Medea
Berceau de la civilisation
et hymne a l'authenticite
REMERCIEMENTS
A I'occasion de I'apparition de cet ouvrage promotionnel qui met
en valeur la richesse touristique et culturelle de la wilaya de Medea :
" Berceau de la civilisation et hymne a rauthenticite" "
I'Agence Artistique Audiovisuelle et de Communication AAAVCom
tient a remercier toute personne ayant participe de pres ou de loin
a la realisation de cet oeuvre culture! et touristique.
Nous remercions plus particulierement :
Mr ABDELKADER ZOUKH : Wali de la wilaya de Medea
Dr CHEBAIKI SAADANE : Directeur du Centre Universitaire Yahia Fares Medea
Mr KAMEL BEN GHARBIA : Directeur duTourisme - Mr AHMED AYACHE : Directeur de la Culture
Mr KHALED AISSA : Directeur dEducetion
Mr BRAHIMI DJILLALI : Directeur d'Administration Locale de la Wilaya de Medea
Mr KHELIFA OMAR : Directeur des Moudjahidines - Mr TENAH AMAR : Directeur des Affaires Religieuses
Mr SELLANI OMAR : Directeur de la Jeunesseet de Sports
Mr BENKHAOUA HAMDANErConseiller de Cabinet de Monsieur le Wati de Medea
Mr HAIS5AM MOUSSA : Professeur au Centre Universitaire Yahia Fares de Medea
Mr REBAI ABDERRAHMANE : Attache de Presse de la Wilaya de Medea
Mr ABDELLATIF MOHAMED : Chef de Service a la Direction de la Culture
Medea
Berceau de la civilisation
et hymne a l'authenticite
Preface par Mr leWali
de la Wilaya de Medea
©Copyright 2006 AAAVCom
Textes arabe : Mile Malika Kamel Traduit de I'arabe par i Kasmi Aissa et Abdennouri Salah
Recherche & documentation : Bengharbia Kamel
Suivi et coordination : Mr Haissam Moussa et Mr Abdellatif Mohamad Credits Photos * AAAVCom
Graphisme : Mahmoud Bacha Abdelhamid Photogravure & mpression : En-Nakhla
La lettre du wali
mgd£a la legendaire vous souhaite la bienvenue,ville
d'histoire, de savoir et de culture. Les Zirides I'ont
restauree, ily a 1000 ans la regence d'Alger en a fait la
capitale du plus grand beylik d'Algerie, le Beylik du Titteri. L'Emir Abdelkader
en grand stratege, en a fait un centre de gouvernement pendant quelque
temps, de la il planifiait ses bataillescontrel'armee de I'occupationfrancaise.
Fief de glorieuses batailles ayant conduit c I'independance de TAlgerie, elle
compte plus de 10 000 martyrs et des milliers de moudjahidines.
Ville qui a offert a I'Algerie son premier docteur en lettres arabes en
la personne de Mohamed BENCHENEB, ville qui a donne naissance aussi a
Tun des plus grands maitres de la chansor chaabi que fut Mahboub SAFAR
BATTI sans oublier Mahboub STANBOULI avec ses 5000 poesies ecrites pour
les chanteurs et ses nombreuses ceuvres theatrales.
M£d£a qui aspire au d^veloppement et a la modernisation a travers
la concretisation du programme de son Excellence Monsieur le President
dela Republique.ouvre grands ses bras et son cceur atousceuxqui desirent
realiser des inwestissements fructueux et durables, aidee en cela par
d'immenses potentialites natu relies et £conomiques a savoir, un climat sain,
une agriculture basee sur I'arboriculture constitute notamment de cerisiers,
de cognassiers et de pommiers ainsi que de vignobie dont certaines varietes
sont uniques et renomm£es a travers tout le bassin mediterranean; L'elevage
et les cultures marakheres occupent egalement une place dechoix.
Ses plalnes et ses montagnes de grande beaute, ses sites archeologiques,
naturels, historiques et religieux, sa gastroromie, son artisanat (broderie, sel-
lerie, maroquinerie et ceramique) et I'hospitalite* de sa population font de
Medea une destination privilegiee pour les visiteurs qui aspirent au repos, a
la detente et a la d<kouverte.
Le Wali. ABDELKADER ZOUKH
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Sommaire
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PREMIER CHAPITRE
PRESENTATION DE LA WILAYA
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• Donnees geographiques
* Situation -superficie • Climat
Les infrastructures de base * L'industrie • L'espace vital
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DEUXIEME CHAPITRE
L'HISTOIRE DE MEDEA
Origine du nom de Medea * Voyage a travers I'histofie de Medea
• La periode prehistorique • L'epoque romaine
* La conquete musulmane ♦ L'epoque ottomane
• Periode de I'occupation fran^aise * Martyrs de Medea
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J I
TROISIEME CHAPITRE
MEDEA ET SES VESTIGES
• Des regions et des vestiges * Achir • Rapid ium • Kherbet Essouyouf
•Ouzenyadis * Les bains romains
* La demeurede L'Emir Abdelkader* Le Vieux Ksar
• Le minaret de Djamaa El Ahmar * Personnalit^s de la region
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XI
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QUATRIEME CHAPITRE
MEDEA DANS LE TOURISME
IV
^■Tfcl
* M£dea r tourisme et investissement
Les potential ites tourist iques * Les hotels et les stations thermales
• Zones d'investissement et d'expansion touristique
• L'artisanat et les metiers traditionnels
CINQUIEME CHAPITRE
♦ Coutumes et traditions • L'art culinaire
■ Waadates,mcaouassime5 et fetes * Les ham mams et El-Ayounes
V;\
PREMIER CHAPITRE
PRESENTATION DE LA WILAYA
Medea est urse zone de transit principale et un trait d'union entre fe Tefet ie Sahara,
d'une part, et entre les Hauts Plateaux de I'Est et ceux de i'Ouest, d'autre part.
PRESENTATION DE LA WILAYA
DONNEES GEOGRAPHIQUES
SITUATION GEOGRAPHIQUE
ET SUPERFICIE
La Wilaya de M£d6a se situe a 90 km environ au Sud
d'Alger, sur la route nationale n°l. Elle occupe une
superfide estimee a 8700km\Elle comprend 1 9 Daira,
se decomposant en 64 communes.
M£d£a a des frontieres communes avec d'impor-
tantes Wilayas d'Alg£rie. Au Nord, avec la Wilaya de
Blida, a u Sud, la Wi laya d e Djelfa, a I 1 Est, les Wilayas de
M'sila et Bouira et a I'Ouest, les Wilayas de Ain Defla et
deTissemsilt.
Une telle position strategique a fait de Medea une
zone de transit princrpale et un trait d'union entre le
Tel et le Sahara,d'une part, et entre les Hauts Plateaux
de I'Est et ceux de I'Ouest, d'autre part. Ceci grace a
I'lm porta nt reseau de routes nationales principales.
LE CLIMAT
Le climat de Medea se distingue par des caracteris-
tiques dues a de nombreux facteurs qui sont entre
autres : * Son altitude qui atteint 1 240m au dessus du
niveau de la mer(sommet deBenchikao)."Sa position
sur les monts de J'Atlas tellien. • Son exposition aux
vents et aux vagues de courants venant de I'Ouest.
Tous ces facteurs ont fait que Medea dispose d'un
climat mediterranean semi continental, froid et
humide en hiver, tempere au printemps et chaud et
sec en ete. Medea recoit une quantite considerable de
pluie atteignant 500mm par an, avec une moyenne de
pluviometrie elevee, particulierement en decembre,
Janvier et fe" vrier. La neige quant a elle, recouvre requ-
irement les hauteurs de Benchicao, situ£es a une
altitude de 1240m.
LES INFRASTRUCTURES DE BASE
Les infrastructures de base de la wilaya de Medea se
caracterisent par leur diversite et leur niveau de deve-
loppement qui permettent a la Wilaya d'etre en
contact permanent avec les autres regions du
territoire national. Ces infrastructures sont :
LE RESEAU ROUTIER : La wilaya dispose d'un vaste
reseau routier qui comprend notamment la route
rationale n u 31 et 08 qui relient le Nord au Sud du
pays, les routes nationales n°18 et n°40 qui relient
I'Est a I'Ouest, ainsi qu'un reseau de routes de wilaya
dont la longueur totale est de 976,70 Km, quant aux
chemins corrmunaux ils comptent une longueur
de2357Km.
INDUSTRIE
Les nomb'euses unites industrielles qui se
repartissent atravers Medea, donnent un dynamisme
particulier a son activite economique et font
de Medea un important pole economique. Parmi les
principales industries qui distinguent la Wilaya, nous
citerons : Industrie mecanique a Berouaghia, brique-
terie de Medea I'industrie pharmaceutique (Saidal),
ainsi que les unites de produits agroalimentaires et les
minoteries.
L'ESPACE VITAL
L'espace vital de la Wilaya de Medea se compose de
quatre principales zones qui sont :
1. la zone montagneuse j elle se compose d'une
chene de montagnes continue qui limite la partie
ouest et nord de la Wilaya. Cette zone s'etend des
monts de I'Otarsenis jusqu'aTablat. Elle se distingue
par un faible taux de densite demographique et par
une large couverture forestiere, ce qui en fait une zone
d'elevage par excellence.
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Berceau de la civilisation et hvmnc a I'auihentieitc
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2- La zone Tellienne : Se situant au milieu de la
wilaya, elle se distingue par son caractere agricole
notamment la culture de la vigne qui produit differen-
tes varietes de raisin, en plus des agrumes de toutes
sortes dont prhcipalement les pommes. Cette zone
est ega lenient cormue pour ses riches p^turages au
bord des oueds et des cou rants d'eau.
3- La zone des plaines ; Elle comprend les plaines
de Beni Slimane et de M'Rachda quijse situent au
milieu de la zone tellienne. Ces plaines se singularisent
par la culture des arbres fruitiers et I'elevage.
4- La zone du Sud : Cette zone se caracte>ise par
I'irregularite de la pluviometrie. Cest la culture des
cereales qui y est repandue en plus de I'elevage ovin,
bovin et caprin.
a dispose d'une superfieie forestiere estimee a
) hectares, comprenant principalement des
pins d'Alep, le chene liege et le chene vert, se situant
notamment a Tamezguida, Tablat, Berrouaghia,
ptr...En plus de cettp rirhpssp en arhrps forpstiers, on
retrouve egalement differentes varietes de plantes et
d'arbustes aux vertus medicinales. Parmi ces plantes,
nous citerons le romarin, le frene, la bruyere et,
I'eucalyptus. Cette richesse forestiere qui represents
1 8,38 % de la superficietotale de la wilaya, a permis la
proliferation de lafaune,en particulier, le lievre,le chat
sauvage, la tourterelle et le canard, en plus d'autres
animauxlocauxtelsquele Singe magot, le singe des
Babors, etc.
DEUXIEME CHAPITRE
L'HISTOIRE DE MEDEA
Le voyage a trovers f'histoire de Medea est tres riche en episodes marques par des merveilles de la civilisation humaine,
des victoires hiro'iques et des evenements hautement historiques. L'histoire a fait de cette vitle sa destination etsa demeure,
et c. ., Des I'aube de l'humanite' i partantde I'gpoque de la prihhtoke, a la p&iode romaine, !o conquite musulmane et
la succession de differentes dynasties sur son territoirejusqu'a I'epoque ottcmane et I'invasion francaise.
L'HISTOIRE DE MEDEA
MEDEA A TRAVERS L'HISTOIRE
ORIGINE DU NOM DE MEDEA
Medea a eu de nombreuses et diverse* appellations
a cause de la succession de nombreuses civilisations
et de peuplades d'origines differentes sur son terri-
toire. Certains affirment que le nom de Med6a vient
de Lemdouna, nom de I'une des tribus berberes
(Sanhadja) et celui qui en fait partie est appele El-Medi
ou El-Medani, en rapport avec le metier qu'exercaient
dans le temps es habitants de la region, a savoir la
fabrication des couteaux que Ton appelait El-Mada.
D'autres diseit que I'origine de ce nom remonte a
I'epoque Romaine durant laquelle elle s'appelait
lernbdta,du nom d'une Reine Romaine qui a regnesur
la ville au debut de I'ere chretienne. Elle a egalement
pris le nom de Medias ou Admdekes, en raison du fait
qu'elle se trouve a mi-chemin entre deux villes
Romaines, en I'occurrenceThanaramusa (Berrouaghia
actuelle) et Sufsar (Amoura actuelle). Cette appella-
tion lui a ete altribuee en San 2 10, sous le regne de
Sibten Sfar.
Une autre legende raconte egalement que Medea
est un vocable berbere qui signifie I'altitude ou les ter-
res situees en hauteur. Selon le Cheikh Ben Youcef Sid
Ahmed, il s'agil en fait de Mehdia, a savoir, la vieiile
ville ou I'ancienne ville, que les anges ont edifiee sur
I'atlasTellien.
Le nom de Medea se trouve etroitement lie au
Titteri, terme cui veut dire en grec le bouc, dont
I'image a souvent ete reproduite dans les medaillons
grecs ainsi que dans la monnaie Tuter. Ceci en ce qui
concerne le sens du mot Titteri en grec, quant aux
populations locales, elles donnent au terme Titteri ou
ltri,une autre signification, a savoir, lefroid ou la glace,
en raison du climat particulier de la region, en particu-
lier les hauteurs qui depassent 800 metres daltitude.
Nous retrouvons egalement dans la zone nord de
Medea, une montagne qui porte le nom de Titteri, qui
serait en rapport avec la proliferation de troupeaux de
chevreauxsauvages.
Le Titteri renresentait a I'epoque un vaste territoire
dont la supericie atteint 50 milles Km2 et qui s'eten-
dait au-dela de Medea jusqu'a la limite de I'atlas
Blideen au Nerd, et I'atlas saharien au Sud, alors qu'a
FOuest il arrivait jusqu'a Ksar-Chelala,tandis qu'a I'Est,
il se rencontre it avec la zone du Hodna. II comprenait
en fait trois territoires distincts : Le territoire monta-
gneux, le territoire des hauts plateaux et le territoire
des plaines.
VOYAGE A TRAVERS
L'HISTOIRE DE MEDEA
Le voyage i travers I'histoire de Medea est tres
riche en episodes marques par des merveilles de la
civilisation himaine, des victoires hero'iques et des
ev^nements hautement historiques.
L'histoire i fait de cette ville sa destination et sa
demeure, et oe, des I'aube de I'humanite, partant de
I'epoque de la prehistoire, a la periode romaine, la
conquete musulmane et la succession de differentes
dynasties sur <.on territoirejusqu'a I'epoque ottomane
et I'invasion francaise. L'Histoire a pris naissance dans
cette ville, elle s'est epanouie et s'y est installee pour
de bon,
Depuis les temps les plus recules, M£dea a toujours
ete le theatre sur la scene duquel se sont succ^dees
de nombreuses peuplades qui Ton marquee de leur
empreinte indelebile et legue de nombreux vestiges
qui constituent de nos jours des temoignages et des
souvenirs nous permettant de nous replonger a
travers Medea dans l'histoire, a la decouverte de ses
secrets,
LA PERIODE PREHISTORIQUE
Medea a connu I'activite humaine depuis I'age de la
pierre, comme le prouvent les vestiges decouverts,
notamment les ossements et les outils en pierre qui
remontent a une £poque tres lointaine. D'autres fouil-
les ont perrnis de decouvrir des instruments
Medea
Bereeau de la civilisation et hymrie a rauthenticite
u
//
HISTOIRE DE MEDEA
MEDEA A TRAVERS L'HISTOIRE
de I'epoque Aleoutiennes tres developpes. II 5'agit de
divers types de merlins,de fossiles et d'objets de pote-
rie. Ces objets histo riques ont ete decouverts a
Oued Besbes et aux alentours de Sidi Chaker. Le cime-
tiere El M'fatha.decouvert en 1 986, constitue un autre
temoignage sur cette importante epoque de I'hfstoire
de Medea. En effet, les archeologues ont mis a jour
I'existence a cet endroit, d'une ancienne ville ante-
rieure a I'ere chretienne.On y a retrouve des vestiges
relatifs a la pratique de croyances et de rites religieux
ayant prevalu au sein des societes humaines primiti-
ves.
L'EPOQUE ROMAINE
Avant que la domination romaine ne s'etende sur
M£dea, cette derniere constituait une partie impor-
tante du royaume du Numidie que commandaient
des berberes farouchement hostiles a la presence
romaine. En effet, le grand chef berbere Takfarinas a
dirige" les grandes revoltes contre les Romains, notam-
ment dans la region de Berouaghia, dont il a fait un
point strategiqtie dans ses plans de bataille.
Medea est tombee sous I'occupation romaine a la
fin du ler siecle de I'ere chretienne, sous le regne de
Sibtem Sfar, suite a quoi, elle a pris le nom de
Admedias. Durant cette epoque, Medea s'est transfor-
med en important centre militaire romain et a servi de
lieu de residence a la communaute romaine. Elle a
egalement connu la proliferation de campements
militaires romains, comme le prouve la decouverte de
medaillons militaires portant des inscriptions men-
tionnant les termes de compagnie et de bataillon, ter-
mes utilises dans les campements romains anciens.
