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Full text of "A l'ordre du jour : citations, promotions, Légion d'honneur, médaille militaire (Period from Aug.8 to Dec.29, 1914 only)"

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PAGES  D'HISTOIRE  -  1914 


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L'ORDRE  DU  JOUR 


DU  28  OCTOBRE  AU   P'  NOVEMBRE  1914 


CITATIONS,     PROMOTIONS 

LÉGION    D'HONNEUR 

MÉDAILLE     MILITAIRE 


TROISIEME  MILLE 


Librairie  Militaire  Berger-Levrault 


PARIS 


NANCY 


0-7,  RUE  DES   BEAUX-ARTS  l8,    RUE   DES    GLACIS  II,     PLACE      PEY-BERLAXD 


BORDEAUX 


17 


iiu;i4  / 


Prix  :  60  centimes. 


PAGES  D'HISTOIRE-  1914 


PLAN  GÉNÉRAL 


l'c  Série.  —  L'Explosion  vue  de  la  frontière  de  l'Est  (28  juillet  - 
5  août).  5  volumes  parus  :  a)  Le  Guet-Apens  ;  b)  La  Tension  diploma- 
tique ;   c)  En  Mobilisation  ;  d)  La  Journée  du  li  août  ;  e)  En  Guerre. 

2e  Série.  —  Les  Pourparlers  diplomatiques. 

^,     à)  Livre  bleu  anglais; 

b)  Livre  gris  belge  ; 

'  •     c)  Livre  orange  russe  ; 
'•     d)  Livre  blanc  allemand; 
,',     e)  Livre  jaune  français  ; 

'.    /)  Les  déclarations   de   guerre  et  les   séances  des   Parlements    allemand, 
anglais,  belge  et  russe. 

|«3e  Série.  —  Les  Communiqués  officiels.  Suite  chronologique  des  dépêches 
'*,       du  Gouvernement  français.  5  volumes  parus  (du  5  août  au  3o  novembre). 

'••4«  Série.  —  Atlas-Index  de  tous  les  théâtres  de  la  guerre. 

•  •   a)  Campagnes  de  France  et  de  Belgique  (.34  cartes  en  4  couleurs,  index 

alphabétique); 
.. .   b)  Campagne  des  Vosges,  d'Alsace,  de  Lorraine,  de  l'Allemagne  de  TOuest  ; 

c)  Cartes  des  principaux  champs  de  bataille  ; 

/,'  d)  Front  Est  :  Prusse  Orientale,  Galicie,  Pologne,  Hongrie  ; 
e)  Front  Sud  :  Serbie,  Bosnie-Herzégovine,  etc.  ; 
'.  /')  Cartes  d'ensemble  d'Europe.  Colonies  allemandes. 
.  .5'  Série.  —Les  Mises  à  l'Ordre  du  Jour  :  Citations,  Promotions j  Légion 
d'honneur  y  Médaille  militaire.  5  volumes  parus  (du  8  août  au  k'  novembre), 

/.é«  Série.  —  Pangermanisme. 

, .  .,  a)  Traduction  d'ouvrages  pangermanistes  ; 
.'  6)  La  Doctrine  de  guerre  ; 
c\  Les  Faussaires  ; 
a)  Les  Huns  (illustré)  ; 
. .  "  ?)  Les  Vandales  (illustré)  ; 

•  .  ./■)  ]Manifestes  des  98  et  des  Universités  allemandes. 

.  7"  Série.  —  L'Indignation  du  monde  civilisé. 
•  •  '  '  a)  Devant  l'Institut  de  France  ; 

//,\6)  Devant  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres; 
'.*, ,  c)  Devant  l'Académie  Française  ; 

r/)  La  Protestation  des  grands  hommes  de  l'étranger; 

"  •  t)  Ordres  du  jour  des  sociétés  savantes  et  artistiques. 

8'  Série.  —  La  Guerre  et  la  Presse  mondiale. 

a)  Extraits  du  Bulletin  des  Armées  de  la  Réj)ublique  ; 

b)  Articles  choisis  dans  les  grands  quotidiens  de  Paris; 

c)  Presse  de  province  ; 

d)  Presse  des  pays  alliés; 

e)  Presse  des  pays  neutres; 

f)  Presse  des  pays  ennemis  ; 

g)  Les  meilleures  Caricatures  et  les  meilleures  Chansons. 

9"  Série.  —  Pendant  la  Guerre. 

a)  La  Vie  à  Paris  ;  —  b)  La  Vie  en  Province  ;  —  c)  La  Vie  à  l'Etranger,  etc. 

10«  Série.  —  Les  Opérations  militaires. 
Les  Français  en  Alsace.  —  Les  Français  en  Belgique.  —  La  Retraite  stra- 
tégique. —'Le  Grand  Couronné  de  Nancy.  —  La  Bataille  de  la  Jfarnc.  — 
La  Campagne  des  Vosges.  —  Bataille  de  l'Aisne.  —  Combats  dans  l'Ar- 
gonne  et  dans  la  Woëvre.  —  Bataille  du  Nord,  etc.,  etc. 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 

CITATIONS  —  PROMOTIONS 
LÉGION  D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 

Du    S8    octobre    au   l^r  novembre    1914: 


17.    ORDRE   DU   JOl'R 


//  a  été  tiré  de  ce  volume  cinquante-cinq  exem- 
plaires numérotés  à  la  presse,  dont  : 
5  sur  papier  du  Japon  (N°^  i  à  5); 
5o  sur  papier  de  Hollande  (;Y°^  6  à  55). 


l_-i  O  v-y     I 

Vif 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 


CITATIONS  -    PROMOTIONS 
LÉGION   D'HONNEUR  -^  MÉDAILLE  MILITAIRE 


Du.   S8    octobre    an    1er   novembre    1014 


28    OCTOBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  iQiij 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la 
Médaille  militaire,  les  militaires  dont  les  noms 
suivent  : 

LÉGION  D'HONNEUR 

Pour  officier. 
(Pour  prendre  rang  du  8  octobre  191/i.) 

MM. 

Petaiu,   général  de  division  commandant  la  G^  division 
d'infanterie  !  officier  général  de  la  plus  grande  valeur 


4  PAGES    n  HISTOIRE 

qui  dans  les  circonstances  actuelles,  se  distingue  par 
des  (jualités  de  premier  ordre,  remarquable  par  sa  bra- 
voure, son  calme  au  feu,  Texemple  qu'il  doiuie  à  ses 
hommes  du  mépris  du  danger.  A,  au  plus  haut  degré, 
le  sentiment  du  devoir. 

Lamboley  (J.-V.),  chef  de  bataillon  au  8^  rég.  d'infanterie. 
Quoique  blessé  au  début  d'un  combat,  le  i5  août,  a 
conservé  le  commandement  de  son  bataillon  jusqu'à  ce 
qu'il  reçût  une  deuxième  blessure. 

Momenteau  (Louis-Gaston),  chef  de  bataillon  au  1^3^  rég. 
d'infanterie  :  blessé  grièvement  au  combat. 

de  La  Ruelle,  colonel,  commandant  le  ii^  rég.  de  dra- 
gons. Grièvement  blessé.  S'est  particulièrement  distin- 
gué au  feu. 

Houssotte  (Félix),  capitaine  au  loge  rég.  d'infanterie,  a, 
par  son  attitude  énergique,  maintenu  sur  la  ligne  de 
combat  les  compagnies  de  son  bataillon  exposées  à  un 
feu  violent  ;  a  conservé  son  commandement  malgré  une 
première  blessure  et  ne  s'est  retiré  de  la  ligne  de  feu 
qu'après  avoir  été  blessé  une  deuxième  fois. 

Delisle  (Henri),  chef  d'escadron  de  réserve,  artillerie  de 
la  8«=  division  de  cavalerie  :  s'est  particulièrement  dis- 
tingué depuis  le  début  de  la  campagne.  A  été  griève- 
ment blessé  d'un  éclat  d'obus. 

(Pour  prendre  rang  du  g  octobre  igi^-) 

Limai  (A.-F.-L.),  chef  de  bataillon  au  77e  rég.  d'infan- 
terie :  a  brillamment  commandé  l'attaque  d'une  posi- 
tion ennemie  et  a  été  grièvement  blessé. 

Goureau  (F.-M.),  chef  de  bataillon  au  1^  rég.  de  tirail- 
leurs indigènes  :  a  conduit  avec  un  cournge  et  une  éner- 
gie remarquables  son  régiment  à  l'assaut  des  tranchées 
ennemies.  A  été  blessé  grièvement  en  abordant  les  pre- 
mières de  ces  tranchées. 

Bardollet  (P.-G.),  chef  de  bataillon  au  63^  rég.  d'infante- 
rie :  ayant  pris  le  commandement  du  régiment  au  mo- 
ment où  son  colonel  tombait  grièvement  blessé,  a 
continué  l'attaque  avec  autant  d'énergie  que  de  sang- 
froid  et  a  enlevé,  de  nuit,  les  tranchées  situées  devant 
le  front  de  son  régiment.  A  été  à  son  tour  très  grave- 
ment blessé. 


A    L  ORURE    DU    JOUR  ^ 

MM. 

Cordonnier,  général  de  brigade,  commandant  par  intérim 
la  3e  division  d'infanterie  :  a  été  blessé  après  avoir 
depuis  le  début  de  la  campagne,  fait  preuve  à  tous  les 
combats  d'une  éclatante  bravoure  et  de  qualités  mili- 
taires exceptionnelles. 

Leroux,  colonel,  commandant  le  Si'^  rég.  d'infanterie  :  a 
commandé  remarquablement  son  régiment.  A  été  blessé 
en  le  menant  au  feu. 

Tarrit,  capitaine  au  Si^rég.  d'infanterie  :  a  défendu,  avec 
la  dernière  énergie,  une  position  avancée  oîi  il  a  été 
grièvement  blessé. 

Fehner,  capitaine  au  5ie  rég.  d'infanterie  :  a  reçu  trois 
blessures  ;  a  fait  preuve,  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne, d'un  entrain,  d'une  énergie,  d'un  courage  au- 
dessus  de  tout  éloge. 

Ferrard,  chef  de  bataillon  nu  88^  rég.  d'infanterie  :  a  bril- 
lamment commandé  son  bataillon  dans  toutes  les 
affaires,  depuis  le  22  août.  A  été  grièvement  blessé 
dans  le  combat. 

Solomiac,  chef  d'escadron  au  2'M  rég.  d'artillerie  :  a  été 
blessé  grièvement  le  27  août,  alors  qu'il  dirigeait  lui- 
même  le  tir  d'une  de  ses  batteriss  particulièrement 
exposée. 

Morel  (J.-L.),  chef  de  bataillon  d'infanterie  coloniale  à 
l'état-major  de  la  2^  division  d'infanterie  coloniale  : 
brillantes  qualités  militaires.  Grièvement  blessé. 

Irigaray,  chef  de  bataillon  au  24^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  fait  preuve  d'une  grande  bravoure.  Griève- 
ment blessé  à  l'assaut  de  la  ligne  ennemie. 

Chibas-Lasalle  (J.-B.),  chef  de  bataillon  au  3e  rég.  d'in- 
fanterie coloniale  :  grandes  qualités  militaires  et  n)o- 
rales.  Grièvement  blessé. 

Pour  chevalier. 
(Pour  prendre  rang  du  29  septembre  I9i4-) 

Philippe  (A.-M.),  lieutenant  au  régiment  de  marche  au 
ler  zouaves  :  a  commandé  avec  la  plus  grande  énergie 
et  le  plus  grand  sang-froid  sa  compagnie  pendant  la 
défense  d'une  ferme,  est  resté  à  sa  position  de  surveil- 


6  PAGES    d'histoire 

lance  aux  tranchées  sous  une  pluie  de  projectiles  de 
gros  calibre,  a  été  très  grièvement  blesse  à  son  poste 
le  23  septembre. 

(Pour  i)reiidre  rang  du  8  octobre  lyiA-) 
MM. 

Moreau,  capitaine  au  i^''  bataillon  de  chasseurs  :  son 
calme  et  sa  bravoure  dans  tous  les  combats  du  batail- 
lon lui  ont  permis  de  maintenir  sa  compagnie  brillam- 
ment en  ordre  dans  toutes  les  circonstances  ;  en  parti- 
culier au  combat  du  26,  où,  malgré  une  blessure  à  la 
tète,  il  resta  plusieurs  heures  dans  la  tranchée,  sous  un 
bombardement  des  plus  violents,  ne  vint  au  poste  de 
secours  que  le  soir,  et  refusa  de  se  faire  évacuer. 

de  Metz  (François),  capitaine  au  02^  rég.  d'artillerie  :  a 
continué  à  commander  le  tir  jusqu'au  dernier  moment, 
sous  le  feu  d'une  attaque  rapprochée  de  l'infanterie 
ennemie,  et,  étant  blessé  n'a  consenti  à  se  laisser 
emporter  que  lorsque  sa  batterie  fut  dégagée  par  le  tir 
d'un  autre  groupe. 

Kebufl'et  (Auguste),  capitaine  au  Cn^  rég.  d'artillerie  :  a 
continué  à  commander  le  tir  jusqu'au  dernier  moment, 
sous  le  feu  d'une  attaque  rapprochée  de  l'infanterie 
ennemie,  et,  étant  blessé  grièvement  n'a  consenti  à  se 
laisser  emporter  que  lorsque  sa  batterie  fut  dégagée 
par  le  tir  d'un  autre  groupe. 

Vaudey,  lieutenant  au  log^  rég.  d'infanterie  :  a  pris  le 
commandement  d'une  troupe  qui  se  retirait  devant  un 
feu  violent,  et  l'a  ramenée  sur  la  ligne  de  combat.  A  élé 
blessé  très  grièvement  en  portant  des  ordres. 

Blanchy,  capitaine  au  ii«  rég.  de  dragons  :  blessé  griè- 
vement par  un  éclat  d'obus,  a  fait  preuve  du  plus 
grand  sang-froid. 

de  Gérard  du  Barry,  lieutenant  au  ii^  rég.  de  dragons  : 
envoyé  en  reconnaissance,  s'est  trouvé  nez  à  nez,  dans 
un  village  avec  un  escadron  allemand  en  colonne  par 
quatre  sur  la  roule.  Sommé  de  se  rendre,  a  chargé  cet 
escadron,  l'a  traversé  tuant  deux  Allemands,  recevant 
lui-même  deux  balles  et  un  coup  de  lance  et  a  échappé 
à  l'ennemi. 

Leclancher  (P. -A.),  lieutenant  au  8«=  rég.  d'infanterie  :  a 
toujours  fait  preuve  de  courage  et  de  sang-froid  ;  blessé 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  7 

de  deux  balles,  est  resté  à  la  tête  de  sa  troupe  en  l'en- 
traînant vers  l'ennemi. 

Macs  (M.-E.-M.J.),  capitaine  au  33«  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  la  plus  grande  énergie  au  combat,  y  mainte- 
nant sa  troupe,  malgré  la  destruction  presque  totale 
du  village  qu'elle  occupait. 

Robert  (Georges),  capitaine  au  33^  rég.  d'infanterie  :  a  su 
pendant  un  bombardement  de  quatre  jours,  inculquer 
à  sa  troupe  un  esprit  de  sacrifice  complet  ;  blessé  griè- 
vement au  cours  d'une  attaque. 

Geisen  (L.-E.),  capitaine  au  Sg^  rég.  d'infanterie  :  ayant 
reçu  cinq  blessures  au  cours  de  trois  combats  différents 
livrés  du  29  août  au  18  septembre,  a  refusé  de  se  lais- 
ser évacuer  et  a  repris  le  commandement  de  sa  com- 
pagnie le  27  septembre. 

Bresson  (H.-G.-J.),  médecin-major  de  2^  classe  au  4®  rég. 
de  zouaves  :  a  montré  une  énergie  et  un  sang-froid  au 
dessus  de  tout  éloge,  veillant  sous  une  grêle  d'obus  à 
l'évacuation  des  blessés,  du  personnel  et  du  matériel, 
et  ne  quittant  le  poste  qu'après  s'être  assuré  qu'aucun 
homme  vivant  n'y  restait. 

Schneidarck  (Joseph),  lieutenaut  au  4^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  a  pris  part  à  toutes  les  affaires  de  la  com- 
pagnie et  s'est  particulièrement  distingué  le  3o  août,  le 
i4  et  le  21  septembre,  en  commandant  sa  compagnie 
en  l'absence  de  son  capitaine  malade  il  enleva  par  deux 
fois  à  la  baïonnette,  une  position  et  fut  blessé  à  la  main 
gauche  dans  la  deuxième  de  ces  attaques. 

George  (H.-E.-C.),  capitaine  au  régiment  de  marche  du 
ler  zouaves  :  atteint  de  quatre  blessures  au  cours  d'un 
combat,  a  conservé  le  commandement  de  sa  compa- 
gnie. S'est  comporté  au  cours  du  combat  du  20  sep- 
tembre avec  un  courage  héroïque,  et  y  a  été  atteint 
d'une  cinquième  blessure  qui  a  nécessité  son  évacua- 
tion. 

Delalande,  lieutenant  au  53^  rég.  d'artillerie  :  renversé 
par  l'explosion  d'un  obus,  couvert  de  sang  et  de  débris 
humains,  a  continué  à  remplir  sa  mission  d'observateur 
et  a  pu  fournir  sur  les  objectifs  à  battre  les  renseigne- 
ments les  plus  utiles.  S'était  déjà  signalé  par  son 
remarquable  sang-froid  au  cours  d'un  précédent  com- 
bat où  il  a  été  fréquemment  employé  comme  éclaireur 


O  PAGES    D  HISTOIRE 

d'objectifs  de  toute  Tartillerie  à  hauteur  des  tranchées 
les  plus  avancées  de  Tennemi. 

>'aissade  (Léonce),  sous-lieutenant  au  loS^  rég.  d'infan- 
terie :  belle  conduite  au  feu  et  blessé  grièvement. 

Madeline,  sous-lieutenant  au  io5e  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  au  feu  ;  blessé,  a  conservé  le  commandement 
de  sa  section  jusqu'à  sa  rentrée  à  la  réserve  des  avant- 
postes.  Blessure  grave  devant  entraîner  la  perte  de 
l'œil. 

Rouget,  lieutenant  de  réserve  au  98^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  au  cours  d'un  combat. 

Uolin  (Edouard-Charles),  lieutenant  au  gS^  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé  par  un  obus,  qui  lui  a  coupé 
la  jambe  droite. 

Gallien  (Victor),  sous-lieutenant  au  43^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  a  été  grièvement  blessé  le  26  septembre 
d'un  éclat  d'obus  à  l'épaule  au  moment  où  il  portait  sa 
section  en  avant,  sous  un  feu  violent  d'artillerie. 

Marnières,  sous-lieutenant  au  [\Z^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  été  blessé  très  grièvement  le  28  septembre 
d'un  éclat  d'obus  pendant  qu'il  conduisait  sa  section  à 
l'attaque. 

(Poiir  })rendre  rang  du  9  octobre  1914-) 

^'alery,  lieutenant  au  88^  rég.  d'infanterie  :  a  pris  le 
commandement  de  sa  compagnie,  le  capitaine  étant 
blessé,  l'a  menée  au  feu  avec  sang-froid  et  a  été  griè- 
vement blessé. 

Fort,  sous-lieutenant  de  réserve  au  7e  rég.  d'infanterie  : 
a  été  grièvement  blessé  au  cours  d'un  combat  en  con- 
duisant sa  section  au  feu,  à  l'attaque  de  tranchées 
ennemies  qu'il  a  réussi  à  occuper. 

Blosse,  capitaine  au  ge  rég.  d'infanterie  :  a  commandé  sa 
compagnie  avec  la  plus  grande  énergie  depuis  le  début 
de  la  campagne  :  a  reçu  trois  blessures  le  20  septem- 
bre, dans  des  tranchées  avancées. 

Prouet,  sous-lieutenant  au  ne  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  par  son  énergie  dans  diflërents  combats 
et  a  été  blessé  grièvement. 

Boulle,  lieutenant  au  20e  rég.  d'infanterie  :  a  été  griève- 
ment blessé  au  combat  le  22  août.  A  continué  à  diriger 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  Q 

sa  compagnie  jusqu'au  moment  où,  à  bout  de  forces,  il 
fut  remplacé  dans  son  commandement. 

Arque,  sous-lieutenant  de  réserve  au  20^  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé,  est  resté  à  la  tête  de  sa 
troupe  pendant  six  jours  et  ne  s'est  laissé  évacuer  qu'a- 
près y  avoir  été  formellement  obligé  par  son  chef  de 
corps. 

Bonneval,  lieutenant  au  18^  rég.  d'artillerie  :  belle  con- 
duite aux  combats  des  22  août  6,  7  et  8  septembre,  où 
une  blessure  grave  a  déterminé  son  évacuation. 

Feuga,  capitaine  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé  très 
grièvement  le  22  août,  en  ramenant  sa  compagnie  à 
i'assaut  des  tranchées  ennemies. 

Fargues,  lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  a  montré  la 
plus  belle  vaillance  et  la  plus  grande  sérénité  après 
avoir  été  blessé  grièvement. 

Guinchan,  sous-lieutenant  de  réserve  au  83^  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé  à  l'épaule  en  conduisant  sa 
section,  sous  une  pluie  de  balles  ;  n'a  abandonné  son 
commandement  qu'après  avoir  été  blessé  une  seconde 
fois. 

Barcet  (Henri),  capitaine  au  2  3"  rég.  d'artillerie  :  griève- 
ment blessé  à  son  poste  de  commandement  en  but  au 
feu  intense  de  l'ennemi. 

Mialhe  (E.-J.-G.),  lieutenant  au  23e  rég.  d'artillerie  :  griè- 
vement blessé  alors  qu'il  commandait  sous  le  feu 
intense  de  l'ennemi,  avec  le  plus  grand  calme  et  la 
plus  grand  énergie,  le  tir  de  la  deuxième  batterie 
placée  sous  ses  ordres. 

Courtois  de  Viçose,  lieutenant  de  réserve  au  23^  rég. 
d'artillerie  :  grièvement  blessé  à  la  jambe,  le  8  sep- 
lembre.  Très  belle  attitude  au  feu. 

Escarmel  (Henri),  lieutenant  au  209^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement,  dans  la  matinée  du  26  septembre,  a 
conservé  le  commandement  de  sa  section  jusqu'au 
soir.  A  été  évacué  le  lendemain. 

Massol  (M.-J.-H.),  capitaine  au  67^  rég.  d'artillerie  :  a 
réussi,  le  28  août,  par  son  sang-froid  et  son  énergie,  à 
sauver,  sous  le  feu  de  l'artillerie  ennemie,  le  matériel 
d'une  batterie  voisine  de  la  sienne.  A  été  grièvement 
blessé  le  17  septembre. 


10  PA(tKS    ]»  HISTOJRE 

MM. 

Cazals  (Joseph),  capitaine  à  rélat-majorde  la  67^  brigade 
d'infanterie  :  blessé  gravement  à  la  tête  et  à  l'épaule, 
aux  côtés  de  son  général  de  brigade  tué  ;  est  venu 
rejoindre  son  poste  avant  la  guérison  de  ses  bles- 
sures. 

Barthes,  lieutenant  au  5-]^  rég.  d'artillerie  :  après  avoir 
eu  au  feu  la  plus  brillante  bravoure,  a  été  atteint  le 
9  septembre,  près  d'une  ferme,  d'une  très  grave  bles- 
sure qui  a  nécessité  l'amputation  d'un  membre. 

Patoux,  capitaine  à  l'état-major  de  la  3^  division  d'infan- 
terie :  blessé  grièvement,  pendant  qu'il  rédigeait  un 
ordre  urgent,  à  proximité  d'un  terrain  systématique- 
ment battu  par  l'artillerie . 

Salvan,  capitaine  au  5ie  rcg.  d'infanterie  :  blessé,  a  con- 
tinué à  exercer  le  commandement  de  son  unité,  ne 
s'est  retiré  que  deux  heures  après,  atteint  de  trois 
nouvelles  blessures  très  sérieuses. 

Verdavaine,  lieutenant  au  87^  rég.  d'infanterie  ;  a  en- 
traîné sa  section  à  l'avant  avec  un  courage  admirable 
et  a  été  blessé  trois  fois. 

l'^ombreteau,  sous-lieutenant  au  87*  rég.  d'infanterie  :  a 
conduit  avec  vigueur  et  entrain  sa  section  jusu'à 
l'abordage  et  a  été  grièvement  blessé. 

Pelin,  capitaine  au  91*  rég.  d'infanterie  :  blessé  grave- 
ment au  cours  d'une  charge  à  la  baïonnette,  n'a  quitté 
son  commandement  que  plusieurs  heures  après  et  sur 
Tordre  de  son  chef  de  bataillon. 

Pigache,  sous-lieutenant  au  1^7^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
grièvement  en  s'élauçant  à  l'assaut,  a  dit  à  ses  hommes 
qui  se  précipitaient  pour  le  relever  :  «.  Laissez-moi, 
mes  amis,  vous  allez  vous  faire  tuer.  » 

Weulf,  capitaine  au  g»  bataillon  de  chasseurs  :  très  griè- 
vement blessé  en  conduisant  sa  compagnie  dans  une 
charge  à  la  baïonnette. 

Boucher,  capitaine  au  9e  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
grièvement  à  la  tête  de  sa  compagnie  au  moment  où  il 
la  conduisait  à  l'attaque  d'un  village. 

Derendinger,  capitaine  au  9®  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  grièvement  à  la  tète  de  sa  compagnie,  au  mo- 
ment où  il  la  conduisait  à  l'attaque  d'un  village. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I  I 

MM. 

Chausse  (J.-A.),  capitaine  au  77*  rég.  d'infauterie  :  bril- 
lante conduite  au  cours  de  plusieurs  combats.  Griève- 
ment blessé  à  la  tête  de  sa  compagnie. 

Angély  (N.-C.-P\),  capitaine  au  68^  rég.  d'infanterie  : 
frappé  de  quatre  blessures,  a  conservé  le  commande- 
ment de  sa  compagnie  pour  défendre  un  village  qu'il 
venait  d'occuper  après  un  combat  à  la  baïonnette. 

Baudoin  (L.-H.-M.-L.),  sous-lieutenant  de  réserve  au 
77e  rég.  d'infanterie  :  commandant  sa  compagnie  étant 
seul  officier,  l'a  ramenée  en  avant.  A  réussi  à  la  lancer 
à  la  baïonnette  sur  les  Allemands  qui  pénétraient  dans 
la  tranchée  qu'elle  venait  d'abandonner.  Est  tombé 
grièvement  blessé  d'une  balle  à  l'épaule,  n'a  quitté  sa 
compagnie  que  lorsqu'elle  eut  réoccupé  sa  position. 
Avant  d'accepter  d'être  pansé  a  rendu  compte  au  colo- 
nel de  la  situation. 

Perrier  (Louis),  lieutenant  au  3^  rég.  d'artillerie  :  griève- 
ment blessé,  a  donné  le  plus  bel  exemple  de  calme  et 
d'énergie  à  tout  son  personnel,  qu'il  a  tenu  à  conduire 
lui-même  dans  une  tranchée  voisine,  le  service  des 
pièces  étant  dévenu  momentanément  impossible  en  rai- 
son de  l'intensité  du  tir. 

Moufflet,  capitaine  au  62e  bataillon  de  chasseurs  :  après 
avoir  combattu  toute  une  journée,  a  été  grièvement 
blessé  en  cherchant  un  passage  à  sa  compagnie  à  tra- 
vers une  localité  occupée  par  l'ennemi. 

(juillien  (L.-J.-M.),  lieutenant  d'infanterie  hors  classe^ 
pilote  de  la  ge  escadrille  :  a  effectué  des  reconnais- 
sances à  longue  portée  dès  les  premiers  jours  de  la 
mobilisation.  A  fait  la  plupart  de  ces  reconnaissances 
à  longue  portée  étant  seul  à  bord,  et  a  fourni  des  ren- 
seignements précis  et  fructueux.  A,  à  l'heure  actuelle, 
parcouru  plus4-ooo  kilomètres,  dont  la  moitié  au  moins 
au-dessus  du  territoire  ennemi  et  sous  le  feu  de  l'ar- 
tillerie ennemie. 

Bordes  (P.-G.),  lieutenant  d'infanterie,  pilote  de  la  5^  esca- 
drille :  depuis  le  début  des  opérations  a  exécuté  avec 
succès  des  reconnaissances  au-dessus  de  l'ennemi. 
Comme  passager  a  bombardé  une  gare  et  un  parc 
d'artillerie  ennemie.  Pendant  la  deuxième  partie  de 
cette  reconnaissance,  a  dû  maintenir  avec  sa  ceinture, 


I  -2  PAGES    D  HISTOIRE 

étant  à  cheval  sur  le  moteur,  une  pièce  brisée  par  les 
balles  et  dont  la  rupture  complète  aurait  entraîné  la 
chute  de  l'avion. 

Fournier,  capitaine  d'infanterie,  observateur  en  aéro- 
plane :  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  de  sang- 
froid  et  d'énergie  en  exécutant  des  reconnaissances 
aériennes  poussées  jusqu'à  i5o  kilomètres  en  pays 
ennemi.  A  souvent  rencontré  et  combattu  des  avions 
allemands  et  a  eu  maintes  fois  son  appareil  atteint  par 
des  balles,  sans  jamais  se  laisser  détourner  de  son  iti- 
néraire. 

Moreau  (A. -P.),  chef  de  bataillon  au  28^  rég.  d'infante- 
rie coloniale  :  brillante  conduite  au  feu.  Blessé  par  un 
éclat  d'obus^  a  refusé  de  se  faire  panser. 

Barc  (P.-E.-),  capitaine  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
brillante  conduite  au  feu  :  a  eu  la  cuisse  traversée  par 
une  balle. 

Clemençon  (C.-M.),  capitaine  d'infanterie  coloniale  à 
l'état-major  de  la  2^  division  d'infanterie  coloniale  : 
ayant  eu  la  cuisse  traversée  par  une  balle,  a  rejoint  sa 
division  aussitôt  sa  blessure  cicatrisée. 

Guillcmenet  (A.),  capitaine  au  22^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  blessé  de  deux  balles,  l'une  au  côté  droit  et 
l'autre  au  côté  gauche  a  encore  accompagné  son  régi- 
ment pendant  trois  jours.  Évacué,  revint  au  feu  ses 
blessures  à  peine  fermées.  Blessé  de  nouveau  à  la  tête 
de  sa  compagnie. 

Garnier  (Henri),  lieutenant  au  21^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  brillante  conduite  au  feu.  Légèrement  blessé,  est 
resté  sur  le  front.  Blessé  de  nouveau  à  la  cuisse  et  à  la 
jambe^  a  du  être  emporté  pour  être  soigné. 

Aujac  (J.-P.),  capitaine  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  brillamment  cooduit  sa  compagnie  au  feu,  griève- 
ment blessé. 

Conil  (Raymond),  capitaine  au  24^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  blessé  à  l'épaule,  a  conservé  le  commandement 
de  sa  compagnie.  N'a  cessé  de  donner  en  toutes  cir- 
constances l'exemple  du  sang-froid  et  de  la  bravoure. 

Schœffer  (Ernest),  sous-lieutenant  de  réserve  au  21^  rég. 
d'infanterie  coloniale  :  brillante  conduite  au  feu.  Griè- 
vement blessé  au  ventre. 


A  l'ordre  du  jour  i3 

MM. 

Chrétien  (Jules),  capitaine  au  ler  rég.  d'artillerie  colo- 
niale :  très  belle  conduite  au  feu  oîi  il  a  maintenu  sa 
batterie  malgré  des  rafales  violentes. 

Colin  (Jean),  lieutenant  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
conduite  distinguée  au  cours  des  nombreux  engage- 
ments où  sa  batterie  a  pris  part.  Très  grièvement 
blessé. 

Boullier  (Louis),  capitaine  au  3e  rég.  d'artillerie  colo- 
niale :  très  grièvement  blessé  de  plusieurs  éclats  d'obus, 
à  la  face,  à  la  joue,  à  l'oreille,  au  bras;  aussitôt  pansé, 
a  repris  sa  place  qu'il  n'a  abandonnée  que  sur  Tordre 
du  médecin  en  chef. 


MÉDAILLE  MILITAIRE 

(Pour  prendre  rang  du  i5  septembre  igi^-) 

M.  Dounet,  soldat  réserviste  au  8^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  fait  preuve  du  plus  admirable  sang-froid  au 
combat  et,  par  son  courage  et  son  calme,  a  donné  le 
plus  bel  exemple  à  ses  camarades. 

(Pour  prendre  rang  du  i6  septembre  igiAO 

M.  Muller,  cavalier  de  2^  classe  au  8^  rég.  de  dragons  : 
blessé  et  séparé  de  la  section  de  mitrailleuses,  dont  il 
faisait  partie,  sut  se  dissimuler  pendant  vingt-quatre 
heures  dans  un  village  occupé  par  l'ennemi,  puis  rap- 
porter à  son  corps  la  mitrailleuse  dont  il  avait  la 
garde. 

(Pour  prendre  rang  du  i8  septembre  1914O 

M.  Bourgeois,  brigadier  au  2^  rég.  de  hussards  :  envoyé 
le  7  septembre  en  reconnaissance  avec  deux  cavaliers, 
a  fait  preuve  de  la  plus  grande  bravoure,  en  poussant 
dans  les  lignes  mêmes  de  l'ennemi;  pris  entre  un  pelo- 
ton de  cavalerie  et  un  détachement  d'infanterie  ennemis, 
a  envoyé  un  de  ses  cavaliers  porter  le  renseignement  et 
a  traversé  ensuite  un  village  au  galop,  au  milieu  de  la 
fusillade.  Le  cavalier  qui  l'accompagnait  a  été  tué  et 
lui-même  atteint  d'une  balle  :  a  rapporté  à  la  suite  de 
cette  reconnaissance  des  renseignements  qui  ont  orienté 
le  tir  de  l'artillerie. 


t 


l4  PAGES    d'histoire 

(Pour  prendre  rang  du  19  septembre  191/».) 
MM. 

Laniyj  sergent  réserviste  au  366^  rég.  crinfanterie  :  au 
cours  d'un  combat,  a  reçu  successivement  cinq  bles- 
sures sans  cesser  de  combattre  et  de  maintenir  ses 
hommes;  mis  hors  d'état  de  marcher,  a  continué  en 
rampant  à  se  porter  au  secours  de  ses  camarades 
blessés,  les  encourageant,  leur  distribuant  l'eau-de-vie 
de  son  bidon  et  leur  offrant  comme  prêtre  les  secours 
de  la  religion.  A  soulevé  l'admiration  unanime  par  son 
courage  et  son  abnégation  pendant  qu'on  le  transpor- 
tait à  Tambulance. 

Beurdin  (L.-L.),  sergent  rengagé  au  rég.  de  marche  du 
ler  zouaves  :  sous  un  feu  extrêmement  violent  et  en 
)leine  nuit,  a  établi,  après  plusieurs  efforts  infructueux, 
ia  liaison  téléphonique  entre  les  postes  de  commande- 
ment des  colonels  de  deux  régiments.  Renversé  par  un 
obus  mélinité,  alors  qu'il  réparait  la  ligne,  a  eu  la 
jambe  droite  coupée  au-dessus  du  genou.  A  donné 
jusqu'à  son  transport  à  l'ambulance  le  plus  bel  exem- 
ple de  courage  militaire. 

(Pour  prendre  rang  du  2^  septenabre  I9i4-) 

M.  Aubinière,  maître  pointeur  au  44*  rég.  d'artillerie  : 
son  unité  étant  en  batterie  et  exécutant  un  tir,  son 
capitaine  recevant  des  coups  de  feu  d'une  patrouille 
allemande,  s'est  porté  de  sa  propre  initiative,  suivi  de 
six  camarades,  vers  la  patrouille,  a  tué  deux  Allemands 
et  en  a  blessé  deux  autres  qu'il  a  fait  prisonniers  et 
ramenés. 

(Pour  prendre  rang  du  25  septembre  191/».) 
MM. 
Guillot,  maréchal  des  logis  au  5e  rég.  d'artillerie  :  con- 
duite particulièrement  héroïque  au  cours  du  bombarde- 
ment d'un  fort. 
Vasseur,  brigadier  au  5^  rég.   d'artillerie  :  conduite  par- 
ticulièrement   héroïque    au    cours    du    bombardement 
d'un  fort. 

(Pour  prendre  rang  du  27  septembre  1914.) 

M.  Pierre,  maréchal  des  logis  au  /\2^  rég.  d'artillerie  :  a 
fait  preuve,  comme  agent  de  liaison,  d'un  dévouement 


À  l'ordre  du  jour  i5 

absolu  et  du  plus  grand  sang-froid.  A  été  grièvement 
blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  8  octobre  iqi^-) 
MM. 

Reghem,  adjudant  au  8^  rég.  d'infanterie  :  blessé  très 
grièvement  le  i5  août,  en  entraînant  sa  section  à  l'at- 
taque. 

Caron  (Arcade),  adjudant  au  73e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
dangereusement  au  cours  d'un  combat  en  entraînant 
sa  section. 

Denis  adjudant  au  iioerég.  d'infanterie  :  s'est  fait  remar- 
quer par  son  calme  et  son  énergie  au  cours  d'un 
combat. 

Conty,  adjudant  au  127e  rég.  d'infanterie  :  blessé  grave- 
ment au  cours  d'un  combat,  a  maintenu  sa  section  sous 
le  feu  de  l'ennemi. 

Pelissier,  adjudant  au  i5e  rég.  d'artillerie  :  très  belle 
conduite  au  feu,  où  il  a  montré,  sous  la  canonnade 
autant  de  sang-froid  que  d'entrain  qu'il  a  su  communi- 
quer à  sa  section. 

Decugis,  maréchal  des  logis,  rengagé  au  i5e  rég.  d'artil- 
lerie :  sous-officier  modèle,  qui  s'est  brillamment  con- 
duit au  cours  d'un  combat  où  il  a  été  grièvement 
blessé. 

Derbier  (H.-L.),  adjudant  au  6^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes détaché  au  4^  rég.  de  zouaves  :  sous-officier 
merveilleux  de  sang-froid  et  de  courage  ;  exemple 
pour  tous  de  l'esprit  de  sacrifice  poussé  jusqu'à  Tex- 
irême  limite. 

Bouteille  (B.-J.),  adjudant  au  4^  rég.  de  tirailleurs  :  a 
pris  part  à  toutes  les  affaires  de  la  compagnie  et  s'est 
particulièrement  distingué  le  3o  août. 

Bazillon  (Marcel),  adjudant  au  4^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes :  a  pris  part  à  toutes  les  affaires  de  la  compagnie 
et  s'est  particulièrement  distingué  le  21  septemlire.  A 
été  blessé  au  pied,  au  cours  de  la  journée. 

Lorson  (Louis),  adjudant  au  4^  rég.  de  zouaves  :  très  belle 
conduite  au  feu.  Blessé  grièvement. 

Burger  (Albert),  sergent-major  au  4^  rég.  de  zouaves  : 
très  belle  conduite  au  feu.  Blessé. 


l6  PAGES    d'hISTOIRF. 

MM. 

Kleiu,  sergent  réserviste  au  i^r  bataillon  de  chasseurs  :  a 
établi  sa  demi-section  sur  un  point  important.  L'y  a 
maintenue  définitivement  maiffré  des  rafales  d'artillerie 
qui   eu   avaient    chassé,   la  veille,    les   premiers   occu- 
pant. A  été  blessé  grièvement. 
Chevillot,  maréchal  des  logis  réserviste,  automobiliste  à 
rétat-major  du  corps  de  cavalerie  :  a  été  attaqué  par 
un  fort  parti  ennemi  au  retour  d'une  reconnaissance. 
Blessé  très  grièvement  de  deux  coups  de  feux  et  d'un 
coup  de  lance. 
Lenoir  (François),  cavalier  au  8^  rég.  de  chasseurs  :  a  eu 
successivement  deux  chevaux  tués   sous  lui  étant  en 
reconnaissance.  Blessé  de  quatre  balles,  le  26  septem- 
bre,  en  rapportant   un  renseignement,  n'a  eu  qu'une 
pensée  lorsque  ayant  été  relevé,  il  a  vu  son  capitaine  : 
lui  remettre  le  pli  qui  lui  avait  été  confié. 
Bayard  (J.),  chasseur  au  8^  rég.   de  chasseurs  :  faisant 
partie  d'une  reconnaissance  de  cinq  cavaliers  comman- 
dée par  un  officier,  a  fait  preuve   de  la  plus  grande 
bravoure   en  concourant  à   l'attaque  et  à  la  mise  en 
déroute  d'un  groupe  de  [\o  à  5o  dragons  ennemis  dont 
deux  ont  été  tués   par  lui   à  coup   de  pointe.  A  fait 
preuve  du  même  courage  et  de  la  plus  grande  audace 
en  se  lançant  seul  sur  une  patrouille  de  uhlans  et  en 
engageant  avec  cette  patrouille  une  lutte  au  cours  de 
laquelle  il   a  été  blessé  de  trois  coups  de  lance  à  la 
figure. 

Dumaine,  soldat  cycliste  au  200^  rég.  d'infanlerie  :  versé 
dans  le  service  auxiliaire  pour  une  affection  grave,  et 
affecté  dans  le  service  armé,  sur  sa  demande,  n'a  cessé 
de  se  faire  remarquer  par  son  courage,  son  initiative 
et  son  dévouement.  Blessé  de  deux  balles  au  moment 
où  il  portait  un  ordre  dans  les  tranchées. 

Portron  (Eugène),  maréchal  des  logis  chef  au  44^  rég. 
d'artillerie  :  a  été  atteint  d'un  éclat  d'obus  à  la  cuisse 
gauche.  Malgré  sa  blessure  et  le  désarroi  produit  dans 
la  batterie,  a  fait  le  nécessaire  pour  réorganiser  les 
attelages  et  amener  les  avant-trains  quelques  instants 
après,  dans  un  ordre  parfait.  Ce  sous-officier  s'était 
déjà  fait  remarquer  par  son  courage  et  son  sang-froid 
dans  deux  combats. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I7 

MM. 

Granger  (Emile),  soldat  au  4i^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  été  blessé  par  trois  éclats  d'obus  au  poignet  droit,  à 
l'épaule  gauche  et  à  la  nuque.  Malgré  ses  blessures,  a 
tenté  de  sauver  un  officier  tué  à  ses  côtés.  A  montré  la 
plus  grande  énergie  en  continuant  à  rester  à  sa  section,, 
malgré  l'avis  du  médecin-major. 

(Pour  prendre  rang  du  9  octobre  igi^-) 

Souiroli,  adjudant  au  68^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
attitude  au  feu,  très  énergique.  A  reçu  deux  blessures. 

Villeret,  sergent-major  au  i35e  rég.  d'infanterie  :  quoique 
grièvement  blessé,  a  dirigé  le  feu  de  sa  section  et,  en 
battant  en  retraite,  a  continué  de  faire  faire  le  coup  de 
feu  à  sa  section. 

Leroy,  soldat  réserviste  au  135^  rég.  d'infanterie  :  étant 
homme  de  tête  d'une  patrouille  chargée  de  reconnaître 
une  ligne  de  tranchées  ennemies,  s'est  avancé  jusqu'à 
dix  mètres  de  ces  dernières,  tomba  grièvement  blessé 
sous  un  feu  violent  et  dut  être  ramené  par  ses  cama- 
rades au  village. 

(-Cartier,  caporal  au  77^  rég.  d'infanterie  :  agent  de  liaison 
du  colonel,  blessé  au  bras  et  aux  deux  pieds,  a,  mal- 
gré ses  blessures,  songé  avant  tout  à  la  mission  qui  lui 
avait  été  confiée. 

Schultz,  adjudant  de  réserve  au  77^  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  la  plus  grande  bravoure  et  a  remarquablement 
conduit  sa  section  au  feu.  A  été  blessé  sur  une  position 
qu'il  tenait  depuis  quatre  jours. 

Godineau  (Auguste),  sergent  au  77^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  au  début  du  combat  a  tenu  à  conserver  le  com- 
mandement de  sa  section  de  mitrailleuses,  a  vigoureu- 
sement appuyé  l'action  offensive  de  son  bataillon  et  a 
été  gravement  blessé  de  nouveau  en  fin  de  combat. 
S'était  déjà  signalé  par  son  courage  et  sa  calme  bra- 
voure. 

Dubuisson,  adjudant  au  Si^  rég.  d'infanterie  :  blessé,  a 
conservé  le  commandement  de  sa  section  et  l'a  enlevée 
à  la  charge  jusqu'à  ce  qu'une  nouvelle  blessure  le 
mette  hors  de  combat. 

Simon,  soldat  de  2^  classe  au  91^  rég.  d'infanterie  :  blessé 

17.   ORDRE   DU  JOUR  2 


i8 

grièvement,  a  continué  à  combattre  jusqu'à  la  fin  de  la 
journée. 

Dcfjros,  soldat  de  2*^  classe  au  gi^  régiment  d'infanterie  : 
blessé  grièvement,  a  continué  à  combattre  jusqu'à  la 
fin  de  la  journée. 

Ladrière,  cavalier  au  ig^  rég.  de  chasseurs  à  cheval  :  a 
été  grièvement  blessé  en  portant  secours  à  son  briga- 
dier, chef  de  patrouille,  démonté. 

Bernard,  adjudant  de  réserve  au  iS^  bataillon  de  chas- 
seurs :  bravoure  extrême;  grièvement  blessé. 

Raymond,  maître  pointeur  au  17^  rég.  d'artillerie  :  griè- 
vement blessé,  a  fait  preuve,  sous  un  feu  Wolent,  de 
belles  qualités  militaires. 

Maumenée,  canonnier  au  17e  rég.  d'artillerie  :  griève- 
ment blessé,  a  donné  à  ses  camarades  un  bel  exemple 
de  courage  par  son  attitude. 

Brayer(M.-L.),  adjudant  au  332e  rég.  d'infanterie. 

Martin  (J.-B.),  sergent  réserviste  au  332^  rég.  d'infanterie  : 
Se  sont  très  brillamment  comportés  et  ont  se- 
condé  énergiquement  leur  capitaine  au  cours 

d'une  retraite  de  quinze  jours   en   arrière  des 

lignes  ennemies. 

Zwilling  (Lucien),  sergent-major  au  62^  rég.  d'infanterie  : 
ayant  combattu  toute  la  journée  du  29  septembre  et  sa 
section  ayant  épuisé  ses  munitions,  a  enlevé  celle-ci 
pour  la  jeter  à  la  baïonnette  sur  l'ennemi.  Blessé  griè- 
vement, a  continué  à  commander  sa  section  avec  une 
énergie  au-dessus  de  tout  éloge.  N'a  consenti  à  se  laisser 
soigner  que  sur  l'ordre  formel  de  son  chef  de  corps, 
dans  l'espoir  que  les  soins  hâteraient  son  retour  à  la 
tête  de  sa  troupe. 

Boiteau,  adjudant  aviateur,  escadrille  V.  i4  :  services 
distingués  en  effectuant  des  reconnaissances.  A  atterri 
sous  un  feu  violent  de  l'artillerie  lourde  ennemie. 

Dubuis,  sergent  aviateur,  escadrille  V.  14. 

Trouvé,  maréchal  des  logis,  escadrille  V.  21. 

Fabry,  maréchal  des  logis,  escadrille  V.  i4  : 

Ont  témoigné  au  cours  de  nombreuses  recon- 


A    L  ORDRi:    DU    JOUR  IQ 

naissances  des  qualités  de  courage,  de  sang- 
froid  et  des  connaissances  militaires  qui  ont  fait 
d'eux  de  précieux  collaborateurs  pour  le  com- 
mandement. 

Clin  (E.-A.),  maréchal  des  logis  au  3^  rég.  d'artillerie 
lourde  :  s'est  fait  remarquer  à  plusieurs  reprises  par 
son  énergie  et  son  sang-froid  ;  a  été  grièvement  blessé. 

Luiset,  adjudant  au  ii^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé,  a 
continué  à  faire  progresser  la  compagnie  qu'il  com- 
mandait ;  ne  s'est  arrêté  que  frappé  aune  deuxième 
balle  qui  l'a  atteint  grièvement  à  la  poitrine. 

Durand,  adjudant  au  22e  rég.  d'infanterie  :  a  conduit 
brillamment  et  bravement  sa  section  au  feu  et  a  été 
blessé  grièvement. 

France,  sergent  au  22'^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit  bril- 
lamment sa  section  au  feu  et  a  été  blessé  grièvement. 

Dupuis,  soldat  de  2^  classe  au  75^=  rég.  d'infanterie  : 
engagé  pour  la  durée  de  la  guerre,  a  été  grièvement 
blessé  le  26  septembre  iQiA* 

Pérrier,  médecin  auxiliaire  au  i^o^^  rég.  d'infanterie  :  a 
été  grièvement  blessé  le  25  septembre  1914  au  poste 
de  secours  du  régiment,  pendant  qu'il  soignait  un 
blessé  sous  le  feu  cïe  l'ennemi. 

Bordeaux,  le  24  octobre  igid- 

A.  MiLLERAND. 


29   OCTOBRE 


MINISTÈRE  DE  LA  GUERRE 


CITATIONS   A    L'ORDRE    DE   L'ARMEE 

Les   militaires   dont  les   noms    suivent   sont 
cités  à  l'ordre  du  jour  de  l'armée  : 

Gouvernement  militaire  de  Paris. 
MM. 

Nicolle,  adjudant  au  6^  rég.  de  dragons  :  au  cours  du 
combat  du  22  août,  a  rassemblé  sous  un  feu  violent 
tous  les  cavaliers  démontés  de  son  escadron.  A  tra- 
versé avec  eux  une  rivière  à  la  nage  et  a  rejoint  son 
corps  après  être  resté  quarante-huit  heures  dans  les 
lignes  allemandes.  (Ordre  du  9  octobre  igi4-) 

Roger  de  Richemont,  lieutenant  au  28^  rég.  de  dragons  : 
ayant  eu  quatre  chevaux  tués  dans  sa  patrouille,  le 
ig  août,  a  su  ramener  sous  le  feu  de  l'ennemi  ses 
hommes  démontés,  donnant  sa  monture  à  Tun  d'eux, 
essoufflé;  accueilli  le  21  août  par  le  feu  de  l'artillerie, 
a  mis  son  peloton  à  l'abri  pour  se  porter  de  sa  per- 
sonne auprès  de  l'un  de  ses  cavaliers  mortellement 
blessé  dont  il  a  pris  les  papiers  personnels  et  qu'il  n'a 
quitté,  pour  continuer  sa  mission,  qu'après  l'avoir 
confié  à  un  paysan.  (Ordre  du  9  octobre  19 14-) 

/er  corps  d'armée. 

Bourgeois,  adjudant  au  l[5^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
conduite  au    feu,   le  3o    août.    Grièvement   blessé,    a 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  2  1 

refusé  qu'on  s'occupât  de  lui,  engageant  ses  hommes 
à  retourner  au  feu  et  à  marcher  en  avant.  (Ordre  du 
5  octobre  19 14-) 

2^  corps  d'armée. 
MM. 

Levasseur,  adjudant  au  l\ij^  rég.  d'infanterie  :  sa  section 
étant  très  exposée  au  feu  de  Tennemi,  est  resté  en 
place  et  a  riposté  énergiquement  sur  un  poste  ennemi 
qui  causait  des  pertes  à  une  compagnie  voisine.  A  été 
tué. 

Tourneux,  sergent  rengagé  au  45^  rég,  d'infanterie  :  pen- 
dant l'exécution  d'un  violent  feu  adverse,  se  déplaçait 
constamment  pour  guider  le  tir  et  encourager  ses 
iiommes.  Est  venu  spontanément  avec  sa  section  se 
grouper  autour  du  lieutenant  pour  quitter  le  village. 
A  été  blessé. 

Berton,  sergent  au  4'^^  rég.  d'infanterie  :  chargé  de 
porter  des  munitions  à  des  unités  établies  en  tran- 
chées en  terrain  découvert,  à  Goo  mètres  de  la  lisière 
d'un  village,  a  su  entraîner  son  groupe  ravitailler  les 
tireurs,  rallier  les  survivants,  panser  et  faire  trans- 
porter les  blessés,  tout  cela  malgré  des  pertes  extrê- 
mement sérieuses  (sept  blessés  sur  onze  hommes). 

Toulouze,  caporal  au  4^*^  rég.  d'infanterie  :  a  maintenu 
ses  hommes  pendant  vingt  minutes  sous  un  feu  violent 
et  partant  d'une  lisière  d'un  verger  ;  a  fait  preuve  du 
plus  grand  courage  au  cours  de  deux  assauts  suc- 
cessifs à  la  baïonnette,  a  eu  deux  fusils  brisés  dans 
ses  mains  et  sa  serpe  traversée  par  une  balle.  A  été 
tué  le  28  septembre. 

Picdepieu,  caporal  au  4^^  rég.  d'infanterie. 

André,  caporal  au  Ziôe  rég.  d'infanterie. 

Chard,  soldat  au  4'^"  rég,  d'infanterie  : 

Ont  transporté  leur  capitaine  grièvement 
blessé  jusqu'au  poste  de  secours,  pendant  un 
tir  d'eflicacité  de  Taitillerie  ennemie,  et  ne 
Tont  laissé  qu'après  l'avoir  éloigné  de  la  zone 
dangereuse  où  ils  ont  aussitôt  repris  leur  place 
sur  la  ligne  de  l'eu. 


2  2  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Beauvois,  soldat  de  2^  classe  au  4^*^  rég.  d'infanterie  : 
est  resté  pendant  vingt  minutes  exposé  à  un  feu  vio- 
lent partant  d'une  lisière  de  verger,  à  i5  mètres.  Tou- 
jours au  premier  rang,  maintenant  ses  camarades  par 
son  sang-froid  et  faisant  preuve  d'un  entrain  remar- 
quable au  cours  de  deux  assauts  successifs.  Plus  tard, 
a  été  blessé. 

Daudier,  soldat  de  2^  classe  au  45^  rég.  d'infanterie  :  est 
resté  vingt  minutes  exposé  à  un  feu  violent  partant  de 
la  lisière  d'un  verger,  à  i5  mètres.  Toujours  au  pre- 
mier rang,  maintenant  ses  camarades  par  son  sang- 
froid  et  faisant  preuve  d'un  entrain  remarquable  au 
cours  de  deux  assauts  successifs  à  la  baïonnette.  A 
tué  de  sa  main  cinq  Allemands  dont  un  officier.  (Ordre 
du  8  octobre  igi4-) 

Renan,  capitaine  au  148^  rég.  d'infanterie  :  commandant 
un  détachement  du  148^  rég.  d'infanterie  entouré  par 
l'ennemi,  le  2  septembre,  a  réussi  à  se  dégager  ;  est 
tombé  mortellement  frappé,  le  i3  septembre,'  au  mo- 
ment où  il  allait  rejoindre  l'armée  française. 

Germain,  sergent  réserviste  au  i48e  rég.  d'infanterie  : 
ayant  traversé  les  lignes  allemandes,  du  2  au  iG  sep- 
tembre, a  rejoint  l'armée  française  avec  les  soldats 
([u'il  avait  pu  grouper  sous  son  commandement.  (Ordre 
du  0  octobre  1914O 

3<^  corps  d'armée. 

Bouteloupt,  lieutenant-colonel  de  l'infanterie  coloniale, 
commandant  le  5^  rég.  d'infanterie  :  ayant  succédé 
dans  le  commandement  du  5^  rég.  à  deux  colonels  qui 
avaient  été  successivement  tués,  a  entretenu  la  tradi- 
tion d'héroïsme  de  ses  prédécesseurs  et  s'est  montré 
un  véritable  chef,  sachant,  par  son  exemple,  tenir 
élevé  le  moral  de  sa  troupe,  gardant,  quoique  blessé 
à  deux  reprises  et  le  bras  en  écharpe,  la  direction  du 
combat.  Tué  lui-même  en  repoussant,  dans  la  nuit  du 
20  au  26  septembre,  une  attaque  très  violente  dirigée 
sur  un  village. 

Chailly,  lieutenant  au  ii^  rég.  d'artillerie  :  commandant 
le  tir  d'une  section  détachée  en  caponnière  et  ayant  été 


A  l'ordre  du  jour  23 

pris  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  d'infanterie,  a 
continué  à  diriger  son  tir  avec  le  plus  grand  calme  et 
le  plus  grand  sang-froid. 

Lecaplain,  médecin  aide-major  de  2^  classe  de  réserve 
au  274e  rég.  d'infanterie  :  dirigeant  un  poste  de  secours 
pendant  les  journées  des  17  et  18  septembre,  dans  des 
conditions  très  périlleuses,  puisqu'il  a  eu  des  blessés 
et  son  cheval  tues  auprès  de  lui,  a  fait  preuve  de  grand 
sang-froid  et  d'énergie,  évacuant  tous  les  blessés  res- 
tant sous  le  feu  de  l'ennemi. 

Oudard,  chasseur  réserviste  au  7^  rég.  de  chasseurs  à 
cheval  :  a  fait  preuve  d'une  très  grande  bravoure,  au 
cours  d'une  reconnaissance,  en  se  portant  à  3o  mètres 
des  tranchées  ennemies.  A  eu  son  cheval  tué  sous  lui. 
S'est  dégagé  avec  le  plus  grand  sang-froid,  a  parcouru 
3oo  mètres  sous  le  feu  pour  rejoindre  la  reconnais- 
sance. 

Lemen,  sergent  du  génie  du  3^  corps  d'armée  :  le  i^r  sep- 
tembre, travaillant  avec  sa  section  à  la  destruction 
d'un  pont  sur  un  canal,  a  passé  le  canal  à  la  nage, 
sous  le  feu,  pour  mettre  en  place  des  charges  de  méli- 
nite  et  a  amorcé  ces  charges  avec  beaucoup  de  sang- 
froid. 

Landret,  caporal  du  génie  du  3^  corps  d'armée. 

Rey,  sapeur  mineur  du  génie  du  3^  corps  d'armée  : 

Le  3  septembre,  l'ordre  ayant  été  donné  de 
ne  pas  détruire  un  pont  dont  la  destruction 
avait  été  préparée,  se  sont  proposés  comme 
volontaires  pour  aller  retirer  la  mélinite  sous 
les  balles  ennemies  et  se  sont  acquittés  avec 
intrépidité  de  cette  tâche  périlleuse. 

de  Gallard,  infirmier  au  27^^  rég.  d'infanterie. 
Renault,  brancardier  au  274e  rég.  d'infanterie. 
Besnier,  infirmier  de  la  3^  section  d'infirmiers. 
Chaigneau,  infirmier  de  la  3^  section  d'infirmiers. 
Ermenaux,  infirmier  de  la  3^  section  d'infirmiers. 
Alatre,  infirmier  de  la  3^  section  d'infirmiers  : 

Ont  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie,  en 


24  PAGES   d'histoire 

allant  chercher  des  blessés  sous  un  feu  d'artil- 
lerie très  violent.  (Ordre  du  5  octobre  igM») 

Je  covps  d'armée. 
MM. 

Dare,  chef  de  bataillon  au  46^  rég.  d'infanterie  ;  depuis 
le  début  de  la  campagne,  a  été  un  exemple  constant 
d'énergie,  de  courage  et  de  décision.  Au  combat  du 
G  septembre,  par  une  contre-attaque  hardie,  a  rétabli 
une  situation  compromise  et  sauvé  deux  groupes  d'ar- 
tillerie d'une  destruction  certaine. 

Bûuichot,  maréchal  des  logis  au  i3e  rég.  d'artillerie  :  en 
butte  à  deux  reprises  différentes  aux  coups  de  l'artil- 
lerie de  gros  calibre  qui  blessèrent  tous  ses  servants 
et  tuèrent  deux  de  ses  attelages,  n'en  a  pas  moins 
rejoint  sa  batterie  avec  sa  voiture  et  tous  ses  blessés. 
(Ordre  du  6  octobre  igiA-) 

6^  corps  alarmée. 

Recanicr,  sous-lieutenanl  au  22e  rég.  de  dragons  :  belle 
conduite  et  belle  attitude  au  feu.  (Ordre  du  9  octobre 
1914.) 

Chatillon,  caporal  au  332^  rég.  d'infanterie. 

Moutte,  soldat  au  332^  rég.  d'infanterie  : 

Ont  fait  particulièrement  preuve  de  bravoure, 
d'énergie  et  de  sang-froid  pendant  la  marche 
de  quinze  jours  à  travers  les  lignes  allemandes 
que  leur  compagnie  exécuta  pour  rejoindre  l'ar- 
mée française,  dont  elle  s'était  trouvée  séparée  ; 
ont  secondé  avec  vigueur  et  intelligence  leur 
commandant  de  compagnie,  le  capitaine  Klipf- 
fel.  (Ordre  du  6  octobre  i9i4-) 

7e  corps  d'armée. 
Pedelnas,  capitaine  au  171^  rég.  d'infanterie. 


20 

MM. 
Cardot,  lieutenant  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 
Crivetie,  adjudant  au  233^  rég.  d'infanterie  : 

Belle  conduite  el  belle  attitude  au  feu.  (Ordre 

du  9  octobre  I9i4') 

11^  corps  d'armée. 

Ronsin,  soldat  au  62e  rég.  d'infanterie  :  le  29  septembre, 
au  plus  fort  du  combat,  a,  dans  un  moment  critique, 
enlevé  ses  camarades  en  criant  :  «  En  avant  !  »  et  a 
ainsi  décidé  du  mouvement.  (Ordre  du  9  octobre  igi/j-) 

Drioux,  cavalier  de  2^  classe  au  12^  rég.  de  hussards  : 
ayant  été  blessé  au  cours  d'une  reconnaissance,  le 
i3  septembre,  et  son  cheval  tué  s'étant  abattu  sur  lui, 
est  resté  dans  cette  position  pendant  plus  de  huit 
heures  sans  pouvoir  se  dégager  ;  a  eu  assez  de  pré- 
sence d'esprit  et  de  sang-froid  pour  faire  le  mort  à 
deux  reprises  différentes,  malgré  les  brutalités  de  cava- 
liers allemands  qui  le  frappaient,  afin  de  s'assurer  de 
sa  mort.  (Ordre  du  9  octobre  igii-) 

/Je  corps  d'armée. 

Desmonts,  capitaine  au  286e  rég.  d'infanterie. 
Perrier,  adjudant  au  286^  cég.  d'infanterie  : 

Pour  leur  belle  conduite  et  leur  belle  attitude 
au  feu.  (Ordre  du  9  octobre  1914O 

i4^  corps  d'armée. 

Gottave,  capitaine  au  i^r  rég.  d'artillerie  de  montagne. 
Banelle,  capitaine  au  3oe  bataillon  de  chasseurs. 
Bertrand,  lieutenant  au  3oe  bataillon  de  chasseurs. 
Piot,  lieutenant  au  So^  bataillon  de  chasseurs. 
Duchosal,  maréchal  des  logis  au  ge  rég.  de  huss  rds. 
Bernard,  caporal  au  3oe  bataillon  de  chasseurs  : 

Pour  leur  belle  conduite  et  leur  belle  attitude 

au  feu.  (Ordre  du  9  octobre  i9i4-) 


26 


/Je  corps  d'armée. 


M.  Rifjollet-Dupré,  capitaine  au  lôS^  rég.  d'infanterie  : 
belle  conduite  et  belle  attitude  au  feu.  (Ordre  du 
9  octobre  1914-) 

16*^  corps  d'armée. 
MM. 
Salvat,  capitaine  à  Tétat-major  de  la  61e  brigade. 
Grau,  capitaine  au  122^  rég.  d'infanterie. 
Nadal,  capitaine  au  53^  rég.  d'infanterie. 
Lamic,  lieutenant  au  i[\2^  rég.  d'infanterie. 
Barthe,  adjudant  au  80^  rég.  d'infanterie. 

Pour  leur  belle  conduite  et  leur  belle  altitude 
au  feu.  (Ordre  du  9  octobre  1914-) 

/7e  corps  d'armée. 

Dupuis,  général  commandant  la  67e  brigade  d'infanterie  : 
a  conduit  de  la  manière  la  plus  brillante  sa  brigade 
aux  combats  des  22,  27  et  28  août,  des  7  et  8  sep- 
tembre, où  il  a  été  tué  dans  une  tranchée,  par  un  obus 
allemand,  en  donnant  le  plus  bel  exemple  de  crânerie 
à  la  troupe  qu'il  a  su  maintenir  intacte  sous  le  feu. 

Vieillefond,  capitaine  au  7^  rég.  d'infanterie  :  s'est  porté 
à  l'attaque  d'un  bois  retranché,  à  la  tête  de  sa  com- 
pagnie, a  été  blessé  (première  fois),  est  reparti  à  l'as- 
saut, un  fusil  à  la  main,  entraînant  ses  hommes  par  sa 
rare  audace,  jusqu'à  ce  qu'il  tombe  frappé  par  les 
balles  allemandes  le  22  août  igi^- 

Castaing,  capitaine  au  7^  rég.  d'infanterie  :  a  trouvé  une 
mort  glorieuse,  le  8  septembre  igi^»  à  la  tête  de  sa 
compagnie,  en  soutenant  jusqu'à  la  dernière  minute  le 
feu  d'une  batterie  d'artillerie,  dont  sa  compagnie  était 
le  soutien. 

Regnault,  lieutenant  au  7»  rég.  d'infanterie  :  prenant 
l'iniiiative  de  porter  sa  compagnie  à  l'attaque  de  tran- 
chées allemandes,  a  arrêté  la  poursuite  de  l'ennemi. 
Blessé  une  première  fois,  s'est  relevé,  est  reparti  à 
l'assaut,  est  de  nouveau  tombé  très  grièvement  blessé. 

de  Castelnau,  lieutenant  au  7^  rég.  d'infanterie  :  a  montré 


27 

le  plus  grand  courage  pendant  toute  la  campagne  et  a 
trouvé  la  mort  en  installant  sous  le  feu  sa  section  de 
mitrailleuses,  pour  Tattaque  d'une  ferme. 

Cadaux,  sons-lieutenant  au  7^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le 
7  septembre  1914»  dès  8  heures  du  matin,  a  continué 
à  commander  sa  section  durant  toute  la  journée  et  a 
été  emporté  par  les  brancardiers  vers  20  heures. 

Bouniols,  caporal  au  7*  rég.  d'infanterie  :  s'est  signalé 
pendant  toute  la  campagne,  par  sa  belle  conduite. 

Caillot,  caporal  au  7*  rég.  d'infanterie  :  pendant  les  com- 
bats, s'est  toujours  montré  au  premier  rang  de  la  ligne, 
faisant  preuve  du  plus  grand  courage  et  a  atteint  le 
premier  avec  son  chef  de  section  les  tranchées  alle- 
mandes. 

XefFe,  soldat  de  i^e  classe  au  7*^  rég.  d'infanterie  :  a  mon- 
tré la  plus  grande  énergie  en  prenant  le  commande- 
ment de  sa  section  qui  venait  d'être  décimée  et  en  la 
maintenant  sur  la  position  conquise. 

Cohn,  soldat  de  2^  classe  au  7^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  le  27  août,  en  ralliant  un  groupe  de  ses  cama- 
rades et  en  les  ramenant  lui-même  à  l'attaque  d'une 
tranchée  allemande  dont  il  a  réussi  à  s'emparer. 

Rivaillé,  soldat  de  2^  classe  au  7e  rég.  d'infanterie  :  au 
cours  de  l'affaire  de  nuit  du  je""  au  2  septembre,  s'est 
avancé  le  premier  sur  l'ennemi  posté  dans  le  bois, 
entraînant  à  sa  suite  un  certain  nombre  de  ses  cama- 
rades et  tuant  de  sa  main  trois  ennemis. 

Mire,  chef  de  bataillon  au  9^  rég.  d'infanterie  :  après  avoir 
conduit  les  opérations  de  son  bataillon  chargé  de  sou- 
tenir une  division  de  cavalerie  avec  une  autorité  qui  lui 
a  valu  les  éloges  du  commandant  de  cette  division,  a 
pris  une  part  des  plus  actives  au  combat  du  27  août, 
où  il  a  été  blessé  au  poignet.  A  conservé,  malgré  cette 
blessure,  le  commandement  de  son  bataillon  qu'il  a  con- 
duit avec  une  remarquable  énergie  dans  sa  marche  sur  un 
village,  au  cours  de  laquelle  il  a  été  mortellement  frappé. 

de  Malet,  capitaine  au  ge  rég.  d'infanterie  :  a  montré 
sous  le  feu  un  calme  et  un  sang-froid  remarquables,  a 
conduit  sa  compagnie  à  l'assaut  d'un  village  le  27  août 
1914,  et  est  tombé  à  sa  tête,  mortellement  frappé. 

Gollomb,  capitaine  au  g^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve* 


28  PAGES    d'histoire 

SOUS  le  feu  d'une  énergie  et  d'une  bravoure  remarqua- 
bles au  combat  du  6  septembre,  a  ramené  sa  compagnie 
décimée  au  feu  et  est  tombé  à  sa  tête. 

Dupuy,  lieutenant  au  g^  rég.  d'infanterie  f  blessé  d'une 
balle  à  la  cuisse  à  l'attaque  d'un  village,  le  27  août,  a 
continué  à  marcher  à  la  tête  de  sa  section  jusqu'au  mo- 
ment de  l'assaut. 

Ferrand,  lieutenant  au  ge  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
depuis  le  début  de  la  campagne  des  plus  belles  qualités 
militaires.  Placé  dans  les  tranchées  les  plus  avancées 
les  g  et  10  septembre,  a  maintenu  sa  section  sous  le  l'eu 
le  plus  violent  et  a  dirigé  lui-même  avec  succès  les 
reconnaissances  les  plus  dangereuses  et  les  plus  hardies. 

DeKiguier,  lieutenant  au  ge  rég.  d'infanterie  :  s'est  parti- 
culièrement distingué  dans  toutes  les  opérations  aux- 
quelles il  a  pris  part,  notamment  le  28  août,  en  rame- 
nant au  feu  ses  hommes  en  même  temps  que  les 
éléments  d'autres  unités  dont  il  prit  le  commandement 
en  disant  :  «  Je  suis  le  plus  ancien,  mes  enfants,  que 
l'on  me  suive.  »  A  60  mètres  de  la  tranchée  ennemie 
est  tombé  mortellement  frappé. 

Pellissier,  lieutenant  de  réserve  au  ge  rég.  d'infanterie. 
Blessé  à  l'épaule  le  8  septembre,  a  conservé  le  com- 
mandement de  sa  compagnie  jusqu'à  ce  que  sa  bles- 
sure le  mette  dans  l'impossibilité  de  rester  debout. 

Bevincfcr,  adjudant  chef  au  g^  rég.  d'infanterie  :  sous- 
ofûcier  énergique,  s'est  distingué  dans  le  commandement 
de  sa  section  et  de  sa  compagnie  au  cours  des  dernières 
opérations. 

Sournac,  sergent  au  g^  rég.  d'infanterie  :  s'est  distingué 
dans  le  commandement  de  son  unité  pendant  les  divers 
combats  du  8  au  11  septembre. 

Monribeau,  sergent  au  g^  rég.  d'infanterie  :  affecté  sur 
sa  demande  à  un  régiment  actif,  a  montré  un  entrain 
merveilleux  et  s'est  fait  tuer  à  coups  de  baïonnette,  à 
la  tête  de  sa  demi-section,  plutôt  que  de  se  replier,  le 
8  septembre  igi4- 

Just  Justus,  caporal  réserviste  au  g^  rég.  d'infanterie  : 
toujours  prêt  à  marcher,  s'est  distingué  depuis  le  début 
de  la  campagne  par  son  entrain  au  feu  et  son  énergie. 

Torrès,  caporal  au  g^  rég.  d'infanterie  :  blessé  à  la  tête 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  29 

et  à  la  main,  le  8  septembre,  dans  une  tranchée,  a 
continué  à  faire  le  coup  de  feu  jusqu'à  ce  que  son 
chef  de  section,  le  voyant  près  de  défaillir  lui  ait  donné 
Tordre  formel  d'aller  au  poste  de  secours. 

Bordenato,  caporal  au  9<=  rég.  d'infanterie  :  le  8  septem- 
bre 1914»  chargé  d'une  mission  dangereuse,  traversa 
sans  hésiter  pour  la  remplir  un  espace  fortement  battu 
par  les  feux  de  l'ennemi,  et  put  ainsi  porter  à  une 
troupe  voisine  un  renseignement  important. 

Marbeo,  soldat  de  2^  classe,  brancardier  au  g^  réq.  d'in- 
fanterie :  est  allé  relever  sous  le  feu,  avec  un  ûévoue- 
ment  inlassable,  de  nombreux  camarades  blessés  et  a 
été  lui-même  atteint  d'un  éclat  d'obus,  le  i4  septembre 
en  relevant  les  blessés. 

Lascoube,  caporal  au  g^  rég.  d'infanterie  :  blessé  dans  la 
tranchée  le  8  septembre,  a  conservé  le  commandement 
de  son  escouade  et  ne  Ta  quittée  qu'après  avoir  reçu 
une  seconde  blessure  l'empêchant  de  continuer  à  com- 
battre. 

Mavail,  caporal  au  g^  rég.  d'infanterie  :  blessé  dans  la 
tranchée  le  8  septembre  a  continué  à  commander  son 
escouade  et  à  encourager  ses  hommes  pendant  qu'on 
les  pansait. 

Baise,  soldat  de  2^  classe  au  g^^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
le  8  septembre,  a  continué  pendant  toute  la  journée  à 
suivre  sa  compagnie  et  à  combattre  avec  elle  ;  après 
s'être  fait  panser  le  soir,  a  repris  sa  place  dans  le  rang. 

Ladla,  soldat  au  g^  rég.  d'infanterie  :  le  27  août,  à  l'assaut 
d'un  village,  est  entré  un  des  premiers  dans  ce  village, 
a  pris  un  drapeau  tricolore  qu'il  avait  trouvé  devant  la 
mairie  et  est  allé  le  planter  sur  un  toit.  A  été  blessé  en 
continuant  la  lutte  après  avoir  rejoint  ses  camarades. 

Valcntini,  soldat  au  ge  rég.  d'infanterie. 

Castillo,  soldat  au  g^  rég.  d'infanterie. 

Guillo,  soldat  au  ge  rég.  d'infanterie  : 

Grièvement  blessés  le  8  septembre  191/i,  pour 
ne  pas  abandonner  leur  sergent  blessé,  alors  que 
l'ennemi  était  à  moins  de  10  mètres  de  leur 
tranchée. 


3o  PAGES  d'histoire 

MM. 

Cervantes,  soldat  au  9^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  d'un 
combat,  est  resté  le  dernier  dans  la  tranchée  alors  que 
la  section  avait  reçu  Tordre  de  se  retirer  ;  a  continué 
de  tirer  avec  le  plus  grand  sang-froid,  a  laissé  venir  les 
ennemis  jusqu'à  10  mètres  de  lui  et  en  a  abattu  une 
douzaine. 

Belluque,  soldat  de  2*^  classe  au  (j^  rég.  d'infanterie  :  le 
8  septembre,  envoyé  avec  son  escouade  pour  chasser 
les  ennemis  embusqués  sur  le  flanc  de  sa  compagnie, 
s'est  avancé  avec  courage  et  s'est  installé  pour  tirer 
avec  une  telle  habileté  et  un  tel  sang-lVoid  qu'il  a  pu 
tenir  en  respect  des  forces  beaucoup  plus  importantes. 

Appert,  colonel,  cominandaut  le  ii^  rég.  d'infanterie  :  a 
eu,  sous  le  feu,  la  j)lus  belle  tenue  dans  les  combats 
qui  se  sont  li\Tés  du  22  au  28  août;  blessé  le  28  août, 
a  conservé  le  commandement  de  son  régiment  et  l'a 
exercé  avec  une  remarquable  énergie  jusqu'à  la  fin  de 
la  journée. 

Wildereulh,  chef  de  bataillon  au  ii^  ré(j.  d'infanterie  : 
a  conduit  son  bataillon  avec  beaucoup  d'intelligence  et 
de  coup  d'œil.  A  réussi  à  le  rallier  et  à  se  faire  jour,  le 
22  août.  Blessé  les  17  et  26  septembre  en  a  conserve 
le  commandement,  l'exerçant  avec  une  autorité  et  un 
savoir  qui  s'imposent  à  tous. 

Gailhbaud,  capitaine  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  rallié  sa 
compagnie  et  dégagé  son  bataillon  en  faisant  exécuter 
des  feux  très  efficaces,  comme  à  la  manœuvre.  Tué  le 
26  septembre,  en  défendant  une  position. 

Lanusse,  capitaine  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  malgré  un 
feu  terrible,  le  22  août,  a  conduit  sa  compagnie  à  l'as- 
saut en  chantant  la  «  Marseillaise  »,  et  a  été  blessé 
(|lorieusement. 

de  Faramond,  lieutenant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  sous 
un  feu  terrible,  le  22  août,  a  conduit  à  l'assaut  sa  sec- 
tion (jui  a  été  à  peu  près  entièrement  anéantie,  en  cou- 
rant à  l'ennemi  ;  est  tombé  lui-même  glorieusement  à 
sa  tête. 

Guimbail,  sous-lieutenant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  pris 
le  commandement  de  sa  compagnie  et,  à  plusieurs  re- 
prises, celui  du  bataillon,  faisant  preuve  des  plus  belles 
qualités  militaires  aux  combats  des  22  et  28  août. 


A  l'ordre  du  jour  3i 

MM. 

DescoingSj  sous-lieutenant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  ad- 
mirable attitude  au  feu  dans  toutes  les  affaires  aux- 
quelles il  a  pris  part.  A  été  tué  glorieusement  au 
combat  du  2G  septembre  en  transmettant  un  ordre  sous 
un  feu  d'infanterie  extrêmement  violent. 

Chaubet,  adjudant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  maintenu 
sa  section  en  ordre  sous  un  feu  violent  au  combat  du 
i5  septembre,  puis  après  la  disparition  du  comman- 
dant de  la  compagnie,  a  pris  le  commandement  de  la 
compagnie,  qu'il  a  portée  en  avant  sous  un  feu  violent. 

Soulèrc,  adjudant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  pris  part, 
le  10  septembre,  comme  volontaire,  à  une  reconnais- 
sance de  nuit  qui  a  été  poussée  à  2  kilomètres  en  avant 
des  lignes.  A  précédé  seul  cette  reconnaissance  jusqu'au 
contact  de  l'ennemi  qui  ouvrit  aussitôt  un  feu  très  vif 
à  bout  portant. 

Gaillard,  sergent  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  rendu  de 
grands  services  dans  la  bataille  du  6  au  10  septembre, 
soit  comme  observateur,  en  avant  des  tranchées,  soit 
comme  chef  de  demi-section. 

Tap,  caporal  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  très  .belle  tenue 
sous  le  feu  dans  divers  engagements  auxquels  a  pris 
part  sa  compagnie  notamment  dans  les  combats  du  G 
au  10  septembre. 

Ibanez,  caporal  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  rendu  de 
grands  services  comme  observateur  dans  les  combals  du 
7  au  10  septembre,  et  a  été  blessé. 

Debrieu,  caporal  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  rendu  de 
grands  services  comme  observateur  dans  les  combats 
du  7  au  10  septembre  et  a  élé  blessé. 

Gesse,  caporal  clairon  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
porté  en  tête  du  bataillon  au  combat  du  28  août,  pour 
faire  le  coup  de  feu  à  courte  portée  de  l'ennemi  ;  s'est 
replié  un  des  derniers  à  travers  les  rues  d'un  village 
où  il  a  été  blessé. 

Béraud,  caporal  tambour  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  à  diverses  reprises  par  sa  très  belle 
attitude  au  feu. 

Bastien,  lieutenant-colonel  au  i[\^  rég.  d'infanterie  :  les 
7  et  8  septembre,  a  ramené  quatre  fois  son  bataillon  à 


32  PAGES    d'histoire 

la  contre-attaque  de  forces  ennemies  et,  grâce  à  son 
énergie  et  à  l'ascendant  qu'il  exerce  sur  ses  troupes, 
s'est  maintenu  sur  la  position  qu'il  avait  été  chargé  de 
défendre  à  tout  prix. 

Vergnet,  sous-lieutenant  au  i4^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  d'énergie  et  de  bravoure 
aux  différents  combats  du  22  août  au  17  septembre. 

Gantil,  sous-lieutenant  au  i4^  rég.  d'infanterie  :  belles 
qualités  de  courage  et  d'abnégation  au  combat  du 
22  août  et  à  celui  du  7  septembre  où  il  a  été  très  griève- 
ment blessé. 

Détrie,  colonel  commandant  le  20^  rég.  d'infanterie,  le 
22  août  commandant  l'avant-garde  de  la  66^  brigade, 
a  engagé  lui-même  deux  bataillons  de  son  régiment 
pour  essayer  de  déboucher  de  la  lisière  d'une  forêt. 
S'est  constamment  tenu  à  la  première  ligne,  sous  les 
balles  et  les  shrapnels,  donnant  à  tous  l'exemple  du 
courage  le  plus  calme  et  du  dédain  le  plus  héroïque  de 
la  mort.  Est  tombé  glorieusement  en  montrant  aux 
siens  l'ennemi  à  atteindre. 

de  l'Etoile,  capitaine  au  20^=  rég.  d'infanterie  :  le  27  août, 
chargé  avec  sa  compagnie  d'empêcher  la  réfection  d'un 
pont  détruit,  est  resté  au  contact  de  l'adversaire  durant 
une  partie  de  la  matinée,  remplissant  sa  mission  avec 
audace  et  adresse.  A  été  tué  d'une  balle  par  des  fan- 
tassins ennemis  qui  s'avançaient  dans  la  rue  principale 
de  la  localité  en  poussant  devant  eux  un  groupe  d'ha- 
bitants. 

Robinet,  lieutenant  au  20^  rég.  d'infanterie  :  le  27  août, 
faisant  partie  de  la  compagnie  chargée  d'empêcher  la 
réfection  d'un  pont  détruit,  a  assisté  jusqu'au  bout  son 
commandant  de  compagnie  dans  cette  mission  et  a 
été  tué  à  ses  côtés  d'une  balle  tirée  par  des  fantassins 
allemands  qui  s'avançaient  dans  la  rue  principale  de  la 
localité  en  poussant  devant  eux  un  groupe  d'habitants. 

