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ELEMENS
DE I.A
GRAMMAIRE MAJNDCHOUE
FAE
H. GONON DE LA GABELENTZ.
ALTENB0UR6,
OOMVTOia
DE I.A lITTiaATVnK»
\
1832.
A^y
.««V
PRÉFACE.
Mja langue chinoise a depuis long-tems fixé l'ai*
tentîon des savans, mais on peut dire que ce n'est
que depuis la publication de la grammaire de Msr.
Abel-Rëmusat, qu'elle soit jp^aiment connue en
Europe; et j'avoue y olc^tl^' (^e^ si j'ai quelque
connaissance de cette languoi^* Vest à lui seul que
j'en suis redevable* Mab dès que j'ai commence
à m'occuper de l'étude du Chinois^ j'ai senti les
avantages qu'on pourrait tirer de la connaissance
du Mandchou et j'ai dû regretter en même tems^
que cette littérature ait été si p^ cultivées jus-
qu'ici. Le dictionnaire du P. Amyot^ que Msr.
Langlès a publié, a des dé&ut» si essentîds, qu'il
n'est presque d'aucun service pour rintellîgence
des passages difficiles, qui se rencontrent si wm^
vent dans les livres de j^osophie ou d'éloquence*
La grammaire du P« GerbiUon est la seule qu'il
IV
y ait jusqu'ici^ si on excepte quelques observa-
tîoiis dans le Mithridates se rapportant plutôt au
génie de la langue en général qu'aux règles grani«
maticales; mais cette grammaire ne mérite que
le nom d'un faible essaie étant entièrement calquée
sur les grammaires latines et paraissant devoir
servir plutôt à traduire du Français en Mandchou
que vice-versâ« Je crois donc pouvoir avancer,
qu'il était presque impossible d'apprendre le Man-
dchou sans le secours du Chinois, au Ueu que
l'étude de cette dernière langue aurait , dû être
facilitée par la connaissance de l'idiome tartare»
Pour remédier à cet inconvénient j'ai eu soin
depuis plusieurs années de comparer tous les textes
mandchous qui étaient à ma portée et d'en tirer
les règles qui paraissaient indispensables pour
l'étude de cette langue. Croyant en avoir recueilli
au m^oins les plus essentielles^ je les ai )réunies
dans cette grammaire que j'offre maintenant au
public» J'espère qu'elle répondra au but que je
me suis proposé^ et que celui qui voudra s'appli-
quer au Chinois^ sera dorénavant en état d'y
joindre dès le commencement l'étude du Mandchou
et de se servir de. ce secours puissant pour l'in-
telligence de ïa langue de Confiicius« Je connaî
ÏÂeùi le jugement, défavorable que Msr. Abel-Ré-
musat a porté sur ce point, en avançant que la
version Manddioue fat peu propre à éclaircir les
passages, obscurs du texte chinois^ jugement' qui
paraît mériter confiance par le nom même de
celui qui Ta énoncé. H me permettra cependant
d'en révoquer. en doute la justesse dans toute l'ex-
tension qu'on pourrait lid attribuer. Je suis d'ac-^
cord ayec lui^ que les beautés de l'original sont
souvent perdues dans la version^ et qu'il est sans
doute indispensable de connaître le Chinois pour
apprécier dignement les chefs - d'oeuvre de cette
littérature 9 dont l'intérêt n'est égalé que par la
richesse de ses productions. Je conviens que
c'est encore un reproche fondé que l'on fait aux
Mandchous par rapport aux traductions qu'ils ^nt
faites des livres classiques.de la Chine ^ de s^étre
trop servilement attachés à la phraséologie et à
la construction de leurs originaux^ et d'avoir même
embrouillé en quelques endroits le sens clair du
texte. Néanmoins il ne peut être que d'une grande
utilité d'avoir l'occasion de compara pour tous
les passages difficiles le texte chinois à une tra^
duction que l'on peut à juste titre qualifier d'au«
ihentique^ étant faite dans le pays même et par
des savans également versés dans les deux langues.
Or s'il est incontestable que la langue mandchoue
est infiniment plus facile que la langue chinoise^
le profit qu'on peut tirer de cette comparaison
me parsdt être assez grand pour justifier l'étude
du Mandchou jointe à celle du Chinois^ et si Msr*
— VI —
Abel-Rëmusat est d'un avis opposé ^ il est peut-
être aisé d'en découTrir la raison. Car sans doute
le Chinois n'aura pas pour tout le monde aussi
peu de difficultés que pour ce savant Sinologue^
qui le premier a su en fixer les règles. Il est
bien à croire qu'il se passera aisément du secours
que lui poiurraieut of&ir les versions mandchoues^
mais j'ai lieu de douter que ce soit le cas pour
tout autre et surtout pour ceux qui ne sont pas
a même de profiter de ses leçons et des trésors
de la bibliothèque royale de Paris. Ainsi quoique
sa grammaire ait de beaucoup diminué les obsta-
cles -^ qui s'opposaient autrefois à l'étude de cette
langue 9 j'espère que la plupart de ceux^ qui eu
veulent approfondir le génie et les propriétés^ me
sauront gré d'en voir facilité l'accès par la pid)lica-
tion de cette grammaire^ quelque imparfaite qu'elle
puisse être.
Mais il.jr a encore im autre point de vue,
plus indépendant que le premier, sous lequel on
peut euTisager l'utilité du Mandchou. C'est son
intérêt pour la connaissance universelle des lan-
gues. Le Mandchou est le seul idiome tongouse,
qui soit connu et cultivé et il ofire dans sa con-
struction et dans sa formation des phénomènes si
singuliers que je ne doute pas qu'il attirera l'at-
tftation des philologues en général. H sera même
possible de l'étudier indépendamment du Chinois
— m —
et de se procurer par la d'une manière aisée une
connaissance des ouvrages les plus importans de
cette littérature. Je Tai éprouvé moi-àiême^
possédant une traduction mandchoue du Sing-li-
dchen-thsian dont j'ai fait une version latine^
qui est presque achevée^ sans le secours de l'orî*
ginal et cependant sans y avoir trouvé beaucoup
de passages dont la traduction m'eût fait des diffî*
cultes ou m'eût été absolument impossible. Ces
derniers se réduisent à un très -petit nombre^ ou
il est question de dogmes philosophiques ou de
faits historiques^ pour l'explication desquels je ne
trouvais pas lés renseignemens nécessaires dans
le peu de livres qui sont à ma portée^ mais
ils me seraient sans doute bientôt intelligibles si
j'avais pu consulter les Mémoires des Mission-
naires, les oeuvres de Mailla, de Gaubil, de
Grosier etc.
Après avoir essayé de justifier ainsi la publia-
cation de ma grammaire, je dois encore rendre
compte du plan que j'ai suivi et des moyen»
dont je me suis servi. J'ai cru ne devoir pas
m'éloigner tout-à-fait de la disposition ordi-
naire des grammaires latines, en gardant au
moins les parties d'oraison et eu traitant à part
de la syntaxe et de la construction. Si cette
division n'est pas très - systématique , elle a peut-
être l'avantage dé procéder des règles singles et
TIII
faciles à celles qui o£Brent plus de difficultés et
qui requièrent déjà quelque connaissance de la
structure de la langue. L'appendice enfin doit
servir à fixer Tattention sur quelques points^ trop
intéressans pour les passer entièrement sous sUence^
et cependant trop peu éclaircis et trop étran-
gers au but d'une grammaire pour en traiter plus
amplement.
J'ai choisi la langue française pour la rédac-
tion de mon Uvre^ parceque la France a. été jusqu'à-
présent le seul pays^ où l'on a cultivé le Mandchou^
de sorte qu'il me paraît indispensable pour tous ceux
qui veulent se livrer a l'étude de cet idiome^ de
comprendre aussi la langue française^ comme
celle dans laquelle sont écrits tous les livres qui
se rapportent à cette littérature. Je sens bien
que j'ai par là augmenté de beaucoup les diffi-
cultés^ écrivant dans une langue étrangère^ dans
laquelle je n'ai que rarement eu occasion de
m'exercer^ n'ayant jamais été au delà du Rhin. Je
suis donc obligé de réclamer d'avance l'indulgence
de la critique pour les fautes que j'aurai commises
contre le bon style, dont elle ne laissera pas de
trouver une quantité*
Quant aux exemples par lesquels j'ai tâché
d'éclairdr les règles grammaticales, ils sont tous
tirés d'oeuvres originales, parmi lesquels j'ai choisi
par préférence le Sing-U-dshen-ihBian^ comtme
cèliiî quî n'est pas encore publié en Europe. J'au-
rais souhaité de pouvoir employer des caractères
mandchous pour l'impression de cette grammaire^
mais n vlj en a pas en Allemagne. Msr. Tauch*^
nitz en a donne des épreuves^ mais il ne possède
que les matrices^ et les frais d'impression auraient
trop augmenté^ si j'en avais fait fondre un corps
complet. Heureusement l'écriture mandchoue est
tout -à -fait alphabétique^ et j'espère que les tables
lithographiées , que j'ai ajoutées^ remédieront au
défaut des types originaux.
Je regrette beaucoup de n'avoir pu faire usage
d'une grammaire rédigée à la Chine, et nommé-
ment du Man-han-tseu-tsing-wen-ki-meng , dont
Mr. Abel - Rémusat donne l'analyse dans le premier
volume de ses Recherches s. !• L tart. p. 99 s.
n m'aurait été très - intéressant et très -utile sans
doute d'examiner le troisième chapitre de ce livre,
qui traite des particules, et la seconde partie du
quatrième chapitre, qui contient un dictionnaire
de synonymes. Cependant il est à espérer que
l'on pourra se passer au moins du dernier dès
qu'aura paru le Dictionnaire mandchou, dont Mr.
Klaproth a promis la rédaction, et j'ose me flatter
que le défaut du premier sera rendu moins sen-
sible par les recherches que j'ai faites moi-même
siur ce point, et dont on trouve les résultats dans
cette grammaire.
En dernier lien f ai encore à suppl^ quel-
ques lÎTres^ qui ont été omis p« 11 s* L'un est:
Hymne tartare -mandchou^ chanté à roccasion
de la conquête du Kintchouen^ trad. en
français et accompagne de notes par Amyot
et publié par Langlès. Paris 1792.
L'autre qui a paru Tannée dernière porte
le titre:
Die Yolker der Mandschurey von Dr. J. H.
Plath« Gottingen 1830—31. IL Yoll.
D contient quelques remarques sur la langue
p. 997 s.
Altenbour^ en Sa» 1& Véyr. 1832.
ELEMËN8
DE LA
GRAMMAIRE MANDCHOUE.
PROLÉGOMÈNES.
1.
JLjes Mandchous, peuple d'origine tongoose) babitaient
originairement les bords du fleuve Sakhalien oula, d'où
ils faisaient de freVentes incnnions dans la Chine, qu'ils
assujettirent la première fois en 1118. Ils en furent chas-
ses par les Mongols en 1234 ^ et soumis à leur tour à la
domination des Tchingkiskhanides. Apres la chute de
cet empire ils regagnèrent leur liberté ^ et ce tat en
1644 qu'ils se rendirent pour la seconde fois maîtres
de la Chine. C'est ici que commence l'époque de leur
culture 9 et ce n'est que depuis ce tems que la littérature
mandchoue existe.
2* Heureusement pour eux cependant plusieurs dé leurs
empereurs ont été des princes éclairés ^ qtli vouaient une
attention particulière à la culture dé leur langue et aux
progrès des sciences parmi ce peuple encore demi-barbare.
C'est à cet effet qu'ils inventèrent une écriture^ qu'ils
firent traduire les chefs -d'oeuvre de la littérature chinoise^
et qu'ils composèrent eux-mêmes dans les deux langues.
Pour une quantité de conceptions ^ qui jusqu'alors avaient
été inconnues aux Mandchous > il fallait inventer des mots
Grammaire Mandchoue. 1
— 2 —
convenables^ qui pour la plupart forent empruntés du
chinois , et que l'on accommodait par de légères altérations
an génie de la langue mandchoue. Mais comme ce pro-
cédé tendoit à faire disparaître peu -à -peu l'originalité de
cette dernière, l'empereur Kao-tsoung, que nous appelons
ordinairement Khian-loung, fit rédiger un dictionnaire
mandchou, dont on avoit banni tous les mots chinois^
qu'on avait eu soin de remplacer par des expressions
mandchoues recueillies de la bouche des vieillards et choi-
sies d'après l'avis des savans les plus versés dans leur
langue maternelle. C'est ainsi que parut en 1771 le dic-
tionnaire appelé
Khan^i aràkha nonggime tohtohoukha mandchou gîsoun^i
houlekùu biikhe
jy Dictionnaire augmenté et corrigé de la langue mandchoue,
publié par l'ordre de l'empereur, ^^ qui est d'une autorité
irréfragable dans tous les écrits publics et dont on n'ose
s'éloigner sans encourir une peine sévère.
3. La langue, qui par cet ouvrage a reçu un fondement
solide, est en général douce et harmonieuse; la construc-
tion, quoique très - di£Eerente de celle de nos langues euro-
péennes, est plus facile que celle des langues mongole et
tatare, auxquelles cependant elle ne laisse pas de res-
sembler sous plusieurs rapports. On y trouve à -peu -près
le même ordre des mots, dont celui qui a le plus de con-
séquence est toujours précédé par ceux d'un rang inférieur^
la même correspondance entre les différentes voyelles d'un
même mot, la même quantité de gemres de verbes , tek
qu'actifs 9 passifs , négatifs, réciproques , inchoatifs, etc.^
des postpositions au lieu des prépositions et d'autres res-
semblances qu'il seroit trop prolixe d'énumérer ici.
4. Cependant il est inexact de dire, que la langue
mandchoue soit un idiome tatare, au contraire les mots
des deux langues n'offirent que peu d'analogie. Ceux qui
aiment à suivre les traces de l'a£Snité et de l'origine des
différentes langues de notre globe, me sauront peut-être
gré d'avoir recueilli une table de mots mandchous, qui
ont de l'analogie avec ceux des idiomes tatares, de la
langue mongole et des langues européennes.
5. Les mots survans, que j'ai choisis parmi un grimd
nombre, dont j'ai fait le recueil, peuvent prouver la res-
semblance partiale entre les langues mandchoue, tatare et
mongole.
Roi mandchou
race, tribu
bourg, village
gens, peuple
maître
ambassadeur
sujet
mère
lettré
disciple
frère aîné
frère cadet
Jehan ,
mong. et tat.: khan
•
utnian y
mong.: aimai
falga.
bcUgasoun, tat. : baJik
trgen
trgen
edchen
edchen
eJdckm
eltchiy tat.: Utchi
alhatou
aJbatou
enîye
tat. : ana
haisi
mong. : baksi
chabi
chabi
akhân
akha^ tat.: agha
teo
teioe
1*
4 —
corps
mandchou :
beye
mong.: heye
sein
hhefeli
hebeli
forme
dauraufL
duri
main
gala
gar^ iàUi hcul
barbe
sàlou
sahhal, tat.: saikal
matin
erde
. erte, tat. : irtéh
puits
hhôtchin
hhouiouh, taX^houdauk
montagne;
f sommet
dabaga
dabaga
plaine
datai
dala
chasse
aba
aba
arbre
moo
modoun
perle
iana
fana
argent
menggoun
moenggoun
lion
arsalan
arsalan j tat.: arslan
cerf
bouhhS
bougou
cheval
marin
mort
cheval hongre
fûcda
ahda, tat«: ighdich
étalon
adchirhhan
adchirga
brebis
hhonin
hhonin, tat.: hot
chamean
temen
iemehen
canard
myehhe
nogosoun
pie
sahsatha
ichahtchakhai
serpent
meihhe
mogai
livre
hiihhe
bitchih
livre 9 volume
dAtelin
debter, tat., persan et
^
arabe : defter, grec :
t-
»
dupd'BQa
livre historique
^swiàowri
soudour
5 —
encre mandchou :
behhe
mong. : beke
doctrine
nomaun
nota
règle
doro
duru
oeuvre
ciiilen
(mile
signe
iemgetou
iamaga
sagesse
mergen
mergen
ruse
arga
arga
vol
JcUlkha
kholakhat
gloire
maktatchùun
màktagal
vertu
erdemou
erdem
goût
amtan'
amtan
savoureux
amtangga
amtatou
commencement
deriboun
derigoun
malheur
gasatchaùn
gasalang
chagrin
dchobohn
dchobàlang
faveur
kesi
Jcesik
profit
iousa
tausa^ tat« : louchaum
différence
Ugahoutt
tlgal
marcher^ agir
yabaume
yaboukhou
apprendre
tatchhne
tadchiyakhùu
rechercher
ichintchilame
sindchîlakhou
répéter
dabtame
dabtàkhou
se soustraire 1 éviter
dchailame
dchailakhùu
surpasser
dabame
dabakhou
disputer
temcheme
itmetéhehm
cultiver la t^rre
tarime
tarikhùu
prier Dieu
dcha&arme
dcAaJbarikhùU
distinguer
Hgame
tlgakhou
vingt mandchou:
orm
mong.: hhorin
trente
gôdn
gotchin
mille
minggan
minggan, tat.: mi$^
10,000
toumen
tumen, tat,: touman
bon
sain
sain
obscnr
houroukhoun
buru
fier
bardanggi
bardant
valeureux
batourou
bagataur, tat, behader
semblable
adali
adali
mimifeste
Uetou
ilaia
blanc
changgiyan
Ichagan
noir
Jeara
ihara^ tat/: iara
verd
niokhon
nogon
rouge
foulgiyan
oulagan
je 9 moi
bi
bi
tUy toi
•
SI
tchi
mon
mim
minou
ton
smi
tchinau
celui
tere
tere
encore 9 plus
ele
eJe
beaucoup, très
asofurtm
asourou
6. 11 se trouve aussi quelque analogie entre les langues
mandchoue et hongroise ^ comme on le voit par la table
suivante 9 que j'aurais encore pu augmenter:
Mandchou, Hongrois,
toua feu tûz
galin montane hahm (colline)
toma colline dmnb
Mandchou,
tenffgin mer^ lac
hhôichm puits
emye mère
non soeur cadette
icheichen mamelle
hhefeli sein
ofàro nez
arsàlan Uon
iemen chameau
bùuka brebis
feye nid
fodo saule
fandakha sapin
cifa racine
bouda riz
arfa céréale»
fàlan village
ihouesi couteau
iauili cuiller
souke hache
ntroti flèche
kkddala bride
erdemou vertu
aurgoun joie
btmyen concupiscence
batourau valeureux
elethoun content
Hongrois,
Jenger
kut
anya
néne (soeur aînëe)
tsets
hébel
oroszlân
teve
birka
fészeh
fHz
fenjfofa
io
buza (froment)
drpa (orge)
Jalu
Jcéa
kalân
szekerize
nytt
Miel (corde)
érdem (mérite)
•• ••
orom
bufasâg
bâtor
eiég (assez)
8 —
Mandchou*
erou robuste
nicha pesant
nu/art humide
houdùun stupide
hiikhe livre
Hongrois.
eros
arame écrire
erde matin
ûime être debout
marame retenir
forome tourner
fwgochme retourner
fouroume trancher
àlgime louer
feteme blâmer
ncmie
neSeme
ouvrir, instruire
nehéz
nyirJsQs
buta
beiiî (lettre)
ïmi
eredet (origine)
dllani
marasziani
forogm
fwçatni
fûrészeïni (scier)
aidant
feddeni
nyitni (ouvri^
nytlni (s'ouvrir)
7* Ce qui peut frapper encore d'avantage, c'est la res-
semblance qui se trouve entre une quantité de mots man-
dschous et de mots grecs, latins, allemands, etc« Cette
remarque a été déjà faite dans le Mithridates d'Adelung
et Yater; cependant les exemples, qui y sont choisis, me
paroissant peu propres à en prouver la vérité, je choisis
les suivans, qui, je crois, le démontreront plus clairement:
ba endroit, lieu, pays; latin: pagus
mederi la mer; ]at«: mare
boldchon onde ; danois : bolge, angl. : billow
angga bouche, détroit;' lat« : angustiae
akha pluie; 1at«: aqua
aisin er, métal; lat.: aes; allenou: Eisen
chaun soleil; angL: snn
anii/a an; lat.: annns
elden splendeur; suédois: eU, le feu
ioudchen foret^ bosquet; allem.: Busch
lama tombeau; lat.: tumulus
Uenggou langue: lat.: lingua
hetkhe le pied; lat.: peS| pedis
sen§gt sang; lat.: sangnis
amou tante: lat.: amita
marin cheval; allem.: Mahre
Jcesike chat; allem.: Katze
màla massue; lat.: maliens
anggara grand vase; allem.: Anker; lat«: amphora
taukhe couverture; allem.: Decke
chala oisiveté; grec: cxoXtj
aunoun fardeau; lat.: onus
arga ruse; allem.: Arglist; lat.: ars
kora chagrin; lat: cura
8iran suite , série; lat.: séries
amba grand; lat: amplus
amauran éfrh^ amoureux
faurou fureur; lat: fivor^ furia
fàkhàla pâle^ &uve; allem.: £ihl
sain bon^ sage; lat: sanus^ sons
foulaun beaucoup^ plus; grec: Ttolvg
youyaun uSamé^ à jeun; lat: jejunus
— 10 —
hhdtkMn chaud; lat : calidus
leoleme parler; grec : XaXleiv
ntttkAôme flëchîr; allem.: neigen
merkime se souvenir; allem.: xnerken
dahtame doubler
itiotranie convoiter; allem.: kubren; lat«: quaerere; grec:
XaïQBiv
marame arrêter; lat. : morari
tametne attendre; angL: tarry
hargiyame garder; allem.: bergen
fàsime saisir; allem.: fassen
JkAendoume dire; lat.: cantare; pers.: khendeu
aie non y pas; grec: ovx
tala jusqu'à; angl.: till
harau devant; lat.: pro; grec: ttqo
ouikhai d'abord; grec: aîftixa
c
auttau i . ( ovtù)
\ ainsi; grec: }
8. Il ne me reste qu'a donner un aperçu rapide des
livres qui ont paru jusqu'ici par rapport à la langue man-
dchoue. Quant aux oeuvres élémentaires il ne se trouvé
qu'une courte grammaire écrite en langue latine dans
Melch. Thevenot: Relation de divers voyages curieux
Paris 1696. in -fol. Tom lY, dont le P. Gerbillon est
l'auteur^ et qui a été traduite en français dans le XIII«
volume des Mémoires conc. la Chine p. 39 — 73 ^ et pu-
bUée à part Paris 1787.
— 11 ~
Quelques obsenradôns sur la langae sont inséra dans
le Mithridates d'Adelnng et Yater T. L p. 514. s. T. lY.
p« 194* 8. On peut consulter outre cela: Langlès Alpha-
bet i^iantchou, à la tête de son dictionnaire et. à~ part.
Paris 1808.
Abel-Rémnsat^ Recherches sur les langues tartares vol. I.
Paris 1820.
Langlés^ Notice d'un dictionnaire latin-chinois-mantchouy
insérée dans le Tome Y. p. 581 -^ 606 des Notices et Ex-
traits des Manuscrits de la bibliothèque nationale.
Slaproth^ Lettres sur la littérature mandchou. Paris
1815.
Langlès Dictionnaire Tatare-Mantchou-François. III.
vol. in -4°.
Pour les textes il y a
Langlès Rituel des Tatars-Mantchoux, qui fait partie
du Tome YII. (première partie p. 241—308.) des No-
tices et Extraits des Manuscrits de la bibliothèque natio-
nale et qui a été imprimé à part à Paris an XII.
(1804.)
Klaproth| Yerzeichniss der Chinesischennnd Mandschui-
schen Éiicher nnd Handschrifiteni etc»
— 12 —
XJaproth^ Abbandlung iiber die Sprache wxà Schrifit der
Vigtareiu Berlin 1812.
Abel - Rémusaty {^'invariable Milieu^ en chinois et en
mandchou, inséré dans le Tome X* des Notices et Ex-
traitsj et publié à part à Paris 1817»
EJaprothi Chrestomathie Mandchou. Paris 1828»
GRAMMAIRE MANDCHOUE.
LIVRE PREMIER.
DES LETTRES ET DES PARTIES DU DISCOURS.
CHAPITRE 1.
9.
Ij'alphabet mandchou e8t composé de vingt -quatre lettres^
savoir six voyelles: ay e^ i, o, ou et 6^ et dix -huit con-
sonnes : Hj £^ g, hhy b, p^ s, ch^ ty d, J, m, ich^ dch, y y
Ty jTet %»• On peut porter le nombre à trente -trois en y
ajoutant les lettres suivantes : j, ss, tsy dsy k% ^% kV tchh,
dchh, inventées seulement pour la transcription des mots
chinois et étrangers*
10* Le Mandchou s'écrit de haut en bas^ et les lignes
se succèdent de gauche à droite.
11. Quoique ce soit une écriture tout-à-fait alphabétique^
comme celles des langues européennes^ les lettres sont sou^.
— 14 —
mises à quelques altérations qui dépendent de la place
qu'elles prennent dans un mot, et des lettres qui sont im-
médiatement ayant et aprèsé C'est pourquoi il ne snffit
pas de donner une simple table des yingt-quatre lettres de
Falphabet, mais il m'a paru nécessaire de composer le syl-
labaire ci -joint 9 en m'attachanif au système de transcrip-
tiou introduit par M. Abel-Rémusat (Recherches s* L 1.
tartares voL L p. 90.) et en y ajoutant quelques pages
qui serviront d'exercice tant pour lire les textes mandchous
que pour écrire en caractères originaux les mots qui se
trouvent dans cette grammaire imprimés en lettres la-
tines*
12. On voit par cette table, qu'il y a quelque différence
entre cette écriture et toute autre écriture alphabétique,
c'est que les lettres ne sont pas seulement altérées par la
place respective qu'elles occupent, mais encore par d'autres
lettres qui suivent ou qui précèdent, comme par exemple
k^ g> ih^ t et d qui ont une figure différente selon qu'elles
sont suivies d'une voyelle dure ou moUe (expression que
j'expliquerai d'abord) ou d'une consonne.
13* La partie principale de la plupart des lettres man-
dchoues est un trait on un cran à gauche de la ligne ho-
rizontale* Cç trait seul est l'a ce qui est aussi sa déno-
mination en Mandchou. Un point à droite en fait Ve, un.
point à gauche le n. Deux de cçs traits sont le i devant
une voyelle dure, dont on fait le ^ par un point à droite
et le M par un petit cercle aussi à droite. Ce même
point à droit change i'o en on et le ^ en d. L'e et Vam
— 15 —
n'ont pas ce point après une des consonnes i^ g^ ihy t et
d^ oà ils sont indiqués par la figure changée de ces lettres.
14* JR ne se trouve jamais au commencement d'un mot
mandchou; iv au contraire ne se trouve qu'au commence-
ment! ^^ ^ ^^ P^^^ ^^^ suivi que d'un a ou d'un e^ et
au milieu des mots^ lorsqu'une des voyelles o^ au ou ^ est
suivie par un a ou un e^ où on les sépare par un w^ qui
ne se prononce pas.
i^ a la même figure que w; dans les cas seulement, oà
il poùrroit résulter quelque ambiguité, c'est-à-dire devant
l'a et l'e, il en est distingué par un trait à droite.
I précédé d'une autre voyelle, est doublé, excepté à la
fin d'un mot.
Ou ne se trouve jamais après aone; c'est pourquoi on
écrit dans la transcription des mots chinois oo au lieu de
ao ou aau^ et eo au lieu de eou.
15. La plupart des mots mandchous se terminent en une
voyelle ou en n; il n'y a qu'un très petit nombre de
mots , dont la dernière lettre est une des consonnes i, b,
s, r ou ng.
16. Les Mandchous ayant adopté plusieurs mots chinois
et transcrivant souvent les noms propres de cette langue,
il pourra être de quelque utilité pour celui qui veut ap-
prendre le Mandchou, de connaître les règles, d'après les-
quelles se font ces transcriptions. Je donne donc une
table des sons chinois, tels qu'ils se trouvent dans la
grammaire de Abel-Rémusat (page 24) avec les transcrip*
tions mandchoues, aussi complète qu'il m'est possible*
16
CX«NO&.
Standdum.
ChhùiS' Mandchou.
Chinois.