A la fin du siecle suscite, Medea est devenue ville
romaine a I'instar de toutes les villes de la Mauritanie
Cesarienne. Dans ses environs, il a ete edifie plusieurs
villes romaines a I'exemple de Auzia (Sour El
Ghozlene} que Septemus Souasius a erigee en colo-
nie, pour faciliter le passage vers le Sud et vers I'Ouest.
Sur les plaines de Beni Slimaine, une autre ville
appelee Rapidium a ete construite, tandis que I'ac-
tuelle Berrouaghias'appelaitalorsThanaramusa. Cette
derniere qui avait un caract^re militaire, forma it avec
les autres villes, des points de surveillance de la ville
de Medea qui avait ete entouree d'une grande
muraille. La ville de Medix a constitue un important
maillon de la chaine des villes remparts romaines
contre les attaques des Guitols Sahraouis aux frontie-
res de I'Empire Romain. Les Guitols etaient a I'epoque
totalement independant des Romains...
Le pouvoir romain installe a Medix a subi les atta-
ques des Vandales sous le com m and erne nt de
Genseric en 409 apres J.C. Les Romains ont ete alors
chassesde ia ville, permettantainsi a la region dejouir
d'une forme d independance, du fait que sa soumis-
sion au pouvoir Vandale n'avait qu'un caractere
symbolique. En effet, ses dirigeants tel que Boukmina
le Berbere, sympathisaient avec Genseric et le soute-
naient pour se premunir contre sa tyrannie et sauve-
garder leurs interets. Toutefois, cette allegeance aux
Vandales n'a guere duree longtemps, puisque les
Berberes se sont revoltes contre eux, sous la conduite
d'Antalas et ce, jusqu'a la fin du 6eme siecle apres J.C.
C'est a cette date que les Romains Byzantins ont
reconquis Medix, qu'ils ont reoccupee jusqu'a I'an 650
apres J.C, annie qui a vu l'arriv£e des premieres unites
d'avant-garde de la conquete musulmane. Ainsi, la
presence etrangere dans cette ville a commence a
etre serieusement menacee et mise en danger.
LA CONQUETE MUSULMANE
La ville de Medea a vu I'arrivee des premiers
conquerants musulmans victorieux, des le septieme
siecle, sous le corrmandement de Okba Ibn Nafaa El
Fihri, Abou Mouhadjer Dinar et Moussa Ibn Nouseir,
qui avaient auparavant fait de Kirouan leur capitale,
pour les pays du Maghreb ainsi que le point de depart
de I'embleme sous la banniere duquel s'est repandue
la glorieuse religion musulmane en Afrique du Nord.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne & l'authenticite
17
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i.
HISTOIRE DE MEDEA
MEDEA A TRAVERS L'HISTOIRE
C'est ainsi que Medea s'est retrouvee depuis la fin du
septieme siecle. dans une ere nouvelle, a I'ombre
d'une civilisation musulmane porteuse de nouvelles
valeurs et vertus hautement humaines. Neanmoins,au
debut, les arnnees conquerantes n'ont pas ete facile-
ment acceptees au sein des populations berberes.
Bien au contraire,elles ont ete confrontees a de rudes
combats et a une farouche resistance des tribus loca-
les, qui pensaient qu'il s'agissait encore une fois d'ar-
mees colonisatrices, a I'instar des precedentes. Cette
resistance etait motived par la volenti de defendre
leurterritotre et leurs biens contre le pillage et lusur-
pation.Ce n'est qu'une fois que les objectifs et la fina-
lite de cette conquete aientete compris,que les tribus
berberes ont epouse la nouvelle religion etaccepte la
presence musulmane, avanr de s'identifier a sa noble
cause et de contribuer efficacement a son extension
dans la region.
La position strategique de Medea a fait d'elle une
plaque tournante dans la vie politique et economique
de nornbreuses dynasties rnusulmanes qui se sont
succed^es stir son territoire. M£d£a est ainsi devenue
une ville Rustumide de 787 a 902. A cette epoque, le
commerce etait Tune des principales activites de la
region. II a connu son apogee durant cette periode du
fait que la ville constituait un carrefour d'echanges
commerciaux entre I'Afrique et i'Andalousie.Au debut
de Pan nee 902, les Fatimides Chiites se sont empares
du pouvoir a M£dea, apres avoir chasse les
Rustumides Kharidjites, suite a une alliance avec la
tribu des Sanhadja.
Dans cette conquete, les Fatimides ont eu recours a
I'aide des Zirides Sanhadjis, consideres comme etant
la tribu la plus capable de combattre la tribu des
Zenatas, concentres dans la partieouestde la region.
Depuis le TO 1 '"'"' siecle, Medea est entree sous I'autorite
du pouvoir Sanhadji, sous le comnnandement de
Ziri Ibn Menad,qui avait ete nomme par le 2* rs Khalifa
Fatimide Abou El Kassem El Kaim, en qualite de gou-
verneur de Tihert, en Pan 960, C'est precisement a
cette epoque, que Ziri Ibn Menad a ordonne a son fils
Bologhine d'edifier la ville de Medea et de prendre
Achir comme capitale. Ce dernier a fait venir les meil-
leurs masons, urbanistes et architectes de M'sila et de
Tobna, lesquels ont reussi sa conception et sa
construction en y edifiant de beaux paiais et
Hammams. En I'an 970, elle a e'te' gouvernee par
Bologhine. Durant le pouvoir des Zirides, la ville a
connu un haut niveau de progres scientifique et
social Elle avait attire des savants, des poetes et des
voyageurs venus de toutes les contrees. La vie reli-
gieuse et spirituelie a egalement connu un rayonne-
mentexceptionnel.
En I'an 984, survient la mort de Bologhine, auquel a
succede son fils El Mansour qui est devenu celebre par
sa sagesse et sa justice dans la gestion du pouvoir et
par son action en faveur de la paix, Ce qui n'a pas
manque d'inciter de nornbreuses tribus a lui faire
allegeance et a lui vouer beaucoup de respect et de
consideration. Sous son regne, Me"d6a a connu un
essor non moins important que durant les peYiodes
precedentes. Les echos de ce progres qui ont retenti a
traverstous les pays et les dynasties arabes,ont consti-
tue un attrait certain ayant amene de nornbreuses
delegations et notabilites de Kairouan et de Bagdad a
en faire leur destination prlvilegiee, porteuses de pre-
sents et de pnScieux cadeaux a son Emir El Mansour
Essanhadji, esperant se rapprocher de lui et beneficier
des sciences et des arts qui faisaient la celebrite de la
ville. Le pouvoir de la dynastie des Zirides sur la ville a
prisfin au 1 1 6 ™ siecle, avec Parrivee d'autres peuples.a
I'instar des Hilaliens et des Almoravides, commandes
par Youssef Ibn Tachfine, suivis des Hafsides, venus au
12 J " ,C siecle, sous le commandement d'Abou Zekri El
Hafsi, arrive a la tete d'une grande armee bien equipee
pour s'emparer de Medea, en raison de son prestige
civilisationnel et du niveau de progres quelle avait
atteint. Au 1 3eme si£cle, Medea est tornbee sous I'au-
torite des Meghraoua. En effet, Osmane Ben
Yeghmorassen, le oi Zyanide deTlemcen, s'empara a
son tour de la ville, apres avoir chasse les Merinides
Medea
Berceau de la civilisation et hyinne a Tautlieiiticite
19
HISTOIRE DE MEDEA
MEDEA A TRAVERS L'HISTOIRE
Ouled Aziz. La principale raison qui a pousse
Yeghmorassen a prendre la ville pour cible est sa posi-
tion en tant que carrefour important pour le emplace-
ment entre I'Est et le 5ud, Les habitants de Medea se
sont soumis durant cette periods de grande instabi-
lity a lautorite de Yeghmorassen qui a reamenage la
ville et reconstruit sa Casbah.Au debut du 15- mr siecle,
la dynastie Zianide deTlemcen a commence a chan-
celer et a connaitre des evenements dont les effets se
sont fait ressentir dans toutes les contrees soumises
au regne des Zianides, y compris Medea. Ainsi, les
habitants de Medea se sont liberes du pouvoir Zianide
pour se rallier a I'emir de Tenes qui etait le plus apte,
en terme de richesse et de prestige et en raison de sa
position geographique, a proteger la ville et a assurer
sa gestion.
LEPOQUEOTTOMANE
Les pays du Maghreb arabe dont S'Alg^rie, ont
connu de nombreux troubles a partir du 16*™ siecle.
Les territoires de la rive sud de la Mediterranee ont
ete la cible de campagnes coloniales acharn^es qui se
sont succedees durant cette periode, en particulier
suite a la chute de Grenade en 1492 et a I'occupation
de rAndalousie par I'Espagne chr£tienne. Les desseins
de I'Espagne ne se sont pas limites au seul fait de
chasser les musulmans d'Andaiousie, mais ils s'eten-
daient au-dela de la Mediterranee, puisqu'elle s'est
emparee de Mers El Kebir en 1505, Oran en 1509,
Bejaia en 1510 et enfin Alger. Cette occupation a
pousse le gouverneur de la capitale Salem Toumi avec
le soutien des notables de Sa ville a demander secours
aux freres Turcs Arroudj et Khieredine qui s'etaient
rendus celebres par leur force, leur maftrise des ques-
tions militaires et leurs competences en navigation
maritime. Ces derniers venus a la rescousse ont reussi
a chasser I'Espagne de la ville d'Alger qui s'est trans-
formee depuis.en regence ottomane sous la direction
de Arroudj qui s'est proclame roi de la ville. Le pouvoir
ottoman s'est etendu par la suite a Pinterieur du pays
a partir de 1517. Ainsi, Arroudj occupa Medea apres
avoir vaincu le roi de Tenes Hamed Ben Abid dans la
region de la MitidjaJlya edifieune university militaire
composee de soldats turcs et de quelques ressortis-
sants andalous. Kheiredine a re^u le soutien du Sultan
ottoman qui 3 mis a sa disposition des homrnes et des
provisions en vue de renforcer sa presence dans la
region et d'edifier des bases militaires que Ses Turcs
appellentTouba.
A partir de I'annee 1 548, Medea est devenue la capi-
tale du Beylek du Titteri sous I'autorite de Hassan
Pacha, Fils de Kheiredine Baba Arroudj. Les Turcs ont
divisele Beylek du Titteri en quatre territoires appeles
Kayedates : La Kayeda du Tell sahraoui, La Kayeda du
Tell El Kebli, La Kayeda de Sour El Ghozlane et la
Kayeda du Sud. Quant a la force militaire dont dispo-
sal le Bey du Titteri, elle se composait de ; La garde
personnelle du Bey qui comprenait 15 M'kah!iet50
Sbaihi. Les delegues de la ville dont le nombre s'£le-
vaita 120 soldats. La force de reserve et I unite de pro-
tection de 5our El Ghozlane formees de 30 soldats et
de 60 r^servistes. Pas moins de 17 Bey se sont succi-
des a la tete du Beylek du Titteri : Ahcene, Radjeb,
Chaabane, Ferhat,Osmane, Sefta ...etc. Leurs relations
avec les popu ations locales ont oscilS£ entre la stabi-
lity et le rejet de la presence Turque, notamment par
lestribus du Sud.
Le pouvoir ottoman a M£dea, capitale du Beylek
du Titteri a rencontre de nombreux obstacles
et difficultes dont : La desobeissance permanente et
les revoltes successives contre les Turcs qui ont
echoue dans leurs assauts visant le Sud Aigerien....Ces
defaillances dans la fagon de gouverner ont conduit
■'administration turque a revoir le systeme d'organisa-
tion du Beylek du Titteri qui a ete ampute des territoi-
res de Bouira etdeTablat.La superficie du Beylek ainsi
reduite a ete divise en plusieurs parties
appelees Aoutan dont certains etaient commandes
par Agha El Arab et d'autres par des Khodja El Kheil
qui sont membres du Uiouane et responsables
financiers. Les tribus se sont fixees dans trois princi-
Medea
Bereeau de la civilisation et hymne a Tauthentieite
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16. MEDEA — Vue Generate
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HISTOIRE DE MEDEA
MEDEA A TRAVERS L'HISTOIRE
pales zones du Titteri, La tribu des Beni Hassan s'est
installee dans le hautTell et s'est adonnee principale-
rnent a 1'agriculture en raison de sa nature stable- Le
basTeli a ete occupe par les tribus nomades du Sud
qui sont les Douairset les Ouled Hamza. LeTelldu Sud
a accueilli les tribus nomades des Ziana At»adlia r
Ouled Nail et Ouled Sidi Aissa. Ces tribus ont ete sou-
mises a diverses formes d'impots,comme el les etaient
contraintes a des servitudes pour le compte du Dey. A
cette epoque, Medea versait une Zakat sur le cheptel
au tresor public (Be t El Mai), alors que le montant de
I'impot global que versait le Bey duTitteri etait estime
a 76000 Dinars tous les trois ans.
Durant cette m£ne periode, Medea a connu un
grand essor et a donne beaucoup d'importance a la
culture eta I'enseignement.Ainsijde nombreuses eco-
les pour filles etpoir garcons ont vu le jour etse sont
multipliers un peu partout,ce qui a fait reculer I'anal-
phab^tisrrie et contribu£ £ Clever le niveau dinstruc-
tion et de connaissance chez les populations de la
region.
Plusieurs mosquees ont egalement ete construites a
travers le Titteri, a I exemple de la rnosquee Mourad
relevant du rite Han fite, la rnosquee Sidi Slimane et la
rnosquee El Ahmer. Un interet parti culler a ete
accorde aux anciens edifices de Medea dont la plupart
ont et£ restaurs, telle que la rnosquee El Malki qui a
ete renovee par Mustapha Bey. D'autre part, des mau-
solees ont ete real ses pour abriter les tombes des
saints marabouts tel que El Ouali Essalah Sidi El
Berkani. Quant a la ville de Medea elle-meme, elle a
£t£entour£e d'une muraille dot£ede cinq portes :Bab
Eldjzair, Bab El Akouas,BabEl Kent, Bab Sidi Sahraoui et
Bab Sidi El Berkani.
Le dernier Bey ayant dirige le Beylek de Titteri est le
Bey Boumezrag dont le regne a dure 11 ans, entre
1819 et 1830. Durant son mandat, Boumezrag a
envahi les tribus du Sud des Ouled El Mokhtar, Ouled
Chouaieb et Ouled Tredj. Connu pour ses aptitudes
militaires, il a participe a la bataille de Staouelli en
1 830. Apres la defaite du Dey Hussein et la chute de la
capitale, il est retojrne a Medea oil il a ete surpris par
le retournement de la situation et les changements
intervenus dans Is comportement et I'attitude des
populations locales.a I'encontredu regime turc honni,
pour avoir verse dans le faste et la gabegie, en plus de
la persistance des autorites turcs a alourdir les charges
des tribus en impots et contributions diverses.
Boumezrag s'est retire de Medea apres que les
populations locales se sont emparees de ses biens
pour y revenir pa - la suite et s'y installer jusqu'a la
date de la 1 ere tentative d'occupation de la region par
I'armee franchise le 22 novembre 1 830.
PERIODE DE L'OCCUPATION
FRANQAISE
Apres la chute die la ville d'Alger au mois de juillet
1830 et la prise du siege du Dey Hussein par les forces
francaises, et une r ois achevee I'occupation des viiles
cotieres, il etait indispensable pour les envahisseurs,
de se preoccuper des territoires interieurs de I'Algerie,
en vue d'etouffer les nombreuses revoltes populaires
qui se signalaient ca et la et d'y installer des bases
solides reposant sur les colons.
Des que Gau/el a ete nornme gouverneur de
I'Algerie, il a decide d'envoyer une expedition militaire
en direction de Medea, dans le but de I'occuper et de
punir Boumezrag et son fits ainsi que tous les chefs
des revokes populaires dans cette region. A cet effet,
I'armee de Clauzel. forte de 1 0.000 hommes, ayant pris
la route de Medea le 17 novembre 1830, s'est heurtee
a une forte resistance qui I'a oblige a rebrousser che-
min. La deuxieme expedition ayant tente de marcher
sur Medea a eu lieu le 19 juin 1831, sous le comrnan-
dement de Bertozene, qui, a son tour, a lamentable-
ment £chou£, conme d'ailleurs celle de Desmichels
qui a subit une de'aite I'obligeant a battre en retraite.
C'est precisement a cette epoque qu'est montee de
I'Ouest Algerien I'etoile brillantede I'Emir Abdelkader
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a rautherticite
23
a. x"'.