Assemat,  lieutenant  de  réserve  au  20^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  à  la  cuisse  le  i4  septembre,  d'une  balle  de 
shrapnel,  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie  en 
conservant  le  commandement  de  sa  compagnie,  durant 
les  opérations  autour  de  cette  localité,  jusqu'au  21  sep- 
tembre; l'a  exercé  avec  beaucoup  de  hardiesse  et  de 


33 

sang-froid.  N'a  consenti  à  prendre  du  repos  que  lorsque 
son  unité  a  été  mise  en  deuxième  ligne. 
Letrait,  sous-lieutenant  de  réserve  au  20^  rég.  d'infan- 
terie :  le  22  août,  a  conduit  sa  section  à  l'ennemi,  sous 
un  feu  très  violent  et,  un  bras  cassé,  une  balle  dans  la 
mâchoire,  cherchait  encore  à  lancer  sa  troupe  dans  les 
tranchées  allemandes  jusqu'au  moment  où  il  est  tombé. 

Durrat,  sous-lieutenant  de  réserve  au  20^  rég.  d'infante- 
rie :  le  22  août,  chargé  de  couvrir  la  retraite  avec  sa 
section,  a  maintenu  une  compagnie  allemande  pendant 
une  heure  ;  l'a  repoussée  à  trois  reprises  en  la  contre- 
attaquant  à  la  baïonnette.  Blessé  à  la  cuisse,  a  chargé 
néanmoins  à  la  tète  de  sa  troupe.  A  été  tué  d'une  balle 
au  front  en  se  lançant  avec  sa  section  dans  une  der- 
nière attaque. 

Clavcrie,  adjudant  au  20e  rég.  d'infanterie  :  le  27  août, 
après  la  disparition  de  son  capitaine  et  de  son  lieute- 
nant, a  pris  le  commandement  de  sa  compagnie  et  l'a 
exercé  avec  sang-froid  et  énergie. 

Lascoup,  sergent  réserviste  au  20^  corps  d'infanterie  : 
belle  conduite  aux  combats  du  22  août  et  du  20  sep- 
tembre où,  sous  un  feu  violent  de  l'ennemi,  il  a  entraîné 
ses  hommes  dans  un  mouvement  en  avant  qui  a  permis 
l'occupation  d'une  position. 

Leclerc,  caporal  au  20^  rég.  d'infanterie  :  a  donné  le  plus 
bel  exemple  de  courage  et  de  ténacité  en  ralliant  des 
fractions  étrangères  à  son  corps  qui  n'avaient  plus  de 
chef  et  en  les  ramenant  plusieurs  fois  à  l'attaque. 

Bengué,  caporal  réserviste  au  202  rég.  d'infanterie  :  le 
i4  septembre,  alors  que  sa  compagnie  était  obligée  de 
se  replier  sous  un  feu  violent,  est  allé  prendre  son 
capitaine,  grièvement  blessé,  resté  sur  le  terrain,  et  l'a 
transporté  sur  son  dos  jusqu'à  ce  qu'il  ait  rencontré 
les  brancardiers. 

François,  soldat  de  2^  classe  au  20^  rég.  d'infanterie  :  a 
assuré,  comme  cycliste,  avec  le  plus  grand  courage  et 
la  plus  grande  intrépidité,  pendant  toute  la  journée  du 
20  septembre,  la  transmission  des  ordres  du  chef  ôv 
corps  aux  commandants  d'unités. 

Galand,  soldat  de  2^  classe  au  20^  rég.  d'infanterie  :  le 
i4  septembre,  a  transporté  en  arrière  son  sous-lieute- 

17.    ORDRE    DU   JOUR  3 


34 

nant  blessé  et  l'a  sommairement  pansé,  puis,  sous  le 
feu  de  rinfanterie  et  de  l'artillerie,  Ta  de  nouveau  porté 
jusqu'au  poste  de  secours  voisin  ;  a  repris  ensuite  sa 
place  dans  le  rang. 

Barrouille,  soldat  de  2^  classe  au  20^  rég.  d'infanterie  :  le 
i4  septembre,  a  donné  un  bel  exemple  de  courage  en 
accomplissant  sous  un  feu  violent  la  mission  qui  lui 
était  confiée,  et  d'énergie,  en  ralliant  des  camarades 
égarés  et  en  se  mettant  à  leur  tête  pour  coopérer  à  la 
poursuite  de  l'ennemi. 

Benêt,  chef  de  bataillon  au  83^  rég.  d'infanterie  :  pendant 
le  combat  du  22  août,  a  donné  le  plus  bel  exemple  de 
tranquille  courage  et  de  mépris  du  danger,  en  main- 
tenant sous  le  feu  des  obus  et  des  balles  ses  quatre 
compagnies,  les  a  ramenées  deux  fois  sur  la  ligne  et 
a  été  tué  au  moment  où  l'une  d'elles  atteignait  des  tran- 
chées ennemies. 

Teyssier,  capitaine  au  83^  rég.  d'infanterie  :  s'est  tenu, 
le  22  août,  pendant  deux  heures,  à  la  lisière  d'un  bois, 
sous  un  feu  des  plus  intenses,  poussant  plusieurs  fois 
à  Tassant  des  tranchées  ennemies  ses  sections;  a  été 
tué  en  soutenant  ses  hommes  par  sa  belle  attitude. 

Lagarde,  lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  très  griève- 
ment blessé  le  22  août,  a  refusé  le  secours  de  deux 
soldats  qui  voulaient  le  conduire  à  l'ambulance,  pour 
ne  pas  les  distraire  de  la  ligne  de  feu  et  a  répondu  aux 
brancardiers  :  «  Emportez  d'abord  les  soldats  plus 
blessés  que  moi.  »  N'a  pu  de  ce  fait  être  ramené  au 
poste  de  secours  et  a  dû  être  abandonné  sur  le  champ 
de  bataille. 

Lenat,  sous-licutenant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
mortellement  le  22  août,  après  avoir  ramené  sa  section 
à  Tassaut  de  tranchées  très  solides,  a  montré  le  plus 
grand  courage  et  la  plus  belle  sérénité,  disant  simple- 
ment à  ceux  qui  lui  portaient  secours  :  «  Vous  direz  à 
ma  mère  que  ma  dernière  pensée  a  été  pour  elle.  » 

Tourte,  sous-lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie. 

Médan,  sous-lieutenant  de  réserve  au  83^  rég.  d'iufanterie  : 

Après  un  premier  engagement,   le    27  août, 
dans  lequel  leur  compagaie  avait  été  très  éprou- 


A  l'ordre  du  jour  35 

vée,  ont,  avec  des  débris  d'autres  unités,  recons- 
titué une  nouvelle  compagnie  qu'ils  ont  par  trois 
fois  reconduite  sur  la  ligne  de  feu,  à  travers  une 
zone  effroyablement  battue  par  l'artillerie  et  les 
mitrailleuses. 

Ghelle,  sous-lieulenant  do  réserve  au  83^  rég.  d'infante- 
rie :  belles  qualités  de  sang-froid  et  de  bravoure  au 
combat  du  29  septembre,  comme  dans  les  combats  pré- 
cédents. Blessé,  n*a  quitté  sa  compagnie  qu'après  en 
avoir  assuré  le  commandement. 

Servat,  sous-lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  dans 
une  action  {très  vive,  le  26  septembre,  n'a  cessé  de 
montrer  le  plus  grand  courage.  A  été  blessé  mortelle- 
ment au  moment  où  il  maintenait  sa  section  et  des 
sections  voisines  qu'il  avait  arrêtées  au  passage,  sous 
un  feu  d'artillerie  violent  et  bien  repéré. 

Lagorse,  sous-lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  ayant, 
au  cours  d'une  reconnaissance,  le  27  septembre,  laissé 
cinq  hommes  tombés  sous  les  balles  ennemies,  à 
3o  mètres  des  tranchées  allemandes,  est  retourné  seul, 
à  la  tombée  de  la  nuit  sur  cet  emplacement,  a  constaté 
que  quatre  d'entre  eux  avaient  été  tués  et  a  pu  ramener 
le  cinquième  qui  n'était  que  blessé,  en  essuyant  de 
nouveau  un  feu  nourri. 

Bézac,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit  sa 
section,  le  22  août  avec  une  énergie  remarquable  et  a 
été  mortellement  frappé  au  moment  oi!i  il  entraînait  ses 
hommes  à  l'assaut  de  la  tranchée  ennemie. 

Fauré,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  malgré  deux 
blessures  sérieuses  reçues  au  combat  du  22  août,  a 
tenu  à  conserver  le  commandement  de  sa  section.  A 
fait  face  le  28  août  à  une  attaque  débordante  de  l'en- 
nemi jusqu'au  moment  où  son  unité  étant  presque 
totalement  anéantie,  il  a  été  frappé  de  trois  nouvelles 
blessures  graves. 

Dandine,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  la  mâchoire 
traversée  par  une  balle,  le  22  août,  est  demeuré  sur 
la  ligne  de  feu  et  s'est  résolument  porté  en  avant  pour 


36  PAGES  d'histoire 

couper  des  fils  de  fer  qui  empêchaient  sa  section  de 
marcher  à  l'assaut  des  tranchées  ennemies. 

Cassan,  adjudant  au  83^  reg.  d'infanterie  :  s'est  particu- 
lièrement distingué  le  26  septembre,  en  maintenant  au 
feu  plusieurs  sections  de  sa  compagnie  et  une  section 
voisine  dont  il  avait  pris  le  commandement.  A  fait 
preuve  de  beaucoup  d'autorité  et  de  sang-froid,  en 
résistant  sur  des  positions  un  instant  compromises, 
par  re[)li  d'unités  voisines. 

Feuillerac,  sergent-major  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
sérieusement  dans  la  matinée  du  27  août,  est  demeuré 
néanmoins  sur  le  champ  de  bataille,  a  pris  le  comman- 
dement d'éléments  de  plusieurs  unités,  les  a  conduits 
vigoureusement  au  feu,  a  tué  de  sa  main  un  capitaine 
l)avarois  et  n'a  quitté  le  combat  que  tard,  ayant  eu  la 
cuisse  traversée. 

Belbèze,  sergent-major  au  83^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit, 
le  26  septembre,  avec  sang-froid,  sous  le  feu  de  l'en- 
nemi, un  groupe  d'hommes  résolus  et  a  délogé  de  leurs 
tranchées  des  fractions  ennemies. 

Dulion,  sergent  réserviste  au  83^  rég.  d'infanterie  :  belles 
qualités  de  courage  et  de  sang-froid  dans  les  différents 
combats. 

Paspa,  sergent  au  83^  rég.  d'infanterie  :  tué  le  7  septem- 
bre, après  avoir  maintenu  plusieurs  heures,  sous  un 
feu  violent  d'artillerie,  sa  section  qui  était  soutien  d'une 
batterie. 

(lathary,  caporal-fourrier  au  83^  rég.  d'infanterie  :  pen- 
dant la  journée  du  28  août,  a  rempli  ses  fonctions 
d'agent  de  liaison  avec  le  plus  grand  courage  et  le  plus 
grand  calme.  Très  grièvement  blessé  en  plusieurs  en- 
droits, a  fait  l'admiration  de  tous  par  sa  bonne  humeur 
et  son  mépris  le  plus  absolu  de  la  souffrance. 

Londios,  caporal  au  83^  rég.  d'infanterie  :  a  été  tué  le 
22  août,  en  entraînant,  dans  un  élan  admirable  son 
escouade  à  l'assaut. 

Cau,  soldat  de  2^  classe  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé, 
le  22  août,  a  continué  à  donner  à  ses  camarades  l'exem- 
ple du  plus  grand  courage.  A  peine  pansé,  s'est  préci- 
pité sur  une  tranchée  ennemie  dont  on  n'avait  pu  jus- 
qu'alors   approcher,   a    planté    sa    baïonnette  dans   la 


37 

poitrine  de  deux  Prussiens.  Atteint  lui-même  il  tomba 
au  milieu  des  ennemis. 

Sajoux,  soldat  réserviste  au  83^  rég.  d'infanterie  :  au 
combat  du  22  août,  le  soldat  Sajoux  a  coupé,  sous  une 
pluie  de  balles,  des  fds  de  ronces  artificielles  en  avant 
des  tranchées  ennemies.  Blessé  assez  grièvement,  il  a 
continué  pendant  quelque  temps  encore  son  travail. 

Mouton,  soldat  au  83^  rég.  d'infanterie  :  a  pris  le  com- 
mandement d'un  groupe  de  soldats  et  les  a  entraînés 
impétueusement  à  l'assaut,  culbutant  l'ennemi  (22  août). 

Samouillan,  soldat  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé  à  la 
tête  par  un  éclat  d*obus,  le  22  août,  s'est  porté  trois 
fois  à  l'assaut  et  ne  s'est  retiré  que  longtemps  après 
que  tous  ses  camarades  furent  tombés  à  côté  de  lui, 
morts  ou  blessés. 

Kofast,  soldat  au  83^  rég.  d'infanterie. 

Berges,  soldai  au  83^  rég.  d'infanterie  : 

Entraînant  un  groupe  d'hommes  résolus,  le 
2G  septembre,  sont  sortis  de  leur  tranchée,  se 
sont  précipités  sur  des  tranchées  ennemies  d'où 
partait  un  feu  nourri  et  ont  chassé  l'ennemi  de  ses 
abris,  en  lui  tuant  un  certain  nombre  d'hommes. 

Escarmel,  lieutenant  au  207e  rég.  de  réserve  :  blessé 
grièv'ement,  dans  la  matinée  du  26  septembre,  a  con- 
servé le  commandement  de  sa  section  jusqu'au  soir. 
Evacué  le  lendemain. 

Courbis,  adjudant  au  209e  rég.  de  réserve  :  s'est  distingué 
particulièrement  au  combat  du  20  septembre,  en  faisant 
prisonniers  deux  officiers  et  trois  soldats. 

Delgez,  caporal  au  209*  rég.  de  réserve  :  est  monté  à 
l'assaut  d'une  tranchée,  suivi  d'une  poignée  d'hommes, 
a  saute  au  milieu  des  Allemands,  a  désarmé  de  sa 
main  l'officier  qui  les  commandait  et  les  a  obligés  à  se 
rendre. 

Laffargue,  caporal  au  209^  rég.  de  réserve  :  a  été  griève- 
ment blessé  de  cinq  balles  en  essayant  d'emporter  le 
sous-lieutenant  porte-drapeau  (combat  du  26  septem- 
bre). 


iOH4/ 


38  PAGES  d'histoire 

MM. 

Segué,  maréchal  des  logis  au  iS^  rég.  d'artillerie  :  l)ellcs 
qualités  de  sang-froid  et  de  courage  au  feu. 

Sabot,  maréchal  des  logis  au  18^  rég.  d'artillerie  :  le 
22  août,  a  passe  crânement  les  munitions  au  chargeur 
de  sa  pièce,  sous  une  grêle  de  balles,  et  s'est  retiré  le 
dernier  de  la  batterie  de  tir. 

Gabarre,  maréchal  des  logis  au  i8«  rég.  d'artillerie. 

(lardes,  canonnier  servant  au  iS^  rég.  d'artillerie  : 
Belles  qualités  de  sang-froid  et  de  courage  au 

combat  du  8  septembre. 

Labit,  capitaine  au  28^  rég.  d'artillerie  :  a  été  blessé 
mortellement  le  7  septembre,  alors  qu'il  commandait 
avec  le  plus  grand  calme  sa  bnlterie  sous  un  feu  violent 
d'artillerie  lourde. 

Chiozzi,  lieutenant  au  23«  rég.  d'artillerie  :  a  été  blessé 
mortellement  au  moment  oij  il  venait  de  remplacer  son 
capitaine  grièvement  blessé  au  poste  de  commandement 
de  la  batterie. 

Woillot,  lieutenant  au  28^  rég.  d'artillerie,  a  été  blessé 
mortellement  le  9  septembre,  en  surveillant  le  service 
de  sa  batterie,  sous  un  feu  violent  d'artillerie  lourde. 

Delpech,  lieutenant  au  28=  rég.  d'artillerie  ;  avec  un 
mépris  absolu  du  danger,  s'est  porté  de  nombreuses 
fois  en  avant  des  premières  lignes  pour  la  reconnais- 
sance des  objectifs  et  des  réglages  de  tir,  sous  les  obus 
de  gros  calibre  ;  a  retiré  à  lui  seul  son  commandant 
de  groupe  à  demi  enterré  sous  son  observatoire  par  un 
projectile  (24  septembre).  Le  26  septembre,  par  son 
sang-froid  et  sa  décision,  a  contribué  avec  une  section 
d'artillerie,  à  arrêter  net  une  violente  attaque  ennemie. 

Bezet,  sous-lieutenant  au  28^  rég.  d'artillerie  :  blessé,  a 
demandé  à  ne  pas  être  évacué  et  a  continué  à  remplir 
à  la  batterie  de  tir  les  fonctions  de  chef  de  section. 

Bousquet,  maître  pointeur  au  28^  rég.  d'artillerie  :  après 
avoir  été  grièvement  blessé,  a  demandé  à  rester  à  son 
poste  de  pointeur,  alors  qu'il  lui  était  matériellement 
impossible  de  le  faire. 

Cassagne,  maréchal  des  logis  au  28^  rég.  d'artillerie  : 
blessé  au  bras  gauche,  a  continué  à  assurer  le  com- 
mandement de  sa  pièce  avec  courage  et  sang-froid. 


DU  JOUR  Sg 

MM. 

Clerc,  maréchal  des  logis  chef  au  23^  rég.  d' artillerie. 
Baylac,  maréchal  des  logis  au  23e  rég.  d'artillerie. 
Sillière,  maréchal  des  logis  au  23^  rég.  d'artillerie  : 

Belle  conduite  pendant  le  combat  du  7  sep- 
tembre. 

Feuilkrat,  maréchal  des  logis  chef  au  23»  rég.  d'artil- 
lerie :  a  ramassé  sous  le  feu  soa  capitaine  blessé  mor- 
tellement et  a  éteint  le  feu  au  caisson  qui  abritait  cet 
officier. 

Bue,  maréchal  des  logis  chef  au  23*  rég.  d'artillerie  :  le 
28  août,  premier  jour  de  la  campagne,  où  la  batterie 
se  trouvait  engagée,  a  fait  preuve  d'un  esprit  de  déci- 
sion et  d'une  énergie  remarquable,  en  rétablissant, 
sous  un  feu  violent/l'ordre  dans  ses  avant-trains. 

Christophe,  maréchal  des  logis  mécanicien  au  23e  rég. 
d'artillerie  :  a  fait  preuve  d'énergie  et  du  plus  grand 
courage  en  assurant  le  ravitaillement  en  munitions 
sous  le  feu  de  l'ennemi. 

Lona,  maître  pointeur  au  23e  rég.  d'artillerie  :  blessé  le 
9  septembre  au  moment  où  il  exécutait  avec  calme  et 
sang-froid  son  service  de  pointeur. 

Darcjuée,  maréchal  des  logis  réserviste  au  23*  rég.  d'ar- 
tillerie :  le  7  septembre,  chargé  du  ravitaillement  en 
munitions  de  la  batterie  de  tir,  a  eu  son  cheval  et  deux 
chevaux  de  son  caisson  tués,  deux  conducteurs  de  sa 
voiture  blessés;  montant  lui-même  un  attelage,  a 
assuré  sa  mission. 

Fossat,  brigadier  au  23»  rég.  d'artillerie  :  a  été  blessé  au 
moment  où  il  prenait  le  commandement  d'une  pièce 
déjà  éprouvée,  et  dont  le  chef  venait  d'être  tué.  S'est 
distingué  par  son  sang-froid  sous  le  feu. 

Cidal,  2^  canonnier  conducteur,  réserviste  au  23*  rég. 
d'artillerie  ;  conducteur  d'un  caisson  de  ravitaillement, 
a  eu  sou  attelage  tué,  l'a  déharnaché  sous  le  feu  ;  est 
monté  sur  un  autre  attelage,  et  a  achevé  sa  mission. 

Glaudy,  chef  d'escadron  au  67^  ré^.  d'artillerie  :  blessé 
mortellement  le  7  septembre,  près  d'une  ferme,  a  son 
poste  de  combat  au  milieu  de  ses  batteries,  sous  le  teu 
le  plus  violent  et  arrêtant  par  la  précision  et  l'opportu- 


4o  PAGES  d'histoire 

iiité  de   leur  tir  le  mouvement  offensif  des  Allemands 
débouchant  de  la  crête  dominant  cette  ferme. 

Coudanni,  capitaine  au  57e  rég  d'artillerie  :  a  fait  preuve 
non  seulement  au  point  de  vue  technique,  mais  encore 
en  tant  que  sang-froid,  coup  d'oeil  et  bravoure,  des 
qualités  les  plus  remarquables.  A  puisamment  contribué 
au  succès  de  la  journée. 

Eudeline,  maréchal  des  logis  au  rég.  d'artillerie  lourde 
(i55)  :  à  deux  reprises  différentes  (8  et  3o  septembre 
igi4),  et  sous  un  feu  d'obus  de  gros  calibre  est  sorti 
de  son  abri  pour  éteindre  un  commencement  d'incendie 
causé  par  le  tir  ennemi  et  qui  eût  pu  amener  une  véri- 
table catastrophe  dans  sa  batterie. 

Pcrnelle,  2^  canonnicr  servant  au  rég.  d'artillerie  lourde 
(i55)  :  sous  un  feu  très  violent,  est  sorti  spontanément 
de  son  abri,  pour  aider  son  chef  de  pièce  à  éteindre  un 
commencement  d'incendie  causé  par  le  tir  ennemi,  et 
qui  eût  pu  amener  une  véritable  catastrophe  dans  sa 
batterie. 

Gilbert,  2e  canonnicr  conducteur  au  régiment  d'artillerie 
lourde  (i55)  :  par  son  sang-froid  et  son  dévouement  a 
sauvé  un  de  ses  camarades  blessé  par  un  éclat  d'obus 
et  tombé  dans  une  rivière  où  il  pouvait  se  noyer,  et  a 
retiré  de  l'eau  un  autre  de  ses  camarades  tué  par  un 
obus; 

Bonvallet,  capitaine  au  2^  rég.  du  génie  :  envoyé  avec  la 
compagnie  du  génie  qu'il  commandait  pour  soutenir 
une  troupe  d'infanterie,  s'est  trouvé  dès  son  mouve- 
ment en  avant  soumis  à  un  feu  violent  de  mitrailleuses 
sous  lequel  il  a  réussi  à  maintenir  ses  hommes,  puis 
voyant  ceux-ci  menacés  d'être  pris  à  revers,  s'est  levé, 
sans  hésiter  agitant  son  képi  afin  d'empêcher  toute 
méprise.  Est  tombé  immédiatement  frappé  de  plusieurs 
balles. 

Lemonier,  sergent  au  8^  rég.  du  génie  :  ayant  eu,  au 
cours  d'une  construction  de  lignes,  quatre  hommes 
blessés  sur  six,  a  transporté  hors  de  la  zone  dange- 
reuse l'un  d'eux  grièvement  atteint  ;  a  donné  avec  le 
plus  grand  dévouement  les  premiers  soins  nécessaires 
à  tous  les  blessés  et,  après  les  avoir  fait  évacuer  sans 
retard,  est  revenu  sur  l'emplacement  même  où  l'atelier 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  ^I 

avait  été  décimé  reprendre  les  appareils  téléphoniques 
et  les  armes  abandonnés  par  les  quatre  blessés. 
Gély,  lieutenant  au  9«rég  de  chasseurs  :  le  ic  septembre, 
dans  un  combat  de  nuit,  à  dix-neuf  heures,  ayant  eu 
son  cheval  tué  sous  lui  et  étant  séparé  de  son  peloton, 
a  pris  le  commandement  d'une  troupe  d'infanterie  de 
la  valeur  d'une  section  qui  se  trouvait  sans  officier  et 
s'est  élancé  à  sa  tète  sur  l'ennemi  dissimulé  dans  un 
bois.  A  contribué  aiosi,  par  sa  bravoure,  à  faire  cesser 
un  feu  violent  dirigé  sur  nos  troupes.  (Ordre  du  9  octo- 
bre i9i4-) 

18^  corps  d'armée. 

Estère,  chef  de  bataillon  au  284*  rég.  d'infanterie. 
Forgues,  chef  d'escadron  au  14^^  rég.  d'artillerie. 
Charbonnol,  chef  d'escadron  au  14^^  rég.  d'artillerie: 

Belle  conduite  et  belle  altitude  au  feu.  (Ordre 
du  9  octobre  19 14-) 

ifj^  corps  d'armée. 

Balland,  adjudant  au  Oc  rég.  de  chasseurs  d'Afrique  :  a 
fait  preuve  d'une  grande  bravoure  et  d'une  énergie 
admirable  en  continuant  une  reconnaissance  après 
avoir  été  blessé  grièvement.  (Ordre  du  5  octobre  1914O 

Freyssenge,  lieutenant  au  3«  rég.  de  chasseurs  d'Afrique. 

Vacherand,  lieutenant  au  3«=  rég.  rie  chasseurs  d'Afrique. 

Blessés  au  combat  du  22  août  en  dirigeant  à 
la  lisière  d'un  village  le  combat  à  pied  de  son 
peloton,  sous  un  feu  d'artillerie  et  d'infanterie 
des  plus  violents. 

Humbert,  sous-lieutenant  au  3^  rég.  de  chasseurs  d'Afri- 
que :  au  cours  d'une  reconnaissance,  le  18  août,  a 
chargé  à  la  tête  de  son  peloton  et  mis  en  déroute  un 
parti  de  cavaliers  ennemis,  après  en  avoir  mis  i5  hors 
de  combat,  sans  perdre  lui-même  un  seul  homme,  grâce 
à  la  vigueur  de  son  attaque, 
de  Faure,  sous-lieutenant  au  3'=  rég.  de  chasseurs  d'Afri- 
que :  le  22  août  1914?  brillante  attitude  au  feu.  A  été 
blessé. 


42 

MM. 

de  Clermoat-Tonnerre,  sous-lieutenant  au  3^  rcg.  de  chas- 
seurs d'Afrique  :  le  22  août,  brillante  altitude  au  feu.  A 
été  blessé. 

Painblanc,  maréchal  des  logis  au  3e  rcg.  de  chasseurs 
d'Afrique  :  blessé  en  reconnaissance,  a  continué  sa 
mission  jusqu'au  bout. 

Pardon,  maréchal  des  logis  au  3^  rég.  de  chasseurs 
d'Afrique  :  a  pris  le  commandement  d'un  peloton  dont 
les  chefs  étaient  blessés  et  a  continué  sa  mission  jus- 
qu'au bout. 

Sollacora,  chasseur  de  2^  classe  au  3*  rég.  de  chasseurs 
d'Afrique. 

Frère,  chasseur  de  2^  classe  au  3«  rég.  de  chasseurs 
d'Afrique  : 

Ont  rapporté  en  arrière,  sous  un  feu  violent, 
un  officier  blessé.  (Ordre  du  9  octobre  1914-) 

20^  corps  d'armée. 

Bouvier,  sergent  au  269^  rég.  d'infanterie  :  blessé  d'au 
éclat  d'obus  le  i^f  septembre  a  refusé  de  se  laisser 
soigner,  a  conservé  pendant  six  heures  le  commande- 
ment de  sa  section  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et 
est  mort  à  son  poste  dans  la  tranchée  épuisé,  sans 
nouvelle  blessure.  (Ordre  du  2  octobre  1914O 

Bernard,  capitaine  au  237e  rég.  d'infanterie. 

Gloxin,  capitaine  au  42*  bataillon  de  chasseurs. 

de  Froidefond  des  Farges,  capitaine  au  12e  rég.  de  dra- 
gons. 

Moreau,  lieutenant  au  237^  rég.  d'infanterie. 
Walter,  adjudant  au  237*  rég.  d'infanterie. 
Camuzet,  adjudant  au  237*  rég.  d'infanterie. 
Méline,  maréchal  des  logis  au  8^  rég.  d'artillerie  : 

Belle  conduite  et  belle  attitude  au  feu.  (Ordre 
du  9  octobre  1914O 

Corps  d'armée  colonial. 
Leblois,   général  de  division  commandant  la  2^  division 


A  l'ordre  du  jour  43 

JMafantcrie  coloniale  :  pour  les  hautes  qualités  mili- 
taires, l'énergie,  la  bravoure  qu'il  n'a  cessé  de  montrer 
dans  l'exercice  de  son  commandement.  A  constamment 
repoussé  l'ennemi  qui  a  subi  de  très  fortes  pertes  et  a 
notamment  perdu  un  drapeau  conquis  par  un  régiment 
de  la  2e  division  d'infanterie  coloniale. 

Benoît,  chef  d'escadron,  sous-chef  d'état-major  du  corps 
colonial  :  s'est  fait  particulièrement  remarquer  depuis 
l'entrée  en  campagne  par  ses  connaissances  techniques 
étendues  et  ses  brillantes  aptitudes  militaires,  n'a  cessé 
de  donner  l'exemple  en  toutes  circonstances  et  a  fait 
maintes  fois  preuve  sur  le  terrain  et  pendant  l'action, 
de  bravoure,  d'entrain  et  de  mépris  du  danger. 

Prioux,  capitaine  à  l'état-major  du  corps  colonial. 

Alerme,  capitaine  à  l'état-major  du  corps  colonial. 

de  Bazelaire  de  Ruppierre ,  capitaine  à  l'état-major  du 
corps  colonial. 

Ont,  depuis  le  début  des  opérations,  fait 
preuve  de  très  solides  qualités  militaires  et 
rendu  des  services  très  appréciés  comme  offi- 
cier d'état-major,  se  sont  acquittés  parfaitement 
de  toutes  les  missions,  souvent  périlleuses  et 
délicates,  qui  leur  ont  été  confiées. 

Tambrun,  capitaine  à  l'état-major  de  la  2'^  division  : 
excellents  services  rendus  comme  officier  d'état-major. 
N'a  cessé  de  faire  preuve  sous  le  feu  de  l'ennemi, 
d'énergie,  d'entrain  et  des  plus  solides  qualités  mili- 
taires. S'est  distingué  à  plusieurs  reprises  en  assurant 
les  liaisons  dans  des  circonstances  périlleuses. 

Mignot,  capitaine  à  l'état-major  de  la  3e  division  :  excel- 
lents services  rendus  depuis  l'entrée  en  campagne. 
S'est  distingué  par  son  entrain,  ses  aptitudes  et  ses 
qualités  militaires.  N'a  cessé  en  toutes  circonstances, 
de  donner  satisfaction  dans  ses  fonctions  d'offlcier 
d'état-major. 

Mury,  capitaine  à  l'état-major  de  la  4^  brigade  :  excellents 
services  rendus  comme  officier  d'état-major.  N'a  cessé 
de  faire  preuve  d'énergie,  d'entrain  et  des  plus  solides 


^^  PA(iEs  d'histoire 

qualités  militaires.   A  de  plus  été  blessé  à  la  tête.  A 
continué  néanmoins  son  service. 

Cliaput,  capitaine  de  réserve  au  i^r  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  commandant  un  bataillon  de  son  régiment,  a  fait 
preuve  de  belles  qualités  de  sang-froid  et  de  bravoure, 
en  maintenant  sur  leurs  positions  et  sous  un  feu  violent 
d'artillerie  lourde  ses  unités  non  retranchées. 

Vuilleminot,  lieutenant  au  i^r  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
attitude  très  brillante  à  tous  les  combats  auxquels  a 
pris  part  son  régiment,  notamment  le  i5  septembre, 
où,  commandant  son  bataillon,  r  la  suite  de  la  mise 
hors  de  combat  de  tous  les  autres  officiers  plus  anciens, 
il  a  maintenu  ce  bataillon  pendant  neuf  heures  sous  un 
feu  violent  d'artillerie  avec  une  remarquable  autorité. 

Marnet,  adjudant  chef  au   i^r  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Sourou,  sergent  au  i"  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Bernard,  sergent  au  i^r  rég.  d'infanterie  coloniale  : 

Ont  fait  preuve  de  brillantes  qualités  militaires 
dans  le  commandement  de  la  troupe  sur  la  ligne 
de  feu. 

(^leray,  sergent  réserviste  au  i^r  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  fait  preuve  de  sang-froid  et  d'intrépidité  dans 
la  conduite  d'une  patrouille. 

Postée,  sergent  au  2^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  au  feu,  le  i5  septembre. 

Ciaittc,  soldat  de  i^e  classe  au  2^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  n'a  cessé  depuis  le  début  de  la  campagne  de 
donner  l'exemple  de  courage,  de  sang-froid  et  d'énergie, 
en  particulier  le  22  août  1914^  alors  qu'il  faisait  partie 
de  la  garde  du  drapeau. 

Ollivier,  chef  de  bataillon  au  2^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  brillante  conduite  au  feu  le  26  septembre,  où  il 
a  été  mortellement  blessé,  en  faisant  la  reconnaissance 
de  la  ligne  ennemie. 

Condamy,  lieutenant-colonel  au  3^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  montré  les  plus  belles  qualités  militaires,  le 
i5  septembre,  où  il  a  dirigé  avec  vigueur  et  décision 
l'offensive  de  deux  de  ses  bataillons. 


A  l'ordre  du  jour  45 

MM. 

Ifartmann,  capitaine  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
pris  part  à  tous  les  combats  où  soq  régiment  a  été 
engagé  depuis  le  début  des  opérations  ;  malgré  sa  santé 
ébranlée,  a  donné  les  plus  belles  preuves  de  bravoure 
et  de  fermeté. 

Offner,  lieutenant  au  3«  rég.  d'infanterie  coloniale  :  s'est 
particulièrement  distingué.  Son  capitaine  ayant  été  tué, 
il  dirigea  sa  compagnie  avec  fermeté  et  coup  d'œil, 
malgré  une  blessure  reçue  à  l'épaule. 

Berthomé,  lieutenant  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
s'est  particulièrement  distingué  le  i5  septembre  où  il  a 
pris  le  commandement  des  unités  de  son  bataillon  dont 
le  chef  venait  d'être  tué  et  a  réussi  à  maintenir  les 
positions  acquises,  malgré  les  tentatives  de  l'ennemi 
pour  les  enlever. 

Mallet,  lieutenant  au  3e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  militaires,  en  comman- 
dant sa  section  avec  autant  de  décision  que  d'entrain 
jusqu'au  moment  où  il  fut  atteint  par  un  éclat  d'obus. 

Sautreau,  lieutenant  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
donné  un  remarquable  exemple  de  courage,  le  22  août, 
en  conservant  le  commandement  de  sa  section,  alors 
qu'une  balle  lui  avait  fracassé  le  bras. 

Goudin,  lieutenant  de  réserve  au  3e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  s'est  montré,  le  6  septembre,  un  modèle  d'éner- 
gie et  de  bravoure,  en  entraînant  sa  section  sur  la 
ligne  ennemie,  malgré  deux  blessures  à  la  main  et  à  la 
face. 

Goulard,  sergent-major  au  3e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
belle  conduite  au  feu  où  il  a  été  blessé. 

Constant,  caporal  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  très 
belle  attitude  militaire;  a  ramené  en  arrière  sous  le  feu 
de  l'ennemi  son  chef  de  bataillon  mortellement  atteint. 

Leiby,  sergent  au  3e  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Meunier,  soldat  de  2^  classe  réserviste  au  3e  i-ég.  d'infan- 
terie coloniale  : 

Ont  ramené   en   arrière,    sous   une   pluie   de 

balles,    leur    lieutenant    tombé     à     moins     de 

5o  mètres  de  la  ligne  ennemie. 


46  PAGES  d'histoire 

MM. 

IVrrin,  licuteiinnl  .-tu  4^  rég.  (rinfjinterio  coloniale  :  a  ru 
les  deux  cuisses  traversées  en  enlevant  sa  section  à  la 
baïonnette. 

(lognon,  lieutenant  au  4^  rég.  d'infanlerie  coloniale  : 
blessé  à  la  tête  de  sa  section,  au  moment  où  il  exécu- 
tait un  dernier  bond  pour  la  lancer  à  la  baïonnette  sur 
l'ennemi. 

Bonnet,  lieutenant  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  le  27  août,  au  moment  où  il  entraînait  brillam- 
ment sa  section  sous  un  feu  très  violent. 

riole,  médecin  auxiliaire  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  fait  preuve  de  bravoure  et  d'un  absolu  sentiment  du 
devoir  en  assurant  d'une  façon  parfaite,  sur  le  chamj) 
de  bataille,  le  traitement  et  l'évacuation  des  blessés. 

Mazillier,  colonel  commandant  le  7e  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  s'est  montré  chef  de  corps  hors  pair  les  22, 
27  août  et  9  septembre,  grâce  à  son  sang-froid,  son 
calme  et  son  sens  tactique  très  sûr,  a  accompli  intégra- 
lement les  missions  difficiles  confiées  à  son  régiment. 
L'admirable  bravoure  personnelle  de  ce  brillant  entraî- 
neur d'hommes,  la  vigueur  de  son  commandement  ont 
communiqué  à  son  régiment,  cependant  très  éprouvé, 
une  ardeur  offensive  remarquable. 

Delpy,  capitaine  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  fait 
preuve  d'un  remarquable  sens  tactique  dans  le  com- 
mandement de  sa  compagnie,  le  22  août  :  a  été  blessé 
et,  malgré  sa  blessure,  a  conservé  le  commandement 
de  sa  compagnie  pendant  treize  jours. 

Dechillot,  lieutenant  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
brillante  conduite  au  combat  du  27  août  où  il  a  fait 
progresser  sa  compagnie  avec  beaucoup  de  décision  et 
de  coup  d'œil  ;  blessé  au  cours  du  combat. 

Limasset,  lieutenant  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
brillante  conduite  le  22  août  où,  malgré  une  blessure 
au  cou,  il  a  maintenu  son  peloton  engagé  dès  le  début 
de  l'action,  l'un  des  derniers  face  à  l'ennemi. 

Maury,  sous-lieutenant  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
brillante  conduite  au  feu.  A  été  blessé. 

Fauche,  capitaine  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  s'est 
fait  remarquer  le  22  août,  par  son  activité  et  sa  bra- 


A  l'ordre  du  jour  47 

voure  au  feu  :  a  été  blessé  le  27  août  au  moment  où  il 
portait  un  ordre. 

Dassy,  médecin  auxiliaire  au  7^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  fait  preuve  de  bravoure  et  d'un  absolu  senti- 
ment du  devoir,  en  assurant  d'une  façon  parfaite  sur  le 
champ  de  bataille  le  traitement  et  l'évacuation  des 
blessés. 

Rousseau,  adjudant  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Respaud,  sergent  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Souchet,  sergent  réserviste  au  7^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale. 

Vannier,  caporal  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 

Belle  conduite  au  feu,  où  ils  ont  été  blessés. 

Trotzier,  soldat  de  i^^^  classe  au  7e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  blessé  grièvement  en  faisant  bravement  son  devoir. 

Pourrat,  colonel  commandant  le  8^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  n'a  cessé  de  montrer,  depuis  le  début  des  opé- 
rations, les  plus  rares  qualités  de  bravoure  et  de  sang- 
froid  ;  son  attitude  personnelle  a  fortement  contribué  à 
la  belle  conduite  de  son  régiment. 

Berthon,  lieutenant  de  réserve  au  8^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  belle  attitude  au  feu.  A  été  blessé  le  7  sep- 
tembre. 

Fugit,  adjudant  chef  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
bien  que  sérieusement  malade,  a  refusé  de  se  faire 
évacuer,  montrant  à  la  tête  de  sa  section  une  rare 
énergie  depuis  le  début  de  la  campagne. 

Deriaud,  sergent  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  au  feu.  A  ramené  un  blessé  en  arrière  sous 
un  feu  violent. 

Leca,  caporal  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  pris  le 
commandement  d'une  tranchée,  l'officier  ayant  été 
blessé,  et  a  arrêté  par  son  feu,  deux  compagnies  alle- 
mandes. 

Casanova,  soldat  de  i^e  classe  au  8^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  occupant  une  tranchée  avec  quelques  hom- 
mes a,  par  son  feu,  arrêté  l'ennemi. 

Roques,  soldat  de  2e  classe  au  8^  rég.  d*infanterie  colo- 
niale :  belle  attitijide  ^u  feu,  où  il  a  été  blessé. 


48 

MiM. 

lîonaelli,  soldat  de  2^  classe  au  8^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  belle  conduite  au  feu.  Placé  en  observation  à  un 
poste  dangereux,  a  donné  des  renseignements  très 
utiles  sur  l'emplacement  des  batteries  allemandes. 

Raymond,  chef  de  bataillon  au  21^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  le  6  septembre,  a  tenu  treize  heures  sur  un  front 
violemment  attaqué,  et  a  été  blessé  à  la  tête  de  sa 
troupe. 

Courrier,  lieutenant  au  21*  rég.  d'infanterie  coloniale  :  le 
22  août,  a  dirigé  sa  section  avec  un  parfait  sang-froid 
et  a  donné  un  bel  exemple  d'énergie  en  restant,  quoi- 
que blessé  d'un  éclat  d'obus  à  la  tête,  au  feu  jusqu'au 
soir. 

Martin-Saint-Léon,  lieutenant  au  21^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  s'est  distingué  en  assurant  dans  son  batail- 
lon les  liaisons  d'une  façon  parfaite,  en  dépit  d'un  feu 
violent  d'infanterie  et  d'artillerie,  les  22  août,  3i  août 
et  6  septembre  :  blessé  au  cours  de  ce  dernier  combat. 

Maugeis  de  Bourguesdon,  lieutenant  au  21^  rég.  d'infan- 
terie coloniale  :  a  fait  preuve  d'uno  bravoure  superbe 
en  reprenant  à  plusieurs  reprises  l'offensive  avec  son 
unité.  Blessé  à  la  tête  de  ses  hommes. 

Monot,  médecin  auxiliaire  au  21^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale. 

Phipps,  médecin  auxiliaire  au  21e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale. 

Arrighi,  médecin  auxiliaire  au  21^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale : 

Ont  fait  preuve  de  bravoure  et  d^un  aljsolu 
sentiment  du  devoir  en  assurant  d'une  façon 
parfaite,  sur  le  champ  de  bataille,  le  traitement 
et  l'évacuation  des  blessés. 

Marin,  sergent  réserviste  au  21^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale. 

Trotignon,  sergent  réserviste  au  21^  rég.  d'infanterie 
coloniale. 

Hémery,  sergent  au  21^  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Nicoli,  sergent  au  21^  rég.  d'infanterie  coloniale. 


A   L*ORDRE    DU    JOUR  49 

MM. 

Languedoc,  soldat  de  2^  classe  au  21e  rég.  d'infanterie 
coloniale. 

Hanouet,  soldat  de  2^  classe  au  21e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale : 

Belle  conduite  au  feu,  où  ils  ont  été  blessés. 

Fcsnières,  soldat  de  2^  classe  de  réserve  au  21e  rég.  d'in- 
fanlerie  coloniale. 

Simon,  soldat  de  2^  classe  de  réserve  du  2i«  rég.  d'infan- 
terie coloniale. 

Bernoud,  soldat  de  2=  classe  de  réserve  au  21^  rég.  d'in- 
fanterie coloniale  : 

Brillante    attitude    au    feu.    Ont    reçu    deux 

blessures  successives  avant  d'être  évacués. 

Manhin,  caporal  au  21e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 

deux    fois,   a    combattu    jusqu'à    ce   qu'une   troisième 

blessure  l'ait  mis  hors  de  combat. 
BoLiilleaud,  soldat  de  2^  classe  au    21^  rég.  d'infanterie 

coloniale  :  blessé  deux  fois,  a  continué  à  combattre  avec 

le  plus  grand  courage. 
Venlalon,  sergent  au  21^  rég.   d'infanterie  coloniale  :  a 

contribué,    par  son  sang-froid   et    la    vigueur    de   son 

commandement,  à  maintenir  sur  la  ligne   de  feu  une 

section  particulièrement  éprouvée. 
Pichet,  soldat  de  2^  classe  au  21e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  blessé  le  21  août  et  le  6  septembre,  a,  malgré 

ses  blessures,  gardé  sa  place  au  combat. 
Simon,  sergent  au  21^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 

conduite  au  feu  le  6  septembre. 
Boullay,  sergent-major  au  21e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 

bel  exemple  de  courage  et  d'énergie  en  conduisant  sa 

section  au  feu,  les  22,  3i  août  et  6  septembre. 
Chomillier,  adjudant  au  21e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 

s'est  distingué  par  son  intrépidité  aux  combats  des  22, 

3i  août  et  6  septembre. 
Raulet,  capitaine  au  22^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  très 

brillante  conduite  les  22  et  27  août  où  il  a  reçu  deux 

blessures. 
Amalric,  lieutenant  au  22^  rég.  d'infanterie    coloniale   : 

17.   OKDRE   DU  JOUR  i. 


5u 

a  fait  preuve  d'une  grande  bravoure  et  d'excellentes 
qualités  militaires.  A  été  blessé. 

Jaffrees,  lieutenant  au  22^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
commandant  une  section  de  mitrailleuses,  a  appuyé 
l'attaque  de  son  régiment  sur  un  village  en  infligeant 
de  grandes  pertes  à  l'enneraij  grâce  à  la  précision  de 
son  tir.  Blessé  à  la  fm  de  l'action. 

Mouret,  lieutenant  au  22e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  à  la  tête  de  sa  compagnie,  en  enlevant  un  vil- 
lage à  la  baïonnette,  le  22  août,  a  gardé  son  comman- 
dement jusqu'au  moment  où  il  a  été  de  nouveau 
blessé,  le  3o  août,  en  enlevant  sa  compagnie  à  l'attaque 
d'un  autre  village. 

Sorel,  médecin-major  de  i^e  classe  au  28^  rég.  d'infan- 
terie coloniale  :  le  22  août  igi^j  a  réussi,  grâce  à  son 
énergie  et  à  son  dévouement,  à  ramener  un  nombre 
considérable  de  blessés  dont  le  chef  de  corps,  qu'il  est 
allé  chercher  lui-même.  A  donné  les  mêmes  preuves  de 
sang-froid  et  de  courage  dans  deux  autres  combats. 

Mathieu,  lieutenant  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
fait  preuve  de  décision  et  d'une  remarquable  ardeur 
offensive,  les  22,  3i  août  et  6  septembre. 

Coulon,  lieutenant  au  23^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
été  blessé  grièvement  à  la  tète  de  sa  section  en  enlevant 
à  la  baïonnette  une  ferme  occupée  par  l'ennemi. 

Bcrmond-Gonet,  lieutenant  au  23^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  officier  d'une  rare  énergie  et  d'un  parfait  sang- 
froid.  Remplaçant  son  capitaine  blessé  mortellement,  a 
dirigé  sa  compagnie  avec  un  remarquable  sens  pratique, 
et,  blessé  lui-même,  n'a  quitté  son  commandement  que 
lorsqu'il  s'est  trouvé  dans  l'impossibilité  de  se  déplacer. 

Gabillet,  adjudant  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Couget,  sergent-major  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
Belle  conduite  au  feu,  où  ils  ont  été  blessés. 

Le  Gall,  sergent  au  28*  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Quillet,  soldat  de  2«  classe  au  28^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale : 

Blessés  grièvement  eu  faisant  bravement  leur 
devoir. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  Q I 

MM. 

Watlé,  caporal  au  2,3=  rég,  d'infanterie  coloniale  :  a 
donné  un  brillant  exemple  de  bravoure  au  combat  du 
6  septembre. 

Vieuxmaire,  caporal  au  26^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
brillante  conduite  au  feu. 

Battestij  sergent  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale. 

Picq,  adjudant  au  23^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 

Brillante  conduite  au  feu. 

Tramiui,  médecin  auxiliaire  au  23«  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  belle  conduite  au  feu. 

Berthelot  de  La  Gletais,  chef  de  bataillon  au  24^^  rég.  d'in- 
fanterie coloniale  :  ses  compagnies  de  première  ligue 
ayant  dû  céder  du  terrain  devant  la  trop  grande  supé- 
riorité de  l'ennemi,  a  repris  l'olVcnsive  avec  deux  com- 
pagnies de  réserve  et  a  repoussé  les  Allemands,  puis  a 
ordonné  un  mouvement  tournant  très  bien  congu,  grâce 
auquel  est  tombée  leur  tranchée  principale,  laissant 
entre  nos  mains  une  cinquantaine  de  prisonniers  et  un 
drapeau. 

Chartry,  capitaine  au  lif  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
fait  preuve  en  toutes  circontances,  depuis  le  début  de 
la  campagne,  d'une  bravoure  et  d'un  sang-froid  remar- 
quables. Blessé  le  i5  septembre  en  contribuant  à  re- 
pousser par  un  feu  à  courte  distance  une  contre-attaque 
allemande. 

Trepsat,  capitaine  au  24°  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
depuis  le  début  des  opérations,  a  fait  preuve  à  tous  les 
combats  d'une  bravoure  et  d'un  sang-froid  remarqua- 
bles. Blessé  le  27  août. 

Magny,  lieutenant  au  24*  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
fait  preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  d'une  bra- 
voure et  d'un  entrain  remarquables.  Le  28  août,  bien 
que  blessé  deux  fois  légèrement,  n'a  quitté  que  le  der- 
nier la  ligne  de  feu;  a  été  blessé  grièvement  le  6  sep- 
tembre, au  moment  où  il  dirigeait  l'attaque  de  sa  com- 
pagnie sur  un  village. 

Lamouroux,  capitaine  au  24*  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  fait  preuve  dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  pris 
part  d'une  bravoure  et  d'un  sang-froid  remarquables,  a 


52  PAGES    d'histoire 

été  blessé  en  conduisant  sa  compagnie  à  l'attaque  des 
ligues  ennemies. 
Ficliepain,  lieutenant  au  2^^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
le  8  septembre,  a  fait  preuve  d'une  remarquable  téna- 
cité en  maintenant  sa  section  sous  le  feu  de  quatre 
mitrailleuses  ennemies  subitement  démasquées  à 
200  mètres,  et  a  permis  ainsi  aux  tractions  d'une  com- 
pagnie voisine  de  progresser  suffisamment  pour  prendre 
ces  mitrailleuses  à  flanc  et  en  tuer  tous  les  servants. 

Extrem  Artigaut,  sergent  au  24*  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  fait  preuve  d'entrain  et  d'audace  dans  la  con- 
duite de  patrouilles. 

Figuères,  soldat  de  2e  classe  au  il\*  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  belle  conduite  au  feu.  A  ramené  en  arrière 
un  officier  blessé,  en  le  portant  sur  le  dos. 

Galhiis,  soldat  de  2^  classe  au  24^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  belle  conduite  au  feu.  A  ramené  en  arrière,  sous 
le  feu  de  l'ennemi,  un  de  ses  camarades  blessé. 

Dedieu,  soldat  de  2^  classe  au  24^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  belle  conduite  au  feu  où  il  a  été  blessé. 

Palissé,  soldat  de  i^e  classe  au  24^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  belle  conduite  au  combat  du  27  août. 

Lotte,  chef  d'escadron  de  l'état-major  de  l'arlillerie  de  la 
2C  division  :  atteint  d'un  éclat  d'obus  au  cours  d'un 
combat,  le  28  août,  a  continué,  sous  les  rafales  de  l'ar- 
tillerie ennemie,  à  diriger  supérieurement  le  tir  de  son 
groupe  qu'il  a  maintenu  en  action  jusqu'à  la  nuit. 

Pol,  chef  d'escadron,  de  l'état-niajor  de  Tartilleric  de  la 
2^  division  :  atteint  d'un  éclat  d'obus  à  la  cuisse,  n'a 
pas  cessé,  depuis,  d'exercer  le  commandement  de  son 
groupe  dans  les  nombreux  combats  où  il  a  été  engagé 
et  en  a  obtenu  le  meilleur  rendement. 

Teissier,  chef  d'escadron  de  l'état-major  du  commande- 
ment d'artillerie  :  s'est  distingué  aux  combats  des  22, 
23  et  27  août,  où  il  a  infligé  de  fortes  pertes  à  l'infanterie 
allemande. 

Thomas,  sous-lieutenant  au  i^rrég.  d'artillerie  coloniale  : 
belle  attitude  et  blessure  grave  au  combat  du  28  août. 

Guilhem,  sous-lieutenant  au  i^r  rég.  d'artillerie  coloniale  : 
belle  attitude  et  blessure  grave  au  combat  du  3i  août. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  tfO 

MM. 

Millet,  adjudant  à  l'artillerie  de  la  2^  division  d'infanterie 

coloniale. 
Winter,  maréchal  des  logis  de  la  2^  division  d'infanterie 

coloniale  : 

Belle  conduite  au  feu,  où  ils  ont  été  blessés. 

Malicot,  adjudant  à  l'artillerie  de  la  2^  division  d'infan- 
terie coloniale  :  brillante  attitude  au  feu.  A  reçu  deux 
blessures  successives  avant  d'être  évacué. 

Costa,  maréchal  des  logis  à  l'artillerie  de  la  2«  division 
d'infanterie  coloniale  :  grâce  à  son  énergie  a  conduit 
en  sûreté  ses  voitures  sous  un  feu  très  violent  de  l'en- 
nemi, après  avoir  été  deux  fois  blessé. 

Le  Moing,  2^  canonnier  conducteur  réserviste  à  rorlil- 
lerie  de  la  2«  division  d'infanterie  coloniale  :  a  sauvé 
les  trois  attelages  d'un  caisson  atteint  par  un  obus  et 
déjà  en  combustion.  A  été  blessé  pendant  cette  action. 

Pelillon,  2e  canonnier  servant  réserviste  à  l'artillerie  de 
la  2^  division  d'infanterie  coloniale  :  a  réussi  à  relever 
seul  et  à  mettre  à  l'abri  des  blessés  intransportables 
qui  étaient  dans  un  bâtiment  bombardé  par  l'ennemi. 

Simon,  capitaine  au  3*  rég.  d'artillerie  coloniale  :  bril- 
lante conduite  aux  combats  des  22,  28,  27,  28  et 
3i  août;  blessé  à  la  mâchoire  lors  de  ce  dernier  com- 
bat, n'a  quitté  le  commandement  de  sa  batterie  qu'une 
fois  sa  mission  terminée. 

Collas,  capitaine  au  3^  rég.  d'artillerie  coloniale  :  bril- 
lante conduite  au  feu  ;  a  été  blessé  ;  a  fait  preuve  des 
plus  belles  qualités  militaires,  bravoure,  calme,  apti- 
tudes techniques  à  régler  son  tir. 

Karcher,  lieutenant  au  3e  rég.  d'artillerie  coloniale:  bril- 
lante attitude  au  feu,  en  particulier  pendant  les  journées 
des  5  et  i5  septembre,  où,  bien  que  blessé  légèrement, 
il  a  fait  preuve  du  plus  grand  sang-froid  et  d'un  esprit 
d'initiative  au-dessus  de  tout  éloge. 

Feracci,  lieutenant  au  3^  rég.  d'artillerie  coloniale  :  le 
22  août,  gêné  par  le  tir  à  courte  distance  de  fantassins 
ennemis  embusqués  derrière  le  mur  du  cimetière  d'un 
village,  a  réuni  une  poignée  de  servants  et,  les  entraînant 
à  la  baïonnette,  a  dégagé  lui-même  sa  batterie  forte- 
ment menacée. 


54 

MM. 
R.eytîaas,  maréchal  des  logis  fourrier  au  3^  rég.  d'infan- 
terie coloniale  :  belle  conduite  au  feu,  le  22  août. 

Lombard,  maréchal  des  logis  au  3»  rég.  d'artillerie  colo- 
niale :  a  fait  preuve  de  sang-froid  et  de  courage  dans 
les  combats  des  22  et  3 1  août. 

Bourgeois,  2^  canonnier  servant  réserviste  au  3e  rég. 
d'artillerie  coloniale. 

Bonifacy,  i^r  canonnier  conducteur  au  3^  rég.  d'artillerie 
coloniale  : 

Belle  conduite  au  feu,  où  ils  ont  été  blessés. 

Le  Goly,  médecin  auxiliaire  nu  3»^  rég.  d'artillerie  colo- 
niale. 

Ouirriec,  médecin  auxiliaire  au  3"^  rég.  d'artillerie  colo- 
niale : 

Ont  fait  preuve  de  bravoure  et  d'un  absolu 
sentiment  du  devoir  en  assurant  d'une  façon 
parfaite,  sur  le  champ  de  bataille,  le  traitement 
et  l'évacuation  des  blessés. 

Weis,  adjudant  au  3^  rég.  d'artillerie  coloniale  :  belle 
conduite  au  feu.  A  puissamment  aidé  à  sauver  le  ma- 
tériel de  sa  batterie  sous  le  feu  violent  de  l'ennemi. 

Perret,  maréchal  des  logis  au  3^  rég.  d'artillerie  coloniale  : 
blessé  à  la  tête,  a  continué  son  service  et  fait  preuve 
de  courage  et  de  sang-froid.  (Ordre  du  9  octobre  1914O 

Marienaud,  adjudant,  section  des  infirmiers  coloniaux  • 
a  fait  preuve  d'un  grand  dévouement  et  de  bravoure, 
en  conduisant  dans  les  points  les  plus  périlleux  les 
équipes  de  brancardiers,  les  27,  28  août  et  5  septembre. 

Nicole,  sergent,  section  des  infirmiers  coloniaux  :  a  fait 
preuve  de  dévouement  et  de  bravoure  dans  les  soins  à 
donner  aux  blessés  sur  le  champ  de  bataille.  (Ordre  du 
9  octobre  igiA-) 

Aviation. 

Reymond,  médecin-major  de  i^e  classe  de  réserve,  obser- 
vateur en  aéroplane  :  après  plusieurs  reconnaissances 
longues   et   audacieuses  a,   le   i3   septembre,  par  un 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  00 

temps  jugé  très  mauvais  et  dangereux  par  les  pilotes, 
été  survoler  une  région  à  une  altitude  forcément  faible 
à  cause  des  nuages  et  en  a  rapporté  des  renseigne- 
ments importants. 

Le  Lareinty,  lieutenant,  pilote  d'aéroplane  :  a  pris  part  à 
plusieurs  reconnaissances  longues  et  audacieuses  et  a 
effectué,  le  i3  septembre,  par  un  temps  jugé  très  mau- 
vais et  dangereux  par  les  pilotes,  à  une  altitude  forcé- 
ment faible  à  cause  des  nuages,  une  reconnaissance 
d'où  ont  pu  être  rapportés  des  renseignements  impor- 
tants. (Ordre  du  9  octobre  igiA-) 

Pourpre,  sapeur  pilote  d'aéroplane  :  violemment  canonné 
au  cours  d'une  reconnaissance  aérienne,  son  appareil 
ayant  été  atteint  par  des  éclats  d'obus,  les  circonstances 
atmosphériques  étant  tout  à  fait  défavorables,  a  pour- 
suivi jusqu'au  bout  l'exécution  de  sa  mission.  (Ordre 
du  8  octobre  1914-) 

Divers. 

Laibe,  préposé  des  douanes  de  i^e  classe  du  bataillon  de 
forteresse  de  Belfort. 

Caffot,  sous-brigadier  des  douanes  de  i""*  classe  du  batail- 
lon de  forteresse  de  Belfort  : 

Belle  conduite  et  belle  attitude  au  feu.  (Ordre 

du  9  octobre  1914-) 

Divisions  de  cavalerie. 

Pourcine,  médecin-major  de  3e  classe,  5e  division  de 
cavalerie  :  s'est  signalé  par  son  courage  et  son  dévoue- 
ment. 

Viollette,  capitaine  de  réserve,  état-major  de  la  5^  division 
de  cavalerie  :  lors  de  l'attaque  d'un  groupe  d'automo- 
biles s'est  conduit  avec  courage  ;  a  été  blessé  d'une 
balle  à  la  cuisse  gauche.  (Ordre  du  28  septembre  igiA») 


31    OGTOBRB 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Est  inscrit  au  tableau  spé- 
cial de  la  Médaille  militaire,  pour  prendre  rang 
du  28  octobre  1914?  le  militaire  dont  le  nom 
suit  : 

M.   Brenguier,  caporal  au  81  ^  rég.   d'infanterie  :  grave 
blessure  de  guerre. 

Bordeaux,  le  3o  octobre  1914* 

A.  MlLLEILVND. 


1er    NOVEMBRE 


MINISTERE   DE   LA    QUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la  Mé- 
daille militaire,  les  militaires  dont  les  noms 
suivent  : 

LÉGION   D'HONNEUR 

Pour  commandeur. 
(Pour  prendre  rang  du  ii  octobre  igiAO 

M.  Fayolle,  général  de  brigade,  commandant  par  intérim 
la  70e  division  de  réserve  :  pour  sa  belle  attitude  au 
feu  et  les  brillantes  qualités  de  commandement  qu'il  a 
déployées  pendant  la  période  du  i^r  au  6  octobre. 

Pour  officier. 
(Pour  prendre  rang  du  3i  août  igiAO 

M.  Varaigne  (L.-C.-E.),  chef  de  bataillon  au  280^  rég. 
d'infanterie  :  sous  un  feu  extrêmement  violent  d'artil- 
lerie et  d'infanterie,  a  dirigé  avec  la  plus  grande 
énergie  et  le  plus  beau  sang-froid  l'attaque  de  deux 


58  PAGES  d'histoire 

compagnies  de  son  bataillon.  Est  tombé  blessé  de  plu- 
sieurs balles. 

(Pour  prendre  rang  du  lo  octobre  loiA-) 
MM. 

de  Perdreauville,  chef  de  bataillon  au  i38e  rég.  d'infan- 
terie :  a  pris  part  à  sept  combats  au  cours  desquels  il 
n'a  cessé  de  donner  à  son  bataillon  le  plus  bel  exemple 
de  sang-froid  et  d'énergie,  maintenant  ses  hommes 
sous  le  feu  par  la  crànerie  de  son  attitude;  a  été 
grièvement  blessé. 

Mano,  chef  de  bataillon  au  loS^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  devant  Tennemi;  son  bataillon  ayant  été  très 
éprouvé,  plusieurs  officiers  tues  ou  blessés,  l'a  vite 
réorganisé  et  conduit  brillamment  à  l'assaut.  Blessure 
grave. 

Sanglé-Ferrière,  médecin  principal  de  i'^  classe,  médecin- 
chef  de  la  24^  division  :  a  dirigé  son  service  avec  une 
activité,  une  compétence,  un  sang-froid  et  un  courage 
remarqués.  Blessé  d'un  éclat  d'obus,  a  continué  à 
diriger  son  service  tout  en  recevant  des  soins,  et  a 
repris  ses  fonctions  aussitôt  que  son  état  le  lui  a  per- 
mis. 

Mangeot,  chef  de  bataillon,  commandant  le  génie  de  la 
69s  division  de  réserve  :  grièvement  blessé.  Très  belle 
attitude  au  feu  depuis  le  début  des  opérations. 

Desthieux,  lieutenant-colonel  commandant  le  3o2e  pég. 
d'infanterie  :  par  son  attitude  énergique  et  calme  a 
contribué  à  maintenir  sous  le  feu  le  plus  violent  des 
lignes  de  tirailleurs  prises  d'enfdade.  N'a  quitté  son 
poste,  de  commandement  que  sur  l'ordre  de  son  général 
de  brigade.  A  été  blessé  de  trois  balles. 

Julie  (Auguste),  chef  d'escadron  au  55^  rég.  d'artillerie  : 
est  resté  six  jours  sur  la  même  position,  sous  le  feu  de 
grosse  artillerie,  sans  relever  ni  quitter  ses  batteries, 
guettant  lui-même  l'ennemi  et  lui  infligeant  des  pertes 
sensibles.  Bien  que  blessé  d'un  éclat  d'obus,  a  refusé 
de  quitter  son  commandement. 

(Pour  prendre  rang  du   11  octobre  191 '4.) 
de  Cadoudal,  général  de  brigade,  commandant  la  i3e  di- 


59 

vision  d'infanterie  :  pour  sa  belle  attitude  au  feu  et  les 
brillantes  qualités  de  commandement  qu'il  a  déployées 
pendant  la  période  du  i^""  au  6  octobre. 

Passaga,  colonel  commandant  la  38^  brigade  d'infanterie  : 
pour  sa  belle  attitude  au  feu  et  les  brillantes  qualités 
de  commandement  qu'il  a  déployées  pendant  la  période 
du  i^r  au  6  octobre. 

Lapasset,  médecin  principal  de  i^e  classe  :  a  fait  preuve 
d'un  véritable  héroïsme  en  refusant  d'abandonner  un 
emplacement  rendu  intenable  par  le  feu  de  l'artillerie 
lourde,  avant  d'avoir  donné  ses  soins  à  des  blessés. 
Blessé  grièvement. 

Taillade  (F.-P.-J.),  capitaine  au  f\'^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  a  assisté  à  toutes  les  affaires  de  la  cam- 
pagne. S'est  distingué  particulièrement  dans  un  combat 
où  sa  compagnie  s'est  emparée  à  la  baïonnette  de  la 
lisière  d'un  bois  occupé  par  l'ennemi.  A  reçu  au  cours 
de  cette  attaque  trois  balles  dont  une  lui  a  broyé  le 
bras  gauche. 

Aubert,  chef  de  bataillon  au  2o8«^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  au  feu  en  diverses  circonstances,  a  été  griève- 
ment blessé. 

Petitot,  capitaine  au  21^  bataillon  de  chasseurs  :  a  montré 
une  grande  bravoure.  Blessé  au  visage  d'un  éclat 
d'obus,  est  resté  au  combat  au  milieu  de  ses  hommes. 
De  nouveau  blessé  aux  deux  mains,  a  conservé  son 
commandement  sous  le  feu  de  l'ennemi  jusqu'au  soir. 

de  Gouvello,  chef  de  bataillon  au  298^  rég.  d'infanterie  : 
très  grand  mérite;  a  demandé  constamment  à  faire 
campagne.  Blessé  grièvement,  a  continué  à  commander 
son  bataillon  jusqu'à  complet  épuisement  de  ses  forces. 

(Pour  prendre  rang  du  12  octobre  iqiAO 

M.  Paulinier,  colonel  d'infanterie,  chef  d'état-major  du 
loe  corps  d'armée  :  cité  à  l'ordre  des  armées  dès  le 
début  de  la  campagne,  chef  d'état-major  absolument 
hors  ligne.  A  toutes  les  qualités  d'un  chef  de  premier 
ordre. 

(Pour  prendre  rang  du  i3  octobre  1914-) 

Guionie  (Ambroise),  chef  de  bataillon  au  43^  rég.  d'infan- 
terie coloniale  :  a  montré  pendant  tout  le  cours  de  la 


6o  PAGES    d'histoire 

campagne  la  plus  grande  énergie  et  a  été  un  exemple 
constant  de  bravoure  et  de  calme.  Blessé  grièvement 
d'un  éclat  d'obus,  qui  a  entraîné  Tamputation  immé- 
diate du  pied. 

Lagriffoul  (I.-C.-E.),  chef  de  bataillon  au  267^  rég.  d'in- 
fanterie :  pendant  un  bombardement,  a  fait  preuve  du 
plus  grand  sang-froid  en  maintenant  ses  compagnies 
sous  un  feu  des  plus  violents  d'artillerie  lourde.  Griève- 
ment blessé  à  son  poste  de  commandement. 

Terris  (P.-M.-M.-L.),  colonel  commandant  la  148^  brigade 
d'infanterie  :  a  fait  preuve  d'une  bravoure  exemplaire 
dans  les  combats.  Est  un  modèle  de  vigueur  et  d'en- 
train depuis  le  début  de  la  campagne. 

Brault,  colonel,  commandant  le  169e  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  d'une  très  haute  valeur  militaire  ;  a  été  très 
grièvement  blessé. 

Lansé  (L.-F.-J.-A.),  lieutenant-colonel,  commandant  le 
23oe  rég.  territorial  d'infanterie  :  a  reçu  plusieurs 
blessures  graves  à  la  tête  et  sur  le  corps  en  conduisant 
ses  dernières  compagnies  au  feu. 

Aube  (E.-C.-O.),  capitaine  au  287^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  au  combat,  après  avoir  entraîné  et 
conduit  sa  compagnie  au  feu  en  déployant  la  plus 
grande  énergie. 

Pour  chevalier. 
(Pour  prendre  rang  du  3  septembre  iQi/l-) 

M.  Bouchut,  sous-lieutenant  au  3^  bataillon  de  chasseurs  : 
s'est  fait  remarquer  par  son  sang-froid  et  son  courage; 
a  entraîné  sa  section  sous  un  feu  très  violent  de  mitrail- 
leuses et,  très  grièvement  blessé,  surmonta  la  souffrance 
pour  ne  pas  atlbler  ses  chasseurs. 

(Pour  prendre  rançj  du  i^  septembre  l'ji'j.) 

M.  Avelot  (R.-A.),  capitaine  au  261^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  au  ventre,  a  continué  à  donner  des 
ordres  jusqu'au  moment  oîi  ses  forces  l'ont  trahi.  Avait 
précédemment  et  à  plusieurs  reprises  fait  preuve  d'un 
grand  calme  et  d'un  grand  ascendant  sur  sa  troupe. 


A  l'ordre  du  jour  6i 

(Pour  prendre  rang  du  9  octobre  igiAO 
MM. 
Valude,    sous-lieutenant   au   95e  rég.    d'infanterie  :  bril- 
lante conduite  au  combat.  A  été  grièvement  blessé. 
Gluck,   capitaine  au  48^  rég.   d'artillerie  :  blessé  grave- 
ment au  combat  du  26  août,  au  cours  duquel  il  a  très 
bien   dirigé  le  feu  de  sa  batterie  installée   dans   des 
conditions  très  périlleuses. 

(Pour  prendre  rang  du  10  octobre  1914O 

Bertelé,  médecin-major  de  i^e  classe  au  107^  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  d'un  éclat  d'obus  au  moment  où  il 
allait  relever  un  capitaine  blessé.  A  repris  son  service 
bien  que  sa  blessure  ne  fut  pas  complètement  guérie. 

Auzay  de  La  Dure,  lieutenant  de  réserve  au  107e  rég. 
d'infanterie  :  a  reçu  une  balle  dans  les  reins  en 
entraînant  sa  section  au  feu;  état  très  grave. 

Durousseau  de  Frumini,  capitaine  au  107e  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  au  combat  d'un  éclat  d'obus  à  la  cuisse 
en  se  portant  en  avant  pour  entraîner  sa  compagnie. 

Benier,  capitaine  au  107e  réff.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé  d'un  coup  de  feu  qui  lui  a  fracturé  la  cuisse  en 
deux  endroits,  a  continué  à  pousser  sa  compagnie  en 
avant. 

Ravoux,  lieutenant  de  réserve  au  107e  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  au  combat. 

Hcrier,  sous-lieutenant  au  loS^  réa.  d'infanterie  :  bles- 
sure très  grave.  A  très  bien  dirige  sa  section  au  feu  et 
a  eu  la  force  et  le  courage  de  commander  :  «  En 
avant  !  »  après  avoir  reçu  sa  blessure. 

de  Salleneuve,  capitaine  au  108^  rég.  d'infanterie  :  a 
brillamment  commandé  sa  compagnie  et  a  été  griève- 
ment blessé  en  la  conduisant  au  combat. 

Maury,  lieutenant  au  126^  rég.  d'infanterie  :  blessure  très 
sérieuse  consécutive  à  une  conduite  très  brillante  avec 
sa  section. 

Pillot,  lieutenant  de  réserve  au  126^  rég.  d'infanterie  : 
officier  d'une  grande  énergie,  qui  a  conduit  sa  section 
au  combat  avec  un  mordant  remarquable.  Blessé 
grièvement. 


()2  l'AGES    D  fllSTOlRE 

MM. 

Tajasque  (A .-IL),  capitaine  au  205^  rég.  d'infaiilerie  : 
très  bel  exemple  d'énergie,  de  sang-froid  et  de  bravoure 
militaire. 

Manceaux,  lieutenant  de  réserve  au  329^  rég.  d'infan- 
terie :  dans  un  combat,  resté  le  dernier  avec  sa  section 
sur  le  dernier  repli,  a  été  acclamé  par  ses  hommes. 
Blessé  deux  fois  au  bras,  est  resté  à  son  poste.  Ce 
n'est  que  blessé  pour  la  troisième  fois  (gravement  à  la 
tète)  qu'il  a  dû  quitter  le  commandement  de  sa 
section. 

Bois,  sergent  au  224^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve,  en 
maintes  circonstances,  de  dévouement,  de  sang-froid 
et  de  courage.  Blessé  grièvement  par  un  éclat  d'obus  à 
la  jambe. 

Canonne,  capitaine  d'infanterie  à  l'état-major  de  la 
42e  division  d'infanterie  :  a  fait  preuve  de  beaucoup  de 
bravoure,  de  dévouement,  d'intelligence  et  d'expérience. 
A  été  grièvement  blessé. 

Gannc  de  Beaucoudray,  lieutenant  au  i4o*^  rég.  d'infan- 
terie :  a  rallié  après  quatorze  jours,  ramenant  avec  lui 
.^5o  hommes  ([u'il  a  su  conserver  au  milieu  des  lignes 
ennemies. 

Le  Bihan,  lieutenant  au  iGO^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
très  grièvement  de  deux  balles,  a  montré  le  plus  grand 
courage  sous  un  feu  violent. 

Fouquel,  capitaine  au  07^  rég.  d'infanterie  :  a,  dans 
toutes  les  circonstances,  brillamment  entraîné  sa  com- 
pagnie, en  particulier  dans  l'attaque  d'une  position. 
Blessé  trois  fois,  ne  s'est  laissé  évacuer  que  sur  un 
ordre  formel. 

Desquilbet,  capitaine  au  iSi^  rég.  d'infanterie  :  a  donné 
les  plus  grandes  preuves  de  calme  au  feu  et  d'un 
esprit  de  "décision  remarquable.  Blessé  grièvement  au 
combat  du  24  août. 

Lavaud,  lieutenant  au  106e  rég.  d'infanterie  :  au  combat 
du  26  août,  a  su  maintenir  la  section  de  mitrailleuses 
qu'il  commandait  sur  un  emplacement  des  plus  péril- 
leux. Blessé,  est  resté  à  son  poste  de  combat.  Griève- 
ment blessé,  le  24  août. 

Launay,  lieutenant  de  réserve  au  g*^  rég.  du  génie  :  au 


A  l'ordre  du  jour  63 

cours  cruii  combat,  blessé  à  9  heures  du  matia  d'un 
éclat  d'obus  qui  lui  avait  traverse  le  bras  ;  après  un 
pansement  sommaire,  est  resté  toute  la  journée  à  la 
tête  de  sa  section;  ne  l'a  quittée  que  la  poitrine  tra- 
versée par  une  balle,  vers  i3  heures. 

Fourcade,  capitaine  au  46^  rég.  d'artillerie  :  très  belle 
tenue  au  feu.  Blessé  grièvement. 

Heym  (François-Xavier),  capitaine  au  166^  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé  à  la  défense  d'un  fort  à 
laquelle  il  a  concouru  d'une  façon  particulièrement 
active  et  utile. 

Le  Camus  (A.-R.-C),  capitaine  au  82e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  deux  fois  au  combat,  le  6  septembre,  a  conservé 
le  commandement  de  sa  compagnie  et  n'a  pas  consenti 
à  être  évacué.  A  été  de  nouveau  blessé  gravement  cette 
fois  au  combat,  le  16  septembre. 

Bernay  (E.-A.),  lieuîenant  au  82e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  au  combat,  le  6  septembre,  a  continué 
à  commander  sa  compagnie  sous  le  feu  le  plus  violent. 
Blessé  gravement  une  deuxième  fois  dans  un  nouveau 
combat,  a  refusé  de  se  laisser  emmener  par  ses 
hommes. 

Bouchot  (F.-C),  sous-lieutenant  au  8?.^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  au  combat,  le  6  septembre,  a  conti- 
nué à  commander  sa  compagnie.  Ne  s'est  retiré  de  la 
ligne  de  feu  que  lorsqu'il  a  été  à  bout  de  forces. 

(Pour  prendre  rang  du  11  octobre  1914.) 

IMlinard,  heutenant  au  4^  rég.  de  zouaves  :  conduite 
exceptionnellement  brillante  au  feu.  Blessure  extrême- 
ment grave,  à  la  suite  de  laquelle  cet  officier  avait  été 
laissé  pour  mort  sur  le  champ  de  bataille. 

Pouzergue,  capitaine  au  4^  rég.  de  zouaves  :  blessé  le 
4  septembre,  a  conservé  le  commandement  de  sa  com- 
pagnie; a  montré  de  nouveau,  le  17  septembre,  les  plus 
belles  qualités  de  calme  et  de  sang-froid. 

Desmazières(L.-E.-M.),  capitaine  au  4^  rég.  de  zouaves  : 
chargé  avec  sa  compagnie  de  tenir  la  lisière  d'un  bois, 
en  face  d'un  village  occupé  par  l'ennemi,  a  rempli 
cette  mission  avec  intelligence  et  un  très  grand  cou- 
rage, malgré  le  feu  combiné  des  mortiers  et  de  l'in- 


64  PAGES    D*HISTOIRÉ 

fanterie  allemande.  A  perdu  les  deux  officiers  de  sa 
compagnie  ;  a  de  plus  laissé  la  moitié  de  son  effectif 
sur  le  terrain,  mais  a  rempli  sa  mission.  A  reçu  deux 
blessures  graves. 

Canet  (P.-E.),  capitaine  au  87^  rég.  d'infanterie  :  griève- 
ment blessé,  a  refusé  de  se  laisser  soigner  pour  ne  pas 
distraire  les  hommes  de  la  ligne  de  feu.  A  exigé  qu'on 
ne  s'occupât  pas  de  lui,  mais  du  combat.  Laissé  pour 
mort  par  les  Allemands,  réussit  à  rallier  en  tuant  une 
sentinelle  de  son  revolver. 

Texier  (M.-C),  capitaine  au  i23«  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  par  sa  belle  conduite  dans  un  combat 
où  il  a  pris  le  commandement  de  son  bataillon. 

Missaut  (M.-J.-E.),  capitaine  au  i23e  rég.  d'infanterie  : 
ayant  reçu  l'ordre  de  tenir  coûte  que  coûte  dans  une 
tranchée,  s'est  strictement  conformé  à  cet  ordre,  main- 
tenant sa  compagnie  sous  une  grêle  de  projectiles 
pendant  trois  jours  entiers.  Blessé  grièvement,  n'a 
accepté  de  se  faire  panser  que  lorsque  la  situation  fut 
devenue  moins  précaire  et  qu'après  avoir  donné  au 
seul  officier  indemne  de  la  compagnie  toutes  les 
instructions  nécessaires  pour  emmener  la  compagnie 
avec  le  minimum  de  perles. 

Gorostarzu  (F.-C),  capitaine  au  i23e  rég.  d'infanterie  :  a 
donné  le  plus  bel  exemple  de  calme  sous  le  feu,  en 
recherchant  lui-même,  au  contact  avec  les  patrouilles 
ennemies,  une  liaison  difficile  à  établir. 

Maigret  (Henri),  sous-lieutenant  de  réserve  au  i44^  rég. 
d'infanterie  :  dans  un  combat,  est  resté  sous  un  feu 
intense  d'artillerie  et  n'a  quitté  la  position  que  sur 
l'ordre  de  son  capitaine,  ramenant  ses  hommes  dans 
un  ordre  parfait,  malgré  une  pluie  d'obus.  Grièvement 
blessé. 

Biagne  (J.-J.-P.),  capitaine  au  12^  rég.  d'infanterie  : 
atteint  de  trois  blessures,  est  allé  se  faire  sommaire- 
ment panser  et  est  revenu  prendre  le  commandement 
de  la  compagnie  en  refusant  énergiquement  d'être 
évacué.  A  reçu  une  quatrième  blessure. 

•Manein,  adjudant-chef  au  128^  rég.  d'infanterie  :  très 
belle  conduite  au  feu.  A  été  grièvement  blessé. 

Leseble  (R.-L.-G.),  capitaine  d'infanterie  breveté  à  Tétat- 


65 

major  de  la  38^  division  d'infanterie  :  a  fait  preuve  du 
plus  grand  courage  et  du  plus  grand  mépris  du  danger 
dans  les  situations  les  plus  délicates  et  les  plus  péril- 
leuses. Blessé  grièvement. 

Simon,  lieutenant  de  réserve  d'infanterie  à  Tétat-major 
de  la  102e  brigade  d'infanterie  :  belle  conduite  au  feu 
en  diverses  circonstances.  A  été  grièvement  blessé. 

Lapointe,  capitaine  au  21e  bataillon  de  chasseurs  :  a 
déployé  dans  plusieurs  combats  les  qualités  les  plus 
rares  de  sang-froid  et  de  bravoure.  A  été  sérieusement 
blessé. 

de  Violet,  capitaine  au  i«f  bataillon  de  chasseurs  :  doué 
d'un  courage  superbe,  d'une  énergie  peu  commune  ; 
frappé  de  quatre  blessures,  n'a  quitté  son  poste  qu'après 
avoir  établi  sa  compagnie  en  bonne  situation  et  passé 
régulièrement  son  commandement  et  rendu  compte. 

Gerboin,  capitaine  au  20^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
une  première  fois,  a  repris  presque  immédiatement  le 
commandement  de  sa  compagnie.  A  reçu  plusieurs 
autres  blessures. 

Caruel,  capitaine  au  62e  rég.  d'artillerie  :  conduisant  son 
tir  avec  une  grande  précision  sous  un  feu  violent,  fut 
légèrement  blessé  à  la  tête  et  au  cou;  continua  néan- 
moins à  commander  sa  batterie  jusqu'au  moment  où  il 
reçut  l'ordre  d'évacuer  la  position. 

Arnaud,  lieutenant  au  4^  rég.  de  chasseurs  :  blessé 
grièvement  d'une  balle  au  ventre  au  cours  d'une 
reconnaissance,  ne  consentit  à  se  laisser  soigner 
qu'après  s'être  assuré  que  les  renseignements  recueillis 
parviendraient  à  destination. 

Lacombe  de  La  Tour,  lieutenant  au  4^  rég.  de  chasseurs  : 
brillante  conduite  dans  une  reconnaissance  au  cours  de 
laquelle  il  a  été  grièvement  blessé. 

Cayrac  (Jean),  sous-lieutenant  au  64^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  une  première  fois  aux  reins  et  pouvant  à  peine 
marcher,  a  assuré  le  commandement  de  sa  compagnie  ; 
blessé  une  deuxième  fois  au  bras  assez  grièvement,  a 
continué  à  conduire  sa  compagnie  au  feu  avec  la  même 
bravoure. 