Mandchou*
i
e>e'
•
3
•
J
oan
San
ih
i,k'
ng nesetraijuRcrit
oen
6en
t
d
pas
au com-
oang
ôang
ih
t
mencement»
oua
oua
ich
dch
eul
el
oue
oue
1
Ich
ai
ai
ouei
ouei
P
b
Où
00
ouan
ouan^ôan
ph
P
•
et
ei
ouen
buen
n
n
eou
€0
ouang ouoMigy éng
m
m
ta
iya
eng
eng
f
f
• •
toi
iyai
ing
ing
w
'. W
iao
iyoo
ang
ang
tseu
dse
ian
iyan
oung
oung
ihaeu
ise
• •
tet
iyei
un
6n
s
s
ieou
io
tvou
ou
sse
sse
iu
• •
ichi
dchhi
td
dchi
iun
iyôn
tcTJii
ichhi
thaï
ichi
iouan
ioan
ichin
dchen
ch
ch
iouei
ioei
ichhin
ichen
y
y
oa
6a
iching
dcheng
h
ih, m
oui
oui
ichMng
icheng
l
l
oei
ôi
17», En Mandchou 9 comme en Hongrois^ en Turc^ en
Mongol| on peut distinguer les voyelles dures ^ a, o et 6^
des voyelles molles e^ i et ou. La raison n'en est pas
seulement j qu'elles altèrent la figure des lettres ^ qui pré-
— 17 —
câdenty comme on a vu plus haut^ mais cette distmction
se remarque encore dang toute la langue , de manière que
dans un mot mandchou une voyelle dure est ordinaire-
ment suivie d'une autre voyelle dure, et de même une
voyelle molle d^ne autre voyelle molle. On verra Tin-
fluence de cette règle dans la conjugaison des verbes,
dans la formation des pluriels etc. Cependant elle n'est
pas sans exceptions, et je crois devoir en remarquer les
suivantes, ^qui sont les plus ordinaires :
18. D'abord i et 6 n'ont d'influence que sur la figuré
des consimnes précédentes, outre cela on pourroit les ap«
peler voyelles moyennes ou intermédiaires, parcequ'elles
sont jointes dans le même mot à des voyelles tantôt dures^
tantôt molles*
Plusieurs finales sont toujours invariables, telles que de^
he, mcy tcioutty houn, et de même il y a quelques syllabes,
servant à former les genres des verbes, qui ne changent
jamais, p. e« Inm^ nau^ d^u, dcM, mi (§• 68* 77. 80 et 81»)
Enfin l'affinité des voyelles est encore souvent négligée;,
lorsqu'elles sont sépigrées par deux consonnes.
19. Pour ce qui regarde la prononciation de la langue
mandchoue, on trouve peu de rraiseignemens dans les
livres que j'ai pu consultera elles se réduisent aux obser«
vations suivantes :
En général on prononce comme oll écrit; g est toujours
prononcé comme dans vies mots français garde ^ guérir f
ide, goût; jamais comme dans 4ge, gUe, gène etc.
Mandchoue. 2
— 18 —
N n'a jamais le son nasal, il se pranonoe comine en
espagnol^ en hongrois^ en allonand etc*
Kh paroit avoir qnelqne analogie arec le jc des Es-
pagnols ^ le h des Hongrois et le ch des AUemands; ob
s'en sert pour la transcription du h chinois*
Ch se prononce comme dans les mots français : chagrmf
chercher , et j comme dans jamaù^ jeune.
La pénultième est ordinairement brève et presque man-
gée, comme dans tofokhony quinze , prononcez: tqf^khaiu
m
S devant t se prononce souvent comme j, p* e« mssikka
prononcez oujikha; h devant i se prononce comme te on
comme le z allemand et italien ; g devant t se prononce
ds; tch devant t est toujours prononce isy et dch devant i:
dsm La prononciation de Ve final ressemble à un o bref etc.
Mais comme toutes ces règles sont assez vagues et d'ail-
leurs de peu de conséquence, j'ai cm plus convenable
de ne pas m'y attacher dans la transcription des moto
mandchous, qui se trouvent dans cette grammai», persuada
que cela servirait plutôt à embrouillelr qu'à éclairer ceux
qui veulent étudier cette langue. J'écrirai donc OËtmUa,
fdii, dctUi, etc.
20. Il est très -probable que cet idiome^ comme tout
autre qui s'étend sur un grand espace de terre ^ fît plu-
sieurs dialectes différens: cependant on en sait peu de
chose» Les seules particularités qui s'y rapportent, se
trouvent dans les dictiolmaires , où le même mot est sou-
vent écrit de deux manières différentes, comme par exem*
pie imiiyahba et oumiyahha le ver, ii^fame et mAiyamc
— 19 —
hmr^ fdkmm et Makomi culotte , /butgtyon et thoulgiyan
ronge, faié et iaké reanpart, amla et etfUle.le coq, iomo
et ffiomo le singe, idchUJcMn et idchirkhén gai, prompt; —
variations qni paraissent tenir d'une différence de dialectes. —
On dit que la prononciation la plus pure est ceUe de la
tribu des Soïan.
CHAPITRE 2.
' .
31. Quoiqu'il y ait des nqmB mandchous, tant .snbstan-
ti& qu'adjectifs, qui se disli^gueiit d'autres. parties du dis-
cours ou par leur, terminaison qu. par leur signification,
il y en a aussi une grande quantité qui n'ont aucune ter^
minaison particulière et qui admettent même, quelquefois
une signification verbale . ou adverbiale on celle d'une
simple particule. Outre cela la plupart des noms mandchous
peuvent être pris tantôt comme suhstantifij, tantôt comme
adjectifs, selon que le sens le requiert.
■ ■ ■ ■ " . .
22. Les terminaisons particulières des noms, qui se
trouvent dans cette langue, sont les suivantes:
1) Pour les noms en général , tant substantift /^'ad«
. jectifs:
9^) V^ P« ^ mtfckQm^ga Ipuable^ . de 9w : ham€ louer;
yangsamgga beau, de yang^im^. cultiver; g^agg»
2*
l •'
~ 20 —
union 9 àe falime nnir^ dchaUu^ga rang^ àégté^
gâiérationy de dchalan g^n^tion^ siècle*
b) lan^ len. Ion p« e. dorolan cérémonie de doro
régie; ichtkhalan convoitise^ appétit^ ie tcTnkha vo-
lonté; moudchUen coeor, de moudchin coeur; foi"
hoïan court) foible«
c) ihij/an p« e. tatchikhiyan doctrine ^ de iaichin
science 9 doctrine; mîiçhtkhyan superficiel*
d) liyan, liyen p* e. sàkhàliyan noir ^ de sukhàkhin
noirâtre^ obscur; moukhélijfen cerde^ rond»
e) Jchen^ khon, gon^ go^^ kan^ Iken Ip» e. choitleihen
tribut) de chouleme exiger un tribut; gosikhon misé-
rable ^ >de gosime aimer ^ avoir compassion; miya"
mgan ornement^ de ndyamime oroxiri bodogan sort,
destinée^ de bodome compter^ déterminer*
Ces deux dernières terminaisons servent quelque-
fois à former une sorte de diminutifs p. e* echeme^
iîyen un peu de travers^ de echen de travers; biragan
petite rivière )' ruisseau ^ de bîra fleuve; soiàoton
îaùnâtre)' de aokhm jaune.
f) ri p. e* ountoukhouri ^bSjIj inutile ^ de omdaukhoun
vaiu) vide; moudomi dragon^ boïori automne*
j^) Pour les. noms substantifs:
a) iùu^ hi p* e. boulekou miroir; daibauké "pcft^ vase;
cMiMotfioif faute) erreuTy de endebattme tner^ corn-
- • mettre une- firate*'
— 21 —
H) ybim j mmu p« e. dchatafoun vieillesse^ de dchatan
siéde, âge 9 ihâàliyasaun équilibre ^ tranquillité ^ de
Jchôàlij/ame être tranquille ou d'accord.
c) tchoumy tcMn p. e. souSatchoun souffirance^ dou-
leur; dchabichaichon repentir f regrets. Cette ter«
minaison forme des substantifs verbaux^ qui signifient
l'action du verbe ^ dont ils sont dérivés ^ comme de
sotêHame souffirir^ dchàbtchame se repentir^ regretter*
d) La finale la plus ordinaire des substantifs verbaux
est fi on boun p« e« aichan ou atchaboun nnion^ de
ald,ame imir j efin jea, comédie, de efime jouer ime
comédie^ gônm pensée^ de gônime penser; Sgaboun
différence^ de Ugame distinguer etc.
3) Pour les noms adjectifs:
a) khoum, Mén p. e. wesiihouu honorable ^ de wesime
honorer ; fousUâhén méprisable ; sidchithim ou
ddchirkhin sincère; somùihén caché ^ de somime
cacher.
b) tchùuka^ tchouke. Les adjectifs qui ont cette ter-
minaison sont dérivés de verbes actifs et signifient
que quelquechose ou quelqu'un est digne de ce que
le verbe dénote ^ à -peu -près comme les adjectifs
français en cble^ tble p. e. geletchouke redoutable,
de geleme redouter; scdchaichouka louable, .de
êaichame louer; j^gotie/ciioiiittf admirable, de fer^
gaueme admirer*
c) Les substantifs sont changés en adjecti& par l'addi-
tion des finales ngga, nggcy nggo p. e. hhôiwrmgga
22
qBdque
fawelle.
•^ #
flnalilé im la
iplojén à cet cSeC aont «0,
jr, «j toj Ifj rt p. e. Uafam magutn^ &it Uàtfim'-Ma ou
tta/ÔM m Ho/tt^ Mm ckmJ, fiât M^
fint cftofttMi, «MnKg* F0Î9 fiut aom^r'^sa^ gomtcimi «mi, fiât
gmuicioÊiêe, dckmd enfimt, fiât iIcAmot^ lidti« komme,
fint £UUafi^ lAAke fismiM, fait MdUM% «nMa ado-
lescent^ fiât mikàaia, àkhém firère dkié, fiât dUMto^ i2^
fi^r© eadet, fiât d€9te, ed^em maître ^ semeur ^ fiât
tâdieie, ma fa àieiil^ fiât OÊofarL Remarquez que ks termî-
iiaMoiis sa et ta sont pour les mots, qni ont des Yoyelles
dures (a, o), eî et et te pour cenXy dont la domîère voyelle
est moik (m, r).
— 23 —
*
25* Outre cela on emploie quelques pardenles ^ telles que
set, ourae^ tome, dchergi, tawnen, genunêy pour former une
sorte de pluriel qui se traduit ordinairement par: ceux qui
sont — 9 tous les — etc* p. e. nù/àlma aei tous les hommes^
hkkhei ourse librorum s. litteramm omnes^ les lettres,
as&ha ourse, ceux qui sont jeunes, ékhe ourse les médians*
Ces deux particules ne s'emploient que pour les hommes^
les autres s'emploient indifféremment pour les choses animées
et inanimées p. e.:
Ere gisoun he H^àkna tome hùchetcki atchambû
Hoc verbum homines omnes inquirere decet.
Ces paroles doivent être étudiées par tous les hommes*
KhatcMn tome narkhôn forgouetchouke ombu
Aes omnes subtiles et miracnlosae sunt.
Toutes fe% choses sont subdles et miraculeuses*
Dcliergi dénote en général une pluralité ou une totalité
d'une même espèce dont un ou plusieurs individus sont
nommément indiqués, et dont on veut marquer la totalité
par le nom collectif; on peut le traduire par: et caetera^
et les autres* .. p. e.: ,
Chakhôroun^ khàUcMn, olhhon, ousiihin, mangga, ou^
ihoukewi dchergi thatchm*
Frigidum, calidum, siccum, humidum, forte, débile et
I.
caetera.
Le froid, le chaud, le sec^ l'humide, le fort, le foible etc.
Mooi dchergi dchaka be bailalame.
Lignum et caeteras res adhibere.
Se servir de bois et d'autres matériaux*
— 24 —
Maknre, gahtara, sedchen dchafara dchergt baktu
Saltare, jacnlari^ cnmiB dncere et caetera negotia.
Danser^ tirer des flèches^ mener on chan etc.
Remarquez que si mi nom substantif ou adjectif précède^
il est affecté de la particule t qui marque le génitif ^ -et
que si un verbe précède^ il est mis au fntnr^ c<Hnme on a
TU dans les exemples cités (t. §• 190)«
Oemou signifie: tous à la fois^ ensemblct D se place
après son substantif.
Tûumen signifie : dix mille ; on 8*en sert surtout dam
cette expression : foumen dchaka toutes les choses^ toutes les
créatures*
26. Les noms mandchous ne subissent non plus de
cbangement par rapport aux cas. Us sont tous^ propre-
ment parlant^ indéclinables. La distinction des cas ne se fait
qu'en mettant après les noms certaines particules ou post-
positions qui répondent aux cas des Latins ^ en. marquant
le génitif 9 le datif ^ l'accusatif et l'ablatif; le nominatif et
le vocatif s'emploient toujours sans aucune particule ^ tant
au singulier qu'au pluriel.
27« Les particules servant à distinguer les cas sont t ou
ut pour le génitif^ de pour le datif ^ he pour l'accusatif et
icU pour l'ablatif. Elles s'écrivent ordinairement séparées
du nom^ et ce n'est que dans certains cas^ qui ne parais-
sent suivre aucune régie, qu'on les y joint. On trouve
indifféremment bitihei et btikhe-i du livre , fit^o&piat et
niyatma^ de Thomme, fedchergide eifedchergi de au -des-
sous, babe le lieu (locum) et na ie la terre (twram) etc.
— 25 —
On obsenre cependant qae les noms tenninés par une con-
sonne sont toujours sépara de ees pardcules^ excepté de,
qui s'y joint quelquefois; que le mot ba, lieu^ s'écrit
presque toujours en un mot ayec la terminaison du cas^
et que tM ne se lie qu'à quelques postpositîons et adverbes
et aux futurs des verbes. La particule ni, servant à mar«
quer le génitif^ ne se met qu'après les mots terminés par
une consonne^ excepté n^ p. e. iseng m smggeri une souris
du grenier^ wang ni du roi etc«
28. En flEÛsant usage de ces particules ^ on peut former
la déclinaison suivante :
Nom* dchakof la chose on les cboses
6én« dchaktti ou dciaka-'i de la chose
Dat« dckaka cZe à la chose
Ace» dchaka he la chose
AbL dchaka iiM de la chose*
Nom. edchen le maître
Gén« edchen^i du maître
Dat» edchen de au maître
Ace. edchen he le maître
AbL edchen tchi du maître.
29« Le pluriel ^ s'il est marqué par une des désinences
on particules ci- dessus ^ se décline de la même manière^
comme dans les exemples snivans:
— 26 ~
Nom. chtAua les écoliers
Gén. ùkaiùed des écoliais
UàU chùbba de aux écoliers
AcG» chobUa he les ^coUers
AbL chabisa ichi des écoliers.
Nom* sam amrae les bons
Gem sam aursei des bons
DaU sain ourse de aux bons
Ace. sain ourse he les bons
AbL sain ourse tcU des bons.
30. Si le substantif se termine en i, Vi du génitif est
ordinairement omis. On dit p. e. nîyàlmai dowêouki gese^
hominis formae instar ^ semblable à une figure humaine;
yàli dolo dans la chair. Mais on dit aussi tougi^i gese
semblable à un nuage; beye bisire fon^i dchalanri kh^
touri^i toumen, ipsius existentis temporis mundi feUcitatum
copia^ la quantité des plaisirs mondains de sa lie.
Les mots qui viennent du chinois et qui se terminent
en iy sont quelquefois suivis de la marque du génitif ni,
p. e. J-m deyeny la salle d'L
31. Le génitif précède toujours le nom dont il dépend;
cette règle ne souffre point d'exceptions ^ p. e. edchen^i
iheseboun l'ordre du seigneur; irgen^i ama etne le père et
la mère du peuple. De même l'adjectif ya toujours de-
vant son substantif et ce n'est que le dernier qui prend
la particule du cas^ p. e. nemdshe saisa^i khendoutheMgge,
~ 27 —
vetemm gapientinin dû^mii) la parole des anciens sages.
Si on adjectif n'est pas suivi d'un sabstandf ^ où il tient
lien dn substantif méme^ il reçoit les terminaisons de^ cas
anssi bien que celui -eL On dit p« e. âotn he haime re-
chercber le bien; ekke he yahoume fûre le mal.
Quand plusieurs substantift se suivent^ sans dépendre l'un
de Fautre^ et qu'ik seraient lies en firançois par et ou ou,
on n'ajoute la marque du cas qu'au demier^ p. e«:
Abia na, chmm, btya^ edouHj akdchan^ aga^ taJkiyan
he tauaichi.
Coelum, terram^ solem, lunam^ ventum, tonitru^ pluviam
et fulmen si respicimus.
En regardant le ciel^ la terre , le soleil ^ la lune^ le
yent, le tonnerre^ la pluie et la foudre.
Au contraire si plusieurs substantifii qui se suivent sont
chacun marqué d't^ c'est un signe que l'un est dépendant
de l'autre^ p. e» niy aimai gônin^i genggît/en l'intelligence
de l'esprit de l'homme ^ au lieu que myaJma, génin't
entchaulerengge voudroit dire: la différence des hommes
et des esprits.
Doulimbai gouraun - 1 dchaulgei nomotm hiïkhei narkhôn
gtsaun.
Medii regni antîquitads sanctomm libromm subtilia
rerba.
Les paroles ingénieuses des saints livres de l'antiquité
du royaume du milieu.
(Nomoun s'appellent les livres classiques des Chinois^ en
chinois king [No. 7877 du Dict de Glemona] ; doulimbai
— 28 —
gouroun, en chinois ichatmg^loue [No« 26— • 1539 du
Dict.]^ le royaume du milieu^ est le nom que les Cliiiiois
donnent à leor empire.)
32. Le Tocatif s'exprime ordinairement par le substantif
seul sans aucune marque particulière: agau o nudtre;
ama o mon père. H y a des expressions particulières
pour les exclamations de joie^ de douleur , de surprise^ de
crainte etc.^ dont on parlera plus bas ($• 163).
33. Il n'y a rien à dire des noms propres ^ et il faut
seulement observer que le titre se met toujours devant le
nom p« e« kooli séigtyere yamcun^t altkha bitkhei da Jkhife,
Khife^ conseiller du tribunal des rites. Quant aux noms
propres des Chinois^ on en trouvera les renseignemens né-
cessaires dans la Grammaire de M. Abel-Remusat §• lOl. s.
CHAPITRE 3.
34. Les nombres cardinaux des Mandchous sont les
smvans:
1. emxm
6. ninggùun
2. dch^ue
7. nadan
3. Uan
8* dchàkin
4. dwnn
9. Oi^mm
5. aaundcha
lOt dchouan
29
11. di^k&mm emou
12* dchoùan déhome
13. dckouan San
14. dchouan daum
15* tofokhan
16. ddouan fdttggaun
17. dchùuan nadan
18. dchouan dchàkôn
19. dchouan owfoun
20. orm
21. orin emou etc.
90, ^^rài
40. dem
50. sousai
60. mndchm
70. nadandchau
80» dchaMndchou
90. ouyoundchùu
100* tanggâ
101« tttàggû emou etc.
200. dchoue tanggô etc.
1000. MMgi^gpaii
2000* - dchoue minggan etc.
10000. tournent
Les nombres composes sont rangés d'âpre leur
valenr; les milliers précèdent les centaines; cenx-cî les
dizaines etc.; p. e. riviotf mmggan dchaMn tanggô gôsm
emou 1831«
35. Les nombres ordinaux sont formés en ajoutant /db*
au nombre cardinal dont on retaranehe le n finale s'il 7
en a un. Les deux premiers nombres sont formés d'une
manière irrégnliére: oudchou on oudchoufchi le premier^
et dchai on dchaùchi le second. Les antres sont:
Uatchi le troisième
douîtchi le quatrième
aoundohaicii le dnqoième
ninggoutchi le sfadèone etc.
dchommaéd k dijdème^
— 30 —
Lies snivans se forment d'une manière rigfoUièeey et il
est à remarquer que des nombres composés ce n'est que
le dernier qui est affecté de la désinence ordinale:
dehouan anautchi le onzième
dcitman éUAouetchi le douzième
dohouan Uaidii le treizième
tofoJèhaicTii le quinzième
mitchi le vin^ème
em tmûuiM le vingt -unième.
Les Mandcbons ont en outre des expressions particu-
lières pour compter les années ^ les mois et les jours;
ainsi la première annëe s'appelle êottiehoumgga.amyaj le on-
zième mois omchoti hij/a, le douzième mois dchm^dm
iifa etc*
36. Les nombres qui expriment, combien de fois qnel-
qlie cbose se £Eut| en. latin: semel. Us, ter etc. sont formés
par la terminaison ^m que l'on ajoute au nombre cardia
nal, p* e« :
emgeri une fois
tlanggeri trois fois
nodang-^m sept fois
ouyounggèri neuf fois
dcimêonfffferi dix fois
tangginggeri cent. Ibis
^if'gganggeri mille fois.
— 31 —
On se sert aussi à cet effet de dchetgi on de moùdan,
en le plaçant après le nombre cardinal, p« e. emou tnom^
dan une fois^ Han maudan ou ùan dehergi trois fins*
37. En ajoutant maudan à n^ nombre ordinal^ on ex-
• »'■■
prime: la première fois^ la sécènde fois etc. On dit:
tovktan moudàn la première fois^ dchai moudan la seconde
fois, tUachi maudan la troisième fois etc*
38. Les nombres distributifii, en latin: singnli^ bini,
terni etc. sont d^riv^s des nombres cardinaux en y ajon-
tant la finale la ou le , p. e. emte seke gairi singulam
mustelam scytbicam dantes, ceux qui donnent chacun une
zibeline de tribut; ainsi on dit:
tlaia chacun trois^ toujours trois^ teitii
soundchata chacun cinq^ qnini
nadata chacun sept, septeni
auyoute chacun neuf^ hôyèni ' '
wita chacun ving^ yiceni
gésita chacun trente, triceni
nadanddumte. chacan soixante ««dix, septnageni etc.
39. Pour exprimer : un i un, deux à deux etc. on met
le' nombre cardinal deux fois de suite, suiri de t , p. e. :
■ » ■
emke emie^i un à un , Pun après l'autre
ilfm San'i trois à trois
saundcha éoundàha-'i cinq à cinq.
— 32 —
40» Ce que les grammairieiis latins appelkait nombres
miiltiplicati& (simplex^ duplex etc.) se iait en mandchoa
par le mot 09tboi$ p« e«
ilan ùubou trois fois autant^ le triple
dchouan oubau Sx fois autant^ le décuple
ù7*în oubou Tingt fois autant»
41* On peut encore compter parmi les noms de nombre
les mots dont la signijBcation renferme une quantité indé-
terminée y tels que j^t/a chaque y meni ment ou meimeni
chacun, Tun et l'autre* Le premier ne s'emploie qu^arec
un substantif ou un participe qui en tient lieu p. e. ym/a
bttiia chaque chose, 2/aya weile chaque affaire; du dernier
au contraire on se sert en parlant de quelque chose on de
quelque être raisonnable, qui est sous -entendu on dcmt on
suppose avoir déjà parlé p« e,
Toua mauke be dchailame, .mouke ioua be dchailame,
mem meni beyebe larmara be gÔMÎraiém
Ignis aquam ritare, aqua ignem vitare et quisque se con-
serrare non cogitât.
Le feu ne pense pas à éviter l'eau, ni l'eau a éviter le
feu, ni l'un ni l'autre à se conserver soi-même*
Niyàlma de mini mem dchergi bi.
Hominibus cuique ordo est*
Chaque homme a son rang.
— 33 —
Mem mem gùurfmn^i fq/inm''i ïntkhei stmgitn tveile
itrofnit,
Quisqne regni legum libromm instar poenam luit.
Ghacim sera puni d'après les lois de son empire»
Elien signifie aussi: chaque^ tont^ p* e«
AhJcai fedchergi eken dchàka baitaïan de atchambi.
Coelo infra quaeqne res nsni conyenit.
Chaque chose sous le ciel remplit sa destination.
Les autres mots de ce genre sont : tome tous; gouitchi
tout, entier; i/a chaque; oudoudou plusieurs; audou com-
bien; foulou plus, trop; laAdou beaucoup; kamso peu etc.
42. Les Mandchous ont adopté les figures numériques
des Chinois (y. la table lithographiëe) mais ils ne s'en
servent que pour numéroter les livres et dans les livres
de mathématique, où ils ne peuvent s'en dispenser» Outre
cela leur usage est très -limité»
43. On sait que les Chinois se servent de la combi^
naison de deux cycles ^ l'un dénaire, l'autre duodénaire,
en en formant un de soixante y pour compter les années»
Les Mandchous ont adopté cette manière de chronologie^
pour laquelle ils ont composé les deux. cycles snivans:
1. CYCLE DÉNAIRR.
1» uioanggiyan vert
2» niokhan verdâtre
3» fotdgiyan rouge
4. fouUîkMn rougeâtre
5» suayan jaune
Grammaire Mamddwue* ^
— 34 —
6. BokhoH jaunâtre
7. cktmggiyttn blanc
& chakhidn blandiâire
9. sathaUyan noir
10. sakhakkin noirâtre,
2. CYCLB DUODÉNAIRB.
1. smçgeri souris
2. ikhan boeuf
3. tadkha tigre
4. khéhnathân lièvre
5. moudouri dragon
6. meiihe serpent
7« morin cbeval
8. hhomn bélier
9. bùnio singe
10* ichoko poule, coq
!!• indaihén cbien
12. auiffiyan porc.
JLa première année du cycle de soixante sera donc
ceUe du souris vert nUmnggiyan singgeri^ la seconde celle
du boeuf verdàtre nioihan ikhany Ponzième ceUe du cbien
vert^ moanggiyan tndakMn et ainsi de suite jusqu'à la
soixantième, qui est celle du porc noirâtre, êakkakkâm
ùulgiyafu Le cycle, dans lequel nous vivons, commence
avec l'an 1805.
44. Mais comme ce cycle doit retourner tous les
soixante ans, il en pourrait résulter de grandes difficultés
— 35 —
et des erreurs très -graves en fait d'histoire, s'il n'y arait
une antre manière d'indiquer plus spécialement lequel des
cycles, qui sont passés jusqu'à présent, devait être entendu*
Les Chinois ont remédié à cet inconvénient par les noms
particuliers, que leurs empereurs donnent aux années de
leur règne, tels que Khang-hi, Young-tching etc. Les
empereurs de la dynastie mandchoue actuellement régnante
ont conservé cette coutume, en choisissant non seule-
ment un nom chinois pour leur règne, mais en lui sub-
stituant aussi un nom mandchou ,' dont on se sert en écri-
vant dans cette langue* C'est ainsi que les années Khang-
lii (de 1662 à 1723) s'appellent en mandchou élkhe taffluf
les années Young-tching (1723 — 1736) khéaliyasimn iob,
les années Rhien-loung (1736 — 1796) abim wehiydshe^
les années £ia-khing (1796 — 1820) michoungga fengiAeu,
et les années Tao-kouang, qui ont commencé en 1820,
doroi eJdengge. On dit p. e. Abkai wekiyeihe''i dchouan
dchàkoichi aniyuy saikhàkhôn IchoJco, la dix -huitième année
Khien-loung, qui est celle de la poule noirâtre (1753 de
notre ère ) ; klioali^asoun lob - 1 dchauan ilatchi aniya,
niokhon IMlmàkMn^ la treizième année Young-tching, qui
est celle du lièvre verdâtre (1735 de notre ère)*
3«
36
CHAPITRE 4.
45. Les pronoms se déclinent à-pen-prés comme les
substantifs^ en ajoutant les mêmes particules, qui n'en sont
cependant pas séparées comme des substantifs^ mais qui
s'écrivent en un mot avec le pronom même.
46» Les pronoms personnels sont les snivans :
1» Pnmom de la première personne»
Nom. bi ]e, moi be nous
Gén. mini de moi meni de nous
Dat. minde à moi mende à nous
Ace. mimbe me membe nous
Abl« minlchi de moi. mentcM de nous.
2. Prtmom de la seconde personne.
Nom. si ixLy toi soue vous
Gén. sini de toi soueni de vous
Dat. sinde à toi souende à vous
Ace. simbe te souembe vous
Abl. sintchi de toi. souentchi de vous.
