lequel cette ville est 
connue parmi les Arabes. 

D'Anville a cru reconnaître dans Belbeïs l'ancien 
emplacement de la ville de Pbarbœthus ; mais son 
opinion a été combattue par M. Larcher, dans sa 
Table géographique (5). Nous pensons, comme le 
savant traducteur d'Hérodote, que Pharbœlhus n'est 
point la même ville que Belbeïs, et lorsque nous 
parlerons de la capitale du nome Pharbœlhite j 

(t) Mss. copt. , Bibl. impér. , n.® 17, suppl. , fonds de Saint- 
Germain. 

(2) Zoëga , Catalogus manuscriptorum musei Borgiani , 
po^'o 95. 

(5) IVlss. copt.| Bibl. impér., n.^'Gg, Martyre de saint Jean di 
Paiinisjoit. 

(.,) Mss. copt., Bibl. împér., n.^ 43, f.« Sg rectô. 

(5) Histoire d'Hérodote ^ tome VIII, article Pharbœthis et 
Pluirbœihitès. 



(57) 
nous reprendrons cette discussion. Nous espérons 

prouver que *^£>.&EC et Pharbœthus étaient deux 

Filles bien distinctes l'une de l'autre. Sous les 

patriarches d'Alexandrie , Phelbès fut le siège d'ua 

éyéché (i), et il est à remarquer que toutes les 

villes épiscopales de l'Egypte eurent une existence 

antérieure à l'invasion des Arabes (2). Nous croyons 

(|ue Pbelbès fut appelée par les Grecs Bubastis-' 

A^gria. Cependant il est impossible de le prouver. 

Dans une nomenclature copte-arabe de la Biblio- 
thèque impériale , Belbeïs est aussi appelée IlocOK 
en langue égyptienne (3). Nous ignorons Torigine et 
la valeur de ce nom. 

Phelbès est située au 29.^ d. i3 m. Z& s. de Ion- 
S:îC:ade , et au 3o.® d. 25 m. 36 s. de latitude. Les 
rt-iines de cette ville égyptienne ne consistent plus 
^v^'ca briques qu'on y trouve en quantité (4). On 
^ «serve des traces de son ancienne enceinte au nord 
^t à lest de la ville moderne de Belbeïs (5). 



Çi) Yansleby Église d Alexandrie ^ page 19. 

Ç2) En en exceptant le iCaire. 

Çl) ÎVLss. copt, Bibl. impër., n.« 17, suppl. Saînt-Germaîn. 

^4) Notice sur la Topographie physique et médicale de BeU 
*^« s , par M. Vautier , médecin ordinaire de Tarmëe d'Orient , 
^ï^s^rce dans la Décade égyptienne^ tome III, page 287. 

C5) Ibidem, page 288. 



i 



(58) 
Thoum. — Pithom* 

La portion de Tfaoum a ëté fixée d'une mai 
certaine par d'Anville , et les raisons que ce g 
géographe donne de sa détermination , ne lai 
absolument rien à désirer. Mais, comme on le \ 
dans la suite, la situation d^Hérôopolis^ par rap 
à Tboum , n^est pas exacte dans sa carte de TÉg 
inférieure. Thoum était à Tentrée d'une vallée foi 
par une coupure de la chaîne Arabique , dirigée 
Test , et qui aboutissait au voisinage dHérôop 
Far conséquent Hérôopolis était aussi à rorien 
Thoum et non au nord-est, comme la place d 
ville. Ce dernier a cependant placé le Sérapeum \ 
«a vraie direction. Tout ce que nous venons de 
est indiqué dans le Mémoire de M. Lepère , si 
Canal des deux Mers, mémoire qui a paru dai 
première livraison de la Description de PÉg 
publiée par les ordres de I'Empereur. 

La position de Thoum était fort avantagense 
le commerce de la mer Rouge avec la basse Egj 
placée à une distance peu considérable du c 
des Pharaons i Thoum, dut participer aux nomb 
avantages qui résultaient de ce grand et magnii 
ouvrage , pour les villes de la partie orientai 
l'Egypte inférieure. 

Dans la Notice de l'Empire, le notn de cette p 
tille est écrit Tohum ou Tohu par corruption ; 



( 59 ) 
fftÎD^raîre porte régulièrement T^oz/m (i)* Nous avons 

de/à vu dans la Description géographique du Maris 

( Ja haute Egypte ) , un lieu qui porta aussi le nom 

de Toiun (2), et placé comme celui de la basse 

Egypte , dans un lieu resserré par des montagnes. 

On ne peut donc douter que celui-ci n'ait porté aussi 

en langue égyptienne le nom de 9oul , Thorriy ou 

IlsBO.UL, Pithom^ qui, comme nous l'avons prouvé « 
désignait chez les Coptes un lieu étroit 9 resserré (3). 
Non-seulement ces deux lieux ont également porté 
en égyptien le nom de Thom ou Pithom, et celui de 
Toum ou Thoum ehez les Romains, mais encore ils 
ont un nom semblable parmi les Arabes , c'est celui 
à'Elbouaïb , défilé , détroit , traduction littérale de 
l'égyptien II$0Oju. 

On trouve dans Hérodote et dans Etienne de By- 
2ance , une ville appelée ïïoLTùUfioç^ que ces auteurs 
donnent comme située dans la partie Arabique de 
l'jÉgypte , et près de laquelle passait le canal qui 
joignait le Nil à la mer Rouge. Son nom se lit dans 
le texte hébreu de l'Exode, sous la forme de Phi^ 
£oum que les Massorêtes prononcent Phitom (4)« 

texte copte porte HwaTUi ou Ilt^aTu (5), qui 

- ■■ ■ ■ ■ .1.111 ,„,— „— ^,^^,— _^— ^ 

(i) D'Anville, Mémoires sur rÉ^j^pie^psigc n8. . 

(«) Suprày tomel/', page 172. 

(5) Ibidem; — manuscrit copte, Bibl. impër.^ vocabulaire thé« 

in, n.^ 46, ancien fonds, f.® 2 verso. 

(4) Exode I, vers. 11. 

(5) Ibidem. 



(6o) 
est évidemment le même nom que le Patoum^os 
d'Hérodote et d'Etienne de Byzance (i). 

D'Anville et M. Larcber , le premier dans ses 
Mémoires sur l'Egypte (2) , le second dans la Table 
géographique dont il a accompagné son excellente 
traduction d'Hérodote (3), regardent comme incon- 
testable l'identité de la Patumos d'Hérodote et à'Hé- 
rôopolis. Ils se fondent uniquement sur un passage 
de la Genèse (4), qui, dans la version des Septante» 
offre le nom d'HérôopoHs ; et comme dans le texte 
copte de ce même verset , le nom de la ville est 
, Ilteoiu, ils en ont conclu que Htea^UL était la 
même ville qu'Hérôo polis et que la Patumos d'Hé- 
rodote. 

Mais , comme l'observe saint Jérôme , il n'est pas 
du tout question dans le texte hébreu, de la ville 
d'HérôopoHs ou de Pithôm ; par conséquent les 
Septante ont commis ici une erreur. £n effet , 
M. Rosière , dans une savante Dissertation sur le 
Commerce et la Géographie comparée de la mer 
Ronge (5), montre la source de cette même erreur. 
II a prouvé d'une manière péremptoire que les 

(i) Page 125- 

(2) Page 123. ^ 

(5) Page 426. 

(4) Genèse, XL VI, 28. 

(5) Description de VÈgjrpte^ première livraison. ÂSTiquiTÉS^ 

Mémoires j page 127. 



(6i ) 
Septante , d'ailleurs fort ignorans en gëograpbie ; 
ont pris le gérondif hébreu LlHAROUT , ad prœ-- 
parandum , pour un nom de ville , précédé de la 
particule L, ad ; et comme le mot Harout qu'ils 
prenaient, mais à tort, pour ce nom de ville, avait 
quelque rapport avec celui de Hg^y ou Hérôopolis^ 
ils n'ont point balancé à mettre dans leur traduction 
TuB H^yap 7ro>J9^ au lieu de ^icpoç ro '7CaussMrx0jaJl^uf^ 
aà praparandurriy qui aurait rapproché du sens du 
texte hébreu ce même verset très -mal traduit dans 
le texte grec. 

On voit clairement par là que les Coptes faisant 
en leur langue la version des livres saints, et pe 
trouvant point dans l'hébreu le nom égyptien ^Hé- 
TÔopolis , y substituèrent , au hasard , celui de 
HwœtlL ou lïteaiUL , ville dont il est réellement 
question dans l'Exode. Il est donc impossible de 
conclure de ce passage de la Genèse , l'identité de la 
ville 6'HérôopoUsj délai Patumos d'Hérodote, et de 
Pithôm des textes coptes. 

Bien plus, il nous sera facile de prouver que les 
Septante regardaient Phitoum ou Pithom , dont il 
est expressément parlé dans le texte hébreu de 
l'Exode (i), et dont il n'est nullement fait mention 
dans le verset de la Genèse que nous venons do 
discuter , comme une ville différente iXIIérôopoIis^ 



(i) Exode I« II 



(6a) 
]Sa eSet , dans le verset onzième du premier chapitre 
de l'Ëxode , Thébreu nomme réellement une vilh 
d'Egypte appelée Phitoum. Si les Septante avaien 
été persuadés de l'identité de Phithount et d'Hé- 
rôopolis , ils auraient certainement mis dans leui 
traduction Hg^y €to>aç. Mais ils ont au contraire 
conservé dans leur texte le nom de ThSc^/A , parce 
qu'ils ignoraient le nom que les Grecs donnaient à 

# 

cette ville de la basse Egypte. C'est avec raison que 
le texte copte de ce même passage du Pentateuque 
oj9fre le nom de I1s€FCU<jl , qui est réellement le nom 
égyptien de la ville appelée Phitoum dans la ver- 
sion licbraïque. 

De tous ces faits évidens , nous sommes natu- 
rellement portés à conclure qu'Hérôopolis fut une 
ville distincte de Pithôm. Il nous reste maintenant 
à assigner la position de cette dernière, appelée 
Patumos par Hérodote. 

A la lecture réfléchie de la discussion précédente, 
on a dû pressentir que nous regardions comme incon- 
testable ridentité de la Phitoum du texte hébreu , de 
la Patumos d'Hérodote, et de la ville de Thoum ou 
Pithom qui fait le sujet de cet article. Ces noms étant 
évidemment les mêmes , à l'absence ou à la variation 
près de l'article égyptien ni, ITE ou c^x, cette identité 
ne peut être douteuse, et la position de Thoum que 
nous avons indiquée, donne en même tems celle de 
Patumos et de Phitoum. 



( 63 ) 

Buhaste. — Poubasthî. 

BuBASTE fut une des plus célèbres et des plus 
SDciennes villes de la basse Egypte* Elle existait sous 
le pharaon Bokhos , chef de la seconde dynastie 
des rois égyptiens (i). Elle était située à six heure» 
démarche nord-nord-est de Phelbès (2), vis-à-vis 
dW île formée par la branche Pélusiaque du Nil, 
^'e connue chez les Grecs sous le nom de Myecphoris^ 
^^ aa 29.^ d. 12 m. o s. de longitude ^ au 3o/ d« 33 m« 
^ 8. de latitude. 

Le principal temple de Bubaste fut remarquable 
P^r la pureté de son architecture. Dans d'autres villes 
^6 rÉgypte, on trouvait des monumens plus grands 
^^ plus magnifiques , mais peu d'entre' eux l'égalaient 
6Cà richesse d'ornemens, en élégance et en belles pro- 
Poi-tions ; aucun n'était plus agréable à la vue que 
^^lai de Bubaste (3). « Deux canaux du Nil^ qui 
xse se mêlaient point ensemble, se rendaient à 
l'entrée du temple, et de là se partageaient et 
l'environnaient , Tun par un côté , l'autre par 
l'autre. Ces canaux étaient larges chacun de cent 
pieds , et ombragés d'arbres. Le vestibule avait 
dix orgies de haut; il fut orné de très -belles 



««■ 



Ci) Manéthon, apud Euseb» Chronîc. Canon* 
Q2) Vautiar, page 288, notice précitée. 
O) HérudUe, Uvr» U^ §• cxxxvai. 



(64 ) 

5^ figures de six coudées de haut. Ce temple étaîl 
» au centre de la ville. Ce lieu sacré était environné 
» d'un mur sur lequel furent sculptées un^ grand 
» nombre de figures. Dans son enceinte , était un 
» bois planté autour du temple proprement dit ; lès 
» arbres en étaient très-hauts. Le lieu sacré avait , 
» en tout sens , un stade de long sur autant de 
» large (i). » 

En face de l'entrée de ce superbe temple , corn* 
mençait une rue pavée, et bordée d'arbres toufifus, 
qui , traversant la place publique , se dirigeait vers 
l'orient , et aboutissait au temple de Tholh. La 
largeur de cette rué était de trois plèthres , et sa 
longueur de trois stades (2). 

Lors de l'invasion des Éthiopiens en Egypte , 
Sabbakon, leur roi, étant monté sur le trône de 
Memphis, fit exhausser le terrein sur lequel Bubaste 
était bâtie, pour la défendre des atteintes de Finon- 
dation; mais lé grand temple de cette ville, fondée 
bien des siècles avant 1^ moàarque éthiopien , se 
trouva dans le lieu le moins élevé de Bubaste , 
de ^sorte qu'on l'appercevait de tous les points de 

la ville (3). 

Cette description de la capitale du nome Bubas^ 
tique , fait voir combien le séjour de cette ville 

fut 

(i) Hérodote, trad. de M. Larctier, livre II, §. cxxxvù. 
(2) Ibidem, 
(5) Ibidem. 



( 65 ) 
fat agréable. Aussi , plus de 700,000 personnes s'y 
i^eodaient à Tépoque de l'anoée où tombait la fête 
de Bubastis. On y arrivait de toutes les parties de 
régypte; le Nil et les canaux étaient couverts de 
barques conduites au son des instrumens. La fête 
qu'on y célébrait était marquée par des sacrifices 
innombrables , et Ton y consommait plus de vip pen« 
dant sa durée, que dans tout le reste de TÉgypte (i). 
Il existait en Egypte , selon Diodore de Sicile (2) « 
une inscription très-ancienne, dans laquelle il était 
Alt expressément que la ville de Bubaste avait été 
bâ.tie en l'honneup dlsis. Mais le texte littéral qu^il 
donne de cette inscription , prouve évidemment 
contre son authenticité; et il est certain qu'on igno- 
rera toujours l'époque de la fondation de Bubaste» 
Comme celle de toutes les autres villes d'origine 
^gjptienne. 

Les noms grecs houSoialoç ( 3 ) et BouÇxaltç ( 4 ) 
Giflèrent peu, sur-tout ce dernier, de l'ancien nom 
^gjptien , qui fut ïlorfe^ci^ ( S ) , qu'on trouve 

^^elquefois écrit dans les livres coptes IloYSCi^ > 
^Omme dans le passage suivant , extrait de la 



^1) Hérodote, livre II, $. lix et lx. 
(3) Diodore de Sicile, livre I.^', page 14* 
Ç3) Strabon , livre XVII . 
Ç4) Hérodote, livre II, 5. cxxxvii, cxxxviii. 
(5) Texte copte d'Ézéchiel, chapitre XXX, 17, etc. 
IL 



(66) 
fin du martyre de saint Jeaa de Paanlsjoît (i): 

it^E nOY&C^ ^EU <|)>vs6wc : « Le disciple de 
» Tabbé Michel , évêque de Pouasti et de Phlabés. • 
On s'apperçoit aisément que IloTB.C'^ n'est quune 
BÎmple corruption de HoY^ê^C^ ; car les Coptes 
prononçaient le B comme Or; ils donnaient même 
à cette letlre le son de notre V. Plusieurs moti 
égyptiens offrent des exemples de cette permutation 
assez ordinaire chez les Copies ; tels sont entr'autres, 
Z><yr2>tt, couleur^ et ^&Hnr, monastère , hermitage, 

quon écrivît aussi s6^K et BOTHnr. Dans le texle 
hébreu des Prophètes, cette ville est appelée Phibsst» 
Dom qiie les Massorêtes ont défiguré, en le faisant 
prononcer Pibèsét^ quoique sa vraie valeur soit Phi 
ou Pi-Bastj, mot correspondant au nom égyptie^^ 
flonrfesC^, PoubasH, Ili62>.C^ ou '$'X&sC'1r ' 
à la désinence près, que les Hébreux ont retranch^^ 
par la même raison qu'ils écrivirent Méf ou Mouf^ 
au lieu de l'égyptien Uj&qs ou Uot^\ , Meji o ^ 
Moufi^ Memphifi. Les Arabes nomment encore se^ - 
ruines Battah^ abstraction faite des articles égyp^^ 
tîefts , ou bien Tatl-Bastah ^ la hauteur de BastaJ^ 

Ces ruines de Tancienne Bubaste ont douze 
quatorze cent* mètres d'étendue 4 sa circonvallatio 



CO ^Mbsi. capt, AihL isipén, b.^ 69. 



f 67 ) 
était construite en briques, comme celle des autrel 
Tilles égyptiennes. Parmi d'énormes blocs de graiiit » 
sculptés et entassés, on trouve encore Un obélisque 
dont une face est parsemée d'étoiles placées irré^ 
golièrement (i). 

Ijes vocabulaires égyptiens que nous avons couàultëd 
ne nous ont présenté aucun éclaircissement sur là 
Taleur du mot fi&C^. Etienne de Byzance (2) prétend 
que Bou/So^o^ voulait dire un chat ( mhMf^Qi ) chez leâ 
Egyptiens. Le seul nom égyptien de cet animal, que 
nous connaissions, est TTSa)Z>Y, dérivé de la racine 

U}£^Y, (être utile (3). Le chat pourrait cependatit 

avoir été nommé IIonr&z>C'i^; nfais il nous parait 

plus naturel de penser que IloYÊi^^C^ étant le nom 
dune dii^inité égyptienne que les Grecs crureât 
£tre leur Arlémis ( Diane ) , comme le témoigû0 
Hérodote (4), la ville prit le nom de cette mêiue 
divinité égyptienne , à laquelle était consacré soO 
grand temple; le symbole de 1T0y&5C^ étant UU 
chat, les Grecs purent s'imaginer que ce quadrupède 
domestique portait chez les Égyptiens le même nom 
que la divinité dont il n'était que Temblême. Au 



(i) Voyage fait sur la branche Tanitique^ par M. Malus. -*-' 
Décade égyptienne^ tome L", pag. i54 et i35. 

(2) De Urbibus et Populis. 

(3) Mas. copt., fiibl. impér., Vocabulaire memphitîque tt tralx!, 
•oppl. n.* 17, Saint-Germain. 

(4) Hérodote, livre II, $. clyi. 



(68) 
reste, tous les chats sacrés de TEgypte avaient leur 
sépulture commune dans la ville de Poubasti (i). 
Une des dynasties royales de TÉgypte était origi^. 
naire de cette même ville. 

Myecphoris. 

• 

Cette tle était située un peu à Torient de Pou-- 
basti ( Bubaste ) , et formée par la branche Pélu- 
siaque du Nil. Hérodote nomme cette île comme 
étant à elle seule un nome de TÉgypte (2); mais 
il ne dit point formellement qu'il y eut une ville 
de ce nom. Cependant M. Larcher croit qu'il en 
existait une dans ce nome. Cette île d'une très- 
petite étendue, comme on peut le voir dans la carte 
du général Reynier , est d'ailleurs si voisine de 
Bubaste , qu'il est bien difficile de croire qu'elle ait 
formé une préfecture. Il nous semble qu'Hérodote 
n*entend ici par nome , que le territoire d'une ville ; 
ce qui peut le prouver, c'est qu'il parle du nome de 
Tbmouis et du nome de Mendés , quoiqu'il soit bien 
reconnu que la ville de Thmouis faisait elle-même 
partie du nome Mendésien. Ptolémée l'affirme expres- 
sément (3). 

Nous pensons que Myecphoris dépendait du nome 

I ■■■»■■ I ■»■■ ■ ■ ;■ — ^^1^—11^— ——^pi—w. 

(i) Hérodote, livre II, §. lxvii. 
(2) Hérodote» livre II, §. clxvi. 
(5) Ptolémée, Géographie, livre lY^ 



( 69 ) 
de Bnbaste. Le nom de cette île paraît être d'orîgînô 

égyptienne. La première syllabe dé ce mot a beau-^ 
coup d'analogie avec l'ëgyptic» julOYS , une ils. Les 
deux dernières syllabes, phori, tonl aussi égyptiennes, 
^pi, Phori, signi&e fleurir, être fleuri. Il se peut 
que le nom égyptien de cette île signifiât tle fleurie. 
lit ornée de fleurs , et fôt analogue à l'explication que 
nous en donnons. 

Meschtèl. 

Dans File de Myecphoris est un lieu appelé encore 
par les Arabes Maschtoul. Ce grand bourg se trouve 
indiqué dans la carte de la basse Egypte, gravée 
daos l'Atlas du magnifique voyage de M. le chevalier 
Denon , sous le nom de MestouL 

Ce nom de Maschtoul est d'origine égyptienne; 
il indique indubitablement une ancienne position. Soti 
orthographe primitive est Utaj^a^X » d*oii s'est formé 
l'arabe MeschtouL Nous ne pouvons décider si c'est 
là la véritable situation de la ville de lAayi'càKoT^ 
mentionnée par le célèbre Hécatée , d'après lui , 
par Etienne de Byzance , et nommée dans les 
textes hébreux de TExode et du prophète Jérémie, 
Madjdoul. Dans les livres saints , la position de cette 
ville n'est point marquée d'une manière claire et 
certaine. On y lit vaguement que Phi^Hahhirot est 
filué entre Madjdoul et la mer, Phi^HahhiboT 



(7^1 

BaÏH Mat^jdoVl oua Baïn MaïoM (î). h résulté 

seulement de ce passage « que Madjdoul était un peu 
éloigrïé de la mer, puisque Phi-Huhhirot se trouvait 
entre la mer et cette villes cette distance ne peut être 
appréciée, et Ton ne saurait^ par conséquent, décider 
si le Maschtoul des Arabes est le même que le 
Madjdoul de l'Écritureé 

Mais il parait hors de doute que le Magdolum 
tHentionné dans l'itinéraire , comme situé à xii milles 
de Péluse, n'est point non plus le Meschtôl de Tîle de 
Myecphoris, quoiqu'en égyptien, ce lieu dût porter 
ftUdsi le nom de UtttJ^OîA (2). 

tl résulte de ces considérations, qu^l faut distinguer 
{nécessairement deux villes de ce nom dans la partie 
de l'Egypte qtie nous décrivons : Tune^ dans l'île de 
My^Cpboris, c'est celle qui fait le sujet de cet article « 
et l'autre, nommée dans l'Itinéraire d'Antohin et dans 
l'Ecriture**Sainte. D'Anville a placé cette dernière sur 
le bdtd de la branche Péluslaque , à peu de distance 
dePéluse* 

Notre opinion stlr Inexistence de deux lieux nommés 
UtUj'^dtA) dans cette partie arabique de l'Egypte 
inférieure « est confirmée par les états des villes et 
des bourgs égyptiens dressés par les Arabes* lU 
Comptent^ en eSet, deux Maschtoul dans la province 

(^; Exode j chap. XIV, 5* 

(a) Tfexte copte, Ëxode XIV, à* 



C 70 

de Scbarqiëh. Ils sont distiogués Tun de Tautre par 
des surnoms arabes ; l'un s^appelle MaschtoiU-Alla^ 
^ahîn, et l'autre Maschtoul^Alqadhi (i). 

Pourrait-oa dire que le Meschtôl de cet article fut 
la ville même de Myecphoris, s'il en a e^tisté und 
dans Itle , comme le pense M. Larcher ? C'est une 
conjecture que nous ne pousserons pas plus loin. 

Tliaubastum. — Tooubasti, 

Cette Tille, dont la position est incertaine, devait 
être à une distance peu considérable de Poubasti 

( Bubaste ). Il semble même , d'après F Itinéraire 
d'Aotonîn , qu'elle était placée vers la montagno 
Arabique. Son nom égyptien porte à le croire. En 
effet , il est écrit Thaubastum dans l'Itinéraire , et 
Thauhasteos dans la Notice de l'Empire. Ces deux 
noms paraissent être l'orthographe latine et grecque 
da mot égyptien TTa^OYÊS^C^ , montagne de Basti^ 

ou de Poubasti (Bubaste ); car la syllabe TTOY du 
mot égyptien TTOYÊSC^ , n'est que la réunion de 
l'article défini masculin et de l'indéGni. Cette réunion 
«e retrouve encore dans le mot égyptien TTOvpO , ou 
4^0Ypo, roi, qui dérive évidemment de la racine pOj 
tête, chef, en arabe El-Ras^ comme on le lit dans 

(0 SUvtstre de Sacy, trad. d'Abd - Allatif , page 617 , n.°* 3i4, 
SiS. 



(72) 
un vocabulaire copte-arabe de la bibliothèque impé- 
riale (i). Ce mot, avec cette acception, manque dans 
le lexique égyptien de Lacroze. Ce qui prouve enfin 
que les Égyptiens disaient ÀB^C^ sans article, pour 
désigner la ville appelée Bubaste par les Grecs , c'est 
que ses ruines portent encore dans le pays le nom 
de Basta ou de Tall-Baslah, la colline de Bastah (2), 
Il est donc évident que les Égyptiens purent dire 
régulièrement Ta\0Y&5.C^, le mont Basti ou de 
Pouhasti , d'où s'est formé le Thaubasteos des Grecs , 
et le Thaubastum des Latins. 

Pesêrp. 

On Ut dans un vocabulaire copte - arabe IltCHpiT, 
KoURSi FI Alhhauf ^ Pesérp solium (seu Sella) in 
Alhhauf(S); cest donc un nom de lieu de la province 
arabe de Scharqiéh, dans le district ou la partie de 
cette même province appelée Hhauf par les Arabes. 
Ceci est confirmé parle même manuscrit , où on trouve 
le même mot écrit IltCtpiT , dans une liste très-consi- 
dérable de villes et de bourgs de l'Egypte (4). On y lit 



(i) MflS. copt, bibl. impër., n.* 45, fol. 117 vers6. 

(2) Décade égyptienne^ tome I.*', page i54. 

(3) Ms5. copt. 9 bibl. impér. , n.*^ 17, supplëm. S.^-Germaio^ 
fol. pù&» 



(4) Id. pcjj&. 



(73) 
aussi Koursi fi elhhauf^ solium in Aïhhauf. La signi- 
fication du mot liECKpiT nous est inconnue. On voit 
dans le premier passage du manuscrit que nous avons 
cilé(i), qu'on le compare avec le mot T(i,CKpn, lequel 

ne doit pas être confondu avec le premier, car celui-là 
est le nom d'un lieu , et Tautre traduit en arabe par 

Khamrka , signifie çiniun ejus , çn parlant au féminin, 
La position de ce lieu ne peut être fixée d'une ma- 
nière certaine; mais il est hors de doute que iTECHpn 
était dans la partie de l'Egypte qui fait le sujet de ce 
chapitre. 

Pahthît. 

On trouve parmi les villages de la Scharqiéh celui 
itBahiit{2). Ce nom est égyptien; il répond au copte 
^h^^VXj loeus hetarum; ce lieu fut probablement 
ainsi appelé de ce que les environs produisaient abon- 
damment cette plante potagère. Le mot ^0n-lTS 
ne se trouve point dans le Lexique de Lacroze; nous 
Favons extrait d'un vocabulaire copte manuscrit (3), 
en dialecte mempbitique. Ce mot y est traduit en 
arabe par Alsilq , que Golius rend dans son diction- 
naire par le latin Beta olus. 



(i) M. fol. pjULft. 

(2) Traduction d*Abd - Allatif, par M. SUvestre du Sacy, 
I»f« 6o8, n.« 121. 

■ 

(3) Mss. copt. , BibU impën, n.^ 17, suppl. Saint-Germain* 



(14) 
PJiacusa. -^ Phakôs. 

PRACtisi était la capitale du nome Arabique , selon 
Ptolémée ( i ) ; Straboo et Etienne de Byzance lui 
donneot seulement le nom de village; mais il faut 
observer que Strabon et Etienne parlent de l'état où 
se trouvait Pbacuse de leur tems , tandis que Ptolémée 
la considère sous le rapport de son ancienne impor*- 
tancCé 

La position de cette ville est indiquée vaguement 
dans Etienne de Byzance : il dit seulement (2) que 
Phacnsa était entre l'Egypte et la mer Rouge; Strabon 
dit que c'est à Phacusa que commençait le canal qui 
|oignait le Nil à la mer Rouge; mais on a prouvé la 
fausseté de cette indication (3). Pbacusa était placée 
sur la rive orientale de la branche Pélnsiaque. Ses 
mines s'y voient, en effet, au-dessous de Poubasti 
( Bubaste ) , et elles sont appelées « dans les environs , 
Tall-Faqous , la colline de Phakous , ou simplement 
Fagous. 

Nous avons déjà dit que la partie de VÉgypte 
située entre la branche Pélnsiaque du Nil et la chaîne 
Arabique porte, chez les ^gyptieus^ le nom d* Arabie ^ 

(i) Livre IV. 

(2) Stephauus B^zantinusi de Urbibus et Populis» 

(5) Voyez le Mémoire sur le Canal des deux Mers que 

M. Lepère a inséré dans la première livraitoa de la Descripiîotê 

de PÉgf-pie^ pag. i5i et iSa. 



(75) 
)ê^&ÎS ; mais ce nom fat spëcialement affecté à 

lome dont la capitale était Pbacusa* Les géogra- 

arabes placent eo effet Faqous dans le district 

arabia ^ et ce district dans une partie de l'Egypte 

; appellent Hhaùf oriental. De divers passages 

larës dé plusieurs géographes arabes ( i ) , il 

te que ce que les Arabes appelaient Hhauf 

toi , était toute la partie de la basse Egypte , au«* 

»us de Fosthatb « entre la branche Bubastique , I21 

agne Arabique et le désert de Syrie. Le Hhauf 

\rabes correspond donc à ce que les anciens 

ippelé partie Arabique de la basse Egypte , les 

»tiens , *1^5>p&&S5^ , et les Arabes qui habitent 

ird'hui l'Egypte, province de Scharqiéh. L'his^ 

n arabe Ibn - Kbilcan est formel à cet égard : 

t (2) quon appelle Hhauf tout le territoire 

ulture de la proçinçe (d'Egypte) connue sous 

lénomination de Scharqiéh. Cette synonymie est 

hors de doute par un manuscrit copte de la 

othèqne impériale, où on trouve le nom égyp- 

T^&p2>>&S& « comme équivalent du Hhauf des 

les (3). 

V* la traduction d'Abd-Allatîf de M. de Sacy, page 576. — 
uatremère , Recherches sur la Langue et la Littérature de 
yte, pag. 179 ex. suiv. 

Vojer M. Silvestre de Sacy, trad. d'Abd-Allatif, page 706, 
rapporte ce passage. 

( TfcpS&S^i >4^^''û^» ">"• copt. , Bibl. împér., suppl. 
erm., n.* XVII. , fol. pX&* 




(76) 

Le Hhauf oriental désigne donc, parmi les Arabea 
ce que les Égyptiens entendaient par 't^Sp5>&S&' e 
général; et le Tarahia des Arabes « ce que les Égyp- 
tiens apppelaient 'i*&p&&îB. en particulier, c'est-à — 
dire le nome Arabique dont Pbacusa était la capitale ^ 
Il faut aussi distinguer deux provinces de TÉgypt 
qui portèrent chez les Arabes le nom de Hhauf; 1 
Hhauf oriental , celui dont nous venons de parler s 
et l'autre, le Hhauf occidental^ qui correspond àc 
que les Égyptiens nommaient Hsc^MB^^ , la pariù 
Libyque de la basse Egypte. 

Le nom de la ville de Pbacusa est écrit de plusieu 
manières par les géographes grebs. Strabon la nomm 
^oMuautrcL (i ) , Etienne de Byzance, <bcuw^ffùL (2), e 
Ptolémée, <t>(utjsur<k (3). Ce dernier nom que d'An 
ville adopte , est évidemment le plus conforme 
l'orthographe égyptienne et au nom de Faqous qa 
les ruines de cette ville portent encore. Nous avon 
vu que dans la haute Egypte, plusieurs villes s'ap 
pelèrent en égyptien du nomde RoîC, Kôs (4), e 
l'on ne peut douter que 4>dueitf9'-a ne soit ce mêm 
nom de RcUC, précédé de la syllabe c^&., qui ent 
dans la composition de plusieurs autres noms d 



(i) Livre XVII. 

(2) Hécatée , cité par Etienne de Bjriance. De Urbibus et Popul 

(5) Livre IV. 

(4) Pages ai g, 284 1 etc.fSuprà, tonne L*^ 



/ 



(77) 
utiles égyptiennes. De 4^&KœC , les Grecs ont fornatf 

F^ ^accusa ^ Phacussa et Phacusa^ et les Arabes, 

Selœ. -. Slê ? 

Cette petite ville était située au 29.* d. 40 m. o s. 

« longitude « et au 3o.® d. 47« m* 3o s. de latitude 

oréale (i). D'Ânville a regardé avec raison Sklœ^ 

mil est mentionné dans Fltinéraire d'Antonin et la 

otice de TEnapire (2) sous le nom de Sellœ, comme 

.^ant existé sur l'emplacement de la ville que les 

rabes nomment Ssalahieh , et qui conserve des 

-aces de son ancien nom. 

Selœ était situé au nord-est de Phakôs, entre cette 

Ji^^S^ et celle de Péluse , sur un canal dérivé dct la 

l^ ^araocbe Bubastique ou Pélusiaque. 

Le nom de Selœ est probablement d'origine égyp- 
^-^^^nne; mais on ne peut le dériver d'aucun mot 
^jptien connu jusqu'à ce jour. Le seul qui ait 
calques rapports avec lui, est celui de C^^H, Slé, 
;^'on trouve dans le texte égyptien de l'évangile de 
int Luc (3) , comme correspondant au grec Zopoc, 
au latin Feretrum. Dans Tédition du Dictionnaire 
^lyptien de Lacroze , donnée par Woide , ce mot 
^^t vicieusement rendu par le latin Pharetrum (4)* 

(i) Observations astronomiques de M. Nouet, Ssdlehhigdk* 
(2) Page 29 y édition royale. 
(5) Cliap. VU, 14. 

(4) P«6« 95. 



(7») 
âa !îeu de Feretrmn. Le nom de C^H , Feretrum , 

cercueil p donné à une ville d'Egypte, n'est pas plo« 

extraordinaire que celui de RatC » sepidtura , sep^^ 

lire, tombeau 9 ensevelir, que portèrent plusieurs 

d'entr'elles , et dont dérive celui de -î^&KtUC , ville di» 

voisinage de Selae. Au reste, quelques personnes ont 

cru trouver Torigine du nom arabe Ssalahhich (i) ^ 

dans celui du fameux sultan ayoubite Salahh^Eddim ^ 

que nous appelons Saladin, 

Tahphnehs. 

Cette ville était «ituée sur la branche Pélusiaqa^^ 
du Nil, à cinq lieues environ de Péluse. Elle e^^ 
nommée ^^mç par Hérodote (:?), et A«Çm ps^^^* 
Etienne de Byzance. Sous les rois de race égypi^ ^ 
tienne , Daphnés fut une place forte dans laquell 
ces monarques entretenaient une forte garnison pou 
•'opposer aux Arabes et aux Syriens, qui avaient faxt 
à des époques très-anciennes , des invasions dans cett 
partie de la basse Egypte voisine des contrées qu'il 
habitaient. 

Taphnés est un nom d'origine égyptienne, puis- 
qu'on le trouve écrit Tahphnehs (3) dans les Pro 
phètes hébreux. Mais Forthograpbe primitive de c 

(i) Décade égjrptietme ^ tome L'',^page 24. 
(2) Livre II, J. xxx. 

(5) Jérémîe H, 16 j XLIH, 7, 8i XUV, li XL VI, 14. 
Ézéchiol, XXX y 14, 18, etc. 



(79) 
Bom et sa signification ne peuvent être ikies â^unm 

manière satisfaisante. 

Magdoliim. — MeschtôL 

Cette petite ville était, comme Taphnès^ ^\t\x6t 
SQr la rive orientale de la branche Pélusiaque , mais 
])robablemeat plus voisine de la ville de Péluse* 
Il paratt que Magdolum était une place forte , et 
quoo y maintenait une garnison dont la destination 
était la même que celle de Daphnès. 

Nous avons vu qu^il fallait nécessairement compter 
cieax villes appelées Meschtôl par les Égyptiens , dans 
la partie Arabique de la basse Egypte (i) , Tune dans 
file de Myecpboris, et Taiitre qui fait le sujet de cet 
Article , située à l'orient de la branche Pélusiaque^ 
Son nom existe dans TÈcriture-Sainte , sous la forme 
àa Madjdoul (2), mot qui rend à-peu-près le soa 
da Téritable nom égyptien UtcyTtuX , qu'on lit 
4ao8 le texte égyptien de la Bible , et dans les mêmes 
passages que dans le texte hébreu. 

Les Hébreux orthographièrent le mot ëgyptiea 
OlgjTrœX , Mgdl et Mgdoul ( au lieu de l'écrive 
MsCHTouL ), pour le rapprocher du mot Mcdl ou 



(1) Suprà , page 70, 

(2)3éiém\e, XLIV, i; XLYI, 14. — Exode, XIV, a. 



( 8o ) 
Mgdoul, qu'on prononce Magdal ou Migdol , qui 
signifie une tour ^ et dérive de la racine Gadal. 
Quelques philologues ont été trompés par cette 
ressemblance. Mais on doit se souvenir que tous 
les peuples qui transcrivent des mots étrangers, ten- 
dent involontairement à les rapprocher de quelques 
mots de leur langue, ou à les revêtir de ses formes 
grammaticales. Cette observation générale s^applique 
particulièrement aux Arabes, et par suite aux Hébreuxi 
comme on peut le voir dans notre Introduction (i)« 

Sethron. — Psarîom. 

Etienne de Byzance parle de la ville de Zi0|»of , 
diaprés Alexandre qui en faisait mention dans son 
troisième livre des Égyptiaques , et il ne donne 
aucun renseignement sur sa position. Mais on lit dans 
Strabon , que la préfecture '^ipeilyiç était une des 
dix que renfermait le Delta. Ptolémée assure, au 
contraire , que le nome ^^oi%ç était à l'orient de la 
branche Bubastique ou Pélusiaque, et par conséquent 
hors du Delta. D'Anville récuse son témoignage, et 
regarde cette opinion de Ptolémée comme une de 
ses erreurs pour ce qui regarde le Delta (z). Mais 
nous pensons que les dérangemens que d'Anville 

croit 



(i) Suprà^ tome I.«', pag. 58 et Sg. 
(a) Mémoires sur VÈgjpte^ page 96. 



( 8i ) 

croit voir dans Ptolémée , ne viennent que de ,ce qu'il 

n a point lui-même approfondi le système de ce géo* 

graphe relatif aux branches du Nil , et en grande partie 

de ce qu'il a mal assigné la position et la direction de 

la branche Pélusiaque , appelée Bubastîque par Pto* 

lémée ( i ). Nous adoptons le sentiment de ce dernier , 

sur la position de Sethron qu'il fixe hors du Delta , 

quoique Strabon la place dans le Delta même. Il nous 

semble que Ptolémée ( égyptien ) , natif de Péluse , 

ville du voisinage de Sethron et de son nome , devait 

mieux connaître cette partie de la basse Egypte que 

Strabon qui , peut-être , ne l'a jamais visitée. 

Dans l'histoire du Martyre des deux frères H^ptuOnr 

et ^^oiu. (2) , il est dit que ces saints , après avoir 
enlevé à Péluse le corps d'un prêtre du bourg de 
KtD^C , d'entre les mains des soldats , et l'avoir 
emporté au bourg deTasempoti, du nome de Busiris, 
lieu de leur naissance, allèrent à Alexandrie, où ils 
se firent connaître pour chrétiens , et souffrirent ensuite 
le martyre dans un lieu voisin de Péluse, appelé 
t^C^psOJU. ou IICB.pMU , Psariom. Ce nom égyp- 
tien , dépouillé de l'article du masculin , donne 
C&p^Ojul , qui a quelque analogie avec le Sethron 
des Grecs et le Sethrum des Latins. Le peu de 
détails qu'on lit sur la position de Sariom, dans le 

'. _ : 

(1) Yoyei^ ci-dessus, pages 10, 11, 12 et i3. 

(2) Msâ. copt.^ Bibl. impér., a.^* 60, fonds duYatican. 

JL 6 



(8i) 
Martyrologe précité, suffît cependant pour faire croire ^ 
avec beaucoup de probabilité , que le ^SâBf09 des Grecs 
est la même ville que le "^^psoim des Egyptiens » et 
que le nom grec dérive de ce dernier, 

Péluse. — Pérémoun. 

La célèbrb ville de Péluse était la dernière place de. 
rÉgypte, un peu considérable, du côté de la Syrie. 
C'était la clef du royaume vers l'orient Elle était 
placée à peu d'éloignement de l'embouchure de la 
branche du Nil qui portait son nom. La distance 
qui la séparait de la mer était de vingt stades (i), 
c'est-à-dire d'environ mille vingt toises. Le dévelop- 
pement de son enceinte égalait sa distance de La 
Méditerranée. Péluse fut entourée de murs cons<^ 
truits avec solidité. Ils existent encore (2). Cette 
Tille environnée de vastes marais que les indigènes 
nommaient Bathra^ fut une des plus fortes places 

militaires de TEgyptei et son territoire devint souvent 
le théâtre sanglant des guerres des Égyptiens contre 
les peuples de la Syrie et contre les Arabes pasteurs. 
Cest à Péluse que Séthosis-Ramessès , de retour de 
ees conquêtes f échappa aux embûches que lui tendait 
soa coupable frère Armaïs , conjuré contre lui (3). 



(OStrabon, livre XVIL 

(a) Décade égyptienne ^ tome I.*', page au. 

(S) Manfltho, apud Josephum cotura Appioaem. 



( 83 ) 
s livres des Égyptiens da moyen âge , font 
3ot mention d'une ville de la basse Egypte 
\ée IlEpEU-OTK, Pérémoun, et qui paraît avoir 
un rang distingue ^ puisque , sous Dioclétien , 
itait le siège d'un gouvernement (i). Toutes les 
nnes villes de l'Egypte inférieure qui, par leur 
ue et leur importance , pouvaient engager les 
lins à y établir un gouverneur, sont gommées 
les livres des Coptes. Comment se ferait - il 
a seule Péluse, dont la position avantageuse a 
re appréciée dans tous les tems, et sur-tout sous 
oipereurs romains, n'eût point été mentionnée 
les Martyrologes et les Actes des saints égyp- 
f Cette considération, appuyée par des faits 
fs, nous fait croire, avec toute certitude, que 
le que les Coptes désignent sous le nom de 
.%3Xyt1X , est incontestablement la ville de Péluse. 
ms le Martyre de saint Til ou Apa-Tia, car nous 
\ trouvé ce nom diversement éôrit, il est dit quQ 
int ayant été envoyé à Pompius, lTS^tr»Kwcnî« 
îlEpEuOVK, gouverneur de Pirémoun^ cet impie 
^î^OulOC ), ordonna qu'on le jetât dans la mer : 
th^Ci>^^\ Hct^\^q ÈTicgaTR ^c^wa (2). 
suite de ce passage que Pérémoun était situé k 

Martyre de saint Apa^Tia ou 7Y/, mss. copt , Bîbl. împër. , 
du Vatican, n.* 66. — Id. , Martyre des saints Pirôçu mt 

w, n.* 60. 

I Mm. copt. , BibL imjpër. , fonda du Vatican, n.* 66. 



(84) 
peu de distance de la mer. Cela est eonfîrmé en 

effet par un autre manuscrit qui fixe la position 
de IIicptuOTK, au lieu que les Arabes appellent 
Alfourma ( c'est ainsi que porte le manuscrit ) « et 
plus ordinairement Aljarama ou Alfardmèh. Ce 
dernier lieu est très-connu. Il existe à une très-petite 
distance des ruines actuelles de Péluse, proche de 
la mer. 

Jusques ici nous avons négligé d'indiquer un fait 
qui est d'une grande importance pour fixer Texacte 
position deâ anciennes villes de l'Egypte , et qui 
aert à établir l'identité des noms de IlEptuOvt^» 
Péluse et Farama : c'est que les villes actuelles de 
rÉgypte, dont les noms arabes conservent les noms 
égyptiens primitifs , ne sont point, pour la plupart, 
bâties sur remplacement même des anciennes villes, 
mais qu'elles existent aujourd'hui à une distance plui 
ou moins grande des lieux qu'occupaient les cités doai 
elles ont conservé le nom dans leur nouvelle place 
Nous citerons ici Asouan » Dendéra, Aschmounaîn 
Bahnasa, Atrib, Damidth, qui se trouvent dans h 
voisinage, et non sur remplacement des ruines de 
antiques villes que les Égyptiens nommaient CoYê^tf 
Souan, TtKSatpi, Thenthôri, UJuOYtt, Schmoun 
ïU%yXl, Pemsje, 3)l«pH&\, Athribi ,^h%s\h.'\. 
Tamiati » et qui furent connues des Grecs , sous les 
noms de Syène , Tentyra , Hermopolis - Magna , 
Ox/rynehus 9 Athrihiê et Tamiathis. 



(85) 

De ee fait incontestable , nons conclaons qad 

Pélase^^porta, chez les premiers Arabes^ le nom de 

tarama ou Fourma; ifue cette ville ayant décliné, 

en en fonda une nouvelle à Test de Tancienne, 

laquelle, aujourd'hui, est plus voisine de la mer que 

F^tase; enfin que cette nouvelle ville, à l'exemple de 

celles que nous avons citées ci- dessus, conserva le 

Bom de Farama. On peut même assigner le motif 

qui fit abandonner l'enceinte de la vieille Farama 

(Péluse), pour en bâtir une nouvelle. D après le 

témoignage de Strabon , Péluse n'était qu'à 1020 

toifies de la mer. Il est certain qu'aujourd'hui les 

mines de cette même ville en sont éloignées de i5oo 

toises (t). Il est probable, d'après cela, que l'on fonda 

la nouvelle ville de Farama pour se rapprocher de 

la Méditerranée , dont le voisinage était nécessaire 

AU commerce. Enfin nous pensons que c'est Péluse, 

ia çieille Farama, qui fut prise par Amrou-ben- 

Alâss , lors de son entrée en Égypie. Le conquérant 

Arabe j arrivant du côté de la Syrie, dut, comme 

Cambjse et Alexandre, s'emparer d'abord de Péluse, 

Ift clef de l'Égjpte vers l'orient. 

L'observation suivante prouvera encore davantage; 
9^e Péluse porta d'abord , chez les Arabes , lors de 
l^ur invasion en Egypte , le nom de FaramM. Ce nom 

CO Voyez une lettre da général Andréoceyt Courrier de 
^^gxpte , &•• 14. •» Décade égjpiiennêp tome V9 page S07 al 



(86) 
est égyptien , et celui de îhxwioç , Boueuse « qtt 
lui donnèrent les Grecs , n'est que là traduction d 
^^'EpÛU^i Feromi, composé de Farticle du masculin 

cj), de iâ racine tp, esse , Jieri , Jacere , et de OjuJ^ 
lutum t ^oifXo^^ boue. 4^tpOUS signifie donc incon* 
testablement le lieu boueux ; cette ville devait ce 
nom à des marais boueux qui Fentouraient (i). Les 
Grecs le traduisirent par IlYfXt^o'ioc , mais les Arabes 
Tadopfèrent en récrivant Farama^ de même que de 
'ÏTtKetttp^, ils ont fait Dendéra ou Vandara. Enfin, 

de 4tpOW!L| ou plutôt IlEpbux, on a fait ensuite 
HtpttSiOYi^. Il se peut même que cbe2 les Égyptiens 
elle portât ces deux noms à la foiSé 
^ Outre le nom de Farama^ que leb Arabes dofl' 
Dèretit à Fcluse, ils la connurent encore sous la déoo- 
minatioti de Jhinéh, mot arabe qui a la même valeut 
que l'égyptien 4>tp6w\ , et le grec IlHAOTSloS' 
Les livres hébreux font mention de Péluse, sous t%^ 
tbm analogue. Elle est appelée Ssin (2) dans le pro^ 
pbète Éeéchiel , et surnommée la Force de tÉgypf^' 
Ssin signifie en hébreu boue§ de même que le noJ^ 
grec Péluse% le nom arabe propre Thinéh, et Tégy^r* 
tien Phéràmi ou Pérémoun. Ces noms indiquent doim^ 
la même tille. Les Arabes ne donnent celui de Tin^^ 
^u^è un ancien château bâti près des mines de Pélus^^ 

(OStl-afaiMi, livre XVU. 

(&) jUtfchieli chap. iUiX, t^, 16, «td> 



(«7) 
Quant au nom de Lobna qu'on trouve dans TÉcrU 

tore-Sainte, et que quelques auteurs (i) ont cru désU 

gner aussi PëlusOi on s'apperçoit sans peine qu'il 

n'a aucun rapport de signification avec Tégyptien 

IlEptuOTit ou *^Epou^ , et Ton ne peut prouver 

qu'il a appartenu à Péluse , puisque Lobna est un 

lieu très-connu en Syrie, situé loin de Péluse, entre 

Ramiéh et Elârisch. Dans le voisinage de Pérémoun , 

était un lieu que les Grecs appelaient Lycbnos (2), 

qu OQ a , sans raison , confondu quelquefois avec 

Péluse (3). 

uiouaris ou Hérôopolis. 

Les lieux de la partie Arabique de la basse Egypte, 
que nous avons indiqués , étaient situés sur les bords 
de la Pélusiaque , ou à quelque distance de ses rives. 
Quelques autres villes se trouvaient plus reculées 
dans les terr6b , et avoisinaient le golfe Arabique ou 

la Syrie. Nous ne parlerons ici que d'Aouaris. 

C'était dans cette partie de TÉgypte, que les prétrea 
plaçaient symboliquement la demeure de Typhon , et 
le lieu où cet éternel ennemi de la fertilité et du 

(0 Voyez le père Giliet , traduction des Aniiquiiés juives de 
Josephe, tome II, page iSg. — M. Larcher^ Traduction dHé^ 
rodolCy tome II, page 475, et tomeVIH, page 433. 

(2) Hieronjmi episiola LI^ tome IV 9 page i6r , ëdit. de 
Martiaii. 

(3) Forster» EpistoUe^ pag . 16, 53 et 34. 



(88) 
bonheur de l'Egypte, avait fixé le théâtre de ses mau- 
vaises influences. C'était là que se trouvait la ville 
appelée dans les livres sacrés des Égyptiens Typho-- 
nia (i) , demeure de Typhon ^ ou bien Aouaris, Abaris. 

Cette ville fut connue des Grecs sous le nom d'Hé- 
rôopolis. On trouvera sans doute cette opinion fort 
éloignée de celle de plusieurs géographes et érudits 
modernes , mais des raisons du plus grand poids nous 
ont convaincus de sa justesse. L'identité d'Hérôopolis 
avec Aouaris a déjà été reconnue par M. Larcber , et 
appuyé de son assentiment , je n'ai pas cru devoir 
balancer à ajouter de nouvelles preuves à celles qu'il 
a déjà produites (2). 

La position d'Hérâopolis ou Hérdonpolis a été long* 
tems un sujet de discussion entre les g^graphes mo- 
dernes. Les anciens l'indiquaient vaguement, comme 
placée vers l'extrémité du golfe Arabique (3) , d'où 
quelques-uns de nos géographes ont conclu qu'elle 
exista à l'extrémité même de la mer Rouge , dans le 
voisinage de Suez ; d'autres qu'elle se trouvait entre 
le Nil et la mer Rouge , près des lacs amers. Cette 
dernière opinion , qui a été celle de d'Anville , se rap* 
proche plus qu'aucune autre de la vérité. 

Il est évidemment reconnu qu'il résulte dea recher- 
ches que des membres de la commission d'Egypte 

(1) Manethon, dans Joseph contre Appion^ livre P'. 
(3) Traduction d'Hérodote, tome VIII, pag. 6a et 429* 
(3) Slrabon, livre XYD; PtoUmé^, livre IV. 



(89) 
ont faites snr les lieux mêmes , qu HërAopolis exista 
entre la branche Pélusiaque du Nil et les lacs amers, 
et qu'elle était située au nord -ouest de ces mêmes 
lac8| à un lieu nommé aujourd'hui uiboukeycheyd 
par les tribus arabes errantes sur Tlsthme. L'antique 
emplacement d'Hérôopolis se trouve au 29.^ d. 4^ 
m. 5o s. de longitude au méridien de Paris , et au 
3o.* d« 4^ in« d^ latitude septentrionale , d'après les 
Observations astronomiques de M. Nouet (1). Il n'en 
iBst pas moins vrai cependant que cette ville fut , à 
une époque extrêmement ancienne » à très -peu de 
distance de la mer Rouge, car les marais salins, 
coDous sous le nom de lacs amers , qui sont dans son 
voisinage , ont incontestablement fait autrefois partie 
da golfe Arabique. Us sont en effet plus ba& que le 
oi?eau de ce même golfe. 

Les raines actuelles de cette ville offrent des 
preuves non équivoques de son existence du tems 
des anciens Égyptiens. On y remarque encore , parmi 
de nombreux débris de monumens de ce style , qn beau 
monolythe de granit représentant trois personnages 
plus grands que nature, assis dans un fauteuil, dont 
le dossier et les bras sont ornés de tableaux hiéro- 
glyphiques (2). 

II nous reste maintenant à exposer les considérations 

(i) Mémoire sur le canal des Deux-Mers^ par M. Lepèr^^ 
P^g* 1479 148» etc.; Description dû rÉgjrpief première livraÎAon* 
(3) Uidem. 



( 9« ) 
qui nous ont fait regarder l'HërôopoIis des Grecs , 
eomme la même ville que l'Aouaris ^ si célèbre dans 
riiistoire de la 18/ dynastie des rois égyptiens. 

Aouaris se trouvait , selon le témoignage de Mané- 
thon , à Torient de la branche Pélusiaque. C'est ce qui 
a porté le chevalier Marsham , et même Zoëga , i 
regarder Péluse comme l'Aouaris de Thistorien égfp' 
tien. Mais ces savans n'ont étayé leur opinion d'aucune 
preuve solide. Voici celles qui nous font dire qu'Hé« 
rôopolis des Grecs était l'ancienne Aouaris.' 11 est dil 
formellement dans Manéthon, que sous le pharaon 
Timaos , des hommes barbares venus de l'Orient 
s'établirent dans Aouaris f s'emparèrent de la bassa 
Egypte, et que ces hommes sortaient de Y Arabie (i). 
Or ces hommes venant de l'Arabie , durent d'abord 
s'emparer de la ville ^Hérôopolis, qui est la première 
place de l'Egypte, du côté de l'Arabie. Us ne pou- 
vaient s^emparer de Péluse, puisque cette place forte 
est sur les frontières de l'Egypte du côté de la Syrîe< 
En second lieu , Aouaris porta dans l'antique théo- 
logie égyptienne le nom de Typhonia ou ville de 
Typhon f parce qu elle avait été la demeure et la place 
d'armes des Arabes pasteurs, ennemis de l'Egypte, que 
les mythes égyptiens regardaient alors comme fils di 
Typhon. Ce fut dans Aouaris que le pharaon Thoum^ 
mosis f chef de la dix-huitième race des rois égyp? 
tiens , massacra un grand nombre de ces Arabes , el 



•M 



(i) Manetho^ apud Josephum contra Appionem* 



(9» ) 
parvînt enfin à les cfaasser touâ de l'Egypte. Or les 

^Égyptiens , selon Etienne ^ disaient ( emblêmati-» 

quement ) que Typhon avait été foudroyé dans la ville 

d^Hérôopolis, et que son sang y avait été répandu (i) ; 

ce passage d'Etienne de Byzance prouve donc, à notre 

avis , Tidentité d'Aouaris ou Typhotua et ù'Hérôo* 

polis (2). 

On peut encore apporter en témoignage de cette 
identité la conformité du nom grec W^ ( 3 ) ou 
Hgf»» (4)i avec l'égyptien Aouari-s. Il esl eu effet très- 
probable que les Grecs ont d'abord écrit Hg^ par cor* 
ruption d^Aouatit et qu'ils l'ont ensuite orthographié 
Hg^oy pour en trouver l^étymologie dans leur langue. 
Le respectable M. Larcher partage aussi cette opinion. 

Il semble que la signification du mot Aouaris pei- 
gnait rhorreur que les Égyptiens conçurent pour cette 
ville qui fut le siège de la tyrannie des pasteurs. 
Il nous paraît qu'il dérive des raôines égyptiennes 
0Y&, blasphème f malédiction ^ et de \^\^ faire ^ d'où 

se forma , par contraction , OY£.pS , maledictionem 
J^aciens , ville impie , mot que les Grecs ont écrit 
Aouari-s« 

(i) Etienne de Byxancei dû Vrbibus et PopuUs^ au mot 

(2) Ibidem. 

(5) Strabon, livre XVfl. 

(4) Voyez Académie deâ IiiâCrîptkmsi tomé XXXIV $ Mémoires^ 
2a|e 1^4* 



( 90 
Lorsque les Égyptiens la qualifiaient de ville de 

Tjrphon, ils rappelaient sans doute O^^'^c^atonr ou 
O&^TT^ttlOv, ThatiphôoUf celle du ma/faisant, 

car il paraît certain que le nom du frère d'OnrClpS 
( Osiris ) f le bienfaisant , que les Grecs ont écrit 
Tu^tiç ou Tv^ùÊf , était orthographié » en égyptien « 
•i*TT^aTOT ou *i*c|)aîOT, Tiphôou, mot qui signifia 
rigoureusement, dans malum, Vauteur du mal^ le 
malfaisant f par opposition à celui d' Osiris qui, selon 
Plutarque, avait en égyptien la valeur d'AyoBo^oioç ^ 
c'est-à-dire le bienfaisant ( i ). L'orthographe ég3'p- 
tienne que nous attribuons au mot Typhon, ne peut 
souffrir aucune difficulté , et détruit le grand nombre 
d'étymologies forcées que plusieurs auteurs en ont 
données* 

Sectioit il* 

failles situées entre la branche Pélusiaque 
et la branche Phathnétique (2) , ou le 
premier petit Delta de Ptolémée. 

Nous subdiviserons les villes égyptiennes qui com- 
posent cette partie de notre Description géographique. 



(i) De hide et Osiride. 

(1) La pnmière section Mt indiqués pago 55^ par lo titre 
Tiarabia^ 



(9Î) 
^n trois paragraphes distincts. Le premier renfermera 

■^s lieux compris entre les branches Pélusiaque et 
"^anitique ; le second , cens qui se trouvent places 
meotre les branches Tanitique et Mendésiene du Nil ; 
et le troisième , ceux situés entre la branche Men-* 
désiene et la branche Phathmétique. Il résultera de 
cette subdivision plus d'ordre et plus de clarté dans 
notre travail. Elle est au reste fondée sur la nature 
même du pays divisé en trois parties par deux canaux 
du Nil y dont Tun passait à Tanis et l'autre à Mendès* 
Il faut aussi remarquer que ces trois mêmes sub- 
divisions, qui sont le sujet de cette partie de notre 
ouvrage, forment entr'elles ce que Ptolémée appelle 
le premier petit Delta , compris entre le fleuve de 
Bubaste ( la branche Pélusiaque ) et le fleure de 
Busiris ( la Phathmétique ). 

|. I.«» — failles situées entre la branche 
Pélusiaque et la branche Tanitique. 

Pharbœthus. — Pharbaît. 

Les anciens ont fait mention d'une ville de la 
basse Egypte , située dans les environs de la branche 
Pélusiaque, et à laquelle ils ont donné le nom de l'bar* 
bœthus. Sa position indiquée d'une' manière incertaine 
dans Ptolémée, Test bien moins distinctement encore 
dans Strabon. Les géographes modernes qui se sont 
occupés de la Géographie comparée de TÉgypte» ont 



( 94 ) 
éoM diverses opinions sur le Heu qu'occupa autre--» 

fois Pharbœthus , et ont interprété d'une manière 

fort disparate les passages de Strabon et de Ptolëméa 

relatifs à remplacement de cette ville qui fut , sous les 

Romains, la capitale d'un nome de la basse Egypte. 

Le père Sicard essaya le premier de fixer la posi- 
tion de la ville de Pharbœthus. Il crut qu'elle avait 
exisfé au lieu qu'occupe aujourd'hui Belbeïs ^ ville 
assise à l'orient de la branche de Bubaste ou la Pélu^ 
siaque, et par conséquent hors du Delta. D'Anville 
crut devoir se ranger de l'opinion du P. Sicard , 
et fut entraîné par la supposition du jésuite, qui 
reconnaît une analogie marquée entre Belbeïs et 
Pharbœthus. Il pense que par la permutation de 
lettres du même organe , de Phixr on a fait B€d ou 
Bel^ et que de Bath, s'est formé Béïs^ ce qui g au lieu 
de Pharbœthus, a donné Belbeïs , Balbeïs, et même 
Bilbéïs. Cette manière de retrouver l'ancienne position 
de Pharbœthus, par une supposition aussi puérile^ ne 
m'aurait point arrêté, si elle n'iavait contribué puis*- 
samment à faire adopter à d'Anville l'opinion du père 
Sicard. C'est seulement par respect pour notre grand 
géographe, que je combattrai l'idée du père Sicard, et 
que je tâcherai d'en démontrer la fausseté. 

Notre première objection contre l'identité de Phar« 

bœtbus et de Belbéïs , regarde le nom même de 
Belbeïs. En supposant que ce dernier soit une cor- 
ruption de Pharbœthus, elle ne peut être attribuée 



( 95 ) 
qu'aux Arabes ; il faut alors supposer que les Arabes 

qui, lors de leur invasion en Egypte, adoptèrent les 
noms égyptiens des diverses villes quils conquirent, 
défigurèrent, contre leur coutume, le nom de Phar-^ 
bathus^ en récrivant Belbéïs. Dans ce cas , toutes les 
fois que les Coptes , descendans des Egyptiens et 
parlant leur ancienne langue , ont mentionné dans 
leurs livres la ville que les Arabes appellent Belbeïs, 
ili auraient dû nécessairement lui donner son véri- 
table nom égyptien Pharbœth-'Us. Mais, au contraire, 
ils lui donnent constamment les noms de ^eX&ec 

ou ^X&&£C , d'où s'est évidemment formé Tarabe 
Mheïs. Cela prouve que la 4^eX&EC des Coptes , est 
uoe ville toute différente de Pharbœthus. U est vrai 
que deax manuscrits portent <^5pfitSJT , rendu en 
srabe par Belbeïs'. Mais les preuves que nous allons 
rapporter en faveur de la distinction qu'il faut faire 
deBelbeïg et de Pharbœthus , détruisent entièrement 
les passages de deux manuscrits seulement, qui sont 
en opposition avec un plus grand nombre d'autres, 
avec le témoignage des deux plus célèbres géographes 
de l'antiquité, et qui contredisent aussi des faits posi- 
tifs que nous allons citer ici : 

i.o La plus étendue des Nomenclatures de villes 
^yptiennes, que nous avons extraites des manuscrits 
coptes, fait deux villes différentes de ^eX&£C et de 

^i^p&M^ (i). Le nom arabe qui correspond à la 
(i) Appendix, a.^ i. 



\ 



( 96 ) 
première est Selbeïs, et celui de Tautre Belka. Belbeïs 
n'est donc pas la même chose que Pharbœthus. 

2.0 Le père Vansleb donne dans son Histoire de 
Téglise d'Alexandrie , un Catalogue des cilles épis^ 
copales qui étaient anciennement en Egypte (i). Il 
indique d'abord Bilbeis ( Belbeïs ) comme ayant été 
le siège d'un évêché , ensuite Belka , qu'il dit avoir 
porté en copte le nom de Barbait ( Pharbait )• Vansleb 
distingue donc aussi ces deux villes l'une de l'autre , 
puisque chacune d'elles fut un siège épiscopal; et 
comme le père Vansleb dit expressément qu'il a 
pris ce Catalogue sur un vieux manuscrit copte que 
Féi^éçue de Siut ( Siouth ) « nommé Amba Jean » lui 
communiqua lorsquH( était chez lui en 1673, il e 
résulte que la citation du P. Vansleb fait autorité , e 
elle prouve encore que Belbeïs est une ville diffé 
rente de Pharbœthus. 

3/ Enfin , Strabon et Ptolémée disent expres- 
sément que Pbarboethus se trouvait à l'occident de 
la branche Pélusiaque du Nil (2) , et par consé- 
quent dans le Delta. Mais la ville de Belbeïs se 
trouvant sur la lisière du désert et hors du Delta , il 
est donc évident que Phar))œthus ne peut avoir existé 
au lieu où se trouve la ville de Belbeïs. 

Le 




(i) Chapitre VI> page 17. 

(a) Strabon. Urr% XYUi — PtoWmët, lirre lY, chap. t. 



( 97 ) 
Le témoignage de Strabon, de Ptolëmée et de Pline, 

^vi placent Pharbœthus dans le Delta , et qui ne 

Sont contredits par aucun autre géographe , a engagé 

IkdM. Hennicke et Larcher à combattre l'opinion de 

Sicard et de d'An ville qui indiquaient à tort, comme 

xious l'avons fait voir , Pharbœthus à Belbeïs. Mais M. 

IHennicke , en voulant corriger Terreur de d'Anville » 

^n a cpmmis lui-même une nouvelle. Jl place (i), 

«ivec raison, Pharbœthus dans le Delta, ainsi que 

oela est prouvé par les passages de Sbrabon et de 

I^tolémée; ^ais il fixe sa position à l'occident de la 

branche Sébenny tique du Nil , sans donner aucune 

iraison plausible de son opinion , évidemment contraire 

su témoignage de Ptolémée, qui dit que Pharbœthus 

^t son nome se trouvaient placés entre le canal Busi-* 

râique ( la Phathmétique ) et le fleuve Bubastique ( la 

\)ranche Pélusiaque ). Il en résulte que Pharbœthus 

&e pouvait se trouver à l'occident de la branche 

Sébenny tique , comme lèvent M« Hennicke, puisque 

cette branche se trouve elle-même à l'occident du 

fleuve Busiritique (la Phathmétique), à l'orient de 

laquelle Ptolémée place Pharbœthus. 

l^? Il suffirait sans doute de ce que nous venons 
de dire, pour démontrer que Pharbœthus n'occupait 
point la place de Belbeïs ; que Belbeïs et Pharbœthus 

■I ■ I I I m I I 1— fc— ^ 

(i) Hennicke» Comméniar. de HçrodotçeéL Africçt gcographid^ 
page 57. 

//. 7 



(9») 
Airent deux villes égyptienDes fort différentes , et qu 

PharbœthuS' n'était point situé à roccident de I 

branche Sébenny tique du Nil. Notre opinion n'e 

serait pas moins démontrée lors même que oou 

jBerîons privés des documens réunis dans les troi 

précédens paragraphes, puisque les ruines mêmes d 

Pharbœthus su£Bsent pour rétablir.- 

En effet , on trouve les mines d'une ancienne vilFe 
égyptienne sur le bord oriental de la branche Tanî* 
tique, dans le Delta, et à Toccident de la Pélusiaque, 
proche de la ville appelée Héihéh par les Arabes. 
Au milieu de ces ruines, est un petit village qui 
porte encore le nom de Harbait ou Horhait (i), dans 
lequel on ne peut méconnaître le nom égyptien de 
Pharbœthus , dépouillé de son article P. Dans les 
livres égyptiens ou coptes , Pharbœthus est nommé 
^h'p^hVX^Pharbait (2), et Ton voit, au premier coup- 

d'œiti que Harbait répond à Tégyptien ^sp&s^^» 

mot qui, avec l'article du masculin TT, donne H^^p* 

ÊMTT ou <t>5p6MTr , Pharbait. d'où les Grecs on 
formé ^ëifiëjldroç « en ajoutant seulement une désinen 
conforme au génie* de leur langue, tandis que 1 
Arabes n'ont fait que retrancher Tarticle égyptiea 





%m 



Ml 



(i) Décade égjrptieimû^ tome I.^', page i56. 

<a)J!ilM. copt., Bibl. impër.p n.« 17, supplém. Samt-Gennaî 



( 99^ 
Dans la reconuaissaoce que MM. Malus et Fevre 

Srent du canal de Môez pendant là campagne 
l'JÉgypte , ils trouvèrent parmi les ruines de Phar- 
:>ait un pied de colosse et plusieurs fragmens dé 
s;raoit qui constatent Texistence de cette ville sous 
es rois de race ^yptienne (i). Ils écrivirent le nom 
irabe actuel , Orbet; mais on le trouve sous sa véri- 
table orthographe de Harbait ou Horbaït, dans Tétat 
arabe des villes et des provinces de TÉgypte (a), 
publié par M. Silvestre de Sacy. 

D'après les faits que nous venons d'exposer , il 
est bien prouvé que Pharbœthus , en égyptien 4^&p^ 

(3), et en arabe Harbaïth, ne peut être 



(i) Décade égyptienne i tome 1.*', page i36. 
(2) État des villes et des provinces de VÉgjrpte , traduction 
^TAbd-AIlatif, page 620, n.« 378. 

(5) Nous avons trouve le nom grec ^cKjfioi^oç écrit Nk^&p* 

^&\90C dans un manuscrit thébain du musée Borgia , qui^ 

^^ondent les Actf s du concile de Nicée. Cette forme est grecque, 

Oqinne doit point surprendre, puisque quelques autres villes 

de VÉgypte y sont nommées à la manière des Grecs , quoique 

flosîeurs aient aussi leurs noms égyptiens. Voici la liste des 

4vt({aes égyptiens qui assistèrent à ce concile, d'après ce iÊêM.f 

^t nous donnons ici la traduction : 

^^:ji de Rakoté» Alexandre , archevêque de Rakoté ( Mexan-- 
^ )' Ub évoques de l'É^ypte et de la Thébaide éUiept au 



\ 



OXFORD 



I 

^lOO ) 

confondu aree la ville de Belbeïs que les ancieni 
Égyptiens connurent, comme nous l'avons déjà dit, 
80US le nom de 4^t>.fiEC, et dans laquelle nous avons 
cru reconnaître la BnCct^ç ayCM des Grecs. Il est au 
reste bien surprenant que d'Anville ait fait assez peu 
de cas des témoignages formels de Strabon et de 
Pline, qui placent Pharbœthus dans le Delta, comme 
le prouvent les ruines mêmes de cette ville, pour 
adopter Topinion àa père Sicard, fondée seulement 
sur une supposition., que le nom et rasseotiment de 
d'An ville ont presque fait regarder comme une vérité. 
Nous croyons avoir prouvé qu'on ne doit pas s'y 
arrêter. 

Psénétai. 

C E bourg , ou cette petite ville , était placé an 
tiord-est de Pharbœthus , et à quelque distance de 
la branche Pélusiaque. Dans la carte de la basse 
Egypte , publiée par le général Reynier , ainsi que 

dans la même carte que M. Olivier a reproduite avec 

'■ -* 

fiombrt de XYj «avoir : Athas, érèque de Scëtë; Adamantius, de 
Koë'iii i Tibère , de Thmoai ( Thmuis ) $ Gaius , de Tpanjoi 
i^FanopoUs)\ PoUmon, de Héraclëus {Heracleopolis-Parva).... 
Dorothée, ëvéque de Péluse.... Philippe, de Panéphjrsî*.... Etion, 
de Pharbœthus; Antiochu», de Menvé ( Memphis ); Pierre, de 
Hués ( Heracteopolis-Magna ); Tyranus, d'Antinoë; Plusianus, 
de Siéout ( Ljrcopolis ) j Oios , de Tkdou ( dnkxopoUs ) ; Har* 
pçcrator, d'Alphocrauoa. 



( lOI ) 

l'Atlas de ses royages en Orient , cette positîoa est 

indiquée sous le nom de Sénéta. On trouve aussi le 

13001 de ce lieu écrit Sénéda sur la carte de TÉgypte 

inférieure , donnée par M. le chevalier Denon' (i). 

lies Égyptiens rappelaient "î^^nETM, Psinéiai (2). 

lies noms de Sénéta et Sénéda que les Arabes ont 

conservés à ce lieu , ne sont autre chose que le nom' 

égyptien, privé de son article masculin IT, CtKETB^X, 

d'où les Arabes ont formé Seneta^ Sentda, de même 

que de •^sp&M^r, ils ont fait Harbait, HorhaïU 

Dans Tétat arabe des provinces et des villages de 
FEgypte , la ville de Cei^£*tu est mentionnée sou» 
le nom de Sanaia (3). La signification du nom égyp- 
tien de la ville de Psenetai nous est entièrement 
inconnue* 

Tanis. — Sjanî. 

Tânis fut la capitale d'un des nomes de la bassa 
Egypte ; sa juridiction s'étendait , selon toute appa- 
rence, sur les lieux situés dans le territoire compris 
entre les branches Pélusiaque et Tanitique du Nil» et 
le lac de Tennis appelé aujourd'hui Manzaléh. 

La ville de Tanis fut bâtie sur la rive orientais 

(0 Voyage dans la basse et la haule Egypte; Atlas, planche 7. 
(2) Mss. copt., Bibl. impér», fonds duVaticaui n.*6i. Martyre 
it saint Poli. 
(^ Trad. d'AbdrAlletif, page 6iSt ».• 218. 



