Google
This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project
to make the world's bocks discoverablc online.
It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover.
Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the
publisher to a library and finally to you.
Usage guidelines
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying.
We also ask that you:
+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for
Personal, non-commercial purposes.
+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help.
+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.
+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other
countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe.
About Google Book Search
Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web
at |http: //books. google .com/l
Google
A propos de ce livre
Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d'utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère.
A propos du service Google Recherche de Livres
En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl
tv^
AtB-v
f
■IIUIIIIIII
t
L'EGYPTE
s o us
LES PHARAONS
II.
' À OREÎVdBXiE,
DE L'IMPRIMERIE t* LA V.« PEYRONABD.
L'EGYPTE
sous
LES PHARAONS,
OU
RECHERCHES
t
Sur la Géographie , la Religion , la Langue ,
LES Écritures et l'Histoire de l'Egypte
ayant l'invasion de Gamrtse;
Par m. CHAMPOLLION le jeune,
DocTEVR ès-L«ttres, Professeur d'Histoire, Bibliothécaire- Adjoint
de la ville de Grenoble, membre de la Société des Sciences et
des Arts» etc.
DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE»
TOME DEUXIÈME.
A PARIS,
Chez DE Bure frères» Libraires du Roi» et de la
Bibliothèque du Roi» rue Serpente» n.^ 7.
x8i4.
».'
•
-J
1
"i
\ .*>
i .
' J
L'EGYPTE
SOUS
LES PHARAONS.
PREMIERE PARTIE.
DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE.
CHAPITRE CINQUIÈME.
BASSE EGYPTE.
De la basse Egypte , de ses divisions
naturelles et politiques , et de ses noms
égyptiens.
9
§. I.*' — Etat physique*
L/ANS tous les tems les contrées de la basse Egypte
durent offrir un aspect bien différent de celui de
rÉgypte supérieure. Le Nil divisé 'en plusieurs bran-
ches coulait dans un plus grand espace ; des lacs
(O
très- étendus, des canaux innombrables couverts de
barques naviguant dans tous les sens, lui donnaient
un mouvement et produisaient une variété qui étaient
incompatibles avec runiformité des sites de la haute
Egypte. Dans celle-ci, deux chaînes de montagnes
arides resserraient le fleuve et l'empêchaient de porter
la fertilité jusques dans le milieu des déserts ; tandis
que dans celle-là , Tœil , aussi loin qu'il pouvait
s'étendre , ne découvrait que de belles campagnes
couvertes des plus utiles productions. Les relations
commerciales des Égyptiens avec les peuples de
TAsie et ceux du nord de l'Afrique , firent refluer
dans la basse Egypte une population plus consi-
dérable que celle du Maris , et le nombre des villes
dut s'y multiplier dans une proportion convenable ;
la basse Egypte * offre en efiet une plus grande
quantité de villes remarquables , qu'il n'y en avait
dans la haute Egypte , relativement à l'étendue
respective de ces deux contrées.
La nature de l'une et de l'autre présente des diffé-
rences bien marquées ; le Maris exista en partie ,
et fut couvert de cités florissantes, lorsque l'Egypte
inférieure était encore cachée par les eaux de la
mer. Selon le témoignage de toute l'antiquité , et
d'après les notions non moins certaines que fournit
la constitution géologique des lieux (i) , la basse
^— — ■— ^— i^— ^^M^— — i— M^— M^— .— — I ———————
(i) Deluc, Lettres géologiques^ etc., etc.
(3)
Egypte ne fut dans les tems primitifs qu^un vaste
golfe de la Méditerranée. On peut aussi présumer
que les eaux de la mer s*étendirent d'abord jusques
au-dessus de remplacement qu'occupa Memphis , et
qu'une partie de TÉgypte moyenne fut couverte par
elles. Le Nil charriant, dans ses crues, une énorme
quantité de limon , parvint, avec le tems, à combler
le golfe, dans lequel il avait son embouchure. Il est
à croire que ces atterrissemens successifs en firent
d'abord un vaste marais , et que la main des
bommes secondant ensuite la nature , il fut dessé-
ché et forma la basse Egypte. Telle est du moins
l'opinion la plus probable. Cette hypothèse a été
combattue , mais on n'a pu Im opposer que des
raisonnemens peu concluans, sans citer aucun fait
qm puisse la détruire. Nous ne trouvons pas utile
de rappeler ici les autres opinions par lesquelles on a
voulu expliquer ce phénomène. Cela nous mènerait
trop loin.
La basse Egypte présente une surface plane ; elle
n'est coupée par aucune montagne , si ce n'est par
la prolongation des chaînes Arabique et Libyque ,
l'une à l'est et l'autre à l'ouest. Mais ces montagnes
formant les limites naturelles de l'Egypte inférieure ,
il en résulte que cette contrée est une vaste plaine.
Cette disposition des lieux fournit une preuve irré-
cusable de l'opinion que nous avons rapportée sur la
formation de la basse Egypte qui , ainsi qu'une partie
(4)
de l'Egypte moyenne, est véritablement un prisent
du Nil , comme l'avait déjà observé Hérodote d'Hali-
carnasse. La surperficie de son sol n'est que cette
espèce de limon noirâtre que ce fleuve dépose chaque
année par couches horizontales d'une épaisseur plus
ou moins considérable.
Les bornes naturelles de TÉgypte inférieure sont,
au septentrion , la Méditerranée , et au midi , le
territoire deMemphis, qui faisait partie de l'Egypte
moyenne : la chaîne Arabique courant vers le nord-
est , va en se dégradant , vers l'Asie et l'Isthme de
Suez, jusques à un bas*fond très-étendu, occupé par
des marais qui sont plus bas que le niveau de la
mer Rouge, et qui durent autrefois, on ne peut en
douter , un^^prolongement du golfe Arabique ; ces
délaissées dé la mer et les' dunes de sables mouvans
qui les avoisinent , s'étendent au nord jusques à la
Médfterranée et au marais Sirbonis , et forment les
limites orientales de TÉgypte inférieui'e. A l'occident,
elle est bornée par la montagne Libyque , laquelle
court au nord-ouest , et va se terminer en monticules
sablonneuses vers les bords du lac Mareotis, séparé
de la mer par une langue de terre de peu de largeur.
«Les rois égyptiens s'emparèrent, à diverses épo-
ques, de plusieurs portions de la Libye et de l'Arabie.
Mais ces possessions se trouvant hors de la. vallée de
rjÉgypte , ne sont point coniprises dans ses limites
naturelles , et ne doivent être considérées que comms
(5>
des dépendances de TEmpir© égyptien. Efies seroilt le
sujet d'un chapitre particulier destiné à la description
et à la géographie comparée des Dépendances de
VÈgypte.
|. II. — Noms égyptiens de la basse
Égxpte.
On a vainement cherché quel pouvait être le nom
égyptien de la basse Egypte^ et plusieurs opinions ^
plus hasardées les unes que les autres , ont été émise»
à ce sujet. La seule qui ait eu quelque apparence de
vérité y est celle du père Bonjour ^ il pensait que le
mot Xhuî, qui appartenait à l'Egypte en général^
ainsi que je l'ai prouvé, était le nom propre de la
basse Egypte, et que UB-pHC désignait l'Egypte supé*-
rieure. On a déjà vu que U^^pRC est bien évidemment
le nom égyptien de la haute Egypte. Nous avons auési
démontré (i) que X^Hti^S ne désigna jamais la basse
Egypte i nous ajouterons seulement ici, comme une
nouvelle preuve de notre opinion, qu'on lit souvent
dans les manuscrits coptes les mots UspHC V^z
X^HJULî, le Maris de Chémi (c'est-à-dire la partie
méridionale de Chémi ou de V Egypte). Cette manière
de désigner la haute Egypte est décisive contre la •
sentiment du père Bonjour.
(i) Supràj tome I/', page io4*
II,
^ *
(6)
Aucun des nombreux manuscrits coptes contenant
des martyrologes ou des homélies, que nous avons
ëté à portée de consulter, ne nous a offert le véri-
table nom égyptien de l'Egypte inférieure. Après des
recherches pénibles et multipliées , nous l'avons ^enfîn
découvert dans un lexique thébain, manuscrit de I4
bibliothèque impériale (i). Ce dictionnaire, qui ren-
ferme un nombre assez considérable de mots du
dialecte Sâïdique , est divisé en portes ( Bab ) ou
chapitres. Le dix -septième (2) est occupé par des
noms de provinces et de villes, et particulièrement
par ceux des gi^andes divisions et des villes prin-
cipales de rÉgypte , qui sont rangées géographi-
quepient du midi au nord. Immédiatement après le
nom copte du Kaire, on lit le nom égyptien de la
basse Egypte , et ce nom est Tc^^ Ht , Tsahét ( 3 ) ;
il est rendu en arabe par Bakhry^ qui désigne la
partie de rÉgypte voisine de la mer , c'est-à-dire la
basse Egypte.
Le sens du nom thébain Tc2-^ RT ne prévsente pas
de difficultés; il répond au memphitiqueTcs^^Hnr,
^t est formé de ^CZ> ou CB., partie y et de ^m, en
mcmphitique PHt qui, dans les livres coptes, a quel-
quefois k valeur de nord y septentrion; TTc^^Ht
-^^ ■ — ■ — ^ — «-■---■ ,
(1) Vïs^. coptes, Bibl. impër., ti.*^ /fi^ ancien fonds.
, (2) Fol. 58 recto.
^) FoL 59 recto.
signifie donc la partie septentrionale, et Von Voit que
rÉgypte inférietire porta ce nom de Tcï^^Hnr, par
opposition à celui du UspHC , fa partie méridionale ,
c'est-à-dire la haute Ep:ynte. La valeur que nous assi-
gnons au mot Tcs^Rnr est justifiée par un second
nom égyptien de la basse Egypte, lequel, daus le
n[ianuscrit précité , suit immédiatement le premier ; ce
second nom est IIC5.HtUL^\nr , Psanemhit (i); il
signifie, mot à mot, la partie septentrionale ; dans le
texte arabe , il est rendu par Elouadjéh Elbahhry^ la
partie maritime de l'Egypte. Il ne peut donc rester
aucun doute sur la valeur de ces deux mots qui , chez
les Egyptiens , désignaient la basse Egypte (2}^
§. IIL — Du Nil^ de ses hrancJies dii^erses
et de leurs noms égyptiens.
La basse Egypte commençait, au midi, un peu
au-dessus de la division du Nil en trois branches
(1) Fol. 59 recto.
(2) On ne peut pas supposer que le mot arabe Bahhryj traduc-
tion des noms égyptiens TVaA^f et Psanemhii, désigne la pi^vincs
de rÉgypte qui porte aujourd'hui le nom de Bahhiré; car cette
province étant la plus occidentale de la basse Egypte , et les noms
Tsahét et Psanemhit ^ tradyits par Bahhrj^ signifiant partie septen*
trionalé de TÉgypte , cette désignation ne peut lui convenir.
M)
prÎBcîpales , desquelles quatre autres branches étaient
dérivées 9 ce qui portait leur nombre à sept. Cette
division du Nil avait lieu à cinq lieues au nord de
Memphis ( i )• Ses embouchures dans la Méditerranée ^
et leur nombre , ont été célébrés par les poètes et par
les historiens de la Grèce et de Rome. Quoique ce
nombre soit exactement déterminé et fixé à sept , il a
été toutefois très-difficile aux géographes modernes de
les reconnaître d'une manière certaine dans les rami-«
fications actuelles du fleuve. U est facile de concevoir
en effet que quelques-uns des canaux du fleuve étant
obstrués depuis . plusieurs siècles y par la négligence
du gouvernement de l'Egypte, la plupart des bi-an-»
ches se sont appauvries, et d'autres ont presque entiè-
rement disparu. U en est même dont diverses circons-
tances ont tellement diminué le volume des eaux,
que les «voyageurs modernes les ont prises pour de
simples canaux ; et ce n'est ensuite qu'avec beaucoup
de peine , qu'ils ont pu les reconnaître comme ayant
été du nombre de ces branches célèbres qui portaient
la fertilité dans les plaines de l'Egypte inférieure.
A ces difficultés qu'il n'était pas aisé de vaincre ,
Se joignaient les rapports divers des anciens sur ce
sujet. Tous sont bien d'accord sur le nombre des
oranches du Nil; mais chacun d'eux ofifre quelques
différences dans la liste des noms qu'il leur donne.
(i) Stiabon , Hvre XVir.
<9)
Ainsi Hërodote les désigne , en conimençant par la
plus orientale , sous les dénominations de Pélu^
siaquCf Mendésieney Bucolique , Sébennytique ^ Sai*
tique f Bolhitine et Canopique i(i). Strabon (2) les
appelle Pélusiaque^ Tanitique^ Mendésiene^ Phat^
nique 9 Sébennitique , Bolbitique et Canopique ; enSn
)e géographe Ptolémée ne nomme que cinq branches
du Nil auxquelles il donne les noms de Agatho'*
dœmon , Taly , Phermuthiacus ou Thermuthiacus #
Phatmeticus ou Pathmetichus , et Bubasticus (3). li
ne faut cependant pas croire que Ptolémée ait ignoré
que le Nil avait sept branches principales ; n'ayant
pas eu Toccasion de citer les deux autres, il n'en
nomme que cinq. Il entre essentiellement dans le but
de cet ouvrage, de chercher à concilier ces divers
auteurs, de déterminer Forigine et le cours des sept
branches du Nil, de faire connaître leur nom^égyp-
tien, et la signiHcation de ces noms. Nous allons les
considérer sous ces divers rapports , selon Tordre de
leur situation de Test à Vouest.
I.® Branche Pélusiaque.
Cette branche du Nil était une des plus considé^»
rables, et la plus orientale de toutes; on la trouvait la
*■ III II ■ I I Il » i^.— ^a^M,
1
(i) Hérodote, livre II, $. xvxx.
(2) Strabon, lin-e XVII.
(5) Ptolémée, livre IV.
(10)
première en entrant en Egypte par la Syrie. Elle a
été le sujet de beaucoup de discussions parmi les
géographes modernes. Les uns ont cru qu'elle avait
entièrement disparu ; d'autres pensent qu'il n'en existe
que de faibles traces dans la partie de l'Égypto
appelée Scharqïèh par les Arabes. D'Anville conduit
la branche Pélusiaque à Mit^Damsis ^ et la faisant
passer par la ville de Shianshia ( Schanscha), il la fait
perdre dans le lac Manzaleh. Mais d'Anville a commis
en cela une erreur très-remarquable. Pendant la cam-
pagne d'Egypte, MM. Malus et Fevre (i), chargés
de reconnaître le cours du canal de Moëz , s'assu-
rèrent en effet qu'il se sépare de la branche de
Damiette , à une lieue au nord à'Atrih ^ rancieune
Athribis , un peu plus au midi que l'endroit où
tfAnville fixe la séparation des branches Phath-*
métiqffe et Pélusiaque , et à cinq lieues environ du
village de Mit-Damsis, où il indique cette séparation,
en plaçant en même tems ce village trop au sud
d'Aboussir. A sept lieues d' Athribis, sur le bord
oriental de ce même canal de Moëz, M. Malus trouva
ensuite les ruines de l'ancienne Bubaste, au lieu où
le Moëz se divise en deux branches qui, en se rejoi*
gnant dans leur cours , forment une île assez étendue :
deux lieues avant son embouchure dans le lac Man-
xaleh, M. Malus découvrit aussi les ruines delà célèbre
(i) Décade égyptienne ^ tome I.***, page i3i.
( «I )
Tille deTanis, qui donnait son nom à une branehe
da Nil, et cette dernière circonstance détermina le
général Andréossy (i) à regarder le canal de Moëz
comme l'ancienne branche Tanitique , ce qui est vrai
jusques à un certain point. Il résulte nécessairement
de ces faits, que d'Ânville a mal-à-propos fait passer
la branche Pélusiaque à Mit - Damsis , puisque , eâf
adoptant cette opinion, il s'en suivrait que la branche
Tanitique se trouverait à Torient de la Pélusiaque ;
ce qui est contraire aux témoignages réunis de tous
les géographes de l'antiquité , qui citent la Pélu-
siaque comme la branche la plus orientale du NiL
Mais en adoptant l'opinion du général Andréossy
dans tonte son étendue, c'est-à-dire en considérant,
ainsi qu'il l'a fait , le canal de Moëz depuis le bourg
inême de Moëz jusques à Tanis, comme é|ant la
branche Tanitique , il en résulte aussi une contra-
diction évidente du sentiment de tous les anciens
géographes , par rapport à la position des villes
ûiAthribis et de Bubasle : ils s'accordent tous à les
placer hors du Delta ; et cela ne serait pas , si la
partie du canal de Moëz , depuis Athribis jusques au-
dessous de Bubaste, villes situées sur ses bords, était
véritablement la branche Tanitique ; cela supposerait
encore que celle-ci était à l'orient de la Pélusiaque,
tandis qu'il est bien prouvé , au contraire , que la
(i) Décade égyptienne^ tome I.*', page 187.
( t2)
branche Pëlusiaque était à l'orient de la Tanîtique.
Ce déplacement des deux villes précitées existerait
encore plus réellement, si, comme Tont voulu quel-
ques auteurs , on regardait le canal d'Abaul^Mou^
nedja, qui coule près du Kaire, comme le reste de la
branche Pélusiaque ; et d'Anville a démontré quo^
cette hypothèse n'est pas raisonnable.
Les difficultés que présente ce sujet important, exis-»
tent donc toujours ; il n'est, à notre avis, qu'un seul
moyen de les lever et de concilier les géographes de
Taotiquité avec Tétat actuel de cette partie de la basse
Egypte; on y parviendra, en effet, i.® si Ton regarde
comme la branche Pélusiaque toute la partie de la
branche actuelle de Damiette, depuis le sommet du
Delta jusques au canal de Moëz; 2.^ en faisant de ce
canal lui-même une continuation de la Pélusiaque
jusques au-dessous de l'île située proche de Bubaste,
où il se divise en deux branches; 3.^ en considérant
celle de ces deux branches qui coule vers Test ,
comme étant toujours la Pélusiaque, puisqu'elle se
jette en effet dans la mer par la bouche de Thineh oq
de Péluse; 4*^ enfin, en donnant à l'autre branche
de ce cariai, laquelle passe à Tanis^ le nom de
branche Tanitique ( i ). Telle est notre opinion ; elle
nous paraît justifiée par l'état des lieux , par les
(i) Cette seconde branche coatinue de porter le nom de canal
4e Moëz jusques au lac Mauzaleh.
( «3 )
observations les plus récentes, notamment par la
carte de la basse Egypte, publiée par le général
Reynier, et dressée d'après les reconnaissances faiiei
par les ingénieurs français.
Il sera facile de se convaincre de la vérité de cette
opinion , par la lecture réfléchie des anciens ; cUû
explique tout ce qui n'a paru jusquMcî que contra«-
dictoti^ relativement à la position de plusieurs villes
de rÉgypte par rapport à la branche Pélusiaque
et à la branche Tanitique du Nil. Cette dernière
est donc une dérivation de la Pélusiaque, comme
nous l'avons déjà dit , et comme l'assure Strabon ,
selon les explications du savant et respectable M.
l^rcher (i).
On conçoit dès-lors pourquoi Ptolémée a donné à
la branche appelée Pélusiaque par Hérodote et par
Strabon , le nom de Bubastique , lorsqu'il dit que le
Jieuife Bubastique s écoule par la bouche Pélusiaque^
Il n'est pas étonnant en effet que la ville de Bubaste
ait donné son nom à une branche du fleuve sur les
bords de laquelle elle était située. D'Aoville n'a pas
pu être conduit à cette considération très-importante
dans cette discussion, parce qu'ayant placé la branche
Pélusiaque cinq lieues plus au nord qu'elle ne l'était
réellement, comme nous l'avons déjà fait observer, il
a'est vu forcé de placer Bubaste dans le milieu des
^i) Hérodote, Traduction Jranç aise de 1802^ tome U, pag. 1^
(t4)
tçrres i fort loin de la Pélusiaqùe. C'est cette erreur
qui lui a fait dire que Bnbaste ne paraissait avoir
aucun rapport avec la branche de Péluse , et qu'en
conséquence il ne voyait point pourquoi Ptolémëe
appelait la branche Pélusiaqùe Bubasticus-^Flui^ius.
Mais. on voit, au contraire, que c'était fort naturel, et
cela est évidemment prouvé par les ruines de Bubaste
qui existent encore aujourd'hui ^ur les bords mêmes
de la Pélusiaqùe. Près de l'ancien emplacement de
cette ville, se trouve aussi une île (2), qui est évi--
demmeut Tîle de Myecphoris, que les anciens géo-
graphes grecs indiquent proche de Bubaste. Tous ces
faits tendent à confirmer l'opinion que nous avons
émise, et que nous fortifierons encore par de nou-
velles preuves, lorsque nous nous occuperons de la
position et de la description des villes de cette partie
de rÉgypte inférieure*
2.^ BraiicJie Tanilique.
Nous venons de voir que cette branche était une
dérivation de la Bubastique ou Pélusiaqùe. Elle tirait
son nom de la superbe ville de Tauîs, assise sur sa
rive orientale , et se jetait dans la mer par une
bouche appelée de nos jours Omm^Faredje, située
au 3o.« d. II m. Sg s. de longitude, et au 3i.* d. 8
m. 16 s. de latitude septeutriouale.
(2) M. Malus, Décade efg/T^r/e/mff , tom« !.««•, page 154.
( i5)
Strabon nomme la branche Tanitique , imm^
diatement après la Pélusiaque; mais Hérodote n'ea
fait aucune mention ; il cite , au contraire , après
la Pélusiaque , d'abord la branche Mendésiene , et
ensuite la Bucolique ( i ) , dont Strabon ne parle
point. On voit aisément qu Hérodote a regardé ,
mal - à - propos , comme Tune des sept branches du
Mil , un des nombreux canaux qui traversaient la
partie de la basse Egypte nommée autrefois Bu^
colies , d'où il aura donné à ce canal la déno-
mination de Bucolique. Il se peut aussi que, comme
la Tanitique n*est qu'une dérivation de la Pélusiaque,
ainsi que nous l'avons fait voir, l'historien d'Hali-
carnasse ait regardé la Pélusiaque et la Tanitique^
comme une seule et même branche.
3.® Brandie Mendésiene.
Hérodote et Strabon nomment la branche Men-
désiene. Ptolémée n'eu a point parlé. £lle succédait
immédiatement à la Tanitique, vers le nord -ouest.
Elle existe encore sous le nom de canal d Asch^
moun^ et se sépare de la branche Phathmétique ,
au lieu nommé aujourd'hui Manssoura. Son nom
lui venait de Mendès , ville capitale du nome Men-
désien , située sur sa rive orientale. Ses eaux entrent
(i) Hérodote , livre !.«', $• xvii.
( i6)
dans la mer par la bouche de Dibéh^ sîtuëe aa 29/ d.
47 m. 4s s. de longitude, et au Si/ d. ii m. 24 s. de
latitude boréale (1).
4.^ Branche Phathmé tique.
La quatrième branche du Nil , en allant d'Orient
en Occident , est appelée Sébennytique par Hérodote,
et Phathnique 9 par Straboh. C'est la même que la
Phaihmétique de Ptolémée. Elle diérive de la Pélu-
siaque, et s'en sépare, comme nous l'avons déjà dit,
au lieu nommé aujourd'hui Kafr-^MÔez. £lle coule
vers le septentrion , tandis que la Pélusiaque se dirige
vers le nord-est.
Son embouchure , dans la Méditerranée , est au*
dessous de la ville de Tamiathis connue, en Europe,
sous son nom arabe actuel Damiath ou DamiettCp
vers le 29.'' d. 32 m. 7 s. de longitude, et le 3i/ d.
3o m. 7 s. de latitude septentrionale.
Hérodote lui donne le nom de Sébennytique y parce
qu'elle passe eu cflet devant la ville de Sebennytus ,
appelée aujourd'hui Samannoud. Mais ce nom fut
appliqué par Strabon , comme nous le verrons
bientôt, à la branche qui succédait à celle dont il
est ici question. Le véritable nom égyptien de ce
bras du Nil fut celui de Phaihmétique ( comme le
dit
(i) Observations astronomiques de M. Nouct.
( «7 )
tt Ptolémée. ) Mais il est vicieusement orthographie
Phaihniqu^ dans les textes de Straboa ; ea effet ,
le mot Phathmétiçue , écrit ea lettres coptes , donna
^&9UH^, PhcUhméiî, qui, en langue égyptienne,
signifie le ( bras ) du milieu ; et cette branche se
trouvait au milieu des six autres , ayant à Torient
la Mendésiene , la Tanitique et la Pélusiaçue ; k
l'occideat , la Phermutiaque , la Bolbytique et la
Canopique. L'étymologie et rortbogCjaphe de ce mot
ne peuvent être douteuses : TexpUcation que nous ea
donnons nous paratt également fondée. Ptolémée
connut aussi cette branche sous le nom de Basi^
ritique^ à cause de la ville de Busiris^ bâtie sur ses
bords, proche de Sebennytus.
5.® Branche Sébennitique ou Phermou*
thiaque.
La cinquième branche du fleuve , du côté de Tocci*
dent, commençait au sommet du Delta, et le coupait
dans toute sa longueur (i)« Hérodote lui donna le
nom de Saïtique , parce que , probablement , elle
baignait la partie orientale du nome de Saïs. Cette
opinion est aussi celle de M. Wesseling (2)* Par une
raison analogue , Strabon appelle cette branche Sében*
uitique^ parce qu'elle baignait à l'occident le notne
(1) Hérodote, livre IL — Strabon, livre XVII-
(2) Wesseling, notes sur Hérodote f pag^e lia, note 91.
(i8)
de Sebmnytus. Le même géographe la regarde comme
la troisième 8ou8 le rapport de retendue ; Hérodote
partage cet avis.
Ptolémée lui a conservé son nom égyptien : il l'ap-
pelle la PhermoutJUaque ou Thermouthiaque. Ce^
deux noms égyptiens n'ont souffert aucune altératioBi
ils sont le résultat des racines julOY, mourir ^ périr ^
tp , faire , et des articles masculin et féminin c^ et
*T. En retranchant , en effet i les finales grecques ^
on trouve «^EpuLCMOTT et OEputUOYT, celui qui
cause la perte , celle qui fait périr. La racine wO Y ,
mourir^ se voit dans les composés , sous la forme de
Asœonrr ; c'est ainsi qu'on lit pEqwOîOYT, mortuus;
!lHt*TUCUOY^, mortui. Ce dernier mot est employé
dans la strophe suivante, extraite d'un manuscrit
copte que j'ai sous les yeux, et qui est un recueil
d*bymnes égyptiennes en l'honneur des saints, pour
les principales fêtes de l'année (i) :
^V^^> h^Ttq CtLv\
m ILe Christ, notre Dieu, est ressuscité des morts ^
p afin de sauver ceux qui étaient dans le repos » •
(i) Mm. oopta ^ £^* aai rect4
I
(19)
Les anciens nons ont aussi appris que les égyptiens
donnaient le nom de Thermouihis, OEputUOTT (i)»
k une espèce de serpent qu'on croit être le céraste;
il est ordinairement nommé dans les livres coptes
Ifl&l^tUpS, mot qui, dans les vocabulaires coptes/
est rendu en arabe par EUhâahan ; et TT^sOcups ,
de même que Thermôoui, a la valeur depemieiem,
moriem faciens, étant composé de B$^^ ^ perdiiio p
et de p^ , contraction de \p\ , facere.
Yjà, branche appelée Sébennitique par Strabon i
reçut des égyptiens le nom de <|)EpjULaxOY'T».
à cause des difficultés de sa navigation, lesquelles
devaient être autrefois plus grandes encore que de
DOS jours. L'embouchure de cette branche avait lieu
dans le lac de Butos ^ appelé aujourd'hui lac de
Bourlos. Elle se rendait de ce lac dans la mer, eu
passant par une coupure des terres , sur les bords de
laquelle était située une petite ville nommée Nikes^
jàou par les égyptiens , et Parallos par les grecs.
6.® Branche Bolbitique ou Taly.
Cette sixième branche , appelée Bolbitine pat
Hérodote, Bolbitique par Strabon , et Taly par
Ptolémée, était la moins considérable de toutea.
Cétait une dérivation de la Canopique ; elle prenait
{i) iEJlea j Traité des animaux , livre X ^ chapitre 3a«
(20)
0on origine à peu de distance d!e la mer, pris d'an
lieu nommé aujourd'ui Deirouth. II est très-remar*
quable que tous les lieux de TÉgypte qui portent lo
nom de Tarouth , Deirouth , Taraeth ou Daraouéh ,
soient situés sur le Nil, au lieu ou il se divise en
deux branches, ou bien à la naissance d'un canal
tiré du fleuve» Cette observation , dont la vérité peut
facilement être rérifiée , nous a convaincus que ces
villes ou bourgs étaient d'origine égyptienne, et que
leur nom est égyptien. En effet, Deirouth, Taraeth et
Tarouth, sont des altérations arabes du mot égyptien
T^Eptunr, qui dérive de la racine p<U^, ou pH^,
naître ^ germer , se dwser en branches , diriger , et
i|ui par conséquent signifie 7f^r/i;a//o/i. Nous connais»
Bons en Egypte cinq lieux du nom de nT^pcUT ;
la premier est nommé par les Arabes Tarouth , et
surnommé Sserbam ou Esscherif : il est situé à
Tendroit ou le canal de Menhi sort du Nil; dans
les livres égyptiens, il conserve son nom original de
^EptU^, Térôt (i). Le second, qui appartenait,
comme le précédent, au nome de Schmoun ( Hermar
polis-Magna ) , est appelé Derout-Aschmoun par les
Arabes , et« comme nous Tavons déjà dit (2), TcptC'Y
tfjt^onrK, Terôtr- Schmoun, dans les livres égyptiens ^
mais sa position n'est pas rigoureusement déterminée»
mmat»
(1) Suprâ , tome !.*% page a8S«
(^a) idem 9 pag. 257, agS.
( *I )
Le troisième, Taraëi^Moëz, est situe au lieu oit U
branche Phathmétique se sépare de la Pélusiaque (i) ;
ce lieu porta donc aussi le nom égyptien Terât. La
quatrième, nommé Daraouêih par les Arabes, est
placé au sommet du Delta, à l'endroit où le Nil sa
divisait en trois branches, la Canopique, la Phermou*
thiaque et la Pélusiaque. Enfin , le cinquième (2) lieu
(i) Voyez la carte de la basse Égjrpte , dans la vojage de
^"^îehbur, tome I*'.
(2) Un fragment thëbaîn du musëe Borgïa (catatog. fftff, musei
Sorgiani, page 566 ) , qui contient la vie de Paul Tanachoréte ^
>*acontée par Ezéchiel son disciple, semble nous indiquer un
sixième lieu du nom de 1 CpCITT. On y lit le passage suivant :
^n&n !kt &ttuL00a)t «pHC Tu nroov nrnpHft
Up^KT^ÎtW tmOOT KTtpaTT &aj&WC. « Nous mar-
ch&mes vers le midi , sur la montagne de Térèb , jusques à celle
k^tptUT Sa)S.t\C 9 de Terôt-^Aschans. » Il se pourrait aussi
qu'on ddt lire Î^TE pcUTSU)B>KC de Bôiaschans , comme
nous l'avions cru d'abord ( suprà , tome 1." f page 14B ) ^ mars
la leçon que nous proposons ici nous parait d'autant plus
admissible , que l'article du génitif S^*Xt , n'est pas usit4 dans ce
fragment , et qu'on j lit constamment l'article SI ou 0> > dans les
phrases analogues , ITTOOT HCS00Y*T 9 JÙUEpOEST 9
h&n'^IlOOnr , U.ITK00nr , la monUgne de Sloout, de Meroëit,
d'Antinoé , de Pkoou , etc. Nous lirons donc Terât^Aschons , et
c'est une rectification que nous proposons pour la page 14^ da
tome I/' de cet ouvrage*
( " )
qui porta le nom de TPtpcm chez les ëgyptîens, fut
celui que les arabes nomment encore Deirouth, et
qui, comme on Pa déjà vu, se trouve à Fendroit où
la branche Bolbitine se séparait de la Canopique*
Nous pouvons donc ^considérer la vérité de cette
observation sur un fait aussi singulier , comme une
nouvelle preuve de notre opinion sur Torigine des
branches du Nil.
Ptolémée donne à la Bolbitique le nom de Taly :
quoique nous ne puissions point indiquer la valeur de
ce mot, nous sommes cependant convaincus qu'il est
d'origine égyptienne. Les anciens géographes nous
apprennent que cette branche a été creusée par les
premiers égyptiens ; elle tirait son nom grec de là
ville de Bolbitine ^ située sur ses bords.
7.® Brandie Canopique ou Schetnoufî.
La branche Canopique fut la plus occidentale du
fleuve et Tune des plus considérables de toutes. Elle
commençait au sommet du Delta, et se jetait dans la
mer Méditerranée près de la célèbre ville de Canope.
Hérodote et Strabon la nomment Canopique ; mais
Fiblémée la désigne sous un nom particulier, c'est
celui à! Agathodœmon. Nous avions soupçonné d'abord
que ce nom était une traduction approximative de
celui que les anciens égyptiens donnèrent à cette
branche I et nous en avons été pleinement convaincus
( a3 )
par Dne observation que nous devons rapporter icû
Nous avons remarqué que, vers l'origine de la brancha
Canopîque , il existait, du tems des anciens égyptiens,
un village appelé yU^^ttOYqS , Schetnoufi; comme
ce nom signifie rigoureusement, en langue égyptienne,
bonne branche , bonne dis^ision^ nous en avons conclu ;
avec assurance , que la branche Canopique avait porte
le nom de lUjE^ttOYq^ que Ptolémée a rendu en
grec par jtgatkodœmon , et que le village dont il s'agit
avait pris ce nom de la branche du Nil à l'origioe de
laquelle il avait été bâti. Le nom de U}i&^ t^OYqS
dérive de y^f^T, secare ^ diçidere, diçisio, et de
HOnr^S, bonus, bonOf consewatrix.
Nous croyons pouvoir ajouter que le mot UJtT 9
Schel f désignait chez les Égyptiens les branches du
Kil , et que par la même raison qu'ils disaient
y^E^wOY^s , la bonne branche ( Agathodœmon , la
Canopique), ils disaient aussi UjE*Tc^£piUCUOY^ 9
la branche 4c perdition, la mauvaise branche (Pher-
muthiacus-Fluvius ); UJtnr ^hW ( Fluvius-Taly, la
Bolbitique ) ; HJet 4>5^0ulK^ , la branche du
milieu ( la Phathmélique ) ; UJet: KojuOrK, Schet^
Anschmoun ( la Mendésiene ) , yOft^ it^^^S^itR ^
Schet^Ansjané ( la Tanîtique ) ; JX^Zn: J^iiTTOr 6&C^
ou UJet «.TTEpEUOYW , Schei " Ampoubasti ou
Schet^Ampérémoun (la Bubastique ou la Pélusiaque).
Moiis n'avons pas cru que cette conjecture fût déplacée
(H)
datis ôette discussion ; peut-être sera-t**elle justifiée
par quelqu'autre preuve, si le nom de Schet-^Nouphi ^
donné à la branche Canopique , et le sens rigoureux
de ce mot ne peuveat point suffire.
De nos jours, la partie de la franche Schetnoufi
( Canopique ) , depuis Forigine de Taly ( la Bolbî-
tique ) jusques à la mer Méditerranée, a entièrement
disparu. Les eaux de la branche Canopique s'étant
jetées dans le lit de la Bolbilique , bientôt la partie
inférieure de la Canopique cessa d'exister. A son
finbouchure, la mer n'étant plus retenue par le cours
des eaux de cette branche, est entrée dans les terres,
et a formé le lac Mâadièh, qui marque le lieu où la
Canopique arrivait dans la mer.
La branche Pélusiaque a éprouvé la même dimi-
nution ; Tentretien des digues ayant été négligé sous
les Grecs du bas Empire et sous les Arabes; dans
la suite , ayant été entièrement abandonné sous le
despotisme des Turcs , les eaux de la Pélusiaque se
sont jetées dans le lit de la branche Tanitique, et la
Pélusiaque a été considérablement appauvrie ; on ea
Suit encore les traces au-dessous de Bubaste, danar
la province de Scharqieh, mais difficilement.
Jl en est résulté que le lac deTanis ou deTennis,
appelé aujourd'hui Manzaléh, a considérablement,
enjpiété sur les terres de la partie orientale de la
basse Egypte , comme dans la partie occidentale
rempiélument de la mer a formé le lac Màadieh.
(25)
Nous bornerons là ce que nous avions k dire des
branches diverses du Nil. Nous avons tâché d'éclaircir
ce point important de ]a géographie comparée de
TEgypte inférieure. Lies travaux de la commission
inSgypte , les documens certains qu'elle a recueillis
sur les lieux , confirmeront pleinement notre opinion.
Telle est du moins notre espérance.
§. IV. — Du grand et des petits Delta.
LiES Grecs donnèrent le nom de Delta à des parties
de continent bornées par les branches d'un fleuve et
les eaux de la mer, de manière à former un triangle
ou une figure approchant de la lettre grecque A. De
tous les Delta, le plus célèbre fut celui de l'Egypte ,
et c'est le seul auquel l'Europe ait conservé cet
ancien nom» Mais assez ordinairement on entend
par Delta la totalité de la basse Egypte; c'est un
abus de mot et une inexactitude réelle , puisque ce
que les Grecs connurent sous ce nom , n'était qa*une
partie de la basse Egypte, et non pas cette contrée
toute entière. Ptolémée faisant d'ailleurs mention de
plusieurs Delta , nous les indiquerons avec leurs
limites dans la suite de ce chapitre.
Du grand Delta et de son nom égyptien.
Le grand Delta était compris entre la branche
Pélusiaque à l'est, la branche Schetnoufi (Cano-
pique ) à Touest , et au nord | la mer Méditerranée
(36)
i)aî formait la base du triangle , ëvaluëe ordinai'-
remeot à environ 65 lieues de vingt-cinq au degré«
Les cinq autres branches du Nil traversaient le
Delta en sens divers ; les unes coulaient vers le nord^
est, et les autres vers le nord-ouest Cette grande
abondance d'eau faisait du Delta la partie la plus
fertile de la basse Egypte , peut-être même de tout
le royaume, le sol étant constamment rafraîchi par
les bras du fleuve, quelquefois même par des pluies
momentanées. Celte abondance extraordinaire fit
multiplier les villes et les villages sur les bords des
bras divers du Nil, et des cités populeuses se trou-
Taient souvent à une très -petite distance les ânes
des autres.
On sait que le mot Detta est grec, et conséquem-
ment qu'il ne fut jamais en usage parmi les Égyptiena
pour désigner cette partie de leur Empire. Les livres
coptes ne nous ont jamais oSert le nom égyptien du
Delta ; mais Etienne de Byzance nous donne le
moyen de le rétablir dans son orthographe primitive.
11 dit, d'après Ephore (i), que les Égyptiens appe*
laient le Delta riTlMTPlZ. Ce mot privé de sa
désinence grecque 12 , est évidemment l'égyptien
li^suOYp, dérivé de «CYp, cingere, et il signifie
ce qui esi entouré, ceint de toutes parts* 11 se peut
aussi que les Égyptiens lui donnassent simplement
^rmmmmm ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ il ■ ■■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ l ■ iM ■ « ■
0) Éliennt de B^xance, de Vrbibus et PopidiSy au mot t^àM^
(^7 )
le nom de Hto^uOYp , ayant mot à mot la valeur de
({vi est entouré f ce qui convient parfaitement au
Delta entouré et ceint par les eaux du Nil et celles
de la mer.
Des petits Delta.
Ptolâmée est le seul géographe qui parle de cette
livision du Delta proprement dit, en plusieurs autres
petits Delta. Il n'en désigne cependant que deux (i)«
Lie premier était compris entre la branche Bubastique
>a Pélusiaque et la Phatbmétique , l'autre est indiqué
raguement entre la Phatbmétique et la Thermou^
hiaque ou Sébennitique. Il est probable qu'on regar-
laît comme un troisième Delta, celui que forment les
iraocbes Sébennitique et Canopique.
On peut croire toutefois que ces subdivisions nalu-
'elles ne furent point prises en considération dans
es divisions politiques ; mais nous les adopterons
cependant en partie dans la description de la basse
Egypte, afin d'apporter le plus grand ordre possible
dans cette partie difficile de notre travail.
§. V. — Territoire de la basse Egypte
situé hors des limites du Delta ^ de ses
divisions et de leur nom égyptieiu
Outre le grand Delta , la basse Egypte contenait
encore deux autres portions de terrein assez étendues.
(0 Ptolémëe, livre IV.
i
•ftnëes il sen extrémité orientale , et à son extréouté
CKîcideDtale. Cbacuoe d'elles était arrosée par divers
canaux tirés de la branche Canopique à l'ouest , et
de la branche Pélusiaque à Test.
De la partie orientale de la basse Egypte hors du
Delta.
Tîarabîâ.
Ce qnl était à l'orient du Delta , comprenait le
territoire sitbé ail -dessous de Babylone, entre la
branche Pélusiaque du Nil et la montagne Arabique,
laquelle cessant en cet endroit de courir vers le nord,
se dirige vers l'orient , et se termine aux environs du
golfe Arabique ; des dunes de sables mouvans bor-«
Daient ce territoire du côté de la Syrie. Il répond k-^
peu -près aux provinces que les Arabes nomment
Qalioubiéh et Scharqiéh. Cette partie de la basse
Egypte était bien moins fertile que le Delta. Dana
le voisinage de la mer , et particulièrement datrs les
environs de Pëluse, elle était couverte de marais;
ailleurs un sable brûlant rendait inutiles les efforts
de Tagriculteur qui cherchait à fertiliser ce sol
aréneux et dépouillé de toute verdure ; quelques
portions de ce terreiu n'étaient cependant pas dessé**
ibées par le soleil et le sou£Ele enOammé des vents
du désert , au point d'empêcher toute espèce de
( 29 )
régétMÛon , et ces portions favorisées devaient leurs
richesses naturelles au bras du Nil et aux caaaux
jai les ariosaient. Mais la verdure qui les couvrait «
rendait plus terribles et plus efirayantes eoeore
la sécheresse et la morue uoiformité des contrées
sablonneuses qui les avoisinaient.
Lies anciens géographes grecs ont donné à cette
division de TÉgjpte le nom de partie Àrabiifue (i)«
II Arabie ( égyptienne ) , dit 8trabon , est située entre
le NU et le golfe Arabique; à t extrémité se trow^c
pause» Ce passage ne peut s^entendre que de
l'Arabie égyptienne, car TArabie propre est au-delà
du golfe Arabique. Cette contrée tira sa déuoniina«-
tîon dn voisinage de l'Arabie même , et en second
lieu , de ce qu'un des nomes qu'elle renfermait «
portait particulièrement le nom d' Arabiifue. Le nom
grec était la traduction fidelle du nom égyptien.
Ou le trouve écrit dans les manuscrits coptes
^Sp&&SB^ Tiarabia (2), en dialecte memphilique^ et
^spfr&S& (3), en dialecte thébain. Les géographes
arabes ont conservé à l'ancien nome Arabique $ea^
Jement le nom égyptien , en l'écrivant Tarabîah^
Cest dans cette partie de l'Egypte qu'était le fameux
wm^mmm^mm
(i) Hi^rodoCç. livre II; Strabon, livre XVIÏj Ptolémëe, livre IV,
(2) Mss. copL, Bii>l. impér.y n.® 17, tbais da SaLot-Gemiaio ^
japplémenL
(5)»b»»c0pt,BiM.linpér.,n.«44>^*&>î«<^^«'--^'<''f A.^4&
t3o>
canal qui unissait la mer Rouge au Nil , et par eonsé-
quent l'Océan à la Méditerranée. Nous parlerons de
ce canal , en donnant l'histoire du règne du pharaoïi
qui , le jpremier , conçut le dessein de cette vaste
et utile entreprise. Nous dirons seulement que ce
canal partait de la rive orientale de la branche
Félusiaque « et se terminait à la partie la plus
septentrionale du golfe Arabique appelé Phiom^
Anschari par les Égyptiens.
De la partie occidentale de la basse Egypte ^ hors
du Delta.
Nîphaïat.
Cette quatrième partie de la basse Egypte était
la plus à TouesL Ses bornes étaient la rive ceci*
dentale de la branche Canopique et la chaîne
Libyque qui, se dirigeant au nord-ouest, finissait
vers le lac Maréotis, en se dégradant peu à peu.
Elle se ressentait du voisinage de la Libye , et une
grande partie de son territoire ofirait un spectacle
analogue à celui du désert qui menaçait de l'en-*
vahir peu à peu. C'est là que se trouvaient, à Toc^
cident de TÉgypte , les seules villes fameuses par leur
commerce. C'est par lui seul qu'elles subsistaient.
La politique du Gouvernement égyptien s'opposait
à des communications trop intimes avec les autres
nations. Il craignait , comme nous l'avons déjà
dit, que les lois fondamentales, de l'État et les
(3. )
dogmes sacrés de la religion oe reçussent quelque
atteinte » si le peuple acquérait quelques idées oou«
Telles par la fréquentation des étrangers. C'est pour
cela qu'on n'en admettait que très-peu dans TÉgypte «
* encore ne pouvaient-ils débarquer que dans certains
ports. Plusieurs de ces ports se trouvaient dans cette
partie de l'Egypte inférieure.
Selon Strabon / les environs d'Alexandrie et de
Maréa , situés à Foccident du Delta , portèrent le
nom de Libye (i), La ville de Maréa est appelée «
dans les livres coptes , Hsc|)&s&T (2) , mot par lequel
les Égyptiens désignaient aussi la partie Libyque de
l'JÉgypte. Selon toute apparence, le nom Hsc^B^U^^
donné à Maréa , ne doit être considéré que comme
un simple ^urnom , car elle s'appelait proprement
ll&pH , en langue égyptienne. Il est probable que la
partie occidentale de la basse Egypte, située hors
du Delta et près de la chaîne Libyque , porta aussi
chez les anciens Égyptiens le nom de H^c|)2>^^T,
la Libye f parce qu'ils considéraient les parties de
la basse Egypte , situées à l'orient et à l'occident
du fleuve, Tune comme faisant partie de l'Arabie et
de l'Asie , l'autre comme dépendant de la Libye ou
^ de TAfrique (3). Telle est du moins notre opinion.
(i) Straboa , livre XVH, page 555. /
(a) Mss* copt., Bibl. impér., n.* 17, snppL Saint-^
(5) Strabon, livre XYII i — • Hérodote, liyre IL
(3a)
§• VI. — Des dhisions politiques de la
basse Egypte,
Les divisions politiques de TÉgypte iofërieare
furent les marnes que celles du Maris ou hante
Egypte. Elle était d'abord partagée eu nomes ou
préfectures » ensuite chaque nome Tétait en sous-*
préfectures , et celles - ci en communes rurales.
Au rapport de Strabou , sous les rbis de race égyp*
tienne, les nomes de la basse Egypte étaient au
nombre de dix. Le territoire de quelques-unes des
principales villes de ces préfectures était occupe
par les deux classes militaires des Égyptiens, les
Calasiries et les Hermotybies.
Telles sont les seules divisions politiques de la
basse Egypte, que nous sachions remonter au tems
des Pharaons.
Comme il est impossible d'assigner d'une manière
certaine les bornes et l'étendue du territoire de
chaque nome , et que cette connaissance approxi*
native ne doit résulter que de la détermination
exacte de la position des villes les plus considérables
de la basse Egypte, nous avons été forcés par la
nature même du sujet, d'adopter des divisions arbi-
traires, fondées cependant sur les divisions naturelles
que nouiî avons indiquées plus haut.
Nous
Nous partagerons donc notre travail sur les villes
de la basse Egypte en quatre sections.
La i.*^ comprendra les villes situées entre T Arabie
et la branche Pélusiaque , c'est-à-dire toutes celles
qui sont comprises dans la partie de TÉgypte infé-^
rieure, appelée ^&p2>&S2>;
Dans la 2/ seront les villes situées entre la bran-
che Pélusiaque et la Phatbmétique ;
La 3.^ contiendra les recherches relatives aux
Tilles situées entre les branches Phatbmétique et
Canopique du Nil;
La 4*^ enfin , présentera la description et le nom
^égyptien des villes appartenant à cette partie occi-
dentale de la basse Egypte , qui était appelée
Hscl^&SBiT par les Égyptiens.
I.® TiARABIA,
Babylone d'Egypte. — Babel-ante-Chemû
Babylone d'Egypte était située au nord de Memfî ,
sur la rive orientale du Nil, et à peu de distance
de la seconde capitale de l'Empire égjrptien. Cette
ville , bâtie sur un lieu élevé , dut son origine à des
Babyloniens que Séthosis - Ramessès avait amenés
prisonniers au retour de son expédition en Asie. Ces
hommes , d'abord condamnés aux travaux publics «
te révoltèrent et allèrent s'établir entre Mempbis et
jléliopolis , dans un lieu fortifié. Pendant quelque
(34)
tems ils rairagèrent le pays eovironnant ; mais ëtant
bientôt rentrés dans le devoir, Sëtbosis-Ramessèi
leur pardonna leur révolte « et leur permit de s'établir
dans le lieu dont ils s'étaient emparés. Cest à eux que
remonte l'origine de Babylone d^ Egypte (i), ils l'ap-
pelèrent ainsi eu mémoire de leur patrie , Babylone,
capitale de l'Empire de ce nom (2).
Dans les livres coptes , cette ville , ou plutôt cette
forteresse, est appelée B&&YXOSt , Babylon (3),
0&5.&Y7^0St , Thhabylon (4) , et presque toujours
G&B^&yXOK KKRiULK, TTibabylon-an-Kémé (5), ou
9&2.&rXtUt^ K^CHuî, ITibabylon-an-Cfiémi (6),
Babylone d Egypte. Ou s'apperçoit aisément que le
mot B&&YXOit est sous la forme grecque; mais
comme le véritable nom de la Babylone de TAsie
fut Babil 9 on ne peut douter que l'ancien nom d«
celle d'Egypte sous les Pbaraons ne fût 0&£>&KX
ic;XHULS , Thbabil^ an - Chémi , puisqu'elle reçut le
nom de Babylone d'anciens habitans des bords de
l'Euphrate.
Après la chute de l'Empire égyptien, les Perses
(i) Diodore de Sicile, liv. I.*', page 52; — Strabon, Vly, XYIL
(2) Diodore de Sicile , Loco citato,
(3) Mas. copt«, Bib), imp., n.® 45, £• 89 recto.
(4) Mss. copt., Bibl. imp., n.^17, suppl. Saint-Germaiiu
(5) Mis. copt. y Bibl. imp., n.«44» f«^8o rect6.
(6) Mss. copUy/^a^xins.
( 35 )
lui conservèrent son ancien nom , et les Grecs l'ap-
pelèrent BaSuXmp (i). Les Perses et les Romains (2)
placèrent des garnisons dans Babil-an-Chémi , pen-
dant que rÉgypte fut soumise à leur domination, ^és
Arabes la nommèrent Babyloun-Mîssr (3), traductJcm
ejLacte du nom égyptien , mais le plus souvent Massr,
en la confondant arec Fosthath.
Lioui.
Lk nom de XîOts sç lit dans un manuscrit copte*
thébain de la Bibliothèque impériale (4)- Le nom
«irabe qui Taccompagne est celui de Qahirah^ qui est
la ville capitale de l'Egypte que nous appelons le
Xaîre. Ce mot AsOYS n'ayant aucun rapport avec
(OStrabon, livre XVn.
(a) Ibidem.
(3) Mss. copt, BîbL împ., ii.«45, f.* Sg rcctô. — M. Rozière$«
4ans »ao, excellent Mémoire sur la Géographie comparée et
te Commerce de la mer Rouge ^ qui fait partie de la première
livraison da grand ouvrage sur l'Egypte , croit le nom Babjrloun
ou Babelon^ dérivé de la langue égyptienne, et lui donne la valeur,
de Porte du Soleil. Pour détruire cette hypothèse, il suffira
d*observer que bab , porte , est un mot arabe , et el un article
ippartenant à Fa même langue : Porte du Soleil se disait TISpO
RTC (^pR , Piro-antcPhri en langiM ë{grptiennc.
(4)N.«45.£»59»«ctA.
( 36 )
Tarabe Qahirab , est nécessaireineot d'origine égyp-
tienne, et comme leKaire est d'une époque moderne,
il se peut que sous les anciens Égyptiens Asonrs fût
le nom d*un lieu existant à l'endroit où l'on a bâti la
ville du Kaire : et ainsi que les Coptes nomment
toujours Alexandrie P&KO^ , d'un nom qu'elle porta
avant Alexandre , il est probable qu'ils ont aussi
conservé dans leurs écrits Tancien nom égyptien d'un
lieu nommé AsOYS, qui exista sur l'emplacemeat
actuel du Kaire.
Cette dernière ville porte quelt]uefoi8 le nom de
^KtcyposuS, Tikeschrômi ( i ) , nom qui signifie mot
à mot qui brise F homme; mais ce nom est moderna
aelon toute apparence.
Héliopolis. — On.
Héliopolis , située entre le Nil et la montagne
Arabique , fut une des principales villes de l'Egypte ,
sous les rois de race égyptienne. Quoique placée
à cinq ou six lieues seulement au nord de Memfi,
son enceinte fut très - étendue , et les monumens
dont elle était ornée lui firent tenir un des premiers
tangs parmi les villes sacrées de l'Egypte. Son grand
temple était précédé d'une allée de sphynx, et il fut
orné d'obélisques par le pharaon Sétbosis-Ramessès ,
(i) Mss. copt^ BiU. imp., n.^ 6^, Marbre de saint Jean de
PunnisjôU.
(3?)
igoo ans avant Fère vulgaire. La ville entière était
bâtie sur une éminence factice, au pied de laquelle
se trouvaient plusieurs lacs où divers canaux venaient
se décharger (i) , et par ce moyen Héliopolis com«
maniquait avec le Nil. Cette ville fut célèbre par let
prêtres et les savans illustres qui ^ dans les beaux
tems de TEmpire égyptien « vécurent dans Teoceinto
4e ses temples. Les vastes bâtimens dans lesquels
ib dévoilaient les secrets du sanctuaire , en faisant
connaître les principes des sciences exactes, subsis*
tarent long -tems après la ruine totale de la ville
même, qui, sous l'empereur Auguste, n'offrait plus
que les tristes débris de sa grandeur pas^e. C'est
dans ces édi6ces somptueux , élevés par un peuple
4uni des arts , que les desceodans dégénérés de ce
3Dêmë peuple communiquèrent aux sages et aux
législateurs de la Grèce, des documens et des prin-
cipes déjà altérés sous l'influence d'une domination
étrangère , et obscurcis par Tignorance et la supers-
tition. Du tems de Strabon, on montrait encoro dans
ces bâtimens les salles où avaient étudié Eudoxe et
Platon (2). Ces souvenirs jettent le plus grand intérêt
sur tout ce qui est relatif à cette cité renommée.
Dans la Table géographique , placée à la suite de
■a traduction d'Hérodote , M. Larcher dit qu'il y eut
(i)Strabon, livre XVn.
(38)
en Egypte deux villes du nom d'Hëliopolis t Tune
située hors du Delta , assez près de Babylooe , et
Tautre dans Tintérieur même du Delta (i). Cette
opinion nous semble être en opposition avec le sen-
timent de tous les géographes et de tous les his-
toriens de Tantiquité. Aucun d'eux n'a fait mention
de deux Héliopolis en Egypte. Selon leur témoi-
gnage unanime, la seule ville de ce nom qui existât
dans cette contrée , était située , comme nbus l'avons
déjà dit, à Torient dii Nil, par conséquent dans la
partie Arabique de l'Egypte , hors du Delta , mais
assez près du sommet de cette contrée ; c'est ce que
prouve clairement un passage de Strabon , dont
M. Larcber a cru pouvoir se servir pour avancer
qu'il exista dans le Delta même une seconde Hélio^
polis bien plus ancienne et bien plus magnifique
que l'autre. Après avoir indiqué Phacuse et quelques
autres villes des environs, Stabon dit : « Les lieux
s» dont je çiens de parler avoisinent le sommet di^
» Delta; là est aussi Bubaste et sa préfecture ; au^-
t dessus d^elle est le nom,e Héliopolite oit se trout^e
9 Héliopolis. » M. Larcher (2), en traduisant ce
passage un peu difiëremment , en conclut qu Hélio-
polis était dans le Delta, et que cette ville était située
près du sommet de ce même Delta.
(i) M. Lârcher, H<Srodote| Traduction française de 180a »
tome VIII, pa|;6 24^*
(a) Ibidem^ page a45.
f Sg )
Nous nous permettrons cependant de faire reniar«
^uer que lorsque Strabon dit qu'au-dessus de la
préEecture de Bubaste était celle d'HéliopoUs , U
prouve que cette dernière ville n'était point dans la
Delta ; car la position de Bubaste étant bien connue ,
cette ville étant dans la contrée que les Égyptiens
oomcnaient 'f^£»p&&S& , Tarabia, et les Grecs, pré-*
fecture Arabique, et la partie Arabique de l'Egypte
étant renfermée , hors du Delta , entre la branche
Péliisiaque et les montagnes qui bornaient TÉgypte
proprement dite, vers Test (i), il en résulte néces-
sairement que Bubaste n'était point située dans le
Delta , et conséquemment que la préfecture diié^
liopolis qui était au-dessus de celle de Bubaste,
était aussi dans cette même partie Arabique de la
basse Egypte, et également hors du Delta. C'est ce
que prouve en effet Strabon , lorsqu'il dit textuel-
lement qvL Héliopolis était dans la partie Ara*
hique (2) de TÉgypte ; c'est ce que prouve encore
l'état actuel des lieux ; car ce que Strabon rap-
porte sur la situation d'Héliopolis ] s'applique au lieu
sommé de nos jours Mathariah ou Ain-Schams,
que d'Anville et les géographes modernes regardent,
avec toute raison, comme le véritable emplacement
d'Héliopolis. Les lacs dont parle ce géographe grec ,
(i) Straboa, Urra XYU, pag« 555.
(3) Ibidem,
(4o)
existent à Mathariah ; un des obélisques dô granit
qui ornaient le grand temple, y est encore debout
sur sa base ( i ) ; il est couvert d^hiéroglyphes de la
plus belle exécution ; sa largeur est de six pieds sur
deux faces, et de cinq pieds sur les deux autres faces;
près de ce monolythe on voit un spfaynx colossal
renversé sur le côté, presque enseveli sous des blocs
de granit et de grès ( 2 ) , lequel faisait sans doute
partie de l'avenue de sphynx , qui aboutissait aux
obélisques placés devant l'un des pylônes du temple.
Une partie du mur d'enceinte de la ville , qui était bâti
en briques crues et avait cinquante pieds d'épais-*
aeiir, existe encore (3). Ces ruines qui sont celles
d'Héliopolis , prouvent donc ce que nous avons dit
de la position de cette ville , qui a été remplacée
par le lieu appelé Mathariah 9 connu aussi sous le
nom de Ain - Schams , fontaine du soleil » nom qui
conserve des traces évidentes de l'ancienne déno-
mination égyptienne , comme nous allons le faire
voir.
Le nom de HXiou «oXic que les Grecs donnèrent
à cette ville , n'est que la traduction de son anciea
nom égyptien. Elle est toujours désignée dans les
(1) Founnonty Description de la plaine d^Uéliopolis^ page 190
•t suiv.
(2) Ibidemt page igi.
(5) Courrier de l'Égjp^^$ &•* 58^ page 3.
t
(4« )
^rits des Coptes , par le mot Ultt , On (i) | que let
textes hébreux orthographient Aoun. Dans la ver^
sioQ copte de TaDcien testament , Héliopolis est
constamment nommée UIi^ ou UIs^ ^&&^KS, la ville
de On (2), ou bien UIk \rxz 9&2^KS iÙLc|»pn Tt>
On 9 qui est la cille du Soleil. Ce dernier passage
semble indiquer que dans la langue égyptienne
usu signifiait soleil; et saint Cyrille , dans ses Com-
mentaires sur Osée , assure , à cet égard ^ que ^
JV êç'i Tumf 0u/Ihç nAioc , On , signifie le Soleil parmi
les Égyptiens (3). Il est en efiPet hors de doute que
le mot XXMX a des rapports intimes et frappans avec
les racines égyptiennes OYUIK , ouvrir , iclairûir ;
OTOiSïts, lumière f et OYOïî^^ , paraître , se montrer ^
se manifester.
M. Marcel assure dans le i3/ volume de ta Décade
égyptienne (4), que les Coptes donnent aussi à
Héliopolis le nom de t^Ct^BK ; mais ce mot n'étant
point égyptien , il ne peut point convenir à la célèbre
ville de On.
(i) Mss. copt. , Bibl. impér., n.^ 17, suppL Saint-Germain; — >
a.0 6a , Martyre de saint Apa-Til ( ou Tia ) $ — Ézéchiel , texte
copte, XXX, 171 et texte hébreu, id»
(2) Genèse^ chap. XLI, v. 45*
(5) Cjrriliue in Oseam^ page 145; -«Lacroze^ Lexicon wgjjT
lMco-/a///iiffii, page ii8b
(4) Paf« 17a,
(42)
Pousiri.
Au nord-est de On et sur son territoire, était un
tillage adossé à la montagne Arabique. Ce lieu'
portait le nom de IIoYC^pS, lieu d'Osiris, parmi
les Egyptiens. Il existe encore sous le nom de Kqfr-
Aboussir (i), mots qui signifient en arabe, i^illagt
d^Aboussir.
Ptiminhôr.
Cette ville était située au nord-ouest d'On , sur
les bords du Nil, non loin du sommet du Delta. Son
nom égyptien fut Il'^utî h^aip, hourg dHorus^
Les Arabes l'ont conservé dans celui d^ Daman^
hour qu'ils lui donnent encore ; elle est surnommée
Schobra ou El^Schahid ; elle est mentionnée dans
Aboulféda (2), et dans l'état des villes et des villages
de rÉgypte (3) , que nous avons cité plusieurs fois.
Touho-Noub.
Les nomenclatures arabes des villes des diverses
provinces de l'Egypte , placent dans les environs
(i) Soyei la carte de la ba3S« Egypte, dans le vojage de
M. Denoui planche 7.
(2) Aboulféda, Te^ouîm-^el-Boldan^ page igO| édition des
frères Zozime; Vienne, 1807, in-8'',
(3) Banlieue du Kaire^ n.® 16 , page 598.
(43)
des cites égyptiennes que nous décrivons , nn lleci
nommé Tahha-'Noub (i) ou Noub-^Tahha (a). Ces
deux mots sont égyptiens , et Ton ne peut douter
qu*il n'y eût sous les Pharaons un village de ce nom,
existant au lieu que les Arabes appellent encore
Tahha-Noub. Les Égyptiens récrivaient Toy^O
Knonr& , Touho-an-Noub , ce qui signifie le lieu de
for. Un nombre considérable de villes de l'Egypte
portèrent autrefois des noms semblables quant à
leur signification. Ainsi on trouve fréquemment des
lieux appelés Hoy6, I1^koy&, T&.KOY&, Ri^^W-
TOnr& , mots qui ont la même valeur que Toy^O
tiOY& : et puisque les Arabes ont conservé aux villes
de l'Egypte, connues par les Grecs, leurs véritables
noms égyptiens, il est hors de doute qu'ils ont aussi
adopté ceux des lieux inconnus aux Grecs. D'ailleurs
la plupart des noms des villes et des villages de
l'Egypte n'appartiennent point à la langue arabe ;
il faut donc nécessairement qu'ils soient égyptiens.
Nous en exceptons le petit nombre de ceux qui sont
indubitablement grecs ou latins , tels sont Iskan-*
dériah^ Bourlos, £l-Kariouu. Mais ceux à'jitçuou^
de Bisrir^ de Tallamsa, de Sonhour, de Deïrouth,
de Schanthour, de Sarsanouf, et une foule d'autres «
(i) Provinco d« Qaljoub, n.* 4if traduction d'Abd-Allatif,
page Soi.
, (2) Ibidem f n.^ 60, page 602.
( 44 )
ne sont eertaînement poiat arabes, grecs on latins.
Us doivent, par conséquent, appartenir à la langue
du peuple qui habita PÉgjpte avant les Grecs, les
Romains et les Arabes. Cest d^'après ce principe
incontestable que nous comprendrons dans notre
travail quelques villes de l'Egypte qui , quoique
n'ayant pas été nommées par les Grecs , ne doivent
^as moins être regardées eomme des villes d'origine,
égyptienne, et existantes à une époque très-reculée.
Namoun.
Lbs observations qui terminent le précédent para-
graphe , s'appliquent naturellement au village qui ,
comme Toubo-Noub , fait partie de la province de
Qalioub , et porte le nom de Namoun^al^Sidr chez
les Arabes (i). Ce nom est évidemment l'égyptien
Hsuorn, qut indique un village particulièrement
consacré à Amoun , Dieu éternel et resplendissant.
Vansleb, dans son Histoire de Téglise d'Alexandrie,
mentionne un évéché copte appelé Namoun (2) ; tout
porte à croire que c'est la même ville.
Pischô.
Dans la vie d^Isaac, patriarche d'Alexandrie, écrite
par un évêque do Pschati, appelé Mena, il est fait
(i) État des villes et des provinces de TÉgypte. -^ Traduction
d*Abd-Allatif, par M. de S^cj i Pro¥incû de Qalioub , n.* 67,
page 602.
(a) Page 24.
<45)
aneotion du bourg de Piscbô. « Ce saint patriarche »
t)Yptuiît'^K»i m ÎD^n iTtqr^Koc oyèRoX ire
î^^n onr^UL5 EYiJionr^ Èpoq 3SE irsujai (i),
était égyptien de naissance; il fut du bourg appelé
Fischô. » Diverses circonstances de la vie dlsaac
ne permettent pas de douter qne IlsajCli ne fût dans
l'Egypte inférieure, sur le bord oriental de la bran-
che Pélusiaque. En effet , le mot égyptien II^cyCKl
signifie sable (2); et le lieu qu'occupa cet anciea
bourg égyptien, porte en arabe le nom de Ramléh^
qoi signifie aussi sable. Il était situé sur la rive orien- •
laie de la branche Bubastique ou Pélusiaque , un peu
AU-dessus de Banha (3). Dans les États des pro«
minces et des villes d'Egypte , ce lieu est appelé Al^
^amléh, ou bien Ramléh^ Banha. Il est placé dans
'MsL province de Scharqiéb (4)- H^OJCU est aussi
:siommé 'Pz>'nu}ai , celle du Sable, la cille du Sable ^
^aas les actes de saint Âpater (5).
(i) Mss. copt. y Bibl. impër.y n."62y f.* an.
(a) Matth., chap.VII, 26, et passim.
(5) Niehbar, Carte itinéraire de Raschid, Kahira et Damiaip
dans la voyage en Arabie, tome I.*', page 66, n.* 79.
(4) Tableau des lieux compris dans chacune des provinces de
tÊ^pte, dans la traduction d'Abd-Allatify page 6o5| n.^So.
(5) Mat. copt. f BibL impér., n.» 65.
(46)
Panaho.
Cette rille, dont Kircher a trouvé le nom égyp-
tien dans UQ manuscrit copte (i), sous la forme de
Ils ttB.^0 , a été appelée Banha par les Arabes. Ce
dernier mot n'est qu'une légère altération du nom
égyptien. Ce bourg ou cette petite ville était située
au nord de Pischô , sur la même rive de la branche
Pélusiaque , et à peu de distance , au sud , d'Alhribis.
Sa position est marquée sur la carte du voyage de
Miebbur, où on trouve son nom arabe écrit Benha^
Assalf et dans celle du général Reynier, sous la
dénomination de Banha. Les États des provinces et
villes de l'Egypte la mentionnent sous le nom de
Banha-- AI âsel (2), c'est-à-dire, Banha di^ Miel.
Elle est placée dans la province de Scharqiéh.
La signification du nom égyptien de ce lieu
semble être très -facile à déterminer. On peut lu
dériver de ïl^h^^O , la i^ilie du trésor. On trouve en
eRet B^o dans le Lexique de Lacroze , avec la
valeur de Thésaurus (3). Celle que nous assignons à
n&Tt2^^0, serait indubitable, si nous n'avions queU
ques doutes sur la pureté d'orthographe du mot £^^0
(1) Kircher, page 208, cité par Lacroze, Lexicon œgxptiaca^
latinum, page 74*
(2) Traduction d*Abd-Allalîf, page 609, proviuce de Scharqiéh^
n.» i56.
(S) Lexicon œgj'ptiaco-laiinum ^ page lo.
( 47 )
<Ianft Lacroze. Son pluriel est B.^cxjp (i), et Tad-
ditioD de la lettre p à la forme du singulier , est une
irrégularité incooDue dans la grammaire. Il est vrai
que le mot ^90 , cheçal, a été reconnu par toutes
les personnes qui ont étudié la langue égyptienne,
pour avoir au pluriel ^^cup. Mais comme nous
avons trouvé le mot lT^2^^op étant un singulier (2) ,
tandis qu'on voit toujours ^^O au singulier , et non
^»op, pour désigner le chacal (3) , nous sommes
portés à croire que c'est par erreur qu'on lit dans
le Lexique de Lacroze TTSS^O , Thésaurus , pour
îT^&^op. Le pluriel de ce mot it^s^oip sera ana-
logue à î^SOnr^cnp, les chiens, pluriel de lîS^op
«u If SOY^cnp 9 chien.
(i) Lexieon œgjrptiaco'latinum, page lo»
(a) Tuki, Grammatica coptica^ P^S^ 4'*
(5) Le père Gcorgi , dans la traduction des Actes de asmt
J^anesmv , éciits en dialecte thébain , n'a point compris un
passage où on trouve le mot ^^O , che^aL II est dit que l#
^onrerneur Culcianus ordonna à' attacher hJ^h' H^I^ECSIKY
ilCfr 1TCS*T l^OY^^O , Apa Panesniv , à la queue dtun
éhe^al» Le père Georgi traduit hCê^lTC5.T KOY^H^O , par
contoriis Jiuubus , ce qui est évidemment forcë^ et «ans ibn«
dément*
( 48 )
Athribis. — Athrîbi.
La ville d* Athribis fut une des principales de la
basse Egypte, et la capitale d'un nome. Sa position
est connue d'une manière certaine ; elle était située
sur la rive orientale de la branche Pélusiaque, une
lieue au-dessus de la séparation de la Phathmétique
de cette même branche, et au 28/ d. 55 m. de lon-
gitude, au 3o.^ d. 28 m. 3o s» de latitude septea^
trionale (1)»
Sous les rois de race égyptienne , cette ville dut
être ornée de temples et de monumens somptueux,
comme le furent toutes les grandes cités de la basse
Egypte. Ses ruines n'offrent cependant aucun reste
considérable de m% temples. Il paraît qu Athribis était
une ville fc^t étendue ; ses débris épars ont encore
plus de six cen^ toises de long (2). On suit même à
travers les décombres les traces de ses deux prin-
cipales rues. L'une était dirigée du nord au sud,
et l'autre venait de l'orient, aboutir à la rive du
fleuve (3). Cette dernière était la plus grande et la
plus belle rue d'AthribiSé
Le
(i) Observations astronomiques de M. Nouet.
(2) M. Malus, Décade égyptienne ^ tome I.*', pag. i52 et i35b
(3) Idemj i3a.
(49)
Le nom de celte ville varie beaucoup, quabt à sou
orthographe, parmi les écrivains grecs. Strabon la*
nomme AB-puSiç (i); Hérodote, A^ejt&iç (2); Ptolémée
lui donae aussi le nom d'A^-e^^/^ (3); d'autres auteurs,
celui d'AS-XiC/c, d'AS-ûtppaC/c (4) et d'AS-opo^Ç)» (5).
Elle est aussi quelquefois appelée A^Çj-^rw (6), mot
évidemment corrompu à^f^SÀ^iç.
Ces diverses orthographes prouveraient que le
nom de cette ville n'est pas d'origine grecque , si
tous les auteurs ne convenaient d'ailleurs qu'il est
purement égyptien. La plupart des mots grecs que
nous venons de citer sont, en effet, des corruptions
très-légères du nom égyptien , tel qu'on le lit dans
Jes manuscrits. Cette ville y est nommée ^9pK&!; ,
^^thrébi (7), ou r^^pE&!L, Athrébî (8), en dialecte
empbitique, et3y.gpHTTE, Athrêpe (9), en dialecte
hébain.
mrmmm^m^mm
(1) Strabon, liv^re XVIL
(2) Hérodote, livre II.
(5) Ptolémée, livre IV.
(4) Etienne de Byzance, de Urbibus.
(5) Hécatée, cité par Etienne de B^zance.
(6) Hiéroclès , Sjrneedemus imperii orientalis,
(7) Mss. copt., Bibl. impér., fonds du Vatican, n.^ 66, Mailjre
^Apa-Anoub.
(8) Mfls. copt, Bibl. impér., suppl. Saint-Germain, n.^ 17.
(9) Mss. copt.^ Bibl. impér., ancien fonds, n«^4^« f-°59 rectô.
//. 4
(5o)
Tel fut le véritable nom égyptien de cette ville.
Il varie cependant dans son ortbograpbe, même dans
les manuscrits coptes. Mais on doit regarder comme
des corruptions , les diverses manières d'écrire ce
Dom que nous avons rapportées. Il est à remarquer ,
à ce sujet, que les ortbograpbes incorrectes citées
d'après les Grecs , se retrouvent cbez les Coptes ,
et même parmi les Arabes. Nous avons vu le
nom d'Atbribis écrit 3^eXH&^ , dans un sermon ,
manuscrit tbébain du musée' fiorgia, composé par
un arcbevêque d'Alexandrie ( i ) , sur les Tentations
du diable. Cette ortbographe , qui semble tenir
du dialecte bascbmourique , répond à TAd-Xi^i^
d'Etienne de Byzance. Enfin , une autre manière
fautive ' d'écrire le nom d'3k.€FpH ^\ , usitée parmi
les Coptes, est 9p5.fi5. , Thraba (2), ou 9pR6\.
Ptoléméo a employé cette forme , en donnant à
Atbribis le nom de Thribeum , en même tems que
celui d*Athribis, Les Arabes la nomment aussi Trib^
mais très-rarement (3). Dans les Lexiques coptes^
arabes elle est toujours nommée Atrib (4).
^— ■ ■ ■■ !.■ I ■ Il II I m ■! ■ ■ I i n — 1— — — — M^
(i) Zoëga , Caialog, mss. copt. musei Borg. , pars tertiap
page 286.
(2) Mss. copt.y Bibl. împér., n.'*4^y f." 5g rectô. — Id»^ u.^ 44»
f,* 80 r€ctô. — Kircher, cité par Lacroze, page 24-
(5) Niehbur, Vojage en Arabie , I, page 66. Voy . aussi sa cart9
de la basse Égjrpte, à la page 70.
(4) Mss. çopt»; Bibl. impér., n.®* 17, 4^ ^t 44 déjà cités.
/
(5i )
La valeur du mot 3y.0pR &s , n est pas fixeQ
d'une manière certaine. Jablonski (i) le dérive de
&HnrpS&S, Cor-'Piri^ d'après un passage très-connu
de ï EtYmologicurn magnum. Mais outre que la
source où il a puisé, n'est pas très-pure, et que le
mot p\&^ ne se trouve point dans les livres coptes «
&Hnrps&S est trop éloigné d'3k.€FpKfis, mot qu'on lit
constamment dans les livres égyptiens , pour désigner
Athribis. Nous ne discuterons point l'opinion dd
Zoëga, qui propose (2) de dériver le nom de celle
ville , d'Â.9CUp&&K^ , Athôrbaki, la taille d' Athôr.
Cette étymologie est trop forcée; elle s'éloigne trop
du véritable nom égyptien conservé dans les livres
coptes , et n'est appuyée par aucune raison solide.
Atbribi était la capitale d'un nome, comme on Id
^^erra à l'article suivant.
Il y avait en Egypte deux villes du nom dl Athrihi;
'une se trouvait dans la haute Egypte; l'autre est
elle dont uous nous occupons maintenant. Les Greca
'ont point conservé à la première son nom égyptiea
'Athribi , ou d'Atbrêpi en dialecte tbébain ; ils lui
donnèrent celui de Crocodilopolis , comme nous
'avons dit plus haut (3j.
(1) JablonsLi, Opuscula.
(î) Zoëga, Numi ySSgxptii^ pag. 75 et 1 16.
(5) Supràf tome I.*'', page a66.
.(50
Ousichém.
Cette tîUc ëtait situde dans le nome ou préfecture
dont Athribi était la capitale. C'est un fait mis hors
de doute par le passage suivant d'un manuscrit
thébain du musée Borgia , dont Zoëga a publié le
texte. Il y est parlé de OYtTTSCKOTTOC tlT£c\pB.i^ ITE
2>TI2> T[2>TT«0Ynr£ OYTT^p0t«OC r"Sp T(E 2C\It
TtqU^TKOYSi OYE6o>v TTE T5 OYr[0>.\C y^z
OyojKjul ^ti iTTOcg 1^2>^XK&E , « d'un évêque
» appelé Papuouté ( Paphnuce ). Il était vierge depuis
» son enfance, et originaire de la ville d'Ouschém,
» dans le nome d^Aihribis (\). » Ce passage prouve
encore qu'il ne faut point confondre la ville d'OvojRw.,
»
avec celle de Orcyst^, qui est dans le Maris ou la
haute Egypte (2).
On lit aussi le nom de cette ville dans une nomen-
clature copte-arabe des villes de l'Egypte; il est écrit
OyojKjuus, et placé immédiatement après le nom
d'Âtbribis, dont elle dépendait (3). Le nom arabe
de la ville d'Ouschém est écrit dans ce manuscrit ,
Aousim et Ousim , mots évidemment dérivés de
OyojR»! Ouschêm, Ouschim.
(t) Zoëga 9 Catalof. mss, musei Borg,^ p^go 2^6.
(a) Suprày tome I.", page 3i3.
C5) Mw. copt.f Bibl. imp^r-y a-^ 45, f.^ 5g recU.
(53)
Nous avons aussi trouvé le nom de la ville de
Otojhul, dans la strophe suivante d'une espèce do
poème copte - thébain en vers rimes ^ sur le Saint-
Esprit , poème dont Zoëga a donné le texte (i) :
âkuOT RuuM WiTOMC orojRJUt
m Suis moi dans la ville d'Ouschém, marche sur
9 nés pas, et tu connaîtras l^sagesse de ce jeune
y enfant, le martyr Phibamân. »
li'identité de la ville d'Ouschém, dont il est parlé
dai3s ces vers, et de TOuschêm du nome d'Âthribis,
eat prouvée par un manuscrit copte -memphilique,
qiae nous avons entre les mains. Il contient, sous le
n*^ XVIII , une hymne en l'honneur du martyr
appelé >^S&£'JUtCLîi^ dans le manuscrit thébain précité.
La rubrique arabe de notre manuscrit porte que
Vhymne dix-huitième se chante le 27 de Tobi , en
ïhonneur du grand martyr Abou^Bafam^ de la cille
iAousim^ Elschahid Elabhim Abou^Bafam
Elaousimi.
Abou-Bafam est la corruption arabe du nom da
(0 Caialçg. manusc. musei Borgiani^ page 64s<
(54)
martyr appelé <|^S&2>iUtUrt en thébain, et nomme daiz^ s
notre Recueil de cantiques TTSc^SUWî^, comme on h
volt dans le verset suivant assez mal rimé :
A^^OC Ki&tK htt^l/t
é Tons les peuples ont vu un grand miracle!
Il aveugles et les boiteux ont été guéris au nom d'
» Pipbamôn. » * i
La ville SOuschém était un des évécbés de PÉglî
copte. Le P. Vansleb la nomme Aussim^ et dit qi
ton nom copte fut Bouchime (i). Ce dernier ia^>^
c'est que la corruption du mot Ouscbêm, précédé ci^
Tarlicle du masculin 1T, IlorcyHuL, Pouschêm c^^
Pouschinté
Psenakô.
Etienne de Byzance place dans le nome d'Athrîl^' ^ ^
un village du nom de 'i^evâueâi (2). Ce lexicographe ^
^mmim'mmmm^tam^mÊmmmmmmmmÊmmmmm
(1) Vanalel), Église et Alexandrie y page 17,
if) De Urbibus et Populis verbo ^^êXtUMê.