HISTOIRE DE MEDEA
MEDEA A TRAVERS L'HISTOIRE
qui tenait a Prendre le territoire de son Etat vers les
regions de I'Est. Arrive a Miliana, en 1 935, il y installe
son frere Mahiedine comme Khalifa de la ville. II a
ensuite poursuivi son chemin vers Medea, pour en
faire une base de lancement de ses expeditions en
direction de I'Est du pays et sen servir ggalement
comme forteresse imprenable chargee de protege r la
partie Ouest de son Etat. L'Emir Abdelkader a designe
Mohamed Ben Aissa El Berkani comme Khalifa de
MecJea.Mais Clauzel,se refusant a admettre les victoi-
res de I'Emir, a decide de s'attaquer en 1 836 aux trib js
qui le soutiennent et de leur imposer comme Bey,
Mohamed Ben Hissen. Les sympathisants de I'Emir se
sont toutefois revoltes contre lui et ont repris les
regnes du pouvoir. A Tissue de leur victoire, ils ont
expedie le Bey vers Oudjda oil il a ete elimine. Ced a
permisa I'Emir de nommer son frere El Hadj Mustapha
comme Khalifa. Lorsque I'Etat de I'Emir Abdelkader a
atteint son age d'or, Medea, devenue sa capitale, for-
mait alors avec Tlemcen, Miliana et Mascara, un front
face au littoral, qui a constitue un rempart devant
I'avancee de I'erinemi qui n'a pas reussi, jusqu'a cette
date, a s'en emparer et a progresser vers les autres
regions environ nantes. La ville de Medea a neanmoins
ete Tune des dbles prioritaires faisant partie des
visees des differents gouverneurs colon iaux,
C'est ainsi que le gouverneur general Vallet a pris la
decision en 1 840, de I'occuper definitivement Pour ce
fairejl d^pecha une grande armee avec laquelle I'Emir
Abdelkader a engage une bataille acharnee aux por-
tes de la ville, Suite a cette bataille, Vallet y installa un
detachement militaire place sous le commandement
du general Duvivier. Au debut de lannee 1841,
Bugeaud arrive a son tour a la tete d'une armee lour-
dement equipee, obligeant I'Emir a se retirer vers le
Sud, apres avoir ete abandonne par les elements d'EI
Berkani. Med§a a iti ainsi placee sous administration
civile a partir de 1850.
A compter de cette date, la vole s'est trouvee
grande ouverte devant les vagues success ives de
colons qui se sont accapares des biens des popula-
tions et de leurs terres les plus fertifes. Ces colons
avaient le soutien et la protection des autorites colo-
niales francaises qui leur ont offert toutes les facilites
et les avantages necessaires a la concretisation de
leurs desseins. Les populations locales ont ete chas-
sis vers les zones montagneuses difficiles ou elles
ont amenagesdes gourbis et des bicoques de fortune,
pour y survivre dans des conditions de pauvret£ et de
privation extremes.
A ces conditions inhumaines, se sont ajoutees tou-
tes les formes de repression et de persecution, que se
soit aux plans religieux, culturel ou social. Ainsi, de
nombreux syrnboles de I'lslam et de la civilisation
arabe ont ete transformes en eglises ou en bars, a
Texemple de la Mosquee Hanafite.
Cette politique faite d'injustice et de mepris a
regard des populations de Medea, n'a pas manque de
raviver I'esprit de lutte et la volonte de reconquerir la
liberty chez les Med^ens. Ceci a donne une dynami-
queau mouvement national qui a intensive son acti-
vite dans la region en rassemblant de nombreux fils
de M£dea. Ce mouvement a joue un role important
dans la mobilisation des citoyens et dans leur sensibi-
lisation a la necessity de demeurer fideles aux compo-
santes de la personnalite algerienne. Toutefois, les
militants du mouvement national n'ont pas echappe
aux arrestations et a la torture dans le cadre des prati-
ques systemat ques des autorites coloniales,qui n'ont
pas hesit£ a dissoudre les partis politiques comme le
PPA. L'action de repression et de poursuite contre les
militants r^volutionnaires et les cadres du mouve-
ment national s'est accentuee apres les evenements
tragiques du 06 mai 1 945.
En effet,a I'instar de autres Wilayate du pays, Medea
n'a pas ete epargnee et elle a eu son lot de massacres
et d'assassinalscollectifs. Ces exactions et ces depas-
sements a Tencontre du peuple alg^rien ont montr£
que la voie de la lutte politique etait vaine et que ce
qui a ete pris oar la force ne pouvait etre reconquis
que par la force.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a 1'aufhenticite
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Si Taycb El-Djoghlall
Si Mahmoud Bachene
Ahmed Dit Si Ahmed El Louhi Commandant si Lakhader
imam Lyes
HISTOJRE DE MEDEA
MARTYRS DE MEDEA
Ce constat a conduit les nationalistes algeriens a
penser se>ieusement a la mise en ceuvre d'une action
concertee en vue de proclamer le declenchement de
la revolution au mois de novembre 1 954, sous la ban-
niere du Front de Liberation Nationale et de I'Armee
de liberation Nationale. L'avenement de Revolution a
eu de larges echos a M£d£a qui a spontanement
adhere a la proclamation du ler novembre et a
repondu a lappel du devoir national, C'est ainsi que
Paction revolutionnaire a commence dans la region
de Medea par la creation de cellules, la collecte des
cotisations et des armes.ainsi que par la mise en place
de nombreuses structures de soutien a la revolution.
Les populations de Medea se sont mobilisees
autour de la revolttion, fortement motivees par la
volonte de liberer l'Alge>ie, en engageant la lutte
armee et en acceptant de se sacrifier pour que
regnent I'inde'pendance et la justice. Les enfants de
Medea ont ete nombreux a rejoindre les rangs de
I'ALN et ont pu occasionner a I'occupant de lourdes
pertes.non seulement en vies huimaines mais aussi en
infrastructures economiques,sans compter la destruc-
tion de nombreuses structures admin istratives fran-
chises, y I'incineration des stocks de vins et autres.
Dans le cadre du combat liberateur r M£d£a a connu
de nombreuses bats il les et operations militaires qui se
sont d£roul£es sur le territoire de toutes les commu-
nes de laWilaya,dont le nombredepassent 1050 ope-
rations militaires, entre accrochages, actes des
Fidayiines et de sabotage, embuscades et attaques
diverses. Parmi ces actions, les batailles de Boulekroun
et de Mokorno, en 1958, les batailles de Oued Ch£rif,
de Fourna,de Djebel Elouh,Ouled Snane etTamouda...
Pas moinsde 15.000 martyrs sonttombesau champ
d'honneur pour la iberation de la patrie. Ms sont la
fierte de cette ville dont [a terre est arrosee de leur
sang valeureux et elle se souviendra a jamais de leurs
sacrifices. C'est ainsi que I'histoire de cette ville a ete
grav^e en lettre d'or par de v£ritables h£ros, a I'exem
pie de Si El Djoghlali, Si Ahmed Bouguerra, le com-
mandant Si Lakhdar, Ferrache Ahmed et d'autres
parmi les braves cornbattants de notre glorieuse
Revolution. En depit des vaines tentatives permanen-
tes de I'ad ministration francaise, tendant a isoler la
revolution du peuple et a £teindre laflarnme du com-
bat, en renforcant ses moyens de repression, notam-
ment par la multiplication des centres de torture, au
nombrede 56 centres.au sein desquels toutes les for-
mes de sevices ont ete pratiquees, en plus des camps
de concentration,des casernes et des tours de surveil-
lance, erigees dans toute la Wilaya, en d£pit de tout
cela, la foi inebranlable de reconquerir la liberte a ete
plus forte en intensite et ce, jusqu'a 1962, pour que
Medea, a I'instar de toutes les autres regions du pays,
arrache sa souverainete sur I'ensemble de son terri-
toire, afin de gouter enfin aux vertus de la liberty,
apres avoir conserti un tres lourd ttibut.
REVOLUTION POPULAIRE A MEDEA
MOHAMED BEN AISSA EL BERKANI : Mohamed
Ben Aissa El Berkani est considere comme £tant une
personnalite historique et 1'une des notabilites de
M£d£a . Son nom est £troitement lie^au chef de la resis-
tance populaire TEmir Abdelkader. En effet. El Berkani
eta it le Calife de I'Emir et le commandant de ses
armies a M6d£a. El Berkani est affile a une famille
ancestrale. Selon la legende, cette famille est origi-
nate de " Aberkane " au Maroc, ayant emigre en
Alg4rie,avantde se r£partir entre Azazga.Cherchell et
Medea. La premiere rencontre entre El Berkani et
I'Emir Abdelkader a eu lieu en 1835, lorsque I'Emir
£tait venu a M£d£a pour l'int£grer a son Emirat. Alors
que le gouverneur de Medea a I'epoque Cheikh
Moussa El Derkaoui s'^tait oppose a sa venue, il a €t€
soutenu et aide par El Berkani lors de la bataille de
Ouamri, aux portes du secteur ouest de la ville. Suite a
quoi, il a et£ nonm^ Calife de M£d£a par I'Emir,
Sequel I'a egalemeit charge de nombreuses missions,
dont ('installation de certain Califes dans les Zibans
(Biskra), de meme qu'il a command^ plusieurs compa-
gnes militaires qui I'ont mene a Setif, dans les regions
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a rauthenticite
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HISTOIRE DE MEDEA
MARTYRS DE MEDEA
du Sud,a Medjana et a Zenata. Apres I'occupation de
Medea par I'armee franchise, El Berkani a rejoint I'Emir
Abdelkader a Mascara ou il a participe a de nombreu-
ses batailles jusqu'a ce qu'il tombe au champ d'hon-
neur dans la fameuse et sanglante bataille appelee :
"la catastrophe de la SmaJa", en 1 843.
LES MARTYRS DE MEDEA
LE COLONEL SI MOHAMMED BOUGERRA : Le
colonel 5i Mohammed Bougerra qui est I'un des plus
celebres martyrs de Medea, est ne le 2 decembre 1 928
a Khemis Meliana, wilaya de Ain Defla. II a vecu et
grandi au sein d'une famille conservatrice de classe
moyenne. Le martyr Mohammed Bouguerra a entame
ses etudes a lecole franca ise Lafayette. Parallelement
a ces etudes, il s'est initie aux sciences islamiques et a
appris le Saint Coran avec le Cheikh Ben blidia et ce,
jusqu'a ce qu'il se rende a I'universite Zitouna, de
Tunis. Apres son retour dans sa ville natalejl a adhere
aux scouts musulmans algeriens, en 1 944. C'est a par-
tir de cette date qu'il a entame son action politique.ee
qui lui a valu d'etre arrete au lendematn des evene-
ments du 8 mai 1945. Ceci ne I'a pas empeche de
poursuivre son militantisme politique en activant au
sein du Parti du Peuple Algerien, de 1946 jusqu'au
declenchement de la guerre de liberation nationale.
Des cet instant il a rejoint les rangs de i'Armee de
Liberation Nationale, au sein de laquelle il a progress^
dans la hierarchie jusqu'au poste de commandant de
la wilaya IV. II a participe' au congres de la Soummam
en 1956 et a la reunion des chefs de wilayas qui s'est
tenue au djebel d'EI Milia, dans le nord constantfnois,
en 1958. Si Mohammed Bougerra etait tres connu
pour ses positions revolutionn aires et heroTques
jusqu'a ce qu'il tombe au champ d'honneur a Ouled
Bouaachra, Medea , le 5 mai 1959.
LE COMMANDANT SI LAKHDAR: II s'agit de Rabah
El Mokrani, ne le 06 novembre 1936 a Bouira.
II a grandi au sein d'une famille aisee et a suivi des
Etudes a I'ecoleprimairede Bouira avantde rejoindre
le centre de formation profession nelle pour appren-
dre le metier de macon. Des le declenchement de la
guerre de liberation, le Front de Liberation Nationale
I'a charg£ d'organiser les cellules de la revolution
dans les regions de Lakhdaria et Ain Bessam.
En 1955, Si Lakhdarestdevenu le premier chef mili-
taire de cette zone. II a cree svqc le Chahid Ali Khodja,
les groupes de Moudjahidine qui ont ete a I'origine
des operations heroiques, infligeant a lennemi de
considerables pertes. Ces commandos de vaillants
moudjahidine ont rnene par ailleurs, plusieurs gran-
des batailles victotieuses a Khemis El Khechna, Bouira,
Bordj El Bahri et a Tablat. Ses innombrables qualites,
notamment en matiere de strategie militaire, lui ont
valu d'etre promt au grade de capitaine pour etre
nomm£ par la su te, commandant de zone I de la
Wilaya IV. Si Lakhdar s'est avere un grand chef militaire
jusqu'a son sacrifice supreme au champ d'honneurje
05 mars 1958,3 Djsbel Boulekroun.
LE COLONEL SI TAYEB EL DJOGHLALI : Si Tayeb
El Djoghlali est n£ en 1916, dans la commune d'EI
Omaria. IL a fait ses premieres etudes avec le Cheikh
Rabah Alili, avant de rejoindre le mouvement national
en 19E7, ou il a ete charge d'organiser ses cellules
dans la region. Lorsque ('administration franchise
avait decouvert ses activites politique?, il a ete arrete
et expulse de la region pour une duree de quatre ans.
Au declenchement de la guerre de liberation natio-
nale, le FLN I'a charge de coliecter de I'argent et des
armes et d'organiser des activites de mobilisation des
citoyens et de leu' sensibilisation aux objectifs de la
revolution.
En 1958, il s'est rendu en Tunisie pour y demeurer
quatre mois. C'est durant ce sejour, qu'il a ete promu
au grade de colonel pour devenir le nouveau com-
mandant de la Wilaya VI, succedant ainsi au cotonel Si
El Haoues a ce poste. A son retour de Tunisie, il s'est
passe d'abord par la Wilaya IV pour se preparer a
rejoindre sa nouvelle affectation. En route pour la
Wilaya VI, il a ete pris dans une embuscade pres de
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a Tauthenticite
29
HISTOIRE DE MEDEA
MARTYRS DE MEDEA
la commune de Bousaada, au cours de laquelle il est
tombe au champ d'honneur le 29 juillet 1959, en com-
pagnie du commandant Mahmoud Bachene ettreize
autres moudjahidine.
LE COMMANDANT SI MAHAMOUD BACHENE :
II est ne Ie04ju Net 1928,dans la commune de Medea
oil il a fait ses etudes primaires et coraniques. Des les
annees cinquarte, il adhere au mouvement national
au seln duquel il a joue un role du premier ordre dans
la formation po itique et le developpement de I 'esprit
revolutionnaire chez les citoyens. Au declenchement
de la guerre de liberation, il a contribue a asseoir ses
fondement5 a travers toutes les zones de Medea.
Lorsque son action de militant politique a ete decou-
verte, il a rejoint les rangs de I'ALN, en 1 956, pour occu-
per de nombreux postes et assumer differentes res-
ponsabilites. Au debut il etait commissaire politique,
puis chef de zcne, avant d'etre nomme membre du
SecteUf II de la Wilay;? IV, AvPr lp grade? Hf» rfimman-
dant.Ce grade lui a ete attribue a la veille de la mission
qui lui a ete corf fee a leffet d'accompagner le Chahid
SiTayeb El Djoghlali, mission au cours de laquelle il est
tombe au champ d'honneur en 1 959.
LE CHAHID HADJ HAMDI AHMED DIT ARSLAN :
II est ne le 28 Septembre 1931 a Medea. II s'est distin-
gue par son niveau de culture eleve et par sa mattrise
de la langue an=be.Ce qui lui a valu d'etre admis pour
etudiera I'universite de la Zitouna de Tunis.
A son retour I Medea, il devient Modarres a I'ecole
Zoubiria et a le mosquee du Chahid Si Brahim Ben
Dali. II a entame son activite politique en 1955, en
compagnie du Chahid OuldTorki Ahmed. Ensemble,
ils ont seme les grains du nationalisme dans I'esprit
des jeunes en les incitant notamment a rejoindre la
revolution. En reison de son excellent niveau destruc-
tion, les responsables du FLN lui ont confix la mission
de Morched de Wilaya, dont le travail consiste princi-
pa lenient a expliquer aux citoyens les differentes eta-
pes de la revolution et ses objectifs.
Ses discours enflammes et convainquants sur les
actions herofques de I'ALN, ont reussi a elever le moral
des Djounouds et des civils a la fois. II a poursuivi
inlassablement son activite jusqu'au jour ou il tombe
au champ d'honneur a Takbouje 29 Septembre 1960.
LE CHAHID FERRACH AHMED Dl AHMED
ELLOUHI : II est ne en 1936 a Ouled Hellal. II a rejoint
les rangs de I'ALN en 1 956 dans la Wilaya IV et II a fait
partie de la compagnie Zoubiria au debut de I'annee
1957. Le Chahid Ferrach Ahmed s'est distingue par
son courage exceptionnel dans les differentes opera-
tions menees contre S'ennemi, comme il etait connu
pour la precision de ses tirs a I'arme a feu. Ces quality
lui ont valu d'etre promu et d'occuper de nombreux
postes dont celui de commandant de compagnie, puis
de zone, avant d'etre nomme responsable militaire en
1961.