( 102 ) 

de la braDcbe du fleuve qui prit d'elle le nom d< 
Tanitique* 

L'époque de la fondation de cette ville est incon* 
nue, comme Torigine de presque toutes les grandes 
TÎUes de la haute et de la basse Egypte. Il est 
cependant une règle générale , par laquelle on peut 
apprécier Tantiquité plus ou moins reculée d'une ville 
égy^enne : c'est en ayant égard à sa proximité plus 
ou moins grande de rÉtbiopiê; c'est-à-dire que les 
villes les plus rapprochées des Cataractes sont eq 
général les plus anciennes » puisque les premiers 
hommes qui descendirent des hauteurs de l'Ethiopie! 
pour peupler TÉgypte , durent s'arrêter nécessai* 
rement dans le voisinage même des lieux qu'ils 
venaient de quitter. Il ne faut cependant point 
regarder cela comme une règle rigoureuse, puisqu'il 
est bien prouvé que les temples de Thèbes sont plus 
anciens quç ceux d'Ermont ( Hermonthis ) , de Soi 
(Latopolis), d'Âtbd (ApoUiûopolis-Magna), d'Ambô 
( Ombos), de Souan (Syène) et de Pilach ( Phylae), 
villes plus rapprochées de l'Ethiopie que celle de 
Thèbes. Mais ce, fait ne détruit point la vérité de la 
règle que nous avons iudiquée, car il est naturel de 
croire que dès l'origine de l'établissement des colonies 
éthiopiennes en Egypte , Thèbes fut le siège principal 
de ce peuple naissant, et lorsque les arts eurent fait 
quelques progrès, on orna de monumens là ville prin- 
cipale; celles de Souan, d^Ambô, d'Atbô et de Snê, 



( io3 ) 

dont rorigine remonte à une époque aussi reculée au 
moins que celle deThèbes, ne durent être décorées de 
temples et de monumens publics que long-tems après. 

Mais les villes situées au nord deTbèbes « telles que 

Tentôri ( Tentjra ) , et particulièrement celles de 

VÉgypte moyenne, conune Abydos, Schmin ( Paiio- 

Xx>lis ) « Siôout ( Lycopolis ) , Schmoun ( Hermopolis^i' 

^agna ) , Piom ( Crocodilopolis - Magna ) et Memfi 

^Memphis.), sont incontestablement moins anciennes 

^ae Tiièbes et la plupart des villes situées au sud 

de cette même capitale. 

Il est plus rigoureusement vrai, et l'on peut avancer 
avec toute assurance, que les villes de FEgypte infé« 
xieure sont bien moins anciennes que celles de la 
moyenne Egypte, et surfont que les dix villes de la 
Thébaïde propre. La raison en est bien simple, puis- 
que la formation du Delta est très- postérieure, non-» 
seulement à celle de la haute Egypte , mais encore à 
la fondation des principales villes de cette dernière 
contrée. On peut donc dire que Tanis est beaucoup 
moins ancienne qu'HéliopoIis , Memphis, Hermopolis- 
Magna, et que les autres villes de TÉgypte supérieure. 

Un passage de l'Ancien Testament indique une épo- 

qoe de la fondation de Tanis. Les espions envoyés 

par Moïse pour reconnaître la Terre -Sainte « arri- 

» vèrent à Hébron où demeuraient Akhiman , Sisaï, 

t etThoulmaï, descendans d'Hênak; car Hébron fut 



f^ fondé sept ans avant Tanis, ville d'Egypte (i). » 
Hébron porta d'abord le nom de Qarïaih-Arbaih^ 
c'est-à-dire i^ille d" Arbath , père d'Hênak, <}ui la 
fonda, dît -on, pei^ de tema après le déluge. Tanis 
ayant été bâtie sept ans après Hébron, il résulte de 
ce passage que cette ville est une des plus anciennes 
de rÉgypte inférieure* 

Tanis était située sur la rive orientale delà branche 
Tanitique, et à quelque distance de son embouchure. 
Son étendue fut très - considérable , et son enceinte 
renfermait de très -grands monumens. Ses ruines 
occupent encore un vaste espace de terrein ; on y voit 
sept obélisques de granit, en partie brisés (2), des 
fragmens de monolythes, des débris d'un colosse, el 
des arrachemens d'édifices égyptiens, d'une dimensioa— a 
très-remarquable (3). 

Quelques chronologistes mçdernes ont placéàTanis^ 
le siège d'une dynastie égyptienne ; mais dans notr9 
ouvrage sur l'Histoire d'Egypte , nous ferons voir* 
combien peu cette opinion est fondée. Ce qui a beau- 
coup contribué à la faire soutenir , c'est la tradition 
qui veut que Moïse, enfant, ait été exposé dans son 

t • • • 

<i) Nombres, chap. XIII; texte hébreu, v. 22; Yulgate, y. sS. 

(2) Décade égyptienne ^ tome I.*', page 137. 

(5) MM. Geoffroy , Dupuy , Nouet et Mëchain , qui ont visité 
les milles de Tanis , en frimaire an VIII , y ont trouvé des frag- 
mens de lapis-lasuli travcûllés, qu'ils regardent comme les débris 
^'une slatue. Courrier de t Egypte^ n.^ 25, page 2. 



( T05 ) 

jbérceau sur la branche Taoitique du fleuve (i); et 
comme c'est la fille du pharaon , qui le sauva, il semble 
ifeors de doute que le pharaon et la princesse sa fille 
demeuraient à Tauis. Mais le peu de certitude dé cette 
tradition laisse au moins en doute Texistence d'un 
«iége royal à Tanis. 

Le nom de Tcuftç nous a été transmis par les Grecs, 

^ ce n'est qu'une légère altération du véritable nom 

^yptien. Dans le texte hébreu des livres saints, cette 

Tille porte le nom deTzan ou Ssan (2), car le Tzade 

liëbreu répond ordinairement au Ssad des Arabes. 

<^uelquefois aussi ce mot est écrit Ssouan ou Tzouan. 
M. Larcher , dans la table géographique de sa Tra- 
duction d'Hérodote, a nié l'identité du Tzouan du texte 
lébreu et de la Tai^i^ des Grecs ; il croit bien que le 
Tzouan de l'Écriture fut un siège royal , mais il pense 
^e ce nom hébreu désigne la ville que les Grecs connu- 
rent sous celui de Sais (3). Les preuves que M. Larcher 
produit pour étayer son opinion sont, i.^ la situation 
UaUsaine deTanis; 2.^ le manque de matériaux pro* 
près aux constructions ; 3.^ il regarde en outre, d'après 

le témoignage de JosephCi Tanis comme une petite 

— - — ■ — '■ — ' ' — 

(i) Eathjchius, Annales f tome I/', page 96 de l'édition arabe 
et latine de Pococke. 

(2) Nombres , XIII , aS , etc. , etc. — Pseaume LXXVH » 
12 , 45. 

(3) M, Larcher, Traduction d' Hérodote ^ tomeVIII, pag. 534, 
535 et 556. 



( «o6 ) 
ville. Nûtis avons déjà discuté cette opioloa dans notr 
Cours d'histoire à la Faculté des Lettres de Grenoble 
et nous avons fait voir, i.^' que le passage de Cassiac 
dont se sert M. Larcher ^ pour prouver la positio 
maUsaine deTanis, ne s'applique point àTanis menai 
2.^ que le texte porte Thenesi (i) » et qu il désigne 1 
petite ville de Thenesus ou ThennesuSf située en efii 

dans une île au milieu des marais du lac auquel eli 
donnait son nom , lequel est appelé de nos jours la 
Manz^léb ; 3.^ que sept obélisques de granit couvert 
d'hiéroglyphes (2), et des blocs de granit et de gré 
épars dans ses ruines , prouvent que Tanis » loin d 
manquer de moyens pour se procurer des matériau: 
propres à bâtir, renfermait au contraire dans soi 
enceinte de magnifiques monumens et des temple 
somptueux ; 4*^' enfin , que Tanis fut une très-grand 
ville. Nous ne citerons ici que les témoignages formel 
de Strabon et d'Etienne de Byzance, qui portent tex 
tuellement MEFAAH TANI2 (3), TANK nOAE 
MEFA AH ( 4 ) t Tanis , grande çitle d' Egypte. A 
reste, Josephe qui donne Tanis comme une petit 
ville, la peint telle quelle était de son tems, et noi 
telle qu elle fut dans les siècles reculés bu elle existai 
dans toute sa splendeur. Car, pendant le laps de (em 

' (i) Ibidem j page 5S4f note 4* 

(2) Décade ëgyptijenne^ tome I.*', page t37* 

(3) -Strabon, livre XVII, page 802. 

(4) Étie&ne de Byzauce, de VrBibus et Populis^ au mot Ta9H 



( Î07 ) ' 

kovAé entré les Pharaons et l'empereur Titus qdi , 
selon Josephe , passa par la petite i>ille de Tanis^ cellcs 
ci ayant éprouvé une de ces rév.olutions si communes 
lu grandes villes , tomba en décadence , déclina 
insensiblement , et devint enfin une place de peu 
dfimportance. Mempfais, bien plus considérable que 
Tams, na-t-die point entièrement disparu? Tfaèbes, 
cette immense et antique capitale , était du tems des 
Romainis , et est encore , de nos jours , remplacée par 
trois misérables villages. Mais à Thèbes, des monu- 
mens impérissables , comme sept obélisques dans les 
débris informes de Tanis , prouvent encore d'une 
manière incontestable Tancienne importance de cea 
deox villes célèbres. 

Au reste , si tout ce que nous venons de dire 

n'établissait point incontestablement l'importance de 

Taois , et conséquemment que la ville appelée Ssan , 

Tzan ou Tzouan par les Prophètes hébreux , est la 

même ville d'Egypte qui fut connue des Grecs sous le 

nom de Tanis, nous ajouterions encore que ce nom de 

Ssan ou Tzan est celui que portent aujourd'hui les 

roines de Ta9iç ; enfin , que le nom de Tzan ne peut 

convenir à Saïs, puisqu'elle est, de nos jours, appelée 

Ssa par les Arabes, et qu'elle porta en égyptien le nom 

de Sai\ comme nous le ferons voir dans la suite. Il 

reste donc bien prouvé que la Tzan de l'Écriture est 

la même ville que la Tanis des Grecs* 

Les noms hébreu et grec, Tzan et Tatiç ne sont 



,«.i o'*°P"*tl. ce »•*>"" ** T^IW»)' 
Vorthogr.phe»»f ^^.^ ^ ^^^ 

"'"'^«B outre «laUa»t^;^„,,, 5.0^ 

,. la forme de ^^^"^ ^erover cas , 

«oo»w»" et dans ce ac , ^î,rP 

est écrit ^^^«^ • ; ^,aa , le mot -^^^ 



•1 



( I09 ) 

•rdmairemen t ino//^5 , delicatus , jucundus, et nous 
. aimerions mieux appliquer cette dernière acception à 
, la ville de 2^itK ; ce qui répondrait alors à la ville 

agréable, la belle ville. 

l U. — Pailles comprises entre la partie 

supérieure de la branche Pélusiaque^ la 

branche Tanitique et la branche Mendé-^ 

siene. 

Sahrascht 

C£ bourg est mentionné dans la souscription d'ua 
manuscrit du musée Borgia (i) , qui parle du diacre 
Théodore , fils de Mekouri de Sahrascht : If S^S&. 

KO «OC «ÇtU^tUpOC lîOjRpî JWtKOYpi ITSpi&U* 
[:^^p2^U}nr. Nous avons long-tems ignoré la position 
àe ce bourg égyptien , faute de trouver dans les livres 
coptes des renseignemens positifs; mais nous l'avons 
Bxée d'une manière exacte par le nom même de ce 
bourg qui a été conservé par les Arabes. On trouve 
en effet la position de C&^p^ujnr, indiquée dans la 
carte du cours des branches de Damiette et de 
Bosette, donnée par Niebubr (2). Le bourg de Sah* 
rascht y est placé sur la rive orientale de la bran- 
che Phathmétique, à un peu plus de quatre lieues 

C') N.» XLI du Catalogue de Zoëga. 

C^^ f^ojragt en Arabie, tome I.*'', page 70, 



(I.O) 

aa nord de la séparation de celle même brancB^ 
de la Péluaiaque. Le lieu où fut C^^ P^ci)*T porte 
encore parmi les Arabes le nom de Sahradj (i)é 
Mais le nom arabe est plus régulièrement écrit 
Ssahradjt dans Tétat des provinces , des villes et 
des villages de l'Egypte (2}. L'arabe Ssahradjt rend 
parfaitement le même son que le nom égyptien 
C^^jpSujT. Vansleb compte Sabrascht parmi les 
évêcbés de Téglise copte. Il la nomme Sahragt (3j. 

Léontopolis. — Pithalammoui ? 

La ville de Léontopolis dont Strabon a parlé « et 
que Ptolémée place entre le fleuve d'Atbribis et celui 
de Busiris, c'est-à-dire entre la partie supérieure de 
la branche Pélusiaque et la Phathmétique, est située, 
aelon d'Anville et d'après le père Sicard , au lieu 
nommé par les Arabes Tel - Essabé 9 qui signifie 
colline du Lion^ ce qui revient à-peu-près au grec 
Àuù/loç fordhiÇy ville du Lion. Mais dans les états des 
villes et des bourgs de l'Egypte , ce lieu n'est pal 
nommé Thall'-Essaboâ ou Thall ^ Essaboûah ^ col^ 
Une du Lion ou de la Lionne^ que le père Sicard 



(0 Niehuhr, Vorage en Arabie ^ tome !.•', page 70. 
(2) M. Silvestre de SaLCj^TraducUon d'Abd-AlUuif^ page 8i4 
n** 962, et 253. 

(5) Histoire de téglise d* Alexandrie ^ page 24, 



(m) 

ictit Toi - ISssabé / il y porte le nom de Thall- 
Àldhibâ (i), cest-à-dire colline des Hyènes. Si ce 
nom était une traduction de l'ancien nom égyptien , 
celui-ci dut être IIsS&XH^tUi^ , Pithal-an-Hôùi , 
en aorte que les Grecs auraient vicieusement traduit 
ce nom par AmvIoç ^atohiç. 

Mais il est nécessaire d'observer ici que les noms 
des villes, et sur-tout ceux des bourgs et des villages 
de l'Egypte, qui ne tiennent point un rang distingué, 
sont bien souvent écrits de diverses manières. On 
en a un exemple dans les Itinéraires de Raschid à 
Qahira, et de Qabira à Damtatb , donnés par Niebuhr 
dans son voyage en Arabie (2). Il est possible, 
d'après cela , que le lieu où fut l'ancienne Léontopblis 
portât effectivement, comme le dit le père Sicard , le 
nom de Tall-Ëssaboû , colline du Lion. Dans ce cas , 
il parait presque certain que le nom arabe actuel 
est Texacte traduction du nom égyptien primitif qui 
Fut peut-otre O&uOr^, Thamoui, cille du lion^ et 

même IIi9&7vt9.uOT\, colline du Lion^ car le mot 
O^^X ou 6 EX est commun aux langues égyptienne et 
arabe, et semble avoir passé de l'une dans l'autre. 

En adoptant f opinion de d'An ville , Léontopolls 
eiista à quelque distance du bord oriental de la 

(i) Ibidem^ page 624 , n.* 70. 

(3) Tome I/'y depuis la page 58 jus<{u*à la page 77, 



( i,a) 
branche Phatbmédque , et au midi de la branche dtf 
Nil qui passait à Mendès. 

Temsîôtj. 

Là position de cette ville , nommée Dam^/j ou Mit^ 
Damsis par les Arabes , est indiquée sur presquç 
fontes les cartes de la basse Egypte, d'une manière 
plus ou moins inexacte. D'Anville la place à une trop 
grande distance au sud d'Aboussir, Tancienne Busiris, 
comme nous Tavons vu dans nos recherches sur la 
braqche Pélusiaque. Il l'en éloigne de plus de six 
lieues t tandis que d'après les recherchés des iogé- 
nieurs français en Egypte, dont la carte de la basse 
Egypte, publiée par M. le général Reynier, n'est que 
le résultat, Damsis n'est éloignée d'Aboussir que de 
trois lieues seulement. Elle était située sur la rive 
orientale de la branche Phathmétique, à huit heoei 
att nord de Sahrascht» 

Le nom égyptien de Damsis était T^U-CStln- 
C'est sous cette forme que le P. Kircher Ta trouvé 
dans un manuscrit copte , avec quelques autres noms j 
de villes égyptiennes ( i ). Ce même auteur a lu k ! 
mot arabe qui accompagnait la dénomination égyp* 

tienne , Domasis , au lieu de Damsis ou Demsis. ^ 

n'eti 

(i) Rircher, page 209, cité par Lacroie , Lexicon œgjrpiia^^ 
latinum, P^® ^(4* 



(i»3) 
^'en fixe pas la position , non plus que de la majorité 
des noms de villes que lui a fournis ce vocabulaire ; 
lorsqu'il a voulu le faire , il a commis beaucoup 
d'erreurs. 

Psenshiho. 

Cette ville est connue, chez les Arabes d'Egypte ^ 
IOU8 le nom de Schanscha^ et est rangée par eux 
parmi les lieux de la province de Daqahhliéh (i)« 
D'An ville Pa placée un peu trop au midi, ce qui est 
le résultat de l'erreur qu'il a commise , en mettant 
Damsis plus au sud que ce lieu ne l'est réellement. 
U l'appelle Shianshia en arabe. Le nom égyptiea 
de cette ville se lit '^^^Si^o dans le Martyre de» 
saints frères Pirôou et Athôm , natifs de Tasemppti , 
du nome de Busiris (2) , et que nous avons déjà cité à 
l'article Péluse. Zoëga , dans son Catalogue des ma- 
Diucrits coptes du musée Borgia , a imprimé une 
partie de ces Actes, d'après une copie du manuscrit 
dtt Vatican ^ qui existait dans ce même musée. 

Quant à la valeur du mot égyptien '^Etïtf^^o ^ 
notig ne pouvons en donner aucune explication. Nous 
ferons seulement observer la fréquence de la syllabQ 
IlCEil ou *^Z^ au commencement des noms égyptien) 
^es lieux de la basse Egypte, tels que PsenshihOf, 



<i) Traduction dAbd-AlUaif^ page 626, n.*" j 14. 
t2) Mss. copt.» BibL iinpér., u.^ 60, fouds du Vatican. 
II. » 



( ii4) 

Psénétaif Psénakô et une foule d'autres qui ont été 
conservés par les Grecs » que nous avons déjà indi- 
qués plus haut (i), et dont les livres coptes ne ibnt 
point mention. Nous avons déjà émis notre opinion 
sur la signification de la syllabe "^C^K ; nous croyons 
qu'elle veut dire passage. Au reste , il est impossible 
de doDner d'une manière certaine la valeur de tous 
les noms égyptiens des villes et des villages dt 
l'Egypte , parce qu'ils sont formés de mots que Toa 
ne trouve point dans les Lexiques et les textes coptes, 
ou bien ils sont soumis à des règles grammaticales 
peu familières , et quelquefois même entièrement ina- 
«ilées dans les textes égyptiens du moyen âge. 

Tlimuis. — Thmouî. 

La ville de Thmuis^ ou plutôt ThmoiUSf fut une des 
principales villes de la contrée de la basse Egypte 
que nous décrivons. Elle devint même dans la suits 
une des plus considérables de la basse Egypte (2). 
Ptolémée donne Tbmouis comme la capitale du nome 
Mendésien^ tandis qu'Hérodote (3) nomme séparé* 
inent le nome de Mendès et celui de Thmouis. Cette 
contradiction marquée entre les deux auteurs, peut être 
levée facilement. \\ suffit de dire , à notre avis , quQ 

(i) »yi/prfl, page 55. 

<a) Ammîen Marcellin, livre XXII. 

(5) Livw II, 5* fii^vi» 



(..5) 
les rois égyptiens , Thmonis dtait une ville de 
(5penclance de Mendès , et faisait partie du nome 
dësien ; que dans la suite , Mendès étant déchue 
quelque circonstance qu'il nous est impossible 
précier , Thmouis devint alors la capitale du 
e Mendésien. Il est au reste fort douteux que le 
nome désigne, dans Hérodote, ce que les Égyp- 
\ entendaient par TT90ci}t Nous croyons même 
[érodote n'entend par nonie que le territoire 
re d'une ville, au lieu que Pthôsch et le mot 
e , dans Strabon , désignent une province corn- 
e du territoire de plusieurs villes réunies sous 
même juridiction. 

bmouis n'était point placée sur les bords mêmes 
a branche Mendésiene du Nil, çoais elle en était 
lelque distance, et occupait à*peu-près le point 
rai de la plaine comprise, entre les branche^ 
îtique et Mendésiene. Sa position a été déter^' 
ie d'ane manière assez exacte par d'Anville. 
[qu'une ville du second ordre, Thmouis fut très- 
lue. Nous donnerons ici la description de ses 
;s , d'après un rapport inséré dans le Courrier do 
^pte (i). A trois lieues au sud^sud-^est de Mans* 
ah , et près du village de Temay ( Thmaouiéh ) , 
ine grande levée de terre qui, de loin, se dessine 

&la plaine comme un vaste coteau. Uétendue (I9 
■ I ■ > I 11 1 1 I I > . 



(1.6) 
cette levée factice , sur laquelle ëtait bâtie la ville de 
Tbmouis , est de trois quarts de lieue du nord-est au 
sud-est. La plupart des villes de TÉgypte, et parti- 
irulièrement celles du Delta , étaient bâties sur des 
hauteurs faites de main d'homme , dans le but do les 
mettre à couvert de Tinondation. On voit, parce que 
nous avons dit précédemment» que Thmouis était de 
/ ee nombre. Les ruines de cette viUe n'offrent que des 
j[ débris épars, des briques, des poteries, des blocs de 

granit et d'autres décombres. Dans un point de ces 
ruines , on trouve encore vingt - huit sarcophages dm 
granit noir, qui ont tous les mêmes dimensions. Ai» 
milieu d'eux s'élève encore un petit temple tout entier, 
formé d*un seul morceau de granit rouge et noir , e% 
treusé en forme de sanctuaire. « Sa hauteur est de 

* vingt-cinq pieds neuf pouces , sur une profondei 
p de onze pieds et demi, il repose sur une base d( 
» même granit , dont le bloc a encore seize pieds d< 
» longueur sur douze pieds de large et quatre piedsss j 

• d'épaisseur. — L'ouverture est au levant , et &^« 
m trouve contournée d'une rainure qui servait pro-> 
fe bablement à recevoir une porte (i)*^ 

■B^-^— ^— — ^— — — ^— — ^^— ^-^^■~— '- - -in — — — — — — * 

(i) Courrier d^ Egypte^ n.* 56, page 3. Nous ne partageons pai 
cependant l'opinioii du rapporteur, qui regarde ce monoljrtbe i 
comme appartenant à un oracle célèbre. Nous avons déjà difis 
ailleurs f ue ces temples monoljrthes étaient uniquement destinéiBi^ 
à renfermer les symooles de laDivinitë, Au reste, l'existence entfrf 
Egypte de ce que le« Cracs eateadsicat par gracie^ est fort ^i»«-* 
teuse. 



f 



de monument , d'une seule pierre , quoique dé]k 
d'une grande dimension , n'approche point , à beau-» 

^up près, de celui qu'on voyait à Sais et dans queU 
ques antres villes de TÉgypte. Il suffit cependant pour 
donner une haute idée des moyens mécaniques detf 
anciens Égyptiens. 

JLe nom de ITimouis, sous lequel les Grecs connurent 
cette ville I est proprement le nom égyptien primitif^ 
avec une désinence grecque. Dans les textes égyp-* 
tiens, il est toujours écrit OuOnrli Thmoui (i); lef 
vocabulaires coptes -arabes le présentent aussi cons-» 
tamment sous la même forme (2). Le nom arabe qui 
accompagne le nom copte Ouoys, est toujours écrit/ 
dans les vocabulaires, Mouradih ou Maouaradéhé 
Les nomenclatures arabes des provinces et des villef 
de l'Egypte portent Thmaouyéh ou JTiamouyéh. 
Ces derniers sont évidemment formés de l'égyptien 
Ba^Oyi. a l'exemple des Grecs , les Arabes ont stn^ 
Jement ajouté une désinence propre à leur langue* 

Il nous reste maintenant à assigner la valeur du 
nom égyptien uOyi. Plusieurs érudits ont émis leur 
opinion à ce sujet. Dans son Lexique égyptien et latin. 



( I ) Fragment thébain du musée Borgia , sur le concile de 
j^icée. Zoëga, Caialog. mss. mus. Borg.^ page 244, — Kirchery 

209, etc. y etc. 

(2) Mss. copt, Bibl. împér., n.'' ^6. ^ Ibidem, n.* 17, supp!.' 
Saint-Germain. -* Ibidem^ n."* 65 , Actee^ de sabt Benofer, sous- 
cription. 



Veyssîère t^acroze peose que QjuOys signifiait la vill« 
du Lion (t), et ne partage point avec raison l'opinion 
de saint Jérôme, qui disait que Thmouis dérivait du 
nom égyptien du bouc (2). Nous avions d'abord cru 
avec Lacroze que Gwoys devait se traduire par ville 
du Lion (3) , mais nous avons ensuite reconnu notre 
erreur. Sans discuter ici l'opinion de Jablonski (4), 
qui dérive le nom de ®fti</ç de l'égyptien mOye . 

^m^mmm^immimmm^immmfmmmammÊmmmmmmÊimmammmm^mmm^mm^mmmim^mmmmmmmm^Êm,mm,m^mm»mm^m^mmmmmmmmmmmmmmmmi^m 

(i) Lexiçpn.œgyptiaco4atim(mi an mot OjUtOYS» 
(2) Saint Jérôme contre Jovin^ livre II, chap. yi* Ce père pré- 
tend que Thmouis veut dire un Bouc en langue égyptienne. Nous 
n'avooA tox>uvé dans les livres coptes aucun mot pour désigner le 
l^ouc , qui eût le moindre rapport avec (S>/Ây9f. Il y est constam- 
ment nommé B^pK^HT* ( Voyez les textes coptes du Nouveau 
Testament, Hébr., chap» IX, v. 12, i5 , ig; chap. X, v. 4)« Lt 
chevreau est appelé xi&EJU^lTS en langue égyptienne, le daim 

o^chevreuUy ffi^CX, et même ^&&EtiTTX HtCITOT. (Mss. 
copt., BibL impér., n.° Soo, fonds de Saint-Germain). En dialecte 
thébaîn le bouc fut nommé ^H ou 61e, et on l'appelait K\H 
en dialecte baschmourique , qui était le dialecte du Fayyoum , 
cpmme nous l'avons fait voir dans nos Observations sur le Cota- 
togue des manuscrits coptes du musée Borgia, par Zoëga 
(Magasin Encyclopédique, octobre 181 1, pag. 16 à 24 de ce 
Mémoire} et Paris, Sajou, i8n , in^.<»), et comme nous le 
démontrerons encore ailleurs. 

(5) Suprà^ tome I.*', Introduction^ page 36. 

(4) Jablonsl^, Opuscula. 



("9) 
ideur, en n'ayant pas égard à Torthographe eons- 
s du nom égyptien de cette ville « qui est 9 uOYS 

on OjulOyb , nous dirons seulement que le mot 

>YS ou ^uOyS signifiait une tle , comme le 
ve un passage des Actes de saint Schénoutt , ou 
it parlé de l'île de Panéhêou, 9U0YI ixTlB^ 

KOY. située vers le bord occidental du fleuve, 
i-vis de la ville de Schmin (i), et couverte de 
ns et de vignes. Saint Schénouti fit disparaître 
culeusement cette île sous les eaux du Nil , aveo 
ses jardins et les maisons de campagne ( l^suft.*- 

^nr\ ) qu'on y avait bâties. Un autre passage , non 
18 concluant pour fixer le sens du mot UOYS , so 
re dans le Martyre d'Apa^-Til ou Apa^Tia (2). 
Y lit le nom de Sotêrichus , prêtre de Sabarou , 
hourg de Vile Pschati, orKOracs K^u\ TTE 

. ^UOYS Tïcy^-^. Cette île, qui prenait son nom 
^schatif sa capitale, et qui fut regardée comme 
des métropoles de TÉgypte cbrétienne , est Vile 
\opitide des géographes grecs , comme noHS le 
3S voir dans la suite. 

3US présenterons enfin , comme une dernière 
ve de notre opinion sur la signification àHle que 



Mss. copt y Bibl. impër., n.*' 66, fonds duYatican. — Zoëga» 
ogue des mss. copt. du musée Borgia, page 36. 
Mss. copt., BibU impér. , n.^ 66 , fonds du Vatican. — Zoëga, 
26. 



( ^^^ ) 
nous attribuons au mot égyptien «»0y\ , le nort 

que les Arabes donnent encore à Tancienne ville dt 
Thmouis. Us l'appellent Almaourad (i), ou Maou- 
radéh , ou Maouridah , mot que Golius , dans soa 
Lexique arabe , interprète par locus adquem pertingit 
açuût lieu que touche Veau, qui est entouré deau. 
On voit aisément que Maouaradah n'est que la tra- 
duction de régy ptien VuOYl , une lie. 

Nimanthôout. 

Cs lien dépendait de Thmoui , comme le prouvé 
la souscription des Actes de saint Benofer (2). Sa 
position , par rapport à Thmuis , ne peut être assignée. 

Le mot Hsu&t^^UXOnrr signifie les lieux de ThAoïU 
( Tboth ) , diçinité de la seconde classe cbez les 
anciens Égyptiens. On pourrait aussi le traduire par 
les lieux Sacrés, les lieux des simulacres , car le mot 
9UX0YT signifie aussi un lieu sacré, comme OOTCUT 
désigne un temple (3) , une idole , puisqu'on le trouve 
traduit par le mot arabe Ssanam (4). Au reste les 
deux mots GatOYT et GonratT dérivent de la racine 



(i) Mss. copt.» BibL imp^r., n.^ 46. 

(a) Msfl, copt , Bibh impër. , iu®65, fonds du Vatican. -— Zoega» 
Catalog, manuscriptor. mus, Borg., n.^ X\l, page 18. 

(3) Ibidem, fonds de Saint-Garmainy supplément n.^ 17. 

(4) Vocabulaire copte-arabe 9 Bibl. impér. » Saint-Germaia « 
IK® 5oo. 




•f 



ou 6oyRt, congregate^ rassembler, de ta 
3 manière que le mot grec ExxX9r0-/4, dont nous 
( fait église 9 signifie rassemblement, congrégation 
lit que les temples et les idoles furent toujours 
oint de réunion pour les peuples d'une ville , 
lelquefois même pour tous les habitans d'une 
nce. Les Coptes, c'est-à-dire les Égyptiens 
iens , se servent presque toujours du mot grec 
.KCX5>, pour désigner les temples chrétiens de 
pte , et n'ont point voulu employer l'ancien nom 
ien tpc^^S, temple. Ce mot indique toujours 
leurs livres les temples consacrés au culte pri* 
des Egyptiens, à ce qu'ils appellent l'idolâtrie, 
{uefois les Coptes ont employé un mot égyptien 
désigner les temples chrétiens , c'est celui de 
^t^9CU0Y^, qui signifie mot à mot le lieu de la 
"igation , le lieu du rassemblement , et n'est 
le traduction exacte du grec ^^tx^trut^ église. 

*i\ nous soit permis de proposer ici une conjec- 
ixxT la valeur du mot égyptien tpc|)ES qui , sous 
^haraons , s'appliquait aux grands monumens 
crés au culte. Nous le croyons formé de tp» 

'» ^^9 cœlum, et de hi, domus, d'où se sera 
S le memphitique £pc|)E\ , par contraction de 
Hl, Ce mot aurait alors la valeur de domus 
is cœlum, maison qui offre une image du ciel. 
li le prouve jusques à un certain point, c'est la 
\ baschmourique de ce même mot. Dans ce 



( Ï22 ) 
troisième dialecte de la langue égyptienne , il air 
présente bous la forme de E?^TIKH1, composé de tX»* 

faoerCf de ITH, cœlum, et de HS, domus. Quant au 

mot thébain EpiTE, il signifie seulement yoct'ei» 

cœlum ^ le mot HS « domus 9 étant sous -entendu. 
Quoiqu'il en soit , nous ne présentons tout ceci que 
comme une simple conjecture , qui« cependant, noui 
paraît très-probable. 

Dans les nomenclatures arabes des Tilles et des 
bourgs de la province de Dakkhalyéh , il n est point 
fait mention de Mantout ou Nimanlôout. On trouve 
seulement un village de ce nom dans la province de 
Manfalouth (1), qui, chez les Égyptiens, porta peut- 
être aussi lé nom de HswB^t^etUOY^, mais qu'on ne 
doit pas confondre avec celui des environs de Thmovi* 

Mendès. — Schmoun-an-Erman. 

La ville appelée Mendès par les Grecs était située 
dans le voisinage de la mer et sur une élévation (2)* 
La branche du Nil , qui portait le nom de Mendé" 
siene , passait au nord -ouest de cette capitale de 
nome. 

Le nom de Mendès, adopté par les écrivains grecs, 
paraît être d'origine égyptienne. Nous prouverons 

(0 M. SUvestre do Sacy, État des provinces dû tÉgjp^ 9 
page 697 de la Traduction dAbd-'Aliatifi, 
(2) Slraboa, livre XVH. 



ant que ce nom ne fut point en u^age parmi 
jrptiens, pour designer ta capitale du nome 
us appelons Mendésien. Plusieurs auteurs ont 
i à donner la signification du mot MircTuc. 
*, se fondant sur des passages d'Hérodote et 
las , lui donne la valeur de bouc ( i ) ; aussi 
1 pas balancé à l'introduire dans sa Scala^ 
^ sous la forme de julEI^^KC, en le traduisant, 
m opinion , par hircus. Mais il est hors de doute 
te mot eût la signification qu'Hérodote et Suidas 
buent, les Égyptiens récrivirent autrement que 
* ne le suppose ; car il est bien prouvé qu'aucua 
[itablement égyptien ne peu! compter la lettre 
û ses élémens (2). 

inski a évité la fante dans laquelle était tombé 
:, en donnant le mot Mendès sous une forme 
peut être égyptienne. Cet élève de Lacroze 
3;raphie Utt^^Ki^s , Mentes; • Mentedj ; mais , 
! la plupart des étymologtes de Jablonski , 
i ne repose que sur une supposition. Il avance , 
euves, que la racine nrcu:2s:\ , plantarCf peut 

)ris autrefois la forme de TR3S , d'où se sera 
(3) JULtK*TH2^, mot qu'il rend en latin par 



(Ëdipus œgj'ptiac. , templum isiacum , chorographia 
'iy cap. VU y pag. a6. 

oye» suprà, tome L**», Iniroduction ^ p^^. 4^ et 4'» 
antheon jiEgjptiorum^ tome !.•', pag. a84 et 287. 



( ia4 ) 

qui seminat , qui progenerat. Nous objecterons 

encore contre ropinion de Jablonskî , sur Tortho^ 
graphe égyptienne qu'il donne au Mendès des Grecs; 
en récrivant JU^eKtR^ , que ce même mot ne se rap- 
porte rigoureusement à aucune des formes de Tad- 
jectif dans les grammaires égyptiennes. Nous sommet 
très*portés à croire que ce mot Mendès « de quelque 
manière que les Égyptiens l'aient écrit, fut un des 
noms de Dieu générateur chez cet ancien peuple, 
peut-être même aussi celui du bouc , symbole de la 
faculté génératrice de la Divinité , comme Tassureo^ 
Hérodote et Suidas. 

Quelles que soient Torthographe et la Taleur da 
mot Mendès , il ne fut point en usage parmi les 
Égyptiens pour désigner la ville à laquelle les Greci 
l'appliquèrent. Le véritable nom qu'elle porta, parmi 
les naturels du pays, fut celui de yjmonrtt sapu^i^i 
Schmoun --an^ Erman , que Kircher a extrait d'im 
manuscrit copte- arabe (i). Ce savant jésuite a 
imprimé, d'après le manuscrit, UJjulOyK hEpu&ttS^ 
au lieu de U|ulOyi^ hEpuB^K ; mais il est évident 
qu'il faut lire hEpm&st, et non pas H^puB^fti; car 
le nom égyptien de la Mendès des Grecs signifia 
Schmoun de la grenade^ et ce fruit porte constamment 
dans les livres égyptiens le nom de'Cput&tt, et jamais 
celui de 6pu2>i^^. Oe que nous venons de dire est 

(i) Kircher j page 20g, cité par Lacroze, iSx. 






( 125 ) 
fais hors de doute par le nom de Oschmoun-Arrom^ 
mon que lui donnent les Arabes, et qui a , comme le 
nom égyptien , la valeur de Oschmoun de la grenade; 
car les mots par lesquels les Égyptiens et les Arabes 
désignent les grenades , ont entr'eux une grande ana- 
bgie; il est même probable que le mot arabe romman 
dërire de l'égyptien tpu^n. 

Le surnom de hEpu&x^ ( de la grenade } fiit donné 
à la Schmoun de la basse Egypte , pour la distinguer 
de la grande ville de Schmoun ( VHermopolis-Magna 
des Grecs), située dans rÉgypte moyenne* Ce surnom 
fot tiré de la nature même de la partie de TÉgypte , 
ou était située Schmoun-an^Erman ; car cette contrée 
produisait, selon le témoignage du géographe arabe 
Khalib-Ben-Schahin-Dhaheri I une immense guantité 

de grenades (i). 

Ce surnom a été pour Jablonski le sujet d'une mé- 
prise remarquable ; il a cru qu'au lieu de h^p^&K ^ 

de la grenade , il fallait lire hpaTU&^KS , c'est-à« 
dire la Schmoun des Romains (2). Il a pris la pre- 
mière idée de cette supposition dans le p^reVansleb 
qui, dans son Catalogue des villes épiscopales de 
l'Egypte , traduit le nom . arabe Schmoun - Irroman, 
par Schmoun des Romains (3). C'est même ce qui a 

(i) Chresîomathie arabe de M. Silvestre de Sacjr t tome L^'t 
pge 244 1 et tome II, page 29$. 
(î) Panthéon AEgjrpt, , lib. II, pag. 299. 

()) Histoire de NgUse d'Mexandrie , page 21, 



(1*6) 
engagé le même Jablonski à supposer que l 
de la SchmouD de la haute Egypte, appelée Asc 
nain par les Arabes , avait dû s'écrire en éj 
WmOYi^ HorESJtiK , c'est-à-dire la Schmoi 

Grecs, par opposition à celui deyyfwOYtt Kpa^ 
^a Schmoun des Romains. Mais si le père Vans 
fait attention à la valeur du mot arabe ^AAOJifiir 
la grenade , qui n'est qu'une traduction d« Yéi 
Si^pust^ , et si Jablonski eût eu quelque notioi 
langue arabe, il est certain qu'ils n'eussent poic 
l'un et l'autre une opinion dénuée de toute vr 
blance. 

Schmoun de l'Egypte moyenne ne porta pc 
surnom parmi les Égyptiens ; il suffisait sans 
que celle de la basse Egypte en eût un « pG 
distinguer facilement l'une de l'autre. Dans qu 
ouvrages coptes des bas tems, le nom de Sel 
de l'Egypte du milieu est écrit UJjulOyS^ & 
avons déjà cité un manuscrit ( i ) , dans leqi 
observe cette orthographe. Nous rapporterons 
fragment d'une hymne copte , ou elle se re 
également : 

Re r^p IdeR 4^m t^ooY 
i^q\ cg& KspEWL«;>iHjuts 

(t) Suprà^ toms I.*', page 295» 



( 127 ) 

f . . . ^ 

€ Cest daM ce jour qu'il alla ( Jësus - Christ ) 
' chez les Égyptiens* Il habita avec eux comme 

on simple mortel Ensuite il marcha jusques à 

(UJulOVî^ &), où il dispersa ses ennemis (i). » 
On voit, par cette citation , qu'il est hors de douta 

(i) Recueil d'hjmnes copteg pour les principales fêtes de 
^nnée. Hymne XXV*« I> texte de la dernière strophe porte 
XjuOnrt^ Â,' au lieu de yyfuOYiK CS^2>Y. Nous avons mis^ 

notre citation , Ct^&^T à la place de la lettre numérique & » 

de rendre la rime sensible. 

Sans la même hjmne , il est fait mention de la montagne de 
m. OICK&JUL • on dit en parlant de J.-C. : 

^ n s'est montré au milieu de nous sur la montagne de KÔS'^ 
Aom. » Ce nom était donné à la partie de la chaine Libjrque ^ 
Minée Tis-à*vis de la' ville de Koskam ^ dont nous avons parlé an 



( ^^8 ) 
4]aelQQ[uOYK &, qa'on Ut dans quelques manuscrite 

doit se traduire par les deux Schmoun, comme a'Fi 

y avait UJuOYtc cn&Y , et non par la seconde 

Schmoun, comme Ta fait Jablonski (i). 

Nous avons déjà expose notre opinion sur la valeor 
des mots yyf^jLSU et UJ^OYiK , dans notre premier 

volume, aux articles de Panopolîs, appelée Ç^tf lit 
par les Égyptiens (2) , et de UJajloyR » XHermopoUs^ 
Magna des Grecs (3). On a vu que nous pensions 
que ces mots , dérivés d^une racine égyptienne ana- 
logue à ^uOAi ou ^u^An ^ ealefieri^ incalescere, 
étaient les noms de Dieu générateur parmi les Égyp- 
tiens. Nous ferons remarquer ici, comme une nouvelle 
preuve de notre opinion,. 

I .® Que la ville de Mondes que les Grecs nous ont 
fait connaître comme la seconde ville de TÉgypte, où 
Pan , c'est-à-dire le Dieu générateur, était honoré 
d un culte tout particulier, porta le nom de njjuonri^f 

analogue à celui de UJajl^r ( Panopolis ) , en langao 
égyptienne ; 

2.^ Que les Arabes donnèrent quelquefois k cett» 
ville le nom de Oschmoum au lieu de Oschmoun m 

coQua^ 



(0 Jablonski, Panthéon AEgjrptior.f tomt !.♦', page 298. 
(a) Supràf tome I.®% page aSQ, 
(5) Ibidem, page 290. 



( »29 ) 

eomme on le voit dans Aboulfdda ( i ). Il en résulte 
qae si Ton voulait rétablir le nom égyptien par le 
nom arabe Oschmoum , qui , incontestablement , a 
été usité dans le pays même, on obtiendrait ojuOul 

ou ojuOYJUL , dont l'analogie , pour ne point dire 

Tideotité, est bien marquée avec la racine |DjulOjul , 
cdefieri. Nous conclurons même de ce fait , que 
Meodès a porté dans le pays le nom de ujai^oail ou 
^uouL , et celui de cymorK, de la même manière 
que Panopolis avait, comme nous l'avons fait voir, 
ceux de ÛCuijul et de cguii^. Il nous semble que ces 
rapprochemens mettent hors de doute ce que nous 
avons déjà avancé sur ce sujet. 

Tels sont les documens que nous avons pu ras* 
lembler sur la ville appelée Mendès par les Grecs , et 
Schmoun-an-Erman chez les Égyptiens. 

J. III. — Pailles situées entre la branche 
Mendésiene et la branche Phathmér 
ligue. 

DiospoliS'Part^a. — Naamoun? 

A son embouchure , la branche Mendésiene du 
Nil se divise encore en plusieurs ramifications » qui 
^OQt toutes se jeter dans le lac appelé autrefois lac 

(0 Aboulféda, Description de VEgjrpte ^ édition des £rèrM 
^«ma, pag. a3o et 232. 



(i3o) 
de Tennis ou de Thennesus , et aujourd'hui lac de 
Manzaléb. C'est là que d'Ânville a placé , avec toate 
raison, une ville connue chez les Grecs sous le nom 
de Diospolis (i). Strabon dit en effet que Diospolis 
était dans le voisinage de Mendès , et il ajoute xau m 
^nS4 evJhtP X^vAî ^ et lacus circa eam, ce qui ne peut 
B'entendre que du lac Manzaléh. Nous sommes même 
fort portés à croire que la ville de Manzaléh , qui 
donne son nom à ce même lac, occupe aujourd'hui 
l'ancien emplacement de Diospolis. 

Le nom égyptien de cette ville ne se lit poiat 
dans les écrits des Coptes. Nous ne regarderons pas 
comme tel , celui de Panéphysis , nom d'une ville 
d'Egypte que d'An ville a regardée à tort comme la 
même que Dio8[^olis. Nous ferons voir ailleurs que 
ces deux villes étaient éloignées Tune de l'autre, et 

n'avaient aucun rapport entr'elles. 

Nous croyons avoir trouvé le nom égyptien de 
Diospolis dans les prophètes hébreux. Les preuves 
que nous rapporterons de notre opinion à cet égard , 
nous paraissent assez convaincantes , ou du moins 
offrent une grande apparence de vérité. 

Nahum en parle ainsi à propos de la destruction de 
Ninive : « Es-tu meilleure ( ô Ninive ) que Na-Amouo , 
p assise sur les fleuves? L'eau l'entoure, la mer est sa 
» force , et les eaux sont sa muraille (2). » 

(i) Mémoires sur l'Égypte, pag. ga «t 93. 
(a) Nahum, UI, 8. 



Tel est le contenu du texte hëbreu. Le nom de 
lâ ville qui s'y lit Na-Amoun, est diversement 
jneodu dans les autres versions. Celle des Septante 
porte seulement AMMAN ; il est écrit Ammoun dans 
la version arabe. La vulgate et le targoum ont rem- 
placé le nom égyptien Naamoun du texte hébreu , 
T celui é! Alexandrie 9 erreur grossière, puisque le 
rophète Nahum vivait long-tems avant la naissance 
'Alexandre , et à une époque où ce lieu n'était qu'un 
impie village , qui portait en langue égyptienne le 
om de Rakoti et non celui de Naamoun. 



Dans un autre passage de la version des Sep- 

C:ante , le nom hébreu Naamoun est remplacé par 

vflroAf^ (i), mot qu'on retrouve aussi dans le texte 

opte (2). D'après cela, on est autorisé à regarder 

aamoun comme le nom égyptien d'une des villes 

^€ l'Egypte appelées ùuoç^oKaç par les Grecs. 

La description de Naamoun qu'on lit dans le pro* 
phète Nahum , ne convient nullement k Diospolis^ 
^ar9a de la haute Egypte , que nous avons vu d'ail- 
leurs porter , parmi les Égyptiens , le nom de Hoa. 
Cette ville est en effet loin de la mer , et n'est eu 
t^ucune manière environnée par les eaux. Cette mém<i 
description ne peut non plus s'appliquer à la ville de 



.(i)Ézéchiel,XXX, i6. 
(2) Voj«x Akerblad, Lettre mr r inscription de Rosette^ 



* 
^ 



( l32 ) 

Thèbes ou Diospolis- Magna ^ quoiqu'il soit à-pcu- 
près certain qu'elle porta aussi en égyplieu le nom 
de Naamoun. Thèbes est encore plus éloignée de la 
mer que Diospolis - Parça , et il est impossible de 
reconnaître cette grande ville dans les détails que le 
prophète hébreu donne sur la situation de Naamoun. 
Il est donc hors de doute que Naamoun ne fut point 
une des deux villes que les Grecs appelèrent Dios- 
polis " Magna , Diospolis -- Paiva ^ toutes les deux 
situées dans la haute Egypte. 

Mais la description que'f prophète fait de Naa^ 
moun convient sous tous les rapports à la Diospolir 
de la basse Egypte. Diospolis était située entre le 
ramifications de la branche Mendésiene ; elle avait 
à l'orient, la Tanitique et la Pélusiaque; à Toccideat 
les branches Phathmétique , Sébennitique , Taly e 
Canopique ; elle était, par conséquent, assise sur h 
fieus^es^ comme le dit le prophèjte. Le lac de Tenoi 
l'avoisinait, et cette ville se trouvait entourée d'étangs 
ce qui est exprimé par et lacifs circa eam dan 
Strabon , et indiqué dans Nahum , lorsqu'il dit : Fea 
V entoure , les eaux sont sa muraille. Diospolis étai 
séparée de la mer par le lac de Tennis qui , à l 
rigueur , fait lui - même partie de la Méditerranée 
ce qui répond aux paroles du prophète : la mer est s 
force. 

On ne peut qu'être frappé de la conformité de Is— « 
position de la Diospolis du Delta , avec la descriptio — ^ 




( .33 ) 
^e Naamoun , faite par Nabum. Elle f^ffirait peut* 
être pour mettre hors de doute Tideotité de ces deux 
villes; mais on en sera presque certain , si Ton observe 
que Diospolis n'est que la traduction exacte de l'ëgyp* 
tien Naamoun conservé dans le texte hébreu^ En 
effet, ù^oç^ohjç signifie cille de Zeus^ cille de Jupiter ^ 
et Ton sait que les Grecs regardaient VAmoun des 
Egyptiens comme leur ^€i/c, le Jupiter des Latins (i). 
Le mot égyptien HsH&uOYit se traduit à la lettre par 
les choses qui appartiennent à Amoun, et il signifie la 
cille iFAmoun, les lieux (TAmoun, comme Hl^KCs, 
les choses gui appartiennent à Isis , avait la valeur 
de i^ille d*Isis ; aussi Hs^HC^ a-t-il été traduit par 
Isidis oppidum , et I^coy dans les géographes grecs et 
latins, comme nous le verrons dans la suite. 

Toutes ces considérations suffisent, à notre avis; 
pour établir l'identité de la ville appelée )VAAMOUN 
dans les textes hébreux , et de la ville du Delta que les 
Grecs ont appelée Aioç^oXiç. Bochart qui ne pouvait se 
dissimuler Texacte ressemblance de la position de la 
Diospolis du Delta, avec celle attribuée à Naamoun (2) 
par le prophète hébreu , soutient , malgré cela , que 
Nahum a voulu parler de Thèbes , et il ajoute que 
Diospolis était une trop petite ville pour la comparer 
À Ninive. Mais cette objection disparaîtra bientôt , 

(1) Suprày tome I.*', page 217. 

(a) Bochart, Phaleb^ tome 1/% pag. 6 et 7. 



( i34 ) 
si Fon vent bien observer que Nahum ne compare 

Nioive à Naamoun que sous le seul rapport de leur 

position et de leur force respective conune places de 

guerre I et nullement sous celui de l'étendue et de la 

magnificence. Il paraît d'ailleurs que la Diospolis do 

Delta fut une ville assez considérable « mais qu'elle ne 

fut jamais le séjour des rois d'Egypte » quoiqu'on ait 

avancé le contraire sans preuves (i). 

Pérémoun. 

Dans toutes les cartes de la basse Egypte , oim 
indique sur le bord oriental de la brancbe Phatbmé— 
tique , et à-peu-près à une lieue au nord de la nais- 
sance de la brancbe Mendésiene , un lieu dont le 
nom nous paraît égyptien. C'est un "bourg appela 
Cafru^Barmoun (2) sur la carte de Robert deVau- 
gondy, dressée en grande partie sur celle du père 
Sicard ; Béramoun par d'Anville , Baramoun sur la 
carte de la basse Egypte donnée par Niebuhr (3) , et 
Baramont sur celle du général Reynien L'état arabe 
des provinces y des villes et des villages de l'Egypte, 
publié par M. de Sacy , nous l'offre dans son ortho- 
graphe originelle. On y lit Albarmounéïn, du sud et 

( I ) D'Orif ny , Chronologie des rois du grand empire des 
Égjrptiens^ tome I.«', pag. aSy, 258 et suiv. 
(2) Pour Kafr-Barmoun, 
(^) Vojage en Arabie^ tome I.*', en rtgard de la page 70. 



du nord, non compris Albadaléh (i). Le mot Alhûr^ 
mounéïn ou plutôt Baramounéïn , abstraction faite 
de Tarticle eU, est le duel de Barmoun ou biea Bara- 
mourif ce qui indique deux lieux du nom de Bara«- 
moan , placés dans le voisinage l'un de l'autre. 

Oa trouve en effet dans l'Itinéraire sur le Nil de 
Damiâth à Kabira , donné par Niebuhr (2), deux 
Tillages , dont Tun est appelé Kqfr^el-Baramoun^ 
c'est le plus septentrional ; et l'autre , simplement 
aommé Baramoun. Le premier est celui que Vau- 
goody a mis sur sa carte , et le second a été indiqué 
par d'Anville et le général Reynier. Quant à Alba^ 
ialih, dont il est parlé dans l'état arabe, c'est aussi 
on village placé au sud de Baramoun , sur la même 
rive de la branche Pbathmétique , et mentionné dans 
lllioéraire de Niebubr (3) , sous le nom de Biddalé, 

Le mot Baramoun ou Barmoun n'est autre chose 
que l'orthographe arabe de l'égyptien lÏEpEuOYK , 
nom que nous savons être aussi celui par lequel 
les Egyptiens désignaient la célèbre ville de Péluse. 
Nous avons vu plusieurs villes de l'Egypte porter le 
même nom; ainsi, par exemple, deux furent connues 
sous celui de Schmoun , trois sous le nom de Kôs^ 
deux eurent celui d^Alhribi, un grand nombre celui 
^^Pousiri; il n'est donc point étonnant qu'il y eût 

(i) Traduction dAbd-^Allatiff page 621 « n.® 8. 

(2) Fojrage en Arabie , tome 1.*', page 6* , n.*» 54 et 35. 

(5) Ibidem^ »•• Sy. 



( i36 ) 
aussi deux lieux du nom de IlEptJULOYK , Pérémoun, 

L'un était la ville de Péluse , Tautre le bourg dont il 
est question dans cet article. 

Tkéhli. 

Ce nom de ville égyptienne se lit dan6 la sous- 
cription des Actes de saint Benofer (i), que nous j 
avons déjà citée plusieurs fois. Quoique cette ville oe | 
soit point mentionnée dans Tétat arabe de l'Egypte, ' 
ni dans les géographes arabes que nous avons pu 
consulter, nous fixerons cependant sa position duce 
manière certaipe. D'après la souscription où se lit 
le nom de TiCE^Xî , on doit chercher cette ville 
dans les environs de Thmuis ; nous avons en effet 
trouvé dans Niébuhr l'indication d'un lieu appelé 
encore par les Arabes Daqahhli ou Daqàhhlé , qui 
n'est évidemment que l'orthographe arabe du mot 
égyptien Tke^XI, qu'on prononce Tkéhli ou Dkahlu 
Tkéhli , dont le nom arabe est prononcé Dakàhhle 
par Niébuhr (2) , se trouvait sur le bord oriental de 
la branche Phathmétique du Nil , à cinq lieues et 
demie environ au nord de Pérémoun. 

Les noms des provinces actuelles de la basft^ 
Egypte ont tous une signification , puisée dans &>^ 

(i) Mss. copt.a Bibl. impér., n.® 65, fonda duVaticaa. — Zoc^^ 
Catalog, mss. musei Borgiani^ page 18. 

(2) Fojage en Arabie^ toino I.*', page 61 , n.® ai. 



( «37 ) 
oiême des Arabes , ainsi Scharqiiéh , Ghar^ 

Menoufié , Bohaïréh , indiquent la prot^incc 
mt , la proi^ince de l'occident , la province de 
f, la province du lac ( Maréotis )• Le seul nom 
rovince de Daqahhliiéh ne peut être interprété 
nanière satisfaisante par la langue arabe. Aussi 
n est-il vraiment d'origine égyptienne, et formé 
ui de la ville de Daçahhli, dont le nom égyptien 
CE^Xx, comme nous l'avons fait voir. Au reste, 
*, de Daqahhlé est aujourd'hui de la province de 
ihliiéh; ce fait met notre opinion hors de doute. 

Pischarôt. 

TE ville était située au nord de Pérémoun, dans 
leur des terres, vers le lac de Tennis et dans le 
âge de Thamiathis. On trouve son nom écrit 
s^painr, reudu en arabe pàv Mbaschrouth, dans 
lomenclature copte de villes égyptiennes (i). 
ze l'a aussi inséré dans son dictionnaire, sous 
ne delIxttj&.paï'TiT qu'il a trouvée dansKircber. 

avons déjà fait observer que cette forme est 
ise. Le manuscrit d'où nous avons extrait le 
le nsaji^pàn porte Ilscg^^païnr tte, Albasch- 

y et l'on doit traduire , ainsi que nous "l'avons 
né ci-dessus à l'article Hou (2) , comme s'il y 

Mss. copt., Bibl. impër., n.*» 17, Saint-Germain, supplém. 
Suprày tome 1.*% page 23g. 



( 1^8 ) 
arait : <c Pischarôt est la même i^ille que les Arabes 

t appellent Albaschrout. )» Vansleb indique , d'après 
un manuscrit copte , la ville de Baschrouth comme 
un ancien évèché de l'Egypte chrétienne (i). 

La valeur du mot Il^uj&pain: nous est entièrement 
inconnue. Nous n'avons trouvé aucune racine égyp- 
tienne à laquelle on puisse le rapporter. Nous n'avons 
point voulu non plus hasarder de conjecture à ce sujet. 

Thamiathis. — Tamiati. 

Etienne de Byzance fait mention d'une ville 
d'Egypte I à laquelle il donne le nom de TofJuoBtç. 
On ne saurait méconnaître dans ce nom celui de 
Dùmiath, que porte encore une des villes de la basse 
Egypte y dont la position est très-connue ; c'est celle 
que nous appelons Pamiette. Gyllius et d'An ville 
ont les premiers soupçonné l'identité de Tamialhis 
et de Damiette , et le géographe français s'est efforcé 
de l'établir par des considérations très -justes. Les 
livres coptes confirment entièrement son opinion. Us 
mentionnent en effet la ville de nr^tJL^£.nrS (2) oa 
Tsus&'i^ (3)i mot qu'on trouve aussi écrit , mais 

(i) Histoire de V église ft Alexandrie^ page i8. 
(a) Mss. copt., Bibl. impër., n.^ 4^, f.^ Sg rectô, anciens fonds* 
(5) Voyez la souscriptioa d'une Homélie de saint Grégoire d^ 
Kazianze, Mss. copt^ Bibl. impér., n.®66, fonds du Vatican. ^-— 
Catalog. des mss. memphit du musée Borgiai XL^^X^U, pagei 



(«39) 
)tîon ,T&jULtt:^x ( I ) et Te»î&^ (2). De 

Tamiati f se sont évidemineijt formés le 
lathis et Tarabe Damiath, qu on prononce 
quefois Doumiath. 

' égyptienne de Tamiati n'occupait point 
it la même position que la Damiette actuelle, 

. un peu plus au nord, étant plus rapprochée 
icbure de la branche Phathmétique du Nil 
Féditerranée. Il paraît que dans des tems 
lés, il exista dans les environs de Tamiati 
, puisqu'on lit dans un manuscrit (3) le 
Isaj^KKOv^î , Pisçhennoufi , fils ê^Apa^ 

dans le nome de Tamiati. Il se pourrait 
le mot iispEiUlTSaj&c^t dût être traduit par 

ou habitant dé JPischafé , ce qui serait 
im d'un vill^e ; cependant le mot nsa}5.c\E 
sert, et nous pensons qu'il faut le prendre 
dernière acception. 

Tamoul. 

ans un manuscrit copte de la Bibliothèque 

(4) : 'l't^o JULJUoinrtK... hnrt- 



i^^ 



c>pt., Bibl. impër., fonds Saint-Cermaîn, suppl. lu^^iy. 
{«acroze, Lexicon œgjrptiacO'latinum, page io4- 
g, msstor. mus. Borgîani^ p^ge 54- 
opt., Bibl. împor., n.® 66, fonds du Vatican, en note, 
inlucrit. — Zoëga, Catalog, msstor, musei Borgianif 



( i4o ) 

I^EK iT0Oaj nrî^ui^^ , etc. « Je vous prie.-, afin 
» qae vous vous souveniez de moi^ qui suis le plus 
» humble des pécheurs , le diacre Pischoï , fils de 
» Makari - Ame ( i ) , moine de Pihormestamoul , 
» dans le nome de Tamiati. » Ce passage nous fait 
•onnaître un lieu du territoire de Tamiati^ auquel les 
Coptes donnèrent le nom de ns^opuECT&JUOnr^^. 

C'est un mot composé de l'article égyptien ITS, du 
mot grec op/ioç , écrit ^opJUttC par les Coptes , et de 
*T&tJLOY>v. U résulte de cette analyse , qu'en reje- 
tant le mot grec corrompu hormés^ il nous restera 
T&.JULOTX, ou bien Ilxnr^uOYX • véritable nom 
égyptien d'un lieu du nome de Tamiati. Comme le 
mot grec offioç signifie un port , on peut en conclare 
que Tamou/ était placé sur les bords du lac de Tennis» 
ou plutôt sur la rive orientale de la branche Phatb- 
métique du Nil. 

Thenesus. — Thennêsî. 

Nous terminerons cette description de la seconde 
partie de la basse Egypte » par celle des îles du lac 
Manzaléh. La première est celle de Thenesus oi 



(i) Le mot l>kXZ signifie Bouvier; c'était probablement u 
siaroom de Macaire, père de Pisohoî. 



( i4i ) 

Ihenesi (i). Elle prenait son nom d'une ville qui y 

était bâtie, et se trouve maintenant vers le milieu du 

lac , à l'occident de la coupure de la langue de terre 

qui donne passage aux eaux de la branche Tanitique 

dans la Méditerranée. Il paraît que , sous les anciens ' 

Égyptiens, la ville et le territoire de Thenesus ou 

Thennesus se trouvaient à une distance du sol de la 

basse Egypte, moindre que celle qui l'en sépare de 

Bos jours. D'après Cassian (2) , il semble même qu'elle 

était simplement située dans un marais, et environnée, 

jasques à un certain point, par les eaux de la mer ou 

da lac auquel elle donnait son nom (3). 

Le nom de Thennesus ^ ou plutôt celui de Thenesi, 
qu'on lit dans Cassian , n'est qu'une légère altéra^ 
tion du* nom égyptien primitif , qui paraît avoir été 
BisiRBCi, comme porte une nomenclature copte- 

drabe (4). Dans un autre manuscrit on lit &9Et^î^EC (5), 
corruption évidente de Ott^i^HC^. Ces deux mots 
égyptiens sont rendus en arabe par Tennis p nom que 
porte encore cette île. 

Nous croyons que le mot Ott^t^HCS est d'origine 
égyptienne; et au lieu de le regarder comme une 



(r) Cassian, Collai, 11, cap. i. 

(2) Ibidem. 

(^ Voyez ci-dessus article Tanis^ page io6. 

(4> Mss. copt., Bibl. impér.y.n.'* 17, SaiatrGermain , tuppléiii< 

(5) Ibidem^ anciea fonds, n.^ 4^, théb» 



( 14^ ) 

corraption du mot grec vwoç « précède de Tartielc 
égyptien 9, comme le croient quelques érudits, nou! 

pensons , en supposant toutefois que le mot V^Kî^KC! 
est une corruption , que son orthographe primitivi 
futdB'KHCS, Thanési, Thanisi^ la ville disis. Ai 
reste » ceux qui veulent y reconnaître le mot gre< 
ftKTQç , une tu 9 n'ont point fait attention que dès soi 
origine, la ville de Thenési ne fut point située dao! 
une île 9 mais qu'elle était environnée de marais qui 
DC devinrent un lac que par la rupture d'équilibre 
entre les eaux de la mer et les eaux des branches 
Tanitique et Mendésiene (i). 

Thônî. 

Près de Tembouchure actuelle de la branche Men 
désiene dans le lac de Tennis, se trouve une second 
île qui porte parmi les Arabes le nom de Tliounàf* 
Nous avons déjà vu , dans la description du Maris o^ 
la haute Egypte , une ville appelée aussi Tounah pa 
les Arabes (2) ; il est hors de doute que , comme l 
Tounah actuelle du Maris, celle de la basse Égypt 
porta p chez les anciens Égyptiens, le nom de Ooinï 



X 



(0 Voyez Décade égyptienne, tome I.«', Mémoire du général 
Andréossi sur le lac Manzcdéh^ page 197. 
(2) Supràf tome !.•', page a85* 



( i43 ) 
Section II L 

niles de la basse Egypte situées entre la 
partie supérieure de la branche Pélu- 
siaque , la brandie Phathmêti ( la Pliath^ 
métique ) et la branche Schetnouji ( la 
Canopique. ) 

Le nombre des villes que renfermera cette sec- 
tion , est très-considérable ; par cela même , la diffi* 
colté d'assigner la situation d'un lieu par rapport à 
Qa autre , en est d'autant plus grande , la partie du 
Delta comprise entre la branche Canopique et la 
Phatbmétique, étant la contrée la moins connue de la 
basse Egypte. En eSet, les voyageurs européens qui 
OQt traversé l'Egypte inférieure , pour se rendre au 
Kaire , ont , pour la plupart , remonté le Nil par la 
branche de Rosette ou par celle de Damiette , et ne 
nous ont fait connaître en conséquence que les villes 
situées sur l'une et l'autre rive de ces deux branches 
do NîL D'autres venant du côté de la Syrie ont suivi 
la route de Ssalahhiéh et de Belbéïs ; il en est enfîa 
(pi sont arrivés au Kaire par le chemin de Daman* 
bour. Ce sont là lés directions ordinaires que pren-* 
nent les voyageurs d'Europe. Il en est résulté ce fait 
bien constant que l'intérieur du Delta nous est, pour 
ainsi dire , inconnu. On observe en effet dam toutes 



( i44 ) • 

les cartes de la basse Égjpte très -peu de positions 
indiquées entre la branche de Damiette ( la Phath- 
métique ) et celle de Rosette ou la Canopique; il faut 
en excepter cependant les bords du fleuve « comme 
nous Tavons fait observer plus haut (i). 

Cette pénurie de renseignemens positifs, à laquelle 
on n'a pu remédier par les écrits des géographes 
arabes presque toujours diffus , et dans lesquels les 
positions sont indiquées d'une manière assez vagae, 
nous a mis dans l'impossibilité de déterminer d'une 
manière rigoureuse la situation de quelques anciennes 
villes égyptiennes* 

L'étendue du territoire qui sera décrit dans cette 
section, nous a forcés d'adopter, pour procéder avec 
plus de méthode, plusieurs divisions arbitraires. £q 
conséquence elle sera partagée en paragraphes. 

Le premier comprendra les villes situées entre la 
bi^anche Schethnouji à l'occident, la partie supérieure 
de la Pélusiaque à l'orient, et le canal qui, dans la 
carte du général Reynier , part de la Pélusiaque près 
de Karinaïn, traverse obliquement le Delta du sud' 
est au nord-ouest, et aboutit à la branche Canopique 
ou Schethnouji^ proche de Farestak. 

Le 



(i) Si le3 circonstances nous permettent, comme nous L'e» 
pérons, de visiter TÉgypte, nous nous proposons de diriger 
partie de nos recherches sur Tintérieur du Delta. 



( i45 ) 

Le deuxième paragraphe repfermeiia les villes pla«- 
tées , 1 .0 entre la partie supérieure de la Péiusiaque , 
XAthrihicus fluçius de Ptolémée « et la Phathmétique 
jugques À la mer, du côte de Torient; 2."" le canal qui 
passe à Thantha, et que nous regardons comme la 
branche Phermouthiaque ou Sébennitique , à Tocci-* 
dent ; 3.^ enfin , la Méditerranée au septentrion* 

Dans le troisième , se trouveront les villes com- 
prises entre la branche Phermouthiaque , le canal qui 
aboutit à Férestak , la branche Canopique et la mer. 

Nous croyons utile de faire remarquer que la partie 
de la basse Egypte , qui sera décrite dans le second 
paragraphe de cette section , est le second petit Delta 
de Ptolémée ; et que Tîle Prosopitis fait en grande 
partie le sujet du premier. 

1. 1.*' — Pilles situées entre la branche 
SchetJmoufi ^ la partie supérieure de la 
Péiusiaque et le canal de Karinaïn. 

Delta ( village ) , Ter6t. 

Nous avons déjà dit que tous les lieux de TEgypte 
moderne qui portent encore les noms de Tharout, 
Daraouet , Taraet et Daraouéh, indiquent d'an- 
ciennes positions égyptiennes (i), et que leur nom 

(i) Voyez cirdessus, pag. 20 et ai. 

/A 10 



^ ( i46 ) 

primitif fut 'FtpcUT , dérii^ation , parce qu'ils sa 
trouvent tous placés sur les bords du fleuve , à Teo- 
droit o& il se divise en plusieurs ramifications, ou à 
la dérivation d'un simple canal. 

Au sommet même du Delta, à Tendroît o& le Nil 
se partage en deux branches , la Canopique qui coule 
vers le nord-ouest, et la Pélusiaque qui se dirige au 
nord-est , exista incontestablement un village appelé 
T^Epoinr chez les anciens Égyptiens ; car ce liea 
conserve encore le nom de Daraouéh ( i ) , et porte 
aussi celui de Daraùé dans la carte de Niébuhr. 

Ce lieu fut connu des Grecs sous le nom de AAra. 
Strabon TafiBrme expressément. 11 dit, en parlant du 
sommet même du Delta, xoi n TUÊfâoi J'i m <ir* ep/1# 
zoIKUIm ùêKrcL , « là se trompe aussi un çillage appelé 
» Delta (a). » On voit aisément que les Grecs don^ 
nèrent h ce petit village le nom de Delta, parce qa9 
c'était le premier lieu du Delta proprement dit , qu'oia 
rencontrait en allant de Memphis dans la basse 
Elgypte. Le nom de Terôt , qu'il eut chez les Égyp^ 
tiens , lui venait de la nature même de sa position* 

Plusieurs lieux de TÉgypte furent coi^nus sous ce 
même nom ; nous en avons déjà indiqué un grand 
taombra dans le premier volume de cet ouvrage. 



(0 Voyax la carte du g^aëral Rejnîer. 

(2) Strabon , livra XVII» page 542, édition de Genève, Y'igaoi 

1587. 



\ 



(147) 

Schetnoufî. 

Les Martyrologes coptes pat'ent très- souvent 
d*an bourg d'Egypte appelé ^Enrt^orq^. On lit , 

en tête du Martyre de Apa-Ari, ^usp^p^B. *«^t 

5XjE*TK0YC\S , Martyre de saint Apa - Ari , prêtre dç 
Schetnoufi (1). Dans un autre passage, ce même Apa- 
Ari est qualifié de HSptuojE^t^OY^l, habitant de 
^chetnoufi (2). 

Uo troisième passage , extrait de Thistoire du Mar« 
^jrre de ce même saint, indique dans quelle préfecture 
^tait situé le bourg de ScbetnouB. On y lit : OT SC 

*tiTiiE le OYnptc&nrrEpoc Kî^^^K^ eitec^p*.» itt 

nwuj It.UJB^^. « Il y avait un prêtre qui s'appelait 
Y Apa- Ari , dans le bourg de Schetnoufî , dans le 
» nome de Pschati (3). » 

Comme le nomé de Pscbati s'étendait jusqu'à la 
pointe du Delta, qu'il était renfermé entre les bran* 
ches Canopique et Phermoutbiaque du Nil , et qu'il 
I7ait une grande étendue , les passages que nous 



(1) Ms». Gopt., Bibl. impër.y li.^ 61 , fonds du Vatican, f.* 69* 
^ 1 (2) IHàem, f.« 86 versé. 
(5) Ibidem, f •* 70 verso. 



r- 



( 148 ) 
avons dëjà cités , ne suffisent point pour fixer prëci— 

sèment la position de Schetnoufi. Mais on y parvient^ 

d'une manière certaine , à l'aide de l'histoire du Mar — 

tyre de saint A.noub , écrite par un égyptien appel€ 

Jules de Chbéhs , homme pieux , qui s'empressait^ 

autant qu'il était en son pouvoir , d'assister aux mar — 

tyres des saints , et en faisait le récit , après avoi« 

ravi leurs corps aux Païens pour leur donner un^ 

sépulture honorable. 

Jules raconte donc qu'Apa-Anoub étant pan 

d'Athribis avec des soldats qui le conduisaient pa.i 

eau à Alexandrie, n&roHp ÈpHC 1T£ çyB-TOrc^^o^ 

J^Eît ç^îspo iÙLTTEMtNT, « Hs naviguèrent vers le 
» midi jusqu'à ce qu'étant arrivés à un bourg appela 
» Schetnoufi, ils tournèrent vers le nord , en entraot 
» dans le fleuve d'Occident (i). » 

Ce passage prouve incontestablement que le bourg 
de Schetnoufi était placé à la pointe même du Delta. 
En effet, le vaisseau qui portait saint Anoub à Alexaa*[ 
drie, étant parti d'Athribis, remonta, en se dirigeas^ 
vers le midi, le fleuve Athribitique , c'est-à-dire If 
partie supérieure de la Pélusiaque ; étant ensiqf 
arrivé au bourg de Schetnoufi, il prit alors une dirjf 
tion toute opposée , c'est-à-dire qu'il tourna ver^ 

(0 Mss. copt.» Bibl. impér., fonds da Vatican, n.^ 66, Mf 
de saint Auoub. 



( «49 ) 

Bord , et entra dans le fleuve d'Occident , la branche 
Ganopique. Schetnoufi se trouvait donc placé à la 
pointe du Delta , au lieu même ou le Nil se divise en 
deux principales branches , la Canùpique qui court 
aa nord-ouest , et la Pélusiaque qui se dirige vers le 
nord-est (i). Il faut observer aussi que Jules donne à 
]a Canopique le nom dejleui^e d'Occident^ parce que 
cette branche était la plus occidentale de celles du ^HL 
On peut dire , d'après cela , que la Pélusiaque porta le 
nom de ^îB^pO iùmst^^ , le fleure de V Orient^ 
parce que sa situation était diamétralenient opposée 
i celle de la branche Canopique , appelée fieus^e- 
iOceident. 

Nous avons déjà dit (2) que yjE^î^OnrqS signifiait, 
SQ langue égyptienne, bonne branche^ bonne dMsion, 
et que ce nom se rapportait à la position même de 
ce bourg. Il fut ensuite appliqué k la braticbe Cano* 
pique , appelée Schetnoufi , la bonne branche y par 
opposition à la branche Phermâouth, «^Ep wcitOY^: , 
la branche de mort, de perdition. Les mots composés 
dans lesquels entre l'adjectif nQTq\, bon y conser-- 
vateur, sont très->fréquens dans la langue égyptienne. 