3. Pronom de la troisième personne»
Nom. t il, lui, elle tcAe ils, elles
Gén. ini de lui icheni d'eux
Dat, inde à lui ichende à eux
Ace. imbe le ichembe les
AU. inidU de lui. tchenicU d'eux.
— 37 —
47. Les Mandchous ont encore nn autre t^rme poor
le pluriel de la première personne y savoir mamse , qui se
décline comme un substantif et qu'ils emploient dans tous
les cas où ils veulent indiquer que celui à qui on parle
y doit être compris ^ tandis qu'ils se servent de ie^ si
ceux, auxquels ils parlent , n'y doivent pas être compris.
Dans le traité de paix entre la Cbine et la Russie^ dont
le texte mandchou est inséré dans la chrestomathie de
Klaproth, on trouve le passage suivant, qui montrera plus
clairement le différent usage de ces deux pronoms:
myaïma Jeemoum iehetchen dabawêe yàbmmîbi, erebe mauêc
dchoue goitraun lasWudame gisaureràké dcku
Nunc nostro Khinggoun Tougonrik vocato loco, vestri
homines continuo fines transgrediuntur, hoc nostra duo
imperia intermmpentes non loquentes si smit.
Actuellement vos sujets passent souvent la firontière
pour aller dans notre contrée appelée Khinggoun Tougon-
rik; et si nos deux empires ne prennent pas une décision
là- dessus etc.
^{ka mem nyaïma soueni dcheUAen he dabaiaume
generengge biiehi.
Si nostri homines vestros fines transgredientes omî-
tes sunt.
Si quelqu'un de nos sujets dépasse votre firontière*
Mouse myaltna serengge*
Nos homines quidem.
Quant à nons autres hommes.
38
48» Le génitif des pronoms personnels tient lieu de
pronom possessif , p. e. mim ama mon père, sini eienggi
ta yalenr^ meni gisoun notre discours y sauetti kcUoum iAan
votre impératrice.
Ambasa aaisa ini ne^i teiaou be yabomnbi»
Sapiens suo statui conveniens agit.
Le sage agit convenablement à son étàU
Tdeoi haleUie endaurL
Eomm dicU spiritus.
Ce qu'ils appellent esprits.
49. Les pronoms possessifs disjoints se forment par
l'addition de la finale ngge au génitif du pronom persola-
nel^ p. e. mîningge le mien, smingge le tiep.
/ 50. lies pronoms démonstratifs sont les suivons :
•f
Sittg.
Plut*
1.
Nom.
ei'c celui-ci
ese ceux-ci
Gén.
j de celui-ci
erem S
esei de ceux-ci
Dat.
1 a celui-ci
ede '
esede à ceux-ci
Ace
erebe celui-ci
esebe ceux-ci
AbL
eretchi de celui-ci.
esefchi de ceux-cL
2.
Nom.
tere eelui-là
teêe ceux-là
Gén.
ter et de celui-là
tesei de ceux-là
Dat.
tentât )
1 à celui-là
tede \
iesede à ceux-là
AcG.
terebe celui-là
iesebe ceux-là
Abl.
teretcM de celui- Uu
ieêetchi de ceux-là.
— 39 —
51. Les géiiitî& de ces deux pronoms serrent aussi â
former des pronoms possessifs : son, ses, leur, leurs; mais
ik se distinguent de tut à- peu -prés de la même nuaniére
comme en latin ejns de suus, c'est-à-dire que le der-
nier, tni, se rapporte au sujet de la plirase, les premiers,
ereni etc. à im autre mot qui ne Test pas. P. e.
Emou niyalma, ini dchoue niyaman imbe bandchifi.
Unus homo, ejus duo parentes enm générantes»
Un homme après être engendre de ses parens.
Ambasa saisa ini sabauraiô de iargame olkhoclùnnbi.
Sapiens in sui non-viso sese abstinens timet.
Le sage veille arec respect à ce qu'il ne voit pas.
Dergi edclien de deribaun aké, lerei banin fergoue^
tchouke ombi.
Suprême domino initium non est, ejus pâtura mira-
culosa est.
Le seigneur suprême est sans commencement, et sa
nature est miraculeuse.
^bia na ieumen dchàka be narkMchame kimlchitchi,
banin botiyenin ment meni terei arboun doursoùn be daJshambu
Coelum terram omnesque res obsenrando sj examina-
mus, indoles et appetitus quaeque earum formam et fign-
ram sequuntur.
Si nous examinons attentirement le ciel, la terre et
toutes les créatures, nous trourons que l'instinct et l'incli-
nation de chacune est convenable à sa forme pardcolière.
52. Les pronoms ère et iere suivent les mêmes règles
que les adjectifs, c'est- à <- dire qu'ils ne sont point dédinéily
— 40 —
lorsqu'ils sont en construction avec on substantif et qu'alors
ils précèdent celui -ci, p. e.
Atkàbade iere niyahna he dchorire otchim
Si illos homines definimus.
Si nous représentons ces hommes -là. *
53. Otiba et iouha signifient ceci, cela, ce côté, l'autre
côté, et se déclinent d'une manière régulière; on ne peut
les joindre à un substantif, mais ils s'emploient toujours
seuls et absolus, p. e.
Onbahe dchafafi gisowetchi.
Hoc assumentes si loquimur.
Si nous parlons de ceci.
Tauhade bitchij ùtîbiyarakô, oubade biichi, eimebouraltâ.
lUo in loco sit , non fastidient , hoc in loco sit , non
adyersantur.
Qu'il soit loin, on ne le hait pas; qu'il soit près, on
ne s'oppose pas à lui.
54. Moi-même, toi-même j soi-même etc. s'exprime
par beye corps, essence, précédé du substantif ou du pro-
nom mis au génitif; p, e« mmi beye meum corpus, moi-
même.
Khéiouri dchobolan de douka akô , danwu niyaJmm
beye bainibi.
Felicitati et calamitati porta non est, solum homo
ipse ijuaerit.
Le bonheur et le malheur n'ont pas de porte; c'est
l'homme lui-même qui les cherche.
— 41 —
On le met souvent deux iois de suite ^ pour loi don-
ner pins de force; p. e,
Dergi edchen heye heyébe htsireng^*
Supremns dominns ipse seipsnm tenens*
Le seignenr suprême existant par soi-même.
Toumen dckaka beye heyebe iandchib&ukhahi.
Omnes res ipsae seipsas procreavemnt.
Tontes les choses se sont procréées elles-mêmes*
Dans ces cas le substantif qui précède n'est pas affecté
de la particule du génitif^ mais il faut que le dernier
beye soit employé arec une particule de cas»
Lorsque ^^même^^ dénote l'identité de deux objets , il
se traduit par inou mis après le second de ces deux mots.
Okio^i erdemau outkhai ohto inou*
Medicinae virtus certe medicina ipsa*
La vertu d'un remède est le remède même. (Y. §• 93.)
55. Iskhounde mutueUement^ l'un Pautre^ est indé-
clinable.
Iskhounde fàktchatchi odchoraiângge toi,
Unum ab altero separare non Kcet.
On n'ose les séparer l'un de l'autre.
Giyan, aoukdwm, ère dchoue thatckin iskhounde aldchotne
mauteraiéngge»
Rationem et hàlitum haec duo principîa inter sç mu-
tare non possnmus.
On ne peut confmdre l'on avec l'autre les denx prin-
cipes^ l'immatériel et le matériel» .
— 42 —
56» Enieie et tefdéke signifient: tel^ de cette manière^
et il faut observer que le premier se rapporte à une chose
rapprochée^ l'antre à une chose ^oignée^ différence qui se
trouve aussi entre ère et tere, ouba et iouba etc.
Amba mourou etiteke be hhendwkhe dere.
Paene taie dixit»
C'est à -peu -prés ce qu'il à dit.
Tenieke niyàlma bitcJii, lenieJce dasan toukiyeboumbi.
Ejusmodi homines si essent^ ejusmodi regimen oriretur.
Sa ces hommes vivaient encore, bientôt leur administra-
tion revivrait.
57* Le pronom interrogatif personnel: qui? est we,
qui peut être décliné régulièrement: we^i de qui? we de
à qui? etc.
Terebe we same mouiembL
Illud qms scire potest?
Qui peut savoir cela?
We terei mouten be bilame mouteinbinû
Quis ejus facultates definire potest?
Qui en peut dépeindre les capacités?
Narangsi wei bandchibaiMmgge ni.
Ideo ex quo natus est?
De qui est -il donc procréé?
On voit par ces exemples, que we se met tantôt *avant|
tantôt après le régime, et qu'il prend le verbe tantôt avec,
tantôt sans une des finales interrogatives ni ou o (§• 155.)
58. Le pronom interrogatif quoi, que, quel? se traduit
par ai ou ai gese; p. e.
— 43 —
^t botta qnidnam est? cui prodest? qu'y a-t-il?
à quoi bon cela? ^t t&urgounde qna de causa? pourquoi?
u4i dchergi qnalls? de quelle qualité?
Ai foulou ^isaurere hàbi.
Quîd amplius dicendum est?
Qu'y a-t-il encore à dire?
Aibe hhendùyJchenû
Quidnam dixisti?
Qu'avez -vous dit?
59. Oudou quoique 9 combien, joint it un pronom in-
terrogatif, a la signification du mot latin cunque; p. e.
Oudou ai ihaichin'i gemme seoleichibe, mekele fm^ara
dahala*
Quomodocunque cogitemus et cnremus, yane conten-
dimus modo.
Quoique nous réflécbissions, tous nos efforts sont vains*
60, Pour exprimer: quelque, quelqu'un, on se sert de
emou un, qui ressemble assez à l'article d'unité des langues
modernes, comme dans cette pbrase:
Mende emou sam sargan dchaui bu
Nobis una pulchra virgo filia est*
Nous avons une belle fille*
44 —
CHAPITRE 5.
61« En mandcboa les verbes diffèrent essentieDemeiit
de la notion^ que nous nous en formons par P^tade des
langues européennes. On n'y trouve presqu'ancnn tems
ou mode, auquel on pourrait appliquer exactement et dans
tous les cas les noms que nous avons coutume de leur
donner» Donc si je parle d'un présent , d'un fîitar on
d'un infinitif 9 on doit bien se garder d'y appliquer la
signification ordinaire; car je ne me sers de ces expres-
sions que faute d'autres plus convenables que je pourrais
y substituer. Premièrement il faut distinguer le verbe
principal de la proposition ^ le verbum finitum des gram-
mairiens latins^ auquel on peut donner sans grand incon-
vénient le nom ordinaire de présent^ de prétérit etc» — et
les formes, qui ne désignent que des rapports techniques^
ou la dépendance et les relations des membres d'une pé-
riode, et auxqueUes les noms de conjonctif, de participe,
de conditionnel etc. ne s'appliquent qu'improprement
Etant néanmoins obligé de m'en servir, je dois prévenir
le lecteur sur les conclusions erronées qu*il en pourroit
tirer^ d'autant plus, que je n'expliquerai la véritable signi-
fication de ces formes grammaticales, que dans la seconde
partie de cette granuuaîre.
— 45 —
62. Une autre particularité qui distung^ue les verbes
mandcbous de ceux de nos langues occidentales^ est le
grand nombre de ces formes^ que les grammairiens arabes
appellent conjugaisons^ et que je crois désigner d'une ma-
nière plus exacte par: genres de verbes. C'est une
richesse que la langue mandchoue a de commun avec les
langues mongole^ tatare et hongroise , et dont nous trou-
vons même quelques vestiges dans la langue latine. En
mandchou on a outre la voix active et passive encore des
formes négatives^ factitives^ déterminées^ inchoatives^ réci-
proques 9 collectives ^ fréquentatives etc. toutes dérivées
d'une même racine.
63. La forme la plus simple ou la racine des verbes
actifs^ est l'impératif: ihûacha nourris; gène va; l'infini-
tif en est dérivé par la terminaison me ^ comme p. e.
khâachame nourrir ^ geneme aller; le présent s'en forme
par la terminaison wAi, Héachambi je nourris^ genembi je
vais. Mais comme les autres tems ne se forment pas de
la même manière pour tous les verbes ^ il sera plus con-
venable d'admettre quatre conjugaisons différentes ^ qui se
distinguent , comme en latin ^ par la voyelle qui précède
la terminaison de l'infinitif,
64. La première conjugaison comprend tous les ver-
bes , dont la dernière vojdle radicale est a, comme
khéachame nourrir , baitalame employer. Ils forment le
prétérit en kha, et le fiitur en ruy hhôachakha j'ai nourri|
boitalakha j'ai employé; hhâachara je nourrirai ^ baiialara
j'emploierai.
— 46 —
65. L'infinidf de la seconde conjugaison se termine
en eme, comme geneme aller ^ eJbeme convrir^ on en oMHf
et me dans les verbes qui n'ont qne deux syllabes^ comme
houme donner^ on qui ont un e et quelquefois un a» dam
l'antépénultième^ comme khendoume dire^ efime jouer, Ib
ont tous le prétérit en khe et le futnr ea re , geneUke je
suis allé, elbekhe y sa couverty boukhef ai àonné, IhendoMi
j'ai dit, efikhe j'ai joué; génère j'irai, elbere je couvrirai,
honre je donnerai, khendùure je dirai, efire je jouerai.
66. La troisième conjugaison se termine en orne,
comme tokfome déterminer, folome sculpter. Le prêtait
s'en forme en kho et le futur en ro^ iokfokho j'ai déter-
miné, Jhhkho j'ai sculpté; Iaktoro je déterminerai, JbJwo
je sculpterai*
67. La quatrième conjugaison enfin comprend tons les
verbes en une et aume, dans lesquels ces terminaisons sont
précédées d'une autre voyelle que d'un e (ou d'un ou);
ils prennent kha au prétérit et re au futur. lUme être
debout, fait îlïkka j'ai été debout, et f7ire je serai debout;
yàboume aller, agir, fait yabcfukha je suis allé, et yahmre
j'irai. Tous les ^assifii, dont l'actif a kha ou kho an pré-
térit, sont formés d'après cette conjugaison.
68. Le verbe passif est formé de l'actif en ajoutant
la syllabe hou après la racine, comme khoachaboume être
nourri, loktoboume être déterminé. Les verbes passift de
la seconde conjugaison forment le pr.'tërit et le futur de
la même manière que dans la roix active, eibebomne être
couvert, elbeboukhe j'ai été couvert, elbeboure je serai cou-
— 47 -
vert. Tous les antres verbes forment le passif d'aprt-s
la qnalrième conjn§;aison ; khiiackaboume être ntnirri, fait
ickôachabouiha j'ai été noiirri , el thôacttahmn-e je serai
nourri , toilobomne être de'termîné , fait iohloboviha j'ai
ele' de'tenuifle, et toklohoure je serai détermine'; safciiiùtmme
être coupé, fait salchiboukha j'ai e'ié conpé, et saichihoure
je serai coupé.
69, Les autres modes el tems étant dérivés de la
même manière dans toutes les conjugaisons, il suffira d'en
montrer la formation par un seul verbe, dont on donnera
la conjugaison en entier.
I
chante nourrir,
18, lu nourris, il nour-
( nouiTissoîs etc. (se
TÎ etc. (se
nrélerit in-
! je nourrissais, que je
par la terminaison tchi
>e).
quoique je nourrisse etc.
au conditionnel }«
— 48 -
Conjonctif U: thôoehamlnme quoique je nour-
risse etc. (se forme en ajoutant la syllabe me au
présent). .
Impératif: hhôacha nourjâs^ nourrissez.
Optatif: hhôachaki que je nourrisse ou je veux
nourrir y khéachoMni qu'il nourrisse (la finale i
ou kitd est jointe à la racine du verbe)*
Ajecdfs verbaux: Jchoachàkhangge ayant nourri^
nourri^ JcMacharangge nourrissant (se forme en
ajoutant ngge au prétérit ou au futur).
Participe: ihêachafi nourrissant^ ayant nourri (il
est formé par la finale fi jointe à la racine du
verbe).
71. Ce sont là les formes les plus usitées dont le
verbe actif est susceptible. H y en a encore quelques
autres qu'on trouve moins fréquemment et dont l'usage
sera expliqué dans la partie syntactique^ étant moins des
modes, que des espèces de cas auxquels les verbes sont
assujettis, ou des expressions formées par l'addition des
verbes auxiliaires ou de certaines particules. Pour le verbe
passif, les tems et les modes en sont dérivés de la même
manière, et il paraît superflu d'en donner un paradigme.
72. Les tems ne cbangent ni d'après les personnes,
ni d'après le nombre; mais on peut distinguer les person-
nes par l'addition des pronoms personnels ou d'un substantif;
on dira p. e. bi kMachambi je nourris, si IMadkambi tu
nourris, ère niy aima JUiiachamH cet homme nourrit etc.
~ 49 -
73. Pour former le négatif des verbes ^ on y ajoiM
la particule àkô, qtii le plus souvent sex joint an verbe^
mais qui ne s'emploie qu'avec le prétérit et le futur. Alors
le dernier a la signification du présent; il est dérivé du
futur a£Brmatîf en en ôtant la dernière voyeUe^ à laquelle
on substitue la finde àkô, Jehôacharakô je ne nourris pas^
generakô je ne vais pas^ ioktoraM je ne détermine pas*
Le prétérit négatif au contraire garde sa dernière voyelle
et y ajoute la syllabe iô, ihôaoAaJkhakô je n'ai pas nourri^
genékheM je ne suis pas allé^ toktdkhokô je n'ai pas dé»
terminé. Le présent ^ l'infinitif et le participe manquent^
le prétérit défini est formé du prétérit indéfini par l'addi«
tion de la terminaison hi, comme genékheJcdhi il n'est pas
allé; l'imparfait est dérivé de l'affirmatif par ^addition
de aJco, genembOshe àkô il n'alloit pas. Le conditionnel
se forme en ajoutant ichi au fiatur^ JAôacharaMtchi si je
ne nourris pas. Les adjectifs verbaux sont JshûachalAa^
iôngge et ihôacAarak^lngge. L'impératif négatif ou bien
le prohibitif s'exprime par la particule aume suivie du fu-«
tnr affirmatif: at$me génère ne vas pas. Optatif x gênera^
M6 que je n'aille pas^ je crains d'aller; Interrogatif: ge«
neràkin tu ne vas pas? genékhekân tu n'es pas allé?
74. La forme passive s'emploie encore dans un autre
sens y que l'on^pourroit nommer transitif ou factitif ^ lors*
qu'elle marque ^ que quelqu'un jGût faire une cbose par un
autre^ p. e. yàbùuboume faire aller ou agir^ ire s. agere
jubere^ tMachabaume faire nourrir ^ ordonner de nourrir,
nutnre jubere s. nutriendnm curare; oà il reste indéter»
Grammaire Mandchoue. 4
— 50 —
vunéf si on ordonne, que qnid^'on agisse ou fasse, on
que quelque chose soit fait, que quelqu'un nourrisse ou
qu'il soit nourri, p. e«:
Weiehere dcJumktere he yiAoïAoure^
Hostîas et sacrificia fieri curare.
Faire fiure des offirandes et des sacrifices.
We derAaume abJka he nhfolma he eïbehanikàem
Quis initio coelum homines protegere jussiti
Qui est celui qui a au commencement àéflojé le ciel
au-dessus des hommes?
Manie dciaka he ousOkhihaume moutembu
Aqua res humectare potest.
L'eau peut mouiller les choses.
75* Lorsqu'un yerbe de signification neutre est aflèct^
de la forme passive, c'est toujours dans cette acception,
comme ilibùume mettre debout, de Uime être debou^ àka^
hùume aflliger, de akame être affligi^.
76. La syllabe dcha, dche ou ddho, mise entre la
racine et la terminaison du verbe, lui donne un sens d^
terminé et opposé à celui du verbe factitif^ en signifiant
que la chose est faite par le sujet même, p. e.: gaime
prendre, gaidchame prendre soi-même, efonUeme déchi-
rer, efowdcheme déchirer soi-même, fimdoUmu percer,
fondodchome percer soi-même.
77. Le genre réciproque est formé par les syllabes
fum et don, p. e. wame tuer, tvanoume se tuer l'un l'au*-
tre, se invicem interficere, daikhame suivre, dàkhandommte
se suivre l'un l'autre, unum altèrum sequi, deincepsincedere.
— 51 —
78* Le genre collectif oa fréquentatif est formé par
les syllabes tcha, tche, eonmie dans les exemples soi-
vans: omûrte boire ^ amitciame boire ensemble, letdemè
parler y Uoletcheme parler sonrent, d^dmme dormir ^ de^
doutcheme dormir ensemble*
79* Les sjUabes na> me on no, jointes à la racine, da
verbef loi dcmnent le sens incoatif et signifient: aller £iire
qnelqne chose^ commencer a • • • • . p« e* taidnmè apmvn»
dre^ iaichmame aller apprendre; omime boire^ ominawte
se mettre à bcnre; otdame rencontrer, otdo m § me aller an^
devant de quelqu'un. Cette forme indique aussi que des
animaux on des plantes etc» naissait on poussent^ p. e.
immiyàkhatumbi des vers naissent dans le bled>. dériré de
oumiyàkha Ter; MUdchanambi les feuilles poussent^ de nim
dakha feuille^ souS^keneme ^ier^ de sauiiie éfdé
80« La s jllabe dchi donne an verbe la s%nificaiion
de: venir pour faire quelque- chose, p. e* omidchime venir
pour boire. On l'ajoute souvent â des verbes, qm reiH
ferment en eux-mêmes le s^is de venir, p. e. ioiJkhen^
dchhne tomber d'en haut, de iùukheme tomber, tautdim^
dchhne sortir, nidtre, de timtchime qui a la même sigailB*
cation, yammtUmdchime venir s'assembler, de yamaulame
s'assembler*
81. Les verbes dérivés de noms substanti& ou ad-
jecti&, se forment par le mojen des syllabes iiAa, che,
cho, loj le, fo, da, de, do, ra, re, ro et tid, p. e. Ui*
daehame négocier, commercer, de Ihôda prix, Miûdai
niyàlma marchand, négociant; adalickame comparer, être
4*
~ 52 —
semblable à, de adaU ressemblant , pareil; eOmkhmêdkeme
se servir de ses forces^ de eiottkAmm fort| robuste; uhê»
iackame on wahûame imputer la faute, de waia faute;
ginggouUme honorer, de ginggmm honneur; n^amalaMie
ou myamorame' aimer comme un parent, honorer, de m»»
y aman parent; songkolome imiter, de aangho imitation,
ressemblance; dcMlidame se f&cher, de dchUi colère; dmi^
fedeme être intempëré, de dourfe intempérance; otikhodmfêe
être cruel, de oâkhùn cruel; iièoktchorame être haut, de
tchoiicJkJtlumi^haxAenri goromime être âoignë, de gw^
éloigna.
82* Ces mêmes syllabes et qudques autres, tdles que
ta, te, to, nhfe, hiya, hhiya etc. sont souvent ajoutées à
des verbes, dont elles modifient la signification de diffé*
rentes manières, p. e. ibecheme avancer lentement, de
U^eme avancer; mtchouchame fermer les yeux à demi, de
nkdnfnime fermer les yeux; oUAochome oi^ndre, respecta*,
de oïMwme craindre; aisUame aider, de aùme protéger;
heïgomime se purifier, s'abstenir, de bolgame se purifier;
goùendeme chanter ensemble, de gaueme chanter, bargiya^
tatne garder, conserver, de bargiyatne conserver; aaldU»
rame ou satchime couper, trancher; getereme renouveler,
de geieme éveiller; ékiyeniyeme ou eJriyeme diminuer; ta*
tckikkiyame instruire, de taichime apprendre; Jshrfaukya^
me instruire, mettre an fait, de ihqfowne pénétrer, savoir
à fond.
83. Un grand nombre de verbes prend ces syllabes
à cause de l'euphonie précédées d'une autre consonne, telle
— 53 —
que n, m on r. C'est ainsi qne l'on troirre badarâmbowne
être amplifié^ dostmbamne faire entrer, wesimbaume élevei)
t&rombatsme être cafaué^ génindchame méditer , réfléchir^
fouiardchxme rougir^ aisSandatême s'assister mntneUement,
aichanachame recueillir^ weUendcUme se mettre à l'on-
vrage, daigomcimÊ^e préparer, prévoir, Usôrchame mardher
lentement, isarlmne s'assembler^ itchemieme rraionTeler,
réparer, iiuroÊidame sonner, retentir.
84« On trouve aussi des formes verbales tantôt avec
tantôt sans l'interpositioii d'nne de ces consonnes, p. e.
iktambimme et tktabawne s'accumuler, maukdemboHme et
moukdebùwne élever, augmenter, doulembaume et dùule»
baume éloigner, faire excéder, oksanAaume et àksaboume
efErayer, temchendaume et iemchedumme disputer ensemble,
hheolendeme et iheoledeme être négligent.
85. Outre la forme passive, dont plusieurs de ces
verbes composés sont susceptibles, ou en trouve souvent
qui admettent deux de ces syllabes à la fois, comme p. e«
louachaiame examiner, de louame regarder; itidchehùuçheme
sourire, de iuddieme rire; nikaichilame avoir l'air d'un
Chinois, de miam Chinois; wesOlundeme honorer, regar-
der en haut, de westme monter; bochorolame être repoussé,
de bochiome repousser; fakldiarodame se fendre, dç fah*
ichame se fendre, se disperser; aoualiyagandchame mêler,
confondre, de êfMoiUytme mêler; oustnaMleme èiate extra-
ordinaire, de omaun extraordinaire, angufier* ^Xfk
— 54 —
VerbcB difectifa et trrégulièrs*
86* 11 y a en Mandclion de certaines expiassions acl-
yeflnales qui ont une signification vorbale et qae Ton
pouToit nommer verbes d^ectift , n'ayant pour b plupart
qne la terminaison du prétérit ^ du verbe négatif etc. sans
ancmie flexion. Les snivans en sont les jUns nsit^:
Ekiéaka reposer, p. e«:
Achchara ékisàka adchorongge, soukdouH^i baiteûim.
Moveri et qniescere halitns nsos est.
L'nsage de la matière est tantât se monveir, tantôt
reposer^
TébeleraM on yehecheraki hiSty p. e.:
Aman - 1 n^àlma gemou yeheleraké.
€rentis homines omnes odio habent»
Tons les hommes de la tribn le haïssent*
Ùélkhown àkû ne pas oser (y. §• 265.)
Ayoo eeme craindre (y. $• 205.)
Giyanaiô se faner. •
Aimaka douter, hésiter.
lUmAàkha avoir coutume de ... • etc.
87. Les verbes suivans prennent an prtft^rit ha, le
on Jto, an lien de Jska, Jshe où hho :
\
Adaname atteindre
prêt.
. adattaka
amtchame parvemr
9}
amicMKU
arsawne germer
>9
aràmiiu
iktame amasser
99
ittaka
oukame fuir
»
oukàka
ousame être frustré
«9
ùusàka
— 55
oubql^fame changer
ls4bomlme chaoger
Ihafmme pânétr^r
' • ' ha/siam^. pardonner.
iqyom^ être ridie
êokdame vieillir
charame bl^nehir
doshne entrer
icMhime parvenir
dchaloume remplir
UHuime diminuer
ebereme affaiblir
eldeme briller.
gereme darder (du soleil)
Hmkheme tomber
touicUme provenir
àouleme excéder
dcheme manger
fauseme nourrir
tehcig^rome surpasser
et peutp-etre encore quelques autres.
88. Le verbe dchime venir et cens qui en sont cont'^
posés (f • 80») prennent Pimperatif en dchm ati UeH de
dchi, comme p« e* dchm viens f tdmêiehou viens, av^tr^
tir etc. Le futur de licitMie ett dcUdere,- et aàxé de
dcheme: dchelere.
Le . verbe hime etre^ avoir^ fût hi on bmbi au pré-
senty hUùu à l'impératif et hisire an future , .
prêt. mAali^aka
f9
j^i(N»Z«ïa
99
làqfintka
99
hdUçica
»
bayaka .
»
saikdaka
>f
charaka
»
dosika
^>
ichiisiia
»
dcAaloula
»
wasïka
:i>
ébereJse
>>
eldeke
»
gereJce
w
imtkhdse
»
Umtchiie
»
doulehe
»>
dchéke
>f
fimmSke
9>
icteigoniko .
— 56 —
De mn€, êitre^ est dériyé l'impératif oso et le fintiir
odchoro. Baime cherdier^ et gaime prendre > ont baùom
et gaasau à l'impératifL De sambi, je sais, est dérir^ le
négatif sarié je ne sais pas, an lieu de saraiô. Le pré-
térit de hàkhame atteindre , recevoir est heikha et hàkhahi.