Si Ahmed Fllouhi a partiripe a Hp granrlps hataillp<;
qui ont eu lieu dans la Wilaya de Medea et qui ont
occasionne aux forces francaises d'importantes pertes
en vies huma nes et en matenel. Parmi ces bataiiles,
nous citerons : La Bataille de Djebel Ellouh, La Bataille
de Mokorno, La Bataille d'Ouled Cheris et loperation
de Ouled 5ehil...Si Ahmed est tombe au champ d'hon-
neur en 1 962, en compagnie de 21 Moudjahed parmi
lesquels des responsables de la zone I, dont
Abderrahmane Bendine, Bouabcfelli Mustapha et
Khelil Chergui.
LE CHAHID IMAM LIES DIT SI DJAMEL : IL est ne le
27 octobre 1537 a Medea. II a grandi dans un milieu
familial assezaise. Ce qui lui a permis de poursuivre
ses etudes au lycee Ben Cheneb. Lorsque la revolution
a lance son fameux appel aux etudiants algeriens, en
1956, il a repondu present a Pappel du devoir et a
rejoint les rangs de I'ALN. II a assume de nombreuses
responsabilitds parmi lesquelles chef de commandos
dans les monts de TOuarsenis. II est tombe au champ
d'honneur en 1958, au cours d'une bataille qui s'est
deroulee dans cette region.
Medea
Berceau de la civilisation et hvmne a lauthenticite
30
TROISIEME CHAPITRE
MEDEA ET SES VESTIGES
Ces vestiges se conjuguent ou rythme des melodies des siecies ecoufes et ovec tout ce que I'hommeapu inventer.
De Rapidius a Achir et a la demeure de I'Emir Abdelkader, etc. qui comptent parrni les vestiges archeofogiques
de cette glorieuse ville, c'est un veritable voyage que I'on entreprenda trovers so/) histoire et sa riche culture
qui offrent au vlsiteur I'occasion de toritempler des images merveilleuses, attestant du passage
degrandes civilisations saw la terre de cette cit4 accueiifante.
MEDEA ET SES VESTIGES
AU RYTHME DES MELODIES DES SIECLES
DES SITES ETDES VESTIGES
Medea dispose de richesses et de vestiges qui font
de cette ville un musee a ciel ouvert renfermant de
veritables merveilles que le genie humain a enfantees
eta travers lesquelles il Saisse des empreintes indelebi-
lesqui sontlaaujourd'hui pour nous projeter I'histoire
de la ville et rappeler a notre souvenir le mode de vie
des peuples qui nous ont precedes afin d'en tirer
lecons et profit.
Ces vestiges se conjuguent au rythme des melodies
des siecles ecoules et avec tout ce que I'homme a pu
inventer.De Rapidiusa Achireta la demeurede I'Emir
Abdelkader, etc qui comptent parmi les vestiges
archeologiques de cette glorieuse ville, cest un verita-
ble voyage que Ton entreprend a travers son histoire
et sa rtche culture qui offrent au visiteur I'occasion de
contempler des images merveilleuses, attestant du
passage de grandes civilisations sur la terre de cette
cite accuetllante.
ACHIR : I'ancienne ville d'Achir se situe dans la
region de Ain Boucif, au pied de Djebel El Akhdar, a
I 'Est de la ville de Ksar El Boukhari. Son edification
remonte a I'an 936 apres J.C, sous le regne de Ziri Ibn
Menad Essanhadji qui a entarne sa construction sur
ordre du Khalife Fatimide Abou El Kacem El Kaim, que
Ziri avait soutenu dans ses attaques contre les
Rostomydes et les tribus des Zenata dans I'Ouest alge-
rien. C'etait aussi une maniere de recompensec Ziri
pour son allegeance aux Fatimides,
Ziri avait choisi cette emplacement pour edifier sa
ville parce que c'etait I'endroit le plus eleve du Djebel
Kef El Akhdar, dont I'altitude atteint 1400m au dessus
du niveau de la mer. Cest egalement un lieu qui
regorge de sources et de cours d'eau potable, matiere
vitale et indispensable pour I'epanouissement des
civilisations dans le monde. La position de la ville
d'Achir en fait jne forteresse imprenable contre les
attaques ext£rieures, de m£me quelle permet de sur-
veiller toutes les plaines qui I'entourent. La construc-
tion de la ville d'Achir s'est faite en trois etapes :La pre-
miere a consiste en le choix de (emplacement, la
deuxieme en I'edification des murailles et enfin la
construction des palais,des Hammams et autres infra-
structures indispensables a la vie communautaire
d'une ville dont la civilisation a connu un grand rayon-
nement au 10eme siecle, a travers tous les pays du
monde arabe.
Pour edifier la ville, Ziri avait fait a ppel auxmeilleurs
architectes et macons de Souk Hamza (Bouira), de
M'sila et de Tobna. Le Calife Abou El Kacem lui a
envoye le meilleur architecte charge de concevoir la
maquette de la ville et ses somptueux palai. Selon les
historiens tels que Ibn Khaldoun, El Bekri , El Ouzzani
et autres, aucun autre urbaniste n'etait en mesure de
se comparer ou d'egaler cet architecte en Afrique,
c'est-a-dire a Tunis ou au Nord du moyen Maghreb. Les
matieres ayant servi a la construction d'Achir, ont et£
rernp£rei=><i c\&<. mine? dp i'anrienne wilile rntnainp,
comme on peut le constater a la vue des vestiges de la
ville qui demeurent en place jusqu'a present, Apres
avoir acheve les travaux de construction d'Achir, Ziri a
fait venir des populations de Tobna et de M'sila pour
I'habiter et lui insuffler la vie, alors que les hauteurs du
djebel Kef El Akhdar etaient inhabitees.
La vie sociale et culturelle a connu un grand essor et
un developpement exceptionnel dans cette ville. Elle
etait devenue la destination d'un grand nombre de
chroniqueurs, d'historiens, de poetes et de geogra-
phies, a I'exemple d'EI Bekri qui a ete fascine par sa
splendeur.
II en parle d'ailleurs en ces termes : " Achir est une
ville d'une grande importance et aucune autre ville de
ces contrees nest aussi bien protegee quelle. Elle
constitue un veritable rempart au point ou nul ne
peut I'atteindre a moins qu'elle soit attaquee par une
armee dix fois superieure aux forces qui la protegent.
Elle est entouree de hautes montagnes et a I'interieur
de la ville, il existe deux fontaines d'eau potable dont
on ignore la profondeur de ieur source ".
Medea
Berccau de la civilisation et hynme a T authenticate
32
MEDEA ET SES VESTIGES
MONUMENTS ET HISTOIRES
La vie econornique et les transactions commercials
se basaient sur ie troc du betail et des chameaux
contre des produits dont les populations avaient
besoin. Ce qui a incite Ziri a imaginer d'autres formu-
las de commerce plus perforrnantes.C'est ainsi qu'il a
ete autorise par Ie Calife Fatimide a frapper la mon-
naie en pieces d'or et d'argent, en son propre nom,
qu'il distribue aux populations afin d'en faire I'outil
des echanges com merciaux. Cette mesure a contribue
a la promotion des activity commerciales, faisantde
Achir une cite de progres etde prospeite enviee par
tous les pays limitrophes. Achir capitale des Sanhadja,
a connu une extension a lepoque de Bologhine qui a
realise lui aussi un grand nombrede palais luxueux,de
Hammams etd'habitations. Cette extension a modifie
les limites de la ville d'Achir qui s'est etendue a des
zones ou I'eau etait abondante. Ceci a permis de
repondre aux besoins des populations de plus en plus
aoissantes. Par consequent Achir a integre trois villes
dans sa circonscription : a POuest, la ville qui se trouve
a cote de Ain Boucif et qui s'appelle Mounazzeh Ibn
Soltane et a I'Est, deux autres villes qui sont Yachir et
Benia, laquelle a englobe la mosquee ds la ville.
La ville d'Achir etait considered depuis son edifica-
tion, comme etant une forte resse s:rategique au
milieu du Maghreb arabe et un carrefour central sur
Pitineraire des caravanes commerciales, culturelles,
scientifiquesou sociales. Elle etait egalement Punedes
principales villes du Maghreb central au 10*'* siecle,
Aujourd'hui, Achir garde intactes les vestiges de cette
ville fief des civilisations, qui s'etait imoosee a I'epo-
que par son progres et sa prosperite. Par son niveau
de civilisation, son style architectural et la forme de
ses batiments, elle rivalisait avec Kairouan en Tunisie.
Elle representait en fait Same de la civilisation des
Sanhadja qui s'etait installee un jour sur Ie djebel EL
Akhdaret n'a plusvoulu Ie quitter. Elle est de nos jours
une destination touristique et culturelle pour tous
ceux qui d^sirent lui rendre visite et penetrer les
secrets de son existence perpetuelle.
RAPIDIUM : la ville romaine Rapidium se trouve
dans la commune de Djouab, a 75km du siege de la
Wilaya de Medea. Elle occupe une superficie de lOha
environ, situee au centre des plaines de Djouab,
entouree de nombreux patu rages fertiles et de rivie-
res protegees de partout par les montagnes. Son edi-
fication remonte a I'an 122. Elle representait Punedes
principales villes Cesariennes, etant favorisee notam-
ment par sa position sur Ie point de passage entre
Yule-Cherchell et Carthage en Tunisie, Toute a fait au
debut, Rapidium etait un simple campement militaire,
avant de se transformer en cite regroupant differentes
categories de populations de la societe romaine. Elle
avait abrit£ des communautes entieres et elle etait
entouree de nombreux villages agricoles,en raisondu
caractere fertile de la plupart de ses terras et de sa
proxi mite avec des cours d'eau potable. Ce qui a
encourage la creation d'agglomerations autour des
murailles de la ville, au sein desquelles ont cohabite
les Romains et les Berberes sous Ie regime militaire.
De nombreuses revokes ont eu lieu a Rapidium, telles
que celle qui a et£ dirigee parTakfarinas.contre la pre-
sence romaine, celle de Farkes, en Pan 260 apres J.C,
ainsi queceflede Firmus,en I'an 372 etqui s'est eten-
due jusqu a Yul, capitale de la Mauritania Cesarienne.
Ce qui a pousse les Romains a integrer cette ville au
sein de leur ligne de defense pour se premunir contre
Ie danger des Berberes et pour preserver leurs interets
dans la ville. Rapidium ressemblait dans une large
mesure a la ville de Rome dans son mode de vie, sous
tous ses aspects. Le nombre de ses habitants avait
oscille entre 6000 et 8000 ames. Quant a son regime
administratis il etait fonde sur un consei! municipal
fa isant office de conseil de Chouyoukh.Deux adminis-
trateurs communaux elus pour un mandat d'une
annee occupent des fonctions en guise de consuls et
g£rent les affaires flnanci^res et les questions £cono-
miques. Quant aux marches et aux voies publics, ils
sont sous la responsabilite de deux rnembres du
conseil municipal, rev^tus dun uniforme blanc et si£-
geant sur deux chaises en ivoire.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a l'authentidte
33
.:..
— - y^ija-a
fltfi
MEDEA ET SES VESTIGES
MONUMENTS ET HISTOIRES
Les Merits historiques retrouv£s dans cette ville,
font etat de noms de tribus tres importantes ayant
ha bi tees Rapidiurr, a I'exemple de la tribu des
Komsaradum et la tribu des Ratrakum. Ceci explique
I'interet des villes CDmposant la ligne de defense et
leur role de protection contre les attaques exterieures,
a la limite desterritoires soumis a Tinfluence romaine.
La maquette generale de la ville de Rapidium ne dif-
fere guere dans ses details de celle des villes de la
ligne de defense romaine. Elle se compose d'une tran-
chee alternee par des murailles, des tours et des forts
construits avec de grosses pierres epaisses,tandis que
les quartiers interieurs de la ville de Rapidium sont
relies entre eux par un r£seau routier,alors que la ville
dans son ensemble est entouree dune muraille
enorme edifiee en Ian 167 apres J.C. Cette muraille
comporte trois portes dont la plus importante est la
porte du Nord. Les ruelles interieures sont separ^es
par des rriurs de hauteur moyenne, dotes chacun
d'une porte et de tours de forme carrie pour permet-
tre la surveillance de la ville et de tous ses quartiers.
Rapidium est alimented en eau par une canalisation
formant un cours d'eau de 0,15m de largeur et qui
relie la ville a (a source d'eau sur une distance de 2km
environ a I'Est.
Les vestiges de cette ville sont toujours presents
jusqu'a nos jours a Djouab. On peut penser que la vie
dans cette cite a I'epoque etait d'un haut niveau de
prosperite. La preuve se trouve dans les ornements et
les ecritures calligraphiques que portent les sculptu-
res et les t£moins Ces tombeaux ainsi que certaines
jarres embellies que les chercheurs ont pu decouvrir a
cetendroit historiqte. Rapidium a present est lefidele
emissaire qui tradurt la grandeur du peuple qui s'est
fixe en ces lieux et edifie une cite ayant pu resister a
Thostilite des annees et des siecles. Une cite? a la
valeur culturelle indeniable et un temoin historique
sur le passe de la ville de Med£a. Elle revet egalement
une importance Luuiislique pailiculiere de par sa
position au cceur des plaines verdoyantes de Djouab,
situees au milieu de majestueuses montagnes qui lui
donnent une vue attrayante.Elle convie les curieuxet
les nostalgiques parmi les touristes, a prendre
connaissance de I histoire des premiers peuples qui
ont habites les plaines de Djouab et qui ont su conce-
voir un mode de vie ayant domestique la nature. Cette
nature a marque de son empreinte les traditions de
ces peuples auxquelles elle s'est harmonieusement
integree pour laisser,en dernier ressort, des ruines en
guise de t^moins, racontant silencieusement son
histoire. Pa rtout sur le territoire de Medea, on
retrouve des ruines romaines. En plus de Rapidium,
nous retrouvons :
KHERBET ESSOUYOUF : Avant d'evoquer la ville
romaine se situant a Ouled Hellal, il est utile de preci-
ser que le terme Kherba signifie selon les archeolo-
gues, les ruines oj les vestiges des villes romaines.
A I'epoque romaire, Kherbet Essouyouf etait une for-
xeresse militaire devenue par la suite une ville qui
d'apres ses vestiges, avait atteint un haut niveau de
progres et de prosperite, en plus de son excellent
positionnement au point de vue militaire et de
defense. Elle £tait protegee par de grandes murailles
aux profondes fondations, soutmues par de gros
piliers.Tout au long de ces murailles, on y a plac4 des
tours de forme carree servant a la surveillance des
alentours. La ville romaine de Kherbet Essouyouf dis-
posal egalement de sources d'eau minerale prove-
nant d'un grand rocher largement visible dans la ville
et dont la superficie est estimee a 25hectares. Les rui-
nes eparpillees a :ravers la ville nous racontent son
histoire et nous rapportent le niveau de prosperite
quelle avait atteint dans le temps. Ses vastes terres
fertiles et ses genereuses plaines ont toujours recom-
pense leffort des populations qui ion habitee par ses
productions aussi abondantes que diversifies. Ses
populations se sont adonnees a I'agriculture.en tant
que principale act vite, alors que e'etaient des soldats
au bEf in de la forleresse mililaire. Telle elail la situation
a Kherbet Essouyouf, cette ville romaine qui etait
Medea
Bcrccau dc la civilisation ct hymne a Tauthcnticitc
35
MEDEA ET SES VESTIGES
MONUMENTS ET HISTOIRES
a Torigine un fort de defense militaire et qui s'est
transformee par la suite en cite dans laq jelle ont vecu
les families des soldats et des communautes romaines
qui se sont melangees avec les berberes, apres la
chute de Carthcge, en I'an 1 46,
OUZENYADIS : La ville romaine d'Ouzenyadis ou
Ouzynazis qui se situe dans la commune de Saneg,
occupe une superficie de pres de 9ha. Sa construction
revient a Sebtem Sfar, comme le prouve I'epigraphe
retrouvee sur une dalle decouverte par un comman-
dant de I'armee franchise et qui indique que c'est
Sebtem Sfar et deux de ses compagnons qui ont edi-
fie cette ville en I'an 205. Ouzenyadis a ete concue
sous une forme rectangulaire. Elle etait entouree d'un
mur de 2m d'epaisseur. A proximite de la muraille
jouxtant I'oued sur les rives duquel a ete construite la
ville, il existe encore quelques colonnes, les montons
des portes de la ville, des moulins en terre,des bassins
H'pan pr un cavpxii portent de-i <;rulprijre"; dp differ^n-
tes formes. Aujourdhui Ouzynazis est considered
parmi les vestiges et reperes historiques de grande
valeurdont dispose la Wilaya de Medea, riche de par
ces nombreux temoignages sur les civilisations et sur
les peuples qui se sont succedes sur sa terre depuis
Taubede I'histoire.