(i) Dans rhistoire du même Martyr , on voit aussi que ceux 
911 transportaient son coips à Naïsi, lieu de sa naissance, étant 
P&ftis d'Alexandrie, naviguèrent t^ers le midi; arrivés ensuite à 
Sdeinoufi^ ils entrèrent dans la Pélusiaque, et se dirigèrent alors 
^rs le nord. La position que nous assignons à ce bourg est donc 
indubitable. 

(^) Vojrez ci-dessuS| pag. 22 et 25. 



( i5o ) 
Tels sont BcpojCKOYql, nom propre dliomme (i), 

J^SOYA^pcgcnovc^l , nom qui paraît être celui d'une ! 
ville épiscopale de l'Egypte, dont la position nous 
est inconnue (2); tels furent aussi ceux de Orsanoufi^ 
dt Taorsanoufi, noms d'homme et de femme, qu'on 
lit dans un manuscrit grec , sur papyrus , du musée 
Borgia, publié et traduit par Show* Enfin le mot 
U}tl^SOYq\ , bonne noiu^e/le , bonne çisite » a formé 

l'adjectif lT^q5.^aît«K0vqî , le porteur de la bonne 
nouvelle t qui est Tépithète que les Goptes donnaient 
à l'ange Gabriel , comme îDn le voit dans la strophe 
suivante, extraite d'une hymne en son honneur : 

« Tous les croyans qui sont sur la terre , louent , 
» dans des hymnes , Gabriel le porteur de la bonne 
» nouvelle (3). » 

(0 BtpojWO'rq^ TT^ptqoiu) y^nx w6>xX, «erj- 

thénoufif lecteur de leblit. Mas. copt., Bîbl. impér., (ùbàs dti 
Vatican I n.* 62, Actes do saint IXdjme do TarschAbi. — iMgif 
C^ialog* msstor» musei Borg.^ cod. LXXXI, pag. i56. 

(2) Mss. copt. , BibL impér. , n.* 6a , fonds du Vatican. V^ 
d'Isaac • patriarche ot archevêque d'Alexandrie ^ écrite par Méis^t 
4vè(|«e de Psdbtf. 

(5j Hjfmne XXXl.^ dn maanscrit qid est entre tios mains. 



(,5, ) 
Le bourg appelé Schctnoufi par les Égyptiens , fut 
cooou des Arabes sous le nom de Schaihnouf {i). 
D'An ville Ta place, sur sa carte de l'Egypte moderne « 
au midi de la pointe du Delta , et sur le bord occi<* 
dental de la branche Pélusiaque, aujourd'hui la partie 
lupérieure de la branche de Damiette. Nous croyons 
ivoir prouvé que le bourg de Schetnoufi, que d'An- 
ville appelle Schainuf d'après le nom arabe , était ^ 
au contraire, situé à la pointe même du Delta, et 
près de HTEpa^T , appelé de nos jours Daraouéh^ 
coamie on le voit dans l'article précédent. 

Shmoumi ou Schemmoun. 

Le bourg de v\^0^%3\ situé dans le voisÎQage de 
Schetnoufi , en était seulement éloigné d'environ trois 
lieues, vers le nord -ouest. Schmoumi n'était point 
sur les bords du Nil ; il se trouvait à une petite dis- 
tance de la rive orientale de la branche Canopique 
ou branche Schetnoufi. 

Tous les détails que nous venons de présenter sur 
la situation du bourg de Shmoumi^ résultent de divers 
passages comparés des manuscrits coptes et des géo« 
graphes arabes. 

On lit au commencement de l'éloge de Macrobe« 
évèqne de Pschati , prononcé et éërit en langue copte 

r « 

( I ) Aboulfëda , Description de t Egypte , éditioh Arabe ei 
flaque dct frèr«s Zoaima, page 196W . 



( i52) 
par Mena, ëvéque de la même ville : ITM S^nSOC 

^TTojs^ : « Ce saint (Macrobe), dont nous célé- 
i bronslaféte en ce jour, ô mes très-chers frères, 
» était de Shmoumi , bourg du canton de Ptibot, 
» qui dépend du gouvernement de Psebati (i). » 
Ce passage prouve non - seulement que le bourg de 
Shmoumi dépendait de la ville de Psebati et qu'il 
faut le chercber dans ses environs , mais nous y 
trouvons encore le nom égyptien d'un canton de 
la basse Egypte. La position connue de Sbmouiiii 
nous donnera les moyens d'assigner les bornes de 
ce même canton* * 

Le célèbre géographe arabe Aboulféda fixe d'une 
manière précise la position du bourg égyptien 
Shmoumi, qu'il appelle Ascîmioun^Djoreisch. Après 
avoir parlé A'Aschmoun-Thannahh^ nommée autre* 
fois Mendès par les Grecs, et Schmoun^an-Erman 
par les Égyptiens , il ajoute : « Quant à Aschmounr 
» Djoreïschf c'est un bourg situé sur le bras occi^ 
» dental du Nil, au-dessous de Schatbnouf, sur 1^ 
» rive orientale du fleuve, dans la province d^ 



(i) Mss. copt. , Bibl. impër. , n.^ 58, fonds du Vatican. «-*" 
Catatog. mssior. musei Borgiani, cod. memphit LXXVI^ 
pag. i55. 



(i53) 

% Mënouf (i). ^ On trouTe en effet, sur les tiennes 

cartes de la basse Égyple , ce bourg place , ainsi 

que le dit Aboulfëda , au^-dessous de la pointe du 

Delta où ëtait Schetnoufi, et à l'orient de la branche 

de Canope. Sur la carte de d'Ânville , Shmoumi est 

désigne sous le nom de Shumum ; dans celle du 

général Reynier , on lit Aschmoun , comme dans 

Aboulféda ; enfin dans l'État des provinces et des 

villes de TÉgypte, il est appelé Oschmoum-Aldjù^ 

reisan (2). 

D'après cela, on petit conjecturer que le canton qiie 
les Égypticsns appelaient II ^^Ot:, Ptihot, répond 
i l'île formée par la branche Canopique , la branche 
Pélusiaque et le canal connu aujourd'hui sous le nom 
de canal de Ménouf^ île dans laquelle se trouve situé 
le bourg de Oschmoum , nommé Shmoumi par les 
égyptiens. Le texte arabe de l'édition que nous avons 
citée ci -dessus parle bien d'une île de Çoth, mot 
qui a quelques rapports avec Pti-hot ; mais il est dit 

qu^Aschmoun-Djoreïsch était vis-à-vis de cette île. 

K. moins que le texte ne soit corrompu , on ne peut 

*" ' ■ ■■ ■ ' I ■ I II 11 y ■■ I I ■ 

(0 Ouaamma Aschmoun Djoréisch fahya qarieih dla alnil 

^i^arhjr min almanoujjrjrah , tahht Schathnouf min albirr 

^charqjr, Aboulféda , édition des frères Zosima , page ig6« 

Cette édition porte Schathfouq^ au lieu de Schathnouf. Ce dernier 

^ "idubitablement la vraie leçon. 

CO Silvestre de Sacy, Traduction d'Abd-Allatif, page 65x, 



( i54 ) 
aâSrmer que le IT^^ot des Égyptiens répond au 

Djéziret-'Alqoth des Arabes« 

Le nom arabe du bourg d'Oschmoum a été évi* 
demment formé du V^XïX%3.\ des Égyptiens.. Celui 
à^Aschmoun qu'on trouve dans AboulFéda et sur la 
carte du général Rejnier, est l'analogue de celui de 
UjEtit^OYtt , que ce même bourg porta chez lei 

Coptes (i), en même tems que celui de OjuloyjuHs 
Shmoumi. 

Pharsiné. 

Dans une nomenelature copte -arabe de Tilles 
égyptiennes , rangées géographiquement , celle de 
^&pC\ttt y est indiquée , comme se trouvant dans 
le voisinage de Ménouf (2). 

Son nom aral>e fut Sarsana (3) , et la position 
que nous assignons à cette ville , est justifiée par 
rÉtat des provinces de TÉgypte, qui place SirsinU 
ou Sarsana dans la Ménoufyyah (4). U ne faut doD(^ 
point confondre Sirsina avec un bourg de la province 
de Fayyoum , appelé aussi Sirsina ou Sirsini (5). 



(1) Zoëga, Caialùg. msstor. musei Borg.^ page a58. 

(2) Mm. copt., BibL impënt n.^ 17, tuppl. Saint-Gemiain. 

(3) Ibidem. 

(4) M. Silvestre d« Sacy, Ttaduei. tAU^dUa^^ page 6^54: 
ii.«68. 

(5) Ibidem, page 68a, n.^6u 



(155) 
nom arabe Sarsana ou Sirâina est ëvidemment 
de rëgyptieo ^^pcinc , qu'on trouve aubti 
^spCOvUR , et que Lacroze a inaéré daqa aoa 
nnaire, sur la foi de Kircber (i), 

Panouf-Rés ou Paoouf du Midi. 

position de la ville d'Egypte que les Arabea 
lent Manouf , est très-connue. Elle est indiquée 
assez d'exactitude dans toutes les cartes mo- 
s de régypte inférieure, sous le nom de Ménouf 
^enouf. Elle est située au nord -est d'un grand 
tiré de la branche Pélusiaque à la Canopique , et 
la direction est du sud-e$t au nord-est. Ce canal 
e Manouf du midi à l'occident (2). Ainsi cette 
se trouve plac^ à buit lieues environ du sommet 
elta, et à-peu-près à une égale distance de la 
:he Canopique et de la Pélusiaque. 
puis l'invasion des Arabes » la ville de Manouf est 
pitale d'une des provinces de l'Egypte, qui a 
d'elle le nom de Manoufyyah. Il est probable, 
hs cela, que cette ville exista sous les Romains, 
les Grecs et sous les rois de race égyptienne, 
ue lors de la conquête de l'Egypte par les 



Lexicon œgrptiaço-latinuin^ page 109* 

Dëcade égyptîeane, Notice sur la Topographie de Méfiottf 

e Délia f tome I.^', page yS» 



/ 



Arabes, Manoaf était un lieu assez remarquable pour 
donner son nom à une des grandes divisions da 
Pelta. D'ailleurs, sa position favorable ne dut point 
être négligée sous les Pharaons. 

L'existence de la ville de ManouF, sous les rois 
égyptiens , est mise hors de doute par le nom même 
de cette ville. Manouf n'est en effet qu'une légers 
corruption de son nom égyptien, qui fut Il£.noYC](i 
Panouf^ et qu'on lit dans une nomenclature copte- 
arabe (i). Dan^lè même manuscrit, IlB^ttOYc^, dont 
le nom arabe s'y trouve aussi écrit Manouf^^l-Ola^ 
est surnommée pHC, qui, en langue égyptienne, a. 
la valeur de midi, méridionaL Ainsi, les Egyptiens 
avaient donné à la ville que les Arabes appellent 
aujourd'hui Manouf^el^Ola ( Manouf la haute), 1b 
surnom de pKC, Hworq pRC, Panouf-RèS, Pa^ 
nôuf du midi, afin de la distinguer d'une seconde ville 
de la basse Egypte, qui fut aussi appelée n&KOTc\ ^ 

mais surnommée I^Ht, c'est-à-dire Panoufdu nord 9 
comme on le verra dans la suite. 

Le surnom de Ola, ou de Até, ou de AHé , haut 9 
que les Arabes ont donné à Manouf, n'est que la 
traduction approximative du surnom égyptien pHC^ 
midi. Us ont également traduit le mot primitif de 1& 
haute Egypte, Maris, U^^pHC, le lieu du midi, par 

(i) Mss. copt.y Bibl. impér. , Saint-Germain | suppléai, n.^ 17* 



< '^7 ) 
SsAÏD , le lieu haut , le lieu montant , parce qu'ils 

regardent le midi comme plus élevé que le nord* 

Manouf la haute est meotionuée comme capitale 

de province « dans TÉtat des villes et des villages de 

l'Egypte (i). D'après un manuscrit copte cité par 

"Vansleb , elle fut aussi un siège épiscopal du patriar* 

chat d'Alexandrie (2). 

Hanschêî. 

ÛH lit« dans une nomenclature copte -thébaine, le 
nom d'une ville égyptienne écrit 2^^najHS, Hahschéi, 
suivi du nom arabe moderne qui est Abiar (3). 

Les auteurs arabes parlent quelquefois de la ville 
4'Âbiar, mais sa position n'a point été fixée par les 
géographes européens; ils paraissent même avoir tous 
ignoré son existence. Abdarraschid-Yakouti , géo-*' 
graphe arabe, qui vivait au commencement du i5.* 
siècle de Tère vulgaire, dit qu'Abiar était un lieu 
sitaé près d^Alexandrie (4). Mais d'autres géographes, 
enlrantres Khahil-Dhaheri , placent Abiar dans la 
province de Menoufyyah (5). Le P. Vansleb confirme 



? 



(0 Silvestre de Sacy, à la suite de UTraducUon d'Abd-Allaii/, 

u\ (^) Vansleb, Histoire de téglise d* Alexandrie ^ page aS. 
(S) Mss. copt, Bibl. impér., n.*45, f." 59 rectô. 

(4) Notices des manuscrits du roi^ tome II , page 422. 

(5) M. SUvestre de Sacjr 9 ChresiAomatie arabe ^ tome II ^ 
P8« 297. 



( 1 58 ) 
rssi cette opinion (i). L'État des villes et des Tillages 
de l'Egypte donne Abiar , comme capitale d*une 
petite province qui paraît n'être réellement qu'une 
simple dépendance de celle de Manouf (2). 

Parmi tous ces sentîmens , celui qui fait d' Abiar 
une ville de la province de Manouf la haute , est le 
* seul vrai, quoique cependant il ait pu exister, proche 
d^Alexandrie, un lieu du nom d' Abiar, comme lèvent 
Abdarraschid -Yakouti. Mais ce que ce géographe 
arabe rapporte d'une mine de oatron des environs 
à' Abiar ^ nous fait présumer qu'il a voulu parler 
d^ Abiar de la province de Manouf , et que c'est 
par erreur qu il rapproche ce lieu d'Alexandrie. Ea 
effet , en plaçant le lieu qu'il appelle Abiar daDi 
la Manoufyyah , comme cela doit être d'après les 
témoignages formels cités plus baut « cette ville se 
trouvait dans le voisinage du désert de Schihat, 
dans lequel existent les lacs qui produisent le natroo, 
et était très -rapprochée de la ville de Tarranéh oâ 
Ton transportait le natron , pour le répandre ensuite 
dans le reste de l'Egypte. Il se peut, en conséquence, 
qu Abiar partageât avec Tarranéh cette branche consi* 
dérable de commerce , et que ces diverses circons- 
tances aient porté Yakouti à dire qu'il y avait une mioe 
de natron à Abiar. Au reste , l'État des villes et des 



ih 



{}) Histoire de tégUse d'Alexandrie, page 18. 
(a) 7V«J. d'Ahd'Ailatif, page 657. 



(,59) 
es du territoire d'Alexandrie , et celui des pro<*- 
B de Fouah et de Bobaïréh qui rayoisinent , ne 
^nnent riodication d'aucun lieu appelé Abian 

regardons ce fait comme une dernière preuve 
ftre opinion sur la méprise de Yakouti , qui met , 
t , Abiar dans la province d'Alexandrie , tandis 
se trouve naturellement placé dans la province 
anoufyyah, comme le prouvent Khalil-Dhabéri, 

des provinces de l'Egypte , et Vansleb que nous 
\ déjà cités. 

nom arabe Abiar est l'exacte traduction de 
que cette ville porta chez les anciens Égyptiens , 

fut , comme on Ta vu plus haut, Sz^itojns^ 
chéi. Ce dernier signifie rigoureusement /^^ /^i^^/it 
ngue égyptienne, et Ahiar n'est que le pluriel 

de bir qui veut dire aussi un puits. Le texte 
anuscrit porte , à la vérité , E&^ojK^ , au lieu 

^t^ojRi; mais la correction que nous indiquons, 
idubitable et prouvée par la traduction même 
es Arabes ont faite de ce nom égyptien, 
nédiatement avant la ville de 8&Ka}RS, Ham^ 
la nomenclature copte-arabe parle d'un lieu de 
pte inférieure appelé IlajHSuOOY, dont le nom 

t Bir md , puits (feau , n'est aussi que la tra« 
)n. Nous ne pouvons donner aucune lumière sur 
sition du bourg de Pschéimoou^ à moins qu'on 
igarde un village de la province de Gharbiéh » 
ié B^rma , comme le même que celui de Birmâ « 



( ï6o) 
iD<*ntiDoné dans notre nomenclature. Nous ne crovons 
pas devoir décider sur cette identité , dont rien d'ail- 
leurs n'empêche la possibilité. 

Psjisjbêr ou Djîdjbêr. 

L A vie de saint Macaîre , père des moines de 
Schiêt ( le désert de Scêté ) , parle de Ilt^i^tïS&Kp , 
lieu de la basse Egypte. Macaire naquit dans ce 
bourg , ou son père et sa mère s'étaient rendus sur la 
foi d'une vision (i). On lit aussi dans les Actes de 
saint Magistrien, que des hommes partis de Scbict, 
ayant marché une nuit entière; traversèrent le Nil 
vis-à-vis de II^s^&Hp (2). Il résulte naturellement 
de ce fait que Psjisjbêr était situé sur la rive orientale 
de la branche Canopique. En eifet , Schiêt n'étant 
autre chose que le désert de Scêté , où se trouvent les 
lacs de natron , qui sont à l'occident de la basse 
É^pte , ceux qui partirent de Schiêt , en se diri- 
geant vers l'orient , durent nécessairement rencontrer 
la branche Canopique du Nil près de laquelle était 
placé Psjisjbêr. 

Il ne restera aucun doute à cet égard , lorsque 

nous 

(i) État des provinces et des villages de VÈgypte^ à la suLie 
éTAbd-Allatif, page 635, n.* 117. 
(a) M$s. copt.| BibL impér., n.* 6a, fonds du Vatican. 



(i6i) 
Aurons fait observer que la position du bourg 
en Psjisjbér, est expressément marquée sur la 
de l'Egypte moderne de d'Anvilie. On y trouve 
ié sur la rive orientale de la Canopique, aujour- 
la. branche de Rosette, vis-à-vis les lacs de 
1 et le désert de Scbiét , un bourg appelé 
hîr; c'est l'orthographe anglaise de Schabschir, 
arabe que porte ce même bourg dans l'État 
rovinces de l'Egypte , que nous avons souvent 

dentité de Ilt^s^il&Hp et de Schchschir ne nous 
t point douteuse. Le nom arabe Schehschir est 
mment formé du nom égyptien privé de l'article 
ulin H. 

Pathanon. 

vs la même Histoire de la translation des os de 
mte-neuf saints, dans l'église de Saint-Macaire- 
chiêt , on parle d'un vieux moine appelé Isaac , 
ourg de n&0S.noit qu'on qualifie de OY^US 
CtiWX |dek ^Rjuls, bourg célèbre en Egypte (2). 
' lit aussi que ceux qui avaient traversé le Nil, 
-vis de Ilt^^t^ftKp , se rendirent de ce lieu au 
l de n&95.î^0K« Ce passage nous donne le moyen 
igner d'une manière plus exacte la position de 
Binon , que nous avions cru d'abord être placé à 



i«> 



Page 642, province de Gharbiéh^ n.* 269. 

Mis. copt.» Bibl. impër., n.^" 5S» fonds du Vatican. 



( l62 ) 

l'occident de la branche Canopîque et dans le roi- 
«inage de Scfaiêt. Mais ce bourg exista au contraire à 
Torient de la Canopique , puisque, pour s'y rendre, 
ceux qui venaient chercher les reliques des saints, 
ëtant partis de Schiêt , passèrent le Nil à Psjisjbér. 
Patbanon doit donc être placé entre la Canopique et 
le canal de Qarinaïn , et plus près de celui-ci que de 
la branche occidentale du Nil. 

La position que nous attribuons à Pathanorif est 
encore jusliBée par l'État des provinces de TÉgypte; 
on trouve en effet, dans la liste des bourgs de la pro- 
vince de Manoufiiah , celui d^Albatnoun ( i ) , mQt 
qui, privé de l'article arabe Al ^ donne Batnoun, 
évidemment formé de l'égyptien PcUhanon , que les 
Coptes prononçaient Bathanon. 

Prosopis. — Pschati. 

La ville de Pschati est très-souvent mentionnée 
dans les livres égyptiens du moyen âge : elle y est 
donnée pour une grande ville. D'après les écrits 
des 'Coptes , Pschati fut une des métropoles de 
l'Egypte; on lit en eSet, dans un manuscrit thébain 
du musée Borgia, que plusieurs évêques se rendirent 
à Pschati , première ( ou ancienne ) métropole de 



(i) M. Silvestre d« Sacy, Traduction (TAbd-Allatif^ page 65ii 
n.* la. 



• •• •• 



(i63) _ 

te (inférieure) : Èircg^^ nrojopiTt jÙljuktpo- 
; hKRuE (i). Elle porte le même titre dans 
ire du Martyre de saint Apa-Til (2). 
st certain que Pschati, Hcg^^, fut, sous les 
3 race égyptienne, la capitale d'un nome de la 
Egypte , puisque les Coptes font mention du 
l iruj^^ , le Pthosch ou nome Pschati (3). 
les Romains , Pschati était le chef- lieu d'un 
uvernemens de la basse Egypte ; car on trouve 
l'histoire du Martyre d'Apa - Ari , qu'ayant 
lu parler de ce saint, le gouverneur de Pschati 
i des soldats à Schetnouji , pour quHls le lui 
ïssent : ITS^Kr'EWain !^£ K^E najz.^. 

rtnq tM,o^. Puisque, sous les Romains, Pschati 
résidence d'un gouverneur, et que d'ailleurs les 
coptes en font une capitale de nome, il est donc 
le doute que sous les anciens Égyptiens, cette 
(naît un rang distingué parmi celles de l'Egypte 
ure» Il est permis , en conséquence , de chercher 
[uel nom elle fut connue des Grecs , et quelle 
position. Nous croyons pouvoir satisfaire le 
: sur ces deux points et avec un égal succès* 



atalog, msstor, musei Borg.^ Codices sahidici^ pag. 283. 
Iss. copt, Bibl. impér., n.® 66, fonds du Vatican. 
îartjrre de saint Apa-Ari; Aks. copt.^ BiU. loip^r^ u^^âc» 
uYatican, £.*yo varaà. 



(i64) 

L'identitë de Pschati et de la Prosopis des ( 
nous paraît point douteuse; en efiet, HérodG 
de nie Prosopitis (i), dont la capitale, mei 
par Etienne de Byzance , était appelée Hpocrm 
Le nome Prosopitès, ou Aprosopitès, est plj 
Strabon , à côté de celui d'Atbribis (3) ; m; 
lémée est le seul géographe qui en ait fixé exa 
la position : il l'indique entre le grand Jlem^e ^ 
dire la branche Canopique\ et la branche Pi 
thiaque ou Sébennitique (4)f et au midi du i 
Saïs. Le même géographe rapporte , d'une 
précise, que la capitale du nome Prosopù 
lui nommée Nicii , était vers la rive orienta 
tiranche Canopique. 

Nous allons faire voir maintenant que la 
assignée par les Arabes et les voyageurs n: 
à la ville que les Égyptiens appelaient Ilcy; 
exactement conforme à celle que les géc 
grecs donnent à Prosopis ^ autrement appelé 
et qui ne doit pas être confondue avec un b< 
environs d'Alexandrie appelé Nixiou xoybui , b 
Jficias, par Strabon (5). 



r* 



(i) Hérodote, livre II, $. xu. 

(2) De Vrbibus et Populis. 

(3) Livre XVII, page 552, édition de 1587. 

(4) Ptolémce, géograph., livre IV. 

(5) Livre XVII; page 79g, édiliou de llmprimerie roj 



( t65 ) 
Une oomenctature copte -arabe de vîUes ^gyp- 
iennes , nous apprend que la ville appelée autrefois 
%^^» porte encore, parmi les Arabes , le nom de 
Ischadi ou Ahschadi (i), mol évidemment formé 
'® ^'égyptien Ilcg».^ , précédé de TA euphonique* 
La position de V Ahschadi des Arabes est indiquée par 
Niébuhr, dans son Itinéraire de Kabira à Alexandrie 
en passant dans Tintérieur de la partie supérieure 
du Delta. Niébubr écrit le nom arabe de Ilajz..^ ^ 
Bschadi (2), comme les Coptes le prononçaient, et 
le transcrit Baeschàdae , à la manière danoise. Il 
est écrit Besjada sur là carte des deux grands bras 
du Nil , que le même voyageur a insérée dans soo 
ouvrage (3). 

D'après cette même carte , la ville de Bschadi^ 
appelée Pschati par les Egyptiens , était située à 
environ treize lieues et demie, au nord-ouest, de la 
pointe du Delta , et à près d'une lieue de la rive 
orientale de la branche Canopique. 

Si Ton compare maintenant ce que les anciens 
ont dit de la position de Prosopis, avec ce que les 

Coptes , les Arabes et Niébubr rapportent de celle 
de Pschati t on sera convaincu de l'identité de ces 
deux villes. En effet, Prosopis, selon Ptolémée, était 

(0 Mm. copt, Bibl. impër., Saint-Gtrmaîn , supplëm., n.* 17; 
(2)Niébuhr, yo^age en Arabie^ tome J/', page 74» 
Ç) Ibidem f ea regard de la page 70. 



( i66 ) 
placée, ainsi que soq nome, entre les branches Cano- 
pique et Sébennitique ; Pscliati et son territoire sont 
dans la même situation par rapport à ces deux bran- 
ches, Ptolémée dit que Prosopis , qu'il appelle Niciif 
était vers la rive orientale de la Canopique ; c'est, 1^ 
aussi la position de Pschati, selon les Coptes et les 
Arabes. Le nome Prosopitis était au midi de celui 
de Saïs, d'après Ptolémée; Pschati est en effet placé 
à huit lieues au sud de Sàlhadjar , l'ancienne Saïs; 
ces deux nomes devaient donc êt,re contigus* 

A ces rapprocbemens , nous ajouterons un fait qui 
nous paraît être décisif en faveur de notre opinion 
sur l'identité de Pschati et de Prosopis : cette vill^ 
donnait son nom à uae île qui s'appela Prosopitis^ 
comme on peut le voir dans Hérodote; et les livres 
coptes parlent également de Vile de Pschati ^ comm 
le prouve le passage suivant , du Martyre de sain C 
Apa-Til : î^&pE OYirptcÊY^Epoc £«0nr2^& S5^^^ 

ETTtqpsK TiE CanRp\:jt0C. « Il y avait un saia*^ 
» prêtre dans Sabarou , petit bourg de l'île d^ 
» Pschati, métropole de l'Egypte; Sotêrichus étai^ 
» son nom (i). » Il est donc certain, d'après toui^ 
ce que nous avons dit , que la ville de Prosopis 



(i) Ms8. copt., Bibl. împér., n.»66, f.« i58, fonds duValic^^J^ 



(•67) 
Vile Prosopitis des Grecs portèrent , chez les Bgyp-* 
tiens, les noms de naj&^, Psehati^ et de ^uoys 

irajB.^, Timoui-^Pschatt f ou bien OjuiOri iTaj^'^, 
Thmoui'Pschati^ Ytle PschcUi ou de Pschati. 

1/6 père Georgi , dans la préface de son ouvrage 
sur les Miracles de saint Colutbe , rapporte aussi le 
passage que nous venons de citer, mais il traduit: 

^uOYi iTcgs^ OYJuK^pOPfoMC Knre :^Hus, 

par Thmuis olim metropolis Mgyptit ce qui s'éloigna 
beaucoup du sens que présente le texte, puisqu'il fait 
de Timoui ou OuOYS, T^/e, le nom de la ville, et qu'il 

prend Hcgs.^ , qui est réellement le nom de la ville , 
pour un adverbe. Outre ce/a, les mots cg^^ ^^^ ^u 
II OJ^^, n'ont jamais eu, en langue égyptienne, la 
valeur de autrefois. Il paraît même que le P. Georgi 
a lu^uOYi irojB. '^OYJUiH^poiTOMC, au lieu de 

'^uOYi Tfuj^'^ OYjmmpOTTOXsc ; «a manière de 

lire est d'ailleurs contraire à toutes les règles de la 

grammaire égyptienne. 
Maintenant, il paraît facile d'assigner les bornes 

,de l'île de Pschati\ appelée Prosopitis par les Grecs. 

Hérodote dit, dans son livre second, qu'elle avait neuf 

scbœnes de circonférence (i). En plaçant Psohati 

wr la carte de l'Egypte moderne de d'Anville , seloa 

^\ la position qui lui est rigoureusement assignée par 

Mébuhr , elle se trouvera dans une île de figura 

0) Livre II, §. xn^ 






carrée , formée par la branche Caoopique , à l'oc 
cident; la Sébennitique, àForient; au Dord, par un 
eanal tiré de la Canopique à la Sébennitique , et par 
une partie de celui de Menouf , au midi. La circon- 
férence de cette île excède de bien peu Tétenduq 
qu'Hérodote assigne à celle de Prosopis« 

L'État des provinces de l'Egypte nous fait conndtre, 

dans cette contrée, trois lieux qui portèrent, parmi 

les Arabes , le nom dilbschadéh ou Abschadi : le 

premier, qui ne peut avoir rien de commun avec 

Pscbati , la Prosopis des Grecs , est dans la haute 

Egypte, et dépend de la province d'Osehmounaïat 

XHermopotis" Magna des Grecs (i); le second se 

trouve en basse Egypte, dans la province ^Abiar et 

de l'île de Bénou-Nasr (2) ; on pourrait donc nous 

objecter que le nom de Hcys^ , qu'on lit dans les 

livres coptes , devrait tout aussi bien s'appliquer à . 

VIbschadéh de l'île de Bénou-Nasr, qu'à Yibschaddi 

de la province de Gharbléh, auquel nous le faisons 

correspondre : cette objection , quelque spécieuse 

qu'elle paraisse d'abord , peut être facilement détruite. 

En effet, si Pscbati, la Prosopis des Grecs, avait 
iété située dans Fîle de Bénou^NasTf cette ville, 
ainsi que sa préfecture , ne seraient pas placées , j 

(i) État des provinces de rÊgj^pte^ à la suite dft kTraductioD 
i*Abd^Allat£ff page 69a, n.* 5. 
(a) Ibidem 9 page 667^ n*' 2. 



( '69) 
^mme le dit Ptolémëe , entre les brancties Canû* 

Vique et Séhennitique^ puisque Tile de Bë*jou*Nasr 
?st formëe , ainsi que le prouve le géographe arabe 
Calil - Dhaheri (i), par les branches Canopique et 
^élusiaque (les branches de Rosette et de Damiette), 
tt le canal de Menouf. 

En second lieu , l'Itinéraire d'Antonin donne Niciu , 
[ui , ainsi que nous l'avons déjà dit , est la même ville 
[ue Pschati, comme une position intermédiaire d'^/s* 
Iropolis et de Lœtopolis^ et la distance qui séparait 
indropolîs de Niciu ou Pschati , y est évaluée à 
ICXXI milles romains. Or, si l'on adopte le sentiment 
Je d'Anville , qui reconnaît qu'Andropolis exista au 
lieu appelé aujourd'hui Schabour, et que Ton veuille 
placer, contre notre opinion, Pschati ou Prosopitis à 
Ibschadéh de l'île de Bénou-'Nasr^ au lieu de la 
mettre , comme nous le faisons , à Ibschadéh de la 
province de Gharbiéh, Prosopis se trouvera, dans ce 
cas, à plus de cinquante milles d'Andropolis, tandis 
que lltinéraire porte formellement qu elle n'en était 
éloignée que de trente*- un; outre cela, Prosopis ou 
Niciu, selon le même Itinéraire, était à vingt -huit 
milles de Lœtopolis. Comme cette ville "était située 
à Toccident de la branche Canopique , et vers le 
sommet du Delta , et que Prosopis ou Pschati serait 
aussi placée, dans Thypothèse que nous combattons. 



(0 Chresthomalie arabe de M. Silvestre de Sacjr, tome L^'f 
pag« 247, et tome II, page 297, 



( "70 ) 
dans rintërieur du sommet du Delta, il serait abso- 
lument impossible de retrouver les vingt-huit millet 
de distance, qui, selon le témoignage de l'Itinéraire, 
séparaient Niciu de Lœtopolis. Enfin l'île de Bénou- 
Nasr ne peut être regardée comme l'île Prosopitis, 
puisqu'elle a plus de; treize schœnes de circonférence, 
tandis que Prosopitis n'en avait que neîuf» 

D'après tout ce que nous venons de dire , il faut 
donc nécessairement placer la ville de Prosopis oa 
Niciu 9 appelée Hcyx..^, Pschati , par les anciens 
Égyptiens , au lieu nommé Bschadi par Niébubr , 
lequel doit être un peu plus rapproché de la rive 
orientale de la branche Canopique ou Schetnoufi, 
que ne l'a fait d'Ànville , qui l'en éloigne de trois 
lieues et demie , tandis que cette ville en était seu- 
lement à une ; alors les distances assignées par Tlti- 
népaire , entre Lœtopolis , Niciu et Andropolis , 50 
retrouveront à très-peu de chose près. 

La ville de Pschati, appelée d'abord Prosopis par 
les Grecs, prit dans la suite le nom de Nictu ou 
Nicium ^ comme nous l'avons déjà dit; c'est sous 
ce nom qu'elle est comprise dans la liste des évêcbés 
de l'Egypte, extraite d'un manuscrit copte, parle 
P. Van§leb ( i ). Le nom de Niciu a été quelquefois 
employé par les Coptes; on le trouve écrit HskseyC, 
Nikieu^f dans une nomenclature copte - thébaine de 



(i) Histoire de téglise d^ Alexandrie y page 23. 



( '7' ) 
villes égyptiennes ( i ) ; on le lit à côté de celnî de 

Ilajs^, dans une seconde nomenclature manus^ 

crite (2). Dans ces deux ouvrages, il est rendu en 

arabe par Naqious ou Niqious. 

Tout ce que nous venons de dire suffit sans doute 

pour prouver Tidentitë de IlajB.^ , de Prosopis et de 

Niciu y et pour justifier la position que nous avons 

assignée à celte ville du Delta. 

Sabarou. 

C^-ft^ponr était un petit bourg situé dans l'île de 
Pscfaati , comme on le voit par un passage de Tbis- 
toire du Martyre de saint Apa-Til , que nous avons 
déjà cité (3). 

Atarbechis. — Atar-Baki ? 

UîLE Prosopitis , ou île de Pschati , renfermait un 
grand nombre de lieux habités « selon Hérodote ( 4 ) ; 
on y trouvait la ville d' Atarbêchis , qui était remar-* 
quable, du tems de cet historien, par Tusage qu'a- 
vaient quelques-uns de ses habitans de parcourir 
l'Egypte , pour rassembler les os des bœufs morts , 
et les transporter dans leur ville. Les Égyptiens 



(i) Mss. copt, Bîbl. împër., n.*45, f.^Sg rectô, ancien fonds. 
(2) Mss. copt., BiW. impér., Saint-Germain 1 «upplénir, n.** 17. 



( '72 ) 
enterraient les bœufs de manière qu'une des deni 

cornes sortît de terre , • afin de servir d'indice , et 

lorsqu'on présumait que les chairs de l'animal étaient 

consumées, « il sortait d'Àtarbêchis , dit Hérodote, 

» beaucoup de gens qui couraient de ville en ville 

» pour déterrer les os des bœufs ; ils les emportaient 

» et les mettaient tous en terre dans un même 

» lieu (i). o 

Les motifs et le but de cet usage , s'il est vrai qa'il 
ait existé , ne sont point faciles à déterminer : s'il a 
pris naissance dans la croyance religieuse , ce ne 
fut sans doute que lorsque le culte égyptien eut été 
corrompu ; l'on ne peut douter que déjà , du tetns 
d'Hérodote , les dogmes de la religion de l'Egypte 
n'eussent été défigurés par la superstition » suite 
inévitable de l'ignorance dans laquelle était plongée 
rÉgypte entière depuis la conquête des Perses. Il est 
au moins très- douteux que , sous les rois de race 
égyptienne , les habitans d'AtarbécEis missent taot 
d'empressement à rassembler les os des bœufs épars 
sur toute la surface de l'Egypte. 

Le nom d'AlùipSyfXfç , qu'Hérodote donne à celte 
ville, et qu'Etienne de Byzance écrit AlapCtxK^ est évi- 
demment d'origine égyptienne, et ne peut être consi' 
déré que comme une légère altération du nom pri- 
mitif, qui fut, à notre avis, 3)iT&p&&KS. L'hypothèse 
^ . ^^^ 

(i) Livre II, §. xli. 



( 173 ) 
ie Jablonski » sur Torthographe ëgyptîenne de VAtar^ 

iéchîs d'Hérodote Ci), quoique fort ingénieuse , ne 

^tidfait pas entièrement ; car jusqu'à ce que l'identité 

cle Y Aphroditéspolis de Strabon et de YAtarbêchis 

d'Hérodote soit prouvée autrement que par des 

conjectures , on pourra douter que le nom égyptien 

de cette dernière fût ^9CUp&&KS , comme le veut 

Jablonski , puisqu'Hérodote Fécrit A7ctp^>i%iç , et non 

pas hSrc^nfKfç. 

Nous avons cru devoir suivre Forthographe de 
l'historien d'Halicarnasse ; nous ne prétendons point 
pour cela donner Topinion de Jablonski comme tota- 
lement dénuée de fondement ; quelques doutes seuls « 
que nous exposerons ailleurs , nous ont empêchés ds 
l'adopter daus toute son étendue. 

Thanoub. 

Nous avons déjà dit que les noms actuels des villes 
de rÉgypte , qui ne dérivent ni du grec , ni du latin , 
ni de l'arabe f sont incontestablement d'origine égyp* 
tienne (2) ; tel est celui d'un bourg placé à plus d'une 
lieue à l'orient de la Canopique , et à trois lieues 
au nord de la ville de Pschati , du nome de laquelle 
il dépendit , selon toute apparence : ce bourg est 

(1) Jablonski , Panthéon AEgjrpUorwn , pars 1 1 pag. 4» 5, etc. 
<2) Suprà, pages 44 ^^ 4^» 



( Î74) 
nomme Thanouh par ses habitans ( i )• Niébuhr 

rappelle Tenoub sur sa carte des deux grands bras 

du Nil , et son nom est écrit Tunub sur la carte de 

d'An ville qui l'a trop rapproché de la branche Cadô- 

pique, ainsi que sur celle de M. le chevalier Denon. 

Le mot Tanuubf écrit en lettres coptes « donne 

02kI^Oy&, mot qui signifie, en langue égyptienne, la 

faille de Cor. Le mot noub, KOY&, entre fréquemment 
dans les noms des villes de Tancienne Egypte , et 
nous avons déjà vu un lieu de cette contrée appelé 
TOT^O KOY&, TOUHO'-NOUB, la demeure, le lieu 
de tor. Nous parlerons aussi, dans la suite, de la ville 
de R&^ hî\OT&, KaH'AN-Noub, ta terre d^or, et 

du village de'ÏIsKOY&, PiNOUB, For, situé dans le 
nome d'o^pÊ^T , Arbat. Ces rapprochemens sont 
suffîsans , sans doute , pQur faire soupçonner que 
l'existence du bourg de Thanoub remonte à une épo- 
que bien antérieure à la conquête de l'Egypte par le» 
Arabes. 

Taoua. — Taubah. 

La position de cette ville a été fixée par d'Anvillo 
d'une manière certaine (2; ; elle exista un peu au 

(1) Niébuhr , Voyage en Arabie , tome I.**' ; Itinéraire à^ 
Kahira à Alexandrie , «n passant par l'iatérieur du sommet à^ 
Delta, page 75, n.^ 27. 

(3) MûmQires sur VÉgypie, page 8at 



( '75) 
midi de Thanouh^ et à quelque distance , à l'orient , 

de la branche Canopique , au lieu qui porte encore 

aujourd'hui le nom de Thaououah. 

Ptolémée la nome Taova,', Etienne de Byzance, Toxhl; 

et l'Itinéraire d'Ântonin, Tafa : tous ces noms sont 

dérivés de l'égyptien Ti^YÊ^-^ , Taubah (i) : ce mot, 

par lequel les livres coptes désignent la ville appelée 

laoua par Ptolémée, se prononçait Tauçah; de là 

Tient que les uns Font écrit Taoua; d'autres, Taua, 

l'aji^a ; enfin l'Itinéraire l'a orthographié Tafa , en 

rendant Iç son du & copte par f. Le teschdid , ou 

signe de redoublement qui e$t mis sur le waw du 

Dom arabe , remplace les lettres hrtL , au9 du nom 

égyptien. 

Une nomenclature copte^arabe manuscrite donne à 
la ville appelée Thaououah par les Arabes, le nom da 
T^XmV2>y , Talanau (2) ; cela nous fait croire que 
la Taoua des Grecs porta , parmi les Égyptiens , la 
nom de T^2k7v&K2>y , Talanau , en même tems que 

celui de T^vfcz.^ , Taus^ah ou Taubah. On ne peut 
démontrer qu'ils ont appartenu à deux villes difié*- 

WDles. 



(OMss. copt., Bîbl. impér., n.^.669 Martyre de saint Isaact 
■"^1 ^^{fré^passïntj fondi duVaticaa* 

(a) Ibidem f Saint-Germain, a*^ '7» YO^e£ VAppendix% n«^ x* 



dt 



( 176) 
Ptenstô ? 

Le mot Il'ixncnrcu , Ptenstô , se lit dans un ma 
nascrit copie , comme le oom d'une ville de la bass 
jjègypte (i); le nom arabe qui raccompagne est écr 
Danouthah. Nous ayons vainement cherché ce dernic 
dans toutes les nomenclatures arabes des villes et de 
villages de la basse Egypte ; aucune ne nous a ofiei 
de nom qui eût le moindre rapport avec Danouthah 
si ce n'est celui de Denoutar^ qu'on trouve indiqu 
sur la carte de TEgypte moderne de d'Anville et sa 
celle de M* le chevalier Denon. 

D'après cela « il serait possible qu'au lieu d 
Danoulhab, il fallût lira Danouthar dans le ma 
Duscrit copte que nous avons cité (2); cela paraj 
assez probable ; dans ce cas , la ville égyptienne d 
n^Ei^CTCjJ aurait existé sur la rive orientale de L 
Canopique , à quatre lieues et demie au nord d 

Taubah 

(i) Mss. copt.y Bibl. impër., SaiotrGermain , supplëm., d.^i2 
voyez VAppendiXf n.* I. ^ 

(2) Le mot copte IT^Tl^tlC^CU pourrait aassi être une leçc 

vicieuse; peut-être faudrait^il lire Tin^EKETCU : ce serait aloi 
le nom égyptien d*un canton de l'Egypte» dont nous parlerons pif 
bas. Dans cette seconde hypothèse/ Tarabe Danqutk aurait é\ 
fMimë de "TEI^E^TCJLT , abstraction faite de l'article IT du 0^ 

it^EReTUI. 



i. 



( »77 ) 
Taubab, et à Fendroit appelé Déaoular sur la carts 

de d'Anyille. 

§. II. — Pailles de V intérieur du Delta,' 

situées entre la brandie Pliathnétique et 
la brandie Phermouthiaque. 

La branche Phermouthiaque, appelée Phermôout 
par les anciens Ég/ptienSi se divise eo deux bras# 
lesquels , se réunissant ensuite , forment une île 
dune grande étendue qui renfermait plusieurs villes 
décrites dans ce paragraphe. Le point de sépa^ 
ration de ces deux bras est indiqué, sur la carte du 
général Reynier, au-dessous de Mehk^ et leur réunion, 
au nord de Mehallet-Elkebir, capitale de la province 
de Gbarbyyéh- Cette division de la branche Phermou* 
tbiaque explique , à ce qu'il nous semble , pourquoi 
quelques anciens géographes lui ont donné le nom 
de Saïtique , et d'autres celui de Sébennitique. Ces 
deux dénominations doivent être considérées , selon 
nous, comme appartenant aux deux bras de la Pber« 
xnouthiaque. Par le nom de Saïtique^ on désignait le 
bras occidental , qui coule en effet à peu de distance 
de Sais , et Ton entendait par Séhennitique , le bras 
oriental qui passe dans le voisinage de Séhennytus. 
Nous ferons d'abord connaître les villes situées entre 
l<i Phatbmétique et le canal oriental de la Phermou- 
liùaque. Viendront ensuite les lieux situés dans nie. 



(17») 
formée par la Pbermouthiaque ; enfia , la descriptîoit 

des villes comprises entre le bras occidental ou Saï- 

tique, et la branche Scbetnoufî ou Canopique, forr 

mera la troisième division. 

I/® Division. 
Tîaméîrî. 

Une nomenclature de villes égyptiennes, que nous 
avons déjà citée plusieurs fois , nous fait connaître 
un bourg ou une ville de la basse Egypte , appelée 
autrefois ^SUH^pS, Tiaméiri^ et nommée Dom/roA 
par les Arabes (i). Le P. Kircher a trouvé ce nom 
écrit ^&JUEpi, Ttaméri , et rendu aussi par Tarabe 
Damirak ou Démirah (2). On lit encore le mot 
^&.uHspi dans le corps du vocabulaire copte et 
arabe , en dialecte memphitique , dont nous avons 
extrait la nomenclature précitée (3). On voit par 
l'explication en arabe qui raccompagne , que ce nom 
égyptien s'applique au fleus^e du Nil^ en même tems 
qu'à un lieu appelé Demirah (4). Le père Kircher le 

(i) Mss. copt., Bibl. impér. , fonds de Saint-Germain, suppl^ 
o.* 17, f.o pq&. 

(2) Kircher, page 208, cite par Lacroze; Lexicon œgjrpiiac(h 

loiùiumy page 3. 

(5) Mm. copt. , Bibl. impér., fonds de Saint «Çermain, n.*i7i 
f.* po^û verso. 

^4) Ibidem* 



( «79 ) 
donne aassi comrae un des noms du NU , d'après urt 

maDuscrit copte (i). Nous avons dëjà parlé de cette 

dernière acception du mot ^&^itiLH!i;ps (2). 

Quant à la ville appelée Démirah par les Arabes » 
et qui porta le nom de Tiamêiri chez les anciens Égyp- 
tiens, sa position n'est point indiquée d'une manière 
précise dans les géographes arabes ni dans les relations 
des voyageurs modernes que nous avons eu Toccasioa 
de consulter. On lit dans Abd-Âllatif que les culti- 
vateurs d'Egypte donnaient à ime espèce de melon la 
nom de Damiri , à cause de Damira^ ville de cette 
contrée (3). L'État des provinces de l'Egypte place 
deux villes du nom de Damirah dans la province de 
Ghar^yéh (4). Nous croyons , d'après cette dernière 
indication , que la ville de Tiamêiri exista à l'occident 
de la branche Fhatbmétique du Nil , au lieu de la 
province de Gharbyyéb , qui , sur la carte de là basse 
Egypte donnée par M. le chevalier Denon , porte le 
nom de Mira que nous regardods comme une cor-r 
nption de Damira ou Damirah. 

Le P. Vansleb range, d'après un manuscrit copte ; 
1a ville arabe de Demiré qui , dit-il , était nommée en 



(OKircher, page 214 » cité par Lacroze; Lexicon œgyptiacom 
yinumy page 5. ' "* 

{i)Suprà, tome I.•^ pag. i58 et iSg. 

(?) Traduction d* Abd-Allatif, par M. SilvQltro d0 Sscy , p. S4. 
(4) Ibidem j page 633, a.* 46* 



( '8o > 
copte Damairi ( Tiaméiri ) parmi les évêchés d« 
l'Egypte (i). 

Tasempoti. 

On Ht dans Thistolre du Martyre des saints frères 

Pirôou et Âthôm , que sous les empereurs DIoclétiea 

, et Maximien , du tems qu'on détruisait les églises et 

qu'on établissait des gouverneurs dans toutes l-vs villes 

jde rÉgypte, depuis Pft^KO'^ ( Alexandrie ) jusques à 

ns>2.K^ , Pilakh ( Tîle de Philae ),il y a^cUt deux 

frères ( Pirôou , Athôm ) dans un bourg appelé 

Tasempoti, du nome de Bousiri : îDEît ITICKOY ^l 

T5.CTJULlT0i^ K^E TT^OOJ fiOYCSpS (2). 

On doit donc chercher le bourg de Tasempoti 
dans le voisinage de la ville que les Arabes appellent 
Aboussir, qui est la BoYClpS des Coptes , et la Busiris 
des Grecs. On trouve en effet indiqué sur la carte du 
général Reynier, un bourg du nom de Sombat, situé 
à trois lieues au sud d'Aboussir. Niébuhr Fappelle 
Sunbàd dans son Itinéraire de Damiâth à Kahinu 

T2>CtUTTO^, privé de la syllabe T&, qui n'est 
autre chose qu une espèce de pronom possessif, et 
ime modification de l'article féminin , donne CEUITCt 
— - - — — ^ 

(1) Histoire de t église d* Alexandrie ^ P*g* ^^* 

(2) Mss. copt. y BiM. impër. , n.* 60 , fonds du YaticaOi -^ 
CaialQg. nnstçr, musei iiçrgiani, n.^ XJUXJil, page 55^ 



( i8i ) 

^e les Coptes prononçaient Samboti; il est évîdenÉ 
que le nom arabe actuel Sombat ou Sunbad dérive 
de l'égyptien CEUîTOi:, Samboti. L'identité de Ta- 
sempoti et de Sombat étant admise, il en résulte que 
le bourg égyptien deTasempotî exista sur la rive occî- 
dentale de la branche Pbathmétique , trois lieues au 
midi de la ville de Busiris. La valeur du mot égyptiea 
n?2^C^J^lT0^ nous est entièrement inconnue* 

Panau. 

Le nome de n£>i^2>Y est mentionné dans le titre de 
rhlstoire du Martyre de saint Isaac , dont voici le 

texte : '^^W^PT^P^^ i^'Tt T[S2>^r'S0C &.&&2> SC&^K 

È&OX COrf' JU^ni2^&0^ ll^^ajOKC , etc. « Martyre 
ir du saint abbé Isaac de Tiphré , dans le nome de 
» Panau , consommé le sixième jour du mois de 

^ Pascbons (i). » 

Ce nome prenait son nom de sa capitale nz^ft^^or ^ 
dont la position peut être fixée d'une manière rigou- 
reuse. Lacroze a inséré , d'après le P. Kircber, le nom 
de la ville de Panau dans son Lexique égyptien ; le ^ 
nom arabe qui accompagnait l'égyptien Paqau dans 
le manuscrit d'où Kircber Fa extrait, est Bana (a). 

(i) Mss. copt., Bibl. impër*, n.* 66, fonds du Vatican , f.^ 82. 
(2) (Êdipus œgjrpiiacus » tome L"*'; Chorographia yiEgj'pti^ 



/ 



/ 



( i80 
Dans un yocabulaire tnemphitique manuscrit de h 

Bibliothèque impériale , on lit aussi II&I^&y , rendu 

par Tarabe Bana ( i ) « et il en résulte que la ville 

appelée II^i\z>.y par les Égyptiens , porte aujourd'hui 

le nom de Bana parmi les Arabes. 

Bana est indiquée sur la carte de TEgypte par 
Robert deVaugondy, sous le nom de Béna^ et placée 
au midi d'Aboussîr , la Busiris des Grecs. Sur Ja 
carte du cours des deux principaux bras du Nil, 
dressée par Niébubr , on trouve cette même ville 
appelée Benha, située dans une position semblable 
à celle que lui a donnée Robert deVaugondy; par 
conséquent Panau était à quelque distance de la 
rive occidentale de la branche Phathmétique , à deux 
lieues au nord du bourg de Tasempoti , et à une lieue 
au sud de la ville de Busiris. 

Le père Kircher (2) et le père Georgî (3) ont cru, 
mal-à- propos , que la ville nommée H^^n^nr par les 
Egyptiens était la Panopolis des Grecs. La méprise 
de ces deux auteurs ne saurait faire autorité contre 
les faits évidens que nous venons d'exposer ; on sait 
d'ailleurs que Panopolis est dans la haute Égypte^4), 

(i ) Ms s. copt., BibL impër., Saint-Germain , supplém., ii.'i7f 
f.o pui& verso. 

(2) Œdipus^ tome I.*', page 41. 

(5) De miracuUs sancti Coluthl^ préface^ page XXXK. 

(4) Suprà^ tome I.*', page 267. 



r 



( i83 ) 
tandis que Panau ou Bana est dans l'intérieur du 
Delta. 

La valeur du nom égyptien li&K&v nous est 
entièrement inconnue; nous ne voulons point pro- 
poser nos conjectures à cet égard , elles ne sont point 
«ppuyées sur des faits assez concluans. La signi- 
fication que lui attribue Kircberi n'a aucune espèce 
de fondement (i). 

Tiphré. » 

On a vu, dans Tarticle précédent, que i^<^pE dcpen- 

âait de la ville de Panau. Dans le manuscrit précité, 

l*abbé Isaac est souvent qualifié de TTSptu'^c^^pt, 

^^^IBEMTIPHBÉ , habitant ou Originaire de Tiphré 

du nome de Panau. Le P. Kircber a trouvé le nom 

du bourg de 'i^4)p£ dans un manuscrit copte, suivi 

€3u nom de Béfra (2) que lui donnent les Arabes, 

^3om peu différent de l'égyptien primitif *ïv^pE. Ce 

l>ourg queVansleb, d'après un manuscrit copte (3), 

a rangé sous le nom de Défré parmi les évêchés de 

YÉgypte, est appelé Défri dans l'État arabe des villes 

et des villages de la province de Gbarbyyéh (4). 



(0 ŒdîpuSf tome I.*', loco citato, 

(2) Kircher, page 210, cité par Lacroxe^ Lexicon œgxptiaco^ 
btinum, page m. 

(3) Yansleb, page 20. 
(4)Pagc659, n.«i85. 



l 



( i84 ) 
Busiris, — Pousirî. 

La ville de Busiris fut très-célèbre cbez les Égyp- 
tiens , parce qu'elle se rattachait aux mythes sacrés 
qui formaient toute la croyance du vulgaire de la 
nation. On la regardait comme le lieu où ëtait né 
Osiris, cet cpoux bieu-aimé d'Isis, le bienfaiteur et 
le conservateur de ri'gypte. 

Busiris exista incontestablement au lieu qui porte 
encore aujourd'hui , parmi les Arabes , le nom de 
Boussir y et plus ordinairement celui d'Aboussir. 
B'Anville et les géographes modernes les plus estiitiés 
sont d*accord sur ce point. D'après cela, Busiris se 
trouvait donc effectivement à- peu-près vers le centre 
du Delta, comme le dit Hérodote (i) , et non au 
milieu de r Egypte , dans le Delta ^ comme Tassure 
Etienne de Byzance (2) , qui a mal rendu le passage 
pre'cité de Thistorien d'Halicarnasse. Busiris situ^ 
Bur la rive occidentale de la branche Phathmétique, 
qui , de son voisinage , prit le nom de Busïritique, 
était à vingt lieues du sommet du Delta, et à la même 
uiMance à -peu -près de Tembouchure de la branche 
Phathmétique dans la Méditerranée. Une distance 
id^un peu plus d'une lieue séparait Busiris de la yille 
de Sébennytus. 



m 



(t) Hérodote, livre II, J. lix. 

(a) De Urbibui et PopuUs^ verbo ^^iS/Ç. 



Sôus les rois de race égyptienne, on célébrait à 

Busiris une grande fête en Tbonneur d'Isis (i) , la 

déesse tutélaire de la terre d'Egypte. On s'empressait 

de s'y rendre de tous les points du royaume « et l'on 

j voyait , à cette époque , un nombre immense de 

personnes de l'un et de Tautre sexe (2). Après avoir 

sacrifié un bœuf à Isis , on coupait les cuisses à cet 

animal , ainsi que la superficie des épaules et du haut 

des hanches; après cela, on remplissait le reste du 

corps de farine, de raisins secs , de miel, d'encens, 

de myrrhe , et on le brûlait en répandant de Thuile 

sur le feu (3). Pendant cette cérémonie, tous les 

assistans qui se trouvaient à Busiris pour la fête, so 

frappaient la poitrine et faisaient de grandes lamen^ 

tations. Hérodote qui savait pourquoi Ton se frap* 

pait ainsi , et en mémoire de qui on faisait ces 

lamentations , dit qu'il ne lui était point permis de le 

révéler (4). 

Cette célèbre ville du Delta est appelée Bha'texç par 
Hérodote (5) , et B«a*€i6e^ par Strabon (6). Les inter-^ 
prétations diverses que plusieurs auteurs , tant anciens 

que modernes, ont données de ce nom, reposent 

^ 1,1 I ■■ 

(i) Hérodote, livre II, J.lxi. 
(2) Ibidem f livre II, J. xl. 
(5) Ibidem^ §. lxi. 

(4) Livre II, §. xl, lxi, etc» 

(5) Hérodote, livre II. 

(6) Strabon, livre XYIL 



( i86 ) 
pour la plupart snr des fables absurdes , ou biei 
sur de pures suppositions. Nous allons rapporter ici 
les principales ; commençons d'abord par les anciens : 

Plutarque assure que Bouairis signifie la même 
cbose que T^^oo-ie^ (i); cela est vrai jusques à un 
certain point, mais ce dernier ne signifiait point ett 
langue égyptienne tombeau (TOsiris, comme il sembla 
le croire. Nous ferons observer, à ce sujet , que c'est i^ 
fort que Plutarque regarde le mot Tcg^oo'êeiç coma», 
une contraction de rct^oç, mot grec qui veut dire tom-* 
beau , et du nom d'Osiris; Taphosiris est purement; 
égyptien , comme nous le ferons voir dans la suite.^ 

Selon le rapport d'Etienne de Byzance (2), quel* 
ques savans de l'antiquité ont pensé que. la ville do 
Busiris tira son nom du Busiris qui en fut institaé 
gouverneur par Osiris. Cette fable ne demande poiot ^ 
de réfutation de notre part. Selon d'autres (3), la 
déesse Isis ayant renfermé le corps de Bousiris daos 
on boeuf de bois , Tensevelit dans la ville de Busiris; 
qui de là prit, dit-on, le nom de E»ûro^i6<c. 

Quelque absurde que soit cette dernière opiniott 
sur l'origine du nom du Busiris du Delta , elle i 
néanmoins servi de base à celle du père Kireber, 
sur l'orthographe et la signification du nom égyptiefl 

0) De Iside et Osiride. 

(2) De Vrbibus et Populis, verbo B^iS/f^ 

(3) Ibidem» 



( i87 ) 
[ ville de Busiris. Comme hb^oin&tç est ëvidem* 

forme du mot grec B^^, un bœtif, par allusion 
œuf de bois dans lequel fut renfermé le corps 
^usiriSf et du nom d'Osiris, le P. Kircher en a 
lu que le nom de la ville que les Grecs appe* 
it Bousiris, était écrit par les Égyptiens BYCSpS, 
W, et qu'il signifiait le bœuf ^ Osiris (i). Mais ce 
te qui , malgré la vaste érudition dont il faisait 
de, n'usait pas assez souvent d'une bonne cri- 
^ n'a point considéré que le mot &yC ou &OyC 
grec, et par conséquent qu'il ne pouvait entrer 

la composition d'un nom de ville purement 
tien. Son opinion sur le mot Phatourès (2) de 
iture- Sainte, qui, selon lui, désigne la ville de 
ris 9 n'a pas plus de fondement que l'explicatloa 
donne de ce dernier nom. 

(Edipus œgjrptiac*^ tome I, chap. III, pag. 24* 

Ibidem. Le mot Pathurès^ qu*on lit dans les texteâ hébreux 

le désignant une partie de TÉgypte, n'est, à notre avis, 
i modification du mot égyptiea U^-pHC » le lieu du midi, 
ésigne la haute Égjpte ; le mot Paihurês n'est autre chose 
I mot égyptien-thébain H^TOTpKC, Piourés ^ qui signifie 
di , mais plus rigoureusement le vent du midi , comme on 
t par ce passage du Cantique des Cantiques, en dialecte 
in : TCUOTÎ^r' TTEU^S'T &UOY EmOrpRC 9 
iû répond aux mots de la vulgate , surge aquilo et veni 
-'"i cap. lY} i& 



( .88 ) 

Uoe explication plus raisonnable , qnoîque tout 
aussi fausse , est celle de Paul Ernest-Jablonski. Ce 
savant (i) dérive Bu7ie/ç de l'égyptien BnOYCSpSt 
Béousirif c'est-à-dire tombeau d^Osiri. Ce sentiment 
a été suivi par Zoëga (2) ; mais leur explication est 
entièrement détruite par la manière dont le nom de 
la ville que les Grecs appelaient Busiris , est écrit dans 
les livres égyptiens du moyen âge. On y lit BovCspS, 

ou plus correctement IloYCSpS, Pousiri (et nullement 
BKOYCSps, Bêousiri\ comme nous le verrons bientôt. 
Cette même observation détruit également Tortho^ 
graphe de B&cgop , proposée aussi par Jablonski (3); 
comme l'équivalent égyptien du BaoneÂç des Grecs. 
Quand même le mot Baschor serait plus ressemblant 
à l'orthographe grecque BousiriSf qu'il ne Test réel- 
lement, il resterait toujours à concevoir comment une 
tille peut avoir porté le nom de B^^aJOp, Baschor, 
c'est-à-dire renard, quelques raisonnemens qu'ait pa 
faire Jablonski pour le justiGer* 

M. Larcher , dans une de ses notes sur le second 
livre d'Hérodote (4), présente aussi une explication 
du nom de la ville de Bousiris. Il propose de le dériver 
àe Bou, qui| dit-il, signifiait un tombeau en langue 

(i) Jablonski, Opuscula^ tomus I. 
(^) De origine et usa obeliscorum, îa-f.*, page a88. 
(5) Opusciûa^ tomus I. 

(4j Traduction dHérodote^ tome II, page 2gS^ 



(189), 

i^gyp tienne ; et d^Osiris^ ce qai a forme Bousiris; 
tombeau cTOsiris. Mais le mot Bou ne se trouve point 
dans les textes égyptiens pour designer un tombeau , 
et ce respectable helléniste, en s'appuyant du témoi- 
gnage d'Hésychius « n'a point observé que le texte de 

cet auteur porte j8fc7oi , et non pas fin. Le mot /Si^loi « 
on plutôt ]887, abstraction faite de 01 qui est une dési- 
Dence grecque , peut avoir eu en langue égyptienne 
la valeur de tombeau c\aQ lui attribue Hésychius; 
quoiqu'on ne le trouve point dans les Lexiques , ni' 
dans les textes coptes , puisque nous sommes encore 
loin d'avoir un dictionnaire à-peu-près complet de la 
langue égyptienne. 

Tous les savans qui ont voulu donner au mot Boa- 
lins la signification de tombeau d'OsiriSf se sont 
appuyés sur un passage de Plutarque, où cet auteur 
dit , d'après Eudoxe , qu'Osiris avait été inhumé à 
Bousiris (i). Le même auteur nous apprend quota 
croyait en Egypte que cette même ville avait aussi 
Vu naître Osiris; mais toutes ces fables ont proba- 
blement pris naissance dans l'Egypte , bien long-tems 
après la fondation de la ville de Bousiris, et par 
conséquent on ne doit point chercher à expliquer 
le nom de cette ville par le moyen de ces mêmes 
fiibles. B'ailleurs toutes ces hypothèses sont détruites « 
conune nous l'avons fait observer , par la manière 

(1^ Plutarque, de Iside et Osîride» 



( «90 ) 
dont le vëri table nom de By^iCiç est écrit dans les 
livres égyptiens. On Fy trouve sous la forme de 
IIoYCSps, Pousiri, en dialecte memphitique (i). On 

le lit sous celle de IIoYCSpE , Pousiré , en dialecte 
thébain, dans un fragment manuscrit du musée Borgiat 
oit il est question d'un saint II&KCE np^ÙLiTOYCspi) 
Paése ou Païse (2) , de la cille de Pousire (3). On 
trouve aussi plus souvent BoYCsps ^ Bousiri (4) , au 

lieu de HoYCSps ; mais c'est une orthographe vicieuse, 
quoiqu'elle se rapproche beaucoup du nom grec de 
cette ville 1 formé indubitablement du nom égyptien. 
HorCspi et HoYCspE, véritables noms de la 
Busiris des Grecs , dans les deux dialectes de la langue 
égyptienne , ne sont autre chose que le nom d'OrC^pS} 
OusiRif rOsirîs des Grecs et des Latins « précédé de 
l'article masculin n , qui se trouve aussi joint au 

nom d'Osiris dans le texte égyptien de rinscriplioa 
de Rosette (5). 

M . J ■ ■ ■ i ■ 

(^i) Mss. copt.^ Bibl. impér.| n.^60, fonds du Vatican , Jlfart;7^ 
des saints Pirôou et Athôm, 

(2) Ce nom propre signifie celui çui est consacré à Isis^ fw 
appartient àlsiSj IsiACVs. 

(3) Catalog. msstor. musei Borgiani. — Codiôes setUf 
n.^ cxLiii, page 238. 

(4) M ss. copt, Bibl. imp^r.y Saint-Germain, supplém», n.*i7* 
f.« pq&. 

(5) Ligne 6j où on le lit deux fois en abrégé. 



(^91 ) 

Sehennjrtus. — Sjemnoutî. 

position de l'ancienne ville de Sébennytas est 
BStablement celle que lui assigne d'Anville, ea 
int correspondre au lieu qui, parmi les Arabes, 
encore le nom de Samannoud. Sébennjtus était 

rive occidentale de la branche Phathmétique 
l , et à peu de distance au nord de Busiris. 
anche Phermouthiaqne coulait à l'occident de 
lytus f et en était assez rapprochée ; c'est à 
circonstance qu'elle dut sans doute le nom de 
lytiçuef comme nous l'avons déjà dit. 
ville actuelle de Sébennytus offre peu de traces 
1 ancienne existence : ses temples ont disparu; 
uefois cependant on déterre dans les environs 
agmens intéressans d'antiquités. De ce nombre 

beau torse égyptien de basalte noir, conservé 
ibinet des Antiques de Paris , et publié , pour la 
ère fois , par les soins d'un savant laborieux , 
illin, que nous avons déjà cité (i). 
rodote et Ptolémée écrivent le nom de cette 
^^onn/loç ; on le lit sous la forme corrompue de 
floç dans Hiéroçlès (2); mais ces mots ne sont 
e altération de l'ancien nom égyptien qui, ea 



m- 



Supràj tome I.*', page 558. 
Sjrnecdemus ia imperium orientale* 



/ 



( '9^ ) . 
dialecte memphitique, fut Xt uKO Yi[ , Sjemnouti (i), 

et XeuKOYt:^, Sjemnoute, ou XlwKOYT, Sjem- 
nout (2), en dialecte thébain. Quelquefois aussi ce 
Dom a été vicieusement orthographié CtfeRKî^K^OV, 
Sehénnétou parles Coptes (3); mais alors ils ont voola 
probablement écrire ce nom à la manière des Grecs. 
Les aneiens Égyptiens donnaient à Dieu , considéré 
sous le rapport de sa toute-puissance , le nom de^Stu^i 

Sjem, ou de XtJLTJUL , Sjôm, qui signifie le fort (4). 
Jablonski a cru d'après cela , que le nom primitif 
de la ville de Sebennytus , XeuKOy^ , Sjemnoutit 
n'était autre chose que le nom de cette attribution de 
Dieu » que les Grecs ont cru correspondre à leur 
Hercule. Cette opinion nous paraît très -probable; 
nous ajouterons seulement ici que X^uî^Oy^ peut 
se traduire indifieremment ^^t f orbe divine ^ ou bien 
i^dx force de Dieu, et même par Dieu fort. 

Au reste, les Égyptiens du moyen âge, c'est-à-dire 
les Coptes chrétiens , donnèrent aussi à Dieu le nom 

de 



( Ms s. copt. , Bîbl. împér., supplément Saint-Germaîn, n.* 171 
£• pufi verso, £.• jpqr» reclô. — N.* 66 , fonds du Vatican, 
Martyre de saint Apa-Anoub de Naïsij passun, etc. 

(1) Mss. copt, BibL imp. , n.* 45» f.** Sg rectô, nncien fonds. 

(5) Mss. copt., Bibl. impér., n.« 46, ancien fonds. 

(4) Voyez Jablonski, Panthéon AEej^plior., tome I.*', lii.2f 
pag. 186, 187 et suiv. 



( »93 ) 
rfet de puissant. Dans un vocabulaire copte; 

ilecte thëbain (i), on lit, parmi les nombreuses 
ications de Dieu, celles de n^^saiOipE, Psjôôré^ 

r/ (2), et de n!3iibt!LC ttit(Si3u , Psjôeïsr. 
hom , le Seigneur des puissances (3). 

IsidiS'Oppidum. •— Naïsî. 

^NViLLE a fixé, avec sa sagacité ordinaire , la 
on de la ville appelée Isidis^Oppidum par Pline ; 
eon dans Etienne de Byzance^ Le géographe 
ais la fait correspondre au lieu qui porte aujour-- 
le nom arabe de Bahbaït ou Bahhéit^ et oii Ton 
re les ruines d'un magnifique temple égyptien, 
"es cela, Isidis - Oppidum était située à environ 
lieues au nord de Sébennytus, et à une petite 
ice de la rive occidentale de^ la branche Phath^ 
jue* 

s livres coptes font mention d'un bourg de la 
Egypte, qui, chez les anciens Egyptiens, porta 
m de H&^HCS, Naési ou Naïsî. On le lit, entra 
s , dans le titre des Actes du jeune saint Apa- 
b , qui est ainsi conçu : ^U^pTYpi». H^te 

-•SOC Jtl&pTSpOC î^T:E lTttt(?C SRC lT!ftC 

Mss. copt., Bîbl. impër., n.^ 4^. 

Rendu ea arabe par Qaouy. 

Reudu ea arabe par RaH*ouIqaouQiiat%,* 



( ^94 ) 

«|>HE^0Y2>fii «>TTE>ROY& lTSpEW.t^*^RC!L PtK IT^O^ 

ItSWEajO*^ ( I ) : <c Martyre du saînt martyr de 

p Notre-Seigneur Jésus-Christ , le saint Apa-Aooub, 
» de Naésif dans le nome Nimeschoti. «» Deux pas* 
sages du même martyrologe nous mettent à même 
de prouver l'idenlité de Naési et d'Isidis-Oppidum. 

ê 

L'un nous bpprend que Anôub étant parti de Naési, 
marcha seul vers le midi^ le long du fleuve , jusques 
h ce qu'il fut arrivé à Sjemnouti : i^quocys ÈpHC 

i5LAlL&.Y5'TC\ ^\Vl£l^ <^lBpO ^h^Zt\\ ï'^tZt^WOT'^ i 

ce qui prouve ipconlestablement que Naési exista ao 
nord de Sébennytus ; or Isîdis^ Oppidum eut une 
fiiluation pareille par rapport à la même ville. Ed 
aecond lieu , Jules de Cbbéhs , qui a écrit en copte 
l'histoire du Martyrp d'Anouh , rapporte que ce saint 
)ui dit à Alexandrie : &ttOK OYpEUC&^IiHT j^l^ 

1T0OÇXJ K5U£ajO^ ÏDEÎt OYKOYXX K^iU!^ %l 

s^BlyC\ CsîlDKT «.4>i5*po : « Je suis un habitant do 
9 la basse Egypte (2), du nome Nimeschoti , d'ua 
» petit village appelé Naïsi , et siiué au nord d\k 
5^ fleuve (3). » Isidis- Oppidum était aussi placée au 
septentrion de la branche Pbathmétique du Nil , 

(1) Mss. copt. , Bibl. impër., fonds duVatican, n.^ 66, f.^^aSS* 

(2) Le mot C5>OB*Tf la partie du nord^ est le même non 
égyptien de la basse Egypte, que nous avons rapporté ci-dessai 
êouB la forme thébaîne de 1 C£>^ HnT. YoyQZ suprà, pages 6 et J» 

(?) Suprà^ tome I/% pages a^ii et 237. 



( '95 ) 
le on peut le voir sur la carte du gênerai Reynîér ; 
la Pillhmëdque, arrivée à Sébennytus, fait un 
5 vers le oord*est, de manière que Babbait, où* 
placée X IsidiS'Oppidum de Pline, et le Naïsi des' 
\ coptes» se trouve au nord-nord-ouest de ce bras 

ÎUVB. 

lelque frappans que soient les rapports de posi-^ 
entre Isidis^ Oppidum et Naïsi , d'après ce' 
nous venons de rapporter , nous ferons encore^ 
rver que ces deux noms ont la inême valeur; ce 
"endra incontestable l'identitë de NaXsi, ^Isidis^ 
dum de.Pline, et de VIseon d'Etienne de Byzancc 
flet, Isidis - Oppidum et lo-coy signifient la cille ^ 
Î9 le lieu d^IsiSf on bien le lieu consacré à IsiSé 
lot égyptien H&KCS , Naési , ou plutôt Naïsi, ^ 
ne le prononçaient les Coptes , signifie rigou- 
îment les choses qui appartiennent à Isis , et 
suite les lieu:jf dUsis. 

i seule objection qu'on puisse opposer à rioter* 
lion que nous donnons du niot H^HCS, ne peut 
*der que l'orthographe même du nom d'Isis qui. 
crit KCS, tandis que les Grecs et les Latins l'ont 
tamment rendu par Isis. Nous ferons d'abord 
irquer que Xs finale du mot grec et latin Isis n'est 

t radicale, et n'est simplement qu'une désinenée 

« 

re à ces deux langues. 11 ne nous reste donc q4'à 
ver que l'orthographe HCS, par un K iaitial, est 
lographe égyptienne prioiitiv«^ 



!»• Le nom ëgyptîen écrit HCS se rencontre fré- 
quemment dans les livres coptes , où il entre dans la 
composition de plusieurs noms propres de lieux, 
d'bommes et de femmes, et on ne le trouve jamais 
écrit autrement. Ainsi , par exemple , nous avons 
déjà parlé du mot T'^^&EKttHCS , qui , de même qae 
7^&£nnKCE, signifie le lieu des palmiers iïlsis, et 
désigne une île de la haute Egypte , située dans le 
Bome de Hô (i). En second lieu, nous avons men- 
tionné ci - dessus ( 2 ) la ville de Thennesus , qui 
porta primitivement en langue égyptienne le nom de 
Oê^hHCi , Tanési, celle ( la ville ) dlsis, HCS. Oo 
iit» dans l'Histoire du jeune martyr Apa-Ânoub, le 
qom d'un saint appelé II&HCl, Paési, c'est-à-dire 
^elui qui nppartient à Isis , Isiacus , et même 
Isidore. Il se lit aussi sous la formç thébaine de 
H^^KCE, dans un fragment manuscrit du mus^ 
Borgia (3). L'orthographe égyptienne du nom disis, 
UC\ t se trouve aus^i dans les noms propres copies 

li^gtnT^KCî, Pschentaési (4) et ÔtupCSKCS, Hor- 
miési ; ce dernier , comme le pense M. Akerblad , 
fignifie HoruSfJils d^Isis (5). 

a.* L'orthographe du nom égyptien d'Isîs, RCS, e&t 



m ■ ' * . 