Ce sont là les seules irrégularités que j'aie rencontrées
dans la conjugaison des verbes mandchous*
CHAPITRE 6.
89« La conjonction la plus ordinaire des langues eu-
ropéennes: et 9 manque en Mandchou* Les mots et les
phrases sont mises l'une après l'autre sans aucune Uaison,
et il n'y a que le sens et la place respective qui en in-
dique la relation et la connexité*
90. Ce n'est que dans les cas , oi\ il parait nécessaire
de marquer plus spécialement, que deux ou plusieurs ob-
jets sont réunis sous un seul point de vue, qu'il y a
quelques façons de parler, qui prenn^it la place des con-
jonctions. La première de ces façons de pailer est de
finre suivre les mots, qui doivent être pris ensemble, par
gemoti tous, ensemble.
Dergi edchen, Me a fta, endmtri, niyàlma ia$tmen
dchalka gemou emôu beye^
— 57 —
■
SnfnmoB ûoaàtimy codhim^ terra^ spiritiu^ bomines
onmesqiie res «mal ma easentia*
Le seigneur sapréme^ le del^ la terre^ lesesprits^
les hommes et tomles ie» orfatur e s^ sovt de la mâme sub-
stance* , ■!(
Une autre &çon de parler est de faire sninhè les
mots I dont on veut iniËiqner la liaison^ par un sobstdultf
collectif^ tel que ntyolsui himmiei Ihaidkm ehoseï ikergen
mot^ pr^c^ë du nombre cwiYenable.
Mas et femina duo homines.
Un bonune et une femme. >
Siden^i giyan^ teisou leisou^i gijfon sere ddume
l^uackin be Ugaicki êrièkamiu
Communem rationem et gpedalem radonem dietas.dnas
res distinguete deoet.
n iaut distinguer bs deux principes immatériels , . le
commun et le partknlier (y* Fexemple du §• 55^) ,
Bamn, Ishesébfnm sere âdume Uergemm
Natura et-fatum dicta duo yerba. . :
Ces deux aots> la nature et le destin.
91» lies Mimdcliêiis pouvant :pour l'iwdinaire faire
connaître par les désinences des rerbes^ en quoi les memr
bres d'une ^proposition oonoourent an sens général ib font
assez rarement uSage de conjonctions » et ils n'en ont
même qifun trés«pelit. nombre dans leur langue* On se
borne ici à l'explication des plus usitées*
92* /ftotf signifie proprement: aussi i encore*
— 58 ~
Oudou endomingge niyàimm semé, mou mimkemîkô baiL
Quamyis «apiens homo atf edam q«od-iuni»po««
ÙÈy est.- ••.- • • :■. , . .
Quelque sage que Fou soit^ il y a encore des choses
ipi'oii ne peut faire.
' 93. n est dne espace de partacole affimiative^ tenant
yielqtiefois Ken du verbe snbstandfc
Niyahnai endomi hejfe aerenggey nij^alma^i j/t»rgyfan
bejfe inau»
Hominis spiritnalis essentia qnidem» booiinis vera es-
sentie est*
La substance spirituelle de l'homme est sa véritable
substance. (y.^f»54.)
94. Dans ce sens y inou eét souvelH opposa à waka,
il n'est pas.
Niyaipun soure bamn endami inw, sayid^nm waka
êemeig ta om ^ k ens ge, ère giaoum yala momdtàangga. ,
Homms amplam natnram spirânm esse^ luilitnm non
esse dicere, hoe dictum -eerCe yenum
U est très-juste de dire^ que la nature sublime de
rhomme est spirituelle ^ et qu'elle n'est pas matérielle.
- '95. Inam avec une négation aq|n{fie: ne quidem» pas
même.
Terei tmtmem de emgeri.èe imeu sème mmtieraikt hai.
Inejus ^ecies«niillibu8 ne unum quidam adre possumna.
De cette immense Rendue on ne connaît pas mâme
la i^us petite partie.
96* Angsaia — • aie» si^juifie: non modo — sed
— 59 ~
eàami mn senbmait -r mais mmif. et éfetàmniji^gt^
dons: mm modo non '-^ aed ne foidem* . ..iâ.V .;
Gisùim de êmlatehi odchoraké sere angffaia$.ifum.gâi*
Yerbis narraii potest non modo non , sed noy^M^ttot
et intelligi qtiidem :pdte0t. •
Il est non . seulement impossiUe do. ropcptimert par
des mots^ mais encore ne penl-oii ni fimagioer .ni:ren-
tendre* . ,\i^*f<s'-'' '. 'V'
97. EUcki signifies on, dane ie^.prepoeilime ihter-
rogatives^ et s'il eet répoM: msh *-* aoît.. . ,k î.
Eùéki dm etet^gi heo. . >
Yel tnam fbrtitndinem (intelligisae) .? , . . ^ .
Ou Totre force d'ame?
Eùchi 59e»2tVi^ eitcUamb^m, eUdii Siy9l^*9mkg semé
iùuktj/etchembi. •. ^. .. v*
Yel Sse-lin, Tel magistrats» > vel Sian-seng ptomo-
veatnr. ;• :• j/;i.. \^\.-^\ -. .^.^
Soit qn'il parmnne> an vaiig de Sserlin, ron de
magistrat ou de Sian-seng»
98. Ememo» on euMioimiSig» «ij;nifie2 on.
Ememoungge swûfangga ' i gabaimilU, em em^flg ge
etiai oboi^ yabaumèt, eme mo ung ge, UaUAf^hbfUnfie yaboum"
bi, Urei gmmgge mimUdshs OÊnaUty flnmt% -.i ..
Yel quête agat» vel divifias fadçns agat^ . v^ .labo*
rando agat, en bene-merilus potetf postijnaniy idem.
Que quelqu'un pratique (les yertus) naturellement, e^u
pour les arantages qn'U en reluey on à force de travail.
— 60 —
pourra qu'il les pratique ^-^ cdhi rttieiit att- mSmflb
99» Embùchi on emgeri, réféié denx ftjs^ ■gnifiei
tantôt—* twtdt.
EtêUicki hmyere he hakàlame, tnàitehi imbiyara ht
hakakême*
Mox amorem adhibere^ max ocGmii adbibeie.
Se serrir tantôt de ramonr^ tantôt de la Laine.
Emgeri aehdbame, tmgeri disisaka orne*
Mox moveri, mox qnietom esse*
Tantôt se remuer, tantôt reposer.
KNk Géli et làano signifient: aussi 9' encore^ aEvec la
^iflpiérence cependant qne le premier commence ordinaire-
ment la phrase y et qne l'autre au contraire se place après
le sujet ou le substantif^
GeU géa be ba^ amamii ^mbù
Etitfn aiind quaerens quid prodest?
Pourquoi diercber encore d'autves choses?
Aita na^f tmèm êemt, nijfàbnm ihomo gasara btAù
Goeli terraeqne magnitude quidem> homo adhnc yi-
tnperare potest.
-Quelque grands qne soient le mi et la terre^ r&omme
y trouvera encore à redire»
loi. Teile aM se traduit par: non seulement^ et il
est ordinairement smyi par geU ou tkano, mais aussi,
Siden • i gyan, ny aimai orioiffi heye he âaaame «ton-
tere te3e àk4, gdi n^ofivmt emhmi beyêbe dmame wmm
UnM.
Communis ratio bominis corporal^n esseatiam regere
— 61 —
potest non modo 9 etiam lunninis spiritualem essendam re->
gère potest.
Le principe immatériel €omnnm peut gowretner non
seulement la paAîe corporelle de Pliomme^ mais aussi sa
partie spirituelle»
GAmmde oH^kabowe haka he noutJshime ùuicharora
ieile àkô, dchouse amasi ihon^ tJum odckùro de iainmM.
Animo congmae res perp^uo contingnnt non modo^
filii et nepotes etiam principes esse attingunt.
Non seulement ils obtiennent Faocomplissement de
leurs désirs^ mais leurs fils et leurs petits-fils parviennent
même à la dignité royale.
n faut remarquer^ que ieile àkù est toujours précédé
du futur au lieu du présent (§• 189*)
102. La condition s'exprime par mka ou aikabaie, p. e. :
Aïka ien - f erdemou àkô aicU, ten - 1 dwo tokiaraké.
Si summa yirtus non est^ summa régula non deter-
minatur«
Si Ton n'est doué de la suprême rertu^ on ne peut
parvenir au sommet de la voie (du sage).
Atkàbade nyàlma hovtchere de mwre hantn saaa bou^
ichenJn aetchi, ère ambasa êoisa geli iomya mytâma ichi
gasikhon okho lai.
Si homine moriente ampla natura simul niori dicitur^
hi sapientesadhuc rulgaribus hominibus miserabilioresessent
Si on dit| qu'avec la mort de l'homme sa nature in-
tellectuelle meurt aussi ^ ces sages seroient encore plus
misérables que les hommes vulgaires*
— 62 —
iOi. Ouiott signifie: ^pioiqne*
Oudau faumen dchaha * i beyede falmûci hUdAe, taih
men dchaka yarg^an^i dergi edchen^i karmaiara tour
achatara de aidame iàksimbu ' "*
Etsi omnimn Femm essentiae conjnnctiu non eBt|
omnes re» certe siqirenii domini prMecdone et anadlio in-
nîtantar et conservantnr*
Quoique le seigneur snprdme ne soit pas uni à la sab-
stance des cràitares, il est très -sur que les créatiires ne
subsistent que par sa protection et son assisàuice*
104. La conclusion- on Tinduction est marquée par
narànggij auikhai, tchokhome on tcAoUAofoi et tettim
Alin^^i arboun oudou tùb ourkhou ment meni etachou
bitchibe , naranggi emou adali imgon wehhe koL
Montium forma quamvis recta Tel obliqua uhaqnaeqne
dirersa sit^ tamen inter se similes humus et lapides
sunt.
Quoique la figure d'une montagne soit tantôt droite^
tantôt tortue^ lé sol et les pierres sont toujours les mêmes*
Chéri de seJnyen akâ bime, outihai mederi de eyeme
iêinatcki odchùro adali.
Puteo fons non esset^ tamen ad mare fiuens pore*
nire posse simile.
Cest comme si un ruisseau y qui n'aurait point de
source 9 pouroit couler jusqu'à la mer.
Tùuttau ère bithhe be bandoUbouthauggè, tehakkame
jforgiyan dchaugûn, ùunenggi dcAaurgan be getauMeme
tauichtboulhengge.
— 63 —
Ita hune libmm edens^ ceite yeram yiam et rectum
modnm dare exposni*
En ^criTant ce livre de cette manière^ j'ai donc clai-
rement montra le vrai chemin et la juste manière (dont il
font envisager la nature des choses.)
Atkàbade Uskdshaoi tere myalma be dchorire oichi.
Si igitor illos homines indicaremns.
Si on représentoit donc ces hommes -Uu
Soundcha tchiktan be dàkhaichi, mo/udchUen tem toè
ombu
Qninqne consangninitates si observât^ cor tnnc rectum est.
Si Phomme observe les cinq àigcé» de parenté^ alors
son coeur est bon*
105. Voilà les conjonctions les pins usitées de la
langue mandchoue. L'usage de quelques-unes d'entre
elles et de certaines façons de parler qui en tiennent lieu^
sera mieux expliqué dans les chapitres 2. et 3. de la partie
syntactique, qui traitent de l'emploi des tems et des moeu&
du yerbe.
64 ~
CHAPITRE 7.
106. Ce qu'on appelle des pr^shioiis dans la plu-
part des antres langues ^ est ici plus proprement qualifié
de postpositions 9 ^tant tontes placées immédiatement après
leur complément, comme c'est anssi le cas dans les langnes
tatare, mongole et hongroise*
107« Il y en a quelques -nnes qui sont jointes à knr
substantif, mais la plupart en sont séparées, et achnettent
même une particule de cas entre elles et le nom^ arec
lequel elles sont construites*
108* En faisant attention à ces circonstances^ on voit
que les particules, qui forment les cas de la déclinannt
manddioue (§. 26* 27*) ne différent en xyax des autres
postpositions, et ft^sera même nécessaire d'en parler ici
de nouveau, parcequ'elles sont toutes susceptibles d'accep-
tiens de yéritables postpositions*
109* Les postpositions étant d'un assez fréquent usage
dans cette langue, et formant souvent des expressions par-
ticulières, surtout lorsqu'elles sont en construction avec
des verbes (v* le quatrième cbap* de la partie syntactiqne)
il paraît utile de les énumérer ici et d'en expliquer les
différentes significations.
110, I, la particule du génitif, a encore la signi-
fication de: par, de (dans le sens passif) et de: avec (in-
strument).
— 65 —
Niyàlma^i gtmme gisoureme moUiereftgge taaka*
Ab hominibufi cogitari et enundaii potest neutiquam.
Cela ne peut être ni pensé ni prononcé par un homme.
Dergi edchen^i bandcAtboukhangge.
Supremi domini procreatus.
Créé par le seig^neur suprême.
Niyalma be moukchan dcAemgge - 1 waranggtm
Homines baculo vel ense interficiens*
En tuant les hommes avec un bâton ou avec une épée.
Fàksîkan^i weUeme.
Secundum artem elabprare*
Travailler d'après les régies de Part.
Ambasa saisa myalma-'i myaUna be dasambim
Sapiens cum hominibus homines régit.
Le sage gouverne les hommes par les hommes*
111. Dcj la marque du datif ^ indique en général les
relations de tems et de lieu, et se traduit par: à^ dans,
en y envers etc.
ff^e deriboume niyàlina be dchalan de bandchibaMuu
Quis initio homines in mundo procreavit?
Qui est-ce qui an commencement a Uik naître les
hommes dans ce monde?
Ourounakd enum erinde bandchikha%
Certe quodam tempore natus est.
Sans doute il est né une fois.
Ourùunàkû agau - 1 gkoim de km*
Certe magistri sermoni inest.
C'est ce que vous dites.
Grammaire Maaddwne* 5
— 66 —
112. Il signifie quelquefois: de^ par^ comme i.
Niyalma de emou ikhan be bàkhatchim
Ab Lomine imimi boyem si accipis*
Si TOUS recevez un boeuf de quelqu'un.
Amagangga ourse de iùucibaumbu
Posteris omnibus conspicitur.
Il sera tu de ceux qui Tiennent après nous.
Fedchergi de fimdchire de girawraké*
Inferiori quaerere non pudet.
Il n'a pas bonté d'apprendre de son inférieur.
113. Tchi, la marque de l'ablatif , se traduit par: de
(a 9 ex), à cause de^ au-dessus de (prae).
Narkhôn tclii geioukengge àkô.
Propter subtilitatem apparens non est.
Il ne se Toit pas à cause de sa subtilité.
Ouidwiklumn tcH bandchibawnem
Ex Tacno nasci.
ProTcnir du Tide.
* Niyalma ichi icAolgaroko»
Prae bominibus eminet.
n s'élèTe au-dessus des bommes.
Giyan soukdoun icM aldcharàké»
Ratio ab balitu non recedit.
L'immatériel ne s'âoigne pas du matériel.
Sùure hhan " i forgon tchi.
Ex Soure-kban temporibus.
Depuis le tems des années appelées Soufe^khaii (eD
chinois Tbian-tbsoung; de 1622 à 1635.)
— 67 —
114. H sert à marquer la différence ou la supériorité^
et forme alors une sorte de comparatif^ p. e. eretchi §6a
différent de cela*
Bouichekhe dchàka tchi entchou àkô.
A mortna re diyersum non.
11 ne diffère pas d'une chose inanimée.
Dergi booichi JousikMiu
Alta domo inferius*
Inférieur à la maison impériale.
115. Tala^ iele, tolo sont trois formes de là même
postposition 9 qui signifie: jusqu'à^ et se joint toujours à
son substantif^ avec la dernière voyelle duquel ses vo-
yelles doivent toujours s'accorder ^ p. e. doubeniek jusqu'à
la fin ^ bofutcheteïe jusqu'à la mort^ yamdchùaJa jusqu'au
soir 9 mokhoiolù jusqu'à la fin.
116. Les postpositions marquant le lieu ou le tems
qui se construisent en latin et en allemand tantdt arec
l'accusatif 9 tantôt avec l'ablatif on le datif , prennent or-
dinairement la terminaison de après elles ^ lorsqu'elles
s'emploient dans la dernière acception. On en verra plu-
sieurs exemples dans les paragraphes suivans. La raison
en paroît être la nature de ces postpositions mème^ qui
sont proprement des noms substantifs ou adjectift ou même
des infinitifit de verbes, telles que êiden, dergi^ daJAame etc.
117. La plupart des postpositions ou adverbes de lieu
sont dérivées du mot ergi lieu, cdté, p. e. fedchergi en
Ims, sousy de feddbile; dorgi en, dedans, de dolo; dergi
en, haut, est, de déle; wargi ouest; amargi derrière, nord,
5*
— 68 —
de amala, amasi on amaga; dchaulergt devant^ snd^ de
diéoulesi, dchmleri ou dchmêlékhe; toulergiiebiorSf detauk»
118. Siden, proprement le milieu ^ sig^nifie comme
postposition: dans, au milieu^ entre, pendant^ et se con-
struit avec le génitif.
Oudaudou tanggô minggan amyai sidende*
Plurium centum millium annorum medio.
Pendant plusieurs mille siècles*
Abha na-'i sidendcm
Coeli terraeque medio.
Entre le ciel et la terre.
Damotê niy aimai gisoun leolen^i siden de biatre dàbala.
Solum hominum yerbomm et sermonnnt medio
existens modo.
Cela n'existe que dans les discours des hommes.
119. Dolo dans, entre, se construit tantôt arec le
substantif seul, tantôt arec la particule t, p. e. moùse gi»
iiîii-t dolo dans nos pensées; ordou^i dolo dans le taber-
nacle; giranggi yaU dolo entre les os et la chair.
Moudchilen dolo daldarakô oichi, toumen tAaidim
yoom getouken ombù
Cordis intra non obscnratns sit^ omnes foimae per-
fecte manifestae sunt.
Pour celui dont l'esprit n'est pas obscure!^ tontes les
lois sont daires.
120. Dorgi, dans, se construit arec k génitif, p. e.
ierei dorgi là-dedans; gùotm^i dorgi isam les paroles;
mederi^i dorgi dans la mer.
— 69 —
121, Neneme avant^ derant^ s'emploie indiiSereinineiit
pour le teins et le lieu, et se construit ayec le g^nit^ ou
Pablatif.
Mini neneme nh/alma.
Me anteriores homines.
Les hommes ayant moi.
Da soi haolchi neneme»
Principnm domo anterius.
Devant la maison des chefi*
122« IMumn àevdOkX (coram), est précédé de i.
Dchoun - 1 iskhmm ouichoulembL
Foco coram cantat.
D chante devant le foyer*
123. Onggolo avant y se dit du tems et se construit
arec i, p* e* da ien^i onggolo avant le grand principe,
*
antérieur au grand principe; Uan dchàhm^i anffffoh il y
a trois siècles*
124* Barou devant (coram), vers (versus) ^ s'emploie
surtout pour indiquer celui i qui on parle et se construit
avec le génitif* ^
Géa hmngîse'^i barou ihendouihe»
Quidam Confiicio coram dixit*
Quelqu'un a dit à Confîicius.
Choun wargi bar&u ioukhete. t
Sol occidentem versus cadit*
Le soleil se couche à l'occident*
125* Amàla après, se construit tantdt avec le sub-
stantif seul, tantdt avec une des particules % ou tcU.
— 70 —
Soukdoun he gfyan - i amala selhebi.
Halitnm rationi posteriorem dixit*
n dit que le principe matériel est postérietir à l'inH
matériel.
TeretcAi amaîa après cela.
126. Amasi après , se construit avec ichi, p. e. ère*
ichi amasi après cela j dans la suite; ioktobfMkha inenggi
tchi amasi après le jour fixé.
127. Fedchergi ou feichïle sous^ an -dessous de, est
précédé de la particule du génitif , p. e. abhai fedtAergi
sous le ciel. (Cette expression a reçu la même significa-
tion que le chinois thian-hia, dont elle est la traduction
et qui dénote tout ce qui est sous le ciel, ou le monde^
et quelquefois exclusivement Fempire chinois}. Fanggala
sHkhin i fedchile sous la partie saillante d'un toit bas*
128. Dergi sur, au-dessus de, se construit avec une
des particules t ou tchi^ p. e. ereichi dergi au-dessus de
cela; ahkai dergide sur (dans) le ciel.
129. Ninggou a la même signification que dergi,
mais il est d'un usage moins fréquent. H est précéda tan-
tôt du substantif seul, tantdt de la particule du génitif;
on dit p. e. indifféremment alin ninggau on alm nimggoude
ou alin - 1 ninggotêde sur la montagne*
Nit^almai oudchoui nmggoudê Ukhe*
Hominis capite superius erat*
11 étoit placé au-dessus de la tête de l'homme*
130. Toulgn/eu hors, au -dehors (praeler, exfva} se
construit ayec l'ablatif:
— 71 —
Terdchi iovigiyen be bouyerako»
Ejiu extra non optât*
B ne souhaite rien hors cela.
Oumai elto tchi toulgtyen, geli okto - i erdemou hitàre
ba àkô Jcau
Gerte medicinae extra adhuc medidnae virtatem esse
locns non est.
La yerta d'un remède ne peut être Lors du remède
même.
131* Toulergi a la même signification que le précé-
dent^ mais se construit avec le génitif^ p* e* booî toulergi
hors de la maison.
132* Taule en dehors ^ au-delà^ se construit avec
le génitif 9 p. e« obo - « ioule en dehors du signaL {Obo
est un monceau de pierres qui sert de signal).
133. ^ele par- deçà ^ en -deçà (citra) est précédé de
la particule t% p. e. mouie'-i ebele en -deçà de Peau. —
Son opposé est dabaiàla, au-delà; v. le quatrième chap.
du Tchoung-young.
134. Adali semblable à^ comme ^ est l'exposant de
la ressemblance 4m de la comparaison qui se rapporte par-
ticulièrement à des qualités essentielles et intérieures. Le
complément précède le géniti£
FaukhaU emou adchige abka na - 1 adalu
Omnino uno parvo coelo terraeque simile.
11 ressemble tout -à -fait à un petit monde.
jàkdchan - i aiàU semblable au tonnerre.
135. Geae pareil à^ semblable â^ au lieu de, paroit
— 72 —
se rapporter plutôt à une ressemblance visible et extérieure*
Il se construit tantdt avec, tantôt sans la particule i, p.e*
îàOciyan^i gese semblable à l'éclair; ère geae coiiime ceki
de cette manière.
Geren irgen be dchom^ i gese oboume»
Yulgarem populum filiorom loco habere.
Aimer le peuple comme si c'e'toit son fils*
136. Songkoi, d'un mot qui sig^nifie imitation, s'em-
ploie comme postposition dans le sens de : conforme à,
â la manière de (instar) et se constroit arec le génitif!
jigtWf stfd gîsoun't songfoi ofchu
Magister tuorom verborom instar sit.
Maître 9 si cela étoit conforme à vos paroles.
Ere Jeoleu'i songkoi ombu
Hujus sermonis instar est.
C'est conforme â ce discours*
137* Teis&u selon, convenable à, se construit avec
le génitif. ^
Ambaaa udaa ifd ne^i teisou be yaboumbi»
Sapiens suae conditionis instar agit*
Le sage agit convenablement à son état
138* Tchtkhai selon, d'après, se construit de la même
manière^ p. e. gâfiin^i tclukhai selon leur désir, à leur
plaisir*
139* Dakhame, proprement: se soumettre, suivre,
devient souvent une postposition et signifie: suivant après,
i cause de* U se construit avec l'accusatif*
— 73 —
Terei âorgi choUn hya geren ausikha erin he dakhame
achchanAim
Ejus intra sol, luna omnesque stellae tempos sequen-
tes se moTent.
Le soleil, la lune et les antres étoiles y achérent leur
drculation chacune à F^poque qni lui est fixée.
Dergt edchen^i toktotdko lAesebaun be daihame yw*
boume.
Snpremi domini detenuinatnm ordinem seqnendo agere.
Agir selon les lois données par le seigneur suprême*
Kemtmn be dal^ame d'après la mesure*
14M)* DchaJin qui se construit arec le génitif ^ signifie
pour, à cause de (causa, V^o).
DchùurgoH^i dckaUn bouieheMe.
lustitiae causa mortnus est*
Il est mort pour la justice*
Sitrgan mergen oichi, boo bonyan dM-t dchaUn de
dchoboràkô*
Uxor {HTudens sit, domus paupertatis causa non a£BK-
gitur*
Quiconque a une femme sage, ne s'afllige pas de ce
que sa maison n'est pas riche*
141* Taurgaunde ou tautgotm de, de tmtrgwm cause,
raison, signifie à cause de, par, et se construit avec i.
Dergi edchen^t fimrgùisnde bistre^
Supremi domini auctoritate existens*
Existant par le srigneur suprême*
142* Intalaj, composé de inme venir^ et de la post-
— 74. — .
posidpn tala jusqu'à ^ a Pacoeptioii de cette postpoeitioii et
se construit arec le datif, p, e. toumen dchalan de intala
jusqu'après dix mille dédes; ère erin de mUda jusqu'à ce
tems, jusqu'à présent.
Dchaulgeichi te de ùkala*
Ab antiquitate huc-usque.
Depuis l'antiquité jusqu'à nos jours*
143* Otolo jusqu'à 9 pendant, composé de ùme. être,
et de toU jusqu'à, se constmit avec le substantif seul*
Nindchou se otolo eigen ambaula gaidchara ouMde.
Sexaginta annos usqne maritum adhuc habuit nondum.
Elle n'a pas encore eu de mari jusqu'à sa soixantième
année.
Toumen aniya oioïo. Pendant cent siècles^
144« J^si dès, depuis, se constmit avec tMm
Choun otchi, a^i soukdoun oudoudou mmggam amya
ichi ebêi kemoum achcAara dabaïa, ehUàka akô.
Sol quidem, tov A balitus pluribus millibus annoram
inde semper se moret modo, quiescit nunquanu
Le soleil, la partie matérielle de l'A (en chinois
yang, le principe mâle, parfait, lumineux, mpbile etc.),
est depuis plusieurs milliers d'années dans U|i iiionTement
continuel et ne s'arrête jamais*
145* DeAoume, infinitif d'un rerbe qui signifie : con-
tenir, renfermer, s'emploie comme postpositiou dans le sens
de: inclusivement, avec, et se constmit avec l'accusatif*
Tekou be daboùme dem itchi joitiheri dciakém dçh m^
i^m'Oiê ninggoun dchoitrkhoim.
— 75 —
Fulero indiuite altitado in universiim octo pedum sez
poUicimu
Y compiis le pi^estali la bantear .en est de hnit pied
six ponces.
146. NùHhtti arec (indnsive) se constrait arec le
substantif seul, p* e* teimâ nkikhai avec le piédestal.
147* Emgi avec^ est précédé de la particule dn génitif
Biya ehoun^i emgi iskhaunde forgochambu
Lnna cnm sole altemans circaniagitar.
La lune parcourt son orbite abematiTenient ayec le
soleil*
148. Sasa ayec (simnl cnm, nna cnm) se constmit
avec le génitif*
Sawe bafÊÎn auikhai arhmun heye^i sasa moukhfere
otchû
Ampla natnra statim cnm corporali essentia simnl pe-
riens si esset*
Si la natnre snblime de l'bomme périssait en même
tems que sa substance corporelle*
149* Anggala outre , au lieu de, se constmit tantôt
avec la particule dn génitif, tantôt ayec le substantif seul,
p* e* tere anggala outre cela.
Terei dchouse sargan booi anggala larau toodabommibù
Eorum filii et uxores fiuniliae loco poenam solvnnt*
Leurs en£uis et leurs femmes sont punis pour (les
pécbés de) la fiunille*
150. TeUe seulement, ne- que ^ est quelquefois une
sorte de postposition qui se constmit avec t*
— 76 —
Ominmaîkâ hhakha hhékhe dchoue nyàlmm ieile bSkhe»
Gerte mas et femina duo Lomines modo erant»
Ce n'étaient sans doute que deux personnes^ un homme
et une femme.