( 55 )
Recueilli ce nom dans le huitième livre de la géo-
graphie d'Artémidore ( i )• Ce nom de lieu est évi-
demment égyptien. Écrit en lettres coptes, il donne
Hc^K^^KOI , dans lequel on reconnaît d'abord Tarticlo
masculin singulier n, la racine Cl-«, transite , et le
substantif &KaT, perditio. On doit peut-être inter--
préter en conséquence le nom de ncti^^^Kat, par
pcissage dangereux. Nous ne donnons, au reste, cette
explication que comme une conjecture, quoique fort
probable. La syllabe "¥$» a été aussi employée par les
Grecs, pour transcrire la syllabe IXOjEtt de quelques
noms égyptiens de villes. Tel est, par exemple, celui
de HojtKHpcu, village de la haute Egypte, situé dans
le nome de Heu-^sb ( Oxyrynchus ) qu'Etienne de
Byzance a écrit '^syipoç. Le*** remplace les lettres TTC,
dans les mots égyptiens orthographiés par les Grecs,
comme par exemple dans '^mlejtÇy'^ipcupoç^'^iyulaJSiç^
^âVeCXf/ifiiç et '^cù^ffifjuç y noms égyptiens de villes et
de villages de TÉgypte , rapportés dans Etienne de
Byssance, d'après Artémidore, mais dont les positions
nous sogt totalement inconnues.
Il en est de même d'une foule de noms de villes de
l'Egypte, rapportés par le même auteur, qui appar*
tiennent bien évidemment à la langue du pays, mais
dont Tancien emplacement ne peut point être assigné.
(i) De Vrbibus et topulis verbo '^iVCUûà.
(56)
BuhastiS'Agria? — Phelbès.
La ville de Pbelbès était située à lo ou ii lieues
au nord-est de On ( Héliopolis ) et près de la chaîne
Arabique , par laquelle elle était séparée du désert
qui conduit à la mer Rouge. Son nom égyptien
s'écrit -î^tT^BtC, Phelbès (i), ^tX&HC, Phelbés (2),
"$'>v2>&EC , Phlabès (3), et même 4^0MT2>C , PAo/-
pas (4) qui n'est, selon toute apparence, qu'une
corruption de •î^t>v&tC; de ce dernier s'est formé le
nom de Belbeïs ou Bilbaïs, sous lequel cette ville est
connue parmi les Arabes.
D'Anville a cru reconnaître dans Belbeïs l'ancien
emplacement de la ville de Pbarbœthus ; mais son
opinion a été combattue par M. Larcher, dans sa
Table géographique (5). Nous pensons, comme le
savant traducteur d'Hérodote, que Pharbœlhus n'est
point la même ville que Belbeïs, et lorsque nous
parlerons de la capitale du nome Pharbœlhite j
(t) Mss. copt. , Bibl. impér. , n.® 17, suppl. , fonds de Saint-
Germain.
(2) Zoëga , Catalogus manuscriptorum musei Borgiani ,
po^'o 95.
(5) IVlss. copt.| Bibl. impér., n.^'Gg, Martyre de saint Jean di
Paiinisjoit.
(.,) Mss. copt., Bibl. împér., n.^ 43, f.« Sg rectô.
(5) Histoire d'Hérodote ^ tome VIII, article Pharbœthis et
Pluirbœihitès.
(57)
nous reprendrons cette discussion. Nous espérons
prouver que *^£>.&EC et Pharbœthus étaient deux
Filles bien distinctes l'une de l'autre. Sous les
patriarches d'Alexandrie , Phelbès fut le siège d'ua
éyéché (i), et il est à remarquer que toutes les
villes épiscopales de l'Egypte eurent une existence
antérieure à l'invasion des Arabes (2). Nous croyons
(|ue Pbelbès fut appelée par les Grecs Bubastis-'
A^gria. Cependant il est impossible de le prouver.
Dans une nomenclature copte-arabe de la Biblio-
thèque impériale , Belbeïs est aussi appelée IlocOK
en langue égyptienne (3). Nous ignorons Torigine et
la valeur de ce nom.
Phelbès est située au 29.^ d. i3 m. Z& s. de Ion-
S:îC:ade , et au 3o.® d. 25 m. 36 s. de latitude. Les
rt-iines de cette ville égyptienne ne consistent plus
^v^'ca briques qu'on y trouve en quantité (4). On
^ «serve des traces de son ancienne enceinte au nord
^t à lest de la ville moderne de Belbeïs (5).
Çi) Yansleby Église d Alexandrie ^ page 19.
Ç2) En en exceptant le iCaire.
Çl) ÎVLss. copt, Bibl. impër., n.« 17, suppl. Saînt-Germaîn.
^4) Notice sur la Topographie physique et médicale de BeU
*^« s , par M. Vautier , médecin ordinaire de Tarmëe d'Orient ,
^ï^s^rce dans la Décade égyptienne^ tome III, page 287.
C5) Ibidem, page 288.
i
(58)
Thoum. — Pithom*
La portion de Tfaoum a ëté fixée d'une mai
certaine par d'Anville , et les raisons que ce g
géographe donne de sa détermination , ne lai
absolument rien à désirer. Mais, comme on le \
dans la suite, la situation d^Hérôopolis^ par rap
à Tboum , n^est pas exacte dans sa carte de TÉg
inférieure. Thoum était à Tentrée d'une vallée foi
par une coupure de la chaîne Arabique , dirigée
Test , et qui aboutissait au voisinage dHérôop
Far conséquent Hérôopolis était aussi à rorien
Thoum et non au nord-est, comme la place d
ville. Ce dernier a cependant placé le Sérapeum \
«a vraie direction. Tout ce que nous venons de
est indiqué dans le Mémoire de M. Lepère , si
Canal des deux Mers, mémoire qui a paru dai
première livraison de la Description de PÉg
publiée par les ordres de I'Empereur.
La position de Thoum était fort avantagense
le commerce de la mer Rouge avec la basse Egj
placée à une distance peu considérable du c
des Pharaons i Thoum, dut participer aux nomb
avantages qui résultaient de ce grand et magnii
ouvrage , pour les villes de la partie orientai
l'Egypte inférieure.
Dans la Notice de l'Empire, le notn de cette p
tille est écrit Tohum ou Tohu par corruption ;
( 59 )
fftÎD^raîre porte régulièrement T^oz/m (i)* Nous avons
de/à vu dans la Description géographique du Maris
( Ja haute Egypte ) , un lieu qui porta aussi le nom
de Toiun (2), et placé comme celui de la basse
Egypte , dans un lieu resserré par des montagnes.
On ne peut donc douter que celui-ci n'ait porté aussi
en langue égyptienne le nom de 9oul , Thorriy ou
IlsBO.UL, Pithom^ qui, comme nous l'avons prouvé «
désignait chez les Coptes un lieu étroit 9 resserré (3).
Non-seulement ces deux lieux ont également porté
en égyptien le nom de Thom ou Pithom, et celui de
Toum ou Thoum ehez les Romains, mais encore ils
ont un nom semblable parmi les Arabes , c'est celui
à'Elbouaïb , défilé , détroit , traduction littérale de
l'égyptien II$0Oju.
On trouve dans Hérodote et dans Etienne de By-
2ance , une ville appelée ïïoLTùUfioç^ que ces auteurs
donnent comme située dans la partie Arabique de
l'jÉgypte , et près de laquelle passait le canal qui
joignait le Nil à la mer Rouge. Son nom se lit dans
le texte hébreu de l'Exode, sous la forme de Phi^
£oum que les Massorêtes prononcent Phitom (4)«
texte copte porte HwaTUi ou Ilt^aTu (5), qui
- ■■ ■ ■ ■ .1.111 ,„,— „— ^,^^,— _^— ^
(i) D'Anville, Mémoires sur rÉ^j^pie^psigc n8. .
(«) Suprày tomel/', page 172.
(5) Ibidem; — manuscrit copte, Bibl. impër.^ vocabulaire thé«
in, n.^ 46, ancien fonds, f.® 2 verso.
(4) Exode I, vers. 11.
(5) Ibidem.
(6o)
est évidemment le même nom que le Patoum^os
d'Hérodote et d'Etienne de Byzance (i).
D'Anville et M. Larcber , le premier dans ses
Mémoires sur l'Egypte (2) , le second dans la Table
géographique dont il a accompagné son excellente
traduction d'Hérodote (3), regardent comme incon-
testable l'identité de la Patumos d'Hérodote et à'Hé-
rôopolis. Ils se fondent uniquement sur un passage
de la Genèse (4), qui, dans la version des Septante»
offre le nom d'HérôopoHs ; et comme dans le texte
copte de ce même verset , le nom de la ville est
, Ilteoiu, ils en ont conclu que Htea^UL était la
même ville qu'Hérôo polis et que la Patumos d'Hé-
rodote.
Mais , comme l'observe saint Jérôme , il n'est pas
du tout question dans le texte hébreu, de la ville
d'HérôopoHs ou de Pithôm ; par conséquent les
Septante ont commis ici une erreur. £n effet ,
M. Rosière , dans une savante Dissertation sur le
Commerce et la Géographie comparée de la mer
Ronge (5), montre la source de cette même erreur.
II a prouvé d'une manière péremptoire que les
(i) Page 125-
(2) Page 123. ^
(5) Page 426.
(4) Genèse, XL VI, 28.
(5) Description de VÈgjrpte^ première livraison. ÂSTiquiTÉS^
Mémoires j page 127.
(6i )
Septante , d'ailleurs fort ignorans en gëograpbie ;
ont pris le gérondif hébreu LlHAROUT , ad prœ--
parandum , pour un nom de ville , précédé de la
particule L, ad ; et comme le mot Harout qu'ils
prenaient, mais à tort, pour ce nom de ville, avait
quelque rapport avec celui de Hg^y ou Hérôopolis^
ils n'ont point balancé à mettre dans leur traduction
TuB H^yap 7ro>J9^ au lieu de ^icpoç ro '7CaussMrx0jaJl^uf^
aà praparandurriy qui aurait rapproché du sens du
texte hébreu ce même verset très -mal traduit dans
le texte grec.
On voit clairement par là que les Coptes faisant
en leur langue la version des livres saints, et pe
trouvant point dans l'hébreu le nom égyptien ^Hé-
TÔopolis , y substituèrent , au hasard , celui de
HwœtlL ou lïteaiUL , ville dont il est réellement
question dans l'Exode. Il est donc impossible de
conclure de ce passage de la Genèse , l'identité de la
ville 6'HérôopoUsj délai Patumos d'Hérodote, et de
Pithôm des textes coptes.
Bien plus, il nous sera facile de prouver que les
Septante regardaient Phitoum ou Pithom , dont il
est expressément parlé dans le texte hébreu de
l'Exode (i), et dont il n'est nullement fait mention
dans le verset de la Genèse que nous venons do
discuter , comme une ville différente iXIIérôopoIis^
(i) Exode I« II
(6a)
]Sa eSet , dans le verset onzième du premier chapitre
de l'Ëxode , Thébreu nomme réellement une vilh
d'Egypte appelée Phitoum. Si les Septante avaien
été persuadés de l'identité de Phithount et d'Hé-
rôopolis , ils auraient certainement mis dans leui
traduction Hg^y €to>aç. Mais ils ont au contraire
conservé dans leur texte le nom de ThSc^/A , parce
qu'ils ignoraient le nom que les Grecs donnaient à
#
cette ville de la basse Egypte. C'est avec raison que
le texte copte de ce même passage du Pentateuque
oj9fre le nom de I1s€FCU<jl , qui est réellement le nom
égyptien de la ville appelée Phitoum dans la ver-
sion licbraïque.
De tous ces faits évidens , nous sommes natu-
rellement portés à conclure qu'Hérôopolis fut une
ville distincte de Pithôm. Il nous reste maintenant
à assigner la position de cette dernière, appelée
Patumos par Hérodote.
A la lecture réfléchie de la discussion précédente,
on a dû pressentir que nous regardions comme incon-
testable ridentité de la Phitoum du texte hébreu , de
la Patumos d'Hérodote, et de la ville de Thoum ou
Pithom qui fait le sujet de cet article. Ces noms étant
évidemment les mêmes , à l'absence ou à la variation
près de l'article égyptien ni, ITE ou c^x, cette identité
ne peut être douteuse, et la position de Thoum que
nous avons indiquée, donne en même tems celle de
Patumos et de Phitoum.
( 63 )
Buhaste. — Poubasthî.
BuBASTE fut une des plus célèbres et des plus
SDciennes villes de la basse Egypte* Elle existait sous
le pharaon Bokhos , chef de la seconde dynastie
des rois égyptiens (i). Elle était située à six heure»
démarche nord-nord-est de Phelbès (2), vis-à-vis
dW île formée par la branche Pélusiaque du Nil,
^'e connue chez les Grecs sous le nom de Myecphoris^
^^ aa 29.^ d. 12 m. o s. de longitude ^ au 3o/ d« 33 m«
^ 8. de latitude.
Le principal temple de Bubaste fut remarquable
P^r la pureté de son architecture. Dans d'autres villes
^6 rÉgypte, on trouvait des monumens plus grands
^^ plus magnifiques , mais peu d'entre' eux l'égalaient
6Cà richesse d'ornemens, en élégance et en belles pro-
Poi-tions ; aucun n'était plus agréable à la vue que
^^lai de Bubaste (3). « Deux canaux du Nil^ qui
xse se mêlaient point ensemble, se rendaient à
l'entrée du temple, et de là se partageaient et
l'environnaient , Tun par un côté , l'autre par
l'autre. Ces canaux étaient larges chacun de cent
pieds , et ombragés d'arbres. Le vestibule avait
dix orgies de haut; il fut orné de très -belles
««■
Ci) Manéthon, apud Euseb» Chronîc. Canon*
Q2) Vautiar, page 288, notice précitée.
O) HérudUe, Uvr» U^ §• cxxxvai.
(64 )
5^ figures de six coudées de haut. Ce temple étaîl
» au centre de la ville. Ce lieu sacré était environné
» d'un mur sur lequel furent sculptées un^ grand
» nombre de figures. Dans son enceinte , était un
» bois planté autour du temple proprement dit ; lès
» arbres en étaient très-hauts. Le lieu sacré avait ,
» en tout sens , un stade de long sur autant de
» large (i). »
En face de l'entrée de ce superbe temple , corn*
mençait une rue pavée, et bordée d'arbres toufifus,
qui , traversant la place publique , se dirigeait vers
l'orient , et aboutissait au temple de Tholh. La
largeur de cette rué était de trois plèthres , et sa
longueur de trois stades (2).
Lors de l'invasion des Éthiopiens en Egypte ,
Sabbakon, leur roi, étant monté sur le trône de
Memphis, fit exhausser le terrein sur lequel Bubaste
était bâtie, pour la défendre des atteintes de Finon-
dation; mais lé grand temple de cette ville, fondée
bien des siècles avant 1^ moàarque éthiopien , se
trouva dans le lieu le moins élevé de Bubaste ,
de ^sorte qu'on l'appercevait de tous les points de
la ville (3).
Cette description de la capitale du nome Bubas^
tique , fait voir combien le séjour de cette ville
fut
(i) Hérodote, trad. de M. Larctier, livre II, §. cxxxvù.
(2) Ibidem,
(5) Ibidem.
( 65 )
fat agréable. Aussi , plus de 700,000 personnes s'y
i^eodaient à Tépoque de l'anoée où tombait la fête
de Bubastis. On y arrivait de toutes les parties de
régypte; le Nil et les canaux étaient couverts de
barques conduites au son des instrumens. La fête
qu'on y célébrait était marquée par des sacrifices
innombrables , et Ton y consommait plus de vip pen«
dant sa durée, que dans tout le reste de TÉgypte (i).
Il existait en Egypte , selon Diodore de Sicile (2) «
une inscription très-ancienne, dans laquelle il était
Alt expressément que la ville de Bubaste avait été
bâ.tie en l'honneup dlsis. Mais le texte littéral qu^il
donne de cette inscription , prouve évidemment
contre son authenticité; et il est certain qu'on igno-
rera toujours l'époque de la fondation de Bubaste»
Comme celle de toutes les autres villes d'origine
^gjptienne.
Les noms grecs houSoialoç ( 3 ) et BouÇxaltç ( 4 )
Giflèrent peu, sur-tout ce dernier, de l'ancien nom
^gjptien , qui fut ïlorfe^ci^ ( S ) , qu'on trouve
^^elquefois écrit dans les livres coptes IloYSCi^ >
^Omme dans le passage suivant , extrait de la
^1) Hérodote, livre II, $. lix et lx.
(3) Diodore de Sicile, livre I.^', page 14*
Ç3) Strabon , livre XVII .
Ç4) Hérodote, livre II, 5. cxxxvii, cxxxviii.
(5) Texte copte d'Ézéchiel, chapitre XXX, 17, etc.
IL
(66)
fin du martyre de saint Jeaa de Paanlsjoît (i):
it^E nOY&C^ ^EU <|)>vs6wc : « Le disciple de
» Tabbé Michel , évêque de Pouasti et de Phlabés. •
On s'apperçoit aisément que IloTB.C'^ n'est quune
BÎmple corruption de HoY^ê^C^ ; car les Coptes
prononçaient le B comme Or; ils donnaient même
à cette letlre le son de notre V. Plusieurs moti
égyptiens offrent des exemples de cette permutation
assez ordinaire chez les Copies ; tels sont entr'autres,
Z><yr2>tt, couleur^ et ^&Hnr, monastère , hermitage,
quon écrivît aussi s6^K et BOTHnr. Dans le texle
hébreu des Prophètes, cette ville est appelée Phibsst»
Dom qiie les Massorêtes ont défiguré, en le faisant
prononcer Pibèsét^ quoique sa vraie valeur soit Phi
ou Pi-Bastj, mot correspondant au nom égyptie^^
flonrfesC^, PoubasH, Ili62>.C^ ou '$'X&sC'1r '
à la désinence près, que les Hébreux ont retranch^^
par la même raison qu'ils écrivirent Méf ou Mouf^
au lieu de l'égyptien Uj&qs ou Uot^\ , Meji o ^
Moufi^ Memphifi. Les Arabes nomment encore se^ -
ruines Battah^ abstraction faite des articles égyp^^
tîefts , ou bien Tatl-Bastah ^ la hauteur de BastaJ^
Ces ruines de Tancienne Bubaste ont douze
quatorze cent* mètres d'étendue 4 sa circonvallatio
CO ^Mbsi. capt, AihL isipén, b.^ 69.
f 67 )
était construite en briques, comme celle des autrel
Tilles égyptiennes. Parmi d'énormes blocs de graiiit »
sculptés et entassés, on trouve encore Un obélisque
dont une face est parsemée d'étoiles placées irré^
golièrement (i).
Ijes vocabulaires égyptiens que nous avons couàultëd
ne nous ont présenté aucun éclaircissement sur là
Taleur du mot fi&C^. Etienne de Byzance (2) prétend
que Bou/So^o^ voulait dire un chat ( mhMf^Qi ) chez leâ
Egyptiens. Le seul nom égyptien de cet animal, que
nous connaissions, est TTSa)Z>Y, dérivé de la racine
U}£^Y, (être utile (3). Le chat pourrait cependatit
avoir été nommé IIonr&z>C'i^; nfais il nous parait
plus naturel de penser que IloYÊi^^C^ étant le nom
dune dii^inité égyptienne que les Grecs crureât
£tre leur Arlémis ( Diane ) , comme le témoigû0
Hérodote (4), la ville prit le nom de cette mêiue
divinité égyptienne , à laquelle était consacré soO
grand temple; le symbole de 1T0y&5C^ étant UU
chat, les Grecs purent s'imaginer que ce quadrupède
domestique portait chez les Égyptiens le même nom
que la divinité dont il n'était que Temblême. Au
(i) Voyage fait sur la branche Tanitique^ par M. Malus. -*-'
Décade égyptienne^ tome L", pag. i54 et i35.
(2) De Urbibus et Populis.
(3) Mas. copt., fiibl. impér., Vocabulaire memphitîque tt tralx!,
•oppl. n.* 17, Saint-Germain.
(4) Hérodote, livre II, $. clyi.
(68)
reste, tous les chats sacrés de TEgypte avaient leur
sépulture commune dans la ville de Poubasti (i).
Une des dynasties royales de TÉgypte était origi^.
naire de cette même ville.
Myecphoris.
•
Cette tle était située un peu à Torient de Pou--
basti ( Bubaste ) , et formée par la branche Pélu-
siaque du Nil. Hérodote nomme cette île comme
étant à elle seule un nome de TÉgypte (2); mais
il ne dit point formellement qu'il y eut une ville
de ce nom. Cependant M. Larcher croit qu'il en
existait une dans ce nome. Cette île d'une très-
petite étendue, comme on peut le voir dans la carte
du général Reynier , est d'ailleurs si voisine de
Bubaste , qu'il est bien difficile de croire qu'elle ait
formé une préfecture. Il nous semble qu'Hérodote
n*entend ici par nome , que le territoire d'une ville ;
ce qui peut le prouver, c'est qu'il parle du nome de
Tbmouis et du nome de Mendés , quoiqu'il soit bien
reconnu que la ville de Thmouis faisait elle-même
partie du nome Mendésien. Ptolémée l'affirme expres-
sément (3).
Nous pensons que Myecphoris dépendait du nome
I ■■■»■■ I ■»■■ ■ ■ ;■ — ^^1^—11^— ——^pi—w.
(i) Hérodote, livre II, §. lxvii.
(2) Hérodote» livre II, §. clxvi.
(5) Ptolémée, Géographie, livre lY^
( 69 )
de Bnbaste. Le nom de cette île paraît être d'orîgînô
égyptienne. La première syllabe dé ce mot a beau-^
coup d'analogie avec l'ëgyptic» julOYS , une ils. Les
deux dernières syllabes, phori, tonl aussi égyptiennes,
^pi, Phori, signi&e fleurir, être fleuri. Il se peut
que le nom égyptien de cette île signifiât tle fleurie.
lit ornée de fleurs , et fôt analogue à l'explication que
nous en donnons.
Meschtèl.
Dans File de Myecphoris est un lieu appelé encore
par les Arabes Maschtoul. Ce grand bourg se trouve
indiqué dans la carte de la basse Egypte, gravée
daos l'Atlas du magnifique voyage de M. le chevalier
Denon , sous le nom de MestouL
Ce nom de Maschtoul est d'origine égyptienne;
il indique indubitablement une ancienne position. Soti
orthographe primitive est Utaj^a^X » d*oii s'est formé
l'arabe MeschtouL Nous ne pouvons décider si c'est
là la véritable situation de la ville de lAayi'càKoT^
mentionnée par le célèbre Hécatée , d'après lui ,
par Etienne de Byzance , et nommée dans les
textes hébreux de TExode et du prophète Jérémie,
Madjdoul. Dans les livres saints , la position de cette
ville n'est point marquée d'une manière claire et
certaine. On y lit vaguement que Phi^Hahhirot est
filué entre Madjdoul et la mer, Phi^HahhiboT
(7^1
BaÏH Mat^jdoVl oua Baïn MaïoM (î). h résulté
seulement de ce passage « que Madjdoul était un peu
éloigrïé de la mer, puisque Phi-Huhhirot se trouvait
entre la mer et cette villes cette distance ne peut être
appréciée, et Ton ne saurait^ par conséquent, décider
si le Maschtoul des Arabes est le même que le
Madjdoul de l'Écritureé
Mais il parait hors de doute que le Magdolum
tHentionné dans l'itinéraire , comme situé à xii milles
de Péluse, n'est point non plus le Meschtôl de Tîle de
Myecphoris, quoiqu'en égyptien, ce lieu dût porter
ftUdsi le nom de UtttJ^OîA (2).
tl résulte de ces considérations, qu^l faut distinguer
{nécessairement deux villes de ce nom dans la partie
de l'Egypte qtie nous décrivons : Tune^ dans l'île de
My^Cpboris, c'est celle qui fait le sujet de cet article «
et l'autre, nommée dans l'Itinéraire d'Antohin et dans
l'Ecriture**Sainte. D'Anville a placé cette dernière sur
le bdtd de la branche Péluslaque , à peu de distance
dePéluse*
Notre opinion stlr Inexistence de deux lieux nommés
UtUj'^dtA) dans cette partie arabique de l'Egypte
inférieure « est confirmée par les états des villes et
des bourgs égyptiens dressés par les Arabes* lU
Comptent^ en eSet, deux Maschtoul dans la province
(^; Exode j chap. XIV, 5*
(a) Tfexte copte, Ëxode XIV, à*
C 70
de Scbarqiëh. Ils sont distiogués Tun de Tautre par
des surnoms arabes ; l'un s^appelle MaschtoiU-Alla^
^ahîn, et l'autre Maschtoul^Alqadhi (i).
Pourrait-oa dire que le Meschtôl de cet article fut
la ville même de Myecphoris, s'il en a e^tisté und
dans Itle , comme le pense M. Larcher ? C'est une
conjecture que nous ne pousserons pas plus loin.
Tliaubastum. — Tooubasti,
Cette Tille, dont la position est incertaine, devait
être à une distance peu considérable de Poubasti
( Bubaste ). Il semble même , d'après F Itinéraire
d'Aotonîn , qu'elle était placée vers la montagno
Arabique. Son nom égyptien porte à le croire. En
effet , il est écrit Thaubastum dans l'Itinéraire , et
Thauhasteos dans la Notice de l'Empire. Ces deux
noms paraissent être l'orthographe latine et grecque
da mot égyptien TTa^OYÊS^C^ , montagne de Basti^
ou de Poubasti (Bubaste ); car la syllabe TTOY du
mot égyptien TTOYÊSC^ , n'est que la réunion de
l'article défini masculin et de l'indéGni. Cette réunion
«e retrouve encore dans le mot égyptien TTOvpO , ou
4^0Ypo, roi, qui dérive évidemment de la racine pOj
tête, chef, en arabe El-Ras^ comme on le lit dans
(0 SUvtstre de Sacy, trad. d'Abd - Allatif , page 617 , n.°* 3i4,
SiS.
(72)
un vocabulaire copte-arabe de la bibliothèque impé-
riale (i). Ce mot, avec cette acception, manque dans
le lexique égyptien de Lacroze. Ce qui prouve enfin
que les Égyptiens disaient ÀB^C^ sans article, pour
désigner la ville appelée Bubaste par les Grecs , c'est
que ses ruines portent encore dans le pays le nom
de Basta ou de Tall-Baslah, la colline de Bastah (2),
Il est donc évident que les Égyptiens purent dire
régulièrement Ta\0Y&5.C^, le mont Basti ou de
Pouhasti , d'où s'est formé le Thaubasteos des Grecs ,
et le Thaubastum des Latins.
Pesêrp.
On Ut dans un vocabulaire copte - arabe IltCHpiT,
KoURSi FI Alhhauf ^ Pesérp solium (seu Sella) in
Alhhauf(S); cest donc un nom de lieu de la province
arabe de Scharqiéh, dans le district ou la partie de
cette même province appelée Hhauf par les Arabes.
Ceci est confirmé parle même manuscrit , où on trouve
le même mot écrit IltCtpiT , dans une liste très-consi-
dérable de villes et de bourgs de l'Egypte (4). On y lit
(i) MflS. copt, bibl. impër., n.* 45, fol. 117 vers6.
(2) Décade égyptienne^ tome I.*', page i54.
(3) Ms5. copt. 9 bibl. impér. , n.*^ 17, supplëm. S.^-Germaio^
fol. pù&»
(4) Id. pcjj&.
(73)
aussi Koursi fi elhhauf^ solium in Aïhhauf. La signi-
fication du mot liECKpiT nous est inconnue. On voit
dans le premier passage du manuscrit que nous avons
cilé(i), qu'on le compare avec le mot T(i,CKpn, lequel
ne doit pas être confondu avec le premier, car celui-là
est le nom d'un lieu , et Tautre traduit en arabe par
Khamrka , signifie çiniun ejus , çn parlant au féminin,
La position de ce lieu ne peut être fixée d'une ma-
nière certaine; mais il est hors de doute que iTECHpn
était dans la partie de l'Egypte qui fait le sujet de ce
chapitre.
Pahthît.
On trouve parmi les villages de la Scharqiéh celui
itBahiit{2). Ce nom est égyptien; il répond au copte
^h^^VXj loeus hetarum; ce lieu fut probablement
ainsi appelé de ce que les environs produisaient abon-
damment cette plante potagère. Le mot ^0n-lTS
ne se trouve point dans le Lexique de Lacroze; nous
Favons extrait d'un vocabulaire copte manuscrit (3),
en dialecte mempbitique. Ce mot y est traduit en
arabe par Alsilq , que Golius rend dans son diction-
naire par le latin Beta olus.
(i) M. fol. pjULft.
(2) Traduction d*Abd - Allatif, par M. SUvestre du Sacy,
I»f« 6o8, n.« 121.
■
(3) Mss. copt. , BibU impën, n.^ 17, suppl. Saint-Germain*
(14)
PJiacusa. -^ Phakôs.
PRACtisi était la capitale du nome Arabique , selon
Ptolémée ( i ) ; Straboo et Etienne de Byzance lui
donneot seulement le nom de village; mais il faut
observer que Strabon et Etienne parlent de l'état où
se trouvait Pbacuse de leur tems , tandis que Ptolémée
la considère sous le rapport de son ancienne impor*-
tancCé
La position de cette ville est indiquée vaguement
dans Etienne de Byzance : il dit seulement (2) que
Phacnsa était entre l'Egypte et la mer Rouge; Strabon
dit que c'est à Phacusa que commençait le canal qui
|oignait le Nil à la mer Rouge; mais on a prouvé la
fausseté de cette indication (3). Pbacusa était placée
sur la rive orientale de la branche Pélnsiaque. Ses
mines s'y voient, en effet, au-dessous de Poubasti
( Bubaste ) , et elles sont appelées « dans les environs ,
Tall-Faqous , la colline de Phakous , ou simplement
Fagous.
Nous avons déjà dit que la partie de VÉgypte
située entre la branche Pélnsiaque du Nil et la chaîne
Arabique porte, chez les ^gyptieus^ le nom d* Arabie ^
(i) Livre IV.
(2) Stephauus B^zantinusi de Urbibus et Populis»
(5) Voyez le Mémoire sur le Canal des deux Mers que
M. Lepère a inséré dans la première livraitoa de la Descripiîotê
de PÉgf-pie^ pag. i5i et iSa.
(75)
)ê^&ÎS ; mais ce nom fat spëcialement affecté à
lome dont la capitale était Pbacusa* Les géogra-
arabes placent eo effet Faqous dans le district
arabia ^ et ce district dans une partie de l'Egypte
; appellent Hhaùf oriental. De divers passages
larës dé plusieurs géographes arabes ( i ) , il
te que ce que les Arabes appelaient Hhauf
toi , était toute la partie de la basse Egypte , au«*
»us de Fosthatb « entre la branche Bubastique , I21
agne Arabique et le désert de Syrie. Le Hhauf
\rabes correspond donc à ce que les anciens
ippelé partie Arabique de la basse Egypte , les
»tiens , *1^5>p&&S5^ , et les Arabes qui habitent
ird'hui l'Egypte, province de Scharqiéh. L'his^
n arabe Ibn - Kbilcan est formel à cet égard :
t (2) quon appelle Hhauf tout le territoire
ulture de la proçinçe (d'Egypte) connue sous
lénomination de Scharqiéh. Cette synonymie est
hors de doute par un manuscrit copte de la
othèqne impériale, où on trouve le nom égyp-
T^&p2>>&S& « comme équivalent du Hhauf des
les (3).
V* la traduction d'Abd-Allatîf de M. de Sacy, page 576. —
uatremère , Recherches sur la Langue et la Littérature de
yte, pag. 179 ex. suiv.
Vojer M. Silvestre de Sacy, trad. d'Abd-Allatif, page 706,
rapporte ce passage.
( TfcpS&S^i >4^^''û^» ">"• copt. , Bibl. împér., suppl.
erm., n.* XVII. , fol. pX&*
(76)
Le Hhauf oriental désigne donc, parmi les Arabea
ce que les Égyptiens entendaient par 't^Sp5>&S&' e
général; et le Tarahia des Arabes « ce que les Égyp-
tiens apppelaient 'i*&p&&îB. en particulier, c'est-à —
dire le nome Arabique dont Pbacusa était la capitale ^
Il faut aussi distinguer deux provinces de TÉgypt
qui portèrent chez les Arabes le nom de Hhauf; 1
Hhauf oriental , celui dont nous venons de parler s
et l'autre, le Hhauf occidental^ qui correspond àc
que les Égyptiens nommaient Hsc^MB^^ , la pariù
Libyque de la basse Egypte.
Le nom de la ville de Pbacusa est écrit de plusieu
manières par les géographes grebs. Strabon la nomm
^oMuautrcL (i ) , Etienne de Byzance, <bcuw^ffùL (2), e
Ptolémée, <t>(utjsur<k (3). Ce dernier nom que d'An
ville adopte , est évidemment le plus conforme
l'orthographe égyptienne et au nom de Faqous qa
les ruines de cette ville portent encore. Nous avon
vu que dans la haute Egypte, plusieurs villes s'ap
pelèrent en égyptien du nomde RoîC, Kôs (4), e
l'on ne peut douter que 4>dueitf9'-a ne soit ce mêm
nom de RcUC, précédé de la syllabe c^&., qui ent
dans la composition de plusieurs autres noms d
(i) Livre XVII.
(2) Hécatée , cité par Etienne de Bjriance. De Urbibus et Popul
(5) Livre IV.
(4) Pages ai g, 284 1 etc.fSuprà, tonne L*^
/
(77)
utiles égyptiennes. De 4^&KœC , les Grecs ont fornatf
F^ ^accusa ^ Phacussa et Phacusa^ et les Arabes,
Selœ. -. Slê ?
Cette petite ville était située au 29.* d. 40 m. o s.
« longitude « et au 3o.® d. 47« m* 3o s. de latitude
oréale (i). D'Ânville a regardé avec raison Sklœ^
mil est mentionné dans Fltinéraire d'Antonin et la
otice de TEnapire (2) sous le nom de Sellœ, comme
.^ant existé sur l'emplacement de la ville que les
rabes nomment Ssalahieh , et qui conserve des
-aces de son ancien nom.
Selœ était situé au nord-est de Phakôs, entre cette
Ji^^S^ et celle de Péluse , sur un canal dérivé dct la
l^ ^araocbe Bubastique ou Pélusiaque.
Le nom de Selœ est probablement d'origine égyp-
^-^^^nne; mais on ne peut le dériver d'aucun mot
^jptien connu jusqu'à ce jour. Le seul qui ait
calques rapports avec lui, est celui de C^^H, Slé,
;^'on trouve dans le texte égyptien de l'évangile de
int Luc (3) , comme correspondant au grec Zopoc,
au latin Feretrum. Dans Tédition du Dictionnaire
^lyptien de Lacroze , donnée par Woide , ce mot
^^t vicieusement rendu par le latin Pharetrum (4)*
(i) Observations astronomiques de M. Nouet, Ssdlehhigdk*
(2) Page 29 y édition royale.
(5) Cliap. VU, 14.
(4) P«6« 95.
(7»)
âa !îeu de Feretrmn. Le nom de C^H , Feretrum ,
cercueil p donné à une ville d'Egypte, n'est pas plo«
extraordinaire que celui de RatC » sepidtura , sep^^
lire, tombeau 9 ensevelir, que portèrent plusieurs
d'entr'elles , et dont dérive celui de -î^&KtUC , ville di»
voisinage de Selae. Au reste, quelques personnes ont
cru trouver Torigine du nom arabe Ssalahhich (i) ^
dans celui du fameux sultan ayoubite Salahh^Eddim ^
que nous appelons Saladin,
Tahphnehs.
Cette ville était «ituée sur la branche Pélusiaqa^^
du Nil, à cinq lieues environ de Péluse. Elle e^^
nommée ^^mç par Hérodote (:?), et A«Çm ps^^^*
Etienne de Byzance. Sous les rois de race égypi^ ^
tienne , Daphnés fut une place forte dans laquell
ces monarques entretenaient une forte garnison pou
•'opposer aux Arabes et aux Syriens, qui avaient faxt
à des époques très-anciennes , des invasions dans cett
partie de la basse Egypte voisine des contrées qu'il
habitaient.
Taphnés est un nom d'origine égyptienne, puis-
qu'on le trouve écrit Tahphnehs (3) dans les Pro
phètes hébreux. Mais Forthograpbe primitive de c
(i) Décade égjrptietme ^ tome L'',^page 24.
(2) Livre II, J. xxx.
(5) Jérémîe H, 16 j XLIH, 7, 8i XUV, li XL VI, 14.
Ézéchiol, XXX y 14, 18, etc.
(79)
Bom et sa signification ne peuvent être ikies â^unm
manière satisfaisante.
Magdoliim. — MeschtôL
Cette petite ville était, comme Taphnès^ ^\t\x6t
SQr la rive orientale de la branche Pélusiaque , mais
])robablemeat plus voisine de la ville de Péluse*
Il paratt que Magdolum était une place forte , et
quoo y maintenait une garnison dont la destination
était la même que celle de Daphnès.
Nous avons vu qu^il fallait nécessairement compter
cieax villes appelées Meschtôl par les Égyptiens , dans
la partie Arabique de la basse Egypte (i) , Tune dans
file de Myecpboris, et Taiitre qui fait le sujet de cet
Article , située à l'orient de la branche Pélusiaque^
Son nom existe dans TÈcriture-Sainte , sous la forme
àa Madjdoul (2), mot qui rend à-peu-près le soa
da Téritable nom égyptien UtcyTtuX , qu'on lit
4ao8 le texte égyptien de la Bible , et dans les mêmes
passages que dans le texte hébreu.
Les Hébreux orthographièrent le mot ëgyptiea
OlgjTrœX , Mgdl et Mgdoul ( au lieu de l'écrive
MsCHTouL ), pour le rapprocher du mot Mcdl ou
(1) Suprà , page 70,
(2)3éiém\e, XLIV, i; XLYI, 14. — Exode, XIV, a.
( 8o )
Mgdoul, qu'on prononce Magdal ou Migdol , qui
signifie une tour ^ et dérive de la racine Gadal.
Quelques philologues ont été trompés par cette
ressemblance. Mais on doit se souvenir que tous
les peuples qui transcrivent des mots étrangers, ten-
dent involontairement à les rapprocher de quelques
mots de leur langue, ou à les revêtir de ses formes
grammaticales. Cette observation générale s^applique
particulièrement aux Arabes, et par suite aux Hébreuxi
comme on peut le voir dans notre Introduction (i)«
Sethron. — Psarîom.
Etienne de Byzance parle de la ville de Zi0|»of ,
diaprés Alexandre qui en faisait mention dans son
troisième livre des Égyptiaques , et il ne donne
aucun renseignement sur sa position. Mais on lit dans
Strabon , que la préfecture '^ipeilyiç était une des
dix que renfermait le Delta. Ptolémée assure, au
contraire , que le nome ^^oi%ç était à l'orient de la
branche Bubastique ou Pélusiaque, et par conséquent
hors du Delta. D'Anville récuse son témoignage, et
regarde cette opinion de Ptolémée comme une de
ses erreurs pour ce qui regarde le Delta (z). Mais
nous pensons que les dérangemens que d'Anville
croit
(i) Suprà^ tome I.«', pag. 58 et Sg.
(a) Mémoires sur VÈgjpte^ page 96.
( 8i )
croit voir dans Ptolémée , ne viennent que de ,ce qu'il
n a point lui-même approfondi le système de ce géo*
graphe relatif aux branches du Nil , et en grande partie
de ce qu'il a mal assigné la position et la direction de
la branche Pélusiaque , appelée Bubastîque par Pto*
lémée ( i ). Nous adoptons le sentiment de ce dernier ,
sur la position de Sethron qu'il fixe hors du Delta ,
quoique Strabon la place dans le Delta même. Il nous
semble que Ptolémée ( égyptien ) , natif de Péluse ,
ville du voisinage de Sethron et de son nome , devait
mieux connaître cette partie de la basse Egypte que
Strabon qui , peut-être , ne l'a jamais visitée.
Dans l'histoire du Martyre des deux frères H^ptuOnr
et ^^oiu. (2) , il est dit que ces saints , après avoir
enlevé à Péluse le corps d'un prêtre du bourg de
KtD^C , d'entre les mains des soldats , et l'avoir
emporté au bourg deTasempoti, du nome de Busiris,
lieu de leur naissance, allèrent à Alexandrie, où ils
se firent connaître pour chrétiens , et souffrirent ensuite
le martyre dans un lieu voisin de Péluse, appelé
t^C^psOJU. ou IICB.pMU , Psariom. Ce nom égyp-
tien , dépouillé de l'article du masculin , donne
C&p^Ojul , qui a quelque analogie avec le Sethron
des Grecs et le Sethrum des Latins. Le peu de
détails qu'on lit sur la position de Sariom, dans le
'. _ :
(1) Yoyei^ ci-dessus, pages 10, 11, 12 et i3.
(2) Msâ. copt.^ Bibl. impér., a.^* 60, fonds duYatican.
JL 6
(8i)
Martyrologe précité, suffît cependant pour faire croire ^
avec beaucoup de probabilité , que le ^SâBf09 des Grecs
est la même ville que le "^^psoim des Egyptiens » et
que le nom grec dérive de ce dernier,
Péluse. — Pérémoun.
La célèbrb ville de Péluse était la dernière place de.
rÉgypte, un peu considérable, du côté de la Syrie.
C'était la clef du royaume vers l'orient Elle était
placée à peu d'éloignement de l'embouchure de la
branche du Nil qui portait son nom. La distance
qui la séparait de la mer était de vingt stades (i),
c'est-à-dire d'environ mille vingt toises. Le dévelop-
pement de son enceinte égalait sa distance de La
Méditerranée. Péluse fut entourée de murs cons<^
truits avec solidité. Ils existent encore (2). Cette
Tille environnée de vastes marais que les indigènes
nommaient Bathra^ fut une des plus fortes places
militaires de TEgyptei et son territoire devint souvent
le théâtre sanglant des guerres des Égyptiens contre
les peuples de la Syrie et contre les Arabes pasteurs.
Cest à Péluse que Séthosis-Ramessès , de retour de
ees conquêtes f échappa aux embûches que lui tendait
soa coupable frère Armaïs , conjuré contre lui (3).
(OStrabon, livre XVIL
(a) Décade égyptienne ^ tome I.*', page au.
(S) Manfltho, apud Josephum cotura Appioaem.
( 83 )
s livres des Égyptiens da moyen âge , font
3ot mention d'une ville de la basse Egypte
\ée IlEpEU-OTK, Pérémoun, et qui paraît avoir
un rang distingue ^ puisque , sous Dioclétien ,
itait le siège d'un gouvernement (i). Toutes les
nnes villes de l'Egypte inférieure qui, par leur
ue et leur importance , pouvaient engager les
lins à y établir un gouverneur, sont gommées
les livres des Coptes. Comment se ferait - il
a seule Péluse, dont la position avantageuse a
re appréciée dans tous les tems, et sur-tout sous
oipereurs romains, n'eût point été mentionnée
les Martyrologes et les Actes des saints égyp-
f Cette considération, appuyée par des faits
fs, nous fait croire, avec toute certitude, que
le que les Coptes désignent sous le nom de
.%3Xyt1X , est incontestablement la ville de Péluse.
ms le Martyre de saint Til ou Apa-Tia, car nous
\ trouvé ce nom diversement éôrit, il est dit quQ
int ayant été envoyé à Pompius, lTS^tr»Kwcnî«
îlEpEuOVK, gouverneur de Pirémoun^ cet impie
^î^OulOC ), ordonna qu'on le jetât dans la mer :
th^Ci>^^\ Hct^\^q ÈTicgaTR ^c^wa (2).
suite de ce passage que Pérémoun était situé k
Martyre de saint Apa^Tia ou 7Y/, mss. copt , Bîbl. împër. ,
du Vatican, n.* 66. — Id. , Martyre des saints Pirôçu mt
w, n.* 60.
I Mm. copt. , BibL imjpër. , fonda du Vatican, n.* 66.
(84)
peu de distance de la mer. Cela est eonfîrmé en
effet par un autre manuscrit qui fixe la position
de IIicptuOTK, au lieu que les Arabes appellent
Alfourma ( c'est ainsi que porte le manuscrit ) « et
plus ordinairement Aljarama ou Alfardmèh. Ce
dernier lieu est très-connu. Il existe à une très-petite
distance des ruines actuelles de Péluse, proche de
la mer.
Jusques ici nous avons négligé d'indiquer un fait
qui est d'une grande importance pour fixer Texacte
position deâ anciennes villes de l'Egypte , et qui
aert à établir l'identité des noms de IlEptuOvt^»
Péluse et Farama : c'est que les villes actuelles de
rÉgypte, dont les noms arabes conservent les noms
égyptiens primitifs , ne sont point, pour la plupart,
bâties sur remplacement même des anciennes villes,
mais qu'elles existent aujourd'hui à une distance plui
ou moins grande des lieux qu'occupaient les cités doai
elles ont conservé le nom dans leur nouvelle place
Nous citerons ici Asouan » Dendéra, Aschmounaîn
Bahnasa, Atrib, Damidth, qui se trouvent dans h
voisinage, et non sur remplacement des ruines de
antiques villes que les Égyptiens nommaient CoYê^tf
Souan, TtKSatpi, Thenthôri, UJuOYtt, Schmoun
ïU%yXl, Pemsje, 3)l«pH&\, Athribi ,^h%s\h.'\.
Tamiati » et qui furent connues des Grecs , sous les
noms de Syène , Tentyra , Hermopolis - Magna ,
Ox/rynehus 9 Athrihiê et Tamiathis.
(85)
De ee fait incontestable , nons conclaons qad
Pélase^^porta, chez les premiers Arabes^ le nom de
tarama ou Fourma; ifue cette ville ayant décliné,
en en fonda une nouvelle à Test de Tancienne,
laquelle, aujourd'hui, est plus voisine de la mer que
F^tase; enfin que cette nouvelle ville, à l'exemple de
celles que nous avons citées ci- dessus, conserva le
Bom de Farama. On peut même assigner le motif
qui fit abandonner l'enceinte de la vieille Farama
(Péluse), pour en bâtir une nouvelle. D après le
témoignage de Strabon , Péluse n'était qu'à 1020
toifies de la mer. Il est certain qu'aujourd'hui les
mines de cette même ville en sont éloignées de i5oo
toises (t). Il est probable, d'après cela, que l'on fonda
la nouvelle ville de Farama pour se rapprocher de
la Méditerranée , dont le voisinage était nécessaire
AU commerce. Enfin nous pensons que c'est Péluse,
ia çieille Farama, qui fut prise par Amrou-ben-
Alâss , lors de son entrée en Égypie. Le conquérant
Arabe j arrivant du côté de la Syrie, dut, comme
Cambjse et Alexandre, s'emparer d'abord de Péluse,
Ift clef de l'Égjpte vers l'orient.
L'observation suivante prouvera encore davantage;
9^e Péluse porta d'abord , chez les Arabes , lors de
l^ur invasion en Egypte , le nom de FaramM. Ce nom
CO Voyez une lettre da général Andréoceyt Courrier de
^^gxpte , &•• 14. •» Décade égjpiiennêp tome V9 page S07 al
(86)
est égyptien , et celui de îhxwioç , Boueuse « qtt
lui donnèrent les Grecs , n'est que là traduction d
^^'EpÛU^i Feromi, composé de Farticle du masculin
cj), de iâ racine tp, esse , Jieri , Jacere , et de OjuJ^
lutum t ^oifXo^^ boue. 4^tpOUS signifie donc incon*
testablement le lieu boueux ; cette ville devait ce
nom à des marais boueux qui Fentouraient (i). Les
Grecs le traduisirent par IlYfXt^o'ioc , mais les Arabes
Tadopfèrent en récrivant Farama^ de même que de
'ÏTtKetttp^, ils ont fait Dendéra ou Vandara. Enfin,
de 4tpOW!L| ou plutôt IlEpbux, on a fait ensuite
HtpttSiOYi^. Il se peut même que cbe2 les Égyptiens
elle portât ces deux noms à la foiSé
^ Outre le nom de Farama^ que leb Arabes dofl'
Dèretit à Fcluse, ils la connurent encore sous la déoo-
minatioti de Jhinéh, mot arabe qui a la même valeut
que l'égyptien 4>tp6w\ , et le grec IlHAOTSloS'
Les livres hébreux font mention de Péluse, sous t%^
tbm analogue. Elle est appelée Ssin (2) dans le pro^
pbète Éeéchiel , et surnommée la Force de tÉgypf^'
Ssin signifie en hébreu boue§ de même que le noJ^
grec Péluse% le nom arabe propre Thinéh, et Tégy^r*
tien Phéràmi ou Pérémoun. Ces noms indiquent doim^
la même tille. Les Arabes ne donnent celui de Tin^^
^u^è un ancien château bâti près des mines de Pélus^^
(OStl-afaiMi, livre XVU.
(&) jUtfchieli chap. iUiX, t^, 16, «td>
(«7)
Quant au nom de Lobna qu'on trouve dans TÉcrU
tore-Sainte, et que quelques auteurs (i) ont cru désU
gner aussi PëlusOi on s'apperçoit sans peine qu'il
n'a aucun rapport de signification avec Tégyptien
IlEptuOTit ou *^Epou^ , et Ton ne peut prouver
qu'il a appartenu à Péluse , puisque Lobna est un
lieu très-connu en Syrie, situé loin de Péluse, entre
Ramiéh et Elârisch. Dans le voisinage de Pérémoun ,
était un lieu que les Grecs appelaient Lycbnos (2),
qu OQ a , sans raison , confondu quelquefois avec
Péluse (3).
uiouaris ou Hérôopolis.
Les lieux de la partie Arabique de la basse Egypte,
que nous avons indiqués , étaient situés sur les bords
de la Pélusiaque , ou à quelque distance de ses rives.
Quelques autres villes se trouvaient plus reculées
dans les terr6b , et avoisinaient le golfe Arabique ou
la Syrie. Nous ne parlerons ici que d'Aouaris.
C'était dans cette partie de TÉgypte, que les prétrea
plaçaient symboliquement la demeure de Typhon , et
le lieu où cet éternel ennemi de la fertilité et du
(0 Voyez le père Giliet , traduction des Aniiquiiés juives de
Josephe, tome II, page iSg. — M. Larcher^ Traduction dHé^
rodolCy tome II, page 475, et tomeVIH, page 433.
(2) Hieronjmi episiola LI^ tome IV 9 page i6r , ëdit. de
Martiaii.
(3) Forster» EpistoUe^ pag . 16, 53 et 34.
(88)
bonheur de l'Egypte, avait fixé le théâtre de ses mau-
vaises influences. C'était là que se trouvait la ville
appelée dans les livres sacrés des Égyptiens Typho--
nia (i) , demeure de Typhon ^ ou bien Aouaris, Abaris.
Cette ville fut connue des Grecs sous le nom d'Hé-
rôopolis. On trouvera sans doute cette opinion fort
éloignée de celle de plusieurs géographes et érudits
modernes , mais des raisons du plus grand poids nous
ont convaincus de sa justesse. L'identité d'Hérôopolis
avec Aouaris a déjà été reconnue par M. Larcber , et
appuyé de son assentiment , je n'ai pas cru devoir
balancer à ajouter de nouvelles preuves à celles qu'il
a déjà produites (2).
La position d'Hérâopolis ou Hérdonpolis a été long*
tems un sujet de discussion entre les g^graphes mo-
dernes. Les anciens l'indiquaient vaguement, comme
placée vers l'extrémité du golfe Arabique (3) , d'où
quelques-uns de nos géographes ont conclu qu'elle
exista à l'extrémité même de la mer Rouge , dans le
voisinage de Suez ; d'autres qu'elle se trouvait entre
le Nil et la mer Rouge , près des lacs amers. Cette
dernière opinion , qui a été celle de d'Anville , se rap*
proche plus qu'aucune autre de la vérité.
Il est évidemment reconnu qu'il résulte dea recher-
ches que des membres de la commission d'Egypte
(1) Manethon, dans Joseph contre Appion^ livre P'.
(3) Traduction d'Hérodote, tome VIII, pag. 6a et 429*
(3) Slrabon, livre XYD; PtoUmé^, livre IV.
(89)
ont faites snr les lieux mêmes , qu HërAopolis exista
entre la branche Pélusiaque du Nil et les lacs amers,
et qu'elle était située au nord -ouest de ces mêmes
lac8| à un lieu nommé aujourd'hui uiboukeycheyd
par les tribus arabes errantes sur Tlsthme. L'antique
emplacement d'Hérôopolis se trouve au 29.^ d. 4^
m. 5o s. de longitude au méridien de Paris , et au
3o.* d« 4^ in« d^ latitude septentrionale , d'après les
Observations astronomiques de M. Nouet (1). Il n'en
iBst pas moins vrai cependant que cette ville fut , à
une époque extrêmement ancienne » à très -peu de
distance de la mer Rouge, car les marais salins,
coDous sous le nom de lacs amers , qui sont dans son
voisinage , ont incontestablement fait autrefois partie
da golfe Arabique. Us sont en effet plus ba& que le
oi?eau de ce même golfe.
Les raines actuelles de cette ville offrent des
preuves non équivoques de son existence du tems
des anciens Égyptiens. On y remarque encore , parmi
de nombreux débris de monumens de ce style , qn beau
monolythe de granit représentant trois personnages
plus grands que nature, assis dans un fauteuil, dont
le dossier et les bras sont ornés de tableaux hiéro-
glyphiques (2).
II nous reste maintenant à exposer les considérations
(i) Mémoire sur le canal des Deux-Mers^ par M. Lepèr^^
P^g* 1479 148» etc.; Description dû rÉgjrpief première livraÎAon*
(3) Uidem.
( 9« )
qui nous ont fait regarder l'HërôopoIis des Grecs ,
eomme la même ville que l'Aouaris ^ si célèbre dans
riiistoire de la 18/ dynastie des rois égyptiens.
Aouaris se trouvait , selon le témoignage de Mané-
thon , à Torient de la branche Pélusiaque. C'est ce qui
a porté le chevalier Marsham , et même Zoëga , i
regarder Péluse comme l'Aouaris de Thistorien égfp'
tien. Mais ces savans n'ont étayé leur opinion d'aucune
preuve solide. Voici celles qui nous font dire qu'Hé«
rôopolis des Grecs était l'ancienne Aouaris.' 11 est dil
formellement dans Manéthon, que sous le pharaon
Timaos , des hommes barbares venus de l'Orient
s'établirent dans Aouaris f s'emparèrent de la bassa
Egypte, et que ces hommes sortaient de Y Arabie (i).
Or ces hommes venant de l'Arabie , durent d'abord
s'emparer de la ville ^Hérôopolis, qui est la première
place de l'Egypte, du côté de l'Arabie. Us ne pou-
vaient s^emparer de Péluse, puisque cette place forte
est sur les frontières de l'Egypte du côté de la Syrîe<
En second lieu , Aouaris porta dans l'antique théo-
logie égyptienne le nom de Typhonia ou ville de
Typhon f parce qu elle avait été la demeure et la place
d'armes des Arabes pasteurs, ennemis de l'Egypte, que
les mythes égyptiens regardaient alors comme fils di
Typhon. Ce fut dans Aouaris que le pharaon Thoum^
mosis f chef de la dix-huitième race des rois égyp?
tiens , massacra un grand nombre de ces Arabes , el
•M
(i) Manetho^ apud Josephum contra Appionem*
(9» )
parvînt enfin à les cfaasser touâ de l'Egypte. Or les
^Égyptiens , selon Etienne ^ disaient ( emblêmati-»
quement ) que Typhon avait été foudroyé dans la ville
d^Hérôopolis, et que son sang y avait été répandu (i) ;
ce passage d'Etienne de Byzance prouve donc, à notre
avis , Tidentité d'Aouaris ou Typhotua et ù'Hérôo*
polis (2).
On peut encore apporter en témoignage de cette
identité la conformité du nom grec W^ ( 3 ) ou
Hgf»» (4)i avec l'égyptien Aouari-s. Il esl eu effet très-
probable que les Grecs ont d'abord écrit Hg^ par cor*
ruption d^Aouatit et qu'ils l'ont ensuite orthographié
Hg^oy pour en trouver l^étymologie dans leur langue.
Le respectable M. Larcher partage aussi cette opinion.
Il semble que la signification du mot Aouaris pei-
gnait rhorreur que les Égyptiens conçurent pour cette
ville qui fut le siège de la tyrannie des pasteurs.
Il nous paraît qu'il dérive des raôines égyptiennes
0Y&, blasphème f malédiction ^ et de \^\^ faire ^ d'où
se forma , par contraction , OY£.pS , maledictionem
J^aciens , ville impie , mot que les Grecs ont écrit
Aouari-s«
(i) Etienne de Byxancei dû Vrbibus et PopuUs^ au mot
(2) Ibidem.
(5) Strabon, livre XVfl.
(4) Voyez Académie deâ IiiâCrîptkmsi tomé XXXIV $ Mémoires^
2a|e 1^4*
( 90
Lorsque les Égyptiens la qualifiaient de ville de
Tjrphon, ils rappelaient sans doute O^^'^c^atonr ou
O&^TT^ttlOv, ThatiphôoUf celle du ma/faisant,
car il paraît certain que le nom du frère d'OnrClpS
( Osiris ) f le bienfaisant , que les Grecs ont écrit
Tu^tiç ou Tv^ùÊf , était orthographié » en égyptien «
•i*TT^aTOT ou *i*c|)aîOT, Tiphôou, mot qui signifia
rigoureusement, dans malum, Vauteur du mal^ le
malfaisant f par opposition à celui d' Osiris qui, selon
Plutarque, avait en égyptien la valeur d'AyoBo^oioç ^
c'est-à-dire le bienfaisant ( i ). L'orthographe ég3'p-
tienne que nous attribuons au mot Typhon, ne peut
souffrir aucune difficulté , et détruit le grand nombre
d'étymologies forcées que plusieurs auteurs en ont
données*
Sectioit il*
failles situées entre la branche Pélusiaque
et la branche Phathnétique (2) , ou le
premier petit Delta de Ptolémée.
Nous subdiviserons les villes égyptiennes qui com-
posent cette partie de notre Description géographique.
(i) De hide et Osiride.
(1) La pnmière section Mt indiqués pago 55^ par lo titre
Tiarabia^
(9Î)
^n trois paragraphes distincts. Le premier renfermera
■^s lieux compris entre les branches Pélusiaque et
"^anitique ; le second , cens qui se trouvent places
meotre les branches Tanitique et Mendésiene du Nil ;
et le troisième , ceux situés entre la branche Men-*
désiene et la branche Phathmétique. Il résultera de
cette subdivision plus d'ordre et plus de clarté dans
notre travail. Elle est au reste fondée sur la nature
même du pays divisé en trois parties par deux canaux
du Nil y dont Tun passait à Tanis et l'autre à Mendès*
Il faut aussi remarquer que ces trois mêmes sub-
divisions, qui sont le sujet de cette partie de notre
ouvrage, forment entr'elles ce que Ptolémée appelle
le premier petit Delta , compris entre le fleuve de
Bubaste ( la branche Pélusiaque ) et le fleure de
Busiris ( la Phathmétique ).
|. I.«» — failles situées entre la branche
Pélusiaque et la branche Tanitique.
Pharbœthus. — Pharbaît.
Les anciens ont fait mention d'une ville de la
basse Egypte , située dans les environs de la branche
Pélusiaque, et à laquelle ils ont donné le nom de l'bar*
bœthus. Sa position indiquée d'une' manière incertaine
dans Ptolémée, Test bien moins distinctement encore
dans Strabon. Les géographes modernes qui se sont
occupés de la Géographie comparée de TÉgypte» ont
( 94 )
éoM diverses opinions sur le Heu qu'occupa autre--»
fois Pharbœthus , et ont interprété d'une manière
fort disparate les passages de Strabon et de Ptolëméa
relatifs à remplacement de cette ville qui fut , sous les
Romains, la capitale d'un nome de la basse Egypte.
Le père Sicard essaya le premier de fixer la posi-
tion de la ville de Pharbœthus. Il crut qu'elle avait
exisfé au lieu qu'occupe aujourd'hui Belbeïs ^ ville
assise à l'orient de la branche de Bubaste ou la Pélu^
siaque, et par conséquent hors du Delta. D'Anville
crut devoir se ranger de l'opinion du P. Sicard ,
et fut entraîné par la supposition du jésuite, qui
reconnaît une analogie marquée entre Belbeïs et
Pharbœthus. Il pense que par la permutation de
lettres du même organe , de Phixr on a fait B€d ou
Bel^ et que de Bath, s'est formé Béïs^ ce qui g au lieu
de Pharbœthus, a donné Belbeïs , Balbeïs, et même
Bilbéïs. Cette manière de retrouver l'ancienne position
de Pharbœthus, par une supposition aussi puérile^ ne
m'aurait point arrêté, si elle n'iavait contribué puis*-
samment à faire adopter à d'Anville l'opinion du père
Sicard. C'est seulement par respect pour notre grand
géographe, que je combattrai l'idée du père Sicard, et
que je tâcherai d'en démontrer la fausseté.
Notre première objection contre l'identité de Phar«
bœtbus et de Belbéïs , regarde le nom même de
Belbeïs. En supposant que ce dernier soit une cor-
ruption de Pharbœthus, elle ne peut être attribuée
( 95 )
qu'aux Arabes ; il faut alors supposer que les Arabes
qui, lors de leur invasion en Egypte, adoptèrent les
noms égyptiens des diverses villes quils conquirent,
défigurèrent, contre leur coutume, le nom de Phar-^
bathus^ en récrivant Belbéïs. Dans ce cas , toutes les
fois que les Coptes , descendans des Egyptiens et
parlant leur ancienne langue , ont mentionné dans
leurs livres la ville que les Arabes appellent Belbeïs,
ili auraient dû nécessairement lui donner son véri-
table nom égyptien Pharbœth-'Us. Mais, au contraire,
ils lui donnent constamment les noms de ^eX&ec
ou ^X&&£C , d'où s'est évidemment formé Tarabe
Mheïs. Cela prouve que la 4^eX&EC des Coptes , est
uoe ville toute différente de Pharbœthus. U est vrai
que deax manuscrits portent <^5pfitSJT , rendu en
srabe par Belbeïs'. Mais les preuves que nous allons
rapporter en faveur de la distinction qu'il faut faire
deBelbeïg et de Pharbœthus , détruisent entièrement
les passages de deux manuscrits seulement, qui sont
en opposition avec un plus grand nombre d'autres,
avec le témoignage des deux plus célèbres géographes
de l'antiquité, et qui contredisent aussi des faits posi-
tifs que nous allons citer ici :
i.o La plus étendue des Nomenclatures de villes
^yptiennes, que nous avons extraites des manuscrits
coptes, fait deux villes différentes de ^eX&£C et de
^i^p&M^ (i). Le nom arabe qui correspond à la
(i) Appendix, a.^ i.
\
( 96 )
première est Selbeïs, et celui de Tautre Belka. Belbeïs
n'est donc pas la même chose que Pharbœthus.
2.0 Le père Vansleb donne dans son Histoire de
Téglise d'Alexandrie , un Catalogue des cilles épis^
copales qui étaient anciennement en Egypte (i). Il
indique d'abord Bilbeis ( Belbeïs ) comme ayant été
le siège d'un évêché , ensuite Belka , qu'il dit avoir
porté en copte le nom de Barbait ( Pharbait )• Vansleb
distingue donc aussi ces deux villes l'une de l'autre ,
puisque chacune d'elles fut un siège épiscopal; et
comme le père Vansleb dit expressément qu'il a
pris ce Catalogue sur un vieux manuscrit copte que
Féi^éçue de Siut ( Siouth ) « nommé Amba Jean » lui
communiqua lorsquH( était chez lui en 1673, il e
résulte que la citation du P. Vansleb fait autorité , e
elle prouve encore que Belbeïs est une ville diffé
rente de Pharbœthus.
3/ Enfin , Strabon et Ptolémée disent expres-
sément que Pbarboethus se trouvait à l'occident de
la branche Pélusiaque du Nil (2) , et par consé-
quent dans le Delta. Mais la ville de Belbeïs se
trouvant sur la lisière du désert et hors du Delta , il
est donc évident que Phar))œthus ne peut avoir existé
au lieu où se trouve la ville de Belbeïs.
Le
(i) Chapitre VI> page 17.
(a) Strabon. Urr% XYUi — PtoWmët, lirre lY, chap. t.
( 97 )
Le témoignage de Strabon, de Ptolëmée et de Pline,
^vi placent Pharbœthus dans le Delta , et qui ne
Sont contredits par aucun autre géographe , a engagé
IkdM. Hennicke et Larcher à combattre l'opinion de
Sicard et de d'An ville qui indiquaient à tort, comme
xious l'avons fait voir , Pharbœthus à Belbeïs. Mais M.
IHennicke , en voulant corriger Terreur de d'Anville »
^n a cpmmis lui-même une nouvelle. Jl place (i),
«ivec raison, Pharbœthus dans le Delta, ainsi que
oela est prouvé par les passages de Sbrabon et de
I^tolémée; ^ais il fixe sa position à l'occident de la
branche Sébenny tique du Nil , sans donner aucune
iraison plausible de son opinion , évidemment contraire
su témoignage de Ptolémée, qui dit que Pharbœthus
^t son nome se trouvaient placés entre le canal Busi-*
râique ( la Phathmétique ) et le fleuve Bubastique ( la
\)ranche Pélusiaque ). Il en résulte que Pharbœthus
&e pouvait se trouver à l'occident de la branche
Sébenny tique , comme lèvent M« Hennicke, puisque
cette branche se trouve elle-même à l'occident du
fleuve Busiritique (la Phathmétique), à l'orient de
laquelle Ptolémée place Pharbœthus.
l^? Il suffirait sans doute de ce que nous venons
de dire, pour démontrer que Pharbœthus n'occupait
point la place de Belbeïs ; que Belbeïs et Pharbœthus
■I ■ I I I m I I 1— fc— ^
(i) Hennicke» Comméniar. de HçrodotçeéL Africçt gcographid^
page 57.
//. 7
(9»)
Airent deux villes égyptienDes fort différentes , et qu
PharbœthuS' n'était point situé à roccident de I
branche Sébenny tique du Nil. Notre opinion n'e
serait pas moins démontrée lors même que oou
jBerîons privés des documens réunis dans les troi
précédens paragraphes, puisque les ruines mêmes d
Pharbœthus su£Bsent pour rétablir.-
En effet , on trouve les mines d'une ancienne vilFe
égyptienne sur le bord oriental de la branche Tanî*
tique, dans le Delta, et à Toccident de la Pélusiaque,
proche de la ville appelée Héihéh par les Arabes.
Au milieu de ces ruines, est un petit village qui
porte encore le nom de Harbait ou Horhait (i), dans
lequel on ne peut méconnaître le nom égyptien de
Pharbœthus , dépouillé de son article P. Dans les
livres égyptiens ou coptes , Pharbœthus est nommé
^h'p^hVX^Pharbait (2), et Ton voit, au premier coup-
d'œiti que Harbait répond à Tégyptien ^sp&s^^»
mot qui, avec l'article du masculin TT, donne H^^p*
ÊMTT ou <t>5p6MTr , Pharbait. d'où les Grecs on
formé ^ëifiëjldroç « en ajoutant seulement une désinen
conforme au génie* de leur langue, tandis que 1
Arabes n'ont fait que retrancher Tarticle égyptiea
%m
Ml
(i) Décade égjrptieimû^ tome I.^', page i56.
<a)J!ilM. copt., Bibl. impër.p n.« 17, supplém. Samt-Gennaî
( 99^
Dans la reconuaissaoce que MM. Malus et Fevre
Srent du canal de Môez pendant là campagne
l'JÉgypte , ils trouvèrent parmi les ruines de Phar-
:>ait un pied de colosse et plusieurs fragmens dé
s;raoit qui constatent Texistence de cette ville sous
es rois de race ^yptienne (i). Ils écrivirent le nom
irabe actuel , Orbet; mais on le trouve sous sa véri-
table orthographe de Harbait ou Horbaït, dans Tétat
arabe des villes et des provinces de TÉgypte (a),
publié par M. Silvestre de Sacy.
D'après les faits que nous venons d'exposer , il
est bien prouvé que Pharbœthus , en égyptien 4^&p^
(3), et en arabe Harbaïth, ne peut être
(i) Décade égyptienne i tome 1.*', page i36.
(2) État des villes et des provinces de VÉgjrpte , traduction
^TAbd-AIlatif, page 620, n.« 378.
(5) Nous avons trouve le nom grec ^cKjfioi^oç écrit Nk^&p*
^&\90C dans un manuscrit thébain du musée Borgia , qui^
^^ondent les Actf s du concile de Nicée. Cette forme est grecque,
Oqinne doit point surprendre, puisque quelques autres villes
de VÉgypte y sont nommées à la manière des Grecs , quoique
flosîeurs aient aussi leurs noms égyptiens. Voici la liste des
4vt({aes égyptiens qui assistèrent à ce concile, d'après ce iÊêM.f
^t nous donnons ici la traduction :
^^:ji de Rakoté» Alexandre , archevêque de Rakoté ( Mexan--
^ )' Ub évoques de l'É^ypte et de la Thébaide éUiept au
\
OXFORD
I
^lOO )
confondu aree la ville de Belbeïs que les ancieni
Égyptiens connurent, comme nous l'avons déjà dit,
80US le nom de 4^t>.fiEC, et dans laquelle nous avons
cru reconnaître la BnCct^ç ayCM des Grecs. Il est au
reste bien surprenant que d'Anville ait fait assez peu
de cas des témoignages formels de Strabon et de
Pline, qui placent Pharbœthus dans le Delta, comme
le prouvent les ruines mêmes de cette ville, pour
adopter Topinion àa père Sicard, fondée seulement
sur une supposition., que le nom et rasseotiment de
d'An ville ont presque fait regarder comme une vérité.
Nous croyons avoir prouvé qu'on ne doit pas s'y
arrêter.
Psénétai.
C E bourg , ou cette petite ville , était placé an
tiord-est de Pharbœthus , et à quelque distance de
la branche Pélusiaque. Dans la carte de la basse
Egypte , publiée par le général Reynier , ainsi que
dans la même carte que M. Olivier a reproduite avec
'■ -*
fiombrt de XYj «avoir : Athas, érèque de Scëtë; Adamantius, de
Koë'iii i Tibère , de Thmoai ( Thmuis ) $ Gaius , de Tpanjoi
i^FanopoUs)\ PoUmon, de Héraclëus {Heracleopolis-Parva)....
Dorothée, ëvéque de Péluse.... Philippe, de Panéphjrsî*.... Etion,
de Pharbœthus; Antiochu», de Menvé ( Memphis ); Pierre, de
Hués ( Heracteopolis-Magna ); Tyranus, d'Antinoë; Plusianus,
de Siéout ( Ljrcopolis ) j Oios , de Tkdou ( dnkxopoUs ) ; Har*
pçcrator, d'Alphocrauoa.
( lOI )
l'Atlas de ses royages en Orient , cette positîoa est
indiquée sous le nom de Sénéta. On trouve aussi le
13001 de ce lieu écrit Sénéda sur la carte de TÉgypte
inférieure , donnée par M. le chevalier Denon' (i).
lies Égyptiens rappelaient "î^^nETM, Psinéiai (2).
lies noms de Sénéta et Sénéda que les Arabes ont
conservés à ce lieu , ne sont autre chose que le nom'
égyptien, privé de son article masculin IT, CtKETB^X,
d'où les Arabes ont formé Seneta^ Sentda, de même
que de •^sp&M^r, ils ont fait Harbait, HorhaïU
Dans Tétat arabe des provinces et des villages de
FEgypte , la ville de Cei^£*tu est mentionnée sou»
le nom de Sanaia (3). La signification du nom égyp-
tien de la ville de Psenetai nous est entièrement
inconnue*
Tanis. — Sjanî.
Tânis fut la capitale d'un des nomes de la bassa
Egypte ; sa juridiction s'étendait , selon toute appa-
rence, sur les lieux situés dans le territoire compris
entre les branches Pélusiaque et Tanitique du Nil» et
le lac de Tennis appelé aujourd'hui Manzaléh.
La ville de Tanis fut bâtie sur la rive orientais
(0 Voyage dans la basse et la haule Egypte; Atlas, planche 7.
(2) Mss. copt., Bibl. impér», fonds duVaticaui n.*6i. Martyre
it saint Poli.
(^ Trad. d'AbdrAlletif, page 6iSt ».• 218.
( 102 )
de la braDcbe du fleuve qui prit d'elle le nom d<
Tanitique*
L'époque de la fondation de cette ville est incon*
nue, comme Torigine de presque toutes les grandes
TÎUes de la haute et de la basse Egypte. Il est
cependant une règle générale , par laquelle on peut
apprécier Tantiquité plus ou moins reculée d'une ville
égy^enne : c'est en ayant égard à sa proximité plus
ou moins grande de rÉtbiopiê; c'est-à-dire que les
villes les plus rapprochées des Cataractes sont eq
général les plus anciennes » puisque les premiers
hommes qui descendirent des hauteurs de l'Ethiopie!
pour peupler TÉgypte , durent s'arrêter nécessai*
rement dans le voisinage même des lieux qu'ils
venaient de quitter. Il ne faut cependant point
regarder cela comme une règle rigoureuse, puisqu'il
est bien prouvé que les temples de Thèbes sont plus
anciens quç ceux d'Ermont ( Hermonthis ) , de Soi
(Latopolis), d'Âtbd (ApoUiûopolis-Magna), d'Ambô
( Ombos), de Souan (Syène) et de Pilach ( Phylae),
villes plus rapprochées de l'Ethiopie que celle de
Thèbes. Mais ce, fait ne détruit point la vérité de la
règle que nous avons iudiquée, car il est naturel de
croire que dès l'origine de l'établissement des colonies
éthiopiennes en Egypte , Thèbes fut le siège principal
de ce peuple naissant, et lorsque les arts eurent fait
quelques progrès, on orna de monumens là ville prin-
cipale; celles de Souan, d^Ambô, d'Atbô et de Snê,
( io3 )
dont rorigine remonte à une époque aussi reculée au
moins que celle deThèbes, ne durent être décorées de
temples et de monumens publics que long-tems après.
Mais les villes situées au nord deTbèbes « telles que
Tentôri ( Tentjra ) , et particulièrement celles de
VÉgypte moyenne, conune Abydos, Schmin ( Paiio-
Xx>lis ) « Siôout ( Lycopolis ) , Schmoun ( Hermopolis^i'
^agna ) , Piom ( Crocodilopolis - Magna ) et Memfi
^Memphis.), sont incontestablement moins anciennes
^ae Tiièbes et la plupart des villes situées au sud
de cette même capitale.
Il est plus rigoureusement vrai, et l'on peut avancer
avec toute assurance, que les villes de FEgypte infé«
xieure sont bien moins anciennes que celles de la
moyenne Egypte, et surfont que les dix villes de la
Thébaïde propre. La raison en est bien simple, puis-
que la formation du Delta est très- postérieure, non-»
seulement à celle de la haute Egypte , mais encore à
la fondation des principales villes de cette dernière
contrée. On peut donc dire que Tanis est beaucoup
moins ancienne qu'HéliopoIis , Memphis, Hermopolis-
Magna, et que les autres villes de TÉgypte supérieure.
Un passage de l'Ancien Testament indique une épo-
qoe de la fondation de Tanis. Les espions envoyés
par Moïse pour reconnaître la Terre -Sainte « arri-
» vèrent à Hébron où demeuraient Akhiman , Sisaï,
t etThoulmaï, descendans d'Hênak; car Hébron fut
f^ fondé sept ans avant Tanis, ville d'Egypte (i). »
Hébron porta d'abord le nom de Qarïaih-Arbaih^
c'est-à-dire i^ille d" Arbath , père d'Hênak, <}ui la
fonda, dît -on, pei^ de tema après le déluge. Tanis
ayant été bâtie sept ans après Hébron, il résulte de
ce passage que cette ville est une des plus anciennes
de rÉgypte inférieure*
Tanis était située sur la rive orientale delà branche
Tanitique, et à quelque distance de son embouchure.
Son étendue fut très - considérable , et son enceinte
renfermait de très -grands monumens. Ses ruines
occupent encore un vaste espace de terrein ; on y voit
sept obélisques de granit, en partie brisés (2), des
fragmens de monolythes, des débris d'un colosse, el
des arrachemens d'édifices égyptiens, d'une dimensioa— a
très-remarquable (3).
Quelques chronologistes mçdernes ont placéàTanis^
le siège d'une dynastie égyptienne ; mais dans notr9
ouvrage sur l'Histoire d'Egypte , nous ferons voir*
combien peu cette opinion est fondée. Ce qui a beau-
coup contribué à la faire soutenir , c'est la tradition
qui veut que Moïse, enfant, ait été exposé dans son
t • • •
<i) Nombres, chap. XIII; texte hébreu, v. 22; Yulgate, y. sS.
(2) Décade égyptienne ^ tome I.*', page 137.
(5) MM. Geoffroy , Dupuy , Nouet et Mëchain , qui ont visité
les milles de Tanis , en frimaire an VIII , y ont trouvé des frag-
mens de lapis-lasuli travcûllés, qu'ils regardent comme les débris
^'une slatue. Courrier de t Egypte^ n.^ 25, page 2.
( T05 )
jbérceau sur la branche Taoitique du fleuve (i); et
comme c'est la fille du pharaon , qui le sauva, il semble
ifeors de doute que le pharaon et la princesse sa fille
demeuraient à Tauis. Mais le peu de certitude dé cette
tradition laisse au moins en doute Texistence d'un
«iége royal à Tanis.
Le nom de Tcuftç nous a été transmis par les Grecs,
^ ce n'est qu'une légère altération du véritable nom
^yptien. Dans le texte hébreu des livres saints, cette
Tille porte le nom deTzan ou Ssan (2), car le Tzade
liëbreu répond ordinairement au Ssad des Arabes.
<^uelquefois aussi ce mot est écrit Ssouan ou Tzouan.
M. Larcher , dans la table géographique de sa Tra-
duction d'Hérodote, a nié l'identité du Tzouan du texte
lébreu et de la Tai^i^ des Grecs ; il croit bien que le
Tzouan de l'Écriture fut un siège royal , mais il pense
^e ce nom hébreu désigne la ville que les Grecs connu-
rent sous celui de Sais (3). Les preuves que M. Larcher
produit pour étayer son opinion sont, i.^ la situation
UaUsaine deTanis; 2.^ le manque de matériaux pro*
près aux constructions ; 3.^ il regarde en outre, d'après
le témoignage de JosephCi Tanis comme une petite
— - — ■ — '■ — ' ' —
(i) Eathjchius, Annales f tome I/', page 96 de l'édition arabe
et latine de Pococke.
(2) Nombres , XIII , aS , etc. , etc. — Pseaume LXXVH »
12 , 45.
(3) M, Larcher, Traduction d' Hérodote ^ tomeVIII, pag. 534,
535 et 556.
( «o6 )
ville. Nûtis avons déjà discuté cette opioloa dans notr
Cours d'histoire à la Faculté des Lettres de Grenoble
et nous avons fait voir, i.^' que le passage de Cassiac
dont se sert M. Larcher ^ pour prouver la positio
maUsaine deTanis, ne s'applique point àTanis menai
2.^ que le texte porte Thenesi (i) » et qu il désigne 1
petite ville de Thenesus ou ThennesuSf située en efii
dans une île au milieu des marais du lac auquel eli
donnait son nom , lequel est appelé de nos jours la
Manz^léb ; 3.^ que sept obélisques de granit couvert
d'hiéroglyphes (2), et des blocs de granit et de gré
épars dans ses ruines , prouvent que Tanis » loin d
manquer de moyens pour se procurer des matériau:
propres à bâtir, renfermait au contraire dans soi
enceinte de magnifiques monumens et des temple
somptueux ; 4*^' enfin , que Tanis fut une très-grand
ville. Nous ne citerons ici que les témoignages formel
de Strabon et d'Etienne de Byzance, qui portent tex
tuellement MEFAAH TANI2 (3), TANK nOAE
MEFA AH ( 4 ) t Tanis , grande çitle d' Egypte. A
reste, Josephe qui donne Tanis comme une petit
ville, la peint telle quelle était de son tems, et noi
telle qu elle fut dans les siècles reculés bu elle existai
dans toute sa splendeur. Car, pendant le laps de (em
' (i) Ibidem j page 5S4f note 4*
(2) Décade ëgyptijenne^ tome I.*', page t37*
(3) -Strabon, livre XVII, page 802.