(i) Suprày tome I.«'^ page 246. 

(2) Suprài page 142. 

(5) Catalogus msktor, musei Borgiani^ page 258. 

(4) Ibidem^ page 72, 

^5) Itettre sur tinscription égyptienne de Rosette , page 45- 



( 197 ) 
Port ancienne en Egypte, puisque, dans le manuscrit 

;rec du musée Borgia, publié par Sho>v, trouvé enfoui 
ï Djizeh, et qui contient une liste d'ouvriers égyp- 
tiens employés aux travaux publics, on lit les noms 
d'hommes Tïma-iÇf Ilaeifo'i et nouno-c^c, dont les deux 
premiers répondent exactement au nom copte IIsKCS^ 
que nous avons rapporté ci^dessus , et dont le dernier 
n'est qu'un composé analogue. On y remarque aussi 
le nom de femme ©c»m, en copte O&HCEr qui, ea 
dialecte thébain , signifie celle qui appartient à Isis^ 
et est le féminin de H^kce , en memphitique O&KCS. 
On j trouve aussi ^oLncnaç^ nom de femme analogue 
à celui d'homme Tlowiâ'êûàÇf qu'on Ut dans le mémo 
manuticrit. On voit par là que les Grecs, et sur-tout 
ceux qui habitèrent l'Egypte, écrivirent le nom d'Isis 
par une H au lieu d'un I , de la même manière qu'on 
le remarque dans les livres des Coptes. 

3.0 On observe le nom d'Isis écrit par nne H initiale; 
sur un monument égyptien beaucoup plus anciea 
que le manuscrit publié par Show; nous voulons 
parler de l'inscription de 'Rosette. On lit, dans le texte 
égyptien de ce monument, le nom d'Isis en abréger 
sous la forme de HC à la place de HCE , de la môme 

manière que celui d'Osiris y est écrit HO y pat; 
abréviation de iroYCSpE (i). 
4.^ Enfin, quoique les Egyptiens et les Grecs , à 

{i) Inscription de Rosette, texte égyptien, ligae 6, vers la fin» 



' 



( «98 ) 
Texemple des Coptes, aient écrit le nom de cette 

déesse par un H , H2I2 , ils le prononçaient éga* 

lement Isis. 

De tous ces faits, il résulte nécessairement que HCS 

est la vraie orthographe égyptienne du nom d'Isis, et 

que l'interprétation que nous avons donnée du mot 

H^^^CS, est incontestable. 

Ainsi donc H&HCS, Naïsi, signifie la taille d^Isis^ 
lie lieu consacré à Isis; et Vlsidis-Oppidum de Pline, 
ainsi que TliO'oy d'Etienne de Byzance, sont exac- 
tement la traduction du nom égyptien. On doit aussi 
remarquer que. la cille d'isis, Naïsj, était placée à 
une distance peu considérable de la i^ille d'Osiris^ 
FousiRi ^ de la même manière que dans la haute 
Egypte nous avons aussi observé une i^ille dOsiris, 
JPousiBi ( I ) , située proche -^ d'une autre appelée 
aussi Isidis-Ofpidum ou Iseon (2) par les géo- 
graphes grecs et latins. Nous croyons utile de faire 
ressortir l'analogie de ces positions , parce qu'il nous 
paraît hors de doute que les anciens Égyptiens eurent 
des motifs basés sur des considérations religieuses, en 
iionnant à ces villes les noms des deux époux pro^ 
tecteurs de l'Egypte. 
. Les ruines de Naïsi du Delta existent encore à 



(1) Appelée Nilqpolis par les Grecs. Vo^cz suprà^ tomelt*'» 
page 5a r. 
ip^ Ibidem^ page 52a. 



une lieue du Nil et à Torient d un yillage notnnfé Bha^ 
heït par quelques voyageurs , et connu , par d'autres , 
Sous le nom de Beïbeth. La véritable orthographe est 
Bohbaït, comme on le lit dans l'État de TÉgypte (i)» 
Le P. Sicard qui visita ces ruines , y trouva les restes 
l'un des plus beaux temples de l'Egypte , formé de 
Marres d'une longueur considérable et d'une grande 
épaisseur. Il paraît que le granit abondait dans la 
construction de cet édifice , quoiqu'il n'en fdt point 
antièremeat composé, comme le P. Sicard semble le 
Taire entendre (2). Les principaux tableaux sculptés 
sur les ruineis du temple représentent des offrandes à 
des figures dlsis , comme on n'en peut douter à la 
Lecture de la description que le P. Sicard donne do 
ces bas-reliefs. On trouvera dans l'Atlas du voyage 
en Egypte de M. Denon , une vue , à vol d'oiseau , des 
ruines de Naïsi (3). Les ruines éparses du temple sont 
placées au centre d'une circonvallation de 280 toises 
de longueur, et de 60 à 80 de largeur, mais presque 
totalement minée et enfouie. 

L'importance de ce monument prouve celle de 
Naïsi chez les anciens Égyptiens, aussi serait-il sur* 
prenant que les auteurs grecs des premiers tems n'ed 
fissent point mention, et que, comme on le croit , 



(1) A la suite d'Abd-AIIatif, page 656, n.« i38. 

(2) Choix des Lettres édifiantes, tome 6, pag. 4^8 ^^ 4^ 
(5) Planche 17. 



OXFORD 



( 20Ù ) ' 

Pline et Étieâne de Byzance fussent les seuls qui en 
eussent parlé. Nous sommes convaincus au contraire 
que cette ville ëtait connue d Hérodote , et qu'il la 
nomme Afvçiç, Anysis (i), mot qui n'est autre chose que 
Tëgyplien HhcS , Anisi^ Isiaque, qui appartient à 
Isis. Le respectable M. Larcher a émis une opinion 
diStérente au sujet de la ville d'Ânysis, qu'il regarde 
comme identique avec celle qui est appelée Hhaness 
dans le prophète Isaïe (2) ; mais nous avons fait^voifi 
à l'article Héracléopolis (3) , qu'il fallait lire Tahho' 
phnèss (4)1 ainsi que porte le Targoum. 

Tiçtç, qui se lit comme un nom de ville dans Etienne 
de Bjzance, nous paraît aussi appartenir à la Naïsi 
des Égyptiens. Ce lexicographe dit que la ville de 
Ti(riç fut bâtie par Turiç ; on ne peut en efiet mécon- 
naître dans ce nom celui dlsis » précédé de l'article 
féminin t, Tkcs , Tisi , d'où les Grecs ont f«ut 
TvTiç. Le nom qu Etienne donne au personnage qu'il 
croit avoir fondé cette ville, prouve encore en faveur 
de notre opinion. Tels sont les documens que nous 
avons* pu rassembler sur la ville d*Isis dans le Delta. 
Quant au nome Nimeschoti, llsuttajO"^, dont elle 

faisait partie , il en sera parlé dans le chapitre sur lei 
nomes de la basse Egypte. 

(1) Liyre ÎI, J. cxxxvii. 

(2) Chap. XXX y 4. 

(5) Supràf tome I.«', page 5i5, 

(4) La Daphnès de$ Gr«C3, supra ^ page 78. 



( aoi ) 

4 

Panephjrsîs. — Panéphôsi? 

On Ht, dans le Martyre de saidt Sérapion (i); 
que la ville de n£.nt4)aiC!(^ Panephâsi, dépendait, 
comme Naïsi , du nome Nimeschoti. Nous avons 

4 

loDg-tems hésité à reconnaître, dans cette ville, celle 
qne les Grecs ont appelée Panephysis* L'autorité de 
[l'An ville qui regarde ce dernier nom comme ayant 
appartenu à Diospolis -- Parça de la basse Egypte, 
nous a tenus dans Fincertitude ; car, d'un côté, les 
raisons qu'il apporte à l'appui de son opinion sont si 
ragues , le passage de Cassian est si peu concluant en 
sa faveur ; et de l'autre , le passage du manuscrit qui 
place Panéphôsi dans le nome Nimeschoti , est si 
Formel ; la ressemblance entre le nom égyptien Pane-* 
ahôsit n^StEc^tUCS , et le grec Panephysis, est si frap- 
pante , qu'on est porté à reconnaître Tidentité de ce$ 
deux villes» 

Cependant il restera toujours du doute sur cette 
même identité, puisque Ptolémée dit expressément 
qae cette ville était située entre la branche Bubas^ 
tique ( la Pélusiaque ) et la branche Busiritique ( la 
Phathmétique ) ; tandis que , en regardant Pane- 
physis comme la même que Panéphôsi , cette ville 
se trouvera entre leS/ branches Busiritique et Pher- 
aouthiaque. Quoiqu'il en soit , il est certain que dans 






(f) Ms5. c<çt., Bibl. imper., n.*» 67, fonds duVatîcan, 



( ^^^ ) 

le nome Mescbotl il exista uae ville nommëe Pané-^ 
pkâsi en langue égyptienne. Toutefois est -il vrai do 
dire que le nom de Panéphysis ne fut jamais donné à 
ZHospolîs ^ Pari;a , comme le veut d'An ville (i). 

Au reste, nous avons trouvé le nom grec de Paoé* 
pliysis dans un manuscrit copte -thébain du musée 
Borgia, écrit I15,ke4)£COK , Panéphéson (2). 

Baris. — Barî. 

Cette petite ville était située sur la rive occî* 
dentale de la branche Pbathmétique du Nil , nomm^ 
aujourd'hui branche de Damiette. Elle exista dans le 
voisinage de Thamiathis , mais sur le rivage opposé 
du fleuve (3). 

^af>^^ ou Ba&e; paraît être la transcription du 00m 
égyptien pur. Le mot ^ojSàç est en effet cité dans les 
auteurs grecs , comme ayant appartenu à la langoe 
égyptienne, et y avoir signifié barque^ bateau (4)t 
aussi le trouve -t-on sous cette acception 1 et écrit 
Bsps , Bari^ dans les livres des Coptes (5). U ne peut 
donc rester aucune incertitude à cet égard* 

^— — il I ■ Il I I ■ ■ I ■ ■ I I I ■ Il I ■—————■— ^^i——^—^ii^—i^Mi^^* 

(i) Mémoire sur V Egypte ^ page 95. 

(2) Catcdog, msstor. musei Borg,^ page 244* 

(5) Voyez Oriens Christianus^ tome II, prot^incîa jtSgjrptL 

(4) lambKchus , de Mjrsteriis , sect. VI, cap. V. — Hérodote, 
Krre H. ^^ Diodore de Sicile , livre I. — ^ Piutarque , de Isidc #< 
Osiride, — HesychiuSi Lexic. 

(5) Voyez Lacroze^ Lexicon œgjrpiiacO'latinum» 



( ^o3 ) 
a cependant ëlevé des doutes sur Torigine égy^ 
ne de ce mot. Thomas Gale, dans ses notes sur 
blique (i), observe que Bofiç a une grande ana- 
s avec le mot hébreu Abarah, vaisseau ^ employé 
s l'Ancien Testament (2), et M.Ignace de Rossi (3) 
t que le mot B&p^ est dérivé du même mot 
reu Abarah. Cette opinion ne nous paraît nul-* 
ent fondée : le mot Bs^ps est purement égyptien ; 
)t formé des racines J&m, palma, ramus palm(Z^ 
! (fi&, en dialecte thébain ), et l^\, facere, par 
traction Bs^ps , fait de branches de palmier. Ce 
le prouve, c'est qu'en égyptien on appelle aussi 
barque , ps&K , ribê , mot qui est évidemment 
posé par la simple transposition des mêmes 
ues. Parmi les mots formés des racines f^z>\^ 

us palmarum, et ip\,faoere, se trouve ÂMps» 
'if et par contraction Mp, bir, corbeille , mots 
logues à ^z^ps , bari et ribé, barque, parce 
les corbeilles étaient faites , en Egypte , avec 
feuilles de palmier tressées, ce qui est mis hors 
loute par le passage suivant de la vie de saint 
aire le Grand. Il raconte ainsi l'histoire de deux 
es gens qui étaient venus le trouver à Schiêt : 

^ &YCytU^ 2SE tVEp^UXfit ÈOY ^HMUS. 

lamblichus, de MjsteriiSy édition dOxford, 1678, page285« 
II. Samuel, XIX, 18. 
Etjrmologiœ œgj^ptiacœ j page 55. 



( m4 ) 

ITE-liRS KtUOV ^Z '^Wtà^ OVO^ Mtf? Vto» 
S^ajCUXK ITfiiCR^ ÎKOJOT !lCt JU&0&JUliE Asp : « Ils 

» me demandèrent à quoi ils s'occuperaient dans ce 
» lieu ; je leur répondis : à tresser. Je pris alors des 
» feuilles de palmier ; je leur montrai les principes 
» de Vart de tresser et la manière de tresser ; je leur 

% dis ( ensuite ) \ faites des corbeilles, (i). » 

Ainsi donc Tanalogie frappante du mot &&pS| 

barque t et de &Mps, corbeille ^ ne permettent point 
de douter que l'un et l'autre ne soient composés des 
racines &M, palme ^ \ç\^ faire; que le mot Bsps no 
soit purement égyptien, propre à la langue égyptienne; 
et qu'il ne dérive point du mot hébreu Abarah, appar? 
tenant lui-même à la racine hébraïque Abar. 

Thmonê. 

Une nomenclature copte- arabe manuscrite i qoi 
nous avons citée plusieurs fois dans le cours de notre 
ouvrage, offre le nom d'une ville égyptienne appelée 
OuOt^K, Thmonê, nommée Moniet -^ Tanah parles 
Arabes (2). Comme les villes citées dans cette liste 
. . j 

(1) Mss. copt. , Bibl. impër. , n.* 64- — Zoëga , Catcdog. nus» 
fnusei Borg,^ p^g^ i^- 
(a) Mss. copc, BU)I. impër. 1 suppUm. Saint-Germain yti**i7' 



( 205 ) 

font à -peu «près rangées dans nn ordre géogra-» 
phique, on peut en conclure que Tbmonê ëtail placée 
dans les environs de Busiris et de Sébennytus. Cette 

Conclusion n'est cependant point de toute rigueur. 

Cette ville a ëté aussi mentionnée par le P.Vansleb: 
tet estimable voyageur la range, sur Fautorité d'ua 
manuscrit copte , 'parmi les sièges épiscopaux de 
rÉgypte (i). Il rapporte son nom arabe sous la forme 
de Miniei'Tanéf et son nom égyptien ou copte sous 
celle de Themonia-Téni ; cette dernière n'est qu une 
simple altération de OuOttK. Quant au mot Téni ^ 
il est bors de doute que ce fut Un surnom donné à 
cette ville pour la distinguer de celle de Ouot^n 

( TJUOOt^E en dialecte tbébain ) , située dans l'Egypte 
xnoyenne (2). 

Nous avons déjà dit que le mot OuO^H signifiait 
niansio j et qu'il dérivait de la racine JUHtt, mêit, 
n^anere; il nous reste à faire observer que le mot 
arabe Miniet n'est qu'une altération de juOKH , Jjf Oivi, 

numsio, au pluriel Jt^OKoiOTS , MONÔOUI , man^ 
9iones, et qu'il n'appartient point à la langue arabe. 
Il en est de même du mot Schobra si fréquemment 
employé dans les noms actuels des villes et dea 
villages de l'Egypte ; ce n'est qu'une légère alté- 
ration du mot égyptien !2SE6rpaî , sjebrô ou djébrô. 



(i) Histoire de V église d Alexandrie ^ page aï. 
ÇpL) Supràp tome I.^*^, page 298. 



( ao6 ) 

Paclmamunis. — Bakinamoun. 

Ptolém&e, divisant en deux parties le nome dont 
Sdbeonytus était la capitale , donne pour cbef-liea 
à la partie inférieure de cette préfecture la ville de 
PachnamuniSf ncQo^ùtfiypiç, Il la place, ainsi que les 
lieux de sa dépendance, entre la branche Phermoi^ 
thiaque ( la Sébennitique ) et la branche Athrihitiqut 
( la Pbathmétique ). D'après ces données, d'Ânvillea 
fixé sa position à peu de distance de la rive orientale 
de la branche Sébennitique. Nous ignorons jusques à 
quel point son opinion est fondée. 

Nous n'avons trouvé dans les livres coptes aucan 
nom égyptien de ville qui eût quelque rapport avec 
Pachnamunis ; ce nbm est lui-même d'origine égyp- 
tienne. Il se peut qu^il ne soit qu'une corruption de 
B&K\H5.julotK , Bakinamoun , la ville iTAmoun 
( Ammon ) , d'où on a pu former PACHNAMOVlff 
zs n'étant qu'une terminaison grecque. Telle est du 
moins notre opinion que nous avouons au reste n'être 
fondée que sur une conjecture. 

Paralos. — Nikesjôou. 

La position du lieu appelé Tïaj^oç par les Grecs 
est très-connue. D'Anville indique, avec toute raison,, 
son emplacement au lieii qui porte encore en arabe 
le nom de Bourlos, évidemment formé du grec 






C 207 ) 

ThpàXoç. Ce boarg se trouvait sur une langue de 
terre qui sépare le lac de Butos, aujourcThuî lac <Ib 
Bourlos , de la Méditerranée. Il était placé à Teadroit 
où les eaux de la branche Phermoutfaiaque du Nil 
se réunissent à celles de la mer. 

Le nom égyptien de ce lieu fut HsKe:^ŒOt, 
ffikesjôou , ainsi que nous l'avons trouvé dans un 
manuscrit cop.te où il répond à l'arabe Sourlous^ 
Arrimai (1), c'est-à-dire Bourlos des Sables. Le 
sumom de Akuimal ^ des Sables^ donné à Bourlos 
par les Arabes , nous paraît être une traduction da 
nom égyptien HlKE-^tWOr; Car R^tisœOT ( abstrac- 

tioQ faite de l'article du pluriel î^S ) semble être le 

pluriel de Ktt^ai, kesjô, mot qui, dérivé de KOt:«î, 
Ifousji^ parçuSf minutus, peut avoir eu en égyptien 
1a valenr de Sable. Ce nom convenait, au reste ^ à 
ce lieu placé sur les bords de la mer, ainsi que 
l'indique le nom grec Tlapcûioç^ Maritmie, et sur ua 
terreln entièrement sablonneux. 

On trouve aussi dans les livres coptes le nom grec 
HapaXo^, écrit nfc.p5>.>vOT, Parallou (2), et même 

^un«>p«.?v>vOT, Amparallou (3). C'était, dans les 
tems postérieurs , un évêché de l'église copte (4)- 

(i) M55. copt., Blbl. împér. , fonds de Saint-û«nziain, suppL, 
a.o 17. 
(2) Mss. copt , Bibl. impër., n.*» 45. Vojrez Appendix^ ii.*5, 
(5) Ibidem j fonds de Saint-Germain, n.** 17. 
(4) Yaoâlebi Histoire dû C église a Alexandrie , page t8« 



( ao8 ) 

Failles situées dans Vile formée par U 

brandie Phermouthiaque. 

Bibles. — Pépleu ? 

Quoique la ville de Biblos ait été mentionnée par 
Ctésias et Etienne de Byzance , sa situation n a poiot 
encore été fixée d'une manière positive. L'opinion la 
plus généralement adoptée « est qu'elle exista dans 
nie de Prosopitis ( la Pschati des Egyptiens ) ; mais 
cela n'est point certain, mai]gré Tautorité de Ctésias, 

suivie par d'AnviHe. 

Nous n'en parlerons ici que sous le rapport de son 
nom égyptien ; nous croyons qu'il fut autrefois éciit 

En effet , dans le Martyre de saint Jean de Phan^ 
nisjôït (i), il est parlé d'un bourg appelé n^n^lt, 
Pépleu; mais, comme -le sens du passage rindique,ce 
même bourg était situé dans la haute Egypte; aussi 
trouve -t- on dans l'État arabe de TÉgypte, parmi 
les lieux de la province d'Aschmounaïn , un village 
appelé Bihlau (2) , nom arabe évidemment formé da 
Pépleu des Égyptiens. Mais ce bourg de l'Egypte 
moyenne ne doit point être pris pour la ville de 

Biblos, 

(i) M$s. copt., Bibl. împër., fonds du Vatican, n.^'ô^. 
(a) État des provinces de VÉgj-ptef page 694, n.* S;. 



( 209 ) 
Biblos^ puisque cette dernière était au contraire sUn^9 
dans le Delta. Nous inférons seulement de Texistence 
d'un lieu appelé Pepleu dans la haute Egypte , quo 
Biblos, ville du Delta , peut avoir aussi porté le même 
nom parmi les naturels du pays. Telle est du moins 
Dotre opinion. Nous bornerons à cette observatîoa 
ce que nous avions à dire de Biblos. 

Tantatho. 

Les Actes de saint Apater nous font connaître 
une ville du Delta, qui porta le nom denTst^TseO, 
Tantatho (i). L'État arabe de TÉgypte en fait men- 
tion sous celui de Tbandata (2) ; il est écrit Tanta sur 
la carte du général Reynier. 

D'après ces données certaines , la ville de Tantatho 
était située dans llle formée par la branche Pher-* 
snouthiaque , sur le bord du bras occidental , à dix 
lieues au nord de Panouf^Rès ( Mauouf ) , à six au 
sud-ouest de Sjemnouti ( Sébennytus ) , et à une dis- 
taifce égale des branches Phàthmétique et Canopique. 

On trouve dans le Courrier de l'Egypte quelques 
détails sur la topographie et l'état actuel de Tan* 
tatho, dont le nom arabe y est écrit Ttentta (3). 

4j) Mss. copt., Bîbl. impër., fonds daYaticui, A** 65» 
(2) Page 643, n.* 299. 

(5) Courrier de tÊgjrptCt ».• m. 

//. «4 



( aïo ) 

J ischain. 

A sept lieues environ au nord -est de TaniaihOf 
exista une petite ville qui , chez les anciens EgyjK 
tiens , porta le nom de Tischaïrif 'ixyt^Sp^. L^ père 
Kircber a trouvé cette dénomination égyptienne dans 
un manuscrit copte , accompagnée du mot arabe 
Almahalleh qu'il a vicieusement lu Elmaghle (i). 
D'après un autre manuscrit copte , le père Vansleb, 
plus fidelle, nous apprend que la ville appelée 7S^- 
chairi ( l'ischaïri , ^ojMps ) en langue copte ou 
égyptienne , est celle que les Arabes nomment 
Mohellé" la "Grande (2), Makhallci-J/kébir, ville 
du Delta, très-connue de nos jours, située à deux 
lieues à l'ouest de Sjemnouti ( Sébennytus ) aujour*- 
d'hui Samannoud , et capitale de la province arabe 
de Gbarbyyéb. Il ne peut donc rester aucun doute 
sur l'identité de la ^cg;^^ps des Égyptiens , et de la 
Mahhallei'Alkébir des Arabes, 

Quant à la valeur du mot égyptien ^cyMps, elle 
Dous paraît fort obscure. Il signifie ordinairement///! 
cubilc (3) , et dérive des racines combinées mM» 



(1) Kircher, page 208, cité par Lacroze; Lexicon n'gj'ptiaco* 
latinum^ P^S^ '^o* 

(a) Histoire de V église d Alexandrie ^ page aS. 

(5) '^cyMpX ^OYÊHOYT , cubile sanclificatum. Hcir. 



fj 



(211) 

yriri , et Spi , facere. En dialecte Ihébaîa , le mot 
TEOJI^îpE, teschairéj veut dire festwit as» Nous igno- 
ons sous laquelle de ces acceplious il est appliqué à 
I ville qui fait le sujet de cet article. 

Xois. — Skhôou. 

X^k ville de ^otç fut une des grandes villes de la 
asse Egypte ; elle est citée dans Strabon , Ptoléraée. et 
tienne de Byzance. Avant que de fixer sa position , 
le d'Anville a indiquée d'une manière inexacte, il est 
^cessaire de prouver l'identité de JSoiç avec la ville de 
&CUOT, Skliôou, dont il est souvent fait mention 
^Qs les livres coptes; cela est très-facile. En effet » 
3 manuscrit copte de la Bibliothèque impériale donne 
s noms de ^Ea\C , Xéôs ( corruption du grec Soie ) • 
égyptien CjDCLïOT, Skhôou, et l'arabe Sakha, coipmQ 
ésignant une seule et même ville (i). Kircher, qiti a 

rouvé un passage analogue , prétend que c'est à la 
ille de Saïs que ces noms appartiennent (2); mais 
îi'est à tort , car Saïs ne porta jamais , en égyptien * 
le nom de CÎDtuOr, et le copte ^EtUC n'est bien 
évidemment qu'une légère altération du nom grec 
^^. 11 reste donc bien prouvé que Xoïs est la même 

(i)Mss. copt. , Bibl. impér., b«^'17, fonds Saint-Germaio» 
'^pplëment. 
(2) Voyez Lacroze, Liexicon œgxptiacQ-latinum, page loo. 



( 212 ) 

Tille que la Cil>aiOT , Skliôou des Égyptiens , et li 
Sakha des Arabes. 

D'Anville , dans sa carte de l'Egypte ancienne, 
place Xoïs au midi de Busiris , dans une île de la 
branche Phathmétique 'du Nil. Cette position est tout- 
à-fait inexacte , puisqu'elle est opposée aux témoi- 
gnages réunis de Strabon et de Ptolémée sur ce sojet* 
Strabon (i) dit expressément que Xo'is était situés 
dans t intérieur des terres , au - dessous de ten^ 
bouchure de la branche Sébennytique ( ou Phermou- 
tbiaque ), et dans une île à laquelle cette ville donnait 
son nom. Lorsque Strabon dit que Xoïs était dans 
t intérieur des terres , il ne s'exprime ainsi que rela- 
tivement aux villes de Busiris et de SébennytuSi 
placées sur les bords de la branche Phathmétiqoe ; 
et il en serait autrement , si Ton admettait que Xoïs 
exista à la place qui lui est assignée par d'Anville. 
Outre cela , Strabon fait entendre que Xoïs était 
placée entre Sébennytus et l'embouchure de la branche 
Sébennytique, ce qui ne serait point, si Ton adoptait 
l'hypothèse de d'Anville, puisque Xoïs se trouverait 
ILlors au midi de Sébennytus. Enfin Ptolémée dit que 
Xoïs et ses dépendances étaient entre la branche 
Athribilique ( la Phalhmélique ) et la branche Pher- 
mouthiaque ( laSébennilique ) (2) ; ce qui serait encore 



(i) Strabon, livre XVH. 
(2) Ptolémée, livi^çï Y, 



( 2l3 ) 

inexact si , comme le veut d'ÂnvIUe « cette môme vflTe 
exista dans une ile de la Phathmétique. Ces consi^ 
dërations permettent donc de chercher ailleurs la 
position de Xoïs. 

Dans le voyage de Niébuhr en Arabie, on trouve (i) 
un Itinéraire de Raschid à Qahiraf en traversant obli- 
quement le Delta, On y voit indiquée la position de 
Sakha; on n'a point oublié sans doute que Sakha est 
le nom arabe actuel de Xoïs, et que par conséquent, 
en fixant la position de Sakha , c'est déterminer celle 
de Xoïs. Cet Itinéraire marque Sakha à une égala 
distance de Mahhallet - Alkébir et de Mahhallet^ 
Ahou^Ali (2), c'est-à-dire à un point intermédiaire 
entre ces deux villes , et à la distance d'environ six 
lieaes de l'une et de l'autre. On peut donc rigou- 
reusement conclure de ce fait, que Xoïs était placée, 
loQs les rois de race égyptienne, à six lieues au nord* 
ouest de Tischaïri ( Mabballet- Alkébir ) , et à neuf 
lieues au nord-ouest de Sjemnouti ( Sébennytus ) , et 
non à trois lieues au sud de cette ville, comme l'a cra 
Qotre géographe d'Anville. 

En rapportant la position de Xoïs , telle que nous 
a donnons ici sur la carte de la basse Egypte 
oubliée par le général Reynier , cette ville se trouvera 
ilacée dans Tintérieur de la grande île formée par la 

(i) Tome I.", pag. 75, 76 et 77. 
(2) Ibidem^ page 76^ n.^ 02. 



branche Phermouthiaqne; et dans ce cas, tout ce qot 
Strabon et Ptolémée ont dit de la situation de Xoïs» 
sera de la plus grande exactitude. Ces faits confirment 
pleinement notre opinion. 

Les noms grec et arabe Hoiç et Sahha sont formes, 
par corruption , du nom égyptien Cj^'UïOT, Skhôou, 
Ce dernier se lit dans plusieurs nomenclatures coptes 
de villes égyptiennes (i), et autres manuscrits égyp- 
tiens (2). Dans Tun de ces derniers on trouve une 
souscription d'un certain PE^poî^, Kheiron^ qui se 

qualifie de ÏIspBmcÎDavOT , Pjremskhôou, ori^ 
ginaire ou habitant de Skhôou (3). Enfin , dans uoe 
liste de villes égyptiennes , en dialecte tbébaîn , cette 
ville est nommée CeKOOy , Sekoou (4) t corruption 

évidente du memphitique C^cuonr, Skhôou^ ou plutôt 
.du thébain C^OOr, Shoou. 

La signification du mot CACHOT est difficile à 
âéterminer. Quoique notre opinion, à cet égard, soit 
fixée, nous ne la présenterons point ici, dans la 
crainte qu elle ne parût hasardée et d'une nature trop 
conjecturale; nous nous bornerons à dire que ce mot 

(i) Mss. copt., Bibl. impër. , fonds de Saint-Germain, supplém., 
n.* ï 7. — Kircher, page 207, cité par Lacroze; Lexicon of^T/jfwco- 
lijtinum, page 100. 

(2) Ms8. copt.9 Bibl. impér., n.*»58, f.**! i, fonds du Vatican, etc. 

(5) Ibidem , Martjrre de saint 'lliéodore^ tribun tnilUaire , dans 
le manuscrit n.® 63, fonds du Vatican. 

(4) Mss. copt., Bibl. impër., ii,*»45, f.*»59 rectô, ancien fondi. 



(2l5) 

égyptien dérive iûconteslablement de la racine Chjz>^ 
^crùberCf écrire» 

Tianoscher. 

Le nom de cette ville égyptienne a été trouvé par 
leP. Kircber, dans un manuscrit, sous la forme de 
'^s.KOojEp que les Coptes prononçaient Dianoschar ; 
c'est de là que s'est formé le nom de Danouschar* 
qu'elle porte encore chez les Arabes , qui la ra^ngenfi 
parmi les villages de la province de Gharbyyéh (i)* 
Nous avons déjà vu que le P. Kircher Ta mal-à-propos 
confondue avec Tentyra , ville de la Tbébaïde » qui 
portait en langue égyptienne le nom de Ti^s^scups^ 
TcrUhûri. 

Lieux situés entre la brandie Phermou* 
thiaque et la branche Canopique. 

Sais. — Saif» 

Saïs fut une des plus célèbres villes de TÉgypte; 
et la plus considérable du Delta ; elle fut non-seu- 
lement remarquable par ses monumens et la somp* 
toosité de ses édifices , mais encore par un célèbre 
collège sacerdotal , qui déjà était dégénéré lorsque 
Jes sages de la Grèce vinrent y étudier les principes 



(i) Ét€U de tÉgjrpie^ page GSg, n.* 2a& 



( 2iè ) 

des scieûce^ et de la philosophie. Ses temples reçurent 
leurs plus beaux ornemeos de la main des rois qui 
cette ville avait vu naître dans son sein et dflns son 
nome; elle les dut sur* tout à la XXV/ dynastie, 
celle des Saïtes, qui finit dans Psammachérites , fils 
infortuné de l'heureux Amasis. Le principal édifice 
de Saïs était sans doute le temple de Naët, Hs^H^, 
c'est-à-dire du Dieu miséricordieux que les Grecs 
crurent être leur Athénée la Mincrçe des Latins (i); 
c'est là qu était le tombeau de Psàmmouthis ( le Psam- 
niitichus des Grecs), quatrième roi de la dynastie des 
Saïtes. Ce temple était décoré de grands obélisques, 
près desquels se trouvait un bassin étendu dont les 
bords étaient revêtus de pierre (2); il servait aux 
ablutions religieuses et aux besoins de l'édifice sacré. 
Le portique fut élevé sous le règne d'Amasis ; il était 
remarquable par sa vaste étendue et par des sphynx à 
face humaine , d'une grandeur colossale , dont il était 
décoré (3). Le reste de l'édifice, construit à une époque 
bien antérieure à Amasis , fut réparé par les soins 
de ce même prince qui fit venir , des carrières de 
Memphis et de l'île d'Éléphantine, des pierres d'une 
énorme grosseur pour effectuer ces réparations (4). 
Mais le monument le plus extraordinaire , par lequel 



«*i 



(0 Strabon, livre XVII. 
(2) Hérodote 9 livre H, §. ci;xx. 
Çiy Ibidem y §, cLXxy. 
-44) ibidem. 



iraoïi Amasis ait signale son amôtir pour les 
t la religion de ses pères , c'est sans doute le 
3 ou la chapelle monoljthe qu'il fit tailler 
[es carrières de granit à Éléphantine, et qu'où 
»orta ensuite à Saïs ( i ) , c'est * à * dire à udè 
ce de plus de cent quatre - vingts lieues. Pour 
^oir les difiBcultés de ce travail , il suffira de 
[ue Caylus, dans un mémoire lu à TAcadémid 
iscriptions (2) , a estimé la moindre pesanteur 
bloc à 570,333 livres. On observera que lei 
iens ont transporté des masses bien plus consi- 
les encore à une plus grande distance (3). 
asis fit aussi placer à Saïs un colosse de 
ite et quinze pieds de longueur, qui était couché 
e dos (4)- Le temple renfermait dans sou 
ite le tombeau de ce môme Amasis auquel il 
; des décorations si somptueuses : c'était uq 
3 de pierre , orné de colonnes , dont les cha-* 
X représentaient des feuilles de palmier, sem*^ 
is sans doute à ceux qu'on admire au portique 
ignifîque temple d'Edfou (5). Au fond de cet 
) était une niche monolythe avec une porte 
X battans : c'est là que reposait le corps de 



bidem. 

Tome XXXI, Hist.f page 27. 

'ojez ci-dessous l'article Buios. 

Eérodote, livre II, $• cLXXvf. 

''ojrez l'Atlas de M. Denon, planche Sg, n.* 2. 



( «8 ) 

ce prince (i). Plus près du temple proprement dit, 
étaient les tombeaux du pharaon Ouaphré ( TApriès 

des Grecs } et de ses pères , les rois de la vingU 
sixième dynastie, tous originaires de Saï's (2). 

A une certaine époque de Tannée, on célébrait à 
Sais une fête à laquelle on s'empressait de se rendre 
de toutes les parties du royaume. Après un sacrifice 
solennel , qui se faisait pendant la nuit , tous les 
habitans de Saï's allumaient des lampes autour de 
leurs maisons et en plein air. Cette illumination géné- 
rale avait lieu non -seulement à Sais, mais encore 
dans tout le reste de TÉgypte. Cette solennité était 
appelée la Fête des Lampes ardentes (3)# 

La ville de Sais passa , parmi les Grecs , pour avoir 
donné naissance à Cécrops (4)- La Chronique Alexan- 
drine dit formellement qu Athènes a été fondée par 
des Saïtes (5), et cette opinion se trouve encore 
confirmée par des auteurs plus dignes de foi, c'est-à« 
dire par Hérodote, ApoUodore, Pausanias, Strabon, 
Eusèbe et Justin (6). 

(i) Hérodote, livre II, J. glxix. 

(2) Ibidem» 

(3) Ibidem^ 5. Lxri. 

(4) Diodore de Sicile, -i- Tzelzes, Chîliade V, hîst. 18. 

(5) Page 66, édit. de Manich, 1624. 

(6) Hérodote, livre IL — ApoUodore, livre III, chap. 26. •* 
Strabon , livre IX. — Pausamas , livre I , chap» a. ^^ Eusète; 
Uv^ IL — Justin j livre II, chap. 6, etc. 



( ^'9 ) 
L«a position de Saïs a été fixée d'une manière fort 

exacte par notre célèbre géographe d'Anville; il l'a 
placée à dix-huit lieues environ de la pointe da 
Delta, à près de deux lieues à Torient de la bran- 
che Canopique du Nil. C'est en éSet dans ce lieu^ 
près d'un village qui porte encore le nom de Ssa 
ou de Ssa-al-Hadjar , c'est-à-dire Ssa de la Pierre p 
qa'existent les ruines informes de la hiille ville de 
Saïs. Ses grands monumens ont disparu ; on n'y voit 
phis que des débris de sculptures et quelques colonnes 
égyptiennes que Niébubr trouva encore debout, et 
servant d'étaie et de support à de misérables chau^ 
mières Atféllahhs ou paysans (i). 

Le nom de Sou^ , par lequel les Gréés ont désigné 
cette ville , n'est autre chose que son nom égyptien 
suivi d'une désinence grecque. Nous Favons trouvé 
sous sa forme primitive Cm , dans un manuscrit 
copte de la Bibliothèque impériale. On lit en eilet 
dans la vie d'Isaac , patriarche d'Alexandrie , que ce 
saint se retira à Schiét, près de Zacharie, «^HET^- 

c^^p ^TTlkCKOTTOC È^TTOMC Cm, çui dei^int ensuite 
is^éque de Soi (2). Dans cette même vie d'Isaac, qui 
a été écrite par Ména^ évêque de Pschati (Prosopis), 
il est aussi fait mention d'UIpstUi^, Oriôn, évêque de 

Cm, Saï (3). ' 

(0 Voyage en Arabie^ tome I.*', page 79. 

(2) Msâ. copt., Bibl. impér.y D.^62, fonds du Vatican. 

r5^ Ibidem, 



( ±20 J 

n est donc hors de doute que le rentable nom égyp- 
tien de Saïs fut Sai\ et que l'opinion de Jablonski et 
celle de Kircber sur l'orthographe égyptienne de Xbuç^ 
que le premier suppose avoir été UJm, Schai (i)^ 
Jèstum, et le second, CwOT, Sôou^ signifiant, selon 
lui , agneau (2) , sont dénuées de toute espèce de fou* 
dément. 

Siuph. — ^ Siouf. 

Cette petite ville n'est mentionnée que dans iia 
passage d'Hérodote. Selon cet auteur , ce fut dans ce 
lieu du nome de Saïs que naquit Amasis. 

M. le major Rennel, si connu par ses travaux sur 
la géographie de l'Afrique en général , est porté i 
croire que Siouf exista à l'endroit appelé aujourd'hui 
du nom de Ssaouaféh (3). Cela nous paraît bien 
difficile à admettre , puisque Ssaouaféh est placée sur 
la rive occidentale de la branche Canopique , tandis 
que la ville de Saïs est sur le bord oriental où devaient 
aussi se trouver les lieux de sa dépendance. Il est en 
elFet probable que les anciens Égyptiens, en parta- 
geant VÉgypte inférieure en préfectures , se fondèrent 
sur les divisions naturelles établies par le fleuve lui- 
même. 

- 

(i) Jabloiuki, Opuscula* 

(2) Kircher, Œdipus œgxpt.^ tome L«', page 45. 
(5) The geographîleal sj-stem 0/ Herodotus examined mnd 
Bxplainedf page 53 1. 



< 221 5 N 

rTons avons cru reconnaître l'ancien emplacement 
Ûe Siouf à, un village place sur la même rive du Nil 
que Sais, et qui est seulement éloigné de trois, lieueè 
au nord -est de cette capitale de nome. Ce village 
s'appelle Safi ^ et semble conserver des traces de 
l'ancien nom de Ziir^ , dont l'orthographe égyptienne 
iîit peut-être Csoyc^ 

Sjébro.Mathênî. 

Il résulte de quelques passages du Martyre d'Isaac» 
archevêque d'Alexandrie , que le bourg de XE&po*. 

M2^9HK^, SjébrO'Mathéni ^ se trouvait dans les envi- 
rons de Saïs et dépendait peut-être de son nome. On y 
voit en effet qu'Isaac, î^ Ote&OX tte ^Dek Oy^uI 

tOnr»OY^ ^poq 3fiE !^E&pOiUL9KS^^ , qui était â!im 
bourg appelé Sjébromathéni , alla consulter Zacharie^ 
éçéque de Soi, Cm ( Saïs ) (i). 

Notre opinion est en quelque sorte confirmée par 
I^tat arabe de l'Egypte, qui place dans la province de 
Gbarbyyéh ( où était Saïs ) un lieu appelé Schobra^ 
Teniy dont le nom n'est évidemment qu une corruptiopi 
de l'égyptien 2£e&pOU2^9Kî^^, Sjebrômathéni (2). 

(1) ,lVlss. copt , Bibl. împër. , n.* 62 , fonds du YaUcan. — 
Caialogus fnsston musei Borgiani^ pag. 109, n.® lvii. 

(2) Éiai des Mies et des provinces dû lÉgjyiê , à h vu» 
^' AM-AlUtif, page 641 » u."" aSj. 



( 222 ) 

Naucratis. 

Cette ville dépendait du nome de Sais (i); c'était^ 
sous les rois égyptieos , la seule ville où les com* 
merçaos étrangers pussent librement se rendre (2). L^ 
pharaon Amasis permit ensuite aux Grecs de s'y 
établir (3). Naucratis était située sur le bord orientaL 
de la branche Canopique et à l'occident de Sais. 

Nous ignorons quel fut son nom égyptien. 

Sjapasen. 

Ce nom de lieu se lit dans une grande nomen* 
clature copte de villes , où l'égyptien Xs^îT^CtR» 
Siapaserif est rendu par l'arabe Schabbas. La positioo 
de ce lieu est indiquée dans l'Itinéraire et la carte 
donnés par Niébuhr ; dans l'un , sous le nom arabe 
de Schabas " Esschohadae (4); et dans l'autre, sous 
celui de Djabasa. X2^TT&CEK, Sjapasen ^ était donc 
situé à trois liebes au nord-est de Saïs , et à-peu-près 
à une égale distance à Test de la branche Canopique. 

L'État de l'Egypte place plusieurs lieux appelés 

(0 Ptolémée, livre IV. 

(2) Hérodote, §. glxxyiii. 

(5) Ibidem^ livre II, §. glxxix. 

C4) Voj-age en Arabie, tome I.**", paje 76, n.« i9* 



( 223 ) 

y, dans la province de Gharbyyëh : i .® Schalas* 
i; 2.** Schabas^Anharéh; Z.^ Schahas^Soun^ 
appelé aussi Schabas * Asschohada ( i )• Ce 
est évidemmeot le Schabds-Esschohadae de 
r. Quant k Scbabas-el-£mir, placé par ce 
voyageur dans le voisinage de Schabas^ 
hada (2) , il est probable qu'il répond à 
S'Anbaréh , appelé aussi Schabas-Omar dans 

le l'Egypte (3). La position de Schabas -- al-' 
nous est inconnue. 

leb donne, d'après un manuscrit copte, 
2s f en égyptien !^^lT&(Xtt , comme un des 
évêchés de l'Egypte (4). 

Panaban. 

arabes rangent aussi parmi les lieux de la 
e de Gharbyyéh deux bourgs du nom de 
AN ( Binouanaïn ) (5). Leur nom égyptien 
pposant que tous les deux ont existé à la fois 
s hauts tems de l'Empire des Pharaons ) fut 

intredit Il2>i^2^&2>i^ , Panabariy nom de liea 

« 

at de tÉgrptCj à la suite d*Abd-Allatif , page 641» 
246, 247. 

^jrage en Arabie^ tome L", page 76, n.* 19» 
at précité^ page 641 , n.* 246. 
stoire de t église d* Alexandrie ^ page 24» 
at de VÉgjrpte^ page 632, n.'' 5S. 



que le P. Kîrçber a trouvé dans un manaflcrié copte« 
rendu par Tarabe Al-Binouan, qu'il prononce vicieu-> 
ftëment Barman (i). Les Actes de saint Apater font 
aussi mention d'un bourg nonamé niktlE&2»t^, Pineboa^ 
mais il est impossible de décider si ce mot désigne 
le même lieu tjue na^i^&Êi&î^. 

Cette ville , que Vansleb appelle Bénéçan , fut un 
^vêché de TÉglise copte (2). 

Schmtelet» 

ScHÀNDALAT cst uu bourg que les Arabes rangent, 
comme Panaban, parmi les lieux de la province de 
Gharby^éh {3). Il porta chez les Égyptiens le nom de 
^SK^ET^tT, Schinteletf que Kircber (4) a trouvé, 
dans un manuscrit copte , rendu en arabe par Schan' 
dalat qu'il prononce vicieusement Sàndolet. Le nom 
arabe n'est qu'une altération légère du nom égyptiea 
primitif. 

Perouôinithoiti. 

Une nomenclature de villes égyptiennes, où les noms 
iiont disposés par ordre géographique , indique près de 

Cî>uoY, 



■M 



(i) Kircher, Scala-Magna^ page 208. — Cité par Lacro^» 
Lexicon œgjrptiacO'laiinum^ page 74* 

(2) Histoire de V église d* Alexandrie^ page 19» 
(5) État de tÉgjrpte^ page 642, n.» 280. 
(4) Scala^Magnay page 209. 



i 



(àaS) 

OY, Stchdou^ un Heu appelé n£pO'yœstttuo5*-tS> 
Mnithoiii (t). Le nom arabe qui Taccompagne, 
^a-^ouoAlfarahhin. Ce lieu appartient, comme 
1^ À la province de Gharbyyéh. On le trouve 
3t dans l'État arabe de l'Egypte (2), sous le 
e Tidéh'-oua'-Alfaradjoun. Le père Kircher a 
xtrait d'ifu manuscrit copte le nom de ce lîeii 
lEpOT0lits90S, Perouoinithoi^ et rendu en 
par Tida^oua-Alfuradjoun f qu'il a vicieu- 
t lu Tebda^oua^Alfaragin (3). On pourrait 
turer, d'après le nom arabe Tida^oua- Alfa^ 
\n^ Tida et Aifaradjoun^ que ce mot désigne 
ieux différens , mais rapprochés l'un de l'autre; 
tant on ne peut l'assurer, quelque probable que 
araisse. Tida est donné par Vansleb , d'après 
nuscrit copte, comme un des anciens évêchés 
rypte (4). 

Tekébî. 

NViLlE a placé , en citant le P. Vansleb , cette 
|ui porte en arabe le nom de Dégué^ A l'orient 

18 Sébennytique du Nil (5). Cependant le texte 

' ■■ I ■ ' " ■ " ■* ■ Il — ^^i—— —————— —i»^ 

Iss. "copt., BiU. iiQpér. — id, de SamNG^rmaia , suppL, 

âge 657, n.« i52, province de Gliarbj-xëh. 
cala^Magna^ page 208. "^ Lacroze , page yS. 
lisioire de l* église d'Alexandrie j page 25» 
Mémoires sur tÉgjjftej page 87. 



(226) 

de Vansleb est contraire à son opinion. Ce voyageur 
dit qu étant parti de Manssourah pour se rendre i 
Djémiané, près de Tebéki ^ il traversa d'abord la 
branche de Damiette ( la Pbatbmétique ) ; que mar- 
cbaot vers Touest, il arriva au bras du Nil qui passe 
â Mehallet " Alkébir ( en égyptien ^ojMps ) et se 
jette dans la mer à Broullos. Il s'embarqua sur cette 
branche du fleuve et parvint à Gémiané ou Tékébi (i), 
à Portent ( 2 ) de laquelle passe le fleuve qui si 
décharge à Broullos , c'est-à-dire la branche PAer- 
mouthiaque ou Séhennytique du Nil ; par conséqnent 
Tékébi était à Xoccidtnt de cette même branche du 
fleuve, et non à Vorient, comme le crut d'An ville. 

Tékébi était donc placé à huit lieues environ aa 
Dord-est de Saïa, et à cinq ou six lieues de Sjapasen, 
k Y est , sur la rive occidentale de la branche Pher- 
inoutbiaque. 

Tékébi est le nom égyptien que Vansleb a trouvé dans 
un manuscrit copte, comme identique avec celui de 
la ville appelée Dégué par les Arabes (3). Son ortho- 
graphe égyptienne paraît avoir étéXEK£&X, TékéU 

ouT^^cU&Si Tehôbi. C'était un siège épiscopal sous 
les patriarches d'Alexandrie. Dans les tems modernes, 
une église célèbre du nom de Djémiané^, placée près 

■■ Il — ' 

(1) Nouvelle relation dun rojage en Egypte^ pag. 5? et 58. 

(2) Ibidem^ page 58. 

(3) Histoire dû V église d* Alexandrie^ page 20, 



( 227 )• 

des ruines de Tékéhi, est devenue le but d'un pèlerinage 
religieux parmi les Coptes. 

Onouphis. 

Tout ce qu'on a conclu de la position d'Onouphis 
d*après Hérodote, Ptolémée et Hiéroclès, est si vague; 
l'opinion du P. Sicard, suivie par d'Ânville, qui place 
Onouphis au lieu nomme Banouh par les Arabes, 
c'est-à-dire sur la rive occidentale de la branche 
Sébenny tique , nous paraît si contradictoire avec ce 
que Ptolëmée et Hiéroclès ont dit de la situation de 
cette même ville , que nous n'osons rien avancer sur 
son emplacement ni sur son nom égyptien. 

Buto. — Pténatô ou Pténétô. 

Ptolémée place la ville de ^%ç entre le grand 
fleuve, c'est-à-dire la branche Canopique^ et la branche 
PhermoiUhiatjue ou la Sébennytique (i). Hérodote dit 
que cette ville, qu'il nomme BouTO. était çers tem^ 
bouchure de la branche Sébennytique ^ et qu'on la 
rencontrait en menant de la mer par cette branche diu 
fleus^e (2). Il résulte de ces rapprochemens, que Boutos 
était placée sur la rive occidentale de la branche 
Sébennytique , puisque , si elle eût existé sur le bord 



nmmm^^^^^i^mmmm^ 



<f) Ptolëmée, livre ly. 

(2^ Hérodote , livre II, J. etr. 



( 228) 

opposé, elle ne se fût point trouvée entre les branches 
Sébennytique et Canopique, comme Ptolémée l'atteste 
formellement. Cette ville était vers Tembouchure de 
la branche Phermouthiaque, par conséquent d'An ville 
a trop éloigné Boutos de la branche Sébennytique, 
ainsi que Fa observé M. Larcher (i). 

Sous les rois de race égyptienne, Boute était ornée 
,de temples magnifiques. Près de ceux d'Honis et de 
Bubastis , s^élevait celui d'une divinité égyptienne à 
iaquetle Hérodote donne le nom grec de Lélhâ (2), 
Les portiques de son temple étaient d'une vaste 
étendue et d'une hauteur remarquable. Hérodote a 
vu dans son enceinte un édifice de plus de cinquante 
pieds de hauteur , d'une longueur et d'une largeur 
égale <, et fait d'une seule pierre (3). Une secoode 
pierre formait son couronnement. Ces blocs énormes 
ont indubitablement été transportés dans ce lieu par 
les Égyptiens, puisqu'on ne trouve de carrières qui 
One très-grande distance de Boutos. 

Près du temple de Léthâ ( Latone ) , était une tie 
fameuse dans les mythes populaires des Egyptiens; 
elle se nommait Chemmis (4) , et existait dans un lac 
spacieux : c'est là qu'Isis cacha son fils Horns , pour le 

(4) Traduction d:Hérodote^ tomeVUI. ^^Table géographique^ 
k Tarticle Butas, 

(2) Hérodote, livre II, §• glt* 

^5) ibidem, 

^4) Hérodote, livr^ II, $. CLTr. 



( ^^9 ) 
dérober à la colère et aux recherches de Typhon. liCs 
Égyptiens , dit Hérodote , croient que celte île était 
flottante; mais il ajoute : « pour moi, je ne Tai vue 
* ni flotter ni remuer , et je fus fort surpris d^en^ 
» tendre dire qu'il y eût des îles flottantes (i>. » Au 
reste , celle de Chemmis était ombragée par dbs paU 
Iniers et un grand nombre d'arbres^ de toute espècts» 

Ptolémée appelle ^^^^oBnç le nome dont Bouto était 
la capitale; Pline lui donne le nom de Plenethu (i^)^ 
Ces deux mots ne sont que de légères altérations du 
nom égyptien de ce nome et de sa capitale , qui fut 
n^TEX^nrui, Pténétô (S), comme portent les livres 
coptes. 

II nous reste maintenant à expliquer pourquoi tes 
Grecs appelèrent Bi<7<» (4) ou Bt/Zo^ (5), la ville 
connue chez les Égyptiens sous le nom de Il<Ttt^ETaT> 
Hérodote dit que Lêthô , dont le principal temple 
était à BautOf fut la nourrice d'Horus (6). Plutarque 



(i) Hérodote, livre II, $. clvi. 

(2) Historiœnaturalis 9 lib. V, cap. ix. De Asiâ ^ page l55^» 
tome I.*' de l'édition des Elzevîrs, i635. 

(5) Martyre de Dydime de Tarschebi , dans les Mss. copt. de 
la Bibl. impër. , n.^ 62 , fonds du Vatican. — Zoëga , Catalog. 
msstor. musei Borgiani^ n.* lxxvii, pag. i35 et i56. 

(4) Hérodote, $• lix, lxiii et clv. 

(5) Strabon, livre XYU. — Etienne de Bjrzancc, de Ufbibus et 
populis, etc., etc. 

(6) Livre n, J. glvi. 



( 230 ) 

nomme pelle Dourrîce Butas ( i ). On doit conclu^ 
de ce rapprochement, que le nom égyptien de Latonc 
fut BWJe», et que les Grecs attribuèrent à la ville de 
II^^ne^tOlT, Pténétô, le nom de la principale divinité 
qu'on y adorait. C'est ainsi, par exemple, qu'ils don. 
nèrent aux villes appelées par les Égyptiens UJuOy«, 

Sàhmoun,^T{}^^ , Tpéh, 8«HC, Hnès, 3nfiai, Atbô, 
les noms d^ApoIiinopolis ^ d'Hermopqlis , ê^Aphro^ 
ditopolis et d'Héracléopolîs , parce qu'ils crurent 
que les habitans de ces villes honoraient d'un culte 
particulier les divinités grecques Apollon, Hermès , 
Aphrodite et Hercule. 

Un manuscrit copte nous a offert le nom de H^WI 
comme ayant appartenu à une ville d'Egypte appelée 
en ar aihe Sahharadji (2). Nous sonimes très-portés 
à croire que le copte auteur de la nomenclature a 
coramis ici une erreur , en donnant H&0CLT comme 
le nom égyptien de Saliharadjt ; car on a déjà va 
que cette dernière ville porta, en égyptien, le nom de 
C^^^^p^^aJT, Sahrascht, d'où s*est formé l'arabe 
Sahhradjt (3). Ce qui justifie notre opinion , c'est que 
dans le même manuscrit on retrouve le nom égyptien 
de H2>0CIT , qui est rendu en arabe par Nata^Bélad, 

(i) De Iside et Osiride, — Etienne de Bjzance, loco citalo» 

(2) Mss. copt. , Bibl. impër.y fonds de Saint-Germain , n.*i7f 
fupplémcnt. 

(3) Supràf page 109. 



à-dIre Nata nom de pays, et non par Sahh-^ 

(i). Nous croyons en conséquence que le root 

II , qui , selon l'arabe , désigne une contrée , 

lentique avec IlT^t^nrcu , et n'est, comme lui, 
i nom d'une préfecture dont les Grecs ont appelé 
)itale Boutos. 

Tarschébu 

bourg dépendait indubitablement de la ville de 
K^nroi , Pténétô ( Butos ). On trouve en eflfet 

le Martyre de saint Didyme, écrit en langue 
ienne par Jules de Chbêhs , que le saint dit 
ême : iXKOK OyE&DX ÎX« nr^pojiB&X JXit 

tÇTCU : « Je suis de Tarschébi de Pténétô (2). f> 
le titre et le cours de son Histoire , on le 
ie de onrpEWLnr^pty^^i 5^k TiTtîtETav , 
'MTARSCHEBi KHEN Pténétô , habitant de 
hébi, dans Pténétô. 

Tîemrô. 

[I6TOIRE du Martyre de saint Didyme, en 
it de plusieurs chrétiens du Pténétô qui furent 
risés avec ce saint , nous fait connaître les 

Iss. cept. , Bibl. impër. , fonds Saîat-^Germaia , n.^ 17^ 
& versa. 

Iss, cçpt 9 Bibl. impër.i n.* 62^ fonds duYaticas. 



( *3a y 

noms égyptiens de quelques bourgs de ce canton. 
Tel est celui de ^uptu, Tiemrô (i), d'où était; oa 

prêtre nomnié P5KXh:^&. Le mot '^Ewpoi signifie 
un port en langue égyptienne ; cela semble indi- 
quer que ce bourg était situé sur les bords da lac 
de Pténétô ( le lac de Butos ), aujourd'hui lac de 
Bourlost ou bien sur les bords de la branche Pher- 
moulbiàque. Les Arabes ont écrit le nom égyptien 
^^wpax, Tiemrô, Dimrou ou Domrou^ et Tont 
rangé parmi les bourgs de la Ghctrbyyéh (2). Peut-étrQ 
que le lieu nommé Démoroua dans YOriens c&ris- 
tianus (3; , est le même que Tiemrô que les Coptes 
prononçaient Diemrà. 

m 

Copritlieôs-Komê. — Roprêt. 

Le père Lequien rapporte le nom d'un petit bourg 
de l'Egypte inférieure appelé en grec KœateiSfiûiç xaip, 
le bourg de Koprith (4). Il est indubitable que ce liea 
ne diffère point de celui de Ronpin , Koprêt ou 

Koprit f bourg de la dépendance de IlTeKE^cJJi 
ainsi qu'on le trouve dans le Martyre de saint Dydime. 
L'analogie de ces noms est trop frappante pour qu'on 
élève le moindre doute à cet égard. L'opinion de ceux 

(r) Mss. copt.y Bibl. impërti n.® 62, fonds du Vatican* 
(9.) État arabe de V Egypte, page 659, n.** igS et igS. 
("î) Totn. II, provincia AEgj^pti, pag. 5i8, 
(4; Orieiis christianus, tora» II> pag. S 19» 



> 



( 233 ) 

era que Ko^eeScoc x^n ëtait le liea appelé 
\av les Arabes ( i ) , et qui porta en égyptien 

de Hs^itsY, coniixie nous l'avons fait voir 
s (2) , est donc dénuée de toute vraisemblance, 
ela les Arabes ont conservé le nom égyptien 
îpHT , qu'ils ont écrit Qobrith ou Qabrithf 
1rs nomenclatures des lieux de la province de 
yéh (3). 

Sonshar. 

nomenclature copte manuscrite et en dia-> 
ébain, indique un lieu du nom de Con5&p, 
% parmi ceux de la basse Egypte (4). Le 
abe qui Taccompagne est Sandjar, mot évi- 
at formé sur Tégyptien Cot^6&p. L'État arabe 
rpte place Sandjar dans la province, ou plutôt 
canton de Nestéraouah (5). Il est donc hors de 
ue le Coitâ^p exista, du tems des Egyptiens, 
is environs de IIcgiKSKOY. Pschinlêou 
foouah ). Sonshar était un évéché de TÉglise 

0. 



iens christianuSf tome II, page 5 19* 

pràf pag. 18a et i83. 

it arabe de tÉgjrpte^ page 644 1 n.* 5 ta. 

s. copt., Bibl. impér. , n.* 4^9 ancieo^ fonds, t.^Sg rectô< 

U arabe de V Egypte^ déjà cité. 

asleb. Histoire de Véglise d' Alexandrie ^ pag;e 24. 



( 2^ ) 

Cabasa. — Chbéhs^. 

Selon Ptolémée, layille de Cabasa et ses dépen- 
dances se trouvaient entre la branche Phermou^ 
thiaquCf et le grand Jleuçe qui est la branche Cano* 
pique ( en égyptien Schetnoufi )• Il existe en effet 
à quelque distance de la branche dd Rosette ( la 
Canopique ) un bourg qui porte encore parmi Jes 
Arabes le nom Kabas (i), et qui est placé à quatre 
lieues environ au sud de la ville de Fouah. C'est là 
que fut incontestablement la ville appelée KaCaire, par 
les Grecs , et dout une médaille impériale d'Egypte 
nous offre aussi le nom. 

Le nom égyptien de Cabasa fut X&E^C » Chbihst 
en diialecte memphitique. 11 se lit plusieurs fois dans 
le Martyre de saint Anoub de Naïsi. L'auteur de cette 
histoire est un nommé Jules , qui est toujours qualifié 
de IlspEJUL!^&E^C, PiREMCHBEHS, originaire dc 
Chbéhs (2). On lit la même qualification dans l'his^ 
tôire du Martyre de saint Didyme de Tarschébi (3), 
dont il est aussi l'auteur. Cet homme , qui vivait dani 

(i) Carte mannscrite du P. Sicard. — - D'AnviUe, Mémoires sur 
rÉgjrpte, page 79. 

(2) Mss. copt*, Bibl. impér., n.* 66, fonds du Vatican, Marljrri 
de saint Anoub, 

(5) Ibidem^ n^^Sa, fonds duVatican* 



( i35 ) 
le fems de DIoclëtien , a aussi dcrit le técït deH Bonf* 
frances de saint Epime (i). Enfin, il termine ainsi 
le Martyre de saint Anoub : B-KOK iTt WtXioC 

JULUOq ♦TKpOY : « Je suis Jutes de Chbéhs , je suis 
» tëœoin de tout ce qui lui est arrivé ( à Anoub ). » 
Ces divers exemples prouvent donc que XfiE^C est 
la vraie orthographe du nom égyptien de Cabasa en 
dialecte mempbitique. 

On trouve le nom de cette ville en dialecte thébain 
sous la forme de K&&^C , Kbahs , dans la vie de 
saint Panesniv, publiée par le père Georgi (a), 
d'après un manuscrit du musée Borgia à Velletri (3). 
K^&^C ne diffère du memphitique X^&E^C qu'on 

écrivit aussi X^&^C, que par la mutation de XTen' 

K, mutation qu'éprouvent les mots memphitiques en 
passant dans .le dialecte saïdique ou thébain. 

Psaradous. 

"^^sp^rb^OYC était aussi un bourg du territoire dâ 
IlnrEKEnrcn, Pténétô (Butos) (4)* Ce nom dénué 



il) Ibidem^ nJ'Gi. 

(2) De MiracuUs sancti Coluihi^ page igo. 
(5) Zoëga, Caîalog. manuscriptor, musei BorgiarU ^ V^ffi ^^8* 
(4) Mss. copt. , Bibl. imper., n,^ 62, fonds du Vatican, Martjrm 
de saint Didjrme^ 



(236) 
ée Vartide égyptien ir , donoe C&p&^OYC , Saradous; 
qui paraît être plutôt ua nom d'origine grecque, qu'an 
nom égyptien corrompu. Les Arabes Tont consent 
et récrivent Sardous (i). 

Pschinîêou. 

La TÎlle que les Arabes appellent Nestiraouéh ott^ 
Nestéraouah , porta chez les anciens Égyptiens lo 
nom de ncymsHOYt Pschiniéou, comme on le voit 
dans une nomenclature manuscrite copte et arabe (2) 
de la Bibliothèque impériale. Le P. Kircher avait 
aussi trouvé le mot Ilsajst^av. Pisehiniéu, comme 
étant le nom copte de la ville nommée Nestéraouah 
par les Arabes (3). Si le père Kircher a imprimé 
fidellement le nom copte, tel qu'il Va trouvé dans €oa 
manuscrit, il est évident quil est corrompu, et que 
sa vraie orthographe est Ilcxjlt^SHOY, Pschiniéou^ on 

n^ttjltt^nonr, Pischiniéo, et non pas Il!La)ittS£v, Pu-- 
chiniia* 

On trouve peu de détails sur la position de iVei* 
téraouah dans les géographes arabes ; cependant 
Aboulféda indique sa situation d'une manière assez 

(i) État arabe de V Egypte ^ page 64 , u.* htS , Province de 
Charbjrjréh. 

(2) Mu. copt. , Bibl. impér. , n.^ 17, fonds de S«Int-Geniiak> 
supplément. 
(5) Kircher^ Scala-Magna, page 208. 



>v 



(237Î 
îre. n dit que « si l'oq part de Damiath ( Damlette) 
&t qu'on suive les bords de la mer , en se diri- 
geant vers l'occident « on rencontrera Bourlos , 
ensuite Nestéraouah^ ensuite Raschid (Rosette), 
etc. (i). » Il résulte nécessairement de ce passage , 
e n^sniROY, Pschiniéou ( Nestéraouah ) , était 
liée sur la langue de terre qui sépare le lac de 
itos ( le lac de Bourlos ) de la Méditerranée. Nous 
ons déjà va (2) que HlKET^OlOT, Nikesjôou (le 
furlos des Arabes ) , était placé sur cette même 
igue de terre , sur le bord oriental de la coupure 
r laquelle les eaux de la Pbermouthiaque se ren- 
ient à la mer ; comme Nestéraouah , selon le 
noignage formel d'Âboulféda , était à l'occident de 
jurlos ( Nikesjôou ) , il est incontestable que Nesté- 
ouah était au - delà de cette même coupure , entre 
lurlos et Rosette. Nestéraouah était , selon toute 
rpareoce, plus rapprochée ae Raschid que de Bourlos. 
3S deux dernières villes ont dépendu du canton de 
estéraouah , aous les Arabes (S). 

[t) Aboulféda , Description de TÊgjrpte , pag. 228 et 25o A\k 

cte arabe, et pag. 229 et 23 1 du texta grec de l'édition des frères 

»z^ma. 

(2) Suprày page 207* 

(S) État arabe de VÈgxpte^ à la suite d'Abd-AUatif , page^fij^t 

*' I j 2 et 5, prorincç de Nesiéraauéfu 



(a38) 

Métélis. — Melasj ? 

D'Anville a reconnu l'anciea emplacemeot de 
Métélis dans Fouah , ville de la basse Egypte située 
aur la rive orientale de la branche de Rosette (i) 
( la Caaopiqiie ). Le P. Vansleb semble être Fauteur 
de celte opinion, lorsqu'il dit que le lieu appelé ea 
copie Messil ou Métélis ^ est la même ville que Fwa 

( Fouah ) (2) , la Métélis des Grecs. 

Une nomenclature copte et arabe de villes égyp- 
tiennes, que nous avons copiée à la Bibliothèque im- 
périale, confirme en partie ce qu'a dit Vansleb : on 
ylitllEMîss, Messil, Ou a^H ou a- Fou ah, Mélasj 
ou Méladj, en arabe Messil, c^ est - à-dire Fouah (3); 
mais on ne trouve point que Méladj soit la mêoie 
que 'iAÛTnïdç. Le P. Kircher a aussi trouvé dans ua 
manuscrit copte le nom égyptien UeXib^ , Meledj, 
rendu en arabe par Messil et Fouah (4) , sans qu'il y 
fut fait aucune mention de Métélis. 

Nous pensons que la ressemblance éloignée de 
Tarabe Messil avec le nom grec MUTifAi;, a fait 
supposer leur identité ; mais ce qui nous empêche 

(i) Mémoires sur V Egypte^ page 77. 

(2) Histoire de t église d Alexandrie , page 5t5. 

(5) Ms5. copt., Bibl. imper. , fonds de Suint- Germain, suppl., 
n.® 17. 

(4) Sçala-Magna , page 207. 



paiement de retrouver la ville que les Grecs 
rent MmiXi^, dans le lieu connu sous le nom de 
2£ parmi les Égyptiens, et sous celui de Messil 
les Arabes , c'est le témoignage de Ftolëmëe , 
[ace formellement Métélis entre les branches 
nqne et Bolbytiçue , position qui n'a aucune 
rie avec celle de Fouah que l'on confond aveo 

reste , le nom de UEX&2ii ou Ue^vEsê est d*orî- 
égyptienne. Nous soupçonnons même que ce 
égyptien s'écrivit aussi Ue!2î2>.>^ , Mesjal , ou 

E>v, Mesjelf d'où se sera formé l'arabe Messil ^ 
même manière que le nom égyptien de lieu 
>s, Tilosj, s'écrivit aussi ^2S0>^ , Ti^Sjol, d'où 
Formé l'arabe El-Ssol (i). Nous détermineront 
de position de Méladj dans l'article suivant. 

Boua owVoua. 

^ manuscrit copte en dialecte thébain donne 
&, Boua ou Voua 9 comme le même lieu que 
\h (2), nom arabe de la ville qu'on regarde 
ae la Métélis des Grecs ; d'un autre côté , nous 
} vu que Ue>v&:2$ était rendu en arabe par 
il, ou bien par Fouah. Il semble résulter de ce 



Supràf tome I.*',' page 335. 

Mss. copt, Bibl. imp. . a."" ^3, t,'' $9 vect^^ 



( a4o ) 

nipprochement , que la ville actuelle de Fonab portft 
chez les anciens Égyptiens le nom de llEVv&^t 

Méladjf en même tems que celui de Bonrs- , VoiÂa* 
Il se peut cependant que ces noms aient appartenu à 
deux lieux diGTérens, mais que leur proximité a fait 
confondre l'un avec Tautre; dans ce cas, ce serait aux 
environs de Boyb-, en arabe Fouah, qu'il faudrait 

chercher la position de Ue><S^ , en arabe MessiL Oq 
trouve en effet parmi les lieux de la province de 
Fouah , un bourg appelé Damalidj ( i ) , mot qai 
n'est autre chose que UeMk ou Milndj^ précède de 

Tarticle égyptien ^^ 'i*JUt£M5iS, Dimélédj^ d'oiis*esf 
évidemment formé Damalidj ou Démalidj. Outre cela, 
le nom de Damalidj est écrit Melidj dans FEdrissi (3), 
et Melidj n'est que l'exacte transcription arabe da 
nom égyptien UtAtt^s , Meledj. Niébubr qui regarde 
à tort le mot Melidj de l'Ëdrissi comme une cor- 
ruption , nous apprend que ce lieu porte aujourd'hui 
le nom de Mehhallet - Malik. Il est placé sur ies 
Cartes de d'Anville et dé Niébubr , seulement à un pea 
plus d'unriîeuè au sud de Fouah r Cest là qu'aotr«- 
fois exista la petite ville appelée UeX^»^ i Meladj oa 

Ue>^£:2î par les Égyptiens. 

Quant 

^ .^ ^ ^.^^ ^ ^ I >■ 1 I lin I I ~ 

(i) État arabe de t Egypte, à la suite d'Abd-AUatif, page 669» 
n.* 9. 
(a) Niébuhr, Voyage en Arabie ^ tome I.", page Sg. 



( Hl ) 

Quant àFouàh, en égyptien Boy&, Voua, v^U 
différente de UeXe^zs , sa position est assez connue. 

failles situées entre la branche Taly 
( Bolbitique ) et la Z^ro/zc/ie • Schétnouf i 
( Canopujue ). 

Bolbitine. — Tiraschît. 

Cette ville dont le nom est écrit Uo>£/li9vi dans 
fitienne de Byzance , le communiqua , du tems des 
Grecs , à la branche du Nil que les Égyptiens appe* 
laient Taly^ C'était à peu de distance de Tembouchura 
de cette branche, quêtait placée Bolbitine. 

D'Anville et Niébubr reconnaissent que la ville 
actuelle de Raschid ( Rosette ) occupe l'ancien em* 
placement de Bolbitine. Il est même probable que 
Raschid n'est que le nom égyptien de cette ville écrit 
en lettres arabes. On trouve en effet dans une nomen- 
clature de villeâ égyptiennes le nom de ^i^p&cy^nr» 
liraschît, comme correspondant en copte à Tarabe 
Raschid. Le mot 'i*p«.ujST, ou plutôt PbojSTT, 
Raschit, abstraction faite de Farticle féminin "ï*, est 
^yptien, et dérive de la racine pB«jS, raschi, être 
joyeux; de la même manière quç ÊKnr, ramus pal^-^ 
marum; ^S>^Knr, as^is; "^l^^.fullo, dérivent de 
fiM, palma, de ^5>vM, i^olare, et de p&ÎD, lai^are, 
en dialecte mempbitique , et ^ue le mot thébaia 



/ 



( 242 ) 

C^OYOIpT, maledictui f dérive de C^OYtttp, 

maledicerê. Le nom de P£'<y!Lnr paraît donc avoif 
désigné un endroit agréable, qui inspire la joie. On 
sftit que les environs de Bascbid (Rosette) sont encore, 
àe Faveu de tous les voyageurs modernes » les lieux 
iet plus agréables de lEgypte. 