^ i^U Akô, la plus usitée des négations de la langue
mandchoue^ a quelquefois l'acception de la préposition:
sans; elle se place^ comme les autres postpositions ^ après
son substantif auquel elle se joint sans autre particule*
Achchatchibe achchan aikô.
Quamyis moveatur^ sine motu est.
Quoique se mouvant^ il est sans mouyement* ^
CHAPITRE 8,
152« En ayant égard à la forme et à l'origine des
adverbes 9 on peut en distinguer quatre espèces différentes.
Les uns sont des mots qui ont en eux-mêmes un sens ad«
verhial et qui ne se font connaître par aucune terminaison
particulière 9 les antres sont ou dérivés de noms substan-
tifist ou adjecti&9 on marqués de la désinence des înfiiiî tîft
de verbes > qui paraissent avoir perdu leur acception pri-
mitive verbale y ou enfin de courtes particules onomato-
péiquesy souvent répétées on jointes deux à denx> et sui-
vies du verbe «cme»
— 77 —
153. Les adrerbes de la première espèce sont ceux
qnl marquent le tems et le lien 9 tels* qne outJshm d'abord^
sasa on gemou en même tems^ ensemble 9 ie, à présent^
dùigan ou doigande autrefois^ ci- devant ^ enenggi aujour-
d'hui ^ sîkse hier 9 tchimakha on Ichimari demain^ emdoubei
continnenement, kemoum toujours ^ encore 9 nenden ou
dchoulge autrefois > oubade ici^ ioubade là 9 oubaicM d'id^
tauhatchi de la etc.
154. D'antres encore sont les marques les plus gé-
nérales de la qualité ou de la manière d'être ou d'agir^
p. e. ùurou oti etchi ainsi ^ de cette manière ^ ow^oii ou
etUeke ainsi ^ comme ceci^ iùuttou ou tentele ainsi^ comme
cela, oumesi, aamirou, hedchmcj ambaula très, fort, beau-
coup, dont les deux premiers ne se construisent qu'avec
des adjectifs, amèaula et kedchme indifféremment avec des
adjectifs et avec des verbes. *
155. Les adverbes affirmatifit, négatifs, restrictifii et
extensifs, ainsi que les particules finales et interrogatives
font encore partie de cette classe, tels que mo» il est
ainsi, oui, 2f^a, esi, aurotmakâ, fonHAoU, sûronent, cer-
tainement, en vérité, damou, ietUy deAaïa, godchime
seulement (dont le premier se place au commencement,
les autres à la fin de la proposition ou après les mots
auxquels ils se rapportent), madchige^ hhem un peu
(paulisper), et avec une négation: point du tout (ne tan-
dllam quidem), oltf, pas, point, mtme ne (prohibitif)
waka point, non, OMMot point du tout, otimle pas encore,
éU ou élemangga «neore^ d'autant plus, et les finales
— 78 —
et dete qui sont afiBnuathres 9 et ut ou o (et les denz
joints: fiio) qui sont' interrogadres et dont o se joint tovi!-
jonrsy les antres souvent an verbe qui termine la propo-
sition.
156. Les adverbes interrogatifr sont les snivans: Ma-
in est-ce qne (an^ nnm) aika est-ce que, pourquoi^ Mi
n'est-ce pas, comment, pourquoi, mnou pourquoi^ ocZo-
rame comment, aUnde où, aibitcM d'où, atanggi quand etc.
157* PlnsiewB posipositions peuvent être employées
dans un sens absolu ou adverbial, p« e* dorgide dedans,
emgi en même tems, ensemble, ehéle de ce coté, âabatala
de Beutre cdté, fouler gide dehors, f^hergide en bas,
amala après, ensuite etc.
Toulergide gaubichi ahiai arboun daursoun bù
Extra totins coeli forma et figura est.
Il y a en dehors Timage du ciel entier.
Ilan myàbna emgi yàboure de*
Tribus hominibns una enntibus.
Si trois hommes marchent ensemble.
Beuji amala aliyame.
Dans postea poenitere.
Donner et s'en repentir ensuite.
158. Les adverbes de |a seconde espèce sont dériva
de noms snbstantîGi ou adjectifs. Tout adjectif peut être
changé en adverbe par l'addition de la particule t, p. e.
Sorgyan^i en vérité, de yargyan vrai, len-t très^ de
iem haut, hauteur, geioukem^i clairement, de geiatJkem
tHaitf eUJAoïm^i assez, de éléldimm content, efijlet tran«
— 79 —
4iiillemeiit) de éOche tranquille^ boutam fardyementf à la
dérobée 9 de boutau obscur ^ cach^^ saîn^i bien^ de sain
bon etc. Tons ces adverbes penyent se tradnire par:
d'une manière ^ et répondent à ceux qui ont en fran-
çais la terminaison — ment^ en latin — e ou — ter.
159. Plusieurs adverbes de tems sont formés de sub»
stantifs par la terminaison dari, p. e. erindari toujours^
de ertn tems^ inenggidari cbaque jour^ jour par jour^
amyadari cbaque année ^ annuellement ^ byadari cbaque
mois 9 tous les mois.
160. Les adverbes de la troisième espèce se terminent
en tne^ comme les infinitifs des verbes , et il paraît qu'ils
ont été tels originairement et qu'ils n^ont fait que perdre leur
signification primitive qui étoit celle du gérondif ^ comme
en français: en aimant^ en latin: amando. (v. §. 205).
De tels adverbes sont: etaékheme long-tems^ auparavant^
godchime seulement^ aname à part, séparément (du verbe
aname séparer), eiiereme presque (du verbe ekereme trom«
per, frustrer), erileme à propos, naurihéme continuel-
lement (du verbe wmrihétÊte continuer) dàtMme de nou-
veau, derechef, nememe an contraire, d'autant plus (du
verbe nememe augmenter, se distinguer) etc*
161* La langue mandchoue est riche en courtes par-
ticules, pour la plupart monosyllabes, qui ont une signi-
fication adverbiale et paraissent être une espèce d'onoma-
topées; on s'en sert pour donner an langage une certaine
gravité et énergie. Elles sont souvent réunies deux à deux,
et presque toujours suivies de 9eme ou 9ere (infinitif et
— 80 —
futur da verbe sembt je di8)| p« e. emken semé on a iiii|
laia faka avec de grands éclate de nre^ iaka hiki en
riant 9 haiang aeme d'un air grave et solide ^ ian^gûÊtr
Hnggour semé avec un fracas semblable à ime muraille
qtd s'écroule > i(»8 Jsis semé avec zéle^ ihoo semé magni-
fiquement ^ ihâai semé ou baur bar semé vaste et ^tendu^
sar semé çà et là^ sor sar en fonle^ tang semé ou lAèig
semé continuellement ^ ier semé brillant ^ der semé en
grande quantité ^ blanc ^ luisant^ 1er semé exactement^ /otii
semé dru^ ëpais^ tchoun ichaun'i peu-à-peu^ i^oi^gor
langgor semé tout -à- coup ^ subitement ^ yùumb(m yaumbom
semé en immense quantité ^ far semé tumultueusement ^ Jir
Jiyar semé en chancelant comme une femme qui marche^
et beaucoup d'autres. Il est très -probable qu'une grande
partie de ces adverbes est forgée d'après les adverbes
chinois qui se forment par la répétition d'un mot ou en
ajoutant la particule jân (v« Abel-Rémusat: Grammaire
chinoise 175 et 176). U ne faut pas croire cependant
que cet usage soit originairement étranger au génie do la
langue: car sans faire mention du peu de vraisemblance^
avec laquelle on pourroit prétendre une imitation aussi sin-
guliére^ il est constaté par l'exemple des langues mongole^
malaie^ hongroise ^ latine etc. qu'une semblable formation
des ndverbes se trouve dans des idiomes qui n'ont aucnn
rapport entre eux» et qu'il ne faut pas recourir an Chinofe
piHir en rendre compte.
162. Les adverbes admettent quelquefois les particules
de casy comme cela a lien aussi en françois^ p* e« tt^i
— 81 —
fiiyàlfna les hommes d'aujoard'hui^ dchùuJgei nommm les
saints livres de l'antiquité.
Sain èkhe he yàbaurengge ^ dwgitchi iùutckiràkôngge
akéf moudchilen tchi deribaurakângge aJco.
Bonnm rel malmn facere^ extrinsecns provenit sane,
ex corde oritnr sane.
Que quelqu'un fasse le bien ou le mal, cela provient
sans doute de l'intérieur^ cela naît sans doute dans le coeur.
CHAPITRE 9.
163, Les particules qui marquent l'approbation, l'ad-
miration, la douleur, la frayeur, l'indignation, Péton-
nement etc. sont: ara, e, ayoo , atchùiê, adchadcha,
ai, aintchi, ébehe etc. Leur usage est assez limité et 80U«
vent elles sont remplacées par les finales Usai ou m*.
164. Lorsqu'on emploie ces interjections, elles précé-
dent ordinairement les adjectifs ou les substantifs, avec les-
quels elles sont en construction, p. e. m/oo aère génin oh!
la triste idée! Ai absi weaSHuoun oh! qu'il est étonnant!
Grammaire di a nd d ume. 6
LIVRE SECOND.
DE LASYNTAXK.
CHAPITRE 1.
c/yjiiaœe aeà ^^omâ.
165.
Ijes cas ont à -peu -prés la même si^ification qu'en
Français 9 pourvu que les particules qui les forment ^ ne
s'empbient pas dans le sens de postpositions , comme on
a TU plus haut ({• 110 s.)* 11 ne reste plus qu'à démcm-
trer leur usage dans quelques façons de parler qui sont
propres à cette langue»
166. Les substantifs qui dénotent une qualité ^ se
placent au nominatif ou sans particule de cas devant les
adjectifs qui en indiquent la quantité ou le degré , où l'on
se servirait en Français des mots: en, par rapport k etc.
Derffi edchen^moudan mergen mokhon aké.
Supremus dominus potentiâ et sapientiâ finem non
(babet).
Le Seigtieur suprême est inépuisable en puissance et
en sagesse.
— 83 —
Dergi edclen be Ihoron ibâsoun yadidinggâ niyere
semé.
Supremum dominmii vi et majestate debilem et infir*
mmn dlcere*
Dire [que le Seigneur suprême est faible en forces et
en pouvoir.
167. Les mots de chronologie tels que aniya^ biya,
les noms des saisons etc. se mettent ordinairement au
nominatif^ lorsqu'ils indiquent le Uvoa d'une action.
Niyengniyeri holori, mafari dchoukteihen be dasanAi»
Yere et autumno majorum templa omabant*
An printems et en automne ils préparaient les salles
de leurs ancêtres.
De même le nominatif remplace quelquefois l'accu-
satif, p. e. boo arame derib&uihe il commençait à bâtir
des maisons; bitkhe changgaboume composer dés livres.
168. Le génitif, qui marque les rapports d'attribution,
de propriété etc. n'a aucune signification qui difi*ére de
celles du génitif français ou latin. U ffiut seulement
remarquer, qu'il forme quelquefois une sorte de mot com-
posé ayec le substantif dont il dépend, et qu'alors l'ad-
jectif ou le nom de nombre, qui les précède, se construit
avec le dernier; p. e. amha abkai eâckeH le grand maître
du cieL
Emou boode dchoue booi edchen biicki.
Unae domo duo domus domini essent.
S'il y avolt dans une maison deux maîtres de la
maison.
6*
— 84 —
169. L'accusatif marque le rapport direct entre le
sujet et l'objet, et son usage est plus fréquent en Mand-
chou que dans les autres langues , parcequ'il dépend son-
vent de verbes qui en Latin et en Français requièrent k
datif ou l'ablatif.
Ama be ouileme.
Patri servire.
Etre soumis à son père.
Ainùtt auraunaiâ ^soun leolen be aunioukhouri bai'
baumbini»
Gur nihilominns verbis et sermonibus vane nteris?
Pourquoi vous servir de paroles et de discours
superflus?
Sain be sébdcheleme^ endomi be leoleme»
Bono gaudere, de spiritibus loqui.
Se réjouir du bien, parler des esprits • . •
Dchai saundja atman be dandchikhalé.
Ceteras quinque tribus non audiebant.
On n'entendoit rien des autres cinq tribus*
170. Le datif marque le rapprochement, et par con-
séquent l'arrivée, la réunion, la ressemblance, l'addition,
la destination, l'usage; l'ablatif au contraire marque Téloig-
nement, et par conséquent le départ, la séparation , la
différence, la préférence, l'ablation, l'origine* On se
sert donc du datif dans les phrases suivantes:
Bat/an wenkhoun de ùinambù
Divitias et honores obtinet.
Il obtient des richesses et de l'honneur*
— 85 —
Gasakha de louchara, dchobolon de tehaulere.
Calamitatibns adaptafae, infortamis accommodatae stint.
(Les rites) sont conformes aux mallieim et aux
calamités.
Solgo de dayàkha.
Goreanis conjuncti erant.
Us étaient les alliés des Coréens.
Ahka na de iékheretchi ombi.
Coelo terraeqne similis esse potest.
U peut ressembler au del et à la terre.
171. L'ablatif au contraire est employé dans les cas
suiyans :
Tarire de haitàkera teiaun agûra, hauya ddkousei ejlre
dchaka tchi anambi. •
4
Laborando adhibita yasa et suppellectilia a parvornm
in&ntinm lusoriis rébus séparât.
■ s
Il sépare les outils de labourage des jouets de petits
enfans.
Arboun beye fcM aJdchakha manggim
A corporali essentia recessit postquam.
Après s'être séparé du corps.
Toumen dchàka fchi nendembu
Omnibus rébus praestat.
Il est préférable à toutes les choses.
Dautn mèoun dchoue mourou idd btmdckimakha.
Quatuor imagines ex duobus exemplis natae sunt.
Les quatre images sont nées dès deux exemples.
— 86 —
172* L'aUâdf exprimant la différence ou la préfé-
rence entre denx objets (§• 114), il s'emploie aussi avec
les adjectifs qui doivent être entendus au comparatif^ et 3
en est même la marque la plus ordinaire.
Soure genggiyen oulkhisau mergen géa myalmu /db*
foulùu ombù
Intelligens y lucidus entditits et Sapiens ceteiis homi-
nibus praestantior est.
L'homme intelligent, éclaire ^ savant et sage est pré-
férable aux autres hommes.
Tokholon mouke soukdoun tchi audchen qfi, takht^m
mouie wasimhl.
Argentum vivum halitu gravior quum sit, argentum
vivum cadit.
Le vif- argent étant plus pesant qae Pair, fl baisse.
173. n est alors quelquefois renforcé par geli enooi«
ou dahali plus. %
Ere niyàlma tchi geli sain*
Hoc homine adhuc melior.
Il est encore meilleur que cet homme»
Tere niyàlma tchi dabali genggiyen.
Illo homine magis intelligens.
^ Plus éclairé que cet homme -là.
174. Le superlatif qui iie dénote qu'un haut dégre
de la qualité que l'adjectif exprime^ se faft par une par-
ticule qui signifie: très, foit, comme oumeêi, mmlnmia etc.
(§. 154») et qui se place élevant l'adjectif; mais lorsqu'il
— . 87 —
dénote le plus haut degré de cette qualité, il ent désigné
par ten-'i ou oudchùui (samme^ maxime).
AbJsai fedck€rgi''i ten^i enJUmrmgge.
Imperii smmne sanctus.
L'homme le plus saint de l'empire.
175« Etenggi surpassant , excellent y sert quelquefois
à exprimer le comparatif. U se construit arec l'accusatif.
Naman^i aiman he eienggi eioulAoyn.
Naiman gentem superans fords.
Plus fort que le peuple des Naiman.
176. U est très -ordinaire de se servir de certaines
expressions d'humilité au lieu du pronom de la première
personne, et d'une expression de ciirilité ou de respect
pour le pronom de la éeconde persiHine, ^coutume appa-
remment adoptée des Chinois (Rémusat Grammaire Chi-
noise §• 121 s. et 312 s.)» Toutefois les pronoms y
^ont ordinairement encore ajmrtoi.
Amboêa saisai diiro dommz &Jb M^ emke he same
moutere aunde»
Sapientis regulae quatuor; KhieoH ego unam scire
possum nondum.
Il y a quatre règles du sage; pour mol, Khieou
(petit nom de Confucius) je ne puis «nceore en observer
une seule.
Agou, si erebe adarmme mmme g^ûioureadmi»
]\lagi«teir tu hoc qoomodo aolvens loquerîs?
31aitre comment pourrez -vous résoudre ceci? - .<i
— 88 —
Agou de fondchitchu
Magfstmm interrogem.
Si je TOUS demandais*
177. Les postpositions avec lenrs snbstantifis sont
quelquefois employées elles-mêmes comme uie espèce de
substantifs et admettent des particules de cas après elles.
I
On pent alors suppléer: ce qui est • • • •
uibkai fedchergt''i eîten baùa (au lieu de: ahJtai
fedchergi hishrengge [fedchergingge, fedchergi h€Î\ i eiten
haita)*
Coeli inférions quaeque res*
Toutes les choses de dessous le ciel (du monde}.
y. les exemples des §§. 129. 137. 174 et 229.
178. Les Mandchous n'ayant point de pronom relatif^
ils expriment: ce qui est^ ceux qui sont^ par la particule
terminatiye ningge qui se joint aux adjectifs. Elle s'em-
ploie à -peu -prés de la même manière que ourse ($• 25).
Jlbka de idchiskhén ningge tàksimbi, abia de fouda^
sîkAôn fiingge gùukoumbi.
Goelo obsequens qui, consenratur, coelo oppositus qui^
exstirpatur.
Celui qui est soumis au ciel^ se conserve; celui qui
se révolte contre le del^ se perd.
Goulou ningge, iouboukhe mngge oboume.
SimpUoia qnae, praetexta qnae, faœre.
Faire les unes (des huit bannières) simples^ las autres
bordées. • •
— 89 —
OuUhire^i Jshôioun ningge be, mergen sembt; aara^i
farkhin fdngge be^ mentouihoun aembi.
Discendo facilis qui^ ingeniosiun dicmms; sciendo
obscnratns qni^ stupidum dicimns*
Celui qui est Iiabile à apprendre ^ est appela dodie^
celui qui est borné en savoir^ est appelé imbécille.
179. De la même manière on ajoute la terminaison
ngge aux génitîGi des substantifs et des prénoms (§• 49)
pour exprimer: ce qui est de^ ce qui appartient à^ ou
pour former des pronoms possessifs disjoints;
Gyan soukdoun be niyàlmamgge semé gisoureiM.
Rationem et balitnm humana si dicimns*
Si nous disons que le principe immatériel et le prin-
cipe matériel sont ce dont l'honmie c<msiste*
Une façon de parler analogue à celle «-ci se trouve
aussi en Hongrois*
On ajoute quelquefois au génitif le mot bùirengge
appartenant à^ étant (§• 208) au lien de la terminaison
fgge.
Dergi edchen^i bisirengge endami, migaJmai bidrengge
de douïbouletchi odchorakô*
Supremi domini existens spiritus hominum existent!
comparari non potest.
On ne peut comparer l'esprit du seigneur supr&ne à
celui des hommes*
I , ■ •
— 90 —
CHAPITRE 2.
^)e ^uàoae deé ^emâ du ^Uerve.
180* On a déjà dit ({• 61) que les noms de pré-
sient^ de prétérit ete» ne s'appliquent qu'improprement aux
formes verbales ^ qui sont désirées par eux; fl sera donc
nécessaire d'en expliquer l'usage et de le démontrer par
des exemples*
181. Le présent répond asaex bien au présent de
^nos langues, on s'en sert en propesilions directes et inter-
rogatives et quelqurfois aussi dans le sens du futur.
DchomUk&mi ht iêcAoukhai dchùuchourou de iatutmbi.
PoUices Golligendo pedem attingnnt.
En ajoutant les pouces l'un à l'antrey ib atte^jnent la
grandeur d'un pied.
Soukdoun otdU, aiarame outtou ame mouienJnm.
Halitus si est, quomodo ita esse potest?
Si c'est matériel, peut -il être ainsi?
Aintehi yamdchi tciUmari tnieUieme dmAetUele oigim-
bidere*
Proh Tespera et mane m aetemum usque ad finem
inclarescet*
Oh, le matin et le soir il sera loué éternellement!
182. L'imparËEUt sert à marquer la continuité d'une
action, la coutume, soit au passé, soit au futur.
— 91 —
Ddt&ulgei fimâe daifàu làqfan soutukia dchùukien
he weichemiikhe.
Antiquitatis tempore m»gnàteB ^ mi^iislratiis vainque
.saciificia sacrificabant.
Andennement les grands et les magistrats offiraient les
£mq sacrifices*
EnteJAeme dchahm ichflhm ^ûedambUAt.
In aetemum omnia saecnla fidem liabent.
Tons les siècles s'y fieront»
183. Le prétérit indéfini s'emploie ponr les choses
passées qni ne sont pas supposées contmner jusque pré-
sent. C'est le tempns historicnm des Mandchom»
Deo Batkari Ydam^i bade tdchtm
Frater minor Bcddiori in Yelan r^;ioBe consedit«
Son £rère cadet Bokhori habitait le pays de Telan.
Ousin tarime boo arame deribaukhe.
Terram colère domos aedificare coepit.
Il commença à labomner la «erre et a bâtir des mmons.
Dergi edchen khoran nakcfi^ dakhandoukiai erm^i
aga isiboi^, i^tn^i môIMkho be oitmAmU mu
Snpremus deminns yim «relmens^ per fei^gnm tempos
plnyiam mittei^ .popoli lan|gni»Mn sanavit*
Le seignenr snpnîne arrêtant sa lîgnevr envoya mie
plnie ooÉrtimieUe «t remédia i ia misère «dn peuple*. .
184. Lorsque ie prétérit inl^ni se tramye devant
un substantif, il a soiiyenl da signification au participe
passé, ou du pmrtioipe de l^aoriste et 4n par&it en Grec,
c^estnâ-^yre, itanièt: sh sens mtêS^ MaâèjL va .-sens paesif*
~ 92 —
ToêÊmem dckala be handchSboukha dergi edchen.
Onmes res creavit-qui snpreiiïus dominiis.
Le seigneur suprême qui a cr^ toutes les choses.
(Gomme si on disait en Grec: o Ta Ttdvra ftoiijaag xvçiagy*
uimbouïa tatcAikha, labdou dondchikha saistu
Yalde didicenmt-qui, mnlta audiveront-qni sapientea.
Les sages qui ont beaucoup ^tudi^ et beaucoup entendu.
Ifd iohtokho banm ùuttou.
Ejus determinata natura ita.
Telle est sa nature immuable.
Nomaun hitkhe de ihendoukhe erdemou.
Sancds libris dictae virtntes.
Les vertus exposées dans les livres classiques.
185. Le prétérit suivi de manggt a la signification
des ablatifs absolus latins; il se traduit par: après
avoir • • . •
Kùntchikha manggi, tent getoukélendn , gwioukelekhe
manffgi, tetd tcktobmindny toktobouiAa manggij lem
yahowiAu
Meditavit postquam^ tune intelHgit; inteUexit postquam,
tuno detenninatur^ determinatus est pdstquam^tnnc agit.
Après y avoir réfléchi > il le recoupait; aprés" l'avoir
reconnu/ il s'y réisout; après s'y étre[ résofai>.il' le ûtit*
186. La forme négative* du prétérit - a'enq^oîe dans
les mêmes cas que la forme affirmative. ■•:• .*
Irgebaun irgeboume matUere be saboËdthahi»
Cannina cantare posse non cognovimus. -
Nous n'avons pas «jatendu qu'il pàt chanter drà dùmacna.
— 93 —
187. Le prétérit défini rqH>nd assez bien an parfait
composé de la langue française; il se rapporte à des
actions passées dont l'effet dure encore; c'est pourquoi on
peut quelquefois le traduire par le présent»
Amaga iatchire ourse terei yargiyan oulahoun be
oufarakhabi»
Posteriores emditi omnes ejus veram doctrinam
neglexerunt»
Les savants postérieurs en ont négligé la doctrine
Téritable.
Bi Yen gouroun^t daroïan be iatcWsi setcht^ Saung
gauroun^i ieïle taisUhabim
Ego Yen regni ritus discam si dico, Sonng regnum
soliim conservavit.
Si je yeux apprendre les rites de la dynastie de Ten^
il n'y a que le royaume de Soung qui les ait conservés
(ou qui les conserve encore).
Ere gisoun aniboula iacharàkhabu
Hic sermo valde errât.
Ces paroles sont très -erronées*
188. U faut remarquer que^ si le prétérit défini
devait être mis dans deux propositions qui se suivent
immédiatement 9 il est ordinairement remplacé dans la-
première par le prétérit indéfini.
Touiiou iholo iaiMn ouUhijfan'i dekdetke, iiah aain
tchoun tchoim^i yendékhebi.
Ita falsa doctrina paulatim se sustality filsa virtus
sensim sensimque surrexit.
— 94 —
C'est ainsi qu'une fausse doctrine a M adimise insen-
siblementi et qu'une fausse vertu s'est introduite pta -à « peu.
189. Le futur s'emploie rarement dans son acception
propre^ p. e. sinde boure nous tous la donnerons. Il a la
signification du présent devant quelques particules qui ter-
minent la phrase 9 telles que teile aJci, dabàla^ ffodcUme,
ounde (§• 101 et 155).
Ounengffî serengge , beye beyebe mouiebaure ieiJe àkô,
dchakabe moutebouren^ge iai»
Perfectus quidem ipse seipsum complet non modo^
res complens est.
L'homme parfait ne s'attache pas seulement à sa propre
perfection^ il travaille encore à ceUe de toutes les choses.
Soutdoun kMsaun de akdara dabalcu
Halitui et viribus innititur modo.
Cela ne tient qu'à la matière et aux forces corporelles.
Edchen be auUeme moutere oundcm
Dominum honorare possum nondum.
Xe ne sais pas encore servir fidèlement mon maître.
c
/
190. Le futur s'emploie quelquefois dans le sens de
l'infinitif (§. 25) ou du gérondif latin enr di^ surtout
devant les substantib qui indiquent le tems on le lieu^
tels que ertn, touktan, douJtmba, doube, da, ha etc.
Satmdcha feten^i dergi di bmre dade»
Quinque elementomm suprenii Di existentis initiii»
Au commencement de l'existence du suprême Di (ou
seigneur) des cinq ël^mens*
— 95 —
Souidoun oichi, adtchara erin M,
Hàlitus qnidem moTtndi tempiis liabet*
Quant à la madère^ elle a son tems de monrement.
191« Dans les cas où il s'agit d'an tems pass^^ le
fator est remplacé par le prétérit.
Emou aunenggi edchen ahka na neiboukhe tmAtan de*
Unns yems dominas ooelnm tmnramque creandi initie.
L'nnique et rentable seigneur ^ an commencement de
la création du ciel et de la terre • • • •
Namhoutha hade ouikhai îoaitAu
Gapiendi loco statim interficinntor.
Ils sont punis de tiiort au lien même où ils ont été
arrêtés.
192. L'acception la plus ordinaire du fntur est celle
du participe présent on futur > ou du gérondif ^ lorsqu'il
est placé devant un substantif et qu'il signifie ou que
celui-ci est ou fait quelque chose ^ ou qu'il doit le faire^
que ^elle est sa destination ^ tant au sens actif qu'au sens
passif; p. e. iarire tkhan un boeuf qui doit labourer^ un
boeuf de labour; dchetere wihe une berbe qui doit être
mangée^ une herbe mangeable; erdemou be dasara amhaaa
gaisa les sages qui exercent les rertus.
AiwJshai isara samsire fàksalara atchabtmre dckorn^
gan bu
Quomodo coUigens separans distinguens uniens mo-
dus est?
Quelle manière y a-t-il de les rassembler ^ de les
séparer^ de les distinguer et de les réunir.
— 96 —
193* Si le substantif manque^ il est remplace par
ourse» Cette régie se rapporte aussi an prétérit (§• 184)
p. e« sariâ ourse, cenx qni ne le savent pas; ^yan be
gisourere ourse cenx qui parlent de la raison; ouli» bistre
ourse cenx qni possèdent des richesses; aie okho ourse
cenx qni sont morts.
194. Dchakade précédé du futur signifie: lorsque.
Yen Youan gouroun be dasara be fondchire dchakade,
Foutse hhendoume.
Yen Touan regnum regere rogaret qnunii Confu-
dus dixit.