(4) Étie&ne de Byzauce, de VrBibus et Populis^ au mot Ta9H
( Î07 ) '
kovAé entré les Pharaons et l'empereur Titus qdi ,
selon Josephe , passa par la petite i>ille de Tanis^ cellcs
ci ayant éprouvé une de ces rév.olutions si communes
lu grandes villes , tomba en décadence , déclina
insensiblement , et devint enfin une place de peu
dfimportance. Mempfais, bien plus considérable que
Tams, na-t-die point entièrement disparu? Tfaèbes,
cette immense et antique capitale , était du tems des
Romainis , et est encore , de nos jours , remplacée par
trois misérables villages. Mais à Thèbes, des monu-
mens impérissables , comme sept obélisques dans les
débris informes de Tanis , prouvent encore d'une
manière incontestable Tancienne importance de cea
deox villes célèbres.
Au reste , si tout ce que nous venons de dire
n'établissait point incontestablement l'importance de
Taois , et conséquemment que la ville appelée Ssan ,
Tzan ou Tzouan par les Prophètes hébreux , est la
même ville d'Egypte qui fut connue des Grecs sous le
nom de Tanis, nous ajouterions encore que ce nom de
Ssan ou Tzan est celui que portent aujourd'hui les
roines de Ta9iç ; enfin , que le nom de Tzan ne peut
convenir à Saïs, puisqu'elle est, de nos jours, appelée
Ssa par les Arabes, et qu'elle porta en égyptien le nom
de Sai\ comme nous le ferons voir dans la suite. Il
reste donc bien prouvé que la Tzan de l'Écriture est
la même ville que la Tanis des Grecs*
Les noms hébreu et grec, Tzan et Tatiç ne sont
,«.i o'*°P"*tl. ce »•*>"" ** T^IW»)'
Vorthogr.phe»»f ^^.^ ^ ^^^
"'"'^«B outre «laUa»t^;^„,,, 5.0^
,. la forme de ^^^"^ ^erover cas ,
«oo»w»" et dans ce ac , ^î,rP
est écrit ^^^«^ • ; ^,aa , le mot -^^^
•1
( I09 )
•rdmairemen t ino//^5 , delicatus , jucundus, et nous
. aimerions mieux appliquer cette dernière acception à
, la ville de 2^itK ; ce qui répondrait alors à la ville
agréable, la belle ville.
l U. — Pailles comprises entre la partie
supérieure de la branche Pélusiaque^ la
branche Tanitique et la branche Mendé-^
siene.
Sahrascht
C£ bourg est mentionné dans la souscription d'ua
manuscrit du musée Borgia (i) , qui parle du diacre
Théodore , fils de Mekouri de Sahrascht : If S^S&.
KO «OC «ÇtU^tUpOC lîOjRpî JWtKOYpi ITSpi&U*
[:^^p2^U}nr. Nous avons long-tems ignoré la position
àe ce bourg égyptien , faute de trouver dans les livres
coptes des renseignemens positifs; mais nous l'avons
Bxée d'une manière exacte par le nom même de ce
bourg qui a été conservé par les Arabes. On trouve
en effet la position de C&^p^ujnr, indiquée dans la
carte du cours des branches de Damiette et de
Bosette, donnée par Niebubr (2). Le bourg de Sah*
rascht y est placé sur la rive orientale de la bran-
che Phathmétique, à un peu plus de quatre lieues
C') N.» XLI du Catalogue de Zoëga.
C^^ f^ojragt en Arabie, tome I.*'', page 70,
(I.O)
aa nord de la séparation de celle même brancB^
de la Péluaiaque. Le lieu où fut C^^ P^ci)*T porte
encore parmi les Arabes le nom de Sahradj (i)é
Mais le nom arabe est plus régulièrement écrit
Ssahradjt dans Tétat des provinces , des villes et
des villages de l'Egypte (2}. L'arabe Ssahradjt rend
parfaitement le même son que le nom égyptien
C^^jpSujT. Vansleb compte Sabrascht parmi les
évêcbés de Téglise copte. Il la nomme Sahragt (3j.
Léontopolis. — Pithalammoui ?
La ville de Léontopolis dont Strabon a parlé « et
que Ptolémée place entre le fleuve d'Atbribis et celui
de Busiris, c'est-à-dire entre la partie supérieure de
la branche Pélusiaque et la Phathmétique, est située,
aelon d'Anville et d'après le père Sicard , au lieu
nommé par les Arabes Tel - Essabé 9 qui signifie
colline du Lion^ ce qui revient à-peu-près au grec
Àuù/loç fordhiÇy ville du Lion. Mais dans les états des
villes et des bourgs de l'Egypte , ce lieu n'est pal
nommé Thall'-Essaboâ ou Thall ^ Essaboûah ^ col^
Une du Lion ou de la Lionne^ que le père Sicard
(0 Niehuhr, Vorage en Arabie ^ tome !.•', page 70.
(2) M. Silvestre de SaLCj^TraducUon d'Abd-AlUuif^ page 8i4
n** 962, et 253.
(5) Histoire de téglise d* Alexandrie ^ page 24,
(m)
ictit Toi - ISssabé / il y porte le nom de Thall-
Àldhibâ (i), cest-à-dire colline des Hyènes. Si ce
nom était une traduction de l'ancien nom égyptien ,
celui-ci dut être IIsS&XH^tUi^ , Pithal-an-Hôùi ,
en aorte que les Grecs auraient vicieusement traduit
ce nom par AmvIoç ^atohiç.
Mais il est nécessaire d'observer ici que les noms
des villes, et sur-tout ceux des bourgs et des villages
de l'Egypte, qui ne tiennent point un rang distingué,
sont bien souvent écrits de diverses manières. On
en a un exemple dans les Itinéraires de Raschid à
Qahira, et de Qabira à Damtatb , donnés par Niebuhr
dans son voyage en Arabie (2). Il est possible,
d'après cela , que le lieu où fut l'ancienne Léontopblis
portât effectivement, comme le dit le père Sicard , le
nom de Tall-Ëssaboû , colline du Lion. Dans ce cas ,
il parait presque certain que le nom arabe actuel
est Texacte traduction du nom égyptien primitif qui
Fut peut-otre O&uOr^, Thamoui, cille du lion^ et
même IIi9&7vt9.uOT\, colline du Lion^ car le mot
O^^X ou 6 EX est commun aux langues égyptienne et
arabe, et semble avoir passé de l'une dans l'autre.
En adoptant f opinion de d'An ville , Léontopolls
eiista à quelque distance du bord oriental de la
(i) Ibidem^ page 624 , n.* 70.
(3) Tome I/'y depuis la page 58 jus<{u*à la page 77,
( i,a)
branche Phatbmédque , et au midi de la branche dtf
Nil qui passait à Mendès.
Temsîôtj.
Là position de cette ville , nommée Dam^/j ou Mit^
Damsis par les Arabes , est indiquée sur presquç
fontes les cartes de la basse Egypte, d'une manière
plus ou moins inexacte. D'Anville la place à une trop
grande distance au sud d'Aboussir, Tancienne Busiris,
comme nous Tavons vu dans nos recherches sur la
braqche Pélusiaque. Il l'en éloigne de plus de six
lieues t tandis que d'après les recherchés des iogé-
nieurs français en Egypte, dont la carte de la basse
Egypte, publiée par M. le général Reynier, n'est que
le résultat, Damsis n'est éloignée d'Aboussir que de
trois lieues seulement. Elle était située sur la rive
orientale de la branche Phathmétique, à huit heoei
att nord de Sahrascht»
Le nom égyptien de Damsis était T^U-CStln-
C'est sous cette forme que le P. Kircher Ta trouvé
dans un manuscrit copte , avec quelques autres noms j
de villes égyptiennes ( i ). Ce même auteur a lu k !
mot arabe qui accompagnait la dénomination égyp*
tienne , Domasis , au lieu de Damsis ou Demsis. ^
n'eti
(i) Rircher, page 209, cité par Lacroie , Lexicon œgjrpiia^^
latinum, P^® ^(4*
(i»3)
^'en fixe pas la position , non plus que de la majorité
des noms de villes que lui a fournis ce vocabulaire ;
lorsqu'il a voulu le faire , il a commis beaucoup
d'erreurs.
Psenshiho.
Cette ville est connue, chez les Arabes d'Egypte ^
IOU8 le nom de Schanscha^ et est rangée par eux
parmi les lieux de la province de Daqahhliéh (i)«
D'An ville Pa placée un peu trop au midi, ce qui est
le résultat de l'erreur qu'il a commise , en mettant
Damsis plus au sud que ce lieu ne l'est réellement.
U l'appelle Shianshia en arabe. Le nom égyptiea
de cette ville se lit '^^^Si^o dans le Martyre de»
saints frères Pirôou et Athôm , natifs de Tasemppti ,
du nome de Busiris (2) , et que nous avons déjà cité à
l'article Péluse. Zoëga , dans son Catalogue des ma-
Diucrits coptes du musée Borgia , a imprimé une
partie de ces Actes, d'après une copie du manuscrit
dtt Vatican ^ qui existait dans ce même musée.
Quant à la valeur du mot égyptien '^Etïtf^^o ^
notig ne pouvons en donner aucune explication. Nous
ferons seulement observer la fréquence de la syllabQ
IlCEil ou *^Z^ au commencement des noms égyptien)
^es lieux de la basse Egypte, tels que PsenshihOf,
<i) Traduction dAbd-AlUaif^ page 626, n.*" j 14.
t2) Mss. copt.» BibL iinpér., u.^ 60, fouds du Vatican.
II. »
( ii4)
Psénétaif Psénakô et une foule d'autres qui ont été
conservés par les Grecs » que nous avons déjà indi-
qués plus haut (i), et dont les livres coptes ne ibnt
point mention. Nous avons déjà émis notre opinion
sur la signification de la syllabe "^C^K ; nous croyons
qu'elle veut dire passage. Au reste , il est impossible
de doDner d'une manière certaine la valeur de tous
les noms égyptiens des villes et des villages dt
l'Egypte , parce qu'ils sont formés de mots que Toa
ne trouve point dans les Lexiques et les textes coptes,
ou bien ils sont soumis à des règles grammaticales
peu familières , et quelquefois même entièrement ina-
«ilées dans les textes égyptiens du moyen âge.
Tlimuis. — Thmouî.
La ville de Thmuis^ ou plutôt ThmoiUSf fut une des
principales villes de la contrée de la basse Egypte
que nous décrivons. Elle devint même dans la suits
une des plus considérables de la basse Egypte (2).
Ptolémée donne Tbmouis comme la capitale du nome
Mendésien^ tandis qu'Hérodote (3) nomme séparé*
inent le nome de Mendès et celui de Thmouis. Cette
contradiction marquée entre les deux auteurs, peut être
levée facilement. \\ suffit de dire , à notre avis , quQ
(i) »yi/prfl, page 55.
<a) Ammîen Marcellin, livre XXII.
(5) Livw II, 5* fii^vi»
(..5)
les rois égyptiens , Thmonis dtait une ville de
(5penclance de Mendès , et faisait partie du nome
dësien ; que dans la suite , Mendès étant déchue
quelque circonstance qu'il nous est impossible
précier , Thmouis devint alors la capitale du
e Mendésien. Il est au reste fort douteux que le
nome désigne, dans Hérodote, ce que les Égyp-
\ entendaient par TT90ci}t Nous croyons même
[érodote n'entend par nonie que le territoire
re d'une ville, au lieu que Pthôsch et le mot
e , dans Strabon , désignent une province corn-
e du territoire de plusieurs villes réunies sous
même juridiction.
bmouis n'était point placée sur les bords mêmes
a branche Mendésiene du Nil, çoais elle en était
lelque distance, et occupait à*peu-près le point
rai de la plaine comprise, entre les branche^
îtique et Mendésiene. Sa position a été déter^'
ie d'ane manière assez exacte par d'Anville.
[qu'une ville du second ordre, Thmouis fut très-
lue. Nous donnerons ici la description de ses
;s , d'après un rapport inséré dans le Courrier do
^pte (i). A trois lieues au sud^sud-^est de Mans*
ah , et près du village de Temay ( Thmaouiéh ) ,
ine grande levée de terre qui, de loin, se dessine
&la plaine comme un vaste coteau. Uétendue (I9
■ I ■ > I 11 1 1 I I > .
(1.6)
cette levée factice , sur laquelle ëtait bâtie la ville de
Tbmouis , est de trois quarts de lieue du nord-est au
sud-est. La plupart des villes de TÉgypte, et parti-
irulièrement celles du Delta , étaient bâties sur des
hauteurs faites de main d'homme , dans le but do les
mettre à couvert de Tinondation. On voit, parce que
nous avons dit précédemment» que Thmouis était de
/ ee nombre. Les ruines de cette viUe n'offrent que des
j[ débris épars, des briques, des poteries, des blocs de
granit et d'autres décombres. Dans un point de ces
ruines , on trouve encore vingt - huit sarcophages dm
granit noir, qui ont tous les mêmes dimensions. Ai»
milieu d'eux s'élève encore un petit temple tout entier,
formé d*un seul morceau de granit rouge et noir , e%
treusé en forme de sanctuaire. « Sa hauteur est de
* vingt-cinq pieds neuf pouces , sur une profondei
p de onze pieds et demi, il repose sur une base d(
» même granit , dont le bloc a encore seize pieds d<
» longueur sur douze pieds de large et quatre piedsss j
• d'épaisseur. — L'ouverture est au levant , et &^«
m trouve contournée d'une rainure qui servait pro->
fe bablement à recevoir une porte (i)*^
■B^-^— ^— — ^— — — ^— — ^^— ^-^^■~— '- - -in — — — — — — *
(i) Courrier d^ Egypte^ n.* 56, page 3. Nous ne partageons pai
cependant l'opinioii du rapporteur, qui regarde ce monoljrtbe i
comme appartenant à un oracle célèbre. Nous avons déjà difis
ailleurs f ue ces temples monoljrthes étaient uniquement destinéiBi^
à renfermer les symooles de laDivinitë, Au reste, l'existence entfrf
Egypte de ce que le« Cracs eateadsicat par gracie^ est fort ^i»«-*
teuse.
f
de monument , d'une seule pierre , quoique dé]k
d'une grande dimension , n'approche point , à beau-»
^up près, de celui qu'on voyait à Sais et dans queU
ques antres villes de TÉgypte. Il suffit cependant pour
donner une haute idée des moyens mécaniques detf
anciens Égyptiens.
JLe nom de ITimouis, sous lequel les Grecs connurent
cette ville I est proprement le nom égyptien primitif^
avec une désinence grecque. Dans les textes égyp-*
tiens, il est toujours écrit OuOnrli Thmoui (i); lef
vocabulaires coptes -arabes le présentent aussi cons-»
tamment sous la même forme (2). Le nom arabe qui
accompagne le nom copte Ouoys, est toujours écrit/
dans les vocabulaires, Mouradih ou Maouaradéhé
Les nomenclatures arabes des provinces et des villef
de l'Egypte portent Thmaouyéh ou JTiamouyéh.
Ces derniers sont évidemment formés de l'égyptien
Ba^Oyi. a l'exemple des Grecs , les Arabes ont stn^
Jement ajouté une désinence propre à leur langue*
Il nous reste maintenant à assigner la valeur du
nom égyptien uOyi. Plusieurs érudits ont émis leur
opinion à ce sujet. Dans son Lexique égyptien et latin.
( I ) Fragment thébain du musée Borgia , sur le concile de
j^icée. Zoëga, Caialog. mss. mus. Borg.^ page 244, — Kirchery
209, etc. y etc.
(2) Mss. copt, Bibl. împér., n.'' ^6. ^ Ibidem, n.* 17, supp!.'
Saint-Germain. -* Ibidem^ n."* 65 , Actee^ de sabt Benofer, sous-
cription.
Veyssîère t^acroze peose que QjuOys signifiait la vill«
du Lion (t), et ne partage point avec raison l'opinion
de saint Jérôme, qui disait que Thmouis dérivait du
nom égyptien du bouc (2). Nous avions d'abord cru
avec Lacroze que Gwoys devait se traduire par ville
du Lion (3) , mais nous avons ensuite reconnu notre
erreur. Sans discuter ici l'opinion de Jablonski (4),
qui dérive le nom de ®fti</ç de l'égyptien mOye .
^m^mmm^immimmm^immmfmmmammÊmmmmmmÊimmammmm^mmm^mm^mmmim^mmmmmmmm^Êm,mm,m^mm»mm^m^mmmmmmmmmmmmmmmmi^m
(i) Lexiçpn.œgyptiaco4atim(mi an mot OjUtOYS»
(2) Saint Jérôme contre Jovin^ livre II, chap. yi* Ce père pré-
tend que Thmouis veut dire un Bouc en langue égyptienne. Nous
n'avooA tox>uvé dans les livres coptes aucun mot pour désigner le
l^ouc , qui eût le moindre rapport avec (S>/Ây9f. Il y est constam-
ment nommé B^pK^HT* ( Voyez les textes coptes du Nouveau
Testament, Hébr., chap» IX, v. 12, i5 , ig; chap. X, v. 4)« Lt
chevreau est appelé xi&EJU^lTS en langue égyptienne, le daim
o^chevreuUy ffi^CX, et même ^&&EtiTTX HtCITOT. (Mss.
copt., BibL impér., n.° Soo, fonds de Saint-Germain). En dialecte
thébaîn le bouc fut nommé ^H ou 61e, et on l'appelait K\H
en dialecte baschmourique , qui était le dialecte du Fayyoum ,
cpmme nous l'avons fait voir dans nos Observations sur le Cota-
togue des manuscrits coptes du musée Borgia, par Zoëga
(Magasin Encyclopédique, octobre 181 1, pag. 16 à 24 de ce
Mémoire} et Paris, Sajou, i8n , in^.<»), et comme nous le
démontrerons encore ailleurs.
(5) Suprà^ tome I.*', Introduction^ page 36.
(4) Jablonsl^, Opuscula.
("9)
ideur, en n'ayant pas égard à Torthographe eons-
s du nom égyptien de cette ville « qui est 9 uOYS
on OjulOyb , nous dirons seulement que le mot
>YS ou ^uOyS signifiait une tle , comme le
ve un passage des Actes de saint Schénoutt , ou
it parlé de l'île de Panéhêou, 9U0YI ixTlB^
KOY. située vers le bord occidental du fleuve,
i-vis de la ville de Schmin (i), et couverte de
ns et de vignes. Saint Schénouti fit disparaître
culeusement cette île sous les eaux du Nil , aveo
ses jardins et les maisons de campagne ( l^suft.*-
^nr\ ) qu'on y avait bâties. Un autre passage , non
18 concluant pour fixer le sens du mot UOYS , so
re dans le Martyre d'Apa^-Til ou Apa^Tia (2).
Y lit le nom de Sotêrichus , prêtre de Sabarou ,
hourg de Vile Pschati, orKOracs K^u\ TTE
. ^UOYS Tïcy^-^. Cette île, qui prenait son nom
^schatif sa capitale, et qui fut regardée comme
des métropoles de TÉgypte cbrétienne , est Vile
\opitide des géographes grecs , comme noHS le
3S voir dans la suite.
3US présenterons enfin , comme une dernière
ve de notre opinion sur la signification àHle que
Mss. copt y Bibl. impër., n.*' 66, fonds duYatican. — Zoëga»
ogue des mss. copt. du musée Borgia, page 36.
Mss. copt., BibU impér. , n.^ 66 , fonds du Vatican. — Zoëga,
26.
( ^^^ )
nous attribuons au mot égyptien «»0y\ , le nort
que les Arabes donnent encore à Tancienne ville dt
Thmouis. Us l'appellent Almaourad (i), ou Maou-
radéh , ou Maouridah , mot que Golius , dans soa
Lexique arabe , interprète par locus adquem pertingit
açuût lieu que touche Veau, qui est entouré deau.
On voit aisément que Maouaradah n'est que la tra-
duction de régy ptien VuOYl , une lie.
Nimanthôout.
Cs lien dépendait de Thmoui , comme le prouvé
la souscription des Actes de saint Benofer (2). Sa
position , par rapport à Thmuis , ne peut être assignée.
Le mot Hsu&t^^UXOnrr signifie les lieux de ThAoïU
( Tboth ) , diçinité de la seconde classe cbez les
anciens Égyptiens. On pourrait aussi le traduire par
les lieux Sacrés, les lieux des simulacres , car le mot
9UX0YT signifie aussi un lieu sacré, comme OOTCUT
désigne un temple (3) , une idole , puisqu'on le trouve
traduit par le mot arabe Ssanam (4). Au reste les
deux mots GatOYT et GonratT dérivent de la racine
(i) Mss. copt.» BibL imp^r., n.^ 46.
(a) Msfl, copt , Bibh impër. , iu®65, fonds du Vatican. -— Zoega»
Catalog, manuscriptor. mus, Borg., n.^ X\l, page 18.
(3) Ibidem, fonds de Saint-Garmainy supplément n.^ 17.
(4) Vocabulaire copte-arabe 9 Bibl. impér. » Saint-Germaia «
IK® 5oo.
•f
ou 6oyRt, congregate^ rassembler, de ta
3 manière que le mot grec ExxX9r0-/4, dont nous
( fait église 9 signifie rassemblement, congrégation
lit que les temples et les idoles furent toujours
oint de réunion pour les peuples d'une ville ,
lelquefois même pour tous les habitans d'une
nce. Les Coptes, c'est-à-dire les Égyptiens
iens , se servent presque toujours du mot grec
.KCX5>, pour désigner les temples chrétiens de
pte , et n'ont point voulu employer l'ancien nom
ien tpc^^S, temple. Ce mot indique toujours
leurs livres les temples consacrés au culte pri*
des Egyptiens, à ce qu'ils appellent l'idolâtrie,
{uefois les Coptes ont employé un mot égyptien
désigner les temples chrétiens , c'est celui de
^t^9CU0Y^, qui signifie mot à mot le lieu de la
"igation , le lieu du rassemblement , et n'est
le traduction exacte du grec ^^tx^trut^ église.
*i\ nous soit permis de proposer ici une conjec-
ixxT la valeur du mot égyptien tpc|)ES qui , sous
^haraons , s'appliquait aux grands monumens
crés au culte. Nous le croyons formé de tp»
'» ^^9 cœlum, et de hi, domus, d'où se sera
S le memphitique £pc|)E\ , par contraction de
Hl, Ce mot aurait alors la valeur de domus
is cœlum, maison qui offre une image du ciel.
li le prouve jusques à un certain point, c'est la
\ baschmourique de ce même mot. Dans ce
( Ï22 )
troisième dialecte de la langue égyptienne , il air
présente bous la forme de E?^TIKH1, composé de tX»*
faoerCf de ITH, cœlum, et de HS, domus. Quant au
mot thébain EpiTE, il signifie seulement yoct'ei»
cœlum ^ le mot HS « domus 9 étant sous -entendu.
Quoiqu'il en soit , nous ne présentons tout ceci que
comme une simple conjecture , qui« cependant, noui
paraît très-probable.
Dans les nomenclatures arabes des Tilles et des
bourgs de la province de Dakkhalyéh , il n est point
fait mention de Mantout ou Nimanlôout. On trouve
seulement un village de ce nom dans la province de
Manfalouth (1), qui, chez les Égyptiens, porta peut-
être aussi lé nom de HswB^t^etUOY^, mais qu'on ne
doit pas confondre avec celui des environs de Thmovi*
Mendès. — Schmoun-an-Erman.
La ville appelée Mendès par les Grecs était située
dans le voisinage de la mer et sur une élévation (2)*
La branche du Nil , qui portait le nom de Mendé"
siene , passait au nord -ouest de cette capitale de
nome.
Le nom de Mendès, adopté par les écrivains grecs,
paraît être d'origine égyptienne. Nous prouverons
(0 M. SUvestre do Sacy, État des provinces dû tÉgjp^ 9
page 697 de la Traduction dAbd-'Aliatifi,
(2) Slraboa, livre XVH.
ant que ce nom ne fut point en u^age parmi
jrptiens, pour designer ta capitale du nome
us appelons Mendésien. Plusieurs auteurs ont
i à donner la signification du mot MircTuc.
*, se fondant sur des passages d'Hérodote et
las , lui donne la valeur de bouc ( i ) ; aussi
1 pas balancé à l'introduire dans sa Scala^
^ sous la forme de julEI^^KC, en le traduisant,
m opinion , par hircus. Mais il est hors de doute
te mot eût la signification qu'Hérodote et Suidas
buent, les Égyptiens récrivirent autrement que
* ne le suppose ; car il est bien prouvé qu'aucua
[itablement égyptien ne peu! compter la lettre
û ses élémens (2).
inski a évité la fante dans laquelle était tombé
:, en donnant le mot Mendès sous une forme
peut être égyptienne. Cet élève de Lacroze
3;raphie Utt^^Ki^s , Mentes; • Mentedj ; mais ,
! la plupart des étymologtes de Jablonski ,
i ne repose que sur une supposition. Il avance ,
euves, que la racine nrcu:2s:\ , plantarCf peut
)ris autrefois la forme de TR3S , d'où se sera
(3) JULtK*TH2^, mot qu'il rend en latin par
(Ëdipus œgj'ptiac. , templum isiacum , chorographia
'iy cap. VU y pag. a6.
oye» suprà, tome L**», Iniroduction ^ p^^. 4^ et 4'»
antheon jiEgjptiorum^ tome !.•', pag. a84 et 287.
( ia4 )
qui seminat , qui progenerat. Nous objecterons
encore contre ropinion de Jablonskî , sur Tortho^
graphe égyptienne qu'il donne au Mendès des Grecs;
en récrivant JU^eKtR^ , que ce même mot ne se rap-
porte rigoureusement à aucune des formes de Tad-
jectif dans les grammaires égyptiennes. Nous sommet
très*portés à croire que ce mot Mendès « de quelque
manière que les Égyptiens l'aient écrit, fut un des
noms de Dieu générateur chez cet ancien peuple,
peut-être même aussi celui du bouc , symbole de la
faculté génératrice de la Divinité , comme Tassureo^
Hérodote et Suidas.
Quelles que soient Torthographe et la Taleur da
mot Mendès , il ne fut point en usage parmi les
Égyptiens pour désigner la ville à laquelle les Greci
l'appliquèrent. Le véritable nom qu'elle porta, parmi
les naturels du pays, fut celui de yjmonrtt sapu^i^i
Schmoun --an^ Erman , que Kircher a extrait d'im
manuscrit copte- arabe (i). Ce savant jésuite a
imprimé, d'après le manuscrit, UJjulOyK hEpu&ttS^
au lieu de U|ulOyi^ hEpuB^K ; mais il est évident
qu'il faut lire hEpm&st, et non pas H^puB^fti; car
le nom égyptien de la Mendès des Grecs signifia
Schmoun de la grenade^ et ce fruit porte constamment
dans les livres égyptiens le nom de'Cput&tt, et jamais
celui de 6pu2>i^^. Oe que nous venons de dire est
(i) Kircher j page 20g, cité par Lacroze, iSx.
( 125 )
fais hors de doute par le nom de Oschmoun-Arrom^
mon que lui donnent les Arabes, et qui a , comme le
nom égyptien , la valeur de Oschmoun de la grenade;
car les mots par lesquels les Égyptiens et les Arabes
désignent les grenades , ont entr'eux une grande ana-
bgie; il est même probable que le mot arabe romman
dërire de l'égyptien tpu^n.
Le surnom de hEpu&x^ ( de la grenade } fiit donné
à la Schmoun de la basse Egypte , pour la distinguer
de la grande ville de Schmoun ( VHermopolis-Magna
des Grecs), située dans rÉgypte moyenne* Ce surnom
fot tiré de la nature même de la partie de TÉgypte ,
ou était située Schmoun-an^Erman ; car cette contrée
produisait, selon le témoignage du géographe arabe
Khalib-Ben-Schahin-Dhaheri I une immense guantité
de grenades (i).
Ce surnom a été pour Jablonski le sujet d'une mé-
prise remarquable ; il a cru qu'au lieu de h^p^&K ^
de la grenade , il fallait lire hpaTU&^KS , c'est-à«
dire la Schmoun des Romains (2). Il a pris la pre-
mière idée de cette supposition dans le p^reVansleb
qui, dans son Catalogue des villes épiscopales de
l'Egypte , traduit le nom . arabe Schmoun - Irroman,
par Schmoun des Romains (3). C'est même ce qui a
(i) Chresîomathie arabe de M. Silvestre de Sacjr t tome L^'t
pge 244 1 et tome II, page 29$.
(î) Panthéon AEgjrpt, , lib. II, pag. 299.
()) Histoire de NgUse d'Mexandrie , page 21,
(1*6)
engagé le même Jablonski à supposer que l
de la SchmouD de la haute Egypte, appelée Asc
nain par les Arabes , avait dû s'écrire en éj
WmOYi^ HorESJtiK , c'est-à-dire la Schmoi
Grecs, par opposition à celui deyyfwOYtt Kpa^
^a Schmoun des Romains. Mais si le père Vans
fait attention à la valeur du mot arabe ^AAOJifiir
la grenade , qui n'est qu'une traduction d« Yéi
Si^pust^ , et si Jablonski eût eu quelque notioi
langue arabe, il est certain qu'ils n'eussent poic
l'un et l'autre une opinion dénuée de toute vr
blance.
Schmoun de l'Egypte moyenne ne porta pc
surnom parmi les Égyptiens ; il suffisait sans
que celle de la basse Egypte en eût un « pG
distinguer facilement l'une de l'autre. Dans qu
ouvrages coptes des bas tems, le nom de Sel
de l'Egypte du milieu est écrit UJjulOyS^ &
avons déjà cité un manuscrit ( i ) , dans leqi
observe cette orthographe. Nous rapporterons
fragment d'une hymne copte , ou elle se re
également :
Re r^p IdeR 4^m t^ooY
i^q\ cg& KspEWL«;>iHjuts
(t) Suprà^ toms I.*', page 295»
( 127 )
f . . . ^
€ Cest daM ce jour qu'il alla ( Jësus - Christ )
' chez les Égyptiens* Il habita avec eux comme
on simple mortel Ensuite il marcha jusques à
(UJulOVî^ &), où il dispersa ses ennemis (i). »
On voit, par cette citation , qu'il est hors de douta
(i) Recueil d'hjmnes copteg pour les principales fêtes de
^nnée. Hymne XXV*« I> texte de la dernière strophe porte
XjuOnrt^ Â,' au lieu de yyfuOYiK CS^2>Y. Nous avons mis^
notre citation , Ct^&^T à la place de la lettre numérique & »
de rendre la rime sensible.
Sans la même hjmne , il est fait mention de la montagne de
m. OICK&JUL • on dit en parlant de J.-C. :
^ n s'est montré au milieu de nous sur la montagne de KÔS'^
Aom. » Ce nom était donné à la partie de la chaine Libjrque ^
Minée Tis-à*vis de la' ville de Koskam ^ dont nous avons parlé an
( ^^8 )
4]aelQQ[uOYK &, qa'on Ut dans quelques manuscrite
doit se traduire par les deux Schmoun, comme a'Fi
y avait UJuOYtc cn&Y , et non par la seconde
Schmoun, comme Ta fait Jablonski (i).
Nous avons déjà expose notre opinion sur la valeor
des mots yyf^jLSU et UJ^OYiK , dans notre premier
volume, aux articles de Panopolîs, appelée Ç^tf lit
par les Égyptiens (2) , et de UJajloyR » XHermopoUs^
Magna des Grecs (3). On a vu que nous pensions
que ces mots , dérivés d^une racine égyptienne ana-
logue à ^uOAi ou ^u^An ^ ealefieri^ incalescere,
étaient les noms de Dieu générateur parmi les Égyp-
tiens. Nous ferons remarquer ici, comme une nouvelle
preuve de notre opinion,.
I .® Que la ville de Mondes que les Grecs nous ont
fait connaître comme la seconde ville de TÉgypte, où
Pan , c'est-à-dire le Dieu générateur, était honoré
d un culte tout particulier, porta le nom de njjuonri^f
analogue à celui de UJajl^r ( Panopolis ) , en langao
égyptienne ;
2.^ Que les Arabes donnèrent quelquefois k cett»
ville le nom de Oschmoum au lieu de Oschmoun m
coQua^
(0 Jablonski, Panthéon AEgjrptior.f tomt !.♦', page 298.
(a) Supràf tome I.®% page aSQ,
(5) Ibidem, page 290.
( »29 )
eomme on le voit dans Aboulfdda ( i ). Il en résulte
qae si Ton voulait rétablir le nom égyptien par le
nom arabe Oschmoum , qui , incontestablement , a
été usité dans le pays même, on obtiendrait ojuOul
ou ojuOYJUL , dont l'analogie , pour ne point dire
Tideotité, est bien marquée avec la racine |DjulOjul ,
cdefieri. Nous conclurons même de ce fait , que
Meodès a porté dans le pays le nom de ujai^oail ou
^uouL , et celui de cymorK, de la même manière
que Panopolis avait, comme nous l'avons fait voir,
ceux de ÛCuijul et de cguii^. Il nous semble que ces
rapprochemens mettent hors de doute ce que nous
avons déjà avancé sur ce sujet.
Tels sont les documens que nous avons pu ras*
lembler sur la ville appelée Mendès par les Grecs , et
Schmoun-an-Erman chez les Égyptiens.
J. III. — Pailles situées entre la branche
Mendésiene et la branche Phathmér
ligue.
DiospoliS'Part^a. — Naamoun?
A son embouchure , la branche Mendésiene du
Nil se divise encore en plusieurs ramifications » qui
^OQt toutes se jeter dans le lac appelé autrefois lac
(0 Aboulféda, Description de VEgjrpte ^ édition des £rèrM
^«ma, pag. a3o et 232.
(i3o)
de Tennis ou de Thennesus , et aujourd'hui lac de
Manzaléb. C'est là que d'Ânville a placé , avec toate
raison, une ville connue chez les Grecs sous le nom
de Diospolis (i). Strabon dit en effet que Diospolis
était dans le voisinage de Mendès , et il ajoute xau m
^nS4 evJhtP X^vAî ^ et lacus circa eam, ce qui ne peut
B'entendre que du lac Manzaléh. Nous sommes même
fort portés à croire que la ville de Manzaléh , qui
donne son nom à ce même lac, occupe aujourd'hui
l'ancien emplacement de Diospolis.
Le nom égyptien de cette ville ne se lit poiat
dans les écrits des Coptes. Nous ne regarderons pas
comme tel , celui de Panéphysis , nom d'une ville
d'Egypte que d'An ville a regardée à tort comme la
même que Dio8[^olis. Nous ferons voir ailleurs que
ces deux villes étaient éloignées Tune de l'autre, et
n'avaient aucun rapport entr'elles.
Nous croyons avoir trouvé le nom égyptien de
Diospolis dans les prophètes hébreux. Les preuves
que nous rapporterons de notre opinion à cet égard ,
nous paraissent assez convaincantes , ou du moins
offrent une grande apparence de vérité.
Nahum en parle ainsi à propos de la destruction de
Ninive : « Es-tu meilleure ( ô Ninive ) que Na-Amouo ,
p assise sur les fleuves? L'eau l'entoure, la mer est sa
» force , et les eaux sont sa muraille (2). »
(i) Mémoires sur l'Égypte, pag. ga «t 93.
(a) Nahum, UI, 8.
Tel est le contenu du texte hëbreu. Le nom de
lâ ville qui s'y lit Na-Amoun, est diversement
jneodu dans les autres versions. Celle des Septante
porte seulement AMMAN ; il est écrit Ammoun dans
la version arabe. La vulgate et le targoum ont rem-
placé le nom égyptien Naamoun du texte hébreu ,
T celui é! Alexandrie 9 erreur grossière, puisque le
rophète Nahum vivait long-tems avant la naissance
'Alexandre , et à une époque où ce lieu n'était qu'un
impie village , qui portait en langue égyptienne le
om de Rakoti et non celui de Naamoun.
Dans un autre passage de la version des Sep-
C:ante , le nom hébreu Naamoun est remplacé par
vflroAf^ (i), mot qu'on retrouve aussi dans le texte
opte (2). D'après cela, on est autorisé à regarder
aamoun comme le nom égyptien d'une des villes
^€ l'Egypte appelées ùuoç^oKaç par les Grecs.
La description de Naamoun qu'on lit dans le pro*
phète Nahum , ne convient nullement k Diospolis^
^ar9a de la haute Egypte , que nous avons vu d'ail-
leurs porter , parmi les Égyptiens , le nom de Hoa.
Cette ville est en effet loin de la mer , et n'est eu
t^ucune manière environnée par les eaux. Cette mém<i
description ne peut non plus s'appliquer à la ville de
.(i)Ézéchiel,XXX, i6.
(2) Voj«x Akerblad, Lettre mr r inscription de Rosette^
*
^
( l32 )
Thèbes ou Diospolis- Magna ^ quoiqu'il soit à-pcu-
près certain qu'elle porta aussi en égyplieu le nom
de Naamoun. Thèbes est encore plus éloignée de la
mer que Diospolis - Parça , et il est impossible de
reconnaître cette grande ville dans les détails que le
prophète hébreu donne sur la situation de Naamoun.
Il est donc hors de doute que Naamoun ne fut point
une des deux villes que les Grecs appelèrent Dios-
polis " Magna , Diospolis -- Paiva ^ toutes les deux
situées dans la haute Egypte.
Mais la description que'f prophète fait de Naa^
moun convient sous tous les rapports à la Diospolir
de la basse Egypte. Diospolis était située entre le
ramifications de la branche Mendésiene ; elle avait
à l'orient, la Tanitique et la Pélusiaque; à Toccideat
les branches Phathmétique , Sébennitique , Taly e
Canopique ; elle était, par conséquent, assise sur h
fieus^es^ comme le dit le prophèjte. Le lac de Tenoi
l'avoisinait, et cette ville se trouvait entourée d'étangs
ce qui est exprimé par et lacifs circa eam dan
Strabon , et indiqué dans Nahum , lorsqu'il dit : Fea
V entoure , les eaux sont sa muraille. Diospolis étai
séparée de la mer par le lac de Tennis qui , à l
rigueur , fait lui - même partie de la Méditerranée
ce qui répond aux paroles du prophète : la mer est s
force.
On ne peut qu'être frappé de la conformité de Is— «
position de la Diospolis du Delta , avec la descriptio — ^
( .33 )
^e Naamoun , faite par Nabum. Elle f^ffirait peut*
être pour mettre hors de doute Tideotité de ces deux
villes; mais on en sera presque certain , si Ton observe
que Diospolis n'est que la traduction exacte de l'ëgyp*
tien Naamoun conservé dans le texte hébreu^ En
effet, ù^oç^ohjç signifie cille de Zeus^ cille de Jupiter ^
et Ton sait que les Grecs regardaient VAmoun des
Egyptiens comme leur ^€i/c, le Jupiter des Latins (i).
Le mot égyptien HsH&uOYit se traduit à la lettre par
les choses qui appartiennent à Amoun, et il signifie la
cille iFAmoun, les lieux (TAmoun, comme Hl^KCs,
les choses gui appartiennent à Isis , avait la valeur
de i^ille d*Isis ; aussi Hs^HC^ a-t-il été traduit par
Isidis oppidum , et I^coy dans les géographes grecs et
latins, comme nous le verrons dans la suite.
Toutes ces considérations suffisent, à notre avis;
pour établir l'identité de la ville appelée )VAAMOUN
dans les textes hébreux , et de la ville du Delta que les
Grecs ont appelée Aioç^oXiç. Bochart qui ne pouvait se
dissimuler Texacte ressemblance de la position de la
Diospolis du Delta, avec celle attribuée à Naamoun (2)
par le prophète hébreu , soutient , malgré cela , que
Nahum a voulu parler de Thèbes , et il ajoute que
Diospolis était une trop petite ville pour la comparer
À Ninive. Mais cette objection disparaîtra bientôt ,
(1) Suprày tome I.*', page 217.
(a) Bochart, Phaleb^ tome 1/% pag. 6 et 7.
( i34 )
si Fon vent bien observer que Nahum ne compare
Nioive à Naamoun que sous le seul rapport de leur
position et de leur force respective conune places de
guerre I et nullement sous celui de l'étendue et de la
magnificence. Il paraît d'ailleurs que la Diospolis do
Delta fut une ville assez considérable « mais qu'elle ne
fut jamais le séjour des rois d'Egypte » quoiqu'on ait
avancé le contraire sans preuves (i).
Pérémoun.
Dans toutes les cartes de la basse Egypte , oim
indique sur le bord oriental de la brancbe Phatbmé—
tique , et à-peu-près à une lieue au nord de la nais-
sance de la brancbe Mendésiene , un lieu dont le
nom nous paraît égyptien. C'est un "bourg appela
Cafru^Barmoun (2) sur la carte de Robert deVau-
gondy, dressée en grande partie sur celle du père
Sicard ; Béramoun par d'Anville , Baramoun sur la
carte de la basse Egypte donnée par Niebuhr (3) , et
Baramont sur celle du général Reynien L'état arabe
des provinces y des villes et des villages de l'Egypte,
publié par M. de Sacy , nous l'offre dans son ortho-
graphe originelle. On y lit Albarmounéïn, du sud et
( I ) D'Orif ny , Chronologie des rois du grand empire des
Égjrptiens^ tome I.«', pag. aSy, 258 et suiv.
(2) Pour Kafr-Barmoun,
(^) Vojage en Arabie^ tome I.*', en rtgard de la page 70.
du nord, non compris Albadaléh (i). Le mot Alhûr^
mounéïn ou plutôt Baramounéïn , abstraction faite
de Tarticle eU, est le duel de Barmoun ou biea Bara-
mourif ce qui indique deux lieux du nom de Bara«-
moan , placés dans le voisinage l'un de l'autre.
Oa trouve en effet dans l'Itinéraire sur le Nil de
Damiâth à Kabira , donné par Niebuhr (2), deux
Tillages , dont Tun est appelé Kqfr^el-Baramoun^
c'est le plus septentrional ; et l'autre , simplement
aommé Baramoun. Le premier est celui que Vau-
goody a mis sur sa carte , et le second a été indiqué
par d'Anville et le général Reynier. Quant à Alba^
ialih, dont il est parlé dans l'état arabe, c'est aussi
on village placé au sud de Baramoun , sur la même
rive de la branche Pbathmétique , et mentionné dans
lllioéraire de Niebubr (3) , sous le nom de Biddalé,
Le mot Baramoun ou Barmoun n'est autre chose
que l'orthographe arabe de l'égyptien lÏEpEuOYK ,
nom que nous savons être aussi celui par lequel
les Egyptiens désignaient la célèbre ville de Péluse.
Nous avons vu plusieurs villes de l'Egypte porter le
même nom; ainsi, par exemple, deux furent connues
sous celui de Schmoun , trois sous le nom de Kôs^
deux eurent celui d^Alhribi, un grand nombre celui
^^Pousiri; il n'est donc point étonnant qu'il y eût
(i) Traduction dAbd-^Allatiff page 621 « n.® 8.
(2) Fojrage en Arabie , tome 1.*', page 6* , n.*» 54 et 35.
(5) Ibidem^ »•• Sy.
( i36 )
aussi deux lieux du nom de IlEptJULOYK , Pérémoun,
L'un était la ville de Péluse , Tautre le bourg dont il
est question dans cet article.
Tkéhli.
Ce nom de ville égyptienne se lit dan6 la sous-
cription des Actes de saint Benofer (i), que nous j
avons déjà citée plusieurs fois. Quoique cette ville oe |
soit point mentionnée dans Tétat arabe de l'Egypte, '
ni dans les géographes arabes que nous avons pu
consulter, nous fixerons cependant sa position duce
manière certaipe. D'après la souscription où se lit
le nom de TiCE^Xî , on doit chercher cette ville
dans les environs de Thmuis ; nous avons en effet
trouvé dans Niébuhr l'indication d'un lieu appelé
encore par les Arabes Daqahhli ou Daqàhhlé , qui
n'est évidemment que l'orthographe arabe du mot
égyptien Tke^XI, qu'on prononce Tkéhli ou Dkahlu
Tkéhli , dont le nom arabe est prononcé Dakàhhle
par Niébuhr (2) , se trouvait sur le bord oriental de
la branche Phathmétique du Nil , à cinq lieues et
demie environ au nord de Pérémoun.
Les noms des provinces actuelles de la basft^
Egypte ont tous une signification , puisée dans &>^
(i) Mss. copt.a Bibl. impér., n.® 65, fonda duVaticaa. — Zoc^^
Catalog, mss. musei Borgiani^ page 18.
(2) Fojage en Arabie^ toino I.*', page 61 , n.® ai.
( «37 )
oiême des Arabes , ainsi Scharqiiéh , Ghar^
Menoufié , Bohaïréh , indiquent la prot^incc
mt , la proi^ince de l'occident , la province de
f, la province du lac ( Maréotis )• Le seul nom
rovince de Daqahhliiéh ne peut être interprété
nanière satisfaisante par la langue arabe. Aussi
n est-il vraiment d'origine égyptienne, et formé
ui de la ville de Daçahhli, dont le nom égyptien
CE^Xx, comme nous l'avons fait voir. Au reste,
*, de Daqahhlé est aujourd'hui de la province de
ihliiéh; ce fait met notre opinion hors de doute.
Pischarôt.
TE ville était située au nord de Pérémoun, dans
leur des terres, vers le lac de Tennis et dans le
âge de Thamiathis. On trouve son nom écrit
s^painr, reudu en arabe pàv Mbaschrouth, dans
lomenclature copte de villes égyptiennes (i).
ze l'a aussi inséré dans son dictionnaire, sous
ne delIxttj&.paï'TiT qu'il a trouvée dansKircber.
avons déjà fait observer que cette forme est
ise. Le manuscrit d'où nous avons extrait le
le nsaji^pàn porte Ilscg^^païnr tte, Albasch-
y et l'on doit traduire , ainsi que nous "l'avons
né ci-dessus à l'article Hou (2) , comme s'il y
Mss. copt., Bibl. impër., n.*» 17, Saint-Germain, supplém.
Suprày tome 1.*% page 23g.
( 1^8 )
arait : <c Pischarôt est la même i^ille que les Arabes
t appellent Albaschrout. )» Vansleb indique , d'après
un manuscrit copte , la ville de Baschrouth comme
un ancien évèché de l'Egypte chrétienne (i).
La valeur du mot Il^uj&pain: nous est entièrement
inconnue. Nous n'avons trouvé aucune racine égyp-
tienne à laquelle on puisse le rapporter. Nous n'avons
point voulu non plus hasarder de conjecture à ce sujet.
Thamiathis. — Tamiati.
Etienne de Byzance fait mention d'une ville
d'Egypte I à laquelle il donne le nom de TofJuoBtç.
On ne saurait méconnaître dans ce nom celui de
Dùmiath, que porte encore une des villes de la basse
Egypte y dont la position est très-connue ; c'est celle
que nous appelons Pamiette. Gyllius et d'An ville
ont les premiers soupçonné l'identité de Tamialhis
et de Damiette , et le géographe français s'est efforcé
de l'établir par des considérations très -justes. Les
livres coptes confirment entièrement son opinion. Us
mentionnent en effet la ville de nr^tJL^£.nrS (2) oa
Tsus&'i^ (3)i mot qu'on trouve aussi écrit , mais
(i) Histoire de V église ft Alexandrie^ page i8.
(a) Mss. copt., Bibl. impër., n.^ 4^, f.^ Sg rectô, anciens fonds*
(5) Voyez la souscriptioa d'une Homélie de saint Grégoire d^
Kazianze, Mss. copt^ Bibl. impér., n.®66, fonds du Vatican. ^-—
Catalog. des mss. memphit du musée Borgiai XL^^X^U, pagei
(«39)
)tîon ,T&jULtt:^x ( I ) et Te»î&^ (2). De
Tamiati f se sont évidemineijt formés le
lathis et Tarabe Damiath, qu on prononce
quefois Doumiath.
' égyptienne de Tamiati n'occupait point
it la même position que la Damiette actuelle,
. un peu plus au nord, étant plus rapprochée
icbure de la branche Phathmétique du Nil
Féditerranée. Il paraît que dans des tems
lés, il exista dans les environs de Tamiati
, puisqu'on lit dans un manuscrit (3) le
Isaj^KKOv^î , Pisçhennoufi , fils ê^Apa^
dans le nome de Tamiati. Il se pourrait
le mot iispEiUlTSaj&c^t dût être traduit par
ou habitant dé JPischafé , ce qui serait
im d'un vill^e ; cependant le mot nsa}5.c\E
sert, et nous pensons qu'il faut le prendre
dernière acception.
Tamoul.
ans un manuscrit copte de la Bibliothèque
(4) : 'l't^o JULJUoinrtK... hnrt-
i^^
c>pt., Bibl. impër., fonds Saint-Cermaîn, suppl. lu^^iy.
{«acroze, Lexicon œgjrptiacO'latinum, page io4-
g, msstor. mus. Borgîani^ p^ge 54-
opt., Bibl. împor., n.® 66, fonds du Vatican, en note,
inlucrit. — Zoëga, Catalog, msstor, musei Borgianif
( i4o )
I^EK iT0Oaj nrî^ui^^ , etc. « Je vous prie.-, afin
» qae vous vous souveniez de moi^ qui suis le plus
» humble des pécheurs , le diacre Pischoï , fils de
» Makari - Ame ( i ) , moine de Pihormestamoul ,
» dans le nome de Tamiati. » Ce passage nous fait
•onnaître un lieu du territoire de Tamiati^ auquel les
Coptes donnèrent le nom de ns^opuECT&JUOnr^^.
C'est un mot composé de l'article égyptien ITS, du
mot grec op/ioç , écrit ^opJUttC par les Coptes , et de
*T&tJLOY>v. U résulte de cette analyse , qu'en reje-
tant le mot grec corrompu hormés^ il nous restera
T&.JULOTX, ou bien Ilxnr^uOYX • véritable nom
égyptien d'un lieu du nome de Tamiati. Comme le
mot grec offioç signifie un port , on peut en conclare
que Tamou/ était placé sur les bords du lac de Tennis»
ou plutôt sur la rive orientale de la branche Phatb-
métique du Nil.
Thenesus. — Thennêsî.
Nous terminerons cette description de la seconde
partie de la basse Egypte » par celle des îles du lac
Manzaléh. La première est celle de Thenesus oi
(i) Le mot l>kXZ signifie Bouvier; c'était probablement u
siaroom de Macaire, père de Pisohoî.
( i4i )
Ihenesi (i). Elle prenait son nom d'une ville qui y
était bâtie, et se trouve maintenant vers le milieu du
lac , à l'occident de la coupure de la langue de terre
qui donne passage aux eaux de la branche Tanitique
dans la Méditerranée. Il paraît que , sous les anciens '
Égyptiens, la ville et le territoire de Thenesus ou
Thennesus se trouvaient à une distance du sol de la
basse Egypte, moindre que celle qui l'en sépare de
Bos jours. D'après Cassian (2) , il semble même qu'elle
était simplement située dans un marais, et environnée,
jasques à un certain point, par les eaux de la mer ou
da lac auquel elle donnait son nom (3).
Le nom de Thennesus ^ ou plutôt celui de Thenesi,
qu'on lit dans Cassian , n'est qu'une légère altéra^
tion du* nom égyptien primitif , qui paraît avoir été
BisiRBCi, comme porte une nomenclature copte-
drabe (4). Dans un autre manuscrit on lit &9Et^î^EC (5),
corruption évidente de Ott^i^HC^. Ces deux mots
égyptiens sont rendus en arabe par Tennis p nom que
porte encore cette île.
Nous croyons que le mot Ott^t^HCS est d'origine
égyptienne; et au lieu de le regarder comme une
(r) Cassian, Collai, 11, cap. i.
(2) Ibidem.
(^ Voyez ci-dessus article Tanis^ page io6.
(4> Mss. copt., Bibl. impér.y.n.'* 17, SaiatrGermain , tuppléiii<
(5) Ibidem^ anciea fonds, n.^ 4^, théb»
( 14^ )
corraption du mot grec vwoç « précède de Tartielc
égyptien 9, comme le croient quelques érudits, nou!
pensons , en supposant toutefois que le mot V^Kî^KC!
est une corruption , que son orthographe primitivi
futdB'KHCS, Thanési, Thanisi^ la ville disis. Ai
reste » ceux qui veulent y reconnaître le mot gre<
ftKTQç , une tu 9 n'ont point fait attention que dès soi
origine, la ville de Thenési ne fut point située dao!
une île 9 mais qu'elle était environnée de marais qui
DC devinrent un lac que par la rupture d'équilibre
entre les eaux de la mer et les eaux des branches
Tanitique et Mendésiene (i).
Thônî.
Près de Tembouchure actuelle de la branche Men
désiene dans le lac de Tennis, se trouve une second
île qui porte parmi les Arabes le nom de Tliounàf*
Nous avons déjà vu , dans la description du Maris o^
la haute Egypte , une ville appelée aussi Tounah pa
les Arabes (2) ; il est hors de doute que , comme l
Tounah actuelle du Maris, celle de la basse Égypt
porta p chez les anciens Égyptiens, le nom de Ooinï
X
(0 Voyez Décade égyptienne, tome I.«', Mémoire du général
Andréossi sur le lac Manzcdéh^ page 197.
(2) Supràf tome !.•', page a85*
( i43 )
Section II L
niles de la basse Egypte situées entre la
partie supérieure de la branche Pélu-
siaque , la brandie Phathmêti ( la Pliath^
métique ) et la branche Schetnouji ( la
Canopique. )
Le nombre des villes que renfermera cette sec-
tion , est très-considérable ; par cela même , la diffi*
colté d'assigner la situation d'un lieu par rapport à
Qa autre , en est d'autant plus grande , la partie du
Delta comprise entre la branche Canopique et la
Phatbmétique, étant la contrée la moins connue de la
basse Egypte. En eSet, les voyageurs européens qui
OQt traversé l'Egypte inférieure , pour se rendre au
Kaire , ont , pour la plupart , remonté le Nil par la
branche de Rosette ou par celle de Damiette , et ne
nous ont fait connaître en conséquence que les villes
situées sur l'une et l'autre rive de ces deux branches
do NîL D'autres venant du côté de la Syrie ont suivi
la route de Ssalahhiéh et de Belbéïs ; il en est enfîa
(pi sont arrivés au Kaire par le chemin de Daman*
bour. Ce sont là lés directions ordinaires que pren-*
nent les voyageurs d'Europe. Il en est résulté ce fait
bien constant que l'intérieur du Delta nous est, pour
ainsi dire , inconnu. On observe en effet dam toutes
( i44 ) •
les cartes de la basse Égjpte très -peu de positions
indiquées entre la branche de Damiette ( la Phath-
métique ) et celle de Rosette ou la Canopique; il faut
en excepter cependant les bords du fleuve « comme
nous Tavons fait observer plus haut (i).
Cette pénurie de renseignemens positifs, à laquelle
on n'a pu remédier par les écrits des géographes
arabes presque toujours diffus , et dans lesquels les
positions sont indiquées d'une manière assez vagae,
nous a mis dans l'impossibilité de déterminer d'une
manière rigoureuse la situation de quelques anciennes
villes égyptiennes*
L'étendue du territoire qui sera décrit dans cette
section, nous a forcés d'adopter, pour procéder avec
plus de méthode, plusieurs divisions arbitraires. £q
conséquence elle sera partagée en paragraphes.
Le premier comprendra les villes situées entre la
bi^anche Schethnouji à l'occident, la partie supérieure
de la Pélusiaque à l'orient, et le canal qui, dans la
carte du général Reynier , part de la Pélusiaque près
de Karinaïn, traverse obliquement le Delta du sud'
est au nord-ouest, et aboutit à la branche Canopique
ou Schethnouji^ proche de Farestak.
Le
(i) Si le3 circonstances nous permettent, comme nous L'e»
pérons, de visiter TÉgypte, nous nous proposons de diriger
partie de nos recherches sur Tintérieur du Delta.
( i45 )
Le deuxième paragraphe repfermeiia les villes pla«-
tées , 1 .0 entre la partie supérieure de la Péiusiaque ,
XAthrihicus fluçius de Ptolémée « et la Phathmétique
jugques À la mer, du côte de Torient; 2."" le canal qui
passe à Thantha, et que nous regardons comme la
branche Phermouthiaque ou Sébennitique , à Tocci-*
dent ; 3.^ enfin , la Méditerranée au septentrion*
Dans le troisième , se trouveront les villes com-
prises entre la branche Phermouthiaque , le canal qui
aboutit à Férestak , la branche Canopique et la mer.
Nous croyons utile de faire remarquer que la partie
de la basse Egypte , qui sera décrite dans le second
paragraphe de cette section , est le second petit Delta
de Ptolémée ; et que Tîle Prosopitis fait en grande
partie le sujet du premier.
1. 1.*' — Pilles situées entre la branche
SchetJmoufi ^ la partie supérieure de la
Péiusiaque et le canal de Karinaïn.
Delta ( village ) , Ter6t.
Nous avons déjà dit que tous les lieux de TEgypte
moderne qui portent encore les noms de Tharout,
Daraouet , Taraet et Daraouéh, indiquent d'an-
ciennes positions égyptiennes (i), et que leur nom
(i) Voyez cirdessus, pag. 20 et ai.
/A 10
^ ( i46 )
primitif fut 'FtpcUT , dérii^ation , parce qu'ils sa
trouvent tous placés sur les bords du fleuve , à Teo-
droit o& il se divise en plusieurs ramifications, ou à
la dérivation d'un simple canal.
Au sommet même du Delta, à Tendroît o& le Nil
se partage en deux branches , la Canopique qui coule
vers le nord-ouest, et la Pélusiaque qui se dirige au
nord-est , exista incontestablement un village appelé
T^Epoinr chez les anciens Égyptiens ; car ce liea
conserve encore le nom de Daraouéh ( i ) , et porte
aussi celui de Daraùé dans la carte de Niébuhr.
Ce lieu fut connu des Grecs sous le nom de AAra.
Strabon TafiBrme expressément. 11 dit, en parlant du
sommet même du Delta, xoi n TUÊfâoi J'i m <ir* ep/1#
zoIKUIm ùêKrcL , « là se trompe aussi un çillage appelé
» Delta (a). » On voit aisément que les Grecs don^
nèrent h ce petit village le nom de Delta, parce qa9
c'était le premier lieu du Delta proprement dit , qu'oia
rencontrait en allant de Memphis dans la basse
Elgypte. Le nom de Terôt , qu'il eut chez les Égyp^
tiens , lui venait de la nature même de sa position*
Plusieurs lieux de TÉgypte furent coi^nus sous ce
même nom ; nous en avons déjà indiqué un grand
taombra dans le premier volume de cet ouvrage.
(0 Voyax la carte du g^aëral Rejnîer.
(2) Strabon , livra XVII» page 542, édition de Genève, Y'igaoi
1587.
\
(147)
Schetnoufî.
Les Martyrologes coptes pat'ent très- souvent
d*an bourg d'Egypte appelé ^Enrt^orq^. On lit ,
en tête du Martyre de Apa-Ari, ^usp^p^B. *«^t
5XjE*TK0YC\S , Martyre de saint Apa - Ari , prêtre dç
Schetnoufi (1). Dans un autre passage, ce même Apa-
Ari est qualifié de HSptuojE^t^OY^l, habitant de
^chetnoufi (2).
Uo troisième passage , extrait de Thistoire du Mar«
^jrre de ce même saint, indique dans quelle préfecture
^tait situé le bourg de ScbetnouB. On y lit : OT SC
*tiTiiE le OYnptc&nrrEpoc Kî^^^K^ eitec^p*.» itt
nwuj It.UJB^^. « Il y avait un prêtre qui s'appelait
Y Apa- Ari , dans le bourg de Schetnoufî , dans le
» nome de Pschati (3). »
Comme le nomé de Pscbati s'étendait jusqu'à la
pointe du Delta, qu'il était renfermé entre les bran*
ches Canopique et Phermoutbiaque du Nil , et qu'il
I7ait une grande étendue , les passages que nous
(1) Ms». Gopt., Bibl. impër.y li.^ 61 , fonds du Vatican, f.* 69*
^ 1 (2) IHàem, f.« 86 versé.
(5) Ibidem, f •* 70 verso.
r-
( 148 )
avons dëjà cités , ne suffisent point pour fixer prëci—
sèment la position de Schetnoufi. Mais on y parvient^
d'une manière certaine , à l'aide de l'histoire du Mar —
tyre de saint A.noub , écrite par un égyptien appel€
Jules de Chbéhs , homme pieux , qui s'empressait^
autant qu'il était en son pouvoir , d'assister aux mar —
tyres des saints , et en faisait le récit , après avoi«
ravi leurs corps aux Païens pour leur donner un^
sépulture honorable.
Jules raconte donc qu'Apa-Anoub étant pan
d'Athribis avec des soldats qui le conduisaient pa.i
eau à Alexandrie, n&roHp ÈpHC 1T£ çyB-TOrc^^o^
J^Eît ç^îspo iÙLTTEMtNT, « Hs naviguèrent vers le
» midi jusqu'à ce qu'étant arrivés à un bourg appela
» Schetnoufi, ils tournèrent vers le nord , en entraot
» dans le fleuve d'Occident (i). »
Ce passage prouve incontestablement que le bourg
de Schetnoufi était placé à la pointe même du Delta.
En effet, le vaisseau qui portait saint Anoub à Alexaa*[
drie, étant parti d'Athribis, remonta, en se dirigeas^
vers le midi, le fleuve Athribitique , c'est-à-dire If
partie supérieure de la Pélusiaque ; étant ensiqf
arrivé au bourg de Schetnoufi, il prit alors une dirjf
tion toute opposée , c'est-à-dire qu'il tourna ver^
(0 Mss. copt.» Bibl. impér., fonds da Vatican, n.^ 66, Mf
de saint Auoub.
( «49 )
Bord , et entra dans le fleuve d'Occident , la branche
Ganopique. Schetnoufi se trouvait donc placé à la
pointe du Delta , au lieu même ou le Nil se divise en
deux principales branches , la Canùpique qui court
aa nord-ouest , et la Pélusiaque qui se dirige vers le
nord-est (i). Il faut observer aussi que Jules donne à
]a Canopique le nom dejleui^e d'Occident^ parce que
cette branche était la plus occidentale de celles du ^HL
On peut dire , d'après cela , que la Pélusiaque porta le
nom de ^îB^pO iùmst^^ , le fleure de V Orient^
parce que sa situation était diamétralenient opposée
i celle de la branche Canopique , appelée fieus^e-
iOceident.
Nous avons déjà dit (2) que yjE^î^OnrqS signifiait,
SQ langue égyptienne, bonne branche^ bonne dMsion,
et que ce nom se rapportait à la position même de
ce bourg. Il fut ensuite appliqué k la braticbe Cano*
pique , appelée Schetnoufi , la bonne branche y par
opposition à la branche Phermâouth, «^Ep wcitOY^: ,
la branche de mort, de perdition. Les mots composés
dans lesquels entre l'adjectif nQTq\, bon y conser--
vateur, sont très->fréquens dans la langue égyptienne.
(i) Dans rhistoire du même Martyr , on voit aussi que ceux
911 transportaient son coips à Naïsi, lieu de sa naissance, étant
P&ftis d'Alexandrie, naviguèrent t^ers le midi; arrivés ensuite à
Sdeinoufi^ ils entrèrent dans la Pélusiaque, et se dirigèrent alors
^rs le nord. La position que nous assignons à ce bourg est donc
indubitable.
(^) Vojrez ci-dessuS| pag. 22 et 25.
( i5o )
Tels sont BcpojCKOYql, nom propre dliomme (i),
J^SOYA^pcgcnovc^l , nom qui paraît être celui d'une !
ville épiscopale de l'Egypte, dont la position nous
est inconnue (2); tels furent aussi ceux de Orsanoufi^
dt Taorsanoufi, noms d'homme et de femme, qu'on
lit dans un manuscrit grec , sur papyrus , du musée
Borgia, publié et traduit par Show* Enfin le mot
U}tl^SOYq\ , bonne noiu^e/le , bonne çisite » a formé
l'adjectif lT^q5.^aît«K0vqî , le porteur de la bonne
nouvelle t qui est Tépithète que les Goptes donnaient
à l'ange Gabriel , comme îDn le voit dans la strophe
suivante, extraite d'une hymne en son honneur :
« Tous les croyans qui sont sur la terre , louent ,
» dans des hymnes , Gabriel le porteur de la bonne
» nouvelle (3). »
(0 BtpojWO'rq^ TT^ptqoiu) y^nx w6>xX, «erj-
thénoufif lecteur de leblit. Mas. copt., Bîbl. impér., (ùbàs dti
Vatican I n.* 62, Actes do saint IXdjme do TarschAbi. — iMgif
C^ialog* msstor» musei Borg.^ cod. LXXXI, pag. i56.
(2) Mss. copt. , BibL impér. , n.* 6a , fonds du Vatican. V^
d'Isaac • patriarche ot archevêque d'Alexandrie ^ écrite par Méis^t
4vè(|«e de Psdbtf.
(5j Hjfmne XXXl.^ dn maanscrit qid est entre tios mains.
(,5, )
Le bourg appelé Schctnoufi par les Égyptiens , fut
cooou des Arabes sous le nom de Schaihnouf {i).
D'An ville Ta place, sur sa carte de l'Egypte moderne «
au midi de la pointe du Delta , et sur le bord occi<*
dental de la branche Pélusiaque, aujourd'hui la partie
lupérieure de la branche de Damiette. Nous croyons
ivoir prouvé que le bourg de Schetnoufi, que d'An-
ville appelle Schainuf d'après le nom arabe , était ^
au contraire, situé à la pointe même du Delta, et
près de HTEpa^T , appelé de nos jours Daraouéh^
coamie on le voit dans l'article précédent.
Shmoumi ou Schemmoun.
Le bourg de v\^0^%3\ situé dans le voisÎQage de
Schetnoufi , en était seulement éloigné d'environ trois
lieues, vers le nord -ouest. Schmoumi n'était point
sur les bords du Nil ; il se trouvait à une petite dis-
tance de la rive orientale de la branche Canopique
ou branche Schetnoufi.
Tous les détails que nous venons de présenter sur
la situation du bourg de Shmoumi^ résultent de divers
passages comparés des manuscrits coptes et des géo«
graphes arabes.
On lit au commencement de l'éloge de Macrobe«
évèqne de Pschati , prononcé et éërit en langue copte
r «
( I ) Aboulfëda , Description de t Egypte , éditioh Arabe ei
flaque dct frèr«s Zoaima, page 196W .
( i52)
par Mena, ëvéque de la même ville : ITM S^nSOC
^TTojs^ : « Ce saint (Macrobe), dont nous célé-
i bronslaféte en ce jour, ô mes très-chers frères,
» était de Shmoumi , bourg du canton de Ptibot,
» qui dépend du gouvernement de Psebati (i). »
Ce passage prouve non - seulement que le bourg de
Shmoumi dépendait de la ville de Psebati et qu'il
faut le chercber dans ses environs , mais nous y
trouvons encore le nom égyptien d'un canton de
la basse Egypte. La position connue de Sbmouiiii
nous donnera les moyens d'assigner les bornes de
ce même canton* *
Le célèbre géographe arabe Aboulféda fixe d'une
manière précise la position du bourg égyptien
Shmoumi, qu'il appelle Ascîmioun^Djoreisch. Après
avoir parlé A'Aschmoun-Thannahh^ nommée autre*
fois Mendès par les Grecs, et Schmoun^an-Erman
par les Égyptiens , il ajoute : « Quant à Aschmounr
» Djoreïschf c'est un bourg situé sur le bras occi^
» dental du Nil, au-dessous de Schatbnouf, sur 1^
» rive orientale du fleuve, dans la province d^
(i) Mss. copt. , Bibl. impër. , n.^ 58, fonds du Vatican. «-*"
Catatog. mssior. musei Borgiani, cod. memphit LXXVI^
pag. i55.
(i53)
% Mënouf (i). ^ On trouTe en effet, sur les tiennes
cartes de la basse Égyple , ce bourg place , ainsi
que le dit Aboulfëda , au^-dessous de la pointe du
Delta où ëtait Schetnoufi, et à l'orient de la branche
de Canope. Sur la carte de d'Ânville , Shmoumi est
désigne sous le nom de Shumum ; dans celle du
général Reynier , on lit Aschmoun , comme dans
Aboulféda ; enfin dans l'État des provinces et des
villes de TÉgypte, il est appelé Oschmoum-Aldjù^
reisan (2).
D'après cela, on petit conjecturer que le canton qiie
les Égypticsns appelaient II ^^Ot:, Ptihot, répond
i l'île formée par la branche Canopique , la branche
Pélusiaque et le canal connu aujourd'hui sous le nom
de canal de Ménouf^ île dans laquelle se trouve situé
le bourg de Oschmoum , nommé Shmoumi par les
égyptiens. Le texte arabe de l'édition que nous avons
citée ci -dessus parle bien d'une île de Çoth, mot
qui a quelques rapports avec Pti-hot ; mais il est dit
qu^Aschmoun-Djoreïsch était vis-à-vis de cette île.
K. moins que le texte ne soit corrompu , on ne peut
*" ' ■ ■■ ■ ' I ■ I II 11 y ■■ I I ■
(0 Ouaamma Aschmoun Djoréisch fahya qarieih dla alnil
^i^arhjr min almanoujjrjrah , tahht Schathnouf min albirr
^charqjr, Aboulféda , édition des frères Zosima , page ig6«
Cette édition porte Schathfouq^ au lieu de Schathnouf. Ce dernier
^ "idubitablement la vraie leçon.
CO Silvestre de Sacy, Traduction d'Abd-Allatif, page 65x,
( i54 )
aâSrmer que le IT^^ot des Égyptiens répond au
Djéziret-'Alqoth des Arabes«
Le nom arabe du bourg d'Oschmoum a été évi*
demment formé du V^XïX%3.\ des Égyptiens.. Celui
à^Aschmoun qu'on trouve dans AboulFéda et sur la
carte du général Rejnier, est l'analogue de celui de
UjEtit^OYtt , que ce même bourg porta chez lei
Coptes (i), en même tems que celui de OjuloyjuHs
Shmoumi.
Pharsiné.
Dans une nomenelature copte -arabe de Tilles
égyptiennes , rangées géographiquement , celle de
^&pC\ttt y est indiquée , comme se trouvant dans
le voisinage de Ménouf (2).
Son nom aral>e fut Sarsana (3) , et la position
que nous assignons à cette ville , est justifiée par
rÉtat des provinces de TÉgypte, qui place SirsinU
ou Sarsana dans la Ménoufyyah (4). U ne faut doD(^
point confondre Sirsina avec un bourg de la province
de Fayyoum , appelé aussi Sirsina ou Sirsini (5).
(1) Zoëga, Caialùg. msstor. musei Borg.^ page a58.
(2) Mm. copt., BibL impënt n.^ 17, tuppl. Saint-Gemiain.
(3) Ibidem.
(4) M. Silvestre d« Sacy, Ttaduei. tAU^dUa^^ page 6^54:
ii.«68.
(5) Ibidem, page 68a, n.^6u
(155)
nom arabe Sarsana ou Sirâina est ëvidemment
de rëgyptieo ^^pcinc , qu'on trouve aubti
^spCOvUR , et que Lacroze a inaéré daqa aoa
nnaire, sur la foi de Kircber (i),
Panouf-Rés ou Paoouf du Midi.
position de la ville d'Egypte que les Arabea
lent Manouf , est très-connue. Elle est indiquée
assez d'exactitude dans toutes les cartes mo-
s de régypte inférieure, sous le nom de Ménouf
^enouf. Elle est située au nord -est d'un grand
tiré de la branche Pélusiaque à la Canopique , et
la direction est du sud-e$t au nord-est. Ce canal
e Manouf du midi à l'occident (2). Ainsi cette
se trouve plac^ à buit lieues environ du sommet
elta, et à-peu-près à une égale distance de la
:he Canopique et de la Pélusiaque.
puis l'invasion des Arabes » la ville de Manouf est
pitale d'une des provinces de l'Egypte, qui a
d'elle le nom de Manoufyyah. Il est probable,
hs cela, que cette ville exista sous les Romains,
les Grecs et sous les rois de race égyptienne,
ue lors de la conquête de l'Egypte par les
Lexicon œgrptiaço-latinuin^ page 109*
Dëcade égyptîeane, Notice sur la Topographie de Méfiottf
e Délia f tome I.^', page yS»
/
Arabes, Manoaf était un lieu assez remarquable pour
donner son nom à une des grandes divisions da
Pelta. D'ailleurs, sa position favorable ne dut point
être négligée sous les Pharaons.
L'existence de la ville de ManouF, sous les rois
égyptiens , est mise hors de doute par le nom même
de cette ville. Manouf n'est en effet qu'une légers
corruption de son nom égyptien, qui fut Il£.noYC](i
Panouf^ et qu'on lit dans une nomenclature copte-
arabe (i). Dan^lè même manuscrit, IlB^ttOYc^, dont
le nom arabe s'y trouve aussi écrit Manouf^^l-Ola^
est surnommée pHC, qui, en langue égyptienne, a.
la valeur de midi, méridionaL Ainsi, les Egyptiens
avaient donné à la ville que les Arabes appellent
aujourd'hui Manouf^el^Ola ( Manouf la haute), 1b
surnom de pKC, Hworq pRC, Panouf-RèS, Pa^
nôuf du midi, afin de la distinguer d'une seconde ville
de la basse Egypte, qui fut aussi appelée n&KOTc\ ^
mais surnommée I^Ht, c'est-à-dire Panoufdu nord 9
comme on le verra dans la suite.
Le surnom de Ola, ou de Até, ou de AHé , haut 9
que les Arabes ont donné à Manouf, n'est que la
traduction approximative du surnom égyptien pHC^
midi. Us ont également traduit le mot primitif de 1&
haute Egypte, Maris, U^^pHC, le lieu du midi, par
(i) Mss. copt.y Bibl. impér. , Saint-Germain | suppléai, n.^ 17*
< '^7 )
SsAÏD , le lieu haut , le lieu montant , parce qu'ils
regardent le midi comme plus élevé que le nord*
Manouf la haute est meotionuée comme capitale
de province « dans TÉtat des villes et des villages de
l'Egypte (i). D'après un manuscrit copte cité par
"Vansleb , elle fut aussi un siège épiscopal du patriar*
chat d'Alexandrie (2).
Hanschêî.
ÛH lit« dans une nomenclature copte -thébaine, le
nom d'une ville égyptienne écrit 2^^najHS, Hahschéi,
suivi du nom arabe moderne qui est Abiar (3).
Les auteurs arabes parlent quelquefois de la ville
4'Âbiar, mais sa position n'a point été fixée par les
géographes européens; ils paraissent même avoir tous
ignoré son existence. Abdarraschid-Yakouti , géo-*'
graphe arabe, qui vivait au commencement du i5.*
siècle de Tère vulgaire, dit qu'Abiar était un lieu
sitaé près d^Alexandrie (4). Mais d'autres géographes,
enlrantres Khahil-Dhaheri , placent Abiar dans la
province de Menoufyyah (5). Le P. Vansleb confirme
?
(0 Silvestre de Sacy, à la suite de UTraducUon d'Abd-Allaii/,
u\ (^) Vansleb, Histoire de téglise d* Alexandrie ^ page aS.
(S) Mss. copt, Bibl. impér., n.*45, f." 59 rectô.
(4) Notices des manuscrits du roi^ tome II , page 422.
(5) M. SUvestre de Sacjr 9 ChresiAomatie arabe ^ tome II ^
P8« 297.
( 1 58 )
rssi cette opinion (i). L'État des villes et des Tillages
de l'Egypte donne Abiar , comme capitale d*une
petite province qui paraît n'être réellement qu'une
simple dépendance de celle de Manouf (2).
Parmi tous ces sentîmens , celui qui fait d' Abiar
une ville de la province de Manouf la haute , est le
* seul vrai, quoique cependant il ait pu exister, proche
d^Alexandrie, un lieu du nom d' Abiar, comme lèvent
Abdarraschid -Yakouti. Mais ce que ce géographe
arabe rapporte d'une mine de oatron des environs
à' Abiar ^ nous fait présumer qu'il a voulu parler
d^ Abiar de la province de Manouf , et que c'est
par erreur qu il rapproche ce lieu d'Alexandrie. Ea
effet , en plaçant le lieu qu'il appelle Abiar daDi
la Manoufyyah , comme cela doit être d'après les
témoignages formels cités plus baut « cette ville se
trouvait dans le voisinage du désert de Schihat,
dans lequel existent les lacs qui produisent le natroo,
et était très -rapprochée de la ville de Tarranéh oâ
Ton transportait le natron , pour le répandre ensuite
dans le reste de l'Egypte. Il se peut, en conséquence,
qu Abiar partageât avec Tarranéh cette branche consi*
dérable de commerce , et que ces diverses circons-
tances aient porté Yakouti à dire qu'il y avait une mioe
de natron à Abiar. Au reste , l'État des villes et des
ih
{}) Histoire de tégUse d'Alexandrie, page 18.
(a) 7V«J. d'Ahd'Ailatif, page 657.
(,59)
es du territoire d'Alexandrie , et celui des pro<*-
B de Fouah et de Bobaïréh qui rayoisinent , ne
^nnent riodication d'aucun lieu appelé Abian
regardons ce fait comme une dernière preuve
ftre opinion sur la méprise de Yakouti , qui met ,
t , Abiar dans la province d'Alexandrie , tandis
se trouve naturellement placé dans la province
anoufyyah, comme le prouvent Khalil-Dhabéri,
des provinces de l'Egypte , et Vansleb que nous
\ déjà cités.
nom arabe Abiar est l'exacte traduction de
que cette ville porta chez les anciens Égyptiens ,
fut , comme on Ta vu plus haut, Sz^itojns^
chéi. Ce dernier signifie rigoureusement /^^ /^i^^/it
ngue égyptienne, et Ahiar n'est que le pluriel
de bir qui veut dire aussi un puits. Le texte
anuscrit porte , à la vérité , E&^ojK^ , au lieu
^t^ojRi; mais la correction que nous indiquons,
idubitable et prouvée par la traduction même
es Arabes ont faite de ce nom égyptien,
nédiatement avant la ville de 8&Ka}RS, Ham^
la nomenclature copte-arabe parle d'un lieu de
pte inférieure appelé IlajHSuOOY, dont le nom
t Bir md , puits (feau , n'est aussi que la tra«
)n. Nous ne pouvons donner aucune lumière sur
sition du bourg de Pschéimoou^ à moins qu'on
igarde un village de la province de Gharbiéh »
ié B^rma , comme le même que celui de Birmâ «
( ï6o)
iD<*ntiDoné dans notre nomenclature. Nous ne crovons
pas devoir décider sur cette identité , dont rien d'ail-
leurs n'empêche la possibilité.
Psjisjbêr ou Djîdjbêr.
L A vie de saint Macaîre , père des moines de
Schiêt ( le désert de Scêté ) , parle de Ilt^i^tïS&Kp ,
lieu de la basse Egypte. Macaire naquit dans ce
bourg , ou son père et sa mère s'étaient rendus sur la
foi d'une vision (i). On lit aussi dans les Actes de
saint Magistrien, que des hommes partis de Scbict,
ayant marché une nuit entière; traversèrent le Nil
vis-à-vis de II^s^&Hp (2). Il résulte naturellement
de ce fait que Psjisjbêr était situé sur la rive orientale
de la branche Canopique. En eifet , Schiêt n'étant
autre chose que le désert de Scêté , où se trouvent les
lacs de natron , qui sont à l'occident de la basse
É^pte , ceux qui partirent de Schiêt , en se diri-
geant vers l'orient , durent nécessairement rencontrer
la branche Canopique du Nil près de laquelle était
placé Psjisjbêr.
Il ne restera aucun doute à cet égard , lorsque
nous
(i) État des provinces et des villages de VÈgypte^ à la suLie
éTAbd-Allatif, page 635, n.* 117.
(a) M$s. copt.| BibL impér., n.* 6a, fonds du Vatican.
(i6i)
Aurons fait observer que la position du bourg
en Psjisjbér, est expressément marquée sur la
de l'Egypte moderne de d'Anvilie. On y trouve
ié sur la rive orientale de la Canopique, aujour-
la. branche de Rosette, vis-à-vis les lacs de
1 et le désert de Scbiét , un bourg appelé
hîr; c'est l'orthographe anglaise de Schabschir,
arabe que porte ce même bourg dans l'État
rovinces de l'Egypte , que nous avons souvent
dentité de Ilt^s^il&Hp et de Schchschir ne nous
t point douteuse. Le nom arabe Schehschir est
mment formé du nom égyptien privé de l'article
ulin H.