Tkôou. 

t 

Oh trouve sur toutes les cartes européennes de la 
basse Egypte un lieu appelé Edko ou Etko, et situé 
iiur les bords d'un lac qui s'est formé, dans les tems 
modernes , vers la partie inférieure de la branche 
Canopique. Ce lac a reçu le nom d'Etka , parce que 
ce lieu se trouve placé sur ses bords. La véritable 
orthographe arabe est jitkou , comme on le lit dans 
rÉtat arabe de l'Egypte (i); ce lieu porta en égyplieo, 
le nom de Xkwoy , Tkôou , ainsi que nous alloos 
le prouver. 

On lit dans TÉIoge de saint Macaire , évéque de 
Tkoioy, Tkôou, composé par Tarchevéque Dioscore: 

3^ t:kuîot ^koy!^x JULno?v!LC ^oraT ju^wor 
^^RX; ^'îî^scg'^ jy^TTOMc p2.K0^ ajonK Èpoc: 

« ILa petite ville de Tkôou t'a nourri ( ô Macaire ) 
# et Rakoti ( Alexandrie ) t'a reçu dans son sein (2). t 



(i)Pagc 670, n.«6. 

(a) Mss, copt., Bibl. împër., n.«68, fonds du Vatican. — Cafo/»;. 
îKiSton musei Bor^iani^ page 102. 



I 



(243) 
Il C8l évident que k Tkôou dont il est ici question , 
est la petite ville diAthou située à peu de distance 
tf Alexandrie. Il y avait eo Egypte un autre lieu du 
Dom deTkttïOY, Tkôou, mais qui fut et est encore 
une ville considérable, à laquelle la qualificatioa 
de i:KOYasX «.noXxc, petite cille, ne convient en 
aucune manière. Elle porte même aujourd'hui le nom 
de QaoU'-el^Kéèir, c'est-à-dire Qaou-^a-Grande (i). 

Section I V®. 

failles de la basse Egypte situées entre la 
branche Canopique et la Libjre. 

N I P H A ï A T. 

Cette section comprendra les villes situées entre la 
branche Canopique et la montagne Libyque, c'esl-à- 
dire toutes celles qui se trouvent dans la partie ceci*- 
dentale de la basse Egypte, hors du Delta. Nous 
avons dit que cette contrée porta chez les anciens 
Égyptiens le nom de Hic^M^T, Niphaïat^ ou partio 
Libyçue de l'Egypte inférieure , à cause du voisinage da 
Ja Libye (i), de la même manière que la partie orien. 
taie de la basse Egypte fut appelée 'i^s&p£^&s& 
Tiarabia, parce qu'elle avoisinait le pays des Arabes» 



i^Mfwai^ 



(i) Supràj tome I.'', pag. ayo et suiv. 
X^t) Supràj pages a8 et 5o. 



( ^44 ) 

La partie de TÉgypte qui fait le sujet de cet(e 
tection , était , sous les rois égyptiens , couverte de 
villages situés dans des campagnes fertiles. De nom- 
breux canaux conduisaient les eaux du Nil jusques 
au pied des dunes sablonneuses par lesquelles se 
termine la chaîne Libyque , dans les environs du lac 
Maréotis. Le fleuve en les couvrant de ses eaux bieo^ 
faisaates, portait la fertilité jusques à la lisière des 
vastes déserts libyques. Aujourd'hui que les canaux 
sont comblés -et que la branche de Damiette s'est 
accrue des eaux de la Canopique , les rivages seuls 
du fleuve sont habités. 11 ne reste dans l'intérieur 
des terres que quelques misérables villages bâtis aa 
milieu des ruines d'anciennes et puissantes cités. C'est 
parmi ces déplorables débris, que nous chercheroosà 
reconnaître l'ancien emplacement des villes qui s'éle- 
raient dans cette contrée , du tems de la splendeur d^ 
rÉgypte, . 

. Thérénuthis^ — Térénouti. 

A neuf lieues de la pointe du Delta, et sur la rive 
occidentale delà branche Canopique, était une Ville 
connue des Grecs sous le nom de Tepip^iç. Placée 
dans le voisinage des lacs qui produisent le natron, 
lelle fut autrefois , comme de nos jours , le principal 
entrepôt du commerce qu'on faisait en Egypte de 
cette production naturelle. Ce sel entrait dans les 
^mbaumemens « et il devait s'en faire une immense 



( «45 ) 
^Mtommation dans le royaume. Cette branche cb 
comnierce Contribua, plus que tout autre chose ^ à la 
prospérité de la ville de Térénutkis^. 

Son nom grec TefmStç n'est qu'une légère alt^ 
talion de Tégyptien TEptnOY^ , T^rinouti (i), ou 

T^pEKOYÇî , Térénouthi ( a ) en dialecte memphi-, 

tique , et TEpEnOYTE , Térénouté en dialecte thé- 
bain (3). Les deux premiers se lisent dans des 
nomenclatures ou ils sont rendus en arabe par Tara- . 
tiouth (4) ou Tharranéh (5) ; ce dernier n'est qu'une 
corruption arabe de Taranouth, formé de l'égyptien 
^tpWOY^S, Térénouthi. On lit Al-Tharranéh dans 
l'État arabe de l'Egypte (6) que nous ayons souvent 
cité. 

Les ruines de l'ancienne Térénoutî existent encore 
aux environs du bourg de Tharranéh , oit elles portent 
le nom de Abou-Sellou (j)é Ce sont des décotubres 

(i) IMss. copt. > Bibl.v impér. , n.® 6a , fonds du Vatican , F'i& 
^Isaac y archeyé<]u€ d^ Alexandrie. — > Kîrcher , Scala coptic. ^ 
l>age 207, etc. 

(2) Ms9. copC y BiU. impër.» fbnds de Saint-Germain*! sopplëtn,^ 

(5) CataUkgu» mssior. musei Borginni^ Codtces Ahiàiei\ 
page 542, etc. 

(0 Mss. copt»! BibL impër*! n** 171 précité* -» Kîrcher , locm 
êitûlo. 

(5) Kircher, loco ciiato. 

(6) État de T Egypte^ ï la suite d*Abd-Allatif , page 66 1, n.*4y 

(7) Soanini, Voyage en Egypte ^ tome II, page aaS» 



( a46 ) 
parmi lesquels on déterre de tems en tems quelques 
frâgmens d'antiquités. On y a remarqué des restes 
de sculptures égyptiennes et des pierres ornées d'ins-, 
criptions hiéroglyphiques (i). 

Le père Vansleb a séjonrné qnelque tems à Tar- 
ranéh , pendant son voyage en Egypte. U range 
cette ville, qui, dit- il, portait en copte le nom do 
Taranut ( TTEp^KOY^ ), parmi les sièges épiscopaox 
du patriarchat d'Alexandrie (2). 

Lakan. 

Une nomenclature copte - thébaine et arabe nous 
fait connaître un lieu de la basse Egypte, qui porta le 
nom de A^K^ît , Lakan» L'équivalent arabe est 
Laqanéh (3) , qui paraît formé de Tégyptien Lakan* 

Nous pensons que la ville appelée A.&K&x^ en laogoo 
copte , exista au lieu qui porte aujourd'hui le nom 
^Alqam (4)« £lle est située sur la rive occidentale 
de la branche Canopique du Nil , à la distance d'un 
peu plus de trois lieues au nord de Térénouti, Algam 
n'est aujourd'hui qu'un petit village; mais son ancienne 

(i) Décade égyptienne^ tome I.*', page 65. 

(2) Histoire de l'église d Alexandrie^ pag. 24 et a5« 

(5) Mss. copt. I Bibl. impér. , n.^4^ , ancien fonds , P*g^ 49 1 

îpectô. 

(4) Voyez les cartes de d'Anville , de Niëbuhr , du général 
RejDÎer j et VÉtat de V Egypte^ page 666, n.« 161. 



existence est prouTëe par les ruines qui se troqtent 
dans son voisinage, et dans lesquelles on a découvert 
un vase rempli de médailles antiques (i). Outre cela, 
Niébuhr rapporte que près du village d^Alqam, on 
remarque des hauteurs considérables et des ruines 
qui sont l'indice d'une ancienne ville (a). Ces faits 
servent de preuves à notre opinion* 

Schléimi. 

On lit dans la Souscription d'un manuscrit copte 
les mots suivans : spic^uEYX iÙLTTEnrpoc yioc 

HI^OtOC TTîpt»cg>^KS«LX : 4^ Souvenez - vous do 
» Pierre, fils de Pilotus de Schléïmi (3). » Ce passago 
fait connaître un bourg de la basse Egypte, dont les 
Arabes ont , selon nous , conservé le nom égyptien 
UJXH^Uls , Schliimi^ en l'écrivant Schliméh (4) ou 
Schléiméh. Il est écrit A schliméh dans VÉtat arabe de 
l'Egypte (5). Cette dernière orthographe ne difïere 
de l'égyptien UJXHSUS que par l'addition d'un cdif 
au commencement, addition que nous avons retrouvée 



(0 SonxAni fFoj'agû en Égjrpte^ tome II, page aSf . 

(2) yojage en Arabie ^ tome !.•», page 79- 

(3) Mss. copt. , Bibl. impér. , n.« 61 , fonds du Vatican. — *^ 
Catalog. msstor, musei Borgiani^ page 64* 

(4) Niébuhr, Voyage en Arabie^ tome l^y poge 70, nu^ aS(» 

(5) A la suite d'Abd-Aliatif, page 660, n-^sj. 



(248) 
dans la transfcriptioD que les Arabes ont faite d'une 

foule de noms égyptiens de villes. 

Schléïmi exista sur le bprd occidental de la braqche 
CanopiquOi à neuf lieues au nord de Lakan. Ce bourg 
est appelé Eshlimé ( pour Aschliméh ) sur la carte de 
rjÉgypte moderne dressée par d'Anville. 

Ramsis« 

A deux lieues et demie ao nord-ouest de Schléî'ou, 
est un petit village appelé Ramsis, où se trouvent les 
restes d'une ancienne ville égyptienne (i). Elle était 
placée sur les bords d'un grand canal (a) qui, partant 
au nord de Schléïmi , conduisait les eaux du Mil aa 
lac Maréotis. 

I.e nom de Bamsès, ou plutôt de RamsiSp comme 
on le trouve dans l'État arabe de l'Egypte (3), est l'aa- 
cien nom égyptien. C'est probablement la même ville 
qui est appelée Ramssiss dans l'Ecriture -Sainte (4)« 
La signification de ce nom égyptien nous est inconnue; 
son orthographe primitive parait avoir été P^-iUiCKC, 
qu'on prononçait Ramsis à la manière des Coptes. 

(i) Nîébuhry Voyage en Arabie ^ tome L«', page 78, 

(2) Sonnini, Voyage en Egypte ^ tome II, pag. 146 et i47« 

(3) Page 664 9 n.® 127, province de Dokaïreh. 

(4) Genèse, XLyii, nj Nombres ^ xxxiu» 3. 



(«<9) 

HermopoliS'Parfa. — Ptimînhor. 

• 

D'Anville a fait voir que Ef^EM^^roXic fuxjM , oa la 
petite cille d'Hermès, exista au lieu nommé aujour- 
d'hui Damanhour. Cette position est très -connue; 
Hermopolis était située à quelque distance d'un canal 
qui , partant de la branche Canopique , se jetait 
ensuite dans le lac Maréotis. La direction de ce canal 
lut changée lorsqu'on voulut conduire les eaux du 
Nil à Alexandrie. 

Il y eut en Egypte plusieurs villes du nom diHer^ 
mopolis ( I ) ; deux d'entr^elleb ont principalement fixé 
l'attention des géographes. L'une appelée par les Grecs 
E^bt«4roAic psyahi^ la grande ville d^ Hermès (2), était^ 
comme nous l'avons vu , dans TÉgypte moyenne , et 
porta en langue égyptienne le nom de py[iULOTK^ 
Schmoun. L'autre, qui est le sujet de cet article, fut 
appelée EjvtyiroA/ç fuxpct , la petite cille d* Hermès (3) ; 
mais ne porta point, comme la précédente, le nom 
deUJuOTK, Schmoun, chez les Égyptiens. 

Les Grecs , en donnant aux villes de TÉgypte des 
ooms tirés de leur idiome , ne suivirent aucune règle 
constante. Ainsi , par exemple , ils appelèrent deuk 
■ ■ ■ >—— — ^— — i*—— ^ 

(i) Etienne do Bjzance, au mot Ef/iit^roAiC* 
(3) Herodianus, cité par Étieiiue de Bjzance. 
£5) Ibidem. 



( zSo ) 

TÎlIes égyptiennes A^roXAâN^oç nwoKtç , cille étApoUont 
sans que leurs noms égyptiens ^T&US, Àthd^ et RcDC) 
Kôs^ eussent aucun rapport entr'eux. 

Il en est de même des deux Hermopolis ; Vane, 
Hermopolis-Magna , portait « comme nous l'avons déjà 
dit, le nom deUJuOYit, et l'autre, Hermopolis-Parua, 

celui de HTsiUL^H^aip qu'on lit dans le passage 

suivant relatif à l'abbé Fam6 (usuoi), extrait 

de l'Histoire Lausiaque : f%7SZ USU&K&pWC ^&5. 

!^aT&t^î^HC iTcgKps iÙLiTCOt^ h&&&& ^pz^Ko^i; 
TTSEiiîCKoiioc s^n:^ Tr^w-xH^tup « Le bien- 

» heureux abbé Pamô , celui qui a instruit Dioscore, 
» évéque , l'abbé Âmmôn et l'abbé Jean, fils du frère 
p de l'abbé Dracontius, évêque àelîminhor^... (i). •. 
ibtiSW>«Tp, Timinhôr ou Timi^an-^Hâr, est II 
Vraie orthographe du nom égyptien d^HermopoUs" 
Parva. On le trouve cependant écrit de diverses 
manières : dans une nomenclature de villes égyp* 
tiennes , on lit IIs^^UEK^cup , Pidimenhdr, renda 
en arabe par Damanhour (2). Le P. Kircher, d'après 
un second manuscrit copte , l'a donné sous la forma 

(i) Fragment de PHistoria Lausiaca^ Mss. copt., BibL impér.f 
n.^ 64, fonds du Vatican. 
(2) Mss. copty Bibl. impër., fonds de Saint-Germain, suppléin.| 



( 25l ) 

de lÏT^suth j&aip , PUmenhâr, qui paratt appartenîi* 
au dialecte thébaia (i). Nous l'avoQS trouvé écrit 
n^ S JUi ^ ^^ O V p , Ptimenhour , dans une Sous-- 

eription (2); mais a^XWEK^atp et i^JULEK^OYp 

ne sont ^ue des formes vicieuses de ^i^imi^h^aTp, 
qui est le véritable nom égyptien. 

Plusieurs sa vans ont déjà émis leur opinion sur 
Torthographe et la valeur du nom égyptien d'Her* 
mopolis - Parva. Jablonski a cru, d'après le nom 
arabe Damanhour, que l'ancien nom égyptien était 
nr^^MB^K^OYp t Tamanhour, qull a interprété par 
iocus horroris (3) ; mais , comme nous l'avons dit, les 
Egyptiens écrivirent ce nom ^J^usH^aip, Timinhdr, 
qui en diffère par son orthographe , et encore plus 
par sa signification , ainsi qu'on va le vorr« 

M. Ignace de Rossi a donné le vrai sens du nom 
de n^ush^cup qu'on trouve dans les livres coptes* 

(i) Scàla^Magna^ page 207, 

inB^Tv^TTOipOC K^TCg&V TTETpOC TTOjRpi 
it^SIf OV>vqSp&!^ î^piEiU^U^H^OYp : « O Dieu ^ 
» faites misëricorde & celui qui a écrit ceci , le misérable, mai- 
» heureux et inutile Pierre, fils d*Aboulfaradj^ dô Timenhour, » 
Mss. copt, BibL impër., Martjrre de saint Jean de Phannisjôtt^ 
n.^ 69, fonds du Vatican. 

(3) Jablonski, Opuscula, tome P'. 



( aSa ) 

n le traduit , comme on doit le faire à la premier» 
lecture du nom égyptien, par 5oi^^ dHorus (i), 
fnllc dHorus; mais nous ne partageons point son opi- 
nion sur le mot ^us qu'il dérive du grec JS^ç (2). 

^ui est incontestablement un mot propre à la langue 
égyptienne , et si l'un des deux dérive de Tautre , c'est 
indubitablement le mot grec» 

Au reste, il est certain que i^JUt^H^cup signifiait 
en égyptien b&urg dHorus , et que les Grecs ont ea 
tort de le traduire par saille d Hermès 9 ^JffMMmolfJÇ^ 

Mômemphîs. — Panouf-Khét. 

L A ville de Mômemphis était située sept lieues 
environ à l'occident de Timenhdr , et sur les bordi 
d'un canal qui , partant de la Canopique » se jetait 
dans le lac Maréotis (3). Une vache sacrée était 
nourrie dans son temple. 

On trouve dans une nomenclature copte des villes 
de lÉgypte inférieure, celle de n^KOrq |l>HnP, 
Panouf^Kkéi, dont le nom arabe est Manouf- 
Elseffly, c'est-a-dire Manouf t inférieure (4)* Comme 

|[i) Etymologiœ œgyptiàeœ^ page 4^* 

(2) Ibidem y page SSy. 

(3) D'AnviUe, Mémoires sur t Egypte^ page 75. 

(4) Mss. copt. 9 Bibl. impér. , fonds de Saîiit-Germaia , suppL, 
n." 17. — Kircher, Scala-'Magna^ page 207$ cité par Lacroztf 
téCxicon œg^^ptiaco-ltUinum, page 74; 



X 253 ) 
(lèti ou exista M6memphis , {)orte encore le nom de 
anouf (i), nous sommes convaincus que IIb-^oy^ 

Hnr, Panouf-Khét^ fut son ancien noin égyptien. 
En efiet, les Arabes ont donné à trois villes do 
gypte le nom de Manouf. La première , située dans 
Igypte moyenne et appelée plus ordinairement Minf^ 
t MEMPHIS9 qui porta en égyptien le nom de 
Zty^y Méfi ^ ou celui de UEuq^, Memfi ^ commo 
^U8 Tavons prouvé (2). Lies deux autres étaient 
ins la basse Egypte ; la plus méridionale des deuXp 
tmmée par les Arabes Manouf-Alôlia^ c'est-à-dird 
^ anouf la supérieure ^ fut appelée par les Égyptiens 
&KOnrq pRC, PANOUF-^RÈSy F anouf du midi (3); 
est la ville de ManoVF^ capitale de la province 
-abe de Manoufyyah , et dont la position est indi«- 
lée sur toutes les caries de l'Egypte moderne 9 l'autre 
ïanouf Ae% Arabes, la seconde de la basse Egypte; 
\t celle qui existe sur remplacement deMômemphis, 
t comme elle est située à l'extrémité de cette contrée, 
n ne peut douter que ce ne soit la Manouf inférieure 
ont il est parlé dans la nomenclature copte-arabe que 
ous avons citée. Outre cela, le nom égyptien IIz^i^otci^ 

JRT, PanouF'Khèt, c'est-à-dire Panouf dunord. 



(i) Le père Sîcard, cité par d'Anville, page 73» 
(jt) Suprà^ tome I/', pag. 562 et suiY« 
{3} Supràj page i55. 



( 2%4 ) 

lui convient sons tous les rapports « puisqu elle Se ti^onte 
à vingt-quatre lieues au nord de IIs^i^OT^ pRC » Panou/ 
du midi. Il nous paraît donc hors de doute que la ville 
appelée MojU^^iç par les Grecs (i), est la même que la 
Ilfc.KOYq ^RT , Panouf-'Khêt des Égyptiens. Cette 
dernière est comprise par le père Vansleb au nombre 
des évêchés de l'Église copte (2) » sous le nom de 
Ménuf'il-Sefli. 

Sounliôr -Thalaut . 

Nous avons déjà vu dans le nome de II^OU , Piom 
( \Arsinoït€ des Grecs ) « une ville appelée Sounhèt 
en langue égyptienne ^ et Sanhour par les Arabes (3). 
Un second bourg du même nom existe dans la partie 
de rÉgypté que nous décrivons; il est connu parmi 
les Arabes sous le nom de Sonhour- Thalaut (4)i 
qui nous paraît être d'origine égyptienne. En effet, 
Sonhour n'est que la transcription arabe de CO'^rh^aipi 
Sounhôrf nom que porta, comme nous l'avons dit, 
une ville de TÉgypte moyenne* Le mot Thalaut 
distinguait la Sounhôr de la basse Egypte , de la Tille 



(t) Hérodote, livre II, §. clxix. — Strabon, livre XYH-* 
Etienne de Byzance , de Vrhibus et Populis. 

(2) Histoire de Véglise d'Alexandrie^ page 25. 

(3) Suprày tome I.^', page 327. 

(4) État de VÉgrpt^, page 665, n.* i!^ 



< 2J55 ) 
le Pîom , et nous croyons que COYK^œp ôî>XSYnr 

u même 02»>.a\^, Thalôti , signitiait en égyptien 
l Sounhôr du Lotus. 

En effet, le mot Amhç ne paraît point être d'origint 
recque , et il est probable qu'il appartenait primi- 
vement à la langue égyptienne. Dans ce dernier 
liome, il dut avoir la forme de AsYn[ , laut ^ ou 

c A.cu^ , lôtif dont les Grecs auront aisément 
>rmé liiûHoç. Les mots A&yT et Aaï^ entrent ea 
ffet dans la composition de plusieurs noms propres 
gjptiens. Ainsi , par exemple , dans le manuscrit 
rec sur Papyrus, du musée Borgia, publié par SboiY, 
est fait mention, i.^ d'un homme appelé nariXar/1 ^ 
égyptien IIe>v&yT ou He^vS^tte, ie lotus (i)^ 
uî paraît avoir une forme thébaine ; 2.^ d'une femme 
ommée KcXXo(u7€ en dialecte tfaébain , ReXA^y^E, 
om qui signifiait involuta loto , ceinte de lotus ; 
/^ enfin , on lit dans le même manuscrit le • nom 
'homme TlaMiliç n qni appartient au dialecte mem- 
hitique, où Il^T^aT^ , Palôti, avait sans doute la 
aleur delotlcus. Cette opinion nous semble admissible. 

(i)Dans une souscription copte, qui est ntëe plus haut à l'article 
zhiéimîf on lit aussi le nom d'homme llsXOTOC , Pilotas ^ 
lotus ^ nom qui justifie la valeur que nous donnons au thébaia 
tXBT-TE. 



( a56 ) 
Tërôt. 

La 'branche Taly ou Bolbi tique sortait de l^i 
Canopique, près d'un bourg appelé aujourd'hui Daï^ 
routh (i) et situé à cinq lieues et demie au oord-est 
de Timinhôr , sur la rive orientale de la branche 
Schetnoufi ou Canopique. Nous avons déjà dit que co 
lieu porta en égyptien le nom deTiptUT, Térôt (2), 
derivatio , parce que , comme plusieurs autres bourgs 
du même nom « celui-ci se trouvait à la naissance 
d'une branche du fleuve. 

Arbat. 



Les Arabes placent dans la province de Bohaïréb, 
qui est la partie de TÉgy pte que nous décrivons , noo 
ville nommée Khirhéta (3). Une nomenclature copte 
nous donne le nom égyptien de cette ville qu^on y lit 
3lp6s'1r. Arhat^ suivi de l'arabe Kharhéta ou Khir- 
hita. Dans son Voyage en Egypte, M. Sonnini, doot 
les sciences naturelles regrettent la perte récente, fra- 
versa la province de Bohaïréh , et passa à Kharbéta 
qu'il appelle Hérbété (.4)- D'après les détails qu'il 

donne 

(i) État de VÈgjrpte^ page 670, n.^ 12. 

(2) Suprà^ pag. 20 et 22. 

(3) État de rÉgjpte, page 665, n.® 106. 

(4) Fojage dans la haute et basse Égj^pte^ tome H, page 148. 



<257) 

lionne de 6a route, la ville de Kharhétay eo égyptien 
0)Lp&£.*T , était située à trois lieues à l'ouest de la 
branche Canopique, et à dix lieues au nord-ouest de 
iLakanw 



Sjébro-Ménésin. 

Les Actes de deux sbints coptes placent dans le 
tiome d'Ârbat un bourg appelé 2$It&pOiULEt\ECSS^ , 
Sjéhro^Ménésin (i). Il en est aussi parlé dans l'His- 
toire de la translation des os de plusieurs martyrs 
dans nne église de Schiét ; on y voit que cette 
cérémonie eut lieu : l^&^p&q h&&&& \cUB.i^nKC 

t^C\K£ : « En présence de l'abbé Jean, supérieur, 
• de Sjébroménésiné (2). » 

Nous ignorons si Porthographe XE^paîWEt^tCSt^, 
Sjébroménésiné f est préférable à celle de XE&po* 
X^tî^CStï, Sjëbroménésin y que nous avons présentée 
d'abord ; nous n'avons pu prendre pour guide le nom 
arabe de ce lieu , que nous avons vainement chercha 
d^ns l'État arabe de TÉgypte. 

(1) Mss. copt., Bibl. impër. , n.® 65, fonds duVatiican, Actes 
ies saints Maxime et Dométius. 

(a) Ibidem^ n.^ H.^^Catalogus manuscriptor. musei ffçrgianif 
Daee q5. 



i 258 ) 
Théroshé. 

Un manuscrit copte nous fait connaître un lien 
appelé OEpOâ^, Théroshé en langue égyptienne i et 
Taroudjéh en arabe (i). L'État arabe de l'Egypte k 
jrange dans la province de Bohaïréh (2) , c'est-à-dire 
dans la partie de TEgypte inférieure , qui est le sujet 
de cette section. 

Canope. — Kahi-annoub. 

La ^ille de Canope , ou mieux CanobCf ëtait situét 
à l'embouchure de la branche Canopique, à très*- peu 
de distance de la mer, et sur le rivage occidental du 
bras du Nil qui portait son nom. Cette ville ne parait 
point avoir été fort importante sous les rois de ract 

égyptienne ; elle dut principalement sa célébrité, daoi 
les tems postérieurs, au culte deSérapis dont le temple 
bâti par les Ptolémées y attira d'abord un grand 
concours de Grecs d'Egypte, et bientôt après d'Égyp- 
tiens, lorsque ceux-ci eurent été forcés d^adopter le 

culte de Sera pis , porté de Sinppe dans l'Egypte par 
les Lagides. 

Les ruines de Canope, qui existent à une petite dis^ 

tance SAhouqir^ couvrent un vaste espace de terrein. 

y Xes débris de style grec s'y trouvent en abondance; 



(0 Mss. copt, Bibl. impér., n.*» 43, ancîoa fonds, f.» Sg, reclô. 
(?.)Pàge665, n.«9J. 



(259) 
quelquefois cependant on y déterre des monum^ns 
d^ancien style égyptien (i). « 

Lies Grecs voulurent rattacher à leur histoire héroï-» 
que Porigine de la ville de Canope. Ce fut une opi«- 
sion reçue parmi eux, qu elle avait pris son nom de 
Canobus ( KurcutCoç ) , pilote du roi Ménélas , mort sur 
cette partie des côtes d'Egypte , où est située la ville 
de Canope. Cette même opinion , qui n'est fondée que 
«ur une fable , prit sa source dans l'amour-propre des 
Grecs , qui voulaient retrouver des traces de leurs 
liéros dans les lieux les plus éloignés de THellas. 
Mais le rhéteur Aristide prouve incontestablement le 
ridicule de Torigiae grecque de Canope; il dit : «J'ai 
ft appris moi-même , à Canope , d'un prêtre d'ua 
9^ certain rang, que ce lieu porta le nom de Canobe, 
» plusieurs siècles avant que Ménélas y abordât. Il 
» prononçait ce nom de manière 'à ne pouvoir être 
9 écrit en lettres grecques, et il ajoutait qu'en notre 
n langue il signifiait yfiuorwf ecTâtÇoc, terre d'or (2). » 

Le mot KoHiCoç , comme l'écnvaiçol les Grecs; 
n'est en efiet qu'une corruption de l'égyptien Ks^^S 

hKOvfii, Kahi^ANNOUB, terre dorée (3), Kg-^i^- 

i\OTJ&, Kahannoub en dialecte thébain. Il est même' 

(i) Sonnini, Voyage en Ègjptey tome I.«', pag. Sgo, 3c^i et 
.5uir. 

(2) Aristides rhet., Oraiio œgxptiaca. 
. (5) Lacroze , Dissertaiio philologica , apud Chamberlayne i 
coUectio Orationum dominicuHum. i— Jablonski , Panthéon 
jlEgxptiorum^ p^jrs III, Ub.Yy cap. IV, page 141» 



( 26o > 
probable que les Égyptiens disaient simplement 
Ks^t^OT^, Kahnoub, par contraction, ce qui se 
rapproche beaucoup plus de l'orthographe grecque 

Au reste la lettre ^ , H , que renferme le mot 
égyptien , empêchait les Grecs de pouvoir écrire le 
nom de cette ville comme le prononçaient les habî- 
tans du pays. Ils pouvaient cependant y suppléer par 
leurs esprits; mais nous sommes portés à croire que 
chez les Égyptiens la lettre Hori^ ^» rendait un son qui 
se rapprochait beaucoup plus de celui du Hha arabe r 
que de celui de VH française. 

Le nom égyptien de Canope fut donc Ks^^hltorBi 
Kahiannoub, c'est-à-dire terre dor. Plusieurs lieoï 
de rÉgypte portèrent des noms analogues ; nous ea 
avons déjà parlé à Tartide O&KOY& , Thanouh (i). 

Menathis. — Manouti. 

Etienne de Byzançe nous fait connaître un bourg 
des environs de Canope, appelé en Grec MêPhQiç. 

Nous avons déjà dit que lés Grecs voulant tout 
rapporter à leurs traditions , crurent que la ville égyp- 
tienne de R&^UiiOYfit , qu'ils appelaient Kope^Go; ou 
Kavûf^oç, avait pris son nom de Ka^aÇoç^ pilote du 
roi Ménélas. Il est facile de voir que cette opinion n'a 



(0 Suprà^ page 173. 



(26l ) 

■acun degré de vraisemblance. On a aussi prétéhda 
que le bourg de Mef^iQiç avait pris son nom de celui 
[le la femme du pilote Canobus (i); mais il suffira dû 
Faire remarquer que le nom de M&hBiç est égyptien, 
pour prouver qu'il n'a pu appartenir à l'épouse dé 
Canobus , qui , comme lui « était née en Grèce et 
devait avoir un nom grec. 

Le mot Méoouthis a été expliqué de deux manières 
par Jablonski : il le dérive de UtiTOY^, Mei-Nouti^ 

amans deum^ ou bien dellHS^OY^, Ménouii, qu'il pré« 
tend signifier dieu de teau en langue égyptienne (2), 
Xie premier offre quelque apparence de vérité ; mais 
le nom d'amans deum ne s'applique pas bien naturel- 
lement à un bourg, et la seconde orthographe proposée 
par Jablonski, celle de Uhi^Ot^, est vicieuse, parce que 

M-K n'a jamais rigoureusement signifié en langue égyp- 
tienne AQUA, eau 9 qui s'exprime exactement par 

UaiOY, Môou. Il est néanmoins vrai que ce dernier 
mot prend la forme de JUH dans les composés, comme 
xpuK, aquam facere, c'est^k^dive lacrymari; mais 
alors il se trouve à la fin du mot qui en est formé , et 
jamais au commencement, comme dans JUK-KOnr^; 

dans ce dernier cas, il est écrit julOy, ainsi que plu- 
sieurs exemples peuvent nous en convaincre : tels 

^"^ ] ; ' — ^ ' 

(i) Jablonski rapporte cette opinion » Panthéon AEgjpiior^f 
tom. II , pag. i52 et i55. 
i^) Ibidem f page i54. 



( ^62 ) 

sont, en dialecte mempbitiqtie, les mots JULOnrîi^wuOY, 
aquajluerts^ c'est-à-dire ^/ai;/a ; julOYCBX^O, aqua 
tepida; julOtÎDKw, aqua sefvida; jutov^axîit, ayiia 
frigida; et en dialecte thébain, les mots ajlOyK&îiKe, 
aqua dactylina; JUiOrn^ uOr, salsugo; JUOYKCaïpi?, 
aqua errans, c'est-à-dire riçulus, et une foule d'autres 
çompo^s. 

Le nom de lieu yUva^ç , qu'on lit dans Etienne 
de Byzatice, nous paraît avoir été écrit en égyptien 
U^t^OT^, Manouti^ ou bien U^ttKOY^, Mannouti, 
et avoir eu la valeur de Heu dwin ou lieu de Dieu. 

Thônis. — Thônî: 

» 

Strabon , en nous faisant connaître les villes qui 
étaient situées sur les bords de la Méditerranée, 
entre Canope et Alexandrie, parle de celle de dtfiK, 
vieux emporium de l'Egypte , qui n'existait plus da 
tems de ce géographe grec (i). Nous avons déjà 
parlé de deux villes appelées en égyptien OaiKSt 
Thôni (2) ; il est indubitable que cette dernière porta 
le même nom. Le nom grec Qkêuç n'est en effet qu9 
le nom égyptien , suivi d'une désinence grecque. 

Thôni était àToccident de Kahannouh ( Canope), 
sur le bord de la mer, entre la branche Schetnoufi 

( la Canopique ) et le lac de Maréotis. 

*™^ ■ I ■ » . ■ ■■ .1 , ^. i^ 

(i) Slraboa, livre XVII. 

(2) Suprà^ tome !.•', page a35j et tome II, page 142. 



(265) 

TaposiriS'Pan^a. — Tapousîrî. 

£n partant de Canope et ea longeant le rivage de 
la mer y vers Touest, on rencontrait Tbôni et ensuite 
un bourg appelé par les Grecs TcLfcaroa-ûietç feixpœ, la 
petite Taposiris (i), pour le distinguer d'un lieu du 
même nom , situé vers la Libye* TwarynAM n'est 
que la transcription grecque de l'égyptien 'P&nOY- 

C^pS , Tapousiri , le liea ou la cille qui appartient 
à Osiris» 

Kliacotis. — Rakoti. 

Sur remplacement que choisît Alexandre pour la 
fondation de la ville à laquelle il donna son nom, 
existait une bourgade égyptienne que les Grecs ont 
appelée VaxafUç (2). Elle devint un des quartiers 
d'Alexandrie , et conserva son nom égyptien de 
Bhacotis (3)« 

Alexandrie porta Tarement dans les livres coptes 
le nom d'i^?^^Z,i^«:^piB. ; presque toujours elle y est 
désignée par l'égyptien primitif Pb^KO^ , Rakoti ea 



(i) Strabon, livre XVII. 

(2) Strabon, livre XVII. — Pline, Histoire naturelle, livre V, 
n.* 1 2 Etienne de By zance , de Urbibus et Populis , au mot 

(5) Tacite, Historiarum, lib. IV, pag. a6o 5 apud Historiœ 
romanœ scrip tores qui ex tant ^ tom. II» 



(264) 

dialecte metophîtîque (i), et P&KOTt, Rakoté en 

dialecte tbëbain (2) , d'où s'est formé le grec PaxaiTic. 
On trouve cependant le mot grec Oy.X£^£iS\^p^5 
dans quelques nomenclatures coptes de yilles égyp- 
tiennes , à côté de celui de P&^KO^^ (3) , de même 
que dans d'autres manuscrits. Le recueil copte en 
vers, que nous avons déjà cité,, offre la strophe sui- 
vante d'une hymne qui se chantait le cinq du mois 
d'êpêp, KlTHiT, Tépiphî des Grecs : 

« Réjouissez- vous Rome, Alexandrie, Chêmi f4)> 
f» Ephèse et Ântioche (5). » 

Le nom d'Alexandrie se lit aussi dans un monu- 
ment bien plus ancien que les écrits des Coptes ; nous 

■~' '— — ■ . - _ __ — 

(i) Texte copte du Nouveau Testament, Actes des Apôtrt^y 
VI, 9. — XXVII , 6. — XXVIII ,11.— Martjrologes , passlm, 
. (2) Mss. copt. , BibL impër. , n.« 45 , f-<> 69 rectô. — N.* 44i 
f.® 80 rectô. — N.® 46» ancien fonds, etc., etc. 
, (3) Mss. copt , BiW. împér., n.*^45, ^.** Sg rectô. — N.' 44 1 
£• 20 rectô. 

(4) Le mot 3CKjUlî, qui ordinairement désigne TÉgypte « 
général, parait ici devoir s'appliquer Siu'Kaire. 

(5) Hjmne XXVI.* du manuscrit. 



( 265 ) 

toulons parler du texte égyptien de rinscription de 
Rosette. On y trouve U&K&?^EKC2.ît*TpoC , Mana-- 
leksantrosy c'est-à-dire le lieu (T Alexandre, la ville 
d'Alexandrie (i). 
Nous ignorons le sens du mot égyptien Rakoti. 

Maréa. — Marê-Niphaïal. 

A quatre lieues à Toccident de Rakoti , sur nn^ 
langue de terre appelée par Ptolémée Tcuvtx ( 2 ) , 
Huban, à cause de sa forme, et qui sépare le lac 
Maréotis de la mer Méditerranée , exista , sous les 
Egyptiens , une grande ville connue des Grecs sous 
le nom de Maréa (3). Elle fut la capitale d'un 
some (4) égyptien. D'An ville a fixé , avec toute 
Maison , son ancien emplacement ait lieu nommé 
aujourd'hui Marionth (5). 

Hérodote écrit son nom Mofca (6); Diodore de 
Sicile, MctexcL (7); et Etienne de Byzance, Mapux (8). 
Ces divers noms paraissent n'être que de légères 

(i) Ligne 10. 

(2) Livre IV, chap. v. • 

C5) Athénée, Deipnosophia^ livre I, chap. xxv. 

(4) Ibidem. 

(5) Mémoires sur VÈgjpte, page 65. 

(6) Livre II, §• xviii. 
<7) Bibliotheca, lib. I. 

(8) De Urbibus et Popttlis, 



< 266 ) 
alfëratlons de U£.pK, Mare ou Mari ^ qui, à notm 
avis, fut le nom égyptien primitif de cette ville. Il a 
la valeur de don du soleil f et elle le dut probable* 
meut à son fondateur qui put s'appeler aussi Ut^pHi 
Mari, et qui peut-être est le même que le Mœris 
d'Hérodote et de Diotlore de Sicile. Le nom doooë 
à cette ville peut aussi tirer son origine de circoas- 
tances qui nous sont totalement inconnues. Dans Tutoe 
et l'autre hypothèse ^ il restera à examiner si le lac 
Mariotis ou de Mari, qui prenait son nom de la ville 
deU&pK, Mari^ située sur ses bords, n'a point été 
le sujet d'une méprise par rapport au lac de Piom 
(du Fayyoum) appelé lac Mœris on de Maris parles 
auteurs grecs et latins. Il est possible que les Grecs 
aient à tort donné au lac du Fayyoum le nom de 
Mœris , qui n'appartenait peut-être qu'à celui de 
Maréa. Mais nous ne devons pas ici pousser plos 
loin cette discussion. 

Les livres coptes rendent l'arabe Mariouth par 
l'égyptien 4fz>\l>'^ , Phaïat , ou Hic|)i.s&*t, 

Niphaïat (i). Nous avons déjà dit que H^<^2^V5t 
désignait , en langue égyptienne , ce que les Grecs 
appelaient la Libye (2). Nous regardons le nom de 
Hsc|)M£>^ donné à Matéa par les Coptes , comme 
un simple surnom de cette ville , parce qu elle était 

(i) Mss. copt., Bibl. impër.y n.« 17, supplém., fonds de Saîat- 
Germain. * 

(2) Supràf page 3i. 



(267) 

BÎtuée dans le canton libyque de la basse Egypte^ 
dont elle était peut-être la capitale au tems des rois 
de race égyptienne. Sous les Grecs , Maréa déchut 
considérablement. On doit attribuer sa décadence au 
Toisiuage d'Alexandrie, qui absorba d'abord la popu-- 
lation , et par suite le commerce des villes environ- 
nantes. Nous ne considérons ici Maréa qu'à l'époque 
où elle était une grande ville , comme nous l'apprend 
Athénée que nous venons de citer. 

Apîs. 

Cette petite ville, ainsi que nous l'apprend Héro- 
dote, était située dans les environs de Maréa (1). Lo 
nom d'A'srif paraît d'origine égyptienne; c'est le même 
que celui du taureau sacré nourri dans la ville de 
Memphis. Ce n'est point ici le lieu de faire connaître 
sgn orthographe égyptienne ; il faudrait nous engager 
dans de longues discussions, qui trouveront leur place 
dans notre Traité sur la Religion égyptienne. 

Taposiris. — Tapousirî, Pousiri. 

A l'extrémité occidentale du lac de Maréa , et sur 
le bord de la Méditerranée , exista autrefois une ville 

(1) Hérodote, livre II, §• xviik 



( 2(58 ) 
appelëe Taposiris (i) ou Taphosiris (2) par les g«>— 
graphes grecs. 

Ses ruines peu importantes sfe trpavcnt encore daos 
un lieu appelé Aboussîr, ou vulgairement Tour des- 
Arabes. Ses noms égyptiens furent liOYCîpi, Pou^ 
siri y d'où s'est formé Y Aboussîr des Arabes , et 
TsnOYCsps, TapousirlouTz><^OTC\py Taphousiri, 
la ville d'OsiriSy dont les noms grecs Ta^rtoa-ueÀ; et 
Ta^oa-ieiç sont des transcriptions assez fidelles. 

Tapousiri était la dernière ville de l'Egypte propre, 
du coté de la Libye. 

Plinthine . 

Cette ville parait avoir existé à une très-petite 
dislance de Tapousiri ^ et vers le fond d'un golfe 
auquel elle donnait son nom. Celui sous lequel elle 
fut connue parmi les Égyptiens , a échappé à nos 
l'echerches. 



(i) Ptolémée, livre IV. — Etienne de Byzaace, de Urbibuset 
Populis, 

(2) Proclus, de a?^7?c. , livw IV, chap. i. — Étieme deBjzance, 
de Urbibus. lij 



( ^69 ) 

CHAPITRE SIXIÈME. 
Nomes de la basse Egypte. 

indiquant les capitales des nomes de la haute 
te, nous avons été forcés de suppléer, par la 
n des livres coptes , au silence que les Grecs 
;ardé sur quelque3 nomes qui y ont incontes- 
nent existé sous les rois de race égyptienne, 
tenant que nous allons examiner la divison de 
sse Egypte en préfectures , nous avons à sur* 
er un obstacle d'une nature toute différente. £a 
, Strabon nous apprend que dans les tems 
tifs , l'Egypte inférieure ne contenait que di» 
ctures , et cependant les géographes grecs ea 
nent vingt-neuf. 

lis il faut ici remarquer que Strabon , en parlant 
\ division de l'Egypte en nomejs sous les rois 
ce égyptienne , place les dix nomes de la basse 
te dans le Delta, c'est-à-dire entre les branche» 
pique et Pélusiaque (i); par conséquent le terri- 

situé hors du Delta , entre la Canopique et 1» 
e, à l'ouest; entre la Pélusiaque et l'Arabie, ht 

ne doit point être compris dans cette division. 
\% Égyptiens regardaient en effet ces deux contrées 
a basse Egypte , comme appartenant , l'une à 

■ " ■ I ■ m i ■ ■■ 1^— ■— ■■■ Il i 

Strabon, livre XYH, 



)a Libye » et Tauf re à l'Arabie ; c'est pourquoi ils nom' 
maient la première Hsc^&S£>*T, Niphaïat ^ pabtîi 

ziBYQUE^ et la seconde, I^ssp2>.&i5. , partie ara* 
BiquE. 

Nous ne devons en conséquence chercher les dix 
nomes de la basse Egypte que dans le Delta ; et ce 
nombre, Ajouté aux seize nomes du Maris , nous don- 
nera les trente -six préfectures qui, selon le même 
Strabon, formaient la division primitive de ]'erapire 
égyptien. Le premier paragraphe de ce chapitre sera 
relatif aux dix ïiomes du Delta. 

Dans les deux autres paragraphes , nous ferons 
connaître celles des villes principales des contrées 
de Niphcuat et de Tiarahia qui, par leur situation 
ou leur étendue, peuvent être regardées comme ayant 
été des chefs-lieux d'un arrondissement plus ou moins 
considérable. 

§, I. — Des nomes du Delta. 

Les géographes grecs et latins placent dans le 
Delta les seize nomes suivans : Métêlitès, Phténotès^ 
Cabasitès , Suites , Naucratitès , Pthembuti ou de 
Ta\;a f Prosopitès , Sebennytes superior , Sebennyies 
inferior, Onuphilès, Busirùès , Xoïtès , MendcsiaSt 
Nout, Tanitès, Pharbœthitès* Mais comme sous tes 
anciens Egyptiens on n'y en comptait que dix, nous 
devons examiner quels sont les six nomes dont la 



( «71 ) 
crëation est postérieure aux rois de race égyptienne. 

Nous présenterons ici nos observations à cet égard. 

I .^ Les villes de Métélis et de Naucratis ne durent 
leur importance et leur splendeur qu'au commerce 
des Grecs avec les Égyptiens ; or , le.s relations com- 
merciales de la Grèce avec TÉgypte ne datant que 
du règne du pharaon Psammouthis (i) (appelé aussi 
Psammitichus ) , c'est-à-dire d'une époque postérieure 
à la division du Delta en dix préfectures , il s'ensuit 
naturellement que Métélis et Naucratis étaient , dans 
les premiers tems, des lieux trop peu remarquables 
pour être des capitales de nome» Il parait mémo 
que Métélis doit son origine aux Grecs. 

2.0 La ville de Xoïs ne dut être instituée capitale 
de nome que dans des tems postérieurs à Strabon; 
puisque alors elle faisait partie de la préfecture 
Sébennytique , comme ce géographe le dit formel- 
lement : « Entre la branche Pbatnitique ( Phathmé- 
» tique ) et la branche Sébennytique , est Xoïs ; 
» ville et île, dans la préfecture Sébennytique (2) »t 
Soi^ «r7i xoi vwfiç xflu ^ohjç & 7» XeSan/lixoù to/m. 

3.^ Tout ce que les anciens géographes ont dit da 
Panéphysis est si vague, et la position de cette vill& 
est si incertaine , qu elle ne paraît point avoir tenii 
ua rang fort distingué parmi celles du Delta ; et si 

^i) Hérodote y livre U, §• cur. 
(2^ Straboo, Uv<^ XYII, page 8e2« 



< 2.72 ) ^ 

elle a été capitale du nome appelë Ifeut ou Héouti 
<romine le veut Ptolémée , ce n'a été que dans les 
tems postérieurs à la conquête dé l'Egypte par Cam- 
byse , fîls de Cyrus. 

4-^ Il CQ ^st de môme de Taoua , ville d'une trop 
petite étendue » pour avoir été , dans les premiers 
tems, la capitale d'une des préfectures égyptiennes; 
elle ne put le devenir que lorsque les Grecs, s'em^ 
parant de TÉgypte , la divisèrent en un plus grand 
nombre de nomes qu'elle n'en contenait auparavant. 

D'après ces considérations , en supprimant les 
nomes de Métélis , de Naucratis , de Xoïs , de 
Panéphysis et de Taoua , il n'en restera que ooze 
dans la liste grecque de ceux du Delta, que nous 
avons rapportée au commencement de ce chapitre. 
Mais ainsi que nous l'avons déjà dit , selon le témoi- 
gnage formel de Strabon , les Égyptiens ne coroptant 
que dix préfectures dans le Delta, ce nombre se troa- 
vera exactement dans les onze qui restent, en obser* 
vaut seulement que les nomes Sebennylès superior et 
Sebennytès inferior durent , dès les premiers tems , 
ne former qu'un seul et même nome. 

En conséquence, les capitales des dix nomes da 
Delta, sous les Pharaons, furent, en allant de l'orieatà 
l'occident, Pharbœthus,Tanis, Mendés, Prosofis, Sais, 
BusiBis, Sébennytus, Onuphis, Butos et Cabasa, viUes 
nommées par les Égyptiens ^^p&MT, Pharbait; 



( *73 ) 
tj, Sjani , UJuOYK h£pu&.ft , Schmoun -^ anm 

an, ïlajft^^, Pschati, C^-S , Sai, IloYCîps^ 

rm, Xeu^Oy^ , Sjemnouîi , OrKOrq^ (i)^ 

7A«5, II^EKtTCU, Plénélô, et Xês^C, Chbahs, 
>us avons déjà dit que les Égyptiedâ appelaient 
ome Ileoaj, Pthosch, et que chacun d'eux était 
lu par le oom de sa capitale. Ainsi, par exemple ; 
lisait en égyptien : ^.HOK OYpîÏTTpffÔYcg TuL 
>^ nrOY^O : «Je suis de Pershouscb, dans /e 
me de Touho, Ptosch-Touho (2) ». Il arrivait 
ndant que quelques-uns de ces nomes avaient 
loms particuliers; ainsi celui de Sébennytus était 
aairement appelé Ilgocg KiUEcyo^ , Pthosch^ 
eschoti^ c'est-à-dire U nome des Champs (o). Ce 
peut aussi avoir désigné plus spécialement une 
e de €6 nome. Quoiqu'il en soit, on le trouva 
i indiqué dans les livres égyptiens du moyea 

oici le tableau des dix nomes primitifs du Delta ; 

les villes de leur dépendance. On sent que ce 

ier travail ne peut pas être rigoureusement exact, 

[]u'il est impossible de fixer., d'une manière bien 

Nous peinsons que telle était rorthograpfae ëgyptiennt 

!Htphis. 
Fie de Paul IhemUte ; Mss. copt. du mus. Borg, Zoëg^^ 
566. 

Mss. copt., Bibl. impér., n.o66, fonds du Vatican, Martyre 
\nt Apa-Anoub. *« Suprà, SiXiide hidis-Oppidum, page 194. 



( 274 ) 
précise, les limites de chaque nome. Nous croy 

approcher de la vérité en prenant pour base les di 

sions naturelles du Delta, qui paraissent avoir inl 

d'une manière marquée sur ses divisions politiqu 

Pthosch ou nomes du Delta ^ et failles < 

leur dépendance. 



Nomes. 



Filles. 



I. Pthosch'Pharbail 



»•••!:: 



Pharbait. 
Pséoétai. 



U. Pthosch-Sjani. 



ni. Plhosch^Schmoun 



• • 



' 3. Sjani. Ses dépendance 
nous sont inconnues 
On doit peut-être ; 
comprendre : 
4« Leontopolis. 

5. Sahrascbt. 

6. Temsiôti. 

7. Psenshiho. 

8. Thennésî. 

g. Scbmoun-an-Ennao. 

10. Tbmoui. 

1 1. Nimanthôout. 

12. Naamoun. 
i3. Pérémoun. 
14. Tkéhli. 
i5. Piscbarôt. 

16. Tamiati. 

17. Tamoul. 

18. Thôni. 



Nomes. 



(^75) 



failles. 



Plhosch^Pschati . . . 



Uhosch-Pousin . . . 



19. Pschatî. 

20. Terôt. 

21. Scbetnoufi. 

22. Ptihot ( canton ), 

23. Shmoumi, 
24 Pharsîné. 

25. Panouf-Rês. 

26. Hanscbêi. 

27. Psjsjbêr. 

28. Pathanon. 

29. Atbar-Bakû 

30. Tbanoub. 
Si. Taubab. 

82. Pousîrî. 
33. Tiamêirî. 
34- Tasempotî. 

35. Panau. 

36. Tipbref. 
87. Tantatbo. 



38. Sjemnonlî, 

39. Tischairi. 

40. Naesî. 
Fthosch-Nimescholi. { 4i. Pan^phôsu 

42. Skhôou. 

43. Tianoscber. 
, 44* Tbmoué. 



Pihosch'Sai. 



45. Sai. 

46. Siouf. 

47. Sj^broflaalhéoi^ 



Nomes. 



( 476 ) 



Pailles. 



I Fthosch-Ounouphi. 



IX, Pthosch-Pténato. . • 



X. Pthosch-Chbéhs. . . . 



48. Ounouphi. Ses dépen- 
dances ne sont pas 
connue^» 

49 Pténalô. 
5o. Tchôbi. 
5i. Tarschébi. 

52. Koprêt. 

53. Nikesjôou. 

54. Chbébs. 

55. Sjapasen. 

56. Mélasj. 

57. fioua. 

58. Sonsbar. 

59. Pschiniêou. 

60. TirascbiL 

61. Tkôou. 



§.IL 



Tiarahia^ ou partie Arabique de 
l'Egypte inférieure. 



On a vu au commeocement de ce chapitre , que 
W contrée Arabique de la basse Egypte n'était 
oint divisée par nomes dans les premiers tems de 
i Empire égyptien, parce que, selon L'opinion com- 
mune de ce pays , elle ne faisait point partie de 
i'Ëgypte même ( i ). Il est cependant indubitable 
qu'on divisa ce territoire en parties distinates. afin 
de faciliter les opérations du gouvernement ; cbacune 
d'elles comprenait une ville avec les bourgs et les 



tm 



(0 Voyez supràf pag. 74, 75 et 76. 



( ^77 ) 
TÎIIages de soin territoire. Dans la suite, les Grecâ 

ayant donné à ces portions de territoire le nom de 

nome, c'est par là que le nombre des préfectures de 

la basse Egypte , dans les tems postérieurs aux Pba« 

raons, s'éleva à vingt*neuf , nombre que nous avons 

déjà indiqué. Ainsi la distinction des tems expliqua 

l'espèce de contradiction qui existe entre Straboa 

et les autres géographes anciens , sur le nombre 

de ces nomes. 

Nous allons présenter ici le tableau des divisions 

de la partie Arabique de l'Egypte inférieure; il ne 

peut être regardé comme parfait et sans erreur; 

il n'est fondé que sur des probabilités et sur les 

résultats que nous a présentés l'étude de ce pays. 

Dii^ision de Tiarabia ou partie Arabique 

de VÉgyple inférieure. 



I. Dépendances de On 



• m 



II. Dépendances d^Athrébl* 



1. On. 

2. Lioui. 

3. Babêl-an-Chémi. 

4. Ptiminbor. 

5. Touho-Noub* 

6. Pousiri. 

7. Atbrêbi. 

8. Pouschém. 

9. Panaho. 

10. Pischô ottTapschôi 

1 1 . Namoun. 

12. Psénakô. 



( 278 ) 

i3. PoubastK 

III Dépendances de Pou- \ i4- Phelbês. 

hasti ) i5. Pithôra. 

i6. Tbôoubasli. 
17. Mescbtôl. 
i8« Myecphoris. 

IV. Tiûrahiaf proprement f ig. Phakôs. 

dite • • • • < 20. Aouara. 

21. Selœ. 

iz. Psarîora» 

XT T\i j j c • ; 23. Mescbtôl. 

y. Dépendances de Sanom.l^ ^^ Tahbphnés. 

25. Péréraoun. 

Ces dépendances répondent exactement à ce qo« 
les Grecs appelèrent nomes HeliopolitèSf AthribiièSt 
BubastUès , Arabiœ et Séihroïtès. On ne doit donc 
point être surpris que les Coptes , qui écrivirent 
sous les Grecs et sous les Romains, aient donné, à 
l'exemple de leurs maîtres , le nom de ïl^FOOj, nomCy 
au territoire d'Athribîs ( i ) et des autres villes de 
celte partie de TÉgypte. 

§. III. — Niphaïat ou partie Lihyque de la 

basse Eg)yte. 

Ce que nous avons. dît de Tiarabia, doit aussi s'ap- 
pliquer à Niphaïat, c'est-à-dire que sous les Pha- 
raons cette contrée fut aussi divisée en cantons et 

■ I ■ t I ■ I M 

I 

(0 Vojez suprà, page Sa. 



( 279 ) 
Don en nomes, puisque des trente -six que l'Egypte 

contenait, dix se trouvaient dans la Thébaïdè, seize 
dans régypte moyenne, et les dix autres dans le 
Delta (i). Le tableau suivant ne présentera point 
les villes et bourgs du Niphaïat , classés systémati-* 
quement. Les documens que nous avons pu rassem- 
bler sur ce sujet sont si vagues, que nous n'avons osé 
les soumettre à une division quelconque, comme nous 
ravons fait pour la Tiarahia. Nous nous conten- 
terons de donner la liste des villes de cette partie 
de la basse Egypte , rangées par ordre géographique , 
en marquant d'un astérisque celles qui paraissent avoir 
été des chefs-lieux de canton. 



failles et bourgs du Niphaïat. 



I . Létopolis. * 
3. Terenouti. 

3. Lakan. 

4. Arbat. * 

5. Sjébroménésin (2). 

6. Ramessés. 
7« Schléimi. 

8. Sounbôr. 

9. Ptiminhôr. * 
10. Théroshe. 



(i) Strabon, livre XVII. 
(2) Du canton d* Arbat. 



1 . Terôt, 

2. Panouf-Khêl. * 

3. Manouti. 

4. Kahannoub. * 

5. Thôni. 

6. Tapousiri. 

7. Rakoti. 

8. Marê-Niphaïat. * 

9. jipis. 

20. Taphousirî , Pousiri. 



(28o) 
Les Grecs rangent dans celte iparlie de l'Egypte 
les nomes à' Alexandrie , de Ménélaûs et d'Andro^ 
polis. Alexandrie était, sous les rois de race égyp^ 
tienne 4 un lieu trop peu important pour être alors ia 
capitale d^un district , et encore moins d'un nome. 
La position et le nom égyptien des villes de Mené' 
laûs et ai Andropolis nous étant inconnus, nous oe 
j)oa?ons rien dire sur leur étendue et leur situatioo. 



CHAPITRE SEPTIÈME. 
Des dépendances de VEgypte. 

Nous avons déjà dit qu'on ne devait considérer 
^mme faisant partie de \ Egypte propre^ que les 
lies dont le territoire était fertilisé par les débor-- 
îmens du Nil ou arrosé par un canal dérivé de ce 
and fleuve. On peut donc conclure de ce fait avec 
surance , que tous les lieux situés au-delà des chaînes 
byque et Arabique ne faisaient point partie^ de cette 
ntrée ; mais comme on y trouve des villes dont V ori- 

le égyptienne est attestée d'abord par les auteurs 
ciens, et mieux encore par leurs noms mêmes dérivés 

la langue des Egyptiens , il est indubitable qu'ils 
pendirent de l'Egypte et de ses rois, à des époques 
5s-reculées. Un fait rapporté par Manélhon ne per- 
3t point de douter, par exemple, que la partie de la 
bye voisine de l'Egypte n'ait, dès l'origine même de 

monarchie égyptienne, appartenu aux Pharaons, 
r droit de conquête. Ce prêtre d'Héliopolis nous 
prend que sous Nekhérophès, roi de la troisième 
nastie , les Libyens se révoltèrent contre ce prince , 
que bientôt après ils rentrèrent sous sa domination. 

fut sans doute aussi par la force des armes que les 
;yptiens s'emparèrent de plusieurs portions du ter- 
>ii'e limitrophe de la Syrie et de l'Arabie. Nous 



\ 



( ^8^ ) 
comprendrons en conséquence dans ce ctiapitre j sons 

la dénomination de dépendances de F Egypte, les 

contrées dont nous venons de parler , ainsi que la 

partie de la Libye qui y fut réunie. 

Ce chapitre sera divisé en deux sections > dont 

la première présentera les dépendances de l'Egypte 

situées dans la Libye \ celles qui sont placées du côté 

de TArabie formeront la seconde* 

SECTION PREMIÈRE. 

Dépendances de V Egypte dans la Libye. 

Les Oasis. — • Neouahé* 

On trouve à l'occident de l'Egypte^ dans la Libye, 
des cantons arrosés par des ruisseaux qui, prenant 
lem* source dans les lieux mêmes , favorisent la végé- 
tatibn de quelles plantes, de quelques espèces d'ar^ 
bres, et les travaux de Tagriculture. Ces cantons fertiles, 
environnés par les sables, furent appelés Oasis par le* 
Egyptiens (i). Us sont en quelque sorte isolés du reste 
du monde , et semblables à des îles placées au milieu 
des déserts; on ne peut y parvenir qu'après une lon- 
gue marche sur un sol nu, dépouillé de toute verdure, 
privé de tout principe hmnide, et desséché par les 
feux du soleiL 

(i) Suabon, livre XVU. 



( 283 ) 

Ces contrëes séparées les unes des autres par un 
grand espace, appartinrent à l'Egypte (i), et Ton ne 
peut fixer en aucune manière Vépoque ou les Egyp- 
tiens s'y établirent. Il est cependant à présumer 
qu'elles firent partie de leur Empire, en même tems 
que plusieurs peuplades libyennes qui, comme nous 
l'avons déjà dit, furent, dès le commencement de la 
monarchie, soumises aux Pharaons. 

Hérodote ne parle que d'ime seule Oasis (â), et 
fout ce qu'il en dit se rapporte à la plus méridionale» 
Strabon en nomme trois et assigne assez exactement 
leur position. La première de ces Oasis est sur- 
nommée la Grande y la seconde la Petite ^ et la troi- 
sième est ordinairement appelée Oasis d^Ammon. 
Nous traiterons de chacune d'elles en* particulier , 
après avoir fait connaître l'orthographe et la signi- 
fication du mot Oasis chez les Égyptiens. 

Hérodote écrit leur nom 0*Tif , Strabon et Etienne 
de Byzance, Avcunç. Les Arabes, qui distinguent aussi 
trois Oasis (3), les nomment, au pluriel, Ouahhat^/^)^ 
et Ouahh (5) au singulier. Ce dernier nom arabe 
est la transcription presque exacte de l'ancien nom 

(i) Strabon, livre XVIÏ. 

(2) Hérodote, Wv. III, §. xxvr. 

(5) Aboulfëda, Dzikr^Diar-Missr^ page 180, ëdition des frères 
Zozima. Vienne, 1807. ^ 



égyptien, qui fut Oy&^e, Ouaiïé en dialecte th^ 
bain, ainsi qu'on le lit dans une nomenclature copte 
et arabe de lieux de l'Egypte (i). 

La signification du mot Ovs^t semble se pré- 
senter d'elle-même dans les deux passages suivans 
de la géographie de Strabon : Avaisruç «Ts os Atyyiflm 
xàf^iori raç oixov/upcitc TCf^paç y ^arepiéXflfi&ùLÇ lUJx^xf fieya?<aj; 
ifHfjuûuç. ic Les Égyptiens appellent Auasis des régions 
» habitées^ environnées dévastes déserts i> ; Keu coixn 
J'e xarotKÊGu W119 af 10X0^01 , « elles sont toutes ( les 
>» Oasis ) d'excellentes habitations. » Le nom égyp- 
tien des Oasis, Oy^^e, signifie en effet, en langue 
copte , mansio , habiiatio, 11 dérive de la racine thé- 
baine z^^t, stare, avec l'article indéfini Oy, ce qui 

donne Oys^E, mansio. On peut aussi dériver 0Y5^l 
de la racine thébaine Orcu^ , onr^^^ , ouôh , ouâh, 
qui signifie aussi manere, dont B^^ n'est qu'une mo- 
dification. Les racines Oyot^ et 1>^Z sont les pri- 
mitifs de ^J^^E,TS^O, sistercy d'où vient ^Or^O, 
mansio^ nom que portèrent plusieurs villes de TEgyple, 
ainsi qu'on a pu le remarquer (2). 

Il est par conséquent indubitable que les mots grecs 
OwTiç et AuùLcréic , et l'arabe Ouahh , ne sont que des 
altérations de l'égyptien Oys^E, ouahé, mansio ^ 



^^ 



(i) Mss. copt. , Bibl. imp^. , n." 46, ancien fonds. Vojra 
VAppendix , n." IIÏ. 
(2) Supràf tome I.^', pag. 299 et 3oo. ««» Tome II, page 42. 



( 285 ) 
dialecte thébaîn. Les Oasis furent donc nommées 

égyptien HtOY&^t, NÈOUAHÉ, mansiones. ^ 

I.® De la grande Oasis. — Ouahé-Psoif. 

Nous avons déjà dit qu'Hérodote ne parle que de 
grande Oasis. Cet historien la place dans la Libye ^ 
;ept journées deThèbes^ et' ajoute qu'on ne peiil y 
rvenîr que par un chemin sablonneux (i). Cette 
isis porta aussi chez les Grecs le nom d'Ile des 
enheureux (2). 

Strabon dit que la grande Oasis, qu'il appelle la 
emière, se trouve à la hauteur d'Âbydos, et à sept 
1rs de marche de cette ville. 

D'après les notions les plus récentes, c'est-à-dire 
iprès celles qui ont été recueillies pendant la mé- 
arable campagne des Français en Egypte , il paraît 
le Strabon assigne pUis exactement qu'Hérodote la 
isition de la grande Oasis. En effet, on trouve dans 
I Mémoire composé en Egypte par M. Ripault, 
Après des renseignemens positifs donnés par des 
ibitans mêmes des Oasis, que la grande Oasis est 
"esque à la hauteur de Djirdjéh , sous le parallèle de 
i degrés et demi (3), de manière qu'elle se trouve 
:actement vis-à-vis d'Âbydos, comme l'a dit Strabon» 

(1) Hérodote, lir. UI, §. xxru 

(2) Jbid. 

[5) Décade égypHûttna^ tome I.*', page iSit 



C:286) 

On a TU que le nom général des trois Oasis fiit, en 
égyptien y Or&^t, Ouahe, mansio; mais chacuB6 
d'elles avait un surnom qui servait à la distinguer des 
autres. Un manuscrit copte , dont Vansleb a extrait la 
liste des villes épîscopales de TÉgypte, présente k 
nom de Oys^e "ÎTo^, Ouahé-Psoi ^ c'est-à-dire 
V Oasis de Psoi (i). Ce nom appartint à la grande 
Oasis, soit qu'elle renfermât une ville de ce nom, soit 
parce qu'elle se trouve placée dans le désert visnà-vis 
de "^Oî, Psoï^ ville delà haute Egypte, capitale d'un 
nome et voisine de l'ancien emplacement d'Âbydos;» 

Hibe. — Hibé. 

La Notice de l'Empire place dans la grande Oasis 
un poste militaire appelé HiBE; ce nom paraît égyp- 
tien. Le mot 2s&E, Hibé, se trouve dans les livres 
coptes en dialecte thébain, et il signifie être bas y être 
applatiy être enfoncé, d'où l'on peut présumer que Is 
lieu nommé Hihé était situé dans un bas - fond', àm 
la partie basse de la vallée. 

Tinodes-MoTis. — Ptoou-Ampschôf 

On place au nord de la grande Oasis, et à une 
petite distance de cette contrée, une montagne qui, 
de sa nature, a pris le nom de TiNODÈS chez les 



(0 Histoire de téglise d*4lexan4rie, page a5. 



( ^87 ) 
[irecd, et celui de Ramlièh (i). Montagne de Sable, 
:;hez les Arabes. Si ces deux noms appartiennent en 
3fiet à un seul et même lieu, comme d'Anyille l'éta- 
blit , il est très -probable qu'il est la traduction de 
celui que lui donnaient les Égyptiens, et ce fut sans 

ioute II'TOonr ju^irojai, Ptoou-Ampschô, Mon^ 
lagne de Sable» 

a.^ De la petite Oasis. — Ouahé-Pemsjé. 

L.A petite Oasis , placée au nord de la grande , se 
trouve sous le parallèle de 29 degrés deux minutes (2), 
rt située vis-à-vis d'Oxyrynchus , ville célèbre de 
l'Egypte moyenne. Strabon lui donne à -peu -près 
:ette position , en la plaçant dans le voisinage du lac 
le Mœris (3). 

Le territoire de cette Oasis était de même nature 
]ue celui de l'Oasis de Psoi ( la grande Oasis ). Des 
lources plus ou moiîis abondantes y entretenaient la 
Qraîcheur et la fertilité. Il est cependant fort douteux. 
}ue le séjour des Oasis offrît assez d'agrémens pour 
leur faire donner le nom ailles des Bienheureux par 
les Grecs , dont l'imagination embellissait les déserts 
nêmes* 

(i) D'Anvilie, Mémoires sur rÉgjrptCf page 189. 
(2) Mémoire de At. Ripault, décade égj^ptienne, tome I/^^^ 
lage i5i. 
(5) Strabon, lim XYU. 



(.28S) 
Les Arabes ont désigné quelquefois la petite 
Oasis par le nom d'Oasis de Bahnésa ou Behnési. 
Cette circonstance suffit pour nous faire retrouver le 
nom égyptien de cette Oasis. En effet nous avons vu 
que la grande Oasis prit le nom à* Ouahé -- Psoï , 
OtB^Z Ilcos, Oasis de Psoi, parce qu'elle était 
placée vis-à-vis la ville de Psoï , en haute Egypte. 11 
en fut de même de la petite. On a déjà dit qu'elle 
se trouve à la hauteur d'Oxyrynchus , et nous avom 
prouvé que cette ville porta en égyptien le nom de 
Il£U!^E , Pemsjé ; les Arabes l'appellent encore 
Bahnésa. Il paraît évident que le nom de Ouahk 
de Bahnésa donné à la petite Oasis par les Arabes, 
n*est que la traduction de celui qu'elle porta che» 
les Égyptiens, et qui fut Ov&^t T[EU!îi£, OUAHÈ" 
Pemsjè, V Oasis de Pemsjé. Il semble même pro» 
bable que dans la petite Oasis il y ait eu une ville 
qui s'appelait aussi IIejulxe» Pemsjé, Le3 Arabei 
parlent en effet de Bahnésa des Oasis (i). 

3^^ De V Oasis d'Ammon. — Ouahé-Amoun? 

L'emplacement de l'Oasis d'Ammon est plus dif? 
ficile à déterminer que celui des deux autres. 

Hérodote 



(i) Âboulfëd», Dzikr-Diar-Missr, page a 12, édtUoD des frcrei 
Zozima, 



(289) 
.. Hérodote parle d'un oracle d'Ammon(ï), sans faire 
mention de l'Oasis de ce nom. Peut-être aussi cet 
oracle n'est-il point celui qu'Alexandre alla consulter - 
à travers les déserts de la Libye. Il pouvait être 
dans l'Egypte même, à Thèbes, ou dans toute autre 
ville de cette contrée. Cependant si l'on considère 
que les peuples qui le consultèrent voulaient se faire 
passer pour des Libyens (2) , il est à croire que l'oracle 
auquel ils envoyèrent des députés se trouvait dans la 
Libye , et fut , selon toute apparence , celui de l'Oasis 
d'Ammon. 

Strabon place la troisième Oasis dans le i>oisinage 
de l'oracle d'Ammon (3). Il semble en résulter que 
le temple du dieu n'était point dans l'Oasis même, 
mais que cette dernière prenait le nom d'Ammon, à 
cause de sa situation près de cet oracle célèbre. Il est 
cependant probable que si le temple d'Ammon n'exista 
point dans l'Oasis , il ne pouvait en être éloigné que 
d'une très-petite distance. 

Pline le naturaliste nous apprend que l'oracle 
d'Anunon était à douze journées de marche de Mem-« 
phis (4). En évaluant une journée de marche à sept 



(i) Livre II, 5* 3tviii. 
(2> Ibid. 

(5) Strabon, livre XVH, page 8i3. D. 

(4) Memphis undé ad Hammonis oraculum Xlt dierwn iter 
esi. C. PUii. y IIisL Nat., lib. V, cap. 10, pag. 256, petite éditioa 
des Elzevirs. 



( ^9^ ) 
lieues» on aura, pour les douze journées, çuatre-çingt* 

quatre lieues ; et telle est précisément la distance indt 
quée sur la carte de Brown , entre le point où exista 
Memphis et l'Oasis nommée aujourd'hui Siouah. MM. 
Ripault et Barbier du Bocage placent aussi l'Oasis 
d'Ammon à Siouah; le premier, dans son Mémoiie 
sur les Oasis (i) ; l'autre, stir la carte qu'il a dressée 
pour le savant ouvrage de M. de Sainte-Croix , relatif 
aux Historiens d'Alexandre. Quant à l'emplacement 
du temple du dieu où se trouvait l'oracle, on ne doit 
point le fixer à Siouah, si Ton s'en rapporte àVau- 
torité de Strabon, qui fait deux lieux distincts de 
V Oasis et du temple d'Ammon ; mais d'An ville n'a 
point balancé à regarder ces deux lieux comme iden- 
tiques, et si Ton considère que la distance donnée par 
Pline, entre Memphis et Y oracle d* Amman, tombe 
sur SiouaJi même, le sentiment de notre grand géo- 
graphe français acquerra un nouveau degré de car* 

titude. 

I 

Selon son opinion , qui a ét^ adoptée par M. Barbie^ 
du Bocage, le temple et l'oracle d'Ammon sont placés 
dans la troisième Oasis, et non pas hors de son terri- 
toire. Elle nous paraît préférable à celle de Strabon, 
qui les distingue l'un de l'autre. A la preuve que Pline 
semble nous fournir de cette identité, nous ajouterons 
les considérations suivantes : 



(i) Dé€ade égjrpti^nne^ tome I/', page i5i. 