Batigne(J.-R.),  chef  de  bataillon  au  64^  rég.  d'infanterie  : 
a  assumé,  comme  chef  de  bataillon,  avec  autorité,  le 

17.   ORDRE  DU   JOUR  5 


66 

commandement  du  régiment  qu'il  a  tenu,  sous  le  feu, 
dans  les  tranchées,  du  29  septembre  au  3  octobre.  Est 
constamment  resté  sur  la  première  ligne  pour  encou- 
rager ses  hommes  ;  n'a  cessé  de  faire  preuve  de  sang- 
froid  et  de  bravoure  depuis  le  commencement  de  la 
campagne. 

Leuiilier  (C.-A.-P.-E.),  capitaine  au  4^^  rég.  d'artillerie  : 
a  commandé  avec  sang-froid  le  tir  de  sa  batterie  sous 
un  feu  violent  d'une  batterie  allemande  de  io5,  jusqu'au 
moment  où  il  fut  blessé  grièvement  par  l'explosion  du 
caisson  observatoire. 

V'ergnette,  sous-lieutenant  au  ig^  rég.  de  dragons;  au 
cours  d'une  reconnaissance  des  plus  périlleuses  qu'il  a 
exécutée  avec  beaucoup  de  sang-froid  et  d'énergie,  a 
reçu  deux  blessures  dont  Puue  grave. 

(Pour  prendre  rang  du  12  octobre  1914-) 

Berntzvviller(G.-P.-H.),  capitaine  au  43«  rég.  d'artillerie: 
blessé,  a  continué  son  service.  S'est  distingué  dans 
l'exercice  de  son  commandement  par  ses  qualités  de 
bravoure  et  de  calme  au  feu. 

Thorel  (M.-C.-J.),  capitaine  au  74®  rég.  d'infanterie  :  a 
eu  une  conduite  très  énergique  en  commandant  sa 
compagnie  au  combat;  a  été  grièvement  blessé  d'un 
éclat  d  obus. 

(Pour  prendre  rang  du  i3  octobre  1914-) 

Vidal,  lieutenant  au  17^  bataillon  de  chasseurs  :  a  été 
grièvement  blessé  en  enlevant  sa  compagnie  à  l'assaut 
de  la  ligne  ennemie,  le  10  septembre  1914- 

Grardel  (P.-J.),  chef  de  bataillon  d'infanterie  breveté  à 
l'état-major  du  i4^  corps  d'armée  :  très  brilhmte 
conduite  dans  un  combat  oij,  comme  commandant 
d'armes  de  la  ville,  il  a  organisé  et  dirigé  la  défense 
avec  une  grande  énergie,  jusqu'au  moment  où  il  a  reçu 
deux  blessures  dont  une  assez  grave.  A  peine  remis,  a 
repris  son  service  à  l'état-major  du  corps  d'armée. 

de  Pighetti  (J.-E.-M.-R.),  chef  de  bataillon  au  5oe  ba- 
taillon de  chasseurs  :  blessé  deux  fois.  Bien  qu'incom- 
plètement guéri,  a  tenu  à  venir  prendre  le  commande- 
ment du  2e  bataillon  de  chasseurs  auquel  il  avait  été 


A  l'ordre  du  jour  67 

affeclé  et  qu'il  a  conduit  au  feu  avec  un  remarquable 
sang-froid. 

Touchon(B.-A.),  capitaine  au  5oe  bataillon  de  chasseurs  : 
a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  militaires  à  diffé- 
rents combats  où  il  s*est  emparé  de  25o  prisonniers  et 
du  convoi  d'une  division  ennemie. 

Remy  (P. -A .-A.),  lieutenant  au  i5e  bataillon  de  chas- 
seurs :  est  entré  le  premier  en  tête  de  sa  section  dans 
les  rues  d'une  ville  encore  occupée  par  l'ennemi  qu'il  a 
dispersé  par  la  vigueur  de  sa  poursuite.  Blessé  griève- 
ment, le  2  septembre,  à  l'attaque  d'un  bois. 

Vidal  (J.-M.-L.-A.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  286^  ré^. 
d'infanterie  :  a  montré  un  courage  héroïque  en  conti- 
nuant, bien  que  blessé  successivement  et  grièvement 
de  trois  balles,  de  commander  sa  section  à  l^attaque  de 
la  position  ennemie,  pendant  trois  heures. 

Delorme,  adjudant-chef  au  286e  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  le  plus  grand  courage  en  menant  sa  section  à 
l'attaque,  bien  que  très  grièvement  blessé. 

Petit  (A.-P.-E.),  capitaine  au  206e  rég.  d'infanterie  :  sa 
compagnie  étant  fortement  engagée,  est  resté  jusqu'au 
dernier  moment  sur  la  position  et  a  pu  ramener,  en  les 
faisant  porter  par  ses  camarades,  dix-sept  blessés  de 
sa  compagnie. 

Mulot  (L.-P.-B.),  lieutenant  de  réserve  au  212^  rég.  d'in- 
fanterie :  s'est  élancé  sur  un  pont  battu  par  les  balles 
pour  rejoindre  son  capitaine  passé  sur  la  rive  occupée 
par  l'ennemi  et  y  a  entraîné  toute  la  compagnie.  Blessé 
au  genou,  est  revenu  au  feu,  après  pansement  som- 
maire ;  a  été  blessé  le  lendemain  à  la  tête. 

Vignes  (J.-J.-L.),  capitaine  au  145^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  au  combat,  n'a  quitté  le  commande- 
ment qu'à  l'extrême  limite  de  ses  forces. 

Tissané  (Albert),  capitaine  au  8oe  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  en  faisant  une  reconnaissance  du 
terrain,  en  vue  d'une  attaque  que  devait  prononcer  sa 
compagnie. 

Emmery  (Maurice),  capitaine  au  142^  rég.  d'infanterie  : 
s'expose  froidement  à  tout  danger  dès  qu'il  s'agit  de 
montrer  l'exemple.  Contusionné  deux  fois  par  des 
éclats  d'obus.  Blessé  gravement  à  la  tête. 


68  PAGES  d'histoire 

MM. 

Perchenet  (L.-A.),  chef  de  bataillon  au  8ic  rég.  d'infan- 
terie :  a  fait  preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  de 
qualités  exceptionnelles  et  de  la  plus  brillante  bravoure. 

Foessel  (G.-P.),  capitaine  au  860^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  de  quatre  balles,  n'a  abandonné  son  commande- 
ment qu'après  la  troisième  blessure. 

Lardet  (G. -H.),  capitaine  au  36oe  rég.  d'infanterie  : 
blessé  d'une  balle  à  la  poitrine,  a  néanmoins  conservé 
le  commandement  de  sa  compagnie. 

Bazoche  (O.-E.-H.-C),  capitaine  au  287^  rég.  d'infan- 
terie :  s'est  particulièrement  distingué  en  entrant  dans 
un  village  et  en  y  tenant  sous  le  feu.  A  brillamment 
conduit  sa  troupe  au  feu  les  jours  suivants. 

Louis  (N.-M.),  capitaine  au  226^  rég.  d'infanterie  :  au 
cours  d'un  combat  a  déployé  une  énergie  farouche,  un 
sang-froid  superbe,  une  activité  extraordinaire. 

Genêt  (E.-M.),  chef  de  bataillon,  commandant  le  l\2^  ba- 
taillon de  chasseurs  :  officier  énergique  qui,  par  son 
opiniâtreté  sous  le  feu  et  sa  vigueur,  a  inscrit  une  belle 
page  à  l'historique  de  son  bataillon. 

l'etetin  (H.-G.),  chef  d'escadron  au  6o«^  rég.  d'artillerie  : 
officier  de  haute  valeur.  A  pris  part  aux  affaires  des  20 
et  26  août.  En  particulier  le  26  août  a  obtenu  avec  ses 
batteries  des  résultats  décisifs. 

Bouyer  (L.-L.),  capitaine  au  iSge  rég.  d'infanterie  :  a 
conduit  sa  compagnie  avec  une  énergie  et  un  courage 
remarquables  au  combat  où  il  a  été  grièvement  blessé. 

Barthe  (P.-L.),  capitaine  au  log^  rég.  d'infanterie  :  le 
ler  septembre,  a  traversé,  dans  la  matinée,  la  ligne 
ennemie,  pour  aller  porter  un  ordre.  L'après-midi  a  été 
blessé  en  essayant  de  lancer  une  seconde  fois  à  la 
baïonnette  les  éléments  du  régiment  repoussés  par  une 
violente  contre-attaque  ennemie. 

MÉDAILLE   MILITAIRE 

(Pour  prendre  rang  du  3i  août  1914-) 

M.  Bodet,  adjudant  au  20e  bataillon  de  chasseurs.  Très 
belle  conduite  au  feu.  Blessé  grièvement. 


6o 

(Pour  prendre  rang  du  22  septembre  1914.) 
MM. 

Hcry  (Gaston),  2^  canonnier  réserviste  au  3e  rég.  d'artil- 
lerie à  pied  :  très  belle  attitude  au  feu.  A  été  très  griè- 
vement blessé  à  la  défense  d'un  fort. 

Jacquet  (Paul-Clément),  soldat  de  i^e  classe  au  i/^S^  rég. 
d'infanterie  :  étant  en  arrière  de  la  ligne  de  feu  et  à 
Tabri,  est  venu  de  lui-même  prendre  la  place  du  tireur 
tué  de  sa  section  mitrailleuse;  a  été  lui-même  griève- 
ment blessé  un  instant  après. 

(Pour  prendre  rang  du  26  septembre  1914-) 

M.  Rose,  maréchal  des  logis  au  8^  rég.  de  dragons  : 
engagé  dès  5  heures  du  matin  avec  son  escadron  pen- 
dant toute  la  journée  du  2G  septembre  à  Tattaque  d'un 
village,  s'est  trouvé  à  plusieurs  reprises  sous  un  feu 
violent  d'nrtillerie  et  de  inousqueterie  ;  a  donné  un  très 
bel  exemple  de  sang-froid  et  de  courage  sur  la  ligne 
de  feu.  Très  grièvement  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  27  septembre  iQi^-) 
MM. 

Gauthier,  maréchal  des  logis  au  8«  rég.  de  dragons  : 
envoyé  en  reconnaissance,  recevant  une  fusillade 
nourrie  et  se  trouvant  au  milieu  des  éclatements 
d'obus  des  deux  artilleries,  a  réussi  à  recueillir  les 
renseignements  les  plus  précis  qui  lui  étaient  demandés 
sur  les  emplacements  d'artillerie  et  les  forces  d'infan- 
terie ennemie. 

(iauché,  caporal  au  groupe  cycliste  de  la  2^  division  de 
cavalerie  :  s'est  offert  à  plusieurs  reprises  pour  aller 
chercher  des  blessés  sous  le  feu  et  les  a  ramenés. 
Blessé  le  20  août  par  une  balle,  a  continué  son  service. 

(Pour  prendre  rang  du  28  septembre  iQiA-) 

Merlou,  adjudant  au  12e  rég.  de  dragons  :  a  fait  preuve, 
depuis  le  commencement  de  la  compagne,  notamment 
pendant  les  quatre  journées  de  bombardement  d'un 
village,  du  plus  grand  sang-froid  et  du  plus  grand  cou- 
rage. 

Richard,  maréchal   des  logis  au  12^  rég.  de  dragons  :  a 


70 

fait  preuve  à  plusieurs  reprises,  depuis  le  début  de  la 
campagne,  du  plus  grand  sang-froid  et  du  plus  grand 
courage  ;  a  dégagé  sous  un  feu  violent  un  cavalier  dont 
le  cheval  était  à  demi  engagé  sous  un  ponceau;  est 
revenu  chercher  dans  un  village  occupé  par  l'ennemi 
un  cavalier  blessé.  A,  au  cours  d'un  bombardement 
d'un  village  et  d^ns  une  situation  des  plus  périlleuses^ 
maintenu  son  peloton  dont  l'officier  était  malade. 

Vigne,  cavalier  au  4^  rég.  de  dragons,  a  montré  le  plus 
grand  courage  dans  la  défense  du  débouché  d'un  vil- 
lage durant  laquelle  il  a  été  grièvement  blessé. 

Mathy,  maréchal  des  logis  à  l'artillerie  de  la  2^  division 
de  cavalerie  :  s'est  montré  chef  de  pièce  très  remar- 
quable depuis  le  début  de  la  campagne  et  a  fait  preuve 
de  beaucoup  de  sang-froid  en  emmenant  son  matériel 
à  bras  sous  un  feu  violent  et  parfaitement  réglé,  qui 
avait  complètement  affolé  les  attelages  de  ses  avant- 
trains. 

(Pour  prendre  rang  du  3  octobre  I9i4-) 

M.  Ossude  (Paul -Marie-Joseph),  caporal  réserviste  au 
ioi<2  rég.  d'infanterie  :  a,  dans  les  journées  des  8  et 
i8  septembre,  fait  preuve  d'un  magnifique  courage  et 
d'intelligente  initiative  en  conduisant  des  patrouilles 
d'exploration  et  assurant  le  service  de  liaison  de  son 
bataillon. 

(Pour  prendre  rang  du  l\  octx)bre  1914O 

M.  Moine,  maréchal  des  logis  au  6^  rég.  d'artillerie  : 
très  belle  conduite  au  feu.  Est  resté  longtemps  seul 
exposé  au  feu  violent  de  l'artillerie  ennemie  pour 
dégager  les  hommes  de  sa  pièce  et  son  lieutenant,  qui 
étaient  enfouis  dans  une  tranchée  bouleversée  par  un 
obus,  et  sur  le  point  d'être  étouffés. 

(Pour  prendre  rang  du  5  octobre  igi^-) 
MM. 
Petit,  sergent  au  346^  rég.  d'infanterie  :  blessé  par  trois 
balles,  a  continué  à  commander  sa  demi-section  et  ne 
s'est  fait  panser  qu'après  la  fin  du  combat. 
Pauvin,  caporal  brancardier  au  356^  rég.   d'infanterie  : 
belle  conduite  depuis  le  début  de  la  campagne. 


A  l'ordre  du  jour  71 

MM. 

Petitdant,  soldat  de  2^  classe  au  ,169e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  au  début  de  l'action  d'une  balle  à  la  main,  a 
continué  le  feu;  atteint  ensuite  à  la  cuisse,  est  resté  à 
son  poste  de  combat  ;  ne  s'est  retiré  qu'après  une  troi- 
sième blessure  dans  le  côté. 

Bousquet  (Émile-Charles),  caporal  au  gOe  rég.  d'infan- 
terie :  le  4  octobre  1914»  a  pris  une  part  active  à  l'en- 
lèvement de  vive  force  d'une  tranchée  allemande,  au 
cours  duquel  on  a  fait  six  prisonniers  et  tué  onze 
hommes. 

Gille  (Julien-Jean),  caporal  au  96^  rég.  d'infanterie  :  le 
4  octobre  1914?  étant  chef  de  demi-section,  a  entraîné 
sa  troupe  à  l'assaut  d'une  tranchée  ennemie  qu'il  a 
enlevée  à  la  baïonnette.  A  fait  au  cours  de  l'action  trois 
prisonniers,  tué  ou  blessé  deux  hommes  et  mis  en  fuite 
le  reste. 

(Four  prendre  rang  du  7  octobre  igi^-) 

Maillard,  soldat  de  2e  classe  au  27e  rég.  d'infanterie  : 
tombé  dès  le  matin  d'un  combat,  la  cuisse  traversée 
par  une  balle,  a  donné  le  plus  bel  exemple  de  dévoue- 
ment et  d'abnégation  en  ramenant,  le  soir,  dans  nos 
lignes,  un  de  ses  camarades  grièvement  blessé,  qu'il 
était  obligé  de  porter,  alors  que  lui-même  ne  pouvait 
plus  se  traîner. 

l-'ondet,  maréchal  des  logis  de  cavalerie,  affecté  au 
85e  rég.  d'infanterie  :  chargé  d'assurer  la  liaison  avec 
un  fort  assiégé  par  l'ennemi,  s'est  acquitté  (accom- 
pagné d'un  cavalier)  de  cette  mission  avec  un  courage 
et  une  bravoure  qui  ont  fait  l'admiration  de  tous. 

(Pour  prendre  rang  du  8  octobre  loi/j-) 

Descours-Desaères,  sergent  au  3 19e  rég.  d'infanterie  : 
engagé  à  62  ans,  pour  la  durée  de  la  guerre,  a,  le 
28  septembre,  dirigé  avec  un  admirable  sang-froid  une 
équipe  de  brancardiers  chargés  d'aller  relever  des 
blessés  à  100  mètres  des  lignes  ennemies;  le  3o  sep- 
tembre, dans  un  nouvel  engagement,  où  il  a  reçu  trois 
blessures,  s'est  efforcé  d'organiser  la  relève  des  l3lessés. 

Rolvin  (Emile),  adjudant  au  iio^  rég.  d'infanterie  :  en- 
gagé volontaire  à  48  ans,  n'a  cessé  de  donner  l'exemple 


72 

de  l'ardeur  et  de  l'énergie;  le  i^^  octobre,  au  risque 
d'être  brûlé  vif  et  sous  un  feu  violent  d'artillerie,  a 
assuré  le  sauvetage  d'un  blessé  et  des  armes  et  muni- 
tions de  sa  section. 

(Pour  prendre  rang  du  lo  octobre  1914.) 
MM. 

Morcel  (Louis),  maréchal  des  logis  chef  au  7^  rég.  d'ar- 
tillerie :  blessé  le  8  septembre  par  un  éclat  d'obus,  a 
maintenu  le  calme  parmi  les  conducteurs  des  avant- 
trains,  au  milieu  desquels  était  tombé  l'obus,  et  ne  s'est 
fait  soigner  qu'après  avoir  exécuté  les  ordres  qu'il 
avait  reçus. 

I^arnic  (Gaston),  sergent-major  au  27 1^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé,  le  26  septembre,  dans  les  tranchées, 
n'a  pas  voulu  se  faire  transporter,  maintenant  sa  sec- 
lion  en  ordre,  sous  le  feu. 

Bianchini  (François),  préposé  des  douanes. 

Maurice  (Jean- François- Charles),  sous-brigadier  des 
douanes. 

Thenus  (François-Emile),  garde  forestier  : 

Ont  accompli  plusieurs  missions  périlleuses 
avec  beaucoup  de  dévouement  et  d'intelligence 
et  ont  rendu  ainsi  de  signalés  services  à  Tannée. 

Couland,  caporal  au  107e  rég.  d'infanterie  :  blessé  griè- 
vement au  combat,  bras  et  jambes  brisés,  a  encore  eu 
la  force,  tandis  que  les  brancardiers  le  transportaient, 
d'adresser  des  paroles  d'encouragement  à  tous  ses 
camarades. 

Ducharlet,  soldat  de  2^  classe  au  107^  rég.  d'infanterie  : 
bien  qu'ayant  le  bras  fracturé,  a  participé  au  mouve- 
ment en  avant  pendant  la  charge,  en  entraînant  ses 
camarades  jusqu'à  ce  qu'il  ait  perdu  connaissance. 

Barrière,  sergent-major  au  108^  rég.  d'infanterie  :  griève- 
ment blessé  après  avoir  pris  le  commandement  de  sa 
compagnie  dont  le  capitaine  et  le  lieutenant  venaient 
d'être  tués. 

Rebellac,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  blessé  par 
deux  éclats  d'obus,  a  continué  à  assurer  son  service. 


A  l'ordre  du  jour  73 

MM. 
Barthe,   sergent-major  au    126e  rég.  d'infanterie  :  dans 
une  attaque  de  nuit,  a  été  blessé  grièvement  au  bras. 
A  continué  à  entraîner  ses  hommes  jusqu'à  épuisement. 

Louette,  caporal  au  126e  réq.  d'infanterie  :  dans  une 
attaque  de  nuit,  a  été  blesse  grièvement.  A  continué  à 
pousser  ses  hommes  jusqu'à  épuisement  complet. 

Vedry,  adjudant  au  34^  rég.  d'artillerie  :  blessé  griève- 
ment à  la  jambe  par  un  éclat  d'obus,  après  avoir  fait 
preuve  de  la  plus  grande  bravoure  et  s'être  dépensé 
sans  compter. 

Delacy,  sapeur  mineur  à  la  compagnie  du  génie  n^  12/2 
de  la  24^  division  d'infanterie  :  s'est  offert  comme 
volontaire  pour  faire  sauter  à  la  mélinite  une  section 
de  mitrailleuses  allemandes.  Quoique  blessé  de  trois 
balles,  a  aidé  son  capitaine  à  amorcer  la  charge 
explosible. 

Boiselle,  adjudant  au  320^  rég.  d'infanterie  :  a  été,  pen- 
dant tous  les  combats  auxquels  le  régiment  a  pris  part, 
un  très  bel  exemple  pour  sa  section  qu'il  a  conduite 
avec  intelligence,  entrain  et  bravoure;  a  reçu  trois 
blessures. 

Début,  adjudant  au  326^  rég.  d'infanterie  :  a  montré  le 
plus  grand  courage;  blessé  grièvement,  n'a  eu  comme 
préoccupation  que  la  crainte  de  diminuer  le  moral  de 
sa  troupe. 

Darbion,  maréchal  des  logis  au  2^  rég.  d'artillerie  :  a  été 
grièvement  blessé  pendant  qu'il  commandait  sa  pièce 
sous  un  feu  très  violent  de  la  grosse  artillerie  ennemie. 

Gerhardi,  maréchal  des  logis  de  réserve  au  21^  rég.  de 
chasseurs  à  cheval  :  a  reçu  une  balle  qui  lui  a  tra- 
versé les  deux  joues  et  a  fait  preuve  de  la  plus  grande 
énergie  en  restant  à  cheval  jusqu'à  la  fin  du  combat. 

Foulquies,  sergent  au  26 1^  rég.  d'infanterie  :  blessé  légè- 
rement, a  gardé  le  commandement  de  sa  section  et  l'a 
maintenue  au  feu  jusqu'à  ce  qu'une  deuxième  balle 
l'ait  grièvement  blessé. 

Drouet,  adjudant-chef  au  iGi^  rég.  d'infanterie  :  blessé, 
n'en  est  pas  moins  resté  sur  la  ligne  de  feu  et  n'a  été 
se  faire  panser  qu'à  la  fin  du  combat, 


74  PAGES    d'histoire 

MM. 

Pierrot,  adjudant  au  i3ie  rég.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé  le  22  août  igi^- 

Roussin,  sergent  au  loGe  rég.  d'infanterie  :  remarquable 
chef  de  section.  Blessé  légèrement  le  6  septembre. 
Grièvement  blessé  le  10. 

Menneteau  (Louis),  adjudant-chef  au  45^  rég.  d'artillerie  : 
le  22  septembre,  au  combat,  le  capitaine  et  le  lieute- 
nant ayant  été  blessés,  a  commandé  avec  beaucoup  de 
sang-froid  sa  batterie  prise  sous  le  feu  d'une  artillerie 
lourde.  Blessé  à  son  tour  par  un  éclat  d'obus,  ne  l'a 
quittée  qu'après  avoir  pris  les  dispositions  nécessaires? 
pour  qu'elle  puisse  continuer  à  remplir  sa  mission. 

(Pour  prendre  rang  du  11  octobre  191/».) 

Langlois,  cycliste  au  45^  rég.  d'infanterie,  chargé  par  son 
capitaine  de  porter  un  renseignement,  a  été  grièvement 
blessé  en  s'acquittant  de  sa  mission  et  n'a  pensé  qu'à 
transmettre  le  message  qui  lui  avait  été  confié. 

Lesseur  (Philippe),  sergent  réserviste  au  4^  zouaves  : 
après  un  feu  nourri  et  prolongé,  les  munitions  com- 
mençant à  s'épuiser,  a  ramassé  lui-même,  sous  la 
rafale,  les  cartouches  des  nombreux  tués  et  blessés 
autour  de  lui  et  en  fit  la  répartition  aux  hommes  de  sa 
section  qui  put  ainsi  tenir  facilement  jusqu'à  l'arrivée 
des  troupes  voisines. 

(iaillaud  (D.-E.-L.),  adjudant  au  128^  rég.  d'infanterie  : 
très  grièvement  blessé,  n'a  consenti  à  se  laisser  panser 
que  cinq  heures  plus  tard,  lors(iue  la  situation  eut 
cessé  d'être  critique. 

Dequeant  (Clément),  adjudant  au  i48'^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  à  la  tête  au  cours  d'une  attaque  de  nuit,  a  repris, 
après  avoir  été  pansé,  le  commandement  de  sa  section 
et  a  été  de  nouveau  grièvement  atteint. 

Dcschin  (Charles),  sergent-major  au  i48^  rég.  d'infan- 
terie :  ayant  perdu  la  moitié  de  sa  section  à  l'attaque 
d'une  position,  contusionné  lui-même  par  la  chute  d'un 
mur,  a  rapporte  un  de  ses  hommes  grièvement  blessé, 
a  rallié  ce  qui  restait  de  sa  section  et  l'a  ramenée  au 
leu. 

Ponce  (Charles),  caporal   au  21^  rég.  d'infanterie  :  s'est 


A  l'ordre  du  jour  75 

distingué  à  deux  reprises  au  combat.  A  été  grièvement 
blessé. 

Dupas  (F. -M.),  sergent-major  de  réserve  au  65^  rég. 
d'infanterie  :  n'a  pas  hésité  à  sortir  de  sa  tranchée, 
accompagné  de  six  hommes  résolus,  pour  se  porter 
sur  une  tranchée  ennemie,  pendant  que  le  reste  de  sa 
section  continuait  le  feu;  est  arrivé  sur  l'ennemi  par 
surprise  et  lui  a  fait  i4  prisonniers  sans  éprouver  de 
son  côté  aucune  perte. 

Ronchon  (G.-J.-H.),  maréchal  des  logis  de  réserve  au 
3e  rég.  de  hussards  :  envoyé  en  reconnaissance  le 
2\  août  dernier,  s'est  emparé  d'une  automobile  alle- 
mande; y  a  saisi  un  ordre  d'opération  ennemi  et  a 
ainsi  contribué  au  succès  de  l'attaque  du  25  août;  est 
revenu  sous  une  grêle  de  balles  en  ramenant  tous  les 
hommes  tués  ou  blessés  de  sa  patrouille. 

Auger,  sapeur-mineur  de  i^e  classe  au  G^  rég.  du  génie, 
très  grièvement  blessé  par  un  obus,  une  jambe  coupée 
et  l'autre  brisée  en  plusieurs  endroits,  a  su  dompter  sa 
souffrance  et,  pendant  qu'on  le  pansait,  n'a  cessé  de 
plaisanter  et  d  encourager  ses  camarades  blessés  qui 
se  trouvaient  autour  de  lui,  donnant  à  tous  le  plus  bel 
exemple  d'énergie  et  de  sang-froid. 

M.  Ghotard  (Eugène),  sapeur-mineur  au  0^  rég.  du  génie  : 
ayant  eu  le  bras  droit  sectionné  par  un  éclat  d'obus, 
s'est  fait  panser  sans  aucune  plainte,  est  revenu  ensuite 
serrer  la  main  à  tous  ses  camarades  en  leur  souhaitant 
bon  courage.  Depuis  le  début  de  la  campagne,  a  tou- 
jours montré  la  plus  grande  énergie. 

Rousseau  (Frédéric),  adjudant  au  6^  rég.  du  génie  :  a 
été  blessé  plusieurs  fois  sans  interrompre  son  serv'ce 
jusqu'à  ce  qu'une  blessure  plus  grave  nécessite  son 
évacuation.  A  toujours  montré  le  plus  grand  courage 
au  feu. 

Nicaud,  cavalier  de  2^  classe  au  20e  rég.  de  dragons  :  a 
été  grièvement  blessé  au  cours  d'une  patrouille  en- 
voyée avec  l'ordre  de  reconnaître  coûte  que  coûte 
l'ennemi. 

(Pour  prendre  rang  du  12  octobre  iQiAO 

Desmaires,  adjudant  au  74^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
signalé  par  sa  bravoure  au  cours  de  plusieurs  combats 


76 

et,  en  dernier  lieu,  dans  Torganisation  de  la  défense 
d'un  château  sous  le  feu  des  ennemis  avancés  à  une 
distance  de  5o  mètres  du  bâtiment. 

Dagono,  sergent  au  74^  rég.  d'infanterie  :  est  resté  pen- 
dant deux  jours  en  contact  immédiat  avec  l'ennemi 
dans  un  poste  très  périlleux  et  s'est  maintenu,  bien  que 
blessé,  sous  les  feux  combinés  de  l'artillerie  loui'de, 
des  mitrailleuses  et  de  l'infanterie  allemande. 

Le  Boulch,  soldat  de  2«  classe  au  74^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  d'une  balle  à  la  main,  est  demeuré  avec  sa 
section  malgré  la  fièvre  et  la  dysenterie  dont  il  était 
atteint  et  a  pris  part  à  la  défense  d'un  château  ;  blessé 
une  deuxième  fois,  est  revenu  prendre  sa  place  aussitôt 
pansé  et  a  combattu  jusqu'à  ce  qu'une  troisième  bles- 
sure l'ait  mis  hors  de  combat. 

Morcrette  (André),  adjudant  au  347^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  dès  le  début  d'une  attaque,  a  con- 
servé le  commandement  de  sa  section  et  n'a  consenti  à 
se  faire  panser  qu'après  que  l'ennemi  eut  été  repoussé. 

Babin  (P.-H.),  maréchal  des  logis  mécanicien  au  43^  ré- 
giment d'artillerie  :  a  réussi,  sous  le  feu  de  l'ennemi,  à 
rendre  inutilisable  un  canon  dont  tous  les  attelages 
étaient  tués  ;  n'a  voulu  quitter  la  position  qu'en  même 
temps  que  son  capitaine  et  après  lui  avoir  fourni  un 
cheval  en  remplacement  de  celui  qui  venait  d'être  tué  ; 
a  continué  son  service  malgré  une  blessure;  est  allé  à 
cheval,  sous  le  feu,  chercher  un  servant  blessé,  inca- 
pable de  marcher. 

Nanquette,  sergent  au  i48^  rég.  d'infanterie  :  s'est  porté 
en  observation  à  100  mètres  d'un  village  pour  y  recon- 
naître la  présence  de  l'ennemi;  blessé,  est  revenu  près 
de  son  chef  de  bataillon  et  ne  s'est  laissé  panser 
qu'après  avoir  rendu  compte  de  sa  mission. 

(Pour  prendre  rang  du  i3  octobre  I9i4-) 

Fontaine,  soldat  de  2e  classe  au  43^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  a  assuré  la  liaison  cycliste  avec  le  plus 
grand  dévouement  depuis  le  commencement  de  la 
campagne;  a  été  blessé  en  portant  des  ordres  sur  des 
routes  battues  par  un  feu  très  violent  et,  malgré  sa 
blessure,  est  venu  rendre  compte  de  sa  mission  en  se 
traînant  à  terre. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  77 

MM. 

xMeda  (J.-J.)j  sergent-major  au  2^  bataillon  de  chasseurs  : 
a  entraîné  sa  section  en  avant  dans  plusieurs  circons- 
tances particulièrement  difficiles.  Fusillé  de  flanc  à 
bout  portant,  a  lancé  ses  hommes  à  la  baïonnette  et 
repoussé  ses  adversaires.  A  été  blessé. 

Bouvard  (Louis),  soldat  de  2^  classe  au  2^  bîitaillon  de 
chasseurs  :  a  fait  preuve  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne du  plus  brillant  courage;  s'est  porté  sans  cesse 
en  avant  comme  éclaireur.  S'est,  de  nuit,  glissé  avec 
deux  chasseurs  jusqu'aux  tranchées  occupées  par  les 
mitrailleuses  allemandes,  les  a  reconnues  et  a  signalé 
le  départ  de  l'ennemi. 

Girin  (Gabriel),  maréchal  des  logis  au  5^  rég.  d'artillerie  : 
sous  un  feu  très  vif  d'obusiers  allemands,  a  procédé 
avec  le  plus  grand  calme  au  changement  du  timon 
cassé  de  la  pièce  dont  il  était  le  chef,  et  au  moment  où 
il  remettait  sa  pièce  en  route  a  été  grièvement  blessé 
par  un  obus,  qui  a  en  même  temps  blessé  les  conduc- 
teurs et  tué  quatre  chevaux  de  la  pièce. 

Fontaine,  sergent  au  280^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
attitude  sous  le  feu.  A  été  grièvement  blessé  et  laissé 
pour  mort  dans  la  tranchée. 

Vaillant  de  Guélis,  sergent  au  285^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé,  a  continué  pendant  un  certain 
temps  à  diriger  le  feu  de  ses  hommes. 

Prud'homme,  aspirant  élève  de  l'Ecole  de  santé  militaire, 
28e  bataillon  de  chasseurs  :  a  eu  le  bras  traversé  en 
soignant  un  blessé.  Après  un  pansement  sommaire,  a 
continué  son  service.  Très  belle  attitude  en  tout  temps. 

Lambert,  chasseur  de  2^  classe  au  i3e  bataillon  de  chas- 
seurs :  a  eu  le  bras  emporté  par  un  éclat  d'obus.  A 
montré  la  plus  grande  énergie  malgré  les  souffrances 
causées  par  sa  blessure  en  continuant  à  marcher  avec 
les  camarades  jusqu'au  moment  où  il  est  tombé  épuisé. 

Brunon  (M.-J.),  sergent  fourrier  de  réserve  au  2 12e  rég. 
d'infanterie  :  chargé  de  porter  un  ordre  à  son  comman- 
dant de  compagnie,  a  été  blessé  au  talon  gauche,  a  eu 
la  jambe  droite  brisée,  s'est  traîné  sur  les  genoux 
pendant  200  mètres  pour  transmettre  l'ordre. 

Oancet  (F.-L.),  maître-pointeur  au  2e  rég.  d'artillerie  :  a 


78  PAGES    d'histoire 

rempli,  pendant  six  heures  et  demie^  avec  le  plus  grand 
calme  et  d'une  manière  digne  d'éloges,  les  fonctions 
de  chef  de  pièce  et  de  pointeur,  malgré  une  blessure 
profonde  à  la  tète,  produite  par  un  éclat  d'obus. 
Saugeay  (Gabriel),  sergent  au  20=  bataillon  de  chas- 
seurs :  grièvement  blessé  à  la  cuisse  par  un  éclat 
d'obus  au  moment  où  il  entraînait  sa  section  à  l'assaut, 
perdant  son  sang  en  abondance,  maintenant  avec  la 
main  sa  plaie  béante,  ne  s'est  arrêté  qu'à  bout  de  forces. 

Lagrange,  adjudant  au  3oe  bataillon  de  chasseurs  :  a 
reçu  deux  blessures  assez  sérieuses,  l'une  au  bras, 
l'autre  à  la  jambe.  A  abattu  d'un  coup  de  revolver 
l'ennemi  qui  l'avait  blessé.  Belle  conduite  au  ieu. 

Maguin,  sergent-major  au  So^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
entraîné  sa  section  à  l'assaut  à  la  baïonnette  avec 
beaucoup  d'énergie  et  d'entrain.  Blessé  d'un  coup  de 
feu  aux  deux  mams. 

Prévost,  soldat  de  2^  classe  au  85*^  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  beaucoup  de  courage  à  différents  combats.  A 
été  grièvement  blessé  à  la  poitrine. 

Lelong,  soldat  de  2^  classe  au  85^  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  beaucoup  de  courage  à  différents  combats.  A 
été  grièvement  blessé  à  la  poitrine. 

Gaucher,  soldat  de  2^  classe  au  85^  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  aux  deux  jambes.  Malgré  sa  douleur, 
a  rendu  compte  de  sa  mission  au  capitaine,  en  donnant 
avec  calme  des  renseignements  sur  l'ennemi  qu'il  avait 
continué  à  observer  pendant  une  heure  et  demie,  en 
attendant  des  secours. 

Saucier,  sergent  fourrier  au  167^  rég.  d'infanterie  :  ayant 
eu  la  cuisse  fracturée  le  22  septembre,  est  resté  sur  le 
champ  de  bataille  jusqu'au  25,  jour  où  il  a  été  trouvé 
épuise  par  son  chef  de  bataillon.  A  demandé  de  prime 
abord  à  cet  officier,  si  le  soldat,  qu'il  avait  chargé  de 
lui  transmettre  un  ordre  au  moment  où  il  était  tombé, 
l'avait  prévenu  de  l'exécution  de  la  mission  qui  lui 
avait  été  confiée.  A  été  amputé  de  la  cuisse  gauche. 

Merlon  (Jean),  adjudant  de  réserve  au  12^  rég.  de  dra- 
gons :  resté  trente-six  heures  dans  les  lignes  ennemies, 
sous  le  feu,  faisant  parvenir  des  renseignements  pré- 
cieux. A  fait  preuve  de  grand  courage  et  de  dévoue- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  79 

ment  en  venant  chercher  son  officier  grièvement  blessé 
et  en  le  portant  lui-même  sous  un  feu  nourri,  pendant 
80  mètres. 

Luz  (Ernest),  adjudant  au  i43^  rég.  d'infanterie  :  a  été 
grièvement  blessé  d'un  éclat  d'obus  à  la  tète  de  sa 
section.  A  gardé  son  commandement  jusqu'à  l'extrême 
limite  de  ses  forces. 

Julliot  (François),  adjudant  au  53^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  en  maintenant  avec  le  plus  grand 
sang-froid  et  la  plus  grande  énergie  sa  section  sous  un 
feu  violent  d'artillerie  et  d'infanterie. 

Poinsot  (C.-M.-E.),  adjudant  au  36oe  rég.  d'infanterie  : 
blessé  à  la  tête,  a  fait  preuve  d'une  grande  énergie  en 
ralliant  les  débris  de  sa  section  sous  un  feu  très 
violent.  Est  rentré  au  corps  imparfaitement  guéri  et  a 
repris  le  commandement  de  sa  section. 

Bouf  (Ferdinand),  adjudant-chef  au  aSye  rég.  d'infanterie  : 
blessé  deux  fois  après  avoir  fait  preuve  de  la  plus  bril- 
lante tenue  au  feu. 

Vabre  (Charles),  adjudant  au  237e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  au  bras  et  à  la  jambe,  après  avoir  conduit  sa 
section  au  feu  avec  le  plus  grand  courage. 

Genisson  (G.-C),  adjudant  au  237e  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  après  avoir  montré  le  plus  grand 
courage  au  feu. 

Xevejans  (Jean),  adjudant  au  iSg^  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  d'une  énergie  et  d'un  sang-froid  remar- 
quables. A  maintenu  sa  section  pendant  trois  heures, 
sous  un  feu  violent,  en  terrain  découvert.  Modèle  de 
dévouement  et  de  modestie. 

Vidal  (Henri),  adjudant  au  97e  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  de  la  plus  remarquable  énergie  et  a  été  blessé. 

Albran,  sergent-major  au  54^  bataillon  de  chasseurs  :  très 
belle  conduite  au  feu,  grièvement  blessé  en  entraînant 
sa  section  qui  abordait  un  village. 

Dumazeau,  brigadier  au  2^  rég.  de  dragons  :  blessé 
grièvement,  est  resté  sur  la  ligne  de  feu  et  ne  s'est  fait 
panser  qu'après  la  rupture  du  combat. 

Bordeaux,  le  29  octobre   1914» 

A.    MiLLERAND. 


NANCY-PARIS,   IMPRIMERIE  BKRGER-LKVnAULT   —   3o  NOVEMBRE    I9l4 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 

CITATIONS  —  PROMOTIONS 
LÉGION   D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 

Du  3  a\i   lO  novembre    1014: 


19.    ORDRE    nu   JOUR 


//  a  été  tiré  de  ce  volume  cinquante-cinq  exem- 
flaires  numérotés  à  la  presse,  dont  : 
5  sur  papier  du  Japon  {N°^  i  à  5); 
5o  sur  papier  de  Hollande  (N°^  6  à  55). 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 


CITATIONS  —  FROMOTIONS 
LÉGION   D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 


DiA   0   ail   8    novembre    1014: 


6    NOVEMBRE 


MINISTERE    DE    LA    GUERRE 


CITATIONS    A   L'ORDRE   DE    L'ARMÉE 

Les   militaires   dont   les   noms    suivent   sont 
cités  à  l'ordre  de  l'armée  : 


2^  corps  d'année. 

M.  Vaucher,  sergent  au  i47^  rég.  d'infanterie  :  conduisant 
une  patrouille  de  douze  hommes,  a  tué  un  observateur 
ennemi  juché  dans  un  arbre,  s'est  approché  d'une  tran- 
chée allemande,  a  jeté  des  grenades  dans  cette  tranchée, 
chassant  ainsi  les  trente  Allemands  qui  l'occupaient,  a 
poursuivi  ceux-ci,  leur  tuant  douze  hommes;  a  reçu 
lui-même  trois  blessures.  (Ordre  du  i6  octobre  I9i4-) 


4  PAGES    D  HISTOIRE 

Je  corps  d'armée. 
MM. 
Delaunay,  sous-lieutenant  de  réserve  au  i3ie  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  grièvement  aux  deux  mains,  le  22  août. 
Brillante  conduite  au  feu. 
Rossignol,  adjudant  au  i3ie  rég.  d'infanterie  :  s'est  dis- 
tingué par  sa  conduite  dans  tous  les  combats  qui  ont 
eu  lieu   au   début  de  la  campagne.  Blessé  le  2  sep- 
tembre. (Ordre  du  16  octobre  1914O 

6^  corps  d'armée. 

Petitjean,  capitaine  au  106^  rég.  d'infanterie  :  grande 
énergie  et  réel  ascendant  sur  ses  hommes.  Grièvement 
blessé  le  i^r  septembre. 

Éjée,  soldat  au  182^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  du 
combat  du  22  août,  voyant  son  sergent  mis  en  joue  par 
deux  ennemis,  s'est  précipité  au  secours  de  son  chef, 
a  abattu  l'un  des  agresseurs  d'un  coup  de  feu  et  l^autre 
d'un  coup  de  baïonnette.  (Ordre  du  i3  octobre  igiA-) 

de  Roquette-Buisson,  capitaine  au  l\^  rég.  de  hussards  : 
a  montré  de  grandes  qualités  d'audace,  d'énergie  et 
d'adresse  en  poussant  une  reconnaissance  fort  avant 
dans  les  lignes  ennemies  et  en  rapportant  des  rensei- 
gnements très  utiles  pour  le  commandement.  (Ordre  du 
\l\  octobre  191 40 

Grandpierre,  sous-lieutenant  au  25e  rég.  d'artillerie  : 
remplissant  les  fonctions  d'observateur  et  son  observa- 
toire étant  pris  à  partie  par  un  feu  violent  de  l'ennemi, 
n'en  a  pas  moins  continué  à  accomplir  sa  mission. 
Grièvement  blessé.  (Ordre  du  i5  octobre  1914-) 

pe  corps  d^ armée. 

Dcrouet,  sous-lieutenant  de  réserve  au  90e  rég.  d'infan- 
terie :  chargé  d'exécuter  avec  son  peloton  une  recon- 
naissance des  tranchées  ennemies,  a  réussi  à  s'en 
approcher  en  rampant  avec  sa  troupe  et  sans  se  faire 
découvrir.  Après  avoir  observé  un  certain  temps  les 
dispositions  de  l'ennemi,  a  poursuivi  sa  reconnaissance 
à  coups  de  fusil.  Est  resté  sous  des  feux  convergents 
pendant  plusieurs  heures,  puis  a  ramené  son  peloton 


dans  les  lignes,  après  n'avoir  perdu  qu'un  seul  homme 
et  avoir  recueilli  des  renseignements  exacts  et  précieux 
sur  Tennemi. 
Agobert,  adjudant  au  go^  rég.  d'infanterie  :  envoyé  avec 
sa  section  en  reconnaissance  des  tranchées  ennemies, 
a  réussi  à  s'en  approcher  à  quelques  mètres  en  ram- 
pant avec  sa  troupe.  Accueilli  par  des  coups  de  fusil, 
s'est  maintenu  ;  a  continué  à  observer  et  a  recueilli  des 
renseignements  exacts  et  précieux  sur  l'ennemi.  Est 
rentré  avec  son  officier  et  sa  section,  après  être  resté 
plusieurs  heures  sous  le  feu  et  avoir  contribué  par  son 
sang-froid  et  son  énergie  au  succès  de  l'opération. 
(Ordre  du  17  octobre  19 14') 

/Je  corps  (^ armée. 

Didier,  lieutenant-colonel  commandant  le  gS^  rég.  d'in- 
fanterie :  a  été  l'âme  de  la  défense  d'une  position  pen- 
dant les  journées  des  5,  6,  7,  8  et  9  octonre  ;  pendant 
cette  période,  les  troupes  d'infanterie  et  d'artillerie  sous 
ses  ordres  ont  fait  à  l'ennemi  de  nombreux  prisonniers 
et  lui  ont  infligé  des  pertes  telles  que  le  drapeau  du 
49^  régiment  d'infanterie  allemande  a  été  relevé  devant 
nos  lignes  au  milieu  des  morts  et  des  blessés.  (Ordre 
du  17  octobre  1914O 

i5^  corps  d'armée. 

Bertrand,  sous-lieutenant  au  6^  bataillon  de  chasseurs  : 
belle  conduite  au  feu,  où  il  a  entraîné  sa  section  et  a 
bousculé  l'ennemi  qui  lui  était  opposé.  Blessé,  s'est 
contenté  d'un  pansement  sommaire  et,  dès  le  lende- 
main, est  retourné  au  combat.  (Ordre  du   i5  octobre 

•     Ï914.) 

Groupes  de  divisions  territoriales. 

Desjardins,  matelot  :  le  4  octobre  191 4»  étant  resté  avec 
un  conducteur  sur  une  auto-mitrailleuse  en  traversant 
une  ville  occupée  par  l'ennemi,  a  engagé  tout  seul  une 
série  de  combats  à  divers  carrefours  et  est  parvenu  à 
sortir  de  la  ville  en  conservant  la  voiture. 

Sergeant,  conducteur  d'automobile  :  a  fait  preuve  d'éner- 
gie, de  coup  d'œil  et  de  sang-froid,  en  môme  temps 


6  PAGES    d'histoire 

que  d'un  grand  courage,  au  cours  d'une  reconnaissance 
en  auto-mit railleuse.  A  incendié  la  voiture  qu'il  condui- 
sait, sous  le  feu  très  rapproché  de  Tennemi. 

Verrier,  pilote  d'aviation  :  blessé  le  3o  septembre  au 
cours  d'une  reconnaissance  au-dessus  de  l'ennemi,  a 
néanmoins  ramené  sauf  son  avion  sur  le  terrain  d'atter- 
rissage. (Ordre  du  7  octobre  1914-) 

Curé,  général  commandant  la  88^  division  territoriale  : 
au  combat  du  26  septembre  igiA»  s'est  mis  hardiment 
à  la  tête  d'une  brigade  de  sa  division  placée  en  réserve 
générale  et  a  repris  brillamment,  sous  un  feu  violent, 
uue  position  qui  venait  d'être  abandonnée,  donnant 
ainsi  un  bel  exemple  d'entrain  et  de  bravoure.  (Ordre 
du  7  octobre  igiA-) 

Gay,  lieutenant  au  17^  chasseurs,  détaché  aux  spahis 
auxiliaires  algériens  :  le  24  septembre  1914»  ^  été  blessé 
à  l'aine,  a  repris  sa  place  après  un  traitement  sommaire 
et  transmis,  en  automobile,  pendant  toute  la  soirée,  les 
ordres  du  chef  de  corps,  traversant  souvent  la  zone 
dangereuse. 

1:1  Hadji  Mohamed  Ould  El  Hadji  Ahmed,  chef  de  pelo- 
ton indigène  (sous-lieutenant  à  titre  provisoire)  :  étant 
en  reconnaissance  avec  son  escadron,  a  été  blessé  à 
l'œil  gauche,  le  24  septembre  1914.  A  conservé  le  com- 
mandement de  son  unité,  l'a  adroitement  soustraite  au 
feu  de  l'artillerie  adverse  et  est  resté  à  sa  place  jusqu'à 
la  nuit. 

Kl  Hadji  Demmouch  Ould  El  Hadji  El  Habib,  chef  de 
peloton  indigène,  khalifa  du  capitaine  commandant  :  a 
accompagné  le  capitaine  adjoint  au  lieutenant-colonel 
commandant  les  spahis  algériens  dans  une  reconnais- 
sance en  auto-mitrailleuse  ;  a  conduit  avec  sancj-froid 
et  habileté  les  tireurs  chargés  de  protéger  les  voitures, 
a  tué  lui-même  huit  Allemands  de  sa  main,  grâce  à  la 
précision  de  son  tir. 

Maldidier,  soldat  au  ig'^  escadron  du  train  des  équipages, 
automobiliste  au  quartier  général  du  groupe  des  divi- 
sions territoriales  :  chargé  d'assurer  la  liaison  entre  les 
spahis  auxiliaires  algériens  et  l'infanterie,  a,  le  24  sep- 
tembre i9i4>  pris  spontanément  le  commandement  d'un 
petit  détachement  d'infanterie  hésitant,  l'a  conduit  à 
l'ennemi  et,  malgré  le  feu  de  celui-ci,  a  réussi  à  tuer 


7 

un  certain  nombre  d'Allemands  et  à  faire  les  autres 
prisonniers. 

d'Esclaibes  d'Hust,  capitaine  au  9^  rég.  de  cuirassiers  : 
a  fait  preuve  de  sang-froid  et  de  bravoure  en  tenant 
son  escadron  en  contact  avec  une  division  de  cavalerie 
ennemie;  a  protégé  la  retraite  de  l'infanterie,  restant 
plusieurs  heures  sous  le  feu  de  Tennemi. 

Marquezy,  capitaine  à  rétat-major  de  la  S/j^  division  ter- 
ritoriale d'infanterie  :  s'est  distingué,  le  24  et  le  26  août, 
à  la  défense  d'une  ville,  par  son  autorité  et  sa  ferme 
attitude. 

Bourrant,  brigadier  au  régiment  de  cavalerie  provisoire  : 
ayant  poursuivi  trois  cavaliers  ennemis,  a  mis  l'un 
d'eux  hors  de  combat  et  en  a  fait  un  autre  prisonnier. 
(Ordre  du  10  septembre  1914-) 

Mazier,  sous-lieutenant  au  17^  rég.  d'infanterie  territo- 
riale :  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie  dans  des 
circonstances  difficiles. 

Le  Gall  (Isidore),  maréchal  des  logis  fourrier  au  3^  rég. 
de  dragons  :  est  resté  toute  la  matinée  du  24  août  aux 
côtés  du  général,  dont  il  était  agent  de  liaison,  sous  un 
feu  des  plus  violents.  A  traversé  seul,  l'après-midi,  les 
lignes  snnemies.  A  ramassé  un  officier  du  83^  rég.  d'in- 
fanterie grièvement  blessé,  lui  a  sauvé  la  vie  en  le  his- 
sant sur  un  cheval  et  en  le  ramenant  avec  lui,  sous  une 
grêle  de  balles. 

Iksnard,  soldat  au  ig^  escadron  du  train  des  équipages  : 
a  fait  preuve  du  plus  grand  sang-froid,  le  28  août,  sous 
le  tir  de  l'artillerie  ennemie.  Est  resté  sous  le  feu  pour 
réparer  sommairement  son  auto-mitrailleuse,  dont  un 
éclat  d'obus  avait  crevé  le  réservoir;  a  pu  ramener  en 
dehors  du  village  l'auto-mitrailleusc  avec  tout  son  per- 
sonnel, dont  deux  hommes  venaient  d'être  blessés. 

Bourdrel,  inspecteur  de  police  mobile  :  a  procédé  seul  à 
l'arrestation  d'un  cavalier  allemand  qu'il  a  ramené  au 
([uartier  général  du  groupe  de  divisions. 

Hourraud,  brigadier  au  g^  rég.  de  cuirassiers  :  envoyé  en 
patrouille  le  3i  août,  attaqtie  seul  un  groupe  de  deux 
cavaliers  ennemis,  tue  l'un  d'eux  et  met  l'autre  en 
fuite.  Au  retour  de  celte  patrouille,  fait  prisonnier  un 
autre  cavalier  ennemi  avec  son  cheval. 


8  PAGES    d'histoire 

MM. 
Puig,  maréchal  des  logis  au  ge  rég.  de  cuirassiers. 
Sale,  cavalier  au  même  régiment  : 

Le  3o  août,  faisant  partie  d'une  patrouille, 
n'hésitent  pas  à  revenir  sous  le  feu  de  Tennenii 
pour  relever  un  camarade  blessé  qu'ils  réussirent 
à  sauver.  (Ordre  du  7  septembre  191 4-) 

Diveï's. 

Beaussenat,  médecin-chef  de  l'hôpital  d'évacuation  no  6  : 
n'a  interrompu  son  service  que  terrassé  par  la  maladie 
et  après  avoir  assuré  d'une  manière  remarquable  l'hos- 
pitalisation et  l'évacuation  d'un  très  grand  nombre  de 
blessés.  A  peine  remis,  a  demandé  à  être  replacé  à  la 
tête  d'une  formation  quelconque. 

Lozé,  médecin-major  de  2^  classe,  du  cadre  auxiliaire  : 
affecté  à  la  réserve  du  personnel  du  service  de  santé,  a 
demandé  à  être  employé  sur  le  front.  Médecin-chef  d'un 
hôpital  temporaire,  a  su  évacuer  ses  blessés  sous  le  feu, 
au^  moment  où  les  derniers  éléments  de  nos  troupes 
quittaient  la  localité.  Laissé  dans  une  gare  alors  que 
la  D.  E.  S.  quittait  la  localité,  a,  grâce  à  son  initiative, 
assuré  l'évacuation  de  tous  les  blessés  qui  y  arrivaient. 
Actuellement  à  la  tête  d'un  hôpital  de  fiévreux,  où  il 
montre  les  mêmes  qualités  de  dévouement,  d'initiative 
et  de  valeur  professionnelle. 

Choquet,  médecin  aide-major  de  i^e  classe,  du  cadre 
auxiliaire  :  a  fait  preuve  d'énergie  et  d'initiative  en 
assurant  l'évacuation  à  bras,  par  une  passerelle,  de 
3oo  malades  ou  blessés  qu'il  a  enlevés  avec  un  dernier 
train  laissé  encore  à  la  gare  de  la  localité.  (Ordre  du 
i5  octobre  1914) 

Taillefer,  préposé  des  douanes. 

Rameil,  préposé  des  douanes  : 

Faits  prisonniers  le  i^'  septembre,  réussirent, 
au  péril  de  leur  vie,  à  s'évader,  à  franchir  les 
lignes  ennemies  et  arrivèrent  à  Rouen  le  12  sep- 
tembre. (Ordre  du  i3  octobre  I9i4') 


A   L  ORDRE    DU    JOUR 


CITATIONS   A    L'ORDRE   DE   L'ARMÉE 

Les  militaires  dont   les  noms    suivent   sont 
cités  à  l'ordre  de  Tarmée  : 

Gouvernement  iniliiaire  de  Paris. 

M.  Duloa,  sapeur  au  8^  rég.  du  génie  :  ayant  déjà  sauvé 
un  paralytique  dans  une  maison  que  la  chute  d'un 
obus  venait  d'anéantir,  a  donné  peu  après  les  premiers 
soins  à  des  passants  grièvement  blessés  par  un  nou- 
veau projectile.  (Ordre  du  i3  octobre  igiA*) 

2^  corps  d'armée. 
MM. 

Rénaux,  sergent  au  347^  rég.  d'infanterie  :  brillante  con- 
duite dans  la  nuit  du  3  au  4  octobre.  Blessé  à  la  cuisse, 
n'en  a  pas  moins  conservé  le  commandement  de  ses 
hommes  et  les  a  vigoureusement  entraînés  dans  une 
attaque  à  la  baïonnette  ;  s'obstinait  ensuite,  malgré  sa 
blessure,  à  rester  sur  la  ligne  de  feu  qu'il  n'a  quittée 
que  sur  un  ordre  formel. 

Kistemann,  capitaine  au  29 1^  rég.  d'infanterie  :  a  tenu 
tête  avec  deux  compagnies  à  une  attaque  ennemie 
qu'il  a  repoussée  en  lui  infligeant  de  grandes  pertes. 
Grièvement  blessé  pendant  l'action,  n'a  remis  son  com- 
mandement qu'après  avoir  acquis  la  certitude  que  tout 
danger  était  écarté. 

Haustrade,  brancardier  au  348^  rég.  d'infanterie  :  depuis 
le  début  de  la  campagne,  a  fait  preuve  du  plus  grand 
courage  et  du  plus  grand  dévouement.  Donnant  l'exem- 
ple aux  autres  brancardiers,  il  a  ramassé  sous  le  feu 
des  blessés  grièvement  atteints,  leur  assurant  ainsi  des 
soins  immédiats  et  les  sauvant  d'une  mort  certaine. 
(Ordre  du  9  octobre  1914O 

Dewule,  maréchal  des  logis  au  i^r  rég.  d'artillerie  lourde  : 
a  continué,  bien  que  blessé,  à  diriger  la  manœuvre  de 
sa  pièce  jusqu'à  la  fin  du  tir. 

Dumont,  maréchal  des  logis  au  i^r  rég.  d'artillerie  lourde  : 
ayant  eu  sa  pièce  atteinte  par  un  obus  qui  a  tué  trois 


10  PAGES    D  HISTOIRE 

servants  et  blessé  les  trois  autres,  a  continué  seul  à 
assurer  le  service  de  sa  pièce  en  attendant  le  personnel 
de  remplacement. 

Barbieux,  lieutenant  au  i^'  rég.  d'artillerie  lourde:  après 
avoir  commandé  toute  la  journée  sa  batterie  sous  le 
feu  et  avoir  fait  preuve  du  plus  grand  sang-froid,  ayant 
été  blessé  à  la  tète,  a  continué  à  régler  son  tir  et  ne 
s'est  fait  transporter  à  Tambulance  qu'après  l'avoir  ter- 
miné. (Ordre  du  7  octobre  igiA-) 

Tinel,  maréchal  des  logis  au  i^r  rég.  d'artillerie  lourde  : 
le  27  septembre,  alors  que  le  personnel  de  la  batterie 
s'était  abrité  par  ordre  pendant  un  feu  violent  de  l'en- 
nemi, a,  à  plusieurs  reprises,  servi  et  mis  en  action,  à 
lui  seul,  une  pièce  de  la  batterie.  (Ordre  du  12  octobre 
1914.) 

Je  corps  d'armée. 

Dumontier,  ,  sous-lieutenant  au  Sge  rég.  d'infanterie  : 
élèvera  l'Ecole  spéciale  militaire,  nommé  sous-lieute- 
nant à  la  mobilisation,  a  énergiquement  et  brillamment 
conduit  sa  section.  Mortellement  frappé  le  6  septembre, 
au  moment  où,  malgré  une  première  blessure,  il  en- 
traînait ses  hommes  dans  une  attaque  à  la  baïonnette. 
(Ordre  du  9  octobre  igiA) 

Rigault,  adjudant  au  206^  rég.  d'infanterie  :  couiage  et 
sang-froid  admirables  au  combat  ;  blessé  grièvement  à 
la  jambe,  n'a  quitté  son  commandement  que  sur  l'ordre 
de  son  commandant  de  compagnie.  (Ordre  du  7  octobre 
1914.) 

de  Lamarzelle,  lieutenant  au  43^  rég.  d'artillerie  :  le 
6  septembre,  n'a  pas  hésité  à  s'installer  à  découvert, 
malgré  un  feu  violent,  sur  le  toit  d'une  maison  pour 
observer  plus  facilement  ses  coups  ;  a  pu  ainsi  obtenir 
des  effets  très  rapides  sur  l'artillerie  ennemie.  Le 
i5  septembre,  étant  blessé,  a  conservé  son  commande- 
ment, continuant  à  s'exposer  à  découvert  sous  un  feu 
intense  pour  observer  son  tir.  (Ordre  du  7  octobre 
1914.) 

Roche,  lieutenant  au  89*  rég.  d'infanterie,  brillante  con- 
duite qui  a  fait  l'admiration  de  tous,  les  21  et  22  août. 
Mortellement  frappé  au  cours  d'une  attaque  à  la  baïon- 
nette, n'a  cessé,  jusqu'au  moment  où  il  a  été  évacué. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  1 1 

d'entraîner  sa  compagnie  de  la  voix  et  du  geste.  (Ordre 
du  12  octobre  igiA-) 
Sosson,  caporal  au  74^  rég.  d'infanterie  :  le  29  septembre, 
alors  que  sa  compagnie  était  en  réserve,  s'est  présenté 
volontairement  pour  assurer  sous  le  feu  de  l'ennemi 
une  liaison  difficile  ;  blessé,  a  refusé  les  soins  de  ses 
camarades  en  leur  disant  :  «  Laissez-moi  marcher  en 
avant.  »  (Ordre  du  12  octobre  igi^O 

4^  corps  d'armée. 

Moles,  chef  de  bataillon  au  SoS^  rég.  d'infanterie  :  bien 
que  blessé  dès  le  début  du  combat,  le  2  septembre,  a 
continué  à  commander  son  bataillon  et  a  contribué, 
par  son  exemple,  à  maintenir  ses  hommes  sous  un  feu 
meurtrier. 

Pollet,  lieutenant  de  réserve  au  33oe  rég.  d'infanterie  : 
courage  et  sang-froid  au-dessus  de  tout  éloge  dans  le 
commandement  de  sa  compagnie. 

Viatte,  lieutenant  de  réserve  au  3o3e  rég.  d'infanterie  : 
le  7  septembre,  s'est  maintenu  le  dernier  dans  un  vil- 
lage violemment  battu  par  le  feu  de  l'ennemi.  Bien  que 
blessé,  a  continué  à  commander  sa  section  jusqu'à  la 
fin  de  la  journée. 

Girard,  sous-lieutenant  de  réserve  au  3o3e  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé,  a  continué  à  mener  sa  sec- 
tion au  feu  et  ne  s'est  fait  soigner  que  le  soir,  au  can- 
tonnement. 

Ruenemann,  adjudant  au  3o3e  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  des  vertus  militaires  les  plus  solides  pendant 
les  combats  des  7  et  8  septembre,  maintenant  ses 
hommes  au  feu  par  son  énergie,  son  calme  et  sa  crà- 
ncrie.  (Ordre  du  9  octobre  igiA-) 

Je  corps  d'armée. 

Thiault,  sergent  au  82e  rég.  d'infanterie  :  le  2  octobre, 
au  cours  d'un  combat  de  nuit,  le  seul  officier  de  sa 
compagnie  ayant  été  tué,  en  prit  le  commandement  et, 
par  son  énergie  et  son  sang-froid,  réussit  à  faire  tête 
à  l'ennemi. 

Lioret,  soldat  cycliste  au  82^  rég.  d'infanterie  :  dans  un 


12  PAGES    D  HISTOIRE 

mouvement  de  repli  et  bien  qu'atteint  lui-même  d'une 
balle,  n'hésita  pas  à  revenir  plusieurs  fois  en  arrière 
pour  ramener  les  blessés.  (Ordre  du  9  octobre  191 4-) 

6^  corps  d'armée. 
MM. 

Leroux,  soldat  au  162e  rég.  d'infanterie  :  mortellement 
blessé,  la  mâchoire  et  la  gorge  fracassées  par  un  éclat 
d'obus,  a  donné  ses  dernières  pensées  à  sa  patrie  en 
traçant  ces  mois  sur  une  feuille  de  papier  qu'il  avait 
réclamée  par  signe  :  «  La  France  est-elle  victorieuse 
aujourd'hui?  »  (Ordre  du  9  octobre  1914-) 

Laffrat,  sous-lieutenant  de  réserve  au  48^  bataillon  de 
chasseurs  :  le  3  septembre,  chargé  avec  sa  compagnie 
de  protéger  le  passage  d'un  pont,  resta  jusqu'au  der- 
nier moment  à  son  poste,  repoussant  les  violentes  atta- 
ques de  l'ennemi.  Frappé  mortellement  au  moment  où 
le  pont  sautait.  (Ordre  du  7  octobre  191 40 

Hugues,  lieutenant  au  i65e  rég.  d'infanterie. 

Verpillot,  soldat  au  166^  rég.  d'infanterie. 

Labalette,  soldat  au  i65e  rég.  d'infanterie  : 

Ont  sauvé,  sous  le  feu  de  l'ennemi,  une  mi- 
trailleuse dont  le  chef  de  pièce  et  tous  les  ser- 
vants, sauf  un,  avaient  été  tués.  (Ordre  du 
9  octobre  19 14-) 

Dresch,  soldat  brancardier  au  164^  rég.  d'infanterie  : 
sous  les  balles  ennemies,  a  ramené,  tout  seul,  vingt- 
neuf  blessés.  (Ordre  du  9  octobre  1914O 

7^  corps  d'armée. 

Mailley,  lieutenant  au  44^  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé 
très  grièvement,  le  7  septembre,  en  portant  sa  section 
à  l'assaut  d'une  position  allemande  sous  un  feu  violent 
d'infanterie  et  de  grosse  artillerie. 

Ponsard,  sergent  au  44^  rég.  d'infanterie  :  chef  d'une 
reconnaissance  chargée  d'aller  reconnaître  les  tran- 
chées allemandes,  a  exécuté  sa  mission  avec  beaucoup 
de  hardiesse,  a  poussé  avec  sa  patrouille  de  tête  au 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I O 

delà  des  défenses  accessoires  et  jusqu'à  quelques  mètres 
de  la  tranchée.  Y  a  été  tué.  (Ordre  du  i3  octobre  1914-) 

Bos,  capitaine  au  28^  rég.  d'infanterie  :  belle  conduite  au 
feu. 

de  Buretel  de  Ghassey,  chef  de  bataillon  au  23^  rég. 
d'infanterie  :  est  tombé  mortellement  frappé,  à  la  tête 
de  ses  hommes,  en  arrivant  aux  tranchées  ennemies. 

Limozin,  soldat  au  28^  rég.  d'infanterie  :  blessé  de  cinq 
balles  dont  deux  à  la  tête,  voyant  venir  à  lui  un  Alle- 
mand qui  voulait  le  faire  prisonnier,  a  retrouvé  l'énergie 
de  prendre  son  arme,  de  tuer  son  adversaire  et  ne 
s'est  replié  qu'ensuite,  en  encourageant  ses  camarades. 
(Ordre  du  11  octobre  1914-) 

Decornoz,  caporal  au  5^  bataillon  de  chasseurs  :  a  tué 
quatre  ennemis,  alors  qu'il  se  trouvait  dans  un  bois 
isolé  du  reste  de  ses  hommes  et  a  fait  un  prisonnier. 
(Ordre  du  10  octobre  I9i4-) 

de  Buttet,  capitaine  au  23^  rég.  d'infanterie. 

Combe,  lieutenant  au  i33e  rég.  d'infanterie. 

Goudard,  lieutenant  au  4^  rég.  d'artillerie. 

Schwartz,  adjudant  au  171e  rég.  d'infanterie. 

Buissonnière,  chasseur  au  5«  bataillon  de  chasseurs. 

Mayet,  soldat  au  28^  rég.  d'infanterie  : 

Belle  attitude  et  brillante  conduite  au  feu. 
(Ordre  du  10  octobre  19 14-) 

Brun,  canonnier  au  5^  rég.  d'artillerie  :  depuis  le  com- 
mencement de  la  campagne,  a  rendu  les  plus  grands 
services  ;  s'est  distingué  par  son  audace  vraiment 
héroïque  dans  plusieurs  missions  très  périlleuses;  a 
trouvé  la  mort  au  cours  de  l'une  d'elles  en  pays  ennemi. 
(Ordre  du  10  octobre  1914-) 

Brouct,  lieutenant-colonel,  commandant  le  228^  rég.  d'in- 
fanterie :  a  été  frappé  d'une  balle  en  pleine  poitrine,  le 
25  août,  au  moment  où,  debout  sur  la  tranchée,  il 
demandait  à  son  régiment,  arrêté  par  un  feu  violent,  la 
reprise  du  mouvement  en  avant. 

Meullé-Desjardins,  chef  de  bataillon  au  172^  rég.  d'infan- 
terie :  s'est  distingué  par  son  courage,  son  sang-froid 


i4 

et  l'emploi  qu'il  a  fait  de  son  bataillon  au  mois  d'août 
et  le  II  septembre. 

Le  Brizec,  sous-lieutenant  au  171e  rég.  d'infanterie  : 
conduisant  sa  section  en  tenue  de  saint-cyrien,  est 
tombé  mortellement  blessé  après  avoir  abattu  de  sa 
main  trois  Allemands  à  coups  de  revolver  et  à  coups 
de  sabre.  (Ordre  du  10  octobre  1914) 

Blancq,  capitaine  au  i5e  bataillon  de  chasseurs  :  s'est 
conduit  héroïquement  le  9  août  et  a  été  tué  en  entraî- 
nant ses  chasseurs  à  une  attaque  qui  a  arrêté  un  mou- 
vement débordant  de  l'ennemi. 

de  Guernon,  capitaine  au  5^  bataillon  de  chasseurs  :  le 
i«r  septembre,  a  lancé  très  vigoureusement  sa  compa- 
gnie à  l'attaque.  Blessé  sérieusement,  a  continué  à 
assurer  le  commandement  de  sa  compagnie  jusqu'à 
ce  qu'il  fût  dans  l'impossibilité  de  marcner. 

Chapelier,  caporal  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Turlot,  chasseur  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Coly,  chasseur  au  5^  bataillon  de  chasseurs  : 

Ont  fait  preuve  de  beaucoup  de  courage  et  de 
dévouement  en  allant  relever  leur  officier  blessé, 
sous  le  feu  très  violent  de  mitrailleuses  enne- 
mies. (Ordre  du  10  octobre  i9i4«) 

Beucler,  lieutenant  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 
Maréchal,  lieutenant  au  ii^  rég.  de  dragons. 
Raminger,  lieutenant  au  5^  rég.  d'artillerie. 
Bernin,  adjudant-chef  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 
Lagarde,  sergent  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 
Paris,  caporal  au  5^  bataillon  de  chasseurs: 

Belle  attitude  et  brillante  conduile  au   l'en. 

(Ordre  du  10  octobre  1914-) 

8^  corps  d armée. 

Barrias,  lieutenant  au  218^  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite au  feu.  (Ordre  du  11  octobre  igiA-) 
Monnet,  capitaine  au  27^  rég.  d'infanterie. 


i5 

M.  Cambuzat,  lieutenant  au  87^  rég.  d'artillerie  : 

Belle  attitude   et  brillante  conduite  au   feu. 
(Ordre  du  11  octobre  igid-) 

g^  corps  d'armée. 

M.  Real,  chet  de  bataillon  au  822^  rég.  d'infanterie  :  le 
i3  septembre,  a  été  gravement  blessé  à  la  tête  de  son 
bataillon,  qu'il  maintenait  pour  couvrir  la  marche 
d'une  division.  (Ordre  du  7  octobre  191 4-) 

10^  corps  d'armée. 

M.  Blouet,  lieutenant  au  60^  rég.  d'artillerie  :  a  fait 
preuve  en  plusieurs  circonstances  d'un  rare  sang-froid 
et  d'une  habileté  remarquable  au  tir.  En  particulier^  le 

26  août,  a  immobilisé  toute  la  journée  l'infanterie 
ennemie  et  lui  a  infligé  des  pertes  considérables;  le 

27  août,  a  repoussé  une  attaque  inopinée  de  cavalerie. 
Tué  le  28  septembre,  dans  la  batterie  qu'il  continuait 
de  commander  sous  un  feu  violent  d'obus  explosifs. 
(Ordre  du  7  octobre  1914-) 

//e  corps  d^ armée. 
MM. 

Devuns,  chef  de  bataillon  au  819e  rég.  d'infanterie  :  le 
80  septembre,  a  tenté,  en  se  portant  lui-même  en  avant, 
de  faire  passer  un  pont  à  une  compagnie  sous  une 
grêle  de  projectiles,  rendant  le  passage  très  dangereux. 
Blessé  au  bras  droit,  n'en  a  pas  moins  conservé  le 
commandement  de  son  bataillon. 

Brillant,  chasseur  de  2^  classe  au  l\i^  bataillon  de  chas- 
seurs :  faisant  partie,  le  2^  septembre,  d'une  patrouille 
de  trois  chasseurs  dont  l'un  venait  de  tomber  blesse,  a 
été,  sous  le  feu  de  l'artillerie,  chercher  de  l'aide  et, 
n'en  trouvant  pas,  est  revenu  à  200  mètres  d'un  village 
occupé  par  l'ennemi  chercher  le  blessé  qu'il  a  ramené, 
avec  l'aide  d'un  chasseur  resté  près  de  ce  dernier,  à  sa 
section  éloignée  de  2  kilomètres. 

Boutaut,  soldat  au  170^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  d'une 
reconnaissance  d'une  maison  derrière  laquelle  il  décou- 


i6 

vrit  un  groupe  ennemi,  a  prévenu  ses  camarades  du 
danger  en  criant  :  «  A  moi  !  aux  armes  !  »  A  fait  feu 
sur  ses  adversaires  jusqu'au  moment  où  il  est  tombé 
mortellement  frappé. 

Cholley,  soldat  au  170^  rég.  d'infanterie  :  malgré  une 
violente  fusillade,  s'est  offert  pour  aller  porter  des 
renseignements.  A  été  tué  en  accomplissant  sa  mission. 
(Ordre  du  11  octobre  igiAO 

Mouville,  sergent  au  170^  rég.  d'infanterie. 

Naëglen,  caporal  au  170e  rég.  d'infanterie. 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  1 1  octobre 

1914.) 

i3^  corps  d'armée. 

Freyne,  capitaine  au  280^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit  sa 
compagnie  avec  beaucoup  d'énergie  et  de  bravoure  au 
cours  des  combats  des  6,  7,  8  septembre.  Blessé  griè- 
vement le  8  septembre.  (Ordre  du  i3  octobre  igiA») 

Canel,  médecin-major  de  i^e  classe  au  86^  rég.  d'infan- 
terie :  a  été  grièvement  blessé  par  un  éclat  d'obus,  le 
2/1  août,  en  surveillant  le  relèvement  des  blessés  de 
son  régiment  et  a  succombé  quelques  heures  après  à 
ses  blessures.  (Ordre  du  10  octobre  igiA-) 

Roudaud,  chef  de  bataillon  de  réserve  au  iSge  rég.  d'in- 
fanterie :  a  enlevé  vigoureusement  deux  compagnies  de 
son  bataillon  à  l'attaque  d'un  bois  pour  en  chasser 
l'ennemi^  le  16  septembre.  A  été  tué  d'une  balle  au 
front  à  la  tête  de  sa  troupe.  (Ordre  du  i3  octobre 
i9t4.) 

Dausse,  lieutenant  de  réserve  au  189^  rég.  d'infanterie  : 
a  brillamment  enlevé  sa  compagnie  à  l'attaque  d'un 
bois,  le  16  septembre.  A  tenu  courageusement  devant 
des  forces  supérieures.  A  été  tué  à  la  tête  de  sa  com- 
pagnie. (Ordre  du  18  octobre  1914-) 

Granjon-Rozet,  médecin  auxiliaire  au  189e  rég.  d'infan- 
terie :  dans  toutes  les  rencontres,  fait  preuve  d'un 
sang-froid  remarquable.  Le  16  septembre,  par  son  atti- 
tude ferme  et  énergique,  a  réussi  à  emmener  de  nom- 
breux blessés  qui  auraient  pu  tomber  aux  mains  de 
l'ennemi.  (Ordre  du  i3  octobre  igiA-) 


A   L  ORDRE    DU    JOUR  1 7 

MM. 

Faure,  sous-lieutenant  de  réserve  au  iSge  rérj.  d'infan- 
terie :  a  vaillamment  combattu  le  16  septembre  à  la 
tête  de  sa  section.  Son  chef  de  bataillon  et  son  com- 
mandant de  compagnie  ayant  été  tués,  a  maintenu  ses 
hommes  au  feu  ;  a  élé  lui-même  blessé  ffricvement. 
(Ordre  du  i3  octobre  1914-) 

Puech,  caporal  brancardier  au  189^  rég.  d'infanterie  : 
depuis  le  début  de  la  campagne,  dirige  son  équipe 
avec  le  plus  grand  sang -froid.  Blessé  grièvement  le 
lO  septembre  (perte  de  l'usage  d'un  membre),  a  fait 
preuve  d'une  vigueur  morale  remarquable.  (Ordre  du 
i3  octobre  1914O 

i4^  corps  d'armée. 

Simon  (Pierre),  lieutenant  au  28^  bataillon  de  chasseurs  : 
mortellement  frappé  en  quittant  la  tranchée  où  il  était 
abrité  avec  sa  section,  pour  se  porter  au  secours  d'un 
de  ses  gradés. 

Laurent,  sergent-major  au  22^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
arraché  à  l'ennemi  et  transporté  à  lui  seul,  pendant 
3oo  mètres,  sur  un  terrain  difflcile  et  battu  par  un  feu 
violent  de  l'ennemi,  son  capitaine  grièvement  blessé. 
Est  revenu  au  feu  ensuile. 

Malègue,  médecin  auxiliaire  au  28^  bataillon  de  chas- 
seurs :  blessé  mortellement  en  soignant  des  blessés 
sous  le  feu. 

•Viallefont,  chasseur  au  28e  bataillon  de  chasseurs  :  étant 
de  service  au  téléphone,  a  donné  un  bel  exemple  de 
courage  et  de  sang-froid  en  restant  à  son  poste,  pen- 
dant trois  jours  durant,  sous  une  violente  canonnade. 
Un  obus  ayant  mis  le  feu  à  la  baraque  en  bois  où  il  se 
trouvait,  n'a  quitté  son  poste  qu'au  dernier  moment, 
en  emportant  le  matériel  téléphonique. 

Champetier,  chasseur,  de  la  section  de  mitrailleuses  du 
3oe  bataillon  de  chasseurs  :  blessé  d'une  balle  de 
shrapnel  au  pied,  au  moment  d'un  changement  de 
position,  a  transporté  sa  pièce  pendant  plus  de 
4oo  mètres  et  n'a  annoncé  sa  blessure  qu'une  fois  la 
pièce  remontée  sur  l'affût. 

Bovier-Lapierre,  médecin-major  de  2^  classe  au  222e  rég. 

19.    ORDUE    DU    JOL'U  2 


l8  PAGES    d'histoire 

d'infanterie  :  le  3o  août,  a  soigné  des  blessés  sous  un 
feu  très  violent,  non  loin  de  la  chaîne.  A  replié  de 
nombreux  blessés  malgré  des  pertes  très  sérieuses 
dans  son  personnel  d'infirmiers. 

de  Verdilhac,  lieutenant  au  22^   bataillon  de  chasseurs. 

Memmler,  lieutenant  au  22^  bataillon  de  chasseurs. 

M.  Gérard,  lieutenant  au  22^  bataillon  de  chasseurs. 

Léjard,  lieutenant  au  28e  bataillon  de  chasseurs. 

Beaudoins,  lieutenant  au  28e  bataillon  de  chasseurs  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  11  octobre 
1914.) 

Caillât,  soldat  au  252^  rég.  d'infanterie  :  a  rapporté  sur 
ses  épaules  un  de  ses  camarades  blessé  et  tombé  à 
quelques  mètres  des  tranchées  allemandes.  A  été  tué 
quelques  minutes  plus  tard  au  moment  où  il  revenait 
porter  secours  à  un  sergent  grièvement  blessé  et  tombé 
au  même  endroit. 

Ailloud,  soldat  au  222^  rég.  d'infanterie  :  le  11  sep- 
tembre, étant  de  patrouille,  est  allé  de  sa  propre  ini- 
tiative chercher  un  blessé  d'un  autre  régiment,  à 
200  mètres,  sous  le  feu  des  tranchées  allemandes. 
(Ordre  du  10  octobre  1914-) 

Luisi,  lieutenant  au  299e  rég.  d'infanterie  :  belle  attitude 
au  feu.  (Ordre  du  10  octobre  igiAO 

Pujol,  sous-lieutenant  au  252^  rég.  d'infanterie  :  griève- 
ment blessé  et  mis  en  présence  du  général  de  division, 
a  tout  d'abord  demandé  si  la  position  à  l'attaque  de 
laquelle  il  avait  contribué  était  enlevée,  et  a  exprimé 
son  espoir  de  reprendre  au  plus  tôt  sa  place  dans  son 
régiment.  (Ordre  du  10  octobre  1914-) 

Munier,  sergent  au  2 22e  rég.  d'infanterie  :  belle  conduite 
au  feu.  (Ordre  du  10  octobre  1914-) 

/Je  corps  d'armée. 

Doligez,  lieutenant  au  23^  bataillon  de  chasseurs. 
Itier,  lieutenant  au  28^  bataillon  de  chasseurs  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  1 1  octobre 

1914.) 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I9 

MM. 

Picard,  capitaine  au  27e  bataillon  de  chasseurs  :  a  été 
tué  en  portant  bravement  sa  compagnie  à  Tattaque  le 
22  septembre.  (Ordre  du  11  octobre  i9i4-) 

Boutonnet,  chasseur  de  1^  classe  au  27e  bataillon  de 
chasseurs  :  avec  beaucoup  de  calme,  sous  une  pluie  de 
balles,  a  réapprovisionné  en  cartouches  sa  section  dans 
les  tranchées  pendant  tout  un  combat.  A  l'ordre  qui 
lui  était  donné  de  rester  en  deuxième  ligne  a  répondu 
en  retournant  sous  les  balles  :  a  II  faut  cependant  que 
je  rapporte  cette  musette,  puisqu'on  m'a  dit  de  la 
rendre.  »  (Ordre  du  10  octobre  1914-) 

Lemeux,  lieutenant  au  27e  bataillon  de  chasseurs. 

Châtaignier,  soldat  de  2e  classe  au  27e  bataillon  de 
chasseurs. 