Pathanon.
vs la même Histoire de la translation des os de
mte-neuf saints, dans l'église de Saint-Macaire-
chiêt , on parle d'un vieux moine appelé Isaac ,
ourg de n&0S.noit qu'on qualifie de OY^US
CtiWX |dek ^Rjuls, bourg célèbre en Egypte (2).
' lit aussi que ceux qui avaient traversé le Nil,
-vis de Ilt^^t^ftKp , se rendirent de ce lieu au
l de n&95.î^0K« Ce passage nous donne le moyen
igner d'une manière plus exacte la position de
Binon , que nous avions cru d'abord être placé à
i«>
Page 642, province de Gharbiéh^ n.* 269.
Mis. copt.» Bibl. impër., n.^" 5S» fonds du Vatican.
( l62 )
l'occident de la branche Canopîque et dans le roi-
«inage de Scfaiêt. Mais ce bourg exista au contraire à
Torient de la Canopique , puisque, pour s'y rendre,
ceux qui venaient chercher les reliques des saints,
ëtant partis de Schiêt , passèrent le Nil à Psjisjbér.
Patbanon doit donc être placé entre la Canopique et
le canal de Qarinaïn , et plus près de celui-ci que de
la branche occidentale du Nil.
La position que nous attribuons à Pathanorif est
encore jusliBée par l'État des provinces de TÉgypte;
on trouve en effet, dans la liste des bourgs de la pro-
vince de Manoufiiah , celui d^Albatnoun ( i ) , mQt
qui, privé de l'article arabe Al ^ donne Batnoun,
évidemment formé de l'égyptien PcUhanon , que les
Coptes prononçaient Bathanon.
Prosopis. — Pschati.
La ville de Pschati est très-souvent mentionnée
dans les livres égyptiens du moyen âge : elle y est
donnée pour une grande ville. D'après les écrits
des 'Coptes , Pschati fut une des métropoles de
l'Egypte; on lit en eSet, dans un manuscrit thébain
du musée Borgia, que plusieurs évêques se rendirent
à Pschati , première ( ou ancienne ) métropole de
(i) M. Silvestre d« Sacy, Traduction (TAbd-Allatif^ page 65ii
n.* la.
• •• ••
(i63) _
te (inférieure) : Èircg^^ nrojopiTt jÙljuktpo-
; hKRuE (i). Elle porte le même titre dans
ire du Martyre de saint Apa-Til (2).
st certain que Pschati, Hcg^^, fut, sous les
3 race égyptienne, la capitale d'un nome de la
Egypte , puisque les Coptes font mention du
l iruj^^ , le Pthosch ou nome Pschati (3).
les Romains , Pschati était le chef- lieu d'un
uvernemens de la basse Egypte ; car on trouve
l'histoire du Martyre d'Apa - Ari , qu'ayant
lu parler de ce saint, le gouverneur de Pschati
i des soldats à Schetnouji , pour quHls le lui
ïssent : ITS^Kr'EWain !^£ K^E najz.^.
rtnq tM,o^. Puisque, sous les Romains, Pschati
résidence d'un gouverneur, et que d'ailleurs les
coptes en font une capitale de nome, il est donc
le doute que sous les anciens Égyptiens, cette
(naît un rang distingué parmi celles de l'Egypte
ure» Il est permis , en conséquence , de chercher
[uel nom elle fut connue des Grecs , et quelle
position. Nous croyons pouvoir satisfaire le
: sur ces deux points et avec un égal succès*
atalog, msstor, musei Borg.^ Codices sahidici^ pag. 283.
Iss. copt, Bibl. impér., n.® 66, fonds du Vatican.
îartjrre de saint Apa-Ari; Aks. copt.^ BiU. loip^r^ u^^âc»
uYatican, £.*yo varaà.
(i64)
L'identitë de Pschati et de la Prosopis des (
nous paraît point douteuse; en efiet, HérodG
de nie Prosopitis (i), dont la capitale, mei
par Etienne de Byzance , était appelée Hpocrm
Le nome Prosopitès, ou Aprosopitès, est plj
Strabon , à côté de celui d'Atbribis (3) ; m;
lémée est le seul géographe qui en ait fixé exa
la position : il l'indique entre le grand Jlem^e ^
dire la branche Canopique\ et la branche Pi
thiaque ou Sébennitique (4)f et au midi du i
Saïs. Le même géographe rapporte , d'une
précise, que la capitale du nome Prosopù
lui nommée Nicii , était vers la rive orienta
tiranche Canopique.
Nous allons faire voir maintenant que la
assignée par les Arabes et les voyageurs n:
à la ville que les Égyptiens appelaient Ilcy;
exactement conforme à celle que les géc
grecs donnent à Prosopis ^ autrement appelé
et qui ne doit pas être confondue avec un b<
environs d'Alexandrie appelé Nixiou xoybui , b
Jficias, par Strabon (5).
r*
(i) Hérodote, livre II, $. xu.
(2) De Vrbibus et Populis.
(3) Livre XVII, page 552, édition de 1587.
(4) Ptolémce, géograph., livre IV.
(5) Livre XVII; page 79g, édiliou de llmprimerie roj
( t65 )
Une oomenctature copte -arabe de vîUes ^gyp-
iennes , nous apprend que la ville appelée autrefois
%^^» porte encore, parmi les Arabes , le nom de
Ischadi ou Ahschadi (i), mol évidemment formé
'® ^'égyptien Ilcg».^ , précédé de TA euphonique*
La position de V Ahschadi des Arabes est indiquée par
Niébuhr, dans son Itinéraire de Kabira à Alexandrie
en passant dans Tintérieur de la partie supérieure
du Delta. Niébubr écrit le nom arabe de Ilajz..^ ^
Bschadi (2), comme les Coptes le prononçaient, et
le transcrit Baeschàdae , à la manière danoise. Il
est écrit Besjada sur là carte des deux grands bras
du Nil , que le même voyageur a insérée dans soo
ouvrage (3).
D'après cette même carte , la ville de Bschadi^
appelée Pschati par les Egyptiens , était située à
environ treize lieues et demie, au nord-ouest, de la
pointe du Delta , et à près d'une lieue de la rive
orientale de la branche Canopique.
Si Ton compare maintenant ce que les anciens
ont dit de la position de Prosopis, avec ce que les
Coptes , les Arabes et Niébubr rapportent de celle
de Pschati t on sera convaincu de l'identité de ces
deux villes. En effet, Prosopis, selon Ptolémée, était
(0 Mm. copt, Bibl. impër., Saint-Gtrmaîn , supplëm., n.* 17;
(2)Niébuhr, yo^age en Arabie^ tome J/', page 74»
Ç) Ibidem f ea regard de la page 70.
( i66 )
placée, ainsi que soq nome, entre les branches Cano-
pique et Sébennitique ; Pscliati et son territoire sont
dans la même situation par rapport à ces deux bran-
ches, Ptolémée dit que Prosopis , qu'il appelle Niciif
était vers la rive orientale de la Canopique ; c'est, 1^
aussi la position de Pschati, selon les Coptes et les
Arabes. Le nome Prosopitis était au midi de celui
de Saïs, d'après Ptolémée; Pschati est en effet placé
à huit lieues au sud de Sàlhadjar , l'ancienne Saïs;
ces deux nomes devaient donc êt,re contigus*
A ces rapprocbemens , nous ajouterons un fait qui
nous paraît être décisif en faveur de notre opinion
sur l'identité de Pschati et de Prosopis : cette vill^
donnait son nom à uae île qui s'appela Prosopitis^
comme on peut le voir dans Hérodote; et les livres
coptes parlent également de Vile de Pschati ^ comm
le prouve le passage suivant , du Martyre de sain C
Apa-Til : î^&pE OYirptcÊY^Epoc £«0nr2^& S5^^^
ETTtqpsK TiE CanRp\:jt0C. « Il y avait un saia*^
» prêtre dans Sabarou , petit bourg de l'île d^
» Pschati, métropole de l'Egypte; Sotêrichus étai^
» son nom (i). » Il est donc certain, d'après toui^
ce que nous avons dit , que la ville de Prosopis
(i) Ms8. copt., Bibl. împér., n.»66, f.« i58, fonds duValic^^J^
(•67)
Vile Prosopitis des Grecs portèrent , chez les Bgyp-*
tiens, les noms de naj&^, Psehati^ et de ^uoys
irajB.^, Timoui-^Pschatt f ou bien OjuiOri iTaj^'^,
Thmoui'Pschati^ Ytle PschcUi ou de Pschati.
1/6 père Georgi , dans la préface de son ouvrage
sur les Miracles de saint Colutbe , rapporte aussi le
passage que nous venons de citer, mais il traduit:
^uOYi iTcgs^ OYJuK^pOPfoMC Knre :^Hus,
par Thmuis olim metropolis Mgyptit ce qui s'éloigna
beaucoup du sens que présente le texte, puisqu'il fait
de Timoui ou OuOYS, T^/e, le nom de la ville, et qu'il
prend Hcgs.^ , qui est réellement le nom de la ville ,
pour un adverbe. Outre ce/a, les mots cg^^ ^^^ ^u
II OJ^^, n'ont jamais eu, en langue égyptienne, la
valeur de autrefois. Il paraît même que le P. Georgi
a lu^uOYi irojB. '^OYJUiH^poiTOMC, au lieu de
'^uOYi Tfuj^'^ OYjmmpOTTOXsc ; «a manière de
lire est d'ailleurs contraire à toutes les règles de la
grammaire égyptienne.
Maintenant, il paraît facile d'assigner les bornes
,de l'île de Pschati\ appelée Prosopitis par les Grecs.
Hérodote dit, dans son livre second, qu'elle avait neuf
scbœnes de circonférence (i). En plaçant Psohati
wr la carte de l'Egypte moderne de d'Anville , seloa
^\ la position qui lui est rigoureusement assignée par
Mébuhr , elle se trouvera dans une île de figura
0) Livre II, §. xn^
carrée , formée par la branche Caoopique , à l'oc
cident; la Sébennitique, àForient; au Dord, par un
eanal tiré de la Canopique à la Sébennitique , et par
une partie de celui de Menouf , au midi. La circon-
férence de cette île excède de bien peu Tétenduq
qu'Hérodote assigne à celle de Prosopis«
L'État des provinces de l'Egypte nous fait conndtre,
dans cette contrée, trois lieux qui portèrent, parmi
les Arabes , le nom dilbschadéh ou Abschadi : le
premier, qui ne peut avoir rien de commun avec
Pscbati , la Prosopis des Grecs , est dans la haute
Egypte, et dépend de la province d'Osehmounaïat
XHermopotis" Magna des Grecs (i); le second se
trouve en basse Egypte, dans la province ^Abiar et
de l'île de Bénou-Nasr (2) ; on pourrait donc nous
objecter que le nom de Hcys^ , qu'on lit dans les
livres coptes , devrait tout aussi bien s'appliquer à .
VIbschadéh de l'île de Bénou-Nasr, qu'à Yibschaddi
de la province de Gharbléh, auquel nous le faisons
correspondre : cette objection , quelque spécieuse
qu'elle paraisse d'abord , peut être facilement détruite.
En effet, si Pscbati, la Prosopis des Grecs, avait
iété située dans Fîle de Bénou^NasTf cette ville,
ainsi que sa préfecture , ne seraient pas placées , j
(i) État des provinces de rÊgj^pte^ à la suite dft kTraductioD
i*Abd^Allat£ff page 69a, n.* 5.
(a) Ibidem 9 page 667^ n*' 2.
( '69)
^mme le dit Ptolémëe , entre les brancties Canû*
Vique et Séhennitique^ puisque Tile de Bë*jou*Nasr
?st formëe , ainsi que le prouve le géographe arabe
Calil - Dhaheri (i), par les branches Canopique et
^élusiaque (les branches de Rosette et de Damiette),
tt le canal de Menouf.
En second lieu , l'Itinéraire d'Antonin donne Niciu ,
[ui , ainsi que nous l'avons déjà dit , est la même ville
[ue Pschati, comme une position intermédiaire d'^/s*
Iropolis et de Lœtopolis^ et la distance qui séparait
indropolîs de Niciu ou Pschati , y est évaluée à
ICXXI milles romains. Or, si l'on adopte le sentiment
Je d'Anville , qui reconnaît qu'Andropolis exista au
lieu appelé aujourd'hui Schabour, et que Ton veuille
placer, contre notre opinion, Pschati ou Prosopitis à
Ibschadéh de l'île de Bénou-'Nasr^ au lieu de la
mettre , comme nous le faisons , à Ibschadéh de la
province de Gharbiéh, Prosopis se trouvera, dans ce
cas, à plus de cinquante milles d'Andropolis, tandis
que lltinéraire porte formellement qu elle n'en était
éloignée que de trente*- un; outre cela, Prosopis ou
Niciu, selon le même Itinéraire, était à vingt -huit
milles de Lœtopolis. Comme cette ville "était située
à Toccident de la branche Canopique , et vers le
sommet du Delta , et que Prosopis ou Pschati serait
aussi placée, dans Thypothèse que nous combattons.
(0 Chresthomalie arabe de M. Silvestre de Sacjr, tome L^'f
pag« 247, et tome II, page 297,
( "70 )
dans rintërieur du sommet du Delta, il serait abso-
lument impossible de retrouver les vingt-huit millet
de distance, qui, selon le témoignage de l'Itinéraire,
séparaient Niciu de Lœtopolis. Enfin l'île de Bénou-
Nasr ne peut être regardée comme l'île Prosopitis,
puisqu'elle a plus de; treize schœnes de circonférence,
tandis que Prosopitis n'en avait que neîuf»
D'après tout ce que nous venons de dire , il faut
donc nécessairement placer la ville de Prosopis oa
Niciu 9 appelée Hcyx..^, Pschati , par les anciens
Égyptiens , au lieu nommé Bschadi par Niébubr ,
lequel doit être un peu plus rapproché de la rive
orientale de la branche Canopique ou Schetnoufi,
que ne l'a fait d'Ànville , qui l'en éloigne de trois
lieues et demie , tandis que cette ville en était seu-
lement à une ; alors les distances assignées par Tlti-
népaire , entre Lœtopolis , Niciu et Andropolis , 50
retrouveront à très-peu de chose près.
La ville de Pschati, appelée d'abord Prosopis par
les Grecs, prit dans la suite le nom de Nictu ou
Nicium ^ comme nous l'avons déjà dit; c'est sous
ce nom qu'elle est comprise dans la liste des évêcbés
de l'Egypte, extraite d'un manuscrit copte, parle
P. Van§leb ( i ). Le nom de Niciu a été quelquefois
employé par les Coptes; on le trouve écrit HskseyC,
Nikieu^f dans une nomenclature copte - thébaine de
(i) Histoire de téglise d^ Alexandrie y page 23.
( '7' )
villes égyptiennes ( i ) ; on le lit à côté de celnî de
Ilajs^, dans une seconde nomenclature manus^
crite (2). Dans ces deux ouvrages, il est rendu en
arabe par Naqious ou Niqious.
Tout ce que nous venons de dire suffit sans doute
pour prouver Tidentitë de IlajB.^ , de Prosopis et de
Niciu y et pour justifier la position que nous avons
assignée à celte ville du Delta.
Sabarou.
C^-ft^ponr était un petit bourg situé dans l'île de
Pscfaati , comme on le voit par un passage de Tbis-
toire du Martyre de saint Apa-Til , que nous avons
déjà cité (3).
Atarbechis. — Atar-Baki ?
UîLE Prosopitis , ou île de Pschati , renfermait un
grand nombre de lieux habités « selon Hérodote ( 4 ) ;
on y trouvait la ville d' Atarbêchis , qui était remar-*
quable, du tems de cet historien, par Tusage qu'a-
vaient quelques-uns de ses habitans de parcourir
l'Egypte , pour rassembler les os des bœufs morts ,
et les transporter dans leur ville. Les Égyptiens
(i) Mss. copt, Bîbl. împër., n.*45, f.^Sg rectô, ancien fonds.
(2) Mss. copt., BiW. impér., Saint-Germain 1 «upplénir, n.** 17.
( '72 )
enterraient les bœufs de manière qu'une des deni
cornes sortît de terre , • afin de servir d'indice , et
lorsqu'on présumait que les chairs de l'animal étaient
consumées, « il sortait d'Àtarbêchis , dit Hérodote,
» beaucoup de gens qui couraient de ville en ville
» pour déterrer les os des bœufs ; ils les emportaient
» et les mettaient tous en terre dans un même
» lieu (i). o
Les motifs et le but de cet usage , s'il est vrai qa'il
ait existé , ne sont point faciles à déterminer : s'il a
pris naissance dans la croyance religieuse , ce ne
fut sans doute que lorsque le culte égyptien eut été
corrompu ; l'on ne peut douter que déjà , du tetns
d'Hérodote , les dogmes de la religion de l'Egypte
n'eussent été défigurés par la superstition » suite
inévitable de l'ignorance dans laquelle était plongée
rÉgypte entière depuis la conquête des Perses. Il est
au moins très- douteux que , sous les rois de race
égyptienne , les habitans d'AtarbécEis missent taot
d'empressement à rassembler les os des bœufs épars
sur toute la surface de l'Egypte.
Le nom d'AlùipSyfXfç , qu'Hérodote donne à celte
ville, et qu'Etienne de Byzance écrit AlapCtxK^ est évi-
demment d'origine égyptienne, et ne peut être consi'
déré que comme une légère altération du nom pri-
mitif, qui fut, à notre avis, 3)iT&p&&KS. L'hypothèse
^ . ^^^
(i) Livre II, §. xli.
( 173 )
ie Jablonski » sur Torthographe ëgyptîenne de VAtar^
iéchîs d'Hérodote Ci), quoique fort ingénieuse , ne
^tidfait pas entièrement ; car jusqu'à ce que l'identité
cle Y Aphroditéspolis de Strabon et de YAtarbêchis
d'Hérodote soit prouvée autrement que par des
conjectures , on pourra douter que le nom égyptien
de cette dernière fût ^9CUp&&KS , comme le veut
Jablonski , puisqu'Hérodote Fécrit A7ctp^>i%iç , et non
pas hSrc^nfKfç.
Nous avons cru devoir suivre Forthographe de
l'historien d'Halicarnasse ; nous ne prétendons point
pour cela donner Topinion de Jablonski comme tota-
lement dénuée de fondement ; quelques doutes seuls «
que nous exposerons ailleurs , nous ont empêchés ds
l'adopter daus toute son étendue.
Thanoub.
Nous avons déjà dit que les noms actuels des villes
de rÉgypte , qui ne dérivent ni du grec , ni du latin ,
ni de l'arabe f sont incontestablement d'origine égyp*
tienne (2) ; tel est celui d'un bourg placé à plus d'une
lieue à l'orient de la Canopique , et à trois lieues
au nord de la ville de Pschati , du nome de laquelle
il dépendit , selon toute apparence : ce bourg est
(1) Jablonski , Panthéon AEgjrpUorwn , pars 1 1 pag. 4» 5, etc.
<2) Suprà, pages 44 ^^ 4^»
( Î74)
nomme Thanouh par ses habitans ( i )• Niébuhr
rappelle Tenoub sur sa carte des deux grands bras
du Nil , et son nom est écrit Tunub sur la carte de
d'An ville qui l'a trop rapproché de la branche Cadô-
pique, ainsi que sur celle de M. le chevalier Denon.
Le mot Tanuubf écrit en lettres coptes « donne
02kI^Oy&, mot qui signifie, en langue égyptienne, la
faille de Cor. Le mot noub, KOY&, entre fréquemment
dans les noms des villes de Tancienne Egypte , et
nous avons déjà vu un lieu de cette contrée appelé
TOT^O KOY&, TOUHO'-NOUB, la demeure, le lieu
de tor. Nous parlerons aussi, dans la suite, de la ville
de R&^ hî\OT&, KaH'AN-Noub, ta terre d^or, et
du village de'ÏIsKOY&, PiNOUB, For, situé dans le
nome d'o^pÊ^T , Arbat. Ces rapprochemens sont
suffîsans , sans doute , pQur faire soupçonner que
l'existence du bourg de Thanoub remonte à une épo-
que bien antérieure à la conquête de l'Egypte par le»
Arabes.
Taoua. — Taubah.
La position de cette ville a été fixée par d'Anvillo
d'une manière certaine (2; ; elle exista un peu au
(1) Niébuhr , Voyage en Arabie , tome I.**' ; Itinéraire à^
Kahira à Alexandrie , «n passant par l'iatérieur du sommet à^
Delta, page 75, n.^ 27.
(3) MûmQires sur VÉgypie, page 8at
( '75)
midi de Thanouh^ et à quelque distance , à l'orient ,
de la branche Canopique , au lieu qui porte encore
aujourd'hui le nom de Thaououah.
Ptolémée la nome Taova,', Etienne de Byzance, Toxhl;
et l'Itinéraire d'Ântonin, Tafa : tous ces noms sont
dérivés de l'égyptien Ti^YÊ^-^ , Taubah (i) : ce mot,
par lequel les livres coptes désignent la ville appelée
laoua par Ptolémée, se prononçait Tauçah; de là
Tient que les uns Font écrit Taoua; d'autres, Taua,
l'aji^a ; enfin l'Itinéraire l'a orthographié Tafa , en
rendant Iç son du & copte par f. Le teschdid , ou
signe de redoublement qui e$t mis sur le waw du
Dom arabe , remplace les lettres hrtL , au9 du nom
égyptien.
Une nomenclature copte^arabe manuscrite donne à
la ville appelée Thaououah par les Arabes, le nom da
T^XmV2>y , Talanau (2) ; cela nous fait croire que
la Taoua des Grecs porta , parmi les Égyptiens , la
nom de T^2k7v&K2>y , Talanau , en même tems que
celui de T^vfcz.^ , Taus^ah ou Taubah. On ne peut
démontrer qu'ils ont appartenu à deux villes difié*-
WDles.
(OMss. copt., Bîbl. impér., n.^.669 Martyre de saint Isaact
■"^1 ^^{fré^passïntj fondi duVaticaa*
(a) Ibidem f Saint-Germain, a*^ '7» YO^e£ VAppendix% n«^ x*
dt
( 176)
Ptenstô ?
Le mot Il'ixncnrcu , Ptenstô , se lit dans un ma
nascrit copie , comme le oom d'une ville de la bass
jjègypte (i); le nom arabe qui raccompagne est écr
Danouthah. Nous ayons vainement cherché ce dernic
dans toutes les nomenclatures arabes des villes et de
villages de la basse Egypte ; aucune ne nous a ofiei
de nom qui eût le moindre rapport avec Danouthah
si ce n'est celui de Denoutar^ qu'on trouve indiqu
sur la carte de TEgypte moderne de d'Anville et sa
celle de M* le chevalier Denon.
D'après cela « il serait possible qu'au lieu d
Danoulhab, il fallût lira Danouthar dans le ma
Duscrit copte que nous avons cité (2); cela paraj
assez probable ; dans ce cas , la ville égyptienne d
n^Ei^CTCjJ aurait existé sur la rive orientale de L
Canopique , à quatre lieues et demie au nord d
Taubah
(i) Mss. copt.y Bibl. impër., SaiotrGermain , supplëm., d.^i2
voyez VAppendiXf n.* I. ^
(2) Le mot copte IT^Tl^tlC^CU pourrait aassi être une leçc
vicieuse; peut-être faudrait^il lire Tin^EKETCU : ce serait aloi
le nom égyptien d*un canton de l'Egypte» dont nous parlerons pif
bas. Dans cette seconde hypothèse/ Tarabe Danqutk aurait é\
fMimë de "TEI^E^TCJLT , abstraction faite de l'article IT du 0^
it^EReTUI.
i.
( »77 )
Taubab, et à Fendroit appelé Déaoular sur la carts
de d'Anyille.
§. II. — Pailles de V intérieur du Delta,'
situées entre la brandie Pliathnétique et
la brandie Phermouthiaque.
La branche Phermouthiaque, appelée Phermôout
par les anciens Ég/ptienSi se divise eo deux bras#
lesquels , se réunissant ensuite , forment une île
dune grande étendue qui renfermait plusieurs villes
décrites dans ce paragraphe. Le point de sépa^
ration de ces deux bras est indiqué, sur la carte du
général Reynier, au-dessous de Mehk^ et leur réunion,
au nord de Mehallet-Elkebir, capitale de la province
de Gbarbyyéh- Cette division de la branche Phermou*
tbiaque explique , à ce qu'il nous semble , pourquoi
quelques anciens géographes lui ont donné le nom
de Saïtique , et d'autres celui de Sébennitique. Ces
deux dénominations doivent être considérées , selon
nous, comme appartenant aux deux bras de la Pber«
xnouthiaque. Par le nom de Saïtique^ on désignait le
bras occidental , qui coule en effet à peu de distance
de Sais , et Ton entendait par Séhennitique , le bras
oriental qui passe dans le voisinage de Séhennytus.
Nous ferons d'abord connaître les villes situées entre
l<i Phatbmétique et le canal oriental de la Phermou-
liùaque. Viendront ensuite les lieux situés dans nie.
(17»)
formée par la Pbermouthiaque ; enfia , la descriptîoit
des villes comprises entre le bras occidental ou Saï-
tique, et la branche Scbetnoufî ou Canopique, forr
mera la troisième division.
I/® Division.
Tîaméîrî.
Une nomenclature de villes égyptiennes, que nous
avons déjà citée plusieurs fois , nous fait connaître
un bourg ou une ville de la basse Egypte , appelée
autrefois ^SUH^pS, Tiaméiri^ et nommée Dom/roA
par les Arabes (i). Le P. Kircher a trouvé ce nom
écrit ^&JUEpi, Ttaméri , et rendu aussi par Tarabe
Damirak ou Démirah (2). On lit encore le mot
^&.uHspi dans le corps du vocabulaire copte et
arabe , en dialecte memphitique , dont nous avons
extrait la nomenclature précitée (3). On voit par
l'explication en arabe qui raccompagne , que ce nom
égyptien s'applique au fleus^e du Nil^ en même tems
qu'à un lieu appelé Demirah (4). Le père Kircher le
(i) Mss. copt., Bibl. impér. , fonds de Saint-Germain, suppl^
o.* 17, f.o pq&.
(2) Kircher, page 208, cite par Lacroze; Lexicon œgjrpiiac(h
loiùiumy page 3.
(5) Mm. copt. , Bibl. impér., fonds de Saint «Çermain, n.*i7i
f.* po^û verso.
^4) Ibidem*
( «79 )
donne aassi comrae un des noms du NU , d'après urt
maDuscrit copte (i). Nous avons dëjà parlé de cette
dernière acception du mot ^&^itiLH!i;ps (2).
Quant à la ville appelée Démirah par les Arabes »
et qui porta le nom de Tiamêiri chez les anciens Égyp-
tiens, sa position n'est point indiquée d'une manière
précise dans les géographes arabes ni dans les relations
des voyageurs modernes que nous avons eu Toccasioa
de consulter. On lit dans Abd-Âllatif que les culti-
vateurs d'Egypte donnaient à ime espèce de melon la
nom de Damiri , à cause de Damira^ ville de cette
contrée (3). L'État des provinces de l'Egypte place
deux villes du nom de Damirah dans la province de
Ghar^yéh (4). Nous croyons , d'après cette dernière
indication , que la ville de Tiamêiri exista à l'occident
de la branche Fhatbmétique du Nil , au lieu de la
province de Gharbyyéb , qui , sur la carte de là basse
Egypte donnée par M. le chevalier Denon , porte le
nom de Mira que nous regardods comme une cor-r
nption de Damira ou Damirah.
Le P. Vansleb range, d'après un manuscrit copte ;
1a ville arabe de Demiré qui , dit-il , était nommée en
(OKircher, page 214 » cité par Lacroze; Lexicon œgyptiacom
yinumy page 5. ' "*
{i)Suprà, tome I.•^ pag. i58 et iSg.
(?) Traduction d* Abd-Allatif, par M. SilvQltro d0 Sscy , p. S4.
(4) Ibidem j page 633, a.* 46*
( '8o >
copte Damairi ( Tiaméiri ) parmi les évêchés d«
l'Egypte (i).
Tasempoti.
On Ht dans Thistolre du Martyre des saints frères
Pirôou et Âthôm , que sous les empereurs DIoclétiea
, et Maximien , du tems qu'on détruisait les églises et
qu'on établissait des gouverneurs dans toutes l-vs villes
jde rÉgypte, depuis Pft^KO'^ ( Alexandrie ) jusques à
ns>2.K^ , Pilakh ( Tîle de Philae ),il y a^cUt deux
frères ( Pirôou , Athôm ) dans un bourg appelé
Tasempoti, du nome de Bousiri : îDEît ITICKOY ^l
T5.CTJULlT0i^ K^E TT^OOJ fiOYCSpS (2).
On doit donc chercher le bourg de Tasempoti
dans le voisinage de la ville que les Arabes appellent
Aboussir, qui est la BoYClpS des Coptes , et la Busiris
des Grecs. On trouve en effet indiqué sur la carte du
général Reynier, un bourg du nom de Sombat, situé
à trois lieues au sud d'Aboussir. Niébuhr Fappelle
Sunbàd dans son Itinéraire de Damiâth à Kahinu
T2>CtUTTO^, privé de la syllabe T&, qui n'est
autre chose qu une espèce de pronom possessif, et
ime modification de l'article féminin , donne CEUITCt
— - - — — ^
(1) Histoire de t église d* Alexandrie ^ P*g* ^^*
(2) Mss. copt. y BiM. impër. , n.* 60 , fonds du YaticaOi -^
CaialQg. nnstçr, musei iiçrgiani, n.^ XJUXJil, page 55^
( i8i )
^e les Coptes prononçaient Samboti; il est évîdenÉ
que le nom arabe actuel Sombat ou Sunbad dérive
de l'égyptien CEUîTOi:, Samboti. L'identité de Ta-
sempoti et de Sombat étant admise, il en résulte que
le bourg égyptien deTasempotî exista sur la rive occî-
dentale de la branche Pbathmétique , trois lieues au
midi de la ville de Busiris. La valeur du mot égyptiea
n?2^C^J^lT0^ nous est entièrement inconnue*
Panau.
Le nome de n£>i^2>Y est mentionné dans le titre de
rhlstoire du Martyre de saint Isaac , dont voici le
texte : '^^W^PT^P^^ i^'Tt T[S2>^r'S0C &.&&2> SC&^K
È&OX COrf' JU^ni2^&0^ ll^^ajOKC , etc. « Martyre
ir du saint abbé Isaac de Tiphré , dans le nome de
» Panau , consommé le sixième jour du mois de
^ Pascbons (i). »
Ce nome prenait son nom de sa capitale nz^ft^^or ^
dont la position peut être fixée d'une manière rigou-
reuse. Lacroze a inséré , d'après le P. Kircber, le nom
de la ville de Panau dans son Lexique égyptien ; le ^
nom arabe qui accompagnait l'égyptien Paqau dans
le manuscrit d'où Kircber Fa extrait, est Bana (a).
(i) Mss. copt., Bibl. impër*, n.* 66, fonds du Vatican , f.^ 82.
(2) (Êdipus œgjrpiiacus » tome L"*'; Chorographia yiEgj'pti^
/
/
( i80
Dans un yocabulaire tnemphitique manuscrit de h
Bibliothèque impériale , on lit aussi II&I^&y , rendu
par Tarabe Bana ( i ) « et il en résulte que la ville
appelée II^i\z>.y par les Égyptiens , porte aujourd'hui
le nom de Bana parmi les Arabes.
Bana est indiquée sur la carte de TEgypte par
Robert deVaugondy, sous le nom de Béna^ et placée
au midi d'Aboussîr , la Busiris des Grecs. Sur Ja
carte du cours des deux principaux bras du Nil,
dressée par Niébubr , on trouve cette même ville
appelée Benha, située dans une position semblable
à celle que lui a donnée Robert deVaugondy; par
conséquent Panau était à quelque distance de la
rive occidentale de la branche Phathmétique , à deux
lieues au nord du bourg de Tasempoti , et à une lieue
au sud de la ville de Busiris.
Le père Kircher (2) et le père Georgî (3) ont cru,
mal-à- propos , que la ville nommée H^^n^nr par les
Egyptiens était la Panopolis des Grecs. La méprise
de ces deux auteurs ne saurait faire autorité contre
les faits évidens que nous venons d'exposer ; on sait
d'ailleurs que Panopolis est dans la haute Égypte^4),
(i ) Ms s. copt., BibL impër., Saint-Germain , supplém., ii.'i7f
f.o pui& verso.
(2) Œdipus^ tome I.*', page 41.
(5) De miracuUs sancti Coluthl^ préface^ page XXXK.
(4) Suprà^ tome I.*', page 267.
r
( i83 )
tandis que Panau ou Bana est dans l'intérieur du
Delta.
La valeur du nom égyptien li&K&v nous est
entièrement inconnue; nous ne voulons point pro-
poser nos conjectures à cet égard , elles ne sont point
«ppuyées sur des faits assez concluans. La signi-
fication que lui attribue Kircberi n'a aucune espèce
de fondement (i).
Tiphré. »
On a vu, dans Tarticle précédent, que i^<^pE dcpen-
âait de la ville de Panau. Dans le manuscrit précité,
l*abbé Isaac est souvent qualifié de TTSptu'^c^^pt,
^^^IBEMTIPHBÉ , habitant ou Originaire de Tiphré
du nome de Panau. Le P. Kircber a trouvé le nom
du bourg de 'i^4)p£ dans un manuscrit copte, suivi
€3u nom de Béfra (2) que lui donnent les Arabes,
^3om peu différent de l'égyptien primitif *ïv^pE. Ce
l>ourg queVansleb, d'après un manuscrit copte (3),
a rangé sous le nom de Défré parmi les évêchés de
YÉgypte, est appelé Défri dans l'État arabe des villes
et des villages de la province de Gbarbyyéh (4).
(0 ŒdîpuSf tome I.*', loco citato,
(2) Kircher, page 210, cité par Lacroxe^ Lexicon œgxptiaco^
btinum, page m.
(3) Yansleb, page 20.
(4)Pagc659, n.«i85.
l
( i84 )
Busiris, — Pousirî.
La ville de Busiris fut très-célèbre cbez les Égyp-
tiens , parce qu'elle se rattachait aux mythes sacrés
qui formaient toute la croyance du vulgaire de la
nation. On la regardait comme le lieu où ëtait né
Osiris, cet cpoux bieu-aimé d'Isis, le bienfaiteur et
le conservateur de ri'gypte.
Busiris exista incontestablement au lieu qui porte
encore aujourd'hui , parmi les Arabes , le nom de
Boussir y et plus ordinairement celui d'Aboussir.
B'Anville et les géographes modernes les plus estiitiés
sont d*accord sur ce point. D'après cela, Busiris se
trouvait donc effectivement à- peu-près vers le centre
du Delta, comme le dit Hérodote (i) , et non au
milieu de r Egypte , dans le Delta ^ comme Tassure
Etienne de Byzance (2) , qui a mal rendu le passage
pre'cité de Thistorien d'Halicarnasse. Busiris situ^
Bur la rive occidentale de la branche Phathmétique,
qui , de son voisinage , prit le nom de Busïritique,
était à vingt lieues du sommet du Delta, et à la même
uiMance à -peu -près de Tembouchure de la branche
Phathmétique dans la Méditerranée. Une distance
id^un peu plus d'une lieue séparait Busiris de la yille
de Sébennytus.
m
(t) Hérodote, livre II, J. lix.
(a) De Urbibui et PopuUs^ verbo ^^iS/Ç.
Sôus les rois de race égyptienne, on célébrait à
Busiris une grande fête en Tbonneur d'Isis (i) , la
déesse tutélaire de la terre d'Egypte. On s'empressait
de s'y rendre de tous les points du royaume « et l'on
j voyait , à cette époque , un nombre immense de
personnes de l'un et de Tautre sexe (2). Après avoir
sacrifié un bœuf à Isis , on coupait les cuisses à cet
animal , ainsi que la superficie des épaules et du haut
des hanches; après cela, on remplissait le reste du
corps de farine, de raisins secs , de miel, d'encens,
de myrrhe , et on le brûlait en répandant de Thuile
sur le feu (3). Pendant cette cérémonie, tous les
assistans qui se trouvaient à Busiris pour la fête, so
frappaient la poitrine et faisaient de grandes lamen^
tations. Hérodote qui savait pourquoi Ton se frap*
pait ainsi , et en mémoire de qui on faisait ces
lamentations , dit qu'il ne lui était point permis de le
révéler (4).
Cette célèbre ville du Delta est appelée Bha'texç par
Hérodote (5) , et B«a*€i6e^ par Strabon (6). Les inter-^
prétations diverses que plusieurs auteurs , tant anciens
que modernes, ont données de ce nom, reposent
^ 1,1 I ■■
(i) Hérodote, livre II, J.lxi.
(2) Ibidem f livre II, J. xl.
(5) Ibidem^ §. lxi.
(4) Livre II, §. xl, lxi, etc»
(5) Hérodote, livre II.
(6) Strabon, livre XYIL
( i86 )
pour la plupart snr des fables absurdes , ou biei
sur de pures suppositions. Nous allons rapporter ici
les principales ; commençons d'abord par les anciens :
Plutarque assure que Bouairis signifie la même
cbose que T^^oo-ie^ (i); cela est vrai jusques à un
certain point, mais ce dernier ne signifiait point ett
langue égyptienne tombeau (TOsiris, comme il sembla
le croire. Nous ferons observer, à ce sujet , que c'est i^
fort que Plutarque regarde le mot Tcg^oo'êeiç coma»,
une contraction de rct^oç, mot grec qui veut dire tom-*
beau , et du nom d'Osiris; Taphosiris est purement;
égyptien , comme nous le ferons voir dans la suite.^
Selon le rapport d'Etienne de Byzance (2), quel*
ques savans de l'antiquité ont pensé que. la ville do
Busiris tira son nom du Busiris qui en fut institaé
gouverneur par Osiris. Cette fable ne demande poiot ^
de réfutation de notre part. Selon d'autres (3), la
déesse Isis ayant renfermé le corps de Bousiris daos
on boeuf de bois , Tensevelit dans la ville de Busiris;
qui de là prit, dit-on, le nom de E»ûro^i6<c.
Quelque absurde que soit cette dernière opiniott
sur l'origine du nom du Busiris du Delta , elle i
néanmoins servi de base à celle du père Kireber,
sur l'orthographe et la signification du nom égyptiefl
0) De Iside et Osiride.
(2) De Vrbibus et Populis, verbo B^iS/f^
(3) Ibidem»
( i87 )
[ ville de Busiris. Comme hb^oin&tç est ëvidem*
forme du mot grec B^^, un bœtif, par allusion
œuf de bois dans lequel fut renfermé le corps
^usiriSf et du nom d'Osiris, le P. Kircher en a
lu que le nom de la ville que les Grecs appe*
it Bousiris, était écrit par les Égyptiens BYCSpS,
W, et qu'il signifiait le bœuf ^ Osiris (i). Mais ce
te qui , malgré la vaste érudition dont il faisait
de, n'usait pas assez souvent d'une bonne cri-
^ n'a point considéré que le mot &yC ou &OyC
grec, et par conséquent qu'il ne pouvait entrer
la composition d'un nom de ville purement
tien. Son opinion sur le mot Phatourès (2) de
iture- Sainte, qui, selon lui, désigne la ville de
ris 9 n'a pas plus de fondement que l'explicatloa
donne de ce dernier nom.
(Edipus œgjrptiac*^ tome I, chap. III, pag. 24*
Ibidem. Le mot Pathurès^ qu*on lit dans les texteâ hébreux
le désignant une partie de TÉgypte, n'est, à notre avis,
i modification du mot égyptiea U^-pHC » le lieu du midi,
ésigne la haute Égjpte ; le mot Paihurês n'est autre chose
I mot égyptien-thébain H^TOTpKC, Piourés ^ qui signifie
di , mais plus rigoureusement le vent du midi , comme on
t par ce passage du Cantique des Cantiques, en dialecte
in : TCUOTÎ^r' TTEU^S'T &UOY EmOrpRC 9
iû répond aux mots de la vulgate , surge aquilo et veni
-'"i cap. lY} i&
( .88 )
Uoe explication plus raisonnable , qnoîque tout
aussi fausse , est celle de Paul Ernest-Jablonski. Ce
savant (i) dérive Bu7ie/ç de l'égyptien BnOYCSpSt
Béousirif c'est-à-dire tombeau d^Osiri. Ce sentiment
a été suivi par Zoëga (2) ; mais leur explication est
entièrement détruite par la manière dont le nom de
la ville que les Grecs appelaient Busiris , est écrit dans
les livres égyptiens du moyen âge. On y lit BovCspS,
ou plus correctement IloYCSpS, Pousiri (et nullement
BKOYCSps, Bêousiri\ comme nous le verrons bientôt.
Cette même observation détruit également Tortho^
graphe de B&cgop , proposée aussi par Jablonski (3);
comme l'équivalent égyptien du BaoneÂç des Grecs.
Quand même le mot Baschor serait plus ressemblant
à l'orthographe grecque BousiriSf qu'il ne Test réel-
lement, il resterait toujours à concevoir comment une
tille peut avoir porté le nom de B^^aJOp, Baschor,
c'est-à-dire renard, quelques raisonnemens qu'ait pa
faire Jablonski pour le justiGer*
M. Larcher , dans une de ses notes sur le second
livre d'Hérodote (4), présente aussi une explication
du nom de la ville de Bousiris. Il propose de le dériver
àe Bou, qui| dit-il, signifiait un tombeau en langue
(i) Jablonski, Opuscula^ tomus I.
(^) De origine et usa obeliscorum, îa-f.*, page a88.
(5) Opusciûa^ tomus I.
(4j Traduction dHérodote^ tome II, page 2gS^
(189),
i^gyp tienne ; et d^Osiris^ ce qai a forme Bousiris;
tombeau cTOsiris. Mais le mot Bou ne se trouve point
dans les textes égyptiens pour designer un tombeau ,
et ce respectable helléniste, en s'appuyant du témoi-
gnage d'Hésychius « n'a point observé que le texte de
cet auteur porte j8fc7oi , et non pas fin. Le mot /Si^loi «
on plutôt ]887, abstraction faite de 01 qui est une dési-
Dence grecque , peut avoir eu en langue égyptienne
la valeur de tombeau c\aQ lui attribue Hésychius;
quoiqu'on ne le trouve point dans les Lexiques , ni'
dans les textes coptes , puisque nous sommes encore
loin d'avoir un dictionnaire à-peu-près complet de la
langue égyptienne.
Tous les savans qui ont voulu donner au mot Boa-
lins la signification de tombeau d'OsiriSf se sont
appuyés sur un passage de Plutarque, où cet auteur
dit , d'après Eudoxe , qu'Osiris avait été inhumé à
Bousiris (i). Le même auteur nous apprend quota
croyait en Egypte que cette même ville avait aussi
Vu naître Osiris; mais toutes ces fables ont proba-
blement pris naissance dans l'Egypte , bien long-tems
après la fondation de la ville de Bousiris, et par
conséquent on ne doit point chercher à expliquer
le nom de cette ville par le moyen de ces mêmes
fiibles. B'ailleurs toutes ces hypothèses sont détruites «
conune nous l'avons fait observer , par la manière
(1^ Plutarque, de Iside et Osîride»
( «90 )
dont le vëri table nom de By^iCiç est écrit dans les
livres égyptiens. On Fy trouve sous la forme de
IIoYCSps, Pousiri, en dialecte memphitique (i). On
le lit sous celle de IIoYCSpE , Pousiré , en dialecte
thébain, dans un fragment manuscrit du musée Borgiat
oit il est question d'un saint II&KCE np^ÙLiTOYCspi)
Paése ou Païse (2) , de la cille de Pousire (3). On
trouve aussi plus souvent BoYCsps ^ Bousiri (4) , au
lieu de HoYCSps ; mais c'est une orthographe vicieuse,
quoiqu'elle se rapproche beaucoup du nom grec de
cette ville 1 formé indubitablement du nom égyptien.
HorCspi et HoYCspE, véritables noms de la
Busiris des Grecs , dans les deux dialectes de la langue
égyptienne , ne sont autre chose que le nom d'OrC^pS}
OusiRif rOsirîs des Grecs et des Latins « précédé de
l'article masculin n , qui se trouve aussi joint au
nom d'Osiris dans le texte égyptien de rinscriplioa
de Rosette (5).
M . J ■ ■ ■ i ■
(^i) Mss. copt.^ Bibl. impér.| n.^60, fonds du Vatican , Jlfart;7^
des saints Pirôou et Athôm,
(2) Ce nom propre signifie celui çui est consacré à Isis^ fw
appartient àlsiSj IsiACVs.
(3) Catalog. msstor. musei Borgiani. — Codiôes setUf
n.^ cxLiii, page 238.
(4) M ss. copt, Bibl. imp^r.y Saint-Germain, supplém», n.*i7*
f.« pq&.
(5) Ligne 6j où on le lit deux fois en abrégé.
(^91 )
Sehennjrtus. — Sjemnoutî.
position de l'ancienne ville de Sébennytas est
BStablement celle que lui assigne d'Anville, ea
int correspondre au lieu qui, parmi les Arabes,
encore le nom de Samannoud. Sébennjtus était
rive occidentale de la branche Phathmétique
l , et à peu de distance au nord de Busiris.
anche Phermouthiaqne coulait à l'occident de
lytus f et en était assez rapprochée ; c'est à
circonstance qu'elle dut sans doute le nom de
lytiçuef comme nous l'avons déjà dit.
ville actuelle de Sébennytus offre peu de traces
1 ancienne existence : ses temples ont disparu;
uefois cependant on déterre dans les environs
agmens intéressans d'antiquités. De ce nombre
beau torse égyptien de basalte noir, conservé
ibinet des Antiques de Paris , et publié , pour la
ère fois , par les soins d'un savant laborieux ,
illin, que nous avons déjà cité (i).
rodote et Ptolémée écrivent le nom de cette
^^onn/loç ; on le lit sous la forme corrompue de
floç dans Hiéroçlès (2); mais ces mots ne sont
e altération de l'ancien nom égyptien qui, ea
m-
Supràj tome I.*', page 558.
Sjrnecdemus ia imperium orientale*
/
( '9^ ) .
dialecte memphitique, fut Xt uKO Yi[ , Sjemnouti (i),
et XeuKOYt:^, Sjemnoute, ou XlwKOYT, Sjem-
nout (2), en dialecte thébain. Quelquefois aussi ce
Dom a été vicieusement orthographié CtfeRKî^K^OV,
Sehénnétou parles Coptes (3); mais alors ils ont voola
probablement écrire ce nom à la manière des Grecs.
Les aneiens Égyptiens donnaient à Dieu , considéré
sous le rapport de sa toute-puissance , le nom de^Stu^i
Sjem, ou de XtJLTJUL , Sjôm, qui signifie le fort (4).
Jablonski a cru d'après cela , que le nom primitif
de la ville de Sebennytus , XeuKOy^ , Sjemnoutit
n'était autre chose que le nom de cette attribution de
Dieu » que les Grecs ont cru correspondre à leur
Hercule. Cette opinion nous paraît très -probable;
nous ajouterons seulement ici que X^uî^Oy^ peut
se traduire indifieremment ^^t f orbe divine ^ ou bien
i^dx force de Dieu, et même par Dieu fort.
Au reste, les Égyptiens du moyen âge, c'est-à-dire
les Coptes chrétiens , donnèrent aussi à Dieu le nom
de
( Ms s. copt. , Bîbl. împér., supplément Saint-Germaîn, n.* 171
£• pufi verso, £.• jpqr» reclô. — N.* 66 , fonds du Vatican,
Martyre de saint Apa-Anoub de Naïsij passun, etc.
(1) Mss. copt, BibL imp. , n.* 45» f.** Sg rectô, nncien fonds.
(5) Mss. copt., Bibl. impér., n.« 46, ancien fonds.
(4) Voyez Jablonski, Panthéon AEej^plior., tome I.*', lii.2f
pag. 186, 187 et suiv.
( »93 )
rfet de puissant. Dans un vocabulaire copte;
ilecte thëbain (i), on lit, parmi les nombreuses
ications de Dieu, celles de n^^saiOipE, Psjôôré^
r/ (2), et de n!3iibt!LC ttit(Si3u , Psjôeïsr.
hom , le Seigneur des puissances (3).
IsidiS'Oppidum. •— Naïsî.
^NViLLE a fixé, avec sa sagacité ordinaire , la
on de la ville appelée Isidis^Oppidum par Pline ;
eon dans Etienne de Byzance^ Le géographe
ais la fait correspondre au lieu qui porte aujour--
le nom arabe de Bahbaït ou Bahhéit^ et oii Ton
re les ruines d'un magnifique temple égyptien,
"es cela, Isidis - Oppidum était située à environ
lieues au nord de Sébennytus, et à une petite
ice de la rive occidentale de^ la branche Phath^
jue*
s livres coptes font mention d'un bourg de la
Egypte, qui, chez les anciens Egyptiens, porta
m de H&^HCS, Naési ou Naïsî. On le lit, entra
s , dans le titre des Actes du jeune saint Apa-
b , qui est ainsi conçu : ^U^pTYpi». H^te
-•SOC Jtl&pTSpOC î^T:E lTttt(?C SRC lT!ftC
Mss. copt., Bîbl. impër., n.^ 4^.
Rendu ea arabe par Qaouy.
Reudu ea arabe par RaH*ouIqaouQiiat%,*
( ^94 )
«|>HE^0Y2>fii «>TTE>ROY& lTSpEW.t^*^RC!L PtK IT^O^
ItSWEajO*^ ( I ) : <c Martyre du saînt martyr de
p Notre-Seigneur Jésus-Christ , le saint Apa-Aooub,
» de Naésif dans le nome Nimeschoti. «» Deux pas*
sages du même martyrologe nous mettent à même
de prouver l'idenlité de Naési et d'Isidis-Oppidum.
ê
L'un nous bpprend que Anôub étant parti de Naési,
marcha seul vers le midi^ le long du fleuve , jusques
h ce qu'il fut arrivé à Sjemnouti : i^quocys ÈpHC
i5LAlL&.Y5'TC\ ^\Vl£l^ <^lBpO ^h^Zt\\ ï'^tZt^WOT'^ i
ce qui prouve ipconlestablement que Naési exista ao
nord de Sébennytus ; or Isîdis^ Oppidum eut une
fiiluation pareille par rapport à la même ville. Ed
aecond lieu , Jules de Cbbéhs , qui a écrit en copte
l'histoire du Martyrp d'Anouh , rapporte que ce saint
)ui dit à Alexandrie : &ttOK OYpEUC&^IiHT j^l^
1T0OÇXJ K5U£ajO^ ÏDEÎt OYKOYXX K^iU!^ %l
s^BlyC\ CsîlDKT «.4>i5*po : « Je suis un habitant do
9 la basse Egypte (2), du nome Nimeschoti , d'ua
» petit village appelé Naïsi , et siiué au nord d\k
5^ fleuve (3). » Isidis- Oppidum était aussi placée au
septentrion de la branche Pbathmétique du Nil ,
(1) Mss. copt. , Bibl. impër., fonds duVatican, n.^ 66, f.^^aSS*
(2) Le mot C5>OB*Tf la partie du nord^ est le même non
égyptien de la basse Egypte, que nous avons rapporté ci-dessai
êouB la forme thébaîne de 1 C£>^ HnT. YoyQZ suprà, pages 6 et J»
(?) Suprà^ tome I/% pages a^ii et 237.
( '95 )
le on peut le voir sur la carte du gênerai Reynîér ;
la Pillhmëdque, arrivée à Sébennytus, fait un
5 vers le oord*est, de manière que Babbait, où*
placée X IsidiS'Oppidum de Pline, et le Naïsi des'
\ coptes» se trouve au nord-nord-ouest de ce bras
ÎUVB.
lelque frappans que soient les rapports de posi-^
entre Isidis^ Oppidum et Naïsi , d'après ce'
nous venons de rapporter , nous ferons encore^
rver que ces deux noms ont la inême valeur; ce
"endra incontestable l'identitë de NaXsi, ^Isidis^
dum de.Pline, et de VIseon d'Etienne de Byzancc
flet, Isidis - Oppidum et lo-coy signifient la cille ^
Î9 le lieu d^IsiSf on bien le lieu consacré à IsiSé
lot égyptien H&KCS , Naési , ou plutôt Naïsi, ^
ne le prononçaient les Coptes , signifie rigou-
îment les choses qui appartiennent à Isis , et
suite les lieu:jf dUsis.
i seule objection qu'on puisse opposer à rioter*
lion que nous donnons du niot H^HCS, ne peut
*der que l'orthographe même du nom d'Isis qui.
crit KCS, tandis que les Grecs et les Latins l'ont
tamment rendu par Isis. Nous ferons d'abord
irquer que Xs finale du mot grec et latin Isis n'est
t radicale, et n'est simplement qu'une désinenée
«
re à ces deux langues. 11 ne nous reste donc q4'à
ver que l'orthographe HCS, par un K iaitial, est
lographe égyptienne prioiitiv«^
!»• Le nom ëgyptîen écrit HCS se rencontre fré-
quemment dans les livres coptes , où il entre dans la
composition de plusieurs noms propres de lieux,
d'bommes et de femmes, et on ne le trouve jamais
écrit autrement. Ainsi , par exemple , nous avons
déjà parlé du mot T'^^&EKttHCS , qui , de même qae
7^&£nnKCE, signifie le lieu des palmiers iïlsis, et
désigne une île de la haute Egypte , située dans le
Bome de Hô (i). En second lieu, nous avons men-
tionné ci - dessus ( 2 ) la ville de Thennesus , qui
porta primitivement en langue égyptienne le nom de
Oê^hHCi , Tanési, celle ( la ville ) dlsis, HCS. Oo
iit» dans l'Histoire du jeune martyr Apa-Ânoub, le
qom d'un saint appelé II&HCl, Paési, c'est-à-dire
^elui qui nppartient à Isis , Isiacus , et même
Isidore. Il se lit aussi sous la formç thébaine de
H^^KCE, dans un fragment manuscrit du mus^
Borgia (3). L'orthographe égyptienne du nom disis,
UC\ t se trouve aus^i dans les noms propres copies
li^gtnT^KCî, Pschentaési (4) et ÔtupCSKCS, Hor-
miési ; ce dernier , comme le pense M. Akerblad ,
fignifie HoruSfJils d^Isis (5).
a.* L'orthographe du nom égyptien d'Isîs, RCS, e&t
m ■ ' * .
(i) Suprày tome I.«'^ page 246.
(2) Suprài page 142.
(5) Catalogus msktor, musei Borgiani^ page 258.
(4) Ibidem^ page 72,
^5) Itettre sur tinscription égyptienne de Rosette , page 45-
( 197 )
Port ancienne en Egypte, puisque, dans le manuscrit
;rec du musée Borgia, publié par Sho>v, trouvé enfoui
ï Djizeh, et qui contient une liste d'ouvriers égyp-
tiens employés aux travaux publics, on lit les noms
d'hommes Tïma-iÇf Ilaeifo'i et nouno-c^c, dont les deux
premiers répondent exactement au nom copte IIsKCS^
que nous avons rapporté ci^dessus , et dont le dernier
n'est qu'un composé analogue. On y remarque aussi
le nom de femme ©c»m, en copte O&HCEr qui, ea
dialecte thébain , signifie celle qui appartient à Isis^
et est le féminin de H^kce , en memphitique O&KCS.
On j trouve aussi ^oLncnaç^ nom de femme analogue
à celui d'homme Tlowiâ'êûàÇf qu'on Ut dans le mémo
manuticrit. On voit par là que les Grecs, et sur-tout
ceux qui habitèrent l'Egypte, écrivirent le nom d'Isis
par une H au lieu d'un I , de la même manière qu'on
le remarque dans les livres des Coptes.
3.0 On observe le nom d'Isis écrit par nne H initiale;
sur un monument égyptien beaucoup plus anciea
que le manuscrit publié par Show; nous voulons
parler de l'inscription de 'Rosette. On lit, dans le texte
égyptien de ce monument, le nom d'Isis en abréger
sous la forme de HC à la place de HCE , de la môme
manière que celui d'Osiris y est écrit HO y pat;
abréviation de iroYCSpE (i).
4.^ Enfin, quoique les Egyptiens et les Grecs , à
{i) Inscription de Rosette, texte égyptien, ligae 6, vers la fin»
'
( «98 )
Texemple des Coptes, aient écrit le nom de cette
déesse par un H , H2I2 , ils le prononçaient éga*
lement Isis.
De tous ces faits, il résulte nécessairement que HCS
est la vraie orthographe égyptienne du nom d'Isis, et
que l'interprétation que nous avons donnée du mot
H^^^CS, est incontestable.
Ainsi donc H&HCS, Naïsi, signifie la taille d^Isis^
lie lieu consacré à Isis; et Vlsidis-Oppidum de Pline,
ainsi que TliO'oy d'Etienne de Byzance, sont exac-
tement la traduction du nom égyptien. On doit aussi
remarquer que. la cille d'isis, Naïsj, était placée à
une distance peu considérable de la i^ille d'Osiris^
FousiRi ^ de la même manière que dans la haute
Egypte nous avons aussi observé une i^ille dOsiris,
JPousiBi ( I ) , située proche -^ d'une autre appelée
aussi Isidis-Ofpidum ou Iseon (2) par les géo-
graphes grecs et latins. Nous croyons utile de faire
ressortir l'analogie de ces positions , parce qu'il nous
paraît hors de doute que les anciens Égyptiens eurent
des motifs basés sur des considérations religieuses, en
iionnant à ces villes les noms des deux époux pro^
tecteurs de l'Egypte.
. Les ruines de Naïsi du Delta existent encore à
(1) Appelée Nilqpolis par les Grecs. Vo^cz suprà^ tomelt*'»
page 5a r.
ip^ Ibidem^ page 52a.
une lieue du Nil et à Torient d un yillage notnnfé Bha^
heït par quelques voyageurs , et connu , par d'autres ,
Sous le nom de Beïbeth. La véritable orthographe est
Bohbaït, comme on le lit dans l'État de TÉgypte (i)»
Le P. Sicard qui visita ces ruines , y trouva les restes
l'un des plus beaux temples de l'Egypte , formé de
Marres d'une longueur considérable et d'une grande
épaisseur. Il paraît que le granit abondait dans la
construction de cet édifice , quoiqu'il n'en fdt point
antièremeat composé, comme le P. Sicard semble le
Taire entendre (2). Les principaux tableaux sculptés
sur les ruineis du temple représentent des offrandes à
des figures dlsis , comme on n'en peut douter à la
Lecture de la description que le P. Sicard donne do
ces bas-reliefs. On trouvera dans l'Atlas du voyage
en Egypte de M. Denon , une vue , à vol d'oiseau , des
ruines de Naïsi (3). Les ruines éparses du temple sont
placées au centre d'une circonvallation de 280 toises
de longueur, et de 60 à 80 de largeur, mais presque
totalement minée et enfouie.
L'importance de ce monument prouve celle de
Naïsi chez les anciens Égyptiens, aussi serait-il sur*
prenant que les auteurs grecs des premiers tems n'ed
fissent point mention, et que, comme on le croit ,
(1) A la suite d'Abd-AIIatif, page 656, n.« i38.
(2) Choix des Lettres édifiantes, tome 6, pag. 4^8 ^^ 4^
(5) Planche 17.
OXFORD
( 20Ù ) '
Pline et Étieâne de Byzance fussent les seuls qui en
eussent parlé. Nous sommes convaincus au contraire
que cette ville ëtait connue d Hérodote , et qu'il la
nomme Afvçiç, Anysis (i), mot qui n'est autre chose que
Tëgyplien HhcS , Anisi^ Isiaque, qui appartient à
Isis. Le respectable M. Larcher a émis une opinion
diStérente au sujet de la ville d'Ânysis, qu'il regarde
comme identique avec celle qui est appelée Hhaness
dans le prophète Isaïe (2) ; mais nous avons fait^voifi
à l'article Héracléopolis (3) , qu'il fallait lire Tahho'
phnèss (4)1 ainsi que porte le Targoum.
Tiçtç, qui se lit comme un nom de ville dans Etienne
de Bjzance, nous paraît aussi appartenir à la Naïsi
des Égyptiens. Ce lexicographe dit que la ville de
Ti(riç fut bâtie par Turiç ; on ne peut en efiet mécon-
naître dans ce nom celui dlsis » précédé de l'article
féminin t, Tkcs , Tisi , d'où les Grecs ont f«ut
TvTiç. Le nom qu Etienne donne au personnage qu'il
croit avoir fondé cette ville, prouve encore en faveur
de notre opinion. Tels sont les documens que nous
avons* pu rassembler sur la ville d*Isis dans le Delta.
Quant au nome Nimeschoti, llsuttajO"^, dont elle
faisait partie , il en sera parlé dans le chapitre sur lei
nomes de la basse Egypte.
(1) Liyre ÎI, J. cxxxvii.
(2) Chap. XXX y 4.
(5) Supràf tome I.«', page 5i5,
(4) La Daphnès de$ Gr«C3, supra ^ page 78.
( aoi )
4
Panephjrsîs. — Panéphôsi?
On Ht, dans le Martyre de saidt Sérapion (i);
que la ville de n£.nt4)aiC!(^ Panephâsi, dépendait,
comme Naïsi , du nome Nimeschoti. Nous avons
4
loDg-tems hésité à reconnaître, dans cette ville, celle
qne les Grecs ont appelée Panephysis* L'autorité de
[l'An ville qui regarde ce dernier nom comme ayant
appartenu à Diospolis -- Parça de la basse Egypte,
nous a tenus dans Fincertitude ; car, d'un côté, les
raisons qu'il apporte à l'appui de son opinion sont si
ragues , le passage de Cassian est si peu concluant en
sa faveur ; et de l'autre , le passage du manuscrit qui
place Panéphôsi dans le nome Nimeschoti , est si
Formel ; la ressemblance entre le nom égyptien Pane-*
ahôsit n^StEc^tUCS , et le grec Panephysis, est si frap-
pante , qu'on est porté à reconnaître Tidentité de ce$
deux villes»
Cependant il restera toujours du doute sur cette
même identité, puisque Ptolémée dit expressément
qae cette ville était située entre la branche Bubas^
tique ( la Pélusiaque ) et la branche Busiritique ( la
Phathmétique ) ; tandis que , en regardant Pane-
physis comme la même que Panéphôsi , cette ville
se trouvera entre leS/ branches Busiritique et Pher-
aouthiaque. Quoiqu'il en soit , il est certain que dans
(f) Ms5. c<çt., Bibl. imper., n.*» 67, fonds duVatîcan,
( ^^^ )
le nome Mescbotl il exista uae ville nommëe Pané-^
pkâsi en langue égyptienne. Toutefois est -il vrai do
dire que le nom de Panéphysis ne fut jamais donné à
ZHospolîs ^ Pari;a , comme le veut d'An ville (i).
Au reste, nous avons trouvé le nom grec de Paoé*
pliysis dans un manuscrit copte -thébain du musée
Borgia, écrit I15,ke4)£COK , Panéphéson (2).
Baris. — Barî.
Cette petite ville était située sur la rive occî*
dentale de la branche Pbathmétique du Nil , nomm^
aujourd'hui branche de Damiette. Elle exista dans le
voisinage de Thamiathis , mais sur le rivage opposé
du fleuve (3).
^af>^^ ou Ba&e; paraît être la transcription du 00m
égyptien pur. Le mot ^ojSàç est en effet cité dans les
auteurs grecs , comme ayant appartenu à la langoe
égyptienne, et y avoir signifié barque^ bateau (4)t
aussi le trouve -t-on sous cette acception 1 et écrit
Bsps , Bari^ dans les livres des Coptes (5). U ne peut
donc rester aucune incertitude à cet égard*
^— — il I ■ Il I I ■ ■ I ■ ■ I I I ■ Il I ■—————■— ^^i——^—^ii^—i^Mi^^*
(i) Mémoire sur V Egypte ^ page 95.
(2) Catcdog, msstor. musei Borg,^ page 244*
(5) Voyez Oriens Christianus^ tome II, prot^incîa jtSgjrptL
(4) lambKchus , de Mjrsteriis , sect. VI, cap. V. — Hérodote,
Krre H. ^^ Diodore de Sicile , livre I. — ^ Piutarque , de Isidc #<
Osiride, — HesychiuSi Lexic.
(5) Voyez Lacroze^ Lexicon œgjrpiiacO'latinum»
( ^o3 )
a cependant ëlevé des doutes sur Torigine égy^
ne de ce mot. Thomas Gale, dans ses notes sur
blique (i), observe que Bofiç a une grande ana-
s avec le mot hébreu Abarah, vaisseau ^ employé
s l'Ancien Testament (2), et M.Ignace de Rossi (3)
t que le mot B&p^ est dérivé du même mot
reu Abarah. Cette opinion ne nous paraît nul-*
ent fondée : le mot Bs^ps est purement égyptien ;
)t formé des racines J&m, palma, ramus palm(Z^
! (fi&, en dialecte thébain ), et l^\, facere, par
traction Bs^ps , fait de branches de palmier. Ce
le prouve, c'est qu'en égyptien on appelle aussi
barque , ps&K , ribê , mot qui est évidemment
posé par la simple transposition des mêmes
ues. Parmi les mots formés des racines f^z>\^
us palmarum, et ip\,faoere, se trouve ÂMps»
'if et par contraction Mp, bir, corbeille , mots
logues à ^z^ps , bari et ribé, barque, parce
les corbeilles étaient faites , en Egypte , avec
feuilles de palmier tressées, ce qui est mis hors
loute par le passage suivant de la vie de saint
aire le Grand. Il raconte ainsi l'histoire de deux
es gens qui étaient venus le trouver à Schiêt :
^ &YCytU^ 2SE tVEp^UXfit ÈOY ^HMUS.
lamblichus, de MjsteriiSy édition dOxford, 1678, page285«
II. Samuel, XIX, 18.
Etjrmologiœ œgj^ptiacœ j page 55.
( m4 )
ITE-liRS KtUOV ^Z '^Wtà^ OVO^ Mtf? Vto»
S^ajCUXK ITfiiCR^ ÎKOJOT !lCt JU&0&JUliE Asp : « Ils
» me demandèrent à quoi ils s'occuperaient dans ce
» lieu ; je leur répondis : à tresser. Je pris alors des
» feuilles de palmier ; je leur montrai les principes
» de Vart de tresser et la manière de tresser ; je leur
% dis ( ensuite ) \ faites des corbeilles, (i). »
Ainsi donc Tanalogie frappante du mot &&pS|
barque t et de &Mps, corbeille ^ ne permettent point
de douter que l'un et l'autre ne soient composés des
racines &M, palme ^ \ç\^ faire; que le mot Bsps no
soit purement égyptien, propre à la langue égyptienne;
et qu'il ne dérive point du mot hébreu Abarah, appar?
tenant lui-même à la racine hébraïque Abar.
Thmonê.
Une nomenclature copte- arabe manuscrite i qoi
nous avons citée plusieurs fois dans le cours de notre
ouvrage, offre le nom d'une ville égyptienne appelée
OuOt^K, Thmonê, nommée Moniet -^ Tanah parles
Arabes (2). Comme les villes citées dans cette liste
. . j
(1) Mss. copt. , Bibl. impër. , n.* 64- — Zoëga , Catcdog. nus»
fnusei Borg,^ p^g^ i^-
(a) Mss. copc, BU)I. impër. 1 suppUm. Saint-Germain yti**i7'
( 205 )
font à -peu «près rangées dans nn ordre géogra-»
phique, on peut en conclure que Tbmonê ëtail placée
dans les environs de Busiris et de Sébennytus. Cette
Conclusion n'est cependant point de toute rigueur.
Cette ville a ëté aussi mentionnée par le P.Vansleb:
tet estimable voyageur la range, sur Fautorité d'ua
manuscrit copte , 'parmi les sièges épiscopaux de
rÉgypte (i). Il rapporte son nom arabe sous la forme
de Miniei'Tanéf et son nom égyptien ou copte sous
celle de Themonia-Téni ; cette dernière n'est qu une
simple altération de OuOttK. Quant au mot Téni ^
il est bors de doute que ce fut Un surnom donné à
cette ville pour la distinguer de celle de Ouot^n
( TJUOOt^E en dialecte tbébain ) , située dans l'Egypte
xnoyenne (2).
Nous avons déjà dit que le mot OuO^H signifiait
niansio j et qu'il dérivait de la racine JUHtt, mêit,
n^anere; il nous reste à faire observer que le mot
arabe Miniet n'est qu'une altération de juOKH , Jjf Oivi,
numsio, au pluriel Jt^OKoiOTS , MONÔOUI , man^
9iones, et qu'il n'appartient point à la langue arabe.
Il en est de même du mot Schobra si fréquemment
employé dans les noms actuels des villes et dea
villages de l'Egypte ; ce n'est qu'une légère alté-
ration du mot égyptien !2SE6rpaî , sjebrô ou djébrô.
(i) Histoire de V église d Alexandrie ^ page aï.
ÇpL) Supràp tome I.^*^, page 298.
( ao6 )
Paclmamunis. — Bakinamoun.
Ptolém&e, divisant en deux parties le nome dont
Sdbeonytus était la capitale , donne pour cbef-liea
à la partie inférieure de cette préfecture la ville de
PachnamuniSf ncQo^ùtfiypiç, Il la place, ainsi que les
lieux de sa dépendance, entre la branche Phermoi^
thiaque ( la Sébennitique ) et la branche Athrihitiqut
( la Pbathmétique ). D'après ces données, d'Ânvillea
fixé sa position à peu de distance de la rive orientale
de la branche Sébennitique. Nous ignorons jusques à
quel point son opinion est fondée.
Nous n'avons trouvé dans les livres coptes aucan
nom égyptien de ville qui eût quelque rapport avec
Pachnamunis ; ce nbm est lui-même d'origine égyp-
tienne. Il se peut qu^il ne soit qu'une corruption de
B&K\H5.julotK , Bakinamoun , la ville iTAmoun
( Ammon ) , d'où on a pu former PACHNAMOVlff
zs n'étant qu'une terminaison grecque. Telle est du
moins notre opinion que nous avouons au reste n'être
fondée que sur une conjecture.
Paralos. — Nikesjôou.
La position du lieu appelé Tïaj^oç par les Grecs
est très-connue. D'Anville indique, avec toute raison,,
son emplacement au lieii qui porte encore en arabe
le nom de Bourlos, évidemment formé du grec
C 207 )
ThpàXoç. Ce boarg se trouvait sur une langue de
terre qui sépare le lac de Butos, aujourcThuî lac <Ib
Bourlos , de la Méditerranée. Il était placé à Teadroit
où les eaux de la branche Phermoutfaiaque du Nil
se réunissent à celles de la mer.
Le nom égyptien de ce lieu fut HsKe:^ŒOt,
ffikesjôou , ainsi que nous l'avons trouvé dans un
manuscrit cop.te où il répond à l'arabe Sourlous^
Arrimai (1), c'est-à-dire Bourlos des Sables. Le
sumom de Akuimal ^ des Sables^ donné à Bourlos
par les Arabes , nous paraît être une traduction da
nom égyptien HlKE-^tWOr; Car R^tisœOT ( abstrac-
tioQ faite de l'article du pluriel î^S ) semble être le
pluriel de Ktt^ai, kesjô, mot qui, dérivé de KOt:«î,
Ifousji^ parçuSf minutus, peut avoir eu en égyptien
1a valenr de Sable. Ce nom convenait, au reste ^ à
ce lieu placé sur les bords de la mer, ainsi que
l'indique le nom grec Tlapcûioç^ Maritmie, et sur ua
terreln entièrement sablonneux.
On trouve aussi dans les livres coptes le nom grec
HapaXo^, écrit nfc.p5>.>vOT, Parallou (2), et même
^un«>p«.?v>vOT, Amparallou (3). C'était, dans les
tems postérieurs , un évêché de l'église copte (4)-
(i) M55. copt., Blbl. împér. , fonds de Saint-û«nziain, suppL,
a.o 17.
(2) Mss. copt , Bibl. impër., n.*» 45. Vojrez Appendix^ ii.*5,
(5) Ibidem j fonds de Saint-Germain, n.** 17.
(4) Yaoâlebi Histoire dû C église a Alexandrie , page t8«
( ao8 )
Failles situées dans Vile formée par U
brandie Phermouthiaque.
Bibles. — Pépleu ?
Quoique la ville de Biblos ait été mentionnée par
Ctésias et Etienne de Byzance , sa situation n a poiot
encore été fixée d'une manière positive. L'opinion la
plus généralement adoptée « est qu'elle exista dans
nie de Prosopitis ( la Pschati des Egyptiens ) ; mais
cela n'est point certain, mai]gré Tautorité de Ctésias,
suivie par d'AnviHe.
Nous n'en parlerons ici que sous le rapport de son
nom égyptien ; nous croyons qu'il fut autrefois éciit
En effet , dans le Martyre de saint Jean de Phan^
nisjôït (i), il est parlé d'un bourg appelé n^n^lt,
Pépleu; mais, comme -le sens du passage rindique,ce
même bourg était situé dans la haute Egypte; aussi
trouve -t- on dans l'État arabe de TÉgypte, parmi
les lieux de la province d'Aschmounaïn , un village
appelé Bihlau (2) , nom arabe évidemment formé da
Pépleu des Égyptiens. Mais ce bourg de l'Egypte
moyenne ne doit point être pris pour la ville de
Biblos,
(i) M$s. copt., Bibl. împër., fonds du Vatican, n.^'ô^.
(a) État des provinces de VÉgj-ptef page 694, n.* S;.
( 209 )
Biblos^ puisque cette dernière était au contraire sUn^9
dans le Delta. Nous inférons seulement de Texistence
d'un lieu appelé Pepleu dans la haute Egypte , quo
Biblos, ville du Delta , peut avoir aussi porté le même
nom parmi les naturels du pays. Telle est du moins
Dotre opinion. Nous bornerons à cette observatîoa
ce que nous avions à dire de Biblos.
Tantatho.
Les Actes de saint Apater nous font connaître
une ville du Delta, qui porta le nom denTst^TseO,
Tantatho (i). L'État arabe de TÉgypte en fait men-
tion sous celui de Tbandata (2) ; il est écrit Tanta sur
la carte du général Reynier.
D'après ces données certaines , la ville de Tantatho
était située dans llle formée par la branche Pher-*
snouthiaque , sur le bord du bras occidental , à dix
lieues au nord de Panouf^Rès ( Mauouf ) , à six au
sud-ouest de Sjemnouti ( Sébennytus ) , et à une dis-
taifce égale des branches Phàthmétique et Canopique.
On trouve dans le Courrier de l'Egypte quelques
détails sur la topographie et l'état actuel de Tan*
tatho, dont le nom arabe y est écrit Ttentta (3).
4j) Mss. copt., Bîbl. impër., fonds daYaticui, A** 65»
(2) Page 643, n.* 299.
(5) Courrier de tÊgjrptCt ».• m.
//. «4
( aïo )
J ischain.
A sept lieues environ au nord -est de TaniaihOf
exista une petite ville qui , chez les anciens EgyjK
tiens , porta le nom de Tischaïrif 'ixyt^Sp^. L^ père
Kircber a trouvé cette dénomination égyptienne dans
un manuscrit copte , accompagnée du mot arabe
Almahalleh qu'il a vicieusement lu Elmaghle (i).
D'après un autre manuscrit copte , le père Vansleb,
plus fidelle, nous apprend que la ville appelée 7S^-
chairi ( l'ischaïri , ^ojMps ) en langue copte ou
égyptienne , est celle que les Arabes nomment
Mohellé" la "Grande (2), Makhallci-J/kébir, ville
du Delta, très-connue de nos jours, située à deux
lieues à l'ouest de Sjemnouti ( Sébennytus ) aujour*-
d'hui Samannoud , et capitale de la province arabe
de Gbarbyyéb. Il ne peut donc rester aucun doute
sur l'identité de la ^cg;^^ps des Égyptiens , et de la
Mahhallei'Alkébir des Arabes,
Quant à la valeur du mot égyptien ^cyMps, elle
Dous paraît fort obscure. Il signifie ordinairement///!
cubilc (3) , et dérive des racines combinées mM»
(1) Kircher, page 208, cité par Lacroze; Lexicon n'gj'ptiaco*
latinum^ P^S^ '^o*
(a) Histoire de V église d Alexandrie ^ page aS.
(5) '^cyMpX ^OYÊHOYT , cubile sanclificatum. Hcir.
fj
(211)
yriri , et Spi , facere. En dialecte Ihébaîa , le mot
TEOJI^îpE, teschairéj veut dire festwit as» Nous igno-
ons sous laquelle de ces acceplious il est appliqué à
I ville qui fait le sujet de cet article.
Xois. — Skhôou.
X^k ville de ^otç fut une des grandes villes de la
asse Egypte ; elle est citée dans Strabon , Ptoléraée. et
tienne de Byzance. Avant que de fixer sa position ,
le d'Anville a indiquée d'une manière inexacte, il est
^cessaire de prouver l'identité de JSoiç avec la ville de
&CUOT, Skliôou, dont il est souvent fait mention
^Qs les livres coptes; cela est très-facile. En effet »
3 manuscrit copte de la Bibliothèque impériale donne
s noms de ^Ea\C , Xéôs ( corruption du grec Soie ) •
égyptien CjDCLïOT, Skhôou, et l'arabe Sakha, coipmQ
ésignant une seule et même ville (i). Kircher, qiti a
rouvé un passage analogue , prétend que c'est à la
ille de Saïs que ces noms appartiennent (2); mais
îi'est à tort , car Saïs ne porta jamais , en égyptien *
le nom de CÎDtuOr, et le copte ^EtUC n'est bien
évidemment qu'une légère altération du nom grec
^^. 11 reste donc bien prouvé que Xoïs est la même
(i)Mss. copt. , Bibl. impér., b«^'17, fonds Saint-Germaio»
'^pplëment.
(2) Voyez Lacroze, Liexicon œgxptiacQ-latinum, page loo.
( 212 )
Tille que la Cil>aiOT , Skliôou des Égyptiens , et li
Sakha des Arabes.
D'Anville , dans sa carte de l'Egypte ancienne,
place Xoïs au midi de Busiris , dans une île de la
branche Phathmétique 'du Nil. Cette position est tout-
à-fait inexacte , puisqu'elle est opposée aux témoi-
gnages réunis de Strabon et de Ptolémée sur ce sojet*
Strabon (i) dit expressément que Xo'is était situés
dans t intérieur des terres , au - dessous de ten^
bouchure de la branche Sébennytique ( ou Phermou-
tbiaque ), et dans une île à laquelle cette ville donnait
son nom. Lorsque Strabon dit que Xoïs était dans
t intérieur des terres , il ne s'exprime ainsi que rela-
tivement aux villes de Busiris et de SébennytuSi
placées sur les bords de la branche Phathmétiqoe ;
et il en serait autrement , si Ton admettait que Xoïs
exista à la place qui lui est assignée par d'Anville.
Outre cela , Strabon fait entendre que Xoïs était
placée entre Sébennytus et l'embouchure de la branche
Sébennytique, ce qui ne serait point, si Ton adoptait
l'hypothèse de d'Anville, puisque Xoïs se trouverait
ILlors au midi de Sébennytus. Enfin Ptolémée dit que
Xoïs et ses dépendances étaient entre la branche
Athribilique ( la Phalhmélique ) et la branche Pher-
mouthiaque ( laSébennilique ) (2) ; ce qui serait encore
(i) Strabon, livre XVH.
(2) Ptolémée, livi^çï Y,
( 2l3 )
inexact si , comme le veut d'ÂnvIUe « cette môme vflTe
exista dans une ile de la Phathmétique. Ces consi^
dërations permettent donc de chercher ailleurs la
position de Xoïs.
Dans le voyage de Niébuhr en Arabie, on trouve (i)
un Itinéraire de Raschid à Qahiraf en traversant obli-
quement le Delta, On y voit indiquée la position de
Sakha; on n'a point oublié sans doute que Sakha est
le nom arabe actuel de Xoïs, et que par conséquent,
en fixant la position de Sakha , c'est déterminer celle
de Xoïs. Cet Itinéraire marque Sakha à une égala
distance de Mahhallet - Alkébir et de Mahhallet^
Ahou^Ali (2), c'est-à-dire à un point intermédiaire
entre ces deux villes , et à la distance d'environ six
lieaes de l'une et de l'autre. On peut donc rigou-
reusement conclure de ce fait, que Xoïs était placée,
loQs les rois de race égyptienne, à six lieues au nord*
ouest de Tischaïri ( Mabballet- Alkébir ) , et à neuf
lieues au nord-ouest de Sjemnouti ( Sébennytus ) , et
non à trois lieues au sud de cette ville, comme l'a cra
Qotre géographe d'Anville.