LES BAINS ROMAINS : II est indeniable que Tune
des principales caracteristiques de la civilisation
romaine, a travers toutes les Stapes de son histoire,
reside dans ['edification de somptueux bains dont la
construction etait subordonnee au sondage des sour-
ces d'eau thermate et des fontaines naturelles. Ce n'est
qu'apres cette cperation qu'on procede a la construc-
tion degtgantesques bains soigneusement concus et
dont la maniere de ramener les eaux aux salles de
bains et aux bassins qui les entourent est admirable.
Les Romains qui sont restes durant une longue
periode a Medea et ses alentours, y ont laisse de
nombreux bains dont certains sont connus,tandis que
d'autres restent£ d^couvrir, & travers les fouilles entre-
prises par les chercheurs en archeologie.
L'un des plus important site a abriter ses bains se
situe a une distance de 2km au Nord-Est de
Berouaguia, sur la route qui la relie a Bouira. Ce
Hammam qui dispose d'ure superficie de 05ha, a ete
construit sur les mines d'un fort militaire romain.
Quant aux eaux chaudes qui coulent vers bassins r elles
proviennent de plusieurs fontaines de la region. Dans
9a conception des plans des villes romaines, le ham-
mam se situe habitueliement au centre de la ville,
comme c'est le cas du bain romain de Trinadi
(Berouaguia), qui se trouve au milieu de trois quartiers
£loignes l'un de I'autre de 100m. Ce bain a ete decou-
vert a cet endroit en 1 853, parmi des ruines de sources
thermales, des chambres en pierres, des plaques por-
tants des ecritures latines ainsi qu'un systeme d'ecou-
lement des eaux chaudes. Les fouilles entreprises a cet
endroit confirment I'existence d'une partie impor-
tante de ce Hammam, enfouie dans tes profondeurs
de la terre.
LA DEMEURE DE L'EMIR ABDELKADER :
La maison de I'Emir Abdelkader constitue l'un des
reperes historiques et cuiturels et Tune des merveilles
architectures que compte la Wilaya de Medea. Cette
maison qui a ete construite par Le Bey du Beylek du
Titteri Mustapha Boumezrag, entre 1819 et 1829, res-
semble dans une large mesure aux palais ottomans de
la Casbah d'Alger, Aujourd'hui, elle se retrouve dans la
vielle ville de Medea, au Sud de Bab El Akouas. De
nombreuses infrastructures rattachees a la residence
du Bey Boumezrag ont ete egalement realises, a
I'exemple de la mosquee Malekite, mitoyenne de la
maison de I'Emir et qui sont reliees par une galerie
que le Bey empruntait avec sa suite pour se rendre a la
mosquee en vue d'accomplir la priere. En 1835, I'Emir
Abdelkader a utilise cette batisse comme siege politi-
que et comme Etat Major.
Cette maison a egalement abrite d'importantes ren-
contres dans Is cadre de la preparation du traite de la
Tdfria, de rneme quelle a servi d'alelier pour la fabri-
cation d'armes.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a Tauthenticite
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MEDEA ETSES VESTIGES
MONUMENTS ET HISTOIRES
Suite a I'occupation de Medea, 1'armee franchise
s'est emparee de la maison de I'Emir Abdelkader qui a
servi depuis, de siege au gouverneur militaire francais.
Durant I'epoque francaise,la batisse a subi des modi-
fications qui ont concerne son style architectural ori-
ginal, dormant a son aile sud un cachet architectural
beaucoup plus europ£en.
La superficie de la maison de I'Emir est estimee a
880m_. Elle comprend deux cours exterieures, I'une
du c6te nord et lautre du c6t£ est. Ayant un cachet
purement Arabo-Turc, elle se compose de deux
niveaux, le premier au rez-de-chaussee, renferme des
couloirs interieurs dotes des deux cotes, d'arcades
d'une hauteur moyenne ainsi que des galeries assor-
ties de portes donnant sur les ailes des deux niveaux.
L'architecture de la demeure I'Emir Abdelkader ou
plutot Dar Mustapha Boumezrag, est inspiree des
constructions med terra neennes, notamment dans
ses compartiments nterieurs tellies que la cour et les
chambres. Dans sa construction, II a egalement et£
tenu compte de I'epaisseur des murs pour qu'ils puis-
sent supporter le pcids des toitures qui sont habituel-
lement revetues de coupoles. Quant a la matiere ayant
servie a sa construction, elle se compose essentielle-
ment de pierres et de briques chinoises melangees a
la chaux et au sable. La maison de I'Emir comprend
des objetsd'airt rariss«mes,telles que :l'horloge solaire
accrochee sur la facade sud de la maison, les colonnes
en bois qui sont les messagers de son passe glorieux a
ladresse de son present radieux.
Ce chef d'ceuvre architectural resume le passe et
raconte les faits et leurs impacts dans les details, de
son architecture en tenant a preserver jalousement le
cachet authentique de sa creation. ESIe re<;oit
aujourd'hui les bras ouverts, tous ceux qui souhaite-
raient mediter la splendeur de sa conception et ecou-
ter avec int£ret I'histoire et les actes herotques de ceux
qui ont vecu entre ses murs, d'autant plus qu'elle se
trouve dans la vielle ville ou la nostalgie du passe se
melange aux secrets de ses ruelles. Sur les hauLeurs
de la ville, se trouve le domaine du Bey qui a ete
construit en 1920 et qui est I'une des dependances
de la residence du 8ey Mustapha Boumezrag. Ce
domaine constituait la residence d'ete et les lieux de
repos du Bey, au nilieu d'une nature merveilleuse et
de jardins paradisiaques. Le domaine du Bey se com-
pose de deux par:ies, I'une reservee au Bey en per-
sonne et I'autre au reste descitoyens.
Le domaine du Bey est une fi erte faisant partie de
I'heritage de I'epoque ottomane a Medea ainsi qu'un
modele des jardinf-somptueux, attestant de la prospe-
rity du dernier Bey du Utterie Mustapha Boumezrag.
Cette image est une preuve indeniable sur la richesse
du patrimoine urbanistique avec toutes ses facettes
heritees de I'epoque turque par Medea et sur ses
potential ites cultu _ elles et touristiques diverses que le
vistteur est loin de pouvoir imaginer.
LE VIEUX KSAR : Le Vieux Ksar se trouve dans la
ville de Ksar El Boukhari, la porte du Sud. II a ete edifie
par Mohamed El E-oukhari quia donne son nom a la
ville. Sa construction remonte a I'epoque de la crea-
tion de la ville de Achir Sanhadjite, soit au d£but du
10eme siecle. Le Vieux Ksar se distingue par sa posi-
tion strategique qui reunit toutes les conditions exi-
gees pour I'edifiCction des Ksar ou des villes, a I'epo-
que, en raison de; nombreux conflits entre les diffe-
rentes trrbus durant la dite periode de I'histoire. C'est
pour cela que Mohamed El Boukhari avait tenu a ce
que le Ksar soit fecilement dependable et protege
pour preserver la ;ecurit£ des habitants. II doit egale-
ment disposer de toutes les commodites sociales et
^conomiques necessaire a la vie quotidienne des
populations. C'est dans cette optique qu'a ete choisi
lemplacement duVieux Ksar, a un endroit assez eleve,
qui rend sa defense aisee contre les attaques exterieu-
res par des adversaires qui nattendent que cela. II dis-
pose Egalement d= sources d'eau potable abondante
qui sont a I'origine d'une production agricoie
largement suffisaite. Parmi ces productions, nous
Literals pdiliculieremenL les cereales donL le ble
et I'orge.
Medea
Bcrccau dc la civilisation et hvmnc a 1'authenticite
39
MEDEA ET SES VESTIGES
MONUMENTS ET HISTOIRES
Ses populations s'adonnaient aussi a d'autres
metiers, notarnment dans lartisanat traditionnel,
en plus evidemment de I'elevage qui etait source de
commerce et d'activites economiques fructueuses
dans le Ksar. Ces activities lui ont permis d'atteindre
une autosuffisance complete vis-a-vis de I'exterieur,
garantissant ainsi a ses populations la security et la
stability. Le Ksa* etait dans le temps un important car-
refourou se rencontraient les commergants venus de
toute part, en rsison de sa situation a un point de ren-
contre entre le Nord et le Sud. Cet avantage de taille
attirait les gens de toutes les regions avoisinantes et
meme lointaines. Un grand nombre a fini par s'y fixer
definitivement a cause des facility qu'ils y trouvent
pour y vivre tranquillement et atsement.Tel est le cas
du commer^ant marocain Si Ahmed qui a construit la
premiere mosquee du Ksar, appelee de nos jours, la
vielle mosquee. Dans le meme contexts beau coup de
commencants cu M'zab s'y sont egalement installes
pour les memes raisons deja citees. Les juifs, a leur
tour, ont vecus dans le Ksar et y ont edifie" une synago-
gue qui existe d'ailleurs jusqu'a present. Ces popula-
tions venues de toutes parts ont permis, en plus des
transactions commerciales qu'ils realisaient, de faire
un brassage extremement riche en terme de coutu-
mes et de traditions. Ce qui a fait du Ksar un forum
regroupant des cultures et des peuples de differentes
origines, faisant de cette ville une cite durablement
riche et diversified. Durant lepoque ottomane, les
Turcs se sont irstalles dans le Vieux Ksar et ils y ont
edifie de nombreuses residences dont le nombre
depasse 40 maisons. De ce fait, le style urbanistique
arabo-turc a p'evalu dans une partie de son bati
urbain, en plus des touches andalouses, alors qu'au-
paravant le mode architectural pratique s'apparentait
beaucoup plus aux Ksour sahraouis qui etaient
construits de maniere a repondre aux exigences dune
region considered comme £tant la porte du grand
Sud. Parmi les personnalites religieuses qui ont
£merg£ dans le Vieux Ksar, le venere Cheikh et grand
savant Mohamed El Mansour r Mokadem de la confre-
rie El Chadlia qui avait connu une large audience en
Afrique du Nord, sous la houlette de ce respecte
Cheikh qui avait de nombreux adeptes. Apres I'occu-
pation franchise de Medea en 1 840, le Vieux Ksar s'est
ouvert a la realisation d'infrastructures admin istrati-
ves et autres constructions de style europeen pour
loger les colons. Dans la lanceejesautoritescoloniales
ont saisi les terres et les biens des populations locales
pour les attribuer aux colons qui y ont introduit de
nombreuses modifications Mais ces changements
n'ont pas reussi a effacer total ement les traces et les
caracteristiques de I'architectureoriginale, faisant par-
tie de I'histoire ancestrale du Vieux ksar qui a egale-
ment pu preserver la denomination de ses anciennes
ruelles, a I'exemple de Znikat El Koussourya, fief du
mouvement national depuis 1840.
L'origine seculaire du Vieux Ksar et la diversite eth-
nique des populations qui Font habits lui ont permis
de brasser une multitudes de styles urbanistiques qui
lui donnent une architecture propre,caract£risee par
des creations merveilletses que I on retrouve notarn-
ment dans les portes de maisons sous forme de vou-
tes, les fenetres qui sont tres bien faites, ainsi que les
belles toitures en tuiles rouges d'origine arabe. Les
balcons de maisons qui recoivent les rayons de soleil,
donnent sur des ruelles tortueuses dont la sinuosite
adoucit I'air dans les impasses interieures. Quelque
soit ce que Ton peut dire sur le Vieux Ksar, il est avant
toute chose, un exemple vivant sur le niveau eleve
atteint par Tatchiitecture andenne chez les differents
peuples qui ont habite la region. Chacun d'eux a
apporte sa contribution pour realiser un brassage har-
monieux de cultures et d'arts dont le secret se trouve
justement dans la diversite et le mariage entre les dif-
ferentes toucnes creatrices. Ce qui fait que le Ksar
constitue de nos jours, unjoyau d'unegrande impor-
tance pour la ville de Ksar El Boukhari, particuliere-
ment et pour Medea de maniere generale.
Lea reports historiqucs aya nt une grandc valcur
culturelle et touristique se retrouvent partout dans
Medea
Berceau de la civilisation et hvmne a rauthenticite
MEDEA ET SES VESTIGES
MONUMENTS ET HISTOIRES
cette fascinante Wilaya. En plus de ce qui a ete cite
ci-dessus, nous citenons aussi :
LA PORTE DES ARCADES (BAB EL AKOUAS): qui
est considered comme etant I'un des reperes de la
vielle ville de Medea. Elle est situee au Nord Est de la
Casbah de M£dea, sur Ea plaine de rnerdj Chekir et
Beziouche.L'appellction de Bab El Akouas se rapporte
aux canalisations d'eaux dont la realisation remonte a
I'epoque romaine. Ce sont de veritables veines qui
font parvenir le liqiide precieux, secret de la vie, aux
differents quartiers de la ville. Ces canalisations ont
ete d'ailleurs exploirees par Ziri, lorsqu'il a reconstruit
Medea, comme I'ont fait par la suite, les ottomans,
durant ia periode de leur presence dans la region.
LE MINARET DE DJAMAA EL AHMAR : Ce minaret
est I'un des temoins de I'epoque ottomane a Medea,
A Torigine.c'etait le minaret de Djamaa El Ahmar qui a
ete construit par le Pacha Mohamed. Et c'est tout ce
qui en restedesa degradation. Dune hauteur de 18m,
ce minaret se distingue par sa forme cylindrique, d'ori-
gineorientalo-turque qui s'apparente au rite hanafite.
A present il se trouve au Sud de la vielle ville de
Medea. A une distance de 25km au Sud de la ville de
Medea, se trouve Ben Chikao, sur la route nationale
n°1. Cette ville renferme un repere dont la date de
construction remonte a 1958, II s'agit de Khan El
Khouyoul,qui est un lieu de repos pour les voyageurs
et leurs montures venant de la capitale et se derigeant
vers le Sud. On I'appelle le Khan qui est un terme
oriental, en raison de sa superficie,et pour le fait qu'il
dispose de toutes les commodites qui permettent le
repos et la detente a ses passagers.
LES ZAOUIAS ET LES MAUSOLEES : Medea
compte de nombreux mausolees de saints marabouts
et plusieurs Zaomas qui sont consideYes comme des
lieux mythiques et <ymboliques frequentes aussi bien
par les habitants dela region que par ceux des regions
avui si names. Les populations vieunenL visiler ces
lieux pour se ressourcer et prendreexemplesur le
comportement des Oulemas qui, dans le passe, dete-
naient le pouvoir de decision et qu'on consultait pour
tous les problemes de la vie. Ces Zaouias ont forme
des Imams et des savants dont Medea s'enorgueillit
jusqu'a present. Parmi les Zaouias et mausolees de
Medea, nous dterons : la Zaou'ia de Cheikh El
Mahdjoubja Zaou'a de Ben Aissa Mohamed, affiliee a
la confrerie des Aissaouia,la ZaouTa de Sidi Sahraouije
mausolee de Cheikh El Berkani, le mausolee de Sidi
Bouziane, le mausolee de Sidi Meslem, en plus de la
ZaouTa de Sidi El Boukhari. Tous les reperes qui vien-
nent d'etre enurreres, ainsi que d'autres, prouvent
d'une maniere eclatanteja richesse du patrimoine de
Medea dans les domaines culturels et historiques.
C'est pour cela que le tourisme dans cette region
constitue une destination de decouverte et un voyage
a travers ces reperes, vers les differentes epoques et
tranches del'histosre.Levisiteuren gardera des souve-
nirs indelebiles.
PERSONNALITES DE LA REGION
Personnolites Religieuses
CHEIKH MUSTAPHA FEKHAR BEN H'MIDA BEN
ALLEL : Cette personnalite etait I'une des notabilites
religieuse les plus importantes de la ville de Medea. II
etait un homme religieux et un Mufti devenu celebre
par sa rectitude et sa foi.ll est ne au mois de Mars 1892
a Medea et il a frequente les ecoles coraniques au sein
desquelles des Chouyoukhs dispensaient aux eleves
des cours destruction et d'education et ils leurs
enseignaient differentes disciplines scientifiques, tel-
les que la tradition du Prophete, le Coran, la langue, la
conjugaison, la grommaire ainsi que les connaissances
fonda mental es en mat ie res de culture Arabo-
Musulmane. Le Cheikh Mustapha Fekhar s'est rendu
a Alger pour s'installer dans I'annexe de Djamaa El
Kebir et se consacrer a la transcription de trois volu-
mes des ouvrages de Sahih El Boukhari et Sahih
Mouslim. Sous sa direction, ces deux ouvrages oru eLe
enseignes aux etudiants et aux Imams durant 60 ans.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a rauther.ticite
43
fAPHA FEKHAR BEN H'MIDA BEN ALLEL
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MOHAMED EL FOUDIL SKANDER
BEN DALI IBRAHIM BEN MU5TAPHA
AMEDBELAHCENE
MOHAMED BENOU-ABI CHENEB
MOHAMED EL MAHBOUB STAMBOULI
BOUB BATI
HASSAN EL HASSANI
LE POETE ABDELKRIM ALDJI
MEDEA ET SES VESTIGES
PERSONNALITES DE LA REGION
Cheikh Fekhar s'est distingue par son amour pour la
lecture, la poesie, la phflosophie et I 1 equitation,
comme il etait conru pour sa gene>osite, sa bont£ et
sa rectitude. Ces qualites ont fait de lui un Soufi et le
Moukadem de la confrere des Tidjania a Med£a.