( 291 ) 
L'Oasîâ de Siouàh fit incontestablement partie des 

dépendances de TÉgypte ; il ne peut y avoir aucune 
espèce de doute à cet égard, puisqu'on trouve encore 
à Siouah un temple égyptien à demi ruiné (i). Voici 
la description qu'en a donnée Brown , qui Ta visité : 
« Mes guides me firent suivre un sentier bien om- 
» bragé, pratiqué entre divers jardins, et après avoir 
» fait environ deux milles, nous arrivâmes à ce qu'on 
» appelle Birbé. J'avoue que je fus extrêmement sur- 
* pris de voir là un édifice d'une antiquité incon- 
9 testable, et qui, quoique petit, était, à tous égards, 
9 très -digne de remarque, il n'y avait qu'une seule 
» chambre^ mais les murs étaient construits de très- 
» grosses pierres, pareilles à celles des pyramides, 
» Cette chambre était de 32 pieds de long sur 1 5 de 
» large et i8 de haut; et elle avait eu originairement 
» pour couverture six grandes pierres qui atteignaient 
» d'une muraille à l'antre. Une porte placée à l'une 
» des extrémités formait la principale entrée , et près 
» de cette extrémité , îl y avait de chaque côté une 
» autre porte parallèle. L'autre bout de la chambre 
» était presque entièrement en ruines; malgré cela, 
9 on pouvait juger qu'elle n'avait jamais été plus 
» grande. — L'extérieur des murs était couvert de 
9 sculptures; on voyait trois rangs de figures qui 
j» semblaient représenter une procession , et les 



^0 Brown, V^Y^e en Sjrie et en Afrique^ tome !.•', pag. 5a» 



( ^9^ ) 
» intervalles étaient remplis de caractères hiérogly" 

» phiques. La voûte était aussi ornée de la même 
» manière. La sculpture était assez facile à distinguer, 
»• et les couleiu's mêmes des peintures s'étaient corner- 
9 vées en quelques endroits. On voit aisément daiu 
9 les environs de cet édifice qu*il y en a eu d^autres, 
p etc. (i). » 

Non - seulement ce temple est égyptien , mais le 
&om de BiRBÉ que lui donnent encore les habitans de 
Siouah , appartient à la langue égyptiemie. Le mot 
BiBBÈ n'est que la transcription de Tégyptien Ilpnt} 
que les Coptes prononçaient Bebbé ou Babba^ et 
qui signifie temple. 

Serait-il maintenant permis de croire que le temple 
égyptien de Siouah faisait partie des édifices sacrés 
de Voracle d'Âmmon ? Cette conjecture , quelque 
hasardée qu'elle paraisse d'abord, a pour elle des 
probabilités qu'un examen approfondi fera facilement 
ressortir. 

X .^ Nous insisterons particulièrement sur la distance 
donnée par Pline , entre Memphis et l'oracle d'Am- 
mon 9 qui est exactement , ainsi qiie nous l'avons déjà 
dit , celle qui se trouve entre les ruines de Memphu 
et Siouah. 

2.^ Diodore de Sicile donne à l'Oasis où étmt le 
temple d'Ammon, cinquante stades de longueur; et 



w- 



^i) Brovrn, Voyage en Sjrrie et en Afrique, pag. 269 27 et A 



( 293 ) 
BroWn nous apprend que celle de Siouah est d'en- 
viron six milles, ce qui revient à quaxante-huit stades 
de. six cent-im au degré, et à-peu-près aux cinquante 
stades de Diodore. 

S.^ Le même historien » après avoir décrit la triple 
enceinte des Àmmoniens , ajoute a que non loin de là 
9 est un autre tejnple d*Ammon (eripoç fooç A/ifAmvoç) ^ 
» environné d*un grand nombre de beaux arbres^ ei 
» que dans son voisinage est une fontaine qui est 
-» froide ou chaude selon que le soleil est plus ou 
j» moins élei^é sur l'horizon (i). » 

Nous sommes convaincus que ce passage se rapporte 
incontestablement aux ruines égyptiennes décrites par 
Brown. 

En effet , les bois dont parle Diodore sont les pal^ 
miers dont Siouah est presque entièrement cou- 
verte (2). Le second temple d'Ammon, voisin du 
grand, n'est autre chose que le Birbé (IlpnE, temple) 
de Siouah ; et ce qui le prouve jusques à Tévidence , 
c'est que la fontaine dont parle Diodore existe encore 
près des ruines que Brown a décrites. Voici ce que le 
voyageur dit à ce sujet : <* On y trouve ( à Siouah ) , 
j» en abondance, de l'eau douce et de Teau salée; mais 
» les sources qui fournissent la première sont, pour 
i> la plupart , chaudes : -— une des sources , qui se 



^«N TX:^J J_ Oî-ît- "^irirTT _ p* e%, 



(294) 

♦ trouve près des nuJNES que fat décrites , esi^ 
1^ suiçant le rapport des gens du pays , tantôt Jroidt 
5» et tantôt chaude (i)« » 

Il ne peut donc rester aucun doute sur Tidentité de 
Siouah et de \ Oasis d'Ammon* 

D'après ces rapprochemens , nous avons lieu d'être 
surpris que Brown, étant à Siouah » n'ait point ëte 
frappé de cette grande similitude entre la description 
de rOasis d'Anunon par Diodore et le pays qu'il avait 
sous les yeux, çt que ce voyageur ait cherché ailleurs 
l'Oasis d'Ammon. 

D'après un passage formel de Diodore, le temple 
d'Ammon, où se rendaient les oracles, exbta dans les 
environs du petit temple dont Brown a visité les 
ruines ; il ne reste maintenant aucuns vestiges du lieu 
sacré, ni des trois enceintes dont il était environné. La 
fontaine placée près du petit temple d'Ammon ^zf^ 
Y>e\aJoniaine du Soleil (2) , et son nom égyptien dut 
être ^uoruE STirpH , Tmoume^Ampré. 

Le nom actuel de Siouah y que porte cette Oasis ^ 
nous paraît d'origine égyptienne. Nous pensons que, 
comme Otb^^ y Ouahe, nom général des Oasis, 
CiOYi-^, Siouah, est un dérivé de Coonr^ , dont 
le primitif est OtB^. 

(1) Brown, tome L*', page 55. 

(2) Diodure, livre XVil , page 528. — Q.-Curcc, livre VD, 
pcjje 184. 



(^95) , 
5iou/zA porta aussi , parmi les Égyptiens, le nom dô 

0'ri>^Z &UOTK, Ouahè-Amourij VOasis-^'Ammon^ 
ai le nom que les Grecs lui ont donné est vraiment la 
traduction de celui qu'elle eut en langue égyptienne. 
Telles sont les notions que nous avons cru néces- 
saire de réunir sur les Oasis , et en particulier sur 
celle d'Ammon. 

Sc^ihiaca-Regio. — Schîêt. 

Ptolémée fait mention d'une contrée de la Libye 
" égyptienne , placée au midi du lac Maréotis, et nom- 
mée Scythiaca^Regio (i) par ce géographe. Ce canton 
est désigné, sur la carie de l'Egypte moderne de 
d'Anville, sous le nom arabe de Barrài-Sciahiat ^ 
ou plutôt BarriahSchihaty le désert de Sçhihat. Ce 
désert est le même que celui de Scétéy célèbre par 
le grand nombre de saints anachorètes chrétiens qui 
y vécurent dans la solitude. 

11 faut cependant observer que ce que Ptolémée 
nomme Scythiaca-Regio ne répond point au jBarrm^- 
Schihat des Arabes dans toute l'étendue de ce der- 
nier nom; mais que la Scythiaca-Regio du géographe 
grec doit s'appliquer particulièrement à la grande 
çallée oit se trouvent les lacs de natron , et que les 
déserts qui ceignent cette vallée de toutes parts cons- 
tituent le Barriah'SchJihat des Arabes. 

(i) Livre IV. 



(296) 
Le nom de ^SxjuQsaxi/iy Scythiaca^ et le Schihat des 
Arabes, né sont que des corruptions du nom égyptien 
UJsH^ y Schiét j conservé à cette contrée dans les 

livres coptes (i). 

Le mot égyptien TOsm se trouve quelquefois écrit 

UJ^^HT (2) et même UJh^Rt (3). 

Ces orthographes variées exigent que Ton recherche 
laquelle des deux doit être préférée. Il nous paraît 
facile de décider sur ce point en distinguant sim- 
plement les époques ; c'est-à-dire que Tune d'elles est 
Torthographe primitive, et que des motifs religieux 

<fciW^— — I I I II I ■ ■ I ■ 

(i) Mss. copt , Bibl. impër., n.® 58 , fonds du Yatic*, Histcifé 
de la translaèion des os de 49 martjrrs à Schiét. — * Catalogvs 
manuscript. mus. Borgiani. — Codices sahidici , pag. 5 18, 338, 
S42 , etc. , etc. 

(2) Catalog. numuscn mus» Borg,, n.<* XIX, pag. 19, Sous- 
cription à la suite du martyre de saint Isaac do Tiphré« 

(3) On voit dans le n.^ 69 des mss. copt« de la Bibliotbèqne 
impcr. , fonds du Vatican, une Souscription à la suite du martyre 
de saiut Isaac de Tîphré, où on lit les mots : ^q^Kîq ^DOYtï 

JU2>K5pi K'Tt ajH^m. <n II ddposa ( cet exemplaire ) dani 
» la sainte église de nou«i père le saint abbé Macaire de Schéhêt.f 
Zocga qui a imprimé la même Souscription dans son Catalog» 
rns9tor. mus. Borg, (passage cité dans la note précédente), écrit 
«J^^Ht, au lieu de OJH^H^ j mais le manuscrit du Yaticaa 

porte OjH^Hnr. 



( ^97 ) 
ont , depuis rétablissement du christianisme en Egypte^ 

donné naissance à la seconde. 

JEn effet, les plus anciens manuscrits coptes portent 
toujours UJsm , et ce n'est que dans les plus récen* 

qu'on lit TOs^KT, Schihét ; d'où Ton doit conclure 
nécessairement que la plus ancienne des deux ortho- 
graphes, lIJsR'T, Schiétj est le nom égyptien lui- 
même^ et que celle de UJs^m est d'une origine 
postérieure, comme le prouve le sens même de ce 
mot. Il dérive des racines ojS, mesurer j et ^Ht » 

cœur^ ce qui forma UJî^K^, mesure du cœur , ou 
mesure des cœurs, nom mystique^ donné , par les Egyp- 
tiens chrétiens, au lîeu habité par leurs saints solitaires 
les plus célèbres, et où se trouvait un nombre très- 
considérable de monastères. Jablonski avait déjà assigné 
cette signification au mot UJs^RT (i), mais il ne 
distingue point ce dernier du nom primitif UJiKT » 
qu'il regarde à tort comme une orthographe vicieuse. 

Le véritable nom égyptien primitif tgim n'a 
point la même valeur que le nom de $y^<^T, donné 
à la même contrée par les Égyptiens du moyen âge. 
^\m est un dérivé de la racine a)i;s.S> extendere^ 
in longum extendere y d'où s'est formé ajSKT, qui. 
désigne une vallée longue et étroite. Telle est en effet la 



(i) Jablonski, Opuscula, tome !•', 



(398) 
vallée ou se trouvent les lacs denatron, selon le tëmoî^ 
gnage de tous les voyageurs ( i )• On voit ainsi que les 
Coptes chrétiens ont fort aisément donné une nouvelle 
forme au nom primitif UyfsK^ par l'addition d'une 

simple lettre , le Hori , ^ ( H ) , et en ont changé ainsi 

la signification pour le lier à leur religion qui avait fait 
établir de nombreux monastères à Schiét. L'arabo 
Schihat dérive de la seconde forme llj!^^H*T» 

Scyathis. — Schîêt. 

Dans la contrée de UJsht était une petite vîBe 
que Ptolémée désigne sous le nom de Scyathis. D' An- 
ville en assigne la position au sud-<est de la vallée des 
lacs de natron ; mais comme elle tirait son nom de la 
vallée même , il nous semble qu'elle dut y être placée. 

Scynt'his n'est que la transcription grecque de l'égyp- 
tien UJsH ^ ; cette viUe est nommée Scythopolis par 
Etienne de Byzance. 

Nome Nitriotis. — Pmampîhosem ? 

Strabon place au-dessus de Momemphîs une prëfec- 
tnre qui prenait son nom Nitriotis de deux endroits 
qui fournissaient une grande quantité de nitre. Tous 

(i) Sonnliiiy Voyage en Ègj-pte^lome II, page i&i, ^•^Mémoirt 
sur la vallée des lacs de Katron^ par le général Andréossj» 
Décade égjrptiennci tome II, page y5, etc., etc. 



( 299 ) 
es géographes ont reconnu que ce nome devait se 

trouver au lieu que nous nommons aujourd'hui vallée 
des lacs de natron. Cela est indubitable. Il ne nous 
reste donc qu'à donner le nom égyptien de cette 
contrée. 

Nous avons dit que la. vallée des lacs dé natron 
s'appela en égyptien ySfsRT , la Vallée longue ; 
mais la partie de cette même vallée où se trouvent 
'es lacs qui produisent le natron, dut être désignée eu 
axigue égyptienne sous le nom de IlustJ^lTi^OCtULf 
' iieu du Natron , ce qui répond au nome Nitriotis 
^^s Grecs. 

Mons-Nitriae. — Ptôou-Ampihosem/ 

SocRATE et Nicéphore-Callixte parlent de la mon- 
^gne de Nitrie (i); les livres coptes en font mention 
t la nomment Il^oonrjÙLTTX^OCtu . Montagne du 
^atron, comme on le voit dans le passage suivant 
^e la vie de Macaire de Sçhiêt : ce saint étant à 
' ^isjber, village du Delta, dont nous avons précédem- 
ûient assigné la position (2) , i< il demanda à son père 
^ de lui permettre d'aller lui, ses ouvriers et ses châ^ 
» meaux, à la montagne de Pihosem (du natron) , avec 
» le grand nombre de personnes qui s'y rendaient pour 

(i) D'Anville, Mémoires sur V Egypte ^ page 74. 
(2) Supràf page 160. 



OXFORO 



( 3oo ) 
% en rapporter du natron » : tt\tpE-jlt^ ^iTEqsai^ 

3gE ^WS ^^EOJE ^«iq KEiUL KEqtpr'&^RC 
È&OX (l). 

Il ne peut donc rester aucun doute sur l'identité du 
Monô-Nitriae , et du ELtcuot jÙltts^OCILU, la mon- 
tagne du Natron des Coptes. Ce dernier nom qu elle 
dut au voisinage des lacs de natron , fut celui que cette 
montagne porta chez les Égyptiens. Il justifie le nom de 
njHt5.A5LllS^OCEU, Pma^Ampihosem , que nous attri- 
buons au nome Nitriotis. 

jNitria. — Phapîhosem ? 

Dans les environs de la montagne de Nitrie exista 
une ville du même nom, et que saint Jérôme appelle 
Nitria (2). Il nous paraît certain qu'on la nomma 
IIs^OCEW ou 4^&TTî^0CEU, la ville du Natron, 
en langue égyptienne. 11 est probable qu'on y déposait 
d'abord le natron qu'on retirait des lacs , pour le 
transporter ensuite à Térénouti, d'où il était envoyé 
dans le reste de l'Egypte. C'est à cette circonstance 
que la ville dont nous parlons dut son nom égyptien 
de Phapîhosem^ dont Nitria n'est qu'une traduction. 
Il n'en est point fait mention dans les livres coptes. 

(i) Mss. copt., BiU. impér., fonds du Vatican, n.* 69. 
(2) D*AaviUey Mémoires sur tÉ^pie , page 74. 



( 3oi ) 
Piamoun. 

D'après ce que rapporte THistoire de la trans^ 
latioH des os de plusieurs martyrs dans la grande 
église de Saint-Macaire , dans le Schiêt (i), il parait 
certain qu'il y eut dans cette contrée un lieu qui 
porta le nom de IIs^ajloys^ » Piamoun. On y lit aussi 
que des hommes du Schiêt se rendant à Pathanon, 
village du Delta, situé entre la Canopique et le canal 
actuellement nommé de Qarinaïn (2), « partirent de 
» Piamoun et passèrent le fleuve à Psjésjbêr. » 

tiT^HK&Hpy d'où nous concluons que le lieu nommé 
n!L&A»0'rn, Piamoun, se trouvait dans la partie 
orientale du Schiêt, et dans le voisinage de Térénouti^ 

IIsb^julOyK est le nom égyptien de la divinité nom- 
mée KfjtjMMf par les Grecs, précédé de l'article du 
masculin T{\. Nous ignorons à quelle circonstance ce 
lieu dut un nom semblable. 

Pernousj ou Pérnoudj. 

Les manuscrits coptes font souvent mention de la 

montagne de Pernousj j Bl^œOY KTETTtpKOY!^ (3)^ 

^—i ^i»'— ^» ■— — ^— — ■ ■ , —— ■— 1^^ 

(1) Ms%, copt., Bibi. impér., fonds du Vatican , n.* 58. 

(a) Suprà^ page 161. 

(5) Mm. copt., Bibl. impër., fonds du Vatican, n.** 6g, Instituts 
de saint Pakhome. -— Catalog. msstor. mus. Borg. , pag. 6g , 71 y 
ta4f i3i, etc.yetc. 



( 302 ) 

îquî se trouvait aussi dans le canton que nous dëcri- 
Tons. L'État arabe de VÉgypte nous fait connaître un 
bourg de la province deBahhira, appelé Bamoudj {i)^ 
et qui est évidemment le IlEpKOY'îi des Égyptiens , 
prono'^cé Barnoudj par les Coptes. Quoique cette 
concordance de nom soit certaine, on ne peut en 
tirer aucune lumière sur la position exacte de ce lieu; 
il faut seulement en conclure qu'il existait un bourg 
du nom de ntptYOT'^, dans la partie occidentale de 
rÉgypte, sur les confins de la Libye > et que ce boui^ 
communiquait son nom à une montagne voisine qui, 
dans le moyen âge, fut habitée par de saints ana- 
chorètes. 

Section seconde. 

Dépendances orientales de V Egypte. 

L'histoire nous a conservé plusieurs faits qui prou- 
vent les fréquentes invasions des Égyptiens en Syrie. 
Lie pharaon Psammouthis ( Psammitichus ) assiège la 
ville d'Âzotus (2) ; Nekhaô ( Nécos ) prend Cadytis, 
ville considérable de la Syrie (3) ; Ouaphrê ( Apries ) 
marche contre Sidon , bat les Tyriens , et remporte 
une grande victoire navale sur les Cypriens; Amasisi 
enfin, se rend entièrement le maître de File de 



(1) Étm ArabCf page 662, n.« 85« 

(2) Hérodote, livre II, J. cltiu 
(5) Ibid, GLix. 



( 3o3 ) 

Cypre (i). Des monumens incontestables prouvent 
que les Égyptiens ont été les maîtres de quelques 
points de TArabie sur la mer Rouge, qui fut couverte 
de vaisseaux égyptiens par le pharaon Nekhaô (2). 
Cependant nous n'avons que des notions fort vagues 
sur les dépendances orientales de TÉgypte , et 
Ton ne peut en tirer que ce résultat général : c'est 
^e ces mêmes dépendances furent moins consi- 
dérables que celles qui étaient situées à l'occident de 
l'Egypte. Il paraît certain que la puissance des Égyp- 
tiens en Syrie ne fut que passagère , et qu'elle ne s'y 
soutenait que par la puissance des armes. C'est 
même à ces invasions fréquentes de la Syrie par les 
Pharaons des dernières dynasties, qu'il faut attribuer 
•^ naissance de la guerre avec les Perses. Ce fut sans 
^oute pour satisfaire son ambition , autant que pour 
protéger les Syriens ses alliés et même ses vassaux , 
<iue Cambyse ravagea l'Egypte, et qu'il ébranla, jus- 
ques dans ses fondemens, le trône des Pharaons. 

Quoiqu'il en soit, les dépendances de l'Egypte du 

côté de la Syrie furent très-bornées. Le Mont-Casius 

étant de ce côté la limite naturelle de ce royaume (3), 

il s'ensuit qu'Ostracine et Rhinocorura furent les seules 

villes syriennes qui appartinrent à l'Egypte. 

(i) Ibid. CLXi. — T Diodore de Sicile, livre I, J. Lxyiu. 
(2) Hérodote, livre tt, J. guqqui. 
(5) Jbid. , $. ci^x. 



N 



(3o4) 

!.• failles sp^iennes de la dépendance de 

l'Egypte. 

Oslracine. 

Cette vîlle était située sur le bord de la mer, et â 
quelque distance du marais Serbonis. C'est dans les 
fanges et les sables mouyans de ce marais, que la 
théologie populaire des Égyptiens plaçait la demeure 
de Typhon ( i ) , le père des maux physiques et mo- 
raux. Jablonski paraît avoir fixé le nom égyptien de 
ce marais, en regardant Serbonis ou Sirbonis comme 
formé de Xtpficutt, Sjerbôn, mot qui, en langue 
égyptienne , exprime l'action de répandre des exha- 
laisons fétides (2). Quant au nom égyptien d'Os^ 
tracîne, il nous est totalement inconnu; peut-être 
même cette ville n'existait-elle point sous les rois de 
race égyptienne. 

Rhinocorura ou Rhînocolura. 

Si Ton en croit Diodore de Sicile, Torig^nc de 
la ville de Rhinocorura se rattache à Vhistoire de 
rÉgypte. Cet écrivain raconte que le roi d'Ethiopie 

Aktisane 



(i) Hérodote, livre II, §. clviii. 

(2) Pantfieon AEgj-ptiorum, Uvire V, chap, II', page 107, 



( 3o5 ) 
le ayant vaincu Ammosls, roi d'Egypte, s'em- 
e son royaume, et qu'au" lieu de condamner à 
zenx d'entre les Égyptiens qui se rendaient 
>les de quelque crime , il leur faisait couper le 

: les envoyait sur les confins de la Syrie habiter 
lie qui prit d'eux le nom de Rhinocolura^ 
int nez coupé en langue grecque (i). 
)rè» ce rapport, M. Ignace de Rossi pense que le 
ctuel de Rhinocolura, Al-Arischy n'est qu'une 
tion du nom égyptien qu'il croit avoir été 
j&i, Sjorscha, mot qui signifie qui n'a point de 
ni^é de nez y et qui est l'analogue du grec Rhino- 

(2). Cette étymologie ne nous paraît nullement' 
; nous devons prévsenter ici les motifs qui nous 
ipêchés de l'admettre. 

KopajM, S/orschai, ou Xopcgs, Sjorséha, 
p différent de ÂRISCH» pour ctoire qu« «e mot 
rmé du premier. 

!jes Arabes, en transcrivant les noms égyptiens 
les, ne les ont jamais corrompus à ce point. 

altérations ne se font remarquer que dans 
jrelles; ainsi, par exemple, de TPEKecupE, 

i^Wp, «Î^EpOmS, ils ont fait Dandara, 
nhour , Farama. Ils ont quelquefois aussi 
i les consonnes , mais dans ce cas ils y ont 



iodore de Sicile, livre I.*', page 55. 
tjmologiœ œgypUacœj pag. i6 et 17. 

20 



( 3o6 ) 
été forcés par le gëaie de leur langue , ou ils y ont 
substitué des lettres du même organe , comme dans le 
mot n^ptA^LOTt^, dont ils ont fait Baramoun» 

3.® Il restera toujours à examiner jusques à quel 
point le récit de Diodore est fondé. Hérodote plus 
voisin des sources ne raconte rien de semblable da 
roi Sabacos, qui est le même roi éthiopien que celui qui 
est nonuné Aktisanes par Diodore. Nous sommes portés 
à croire que ce récit même est une &ble inyentée par 
les Grecs. Uincertitude de l'orthographe an nom de 
cette ville, qui est tantôt Rhinocorura^ tantôt JSAim- 
colura^ et même Bhinocurura^ semble en fournir 
tme preuve. Uopinion de M. de Rossi paraît donc 
au moins trës^hasardée. 

Saint Épiphanes dit que le nom égyptien de Rhino- 
colura était iVi^e^ onNéchel (i); mais ce mot n'appar- 
tient point à la langue égyptienne. Il parait même que 
c'est par erreur qu'on l'a attribué à Rhinocolure (2). 
Nous pensons que cette ville n'eut point de nom en 
langue égyptienne, et qu'elle a reçu celui de Arisch^ 
qu'elle porte aujourd'hui , des Syriens ses fondateurs. 
Cétait la dernière ville soumise aux Égyptiens da 
côté de la Syrie. 

(i) Épiphanes , Haeres , LXVI , page 705. 
(2) Voyez le deuxième Mémoire sur les Phëuiciens, par tahhé 
JUignoi. Académ. des loscriptions , tome XXJÇXV ; Mémoires , 



(3o7) 

a.^ Dépendances de VEg/pte en Arabie. 

On n'a aucun détail sur les ëtablissemens des Égyp- 
tiens en Arabie et dans la partie de TÂfrique située 
entre l'Egypte et la mer Rouge. Il est cependant cer- 
tain qu'ils en possédèrent vers Textrémité du golfe 
Arabique > à l'endroit où le canal des Rois venait 
aboutir. 

Les côtes de la partie de l'Arabie située entre l'extré- 
taité de la mer Rouge et le golfe d'Aïlah, reçurent 
siussi des colonies égyptiennes : des monumens en font 
foi. Nous avons parlé des pierres égyptiennes trouvées 
par Niébuhr au Djéhel Mokatteb (i). Nous devons 
entrer ici dans de plus grands détails à ce sujet. 

On a considéré cette réunion de pierres comme un 
"Cimetière égyptien. Ce monument existe à vingt-huit 
lieues au sud-est de Suez, de l'autre côté du golfe ^ et à 
six ou sept des côtes dans l'intérieur des terres ; il est 
placé au sommet d'une montagne fort escarpée. Voici 
la description qu'en a donnée Niébuhr : « Après y 
» être parvenus avec beaucoup de peine, nous crûmes 
» trouver à la fin des inscriptions taillées dans le roc 
• même ; mais nous ne fûmes pas peu surpris de voir 
» un superbe cimetière égyptien au milieu du désert, 
"* et sur une montagne si escarpée de ce côté-là ; je 



(0 Stiprà, tome 1.*', pag. 60 et 61 



( 3o8 ) 
î» dis un cimetière égyptien , car Je suis persuadé que 
» c'est le nom que lui donnera tout Européen , quoi- 
ï> qu'il n'en ait vu de semblable en Egypte où le 
» tems a enseveli dans le sable la plupart des anciens 
» moniimens. On voit encore dans cet endroit une 
» multitude de pierres, soit debout, soit renversées 
» ou brisées; elles ont cinq à sept pieds de longueur, 
» et un demi jusqu'à deux pieds de largeur; elles sont 
» chargées d'hiéroglyphes égyptiens; et ce ne peuvent 
» avoir été que des pierres sépulcrales (i) ». Près de 
ces pierres existe encore un édifice dont il ne resté 
que les murs ; il est à moitié enfoui dans la terre ; on 
y remarque beaucoup de pierres chargées d'hiéro- 
glyphes. La petite chambre qui le termine est sou- 
tenue par un pilier qui , comme les murs de l'édifice, 
est couvert de caractères hiéroglyphiques ; on y voit 
aussi des figures égyptiennes et des parties d'archi- 
tecture semblables à celles des temples de la haute 
Ég)T)te (2). 

En regardant les ruines égyptiennes du Djebel- 
el - Mokatteb comme un cimetière égyptien , il est 
permis de se demander si les Égyptiens établis sur la 
côte orientale cle la mer Rouge ne faisaient point 
embaumer leurs morts; mais il faut observer qu'eu 
regardant comme des pierres sépulcrales celles qui 

> ■ ii-i-i ■! , liai, mmmmm^am 

(i) Voyage en Arabie ^ tome I.«', page 189. 
(2) Ibid. 



(3o9) 
entourent le temple égyptien de Djehel-el-Mokatteb^ 
cela ne prouve point que ceux en l'honneur desquels 
elles furent élevées, avaient été inhumés au-dessous. II 
est possible même que sous ces pierres sépulcrales 
«e trouvent des catacombes où sont renfermées lés 
momies : c'est ce que Niébuhr n'eut ni l'idée ni lô 
tèms d'examiner. 

Ce monument étSnt incontestablement d'origine 
%yptienne , il prouve , quand même on n'admettrait 
point avec Niébuhr que c'est un lieu de sépultiu'e , que 
les Égyptiens ontlong-tems habité le pays circonvoisin. 
Les motifs qui les y ont amenés ne peuvent être que 
le but bien marqué de spéculations commerciales : en 
effet , tout autre motif, quel qu'il soit , ne rend point 
aussi naturellement raison que le commerce, de l'éta- 
blissement des Égyptiens dans cette partie de l'Arabie. 
Il est encore une circonstance que nous pouvons rap-* 
porter en faveur de ce que nous avançons ici, c'est que 
ce point de l'Arabie pétrée fut sans doute d'une grande 
importance pour le commerce ; cela est encore prouvé 
par les établissemens phéniciens qui existèrent à Tor^ 
c*est-à-dire à peu de distance des ruines égyptiennes 
découvertes par Niébuhr. Cette partie de la côte du 
golfe Arabique offrait donc autrefois des avantages 
qu'il est difficile , impossible peut - être d'appréciei* 
aujourd'hui que le commerce de l'Europe avec la 
^erse, l'Inde et l'Asie entière, a pris ane direction 
k)ute différente de celle qu'il suivait dans les tems 



( 3io ) 
recules où les Egyptiens et les Phéniciens s'établirent 
5ur ces rivages. 

Nous bornerons ici nos recherehes sur les dépen^ 
dances de TÉgypte : elles font voir que pour celles 
qui sont situées à l'orient , on ne peut arriver qu'à 
un résultat général , qui , quoique vague , n'en proure 
pas moins rétablissement des Égyptiens sur les côtei 
de l'Arabie à l'est de la mer Rouge. Les dépen- 
dances libyques n'offrent point, comme on l'a vu, 
la même incertitude : nous les avons rigoureusement 
fixées. Au reste, on a pu remarquer que le séjour 
des Égyp^ens , à Veit et à l'ouest au dehors de leur 
terre natale, était prouvé par des monumens sem- 
blables dans leur architecture à ceux qu'on admire 
dans laThébaïde; c'était la preuve la plus conyain- 
cante que nous pussions rapporter de leurs établis- 
semens en Libye et en Arabie. 



«»ki 



CHAPITRE HUITIÈME. 

4 

"I 

IV^oms égyptiens de lieux dont la situation 

est incertaine. 

Ce chapitre se composera des noms égyptiens de 
lieux mentionnés dans les écrivains coptes et dont la 
situation précise a échappé à nos recherches. Il renfer- 
mera encore les noms égjfptiens de villes qu'on a pu 
recueillir dans TÉtat arahe de TÉgypte , et tous ceux 
qui sont rapportés p^ les écrivains grecs ^ dont la 
situation est également inconnue. Ainsi le chapitre 
sera composé de trois sections principales. 

Section première. 

Noms égyptiens de lieux consentes pat 
les écrii^ains coptes , dont la position est 
douteuse (i). 

Jeblil 

It&A!LX , nom d'un lieu de l'Egypte , se lit dans les 
actes de saint Didyme de Tarschèbi (2) , où il est 
parlé d'un certain Berschénoufi , lecteur de Jeblil > 



MÉI 



(i) Cette liste est classée dans l'ordre alphabétique* 
(a) Mis. copt, BibL impén/n.'' 45, f.^ Sg r^tô. 



( 



(3l2) 

Kahi-Or. 

Ce bourg , pi es duquel était un monastère qui por- 
tait son nom , est mentionné dans les Actes de saint 
Théodore (i). R^ 3\ Op paraît être d'origine égyp- 
tienne ; il pourrait êti e une corruption de K^^^i-^UIp, 

Kahi'hôr, ou même Rx^^^^op, Kahihor, terre 
i^Horus. Ce lieu peut avoir été placé dans les envi- 
rons de Schmoun, UJuOyK, Hermopolis-Magna 
dans la moyenne Egypte : peut-être est-ce le nom 
égyptien du lieu appelé Hour sur la carte de TÉgypte 
moderne de d'Auville , et placé au nord d'Oscbmou- 
naïn ( ScJimoun )^ sur le bord oriental du canal de 
Menhi. Ce. village se nonune aussi Hour dans TElat 
arabe de TÉgypte (2). 

Kôis. 

La ville de KaiîC, dont il est parlé dans l'histoire 
du martyre de Pirôou et Athom (3) , est-elie la même 
que KotXC , la Cynopolis des Grecs en haute Egypte? 
Cela ne nous paraît pas probable. 

(1) Mss. copt. , Bibl, impér., n.® 69, fonds du Vatican. 

(2) Page 697, n.o 103, province dOschmounain. 

(5) Mss. copt., Bibl. impér., n.^ 60, fonds du Vatican* 



( 3i3 ) 
Nouoî, 

Notre conjecture ^sur la position du lieu nommé 
Rx^^Wp semble justifiée par les Actes déjà cités; ils 

parlent aussi d'un monastère appelé H0Y0\, et qui 
prit, comme tous ceux de l'Egypte > le nom du bourg 
auprès duquel il était situé. UÉtat arabe place de 
même un bourg du nom de Naouay (i) dans la pro- 
vince d'Oschmounaïn ; mais sa situation n'est point 
indiquée dans la carte ' de d'Aa ville. Nous croyons 
qu'on ne doit point le confondre avec H^VS, village 
du nome de Hnès ( Héracléopolis ) , comme on le lit 
dans le martyre de saint Didyme de Tarschêbi (2), 
et que nous avons peut-être à tort regardé comme le 
même que le Naouay des Arabes (3). 

Nenhati. 

Les mêmes actes de saint Théodore indiquent un 
lieu de TÉgypte appelé Hen^b.^ , dont la position 
nous est inconnue* 

Pelhip. 

Dans l'Eloge de Samuel , dont un fragment existe 
au musée Borgia , nous avons remarqué le nom de 



(1) Éurt Arabe de TÉgjptc, page 697, n.® 10 1. 

(2) Mss. cop., Bibl. impér., n.* 62, fonds du Vatican. — CataL 
msstor. mus, Borg., page i56. 

(3) Supràf tome I.^', page 32o. 



(3iO 

Pelhîp, Ville de la basse Egypte. Voîcî le passage ou 

il en est question : TnB.'TpS& ^Z ]5lTnET0r&i.& 
SUS- c&uoyrX ote&oX ite ^5 TE!>CCJUp& 

îïiTE?v^5n i6oX^« OT^UE !^z ^KrXXcii. « Le 
9 lieiL de la naissance du saint Apa - Samuel est le 
j> bourg de Tkullâ , en basse Egypte ( T^mps 

» Jun5^\^), dans le voisinage de la cille de 
» Pdhip (i). » 

P-hoi - an - Shamoul. 

Ce village est cité dans un autre manuscrit (2). II^OS 

It^ULOYX signifie le Mur du Chameau. Diodore de 
Sicile parle d'un lieu fortifié de l'Egypte , qui porta 
aussi en grec le nom de KafÂfinXm9 refXPç » Mur des 
Chameaux, et que Perdiccas assiégea dans son expé* 
ditîon contre Ptolémée (3). Ce village n'était pas 
éloigné du Nil; mais il est impossible de regarder 
comme identiques le fort appelé KofiniXo^v r^oç par 
Diodore de Sicile et le bourg de 11^ os Kff^oorA 
du fragment thébain. Ce dernier se trouvait, à ce 
qu'il paraît , dans les environs de Tmouscbons» 
TwOYcgOKC, petite ville de la haute Egypte, dont 
nous avons parlé dans la description du Maris (4)> 

(1) Caialog. msstor. mus. Borg.f pag. 545 et 546. 
(2] Ibid.^ page 548». 

(5) Diodore de Sicile, livre X VIII, page 6i4f D. 
(4) Suprà^ tome I.*', page 255. 



(3i5) 
tandis que Ka/mXû^p retXflC ^tait en basde Égjrpte^ et 
dans le voisinage de Péluae. 

Pkah-Anbéré, 

Le même fragment thébain^ qui contient les miracles 
de l'abbé Abraham , nous fait connaître un lieu nommé 
Hk^^ î(&ppE (i), qui signifie terre neuve. 

s 

Psanascho. 

Dans les actes dlsaac, archevêque d'Alexandrie, 
on lit le nom de Ilc&îtî^ajO , Psanacho , boiu'g dans 
lequel le saint baptisa un grand nombre de per^ 
sonnes (2). 

Pschéïmoou. 

Uke nomenclature copte - thébaine et arabe fait 
mention d'un lieu de la ba^se Egypte, appelé 
HcyH^ULOOY (3) : ce nom signifie puits d'eau. Le 
nom arabe qui Vaccompagne , Bir^Mâ (4) 9 a la même 
Taleur. Le lieu où exista le village a échappé à nos 
recherches. 



(i) Caialog. msstor. mus. Borg.^ page 547* 
(2) Mss. copt.| Bibl. impér., n^ 62, foads du Vatican. — Catal» 
msstor, tnus. Borg,^ pag, 109. 
C^) Suprâf page iSg. 
(4) Mss. copt , BibU imp., n.* 45, fon^ du Vatican, f.» 89 rect6» 



( 3i6 ) 
Psenbéle. 

Un fragment du martyre de Tapôtre saint Simon 
nous fait connaître le village de IlcK&A>.B ^k 

HiTOcy ncgutiîV (i), PsenbéLÉ , dans le nome de 
ScHMiN ( la Panopolis des Grecs ) ; mais il ne fixe 
point la place qu'il occupait par rapport à la Tille de 
Schmin. 

Ptoou - am - Panaho. 

Les actes de saint Isaac (2) parlent de la montagne 
de Panaho , Htoioy «lttx.KB^O. Nous ignorons si 
elle était dans le voisinage de la ville de ce nom , dont 
nous avons fixé la position au commencement de ce 
volume (3) : ce qui nous porte à en douter , c'est que 
la ville de Panaho , IIbî^S'^O , était située dans la 
basse Egypte, sur le bord du Nil, à une distance assex 
considérable des montagnes* Il est cependant possible 
qu'il en fût autrement* 

Le texte copte des mêmes actes, imprimé dans 
le catalogue des manuscrits du musée Borjgla (4)> 
porte Ilsuz^^O, au lieu de n&-K2.^0, qui est la vraie 
leçon* 

(i) Catalog, msstor. musei Borg., page 257. 

(2) Mss. copt., Bibl. impér., n.® 62, fonds du Yaticaa* 

(5) Supràf page 46. 

(4) Page 108. 



(3i7) 
Ptoou-am-Pkôou. 

Nous avons souvent parlé, dans le cours de cet 
ouvrage , de la vie de Paul l'hermite , rédigée par 
son disciple Ézéchiel, et écrite en dialecte thébain 
mêlé de beaucoup de formes baschmouriques. C'est 
dans ce manuscrit du musée Borgia qu'il est question 
de la montagne de Pkoou. On y lit le passage suivant : 

ACcyaiTTE ^£ ÏÎOY^OOy h^l Cy&p2.K Kfll OYKBff^ 
lTa52>\K^E!iEp£t5!i^C EqcyOOTT To- Tn^OOV 

iïnKcnOY KC& TTSEÊE^ Sir^EppO : « Nous allâmes 
» au midi vers la grotte de Siôout ( i ) , et nous prî- 
» mes une petite demeure dans le lieu même. — • Il 
» arriva un jour qu'an grand saint de Dieu , nomme 
» Apa-Pschaiantéiérémias, qui demeurait sur la mon-- 
» tagne de Pkôou^ à l'orient du fleuve, vint nous 
j» visiter (2) p. Il paraît, d'après ce qu'on vient de lire, 
que la montagne de Pkôou n'était pas fort éloignée 
de Siôout, et qu'elle se trouvait sur la rive opposée 
du fleuve. 

(i) I«a Lycopolis des Grecs, VAsiouth des Arabes. 
(2) Catalog» msstor, mus, Borg» , page 370. 



(3i8) 

» 

Ptôou - am - Psôou. 

L'histoire de la vie et des miracles de saint 
Schénoutiy écrite par son disciple Bisa, nous fait 
connaître la montagne de Psôouy Wri^OT jÙluccuoy, 

séjour d'un anachorète appelé ïlsajO^ , Pischoî. Nous 
ayons cependant quelques doutes sur la correction du 
texte proposée à ce sujet par Zoëga (i)« 

Ptoou-an-Ebôt. 

Gn lit le nom de cette montagne dans un fragment 
du musée Borgia, relatif aux abbés H^îtiKE , Paniné et 
II5KRY, Paneu. Ces deux saints, y est-il dit, « se 
» rendirent ensemble dans le nome de Psoi , et allè- 
» rent à une montagne appelée montagne d'Ebôt » : 

iî^YJUOOcyE jÛKîttYEpRr OJ&KTOYEl ElT^OgJ 

«nco^, 2>Yai Btzi iYT^ooY Êajs^YuOY^TE ipoq 

^Z TïTOOY KEftaTT (2). Il paraît, d'après ce pas- 
sage, que la montagne d'Ebôt était au midi du nome 
de Psoi, ou dans ce nome même. Si cette montagne 
était au mid^ de Psoi , et qu'elle dût son nom à une 
ville du nom d'Ebôt, G^CUT, il est possible que cette 
dernière répondît à VAhydos des Grecs; mais le texte 
n'est point assez précis sur la position de la montagne. 

(i) Catalog. msstor, mus, Borg.^ page 54^ 
(2) Catalog. mssion mus. Borg.f page 55 1. 



(3i9) 
Quoiqu'il soit dît que Paniné et Paneu se rendirent 
dans le nome de Psoi, pour aller à la montagne 
d'Ebôt , on ne peut pas assurer qu'elle fut placée sur 
la riye occidentale du fleuve, conune il le faudrait 
pour y reconnaître Abydos. 

Ptoou - an - Houôr. 

Un grand manuscrit copte-thébain du musde Borgîa, 
qui contient les actes et les maximes des saints, parle 
d'un anachorète nommé ^i>^l , Banéy qui demeurait 
^n Egypte sur la montagne de Houôr : 0Y&. ^ïï 

^TOOnr ïT^OYCUp (i). La position de cette mon- 
tagne nous est inconnue. 

Ptoou - an -Kalamôn. 

L'Éloge d'Apa - Samuel nous fait connaître la 
montagne de Kalamôn , dans le nome de Piom : 
n^oOY ilK£.X£.iULUitt ^S nTOaj irsou (3); mais 
nous ne pouvons assigner exactement la position de 
cette montagne par rapport au lac et à la ville de 
H^Ot^, PiofUj la Crocodilopolis^ Magna des Grecs. 

Le nom même de K^T^^uoiK ne nous paraît point 



(1) Catalog. mtstor. mus» Borg,^ page 348. 
(pk) Ibid. , page 546- 



(32.) 

égyptien. S'i! eût été é rît R&>s.kuLOYît, il eût offert 
une orthographe plus régulière, en supposant que sen 
ôi'igine remonte au tems de l'empire égyptien. 

Ptoou -an -Neklône. 

Dans le même fragment, il est parlé aussi de h 
montagne de Neklône, Il^OOr ««ek^oîwb (i). 
Cette montagne serait -elle la même que celle que 
d'Anville appelle Gebel - Naklon , la montagne de 
Naklon, et qu'il place dans le Fayyoum, au nord du 
lac de Gara? Cela paraît probable. 

Ptoou- an-Takînasch. 

r 

Le même manuscrit thébain fait mention de la 
montagne de Takinasch , TnoOT KnrS-KSK&OJ (2), 
dont la situation nous est inconnue» 

Pauon - Anaoub. 

C'est le nom d'un fleuve, comme on le voit par 
le passage suivant d'un manuscrit en dialecte thé- 
bain, du musée Borgia. L'abbé Doulas raconte ainsi 
un des miracles de l'abbé Bessarlon son maître: 

i^qcyXHX ^YtLT 5qOYa\nrS JUTistpo E^or uoyte 

î:pOq !^E 1T«.Y0««ï^0y& IT^EpJUt^K EqwOOojt 

ïïp&nrq cyz^KTftq&a^K Èn^Kpo. a U (Bessarion) 

» pria 

(i) Catalog. msstor. mui, Borg., page 546. 
(a) Ibid. 



^ 321 ) 
1^ pria et traversa le fleuve qu'on appelle Pauon^ 
» annouh^P^herman^ il marcha dessus jusqu'à ce 
» qu'il parvînt au rivage ( opposé ) (i). » 

Le mot n£.YOttnitOY& signifie couleur d!oTi aussi 
ett*il traduit par chrysorrhoan^ mot qui, en grec, a 
une signification analogue à celle de n£.YOi^îrnOY& ^ 
dans un vieux manuscrit latin (2) qui contient la tra- 
duction de quelques-uns des fragmens thébains publiée 
par 2k)ëga. Quant au mot II^Epuî^K, P-herman^ 
iious ignorons s'il doit être réuni à Pauonannoub, 
^omme nom propre du fleuve; nous n'adopterons 
^pendant point l'opinion de Zoëga, qui propose de 
lire Il&TO«mïoY& ^Tx tttooj n^Epusn, qu'A 

^laduisait ainsi» Pauonannoub , dans le nome d^Her-^ 
Nantis. Cette correction nous paraît un peu forcée, 
^t puis, d'ailleurs 9 les Coptes n'ont jamais désigné la 
Ville d'Hennontis par le mot Il^Epu&tt, qui signifia 
line grenade. Le nom égyptiem d'Hermontis fut 
6pt$0ttT, comme nous l'avons fait voir précé- 
demment (3). 

Schemmoun. 

Le nom de ce village, UjEiULJULOYKy que nous 

avons d'abord cru être le même que UjulOyus (4)> se 

*^?^^™^— ^■^— — ^■^— — I — ^■^»^— ^1 ■ I — 1— — — — — ^ 

(i) Catalog. msstor. mus. Borg.^ page 336. 

(2) Mss. latins de la Bibliothèque publique de Grtnoble, n.^Soa. 

(5) Supràf tome I.*', pag. 196 et 197. 

(4) Supràf pag. i5i et i52. 



( 322 ) 

lit dans un fragment du musée Borgia, qui contient lei 

actes de saint Paësi et de sa sœur sainte Thëcle (i). 

Sa position est très -^ incertaine pour nous ; il parait 

qu'il était beaucoup plus rapproché de la mer que 

Shmomm. 

Tambôk. 

La vie de Tabbé Daniel nous fait connaître un petit 
pillage de V Egypte, nommé Tambôh^ T&JULÊttiKi 

OYKOYXi K^u\ KTt ^KtjLS (2). Nous n'avons pu 
téuuir aucun renseignement sur la situation de ce lieu. 

Tammah. 

Celui de T'^-julus^^ est nommé dans le martyre 
de saint Paësi (3) ; il était placé sur le rivage du 
fleuve (4) ; c'est tout ce que nous avons pu savoir de 
da position. 

Tammatî. 

♦ 

AB^U^fi-^, dont il est parlé (dans le martyre de 

saint Isaac de Tiphré (5) , est-elle la même ville que 

xi>.^MXB>^ ? Il paraît certain , d'après divers passages 

(i) Caîalog. msstor. mus. Borg,^ page 258. 
(a) Mss. copt., Bîbl. impér., n.» 62, fonds da Vatican. — Zo^j 
Cûtalog. mssion mus, Borg,^ page 92. 

(5) Catalog, mssior. mus, Borg. , page 238. 

(4) Ibidem. 

(5) Mss. copt., Bibl. impér. , n.» 69 Caialog. mssior. ms. 

Borg.^ page ao. 



( 323 ) 
de ce martyrologe 9 quenr£.iULU&>'^ était au nord de 
'P&.T&S^ , la Taoua de Ptolémée. 

Thbakat. 

D'apkès la vie et les instituts de saint Pakhôm (i), 
il parait que 0&5>fC2^nr était un lieu situé près de 
Tabennési dans la haute Egypte , et du nome de Hô 
( Dio^olis^Parva )• 

TkuUô^ 

On a vu, dans Tarticle Pelhib, que Tky^Xclt était 

dans le voisinage de la ville de IIeX^STI ; sa position 
Bons est également inconnue. 

Touphôt 

La petite ville de Touphôt , ToTc|>aT^ , était j 
diaprés le martyre de saint Âpa-Anoub (2) , dans la 
basse Egypte , et fort éloignée de la pointe du Delta# 

Tsenti, ville et montagne. 

Dans VÉloge de saint Pisenti , évêque de Coptos > 
par Moyse , évêque de la même ville , il est parlé d'un 

(i) Mss. copt., Bibl. impër.y n.® 69, fonds du Vatican. 
(2) Mss. copt., Bibl. impër., n.^ 66, foads du Vatican, iw C^ial^ 
msstor. mus. Borg.^ page 3i. 



( 324 y 

frère qui était malade sur la montagne de la vîUe de 
Tsenti : KE orOK OrCOR :^Z Oit Eqgjoitti JUVH 

ÏTTCUtyr KTCEn^ ^&5.KS (i)* Il paraît, d'après k 
contenu de TÉloge précité, que la ville de HTcEKi; 
était dans la Tbébaïde , près de Coptos. 

Section sïc6nds. 

Noms égyptiens de lieux dont la position 
est inconnue , transcrits et adoptés par 
les Arabes. 

Tout ce que nous avons dit jusqu'ici proor^ 
incontestablement que les Arabes , lors de leur entrée 
en Egypte, adoptèrent les noms égyptiens de lieux 
conservés par les Coptes qui parlaient encore la langue 
égyptienne* On a vu que les noms égyptiens de villes 
que nous avons extraits des manuscrits coptes , se 
retrouvent tous transcrits, à quelque légère nuance 
près, dans les géographes et les États arabes. On peut 
donc conclure de ce fait bien prouvé, que les Etats 
arabes de l'Egypte contiennent aussi une foule d'autres 
noms égyptiens de lieux, dont les écrivains coptes 
n'ont point parlé. , 

C'est d'après cette considération, que nous pré^ 
sentons ici un tableau des noms égyptiens que nous 

■ m I — ^i^-^—^—i^— ■———■■— —.——i—^— —i.——i^—^— ^^—^—^—i«* 

(i) Mss. copt., BibL impér., d.^ 66, fond^ du Vatican. *- Catd* 
mss, mus. Borgé^ page 43* 



( 325 ) 

f 

ons cru reconnaître comme tels dans TËtat araba 
rÉgypte publié par M. Silvestre de Sacy , à la 
ite de sa Traduction d'Abd-Allatif, Nous suivrons 
ns le tableau les divisions générales de cet État; 
us n'y ajouterons que des conjectures sur ryicienne 
thographe égyptienne de ces noms. 



L — Banlieue du Kaire. 



laqs (i)i 



IL — Province de Qaliouhé 

id jhour (2)* Damirouth. 

nthéh (3). Naouy ou Naoua (4)< 

rschoub* 



[1) Ce nom a des rapports frappans avec Il^&KCE » extr^-» 

taSf rnigidus ^ frontière ; il est analogue à nEX£.K^ , nom 

rptien de 111e de Philse. 

2) n peut avoir été écrit en égyptien Xs^^CUp , la main 

lorus. On a vn , dans le cours de cet ouvrage , des noms de 

es de rÉgjpte dont la signification n'était pas moins extraor-^ 

aire. 

5) n parait être CeK^ i nom d'une viUe de la haute Egypte 

iprà^ page Sas ), ou bien c'est la transcription de CXjOt^^^ 

icia^ spina. 

4) Le nom égyptien parait avoir été H&YS| comm< celui d'unr 

ige du nome de Henâs» ( Supràf tome L^', page 320 )à 



( 3a6 ) 



IIL — Province de Scluzrqiy^éh. 



Abdjoudj (i). 
Baschniny (a)* 
Bal-Âmoun (3)« 

Baschlousch (4)« 
Baschla« 

Tarout-Tasféh (5), 
Kharbet (6). 
Santris (7), 



Sindanahour (8). 
Senoufa (q). 
Sanhoub (io)« 
Schemendil. 
SchenschalmouiL 
Thamboul* 
Banoub (i i)« 
Noub (12). 



( 1 } I1:2$CII:2$, comme un bourg du nome de Hô. {Suprà^ 
tome I.*', page 248 ). 

( a ) Le nom que les Arabes d*Égypte donnent au lotos etf 
Baschnin^ qui nous paraît être d'origine égyptienne. 

( 3 ) Ce nom peut être la transcription de l'égyptien B^M* 

AIOyK, Vœil iTJmoun. 

(4) C'est le copte IlEUjXtHOYUJ, te lieu du ParaljnkptB. 

( 5 ) TtpciTT , comme une foule d'autres Keux de l*Égyptc 

(6) 3y.p6B.nr, comme la Kharbéta de la Bahhiré. (&/WÀ, 
page 256 ). 

( 7 ) Csh^^pRC ou CMKnrEpRC, Sa m Soi du ji»& 
( 8 ) CEmH^ a\p , création d'Uorus. 
( 9 ) C&KOYC^S, la Manne. 

(Il) n^^KO Y& , le lieu de tOr. 



( 3^7 ) 

IV. — Province de Dakahhlijréh. 

Tambouq (i). Schobra-Hour (3). 

Damandjalt (2). Schenoudéh (4)* 

Sandoub* Sarsanouf. 

V. — Propince de Gharbiyéh. 

Abdjoul (5)* Djidjhour (7). 

Iscblim (6). Âbschit (8)« 



(') JL ^-JUL&CITK, comme un viDage, dont il est parlé dans les 
livres coptes ( suprà^ page 5ai ); peut être aussi est-ce le même. 

(2) Dama paraît être originairement ^iULj ; le nom primitif 
fnt peut-être ^JU Wîfi&X^, 

O) XE&pOT^OYp ; d'autres bourgs ont port^ lé nom de 
2SlEDpD, qui est une qualification. 

(4) Parait être le copte UJeKOY^. 

(5) ll^i^ÇUX, que les Coptes prononçaient AbdjôL 

(6) UJXHSiUl , comme rAschlimé du Bahhiré. ( Supfà , 
page 247 ). 

(7) ^IX^tUp. ( Jusprdi, page 3a4 ). 

(y) ll^YT^ que left Copies prônonsaient Ahschii , mensura, 
WÊesurc* 



(328 ) 

Banoub (t)« Pamlasch (9). 

Barim ou Rim (2). Sonhour (lo). 

Basmou (3). Schaschty (1 1). 

Barnoub (4). Tha* 

Damschit (5). Tamris (1 2). 

Damandjarh (6). Nadjridj. 

Damanhour (7)« Nimra ( 1 3)« 

Danûdjmoun (8). Naouay (i4)« 



( a ) r\tX an IIs^p\UL, sur la rive orientale da N3 (Soimmi, 
tome n, page 259), où ïoû voit des ruines ^gjpdenDM} peut 
être de la Papremis ou Paprîfms des Grecs. 

( 5 ) n&CU O Y , le lieu béni. 

( 4 ) IItpttOY&, variation de n»nOY&« 

( 5 ) JL 5^^U)S^ , Damsckii , urbs mensurœ , variatioii de 

(6)^USK5fiSp^. 

( 7 ) ^WSK^CUp, le bourg itHorus. 

( 8 ) ^iU lOJUOYn, le bourg de Schmour^. 

( 9 ) T5.JULK^çy, le lieu des roseaux* 

(10) CoVit^tup, comme une autre viUe, dont il est pvU 
dans les mss. coptes. 

(i 1) A quelque analogie avec OjOcy^, clayis. 

(12) Tfc.«.pHC, Djjuris, Ta àunddi. 

( 1 5) Hst V pttT , les ports. 

Xt4) H&YS, comme d'autres lieux de l'Egypte mentiouiës par 
l#s Coptes. 





CS^9) 


VL - 


Protdnce de Manouf, 


dj (i). 


Bita)5 (3). 


ii(a). 


Scbeiinonfëh (^ 

ê 


vn. . 


— Prof/ince à^Abyar, 


tiadéh (5). 


DamalidJ (6>. 


Ijamoun. 


> 


VIII. — 


Province de BoJiaïréh. 


aï (7). 


Schascht (9). 


msa (8)-. 


Schanscha (io)« 


chai. 


- - ■ ^ 


) TbaXt manus. 


) yjnn, furd 


in. 


) ilîT^ftC l 





) U|t1^nOYq\, hwM nouvelle. Ce nom parait avoir iti 

\ par les Égyptiens chrétiens. 

) Iltt}&>^9 comma une autre ville. ( Suprà^ page i65 )• 

) ^U£XE^9 comme une autre ville* ( Suprà^ page ^o )• 

) II\a)0!; ou II\a}M » nom qui parait avoir éxi donné par 
jptiens chrétiens. 

) Peut-ttre O&X^C^^ t ThàUnnsah^ colline du Crocodile. 

) UJooj-r. 

) CeK^v^O, comme une autre ville de la basse ^Tpte, 
^e aussi Scliancha par les Arabes* ( Voyez suprà, page 1 15 )• 



^ 



( 33o) 

IX. — Prouince de Fouah. 



Natoubes (i). 




X. . 


— Province de Djizéh. 


Aoussim (2). 


Thamouaïh* 


Schobra-Ment, 




XI. - 


- Province de Fajyoum. 


Abonssîr (3) 


Sirsini (5), 


Jhrit (4). 


Senourès. 


Tathoub. 


Haouarah. 


Domouh. 




XII. 


— Province de Bahnèsa. 


Aschmeut. 


•* Tarschoub» 


Domouh. 


Manbal, 


Sadament. 


Manhary (7). 


Schalkam. 


Nana. 


Taha-Bousch 


(6)« Behnana. 



(i) On y trouve des ruines égyptiennes. (Niébuhr, F'oyage^ 
Arabie^ tome !.•', page 78 ), 

(a) Oyojru. 

(5) HoYC^pS , comme toutes tes autres Abonssir de l'Égjpt»* 

(4) G^pST, comme une autre ville de la haute Égypt«> 
nommée aussi Jhrit par les Arabes. ( «f i//7râ , tome I.*'', page 5o8)« 

(5) ^BipCSI^E 9 comme une autre ville appelée aussi Sirsini eft 
arabe. ( Suprà^ page 164 ). 

(6) T0Y>0 ïloYCXjStt , analogue à IIOYCgXR. ( Suprà, 

tome I.*', page 3i5 ). i 

(7) Vojrez page 33o, note cinquième. 



( âSi ) 

XIIL — Province d'Osclunounaïn. 

Ibschadèh (i). Sament. 

Odmou» Sindjirdj* 

Raïramoun. Tahnaschaba» 

Amschoul. Mantout (4). 

Biblaou (2). Manhary (5). 

Tanouf. Mansafis. 
Dirwet-Oschmoun (3), 

XIV. — Proi^ince de Manfalouth. 
Banoub (6). 

/ ■ ... 

\ 

XV. — Province d*Osyouth. 

Bischaï (7). Tahanhour (8). 

Tima. - Schaglagil. 

■ - 

X 2 ) ïhlTÎK^Y. Voyez Fardcle Bihlos. ( Suprà^ page 208 ). 
( 5 ) TEpcnnr ttJUOYÎt. ( Suprà^ tome !.•', page 297 ). 

(4) IISiUtB.n^CLTOVnr , comme un lieu de la basse Egypte. 

(5) Peut-être U&K^&pt^ , 4$>7tfcu/iim, lieu de lu garde. 
(6 ) nsnOY^. ( Suprà , page 525 , note 1 1 .• ) 

( 7 ) IlSajOî. ( Suprà, page 528, note 74/ ) 
( 8 ) TOY^OK^OXp, la denwune d^Horus. 



( 33a ) 



XVI. — Pronnce d'Ikhmim. 



BanmoiL 
Sament. 



Schansif» 



XVII. — Province de Qouss. 



Damacrat. 
Pa5chm (i)« 



Schanhour^ 



SECTiaN TROISIÈME. 



IVoms de tailles de V Egypte dont la positim 
est inconnue j qui ont été consentes par 
les Grecs. 

Cette section contient ^ ranges dans Tordre alphai* 
bétique, les noms de villes égyptiennes dont la posi- 
tion n'a point été^£xée^ et qui sont épars dans 
Etienne de Bjzance. Tous ceux qui sont considéra 
comme grecs , sont marqués d'un astérisque. 



Avvfftç» 
Apyea moroç. * 

AfuiDf. 
ApXov/pou/troXl^ * 



A(p9â(X0i« 
Boa-tpapcu 



«^^ 



( I ) T^ajttHi lieu où Uj a des/^rdht» 





( 333 ) 


yt/làu (Xmç). 


^o^if < «roXi; Ai}««^ ). 


JScBun. 




^oç. ♦ 




(K* 


2&froc. 


ûUfopoç. 


2ijwoc* '^^ 


ipso-. 


2uic (2). 


Co(/liç. 


Tiu^XiC. 


m 


Tktic (3). 


iÇ. 


Tpcac. 


m ♦ 


TuoHt. 


0). 


9$ptSiii9iç, 


VftÇ' 


XopTOLTm, 


M. 


^^rrpiç. 


Ce^f. 


^mpiç. 


u^. 


I^ipct/poç^ 


'^. 


^ipejùTôùStc. 


»7>». 


"irirTcQcm^c* 


^/uç. * 


"^ùOWifJuç. 


•">• 


n^tç. 



Voyez supràf tome I.*', page 297, 
Voyez suprày tome I.*', page 255. 
Voyez supràf page 200. 



m» 



ABLEAU SYNONYMIQUE 

LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE 



50US LES PHARAONS. 



«\«%%'Vl%'«%\\\<%\%%\\\«\\«\%«t\\<%%\%«%.\%\% 



S avons cru ajouter à l'utilité que peut présenter 
uvrage , en le terminant p£ur un tableau conte* 
les noms égyptiens, grecs, arabes et vulgaires 
lieux de l'Egypte, rangés dans Tordre géogra- 
iie. Il présentera en même tems une analyse 
plète de notre travail. Nous y avons réuni les 
rses manières d'écrire les noms égyptiens, selon 
Lialectes thébain et memphitique, et même ceux 
tr'eux qui ont été corrompus par les Coptes, 
rent ces mêmes noms sont écrits selon diverses 
^graphes par les géographes et par les historiens 
es; nous avons cru devoir adopter celle de ces 
^graphes qui se rapproche le plus du nom égyptien* 
nt aux noms vulgaires, nous les avons rapportés 
rès les écrivains modernes et les relations des 
Lgeursy quoique ces noms soient généralement 



( 336 ) 
JDorrompus , et qu'ils s'éloignent beaucoup de la déno' 
minatîon arabe» Pour être entend u^ il a fallu respecter 
en quelque sorte ces erreiœs , et nous avons dû nous 
abstenir de faire sur cette partie de ce tableau les 
rectifications dont les noms vulgaires des^ lieux de 
ÏÉgypte auraient un grand besoin. 



'^ 



NOM "" 



( 337 ) 



ÉGYPTIEN 
» Copte, 



NOM 

Grée. 



NOM NOM 
Arahe* Vulgaire, 



FRONTIÈRES DE L'EGYPTE, 



Htt<56o<g. 



9- 



£l-Hhabbesch. L'Étbîopie. 



r&5.nr» (2). 



KouCâu. 



T. 



A/Çu>f« 



EUNi^uhah. La Nublct 



La Libye* 






Wi 



s nom, qui parait devpîr appartenir à la Libye, est donné à la Nubie 
Coptes , comme on peut le voir dans la nomenclature copte rapportdo 
, Appendix, n.® L 

'est un nom corrompu par les Coptes « et qui rtyienl à*peu-prè$ 
ttae des Anciens» 



( 338 ) 
IL NOM DE L' EGYPTE. 

IIL NOM DES ÉGYPTIENS. 

HptUK^ttJLR (2). ) 

HptuDtuR (3). >Ai>t;yjioi. Missrioun. UiÉgy^ 

IV. NOMS DU NIL. 
-ï>s&po h-rE:3tR»x. NiiAoç. £/-iV*/. LeNîL 



Ilx&nnHC (5). 



fixéo^ta. 



Le Nil. 



heroç. 



(i) C'est aiosi que le nom égyptien de TÉgjpte est écrit dans le ta 
égyptien de l'ioscription de Rosette ^ lignes i, deux fois; 6, deux foi<> 
deux fois; it; 12; i3; 18; ig; 21; 23, deux fois; 28; 2g; 5o et 5i. 

Ce nom, jCuiK, se lit aussi dans le beau Manuscrit égyptien publié] 
M. le baron Denon, VoycLge en Égjrpte, planche, i36, colonne L**, ligD*^ 
et 15; colonne Y.*, ligne lo. 

(2) Texte égyptien de l'inscription de Rosette, ligne 8, au commencetne 

(5) Texte égyptien de l'inscription de Rosette, ligne 12, vers la fin. 

(4) Il se lit constamment aiusi dans les divers Manuscrits coptes en diab 
IMemphi tiqué. 

(5) Cori-uption du grec A«7oc. 



(339) 
. NOM DES DIVISIONS DE L'EGYPTE. 



g- 



Nc/io^. 



Ironie. 



VI. HAUTE EGYPTE. 



C. 



GhiCcuç, 



ElSsâïd. Haute-Êorpltt 



I. Montagnes de la haute Egypte, 



ions Uonrqs. 

Xpoq. 



— Montagne appelée Moufi. 

■ — — — . Chrqf, 

jÙLUtpOElnr- de Méroeit. 

kCnK^ ■ . de :Sné. 

Okus. — appelée Shémi. 

naj^ilTO^E. ' - Pschshepohé. 

wXt pa.\T-«^aj2>ttC . — de Terôt - AschaMi 

THpH&. appelée Téréb. 

^hSz* '" Hashe. 

«C^TpHTT^. de ^ Atrépé. 

*jlTIkuiov. '• — de Pkôou*^. 






lïCsoo'jrT. 



de Sioouf» 



nTOIOlf 'KÏliOW. • 



•-^ 



- jùlIIcolioy. 



( 340 ) 

Montagne de PiorH» 
— , de Tilos}. 

*— appelée Kalamôni 
de Nekldné. 



de TakincLsehm 

de Houôr. 

de Tsenti. 

de Psôou. 



II. Villes de la haute Egypte. 

i 

5. I." Thébaïbe. 



> 



Métachonpi» 






Zi^iAj;. 



Bilaq. Phjl». 



Asouan^- Syéae. 

MarhUAsouan. ContraSjre9>> 
Koum^Ombou. QmboS. 
DjeM-SeUéUh. Sîlsilis. 



EUBouaïh. Ton.Tohm 



^i) Ce nom est corrompu. Son orthographe primitive jqous est inconnue* 



OTW< 

«ru- 



rôt. 

■ 

*orK. 
t. 



- Bvpfesp. 



r. 

rat. 



ttupE. 

tTttJpt. 
FCJUpîv. 



( 34t ) 



XpouCèç. Chnubis. 



ËpfAovSriÇé 



&nÇeu, 



Aioa''jroXiÇm 



Armant. Htrmoothis. 



(I) 



Thèbes. 



ITa^rft. El'Oçssour. Papa. 

A'TToTJ^voç ncohàç. Qous. Kous. 



KoWloç. 



Qe/i. 



Keft; 



Te/Jvfct. 



Dendéra. 



jDendérali, 
iTentyrîs. 



3a ne connaît point de nom arabe de Thèbes. Ceux de Qartuui^ 

r , Qournou et Médinèh - Tabou sont les noms arabes de quatre 

actuellement existant sur quatre points divers de l'ancien empla- 

de Thèbes. Voyet Tartide [Thèbes , suprà , tome !••' j page tgg , et 

o4, 210^212 et 2l5. 



( 3<a ) 



BWOVCQOKC 

Oworhtyowc. 

£ut. 

èoY. 

UjtK^CRT. 

ïlfiOOY, 

TlTOVp^«K, 
e&ttlT (i) ? 



Mû.khans. 
Moukhans» 



TalUm. 



el^Ghano, 



AioT^oXi; /xixp«(. HoUi 



Hoir. 






BoHTOC» 



kMÙ(, 



Faou. 



Bopos* 



Djodj. 



Fûrdjouth. Farchk 
Bouliéna. Bouliëi 
Al-Birhé. Abydu 



^MiAMMMrtta 



(0 Yoj'CA «cyrài page 5i8» 



(343) 
5, 11. Egypte m or sir ne. 



Tjft:. 



ïbssatf 

EUMonschai- \ Mezxishîet» 

Jkhmim* 






^^- 



t5. 












Samhout. 



>■< 



El-Ouahhat. Les Oasis (0: 



Ikhmim. Panopolis< 



Afpo//J)fC f9ro>JÇ. Idfou. AphroililopsKi; 



Faou^Djéli 



ajrex ci-mpris, page 356, le tableau des dépendeaces de l*Égypte»j 



I 



Tkoov. 

ROC-K&Ai. 
CSOOIT'T. 

Cswornr. 

UfchKB.iroiT. 



( 344 ) 

I QaU'^l'Kauhbara . 
QaU'ei*Kkarab. 



ï4»lXlC« 



Schothb. Hypséyi. 



I 



A'toJJ^etnç in>j4. Qous-Kam, Ikoùam. 



Atixm ')r9f4ç. 



RtUC-KOUT* 

Bkc& .'* 

TîpaiT ttJUOYK 






UiStç, 



-««•iMMI»- 



^«^M^^Miiâikl 



(i) Cô nom ne parait point égyptieûi 



Osiouih. 



Lâoiitli,Siri, 
LjcopofiSi 



Manfélùuih. Manfalout 

Manqabadh. 

Mantout. 

Miaoudi^i'jisctûaé 
El'Qoussiah. CuSS^ 
Tounahm Tanii iar«ri«' 



Insinéé 



Antinoié 



HffAHiÇ '^o}JÇ» Oschmounéin. 



Ibtùylbs^ 



Aschmoun. 



s 



\ 



( 345 ) 

:ipl. jiboussiri 

. f , . 1 Miméi" 

\ / Ibn-Khasib. 

tllTE. J l 

\\. Naouay* 

Cf * >Octt/o7i«t/ 5ro>J^ Tahha. Ta]ia« 

c^&p (i). EUKifour. 

fbnruj. 

^ Kvyevr 9ro>iç. EUQis. Cjnopolid« 

]£E. Ogupu}^Xo^ El-Bahnèsa, Bënécé. 

SX. 

irt- IhrîU 

mVitC (2). 

le nom ne parait point égyptien» 
Ibidem» 



(346) 






Hef^xX^C ^oXif. AhnoÈ. Ahënas 



Tàhhor'BausclL BoQcIl* 



4^0T0^ ! 



KKXiUHOY. 



HoYCsps. 

CoYî^^ttip. 



"d- 



NeiXou ^dXifé Ahoussir. NSopoIiSi 

lo-fioy. Zaoyéh. Iseum* 

KJDOXOcTélX^y ^oSiç. EUFaxyoum^ Le^Fajoo 
Moifi/oÇ XfbCni« JlirA«< • Qaroun. Biflret-Kaio 

« 

Sounhour. Sanhour. 
Hf^f^fïm iroUç^ Athfihh. ÂtEh. 






Ddass^ Balai. 



( 34? ) 

Monfy Mit* 
*^* f \ Rahinéh^ 

y /M^t^C < Mokhnan^ )MemphÎ8. 



Massr-el- 
Qadimah* 



ÎSpi. Bou^netç. Aboussir. Busiri. 



VII. BASSE EGYPTE. 
I. Noms de la basse Egypte. 

C J^ ( JP^^^^... •/••-) Ei'Ou0djeh' l La !>«••• 

II. Grandes diçisions de l'Egypte inférieure. 



AUHhauf^ 



La partie 



^B>&S&« ^ fet une partie de la\ * 

Scharquiyéh, 



Partie de là 



) AikTCll,. < Daqqaliyéh , ) Lc Dcltaé 

rUlOYp. \ i âfénoufiyéh. 

^ V Gharbijréh, 

. ^ ( M-Hhauf- ) La Bahhîrf» 

AibU)f. < el-GharbXj \ la ptrtie 

V Bohaïréh» ) Libyqut. 

III. Noms des branches du Nil. 



( 54Ô ) 






Bo>£/}ixo9. 



KetraCixoy. 



!^ Ifortîe în/S- ) 
riâure du même >LaTaaît 
canaL j 

i Canal j U 

{ Branche ) Lt Ph^ 
I dû Damiath. ( méii^ 

Le canal ) «^ 

^uicommence {g^,^.^ 
a Qaruiam. ' 

Partie inférieurei 
de U brtmche >L« Belbi 
À Ratchtd. ) 

|Parti« sapériearei 

Ide Ratchia et l«l 
( Mikdieh. \ 



IV. Filles de la basse Egypte, 



5. I." Villes situées daits la partie Abasiquë 

l'Egypte inférieubs. 



T6&&RX «KRUE. ) 

Ilftt. 

Ilorcspî. 



Ba^Xm. 



iHabrloun.nfissr^ j^^^^ 
( aiassr'el'ati^an. ) *^* 



Mmssr" 
Qahirah 



t JLeKai 



HMoU éSfoJug. 



Am^Schams, La Mad 



Kaft'Aboussir, Kafir-Aboi 

Damanhour^ 

Schobra, 
Damanhour~ 
elSchahUL 



(i) C'est k nom que lea Coptoa donnaiehi au Kaire« 



(349) 



O'TK. 
RITE. 

n&c. 
i\. 

B-KOI. 

i£C. 
Ml. 



AOfiCêç. 

A9pa€t(. 
ABh4iç. 
Thribeum. 



'9'OCOLÙÊ, 



Noub-Tàhha. 
Jfamoun'Alsidr. NaillUlI* 



MamIeh'Btttha. Raiïlléh* 



Manka-EldssêL Beilba« 



Atrih. 



ÂthribisJ 



Tril. 



'Aousim. 



BuSoialiç AypiûL. Bilbaïs. Belbëïs; 



> 



ou/ioç. 



Thoum. 



)El-Bouaïb. Toum. 



BwCdia^iç. 



TalUBastah. Bubaste. 



rkcHpn. 

IlEptUOYK. 

Onr2.ps. 
3)iOY«>ps, 



< 35o ) 

Meschloul. Mesti 
Thauhastuin. Thaul 



fbaxoutrau 



JBuhtith» 
Faqous* 



ïhXoufftoç. 



Farama. 
Thinéh. 



Phac 

Magi 

Seth 

'HéracJ 
Ipélu! 



Hpâ»y 4roAi^ 



jiboukeychejdé Hénx 



§. U. Filles situées entre la branche Pélusi 

ET LA BRANCHE PlIATHMÉTIQUE. 



<^5>p& 



C«.^p&cgnr. 

TEUCiCJLÏ^. 



<t>afÇcuBoçi 



Horbaïi. 



Phar: 

Orbi 



Sanéda. SéxÀ 



Toyiç. 



Ssân. 