En rapportant la position de Xoïs , telle que nous
a donnons ici sur la carte de la basse Egypte
oubliée par le général Reynier , cette ville se trouvera
ilacée dans Tintérieur de la grande île formée par la
(i) Tome I.", pag. 75, 76 et 77.
(2) Ibidem^ page 76^ n.^ 02.
branche Phermouthiaqne; et dans ce cas, tout ce qot
Strabon et Ptolémée ont dit de la situation de Xoïs»
sera de la plus grande exactitude. Ces faits confirment
pleinement notre opinion.
Les noms grec et arabe Hoiç et Sahha sont formes,
par corruption , du nom égyptien Cj^'UïOT, Skhôou,
Ce dernier se lit dans plusieurs nomenclatures coptes
de villes égyptiennes (i), et autres manuscrits égyp-
tiens (2). Dans Tun de ces derniers on trouve une
souscription d'un certain PE^poî^, Kheiron^ qui se
qualifie de ÏIspBmcÎDavOT , Pjremskhôou, ori^
ginaire ou habitant de Skhôou (3). Enfin , dans uoe
liste de villes égyptiennes , en dialecte tbébaîn , cette
ville est nommée CeKOOy , Sekoou (4) t corruption
évidente du memphitique C^cuonr, Skhôou^ ou plutôt
.du thébain C^OOr, Shoou.
La signification du mot CACHOT est difficile à
âéterminer. Quoique notre opinion, à cet égard, soit
fixée, nous ne la présenterons point ici, dans la
crainte qu elle ne parût hasardée et d'une nature trop
conjecturale; nous nous bornerons à dire que ce mot
(i) Mss. copt., Bibl. impër. , fonds de Saint-Germain, supplém.,
n.* ï 7. — Kircher, page 207, cité par Lacroze; Lexicon of^T/jfwco-
lijtinum, page 100.
(2) Ms8. copt.9 Bibl. impér., n.*»58, f.**! i, fonds du Vatican, etc.
(5) Ibidem , Martjrre de saint 'lliéodore^ tribun tnilUaire , dans
le manuscrit n.® 63, fonds du Vatican.
(4) Mss. copt., Bibl. impër., ii,*»45, f.*»59 rectô, ancien fondi.
(2l5)
égyptien dérive iûconteslablement de la racine Chjz>^
^crùberCf écrire»
Tianoscher.
Le nom de cette ville égyptienne a été trouvé par
leP. Kircber, dans un manuscrit, sous la forme de
'^s.KOojEp que les Coptes prononçaient Dianoschar ;
c'est de là que s'est formé le nom de Danouschar*
qu'elle porte encore chez les Arabes , qui la ra^ngenfi
parmi les villages de la province de Gharbyyéh (i)*
Nous avons déjà vu que le P. Kircher Ta mal-à-propos
confondue avec Tentyra , ville de la Tbébaïde » qui
portait en langue égyptienne le nom de Ti^s^scups^
TcrUhûri.
Lieux situés entre la brandie Phermou*
thiaque et la branche Canopique.
Sais. — Saif»
Saïs fut une des plus célèbres villes de TÉgypte;
et la plus considérable du Delta ; elle fut non-seu-
lement remarquable par ses monumens et la somp*
toosité de ses édifices , mais encore par un célèbre
collège sacerdotal , qui déjà était dégénéré lorsque
Jes sages de la Grèce vinrent y étudier les principes
(i) Ét€U de tÉgjrpie^ page GSg, n.* 2a&
( 2iè )
des scieûce^ et de la philosophie. Ses temples reçurent
leurs plus beaux ornemeos de la main des rois qui
cette ville avait vu naître dans son sein et dflns son
nome; elle les dut sur* tout à la XXV/ dynastie,
celle des Saïtes, qui finit dans Psammachérites , fils
infortuné de l'heureux Amasis. Le principal édifice
de Saïs était sans doute le temple de Naët, Hs^H^,
c'est-à-dire du Dieu miséricordieux que les Grecs
crurent être leur Athénée la Mincrçe des Latins (i);
c'est là qu était le tombeau de Psàmmouthis ( le Psam-
niitichus des Grecs), quatrième roi de la dynastie des
Saïtes. Ce temple était décoré de grands obélisques,
près desquels se trouvait un bassin étendu dont les
bords étaient revêtus de pierre (2); il servait aux
ablutions religieuses et aux besoins de l'édifice sacré.
Le portique fut élevé sous le règne d'Amasis ; il était
remarquable par sa vaste étendue et par des sphynx à
face humaine , d'une grandeur colossale , dont il était
décoré (3). Le reste de l'édifice, construit à une époque
bien antérieure à Amasis , fut réparé par les soins
de ce même prince qui fit venir , des carrières de
Memphis et de l'île d'Éléphantine, des pierres d'une
énorme grosseur pour effectuer ces réparations (4).
Mais le monument le plus extraordinaire , par lequel
«*i
(0 Strabon, livre XVII.
(2) Hérodote 9 livre H, §. ci;xx.
Çiy Ibidem y §, cLXxy.
-44) ibidem.
iraoïi Amasis ait signale son amôtir pour les
t la religion de ses pères , c'est sans doute le
3 ou la chapelle monoljthe qu'il fit tailler
[es carrières de granit à Éléphantine, et qu'où
»orta ensuite à Saïs ( i ) , c'est * à * dire à udè
ce de plus de cent quatre - vingts lieues. Pour
^oir les difiBcultés de ce travail , il suffira de
[ue Caylus, dans un mémoire lu à TAcadémid
iscriptions (2) , a estimé la moindre pesanteur
bloc à 570,333 livres. On observera que lei
iens ont transporté des masses bien plus consi-
les encore à une plus grande distance (3).
asis fit aussi placer à Saïs un colosse de
ite et quinze pieds de longueur, qui était couché
e dos (4)- Le temple renfermait dans sou
ite le tombeau de ce môme Amasis auquel il
; des décorations si somptueuses : c'était uq
3 de pierre , orné de colonnes , dont les cha-*
X représentaient des feuilles de palmier, sem*^
is sans doute à ceux qu'on admire au portique
ignifîque temple d'Edfou (5). Au fond de cet
) était une niche monolythe avec une porte
X battans : c'est là que reposait le corps de
bidem.
Tome XXXI, Hist.f page 27.
'ojez ci-dessous l'article Buios.
Eérodote, livre II, $• cLXXvf.
''ojrez l'Atlas de M. Denon, planche Sg, n.* 2.
( «8 )
ce prince (i). Plus près du temple proprement dit,
étaient les tombeaux du pharaon Ouaphré ( TApriès
des Grecs } et de ses pères , les rois de la vingU
sixième dynastie, tous originaires de Saï's (2).
A une certaine époque de Tannée, on célébrait à
Sais une fête à laquelle on s'empressait de se rendre
de toutes les parties du royaume. Après un sacrifice
solennel , qui se faisait pendant la nuit , tous les
habitans de Saï's allumaient des lampes autour de
leurs maisons et en plein air. Cette illumination géné-
rale avait lieu non -seulement à Sais, mais encore
dans tout le reste de TÉgypte. Cette solennité était
appelée la Fête des Lampes ardentes (3)#
La ville de Sais passa , parmi les Grecs , pour avoir
donné naissance à Cécrops (4)- La Chronique Alexan-
drine dit formellement qu Athènes a été fondée par
des Saïtes (5), et cette opinion se trouve encore
confirmée par des auteurs plus dignes de foi, c'est-à«
dire par Hérodote, ApoUodore, Pausanias, Strabon,
Eusèbe et Justin (6).
(i) Hérodote, livre II, J. glxix.
(2) Ibidem»
(3) Ibidem^ 5. Lxri.
(4) Diodore de Sicile, -i- Tzelzes, Chîliade V, hîst. 18.
(5) Page 66, édit. de Manich, 1624.
(6) Hérodote, livre IL — ApoUodore, livre III, chap. 26. •*
Strabon , livre IX. — Pausamas , livre I , chap» a. ^^ Eusète;
Uv^ IL — Justin j livre II, chap. 6, etc.
( ^'9 )
L«a position de Saïs a été fixée d'une manière fort
exacte par notre célèbre géographe d'Anville; il l'a
placée à dix-huit lieues environ de la pointe da
Delta, à près de deux lieues à Torient de la bran-
che Canopique du Nil. C'est en éSet dans ce lieu^
près d'un village qui porte encore le nom de Ssa
ou de Ssa-al-Hadjar , c'est-à-dire Ssa de la Pierre p
qa'existent les ruines informes de la hiille ville de
Saïs. Ses grands monumens ont disparu ; on n'y voit
phis que des débris de sculptures et quelques colonnes
égyptiennes que Niébubr trouva encore debout, et
servant d'étaie et de support à de misérables chau^
mières Atféllahhs ou paysans (i).
Le nom de Sou^ , par lequel les Gréés ont désigné
cette ville , n'est autre chose que son nom égyptien
suivi d'une désinence grecque. Nous Favons trouvé
sous sa forme primitive Cm , dans un manuscrit
copte de la Bibliothèque impériale. On lit en eilet
dans la vie d'Isaac , patriarche d'Alexandrie , que ce
saint se retira à Schiét, près de Zacharie, «^HET^-
c^^p ^TTlkCKOTTOC È^TTOMC Cm, çui dei^int ensuite
is^éque de Soi (2). Dans cette même vie d'Isaac, qui
a été écrite par Ména^ évêque de Pschati (Prosopis),
il est aussi fait mention d'UIpstUi^, Oriôn, évêque de
Cm, Saï (3). '
(0 Voyage en Arabie^ tome I.*', page 79.
(2) Msâ. copt., Bibl. impér.y D.^62, fonds du Vatican.
r5^ Ibidem,
( ±20 J
n est donc hors de doute que le rentable nom égyp-
tien de Saïs fut Sai\ et que l'opinion de Jablonski et
celle de Kircber sur l'orthographe égyptienne de Xbuç^
que le premier suppose avoir été UJm, Schai (i)^
Jèstum, et le second, CwOT, Sôou^ signifiant, selon
lui , agneau (2) , sont dénuées de toute espèce de fou*
dément.
Siuph. — ^ Siouf.
Cette petite ville n'est mentionnée que dans iia
passage d'Hérodote. Selon cet auteur , ce fut dans ce
lieu du nome de Saïs que naquit Amasis.
M. le major Rennel, si connu par ses travaux sur
la géographie de l'Afrique en général , est porté i
croire que Siouf exista à l'endroit appelé aujourd'hui
du nom de Ssaouaféh (3). Cela nous paraît bien
difficile à admettre , puisque Ssaouaféh est placée sur
la rive occidentale de la branche Canopique , tandis
que la ville de Saïs est sur le bord oriental où devaient
aussi se trouver les lieux de sa dépendance. Il est en
elFet probable que les anciens Égyptiens, en parta-
geant VÉgypte inférieure en préfectures , se fondèrent
sur les divisions naturelles établies par le fleuve lui-
même.
-
(i) Jabloiuki, Opuscula*
(2) Kircher, Œdipus œgxpt.^ tome L«', page 45.
(5) The geographîleal sj-stem 0/ Herodotus examined mnd
Bxplainedf page 53 1.
< 221 5 N
rTons avons cru reconnaître l'ancien emplacement
Ûe Siouf à, un village place sur la même rive du Nil
que Sais, et qui est seulement éloigné de trois, lieueè
au nord -est de cette capitale de nome. Ce village
s'appelle Safi ^ et semble conserver des traces de
l'ancien nom de Ziir^ , dont l'orthographe égyptienne
iîit peut-être Csoyc^
Sjébro.Mathênî.
Il résulte de quelques passages du Martyre d'Isaac»
archevêque d'Alexandrie , que le bourg de XE&po*.
M2^9HK^, SjébrO'Mathéni ^ se trouvait dans les envi-
rons de Saïs et dépendait peut-être de son nome. On y
voit en effet qu'Isaac, î^ Ote&OX tte ^Dek Oy^uI
tOnr»OY^ ^poq 3fiE !^E&pOiUL9KS^^ , qui était â!im
bourg appelé Sjébromathéni , alla consulter Zacharie^
éçéque de Soi, Cm ( Saïs ) (i).
Notre opinion est en quelque sorte confirmée par
I^tat arabe de l'Egypte, qui place dans la province de
Gbarbyyéh ( où était Saïs ) un lieu appelé Schobra^
Teniy dont le nom n'est évidemment qu une corruptiopi
de l'égyptien 2£e&pOU2^9Kî^^, Sjebrômathéni (2).
(1) ,lVlss. copt , Bibl. împër. , n.* 62 , fonds du YaUcan. —
Caialogus fnsston musei Borgiani^ pag. 109, n.® lvii.
(2) Éiai des Mies et des provinces dû lÉgjyiê , à h vu»
^' AM-AlUtif, page 641 » u."" aSj.
( 222 )
Naucratis.
Cette ville dépendait du nome de Sais (i); c'était^
sous les rois égyptieos , la seule ville où les com*
merçaos étrangers pussent librement se rendre (2). L^
pharaon Amasis permit ensuite aux Grecs de s'y
établir (3). Naucratis était située sur le bord orientaL
de la branche Canopique et à l'occident de Sais.
Nous ignorons quel fut son nom égyptien.
Sjapasen.
Ce nom de lieu se lit dans une grande nomen*
clature copte de villes , où l'égyptien Xs^îT^CtR»
Siapaserif est rendu par l'arabe Schabbas. La positioo
de ce lieu est indiquée dans l'Itinéraire et la carte
donnés par Niébuhr ; dans l'un , sous le nom arabe
de Schabas " Esschohadae (4); et dans l'autre, sous
celui de Djabasa. X2^TT&CEK, Sjapasen ^ était donc
situé à trois liebes au nord-est de Saïs , et à-peu-près
à une égale distance à Test de la branche Canopique.
L'État de l'Egypte place plusieurs lieux appelés
(0 Ptolémée, livre IV.
(2) Hérodote, §. glxxyiii.
(5) Ibidem^ livre II, §. glxxix.
C4) Voj-age en Arabie, tome I.**", paje 76, n.« i9*
( 223 )
y, dans la province de Gharbyyëh : i .® Schalas*
i; 2.** Schabas^Anharéh; Z.^ Schahas^Soun^
appelé aussi Schabas * Asschohada ( i )• Ce
est évidemmeot le Schabds-Esschohadae de
r. Quant k Scbabas-el-£mir, placé par ce
voyageur dans le voisinage de Schabas^
hada (2) , il est probable qu'il répond à
S'Anbaréh , appelé aussi Schabas-Omar dans
le l'Egypte (3). La position de Schabas -- al-'
nous est inconnue.
leb donne, d'après un manuscrit copte,
2s f en égyptien !^^lT&(Xtt , comme un des
évêchés de l'Egypte (4).
Panaban.
arabes rangent aussi parmi les lieux de la
e de Gharbyyéh deux bourgs du nom de
AN ( Binouanaïn ) (5). Leur nom égyptien
pposant que tous les deux ont existé à la fois
s hauts tems de l'Empire des Pharaons ) fut
intredit Il2>i^2^&2>i^ , Panabariy nom de liea
«
at de tÉgrptCj à la suite d*Abd-Allatif , page 641»
246, 247.
^jrage en Arabie^ tome L", page 76, n.* 19»
at précité^ page 641 , n.* 246.
stoire de t église d* Alexandrie ^ page 24»
at de VÉgjrpte^ page 632, n.'' 5S.
que le P. Kîrçber a trouvé dans un manaflcrié copte«
rendu par Tarabe Al-Binouan, qu'il prononce vicieu->
ftëment Barman (i). Les Actes de saint Apater font
aussi mention d'un bourg nonamé niktlE&2»t^, Pineboa^
mais il est impossible de décider si ce mot désigne
le même lieu tjue na^i^&Êi&î^.
Cette ville , que Vansleb appelle Bénéçan , fut un
^vêché de TÉglise copte (2).
Schmtelet»
ScHÀNDALAT cst uu bourg que les Arabes rangent,
comme Panaban, parmi les lieux de la province de
Gharby^éh {3). Il porta chez les Égyptiens le nom de
^SK^ET^tT, Schinteletf que Kircber (4) a trouvé,
dans un manuscrit copte , rendu en arabe par Schan'
dalat qu'il prononce vicieusement Sàndolet. Le nom
arabe n'est qu'une altération légère du nom égyptiea
primitif.
Perouôinithoiti.
Une nomenclature de villes égyptiennes, où les noms
iiont disposés par ordre géographique , indique près de
Cî>uoY,
■M
(i) Kircher, Scala-Magna^ page 208. — Cité par Lacro^»
Lexicon œgjrptiacO'laiinum^ page 74*
(2) Histoire de V église d* Alexandrie^ page 19»
(5) État de tÉgjrpte^ page 642, n.» 280.
(4) Scala^Magnay page 209.
i
(àaS)
OY, Stchdou^ un Heu appelé n£pO'yœstttuo5*-tS>
Mnithoiii (t). Le nom arabe qui Taccompagne,
^a-^ouoAlfarahhin. Ce lieu appartient, comme
1^ À la province de Gharbyyéh. On le trouve
3t dans l'État arabe de l'Egypte (2), sous le
e Tidéh'-oua'-Alfaradjoun. Le père Kircher a
xtrait d'ifu manuscrit copte le nom de ce lîeii
lEpOT0lits90S, Perouoinithoi^ et rendu en
par Tida^oua-Alfuradjoun f qu'il a vicieu-
t lu Tebda^oua^Alfaragin (3). On pourrait
turer, d'après le nom arabe Tida^oua- Alfa^
\n^ Tida et Aifaradjoun^ que ce mot désigne
ieux différens , mais rapprochés l'un de l'autre;
tant on ne peut l'assurer, quelque probable que
araisse. Tida est donné par Vansleb , d'après
nuscrit copte, comme un des anciens évêchés
rypte (4).
Tekébî.
NViLlE a placé , en citant le P. Vansleb , cette
|ui porte en arabe le nom de Dégué^ A l'orient
18 Sébennytique du Nil (5). Cependant le texte
' ■■ I ■ ' " ■ " ■* ■ Il — ^^i—— —————— —i»^
Iss. "copt., BiU. iiQpér. — id, de SamNG^rmaia , suppL,
âge 657, n.« i52, province de Gliarbj-xëh.
cala^Magna^ page 208. "^ Lacroze , page yS.
lisioire de l* église d'Alexandrie j page 25»
Mémoires sur tÉgjjftej page 87.
(226)
de Vansleb est contraire à son opinion. Ce voyageur
dit qu étant parti de Manssourah pour se rendre i
Djémiané, près de Tebéki ^ il traversa d'abord la
branche de Damiette ( la Pbatbmétique ) ; que mar-
cbaot vers Touest, il arriva au bras du Nil qui passe
â Mehallet " Alkébir ( en égyptien ^ojMps ) et se
jette dans la mer à Broullos. Il s'embarqua sur cette
branche du fleuve et parvint à Gémiané ou Tékébi (i),
à Portent ( 2 ) de laquelle passe le fleuve qui si
décharge à Broullos , c'est-à-dire la branche PAer-
mouthiaque ou Séhennytique du Nil ; par conséqnent
Tékébi était à Xoccidtnt de cette même branche du
fleuve, et non à Vorient, comme le crut d'An ville.
Tékébi était donc placé à huit lieues environ aa
Dord-est de Saïa, et à cinq ou six lieues de Sjapasen,
k Y est , sur la rive occidentale de la branche Pher-
inoutbiaque.
Tékébi est le nom égyptien que Vansleb a trouvé dans
un manuscrit copte, comme identique avec celui de
la ville appelée Dégué par les Arabes (3). Son ortho-
graphe égyptienne paraît avoir étéXEK£&X, TékéU
ouT^^cU&Si Tehôbi. C'était un siège épiscopal sous
les patriarches d'Alexandrie. Dans les tems modernes,
une église célèbre du nom de Djémiané^, placée près
■■ Il — '
(1) Nouvelle relation dun rojage en Egypte^ pag. 5? et 58.
(2) Ibidem^ page 58.
(3) Histoire dû V église d* Alexandrie^ page 20,
( 227 )•
des ruines de Tékéhi, est devenue le but d'un pèlerinage
religieux parmi les Coptes.
Onouphis.
Tout ce qu'on a conclu de la position d'Onouphis
d*après Hérodote, Ptolémée et Hiéroclès, est si vague;
l'opinion du P. Sicard, suivie par d'Ânville, qui place
Onouphis au lieu nomme Banouh par les Arabes,
c'est-à-dire sur la rive occidentale de la branche
Sébenny tique , nous paraît si contradictoire avec ce
que Ptolëmée et Hiéroclès ont dit de la situation de
cette même ville , que nous n'osons rien avancer sur
son emplacement ni sur son nom égyptien.
Buto. — Pténatô ou Pténétô.
Ptolémée place la ville de ^%ç entre le grand
fleuve, c'est-à-dire la branche Canopique^ et la branche
PhermoiUhiatjue ou la Sébennytique (i). Hérodote dit
que cette ville, qu'il nomme BouTO. était çers tem^
bouchure de la branche Sébennytique ^ et qu'on la
rencontrait en menant de la mer par cette branche diu
fleus^e (2). Il résulte de ces rapprochemens, que Boutos
était placée sur la rive occidentale de la branche
Sébennytique , puisque , si elle eût existé sur le bord
nmmm^^^^^i^mmmm^
<f) Ptolëmée, livre ly.
(2^ Hérodote , livre II, J. etr.
( 228)
opposé, elle ne se fût point trouvée entre les branches
Sébennytique et Canopique, comme Ptolémée l'atteste
formellement. Cette ville était vers Tembouchure de
la branche Phermouthiaque, par conséquent d'An ville
a trop éloigné Boutos de la branche Sébennytique,
ainsi que Fa observé M. Larcher (i).
Sous les rois de race égyptienne, Boute était ornée
,de temples magnifiques. Près de ceux d'Honis et de
Bubastis , s^élevait celui d'une divinité égyptienne à
iaquetle Hérodote donne le nom grec de Lélhâ (2),
Les portiques de son temple étaient d'une vaste
étendue et d'une hauteur remarquable. Hérodote a
vu dans son enceinte un édifice de plus de cinquante
pieds de hauteur , d'une longueur et d'une largeur
égale <, et fait d'une seule pierre (3). Une secoode
pierre formait son couronnement. Ces blocs énormes
ont indubitablement été transportés dans ce lieu par
les Égyptiens, puisqu'on ne trouve de carrières qui
One très-grande distance de Boutos.
Près du temple de Léthâ ( Latone ) , était une tie
fameuse dans les mythes populaires des Egyptiens;
elle se nommait Chemmis (4) , et existait dans un lac
spacieux : c'est là qu'Isis cacha son fils Horns , pour le
(4) Traduction d:Hérodote^ tomeVUI. ^^Table géographique^
k Tarticle Butas,
(2) Hérodote, livre II, §• glt*
^5) ibidem,
^4) Hérodote, livr^ II, $. CLTr.
( ^^9 )
dérober à la colère et aux recherches de Typhon. liCs
Égyptiens , dit Hérodote , croient que celte île était
flottante; mais il ajoute : « pour moi, je ne Tai vue
* ni flotter ni remuer , et je fus fort surpris d^en^
» tendre dire qu'il y eût des îles flottantes (i>. » Au
reste , celle de Chemmis était ombragée par dbs paU
Iniers et un grand nombre d'arbres^ de toute espècts»
Ptolémée appelle ^^^^oBnç le nome dont Bouto était
la capitale; Pline lui donne le nom de Plenethu (i^)^
Ces deux mots ne sont que de légères altérations du
nom égyptien de ce nome et de sa capitale , qui fut
n^TEX^nrui, Pténétô (S), comme portent les livres
coptes.
II nous reste maintenant à expliquer pourquoi tes
Grecs appelèrent Bi<7<» (4) ou Bt/Zo^ (5), la ville
connue chez les Égyptiens sous le nom de Il<Ttt^ETaT>
Hérodote dit que Lêthô , dont le principal temple
était à BautOf fut la nourrice d'Horus (6). Plutarque
(i) Hérodote, livre II, $. clvi.
(2) Historiœnaturalis 9 lib. V, cap. ix. De Asiâ ^ page l55^»
tome I.*' de l'édition des Elzevîrs, i635.
(5) Martyre de Dydime de Tarschebi , dans les Mss. copt. de
la Bibl. impër. , n.^ 62 , fonds du Vatican. — Zoëga , Catalog.
msstor. musei Borgiani^ n.* lxxvii, pag. i35 et i56.
(4) Hérodote, $• lix, lxiii et clv.
(5) Strabon, livre XYU. — Etienne de Bjrzancc, de Ufbibus et
populis, etc., etc.
(6) Livre n, J. glvi.
( 230 )
nomme pelle Dourrîce Butas ( i ). On doit conclu^
de ce rapprochement, que le nom égyptien de Latonc
fut BWJe», et que les Grecs attribuèrent à la ville de
II^^ne^tOlT, Pténétô, le nom de la principale divinité
qu'on y adorait. C'est ainsi, par exemple, qu'ils don.
nèrent aux villes appelées par les Égyptiens UJuOy«,
Sàhmoun,^T{}^^ , Tpéh, 8«HC, Hnès, 3nfiai, Atbô,
les noms d^ApoIiinopolis ^ d'Hermopqlis , ê^Aphro^
ditopolis et d'Héracléopolîs , parce qu'ils crurent
que les habitans de ces villes honoraient d'un culte
particulier les divinités grecques Apollon, Hermès ,
Aphrodite et Hercule.
Un manuscrit copte nous a offert le nom de H^WI
comme ayant appartenu à une ville d'Egypte appelée
en ar aihe Sahharadji (2). Nous sonimes très-portés
à croire que le copte auteur de la nomenclature a
coramis ici une erreur , en donnant H&0CLT comme
le nom égyptien de Saliharadjt ; car on a déjà va
que cette dernière ville porta, en égyptien, le nom de
C^^^^p^^aJT, Sahrascht, d'où s*est formé l'arabe
Sahhradjt (3). Ce qui justifie notre opinion , c'est que
dans le même manuscrit on retrouve le nom égyptien
de H2>0CIT , qui est rendu en arabe par Nata^Bélad,
(i) De Iside et Osiride, — Etienne de Bjzance, loco citalo»
(2) Mss. copt. , Bibl. impër.y fonds de Saint-Germain , n.*i7f
fupplémcnt.
(3) Supràf page 109.
à-dIre Nata nom de pays, et non par Sahh-^
(i). Nous croyons en conséquence que le root
II , qui , selon l'arabe , désigne une contrée ,
lentique avec IlT^t^nrcu , et n'est, comme lui,
i nom d'une préfecture dont les Grecs ont appelé
)itale Boutos.
Tarschébu
bourg dépendait indubitablement de la ville de
K^nroi , Pténétô ( Butos ). On trouve en eflfet
le Martyre de saint Didyme, écrit en langue
ienne par Jules de Chbêhs , que le saint dit
ême : iXKOK OyE&DX ÎX« nr^pojiB&X JXit
tÇTCU : « Je suis de Tarschébi de Pténétô (2). f>
le titre et le cours de son Histoire , on le
ie de onrpEWLnr^pty^^i 5^k TiTtîtETav ,
'MTARSCHEBi KHEN Pténétô , habitant de
hébi, dans Pténétô.
Tîemrô.
[I6TOIRE du Martyre de saint Didyme, en
it de plusieurs chrétiens du Pténétô qui furent
risés avec ce saint , nous fait connaître les
Iss. cept. , Bibl. impër. , fonds Saîat-^Germaia , n.^ 17^
& versa.
Iss, cçpt 9 Bibl. impër.i n.* 62^ fonds duYaticas.
( *3a y
noms égyptiens de quelques bourgs de ce canton.
Tel est celui de ^uptu, Tiemrô (i), d'où était; oa
prêtre nomnié P5KXh:^&. Le mot '^Ewpoi signifie
un port en langue égyptienne ; cela semble indi-
quer que ce bourg était situé sur les bords da lac
de Pténétô ( le lac de Butos ), aujourd'hui lac de
Bourlost ou bien sur les bords de la branche Pher-
moulbiàque. Les Arabes ont écrit le nom égyptien
^^wpax, Tiemrô, Dimrou ou Domrou^ et Tont
rangé parmi les bourgs de la Ghctrbyyéh (2). Peut-étrQ
que le lieu nommé Démoroua dans YOriens c&ris-
tianus (3; , est le même que Tiemrô que les Coptes
prononçaient Diemrà.
m
Copritlieôs-Komê. — Roprêt.
Le père Lequien rapporte le nom d'un petit bourg
de l'Egypte inférieure appelé en grec KœateiSfiûiç xaip,
le bourg de Koprith (4). Il est indubitable que ce liea
ne diffère point de celui de Ronpin , Koprêt ou
Koprit f bourg de la dépendance de IlTeKE^cJJi
ainsi qu'on le trouve dans le Martyre de saint Dydime.
L'analogie de ces noms est trop frappante pour qu'on
élève le moindre doute à cet égard. L'opinion de ceux
(r) Mss. copt.y Bibl. impërti n.® 62, fonds du Vatican*
(9.) État arabe de V Egypte, page 659, n.** igS et igS.
("î) Totn. II, provincia AEgj^pti, pag. 5i8,
(4; Orieiis christianus, tora» II> pag. S 19»
>
( 233 )
era que Ko^eeScoc x^n ëtait le liea appelé
\av les Arabes ( i ) , et qui porta en égyptien
de Hs^itsY, coniixie nous l'avons fait voir
s (2) , est donc dénuée de toute vraisemblance,
ela les Arabes ont conservé le nom égyptien
îpHT , qu'ils ont écrit Qobrith ou Qabrithf
1rs nomenclatures des lieux de la province de
yéh (3).
Sonshar.
nomenclature copte manuscrite et en dia->
ébain, indique un lieu du nom de Con5&p,
% parmi ceux de la basse Egypte (4). Le
abe qui Taccompagne est Sandjar, mot évi-
at formé sur Tégyptien Cot^6&p. L'État arabe
rpte place Sandjar dans la province, ou plutôt
canton de Nestéraouah (5). Il est donc hors de
ue le Coitâ^p exista, du tems des Egyptiens,
is environs de IIcgiKSKOY. Pschinlêou
foouah ). Sonshar était un évéché de TÉglise
0.
iens christianuSf tome II, page 5 19*
pràf pag. 18a et i83.
it arabe de tÉgjrpte^ page 644 1 n.* 5 ta.
s. copt., Bibl. impér. , n.* 4^9 ancieo^ fonds, t.^Sg rectô<
U arabe de V Egypte^ déjà cité.
asleb. Histoire de Véglise d' Alexandrie ^ pag;e 24.
( 2^ )
Cabasa. — Chbéhs^.
Selon Ptolémée, layille de Cabasa et ses dépen-
dances se trouvaient entre la branche Phermou^
thiaquCf et le grand Jleuçe qui est la branche Cano*
pique ( en égyptien Schetnoufi )• Il existe en effet
à quelque distance de la branche dd Rosette ( la
Canopique ) un bourg qui porte encore parmi Jes
Arabes le nom Kabas (i), et qui est placé à quatre
lieues environ au sud de la ville de Fouah. C'est là
que fut incontestablement la ville appelée KaCaire, par
les Grecs , et dout une médaille impériale d'Egypte
nous offre aussi le nom.
Le nom égyptien de Cabasa fut X&E^C » Chbihst
en diialecte memphitique. 11 se lit plusieurs fois dans
le Martyre de saint Anoub de Naïsi. L'auteur de cette
histoire est un nommé Jules , qui est toujours qualifié
de IlspEJUL!^&E^C, PiREMCHBEHS, originaire dc
Chbéhs (2). On lit la même qualification dans l'his^
tôire du Martyre de saint Didyme de Tarschébi (3),
dont il est aussi l'auteur. Cet homme , qui vivait dani
(i) Carte mannscrite du P. Sicard. — - D'AnviUe, Mémoires sur
rÉgjrpte, page 79.
(2) Mss. copt*, Bibl. impér., n.* 66, fonds du Vatican, Marljrri
de saint Anoub,
(5) Ibidem^ n^^Sa, fonds duVatican*
( i35 )
le fems de DIoclëtien , a aussi dcrit le técït deH Bonf*
frances de saint Epime (i). Enfin, il termine ainsi
le Martyre de saint Anoub : B-KOK iTt WtXioC
JULUOq ♦TKpOY : « Je suis Jutes de Chbéhs , je suis
» tëœoin de tout ce qui lui est arrivé ( à Anoub ). »
Ces divers exemples prouvent donc que XfiE^C est
la vraie orthographe du nom égyptien de Cabasa en
dialecte mempbitique.
On trouve le nom de cette ville en dialecte thébain
sous la forme de K&&^C , Kbahs , dans la vie de
saint Panesniv, publiée par le père Georgi (a),
d'après un manuscrit du musée Borgia à Velletri (3).
K^&^C ne diffère du memphitique X^&E^C qu'on
écrivit aussi X^&^C, que par la mutation de XTen'
K, mutation qu'éprouvent les mots memphitiques en
passant dans .le dialecte saïdique ou thébain.
Psaradous.
"^^sp^rb^OYC était aussi un bourg du territoire dâ
IlnrEKEnrcn, Pténétô (Butos) (4)* Ce nom dénué
il) Ibidem^ nJ'Gi.
(2) De MiracuUs sancti Coluihi^ page igo.
(5) Zoëga, Caîalog. manuscriptor, musei BorgiarU ^ V^ffi ^^8*
(4) Mss. copt. , Bibl. imper., n,^ 62, fonds du Vatican, Martjrm
de saint Didjrme^
(236)
ée Vartide égyptien ir , donoe C&p&^OYC , Saradous;
qui paraît être plutôt ua nom d'origine grecque, qu'an
nom égyptien corrompu. Les Arabes Tont consent
et récrivent Sardous (i).
Pschinîêou.
La TÎlle que les Arabes appellent Nestiraouéh ott^
Nestéraouah , porta chez les anciens Égyptiens lo
nom de ncymsHOYt Pschiniéou, comme on le voit
dans une nomenclature manuscrite copte et arabe (2)
de la Bibliothèque impériale. Le P. Kircher avait
aussi trouvé le mot Ilsajst^av. Pisehiniéu, comme
étant le nom copte de la ville nommée Nestéraouah
par les Arabes (3). Si le père Kircher a imprimé
fidellement le nom copte, tel qu'il Va trouvé dans €oa
manuscrit, il est évident quil est corrompu, et que
sa vraie orthographe est Ilcxjlt^SHOY, Pschiniéou^ on
n^ttjltt^nonr, Pischiniéo, et non pas Il!La)ittS£v, Pu--
chiniia*
On trouve peu de détails sur la position de iVei*
téraouah dans les géographes arabes ; cependant
Aboulféda indique sa situation d'une manière assez
(i) État arabe de V Egypte ^ page 64 , u.* htS , Province de
Charbjrjréh.
(2) Mu. copt. , Bibl. impér. , n.^ 17, fonds de S«Int-Geniiak>
supplément.
(5) Kircher^ Scala-Magna, page 208.
>v
(237Î
îre. n dit que « si l'oq part de Damiath ( Damlette)
&t qu'on suive les bords de la mer , en se diri-
geant vers l'occident « on rencontrera Bourlos ,
ensuite Nestéraouah^ ensuite Raschid (Rosette),
etc. (i). » Il résulte nécessairement de ce passage ,
e n^sniROY, Pschiniéou ( Nestéraouah ) , était
liée sur la langue de terre qui sépare le lac de
itos ( le lac de Bourlos ) de la Méditerranée. Nous
ons déjà va (2) que HlKET^OlOT, Nikesjôou (le
furlos des Arabes ) , était placé sur cette même
igue de terre , sur le bord oriental de la coupure
r laquelle les eaux de la Pbermouthiaque se ren-
ient à la mer ; comme Nestéraouah , selon le
noignage formel d'Âboulféda , était à l'occident de
jurlos ( Nikesjôou ) , il est incontestable que Nesté-
ouah était au - delà de cette même coupure , entre
lurlos et Rosette. Nestéraouah était , selon toute
rpareoce, plus rapprochée ae Raschid que de Bourlos.
3S deux dernières villes ont dépendu du canton de
estéraouah , aous les Arabes (S).
[t) Aboulféda , Description de TÊgjrpte , pag. 228 et 25o A\k
cte arabe, et pag. 229 et 23 1 du texta grec de l'édition des frères
»z^ma.
(2) Suprày page 207*
(S) État arabe de VÈgxpte^ à la suite d'Abd-AUatif , page^fij^t
*' I j 2 et 5, prorincç de Nesiéraauéfu
(a38)
Métélis. — Melasj ?
D'Anville a reconnu l'anciea emplacemeot de
Métélis dans Fouah , ville de la basse Egypte située
aur la rive orientale de la branche de Rosette (i)
( la Caaopiqiie ). Le P. Vansleb semble être Fauteur
de celte opinion, lorsqu'il dit que le lieu appelé ea
copie Messil ou Métélis ^ est la même ville que Fwa
( Fouah ) (2) , la Métélis des Grecs.
Une nomenclature copte et arabe de villes égyp-
tiennes, que nous avons copiée à la Bibliothèque im-
périale, confirme en partie ce qu'a dit Vansleb : on
ylitllEMîss, Messil, Ou a^H ou a- Fou ah, Mélasj
ou Méladj, en arabe Messil, c^ est - à-dire Fouah (3);
mais on ne trouve point que Méladj soit la mêoie
que 'iAÛTnïdç. Le P. Kircher a aussi trouvé dans ua
manuscrit copte le nom égyptien UeXib^ , Meledj,
rendu en arabe par Messil et Fouah (4) , sans qu'il y
fut fait aucune mention de Métélis.
Nous pensons que la ressemblance éloignée de
Tarabe Messil avec le nom grec MUTifAi;, a fait
supposer leur identité ; mais ce qui nous empêche
(i) Mémoires sur V Egypte^ page 77.
(2) Histoire de t église d Alexandrie , page 5t5.
(5) Ms5. copt., Bibl. imper. , fonds de Suint- Germain, suppl.,
n.® 17.
(4) Sçala-Magna , page 207.
paiement de retrouver la ville que les Grecs
rent MmiXi^, dans le lieu connu sous le nom de
2£ parmi les Égyptiens, et sous celui de Messil
les Arabes , c'est le témoignage de Ftolëmëe ,
[ace formellement Métélis entre les branches
nqne et Bolbytiçue , position qui n'a aucune
rie avec celle de Fouah que l'on confond aveo
reste , le nom de UEX&2ii ou Ue^vEsê est d*orî-
égyptienne. Nous soupçonnons même que ce
égyptien s'écrivit aussi Ue!2î2>.>^ , Mesjal , ou
E>v, Mesjelf d'où se sera formé l'arabe Messil ^
même manière que le nom égyptien de lieu
>s, Tilosj, s'écrivit aussi ^2S0>^ , Ti^Sjol, d'où
Formé l'arabe El-Ssol (i). Nous détermineront
de position de Méladj dans l'article suivant.
Boua owVoua.
^ manuscrit copte en dialecte thébain donne
&, Boua ou Voua 9 comme le même lieu que
\h (2), nom arabe de la ville qu'on regarde
ae la Métélis des Grecs ; d'un autre côté , nous
} vu que Ue>v&:2$ était rendu en arabe par
il, ou bien par Fouah. Il semble résulter de ce
Supràf tome I.*',' page 335.
Mss. copt, Bibl. imp. . a."" ^3, t,'' $9 vect^^
( a4o )
nipprochement , que la ville actuelle de Fonab portft
chez les anciens Égyptiens le nom de llEVv&^t
Méladjf en même tems que celui de Bonrs- , VoiÂa*
Il se peut cependant que ces noms aient appartenu à
deux lieux diGTérens, mais que leur proximité a fait
confondre l'un avec Tautre; dans ce cas, ce serait aux
environs de Boyb-, en arabe Fouah, qu'il faudrait
chercher la position de Ue><S^ , en arabe MessiL Oq
trouve en effet parmi les lieux de la province de
Fouah , un bourg appelé Damalidj ( i ) , mot qai
n'est autre chose que UeMk ou Milndj^ précède de
Tarticle égyptien ^^ 'i*JUt£M5iS, Dimélédj^ d'oiis*esf
évidemment formé Damalidj ou Démalidj. Outre cela,
le nom de Damalidj est écrit Melidj dans FEdrissi (3),
et Melidj n'est que l'exacte transcription arabe da
nom égyptien UtAtt^s , Meledj. Niébubr qui regarde
à tort le mot Melidj de l'Ëdrissi comme une cor-
ruption , nous apprend que ce lieu porte aujourd'hui
le nom de Mehhallet - Malik. Il est placé sur ies
Cartes de d'Anville et dé Niébubr , seulement à un pea
plus d'unriîeuè au sud de Fouah r Cest là qu'aotr«-
fois exista la petite ville appelée UeX^»^ i Meladj oa
Ue>^£:2î par les Égyptiens.
Quant
^ .^ ^ ^.^^ ^ ^ I >■ 1 I lin I I ~
(i) État arabe de t Egypte, à la suite d'Abd-AUatif, page 669»
n.* 9.
(a) Niébuhr, Voyage en Arabie ^ tome I.", page Sg.
( Hl )
Quant àFouàh, en égyptien Boy&, Voua, v^U
différente de UeXe^zs , sa position est assez connue.
failles situées entre la branche Taly
( Bolbitique ) et la Z^ro/zc/ie • Schétnouf i
( Canopujue ).
Bolbitine. — Tiraschît.
Cette ville dont le nom est écrit Uo>£/li9vi dans
fitienne de Byzance , le communiqua , du tems des
Grecs , à la branche du Nil que les Égyptiens appe*
laient Taly^ C'était à peu de distance de Tembouchura
de cette branche, quêtait placée Bolbitine.
D'Anville et Niébubr reconnaissent que la ville
actuelle de Raschid ( Rosette ) occupe l'ancien em*
placement de Bolbitine. Il est même probable que
Raschid n'est que le nom égyptien de cette ville écrit
en lettres arabes. On trouve en effet dans une nomen-
clature de villeâ égyptiennes le nom de ^i^p&cy^nr»
liraschît, comme correspondant en copte à Tarabe
Raschid. Le mot 'i*p«.ujST, ou plutôt PbojSTT,
Raschit, abstraction faite de Farticle féminin "ï*, est
^yptien, et dérive de la racine pB«jS, raschi, être
joyeux; de la même manière quç ÊKnr, ramus pal^-^
marum; ^S>^Knr, as^is; "^l^^.fullo, dérivent de
fiM, palma, de ^5>vM, i^olare, et de p&ÎD, lai^are,
en dialecte mempbitique , et ^ue le mot thébaia
/
( 242 )
C^OYOIpT, maledictui f dérive de C^OYtttp,
maledicerê. Le nom de P£'<y!Lnr paraît donc avoif
désigné un endroit agréable, qui inspire la joie. On
sftit que les environs de Bascbid (Rosette) sont encore,
àe Faveu de tous les voyageurs modernes » les lieux
iet plus agréables de lEgypte.
Tkôou.
t
Oh trouve sur toutes les cartes européennes de la
basse Egypte un lieu appelé Edko ou Etko, et situé
iiur les bords d'un lac qui s'est formé, dans les tems
modernes , vers la partie inférieure de la branche
Canopique. Ce lac a reçu le nom d'Etka , parce que
ce lieu se trouve placé sur ses bords. La véritable
orthographe arabe est jitkou , comme on le lit dans
rÉtat arabe de l'Egypte (i); ce lieu porta en égyplieo,
le nom de Xkwoy , Tkôou , ainsi que nous alloos
le prouver.
On lit dans TÉIoge de saint Macaire , évéque de
Tkoioy, Tkôou, composé par Tarchevéque Dioscore:
3^ t:kuîot ^koy!^x JULno?v!LC ^oraT ju^wor
^^RX; ^'îî^scg'^ jy^TTOMc p2.K0^ ajonK Èpoc:
« ILa petite ville de Tkôou t'a nourri ( ô Macaire )
# et Rakoti ( Alexandrie ) t'a reçu dans son sein (2). t
(i)Pagc 670, n.«6.
(a) Mss, copt., Bibl. împër., n.«68, fonds du Vatican. — Cafo/»;.
îKiSton musei Bor^iani^ page 102.
I
(243)
Il C8l évident que k Tkôou dont il est ici question ,
est la petite ville diAthou située à peu de distance
tf Alexandrie. Il y avait eo Egypte un autre lieu du
Dom deTkttïOY, Tkôou, mais qui fut et est encore
une ville considérable, à laquelle la qualificatioa
de i:KOYasX «.noXxc, petite cille, ne convient en
aucune manière. Elle porte même aujourd'hui le nom
de QaoU'-el^Kéèir, c'est-à-dire Qaou-^a-Grande (i).
Section I V®.
failles de la basse Egypte situées entre la
branche Canopique et la Libjre.
N I P H A ï A T.
Cette section comprendra les villes situées entre la
branche Canopique et la montagne Libyque, c'esl-à-
dire toutes celles qui se trouvent dans la partie ceci*-
dentale de la basse Egypte, hors du Delta. Nous
avons dit que cette contrée porta chez les anciens
Égyptiens le nom de Hic^M^T, Niphaïat^ ou partio
Libyçue de l'Egypte inférieure , à cause du voisinage da
Ja Libye (i), de la même manière que la partie orien.
taie de la basse Egypte fut appelée 'i^s&p£^&s&
Tiarabia, parce qu'elle avoisinait le pays des Arabes»
i^Mfwai^
(i) Supràj tome I.'', pag. ayo et suiv.
X^t) Supràj pages a8 et 5o.
( ^44 )
La partie de TÉgypte qui fait le sujet de cet(e
tection , était , sous les rois égyptiens , couverte de
villages situés dans des campagnes fertiles. De nom-
breux canaux conduisaient les eaux du Nil jusques
au pied des dunes sablonneuses par lesquelles se
termine la chaîne Libyque , dans les environs du lac
Maréotis. Le fleuve en les couvrant de ses eaux bieo^
faisaates, portait la fertilité jusques à la lisière des
vastes déserts libyques. Aujourd'hui que les canaux
sont comblés -et que la branche de Damiette s'est
accrue des eaux de la Canopique , les rivages seuls
du fleuve sont habités. 11 ne reste dans l'intérieur
des terres que quelques misérables villages bâtis aa
milieu des ruines d'anciennes et puissantes cités. C'est
parmi ces déplorables débris, que nous chercheroosà
reconnaître l'ancien emplacement des villes qui s'éle-
raient dans cette contrée , du tems de la splendeur d^
rÉgypte, .
. Thérénuthis^ — Térénouti.
A neuf lieues de la pointe du Delta, et sur la rive
occidentale delà branche Canopique, était une Ville
connue des Grecs sous le nom de Tepip^iç. Placée
dans le voisinage des lacs qui produisent le natron,
lelle fut autrefois , comme de nos jours , le principal
entrepôt du commerce qu'on faisait en Egypte de
cette production naturelle. Ce sel entrait dans les
^mbaumemens « et il devait s'en faire une immense
( «45 )
^Mtommation dans le royaume. Cette branche cb
comnierce Contribua, plus que tout autre chose ^ à la
prospérité de la ville de Térénutkis^.
Son nom grec TefmStç n'est qu'une légère alt^
talion de Tégyptien TEptnOY^ , T^rinouti (i), ou
T^pEKOYÇî , Térénouthi ( a ) en dialecte memphi-,
tique , et TEpEnOYTE , Térénouté en dialecte thé-
bain (3). Les deux premiers se lisent dans des
nomenclatures ou ils sont rendus en arabe par Tara- .
tiouth (4) ou Tharranéh (5) ; ce dernier n'est qu'une
corruption arabe de Taranouth, formé de l'égyptien
^tpWOY^S, Térénouthi. On lit Al-Tharranéh dans
l'État arabe de l'Egypte (6) que nous ayons souvent
cité.
Les ruines de l'ancienne Térénoutî existent encore
aux environs du bourg de Tharranéh , oit elles portent
le nom de Abou-Sellou (j)é Ce sont des décotubres
(i) IMss. copt. > Bibl.v impér. , n.® 6a , fonds du Vatican , F'i&
^Isaac y archeyé<]u€ d^ Alexandrie. — > Kîrcher , Scala coptic. ^
l>age 207, etc.
(2) Ms9. copC y BiU. impër.» fbnds de Saint-Germain*! sopplëtn,^
(5) CataUkgu» mssior. musei Borginni^ Codtces Ahiàiei\
page 542, etc.
(0 Mss. copt»! BibL impër*! n** 171 précité* -» Kîrcher , locm
êitûlo.
(5) Kircher, loco ciiato.
(6) État de T Egypte^ ï la suite d*Abd-Allatif , page 66 1, n.*4y
(7) Soanini, Voyage en Egypte ^ tome II, page aaS»
( a46 )
parmi lesquels on déterre de tems en tems quelques
frâgmens d'antiquités. On y a remarqué des restes
de sculptures égyptiennes et des pierres ornées d'ins-,
criptions hiéroglyphiques (i).
Le père Vansleb a séjonrné qnelque tems à Tar-
ranéh , pendant son voyage en Egypte. U range
cette ville, qui, dit- il, portait en copte le nom do
Taranut ( TTEp^KOY^ ), parmi les sièges épiscopaox
du patriarchat d'Alexandrie (2).
Lakan.
Une nomenclature copte - thébaine et arabe nous
fait connaître un lieu de la basse Egypte, qui porta le
nom de A^K^ît , Lakan» L'équivalent arabe est
Laqanéh (3) , qui paraît formé de Tégyptien Lakan*
Nous pensons que la ville appelée A.&K&x^ en laogoo
copte , exista au lieu qui porte aujourd'hui le nom
^Alqam (4)« £lle est située sur la rive occidentale
de la branche Canopique du Nil , à la distance d'un
peu plus de trois lieues au nord de Térénouti, Algam
n'est aujourd'hui qu'un petit village; mais son ancienne
(i) Décade égyptienne^ tome I.*', page 65.
(2) Histoire de l'église d Alexandrie^ pag. 24 et a5«
(5) Mss. copt. I Bibl. impér. , n.^4^ , ancien fonds , P*g^ 49 1
îpectô.
(4) Voyez les cartes de d'Anville , de Niëbuhr , du général
RejDÎer j et VÉtat de V Egypte^ page 666, n.« 161.
existence est prouTëe par les ruines qui se troqtent
dans son voisinage, et dans lesquelles on a découvert
un vase rempli de médailles antiques (i). Outre cela,
Niébuhr rapporte que près du village d^Alqam, on
remarque des hauteurs considérables et des ruines
qui sont l'indice d'une ancienne ville (a). Ces faits
servent de preuves à notre opinion*
Schléimi.
On lit dans la Souscription d'un manuscrit copte
les mots suivans : spic^uEYX iÙLTTEnrpoc yioc
HI^OtOC TTîpt»cg>^KS«LX : 4^ Souvenez - vous do
» Pierre, fils de Pilotus de Schléïmi (3). » Ce passago
fait connaître un bourg de la basse Egypte, dont les
Arabes ont , selon nous , conservé le nom égyptien
UJXH^Uls , Schliimi^ en l'écrivant Schliméh (4) ou
Schléiméh. Il est écrit A schliméh dans VÉtat arabe de
l'Egypte (5). Cette dernière orthographe ne difïere
de l'égyptien UJXHSUS que par l'addition d'un cdif
au commencement, addition que nous avons retrouvée
(0 SonxAni fFoj'agû en Égjrpte^ tome II, page aSf .
(2) yojage en Arabie ^ tome !.•», page 79-
(3) Mss. copt. , Bibl. impér. , n.« 61 , fonds du Vatican. — *^
Catalog. msstor, musei Borgiani^ page 64*
(4) Niébuhr, Voyage en Arabie^ tome l^y poge 70, nu^ aS(»
(5) A la suite d'Abd-Aliatif, page 660, n-^sj.
(248)
dans la transfcriptioD que les Arabes ont faite d'une
foule de noms égyptiens de villes.
Schléïmi exista sur le bprd occidental de la braqche
CanopiquOi à neuf lieues au nord de Lakan. Ce bourg
est appelé Eshlimé ( pour Aschliméh ) sur la carte de
rjÉgypte moderne dressée par d'Anville.
Ramsis«
A deux lieues et demie ao nord-ouest de Schléî'ou,
est un petit village appelé Ramsis, où se trouvent les
restes d'une ancienne ville égyptienne (i). Elle était
placée sur les bords d'un grand canal (a) qui, partant
au nord de Schléïmi , conduisait les eaux du Mil aa
lac Maréotis.
I.e nom de Bamsès, ou plutôt de RamsiSp comme
on le trouve dans l'État arabe de l'Egypte (3), est l'aa-
cien nom égyptien. C'est probablement la même ville
qui est appelée Ramssiss dans l'Ecriture -Sainte (4)«
La signification de ce nom égyptien nous est inconnue;
son orthographe primitive parait avoir été P^-iUiCKC,
qu'on prononçait Ramsis à la manière des Coptes.
(i) Nîébuhry Voyage en Arabie ^ tome L«', page 78,
(2) Sonnini, Voyage en Egypte ^ tome II, pag. 146 et i47«
(3) Page 664 9 n.® 127, province de Dokaïreh.
(4) Genèse, XLyii, nj Nombres ^ xxxiu» 3.
(«<9)
HermopoliS'Parfa. — Ptimînhor.
•
D'Anville a fait voir que Ef^EM^^roXic fuxjM , oa la
petite cille d'Hermès, exista au lieu nommé aujour-
d'hui Damanhour. Cette position est très -connue;
Hermopolis était située à quelque distance d'un canal
qui , partant de la branche Canopique , se jetait
ensuite dans le lac Maréotis. La direction de ce canal
lut changée lorsqu'on voulut conduire les eaux du
Nil à Alexandrie.
Il y eut en Egypte plusieurs villes du nom diHer^
mopolis ( I ) ; deux d'entr^elleb ont principalement fixé
l'attention des géographes. L'une appelée par les Grecs
E^bt«4roAic psyahi^ la grande ville d^ Hermès (2), était^
comme nous l'avons vu , dans TÉgypte moyenne , et
porta en langue égyptienne le nom de py[iULOTK^
Schmoun. L'autre, qui est le sujet de cet article, fut
appelée EjvtyiroA/ç fuxpct , la petite cille d* Hermès (3) ;
mais ne porta point, comme la précédente, le nom
deUJuOTK, Schmoun, chez les Égyptiens.
Les Grecs , en donnant aux villes de TÉgypte des
ooms tirés de leur idiome , ne suivirent aucune règle
constante. Ainsi , par exemple , ils appelèrent deuk
■ ■ ■ >—— — ^— — i*—— ^
(i) Etienne do Bjzance, au mot Ef/iit^roAiC*
(3) Herodianus, cité par Étieiiue de Bjzance.
£5) Ibidem.
( zSo )
TÎlIes égyptiennes A^roXAâN^oç nwoKtç , cille étApoUont
sans que leurs noms égyptiens ^T&US, Àthd^ et RcDC)
Kôs^ eussent aucun rapport entr'eux.
Il en est de même des deux Hermopolis ; Vane,
Hermopolis-Magna , portait « comme nous l'avons déjà
dit, le nom deUJuOYit, et l'autre, Hermopolis-Parua,
celui de HTsiUL^H^aip qu'on lit dans le passage
suivant relatif à l'abbé Fam6 (usuoi), extrait
de l'Histoire Lausiaque : f%7SZ USU&K&pWC ^&5.
!^aT&t^î^HC iTcgKps iÙLiTCOt^ h&&&& ^pz^Ko^i;
TTSEiiîCKoiioc s^n:^ Tr^w-xH^tup « Le bien-
» heureux abbé Pamô , celui qui a instruit Dioscore,
» évéque , l'abbé Âmmôn et l'abbé Jean, fils du frère
p de l'abbé Dracontius, évêque àelîminhor^... (i). •.
ibtiSW>«Tp, Timinhôr ou Timi^an-^Hâr, est II
Vraie orthographe du nom égyptien d^HermopoUs"
Parva. On le trouve cependant écrit de diverses
manières : dans une nomenclature de villes égyp*
tiennes , on lit IIs^^UEK^cup , Pidimenhdr, renda
en arabe par Damanhour (2). Le P. Kircher, d'après
un second manuscrit copte , l'a donné sous la forma
(i) Fragment de PHistoria Lausiaca^ Mss. copt., BibL impér.f
n.^ 64, fonds du Vatican.
(2) Mss. copty Bibl. impër., fonds de Saint-Germain, suppléin.|
( 25l )
de lÏT^suth j&aip , PUmenhâr, qui paratt appartenîi*
au dialecte thébaia (i). Nous l'avoQS trouvé écrit
n^ S JUi ^ ^^ O V p , Ptimenhour , dans une Sous--
eription (2); mais a^XWEK^atp et i^JULEK^OYp
ne sont ^ue des formes vicieuses de ^i^imi^h^aTp,
qui est le véritable nom égyptien.
Plusieurs sa vans ont déjà émis leur opinion sur
Torthographe et la valeur du nom égyptien d'Her*
mopolis - Parva. Jablonski a cru, d'après le nom
arabe Damanhour, que l'ancien nom égyptien était
nr^^MB^K^OYp t Tamanhour, qull a interprété par
iocus horroris (3) ; mais , comme nous l'avons dit, les
Egyptiens écrivirent ce nom ^J^usH^aip, Timinhdr,
qui en diffère par son orthographe , et encore plus
par sa signification , ainsi qu'on va le vorr«
M. Ignace de Rossi a donné le vrai sens du nom
de n^ush^cup qu'on trouve dans les livres coptes*
(i) Scàla^Magna^ page 207,
inB^Tv^TTOipOC K^TCg&V TTETpOC TTOjRpi
it^SIf OV>vqSp&!^ î^piEiU^U^H^OYp : « O Dieu ^
» faites misëricorde & celui qui a écrit ceci , le misérable, mai-
» heureux et inutile Pierre, fils d*Aboulfaradj^ dô Timenhour, »
Mss. copt, BibL impër., Martjrre de saint Jean de Phannisjôtt^
n.^ 69, fonds du Vatican.
(3) Jablonski, Opuscula, tome P'.
( aSa )
n le traduit , comme on doit le faire à la premier»
lecture du nom égyptien, par 5oi^^ dHorus (i),
fnllc dHorus; mais nous ne partageons point son opi-
nion sur le mot ^us qu'il dérive du grec JS^ç (2).
^ui est incontestablement un mot propre à la langue
égyptienne , et si l'un des deux dérive de Tautre , c'est
indubitablement le mot grec»
Au reste, il est certain que i^JUt^H^cup signifiait
en égyptien b&urg dHorus , et que les Grecs ont ea
tort de le traduire par saille d Hermès 9 ^JffMMmolfJÇ^
Mômemphîs. — Panouf-Khét.
L A ville de Mômemphis était située sept lieues
environ à l'occident de Timenhdr , et sur les bordi
d'un canal qui , partant de la Canopique » se jetait
dans le lac Maréotis (3). Une vache sacrée était
nourrie dans son temple.
On trouve dans une nomenclature copte des villes
de lÉgypte inférieure, celle de n^KOrq |l>HnP,
Panouf^Kkéi, dont le nom arabe est Manouf-
Elseffly, c'est-a-dire Manouf t inférieure (4)* Comme
|[i) Etymologiœ œgyptiàeœ^ page 4^*
(2) Ibidem y page SSy.
(3) D'AnviUe, Mémoires sur t Egypte^ page 75.
(4) Mss. copt. 9 Bibl. impér. , fonds de Saîiit-Germaia , suppL,
n." 17. — Kircher, Scala-'Magna^ page 207$ cité par Lacroztf
téCxicon œg^^ptiaco-ltUinum, page 74;
X 253 )
(lèti ou exista M6memphis , {)orte encore le nom de
anouf (i), nous sommes convaincus que IIb-^oy^
Hnr, Panouf-Khét^ fut son ancien noin égyptien.
En efiet, les Arabes ont donné à trois villes do
gypte le nom de Manouf. La première , située dans
Igypte moyenne et appelée plus ordinairement Minf^
t MEMPHIS9 qui porta en égyptien le nom de
Zty^y Méfi ^ ou celui de UEuq^, Memfi ^ commo
^U8 Tavons prouvé (2). Lies deux autres étaient
ins la basse Egypte ; la plus méridionale des deuXp
tmmée par les Arabes Manouf-Alôlia^ c'est-à-dird
^ anouf la supérieure ^ fut appelée par les Égyptiens
&KOnrq pRC, PANOUF-^RÈSy F anouf du midi (3);
est la ville de ManoVF^ capitale de la province
-abe de Manoufyyah , et dont la position est indi«-
lée sur toutes les caries de l'Egypte moderne 9 l'autre
ïanouf Ae% Arabes, la seconde de la basse Egypte;
\t celle qui existe sur remplacement deMômemphis,
t comme elle est située à l'extrémité de cette contrée,
n ne peut douter que ce ne soit la Manouf inférieure
ont il est parlé dans la nomenclature copte-arabe que
ous avons citée. Outre cela, le nom égyptien IIz^i^otci^
JRT, PanouF'Khèt, c'est-à-dire Panouf dunord.
(i) Le père Sîcard, cité par d'Anville, page 73»
(jt) Suprà^ tome I/', pag. 562 et suiY«
{3} Supràj page i55.
( 2%4 )
lui convient sons tous les rapports « puisqu elle Se ti^onte
à vingt-quatre lieues au nord de IIs^i^OT^ pRC » Panou/
du midi. Il nous paraît donc hors de doute que la ville
appelée MojU^^iç par les Grecs (i), est la même que la
Ilfc.KOYq ^RT , Panouf-'Khêt des Égyptiens. Cette
dernière est comprise par le père Vansleb au nombre
des évêchés de l'Église copte (2) » sous le nom de
Ménuf'il-Sefli.
Sounliôr -Thalaut .
Nous avons déjà vu dans le nome de II^OU , Piom
( \Arsinoït€ des Grecs ) « une ville appelée Sounhèt
en langue égyptienne ^ et Sanhour par les Arabes (3).
Un second bourg du même nom existe dans la partie
de rÉgypté que nous décrivons; il est connu parmi
les Arabes sous le nom de Sonhour- Thalaut (4)i
qui nous paraît être d'origine égyptienne. En effet,
Sonhour n'est que la transcription arabe de CO'^rh^aipi
Sounhôrf nom que porta, comme nous l'avons dit,
une ville de TÉgypte moyenne* Le mot Thalaut
distinguait la Sounhôr de la basse Egypte , de la Tille
(t) Hérodote, livre II, §. clxix. — Strabon, livre XYH-*
Etienne de Byzance , de Vrhibus et Populis.
(2) Histoire de Véglise d'Alexandrie^ page 25.
(3) Suprày tome I.^', page 327.
(4) État de VÉgrpt^, page 665, n.* i!^
< 2J55 )
le Pîom , et nous croyons que COYK^œp ôî>XSYnr
u même 02»>.a\^, Thalôti , signitiait en égyptien
l Sounhôr du Lotus.
En effet, le mot Amhç ne paraît point être d'origint
recque , et il est probable qu'il appartenait primi-
vement à la langue égyptienne. Dans ce dernier
liome, il dut avoir la forme de AsYn[ , laut ^ ou
c A.cu^ , lôtif dont les Grecs auront aisément
>rmé liiûHoç. Les mots A&yT et Aaï^ entrent ea
ffet dans la composition de plusieurs noms propres
gjptiens. Ainsi , par exemple , dans le manuscrit
rec sur Papyrus, du musée Borgia, publié par SboiY,
est fait mention, i.^ d'un homme appelé nariXar/1 ^
égyptien IIe>v&yT ou He^vS^tte, ie lotus (i)^
uî paraît avoir une forme thébaine ; 2.^ d'une femme
ommée KcXXo(u7€ en dialecte tfaébain , ReXA^y^E,
om qui signifiait involuta loto , ceinte de lotus ;
/^ enfin , on lit dans le même manuscrit le • nom
'homme TlaMiliç n qni appartient au dialecte mem-
hitique, où Il^T^aT^ , Palôti, avait sans doute la
aleur delotlcus. Cette opinion nous semble admissible.
(i)Dans une souscription copte, qui est ntëe plus haut à l'article
zhiéimîf on lit aussi le nom d'homme llsXOTOC , Pilotas ^
lotus ^ nom qui justifie la valeur que nous donnons au thébaia
tXBT-TE.
( a56 )
Tërôt.
La 'branche Taly ou Bolbi tique sortait de l^i
Canopique, près d'un bourg appelé aujourd'hui Daï^
routh (i) et situé à cinq lieues et demie au oord-est
de Timinhôr , sur la rive orientale de la branche
Schetnoufi ou Canopique. Nous avons déjà dit que co
lieu porta en égyptien le nom deTiptUT, Térôt (2),
derivatio , parce que , comme plusieurs autres bourgs
du même nom « celui-ci se trouvait à la naissance
d'une branche du fleuve.
Arbat.
Les Arabes placent dans la province de Bohaïréb,
qui est la partie de TÉgy pte que nous décrivons , noo
ville nommée Khirhéta (3). Une nomenclature copte
nous donne le nom égyptien de cette ville qu^on y lit
3lp6s'1r. Arhat^ suivi de l'arabe Kharhéta ou Khir-
hita. Dans son Voyage en Egypte, M. Sonnini, doot
les sciences naturelles regrettent la perte récente, fra-
versa la province de Bohaïréh , et passa à Kharbéta
qu'il appelle Hérbété (.4)- D'après les détails qu'il
donne
(i) État de VÈgjrpte^ page 670, n.^ 12.
(2) Suprà^ pag. 20 et 22.
(3) État de rÉgjpte, page 665, n.® 106.
(4) Fojage dans la haute et basse Égj^pte^ tome H, page 148.
<257)
lionne de 6a route, la ville de Kharhétay eo égyptien
0)Lp&£.*T , était située à trois lieues à l'ouest de la
branche Canopique, et à dix lieues au nord-ouest de
iLakanw
Sjébro-Ménésin.
Les Actes de deux sbints coptes placent dans le
tiome d'Ârbat un bourg appelé 2$It&pOiULEt\ECSS^ ,
Sjéhro^Ménésin (i). Il en est aussi parlé dans l'His-
toire de la translation des os de plusieurs martyrs
dans nne église de Schiét ; on y voit que cette
cérémonie eut lieu : l^&^p&q h&&&& \cUB.i^nKC
t^C\K£ : « En présence de l'abbé Jean, supérieur,
• de Sjébroménésiné (2). »
Nous ignorons si Porthographe XE^paîWEt^tCSt^,
Sjébroménésiné f est préférable à celle de XE&po*
X^tî^CStï, Sjëbroménésin y que nous avons présentée
d'abord ; nous n'avons pu prendre pour guide le nom
arabe de ce lieu , que nous avons vainement chercha
d^ns l'État arabe de TÉgypte.
(1) Mss. copt., Bibl. impër. , n.® 65, fonds duVatiican, Actes
ies saints Maxime et Dométius.
(a) Ibidem^ n.^ H.^^Catalogus manuscriptor. musei ffçrgianif
Daee q5.
i 258 )
Théroshé.
Un manuscrit copte nous fait connaître un lien
appelé OEpOâ^, Théroshé en langue égyptienne i et
Taroudjéh en arabe (i). L'État arabe de l'Egypte k
jrange dans la province de Bohaïréh (2) , c'est-à-dire
dans la partie de TEgypte inférieure , qui est le sujet
de cette section.
Canope. — Kahi-annoub.
La ^ille de Canope , ou mieux CanobCf ëtait situét
à l'embouchure de la branche Canopique, à très*- peu
de distance de la mer, et sur le rivage occidental du
bras du Nil qui portait son nom. Cette ville ne parait
point avoir été fort importante sous les rois de ract
égyptienne ; elle dut principalement sa célébrité, daoi
les tems postérieurs, au culte deSérapis dont le temple
bâti par les Ptolémées y attira d'abord un grand
concours de Grecs d'Egypte, et bientôt après d'Égyp-
tiens, lorsque ceux-ci eurent été forcés d^adopter le
culte de Sera pis , porté de Sinppe dans l'Egypte par
les Lagides.
Les ruines de Canope, qui existent à une petite dis^
tance SAhouqir^ couvrent un vaste espace de terrein.
y Xes débris de style grec s'y trouvent en abondance;
(0 Mss. copt, Bibl. impér., n.*» 43, ancîoa fonds, f.» Sg, reclô.
(?.)Pàge665, n.«9J.
(259)
quelquefois cependant on y déterre des monum^ns
d^ancien style égyptien (i). «
Lies Grecs voulurent rattacher à leur histoire héroï-»
que Porigine de la ville de Canope. Ce fut une opi«-
sion reçue parmi eux, qu elle avait pris son nom de
Canobus ( KurcutCoç ) , pilote du roi Ménélas , mort sur
cette partie des côtes d'Egypte , où est située la ville
de Canope. Cette même opinion , qui n'est fondée que
«ur une fable , prit sa source dans l'amour-propre des
Grecs , qui voulaient retrouver des traces de leurs
liéros dans les lieux les plus éloignés de THellas.
Mais le rhéteur Aristide prouve incontestablement le
ridicule de Torigiae grecque de Canope; il dit : «J'ai
ft appris moi-même , à Canope , d'un prêtre d'ua
9^ certain rang, que ce lieu porta le nom de Canobe,
» plusieurs siècles avant que Ménélas y abordât. Il
» prononçait ce nom de manière 'à ne pouvoir être
9 écrit en lettres grecques, et il ajoutait qu'en notre
n langue il signifiait yfiuorwf ecTâtÇoc, terre d'or (2). »
Le mot KoHiCoç , comme l'écnvaiçol les Grecs;
n'est en efiet qu'une corruption de l'égyptien Ks^^S
hKOvfii, Kahi^ANNOUB, terre dorée (3), Kg-^i^-
i\OTJ&, Kahannoub en dialecte thébain. Il est même'
(i) Sonnini, Voyage en Ègjptey tome I.«', pag. Sgo, 3c^i et
.5uir.
(2) Aristides rhet., Oraiio œgxptiaca.
. (5) Lacroze , Dissertaiio philologica , apud Chamberlayne i
coUectio Orationum dominicuHum. i— Jablonski , Panthéon
jlEgxptiorum^ p^jrs III, Ub.Yy cap. IV, page 141»
( 26o >
probable que les Égyptiens disaient simplement
Ks^t^OT^, Kahnoub, par contraction, ce qui se
rapproche beaucoup plus de l'orthographe grecque
Au reste la lettre ^ , H , que renferme le mot
égyptien , empêchait les Grecs de pouvoir écrire le
nom de cette ville comme le prononçaient les habî-
tans du pays. Ils pouvaient cependant y suppléer par
leurs esprits; mais nous sommes portés à croire que
chez les Égyptiens la lettre Hori^ ^» rendait un son qui
se rapprochait beaucoup plus de celui du Hha arabe r
que de celui de VH française.
Le nom égyptien de Canope fut donc Ks^^hltorBi
Kahiannoub, c'est-à-dire terre dor. Plusieurs lieoï
de rÉgypte portèrent des noms analogues ; nous ea
avons déjà parlé à Tartide O&KOY& , Thanouh (i).
Menathis. — Manouti.
Etienne de Byzançe nous fait connaître un bourg
des environs de Canope, appelé en Grec MêPhQiç.
Nous avons déjà dit que lés Grecs voulant tout
rapporter à leurs traditions , crurent que la ville égyp-
tienne de R&^UiiOYfit , qu'ils appelaient Kope^Go; ou
Kavûf^oç, avait pris son nom de Ka^aÇoç^ pilote du
roi Ménélas. Il est facile de voir que cette opinion n'a
(0 Suprà^ page 173.
(26l )
■acun degré de vraisemblance. On a aussi prétéhda
que le bourg de Mef^iQiç avait pris son nom de celui
[le la femme du pilote Canobus (i); mais il suffira dû
Faire remarquer que le nom de M&hBiç est égyptien,
pour prouver qu'il n'a pu appartenir à l'épouse dé
Canobus , qui , comme lui « était née en Grèce et
devait avoir un nom grec.
Le mot Méoouthis a été expliqué de deux manières
par Jablonski : il le dérive de UtiTOY^, Mei-Nouti^
amans deum^ ou bien dellHS^OY^, Ménouii, qu'il pré«
tend signifier dieu de teau en langue égyptienne (2),
Xie premier offre quelque apparence de vérité ; mais
le nom d'amans deum ne s'applique pas bien naturel-
lement à un bourg, et la seconde orthographe proposée
par Jablonski, celle de Uhi^Ot^, est vicieuse, parce que
M-K n'a jamais rigoureusement signifié en langue égyp-
tienne AQUA, eau 9 qui s'exprime exactement par
UaiOY, Môou. Il est néanmoins vrai que ce dernier
mot prend la forme de JUH dans les composés, comme
xpuK, aquam facere, c'est^k^dive lacrymari; mais
alors il se trouve à la fin du mot qui en est formé , et
jamais au commencement, comme dans JUK-KOnr^;
dans ce dernier cas, il est écrit julOy, ainsi que plu-
sieurs exemples peuvent nous en convaincre : tels
^"^ ] ; ' — ^ '
(i) Jablonski rapporte cette opinion » Panthéon AEgjpiior^f
tom. II , pag. i52 et i55.
i^) Ibidem f page i54.
( ^62 )
sont, en dialecte mempbitiqtie, les mots JULOnrîi^wuOY,
aquajluerts^ c'est-à-dire ^/ai;/a ; julOYCBX^O, aqua
tepida; julOtÎDKw, aqua sefvida; jutov^axîit, ayiia
frigida; et en dialecte thébain, les mots ajlOyK&îiKe,
aqua dactylina; JUiOrn^ uOr, salsugo; JUOYKCaïpi?,
aqua errans, c'est-à-dire riçulus, et une foule d'autres
çompo^s.
Le nom de lieu yUva^ç , qu'on lit dans Etienne
de Byzatice, nous paraît avoir été écrit en égyptien
U^t^OT^, Manouti^ ou bien U^ttKOY^, Mannouti,
et avoir eu la valeur de Heu dwin ou lieu de Dieu.
Thônis. — Thônî:
»
Strabon , en nous faisant connaître les villes qui
étaient situées sur les bords de la Méditerranée,
entre Canope et Alexandrie, parle de celle de dtfiK,
vieux emporium de l'Egypte , qui n'existait plus da
tems de ce géographe grec (i). Nous avons déjà
parlé de deux villes appelées en égyptien OaiKSt
Thôni (2) ; il est indubitable que cette dernière porta
le même nom. Le nom grec Qkêuç n'est en effet qu9
le nom égyptien , suivi d'une désinence grecque.
Thôni était àToccident de Kahannouh ( Canope),
sur le bord de la mer, entre la branche Schetnoufi
( la Canopique ) et le lac de Maréotis.
*™^ ■ I ■ » . ■ ■■ .1 , ^. i^
(i) Slraboa, livre XVII.
(2) Suprà^ tome !.•', page a35j et tome II, page 142.
(265)
TaposiriS'Pan^a. — Tapousîrî.
£n partant de Canope et ea longeant le rivage de
la mer y vers Touest, on rencontrait Tbôni et ensuite
un bourg appelé par les Grecs TcLfcaroa-ûietç feixpœ, la
petite Taposiris (i), pour le distinguer d'un lieu du
même nom , situé vers la Libye* TwarynAM n'est
que la transcription grecque de l'égyptien 'P&nOY-
C^pS , Tapousiri , le liea ou la cille qui appartient
à Osiris»
Kliacotis. — Rakoti.
Sur remplacement que choisît Alexandre pour la
fondation de la ville à laquelle il donna son nom,
existait une bourgade égyptienne que les Grecs ont
appelée VaxafUç (2). Elle devint un des quartiers
d'Alexandrie , et conserva son nom égyptien de
Bhacotis (3)«
Alexandrie porta Tarement dans les livres coptes
le nom d'i^?^^Z,i^«:^piB. ; presque toujours elle y est
désignée par l'égyptien primitif Pb^KO^ , Rakoti ea
(i) Strabon, livre XVII.
(2) Strabon, livre XVII. — Pline, Histoire naturelle, livre V,
n.* 1 2 Etienne de By zance , de Urbibus et Populis , au mot
(5) Tacite, Historiarum, lib. IV, pag. a6o 5 apud Historiœ
romanœ scrip tores qui ex tant ^ tom. II»
(264)
dialecte metophîtîque (i), et P&KOTt, Rakoté en
dialecte tbëbain (2) , d'où s'est formé le grec PaxaiTic.
On trouve cependant le mot grec Oy.X£^£iS\^p^5
dans quelques nomenclatures coptes de yilles égyp-
tiennes , à côté de celui de P&^KO^^ (3) , de même
que dans d'autres manuscrits. Le recueil copte en
vers, que nous avons déjà cité,, offre la strophe sui-
vante d'une hymne qui se chantait le cinq du mois
d'êpêp, KlTHiT, Tépiphî des Grecs :
« Réjouissez- vous Rome, Alexandrie, Chêmi f4)>
f» Ephèse et Ântioche (5). »
Le nom d'Alexandrie se lit aussi dans un monu-
ment bien plus ancien que les écrits des Coptes ; nous
■~' '— — ■ . - _ __ —
(i) Texte copte du Nouveau Testament, Actes des Apôtrt^y
VI, 9. — XXVII , 6. — XXVIII ,11.— Martjrologes , passlm,
. (2) Mss. copt. , BibL impër. , n.« 45 , f-<> 69 rectô. — N.* 44i
f.® 80 rectô. — N.® 46» ancien fonds, etc., etc.
, (3) Mss. copt , BiW. împér., n.*^45, ^.** Sg rectô. — N.' 44 1
£• 20 rectô.
(4) Le mot 3CKjUlî, qui ordinairement désigne TÉgypte «
général, parait ici devoir s'appliquer Siu'Kaire.
(5) Hjmne XXVI.* du manuscrit.
( 265 )
toulons parler du texte égyptien de rinscription de
Rosette. On y trouve U&K&?^EKC2.ît*TpoC , Mana--
leksantrosy c'est-à-dire le lieu (T Alexandre, la ville
d'Alexandrie (i).
Nous ignorons le sens du mot égyptien Rakoti.
Maréa. — Marê-Niphaïal.
A quatre lieues à Toccident de Rakoti , sur nn^
langue de terre appelée par Ptolémée Tcuvtx ( 2 ) ,
Huban, à cause de sa forme, et qui sépare le lac
Maréotis de la mer Méditerranée , exista , sous les
Egyptiens , une grande ville connue des Grecs sous
le nom de Maréa (3). Elle fut la capitale d'un
some (4) égyptien. D'An ville a fixé , avec toute
Maison , son ancien emplacement ait lieu nommé
aujourd'hui Marionth (5).
Hérodote écrit son nom Mofca (6); Diodore de
Sicile, MctexcL (7); et Etienne de Byzance, Mapux (8).
Ces divers noms paraissent n'être que de légères
(i) Ligne 10.
(2) Livre IV, chap. v. •
C5) Athénée, Deipnosophia^ livre I, chap. xxv.
(4) Ibidem.
(5) Mémoires sur VÈgjpte, page 65.
(6) Livre II, §• xviii.
<7) Bibliotheca, lib. I.
(8) De Urbibus et Popttlis,
< 266 )
alfëratlons de U£.pK, Mare ou Mari ^ qui, à notm
avis, fut le nom égyptien primitif de cette ville. Il a
la valeur de don du soleil f et elle le dut probable*
meut à son fondateur qui put s'appeler aussi Ut^pHi
Mari, et qui peut-être est le même que le Mœris
d'Hérodote et de Diotlore de Sicile. Le nom doooë
à cette ville peut aussi tirer son origine de circoas-
tances qui nous sont totalement inconnues. Dans Tutoe
et l'autre hypothèse ^ il restera à examiner si le lac
Mariotis ou de Mari, qui prenait son nom de la ville
deU&pK, Mari^ située sur ses bords, n'a point été
le sujet d'une méprise par rapport au lac de Piom
(du Fayyoum) appelé lac Mœris on de Maris parles
auteurs grecs et latins. Il est possible que les Grecs
aient à tort donné au lac du Fayyoum le nom de
Mœris , qui n'appartenait peut-être qu'à celui de
Maréa. Mais nous ne devons pas ici pousser plos
loin cette discussion.