Perfetti,  soldat  de  2^  classe  au  27e  bataillon  de  chasseurs  : 

Belle  attitude  au  feu.  (Ordre  du  lo  octobre 

Baux,  lieutenant  au  27e  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
mortellement,  le  22  septembre,  a  trouvé  la  force  de 
crier  à  ses  hommes  :  «  En  avant  !  en  avant  !  sur  Ten- 
nemi.  » 

Grasset,  adjudant  au  27e  bataillon  de  chasseurs  :  belle 
conduite  au  feu.  (Ordre  du  11  octobre  1914-) 

Santini,  chef  de  bataillon  au  4o^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  par  sa  bravoui'e  dans  de  nombreuses 
affaires  où  son  bataillon  a  été  engagé  et  plus  particu- 
lièrement le  20  août,  où  il  organisa  un  repli,  sous  un 
feu  violent;  le  ler  septembre  où,  malgré  deux  bles- 
sures, il  conserva  son  commandement,  et,  enlm,  à 
l'attaque  de  nuit  du  21  septembre  qu'il  a  dirigée  avec 
beaucoup  de  sang-froid,  de  méthode  et  d'énergie. 

Nicolas,  chef  de  bataillon  au  173e  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  de  la  plus  grande  bravoure  et  d'une  rare 
énergie  en  conduisant  son  bataillon  à  l'attaque  des 
tranchées,  dans  la  nuit  du  20  septembre. 

Genty,  capitaine  au  5.5*  rég.  d'infanterie  :  très  l)elle  con- 
duite dans  les  combats  des  19,  20  et  2G  août.  Quoique 
blessé  dans  la  journée  du  28,  a  continué  à  commander 
sa  compagnie. 


20  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Fautrière,  capitaine  au  2[\'^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  : 
se  trouvant  en  deuxième  ligne,  en  arrière  de  troupes 
très  éprouvées  par  un  feu  violent  de  mitrailleuses,  a 
porlé  sa  compagnie  en  avant  et  a  arrêté  net  l'offensive 
ennemie.  S'est  maintenu,  pendant  huit  heures,  sous  un 
feu  intense  et  ne  s'est  retiré  qu'à  la  nuit,  après  avoir 
épuisé  ses  munitions. 

Pattachini,  capitaine  au  Gi'^  rég.  d'infanterie  :  ne  cesse  de 
donner,  depuis  l'ouverture  des  hostilités,  des  preuves 
de  rare  bravoure  et  d'esprit  de  décision.  A  donné 
l'exemple  de  la  plus  grande  énergie  dans  les  combats 
des  28  et  24  septembre. 

Mourre,  capitaine  de  réserve  au  Gi^  rég.  d'infanterie  : 
dans  la  nuit  du  28  au  24  septembre,  se  trouvant  en- 
touré de  toutes  parts  par  des  fractions  d'une  brigade 
ennemie,  a  su,  par  son  énergie,  maintenir  toute  la  nuit 
le  bataillon  qu'il  commandait,  groupé  dans  le  plus 
grand  silence,  sans  attirer  l'attention  de  l'adversaire; 
puis,  le  jour  venu,  s'est  ouvert  un  passage  à  la  baïon- 
nette, dans  la  direction  des  lignes  françaises  où  il  a 
ramené  toutes  ses  unités. 

Theurelle,  capitaine  de  réserve  au  iii^  rég.  d'infanterie  : 
le  10  septem!)rc,  a  enlevé  sa  compagnie  sous  un  feu 
très  violent.  (Irièvement  blessé,  s'est  éncrgiquement 
opposé  à  être  transporté  en  arrière,  en  disant  à  ses 
hommes  que  leur  devoir  était  de  marcher  à  l'ennemi  et 
non  de  ramasser  les  blessés.  (Ordre  du  g  octobre  igiAO 

Davct,  lieutenant  au  55^  rég.  d'infanterie  :  son  capitaine 
ayant  été  tué,  et  bien  qu'ayant  lui-même  l'épaule  tra- 
versée par  une  balle,  est  resté  à  la  tête  de  sa  compa- 
gnie toute  la  journée  du  20  août  et  a  su  la  maintenir 
dans  l'ordre  le  plus  parfait,  malgré  la  perte  simultanée 
de  tous  les  chefs  de  section. 

Leccia,  lieutenant  au  4o^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  sang-froid  et  de  la  plus  grande  énergie  en  repous- 
sant, avec  trois  sections,  une  attaque  vigoureuse  de 
l'ennemi,  dans  la  nuit  du  2  au  3  septembre.  N'ayant 
plus  de  cartouches,  a  maintenu  nos  hommes  dans  les 
tranchées  et  a  mis  l'ennemi  en  déroule  par  la  menace 
d'une  attaque  à  la  baïonnette. 

Desmolins,   sous-lieutenant    au    i4i^  rég.  d'infanterie  :  a 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  2 1 

fait  preuve  d'une  grande  énergie  et  de  belles  qualités 
militaires,  le  28  septembre,  en  tenant  tête,  avec  sa  sec- 
tion, à  des  forces  supérieures.  Blessé  de  deux  balles,  a 
conservé  le  commandement  de  sa  section  jusqu'au  bout 
et  n'a  consenti  à  se  faire  panser  qu'après  avoir  rassem- 
blé sa  troupe  en  ordre. 

Giustiniani,  sous-lieutenant  au  i4i^  rég.  d'infanterie  : 
étant  chef  de  section  au  combat  du  28  septembre,  et 
voyant  la  compagnie  voisine  céder  légèrement  par  suite 
de  la  mort  de  ses  deux  officiers,  prit  le  commandement 
de  cette  compagnie  et  la  ramena  sur  la  ligne  de 
combat. 

de  Jonchay,  sous-licutenarit  de  réserve  au  C^  rég.  de  hus- 
sards :  n'a  cessé  de  montrer  la  plus  grande  audace  nu 
cours  des  reconnaissances  qu'il  a  etlectuées  depuis  le 
début  des  opérations.  Le  17  septembre,  a  donné  en 
temps  utile,  sur  l'emplacement  de  batteries  allemandes, 
des  renseignements  qui  ont  permis  leur  destruction. 

Nigoul,  adjudant  au  58^  rég.  d'infanterie  :  après  l'attaque 
d'un  bois,  le  2.[\  septembre,  est  allé,  avec  quelques  bran- 
cardiers, ramasser  des  blessés  à  proximité  de  tranchées 
occupées  par  l'ennemi  et  a  réussi  à  les  ramener  dans 
les  lignes.  (Ordre  du  9  octobre  191 4-) 

Fabre  de  Pallares,  maréchal  des  logis  au  19^  rég.  d'artil- 
lerie :  étant  chef  de  pièce,  ayant  deux  servants  blessés 
et  étant  blessé  lui-même  à  la  tête  par  des  éclats  d'obus, 
a  fait  continuer  le  tir  avec  le  plus  grand  sang-froid 
pendant  vingt  minutes  au  moins,  et  ne  s'est  retiré  avec 
ses  blessés,  pour  se  faire  panser,  qu'au  commandement  : 
«  Halte  au  feu.  »  (Ordre  du  9  octobre  1914-) 

16^  corps  d'armée. 

Poli-Marclietti,  capitaine  de  l'état-major  du  16^  corps. 
Bouisset,  capitaine  de  l'élat-major  de  la  64^  brigade  : 

Ont  fait  preuve  de  sang-froid  et  de  bravoure 
en  transportant  sous  un  feu  violent  le  général  de 
la  64^  brigade,  blessé  morlellement  le  2-7  sep- 
tembre. 


2  2  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Guet,  lieutenant  au  i^^"  rég.  de  hussards  :  a  mené  à  bien, 
malgré  des  pertes,  une  reconnaissance  importante.  A 
réussi,  grâce  à  son  sang-froid,  à  ramener  un  de  ses 
cavaliers  blessé. 

Malevergne  de  Fressinat,  lieutenant  au  i'^'"  rég.  de  hus- 
sards. 

de  La  Rochette,  lieutenant  au  i^r  rég.  de  hussards  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  ii  octobre 


1914.) 


?£  corps  d'armée. 


Goursange,  lieutenant-colonel,  commandant  le  212e  rég. 
d'infanterie  :  blessé  mortellement  le  G  septembre,  en 
])arcourant  la  ligne  de  feu  de  son  régiment,  pour  en- 
courager ses  hommes.  (Ordre  du  10  octobre  igiA-) 

de  Saint-Martin-Lacaze,  capitaine  au  57<î  rég.  d'infante- 
rie :  le  28  septembre,  est  resté,  malgré  une  première 
blessure,  à  la  tête  de  son  bataillon  ]usqu'au  moment 
où,  frappé  à  mort,  il  eut  encore  le  courage  et  l'énergie 
d'adresser  un  compte  rendu  à  son  colonel,  avant 
d'abandonner  son  commandement.  (Ordre  du  g  octobre 
1914.) 

Garrigues,  sous-lieutenant  au  i23<-'  rég.  d'infanterie  :  en- 
gagé volontaire  au  début  de  la  guerre,  malgré  son  clas- 
sement antérieur  dans  le  service  auxiliaire,  avait,  par 
sa  brillante  conduite,  obtenu  en  deux  mois  l'épauletle. 
A  trouvé  une  mort  glorieuse  dans  les  tranchées  en  ob- 
servant le  tir  d'une  batterie  en  vue  d'en  repérer  rem- 
placement et  de  la  réduire  au  silence.  (Ordre  du  12  oc- 
tobre igi^O 

i()^  corps  d'année. 

Ghaix  de  Lavarène,  lieutenant  au  3^  rég.  de  zouaves  : 
chargé  avec  deux  compagnies  placées  momentanément 
sous  son  commandement  de  rétablir  un  point  de  la 
ligne  particulièrement  menacé,  a  conduit  son  demi- 
bataillon  avec  le  plus  grand  sang-froid,  et  après  avoir 
électrisé  ses  hommes  par  quelques  paroles  vibrantes,  a 
abordé  l'ennemi  à  la  baïonnette  par  un  vigoureux  assaut 
au  cours  duquel  il  a  été  mortellement  atteint.  (Ordre 
du  i3  octobre  igiA-) 


23 

MM. 

Pitot,  lieutenant  au  6^  chasseurs  d'Afrique  :  le  i5  sep- 
tembre, a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  d'entrain, 
d'énergie  et  de  courage  :  a  été  grièvement  blessé. 

Pedeucoig,  sous-lieutenant  au  6^  chasseurs  d'Afrique  :  a 
trouvé  une  mort  glorieuse  en  chargeant  avec  le  plus  bel 
entrain  et  la  plus  mâle  énergie  rinfanterie  ennemie  en 
retraite,  le  8  septembre  I9i4- 

Fournigault,  sous-lieutenant  au  6^  chasseurs  d'Afrique  : 
chef  d'une  reconnaissance,  ne  s'est  pas  laissé  arrêter 
par  une  troupe  de  cavalerie  supérieure  en  nombre  ;  l'a 
vigoureusement  chargée  et  la  mettait  en  déroute  quand, 
sur  son  cheval  abattu,  il  a  trouvé  une  mort  glorieuse. 
(Ordre  du  g  octobre  I0i4-) 

Serraye  Ahmed  ben  Mohammed,  sergent  au  i^r  rég.  de 
tirailleurs  algériens  :  fait  preuve  d'énergie  et  d'audace, 
donne  le  plus  bel  exemple  de  courage  et  d'entrain  ;  le 
20  septembre,  a  brillamment  refoulé  à  la  baïonnette,  à 
la  tête  de  sa  section,  sortie  de  la  tranchée  sur  son  com- 
mandement, une  attaque  allemande.  (Ordre  du  12  oc- 
tobre igi/iO 

20^  corps  d'armée. 

de  Laveaucoupet,  sous-lieutenant  au  87*  rég.  d'infante- 
rie :  élève  à  l'Ecole  spéciale  militaire,  nommé  sous-lieu- 
tenant à  la  mobilisation.  Mortellement  frappé  le  6  sep- 
tembre, au  moment  où,  malgré  une  première  blessure, 
il  entraînait  ses  hommes  dans  une  attaque  à  la  baïon- 
nette. (Ordre  du  9  octobre  igiAO 

Bejard,  capitaine  au  209^^  rég.  d'infanterie. 

Dupic,  lieutenant  au  269e  rég.  d'infanterie  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  10  octobre 

1914.) 

Lacapelle,  capitaine  au  79e  rég.  d'infanterie  :  n'a  cessé 
depuis  le  début  de  la  campagne  de  faire  preuve  de 
belles  qualités  de  sang-froid  et  de  courage  ;  toujours  à 
la  tête  de  ses  hommes,  a  été  frappé  mortellement  le 
28  septembre  igi^,  au  moment  où  il  préparait  à  la 
lisière  d'un  village,  sous  une  grêle  de  balles,  le  débou- 
ché de  sa  compagnie. 


24  PAGES    d'histoire 

MM. 

Cyrot,  capitaine  au  ôoe.rég.  d'artillerie  :  a  été,  le  4  octo- 
bre 1914?  blessé  très  grièvement  à  son  poste  de  com- 
mandement, au  poignet,  à  la  poitrine  et  à  la  jambe.  A 
commandé  sa  batterie  dans  les  divers  combats  avec  une 
grande  capacité  et  une  froide  bravoure.  S'est  opposé  à 
ce  que  ses  hommes  l'emportent  sous  le  feu. 

Schmidt,  sous-lieutenant  au  4^  bataillon  de  chasseurs  : 
attitude  remarquable  depuis  le  début  de  la  guerre,  et 
notamment  le  28  août,  où  sa  section  a  été  fort  éprou- 
vée. A  su,  le  2  octobre,  par  son  énergie,  par  son  exem- 
ple, par  son  entrain,  maintenir  dans  un  moment  cri- 
tique le  moral  de  sa  troipe,  diriger  efficacement  son 
feu,  infliger  à  l'ennemi  des  pertes  sérieuses  et  l'obliger 
à  se  replier.  A  été  à  deux  reprises  reconnaître  dans  le 
cours  de  la  nuit  le  champ  de  bataille,  ramenant  avec 
lui  plusieurs  blessés  ennemis. 

Martin,  sergent  au  2^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  :  a 
été  un  exemple  constant  d'entrain  et  de  vigueur  au 
cours  d'une  offensive  difficile.  S'est  jeté  le  premier  sur 
l'ennemi  à  la  baïonnette.  A  été  blessé  grièvement. 

Lhuillier,  sergent  au  2^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  : 
est  resté  pendant  trente-six  heures  avec  sa  demi-section 
sur  la  ligne  de  feu.  Alors  que  les  autres  sections  se 
repliaient,  a  conservé  sa  position  parce  qu'il  n'avait  pas 
reçu  personnellement  l'ordre  de  se  retirer. 

Lacroix,  soldat  de  2^  classe  au  2^  bataillon  de  chasseurs 
à  pied  :  au  cours  du  combat  du  20  septembre,  bien  que 
blessé  au  pied,  est  resté  sur  la  ligne  de  feu  ;  a  trans- 
porté ensuite  son  lieutenant  très  grièvement  blessé  en 
arrière  de  la  section,  à  l'abri  des  balles  ;  est  revenu 
ensuite  prendre  sa  place  sur  la  ligne  de  feu.  (Ordre  du 
i3  octobre  1914-) 

Lelarge,  capitaine  au  353^  rég.  d'infanterie  :  s'est  conduit 
héroïquement  au  combat  du  22  septembre  1914»  où  il  a 
été  blessé  mortellement. 

Sauvard,  soldat  au  353^  rég.  d'infanterie  :  le  21  septem- 
bre, a  réussi,  au  milieu  de  grandes  difficultés,  à  sauver 
des  mains  de  l'ennemi  son  lieutenant  blessé,  en  le  por- 
tant sur  son  dos. 

Jeanson,  sergent  au  353^  rég.  d'infanterie, 


A  l'ordre  du  jour  25 

M.  Bourdin,  soldat  au  353*  rég.  d'infanterie. 

Belle  attitude  an  feu.  (Ordre  du   ii  octobre 

1914.) 

5/e  corps  d'armée. 
MM. 

Lacombe  de  La  Tour,  sous-lieutenant  au  4^  rég.  de  chas- 
seurs à  cheval  :  le  29  août,  étant  officier  de  liaison  du 
2ie  corps,  avec  la  27^  division,  et  chargé  par  le  général 
commandant  cette  division  d'aller  reconnaître  un  vil- 
lage, a  reçu  deux  blessures  et  a  fait  preuve  d'un  cou- 
rage et  d'un  sang-froid  au-dessus  de  tout  éloge. 

Retournard,  capitaine  au  ?il\(f  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  au  feu.  (Ordre  du  10  octobre  igi40 

Division  d'occupation  de  Tunisie. 

Fadat,  lieutenant  au  [\^  chasseurs  d'Afrique  :  belle  con- 
duite au  feu.  (Ordre  du  10  octobre  igi-i-) 

Groupes  de  divisions  de  réserve. 

Mettelin,  capitaine,  artillerie  de  la  70^  division  de  réserve  : 
brillante  conduite  au  feu.  (Ordre  du  10  octobre  i9i4-) 

Corps  d'armée  colonial. 

Marchand,  colonel,  commandant  la  2*  briqade  coloniale  : 
blessé  le  i^f  octobre  en  entraînant  sa  brigade  à  l'assaut 
d'une  position  fortifiée,  défendit  qu'on  l'emportât  et 
resta  sur  le  terrain  jusqu'à  la  fin  de  l'aclion,  continuant 
à  diriger  le  combat  et  exciter  le  moral  de  ses  hommes. 
N'a  consenti  à  être  évacué  qu'à  la  tombée  de  la  nuit  et 
sur  l'ordre  de  ses  chefs.  Depuis  sa  prise  de  comman- 
dement, a  toujours  fait  preuve  d'une  bravoure  excep- 
tionnelle et  a  pris  sur  ses  hommes  un  très  grand  ascen- 
dant moral. 

Souchard,  médecin  aide-major  de  2^  classe  du  5^  colo- 
nial :  au  moment  oij  un  obus  allemand  éclatait  sur  une 
pièce  d'artillerie,  tuant  un  capitaine,  un  adjudant,  un 
pointeur  et  blessant  plusieurs  servants,  s'est  porté  cou- 
rageusement au  secours  des  hommes  atteints  et  a  été 
blessé  lui-même  par  les  éclats  d'un  second  obus  tom- 


26  PAGES    d'histoire 

liant  sur  la  batterie.  N'a  consenti  à  être  évacué  que  le 
lendemain,  lorsque  sa  blessure  lui  eut  enlevé  tout  usage 
de  sa  main  gauche.  (Ordre  du  12  octobre  1914-) 

Aviation. 
MM. 
Guillabert,  capitaine  observateur  en  aéroplane. 
Levasseur,  lieutenant  pilote  aviateur  : 

Ayant  eu,  au  cours  d'une  reconnaissance,  leur 
appareil  atteint  par  le  tir  de  l'ennemi  au  point 
d^en  compromettre  la  résistance,  ont  continué 
cette  reconnaissance,  en  la  poussant  très  avant 
dans  les  lignes  adverses. 

Pelège,  lieutenant  observateur  on  aéroplane  :  a  fait  preuve 
depuis  le  début  de  la  campagne,  dans  les  nombreuses 
reconnaissances  dont  il  a  été  chargé,  de  la  plus  grande 
énergie;  ne  s^'est  jamais  laissé  détourner  de  son  itiné- 
raire par  le  tir  de  l'ennemi  qui,  souvent,  a  atteint  son 
appareil.  (Ordre  du  12  octobre  191 4.) 

Boucher,  capitaine,  du  service  de  l'aviation  :  belle  con- 
duite au  feu. 

Migaud,  lieutenant,  du  service  de  l'aviation  :  belle  con- 
duite au  feu.  (Ordre  du  10  octobre  191 4-) 

Maugers-Devarennes,  capitaine  aviateur,  commandant  une 
escadrille  :  a  conçu  et  réalisé  un  appareil  des  plus  ingé- 
nieux pour  le  lancement  des  obus  explosifs  de  forte 
capacité  du  bord  des  avions. 

Pégoud,  soldat  aviateur  réserviste  :  se  dépensant  sans 
compter,  a  fait  preuve,  depuis  le  début  de  la  campagne, 
de  qualités  exceptionnelles  de  hardiesse  et  de  sang- 
froid,  particulièrement  au  cours  d'une  mission.  A  eu 
par  trois  fois  son  avion  criblé  de  projectiles.  (Ordre  du 
9  octobre  1914-) 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  27 

Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Est  inscrit  au  tableau  spé- 
cial de  la  Légion  d'honneur  pour  le  grade  de 
chevalier,  à  compter  du  4  novembre  1914  '• 

M.  Faure  (Paul-Louis-Albert-Jean),  capitaine  d'artillerie 
du  service  de  Taéronaulique  militaire.  i4  ans  de  services, 
I  campagne.  Services  exceptionnels  rendus  à  Taéronau- 
tique  militaire. 

Bordeaux,  le  5  novembre  i9i4- 

A.    MiLLERAND. 


7    NOVEMBRE 


MINISTERE    DE    LA    GUERRE 


CITATIONS    A    L'ORDRE    DE   L'ARMÉE 

Les   militaires   dont   les    noms    suivent    sont 
cités  à  l'ordre  de  l'armée  : 

2^  corps  d'armée. 

MM. 

Poignant,  sergent  réserviste  au  4^^*^  rég.  d'infanterie  :  ses 

chefs  de  section  et  de  demi-section  ayant  été  tués,  a 

ramené  la  section  à  sa  place  dans  la  tranchée.  A  été 

lui-même  mortellement  atteint.  (Ordre  du    i5  octobre 

1914.) 

4'^  corps  d'armée. 

Durand,  capitaine  commandant  la  compagnie  division- 
naire du  génie  de  la  7^  division  :  a  donné  depuis  le 
début  de  la  campagne,  au  cours  des  différents  combats 
auxquels  il  a  pris  part,  des  preuves  éclatantes  de  courage, 
d'énergie  et  de  capacité  professionnelle.  (Ordre  du 
i5  octobre  1914-) 

Dubost,  chef  de  bataillon  au  i3oe  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  de  qualités  de  courage,  d'énergie  et  de  comman- 
dement à  un  degré  très  remarquable;  a,  notamment, 
le  12  septembre,  franchi  le  premier,  avec  quelques 
hommes,  une  rivière  sous  le  feu  de  l'ennemi  ;  ramené, 
le  i3,  au  combat  des  fractions  du  i3o^  qui  coramcn- 
raieut  à  céder  et  porté  de  nuit  son  avant-garde  dans 
un  village  011  il  prit  des  dispositions  très  judicieuses 
pour  assurer  le  débouché  de  la  division.  A  été  blessé  à 
la  jambe  le  21  septembre.  (Ordre  du  i4  octobre   191 40 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  2() 

6^  corps  d'armée. 
MM. 
Gravier,  capitaine  de  réserve  au  254^  rég.  d'infanterie  : 
dans  Tattaque  de  nuit  d'un  village,  le  7  octobre  1914» 
a  entraîné  avec  la  plus  rare  énergie  sa  troupe  à  l'as- 
saut des  tranchées  défendues  par  des  mitrailleuses. 
Tomba  frappé  à  mort  au  moment  où  il  parvenait  à  en 
chasser  l'ennemi.  (Ordre  du  i5  octobre  igiA-) 

7c  corps  d'armée. 

Courlet  de  Vregille,  lieutenant  au  ii^  dragons  :  faisant 
Tavant-garde  avec  son  peloton,  fut  accueilli  par  une 
violente  fusillade.  Ayant  eu  son  cheval  tué  et  atteint 
lui-même  d'une  balle  à  la  cuisse,  fit  preuve  du  plus 
grand  sang-froid  pour  échapper  à  Tennemi.  Malgré  sa 
blessure,,  a  toujours  conservé  le  commandement  de  son 
peloton.  S'était  déjcà  signalé  en  surprenant  une  patrouille 
allemande  dont  il  tua  le  chef. 

Pichon,  lieutenant  au  18^  rég,  de  dragons  :  étant  en 
reconnaissance  avec  cinq  cavaliers,  s'est  trouvé  en  pré- 
sence d'une  reconnaissance  de  vingt  hommes  comman- 
dée par  un  lieutenant  ;  marchant  au  galop  sur  eux,  il 
les  a  poursuivis  pendant  plus  de  4  kilomètres,  a 
déchargé  son  revolver  sur  le  lieutenant  allemand  qu'il 
a  atlciut  d'une  balle  et  l'a  frappé  avec  son  sabre  d'un 
coup  de  pointe  qui  a  pénétré  dans  le  corps.  L'officier 
étant  tombé  à  terre,  a  ramené  le  cheval  et  les  papiers 
importants  contenus  dans  sa  sacoche.  (Ordre  du  14  oc- 
tobre  19140 

Léonard,  brigadier  au  iS'^  rég.  de  dragons:  allant  cher- 
cher le  corps  d'un  de  ses  camarades  qui  venait  d'être 
tué,  le  i^r  août,  n'a  pu  approcher  à  cause  des  coups 
de  feu,  mais  voyant,  quelques  instants  après,  un  de  ses 
camarades  pris  sous  son  cheval  tué,  a  mis  pied  à  terre, 
l'a  dégagé  et  l'a  ramené  en  croupe  sous  les  balles  de 
l'ennemi.  (Ordre  du  i4  octobre  1914O 

0^  corps  d'armée. 

Lcstoquoi,  colonel  commandant  le  77^  rég.  d'infanterie  : 
a  conduit  avec  un  entrain,  un  sang-froid  et  un  courage 
remarquables  l'attaque  d'une  position,  emmenant  des 


3o  PAGES    d'histoire 

pièces  à  bras  à  petite  distance,  et  par  la  prise  de  cette 
position  a  grandement  contribué  au  succès  de  la 
journée. 

de  La  Barre  de  Nanteuil,  capitaine  au  77^  rég.  d'iniante- 
rie  :  au  combat  du  29  août,  le  bataillon  de  réserve 
ayant  été  tout  à  coup  entouré  et  le  drapeau  du  régi- 
ment se  trouvant  en  danger,  à  moins  de  100  mètres  de 
l'ennemi,  prit  ce  drapeau  dans  ses  bras,  sauta  sur  son 
cheval  et  l'emporta  au  galop,  malgré  une  fusillade 
intense,  jusqu'en  un  point  où  il  fut  en  sécurité. 

Hcnrion,  capitaine  au  77^  rég.  d'infanterie  :  chargé  avec 
sa  compagnie  d'une  reconnaissance  périlleuse,  s'en  est 
acquitté  avec  audace  et  habileté,  et  ayant  été  complète- 
ment coupé  de  son  régiment,  a  réussi  à  ramener  sa 
compagnie  presque  intacte  avec  deux  prisonniers 
ennemis. 

d'Ythurbide,  capitaine  au  77^  rég.  d'infanterie  :  com- 
mande le  2^  bataillon  qu'il  a  magnifiquement  lancé,  le 
20  septembre,  à  l'attaque  des  tranchées  allemandes 
fortement  occupées  par  les  grenadiers  de  la  Garde, 
obligeant  ceux-ci  à  quitter  précipitamment  leurs  abris, 
en  abandonnant  leurs  armes.  Le  26  septembre,  a  re- 
poussé sur  tout  le  front  de  son  bataillon  une  très 
vigoureuse  offensive  allemande,  causant  à  l'ennemi  des 
pertes  sérieuses. 

Rochier,  lieutenant  de  réserve  au  77^  rég.  d'infanterie  : 
({uoique  blessé  à  la  main,  a  conservé  son  commande- 
ment et  enlevé  sa  section  à  l'assaut  avec  le  plus  grand 
courage. 

Fuissaud,  sous-lieutenant  au  77^  rég.  d'infanterie  :  le 
23  septembre  1914»  a  conduit  très  brillamment  sa  sec- 
tion sous  un  feu  violent  d'infanterie  et  d'artideric  et, 
grâce  à  son  sang-froid,  a  permis  au  bataillon  de  prendre 
i'offensiv^e  clans  des  conditions  exceptionnelles  de  dif- 
ficultés. 

Havard,  sous-lieutenant  au  77<^  rég.  d'infanterie  :  le 
2O  septembre  i9i4>  ayant  pris  au  cours  du  combat  le 
commandement  de  la  0^  compagnie  dont  le  comman- 
dant avait  été  blessé,  a  entraîné  sa  compagnie  eu  avant 
et  a  réoccupe  des  tranchées,  faisant  encore  preuve  de  la 
plus  grande  énergie  dans  son  commandement. 


A  l'ordre  du  jour  3i 

MM. 

Schultz,  adjudant  de  réserve  au  77e  réçj.  d'infanterie  :  a 
montré  la  plus  grande  bravoure  et  a  remarquablement 
conduit  sa  section  au  feu.  A  été  blessé  sur  une  posi- 
tion qu'il  tenait  depuis  quatre  jours. 

Cartier,  caporal  au  77^  rég.  d'infanterie  :  agent  de  liaison 
du  colonel.  Blessé  au  bras  et  aux  deux  pieds,  a,  malgré 
ses  blessures,  songé  avant  tout  à  la  mission  qui  lui 
avait  été  confiée. 

Priant,  capitaine  à  l'état-major  de  la  36^  brigade  :  au 
cours  du  combat  du  i4  septembre  1914»  est  resté  au 
saillant  nord  d'un  village  et  a  fait  le  coup  de  feu  pour 
contenir  l'offensive  ennemie. 

de  Salvator,  capitaine  au  68^  rég.  d'infanterie  :  le  20  sep- 
tembre, a  enlevé  énergiquement  sa  compagnie  dans  une 
attaque  à  la  baïonnette  sur  des  tranchées  ennemies 
qu'il  a  enlevées.  Attaqué  par  des  forces  supérieures, 
s'est  dégagé  par  plusieurs  charges  et  ayant  été  refoulé, 
a  ramené  sa  compagnie  à  l'attaque  et  réoccupé  les 
tranchées.  A  fait  preuve  dans  les  combats  des  26,  26 
et  27  septembre  de  la  plus  grande  vigueur  et  du  plus 
grand  courage. 

Noirot,  capitaine  au  68^  rég.  d'infanterie  :  le  26  septem- 
bre, avec  des  fractions  de  diverses  unités  du  régi- 
ment qu'il  a  ralliées,  a  assuré  pendant  trois  jours  la 
garde  d'un  secteur  particulièrement  important.  A 
coutre-attaqué  à  plusieurs  reprises  à  la  baïonnette  et  a 
progressé  sur  les  lignes  allemandes  malgré  l'état  de 
fatigue  dans  lequel  était  sa  troupe. 

Rouvière,  sergent-major  au  68^  rég.  d'infanterie  :  excel- 
lent sous-officier  qui  s'est  fait  remarquer  par  sa  belle 
attitude  au  feu,  notamment  à  difiérents  combats. 

Graux,  lieutenant-colonel  au  iSS^rég.  d'infanterie  :  blessé 
le  g  septembre  d'une  balle  dans  le  flanc  et  étant  tombé 
entre  les  mains  de  l'ennemi,  réussit  à  s'évader  pendant 
la  nuit  et  rejoignit,  en  se  traînant,  les  lignes  françaises. 

de  Solminihac,  commandant  au  1.35^  rég.  d'infanterie  :  a 
commandé  énergiquement  son  bataillon  pendant  les 
combats  livrés  les  2G  et  27  septembre  ;  a  repoussé 
toutes  les  attaques  allemandes  et  a  brillamment  conduit 
une  contre-attaque  à  la  baïonnette. 


32  PAGES    d'histoire 

MM. 

Thomas,  capitaine  au  i35e  rég.  d'infanterie  :  même  cita- 
tion. 

Legraud,  capitaine  au  i35e  rég.  d'infanterie  :  même  cita- 
tion. 

Frilet,  médecin  aide-major  de  i^^^  classe  :  a  soigné  les 
blessés  dans  un  poste  de  secours  à  proximité  de  la 
ligne  de  bataille  ;  a  déployé  une  grande  activité  et  a 
gardé  un  sang-froid  admirable  au  moment  où  le  poste 
de  secours  a  été  incendié  par  rartillerie  allemande. 

Rogerie,  lieutenant  au  i35e  rég.  d'infanteriCc 

Lhuillier,  lieutenant  au  i35=  rég.  d'infanterie. 

Chailloux,  sous-lieutenant  au  i35e  rég.  d'infanterie. 

Oueyon,  sous-lieutenant  au  135*^  rég.  d'infanterie  : 

Ont  énergiquement  commandé  leur  compagnie 
et  l'ont  brillamment  entraînée  dans  une  contre- 
attaque  de  nuit  à  la  baïonnette. 

Lucquiaud,  sous-lieutenant  au  135^^  rég.  d'infanterie  ;  le 
2O  septembre,  a  brillamment  conduit  sa  compagnie 
dans  une  contre-altaque  à  la  baïonnette,  a  repris  à 
l'ennemi  une  position  importante  et  s'y  est  mamtenu 
pendant  les  quarante  heures  qu'a  duré  le  combat,  bien 
que  l'ennemi  le  débordât,  à  courte  distance,  sur  sa 
gauche. 

Gouffier,  sous-lieutenant  au  i35erég.  d'infanterie  :  a  bril- 
lamment conduit  sa  compagnie  dans  une  attaque  de 
nuit  à  la  baïonnette,  est  tombé  mortellement  frappé  en 
pénétrant  dans  une  tranchée  allemande. 

Merle,  sous-licutenant  au  i35<^rég.  d'infanterie:  a  brillam- 
ment conduit  sa  compagnie  dans  une  attaque  de  nuit 
à  la  baïonnette  ;  a  été  mortellement  frappé. 

Villeret,  sergent-major  au  i35e  rég.  d'infanterie  :  quoi- 
que grièvement  blessé,  le  23  août,  a  continué  à  faire 
faire  le  coup  de  feu  à  sa  section. 

Berson,  soldat  de  2^  classe  au  i35e  rég.  d'infanterie  : 
quoique  blessé  grièvement,  s'est  échappé  des  lignes 
allemandes  où  il  était  tombé,  pour  venir  donner  des 
renseignements  sur  les  positions  ennemies. 


33 

MM. 

Leroy,  soldat  réserviste  au  i35e  rég.  d'infanterie  :  étant 
homme  de  tête  de  patrouille  chargée  de  reconnaître 
une  ligne  de  tranchées  ennemies  le  17  septembre,  s'est 
avancé  jusqu'à  10  mètres  de  ces  tranchées,  tomba 
grièvement  blessé  sous  un  feu  violent  et  dut  être 
ramené  par  ses  camarades  au  village. 

Deschamps-Hilaire,  colonel,  commandant  le  125^  rég. 
d'infanterie  :  depuis  le  commencement  des  opérations 
s'est  signalé  par  sa  vigueur  et  son  entrain,  a  su  com- 
muniquer son  ardeur  à  son  régiment  qui,  en  toutes 
circonstances,  malgré  des  pertes  sérieuses,  a  su  main- 
tenir et  garder  les  positions  conquises. 

de  Grosourdy  de  Saint-Pierre,  capitaine  au  66^  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  à  la  tête  et  au  poignet,  le  25  septembre, 
est  resté  à  son  poste  dans  les  tranchées  pendant  quatre 
jours  encore  et  n'a  quitté  le  commandement  de  sa  com- 
pagnie pour  aller  se  faire  soigner  que  sur  l'injonction 
formelle  de  son  chef  de  corps.  A  donné  en  cette  occa- 
sion un  bel  exemple  de  dévouement  et  d'oubli  de  soi- 
même. 

Schoell,  lieutenant  au  66^  rég.  d'infanterie  :  le  8  septem- 
bre, entouré  de  toutes  parts  par  l'ennemi,  et  soumis  à 
une  grêle  de  balles  et  d'obus  venant  de  tous  côtes,  a 
continué  à  commander  le  feu  de  sa  section  de  mitrail- 
leuses jusqu'à  ce  qu'il  fut  blessé  à  mort,  et  a  permis 
ainsi  à  une  fraction  importante  du  régiment  de  se  dé- 
gager. 

Malveau,  sapeur  au  66^  rég.  d'infanterie  :  grâce  à  son 
énergie,  à  son  courage  et  sa  présence  d'esprit,  après 
avoir  été  cerné  de  tous  côtés  par  l'ennemi,  dans  le 
combat  du  8  septembre,  a  réussi,  avec  le  concours 
d'un  de  ses  camarades  du  66^,  à  sauver  le  drapeau  du 
32e,  en  traversant  les  lignes  ennemies  sous  un  feu 
nourri  d'infanterie  et  d'artillerie. 

Besse,  sergent-fourrier  au  32^  rég.  d'infanterie  :  le  8  sep- 
tembre, voyant  le  drapeau  du  32'^  en  danger  d'être  pris, 
a  rallié  autour  de  lui  quelques  éléments  du  32^  et  du 
C6e  et,  par  son  calme  et  son  snng-froid,  a  réussi  à  le 
sauver. 

Joffret,  caporal  au  32^  rég.  d'infanterie  :  s'est  porté  sous 

19.    ORDRE   DU   JOUR  3 


34 

un  feu  violent  près  de  son  commandant  de  compagnie 
blessé  et  a  été  atteint  pendant  qu'il  lui  faisait  un  pan- 
sement. 

Bardet,  sergent  au  go^  rég.  d'infanterie  :  le  3o  septembre, 
sous  un  feu  violent  d'artillerie,  a  entraîné  sa  section 
avec  une  grande  énergie,  à  l'assaut  d'une  tranchée 
allemande  et  s'en  est  emparé. 

Moteau,  soldat  au  go^  rég.  d'infanterie  :  le  25  septembre, 
s'est  présenté  volontairement  pour  porter  un  ordre  aux 
sections  de  première  ligne,  alors  que  l'artillerie  avait 
ouvert  un  feu  violent.  A  été  blessé  grièvement  après 
avoir  rempli  sa  mission. 

Cazeau,  soldat  au  ii4^  rég.  d'infanterie  :  a  rempli  depuis 
le  commencement  de  la  campagne  les  fonctions  d'agent 
de  liaison  dans  des  circonstances  souvent  très  péril- 
leuses, avec  le  plus  grand  dévouement.  Le  5  octobre, 
a  été  blessé  à  la  jambe  en  portant  un  ordre,  a  néan- 
moins achevé  de  remplir  sa  mission  en  rampant. 

Parthenay,  soldat  au  iid^  rég.  d'infanterie  :  le  26  sep- 
tembre, sous  un  feu  extrêmement  violent  d'artillerie  et 
d'infanterie,  n'a  pas  hésité  à  sortir  de  sa  tranchée  pour 
ravitailler  ses  camarades  en  munitions.  Le  6  octobre, 
s'ofl'rit  pour  porter  un  ordre  urgent  sous  un  feu  très 
ajusté  de  l'infanterie  ennemie.  Grièvement  blessé  en 
accomplissaDl  sa  mission. 

Luc,  cavalier  au  7^  rég.  de  hussards  :  a  ramené  sous  un 
feu  violent  et  très  rapproché  un  cavalier  blessé  et  a  pu 
l'empêcher  de  tomber  aux  mains  de  l'ennemi. 

Bachv,  lieutenant  au  20^  rég.  d'artillerie  :  a,  par  son 
sang-froid,  son  énergie  et  son  courage,  en  maintenant 
sous  un  feu  violent  sa  batterie  à  quelques  centaines  de 
mètres  de  l'ennemi,  grandement  contribué  à  faire 
échouer  une  violente  attaque,  le  26  septembre. 

Bodin,  maréchal  des  logis  au  20^  rég.  d'artillerie  :  le 
9  septembre,  a  fait  pousser  sa  pièce  à  bras  sur  la  crête 
et  a  tenu  en  échec  pendant  une  demi-heure  une  fraction 
d'infanterie  abritée  à  1.000  mètres  environ;  a  continué 
son  tir  jusqu'à  ce  que  les  avant-trains  étant  amenés 
sous  un  feu  d'artillerie  très  violent,  le  reste  de  la 
batterie  ait  dû  être  retiré  de  la  position. 

Gaubard,  maître  pointeur  au  20e  rég.  d'artillerie  :  blessé 


A  l'ordre  du  jour  35 

à  la  tête  et  aux  épaules,  a  continué  de  servir  sa  piôcc 
pendant  plus  d'une  heure  sous  le  feu  de  Fennemi. 

Naud,  capitaine  au  49^  rég.  d'artillerie  :  le  28  août,  n'a 
pas  hésité,  sous  un  feu  violent,  à  pousser  ses  pièces  à 
bras  jusqu'à  la  crête  pour  atteindre  des  tirailleurs 
ennemis,  qu'il  a  ainsi  contribué  à  repousser;  s'est 
maintenu  pendant  toute  la  soirée  à  moins  de  000  mètres 
de  l'infanterie  ennemie  sous  la  seule  protection  de  deux 
sections.  Est  resté  sur  sa  position  pendant  trois  jours 
sous  un  feu  violent  et  meurtrier  de  l'artillerie  lourde 
ennemie;  blessé  à  l'épaule  et  au  coude. 

de  Boisricheux ,  capitaine  au  49^  rég.  d'artillerie  :  le 
28  août,  n'a  pas  hésité,  sous  un- feu  violent,  à  pousser 
ses  pièces  à  bras  jusqu'à  la  crête  pour  atteindre  des 
tirailleurs  ennemis  qu'il  a  ainsi  contribué  à  repousser; 
s'est  maintenu  pendant  toute  la  soirée  à  moins  de 
5oo  mètres  de  l'infanterie  ennemie  sous  la  seule  pro- 
tection de  deux  sections.  Est  resté  sur  sa  position 
pendant  trois  jours  sous  un  feu  violent  et  meurtrier  de 
l'artillerie  lourde  ennemie.  Légèrement  })lcssé  à  son 
poste. 

Méric,  sous-lieutenant  de  réserve  au  49^  rég-  d'artillerie  : 
le  26  septembre,  s'est  porté  bravement  sous  un  feu 
violent  dans  une  tranchée  avancée  auprès  du  colonel 
commandant  le  125^  rég.  d'infanterie,  pour  assurer  la 
liaison  de  son  groupe  avec  ce  régiment  et  contrôler  le 
lir  d'une  pièce  envoyée  en  avant.  A  été  tué  à  son 
poste. 

Richebœuf,  canonnier  conducteur  au  49^  rég.  d'artillerie  : 
signaleur  à  un  poste  intermédiaire  entre  celui  du 
capitaine  et  la  batterie  ;  a  été  atteint  d'une  balle  au 
bras,  a  continué  à  assurer  son  service  sous  un  feu  des 
plus  violents  pendant  une  demi-heure,  sans  demander 
secours  et  sans  se  plaindre  ;  a  été  remplacé  par  ordre 
du  capitaine  quand  celui-ci  s'est  aperçu  qu'il  faiblissait. 

Choblet,  canonnier  servant  au  49^  rég.  d'artillerie  :  le 
27  septembre,  grièvement  blessé,  avait  été  relevé  par 
ses  camarades  ;  il  les  renvoya  au  service  de  leur  pièce, 
refusant  tout  secours  qui  aurait  ralenti  le  feu  de  la 
batterie. 

Lanne,  lieutenant  au  33^  rég. ,  d'artillerie  :   a,   par  son 


36 

sang-froid,  son  énergie  et  son  courage,  en  portant  sous 
un  feu  violent  sa  batterie  à  quelques  centaines  de 
mètres  de  l'ennemi,  grandement  contribue  à  faire 
échouer  une  violente  attaque,  le  26  septembre  1914- 
Boulu  Gaboriaud,  i^r  canonnier  conducteur  au  33^  rég. 
d'artillerie  :  remplissant  les  fonctions  d'éclaireur  de 
batterie,  a  fait  preuve  d'une  intrépidité  remarquable 
en  enlevant  par  son  attitude  et  son  geste  une  compa- 
(jnie  d'infanterie  dont  le  chef  était  grièvement  blessé  à 
ses  côtés.  (Ordre  du  17  octobre  1914.) 

//e  corps  d'armée. 

Leffoudre,  caporal  au  19^  rég.  d'infanterie  :  a,  au  cours 
d'une  patrouille  faite  de  nuit,  découvert  des  tranchées 
ennemies  ;  ayant  tué  deux  hommes  qui  s'y  trouvaient, 
il  a  rapporté  des  renseignements  importants.  (Ordre 
du  i5  octobre  igiA-) 

Lévêque,  brigadier  au  35^  rég.  d'artillerie  :  étant  éclai- 
reur,  a  sauvé  le  capitaine  de  la  6^  batterie  tombé 
blessé.  A  lui-même  été  blessé  au  cours  de  cette  action. 
(Ordre  du  i5  octobre  igiAO 

/Je  corps  d'armée. 

Percheron,  médecin  auxiliaire  réserviste  au  98"^  rég.  d'in- 
fanterie :  s'est  dévoué  avec  le  plus  grand  courage 
auprès  des  blessés  sous  le  feu  de  l'ennemi.  Fait  prison- 
nier le  17  septembre,  a  rassemblé  tous  les  blesses,  leur 
a  continué  ses  soins  les  plus  dévoués  et  a  fait  preuve 
de  présence  d'esprit  et  de  sang-froid  en  profitant  d'un 
mouvement  de  retraite  de  l'ennemi  pour  ramener  tous 
les  blessés  dans  les  lignes  françaises. 

Dauverne,  maréchal  des  logis  mécanicien  au  16^  rég. 
d'artillerie  :  très  belle  attitude  au  feu  depuis  le  début 
des  hostilités.  Blessé  le  21  août,  a  conservé  un  calme 
parfait,  est  resté  à  son  poste  jusqu'à  ce  que  la  batterie 
soit  retirée  de  la  ligne  de  feu.  ^vacué  et  soigné  à 
Vichy,  est  parti  de  l'hôpital  non  complètement  guéri 
(a  encore  la  balle  dans  le  bras  gauche)  et  a  rejoint  son 
poste  immédiatement,  alors   qu'il  était  porteur  d'une 


A  l'ordre  du  jour  37 

IK-riiiissiou  de  vingt  jours  accordée  par  le  cominandant 
du  dépôt  d'Issoire,  à  litre  de  convalescence. 

Uainousse,  caporal  brancardier  réserviste  au  loô^  réfj. 
d'infanterie  :  légendaire  au  régiment  pour  son  zèle  et 
son  courage,  qui  sont  au-dessus  de  tout  éloge,  ayant 
du  devoir  un  sentiment  très  élevé,  s'est  exposé  sans 
compter  sur  les  divers  champs  de  bataille,  même  dans 
les  zones  les  plus  battues  pour  relever  les  blessés. 

Inims,  soldat  de  2^  classe  au  io5e  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  l'admiration  de  ses  chefs  par  son  entrain,  son 
endurance,  son  remarquable  courage.  A  exposé  maintes 
fois  sa  vie  pour  les  missions  les  plus  périlleuses  et  a 
été  du  plus  merveilleux  exemple  pour  toute  sa  compa- 
gnie. (Ordre  du  i5  octobre  191 4-) 

Boulaud,  médecin-major  au  loS^  rég.  d'infanterie  :  a, 
dans  tous  les  combats  livrés  par  le  régiment,  assuré  le 
service  médical  presque  sur  la  ligne  de  feu,  quoique 
malade  depuis  quelques  jours,  il  a  continué  son  ser- 
vice ;  blessé,  il  n'a  pas  voulu  abandonner  son  poste  et 
a  continué  à  donner  ses  soins  aux  nombreux  blessés. 
(Ordre  du  i4  octobre  igiA-) 

Flotard,  capitaine  au  3^  rég.  de  chasseurs  :  a  montré 
dans  des  circonstances  difficiles,  un  grand  mépris  du 
danger  et  a  été  tué  le  17  septembre,  en  remplissant 
une  mission  délicate  qui  lui  avait  été  confiée. 

Massacrier,  capitaine  au  92^  rég.  d'infanterie  :  a  com- 
mandé sa  compagnie  avec  beaucoup  de  calme  et  de 
sang-froid,  au  cours  des  combats  violents  livrés  les 
3o  septembre  et  i^r  octobre,  l'a  maintenue  pendant 
trente-six  heures  dans  les  tranchées  sans  boire  ni 
manger  et  sous  un  feu  violent  d'infanterie,  d'artillerie 
et  de  mitrailleuses.  A  été  grièvement  blessé  au  moment 
où  il  ralliait  ses  hommes  pour  les  ramener  au  feu,  et  a 
succombé  à  sa  blessure. 

Gazan,  lieutenant  au  ,86^  rég.  [d'infanterie  :  blessé  une 
première  fois,  a  rejoint  son  poste  étant  à  peine  rétabli. 
A  été  blessé  une  seconde  fois,  assez  grièvement,  le 
24  septembre. 

Fagot,  lieutenant  au  92^  rég.  d'infanterie  :  a  entraîné  sa 
compagnie  avec  vigueur  et  habileté  à  l'attaque  d'un 
bois  très  solidement  défendu,  où  elle  a  subi  de  grosses 


38  PAGES  d'histoire 

pertes.  A  réussi,  grâce  à  son  sang-froid,  à  la  dégager 
malgré  la  violence  du  feu. 
Delbos,  lieutenant  de  réserve  au  92e  rég.  d'infanterie  :  a 
commandé  brillamment  sa  compagnie  pendant  les 
combats  particulièrement  violents  du  3o  septembre  et 
du  l'^r  octobre.  A  su  maintenir  sa  compagnie  dans  les 
tranchées  pendant  trente-six  heures,  sans  boire  ni 
manger  et  sous  un  feu  violent  d'Infanterie,  d'artillerie 
et  de  mitrailleuses.  A  repoussé  deux  attaques  à  la 
baïonnette  de  l'ennemi  et  lui  a  infligé  de  grosses  pertes. 
Ne  s'est  replié  que  sur  la  menace  d'un  enveloppement 
du  village  par  une  brigade  d'infanterie  ennemie. 

Raymond,  sous-lieutenant,  chef  de  section  de  mitrailleuses 
au  92e  rég.  d'infanterie  :  a  tenu  sa  section  sous  un  feu 
violent  d'artillerie  et  arrêté  plusieurs  fois  l'ennemi  par 
le  feu  de  ses  mitrailleuses,  lorsque  ce  dernier  sortait 
de  la  tranchée.  Lorsque  son  bataillon  s'est  replié,  est 
resté  un  des  derniers  sur  la  position,  dirigeant  le  feu 
et  donnant  par  son  attitude  énergique  et  son  sang-froid 
un  exemple  remarquable.  A  été  tué  d'une  balle,  au 
front  au  moment  où  il  cherchait  une  dernière  fois  à  se 
rendre  compte  de  l'effet  de  son  feu.  A  fait  subir  de 
grosses  pertes  à  l'ennemi. 

Fagot,  sous-lieutenant  au  92e  rég.  d'infanterie  :  mortelle- 
ment blessé  dans  un  combat  de  nuit,  à  la  tête  de  sa 
section,  chargeant  à  la  baïonnette  contre  des  tranchées 
allemandes. 

RoUnnd,  sous-lieutenant  au  92^  rég.  d'infanterie  :  a  été 
tué  en  entraînant  sa  section  sous  un  feu  violent  d'artil- 
lerie et  de  mousqueterie. 

Kigaud,  sous-lieutenant  de  réserve  au  92e  rég.  d'infan- 
terie :  a  réussi,  avec  quelques  hommes,  A  s'emparer 
d'une  pièce  de  canon  maigre  un  feu  violent  d'infanterie 
et  de  mitrailleuses.  A  été  grièvement  blessé. 

Gervais,  sous-lieutenant  de  réserve  au  98^  rég.  d'infan- 
terie :  a  été  mortellement  blessé  en  entraînant  sa  com- 
pagnie, dans  des  circonstances  très  difficiles,  à  une 
contre-attaque  de  nuit  à  la  baïonnette. 

Fitïsse,  adjudant  au  80^  rég.  d'infanterie  :  a  très  brillam- 
ment conduit  sa  section,  le  21  septembre,  a  pénétré 
dans  les  caves,  où  il  a  fait  quarante-deux  prisonniers. 


39 

A  exécuté  deux  reconnaissances  les  27  et  29  septembre, 
dont  l'une  avec  un  groupe  de  volontaires.  Ces  reconnais- 
sances ont  permis  de  découvrir  un  bivouac  allemand 
abandonné  en  hâte  et  de  détruire  des  fusils  et  du  matériel. 

Caminade,  sergent  réserviste  au  189^  rég.  d'infanterie  : 
exemple  permanent  d'entrain  et  de  bravoure  pour  ses 
hommes.  Blessé  mortellement  le  5  octobre,  en  diri- 
geant le  travail  d'établissement  d'une  tranchée,  à 
200  mètres  des  tranchées  allemandes. 

Mikalowski,  sergent  réserviste  au  38^  rég.  d'infanterie  : 
a  fait  preuve  d'une  remarquable  énergie,  en  entraînant 
sa  section  à  l'assaut  d'une  tranchée  ennemie;  a  été 
atteint  de  deux  blessures. 

Agenon,  sergent  au  92e  rég.  d'infanterie. 

Domingue,  caporal  au  92e  rég.  d'infanterie. 

Brugière,  soldat  de  i''^  classe  au  92^  rég.  d'infanterie. 

Amandias,  soldat  de  i^e  classe  au  92e  rég.  d'infanterie  : 

Ont  fait  preuve  d'énergie  et  de  sang-froid 
dans  l'attaque  menée  par  leur  compagnie  et 
ont  réussi  à  s'emparer  d'un  canon  allemand 
malgré  un  feu  violent. 

Canis,  caporal  au  189^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
combat  du  16  septembre,  a  continué  à  commander  son 
escouade  sans  vouloir  se  reposer.  Fait  constamment 
preuve  de  courage,  d'énergie.  Mène  ses  patrouilles  au 
plus  près  de  l'ennemi.  Toujours  volontaire  pour  les 
missions  périlleuses. 

Camboulives,  caporal  au  92e  rég.  d'infanterie. 

Ameil,  soldat  au  92e  rég.  d'infanterie. 

Nieras,  soldat  au  92^  rég.  d'infanterie. 

Daubas,  soldat  au  92e  rég.  d'infanterie  : 

Par  deux  fois  se  sont  élancés  en  avant  sous 
un  feu  violent  de  fusils  et  de  mitrailleuses  pour 
ramener  le  corps  d'un  officier  de  la  compagnie, 
et  la  deuxième  fois,  ont  été  grièvement  atteints 
chacun  de  plusieurs  blessures. 


4o  PAGES    d'histoire 

MM. 

Chauvet,  soldat  de  2^  classe  au  92^  rég.  d'infanterie  : 
dans  une  attaque  de  nuit,  est  arrivé  le  premier  sur  les 
tranchées  allemandes  ;  a  traversé  de  sa  baïonnette  un 
ennemi  qui  l'avait  blessé  grièvement. 

Barras,  soldat  de  2^  classe  réserviste  au  iSge  rcg.  d'in- 
fanterie :  le  16  septembre,  a  protégé  presque  seul, 
sous  une  pluie  de  balles,  la  section  qui  se  repliait. 
Le  18,  a  mis  hors  de  combat  deux  cavaliers  allemands 
dans  une  reconnaissance.  Le  21,  a  été  blessé  au  bras, 
à  5o  mètres  d'une  tranchée  ennemie  qu'il  était  chargé 
de  reconnaître.  (Ordre  du  17  octobre  igiA-) 


Puel,  adjudant  au  [\^  rég.  de  génie  :  sa  compagnie  s'étant 
trouvée  engagée  au  cours  de  l'exécution  d'une  tranchée, 
a,  par  trois  fois,  conduit  avec  vigueur  sa  section  à 
l'assaut,  faisant  ainsi  preuve  d^une  énergie  et  d'une 
initiative  remarquables. 

Marly,  chef  de  bataillon  au  22'^  rcg.  d'infanterie  :  a 
brillamment  conduit  le  régiment  à  la  contre-attaque 
qui  a  permis  de  prendre  pied  dans  un  village  et  de  s'y 
maintenir. 

Dcsgouilles,  chef  de  bataillon  au  02^  rég.  d'infanterie  :  a 
donné,  au  cours  de  la  campagne,  de  nombreuses 
preuves  de  sa  bravoure  et  de  son  sang-froid.  S'est 
distingué  tout  particulièrement  dans  les  combats  du 
25  au  29  septembre.  Blessé  au  cours  de  la  campagne, 
a  repris  son  poste  à  peine  remis  de  sa  blessure. 

de  Reynies,  chef  de  bataillon  au  i4^  bataillon  de  chas- 
seurs :  grâce  à  son  sang-froid  et  à  sa  grande  énergie, 
alors  qu'une  grande  partie  de  ses  cadres  et  tous  ses 
capitaines  étaient  mis  hors  de  combat,  a  réussi  à 
repousser,  dans  la  nuit  du  i^r  au  2  octobre  et  dans 
celle  du  8  au  9  octobre,  de  violentes  attaques  sur  un 
village  et  à  chasser  les  Allemands  qui  s'étaient  emparés 
d'une  partie  du  village, 

Chavelet,  chef  d'escadron  au  2e  rég.  d'artillerie  :  a  fait 
preuve,  à  maintes  reprises,  d'une  énergie  et  d'une  bra- 
voure remarquables.  Au  combat  du  28  août,  maintint 
ses  pièces  sous  une  grêle  de  projectiles;  le  3  septembre, 
sauva  sa  batterie  qui  était  sur  le  point  d'être  envahie. 


A  l'ordre  du  jour  4i 

MM. 

4^  compagnie  du  il[^  bataillon  de  chasseurs  :  sous  la 
direction  vigoureuse  du  capitaine  Latrabe,  s'est  signalée 
maintes  fois  au  cours  de  la  campagne,  et  tout  particu- 
lièrement le  8  octobre,  où,  assaillie  par  des  forces  très 
supérieures,  elle  a  vigoureusement  repoussé  cette 
attaque,  infligeant  à  l'ennemi  des  pertes  considérables, 
et  repris  l'offensive  avec  la  plus  grande  vigueur. 

Aliène,  lieutenant  au  yS^  rég.  d'infanterie  :  a  montré,  les 
24  et  26  septembre,  les  i^r  et  2  octobre,  les  plus  belles 
qualités  d'énergie  et  de  sang-froid. 

Labert,  cavalier  de  2^  classe  au  g^  rég.  de  hussards  : 
étant  estafette  et  ayant  appris  la  présence  d'une  pa- 
trouille de  cavaliers  allemands,  s'est  élancé  à  leur 
poursuite,  a  pris  sa  carabine  et  démonté  l'un  des  cava- 
liers qui  fuyaient,  a  rejoint  les  autres  et,  les  mettant 
en  joue,  les  a  sommés  de  se  rendre.  A  pu  ainsi,  avec 
le  concours  d'une  patrouille  du  17^  chasseurs,  attirée 
par  le  coup  de  carabine,  prendre  un  officier  et  trois 
cavaliers  ennemis.  (Ordre  du  i5  octobre  igMO 

20^  corps  d'armée. 

Muuier,  capitaine  au  145^  rég.  d'infanterie  :  à  l'attaque 
d'un  village,  le  2.5  septembre,  a  très  brillamment 
entraîné  son  bataillon  en  avant,  malgré  un  feu  violent 
d'artillerie,  d'infanterie  et  surtout  de  mitrailleuses. 
A  été  blessé  très  grièvement  et  a  refusé  de  se  laisser 
emporter  de  la  ligne  de  feu  avant  la  fin  de  l'action.  Est 
mort  le  lendemain  des  suites  de  ses  blessures. 

Chappuis,  lieutenant  de  réserve  au  26^  rég.  d'infanterie  : 
a  montré  le  plus  grand  sang-froid  et  la  plus  grande 
énergie  dans  le  commandement  de  sa  section  depuis  le 
commencement  de  la  campagne  et  particulièrement  à 
l'attaque  d'un  village  où  il  a  reçu  deux  blessures,  dont 
une  grave. 

Richard,  médecin  aide-major  de  i^e  classe  de  réserve  au 
20e  rég.  d'infanterie  :  sous  un  feu  violent  d'artillerie, 
a  fait  preuve,  le  26  septembre,  de  courage  et  de  sang- 
froid  dans  l'organisation  de  son  poste  de  secours.  Ren- 
versé par  un  obus  et  blessé,  a  continué  néanmoins  ses 
soins  aux  blessés,  sous  un  feu  violent  d'infanterie  et 
d'artillerie. 


42  PAGES    d'histoire 

MM. 

Guyon,  sous-lieutenant  au  26^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
deux  fois,  une  première  fois  au  bras,  la  seconde  à  la 
lêtc,  est  resté  à  son  poste  et  a  maintenu  sa  troupe  sous 
un  feu  violent  d'artillerie.  Pendant  des  combats  posté- 
rieurs, a  maintenu  la  possession  de  la  station  pendant 
trois  jours  avec  sa  compagnie,  malgré  des  pertes  très 
sérieuses. 

Louis,  sous-lieutenant  au  26^  rég.  d'infanterie  :  a  montré 
la  plus  grande  énergie  dans  le  commandement  de  sa 
section  depuis  le  commencement  de  la  campagne;  a 
été  blessé. 

Collière,  sergent  au  i46^  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  depuis  le  début  de  la  campagne  par  ses 
qualités^militaircs  et  a  fait  preuve,  dans  tous  les  com- 
bats et  actions  auxquels  il  a  pris  part,  d'un  courage, 
d'un  sang-froid  et  d'une  énergie  au-dessus  de  tout 
éloge.  S'est  particulièrement  distingué  dans  une  attaque 
de.  nuit,  le  i^*"  septembre.  Le  25  septembre,  a  su  main- 
tenir sa  section  dans  le  plus  grand  ordre  et  la  porter 
en  avant  malgré  un  très  violent  feu  d'artillerie,  d'infan- 
terie et  de  mitrailleuses.  A  été  très  grièvement  blessé 
à  la  tète. 

Garbonneau,  caporal  réserviste  du  détachement  télégra- 
phiste du  20e  corps  d'armée  :  étant  chef  d'un  poste 
téléphonique,  n'a  pas  hésité,  malgré  un  violent  bom- 
bardement, à  sortir  de  son  poste  pour  rétablir  la  ligne 
coupée  par  les  obus,  et  a  reçu,  en  cette  circonstance, 
de  graves  blessures. 

Buscaud,  soldat  de  2^  classe,  réserviste  au  26^  rég. 
d'infanterie  :  à  l'attaque  d'un  village,  faisant  partie 
d'une  patrouille  dont  trois  hommes  sur  quatre  furent 
tués,  a  suivi  courageusement,  quoique  blessé,  son  chef 
de  patrouille  jusqu'au  complet  accomplissement  de  sa 
mission. 

Glaret,  soldat  infirmier  au  26^  rég.  d'infanterie  :  depuis 
le  début  de  la  campagne,  a  fait  preuve  «les  plus 
grandes  qualités  de  dévouement  et  de  sang-froid  En 
particulier  le  25  septembre,  a  été,  sous  la  fusillade, 
relever  deux  officiers  et  panser  des  blessés. 

Martin,  aumônier  militaire  au  26^  rég.  d'infanterie  : 
blessé    assez    sérieusement    à  la  main  par    un    éclat 


A  l'ordre  du  jour  43 

d'obus  et  évacué  sur  Tambulance,  a  fait  preuve  de 
belles  qualités  d'énergie  en  revenant  le  lendemain  à 
son  poste.  (Ordre  du  i5  octobre  1914-) 

de  Pighetti,  chef  de  bataillon  au  2^  bataillon  de  chas- 
seurs à  pied  :  a  fait  preuve  de  beaucoup  de  décision  et 
d'une  grande  énergie  en  dirigeant  son  bataillon  à  l'at- 
taque de  nuit  d'un  villagie  dont  il  s'est  emparé. 

Thomassin,  capitaine  au  2^  bataillon  de  chasseurs  à 
pied  :  a  témoigné,  au  cours  d'un  combat,  de  grandes 
qualités  de  coup  d'œil,  de  calme  et  d'héroïque  courage. 
Commandant  de  la  compagnie  d'avant-garde,  a  déter- 
miné les  emplacements  des  tranchées  ennemies,  assuré 
sous  un  feu  violent  un  solide  point  d'appui  retranché, 
étayé  l'attaque  durant  toute  la  nuit,  manœuvrant  avec 
autant  d'ordre  et  de  précision  que  sur  le  terrain  d'exer- 
cices. 

de  Bort,  capitaine  au  2^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  : 
pendant  un  combat  de  nuit,  a,  tout  en  protégeant  le 
flanc  gauche  du  bataillon  très  menacé,  pris  une  part 
active  à  l'attaque  du  village.  Il  est  tombé  frappé  à 
mort  alors  qu'il  allait,  au  milieu  des  balles,  communi- 
quer sa  belle  humeur  et  son  courage  aux  différentes 
fractions  de  sa  compagnie. 

Gay,  sous-lieutenant  de  réserve  au  2^  bataillon  de  chas- 
seurs :  au  cours  d'un  combat  de  nuit,  a  assuré  avec  sa 
section  l'occupation  d'un  point  avancé  de  la  ligne, 
malgré  les  contre-attaques  allemandes  et  le  feu  nourri 
des  mitrailleuses.  A,  par  son  énergie  et  son  activité, 
étayé  puissamment  l'action  du  bataillon,  et,  au  mépris 
du  danger,  s'est  dé|)en>=;é  sans  comptor,  non  seulen^ent 
pour  commander  sa  troupe,  mais  pour  tenir  le  com- 
mandant au  courant  des  mo-ndres  incidents  et  main- 
tenir les  fractions  voisines  dans  le  rôle  qui  leur  était 
fixé. 

Proust,  adjudant  au  2^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  : 
au  cours  d'un  combat  de  nuit,  a  vigoureusement 
conduit  sa  section,  extr^'^me  gauche  de  la  ligne;  s'est 
emp;iré  de  trois  caions  allemands  et,  après  en  avoir 
confié  la  garde  à  une  fraction  de  deuxième  ligne,  s'est 
reporté  en  avant  à  l'attaque  du  village. 

Chaton,  serqcnt  réserviste  au  2^  bataillon  de  chasseurs  à 
pied  :  a  rassemblé  un  groupe  de  chasseurs  énergiques 


44  PAGES    d'histoire 

iiu  moment  critique  d'une  contre-attaque,  pendant  un 
combat  de  nuit.  A  maintcmi  celte  fraction  dans  une 
tranchée  ([ue  l'eimcmi  s'essayait  de  reprendre  et  est 
reste  jusqu'à  la  fin  du  combat  dans  cette  position 
isolée  à  loo  mètres  en  avant  des  premières  liqnes. 
Baussard,  sergent  au  2'^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  : 
sa  section  s'élant  emparée  de  trois  canons  allemands, 
mais  ne  pouvant  les  emmener,  s'est  aussitôt  efTorcéc 
de  les  mettre  hors  d'usage.  A  repoussé  avec  sa  demi- 
section  une  fraction  ennemie  qui  s'avançait  pour 
reprendre  ces  pièces,  et  en  a  assuré  la  possession  jus- 
qu'à ce  que,  relevé  par  une  autre  troupe,  il  ait  reçu 
l'ordre   de   se   porter  ailleurs.   (Ordre   du    \[\    octobre 

19'^^t-) 
Loguiol,  sous-licutcnant  de  réserve  au  2^  bataillon  de 
chasseurs  à  pied  :  blessé  le  20  août  1914?  ^  repris  son 
service  avant  complète  guérison  ;  n'a  cessé  depuis  de 
conduire  sa  troupe  au  feu  avec  un  sang-froid  et  un 
courage  remanjuables.  Vient  d'être  grièvement  blessé 
le  7  octobre,  au  moment  où  il  portait  sa  troupe  en 
avant.  A  déjà  été  proposé  pour  la  titularisation  dans 
l'armée  active,  le  27  août  191 4,  pour  avoir  abordé  avec 
vigueur  les  tranchées  ennemies  de  la  lisière  d'un  bois 
et  avoir,  malgré  une  blessure  au  cou,  abattu  plusieurs 
Bavarois  à  coups  de  revolver.  (Ordre   du   i5  octobre 

Divisions  de  rc.s?ruc. 

Saint-Agnès,  lieutenant-colonel  au  SGi^  rég.  d'infanterie: 
a  su  reman{uablement  entraîner  le  régiment  de  réserve 
([u'il  commande.  A  fait  preuve  depuis  le  début  de  la 
campagne  et  dans  des  circonstances  difficiles  du  plus 
grand  courage  et  du  plus  grand  sang-froid. 

Mullcr,  chef  d'escadron  au  82^  rég.  d'artillerie  :  a  remar- 
quablement engagé  les  deux  groupes  de  l'arlillerie  de 
la  50"-'  division  de  réserve  qu'il  avait  sous  ses  ordres, 
le  25  août,  et  a  beaucoup  contribué  au  succès  de  la 
journée  par  la  précision  de  son  tir. 

Bccquet,  lieutenant  au  6'^  rég.  du  génie  :  le  2  septembre, 
a  fait  preuve  de  beaucoup  de  sang-froid  et  du  plus 
brillant  courage  en  accomplissant,  malgré  le  feu  de 
l'ennemi,  une  mission  dont  il  était  charge.  Blessé  griè- 
vement, est  mort  des  suites  de  sa  blessure. 


45 

MM. 
de  Lescure,  lieutenant  au  3^  rég.  de  hussards  :  a  exé- 
cuté une  reconnaissance  à  longue  portée  dans  laquelle, 
pris  entre  deux  grosses  colonnes  allemandes,  il  est 
parvenu  à  s'échapper  avec  sa  patrouille  en  rampant  à 
travers  champs,  a  passé  dans  un  intervalle  entre  deux 
colonnes  ennemies  et  rapporté  de  précieux  renseigne- 
ments. 

Vannerot,  sous-lieutenant  au  350^  rég.  d'infanterie  :  dans 
la  nuit  du  5  au  6  septembre,  est  entré  avec  une 
patrouille  de  quatre  hommes  dans  une  localité  occu- 
pée par  un  détachement  ennemi  qu'il  a  mis  en  fuite 
après  en  avoir  tué  de  sa  main  le  chef,  et  a  ainsi 
assuré  la  possession  de  ce  point  d'appui  par  la  compa- 
gnie qui  le  suivait. 

Dernimeur,  adjudant  au  32^  rég.  d'artillerie  :  étant  com- 
mandant de  l'échelon  de  la  batterie  pendant  les  jour- 
nées des  6,  7,  8  et  9  septembre,  s'est  acharné  à  assurer 
le  ravitaillement  constant  de  la  batterie  de  tir  sous  un 
feu  effroyable,  par  des  chemins  écrasés  de  projectiles, 
et  y  a  parfaitement  réussi. 

Leroy,  maréchal  des  logis  fourrier  au  32^  rég.  d'artillerie  : 
a  manifesté  un  sang-froid  à  toute  épreuve  en  ravitail- 
lant l'échelon  de  la  batterie  qui  se  trouvait  sous  le  feu 
d'obusiers  allemands. 

Gouniot,  adjudant  au  32^  rég.  d'artillerie  :  a  conduit 
l'échelon  avec  le  plus  grand  sang-froid,  dans  plusieurs 
circonstances  périlleuses,  sous  le  feu  des  obusiers  alle- 
mands, pour  un  ravitaillement  indispensable. 

Mittaine,  adjudant  au  32^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve 
du  plus  grand  sang-froid,  le  8  septembre  1914»  en 
maintenant  l'ordre  dans  la  batterie  après  la  mort  du 
capitaine,  tué  à  son  poste,  sous  un  feu  très  violent 
d'obusiers  allemands. 

Gaucher,  canonnier  au  32^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve 
d'un  grand  courage  en  allant  retirer  du  feu  allumé 
dans  la  paille  par  nos  douilles  qui  explosaient,  les 
blessés  du  caisson  atteint  par  un  projectile  ennemi. 

Galloy,  sous-lieutenant  au  5^  rég.  de  hussards  :  faisant 
partie  d'une  reconnaissance  à  longue  portée,  a  recueilli 
des   renseignements   très  importants   qu'il   a  réussi   à 


46  PAGES    d'histoire 

rapporter  à  ses  chefs  en  traversant  les  colonnes  enne- 
mies. (Ordre  du  i5  octobre  iQiA-) 

Groupe  des  divisions  territoriales. 
MM. 

Héry,  chef  de  bataillon  au  84^  rég.  territorial  :  s'est  mis, 
le  29  septembre  1914»  à  la  tète  de  ses  troupes  pour 
prendre  d'assaut  un  pont  occupé  par  l'ennemi  en 
disant  :  «  Il  n'y  a  pas  de  Prussiens  qui  tiennenl,  il  faut 
passer.  »  A  été  tué  dans  cet  acte  d'héroïsme. 

Rousseau,  capitaine  au  84^  rég.  territorial  :  le  29  sep- 
tembre 1914?  était  chargé  d'assurer  avec  sa  compagnie 
la  garde  d'un  pont,  lorsque,  pendant  la  nuit,  apparut 
en  vue  du  poste  un  détachement;  une  voix  ayant  crié  : 
«  Ne  tirez  pas,  amis,  Anglais  »,  le  capitaine  Rousseau 
se  porta  en  avant  pour  reconnaître;  aussitôt  un  officier 
saxon  lui  sauta  à  la  gorge  en  lui  disant  :  «  Vous  êtes 
prisonnier  !  »  —  «  Un  soldat  français  ne  se  rend 
jamais  »,  répondit  fièrement  le  capitaine  Rousseau,  en 
tombant  mortellement  frappé.  (Ordre  du  3  octobre 
19^4.) 

Aviation. 

M.  Maginel,  capitaine  observateur  en  aéroplane  :  belle 
conduite  comme  observateur  en  aéroplane  depuis  le 
commencement  de  la  campagne.  Violemment  canonné 
au  cours  d'une  reconnaissance,  l'appareil  ayant  été 
atteint  par  des  éclats  d'obus,  les  circonstances  atmo- 
sphériques étant  tout  à  fait  défavorables,  a  poursuivi 
jusqu'au  bout  l'exécution  de  sa  mission.  (Ordre  du 
i4  octobre  1914-) 


8  NOVEMBRK 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


RAPPORT 

AU    PRÉSIDENT    DE    LA    REPUBLIQUE    FRANÇAISE 
Bordeaux,  le  3i  octobre  igiA' 

Monsieur  le  Président, 

Il  est  de  tradition  dans  l'armée  d'accorder  la 
croix  de  la  Légion  d'honneur  au  drapeau  du 
corps  de  troupe  qui  a  pris  un  drapeau  ou  un 
étendard  à  l'ennemi. 

Or,  le  7  septembre  191 4?  à  20  heures,  au 
cours  d'une  charge  à  la  baïonnette  exécutée  par 
les  22^  et  23^  compagnies  du  298*^  régiment  d'in- 
fanterie, le  soldat  Guillemàrd,  dudit  régiment,  a 
transpercé  de  sa  baïonnette  le  porte-drapeau  du 
38^  régiment  d'infanterie  allemand  et  lui  a  enlevé 
le  drapeau  de  vive  force. 

En  récompense  de  ce  brillant  fait  d'armes, 
et  pour  stimuler  l'émulation  parmi  nos  troupes 
de  réserve,  j'ai  l'honneur  de  vous  demander 


48  PAGES    d'histoire 

(l'attribuer  la  croix  de  la  Légion  d'honneur  au 
drapeau  du  298^  régiment  d'infanterie. 

Si  vous  approuvez  cette  proposition,  je  vous 
serai  reconnaissant  de  vouloir  bien  revêtir  de 
votre  signature  le  présent  décret. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Président,  Thom- 
mage  de  mon  respectueux  dévouement. 

Le  Ministre  de  la  Guerre, 

A.    MiLLERAND. 


Le  Président  de  la  République  Française, 
Sur  le  rapport  du  ministre  de  la  Guerre, 

Décrète  : 

Art.  I.  —  Le  drapeau  du  298^  régiment  d'in- 
fanterie est  décoré  de  la  Légion  d'honneur. 

Art.  2.  —  Le  ministre  de  la  Guerre  et  le 
grand  chancelier  de  la  Légion  d'honneur  sont 
chargés,  chacun  en  ce  qui  le  concerne^  de  l'exé- 
cution du  présent  décret. 

Fait  à  Paris,  le  i^r  novembre  iQiA- 

R.  POLNGARÉ. 

Par  le  Président  de  la  République  : 
Le  Ministre  de  la  Guerre, 

A.    MiLLERAND. 


A  l'ordre  du  jour  49 

Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  19 14, 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la  Mé- 
daille militaire  les  militaires  dont  les  noms 
suivent  : 

LÉGION   D'HONNEUR 

Pour  officier. 
(Pour  prendre  rang  du  i4  octobre  I9i4-) 

M.  Bailby,  médecin-major  de  i^e  classe  au  66^  rég.  d'in- 
fanterie :  grièvement  blessé  à  Tavant-bras  par  un  éclat 
d'obus,  est  resté  auprès  des  blessés  français  et  alle- 
mands et,  malgré  son  état  grave,  a  continué  à  diriger 
les  soins  à  leur  donner. 

Pour  chevalier. 
(Pour  prendre  rang  du  i3  octobre  1914O 

M.  Camps,  lieutenant  au  28e  rég.  d'artillerie  :  conduite 
héroïque  au  feu.  Blessé  grièvement. 

(Pour  prendre  rang  du  i4  octobre  1914-) 

M.  Luc  (R.-P.-V,),  capitaine  au  2^  bataillon  de  chasseurs  : 
ofGcier  d'une  bravoure  admirable.  A  été  blessé  griève- 
ment alors  qu'il  entraînait  sa  compagnie  à  l'attaque, 
sous  un  feu  violent  de  mitrailleuses. 

(Pour  prendre  rang  du  i5  octobre  1914-) 

M.Lucien  (Maurice),  médecin  aide-major  de  i^e  classe  au 
79e  rég.  d'infanterie  :  a  donné  à  tous  un  bel  exemple 
de  calme  et  de  courage.  Avait  déjà  fait  preuve  des 
mêmes  qualités  dans  un  combat  de  nuit  en  évacuant 
pendant  l'attaque  ses  blessés,  son  personnel,  son  maté- 
riel. A  fait  preuve,  au  reste,  pendant  toute  la  cam- 
pagne, de  dévouement  et  zèle  professionnels. 

19.    0Rr>RE   DU   JOUR  4 


5o  PAGES    d'histoire 

MM. 

Vallat,  sous-lieuteaant  de  réserve  au  8^  rég.  de  hussards  : 
chargé,  le  27  août,  d*une  mission  difficile,  l'a  remplie 
avec  une  énergie  remarquable.  Grièvement,  blessé  a 
réussi  à  s'échapper  en  continuant  à  assurer  le  com- 
mandement de  son  peloton,  qu'il  est  parvenu  à  ramener 
à  travers  les  lignes  ennemies. 

Gharlier(C.-A.),  sous-lieutenant  au  45^  rég.  d'infanlorie  : 
atteint  d'une  blessure  paralysant  son  bras  droit,  n'a 
consenti  à  se  reporter  eu  arrière  que  sur  Tordre  de  son 
chef  de  bataillon.  A  refusé  de  se  laisser  évacuer,  et, 
malgré  ses  souffrances,  est  revenu  quatre  jours  après 
reprendre  le  commandement  de  sa  compagnie. 

Jéhenne  (A. -A.),  capitaine  au  128^  rég.  d'infanterie  :  a 
donné  le  27  septembre  igiA?  aux  tranchées,  un  bel 
exemple  de  courage  et  de  la  haute  conception  qu'il 
avait  de  ses  devoirs  de  chef.  A  été  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  16  octobre  iQiAO 

Rcynal  (Jules),  capitaine  au  97c  rég.  d'infanterie  :  violem- 
ment attaqué  dans  ses  tranchées,  a  repoussé,  à  la  tète 
de  sa  compagnie,  trois  attaques  à  la  baïonnette  succes- 
sives et  a  été  grièvement  blessé  au  cours  de  l'action. 

(Pour  prendre  rang  du  17  octobre  igi^O 

Fauchet  (V.-A.-E.),  médecin-major  de  2^  classe  de  l'ar- 
mée territoriale  :  chirurgien  de  la  plus  haute  valeur, 
d'une  grande  notoriété  scientifique,  qui,  par  son  activité 
inlassable  et  un  dévouement  au-dessus  de  tout  éloge, 
a,  dans  les  circonstances  les  plus  difficiles,  sauvé  la  vie 
d'un  grand  nombre  de  blessés  des  plus  gravement 
atteints. 

Bastiani  (Tibère),  chef  de  bataillon  au  ç^i^  rég.  d'infan- 
tere  :  blessé,  le  3o  septembre,  d'un  éclat  d'obus,  a  con- 
servé le  commandement  de  son  bataillon,  l'a  maintenu 
dans  ses  tranchées  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  de 
mousqueterie,  repoussant  toutes  les  attaques  pendant 
trente-six  heures;  blessé  de  nouveau  le  i^r  octobre,  a 
conservé  encore  le  commandement  de  son  bataillon. 

Kougier  (M.-A.-J.-J.),  capitaine  au  92^  rég.  d'infanterie  : 


A  l'ordre  du  jour  5i 

a  montré  les  plus  grandes  qualités  de  calme,  de  cou- 
rnge  et  de  décision  en  exécutant  avec  une  section  une 
contre-attaque  qui  a  arrêté  l^élan  de  l'ennemi. 

Taillardat  (Ferdinand),  lieutenant  de  réserve  au  92^  rég. 
d'infanterie  :  blessé  assez  grièvement  au  cours  d'un 
combat  de  nuit,  est  resté  à  son  poste  jusqu'à  la  fin  du 
combat;  a  donné  l'ass.'iut  encore  une  fois  avec  sa  sec- 
tion et  l'a  r;i menée  lui-même  au  point  de  rassemble- 
ment de  la  compagnie  avant  de  se  rendre,  trois  heures 
après  sa  blessure,  au  poste  de  secours. 

Deux  (C.-C.-A.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  38^  rég. 
d'infanterie  :  au  combat  du  25  août,  a,  à  deux  reprises, 
ramené  sa  section  à  l'assaut  d'une  section  ennemie 
qu'il  a  refoulée;  a  été  grièvement  blessé  au  cours  de 
l'action. 

Sabatier  (A.G.-G.),  capitaine  au  52<^  rég.  d'infanterie  : 
très  brillant  au  feu.  Très  belle  attitude  aux  différentes 
affaires  auxquelles  il  a  pris  part.  Au  cours  d'un  com- 
bat, en  particulier,  presque  complètement  entouré  avec 
sa  compagnie,  a  su  la  tenir  au  feu  et  la  dégager. 

Nicolle  dcLong-Pray  (I.-L.-M.-G.),  capitaine  au  i^o^  rég. 
d'infanterie  :  rentré  au  dépôt  à  la  suite  d'une  blessure 
à  l'épiule,  bien  qu'incomplètement  guéri,  a  pris,  le 
matin  du  2  octobre,  le  commandement  d'une  compagnie 
qui  a  été  engagée  aussitôt.  A  été  blessé  à  l'oreille  dès 
le  début  de  l'action;  a  conduit  néanmoins,  à  deux 
reprises  différentes,  sa  compagnie  à  l'attaque  à  la  baïon- 
nette contre  les  tranchées  ennemies  et  n'est  venu  se 
faire  panser  qu'à  la  fin  de  la  journée. 