Lorsque Ten Touan le consultait sur l'art de gon-
yemer un royaume, Confiicins lui dit.
195. Pour les façonsr de parler propres â la langue
mandchoue qui se forment par la construction du futur
on du prétérit avec des postpositions^ on les verra ci- des-'
sous au 4^"''' Ghap. §• 219 s.
196. Le futur négatif s'emploie dans le sens du
présent (§• 73).
ITorg-^oiv-t soure genggyen bifi, gôtdme seoleme mou^-
terakâ.
Rêvera intelligentes et lucidi esse^ cogitare et curare
non possunt.
Us ne peuvent sârement pas être intelligens et ëdairés^
ni penser on réfléchir*
Quelquefois aussi il tient lien de l'infinitif (v« §• 205 s.}«
97 —
CHAPITRES.
^e ùuàaae aeà t>m)ocieà au Ue^/fe,
197. Le condidonnel s'emploie dans les phrases liypo*
thétiques tantôt senl^ tantôt avec une conjonction ($• 102).
Saukdaun hàkdchaichi handchùnln.
Halitus si coagolatnr, nascitor.
Si la matière se condense^ l'homme naît.
Si aiia sain be^aboutcM, ianggô ihâtouri isibownbi»
Tu si bonnm facis> centnm félicitâtes perveniunt.
Si vous faites le bien, vous obtenez de grands bon-
heurs.
198. Plus — plus -^ s'exprime par ete — ele — et
le verbe de la première proposition se met au conditionnel.
Ele hargiyatchi ele bàktambi.
Quo magis amant, eo magis ignoscunt.
Plus ils aiment, plus ils sont indulgens.
199. Le conjonctif signifie ordinairement: quoique,
bien que, et se trouve quelquefois renforcé par oudou
(§. 103).
Achchaaihime achcharàkô, eUsaka Urne ékisàka àkûngge
iai»
Moveatnr non movetnr, quiescat quiescens non est.
Bien qu'il soit en mouvement il ne se meut pas, bien
qu'il soit en repos, il ne repose pas.
AchduachAe , achcAanM otcMbe, gemau so^idaun
dabaîa»
Grammaire Mandchoue. 7
^ 98 —
Moyeatnr^ non moveatnry semper halitns modo»
Que ce soit en «ipuyement ou non^ ce n'est tonjonn
que la madère.
Oudou hwya adchigen ten de isinaichtbe, naranggt
arèmm hu
Quamyis panritatis et exignitatis oacnmen attigerit^
nihilominus forma est*
Qu'il devienne aussi petit que possible^ â aura encore
une certaine forme.
200* Le conjonctif se traduit quelquefois par: lors-
que^ puisque.
Ouikhai minggan Matchin''i kôbouJime^ ioumen £(a-
Uihhk^i forgochotchibe, gemougénin be da arafitpJctobmunbin
Statim miUei formîs. mutata^ decies mille modis quum
variet^ omnia mentem illustranti^ déterminant.
Par les mille manières dont il varie, et par les chan-
gemens innombrables qu'il subit, on peut éclaircir et défi-
mr l'essence de l'esprit.
Ahia na taumen dchaka be emau ertnde, emou gdnm
de baktamboume moutembime , abka na-i toulergi he hha"
feÊmame mouiembL
Goelum terram omnesque res uno tempore una cogi*
tatione oomplectere quum posait, ooeU tenraeque extra
pie^aAtrare potest.^
Pouvant embrasser ea même tems. et d'une seule
pensée le ciel, la terre; et toutes le& choses, il peut aussi
pénétrer ce qui est hors du ciel et de la terre.
— 99 —
201. U n'y a rien â iKr^ «yr VbofénuàSf ^ s'em-
ploie comme en FrançMs et «i Lstini»
Damau sain boita he yohom»
Modo bonas res âge.
Borne -toi à faire le bien*
Et an négatif:
Karoulame atchaboure he ùume fondchire.
Gratias et retiibntionem ne qnaeraStf
N'en demande ni la récompense m réi|iiiYal^t.
L'optatif sert k exprimer le désir^ la volonté et quel-
quefois la supposition 9 à«peu-^ès eonuttole oonjonctif
français. La terminaison hi s'emploie sortont poor la
première^ la terminaison Kift'ponr la troisiéino personne*
Te leiendeme y&tÈdehiit,
Nnnc scrutando examinemus.
Examinons -k de près.
Te mousei beyébe dchafafi domboulehi.
Nnnc nos ipsos assnmentes oomparemns.
Faisons une comparaison à l'égard de nous-mêmes.
Bmou nbf&lmm teile he waki weiUi dckàKn de tenmn
Unum hominem modo interficiatj crimiuis
mnktam deC
Que quelqu'un tue un seul homme , il en |Miyera
amende*
203* L'infinitif mandchou a la même rigmfioatioii
que l'infinitif français ou latin^ linrsqn'il dépend des veibes
mauieme powroiiv et bâJkhaname savoir*
7*
.— 100 —
Taumen biaire he bandckBHmme mauiembim
Onmîa existentia procreare potest.
Il pent cr^er tont ce qui existe.
Beyebe dasame bàkhanambi, nh/àlma he dasame hor
Ichanaràkôn
Se ipsos gabemare sdebant^ homines g^bemare nes-
ciebant*
Ils savaient se gonyemer eux "mêmes ^ mais ik ne
saraient pas gonremer les (autres) hommes.
Ce n'est que rarement qu'on trouve ces verbes précé-
dés du conditionnel d'après l'analogie de ome ($• 247},
Ntyalma génin ichikhai emou curJAoun fanggàla obau^
tchi numteralé.
Homo mentis voluntate unius poUicis parvnm sefiicere
non potest.
L'homme ne peut pas se &ire à son gré aussi petit
qu'un doigt.
204. L'infinitif a quelquefois la signification d'en
substantif verbaL
Gemau dergi (Aied Ihan^i tnggéleme hwdéhmchemiu
Omnia supremi coeli imperatoris benevolentiam re-
lacent.
Tout ceci nous prouve la bénignité du grand empe-
reor du ciel*
205. On a vu plus haut (§• 160) que lefiT in&iitiis
deviennent quelquefois adverbes; la raison en parait être^
qu'ils s'emploient très -souvent dans le sens du gérondif
français 9 ou du participe présent latin. L'infinitif dénote
— 101 —
alors ^ que l'action est simultanée avec celle de la propo-
sition principale; an négatif il est remplacé par le fiitor.
Beyede fargochome gônitM*
Ad ipsos reyersi cogitemns.
Si nous réfléchissons en retournant râ nous-mêmes.
Aikàbade aovre bcmn be iacAarame giyangttame, ierebe
a^i sotikdotm obotachi.
Si amplam natnram erronée explicantes eam tov A
halitum exîstimamus.
Si en expliquant d'une manière erronée la nature
sublime (de l'homme) nous la prenons pour la partie
matérieUe de l'A (y. §. 144).
«
Ouithai bouda dcheterakô mouke omirakâ dchtman
dauùchi ifieuggi boutchekhe»
Statim cibum non edens^ aquam non bibens décima
quarta die mortuus est.
Alors ne mangeant ni ne burant il mourut quinze
jours après.
206. Les Mandchous ne mettant jamais un verbum
finitum qu'à la fin de la proposition^ les verbes des mem*
bres antécédenS; que nous unirions au dernier membre
par quelque copulatire^ sont tous affectés de la désinence
de rinfinitif. Mais je ne crois pas qu'à cause de cela il
soit juste de dire, que l'infinitif ne désigne alors aucune
modification particulière (Rémusat: recherchés sur les lan-
gues tartares I. p. 114); il me semble au contraire, qu'il
doit être pris dans le sens du participe ou du gérondif
(y. ci -dessus §• 205), d'autant pilas que la langue mongole
102 —
ablable et dans une pins granb
extennon encore. Cette contmne sert beaucoup à
rintelligence des textes mandchous ^ en prévalant tonte
erreur à l'égard du membre prindpal de la proposition.
Quelques exemples le prouveront.
Mmise myaltna dchalan de hafidchiji, înenggidari dchh
hochome s^letne, heye doubenteïe Mtcheme facHchame^ dou^
lékengge he atnichame aliyara gosikhon hahi.
Nos bomines in mimdo nati^ quotidie afllicti et rexati,
corporis finem-nsque laborantes et nos exbaurientes^ prae-
teritum denuo persequentes fatigati et miserabiles esse de-
bémus.
Nous antres bommes qui, après être nés dans ce
monde 9 sommes afiligés et inquiétés journellement j qui
nous épuisons au travail jusqu'à la mort, qui poursuivons
de nouveau ce qui nous est déjà échappé > nous sommes
vraiment misérables.
Te ahka na, nij/ahna toumen dchàka bandchUhamgge,
yargiyan'-i dergi edchen^i mokhon aké mouien mergem-i
ùchikhiyandchame changgaboume bandchibauiha be iene»
hhoundchere ba àk6 iai.
Nunc coelum, terram, bomines omnesque res nascen-
tes rêvera supremi domini infinita potentia et inteUn
gentia inceptas, perfectas et natas esse dubitandi locos
non est.
Il n'y a pas de doute que le ciel, la terre, les hom-
mes et toutes les dM>sef cr^es ne soient réellement com-
— 103 —
menc^) acbev^es et créi^s par l'intelligeiice et par la
puissance infinie du seigneur suprême.
207« Le participe exprime une action qui est anté-
rieure à l'action principale ou qui en est la cause»
Dchoue gouraun'-i laMmkha n^aJma ùkAôundt bit"
the forgochofi, gcidchijiy meni meni ambasa de botdthe*
Amborum re^orum legati mutuo tabulis permutatis
et acceptis suis quique prindpibus tradiderunt.
AjHrés avoir échangé et reçu réciproquement ces de-
scriptions ^ les envoyés des deux empires les remirent
chacun à leurs supérieurs.
Sawe genggiyen hi/i gdnime seoleme moutembL
Amplus et intelligens quum sit^ cogitare et curare
potest.
Etant intelligent et raisonnable ^ il, peut penser et
réfléchir.
208. Les adjectifs verbaux ou les formes indéter^
minées du prétérit et du futur en ngge servent à former
une espèce de participe^ tant actif que passif. On les em-
ploie aussi pour marquer les noms d'action. Dans ces cas
cette terminaison a la même signification que lorsqu'elle
se joint aux substantif ou aux pronoms ($. 179), savoir
ce qui — , celui qui — ; p. e. tint khendoukhengge ce qu'il
a dit; niyahnai hidùurengge ce que l'homme souhaite.
K6bouli/i êoin okhmggej terei nmuier^ngge sôure ba^
fim deiL
CoBversus bonus lactus^ ejus fiicditas amplae iiaturM
inest.
— 104 —
Si quelqu'un se convertit et devient bon^ ce n'est qie
par sa nature sublime qu'il le peut*
Soure banin serengge, myaJmai niycima odchorongge
be aatchi atchambù
Amplam naturam quidem hominis hominem esse scire
convenit.
Il faut savoir que la nature sublime est ce qui £ut
que l'homme soit homme.
Sfmre banin de bandchikAangge bi, arbaun beye de
bandchtkhangge bi^
Amplaé naturae procreatio est^ corporali formae pro-
creatio est.
L'esprit a une vertu gén^rative aussi bien que le
corps.
Arbown bisire dchaiwi giyan be baklamboume Kbin^
rengge inou endouri^i Jcharangga.
Figuram habentis rei rationem continens et retinens
etiam spiritu inferius.
Tout ce qui contient le principe immatériel d'une
chose corporelle^ est inférieur à l'esprit.
Amtan be aame bahhanarangge iomso,
Gustum distinguere scientes pauci.
Il y a peu d'hommes qui sachent discerner les saveurs.
209. Lorsque plusieurs de ces adjecti& verbaux de-
vraient se suivre immédiatement ou dans plusieurs mem-
bres de la même proposition ^ ce n'est ordinairement que
le dernier qui admet la terminaison nçge^
— 105 —
Nhf aimai kidoure gdmrengge ichira hùtcho akâ.
Hominis optatnm et cogitatom colore et tmctiira caret.
Les désirs et les pensées de Phomme n'ont point de
couleur.
Bamn toktoro, heye Utre, gosin tàksSre, dchourgan
ycAùyrengge yargiyan''i toumen giyan, ioumen sain-'i amha
sehiyen kaù
Natnram determinans^ ipse stans^ humanitatem con-
servanSy justitiam exercens certe omnis rationis omnisque
virtutîs magnus fons est.
Rendre fixe la nature , être constant en soi-même^
conserver l'humanité et exercer la justice ^ c'est sans doute
le grand fondement de tout ce qui est bon et raisonnable.
210. On voit par le dernier exemple que les adjectifs
verbaux se traduisent aussi par l'infinitif; surtout lorsqu'il
a la signification d'un substantif ou qu'on pourrait y sub-
sfituer ime proporirion hypoth<?ti,ae.
Taichire de anuntrangge^ mergen de thanichi.
Discere amans^ scientiae propinquus.
Aimer l'étude^ c'est approcher de la sagesse (ou bien:
i'amour de l'étude est un grand pas vers la sagesse; ou
bien: si on aime l'étude ^ on approche de la sagesse; ou
bien : celui qui aime l'étude approche de la sagesse).
Tatido àkdown^i fouhun be midchelerengge , Ihajasi
he ihouekiyebaurengge iai.
Fidelium sincerorumque redditus augere, magistratus
incitare est.
— 106 —
Augmenter les rerenns de œnx qui sont droits et
fidèles: rouit comment on anime les gens en place.
211. Les adjecdfis rerbaux se trouvent souvent devant
les particules finales kai^ inou il est^ àkô^ waia il n'est
pas (§. 155).
Outnai toulergitchi dasindchirengge waka.
Minime extrinsecus intrans (non) est.
Il n'entre pas du dehors.
Erdemou be wesîkhùun obourengge, aaisa he khoMehu/t'
bourengge Jcai.
Yirtutes magni facere^ sapientes incitare est.
Apprécier les vertus^ c'est le moyen d'animer les sages.
Gourgou gaskAa-i hamn madchige entchou be OgU'
rangge inou.
^ Qnadrupedum et avium natnram pauUsper diversam
distinguentes sumns.
Nous distinguons la nature un peu différente des qua-
drupèdes et des oiseaux.
212. Ik se trouvent souvent au négatif et suivis
d'une autre négation, ce qui fait une aflhmation bien îoridy
telle que: il n'y a personne qui ne — ^^ il est toujoturs — etc.
Eiten ihatchtn'i dchaka, emken semé inou niy aimai
aoundcha girou^i sasa oukhei tholboboukkaMngge aie.
Cujusque generis res singulae quidem etiam corn ho-
minum qninque sensibus una conjunctae sunt.
Des choses de toutes espèces il n'y a aucune qui ne
soit en relation avec l'un des cinq sens de l'homme.
— 107 —
Beyei $9mt banin damtm emtm bïkhpigge he sioriâugge
Tnam amplam natnram sofaumnodo imam esse îgno-
tam Bonest.
Vous ne pouvez ignorer que votre nature suMime
n'est qu'une seule,
(Y. aussi l'exemple du §• 162.)
213. Les verbes déflectifs forment les adjectifs ver-
baux ordinairement par l'addition de mngge .($• 178).
Eiisàka mngge hautchekhe dchaka tetendere, achcha^
^ongS^ i'Mm howtcheJshe dchaka.
Quiescens mortua res certe, movene etiam mortna res*
Qu'il soit en repos ou en mouvement ^ il ne laisse
pas d'être une chose inanimée.
(Y. cependant l'exemple du $• 285.)
214» Les n^atîons akô et wmde qui renferment sou-*
vent on sens verbal (il n'est pas) admettent pour cette
raison la &iale des adjectifi; verbaux.
Ekùaka Urne, ehisaka aMngge iaù
Quiescens sit^ quiescens non est.
Bien qu'il soit en repos^ il ne repose pas.
jâmbasa saka aisi alchibe, heye élekkown àkéugge àk4.
Sapiens ubicunque sit, ipse contentus nnnquam non est.
Nulle part le sage n'est mécontent de son état.
215. En général il sera bon d'observer que cette ter-
minaison ngge ou son synonyme ningge sert toujours à
remplacer un substantif qui est omis on qu'il faut suppléer.
Ainsi au lieu de idchisMôn ningge (§. 178) on pourrait
— 108 —
dire: idcMûehin ntyàlma, et an lieu de myaimamffge
(§• 179): fiiyalmai heye; à tW khendùvikhen^e (§• 206)
on pourrait substituer: ini khendoukhe gisùunj et à ouJ-
chélerengge (§• 210) oudchelere wang ou bien: oudeàelere
khan. Le prétérit et le futur seraient alors employa
dans le sens du participe ($• 184 et 192)*
CfHAPITRE 4.
^e Cuàao/ô deJ ^adt/ichuàcyfià avec aeà ^U^rùeJ,
216. L'acception de gérondif ou de participe ^ dont
le prétérit et le futur sont susceptibles^ fait qu'on les tronre
souvent en construction avec les particules de cas on avec
d'autres postpositions , et les fsiçons de parler qui en sont
formées servent même à remplacer les conjonctions qm^
comme on a observé ailleurs ($• 91)^ sont assez rares dans
cette langue»
217* D'abord il y a deux postpositions qui se joig^
nent immédiatement à la racine du verbe, savoir iala
($• 115) et /ai pendant que, jusqu'à; p* e. waJiyatin jusqu'à
la mort.
Ede dauin tnederi baingge be dakhabauiaJa elddke*
khengge akâ.
Ita quatuor marium regiones dum subjiciebant, dispii-
tans nullus erat.
— 109 —
Ainsi pendant qu'ils assnjedrent les pays situés entre
les quatre mers^ il n'y avoit personne qui leur en disputât
la conquête.
218. La finale dari ($• 159) se joint au prétérit et
au futur et signifie: toutes les fois que — p« e* achcha^
thadari toutes les fois qu'il se remue , à chaque mou-
vement,
219. La particule du génitif, i, ne s'applique propre-
ment qu'au prétérit et lui donne la signification de: à
force de — ^ pour — •
Fouen be isîboukhai dchourikoun de istnambi.
Lineas colligendo pollicem attingimus.
A force de joindre des lignes on parvient à la gran-
deur d'un pouce»
Cependant elle s'ajoute an futur aussi bien qu'an pré-
tarit y lorsque ceux-ci s'emploient dans le sens de sub-
stantifs verbaux (y, §. 190)»
Outhlire^i ihôdoun fdngge.
Discendo faciles qui»
Ceux qui sont habiles à apprendre»
220» De ajouté au prétérit ou au futur, a la signi-
fication de: lorsque, après que, ou du gérondif finançais:
en allant etc. Le prétérit s'emploie pour les choses pas-
sées et le futur au lieu du présent.
Dchaka foudchovrown irgebaukhe de HetoulebaumbL
Res gestas panegjnricum canendo illnstro.
Je célèbre les éyénemens en chantant un panégyrique»
— 110 —
Erehe ioumkha de*
Hoc respicîendo*
En considérant ceci.
Niyalma boutchere de^ ierei êoure banin ourmtnaké
boiutcheràkô.
Homine moriente ejiis aupla natora ceite non nnoritor*
Lorsque l'homme meurt, sa nature sublime sans
doute ne meurt pas avec lui*
Mouse emou niyabna be bichoure de, emau erinde da^
mou ierei emou bàbe bickoume mouiemJn»
Nos quendam hominem considerando, eodem tempore
modo ejus unum locum considerare possumus*
Si nous regardons un homme, nous n'en ponyons
regarder qu'une seiile partie à la fois. •
221. Le prétérit ou le fÎEitnr suivis de la pardcnle de
doivent sourent se prendre pour une e^èce de snbstanttf
et se traduire par: ce qui — ^ ou au datif: à ce qui — ^
Dchetere omire de my aimai endouri bamn^i samsUAa
hoJeirakha de myetcheicAi ombi.
Edendo et bibendo hcmiinis spiritualtis natorae remo-
tioni et jaeturae suppleri potest.
En mangeant et en buvant wx supplée à la décadence
et au dépérissement de la natwe intellectuelle*
Soure banin "i sain smkan otchi, goéin kimram, yjwn
dchontrgan be yomgJnyara debi.
Amplae naturae bonum et pukhndn ii» hmiaiikate^
benerolentia, ratione et justitia perfieienda conmstit.
— 111 —
Tout oe qv'il y « d» bon et de beau dans la nature
«nUàne, oonakte dass l'exa^ke de rii«niamt4 de la bien-
veillance^ de la rai«^i et de la justice.
S22* La memec vegle a Um. par rapport aux autres
postpoâtions^ comme on verra ci -dessons (§« 225 s.),
223L Ia sens de^ snbstanlsf, dont les verbes sont s«a-
ceptflUks (|w 221) lait que le sd^stantif ^ en^depout se
met quelquefois au géaitif au Ueu dn eaa que le verbe
requiert.
SwkJaim'^i acJuihmea de, dmmm nergm de achchame
mouUmbi.
Halitus movendoy sohun tempore opportuno^ moveri
potest*
Lorsque la matière se remuoy ce n'est qu'au tems
convenable qu'elle le peut.
On en verra encore dea exemples wx autres postpo-
dtions ($: 225 et 229).
224. La particule de donnant anx vcarbes à peu. prés
la signification du conditionnel ($• 1^)» elle est quelque-
fois, aussi bien que celui- ci ^ en construction avec une
des particules hypothétiques aUsa ou idkobade ({• 102)
p* e. atka oultou okhode- s'il est ainsî*
Aih$ bouiekekhe man^^ jfoani atH^ okha aeme gisùu^
reme okhode, mnbasa iuma- goêikhon moÊêdcUieH fayfli<àAex
Jiar^yafi> iAamg be bi$khartà4.
Si morte post perfecte nihil esse dieeee esset, uqfimè*
misemm cor etsi exhanrirety verum praemîum non} ob-
tineret* '.'\ n-
— 112 —
Si on disait que Phomme fât parfaitement anéanti
après la mort, le sage qui anroit éprouvé tontes les misè-
res n'en seroit pas dignement recompensé»
225* La particule de l'accusatif donne tonjonrs an
verbe le sens d'un substantif on adjectif verbal , ou dte
forme des façons de parler analogues à l'accusatif cum
infinitivo des Latins* Elle ne s'emploie, de mAne que les
autres postpositions, qu'avec le prétérit ou le fbtnr qm
alors tient lieu du présent.
jiinou wékhe gtsaureme mùuiere be saboukAakâ nL
Cur lapides loqui posse non audivimus?
Pourquoi n'avons nous pas entendu que les pierres
puissent parler?
Niyalmai oufarara be bouyembi»
Hominum interitum optât.
Il désire la perte des antres.
Niyalmai aadoun dchafakha be efouleichi adehorakôm
Hominum matrimonia conjuncta rumpere non lioet«
Il ne faut pas rompre des mariages conclus*
Naiman be dailara be Jchebechehhe.
Naiman punire decrevit.
U comptait châtier les Naiman.
Bautchethe amaîa ourounakâ yargyam erdem»u de
dchinghini karaulara be bisbre be satchi atckanAi.
Morte post certe verae virtuti certam rètribntianem
evenire sdre convenit.
Il £iut être convaincu que la véritable vertu trouvera
sûrement après la mort sa récompense.
— 113 ~
226. La postposition adàli en construction arec des
verbes et sans rintermédiaire de la particule du génitif
a la signification de: comme si —
Toua moo be deidchire adaU.
Igid L'gnmn concremanti simile.
C'est comme si le feu consume le bois*
NiyaJmai hàkha be sakha de, beye bàkha adàU»
Hominibns successisse sdendo^ ipsi succedendo simile*
Si on apprend les succès des autres ^ s'en réjouir
comme des siens propres*
227* Dàkhame précédé de la particule de l'accusatif^
signifie après que^ lorsque^ puisque.
fit Dcheo goutaun''i daroîon be tatchUki, te baitalara
be dàkhamé, bi Dcheo gauroun be dakJuwibù
Ego Dcheou regni ritus studere volo^ nunc adbiben-
tur quia^ ego Dcheou regnum sequor*
J'étudie les usages de la dynastie des Dcheou^ et
comme ils sont actuellement en Tigueur^ ce sont ceux
que je suivrai*
BouicheiAe dchaJsa akho be dakhame, ùurounakâ wei*
IshÀuken oudchem bi%
Mortua res est quia^ certe levis /el gravis est*
Etant une chose inanimée, elle à sans doute quelque
poids*
228* Tourgaunde ou simplement iourgoun, en con«
struction avec un verbe signifie: parceque, c'est que* Le
premier s'emploie lorsque l'expression modificative est
placée avant l'exprgssion modifiée , le dernier s'emploie
Grammaire Mandchoue* 8
— 114 —
dans le cas opposa et le rerbe de la proposition modifiée
est marqué de la désinence des adjectifii rerbanx.
Damou myalmcd teïle Btmre hanm bisire lourg&undef
tem gosin dchourgan dùroUm mergen bi.
Soins homo modo amplam natnram habendi causai
ideo hnmanitatem, jnstitiam^ ritns et sapientiam habet.
Puisque l'homme seul est doué d'une nature sublimey
il est aussi doué d'humanité, de justice, de piété et de sagesse.
Omire dchetere nnfàlma be, niyàlma^i ftmsSehôlereng'
ge, aichige be oudchime amba be oufaràkha tamrgamm km»
Bibentem et edentem hominem homines spemunt^
parya alît magna omittit causa est.
Un homme qui ne fait que boire et manger ^ est mé-
prisé des autres; c'est qu'il néglige ce qui est important
en nourrissant ce qui ne l'est pas.
229. Onggolo signifie: avant de — •
Oourgaun^ dchili^ gasaichaun^ sebdphen^i derSboume
tttchabùure onggolo be douliniba sembi.
Gaudium, ira, querelae, hilaritas incipientes orimitsr
antequam, médium dicitur.
Avant que la joie, la colère, la tristesse, la gaieté ne
soient nées dans l'ame, elle est dans l'état qu'on appelle
milieu.
230. Amala signifie: après 'que — , comme numggi
(§. 185).
Ere erin be loltoboukha amala.
Hoc tempus determinavis postqnam.
Après avoir fixé ce tems. >
— 115 —
Emou alin, na achchara onggolo outnesi lob hikhe, na
achchakha amàla outkhai ùurkhoukhe.
Quidam mons, terra se movit anteqnam, valde rectos
erat, terra se movit postqnam^ statim transversus fit.
Une montagne qni a ét^ droite avant que la terre se
soit mise en mouvement , est d'abord devenue courbée
après qu'elle a commencé à se mouvoir.
231» Anggàla signifie: outre que — ^ au lieu de —
(v. J. 96).
Jtikabade ioumen dchakade, gemou gosin dchourgan
dorola» mergen hi setchi, gourgou gastha de gonn dcAaur»
gan doralon mergen M aère anggala, autihai tcua'i dchergi
bouicheihe dchaka oJcim.
Si omnibus rébus simul humanitatem> jnstitiam, ritus
et sapientiam esse diceremus, quadrupedibus avibusque
humanitas^ justitia ritus et sapientia esset non modo^ etiam
igni ceterisque mortuis rébus esset.
Si on disait que toutes les choses avaient de l'huma-
nité^ de la justice^ des rites et de la sagesse, alors, outre
que les quadrupèdes et les oiseaux en auraient, il y aurait
encore le feu et les autres choses inanimées qui en seraient
douées.
232. Ce sont -là les postpositions dont la construction
avec des verbes est assez fréquente; pour les autres od
ce n'est pas le cas, telles que: vntala, iaulgiyen, âongiaij
il sera facile de les expliquer diaprés l'analogie de celles
qui' ont été exposées ci -dessus.
8*
— 116 —
CHAPITRE 5.
233, Les Mandchous ont plusieurs yerbes qni^ jomls
à d'autres verbes ^ en modifient plus ou moins le sens on
qui s'emploient comme les verbes auxiliaires de nos lan-
gpaes. On s'en sert très -souvent en formant de cer-
taines façons de parler que l'on aurait peine à comprendre
sans connaître les différentes significations dont ces verbes
auxiliaires sont susceptibles. C'est pourquoi on a cm
devoir leur vouer un chapitre particulier.
234. "Bime signifie proprement: tenir, retenir^ dorer,
et il est à remarquer qu'il forme alors le présent d'nne
manière régulière en himbi%
Boo ioùkheichîbey hooi edcken iemouni htmbu
Domus ruat^ domus dominus adhuc existit. .