Tan 



Sahradj. Sahi 



Aiûûvloç ^ohAÇ. ThalUAldhiha. Léon 

Damsis. Dec 



(35i) 



ri. 

.K50UOTT. 



^l^. 









ÂlOfTOAlÇ* 



T«cfua9if« 



Thenesus ^ 
Thennesus. 



Schanscha. ShianshuU 
Thmaouiih. Thmuis. 



Oschmouri' 
Arrominan » 
Oschmoun» 
Thannahht 
Oschmountm 



Mendès* 



Barmoun. Béramouo« 
Daqahhli. Daqdhhlé. 
Al'Baschroutk. Beschrut; 

Damiath. Damiette. 



TenniSm 



Thounah* 



L'île 
de TenDÎ8« 

Uîle 
deThouna. 



Filles situébs entre la partie supérieure ve 

BRANCHE PÈLVSIAQUE, LA BRANCHE PhATHMÈTIQUE 
LA BRANCHE CANOPIQUE. 






AfiXTA lUêfÂ^. 



Daraouéh* Darauë. 
Schathnouf. Schatnuf. 



( 35a ) 



• 

25.KajRs. 

'î'c^pE. 

IIOYCipi* 
BOYCSpî. 

IloYCspi. 



ÏIpoTûyiCtç. 



A3apC^7(fç* 



Bouffi&iç. 



Aschmoun-Ï 
Djoréïsch. \ 



Shummn. 



Sarsana , 
Sirsina» 

la haute. \ 

Abyar. 

Schahschir. Shebsbir. 
Al'Batnounm 



Ibschadèh. Niciu. 



Atarbèchis. 
Tfianouh. Tanub. 
Dandrah» Mira. 
Sombat. Sunbad. 
S an a. Benba* 

Dé/rL 

SBusins. 

Aboussir 



'SBusm 



XtuKOTf^^ 



(i) Ce nom ne parait point égyptien. 



( 353 ) 



ex. 



or. 



^Çiywloç. 



lûTior, Tio-/^, 



Samannoudp Sebean^tu^. 



p 


ilsidis Oppidum, 


ec|)CHCs. 


Thu^ê^GTiç ? 


s. 


l&upïi^ l&apiç. 


n«. 


• 


xtoJbiorK ? 


IhOC^ofiaviç, 


;*xa\OY. 




K^Y? 


Bl€Xo^ 


TSÇO. 





Bohbaït» Beïbetb» 



SoîVr 



Z/i^. 



IL 



Moniet'Tanah. . Miniet-TAntf, 

Pftchnamtinil» 

BourlouS' Z'' , 

>Burios« 
Arrimai. \ , 

Babel 
Thandata, Tanta. 

( Mahallet ) MehelléU 



Sakhàm 



Danouschar* 

SSa-AUffadJar. SaîlSt 

Safi. 

Schobra^TenL 

Schabbas. Djabasa« 

'AlSinouan^ 

:^3 



<354) 



nTEnEnrœ. 

Ronpmr. 
CoRiTèp. 

•^'sp^ikOTC (i). 

UeXE3S. 

BOY&, 

•i^psajsT. 

TTKtUOY. 



1 



Bovlc0^ B«7o^ 



Kc£ùureu 



M^»»Xi; ? 



Schandalaf» 

Al'Fctrahhin» 

Diémiané, L^'"'*" I 

/ Gemiané. 

Banoub ? Onuphis, 
Danouth. £uto5» 



Dimrou. 
Iiiy9(.ê€mç 7U^. Qabrith. 

Sandjar. 



Kabas. Cabasa. 
Sardous. 

Pfestéraouah. 



Damalidj. 



Fouah. 



MehbaBet* 
MaliL 



Fua. 



hoK^ilm^ 



Raschid. Rosette. 



Atkoù. 



Edkô. 



Ti) Ce nom ne paraît point être d'origine égyptienne. 



( 355 ) 

Y. Filles situées entbe la branche Canopiqué 

ET LA Libye. 



T|peyou9i^ 



Epfik^oXiÇ /ju^Lpctf 



>CRC ? 

I 

ipOUE«tCXK£. 
Offc. 

^Hîtor&. 



Taranouth^^ 
Tarraneh. 



Terran(îb# 



QYi^. 



AscJiliméh. Ëshlimë. 
Ram^siss. Ramessès? 

SDamenhur , 
Hei;inopolT9 
parva. 

Manouf^Èsicfly, Mëouf. 
Sonhour-T/ialaut, SanhouFf 

Daïrouthjf Deirut, 
Khirbita. Herbétc?. 



Taroudjéh. 

SGanope ^ 
Aboukir. 



RS. 



rroVcsps. 



JttTrofu&tç fincçsif 



TapoiirU puf^; 






\ 



(356 ) 



l^CtXùfliÇ. 






UspK-Hl^M&T* MflCfCâi, Mtf/)£M. Mariouth. Mariut 



IIoYCSpî. 



Tafoo'oejfç, 



Aboussir 



H 



Tour 

des Araboft 



VIIL DÉPENDANCES DE V EGYPTE. 
§. I." DÉPENDANCES Occidentales* 






Aufltff'ifT» 



Al-OuMiai. Les Oask 



} Oaûs. 



Hibé. 



Hibé. 



n^OOYJULTTOjcXI. TinodeS'Mons* Ramliéh. 






AvcnTêç m tXÛùL 
Afifiù^ycaç 

fJUl/l£i09s 



Ouahh-el- La petit! 

Bmhnasaouyah, Oaiis. 



Syouahm 



VChsÔM 

d'AmiDOfl* 



Scythiaca Régie. Barriah SchAat. Scété. 



Sxva9<C. 



Schihat. Scétà 



i de I^atioib 



( 35? ) 
iior is^Tll^notnx^ Mons Nitriae. DJéhêl JUavanA j*J|"^^ 

Î^OCIU. Nitria^ NitrirCyiU«*> 

tOY2S. Bamaudjw 

I 

§. n. DÉPEITDAirCES OniElTTAlks (l). 



Strakù Ostracîne. 



jPiw«.p*p«, lAUArisck. El-Arkh. 



Aîère égyptien , situé à • . ^ . • \ nJ i ^^ r s ^" "* 
^■^^ ' \MokaiteK] tnh 



Moottgno 
me nont 
Arabie. 



Nous avons indiqué, à la page 3o3 de ce volume, les dépendances 
iennes dans la Syrie et dans l'Arabie : les noms égyptiens des lieux 
es renfermaient étant inconnus , nous- n'avons pu placer dans ce taUeai» 
z% noms grecs, arabes ou vulgaires» 



( 3% ) 



W^— <»■ ^11 ■ < 



A P P E N D IX 

Nomenclature copte et arabe extraite d^im 
manuscrit copte - memphitiqtie de- la 
Bibliothèque impériale ^ fonds de Saint- 
Germain j supplément^ n.^ XVII^f."^ pc\S 
( 192 ) verso ^ et p^ ( ig3 ) recto (i). 

Copte. Araee^ 



•î^pB^aj^nnre . • . • Raschid: 

UeA2^^ • • <• p • m. Messil-oua-houa-FouaK 

3S<^^hrT . ^ . • . . Kharbéta. 

^l>»\lAi\ . • • . ^. Damiath. 

ÏIs^^SU^H^OLtp . . < Damanhour^ 

Ttp^îtOveS .... Taranouth^ 

HsKTOYC . . ^ • * Niqious.^ 

Ilcgs^ ...... IbschadU 

Qh^sxM^Chrxt\ . ^ *. . Ssa'-oua--. 



im^Ê^ 



(0 Cette nomenclature de villes d'Égjfpte est rangée gëog 
phifuemeotdii'nord au midi.. 



COPÏE. 


( 36b ) 

AftABie. 


Tt^&«ivitt . . . 


é Thaôuouahm 


IlfcKOvq ^zt . . 


* Manouf ' Essoufly (sic) 


4^&pCXKITTt . * . 


• Sarsandm 


ïliKChrcypHC . « . 


. 4 Manouf^Alolïa (sic). 


^ttwc 


> • Sàkha. 


C^œov . . . . 


. Sakha. 


IltpOYUIXKXHOS'^i 


• * Tida^oua-Alfatràhiu. 


IIùJîftSHOY. . . 


• • Néstéraouah. 


n-t^ttETtimE (i). 


• • Danouth. 


2£èltsccK . . . 


* é SchabbaSé 


IIsajfcpai'tTtt. . 


. « Albaschrouth, 


HSÎ^T.'XOUOT . . . 


. . AlbourlouS" Arrimais 


Ilipi^^XOY . . . 


é Albourlous^Arrimalm 


6tKKHC\ttE . . 

1 


. . Tennis. 


1 


. 4 Samannoui. 


*i*iutspi . . . 


é • DamiraK 



( I ) Ce mot que nous avions lu d*abord Il'1f£KC^CIt, doll 

être réellement écrit li^tî^E^^tLf » ainsi que nous k soupso» 
nàmes d abord. Ç^uprà, page 176. > 



Copte. 



(36i ) 



Arabe* 



IlRXMLTt xr* . : 


• • Mahhallet - 4ssadar, 


BoYCïpx . . . 


, . . Boussir ( sic ). 


BuOItRTTE . . 


. . . Minet'Thanéh. 


^ Bptftx . . 


. . . Atrib. 


H^eatTTE . . . 


> . . Ssàhharadjt. 


GjwOvx . . . 


. . . Almotiradih ( aie ). 

t 


X&KX . . . 


■ • • Ssun* 


Hs4>*^s«'^ • • 


• . • Mariouth. 


UIk 


. • • Ain-ScharnSm 


e&&6YA«in . . 


1 


HtptWOYK 


• • • Alfourma ( sic )• 


4>tx6tc . . 


. * • BelbeïS'-Elkhandâq. 


•f'&p»-&\& . . . 


X 

► • . Albelqa^ 

• 


4>ï^pfi»s^ . . 


. • é Albelqa. 


HtCtpTT. . . . 


• 

t . . Koursi-fi-élhcuif. 


IIoCOK . . . 


♦ • • Belbéïs. 


Utqî 


, , Bianou/'Oua'hUi'Biassr'JEJ^adUnJtf 


•i*X03£ . . . 


• • • Dalass. 


'i'5£0?< . . . 


• • • Dalasê. 





< 36a y 


Copte» 


Akab^ 

• 


Ih-rmo • • • 


* * Athjihh. 


£ittt.c . . . « • 


* *■ Ahnasw 


Stt»!2£C . . . . 


• . Mbahnàsal 


Kssc . . . . 


« • Alqaïs. 


KsKSt|S]^ . ► • 


• ♦ Alkifouté 


Tor^ ' * ' 


. ^ . Thahha^ 


rfc.«'i[Kai(yr . . 


• • Insindm 


VJttOYK 5 . . 


* * « Al^Aschmounaîn. 


VjjUtSK ... 


% « « Akkmim^ 


H&Rac . . 4 . 


. • • Akhmim. 


KoCKSMt ér . 


* 
' • • Qousqamr, 


Csaior-T . » 


• . • Asiouth. 


pttT-rn . . 


. * . Schothb. 


"f^os .... 


é » • Ibsaï. 


•Tkcbov . . 


* • • Qaou. 


IIîice«Taipi . 


• . . îtendérahf 


Koiitn . . . 


» • • Qounéhm 


Koicfisp&sp . 


. . é Qous., 


6pJttOK-t . . 


• • ' Armamh 



c 



Opft, 



• • < 

Co«j)ïp 



« * 



• * 



• • 



• » 



{363) 

^souan. 

Alhind^ 
Qplzoum. 



(3^4) 



N.<>IU 



Extrait du n?XLIV^àes manuscrits coptes 
de la Bibliothèque^ impériale^ ancwn 
fonds 9 page jg verso ^ et .80 recto (i)r 



COPTK. 



ÂRABfir 






^ • 



• • 



O^S^tsc 



n&nn . . * . . 



Koocfip&tp • 



HsKtnT:opt ... 

TsOCTÏfO^XC. i^KO 

Tox 



Ahhahhesch^ 
Alnouhah. 

Asouan. 

Alssâidm 

jisna. 

Anniinim 

AloqssouTm 

QousSé 

Qi/ih. 

Dendérah. 

Medinet'HoUn 

Ihsaï. 



(i) Cette nomenclature, en dialecte th^baia^ est rangéer pur 



ordre géographique , du nûdi au nord. 



\ 



Copte. 



(365) 

Arabe. 



Tkoov . . . 



• • 



Air-or. CxoOY» . 



yiUlOYK 

TjwboKt .... 

^RRC. ^pOKtXMOr 

T„B^. ... : 

Ttt2^uc|)eM& • • • 



• • • • 



Akhmim. 

Qaou. 

Aboutig. 

Asiouth. 

AschmounaXni 

Thouhha ( sic )• 
Alminiéh. 

Alhàhnasa. 

Ahnas» 

Alfayyoum. 

Aihfihh. 

Massr» 

Mûssr. 

Massr. 

Iskandériéh. 

Arabiah. 

Atrih., 



wmm^r^ 



( 366) 



N.« m. 



Entrait d*un manuscrit copte - thébain 
la Bibliothèque impériale ^ n.^ XLf' 
ancien jonds (i). 



Copte. 



RABE. 



P&KOTE 



Rhue 



IhKXe«TCJU& t 
TcYp» • . 

Tk6k . . • 



Htffoocg . 



• • 






ît 






IshQndériah. 
Missr ou Massr^ 
AlqoulzoïLirp. 
Alscham. 
Al'Noubah. 

Al'Hhabbaschéh ( sic ), 

Al'Hind. 

Dimscheijf 

Hhalab. 

Almoussoulf 

Ba^hdadp 



• Akha. 
f p Anthakiap 



■ ! ■ 



(i) Cette nomenclature n'est point rangée géographîquemfi»* 
comme les précédentes. 



• 


'( 367 ) 


Copte. 


Arabe. 


ÏIîOML . , . . . 


. Al/ayyoump 


G^ZC 


» Ahnas* 


Rotic . . , . . 


,» Al'Qaïs. 


IIejul!;2$£ 


m Albahnasa^ 




. Al'Ouàhhp 


^OT^OÏ • . . • 


. Thahha. 


fJnfc^p&>^>^OT . . . 


p AlbourloSt 


S«t««EC 


p Tennis» 


Ct&WKKHTOY. . • 


Samannoud. 


6uoYS 


• Almourad ( sic ); 


T&P2.&SS . . . , 


p Alhelqa. 


3)kK^KCL\0Y . . . 


• ' Inssina» 


UJwOYK. . • * ^* 


. Al - Aschmouncun, 


XjUXiUL . . • . . 


, Ahhmim. 


KtucKoaT .... 


. Alqoussiah. 


Ra\c&p6xp. Rtuc . 


• Qouss. 


CiOOYT 


• Asiouth. 


CpwOKT .... 


p Armant. 


yjainrn. . . • ^ 


. Schathb* 



( 368 ) 
Copte. Arabe. 

Tkoiot. • . . . . Qaou. 

Ct^R ^ Asna. 

''Pcus. Almonschat. 

2ov ....... Hou. 

HsKEKnrcupt . , . . Dendéra. 

COYSt^ ...... Asouan^ 

îhT^BK . . . • r . Bilaç. 

JltqT Çi//ft» 



•tf^ammmmmm 



N. 



.'• 



( Sèg ) 



N.» IV. 



Extrait du manuscrit copte -thébain de là 
Bibliollthcjue impériale t /ï.® XHII, f." SB 
recto et versât Sg rectà ùt vetsb -(,1^* 



Copte, 



AilÀBËé 



« é 



HtMIÏt. . . . 



• « 



Vyl^H • 4 • r 

H&nt . . . 



é Ardh^Alnahhasùhyé 

I AUHkabbeéch ^ Alnoûtahi 

é Asouan* 

4 Bilah -al - DjanadiL 

é Ardh - At forban ^ sic )« 

4 Ardh ^al^ Ahd ( sic ). 

4 Ardh ^at-- Hhabbaschéhé 

4 Ardh -^al* Tekrour ( sîo ') ^ 

4 ÛdfoU4 

t Asnûé 

4 Asna. 



4 Armant ( 8Îc ). 



ftsm 



(i) Cette nomenclature de villes est rangée géographiqUemeill 
du midi au nord^ 



. ( 370 ) 

CùPTK. ArABÏ. 

Btpfttp- . ., : . t Jlaqsoraïn ( sic ). 

RoaC Qouss, 

Rt&-mt • Qihth. 

HEKÎ^*TOp£ . . . . • Dendéra, Denâérah^ 

^ksocnoXSC • . . • Medinet-Hou. 

BtpiSÔOTrT . • . . Alfardjouth. 

^lîOTpsKK . , • . Al^Bouîiena. 

Uonroj&KC Makhanis. 

CtiUL^aX0Y*T • * • • Samhoud. 

IP'aus Ibsaï. 

Ilfrl^OC é • ^ • • . Akhmim. 

IpUStt ^ Akhmim. 

^%^\%X Akhmim. 

Tkoot Qaou. 

i^mHT Q^aou. 

Xtr^T Siouth. 

Csoott: Siouth. 

Usw&2.?^U\nc . . . • Monfalouth. 

HoCr^&AJL . « 4 • • Qoussiah, Qouzçam, 



CoPtÉ* 



(371) 



Arabs. 



TTEpaiT . . . 


« 


• 


Aldarouéhé Daroutiséth^^ Darouik4 


OtSXAY . . . . 

• 


• 


Moudt - Alaêchia^ 


• 


• 


• 


Manqabadhé 


yjoOVK . . . 


• 


tf 


Al'-Oschmounaïn» 


• 




i 


> AU Ssaïdé 


ûl«^KtO0Y . - 




> 1 


> Inssina» 


TOY^OI . . . 


• 


\ 4 


» Tahhas 

» 


6C02^0CS ' • 




■ 


. Medînet-Tahha. 


T«ttI«K . . 


• 





• Alminiéh. 


Il£U:2SK . . . 




• i 


» j^lhahnasa^ 


2ttHC .... 




t • 


• AnnaS. 


dLp&K^&CiUUI • 




1 4 


Ahnas* 


^SOML .... 




• 


. Alfayyoum* 


5)lpCtKiK0tt . 




• 1 


k Alfayyoumm '^ 


TlTY a . . . 




é 


. Athfihh. 


VVTITO . . 




• 


. Massr. 


UenfiE « . . 




• 


• Mon/^ Massr 'Al^ùdimahé 


B&6v>.ott . . 


• 


« 


• Babiloun - Mmk 


Asors . . . 




• 


. Al-Qahirah. 



( Sya ) 
COPTS. Akabs. 

4 

TCB^R^* • ^ . • BahhrL 
IIc&Ktu^S^« • • • Al^ouadjeh-'Albahhri. 
^X^^&tt!^pj& • é • Iskandériéh. 

P&KOnrt Iskandériéh. 

HiLKSETC • • • • • Niijious. 
OEpo5e. • • • . « Taroudjéh. 

BOYB. • Fôuah. 

IIujK^uoOY • • . • Bir^Ma. 
Ss^^UjRS Ahiar. 

dc^pHKE -^/r/ft. 

3S.EU.tiOYnr Samannoud. 

Cotiâ^a^p. . • • • • Sandjar. 

TTswSs^S Damiath. 

\hV.B^!^^ • « • • • Laqanélu 

OpE-&&. • • • • • Atrib. 

CtKOOY Sakha. 

OYcyHXJL • • • • • Aoussim. 

•JtoX'Tfc-C • • • • • Belhéïs. 



* 



(37S) 



Hymne Copte en vers rùnés* 

X LUSiEURS strophes de diverses Hymnes coptes en vert 

rîmes sont citées dans le cours de cet ouvrage. Comme 

de toutes les parties de la littérature copte , celle qui 

est relative à la poésie est la moins connve et qu'il 

n'en est parlé dans aucun des ouvrages qui ont été 

publiés sur cette langue, il nous a paru très -utile 

d'insérer dans cetÂppendix une Hymne toute entière» 

afin de donner fiux personnes que ce sujet intéresse « 

une première idée de ce genre de composition sur 

lequel nous reviendrons ailleurs. Cette. Hymne est 

extraite d'un manuscrit copte que j'ai sous les yeux , 

et qui appartient à M. Tabbé de TersaQ. connu par 

l'extrême obligeance avec laquelle il communique 

les trésors littéraires que son zèle a su réunir à Paris. 

Ce manuscrit renferme 56 pièces ^embla^les, toutes 

destinées à être chantées dans les diverses solennités 

de l'Église Copte. Chacune d'elles est précédée d'une 

rubrique arabe; celle de l'Hymne qu'on va lire et 

qui est la 5.' du recueil , indique qu^eUe se chantait 

la nuit du 28 du mois de kihak ( koïak)^ pour la 

naissance de Jésus le Messie* J'y ai ajouté s^ traduction 

française^ 



( 374 ) 



H Y M N E. 



mm 



■ 

• ■ 

ttt vsoc Okoyc ' 

' . - . - - . 

E&oX ptK ^n«.pet«oc. 



/• i 



^YS^ iTovpo «C^Cli^afS 



(375) 



Traduction. 



Le Créateur de. FUnivers a eu pitié d'Adam > il 
•'est reyêtu d'un corps dans le aein de Marie* 



I L 



O Fils du Dieu créateur I llJiûvevi entier te céiàlbre 
avec les Anges. 



I I L . 

La race des fidèles exprime sa joie par des chants 
d'alégresse , parce que le Qirist est né d'une Vierge. 



I V. . 

Le roi David a annonce dans sa prophétie la 
jàaissance du Christ véritable. 



', 



' ( 3^6 ) 
t;«COYtR i!:)tpscioc 

t'^b'tROvp&KOÔ 
^tMC ÈTTOVpO TT^RpiOTOC, 

lïinTf nsM&Rk:tBoif 
T'^ftpXPTv ni*r»r^Xoç 

Ilujnp^ jytjw»px^ 



( 377 ) . 



Cest par là mère de Dieu que nom eennaUson* 
le Christ ^ hâtons-nous de le chanter avec les Anges» 

Que les sept logions célestes et toutes les Nations 
célébrât le roi Christ* 



VI L 



Voici les bergers , Tange Gabriel ( lui-même ) leur 
U annoncé la naissance du Christ. 



vin. 

C'est à toi seul, 6 Roi de gloire! 6 Fils de Marie! 
{^'appartiennent la puissance et la gloire* 



Nous arons vu Jésus^ le fils unique de Pieu » sur le 
)e|n de la Vierge bénie# 



< 378 ) 
RpxCtcJC Hsptqtwj Atu 

U&ptn j^tuc Ipoq 

HîlipOc|>!trTRC ivpfcojî 
RtUL RS!ïkVK&^6c 

-teôt IT'afiXRu'LCî 

JttUCtUTtp jÙlRXKOCUOC. 

• » 

OrcxOT stçyM 



• (379) 
X. 

Aujourd'hui elle a enfante le Christ libérateur. 
Dieu lui-même, dans Bethléem; il est venu pour 
notre salut. 

XL 

Aéjouîsses-yoas , Mages et Bergers; car le Christ, 
le Verbe s'est aujourd'hui manifesté. 



XII. 

Célébrons-le avec les Légions célestes, et glorifions- 
le , car il est Tami des hommes. 



X I I L 

Les Prophètes et les Justes ont témoigné leur joie à 
la naissance du Sauveur du monde. 



X I V. 

Un astre s'est levé du côté de VOrîent, il est le 
signe de la miséricorde, il vient nous annoncer le 
salut. 



. ( 38o ) 

sq\ cnsKocuoc 

PSOJI tb RiltS<MOC 

I 

COWC CttlTtW. ÈpoR 
&KO!t jb& KEKX&OC 

ùs nojKps Kiô. 

ai n^Xoroc h&s:^^&. 
Txoc ic nttmovi; 

àpt J» EHEKX&OC 
ntU K^ITSp&CÙOG 



( 3»t, ) 

XV. 

L'agneau de Dieu e«t venu a,u inon49 par la mère 
de Pieu , Marie la Vierge« / 

X VL 

Aëjoaissez-vous , ô juates ! rëjouissez-vous i le Chriit , 
notre Seigneur Emmanuel , est né. 



XVII. 

Diûgne jeter les yeux sur nous ^ daigivB noua 
Scouter, nous qui sommes toi^ peuple , fils de Dieu! 
iélivre-noui des démons. 

XVIII. 

Nous te célébrons , nous te bénissons dans nos 
Louanges ; oui , nous t'adorons , ô Verbe véritable ! 



XIX. 

Fils de Dieu p notre Dieu ^ défends ton peuple 
Contre la crainte et les tentationSi 



(,38:i ) 

9 

« 

> 

I^En iTsn&p&^scoc 



( 383) 

t 

XX. 

O Dieri qui portes les péchés du inonde , pardonne- 
nous les nôtres par la Vierge! 

XXL 

Salut, 6 Vierge y divine Épouse, Marie! salut, ville 
du Seigneur , ô sainte Bethléem ! 



XX IL 

4 

Par la Reine» la mère de Dieu, accorde^ donne 
aux âmes des morts le repos dans le Paradis. 



XXIII. 

O toi qui as été enfanté pour le salut du monde , et 

toi qui , conuae hojoame % as été crucifié , veille sur ton 
peuple l 



«^■MMOTl 



< m ) 



EXPLICATION 

DE LA CARTE, 

Les dlfiférences qui existent entre le résultat de notre 
travail et la carte de VJEgyptus antiqua de d'Ânvillei 
portant principalement sur la basse Egypte , nous aronj 
cru qu'il suffisait de donner une carte de cette dernière 
contrée, dans laquelle les positions seraient rectifiées 
d'après les données certaines que nous avons recueiUîei 
dans les ^rits des Coptes et des Arabes* 

En efiety on a dû voir dans le cours de cd 
ouvrage, que d'An ville a exactement indiqué la place 
qu'occupaient les anciennes villes de la Thébaï<te et 
de l'Egypte moyenne ; on peut dire même que dans 
certains cas il en a deviné les positions, plutôt qu'il n'y 
a été conduit par des notions précises fournies par 
les géographes grecs ou latins. Sa synonymie des doup 
grecs et arabes est exacte dans toutes ses parties quant 
à la haute Egypte ; elle est entièrement mise hors de 
doute par les passages des livres coptes que som 
avons réunis et qu'il ne pouvait pas connaître, et 
sur-tout par une nomenclature de villes, extraite dei 
manuscrits coptes ^ laquelle contient le nom égyptien 



(3&5) 
H le nom arabe actuel, souvent même le nom 
grec (i); Le sentiment du père Sicard, qui plaçait 
l'ancienne Lepidotum au village actuel de Qassr^- 
Essâïad y balançait presque ropinion de d'Anville 
qui reconnaissait dans Qassr-^Essâïad l'emplacement 
du Chènoboscia des Grecs. Nous avons fait voir (2) 
que d'Anville ne s'était point trompé, si ce n'est sur 
le point précis des positions ; il faut en efiet , comme 
nous l'avons démontré , placer Bopos au nord de l'île 
Tabenna, et Chènoboscia un peu plus au midi que ne 
l'a fait d'Anville. 

N'ayant point de tracé exact du cours du Nil et de 
ses différentes branches dans la basse Egypte , il était 
bien difficile que ce célèbre géographe ne commît pas 
quelques fautes en indiquant les points où se trou- 
vaient autrefois les villes mentionnées par les Grecs. 
Sa synonymie de la basse Egypte est cependant pres- 
que par-tout exacte; et quel que soit le poids des 
•opinions de M. Larclier, la seule Héliopolis qui ait 
existé en Egypte sera toujours identique, quant à la 
position, avec le village actuel de Mathariah (3), prè§ 
duquel se trouvent d'antiques ruines égyptiennes; et 
Tzeuaiiy dont il est parlé dans rÉcriture- Sainte, sera 

(i) Appendîx, n.^ II. Yoyez aussi l'Introductioa , pages â8| 
3Q et 3o. 



( 386 ) 
le même lieu que Ssan ou Tanis comme Ta Ct^ 
tf AnviUe (i). 

Nous avons dëjÀ dit que la source des erreurs de ce 
géographe sur la position de quelques villes de la basse 
Egypte, se trouve dans la manière vicieuse dont il a 
tracé le cours de la branche P^lusiaque (2). L^ Il a 
fixé le point oii la branche Phaihmétique se sépare de 
}b. Pélusiaque^ à Miit^Damsis^ tandis que ce village est 
éloigné de ce môme point et de la Pélusiaque de près 
de neuf lieues » selon Texcellente carte de la basse 
Egypte tracée par M. Jacotin , chef des ingénieurs qui 
accompagnèrent Tarmée française dans cette contrée. 
11.^ Ayant » par suite de ce faux apperçu , placé le 
point de réparation de»'. deux mêmes branches , à neuf 
schœnes (3), ou environ onze lieues et demie , au nord 
à' Héliopolis ( ON sur notre carte ) , il s'est vu forcé de 
laisser les villes d'Âthribis ( Athribi ) et de Bubaste 
( PouBASTi ) { dont les latitudes lui étaient indiquées 
par Ptolémée), à-peu-près dans le milieu des terres et i 
deux lieues et demie de la branche Pélusiaque ^ tandii 
que les ruines de ces anciennes capitales de nome ae 



Mi 



{i) Suprà^ page io5 et suir. 

(«) Suprày page to. 

(5) Le mot schœne est d'origine ^gjpHeane ; il est écrit 
(^EtlKO^ 9 schennohf et parait dérivé des raciaes UJS ou CgCf 
nttsurer^ et de ^O^ , corde ^ longueur» 






( 387 ) 
trouvent réellement, comme le prouvent les obser- 

rations faites de nos jours y presque sur les bords do 
cette même branche Pélusiaque. 

La distance d^Héliopolis à la séparation des bran- 
ches Phathmétique et Pélusiaque , séparation qui a lieu 
près d'Âthribis même» n'est seulement que de sept 
schcfenes onneuf lieues et demie y et non de onze lieues 
et dernie comme Ta cru d'AnviUe ; et il est digne do 
remarque que si Yon diminue la distance que donna 
d'Anville, des deux lieues et demie qui y sont de trop, 
la branche Pélusiaque passera dès-lors y comme cela 
est réellement , à Athribis et à Bubaste aux points 
mêmes ou il a fixé la position de ces deux villes* Ce 
résultat prouve sans doute beaucoup en faveur de 
notre opinjlon, d'après laquelle on doit reconnaître 
comme identiques la partie supérieure du canal do 
Môez et la Pélusiaque des anciens ( i ). 

On remarquera vraisemblablement que la position que 
nous avons assignée aux villages de Butos (Pténètô)^ 
Xoïs (SKHÔou)y Prosopis ou Niciù (PscHATi) et 
Pharhaethus ( Phabbait ) , diffère essentiellement 
de celle qui leur a été donnée par d'Anville. Noua 
croyons avoir démontré dans notre travail, i.® que 
Xoïs , placée par ce géographe à trois lieues au midi de 
Sébennytus ( Sjemnouti), exista » au contraire, au 
village de Sakha ( nom arabe actuel dérivé de 



( 388 ) 
Tégyptien Skhôou ) , à un peu plus de quatre lieues an 
nord -ouest de Sébennytus (i)j 2.® que Butos se 
trouvait vers Temboucbure de la branche Phermou- 
thiaque (2) , et que d' Anville l'en a cm trop reculé à 
l'occident ; 3.^ que Prosopis était vers le nord oriental 
de la branche Canopique (3) ou Schetnoufi; 4*^ que 
Pharbaethus fut une des villes situées dans le Delta^ et 
sur-tout que sa position diSère essentiellement de celle 
de Belbéis ou la place d' Anville (4)* 

Le nom de Pithom, écrit Pathumos dans Hérodote, 

a été appliqué par d' Anville à Héroopolis (^AoVAU); 
mais nous avons fait voir que le sens même de ce nom 
indique qu'il appartint au lieu appelé Thoum ou 
Tohum sur la carte de d'An ville (5). 

£n parlant des branches du Nil en général, nous 
avons exposé les raisons qui nous font regarder la 
branche Tanitique comme dérivée de la Pélusiaque, 
contre Topiniou de d' Anville et des autres géographes 
modernes.; qu'on nous permette d'y renvoyer le 
lecteur (6), 

Pour dresser notre carte , nous avons suivi le tracé 
de celle de M. Jaçotin, publiée par M. le général 



(i) Supràf page au et suiv. 

(2) Suprà^ page 227. 

(5) Suprà^ page 164 et suîv. 

(4) Snprà, pages 95, 94, 95 et suir. 

(5) Suprà^ pages Sg, 60 et suiv, 

(6) Suprà, page 10 et suiv. 



(389) 
Reymer (i). Après y avoir fixé les positions des rOIes 
ëg}rptiennes , suivant les matériaux que nous avons 
récueillis dans les écrits des G>ptes y des Grecs , des 
Latins et des Arabes 9 il nous a paru nécessaire d*y faire 
quelques changemens que nous allons indiquer. 

De nos jours, les branches de Damiette et de Rosette 
se sont augmentées en appauvrissant , Tune , l'ancienne 
branche Sébennytique ; l'autre,. laPélusiaque, laTanî- 
tique et la Mendésienne, Nous les avons toutes tracées 
sur notre carte d'une force à-peu- près égale, pour les 
rapprocher de leur état ancien. 

La partie inférieure de la Pélusiaque,. depuis Bïxbaste 
jusqu'à la mer, a presque entièrement disparu main-* 
tenant; à peine bu suit -on la trace sur la carte du 
général Heynier; nous Tavons rétablie dans toute sa 
grandeur. 

A la place de la partie inférieure de la branche 
Canopique, il s'est foimé» dans les tems modernes, i;» 
lac appelé le Lac dEdkOy et les eaux se sont entier 
rement jetées dans le lit de la branche Bolby tique ou 
Taly. Nous avons tracé approximativement le cours 
de la partie de la Canopique ; nous avons connmencé 
notre reprise à Tèrôt (en arabe DaïroiUh), village 
dont le nom y comme nous l'avons fait observer (2)» 

(1) Ed tAte de iod ouvrage iatitul^ D0 VÊg/p»â of^U^baiaiU^ 
dHeliopoUs* 

(2) Supràf]f9Lgt2^ 



( 390 ) 
indique toujours le lieu où une rivière se divise en 

deux ou plusieurs parties. 

Les deux bras de la Phermouthiaque sont marqua 
âur notre carte ; llle qu'ils forment répond à celle que 
les anciens placent dans le nome de Sébennytus, et 
dans laquelle se trouvait Xoïs (Skhôou) (i). Le bras 
oriental nous paraît être la Sébennitique de Strabooi 
parce qu'il passe près de Séhennitus (SjEMNOVTi); 
le bras occidental sera la Saïtique dHérodote , parce 
qu'il coule à une petite distance de Saïs ( S ai ) (2). 
Il paraît probable que c'est là l'origine du nom que 
ces deux écrivains ont donné à la branche entière 
que les Égyptiens appelaient Phermôgut , branche 
mpttelle^ par opposition à la Canopique, nommée par 
eux ScHETNOUFI ^ c'est-à-dire la bonne branche (i)* 

Nous avons aussi diminué l'étendue des lacs de 
Tennis et de Bourlos, parce que, dans les tenu 
anciens, ils paraissent avoir été moins considérables 
qu^Us ne le sont aujourd'hui. 

Enfin y les points qui marquent la position des viDe^ 
égyptiennes sont de forme carrée, parce qu'il paraît 
que telle fut celle de leur enceinte; telle fut la forme de 
la ville d'Éléthya , située dans la haute Egypte , entre 
ApollinopoUs-Magna {Atbô) et LatopoUs ( S NE ), dont 



(j) Voyez l'article SUiâou, suprà, page an. 

(9) 5i//7ra, page 177. 
^f5) Supra ^ pages 18 et aS. 



f 39i ) 
U circonvaUaticm en briques cuîtes existe encore (ly 
Cet usage a même été pour ainsi 4ire général eu 
Orient : on sait que Babylone était carrée; que Ninivo 
eut à-peu-près la forme d'un rectangle (2). On lit 
aussi dans le Vendidad que plusieurs des premières 
villes de la Perse étaient carrées (S). Nous avons àd 
jje pas négliger ces indications dans la rédaction de 
cette carte. Nous ne la présentons pas comme exempta 
de toute erreur , mais nous osons espérer qu'elle sera 
utile au perfectionnement de la géographie comparée 
de la basse Egypte. 

(1) Costaz, Description de PÊgjrpte y Antiquités ^ Mémoires^ 
toin« I.*% page 49. ~- Saint-Genis , idem^ An^quités,. tome L*^» 
Description d'Éiéthya , pages i et 2« 

(a) Diodore de Sicile , livre III. 

(^ Fragards 1/' et a.* 



(390 



TABLE ALPHABÉTIQUE 

Des Matières contenues dans les dem 
J^olwnes de la Description géograpliique. 

Le chiflfre romain indique le Tome , le chiffre arabe 

désigne la Page, 



« ' 

% 

■•■^B 



Abd ' Allaiif^ écrivain arabe, ^houtidj ^ l'Abotb des Greci| 

Fragmens de sa descrîptîoiides I, 2^5. 

ruines de Memphis, I, 55o. Ahjdos , ville de TÉgypte mo- 

A^iar^ nom arabe d'une ville yennej la position, I, 249^ 

d*Égypte, II, i57i — «sasitua^ — s^ monumeos ëgyplicns» 

tiun, i58y — son nom égyp<» ihià. et suiv. ; — fut la<:apiuU 

tien, 169. d'un nome de laThébaide , 1 , 

Abotis f ville de TÉgypte mo- 571. 

yenne, 1 , 274 ; — - son nom Adribà, nom arabe de Crocodi* 

arabe , 275. lopolis de TÉgyptc moyeaaei 

AboU'kîr^ voyez Abouqir. I, 266. 

Abou-gir est Tancienue Canope, AEgj^pte^ voyez Egypte. 

II, 258. ^gj-ptiis ^ roi d*Égypte selon 

Aboutsir^ nom arabe d'un lieu les Grecs, I, 77; -» est le 

de l'Egypte moyenne, I, 294 ; même que Séthosi^t-Ramessès, 

autre village de TÉgypte mo- 78. 

yenne du même nom, I, 565; Amx , nom donné par les Grecs 

i^ ville du Delta, H, 184; à 1* Egypte, I, 95. 

— sonnom égyptien I 188. AcTiA, nom donné à TÉg^pte 



(393) 

parles Grecs, Ij.gSj —son Alexandre le grand s'empare 

origine , ibidem. de TÉgjrpte , 1 , 8 ; son in- 

AETOS , l'un des noms grecs fluencesar cette contrée » ibid^ 

du Nil; son origine, I, iSa; Alexandrie^ nom qu'elle porte 

— conservé chez les Coptes , dans les livres coptes , II , 



ibid. 

AyûfBoJ^OU/imP 9 serpent sacré , 
I y i83 ; -« sa figure dans les 
frises des temples, I, i68. 

Ahnas j nom arabe à*Héracléo» 
polis^Magna^ I, 3 12; -— 
origine de ce nom , 3f 5. 

Aryinafloç fut d'abord chez les 
Grecs le nom du Nil , 1 , 80 , 
81; -<- donné par la suite, à la 
terre qull arrose , ibid. 

Aty^Qç, nom grec de TÉgy pte , 
I y y6 > — son origine selon 
les Grecs, 77 > — sa. véri- 
table origine, 80; •— sonétjr- 
mologie suivant plusieurs au« 
teurs modernes , 8i« 

Ain-^hamSf nom arabe d'Hé- 
liopolis , Il , 40* 

Ahhmim , nom arabe de Paao- 
polis , 1 , 25g ; — son ori- 
gine, 260; 

Akhmoun , mot de la langue de 
Siouah, est d origine égyp- 
tienne , I , ^63. 

Al-Bouaïh^ nom arabe deTouro, 
1 9 173 ; —« deux lieux de ce 
nom en Egypte et leur analo- 
gie, iùid^ 



263 i — i son nom dans Tins* 
cription égyptienne de Ro- 
sette , 265. 
Alphabet égyptien primitif ^ î, 

47- 

Alphabet copte ; son analyse , 
1 , 47 ®^ suiv. I 

Alçam^ bourg de la Bahhiré; 
son nom égyptien , II , 246. 

AmasiSf nom propre égyptien; 
sa véritable orthographe et sa 
valeur, I, 110. 

Amman , voyez Amoun. 

Amoitn , divinité égyptienne; 
éty mologie de son nom , I ^ 
217; — le temple de £snéli 
loi était consacré ; preuves « 
I, 187; — - ainsi que le temple 
de Camac, ao6. 

Amoun^ nom égyptien de Tlië- 
bes , 217 et suiv. 

Amparallou , nom copte de 
Paralos, II, .207. 

Anhip , nom égyptien ^ pré- 
sumé être celui de Jbiù^ I , 

297- 
A no 9 viomégyptiendeDiospoli^ 

Parva , 1 , 238. 

AntaeopoHs ^ ville de l 'Egypte 



( 394 ) 

r, 370 s -» mé- 0a sitaarîoii, I, igt; «* 



noyoïiBdf 
prife des Grec» à ion occa- 
•ioD 9 Md, i — • son nom 
ëgjpden , 271 ; — son noin 
arabe, 273. 

'étniéu^ nom que les Coptes 
A>iuiaiaot k AntéopoUs» If 
373. 

AnîinoS , I , i85 ; — > porta-N 
•lie le nom de Bèsa cher les 
Égyptiens? 28& 

Annule ( O* ) , la position qull 
assigna à Chenoboscia jus- 
tifiée , 1 , 7^\ ; -^ celle de 
Bopos rectifiée , l , 345 ; «— 
son opinion sur la position de 
Crvcodilopolisetàè Tuphium 
examinée, ^, 193; ^m» son 
opinion sur la branche Pélu- 
aîaque combattue , II , 10 ; 



nom égyptien, 193; «i^seï 
monumens , iUéL 

Aphrodiiopolis de l'^jpKs 
moyenne, I, 367; — sa 
position , ibùL ; «» son noat 
arabe ^ ibid.i «• soA nanr 
égyptien, 3G8. 

Aphrodiiopolis , ville de llîtp* 
taaomide , I, 553 ; — > sa !»• 
tuaUon , 555 ; «<— son nooi 
égyptien, ibid. ; — son dob& 
arabe, ibidm 

ApiSf bourg de la b«sae tgjj^ 
n, 267. 

ApoUinopolis , tUIo de rÉgJpla 
moyenne , 1 , 375 ; — sa 
situation, ibid* ^ — son nom 
égyptien , 274 , — son sur^ 
nom, ibid. 



— ^^son opinion sur la posi- ApoUinopolis 'Magna; 9^ ôtxA- 
lion de SoiiT combattue» 313 tion , I. 174; <— ses beaux 



et suiir. ; — celle sur la situa- 
lion de Sainta-Gemiané com* 
battue, 335. 

'Anfsis^ cette ville (dont parla 
Hérodote) est la même qu'Isi- 
dis-Oppidum, D, 300$ -^ 
ce nom est égyptien ^ sa va- 
leur , ibid^ 

Aouaris ^ c'est la même ville 
qu'HerAopolis « II , 90 ; — 
son nom égyptien , 91. 

Aphrodiiopolis de la Tbébaïdei 



monumens égyptiens, ibid» 
et suiv.; -— son nom égyp* 
tien, 177 et suiv» 

ApoUinopoliS'-'Parya , ville ds 
laThébaide, I, 319, —ses 
ruines , 320 ; — origine ds 
son nom grec , ibid* ; ^> soa 
nom égyptien, ibid.i — son 
aumoQa et sa valeur, 321 1 
— sa position, 332» 

Arabes ( les ) s'emparent de 
TÉgypte, I, 36 j «-• adoptBQfi 



lc9 noms tfgjrptleoA dts vSles Asfoun^ nom arabe d'Aâphjut; 



«k l'Égypta , Und. ; — ks 

transcriYent assez fidoUement , 

S7 et suÎY. ; — leur mode de 

transcription \ 58 et suiy. , 

45 et suivantes ; — appelés 

Tazians par les Perses , I, 97. 
^raklasmô , nom donné par 

les Coptes à Héracléopolb- 

Magna, I, Su. 
Arbat , ville égyptienne ; sa 

situation , II , 256 ; •— son 

nom arabe , ibid. 
Armais est le même que le 

Danaûs des Grecs , 1 , 78* 
Armani , nom arabe d*Her- 

monthis, I, ig6. 
Arsinoé , la même ville que 

Crocodilopolis "Magna t I # 

3a6. 
ArtzrKham^ nom bébreu de 

l'Egypte , 1 , 104 ; -« son 

origine, ibid. 
Aschliméhf bourg de laBahhiré ; 

son nom égyptien , II , 247» 
Aschmounaïn, voyez Oschmou» 

naïn. 
Aschmoun-DJoreisch 9 bourg de 

la Ménonfyyah , II, i52 $ -^ 

son nom égyptien , i54* 
'Aschmoun - Thannakk , voyes 

Oschmoun^Arromman. 
AsJdék , nom donné par les 

Coptes à HéiiopoUs , U, 4ié 



I, 192. 
Asiouîh , voyez Osiouitu 
Asna f nom arabe de LatopoUe, 

I9 189» '^^ ^^^ origine, ibidm 
Asouan , nom arabe de Sy ène p 

I, 162. 
AsphjrniSf la même ville qu'A^ 

phroditopoHs , 1 , 192. 
Albô, nom égyptien d*Apalli- 

nopolis-Magna , I, 178; -« 

sa valeur , ibid. 
Atb6 , nom égyptien d'Aphro* 

ditopolis , ville de TÉgypte 

moyenne , 1 , 268. 
Afiscpmx^if, nom grec corrompu 

d*Athribîs, II, 49. 
Atharbéchis , position de cette 

ville, II, 171; — son nom 

égyptien , 172. 
ABctppcLhtç^ nom grec corrompa 

d'Athribis, II, 49- 
Athfihk^ ville du Ss&ïd ; sm 

nom égyptien , 1 , 355. 
Athlébé ^ l'un des noms égyp- 
tiens d'Athribis , II , So. 
AGJAiblC, nom donné par les 

Grecs à la ville d'Athribis, II, 

49 ; »• il est d'origine égyp- 
tienne, 5o. 
Aihoihis L*' ( le Pharaon ) 

ûxe son séjour à Memphis, I, 

358; — j b&titi un palais, 

ibid. 



( 396 ) 

'jbhribi , nom égyptien d*Athri- Atkou , viUe de la basse Égjpier 



bis, II, 49. 
Alhrêpéy nom ëgjrptien d'Athrî- 

bie» n, 49- 
AxhribiSy position de cette ville, 

II, 4^9 ^^ monumeos et ses 
mines , ihid. \ — ^t% noms 
grecs, 49; — ses noms égyp- 
tiens , 49 et 5ob 
ABpêoTUf , nom grec corrompu 
dAthribis, II, 49. 



II , 242 ; -^ son nom égyp- 
tien , îbid, 

Atrèpe ou Atripé , nom égyp- 
tien de Crocodilopolis , ville 
de rÉgypte moyenne, I, 267; 
— montagne de c» nom, 
266. 

Atrib , nom arabe d'Athribis, 
II, 5o. 



B 



ËÂBrtONE ( d'Egypte ),n, 53; 
•-» sa situation et son origine, 
ibid.i — son nom ^yptien, 
54 i '--' place de guerre , 55. 

Sahhryj noni donné par les Ara- 
bes' à la basse Ég}rpte, II, 6. 

Bahhar'Al^Abiadh. ou rii^ière 
blanche j la même que le Nil, 

I, 117. 

Bahnésa , nom arabe d'O.vy- 
rynchus et son origine , ï , 
S049 3o6. 

tàhtU^ village de la Scharqiëh, 

II, 7S; — son nom égyptien, 
ibidem. 

Batdhar, un des rois d*Êgypte, 
selon les Arabes , partage son 
royaume entre trois de ses fils, 
l , 65, 

Bairif mot égyptien; sa voleur 



et son origine, II, 2o5 et 204^ 
Balnemmôoui , •nom égyptien 

des Blemmyes , I , aSô ; — Vwtt 

où ils habitaient, ib, (notsi); 
Banhii'Assal j bourg arabe de 

l'Egypte, n, 46; —son nom 

égyptien , ihid. 
B'iT'amoua^ village arabe, II, 

i54 > -— soD nom ég^pden, 

Bari , nom égyptien de lieu •( 

sens de ce nom , II > 202. 
Bari , mot égyptien ; sa valeur , 

et son origine , II ^ 3o5. 
Boris i lieu de l'Egypte, H» 

202 ; — - son nom égj'ptieo » 

ibidem» 
Barnoudj , lieu de la provinct 

de Bahbiré, II, S02 ; -^twi 

nom égyptien , ibid. 



(397) 



Baschroutkf nom arabe d'une 
ville d'Egypte , II, xSy; — son 
nom égyptien , ibîd, 

Batnoun (^/), village du Delta; 
son nom égyptien , II , 162. 

BelbeîSy ville arabe de TÉgypte, 
II, 56 ; — son nom égyptien, 
ibid,; — n'est point la même 
que la Pharbaetus des Grecs, 
56 et 5'/. 

Béni" Mohammed - El" Kifour , 
bourg du Ssâid , 1 , 5oi ; — > 
son nom copte , ihid. 

Bershoout , nom égyptien d'une 
ville de la haute Egypte ; sa 
position , 1 , 246 i — • son 
nom arabe , 247* 

Bésa , nom qu'on croit avoir été 
celui d^Antinoë chez les Égyp- 
tiens 9 1 , 286 ; «— est celui 
d'une divinité égyptienne , et 
se retrouve encore chez les 
Coptes , I, 286 , 287* 

Bésamôn , nom propre copte , 
I, 287 1 — son ancienne ortho- 
graphe j ibîd. 

BibiaUy village de la province 
d'Aschmounain , II, 208; -— 
son nom égyptien , ibid, 

Biblos , la position de cette ville 
est incertaine , II , 208 ; -* 
son nom égyptien , 209. 

Binouan , bourg de la Ghar- 
Byyéh, II, 225; — son nom 
égyptien I ibid., et 224. 



Birmâ ^ village arabe du Delta ^ 

II, 159. 
BlemmjreSf leur nom égyptien, 

ï, 256. 
Bohbaït , nom arabe d'Isidis- 

Oppidum , II, 199. 
Bolbitine f sa situation et son 

nom égyptien, II, 24 1> 
Bolbitique ( Branche ) , aet 

divers noms grecs, II, ig; 

-« son origine , 20 ; ~- son 

nom égyptien , 22. 
Bonjour (le Père), son opinion 

sur le mot Chémi combattue , 

I, 104 ; II , 5. 

Bopos t ville de la Thébaïde^ 
sa poiition , I, 245 ; — son 
nom égyptien , 244 ^t suiv. ; 
— i son nom arabe , 244» 

BouaowF'oua, ville égyptienne, 

II , 239 ; sa position et son 
nom arabe , ^4i- 

Boulïéna , nom arabe d'una 

ville de laThébaïde, I, 247 s 

— son nom égyptien, ibid^ 
BourlouS'A r rimai ^ nom arabe 

de Paralos , II , 7. 
Bousch , bourg du Ssdid ; son 

nom égyptien, I, 3i4. 
Bousirij nom copte de Busîris, 

II, 190. 
Boutidj , nom arabe d'Abotis , 

I, 275. 
Branches ( les ) du NU , U , 7 

et suiv* 



(398.) 

J'jdbirff» nom arabe de Prosopis, égyptien, ibiiLi •«•aDaiiani 



II» i65. 

Bubaste » sitaation de cette ville 
•t son antiquité , II , 65 ; — • 
■on grand temple , ibid, ; — 
•es rues, 64$ -^ exhattss>- 
ment de son sol , ibid. ; -« 
ftte célébrée dans cette ville , 
(G5 ; — son nom égyptien , 
Uid.; -« sens de ce nom, 67 
et suîv. ; — ^ ses ruines , 66. 

Bubasticus Fluvius est le même 
que la Pélusiaque, II, i5$ 
— » origine de ce nom , ibid. 

Bubastis Agria^ ville dÉgypte, 
II, 56, 57^ -«son nom égyp- 
tien, 56. 

BubcisUs f divinité égyptienne , 

11,67. 

Bucolique ( branche ) , <!^ 
qu'Hérodote désigne sous ce 
nom, II, i5. 

Busiris , village de rÉg3rpte 
moyenne , 1 , 365 ; son nom 



arabe , ilndm 

Busiris f situation de cette vilfei 
n , 184 s -— fête célébiée 
dans cette viDe per les Égyp* 
tiens , i85 ; — - ses nomi 
grecs, ibid. ; — diverses opî« 
nions sur son nom égyptien, 
186 et suiv. ; — sion véritable 
nom égyptien , ige ; «-son 
nom arabe , i84« 

Busiritique , nom donné pa^ 
le géographe Ptolémée à h 
branche Phathmétique , H , 
17; ~- origine de ce nom, ih* 

Buio , situation de cette vilb, 
n , 337 1 — eea moaumens 
égyptiens, aaS^ *« son non 
égyptien , 229 ; ^ ses nomi 
grecs et leur origine , 239 «t 
a3o. 

Butos , voyez Buto« 

Butos , la nourrice 
II , 22g et 23o. 



Cjmjêsjê^ situation de cette ville^ 
II, 234 ; — son nom arabe et 
son nom égyptien, ibid. 

Canal d'Achmoun (/e) est l'an- 
cienne brànche Mendésienne, 
n, i5. 

Çanai de Moez ( /e ) est 



en partie rancienne brancht 
Pélusiaque , II, 11 et nj 
— sa partie inférieure est 
la branche Tanitique , la , 
14. 
Canal des deux Mers^ II, 30 
et Se. 



< 399 ) 

CéÊnal des Pharaons^ rojex Car Chénohoscia , tîIIc de la Th^ 



iuil des deux Mer$. 

'Canicule ( Étoile de la ) , son 
nom égyptien , 1, 528. 

Canope, sa •ttuation, II, 258 ; 
»^ origine de cette ville selon 
les Grecs , 269 ; -^ son non 
égyptien, ibtd et 260 ; •-• sens 
de ce nom, ibîd; — ses rui* 
nés, 258. 

-Canopique ( branche ) , II, 22 ; 
p— son nom égyptien , 23 ; -« 
état actuel de cette branche, 

24. 
Cataractes du JV«7, I, 120; •— 

celle de Sy ëne trop vantée par 

les anciens voyageurs, ibid* 

Chamérôff nom égyptien d'un 
insecte, I, io8« 

Charapép^ nom égyptien de la 
Huppe, I, 277. 

ChbéhSf nom égyptien de Ca« 
basa, II, 254* 

Chénd^ nom égypdende l'Egypte 
en dialecte memphitîque, I, 
loi ; -« désigne l'Egypte en- 
tière, io4; -* sa signification, 
107, 

Xtvcm, orthographe grecque du 
véritable nom égyptien de 
l'Egypte, I, loi. 

Chemmis , ville de la haute 
Egypte. Voyez Panopolis. 

Chemmis f lie sacrée à ButQS » 
II, 228, 



ba'ide ; sa position, I, 241 ;— • 

son nom égyptien, 24a $ — 

son nom arabe, 243. 
Chméf nom de l'Egypte dans le 

texte égyptien de l'inscription 

de Rosette, I, io5; — œttn 

orthographe justifiée, Md* el 

suiv* 
Chmim^ nom égyptien de Pano* 

polis, I, 259; — sa signifi- 
cation, 261* 
ChnubîSf ja situation, I, 182; 

— son nom égyptien, i83j 

184. 
Xej|b^«ûr, ce nom donné par lee 

Grecs à 111e de Metachompso 

est égyptien, I, i53. 
Chrophi , montagne d'ÉgypfeQ 

près de Syène, I, 114; «.. 

valeur de ce nom en langue 

égyptienne, I, ii5, 147* 
Colosses f ceux deThèbes, I, 

21 1 i — ceux de Memphis, I, 

555. 
Contra'LatopoUs^ sa situation^ 

1 , 191 i '^ ses moQumene 

égyptiens, »&t£l. 

ContraSjréne f sa position, f , 
166; i-» son nom égyptien pié* 
sumé,/&i^. 
CophtoSj voyez Coptos* 
Copte ( langue ) , opinion de MU 
Ignace de Rossi sur cette laa* 
^e, I» i8i — est rancienn* 



OXFORD 



( 4oo ) 

langue des Égyptiens, 19 et Court ^ de » Cèbelin , aom, opi* 



4?» — preuves de ce fait, 
20 et suiv. ; -^ importance 
de l'étude de cette langue, 
a5 et suiv»; •— vers eu langue 
copte cités, II, 18 , etc. 

Copies ( les ) ont conservé dane 
leurs écrits les noms primitifs 
des villes de TÉgypte et les 
communiquèrent aux Arabes, 
I, 26 et suiv.; — • ont altéré 
les noms grecs des villes de 
rÉgypte , 1 , 28 et 5o; — ap- 
pelés Kobthi par les Arabes 
(vd^ez ce mot); — origine du 
nom des Coptes suivant les 
Arabes, I, 88; -» suivant plu- 
sieurs savans modernes, I, 89 
et suivantes* 

Copios, ville de la Thébaîde; sa 
position, 1, 223; — ses monu- 
mens et son ancienne impor- 
tance , ibid ; -— ses noms 
grecs, I, 224; — * son nom 
égyptien et les diverses maniè- 
res de récrire , I, 224 et 22$ ; 
— son nom arabe, 225. 



nîon sur l'origine du nom 
i*Atyu^OÇ donné à l'Egypte 
par les Grecs, I, 83; •— com<' 
battue, ibîd. 

Crocodile ^ son nom égyptieoi 
I, i52 et 324. 

Crocodilopolis ( de h Thé' 
baïde ) ; sa position , I , igi ; 
— son nom égyptien, 194* 

Crocodilopolis ( Magna) ^ t, 
523 ; -* sa position , ibid; -• 
origine de son nom grec, 524; 
— • son nom ég;yptien,^35î'^ 
sens de ce mot « 525 ; — • job 
nom arabe, ibid. 

Crocodilopolis de l'Egypte mo» 
yenne, 1, 266; -«• sa posîtîoBi 
ibid; •«• son nom égyptien 1 
267; -* son nom arabe , 2j6& 

Ci/5âe^ ville de rÉgypte moyenne, 
I, 284; — Aoa nom égyptien, 
ibid; -« son nom arabe, aSS. 
Çxnopolis , ville de TÉgyp» 
moyenne, I, Soi; -«son nom 
égyptien, 3o2; •— son nom 
arabe, 3o3. 



D 



Da)J{outH^ village de la Bah- 
hîré ; son nom égyptien , II , 
256. 

f)alass , lieu du Ssàtd. 1 , 535 ; 



-« son nom égyptien, thil 

Damalidj\ bourg *de la provinct 

de Fouah » II , 240 ; -« M 

nom égyptien , ibid; — ^ 

tatat 



( 4o 

" même que MeUiaHet-Malik « 

iùicf, 
Damanhour^ ville de la proviaca 

de Bahhiré» II , 349» -** ^^^ 

nom égyptien , 25o ; — sens de 

ce nom, 2^1 9 252. 
Damanhour-eUSchahid^ village 

arabe de la basse Égjpte, II, 

42; —son nom égyptien, ihid. 
Damiette , son nom égyptien , 

H, i58. 
Damîrah^ ville de la province 

de Gharbyyéhy II, 179; — 

-«son nom égyptien, ibid^ 
Damsis^ nom arabe d'une ville 

de la basse Egypte, II, 112; 

— son nom égyptien, ibid, 
Danaùs f I, 77; — son arrivée 
'en Grèce, t'^eW;-— est le même 

qu'Armais , frère de Séthosis- 

Ramessès, 78; — son arrivée 

à Argos, 79. 
Danouschar^ village de la Ghar- 

byyéh, II, 2i5; -— son nom 

' ^SyP^'^'^' ibid. 

Daphnès , ville de la basse Egypte , 

11,78. 
Jl/z^aM/^, ville de la province de 

Daqahhliyéh , II , 1 37 j — son 
nom égyptien, i56. 
Jiaqahhlijréh j nom d'une pro- 
vince arabe de l'Egypte, II, 
157; «. origine égyptienne de 
ce nom , ihidm 

IL 



t ) 

Daraouén ^ nom ai*abe de plu* 
sieurs lieux de TÉgypte , 11^ 
20 j-— est d'origine égyptienne^ 
ibid, 

Darouah^ lieu du Ss&ïd, I, 288 ^ 
— son nom égyptien , ibid. 

Daroutli-Ssarbam , lieu du Ssàid ^ 

I, 28; — son nom égyptien 9 
ibid. 

Débordement du Nil, ses causes 

et ses effets, I, 124 et suiv. 
Défrij bourg de la Gharbyyéh , 

II , 18 ; -* son nom égyptien , 
ibid, 

Petrouth , nom donné par les 
Arabes à plusieurs lieux de 
rÉgypte, II, 20; — est d'ori- 
gine égyptienne, ibid. 

Delta , ce que les Grecs enten* 
daient par ce nom, II, 25 ; -^ 
abus de ce nom , ibid ; ««- ses 
bornes , 25| -* son nom égyp<« 
tien, 26. 

Delta ( petits ) , leur nombre et 
leurs bornes, II, 27. 

Delta ( village )^ II, 1 45; — sa 
position , 146 ; -*- son nom 
égyptien, ibid. 

Dendéra , nom arabe de Ten« 
tyra, I, 234 ; -* ses zodiaques ^ 
leur description , voyez zo** 
diaque. 

Dépefidances de VÈgjrpte , II , 
281 ; — dans la Libye , 282 tl 

;i6 



(403) 
mir.; — dans TArabîe , 507. Fayyoum , 11, 520 ; — son nom 

égypllenjibidm 
D/ébel'Selséléh , lieu du Ssâid, 
I, 171; ««-soii nom égjpbeot 



Z^mrouj bourg de la Gharbiyëh , 
II, 252; -« son nom égyptien, 
ibid, 

fikMT'KoTar^ nom deThèbes, I, 
216 et suW, 

DîospoliS'Parva, ville de la haute 
Egypte, I, 258; — - sa situation 
et 3on nom égyptien, ibid, et 
8uir. 

JHospolis de la basse Egypte , 
II, 129; — - situation de cette 
ville, i3o; — - recherches sur 
•on nom égyptien , i5i et 
suivantes ; •* c'«st la Na^ 
jmoun des prophètes hébieux, 
ibid, 

Djabcd'Qamar^ lieu où le Nil 
prend sa source selon les Ara- 
bes, I, 117. 



ibid, 
Djézîret-al'Qoth , nom arabe 
d'une lie du Delta , U, i55 et 
1S4. 
Djéuret-el^Birbé 9 nom arabe 

de Philœ, I, iSq. 
Djéziret'cUGharib , ile du Ssâîd, 

I« 236$ — son nom égyptien, 

ibid. 
Djihoun ou Oxus ^ fleuve; son 

nom copte, I, i56, note 7. 
Djizéh n'occupe point Templa^ 

cément de Merophb, I, ^2, 
DomroUf voyez Dinvou» 
Dontfa^ pays où le Nil prend sa 

source, I,ii8. 



Diébel^eb-Mok^tteb f montagne Dubernat ( le P. ), son opinion 
d'Arabie , 1 , 60 et 61 ; —-ses sur Torigine du nom des Cop- 



monumens égyptiens , ibid^ ; 
-—leur description, II, 607 et 
suiv. 
Djébel' Nakloun y montagne du 



tes, II, 82 et 90» 
Dugua ( M. le général ) , son 
voyage aux ruines de Mcoh 
phis, I, 559* 



£ 



Edfùu , voyez Odfou. 

JEdko , voyez Aikou. 

£gjrptej sa grandeur et sa déca- 
dence , I , I et 2 ; — époque 
où elle fut ouverte aux Grecs 
9i aux aiiti^s nations , 6 ^ — 



conquise par les Perses, 5; - 
ses limites naturelles , 55 et 
57; — Egypte proprement 
dite , 55 et suiv.; — sa divi- 
sion en deux parties princi* 
pales, 63 i — divisée en treis 



( 4o3 ) 



parr les Grecs et les RomaÎDS, 
64 > -» soa nom en langue 
éthiopienne, 92; — les difTé- 
reiis surnoms que lui ont don* 
nés les Grecs , g5 et suiv.; — > 
son nom phénicien , 96 ; — 
SCS noms hébreux, 99; — son 
nom arabe , ibld. ; — ses 
noms pehlvi I loi ; — son 
nom égyptien , loi et suiv. ; 

— ses dépendances occiden- 
tales, H, 281 et suiv.; — ses 
dépendances orientales , 5oa 
et suiv. 

Égjrpte ( basse ), son état phy- 
sique , II, i; —-sa formation, 
s et suiv.; *- ses bornes natu* 
relies , 4 » -~* '^s noms égyp- 
tiens , 5 et suiv. ; — son ter- 
ritoire dans le Delta , 25 ; — 
son territoire hors du Delta , 

317 et suiv. , 3o et suiv. ; — 
£es divisions politiques 9 3a ; 

— ses villes , II , 55 et suiv. 
Egypte (haute), ses bornes, I, 

1 40; ~ est la partie de l'Egypte 
la plus anciennement peuplée, 
141 et suiv. > — division de la 
haute Egypte par les Grecs , 
j43> — soa nom égyptien, 144 
«t suiv. ; — sa division selon 
les Arabes , 1 , 145 , note 5 i 

— sa division chez les Égyp- 
•liens, I, 71, 7a et 149 i — 



ses nomes, I, 566 et sutv* 
Egypte moyenne^ faisant partie 

de la haute Egypte , voyez 

haute Egypte, 
Ehrit^ bourg égyptien de l'É* 

gypte moyenne I I , 307; -* 

son nom arabe, 3o8p 
ElX)|9via , divinité grecque \a^ 

connue aux Égyptiens , \, i8i« 
Eléitz^ nom arabe d'£léthyQ, 

I, 182. 
Elephantine ( l'ile d' ) , sa posi« 

tion et son étendue , I , iSg ; 

— ville de ce nom , ibid. ; — 
ses mon u mens égyptiens, iSg, 
160; — ses carrières, ibid» 

Eléthj'a , sa position , 1 , 179 ; 

ses monumens égyptiens, ib,^ 

son nom primitif inconnu , I, 

181. 
GATTHRî , sens et analyse de 

ce mot du dialecte baschmou** 

rique, II, 122. 
ElgîSy bourg arabe du SsAid, est 

laCynopolisdes Grecs, I, 3o5. 
R'T^ayof/^tç , nom grec d'une 

partie de la haute Egypte , I, 

145; — nomes qui la compo* 

saient , ibùi, 
hiçcu^tûL , surncMn donné à 

l'Egypte par les Grecs, I, 94» 

— ce qu'il exprime , ibîd, 
Ermont ^ nom égyptien d'Hei^ 

monthis^ I, 196. 



( 4o4 ) 

lS.fflC^UflSOÇ f surnom donné à I, 291; — son nom égjplien, 



rÉgypte parles Grecs, I, <j/S. 
6piTE, analyse de cemotégyp- 
tien du dialecte thëbatn , II , 
122. 

Cpc^tSy sens et emploi de 
ce mot dans les livres cop- 
tes, 121 ; -« son analyse, 
ibtd. 

E^fJi»OÇf divinité égyptienne , 



ibid, 

Esné, ) - 

^ > vo vez -rff f na. 

Esnëh , S 

Ethiopie , %t% noms égyptiens, 

I, 98. 

Euthjménes , de Marseille ; 

son opinion sur la cause da 
débordement du Nil , I, isS; 
— adoptée par Euripide, ibid. 



JPjU'BàJSCH^ village arabe du 

Ssâld, est le mime que Bopos, 

!• a44. 
Faou-Djeli, lieu de la haute 

Egypte i son nom égyptien , 

1 , 268 et 269. 
Farama, nom primitif de Péluse 

chez les Arabes, 84 et 85; — 

est d'origine égyptienne , 86. 
Fardjiouth , nom arabe d'une 

ville de la Thébaïde , 1 , 247 ; 

^— son nom égyptien, ibid, 

^fayjfoujm ( le ) est le nome 



crocodilopolite des Grecs f 
59.5; -» origine de ce mot, 
326. 

« 

Fouak rfest point la même ville 
que Messil, II, 238 et suiv.; 
— son nom égyptien, 259. 

Fourier ( M. le Baron ), ses 
travaux sur les monumens 
astronomiques de TÉgypte, If 
25 1; — pour la recherche ds 
l'emplacement de MemphiSf 
344» -* son voyage aux pyra- 
mides et à Memphis, 359. 



Gir0iiGi(leP.), ses travaux sur 
Its noms coptes de quelques 
lieux de l'Egypte, I, 17; -« 
•on étymologie de Pemsjé ^ 
l^ SoS; — interprétation 



vicieuse qu'il a donnée d^ 
passage copte - thébain de li 
vie de saint Panesuiv, II | 
4?» note 3. 
Gharbi • Osouaa , nom arabi 



( 4o5 ) 



de Contra - Syène , I , i66* 
Giraffe ^ figures de cet animal 
ftculplëes dans le temple d*Her* 
monthis , 1 , 196. 
Crçcs ( les ) fréquentent TÊ- 
gjrpte e,t à quelle époque, I, 
6; -»- prennent en Egypte les 
ëlémens des sciences , I, 7; 
»> traduisent en grec les noms 
des villes égyptiennes » 1 9 7 
et g ; — leurs erreurs à ce 
sujet , ibid. et 10 , 5i et 
suiv. ; »> veulent retrouver 
leur religion chez les peuples 
les plus éloignés d'eux > I » 9» 



— transcrivent vicieusement 
les noms égyptiens des villes , 
55 ; -^ pourquoi ? 55 et suiv.; 
— les Grecs corrompaient tous 
les noms étrangers à leur 
idiome, I, a5 et 75; — pui- 
sent leurs sciences en Egypte , 
Il , 57. 

Grotte dEléthya^ sa descrip- 
tion , 1 , 180. 

Gjrbzaoujr ^ nom des Égyptiens 
en éthiopien , 1 , 92. 

Gyhzy^ nom éthiopiea de l'E- 
gypte , I, 92. 



H 



IIanscheî , ville égyptienne , 
II, 157; — sa position, i58j 

— son nom arabe , 159. 
Harbait , nom arabe de Phar- 

baethus , II , 98 et 99. 
Hashé , montagne de la haute 

Egypte, I, 148. 
Heliopolis , sa situation , Il , 

56 i — ses temples , ibid, ; 

sts prêtres, 57; — sqs ruines, 

59 ; son nom grec > 4^ > "^ 

son nom égyptien, 41 et suiv. 
Heracleopolis'Magna , ville de 

l'Egypte moyenne , 1 , 509 ; 

— sa position et son lie, ibid^ 
€t340i * ongine de son nom 



grec, 5io, 5ii; -* son nom 
égyptien, 5ri ; son nom 
arabe, 5 12; — n'est point la 
Hhanas du texte hébreu, 5i5» 

Heracleopolis - Parva , voyeat 
Sethron. 

Hermonthis , sa position , I , 
195^ — ses monumens égyp- 
tiens, igS; — son nom égyp* 
tien, 196. 

HermopoUs - Magna , ville de 
rÉgypte moyenne, I, 288; 
«— sa position , ibid, ; — son 
antiquité, 289; — sts monu- 
mens égyptiens , 289 ; — son 
culte principal , 289 et 290 ; 



(4o6) 

M* origine de son nom grec, Hibé » lieu de la grande Oajis, 



ibid, 'y ^^ son nom égyptien , 
ibid» 

Uermopolis»ParvêL^ sa position, 
II, 249> *— villes du nom d*IIer- 
mopolis eu Egypte, ibid,; — 
nom égyptien d*Hermopolis- 
Parra , 25o ; «^ diverses ma- 
nières d'écrire ce nom, ibid.} 
•— sens de sou nom égyptien , 
35 1 et 25a. 

UiTodote , son opinion sur les 
causes du débordement du Nil ^ 
I, 126. 

tiérôopolis , sa position , II , 
87 et 80 ; -— ses ruines égyp- 
tieuues, 89; — est la même 
qu'Aouaris , 90 ; -« origine 
du nom d*Herôopolis , gi ; — 
son nom égyptien , ibid. ; — 
son surnom , 92. 

Uhaaf^ nom que les Arabes don- 
nent à une partie de la basse 
Egypte, II, 75 ; — le Hhauf 
oriental répond à la Ti^irabia 
des Égyptiens , Il , 75 et 76. 

///lai^ occidental (le) répond au 
Niphaîat des Égyptiens, II, 76. 



II , 256 \ — * son nom égyp* 
tien , ibid. 

Hieraconpolis , sa position, 9U 
ruines , 178 et 179. 

Hô , nom égyptien de Diospolis- 
Parva, 1 , 258. 

Homère a connu la cause du 
débordement du Nil , 1 , 126. 

Hôrsiêsif nom propre égyptien, 
n, 196; -~ sens de ce nom, 
ibid. 

Hou^ nom arabe de Diospolis- 
Parva , 1 , 258 j son origine, 
ibid. 

Hour , lieu du Ssaid ; son nora 
égyptien. II, 5 12. 

Hrokeleou , nom donné par 
les Coptes à l'HeradeopoUs- 
Magna des Grecs, I, 3 11. 

Huppe (la) , oiseau ; son emploi 
symbolique chez les Égyp- 
tiens , 1 , 276 ; — ses uonu 
égyptiens, ibid.^ note 2. 

Hjrpsêlis , ville de TÉgyptc 
moyenne , 1 , 275 ; — son 
nom égyptien , ibid. ; — son 
nom arabe, II, 562, 567. 



l4M,^ yoyeT Phiaro» 
ibis^ oiseau; son nom égyptien, 
I» î>97; — momies de cet 



Ibià^ ville de VÉgypte moyennf , 
I, 295; — origine de ce nom, 
ibid.'^ — sa positîoa, 596; 
— son aom égyptien, 297. 