MEDAILLE   MILITAIRE 

(Pour  prendre  rang  du  iG  septembre  1914-) 

M.  Jouveaux,  sergent  au  89^  rég.  d'infanterie  :  appelé  à 
donner  ses  soins  à  un  capitaine  du  régiment,  s'est 
trouvé  pris  au  milieu  de  la  fusillade  et  des  projectiles 
et  n'en  a  pas  moins  continué  à  soigner  une  ({uarantaine 
de  blessés,  donnant  ainsi  le  plus  bel  exemple  de  sang- 
froid  et  de  dévouement. 


02  PAGES    D  HISTOIRE 

(Pour  prendre  rang  du  27  septembre  igiAO 
MM. 

Saiisard  (Henri),  soldat  de  2^  classe  au  !«"■  rég.  de 
zouaves  :  n'écoutant  que  son  courage  et  malgré  une 
violente  fusillade  de  l'iufanteric  allemande,  aidé  d'un 
camarade,  se  précipita  hors  de  Tenceinte  de  la  posi- 
tion, alla  chercher  une  mitrailleuse  ennemie  aban- 
donnée et  la  rapporta  dans  les  lignes  françaises,  d'où 
elle  fut  évacuée  sur  l'arrière. 

Ract  (L.-M.),  soldat  de  2^  classe  au  i^r  rég.  de  zouaves  : 
n'écoutant  que  son  courage  et  malgré  une  violente 
fusillade  de  l'infanterie  allemande,  aidé  d'un  camarade, 
se  précipita  hors  de  l'enceinte  de  la  position,  alla 
chercher  une  mitrailleuse  ennemie  abandonnée  et  la 
rapporta  dans  lesl  ignés  françaises,  d'où  elle  fut  évacuée 
sur  l'arrière. 

(Pour  prendre  rang  du  3o  septembre  1914.) 

M.  Bourdais  (E.),  sergent  réserviste  au  i3oe  rég.  d'infan- 
terie :  ayant  reçu  l'ordre  de  ravitailler  dans  une 
tranchée  de  première  ligne  un  bataillon  qui  commen- 
çait à  manquer  de  munitions,  a,  maigre  l'indication 
donnée  de  s'arrêter  à  un  point  abrité,  dépassé  ce  point 
en  portant  au  galop  sa  voiture  à  hauteur  de  la  tran- 
chée, parcourant  amsi  i  kilomètre  à  découvert  sous 
une  pluie  de  balles  et  d'éclats  d'obus  de  plus  en  plus 
dense.  A  accompli  sa  mission  en  déchargeant  sa  voi- 
ture à  l'extrémité  de  la  tranchée  et  a  rétrogradé  avec 
un  calme  et  un  sang-froid  remarquables,  toujours  au 
milieu  de  projectiles  nombreux. 

(Pour  prendre  rang  du  /t  octobre  igiA-) 

M.  Pral  (A. -F.),  sergent  réserviste  au  217e  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé  étant  en  patrouille,  a  continué 
à  diriger  ses  hommes,  puis,  s'etant  traîné  dans  un 
village,  refusa  de  se  laisser  soigner  avant  d'avoir 
donné  à  son  chef  les  renseignements  qu'il  avait 
recueillis. 

(Pour  prendre  rang  du  8  octobre  I9i4-) 

M.  Wurms  (Camille),  soldat  de  2^  classe  au  89=  rég. 
d'infanterie   :  blessé  à  la  jambe,  le  19  septembre,  a. 


A  l'ordre  du  jour  53 

malgré  ses  cinquante-quatre  ans,  continué  de  marcher 
sans  se  faire  panser.  A  pris  part  au  feu  et  n'a  fait  con- 
naître sa  blessure  qu'après  le  combat;  a  voulu  continuer 
de  marcher  les  jours  suivants  en  refusant  tout  soin  du 
service  de  santé,  de  crainte  d'être  évacué. 

(Pour  prendre  rang  du  9  octobre  1914.) 
MM. 
Thomas,  brigadier  au  8«  rég.  d'artillerie  :  envoyé  en 
éclaireur,  est  parti  avec  un  fusil  abandonné  pour  dé- 
livrer deux  fantassins  faits  prisonniers  par  neuf  cava- 
liers allemands,  les  rencontra  près  d'un  bois,  eut  son 
cheval  tué,  mit  en  fuite  les  cavaliers  et  délivra  les  pri- 
sonniers qu'il  ramena  dans  les  lignes  en  portant  sa 
selle  sur  ses  épaules. 

Hiof,  sergent  réserviste  au  75e  rég.  d'infanterie  :  ayant 
reçu  l'ordre  d'exécuter  une  reconnaissance  offensive 
dans  une  région  très  dangereuse  et  à  portée  des  mi- 
trailleuses ennemies,  a  accompli  franchement  sa  mis- 
sion malgré  un  feu  intense;  a  continué  malgré  le  feu  sa 
marche  en  avant  qui  l'a  conduit  à  100  mètres  des 
tranchées  ennemies  à  reconnaître. 

Leyronas  (Henri),  sergent  au  75e  rég.  d'infanterie  :  capo- 
ral conducteur  au  début  de  la  campagne,  nommé  ser- 
gent le  3  septembre,  a  pris  une  part  courageuse  à 
différents  combats.  Le  25  septembre  et  dans  la  nuit  du 
2  au  3  octobre,  entouré  dans  une  tranchée,  s'est  dégagé 
à  coups  de  crosse  et  a  rallié  sa  section.  A  conduit  à 
plusieurs  reprises  des  reconnaissances  dangereuses. 

Allouis  (Adrien),  maréchal  des  logis  au  2e  rég.  d'artil- 
lerie :  a  donné  un  bel  exemple  de  bravoure  et  de 
dévouement  en  portant  secours  sous  un  feu  violent  et 
très  meurtrier  à  des  canonniers  qui  venaient  d'être  à 
moitié  ensevelis  dans  une  tranchée. 

Rozier  (Hubert),  caporal  au  il^o^  rég.  d'infanterie  :  étant 
simple  soldat,  dans  la  journée  du  2.5  septembre,  alors 
que  sa  compagnie  était  assaillie  par  des  forces  supé- 
rieures et  menaçait  de  se  désorganiser,  sut,  par  son 
calme  et  son  sang-froid,  retenir  sa  section,  en  a  pris 
le  commandement  et  fait  exécuter  des  feux  qui  ont 
protégé  la  retraite  du  restant  de  sa  compagnie. 


54  PAGES    d'histoire 

(Pour  prendre  rang  dn  lo  octobre  1914.) 
MM. 

Peyrard  (Pierre),  adjudant  de  réserve  au  i4^  batailloa 
de  chasseurs  :  au  combat  du  8  octobre  1914  a  fait 
preuve  d'une  énergie  et  d'une  ténacité  remarquables, 
maintenant  ses  hommes  dans  la  tranchée  jusqu'à  l'a- 
bordage; le  lendemain  matin,  devant  [sa  section,  le 
terrain  était  jonché  de  cadavres  ennemis.  A  de  nou- 
veau, le  9,  mené  l'attaque  avec  )n  plus  grande  vigueur. 

Jaubert  (Abel),  chasseur 'de  i^e  clysse  au  i4*^  bataillon 
de  chasseurs  :  s'éiait  déjà  signalé  dans  diflerents  com- 
bats et  a  été  blessé.  A  fait  preuve,  le  8  octobre,  du 
plus  brillynt  courage  et  a  été  pour  tous  ses  camarades 
un  exemple  de  bravoure,  de   discipline  et  de  ténacité. 

(Pour  prendre  rang  du  i^  octoliie  loi^-) 

Granès  (Hippolyte),  maréchal  des  logis  au  24^  rég.  d'ar- 
tillerie :  chef  de  section,  au  combat  du  5  septembre,  a 
été  blessé  grièvement  par  un  obus,  qui  lui  enleva  une 
p;irtie  de  la  jambe  gauche. 

Piichard  (Pierre),  sergent-fourrier  au  128^  rég.  d'infan- 
terie :  de  service  aux  tranchées,  eut  la  jambe  fracturée 
par  un  éclat  d'obus.  Continua  à  assurer  son  service, 
donnant  le  plus  bel  exemple  de  calme  et  de  courage. 
Avait  déjà  donné  de  nombreuses  preuves  de  bravoure 
individuelle. 

Aveline  (Charles),  adjudant  au  Sg^  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  de  la  plus 
grande  énergie  dans  tous  les  combats  et,  utilisant  ses 
qualités  de  bon  tireur,  a  mis  hors  de  combat  plus  de 
/|0  ennemis. 

Saussaye,  adjudant  au  7/1*  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
d'énergie  et  de  sang-froid  dans  la  conduite  de  sa  sec- 
tion au  feu;  a  été  grièvement  blessé  au  combat,  le 
17  septembre. 

Moulin,  adjudant  au  '-j[\^  rég.  d'infanterie  :  a  maintes  fois 
fait  preuve  de  courage  et  d'énergie  dans  la  conduite  de 
sa  section,  notamment  aux  combats  dos  12  et  17  sep- 
tembre. A  été  grièvement  blessé  au  combat,  le  22  sep- 
tembre 191 4- 


55 

(Poui"  prendre  rang  du  i5  octobre  iQiAO 
MM. 

Bertrand  (Léon),  sergent  au  69e  rég.  d'infanterie  :  a 
maintenu  sa  demi-section  sous  un  feu  violent  d'artil- 
lerie ;  ayant  le  bras  fracassé  par  un  obus,  a  rallié  la 
section  voisine, 

Schlucht  (AIoïs),  soldat  de  2^  classe  au  69e  rég.  d'infan- 
terie :  après  avoir  transporté  un  blessé  au  cours  d'un 
combat  de  nuit,  revint  pour  rejoindre  sa  compagnie 
sous  un  feu  violent,  ne  la  trouva  pas  et  resta  toute  la 
nuit  auprès  de  son  lieutenant  grièvement  blessé.  Ne 
parvenant  pas  à  le  transporter,  s'échappa  des  lignes 
ennemies  le  matin  à  la  faveur  du  brouillard. 

Subes  (R.-H.),  sergent-major  au  2.5^  bataillon  de  chas- 
seurs :  blessé,  s'est  porté  sous  le  feu  au  secours  de 
son  capitaine  également  blessé  et  incapable  de  marcher. 
A  réussi  à  le  mettre  à  l'abri  des  balles. 

Lesage  (J.-C),  adjudant  au  125^^  rég.  d'infanterie  :  a  tenu 
pendant  dix  jours,  avec  sa  section,  une  tranchée  repérée 
par  l'artillerie  ennemie.  Le  22  septembre,  au  cours 
d'une  violente  canonnade,  tous  les  hommes  ayant  par 
ordre  profité  d'une  accalmie  pour  évacuer  la  tranchée 
et  se  porter  à  l'abri,  a  refusé  de  quitter  son  poste  d'ob- 
servation. A  été  blessé. 

Rougerie  (André),  sergent-major  au  6^  rég.  d'infanterie  : 
sous-officier  très  énergique,  ayant  près  de  dix  ans  de 
service,  serviteur  d'élite.  A  donné  aux  tranchées  un 
bel  exemple  de  courage  et  de  la  haute  conception  qu'il 
avait  de  ses  devoirs  de  chef.  Très  grièvement  blessé. 

Tauzin  (Pierre)^  soldat  infirmier  au  12^  rég.  d'infanterie  : 
a  soigné  dans  les  tranchées  les  blessés  avec  une  grande 
bravoure  et  un  dévouement  admirable,  A  été  griève- 
ment blessé  en  accomplissant  son  service. 

Dodard  des  Loges  (René),  maréchal  des  logis  au  43^  rég. 
d'artillerie  :  étant  grièvement  blessé  au  feu,  refusa  de 
quitter  son  poste  de  chef  de  section  avant  que  son  capi- 
taine lui  en  donnât  l'ordre  formel. 

(Pour  prfndre  rang  du  17  octobre  igiAO 

Grosperrin,  sergent  au  92^  rég.  d'infanterie  :  son  chef  de 
section  ayant   été  tué,  a  pris  le  commandement  de  la 


56 

section  de  mitrailleuses  et,  par  son  énergie,  a  facilité 
le  mouvement  effectué  par  son  bataillon;  a  été  blessé 
de  trois  balles  en  emportant  un  blessé  sur  son  dos. 

Larroutis,  adjudant  au  l'^g^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve,  depuis  le  début  de  la  campagne,  du  plus  grand 
courage.  Blessé  à  la  tête  au  conibat,  le  20  août,  a 
repris  le  commandement  d'une  section  le  2(3  septembre; 
se  montre  un  cbef  énergique  et  résolu. 

Vieille  (D.-V.),  sergent  réserviste  au  38^  rég.  d'infanterie  : 
blesse  au  combat,  le  24  août,  par  des  éclats  d'obus,  a 
refusé  de  se  faire  porter  au  poste  de  secours.  Est 
resté  à  genoux  en  dehors  d(^  la  tranchée  à  la  tète  de  sa 
section,  In  mniatenant  ainsi  par  son  exemple  sous  un 
violent  feu  d'infauterie  et  d'artillerie. 

Limet  (L-'^andre),  adjudant  au  3^  rég.  de  chasseurs  :  a 
fait  preuve  de  courage  et  de  sang-froid  au  passage 
d'un  pont  oîi,  sous  un  feu  très  violent,  il  a  surveillé 
l'écoulement  de  son  escadron,  maintenant  Tordre  dans 
les  rangs,  et  a  été  grièvement  blessé  en  franchissant  le 
pont  le  dernier. 

Boon  (Fern;md),  maréchal  des  logis  au  3^  rég.  de  chas- 
seurs :  cité  à  Tordre  de  Tarmée,  le  25  septembre,  pour 
sa  belle  conduite,  s'est  de  nouveau  distingué  par  son 
courage  et  son  sang-froid.  Grièvement  blessé. 

Chassaing,  sergent  au  92^  rég.  d'infanterie  :  étant  blessé, 
a  continué  à  commander  sa  section,  devant  laquelle  se 
produisait  une  attaque  très  violente,  et  a  infligé  à  l'ad- 
versaire des  perles  énormes.  Ne  s'est  retiré  pour  se 
faire  panser  que  vingt-quatre  heures  après  le  combat. 

Lieurade  (H.-E.-J.),  adjudant  de  réserve  au  139e  rég. 
d'infanterie  :  blessé  le  4  septembre  d'une  balle  et  d'un 
éclat  d'obus  au  pied  gauche,  n'a  pas  voulu  prendre  de 
repos.  A  continué  à  commander  sa  section  en  soignant 
sa  blessure  tant  bien  que  mal.  Au  combat  du  16  sep- 
tembre, a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  et  sang- 
froid  en  menant  sa  section  au  feu  et  à  Tassant  à  la 
baïonnette. 

Giacomlni  (Ottavicio),  sergent  réserviste  au  38^  rég.  d'in- 
fanterie :  fait  prisonnier  au  cours  de  la  nuit  du  iG  sep- 
tembre grâce  à  un  subterfuge  déloyal  de  Tennemi,  et 
sommé  de  le  conduire  à  Templacement  de  sa  compagnie 


A    L*ORDRE    DU    JOUR  67 

qu'on  essaya  de  surprendre  en  criant  :  «  English, 
Efiglish  »,  s'est  écrié  :  «  Tirez,  ce  sont  des  Boches.  » 
S'est  aplati   pendant  le  feu  et  a   profité  de  l'obscurité 

Ï)our  s'éc  apper  et  rejoindre  sa  compagnie,  après  avoir 
ait  échouer  l'attaque  ennemie. 

Bordeaux,  le  3i  octobre  1914- 

A.    MiLLERAND. 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Est  inscrit  au  tableau  spé- 
cial de  la  Légion  d'ijonneur,  pour  le  grade  de 
chevalier,  à  compter  du  3o  octobre  1914  * 

M.  Tabbé  Tessier  (Louis),  aumônier  catholique  au  groupe 
de  brancardiers  divisionnaire  de  la  7e  division  (titulaire 
depuis  1907  d'une  médaille  d'honneur  pour  avoir  sauvé 
quatre  personnes  au  cours  des  inondations  de  Mamers)  : 
a  fait  preuve  en  maintes  circonstances  du  plus  grand 
courage  et  du  plus  grand  dévouement  sur  le  champ  de 
bataille.  A  été  blessé  au  bras  gauche  par  un  éclat 
d'obus;  n'en  a  pas  moins  continué  son  service,  qu'il  a 
repris  le  lendemain. 

Bordeaux,  le  6  novembre  19 14- 

A.    MiLLERAND. 


58  PAGES    D  HISTOIRE 

Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  19 1 4? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Est  inscrit  au  tableau 
spécial  de  la  Légion  d'honneur,  pour  le  grade 
de  chevalier,  à  compter  du  3o  octobre  191 4  • 

M.  l'abbé  Régent,  aumônier  militaire  du  groupe  de 
brancardiers  de  corps  du  i^'^  corps  d'armée  :  a  donne, 
depuis  rentrée  en  campagne  l'exemple  de  l'énergie,  du 
sang-froid  et  du  dévouement  ;  sans  souci  du  danger  et 
de  la  fatigue,  se  prodigue  de  jour  cl  de  nuit  pour 
rechercher  les  blessés  et  leur  porter,  jusque  su;*  la 
ligne  de  feu,  ses  soins  et  ses  consolations. 

Bordeaux,  le  6  novembre  1914- 

A.    MiLLERAND. 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914, 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la  Mé- 
daille militaire  les  militaires  dont  les  noms  sui- 
vent : 

LÉGION   D'HONNEUR 

Pour  of/icier. 
(Pour  prendre  rang  du  i8  octobre  h.mAO 

M.  Gaudinot  (H.-R.  M.),  chef  d'escadron  au  C'^  rég.  d'ar- 
tillerie de  campagne  :  le  3i   août  a,  pendant  toute  la 


A  l'ordre  du  jour  59 

journée,  soutenu  par  le  plus  bel  exemple  d'intrépidité 
le  moral  de  son  personnel,  en  butte  à  des  rafales  mces- 
santes  d'obusiers  allemands.  Blessé  à  la  gorge,  a 
refusé  de  laisser  distraire  du  feu  un  homme  pour  l'ac- 
compagner à  l'ambulance,  située  à  3  kilomètres,  oij  il 
s'est  rendu  à  pied. 
M.  Roux  (O.-A.),  chef  d'escadron  breveté  au  2'-  rég.  d'ar- 
tillerie de  campMgnc  :  le  2/1  août,  a  su  inspirer  à  tous 
par  sa  bravoure,  son  énergie  et  sou  opiniâtreté  à  la 
lutte,  un  esprit  de  sacrifice  admirable.  Maintint  ses 
batteries  au  feu  sous  un  bombardement  intense  et 
extrêmement  meurtrier.  Ayant  reçu  une  première  bles- 
sure, il  reste  actif  et  veille  à  tout  sans  la  moindre  dé- 
faillance; blessé  plus  grièvement  une  deuxième  fois  et 
n'ayant  plus  d'agent  de  liaison,  il  n'hésite  pas  à  se 
déplacer  lui-même  sous  les  balles  ennemies  pour 
donner  des  ordres  à  ses  batteries. 

(Pour  prendre  rang  du  20  octobre  191/1.) 

M.  de  Vial  (M.-J.-F.),  chef  de  bataillon  au  02^  rég.  d'in- 
fanterie :  à  peine  guéri/ d'une  première  blessure  reçue 
le  22  août,  a  voulu  reprendre  son  commandement. 
Blessé  une  deuxième  fois  en  coniiuisant  avec  une  bra- 
voure remarquable  son  bataillon  au  combat. 

(Pour  prendre  rang  du  22  octobre  191/1.) 

MM. 

de  Certain  (J.-J.),  lieutenant-colonel  au  35oe  rég.  d'in- 
fanterie :  a  su  entraîner  son  régiment  en  donnant 
l'exemple  d'une  grande  bravoure  personnelle  dans  de 
nombreux  combats  du  7  septembre,  jusqu'à  ce  que, 
blessé  le  23  septembre,  il  ait  dû  être  éwïcué. 

Defaux  (F.-A.),  capitaine  au  355*  rég.  d'infanterie  :  le 
7  septembre  1914,  a»  pendant  toute  la  journée,  arrêté 
avec  sa  compagnie  le  mouvement  offensif  de  l'ennemi. 
Blessé  au  moment  où  il  prenait  possession  de  la  tran- 
chée, est  resté  à  la  tête  de  sa  compagnie  jusqu'au 
soir. 

Pour  chevalier. 

(Pour  prendre  rang  du  8  septembre  1914.) 

M.  Jaumc  (P.-G.-M.-M.),  lieutenant  au  2^  rég.  d'artillerie 


60  PAGES    D*HISTOIRE 

lourde  ;  le  8  septembre,  très  grièvement  blesse  pen- 
dant qu'il  dirigeait  le  tir  de  sa  batterie,  a  fait  preuve 
de  la  plus  grande  énergie  et  du  plus  grand  snng-froid 
en  transmettant  au  2-  lieutenant  les  renseignements 
sur  la  conduite  du  tir  Au  moment  où  les  brancardiers 
le  transportaient  à  l'ambulance,  le  lieutenant  Jaume 
dit  à  l'un  de  ses  camarades  :  «  Quel  dommage  de  ne 
pouvoir  aller  jusqu'au  bout  de  la  campagne  !  » 

(Pour  prendre  rang  du  i3  septembre  igiAO 

M.  Solacroup  (J.-V.),  lieutenant  de  réserve  au  53^  rég. 
d'artillerie  :  a  fait  preuve  en  diverses  circonstances  de 
très  belles  qualités  militaires.  Très  grièvement  blessé 
le  4  septembre  au  côté  droit  par  un  éclat  d'obus. 

(Pour  prendre  rang  du  i«r  octobre  iQiA-) 

M.  Pelloux  (P.-J.-G.-M.),  lieutenant  au  8^  rég.  d'artil- 
lerie :  blessé  très  grièvement  à  la  jambe  au  combat  du 
9  septembre,  en  plaçant  des  observateurs  sous  un  feu 
violent  d'artillerie  et  d'infanterie,  et  en  restant  auprès 
d'eux  pour  les  maintenir  à  leur  poste.  A  été  ampute. 

(Pour  prendre  rang  du  10  octobre  igiA-) 

M.  Gaubert  (Ch.-C),  capitaine  au  3ie  rég.  d'artillerie  : 
grièvement  blessé,  a  gardé  le  commandement  de  sa 
batterie  jusqu'à  l'extrême  limite  de  ses  forces. 

(Pour  prendre  rang  du  18  octobre  1914-) 
MM. 

de  Préaux  (R.-M.-A.),  lieutenant  de  réserve  au  290e  rég. 
d'infanterie  :  aux  combats  des  28  août,  9  et  20  sep- 
tembre, a  montré  beaucoup  de  vigueur  et  d'énergie. 
Le  25  septembre,  a  brillamment  enlevé  sa  compagnie 
à  l'assaut  des  tranchées  ennemies  oii  il  a  reçu  trois 
blessures,  dont  une  grave. 

Duval  (G.-J.),  lieutenant  de  réserve  au  290^  rég.  d'infan- 
terie :  aux  combats  des  28  août,  9  et  25  septembre,  a 
montré  beaucoup  d'énergie  et  de  vigueur  dans  le  com- 
mandement de  son  peloton.  A  été  grièvement  blessé, 
le  25  septembre,  en  l'entraînant  à  l'assaut. 


A  l'ordre  du  jour  6i 

(Pour  prendre  rang  du  20  octobre  19140 
MM. 

Defaux  (H.-L.),  sous-lieutenant  au  2ioerég.  d'infanterie  : 
commandant  la  section  d'avant-garde  d'une  reconnais- 
sance chargée  de  constater  l'existence  d'un  pont  de 
bateaux  et  de  le  détruire,  a  fait  preuve  de  sang-froid 
et  d'une  remarquable  énergie  dans  la  conduite  de  sa 
troupe.  Bien  qu'atteint  d'un  coup  de  feu  au  bras  gau- 
che, a  continué,  en  arrivant  sur  le  pont,  à  commander 
et  à  encourager  ses  hommes. 

Dumont  (E.-J.),  capitaine  au  102e  rég.  d'infanterie  :  a 
'  fait  preuve  depuis  le  commencement  de  la  guerre,  de 
bravoure  et  de  sang-froid.  A  su,  en  particulier,  se 
maintenir  sur  ses  positions,  le  22  septembre,  sous  des 
rafales  d'artillerie  très  violentes,  et  y  fut  blessé  en  fin 
de  combat. 

Jamin  (A.-L.-R.),  capitaine  au  44^  rég.  d'artillerie  :  a 
fait  preuve  de  courage  et  d'énergie  en  refusant  d'aller 
se  faire  soigner  à  l'ambulance,  après  avoir  été  blessé 
et  en  revenant  prendre  le  commandement  de  sa  bat- 
terie qui  avait  reçu  l'ordre  de  reprendre  le  feu  sur  l'in- 
fanterie ennemie,  dut  être  évacué  sur  une  formation 
sanitaire,  après  le  combat. 

Jourdan  (Louis),  capitaine  au  26e  régiment  d'artillerie  : 
dans  toutes  les  affaires,  a  été  merveilleux  de  sang- 
froid  et  d'habileté;  blessé,  évacué,  a  repris  son  ser- 
vice. 

Dumas  (Hervé),  lieutenant  au  2^  rég.  de  chasseurs  :  le 
22  août,  reçu  à  coups  de  fusil  pai'  une  embuscade  en 
forêt  et  blessé  de  deux  balles,  l'une  au  travers  du  corps 
lui  brisant  une  côte,  et  l'autre  (dum-dum)  lui  coupant 
en  partie  le  bras  gauche  entre  le  poignet  et  le  coude, 
rallie  son  peloton  et  ne  consent  à  se  faire  porter  à 
l'ambulance  qu'après  l'avoir  reformé  en  ordre  et  après 
avoir  ramené  ses  blessés  en  arrière  des  premières 
lignes  d'infanterie. 

Maciquois  (P. -G.),  sous-lieutenant  au  187^  rég.  d'infan- 
terie :  a  eu  la  main  enlevée  par  un  éclat  d'obus  en 
entraînant  sa  section  à  l'assaut. 

Lesdos  (G.-A.),  capitaine  au  62^  rég.  d'infanterie  :  a 
remarquablement  commandé  son  bataillon  ;  s'est  fait 


02  PAGES    d'histoire 

distinguer  par  ses  qualités  de  commandement  et  son 
courage.  A  été  l'objet  d'une  citation  à  l'ordre.  Blessé 
le  2  octobre  à  la  tète  de  son  bataillon  en  le  guidant 
pendant  le  combat  avec  sa  bravoure  ordinaire. 

Le  Duc  (E.-L.),  chef  de  bataillon  au  rég.  mixte  colonial  : 
les  21  et  22  septembre,  a  commandé  son  bataillon  avec 
la  plus  grande  vigueur,  la  plus  vive  énergie  et  un  cou- 
rage digne  d'éloges.  A  été  blessé  d'un  éclat  d'obus,  le 
2  0  septembre,  aux  tranchées. 

Didier  (M.-V.),  capitaine  au  rég.  mixte  colonial  :  a  con- 
duit avec  une  audace  et  un  sang-froid  remarquables 
deux  reconnaissances  successives  (les  27  et  29  sep- 
tembre). Est  parvenu  chaque  fois,  grâce  à  ses  judicieu- 
ses dispositions  à  s'approcher  à  courte  dislance  de 
l'ennemi,  à  le  surprendre  complètement  et  à  lui  infliger 
des  pertes  sérieuses  sans  en  subir  lui-même. 

Sibenaler  (P.-G.-A.),  médecin-major  de  2^  classe  au  rég. 
mixte  colonial  :  s'est  brillamment  conduit  et  a  fait 
preuve  d'un  dévouement  remarquable  au  combat  du 
22  septembre.  A  élé  grièvement  blessé  en  relevant  les 
blessés  sous  un  feu  très  meurtrier. 

Honno  (J.-L,),  adjudant  au  rég.  mixte  colonial  :  a  fait 
preuve  d'une  très  grande  bravoure  le  22  septembre.  Les 
officiers  ayant  été  tués,  a  pris  le  commandement  de  sa 
compajjnîe,  l'a  ramenée  à  l'attaque,  a  été  blessé  et  a 
couvert  le  mouvemejit  de  repli  de  son  bataillon.  N*a 
consenti  (jue  le  lendemain  à  se  faire  évacuer. 

Souquières  (M. -F. -G. -P.),  capitaine  au  53^  rég.  d'artille- 
rie :  beaucoup  de  brio  et  de  sang-froid  sous  le  feu.  A 
reçu  deux  blessures  dans  une  tranchée  où  il  s'était 
posté  pour  diriger  plus  sûrement  le  tir  de  sa  batterie. 

Germain  (P.-L.),  capitaine  au  53^  réy.  d'artillerie  :  très 
belle  conduite  au  feu.  Grièvement  blessé  à  la  tête  de 
sa  batterie  très  éprouvée  par  un  feu  violent  d'infanterie 
à  très  courte  portée. 

Marenda  (C.-H.-J.),  capitaine  au  98^  rég.  d'infanterie  :  le 
20  août,  commandant  une  section  de  mitrailleuses,  a 
fait  preuve  d'un  héroïque  saug-froid,  pointant  et  tirant 
lui-même  après  que  ses  hommes  furent  tous  tombés 
autour  de  lui.  Le  26  août,  a,  par  son  énergie,  entraîné 
sa  compagnie  à  la  charge. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  63 

MM. 

Marquis  (A.-J.),  capitaine  au  5ie  rég.  d'artillerie  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  21  octobre  1914.) 

Morlureux  (J.-C),  lieutenant  à  Tescadrille  re  }3L.  0.  5 
du  ler  corps  de  cavalerie  :  nombreuses  reconnaissances 
au-dessus  des  lignes  ennemies  dans  des  circonstances 
périlleuses.  A  essuyé  fréquemment  le  feu  de  l'ennemi, 
notamment  le  9  septembre,  où  son  avion  a  été  criblé  de 
balles. 

Le  Bihan  (A.-E.-L.),  lieutenant,  escadrille  0.  11  :  a  fait, 
presque  chaque  jour  au-dessus  de  l'ennemi,  des  recon- 
naissances au  cours  desquelles  son  avion  a  été  atteint 
de  plusieurs  projectiles,  a  toujours  rapporté  des  rensei- 
gnements précis  et  exacts.  S'emploie  très  activement 
au  réglage  du  tir  d'artillerie,  y  a  obtenu  des  résultats 
remarquables  même  par  des  temps  où  la  hauteur  du 
vol  rendait  l'avion  particulièrement  vulnérable. 

de  Clerck  (J.-M.-C.-A.-J.),  lieutenant,  escadrille  V.  i4  : 
a  fait  journellement  des  reconnaissances  du  plus  haut 
intérêt.  A,  par  deux  fois,  attaque  des  avions  ennemis 
et  arrêté  leurs  reconnaissances.  A  eu,  à  trois  reprises, 
son  avion  gravement  endommagé  par  des  projectiles. 
A  toujours  rapporté  des  renseignements  précis  et 
exacts, 

(Pour  prendre  rang  du  22  octobre  1914O 

Rozoy  (Paul),  sous-lieutenant  au  22^  rég.  de  dragons  :  le 
1 1  octobre,  bien  que  blessé  grièvement  au  bras,  a 
conservé  le  commandement  du  feu  de  son  peloton  jus- 
qu'à l'arrivée  du  capitaine  commandant,  à  qui  il  a  fait 
un  compte  rendu  complet  de  la  situation  avant  d'aller 
se  faire  panser.  Déjà  blessé  d'un  coup  de  lance  le 
3o  septembre. 

Voiturier  (Jean),  capitaine  au  35oe  rég.  d'infanterie  :  dans 
l'attaque  de  nuit  du  7  septembre,  s'élance  bravement  à 
l'attaque  ;  accueilli  a  60  mètres  par  les  feux  de  deux 
mitrailleuses,  décharge  les  six  coups  de  son  revolver  sur 
les  servants,  qui  sont  achevés  par  les  hommes  de  sa 
compagnie  et  parvient  à  faire  emporter  les  mitrailleuses. 

Donckele  (R.-A.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  66^  ba- 


64 

tailloii  de  chasseurs  :  blessé  par  une  balle  qui  lui  a 
traversé  Tépaule  au  combat  le  6  octobre,  n'a  pas  voulu 
céder  le  commandement  de  sa  section,  ne  s'est  tait 
panser  qu'à  la  nuit  et  a  refusé  de  se  laisser  évacuer. 
Est  revenu  prendre  son  commandement,  bien  qu'in- 
complètement guéri,  le  i4  octobre,  donnant  ainsi  un 
exemple  de  rare  énergie  et  de  haute  sentiments  de 
devoir. 

MÉDAILLE  MILITAIRE 

(Pour  prendre  rang  du  ai  septembre  iqiA-) 

M.  Dechelette  (Yves),  sergent  au  98-  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  au  bras  droit  le  28  août  en  entraî- 
nant ses  hommes.  A  dû  être  amputé. 

(Pour  prendre  rang  du  22  septembre  1914-) 

M.  Fourneret  (P.-E.),  sergent-major  au  régiment  mixte 
colonial  :  au  cours  du  combat  du  21  septembre,  a 
remarquablement  conduit  sa  section  sous  un  violent 
feu  d'artillerie  et  a  été  grièvement  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  24  septembre  1914O 

M.  de  Garbinski  (Jean),  maréchal  des  logis  au  25^  rég. 
d'artillerie  :  après  avoir  fait  preuve,  le  22  août,  de 
hardiesse  et  de  sang-froid,  en  commandant  pendant 
treize  heures  le  feu  de  sa  pièce  avec  le  plus  grand  à- 
propos,  a  réussi,  le  25,  à  tirer  le  meilleur  parti  de  sa 
pièce  et  à  la  dégager  par  le  feu,  les  tirailleurs  ennemis 
n'étant  qu'à  quelques  centaines  de  mètres.  A  sauvé  à 
nouveau  son  canon  en  détresse  faute  d'attelage  le  soir 
du  même  jour. 

(Pour  prendre  rang  du  28  septembre  1914-) 

M.  Vigoureux,  caporal  au  99e  rég.  d'infanterie  :  s'est  tou- 
jours signalé  par  son  zèle  et  son  sang-froid  sous  le  feu  de 
l'ennemi  :  toujours  à  la  tête  de  ses  hommes,  s'est  par- 
ticulièrement distingué  dans  la  journée  du  26  septembre, 
en  cherchant,  au  péril  de  sa  vie,  à  retirer  de  la  ligne 
de  feu  un  adjudant  blessé  qui  a  été  tué  entre  ses 
mains. 


A  l'ordre  du  jour  65 

MM. 

d'Hugues,  sergent  au  So^  reg.  d'infanterie  :  modèle 
d'énergie  et  de  courage,  a  refusé  de  se  laisser  évacuer 
après  une  blessure,  a  rejoint  le  lendemain  sa  compa- 
gnie et,  malgré  le  danger  imminent  d'une  inflammation 
de  sa  plaie,  a  dirigé  sa  demi-section  avec  le  même  feu 
et  le  même  entrain. 

Barthomeuf,  adjudant  de  bataillon  au  53^  bataillon  de 
chasseurs  :  a  secondé  vigoureusement  son  chef  de 
bataillon  dans  une  attaque  de  nuit  ;  l'a  fait  relever  lors- 
qu'il est  tombé  grièvement  blessé  ;  a  encore  aidé  à 
pousser  en  avant  la  première  ligne  jusqu'à  5o  mètres 
de  l'adversaire,  et  finalement  a  réussi  à  ramener  en 
avant  le  reste  de  la  troupe  qui  avait  été  repoussée  et  à 
lui  faire  occuper  des  tranchées. 

Culet,  adjudant  de  réserve  au  53^  bataillon  de  chasseurs  : 
dans  une  attaque  de  nuit  de  son  bataillon,  a  poussé  de 
sa  propre  initiative  sa  section  avec  tant  de  vigueur, 
({u'elle  a  dépassé  la  chaîne;  a  pris  des  dispositions 
tactiques  judicieuses  pour  attaquer  le  flanc  de  l'ennemi, 
est  resté,  malgré  l'intensité  de  la  fusillade,  dans  une 
zone  éclairée  par  un  incendie. 

Vergniot,  caporal  réserviste  au  62^  bataillon  de  chasseurs  : 
s'est  toujours  distingué  par  sa  bravoure  et  son  courage 
en  conduisant  des  patrouilles  ;  a  été  blessé  le  26  sep- 
tembre ;  n'a  voulu  être  pansé  qu'après  avoir  donné  des 
renseignements  recueillis  par  sa  patrouille  à  son  com- 
mandant de  compagnie. 

(Four  prendre  rang  du  29  septembre  191/i.) 

Pontvienne  (A. -M. -F.),  sergent  réserviste  au  52^  rég. 
d'infanterie  :  après  un  violent  combat  de  nuit,  s'est 
offert  volontairement  pour  aller  reconnaître  avec  une 
patrouille  un  bois  occupé  par  les  Allemands.  A  péné- 
tré dans  le  bois,  sous  un  ieu  violent,  au  milieu  des 
lignes  allemandes,  rapportant  les  rens<'ignements 
demandés. 

(Pour  prendre  rang  du  3o  septembre  igi^O 

Jobard  (J.-A.),  soldat  au  io4^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  du  plus  grand  courage  et  de  la  plus   grande 

19.   ORDRE   DU   JOUR  5 


66  PAGES 

énergie  depuis  le  commencement  de  la  campagne.  Le 
i6  septembre,  s'est  oiïert  spontanément  pour  aller 
planter  au  faîte  d'une  ferme  le  drapeau  de  la  conven- 
tion de  Genève,  alors  que  la  ferme,  violemment  canon- 
née  par  l'ennemi,  avait  été  évacuée  par  nos  troupes  et 
ne  renfermait  plus  que  des  blessés. 

(Pour  prendre  rang  du  2  octobre  igi^O 

M.  Charles  (Claude),  caporal  au  2io«  rég.  d'infanterie  : 
étant  à  l'avant-garde  d'une  reconnaissance  destinée  à 
constater  l'existence  d'un  pont  de  bateaux,  a  fait  preuve 
d'une  énergie  et  d'une  bravoure  remarquables.  A  été 
blessé  au  cours  de  l'opération. 

(Pour  prendre  rang  du  C  octobre  1914.) 

M.  Marée,  soldat  de  2e  classe,  2e  section  de  secrétaires 
d'état-major  :  a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  et 
du  plus  grand  dévouement,  dans  l'accomplissement  de 
sa  mission  de  porteur  d'ordres,  dans  diverses  circons- 
tances périlleuses.  Blessé  très  grièvement  dans  la  nuit 
du  5  au  6  octobre  par  des  chasseurs  cyclistes,  alors 
qu'il  allait  porter  un  ordre. 

(Pour  prendre  rang  du  i5  octobre  i9i4') 
MM. 

Freschard  (Georges),  sergent  au  354^  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  du  plus  grand  sang-froid  en  résistant,  avec 
quelques  hommes,  à  une  nombreuse  attaque  allemande, 
ce  qui  a  permis  à  son  lieutenant  de  rallier  sa  section 
qui  était  dispersée  et  de  repousser  l'ennemi  en  lui  fai- 
sant cinquante  prisonniers. 

Maire  (E.-L.),  caporal  mitrailleur  au  354^  rég.  d'infante- 
rie :  est  allé  chercher  dans  une  mairie  qui  venait  de 
s'écrouler  par  suite  d'incendie  les  pièces  de  sa  section 
de  mitrailleuses,  alors  qu'il  se  trouvait  entouré  par  les 
Allemands  à  moins  de  10  mètres,  et  est  revenu  cou- 
vert de  brûlures. 

Guintrand  (L.-E.),  caporal  au  8^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  à  plusieurs  reprises  s'est  proposé  comme  chef 
de  patrouille  et  chaque  fois  a  rapporté  des  renseigne- 
ments   intéressants.    En    dernier    lieu,    alors    que    le 


67 

contact  ne  permettait  pas  d'avoir  de  renseignements,  a 
passé  une  partie  de  la  nuit  dans  les  lignes  allemandes 
et  a  pu  apporter  un  croquis  des  avant-postes  allemands 
et  donner  des  explications  très  claires  de  la  situation. 

Trouvain  (L.-A.-A.),  caporal  au  8^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  ayant  été  en  patrouille  une  partie  de  la  nuit,  a 
rapporté  des  renseignements  intéressants  et  tué  l'ofti- 
cier  commandant  une  patrouille  allemande. 

(Pour  prendre  rang  du  i6  octobre  igiA) 
MM. 
Gallard  (H.-R.),  sergent  de  réserve  au  117^  rég.  d'infan- 
terie :  a  dirigé  pendant  quatre  nuits  consécutives  des 
patrouilles  pour  reconnaître  et  harceler  l'ennemi  et 
tâcher  de  faire  des  prisonniers.  A  reçu,  le  16  août, 
d'une  patrouille  allemande,  deux  blessures.  A  donné 
un  exemple  de  courage  remarquable  en  attirant  sur  lui 
le  feu  de  l'ennemi,  ce  qui  lui  a  permis  de  lui  infliger 
des  pertes. 

Vaucher,  sergent  au  147^  rég.  d'infanterie  :  à  la  tête 
d'une  petite  reconnaissance,  est  allé  jeter  des  grenades 
dans  les  tranchées  allemandes,  a  tué  les  observateurs 
placés  dans  les  arbres  qui  rendaient  grand  service  à 
l'artillerie  ennemie  et  est  rentré  atteint  de  trois  bles- 
sures, en  donnant  des  renseignements  précis  sur  la 
position  des  tranchées  ennemies.  A  subi  l'amputation 
d'un  bras  à  la  suite  de  ses  blessures. 

Brunet,  soldat  territorial  au  254^  rég.  d'infanterie  :  dans 
la  nuit  du  7  au  8  octobre,  a  sauté  l'un  des  premiers 
dans  les  tranchées  allemandes,  y  a  fait  quatre  piison- 
niers;  a,  par  l'exemple  et  par  la  parole,  maintenu  ses 
camarades  dans  les  tranchées  allemandes,  sous  un  feu 
violent  de  mitrailleuses;  est  allé  ensuite,  sous  un  feu 
ininterrompu,  pour  chercher  un  camarade  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  17  octobre  1914-) 

M.  Lussan  (R.-E.-A.),  maréchal  des  logis  chef  au  i8e  rég. 
de  chasseurs  :  le  i5  octobre  1914»  a  ^it  preuve  de 
beaucoup  d'audace  en  s'avançant  et  en  se  levant  pour 
tirer  sur  des  ennemis  cachés  dans  une  haie.  A  été  très 
grièvement  blessé  à  la  tête. 


68  PAGES    D*HISTOIRE 

(Pour  prendre  rang  du  i8  octobre  1914O 
MM. 
Verrier  (Pierre),  soldat  de  2^  classe  au  2^  groupe  d'avia- 
tion, escadrille  H.  F.  28  :  a  effectué  de  nombreuses 
reconnaissances  sous  le  feu  de  Tennemi  et  a  permis  à 
l'officier  observateur  de  rapporter  d'utiles  renseigne- 
ments. A  été  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  19  octobre  1914) 

Arnoux  (Henri),  adjudant  au  i4o^  rég.  d'infanterie  :  bril- 
lante conduite  au  feu  dans  les  combats  en  Alsace. 
Blessé  à  la  tête  de  sa  section. 

Terras  (Albert),  adjudant  au  il^o^  rég.  d'infanterie  :  bril- 
lante conduite  au  feu  depuis  le  début  de  la  campagne. 
Blessé  en  conduisant  sa  section  au  feu. 

Gers  (Maurice),  sergent  au  i4oe  rég.  d'infanterie  :  pen- 
dant neuf  jours,  dans  un  des  points  les  plus  exposés 
du  secteur,  a,  avec  sa  section,  repoussé  les  attaques  de 
l'ennemi  et  lui  a  fait  subir  de  grandes  pertes.  Blessé  à 
l'épaule  à  la  fin  du  neuvième  jour. 

Latruffe  (Robert),  sergent  au  140^  rég,  d'infanterie  :  l)ril- 
lante  conduite  au  feu  pendant  les  combats  en  Alsace. 
Blessé  au  combat  du  7  septembre. 

Guignie  (Georges),  sergent  au  i4o-  rég.  d'infanterie  : 
grièvement  blessé  par  l'éclatement  d'un  obus  qui  avait 
tue  deux  de  ses  camarades  de  tranchée,  est  resté  sans 
se  plaindre  pendant  de  longues  heures  sur  la  ligne  de 
feu,  cachant  à  ses  hommes  sa  blessure  pour  les  empê- 
cher de  se  démoraliser  pendant  les  ténèlDres  de  la  nuit. 

Sesque  (Pierre),  adjudant  au  7^  bataillon  de  chasseurs  : 
a  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie  au  cours  du 
combat  du  26  septembre,  en  maintenant  ses  hommes  à 
leur  place,  malgré  le  feu  violent  de  l'artillerie  adverse. 
A  été  très  grièvement  blessé. 

Gastaud  (Henri),  sergent-major  au  7^  bataillon  de  chas- 
seurs :  a  montré  les  plus  belles  qualités  d'énergie  au 
combat  du  21  août.  A  été  très  grièvement  blessé  à  la 
tête  de  sa  section. 

Verdier  (Clément),  caporal  brancardier  au  22e  rég.  d'in- 
fanterie :  ayant  été  blessé  au  cours  du  relèvement  des 


A  l'ordre  du  jour  '         69 

blessés,  n'a  pas  voulu  se  faire  panser  avant  la  fln  de  son 
travail  qui  s'est  prolongé  de  20I1  3o  à  5  heures,  donnant 
ainsi  le  meilleur  exemple  de  couraqe,  d'énergie  et  de 
dévouement. 

Guerrier  (A.-M.),  maître  pointeur  au  6e  rég.  d'artillerie  : 
appartenant  à  un  détachement  chargé  d'aller  recon- 
naître sous  le  feu  de  l'ennemi  trois  pièces  de  canon 
abandonnées,  afin  de  pouvoir  les  servir  puis  les  rame- 
ner, les  a  examinées  une  à  une  et,  au  cours  de  sa  mis- 
sion, remplie  avec  le  plus  grand  calme,  a  eu  les  deux 
cuisses  traversées  par  une  balle  de  shrapnel. 

Gérin-Roze,  soldat  de  2^  classe,  territorial  au  52e  rég. 
d  infanterie,  engagé  volontaire  à  cinquante-cinq  ans 
pour  la  durée  de  la  guerre  :  a  ainsi  donné  un  très  bel 
exemple  de  patriotisme.  Agent  de  liaison  du  colonel,  a 
ete  grièvement  blessé  le  3  septembre  en  portant  un  pli 
a  la  division. 

(Pour  prendre  rang  du  21  octobre  1914.) 

Wyckaert  (B.-C.),  adjudant  au  régiment  mixte  colonial  : 
très  belle  conduite  au  combat  du  22  septembre.  A  reçu 
trois  blessures. 

Freylon  (M.-F.),  sergent  au  régiment  mixte  colonial  :  très 
^elle  conduite  au  combat  du  22  septem.bre.  A  reçu  deux 
blessures. 

Hlairrassary  (J.-D.),  sergent-major  au  régiment  mixte 
colonial  :  très  belle  conduite  au  combat  du  22  sep- 
tembre ;  a  reçu  deux  blessures. 

Sautereau  (Joseph),  sergent  au  régiment  mixte  colonial  : 
tTes  be  le  conduite  au  combat  du  22  septembre.  A  reçu 
deux  blessures. 

Luppy  (Félicien),  sergent  au  régiment  mixte  colonial  :  au 
combat  du  22  septembre  1914,  a  montré  les  plus  bril- 
lantes qualités  d'énergie,  de  sang-froid  et  de  hardiesse. 
A  conduit  sa  section  de  façon  remarquable,  bien  qu'il 
ait  ete  atteint  par  un  éclat  d'obus.  N'a  été  se  faire  pan- 
ser que  vingt-quatre  heures  plus  tard,  et  n'a  consenti 
a  se  taire  évacuer  que  parce  que  les  blessures  qu'il 
avait  reçues  un  mois  plus  tôt  s'étaient  rouvertes. 

Moussa-Diarra,  soldat  de  jre  classe  au  régiment  mixte 
colonial  :  au  combat  du  22  septembre,  ayant  été  griè- 


70  PAGES    D  HISTOIRE 

vement  blessé,  a  continué  à  marcher  avec  sa  section 
jusqu'à  épuisomeut  complet  de  ses  forces,  donnant 
ainsi  à  ses  camarades  un  bel  exemple  d'énergie  et  de 
courage. 

Boulange  (P.-E.),  adjudant  au  6^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gcDCs  :  brillante  conduite  au  feu.  A  vigoureusement 
entraîné  sa  section  à  l'assaut.  A  été  blessé  à  la  cuisse 
en  organisant  la  défense  de  la  position  conquise. 

Baillet  (Maurice),  sergent  au  8^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes :  s'est  brillamment  comporté  au  combat  du 
22  septembre.  A  été  grièvement  blessé. 

Barioz  (Lucien),  maréchal  des  logis,  réserviste  au  53^  rég. 
d'artillerie  :  le  i^r  octobre,  sa  batterie  se  trouvant  en 
butte  à  un  feu  violent,  d'infanterie,  a  continué  seul  le 
service  de  sa  pièce  et  a  tir  ;  jusqu'à  la  dernière  cartou- 
che. Est  parti  ensuite  après  avoir  déclaveté  sa  pièce. 
Le  4  octobre,  a  été  très  grièvement  blessé  alors  qu'il 
commandait  sa  pièce  sous  un  feu  violent  d'obusiers. 

Durin  (Jean),  adjudant-chef  au  lô^  rég.  d'artillerie  : 
belle  conduite  aux  combats  des  20  et  21  août  pour 
laquelle  il  a  été  cité  à  Tordre  de  l'armée.  A  montré 
depuis,  en  toutes  circonstances,  de  brillantes  qualités 
de  courage  et  de  sang-froid. 

Moreau  (A. -G.),  maréchal  des  logis  au  16^  rég.  d'artille- 
rie :  déjà  cité  à  Tordre  de  l'armée  pour  sa  belle  con- 
duite dans  les  combats  du  \l\  au  26  août.  Atteint  le 
[\  octobre  de  cinq  éclats  d'obus. 

Touzin  (Alphonse),  maréchal  des  logis  au  16^  rég.  d'ar- 
tillerie :  très  belle  conduite  en  maintes  circonstances. 
Continue  à  rendre  les  plus  grands  services  en  accom- 
plissant des  reconnaissances  souvent  périlleuses  à  courte 
distance  des  tranchées  de  l'ennemi.  Une  citation  à 
Tordre  de  la  division  et  une  à  Tordre  de  l'armée. 

Sulra  (Pierre),  sergent-major,  brancardier  au  ii5"  rég. 
d'infanterie  :  grièvement  blessé  au  combat  du  26  sep- 
tembre, s'est  distingué  depuis  le  début  de  la  campagne 
et  particulièrement  au  combat  du  2^  septembre. 

Bosc,  adjudant-chef  au  iio^  rég.  d'infanterie  :  le  27  sep- 
tembre, grièvement  blessé  à  la  tête  de  la  section  qu'il 
a  conduite  avec  sang-froid.  A  fait  preuve  de  la  plus 
grande  énergie.  S'était  déjà  fait  remarquer  au  combat 


71 

du  3i  août  par  son   attitude;   il  permit  à  une  section 
entière  de  se  dégager. 
Tanelte,  sergent  au  iiS^  rég.  d'infanterie  :  le  2^  septem- 
bre, chargé  avec   sa   section   de  couvrir  le  (l^nc  droit 
d'une  compagnie,  a  fait  preuve  de  la  plus  belle  énergie. 
Blessé    assez    grièvement   et    n'ayant    personne    à    qui 
passer  le  commandement,  l'a  exercé  en  se   traînant  à 
terre  jusqu'à  ce  que  le  capitaine  ait  pourvu  au  com- 
mandement de  cette  section. 
Henaux,   sergent  au    117^  rég.   d'infanterie    :  a.  pendant 
plusieurs  heures  passées  sous  un  feu  violent  d'artilh^rie, 
soutenu   sa   section  de   son    éne»*gie.    Blessé    de    deux 
balles  en  se  portant  à  l'assaut  des  tranchées  ennemies, 
n'a  quitté  sa  section  qu'après  la  fin  du  combat. 
Terouanne  (Pierre),  sergent  au   117*   rég.    d'infanterie  : 
blessé   de   trois  balles  aux    deux   bras  au   moment  de 
l'assaut;  obligé  d'abandonner  son  arme,  n'en  continua 
pas  moins  à  se  porter  en  avant  en  hurlant  la  «  Marseil- 
laise »  et  le  «  Chant  du  Départ  »,  et  soutenu,  par  son 
chef  de  section,  ne  quitta  son  poste  qu'après  la  fin  du 
combat. 
Lamon  (Léon),  brigadier  au  44*  rég.  d'artillerie   :  étant 
blessé,  a  donné  un  bel  exemple  d'énergie  et  de  courage 
en  refusant  de   quitter  la  batterie  pour  aller  se  faire 
soigner.  A  reçu  au  même  combat  une  seconde  blessure 
qui  a  nécessité  l'amputation  de  la  cuisse. 
Pasquier  (Kmiie),  sergent  mitrailleur  au  64^  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  aux  deux  épaules,  a  continué  son  service 
de  mitrailleur  et  n'a  avoué  son  état  que  le  lendemain. 
A  dû  être  évacué  immédiatement. 
Auger  (H.-L.),  sergent-major  au  gS^  rég.- d'infanterie  :  a 
fait  preuve   d'un   courage    et   d'un    sang-froid    remar- 
quables en  ramenant  trois  fois  ses  hommes  au  feu  et  en 
les  maintenant  jusqu'à  la  fin.  A  été  blessé  à  un  combat 
ultérieur. 
Tubin  (Auguste),  caporal  au  137e  rég.  d'infanterie  :  s'est 
complètement    dévoué    avec    son     frère    et    quelques 
hommes  pour  défendre  un  passage  par  où  arrivaient  les 
Allemands.  .  Chargé     d'une    reconnaissance,    n'a    pas 
hésité    à    se    porter    en    avant,    de    sa    personne,   ses 
hommes    lui    paraissant    trop    timides.   A    payé    cette 
conduite  d'une  balle  en  pleine  poitrine. 


72  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Callec  (Edouard),  adjudant  au  62e  rég.  d'infanterie  :  a 
vaillamment  combattu  cinq  -eures  durant  et  a  contribué 
à  enlever  la  position.  Blessé  grièvement. 

Brossier  (Gaston),  sergent-major  au  62^  rég.  d'infanterie  : 
dans  la  nuit  du  6  au  7  octobre,  a  soutenu  par  son  feu 
une  attaque  ;  a  su  maintenir  ses  hommes  sous  un  feu 
violent  par  son  sang-froid  et  son  courage  et  en  donnant 
à  tous  rexcmple  de  la  ténacité.  A  été  blessé  griève- 
ment à  la  poitrine. 

Nardin  (Charles),  adjudant,  escadrille  V.  i4  :  exécute  des 
reconnaissances  journalières.  A  eu  plusieurs  fois  son 
appareil  atteint  par  des  projectiles  ennemis.  A  toujours, 
malgré  toutes  les  difficultés,  rempli  ses  missions  de  la 
façon  la  plus  satisfaisante. 

Mezergues,  adjudant,  escadrille  V.  21  :  fait  preuve  chaque 
jour  d'un  dévouement,  d'une  ténacité  remarquables  et 
d'un  mépris  absolu  du  danger.  Volant  jusqu'à  l'extrême 
limite  de  ses  forces  et  de  celles  de  son  avion,  exécute 
jusqu'à  quatre  vols  par  jour  pour  revenir  bombarder 
plusieurs  fois  de  suite  les  objectifs  les  mieux  défendus 
par  l'artillerie  ennemie.  A  lancé  dans  une  même 
journée  jusqu'à  18  bombes  et  5.5oo  fléchettes.  N'a  pas 
hésité  à  poursuivre  un  avion  ennemi  jusque  dans  ses 
lignes  et  à  attaquer  à  plusieurs  reprises  un  Drachen 
ballon. 

Saint-André  (G.-M.),  adjudant,  escadrille  DO  22  :  nom- 
breuses reconnaissances  au-dessus  de  l'ennemi.  Le 
27  août,  ayant  atterri  auprès  de  l'artillerie  lourde  pour 
lui  donner  un  renseignement,  n'a  pu  repartir  par  suite 
de  rupture  d'un  essieu.  Est  resté  sous  le  feu  pour 
remonter  son  avion  et  a  pu  sauver  son  moteur  en  le 
chargeant  sur  une  voiture  de  la  compagnie  de  sapeurs 
d'arrière-garde.  Le  12  octobre,  poursuit  un  avion  alle- 
mand et  le  ramène  dans  ses  ligues. 

(Pour  prendre  rang  du  22  octobre  1914) 

Saint-Sernin,  sergent  au  i5e  rég.  d'infanterie  :  s'es 
signalé  à  deux  reprises  différentes  dans  des  reconnais 
sances  périlleuses  des  tranchées  ennemies.  A  été  griè 
vement  blessé  dans  la  dernière  dont  le  résultat  a  été 
l'enlèvement  de  la  tranchée. 


A  l'ordre  du  jour  73 

MM. 

Fanjean  (E.-V.),  sergent  au  96^  rég.  d'infanterie  :  comme 
chef  de  section,  a  enlevé  de  vive  force  une  tranchée 
allemande  et  a  été  blessé  en  entrant  dans  cette  tranchée. 

Henry  (Yves),  l'-r  canonnier  servant  au  S^rég.  d'artillerie 
à  pied  :  le  4  octobre,  installé  au  laîle  d'un  arbre,  a, 
sous  une  fusillade  violente,  assuré  pendant  plusieurs 
heures  le  service  d'observation  d'une  batterie  de  i55, 
qui  a  pu,  grâce  à  ses  indications  précises,  diriger  avec 
sécurité  un  tir  efficace  contre  les  tranchées  allemandes. 
Blessé,  a  donné  encore,  avant  de  se  laisser  évacuer,  des 
indications  sur  les  corrections  à  faire  dans  le  tir. 

Baudillon  (Pierre),  caporal  infirmier  au  27^  rég.  d'infan- 
terie :  s'est  rendu  volontairement  au  poste  de  secours 
d'un  autre  régiment  pour  aider  à  soigner  les  blessés. 
Blessé  grièvement,  a  dit  à  l'infirmier  qui  venait  le 
soigner  :  «  Ne  t'occupe  pas  de  moi,  je  suis  perdu.  Va 
panser  les  autres.  » 

Liarson  (Louis),  soldat  de  2«  classe,  réserviste  au  gS^  rég. 
d'infanterie  :  blessé  le  9  septembre,  n'a  pas  interrompu 
son  service.  S'est  distingué  plusieurs  fois  sous  le  feu, 
comme  chef  de  patrouille  et  comme  homme  de  liaison. 
A  fortement  contribué,  par  son  courage,  son  sang-froid 
et  son  autorité  réelle  sur  ses  camarades,  à  les  maintenir 
dans  les  moments  les  plus  critiques. 

Brodier,  brigadier  réserviste  au  i2«  rég.  de  dragons  :  le 
i5  septembre,  au  cours  d'une  patrouille,  grièvement 
blessé  et  jeté  à  terre  par  son  cheval,  fit  face,  à  pied,  à 
un  uhlan,  para  son  attaque  et  le  blessa  grièvement. 

Gros,  brigadier  au  4^  rég.  de  dragons  :  rentrant  d'une 
reconnaissance  dans  laquelle  deux  de  ses  camarades 
étaient  tombés,  est  allé  sous  un  feu  violent,  à  4oo  mè- 
tres des  lignes  ennemies,  ramasser  un  des  blessés  qu'il 
a  rapporté  dans  ses  bras. 

Jacquet  (Auguste-Charles),  maréchal  des  logis  réserviste 
au  40*^  rég.  d'artillerie  :  blessé  d'une  balle  à  la  cuisse 
au  cours  d'une  mission  qu'il  exerçait  comme  éclaireur 
d'objectifs,  ne  s'est  laissé  emporter  qu'après  s'être 
assuré  que  son  capitaine  était  prévenu  qu'il  ne  pouvait 
accomplir  sa  mission. 

Marion  (Joseph),  sergent-major  au  62^  rég.  d'infanterie  : 
a  eu  deux  doigts  de  la  main  droite  emportés  par  un 


74 


PAGES 


éclat  d*obus  en  conduisant  sa  section.  Malgré  cette 
blessure  a  conservé  son  commandement  et  s'est  conduit 
en  brave.  A  passé  sa  comptabilité  au  sergent-fourrier, 
a  réuni  les  blessés  pour  les  accompagner  au  poste  de 
secours. 

Le  Goff  (H.-P.),  adjudant  au  116^  rég.  d'infnnterie  :  blessé 
au  bras,  noo  seulement  n'a  pas  cessé  de  commander  sa 
section  sous  uq  feu  violent,  mais  est  encore  resté  trois 
jours  à  la  tête  de  sa  troupe  et  a  dû  être  évacué  par 
onlre.  Rentré  à  sa  compagnie  depuis  le  26  septembre, 
s'est  signalé  dans  tous  les  combats,  s'est  emparé  de  la 
maison  d'im  passage  à  niveau  avec  sept  hommes,  s'y 
maintenant  contre  un  retour  de  l'ennemi  jusqu'à  l'ar- 
rivée de  sa  compagnie. 

Delaruelle  (Raymond),  adjudant-chef  au  350^  rég.  d'infan- 
terie :  dans  l'attaque  de  nuit  du  7  septembre  igiA» 
sous  un  feu  violent,  s'élance  à  la  baïonnette  avec  sa 
section  et  seconde  puissamment  le  capitaine  comman- 
dant la  22e  compagnie  pour  la  prise  de  deux  mitrail- 
leuses. 

Blanc  (Alexandre),  sergent  réserviste  au  35oe  rég.  d'in- 
fanterie :  dans  l'attaque  de  nuit  du  7  septembre  iQil[, 
blessé  d'une  balle  à  l'aine,  continue  à  rallier  ses  hommes 
et  à  les  encourager,  et  répond  à  son  capitaine  qui  lui 
fait  observer  qu'il  est  blessé  :  «  Ce  n'est  rien.  » 

Mestre,  adjudant  au  48^  rég.  d'artillerie  :  le  29  août,  sous 
un  bombardement  réglé,  un  caisson  ayant  été  atteint  et 
culbuté,  les  pourvoyeurs  tués,  a  été  blessé,  s'est  relevé 
en  criant  bien  haut  que  ce  n'était  rien,  reconstitua  une 
pièce  et  continua  le  feu  pendant  toute  la  journée. 

A.    MiLLERAxND. 


lO    NOVEMBRK 


MINISTERE    DE   LA   GUERRE 


CITATIONS   A   L'ORDRE    DE   L'ARMEE 

Les  militaires  dont  les  noms  suivent,  sont 
cités  à  Tordre  de  l'armée  : 

Gouvernement  militaire  de  Paris. 

M.  Jacob,  maître-ouvrier  au  8<^  rég.  du  génie  :  s'est  pro- 
posé pour  porter  un  ordre  l'obligeant  à  passer  à  deux 
reprises  dans  une  zone  balayée  par  le  feu.  (Ordre  du 
20  septembre  igiA-) 

/er  corps  d'armée. 

M.  Hœrter,  tieutenant-colonel,  sous-chef  d'état-major  du 
I  er  corps  d'armée  :  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  bra- 
voure au  cours  d'un  combat;  blessé  au  bras  pendant 
l'action,  a  continué  à  assurer  son  service  sans  la 
moindre  défaillance.  (Ordre  du  i5  octobre  1914O 

3^  corps  d'armée. 

5e  batterie  du  43^  régiment  d'artillerie. 
M.   Lebreton,   capitaine  commandant  la  5^  batterie  du 
43e  rég.  d'artillerie  : 

Établie  à  la  lisière  d'un  village  attaqué  par 
l'ennemi,  la  5^  batterie  s'est  immédiatement 
retranchée  de  la  façon  la  plus  adroite  et  a  pu 


76 

ainsi  continuer  le  tir  sous  le  feu  des  obusiers  en- 
nemis, donnant  un  bel  exemple  de  calme,  de  cou- 
rage et  de  discipline.  A  brillamment  contribué  au 
succès  de  notre  contre-attaque.  (Ordre  du  i5  oc- 
tobre 19 14') 

Petrcment,  adjudant  au  43^  rég.  d'artillerie  :  très  griève- 
ment blessé  le  i5  septembre,  a  continué  à  commander 
sa  section  sous  le  feu,  jusqu'à  complet  épuisement  de 
ses  forces. 

Havel,  adjudant  au  43^  rég.  d'artillerie  :  a  été,  le  i5  sep- 
tembre, grièvement  blessé.  (Ordre  du  22  octobre  1914O 

Lemonnier,  maréchal  des  logis  au  43^  rég.  d'artillerie  : 
blessé  à  la  cuisse  le  i5  septembre  et  désigné  pour 
être  évacué,  a  voulu  continuer  son  service.  A  dû,  néan- 
moins, être  évacué  par  la  suite,  en  raison  de  la  gravité 
de  sa  blessure. 

Chauvin,  maréchal  des  logis  au  43^  rég.  d'artillerie  :  a, 
bien  que  grièvement  blessé  le  i5  septembre,  conservé 
son  poste  de  chef  de  pièce. 

Burie,  maréchal  des  logis  au  22^  rég.  d'artillerie  :  est 
allé,  le  i5  septembre,  reprendre^  sous  un  feu  violent, 
un  caisson  momentanément  abandonné,  les  conducteurs 
et  les  attelages  ayant  été  tués. 

d'Anselme,  maréchal  des  logis  au  iierég.  d'artillerie  : 
a  été,  le  i5  septembre,  grièvement  blessé. 

Hauchard,  maître-pointeur  au  22e  rég.  d'artillerie  :  le 
6  septembre  1914*  étant  blessé,  a  continué  à  servir  sa 
pièce. 

Legris,  canonnier  au  ii^  rég.  d'artillerie  :  a  été,  le  i5  sep- 
tembre, grièv^ement  blessé. 

Mouzard,  canonnier  au  ii^  rég.  d'artillerie  :  a  été  griève- 
ment blessé  le  i5  septembre.  (Ordre  du  22  octobre 
i9ï4-) 

4^  corps  d'armée. 

Graff,  lieutenant-colonel  au  iiS^  rég.  d'infanterie  :  a, 
depuis  le  début  de  la  campagne,  donné  dans  de  nom- 
breuses affaires,   auxquelles  a  participé  le  régiment, 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  77 

les  preuves  des  qualités  de  commandement  les  plus 
brillantes;  a  été  tué  à  la  tête  de  son  régiment  dans 
une  attaque  de  nuit. 

Hély  d'Oissel,  sous-lieutenant  de  réserve  au  44^  réçj. 
d'artillerie  :  a  fait  preuve  en  maintes  circonstances 
d'à-propos,  de  sang-froid  et  de  vaillance.  I^e  22  sep- 
tembre, le  capitaine  de  sa  batterie  ayant  été  mortelle- 
ment blessé,  a  pris  le  commandement  du  feu  avec  une 
rare  énergie  et  a  infligé  de  sérieuses  pertes  à  l'ennemi  : 
est  allé  avec  quelques  canonniers  chercher  le  corps  de 
son  capitaine  au  poste  de  commandement,  à  200 
mètres  de  la  batterie,  sous  un  feu  violent  d'artillerie 
et  d'infanterie.  Le  29  septembre,  ayant  été  lui-même 
blessé  par  un  obus  lourd,  ainsi  que  le  commandant 
de  sa  batterie,  a,  au  poste  de  secours,  dicté  et  fait 
transmettre  au  chef  de  groupe  les  éléments  du  tir 
nécessaires  à  la  continuation  du  feu  de  la  batterie. 
Evacué  pour  traitement  des  blessures  reçues,  a  refusé 
le  congé  de  convalescence  qui  lui  était  offert  et  a 
rejoint  sa  batterie  sur  le  front  le  12  octobre. 

Richard,  adjudant  au  102^  rég.  d'infanterie  :  tous  les 
officiers  de  sa  compagnie  étant  hors  de  combat,  a  pris 
le  commandement  de  cette  unité  et  l'a  maintenue  au 
mur  du  parc  d'un  château  le  29  septembre,  sous  un  feu 
violent  d'artillerie,  jusqu'à  18  heures,  en  donnant  à 
tous  un  bel  exemple  de  sang-froid  et  d'énergie. 

Oppetit,  maréchal  des  logis  chef  au  sG^  rég.  d'artillerie  : 
a  toujours  obtenu,  dans  les  circonstances  les  plus  diffi- 
ciles, le  plus  grand  calme  de  ses  hommes  et  de  ses 
attelages,  sous  le  feu.  En  impose  à  tous  par  son  sang- 
froid  et  sa  présence  d'esprit. 

Salles,  maréchal  des  logis  au  26^  rég.  d'artillerie  :  dans 
plusieurs  combats  a  fait  preuve  de  courage  et  d'énergie, 
en  maintenant  l'ordre  dans  les  avant-trains  soumis  au 
feu  de  l'artillerie,  et  a  manœuvré  habilement  pour  lui 
éviter  les  pertes. 

Rigault,  soldat  au  102^  rég.  d'infanterie  :  le  29  sep- 
tembre, sous  un  feu  intense,  a  ramené  un  sergent 
blessé,  ne  cherchant  qu'à  protéger  de  son  corps  ce 
gradé.  S'est  déjà  distingué  antérieurement  au  Maroc 
et  depuis  le  début  de  la  campagne  actuelle  par  son 
sang-froid  et  sa  témérité.  (Ordre  du  22  octobre  1914O 


78       ■  PAGES    d'histoire 

5e  corps  d'armée. 
MM. 
Robert,  lieutenant  au  8^  rég.  de  hussards  :  a,  le  27  août, 
chargé  à  la  tête  de  son  peloton  un  peloton  ennemi  et 
l'a  presque  complètement  détruit,  tuant  de  sa  main 
trois  cavaliers  et  en  blessant  un  quatrième.  (Ordre  du 
22  octobre  igiAO 

6^  corps  d'armée. 

Gerst,  lieutenant-colonel,  du  355^  rég.  d'infanterie  :  le 
2  octobre,  arrivant  avec  son  régiment  à  i4  heures, 
après  une  marche  de  nuit  et  un  trajet  en  chemin  de 
fer,  s'est  porté  immédiatement  à  l'attaque  d'un  village, 
a  passé  la  nuit  côte  à  côte  avec  l'ennemi,  et  est  parvenu 
à  le  réoccuper  le  lendemain.  A  fait  ensuite  preuve 
d'une  ténacité  et  d'une  endurance  remarquables  en 
restant  pendant  dix  jours  dans  le  voisinage  immédiat 
de  l'ennemi,  organisant  solidement  la  résistance  et 
dirigeant  le  travail  des  tranchées.  (Ordre  du  22  octobre 

Etienne,  chef  de  bataillon  au  i55e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  le  10  septembre,  au  moment  où  il 
exécutait,  à  la  tête  de  deux  compagnies  de  son  batail- 
lon, une  contec-attaque;  n'a  cessé,  depuis  le  début  de 
la  campagne,  de  faire  preuve  de  qualités  militaires  de 
premier  ordre.  (Ordre  du  18  octobre  1914O 

de  Royou,  lieutenant  au  4®  rég.  de  dragons. 

Vinot,  cavalier  au  4^  rég.  de  dragons  : 

Belle  attitude  et  belle  conduite  au  feu.  (Ordre 

du  24  octobre  191 4-) 

7«  corps  d'armée. 

M.  de  Gestas,  aspirant  au  i4®rég.  de  chasseurs  à  cheval  : 
en  reconnaissance  le  23  août,  ayant  eu  un  cavalier 
grièvement  blessé  et  démonté,  s'est  porté  courageu- 
sement à  son  seours  sous  le  feu  à  courte  portée  de 
fantassins  allemands  retranchés,  l'a  pris  en  croupe  sur 
son  cheval,  et  a  réussi  à  le  ramener.  (Ordre  du 
24  octobre  1914O 


79 

8^  corps  d'armée, 
MM. 

Perret,  chef  de  bataillon  au  56e  i>ég.  d'infanterie  :  blessé 
à  la  cuisse  le  i^r  octobre,  est  resté,  après  un  pansement 
sommaire,  à  la  tête  de  sa  troupe.  Ta  entraînée  à  Tas- 
saut,  et  a  été  tué  glorieusement  à  lo  mètres  des  retran- 
chements ennemis. 

Hannequin,  chef  de  bataillon  au  85^  rég.  d'infanterie  : 
ayant  toujours  fait  preuve  d'une  bravoure  remarquable 
et  d'un  mépris  absolu  de  la  mort,  est  tombé,  blessé 
d'un  éclat  d'obus,  au  moment  où,  arrivant  en  pleine 
nuit,  il  faisait  la  reconnaissance  du  terrain  sur  lequel 
il  devait  mener  son  bataillon  à  l'attaque. 

Paquet,  capitaine  au  56^  rég.  d'infanterie, 

Pecot,  sous-lieutenant  au  56^  rég.  d'infanterie  : 

Tués  en  tête  de  la  troupe  qu'ils  entraînaient  à 
l'assaut. 

Fourton,  lieutenant  au  56^  rég.  d'infanterie  :  revenu  au 
régiment  non  encore  guéri  de  deux  blessures,  a  été 
tué  en  entraînant  à  l'assaut  d'un  bois  sa  compagnie 
qu'il  commandait  brillamment. 

Prost,  adjudant  au  27e  rég.  d'infanterie  :  chargé  avec  son 
peloton  de  l'occupation  d'un  saillant  de  bois,  s'y  est 
maintenu  plus  de  deux  heures  dans  une  situation  très 
critique,  sous  un  feu  très  meurtrier.  N'a  battu  en 
retraite  que  par  ordre,  en  tenant  tète  à  l'ennemi  et  en 
lui  infligeant  des  pertes  sérieuses. 

Moureaux,  sergent  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Mougonaux,  sergent  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Cofflnet,  caporal  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Lamy,  caporal  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Tcssier,  caporal  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Champenois,  caporal  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Bertaux,  sergent  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Se  sont  présentés  volontairement  pour  aller, 
la  nuit,  chercher  des  blessés  qui  n'avaient  pu 
être  relevés  dans  la  journée.  N'ont  pas  craint  de 


8o 

s'approchera  moins  de  loo  mètres  des  tranchées 
allemandes  et  ont  ramené  42  blessés. 

Paviot,  sergent  au  85^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le  29  au 
soir,  à  l'assaut  à  la  baïonnette  dans  un  bois,  est  resté 
à  son  poste  toute  la  journée  du  3o. 

Gaulard,  caporal  au  85^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve, 
comme  chef  de  patrouille  volontaire  et  en  diverses  cir- 
constances, d'un  grand  courage.  Blessé  à  la  cuisse  le 
27  septembre,  a  répondu  au  commandant  du  régiment 
qui  le  félicitait  :  «  Je  regrette  de  n'avoir  pu  faire 
mieux.  » 

Humbert,  caporal  au  27e  rég.  d'infanterie  :  couvrant, 
avec  une  patrouille,  le  flanc  de  sa  section,  ayant  eu 
quatre  hommes  tués,  a  renvoyé  les  autres  et  est  resté 
seul  à  tirer  jusqu'à  la  retraite  complète  de  sa  section. 

Pluchot,  soldat  au  lo^  rég.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé,  est  resté  à  sa  place  dans  le  rang  jusqu'au 
moment  où,  à  bout  de  forces,  il  est  tombé  sans  con- 
naissance. 

Truchot,  soldat  au  27e  rég.  d'infanterie  :  étant  en  pa- 
trouille, et  ayant  reçu  l'ordre  de  se  retirer  et  de  pré- 
venir que  les  munitions  s'épuisaient,  est  parti  pour 
transmettre  le  renseignement  et  est  revenu  sous  un  feu 
très  violent  rapporter  ses  propres  cartouches  à  son  chef 
on  lui  disant  :  «  Voilà  toujours  les  miennes  que  j'ai 
oublié  de  vous  remettre  avant  de  partir.  » 

Milloux,  caporal  brancardier  au  85^  rég.  d'infanterie. 

Messager,  soldat  brancardier  au  85-  rég.  d'infanterie  : 

N'ont  cessé,  pendant  huit  heures  de  combat, 
de  panser  les  blessés  sur  la  ligne  de  feu. 

Deffarges,  soldat  au  27^  rég.  d'infanterie  :  chargé  de 
reconnaître,  sous  un  feu  violent,  si  un  fossé  était  utili- 
sable pour  abriter  sa  section,  a  été  blessé  deux  fois,  a 
continué  néanmoins  sa  mission,  a  fait  parvenir  le  ren- 
seignement et  a  été  blessé  une  troisième  fois  en  se 
retirant. 

Ruch,  capitaine  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Duporcq,  capitaine  au  lo^  rég.  d'infanterie. 

Catala,  capitaine  au  lo^  rég.  d'infanterie. 


A  l'ordre  du  jour  Si 

MM. 

Jouguelet,  lieutenant  au  io«  rég.  d'infanterie. 
Girard,  lieutenant  au  loe  r<"g.  d'infanterie. 
Marquct,  lieutenant  au  lo^  rég.  d'infanterie. 
Bouriand,  lieutenant  au  85^  rég;  d'infanterie. 
Halay,  sergent-major  au  85^  rég.  d'infanterie. 
Dumontet,  sergent  au  lo^  rég.  d'infanterie. 
Dehaniot,  sergent  au  56^  rég.  d'infanterie. 
Bonnardot,  médecin  auxiliaire  au  27e  rég.  d'infanterie. 
Jennet,  soldat  au  loe  rég.  d'infanterie. 
Tremoy,  soldat  au  lo^  rég.  d'infrmtcrie. 
Desloirs,  dit  Bailly,  soldat  an  7S^  rég.  d'infanterie. 
Massin,  soldai  au  50e  péçj.  rrinfanlerie. 
Michaud,  soldat  au  27^  rég.  d'mfantcrif  : 

Se  sont  distincpiés  par  leur  attitude  et  leur 
bel  e  conduite  au  feu.  (Ordre  du  23  octobre 
1914.) 

Geuifroy,  marérhjil  des  logis  au  2f)  rég.  do  dragons  : 
étant  en  recoiin-ussance  vi  ayant  été  démonté,  a  été 
poursuivi  par  huit  CMvaliers  ennemis.  En  a  mis  quatre 
hors  de  combat  à  coups  de  carabine,  et  a  nus  les 
autres  en  fuite.  Est  p-irvenu  à  rejoindre  son  escadron 
sous  le  f'*u  de  fantassins  allemands  tirant  sur  lui  à 
courte  distance,  après  avoir  tiré  sur  eux  toutes  les 
cartouches  qui  lui  restaient. 

Benoît,  cavalier  de  \'^  classe  au  17e  rég.  de  dragons  :  en 
vedctto  le  27  septembre  et  blessé  d'une  b;dle,  revenait 
péniblement  en  arrière  à  pied,  (|uand  il  s'aperçut  qu'il 
avait  perdu  sa  lance.  Est  retourné  la  chercher  et  en 
rejoignant  son  officier  de  peloton,  lui  a  dit  :  «  Ils 
auront  peut-èlre  ma  peau,  mais  ils  n'auront  ni  ma 
carabine  ni  ma  bmce.  «(Ordre  du  24  octobre  1914-) 

Malortigues,  adjudant-chef  au  17^  rég.  de  dragons  :  étant 
en  reconnaissance,  a  mis  sa  patrouille  à  l'abri  et  s'est 
avancé  seul  pour  reconnaître  un  petit  bois.  Blessé 
d'une  balle  à  la  main  et  d'une  autre  à  la  cuisse,  a 
cependant  eu  l'énergie  de  rapporter  à  cheval  ses  ren- 
seignements. (Ordre  du  19  octobre  1914-) 

19.   ORDRE  DU   JOUR  6 


82  PAGES    d'histoire 

W^  corps  d'armée. 
MM. 

Couillaud,  médecin  principal  de  i^e  classe,  médecin-chef 
de  la  2ie  division  d'infanterie  :  a  assuré  l'évacualion 
des  blessés  dans  des  conditions  de  rapidité  tout  à  fait 
remarquables. 

Boizard,  chef  de  musique  de  i^^  classe  au  64^  réy.  d'in- 
fanterie :  très  énergique  et  dévoué,  n'a  pas  hésité  à 
aborder  les  zones  dangereuses  pour  secourir  les  blessés. 
Plein  d'entrain,  même  au  milieu  des  plus  rudes 
épreuves. 

Guyot,  lieutenant  au  28^  rég.  d'artillerie  :  s'apercevant 
de  l'abandon  de  la  i^e  batterie,  fît  ramener  quelques 
avant-trains  et,  avec  cinq  ou  six  servants  de  bonne 
volonté  et  quelques  soldats  du  19e  d'infanterie,  se  porta 
sur  la  ligne  des  pièces  et  réussit,  malgré  la  violence 
du  feu,  à  sauver  les  canons. 

Dubuch,  sous-lieutenant  au  28e  rég,  d'artillerie  :  a  enlevé 
sa  section  alors  qu'elle  était  fortement  éprouvée  et  est 
entré  le  premier  dans  une  position  ennemie  défendue 
par  des  mitrailleuses.  (Ordre  du  24  octobre  1914-) 

Quintin,  soldat  de  2^  classe  réserviste  au  ii8e  rég.  d'in- 
fanterie :  étant  chef  de  patrouille,  s'est  avancé  au  point 
du  jour,  jusqu'à  une  tranchée  qui  avait  été  occupée  par 
les  Allemands  et  y  a  fait  un  prisonnier  qu'il  a  ramené. 
Y  est  retourné  seul  une  heure  après  pour  voir  si  un 
gradé  allemand  qui  y  avait  été  tué,  n'était  pas  porteur 
de  documents  intéressants  et  a  trouvé  sur  lui  un  porte- 
feuille contenant  des  notes  militaires  et  des  croquis 
qu'il  a  remis  au  commandant  du  régiment.  (Ordre  du 
21  octobre  1914O 

Le  Barillec,  sous-lieutenant  de  réserve  au  818^  rég.  d'in- 
fanterie :  commandant  sa  compagnie,  a  attaqué  et 
enlevé  brillamment  à  la  baïonnette  un  village  en  faisant 
plus  de  5o  prisonniers;  a  poursuivi  l'ennemi  avec  la 
plus  grande  vigueur,  lui  infligeant  des  pertes  sensibles. 
(Ordre  du  20  septembre  1914.) 