II dirigeait quotidiennement des Halakats sous forme
de Ders qui se tenaient tous les jours, apres la priere
du Asr, autour d' un grand voile blanc etale sur les tapis
de la mosquee qui se faisait I 'echo des psalmodies
religieuses. Cheikh Mustapha Fekhar a rendu visite au
Cheikh de Djamaa Ezzeitouna (Tahar Ben Achour) r qui
lui d£livr£ en 1 936, le diplome appel£ Idjaza, dans les
domaines du Hadith, de la theologie, de I'exegese et
des arts, en plus dun diplome en sciences. Le Cheikh
El M ufti est decede en 1 979, en la issant derriere lui un
manuscrit portant sur les differentes Stapes du Hadj,
ses memoires et les sermons qu'il a eu a donner
durant toute sa vie.
CHEIKH MOHAMED FOUDIL SKANDER : Cette
personnalite etait egalement I'une des grandes nota-
bilites religieuses de Medea. II est ne en 1901 et a etu-
die les sciences islamiques et arabes, sous la direction
de son grand pere Cheikh Belhafsi et de Cheikh El
Moufti Mustapha, ainsi que d'autres Chouyoukh de
son £poque.ll a consacr4 sa vie a I'apprentissage de la
science et des diffe-entes connaissances qui ont fait
de lui une personnalite de grande renommee.
Le Cheikh Foudil a donne des cours dans la mosquee
Hanafite pour expliquer les differents aspects de la
recompense et du chatiment (Etterghib et Etterhib)
ainsi que les sciences theologiques.il a entame ('expli-
cation du Coran en 1935 apres avoir rec.u la visite du
savant Abdelhamid Ben Badis qui lui a ordonne de se
consacrer a cette mission qu'il acheva en 1969.Cheikh
Mohamed Foudil Skander a excelle dans de nombreu-
ses sciences tel que le Hadith dans lequel il a atteint
I'erudition. 11 a egalement acquis des connaissances
approfondies en histoire ancienne et contemporaine.
II eldil celebre pai sa memuire phenomenal^ qui
lui a permis d'apprendre par cceur pres
de 350 000 Hadiths.Ce venerable savant etait membre
de I'Association des Oulemas Musulmans et president
actif de sa section a Medea, en plus de sa qualite de
membre importart du Medjlis Ei Fetoua. Le Cheikh
Mohamed Foudil etait en relation avec les savants d'EI
Azhar a travers la correspondance qui lui permettait
de beneiicier de leurs connaissances et de leur faire
part a son tour, de ses idees et de ses opinions. En
1968, il eu la visite de recteur d'EI Azhar, le docteur El
Faham, accompagne de Cheikh Echaaraoui qui a ete
frappe par son erudition et par ses profondes connais-
sances dans les differents domaines. Les d£bats qu'il a
eu avec les Oulama de la Zitouna ont ete des plus
remarquables en la matiere.ll a eu egalement de nom-
breuses rencontres avec les Oulama de la Mecque et
de Medine,
CHEIKH BEN DALI IBRAHIM BEN MUSTAPHA : Ce
venere Cheikh est considere comme une personnalite
religieuse notoirement connue. II est ne le 04 mars
1907 et a appris le Coran aupres du Cheikh
Abdelkader a I'ecole coranique de Takbou a M£dea.
II a etudie les sciences theologiques et la grammaire
aupres du Cheikh Mahmoud Stambouli, dans la nou-
velle mosquee et assistait avec assiduite aux cours
d'exegese que donnait le Mufti Mustapha Fekhar, a la
mosquee Malekite.Lorsque la nouvelle mosquee avait
ouvert ses portes aux f ideles, en 1931, il a et£designe
comme Mouadine, puis Imam des cinq prieres et du
vendredi. Au declenchement de la guerre de libera-
tion nationale, il a ete parmi les premiers a repondre a
I'appel du devoir national. II a contribue a I'aiguise-
ment de I'esprit nationaliste par la sensibilisation et
I'incitatian a rejoindre les rangs des moudjahiddines a
travers les sermons qu'il donnait a la mosquee, II avait
de solides relations avec le Chahid Tayeb El Djoghlali,
jusqu'a la mort de ce dernier au champ d'honneur, le
16 mai 1959, apres avoir ete arrete et jete d'un heli-
coptere dans la region d'EI Biar, inscrivant ainsi son
nun sur la lisle des ylorieux ChuuhaUa de
la revolution.
Medea
Bcrccau dc la civilisation ct hymne a Tauthcnticitc
45
MEDEA ET SES VESTIGES
PERSONNAUTES DE LA REGION
MOHAMED BELAHCENE : II s'agit de Mohamed
Ben Mohamed Mustapha Ben Allel Ben Mohamed dit
Belahcene, ne le 24 avril 1 931 a Medala. II a grandi au
sein d'unefamiile noble etgenereuse dont il a herite
les meilleures vertus d'education et d'ethique. II a
appris le Coran dans les ecoles coraniques avant I'age
de 1 1 ans. II a ecalement etudie les regies de la langue
arabeet les sciences isiamiques.il a obtenu ledipldme
de la Fetwa avec mention excellente, des mains du
Cheikh Baba Amar, le Mufti Malikite de la grande mos-
quee d'Alger. Ce niveau lui a permis de devenir Imam
Khatib des mosquees Brahim Ben Dali et All Ben
Khaoua. II a egalement exerce comme professeur
d'Arabe aux cclleges de Berouaghia et du Chahid
Mustapha Ben Regui. En 1992, il a occup£ le poste de
Nadher des affaires religieuses de la Wilaya de Ain
Defla et Mufti de la mission Algerienne aux lieux
Saints de I'lslam, il est more le 16 Janvier 1994.
Person nalites Culturelles
LE SAVANT MOHAMED BEN CHENEB; Le Savant
Mohamed Ben Cheneb est un venere Cheikh et un
grand homme de science. El est ne le 26 octobre 1 869
a Takbou. Son pere faisait parti de Sa notabilite pay-
sanne,exploitant ses propres terres.Le pere du jeune
Mohamed Ben Cheneb I'a prefe>e" de tous ses freres
pour sa vivacite d esprit et son intelligence. II I'a ainsi
inscrit a I'ecole coranique et a I'ecole frangaise a
Medea pour ensuite progresser dans les differents
cycles deludes et en ressortir enfin avec d'apprecia-
bles connaissances en diverses sciences, telles que la
geographie, I'histoire, les langues, les math£matiques
et autres. Mais ses ambitions scientifiques ne pou-
vaientlui permettrede s'arr#ter a ce niveau. Aussi, i I se
rend en 1886 a Alger oil il se joint aux etudiants de
I'ecole normale dont il a cotoye les professeurs, en se
distinguant parson comport ement exemplaire et par
sa perseverance. Ceci lui a permis d'assimiler toutes les
discipline;, triitiyneei dans les different Lye lei de
formation pour terminer comme institutes de langue
franchise a I'ecole publique. II a egaiement appris la
langue italienne et a enseigne les sciences de (a rheto-
rique,dela logiqueetdu monotheisme,de meme qu'il
a pu maitriser I'histoire des Arabes et de leurs poetes.
En 1905, Mohamed Ben Cheneb a ete nomme ensei-
gnant a I'ecole Ettaalibia de la capitale ou il a egale-
ment et£ charge d'enseigner le Precis d'EI Boukhari a
la mosquee Essafir. II a ete par la suite promu au grade
de professeur charge de cours a I'universite. II est ainsi
atteint la celebrite au point oil il est devenu le corres-
pondant priviegie des plus grands savants, ecrivains
et hommes de lettres, a I'exemple du savant Ahmed
Teimour Pacha d'Egypte, le savant de Tunis Hassen
Hosni Abdelwahab ainsi que lorientaliste Kudira. En
1920, il a ete elu membre de I'academie des sciences
Arabes de Damas et a public dans la revue scientifique
de cette institution, le resultat de ses recherches dans
ledomainedes langues.de I'histoireet des lettres. Puis
il a obtenu de I'universite d'Alger ledoctorat, suite a la
publication de deux ouvrages, I'un intitule " le poete
Abou Doulama ",tandis que le second etait consacre a
la termmologie d'origine Persique utilisee dans le Ian-
gage parle a!g£rien. Cette distinction lui a valu d'etre
nomme professeur agrege a la grande faculte des let-
tres. II est mort en 1929, a la suite dune maladie que
les m£decins n'ont pu gu^rir, laissant derriere lui pres
de 50 ouvrages dans les differentes sciences et domai-
nes de connaissances. Parmi ces ouvrages, nous cite-
rons : " Mokadimat Ibn El Abar", "Kitab El Boustan fi
dikr El Aoulya Ouel Oulama Bi Telemcen" et " Ediraya
ff Oulama Bijaya".
L'ARTISTE HASSAN EL HASSANI : II s'agit de
Hassan Ben Cheikh, Tun des plus celebres artistes
alg£riens qui s'est distingue dans le theatre, le cinema
et la television. Ne le 24 avril 1916 a Boghar et il a
poursuivi ses etudes dans son village natal ou il a
obtenu le certificat d'etudes primaires en 1929, avant
de commencer a travailler comme coiffeur. II etait
amoureux des manifestations sportives et sociales. Ce
qui I'a pousse a sTniLiei au theatre en LorilribuarH en
1937, a la creation de (association "Chems" a
Medea
Bereeau de la civilisation et hvmne a 1 'authenticity
46
MEDEA ETSES VESTIGES
PERSONNALITES DE LA REGION
Berouaguia. Cette association a montc d^ pieces £
caractere social et culturel. 5a carriere artistique a pris
un veritable elan notamment aprcs sa rencontre avec
le doyen du theatre algerien Mahiedinf: Bachtarzi, en
1937. Ce dernier a ete tres impressionnc lorsque
Hassan El Hassani a presente certains sketchs qui lui
ont permis de niettre en exergue ses capacites de
representation. II a monte sa propre piece theatrale
intitulee "Les reves de Hassan", laquele lui a ouvert
des perspectives a la mesure de ses ambitions. Puis, il
a evolue rapidement pour devenir Pun des plus
grands nomsdu theatre algerien et ce,grace au sou-
ticn dc Mahiedinc Bachtarzi. I! a ecrit de nombreuscs
pieces theatrales nationalistes et revolutionnaires qui
lui ont valu d'etre emprisonne a plusieurs reprises.Ces
pieces ont fini par lui donner le non de Hassan El
Hassani a travers lequel il est devenu tres celebre. II a
eu la possibilite de jouer de nombreux roles en com-
pagnie d'autres grandes figures du theatre, tels que
Amar Ouhada, Mustapha El Anka, Tayeb Abou El
Hassan , Roiiiched, Zouba, etc. Cette activity theatrale
a incite de nombreux realisateurs de cinema a lui pro-
poser des roles principaux dans des films comme ;"Le
vent des Aures", "I 'opium et le baton", "fes vacances de
rinspecteurTahar","C.heikh Bouamama"et 'les annees
de braise". Hassan El hassani est mort Ie25 septembre
1987 ,apres avoir joue un role dans lefilm "les portes
du silence", du realisateur Amar Laskri ma is ses tra-
vaux et son itinera ire qui ont honore Medea et
I'Algerie toutentiere.derneurent a jamais vivant dans
la memoire du champ culturel algerien
MAHBOUB BATI : De son vrai nom Safar Bati, il est ne
le 13novembre 1919 et a fait ses premieres etudes a
I'ecole coranique oil il a appris des notions en langue
arabe et une partie du Coran. 5a situation sociale la
pousse des son jeune age a travailler comme coiffeur,
ma is son amour pour I'art et la musique a ete plus fort
que lui.C'est ainsi qu'il s'est mis a apprendre le solfege
aupres d'un artiste juif, en 1 7 jours, Le premier instru-
ment musical qu'il a pu manipuler est e Corncmuse,
avant que ses doigts ne se mettent a jouer du
Camendja, El Oudetde la guitare. En 1937, Mahboub
Bati se rend a Alger ou il rejoint la troupe de Bachtarzi,
pour travailler avec I'artiste M'hamed El Anka, createur
de la chanson chaabi r en memo temps qu'il rejoint la
troupe de la radio nationale. Grace a la notoriete qu'il
s'est fa ite dans le domaine musical, il a pu participera
de nombreuses manifestations culturelles et artisti-
ques qui lui ont donne loccasion de se frotter a de
nombreux artistes et musiciens de renommee. Durant
les annees soixante, Bati a invente un nouveau style
dans la chanson populaire a laquelle il a apporte des
modifications qui ont fait evolucr I'art populaire
authentique. Cet artiste createur s'est initie a ia com-
position par une premiere experience avec I'artiste
defunt Abderrahmane Aziz dans la chanson "Nedjma".
Durant les annees soixante dix, les travaux de
Mahboub Bati ont eu un succes incomparable, a tel
point que cette periode a ete consideree comme
etant son age d'or artistique, a travers les chansons
suivantes : "El Barari", avec El Hachelmi Guerouabi :
"Rah El Ghali", av^c Boudjemaa El Ankis : "Sali Trach
Kelbi",avec Omar Ezzahi : "Nestahel El Kia",avec Amar
El Achab : "Jah Rabi Ya Jirani", avec Abdelkader Chaou
: n Matahalfiche",ain5iqu'avec I'artiste Seloua et autres.
Toutes ces chansons ont emerveille par leurs paroles
etleurs melodies.tousceuxquiont eu le plaisirde les
ecouter. Mahboub Bati a quitte" le domaine artistique
a la suite de sa visite aux lieux saints de I'lslam pour le
Hadj, en 1986 et ce, jusqu'a sa mort, survenue le 22
fevrier 2000. II a Satsse derriere lui un repertoire tres
richede paroles, de compositions etde chansons.
MOHAMED EL MAHBOUB 5TAMBOULI :
Mohamed El Mahboub Stambouli est eonsidere
comme I'un des piliers de la culture et des arts en
Algerie. II est ne a Medea en 1913 et a grandi au sein
d'une famille conservatrice. Sa premiere rencontre
avec les planches du theatre remonte a 1920, alors
qu'il n'avait pas encore a tteint I'age de 07 ans.ll y a ins-
crit en lettre d'or son parcours createur, fait de
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a rautiienticiLe
47
MEDEA ET SES VESTIGES
PERSONNAUTES DE LA REGION
realisations artistiques remarquables et riche en pie-
ces de theatre, operettes et differents travaux darts
auxquels il a consacre tout son genie debordant a la
recherche de la perfection en y mettant toute sa
conviction et son devouement. En 1935, il a cree le
club El Hilal Enyadi dont les activites ont englobe les
differentes disciplines sportives ainsi que des travaux
d'art et des productions theatraies. El Mahboub
Stambouli s'esi rendu a Alger en 1 939 ou il s'est inte-
ressea I'activite politique, suite a son adhesion au PPA,
Dans le meme temps, il cree une troupe theatrale
appelee "Redhe El Bey". Durant cette periode, il a ecrit
de nombreuse< Kassaid et Anachid patriottques pour
le compte des scouts musulmans algeriens, entre
autres la Kassida intitulee "Min Jibalina" et une autre
sous le titre " Al'appel de ma patrie, j'ai repondu pre-
sent". II a egalement ecrit des pieces de theatre parmi
lesquels "je te raconte" (Ahqui laka) et "le fou de la
plage" (Medjnojn Echat). Apres les evenements du 08
mai 194b et la montee du nationalisme se traduisant
par la revendication de la liberte et de I'independance,
les autorites franchises ont interdit les activites de
cette troupe et ce, jusqu'en 1948, en raison du fait
qu'elle a fait dela cause nationale I'un de ses principes
fondamentaux. Au declenchement de la Revolution,
Stambouli a rejoint les ra ngs du Front de Liberation
Nationale au sein desquels il a active. Ceci lui a valu
d'etre arrete en 1957 pour n'etre libere que trois
annees apres, II a par la suite exerce a la radio natio-
nale ou il a prod uit de nombreuses emissions sur la
poesie et la chanson. Parmi ces emissions, nous cite-
rons "Ahlem oua Aouham", "Dounya Echabab" et
'Rached oua EIDjouala". En plus de cela,il a cree une
troupe de thea:re populaire qui se deplacait de villa-
ges en villages. Au lendemain de I'independance, en
1 962, Stambouli rejoint le theatre national algerien ou
il a mis en valeur toute son energie et sa competence
artistique. II a cbtenu le premier prix de la RTA, pour
avoir ete I'auteur des paroles de la chanson intitulee
"Taj EzziiieMuul au luny de sun parcouis ai lislique,
I'ecriture a ete son fidele com pagnon. Cette relation a
donne" lieu a I ecriture de plus de 5000 Kassida, certai-
nes sont en Arabe litteraire, d'autres en Mouel, en
Melhoun ou en Haouzi. II a egalement traduit ou
arrange une dizaine de pieces theatraies Internationa-
les et des operettes dont la plus celebre est "Hob Oua
Djounoun Fi Zamen El Mahboub", en plus de nom-
breux scenarios de films et recits,
LE POETE ABDELKRIM ALDJI : Le poete Abdelkrim
Aldji ou Kamel Tahiri, est I'un des poetes les plus
connus a Mecea. Ne en 1947 a Ain Dheb, il a recu son
premier ensegnement a Tecole Zoubiria de Medea,
avant de poursuivre ses etudes moyennes et secon-
dares a Souzareah ou il a obtenu un diplome d'insti-
tuteur qui lui a permis d'enseigner la langue arabe,
I'histoire et la geographic. Ses premieres ecritures
poetiques remontent a I'annee 1964, apres que sa
vocation poetique ait ete decouve rte par son profes-
seur le poete syrien Chaouki Baghdadi. Ses premiers
essais poetiques ont ete publics en 1970 dans la revue
poetique " Arriel ", editee par le ministere de la culture
et de I'information. II a par la suite ete I'auteur de plu-
sieurs contes publies dans la revue libanaise "El
Djomhour 11 .