C4o7) 

Tbschadèh, trois villes d*Égjpto 557; — son texte grQC cite, 



ont porté ce nom parmi les 
Arabes, II , 168 ; .« ce nom 
est égyptien , ibid. 

Jd/bUf nom arabe d'Aphrodi- 
topolis , ville de rÉgj^pte 
moyenne , I ^ 267. 

leblU , nom égyptien de lieu , 
II 9 5 1 1 ; *- sa position est 
inconnue , ibid» 

léor^ mot hébreu, est d'origine 
égyptienne, I, 137, i38. 

Ihrit , bourg arabe du SsÀid , 
I, 5o8; -« son nom égypden j 
ibid, 

Ikhmùn , voyez Akhmim. 

Ile d*Héracleopolis , I, Sog à 
3i5. 

Inde ( 1' ) , son nom copte , 
1,98. 

Inscription de Rosette , des- 
cription de ce monument , I , 
32; — travaux des savans sur 
cette inscription , ibid. ^ — 
son texte égyptien cité, 4u 
— io3; — io5; — 106; -^ 
527 et 362$ —11,197, 265, 



I, 87. 

Institut d'Egypte , son plan de 
recherches pour découvrir l'an- 
cien emplacement de Mem- 
phis, I, 344 et suiv. 

Ischmoun , fondateur d'Hermo- 
polis-Magna selon les Arabes , 
I, 290. 

IsidiS'Oppidum^ ville de l'Egypte 
moyenne , I, 5a2; -*- son uom 
égyptien présumé, i^i^/.; son 
nom arabe, ibidm 

IsidiS'Oppidum , ville du Delta; 
sa position , II , 193 ; -« était 

- nommée Naïsî- enlangue égyp- 
tienne , 194 et suiv. ; — ses 
ruines égyptiennes , 198 et 
199; — est appelée T/^i^ par 
Etienne de Byzance, 200, et 
AifV^iç par Hérodote , ibid.;. 
— son uom arabe , 199. 

Isis^ villes de son nom, I, 3d2; 
et II, 193 ; — vraie orthogra- 
phe égyptienne du nom dlsis^ 
195 et suiv. 



JJBLONSKI (Paul -Ernest ), ses 
travaux sur quelques noms 
égyptiens de villes, I, 16 j — 
son. opinion sur Tétymologie 



du motUJu^tt, réfutée, I, 
260; -^ son opinion sur le 
nom égyptien d*Hermonthis , 
combattue « I, 198; — son 



( 4o8 ) 

ëtymologSa do mot Nil , com- logle du nom ëgjplien d*Athn* 



battue, I, i85> — * son opinion 
sur la valeur du mot ShtêO^UU/lÇ, 
combattue, ly i5i ; -»- son opi- 
nion sur les mots Uj UlOvK 



biSy combattue, II, 5i ; *— son 
erreur au sujet du mot jinet' 
mani , surnom de Meodès , 

rëfutëe, II, 125. 



£ y réfutée, ï, 295 et suîv.; — Jésuites portugais ( les ) croient 
fait dériver le num d^AiyWTtloç avoir découvert les sources do 



d« régjptîen , 1 , 84 ; — son 
opinion combattue, I, 85; — 
son opinion sur le nom égyp- 
tien de Memphis, réfutée , 56?.; 
■^ son opinion sur rétjmo- 



Nil ,1,117; — leur opinion 
contestée, tbid. 
Juvenal^ examen critique d'un 
passage de ce poète, I, 2S2. 



K 



KjBJSf nom arabe de Cabasa , 

11,254. 
Kafr-Aboussir^ village d'Egypte 

près de Mathariah, II, 42; — 

son nom égyptien, ibid, 
Kafr-eUBafamoun , bourg arabe , 

II, i55; <^ son nom égyptien , 

ibid. 
Kahi'Or^ nom égyptien de lieu, 

Il , 212 ; — appelé Hour par 

les Arabes , ibid, 
Kahnoub , nom égyptien de Ca* 

nope» II, 259 et 260. 
Kaïs , nom égyptien de Cyno- 

polis, I,5o5. 
Kam^ surnom égyptien de Kos» 

ville de TÉgypte moyenne, I> 

Uj4i ^ ^^ valeur^ ibi€U 



Kamès ^ nom propre égyptien ; 

sa valeur, I, iio. 
Kanesch , bourg égyptien de 

rÉgypte moyenne, I, 5o6. 
Kau-^UKebir^ voyez Qaoa. 
Kbahs , nom égyptien de Cabasa, 

n, 255. 

KeJ^^ nom copte de Coptos, 

I , 224. 

Kellauté, nom propre égyptien, 

II , 255 ; — sens de ce nom , 
ibid. 

Kéméf nom égyptien de TÉgypts 
en dialecte thébain, I, 101, 
vojes Chémii —. écrit aussi 
Kêmè, I, I02» 

Kepto , nom égyptien de Coptos» 

' I, 224* 



(4o9) 



Kharbéta^ bourg de la Bahhiré; 

son nom égyptien, 256. 
Kircher ( le P. )» sm travaux sur 
la géographie de l'Egypte, I, 
lo et i5 ; — son erreur au 
sujet du mot Pitabir^ i5 et 
suiv. ; -— orthographie vicieu- 
sement les noms égyptiens de 
plusieurs villes de TÉgypte , 
14 9 ^ soa opinion sur les 
noms égyptiens d'Apolliuo- 
poiis-Magna, Latopolîs, Ten- 
tyra , Abydos , Anteopolis , 
Memphis, etc., réfutée,!, 176, 
j88, 255, 25i, 271, 56i,«tc.; 
— parait avoir inventé le mot 
Koukouphat qu'il prétend être 
le nom égyptien de la Huppe, 
276 , note 2 ; .— il a aussi 
inventé le mot Sychi , 527 ; 
— ses fraudes littéraires, I, 
252 et 272. 

Kvou^i^, divinité égyptienne, I, 
182 et suiv. 

Koéïs^ voyez Kaîs» 



Kôïs , nom égyptien d'un lien de 
la basse Egypte, II, 5 12. 

Koprét du Koprtt , bourg égyp- 
tien du nome de Pténatô, II, 
252^ — son nom grec, ibid,; 

— son nom arabe, 255. 
Koprét j du nome de Butos ,11, 

252. 

KoTCeiBiOÇ Xùffin ,lieu de l'Égyp- 
t«, U, 2^)2 j — son nom égyp- 
tien, ibîd,j -* son nom arabe, 
255. 

Kôs - Berber ^ nom égyptien 
d'Àpollinopolis-Parva, I, 221 ; 

— sa valeur, 220 et 221. 
Kos - Koô , nom égyptien de 

Cusae , 1 , 2d5. 
KoS'Kcmtj nom égyptien d*Apol- 

linopolis de l'Egypte moyeimt^ 

I, 274. 
Koum-Ombou^ nom arabe d*Om- 

bos, I, 169. 
Kypton , nom donné à Memphis 

par les Coptes, I, 91 et 92. 



Labyrinthe d'Egypte et sa des- 
tination, I, 71^ — sob fonda- 
teur, 72. 

Lcikan^ ville égyptienne, II, 246; 



arabe , ibîd. ; — êes ruines , 

247. 
Laqanêhf bourg arabe, II, 244» 
-— son nom égyptien, îbid. 



— sa situation et son nom liurcher ( M. ), son opinion sur 



( 4io ) 

Trastence de deux Heliopolîs Libye ^ voyez Niphatat, 



en Egypte 9 combattue, II, 57 
et saîv. ; — son opinion sur 
I0 mot Tzouan, combattue, 
II, io5« 

IxHopolis f sa situation, I, 164; 
»> aon beau temple , i85 et 
suîv. ; — consacré à Amoun , 
187; — son nom grec, tbid, ; 
«- son nom égyptien, 189; — 
capitale d*uD nome égyptien, 
368. 

Le BrigarU dérive le nom grec 
de rÉgypte du bas - breton , 
If 84. 

JjeontopoUs , ville de la basse 
Egypte, n, iio; -~ son nom 
arabe , ibid. ; -— son nom 
égyptien présumé , x 1 1 > ««> 
sa position, iia. . 

Lepidoium^ ville de la Thé- 
baide,I, 248. 



Libyens ( les ) soumis aux Égyp- 
tiens dès la plus haute anti^ 
quité, I, 54- 

limon du Nil, I» 127; «^^ sob 
analyse chimique, 128. 

lÀoid^ nom d*un village égyp- 
tien qui exista sur l'empla- 
cement du Kaire^ II, 55. 

hotus (le), plante; recherches 
sur son nom égyptien, II, 255. 

Louqsor ( le temple de ), sur les 
ruines deThèbes, I, 204 i-* 
sa description, 208 et suiv* 

Lycopolis , ville de TÉgjpte 
moyenne , 1 , 276 ; — origine 
de son nom grec, ibid, et 277, 
278; — son nom égyptien, 
279 ; — sa position , 280; — 
son nom ai*abe , ibid, ; — se» 
monumens égyptiens, ibid^ 



M 



MjgDùluM^ sa situation, II, 79; 

»— son nom égyptien , ibid. ; 

^^ son nom hébreu, 79 et 8 u 
Mahallet'Alkébiry capitale de la 

Gharbiyéh, II, 210; — son 

nom égyptien, ibid. 
Makhans^ nom arabe (i*un bourg 

de la Thébaide , 1 , 256 ; — 

son nom égyptien , ibid. 
Munbcdôïy ville égyptienne , I , 



281; — ses monumens égyp* 
tiens, 282; — son nom arabe y 
283; — valeur de son nom 
égyptien, ibid. 

Maxifébouth^ ville de rÉgvptt 
moyenne , 1 , 283 ; — est oae 
très-ancienne ville égyptiennt, 
282. 

Mnnkabadf voyez ManqabaA. 

Mankapôi , village égyptien d* 



(4i 

la haule Egypte , 1 , 281 ; — 
son nom arabe , ibid. 
Manlaiij ancien bourg égyptien, 

I , 285 i «— son nom arabe , 
ibid,; — valeur de son nom 
égyptien, 284* 

Blanoufy villes de l'Egypte qui 
ont porté ce%iom parmi les 
Arabes, II, 255. 

Manouf{ la haute ) , nom arabe 
d'une ville du Delta, II, 156^ 
— • son nom égyptien, ibid, 

Manouf ( V inférieure ) , nom 
arabe de Momemphis , II , 
252;— son nom égyptien, 255. 

Manouti , nom égyptien de Me* 
nuthis, II, 262; — sens de ce 
nom, ibid, 

Mantôout^ sens et analyse de 
ce mot en langue égyptienne, 

II, 121. 

Jktanqabadh , village arabe de 
l'Egypte moyenne , 1 , 28 1 ; — 
son nom égyptien , ibid, 

Marcel ( M. ) si cité les noms 
coptes de plusieurs lieux de 
l'Egypte, 1,18. 

Mare - Niphaxat^ nom égyptien 
de Marea, II, 266. 

Mares oix Maris y nom égyptien 
de la haute Egypte , 1 , 1 45 ^ II , 
5 i — ce qu'il faut entendre par 
ce mot, I, i45; —sa valeur, i45. 

Maréa^ sa situation, II, 26$ i — 



^e& noms grecs, ibid,; — ion 

nom égyptien et sens da ce 

même nom , 266 ^ -^ son an-* 

cienne impoi*tance , 265 et 267* 
Maris ^ voyez Mares» 
Maris - Pinischti , nom donné 

par les Égyptiens à la haute 

Egypte, I, 145^ — sa valeur , 

ibid, 
Marissi , nom que les Arabes 

dontieiit au Khamsin, I, 146; 

— d'où il dérive, ibid, 
Maschtoulf nom arabe d'un lieu 

de l'Egypte, II, 69. 
MaSchtoul-Alqadhif nom arabe 

d*un village de l'Egypte, II , 7 r. ' 
Maschtoul-al^Tawahin , village 

arabe de l'Egypte, II, 71. 
Massr, nom arabe des capitales 

de l'Egypte, 1 , 54i ; — villes 

qui ont successivement porté 

ce nom , 542. 
Massrj signification de ce mot 

arabe, I, 100. 
Mussr-al^AUq , voyez Fosthath» 
Massr-al'Qadiniah f nom arabe 

de Memphis, 1 , 342, 562. 
Massr-aUQahérah , voyez Kaire. 
Mathariah^ nom arabe d'IIciio- 

polis, II, ^o, 
Médinèh'TdboU ( temples de ), 

sur les ruines de Thèl>es , I, 

212; -— leur description, 212 

et 21 5. 



(4 

Mfffif nom ëgyplîen de Mem- 
phîs y 1 , 562 et suiv. 

Mehhallet'RIalikf voyez Dama- 
lidf. 

JAûuafi^oKoç y un des surnoms 
de l'Egypte chez les Grecs , I» 
96; — son origine, no. 

Mê^oç, nom grec du Nil^ est la 
traduction d'un nom égyptien 
de ce fleuve, I» i3a. 

Mêlas j ou Hîéladjf bourg égyp- 
tien » II, 258; — n*est point 
le même que Métélis, ibid,; 

— est différent de Fouah, 259; 
-* «on nom arabe et sa posi- 
tion, 240. 

Memnoniutn ou tombeau d*Osy- 
mandias, àThèbes, I, 210. 

Jâcmphif nom égyptien de Mem- 
phis, l, 565. 

Memphis y seconde capitale de 
rÉgypte; son origine, I, 556; 
-i— son fondateur , époque de 
sa fondation , 557; — les rois 
y fixent leur demeure » 358; — 
son étendue, 559 > ~* ^^^ ^^'^' 
nés, 540; — diverses opinions 
sur sa situation, 541 et suiv.; 

— recherches sur l'emplace- 
ment de Memphis pendant la 
campagne des Français en 
Egypte , 545 et suiv. ; -» sa 
magnificence, 547 et suiv.; •— 
ses ruines superbes , 55o et 



12 ) 

saiv. ; — son grand temple, 
355 et suiv.j ^^ état de tes 
ruines lors de l'expéditioa 
d'Egypte, 559 et suiv.; — son 
nom grec , 56i ; — £ verset 
opinions sur son nom égyp- 
tien y 36i ; •— 9es vrais noms 
égyptiens, 56e et suiv. ; — aei 
noms hébreux, 364* 

Jkfemyé ^ikom égyptien de Mem-* 
pliis en dialecte thébaia, I> 
564. 

Mendès^ situation de cette Ti!l«| 
II, 122; — diverses opinions 
sur son nom égyptien, iiS; 

— son véritable nom égjp* 
tien, 124; "^ ^^^'^ suruom, 
ibid, et 125 ; ~- sens de son 
nom égyptien, 128. 

Metidé sienne (branche) répond 
au canal nommé canal d'As- 
cbmoun parles Arabes, Uyi^î 

— son embouchure, 16; — 
son nom égyptien, 25. 

M'Jnès (le Pharaon) fonde Mem- 
phis , 1 , 357 ; «- creuse un 
nouveau lit au Nil , ihid, ; — 
fait élever des digues pour dé- 
fendre Mamphia des eaux du 
Nil, ibld, 

Menfif nom égyptien de Mem- 
phis, I, 5G5. 

MJnutUs^yilhige prèsdeCanopei 
II I 260 ; — origine de soi^o0 



(4 

snirant les Grecs , ibid. ; — 
sua nom égyptien , 261 ; — - 
seus de soa nom égyptien , 

Menvé^ nom égyptien de Mem- 
phis en dialecte thébain , I , 
564. 

Mer Rouge (la), son nom égyp- 
tien et valeur de ce nom , I , 
59 et sulv. ; — son rivage 
oriental occupé par des colo- 
nies égyptiennes , I ^ 60 et 
fluîv. ; n, 3o7~^et suiv. 

Mefoett, montagne de la haate 

Égyp*®» ï, 148. 

Meschoti n*est point le nom 
égyptien des préfectures de 
J'Égypte , comme Ta cru le P. 
Bonjour, I, 67; — est le nom 
propre d'un nome, iUd, ; et II, 
194, 200; •— sens de ce nom, 
II, 273. 

Meschtôl , bourg égyptien dé 
i'ile de Myecphoris, II, 69; — 
<leux lieux de ce nom en 
Egypte , ibid, ; — n'est point 
le Migdol de l'Écriture-Sainte, 
. ibfd. 

Meschtôl^nom égyptien de Mag- 

dolum, II, 79* 
Messil , nom arabe de Méladj , 

II, 1238 et suiv* 
Mfessraïm , nom hébreu de l'É* 

gyP^e? I, gai — c« qu'il signi- 
fie, ibid» 



i3) 

Aiessredj , nom Pelilevi de 

l'Egypte, I, loi. 
Métachompsos , voy. Tachomp* 



SOS. 



Mêtëlis . sa position est incer- 
taine, II, 258. 
Migdol y nom hébreu d'une ville 
d'Egypte, II, 79,80. 

Mînietj ville du Ssàid; -*• son 
nom égyptien, I, 298. 

Misxr , nom arabe de TÉgypte , 
1,99,100. 

ifit - Damsis , village arabe do 
l'Egypte inférieure , II ^ 10 et 
suiv. 

JUœris , roi d'Egypte ; étymo- 
logie de son nom, I, 35 1. 

Mœris (lac de ), sa situation et 
son usage, I, 529, 33i ; — n'a 
point été creusé de main 
d'homme , ibid, ; — sa créa« 
tion , 55o ; — son nom égyp- 
tien, 53 1 et suiv. 

Mômemphis , sa situation , Il , 
252 ; — son nom égyptien , 
255 , 254; "" scQS de son nom 
égyptien, 253. 

Moniet-Jlianah , son nom égjp- 
tien, n, 2o4* 

Monolythe de basalte vert à 
IVIempfais, I» 35 1 et suiv. 

Mophiy nom d'une montagne prés 
de Syène, I, 1 14 > — valeur de 
ce mot en langue égyptienne, 
I, ii5, 147. 



(4i4) 



MoukhanSj voyez Makhans. 
MouthtSfyWïeieVÈgyptemoytn» 

ne, 1,273. 
Jlfj'araj nom que les Phëuiciens 



donnaient à TÉgypte, T, g(. 
Mjrecphoris , ile du Nil et ville 
prés de Buba^te , II , 68 ; * 
son nom égyptien, 69. 



N 



Haamoun^ nom ëgyptten de la 

Diospolis-Parva de la basse 

Egypte, II, i52 ^ — seos de ce 

nom, i3S. 
Haïsiy nom égyptien présumé 

de i'Iseum de l'Egypte moyen* 

ne, I, 322. 
Namouriy nom égyptien d*un vil- 
lage , II , 44 > "~ ^^^ ^^^^ arabe , 

ibid* 
Nantoun^al'Sîdr^ nom arabe 

d*un village d*Égypte, II, 44» 

— son nom égyptien, ibid* 
Naouajr ^ lieu de la province 

d'Oschmounain ; son nom 

égyptien, II, 3i5. 
Nasamons , peuplade libyenne ; 

leur voyage pour découvrir la 

source du Nil, I, ii5. 
Nathô^ lieu de l'Egypte, II,23o 

et 23i. 
Naucratis^ II, 222; ««i- sa situa* 

tion , ibid. 
JVauïj village égyptien, I, 32o ; 

-— son nom arabe , ibid^ 
Nehrîtj voyez Ehrit, 
NéiAoo", nom grec dn Nil, I, 



1 35 ; -* diverses opinions sor 
son origine et sa valeur, com- 
battues, i34 et suiv* 

Kenhati^ nom égyptien de liea 
dont la position est inconnus» 
II, 3i3. 

Nestéraouahf capitale du canton 
arabe de ce nom , II, 236; — 
son nom égyptien , ibid* i ^ 
sa position, 257. 

Ni€i( d*Étienne de Byzance est 
la même ville qu'Ibîù, II, 297* 

JSihafar , nom copte d*an lien de 

l'Egypte moyenne, I, 3oi. 

«,.r j, ( noms é^vPtiens de 
IVikeniôreA , .., /r« 
ixj'L .A * S lavillèdeTenty- 

( ris, I, 254. 

Ni'Kesjôou ^ nom égyptien de 
Paralos , II , 207 ; — sens dt 
ce nom , ibid, 

Kil ( /^ ) sacré pour les Égyp- 
tiens, I,t 12,1 i3;— sa source, 
ii3; — tentatives faites à di- 
verses époques pour la décou- 
vrir, I, ii5 et suiv.; — <çi- 
nions diverses sur le lieaoà 
elle se trouve , ibid, ; - 



(4 

èpinlonla plas certaine sur ce 
sujet, ii8; — - cours du Nil 
avant son entrée en Egypte, 
1 18 et suiv. ; — seê cataractes, 

I, 120 et suiv.; — cours du 
Nil à travers TÉgypte^ I25; 

— son débordement , 124 
et suiv. ; — systèmes divers 
lur les causes qui le produi- 
sent , 1 25 ; — sa véritable 
cause 9 126; — analyse chi- 
mique de Teau du Nil, 127; 

— divers nonfls du Nil chez les 
Orecs , 128 et suiv.; — > son 
nom égyptien, i38; » êes 
branches, II, 7 et suiv. ; — 
leurs noms égyptiens, ibid. 

Pfilopolîs , ville de TÉgypte 
moyenne, I, 52 1; -— origine 
de son nom grec, ibid,; — ses 
noms égyptien et arabe , ibid* 

tfîmanihôout , bourg égyptien , 

II, 120; -* sens de ce nom, 
ibid. et i2f. 

jNiphaïcU^ nom égyptien des 
Libyens, 1, 104 ; — nom égyp- 
tien d'une partie de la basse 
Egypte, II, 3 1 et 245; *— idée 
générale de cette contrée, 244; 

— sa division territoriale, 278; 
«- tableau de %eÈ viUes et 
bourgs égyptiens , 27g. 

'Kipkaïat ne fut point le nom 
€g}r'ptien d'Abydos, I, 25i. 



.5) 

Nitentôré , nom égyptien dt 
Tentyris, I, 254. 

Ni tria , ville ; sa situation , II , 5oo ; 
•— son nom égyptien, ibid* 

Nitriae - Morts ^ son nom égyp- 
tien , II, 299, 5oo. 

Nitriotis- ( nome ) , sa {position, 
II, 298; — son nom égyptien , 

299- 
No'Amoun de rÉcriture-Sainta 

n'est pas la même ville que 

Thcbes, I, 218, 219, 

Nome crocbdilopoiite, I, 325; 

— son nom égyptien, 525; — 
sens de ce nom , 525 et suiv. 

Nomesde la haute Egypte,!, S66. 
Nomes de la Thébaïde , 1 , 367 ; 

— noms de ces nomes , 56Q 
et suiv. ; ^^ tableau de ces 
nomes et de leurs dépendances 
présumées, 574 et suiv. 

Nomes de l'Egypte moyenne, I, 
572; —- tableau de ces nomea 
avec les lieux de leurs dépen- 
dances, I, 575. 

Nomes de l'Egypte inférieure , 
U, 269; — leur nombre, 270; 

— capitales de ces nomes ^ 
272 et 275; •— tableau de ce* 
nomes et de leurs dépendan- 
ces, 274 et suiv. 

No/tOTy ce mot n'est point d'ori- 
gine égyptienne, il est pure- 
ment grec, I, 65 et suiv* 



( 4i6 ) . 

JVbm^égyptiensdes villes, bourgs par les Grecs ^ramenés à leur 



et villages conservés par les 

Coptes , voyez Coptes ; — 

par les Arabes , voyez Arabes. 

Noms propres égyptiens cités 



origine y I, iio. 
Nouai ^ nom égyptien de lien, 
II9 5i5y >* répond au iVaouay 
des Arabes, ibid^ 



o 



OasîS (les), idée générale, 282; 
— leur nombre, 283; -— leurs 
noms grecs, ibid,; — leur nom 
arabe , ibid. ; — leur nom 
égyptien et sa signification , 
284. 

Oasis dAmmon^ II, 288; — sa 
position, 289^ — . est la même 
que Syouah, 290 et suiv.; ^ 
son temple égyptien, 291; —> 
sa fontaine du Soleil , 293 et 
«94; — son nom égyptien, 
294 et 295. 

Oasis {la grande)^ sa situation, 
285 1 — son nom égyptien et 
son nom arabe, 286. 

Oasis ( la petite ) , sa situation, 
II, 287; — son nom arabe, 
288; -— son nom égyptien, 
ibid* 

Oasitique 1/' ( nome ) , I , 
375. 

Oasitique 2.« (nome), I, 277. 

Odfou , nom arabe d*Apollino« 
polis-Magna, I, 178; — son 
origine, ibid. 



Slyuytct^ surnom donné à l'É- 

ÇyP^^t I» 94i — ce qu'il signi- 
fie, ibid, 

SliuaiM/lÇy un des noms du Nil, 
I, 129; — est d'origine égyp- 
tienne , I , i3o ; — son iatcr- 
prétation, i3i. 

^ixiMfOÇ, un des nomes do Nfl, 

I, 128. 

OUi^ier ( arbre ) , pen callivé en 
Egypte , 3i5 ; — seul lieu oà 
on en trouvât, ibid.^ eC5i6 et 
suiv. 

Ombos^ sa position, 1 , 167; — 
^s monumens^ 168; — iob 
nom égyptien présumé , 169; 
^- sa valeur, I, 178. 

O/i, nom égyptien d'Héliopoliif 

II, 41; — sa valeur, ibid. 
Onouphis , la position de ceCtt 

ville est incertaine , Il , 227; 

— son nom égyptien , 275. 
Ophir appelé Saphir en langu* 

copte, I, 98. 
Oqssour , nom arabe d*an Bel 

de laThébaide,I, 222. 

Oracb 



( 4i 

thaète d^Ammon , II , 289 et 
292. Vojez Oasis d*Ammon. 

Orientaux (les ) conservent cons- 
tamment leurs anciennes cou- 
tumes et les noms primitifs des 
villes 9 If 24. 

tJsthfnounùinj nom arabe d'Her- 
mopolis - Magna ) I» 292; ^— 
son origine, ibid, 

Osiouth^ nom arabe de Ljco- 
polis, I, 280 i «^ son origine, 
ibid. 

Osouariy nom arabe de Sjêne, 
I, 162. 

OstracinCy sa situation, II, 5o4* 

Osj'mandias ( le Pharaon ), ap- 
pelé aussi Ismandès et Mem- 
non par les Grecs, I, 25o; -— 
«st le Sésookhris de Manë- 
thon , 25i ; — tems où il a 
vécu , ibid,; — son tombeau 
à Thèbes, 2105 — sa descrip- 
tion, 211. 

Ouadjék-el'Bahhrj-y nom donné 



7) 

par les Arabes à TÉgypte infé- 
rieure, II, 7* 

Ouahé^ nom égyptien des Oasis, 
II , 284; -— son origine, ibid. 

Ouahé -^ Amoun , nom égyptien 
de rOasis-d^Ammon, II, 295. 

Ouàhhat^ nom arabe des Oasis , 
II, 283; -— son origine, 284» 

Ouahé'Pemsjé y nom égyptien 
de la petite Oasis, II, 268; •»« 
son origine, ibid, 

Ouahé - Psoi , nom égyptien de 
la grande Oasis, II , 286. 

Ouschém^ ville égyptienne du 
nome d'Athrîbis , II , 52 ^ •— 
son nom arabe, ibid. 

Oxjrrynchus , ville de l'Egypte 
moyenne, I, 3o5> — origine 
de son nom grec , 5oo; — posi- 
tion de cette ville , ibid.; — i 
son nom égyptien, iZ>iVf.;-— di- 
verses étymologies de ce nom, 
2o5; — son nom arabe, 3o4 ; 
— origine du nom arabe, 3o6. 



pÀ , valeur de ce monosyllabe 
égyptien au commencement 
des mots, I, 3o. 

Pachruimunis , la position de 
cette ville est peu certaine, 

II , 20G ; — son nom ég}'ptien 
présumé, ibid. 

II. 



Pacis , taureau sacré nourri à 
Hermonthis, I, 196. 

Paési ou Païsi , nom propre 
égyptien $ sa valeur, II, ig6 
et suiv. 

ri0l})0'iç, nom propre égyptien | 
sa signification, II, 197. 

27 



(4 

JPâA/Ai/, village ^yptren, II, 5j. 
Palôti f nom propre égyptien, 

n , 255 ; — sens de ce nom , 

îbid, 
TloLfliflf , nom propre égyptien | 

sa signification, I, 218. 
Pamoun^ nom propre égyptien; 

sa valeur, I, 1 10. 
PampaniSf ville de laThëbaiide, 

I, 225; — - sa position, ibid.; 

*— son nom égyptien pré- 
sumé, ibid, 
Panaban , bourg égyptien , II , 

223; — son nom arabe, ibid, 
Panaho , ville égyptienne ; sa 

situation, II, 46> "" '^^ ^^^ 
' arabe, ibid.; — conjectures 
sur le SGVis de son nom égyp- 
tien, 46 et 47« 
Panau , ville égyptienne , II , 
181 ; -« son nom arabe, 182; 
— • sa situation , ibid. 

Panéphéson^ nom copte dePané- 

physis. H, 202. 
Pariéphôsiy ville égyptienne, II, 

201. 

Panéphysis , la position de cette 
ville est incertaine, II, 201. 

PankoteuSy nom copte d'un lieu 
de l'Egypte moyenne, I, 3q8. 

Panopolis , ville de la haute 
Egypte; sou antiquité, I, 257; 
-^ divinité qu'on y révérait, 
d56; se$ noms égyptiens, sSq; 



«8) 

^ son nom arabe , tbid, , diffé- 
rente de Panau , 260 ; — valev 
de ses noms égyptiens, 261 et 
suiv. 

Panouf'Khét , nom égyptien de 
Momemphis, II, 255; ^ sens 
de ce nom, ibid. 

Panouf-Rés , ville égyptienne, 
II, 1 55; — sa situation, ibià.; 
-« son nom arabe , i56 et iSj. 

PaophiSy nom propre dMiomme; 
son orthographe égyptienne, 
sa valeur, I, i lo* 

Paouon^-an-nouh , nom propre 
égyptien du fleuve ou d'on 
canal, II, 52o; «- sens de ce 
nom, 521. 

Papa^ ville de la Thébaide, I, 
222; — son nom égyptien, 
ibid» 

Paphor , village égyptien de 
l'Egypte moyenne , 1 , 275. 

ll<no\JfJt,oç ( la ville de ) d'Héro- 
dote n'est point la mèmequ'Hé- 
roopoli», II, 59 et suiv.; — 
est la même que Thoum, 62. 

Parailou^ nom copte de ParaleS| 
II, 207. 

Paralos , sa position, II, 306; 

— son nom égyptien, 207; 

— sens de ce nom, ibid. 
Partie arabique de TÉgypte,!!, 

28 et suiv. 
Partie libyque de l'Egypte, II,5i, 



(4. 

Paihanon , nom copte d'un lieu 
de rÉgypte, II, i6i; -«• sa 
position, 162; — - son nom 
arabe, ibîd. 

Paul Lucas ^ sa mauvaise foi 
historique, II, 122. 

Pboouj nom égyptien de-Fopos, 
I, 246. 

ITE , signification de ce mono- 
syllabe à la fin de quelques 
noms coptes de villes, I, 2^9. 

Pelant^ nom propre égyptien ,11, 
255 ; -— sens de ce nom , ibid, 

Pelhip j nom égyptien de lieu 
dont la position est inconnue, 
Il,5i3. 

Péluse^ sa situation, II, 82; — 

* porte chez les Arabes le nom 

de, Farama , 84 et sui v. ; — - 

son nom égyptien , 85 et 86 ; 

— son nom hébreu, 86* 
Pélusiaque (branche), II, 9; 

— opinion de d* An ville sur 
son cours, 10; —> répond à la 
partie supérieure du canal de 
Moëz, II, 12; — preuves, 
ibid. et suiv. ; -« son nom 
égyptien, II, 25. 

Péméy ville de TÉgypte moyen- 
ne, I, 556. 

Pems/ét nom égyptien de l'Oxy- 
rynchus des Grecs, I, 5o4; — 
diverses interprétations de ce 
nom, 5o5> 



9) 

Pépleu^ bourg égyptien de la 

haute Egypte, II, 208 ; — son 

nom arabe , ihid> 
PépleUf nom égyptien présumé 

de Biblos, II, 209. 
Pérémoun , bourg égyptien, II, 

i54; — son nom arabe, i55* 
Pérémoun , nom égyptien do 

Péluse,II,84et86. 
Pernousj , lieu de TÉgypte , II, 

Soi ; — - son nom arabe , 5o5 1 

-^ montagne de ce nom, ilndm 
Perouôinithoiti^ 11 e u de 1' 'kgy p te, 

II , 224 ; — sa position et soa 

nom arabe, 223. 
Pfsrshousch , bourg égyptien df 

l'Egypte moyenne, I, 3oo, 
Pesérpy lieu de l'Egypte, II, 72, 
Pétépêp , nom égyptien de la 

Huppe, I, 277. 
Petmour^ nom égyptien du Delta ^ 

11,26,27. 
Petouphis y nom propre égyp- 
tien; sa valeur, I, i lo. 
Petpiéhy voyez Tpih» 
Phacusa , position de cette ville, 

^^1 74> **' s^^ noms grecs, 76; 

son nom égyptien , ibid.; r^ 

son nom arabe, 74* 
Phaïom , nom égyptien du nomm 

Crocodilopolite , I, 526. 
Phakôs^ nom égyptien de Pha« 

cusa, II, 76. 
Phannisjôit, bourg égyptien^ I^ 



5i3 ; — sa situation , 5i4 » — Phbôou - Tsjéli » nom ^jplies 
Valeur da son nom , 3i5 ; -» d'une petite ville de TÉ^pic 



«on nom arabe, 5 14 » — détails 
sur ce boarg, I, 5 16 et suiv. 
Phapihosem^ nom égyptien pré-' 
•umé de la ville de Nitria p 
II, 3oo. 
Pkarbœthus^ II , 95 ; -*• cette 
viUe n^est point la même que 
la Belbëis dea Arabes , 56 , 94 
et suiv.; — sa vraie position, 
98; — ses ruines égyptiennes, 
9g; «• son nom arabe, ibid,; 
son nom égyptien , 99 et loo, 
fharbaii^ nom égyptiendePhar- 

bœthus, II, 99* 
Ji^harsinéf vîlte égyptienne , II , 
54 ; ... aon nom arabe , iUd.^ 
i55. 
Pharaons ( les ) s'emparent de 
plusieurs contrées voisines de 
l'Egypte, I, 53 et suiv. 
Phaihméti , nom égyptien de la 
branche Phathmétique, II, 17; 
sens de ce nom, ibid. 
Phaihméiigue (la branche) était 
* une dérivation de la Pélusia- 
' que, II, 16; «— son embou* 
chure , ibid. ; -— son nom 
égyptien, 17. 
Phattdtique ( branche ) est la 
même que la Phathmétique , 
II, 16 et 17, 
Phbâouj nom égyptien de Bopos, 
I, 244 et 245. 



moyenne, I, 268; -* son non 
arabe, ibid, 

PheibéSj ville égyptienne. H, 
56 ; -— n'est point la même 
que Pharbaëthus , ibid' i *- 
ses ruines , Sy. 

Phermôout^ nom égyptien d*ims 
des branches du Nil, II, 1% «» 
sens de ce nom, ibid. 

Phermouthiaque (brandie) est 
la même que la Sëbennidqtte, 
II, 1 8; — ce nom e^t égyptien, 
ibid. 

Phéromi, nom égyptien dt Pé- 
luse, II, 85 et 86. 

Phiaro ou Phiaro éinie-Chérm^ 
nom égyptien du NiJ,I, i58. 

Phibamôn , saintde l'église copte, 
55; — vers coptes en sou hon- 
neur, 53 et 54* 

Phi-Hahhiroty Heu de l'Égjpli 
mentioimé dans rÉcntore- 
Sainte , Il , 70. 

Philœ ( fie de ) , sa situation géo> 
graphique ,1, 1 54 ; — ses tem- 
ples et ses monumens, i54 
et suiv. ; — fréquentée parles 
Ethiopiens, 157;— sacrée pour 
les Egyptiens, iàid.; ^m 
noms grecs, i58; — son non 
égyptien, ibid.; — son nom 
arabe, iSg. 

Phisân , nom donné par les 



(421} 

Coptes au fleuve Sihhoua , Djihhoun par les Coptes , T^ 

137. 
filakh^ nom donne à Syène par 
les Copte», appartient à Phila?^ 
I9 166.^ 



î, 137. 
Phlabès^ corruption de Phelbès, 

II, 5e. 

Phmarés^ voyez Mares, 



/'A/toum^Keude la haute Egypte, Pilakh^ nom ëgyptieir de llle 



I, 184. 

P - hoi -an" Shamoul , lieu de 
l'Egypte , II , 3 14 ; ~ sa posi- 
tion approximative, ibid. 

Pholpas^ corrupticm de Phelbés, 

n,56. 

Phouok-Anniaméou^ bourg ^gy p-^ 
tien, I, 5i8$ » sa positioa, 
ilfid, et 320. 

Pkouôit f village égyptien de 
rÉgypte moyenne, I, 3ig. 

Pkrouron ne lut point un des 
noms du Nil comme l*a cru 
Jablonski, I, i34, i3&. 

Phihenoiés ( nome ) 9 II, 229. 

Phtha^ nom de divinité égyp« 
tienne , ne fut point écrit 
l^thas, comme Ta cru Jablons- 
ki, I, 87; "* son temple à 
Memphis,. 354 ^ suiv. 

Piakôri^ nom égyptien du Cè- 



de Philae, I, i58. 
Pilotas y nom propre copte , II ^ 

255. 
Pinéban , la même vîUb que Pa«^ 

naban ; voyez ce mot. 
Pinotib , uom égyptien de lieu ,. 

n,i74. 

Piom^ nom égyptien du nome 
Croçodilopolite , 1 , 325 ; -^ 
nom égyptien de Crocodilo* 
polis, ihid, i — P sens de ce mot, 
325 et suiv» 

Pischarôe , ville égyptienne , II, 
i27i <— son nom ai*abe, ibid,; 

— sa situation, ibid* 

Pischô, bourg égyptien, II, 44» 
— i* sa situation et son nom ara* 
be,45. 

Pi7&effr,nonrégyptiendeThoum, 
Keu derla basse Egypte, II, 59; 

— sens de ce nom, i}>id. 



raste , II, 1^1 — sens de ce /V/&on», nom égyptien deToanr 



nom, ihid. 

Piamoun, lieu du Scfaiét , II, 
3oi; — - sens de ce nom, ibid. 

Piautés , nom donné au Nil par 
les Coptes, I, i32. 

Pighéon , nom donné au fleuve 



de la haute Egypte, I, 172. 
Pkah - «yr - Béré , lieu d'Egypte 

dont la position est inconnue ,> 

II, 3i5. 
Plévit , nom égyptien d'un lieu 

de la hante Egypte» I» 264» 



(4:^2) 
Plinthîne^ $a situation , II, 266. Préfectures ( de l'Egypte ); leur 



Pmampîhosem , nom égjptîea 
présumé du nome Nitriutis» 
II, 299 et 5oo. 

Pococke ( le doct' ) assigne la 
vraie position de Memphis, I, 
345; — - son opinion adoptée 
pî:r Bruce et d'An ville, ibid. 

Poissons j leur culte douteux en 
Egypte, I, 187. 

Posok^ nom donné à Belbéis par 
les Coptes, II, Sy. 

rioTtf/tifll, nom donné par les 
Grecs à TÉgypte , I , gS j — 
son origine ^ ibid, 

TLoTCUfliliç nom donné à l'E- 
gypte par les Grecs » I» 95; — - 
son origine , ibid^ 

Poubasti , nom égyptien de Bu- 
^ baste, 1 , 65 i — origine de ce 
nom, 67. 

X\oWfï9'$iêÇ , nom propre ^gyp« 
tien 9 II , 197 ; — sens de ce 
nom, ibid. 

Pouschin , bourg égyptien , I , 
5 1 3 9 -« sa position et son nom 
arabe, 5 14* 

Pousiri^ nom égyptien d*un vilr 
lage du voisinage de Meipphis, 
I, 365; — village du nome 
de Schmoun , 294 » — ^'il- 
lage égyptien près ,d'Hélio- 
polis. II, 4?> — nom égyptien 
de Busiris , 190;' — j^tj^^ de ce 
jkom^ibid. 



nombre varie à des époques 
différentes , 1 9 69; — leur éta- 
blissement, 70 ; — leur nom- 
bre dans les premiers tenu, 
72; — - préfectures militai- 
res , 73. 

Prôme^Ampnoute f qualîficadoa 
de plusieurs saints personna- 
ges chez les Coptes , 1 , 95. 

ProsopiSy grande ville de la ba$M 
Egypte , est la Pschatî dei 
Coptes , II , 1 65 et suiv. 

Prosopitis ( ile ) , sa situation et 
son nom égyptien , II , i65, 
166 et 167, 

Psammius^ montage voisine di 
Memphis , I, 340 ; — sou nom 
égyptien, ibid.; — sens de ce 

nom, 34 T- 
PsanaschOf bourg égyptien , n, 

3i5. 

PsMnem/ut , nom égyptien de la 
basse Egypte , II , 7 ; — sciu 
de ce nom, ibid, 

Psaradous^ lieu de TÉgypte, II, 
235 ; — « son nom arabe , 236. 

Psarionif voyez Pariom, 

Pschati , ville égyptienne dtt 
Delta, II , 162 ; — son an** 
cienne importance^ 163; «- 
c'est la Prosopis des Grecs, 
164; — sa position, i65 et 
168; — - île de sou nom» 166; 
— son nom aiabe, 168. 



(423) 

Pschéimoou^ nom égyptien de 'i'n&ÛcLdç ^ vfllage d'Egypte, 



lieu, II, i59 et 3i5. 
Pschénéré^ voyez Psénirés. 
Pschentaisif nom propre égyp- 
tien, II, 196. 
Fschiniéouy ville égyptienne , M, 

256; » son nom arabe, ibid,; 

— sa situation , 2^7. 
Psckshépohé , montagne de la 

haute Egypte I, i48, 
Psen , valeur de ce monosyllabe 

au commencement de quelques 

noms égyptiens de villes , II , 

55 et ii4* 
Psenbèle , village égyptien , Il , 

5i6. 
Psénakâ , village égyptien du 

nom d'Athribis, II, 54> -^ son 

nom grec , îbid. j — sent de 

son nom égyptien, 55. 
Psénéros , nom grec d*ane ville 

de l'Egypte moyenne, I, 5o6; 

.» son nom égyptien, ibid. 
Psénétai , ville égyptienne ; sa 

position, II, 100; —- son nom 

arabe, loi. 
Fsénhéout y nom égyptien d*lin 

village de la haute Egypte , I, 

256 ; — - son nom arabe , 257. 
Psenshiho, ville égyptienne, II, 

X i3;— sa situation et son nom 

arabe, ibid. 
•*'€i'7eic, viUage d'Egypte , n , 55. 
^iWt(po^,viUaged*Égypte,n,55. 



II, ^5. 
"^rrTAyfflfJUÇ, village d'Egypte, 

U,55. 
Psjisjbêr , village égyptien j s» 

position, II, 160; -— son non» 

arabe, i6i« 
PsJéétS'Ananshomf qualification 

de l)ieu chez les Coptes , II , 

195. 
Psjôôréj épithète donnée à Dieit 

par les Coptes, II, 195. 
Psjôsjy nom égyptien d'un bourg 

de la Thébaide , J , 248 f -» 

sa position, ibid^ 
"VaOO^illiç, village d'Egypte, 

11,55. 
PiOf , nom égyptien de Ptolé- 

maïs , 1 , 255 et suiv. 
Piénatô , le même que Pténétô , 

voyez ce mot* 
Pténétôy nom égyptien de ButoSp 
. II, 229. 
Pthosch^ nom égyptien des pré* 

fectures de l'Egypte, I, 67. 
Piihot , nom égyptien d*un can* 

ton du Delta, Il , 162 et suiv* 
Ptimenhôr^ voyez Tïmînhôr. 
Piim£nh6r,jïom d'un bourg égyp- 
tien près diiéliopolis, II, 4^* 
Ptimyris^ nom du Delta , Il , 26» 
Piolémais , ville de TÊgypte 

moyenne, I, 255; — son nom 

égyptien y 253 j — ses nom* 



(4H) 

arabes, a55 et 284; — son im- la haute Egypte , II , «7 , 
portance, 255. note i. 

PeSou -am^ Panaho , montagne Ptoon -an- Neklône , montagM 



d'Egypte, II, 5i6. 
Ptoou " am <» Phôou , montagne 

d'Egypte, II, 317. 
PtôQU'am-Piom, montagne de la 

haute Egypte,!, 149. 
Ptôou " am ' Psôou , montagne 

d'Egypte, II, 3 18. 
PtoQu-an-Atrêpe , montagne de 



d'Egypte , II , 520 j — son nom 

arabe, ibid. 
Ptoou ' an ' Sioout , montagne de 

la haute Egypte, I, 149. 
Ptoou^an^né , montagne de la 

haute Egypte,!, 148; — sa 

situation et l'origiae de son 

nom, ibid. 



la hautis Egypte , 1 , 149, 266 Ptôou-an'Tahinasch ^ montagoe 



et 267, 



d'Egypte, II, S20. 



Ptooii^an-Ebôt 9 montagne d^É* PtooU'Tûréh ^ montagoe de la 



gypte, II, 3i8, 



haute Egypte, 148. 



Ptoou ^ an ^ Houor , montagne Ptooit-an^Terot^Aschans^ mon- 



d'Égyple,IIj3i9. 
Ptooii^an^Katamon^ montagne 

du nome de Piom, II, 519. 
P^dou-an-Koskam^ montagne de 



tagne de la haute Egypte , I , 
14^; II , 21. 
Piâou-an-Tilosl y montagne de 
la haute Egypte, I, 14g. 



ÇjoUy nom arabe d^Antœopolis, 
I, 272. 

Çarnac ( temple de ) sur les 
ruines de Thèbes ; son im- 
mense étendue, I, 2o5; — sa 
description, ibid, et suîv. ; -^ 
à qui il était consacré, I, 2065, 
^-« ses avenues de sphynxj^ 
207; mmm édificcs d^ sa dépen-« 
dancQ, 2o8« 

Çassr^EsfoJiady nom arabe de 
Cbioubo^cia, I, 24^ ^^ H^* 



Qifih^ nom arabe de Coptos; l^ 

225. 

Qobthi y nom que les Arabes 
donnent aux Coptes , 1 , 87) 
n'est point formé du grec 
hfy^yjdoç y I9 88; son origine 
suivant les Arabes , ihid. ; -« 
suivant quelques auteurs mo« 
dernes^ 1, 88 et &uiv« 

Qoskam^ nom arabe de TApcrflî^ 
Qopolis de V%ypte moyenne» 
1*274. ^ 



( 4^5 ) 

QousSj nom arabe d'ApolUno- Qdu^^xoA, bourg arabe du Ssaid, 
polis-Parva , 1 , 222 ; — son I, aftSj — le même que Cusac, 
origine, ibidB ibidm 



R 



Ràkotè^ nom égyptien de Rha* 
cotis en dialecte thébain , II , 
263. 

RaAotif nom égyptien de Rha* 
cotis en dialecte memphitique, 
11,263. 

Ramesses ^ ville d*Égypte dont 
il est parlé dans l'Écriture- 
Sainte , Il , 248 i — - sa situa- 
tion, ibid, 

Ramléh'Banha, nom arabe d'un 
village de la basse Egypte, II, 
45 i -*> son nom égyptien , ibid, 

Ramsis , ville égyptienne , II , 
248 ; -«- sa situation , ibid, ; 
-— c*est la Ramesses de l'Écri- 
ture , ibid. 

Ramsis , bourg de la Bahbiré ; 

son nom égyptien, II, 248. 
Raschidj son nom égyptien, II, 

241. 

Raschitté, nom égyptien de Bol- 

bytine, II, 241. 
Remanchémi, nom égyptien des 

habitans de l'Egypte, I, io3. 
Renaudot ( l'abbé ), son opinion 

sur l'origine du rnoX. copte ^ I, 

^f j .« combattue, ibidem. 



Rhacotiê , sa situation , Il ^ 263 ; 
— son nom égyptien, ibid^ 

Rhinocolura , II , 3o4 ; — - son 
origine prétendue , 3oS ; — -• 
n'eut point de nom égyptien, 
3o5 et 3o6; — son nom arabe , 
ibid» 

Rhinocurura , voyez Rhinoco^ 
lura. 

p\&R , mot égyptien; son ori- 
gine, II, 2o3« 

Rois d'Egypte, voyez Pharaons. 

Rosette^ voyez Raschid, 

Rossi ( Ignace de ), ses travaux 
sur la langue copte , et son 
opinion sur cette même lan- 
gue , 18 ; — son opinion 
sur le mot ClxjSOLfMç^ combat- 
tue , 1 29 ; — son opinion 
sur le nom égyptien de Che- 
noboscia , 243 ; — son opi- 
nion sur le nom égyptien de 
Latopolis, réfutée, igo; -— 
son opinion sur le nom égyp- 
tien d'Oxyrynchus , combat- 
tue , 3o4 > «- son opinion 
sur l'origine hébraïque du ii^ot 

&&pS } combattue , II , 2q5 » 



(4^6) 

— son opinion sur l'origine Roùires ( M. ) > '<»^ ^tjmolch 
du mot ^ULSy combattue, II, gie de Babylone , combaUtie, 
a52. II , 55. 



Sàbârou ^ village du nome do 

Pschati, II, 171. 
Safi , village de la Gharbyyëh, 

est Tancienne Siouph, II, 221. 
Sahraschi , bourg dgyptien « II, 

*^> — »a situation, ibid.; — 

son nom arabe, 1 10. 
Soi y nom égyptien de Sais, Il , 

219, 290. 

Sdïd , voyez Ssdïd. 

Sais y II, 21 5; — son collège sa* 
cerdotal, ihid.; — ses monu- 
mens égyptiens, 216, 217; — 
sa position et son nom arabe, 
^'9; *^ son nom égyptien, 
ibid. et 220w 

Saïtiquey nom donné par Héro- 
dote à la branche Sébenni- 
tîque , II , 1 7 ; — est le nom 
d'un bras de cette même bran- 
che, 177. 

Sakha^ ville de la Gharbyyéh ; 
c'est l'ancieuiie Xoïs, II, 2t3; 
son nom égyptien, 21 f. 

Samannoud , nom arabe de Sé- 
bennytus, II, 191. 

Samhout y nom arabe d'un vil- 
lage de la haute Egypte et son 
nom égyptien, I, 257. 



Sanata , village arabe de la Scha^ 

qyyéh, II, loij — son nom 

égyptien, ibCd. 
Sandjar y bourg du canton de 

Nestérâouah, II, 235^ — soo 

nom égyptien, îbîd, 
SapentoSy nom parsi de l'Egypte, 

I, lOI. 

Sarapammon^nom propre égrp* 
tien, I, 287. 

Sardous , bourg de la Ghar« 
byyéh, II, 25&; -~ sou nom 
copte, ibîd. 

Sariom^ nom égyptien de Se- 
thron, II, 81 • 

Saumaise^ son opinion sur l'ori- 
gine du mot copie j 1 , 89 s " 
combattue, ibid. 

Schabbas , bourg de la Gbar« 
byyéh , II , 2^5 ; — village* 
arabes de ce nom , ibtd, 

Sch/ikschir , village arabe du 
Delta , II , 191 j — - son nom 
égyptien, îbid, 

Schakal ^ quadrupède appelé à 
tort Aw9Ç par les Grecs , I, 
276 ; — son nom égyptien » 
ibid, ; ^» son nom araire* 
ibid* 



( 427 ) 

Schandalat , bourg de la Ghar- Schihéi^ nom copte de la SejT 
hyyéh f II , 224» — son nom thiaca-Regio de Ptolëmée, U, 



ëgjptîen, ibid, 
Schanscha , ville de la province 

de Daqahhliéh , II , 1 13 ; -^ 

son nom égyptien, ibid* 
Schathnouf^ village de la basse 

Egypte , II , i5i ; -^ son nom 

égyptien, i47 et suiv. 
^c/^«n/f, village égyptien , 1 , 52o. 

Schemmoun , village égyptien 
dont la position est inconnue, 
II, 521 et 522. 

Schenalolêt , bourg égyptien de 
la haute Egypte , 1 , 265 ; — 
valeur de son nom, 266. 

Schénéroy bourg égyptien} son 
nom grec, I, 5o6, 507. 

Schénésêt , nom égyptien de 
Chènoboscia, I, 242, 245. 

Schet^ nom égyptien des bran* 
ches du Nil, I, 25. 

Schéinoufi f nom égyptien de la 
branche Canopique, 1 , 25 ; — 
sens de ce nom. 

Schetnoufiy village du Delta, II, 
25 et 147 > — sa situation , 
a5 et 148; — sens de son nom 
égyptien , i4g et i5o \ — son 
nom arabe, i5i. 

Schiéij nom égyptien de la Scy- 
thiaca-Regio des Grecs , II , 
296 ; — sens de ce nom , 

^7* 



296 ; <— sens mystique de ce 
nom , 297* ' 

Schihhat , nom arabe d'une 
contrée voisine de TÉgypte , 
II, 295 ; — origine de ce nom, 
296 et 298. 

Schintélet , bourg égyptien , Il , 
224 ; •-* son nom arabe , ibid* 

Schléimi , bourg égyptien , Il , 
24y; —. son nom arabe, a&i^«; 
sa situation, 248. 

Schliméh , bourg de la Bahhiré ; 
son nom égyptien, II, 247* 

Schmoun , nom égyptien d'Her- 
mopolis-Magna, I, 290; — sa 
signification, 291 et suiv. 

Schmoun-an-Ermany nom égyp- 
tien de Mendès , II , 1 24 ; — 
sens de ce nom , 124» i25 
et 128. 

Schmin^ nom égyptien de Pano*- 
polis , I , 259 ; — - sa signifi* 
cation , 261 ; — c'est le nom. 
égyptien d'une divinité égyp- 
tienne, 262. 

Schmin , la même divinité que 
Schmoun , 1 , 291 j — valeur 
de ces noms, ibid, et suiv. 

Schobra - Teni , village de la 
Ghai'byyéh , II , 22 1 ; — son 
nom égyptien , ibid, 

Scjathis^ situation de cette ville, 



(428) 



II, 2g8; <— sou nom égyptien , 
ibîd, 

Sej-ihiaca-Regio , contrée de la 
Libye , II , 295 ; — son nom 
arabe et sa situation , ibid. ; 
«- son nom égyptien, 296; — 
sens de ce nom égyptien, 297 
et 298. 

Sebenfiêtou , nom copte de Se- 
bennytus, II, 192. 

Sébennitique ( branche y y appe* 
lée Saïtique par Hérodote, II, 
17; — pourquoi? ibid. et 16 ; 
— son nom égyptien, 18 ; — 
coors de cette branche, 19; — 
sa division en deux branches, 
II, 177. 

Sébenfijrtique ( branche ), nom 
donné par Hérodote à la bran- 
che Phathmétique, II, 16» 

Sébcnnjrtus ^ position de cette 
ville , II , 191 ; -* ses noms 
grecs, ihid,; — son nom égyp- 
tien , 192 ; — origine de ce 
nom y ibid. 

Sekoouy nom copte de Xois, II, 
2r4. 

Seîœ y lieu de la basse Egypte , 
II , 77 ; répond an Ssalahiéh 
des Arabes , ihid, 

Sélinon , ville de TÉgy pte moyen- 
ne, I, 275; — son nom égyp- 
tien présumé , ibidm 

Selséléky nom arabe de SilsiHs; 
sou origine^ 1, 171. 



Séàofi , nom donné par les Coptes 
à Sycne, I, i63. 

Serbonis ( lac ) était la demeure 
de Typhon, II, 5o4 ; — son 
nom égyptien, ibid. 

Séso$triSy voyez Séthosis -Ra" 
messes. 

Séthosis - Ramessès divise l'E- 
gypte en trente-six préfectu- 
res , 1, 70 ; — doutes à ce sujet, 
ibid, ,71;— chasse son frère 
Armais de l'Egypte, 78; — 
est appelé ^gyptus par les 
Grecs, 78, 79. 

Sethron , cette ville était hors 
du Delta , II , 80$ — sou nom 
égyptien , 81. 

Shaw ( le docteur ):> son opinion 
sur l'emplacement de Mem- 
phis, combattue» I, 342. 

Shnioumî , villag0^ égyptien du 
Delta ,^ II, i5i ;i — sa position, 
ibid, ; — ses noms arabes , 1 52^ 

— ses noms vulgaires ^ i55. 
Silili^ voyez Silsilis^ 
Sililis^ voyez SiisiliSi 

Silq (^^/), nom arabe de planta, 
II , 75 i — son nom égyptien, 
ibid^ 

SitsiUs , sa situalfen, I, T69; — 
ses monumens égyptiens, 170; 

— son nom égyptien, ibid» 
Silvestre de Siàcjr ^ M. ), ses tra- 
vaux sur la langue copte , I, 
2^1 j — i sur l'inscripûon di 



(4^9) 



hoMtte, 22; — cite, 197, 

259, etc., etc. 
Siounh^ ce nom est d*brigiae 

égyptienne , Il , 294. 
Siouf^ , ville du nome de Sats , 

II, 220; <— sa position , ibid.; 

«- son nom égyptien pré* 

sumé, 221. 
Sioouth I voyez Siôout. 
Sîàoui y nom égyptien de Lyco- 

polis y I « 279 î — ses diverses 

orthographes , ibid. 
Sirsina^ ville de la province de 

Méiiouf, II, i54> -— son nom 

égyptien, ibid* 

Sjafié , nom égyptien de Tanis , 
U y 108 1 — - sens de ce nom , 

Sjapasen ^ ville égyptienne, II, 
222; ^ sa position, ibid»; — * 
son nom arabe, 225. 

Sjêbhboui , nom égyptien de la 

Huppe, I, 277, 
Sjébro-Mathéni^ bourg égyptien 

du nome de Sa'i , II , 22 1 ; «— 

son nom arabe, ibid, 
SjébrO'Ménésin y village égyp- 
tien, II, 2^7. 
Sjelbah , village égyptien du 

nome de Pemsjè , 1 , 509. 
Sjcmnouti , nom égyptien de 

Sebennytus , II , 192. 
S]cm , divinité égyptienne , II , 

192. 



Sjoubourif viltage égyptien de 
l'Egypte moyenne, I, 287. 

Skhôou , nom égyptien de Xols, 
n, 211 et 2i4- 

Slé^ vrai sens de ce mot en lan* 
gue copte, II, 77. 

Snéy nom égyptien de LatopoKs^ 

I, 189: 

^oï, voyez Ptoî. 

Sombat^ bourg de la Gharbyyéli, 

II, i8oj — - son nom égyptien , 
]8i. 

SÔnhour^Thalaut ^ village de la 
Bahhiré , II , 254 > — son non 
égyptien, ibid. 

Sonshar , village égyptien , H , 
235 ; •— sa position , ibid. ; 
— son nom arabe, ibid, 

Souan , nom égyptien de Syène, 
I , 'iG5 ^ — sa valeur , 164 et 
i65. 

Sounhôr , ville égyptienne du 
nome de Piom, I, 527; — sens 
de son nom , 528 ; — son 
nom arabe, II, 346. 

Sounhôr - Tlialaut , ville égyp- 
tienne , II , 254 » — sa situa- 
tion, ibid,; -* son nom arabe^ 
ibid. ; — > sens de son nom 
égyptien , 255. 

Ssa ' al' Uadjar , bourg de la 
Gharbyyéh , II , 219 j — son 
nom égyptien, ibid. 

Ssahradjt , bourg arabe de la 



(43a) 

'• 374; •» sa valeur t syS. «on grand temple ëgypfia^ 



Tapsckêf bourg égyptien, le 
même que Piscliôy voyez ce 
mot. 

Tarabiah^ canton de TÉgypte 
selon les Arabes, II, ag. 

Taranouthf aacien nom arabe 
de Tharranéh. Voyez ce mot. 

Taroudjéhf village de la Bah* 
hiré ; son nom égyptien 9 II ^ 
a58. 

Tarouth^ voyez ThiWouih* 

Tarouth'Esschériff village du 
Sa id , 1 , 288 9 — son nom égyp- 
tien, ibid. 

Tarschêbif bourg égyptien du 
nome de Pténétô, II, 25r. 

Tasempoii , bourg égyptien du 
nome de Busiris , Il , ido $ — 
son nom arabe , îbid. ; mm» aa 
eituation, 181. 

Taubah^ nom égyptien de Taoua, 

11, 175. 
Tébaïsj voyez TTiébaéis. 

Tekébi^ ville égyptienne; sa po- 
sition, II, 225 et 226. 

Temsiôti , ville égyptienne , II , 
1 1 2; — sa position et son nom 
ai*abe , ibid. 

Tenthôrif nom égyptien de 
Tentyris, I, 254 ( note 2 ). 

Tentyra^ voyez Tentyris. 

TeiUyris^ ville de la Tiiébaïde , 
I, 226; — sa position, ibid,; 



227 et suiv. ; — ses zodiaques, 
229; -— ses petits temples, 
232 ; — s»s noms égyptiens , 
b55 et suiv. 

Terbe ^ bourg égyptien de TÉ- 
gypte moyenne 9 I * Soy. 

Térénouti , nom égyptiea di 
Térénouthis , II , 245 ; ^ di- 
verses manières de récrire , 
ibid. 

Térôif nom égyptien de pla« 
sieurs lieux de l'Egypte, II, 20. 

Té roi , bourg égyptien de ll- 
gypte moyenne, I, 288; — 
son nom arabe » ilnd, ; — est 
la Thébaica Phylacé de Stia- 
bon , II , £b£d, 

Térât , village égyptien dans h 
partie occidentale de la basse 
Egypte , II , 256 ; — - soa nom 
arabe, ibid.; — nom égyp- 
tien d'un village du Delta, H, 
146. 

7>rdr-^5c/ianf,viUageégypti6iif 
II, 21 ; -^ montagne de ce 



nom, 21. 



Ttrot - Schmoun , village égyp- 
tien de la haute Egypte t'> 
297 ; — son nom arabe 1I« 
544. 

Tha , valeur de ce monosylUbt 
égyptien au commeucenuit 
d'un mot, I, 36. 

Thd» 



( 4^^ ) 

Thaésé ou Tkaïsé , nom égyp- ©JjCoùV , nom grec d'une partie 



tien, vojez ÔWTC* 
®a>f0'£, nom propre égyptien de 
femme , Il , 197 ; — signifi- 
cation de ce nom 9 ibid. 
\ Tlutndata , vilie du Delta , II , 
209 ; — son nom égyptien , 
ibid, 

HiaououQh^xkom arabe deTaoua, 
II, 175. 

Tharouth , nom arabe de quel* 
ques lieux de TÉgypte, II, 20 ; 
•— est d'origine égyptienne , 
ibid. 

Tharranék^ ville de la Bahhiré; 
«on nom iégyptîen. II, 245. 

3!haubasie , la position de cette 
ville est incertaine, IT » 7 1 > — 
son nom égyptien, ibid. 

Thaubasteos^ voyez Thaubaste. 

Thaubastum^ voyez Thaubaste. 

Jlhbabil'On^Chémi, nom égyp- 
tien de Babylone d'Egypte , 

II , 54. 

ThbéoUf nom égyptien d'un lieu 
de la Thébaïde ; sa position , 
I, 246. 

Thébaéis et Tébaïs , noms d'o- 
rigine grecque donnés par les 
Coptes à la haute Egypte » I , 
144. 

^Ih/iÇùU , nom que les Grecs don* 
nèrent à Thèbes , 1 , 216 ; — 
fist d'origine égyptienne, ibid. 

II. 



de la haute Egypte, I, 145. 

Tlièbes ^ apperçu général sur 
cette capitale, I, 190; — son 
entiquité et son état primitif, 
200^ — sa fondation, 201 j «*> 
Svin étendue, 201, 202; — ses 
portes , ibid, ; — ses murs , 
ibid.; <* sa ruine, 2o5; — $•$ 
monumens , 204 et suiv. ; ^-> 
Qarnae, ao5s -^ Louqsor, 208; 
Memnonium , 210 ; -« Colo^* 
ses, 2ti; •* Medineh-Tàbou, 
212; — tombeaux des rois, 
2i5 i <— tombeaux des parti* 
culiers , 2i5 ; — • ses noms 
grecs, 2c6; — ses noms égyp- 
tiens, ibid, et suiv« 

Thenesus ^ II, 140; — sa situa* 
tion , 141 ; — son nom égyp- 
tien , ibid, et 142 i «- son nom 
arabe, 14 1* 

Thennésif nom égyptien de The* 
nesus. II, 141 et 142. 

Theodosiana^ voyez Théoda^ 
siopolis. 

Théodosiopolis , ville de l'Égypto 
moyenne, I, 299; -* son nom 
arabe et lia position, ibid,; — 
son nom égyptien, 5oo; — sa 
valeur, ibid. 

JTiérénuthis , sa situation , Il , 
244 i "" son nom égyptien eff 
S04 nom arabe ^ a45 j — se^ 



(434) 



jmînes égyptiennes , ibid. et 

246. 
Thermôout ^ nom ëgjrptien du 

Céraste 9 II, 19. 
Thermôout^ nom égyptien d'une 

dos branches du Nil , II , 18 ; 

— sens de ce nom, ihid, 
Ihéroshé , village égyptien , II, 

a58; — son nom arabe , ibid. 
Tkeudosiou , nom grec d'une 

ville il'Égypte conservé par 

les Coptes, I, 299. 
7%iV, village de la haute Egypte, 

I, a52. 
TVimoné ^ ville égyptienne du 

Delta, II, 204 ; *— sens de son 

nom arabe , 2o5 ; — son nom 

arabe, ibid, 
Thnooné y ville égyptienne de 

rÉgypte moyenne, I, 298} — 

sa situation , ibid. ; — > sou nom 

égyptien et son nom arabe , 

ibid. 
Thpfwuij vrai sens de ce mot en 

langue égyptienne, II, 1 19; — 

nom égyptien de Thmuis , II, 

117. 
Thmoiii - Ampanèhêou , !le du 

Nil ; sa situation , 1 , 265 ; 

— disparait miraculeusement, 
264 , ^ valeur de son nom , 
ibid. 

Thmoui'Pschatij nom égyptien 
de nie ProsopitiS| II, i6j» 



Thrpounsckons , nom égyptien 
d*un lieu de la Thébaide , I, 
255; «— répond à l'arabe Moa- 
khans, 236. 

Thmuis y II, ii4; — position de 
cette ville , 1 15; — ses ruines, 
116; — son noni égyptien, 
1 1 7 : — i sens de ce nom , 1 18 
et suiv. i — son nom arabe , 
117. 

Thôni , nom égyptien de Tanii- 
Superior, I, 285; — ile du iac 
M anzaléh , II , 1 42 ; — son nom 
arabe, ibid. ; — nom égyptien 
du port de Thonis, H, 262. 

ThôniSy sa situation, II, 26a; — 
son nom égyptien, ibid. 

Thothf divinité vénérée à Her« 
mopolis , 1 , 290 ; — découvre 
l'olivier, selon les Égyptiens, 
If 517. 

thoum , sa situation , Il , 58; — 
son nom égyptien , 59 et suiv.; 
— est la Patumos d'Hérodote, 
60 et suiv. 

Thounahy nom arabe del^anis- 
Superior, I, 285; — ile du lac 
Manzaléh , II , 14a • ^ ton 
nom égyptien, ibid^ 

Thouôty nom égyptien présom^ 
de Crocodilopolis de la Tbé« 
baïde , 1 , 194 ; — - sa valeur, 
195. 

Thraba , corruption du non 



( 435 ) 

égyptien d'Athribis , II , 5a. Tinodés , montagnr près de la 



Thrébi^ corruption du nom égyp- 
tien d'Athribis, II , 5o. 

Tiaméirij nom donné au Nil en 
langue copte, I, iSg. 

Tiaméiri , ville égyptienne , Il , 
178 ; — sa position , 179 ; -» 
son nom arabe, ibid. 

Tianoscher , ville égyptienne , 
II 9 2i5i — nom arabe, ibid» 

Tiarabia^ nom égyptien d*une 
portion de la basse Egypte, II, 
39» '^ sa division en cantons, 
276 ; «— tableaux de ces can* 
tons, et noms de leurs capi- 
tales , 277 et 278. 
'^idéh'Oua'Alfaradjoun , bourg 
de la Gharbyyéh, II, 225; <— 
son nom égyptien, 224 ot 225. 

Tiemrô^ bourg égyptien , □[, 25 1 ; 
^m sa position ^ 232 ; •— son 
nom arabe, ibid. 

lïkeschromi^ nom donné parles 
Coptes à la ville du Kaire , 
II, 56. 

Tîloîjj ville égyptienne et mon- 
tagne de ce nom, I, 355; — - 
sa situation , 554 ^^ suiv. ; — 
sens de ce nom, 556, 

Timinhôr , nom égyptien d'Her- 
mopolis - Parva , II, 25o; — 
sens de ce nom, 25 1 et 252. * 

Timouî-Pschati f nom égyptien de 
rUe ProsopitU, II, 166 et suiv* 



grande Oasis, II, 286; •— son 

nom égyptien et son nom 

arabe, 287, 
Tiospolis , nom copte de Dios* 

polis-Parva, I, 258. 
Tiphré^ bourg égyptien du nome 

de Busiris , II , i85 ; — son 

nom arabe , ïbid. 
Tiraschid^ nom égyptien de Bol- 

bitine , II , 241 ; — sens de ce 

nom , ibid. et 242. 
Tischaïri , ville égyptienne ; sa 

situation, II, 210; — son nom 

I 

arabe , ibid, ; — sens de son 
nom égyptien, 211. 
Tisis^ nom donné à Isidîs-Oppi- 
dum par Élienue de Byxance^ 

II, 200. 

Tîsjol^ le mime lieu que Tilosj, 

1 , 554 ; — sens de ce nom , 

356. 
Tkehli jYiWe égyptienne, II, i56; 

— son nom arabe, ibid. 
Tkemen^ village égyptien, I, 

519. 
Tkoou^ nomi égyptien d'Antœo* 

polis, I, 271. 
Tkôou^ ville égyptienne de là 

basse Egypte, II, 242; — sa 

situation , ibid. ; — son nom 

arabe, ibid. et 245. 
Tkullé^ bourg égyptien. II, 5^5. 
JeiwA#tfiig des ras égyptiens 1 



(436) 



Thèbôs, I, îiiS; — leur des- 
cription^ 2i4; -— à Memphis, 

Tooubastiy nom égyptien présu- 
mé deThaubaste, 11^ 71 et 72. 

Tôsjiy bourg ég;yptien de l*Âgjrpte 
moyenne, I,3o6. 

Touhô^ nom égyptien d*ane ville 
appelée Théodosiopolis par les 
Grecs, I, 299 et 3oo$ •«* valeur 
de ce nom égyptien , ibid. 

Touho^Noubf bourg égyptien, 

II ,45. 
Toum , sa position , I » 1 72 ; *-• 
son nom égyptien , ibid, ; — > 
son nom arabe , 175. 
, Touphoi y ville égyptienne 9 II ^ 

52Î. 

Tpéh^ voyez Tpih. 

Tpîky lieu du nome de Piom , I , 
5a8; — nom égyptien de TA- 
phroditopolis de THeptano- 
mide , 1 , 355. 

Tpourané , nom égyptien d'une 



ville de laThébaide , 1, i4f ; 
•^ son nom arabe, ibid. 

Tsahêt^ nom égyptien de la basst 
Egypte en dialecte thébaio, 
II, 6; —' sens de ce mot, ibii. 

Tsakhét j nom égyptien de la 
basse Egypte en dialecte inem- 
phitique,II,6. 

Tsenti^ ville égyptienne, II, 525. 

Tsjèliy valeur de ce mot en lan- 
gue copte ou égyptienne, 1, 269. 

Tsjéliy lieu de TÉgypte moyeoae, 

I, 281. 

Tsminéy nom égyptien d'un h'eu 

de la haute Egypte, I, 26$. 
Ttentta^ voyez Thandata, 
Tuphium , sa position , I , i95; — 

son nom égyptien, 194* 
Typhon^ sa demeure, II, 87; — 

ville de son nom , 88 ; — Yni 
• sens du nom de Typhon «a 

langue égyptienne , 92. 
Tzouan , nom hébreu de Tanis^ 

II, io5 et suiv. 



u 

t/Mmtrs^ serpent, emblème de Chnonphis,!, i83. 



f^JNSLEÊ^ son opinion sur Tori- 
gine du nom des Coptes , 1 , 88* 

Vers coptes cités, II, 18, 55, 54, 
126, 127 note 1, t5o, 264. 

flotta f voyc» Fouah et Boua. 



Voyageurs (les) modernes défi- 
gurent dans leurs relations lei 
noms des villes de Tégj'pUf 



I, 10. 



(437) 
X 



XÈos , nom copte de Xoïs » H , 
Xoisy n, ai z ; «» son nom égyp- 



tien , i^f J. ; — sa pOMtÛMI ^ 
212, 21 3 et 214» — *3oan0fli 
arabe^ 2i3| 214* 



ir^^rfr, bourg du Ss&id, 1, 5i4; 
— son nom ëgyptiea, ibid, 
et suivantes. 
Zodiaques de Dendërah , leur 
description exacte, I, 229; mm 
travaux auxquels île ont donné 
lieu, 23o; — leur usage relati- 
rement à l'histoire de TÉgypte, 
a3i et suiy. 



Zoêga ( Georges ), son oplnioa 
sur les noms ëgvp^ieits de 
quelques villes de TÉgypte,!^ 
17; — son opinion sur le noot 
égyptien de Philœ , combat- 
tue , i58i — > son opinion sur 
le Aom égyptien d'Herœoja* 
this, réfutée, I, 197. 



Fin de la Table 



De la Description géographique. 



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31 



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1