/Je  corps  d'armée. 

Durouchoux,  capitaine  au  189^  rég.  d'infanterie  :  a  vail- 
lamment commandé  sa    compagnie  jusqu'au  20  août. 


A  l'ordre  du  jour  83 

a  pris  à  cette  date  le  commandement  du  3^  bataillon 
en  remplacement  de  son  chef  blessé  et  évacué;  a 
montré  son  énergie  et  son  sang-froid  dans  différcn'.s 
combats. 

Krempp,  capitaine  au  92e  rég.  d'infanterie  :  s'est  dis- 
tiagué,  le  20  août,  en  prenant  le  commandement  du 
bataillon,  qu'il  a  su  conduire  en  bon  ordre  sous  un 
feu  intense;  s'est  de  nouveau  distingué  en  donnant  à 
tous  l'exemple  du  courage  et  du  sang-froid,  le  3o  sep- 
tembre, a  aussi  maintenu  l'ordre  dans  sa  compagnie, 
au  cours  d'une  violente  attaque  de  nuit. 

Vignaud,  caporal  réserviste  au  98^  rég.  d'infanterie  : 
après  un  vif  combat,  le  9  septembre,  a  aidé  pendant 
la  nuit  à  relever  et  à  transporter  92  blessés  tombés 
près  des  lignes  allemandes.  A  pris  le  commandement 
d'un  groupe  de  volontaires  qui,  sous  un  feu  très  violent 
de  l'infanterie  et  de  l'artillerie  ennemies,  n'ont  pas 
hésité  à  aller  chercher  le  corps  de  leur  officier,  le  sous- 
lieutenant  Pichot,  tué  au  cours  d'une  attaque,  et  l'ont 
rapporté  dans  nos  lignes.  (Ordre  du  24  octobre  19 14-) 

Souquières,  capitaine  au  53^  rég.  d'artillerie  :  beaucoup 
de  sang-froid  sous  le  feu.  A  reçu  deux  blessures  dans 
la  tranchée,  où  il  s'était  porté  pour  diriger  plus  sûre- 
ment le  tir  de  sa  batterie. 

Germain,  capitaine  au  53*  rég.  d'artillerie  :  très  belle 
conduite  au  feu.  Grièvement  blessé  à  la  tête  de  sa 
batterie,  très  éprouvée  par  un  feu  violent  d'infanterie  à 
très  courte  portée. 

Blanc,  capitaine  au  16^  rég.  d'artillerie  :  depuis  le  com- 
mencement de  la  campagne,  a  commandé  sa  batterie 
avec  un  courage  et  un  sang-froid  au-dessus  de  tout 
éloge;  l'a  maintenue  en  position,  le  6  octobre,  malgré 
le  feu  de  l'ennemi  et  en  a  réglé  le  tir  jusqu'à  ce  qu'il 
fût  blessé  mortellement  par  un  éclat  d'obus. 

Martin,  capitaine  au  i6«  rég.  d'infanterie  :  officier  d'ap- 
provisionnement au  début  des  hostilités,  a  demandé 
instamment  à  reprendre  du  service  dans  une  compagnie. 
Blessé  une  première  fois  le  5  septembre,  pendant  qu'il 
assurait  le  ravitaillement  du  corps,  a  continué  son 
service.  Appelé  à  prendre  le  commandement  de  la 
première  compagnie,   y  a  donné   des    preuves  inces- 


84  PAGES    d'histoire 

santés  d'entrain,  de  bonne  humeur,  d'ardeur  et  d'é- 
nergie. A  reçu  le  i^r  octobre  une  nouvelle  blessure, 
puis  a  élé  tué  dans  la  nuit  du  5  au  6  octobre,  par  une 
balle  isolée,  alors  qu'il  dirigeait  les  travaux  d'organi- 
sation défensive  de  sa  compagnie,  à  la  lisière  d'un 
bois. 

Rigault,  capitaine  au  98^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  du 
combat  livré  le  5  octobre  sur  la  lisière  d'un  village,  a 
maintenu  avec  fermeté  sa  compagnie  dans  les  tran- 
chées, en  face  d'une  attaque  très  violente.  A  élé  tué 
le  7,  en  observant  de  sa  tranchée  les  travaux  de  défense 
que  l'ennemi  préparait  à  200  mètres  de  sa  position. 

Bourseau,  lieutenant  au  98^  rég.  d'infanterie  :  s'est  bril- 
lamment conduit.  Blessé  au  début  d'un  engagement,  il 
a  rejoint  sa  section  et  n'a  quitté  le  champ  de  bataille 
que  l'un  des  derniers.  S'est,  depuis,  signalé  à  maintes 
reprises,  dans  les  ditTérents  combats  par  son  initiative 
et  son  esprit  de  dévouement. 

Belin,  lieutenant  au  53^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve 
en  plusieurs  circonstances  des  qualités  militaires  les 
plus  brillantes.  Le  i^r  octobre,  a  pris  le  commande- 
ment d'une  batterie  dont  deux  officiers  venaient  d'être 
blessés  et  dont  le  personnel,  très  éprouvé  par  un  feu 
d'enfilade  d'infanterie  à  très  courte  portée,  avait  dû 
être  abrité.  Est  rentré  le  premier  à  la  batterie,  servant 
lui-même  une  pièce  avec  un  canonnier,  a  réussi  à 
déloger  les  tirailleurs  ennemis  et  permis  ainsi  à  son 
personnel  de  rentrer  en  action. 

Solacroup,  lieutenant  de  réserve  au  53-  rég.  d'artillerie  : 
a  fait  preuve  en  plusieurs  circonstances  de  très  belles 
qualités  militaires.  Très  grièvement  blessé  le  4  sep- 
tembre au  côté  droit,  par  un  éclat  d'obus. 

Isaac,  lieutenant  de  réserve  au  iG<^  réq.  d'artillerie  :  doué 
des  qualités  militaires  les  plus  remarquables;  plein  de 
courage  et  d'entrain.  A  fait  preuv^e  de  bravoure  le 
20  août,  en  retournant  sous  le  feu  chercher  du  maté- 
riel, dont  les  attelages  étaient  démolis.  A  eu  une  très 
brillante  attitude  au  feu. 

Balleydier,  lieutenant  de  réserve  au  98e  rég.  d'infanterie  : 
au  cours  d'un  assaut  violent  des  Allemands,  a  entraîné 
sa  section  à  la  baïonnette,  a  bousculé  ou  tué  les  Aile- 


A    L*ORDRE    DU    JOUR  85 

mands  qui  étaient  devant  lui  et  a  eu  un  doigt  coupe 
par  une  balle  tirée  à  bout  portant.  A  fait  preuve  de 
grandes  qualités  de  commandement  et  d'une  louable 
énergie. 

Lcncel,  sous-lieutenant  au  98e  rég.  d'infanterie  :  au  cours 
du  combat  livré  le  5  octobre  sur  la  lisière  d'un  village,  a 
conduit  dans  les  premières  maisons  du  village  un  vio- 
lent combat  de  rues  contre  les  fractions  ennemies  qui 
s'y  étaient  lancées,  puis,  en  cheminant  de  maison  en 
maison  par  les  ouvertures  qu'elles  avaient  préparées, 
leur  a  fait  mettre  bas  les  armes  et  a  reçu  l'épee  d'un 
officier  qui  s'est  constitué  prisonnier.  S'étant  ensuite 
porté  à  la  lisière  du  village,  a  encore  reçu  la  soumis- 
sion de  nombreuses  fractions  ennemies.  (Ordre  du 
21  octobre  1914O 

Gauthey,  capitaine  au  16e  rég.  d'artillerie  :  blessé  le 
i4  septembre  par  un  éclat  d'obus,  a  conservé  le  com- 
mandement de  la  batterie  et,  le  20  septembre,  a  dirigé 
pendant  sept  heures,  d'un  poste  d'observation  particu- 
lièrement exposé,  un  tir  très  efficace  contre  l'infanterie 
ennemie,  dont  il  a  puissamment  contribué  à  repousser 
l'attaque  et  a  été  blessé  au  cours  de  cette  action.  Mort 
des  suites  de  ses  blessures. 

Guignot,  chef  de  bataillon  au  298^  rég.  d'infanterie  :  se 
trouvant  le  plus  ancien  officier  non  blessé  de  son  régi- 
ment, en  a  pris  le  commandement.  A  tenu  toute  la 
journée  du  20  septembre  dans  un  village  où  son  régi- 
ment était  presque  complètement  cerné.  A  fait  preuve 
pendant  le  combat  des  plus  belles  qualités  de  comman- 
dement et  de  courage.  A  réussi,  dans  la  soirée,  à  déga- 
ger son  régiment  et  à  faire  un  grand  nombre  de  pri- 
sonniers. 

Dechelette,  capitaine  de  territoriale  au  298e  rég.  d'infan- 
terie :  a  été  tué  le  3  octobre,  alors  qu'il  entraînait  sa 
compagnie  sous  ua  feu  violent  d'artillerie  et  d'infante- 
rie et  lui  avait  fait  gagner  3oo  mètres  de  terrain.  Avant 
de  mourir,  a  demande  au  lieutenant-colonel  comman- 
dant le  régiment  si  on  avait  gardé  le  terrain  conquis, 
et  sur  sa  réponse  affirmative  lui  a  exprimé  sa  satisfac- 
tion en  ajoutant  qu'il  était  heureux  que  sa  mort  servît 
à  la  France. 

Communal,  capitaine  au  298^  rég.   d'infanterie  :   a  fait 


86  PAGES  d'histoire 

preuve  de  la  plus  grande  bravoure  au  combat.  Blessé 
mortellement,  n'a  cessé  d'encourager  ses  hommes  jus- 
qu'à ses  derniers  moments.  A  fait  preuve,  avant  de 
mourir,  d'une  énergie  et  d'un  courage  peu  communs. 

i*errin,  lieutenant  de  réserve  au  298^  rég.  d'infanterie  :  a 
exercé  depuis  le  début  de  la  campagne  le  commande- 
ment de  sa  compagnie  avec  intelligence  et  autorité  ; 
toujours  avec  la  première  ligne,  réussissait  à  entraîner 
ses  hommes  dans  les  circonstances  les  plus  criliques. 
Tué  le  20  septembre,  alors  qu'il  conduisait  sa  compa- 
gnie avec  sa  bravoure  habituelle,  à  l'attaque  des  tran- 
chées ennemies. 

Charles  (Auguste),  sergent  de  réserve  au  298^  rég.  d'in- 
fanterie :  brillante  conduite  au  feu.  Le  8  septembre,  a 
puissamment  contribué  à  rétablir  l'ordre  dans  une 
ligne  très  éprouvée  par  le  feu  de  l'ennemi,  restant 
debout  au  milieu  d'une  grêle  de  balles.  Tué  au  combat 
du  i3  septembre. 

Boutillicr,  capitaine  au  288^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
mortellement  à  l'ennemi  dans  le  combat  du  7  septembre, 
répondit  aux  paroles  de  consolation  que  lui  adressait 
son  chef  de  corps  :  «  En  avant,  mon  colonel,  toujours 
en  avant.  » 

Rodde,  brancardier  de  2^  classe  au  216^  rég.  d'infanterie  : 
est  allé,  au  péril  de  sa  vie,  chercher  un  blessé  sur  la 
ligne  de  feu  et  a  été  tué  en  accomplissant  sa  mission. 

de  Laage  de  Meux,  sous-lieulenant  de  réserve  au  i4^  rég. 
de  dragons  :  a  exécuté,  le  3i  août,  une  reconnaissance 
fructueuse  dans  des  conditions  difficiles  ;  a  repris  trois 
fois  et  gardé  pendant  plusieurs  heures  le  contact  d'une 
importante  colonne  ennemie  (deux  régiments  de  cava- 
lerie accompagnés  d'infanterie  et  de  mitrailleuses). 
Atteint  d'une  balle  à  la  cuisse,  et  ayant  eu  ses  vête- 
ments traversés  par  d'autres  balles,  n'en  a  pas  moins 
continué  sa  reconnaissance,  rapportant  lui-même  le 
dernier  renseignement.  A  ensuite  continué  son  service 
à  son  escadron,  malgré  sa  blessure. 

Lermet,  cavalier  de  2*  classe  au  i4^  rég.  de  dragons  :  le 
i3  septembre,  de  nuit,  a  spontanément  accompagné  des 
officiers  de  son  escadron  qui  avaient  pris  le  commande- 
ment de  groupes  d'infanterie  dont  les  chefs  avaient  été 


A  l'ordre  du  jour  87 

blessés.  A  contribué  par  son  exemple  et  sa  résolution 
au  succès  de  l'attaque  commandée  par  ces  officiers. 
Grièvement  blessé,  a  succombé  depuis  à  ses  blessures. 
(Ordre  du  20  septembre  iQiA-) 

Astolfi,  adjudant  de  réserve  au  98^  rég.  d^infanterie  : 
s'est  employé  avec  la  plus  grande  activité  sur  la  ligne 
de  feu,  à  la  défense  d'une  position,  le  22  septembre,  et 
a  été  grièvement  blessé  à  la  tête. 

Frecaut,  adjudant  au  98e  rég.  d'infanterie  :  blessé  d'une 
balle  en  séton  à  la  jambe,  le  9  septembre,  a  conservé 
son  commandement  et  a  été  blessé  grièvement  le 
19  septembre,  à  la  tête  de  sa  section. 

Firmin,  sergent-fourrier  au  98^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
les  20  et  25  août,  a  continué  à  rester  dans  le  rang.  A 
été  blessé  grièvement  à  la  tête  de  ses  hommes  pour  la 
troisième  fois,  le  3i  août. 

Moreau,  maréchal  des  logis  au  16^  rég.  d'artillerie  :  belle 
conduite  dans  les  combats  du  i4  au  26  août;  a  été,  le 
4  octobre,  atteint  de  cinq  éclats  d'obus. 

Batteux,  caporal  au  98e  rég.  d'infanterie  :  très  brillante 
attitude  au  feu.  Est  allé,  le  25  septembre,  chercher 
deux  de  ses  camarades  blessés  à  3oo  mètres  en  avant 
de  la  ligne  de  feu  et  les  a  ramenés  bien  que  visé  direc- 
tement par  les  balles  ennemies.  A  été  tué  le  4  octobre. 

Durand,  soldat  au  16e  rég.  d'infanterie  :  réformé  et 
engagé  pour  la  durée  de  la  guerre,  s'est  distingué  dans 
les  combats  du  7  octobre  en  s'élançant  le  premier  à 
l'assaut  d'une  tranchée  allemande.  Grièvement  blessé, 
a  refusé  le  secours  de  ses  camarades  en  leur  disant  : 
«  Laissez-moi,  vous  serez  plus  utiles  au  combat.  »  Est 
mort  le  lendemain,  des  suites  de  sa  blessure.  (Ordre  du 
24  octobre  1914-) 

j4^  corps  d'armée. 

Piet,  capitaine  au  2^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve  de 
calme  et  d'énergie  en  maintenant  sa  batterie  en  action 
dans  un  poste  de  sacrifice  pendant  un  bombardement 
de  près  de  trois  heures  sans  que  celui-ci  manifestât  la 
moindre  défaillance  et  jusqu'à  épuisement  des  muni- 
tions. A  rempli  lui-même  les  fonctions  de  tireur  à  une 
de  ses  pièces,  qui  n'avait  plus  qu'un  seul  servant,  le 


88  PAGES  d'histoire 

lieutenant  de  la  batterie  étant  grièvement  blessé  et  le 
sous-lieutenant  tué.  (Ordre  du  24  octobre  igiAO 

Berger,  soldat  au  2226  rég.  d'infanterie  :  au  cours  d*une 
charge  à  la  baïonnette,  le  20  août,  a  fait  preuve  du  plus 
brillant  courage,  entraînant  ses  camarades  et  entrant 
parmi  les  premiers  dans  les  tranchées  ennemies.  (Ordre 
du  19  octobre  igiAO 

Schmidlin,  capitaine  au  lôg^  rég.  d'infanterie. 

Paoli,  sergent  au  lôg^  rég.  d'infanterie. 

Raymond,  cavalier  au  2^  rég.  de  dragons  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre 

1914.) 

/Je  corps  d'armée. 

Meyrueis,  capitaine  au  240^  rég.  d'infanterie  :  bien  que 
grièvement  blessé  dans  la  soirée  du  i4  octobre,  est 
resté  toute  la  nuit  à  la  tête  du  bataillon  qu'il  comman- 
dait sur  une  position  battue  par  le  feu  de  l'ennemi. 
(Ordre  du  28  octobre  i9i4-) 

j6^  corps  d'armée. 

Dirat,  colonel  au  ge  rég.  d'artillerie  :  du  27  au  29  sep- 
tembre, a  maintenu  son  poste  de  commandement  sous 
un  bombardement  continu.  A  pu  de  ce  fait  saisir  sous 
son  feu  plusieurs  batteries  ennemies. 

Le  Pelley,  chef  de  bataillon  au  80^  rég.  d'infanterie  :  a 
donné  un  bel  exemple  de  calme  et  de  sang-froid  au  feu. 
A  été  grièvement  blessé  de  plusieurs  éclats  d'obus,  le 
28  septembre. 

Saisset,  capitaine  au  53^  rég.  d'infanterie  :  s'est  distingué 
le  23  septembre,  entraînant  à  l'assaut,  à  plusieurs 
reprises,  les  deux  compagnies  dont  il  avait  le  comman- 
dement. 

Chatel,  lieutenant  au  i3e  rég.  de  chasseurs  à  cheval  :  le 
9  août,  près  d'un  village,  a  tenu  avec  sa  section  de 
mitrailleuses,  sous  un  feu  très  violent.  Obligé  d'aban- 
donner ses  pièces  par  suite  de  pertes  de  chevaux,  est 
venu  les  rechercher  en  faisant  preuve  d'un  grand  cou- 
rage. 

Tabaries,  soldat  au  96^  rég.  d'infanterie  :  le  24  septembre. 


A  l'ordre  du  jour  S9 

en  patrouille,  s'est  heurté  à  une  patrouille  allemande 
de  nuit  hommes,  a  pris  la  direction  de  l'engagement 
en  abattant  trois  hommes  à  coups  de  fusil  et  mettant 
les  autres  en  fuite. 

Blanquet,  soldat  au  53e  rég.  d'infanterie  :  sa  section  ayant 
dû  se  replier  en  abandonnant  un  sous-officier  blessé, 
est  allé  le  rechercher  sous  le  feu  le  plus  violent  et  a 
réussi  à  le  ramener. 

Fouet,  soldat  au  53^  rég.  d'infanterie  :  est  allé  sous  le  feu 
à  la  tombée  de  la  nuit,  chercher  un  de  ses  camarades 
blessé,  tombé  à  une  cinquantaine  de  mètres  de  l'en- 
nemi. 

Barrier,  soldat  au  342^  rég.  d'infanterie  :  le  6  octobre 
dans  la  soirée,  chargé  de  transmettre  un  ordre  à  faible 
distance  des  tranchées  allemandes,  a  néanmoins  conti- 
nué sa  mission  jusqu'au  bout  et  a  reçu  au  retour  une 
nouvelle  blessure  plus  grave  à  la  cuisse.  Est  mort  le 
lendemain  des  suites  de  ses  blessures. 

Dolceroca,  lieutenant  au  53^  rég.  d'infanterie. 

Maurel,  sergent  au  80e  rég.  d'infanterie. 

Marty,  sergent  au  53^  rég.  d'infanterie. 

Lacouture,  sergent  au  96^  rég.  d'infanterie  : 

Belle  attitude  au  feu.  (Ordre  du  24  octobre 

Séjourne,  chef  de  bataillon  au  i43e  rég.  d'infanterie  :  par 
son  énergie  et  sa  volonté,  a  réussi,  le  5  septembre,  à 
dégager  trois  compagnies  de  son  bataillon  complète- 
ment encerclées  par  1  ennemi. 

Vidal  (Henri),  soldat  au  80^  rég.  d'infanterie  :  a  continué 
à  servir  seul  une  mitrailleuse  jusqu'au  moment  où  l'en- 
nemi étant  arrivé  à  3o  mètres  de  lui,  il  a  quitté  sa  pièce 
en  enlevant  les  parties  essentielles. 

Burgnière,  maréchal  des  logis  au  i^r  rég.  de  hussards  : 
étant  en  reconnaissance  avec  six  cavaliers  et  engagé 
dans  un  marécage  à  200  mètres  des  lignes  ennemies,  a 
mis  pied  à  terre  sous  un  feu  violent  pour  venir  au 
secours  d'un  de  ses  cavahers  tombé  et  pris  sous  son 
cheval.  A  réussi  à  rallier  sa  troupe  et  à  la  ramener 
intacte. 

Moiselet,  capitaine  au  56^  rég.  d'artillerie. 


go  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Benne,  capitaine  au  342«  rég.  d'infanterie. 
Poli,  capitaine  au  i5e  rég.  d'infanterie. 
Vian^  lieutenant  au  96^  rég.  d'infanterie. 
Collelieux,  lieutenant  au  96^  rég.  d'infanterie. 
Salomon,  lieutenant  au  142^  rég.  d'infanterie. 
Bourdeaux,  lieutenant  au  122^  rég.  d'infanterie. 
Allien,  adjudant  au  122e  rég.  d'infanterie. 
Duclos,  soldat  au  143^  rég.  d'infanterie  : 

Brillante  conduite  au  feu.  (Ordre  du  19  oc- 
tobre 1914-) 

/pe  coj'ps  d'armée. 

(le  Font-Réaulx,  capitaine  au  (^r  rég.  de  tirailleurs  algé- 
riens :  blessé  devant  les  tranchées  ennemies,  n'en  a 
pas  moins  entraîné  sa  compagnie  dans  une  attaque  à 
la  baïonnette  ;  de  nouveau  blessé,  à  la  tète  du  bataillon 
dont  il  avait  pris  le  commandement,  s'est  énergiquement 
refusé  à  se  laisser  évacuer  avant  la  fin  de  la  journée. 

Defrère,  capitaine  adjudant-major  au  i^f  rég.  de  tirail- 
leurs :  blessé  grièvement  à  l'attaque  des  tranchées 
ennemies,  est  resté  à  cheval  jusqu'à  la  fin  de  la  journée, 
assurant  la  transmission  des  ordres  et  l'organisation  de 
la  position. 

Dufôurcq,  lieutenant  au  i^r  rég.  de  tirailleurs  :  blessé,  a 
continué  à  diriger  sa  section  de  mitrailleuses  ainsi 
qu'une  section  voisine  privée  de  son  chef;  brillante 
conduite  à  l'assaut,  comme  commandant  de  compagnie. 

Méziane,  soldat  au  i^'  rég.  de  tirailleurs  :  au  cours  d'une 
attaque  à  la  baïonnette,  a  entraîné  par  son  exemple  ses 
voisins  et,  à  leur  tête,  a  mis  en  fuite  un  groupe  d'enne- 
mis commandés  par  un  officier,  qu'il  a  fait  prisonnier. 

Louzabli,  soldat  au  i^r  rég.  de  tirailleurs  :  dans  des  cir- 
constances difficiles,  a  lait  preuve  de  courage  et  d'ini- 
tiative. (Ordre  du  i5  octobre  1914-) 

20^  corps  d'armée. 

Thomassin,  capitaine  au  2^  bataillon  de  chasseurs  :  offi- 
cier remarquable  au  feu  par  son  courage,  son  sang- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  QI 

froid  et  son  moral.  A  fait  preuve  en  maintes  circons- 
tances d'un  coup  d'œîl  et  d'un  esprit  de  décision  qui 
ont  eu  le  plus  heureux  effet  sur  les  opérations.  Contu- 
sionné par  un  éclat  d'obus,  est  resté  à  la  tête  .de  sa 
compagnie. 

Coupe,  adjudant-chef  au  2^  bataillon  de  chasseurs  : 
adjudant-chef  de  bataillon,  a,  depuis  le  début  de  la 
campagne,  témoigné  d'un  dévouement  inlassable.  Sans 
cesse  en  mission  de  reconnaissance  ou  de  liaison  avec 
les  unités,  a  rempli  son  rôle  sans  souci  du  danger, 
donnant  le  plus  bel  exemple  de  courage  et  d'abnéga- 
tion. (Ordre  du  24  octobre  1914-) 

Hugues  Leroux,  sous-lieutenant  au  356^  rég.  d'infanterie  : 
a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  en  s'efforçant  d'en- 
traîner, malgré  un  feu  meurtrier,  sa  section  à  l'attaque 
des  tranchées  ennemies.  A  été  blessé  grièvement  en  se 
portant  au  secours  de  son  chef  de  bataillon  atteint  mor- 
tellement. 

Bessières,  lieutenant  au  12^  rég.  de  dragons. 

Pouthieux,  sergent  au  867^  rég.  d'infanterie  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  24  octobre 
1914.) 

Chesnot,  chef  de  bataillon  au  36oe  rég.  d'infanterie  :  a  été 
blessé  le  26  août,  d'une  balle  à  la  cuisse,  et  a  donné 
l'exemple  d'un  courage  calme  et  de  l'esprit  de  sacrifice 
le  plus  absolu. 

JuUien,  chef  d'escadron  au  60^  rég.  d'artillerie. 

Béjard,  capitaine  au  269e  rég.  d'infanterie. 

Berthelcmot,  lieutenant  au  287^  rég.  d'infanterie. 

Thominet,  lieutenant  au  60e  rég.  d'artillerie. 

Picnnrd,  sergent-major  au  226^  rég.  d'infanterie  : 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre 

1914.) 

21^  corps  d'armée. 

Kuntz,  capitaine  au  69^  rég.  d'artillerie  :  belle  conduite 
au  feu.  (Ordre  du  19  octobre  1914-) 


92  PAGES    D  HISTOIRE 

Corps  d'armée  colonial. 
MM. 

Letouze,  capitaine  au  i^r  rég.  mixte  colonial  :  s'est  fait 
tuer  bravement  à  la  tête  de  sa  compagnie,  au  moment 
oij  il  la  conduisait  à  Tattaque  d'un  village,  le  21  sep- 
tembre igiA' 

Lefranc,  capitaine  au  i^r  rég.  mixte  colonial  :  déjà  blessé 
à  la  jambe  par  un  éclat  d'obus,  a  tenu  néanmoins  à 
conduire  sa  compagnie  à  l'attaque  d'un  village,  le 
22  septembre  191  4j  et  a  été  une  seconde  fois  grièvement 
blesse  au  cours  de  cette  opération. 

Pellet,  lieutenant  au  i^rrég.  mixte  colonial  :  sou  capitaine 
ayant  été  blessé,  a  pris,  sous  le  feu,  le  commandement 
de  sa  compagnie.  A  fait  preuve  d'une  grande  bravoure 
en  enlevant  la  première  ligne  de  tranchées  ennemies. 
S'est  heurté  ensuite  à  une  ligne  très  fortement  organi- 
sée sous  bois,  qu'il  a  attaquée  avec  la  même  énergie. 

Jehl,  lieutenant  au  i^r  rég.  mixte  colonial  :  s'est  fait  tuer 
bravement  à  la  tête  de  sa  compagnie  au  moment  où  il 
la  conduisait  à  l'attaque  d'un  village,  le  22  septembre 
1914. 

Guillermet,  sous-lieutenant  au  i^r  rég.  mixte  d'infanterie 
coloniale  :  a  fait  preuve  de  bravoure  et  de  sang-froid  le 
22  septembre  1914?  ^  conduit  très  vigoureusement  sa 
section  à  l'assaut  des  tranchées;  a  été  grièvement 
blessé  et  n'a  consenti  à  se  faire  évacuer  que  le  lende- 
main. (Ordre  du  21  octobre  1914-) 

Toumane  Samaké,  sergent  au  i^r  rég.  mixte  colonial  :  a 
donné  un  bel  exemple  de  courage  en  s'élançant  avec 
quelques  hommes  à  l'assaut  d'une  tranchée  allemande 
fortement  occupée,  le  21  septembre,  et  a  été  tué  au 
moment  où  il  arrivait  sur  l'ennemi. 

Bequec,  caporal  au  ic'  rég.  mixte  d'infanterie  coloniale  : 
a  fait  preuve  d'une  grande  bravoure  et  de  hardiesse,  le 
22  septembre  1914»  en  se  portant  spontanément  à 
proximité  des  tranchées  ennemies  sous  une  grêle  de 
{3alles,  en  compagnie  d'un  camarade,  au  secours  de 
son  commandant  de  compagnie,  tombé  grièvement 
blessé,  et  qu'il  a  réussi  à  transporter  en  arrière  à  l'abri 
du  feu.  A  été  légèrement  blessé  à  la  main  au  cours  de 
cette  action. 


A  l'ordre  du  jour  ^3 

MM. 

Founeni  Kesta,  tirailleur  de  i'^  classe  au  i^r  rég.  mixte 
d'infanterie  coloniale  :  s'est  constamment  fait  remar- 
quer par  son  entrain  et  sa  bravoure,  notamment  le 
21  septembre,  à  l'attaque  d'un  village  et  a  été  tué  au 
moment  où  il  arrivait  le  premier  sur  une  tranchée 
ennemie. 

Giraud,  soldat  de  2^  classe,  réserviste  au  i^r  rég.  mixte 
colonial  :  a  fait  preuve  de  grande  bravoure  et  de  har- 
diesse au  combat  du  22  septembre  igiA»  en  se  portant 
spontanément  à  proximité  des  tranchées  ennemies,  sous 
une  grêle  de  balles,  en  compagnie  d'un  camarade,  au 
secours  de  son  commandant  de  compagnie,  tombé  griè- 
vement blessé  et  qu'il  a  réussi  à  transporter  en  arrière 
à  l'abri  du  feu.  A  été  grièvement  blessé  à  la  cuisse  au 
cours  de  cette  action. 

Huet,  sous-lieutenant  de  réserve  au  i^r  rég.  mixte  d'in- 
fanterie coloniale  :  tombé  mortellement  frappé  à  la  tête 
de  ses  hommes  en  les  entraînant  vers  l'ennemi,  au 
combat  du  22  septembre  igiA-  (Ordre  du   21  octobre 

Division  d'occupation  de  Tunisie. 

Mascart,  capitaine  au  8^  tirailleurs  indigènes  :  étant  griè- 
vement blessé,  a  continué  à  ci»nduire  sa  compagnie  en 
avant  jusqu'au  moment  où  une  deuxième  balle  l'a  tué. 

Rivais,  capitaine  au  8^  tirailleurs  indigènes  :  pour  sa 
brillante  conduite,  son  entrain  et  les  nombreuses  qua- 
lités militaires  qu'il  a  eu  à  dé[)lo)'er  tant  dans  l'attaque 
d'un  village  que  dans  l'organisation  de  la  position. 

Ménétrier,  capitaine  au  4°  tirailleurs  indigènes  :  par  son 
sang-froid  et  sa  ténacité,  a  soutenu  jusqu'au  bout  les 
autres  compagnies  dans  le  mouvement  qu'elles  effec- 
tuaient, restant  le  dernier  avec  une  seule  section  dans 
les  tranchées,  d'où  il  ne  se  retira  que  la  nuit  venue, 
après  avoir  brisé  une  contre-attaque  ennemie  forte  d'un 
bataillon. 

Soyet,  capitaine  au  4^  tirailleurs  indigènes  :  par  son 
entrain,  et  en  dépit  de  grosses  pertes,  a  porté  sa  com- 
pagnie jusqu'à  i5o  mètres  des  tranchées  ennemies,  et 
arrêté  ainsi  le  mouvement  en  avant  de  l'ennemi. 

Merel,  sergent  au  4^  rég.  de  tirailleurs  indigènes  :  a  mené 


94  PAGES    D*HISTOIRE 

sa  section  au  feu  dans  des  circonstances  difficiles  sous,un 
violent  feu  de  mitrailleuses.  A  été  mortellement  frappé. 

Hamouda  Ben  Ammar,  sous-lieutenant  au  4^  rég.  de 
tirailleurs  indigènes  :  a  donné  à  sa  section  au  feu  un 
bel  exemple  de  courage  et  de  sang-froid  et  a  été  blessé 
eu  Teutraînant  en  avant.  (Ordre  du  21  octobre  i9i4-) 

Mancis,  adjudant  au  8^  rég.  de  tirailleurs  indigènes  : 
étant  blessé,  a  refusé  tous  soins  et  par  ses  cris  de 
«  En  avant!  »  a  rejeté  sur  la  ligne  des  tirailleurs  qui 
l'entouraient. 

Marcheschi,  sergent-major  au  8^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes :  blessé  d'une  balle  au  menton,  a  été  mortellement 
frappé  en  continuant  à  entraîner  sa  section  en  avant. 

Brcbant,  sergent-major  au  4^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes :  est  tombé  glorieusement,  tué  par  un  obus,  en 
faisant  progresser  sa  section  sous  le  feu  de  rartillerie, 
au  combat  du  21  septembre  1914- 

Chevallier,  sergent  au  4^  rég.  de  tirailleurs  indigènes  :  a 
fait  preuve  de  la  plus  grande  bravoure.  A  remplacé  son 
chef  de  section  tué;  grièvement  blessé,  a  refusé  de  se 
laisser  porter  en  arrière  ;  a  continué  à  conduire  sa  sec- 
tion et  a  reçu  une  nouvelle  blessure. 

Simorre,  sergent  au  4^  rég.  de  tirailleurs  indigènes  :  a 
secondé  son  chef  de  section  avec  le  plus  grand  calme 
et  a  été  tué  à  200  mètres  des  tranchées  ennemies  en 
répartissant  les  cartouches  enlevées  aux  morts  et  aux 
blessés. 

Mohamed  Ben  Aouichi,  caporal  au  8^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  a  été  tué  en  se  portant,  sous  le  feu  des 
mitrailleuses,  au  secours  de  son  capitaine  mortellement 
blessé. 

Ammor,  soldat  de  i^e  classe  au  8^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  le  24  septembre,  a  été  grièvement  blessé  à 
la  cheville  en  allant  chercher  sous  le  feu  des  tranchées 
ennemies  un  lieutenant  d'infanterie  coloniale  blessé. 
Malgré  sa  blessure,  a  sauvé  cet  officier. 

Sadok  Ben  Otman  El  Kellai,  soldat  au  4^  rég.  de  tirail- 
leurs indigènes  :  s'est  bravement  conduit  dans  la  jour- 
née du  21  septembre,  entraînant  ses  camarades  en 
avant,  ramassant  les  cartouches  des  blessés,  tirant 
avec  le  plus  grand  calme.  (Ordre  du  21  octobre  1914O 


A  l'ordre  du  jour  96 

Divisions  de  cavalerie. 

M.  Henry,  sapeur  motocycliste  de  Tétat-major  de  la 
2e  division  de  cavalerie  :  belle  attitude  au  feu.  (Ordre 
du  24  octobre  19 14) 

Groupes  de  divisions  de  réserve. 

M.  Raymond  (François),  médecin-major  de  i''^  classe, 
chef  du  groupe  de  brancardiers  de  la  5^  division  de 
réserve  :  du  26  au  29  août,  a  fait  preuve  d'une  activité, 
d'une  énergie  et  d'un  sang-froid  remarquables  en 
recueillant,  pansant  et  évacuant,  sous  le  feu,  de  nom- 
breux blessés,  dont  aucun,  grâce  à  lui,  n'est  resté  aux 
mains  de  l'ennemi.  (Ordre  du  19  octobre  1914O 

Divers. 

Mlle  Guy,  institutrice  :  depuis  l'installation  d'une  ambu- 
lance, soigne  les  blessés  en  qualité  d'infirmière  volon- 
taire, avec  un  dévouement  digne  des  plus  grands 
éloges. 

M.  Voillot,  menuisier,  et  Mme  Voillot  :  depuis  le  début 
des  hostilités,  ont  soigné  chez  eux  avec  le  plus  parfait 
dévouement  un  grand  nombre  de  blessés  sans  vouloir 
accepter  la  moindre  rétribution.  Au  cours  d'un  bom- 
bardement, et  bien  que  leur  maison  ait  reçu  des  éclats 
d'obus,  y  sont  restés  courageusement  afin  de  confec- 
tionner des  cercueils  qui  leur  avaient  été  commandés 
pour  des  officiers  tués  à  l'ennemi.  (Ordre  du  24  octobre 
1914.) 


NA^CY-l'AUIS,   IMPRIMERIE   BERGER-LEVRAOLT   —    10   DÉCEMBRE    I914 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 

CITATIONS  —  PROMOTIONS 
LÉGION  D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 

Du.  11  aLi  SI  lioveiiibre  1014 


l 


31.  oudrp:  du  Jwt  a 


//  a  été  tiré  de  ce  volume  cinquante-cinq  exem- 
plaires numérotés  à  la  presse,  dont  : 
5  sur  papier  du  Japon  (N°^  i  à  5); 
5o  sur  papier  de  Hollande  {N^^  6  à  55). 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 


CITATIONS  —  PROMOTIONS 
LÉGION  D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 


Du.  11  au.  SI  noveinbre  1014 


11     NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


CITATIONS   A   L'ORDRE    DE   L'ARMEE 

Les  inilitairos  doiil  les  noms  suivent  sonl  cités 
à  l'ordre  de  l'armée  : 

7=  corps  d'drmcc. 
MM. 
Gaçjiion,  sergent  au  iji»^  rég.  frinlanterie  :  le  1 1  septem- 
bre, s'est  porté  en  rampant  à  pro.ximité  d'un  groupe 
ennemi  avec  deux  soldats,  et  avec  le  concours  de  ces 
derniers  a  abattu  presque  à  bout  portant  quinze  Alle- 
mands,   dont   un  sous-officier.   (Ordre   du    19    octobre 

Lassave,  chef  de  bataillon  au  228^^  rég.  d'infanterie  : 
belle  conduite  et  courage  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre 
1914.) 


Il  PAGES    D  HISTOIRE 

6*c  corps  d'armée. 
MM. 
lAèvrc,  cavalier  au  i6e  rég.  de  chasseurs  à  cheval  :  le 
aS  septembre,  étant  en    reconnaissance,  a   sauvé   son 
maréchal  des  logis  démonté  en  venant  à  son  secours 
sous  un  feu  violent,  en  lui  offrant  son  cheval  et  en  le 
ramenant  au  peloton, 
r^imier,   médecin  aide-major  de    i^^    classe   au  85-    rég. 
d'infanterie  :  belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre 

^<=  corps  d'armée. 

Bert  de  la  Bussière,  lieutenant  au  go^  rég.  d'infanterie  : 
commandant  une  section  de  mitrailleuses  et  blessé 
mortellement  le  8  septembre,  a  refusé  de  se  laisser 
porter  en  arrière,  maintenant  sa  section  sur  la  ligne  de 
ieu;  a  continué  à  donner,  avant  de  mourir,  à  un  de 
ses  camtu-ades,  les  indications  sur  la  marche  du  combat, 
remplissant  ainsi  jusqu'à  la  dernière  minute  son  devoir 
militaire. 

Rolland  de  Chambaudoin  d'L^rceville,  lieutenant  au 
90e  rég.  d'infanterie  :  atteint  grièvement  de  quatre 
blessures  le  0  septembre,  a  continué  à  donner  des 
ordres  à  sa  section  et  a  refusé  de  se  laisser  emporter 
par  ses  hommes  au  poste  de  secours.  (Ordre  du  21  oc- 
tobre 19140 

12^  corps  d'armée. 

Antoine,  chef  de  bataillon  hors  cadres,  de  l'état-mnjor  du 
12e  corps  d'armée  :  le  24  août  1914?  s'est  employé  avec 
succès  à  enrayer  un  mouvement  de  repli  qui  commen- 
çait à  se  propager  de  la  droite  à  la  gouche  des  troupes 
de  première  ligne  et  a  montré  sous  le  feu  de  la  bra- 
voure et  du  sang-froid. 

Hurstel,  capitaine  d'infanterie  hors  cadres,  de  l'état-major 
du  12=  corps  d'armée  :  s'est  trouvé  en  permanence  le 
24  août,  dans  une  localité  menacée  par  l'ennemi.  A  fait 
preuve  du  plus  grand  sang-froid  en  groupant  aussitôt 
les  quelques  isolés  qui  étaient  dans  la  ville,  les  a  placés 
de  façon  à  défendre  les  environs  immédiats  et  a  ainsi 
constitué  un  noyau  de  résistance  qui  a  donné  le  temps 


A  l'ordre  du  jour  5 

nécessaire  pour  organiser  la   déiensc  et,  en  fin  de  jour- 
née, pour  infliger  à  Tennemi  une  défaite  sanglante. 

Gueytat,  chef  de  bataillon  au  63^  rég.  d'infanterie. 

Olinet,  capitaine  au  63^  rég.  d'infanterie. 

Pasteau,  capitaine  au  03^^  rég.  d'infanterie. 

Tournie,  sous-lieutenant  au  03^  rég.  d'infanterie. 

Gandois,  sous-lieutenant  au  63^  rég.  d'infanterie  : 

On  fait  preuve  du  plus  grand  courage,  d'une 
extrême  ténacité  et  d'une  rare  énergie  en  main- 
tenant sous  un  feu  intense  trois  compagnies 
attaquées  de  nuit,  le  20  septembre,  par  une 
brigade  de  la  Garde  prussienne.  Ont  été  tués  en 
repoussant  cette  attaque. 

de  Rozier,  capitaine  au  63^  rég.  d'infanterie  :  au  combat 
du  28  août,  malgré  une  première  blessure,  a  continué 
à  conduire  avec  vigueur  une  contre-attaque  ;  a  été 
blessé  une  seconde  fois. 

Pcnavayre,  capitaine  au  G3c  rég.  d'infanlcric  :  restant 
seul  capitaine  de  son  bataillon,  après  une  attaque  vio- 
lente de  nuit  tentée  le  26  septembre  a,  par  son  énergie 
et  son  sang-froid,  rallié  tous  les  cléments  du  bataillon 
et  maintenu  ses  hommes  sur  les  positions  occupées. 

Gaudriault,  chef  de  bataillon  au  78^  rég  d'infanterie  :  a 
été  tué  le  28  août  1914  au  moment  oîi  il  se  dressait 
dans  une  tranchée  pour  crier  :  «  Bravo  la  ge  1  »  à  une 
de  ses  compagnies  qui,  sur  son  ordre,  prononçait  un 
mouvement  en  avant  et  qu'il  tenait  à  encourager. 

Meulet,  capitaine  au  78*^  rég.  d'infanterie  :  le  28  août,  a 
chargé  à  la  tête  de  sa  compagnie  et  malgré  la  violence 
du  feu,  est  arrivé  à  quelques  pas  des  mitrailleuses 
ennemies  dissimulées  à  la  lisière  et  couvertes  par  des 
fils  de  fer  barbelés.  Blessé  grièvement  et  disparu. 

PiCmlinger,  capitaine  au  70^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  de  la  plus  grande  ténacité  le  28  août,  et  finale- 
ment a  été  blessé  à  la  tête  d'un  éclat  d'obus. 

M.  DefTei.Y,  caporal  réserviste  au  78e  rég.  d'infanterie  : 
caporal  réserviste  et  prêtre,  a,  par  son  attitude,  arrêté 


D  PAGES    D  HISTOIRE 

un  mouvement  de  repli  de  ses  hommes,  accomplissant 
en  même  temps  son  ministère  religieux  auprès  de  ceux 
qui  étaient  grièvement  blesses. 

Magrangcas,  médecin  aide-major  de  2^  classe  de  reserve 
au  78e  rég.  d'infanterie  :  malgré  un  feu  très  violent,  a 
soigné  plus  de  soixante  blessés  au  cours  même  des 
combats  des  7  et  8  septembre. 

Dupecher,  sous-lioutenant  au  78^  rég,  d'infanterie  :  le 
28  août,  blessé  d'une  balle  au  tendon  d'Achille,  vers 
g  heures,  a  continué  le  commaûdcment  de  sa  section 
et  l'a  exercé  avec  calme  et  courage,  malgré  la  douleur 
et  la  dilTicullé  qu'il  éprouvait  à  marcher. 

Frcmon,  adjudant  au  78^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  la  plus  grande  bravoure  et  de  réelles  qualités  de 
commandement  le  28  août. 

Soury-Lavergne,  adjudant  de  réserve  au  78^  rég.  d'infan- 
terie :  a  fait  preuve,  le  28  août  et  les  7  et  8  septembre, 
d'un  merveilleux  sang-froid  au  feu,  en  s'exposant  lui- 
même  pour  encourager  les  hommes  et  les  entraîner.  A 
fait  tous  ses  efforts  pour  sauver  son  chef  de  bataillon 
blessé,  et  a  été  blessé  lui-même  en  l'enlevant  de  la 
ligne  de  feu. 

Couloumy,  soldat  au  78e  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
conduite  dans  un  combat  au  cours  duquel  il  a  été 
blessé. 

Magord,  capitaine  au  107=  rég.  d'infanterie  :  a  su,  par 
son  attitude  énergique  et  son  sang-froid,  inspirer  au 
bataillon  qu'il  commande,  une  conûancc  absolue  en 
lui,  de  telle  façon  qu'il  s'est  brillamment  comporté 
dans  tous  les  combats,  notamment  le  25  septembre. 

Ducasse,  capitaine  au  107e  rég.  d'infanterie:  s'est  signalé 
dans  les  combats  du  0  au  10  septembre  par  son  énergie, 
son  entrain  et  son  sens  tactique.  Blessé  au  combat  du 
2G  septembre,  a  repris  le  commandement  de  son  unité 
après  avoir  été  pansé. 

Fleuranceau,  capitaine  au  107e  rég.  d'infanterie  :  au 
combat  du  3i  août,  alors  qu'il  était  blessé  d'une  balle 
à  l'épaule,  a  maintenu  ses  hommes  en  bon  ordre  devant 
des  forces  ennemies  très  supérieures  en  nombre.  A  été 
blessé  une  deuxième  fois. 

Brodin,  capitaine  au  107*  rég.  d'infanterie  :  progressant 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  7 

SOUS  un  feu  très  violent  d'artillerie,  au  combat  du 
27  septembre,  a,  yrâce  à  son  énergie,  arrêté  les  éléments 
d'un  autre  régiment  qui  se  repliaient,  les  a  maintenus 
sur  la  ligne  de  feu  et  en  a  pris  le  commandement. 

Belhomme  de  Franqueville,  lieutenant  au  107e  rég.  d'in- 
fanterie :  a  su,  par  son  énergie,  maintenir  sa  compagnie 
sous  des  rafales  très  violentes  et  arrêter  des  fractions 
des  régiments  de  première  ligne  qui  se  repliaient;  a 
été  tué  par  un  éclat  d'obus  au  moment  où  il  dictait  ses 
ordres. 

Lccouturier,  lieutenant  de  réserve  au  107^  rég.  d'infan- 
terie. 

Paille,  sous-lieutenant  de  réserve  au  107e  rég.  d'infanterie. 

Chagnaud,  sous-lieutenant  au  107e  rég.  d'infanterie. 

Tapon,  adjudant  de  réserve  au  107e  rég.  d'infanterie. 

Martinet,  sergent  au  107e  rég.  d'infanterie. 

Sazeirat,  sergent  au  107^  rég.  d'infanterie  : 

Au  combat  du  28  septembre  191 4?  ont,  sous 
un  feu  d'artillerie  très  violent,  arrêté  et  main- 
tenu sous  le  feu,  des  unités  qui  se  repliaient. 

Cherpantier,  lieutenant  au  107e  rég.  d'infanterie  :  au 
combat  du  3i  août,  ayant  reçu  l'ordre  d'aller  recon- 
naître un  bois  avec  sa  section,  s'est  acquitté  de  sa 
mission  avec  la  plus  grande  énergie  en  tenant  tête  à 
un  ennemi  supérieur  en  nombre,  a  été  blessé  griève- 
ment et  à  trois  reprises  différentes  au  cours  de  ce 
combat. 

Lureau,  lieutenant  au  107^  rég.  d'infanterie  :  a  commandé 
avec  beaucoup  d'audace  une  patrouille  qui  a  pénétré  à 
l'intérieur  des  lignes  ennemies  et  a  rapporté  d'utiles 
renseignements. 

Danglade,  lieutenant  au  107e  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  au  combat  du  3i  août;  a  maintenu  sa  section 
au  feu  devant  un  ennemi  très  supérieur  en  nombre  par 
son  énergie  et  son  sang-froid.  A  été  grièvement  blessé. 

Grenoilleau,  lieutenant  au  107^  rég.  d'infanterie  :  au 
combat  du  3i  août,  étant  blessé  d'une  balle  à  la  jambe 
a  conservé  néanmoins  le  commandement  de  sa  section 
et  l'a  ramenée  au  feu  pour  soutenir  une   section  de 


8  PAGES   d'histoihe 

mitrailleuses  menacée  d'être  enlevée  par  rcrinemi.  A 
été  tué  dans  ce  mouvement  en  avant  au  moment  où  sa 
section  arrivait  sur  la  position  à  occuper. 

Schmidt,  lieutenant  au  107^  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  au  combat  du  3i  août,  où  il  a  f^it  preuve 
d'un  sang-froid  remarquable  en  maintenant  sa  section 
de  mitrailleuses  en  position,  malgré  un  ennemi  très 
supérieur  en  nombre.  A  été  tué  au  cours  de  ce  combat. 

Brunie,  sous-lieutenant  de  réserve  au  107e  rég.  d'infan- 
terie :  a,  par  son  énergie  et  son  exemple,  maintenu  sa 
section  dans  les  tranchées  situées  à  26  mètres  des  tran- 
chées ennemies;  a  contribué  à  la  reddition  d'une  cen- 
taine de  prisonniers. 

Zoumarin,  adjudant  au  107e  rég.  d'infanterie  :  ayant  reçu 
l'ordre  d'attaquer  des  tranchées  ennemies  situées  à 
5oo  mètres,  s'est  élancé,  malgré  un  feu  d'artillerie  très 
violent,  pour  entraîner  sa  section  et  est  tombé  mortel- 
lement blessé. 

Longet,  sergent  au  107e  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait  re- 
marquer par  son  initiative  et  son  courage  dans  diffé- 
rents combats  et  notamment  le  9  septembre,  où  il  a 
reconnu  une  section  de  mitrailleuses  ennemies. 

Ribleur,  sergent  au  107^  rég.  d'infanterie  :  étant  com- 
mandé pour  l'exécution  d'une  patrouille  le  10  septembre, 
s'est  acquitté  de  sa  mission  avec  un  sang-froid  et  une 
énergie  remarquables,  poussant  sans  hésiter  jusqu'aux 
retranchements  ennemis  qu'il  avait  mission  de  recon- 
naître, et  ramenant  sa  patrouille  indemne. 

Besse,  sergent  réserviste  au  107^  rég.  d'infanterie  :  a 
remplacé  son  chef  de  section  blessé  ;  a  fait  exécuter  le 
mouvement  en  avant  prescrit  par  son  chef,  puis,  par 
son  énergique  attitude,  a  maintenu  sa  section  au  feu. 

Lannes,  sergent-major  au  107^  rég.  d'infanterie  :  au  com- 
bat du  9  septembre,  a  conduit  avec  sang-froid,  énergie 
et  bravoure  sa  section  en  reconnaissance  jusqu'au  mi- 
lieu des  lignes  ennemies,  malgré  des  pertes  sérieuses. 

Lautier,  sergent  au  107^  rég.  d'infanterie  :  chargé  de 
porter  des  renseignements  urgents,  a  rempli  sa  mission 
dans  les  conditions  les  plus  périlleuses,  sachant  bien 
que  cinq  soldats,  successivement  chargés  de  la  même 
mission,  avaient  été  l)lessés. 


A    L  ORDRE    DU    JOLR  9 

MM. 

Lnpeyronnie,  caporal  au  107^  rég.  d'infanterie  :  a  montré 
;'i  plusieurs  reprises,  en  exécutant  des  patrouilles,  beau- 
coup d'audace  et  de  sang-froid.  Est  allé  chercher  et  a 
ramené  sous  un  feu  violent  de  l'ennemi  son  officier  très 
grièvement  blessé. 

Gouineaud,  caporal  au  107^  rég.  d'infanterie. 
Joffre,  soldat  au  107^  rég.  d'infanterie. 
Clugnac,  soldat  au  107^  rég.  d'infanterie  : 

Se  sont  complètement  sacrifiés  pour  aller 
chercher  et  ramener,  sous  un  feu  violent,  deux 
de  leurs  camarades  ffrièvement  blessés. 

Richard,  soldat  réserviste  brancardier  au  107*  rég.  d'in- 
fanterie. 

Masbarlin,  soldat  réserviste  brancardier  au  107e  rég.  d'in- 
fanterie : 

Au  combat  du  2.3  septembre,  ont,  malgré  le 
feu  violent  de  Tennemi,  relevé  des  blessés  sur  la 
ligne  de  combat  et  les  ont  ramenés  en  arrière. 

Richard,  soldat  au  107^  rég.  d'infanterie  :  s'est  particu- 
lièrement fait  remarquer  en  donnant^  sous  les  rafales 
d'obusiers,  ses  soins  aux  blessés  ;  a  été  lui-même  blessé 
à  l'épaule  par  un  éclat  d'obus. 

JoUet,  soldat  au  107^  rég.  d'infanterie  :  placé  comme 
observateur  dans  un  arbre,  et  ayant  été  blessé,  a  refusé 
de  se  faire  remplacer,  est  resté  à  son  poste  pendant 
deux  heures,  continuant  à  renseigner  jusqu'à  la  nuit 
son  chef  de  section  sur  les  mouvements  de  l'ennemi. 

Duret,  soldat  au  107e  rég.  d'infanterie  :  grièvement  blessé 
par  un  éclat  d'obus  dans  un  combat,  a  dit  au  capitaine 
au  moment  où  les  brancardiers  se  disposaient  à  l'éva- 
cuer :  «  C'est  inutile,  mon  capitaine,  je  suis  perdu  et 
je  ne  veux  pas  que  les  hommes  exposent  leur  vie  pour 
moi.  » 

Moillard,  lieutenant-colonel  au  50^  rég,  d'infanterie  :  n'a 
cessé  de  faire  preuve,  depuis  le  début  de  la  campagne, 
de  bravoure  et  d'entrain.  A  acquis  sur  ses  hommes  un 


TO  PAGES    D  HISTOIRE 

ascendant  absolu.  Blessé  le  29  septembre,  a  cependant 
dirigé  TiUlaquc  sur  un  villarfe,  le  3o. 

Audibert,  chef  de  bataillon  au  So^  rcg.  d'infanterie  :  a 
montré  dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  pris  part 
comme  commandant  de  compagnie  ou  de  bataillon,  un 
courage  et  une  énergie  remarquables.  Dans  un  combat 
de  nuit,  du  2  au  3  septembre,  se  trouvant  seul  au 
milieu  d'une  compagnie  ennemie,  s'est  dégagé  en  tuant 
de  sa  main  six  Allemands.  A  été  blessé  dans  le  combat 
du  3o  septembre. 

Chapelle,  capitaine  au  5©^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  la  plus  grande  ténacité  et  de  sang-froid  dans  la 
défense  d'un  village,  le  9  septembre  igiA* 

Pechambcrt,  capitaine  au  50^  rég.  d'infanterie  :  le  2.\  sep- 
tembre, a  porté  sa  compagnie  à  l'attaque,  sous  un  feu 
d'artillerie  extrêmement  violent;  le  26  septembre,  a 
arrêté  net  l'offensive  allemande  en  lui  imposant  des 
pertes  énormes  dans  un  premier  combat  de  jour  et  un 
deuxiènric  de  nuit. 

Bilièrc,  sous-lieutenant  au  5oe  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve,  au  combat  du  28  août,  d'une  énergie  remar- 
quable et  du  dévouement  le  plus  absolu  dans  l'accom- 
plissement d'une  mission  de  sacrifice  qui  lui  était 
donnée  :  se  maintenir  seul  en  position  pour  permettre 
à  une  batterie  d'artillerie  de  se  retirer.  A  reçu  deux 
blessures  dont  une  grave,  en  faisant  une  contre-attaque. 

Théremin  d'Hame,  sous-lieutenant  au  5oe  rég.  d'infan- 
terie :  a,  par  sa  belle  attitude  au  feu,  les  28  et  24  août, 
entraîné  sa  section,  sous  une  grêle  de  projectiles  ;  l'y  a 
maintenue  par  son  énergie,  alors  que  les  sections  voi- 
sines se  repliaient. 

Dreleyre,  sous-lieutenant  au  60^  rég.  d'infanterie. 

Bartet,  sergent  au  5oe  rég.  d'infanterie. 

Noël,  caporal  au  So*  rég.  d'infanterie. 

Ont  maintenu  leurs  unités  au  feu,  malgré  la 
retraite  des  troupes  voisines. 

Brissonnaud,  sous-lieutenant  de  réserve  au  So^  rég.  d'in- 
fanterie :  a  constamment  porté  les  ordres  de  son  chef 
de  bataillon  dans  les  circonstances  les  phis  critiques. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I  I 

MxM. 

Lasternas,  sous-lieutenant  de  réserve  au  50^  rég.  d'iaian- 
teric. 

Vieillefond,  sous-lieutenant  de  réserve  au  5o«  rég.  d'in- 
fanterie. 

Veunac,  sous-lieutenant  de  réserve  au  So^  rég.  d'infan- 
terie : 

Ont  été  tués,  le  3o  septembre,  en  entraînant 

leur  compagnie  à  Tattaque  de  tranchées  qu'ils 

savaient  très  fortement  occupées. 

Jolivet,  adjudant  au  5oc  rég.  d'infanterie  :  au  cours  du 
combat  du  29  septembre,  a  pris  le  commandement  de 
la  compagnie  qu'il  a  maintenue  sur  sa  position,  malgré 
une  canonnade  des  plus  violentes. 

Boudy,  sergent  réserviste  au  ^^  rég.  d'infanterie  :  arrivé 
à  5o  mètres  des  tranchées  ennemies,  au  combat  du 
29  septembre,  a  maintenu  ses  hommes  sur  la  position 
et  ne  les  a  ramenés  que  par  ordre,  à  la  nuit. 

Pelletant,  caporal  au  5oe  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  dans  divers  combats,  blessé  le  28  août. 

Trillaud,  caporal  au  So^  rég.  d'infanterie. 

Miet,  soldat  au  5oe  rég.  d'infanterie  : 

Ont  exécuté  pendant  la  nuit  des  patrouilles 
très  audacieuses  et  rapporté  d'utiles  renseigne- 
ments. 

Soulagne,  soldat  au  5o«=  rég.  d'infanterie  :  a  montré  au 
conîbat  du  28  août  un  courage  et  un  dévouement  dignes 
des  plus  grands  éloges  en  emportant  son  lieutenant 
grièvement  blessé  pendant  plusieurs  kilomètres  de 
retraite  périlleuse. 

Noche,  soldat  au  5oe  rég.  d'infanterie  :  très  belle  conduite 
au  feu,  a  tué  à  coups  de  baïonnette  quatre  Allemands 
pour  sauver  des  camarades  dans  une  situation  critique, 
le  28  août. 

Clugnac-Remy,  soldat  réserviste  au  5oe  rég.  d'infanterie  : 
au  combat  du  22  août,  a  pris  le  commandement  du 
groupe  de  liraiijours  iormant  la   gauche   de   la   ligne 


I  2  PAGES    D  HISTOIRE 

d'assaut  au  moinenl  où  son  lieutenant  venait  d'être 
grièvement  blessé  et  maintenu  ses  camarades  sous  le 
ieu. 
Vergnaud,  soldat  au  So^  rég,  d'infanterie  :  arrivé  à 
5o  mètres  des  tranchées  ennemies,  au  combat  du 
29  septembre,  a  contribué  par  son  attitude  à  maintenir 
ses  camarades  sur  la  position  jusqu'à  la  nuit. 

Sarraute,  soldat  au  5û«  rég.  d'infanterie  :  au  cours  do 
l'attaque  du  3o  septembre,  est  arrivé  à  quelques  pas 
des  tranchées  ennemies;  y  a  été  blessé  à  l'épaule  et, 
se  trouvant  isolé  au  milieu  d'ennemis,  a  simulé  la  mort  ; 
la  nuit  venue,  est  rentré  à  son  unité  après  avoir  traversé 
en  rampant  la  îigne  de  sentinelles  allemandes. 

Bobin,  chef  de  bataillon  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  griè- 
vement blessé  à  la  tête  de  son  bataillon,  qu'il  a  vigou- 
reusement conduit  dans  la  nuit  du  20  au  21  septembre 
à  l'attaque  des  tranchées. 

M,  Leca,  lieutenant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  a  été  tué 
à  la  tête  de  sa  section,  le  27  septembre,  au  moment 
où,  avec  sa  crànerie  habituelle,  il  la  portait  en  avant 
sous  un  feu  intense  d'artillerie. 

Gioux,  lieutenant  de  réserve  au  looe  rég.  d'infanterie  :  a 
été  tué  le  28  septembre,  à  la  tête  de  sa  section  qu'il 
maintenait  à  200  mètres  de  l'ennemi,  sous  un  feu  in- 
tense d'infanterie  et  d'artillerie,  pour  exécuter  l'ordre 
de  conserver  le  terrain  conquis  coûte  que  coûte. 

Burgan,  sous-lieutenant  de  réserve  au  loo^  rég,  d'infan- 
terie :  blessé  par  un  éclat  d'obus,  le  10  septembre,  est 
resté  à  la  tête  de  sa  section  où  il  a  été  encore  atteint 
par  deux  balles  qui  l'ont  tué. 

Maury,  caporal  au  loo^  rég.  d'infanterie. 

Lebon,  caporal  au  loo^  rég.  d'infanterie. 

Au  combat,  ont  donné  le  plus  bel  exemple  de 
courage  en  restant  les  derniers  sur  la  ligne  de 
feu.  Ne  se  sont  retirés  qu'en  ramenant  des  cama- 
rades blessés. 

Reyrolle,  soldat  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  au  mom.enl 
d'un  léger  repli  de  la  ligne  de  feu,  s'est  porté,  sous  un 


A    L^ORDRE    DU    JOUR  l3 

feu  violent,  eu  avant  de  cette  ligue  au  secours  de  son 
chef  de  bataillon  blessé  et  a  été  blessé  lui-même  ea  le 
ramenant. 

Coissac,  capitaine  au  126^  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  en  diverses  circonstances  et  notamment  dans 
un  combat  où  il  a  été  blessé. 

de  Latour,  lieutenant  au  126^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  sous  le  feu  au  combat  du  24  août,  où  il  a 
reçu  quatre  blessures.  ,, 

Rivaud,  sous-lieutenant  de  réserve  au  126'^  rég.  d'infan- 
terie :  a  brillamment  conduit  sa  section  au  combat  du 
24  août,  au  cours  duquel  il  a  été  blessé. 

Desbruères,  adjudant  au  126^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
conduite  au  feu  ;  blessé  d'une  balle  de  shrapnell  à  la 
tête,  a  continué  son  service  (combat  du  3i  août). 

Cogiiet,  adjudant  au  12(3^  rég.  d'infanterie. 

Laval,  adjudant  au  120^  rég.  d'infanterie. 

Marsac,  adjudant  au  126^  rég.  d'infanterie  : 

Pendant  la  nuit  du  28  au  29  septembre,  ont, 
par  leur  énergie,  leur  sang-froid  et  leur  bravoure, 
réussi  à  repousser  une  attaque  violente,  donnant 
le  plus  bel  exemple  à  leurs  hommes  ébranlés  par 
les  grosses  pertes  subies  au  cours  des  combats 
précédents. 

Barthe,  sergent-major  au  126^  rég.  d'infanterie  :  dans 
une  attaque  de  nuit,  a  vivement  abordé  l'ennemi  eu 
tète  de  sa  section.  Blessé  grièvement  au  bras,  d'un 
coup  de  feu  à  bout  portant,  a  continué  à  entraîner  ses 
hommes  jusqu'à  épuisement,  en  criant  :  «  En  avant  !  » 

Bûiron,  sergent  au  i20^  rég.  d'infanterie  :  s'est  signalé 
par  son  intrépidité  et  son  courage  au  cours  des  com- 
bats des  22,  23  et  24  août. 

de  Malet,  maréchal  des  logis,  adjoint  au  chef  de  batail- 
lon du  126*^  rég.  d'infanterie  :  après  avoir  montré  un 
zèle,  un  dévouement  et  une  activité  au-dessus  de  tout 
éloge  et  avoir  rempli,  pour  assurer  les  liaisons,  des 
missions  périlleuses,  a  été  grièvement  blessé  le  3i  août. 


l4  PAGES    D^HISTOIRE 

MM. 

Desprez,  sergent  au  120*^  rég.  d'infanterie  :  blesse  dans 
une  attaque  de  nuit,  a  pu  néanmoins  rallier  sa  demi- 
section  et  la  déployer  en  tirailleurs  pour  répondre  au 
feu  nourri  de  l'ennemi. 

Faucher,  sergent  territorial  au  i2(3^  d'infanterie. 

Picot,  sergent  réserviste  au  126^  rég.  d'infanterie  : 

Ont  bi'illaniment  conduit  leur  section  à  Tas- 
saut  et  donné  1q  plus  bel  exemple  de  courage 
et  de  sang-froid. 

Picaud,  sergent  territorial  au  12G-  régiment  d'infanterie  : 
le  8  septembre,  ayant  été  blesse  à  la  jambe,  a  arraché 
lui-même  la  balle  restée  dans  la  plaie  et  a  continué  de 
commander  sa  demi-section  avec  son  joyeux  entrain 
habituel.  Après  le  combat,  il  s'est  soigné  lui-même  en 
cachette  pour  ne  pas  être  évacué. 

Chamoin,  sergent  réserviste  au  120^=  rég.  d'infanterie  : 
agent  de  liaison  du  commandant  de  compagnie  près 
son  chef  de  bataillon,  a  assuré  la  transmission  des 
ordres  sous  une  pluie  ininterrompue  de  balles  et  d'o- 
bus. Blessé  au  genou  droit  pondant  qu'il  portait  un 
ordre,  a  rampé  jusqu'au  lieu  de  destination  pour  le 
remettre;  puis,  sans  se  plaindre,  a  rejoint  le  chef  de 
bataillon,  s'est  fait  panser  et  a  refusé  d'interrompre  son 
service. 

Négrier,  caporal  réserviste  au  i26<^  rég.  d'infanterie  :  griè- 
vement blessé  par  deux  fois,  a  contribué  à  donner  à 
ses  camarades  l'exemple  du  sang-froid  et  de  la  bra- 
voure. 

Escaravage,  caporal  au  126^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
combat  du  24  août,  n'a  pas  quitté  la  ligne  de  feu. 

Louette,  caporal  au  126^  rég.  d'infanterie  :  dans  une  atta- 
que de  nuit,  a  courageusement  entraîné  sa  demi-section 
à  l'assaut  à  la  baïonnette;  blessé  grièvement  d'un  coup 
de  feu  à  bout  portant,  a  continué  à  pousser  ses  hommes 
jusqu'à  épuisement  complet. 

Doussaud,  soldat  au  126^  rég.  d'infanterie  :  agent  de  liai- 
son du  commandant  de  la  compagnie,  a  été  griève- 
ment blessé  au  bras  droit  et  a  montré  beaucoup  d'éner- 
gie en  continuant  à  porter  les  ordres  de  son  capitaine. 


A  l'ordre  du  jour  i5 

MM. 
Ilahoii,  soldat  au  126^  rég.  d'inlanteric  :  a  montré  sur  la 
ligne  de  feu,  et  en  jDarticulier  dans  les  phases  les  plus 
dangereuses  du  combat,  un  courage  et  un  sang-froid 
qui  ont  exercé  sur  ses  camarades  la  plus  heureuse 
influence.  A  retiré  de  la  première  ligne,  sous  une 
pluie  de  balles,  un  sous-officier  blessé,  et  a  repris  im- 
médiatement place  dans  le  rang. 

Chauzeix,  soldat  au  126^  rcg.  d'infanleric  :  a  donné  de 
nombreuses  preuves  de  courage  et  a  été  blessé  le 
27  août. 

Lalbresterie,"  soldat  au  126^=  rég.  d'infanterie  :  sous  une 
rafale  violente  a,  de  son  chef,  précédé  sa  section  pour 
omTir  un  passage  à  travers  un  réseau  de  fils  de  fer. 

Astord,  soldat  au  i2Q^  rég.  d'infanterie  :  dans  une  atta- 
que de  nuit,  s'est  précipité  un  des  premiers  dans  une 
tranchée  et  s'est  signalé  par  son  entrain,  par  son  cou- 
rage et  le  nombre  d'ennemis  qu'il  a  mis  hors  de  com- 
bat à  la  baïonnette. 

Lespiuasse,  soldat  au  i2G<^  rcg.  d'infanleric. 
Boisscrie,  soldat  au  126^  reLj.  d'infanterie. 
Bellot,  soldat  au  126^  rég.  d'infanterie: 

Dans  une  attaque  de  nuit  à  la  baïonnette,  se 
sont  lancés  dans  un  bois  occupé  par  l'ennemi  et 
y  ont  énergiquement  résisté,  pendant  que  le  chef 
de  section,  ralliant  sa  section,  causait  des  pertes 
sérieuses  à  l'ennemi,  soit  par  le  feu  soit  par  la 
baïonnette. 

Brugère-Dupuy,  capitaine  au  32Q(^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  g  septembre,  dans  un  combat  au  cours  fluqucl 
il  a  constamment  tenu  sa  compagnie  sous  un  feu  des 
plus  violents. 

Collombier,  capitaine  au  320^  rég.  d'infanterie  :  a  assisté 
le  lieutenant-colonel  Muzard  quand  il  a  été  blessé,  puis 
a  assuré  le  commandement  du  régiment  jusqu'à  l'arri- 
vée, une  heure  après,  du  nouveau  chef.  A  assisté  à 
tous   les  combats  auxquels    le   régiment    a   pris  part. 


l6  PAGES    d'hISïOI1\E 

S'est  eu  paiticuliei'  brillamment  cûinpurlé  sous  uu 
bombardement  des  plus  violents. 

Secrétain,  lieutenant  de  réserve  au  826^  ré(j.  d'infanterie  : 
commandant  sa  compagnie,  s'est  l'ait  remarquer  par 
son  énergie,  son  entrain,  sa  bravoure.  A  été  blessé  ic 
9  septembre. 

Merpillat,  sous-lieutenant  de  réserve  au  320^  rég.  d'in- 
fanterie. 

Sclafer,  sous-lieutenant  de  réserve  au  32G<^  rég.  d'infan- 
terie : 

Ont  fait  preuViC,  au  cours  des  journées  des  8  et 
9  septembre,  jusqu'au  moment  où  ils  ont  été 
blessés,  des  plus  belles  qualités  d'énergie  et 
d'entrain. 

Redempt,  adjudant  réserviste  au  32t>'=  rég.  d'infanterie  : 
après  que  les  trois  officiers  de  sa  compagnie  eurent  été 
successivement  blessés,  a  pris  en  main  le  commande- 
ment de  sa  compagnie  et,  par  son  énergie  et  son 
exemple,  a  maintenu  tout  le  monde  à  son  poste. 

Laime,  sergent  au  826^  rég.  d'infanterie:  s'est  fait  remar- 
quer par  sa  belle  attitude  ;  s'est  affirmé  très  énergi(}ue 
en  toutes  circonstances  pendant  l'affaire  du  9  septem- 
bre, où  il  a  été  blessé. 

Gathalifaud,  sergent  réserviste  au  326*^  rég.  d'infanterie  : 
très  brave  au  feu,  très  courageux,  a  été  un  excellent 
exemple  pour  tous. 

Pabot,  soldat  de  i^^  classe  au  826^  rég.  d'infanterie  : 
homme  de  liaison,  a,  plusieurs  fois,  dans  une  affaire, 
au  mépris  de  tout  danger,  reconnu  les  unités  voisines 
et  maintenu  la  liaison. 

Lajoinie,  cycliste  au  820^  rég.  d'infanterie  :  dans  l'ac- 
complissement d'une  mission,  bien  que  blessé  par  un 
éclat  d'obus  à  la  figure  et  à  une  jambe,  à  tenu  à  rem- 
plir son  devoir  et  ne  s'est  fait  panser  qu'après. 

Werbier  d'Antigneul,  capitaine  au  21e  rég.  d'artillerie  : 
a,  par  son  sang-froid  et  son  habileté  professionnelle, 
contribué  puissamment  à  repousser  les  attaques  de 
l'ennemi,  pendant  les  journées  du  24  au  28  septembre. 


17 

MM. 

Capdevielle,  capitaine  au  21^  rég.  crarlillerie  :  a  fait 
preuve  de  la  plus  grande  bravoure  dans  plusieurs 
combats.  A  été  blessé  en  dernier  lieu. 

Perret,  maréchal  des  logis-chef  au  21^  rég.  d'artillerie  : 
le  6  septembre,  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  éner- 
gie dans  des  circonstances  difficiles. 

Perrier,  2^  canonnier  servant  au  21^  rég.  d'artillerie  : 
quoique  ayant  eu  la  main  droite  mutilée,  a  continué 
sous  un  feu  des  plus  violents  d'arlillerie  et  d'infanterie, 
à  servir  sa  pièce  et  n'a  abandonné  son  poste  de  tireur 
que  sur  l'ordre  réitéré  de  son  chef  de  section.  (Combat 
du  26  septembre.) 

Pommier,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  donné 
depuis  le  début  de  la  campagne  le  plus  bel  exemple  ; 
blessé,  a  continué  à  accomplir  la  mission  qui  lui  était 
confiée. 

Veyoaute,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  montré  les 
plus  belles  qualités  de  calme,  de  sang-froid  et  de  cou- 
rage en  commandant  sa  batterie  dans  les  circonstances 
les  plus  difficiles  et  sous  les  feux  les  plus  violents. 

Robert,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  été  griève- 
ment blessé  en  portant  un  ordre  urgent  sous  un  feu 
des  plus  violents. 

Castel,  lieutenant  au  34^  rég.  d'artillerie  :  belle  attitude 
au  feu  en  toutes  circonstances.  A  été  tué. 

de  Livron,  lieutenant  de  réserve  au  34^  rég.  d'artillerie  : 
s'est  fait  remarquer  par  son  sang-froid  et  son  courage 
dans  ses  fonctions  d'officier  orienleur. 

Nicoleau,  lieutenant  de  réserve  au  34^  rég.  d'artillerie  : 
a  constamment  réussi,  grâce  à  son  sang-froid  et  à  son 
courage,  à  assurer  la  ravitaillement  de  ses  batteries 
sous  le  feu. 

Virouleau,  médecin  aide-major  de  i^^  classe  de  réserve 
au  34*^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve,  en  toutes  cir- 
constances, du  dévouement  le  plus  absolu.  Etant  dans 
une  maison  bombardée,  est  resté  le  dernier  à  donner 
ses  soins  aux  blessés  et  n'est  parti  qu'après  complète 
évacuation  de  tous  les  blessés. 

Bouisseau,  sous-lieutenant  de  reserve  au  34^  rég.  d'artil- 
lerie :    pendant  la  journée  du   29  septembre,   envoyé 

31.    ORDRE   DU   JOUR  2 


l8  PAGES    d'histoire 

comme  observateur  dans  un  poste  soumis  toute  la 
journée  à  un  tir  violent  d'artillerie,  a  rempli  sa  mission 
avec  un  réel  mépris  du  danger  et  reçu  plusieurs  bles- 
sures. 

Gaillard,  adjudant-chef  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  com- 
mandé avec  beaucoup  d'habileté  et  de  courage,  pendant 
deux  jours  et  deux  nuits,  le  tir  d'un  canon  placé  sur 
une  position  avancée  et  très  exposée.  A  aidé  beaucoup 
par  son  tir  l'infanterie  qu'il  était  chargé  d'appuyer. 

Girard,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'artillerie. 

Huguet,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'arilllerie  : 

Le  3o  août  sont  allés  chercher  sur  le  terrain 
et  ont  contribué  à  ramener  deux  canons  dont 
les  chevaux  avaient  été  tués  ou  blessés. 

Tronche,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'artillerie  :  s'est 
fait  remarquer  comme  agent  de  liaison  entre  artillerie 
et  infanterie  en  traversant  plusieurs  fois  par  jour  un 
terrain  découvert  battu  par  l'artillerie  lourde. 

Michegue,  maréchal  des  logis  au  34^^  rég.  d'artillerie. 

V'intezou,  2^  canonnier  servant  au  34^  rég.  d'artillerie  : 

Pendant  une  violente  canonnade  des  obusiers 
ennemis,  se  sont  portés  au  secours  d'un  lieute- 
nant qui  venait  d'être  blessé  et  Font  transporté 
pendant  un  long  parcours  sous  le  feu. 

Bonnet,  maître  pointeur  au  34^  rég.  d'artillerie  :  blessé 
pendant  le  ravitaillement,  a  continué  le  service  de  sa 
pièce. 

Le  Meunier  de  la  Raillère,  capitaine  au  d2^  rég.  d'artil- 
lerie :  au  cours  du  combat  du  24  août,  a  fait  preuve 
d'une  grande  bravoure  et  a  amené  sur  la  ligne  de  feu 
des  éléments  d'infanterie  qui  se  repliaient  ;  a  brillam- 
ment commandé  sa  batterie  aux  combats  du  6  au 
1 1  septembre  ;  a  été  blessé  grièvement  le  28  septembre. 

Ouenot,  lieutenant  au  52^  rég.  d'artillerie  :  brillante 
conduite  aux  combats  du  0  au  11  septembre,  où  il  a  été 
blesse. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I9 

MM. 

Thomas,  lieutenant  de  réserve  au  02^  rég.  d'artillerie  :  a, 
comme  agent  de  liaison,  rempli  des  missions  particu- 
lièrement dangereuses  ;  a  été  blessé  à  la  jambe  au 
cours  d'une  reconnaissance  et  n'a  jamais  interrompu 
son  service. 

Dollinger,  lieutenant  observateur  en  aéroplane  au  52^  rég. 
d'artillerie  :  a  fait,  au  cours  de  nombreux  vols,  les  obser- 
vations les  plus  intéressantes,  photographiant  en  avion 
les  positions  ennemies;  a  contribué  ainsi  à  l'crficacilé 
des  tirs  de  l'artillerie. 

Jullien,  lieutenant  au  62^  rég.  d'artillerie  :  le  21  septem- 
bre, dégagé  de  son  observatoire  qui  venait  d'être 
détruit  par  un  obus,  a  continué  à  commander  sa  batte- 
rie avec  le  plus  grand  sang-froid. 

Coché,  sous-lieutenant  au  32^  rég.  d'artillerie  :  tué  au 
combat  du  8  septembre  au  moment  où,  lieutenant  de 
tir,  il  quittait  son  abri  pour  aller  par  sa  présence 
réconforter  ses  hommes. 

Larrue,  sous-lieutenant  de  réserve  au  02e  rég.  d'artillerie  : 
a  fait  preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  d'une 
telle  crànerie  alliée  à  de  telles  connaissances  techni- 
ques, qu'on  lui  a  confié  dans  une  situation  particuliè- 
rement délicate  le  commandement  d'une  batterie,  dont 
le  capitaine  venait  d'être  grièvement  blessé. 

Lebois,  sous-lieutenant  de  réserve  au  52^  rég.  d'artillerie  : 
sa  brillante  conduite  et  ses  connaissances  l'ayant  fait 
désigner  pour  commander  une  batterie  le  21  septembre, 
a  été  littéralement  enterré  dans  son  observatoire  par 
un  éclatement  d'obus  ;  aussitôt  dégagé,  a  continué  à 
commander  sa  batterie. 

Rive,  adjudant  au  52^  rég.  d'artillerie  :  a  été  blessé  le 
10  septembre  et  a  continué  son  service. 

Bernazeaud,  maréchal  des  logis  au  52^  rég.  d'artillerie  : 
cclaireur  de  groupe,  a  été  grièvement  blessé  de  deux 
balles  pendant  une  reconnaissance  faite  sous  le  feu  do 
l'ennemi. 

Doumy,  maître  pointeur  au  52^  rég.  d'artillerie  :  blessé 
au  combat  du  7  septembre,  n'a  quitté  son  poste  pour 
aller  se  faire  panser  que  sur  les  instances  de  son  capi- 
taine. Picvenu  immédiatement  à  son  poste  de  pointeur, 
a  été  de  nouveau  légèrement  blessé  à  la  main. 


20  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Paravcrt,  maître  ouvrier  au  52^  rég.  d'artillerie. 
Thomas,  2^  caoonnier  servant  au  52^  rég.  d'artillerie. 
G  iltié,  2^  canonnier  servant  au  62^  rég.  d'artillerie. 

Se  sont  fait  remarquer  en  assurant  le  ravitail- 
lement en  munitions  sous  un  feu  des  plus  vio- 
leiils. 

Marleix,  2^  canonnier  servant  au  52^  rég.  d'artillerie  : 
blessé  très  grièvement  le  10  septembre  igiA?  ^  répondu 
à  un  capitaine  qui  essayait  de  l'encourager  et  de  le 
consoler  :  «  Je  suis  perdu,  mais  vive  la  France  !  » 

Marchand,  2^  canonnier  servant  au   52^  rég.  d'artillerie. 

Picard,  2^  canonnier  servant  au  52^  rég.  d'artillerie. 

Se  sont  fait  particulièrement  remarquer  en 
assurant  sous  le  feu,  avec  le  plus  grand  sang- 
froid,  la  liaison  entre  le  commandant  de  leur 
batterie  et  la  batterie  pendant  cinq  jours  de 
combat. 

Pcrgay,  2^  canonnier  servant  au  52^  rég.  d'artillerie  : 
s'est  fait  particulièrement  remarquer  en  assurant  sous 
le  feu,  avec  le  plus  grand  sang-froid,  la  liaison  entre  le 
commandant  de  sa  batterie  et  cette  batterie,  pendant 
cinq  jours  de  combat. 

Boudy,  infirmier  au  52^  rég.  d'artillerie  :  a  prodigué  ses 
soins  aux  blessés  sous  le  feu  de  l'ennemi  avec  une  bra- 
voure au-dessus  de  tout  éloge. 