II a egalement ecrit de la poesie pour enfants qu'il a
publie dans un ouvrage intitule "Nafh El Yasmine" et
un autre sous le titre "Diouane Ezouhour". En plus de
cela,il a ete a I'originede I'organisation dela liguedes
jeunes poetes, comrne il a ete membre de I'union
nationale des £crivains algeriens, II a aussi participe a
de nombreuses soirees poetiques sur le territoire
national et a I'etranger. En 1971,11 a obtenu le premier
prix de poesie, sans parler des commentaires et des
etudes litt^raires qui ont ete consacres a ses publica-
tions diffusees par les differents canaux, au Maroc, au
Liban et en Irak. Le poete Abdelkrim Aldji est mort le
08 novembrel 999, laissant derriere lui une serie d'ou-
vrages dont "Des roses aux jeunes hommes et aux
jeunes filles" ainsi que des contes sous le titre "les
iiieilleuis hisloiies",en plus>de plusieurs lonians el des
Anachid.
Medea
Bereeau de la civilisation et hvmne a rauthenticite
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QUATRIEMECHAPITRE
MEDEA DANS LE TOURISME
Midia est une w7/e qui marie la beaute" de la nature de i'atlas Tefflen,
la chaieur du climct des regions steppiques et certains aspects du Sahara...
Cestaussi une vilie qui off re au visiteur ('opportunity d'apprgcier de rnerveilfeux paysages
quite fascineioni toutie long de son itin&aire d trovers ses espaces.
MEDEA DANS LE TOURISME
LES POTENTIALITY TOURISTIQUES
MEDEA, TOURISME
ETINVESTISSEMENT
Les potentiates touristiques
Mede\a dispose de potentiality touristiques riches
et diversifies, incorn parables par rapport aux a litres
villes voisines. C'est une ville qui marie la beaute
de la nature de I'atlas Tellien, la chaleur du climat
des regions steppiques et certains aspects du
Sahara...C'est aussi une ville qui offre au visiteur I'op-
portunite d'apprecier de merveilleux paysages qui le
fascineront tou: le long de son itinera! re a travers ses
espaces. La premiere surprise qu'il d£couvrira seront
les splendides gorges de ia Chiffa, aux montagnes
superbement couvertes de for£ts perpdrtuellement
verdoyantes. Ces monts hebergent un grand nombre
de variete5d'animaux5auvages,en plusde sesfameu-
ses cascades et de ses ruisseaux prenant sources aux
sommets des montagncs a la suite de la fonte des nei-
ges. Dans leurs ruissellements, ces eaux composent
des melodies dont seul !e genie de la nature detient le
secret. Ces melodies deviennent d'autant plus belles
lorsqu'elles se conjuguent avec les chants des oiseaux
souhaitant la bienvenue aux visiteurs de Medea, Leur
curiosity ne peut que s'aiguiser et les inciter a poursui-
vre leur chemin a la decouverte de toutes les facettes
de cette ville dont la beaut £ est envoutante.
Le patrimoine forestier que renferme la wilaya de
Med4a constitue Tun de ses principaux atouts touristi-
ques. II faut savoir que les forets couvrentune superfi-
cie evaluee a 161885 ha et qu'elles gardent feur ver-
dure durant toute I'annee. Elles constituent ainsi le
poumon et I'oxygene qui donnent a cette Wilaya une
particularity touristique hautement appreciable en
terme de tourisme de montagne, de chasse, de decou-
verte et de campement. La foret de Tamezguida est
lune des plus grandes forets de Medea dont la super-
ficie est estimee a 1390ha. La plupart de ses arbres
sont : le pin d'Alep, le ch£ne li£ge et le ch£ne vert.
Cette foret se distingue par sa beaute exceptionnelle
ou se melange la verdure de sa vegetation au bleu du
ciel que les rayons du soleil, a la couleur de l'or,trans-
forment en tableaux de peinture d'une splendeur ine-
galee de part ses couleurs fascinantes. Ces images
merveilleusesaugmententde beaute lorsque la neige
vient recouvrir les reliefs d'un burnous d'une blan-
cheureblouissante.Devant un tel panorama, c'est une
autre facette autrement plus admirable que nous offre
la nature hivernale. Le branchage des arbres pliant
sous le poids de la neige produit des images extreme-
ment belles, donnant ainsi a la region un habit parmi
les meilleurs habits d'apparat. Cette nature offre un
espace veritablement ideal aux sports d'hiver en
g£ne>al et au ski en particulier. La region connalt une
affluence appreciable de touristes tant locaux
qu'etrangers.llsen font leur destination preferee pour
la simple raiscn qu'elle leur offre I'air pur, la beaute de
la nature et le calme, tous ces facteurs permettant un
repos moral et physique. Le visiteur y passera des
moments de detente et de joie inoubliablcs. En plus
de la for£t de Tamezguida, n'oublions pas la foret de
Berouaguia dont la superficie est estimee a 2487ha,
ainsi que celledeTablat qui n'a rien aenvieren beaute
a celle de Tamezguida. Le champ est egalement large-
ment ouvert a I'investissement dans le domaine du
tourisme pour la realisation de complexes touristi-
ques, de centres de repos et de camps familiaux, sans
compter la possibility d exploiter le liege.
Les reperes historiques et culturels renforcent ega-
lement les potentiality touristiques dont regorge
Medea qui offre au touriste I'occasion d'assouvir sa
curiosite, a travers les differentes facettes des civilisa-
tions et des actes de bravoure et d'heroisme qu'a
connu la region. Ce sont tous ces secrets que preser-
ver: bien jalousement les murs, les ruines et les vesti-
ges que Ton retrouve a travers toute la Wilaya. Tout
cela constitue des atouts ind^niables au service du
tourisme et qui nousappellenta leur rendre visite, car
I'authenticite et le caractere seculaire de cette ville
tirent leur essence du concept qui signifie que son
present se perpetue a travers lame du passe.
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Berceau de la civilisation et hvmne a ] 'authenticity
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MEDEA DANS LE TOURISME
LES POTENTIALITY TOURISTIQUES
LES HOTELS ET LES STATIONS
THERMALES
Les hotels : La Wilaya de Medea dispose d'une serie
d'infrastructures d'hebergement et d'hotellerie garan-
tissant tout le confort necessaire a leurs clients durant
ieur sejour.Elles leuroffrent d'excellentes vues,soit sur
la ville ou sur la nature. Parmi ces hotels figure I'hotel
"M'sala",de trois eto : les, dote de 46 chambres compre-
nant au total 1 00 lits, ainsi que I'hotel "Marhaba" qui
se trouve a Ksar El Boukhari,ce dernier qui est de deux
etoiles, compte 35 chambres off rant une capacite
d'accueil de 100 lits, ainst que I'hotel "Mongorno"avec
deux etoiles dote" de 46 chambres et 1 00 couverts. En
plus de ces hdtels classes, nous retrouvons de nom-
breux autres hotels qui sont: I'hotel Hanafi, I'hotel
d'orient, I'hotel d'Alger, etc....La ville dispose de pres
de 70 restaurants aux menus varies ainsi que 243 res-
taurants specialises dans la cuisine traditionnelle pro-
pre a la ville de Medea. En plus de tous ces etablisse-
ment d'hebergement et de restauration, Medea a ega-
lement d'autres infrastructures qui respondent aux
besoins de toutes les categories de touristes, le but
etant de satisfaire leurs demandes pour qu'ils puissent
passer des moments agreables et revenir la revisiter
chaque fois que I'occasion s'y prete.
Hammam Es-Salhine
Ce hammam est I'un des plus importants
Hammams thermaux de la Wilaya de Medea. Se trou-
vant a Berouaghia a 20 km de medea, il s'alimente en
eaux thermales a parttr de cinq sources, a raison de 3
litres a la seconde. La chaleur de ses eaux naturelles
atteint la temperature de 41°, a la sortie de la source.
La composition chimique des eaux de Hammam Es
Salhine est d'un interet therapeutique certain, notam-
ment pour les maladies de la peaujes maladies respi-
ratoires ainsi que letraitement du foi et de Testomac.
Avec ces specificit£s, Hammam Es Salihine est un
atout considerable que detient le secteur du tourisme
therapeutique dans la ville de Medea, a condition de
mettre les moyens necessaires a sa rehabilitation, en le
dotant notamment des meilleurs equipements
sanitaires et des infrastructures hotelieres, pour attirer
les amateurs des stations thermales, desireux de pas-
ser des moments de traitement et de convalescence
agreables et interessants.
ZONES DINVESTISSEMENT
ET D'EXPANSION TOURISTIQUE
Dans I'espoir de developper le tourisme et d'attirer
des investisseurs etrangers et nationaux dans ce
domaine, la Wilaya de Medea a reserve des zones
expansion touristique regorgeant d'immenses poten-
tialites, en mesure de recevoir de grands projets tou-
ristiques.
La Wilaya de Medea dispose de neuf zones d'exten-
sion touristique qui se r^partissent entreTamezguida,
Ouled Antar, Ben Chikao, Tibhirine, El Fernan, deux
bassin, El Hamdania, El Kaf lakhdar et Bouguezoul. II
s'agit d'espaces ou il est prevu de r£aliser des hotels,
des centres de repos, des centres de vacances et
autres infrastructures touristiques. La beaute naturelle
de ces zones m£rite qu'on y organise des randonnees
touristiques pour visiter le pare national de Chrea et
les grottes montagneuses.
L'ARTISANAT ET LES METIERS
TRADITIONNELS
La Wilaya de Med£a est considered comme etant la
premiere dans le domaine de I'artisanat et des metiers
traditionnels, en parttculier ceux qui ont un caractere
artistique. El le cornait £ga1ement une vaste et riche
variete de produits d'artisanat. Cette production a la
qualite tres appreciable, est due a la diversite des civi-
lisations, des cultures etde la nature de cette ville. A la
tete des produits artisanaux de cette Wilaya, nous
retrouvons :
Medea
Serceau de la civilisation et hymnc a Fauthenticite
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MEDEA DANS LETOURISAAE
L'ARTISANAT ET LES METIERS TRADITIONNELS
L'ARTISANAT DE LA POTERIE
ETDELAMOSAIQUE
II est certain que l'artisanat de la poterie est I'un des
plus importants types d'artisanat traditionnel et artis-
tique de Medea. Ce constat pent etre fait par tout visi-
teur a travers les murs de la ville et ses places publi-
ques. Ses ornements caliigraphiques comportent des
merveiiles en caracteres arabes ainsi que des mosaT-
ques andalouses. La poterie artistique et la mosaTque
constituent un art propre a Medea. II est d'origine
arabo-andalous et il constitue un heritage qui se
legue d'une generation a I'autre, depuis la nuit des
temps. Les mosaiq ues qui sont sculptees ou plaquees,
sont inspirees de I'art persique. La beaute de cet arti-
sanat est autrement splendide a travers les touches
particulieres qu'y mettent les artisans en mariant la
calligraphie a d'autres formes de dessins sur les diffe-
rents produits de poterie et ustensiles prises par de
nombreux visiteurs.
L'ARTISANAT DE L'ALFA ET DES COUFFINS
Cet artisanat se base sur la Rafia comme matiere
premiere importee d'Afrique et d'Amerique Latine,
L'artisanat de la Rafia n'est pas complique et ne n£ces-
site pas trop d'ojtils de travail. II exige neanmoins une
rapidite et une dexterite dans le mouvement des
doigts ainsi qu'une capacity de maftrise des techni-
ques utilisees.Les artisans fabriquent les tapis, les cor-
delettes qui sen/ent a embellir les sieges, les eventails,
les chapeaux de pailles traditionnels et autres objets
pour I'utilisation domestique quotidienne ou pour
tout autre forme d'ornements. Cest un artisanat tres
apprecie par les clients et dont la simplicite lui donne
davantagede beaute.
LA BRODERIE TRADITIONNELLE SUR TISSUS
II s'agit d'un art citadin qui se presente sous
diffe rentes formes, couleurs et techniques qui
t^moignent avec force sur la richesse du passe.
Chaque realisation dans ce domaine constitue un
plus,en terme de creation artistique et se reflete a tra-
vers son Impact sur la vie quotidienne. Cest ce que
Ton peut constater notamment sur les tissus brodes,
aux dlfferentes formes et couleurs, donnant ainsi lieu
a des habits traditionnels d'une grande beaute.
LA BRODERIE AU FIL DOR
(EL-FETLA ET EL-MEJBOUD)
La broderie au fil d'or avec ses deux variantes appe-
lees El Fetla et El Mejboud, constitue un genre d'artisa-
nat tres repandu dans le milieu des artisans profes-
sionnels. Cest un metier qui est pratique generale-
ment a domicile, aussi bien par les hommes que par
les femmes. C= metier se base essentiellement sur la
Fetla qui nest autre que ie fil d'or fin. Elle se divise en
deux varietes: El Fetla ordinaire qui contient une
infime proportion d'or et El Fetla pur ou noble dont les
fils contiennent un taux important dor. Celled est
utilisee habituellement pour la decoration des habits
des mariages et des fetes.
EL GARGAF
D'origine turque, le metier de Gargaf tire son nom
du mot El Gargab qui signifie I'atelier, Cet artisanat se
pratique en etendant le tissu a broder sur un coussin
adequat pour ensuite I'y fixer a I'aide d'aiguilles. Suite
a quoi,on procede a la realisation du dessin souhaite
a I'aide du fit d'or pour donner lieu a des formes belles
et harmonieuses en fonction du genie createur de
chaque artisan. Ce genre de broderie est utilise pour
decorer les tissus, les couvertures et les differents
coussins servant au decor interieur des maisons.
A cote de ces metiers traditionnels, nous retrouvons
egalement I'artisanat de la poterie, du cuivre et du
cuir. Toute certe panoplie de metiers constitue une
veritable Industrie artisanale donnant a la ville de
Medea un regain de richesse et d'authenticite qui
s'ajoute a son originalite resultant d'une civilisation
seculaire.
Ces chefs d'ceuvre crees par les mains habiles des
artisans, demeureront des souvenirs inoubliables chez
leurs acquereurs, souvenirs d'une ville genereuse
affectionnee par I'homme et par la nature. L'artisanat,
toutes categories confondues, contribue considera-
blement a la promotion du tourisme a Medea,
par I'attrait qu'elle offre aux visiteurs de par ses spdci-
ficites locales qui lui donnent une singularity particu-
liere.Ces atouts lui permettent d'ouvrir largement ses
portes a I'investissement en vue de I'exploitation des
energies creatrices des artisans locaux pour faire de
M£d6a une destination touristique privilegiee.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a l'authenticite
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MEDEA DANS LE TOURISME
COUTUMES ET TRADITIONS DE MEDEA
COUTUMES ET TRADITIONS
DE MEDEA
L'ARTCULINAIRE
L'artculmaireconstitue 1'un des indicateurs les plus
edifiantsqui nous renseignent surlescoutumeset tra-
ditions seculairesde la villede Med^a.En effet,cet art
reflete le profi des Medeens et leur personnalite
fa<;onnee dans un moule culturel dont la specificite
tire ses elements constitutifs de sa position dans une
region constituant un carrefour de rencontre des civi-
lisations et des peuples parmi lesquels : les Berberes,
les Arabes, les Andalous et autres.
En plus de cela, n'oublions pas I'abondance des pro-
duits agricoles qui ont fait que la cuisine Medeennese
distingue par la diversite de ses plats, leur richesse
nutritive et leur succulent gout qui ne fait qu'aiguiser
dcivantagc I'oppdtit des visitcurs.