Les livres coptes rendent l'arabe Mariouth par
l'égyptien 4fz>\l>'^ , Phaïat , ou Hic|)i.s&*t,
Niphaïat (i). Nous avons déjà dit que H^<^2^V5t
désignait , en langue égyptienne , ce que les Grecs
appelaient la Libye (2). Nous regardons le nom de
Hsc|)M£>^ donné à Matéa par les Coptes , comme
un simple surnom de cette ville , parce qu elle était
(i) Mss. copt., Bibl. impër.y n.« 17, supplém., fonds de Saîat-
Germain. *
(2) Supràf page 3i.
(267)
BÎtuée dans le canton libyque de la basse Egypte^
dont elle était peut-être la capitale au tems des rois
de race égyptienne. Sous les Grecs , Maréa déchut
considérablement. On doit attribuer sa décadence au
Toisiuage d'Alexandrie, qui absorba d'abord la popu--
lation , et par suite le commerce des villes environ-
nantes. Nous ne considérons ici Maréa qu'à l'époque
où elle était une grande ville , comme nous l'apprend
Athénée que nous venons de citer.
Apîs.
Cette petite ville, ainsi que nous l'apprend Héro-
dote, était située dans les environs de Maréa (1). Lo
nom d'A'srif paraît d'origine égyptienne; c'est le même
que celui du taureau sacré nourri dans la ville de
Memphis. Ce n'est point ici le lieu de faire connaître
sgn orthographe égyptienne ; il faudrait nous engager
dans de longues discussions, qui trouveront leur place
dans notre Traité sur la Religion égyptienne.
Taposiris. — Tapousirî, Pousiri.
A l'extrémité occidentale du lac de Maréa , et sur
le bord de la Méditerranée , exista autrefois une ville
(1) Hérodote, livre II, §• xviik
( 2(58 )
appelëe Taposiris (i) ou Taphosiris (2) par les g«>—
graphes grecs.
Ses ruines peu importantes sfe trpavcnt encore daos
un lieu appelé Aboussîr, ou vulgairement Tour des-
Arabes. Ses noms égyptiens furent liOYCîpi, Pou^
siri y d'où s'est formé Y Aboussîr des Arabes , et
TsnOYCsps, TapousirlouTz><^OTC\py Taphousiri,
la ville d'OsiriSy dont les noms grecs Ta^rtoa-ueÀ; et
Ta^oa-ieiç sont des transcriptions assez fidelles.
Tapousiri était la dernière ville de l'Egypte propre,
du coté de la Libye.
Plinthine .
Cette ville parait avoir existé à une très-petite
dislance de Tapousiri ^ et vers le fond d'un golfe
auquel elle donnait son nom. Celui sous lequel elle
fut connue parmi les Égyptiens , a échappé à nos
l'echerches.
(i) Ptolémée, livre IV. — Etienne de Byzaace, de Urbibuset
Populis,
(2) Proclus, de a?^7?c. , livw IV, chap. i. — Étieme deBjzance,
de Urbibus. lij
( ^69 )
CHAPITRE SIXIÈME.
Nomes de la basse Egypte.
indiquant les capitales des nomes de la haute
te, nous avons été forcés de suppléer, par la
n des livres coptes , au silence que les Grecs
;ardé sur quelque3 nomes qui y ont incontes-
nent existé sous les rois de race égyptienne,
tenant que nous allons examiner la divison de
sse Egypte en préfectures , nous avons à sur*
er un obstacle d'une nature toute différente. £a
, Strabon nous apprend que dans les tems
tifs , l'Egypte inférieure ne contenait que di»
ctures , et cependant les géographes grecs ea
nent vingt-neuf.
lis il faut ici remarquer que Strabon , en parlant
\ division de l'Egypte en nomejs sous les rois
ce égyptienne , place les dix nomes de la basse
te dans le Delta, c'est-à-dire entre les branche»
pique et Pélusiaque (i); par conséquent le terri-
situé hors du Delta , entre la Canopique et 1»
e, à l'ouest; entre la Pélusiaque et l'Arabie, ht
ne doit point être compris dans cette division.
\% Égyptiens regardaient en effet ces deux contrées
a basse Egypte , comme appartenant , l'une à
■ " ■ I ■ m i ■ ■■ 1^— ■— ■■■ Il i
Strabon, livre XYH,
)a Libye » et Tauf re à l'Arabie ; c'est pourquoi ils nom'
maient la première Hsc^&S£>*T, Niphaïat ^ pabtîi
ziBYQUE^ et la seconde, I^ssp2>.&i5. , partie ara*
BiquE.
Nous ne devons en conséquence chercher les dix
nomes de la basse Egypte que dans le Delta ; et ce
nombre, Ajouté aux seize nomes du Maris , nous don-
nera les trente -six préfectures qui, selon le même
Strabon, formaient la division primitive de ]'erapire
égyptien. Le premier paragraphe de ce chapitre sera
relatif aux dix ïiomes du Delta.
Dans les deux autres paragraphes , nous ferons
connaître celles des villes principales des contrées
de Niphcuat et de Tiarahia qui, par leur situation
ou leur étendue, peuvent être regardées comme ayant
été des chefs-lieux d'un arrondissement plus ou moins
considérable.
§, I. — Des nomes du Delta.
Les géographes grecs et latins placent dans le
Delta les seize nomes suivans : Métêlitès, Phténotès^
Cabasitès , Suites , Naucratitès , Pthembuti ou de
Ta\;a f Prosopitès , Sebennytes superior , Sebennyies
inferior, Onuphilès, Busirùès , Xoïtès , MendcsiaSt
Nout, Tanitès, Pharbœthitès* Mais comme sous tes
anciens Egyptiens on n'y en comptait que dix, nous
devons examiner quels sont les six nomes dont la
( «71 )
crëation est postérieure aux rois de race égyptienne.
Nous présenterons ici nos observations à cet égard.
I .^ Les villes de Métélis et de Naucratis ne durent
leur importance et leur splendeur qu'au commerce
des Grecs avec les Égyptiens ; or , le.s relations com-
merciales de la Grèce avec TÉgypte ne datant que
du règne du pharaon Psammouthis (i) (appelé aussi
Psammitichus ) , c'est-à-dire d'une époque postérieure
à la division du Delta en dix préfectures , il s'ensuit
naturellement que Métélis et Naucratis étaient , dans
les premiers tems, des lieux trop peu remarquables
pour être des capitales de nome» Il parait mémo
que Métélis doit son origine aux Grecs.
2.0 La ville de Xoïs ne dut être instituée capitale
de nome que dans des tems postérieurs à Strabon;
puisque alors elle faisait partie de la préfecture
Sébennytique , comme ce géographe le dit formel-
lement : « Entre la branche Pbatnitique ( Phathmé-
» tique ) et la branche Sébennytique , est Xoïs ;
» ville et île, dans la préfecture Sébennytique (2) »t
Soi^ «r7i xoi vwfiç xflu ^ohjç & 7» XeSan/lixoù to/m.
3.^ Tout ce que les anciens géographes ont dit da
Panéphysis est si vague, et la position de cette vill&
est si incertaine , qu elle ne paraît point avoir tenii
ua rang fort distingué parmi celles du Delta ; et si
^i) Hérodote y livre U, §• cur.
(2^ Straboo, Uv<^ XYII, page 8e2«
< 2.72 ) ^
elle a été capitale du nome appelë Ifeut ou Héouti
<romine le veut Ptolémée , ce n'a été que dans les
tems postérieurs à la conquête dé l'Egypte par Cam-
byse , fîls de Cyrus.
4-^ Il CQ ^st de môme de Taoua , ville d'une trop
petite étendue » pour avoir été , dans les premiers
tems, la capitale d'une des préfectures égyptiennes;
elle ne put le devenir que lorsque les Grecs, s'em^
parant de TÉgypte , la divisèrent en un plus grand
nombre de nomes qu'elle n'en contenait auparavant.
D'après ces considérations , en supprimant les
nomes de Métélis , de Naucratis , de Xoïs , de
Panéphysis et de Taoua , il n'en restera que ooze
dans la liste grecque de ceux du Delta, que nous
avons rapportée au commencement de ce chapitre.
Mais ainsi que nous l'avons déjà dit , selon le témoi-
gnage formel de Strabon , les Égyptiens ne coroptant
que dix préfectures dans le Delta, ce nombre se troa-
vera exactement dans les onze qui restent, en obser*
vaut seulement que les nomes Sebennylès superior et
Sebennytès inferior durent , dès les premiers tems ,
ne former qu'un seul et même nome.
En conséquence, les capitales des dix nomes da
Delta, sous les Pharaons, furent, en allant de l'orieatà
l'occident, Pharbœthus,Tanis, Mendés, Prosofis, Sais,
BusiBis, Sébennytus, Onuphis, Butos et Cabasa, viUes
nommées par les Égyptiens ^^p&MT, Pharbait;
( *73 )
tj, Sjani , UJuOYK h£pu&.ft , Schmoun -^ anm
an, ïlajft^^, Pschati, C^-S , Sai, IloYCîps^
rm, Xeu^Oy^ , Sjemnouîi , OrKOrq^ (i)^
7A«5, II^EKtTCU, Plénélô, et Xês^C, Chbahs,
>us avons déjà dit que les Égyptiedâ appelaient
ome Ileoaj, Pthosch, et que chacun d'eux était
lu par le oom de sa capitale. Ainsi, par exemple ;
lisait en égyptien : ^.HOK OYpîÏTTpffÔYcg TuL
>^ nrOY^O : «Je suis de Pershouscb, dans /e
me de Touho, Ptosch-Touho (2) ». Il arrivait
ndant que quelques-uns de ces nomes avaient
loms particuliers; ainsi celui de Sébennytus était
aairement appelé Ilgocg KiUEcyo^ , Pthosch^
eschoti^ c'est-à-dire U nome des Champs (o). Ce
peut aussi avoir désigné plus spécialement une
e de €6 nome. Quoiqu'il en soit, on le trouva
i indiqué dans les livres égyptiens du moyea
oici le tableau des dix nomes primitifs du Delta ;
les villes de leur dépendance. On sent que ce
ier travail ne peut pas être rigoureusement exact,
[]u'il est impossible de fixer., d'une manière bien
Nous peinsons que telle était rorthograpfae ëgyptiennt
!Htphis.
Fie de Paul IhemUte ; Mss. copt. du mus. Borg, Zoëg^^
566.
Mss. copt., Bibl. impér., n.o66, fonds du Vatican, Martyre
\nt Apa-Anoub. *« Suprà, SiXiide hidis-Oppidum, page 194.
( 274 )
précise, les limites de chaque nome. Nous croy
approcher de la vérité en prenant pour base les di
sions naturelles du Delta, qui paraissent avoir inl
d'une manière marquée sur ses divisions politiqu
Pthosch ou nomes du Delta ^ et failles <
leur dépendance.
Nomes.
Filles.
I. Pthosch'Pharbail
»•••!::
Pharbait.
Pséoétai.
U. Pthosch-Sjani.
ni. Plhosch^Schmoun
• •
' 3. Sjani. Ses dépendance
nous sont inconnues
On doit peut-être ;
comprendre :
4« Leontopolis.
5. Sahrascbt.
6. Temsiôti.
7. Psenshiho.
8. Thennésî.
g. Scbmoun-an-Ennao.
10. Tbmoui.
1 1. Nimanthôout.
12. Naamoun.
i3. Pérémoun.
14. Tkéhli.
i5. Piscbarôt.
16. Tamiati.
17. Tamoul.
18. Thôni.
Nomes.
(^75)
failles.
Plhosch^Pschati . . .
Uhosch-Pousin . . .
19. Pschatî.
20. Terôt.
21. Scbetnoufi.
22. Ptihot ( canton ),
23. Shmoumi,
24 Pharsîné.
25. Panouf-Rês.
26. Hanscbêi.
27. Psjsjbêr.
28. Pathanon.
29. Atbar-Bakû
30. Tbanoub.
Si. Taubab.
82. Pousîrî.
33. Tiamêirî.
34- Tasempotî.
35. Panau.
36. Tipbref.
87. Tantatbo.
38. Sjemnonlî,
39. Tischairi.
40. Naesî.
Fthosch-Nimescholi. { 4i. Pan^phôsu
42. Skhôou.
43. Tianoscber.
, 44* Tbmoué.
Pihosch'Sai.
45. Sai.
46. Siouf.
47. Sj^broflaalhéoi^
Nomes.
( 476 )
Pailles.
I Fthosch-Ounouphi.
IX, Pthosch-Pténato. . •
X. Pthosch-Chbéhs. . . .
48. Ounouphi. Ses dépen-
dances ne sont pas
connue^»
49 Pténalô.
5o. Tchôbi.
5i. Tarschébi.
52. Koprêt.
53. Nikesjôou.
54. Chbébs.
55. Sjapasen.
56. Mélasj.
57. fioua.
58. Sonsbar.
59. Pschiniêou.
60. TirascbiL
61. Tkôou.
§.IL
Tiarahia^ ou partie Arabique de
l'Egypte inférieure.
On a vu au commeocement de ce chapitre , que
W contrée Arabique de la basse Egypte n'était
oint divisée par nomes dans les premiers tems de
i Empire égyptien, parce que, selon L'opinion com-
mune de ce pays , elle ne faisait point partie de
i'Ëgypte même ( i ). Il est cependant indubitable
qu'on divisa ce territoire en parties distinates. afin
de faciliter les opérations du gouvernement ; cbacune
d'elles comprenait une ville avec les bourgs et les
tm
(0 Voyez supràf pag. 74, 75 et 76.
( ^77 )
TÎIIages de soin territoire. Dans la suite, les Grecâ
ayant donné à ces portions de territoire le nom de
nome, c'est par là que le nombre des préfectures de
la basse Egypte , dans les tems postérieurs aux Pba«
raons, s'éleva à vingt*neuf , nombre que nous avons
déjà indiqué. Ainsi la distinction des tems expliqua
l'espèce de contradiction qui existe entre Straboa
et les autres géographes anciens , sur le nombre
de ces nomes.
Nous allons présenter ici le tableau des divisions
de la partie Arabique de l'Egypte inférieure; il ne
peut être regardé comme parfait et sans erreur;
il n'est fondé que sur des probabilités et sur les
résultats que nous a présentés l'étude de ce pays.
Dii^ision de Tiarabia ou partie Arabique
de VÉgyple inférieure.
I. Dépendances de On
• m
II. Dépendances d^Athrébl*
1. On.
2. Lioui.
3. Babêl-an-Chémi.
4. Ptiminbor.
5. Touho-Noub*
6. Pousiri.
7. Atbrêbi.
8. Pouschém.
9. Panaho.
10. Pischô ottTapschôi
1 1 . Namoun.
12. Psénakô.
( 278 )
i3. PoubastK
III Dépendances de Pou- \ i4- Phelbês.
hasti ) i5. Pithôra.
i6. Tbôoubasli.
17. Mescbtôl.
i8« Myecphoris.
IV. Tiûrahiaf proprement f ig. Phakôs.
dite • • • • < 20. Aouara.
21. Selœ.
iz. Psarîora»
XT T\i j j c • ; 23. Mescbtôl.
y. Dépendances de Sanom.l^ ^^ Tahbphnés.
25. Péréraoun.
Ces dépendances répondent exactement à ce qo«
les Grecs appelèrent nomes HeliopolitèSf AthribiièSt
BubastUès , Arabiœ et Séihroïtès. On ne doit donc
point être surpris que les Coptes , qui écrivirent
sous les Grecs et sous les Romains, aient donné, à
l'exemple de leurs maîtres , le nom de ïl^FOOj, nomCy
au territoire d'Athribîs ( i ) et des autres villes de
celte partie de TÉgypte.
§. III. — Niphaïat ou partie Lihyque de la
basse Eg)yte.
Ce que nous avons. dît de Tiarabia, doit aussi s'ap-
pliquer à Niphaïat, c'est-à-dire que sous les Pha-
raons cette contrée fut aussi divisée en cantons et
■ I ■ t I ■ I M
I
(0 Vojez suprà, page Sa.
( 279 )
Don en nomes, puisque des trente -six que l'Egypte
contenait, dix se trouvaient dans la Thébaïdè, seize
dans régypte moyenne, et les dix autres dans le
Delta (i). Le tableau suivant ne présentera point
les villes et bourgs du Niphaïat , classés systémati-*
quement. Les documens que nous avons pu rassem-
bler sur ce sujet sont si vagues, que nous n'avons osé
les soumettre à une division quelconque, comme nous
ravons fait pour la Tiarahia. Nous nous conten-
terons de donner la liste des villes de cette partie
de la basse Egypte , rangées par ordre géographique ,
en marquant d'un astérisque celles qui paraissent avoir
été des chefs-lieux de canton.
failles et bourgs du Niphaïat.
I . Létopolis. *
3. Terenouti.
3. Lakan.
4. Arbat. *
5. Sjébroménésin (2).
6. Ramessés.
7« Schléimi.
8. Sounbôr.
9. Ptiminhôr. *
10. Théroshe.
(i) Strabon, livre XVII.
(2) Du canton d* Arbat.
1 . Terôt,
2. Panouf-Khêl. *
3. Manouti.
4. Kahannoub. *
5. Thôni.
6. Tapousiri.
7. Rakoti.
8. Marê-Niphaïat. *
9. jipis.
20. Taphousirî , Pousiri.
(28o)
Les Grecs rangent dans celte iparlie de l'Egypte
les nomes à' Alexandrie , de Ménélaûs et d'Andro^
polis. Alexandrie était, sous les rois de race égyp^
tienne 4 un lieu trop peu important pour être alors ia
capitale d^un district , et encore moins d'un nome.
La position et le nom égyptien des villes de Mené'
laûs et ai Andropolis nous étant inconnus, nous oe
j)oa?ons rien dire sur leur étendue et leur situatioo.
CHAPITRE SEPTIÈME.
Des dépendances de VEgypte.
Nous avons déjà dit qu'on ne devait considérer
^mme faisant partie de \ Egypte propre^ que les
lies dont le territoire était fertilisé par les débor--
îmens du Nil ou arrosé par un canal dérivé de ce
and fleuve. On peut donc conclure de ce fait avec
surance , que tous les lieux situés au-delà des chaînes
byque et Arabique ne faisaient point partie^ de cette
ntrée ; mais comme on y trouve des villes dont V ori-
le égyptienne est attestée d'abord par les auteurs
ciens, et mieux encore par leurs noms mêmes dérivés
la langue des Egyptiens , il est indubitable qu'ils
pendirent de l'Egypte et de ses rois, à des époques
5s-reculées. Un fait rapporté par Manélhon ne per-
3t point de douter, par exemple, que la partie de la
bye voisine de l'Egypte n'ait, dès l'origine même de
monarchie égyptienne, appartenu aux Pharaons,
r droit de conquête. Ce prêtre d'Héliopolis nous
prend que sous Nekhérophès, roi de la troisième
nastie , les Libyens se révoltèrent contre ce prince ,
que bientôt après ils rentrèrent sous sa domination.
fut sans doute aussi par la force des armes que les
;yptiens s'emparèrent de plusieurs portions du ter-
>ii'e limitrophe de la Syrie et de l'Arabie. Nous
\
( ^8^ )
comprendrons en conséquence dans ce ctiapitre j sons
la dénomination de dépendances de F Egypte, les
contrées dont nous venons de parler , ainsi que la
partie de la Libye qui y fut réunie.
Ce chapitre sera divisé en deux sections > dont
la première présentera les dépendances de l'Egypte
situées dans la Libye \ celles qui sont placées du côté
de TArabie formeront la seconde*
SECTION PREMIÈRE.
Dépendances de V Egypte dans la Libye.
Les Oasis. — • Neouahé*
On trouve à l'occident de l'Egypte^ dans la Libye,
des cantons arrosés par des ruisseaux qui, prenant
lem* source dans les lieux mêmes , favorisent la végé-
tatibn de quelles plantes, de quelques espèces d'ar^
bres, et les travaux de Tagriculture. Ces cantons fertiles,
environnés par les sables, furent appelés Oasis par le*
Egyptiens (i). Us sont en quelque sorte isolés du reste
du monde , et semblables à des îles placées au milieu
des déserts; on ne peut y parvenir qu'après une lon-
gue marche sur un sol nu, dépouillé de toute verdure,
privé de tout principe hmnide, et desséché par les
feux du soleiL
(i) Suabon, livre XVU.
( 283 )
Ces contrëes séparées les unes des autres par un
grand espace, appartinrent à l'Egypte (i), et Ton ne
peut fixer en aucune manière Vépoque ou les Egyp-
tiens s'y établirent. Il est cependant à présumer
qu'elles firent partie de leur Empire, en même tems
que plusieurs peuplades libyennes qui, comme nous
l'avons déjà dit, furent, dès le commencement de la
monarchie, soumises aux Pharaons.
Hérodote ne parle que d'ime seule Oasis (â), et
fout ce qu'il en dit se rapporte à la plus méridionale»
Strabon en nomme trois et assigne assez exactement
leur position. La première de ces Oasis est sur-
nommée la Grande y la seconde la Petite ^ et la troi-
sième est ordinairement appelée Oasis d^Ammon.
Nous traiterons de chacune d'elles en* particulier ,
après avoir fait connaître l'orthographe et la signi-
fication du mot Oasis chez les Égyptiens.
Hérodote écrit leur nom 0*Tif , Strabon et Etienne
de Byzance, Avcunç. Les Arabes, qui distinguent aussi
trois Oasis (3), les nomment, au pluriel, Ouahhat^/^)^
et Ouahh (5) au singulier. Ce dernier nom arabe
est la transcription presque exacte de l'ancien nom
(i) Strabon, livre XVIÏ.
(2) Hérodote, Wv. III, §. xxvr.
(5) Aboulfëda, Dzikr^Diar-Missr^ page 180, ëdition des frères
Zozima. Vienne, 1807. ^
égyptien, qui fut Oy&^e, Ouaiïé en dialecte th^
bain, ainsi qu'on le lit dans une nomenclature copte
et arabe de lieux de l'Egypte (i).
La signification du mot Ovs^t semble se pré-
senter d'elle-même dans les deux passages suivans
de la géographie de Strabon : Avaisruç «Ts os Atyyiflm
xàf^iori raç oixov/upcitc TCf^paç y ^arepiéXflfi&ùLÇ lUJx^xf fieya?<aj;
ifHfjuûuç. ic Les Égyptiens appellent Auasis des régions
» habitées^ environnées dévastes déserts i> ; Keu coixn
J'e xarotKÊGu W119 af 10X0^01 , « elles sont toutes ( les
>» Oasis ) d'excellentes habitations. » Le nom égyp-
tien des Oasis, Oy^^e, signifie en effet, en langue
copte , mansio , habiiatio, 11 dérive de la racine thé-
baine z^^t, stare, avec l'article indéfini Oy, ce qui
donne Oys^E, mansio. On peut aussi dériver 0Y5^l
de la racine thébaine Orcu^ , onr^^^ , ouôh , ouâh,
qui signifie aussi manere, dont B^^ n'est qu'une mo-
dification. Les racines Oyot^ et 1>^Z sont les pri-
mitifs de ^J^^E,TS^O, sistercy d'où vient ^Or^O,
mansio^ nom que portèrent plusieurs villes de TEgyple,
ainsi qu'on a pu le remarquer (2).
Il est par conséquent indubitable que les mots grecs
OwTiç et AuùLcréic , et l'arabe Ouahh , ne sont que des
altérations de l'égyptien Oys^E, ouahé, mansio ^
^^
(i) Mss. copt. , Bibl. imp^. , n." 46, ancien fonds. Vojra
VAppendix , n." IIÏ.
(2) Supràf tome I.^', pag. 299 et 3oo. ««» Tome II, page 42.
( 285 )
dialecte thébaîn. Les Oasis furent donc nommées
égyptien HtOY&^t, NÈOUAHÉ, mansiones. ^
I.® De la grande Oasis. — Ouahé-Psoif.
Nous avons déjà dit qu'Hérodote ne parle que de
grande Oasis. Cet historien la place dans la Libye ^
;ept journées deThèbes^ et' ajoute qu'on ne peiil y
rvenîr que par un chemin sablonneux (i). Cette
isis porta aussi chez les Grecs le nom d'Ile des
enheureux (2).
Strabon dit que la grande Oasis, qu'il appelle la
emière, se trouve à la hauteur d'Âbydos, et à sept
1rs de marche de cette ville.
D'après les notions les plus récentes, c'est-à-dire
iprès celles qui ont été recueillies pendant la mé-
arable campagne des Français en Egypte , il paraît
le Strabon assigne pUis exactement qu'Hérodote la
isition de la grande Oasis. En effet, on trouve dans
I Mémoire composé en Egypte par M. Ripault,
Après des renseignemens positifs donnés par des
ibitans mêmes des Oasis, que la grande Oasis est
"esque à la hauteur de Djirdjéh , sous le parallèle de
i degrés et demi (3), de manière qu'elle se trouve
:actement vis-à-vis d'Âbydos, comme l'a dit Strabon»
(1) Hérodote, lir. UI, §. xxru
(2) Jbid.
[5) Décade égypHûttna^ tome I.*', page iSit
C:286)
On a TU que le nom général des trois Oasis fiit, en
égyptien y Or&^t, Ouahe, mansio; mais chacuB6
d'elles avait un surnom qui servait à la distinguer des
autres. Un manuscrit copte , dont Vansleb a extrait la
liste des villes épîscopales de TÉgypte, présente k
nom de Oys^e "ÎTo^, Ouahé-Psoi ^ c'est-à-dire
V Oasis de Psoi (i). Ce nom appartint à la grande
Oasis, soit qu'elle renfermât une ville de ce nom, soit
parce qu'elle se trouve placée dans le désert visnà-vis
de "^Oî, Psoï^ ville delà haute Egypte, capitale d'un
nome et voisine de l'ancien emplacement d'Âbydos;»
Hibe. — Hibé.
La Notice de l'Empire place dans la grande Oasis
un poste militaire appelé HiBE; ce nom paraît égyp-
tien. Le mot 2s&E, Hibé, se trouve dans les livres
coptes en dialecte thébain, et il signifie être bas y être
applatiy être enfoncé, d'où l'on peut présumer que Is
lieu nommé Hihé était situé dans un bas - fond', àm
la partie basse de la vallée.
Tinodes-MoTis. — Ptoou-Ampschôf
On place au nord de la grande Oasis, et à une
petite distance de cette contrée, une montagne qui,
de sa nature, a pris le nom de TiNODÈS chez les
(0 Histoire de téglise d*4lexan4rie, page a5.
( ^87 )
[irecd, et celui de Ramlièh (i). Montagne de Sable,
:;hez les Arabes. Si ces deux noms appartiennent en
3fiet à un seul et même lieu, comme d'Anyille l'éta-
blit , il est très -probable qu'il est la traduction de
celui que lui donnaient les Égyptiens, et ce fut sans
ioute II'TOonr ju^irojai, Ptoou-Ampschô, Mon^
lagne de Sable»
a.^ De la petite Oasis. — Ouahé-Pemsjé.
L.A petite Oasis , placée au nord de la grande , se
trouve sous le parallèle de 29 degrés deux minutes (2),
rt située vis-à-vis d'Oxyrynchus , ville célèbre de
l'Egypte moyenne. Strabon lui donne à -peu -près
:ette position , en la plaçant dans le voisinage du lac
le Mœris (3).
Le territoire de cette Oasis était de même nature
]ue celui de l'Oasis de Psoi ( la grande Oasis ). Des
lources plus ou moiîis abondantes y entretenaient la
Qraîcheur et la fertilité. Il est cependant fort douteux.
}ue le séjour des Oasis offrît assez d'agrémens pour
leur faire donner le nom ailles des Bienheureux par
les Grecs , dont l'imagination embellissait les déserts
nêmes*
(i) D'Anvilie, Mémoires sur rÉgjrptCf page 189.
(2) Mémoire de At. Ripault, décade égj^ptienne, tome I/^^^
lage i5i.
(5) Strabon, lim XYU.
(.28S)
Les Arabes ont désigné quelquefois la petite
Oasis par le nom d'Oasis de Bahnésa ou Behnési.
Cette circonstance suffit pour nous faire retrouver le
nom égyptien de cette Oasis. En effet nous avons vu
que la grande Oasis prit le nom à* Ouahé -- Psoï ,
OtB^Z Ilcos, Oasis de Psoi, parce qu'elle était
placée vis-à-vis la ville de Psoï , en haute Egypte. 11
en fut de même de la petite. On a déjà dit qu'elle
se trouve à la hauteur d'Oxyrynchus , et nous avom
prouvé que cette ville porta en égyptien le nom de
Il£U!^E , Pemsjé ; les Arabes l'appellent encore
Bahnésa. Il paraît évident que le nom de Ouahk
de Bahnésa donné à la petite Oasis par les Arabes,
n*est que la traduction de celui qu'elle porta che»
les Égyptiens, et qui fut Ov&^t T[EU!îi£, OUAHÈ"
Pemsjè, V Oasis de Pemsjé. Il semble même pro»
bable que dans la petite Oasis il y ait eu une ville
qui s'appelait aussi IIejulxe» Pemsjé, Le3 Arabei
parlent en effet de Bahnésa des Oasis (i).
3^^ De V Oasis d'Ammon. — Ouahé-Amoun?
L'emplacement de l'Oasis d'Ammon est plus dif?
ficile à déterminer que celui des deux autres.
Hérodote
(i) Âboulfëd», Dzikr-Diar-Missr, page a 12, édtUoD des frcrei
Zozima,
(289)
.. Hérodote parle d'un oracle d'Ammon(ï), sans faire
mention de l'Oasis de ce nom. Peut-être aussi cet
oracle n'est-il point celui qu'Alexandre alla consulter -
à travers les déserts de la Libye. Il pouvait être
dans l'Egypte même, à Thèbes, ou dans toute autre
ville de cette contrée. Cependant si l'on considère
que les peuples qui le consultèrent voulaient se faire
passer pour des Libyens (2) , il est à croire que l'oracle
auquel ils envoyèrent des députés se trouvait dans la
Libye , et fut , selon toute apparence , celui de l'Oasis
d'Ammon.
Strabon place la troisième Oasis dans le i>oisinage
de l'oracle d'Ammon (3). Il semble en résulter que
le temple du dieu n'était point dans l'Oasis même,
mais que cette dernière prenait le nom d'Ammon, à
cause de sa situation près de cet oracle célèbre. Il est
cependant probable que si le temple d'Ammon n'exista
point dans l'Oasis , il ne pouvait en être éloigné que
d'une très-petite distance.
Pline le naturaliste nous apprend que l'oracle
d'Anunon était à douze journées de marche de Mem-«
phis (4). En évaluant une journée de marche à sept
(i) Livre II, 5* 3tviii.
(2> Ibid.
(5) Strabon, livre XVH, page 8i3. D.
(4) Memphis undé ad Hammonis oraculum Xlt dierwn iter
esi. C. PUii. y IIisL Nat., lib. V, cap. 10, pag. 256, petite éditioa
des Elzevirs.
( ^9^ )
lieues» on aura, pour les douze journées, çuatre-çingt*
quatre lieues ; et telle est précisément la distance indt
quée sur la carte de Brown , entre le point où exista
Memphis et l'Oasis nommée aujourd'hui Siouah. MM.
Ripault et Barbier du Bocage placent aussi l'Oasis
d'Ammon à Siouah; le premier, dans son Mémoiie
sur les Oasis (i) ; l'autre, stir la carte qu'il a dressée
pour le savant ouvrage de M. de Sainte-Croix , relatif
aux Historiens d'Alexandre. Quant à l'emplacement
du temple du dieu où se trouvait l'oracle, on ne doit
point le fixer à Siouah, si Ton s'en rapporte àVau-
torité de Strabon, qui fait deux lieux distincts de
V Oasis et du temple d'Ammon ; mais d'An ville n'a
point balancé à regarder ces deux lieux comme iden-
tiques, et si Ton considère que la distance donnée par
Pline, entre Memphis et Y oracle d* Amman, tombe
sur SiouaJi même, le sentiment de notre grand géo-
graphe français acquerra un nouveau degré de car*
titude.
I
Selon son opinion , qui a ét^ adoptée par M. Barbie^
du Bocage, le temple et l'oracle d'Ammon sont placés
dans la troisième Oasis, et non pas hors de son terri-
toire. Elle nous paraît préférable à celle de Strabon,
qui les distingue l'un de l'autre. A la preuve que Pline
semble nous fournir de cette identité, nous ajouterons
les considérations suivantes :
(i) Dé€ade égjrpti^nne^ tome I/', page i5i.
( 291 )
L'Oasîâ de Siouàh fit incontestablement partie des
dépendances de TÉgypte ; il ne peut y avoir aucune
espèce de doute à cet égard, puisqu'on trouve encore
à Siouah un temple égyptien à demi ruiné (i). Voici
la description qu'en a donnée Brown , qui Ta visité :
« Mes guides me firent suivre un sentier bien om-
» bragé, pratiqué entre divers jardins, et après avoir
» fait environ deux milles, nous arrivâmes à ce qu'on
» appelle Birbé. J'avoue que je fus extrêmement sur-
* pris de voir là un édifice d'une antiquité incon-
9 testable, et qui, quoique petit, était, à tous égards,
9 très -digne de remarque, il n'y avait qu'une seule
» chambre^ mais les murs étaient construits de très-
» grosses pierres, pareilles à celles des pyramides,
» Cette chambre était de 32 pieds de long sur 1 5 de
» large et i8 de haut; et elle avait eu originairement
» pour couverture six grandes pierres qui atteignaient
» d'une muraille à l'antre. Une porte placée à l'une
» des extrémités formait la principale entrée , et près
» de cette extrémité , îl y avait de chaque côté une
» autre porte parallèle. L'autre bout de la chambre
» était presque entièrement en ruines; malgré cela,
9 on pouvait juger qu'elle n'avait jamais été plus
» grande. — L'extérieur des murs était couvert de
9 sculptures; on voyait trois rangs de figures qui
j» semblaient représenter une procession , et les
^0 Brown, V^Y^e en Sjrie et en Afrique^ tome !.•', pag. 5a»
( ^9^ )
» intervalles étaient remplis de caractères hiérogly"
» phiques. La voûte était aussi ornée de la même
» manière. La sculpture était assez facile à distinguer,
»• et les couleiu's mêmes des peintures s'étaient corner-
9 vées en quelques endroits. On voit aisément daiu
9 les environs de cet édifice qu*il y en a eu d^autres,
p etc. (i). »
Non - seulement ce temple est égyptien , mais le
&om de BiRBÉ que lui donnent encore les habitans de
Siouah , appartient à la langue égyptiemie. Le mot
BiBBÈ n'est que la transcription de Tégyptien Ilpnt}
que les Coptes prononçaient Bebbé ou Babba^ et
qui signifie temple.
Serait-il maintenant permis de croire que le temple
égyptien de Siouah faisait partie des édifices sacrés
de Voracle d'Âmmon ? Cette conjecture , quelque
hasardée qu'elle paraisse d'abord, a pour elle des
probabilités qu'un examen approfondi fera facilement
ressortir.
X .^ Nous insisterons particulièrement sur la distance
donnée par Pline , entre Memphis et l'oracle d'Am-
mon 9 qui est exactement , ainsi qiie nous l'avons déjà
dit , celle qui se trouve entre les ruines de Memphu
et Siouah.
2.^ Diodore de Sicile donne à l'Oasis où étmt le
temple d'Ammon, cinquante stades de longueur; et
w-
^i) Brovrn, Voyage en Sjrrie et en Afrique, pag. 269 27 et A
( 293 )
BroWn nous apprend que celle de Siouah est d'en-
viron six milles, ce qui revient à quaxante-huit stades
de. six cent-im au degré, et à-peu-près aux cinquante
stades de Diodore.
S.^ Le même historien » après avoir décrit la triple
enceinte des Àmmoniens , ajoute a que non loin de là
9 est un autre tejnple d*Ammon (eripoç fooç A/ifAmvoç) ^
» environné d*un grand nombre de beaux arbres^ ei
» que dans son voisinage est une fontaine qui est
-» froide ou chaude selon que le soleil est plus ou
j» moins élei^é sur l'horizon (i). »
Nous sommes convaincus que ce passage se rapporte
incontestablement aux ruines égyptiennes décrites par
Brown.
En effet , les bois dont parle Diodore sont les pal^
miers dont Siouah est presque entièrement cou-
verte (2). Le second temple d'Ammon, voisin du
grand, n'est autre chose que le Birbé (IlpnE, temple)
de Siouah ; et ce qui le prouve jusques à Tévidence ,
c'est que la fontaine dont parle Diodore existe encore
près des ruines que Brown a décrites. Voici ce que le
voyageur dit à ce sujet : <* On y trouve ( à Siouah ) ,
j» en abondance, de l'eau douce et de Teau salée; mais
» les sources qui fournissent la première sont, pour
i> la plupart , chaudes : -— une des sources , qui se
^«N TX:^J J_ Oî-ît- "^irirTT _ p* e%,
(294)
♦ trouve près des nuJNES que fat décrites , esi^
1^ suiçant le rapport des gens du pays , tantôt Jroidt
5» et tantôt chaude (i)« »
Il ne peut donc rester aucun doute sur Tidentité de
Siouah et de \ Oasis d'Ammon*
D'après ces rapprochemens , nous avons lieu d'être
surpris que Brown, étant à Siouah » n'ait point ëte
frappé de cette grande similitude entre la description
de rOasis d'Anunon par Diodore et le pays qu'il avait
sous les yeux, çt que ce voyageur ait cherché ailleurs
l'Oasis d'Ammon.
D'après un passage formel de Diodore, le temple
d'Ammon, où se rendaient les oracles, exbta dans les
environs du petit temple dont Brown a visité les
ruines ; il ne reste maintenant aucuns vestiges du lieu
sacré, ni des trois enceintes dont il était environné. La
fontaine placée près du petit temple d'Ammon ^zf^
Y>e\aJoniaine du Soleil (2) , et son nom égyptien dut
être ^uoruE STirpH , Tmoume^Ampré.
Le nom actuel de Siouah y que porte cette Oasis ^
nous paraît d'origine égyptienne. Nous pensons que,
comme Otb^^ y Ouahe, nom général des Oasis,
CiOYi-^, Siouah, est un dérivé de Coonr^ , dont
le primitif est OtB^.
(1) Brown, tome L*', page 55.
(2) Diodure, livre XVil , page 528. — Q.-Curcc, livre VD,
pcjje 184.
(^95) ,
5iou/zA porta aussi , parmi les Égyptiens, le nom dô
0'ri>^Z &UOTK, Ouahè-Amourij VOasis-^'Ammon^
ai le nom que les Grecs lui ont donné est vraiment la
traduction de celui qu'elle eut en langue égyptienne.
Telles sont les notions que nous avons cru néces-
saire de réunir sur les Oasis , et en particulier sur
celle d'Ammon.
Sc^ihiaca-Regio. — Schîêt.
Ptolémée fait mention d'une contrée de la Libye
" égyptienne , placée au midi du lac Maréotis, et nom-
mée Scythiaca^Regio (i) par ce géographe. Ce canton
est désigné, sur la carie de l'Egypte moderne de
d'Anville, sous le nom arabe de Barrài-Sciahiat ^
ou plutôt BarriahSchihaty le désert de Sçhihat. Ce
désert est le même que celui de Scétéy célèbre par
le grand nombre de saints anachorètes chrétiens qui
y vécurent dans la solitude.
11 faut cependant observer que ce que Ptolémée
nomme Scythiaca-Regio ne répond point au jBarrm^-
Schihat des Arabes dans toute l'étendue de ce der-
nier nom; mais que la Scythiaca-Regio du géographe
grec doit s'appliquer particulièrement à la grande
çallée oit se trouvent les lacs de natron , et que les
déserts qui ceignent cette vallée de toutes parts cons-
tituent le Barriah'SchJihat des Arabes.
(i) Livre IV.
(296)
Le nom de ^SxjuQsaxi/iy Scythiaca^ et le Schihat des
Arabes, né sont que des corruptions du nom égyptien
UJsH^ y Schiét j conservé à cette contrée dans les
livres coptes (i).
Le mot égyptien TOsm se trouve quelquefois écrit
UJ^^HT (2) et même UJh^Rt (3).
Ces orthographes variées exigent que Ton recherche
laquelle des deux doit être préférée. Il nous paraît
facile de décider sur ce point en distinguant sim-
plement les époques ; c'est-à-dire que Tune d'elles est
Torthographe primitive, et que des motifs religieux
<fciW^— — I I I II I ■ ■ I ■
(i) Mss. copt , Bibl. impër., n.® 58 , fonds du Yatic*, Histcifé
de la translaèion des os de 49 martjrrs à Schiét. — * Catalogvs
manuscript. mus. Borgiani. — Codices sahidici , pag. 5 18, 338,
S42 , etc. , etc.
(2) Catalog. numuscn mus» Borg,, n.<* XIX, pag. 19, Sous-
cription à la suite du martyre de saint Isaac do Tiphré«
(3) On voit dans le n.^ 69 des mss. copt« de la Bibliotbèqne
impcr. , fonds du Vatican, une Souscription à la suite du martyre
de saiut Isaac de Tîphré, où on lit les mots : ^q^Kîq ^DOYtï
JU2>K5pi K'Tt ajH^m. <n II ddposa ( cet exemplaire ) dani
» la sainte église de nou«i père le saint abbé Macaire de Schéhêt.f
Zocga qui a imprimé la même Souscription dans son Catalog»
rns9tor. mus. Borg, (passage cité dans la note précédente), écrit
«J^^Ht, au lieu de OJH^H^ j mais le manuscrit du Yaticaa
porte OjH^Hnr.
( ^97 )
ont , depuis rétablissement du christianisme en Egypte^
donné naissance à la seconde.
JEn effet, les plus anciens manuscrits coptes portent
toujours UJsm , et ce n'est que dans les plus récen*
qu'on lit TOs^KT, Schihét ; d'où Ton doit conclure
nécessairement que la plus ancienne des deux ortho-
graphes, lIJsR'T, Schiétj est le nom égyptien lui-
même^ et que celle de UJs^m est d'une origine
postérieure, comme le prouve le sens même de ce
mot. Il dérive des racines ojS, mesurer j et ^Ht »
cœur^ ce qui forma UJî^K^, mesure du cœur , ou
mesure des cœurs, nom mystique^ donné , par les Egyp-
tiens chrétiens, au lîeu habité par leurs saints solitaires
les plus célèbres, et où se trouvait un nombre très-
considérable de monastères. Jablonski avait déjà assigné
cette signification au mot UJs^RT (i), mais il ne
distingue point ce dernier du nom primitif UJiKT »
qu'il regarde à tort comme une orthographe vicieuse.
Le véritable nom égyptien primitif tgim n'a
point la même valeur que le nom de $y^<^T, donné
à la même contrée par les Égyptiens du moyen âge.
^\m est un dérivé de la racine a)i;s.S> extendere^
in longum extendere y d'où s'est formé ajSKT, qui.
désigne une vallée longue et étroite. Telle est en effet la
(i) Jablonski, Opuscula, tome !•',
(398)
vallée ou se trouvent les lacs denatron, selon le tëmoî^
gnage de tous les voyageurs ( i )• On voit ainsi que les
Coptes chrétiens ont fort aisément donné une nouvelle
forme au nom primitif UyfsK^ par l'addition d'une
simple lettre , le Hori , ^ ( H ) , et en ont changé ainsi
la signification pour le lier à leur religion qui avait fait
établir de nombreux monastères à Schiét. L'arabo
Schihat dérive de la seconde forme llj!^^H*T»
Scyathis. — Schîêt.
Dans la contrée de UJsht était une petite vîBe
que Ptolémée désigne sous le nom de Scyathis. D' An-
ville en assigne la position au sud-<est de la vallée des
lacs de natron ; mais comme elle tirait son nom de la
vallée même , il nous semble qu'elle dut y être placée.
Scynt'his n'est que la transcription grecque de l'égyp-
tien UJsH ^ ; cette viUe est nommée Scythopolis par
Etienne de Byzance.
Nome Nitriotis. — Pmampîhosem ?
Strabon place au-dessus de Momemphîs une prëfec-
tnre qui prenait son nom Nitriotis de deux endroits
qui fournissaient une grande quantité de nitre. Tous
(i) Sonnliiiy Voyage en Ègj-pte^lome II, page i&i, ^•^Mémoirt
sur la vallée des lacs de Katron^ par le général Andréossj»
Décade égjrptiennci tome II, page y5, etc., etc.
( 299 )
es géographes ont reconnu que ce nome devait se
trouver au lieu que nous nommons aujourd'hui vallée
des lacs de natron. Cela est indubitable. Il ne nous
reste donc qu'à donner le nom égyptien de cette
contrée.
Nous avons dit que la. vallée des lacs dé natron
s'appela en égyptien ySfsRT , la Vallée longue ;
mais la partie de cette même vallée où se trouvent
'es lacs qui produisent le natron, dut être désignée eu
axigue égyptienne sous le nom de IlustJ^lTi^OCtULf
' iieu du Natron , ce qui répond au nome Nitriotis
^^s Grecs.
Mons-Nitriae. — Ptôou-Ampihosem/
SocRATE et Nicéphore-Callixte parlent de la mon-
^gne de Nitrie (i); les livres coptes en font mention
t la nomment Il^oonrjÙLTTX^OCtu . Montagne du
^atron, comme on le voit dans le passage suivant
^e la vie de Macaire de Sçhiêt : ce saint étant à
' ^isjber, village du Delta, dont nous avons précédem-
ûient assigné la position (2) , i< il demanda à son père
^ de lui permettre d'aller lui, ses ouvriers et ses châ^
» meaux, à la montagne de Pihosem (du natron) , avec
» le grand nombre de personnes qui s'y rendaient pour
(i) D'Anville, Mémoires sur V Egypte ^ page 74.
(2) Supràf page 160.
OXFORO
( 3oo )
% en rapporter du natron » : tt\tpE-jlt^ ^iTEqsai^
3gE ^WS ^^EOJE ^«iq KEiUL KEqtpr'&^RC
È&OX (l).
Il ne peut donc rester aucun doute sur l'identité du
Monô-Nitriae , et du ELtcuot jÙltts^OCILU, la mon-
tagne du Natron des Coptes. Ce dernier nom qu elle
dut au voisinage des lacs de natron , fut celui que cette
montagne porta chez les Égyptiens. Il justifie le nom de
njHt5.A5LllS^OCEU, Pma^Ampihosem , que nous attri-
buons au nome Nitriotis.
jNitria. — Phapîhosem ?
Dans les environs de la montagne de Nitrie exista
une ville du même nom, et que saint Jérôme appelle
Nitria (2). Il nous paraît certain qu'on la nomma
IIs^OCEW ou 4^&TTî^0CEU, la ville du Natron,
en langue égyptienne. 11 est probable qu'on y déposait
d'abord le natron qu'on retirait des lacs , pour le
transporter ensuite à Térénouti, d'où il était envoyé
dans le reste de l'Egypte. C'est à cette circonstance
que la ville dont nous parlons dut son nom égyptien
de Phapîhosem^ dont Nitria n'est qu'une traduction.
Il n'en est point fait mention dans les livres coptes.
(i) Mss. copt., BiU. impér., fonds du Vatican, n.* 69.
(2) D*AaviUey Mémoires sur tÉ^pie , page 74.
( 3oi )
Piamoun.
D'après ce que rapporte THistoire de la trans^
latioH des os de plusieurs martyrs dans la grande
église de Saint-Macaire , dans le Schiêt (i), il parait
certain qu'il y eut dans cette contrée un lieu qui
porta le nom de IIs^ajloys^ » Piamoun. On y lit aussi
que des hommes du Schiêt se rendant à Pathanon,
village du Delta, situé entre la Canopique et le canal
actuellement nommé de Qarinaïn (2), « partirent de
» Piamoun et passèrent le fleuve à Psjésjbêr. »
tiT^HK&Hpy d'où nous concluons que le lieu nommé
n!L&A»0'rn, Piamoun, se trouvait dans la partie
orientale du Schiêt, et dans le voisinage de Térénouti^
IIsb^julOyK est le nom égyptien de la divinité nom-
mée KfjtjMMf par les Grecs, précédé de l'article du
masculin T{\. Nous ignorons à quelle circonstance ce
lieu dut un nom semblable.
Pernousj ou Pérnoudj.
Les manuscrits coptes font souvent mention de la
montagne de Pernousj j Bl^œOY KTETTtpKOY!^ (3)^
^—i ^i»'— ^» ■— — ^— — ■ ■ , —— ■— 1^^
(1) Ms%, copt., Bibi. impér., fonds du Vatican , n.* 58.
(a) Suprà^ page 161.
(5) Mm. copt., Bibl. impër., fonds du Vatican, n.** 6g, Instituts
de saint Pakhome. -— Catalog. msstor. mus. Borg. , pag. 6g , 71 y
ta4f i3i, etc.yetc.
( 302 )
îquî se trouvait aussi dans le canton que nous dëcri-
Tons. L'État arabe de VÉgypte nous fait connaître un
bourg de la province deBahhira, appelé Bamoudj {i)^
et qui est évidemment le IlEpKOY'îi des Égyptiens ,
prono'^cé Barnoudj par les Coptes. Quoique cette
concordance de nom soit certaine, on ne peut en
tirer aucune lumière sur la position exacte de ce lieu;
il faut seulement en conclure qu'il existait un bourg
du nom de ntptYOT'^, dans la partie occidentale de
rÉgypte, sur les confins de la Libye > et que ce boui^
communiquait son nom à une montagne voisine qui,
dans le moyen âge, fut habitée par de saints ana-
chorètes.
Section seconde.
Dépendances orientales de V Egypte.
L'histoire nous a conservé plusieurs faits qui prou-
vent les fréquentes invasions des Égyptiens en Syrie.
Lie pharaon Psammouthis ( Psammitichus ) assiège la
ville d'Âzotus (2) ; Nekhaô ( Nécos ) prend Cadytis,
ville considérable de la Syrie (3) ; Ouaphrê ( Apries )
marche contre Sidon , bat les Tyriens , et remporte
une grande victoire navale sur les Cypriens; Amasisi
enfin, se rend entièrement le maître de File de
(1) Étm ArabCf page 662, n.« 85«
(2) Hérodote, livre II, J. cltiu
(5) Ibid, GLix.
( 3o3 )
Cypre (i). Des monumens incontestables prouvent
que les Égyptiens ont été les maîtres de quelques
points de TArabie sur la mer Rouge, qui fut couverte
de vaisseaux égyptiens par le pharaon Nekhaô (2).
Cependant nous n'avons que des notions fort vagues
sur les dépendances orientales de TÉgypte , et
Ton ne peut en tirer que ce résultat général : c'est
^e ces mêmes dépendances furent moins consi-
dérables que celles qui étaient situées à l'occident de
l'Egypte. Il paraît certain que la puissance des Égyp-
tiens en Syrie ne fut que passagère , et qu'elle ne s'y
soutenait que par la puissance des armes. C'est
même à ces invasions fréquentes de la Syrie par les
Pharaons des dernières dynasties, qu'il faut attribuer
•^ naissance de la guerre avec les Perses. Ce fut sans
^oute pour satisfaire son ambition , autant que pour
protéger les Syriens ses alliés et même ses vassaux ,
<iue Cambyse ravagea l'Egypte, et qu'il ébranla, jus-
ques dans ses fondemens, le trône des Pharaons.
Quoiqu'il en soit, les dépendances de l'Egypte du
côté de la Syrie furent très-bornées. Le Mont-Casius
étant de ce côté la limite naturelle de ce royaume (3),
il s'ensuit qu'Ostracine et Rhinocorura furent les seules
villes syriennes qui appartinrent à l'Egypte.
(i) Ibid. CLXi. — T Diodore de Sicile, livre I, J. Lxyiu.
(2) Hérodote, livre tt, J. guqqui.
(5) Jbid. , $. ci^x.
N
(3o4)
!.• failles sp^iennes de la dépendance de
l'Egypte.
Oslracine.
Cette vîlle était située sur le bord de la mer, et â
quelque distance du marais Serbonis. C'est dans les
fanges et les sables mouyans de ce marais, que la
théologie populaire des Égyptiens plaçait la demeure
de Typhon ( i ) , le père des maux physiques et mo-
raux. Jablonski paraît avoir fixé le nom égyptien de
ce marais, en regardant Serbonis ou Sirbonis comme
formé de Xtpficutt, Sjerbôn, mot qui, en langue
égyptienne , exprime l'action de répandre des exha-
laisons fétides (2). Quant au nom égyptien d'Os^
tracîne, il nous est totalement inconnu; peut-être
même cette ville n'existait-elle point sous les rois de
race égyptienne.
Rhinocorura ou Rhînocolura.
Si Ton en croit Diodore de Sicile, Torig^nc de
la ville de Rhinocorura se rattache à Vhistoire de
rÉgypte. Cet écrivain raconte que le roi d'Ethiopie
Aktisane
(i) Hérodote, livre II, §. clviii.
(2) Pantfieon AEgj-ptiorum, Uvire V, chap, II', page 107,
( 3o5 )
le ayant vaincu Ammosls, roi d'Egypte, s'em-
e son royaume, et qu'au" lieu de condamner à
zenx d'entre les Égyptiens qui se rendaient
>les de quelque crime , il leur faisait couper le
: les envoyait sur les confins de la Syrie habiter
lie qui prit d'eux le nom de Rhinocolura^
int nez coupé en langue grecque (i).
)rè» ce rapport, M. Ignace de Rossi pense que le
ctuel de Rhinocolura, Al-Arischy n'est qu'une
tion du nom égyptien qu'il croit avoir été
j&i, Sjorscha, mot qui signifie qui n'a point de
ni^é de nez y et qui est l'analogue du grec Rhino-
(2). Cette étymologie ne nous paraît nullement'
; nous devons prévsenter ici les motifs qui nous
ipêchés de l'admettre.
KopajM, S/orschai, ou Xopcgs, Sjorséha,
p différent de ÂRISCH» pour ctoire qu« «e mot
rmé du premier.
!jes Arabes, en transcrivant les noms égyptiens
les, ne les ont jamais corrompus à ce point.
altérations ne se font remarquer que dans
jrelles; ainsi, par exemple, de TPEKecupE,
i^Wp, «Î^EpOmS, ils ont fait Dandara,
nhour , Farama. Ils ont quelquefois aussi
i les consonnes , mais dans ce cas ils y ont
iodore de Sicile, livre I.*', page 55.
tjmologiœ œgypUacœj pag. i6 et 17.
20
( 3o6 )
été forcés par le gëaie de leur langue , ou ils y ont
substitué des lettres du même organe , comme dans le
mot n^ptA^LOTt^, dont ils ont fait Baramoun»
3.® Il restera toujours à examiner jusques à quel
point le récit de Diodore est fondé. Hérodote plus
voisin des sources ne raconte rien de semblable da
roi Sabacos, qui est le même roi éthiopien que celui qui
est nonuné Aktisanes par Diodore. Nous sommes portés
à croire que ce récit même est une &ble inyentée par
les Grecs. Uincertitude de l'orthographe an nom de
cette ville, qui est tantôt Rhinocorura^ tantôt JSAim-
colura^ et même Bhinocurura^ semble en fournir
tme preuve. Uopinion de M. de Rossi paraît donc
au moins trës^hasardée.
Saint Épiphanes dit que le nom égyptien de Rhino-
colura était iVi^e^ onNéchel (i); mais ce mot n'appar-
tient point à la langue égyptienne. Il parait même que
c'est par erreur qu'on l'a attribué à Rhinocolure (2).
Nous pensons que cette ville n'eut point de nom en
langue égyptienne, et qu'elle a reçu celui de Arisch^
qu'elle porte aujourd'hui , des Syriens ses fondateurs.
Cétait la dernière ville soumise aux Égyptiens da
côté de la Syrie.
(i) Épiphanes , Haeres , LXVI , page 705.
(2) Voyez le deuxième Mémoire sur les Phëuiciens, par tahhé
JUignoi. Académ. des loscriptions , tome XXJÇXV ; Mémoires ,
(3o7)
a.^ Dépendances de VEg/pte en Arabie.
On n'a aucun détail sur les ëtablissemens des Égyp-
tiens en Arabie et dans la partie de TÂfrique située
entre l'Egypte et la mer Rouge. Il est cependant cer-
tain qu'ils en possédèrent vers Textrémité du golfe
Arabique > à l'endroit où le canal des Rois venait
aboutir.
Les côtes de la partie de l'Arabie située entre l'extré-
taité de la mer Rouge et le golfe d'Aïlah, reçurent
siussi des colonies égyptiennes : des monumens en font
foi. Nous avons parlé des pierres égyptiennes trouvées
par Niébuhr au Djéhel Mokatteb (i). Nous devons
entrer ici dans de plus grands détails à ce sujet.
On a considéré cette réunion de pierres comme un
"Cimetière égyptien. Ce monument existe à vingt-huit
lieues au sud-est de Suez, de l'autre côté du golfe ^ et à
six ou sept des côtes dans l'intérieur des terres ; il est
placé au sommet d'une montagne fort escarpée. Voici
la description qu'en a donnée Niébuhr : « Après y
» être parvenus avec beaucoup de peine, nous crûmes
» trouver à la fin des inscriptions taillées dans le roc
• même ; mais nous ne fûmes pas peu surpris de voir
» un superbe cimetière égyptien au milieu du désert,
"* et sur une montagne si escarpée de ce côté-là ; je
(0 Stiprà, tome 1.*', pag. 60 et 61
( 3o8 )
î» dis un cimetière égyptien , car Je suis persuadé que
» c'est le nom que lui donnera tout Européen , quoi-
ï> qu'il n'en ait vu de semblable en Egypte où le
» tems a enseveli dans le sable la plupart des anciens
» moniimens. On voit encore dans cet endroit une
» multitude de pierres, soit debout, soit renversées
» ou brisées; elles ont cinq à sept pieds de longueur,
» et un demi jusqu'à deux pieds de largeur; elles sont
» chargées d'hiéroglyphes égyptiens; et ce ne peuvent
» avoir été que des pierres sépulcrales (i) ». Près de
ces pierres existe encore un édifice dont il ne resté
que les murs ; il est à moitié enfoui dans la terre ; on
y remarque beaucoup de pierres chargées d'hiéro-
glyphes. La petite chambre qui le termine est sou-
tenue par un pilier qui , comme les murs de l'édifice,
est couvert de caractères hiéroglyphiques ; on y voit
aussi des figures égyptiennes et des parties d'archi-
tecture semblables à celles des temples de la haute
Ég)T)te (2).
En regardant les ruines égyptiennes du Djebel-
el - Mokatteb comme un cimetière égyptien , il est
permis de se demander si les Égyptiens établis sur la
côte orientale cle la mer Rouge ne faisaient point
embaumer leurs morts; mais il faut observer qu'eu
regardant comme des pierres sépulcrales celles qui
> ■ ii-i-i ■! , liai, mmmmm^am
(i) Voyage en Arabie ^ tome I.«', page 189.
(2) Ibid.
(3o9)
entourent le temple égyptien de Djehel-el-Mokatteb^
cela ne prouve point que ceux en l'honneur desquels
elles furent élevées, avaient été inhumés au-dessous. II
est possible même que sous ces pierres sépulcrales
«e trouvent des catacombes où sont renfermées lés
momies : c'est ce que Niébuhr n'eut ni l'idée ni lô
tèms d'examiner.
Ce monument étSnt incontestablement d'origine
%yptienne , il prouve , quand même on n'admettrait
point avec Niébuhr que c'est un lieu de sépultiu'e , que
les Égyptiens ontlong-tems habité le pays circonvoisin.
Les motifs qui les y ont amenés ne peuvent être que
le but bien marqué de spéculations commerciales : en
effet , tout autre motif, quel qu'il soit , ne rend point
aussi naturellement raison que le commerce, de l'éta-
blissement des Égyptiens dans cette partie de l'Arabie.
Il est encore une circonstance que nous pouvons rap-*
porter en faveur de ce que nous avançons ici, c'est que
ce point de l'Arabie pétrée fut sans doute d'une grande
importance pour le commerce ; cela est encore prouvé
par les établissemens phéniciens qui existèrent à Tor^
c*est-à-dire à peu de distance des ruines égyptiennes
découvertes par Niébuhr. Cette partie de la côte du
golfe Arabique offrait donc autrefois des avantages
qu'il est difficile , impossible peut - être d'appréciei*
aujourd'hui que le commerce de l'Europe avec la
^erse, l'Inde et l'Asie entière, a pris ane direction
k)ute différente de celle qu'il suivait dans les tems
( 3io )
recules où les Egyptiens et les Phéniciens s'établirent
5ur ces rivages.
Nous bornerons ici nos recherehes sur les dépen^
dances de TÉgypte : elles font voir que pour celles
qui sont situées à l'orient , on ne peut arriver qu'à
un résultat général , qui , quoique vague , n'en proure
pas moins rétablissement des Égyptiens sur les côtei
de l'Arabie à l'est de la mer Rouge. Les dépen-
dances libyques n'offrent point, comme on l'a vu,
la même incertitude : nous les avons rigoureusement
fixées. Au reste, on a pu remarquer que le séjour
des Égyp^ens , à Veit et à l'ouest au dehors de leur
terre natale, était prouvé par des monumens sem-
blables dans leur architecture à ceux qu'on admire
dans laThébaïde; c'était la preuve la plus conyain-
cante que nous pussions rapporter de leurs établis-
semens en Libye et en Arabie.
«»ki
CHAPITRE HUITIÈME.
4
"I
IV^oms égyptiens de lieux dont la situation
est incertaine.
Ce chapitre se composera des noms égyptiens de
lieux mentionnés dans les écrivains coptes et dont la
situation précise a échappé à nos recherches. Il renfer-
mera encore les noms égjfptiens de villes qu'on a pu
recueillir dans TÉtat arahe de TÉgypte , et tous ceux
qui sont rapportés p^ les écrivains grecs ^ dont la
situation est également inconnue. Ainsi le chapitre
sera composé de trois sections principales.
Section première.
Noms égyptiens de lieux consentes pat
les écrii^ains coptes , dont la position est
douteuse (i).
Jeblil
It&A!LX , nom d'un lieu de l'Egypte , se lit dans les
actes de saint Didyme de Tarschèbi (2) , où il est
parlé d'un certain Berschénoufi , lecteur de Jeblil >
MÉI
(i) Cette liste est classée dans l'ordre alphabétique*
(a) Mis. copt, BibL impén/n.'' 45, f.^ Sg r^tô.
(
(3l2)
Kahi-Or.
Ce bourg , pi es duquel était un monastère qui por-
tait son nom , est mentionné dans les Actes de saint
Théodore (i). R^ 3\ Op paraît être d'origine égyp-
tienne ; il pourrait êti e une corruption de K^^^i-^UIp,
Kahi'hôr, ou même Rx^^^^op, Kahihor, terre
i^Horus. Ce lieu peut avoir été placé dans les envi-
rons de Schmoun, UJuOyK, Hermopolis-Magna
dans la moyenne Egypte : peut-être est-ce le nom
égyptien du lieu appelé Hour sur la carte de TÉgypte
moderne de d'Auville , et placé au nord d'Oscbmou-
naïn ( ScJimoun )^ sur le bord oriental du canal de
Menhi. Ce. village se nonune aussi Hour dans TElat
arabe de TÉgypte (2).
Kôis.
La ville de KaiîC, dont il est parlé dans l'histoire
du martyre de Pirôou et Athom (3) , est-elie la même
que KotXC , la Cynopolis des Grecs en haute Egypte?
Cela ne nous paraît pas probable.
(1) Mss. copt. , Bibl, impér., n.® 69, fonds du Vatican.
(2) Page 697, n.o 103, province dOschmounain.
(5) Mss. copt., Bibl. impér., n.^ 60, fonds du Vatican*
( 3i3 )
Nouoî,
Notre conjecture ^sur la position du lieu nommé
Rx^^Wp semble justifiée par les Actes déjà cités; ils
parlent aussi d'un monastère appelé H0Y0\, et qui
prit, comme tous ceux de l'Egypte > le nom du bourg
auprès duquel il était situé. UÉtat arabe place de
même un bourg du nom de Naouay (i) dans la pro-
vince d'Oschmounaïn ; mais sa situation n'est point
indiquée dans la carte ' de d'Aa ville. Nous croyons
qu'on ne doit point le confondre avec H^VS, village
du nome de Hnès ( Héracléopolis ) , comme on le lit
dans le martyre de saint Didyme de Tarschêbi (2),
et que nous avons peut-être à tort regardé comme le
même que le Naouay des Arabes (3).
Nenhati.
Les mêmes actes de saint Théodore indiquent un
lieu de TÉgypte appelé Hen^b.^ , dont la position
nous est inconnue*
Pelhip.
Dans l'Eloge de Samuel , dont un fragment existe
au musée Borgia , nous avons remarqué le nom de
(1) Éurt Arabe de TÉgjptc, page 697, n.® 10 1.
(2) Mss. cop., Bibl. impér., n.* 62, fonds du Vatican. — CataL
msstor. mus, Borg., page i56.
(3) Supràf tome I.^', page 32o.
(3iO
Pelhîp, Ville de la basse Egypte. Voîcî le passage ou
il en est question : TnB.'TpS& ^Z ]5lTnET0r&i.&
SUS- c&uoyrX ote&oX ite ^5 TE!>CCJUp&
îïiTE?v^5n i6oX^« OT^UE !^z ^KrXXcii. « Le
9 lieiL de la naissance du saint Apa - Samuel est le
j> bourg de Tkullâ , en basse Egypte ( T^mps
» Jun5^\^), dans le voisinage de la cille de
» Pdhip (i). »
P-hoi - an - Shamoul.
Ce village est cité dans un autre manuscrit (2). II^OS
It^ULOYX signifie le Mur du Chameau. Diodore de
Sicile parle d'un lieu fortifié de l'Egypte , qui porta
aussi en grec le nom de KafÂfinXm9 refXPç » Mur des
Chameaux, et que Perdiccas assiégea dans son expé*
ditîon contre Ptolémée (3). Ce village n'était pas
éloigné du Nil; mais il est impossible de regarder
comme identiques le fort appelé KofiniXo^v r^oç par
Diodore de Sicile et le bourg de 11^ os Kff^oorA
du fragment thébain. Ce dernier se trouvait, à ce
qu'il paraît , dans les environs de Tmouscbons»
TwOYcgOKC, petite ville de la haute Egypte, dont
nous avons parlé dans la description du Maris (4)>
(1) Caialog. msstor. mus. Borg.f pag. 545 et 546.
(2] Ibid.^ page 548».
(5) Diodore de Sicile, livre X VIII, page 6i4f D.
(4) Suprà^ tome I.*', page 255.
(3i5)
tandis que Ka/mXû^p retXflC ^tait en basde Égjrpte^ et
dans le voisinage de Péluae.
Pkah-Anbéré,
Le même fragment thébain^ qui contient les miracles
de l'abbé Abraham , nous fait connaître un lieu nommé
Hk^^ î(&ppE (i), qui signifie terre neuve.
s
Psanascho.
Dans les actes dlsaac, archevêque d'Alexandrie,
on lit le nom de Ilc&îtî^ajO , Psanacho , boiu'g dans
lequel le saint baptisa un grand nombre de per^
sonnes (2).
Pschéïmoou.
Uke nomenclature copte - thébaine et arabe fait
mention d'un lieu de la ba^se Egypte, appelé
HcyH^ULOOY (3) : ce nom signifie puits d'eau. Le
nom arabe qui Vaccompagne , Bir^Mâ (4) 9 a la même
Taleur. Le lieu où exista le village a échappé à nos
recherches.
(i) Caialog. msstor. mus. Borg.^ page 547*
(2) Mss. copt.| Bibl. impér., n^ 62, foads du Vatican. — Catal»
msstor, tnus. Borg,^ pag, 109.
C^) Suprâf page iSg.
(4) Mss. copt , BibU imp., n.* 45, fon^ du Vatican, f.» 89 rect6»
( 3i6 )
Psenbéle.
Un fragment du martyre de Tapôtre saint Simon
nous fait connaître le village de IlcK&A>.B ^k
HiTOcy ncgutiîV (i), PsenbéLÉ , dans le nome de
ScHMiN ( la Panopolis des Grecs ) ; mais il ne fixe
point la place qu'il occupait par rapport à la Tille de
Schmin.
Ptoou - am - Panaho.
Les actes de saint Isaac (2) parlent de la montagne
de Panaho , Htoioy «lttx.KB^O. Nous ignorons si
elle était dans le voisinage de la ville de ce nom , dont
nous avons fixé la position au commencement de ce
volume (3) : ce qui nous porte à en douter , c'est que
la ville de Panaho , IIbî^S'^O , était située dans la
basse Egypte, sur le bord du Nil, à une distance assex
considérable des montagnes* Il est cependant possible
qu'il en fût autrement*
Le texte copte des mêmes actes, imprimé dans
le catalogue des manuscrits du musée Borjgla (4)>
porte Ilsuz^^O, au lieu de n&-K2.^0, qui est la vraie
leçon*
(i) Catalog, msstor. musei Borg., page 257.
(2) Mss. copt., Bibl. impér., n.® 62, fonds du Yaticaa*
(5) Supràf page 46.
(4) Page 108.
(3i7)
Ptoou-am-Pkôou.
Nous avons souvent parlé, dans le cours de cet
ouvrage , de la vie de Paul l'hermite , rédigée par
son disciple Ézéchiel, et écrite en dialecte thébain
mêlé de beaucoup de formes baschmouriques. C'est
dans ce manuscrit du musée Borgia qu'il est question
de la montagne de Pkoou. On y lit le passage suivant :
ACcyaiTTE ^£ ÏÎOY^OOy h^l Cy&p2.K Kfll OYKBff^
lTa52>\K^E!iEp£t5!i^C EqcyOOTT To- Tn^OOV
iïnKcnOY KC& TTSEÊE^ Sir^EppO : « Nous allâmes
» au midi vers la grotte de Siôout ( i ) , et nous prî-
» mes une petite demeure dans le lieu même. — • Il
» arriva un jour qu'an grand saint de Dieu , nomme
» Apa-Pschaiantéiérémias, qui demeurait sur la mon--
» tagne de Pkôou^ à l'orient du fleuve, vint nous
j» visiter (2) p. Il paraît, d'après ce qu'on vient de lire,
que la montagne de Pkôou n'était pas fort éloignée
de Siôout, et qu'elle se trouvait sur la rive opposée
du fleuve.
(i) I«a Lycopolis des Grecs, VAsiouth des Arabes.
(2) Catalog» msstor, mus, Borg» , page 370.
(3i8)
»
Ptôou - am - Psôou.
L'histoire de la vie et des miracles de saint
Schénoutiy écrite par son disciple Bisa, nous fait
connaître la montagne de Psôouy Wri^OT jÙluccuoy,
séjour d'un anachorète appelé ïlsajO^ , Pischoî. Nous
ayons cependant quelques doutes sur la correction du
texte proposée à ce sujet par Zoëga (i)«
Ptoou-an-Ebôt.
Gn lit le nom de cette montagne dans un fragment
du musée Borgia, relatif aux abbés H^îtiKE , Paniné et
II5KRY, Paneu. Ces deux saints, y est-il dit, « se
» rendirent ensemble dans le nome de Psoi , et allè-
» rent à une montagne appelée montagne d'Ebôt » :
iî^YJUOOcyE jÛKîttYEpRr OJ&KTOYEl ElT^OgJ
«nco^, 2>Yai Btzi iYT^ooY Êajs^YuOY^TE ipoq
^Z TïTOOY KEftaTT (2). Il paraît, d'après ce pas-
sage, que la montagne d'Ebôt était au midi du nome
de Psoi, ou dans ce nome même. Si cette montagne
était au mid^ de Psoi , et qu'elle dût son nom à une
ville du nom d'Ebôt, G^CUT, il est possible que cette
dernière répondît à VAhydos des Grecs; mais le texte
n'est point assez précis sur la position de la montagne.
(i) Catalog. msstor, mus, Borg.^ page 54^
(2) Catalog. mssion mus. Borg.f page 55 1.
(3i9)
Quoiqu'il soit dît que Paniné et Paneu se rendirent
dans le nome de Psoi, pour aller à la montagne
d'Ebôt , on ne peut pas assurer qu'elle fut placée sur
la riye occidentale du fleuve, conune il le faudrait
pour y reconnaître Abydos.
Ptoou - an - Houôr.
Un grand manuscrit copte-thébain du musde Borgîa,
qui contient les actes et les maximes des saints, parle
d'un anachorète nommé ^i>^l , Banéy qui demeurait
^n Egypte sur la montagne de Houôr : 0Y&. ^ïï
^TOOnr ïT^OYCUp (i). La position de cette mon-
tagne nous est inconnue.
Ptoou - an -Kalamôn.
L'Éloge d'Apa - Samuel nous fait connaître la
montagne de Kalamôn , dans le nome de Piom :
n^oOY ilK£.X£.iULUitt ^S nTOaj irsou (3); mais
nous ne pouvons assigner exactement la position de
cette montagne par rapport au lac et à la ville de
H^Ot^, PiofUj la Crocodilopolis^ Magna des Grecs.
Le nom même de K^T^^uoiK ne nous paraît point
(1) Catalog. mtstor. mus» Borg,^ page 348.
(pk) Ibid. , page 546-
(32.)
égyptien. S'i! eût été é rît R&>s.kuLOYît, il eût offert
une orthographe plus régulière, en supposant que sen
ôi'igine remonte au tems de l'empire égyptien.
Ptoou -an -Neklône.
Dans le même fragment, il est parlé aussi de h
montagne de Neklône, Il^OOr ««ek^oîwb (i).
Cette montagne serait -elle la même que celle que
d'Anville appelle Gebel - Naklon , la montagne de
Naklon, et qu'il place dans le Fayyoum, au nord du
lac de Gara? Cela paraît probable.
Ptoou- an-Takînasch.
r
Le même manuscrit thébain fait mention de la
montagne de Takinasch , TnoOT KnrS-KSK&OJ (2),
dont la situation nous est inconnue»
Pauon - Anaoub.
C'est le nom d'un fleuve, comme on le voit par
le passage suivant d'un manuscrit en dialecte thé-
bain, du musée Borgia. L'abbé Doulas raconte ainsi
un des miracles de l'abbé Bessarlon son maître:
i^qcyXHX ^YtLT 5qOYa\nrS JUTistpo E^or uoyte
î:pOq !^E 1T«.Y0««ï^0y& IT^EpJUt^K EqwOOojt
ïïp&nrq cyz^KTftq&a^K Èn^Kpo. a U (Bessarion)
» pria
(i) Catalog. msstor. mui, Borg., page 546.
(a) Ibid.
^ 321 )
1^ pria et traversa le fleuve qu'on appelle Pauon^
» annouh^P^herman^ il marcha dessus jusqu'à ce
» qu'il parvînt au rivage ( opposé ) (i). »
Le mot n£.YOttnitOY& signifie couleur d!oTi aussi
ett*il traduit par chrysorrhoan^ mot qui, en grec, a
une signification analogue à celle de n£.YOi^îrnOY& ^
dans un vieux manuscrit latin (2) qui contient la tra-
duction de quelques-uns des fragmens thébains publiée
par 2k)ëga. Quant au mot II^Epuî^K, P-herman^
iious ignorons s'il doit être réuni à Pauonannoub,
^omme nom propre du fleuve; nous n'adopterons
^pendant point l'opinion de Zoëga, qui propose de
lire Il&TO«mïoY& ^Tx tttooj n^Epusn, qu'A
^laduisait ainsi» Pauonannoub , dans le nome d^Her-^
Nantis. Cette correction nous paraît un peu forcée,
^t puis, d'ailleurs 9 les Coptes n'ont jamais désigné la
Ville d'Hennontis par le mot Il^Epu&tt, qui signifia
line grenade. Le nom égyptiem d'Hermontis fut
6pt$0ttT, comme nous l'avons fait voir précé-
demment (3).
Schemmoun.
Le nom de ce village, UjEiULJULOYKy que nous
avons d'abord cru être le même que UjulOyus (4)> se
*^?^^™^— ^■^— — ^■^— — I — ^■^»^— ^1 ■ I — 1— — — — — ^
(i) Catalog. msstor. mus. Borg.^ page 336.
(2) Mss. latins de la Bibliothèque publique de Grtnoble, n.^Soa.
(5) Supràf tome I.*', pag. 196 et 197.
(4) Supràf pag. i5i et i52.
( 322 )
lit dans un fragment du musée Borgia, qui contient lei
actes de saint Paësi et de sa sœur sainte Thëcle (i).
Sa position est très -^ incertaine pour nous ; il parait
qu'il était beaucoup plus rapproché de la mer que
Shmomm.
Tambôk.
La vie de Tabbé Daniel nous fait connaître un petit
pillage de V Egypte, nommé Tambôh^ T&JULÊttiKi
OYKOYXi K^u\ KTt ^KtjLS (2). Nous n'avons pu
téuuir aucun renseignement sur la situation de ce lieu.
Tammah.
Celui de T'^-julus^^ est nommé dans le martyre
de saint Paësi (3) ; il était placé sur le rivage du
fleuve (4) ; c'est tout ce que nous avons pu savoir de
da position.
Tammatî.
♦
AB^U^fi-^, dont il est parlé (dans le martyre de
saint Isaac de Tiphré (5) , est-elle la même ville que
xi>.^MXB>^ ? Il paraît certain , d'après divers passages
(i) Caîalog. msstor. mus. Borg,^ page 258.
(a) Mss. copt., Bîbl. impér., n.» 62, fonds da Vatican. — Zo^j
Cûtalog. mssion mus, Borg,^ page 92.
(5) Catalog, mssior. mus, Borg. , page 238.
(4) Ibidem.
(5) Mss. copt., Bibl. impér. , n.» 69 Caialog. mssior. ms.
Borg.^ page ao.
( 323 )
de ce martyrologe 9 quenr£.iULU&>'^ était au nord de
'P&.T&S^ , la Taoua de Ptolémée.
Thbakat.
D'apkès la vie et les instituts de saint Pakhôm (i),
il parait que 0&5>fC2^nr était un lieu situé près de
Tabennési dans la haute Egypte , et du nome de Hô
( Dio^olis^Parva )•
TkuUô^
On a vu, dans Tarticle Pelhib, que Tky^Xclt était
dans le voisinage de la ville de IIeX^STI ; sa position
Bons est également inconnue.
Touphôt
La petite ville de Touphôt , ToTc|>aT^ , était j
diaprés le martyre de saint Âpa-Anoub (2) , dans la
basse Egypte , et fort éloignée de la pointe du Delta#
Tsenti, ville et montagne.
Dans VÉloge de saint Pisenti , évêque de Coptos >
par Moyse , évêque de la même ville , il est parlé d'un
(i) Mss. copt., Bibl. impër.y n.® 69, fonds du Vatican.
(2) Mss. copt., Bibl. impër., n.^ 66, foads du Vatican, iw C^ial^
msstor. mus. Borg.^ page 3i.
( 324 y
frère qui était malade sur la montagne de la vîUe de
Tsenti : KE orOK OrCOR :^Z Oit Eqgjoitti JUVH
ÏTTCUtyr KTCEn^ ^&5.KS (i)* Il paraît, d'après k
contenu de TÉloge précité, que la ville de HTcEKi;
était dans la Tbébaïde , près de Coptos.
Section sïc6nds.
Noms égyptiens de lieux dont la position
est inconnue , transcrits et adoptés par
les Arabes.
Tout ce que nous avons dit jusqu'ici proor^
incontestablement que les Arabes , lors de leur entrée
en Egypte, adoptèrent les noms égyptiens de lieux
conservés par les Coptes qui parlaient encore la langue
égyptienne* On a vu que les noms égyptiens de villes
que nous avons extraits des manuscrits coptes , se
retrouvent tous transcrits, à quelque légère nuance
près, dans les géographes et les États arabes. On peut
donc conclure de ce fait bien prouvé, que les Etats
arabes de l'Egypte contiennent aussi une foule d'autres
noms égyptiens de lieux, dont les écrivains coptes
n'ont point parlé. ,
C'est d'après cette considération, que nous pré^
sentons ici un tableau des noms égyptiens que nous
■ m I — ^i^-^—^—i^— ■———■■— —.——i—^— —i.——i^—^— ^^—^—^—i«*
(i) Mss. copt., BibL impér., d.^ 66, fond^ du Vatican. *- Catd*
mss, mus. Borgé^ page 43*
( 325 )
f
ons cru reconnaître comme tels dans TËtat araba
rÉgypte publié par M. Silvestre de Sacy , à la
ite de sa Traduction d'Abd-Allatif, Nous suivrons
ns le tableau les divisions générales de cet État;
us n'y ajouterons que des conjectures sur ryicienne
thographe égyptienne de ces noms.