Fargès,  2^  canonnier  conducteur  au  52^  rég.  d'artillerie. 

Puirajoux,  2^  canonnier  conducteur  au  02^  rég.  d'artil- 
lerie. 

Dussutour,  2C  canonnier  conducteur  au  02^  ré<.j.  d'artil- 
lerie. 

Parleur  sang-froid  et  leur  énergie,  ont  réussi 

à  maintenir  l'ordre  dans  les  attelages  surpris  par 

le  feu  de  l'ennemi. 

Bernard,  lieutenant  au  21^  rég.  de  chasseurs  à  cheval  : 


21 

s'est  distingué  dans  plusieurs  reconnaissances  exécu- 
tées dans  des  conditions  parliculièrement  difficiles  et 
notamment  le  28  août. 

Filioi  de  Rnymond,  lieutenant  au  21''  réfj.  de  chasseurs  à 
cheval  :  s'est  distingué  dans  plusieurs  reconnaissances 
exécutées  dans  des  conditions  particulièrement  difficiles 
et  périlleuses. 

Renard,  maréchal  des  lo()is  au  31^  rég.  de  chasseurs  à 
cheval  :  le  yf)  août,  commandant  une  reconnaissance, 
et  voyant  des  colonnes  ennemies  qui  allaient  arriver 
dans  une  localité,  a  sauvé  seize  blessés  français  qui 
s'y  trouvaient.  » 

Yvon,  maréchal  des  logis  au  21^  rég.  de  chasseurs  à 
cheval  :  le  i'^''  septembre,  se  trouvant  avec  trois  chas- 
seurs en  reconnaissance,  a  poursuivi  une  patrouille 
allemande  composée  d'un  oificier  et  de  huit  cavaliers,  a 
abattu  d'un  coup  de  revolver  un  de  ces  cavaliers  et  mis 
en  fuite  la  patrouille. 

Thuillas,  chasseur  de  j^e  classe  au  21^  rég.  de  chasseurs 
à  cheval  :  le  28  août,  se  trouvant  avec  le  lieutenant  Ber- 
nard, en  pointe  d'avant-garde,  le  cheval  de  cet  officier 
ayant  été  blessé,  a  mis  pied  à  terre,  sous  le  feu  de  l'en- 
nemi, pour  lui  ofl'rir  le  sien. 

Fauconnet,  chasseur  au  21^  rég.  de  chasseurs  à  cheval  : 
le  25  août,  se  trouvant  avec  un  officier  en  reconnais- 
sance et  ajant  eu  son  cheval  tué  sous  lui,  est  monté  à 
l'assaut  à  pied  avec  de  l'infanterie,  a  tiré  toutes  ses 
cartouches  sur  la  ligne  de  feu  ;  ses  munitions  étant 
épuisées,  s'est  mis  au  service  d'une  batterie  d'artillerie 
avec  la(|uelle  il  a  fait  le  réapprovisionnement  toute  la 
nuit.  (Ordre  du  21  octobre  19 14-) 

i3-  corps  d'armée. 

Rivas,  chef  de  bataillon  au  286^  rég.  d'infanterie  :  a 
entraîné  son  bataillon  à  l'attaque  d'une  position  solide- 
ment défendue  qu'il  a  enlevée,  s'y  est  fortifié,  y  a  tenu 
pendant  dix-huit  heures,  puis,  enveloppé  complètement 
par  l'ennemi,  s'est  ouvert  un  passage  à  la  baïonnette. 
(Ordre  du  19  octobre  191 4-) 

Ravoux,  soldat  au  286^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  d'un 


22  PAGES    D  HISTOIRE 

combat  sous  bois,    a  pris  le   coniiiiaudemcnt   de  sept 
isolés,  s'est  précipité  sur  douze  Allemands,  en  a  tué 
trois  de  sa  main  et  a  mis  les  autres  en  fuite. 
Coiivers,  soldat  brancardier  au   280^^   rég.   d'infanterie  : 
belle  conduite  et  courage  au  l'eu.  (Ordre  du  19  octobre 

i4^  corps  d'armée. 

Gaillard,  sergent  au  167^  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite et  courage  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre  191 40 

•  i/e  corps  d'armée. 

Benne,  capitaine  au  83^  rég.  d'infanterie  :  par  sa  présence 
constante  pendant  trois  jours,  du  2  au  4  octobre,  dans 
les  tranchées,  aux  endroits  les  plus  exposés,  a  exalté 
le  courage  de  tous  ses  honmies  et  a  permis  la  progres- 
sion continue  d'une  attaque  dirigée  à  très  courte  portée 
sur  un  ouvrage  allemand. 

Fournie,  sous-lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie. 

Duffaut,  sous-lieutenant  au  83«^  rég.  d'infanterie  : 

Ont  progressé  avec  leur  unité,  du  2  au  4  octo- 
bre, .dans  les  tranchées,  sous  les  feux  conver- 
gents de  l'ennemi;  sont  arrivés  à  20  mèlres  des 
lirjnes  allemandes  et  n'ont  suspendu  leur  mou- 
vement en  avant  qu'après  avoir  reçu  l'ordre  de 
s'arrêter. 

Démange,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  sérieuse- 
ment blessé  le  22  août,  a  fait  preuve  de  beaucoup 
(l'cnerçiie  en  refusant  de  se  laisser  évacuer  et  en  con- 
servant le  commandement  de  sa  section.  En  outre,  le 
i4  septembre,  s'étant  porté  en  avant  des  lignes  de  son 
corps,  est  demeuré  seul  avec  sa  section  sous  le  feu  de 
rennemi,  de  16  à  20  heures  ;  a  passé  la  nuit  en  gar- 
dant le  c.-nlact  des  Allemands  et  a  rejoint  le  régiment 
le  lendemain  malin. 
.  Maurcl,  caporal  au  83^  rég.  d'inranleric. 
Ouillol,  soldat  au  83^  rég.  d'inianlerie. 


23 

MM. 
Coupeau,  soldat  au  83^  rég.  d'infanterie. 
Dupuy,  soldat  au  83^  rég.  d*infanlerie  : 

Ont  fait  preuve,  du  2  au  4  octobre,  de  courage 
et  de  sang-froid,  en  se  portant  plusieurs  fois  à 
l'attaque  d'une  tranchée  ennemie;  sont  restés 
exposés  plusieurs  heures  au  feu  de  l'adversaire. 
Ont  facilité  par  leur  feu  la  marche  de  leur  com- 
pagnie et  l'exécution  des  travaux  d'approche. 

Guichebarou,  soldat  au  83^  rég.  d'infanterie  :  depuis  le 
début  de  la  campagne,  a  fait  preuve  d'un  courage 
remarquable  ;  s'est  particulièrement  distingué  les  2  et 
3  octobre  devant  les  tranchées  ennemies  en  exerçant 
chaque  jour  aux  points  les  plus  périlleux,  ses  fonctions 
de  patrouilleur,  avec  un  mépris  du  danger  et  une 
ardeur  qu'il  fallait  contenir. 

Baures,  sous-lieutenant  au  i4^  rég.  d'infanterie  :  le 
26  septembre,  à  la  tète  de  trois  sections  et  de  sa  propre 
initiative,  s'est  lancé  à  l'assaut  des  tranchées  alleman- 
des, infligeant  à  l'ennemi  des  pertes  cruelles,  et  s'est 
maintenu  dans  la  position  qu'il  avait  enlevée. 

Boistel  de  Welles,  lieutenant  au  23^  rég.  d'arlillerie  : 
insouciant  du  danger,  a  porté  du  4  au  1 1  octobre  son 
poste  d'observation  en  avant  de  nos  premières  lignes  à 
200  mètres  des  tranchées  allemandes  pour  assurer  le 
réglage  du  tir  de  l'artillerie  lourde. 

Perramon,  maréchal  des  logis  au  23<^  rég.  d'artillerie  : 
adjoint  au  lieutenant  observateur  d'artillerie  lourde 
s'est  particulièrement  distingué  le  4  octobre,  en  se  por- 
tant de  lui-même  pour  observer,  dans  une  cabane 
éventrée    par  les  obus  près   les   tranchées   ennemies. 

Descazeaux,  brigadier  au  23^  rég.  d'artillerie  :  a  montré 
un  zèle  courageux  le  4  octobre  en  se  portant  à  plu- 
sieurs reprises  de  la  première  ligne  à  un  poste  d'obser- 
vation près  des  tranchées  allemandes  pour  recueillir  et 
rapporter  les  renseignements  utiles  au  réglage  du  tir. 

Adam,  sous-lieutenant  au  23^  rég.  d'artillerie  :  est  resté 
pendant  la  journée  du  4  octobre  dans  son  observatoire. 


24 

sous  un  feu  violent  des  batteries  ennemies  et  a  continué 
à  faire  tirer  sa  section  sur  les  tranchées  allemandes. 

Bossue,  capitaine  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde  :  a  rempli 
son  rôle  d'agent  de  liaison  avec  entrain  ;  s'est  ingénié 
à  aider  le  haut  commandement  dans  rcxécutioiî  des 
missions  confiées  à  rartilleric  lourde,  notamment  en 
s'oflrant  spontanément,  le  8  septembre,  comme  obser- 
vateur dans  une  reconnaissance  des  objectifs  en  avion, 
reconnaissance  pendant  laquelle  il  a  subi  un  tir  extrê- 
mement nourri  de  Fartillerie  ennemie. 

Kahn,  lieutenant  de  réserve  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde  : 
brillante  conduite  pendant  les  journées  des  3,  9  et 
10  septembre.  A  commandé  le  feu  avec  le  plus  grand 
calme  sous  des  rafales  très  violentes  d'obus,  pendant 
ces  trois  journées. 

Ilenuequin,  maître  pointeur  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde  : 
a  fait  preuve  d'un  grand  sang-froid  et  d'une  grande  éner- 
gie en  contribuant  pour  la  plus  grande  "part  à  per- 
mettre le  feu  de  sa  pièce,  dont  il  était  pointeur  et  dont 
le  personnel  était  réduit  à  trois  servants. 

Petitdemange,  maître  ouvrier  au  2^  rég.  d'artillerie 
lourde  :  a  été  grièvement  blessé  en  continuant  à  assurer 
le  service  d'une  pièce  dont  le  personnel  était  réduit  à 
trois  servants. 

Julien,  sous-lieutenant  au  4^  rég,  d'artillerie  lourde  : 
sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  malgré  le  danger 
d'explosion,  s'est  porté  auprès  d'un  caisson  enflammé 
par  un  projectile  ennemi,  avec  l'aide  d'un  brigadier  a 
retiré  deux  servav.ts  blessés  engagés  sous  le  caisson, 
puis  a  organisé  l'extinction  de  l'incendie,  évitant  ainsi 
une  véritable  catastrophe. 

Coulon,  lieutenant  au  4^  rég.  d'artillerie  lourde  :  très 
brillante  conduite  sous  des  feux  violents  d'artillerie. 
Tué  à  l'ennemi  le  8  septembre. 

Mazoyer,  brigadier  réserviste  au  4^  rég.  d'artillerie  lourde  : 
se  mettant  spontanément  à  la  disposition  de  son  chef 
de  section,  a  aidé  cet  officier,  sous  un  feu  violent  d'ar- 
tillerie et  malgré  le  danger  d'explosion,  à  retirer  deux 
servants  blessés  engagés  sous  un  caisson  enflammé  par 
un  projectile  ennemi  et  à  éteindre  l'incendie  du  caisson, 
évitant  ainsi  une  véritable  catastrophe.  (Ordre  du 
21  octobre  1914O 


25 

i8^  corps  d'armée. 
MM. 
Rollet,  sergent-major  au  212^  rég.  d'infanterie  :  blessé  à 
la  jambe,  est  resté  à  son  poste  pendant  quatre  heures, 
conservant  son  commandement.  Ne  fut  enlevé  par  des 
brancardiers  qu'à  la  nuit. 
Audie,  lieutenant   au  2 12e  rég.  d'infanterie    :   belle   alti- 
tude et  courage  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre  igiA-) 

20^  corps  d'armée. 

de  Lattre  de  Tassigny,  lieutenant  nu  12c  rég.  de  dra- 
gons :  a  exécuté  plusieurs  reconnaissances  périlleuses 
avec  une  audace  et  une  sûreté  remarquables.  A  été 
blessé  une  première  fois  d'un  éclat  d'obus  le  25  août. 
L'a  été  une  deuxième  fois  d'un  coup  de  lance,  s'est 
dégagé  de  cavaliers  ennemis  qui  l'entouraient  en  en 
tuant  deux  de  sa  main. 

Ravinet,  capitaine  au  168*^  rég.  d'infanterie. 

Abel,  médecin-major  de  2^  classe  au  350^  rég.  d'infan- 
terie. 

Beaard,  sergent-major  au  226^  rég.  d'infanterie  : 

Belle  conduite  et  courage  au  feu.  (Ordre  du 
19  octobre  i9i4«) 

21'^  corps  d'armée. 

Breuille,  soldat  au  l\i^  bataillon  de  chasseurs  :  étant  en 
patrouille,  est  resté  pendant  une  heure  seul  près  d'un 
camarade  blessé,  sous  le  feu  de  l'artillerie  et  à 
200  mètres  d'un  village  occupé  par  l'ennemi.  A  ramené 
le  blessé  avec  l'aide  d'un  autre  chasseur  jusqu'à  sa 
section,  éloignée  de  2  kilomètres. 

Gualtori,  sergent  au  4^^  bataillon  de  chasseurs  :  belle 
conduite  et  courage  au  feu.  (Ordre  du  19  octobre 
1914) 

Corps  d^armée  colonial. 

Combler,  clairon  au  6^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  s'est 
distingué  par  sa  bravoure  téméraire  les  20  et  24  août. 


20  PAGES    d'histoire 

puis  le  3  septembre,  où,  au  plus  fort  de  l'altaquc 
ennemie,  il  a  relevé  sous  un  feu  violent  son  seryent- 
major,  mortellement  atteint,  et,  après  l'avoir  ramené 
en  arrière,  est  revenu  ramasser  les  papiers  de  la  caisse 
de  la  compagnie,  dont  les  Allemands  allaient  s'em- 
parer. 

Roux,  caporal  au  5e  rcg.  d'infanterie  coloniale  :  a  trans- 
porté sur  son  dos  au  milieu  d'un  terrible  bombarde- 
ment, son  capitaine  qui  venait  d'avoir  le  pied  enlevé. 
(Ordre  du  19  octobre  i;)i4-) 

Caudrelier,  général  commandant  la  6^  brigade  d'infan- 
terie coloniale  :  a  brillamment  commandé  sa  brigade 
depuis  le  début  des  opérations,  donnant  à  tous 
l'exemple  de  Ténergie,  de  la  bravoure  et  des  plus  belles 
qualités  militaires.  S'est  particulièrement  distingué 
dans  les  combats  successifs  des  6  et  12  septembre  où 
blessé  à  la  tête  de  ses  troupes,  il  a  cependant  conservé 
son  commandement  et  assuré  le  succès  et,  dans  la 
bataille  actuelle,  où  l'un  de  ses  régiments  a  pris  un 
drapeau  ennemi  et  fait  de  nombreux  prisonniers. 

Dehoey,  colonel  commandant  le  génie  du  corps  d'armée 
colonial  :  a  fait  preuve,  depuis  le  début  des  opérations, 
des  plus  hautes  qualités  militaires  et  techniques,  se 
dépensant  sans  compter  et  assurant  son  commande- 
ment dans  des  circonstances  diflîciles  et  souvent  péril- 
leuses. S'est  particulièrement  distingué  en  faisant 
organiser  le  passage  d'un  fleuve  le  3i  août,  et  les 
lignes  de  défense  du  corps  d'armée,  les  6  et  12  sep- 
tembre. 

Bergougnou,  capitaine  au  2e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blesse  mortellement  le  26  septembre  en  faisant  brave- 
ment son  devoir. 

Bollet,  capitaine  au  2^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 
mortellement  le  26  septembre,  en  faisant  bravement 
sou  devoir. 

Fontenoy,  chef  de  bataillon  au  3^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  tué  glorieusement  le  2G  septembre. 

Giard,  lieutenant  au  3^  rég.  d'artilleiie  coloniale  :  s'est 
distingué  par  ses  qualités  militaires,  son  entrain  et  son 
dévouement  depuis  le  début  de  la  campagne.  Le 
28  septembre,   a  été  grièvement  blessé   en  assurant, 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  27 

dans  les  conditions  les  plus  difficiles,  les  liaisons  entre 
le  chef  de  corps  et  la  ligne  de  feu. 

Métivier,  sergent-major  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  fait  preuve  dans  le  commandement  de  sa  section  de 
très  belles  qualités  militaires;  a  été  grièvement  blessé. 

Guitton,  sergent  réserviste  au  3e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  quoique  blessé,  est  resté  deux  jours  dans  les 
tranchées  sans  vouloir  quitter  sa  section. 

Mercier,  soldat  réserviste  au  3^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  a  montré  un  bel  exemple  en  reslant  deux  jours 
à  la  tranchée,  quoique  blessé. 

liichard,  soldat  de  i^e  classe  au  3^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  belle  conduite  au  feu.  A  été  blessé. 

Chaix,  capitaine  au  4*^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 
mortellement  le  26  septembre  en  faisant  bravement  son 
devoir. 

Abbé,  sous-lieutenant  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  mortellement  le  26  septembre  en  faisant  brave- 
ment son  devoir. 

Duchan,  sous-lieutenant  au  ^''- réç{.  d'infanterie  coloniale: 
blessé  mortellement  le  26  septembre  en  lassant  brave- 
ment son  devoir. 

Faucheux,  adjudant  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
belle  attitude  à  la  tête  de  sa  section;  grièvement  blessé 
au  ventre. 

Escouron,  caporal  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  à  la  tête  de  sa  section.  Blessé,  a  néanmoins 
conservé  son  commandement. 

de  Raignac,  capitaine  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
commandant  provisoirement  le  3^  bataillon  aux  tran- 
chées de  première  ligne,  a  maintenu  énergiquement  ses 
positions,  repoussant  une  violente  attaque  de  l'ennemi. 
Blessé  au  cours  du  combat. 

Gillette,  capitaine  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  mor- 
tellement blessé  en  faisant  bravement  son  devoir. 

Lacoste,  capitaine  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  ayant 
rencontré  le  général  de  division,  au  moment  où  blessé 
grièvement  à  la  tête,  on  le  rapportait  sur  un  brancard, 
a  trouvé  la  force  de  lui  donner  les  renseignements  les 
plus  précis  sur  la  situation  de  son  bataillon,  aiin  d'as- 
surer l'envui  de  renforts  nécessaires. 


28  PAGES    d'histoire 

MM. 

Sajot,  capitaine  au  8e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  bril- 
lamment enlevé,  le  26  septembre,  à  la  tête  de  sa  com- 
pagnie, les  tranchées  allemandes  dans  lesquelles  a  été 
pris  le  drapeau  du  69e  rég.  d'infanterie  allemand. 

Raphaël,  lieutenant  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
mortellement  blessé  en  faisant  braveiflent  son  devoir. 

Lesboue,  lieutenant  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
grièvement  blessé  le  26  septembre  en  repoussant  une 
attaque  d'infanterie  ennemie. 

Dauche,  lieutenant  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
donné  un  exemple  d'énergie  au  combat  du  26  sep- 
tembre où,  ayant  reçu  successivement  deux  blessures, 
il  n'a  quitté  son  commandement  qu'après  l'engagement 
terminé. 

Styskal,  sous-lieutenant  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  en  repoussant,  à  la  tête  de  son  peloton,  l'attaque 
d'un  ennemi  très  supérieur  en  nombre. 

Antonini,  adjudant-chef  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  enlevé  à  la  baïonnette  des  tranchées  ennemies  et  fait 
prisonnier  un  fort  détachement  commandé  par  un 
officier. 

Vincenti,  adjudant  au  8<^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  très 
belle  attitude  au  combat  du  26  septembre;  sérieuse- 
ment blessé,  a  voulu  néanmoins  conserver  le  comman- 
dement de  sa  section. 

Durain,  sergent-fourrier  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  à  la  jambe,  n'a  consenti  à  se  faire  transporter 
en  arrière  qu'après  avoir  épuisé  ses  munitions. 

Guédon,  sergent  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  très 
bel  exemple  d'énergie  donné  à  sa  section  en  restant 
sur  la  ligne  de  feu  malgré  une  blessure. 

Dolfus,  capitaine  au  22e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  à  la  tête,  le  22  août,  évacué  et  titulaire  d'un 
congé  de  convalescence,  a  rejoint  son  corps,  sa  bles- 
sure non  guérie,  et  sans  vouloir  prendre  son  congé  ;  s'est 
distingué  par  son  sang-froid  et  son  intrépidité  aux 
combats  du  6  et  du  i5  septembre  où,  grâce  à  un  tir  de 
précision  de  sa  section  ae  mitrailleuses,  il  arrêta  net 
l'attaque  allemande,  en  infligeant  à  l'ennemi  des 
pertes  considérables. 


A  l'ordre  du  jour  29 

MM. 

Lelondeur,  adjudant  au  22e  Téfj.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  grièvement,  a  conservé  le  commandement  de  sa 
section  jusqu'à  ce  qu'il  soit  remplacé. 

Lorenzi,  adjudant  au  22^  rég.  d'inianterie  coloniale  : 
belle  conduite  à  la  tête  de  sa  section.  A  fait  de  nom- 
breux prisonniers. 

Maurin,  sergent  réserviste  au  22^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  isolé  avec  sa  section,  s'est  emparé  de  plusieurs 
tranchées  ennemies,  a  repoussé  une  contre-attaque  et 
ne  s'est  retiré  qu'après  avoir  brûlé  ses  dernières  car- 
touches. 

Dupuy,  caporal  infirmier  au  23e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  fait  preuve  d'un  grand  courage  en  pansant  des 
blessés  sous  le  feu.  A  été  contusionné  par  un  obus  et  a 
continué  son  service. 

Aaamemnon,  capitaine  au  24^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  brillamment  enlevé,  le  26  septembre,  à  la  tête  de  sa 
compagnie,  les  tranchées  allemandes  dans  lesquelles  a 
été  pris  le  drapeau  du  69e  rég.  d'infanterie  allemand. 
Cassou-Barbé,  capitaine,  artillerie    de    corps   :   s'est  dis- 
tingué par  son  calme  et  son  sang-froid  le  26  septembre, 
où  il  a  été  blessé. 
Husson,  lieutenant-colonel,  artillerie  divisionnaire  2  :  a 
donné    à    ses    batteries    un    admirable    exemple    de 
stoïcisme  en  restant,  malgré  trois  blessures  successives, 
à   son   poste  de  commandement  et   n'a  consenti  a  se 
laisser  emmener  que  lorsque  la  perte  de  sang  causée 
par  ses  blessures  ne  lui  laissa  pas  assez  de  forces  pour 
se  tenir  debout.  (Ordre  du  21  octobre  19 14-) 

Aviation. 

Reymond,  médecin-major  de  i^^  classe,  détaché  comme 
observa! cur  en  aéroplane  :  a  exécuté,  avec  une  grande 
bravoure,  de  nombreuses  reconnaissances  aériennes  des 
plus  audacieuses.  S'est  chargé,  le  21  octobre,  dune 
reconnaissance  extrêmement  périlleuse,  qu  il  na  pu 
accomplir  avec  fruit  qu'en  descendant  au-dessous  de 
nuages  très  bas,  exposé  au  feu  très  violent  d'infanterie 
et  d'artillerie.  A  fait  preuve  en  cette  circonstance  d  un 
véritable  héroïsme.  Obligé  d'atterrir  à  5o  mètres  des 


3o  PAGES  d'histoire 

lignes  allemandes,  a  été  blessé  grièvement;  n'a  pu  être 
relevé  qu'à  la  nuit  et,  malgré  son  extrême  faiblesse,  a 
trouvé  l'énergie  de  l'aire  un  compte  rendu  très  précis 
de  sa  reconnaissance.  Est  mort  le  lendemain  des 
suites  de  sa  blessure. 
Clamadieu,  sous-lieutenant  d'infanterie,  pilote  d'esca- 
drille :  a  pris  part  le  21  octobre  à  une  reconnaissance 
aérienne  extrêmement  périlleuse,  n'a  pns  hésité,  pour 
rendre  la  reconnaissance  fructueuse,  à  descendre  au- 
dessous  des  nuages  très  bas,  au  milieu  de  feux  très 
violents  d'infanterie  et  d'artillerie.  Oblige  d'atterrir  à 
00  mètres  des  lignes  allemandes  a  été  tué  de  plusieurs 
balles,  victime  de  son  audace  et  de  son  haut  sentiment 
du  devoir.  (Ordre  du  28  octobre  1914-) 


Le  Minisire  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  191/i, 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  el  de  la  mé- 
daille militaire,  les  militaires  dont  les  noms 
suivent  : 

LÉGION    D'HONNEUR 

Pour  chevalier. 
(Pour  prendre  rang  du  a'j  octobre  loi^-) 

MM. 

Wiart  (Adrien),  capitaine  au  36^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
griè\  cment  le  27  septembre.  Jusqu'à  cette  date  a  tou- 
jours fait  plus  que  son  devoir.  D'une  énergie  et  d'une 
audace  extraordinaires  au  combat. 

Roy(J.-R.),  capitaine  au  36^  rég.  d'infanterie  :  cet  officier 
s'est  conduit  d'une  façon  particulièrement  brillante. 
Chef  d'une    section  de   mitrailleuses,   a  tiré   plus   de 


A    l/ORDRE    DU    JOUR  3l 

3.000  cartouches  à  5o  mètres  des  Allemands  qui 
occupaient  la  lisière  d'un  bois,  le  22  août.  Ne  s'est 
retiré  du  combat  que  lorsque  la  ligne  d'infanterie  a 
battu  en  retraite.  A  pu,  malgré  le  manque  complet  de 
personnel,  emporter  une  de  ses  pièces.  Blessé  lui-même 
à  l'oreille  et  aux  reins,  a  continué  à  faire  son  service. 
Blessé  grièvement  depuis  ce  combat. 

Koch  (J.-E.),  capitaine  au  36^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
grièvement  le  29  août,  conduite  très  brillante  le  22  et 
le  29  août. 

Malfre  (Paul),  capitaine  au  30^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
grièvement  le  i5  septembre.  Très  belle  conduite  au  feu. 
A  la  moitié  de  la  figure  emportée  par  un  éclat  d'obus. 


MÉDAILLE  MILITAIRE 

(Pour  prendre  rang  du  24  octobre  igi^-) 

Tassel  (J.-G.),  soldat  de  2^  classe  au  39e  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  au  combat  du  29  août  par  un  éclat 
d'obus  n'a  pas  voulu  être  évacué,  a  continué  son 
service  et  se  fait  toujours  remarquer  par  son  courage 
et  sa  bonne  conduite. 

A.    MiLLERAND. 


12    NOVEMBRE 


MINISTERE    DE    LA    GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  u.moue.  —  Sont  inscrits  au  tableau 
spécial  de  la  médaille  militaire,  les  militaires 
dont  les  noms  suivent  : 

(Pour  prendre  rang  du  9  septembre  iQi^-) 

M.  Lemoine,  adjudant  au  16-  bataillon  de  chasseurs  : 
malgré  deux  blessures  a,  par  sa  belle  altitude,  main- 
tenu sa  section  au  combat  sous  le  feu  de  Tartillerie. 

(Pour  prendre  rang  du  i5  septembre  iqi^O 
MM. 

Lecousin,  adjudant  au  9^  groupe  cycliste  :  a  fait  preuve 
d'un  courage  réel  en  restant  avec  trois  chasseurs  dans 
un  village  évacué  et  descendant  successivement  les 
trois  premiers  cyclistes  allemands  qui  se  sont  présentés 
et  rhomme  qui  leur  indiquait  le  chemin  en  détail. 

Le  Bourlicr,  maréchal  des  logis  au  8^  rég.  de  cuirassiers  : 
s'est  particulièrement  distingué  à  la  delense  d'un  pont. 
Resté  seul  à  une  barricade  attaquée  par  l'ennemi,  a 
abattu  à  coups  de  carabine,  sous  le  feu,  sept  cavaliers 
allemands. 


A  l'ordre  du  jour  33 

MM. 

Guyon,  maréchal  des  logis  d'artillerie  au  groupe  à  cheval 
de  la  ge  division  de  cavalerie  :  blessé  à  la  figure  et  aux 
yeux  par  un  éclat  d'obus  au  combat,  a  continué  à 
assurer,  sous  le  feu,  son  service  de  chef  de  pièce  avec 
le  plus  grand  sang-froid. 

Guevel,  aide-maréchal  au  S'^  rég.  de  dragons  :  a  sauvé  la 
vie  de  son  officier  de  peloton  en  Taidant  à  se  dégager 
des  ronces  artificielles  dans  lesquelles  il  était  empêtré, 
yprès  avoir  été  désarçonné,  en  lui  ramenant  son 
cheval  et  en  l'aidant  à  se  remettre  en  selle  ;  le  tout 
sous  le  feu  à  5o  mètres  d'une  dizaine  de  cavaliers  pied 
à  terre,  abrités  derrière  une  haie,  et  qui  avaient  déjà 
blessé  ou  démonté  les  six  autres  cavaliers  de  la  pa- 
trouille. 

Massias,  cavalier  au  26^  rég.  de  dragons  :  au  cours  d'un 
combat,  démonté  et  resté  seul  auprès  de  son  officier 
blessé  et  entouré  par  un  peloton  ennemi,  l'a  emporté  à 
travers  les  lignes  allemandes  jusqu'à  un  village  voisin 
d'où  il  l'a  ramené  en  voiture  à  son  escadron. 

(Pour  prendre  rang  du  16  septembre  1914O 

Terrai  (Jules),  sergent-fourrier  des  tirailleurs  indigènes  : 
s'est  brillamment  distingué  en  prenant  le  commande- 
ment de  sa  section  après  la  mort  de  son  lieutenant  et 
en  entraînant  les  restes  de  sa  section  à  la  baïonnette 
sur  la  position  à  enlever. 

Perrin,  sergent-major  d'infanterie  coloniale  :  très  belle 
conduite  au  combat.  S'est  reporté  plusieurs  fois  en 
avant  sous  un  feu  des  plus  violents  pour  ramener  des 
blessés. 

Aubert,  sergent  de  tirailleurs  indigènes  :  a  entraîné  sa 
section  dans  des  circonstances  de  combat  exceptionnel- 
lement critiques. 

L'Herbette,  sergent  de  tirailleurs  indigènes  :  très  belle 
conduite  au  combat,  où  il  entraîna  sa  demi -section 
à  l'assaut  d'un  groupe  allemand,  tuant  plusieurs 
ennemis  de  sa  main.  Blessé  au  bras  le  surlendemain 
au  moment  où  sa  section  venait  d'occuper  une  position 
battue  par  les  mitrailleuses  ennemies. 

Vergiat,  soldat  de  2^  classe  d'infanterie  coloniale  :  s'est 

31.   ORDRE    DU   JOUR  5 


34  PAGES    d'histoire 

porté  volontairement  sur  la  ligne,  battue  par  un  feu 
violent  d'artillerie  et  d^nfanterie,  pour  rechercher  le 
corps  de  son  capitaine  mortellement  blessé. 

Amar  Ben  Ahmed,  soldat  de  2^  classe  :  a  montré,  sous 
un  feu  violent  d'artillerie  et  d'infanterie,  le  plus  grand 
sang-froid  et  a  contribué  à  ramener  et  à  mamtenir  sur 
la  ligne  de  feu  ses  voisins  de  combat, 

Dutilleul  (Costa),  soldat  de  2^  classe  au  i^r  rég.  de 
zouaves  :  a  été  blessé  par  un  éclat  d'obus  au  moment 
où  sa  section  se  portait  en  avant;  s'est  pansé  lui-même 
et  est  revenu  immédiatement  sur  la  ligne  de  feu,  don- 
nant ainsi  le  plus  bel  exemple  de  bravoure. 

Martin,  soldat  de  2^  classe  au  3^  rég.  de  zouaves  :  s'est 
fait  remarquer  à  diiférentes  reprises  par  son  attitude 
résolue  et  sa  belle  conduite  au  feu.  S'est  distingué  en 
particulier  au  combat  où  il  fut  un  des  derniers  à 
quitter  les  tranchées  et  le  premier  à  y  revenir,  y 
ralliant  les  camarades  de  son  escouade. 

Moncris  (Marcel),  soldat  de  2^  classe  au  3e  rég.  de 
zouaves  :  au  moment  où  la  7e  compagnie,  arrière- 
garde  du  bataillon,  quittait  un  village,  le  zouave  Mon- 
cris et  dix  de  ses  camarades  eurent  leur  retraite  coupée 
et  ne  purent  passer  la  rivière  sur  le  pont  à  la  suite  de 
la  compagnie.  Moncris,  sachant  nager,  n'hésita  pas  à 
sauter  à  l'eau,  gagna  à  la  nage  le  bord  opposé  et 
amena  à  lui,  sous  un  feu  violent,  tous  ses  camarades 
au  moyen  de  leurs  ceintures  de  laine. 

Prouvay  (Léon),  maître-pointeur  de  l'artillerie  de  la 
division  marocaine  (  8^  groupe  d'artillerie  de  cam- 
pagne d'Afrique)  :  sous  un  feu  violent,  est  allé  de  sa 
propre  initiative  rechercher  la  culasse  et  les  appareils 
de  pointage  d'un  canon,  les  attelages  ayant  été  abattus 
par  le  feu  de  l'ennemi. 

(Pour  prendre  rang  du  19  septembre  igi^-) 

Bourgouin  (André),  soldat  de  2^  classe  au  66^  rég.  d'in- 
fanterie :  grâce  à  son  énergie,  à  son  courage  et  à  sa 
présence  d'esprit^  après  avoir  été  cerné  de  tous  côtés 
par  l'ennemi  dans  le  combat,  a  réussi,  de  concert  avec 
un  sapeur  du  32^,  à  sauver  le  drapeau  de  ce  régiment 
en  traversant  les  lignes  ennemies  sous  un  feu  nourri 
d'infanterie  et  d'artillerie. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  35 

MM. 

Athomas,  maréchal  des  logis  chef  au  33c  ré(j.  d'artil- 
lerie :  commandant  un  groupe  des  échelons  pris  sous 
le  feu  des  obusiers  allemands,  a  maintenu  le  calme 
dans  son  personnel  par  son  exemple  et  son  autorité. 

Balaglia,  adjudant-chef  au  348^  rég.  d'infanterie  :  au 
combat,  a  ramassé  sous  le  feu  intense  des  mitrailleuses 
de  rinfanlerie  ennemie,  un  capitaine  grièvement  blessé 
à  la  tête  et  Ta  transporté  en  le  portant  sur  le  dos  à 
près  de  loo  mètres  de  là,  dans  le  fossé  de  la  roule, 
pour  le  mettre  à  l'abri. 

Grégoire,  adjudant-chef  au  348^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
d'une  balle  à  la  cuisse  au  combat  au  moment  où  son 
bataillon  se  repliait,  a  conservé  le  commandement  de 
sa  section  jusqu'au  rassemblement  en  lieu  sûr. 

Lemaigre  (Constant),  adjudant  au  245^  rég.  d'infanterie  : 
bien  qu'ayant  reçu  au  combat  un  choc  d'éclat  sur  le 
ventre,  malgré  ses  contusions,  n'en  continua  pas 
moins  à  diriger  sa  section  sous  le  feu  de  l'infanterie  et 
de  l'artillerie;  le  lendemain  matin  fut  encore  blessé  au 
pouce  par  une  balle,  n'a  pas  cessé  son  service  et  a 
montré  dans  ces  deux  occasions  un  sang-froid  et  un 
courage  dignes  d'être  récompensés. 

Courboin  (Alphonse),  sergent  réserviste  au  245^  rég.  d'in- 
fanterie :  s'est  dislingue  au  combat  en  prenant  le  com- 
mandement de  la  section  du  sous -lieutenant  blessé  ; 
blessé  grièvement  à  la  tête  de  sa  section. 

Laurent,  sergent  au  202e  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  à  la  tète  de  sa  section  dans  tous  les  com- 
bats auxquels  son  régiment  a  pris  part. 

Kopp  (Lucien),  adjudant-chef  au  247e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  après  avoir  donné  aux  militaires  de 
sa  compagnie  le  plus  bel  exemple  de  courage  et 
d'énergie  et  dirigé  sa  section  avec  beaucoup  de  coup 
d'oeil  et  de  décision. 

Carrière  (Jean),  adjudant  au  271e  rég.  d'infanterie  :  s'est 
lait  constamment  remarquer  par  son  intrépidité  au  feu. 

(Pour  prendre  rang  du  20  septembi-e  1914.) 

Groslier  (Arthur-Lucien),  maréchal  des  logis  au  loe  rég. 
de  chasseurs  :  commandant   une    patrouille  de  deux 


36  PAGES  d'histoire 

cavaliers,  a  attaqué  un  parti  de  quinze  cavaliers  alle- 
mands, en  a  tué  cinq  et  blessé  deux.  S'est  en  outre 
distingué  dans  plusieurs  patrouilles  périlleuses  sur  le 
front  de  l'armée. 

Pérotin,  maréchal  des  locjis  au  Oi^  rcg.  d'artillerie  : 
belle  conduite  au  leu.  A  clé  fjrièvement  blessé. 

Desjardin,  chasseur  de  2^  classe  au  nj^  bataillon  :  a  été 
blessé  d'un  éclat  d'obus  en  portant,  comme  volontaire, 
un  ordre  sous  le  feu. 

Bobière,  sergent  au  94*-'  rég.  d'infanterie  :  chef  d'une 
section  de  mitrailleuses,  l'a  coQimandée  sous  le  feu 
avec  énergie.  Blessé,  est  resté  à  son  poste. 

Charroy,  sergent  au  161^  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé 
en  menant  énergiquemenl  au  feu  sa  section. 

Dieudonné,  cavalier  de  i^e  classe  au  10-  rég.  de  chas- 
seurs :  a  été  blessé  au  cours  d'une  patrouille  extrême- 
ment audacieuse. 

Vetzel,  adjudant  au  162^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
combat,  s'est  acquitté  avec  succès  de  plusieurs  mis- 
sions périlleuses. 

(Pour  prendre  rang  du  21  septembre  191 V) 

Belebeau,  maréchal  des  logis  au  20e  rég.  d'artillerie  :  au 
combat,  s'est  précipité  vers  un  caisson  dont  les  obus, 
sous  l'effet  du  tir  de  l'artillerie  ennemie,  commençaient 
à  prendre  feu;  a  rapidement  écarté  la  paille  qui  entou- 
rait le  caisson,  retiré  les  obus,  fermé  le  colTre;  et  a 
ainsi  évité  la  perte  du  caisson  et  un  accident  grave  à 
la  batterie. 

Guillet,  maréchal  des  logis  au  49^  rég.  d'artillerie  :  étant 
agent  de  liaison  entre  le  chef  d'escadron  et  la  batterie, 
ce  sous-officier  n'a  pas  hésité  à  se  porter  au  secours  du 
commandant  qui  venait  d'être  grièvement  blessé.  En 
essayant  de  rapporter  cet  officier,  a  été  blessé  au  bras 
droit. 

Royet,  soldat  de  2^  classe  au  77e  rég.  d'infanterie  :  fait 
prisonnier  le  28  août,  a  réussi  à  s'évader  et  à  l'action 
du  1er  septembre,  a  été  atteint  de  deux  blessures,  dont 
l'une  occasionnant  la  perte  de  l'œil  gauche. 

Chopinet,  caporal  au  90^  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait  très 


A  l'ordre  du  jour  37 

souvcnl  rciiiarqucr  par  sou  entrain,  sou  éneryie  el  sa 
bravoure,  notamment  à  la  charge  à  la  baïonnette  à 
rintéricur  d'un  vi!laç|C.  S'est  jeté  sur  un  oflicier  prus- 
sien marchant  à  la  tète  de  sa  troupe  et  l'a  transpercé 
de  sa  baïonnette. 

Douadic,  sercjcnt-major  au  08^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  de  beaucoup  de  song-froiii  et  d'énergie  dans  la 
conduite  de  sa  section  au  feu.  Blessé  deux  fois  au 
combnf. 

Palmenty,  sergent  au  90^  rég.  d'infanterie  :  s'est  parti- 
culièrement distingué  à  l'attaque  d'un  village  où, 
malgré  une  blessure  au  poignet,  il  conserva  le  com- 
mandement de  sa  section  et  put,  grâce  à  son  sang- 
froid,  la  ramener  en  ordre  sous  un  feu  violent  d'infan- 
terie et  d'artillerie. 

Douizcau,  sergent  au  82^  rég.  d'infanterie  :  ayant  été 
très  sérieusement  contusionné  sur  la  ligne  de  feu,  s'est 
retiré  un  instant  pour  se  faire  j)anser  à  100  mètres  en 
arrière,  a  repris  immédiatement  le  commandement  de 
sa  section  qu'il  a  maintenue  sur  la  ligne  de  Icu  durant 
toute  l'attaque.  A  eu  le  bras  traversé  par  un  éclat  d'obus. 

Geofl'rion,  maréchal  des  logis  au  7^  rég.  de  hussards  : 
étant  en  reconnaissance,  a  ramené  un  blessé  sous  le 
feu,  s'est  enfermé  avec  lui  dans  une  mairie  pour  le 
défendre  contre  de  nombreux  cavaliers  ennemis  jus- 
qu'au moment  où  il  a  été  dégagé  par  son  lieutenant 
avec  quelques  cavaliers. 

(Pour  prendre  rang  du  22  septembre  igi/i-) 

Marlignon  (Charles),  adjudant  au  68^  rég.  d'infanterie  : 
donne  journellement  des  preuves  de  sang-froid  et  de 
bravoure.  Blessé  au  bras  droit,  est  resté  à  son  poste  et 
a,  depuis,  continué  son  service  sans  interruption, 
prenant  juste  le  temps  de  se  faire  panser. 

Guyot  (Jean-Mathurin),  adjudant  au  77e  rég.  d'infanterie  : 
belle  conduite  à  l'assaut  d'un  château. 

Dutertre  (Léon),  adjudant  au  i35e  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  dans  plusieurs  combats. 

Bordeaux,  le  11  novembre  I9i4- 

A.    MlI.LERAND. 


13    NOVKMBRE 


MINISTERE    DE    LA    GUERRE 


CITATIONS    A   L'ORDRE    DE   L'ARMÉE 

Les  militaires  dont  les  noms  suivent  sont  cités 
à  Tordre  de  l'armée. 

6^  corps  d'année. 

M.  Brochette,  caporal  au  28e  bataillon  de  chasseurs  : 
belle  conduite  et  belle  attitude  au  feu.  (Ordre  du 
24  octobre  ipi/f-) 

7e  corps  (Ver niée. 
MM. 
Juf|uct,  capitaine  du  génie  à  la  58^  division. 
Massin,  sous-licutcnant  au  i5e  bataillon  de  chasseurs. 

Dans  la  nuit  du  i3  au  i4  septembre,  ont  tra- 
versé les  lignes  ennemies  avec  quelques  chas- 
seurs du  i5^  bataillon  pour  aller  placer  en  arrière 
des  postes  allemands  une  mine  qui,  quelques 
jours  plus  tard,  a  fait  sauter  un  train. 
Rousseau,  chef  de  bataillon  au  i52e  rcg.  d'infanterie. 
Jacquot,  lieutenant  au  i52e  rég.  d'infanterie. 
Ghamparnaud,  sous-lieutenant  au   1626  rég,  d'infanterie. 
Flayeux,  sergent  au  1^2^  rég.  dMnfanterie. 
Vasselier,  sergent  au  162^  rég.  d'infanterie. 


A    l'ordre    du    jour  ?H) 

MM. 
Mougel,  soldat  au  162^  rég.  d'infanterie. 

Se  sont  distingués  par  leur  brillant  courage  le 

20  septembre  1914.  (Ordre  du  24  octobre  I9i4-) 

Nurdin,  caporal  au  i5e  bataillon  de  chasseurs  :  ayant 
reçu  la  mission  de  recueillir  sept  de  ses  camarades 
blessés,  s'est  sacrifié  pour  chercher  à  assurer  leur  enlè- 
vement, faisant  le  coup  de  feu  jusqu'au  dernier  mo- 
ment. 

Picard,  soldat  au  5^  bataillon  de  chasseurs  :  a  assommé 
d'un  coup  de  crosse  un  fantassin  allemand,  qui  mettait 
son  lieutenant  en  joue. 

Cusenier,  adjudant  au  i52e  rég.  d'infanterie. 

Boissenou,  adjudant  au  i52e  rég.  d'infanterie. 

Robert,  caporal  au  23e  rég.  d'infanterie. 

Chevrier,  soldat  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Belle  attitude  et  courage  au  feu.  (Ordre  du 

24  octobre  I9i4-) 

Lallemand,  capitaine  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Michet  de  la  Baume,  lieutenant  au  5^  bataillon  de  chas- 
seurs. 

Roussel,  lieutenant  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Martin,  adjudant  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Limpaler,  sergent-major  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Liéger,  caporal  au  service  de  santé  de  la  4i®  division. 

Belle  attitude  et  courage  au  feu.  (Ordre  du 
19  octobre  1914.) 

<Çe  corps  d'armée. 

Dautel,  maréchal  des  logis  au  48^  rég.  d'artillerie. 
Charconnet,  maréchal  des  logis  au  48^  rég.  d'artillerie. 
Galland,  sous-chef  mécanicien  au  4^^  rég.  d'artillerie. 

Bien  que  blessés,  se  sont  formés  spontanément 
en  peloton  de  pièce  sous  le  feu  de  l'ennemi,  le 


4o  PAGES  d'histoire 

29  août,  permettant  ainsi  à  leur  batterie,  dont 
la  majeure  partie  du  personnel  était  hors  de  com- 
bat, de  continuer  le  tir.  (Ordre  du  24octobre  iQii-) 
Têtu,  sous-lieutenant  au  i^r  rég.  d'artillerie. 
Vadrot,  canonnier  au  87^  rég.  d'artillerie. 

Belle  conduite  et  belle  altitude  au  feu.  (Ordre 
du  24  octobre  i9i4-) 

//e  corps  d'année. 

Petel,  brigadier  au  3e  rég.  de  dragons  :  démonté  le 
ic  septembre,  est  resté  depuis  cette  époque  avec  le 
108e  rég.  d'infanterie,  où  il  n'a  cessé  de  donner  le  plus 
bel  exemple  de  dévouement,  de  courage,  d'entrain, 
faisant  le  coup  de  feu  dans  tous  les  combats, 

Ternet,  lieutenant,  artillerie  de  la  9^  division  de  cavalerie  : 
le  26  septembre,  pendant  deux  heures  de  combat  et 
sous  une  pluie  d'obus  de  mortiers  allemands,  fît  preuve 
de  sang-froid  et  d'énergie.  Blessé  à  la  figure,  n'a  pas 
quitté  les  batteries. 

Bonneau,  lieutenant,  artillerie  de  la  ge  division  de  cava- 
lerie :  le  26  septembre,  pendant  deux  heures  de  combat 
et  sous  une  pluie  d'obus  de  mortiers  allemands,  fit 
preuve  de  sang-froid  et  d'énergie.  (Ordre  du  18  octobre 
1914.) 

12^  corps  d'armée. 

Descoings,  général  commandant  la  24^  division  d'infan- 
terie. 

Jacquot,  colonel  commandant  la  4?^  brigade  d'infanterie. 

Roye,  lieutenant-colonel  commandant  le  107*  rég.  d'in- 
fanterie. 

Larrieu,  chef  de  bataillon  commandant  le  826^  rég.  d'in- 
fanterie. 

Ont  fait  preuve  des  qualités  les  plus  brillantes 
pendant  les  combats  du  7  au  10  septembre,  au 
cours  desquels  les  unités  qu'ils  commandaient, 


A  l'ordre  du  jour  4t 

placées  sur  un  des  points  les  plus  attaqués,  ont 
constamment  repoussé  et  contre-attaque  l'en- 
nemi en  lui  intligeanl  des  pertes  considérables. 

Dubois,  colonel  commandant  le  48^  rég.  d'infanterie  :  a 
brillamment  conduit  son  régiment,  puis  exercé  le  com- 
mandement d'une  brigade,  depuis  le  26  août  s'est  par- 
ticulièrement distingué  au  combat  du  3i  août.  A  été 
atteint,  le  10  septembre  1914,  d'une  violente  commotion 
cérébrale  par  suite  d'éclatements  proches  d'obus  de 
(jros  calibre,  alors  qu'il  commandait  la  brigade  à  l'at- 
taque. 

Bonafous,  capitaine  de  réserve  au  826^  rég.  d'infanterie  : 
très  calme  soldat;  a,  dans  la  journée  du  24  août, 
conduit  avec  énergie  la  fraction  de  la  compagnie  avec 
laquelle  il  se  trouvait.  Contusionné  sérieusement  par 
un  éclat  d'obus,  a  continué  à  mener  ses  hommes  et  a 
reçu  une  seconde  blessure  plus  sérieuse.  D'un  dévoue- 
ment et  d'une  énergie  hautement  méritoires. 

Gros,  sous-lieutenant  de  réserve  au  826^  rég.  d'infante»ie  : 
belle  conduite  au  feu.  Au  cours  d'un  combat,  est  resté 
dans  les  tranchées  avec  sa  section,  malgré  des  pertes. 
Connaissant  cette  situation,  a  employé  toute  son  éner- 
gie pour  maintenir  à  leur  poste  les  vivants. 

Dutournier,  adjudant  au  326<^  rég.  d'infanterie  :  excellent 
sous-officier,  commandant  sa  section  d'une  façon  remar- 
(juable.  Après  s'être  fait  remarquer  aux  combats  précé- 
dents, a  montré  une  énergie  et  un  entrain  remarqua- 
bles. 

Cheyroux,  sergent-fourrier  au  026*  rég.  d'infanterie  :  a 
emporté  sous  les  obus  l'adjudant  de  bataillon  griève- 
ment blessé,  et  fait  preuve  dans  la  journée  du  G  sep- 
tembre, comme  agent  de  liaison,  de  courage  et  d'ini- 
tiative. 

Bugeaud,  tambour  au  826^  rég.  d'infanterie  :  sous  le  feu 
très  intense  de  l'artillerie,  a  permis  à  quinze  reprises 
différentes  à  des  blessés  de  gagner  un  lieu  sûr;  a  donné 
pendant  les  journées  des  8,  9  et  10  septembre  un 
admirable  exemple  de  sang-froid  et  de  courage. 

Lamoureux,  soldat  au  326^  rég.  d'infanterie  :  bravoure  et 
sang-froid  remarquables  dans  tous  les  combats  qui  ont 


42  PAGES    d'histoire 

eu  lieu  jusqu'ici.  Le  24,  en  arrêtant  par  son  attitude 
énergique,  en  relevant  le  moral  de  ses  camarades;  le 
28,  en  se  déplaçant  à  maintes  reprises  sous  la  ligne  de 
feu  pour  renseigner  et  diriger  le  tir  de  ses  camarades; 
le  3i  août,  en  allant  rechercher  sous  le  feu  de  l'ennemi 
un  camarade  grièvement  blessé;  a  contribué,  le  8  sep- 
tembre, à  maintenir  par  son  entrain  l'énergie  de  ses 
camarades  demeurés  pendant  quatorze  heures  sous  le 
feu  de  l'artillerie. 

Dumas,  sergent  au  826^  rég.  d'infanterie  :  chef  de 
patrouille  le  21  septembre,  a  réussi  à  détruire  une 
patrouille  allemande  commandée  par  un  officier.  A 
rapporté,  sous  une  grêle  de  balles,  cet  officier  blessé, 
en  arrière  de  nos  lignes.  A  fait  preuve,  au  cours  de 
cette  mission,  de  belles  qualités  de  sang-froid  et  de 
courage. 

de  Planchard  de  Cussac,  capitaine  au  188^  rég,  d'infan- 
terie :  belle  conduite  au  feu  depuis  le  début  des  hosti- 
lités, en  particulier  au  combat  du  g  septembre;  a,  par 
ses  dispositions  judicieuses  et  par  son  énergie,  contri- 
bué à  augmenter  le  trouble  dans  la  fraction  ennemie 
battant  en  retraite,  et  s'est  maintenu  sur  sa  position 
malqré  un  feu  1res  violent  d'artillerie  qui  l'a  blessé, 
ainsi  qu  un  de  ses  otnciers. 

MoUie,  capitaine  au  i38^  rég.  d'infanterie  :  belle  conduite 
au  feu  depuis  le  début  des  hostilités;  au  combat  du 
3i  août,  s'est  particulièrement  distingué  en  menant  sa 
compagnie  au  combat,  et  la  maintenant  sous  les  feux 
très  violents  d'artillerie  et  d'infanterie  dans  des  tran- 
chées improvisées.  Est  resté  sur  sa  position  de  8  heures 
à  18  heures,  malgré  l'effort  de  l'ennemi  pour  l'en 
déloger. 

Gracies,  adjudant  au  126^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
conduite  au  feu  ;  a  conduit  sa  section  avec  vigueur  et 
l'a  utilisée  parfaitement  dans  toutes  les  circonstances 
du  combat;  blessé  au  combat  du  28  août. 

Massias,  sergent  au  126^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  du 
combat  du  24  août,  ayant  été  blessé  par  une  balle  qui 
lui  a  traversé  la  jambe  n'a  pas  voulu  quitter  le  champ 
de  bataille,  où  il  n'a  pas  cessé  de  donner  le  plus  bel 
exemple,  après  avoir  reçu  les  soins  sommaires  qu'il  ne 


A  l'ordre  du  .tour  43 

voulait  pas  accepter.  Le  lendemain,  a  refusé  de  se  faire 
évacuer  et  est  resté  à  son  poste  dans  sa  compagnie. 

Dutheil,  soldat  réserviste  au  126^  rég.  d'infanterie  :  après 
que  ses  chefs  ont  été  tombés,  a  pris  le  commandement 
de  sa  section,  lui  a  donné  le  plus  bel  exemple  de  cou- 
rage, a  fait  vigoureusement  face  à  l'attaque  de  nuit  du 
10' septembre,  à  20  heures. 

Pradeau,  soldat  réserviste  au  126e  rég.  d'infanterie  :  dans 
une  attaque  de  nuit,  envoyé  au  capitaine  par  son  chef 
de  section  faire  un  compte  rendu,  et  blessé  d'un  coup 
de  feu  pendant  Taccomplissement  de  sa  mission,  est 
revenu  à  sa  section,  atteint  d'une  nouvelle  blessure.  Ne 
s'est  retiré  du  combat  que  sur  l'ordre  formel  de  son 
capitaine. 

Courtin,  soldat  réserviste  au  126e  rég.  d'infanterie  :  a 
détourné  une  mitrailleuse  ennemie  en  la  saisissant  par 
le  canon,  tuant  deux  servants  de  cette  mitrailleuse.  A 
sauté  ensuite  dans  une  tranchée  occupée  par  une  ving- 
taine d'ennemis,  les  tuant  presque  tous  à  coups  de  feu 
et  à  coups  de  baïonnette.  Blessé  légèrement  au-dessous 
du  bras,  n'a  pas  cessé  de  combattre.  Ne  s'est  présenté 
au  médecin  que  le  surlendemain,  sur  l'ordre  de  son 
capitaine. 

Bourgueil,  capitaine  au  126^  rég.  d'infanterie  :  proposé 
une  première  fois  pour  son  calme  et  son  sang-froid  aux 
combats  des  28  et  26  août.  A  pris,  depuis,  le  comman- 
dement du  ?y^  bataillon,  Tcxerce  convenablement,  a 
participé  brillamment  à  la  lutte  livrée  du  8  au  11  sep- 
tembre. 
Nourrisson,  capitaine  au  108^  rég.  d'infanterie  :  conduite 
héroïque  au  combat  du  8  septembre,  a  arrêté  les  pro- 
grès de  l'ennemi  à  force  de  courage  et  d'énergie  ;  s'est 
entièrement  sacrifié  avec  sa  compagnie.  Blessé  une 
première  fois,  a  donné  l'exemple  du  plus  admirable 
sang-froid  en  retournant  au  feu  et  y  maintenant  sa 
compagnie. 
Bourand,  capitaine  au  108^  rég.  d'infanterie  :  a  dirigé  sa 
compagnie  avec  méthode  et  calme  et  un  sang-froid 
remarquable;  ses  quatre  chefs  de  section  blessés,  a 
rapidement  réorganisé  son  unité  sous  une  pluie  de 
balles. 


44  PAGES 

MM. 

Fargeot,  médecia  de  réserve  au  loS^  rég.  d'infanterie  : 
conduite  admirable  dans  les  soins  donnés  aux  blessés 
sur  la  ligne  de  feu.  Dévouement  sans  bornes. 

Sesquet,  adjudant-chef  au  loS^  rég.  d'infanterie  :  le  8  sep- 
tembre, son  capitaine  et  les  officiers  de  sa  compagnie 
ayant  clé  blessés,  a  commandé  la  compagnie  avec  la 
plus  grande  énergie  jusqu'au  moment  où  lui-même  a 
été  blessé. 

Charbonnier,  sous-lieutenant  de  réserve  au  107^  rég. 
d'infanterie  :  au  combat  du  28  août,  a  été  blessé  en 
entraînant  sa  section  au  feu  et  signalé  par  son  chef  de 
bataillon  d'une  manière  toute  particulière  pour  son 
sang-froid  et  son  entrain  au  combat. 

Saubanère,  sous-lieutenant  de  réserve  au  107e  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  de  deux  coups  de  feu  en  entraînant  sa 
section  au  feu,  combat  du  28  août. 

Collin,  adjudant  au  107e  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
du  plus  grand  sang-froid  et  de  beaucoup  de  courage 
dans  le  combat  de  nuit  du  8  au  9  septembre.  A  fait 
neuf  prisonniers,  dont  un  officier. 

Marbœuf,  sergent  au  107^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  beaucoup  de  sang-froid  et  de  courage  dans  le  combat 
de  nuit  du  8  au  9  septembre,  où  il  a  contribué  à  la 
capture  de  nombreux  prisonniers. 

Fortet,  capitaine  au  looe  rég.  d'infanterie  :  a  su  mainte- 
nir sa  compagnie  au  feu,  malgré  des  pertes  sensibles. 

Do,  capitaine  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  a  pris  le  com- 
mandement du  bataillon  après  la  blessure  de  son  chef; 
et  l'a  dirigé  avec  vigueur  et  intelligence. 

Dussaud,  lieutenant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
combat  du  21  août,  où  il  a  donné  le  meilleur  exemple 
à  sa  troupe. 

Escourrou,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
combat  du  10  septembre. 

Chantecaille,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie. 

Villanove,  adjudant  au  looe  rég.  d'infanterie  : 

Blessés  le  27  août. 

Lanzalavi,  du  100^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le  6  septem- 
bre à  l'attaque  d'un  pont. 


A  l'ordre  du  jour  45 

MM. 

Layrenaudie,  caporal  réserviste  au  looe  rég.  d'infanterie  : 
èlessc  au  bras  le  24  août,  a  continué  à  marcher  jus- 
qu'au 6  septembre. 

Naïade,  adjudant  de  réserve  au  50^  rég.  d'infanterie  : 
pendant  l'attaque  d'une  position,  s'est  brillamment 
comporté,  a  continué  à  conduire  sa  section  avec  entrain 
sous  le  feu  d'une  compagnie  de  mitrailleuses,  après 
avoir  re(;u  un  éclat  d'obus  à  l'épaule. 

Bcnlata,  capitaine  à  Tétat-major  de  la  ii^  brigade  d'in- 
fanterie :  a  pris  part,  comme  capitaine  adjoint  au  colo- 
nel commandant  le  126e,  à  tous  les  combats  livrés  de- 
puis le  21  août  jusqu'au  28,  puis  aux  combats  livrés 
par  la  brigade  du  29  août  au  22  septembre^  comme 
officier  d'ordonnance  du  commandant  de  la  brigade.  A 
porté  des  ordres  importants  au  milieu  d'une  pluie 
d'obus. 

Vatin,  lieutenant  de  réserve  à  l'état-major  de  la  48^  bri- 
gade d'infanterie  :  s'est  fait  remarquer  au  combat  en 
ravitaillant  personnellement  en  essence  un  aviateur 
arrêté  et  cela,  sous  le  feu  de  l'ennemi.  A  ainsi  rendu 
un  service  signalé  à  cet  aviateur,  chargé  d'une  mission 
spéciale.  D'une  bravoure  froide,  rédéchie,  a  accompli 
avec  un  beau  courage  toutes  les  missions  périlleuses 
(jui  lui  ont  été  confiées. 

Kcnaud,  colonel,  commandant  le  34^  rég.  d'artillerie. 

Mariaux,  lieutenant-colonel  de  l'artillerie  de  corps 
(52«  rég.  d'artillerie). 

Hucher,  chef  d'escadron  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde. 

Roy,  chef  d'escadron  au  21e  rég.  d'artillerie. 

Ont  fait  preuve  des  plus  brillantes  qualités 
dans  le  commandement  de  leurs  groupes  qui, 
malcjré  de  lourdes  pertes,  ont  constamment  sou- 
tenu riurantcrie  de  leur  feu  et  contribué  ainsi  à 
la  retraite  de  l'ennemi. 

Martin  d'Escrienne,  chef  d'escadron  au  34«  rég.  d'artille- 
rie :  pendant  tous  les  combats  de  la  24*=  division  d'in- 
fanterie a  rempli  aATC  la  plus  grande  énergie  et  le  plus 


40  PAGES    d'histoire 

beau  sang-froid  les  missions  d'accompayner  au  plus 
près  la  marche  de  Pinfanterie.  Blessé  grièvement  au 
combat  du  3i  août, 
de  GcofTre  de  Fabrignac,  capitaine  au  34'^  rég.  d'artille- 
rie :  a  montré  un  sang-lVoid  remarquable  dans  les  dif- 
férents combats  où  sa  batterie  a  été  engagée.  A  été 
blessé. 

Pommeret,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  été  blessé 
au  combat  le  8  septembre  1914- 

Maschat,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  brillamment 
commandé  sa  batterie  dans  les  différents  combats 
depuis  le  commencement  de  la  campagne  jusqu'au 
8  septembre,  où  il  a  été  blessé. 

Casten,  sous-lieutenant  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  été 
blessé  au  combat  le  8  septembre  1914- 

Cavard,  adjudant  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve 
de  courage  et  sang-froid  au  cours  d'un  combat,  le 
28  août,  a  été  blessé  d'une  balle  à  la  cuisse  droite,  est 
resté  à  son  poste  pendant  une  heure,  malgré  sa  bles- 
sure. 

Picbeyrol,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a 
fait  preuve  de  sang-froid  dans  le  commandement  d'une 
pièce  détachée  aux  avant-postes  ;  a  été  blessé  depuis 
en  accomplissant  une  autre  mission  très  périlleuse. 

Pradier,  maréchal  des  logis  au  34'^  rég.  d'artillerie  :  sous- 
officier  ancien  et  d'un  dévouement  remarquable.  C'est 
le  type  du  sous-officier  parfait.  La  pièce  qui  précédait 
la  sienne  ayant  été  pulvérisée  par  un  obus  explosif  de 
i4,  s'est  arrêté  pour  recueillir  les  blessés  et  vérifier  les 
morts,  pendant  que  les  projectiles  continuaient  à  écla- 
ter à  côté  de  lui.  Blessé  à  l'épaule. 

Alexandre,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a 
eu  le  bras  cassé  par  une  balle  au  combat  du  28  août 
1914,  en  allant,  sous  le  feu  de  l'artillerie  ennemie, 
chercher  des  renseignements  auprès  du  commandant 
de  groupe.  A  continué  sa  mission  malgré  sa  blessure 
et  ne  s'est  porté  à  l'arrière  qu'une  fois  sa  mission  rem- 
plie. 

Potevin,  2^  canonnier  conducteur  au  34®  rég.  d'artillerie  : 
a,,  au  combat  du  27  août,  sauvé  un  arrière-train  de 
canon   dans   des   circonstances   très   périlleuses.    Avec 


A  l'ordre  du  jour  47 

l'aide  de  trois  hommes  d'infanterie,  il  sortit  un  arrière- 
train  de  canon  de  la  lisière  d'un  bois,  le  descendit  tout 
seul  pendant  près  de  i5o  mètres,  sous  un  tir  violent 
d'obusiers,  et  l'accrocha  à  un  avant-train  pendant  qu'une 
rafale  de  ces  obusiers  tombait  à  quelques  mètres  de 
lui. 

Lagrange,  lieutenant  de  réserve  au  21^  rég.  d'artillerie  : 
seul  officier  disponible  d'un  groupe  sur  la  ligne  de  feu, 
a  exercé  pendant  plusieurs  heures  le  commandement 
de  ce  groupe,  a  préparé  et  fait  exécuter  des  tirs  des 
plus  meurtriers,  qui  ont  contribué  au  succès  de  nos 
armes. 

Blanc,  lieutenant  de  réserve  à  l'état-major  de  l'artillerie 
du  12e  corps  d'armée  :  a  fait  preuve  depuis  le  début  de 
la  campagne  du  plus  grand  esprit  d'initiative.  Au 
combat  du  24  août,  a  vigoureusement  combattu  et  n'a 
quitté  le  champ  de  bataille  qu'à  la  nuit. 

Brémout,  adjudant  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde  :  blessé 
à  la  tête  au  combat  du  8  septembre,  est  resté  à  son 
poste  de  chef  de  section  et  a  continué  son  service  avec 
le  plus  grand  calme  et  beaucoup  de  courage. 

Picot  de  Persilhon,  capitaine  de  la  compacjnie  du  génie 
12/2,  de  la  24^  division  d'infanterie  :  a  fait  preuve  pen- 
dant l'attaque  de  nuit  des  tranchées  allemandes  (nuit 
du  20  au  21  septembre)  d'un  courage  digne  d'être  cité 
en  exemple,  en  conduisant  sa  compagnie  jusqu'à  i5  mè- 
tres des  retranchements  ennemis  pour  déposer  une 
gaine  de  vingt-cinq  pétards  et  les  faire  détoner. 

Desgeans,  lieutenant,  de  la  compagnie  divisionnaire  du 
génie  :  a  eu,  sous  le  feu,  au  cours  de  l'attaque  de  nuit 
menée  par  l'infanterie,  une  très  belle  attitude;  a 
entraîné  un  détachement  de  sapeurs  volontaires  en  vue 
de  détruire  à  la  mélinite  une  section  de  mitrailleuses 
ennemies.  A  été  blessé.  (Ordre  du  18  octobre  1914-) 

/4^  corps  d'armée. 

Valentin,  capitaine  au  28^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
mortellement  en  s'exposant  à  découvert  })Our  encoura- 
ger ses  hommes  en  butte  à  une  violente  rafale  de 
grosse  artillerie. 

Vedel,  caporal  au  52^  bataillon  de  chasseurs  :  au  cours 


48  PAGES    D'HISTOIRE 

d'un  iDceudie  provoqué  dans  son  cantonnement  par  des 
obus  ennemis  qui  avaient  blessé  des  chasseurs  de  son 
escouade,  s'est  dévoué  à  plusieurs  reprises  pour  cher- 
cher à  retirer  ceux-ci  du  brasier.  A.  été  retrouvé  com- 
plètement carbonisé. 
Duret,  soldat  au  297^  rég.  d'infanterie  :  le  8  octobre,  est 
allé  en  terrain  découvert  rechercher  un  blessé  tombé  à 
petite  distance  de  Tennemi  et  l'a  rapporté  sur  son  dos 
à  l'abri. 

de  Lestrac,  lieutenant  au  62^  bataillon  de  chasseurs  : 
belle  attitude  au  feu.  (Ordre  du  24  octobre  191 40 

Coppaz,  sergent  au  iS^  bataillon  de  chasseurs  :  fait  pri- 
sonnier deux  fois  le  17  août,  s'est  enfui  chaque  fois, 
essuyant  des  coups  de  feu  à  bout  portant.  Après  avoir 
ramassé  un  fusil,  a  rejoint  sa  compagnie  et  repris  sa 
place  dans  le  rang. 

Emin,  adjudant  au  i3e  bataillon  de  chasseurs  :  le  27  août, 
dans  une  attaque  de  nuit,  a  fait  preuve  d'une  très 
grande  bravoure.  A  abattu  à  coups  de  revolver  un  Alle- 
mand qui  tirait  à  bout  portant  sur  son  chef  de  corps 
dont  il  a  ainsi  sauvé  la  vie. 

Cuguet,  adjudant  au  28^  bataillon  de  chasseurs. 
Vallon,  adjudant  au  28^  bataillon  de  chasseurs. 

Dans  un  combat  sous  bois,  au  cours  duquel 
trois  chefs  de  section  furent  touchés,  ont  fait 
preuve  de  sang-froid  et  de  décision,  en  organi- 
sant sous  le  feu  une  ligne  d'attaque.  Ont  charge 
brillamment  avec  cette  ligne  et  ont  mis  l'ennemi 
en  fuite. 

Grillet,  sergent  brancardier  au  28^  bataillon  de  chasseurs  : 
le  8  septembre,  est  resté  pendant  quatre  heures  près 
des  blessés  sous  un  feu  violent  d'artillerie  ;  a  aidé  à 
faire  de  nombreux  pansements  et  n'a  quitté  les  postes 
de  secours  que  lorsque  tous  les  blessés  furent  évacués. 

Chnpre,  caporal  rengagé  au  So^  bataillon  de  chasseurs  : 
le  22  août,  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  ténacité  et 
d'un  beau   sang-froid,   en  retardant  notablement  avec 


A  l'ordre  du  jour  49 

son  escouade  la  marche  d'un  important  détachement 
ennemi  renforcé  de  mitrailleuses. 

Boyer,  sergent  rengagé  au  3oe  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  d'une  balle  à  la  cuisse,  a  gardé  le  commande- 
ment de  sa  section  jusqu'au  soir,  l'a  ramenée  au  can- 
tonnement, et  ne  s'est  fait  soigner  qu'ensuite. 

Montagne,  soldat  au  3oe  bataillon  de  chasseurs  :  malgré 
une  grave  blessure  à  l'épaule,  n'en  a  pas  moins  conti- 
nué à  combattre  avec  ardeur  toute  la  journée  et  n'a 
accepté  d'être  pansé  que  le  combat  terminé. 

Manicacci,  capitaine  au  3oe  bataillon  de  chasseurs. 

Destribas,  adjudant  au  28e  bataillon  de  chasseurs. 

Casanova,  adjudant  au  28e  bataillon  de  chasseurs. 

Lacour,  adjudant  au  3oe  bataillon  de  chasseurs. 

Pascal,  sergent-major  au  12e  bataillon  de  chasseurs. 

Longo-Rocco,  soldat  au  28e  bataillon  de  chasseurs. 

Bodinaud,  soldat  au  3oe  bataillon  de  chasseurs  : 

Belle  conduite  et  courage  au  feu.  (Ordre  du 
19  octobre  1914). 

/Je  corps  d'armée. 

Bonnet,  soldat  au  46^^  bataillon  de  chasseurs  :  a  tué  un 
capitaine  allemand  qui,  revolver  au  poing,  menaçait 
son  officier. 

Nadaud,  caporal  au  46e  bataillon  de  chasseurs  :  belle 
conduite  et  bravoure  au  feu.  (Ordre  du  24   octobre 

j6^  corps  d'armée. 

Daijthcyille,  sergent  au  281e  rég.  d'infanterie  :  ayant  été 
blessé  une  première  fois,  a  continué  à  exercer  avec 
vigueur  le  commandement  de  sa  demi-section;  ayant 
reçu  deux  nouvelles  blessures,  a  conservé  le  comman- 
dement jusqu'à  la  fin  du  combat. 

Barreau,  lieutenant  au  343e  rég.  d'infanterie. 

Tremolet,  lieutenant  au  281e  rég.  d'infanterie. 

Bourles,  lieutenant  au  281e  rég.  d'infanterie. 

Hall,  sergent  au  343e  rég.  d'infanterie  : 

31.    ORnRE   DU  JOUR  a 


50  PAGES    d'histoire 

Belle  conduite  au  feu.  (Ordre  du  24  octobre 
1914.) 

/7e  corps  d'armée. 
MM. 

Delmotte,  général  commandant  la  67e  brigade  d'infan- 
terie :  chargé  le  3o  août  du  commandement  de  Tarrière- 
garde  du  17e  corps  d'armée,  a  fait  preuve  d'une  grande 
énergie,  de  décision  et  de  sang-froid. 

Dizot,  lieutenant-colonel  au  7e  rég.  d'infanterie  :  chargé 
avec  son  régiment  de  tenir,  les  2,  3,  4  et  5  octobre,  la 
gauche  de  la  position  de  la  34^  division,  a  fait  organi- 
ser la  défense  d'un  bois  sous  le  feu  même  de  Tennemi, 
avec  beaucoup  de  sang-froid,  d'intelligence  et  d'éner- 
gie. 

Bruel,  lieutenant  de  réserve  au  7^  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  dans  tous  les  combats  d'une  bravoure  admi- 
rable. A  été  blessé  mortellement  le  26  septembre,  au 
moment  où  il  allait,  sous  une  pluie  d'obus,  exécuter 
un  ordre. 

Octobon,  capitaine  au  i4^  rég.  d'infanterie  :  a  exécuté, 
le  4  octobre,  sous  le  feu  et  à  moins  de  200  mètres  des 
tranchées  allemandes,  une  reconnaissance  topographi- 
que qui  a  permis  de  dcfiuir  exactement  une  partie  de 
la  position  ennemie  et  d'en  entreprendre  l'attaque  dans 
des  conditions  plus  favorables. 

Dardier,  colonel  commandant  le  Sg^  rég.  d'infanterie  : 
tué  après  avoir  dirigé  pendant  plus  de  deux  heures 
l'attacjue  de  son  régiment  sur  des  positions  ennemies 
(combat  du  27  août  1914)- 

de  Resseguier,  lieutenant-colonel  au  69^  rég.  d'infanterie  : 
venant  de  prendre  le  commandement  du  régiment,  l'a 
conduit  d'une  façon  brillante  à  l'attaque  de  positions 
très  fortes  jusqu'au  moment  où  il  est  tombé  (combat 
du  27  août  1914)- 

Mir,  chef  de  bataillon  au  Bg^  rég.  d'infanterie  :  tué  à  la 
tète  de  son  bataillon,  qu'il  conduisait  à  l'assaut  de 
tranchées  ennemies  très  sérieusement  défendues  (com- 
bat du  22  août). 

Molins,  chef  de  bataillon  au  69^  rég.  d'infanterie  :  griève- 
ment blessé  à  la  tête  de  son  bataillon,  qu'il  conduisait 


5i 

à  l'assaut  de  tranchées  ennemies  très  sérieusement 
défendues  (combat  du  22  août). 

Bruyère,  chef  de  bataillon  au  5f)e  rcg.  d'infanterie  :  a 
réussi  à  rassembler  le  régiment  éprouvé  dans  des  atta- 
ques infructueuses  et  à  le  lancer  de  nouveau  à  l'atta- 
que (combat  du  28  août  igiA)- 

O'Byrne,  capitaine  au  69^  rég.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé  alors  qu'il  conduisait  très  brillamment  sa  com- 
pagnie à  l'attaque  des  positions  ennemies  (combat  du 
22  août). 

d'Aran,  lieutenant  au  Sge  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite au  cours  d'un  combat  parliculièrcment  meurtrier, 
a  tenu  tête  avec  une  poignée  de  soldats,  à  un  ennemi 
très  supérieur  en  nombre  (combat  du  22  août). 

Medan,  médecin  aide-major  de  2^  classe  au  Sg^  rég. 
d'infanterie. 

Seintein,  médecin  aide-major  de  2^  classe  de  réserve  au 
59e  rég.  d'infanterie. 

Le  25  septembre,  ont  donné  un  bel  exemple 
de  calme  et  de  courage  en  allant  relever  jusque 
dans  les  tranchées,  en  butte  au  feu  de  Tarlillerie 
ennemie,  les  corps  de  cinq  officiers  tués  par  un 
obus  et  en  ramenant  au  poste  de  secours  sous 
une  pluie  de  projectiles  tous  les  blessés  de  cette 
tranchée. 

Schmaltz,  sergent-major  au  Sge  rég.  d'infanterie  :  a  su, 
par  son  énergie,  maintenir  sous  un  feu  très  violent  sa 
section.  Grièvement  blessé  à  la  lèlc  (combat  du 
22  août). 

de  Riencourt  Masson  de  Longpré,  chef  de  bataillon  au 
83e  rég.  d'infanterie  :  par  les  habiles  dispositions  qu'il 
a  su  prendre,  par  l'énergie  el  la  ténacité  (ju'il  a 
déployées,  a  réussi,  les  2  et  3  octobre,  à  faire  pro- 
gresser homme  par  homme  son  bataillon  sous  le  feu 
(le  l'ennemi  retranché  à  moins  de  200  mètres  de  notre 
ligne,  à  conquérir  ainsi  plusieurs  tranchées  succe^^sive 
et  à  eu  maintenir  l'occupation. 


02  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Bnuiloin,  chef  lic  bataillon  au  88^  rég.  d'infanterie  : 
tombé  glorieusement  à  la  tète  de  son  bataillon  (aux 
avant-posles  de  combat),  après  un  combat  violent  pied 
à  pied  contre  un  adversaire  supérieur  en  nombre. 

Hostalot,  cnpilaine  au  88^  rég.  d'infanterie  :  tombé 
glorieusement  à  la  tète  de  sa  compagnie,  le  26  sep- 
tembre au  matin,  alors  qu'il  faisait  face  à  une  attaque 
de  flanc  des  mitrailleuses  allemandes. 

Du!)oui.\',  sous-lieutenant  au  88^  rég.  d'infanterie  :  tombé 
fjlorieusemenl  à  la  tète  de  sa  section,  le  2O  septembre 
au  matin,  à  la  suite  d'un  retour  oITcasif  contre  un 
ennemi  qui  le  pressait  de  toutes  parts. 

Barrère,  sous-lieutenant  au  88*  rég.  d'infanterie  :  tombé 
glorieusement  frappé  d'une  balle  au  front,  le  2G  sep- 
tembre, alors  (ju'il  dirigeait  le  tir  do  sa  section  de  mi- 
trailleuses. 

Labaronnio,  s:^rgent  au  88*=  rég.  d'infanterie  :  a  donné 
l'exemple  d'une  bravoure  extrême,  le  26  septembre  au 
matin,  en  entraînant  dans  une  charge  à  la  baïonnette, 
contre  un  ennemi  très  nombreux,  sa  demi-section  cju'il 
devançait  de  plusieurs  pas.  A  succombé  à  ses  bles- 
sures le  lendemain. 

Szarvas,  lieutenant-colonel  au  2og^  rég.  d'infanterie  :  a 
été  grièvement  blessé,  le  2G  septembre,  par  un  éclat 
d'obus  au  moment  où  il  prononçait  une  vigoureuse 
contre-attaque  à  la  tête  de  son  régiment. 

Dedieu,  mar.'chal  des  logis  au  9^  rég.  de  chasseurs  :  fai- 
sant partie,  le  29  août,  d'une  reconnaissance  d'officier, 
a  eu  son  cheval  tué  sous  lui,  a  traversé  une  rivière  à 
la  nage,  et,  au  travers  de  mille  dangers,  après  un  long 
parcours  à  pied,  a  réussi  à  rejoindre  son  régiment 
pour  retourner  aussitôt  sur  la  liqne  de  feu. 

Combes,  brigadier  au  g*  rég.  de  chasseurs  :  faisant  par- 
tie, le  29  août,  d'une  reconnaissance  d'oTicier,  s'est 
trouvé  coupé  avec  deux  cavaliers  en  pleines  lignes 
allemandes.  Ayant  essayé  sans  succès  et  au  milieu  de 
mille  dangers  de  rejoindre  son  corps,  a  contourné  les 
lignes  allemandes  derrière  lesquelles  il  a  parcouru  à 
pied  200  kilomètres  pour  rejoindre  son  corps  et  a 
demandé  aussitôt  de  retourner  sur  la  ligne  de  feu. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  00 

MM. 
Barbazan,  trompette  au  q^  rég.  de  chasseurs. 
Leguy,  cavalier  au  9^  rég.  de  chasseurs  : 

Même  inolif  que  le  précédent. 

Malet,  lieutenant-colonel  au  23^  rég.  d'artillerie  :  les  7,  8, 
9  et  10  septembre,  a  montré,  comme  commandant  le 
:>3e  d'artillerie  A.  D.  3^,  le  plus  remarquable  exemple 
de  courage  et  de  sang-froid,  en  maintenant  ses  batte- 
ries en  position  et  les  faisant  agir  vigoureusement, 
sous  le  feu  écrasant  des  obusiers  allemands. 

Jacquemin,  chef  d'escadron  au  23^  rég.  d'artillerie  :  les 
7,  8,  9  et  10  septembre,  a  montré  le  plus  grand  cou- 
rage, le  plus  grand  sang-froid  et  une  rare  habileté,  en 
maintenant  son  groupe  sous  le  feu  écrasant  des  obu- 
siers allemands,  et  le  faisant  agir  avec  la  plus  grande 
activité  et  une  admirable  précision;  le  tir  de  son  groupe 
a  puissamment  contribué  au  gain  de  la  bataille  sur  le 
front  du  corps  d'armée. 

Albafouille,  capitaine  au  23^  rég.  d'artillerie  :  s'est  signalé 
les  7,  8  et  10  septembre  par  le  courage,  l'énergie,  l'ac- 
tivité et  l'habileté  avec  lesquels  il  a  commandé  son 
groupe  d'artillerie,  dont  le  tir  a  puissamment  contri- 
bué au  gain  de  la  bataille  sur  le  front  du  corps  d'ar- 
mée (2^  citation). 

Mercadier,  capitaine  au  23^  rég.  d'artillerie  :  le  i5  sep- 
tembre 1914.  amenant  la  section  des  munitions  d'ar- 
tillerie placée  sous  son  commandement,  a  reçu  deux 
blessures. 

Delpech,  lieutenant  au  23«  rég.  d'artillerie  :  avec  un 
mépris  absolu  du  damjer,  s'est  porté  sous  le  feu  en 
avant  des  tranchées  occupées  par  l'infanterie,  dans  le 
but  d'observer  le  tir  de  l'artillerie.  A  constamment 
rempli  depuis  le  i4  septembre,  avec  la  plus  grande 
intelligence  et  le  plus  grand  sang-froid,  la  mission  qui 
lui  avait  été  confiée  sur  sa  demande. 