Quoique la maison s'écroule, le maître de la maison
reste encore.
Amargi ba^i etenggl, etenggi nv/àlma himbi.
Septentrionalis regionis fordtudo, fortis homo tenet.
C'est la valeur des contrées septentrionales; Phomme
courageux la possède.
235* Une signifiation dérivée est celle de: être, con-
sister en, et avec le datif: avoir, contenir. Alors le pré-
sent en est bi»
— 117 -
Mmae de âchoue chan Uickl, abia na^i sidenie Usité
soundcha dchUgan mousei chan he aurgoundcheboumbu
Nos dnas aiires qaïun Iiabeamus^ coeli terrae^e medîo
existentes qninqne soni nostras aiires exhilarant*
Puisque nous ayons deux oreilles y les cinq sons qu'il
y a dans le monde, les divertissent*
Bandchibaure wembaure aeliyen tede bi.
Nascendi et moriendî fons in illo consistit.
C'est en quoi consiste la cause de la naissance et de
la mort»
Bi s'écrit quelquefois avec la particule du datif en
un mot: debi*
Taumen dokaka^'i setiyen, damou E A^i achchan
ehUàka debim
Omnium rerum fons modo tov E et A motui et
quieti inest.
L'origine de toutes les choses n'est fondé que sur le
mourement et le repos alternatif des deux principes du
Tang et du Yen» (Pour le premier y. §• 144; le dernier,
en Mandchou E, en est l'opposé ou le principe féminin,
imparfait, obscur etc.)
236* Bime devient quelquefois véritable verbe auxi-
liaire, et alors son prétérit sert à former le plusqueparfait,
et son infinitif ou conjonctif signifie : quoique, puisque, et
indique que deux choses apparemment opposées ou en
contradiction entre elles sont réellement réunies et d'ac*
Gord;
— 118 — '
Uùirùlùn iaumoun chou jiyélen yooni yongifyaràkâ
htkhe.
Ritns musîca eloquenda et litteratora omnino non
exhaustae erant.
(Dans ces tems reculas) les c^r^monies^ la nmsiqne^
réloquence et là littérature n'étaient pas encore portées i
nn haut degré de perfection*
uichcharcikô bime MbouUmïn»
Non moyens sit^ mutatur»
Sans se remuer il est changé.
Tabauraiâ bime istnambi, somiskhén bime geUmken,
eJsisaha bime Ihafounambi.
Non eat qnidem pervenit, obscnms quidem manifestnsy
qniescens quidem incedit.
Sans marcher il parvient à son bnt^ quoique obscur
il est manifeste 9 quoique en repos il poursuit son chemin.
Emou bade^ emou erinde Jshalkhôn okho bime, geU
chakhôroun ome mouterakôm
Uno locoy uno tempore calidmn sit quidem ^ etiam
iiîgidum esse non potest.
S'il fait chaud à un certain endroit ^ il ne peut pas
en même tems y faire froid. '
237. Le passif bibaume signifie: ordonner qne telle
chose se fasse^ laisser, faire rester, retenir.
Beyei dchoui be wàliyaji, dchalakhi dchoui be bSfwfi,
enichau bade oiioboume mokhohho.
Proprium filium omittens^ alienum filium retinens
alio loco expuisus mortuus est.
— . 119 —
Apres avoir abandonné son propre fils et gardé celui
d'an antre, il est mort banni dans un pays étranger,
238. Semé, proprement dire, s'emploie dans tons les
cas, où l'opinion, le dessein on les paroles d'nn antre sont
Git&; dans le dernier cas surtout il est ordinaire de ter-
miner la proposition par aehhébi il a dit, ou senibi il dit,
Toumen irgen^i aniba edchen semé toukù/eichembi.
Omnium gentium magnum dommnm dicentes laudant*
Us le louent comme le grand souverain de tous les
peuples,
Doro/on-t namtmn de khendouihengge , dei*ffi edchen
he ouSere de niyalma he ouUere adali seJchebi.
Rituum libro dictum: snpremum dominum colendo
homines colère simile, dixit,
D .est dit dans le livre des rites: celui qui honore le
seignenr suprême est pareil à celui qui honore les hommes.
239, L'infinitif semé ou le futur sere se met après
on mot, pour marquer qu'il ne s'agit pas autant de l'idée
qui se joint à ce mot, que du mot lui-même,
Dergi edchen aère gebou.
Supremi domini dictum nomen.
Le nom de seignenr suprême,
Emm abia aère ihergen be ihoochan de arakha.
Unum coeli dictum verbimi in carta scripsit.
Il écrivit le mot „ciel^^ sur un papier,
2I0. Par la même raison on emploie œ verbe dans
les cas cités ci-dessos $, 90 et 161*
— 120 —
241. Semé ou serengge est placé après ks molSy sur
lesquels on veut fixer Patteudon du lecteur^ on des^els
on se propose de parler; on peut le traduire par: quant
89 par rapport à.
Outtou okhode, teni niyalma semé dchalan de hani^
chire de yertetchoun àkô omit.
Ita si esset^ tune homo quidem saeculo yivens dede-
core carens esset.
S'il étoit ainsi 9 rhomme virant dans ce monde n'au-
rait aucune raison de rougir,
J? j4 serenggej emou adali saukdoun Jccdm
E et A quidem uno similia halitus sunt.
Le Yang et le Yen sont tous les deux des principes
matériels,
242, Lorsque semhi est précédé d'un impératif ou
d'un optatif^ il signifie: je yeux^ j'ai le dessein etc.
uibiai endouri oki sere ourse,
Coeli sancti simus dicentes omnes.
Ceux qui veulent être immortels du cieL
Sifii katoun khan sinde dergi ergi^i hàbe gisaure semé
afàbaukhakôt -
Tua imperatrix tibi orientalis regionis terras loqnere
dicens non mandavit.
Votre impératrice ne vous a pas chargé de hégoder
sur les contrées situées vers l'est,
Niycdma emou fàltm'-i boo ôlen be weileki sèrede.
Homo unius çagi domos et habitationes exstmam dicendo*
Si quelqu'un veut bâtir les maisons d'un village.
• • •!
— 121 ~
nbùukha hàbe neîbouki semAi*
Meos dnbitandi locos aperiam dico»
Je vous exposerai mes doutes*
243, L'Infinitif semé sig^nifie qnelqnefois: quoique,
(comme bime).
Beye âoubentele hakaltûcha seme^ wadchiràkô ombu
Ipd iisqne*ad*finem adhibeant qnidem, exhamientes
non sont*
Quoiqa'fls passassent lenr vie à l'étudier, ils ne par-
viendront jamais à en épuiser le sens*
344» Orne signifie proprement: être*
Niycima de iousa watcU, heyede tousa ombu
Hominibus commodum facias, ipso commodum est.
C'est votre propre intérêt, si vous servez Tintéret
des autres*
Outtau orne moutembû
Ita esse potest.
Cela peut être ainsi*
245* n faut cependant observer, que le verbe sub«
stantif est souvent omis, surtout lorsqu'il sert à lier l'at«
tribut au sujet, ou à indiquer l'identité de deux objets*
Saukdoun otchi^ bovichékhe dchaiktu
Halitus quidem mortua res*
La matière est une chose inanimée.
Mmi akhân-'i dchom mergen nyàlma.
Mei fratris majoris filius sapiens home.
Le fils de mon frère idné est un homme d'esprit.
— 122 -^
Terei beye endoun heyem
Ejus essentia spiritnalis essentia.
Sa substance est une sabstance spiritaelle.
246. Orne sert de verbe auxiliaire^ surtout après les
verbes négatifs.
Aikdbade damou ahka na toumen dchaka bistre gO"
dchmcj myalma ierei dorgide handchiraké otchi, audou tou'
men dchaka bUshe semé, yoani ountauihouri bikhe dahaUu
Si modo coelum^ terra omnesque res essent tantnm,
homines eorum iatra nad non essen<, etsi omnes re. ex»,
terent^ omnino firustra essent modo.
Si le ciel^ la terre et toutes les choses existaient ^ et
que l'homme ne fât pas créé, quoique toutes les choses
existassent, elles n'existeraient qu'envain.
Aïkabade niyàlma bet^ebeyébe derîbimre oichû
Si homo ispe seipsum incipiens esset.
Si l'homme était lui-même l'auteur de sa vie.
Erebe touame ohhode.
Hoc respicientes simus.
En considérant ceci.
2<I7. Précédé du conditionnel il signifie: il est per-
mis, il convient, il est possibleé
Erebe tletau saichi otnbi»
Hoc clare sein potest.
On peut savoir cela positivement.
Efflehheme goidatchi onAL
In aetemum durare potest»/
Gela peut dorer éternellement.
— 123 —
»
Khing semé sain de amoutan ni^àlma aiô èeichi
odchoràkô Jcaù
Perpetao viitatem amantem hominem non esse dicere
non possomiis.
On ne peut dire, qu'il n'y ait aucun homme, qui
aime constamment la vertu.
248. Otchi mis après un mot, signifie : quant à, par
rapport à, comme sente ou serengge (§• 241).
Taumen dchaka oicTiip gemou gosm dchourgan doro*
Ion mergen akS.
Omnes res quidem simul humanitate, jnstitîa ritibuf
et sapientia carent.
Les choses n'ont aucune ni humanité ni justice ni
rites ni sagesse.
249. Otchtbe répété à la fin de deux membres d'une
proposition, signifie: soit -soit.
Daihara otcMbe^ dakharàkô otchtbe.
Secutum sit, non secutum sit»
Soit qu'on le suive, soit qu'on ne le suive pas.
Terei bofcho foulgiyan otchtbe, aàkhàliyan otchtbe.
Ejus color ruber sit, niger sit.
Qu'il soit de couleur rouge ou noire.
250. Le passif oboume signifie: faire, croire.
Ere dchotêe Jshatchin be emou adaU obotiicht odchoràki.
Has duas species nno similis fieicere non licet*
On ne peut prendre ces deux espèces l'une pour
l'autre.
— 124 —
Toua dchaika be IhaUMn obomme mmaembi^ dduika
be chakhdraun cboume mouterakô*
IgmB res calidas tàcere potest^ res fingidas faoere non
potest»
Le fen peut rendre chaude une chose^ mais il ne
peut la rendre froide.
Ambaaa saisa ounenggSere be wedkhaun obaukhabL
Sapîentes perfecdonem pretiosam existimanU
Le sage attache une hante importance à la perfection*
251* Aicha$nbi précédé dn conditionnel ^ dgnifie: il
confient, il faut, il est nécessaire*
Soure banm^i daro be yongUm^abataM aichambi.
Amplae natnrae regalas perficere oportet»
U fant suivre les lois de la nature sublime.
Niyàlmai myalma odchorongge be saichi atchambL
Hominis hominem esse sdre conyenit.
U faut connaître la nature humaine de l'homme.
252. Le P. Gerbillon fait mention dans sa gram*
maire d'un optatif négatif , qui selon lui se forme par le
verbe nakame s'abstenir. H dit qu'alors le verbe se met
an futur avec l'article de l'accusatif ^ en ajoutant l'optatif
du verbe nakame à la fin^ p. e. bi génère be nakaki aembi
plut -à- dieu que je n'aiUe pas. — Je n'en ai trouvé aucun
exemple dans les textes que j'ai pu consulter.
253. AUme, recevoir , contenir , sert à former une
espèce de passif^ Alors le verbe qui le précède est mis
au fiitar suivi de la particule de l'accusatif
— 125 —
Te mmkifmn tchi icholg&reJko firgoueichouie endauri
Uùmo hamddiire he aJikha bade, wmkimm be ai ihendoure.
Nanc balitn praestantior intelligens spiritos etiam pro-
creationem accepit posito^ de halitn qnid dkamus?
Si l'esprit intelligent qni est snp^rienr à la matière^
a été créé^ peut-on dire que la matière ne le soit pas?
254« Bakhame, proprement obtenir, acquérir, paraît
répondre aux mots chinois ichU et ië (Rémusat Grarn.
Cliin. §• 347 et 348). H signifie: pouToir, atteindre le
but que l'on s'est proposé, accomplir l'action du verbe
qui suit* n se place alors devant le verbe, marqué de la
terminaison du participe, ou du conditionnel lorsque l'op-
tatif suit.
Ere amba ama etne^i bandchîbaukhangge be éle ba^
Jchafi saichi ombi Jcaû
Ab Hoc magno pâtre matreque natum esse eo magis
atdngendo scire convenit*
On peut d'autant moins ignorer qu'il est créé par ce
grand créateur*
Bi bakhaichi generaiô alki sembi.
Ego attingens non ire veUenu
PMt-à-dieu que je ne dusse pas aller»
255« JFadcJdme suffire à, parvenir à, s'emploie
à-peu-prjs dans le même sens que le précédent* H se
construit tantôt avec le futur suivi de la particule du datif,
tantôt avec le condidomieL
— 126 —
Oubatchi ffwrifi, ioubade mkenere de wadchinM.
Ab hoc loco recedens^ ad illmn locmu appropinqnam
perrenit.
En s'ëloignant d'nn endroit il s'approclie d'an antre.
GâniralâtcM wadchîkha^ gûniicTii hàkharakô oichi,
nakarakâ.
Non méditantes exstaiit, méditantes non perFenientes
ftint, ne sistant.
Il est des hommes qui ne méditent pas, on qoi en
méditant n'atteignent ' pas leur but: qu'ils ne se rebu-
tent pas.
«
256. Le participe de dchafame, prendre ^ se place
après les mots auxquels la proposition suivante doit se
rapporter^ et sert à y fixer d'avance l'attention du lecteur.
YoO'i wesikhùun forgon he dchafctfi gùauretchL
Yao (imperatoris) honoratum tempus assnmentes lo-
quamur.
Si nous parlons des tems vénérables de l'emperenr. Yao.
257. Si on a bien compris les règles précédentes^
on n'aura aucune dîGGiculté à traduire des phrases compo-
sées de plusieurs ^e ces verbes auxiliaires y comme p. e.
les suivantes:
SoTikh/aii serengge hitchi»
Corrigam dicens sit.
S'il vent se corriger (§• 242 et 236).
KhatdMki Muûan^i hUkhei om^e, àkt'^i len lM da
ten dcho semé seihebu
Propinquornm saeculonim docti omnes ex nihili fim-
damento snnimiim fundamentum exsddsse dicentes dixenmt*
Tons les sayans des derniers siècles ont dit^ que le
çrand principe {da^ten, en Gbinoi» iai^hi y. le Dict.
Chin. da P. Basile de Glemona sons le caractère Ari 4401)
était né da principe négatif (§. 244 et 238).
Terei detibùun hisire be satchi ombù
Ejns originem esse scire convenit*
n conyient de savoir, que cela a un commencement
<§. 235 et 247).
GAnin'i ichïkhai ianggô dchauchourau den ohouichi
M^dchwàki btme.
Mentis yoluntate centum pedum altos se fsiçere non
possint quum*
Comme ils ne peuvent pas à leur gré se donner une
grandeur de cent pieds ($• 250, 247 et 236).
Ere be niroumè moutetchi odchoroHgge , terei arbùun
be bakhafi adarame cèoutchz ombi sere tourgoun.
Hoc depingere posse quod licet, ejus figuram assu-
mentes quomodo £Eiciendum sit indicare causa est*
Si en peut le peindrei c'est qu'on peut indiquer. com-
ment k figure «A doit Stre représentée ($• 254, 250, 247,
238 et 228). • ,^:.y{j
— 128 —
Genum mi tchimm bandckitiara toMau àtô fOdd od^
chwàkôngge aetchi odchoràkôm
Omnia ipsomm arbitrio prooreata talia non esse non
posse dicere non possnmns.
On ne pent dire^ qu'Os penyent tons être procréai
ainsi d'eux-mêmes ($• 246j 217 et 238).
CHAPITRE 6.
a
V ceéâe éanaue.
258. Ba signifie proprement: fien, endroit ^ pays^
p« e. dchoulergi ha^i etenggi^ la valeur des pays méô-
dionaux.
259. Il s'emploie dans un sens très -étendu après
des adjectifs ou des verbes ^ où on peut le traduire par:
chose 9 ce qui — etc. Quelques exemples en feront voir
l'usage.
M(mtcW!!li^an''i gese Utkha^ Jckenggt'^i gese denit^
ichekhe ha ombi.
OUae instar stans^ cucnrbitae instar divisa res est.
Ce qui devrait être indivisible comme un vase en
bronze^ se trouve divisé » tranches comme une courgst
— 129 —
KenékhmêndcheicJumke ba àkô kaû
Dubitanda res non est.
Cela n'est pas douteux.
Moutere numteràkô hahe fimichitcU onAi.
Possibiles et impossîbiles res inquirere decet*
Il faut examiner ce que l'on peut et ce que Ton ne
peut pas.
Ekh/ékhoun ha àkô.
Manca res non est.
Cela est sans défaut.
NiyaJma aika dergi edcheu'i banin beye ai gese babe
same mautetchù
Homo si supremi domini naturam et essentiam cnjus
instar res (sit) scire posset.
Si l'homme pouvait savoir, quelle est la nature et
la substance du seigneur suprême.
260. Il s'emploie à -peu -prés comme le mot fran-
çais: lieu 9 dans ces £içons de parler: il y a lieu, babi,
ou avec une négation : il n'y a pas lieu, ba aMm Alors le
verbe, qui précède, a la terminaison du prétérit ou du futur.
Ai dchobochoro habi»
Quis offendendi locns est.
Y a-t-il lieu d'en être offensé?
Oumai ktnekhoundchere ba aie loi.
Minime dubitandi locus non est.
Il n'y a aucune raison d'en douter.
GraÊHmaire Manddume* 9
I
— t30 —
Dchirgaichaun he yabauraiâ ha <iïÀ
Odum non agere locns non est.
n n'y a pas lieu de quitter Poisivete*
261. Bade à la fin d'un membre incident d'une pro-
position, signifie: lorsque, comme* Leyerbe^ quipuécéde,
se met au préteVit ou an futur.
Gourgou gaskha ihono erebe aura bade, nig^alma U
ai Ikhendoure.
Quadrupèdes et aves etiam taies scimus ai, homÛMm
quid dicimus?
Comme nous savons que les quadrupèdes et les oiseaux
sont tels, que peut on dire de l'homme?
Ere emau dchaka hemouni àko bade , aûarame hen^
deriboume meuiembint»
Haec quaedam res adhuc non si (est), qnomodo se
ipsam incipere potest?
Lorsque cette chose n'existe pas encore ^ comment
peut -elle se donner naissance à elle-même?
262. Inou semé signifie: approuver, affirmer^ et aki
semé: nier, renoncer*
Khoïou tere gisùun be inou sefi, auikhai tchooUka he
nakaboukha*
Kholou hune sermonem approbans, statim exeHâtnm
retinebat.
Kholou, qui approuvoit ces paroles, retira son armée.
AM setchi odcharaké^
Renuntiare non licet*
Il ne faut pas y renoncer*
— 131 —
263. Ahô ame ngmfie': mourir.
Tesaugei akô okko manggî.
Teiougei mortans erat postqnam.
Après que Yesongei fîit mort.
264. n a ^té dit ailleurs ($. 212) que deux n^ga-
tions font une a£Scmation très -forte. Cependant aumai
en £ût nne exception. Cette négation se place toujours
devant le mot auquel elle se rapporte ^ ou au commen-
cement de la phrase qui alors est terminée par alô ou
wala sans que le sens négatif soit perdu.
Ere n»y aimai sawre banin de oumai Jûulgyan aakha^
Inftm^'i dchergi holcho aJeô.
Huic hominis amplae naturae minime ruber niger et
ceteri colores (non) sunt.
La nature sublime de l'homme n'est ni rouge ni noire
m d'aucune autre couleur.
Ounuti tourgoun aiângge wàka.
Minime ratione carens (non) est.
Ce n'est pas sans raison.
265. Les verbes ^ qui signifient: craindre , ne pas
oser 9 comme oOchome, ayoo semé, geïkhoun ako^ se con-
struisent avec une négation comme en Latin.
Dse^88e ereèe gfndafi faeharabauraké semé olkhome.
Tsen-sse hoo durans ne periret timens.
Tseu-sse craignant que par l'effet du tems il ne vînt
A se corrompre.
9*
— 132 —
Dabanaiha ha hkchi, geïkhnm aké watchiklihfarùkô*
Snperflaum quid sit, non audet perficere*
Si quelquechose est superflu^ il n'ose pas le faire.
Scnsa de basouhouraké ayoo sembt.
Sapiendbus ne irrideam timeo*
Je craiDS de me moquer des savans.
266. Les Mandchous ont plosienrs façons de parier
qni servent à lier une proposition à celle qui précède et
à remplacer les conjonctions conditionnelles et causales*
Ainsi aika auttau okhode, te bitchi^ adarame setcht, outtm^
otchi, auttou qfl, louitou qfi, tauitou bitchibe, toutiou bime,
iouttou semé y ouitoungge etc. sont toutes des expressions
qui signifient: s'il est ainsi ^ quoiqu'il soit ainsi ^ doBCj
cependant^ néanmoins etc.
Aïkabade E A^i erdemou be endouri obouichi, E A
aulihai khouiou endouri kaù Adarame seichij E A'i
erdemou outkhai E A inou»
.Si TGV E et A virtntes spiritus credimus^ B et A
certe daemones et spiritus sunt. Ita sit^ zov E et A Tir-
tutes certe E et A etiam.
Si on croît que les facultés des deux principes Yaii{[
et Yen sont des esprits^ alors ces deux principes sont eux-
mêmes des génies et des esprits. Donc les facultés du
Yang et du Yen sont le Yang et le Yen même.
Touitou oji teffi ounenggi de teyen aké.
Ita quum sit, summae perfectioni quies non est.
Ainsi celui qui a atteint le comble de la perfectioni
ne se relâche jamais.
— 133 —
267. Douibauletchi, conditionnel d^on verbe qm sig-
nifie: comparer 9 se place an commencement d'nne propo-
sition^ qni renferme nne comparaison et qni se termine par
adali. 11 se traduit par; c'est comme^ de même que — •
jimbasa êoUai doro dombfmleichi , goro yahoure de,
Mfwrautudsé ihantchi tcht deribaure odàH.
Sapientinm viam comparemos, longinqne enndo, certe
a proximo incîpienti similis.
La voie du sage peut se comparer au ^chemin du
▼oyageur^ qui conmience près et s'éloigne ensuite.
268. Lea Mandchous ont deux verbes interrogati&y
«avoir amame que faire ^ et aiseme que dire, qui se con-
juguent comme les autres verbes et dont l'usage est trés-
iiréquent^ mais difficile à réduire à des règles fixes. On
ea donnera quelques exemples.
Boo JchAaJiyasoun otchi yadakhdn aeme inou sain,
dchmtrgoM aiâ hayon he ainanM.
Familiae aequilibrium sit, pauper quidem etiam felix;
injustas divitias cur-ageret?
Si une maison est unie, elle peut être pauvre et
cependant heureuse; pourquoi donc désirer des richesses
injustement acquises?
Ere ainaiha de sain m.
Hoc quo- facto bonum esset?
Comment pourrait -ce être juste?
Amàkhai ginime mouUre ba Uni.
Quonam-bcto cogitare posse locus est?
. Gomment pourrait-il penser?
— 134 —
jématchi odAoro*
Quid-agere convenit?
Que faut- il faire?
^bia de gosime gosiralkô be aueme
▲ coelo fantom yel non fantum quid-dicens quacieret?
Pourquoi demanderait -il s'il sera fsivoris^ par k cid
on non?
La même singularité se troure en MiHigol^ et on
peut y comparer sous quelques rapports les adverbes im-
pératifs des langues grecque ^ latine et gothique: 078,
ayene, davQo, devTS, âge, agite, hiri, hir^ith.
269* La plupart des particules interrogatives^ tdiet
que adarame, aUnde^ aitwu, mnalha ($• 156 et 268) s'em-
ploient souvent détournées de leur sens primitif^ pour
affirmer ou nier avec plus de force ^ surtout lorsqu'eUM
sont suivies du verbe semé.
Ouse akâ otchi^ ainatha êeme mi tchisotd imnddtime
mouteralé*
Semen non existât, ceite ex se ipsis nasci non pqasenii
Si (les plantes) n'avaient pas de semence^ elles ne
pourraient sans doute croître d'^es-niemes«
^ibide bisire ba aki Jcai^
Ubi sit locus non est.
Cela ne peut avoir lien nulle part,
Adarame seichi s'il est ainsi,
270, Les Manddious paraissent avoir adc^it^ des
Chinois la coutume de répéter souvent un pMt^ tantôt
ppiir lui donner le sens adver)>ial ( $• 161 ^ A Reniusat
- 135 —
Grram* C&in» {• 175) tantôt pour fonuer une espèce de
pluriel^ qui marque la totalité Ou la contitiirît^ (y, R^mnsat
Gram. Chin* $• 411 et 412) p. e. oudou audau quot quot,
l^meiira. Ces deux mots rëniiis forment audatul&u ($. 41).
^i ai qnid qnid^ tont^ chaque ^ beaucoup; hhaichm khat^
dUn-j de toutes espèces*
Teisou ieisou khéstnm bonme fachchàkhangge aumesi
imbdou»
Cujnsqne generis vires adhibendo^ opéra yalde midta
çrant*
En employant tontes leurs forces , ils olkt exécuté
beaucoup*
Chançgan hé louahiyaranggt dcha uké he safij géleme
gelême oUkhame oOchmne.
Perfectionem conserrare facile non esse sdens, multi
timorés midtaeque soUicitudines*
Sachant qu'il n'étoit pas facile (pour les sages de
l'atitiquité) de paryenir à la perfection ^ cela me remplit
de crainte et de circonspectiom
Ambastt aaiiai achéhan dohaïan dchaJan^i pîbkai fed^
chergi de dafo ombù
Sapientis motid per saeculorum saecula imperii
norma fit*
Les mouyeméils du sage devieniieiit la loi de ('empire
po^ tous les siècles*
DakMn dakMnni mdkhSbMiMe^^
Ifemm iterumque légère*
(lire et relire*
— 136 —
U est possible que cet usage soit introduit du Chmois;
il faut cependant remarquer, qu'il peut aussi bien tenir da
génie de la langue^ vu qu'il se trouve de même en Moft>
goly en Malaiy en Hongrois et dans plusieurs antres lan-
gues qui n'ont aucun rapport entre elles ^ et qu'on en
rencontre les traces même en latin (quisquts, sensim ses*
simque) et en allemand (tagtaglich, jedweder etc.).
271. Conforme à cet usage , et analogue au GbiuMS
(Rémusat Qram. Ghin. §. 151 Note. Tcboung-young
Gbap. XX §• 12) et au Grec (^fiaxfjv ^a^Bd-ai) on troufe
souvent un substantif régi par un verbe qui en est dériW
et qui le suit immédiatement p. e. irgeboun irgebaiÊMê
carmina cantare, cbanter des chansons; etoukou eimtme
vestes induere, mettre des habits; nirougan niraume pio-
turam pingere, peindre un tableau; dchàlati'i sebdchen ht
aebdcheleme mundi gaudiis gaudere, jouir des plaisirs
du monde.
272. Une autre particularité, qni fait une des plus
grandes difficultés de la langue, est le système adopté par
les Mandchous de substituer à tout mot Ghinois un autre
de leur langue, dont ils se servent dans toutes les accep-
tions propres au terme chinois, mais souvent trés-étran-
gères au mot mandchou. Ainsi botcho, qui signifie: cou-
leur, répondant dans cette acception au mot chinois sse
(No. 8806 du Dict. de Glemona), est employé aussi dans
le sens de: volupté, plaisir des sens, dont ce dernier est
susceptible. De même baobai, formé du mot chinons phaô
(No. 2185 du Dict.) sceau, cachet, est employé aussi dans
— 137 —
le sens dérive de ce dernier , qui est oelni de prédeux;
mmkéUmn air, sonfRe, répond au mot chinois khi (No.
4828 da Dict.) aussi dans son acception de: principe
matériel 9 et dauka porte^ s'emploie comme le mot chinois
m en (No. 11643 du Dict*) aussi dans le sens d'école
philosophique, secte, famille»
273. La réunion de deux mots opposés pour expri-«
mer l'idée commune à tous les deux a encore été intro-
dnite du Chinois; p. e. akhân deo frater- major et frater-
minor, les frères; ihoutim endouri daemones et genii^
les esprits; weikhouken audchen levé et grave, le poids;
taichin fondchm doctrina et quaestio, le dialogue»
274. Parmi les expressions formées de cette manière^
nwtùn tvaia ita et non-ita, est celle qui se rencontre le
plus souvent et dans des acceptions très -différentes.