A la tete des plats traditionnels de Medea, nous
retrouvons le fameux plat dit El Osbane, qui garnit
habituellement la table des families de Medea, en par-
ticulier durant les fetes. Ce plat est egalement appele
dans certaines regions : Douara ou El Bekbouka. II est
particulierement consomme en hiver et a I'occasion
de ['Aid El Adha.
IL s'agit du plat prefere des Medeens. Si vous etes
en visite a Medea, ne soyez pas surpris de rencontrer
de nombreux restaurants qui se font un plaisir de le
preparer et de vous le presenter en guise d'entree,
vous invitant a prendre connaissance de la richesse
des traditions ce la region. El Osbane devient autre-
ment plus appreciable lorsqu'il est prepare a I'aide des
epices dont regorgent les marches de Medea.
En plus de ceplat, El Belboul est egalement Pun des
plats les plus celebres de Medea. II se prepare a partir
du pain sec,moulu etrouledela mememanierequ'on
roule le couscous.
On y ajoute du thym et on le serf assaisonne de
sucre. El Belboul, qui est d'origine turque, est 1'un des
plats les plus prises des citadins. A cote de ces deux
plats, nous retrouvons evidement I'inevitable cous-
cous, avec ses differentes varietes.
II existe le couscous a la sauce blanche ou rouge,
celui auquel on melange les meilleures qualites de rai-
sin sec, en plus du couscous prepare avec des petits
pois et des feves, appele "Mesfouf".
Ce dernier cui se mange avec du petit lait ou du lait,
est prepare generalement au debut du printemps. II
existe d'autres plats que Pon prepare specialement a
I'occasion de la commemoration de certains £vene-
ments a caractere social ou religieux.
Le plus celebre de ces plats s'appelle "Rouina", qui
est prepare c base de ble grille, moulu et tamise,
auquel on ajoute du sucre, avant de le petrir et d'en
faire des boulettes de gros volume. Une fois pret a la
consommaticn, il est distribue a I'occasion des
"Waadate" et des fetes locales, designees sous le voca-
ble d" r El Maarouf".
La finalite de cette distribution aux visiteurs ainsi
qu'aux eleves des ecoles coraniques, est de chasser la
malediction de I'esprit de ceux qui en font I'offrande,
selon la tradition qui prevaut dans la region, Plusieurs
plats comme El kaabouch et El Hamourn sont tres
deliceux, conrus au sud de la wilaya.
Medea est Tune des villes algeriennes qui produi-
sent le plus de raisin, toutes varietes confondues
(Ahmer Bouamar, Datte, El Mokrani, Cinq-sous).
Cette abondante production est exploitee pour la
preparation d une grande variete de gateaux qui font
partie de la consommation quotidienne des villages
et douars, ou alors a certaines occasions, telles que la
fin de I'annee Hegirienne, Yennayer et les differentes
fetes religieuses.
Medea
Berceau de la chilis ation et hymne a lauthenticite
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MEDEA DANS LETOURISME
COUTUMES ET TRADITIONS DE MEDEA
Le raisin sert egalement a preparer de la confiture
de tres bonnequalite.de Halouat el Anabetdu Robb.
En plus de toutes ces spdcialite>s M£ddenes, le touriste
en visite dans cette ville, aura le loisir de gouter
a d'autres plats qui sont communs a toutes
les Wilayate du pays, a I'exemple du Baghrir, Samsa,
El Makrout, etc.
Dans ces conditions, le visiteur de Med4a aura ainsi
I'embarras du choix et se sentira gate en goutant a
toutes sortes de plats et de gateaux d'une excellente
quality.
WADATE, MAOUASSIME ET FETES
La diversity naturelle et la richesse du patrimoine
civilisationne! et culturel de M£d£a ont contribue" a la
multiplication des occasions de rejouissance, notam-
ment durant les fetes religieuses et les Waadate,dont
les images refletent fidelement les valeurs de la
societe Medeenne et la richesse de son patrimoine.
La Waada de Hannacha ; II s'agit de Tune des
rejouissances populaires locales que comm£more la
Wilaya de Medea. Elle est egalement appelee Taam
Hannacha. Cette Waada a lieu deuxfois paranja pre-
miere au debut de la saison des moissons, au mois de
mai.tandis que la deuxieme coincide av&c le debut de
la saison des labou'5 semences, a la fin du mois de
septembre.
Le ceremonial de cette Waada (Taam), commence
par la preparation des Gassaat et autres grands plats
de couscous et de viande, auxquels sont convies les
visiteurs, toutes categories sociales confondues.
A travers cette offrande, les populations de
Hannacha ^mettent le voeu d'avoir une saison agri-
cole genereuse en production. En plus de la nourriture
et de la distribution de I'aumdne, il est organise des
competitions en equitation qui mettent en concur-
rence des cavaliers revetus de leur apparat tradition-
nel.
Chacun d'eux s'applique a montrer le degre de mai-
trise de sa monture et de prouver sa bravoure et son
courage dans une ambiance de Baroud dont I'echo
retentit dans toute la region.
A ceci,s'ajoutent les chants tradttionnels et la poe-
sie du Malhoun, dont les auteurs viennent de partout,
notamment des Vi/ilayate de Tissemsilt et de Tiaret.
D'autres manifestations sont organ isees a cette occa-
sion,tellesqueEI Kora (hockey tradition nel),le folklore
et la fantasia.
Toutes ces festivites qui se derouient a I'occasion de
la Waada, donnent lieu a d'intenses activites cormmer-
ciales, du fait de I'affluence de nombreux commer-
cants qui viennent realiser des affaires juteuses.
Quant aux participants en general, ils trouvent leur
compte a travers les differentes formes de rejouissan-
ces, comme ils ont la possibility de s'approvisionner
en divers produitsetde garder les meilleurs souvenirs
de Hannacha.
Medea commernore egalement d'autres Waadate,
en plus de celle de Hannacha. II s'agit de celles de : Sidi
Ben Aissa, Sidi Mansour, Sidi Cheikh et 5idi Bel Abbes.
Ces dern feres manifestations sont toutes representati-
ve dp !a sprulariTeS dp Mpdpn qui tirp <a fiprr^ dp la
profondeur de son histoire et de I'authenticite de ses
racines profondement ancr£es dans la muit des temps.
La Fete du Printemps {Aid-Errabie) : La celebra
tion de l'arriv£e du printemps a Mdd£a, constitue un
important evenenent culturel, artistique, sportif et
economique. Ce rendez-vous annuel est cel£bre au
debut de chaque printemps.
Aussi, la celebration de cette fete a Medea, consti-
tue une occasion pour mettre en relief la richesse cul-
turelle de cette v lie et la profondeur de son patri-
moine populaire. Des expositions de I'artisanat tradi-
tionnel sont organisees a cette occasion, tels que la
poterie, les beaux tableaux de la calligraphie arabe et
les splendides arabesques.
II est Egalement proc£d£ a ('organisation de
concours dans les domaines de I'art culinaire et de la
preparation de gateaux traditionnels, en plus de la
tenue detournois sportifs etde soirees artistiques qui
enchantent les visiteurs de Medea, par des Noubas
andalouses, par le chaabi authentique ainsi que par
le folklore local et le chant modern e.
Medea
Bereeau de la civilisation et hvmtie a Pauthenticite
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.'it. XV . -. , »/ A
MEDEA DANS LE TOURISME
COUTUMES ET TRADITIONS DE MEDEA
La Fete du Raisin : La celebration de la fete du
raisin a Medea remonte a une epoque lointaine,
du fait de la richesse de la region en fruit de raisin qui
vient en tete des productions agricoles,
Medea celebre cette fete chaque annee apres la sai~
son des vendanges, par 1'organisation des manifesta-
tions folkloriques et des jeux populates qui ne man-
quent pas de repandre I'enchantement et la joie dans
toute la ville,ainsi que par 1'organisation deconcours
dans differents domatnes, en plus de I'exposition des
diverses varietes de ce fruit, tels que le datte, la mus-
qua, le Hmar Bouamar, El Ferrana et autres.
Medea celebre cette fete jusqu'a present, dans le
cadre d'une exposition agricole de la Wilaya, en raison
de son caracte-e agricole et de Tabondance de ses
produits, qu'ils soient d'origine animale ou vegetale, a
I'exemple des fruits, des legumes, du miel ou du fait.
En plus de cette fete et des Waadat locales, Medea
celebre egalement les fetes religieuses avec un cachet
Medeen specifique qui ne manque pas d'en faire
des occasions particulates hauternent appreciees,
pour leurs traditions et coutumes tres anciennes.
Les populations de la region qui ont heritees ces
dernieres de leurs ancetres, veillent sur elles jalouse-
ment, pour les t'ansmettre a leur tour aux generations
futures, dans une ville que I'authenticite et loriginalite
ont choisie pou* leur demeure etemelle. Parmi les plus
importances de ces fetes religieuses nous citerons :
El Mawled Ennabaoui Echarif : A I'arrivee du ren-
dezvous annuel de la celebration du Mawlid
Ennabaoui : lanniversaire de la naissance du
Prophete, que Dieu le benisse et le sauve, les families
medeennes se preparent de la plus belle maniere pos-
sible a accueilltr cet evenement sacre.
On prepare pour I'occasion un plat traditionnel qui
est generalement le couscous aux legumes et a la
viande d'agneau ou la Rechta. Les maisons sont deco-
rees pour la circonstance de la plus belle maniere et
avec le rneilleur deb mobiliers, la plus belle Lapisserie
et la plus precieuse des vaisselles. Apres le diner, on
allume les bougies a I'interieur du Mahrez, alors que
es enfants sortent dans la rue pour s'adonner a la pra-
tique des differents jeux et pour exprimer leur joie de
celebrer cette occasion exceptionnelle.
A I'interieur des maisons, on celebre cet evenement
par la pratique de rites originales qui consistent en la
preparation par les meres, du Henni a I'eau de rose et
au sucre, avant que tous les mernbres de la famillene
se rassemblent sous les applaudissernents et les
chants populsires pour echanger des histoires specifi-
ques a cet occasion, telles que : " ceci est I'anniversaire
de la naissance du Prophete que Dieu le benisse et le
sauve, vive celui qui le verra ..." !l est procede durant
cette nuit sacree, a la pose du Henni sur les mains de
tous les presents, en guise de porte bonheur.
Le lendernain, on prepare la Tamina, a base de
semoule grillee, melangee au miel et au beurre, pour
la servir au petit dejeuner, accompagnee de gateaux
traditionnels. Quant aux hommes, ils se rendent a la
mosquee, a partir de laquelle s'elevent leurs voix qui
chantent les Madih et les Tassabih.ll est enfin procede
a la distribution de prix aux meil leurs elements qui ont
appris leCoran.
Le Mois Sacre de Ramadhan : Le mois sacre
de Ramadhan se caracterise a Medea par son
atmosphere farniliale et sa convivialite particuliere.
En effet, apres une longue joumee de privation,
les families ram pent leur jeune en degustant les
delicieux plats traditionnels specifiques a la region.
Tandis que 'adolescent qui jeune pour la premiere
fois arbore sa plus belle tenue et on lui offre des
"Cherbettes ",afin que tous les jours de sa vie soient
sucres. Les veillees du Ramadhan constituent une tra-
duction vivante de la volenti de maintenir les liens
familiaux et d'echanger les visites entre les families et
les voisins. La farnille qui accueille prepare divers
types de gateaux tels que ; Mehennecha, Samsa,
KhobzTounes ou El Ketaif et offre des boissons diver-
ses, Neanmoins, ('aspect le plus plaisant dans tout
cela, reside incontestablement dans les histoires et les
conies echangees par les femmes qui se fonl un plai-
sir de s'adonner au fameux jeu de la Boukala, durant
ces soirees.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a l'auihenticite
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MEDEA DANS LE TOURISME
COUTUMES ET TRADITIONS DE MEDEA
Quant aux jeunes filles, elles se rencontrent dans
Wast Eddar, la cour, portant les Derbouka entre les
mains pour fredonner les meilieures chansons popu-
laires de la region, au moment ou certaines d'entre
el les preferent la broderie et la couture, alors que d'au-
tres executent divers travaux manuels et metiers.
Les meres et les grand-meres, en particulier dans la
campagne, profitent de ces veilJees, pour preparer
Lemeketfa ou pour rjsser des tapis et des couvertures
(Hanabel), alors que d'autres roulent le couscous pour
le S'hour, le repas de la nuit. La vingt septieme nuit du
Ramadhan est fetee de maniere particuliere.
Lors de cette nuit sacree, on acheve la lecture du
Saint Coran dans les mosquees et on distribue des
prix aux meilleurs eleves parmi ceux qui I'ont appris
par coeur,
Certaines families choisissent cette nuit sacree pour
la concision deleurs enfants.Les grand-meres veillent
a apporter des boites contenant de i'huile de cadre,
conformement aux traditions de la region, pour en
mettre sur les mains et les pieds des enfants, afin de
chasser les demons, selon les us et coutumes populai-
res a Medea. Ceci, en plus de la preparation des
gateaux traditionnels specifiques a I'Aid El Fitr, tels
que : El Makrout, El Fenid et El Gheribia...
La Celebration de I'An Edderraz " Yennayer" :
Medea celebre chaque annee la fete dite Edderraz,
aux origines berberes.Les aspects de cette celebration
apparaissent de facon particuliere dans les marches
ou sont exposes plusieurs vari£t£s de gateaux, soi-
gneusement entreposes dans des coufftns en osier tel
que le gateau de raisin.
Ces friandises sont indisponibles tout au long de
I 'an nee. Le tuteur de chaque fa mi lie prend le so in
d'acheter a cette occasion un coq ou une dinde qui
sera saaifie a I'interieur de la maison et qui servira a la
preparation des plats preferes de la famille.
Durant la soiree, la maftresse de rnaison pose une
jatte (Gasaa) ou ur grand plateau en cuivre, au centre
de Wast Eddar. On y fait rentrer le nouveau ne ou le
plus jeune membre de la famille et on deverse sur sa
tete des gateaux et des fruits.
A la fin de ce ceremonial traditionnel, on procede a
la distribution des gateaux et des fruits recuperet de
la Gasaa aux membres de la famille, dans une atmos-
phere empreinte de joie et de bonheur, sous les sons
des chansons et des melodies de tambours locaux.
En plus de ces fetes et de ces agreables festivites,
Medea celebre egalement le nouvel an Hegirien,
I'Achoura et I'Aid El Adha.
D'ailleurs,toutela region les commemore a linstar
des autres villes du pays, Medea etant Tune des cites
conservatrices des us et des traditions ancestrales.
LES FONTAINES (EL-AYOUNES)
ET LES HAMMAMS : Les Fontaines (El-Ayounes)
La region de Medea a de tout temps ete considered
une terre renfermant une richesse inestimable d'eau
souterraine. Cette richesse particuliere a favorise par le
passe la stabilisation de nombreuses peuplades dans
ses differentes zones. Les Berberes, habitants origt-
naux de Medea, ont egalement exploite ces ressour-
ces naturelles et leurs ont donnees des denomina-
tions qui persistent jusqu'a nos jours, telies que Tala
Acha etTibhirine.
Les Sources (Laouinat) : Les Sources naturels exis-
taient a I'origine a lair libre. Les visiteurs allaient a leur
decouverte afin de s'approvisionner en eau ou pour
s'y baigner en ete.
Certains les consideraient meme comme etant des
lieux sacres et saints, proteges par des ames invisibles,
raison pour laquelle ils s'y rendent pour avoir la bene-
diction ou en quete de guerison de certaines mala-
dies, en executant certains rites, comme par exemple
allumer des bougies ou se tatouer de henna.
Medea
Bcrccau de la civilisation et hvmnc a Tauthcnticitc
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MEDEA DANS LE TOURISME
COUTUMES ET TRADITIONS DE MEDEA
Laouina est habituellement visits par les femmes
accompagnees de Ieurs nourrissons qui souffrent
dune rmaladie ou d'une faiblesse quelconque, en
esperant leur retablissement et I'epanouissement de
leur corps.
Les Hammams: les Hammams ont £gatement
constitue une destination privilegiee des intermediai-
res et des marieuses pour choisir les candidates au
manage ou pour faire connaissance avec les families,
afin de demander la main de leur fille, car ces espaces
constituent le lieu de rencontre de toutes les classes
sociales. Quant a la nouvelle mariee, elle accompa-
gne les membres de sa famille et de ceux de son
epoux au 14'"" jour de manage, au Ham mam
"Arbatach", pour y pratiquer des rites specifiques qui
la protegeront ainsi que son foyer et son conjoint et
qui lul garantissent la perennisation des relations
d'entente. Lcrsque les families de Medea re^oivent
des invites venus de regions lointaines, el les les
accompagnent au Harnmam, ceci en guise de sym-
bole d'hospitalite et de consideration envers Ieurs
notes.
De maniere generate, I'authenticite de cette ville
reside dans chacun de ses coins et recoins. Elle vit
comme une ame qui ne quitte guere ses habitants
quelque soit le changement des temps et revolution
des differents aspects de la vie toute entiere.
Medea
Berceau de la civilisation et hymne a Fauthenticite
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