L — Banlieue du Kaire.
laqs (i)i
IL — Province de Qaliouhé
id jhour (2)* Damirouth.
nthéh (3). Naouy ou Naoua (4)<
rschoub*
[1) Ce nom a des rapports frappans avec Il^&KCE » extr^-»
taSf rnigidus ^ frontière ; il est analogue à nEX£.K^ , nom
rptien de 111e de Philse.
2) n peut avoir été écrit en égyptien Xs^^CUp , la main
lorus. On a vn , dans le cours de cet ouvrage , des noms de
es de rÉgjpte dont la signification n'était pas moins extraor-^
aire.
5) n parait être CeK^ i nom d'une viUe de la haute Egypte
iprà^ page Sas ), ou bien c'est la transcription de CXjOt^^^
icia^ spina.
4) Le nom égyptien parait avoir été H&YS| comm< celui d'unr
ige du nome de Henâs» ( Supràf tome L^', page 320 )à
( 3a6 )
IIL — Province de Scluzrqiy^éh.
Abdjoudj (i).
Baschniny (a)*
Bal-Âmoun (3)«
Baschlousch (4)«
Baschla«
Tarout-Tasféh (5),
Kharbet (6).
Santris (7),
Sindanahour (8).
Senoufa (q).
Sanhoub (io)«
Schemendil.
SchenschalmouiL
Thamboul*
Banoub (i i)«
Noub (12).
( 1 } I1:2$CII:2$, comme un bourg du nome de Hô. {Suprà^
tome I.*', page 248 ).
( a ) Le nom que les Arabes d*Égypte donnent au lotos etf
Baschnin^ qui nous paraît être d'origine égyptienne.
( 3 ) Ce nom peut être la transcription de l'égyptien B^M*
AIOyK, Vœil iTJmoun.
(4) C'est le copte IlEUjXtHOYUJ, te lieu du ParaljnkptB.
( 5 ) TtpciTT , comme une foule d'autres Keux de l*Égyptc
(6) 3y.p6B.nr, comme la Kharbéta de la Bahhiré. (&/WÀ,
page 256 ).
( 7 ) Csh^^pRC ou CMKnrEpRC, Sa m Soi du ji»&
( 8 ) CEmH^ a\p , création d'Uorus.
( 9 ) C&KOYC^S, la Manne.
(Il) n^^KO Y& , le lieu de tOr.
( 3^7 )
IV. — Province de Dakahhlijréh.
Tambouq (i). Schobra-Hour (3).
Damandjalt (2). Schenoudéh (4)*
Sandoub* Sarsanouf.
V. — Propince de Gharbiyéh.
Abdjoul (5)* Djidjhour (7).
Iscblim (6). Âbschit (8)«
(') JL ^-JUL&CITK, comme un viDage, dont il est parlé dans les
livres coptes ( suprà^ page 5ai ); peut être aussi est-ce le même.
(2) Dama paraît être originairement ^iULj ; le nom primitif
fnt peut-être ^JU Wîfi&X^,
O) XE&pOT^OYp ; d'autres bourgs ont port^ lé nom de
2SlEDpD, qui est une qualification.
(4) Parait être le copte UJeKOY^.
(5) ll^i^ÇUX, que les Coptes prononçaient AbdjôL
(6) UJXHSiUl , comme rAschlimé du Bahhiré. ( Supfà ,
page 247 ).
(7) ^IX^tUp. ( Jusprdi, page 3a4 ).
(y) ll^YT^ que left Copies prônonsaient Ahschii , mensura,
WÊesurc*
(328 )
Banoub (t)« Pamlasch (9).
Barim ou Rim (2). Sonhour (lo).
Basmou (3). Schaschty (1 1).
Barnoub (4). Tha*
Damschit (5). Tamris (1 2).
Damandjarh (6). Nadjridj.
Damanhour (7)« Nimra ( 1 3)«
Danûdjmoun (8). Naouay (i4)«
( a ) r\tX an IIs^p\UL, sur la rive orientale da N3 (Soimmi,
tome n, page 259), où ïoû voit des ruines ^gjpdenDM} peut
être de la Papremis ou Paprîfms des Grecs.
( 5 ) n&CU O Y , le lieu béni.
( 4 ) IItpttOY&, variation de n»nOY&«
( 5 ) JL 5^^U)S^ , Damsckii , urbs mensurœ , variatioii de
(6)^USK5fiSp^.
( 7 ) ^WSK^CUp, le bourg itHorus.
( 8 ) ^iU lOJUOYn, le bourg de Schmour^.
( 9 ) T5.JULK^çy, le lieu des roseaux*
(10) CoVit^tup, comme une autre viUe, dont il est pvU
dans les mss. coptes.
(i 1) A quelque analogie avec OjOcy^, clayis.
(12) Tfc.«.pHC, Djjuris, Ta àunddi.
( 1 5) Hst V pttT , les ports.
Xt4) H&YS, comme d'autres lieux de l'Egypte mentiouiës par
l#s Coptes.
CS^9)
VL -
Protdnce de Manouf,
dj (i).
Bita)5 (3).
ii(a).
Scbeiinonfëh (^
ê
vn. .
— Prof/ince à^Abyar,
tiadéh (5).
DamalidJ (6>.
Ijamoun.
>
VIII. —
Province de BoJiaïréh.
aï (7).
Schascht (9).
msa (8)-.
Schanscha (io)«
chai.
- - ■ ^
) TbaXt manus.
) yjnn, furd
in.
) ilîT^ftC l
) U|t1^nOYq\, hwM nouvelle. Ce nom parait avoir iti
\ par les Égyptiens chrétiens.
) Iltt}&>^9 comma une autre ville. ( Suprà^ page i65 )•
) ^U£XE^9 comme une autre ville* ( Suprà^ page ^o )•
) II\a)0!; ou II\a}M » nom qui parait avoir éxi donné par
jptiens chrétiens.
) Peut-ttre O&X^C^^ t ThàUnnsah^ colline du Crocodile.
) UJooj-r.
) CeK^v^O, comme une autre ville de la basse ^Tpte,
^e aussi Scliancha par les Arabes* ( Voyez suprà, page 1 15 )•
^
( 33o)
IX. — Prouince de Fouah.
Natoubes (i).
X. .
— Province de Djizéh.
Aoussim (2).
Thamouaïh*
Schobra-Ment,
XI. -
- Province de Fajyoum.
Abonssîr (3)
Sirsini (5),
Jhrit (4).
Senourès.
Tathoub.
Haouarah.
Domouh.
XII.
— Province de Bahnèsa.
Aschmeut.
•* Tarschoub»
Domouh.
Manbal,
Sadament.
Manhary (7).
Schalkam.
Nana.
Taha-Bousch
(6)« Behnana.
(i) On y trouve des ruines égyptiennes. (Niébuhr, F'oyage^
Arabie^ tome !.•', page 78 ),
(a) Oyojru.
(5) HoYC^pS , comme toutes tes autres Abonssir de l'Égjpt»*
(4) G^pST, comme une autre ville de la haute Égypt«>
nommée aussi Jhrit par les Arabes. ( «f i//7râ , tome I.*'', page 5o8)«
(5) ^BipCSI^E 9 comme une autre ville appelée aussi Sirsini eft
arabe. ( Suprà^ page 164 ).
(6) T0Y>0 ïloYCXjStt , analogue à IIOYCgXR. ( Suprà,
tome I.*', page 3i5 ). i
(7) Vojrez page 33o, note cinquième.
( âSi )
XIIL — Province d'Osclunounaïn.
Ibschadèh (i). Sament.
Odmou» Sindjirdj*
Raïramoun. Tahnaschaba»
Amschoul. Mantout (4).
Biblaou (2). Manhary (5).
Tanouf. Mansafis.
Dirwet-Oschmoun (3),
XIV. — Proi^ince de Manfalouth.
Banoub (6).
/ ■ ...
\
XV. — Province d*Osyouth.
Bischaï (7). Tahanhour (8).
Tima. - Schaglagil.
■ -
X 2 ) ïhlTÎK^Y. Voyez Fardcle Bihlos. ( Suprà^ page 208 ).
( 5 ) TEpcnnr ttJUOYÎt. ( Suprà^ tome !.•', page 297 ).
(4) IISiUtB.n^CLTOVnr , comme un lieu de la basse Egypte.
(5) Peut-être U&K^&pt^ , 4$>7tfcu/iim, lieu de lu garde.
(6 ) nsnOY^. ( Suprà , page 525 , note 1 1 .• )
( 7 ) IlSajOî. ( Suprà, page 528, note 74/ )
( 8 ) TOY^OK^OXp, la denwune d^Horus.
( 33a )
XVI. — Pronnce d'Ikhmim.
BanmoiL
Sament.
Schansif»
XVII. — Province de Qouss.
Damacrat.
Pa5chm (i)«
Schanhour^
SECTiaN TROISIÈME.
IVoms de tailles de V Egypte dont la positim
est inconnue j qui ont été consentes par
les Grecs.
Cette section contient ^ ranges dans Tordre alphai*
bétique, les noms de villes égyptiennes dont la posi-
tion n'a point été^£xée^ et qui sont épars dans
Etienne de Bjzance. Tous ceux qui sont considéra
comme grecs , sont marqués d'un astérisque.
Avvfftç»
Apyea moroç. *
AfuiDf.
ApXov/pou/troXl^ *
A(p9â(X0i«
Boa-tpapcu
«^^
( I ) T^ajttHi lieu où Uj a des/^rdht»
( 333 )
yt/làu (Xmç).
^o^if < «roXi; Ai}««^ ).
JScBun.
^oç. ♦
(K*
2&froc.
ûUfopoç.
2ijwoc* '^^
ipso-.
2uic (2).
Co(/liç.
Tiu^XiC.
m
Tktic (3).
iÇ.
Tpcac.
m ♦
TuoHt.
0).
9$ptSiii9iç,
VftÇ'
XopTOLTm,
M.
^^rrpiç.
Ce^f.
^mpiç.
u^.
I^ipct/poç^
'^.
^ipejùTôùStc.
»7>».
"irirTcQcm^c*
^/uç. *
"^ùOWifJuç.
•">•
n^tç.
Voyez supràf tome I.*', page 297,
Voyez suprày tome I.*', page 255.
Voyez supràf page 200.
m»
ABLEAU SYNONYMIQUE
LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE
50US LES PHARAONS.
«\«%%'Vl%'«%\\\<%\%%\\\«\\«\%«t\\<%%\%«%.\%\%
S avons cru ajouter à l'utilité que peut présenter
uvrage , en le terminant p£ur un tableau conte*
les noms égyptiens, grecs, arabes et vulgaires
lieux de l'Egypte, rangés dans Tordre géogra-
iie. Il présentera en même tems une analyse
plète de notre travail. Nous y avons réuni les
rses manières d'écrire les noms égyptiens, selon
Lialectes thébain et memphitique, et même ceux
tr'eux qui ont été corrompus par les Coptes,
rent ces mêmes noms sont écrits selon diverses
^graphes par les géographes et par les historiens
es; nous avons cru devoir adopter celle de ces
^graphes qui se rapproche le plus du nom égyptien*
nt aux noms vulgaires, nous les avons rapportés
rès les écrivains modernes et les relations des
Lgeursy quoique ces noms soient généralement
( 336 )
JDorrompus , et qu'ils s'éloignent beaucoup de la déno'
minatîon arabe» Pour être entend u^ il a fallu respecter
en quelque sorte ces erreiœs , et nous avons dû nous
abstenir de faire sur cette partie de ce tableau les
rectifications dont les noms vulgaires des^ lieux de
ÏÉgypte auraient un grand besoin.
'^
NOM ""
( 337 )
ÉGYPTIEN
» Copte,
NOM
Grée.
NOM NOM
Arahe* Vulgaire,
FRONTIÈRES DE L'EGYPTE,
Htt<56o<g.
9-
£l-Hhabbesch. L'Étbîopie.
r&5.nr» (2).
KouCâu.
T.
A/Çu>f«
EUNi^uhah. La Nublct
La Libye*
Wi
s nom, qui parait devpîr appartenir à la Libye, est donné à la Nubie
Coptes , comme on peut le voir dans la nomenclature copte rapportdo
, Appendix, n.® L
'est un nom corrompu par les Coptes « et qui rtyienl à*peu-prè$
ttae des Anciens»
( 338 )
IL NOM DE L' EGYPTE.
IIL NOM DES ÉGYPTIENS.
HptUK^ttJLR (2). )
HptuDtuR (3). >Ai>t;yjioi. Missrioun. UiÉgy^
IV. NOMS DU NIL.
-ï>s&po h-rE:3tR»x. NiiAoç. £/-iV*/. LeNîL
Ilx&nnHC (5).
fixéo^ta.
Le Nil.
heroç.
(i) C'est aiosi que le nom égyptien de TÉgjpte est écrit dans le ta
égyptien de l'ioscription de Rosette ^ lignes i, deux fois; 6, deux foi<>
deux fois; it; 12; i3; 18; ig; 21; 23, deux fois; 28; 2g; 5o et 5i.
Ce nom, jCuiK, se lit aussi dans le beau Manuscrit égyptien publié]
M. le baron Denon, VoycLge en Égjrpte, planche, i36, colonne L**, ligD*^
et 15; colonne Y.*, ligne lo.
(2) Texte égyptien de l'inscription de Rosette, ligne 8, au commencetne
(5) Texte égyptien de l'inscription de Rosette, ligne 12, vers la fin.
(4) Il se lit constamment aiusi dans les divers Manuscrits coptes en diab
IMemphi tiqué.
(5) Cori-uption du grec A«7oc.
(339)
. NOM DES DIVISIONS DE L'EGYPTE.
g-
Nc/io^.
Ironie.
VI. HAUTE EGYPTE.
C.
GhiCcuç,
ElSsâïd. Haute-Êorpltt
I. Montagnes de la haute Egypte,
ions Uonrqs.
Xpoq.
— Montagne appelée Moufi.
■ — — — . Chrqf,
jÙLUtpOElnr- de Méroeit.
kCnK^ ■ . de :Sné.
Okus. — appelée Shémi.
naj^ilTO^E. ' - Pschshepohé.
wXt pa.\T-«^aj2>ttC . — de Terôt - AschaMi
THpH&. appelée Téréb.
^hSz* '" Hashe.
«C^TpHTT^. de ^ Atrépé.
*jlTIkuiov. '• — de Pkôou*^.
lïCsoo'jrT.
de Sioouf»
nTOIOlf 'KÏliOW. •
•-^
- jùlIIcolioy.
( 340 )
Montagne de PiorH»
— , de Tilos}.
*— appelée Kalamôni
de Nekldné.
de TakincLsehm
de Houôr.
de Tsenti.
de Psôou.
II. Villes de la haute Egypte.
i
5. I." Thébaïbe.
>
Métachonpi»
Zi^iAj;.
Bilaq. Phjl».
Asouan^- Syéae.
MarhUAsouan. ContraSjre9>>
Koum^Ombou. QmboS.
DjeM-SeUéUh. Sîlsilis.
EUBouaïh. Ton.Tohm
^i) Ce nom est corrompu. Son orthographe primitive jqous est inconnue*
OTW<
«ru-
rôt.
■
*orK.
t.
- Bvpfesp.
r.
rat.
ttupE.
tTttJpt.
FCJUpîv.
( 34t )
XpouCèç. Chnubis.
ËpfAovSriÇé
&nÇeu,
Aioa''jroXiÇm
Armant. Htrmoothis.
(I)
Thèbes.
ITa^rft. El'Oçssour. Papa.
A'TToTJ^voç ncohàç. Qous. Kous.
KoWloç.
Qe/i.
Keft;
Te/Jvfct.
Dendéra.
jDendérali,
iTentyrîs.
3a ne connaît point de nom arabe de Thèbes. Ceux de Qartuui^
r , Qournou et Médinèh - Tabou sont les noms arabes de quatre
actuellement existant sur quatre points divers de l'ancien empla-
de Thèbes. Voyet Tartide [Thèbes , suprà , tome !••' j page tgg , et
o4, 210^212 et 2l5.
( 3<a )
BWOVCQOKC
Oworhtyowc.
£ut.
èoY.
UjtK^CRT.
ïlfiOOY,
TlTOVp^«K,
e&ttlT (i) ?
Mû.khans.
Moukhans»
TalUm.
el^Ghano,
AioT^oXi; /xixp«(. HoUi
Hoir.
BoHTOC»
kMÙ(,
Faou.
Bopos*
Djodj.
Fûrdjouth. Farchk
Bouliéna. Bouliëi
Al-Birhé. Abydu
^MiAMMMrtta
(0 Yoj'CA «cyrài page 5i8»
(343)
5, 11. Egypte m or sir ne.
Tjft:.
ïbssatf
EUMonschai- \ Mezxishîet»
Jkhmim*
^^-
t5.
Samhout.
>■<
El-Ouahhat. Les Oasis (0:
Ikhmim. Panopolis<
Afpo//J)fC f9ro>JÇ. Idfou. AphroililopsKi;
Faou^Djéli
ajrex ci-mpris, page 356, le tableau des dépendeaces de l*Égypte»j
I
Tkoov.
ROC-K&Ai.
CSOOIT'T.
Cswornr.
UfchKB.iroiT.
( 344 )
I QaU'^l'Kauhbara .
QaU'ei*Kkarab.
ï4»lXlC«
Schothb. Hypséyi.
I
A'toJJ^etnç in>j4. Qous-Kam, Ikoùam.
Atixm ')r9f4ç.
RtUC-KOUT*
Bkc& .'*
TîpaiT ttJUOYK
UiStç,
-««•iMMI»-
^«^M^^Miiâikl
(i) Cô nom ne parait point égyptieûi
Osiouih.
Lâoiitli,Siri,
LjcopofiSi
Manfélùuih. Manfalout
Manqabadh.
Mantout.
Miaoudi^i'jisctûaé
El'Qoussiah. CuSS^
Tounahm Tanii iar«ri«'
Insinéé
Antinoié
HffAHiÇ '^o}JÇ» Oschmounéin.
Ibtùylbs^
Aschmoun.
s
\
( 345 )
:ipl. jiboussiri
. f , . 1 Miméi"
\ / Ibn-Khasib.
tllTE. J l
\\. Naouay*
Cf * >Octt/o7i«t/ 5ro>J^ Tahha. Ta]ia«
c^&p (i). EUKifour.
fbnruj.
^ Kvyevr 9ro>iç. EUQis. Cjnopolid«
]£E. Ogupu}^Xo^ El-Bahnèsa, Bënécé.
SX.
irt- IhrîU
mVitC (2).
le nom ne parait point égyptien»
Ibidem»
(346)
Hef^xX^C ^oXif. AhnoÈ. Ahënas
Tàhhor'BausclL BoQcIl*
4^0T0^ !
KKXiUHOY.
HoYCsps.
CoYî^^ttip.
"d-
NeiXou ^dXifé Ahoussir. NSopoIiSi
lo-fioy. Zaoyéh. Iseum*
KJDOXOcTélX^y ^oSiç. EUFaxyoum^ Le^Fajoo
Moifi/oÇ XfbCni« JlirA«< • Qaroun. Biflret-Kaio
«
Sounhour. Sanhour.
Hf^f^fïm iroUç^ Athfihh. ÂtEh.
Ddass^ Balai.
( 34? )
Monfy Mit*
*^* f \ Rahinéh^
y /M^t^C < Mokhnan^ )MemphÎ8.
Massr-el-
Qadimah*
ÎSpi. Bou^netç. Aboussir. Busiri.
VII. BASSE EGYPTE.
I. Noms de la basse Egypte.
C J^ ( JP^^^^... •/••-) Ei'Ou0djeh' l La !>«•••
II. Grandes diçisions de l'Egypte inférieure.
AUHhauf^
La partie
^B>&S&« ^ fet une partie de la\ *
Scharquiyéh,
Partie de là
) AikTCll,. < Daqqaliyéh , ) Lc Dcltaé
rUlOYp. \ i âfénoufiyéh.
^ V Gharbijréh,
. ^ ( M-Hhauf- ) La Bahhîrf»
AibU)f. < el-GharbXj \ la ptrtie
V Bohaïréh» ) Libyqut.
III. Noms des branches du Nil.
( 54Ô )
Bo>£/}ixo9.
KetraCixoy.
!^ Ifortîe în/S- )
riâure du même >LaTaaît
canaL j
i Canal j U
{ Branche ) Lt Ph^
I dû Damiath. ( méii^
Le canal ) «^
^uicommence {g^,^.^
a Qaruiam. '
Partie inférieurei
de U brtmche >L« Belbi
À Ratchtd. )
|Parti« sapériearei
Ide Ratchia et l«l
( Mikdieh. \
IV. Filles de la basse Egypte,
5. I." Villes situées daits la partie Abasiquë
l'Egypte inférieubs.
T6&&RX «KRUE. )
Ilftt.
Ilorcspî.
Ba^Xm.
iHabrloun.nfissr^ j^^^^
( aiassr'el'ati^an. ) *^*
Mmssr"
Qahirah
t JLeKai
HMoU éSfoJug.
Am^Schams, La Mad
Kaft'Aboussir, Kafir-Aboi
Damanhour^
Schobra,
Damanhour~
elSchahUL
(i) C'est k nom que lea Coptoa donnaiehi au Kaire«
(349)
O'TK.
RITE.
n&c.
i\.
B-KOI.
i£C.
Ml.
AOfiCêç.
A9pa€t(.
ABh4iç.
Thribeum.
'9'OCOLÙÊ,
Noub-Tàhha.
Jfamoun'Alsidr. NaillUlI*
MamIeh'Btttha. Raiïlléh*
Manka-EldssêL Beilba«
Atrih.
ÂthribisJ
Tril.
'Aousim.
BuSoialiç AypiûL. Bilbaïs. Belbëïs;
>
ou/ioç.
Thoum.
)El-Bouaïb. Toum.
BwCdia^iç.
TalUBastah. Bubaste.
rkcHpn.
IlEptUOYK.
Onr2.ps.
3)iOY«>ps,
< 35o )
Meschloul. Mesti
Thauhastuin. Thaul
fbaxoutrau
JBuhtith»
Faqous*
ïhXoufftoç.
Farama.
Thinéh.
Phac
Magi
Seth
'HéracJ
Ipélu!
Hpâ»y 4roAi^
jiboukeychejdé Hénx
§. U. Filles situées entre la branche Pélusi
ET LA BRANCHE PlIATHMÉTIQUE.
<^5>p&
C«.^p&cgnr.
TEUCiCJLÏ^.
<t>afÇcuBoçi
Horbaïi.
Phar:
Orbi
Sanéda. SéxÀ
Toyiç.
Ssân.
Tan
Sahradj. Sahi
Aiûûvloç ^ohAÇ. ThalUAldhiha. Léon
Damsis. Dec
(35i)
ri.
.K50UOTT.
^l^.
ÂlOfTOAlÇ*
T«cfua9if«
Thenesus ^
Thennesus.
Schanscha. ShianshuU
Thmaouiih. Thmuis.
Oschmouri'
Arrominan »
Oschmoun»
Thannahht
Oschmountm
Mendès*
Barmoun. Béramouo«
Daqahhli. Daqdhhlé.
Al'Baschroutk. Beschrut;
Damiath. Damiette.
TenniSm
Thounah*
L'île
de TenDÎ8«
Uîle
deThouna.
Filles situébs entre la partie supérieure ve
BRANCHE PÈLVSIAQUE, LA BRANCHE PhATHMÈTIQUE
LA BRANCHE CANOPIQUE.
AfiXTA lUêfÂ^.
Daraouéh* Darauë.
Schathnouf. Schatnuf.
( 35a )
•
25.KajRs.
'î'c^pE.
IIOYCipi*
BOYCSpî.
IloYCspi.
ÏIpoTûyiCtç.
A3apC^7(fç*
Bouffi&iç.
Aschmoun-Ï
Djoréïsch. \
Shummn.
Sarsana ,
Sirsina»
la haute. \
Abyar.
Schahschir. Shebsbir.
Al'Batnounm
Ibschadèh. Niciu.
Atarbèchis.
Tfianouh. Tanub.
Dandrah» Mira.
Sombat. Sunbad.
S an a. Benba*
Dé/rL
SBusins.
Aboussir
'SBusm
XtuKOTf^^
(i) Ce nom ne parait point égyptien.
( 353 )
ex.
or.
^Çiywloç.
lûTior, Tio-/^,
Samannoudp Sebean^tu^.
p
ilsidis Oppidum,
ec|)CHCs.
Thu^ê^GTiç ?
s.
l&upïi^ l&apiç.
n«.
•
xtoJbiorK ?
IhOC^ofiaviç,
;*xa\OY.
K^Y?
Bl€Xo^
TSÇO.
Bohbaït» Beïbetb»
SoîVr
Z/i^.
IL
Moniet'Tanah. . Miniet-TAntf,
Pftchnamtinil»
BourlouS' Z'' ,
>Burios«
Arrimai. \ ,
Babel
Thandata, Tanta.
( Mahallet ) MehelléU
Sakhàm
Danouschar*
SSa-AUffadJar. SaîlSt
Safi.
Schobra^TenL
Schabbas. Djabasa«
'AlSinouan^
:^3
<354)
nTEnEnrœ.
Ronpmr.
CoRiTèp.
•^'sp^ikOTC (i).
UeXE3S.
BOY&,
•i^psajsT.
TTKtUOY.
1
Bovlc0^ B«7o^
Kc£ùureu
M^»»Xi; ?
Schandalaf»
Al'Fctrahhin»
Diémiané, L^'"'*" I
/ Gemiané.
Banoub ? Onuphis,
Danouth. £uto5»
Dimrou.
Iiiy9(.ê€mç 7U^. Qabrith.
Sandjar.
Kabas. Cabasa.
Sardous.
Pfestéraouah.
Damalidj.
Fouah.
MehbaBet*
MaliL
Fua.
hoK^ilm^
Raschid. Rosette.
Atkoù.
Edkô.
Ti) Ce nom ne paraît point être d'origine égyptienne.
( 355 )
Y. Filles situées entbe la branche Canopiqué
ET LA Libye.
T|peyou9i^
Epfik^oXiÇ /ju^Lpctf
>CRC ?
I
ipOUE«tCXK£.
Offc.
^Hîtor&.
Taranouth^^
Tarraneh.
Terran(îb#
QYi^.
AscJiliméh. Ëshlimë.
Ram^siss. Ramessès?
SDamenhur ,
Hei;inopolT9
parva.
Manouf^Èsicfly, Mëouf.
Sonhour-T/ialaut, SanhouFf
Daïrouthjf Deirut,
Khirbita. Herbétc?.
Taroudjéh.
SGanope ^
Aboukir.
RS.
rroVcsps.
JttTrofu&tç fincçsif
TapoiirU puf^;
\
(356 )
l^CtXùfliÇ.
UspK-Hl^M&T* MflCfCâi, Mtf/)£M. Mariouth. Mariut
IIoYCSpî.
Tafoo'oejfç,
Aboussir
H
Tour
des Araboft
VIIL DÉPENDANCES DE V EGYPTE.
§. I." DÉPENDANCES Occidentales*
Aufltff'ifT»
Al-OuMiai. Les Oask
} Oaûs.
Hibé.
Hibé.
n^OOYJULTTOjcXI. TinodeS'Mons* Ramliéh.
AvcnTêç m tXÛùL
Afifiù^ycaç
fJUl/l£i09s
Ouahh-el- La petit!
Bmhnasaouyah, Oaiis.
Syouahm
VChsÔM
d'AmiDOfl*
Scythiaca Régie. Barriah SchAat. Scété.
Sxva9<C.
Schihat. Scétà
i de I^atioib
( 35? )
iior is^Tll^notnx^ Mons Nitriae. DJéhêl JUavanA j*J|"^^
Î^OCIU. Nitria^ NitrirCyiU«*>
tOY2S. Bamaudjw
I
§. n. DÉPEITDAirCES OniElTTAlks (l).
Strakù Ostracîne.
jPiw«.p*p«, lAUArisck. El-Arkh.
Aîère égyptien , situé à • . ^ . • \ nJ i ^^ r s ^" "*
^■^^ ' \MokaiteK] tnh
Moottgno
me nont
Arabie.
Nous avons indiqué, à la page 3o3 de ce volume, les dépendances
iennes dans la Syrie et dans l'Arabie : les noms égyptiens des lieux
es renfermaient étant inconnus , nous- n'avons pu placer dans ce taUeai»
z% noms grecs, arabes ou vulgaires»
( 3% )
W^— <»■ ^11 ■ <
A P P E N D IX
Nomenclature copte et arabe extraite d^im
manuscrit copte - memphitiqtie de- la
Bibliothèque impériale ^ fonds de Saint-
Germain j supplément^ n.^ XVII^f."^ pc\S
( 192 ) verso ^ et p^ ( ig3 ) recto (i).
Copte. Araee^
•î^pB^aj^nnre . • . • Raschid:
UeA2^^ • • <• p • m. Messil-oua-houa-FouaK
3S<^^hrT . ^ . • . . Kharbéta.
^l>»\lAi\ . • • . ^. Damiath.
ÏIs^^SU^H^OLtp . . < Damanhour^
Ttp^îtOveS .... Taranouth^
HsKTOYC . . ^ • * Niqious.^
Ilcgs^ ...... IbschadU
Qh^sxM^Chrxt\ . ^ *. . Ssa'-oua--.
im^Ê^
(0 Cette nomenclature de villes d'Égjfpte est rangée gëog
phifuemeotdii'nord au midi..
COPÏE.
( 36b )
AftABie.
Tt^&«ivitt . . .
é Thaôuouahm
IlfcKOvq ^zt . .
* Manouf ' Essoufly (sic)
4^&pCXKITTt . * .
• Sarsandm
ïliKChrcypHC . « .
. 4 Manouf^Alolïa (sic).
^ttwc
> • Sàkha.
C^œov . . . .
. Sakha.
IltpOYUIXKXHOS'^i
• * Tida^oua-Alfatràhiu.
IIùJîftSHOY. . .
• • Néstéraouah.
n-t^ttETtimE (i).
• • Danouth.
2£èltsccK . . .
* é SchabbaSé
IIsajfcpai'tTtt. .
. « Albaschrouth,
HSÎ^T.'XOUOT . . .
. . AlbourlouS" Arrimais
Ilipi^^XOY . . .
é Albourlous^Arrimalm
6tKKHC\ttE . .
1
. . Tennis.
1
. 4 Samannoui.
*i*iutspi . . .
é • DamiraK
( I ) Ce mot que nous avions lu d*abord Il'1f£KC^CIt, doll
être réellement écrit li^tî^E^^tLf » ainsi que nous k soupso»
nàmes d abord. Ç^uprà, page 176. >
Copte.
(36i )
Arabe*
IlRXMLTt xr* . :
• • Mahhallet - 4ssadar,
BoYCïpx . . .
, . . Boussir ( sic ).
BuOItRTTE . .
. . . Minet'Thanéh.
^ Bptftx . .
. . . Atrib.
H^eatTTE . . .
> . . Ssàhharadjt.
GjwOvx . . .
. . . Almotiradih ( aie ).
t
X&KX . . .
■ • • Ssun*
Hs4>*^s«'^ • •
• . • Mariouth.
UIk
. • • Ain-ScharnSm
e&&6YA«in . .
1
HtptWOYK
• • • Alfourma ( sic )•
4>tx6tc . .
. * • BelbeïS'-Elkhandâq.
•f'&p»-&\& . . .
X
► • . Albelqa^
•
4>ï^pfi»s^ . .
. • é Albelqa.
HtCtpTT. . . .
•
t . . Koursi-fi-élhcuif.
IIoCOK . . .
♦ • • Belbéïs.
Utqî
, , Bianou/'Oua'hUi'Biassr'JEJ^adUnJtf
•i*X03£ . . .
• • • Dalass.
'i'5£0?< . . .
• • • Dalasê.
< 36a y
Copte»
Akab^
•
Ih-rmo • • •
* * Athjihh.
£ittt.c . . . « •
* *■ Ahnasw
Stt»!2£C . . . .
• . Mbahnàsal
Kssc . . . .
« • Alqaïs.
KsKSt|S]^ . ► •
• ♦ Alkifouté
Tor^ ' * '
. ^ . Thahha^
rfc.«'i[Kai(yr . .
• • Insindm
VJttOYK 5 . .
* * « Al^Aschmounaîn.
VjjUtSK ...
% « « Akkmim^
H&Rac . . 4 .
. • • Akhmim.
KoCKSMt ér .
*
' • • Qousqamr,
Csaior-T . »
• . • Asiouth.
pttT-rn . .
. * . Schothb.
"f^os ....
é » • Ibsaï.
•Tkcbov . .
* • • Qaou.
IIîice«Taipi .
• . . îtendérahf
Koiitn . . .
» • • Qounéhm
Koicfisp&sp .
. . é Qous.,
6pJttOK-t . .
• • ' Armamh
c
Opft,
• • <
Co«j)ïp
« *
• *
• •
• »
{363)
^souan.
Alhind^
Qplzoum.
(3^4)
N.<>IU
Extrait du n?XLIV^àes manuscrits coptes
de la Bibliothèque^ impériale^ ancwn
fonds 9 page jg verso ^ et .80 recto (i)r
COPTK.
ÂRABfir
^ •
• •
O^S^tsc
n&nn . . * . .
Koocfip&tp •
HsKtnT:opt ...
TsOCTÏfO^XC. i^KO
Tox
Ahhahhesch^
Alnouhah.
Asouan.
Alssâidm
jisna.
Anniinim
AloqssouTm
QousSé
Qi/ih.
Dendérah.
Medinet'HoUn
Ihsaï.
(i) Cette nomenclature, en dialecte th^baia^ est rangéer pur
ordre géographique , du nûdi au nord.
\
Copte.
(365)
Arabe.
Tkoov . . .
• •
Air-or. CxoOY» .
yiUlOYK
TjwboKt ....
^RRC. ^pOKtXMOr
T„B^. ... :
Ttt2^uc|)eM& • • •
• • • •
Akhmim.
Qaou.
Aboutig.
Asiouth.
AschmounaXni
Thouhha ( sic )•
Alminiéh.
Alhàhnasa.
Ahnas»
Alfayyoum.
Aihfihh.
Massr»
Mûssr.
Massr.
Iskandériéh.
Arabiah.
Atrih.,
wmm^r^
( 366)
N.« m.
Entrait d*un manuscrit copte - thébain
la Bibliothèque impériale ^ n.^ XLf'
ancien jonds (i).
Copte.
RABE.
P&KOTE
Rhue
IhKXe«TCJU& t
TcYp» • .
Tk6k . . •
Htffoocg .
• •
ît
IshQndériah.
Missr ou Massr^
AlqoulzoïLirp.
Alscham.
Al'Noubah.
Al'Hhabbaschéh ( sic ),
Al'Hind.
Dimscheijf
Hhalab.
Almoussoulf
Ba^hdadp
• Akha.
f p Anthakiap
■ ! ■
(i) Cette nomenclature n'est point rangée géographîquemfi»*
comme les précédentes.
•
'( 367 )
Copte.
Arabe.
ÏIîOML . , . . .
. Al/ayyoump
G^ZC
» Ahnas*
Rotic . . , . .
,» Al'Qaïs.
IIejul!;2$£
m Albahnasa^
. Al'Ouàhhp
^OT^OÏ • . . •
. Thahha.
fJnfc^p&>^>^OT . . .
p AlbourloSt
S«t««EC
p Tennis»
Ct&WKKHTOY. . •
Samannoud.
6uoYS
• Almourad ( sic );
T&P2.&SS . . . ,
p Alhelqa.
3)kK^KCL\0Y . . .
• ' Inssina»
UJwOYK. . • * ^*
. Al - Aschmouncun,
XjUXiUL . . • . .
, Ahhmim.
KtucKoaT ....
. Alqoussiah.
Ra\c&p6xp. Rtuc .
• Qouss.
CiOOYT
• Asiouth.
CpwOKT ....
p Armant.
yjainrn. . . • ^
. Schathb*
( 368 )
Copte. Arabe.
Tkoiot. • . . . . Qaou.
Ct^R ^ Asna.
''Pcus. Almonschat.
2ov ....... Hou.
HsKEKnrcupt . , . . Dendéra.
COYSt^ ...... Asouan^
îhT^BK . . . • r . Bilaç.
JltqT Çi//ft»
•tf^ammmmmm
N.
.'•
( Sèg )
N.» IV.
Extrait du manuscrit copte -thébain de là
Bibliollthcjue impériale t /ï.® XHII, f." SB
recto et versât Sg rectà ùt vetsb -(,1^*
Copte,
AilÀBËé
« é
HtMIÏt. . . .
• «
Vyl^H • 4 • r
H&nt . . .
é Ardh^Alnahhasùhyé
I AUHkabbeéch ^ Alnoûtahi
é Asouan*
4 Bilah -al - DjanadiL
é Ardh - At forban ^ sic )«
4 Ardh ^al^ Ahd ( sic ).
4 Ardh ^at-- Hhabbaschéhé
4 Ardh -^al* Tekrour ( sîo ') ^
4 ÛdfoU4
t Asnûé
4 Asna.
4 Armant ( 8Îc ).
ftsm
(i) Cette nomenclature de villes est rangée géographiqUemeill
du midi au nord^
. ( 370 )
CùPTK. ArABÏ.
Btpfttp- . ., : . t Jlaqsoraïn ( sic ).
RoaC Qouss,
Rt&-mt • Qihth.
HEKÎ^*TOp£ . . . . • Dendéra, Denâérah^
^ksocnoXSC • . . • Medinet-Hou.
BtpiSÔOTrT . • . . Alfardjouth.
^lîOTpsKK . , • . Al^Bouîiena.
Uonroj&KC Makhanis.
CtiUL^aX0Y*T • * • • Samhoud.
IP'aus Ibsaï.
Ilfrl^OC é • ^ • • . Akhmim.
IpUStt ^ Akhmim.
^%^\%X Akhmim.
Tkoot Qaou.
i^mHT Q^aou.
Xtr^T Siouth.
Csoott: Siouth.
Usw&2.?^U\nc . . . • Monfalouth.
HoCr^&AJL . « 4 • • Qoussiah, Qouzçam,
CoPtÉ*
(371)
Arabs.
TTEpaiT . . .
«
•
Aldarouéhé Daroutiséth^^ Darouik4
OtSXAY . . . .
•
•
Moudt - Alaêchia^
•
•
•
Manqabadhé
yjoOVK . . .
•
tf
Al'-Oschmounaïn»
•
i
> AU Ssaïdé
ûl«^KtO0Y . -
> 1
> Inssina»
TOY^OI . . .
•
\ 4
» Tahhas
»
6C02^0CS ' •
■
. Medînet-Tahha.
T«ttI«K . .
•
• Alminiéh.
Il£U:2SK . . .
• i
» j^lhahnasa^
2ttHC ....
t •
• AnnaS.
dLp&K^&CiUUI •
1 4
Ahnas*
^SOML ....
•
. Alfayyoum*
5)lpCtKiK0tt .
• 1
k Alfayyoumm '^
TlTY a . . .
é
. Athfihh.
VVTITO . .
•
. Massr.
UenfiE « . .
•
• Mon/^ Massr 'Al^ùdimahé
B&6v>.ott . .
•
«
• Babiloun - Mmk
Asors . . .
•
. Al-Qahirah.
( Sya )
COPTS. Akabs.
4
TCB^R^* • ^ . • BahhrL
IIc&Ktu^S^« • • • Al^ouadjeh-'Albahhri.
^X^^&tt!^pj& • é • Iskandériéh.
P&KOnrt Iskandériéh.
HiLKSETC • • • • • Niijious.
OEpo5e. • • • . « Taroudjéh.
BOYB. • Fôuah.
IIujK^uoOY • • . • Bir^Ma.
Ss^^UjRS Ahiar.
dc^pHKE -^/r/ft.
3S.EU.tiOYnr Samannoud.
Cotiâ^a^p. . • • • • Sandjar.
TTswSs^S Damiath.
\hV.B^!^^ • « • • • Laqanélu
OpE-&&. • • • • • Atrib.
CtKOOY Sakha.
OYcyHXJL • • • • • Aoussim.
•JtoX'Tfc-C • • • • • Belhéïs.
*
(37S)
Hymne Copte en vers rùnés*
X LUSiEURS strophes de diverses Hymnes coptes en vert
rîmes sont citées dans le cours de cet ouvrage. Comme
de toutes les parties de la littérature copte , celle qui
est relative à la poésie est la moins connve et qu'il
n'en est parlé dans aucun des ouvrages qui ont été
publiés sur cette langue, il nous a paru très -utile
d'insérer dans cetÂppendix une Hymne toute entière»
afin de donner fiux personnes que ce sujet intéresse «
une première idée de ce genre de composition sur
lequel nous reviendrons ailleurs. Cette. Hymne est
extraite d'un manuscrit copte que j'ai sous les yeux ,
et qui appartient à M. Tabbé de TersaQ. connu par
l'extrême obligeance avec laquelle il communique
les trésors littéraires que son zèle a su réunir à Paris.
Ce manuscrit renferme 56 pièces ^embla^les, toutes
destinées à être chantées dans les diverses solennités
de l'Église Copte. Chacune d'elles est précédée d'une
rubrique arabe; celle de l'Hymne qu'on va lire et
qui est la 5.' du recueil , indique qu^eUe se chantait
la nuit du 28 du mois de kihak ( koïak)^ pour la
naissance de Jésus le Messie* J'y ai ajouté s^ traduction
française^
( 374 )
H Y M N E.
mm
■
• ■
ttt vsoc Okoyc '
' . - . - - .
E&oX ptK ^n«.pet«oc.
/• i
^YS^ iTovpo «C^Cli^afS
(375)
Traduction.
Le Créateur de. FUnivers a eu pitié d'Adam > il
•'est reyêtu d'un corps dans le aein de Marie*
I L
O Fils du Dieu créateur I llJiûvevi entier te céiàlbre
avec les Anges.
I I L .
La race des fidèles exprime sa joie par des chants
d'alégresse , parce que le Qirist est né d'une Vierge.
I V. .
Le roi David a annonce dans sa prophétie la
jàaissance du Christ véritable.
',
' ( 3^6 )
t;«COYtR i!:)tpscioc
t'^b'tROvp&KOÔ
^tMC ÈTTOVpO TT^RpiOTOC,
lïinTf nsM&Rk:tBoif
T'^ftpXPTv ni*r»r^Xoç
Ilujnp^ jytjw»px^
( 377 ) .
Cest par là mère de Dieu que nom eennaUson*
le Christ ^ hâtons-nous de le chanter avec les Anges»
Que les sept logions célestes et toutes les Nations
célébrât le roi Christ*
VI L
Voici les bergers , Tange Gabriel ( lui-même ) leur
U annoncé la naissance du Christ.
vin.
C'est à toi seul, 6 Roi de gloire! 6 Fils de Marie!
{^'appartiennent la puissance et la gloire*
Nous arons vu Jésus^ le fils unique de Pieu » sur le
)e|n de la Vierge bénie#
< 378 )
RpxCtcJC Hsptqtwj Atu
U&ptn j^tuc Ipoq
HîlipOc|>!trTRC ivpfcojî
RtUL RS!ïkVK&^6c
-teôt IT'afiXRu'LCî
JttUCtUTtp jÙlRXKOCUOC.
• »
OrcxOT stçyM
• (379)
X.
Aujourd'hui elle a enfante le Christ libérateur.
Dieu lui-même, dans Bethléem; il est venu pour
notre salut.
XL
Aéjouîsses-yoas , Mages et Bergers; car le Christ,
le Verbe s'est aujourd'hui manifesté.
XII.
Célébrons-le avec les Légions célestes, et glorifions-
le , car il est Tami des hommes.
X I I L
Les Prophètes et les Justes ont témoigné leur joie à
la naissance du Sauveur du monde.
X I V.
Un astre s'est levé du côté de VOrîent, il est le
signe de la miséricorde, il vient nous annoncer le
salut.
. ( 38o )
sq\ cnsKocuoc
PSOJI tb RiltS<MOC
I
COWC CttlTtW. ÈpoR
&KO!t jb& KEKX&OC
ùs nojKps Kiô.
ai n^Xoroc h&s:^^&.
Txoc ic nttmovi;
àpt J» EHEKX&OC
ntU K^ITSp&CÙOG
( 3»t, )
XV.
L'agneau de Dieu e«t venu a,u inon49 par la mère
de Pieu , Marie la Vierge« /
X VL
Aëjoaissez-vous , ô juates ! rëjouissez-vous i le Chriit ,
notre Seigneur Emmanuel , est né.
XVII.
Diûgne jeter les yeux sur nous ^ daigivB noua
Scouter, nous qui sommes toi^ peuple , fils de Dieu!
iélivre-noui des démons.
XVIII.
Nous te célébrons , nous te bénissons dans nos
Louanges ; oui , nous t'adorons , ô Verbe véritable !
XIX.
Fils de Dieu p notre Dieu ^ défends ton peuple
Contre la crainte et les tentationSi
(,38:i )
9
«
>
I^En iTsn&p&^scoc
( 383)
t
XX.
O Dieri qui portes les péchés du inonde , pardonne-
nous les nôtres par la Vierge!
XXL
Salut, 6 Vierge y divine Épouse, Marie! salut, ville
du Seigneur , ô sainte Bethléem !
XX IL
4
Par la Reine» la mère de Dieu, accorde^ donne
aux âmes des morts le repos dans le Paradis.
XXIII.
O toi qui as été enfanté pour le salut du monde , et
toi qui , conuae hojoame % as été crucifié , veille sur ton
peuple l
«^■MMOTl
< m )
EXPLICATION
DE LA CARTE,
Les dlfiférences qui existent entre le résultat de notre
travail et la carte de VJEgyptus antiqua de d'Ânvillei
portant principalement sur la basse Egypte , nous aronj
cru qu'il suffisait de donner une carte de cette dernière
contrée, dans laquelle les positions seraient rectifiées
d'après les données certaines que nous avons recueiUîei
dans les ^rits des Coptes et des Arabes*
En efiety on a dû voir dans le cours de cd
ouvrage, que d'An ville a exactement indiqué la place
qu'occupaient les anciennes villes de la Thébaï<te et
de l'Egypte moyenne ; on peut dire même que dans
certains cas il en a deviné les positions, plutôt qu'il n'y
a été conduit par des notions précises fournies par
les géographes grecs ou latins. Sa synonymie des doup
grecs et arabes est exacte dans toutes ses parties quant
à la haute Egypte ; elle est entièrement mise hors de
doute par les passages des livres coptes que som
avons réunis et qu'il ne pouvait pas connaître, et
sur-tout par une nomenclature de villes, extraite dei
manuscrits coptes ^ laquelle contient le nom égyptien
(3&5)
H le nom arabe actuel, souvent même le nom
grec (i); Le sentiment du père Sicard, qui plaçait
l'ancienne Lepidotum au village actuel de Qassr^-
Essâïad y balançait presque ropinion de d'Anville
qui reconnaissait dans Qassr-^Essâïad l'emplacement
du Chènoboscia des Grecs. Nous avons fait voir (2)
que d'Anville ne s'était point trompé, si ce n'est sur
le point précis des positions ; il faut en efiet , comme
nous l'avons démontré , placer Bopos au nord de l'île
Tabenna, et Chènoboscia un peu plus au midi que ne
l'a fait d'Anville.
N'ayant point de tracé exact du cours du Nil et de
ses différentes branches dans la basse Egypte , il était
bien difficile que ce célèbre géographe ne commît pas
quelques fautes en indiquant les points où se trou-
vaient autrefois les villes mentionnées par les Grecs.
Sa synonymie de la basse Egypte est cependant pres-
que par-tout exacte; et quel que soit le poids des
•opinions de M. Larclier, la seule Héliopolis qui ait
existé en Egypte sera toujours identique, quant à la
position, avec le village actuel de Mathariah (3), prè§
duquel se trouvent d'antiques ruines égyptiennes; et
Tzeuaiiy dont il est parlé dans rÉcriture- Sainte, sera
(i) Appendîx, n.^ II. Yoyez aussi l'Introductioa , pages â8|
3Q et 3o.
( 386 )
le même lieu que Ssan ou Tanis comme Ta Ct^
tf AnviUe (i).
Nous avons dëjÀ dit que la source des erreurs de ce
géographe sur la position de quelques villes de la basse
Egypte, se trouve dans la manière vicieuse dont il a
tracé le cours de la branche P^lusiaque (2). L^ Il a
fixé le point oii la branche Phaihmétique se sépare de
}b. Pélusiaque^ à Miit^Damsis^ tandis que ce village est
éloigné de ce môme point et de la Pélusiaque de près
de neuf lieues » selon Texcellente carte de la basse
Egypte tracée par M. Jacotin , chef des ingénieurs qui
accompagnèrent Tarmée française dans cette contrée.
11.^ Ayant » par suite de ce faux apperçu , placé le
point de réparation de»'. deux mêmes branches , à neuf
schœnes (3), ou environ onze lieues et demie , au nord
à' Héliopolis ( ON sur notre carte ) , il s'est vu forcé de
laisser les villes d'Âthribis ( Athribi ) et de Bubaste
( PouBASTi ) { dont les latitudes lui étaient indiquées
par Ptolémée), à-peu-près dans le milieu des terres et i
deux lieues et demie de la branche Pélusiaque ^ tandii
que les ruines de ces anciennes capitales de nome ae
Mi
{i) Suprà^ page io5 et suir.
(«) Suprày page to.
(5) Le mot schœne est d'origine ^gjpHeane ; il est écrit
(^EtlKO^ 9 schennohf et parait dérivé des raciaes UJS ou CgCf
nttsurer^ et de ^O^ , corde ^ longueur»
( 387 )
trouvent réellement, comme le prouvent les obser-
rations faites de nos jours y presque sur les bords do
cette même branche Pélusiaque.
La distance d^Héliopolis à la séparation des bran-
ches Phathmétique et Pélusiaque , séparation qui a lieu
près d'Âthribis même» n'est seulement que de sept
schcfenes onneuf lieues et demie y et non de onze lieues
et dernie comme Ta cru d'AnviUe ; et il est digne do
remarque que si Yon diminue la distance que donna
d'Anville, des deux lieues et demie qui y sont de trop,
la branche Pélusiaque passera dès-lors y comme cela
est réellement , à Athribis et à Bubaste aux points
mêmes ou il a fixé la position de ces deux villes* Ce
résultat prouve sans doute beaucoup en faveur de
notre opinjlon, d'après laquelle on doit reconnaître
comme identiques la partie supérieure du canal do
Môez et la Pélusiaque des anciens ( i ).
On remarquera vraisemblablement que la position que
nous avons assignée aux villages de Butos (Pténètô)^
Xoïs (SKHÔou)y Prosopis ou Niciù (PscHATi) et
Pharhaethus ( Phabbait ) , diffère essentiellement
de celle qui leur a été donnée par d'Anville. Noua
croyons avoir démontré dans notre travail, i.® que
Xoïs , placée par ce géographe à trois lieues au midi de
Sébennytus ( Sjemnouti), exista » au contraire, au
village de Sakha ( nom arabe actuel dérivé de
( 388 )
Tégyptien Skhôou ) , à un peu plus de quatre lieues an
nord -ouest de Sébennytus (i)j 2.® que Butos se
trouvait vers Temboucbure de la branche Phermou-
thiaque (2) , et que d' Anville l'en a cm trop reculé à
l'occident ; 3.^ que Prosopis était vers le nord oriental
de la branche Canopique (3) ou Schetnoufi; 4*^ que
Pharbaethus fut une des villes situées dans le Delta^ et
sur-tout que sa position diSère essentiellement de celle
de Belbéis ou la place d' Anville (4)*
Le nom de Pithom, écrit Pathumos dans Hérodote,
a été appliqué par d' Anville à Héroopolis (^AoVAU);
mais nous avons fait voir que le sens même de ce nom
indique qu'il appartint au lieu appelé Thoum ou
Tohum sur la carte de d'An ville (5).
£n parlant des branches du Nil en général, nous
avons exposé les raisons qui nous font regarder la
branche Tanitique comme dérivée de la Pélusiaque,
contre Topiniou de d' Anville et des autres géographes
modernes.; qu'on nous permette d'y renvoyer le
lecteur (6),
Pour dresser notre carte , nous avons suivi le tracé
de celle de M. Jaçotin, publiée par M. le général
(i) Supràf page au et suiv.
(2) Suprà^ page 227.
(5) Suprà^ page 164 et suîv.
(4) Snprà, pages 95, 94, 95 et suir.
(5) Suprà^ pages Sg, 60 et suiv,
(6) Suprà, page 10 et suiv.
(389)
Reymer (i). Après y avoir fixé les positions des rOIes
ëg}rptiennes , suivant les matériaux que nous avons
récueillis dans les écrits des G>ptes y des Grecs , des
Latins et des Arabes 9 il nous a paru nécessaire d*y faire
quelques changemens que nous allons indiquer.
De nos jours, les branches de Damiette et de Rosette
se sont augmentées en appauvrissant , Tune , l'ancienne
branche Sébennytique ; l'autre,. laPélusiaque, laTanî-
tique et la Mendésienne, Nous les avons toutes tracées
sur notre carte d'une force à-peu- près égale, pour les
rapprocher de leur état ancien.
La partie inférieure de la Pélusiaque,. depuis Bïxbaste
jusqu'à la mer, a presque entièrement disparu main-*
tenant; à peine bu suit -on la trace sur la carte du
général Heynier; nous Tavons rétablie dans toute sa
grandeur.
A la place de la partie inférieure de la branche
Canopique, il s'est foimé» dans les tems modernes, i;»
lac appelé le Lac dEdkOy et les eaux se sont entier
rement jetées dans le lit de la branche Bolby tique ou
Taly. Nous avons tracé approximativement le cours
de la partie de la Canopique ; nous avons connmencé
notre reprise à Tèrôt (en arabe DaïroiUh), village
dont le nom y comme nous l'avons fait observer (2)»
(1) Ed tAte de iod ouvrage iatitul^ D0 VÊg/p»â of^U^baiaiU^
dHeliopoUs*
(2) Supràf]f9Lgt2^
( 390 )
indique toujours le lieu où une rivière se divise en
deux ou plusieurs parties.
Les deux bras de la Phermouthiaque sont marqua
âur notre carte ; llle qu'ils forment répond à celle que
les anciens placent dans le nome de Sébennytus, et
dans laquelle se trouvait Xoïs (Skhôou) (i). Le bras
oriental nous paraît être la Sébennitique de Strabooi
parce qu'il passe près de Séhennitus (SjEMNOVTi);
le bras occidental sera la Saïtique dHérodote , parce
qu'il coule à une petite distance de Saïs ( S ai ) (2).
Il paraît probable que c'est là l'origine du nom que
ces deux écrivains ont donné à la branche entière
que les Égyptiens appelaient Phermôgut , branche
mpttelle^ par opposition à la Canopique, nommée par
eux ScHETNOUFI ^ c'est-à-dire la bonne branche (i)*
Nous avons aussi diminué l'étendue des lacs de
Tennis et de Bourlos, parce que, dans les tenu
anciens, ils paraissent avoir été moins considérables
qu^Us ne le sont aujourd'hui.
Enfin y les points qui marquent la position des viDe^
égyptiennes sont de forme carrée, parce qu'il paraît
que telle fut celle de leur enceinte; telle fut la forme de
la ville d'Éléthya , située dans la haute Egypte , entre
ApollinopoUs-Magna {Atbô) et LatopoUs ( S NE ), dont
(j) Voyez l'article SUiâou, suprà, page an.
(9) 5i//7ra, page 177.
^f5) Supra ^ pages 18 et aS.
f 39i )
U circonvaUaticm en briques cuîtes existe encore (ly
Cet usage a même été pour ainsi 4ire général eu
Orient : on sait que Babylone était carrée; que Ninivo
eut à-peu-près la forme d'un rectangle (2). On lit
aussi dans le Vendidad que plusieurs des premières
villes de la Perse étaient carrées (S). Nous avons àd
jje pas négliger ces indications dans la rédaction de
cette carte. Nous ne la présentons pas comme exempta
de toute erreur , mais nous osons espérer qu'elle sera
utile au perfectionnement de la géographie comparée
de la basse Egypte.
(1) Costaz, Description de PÊgjrpte y Antiquités ^ Mémoires^
toin« I.*% page 49. ~- Saint-Genis , idem^ An^quités,. tome L*^»
Description d'Éiéthya , pages i et 2«
(a) Diodore de Sicile , livre III.
(^ Fragards 1/' et a.*
(390
TABLE ALPHABÉTIQUE
Des Matières contenues dans les dem
J^olwnes de la Description géograpliique.
Le chiflfre romain indique le Tome , le chiffre arabe
désigne la Page,
« '
%
■•■^B
Abd ' Allaiif^ écrivain arabe, ^houtidj ^ l'Abotb des Greci|
Fragmens de sa descrîptîoiides I, 2^5.
ruines de Memphis, I, 55o. Ahjdos , ville de TÉgypte mo-
A^iar^ nom arabe d'une ville yennej la position, I, 249^
d*Égypte, II, i57i — «sasitua^ — s^ monumeos ëgyplicns»
tiun, i58y — son nom égyp<» ihià. et suiv. ; — fut la<:apiuU
tien, 169. d'un nome de laThébaide , 1 ,
Abotis f ville de TÉgypte mo- 571.
yenne, 1 , 274 ; — - son nom Adribà, nom arabe de Crocodi*
arabe , 275. lopolis de TÉgyptc moyeaaei
AboU'kîr^ voyez Abouqir. I, 266.
Abou-gir est Tancienue Canope, AEgj^pte^ voyez Egypte.
II, 258. ^gj-ptiis ^ roi d*Égypte selon
Aboutsir^ nom arabe d'un lieu les Grecs, I, 77; -» est le
de l'Egypte moyenne, I, 294 ; même que Séthosi^t-Ramessès,
autre village de TÉgypte mo- 78.
yenne du même nom, I, 565; Amx , nom donné par les Grecs
i^ ville du Delta, H, 184; à 1* Egypte, I, 95.
— sonnom égyptien I 188. AcTiA, nom donné à TÉg^pte
(393)
parles Grecs, Ij.gSj —son Alexandre le grand s'empare
origine , ibidem. de TÉgjrpte , 1 , 8 ; son in-
AETOS , l'un des noms grecs fluencesar cette contrée » ibid^
du Nil; son origine, I, iSa; Alexandrie^ nom qu'elle porte
— conservé chez les Coptes , dans les livres coptes , II ,
ibid.
AyûfBoJ^OU/imP 9 serpent sacré ,
I y i83 ; -« sa figure dans les
frises des temples, I, i68.
Ahnas j nom arabe à*Héracléo»
polis^Magna^ I, 3 12; -—
origine de ce nom , 3f 5.
Aryinafloç fut d'abord chez les
Grecs le nom du Nil , 1 , 80 ,
81; -<- donné par la suite, à la
terre qull arrose , ibid.
Aty^Qç, nom grec de TÉgy pte ,
I y y6 > — son origine selon
les Grecs, 77 > — sa. véri-
table origine, 80; •— sonétjr-
mologie suivant plusieurs au«
teurs modernes , 8i«
Ain-^hamSf nom arabe d'Hé-
liopolis , Il , 40*
Ahhmim , nom arabe de Paao-
polis , 1 , 25g ; — son ori-
gine, 260;
Akhmoun , mot de la langue de
Siouah, est d origine égyp-
tienne , I , ^63.
Al-Bouaïh^ nom arabe deTouro,
1 9 173 ; —« deux lieux de ce
nom en Egypte et leur analo-
gie, iùid^
263 i — i son nom dans Tins*
cription égyptienne de Ro-
sette , 265.
Alphabet égyptien primitif ^ î,
47-
Alphabet copte ; son analyse ,
1 , 47 ®^ suiv. I
Alçam^ bourg de la Bahhiré;
son nom égyptien , II , 246.
AmasiSf nom propre égyptien;
sa véritable orthographe et sa
valeur, I, 110.
Amman , voyez Amoun.
Amoitn , divinité égyptienne;
éty mologie de son nom , I ^
217; — le temple de £snéli
loi était consacré ; preuves «
I, 187; — - ainsi que le temple
de Camac, ao6.
Amoun^ nom égyptien de Tlië-
bes , 217 et suiv.
Amparallou , nom copte de
Paralos, II, .207.
Anhip , nom égyptien ^ pré-
sumé être celui de Jbiù^ I ,
297-
A no 9 viomégyptiendeDiospoli^
Parva , 1 , 238.
AntaeopoHs ^ ville de l 'Egypte
( 394 )
r, 370 s -» mé- 0a sitaarîoii, I, igt; «*
noyoïiBdf
prife des Grec» à ion occa-
•ioD 9 Md, i — • son nom
ëgjpden , 271 ; — son noin
arabe, 273.
'étniéu^ nom que les Coptes
A>iuiaiaot k AntéopoUs» If
373.
AnîinoS , I , i85 ; — > porta-N
•lie le nom de Bèsa cher les
Égyptiens? 28&
Annule ( O* ) , la position qull
assigna à Chenoboscia jus-
tifiée , 1 , 7^\ ; -^ celle de
Bopos rectifiée , l , 345 ; «—
son opinion sur la position de
Crvcodilopolisetàè Tuphium
examinée, ^, 193; ^m» son
opinion sur la branche Pélu-
aîaque combattue , II , 10 ;
nom égyptien, 193; «i^seï
monumens , iUéL
Aphrodiiopolis de l'^jpKs
moyenne, I, 367; — sa
position , ibùL ; «» son noat
arabe ^ ibid.i «• soA nanr
égyptien, 3G8.
Aphrodiiopolis , ville de llîtp*
taaomide , I, 553 ; — > sa !»•
tuaUon , 555 ; «<— son nooi
égyptien, ibid. ; — son dob&
arabe, ibidm
ApiSf bourg de la b«sae tgjj^
n, 267.
ApoUinopolis , tUIo de rÉgJpla
moyenne , 1 , 375 ; — sa
situation, ibid* ^ — son nom
égyptien , 274 , — son sur^
nom, ibid.
— ^^son opinion sur la posi- ApoUinopolis 'Magna; 9^ ôtxA-
lion de SoiiT combattue» 313 tion , I. 174; <— ses beaux
et suiir. ; — celle sur la situa-
lion de Sainta-Gemiané com*
battue, 335.
'Anfsis^ cette ville (dont parla
Hérodote) est la même qu'Isi-
dis-Oppidum, D, 300$ -^
ce nom est égyptien ^ sa va-
leur , ibid^
Aouaris ^ c'est la même ville
qu'HerAopolis « II , 90 ; —
son nom égyptien , 91.
Aphrodiiopolis de la Tbébaïdei
monumens égyptiens, ibid»
et suiv.; -— son nom égyp*
tien, 177 et suiv»
ApoUinopoliS'-'Parya , ville ds
laThébaide, I, 319, —ses
ruines , 320 ; — origine ds
son nom grec , ibid* ; ^> soa
nom égyptien, ibid.i — son
aumoQa et sa valeur, 321 1
— sa position, 332»
Arabes ( les ) s'emparent de
TÉgypte, I, 36 j «-• adoptBQfi
lc9 noms tfgjrptleoA dts vSles Asfoun^ nom arabe d'Aâphjut;
«k l'Égypta , Und. ; — ks
transcriYent assez fidoUement ,
S7 et suÎY. ; — leur mode de
transcription \ 58 et suiy. ,
45 et suivantes ; — appelés
Tazians par les Perses , I, 97.
^raklasmô , nom donné par
les Coptes à Héracléopolb-
Magna, I, Su.
Arbat , ville égyptienne ; sa
situation , II , 256 ; •— son
nom arabe , ibid.
Armais est le même que le
Danaûs des Grecs , 1 , 78*
Armani , nom arabe d*Her-
monthis, I, ig6.
Arsinoé , la même ville que
Crocodilopolis "Magna t I #
3a6.
ArtzrKham^ nom bébreu de
l'Egypte , 1 , 104 ; -« son
origine, ibid.
Aschliméhf bourg de laBahhiré ;
son nom égyptien , II , 247»
Aschmounaïn, voyez Oschmou»
naïn.
Aschmoun-DJoreisch 9 bourg de
la Ménonfyyah , II, i52 $ -^
son nom égyptien , i54*
'Aschmoun - Thannakk , voyes
Oschmoun^Arromman.
AsJdék , nom donné par les
Coptes à HéiiopoUs , U, 4ié
I, 192.
Asiouîh , voyez Osiouitu
Asna f nom arabe de LatopoUe,
I9 189» '^^ ^^^ origine, ibidm
Asouan , nom arabe de Sy ène p
I, 162.
AsphjrniSf la même ville qu'A^
phroditopoHs , 1 , 192.
Albô, nom égyptien d*Apalli-
nopolis-Magna , I, 178; -«
sa valeur , ibid.
Atb6 , nom égyptien d'Aphro*
ditopolis , ville de TÉgypte
moyenne , 1 , 268.
Afiscpmx^if, nom grec corrompu
d*Athribîs, II, 49.
Atharbéchis , position de cette
ville, II, 171; — son nom
égyptien , 172.
ABctppcLhtç^ nom grec corrompa
d'Athribis, II, 49-
Athfihk^ ville du Ss&ïd ; sm
nom égyptien , 1 , 355.
Athlébé ^ l'un des noms égyp-
tiens d'Athribis , II , So.
AGJAiblC, nom donné par les
Grecs à la ville d'Athribis, II,
49 ; »• il est d'origine égyp-
tienne, 5o.
Aihoihis L*' ( le Pharaon )
ûxe son séjour à Memphis, I,
358; — j b&titi un palais,
ibid.
( 396 )
'jbhribi , nom égyptien d*Athri- Atkou , viUe de la basse Égjpier
bis, II, 49.
Alhrêpéy nom ëgjrptien d'Athrî-
bie» n, 49-
AxhribiSy position de cette ville,
II, 4^9 ^^ monumeos et ses
mines , ihid. \ — ^t% noms
grecs, 49; — ses noms égyp-
tiens , 49 et 5ob
ABpêoTUf , nom grec corrompu
dAthribis, II, 49.
II , 242 ; -^ son nom égyp-
tien , îbid,
Atrèpe ou Atripé , nom égyp-
tien de Crocodilopolis , ville
de rÉgypte moyenne, I, 267;
— montagne de c» nom,
266.
Atrib , nom arabe d'Athribis,
II, 5o.
B
ËÂBrtONE ( d'Egypte ),n, 53;
•-» sa situation et son origine,
ibid.i — son nom ^yptien,
54 i '--' place de guerre , 55.
Sahhryj noni donné par les Ara-
bes' à la basse Ég}rpte, II, 6.
Bahhar'Al^Abiadh. ou rii^ière
blanche j la même que le Nil,
I, 117.
Bahnésa , nom arabe d'O.vy-
rynchus et son origine , ï ,
S049 3o6.
tàhtU^ village de la Scharqiëh,
II, 7S; — son nom égyptien,
ibidem.
Batdhar, un des rois d*Êgypte,
selon les Arabes , partage son
royaume entre trois de ses fils,
l , 65,
Bairif mot égyptien; sa voleur
et son origine, II, 2o5 et 204^
Balnemmôoui , •nom égyptien
des Blemmyes , I , aSô ; — Vwtt
où ils habitaient, ib, (notsi);
Banhii'Assal j bourg arabe de
l'Egypte, n, 46; —son nom
égyptien , ihid.
B'iT'amoua^ village arabe, II,
i54 > -— soD nom ég^pden,
Bari , nom égyptien de lieu •(
sens de ce nom , II > 202.
Bari , mot égyptien ; sa valeur ,
et son origine , II ^ 3o5.
Boris i lieu de l'Egypte, H»
202 ; — - son nom égj'ptieo »
ibidem»
Barnoudj , lieu de la provinct
de Bahbiré, II, S02 ; -^twi
nom égyptien , ibid.
(397)
Baschroutkf nom arabe d'une
ville d'Egypte , II, xSy; — son
nom égyptien , ibîd,
Batnoun (^/), village du Delta;
son nom égyptien , II , 162.
BelbeîSy ville arabe de TÉgypte,
II, 56 ; — son nom égyptien,
ibid,; — n'est point la même
que la Pharbaetus des Grecs,
56 et 5'/.
Béni" Mohammed - El" Kifour ,
bourg du Ssâid , 1 , 5oi ; — >
son nom copte , ihid.
Bershoout , nom égyptien d'une
ville de la haute Egypte ; sa
position , 1 , 246 i — • son
nom arabe , 247*
Bésa , nom qu'on croit avoir été
celui d^Antinoë chez les Égyp-
tiens 9 1 , 286 ; «— est celui
d'une divinité égyptienne , et
se retrouve encore chez les
Coptes , I, 286 , 287*
Bésamôn , nom propre copte ,
I, 287 1 — son ancienne ortho-
graphe j ibîd.
BibiaUy village de la province
d'Aschmounain , II, 208; -—
son nom égyptien , ibid,
Biblos , la position de cette ville
est incertaine , II , 208 ; -*
son nom égyptien , 209.
Binouan , bourg de la Ghar-
Byyéh, II, 225; — son nom
égyptien I ibid., et 224.
Birmâ ^ village arabe du Delta ^
II, 159.
BlemmjreSf leur nom égyptien,
ï, 256.
Bohbaït , nom arabe d'Isidis-
Oppidum , II, 199.
Bolbitine f sa situation et son
nom égyptien, II, 24 1>
Bolbitique ( Branche ) , aet
divers noms grecs, II, ig;
-« son origine , 20 ; ~- son
nom égyptien , 22.
Bonjour (le Père), son opinion
sur le mot Chémi combattue ,
I, 104 ; II , 5.
Bopos t ville de la Thébaïde^
sa poiition , I, 245 ; — son
nom égyptien , 244 ^t suiv. ;
— i son nom arabe , 244»
BouaowF'oua, ville égyptienne,
II , 239 ; sa position et son
nom arabe , ^4i-
Boulïéna , nom arabe d'una
ville de laThébaïde, I, 247 s
— son nom égyptien, ibid^
BourlouS'A r rimai ^ nom arabe
de Paralos , II , 7.
Bousch , bourg du Ssdid ; son
nom égyptien, I, 3i4.
Bousirij nom copte de Busîris,
II, 190.
Boutidj , nom arabe d'Abotis ,
I, 275.
Branches ( les ) du NU , U , 7
et suiv*
(398.)
J'jdbirff» nom arabe de Prosopis, égyptien, ibiiLi •«•aDaiiani
II» i65.
Bubaste » sitaation de cette ville
•t son antiquité , II , 65 ; — •
■on grand temple , ibid, ; —
•es rues, 64$ -^ exhattss>-
ment de son sol , ibid. ; -«
ftte célébrée dans cette ville ,
(G5 ; — son nom égyptien ,
Uid.; -« sens de ce nom, 67
et suîv. ; — ^ ses ruines , 66.
Bubasticus Fluvius est le même
que la Pélusiaque, II, i5$
— » origine de ce nom , ibid.
Bubastis Agria^ ville dÉgypte,
II, 56, 57^ -«son nom égyp-
tien, 56.
BubcisUs f divinité égyptienne ,
11,67.
Bucolique ( branche ) , <!^
qu'Hérodote désigne sous ce
nom, II, i5.
Busiris , village de rÉg3rpte
moyenne , 1 , 365 ; son nom
arabe , ilndm
Busiris f situation de cette vilfei
n , 184 s -— fête célébiée
dans cette viDe per les Égyp*
tiens , i85 ; — - ses nomi
grecs, ibid. ; — diverses opî«
nions sur son nom égyptien,
186 et suiv. ; — sion véritable
nom égyptien , ige ; «-son
nom arabe , i84«
Busiritique , nom donné pa^
le géographe Ptolémée à h
branche Phathmétique , H ,
17; ~- origine de ce nom, ih*
Buio , situation de cette vilb,
n , 337 1 — eea moaumens
égyptiens, aaS^ *« son non
égyptien , 229 ; ^ ses nomi
grecs et leur origine , 239 «t
a3o.
Butos , voyez Buto«
Butos , la nourrice
II , 22g et 23o.
Cjmjêsjê^ situation de cette ville^
II, 234 ; — son nom arabe et
son nom égyptien, ibid.
Canal d'Achmoun (/e) est l'an-
cienne brànche Mendésienne,
n, i5.
Çanai de Moez ( /e ) est
en partie rancienne brancht
Pélusiaque , II, 11 et nj
— sa partie inférieure est
la branche Tanitique , la ,
14.
Canal des deux Mers^ II, 30
et Se.
< 399 )
CéÊnal des Pharaons^ rojex Car Chénohoscia , tîIIc de la Th^
iuil des deux Mer$.
'Canicule ( Étoile de la ) , son
nom égyptien , 1, 528.
Canope, sa •ttuation, II, 258 ;
»^ origine de cette ville selon
les Grecs , 269 ; -^ son non
égyptien, ibtd et 260 ; •-• sens
de ce nom, ibîd; — ses rui*
nés, 258.
-Canopique ( branche ) , II, 22 ;
p— son nom égyptien , 23 ; -«
état actuel de cette branche,
24.
Cataractes du JV«7, I, 120; •—
celle de Sy ëne trop vantée par
les anciens voyageurs, ibid*
Chamérôff nom égyptien d'un
insecte, I, io8«
Charapép^ nom égyptien de la
Huppe, I, 277.
ChbéhSf nom égyptien de Ca«
basa, II, 254*
Chénd^ nom égypdende l'Egypte
en dialecte memphitîque, I,
loi ; -« désigne l'Egypte en-
tière, io4; -* sa signification,
107,
Xtvcm, orthographe grecque du
véritable nom égyptien de
l'Egypte, I, loi.
Chemmis , ville de la haute
Egypte. Voyez Panopolis.
Chemmis f lie sacrée à ButQS »
II, 228,
ba'ide ; sa position, I, 241 ;— •
son nom égyptien, 24a $ —
son nom arabe, 243.
Chméf nom de l'Egypte dans le
texte égyptien de l'inscription
de Rosette, I, io5; — œttn
orthographe justifiée, Md* el
suiv*
Chmim^ nom égyptien de Pano*
polis, I, 259; — sa signifi-
cation, 261*
ChnubîSf ja situation, I, 182;
— son nom égyptien, i83j
184.
Xej|b^«ûr, ce nom donné par lee
Grecs à 111e de Metachompso
est égyptien, I, i53.
Chrophi , montagne d'ÉgypfeQ
près de Syène, I, 114; «..
valeur de ce nom en langue
égyptienne, I, ii5, 147*
Colosses f ceux deThèbes, I,
21 1 i — ceux de Memphis, I,
555.
Contra'LatopoUs^ sa situation^
1 , 191 i '^ ses moQumene
égyptiens, »&t£l.
ContraSjréne f sa position, f ,
166; i-» son nom égyptien pié*
sumé,/&i^.
CophtoSj voyez Coptos*
Copte ( langue ) , opinion de MU
Ignace de Rossi sur cette laa*
^e, I» i8i — est rancienn*
OXFORD
( 4oo )
langue des Égyptiens, 19 et Court ^ de » Cèbelin , aom, opi*
4?» — preuves de ce fait,
20 et suiv. ; -^ importance
de l'étude de cette langue,
a5 et suiv»; •— vers eu langue
copte cités, II, 18 , etc.
Copies ( les ) ont conservé dane
leurs écrits les noms primitifs
des villes de TÉgypte et les
communiquèrent aux Arabes,
I, 26 et suiv.; — • ont altéré
les noms grecs des villes de
rÉgypte , 1 , 28 et 5o; — ap-
pelés Kobthi par les Arabes
(vd^ez ce mot); — origine du
nom des Coptes suivant les
Arabes, I, 88; -» suivant plu-
sieurs savans modernes, I, 89
et suivantes*
Copios, ville de la Thébaîde; sa
position, 1, 223; — ses monu-
mens et son ancienne impor-
tance , ibid ; -— ses noms
grecs, I, 224; — * son nom
égyptien et les diverses maniè-
res de récrire , I, 224 et 22$ ;
— son nom arabe, 225.
nîon sur l'origine du nom
i*Atyu^OÇ donné à l'Egypte
par les Grecs, I, 83; •— com<'
battue, ibîd.
Crocodile ^ son nom égyptieoi
I, i52 et 324.
Crocodilopolis ( de h Thé'
baïde ) ; sa position , I , igi ;
— son nom égyptien, 194*
Crocodilopolis ( Magna) ^ t,
523 ; -* sa position , ibid; -•
origine de son nom grec, 524;
— • son nom ég;yptien,^35î'^
sens de ce mot « 525 ; — • job
nom arabe, ibid.
Crocodilopolis de l'Egypte mo»
yenne, 1, 266; -«• sa posîtîoBi
ibid; •«• son nom égyptien 1
267; -* son nom arabe , 2j6&
Ci/5âe^ ville de rÉgypte moyenne,
I, 284; — Aoa nom égyptien,
ibid; -« son nom arabe, aSS.
Çxnopolis , ville de TÉgyp»
moyenne, I, Soi; -«son nom
égyptien, 3o2; •— son nom
arabe, 3o3.
D
Da)J{outH^ village de la Bah-
hîré ; son nom égyptien , II ,
256.
f)alass , lieu du Ssàtd. 1 , 535 ;
-« son nom égyptien, thil
Damalidj\ bourg *de la provinct
de Fouah » II , 240 ; -« M
nom égyptien , ibid; — ^
tatat
( 4o
" même que MeUiaHet-Malik «
iùicf,
Damanhour^ ville de la proviaca
de Bahhiré» II , 349» -** ^^^
nom égyptien , 25o ; — sens de
ce nom, 2^1 9 252.
Damanhour-eUSchahid^ village
arabe de la basse Égjpte, II,
42; —son nom égyptien, ihid.
Damiette , son nom égyptien ,
H, i58.
Damîrah^ ville de la province
de Gharbyyéhy II, 179; —
-«son nom égyptien, ibid^
Damsis^ nom arabe d'une ville
de la basse Egypte, II, 112;
— son nom égyptien, ibid,
Danaùs f I, 77; — son arrivée
'en Grèce, t'^eW;-— est le même
qu'Armais , frère de Séthosis-
Ramessès, 78; — son arrivée
à Argos, 79.
Danouschar^ village de la Ghar-
byyéh, II, 2i5; -— son nom
' ^SyP^'^'^' ibid.
Daphnès , ville de la basse Egypte ,
11,78.
Jl/z^aM/^, ville de la province de
Daqahhliyéh , II , 1 37 j — son
nom égyptien, i56.
Jiaqahhlijréh j nom d'une pro-
vince arabe de l'Egypte, II,
157; «. origine égyptienne de
ce nom , ihidm
IL
t )
Daraouén ^ nom ai*abe de plu*
sieurs lieux de TÉgypte , 11^
20 j-— est d'origine égyptienne^
ibid,
Darouah^ lieu du Ss&ïd, I, 288 ^
— son nom égyptien , ibid.
Daroutli-Ssarbam , lieu du Ssàid ^
I, 28; — son nom égyptien 9
ibid.
Débordement du Nil, ses causes
et ses effets, I, 124 et suiv.
Défrij bourg de la Gharbyyéh ,
II , 18 ; -* son nom égyptien ,
ibid,
Petrouth , nom donné par les
Arabes à plusieurs lieux de
rÉgypte, II, 20; — est d'ori-
gine égyptienne, ibid.
Delta , ce que les Grecs enten*
daient par ce nom, II, 25 ; -^
abus de ce nom , ibid ; ««- ses
bornes , 25| -* son nom égyp<«
tien, 26.
Delta ( petits ) , leur nombre et
leurs bornes, II, 27.
Delta ( village )^ II, 1 45; — sa
position , 146 ; -*- son nom
égyptien, ibid.
Dendéra , nom arabe de Ten«
tyra, I, 234 ; -* ses zodiaques ^
leur description , voyez zo**
diaque.
Dépefidances de VÈgjrpte , II ,
281 ; — dans la Libye , 282 tl
;i6
(403)
mir.; — dans TArabîe , 507. Fayyoum , 11, 520 ; — son nom
égypllenjibidm
D/ébel'Selséléh , lieu du Ssâid,
I, 171; ««-soii nom égjpbeot
Z^mrouj bourg de la Gharbiyëh ,
II, 252; -« son nom égyptien,
ibid,
fikMT'KoTar^ nom deThèbes, I,
216 et suW,
DîospoliS'Parva, ville de la haute
Egypte, I, 258; — - sa situation
et 3on nom égyptien, ibid, et
8uir.