OuTùu wàka be gisoureme dchikhengge ^ autihai ourou
wàka be dekdere nîyaïma»
Ita et non ita dicendo veniens, certe disputationes
amans homo.
Celui qui parle d'abord en arrivant de choses litigieu-
ses, est sûrement un homme qui aime la dispute.
Genggiyen mouke atnakhai ourou wàka be obombikhenL
Pura aqua quo -facto vitia lavaret?
L'eau pure comment pourrait -elle laver nos fautes?
Oiiroti waka otchibe.
Ita vel non -ita sit.
Soit que tu en aies ou non.
— 138 --
S75* Les Mâncldiaiis se sentent de certaines inocli-
flcations de voyettes et de coASoiines pour distin^er le
genre masculin et f(tfii|iiiiit^ la force et la iaiblesse, Ii
snpMorlté et rinfôrioritrf, en nn itiot une opposition quel-
conque dans demc choses qui ont de l'a£Bnit^ sons tm antre
point de irue. C'est surtout le changement des voyelles
dures en voyelles molles qn'on emploie à cet effet^ comme
on Toit dans les e&emples suivans. A, le principe actif|
mâle et lumineux^ est opposa à £jr le principe 'pàmitf
fimimn et ténébreux ^ et d'après ce premier changem^it)
qui est comme la base des autres^ hhàkha m^ë^ formera
Ichékhe femelle , et ama pére^ formera eme mère. De
ganggan esprit ferme, fort, est dérive genggen esprit faible,
et de garaudai phénix, oiseau fabuleux des Chinois, Is
féminin geroudei qui désigne 1^ femelle de cet oiseau.
De tels mots sont encore amkha beau -père, et emkk^
belle* mère; wastme descendre, et wesime monter; wesi^
hhoun honorable, et fousOchôn méprisable; atchoukhén paix,
paisible, et fatchoukhân rébellion, tumultueux; aiioboum^
être en danger, et attouboume délivrer d'un danger; ouba
ce côté, et tauha l'autre côté; geleme et golome craindre
etc. y. Rémusat; Recherches sur les langues^ tatares
VoU I p, 111.
139
^e
CHAPITRE 7.
mâtructùon ei cU (ordre
376« La constnictioii inverse est constamment suivie
en Mandchou 9 comme dans plusieurs antres langues de
TAisie; c'est -à-dire ^ qu'on y place toutes les expressions
modificatives ayant celles ^ auxquelles elles s'appliquent*
Ainsi l'adjectif se met ayant le substantif , l'attribut avant
le sujet, l'adverbe avant le verbe, le substantif régi avant
le mot qui le r^git, le régime direct et indirect avant le
verbe, l'expression modificative avant l'expression modi«
fi^e^ la proposition incidente, conditionnelle, circonstan*
tielle, hypothétique ou causale avaùt la proposition prin^
cipale etc.
277« Dans les phrases les plus simples, et oà il n'y
a rien de sous -entendu, l'ordre des mots est le suivant:
le sujet, le complément indirect, le Complément direct,
(ou vice -versa) le verbe.
We taumen dchaka^i niyabna be oudchibauika ni.
«
Quis omnibus rébus homines nutrivit?
Qui est-ce qui a donné à l'homme toutes les choses
pour sa nourriture?
278. Les locutions adverbiales, qui marquent le tems
ou le lieu, se pfaiceat ordinairement au commencement de
la phrase, mais lies adverbes modificatifi se placent immédia-
tement avant le verib^ ou le mot auquel elles se rapportent^
— 140 —
Tatiff gwnrouH'^i fonde , Khesam Mo»khoo, Sai^wio
Mo'ihoa HkhehL
Tang regoi temporibns Kliesoiii Mokhoo et Somno
Mokhoo faenint*
Au temg de la dynastie des Tang. il y avait des
Mokhoo nommas Khesoui^ et d'antres nommes Sonmo»
Toumen hr^en^i oukheri ama tnou he geteuken - i samiL
Omninm populomm commnnem patrem esae mani-
ftste scimns*
Nous savons positivement qu'il est le ^ère commim
de tous les peuples»
279. Lorsque le sujet est omis, il £iut suppléer un
pronom personnel ou le substantif qui est le sujet de la
phrase précédente*
Terebe ifmaichù
Hoc si respidmus*
Si nous regardons cela.
Saukdoun oicht, bautcheihe dchaka» Yala ioumen
dchaia he bandchihoume mouierakâ.
Halitus quidem^ mortua res est* Gerte omnes res
«
procreare nequit.
La matière n'est qu'une chose inanimée; elle ne peut
donc créer toutes les choses.
280. L'apposition ou l'attribut se place après le sub-
stantif auquel il se rapporte ^ mais avant le verbe^ si
celui-ci n'est pas sous -entendu (§• 245)..
— 141 —
^#m aichanàkhangge ckoumin qfi, ioutiau terei gisou^
rékk^ugge eurwmahé gaitchauka,
Ejns penétratio profenda qiram sît, ideo ejm serma
cerle coaTeniens;
Ayant pénétré à fond (le sens du livre) ^ sans doute
ae(à paroles' y sont conformes»
281. Le nominatif se place après le datif dans les
cas om Urne signifie : avoir (§• 235)« /
Mauae de dcJume ycua bi.
Nobis duo oculi sunt.
Nous avons deux yeux»
282. Le génitif se place toujours avant le nom, dont
il dépend^ et Padjectif avant son substantif (31).
283» Le sujet, le complément direct et le complément
indirect peuvent cbacun être composé d'un verbe avec son*
régime ou d'une phrase entière, qui forme alors une espèce
de substantif verbal ou dont le verbe doit être pris dans le
sens de participe (v. les §§• 177, 184, 192, 193, 204 et 208).
284* On a parlé ailleurs de la place que les conjonc-
tions et quelques adverbes occupent dans le proposition^
et on observera seulement, qu'elles forment les seules
exceptions de la règle générale, qui place le verbe à la
fin de la proposition (v. les $§• 94, 96, 101, 155. 185 etc.).
285. Les propositions incidentes se placent toujours
ayant la proposition principale, comme dans l'exemple
suivant, qui pourra servir de modèle pour tous les autres,
renfermant en lui les formes expliquées dans les §§• 197,
245, 185, 211, 246, 261 etc.
— 142 —
Tchendeme fimdchikM, souidoun bauichdlche dtiaka,
emgeri ékisaka oso manggi, Umkrgi de achchabaurengge
akô atckt, aofukdoum ùurmmaikô etOddiemê wAchattM haie,
e-t ehkàkangge ten de isinaichi, geli ùd ickmm euAchame
moutembi êeichi ombio.
Examinando inqniramus, balitiiB mortiia res^ semd
quieseens est postquam, ab exteriore«vi motos non sit|
halitns certe principio non moveatnr qinim> %ov E qnîetis
cacnmen attingens^ adhac a se ipso moveri potest dicere
licetne?
Examinons -le attentivement : la matière étant nne chose
inanimée 9 lorsqu'elle est une fois en repos, pourvu qu'elle
ne soit mise en mouvement par quelque force extérieure^
comme elle est originairement sans mouvement 9 peut- on
dire encore qu'elle se meuve d'elle méme^ après avwr
atteint le comble du repos du Ten?
APPENDICE.
SUR LES DIFFÉRENCES DU STTLE.
286.
iJla pins fprande partie de la Httératnre mandchoiie ^tant
form^ par des traductions d'oennres chinois , il s'ensnit
naturellement 9 que les^ différences qui se remarquent en
Cliinois entre le style sententienx des anciens philosophes,
le Kon-wen, entre le style moderne , Kouan-hoa, et le
style littéraire, Wen-tchhang, ont passe aussi sous plu-
sieurs rapports dans les traductions mandchoues* Cepen-
dant ce ne peut être l'intention d'entrer ici dans des détails
sur les particularités, qui en établissent la différence, ni
d'expliquer, sous quels rapports elles ont disparu en
Mandchou. Seulement on a jugé nécessaire de mentionner
quelques difficultés propres au style historique, philoso-
phique ou poétique, qui sont fondées dans le génie de la
langue ou dans les circonstances particulières sons les-
quelles elle a été formée et cultirée. ^
2S7. Le style historique, naturellement le plus facile
de Cous, n'offre qu'un seul point, par lequel l'intelligence
— 144 -
en peut être rendne difficile. Ce sont les noms propres*
Ceux qui en sont adoptes du Chinois , doivent être cher-
chés dans les dictionnaires de cette langue, car leur nombre
est trop grand, ponr en pouvoir donner nne table com-
plète. Hors cela la forme singnliére des mots chinois d
différente de celle des mots mandchous les fait appercevoir
aisément dans les textes mandchous^ de façon qu'on ne
sera tenté que rarement de les prendre pour des mots de
cette dernière langue. Mais il y a aussi un petit nombre de
noms géographiques et historiques, qui sont propres au Man-
dchoU| ou qui y ont été introduits d'autres langues, telles que
le Mongol, le Tibétain etc. Il n'est pas toujours si aisé
de les reconnaître, et on les chercherait peut-être en vain
dans les dictionnaires: c'est pourquoi on croit devoir
expliquer au moins quelques-uns de ceux, qui se trouvent
le plus fréquemment:
DauJimbai gauroun ) . , • •
} • • l'empire chinois.
jibhai fedchergi \
Nikon •.••••. les Chinois.
jiisin la dynastie Kin, qui a régné
en Chine de 1115 à 1232.
Solhho gouroitn • • • • la Corée.
Taurfan • Tourfan, province chinoise.
Oros les Russes.
Manggo les Mongols.
Moukden ...... en Chinois: Foung-diian»
fou, la capitale des Man-
dchous.
m
— 145 —
Nîbichoo Nertchlnsk.
FautcAHhi •••••• Bouddha ou Fo.
.. . ^. la souche de la famille im-
udfum Gtoro ) , ,
^ _ . ^ ! • • • pénale des Mandchous, en
Gwokingga mafa \ /^ • •
Chinois Youan- tsou«
Golrnin chanyan àlin • • montagne de la Chine , en
Chinois Tchang-pe-chan*
léooia • • • 4 • • • Liao-ho^fleuTe delà Chine.
JSdeUne • fleuve de l'Asie septentrio-
nale^ en Chinois Thao-
lai-ho.
KAdniaung •••••« le fleuve Soungari-ouIa«
Aikhou •••••••le fleuve Toumen-oula.
Tadsha hira fleuve de la Chine septen-
trionale^ en Chinois Tai-
tseu-ho^
28& Les difficultés du style philosophique resultent-
particuliérement du système philosophique des Chinois^
dans lequel 9 aussi bien que dans nos systèmes modernes^
s'est introduite une quantité de mots détournés de leur
sens ordinaire et affectés d'une acception technique ou
scientifique qui est inintelligible sans la connoissance du
système sur lequel elle est fondée* Le principe dominant
de la philosophie chinoise est le dualisme ^ qui s'y ren«
contre partout, et qui a même passé dans l'organisme de
la langue (cf. $• 273 v* en outre Klaproth: Supplément
au dict. chin. du P, B« de Glemona p. 70 s*). Il faut
donc commencer par là pour ébaucher — quoique d'une
Çrrammmre Mandchoue. 10
— 146 —
manière très -imparfaite -— les premiers traits de cette
philosophie. Les Chinois croient à l'existence d'an être
snprcme, qni s'appelle en Mandchou dergi edchen le seig^
nenr snpreme^ on dergi di le suprême Ti^ on dergi àbhn
Ichan le suprême empereur du ciel; mais il n'y a rien de
plus obscur que les dogmes qui s'y rapportent: à côté de
lui on admet encore — en faveur du dualisme -— nn crés*
teur matériel, appelé da teti, le grand fondement^ le
suprême principe physique de toutes les choses. Du Jm
ien sont nés, suivant l'I-Ring, les deux exemples, maurou
en Chinois î (No. 492 du Dict. de Glemona) savoir le
ji (Yang) et le E (Yen), les deux principes inhérens 2
toute chose matérielle; A est la matière mobile, le del
en opposition à la terre, le soleil ou le principe lumineiai
le sexe masculin etc.; E est la matière en repos, la teire,
la lune, le principe ténébreux, féminin etc. Ces deux
exemples ont produit les quatre images, arbùun, en Chi-
nois siang (No. 10352 du Dict.) les subdivisions du
Tang et du Ten, le solei], la lune, les étoiles et les pla»
nètes. Des quatre images enfin sont nées les huit figares,
dchidchougan, en Chinois koua (No. 1022 du Di<;t.) les
huit caractères composés de lignes droites que Fo-hi vit
sur le dos du dragon (loung-ma). Tout ce qui existe,
est composé de deux élémens, dont l'un s'appelle giyam,
&i Chinois 11 (No. 5936 du Dict.) proprement raison, le
principe immatériel mais inséparable de la matière ^ qui
en constitue là qualité, la forme etc. et qui en décide
toutes les opérations, l'autre soukdaun, le souffle, en Chi«
— 147 —
BOIS kbi (No* 4828 du Dict.) la partie matérielle, porteur
on soutien du giyan. Différente de celui-ci est la natnre
inteDectnelle de l'homme, aùtnre baniu, l'âme, dont Topposé
est le corps, arboun beye. L'âme de l'honmie yiyant,
ainsi que les êtres snmatnrels dépendant dn Yang, qne
les Chinois adorent, s'appellent endouri, esprits, en Chinois
chin (No* 7025 dn Dict*); ils sont opposés aux ihauiou,
d&nons, en Chinois koùei (No* 12746 duDict.) les mânes
de l'homme, l'homme mort, êtres surnaturels dépendant du
Tem Sous le mot dchaka, chose, on comprend tout ce
qui existe, excepté le ciel, la terre et les hommes, par
conséquent les animaux n'en sont pas exclus. Pour expri-
mer le monde entier on dit donc: abta na, niyalma iou*
«M» ddkata, le ciel, la terre, les hommes et toutes les
(autres) choses créées. Baniu^ la nature, en Chinois s in g
(No* 2793 du Dict.) ne signifie pas l'essence entière d'une
chose, mais la partie immatérielle qui la dispose à ce qui
lui convient, une manière d'être naturellement raisonnable
(ou conforme au giyan)^ le principe inné des actions tant
physiques que morales; dans ce sens son opposé est*He-
sebaun, en Chinois m in g (No* 1200 du Dict.) l'ordre
du ciel, ce qui se fait par une prédestination étemelle,
une idiocrase qui nous est conféI^ée ou inculquée; les qua-
lités de l'homme, qui en ressortent, les vertus célestes,
aiiai erdemau sont la piété ou la charité, gosm, la justice,
dchourgan, la politesse ou l'exécution des rites et des céré-
monies, dwvlan, et la prudence, mergen. Bantn et khese^
houn sont les subdivisions du giyan. Moudchilen, le coeur.
— 148 —
est composé de giyan et de aoukdaun, c'est sur lni^ qae
la nature^ ftomn^ est fondée. Différent de batiin est daro,
en Chinois ta à (No* 11117 du Dict.) la loi naturelle
opposée à tatchikhiyan, en Chinois kiao (No* 3743 du
Dict. ) rinstmetion qni l'enseigne et qui y conduit.
Je ne crois pas avoir épuisé par ce peu de ren-
seiguemens un thème aussi difficile et obscur que celui de
la philosophie chinoise; cependant j'espère qu'ils pourront
servir à faciliter l'intelligence des livres qui s'y rapportent
et à conduire le lecteur à des recherches plus approfondies,
qui doivent être hors du but de cette grammaire.
289. n n'y a pas de poésie mandchoue proprement
dite: les vers chinois sont ordinairement traduits en prose.
Les seuls essais poétiques ont été faits par l'empereur
Eao-tsoung (Khian-loung) qui les composa d'après des
règles qu'il s'était lui-même tracées* Ces vers ne sont
point assujétis à la mesure; mais ils riment par le com*
mencement et par la fin. Yoici quelques exemples!
Dchafat^ga Gm^ichouan't kholkha
DcItàUm khalame ékhe yahoukha;
Dchadchan de, Mandchou tchookha qfi,
Dcfutbdounggàla hhôdoun ghahoukha*
Rapaces Gintchouanenses latrones
Per saecula continiia maliim fecemnf;
Felid eyentu, Mandchou exercitas quidem
Metam attingentes celeiiter exstîrpanint.
Les rebelles brigands du Kin-tchhouan avaient marché
dans le mal de génération en génération. Par un heu-
— 149 ~
mx succès 9 les armées mandchoues les ont rapidement
icterminÀ.
Ambalinggô Mùukden foukdddn iUboukha,
Amargi shnîya be dalirahùukha,
AUn den, Jnra antcho^
AbJsai fedchergi de tauakô tokioboukha,
Ayan iaskha moudauri-i çeae,
Amboula fergouetckouke be bandchmakha,
Atchahoume ùulan fetebovfi^
Akdùulame khotan aakhaboukha,
Ablea na be dimrsouleme,
A e be aVchodakha,
Ai ai hhôda be faksaîame,
Asikhan de iaktou be dabkorilakha,
Ambaramè ien be Uibotrfi,
Amba Jehan - 1 doro be badaramboukha.
Alta Moukden fîmdatione condita,
Sepfentrionalem Simijae ripam tenet;
Montes altî, flumen latam,
Mundo prototypus constîtuta est,
Mag^o tig^di et draconi similis
Talde miraculosa exstitit;
Alternantes fossae excayatae,
Custodientes mari exstniGtî sont*
Coelam terramqne imitans
Yang^ et Yen repraesentat,
Cajasque g^enerîs merces dispergens
In lateribus solaria duplid ordine fert;
Tastum fundamentam tenens
Mag;nonmi imperatorom leges promalg^arit
La majestueuse Moukden fut originairement construite
placée sur la rive septentrionale du Simiya: ses mon-
gnes sont hautes et ses rivières larges; elle est destinée
— 150 —
A senrir ie mocléle k Vxadren. C'est un lien qui ressemUe
au grand dgre et an dragon, car la nature l'a rendn extrê-
mement merveilleux; il est entouré de fossés qu'on a
creusés, et l'on y a élevé des murailles très -fortes. C'est
une imitation du ciel et de la terre, et une représentation
des deux principes Yang et Ten« Combien de marcha
n'y a-t-on pas établis! Ses flancs portent des pavilloiis
à doubles étages* La ville est bâtie sur un plan tris-
vaste, les grands rois y ont promulgué leurs lois*
TABLE DES MOTS
EXPLIQUÉS DANS CBTTB GRAMMAIRB.
(LK ITOMBliX INDIÇUX LE $•)
A 144. 275. 28&
M 68. 163.
jimamt 268. 269.
JÊhum 166. 269.
AhUcM 163.
Aïka 102. 156. 196. 224.
jÉMkabade 102. 196. 224.
jiMkhm 287.
wtft6fVi0 156. 269.
AtbHM 156.
jÊMseme 268.
w^«fi 287.
.étfûm ^oro 287.
Ahnaka 86.
^iiÔ^a 35. 44. 159. 167.
Anggàla 96. 149 231.
JM 73. 151. 155. 211. 214.
Akô ame 263.
jikô semé 262.
^otf 176.
Abka 288.
.ii5Xrat erileffiot» 288.
Abkai fedchergi 127. 177. 287.
Abhm wehfyekhe 44.
u^6m 156.
Asourou 154.
Aiamggi 156.
.^«loft* 134. 226.
Adarame 156. 209.
wtf/tift« 253.
wtfma?/;? 125. 157. 230,
Amasi 126.
Ambauïa 154. 174.
Aichame 251.
Aichou 163.
Adchadcka 163.
^yoo 163.
^yoo «eirt« 86. 265*
wtfra 163.
Arboun 288.
wtf r&otm (e^e 288.
J? 163. 235. 257. 288.
jE'tleit 41.
Eitchi 97.
fW/ei&tf 56. 154.
Endouri 288.
Ekisaka 86.
£&e&« 163.
£6e/tf 133. 157.
Ebsi 144.
.Est 155.
Eienggi 175.
£/« 155. 198.
Elemangga 155.
J&M:Ae laf>t 44.
— 152
Ememùu 98.
Oumai 155. 264.
Ememounggé 98.
Owme 73. 201. 155.
Emou 34. 60.
Oumesi 154. 174.
Emgen 36. 99.
ùudchotii 174.
Emgt 147. 157.
Oiiroii 154.
Embhchi 99.
Ourou waka 274.
EtM 154.
Ounmnakô 155.
Edchine 287.
Otir5e 25. 193.
jEre 50 sq.
J^rm 190.
i^a288.
«
Jiàkame 252.
J 27. 39. 110. 158. 168. 219.
Naranggi 104.
/ (pronom.) 46.
Neneme 121.
Ini 48.
Jlï 27. 155.
Inau 54. 92. sq. 155. 211.
iVîb 155.
Inou semé 262.
iTtif^^e 178. 213. 215.
Isfia/a 142. 232.
Ninggou 129.
Iskhoun 122.
JV^fltrtfi 287.
Iskhounde 55.
mUchoo 287.
lUmbakha 86.
JVMtMot 146.
THyalma 90. 288.
Onggolo 123. 229.
Jiomoun 31.
06o 131.
Oboume 250.
X/Et 155. 211.
0^88.
Kêdchme 154.
Ofo/o 143.
OUchome 265.
G^oisoti 88.
Om€ 88. 244. 246. 247.
Gaime 88.
OicAt' 248.
Oe5e 135.
OlcAt'&e 249.
OeZk* 100. 101. 173.
Odcharo 88.
GeWumn ako 86. 265.
Oros 287.
Ci^Mnotf 25. 90. 153.
Giyan 288.
OtMule 155. 189. 214.
Giyanako 86.
Oii^53.
Gosm 288.
•
Oubade 153.
Golmin chanynn àUm 287.
Ouhatchi 153.
Godchime 155. 189.
Om&ou 40.
Gorohmgga mafa 287.
Oi^Ar^' 104. 153.
GoubtM 41.
OuNou 154.
OiMlotf 41. 59. 103. 199.
KAmcAffi 90.
Oudoudou 41. 270.
£AeMtl55.
— 153 —
Kheséboun 288.
Khergen 90.
Khono 100. 101.
Kkauiou 288.
KhSaRyasaun iob 44.
Khômoung 287.
Ba 190. 258 sq.
Bmsou 88.
Baime 88.
JBoiim 288.
^dk^88.
Bakhaname 203.
Bakkame 88. 254.
^o^' 260.
JBmitf 261.
^orou 124.
Be 27. 46. 47. 169. 225.
Beye 64.
JBt 46. 88. 235.
Bibimme 237.
Btsff*ff 88.
Bisirengge 179.
jB/som 88.
jBtjn« 88. 234 sq.
Bry^a 35. 159. 167.
Boobai 272.
Bolc^ 272.
Sa 24.
Saichoungga fengchen 44.
Sasa 148. 153.
iSnrAro 88.
^'25.
Sekhebi 238.
&m« 161. 238 sq.
&r» 161. 239. 240.
Serenggê 241.
SÎ46.
.SHit 48.
Shnngge 49.
iSliitffi 118.
GrmuMfuifre Mandchoue,
Songhoi 136. 232.
Soïkho gùuroun 287.
j^oMe 46.
Soueni 48.
SmJcdùun 273. 288.
Soure hamn 288.
TosMa Wra 287.
Ta/a 115. 217.
TalcMkhiyan 288.
7ei50ti 137.
r«7« 160. 155.
Teile akô 101. 189.
2V«-t 174.
Teni 104.
Temeke 56. 154.
TeZe 115. 217.
2Vre 50 sq.
Tolo 115. 217.
Tome 25. 41.
TouJtlafi 37. 190.
Touba 53.
Tou&ac^e 153.
Toubaichi 153.
Tou&e 190.
rotfllow 154.
Toule 132. ^
Toulergi 131. 157.
TouJgiyen 130. 232.
Toumen 25. 34.
Tour^ouft 228.
Tourgounde 141. 228.
Tourfan 287.
Z>a 190.
Z>a <en 257. 288.
Dàkhame 139. 227.
Dahaiala 132. 157.
Dabala 155. 189.
Z>a6a^f 173.
Daboupie 145.
Damou 155.
11
— 154 —
Dari 157. 218.
De 27. 111. 112. 170. 220 fq.
Debi 235.
Dere 155.
Dergi 128.
Dergi abkai khan 288.
Dergt edchen 288.
Dergi di 288.
Doigonde 153.
Do/o 119.
Z>oro 288.
Dorof eldengge 44.
Doroîon 288.
Z>or^' 120. 157.
Douibouletchi 267.
Z>OMi&a 272.
Doulimba 190.
Douîimbai gouroun 31. 287.
Ltàbdou 41.
Zroo^ft 287.
Manggi 185.
Moka 156.
Madcfdge 155.
Meimeni 41.
itfeni 47. 48.
ilifeni ment 41.
Mergen 288.
Mf/it 48.
Miningge 49.
Monggo 287.
Moukden 287.
Mause 47.
Mauieme 203.
Maudan 36. 37.
Moudcfàlen 288.
Mourou 288.
TcAe 46.
TcAeitt 48.
7cAf 27. 113. 114. 171 sq.
Tc^fMat 138.
Tc^oilAofot 104.
Tc^oHonu; 104. 157.
Dchaka 288.
Dchàkade 194.
Dc^Zm 140.
Dchafame 256.
Dchergi 25. 36.
Dcheme 88.
Dchime 88.
Dchidchougan 288.
Dckourgan 288.
r« 41.
F«7« 155.
r«ya 41.
Yebeïerakô 86.
Fedchergi 127. 157.
Fedchile 127.
FoukhaU 155.
Foulon 41.
Foutchikhi 287.
^o^a 94. 155. 211.
TFadcMme 255.
^«57.
TABLE DES MATIERES.
Jl AEFACE ------------- paç, |^
PROLÉGOMÈNES - t.
LIVRE I. Deg Lettres et des Parties du Discours — 13.
CHAP. 1. De TAlphabet et de la Prononciation - -« 13,
CHAP. 2. Des Noms -..-...... -. 19,
CHAP. 3. Des Noms de Nombre -.-•--* ^ 28.
CHAP. 4. Des Pronoms -..-...-. ^ 36,
CHAP. 6. Des Terbes --------- — 44.
CHAP. 6. Des Conjonctions --.---- — 56.
CHAP. 7. Des Postpositions ------- -. 64.
CHAP. 8. Des Adverbes — 76.
CHAP. 9. Des Interjections .-...-- ^ 81»
LIVRE n. De la Syntaxe » 82.
CHAP. 1. Syntaxe des Noms -----w- .. $2.
CHAP. 2. De Vmsige des Tems du Yerbe - - — 90.
CHAP. 3. De Fusa^ des Modes dn Yerbe - - — 97*
— 156 —
CHAP. 4. De rnflag^ des Postpositions avec des
Verbes --. pag^ |08.
CHAP. 5. De Tosag^e des Terbes auxiliaires - - _ 116.
CHAP* 6* Des Idiotismes ou façons de parler pro-
pres à cette langue - - . . . — 128.
CHAP. 7. De la Construction et de Tordre des mots — 139.
APPENDICE. Sur les Différences du Style - — 143.
TABLB des mois expliques dans cette g;rammaire - — 151.
TABLE des Matières -- — 1^
ERRATA.
P. 6 1. 27 lisez:
aUnmonÈgM
- 10 - 2 -
laltir. ^Pj
- 14 - 22 -
ligne yerticale.
- — -28 -
à droite.
- 20 - 9 -
soMailMn.
- 33 - 27 -
stmayanu
- 48 - 6 -
U.
. — - 8 -
Adjectifs.
- 71 - 23 -
au génitif.
- 84 - 17 -
soimddM.
- 99 - 10 -
202. L'optatif.
- 107 - 8 -
dëfectifs.
- 114 - 17 -
Ourgùyn.
- — -27 -
detenninatit.
-120-12 -
anL
- 121 - 11
244.
. — -13 -
ipd.
- 123 - 25 -
nmiles.
- 137 - 14 -
ouroM.
^K»s
S;^abairp Miu^|ï
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4.
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Consonnes finales
JVams de nombre
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Z^ettres inventées pour 2b
transcF^tùmdesmoudnnms
etétra2igers.
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