JHospolis de la basse Egypte ,
II, 129; — - situation de cette
ville, i3o; — - recherches sur
•on nom égyptien , i5i et
suivantes ; •* c'«st la Na^
jmoun des prophètes hébieux,
ibid,
Djabcd'Qamar^ lieu où le Nil
prend sa source selon les Ara-
bes, I, 117.
ibid,
Djézîret-al'Qoth , nom arabe
d'une lie du Delta , U, i55 et
1S4.
Djéuret-el^Birbé 9 nom arabe
de Philœ, I, iSq.
Djéziret'cUGharib , ile du Ssâîd,
I« 236$ — son nom égyptien,
ibid.
Djihoun ou Oxus ^ fleuve; son
nom copte, I, i56, note 7.
Djizéh n'occupe point Templa^
cément de Merophb, I, ^2,
DomroUf voyez Dinvou»
Dontfa^ pays où le Nil prend sa
source, I,ii8.
Diébel^eb-Mok^tteb f montagne Dubernat ( le P. ), son opinion
d'Arabie , 1 , 60 et 61 ; —-ses sur Torigine du nom des Cop-
monumens égyptiens , ibid^ ;
-—leur description, II, 607 et
suiv.
Djébel' Nakloun y montagne du
tes, II, 82 et 90»
Dugua ( M. le général ) , son
voyage aux ruines de Mcoh
phis, I, 559*
£
Edfùu , voyez Odfou.
JEdko , voyez Aikou.
£gjrptej sa grandeur et sa déca-
dence , I , I et 2 ; — époque
où elle fut ouverte aux Grecs
9i aux aiiti^s nations , 6 ^ —
conquise par les Perses, 5; -
ses limites naturelles , 55 et
57; — Egypte proprement
dite , 55 et suiv.; — sa divi-
sion en deux parties princi*
pales, 63 i — divisée en treis
( 4o3 )
parr les Grecs et les RomaÎDS,
64 > -» soa nom en langue
éthiopienne, 92; — les difTé-
reiis surnoms que lui ont don*
nés les Grecs , g5 et suiv.; — >
son nom phénicien , 96 ; —
SCS noms hébreux, 99; — son
nom arabe , ibld. ; — ses
noms pehlvi I loi ; — son
nom égyptien , loi et suiv. ;
— ses dépendances occiden-
tales, H, 281 et suiv.; — ses
dépendances orientales , 5oa
et suiv.
Égjrpte ( basse ), son état phy-
sique , II, i; —-sa formation,
s et suiv.; *- ses bornes natu*
relies , 4 » -~* '^s noms égyp-
tiens , 5 et suiv. ; — son ter-
ritoire dans le Delta , 25 ; —
son territoire hors du Delta ,
317 et suiv. , 3o et suiv. ; —
£es divisions politiques 9 3a ;
— ses villes , II , 55 et suiv.
Egypte (haute), ses bornes, I,
1 40; ~ est la partie de l'Egypte
la plus anciennement peuplée,
141 et suiv. > — division de la
haute Egypte par les Grecs ,
j43> — soa nom égyptien, 144
«t suiv. ; — sa division selon
les Arabes , 1 , 145 , note 5 i
— sa division chez les Égyp-
•liens, I, 71, 7a et 149 i —
ses nomes, I, 566 et sutv*
Egypte moyenne^ faisant partie
de la haute Egypte , voyez
haute Egypte,
Ehrit^ bourg égyptien de l'É*
gypte moyenne I I , 307; -*
son nom arabe, 3o8p
ElX)|9via , divinité grecque \a^
connue aux Égyptiens , \, i8i«
Eléitz^ nom arabe d'£léthyQ,
I, 182.
Elephantine ( l'ile d' ) , sa posi«
tion et son étendue , I , iSg ;
— ville de ce nom , ibid. ; —
ses mon u mens égyptiens, iSg,
160; — ses carrières, ibid»
Eléthj'a , sa position , 1 , 179 ;
ses monumens égyptiens, ib,^
son nom primitif inconnu , I,
181.
GATTHRî , sens et analyse de
ce mot du dialecte baschmou**
rique, II, 122.
ElgîSy bourg arabe du SsAid, est
laCynopolisdes Grecs, I, 3o5.
R'T^ayof/^tç , nom grec d'une
partie de la haute Egypte , I,
145; — nomes qui la compo*
saient , ibùi,
hiçcu^tûL , surncMn donné à
l'Egypte par les Grecs, I, 94»
— ce qu'il exprime , ibîd,
Ermont ^ nom égyptien d'Hei^
monthis^ I, 196.
( 4o4 )
lS.fflC^UflSOÇ f surnom donné à I, 291; — son nom égjplien,
rÉgypte parles Grecs, I, <j/S.
6piTE, analyse de cemotégyp-
tien du dialecte thëbatn , II ,
122.
Cpc^tSy sens et emploi de
ce mot dans les livres cop-
tes, 121 ; -« son analyse,
ibtd.
E^fJi»OÇf divinité égyptienne ,
ibid,
Esné, ) -
^ > vo vez -rff f na.
Esnëh , S
Ethiopie , %t% noms égyptiens,
I, 98.
Euthjménes , de Marseille ;
son opinion sur la cause da
débordement du Nil , I, isS;
— adoptée par Euripide, ibid.
JPjU'BàJSCH^ village arabe du
Ssâld, est le mime que Bopos,
!• a44.
Faou-Djeli, lieu de la haute
Egypte i son nom égyptien ,
1 , 268 et 269.
Farama, nom primitif de Péluse
chez les Arabes, 84 et 85; —
est d'origine égyptienne , 86.
Fardjiouth , nom arabe d'une
ville de la Thébaïde , 1 , 247 ;
^— son nom égyptien, ibid,
^fayjfoujm ( le ) est le nome
crocodilopolite des Grecs f
59.5; -» origine de ce mot,
326.
«
Fouak rfest point la même ville
que Messil, II, 238 et suiv.;
— son nom égyptien, 259.
Fourier ( M. le Baron ), ses
travaux sur les monumens
astronomiques de TÉgypte, If
25 1; — pour la recherche ds
l'emplacement de MemphiSf
344» -* son voyage aux pyra-
mides et à Memphis, 359.
Gir0iiGi(leP.), ses travaux sur
Its noms coptes de quelques
lieux de l'Egypte, I, 17; -«
•on étymologie de Pemsjé ^
l^ SoS; — interprétation
vicieuse qu'il a donnée d^
passage copte - thébain de li
vie de saint Panesuiv, II |
4?» note 3.
Gharbi • Osouaa , nom arabi
( 4o5 )
de Contra - Syène , I , i66*
Giraffe ^ figures de cet animal
ftculplëes dans le temple d*Her*
monthis , 1 , 196.
Crçcs ( les ) fréquentent TÊ-
gjrpte e,t à quelle époque, I,
6; -»- prennent en Egypte les
ëlémens des sciences , I, 7;
»> traduisent en grec les noms
des villes égyptiennes » 1 9 7
et g ; — leurs erreurs à ce
sujet , ibid. et 10 , 5i et
suiv. ; »> veulent retrouver
leur religion chez les peuples
les plus éloignés d'eux > I » 9»
— transcrivent vicieusement
les noms égyptiens des villes ,
55 ; -^ pourquoi ? 55 et suiv.;
— les Grecs corrompaient tous
les noms étrangers à leur
idiome, I, a5 et 75; — pui-
sent leurs sciences en Egypte ,
Il , 57.
Grotte dEléthya^ sa descrip-
tion , 1 , 180.
Gjrbzaoujr ^ nom des Égyptiens
en éthiopien , 1 , 92.
Gyhzy^ nom éthiopiea de l'E-
gypte , I, 92.
H
IIanscheî , ville égyptienne ,
II, 157; — sa position, i58j
— son nom arabe , 159.
Harbait , nom arabe de Phar-
baethus , II , 98 et 99.
Hashé , montagne de la haute
Egypte, I, 148.
Heliopolis , sa situation , Il ,
56 i — ses temples , ibid, ;
sts prêtres, 57; — sqs ruines,
59 ; son nom grec > 4^ > "^
son nom égyptien, 41 et suiv.
Heracleopolis'Magna , ville de
l'Egypte moyenne , 1 , 509 ;
— sa position et son lie, ibid^
€t340i * ongine de son nom
grec, 5io, 5ii; -* son nom
égyptien, 5ri ; son nom
arabe, 5 12; — n'est point la
Hhanas du texte hébreu, 5i5»
Heracleopolis - Parva , voyeat
Sethron.
Hermonthis , sa position , I ,
195^ — ses monumens égyp-
tiens, igS; — son nom égyp*
tien, 196.
HermopoUs - Magna , ville de
rÉgypte moyenne, I, 288;
«— sa position , ibid, ; — son
antiquité, 289; — sts monu-
mens égyptiens , 289 ; — son
culte principal , 289 et 290 ;
(4o6)
M* origine de son nom grec, Hibé » lieu de la grande Oajis,
ibid, 'y ^^ son nom égyptien ,
ibid»
Uermopolis»ParvêL^ sa position,
II, 249> *— villes du nom d*IIer-
mopolis eu Egypte, ibid,; —
nom égyptien d*Hermopolis-
Parra , 25o ; «^ diverses ma-
nières d'écrire ce nom, ibid.}
•— sens de sou nom égyptien ,
35 1 et 25a.
UiTodote , son opinion sur les
causes du débordement du Nil ^
I, 126.
tiérôopolis , sa position , II ,
87 et 80 ; -— ses ruines égyp-
tieuues, 89; — est la même
qu'Aouaris , 90 ; -« origine
du nom d*Herôopolis , gi ; —
son nom égyptien , ibid. ; —
son surnom , 92.
Uhaaf^ nom que les Arabes don-
nent à une partie de la basse
Egypte, II, 75 ; — le Hhauf
oriental répond à la Ti^irabia
des Égyptiens , Il , 75 et 76.
///lai^ occidental (le) répond au
Niphaîat des Égyptiens, II, 76.
II , 256 \ — * son nom égyp*
tien , ibid.
Hieraconpolis , sa position, 9U
ruines , 178 et 179.
Hô , nom égyptien de Diospolis-
Parva, 1 , 258.
Homère a connu la cause du
débordement du Nil , 1 , 126.
Hôrsiêsif nom propre égyptien,
n, 196; -~ sens de ce nom,
ibid.
Hou^ nom arabe de Diospolis-
Parva , 1 , 258 j son origine,
ibid.
Hour , lieu du Ssaid ; son nora
égyptien. II, 5 12.
Hrokeleou , nom donné par
les Coptes à l'HeradeopoUs-
Magna des Grecs, I, 3 11.
Huppe (la) , oiseau ; son emploi
symbolique chez les Égyp-
tiens , 1 , 276 ; — ses uonu
égyptiens, ibid.^ note 2.
Hjrpsêlis , ville de TÉgyptc
moyenne , 1 , 275 ; — son
nom égyptien , ibid. ; — son
nom arabe, II, 562, 567.
l4M,^ yoyeT Phiaro»
ibis^ oiseau; son nom égyptien,
I» î>97; — momies de cet
Ibià^ ville de VÉgypte moyennf ,
I, 295; — origine de ce nom,
ibid.'^ — sa positîoa, 596;
— son aom égyptien, 297.
C4o7)
Tbschadèh, trois villes d*Égjpto 557; — son texte grQC cite,
ont porté ce nom parmi les
Arabes, II , 168 ; .« ce nom
est égyptien , ibid.
Jd/bUf nom arabe d'Aphrodi-
topolis , ville de rÉgj^pte
moyenne , I ^ 267.
leblU , nom égyptien de lieu ,
II 9 5 1 1 ; *- sa position est
inconnue , ibid»
léor^ mot hébreu, est d'origine
égyptienne, I, 137, i38.
Ihrit , bourg arabe du SsÀid ,
I, 5o8; -« son nom égypden j
ibid,
Ikhmùn , voyez Akhmim.
Ile d*Héracleopolis , I, Sog à
3i5.
Inde ( 1' ) , son nom copte ,
1,98.
Inscription de Rosette , des-
cription de ce monument , I ,
32; — travaux des savans sur
cette inscription , ibid. ^ —
son texte égyptien cité, 4u
— io3; — io5; — 106; -^
527 et 362$ —11,197, 265,
I, 87.
Institut d'Egypte , son plan de
recherches pour découvrir l'an-
cien emplacement de Mem-
phis, I, 344 et suiv.
Ischmoun , fondateur d'Hermo-
polis-Magna selon les Arabes ,
I, 290.
IsidiS'Oppidum^ ville de l'Egypte
moyenne , I, 5a2; -*- son uom
égyptien présumé, i^i^/.; son
nom arabe, ibidm
IsidiS'Oppidum , ville du Delta;
sa position , II , 193 ; -« était
- nommée Naïsî- enlangue égyp-
tienne , 194 et suiv. ; — ses
ruines égyptiennes , 198 et
199; — est appelée T/^i^ par
Etienne de Byzance, 200, et
AifV^iç par Hérodote , ibid.;.
— son uom arabe , 199.
Isis^ villes de son nom, I, 3d2;
et II, 193 ; — vraie orthogra-
phe égyptienne du nom dlsis^
195 et suiv.
JJBLONSKI (Paul -Ernest ), ses
travaux sur quelques noms
égyptiens de villes, I, 16 j —
son. opinion sur Tétymologie
du motUJu^tt, réfutée, I,
260; -^ son opinion sur le
nom égyptien d*Hermonthis ,
combattue « I, 198; — son
( 4o8 )
ëtymologSa do mot Nil , com- logle du nom ëgjplien d*Athn*
battue, I, i85> — * son opinion
sur la valeur du mot ShtêO^UU/lÇ,
combattue, ly i5i ; -»- son opi-
nion sur les mots Uj UlOvK
biSy combattue, II, 5i ; *— son
erreur au sujet du mot jinet'
mani , surnom de Meodès ,
rëfutëe, II, 125.
£ y réfutée, ï, 295 et suîv.; — Jésuites portugais ( les ) croient
fait dériver le num d^AiyWTtloç avoir découvert les sources do
d« régjptîen , 1 , 84 ; — son
opinion combattue, I, 85; —
son opinion sur le nom égyp-
tien de Memphis, réfutée , 56?.;
■^ son opinion sur rétjmo-
Nil ,1,117; — leur opinion
contestée, tbid.
Juvenal^ examen critique d'un
passage de ce poète, I, 2S2.
K
KjBJSf nom arabe de Cabasa ,
11,254.
Kafr-Aboussir^ village d'Egypte
près de Mathariah, II, 42; —
son nom égyptien, ibid,
Kafr-eUBafamoun , bourg arabe ,
II, i55; <^ son nom égyptien ,
ibid.
Kahi'Or^ nom égyptien de lieu,
Il , 212 ; — appelé Hour par
les Arabes , ibid,
Kahnoub , nom égyptien de Ca*
nope» II, 259 et 260.
Kaïs , nom égyptien de Cyno-
polis, I,5o5.
Kam^ surnom égyptien de Kos»
ville de TÉgypte moyenne, I>
Uj4i ^ ^^ valeur^ ibi€U
Kamès ^ nom propre égyptien ;
sa valeur, I, iio.
Kanesch , bourg égyptien de
rÉgypte moyenne, I, 5o6.
Kau-^UKebir^ voyez Qaoa.
Kbahs , nom égyptien de Cabasa,
n, 255.
KeJ^^ nom copte de Coptos,
I , 224.
Kellauté, nom propre égyptien,
II , 255 ; — sens de ce nom ,
ibid.
Kéméf nom égyptien de TÉgypts
en dialecte thébain, I, 101,
vojes Chémii —. écrit aussi
Kêmè, I, I02»
Kepto , nom égyptien de Coptos»
' I, 224*
(4o9)
Kharbéta^ bourg de la Bahhiré;
son nom égyptien, 256.
Kircher ( le P. )» sm travaux sur
la géographie de l'Egypte, I,
lo et i5 ; — son erreur au
sujet du mot Pitabir^ i5 et
suiv. ; -— orthographie vicieu-
sement les noms égyptiens de
plusieurs villes de TÉgypte ,
14 9 ^ soa opinion sur les
noms égyptiens d'Apolliuo-
poiis-Magna, Latopolîs, Ten-
tyra , Abydos , Anteopolis ,
Memphis, etc., réfutée,!, 176,
j88, 255, 25i, 271, 56i,«tc.;
— parait avoir inventé le mot
Koukouphat qu'il prétend être
le nom égyptien de la Huppe,
276 , note 2 ; .— il a aussi
inventé le mot Sychi , 527 ;
— ses fraudes littéraires, I,
252 et 272.
Kvou^i^, divinité égyptienne, I,
182 et suiv.
Koéïs^ voyez Kaîs»
Kôïs , nom égyptien d'un lien de
la basse Egypte, II, 5 12.
Koprét du Koprtt , bourg égyp-
tien du nome de Pténatô, II,
252^ — son nom grec, ibid,;
— son nom arabe, 255.
Koprét j du nome de Butos ,11,
252.
KoTCeiBiOÇ Xùffin ,lieu de l'Égyp-
t«, U, 2^)2 j — son nom égyp-
tien, ibîd,j -* son nom arabe,
255.
Kôs - Berber ^ nom égyptien
d'Àpollinopolis-Parva, I, 221 ;
— sa valeur, 220 et 221.
Kos - Koô , nom égyptien de
Cusae , 1 , 2d5.
KoS'Kcmtj nom égyptien d*Apol-
linopolis de l'Egypte moyeimt^
I, 274.
Koum-Ombou^ nom arabe d*Om-
bos, I, 169.
Kypton , nom donné à Memphis
par les Coptes, I, 91 et 92.
Labyrinthe d'Egypte et sa des-
tination, I, 71^ — sob fonda-
teur, 72.
Lcikan^ ville égyptienne, II, 246;
arabe , ibîd. ; — êes ruines ,
247.
Laqanêhf bourg arabe, II, 244»
-— son nom égyptien, îbid.
— sa situation et son nom liurcher ( M. ), son opinion sur
( 4io )
Trastence de deux Heliopolîs Libye ^ voyez Niphatat,
en Egypte 9 combattue, II, 57
et saîv. ; — son opinion sur
I0 mot Tzouan, combattue,
II, io5«
IxHopolis f sa situation, I, 164;
»> aon beau temple , i85 et
suîv. ; — consacré à Amoun ,
187; — son nom grec, tbid, ;
«- son nom égyptien, 189; —
capitale d*uD nome égyptien,
368.
Le BrigarU dérive le nom grec
de rÉgypte du bas - breton ,
If 84.
JjeontopoUs , ville de la basse
Egypte, n, iio; -~ son nom
arabe , ibid. ; -— son nom
égyptien présumé , x 1 1 > ««>
sa position, iia. .
Lepidoium^ ville de la Thé-
baide,I, 248.
Libyens ( les ) soumis aux Égyp-
tiens dès la plus haute anti^
quité, I, 54-
limon du Nil, I» 127; «^^ sob
analyse chimique, 128.
lÀoid^ nom d*un village égyp-
tien qui exista sur l'empla-
cement du Kaire^ II, 55.
hotus (le), plante; recherches
sur son nom égyptien, II, 255.
Louqsor ( le temple de ), sur les
ruines deThèbes, I, 204 i-*
sa description, 208 et suiv*
Lycopolis , ville de TÉgjpte
moyenne , 1 , 276 ; — origine
de son nom grec, ibid, et 277,
278; — son nom égyptien,
279 ; — sa position , 280; —
son nom ai*abe , ibid, ; — se»
monumens égyptiens, ibid^
M
MjgDùluM^ sa situation, II, 79;
»— son nom égyptien , ibid. ;
^^ son nom hébreu, 79 et 8 u
Mahallet'Alkébiry capitale de la
Gharbiyéh, II, 210; — son
nom égyptien, ibid.
Makhans^ nom arabe (i*un bourg
de la Thébaide , 1 , 256 ; —
son nom égyptien , ibid.
Munbcdôïy ville égyptienne , I ,
281; — ses monumens égyp*
tiens, 282; — son nom arabe y
283; — valeur de son nom
égyptien, ibid.
Maxifébouth^ ville de rÉgvptt
moyenne , 1 , 283 ; — est oae
très-ancienne ville égyptiennt,
282.
Mnnkabadf voyez ManqabaA.
Mankapôi , village égyptien d*
(4i
la haule Egypte , 1 , 281 ; —
son nom arabe , ibid.
Manlaiij ancien bourg égyptien,
I , 285 i «— son nom arabe ,
ibid,; — valeur de son nom
égyptien, 284*
Blanoufy villes de l'Egypte qui
ont porté ce%iom parmi les
Arabes, II, 255.
Manouf{ la haute ) , nom arabe
d'une ville du Delta, II, 156^
— • son nom égyptien, ibid,
Manouf ( V inférieure ) , nom
arabe de Momemphis , II ,
252;— son nom égyptien, 255.
Manouti , nom égyptien de Me*
nuthis, II, 262; — sens de ce
nom, ibid,
Mantôout^ sens et analyse de
ce mot en langue égyptienne,
II, 121.
Jktanqabadh , village arabe de
l'Egypte moyenne , 1 , 28 1 ; —
son nom égyptien , ibid,
Marcel ( M. ) si cité les noms
coptes de plusieurs lieux de
l'Egypte, 1,18.
Mare - Niphaxat^ nom égyptien
de Marea, II, 266.
Mares oix Maris y nom égyptien
de la haute Egypte , 1 , 1 45 ^ II ,
5 i — ce qu'il faut entendre par
ce mot, I, i45; —sa valeur, i45.
Maréa^ sa situation, II, 26$ i —
^e& noms grecs, ibid,; — ion
nom égyptien et sens da ce
même nom , 266 ^ -^ son an-*
cienne impoi*tance , 265 et 267*
Maris ^ voyez Mares»
Maris - Pinischti , nom donné
par les Égyptiens à la haute
Egypte, I, 145^ — sa valeur ,
ibid,
Marissi , nom que les Arabes
dontieiit au Khamsin, I, 146;
— d'où il dérive, ibid,
Maschtoulf nom arabe d'un lieu
de l'Egypte, II, 69.
MaSchtoul-Alqadhif nom arabe
d*un village de l'Egypte, II , 7 r. '
Maschtoul-al^Tawahin , village
arabe de l'Egypte, II, 71.
Massr, nom arabe des capitales
de l'Egypte, 1 , 54i ; — villes
qui ont successivement porté
ce nom , 542.
Massrj signification de ce mot
arabe, I, 100.
Mussr-al^AUq , voyez Fosthath»
Massr-al'Qadiniah f nom arabe
de Memphis, 1 , 342, 562.
Massr-aUQahérah , voyez Kaire.
Mathariah^ nom arabe d'IIciio-
polis, II, ^o,
Médinèh'TdboU ( temples de ),
sur les ruines de Thèl>es , I,
212; -— leur description, 212
et 21 5.
(4
Mfffif nom ëgyplîen de Mem-
phîs y 1 , 562 et suiv.
Mehhallet'RIalikf voyez Dama-
lidf.
JAûuafi^oKoç y un des surnoms
de l'Egypte chez les Grecs , I»
96; — son origine, no.
Mê^oç, nom grec du Nil^ est la
traduction d'un nom égyptien
de ce fleuve, I» i3a.
Mêlas j ou Hîéladjf bourg égyp-
tien » II, 258; — n*est point
le même que Métélis, ibid,;
— est différent de Fouah, 259;
-* «on nom arabe et sa posi-
tion, 240.
Memnoniutn ou tombeau d*Osy-
mandias, àThèbes, I, 210.
Jâcmphif nom égyptien de Mem-
phis, l, 565.
Memphis y seconde capitale de
rÉgypte; son origine, I, 556;
-i— son fondateur , époque de
sa fondation , 557; — les rois
y fixent leur demeure » 358; —
son étendue, 559 > ~* ^^^ ^^'^'
nés, 540; — diverses opinions
sur sa situation, 541 et suiv.;
— recherches sur l'emplace-
ment de Memphis pendant la
campagne des Français en
Egypte , 545 et suiv. ; -» sa
magnificence, 547 et suiv.; •—
ses ruines superbes , 55o et
12 )
saiv. ; — son grand temple,
355 et suiv.j ^^ état de tes
ruines lors de l'expéditioa
d'Egypte, 559 et suiv.; — son
nom grec , 56i ; — £ verset
opinions sur son nom égyp-
tien y 36i ; •— 9es vrais noms
égyptiens, 56e et suiv. ; — aei
noms hébreux, 364*
Jkfemyé ^ikom égyptien de Mem-*
pliis en dialecte thébaia, I>
564.
Mendès^ situation de cette Ti!l«|
II, 122; — diverses opinions
sur son nom égyptien, iiS;
— son véritable nom égjp*
tien, 124; "^ ^^^'^ suruom,
ibid, et 125 ; ~- sens de son
nom égyptien, 128.
Metidé sienne (branche) répond
au canal nommé canal d'As-
cbmoun parles Arabes, Uyi^î
— son embouchure, 16; —
son nom égyptien, 25.
M'Jnès (le Pharaon) fonde Mem-
phis , 1 , 357 ; «- creuse un
nouveau lit au Nil , ihid, ; —
fait élever des digues pour dé-
fendre Mamphia des eaux du
Nil, ibld,
Menfif nom égyptien de Mem-
phis, I, 5G5.
MJnutUs^yilhige prèsdeCanopei
II I 260 ; — origine de soi^o0
(4
snirant les Grecs , ibid. ; —
sua nom égyptien , 261 ; — -
seus de soa nom égyptien ,
Menvé^ nom égyptien de Mem-
phis en dialecte thébain , I ,
564.
Mer Rouge (la), son nom égyp-
tien et valeur de ce nom , I ,
59 et sulv. ; — son rivage
oriental occupé par des colo-
nies égyptiennes , I ^ 60 et
fluîv. ; n, 3o7~^et suiv.
Mefoett, montagne de la haate
Égyp*®» ï, 148.
Meschoti n*est point le nom
égyptien des préfectures de
J'Égypte , comme Ta cru le P.
Bonjour, I, 67; — est le nom
propre d'un nome, iUd, ; et II,
194, 200; •— sens de ce nom,
II, 273.
Meschtôl , bourg égyptien dé
i'ile de Myecphoris, II, 69; —
<leux lieux de ce nom en
Egypte , ibid, ; — n'est point
le Migdol de l'Écriture-Sainte,
. ibfd.
Meschtôl^nom égyptien de Mag-
dolum, II, 79*
Messil , nom arabe de Méladj ,
II, 1238 et suiv*
Mfessraïm , nom hébreu de l'É*
gyP^e? I, gai — c« qu'il signi-
fie, ibid»
i3)
Aiessredj , nom Pelilevi de
l'Egypte, I, loi.
Métachompsos , voy. Tachomp*
SOS.
Mêtëlis . sa position est incer-
taine, II, 258.
Migdol y nom hébreu d'une ville
d'Egypte, II, 79,80.
Mînietj ville du Ssàid; -*• son
nom égyptien, I, 298.
Misxr , nom arabe de TÉgypte ,
1,99,100.
ifit - Damsis , village arabe do
l'Egypte inférieure , II ^ 10 et
suiv.
JUœris , roi d'Egypte ; étymo-
logie de son nom, I, 35 1.
Mœris (lac de ), sa situation et
son usage, I, 529, 33i ; — n'a
point été creusé de main
d'homme , ibid, ; — sa créa«
tion , 55o ; — son nom égyp-
tien, 53 1 et suiv.
Mômemphis , sa situation , Il ,
252 ; — son nom égyptien ,
255 , 254; "" scQS de son nom
égyptien, 253.
Moniet-Jlianah , son nom égjp-
tien, n, 2o4*
Monolythe de basalte vert à
IVIempfais, I» 35 1 et suiv.
Mophiy nom d'une montagne prés
de Syène, I, 1 14 > — valeur de
ce mot en langue égyptienne,
I, ii5, 147.
(4i4)
MoukhanSj voyez Makhans.
MouthtSfyWïeieVÈgyptemoytn»
ne, 1,273.
Jlfj'araj nom que les Phëuiciens
donnaient à TÉgypte, T, g(.
Mjrecphoris , ile du Nil et ville
prés de Buba^te , II , 68 ; *
son nom égyptien, 69.
N
Haamoun^ nom ëgyptten de la
Diospolis-Parva de la basse
Egypte, II, i52 ^ — seos de ce
nom, i3S.
Haïsiy nom égyptien présumé
de i'Iseum de l'Egypte moyen*
ne, I, 322.
Namouriy nom égyptien d*un vil-
lage , II , 44 > "~ ^^^ ^^^^ arabe ,
ibid*
Nantoun^al'Sîdr^ nom arabe
d*un village d*Égypte, II, 44»
— son nom égyptien, ibid*
Naouajr ^ lieu de la province
d'Oschmounain ; son nom
égyptien, II, 3i5.
Nasamons , peuplade libyenne ;
leur voyage pour découvrir la
source du Nil, I, ii5.
Nathô^ lieu de l'Egypte, II,23o
et 23i.
Naucratis^ II, 222; ««i- sa situa*
tion , ibid.
JVauïj village égyptien, I, 32o ;
-— son nom arabe , ibid^
Nehrîtj voyez Ehrit,
NéiAoo", nom grec dn Nil, I,
1 35 ; -* diverses opinions sor
son origine et sa valeur, com-
battues, i34 et suiv*
Kenhati^ nom égyptien de liea
dont la position est inconnus»
II, 3i3.
Nestéraouahf capitale du canton
arabe de ce nom , II, 236; —
son nom égyptien , ibid* i ^
sa position, 257.
Ni€i( d*Étienne de Byzance est
la même ville qu'Ibîù, II, 297*
JSihafar , nom copte d*an lien de
l'Egypte moyenne, I, 3oi.
«,.r j, ( noms é^vPtiens de
IVikeniôreA , .., /r«
ixj'L .A * S lavillèdeTenty-
( ris, I, 254.
Ni'Kesjôou ^ nom égyptien de
Paralos , II , 207 ; — sens dt
ce nom , ibid,
Kil ( /^ ) sacré pour les Égyp-
tiens, I,t 12,1 i3;— sa source,
ii3; — tentatives faites à di-
verses époques pour la décou-
vrir, I, ii5 et suiv.; — <çi-
nions diverses sur le lieaoà
elle se trouve , ibid, ; -
(4
èpinlonla plas certaine sur ce
sujet, ii8; — - cours du Nil
avant son entrée en Egypte,
1 18 et suiv. ; — seê cataractes,
I, 120 et suiv.; — cours du
Nil à travers TÉgypte^ I25;
— son débordement , 124
et suiv. ; — systèmes divers
lur les causes qui le produi-
sent , 1 25 ; — sa véritable
cause 9 126; — analyse chi-
mique de Teau du Nil, 127;
— divers nonfls du Nil chez les
Orecs , 128 et suiv.; — > son
nom égyptien, i38; » êes
branches, II, 7 et suiv. ; —
leurs noms égyptiens, ibid.
Pfilopolîs , ville de TÉgypte
moyenne, I, 52 1; -— origine
de son nom grec, ibid,; — ses
noms égyptien et arabe , ibid*
tfîmanihôout , bourg égyptien ,
II, 120; -* sens de ce nom,
ibid. et i2f.
jNiphaïcU^ nom égyptien des
Libyens, 1, 104 ; — nom égyp-
tien d'une partie de la basse
Egypte, II, 3 1 et 245; *— idée
générale de cette contrée, 244;
— sa division territoriale, 278;
«- tableau de %eÈ viUes et
bourgs égyptiens , 27g.
'Kipkaïat ne fut point le nom
€g}r'ptien d'Abydos, I, 25i.
.5)
Nitentôré , nom égyptien dt
Tentyris, I, 254.
Ni tria , ville ; sa situation , II , 5oo ;
•— son nom égyptien, ibid*
Nitriae - Morts ^ son nom égyp-
tien , II, 299, 5oo.
Nitriotis- ( nome ) , sa {position,
II, 298; — son nom égyptien ,
299-
No'Amoun de rÉcriture-Sainta
n'est pas la même ville que
Thcbes, I, 218, 219,
Nome crocbdilopoiite, I, 325;
— son nom égyptien, 525; —
sens de ce nom , 525 et suiv.
Nomesde la haute Egypte,!, S66.
Nomes de la Thébaïde , 1 , 367 ;
— noms de ces nomes , 56Q
et suiv. ; ^^ tableau de ces
nomes et de leurs dépendances
présumées, 574 et suiv.
Nomes de l'Egypte moyenne, I,
572; —- tableau de ces nomea
avec les lieux de leurs dépen-
dances, I, 575.
Nomes de l'Egypte inférieure ,
U, 269; — leur nombre, 270;
— capitales de ces nomes ^
272 et 275; •— tableau de ce*
nomes et de leurs dépendan-
ces, 274 et suiv.
No/tOTy ce mot n'est point d'ori-
gine égyptienne, il est pure-
ment grec, I, 65 et suiv*
( 4i6 ) .
JVbm^égyptiensdes villes, bourgs par les Grecs ^ramenés à leur
et villages conservés par les
Coptes , voyez Coptes ; —
par les Arabes , voyez Arabes.
Noms propres égyptiens cités
origine y I, iio.
Nouai ^ nom égyptien de lien,
II9 5i5y >* répond au iVaouay
des Arabes, ibid^
o
OasîS (les), idée générale, 282;
— leur nombre, 283; -— leurs
noms grecs, ibid,; — leur nom
arabe , ibid. ; — leur nom
égyptien et sa signification ,
284.
Oasis dAmmon^ II, 288; — sa
position, 289^ — . est la même
que Syouah, 290 et suiv.; ^
son temple égyptien, 291; —>
sa fontaine du Soleil , 293 et
«94; — son nom égyptien,
294 et 295.
Oasis {la grande)^ sa situation,
285 1 — son nom égyptien et
son nom arabe, 286.
Oasis ( la petite ) , sa situation,
II, 287; — son nom arabe,
288; -— son nom égyptien,
ibid*
Oasitique 1/' ( nome ) , I ,
375.
Oasitique 2.« (nome), I, 277.
Odfou , nom arabe d*Apollino«
polis-Magna, I, 178; — son
origine, ibid.
Slyuytct^ surnom donné à l'É-
ÇyP^^t I» 94i — ce qu'il signi-
fie, ibid,
SliuaiM/lÇy un des noms du Nil,
I, 129; — est d'origine égyp-
tienne , I , i3o ; — son iatcr-
prétation, i3i.
^ixiMfOÇ, un des nomes do Nfl,
I, 128.
OUi^ier ( arbre ) , pen callivé en
Egypte , 3i5 ; — seul lieu oà
on en trouvât, ibid.^ eC5i6 et
suiv.
Ombos^ sa position, 1 , 167; —
^s monumens^ 168; — iob
nom égyptien présumé , 169;
^- sa valeur, I, 178.
O/i, nom égyptien d'Héliopoliif
II, 41; — sa valeur, ibid.
Onouphis , la position de ceCtt
ville est incertaine , Il , 227;
— son nom égyptien , 275.
Ophir appelé Saphir en langu*
copte, I, 98.
Oqssour , nom arabe d*an Bel
de laThébaide,I, 222.
Oracb
( 4i
thaète d^Ammon , II , 289 et
292. Vojez Oasis d*Ammon.
Orientaux (les ) conservent cons-
tamment leurs anciennes cou-
tumes et les noms primitifs des
villes 9 If 24.
tJsthfnounùinj nom arabe d'Her-
mopolis - Magna ) I» 292; ^—
son origine, ibid,
Osiouth^ nom arabe de Ljco-
polis, I, 280 i «^ son origine,
ibid.
Osouariy nom arabe de Sjêne,
I, 162.
OstracinCy sa situation, II, 5o4*
Osj'mandias ( le Pharaon ), ap-
pelé aussi Ismandès et Mem-
non par les Grecs, I, 25o; -—
«st le Sésookhris de Manë-
thon , 25i ; — tems où il a
vécu , ibid,; — son tombeau
à Thèbes, 2105 — sa descrip-
tion, 211.
Ouadjék-el'Bahhrj-y nom donné
7)
par les Arabes à TÉgypte infé-
rieure, II, 7*
Ouahé^ nom égyptien des Oasis,
II , 284; -— son origine, ibid.
Ouahé -^ Amoun , nom égyptien
de rOasis-d^Ammon, II, 295.
Ouàhhat^ nom arabe des Oasis ,
II, 283; -— son origine, 284»
Ouahé'Pemsjé y nom égyptien
de la petite Oasis, II, 268; •»«
son origine, ibid,
Ouahé - Psoi , nom égyptien de
la grande Oasis, II , 286.
Ouschém^ ville égyptienne du
nome d'Athrîbis , II , 52 ^ •—
son nom arabe, ibid.
Oxjrrynchus , ville de l'Egypte
moyenne, I, 3o5> — origine
de son nom grec , 5oo; — posi-
tion de cette ville , ibid.; — i
son nom égyptien, iZ>iVf.;-— di-
verses étymologies de ce nom,
2o5; — son nom arabe, 3o4 ;
— origine du nom arabe, 3o6.
pÀ , valeur de ce monosyllabe
égyptien au commencement
des mots, I, 3o.
Pachruimunis , la position de
cette ville est peu certaine,
II , 20G ; — son nom ég}'ptien
présumé, ibid.
II.
Pacis , taureau sacré nourri à
Hermonthis, I, 196.
Paési ou Païsi , nom propre
égyptien $ sa valeur, II, ig6
et suiv.
ri0l})0'iç, nom propre égyptien |
sa signification, II, 197.
27
(4
JPâA/Ai/, village ^yptren, II, 5j.
Palôti f nom propre égyptien,
n , 255 ; — sens de ce nom ,
îbid,
TloLfliflf , nom propre égyptien |
sa signification, I, 218.
Pamoun^ nom propre égyptien;
sa valeur, I, 1 10.
PampaniSf ville de laThëbaiide,
I, 225; — - sa position, ibid.;
*— son nom égyptien pré-
sumé, ibid,
Panaban , bourg égyptien , II ,
223; — son nom arabe, ibid,
Panaho , ville égyptienne ; sa
situation, II, 46> "" '^^ ^^^
' arabe, ibid.; — conjectures
sur le SGVis de son nom égyp-
tien, 46 et 47«
Panau , ville égyptienne , II ,
181 ; -« son nom arabe, 182;
— • sa situation , ibid.
Panéphéson^ nom copte dePané-
physis. H, 202.
Pariéphôsiy ville égyptienne, II,
201.
Panéphysis , la position de cette
ville est incertaine, II, 201.
PankoteuSy nom copte d'un lieu
de l'Egypte moyenne, I, 3q8.
Panopolis , ville de la haute
Egypte; sou antiquité, I, 257;
-^ divinité qu'on y révérait,
d56; se$ noms égyptiens, sSq;
«8)
^ son nom arabe , tbid, , diffé-
rente de Panau , 260 ; — valev
de ses noms égyptiens, 261 et
suiv.
Panouf'Khét , nom égyptien de
Momemphis, II, 255; ^ sens
de ce nom, ibid.
Panouf-Rés , ville égyptienne,
II, 1 55; — sa situation, ibià.;
-« son nom arabe , i56 et iSj.
PaophiSy nom propre dMiomme;
son orthographe égyptienne,
sa valeur, I, i lo*
Paouon^-an-nouh , nom propre
égyptien du fleuve ou d'on
canal, II, 52o; «- sens de ce
nom, 521.
Papa^ ville de la Thébaide, I,
222; — son nom égyptien,
ibid»
Paphor , village égyptien de
l'Egypte moyenne , 1 , 275.
ll<no\JfJt,oç ( la ville de ) d'Héro-
dote n'est point la mèmequ'Hé-
roopoli», II, 59 et suiv.; —
est la même que Thoum, 62.
Parailou^ nom copte de ParaleS|
II, 207.
Paralos , sa position, II, 306;
— son nom égyptien, 207;
— sens de ce nom, ibid.
Partie arabique de TÉgypte,!!,
28 et suiv.
Partie libyque de l'Egypte, II,5i,
(4.
Paihanon , nom copte d'un lieu
de rÉgypte, II, i6i; -«• sa
position, 162; — - son nom
arabe, ibîd.
Paul Lucas ^ sa mauvaise foi
historique, II, 122.
Pboouj nom égyptien de-Fopos,
I, 246.
ITE , signification de ce mono-
syllabe à la fin de quelques
noms coptes de villes, I, 2^9.
Pelant^ nom propre égyptien ,11,
255 ; -— sens de ce nom , ibid,
Pelhip j nom égyptien de lieu
dont la position est inconnue,
Il,5i3.
Péluse^ sa situation, II, 82; —
* porte chez les Arabes le nom
de, Farama , 84 et sui v. ; — -
son nom égyptien , 85 et 86 ;
— son nom hébreu, 86*
Pélusiaque (branche), II, 9;
— opinion de d* An ville sur
son cours, 10; —> répond à la
partie supérieure du canal de
Moëz, II, 12; — preuves,
ibid. et suiv. ; -« son nom
égyptien, II, 25.
Péméy ville de TÉgypte moyen-
ne, I, 556.
Pems/ét nom égyptien de l'Oxy-
rynchus des Grecs, I, 5o4; —
diverses interprétations de ce
nom, 5o5>
9)
Pépleu^ bourg égyptien de la
haute Egypte, II, 208 ; — son
nom arabe , ihid>
PépleUf nom égyptien présumé
de Biblos, II, 209.
Pérémoun , bourg égyptien, II,
i54; — son nom arabe, i55*
Pérémoun , nom égyptien do
Péluse,II,84et86.
Pernousj , lieu de TÉgypte , II,
Soi ; — - son nom arabe , 5o5 1
-^ montagne de ce nom, ilndm
Perouôinithoiti^ 11 e u de 1' 'kgy p te,
II , 224 ; — sa position et soa
nom arabe, 223.
Pfsrshousch , bourg égyptien df
l'Egypte moyenne, I, 3oo,
Pesérpy lieu de l'Egypte, II, 72,
Pétépêp , nom égyptien de la
Huppe, I, 277.
Petmour^ nom égyptien du Delta ^
11,26,27.
Petouphis y nom propre égyp-
tien; sa valeur, I, i lo.
Petpiéhy voyez Tpih»
Phacusa , position de cette ville,
^^1 74> **' s^^ noms grecs, 76;
son nom égyptien , ibid.; r^
son nom arabe, 74*
Phaïom , nom égyptien du nomm
Crocodilopolite , I, 526.
Phakôs^ nom égyptien de Pha«
cusa, II, 76.
Phannisjôit, bourg égyptien^ I^
5i3 ; — sa situation , 5i4 » — Phbôou - Tsjéli » nom ^jplies
Valeur da son nom , 3i5 ; -» d'une petite ville de TÉ^pic
«on nom arabe, 5 14 » — détails
sur ce boarg, I, 5 16 et suiv.
Phapihosem^ nom égyptien pré-'
•umé de la ville de Nitria p
II, 3oo.
Pkarbœthus^ II , 95 ; -*• cette
viUe n^est point la même que
la Belbëis dea Arabes , 56 , 94
et suiv.; — sa vraie position,
98; — ses ruines égyptiennes,
9g; «• son nom arabe, ibid,;
son nom égyptien , 99 et loo,
fharbaii^ nom égyptiendePhar-
bœthus, II, 99*
Ji^harsinéf vîlte égyptienne , II ,
54 ; ... aon nom arabe , iUd.^
i55.
Pharaons ( les ) s'emparent de
plusieurs contrées voisines de
l'Egypte, I, 53 et suiv.
Phaihméti , nom égyptien de la
branche Phathmétique, II, 17;
sens de ce nom, ibid.
Phaihméiigue (la branche) était
* une dérivation de la Pélusia-
' que, II, 16; «— son embou*
chure , ibid. ; -— son nom
égyptien, 17.
Phattdtique ( branche ) est la
même que la Phathmétique ,
II, 16 et 17,
Phbâouj nom égyptien de Bopos,
I, 244 et 245.
moyenne, I, 268; -* son non
arabe, ibid,
PheibéSj ville égyptienne. H,
56 ; -— n'est point la même
que Pharbaëthus , ibid' i *-
ses ruines , Sy.
Phermôout^ nom égyptien d*ims
des branches du Nil, II, 1% «»
sens de ce nom, ibid.
Phermouthiaque (brandie) est
la même que la Sëbennidqtte,
II, 1 8; — ce nom e^t égyptien,
ibid.
Phéromi, nom égyptien dt Pé-
luse, II, 85 et 86.
Phiaro ou Phiaro éinie-Chérm^
nom égyptien du NiJ,I, i58.
Phibamôn , saintde l'église copte,
55; — vers coptes en sou hon-
neur, 53 et 54*
Phi-Hahhiroty Heu de l'Égjpli
mentioimé dans rÉcntore-
Sainte , Il , 70.
Philœ ( fie de ) , sa situation géo>
graphique ,1, 1 54 ; — ses tem-
ples et ses monumens, i54
et suiv. ; — fréquentée parles
Ethiopiens, 157;— sacrée pour
les Egyptiens, iàid.; ^m
noms grecs, i58; — son non
égyptien, ibid.; — son nom
arabe, iSg.
Phisân , nom donné par les
(421}
Coptes au fleuve Sihhoua , Djihhoun par les Coptes , T^
137.
filakh^ nom donne à Syène par
les Copte», appartient à Phila?^
I9 166.^
î, 137.
Phlabès^ corruption de Phelbès,
II, 5e.
Phmarés^ voyez Mares,
/'A/toum^Keude la haute Egypte, Pilakh^ nom ëgyptieir de llle
I, 184.
P - hoi -an" Shamoul , lieu de
l'Egypte , II , 3 14 ; ~ sa posi-
tion approximative, ibid.
Pholpas^ corrupticm de Phelbés,
n,56.
Phouok-Anniaméou^ bourg ^gy p-^
tien, I, 5i8$ » sa positioa,
ilfid, et 320.
Pkouôit f village égyptien de
rÉgypte moyenne, I, 3ig.
Pkrouron ne lut point un des
noms du Nil comme l*a cru
Jablonski, I, i34, i3&.
Phihenoiés ( nome ) 9 II, 229.
Phtha^ nom de divinité égyp«
tienne , ne fut point écrit
l^thas, comme Ta cru Jablons-
ki, I, 87; "* son temple à
Memphis,. 354 ^ suiv.
Piakôri^ nom égyptien du Cè-
de Philae, I, i58.
Pilotas y nom propre copte , II ^
255.
Pinéban , la même vîUb que Pa«^
naban ; voyez ce mot.
Pinotib , uom égyptien de lieu ,.
n,i74.
Piom^ nom égyptien du nome
Croçodilopolite , 1 , 325 ; -^
nom égyptien de Crocodilo*
polis, ihid, i — P sens de ce mot,
325 et suiv»
Pischarôe , ville égyptienne , II,
i27i <— son nom ai*abe, ibid,;
— sa situation, ibid*
Pischô, bourg égyptien, II, 44»
— i* sa situation et son nom ara*
be,45.
Pi7&effr,nonrégyptiendeThoum,
Keu derla basse Egypte, II, 59;
— sens de ce nom, i}>id.
raste , II, 1^1 — sens de ce /V/&on», nom égyptien deToanr
nom, ihid.
Piamoun, lieu du Scfaiét , II,
3oi; — - sens de ce nom, ibid.
Piautés , nom donné au Nil par
les Coptes, I, i32.
Pighéon , nom donné au fleuve
de la haute Egypte, I, 172.
Pkah - «yr - Béré , lieu d'Egypte
dont la position est inconnue ,>
II, 3i5.
Plévit , nom égyptien d'un lieu
de la hante Egypte» I» 264»
(4:^2)
Plinthîne^ $a situation , II, 266. Préfectures ( de l'Egypte ); leur
Pmampîhosem , nom égjptîea
présumé du nome Nitriutis»
II, 299 et 5oo.
Pococke ( le doct' ) assigne la
vraie position de Memphis, I,
345; — - son opinion adoptée
pî:r Bruce et d'An ville, ibid.
Poissons j leur culte douteux en
Egypte, I, 187.
Posok^ nom donné à Belbéis par
les Coptes, II, Sy.
rioTtf/tifll, nom donné par les
Grecs à TÉgypte , I , gS j —
son origine ^ ibid,
TLoTCUfliliç nom donné à l'E-
gypte par les Grecs » I» 95; — -
son origine , ibid^
Poubasti , nom égyptien de Bu-
^ baste, 1 , 65 i — origine de ce
nom, 67.
X\oWfï9'$iêÇ , nom propre ^gyp«
tien 9 II , 197 ; — sens de ce
nom, ibid.
Pouschin , bourg égyptien , I ,
5 1 3 9 -« sa position et son nom
arabe, 5 14*
Pousiri^ nom égyptien d*un vilr
lage du voisinage de Meipphis,
I, 365; — village du nome
de Schmoun , 294 » — ^'il-
lage égyptien près ,d'Hélio-
polis. II, 4?> — nom égyptien
de Busiris , 190;' — j^tj^^ de ce
jkom^ibid.
nombre varie à des époques
différentes , 1 9 69; — leur éta-
blissement, 70 ; — leur nom-
bre dans les premiers tenu,
72; — - préfectures militai-
res , 73.
Prôme^Ampnoute f qualîficadoa
de plusieurs saints personna-
ges chez les Coptes , 1 , 95.
ProsopiSy grande ville de la ba$M
Egypte , est la Pschatî dei
Coptes , II , 1 65 et suiv.
Prosopitis ( ile ) , sa situation et
son nom égyptien , II , i65,
166 et 167,
Psammius^ montage voisine di
Memphis , I, 340 ; — sou nom
égyptien, ibid.; — sens de ce
nom, 34 T-
PsanaschOf bourg égyptien , n,
3i5.
PsMnem/ut , nom égyptien de la
basse Egypte , II , 7 ; — sciu
de ce nom, ibid,
Psaradous^ lieu de TÉgypte, II,
235 ; — « son nom arabe , 236.
Psarionif voyez Pariom,
Pschati , ville égyptienne dtt
Delta, II , 162 ; — son an**
cienne importance^ 163; «-
c'est la Prosopis des Grecs,
164; — sa position, i65 et
168; — - île de sou nom» 166;
— son nom aiabe, 168.
(423)
Pschéimoou^ nom égyptien de 'i'n&ÛcLdç ^ vfllage d'Egypte,
lieu, II, i59 et 3i5.
Pschénéré^ voyez Psénirés.
Pschentaisif nom propre égyp-
tien, II, 196.
Fschiniéouy ville égyptienne , M,
256; » son nom arabe, ibid,;
— sa situation , 2^7.
Psckshépohé , montagne de la
haute Egypte I, i48,
Psen , valeur de ce monosyllabe
au commencement de quelques
noms égyptiens de villes , II ,
55 et ii4*
Psenbèle , village égyptien , Il ,
5i6.
Psénakâ , village égyptien du
nom d'Athribis, II, 54> -^ son
nom grec , îbid. j — sent de
son nom égyptien, 55.
Psénéros , nom grec d*ane ville
de l'Egypte moyenne, I, 5o6;
.» son nom égyptien, ibid.
Psénétai , ville égyptienne ; sa
position, II, 100; —- son nom
arabe, loi.
Fsénhéout y nom égyptien d*lin
village de la haute Egypte , I,
256 ; — - son nom arabe , 257.
Psenshiho, ville égyptienne, II,
X i3;— sa situation et son nom
arabe, ibid.
•*'€i'7eic, viUage d'Egypte , n , 55.
^iWt(po^,viUaged*Égypte,n,55.
II, ^5.
"^rrTAyfflfJUÇ, village d'Egypte,
U,55.
Psjisjbêr , village égyptien j s»
position, II, 160; -— son non»
arabe, i6i«
PsJéétS'Ananshomf qualification
de l)ieu chez les Coptes , II ,
195.
Psjôôréj épithète donnée à Dieit
par les Coptes, II, 195.
Psjôsjy nom égyptien d'un bourg
de la Thébaide , J , 248 f -»
sa position, ibid^
"VaOO^illiç, village d'Egypte,
11,55.
PiOf , nom égyptien de Ptolé-
maïs , 1 , 255 et suiv.
Piénatô , le même que Pténétô ,
voyez ce mot*
Pténétôy nom égyptien de ButoSp
. II, 229.
Pthosch^ nom égyptien des pré*
fectures de l'Egypte, I, 67.
Piihot , nom égyptien d*un can*
ton du Delta, Il , 162 et suiv*
Ptimenhôr^ voyez Tïmînhôr.
Piim£nh6r,jïom d'un bourg égyp-
tien près diiéliopolis, II, 4^*
Ptimyris^ nom du Delta , Il , 26»
Piolémais , ville de TÊgypte
moyenne, I, 255; — son nom
égyptien y 253 j — ses nom*
(4H)
arabes, a55 et 284; — son im- la haute Egypte , II , «7 ,
portance, 255. note i.
PeSou -am^ Panaho , montagne Ptoon -an- Neklône , montagM
d'Egypte, II, 5i6.
Ptoou " am <» Phôou , montagne
d'Egypte, II, 317.
PtôQU'am-Piom, montagne de la
haute Egypte,!, 149.
Ptôou " am ' Psôou , montagne
d'Egypte, II, 3 18.
PtoQu-an-Atrêpe , montagne de
d'Egypte , II , 520 j — son nom
arabe, ibid.
Ptoou ' an ' Sioout , montagne de
la haute Egypte, I, 149.
Ptoou^an^né , montagne de la
haute Egypte,!, 148; — sa
situation et l'origiae de son
nom, ibid.
la hautis Egypte , 1 , 149, 266 Ptôou-an'Tahinasch ^ montagoe
et 267,
d'Egypte, II, S20.
Ptooii^an-Ebôt 9 montagne d^É* PtooU'Tûréh ^ montagoe de la
gypte, II, 3i8,
haute Egypte, 148.
Ptoou ^ an ^ Houor , montagne Ptooit-an^Terot^Aschans^ mon-
d'Égyple,IIj3i9.
Ptooii^an^Katamon^ montagne
du nome de Piom, II, 519.
P^dou-an-Koskam^ montagne de
tagne de la haute Egypte , I ,
14^; II , 21.
Piâou-an-Tilosl y montagne de
la haute Egypte, I, 14g.
ÇjoUy nom arabe d^Antœopolis,
I, 272.
Çarnac ( temple de ) sur les
ruines de Thèbes ; son im-
mense étendue, I, 2o5; — sa
description, ibid, et suîv. ; -^
à qui il était consacré, I, 2065,
^-« ses avenues de sphynxj^
207; mmm édificcs d^ sa dépen-«
dancQ, 2o8«
Çassr^EsfoJiady nom arabe de
Cbioubo^cia, I, 24^ ^^ H^*
Qifih^ nom arabe de Coptos; l^
225.
Qobthi y nom que les Arabes
donnent aux Coptes , 1 , 87)
n'est point formé du grec
hfy^yjdoç y I9 88; son origine
suivant les Arabes , ihid. ; -«
suivant quelques auteurs mo«
dernes^ 1, 88 et &uiv«
Qoskam^ nom arabe de TApcrflî^
Qopolis de V%ypte moyenne»
1*274. ^
( 4^5 )
QousSj nom arabe d'ApolUno- Qdu^^xoA, bourg arabe du Ssaid,
polis-Parva , 1 , 222 ; — son I, aftSj — le même que Cusac,
origine, ibidB ibidm
R
Ràkotè^ nom égyptien de Rha*
cotis en dialecte thébain , II ,
263.
RaAotif nom égyptien de Rha*
cotis en dialecte memphitique,
11,263.
Ramesses ^ ville d*Égypte dont
il est parlé dans l'Écriture-
Sainte , Il , 248 i — - sa situa-
tion, ibid,
Ramléh'Banha, nom arabe d'un
village de la basse Egypte, II,
45 i -*> son nom égyptien , ibid,
Ramsis , ville égyptienne , II ,
248 ; -«- sa situation , ibid, ;
-— c*est la Ramesses de l'Écri-
ture , ibid.
Ramsis , bourg de la Bahbiré ;
son nom égyptien, II, 248.
Raschidj son nom égyptien, II,
241.
Raschitté, nom égyptien de Bol-
bytine, II, 241.
Remanchémi, nom égyptien des
habitans de l'Egypte, I, io3.
Renaudot ( l'abbé ), son opinion
sur l'origine du rnoX. copte ^ I,
^f j .« combattue, ibidem.
Rhacotiê , sa situation , Il ^ 263 ;
— son nom égyptien, ibid^
Rhinocolura , II , 3o4 ; — - son
origine prétendue , 3oS ; — -•
n'eut point de nom égyptien,
3o5 et 3o6; — son nom arabe ,
ibid»
Rhinocurura , voyez Rhinoco^
lura.
p\&R , mot égyptien; son ori-
gine, II, 2o3«
Rois d'Egypte, voyez Pharaons.
Rosette^ voyez Raschid,
Rossi ( Ignace de ), ses travaux
sur la langue copte , et son
opinion sur cette même lan-
gue , 18 ; — son opinion
sur le mot ClxjSOLfMç^ combat-
tue , 1 29 ; — son opinion
sur le nom égyptien de Che-
noboscia , 243 ; — son opi-
nion sur le nom égyptien de
Latopolis, réfutée, igo; -—
son opinion sur le nom égyp-
tien d'Oxyrynchus , combat-
tue , 3o4 > «- son opinion
sur l'origine hébraïque du ii^ot
&&pS } combattue , II , 2q5 »
(4^6)
— son opinion sur l'origine Roùires ( M. ) > '<»^ ^tjmolch
du mot ^ULSy combattue, II, gie de Babylone , combaUtie,
a52. II , 55.
Sàbârou ^ village du nome do
Pschati, II, 171.
Safi , village de la Gharbyyëh,
est Tancienne Siouph, II, 221.
Sahraschi , bourg dgyptien « II,
*^> — »a situation, ibid.; —
son nom arabe, 1 10.
Soi y nom égyptien de Sais, Il ,
219, 290.
Sdïd , voyez Ssdïd.
Sais y II, 21 5; — son collège sa*
cerdotal, ihid.; — ses monu-
mens égyptiens, 216, 217; —
sa position et son nom arabe,
^'9; *^ son nom égyptien,
ibid. et 220w
Saïtiquey nom donné par Héro-
dote à la branche Sébenni-
tîque , II , 1 7 ; — est le nom
d'un bras de cette même bran-
che, 177.
Sakha^ ville de la Gharbyyéh ;
c'est l'ancieuiie Xoïs, II, 2t3;
son nom égyptien, 21 f.
Samannoud , nom arabe de Sé-
bennytus, II, 191.
Samhout y nom arabe d'un vil-
lage de la haute Egypte et son
nom égyptien, I, 257.
Sanata , village arabe de la Scha^
qyyéh, II, loij — son nom
égyptien, ibCd.
Sandjar y bourg du canton de
Nestérâouah, II, 235^ — soo
nom égyptien, îbîd,
SapentoSy nom parsi de l'Egypte,
I, lOI.
Sarapammon^nom propre égrp*
tien, I, 287.
Sardous , bourg de la Ghar«
byyéh, II, 25&; -~ sou nom
copte, ibîd.
Sariom^ nom égyptien de Se-
thron, II, 81 •
Saumaise^ son opinion sur l'ori-
gine du mot copie j 1 , 89 s "
combattue, ibid.
Schabbas , bourg de la Gbar«
byyéh , II , 2^5 ; — village*
arabes de ce nom , ibtd,
Sch/ikschir , village arabe du
Delta , II , 191 j — - son nom
égyptien, îbid,
Schakal ^ quadrupède appelé à
tort Aw9Ç par les Grecs , I,
276 ; — son nom égyptien »
ibid, ; ^» son nom araire*
ibid*
( 427 )
Schandalat , bourg de la Ghar- Schihéi^ nom copte de la SejT
hyyéh f II , 224» — son nom thiaca-Regio de Ptolëmée, U,
ëgjptîen, ibid,
Schanscha , ville de la province
de Daqahhliéh , II , 1 13 ; -^
son nom égyptien, ibid*
Schathnouf^ village de la basse
Egypte , II , i5i ; -^ son nom
égyptien, i47 et suiv.
^c/^«n/f, village égyptien , 1 , 52o.
Schemmoun , village égyptien
dont la position est inconnue,
II, 521 et 522.
Schenalolêt , bourg égyptien de
la haute Egypte , 1 , 265 ; —
valeur de son nom, 266.
Schénéroy bourg égyptien} son
nom grec, I, 5o6, 507.
Schénésêt , nom égyptien de
Chènoboscia, I, 242, 245.
Schet^ nom égyptien des bran*
ches du Nil, I, 25.
Schéinoufi f nom égyptien de la
branche Canopique, 1 , 25 ; —
sens de ce nom.
Schetnoufiy village du Delta, II,
25 et 147 > — sa situation ,
a5 et 148; — sens de son nom
égyptien , i4g et i5o \ — son
nom arabe, i5i.
Schiéij nom égyptien de la Scy-
thiaca-Regio des Grecs , II ,
296 ; — sens de ce nom ,
^7*
296 ; <— sens mystique de ce
nom , 297* '
Schihhat , nom arabe d'une
contrée voisine de TÉgypte ,
II, 295 ; — origine de ce nom,
296 et 298.
Schintélet , bourg égyptien , Il ,
224 ; •-* son nom arabe , ibid*
Schléimi , bourg égyptien , Il ,
24y; —. son nom arabe, a&i^«;
sa situation, 248.
Schliméh , bourg de la Bahhiré ;
son nom égyptien, II, 247*
Schmoun , nom égyptien d'Her-
mopolis-Magna, I, 290; — sa
signification, 291 et suiv.
Schmoun-an-Ermany nom égyp-
tien de Mendès , II , 1 24 ; —
sens de ce nom , 124» i25
et 128.
Schmin^ nom égyptien de Pano*-
polis , I , 259 ; — - sa signifi*
cation , 261 ; — c'est le nom.
égyptien d'une divinité égyp-
tienne, 262.
Schmin , la même divinité que
Schmoun , 1 , 291 j — valeur
de ces noms, ibid, et suiv.
Schobra - Teni , village de la
Ghai'byyéh , II , 22 1 ; — son
nom égyptien , ibid,
Scjathis^ situation de cette ville,
(428)
II, 2g8; <— sou nom égyptien ,
ibîd,
Sej-ihiaca-Regio , contrée de la
Libye , II , 295 ; — son nom
arabe et sa situation , ibid. ;
«- son nom égyptien, 296; —
sens de ce nom égyptien, 297
et 298.
Sebenfiêtou , nom copte de Se-
bennytus, II, 192.
Sébennitique ( branche y y appe*
lée Saïtique par Hérodote, II,
17; — pourquoi? ibid. et 16 ;
— son nom égyptien, 18 ; —
coors de cette branche, 19; —
sa division en deux branches,
II, 177.
Sébenfijrtique ( branche ), nom
donné par Hérodote à la bran-
che Phathmétique, II, 16»
Sébcnnjrtus ^ position de cette
ville , II , 191 ; -* ses noms
grecs, ihid,; — son nom égyp-
tien , 192 ; — origine de ce
nom y ibid.
Sekoouy nom copte de Xois, II,
2r4.
Seîœ y lieu de la basse Egypte ,
II , 77 ; répond an Ssalahiéh
des Arabes , ihid,
Sélinon , ville de TÉgy pte moyen-
ne, I, 275; — son nom égyp-
tien présumé , ibidm
Selséléky nom arabe de SilsiHs;
sou origine^ 1, 171.
Séàofi , nom donné par les Coptes
à Sycne, I, i63.
Serbonis ( lac ) était la demeure
de Typhon, II, 5o4 ; — son
nom égyptien, ibid.
Séso$triSy voyez Séthosis -Ra"
messes.
Séthosis - Ramessès divise l'E-
gypte en trente-six préfectu-
res , 1, 70 ; — doutes à ce sujet,
ibid, ,71;— chasse son frère
Armais de l'Egypte, 78; —
est appelé ^gyptus par les
Grecs, 78, 79.
Sethron , cette ville était hors
du Delta , II , 80$ — sou nom
égyptien , 81.
Shaw ( le docteur ):> son opinion
sur l'emplacement de Mem-
phis, combattue» I, 342.
Shnioumî , villag0^ égyptien du
Delta ,^ II, i5i ;i — sa position,
ibid, ; — ses noms arabes , 1 52^
— ses noms vulgaires ^ i55.
Silili^ voyez Silsilis^
Sililis^ voyez SiisiliSi
Silq (^^/), nom arabe de planta,
II , 75 i — son nom égyptien,
ibid^
SitsiUs , sa situalfen, I, T69; —
ses monumens égyptiens, 170;
— son nom égyptien, ibid»
Silvestre de Siàcjr ^ M. ), ses tra-
vaux sur la langue copte , I,
2^1 j — i sur l'inscripûon di
(4^9)
hoMtte, 22; — cite, 197,
259, etc., etc.
Siounh^ ce nom est d*brigiae
égyptienne , Il , 294.
Siouf^ , ville du nome de Sats ,
II, 220; <— sa position , ibid.;
«- son nom égyptien pré*
sumé, 221.
Sioouth I voyez Siôout.
Sîàoui y nom égyptien de Lyco-
polis y I « 279 î — ses diverses
orthographes , ibid.
Sirsina^ ville de la province de
Méiiouf, II, i54> -— son nom
égyptien, ibid*
Sjafié , nom égyptien de Tanis ,
U y 108 1 — - sens de ce nom ,
Sjapasen ^ ville égyptienne, II,
222; ^ sa position, ibid»; — *
son nom arabe, 225.
Sjêbhboui , nom égyptien de la
Huppe, I, 277,
Sjébro-Mathéni^ bourg égyptien
du nome de Sa'i , II , 22 1 ; «—
son nom arabe, ibid,
SjébrO'Ménésin y village égyp-
tien, II, 2^7.
Sjelbah , village égyptien du
nome de Pemsjè , 1 , 509.
Sjcmnouti , nom égyptien de
Sebennytus , II , 192.
S]cm , divinité égyptienne , II ,
192.
Sjoubourif viltage égyptien de
l'Egypte moyenne, I, 287.
Skhôou , nom égyptien de Xols,
n, 211 et 2i4-
Slé^ vrai sens de ce mot en lan*
gue copte, II, 77.
Snéy nom égyptien de LatopoKs^
I, 189:
^oï, voyez Ptoî.
Sombat^ bourg de la Gharbyyéli,
II, i8oj — - son nom égyptien ,
]8i.
SÔnhour^Thalaut ^ village de la
Bahhiré , II , 254 > — son non
égyptien, ibid.
Sonshar , village égyptien , H ,
235 ; •— sa position , ibid. ;
— son nom arabe, ibid,
Souan , nom égyptien de Syène,
I , 'iG5 ^ — sa valeur , 164 et
i65.
Sounhôr , ville égyptienne du
nome de Piom, I, 527; — sens
de son nom , 528 ; — son
nom arabe, II, 346.
Sounhôr - Tlialaut , ville égyp-
tienne , II , 254 » — sa situa-
tion, ibid,; -* son nom arabe^
ibid. ; — > sens de son nom
égyptien , 255.
Ssa ' al' Uadjar , bourg de la
Gharbyyéh , II , 219 j — son
nom égyptien, ibid.
Ssahradjt , bourg arabe de la
(43a)
'• 374; •» sa valeur t syS. «on grand temple ëgypfia^
Tapsckêf bourg égyptien, le
même que Piscliôy voyez ce
mot.
Tarabiah^ canton de TÉgypte
selon les Arabes, II, ag.
Taranouthf aacien nom arabe
de Tharranéh. Voyez ce mot.
Taroudjéhf village de la Bah*
hiré ; son nom égyptien 9 II ^
a58.
Tarouth^ voyez ThiWouih*
Tarouth'Esschériff village du
Sa id , 1 , 288 9 — son nom égyp-
tien, ibid.
Tarschêbif bourg égyptien du
nome de Pténétô, II, 25r.
Tasempoii , bourg égyptien du
nome de Busiris , Il , ido $ —
son nom arabe , îbid. ; mm» aa
eituation, 181.
Taubah^ nom égyptien de Taoua,
11, 175.
Tébaïsj voyez TTiébaéis.
Tekébi^ ville égyptienne; sa po-
sition, II, 225 et 226.
Temsiôti , ville égyptienne , II ,
1 1 2; — sa position et son nom
ai*abe , ibid.
Tenthôrif nom égyptien de
Tentyris, I, 254 ( note 2 ).
Tentyra^ voyez Tentyris.
TeiUyris^ ville de la Tiiébaïde ,
I, 226; — sa position, ibid,;
227 et suiv. ; — ses zodiaques,
229; -— ses petits temples,
232 ; — s»s noms égyptiens ,
b55 et suiv.
Terbe ^ bourg égyptien de TÉ-
gypte moyenne 9 I * Soy.
Térénouti , nom égyptiea di
Térénouthis , II , 245 ; ^ di-
verses manières de récrire ,
ibid.
Térôif nom égyptien de pla«
sieurs lieux de l'Egypte, II, 20.
Té roi , bourg égyptien de ll-
gypte moyenne, I, 288; —
son nom arabe » ilnd, ; — est
la Thébaica Phylacé de Stia-
bon , II , £b£d,
Térât , village égyptien dans h
partie occidentale de la basse
Egypte , II , 256 ; — - soa nom
arabe, ibid.; — nom égyp-
tien d'un village du Delta, H,
146.
7>rdr-^5c/ianf,viUageégypti6iif
II, 21 ; -^ montagne de ce
nom, 21.
Ttrot - Schmoun , village égyp-
tien de la haute Egypte t'>
297 ; — son nom arabe 1I«
544.
Tha , valeur de ce monosylUbt
égyptien au commeucenuit
d'un mot, I, 36.
Thd»
( 4^^ )
Thaésé ou Tkaïsé , nom égyp- ©JjCoùV , nom grec d'une partie
tien, vojez ÔWTC*
®a>f0'£, nom propre égyptien de
femme , Il , 197 ; — signifi-
cation de ce nom 9 ibid.
\ Tlutndata , vilie du Delta , II ,
209 ; — son nom égyptien ,
ibid,
HiaououQh^xkom arabe deTaoua,
II, 175.
Tharouth , nom arabe de quel*
ques lieux de TÉgypte, II, 20 ;
•— est d'origine égyptienne ,
ibid.
Tharranék^ ville de la Bahhiré;
«on nom iégyptîen. II, 245.
3!haubasie , la position de cette
ville est incertaine, IT » 7 1 > —
son nom égyptien, ibid.
Thaubasteos^ voyez Thaubaste.
Thaubastum^ voyez Thaubaste.
Jlhbabil'On^Chémi, nom égyp-
tien de Babylone d'Egypte ,
II , 54.
ThbéoUf nom égyptien d'un lieu
de la Thébaïde ; sa position ,
I, 246.
Thébaéis et Tébaïs , noms d'o-
rigine grecque donnés par les
Coptes à la haute Egypte » I ,
144.
^Ih/iÇùU , nom que les Grecs don*
nèrent à Thèbes , 1 , 216 ; —
fist d'origine égyptienne, ibid.
II.
de la haute Egypte, I, 145.
Tlièbes ^ apperçu général sur
cette capitale, I, 190; — son
entiquité et son état primitif,
200^ — sa fondation, 201 j «*>
Svin étendue, 201, 202; — ses
portes , ibid, ; — ses murs ,
ibid.; <* sa ruine, 2o5; — $•$
monumens , 204 et suiv. ; ^->
Qarnae, ao5s -^ Louqsor, 208;
Memnonium , 210 ; -« Colo^*
ses, 2ti; •* Medineh-Tàbou,
212; — tombeaux des rois,
2i5 i <— tombeaux des parti*
culiers , 2i5 ; — • ses noms
grecs, 2c6; — ses noms égyp-
tiens, ibid, et suiv«
Thenesus ^ II, 140; — sa situa*
tion , 141 ; — son nom égyp-
tien , ibid, et 142 i «- son nom
arabe, 14 1*
Thennésif nom égyptien de The*
nesus. II, 141 et 142.
Theodosiana^ voyez Théoda^
siopolis.
Théodosiopolis , ville de l'Égypto
moyenne, I, 299; -* son nom
arabe et lia position, ibid,; —
son nom égyptien, 5oo; — sa
valeur, ibid.
JTiérénuthis , sa situation , Il ,
244 i "" son nom égyptien eff
S04 nom arabe ^ a45 j — se^
(434)
jmînes égyptiennes , ibid. et
246.
Thermôout ^ nom ëgjrptien du
Céraste 9 II, 19.
Thermôout^ nom égyptien d'une
dos branches du Nil , II , 18 ;
— sens de ce nom, ihid,
Ihéroshé , village égyptien , II,
a58; — son nom arabe , ibid.
Tkeudosiou , nom grec d'une
ville il'Égypte conservé par
les Coptes, I, 299.
7%iV, village de la haute Egypte,
I, a52.
TVimoné ^ ville égyptienne du
Delta, II, 204 ; *— sens de son
nom arabe , 2o5 ; — son nom
arabe, ibid,
Thnooné y ville égyptienne de
rÉgypte moyenne, I, 298} —
sa situation , ibid. ; — > sou nom
égyptien et son nom arabe ,
ibid.
Thpfwuij vrai sens de ce mot en
langue égyptienne, II, 1 19; —
nom égyptien de Thmuis , II,
117.
Thmoiii - Ampanèhêou , !le du
Nil ; sa situation , 1 , 265 ;
— disparait miraculeusement,
264 , ^ valeur de son nom ,
ibid.
Thmoui'Pschatij nom égyptien
de nie ProsopitiS| II, i6j»
Thrpounsckons , nom égyptien
d*un lieu de la Thébaide , I,
255; «— répond à l'arabe Moa-
khans, 236.
Thmuis y II, ii4; — position de
cette ville , 1 15; — ses ruines,
116; — son noni égyptien,
1 1 7 : — i sens de ce nom , 1 18
et suiv. i — son nom arabe ,
117.
Thôni , nom égyptien de Tanii-
Superior, I, 285; — ile du iac
M anzaléh , II , 1 42 ; — son nom
arabe, ibid. ; — nom égyptien
du port de Thonis, H, 262.
ThôniSy sa situation, II, 26a; —
son nom égyptien, ibid.
Thothf divinité vénérée à Her«
mopolis , 1 , 290 ; — découvre
l'olivier, selon les Égyptiens,
If 517.
thoum , sa situation , Il , 58; —
son nom égyptien , 59 et suiv.;
— est la Patumos d'Hérodote,
60 et suiv.
Thounahy nom arabe del^anis-
Superior, I, 285; — ile du lac
Manzaléh , II , 14a • ^ ton
nom égyptien, ibid^
Thouôty nom égyptien présom^
de Crocodilopolis de la Tbé«
baïde , 1 , 194 ; — - sa valeur,
195.
Thraba , corruption du non
( 435 )
égyptien d'Athribis , II , 5a. Tinodés , montagnr près de la
Thrébi^ corruption du nom égyp-
tien d'Athribis, II , 5o.
Tiaméirij nom donné au Nil en
langue copte, I, iSg.
Tiaméiri , ville égyptienne , Il ,
178 ; — sa position , 179 ; -»
son nom arabe, ibid.
Tianoscher , ville égyptienne ,
II 9 2i5i — nom arabe, ibid»
Tiarabia^ nom égyptien d*une
portion de la basse Egypte, II,
39» '^ sa division en cantons,
276 ; «— tableaux de ces can*
tons, et noms de leurs capi-
tales , 277 et 278.
'^idéh'Oua'Alfaradjoun , bourg
de la Gharbyyéh, II, 225; <—
son nom égyptien, 224 ot 225.
Tiemrô^ bourg égyptien , □[, 25 1 ;
^m sa position ^ 232 ; •— son
nom arabe, ibid.
lïkeschromi^ nom donné parles
Coptes à la ville du Kaire ,
II, 56.
Tîloîjj ville égyptienne et mon-
tagne de ce nom, I, 355; — -
sa situation , 554 ^^ suiv. ; —
sens de ce nom, 556,
Timinhôr , nom égyptien d'Her-
mopolis - Parva , II, 25o; —
sens de ce nom, 25 1 et 252. *
Timouî-Pschati f nom égyptien de
rUe ProsopitU, II, 166 et suiv*
grande Oasis, II, 286; •— son
nom égyptien et son nom
arabe, 287,
Tiospolis , nom copte de Dios*
polis-Parva, I, 258.
Tiphré^ bourg égyptien du nome
de Busiris , II , i85 ; — son
nom arabe , ïbid.
Tiraschid^ nom égyptien de Bol-
bitine , II , 241 ; — sens de ce
nom , ibid. et 242.
Tischaïri , ville égyptienne ; sa
situation, II, 210; — son nom
I
arabe , ibid, ; — sens de son
nom égyptien, 211.
Tisis^ nom donné à Isidîs-Oppi-
dum par Élienue de Byxance^
II, 200.
Tîsjol^ le mime lieu que Tilosj,
1 , 554 ; — sens de ce nom ,
356.
Tkehli jYiWe égyptienne, II, i56;
— son nom arabe, ibid.
Tkemen^ village égyptien, I,
519.
Tkoou^ nomi égyptien d'Antœo*
polis, I, 271.
Tkôou^ ville égyptienne de là
basse Egypte, II, 242; — sa
situation , ibid. ; — son nom
arabe, ibid. et 245.
Tkullé^ bourg égyptien. II, 5^5.
JeiwA#tfiig des ras égyptiens 1
(436)
Thèbôs, I, îiiS; — leur des-
cription^ 2i4; -— à Memphis,
Tooubastiy nom égyptien présu-
mé deThaubaste, 11^ 71 et 72.
Tôsjiy bourg ég;yptien de l*Âgjrpte
moyenne, I,3o6.
Touhô^ nom égyptien d*ane ville
appelée Théodosiopolis par les
Grecs, I, 299 et 3oo$ •«* valeur
de ce nom égyptien , ibid.
Touho^Noubf bourg égyptien,
II ,45.
Toum , sa position , I » 1 72 ; *-•
son nom égyptien , ibid, ; — >
son nom arabe , 175.
, Touphoi y ville égyptienne 9 II ^
52Î.
Tpéh^ voyez Tpih.
Tpîky lieu du nome de Piom , I ,
5a8; — nom égyptien de TA-
phroditopolis de THeptano-
mide , 1 , 355.
Tpourané , nom égyptien d'une
ville de laThébaide , 1, i4f ;
•^ son nom arabe, ibid.
Tsahêt^ nom égyptien de la basst
Egypte en dialecte thébaio,
II, 6; —' sens de ce mot, ibii.
Tsakhét j nom égyptien de la
basse Egypte en dialecte inem-
phitique,II,6.
Tsenti^ ville égyptienne, II, 525.
Tsjèliy valeur de ce mot en lan-
gue copte ou égyptienne, 1, 269.
Tsjéliy lieu de TÉgypte moyeoae,
I, 281.
Tsminéy nom égyptien d'un h'eu
de la haute Egypte, I, 26$.
Ttentta^ voyez Thandata,
Tuphium , sa position , I , i95; —
son nom égyptien, 194*
Typhon^ sa demeure, II, 87; —
ville de son nom , 88 ; — Yni
• sens du nom de Typhon «a
langue égyptienne , 92.
Tzouan , nom hébreu de Tanis^
II, io5 et suiv.
u
t/Mmtrs^ serpent, emblème de Chnonphis,!, i83.
f^JNSLEÊ^ son opinion sur Tori-
gine du nom des Coptes , 1 , 88*
Vers coptes cités, II, 18, 55, 54,
126, 127 note 1, t5o, 264.
flotta f voyc» Fouah et Boua.
Voyageurs (les) modernes défi-
gurent dans leurs relations lei
noms des villes de Tégj'pUf
I, 10.
(437)
X
XÈos , nom copte de Xoïs » H ,
Xoisy n, ai z ; «» son nom égyp-
tien , i^f J. ; — sa pOMtÛMI ^
212, 21 3 et 214» — *3oan0fli
arabe^ 2i3| 214*
ir^^rfr, bourg du Ss&id, 1, 5i4;
— son nom ëgyptiea, ibid,
et suivantes.
Zodiaques de Dendërah , leur
description exacte, I, 229; mm
travaux auxquels île ont donné
lieu, 23o; — leur usage relati-
rement à l'histoire de TÉgypte,
a3i et suiy.
Zoêga ( Georges ), son oplnioa
sur les noms ëgvp^ieits de
quelques villes de TÉgypte,!^
17; — son opinion sur le noot
égyptien de Philœ , combat-
tue , i58i — > son opinion sur
le Aom égyptien d'Herœoja*
this, réfutée, I, 197.
Fin de la Table
De la Description géographique.
■li
31
l^Ei:
( OXFORD 1
<
1