Bcnedctti,  lieutenant  au  67^  rég.  d'artillerie  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  de  courage  et  de  sang- 
froid  au  combat  du  26  septembre,  où  il  a  continué  à 
soustraire  aux  coups  de  l'artillerie  ennemie  une  partie 
du  matériel  de  sa  batterie. 


54  PAGES    d'histoire 

MM. 

Chalon,  sous-lieutenant  de  réserve  au  07^  rég.  d'artil- 
lerie ;  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  de  courage 
et  de  sang-froid  au  combat  du  2f)  septembre,  où  il  a 
contribué  à  soustraire  aux  coups  de  rarlilleric  ennemie 
une  partie  du  matériel  de  sa  batterie.  A  été  tué  en 
cette  circonstance. 

Odal,  maréchal  des  logis  au  67^  rég.  d'artillerie  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  de  courage  et  de  sang- 
froid  au  combat  du  26  septembre,  où  il  a  contribué  à 
soustraire  aux  coups  de  l'artillerie  ennemie  une  partie 
du  matériel  de  sa  batterie.  A  été  grièvement  blessé  en 
cette  circonstance. 

Lasplaces,  maréchal  des  logis  au  07^  rcg.  d'artillerie  :  le 
28  août,  blessé  d'une  balle  cà  l'épaule,  est  vaillamment 
resté  à  son  poste  et,  après  avoir  fait  le  lendemain  pan- 
ser sa  blessure,  a  rejoint  sa  batterie  et  continué  son 
service. 

Bonvallel,  capitaine  au  2^  rég.  du  génie  :  le  22  août,  a 
maintenu  sa  compagnie,  prise  d'enlilade  par  une  mitrail- 
leuse ennemie,  sur  la  ligne  de  combat.  Est  tombé  mor- 
tellement blessé  de  deux  balles  en  essayant  de  franchir 
le  premier  une  route  battue  par  les  feux  de  l'infanterie 
et  de  l'artillerie. 

Angelergue,  capitaine  au  2^  rég.  du  génie  :  chargé  d'éta- 
blir des  défenses  accessoires  devant  les  tranchées  de 
première  ligne,  a  exécuté  pendant  ce  travail  une  recon- 
naissance très  dangereuse  jus(ju'à  20  mètres  des  tran- 
chées ennemies.  A  fait  preuve  de  la  plus  grande 
intelligence  et  d'un  sang-froid  exceptionnel  au  cours 
de  cette  reconnaissance  qui  a  permis  de  situer  exacte- 
ment plusieurs  tranchées  ennemies. 

Bourgeois,  intendant  militaire,  directeur  de  l'intendance  : 
a,  depuis  le  début  de  la  campagne,  secondé  le  com- 
mandement, avec  une  infatigable  activité.  A  fait  preuve 
de  la  plus  grande  compétence  professionnelle  et  de 
l'initiative  la  plus  féconde  pour  assurer  la  subsistance 
des  troupes  et  satisfaire  à  tous  leurs  besoins.  A  contri- 
bué ainsi  à  maintenir  excellente  la  situation  matérielle 
et  morale  du  corps  d'armée,  malgré  les  épreuves  pro- 
longées (|ue  celui-ci  a  eu  à  surmonter. 

Rouvillois,    médecin-major   de   ire   classe,    chef  de  l'am- 


A  l'ordre  du  jour  55 

bulance  no  5  :  non  loin  de  la  ligne  de  feu,  dans  un 
village  incendié  par  l'ennemi,  a  assuré  l'évacuation 
d'un  grand  nombre  de  blessés,  a  installé  une  salle 
d'opérations  sur  des  ruines  et  surmontant  toutes  les 
difficultés,  a  exécuté  heureusement  les  opérations  les 
plus  graves.  Grâce  à  ses  interventions  résolues,  comme 
à  sa  haute  valeur  scientifique,  a  réussi  à  sauver  la  vie 
à  de  nombreux  blessés.  (Ordre  du  i8  octobre  1914-) 

21^  corps  d'armée. 

Lonjarret,  sergent  au  Syo^  rég.  d'infanterie. 
Gosset,  caporal  au  870^  rég.  d'infanterie. 
Laugère,  soldat  au  870^  rég.  d'infanterie. 

Le  2  5  août,  ont  transporté  pendant  2  kilo- 
mètres, sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  d'infan- 
terie, leur  capitaine  grièvement  blessé  et  ne  Font 
quitté  qu'après  l'avoir  mis  en  lieu  sûr.  Laugère 
a  été  blessé  au  cours  de  cet  acte  de  dévouement. 

Renaud,  soldat  au  349<^  rég.  d'infanterie  :  le  24  septembre, 
a  sauvé  des  mains  des  Allemands  son  lieutenant  blessé 
en  le  portant  sur  son  dos  pendant  plus  d'un  kilomètre 
au  milieu  des  balles  et  des  obus.  (Ordre  du  24  octobre 
19^4.) 

Corps  d'armée  colonial. 

Laurent,  lieutenant  au  87^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
belle  conduite  et  bravoure  au  feu.  (Ordre  du  24  octo- 
bre 1914.) 

Groupes  de  divisions  de  réserve. 

Clausse,  capitaine  au  336^  rég.  d'infanterie  :  dans  la  nuit 
du  27  septembre,  a  résisté  avec  le  bataillon  qu'il  com- 
mandait à  une  violente  attaque  de  nuit,  causant  à  l'en- 
nemi des  pertes  considérables. 

Morvan,  sous-lieutenant  au  330^  réa.  d'infanterie  :  dans 
la  nuit  du  27  septembre,  a  dirigé  lui-même  des 
patrouilles  près  des  lignes  ennemies;  s'est  porté  avec 


50  PAGES    d'histoire 

son  peloton  jusqu'à  3oo  mètres  des  lignes  allemandes, 
pour  y  organiser  des  tranchées. 

Durosier,  soldat  au  336^  rég.  d'infanterie  :  trois  fois  de 
suite  dans  la  même  journée,  est  parti  volontairement 
pour  reconnaître  les  tranchées  ennemies,  s'avançant 
seul  jusqu'à  loo  mètres  de  l'ennemi. 

Thévenin,  lieutenant  au  27 1^  rég.  d'infanterie  :  le  26  sep- 
tembre, blessé  au  début  de  l'après-midi,  est  resté  avec 
ses  hommes  qu'il  a  maintenus  sous  un  feu  violent  jus- 
qu'au soir.  N'a  consenti  à  sortir  de  la  tranchée  qu'à 
19  heures. 

Pavageau,  sous-lieulenant  au  27 1^  rég.  d'infanterie  : 
maintint,  le  26  septembre,  ses  hommes  en  ordre  dans 
les  tranchées,  sous  un  feu  violent  d'artillerie  qui  causa 
des  pertes  sérieuses,  et  prit  le  commandement  de  sa 
compagnie  après  la  disparition  de  son  chef  blessé. 

Roger,  capitaine  au  248^  rég.  d'infanterie  :  belle  attitude 
dans  la  défense  d'une  localité.  Par  son  énergie  aida  à 
prolonger  la  résistance. 

Le  Guerrannic,  capitaine  au  248^  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  en  plusieurs  cu'constances,  comme  agent  de 
liaison,  un  grand  courage  et  un  beau  sang-froid,  en 
allant  porter  des  ordres  aux  récjiments  de  la  brigade 
dans  un  bois  sillonné  de  patrouilles  allemandes. 

Chartier,  caporal  au  247^  rég.  d'infanterie  :  resté  seul 
avec  deux  hommes  de  sa  section  de  mitrailleuses,  tous 
les  autres  ayant  été  tués  ou  blessés  dans  la  tranchée 
par  des  obus  allemands,  a  continué  à  tirer  jusqu'à  ce 
que  sa  pièce  soit  complètement  mise  hors  de  combat 
et  a  rapporté  tout  son  matériel. 

du  Mesnildot,  soldat  brancardier  au  226^  rég.  d'infan- 
terie :  grièvement  blessé,  en  pansant  un  de  ses  cama- 
rades, a,  en  plusieurs  circonstances,  fait  preuve  de 
beaucoup  de  courage  et  d'un  grand  dévouement. 

Poivé,  soldat  réserviste  au  202e  rég.  d'infanterie  :  après 
s'être  signalé  en  maintes  circonstances  par  son  énergie 
et  sa  bravoure,  s'est  particulièrement  distingué  en 
allant  seul  chercher  à  25o  mètres  des  tranchées  enne- 
mies, sous  les  rafales  de  feu,  plusieurs  de  ses  cama- 
rades blessés.  (Ordre  du  18  octobre  1914) 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  ô'] 

Aviation. 
MM. 

Leclerc,  capitaine  d'infanterie  :  s'est  employé  avec  le 
plus  grand  dévouement  au  commandement  d'une  esca- 
drille. Adjoint  au  directeur  de  l'aviation,  s'est  sponta- 
nément oil'ert  comme  tireur  observateur  et  a  donné  le 
meilleur  exemple  en  faisant  la  première  expérience 
périlleuse  de  lancement  d'un  projectile. 

Ghalle,  capitaine  d'infanterie  :  adjoint  au  directeur  d^ 
l'aviation,  s'est  spontanément  offert  comme  tireur 
observateur  à  bord  des  avions  et  a  obtenu  les  plus 
beaux  résultats  dans  le  bombardement  des  troupes 
ennemies. 

Fcquant,  lieutenant  au  72e  rég.  d'infanterie,  détaché  : 
désigné  d'office  comme  tireur  observateur,  a  su  faire 
abstraction  de  sa  personnalité  de  pilote  hors  ligne 
pour  remplir,  avec  de  tout  jeunes  pilotes,  les  missions 
les  plus  périlleuses.  A  obtenu  les  plus  beaux  résultats 
dans  le  bombardement  des  troupes  ennemies  (2^  cita- 
tion). 

Laurens,  lieutenant  d'infanterie  :  a  fourni  journellement 
des  renseignements  d'une  précision  remarquable,  sur- 
volant d'une  façon  continue  les  zones  ennemies  malgré 
le  feu  violent  et  bien  repéré  de  l'artillerie  adverse. 

Hirschauer,  lieutenant  de  réserve  :  a  exécuté  journelle- 
ment comme  observateur-tireur  des  reconnaissances 
au-dessus  de  l'ennemi  et  a  obtenu  les  meilleurs  résul- 
tats dans  le  lancement  des  projectiles. 

Rondeau,  sergent-major,  pilote  et  observateur-tireur  : 
fait  preuve  chaque  jour  d'une  ténacité  remarquable  et 
d'un  mépris  absolu  du  danger,  survolant  plusieurs  fois 
de  suite  pour  les  bombarder  les  objectifs  les  mieux 
défendus  de  l'artillerie  ennemie. 

Chanteloup,  caporal  réserviste  :  a  fait  preuve  de  remar- 
quables qualités  d'adresse,  d'intelligence  et  d'audace, 
emmenant  régulièrement  son  observateur  sur  l'ennemi 
avec  un  avion  des  plus  fatigués  et  le  secondant  dans 
l'observation  du  tir.  A  pu  obtenir  ainsi,  malgré  les  plus 
grandes  difficultés  de  pilotage,  les  renseignements  les 
plus  intéressants  pour  l'artillerie.  (Ordre  du  18  octo- 
bre 1914.) 


58 


PAGES    D  HISTOIRE 


Divers. 


M.  V^icjou,  maréchal  des  logis  de  geudaiDieriede  lu  prévôté 
de  la  II 5e  brigade:  s'étaot  trouvé,  au  cours  d'une 
patrouille  exécutée  sur  le  front  pour  la  surveillance  de 
l'espionnage,  en  présence  de  deux  sentinelles  alle- 
mandes qui  ont  pris  la  fuite  devant  lui,  s'est  lancé  à 
leur  poursuite  avec  le  plus  grand  courage  et  est  tombé 
glorieusement  sous  le  feu  d'un  petit  poste  ennemi. 

Mi!e  Marie  Pierron  :  a  fait  preuve  du  plus  grand  dévoue- 
ment et  du  plus  beau  courage  en  allant  elle-même 
chercher  dans  les  bois  des  blessés  signalés  comme  dis- 
parus, en  organisant  et  dirigeant  leur  transport,  mal- 
gré la  proximité  immédiate  de  l'ennemi  et  en  passant 
la  nuit  à  les  soigner  et  à  les  panser.  (Ordre  du  2l\  oc- 
tobre 191 40  « 


20    NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


CITATIONS  A  L'ORDRE  DE  L'ARMÉE 

Les  militaires  dont  les  noms  suivent  sont  cités 
à  Tordre  de  l'armée  : 

Gouvernement  militaire  de  Pans. 

M.  Pelet,  adjudant  de  la  garde  républicaine  :  affecté  au 
2^  zouaves,  s'est  porté  bravement  en  avant,  le  7  octobre, 
au  secours  d'un  blessé,  et  a  été  frappé  mortellement 
lorsqu'il  ramenait  le  blessé  sur  son  dos.  (Ordre  du 
22  octobre  1914O 

3^  corps  d'armée. 

M.  Vaujour,  adjudant  de  réserve  au  236*  rég.  de  réserve  : 
pour  l'énergie,  le  sang-froid  et  la  ténacité  avec  lesquels 
il  a  conduit  et  maintenu  sous  le  feu  le  plus  intense  un 
détachement  léger  qu'il  avait  reçu  mission  de  mener, 
le  18  octobre,  à  l'attaque  des  tranchées  allemandes. 
Blessé,  ce  sous-officier  a  continué  à  commander  ses 
hommes  avec  autant  d'autorité  et  de  décision  que  sur 
le  terrain  de  manœuvre,  jusqu'au  moment  où,  atteint 
de  nouveau,  il  a  succombé  à  ses  blessures.  (Ordre  du 
25  octobre  1914-) 

4^  corps  d'armée. 
MM. 
Thevenot,  sous-lieutenant  au  \[\^  rég.  de  hussards  :  s'est 


6o 

fait  remarquer  en  m.;iinles  circonstances  par  son  sang- 
froid  et  son  énergie.  Etant  en  reconnaissance,  a  rapporté 
à  Hiflcrentes  reprises  et  au  prix  des  plus  grandes  diffi- 
cultés des  renseignements  précieux  sur  l'ennemi;  a,  en 
outre,  fait  des  prisonniers.  (Ordre  du  26  octobre  19 14-) 

Civravs,  capitaine  au  117e  rég.  d'infanterie  :  dans  les 
affaires  où  le  régiment  s'est  trouvé  engagé  a  su  toujours 
maintenir  sa  compagnie  sous  le  feu,  donnant  l'exemple 
du  courage  et  de  réaergie.  A  tout  parliculièrement 
montré  un  courage  héroïque  en  défendant  un  hameau 
jusqu'à  la  dernière  extrémité. 

Durand,  capitaine  au  io4*  rég.  d'infanterie,  détache  à 
l'état-major  du  4^  corps  d'armée  :  a  rendu  de  très 
grands  services  depuis  l'entrée  en  campagne,  au  ser- 
vice des  renseignements.  Appelé  à  l'état-major  du  corps 
d'armée,  a  rempli  plusieurs  missions  périlleuses  à  l'en- 
tière satisfaction  de  ses  chefs.  Officier  plein  d'allant  et 
d'entrain,  d'une  énergie  à  toute  épreuve. 

Sandaucourt,  capitaine  au  iSo^  rég.  d'infanterie  :  a  mon- 
tré une  grande  ténacité  et  une  grande  autorité  pendant 
cinq  jours,  dans  des  tranchées  qui  ont  été  particuliè- 
rement battues  par  le  feu  de  rarlillcrie  ennemie. 

Nicolas,  capitaine  au  loi^  rég.  d'infanterie  :  a  su  insuf- 
fler à  son  bataillon  toute  l'énergie  dont  il  est  animé 
pour  le  maintenir  dans  ses  tranchées  pendant  cinq  jours 
et  cinq  nuits  au  milieu  d'un  ouragan  de  fer. 

Le  Chauff  de  Iverguenec,  capitaine  au  124^  rég.  d'infan- 
terie :  officier  très  actif,  très  vigoureux  ;  très  belle 
conduite  au  feu  dans  toutes  les  aifaires  auxquelles  il 
a  pris  part  avec  le  régiment  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne. En  particulier,  s'est  distingué  aux  combats  des 
2'6  et  24  septembre. 

Marcel,  capitaine  au  117*^  rcg.  d'infanterie  :  s'est  particu- 
lièrement distingué  à  différentes  reprises;  a  été  blessé 
légèrement.  Est  resté  néanmoins  avec  sa  compagnie, 
qu'il  n'a  fait  replier  que  quand  elle  a  été  sur  le  point 
d'être  tournée  par  l'ennemi. 

Mars,  capitaine  au  Si^  rég.  d'artillerie  :  blessé  une  pre- 
mière fois,  a  conservé  le  commandement  de  sa  batterie 
jusqu'à  ce  qu'une  deuxième  blessure  l'ait  mis  dans 
l'impossibilité  de  continuer. 


A  l'ordre  du  jour  6i 

MM. 

Citrcux,  capitaine  au  44^  ^éç^.  d'artillerie  :  a,  malgré  un 
feu  violent  d'obusiers  de  i53  et  de  io5mi",  dirigé 
avec  bravoure  des  tirs  efficaces  sur  l'infanterie  enne- 
mie. Dans  une  autre  circonstance  a,  par  un  tir  pré- 
cis, contribué  à, arrêter  une  attaque  de  l'infanterie  alle- 
mande. 

de  Cassagnac,  lieutenant  au  3i5e  rég.  d'infanterie  :  sé- 
rieusement blessé,  s'est  particulièrement  distingué  par 
son  énergie,  son  entrain  au  feu,  son  ascendant  sur  la 
troupe  exclusivenlent  composée  de  réservistes,  et  aussi 
son  habileté  manœuvrière. 

Lefeuvre,  adjudant  au  117e  rég.  d'infanterie  :  s'est  parti- 
culièrement distingué  les  17  et  18  septembre,  en  main- 
tenant sa  seclion  sous  le  feu.  Atteint  par  une  balle,  a 
été  grièvement  blessé. 

Baron,  soldat  au  ii5e  rég.  d'infanterie  :  au  combat  du 
22  septembre,  bien  que  grièvement  blessé,  est  resté  sur 
sa  position  sous  un  feu  violent  d'artillerie,  assurant 
ainsi  la  sécurité  de  ceux  qui  étaient  en  arrière  jusqu'au 
moment  où  la  compagnie  a  pu  se  porter  en  avant. 
(Ordre  du  21  octobre  igi/i.) 

Blin,  lieutenant-colonel  au  102e  rég,  d'infanterie  :  donne 
depuis  le  début  de  la  campagne  l'exemple  des  plus 
belles  qualités  militaires.  A,  notamment,  maintenu  et 
reporté  en  avant  son  régiment,  sous  un  feu  des  plus 
intenses  d'obusiers,  de  canons,  de  mitrailleuses,  de 
fusils,  et  cela  pendant  cinq  jours  entiers, 

Macker,  chef  de  bataillon  breveté,  chef  d'état-major  de 
la  7e  division  d'infanterie  :  s'est  brillamment  comporté 
dans  tous  les  combats  dans  lesquels  la  7^  division  a  été 
engagée;  a  rendu  de  précieux  services,  le  3i  août,  en 
rassemblant  sous  le  teu  des  troupes  dispersées  et  en 
les  portant  en  avant  pour  dégager  des  batteries  qui  se 
trouv'^aient  sous  le  feu  de  l'infanterie  allemande. 

Treillard,  chef  de  bataillon  au  117e  rég.  d'infanterie  : 
depuis  le  début  de  la  campagne,  a  fait  preuve  dans 
toutes  les  affaires  auxquelles  a  pris  part  le  117e  de  cou- 
rage, de  calme  et  de  sang-froid,  A  contribué  à  la  belle 
altitude  du  régiment  dans  ces  engagements  par  les 
heureuses  dispositions  qu'il  a  prises  avec  son  bataillon. 

Signorino,  chef  de  bataillon  au   102^  rég.  d'infanterie  :  a 


02  PAGES    D'HISTOIRE 

été  blessé,  le  22  août,  et,  malgré  celte  blessure,  a  con- 
servé le  commandement  de  son  bataillon  jusqu'au  mo- 
ment où  cette  unité  eut  quille,  par  ordre,  la  position 
qu'elle  occupait. 
Ernoul  de  La  Chenelière,  chef  de  bataillon  au  i3oe  réq. 
d'infanterie  :  a  montré,  depuis  le  commencement  de  la 
campagne,  un  dévouement,  une  énergie,  dignes  du 
plus  grand  éloge.  A  fait  preuve  de  qualités  de  chef 
remarquables. 

Avice,  capitaine  au  117e  rég.  d'infanterie  :  a  dirigé  bril- 
lamment sa  compagnie,  montrant  toujours  un  courage 
calme  et  froid  dans  tous  les  combats  oii  elle  a  été  enga- 
gée. Les  Allemands  ayant  pris  un  village  et  ayant  placé 
devant  eux  des  femmes  et  des  enfants,  a  conduit  vigou- 
reusement la  contre-attaque  à  la  baïonnette. 

Valet,  capitaine,  officier  d'état-major  de  la  iS^  brigade  : 
assure  le  service  d'état-major  de  la  brigade,  au  bureau, 
avec  la  plus  grande  compétence,  au  feu,  avec  une  bra- 
voure remarquable.  Se  charge  de  toutes  les  missions 
les  plus  difficiles  et  les  plus  dangereuses. 

Fromont,  capitaine  au  102^  rég.  d'infanterie:  officier  très 
brave  et  très  énergique,  commandant  admirablement 
sa  troupe.  S'est  distingué  à  toutes  les  affaires  aux- 
quelles il  a  assisté  et  en  particulier  le  2  octobre,  eu 
conduisant  une  attaque  de  nuit  de  trois  compagnies. 

Condé,  capitaine  au  44^  rég.  d'artillerie  :  pendant  trois 
journées  de  combat  a,  sous  un  feu  violent  d'obusiers 
de  i53"^"^  et  de  loS^m^  dirigé  avec  le  plus  grand 
calme  un  feu  efficace  contre  l'artillerie  ennemie  et 
obligé  une  batterie  d'obusiers  à  cesser  le  feu.  (Ordre 
du  28  octobre  1914-) 

Je  corps  d'armée. 

M.  Gauthier,  lieutenant  de  réserve  au  3^  rég.  d'artillerie 
lourde  :  mortellement  blessé,  a  conservé  tout  son  sang- 
froid  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  a  continué  à 
commander  sa  troupe  jusqu'au  moment  où  ses  forces 
l'ont  abandonné.  (Ordre  du  25  octobre  1914O 

6^  corps  d'armée. 
M.  Issertine,  caporal  au  06^  bataillon  de  chasseurs  :  dans 


A  l'ordre  du  jour  63 

les  combats  du  5  au  i4  octobre,  a  tué  cinq  Allemands 
et  en  a  blessé  plus  de  vingt  autres.  (Ordre  du  28  octo- 
bre 1914.) 

7^  corps  d'armée. 

M.  Chollier,  sous-lieutenant  au  14*^  rég.  de  chasseurs  à 
cheval:  le  7  octobre,  a  sollicité  le  commandement  d'une 
reconnaissance  dans  une  région  où  il  avait  été  envoyé 
la  veille;  a  été  tué  au  cours  de  cette  reconnaissance 
au  moment  où  il  venait  de  faire  abriter  ses  cavaliers, 
continuant  seul  à  explorer  sur  place.  (Ordre  du  24  oc- 
tobre 1914-) 

//e  corps  d'armée. 
MM. 

Lasne,  chef  d'escadron,  commandant  de  groupe  au 
28e  réa.  d'artillerie  :  depuis  le  début  de  la  campagne, 
a  conduit  son  groupe  d'une  façon  très  remarquable.  A 
plusieurs  reprises,  a  fait  preuve  du  plus  grand  courage. 
Lorsque,  notamment,  dans  un  combat,  il  dut  faire 
amener  les  avant-trains  sous  un  feu  violent  d'obusiers, 
il  se  promena  à  cheval  devant  le  front  des  batteries, 
maintenant  ainsi  chez  tous  le  calme  et  le  sang-froid 
qu'exigeait  la  situation.  (Ordre  du  25  octobre  1914-) 

Costebouel,  colonel,  commandant  par  intérim  la  43^  bri- 
gade :  blessé  très  grièvement  au  combat  du  5  octobre, 
s'est  tout  particulièrement  distingué  dans  un  moment 
critique  par  sa  bravoure,  son  énergie,  son  calme  et 
son  coup  d'œil.  A  maintenu,  par  son  action  person- 
nelle, sa  brigade  au  feu,  sous  une  canonnade  intense. 
A  donné  à  tous  l'exemple  des  plus  hautes  vertus  mili- 
taires. Est  mort  à  l'ambulance,  le  G  octobre. 

Bonne,  lieutenant-colonel  au  137e  rég.  d'infanterie:  a  pris 
part,  depuis  le  début  de  la  campagne,  comme  chef  de 
bataillon  et  comme  chef  de  corps,  à  toutes  les  opérations 
du  137e  d'infanterie.  A  notamment  enlevé  des  tranchées 
ennemies  à  la  baïonnette,  pris  un  drapeau  et  participé 
à  neuf  attaques.  Par  son  calme,  son  sang-froid,  sa  rare 
bravoure,  il  a  su  prendie  sur  le  régiment  un  très  grand 
ascendant  qui  n'a  pas  peu  contribué  à  faire  du  1^7^ 
un  corps  d'élite. 

Parmentier,  capitaine  au  35^  rég.  d'artillerie  :  au  combat 
du  22  août,   la  batterie  étant  envahie  par  l'infanterie 


64 

ennemie,  a  fait  retirer  une  pièce  à  brns  et  a  tenté  de 
reprendre  le  reste  du  matériel  avec  l'aide  de  ses  ser- 
vants et  de  quelques  soldats  d'infanterie  qu'il  avait 
ralliés.  Un  caisson  ayant  brûlé  et  son  lieutenant  ayant 
été  tué,  est  tombé  lui-même  assez  grièvement  blessé  à 
la  jambe  et  n'a  pu  être  sauvé  que  par  l'intervention 
d'un  brigadier  éclaireur. 
Phellion,  lieutenant,  adjoint  à  l'état-major  de  la  22^  divi- 
sion :  au  combat  du  22  août,  a  été  détaché  comme 
agent  de  liaison  avec  le  colonel  du  19^  rég.  d'infanterie, 
commandant  l'avant-garde,  d'où  il  a  envoyé  d'utiles 
renseignements  pour  le  tir  des  batteries.  A  pénétré 
dans  un  village  avec  le  colonel  du  ig^  et  y  est  resté 
toute  la  nuit  pendant  les  attaques  des  Allemands.  A 
souvent  donné  des  preuves  d'énergie  et  de  grand  cou- 
rage. 

Chrislini,  lieutenant  de  réserve  au  28^  rég.  d'artillerie  : 
sa  batterie  ayant  été  surprise  par  une  attaque  rappro- 
chée, est  resté,  malgré  la  violence  du  feu,"  auprès  de 
son  capitaine  blessé  et  l'a  ramené  au  prix  de  grands 
efforts.  Le  8  octobre,  un  obus  de  i5cm  étant  tombé  sur 
un  caisson,  tuant  trois  servants  et  en  blessant  six 
autres,  a,  par  son  calme  et  son  sang-froid,  réussi  à 
maintenir  l'ordre  dans  la  batterie,  a  pansé  lui-même 
les  blessés  et  a  contribué  à  permettre  aux  deux  pièces 
restantes  de  continuer  le  feu,  quoique  le  feu  des  obu- 
sicrs  ennemis  continuât  sur  la  batterie. 

Sevean,  adjudant  au  62^  rég.  d'infanterie  :  blessé  à  la 
bouche  dans  les  tranchées,  s'est  fait  panser  et  soigner 
à  l'ambulance,  et  a  voulu  regagner  à  tout  prix  son 
poste  et  sa  section  pour  prendre  «  sa  revanche  »  et  se 
venger  de  la  blessure  reçue. 

Ouvrard,  sergent  réserviste  au  65«=  rég.  d'infanterie  :  sur 
les  indications  de  son  chef,  s'est  porté  en  avant  avec 
si>:  hommes  vers  douze  Allemands  cjui  étaient  derrière 
une  meule  de  paille  et  les  a  fait  prisonniers. 

liamard,  soldat  réserviste  au  62^  rég.  d'infanterie  :  sous 
une  pluie  de  projectiles  et  voyant  plusieurs  de  ses  ca- 
marades blessés,  est  resté  à  son  poste  sur  la  lisière  d'un 
bois,  disant  à  son  capitaine  «  qu'il  resterait  là  jusqu'au 
bout  )). 

Le  BeHer,  soldat  réserviste  au  62^^  rég.  d'infanterie  :  s'est 


A    l/ORDRIi    DU    JOUR  65 

maintenu  à  sou  poste  sous  une  raCale  d'artillerie,  quoi- 
que de  nombreux  camarades  fussent  blessés  à  ses  côtés. 
(Ordre  du  21  octobre  igiA-) 

Delbos,  capitaine  au  5ie  réy.  d'artillerie  :  le  20  septem- 
bre, a  maintenu  sa  batterie  toute  la  journée  sous  un 
feu  très  violent  qui  a  fait  subir  des  pertes  très  sensibles 
à  cette  batterie.  N'a  cessé  de  commander  avec  calme. 

Perra,  capitaine,  adjoint  au  colonel  commandant  le 
28e  rég.  d'artillerie  :  élève  de  rÉcolc  supérieure  de 
guerre,  et  affecté  au  28^  rég.  d'artillerie,  a  rempli  ses 
fonctions,  parfois  si  délicates  et  si  périlleuses,  avec  une 
intelligence,  une  ardeur  et  une  énergie  sans  pareilles, 
se  dépensant  nuit  et  jour  sans  compter.  Pendant  cinq 
journées  de  bataille,  est  allé  tous  les  matins  sur  les 
premières  lignes  d'infanterie  pour  s'enquérir  des  faits 
survenus  pendant  la  nuit,  des  objectifs  que  l'infanterie 
désirait  voir  battre  et  repérer  sur  le  terrain  les  nou- 
velles tranchées  ennemies.  A  plusieurs  reprises,  il  n'a 
pu  remplir  cette  mission  qu'en  traversant  des  terrains 
fortement  battus  par  le  feu  ennemi. 

Finck,  capitaine  de  réserve  au  62e  rég.  d'infanterie  : 
depuis  le  commencement  de  la  campagne,  s'affirme 
officier  énergique,  courageux  et  plein  de  bravoure.  Sait 
conduire  et  entraîner  sa  troupe;  commande  parfaite- 
ment la  compagnie  qui  lui  a  été  donnée.  Est  considéré 
par  tous  comme  un  commandant  de  compagnie  brave 
et  expérimenté. 

Daunizeau,  sous-lieutenant  au  i37«  rég.  d'infanterie  :  au 
combat  du  27  août,  a  permis,  par  la  vigoureuse  offen- 
sive qu'il  a  fait  prendre  à  sa  section,  d'en  arriver  au 
corps  à  corps  et,  par  suite,  a  largement  participé  à  la 
prise  du  drapeau  dont  deux  hommes  de  cette  section 
ont  été  les  héros. 

Picard,  sous-lieutenant  de  réserve  au  19^  rég.  d'infante- 
rie :  a  fait  preuve  d'un  grand  courage  et  d'une  belle 
énergie  en  ramenant  deux  fois  ses  hommes  à  l'assaut 
de  la  position  attaquée.  A  fait  sonner  la  charge,  lui- 
même  debout  à  10  mètres  des  tranchées  adverses,  sous 
le  feu  violent  de  deux  mitrailleuses,  en  s'efforçant  d'y 
jjousser  ses  hommes.  Officier  remarquable  par  son  éner- 
gie, son  allant,  son  mépris  absolu  du  danger. 

Sufiot,  sergent  au  iSye  rég.  d'infanterie  :   a  fait  preuve 

31.    ORDRE    Di;    JOIR  ô 


66  PAGES  d'histoire 

du  plus  grand  courage  et  du  plus  grand  sang-froid.  Au 
soir  d'un  combat^  ralliant  autour  de  lui  quelques  hom- 
mes, a  assuré  avec  eux  la  garde  d'un  front  confié  à  sa 
compagnie. 
Tubin,  caporal  au  iSy^  rég.  d'infanterie  :  s'est  complète- 
ment dévoué  avec  son  frère  et  quelques  hommes  pour 
défendre  un  passage  par  où  arrivaient  les  Allemands. 
Chargé  d'une  reconnaissance,  n'a  pas  hésité  à  se  porter 
en  avant  de  sa  personne,  ses  hommes  lui  paraissant 
trop  timides.  A  payé  cette  belle  conduite  d'une  balle 
en  pleine  poitrine. 

Duchemin,  chasseur  de  i^^  classe,  éclaireur  au  337^  rég. 
d'infanterie  :  s'est  distingué  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne et,  notamment,  dans  un  combat  où,  voyant  l'in- 
î'auterie  charger  à  la  baïonnette,  il  a  attelé  son  cheval 
à  un  arbre,  a  ramassé  le  fusil  d'un  mort  et  a  accompagné 
le  337e.  Le  4  octobre,  s'est  porté,  malgré  un  feu  très 
violent  d'artillerie,  dans  la  direction  d'une  localité  où  il 
était  chargé  de  rendre  compte  des  coups  de  fusil  enten- 
dus, a  apporté  des  renseignements  précieux,  après  avoir 
essuyé  le  feu  de  l'infanterie  allemande.  Dans  tous  les 
engagements  a  fait  preuve  de  courage  et  de  sang-froid. 
A  contribué,  à  plusieurs  reprises,  à  maintenir  des 
hommes  sous  le  feu,  en  restant  à  cheval. 

Patillon,  soldat  de  2^  classe  au  33^  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  de  beaucoup  de  courage  au  cours  d'une 
attaque  de  nuit.  A  pris  une  part  brillante  à  trois  assauts 
successifs  donnés  à  la  baïonnette.  (Ordre  du  28  octobre 
19140 

Guyot,  lieutenant,  commandant  provisoirement  une  bat- 
terie de  Tartillerie  du  ii^  corps  d'armée  :  le  27  août, 
la  première  batterie  ayant  été  en  partie  détruite  par  un 
feu  violent  d'obusiers  de  i5  «"i  (ayant  eu  son  capitaine 
et  le  lieutenant  blessés  grièvement,  plusieurs  sous- 
officiers  et  canonniers  mis  hors  de  combat),  courait 
un  réel  danger.  S'en  apercevant,  le  lieutenant  Guyot, 
de  la  3e  batterie,  officier  orienteur  du  groupe,  assembla 
quelques  hommes  et,  avec  leur  aide,  réussit,  malgré 
un  feu  des  plus  violents,  à  retirer  le  matériel  et  à  le 
ramener  en  arrière  dans  un  ordre  parfait.  (?.ommande, 
depuis  celle  époque,  sa  batterie  avec  une  rare  distinc- 
tion. (Ordre  du  24  octobre  i9i4-)  • 


A  l'ordre  du  jour  67 

12^  corps  d'armée. 
MM. 
Janicot,  sous-lieutenant  au  263e  rég.  d'infanterie  :  com- 
mandant d'une  section  de  mitrailleuses  et  officier  mi- 
trailleur remarquable,  a  fait  preuve,  le  28  août,  d'un 
courage  digne  de  tous  éloges  et  de  qualités  militaires 
très  brillantes.  A,  le  17  septembre,  brisé  à  plusieurs 
reprises  Télan  des  attaques  allemandes  menées  par  un 
ennemi  très  nombreux  et  a  eu  le  bras  fracturé  par  un 
éclat  d'obus. 

Valentin,  sergent  au  3o8e  rég.  d'infanterie. 
Bizot,  caporal  au  3o8e  rég.  d'infanterie. 
Veyssières,  soldat  au  3o8e  rég.  d'infanterie. 
Pirognot,  soldat  au  3o8e  rég.  d'infanterie. 
Ferrier,  soldat  au  3o8e  rég.  d'infanterie  : 

Ont  fait  preuve  d'une  audace,  d'un  courage  et 
d'une  ténacité  remarquables  en  abordant,  en 
plein  jour,  une  cabane  qu'ils  savaient  occupée 
par  l'ennemi  en  nombre  supérieur.  Ont  pu,  bien 
que  trois  d'entre  eux  sur  cinq  fussent  blessés 
par  l'artillerie  ennemie  qui  avait  ouvert  le  feu 
sur  eux,  regagner  en  rampant  leur  poste,  rap- 
portant au  commandement  des  renseignements 
très  utiles.  (Ordre  du  26  octobre  1914.) 

i3^  corps  d'armée. 

Escot,  capitaine  au  53^  rég.  d'artillerie  :  très  belle  con- 
duite au  feu.  A  occupé  pendant  plusieurs  jours  un 
poste  d'observation  particulièrement  périlleux.  A  pu, 
de  ce  poste,  grâce  à  la  ténacité  et  à  la  froide  bravoure 
dont  il  a  fait  preuve,  diriger  efficacement  le  tir  de  sa 
batterie,  au  profit  de  la  troupe  d'infanterie  qu'il  appuyait. 

Pradié,  capitaine  au  36^  rég.  d'artillerie  :  très  belle  tenue 
au  leu.  A,  dans  maintes  circonstances,  fait  preuve  de 
sang-froid  et  de  courage  et  exécuté  des  tirs  particuliè- 
rement heureux  qui  ont  aidé  les  mouvements  do  notre 
infanterie.  (Ordre  du  28  octobre  1914.) 


68  PAGES  d'histoire 

MM. 

Crussard,  sous-lieutenant  au  i6e  rég.  d'infanterie  :  très 
belle  allitude  au  feu,  a  eu  plusieurs  fois  ses  eUets  tra- 
versés par  des  projectiles.  A  donné  de  nombreuses 
preuves  de  calme  et  d'énergie.  S'est  oû'ert  volontaire- 
ment pour  diriger  une  opération,  le  7  septembre.  A  été 
blessé  le  16  à  la  tête  de  sa  compagnie. 

Pupat,  sous-lien :enant  au  16^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
attitude  au  i'ou,  constamment  debout  pour  observer. 
Communique  son  ardeur  et  sa  bravoure  à  la  compagnie 
qu'il  commande;  s'est  montré  dans  ce  commandement 
et  même  dans  celui  du  bataillon,  à  certains  moments 
critiques,  à  la  hauteur  d'une  tâche  cependant  ardue 
pour  une  jeune  expérience.  A  été  cité  à  l'ordre  du  corps 
d'armée  le  5  octobre  191 4  et  blessé  dans  un  combat. 

Gilles,  sous-lieutenant  de  réserve  au  53«^  rég.  d'artillerie  : 
a  fait  preuve  de  sang-froid  et  de  courage  en  diverses 
circonstances,  notamment  le  3o  septembre,  en  amenant 
une  pièce  de  canon  à  quelques  mètres  d'une  maison 
qu'il  importait  de  détruire  et,  le  17  octobre,  en  occu- 
pant un  poste  particulièrement  périlleux,  pour  y  obser- 
ver le  tir  de  sa  batterie.  A  été,  à  cette  occasion,  très 
grièvement  blessé. 

Martin,  sous-lieutenant  de  réserve  au  92^  rég.  d'infante- 
rie :  blessé  une  première  fois  dans  la  matinée  à  la  tête 
de  la  section  qu'il  commandait,  a  pris  le  commande- 
ment de  la  compagnie  après  la  disparition  du  capitaine 
et  Ta  conservé  jusqu'au  moment  oij  il  a  été  blessé  une 
seconde  fois  grièvement. 

RoUet,  soldat  au  16^  rég.  d'infanterie  :  s'est  offert  volon- 
tairement le  9  septembre  pour  porter  un  ordre,  alors 
que  les  agents  de  liaison  du  cnef  de  corps  venaient 
d'être  tous  mis  hors  de  combat.  A  accompli  cette  mis- 
sion avec  un  superbe  sang-froid,  sans  chercher  le  che- 
minement, ni  dévier  de  la  ligne  droite. 

Meyrieux,  soldat  au  98^  rég.  d'infanterie  :  faisant  partie 
d'une  contre-attaque  qui  refoulait  les  Allemands  après 
leur  attaque,  s'est  avancé  de  lui-même,  seul,  jusqu'à 
.3oo  mètres  de  nos  lignes  vers  des  groupes  de  soldats 
allemands,  les  a  sommés  de  se  rendre  et  a  fait  ainsi  des 
prisonniers  jusqu'au  moment  où  il  a  été  blessé. 

Veyre,  soldat  au  i6e  rég.  d'infanterie  :  s'est  distingué 
dans  les  combats  des  3,  5,  6  et   7  octobre,  eu   allant 


A  l'ordre  du  jour  69 

chercher  et  rapportant  constamment,  sous  le  feu,  des 
munitions,  puis  en  se  rendant  seul  en  avant  des  li(jncs 
le  7  octobre  pour  faire  prisonnier  un  lieutenant  alle- 
mand légèrement  blessé. 

Estrade,  soldat  au  92e  rég.  d'infanterie  :  le  i^^  octobre,  a 
assuré,  sous  un  feu  très  violent  d'artillerie  et  d'infan- 
terie, révacuation  de  son  capitaine  grièvement  blessé. 
Le  9  octobre,  malgré  le  feu  de  Tartillerie  ennemie,  a 
contribué  à  dégager  son  lieutenant,  enfoui  sous  un 
éboulcment  de  tranchée.  (Ordre  du  25  octobre  19 14-) 

Perret,  capitaine  au  98^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
d'énergie  et  de  courage  dans  un  combat  où  il  a  reçu 

,  six  blessures  à  la  tête  de  sa  compagnie.  (Ordre  du 
24  octobre  1914-) 

i4^  corps  d'armée. 

Sandraz,  2^  canonnier  conducteur  au  2^  rég.  d'artillerie  : 
a  montré,  dans  les  combats  du  20  août  et  du  25  sep- 
tembre, un  sang-froid  et  une  crànerie  remarquables. 
A  été  blessé  à  la  jambe. 

Gros,  2^  canonnier  servant  au  2^  rég.  d'artillerie  :  s'est 
particulièrement  signalé  le  20  août,  où  il  a  continué 
seul  le  feu  de  sa  pièce  jusqu'à  complet  épuisement  des 
munitions,  tout  le  personnel  de  sa  pièce  ayant  été  mis 
hors  de  combat.  (Ordre  du  25  octobre  I9i4-) 

Sammarcelli,  chef  de  bataillon  commandant  le  54*  batail- 
lon de  chasseurs  :  a  commandé  avec  la  plus  grande 
vigueur  et  le  plus  brillant  courage  son  bataillon,  sou- 
tien de  cavalerie.  A  été  tué  à  sa  tète  le  jour  même  où 
il  avait  été  promu  ;  avait  été  l'objet  d'un  témoignage 
d'admiration  de  l'armée  anglaise  pour  la  conduite  de 
son  bataillon,  qui  avait  été  cité  la  veille  à  l'ordre  de 
l'armée.  (Ordre  du  22  octobre  ï9i4-) 

ChoUet,  sous-lieutenant  au  22^  rég.  d'infanterie  :  a  été 
mortellement  frappé  en  attaquant  une  tranchée  ennemie. 

Quemin,  sous-lieutenant  au  22^  rég.  d'infanterie  :  com- 
mandait une  section  de  liaison  entre  deux  colonnes 
d'attaque;  a  été  mortellement  blessé. 

Maurin,  sous-lieutenant  au  53^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
été  grièvement  blessé  dans  une  attaque  de  nuit.  A,  sous 
un  feu  violent,  enlevé  à  la  baïonnette  sh  compagnie  de 


70  PAGES- D  HISTOIRE 

deuxième  ligne  et  celle  qui  la  précédait,  dont  le  chef 
avait  été  grièvement  blessé. 
Aubenas,  sous-lieutenant  à  titre  temporaire  au  76^  rég. 
d'infanterie  :  a  toujours  fait  preuve  sous  le  feu  de  coup 
d'oeil  et  de  saug-froid,  payant  sans  cesse  de  sa  per- 
sonne. A  été  tué  le  26  septembre  à  la  tête  de  sa 
section. 

Berger,  sous-lieutenant  de  réserve  au  53^  bataillon  de 
chasseurs  :  grièvement  blessé  sur  les  tranchées  enne- 
mies en  portant  sa  compagnie  en  avant  à  la  baïonnette 
et  en  la  maintenant  en  bon  ordre,  malgré  un  feu 
violent. 

Mourrai,  sous-lieutenant  de  réserve  au  2^  rég.  d'artillerie < 
sous  un  feu  meurtrier  d'une  batterie  de  i5o,  montra  le 
plus  grand  calme  et  le  plus  grand  sang-froid,  se  porta 
personnellement  au  secours  de  plusieurs  servants  qui 
venaient  d'être  ensevelis  dans  une  tranchée  et  fut  à  ce 
moment  frappé  d'un  éclat  d'obus  qui  lui  fractura  la 
cuisse.  Refusa  d'être  évacué  pendant  que  le  tir  ennemi 
continuait,  pour  ne  pas  exposer  la  vie  de  ses  canon- 
niers. 

Mariton,  adjudant-chef  au  75^  rég.  d'infanterie  :  a  montré 
en  toutes  circonstances  et  sous  le  feu  le  plus  violent 
un  sang-froid,  un  courage  et  une  ténacité  remarquables, 
ainsi  qu'une  très  grande  autorité  sur  sa  troupe. 

Froment,  adjudant  au  76^  rég.  d'infanterie  :  s'est  cons- 
tamment fait  remarquer  par  sa  bravoure  au  feu,  rele- 
vant le  moral  de  ses  hommes  en  s'exposant  personnel- 
lement toutes  les  fois  qu'il  pouvait  être  utile.  A  été  tué 
le  26  août,  à  la  tête  de  sa  section. 

Chalencon,  adjudant  au  76^  rég.  d'infanterie  :  s'est  tou- 
jours distingué  par  son  entrain,  sa  crânerie  sous  le 
feu,  son  mépris  au  danger;  a  été  frappé  par  une  balle 
au  front,  le  26  septembre,  à  la  tête  de  sa  section,  au 
moment  où  celle-ci  faisait  face  à  une  violente  attaque 
ennemie;  a  été  tué  sur  le  coup. 

Marchand-Liffoze,  caporal  au  i4o«  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  constamment,  au  cours  de  la  campagne,  de 
belles  qualités  de  crânerie  au  feu.  A  été  blessé  le 
7  septembre. 

Lauliër,  soldat  de  2^  classe  au  52^  rég.  d'infanterie  :  le 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  7I 

8  octobre,  s'est  offert  à  servir  de  vedette  dans  un  arbre, 
sous  le  feu  le  plus  violent;  rentré  dans  le  feu  et  blessé, 
a  su  maintenir  parmi  ses  camarades  le  plus  grand 
calme  sous  la  rafale  et  les  a  entraînés  lorsoue  sa  sec- 
tion fut  désignée  pour  se  porter  en  avant.  A  été  nommé 
caporal. 
Lionnaz,  soldat  de  2^  classe  au  62e  bataillon  de  chas- 
seurs :  envoyé  en  patrouille  sur  des  tranchées  contre 
lesquelles  avaient  échoué  plusieurs  attaques,  s'en  est 
approché  à  moins  de  .5o  mètres  sous  un  feu  violent.  A 
été  grièvement  blessé. 
Richard,  soldat  de  2^  classe  au  62^  bataillon  de  chas- 
.  seurs  :  patrouillant  sur  des  tranchées  où  nos  attaques 
s'étaient  plusieurs  fois  brisées,  a  été  mortellement 
blessé  à  bout  portant.  (Ordre  du  25  octobre  1914O 

Tromelin,  capitaine  au  So^  rég.  d'infanterie  :  blessé  deux 
fois  au  cours  de  la  campagne.  A  fait  preuve  comme 
commandant  de  compagnie  et  comme  commandant  de 
bataillon  d'un  sang-froid  et  d'une  énergie  incompa- 
rables. Après  sa  première  blessure,  avait  rejoint  sa 
compagnie  avant  d'être  complètement  guéri  et  a  été 
blessé  à  nouveau  le  27  septembre  en  entraînant  son 
bataillon  à  l'attaque  d'un  bois. 

Mounier,  capitaine  au  22^  rég.  d'infanterie  :  a  été  mortel- 
lement blessé  en  conduisant  avec  la  plus  grande  éner- 
gie une  contre-attaque  de  deux  compagnies. 

Racle,  capitaine  au  i4^  bataillon  de  chasseurs  :  en  non- 
activité  pour  infirmité  temporaire,  a  voulu  reprendre 
du  service  actif.  A  repoussé  à  deux  reprises  à  la  baïon- 
nette l'attaque  de  l'ennemi,  le  i^r  octobre,  à  la  tête  de 
ses  chasseurs  et  a  été  tué. 

Cornier,  capitaine  au  53^  bataillon  de  chasseurs  :  chargé 
d'une  attaque  de  nuit,  a  été  grièvement  blessé  en 
entraînant  son  bataillon.  A  continué  à  presser  son 
offensive  par  ses  cris  :  «  En  avant  !  »  sans  vouloir 
accepter  un  secours  immédiat. 

de  Foras,  capitaine  au  22e  rég.  d'infanterie  :  est  tombé 
mortellement  atteint  à  la  tête  de  sa  compagnie,  qui  se 
portait  à  l'attaque  d'un  cimetière. 

Sertjeni-Alleaume,  capitaine  au  62^  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  dans  tous  les  combats  d'un  courage  remar- 


72  PAGES    D  HISTOIKF: 

quable  ;  avait  été  proposé  pour  chef  de  bat;!illon,  eu 
raison  de  sa  brillante  conduite  lorsqu'il  fut  grièvement 
blessé  à  Saint-Rémy.  Est  mort  des  suites  de  ses  bles- 
sures. 

Gard,  capitaine  à  titre  temporaire  au  i4^  bataillon  de 
chasseurs  :  a  été  un  exemple  de  courage  pour  ses 
hommes,  le  i^^  octobre,  maintenant  sa  compagnie  sous 
.  un  feu  des  plus  violents.  Sérieusement  blessé  et  mar- 
chant à  peine,  a  voulu  venir  seul  au  poste  de  secours. 
Avait  déjà  été  blessé  une  première  fois. 

Pizot,  capitaine  à  titre  temporaire  au  i4^  bataillon  de 
chasseurs  :  le  i^r  octobre,  a  commandé  sa  compagnie 
avec  une  énergie  et  un  sang-froid  remarquables,  est 
tombé  grièvement  blessé  à  la  fin  de  la  journée. 

Carsignol,  lieutenant  au  22^  rég.  dMnfanteric  :  a  été  mor- 
tellement frappé  en  enlevant  la  lisière  d'un  bois. 

Marchand,  lieutenant  au  22e  rég.  d'infanterie  :  a  été  tué 
à  la  tète  de  sa  section  dans  une  atta(jue  à  la  baïon- 
nette. 

Berger,  lieutenant  au  22^  rég.  d'infanterie  :  a  été  tué  à 
la  tète  de  sa  section,  dans  une  attaque  à  la  baïonnette. 

Desmoutiers,  soldai  réserviste  au  lôg^  rég.  d'infanterie  : 
chargé  de  porter  une  demande  urgente  de  ravitaille- 
ment en  munitions,  est  parti  sous  un  feu  violent  d'ar- 
lillerie  ;  blessé  mortellement,  s'est  traîné  jusqu'à  ce 
qu'il  rencontrât  un  officier  d'artillerie  auquel  il  a  remis 
l'ordre  dont  il  était  porteur. 

Girard  (Elie),  sous-lieutenant  au  lôge  rég.  d'infanterie  :  a 
arrêté,  par  les  feux  de  son  peloton,  une  attaque  de  nuit 
de  l'ennemi.  Exposé  le  lendemain  à  une  canonnade  et 
à  une  fusillade  très  violente,  a  tenu  avec  la  plus  grande 
énergie.  A  ainsi  permis  la  destruction  complète  d'une 
compagnie  d'infanterie  ennemie. 

Billaudeau,  lieutenant  au  169^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
sérieusement  le  25  août,  a  conservé  toute  la  journée, 
sans  se  faire  panser,  le  commandement  de  sa  section 
sous  un  feu  d'artillerie  des  plus  violents.  A  été  tué  le 
lendemain  en  ramenant  au  feu  des  groupes  provenant 
des  différentes  compagnies  qui  s'étaient  perdues  dans 
les  bois  au  cours  des  engagements  de  la  veille.  (Ordre 
du  22  octobre  igi4-) 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  n^ 

/Je  corps  d'ormée. 
MM. 

Duret,  sergent  au  7e  bataillon  de  chasseurs  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  d'audace  et  de  sang- 
froid  en  conduisant  à  trois  reprises  différentes  une 
patrouille  à  travers  les  lignes  allemandes  et  en  rappor- 
tant chaque  fois  d'utiles  renseignements.  (Ordre  du 
26  octobre  1914-) 

Chaize,  sergent-major  au  7e  bataillon  de  chasseurs  :  très 
brillante  conduite  pendant  la  journée  du  8  octobre; 
s'est  maintenu  avec  la  plus  grande  énergie  pendant 
vingt-quatre  heures  sur  ses  positions  bien  qu'ayant 
perdu  un  tiers  de  son  effectif.  Blessé  d'une  balle  au 
bras,  n'a  pas  voulu  être  évacué  avant  d'avoir  mis  sa 
comptabilité  à  jour  et  son  successeur  au  courant. 
(Ordre  du  25  octobre  19 14.) 

16^  corps  d'armée. 

Pertruc,  lieutenant  au  3^  rég.  d'artillerie  lourde  :  le 
28  septembre,  est  resté  en  observation  derrière  une 
meule  de  paille  sous  un  feu  violent  d'artillerie  de  gros 
calibre  et  n'a  quitté  son  poste  que  sur  l'ordre  formel 
de  son  capitaine,  en  prenant  soin  d'enrouler  le  fil  télé- 
phonique qui  le  reliait  à  sa  batterie.  Le  2  octobre,  s'est 
porté  en  avant  des  dernières  tranchées  françaises,  à 
100  mètres  des  tranchées  allemandes,  et  a  réglé  un  tir 
qui  a  permis  d'éteindre  le  feu  d'une  mitrailleuse  et 
d'une  batterie  ennemies.  (Ordre  du  25  octobre  1914.) 

Lecomte-Denis,  lieutenant-colonel,  commandant  le 
290^  rég.  d'infanterie  :  a  montré  une  grande  bravoure, 
de  l'intelligence  et  de  l'énergie  dans  l'attaque  d'un 
village.  (Ordre  du  20  octobre  1914.) 

ig^  corps  d'armée. 
Marseillan,  sergent-major  au  3^  rég.  de  zouaves  :  a  été 
tué   en  ralliant  sa  section  sous  ie  feu  très   violent  du 
l'artillerie  ennemie.  (Ordre  du  22  octobre  1914.) 

20^  corps  d'armée. 
Simon,  sous-lieutenant  au  26e  rég.  d'infanterie  :  pendant 


74  PAGES    d'histoire 

l'attaque  de  nuit  du  i3  octobre,  a,  par  son  action 
personnelle,  entraîné  sa  compagnie  qui  a  atteint  Tob- 
jcctif  assigné;  a  été  blessé  à  la  fin  du  combat  et  n'a 
consenti  à  aller  se  faire  panser  qu^'après  avoir  assuré 
Toccupation  de  la  position  conquise  ainsi  que  le  com- 
mandement de  sa  compagnie  et  donné  au  chef  de  ba- 
taillon tous  les  renseignements  utiles. 

Grandjean,  médecin  auxiliaire  de  réserve  au  i6oe  rég. 
d'infanterie  :  grièvement  blessé  au  moment  où,  malgré 
un  bombardement  violent,  il  continuait  à  donner  ses 
soins  à  des  blessés.  A  fait  preuve,  depuis  le  début  de 
la  campagne,  d'un  zèle,  d'un  dévouement  et  d'un  cou- 
rage remarquables. 

Caroujat,  caporal  au  69e  rég.  d'infanterie  :  porteur  d'un 
ordre  pour  son  chef  de  bataillon,  l'a  trouvé  à  la  tombée 
de  la  nuit,  seul  et  blessé  grièvement.  Malgré  la  proxi- 
mité des  Allemands  qui  lui  criaient  de  se  rendre,  a  pu 
le  ramener  jusqu'au  village  voisin  sur  une  brouette. 

Hegy,  sous-lieutenant  au  79e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
sur  tout  le  corps  par  un  shrapnel  éclaté  à  côté  de  lui, 
vers  i4  heures,  est  demeuré  à  son  poste  jusqu'à  la  fm 
de  la  journée. 

Iglesis,  sous-lieutenant  de  réserve  au  i56e  rég.  d'infan- 
terie :  blessé,  dans  la  nuit  du  4  ^u  5  octobre,  d'une 
balle  à  la  tempe,  est  resté  dans  la  tranchée  qu'il  com- 
mandait pendant  toute  la  nuit  et  n'est  allé  se  faire 
panser  qu'au  matin. 

Merou,  adjudant  au  79e  rég.  d'infanterie  :  n'a  cessé,  au 
cours  d'un  combat,  de  faire  preuve  des  plus  belles  qua- 
lités de  chef,  ralliant  autour  de  lui  ses  hommes  dé- 
cimés par  le  feu  ;  est  tombé  mortellement  frappé  au 
moment  où  il  prenait  pied  définitivement  sur  l'objeclif 
qui  lui  était  assigné. 

Chevrier,  sergent-fourrier  au  69e  rég.  d'infanterie  :  chargé 
de  la  transmission  d'un  ordre  à  son  capitaine,  a  exécuté 
sa  mission  malgré  un  feu  violent  d'infanterie  et  d'artil- 
lerie. Est  tombé  frappé  mortellement  eu  arrivant  à 
destination  et,  malgré  sa  blessure,  a  transmis  verbale- 
ment l'ordre  qu'il  portait. 

de  Bo,  caporal  au  69e  rég.  d'infanterie  :  s'est  offert  pour 
porter  un  ordre  sous  un  feu  violent.  Atteint  mortelle- 


A    l'ordre    du    jour  "75 

ment,  est  parvenu  à  transmettre  Tordre  à  un  camarade 
en  lui  disant  :  «  Ne  t'occupe  pas  de  moi,  prends  l'ordre 
d'abord.  » 

Elley,  soldat  de  2^  classe  au  69e  rég.  d'infanterie  :  con- 
duite admirable  au  feu.  Blessé  grièvement,  s'est  employé 
jusqu'à  la  fin  de  la  journée  à  répartir  entre  les  com- 
battants les  cartouches  des  blessés. 

Cousin,  soldat  de  2^  classe  au  69e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  de  deux  balles,  après  avoir  fait  preuve  d'un 
entrain  remarquable,  s'est  montré  un  modèle  de  cou- 
rage et  d'énergie.  (Ordre  du  25  octobre  19 14.) 

Perrenot,  chef  de  bataillon  au  26e  rég.  d'infanterie  :  a 
conduit  avec  le  plus  grand  courage  et  beaucoup  de 
vigueur  un  détachement  qui  a  fait  à  l'ennemi  quatre- 
vingt-huit  prisonniers  et  capturé  un  convoi. 

Penancier,  chef  de  bataillon  au  26e  rég.  d'infanterie  : 
étant  capitaine,  a  conduit  son  détachement  avec  la  plus 
grande  vigueur  et  ua  esprit  de  décision  remarquable; 
a  capturé  un  convoi  et  fait  cinquante  prisonniers. 

Weiller,  chef  de  bataillon  au  26e  rég.  d'infanterie  :  a,  le 
25  août,^  ramené  sous  un  feu  ^-iolent  d'infanterie  et 
d'artillerie  son  colonel  blessé  qui,  infailliblement, 
serait  tombé  dans  les  mains  de  l'ennemi,  dont  la 
contre-attaque  pressait  de  très  près  notre  première 
ligne.  A  déjà,  le  i5  août,  au  Signal  des  Allemands  et 
dans  les  différents  combats  livrés  depuis  par  le  26e 
(28  août  et  ler  septembre),  fait  preuve  du  plus  grand 
courage  et  donné  à  tous  le  meilleur  exemple  de  sanq- 
froid. 

de  Fontainieu,  chef  de  bataillon  au  876  rég.  d'infanterie  : 
a  eu  une  attitude  superbe  au  feu.  Étant  blessé,  a 
conservé  le  commandement  de  son  bataillon  pendant 
quatre  heures,  n'a  pas  voulu  se  laisser  évacuer  sur  le 
poste  de  secours  et  a  maintenu  son  bataillon  sur  la 
position  jusqu'à  la  dernière  extrémité. 

Renon,  chef  de  bataillon  au  i56e  rég.  d'infanterie  :  ayant 
reçu,  le  i4  août  au  matin,  la  mission  de  conduire  à 
l'attaque  deux  compagnies  de  son  bataillon,  a  fait 
preuve  du  plus  grand  calme  et  d'un  sang-froid  remar- 
quable sous  le  feu  violent  de  l'infanterie  ennemie.  A  su, 
par  son  attitude,  rétablir  Tordre  et  la  cohésion  dans 


,6 


PAGES    D  HISTOIRE 


certaines  fractions  de  son  bataillon  particulièrement 
éprouvées  pendant  le  bombardement  d  un  bois  par  l'ar- 
tillerie ennemie.  A  été  blessé  le  25  août  et  a  rejoint 
son  bataillon  dès  le  8  septembre. 

Guilhot  de  Lagarde,  chef  de  bataillon  au  i56«  rég.  d'in- 
fanterie :  étant  capitaine  et  blessé  d'un  éclat  d'obus  le 
25  août,  a  néanmoins  continué  à  assurer  normalement 
son  service  d'adjoint  au  chef  de  corps,  sans  se  préoc- 
cuper de  sa  blessure;  a  fait  preuve  d'énergie  en  toute 
circonstance. 

Yvon,  capitaine  au  37<^  rég.  d'infanterie  :  commandant 
un  poste  détaché,  a  chargé  l'ennemi  à  plusieurs 
reprises  pour  dégager  un  détachement  d'un  autre  régi- 
ment et  a  trouvé  la  mort  dans  ce  combat. 

Bar,  capitaine  au  i46^  rég.  d'infanterie  :  très  brillante 
conduite  au  feu,  au  combat  du  20  août  ;  a  été  blessé 
par  deux  fois  à  la  tête  de  sa  compagnie  et  en  a 
conservé  le  commandement  jusqu'à  la  limite  de  ses 
forces. 

Corda,  capitaine  au  iA6^  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  au  feu  au  combat  du  20  août,  où  il  a  été 
blessé  à  la  tête  de  sa  compagnie. 

Breymaun,  capitaine  au  5^  rég.  de  hussards  :  le  11  août, 
avec  son  escadron,  a  tenu  en  échec  l'avant-garde  d'une 
division  de  cavalerie  bavaroise  sous  un  feu  très  violent  ; 
a  fait  charger  ses  cavaliers,  faisant  preuve  de  beaucoup 
de  sang-froid  et  d'énergie. 

Frebillot,  capitaine  adjoint  au  colonel  commandant  le 
i55e  rég.  d'infanterie  :  s'est  ac({uitté  depuis  les  pre- 
miers jours  de  la  mobilisation,  avec  beaucoup  de  zèle, 
de  modestie  et  de  courage,  des  fonctions  d'adjoint  au 
chef  de  corps,  pour  lesquelles  il  avait  été  choisi  par 
ce  dernier  et  à  l'occasion  desquelles  il  reçut  plusieurs 
blessures.  Notamment  le  20  août,  atteint  de  plusieurs 
blessures,  il  revint,  après  un  pansement  sommaire  à 
l'ambulance,  sur  le  terrain,  pour  rallier  et  ramener  à 
l'attaque  quelques  groupes  de  son  régiment  et,  le 
25  septembre,  il  reçut  une  balle  dans  la  cuisse,  une 
autre  dans  le  bras  en  assurant  la  liaison  du  chef  de 
corps  avec  les  bataillons  et  l'artillerie. 

Gnvot,  sôus-lieutenant  au  87^  rég.  d'infanterie  :  a,  par 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  7-7 

son  attitude  énergique,  maintenu  sa  section  sous  un 
feu  violent  d'artillerie  ;  a  été  grièvement  blessé,  est 
mort  des  suites  de  ses  l)lessures. 
Aubrun,  maréchal  des  logis  chef  au  5^  rég.  de  hussards  : 
le  1 1  août,  en  reconnaissance  avec  quatre  cavaliers  et 
poursuivi  par  douze  cavaliers  ennemis,  n'hésita  pas  à 
faire  front  pour  charger.  Tombé  avec  son  cheval  au 
passage  d'un  fossé,  il  î'ut  pris  par  l'ennemi.  Désarmé  et 
sommé  de  se  rendre  sous  la  menace  des  revolvers,  il 
refusa  et  gagnant  du  temps,  grâce  à  ses  appels  et  à 
sou  énergie,  donna  à  un  peloton  le  temps  d'arriver 
pour  le  dégager. 

Lhomme,  brigadier  au  5^  rég.  de  hussards  :  le  1 1  août,  a 
fait  preuve  du  plus  grand  sang-froid  et  de  la  plus 
grande  énergie  dans  une  charge  engagée  par  son 
peloton  contre  une  troupe  de  cavaliers  d'un  effectil 
double.  A  tué  de  la  pointe  de  son  sabre  trois  ennemis, 
dont  un  gradé. 

Serot,  capitaine  au  Sye  rég.  d'infanterie  :  a,  depuis  le 
début  de  la  campagne,  fait  preuve  dans  son  commande- 
ment des  plus  brillantes  qualités  militaires.  S'est  par- 
ticulièrement signalé  en  plusieurs  rencontres  par  son 
sang-froid  et  son  énergie.  A  été  blessé.  (Ordre  du 
20  octobre  191 4-) 

Faure,  capitaine  au  79^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve, 
en  différentes  circonstances,  des  plus  belles  qualités  de 
bravoure,  de  sang-froid  et  de  coup  d'œil.  A  maintenu 
son  bataillon  sur  une  position  conquise,  malgré  des 
pertes  considérables.  Légèrement  blessé,  a  continué 
d'exercer  son  commandement  et  ne  s'est  fait  soigner 
qu'au  bout  de  vingt-quatre  heures. 

Henry,  lieutenant  au  79e  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  la  plus  grande  bravoure  dans  un  combat.  A  enlevé 
l'objectif  quj  lui  était  assigné  et  s'y  est  maintenu  sous 
un  feu  qui  a  mis  hors  de  combat  plus  de  la  moitié  de 
sa  compagnie;  a  été  blessé  depuis.  (Ordre  du  24  oc- 
tobre 1914.) 

BuCFe,  chef  de  bataillon  au  2876  rég.  d'infanterie  :  a 
défendu  énergiquement  un  village,  pendant  deux  jours, 
malgré  le  bombardement  violent  et  en  dépit  des 
attaques  répétées  de  l'infanterie  ennemie.  Blessé,  est 
tombé  dans  un  village  aux  mains  de  l'ennemi. 


78  PAGES    d'histoire 

MM. 

Bouvier,  sergent  au  269^  rég.  d'infanterie  :  blessé  griè- 
vement par  un  éclat  d'obus,  a  continué,  sans  s'occuper 
de  sa  blessure,  à  commander  sa  demi-section  jusqu'au 
moment  de  sa  mort. 

Houillon,  capitaine  au  226^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le 
25  août  et  évacué  sur  l'hôpital,  est  revenu  reprendre, 
le  i^r  septembre,  le  commandement  de  sa  compagnie. 
A  été  tué  le  même  jour,  en  entraînant  sa  compagnie  à 
l'attaque  d'une  position. 

Calini,  sergent  au  860^  rég.  d'infanterie  :  blessé  trois 
fois,  depuis  le  début  de  la  guerre,  a  toujours  conservé 
le  commandement  de  sa  section,  donnant  à  tous  ses 
hommes  l'exemple  de  l'énergie,  refusant  d'aller  à  l'am- 
bulance et  ne  se  décidant  à  se  faire  panser  qu'à  la 
dernière  extrémité.  (Ordre  du  22  octobre  igiA-) 

21^  corps  d'armée. 

Bourzat,  caporal  au  60e  bataillon  de  chasseurs  :  après 
de  patientes  recherches,  a  réussi  à  pénétrer  en  rampant, 
à  la  tombée  de  la  nuit,  dans  un  village  occupé  par 
l'ennemi,  a  découvert  et  a  tué  le  guetteur  allemand 
qui,  depuis  huit  jours,  installé  dans  une  maison  cré- 
nelée, faisait  de  nombreuses  victimes  dans  nos  troupes. 
(^Ordre  du  28  octobre  igiA-) 

Corps  d'armée  colonial. 

Makan  Keita,  clairon  au  rég.  mixte  colonial  :  s'est  fait 
remarquer  pour  sa  bravoure  à  l'attaque  d'un  bois,  le 
II  octobre,  et  a  été  grièvement  blessé  au  moment  où, 
sous  une  grêle  de  balles,  il  se  levait  pour  sonner  la 
charge.  (Ordre  du  20  octobre  igiAO 

Buhrer,  capitaine  au  43^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  au 
combat  du  20  août,  a  été  chargé  de  commander  l'ex- 
trême gauche  de  la  ligne  qui  a  subi  tout  le  choc  de 
l'adversaire  ;  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités 
militaires  en  tenant  plus  de  sept  heures  sous  le  feu  de 
Tartillerie  ;  a  montré,  depuis,  beaucoup  de  calme,  de 
sang-froid  et  In  plus  grande  bravoure  ainsi  que  la  plus 
grande  aptitude  au  commandement.  (Ordre  du  26  oc- 
tobre r9i4.) 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  79 

MM. 

Laignoux,  capitaine  au  4i^  rég.  d^infanterie  coloniale  : 
très  grande  bravoure  et  très  grand  sang-froid  dans 
toutes  les  circonstances.  Blessé  une  première  fois  à  la 
tête,  le  25  septembre,  a  conservé  le  commandement 
de  sa  compagnie  et  a  été  blessé  à  nouveau  et  très 
grièvement,  le  29  septembre  1914»  àe  sept  balles. 

Billaut,  capitaine  de  réserve  au  43^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  blessé  à  la  jambe  au  combat  du  10  sep- 
tembre, a  conservé  le  commandement  de  sa  compagnie 
et  a  rempli  avec  vigueur  et  intelligence  la  mission  dont 
on  l'avait  chargé,  repoussant  pendant  cinq  jours  et 
cinq  nuits  toutes  les  tentatives  de  l'ennemi  pour  s'em- 
parer de  la  position.  A,  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne, donne  le  plus  bel  exemple  de  dévouement, 
d'entrain  et  d'abnégation  et  a  su  prendre,  par  son  atti- 
tude et  son  courage  personnel,  un  grand  ascendant 
sur  ses  hommes.  A  dû  être  évacué,  lorsque  la  fatigue 
eut  aggravé  sa  blessure. 

Pasquet,  lieutenant  de  réserve  au  4^^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  bravoure  et  sang-froid  remarquables.  Blessé 
une  première  fois  le  27  septembre  et  une  deuxième 
fois  le  29  septembre,  a  tenu  à  rester  à  la  tête  de  la 
compagnie  qu'il  commandait.  A,  le  3o  septembre, 
dirige  habilement  une  reconnaissance  contre  une 
reconnaissance  allemande  dans  un  village  et  fait 
prisonniers,  à  cette  occasion,  dix-sept  Allemands,  dont 
l'aspirant-officier.  (Ordre  du  24  octobre  1914-) 

Division  d'occupation  de  Tunisie. 

Lacoste,  adjudant  au  8^  tirailleurs  indigènes  :  a  été 
grièvement  blessé  de  trois  coups  de  feu  en  entraînant 
sa  section  à  l'attaque  d'un  bois,  le  11  octobre  19 14- 
(Ordre  du  26  octobre  1914-) 

Division  de  réserve. 

Bordeaux,  lieutenant-colonel,  commandant  le  groupe 
de  chasseurs  de  la  77e  division  :  a  soutenu,  avec  deux 
bataillons  de  chasseurs  de  réserve,  la  défense  de  deux 
villages  pendant  trente-six  heures  ;  obligé  de  se  replier, 
a,    ({uoique    légèrement    blessé,    maintenu    un    ordre 


80  PAGES    d'histoire 

complet  dans  les  unités  prises  sous  un  feu  très  violent. 
S'est  fait  constamment  remarquer,  depuis  le  début  de 
la  campagne,  par  son  énergie  calme  et  sa  belle  con- 
duite au  feu.  (Ordre  du  22  octobre  1914-) 

Aviation. 
MM. 

Picrlot,  capitaine  dMnfanterie  coloniale  breveté,  détaché 
à  rétat-major  du  il\^  corps  d'armée,  observateur  en 
aéroplane  :  par  son  sang-froid,  son  coup  d'œil,  son 
mépris  du  danger,  a  dirigé  le  réglage  du  tir  sur  de 
nombreuses  batteries  ennemies,  et  a  obtenu  d'excel- 
lents résultats.  Le  18  octobre,  lors  de  l'attaque  d'un 
bois,  n'a  pas  hésité,  en  raison  du  brouillard,  à  survoler 
les  lignes  ennemies  à  800  mètres  à  peine  d'altitude, 
pour  fournir  des  renseignements  sur  l'organisation 
défensive  des  Allemands.  (Ordre  du  24  octobre  1914O 

de  Vcrgnctte,  capitaine  commandant  d'escadrille  :  a  exé- 
cuté des  reconnaissances  remarquables  par  l'impor- 
tance des  renseignements  rapportés  et  la  difficulté 
d'exécution  (nécessité  de  voler  à  faible  altitude  en 
raison  des  nuages).  A,  par  son  exemple  quotidien, 
entraîné  les  pilotes  de  son  escadrille,  qui  a  rendu  les 
services  les  plus  signalés  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne. 

Brault,  lieutenant,  pilote  d'escadrille  :  a  exécuté  seul, 
comme  pilote  et  observateur,  des  reconnaissances 
remarquables  par  la  valeur  des  indications  recueillies 
et  la  difficulté  d'exécution;  a  atterri  de  nuit,  le 
i4  octobre,  pour  remplir  plus  complètement  sa  mis- 
sion ;  s'est  exposé  à  plusieurs  reprises  à  un  feu  violent 
d'artillerie  ennemie.  (Ordre  du  21  octobre  1914O 

Divers. 

Hamonier,  capitaine  au  i^""  rég.  de  zouaves  de  marche  : 
a  été  grièvement  blessé  en  allant,  sous  un  feu  violent, 
reconnaître  le  terrain  oh  il  devait  engager  sa  compa- 
gnie. Est  mort  des  suites  de  ses  blessures. 

Bagard,  sous-lieutenant  de  réserve  au  i*^*"  rég.  de  zouaves 
de  marche  :  a  fait  preuve  d'une  grande  bravoure  au 
cours  de  nombreux  combats.  A,  le  .5  octobre,  pro- 
noncé  un   vigoureux  retour  offensif,   avec  sa  section, 


A  l'ordre  du  jour  8i 

pour  permettre  renlèvement  d'un  officier  et  de  dix-sept 
hommes  blessés,  malgré  une  violente  attaque  de  Ten- 
nemi. 

Costa,  médecin  aide-major  de  i^e  classe  de  réserve  au 
ler  rég.  de  zouaves  de  marche  :  a  fait  preuve  d'un 
grand  courage  et  donné  Texemple  du  devoir  militaire 
en  allant,  à  maintes  reprises,  chercher  des  blessés  sous 
le  feu. 

Combalat,  caporal  fourrier  au  2^  rég.  de  zouaves  de 
marche  :  a  fait  preuve  en  toutes  circonstances  de  la 
plus  grande  bravoure  et  d'un  mépris  absolu  du  danger. 
Le  7  octobre,  a  été  frappé  mortellement  *en  transmet- 
tant un  ordre  à  son  capitaine. 

Mlle  Duvinage  (Émilia),  intérimaire  des  Postes,  Télé- 
graphes et  Téléphones  :  après  le  départ  prématuré  de 
la  receveuse  de  son  bureau,  le  9  octobre,  vers  16  heu- 
res, n'a  quitté  son  poste  que  le  1 1  octobre,  en  même 
temps  que  les  télégraphistes  militaires,  sous  le  feu  de 
l'attaque  des  Allemands,  qui  ont  occupé  le  village 
une  demi-heure  après,  et  a  rejoint  son  poste  le  i5, 
en  même  temps  que  les  premiers  éléments  militaires 
français  rentraient.  (Ordre  du  22  octobre  1914O 


CITATIONS  A  L'ORDRE  DE  L'ARMÉE 

Les  militaires  dont  les  noms  suivent  sont  cités 
à  Tordre  de  Pannée  : 

Gouvernement  militaire  de  Paris. 

M.  Jourdain,  lieutenant  au  8e  rég.  du  génie  :  est  allé,  sur 
son  initiative,  dans  une  ville  soumise  à  un  fort  bom- 
bardement, afin  d'essayer  d'y  rétablir  les  communica- 
tions téléphoniques.  S'était  déjà  distingué  le  12  sep- 
tembre en  délogeant  d'un  moulin,  avec  ses  sapeurs  et 
quelques  chasseurs  à  pied,  un  groupe  d'une  cinquan- 
taine d'Allemands  retranchés.  (Ordre  du  10  octobre 
1914.) 

31.    ORDRE    DU   JCUR  6 


82  PAGKS    d'histoire 

MM. 

Verlaine,  cavalier  au  23^  rég.  de  dragous  :  étant  séparé 
de  son  escadron,  après  avoir  combattu  avec  un  batail- 
lon de  chasseurs,  est  allé  seul,  au  moment  de  la  retraite, 
relever  les  blessés  pour  les  porter  à  l'ambulance . 

Ligue,  maréchal  des  logis  au  27e  rég.  de  dragons  :  a 
chargé  à  deux  reprises,  les  1 1  et  2O  août,  les  patrouilles 
ennemies  supérieures  en  nombre. 

Heinz,  brigadier  au  27e  rég.  de  dragons  :  a,  à  trois 
reprises,  vigoureusement  attaqué  Tennemi  ;  a  fait  deux 
prisonniers*  (Ordre  du  18  octobre  iQiA-) 

/er  corps  d'armée. 

Rogier,  capitaine  au  8^  rég.  d'infanterie  territoriale  :  le 
5  octobre,  dans  un  combat,  s'est  particulièrement  dis- 
tingué en  entraînant  ses  hommes  sous  une  grêle  de 
balles  et,  par  son  intrépidité  et  son  sang-froid,  a  réussi 
à  s'emparer  d'un  canon  allemand.  (Ordre  du  10  octobre 
i9'4.) 

Perron,  lieutenant  au  4^  rég.  de  cuirassiers  :  vingt-huit 
cavaliers  ennemis  ayant  été  faits  prisonniers  par  ses 
hommes,  a  lait  preuve  de  sang-froid  et  de  décision  en 
allant,  après  avoir  mis  les  prisonniers  en  lieu  sûr, 
rechercher  douze  chevaux  de  prise  et  les  armes  des 
cavaliers.  (Ordre  du  18  octobre  igi/j.) 

i>e  corps  d'armée. 

Bocher,  chef  d'escadrons  au  28e  rég.  de  dragons  :  a  fait 
preuve  depuis  le  commencement  de  la  campagne  des 
plus  brillantes  qualités  militaires,  notamment  dans  le 
combat  du  5  septembre,  où,  par  son  énergie,  il  a  pu 
ramener  en  bon  ordre  son  demi-régiment  sous  un  feu 
violent  d'inl'anterie  et  d'artillerie. 

MarHer,  capitaine  au  4^^  rég.  d'infanterie. 

Michaud,  capitaine  au  45^  reg.  d'infanterie. 

Deveaux,  capitaine  au  45^  rég.  d'infanterie  : 

Ont  montré  les  plus  brillantes  qualités  de 
bravoure  et  de  sang- froid,  ont  dirigé  leurs 
liommcs  sous  un  feu  très  violent  près  de  vingt- 


A  l'ordre  du  jour  83 

quatre  heures  et  contribué  à  la  prise  d'une  po- 
sition très  importante.  (Ordre   du   i8  octobre 

5e  corps  d'armée. 


MM. 


\  îillat,  sous-lieutenant  au  8e  rég.  de  hussards  :  blessé  et 
ayant  sept  hommes  démontés,  est  parvenu,  par  sa 
présence  d'esprit,  à  ramener  six  de  ses  hommes  dans 
nos  lignes. 

Robert,  lieutenant  au  8e  rég.  de  hussards  :  a  chargé  et 
mis  en  déroute  avec  son  peloton  un  peloton  allemand  • 
a  tue  de  sa  mam  trois  cavaliers  et  blessé  un  quatrième! 

Lahourcade,  maréchal  des  logis  au  8e  rég.  de  hussards  • 
a,  sous  un  leu  violent,  ramassé  deux  de  ses  cavaliers 
démontes. 

Leborel,  cavalier  de  ire  classe  au  8e  rég.  de  hussards  • 
désarçonne,  a  tenu  tête  à  un  groupe  ennemi,  lui  tuant 
cinq  hommes. 

Kiauz,  maréchal  des  logis  au  8e  rég.  de  hussards  :  a  fait 
preuve  de  sang-froid  et  de  décision  au  cours  d'une 
reconnaissance.  (Ordre  du  18  octobre  19 14.) 

6^  corps  d'armée, 

Gouzil,  colonel  commandant  le  2e  rég.  de  hussards  :  s'est 
distingue  par  sa  bravoure  en  toutes  circonstances,  en 
particulier  au  combat  du  7  août,  où  il  détruisit  deux 
escadrons  ennemis  et  s'empara,  après  un  très  brillant 
engagement,  d'une  automobile  centre  de  renseigne- 
Gousset  cavalier  au  5e  rég.  de  dragons  :  démonté,  s'est 
détendu  energiquement,  puis  s'est  réfugié  dans  un  vil- 
lage ou  il  a  revêtu  des  effets  civils;  a  pu  surprendre 
des  renseignements  intéressants,  qu'il  a  rapportés 
après  une  marche  de  deux  jours  en  pays  occupé  par 

Pourcine,  médecin-major  de  2e  classe  au  i6e  rég  de 
dragons  :  s'est  signalé  par  son  courage  et  son  dévoue- 
ment lorsque  sa  division  a  été  coupée  de  toute  com- 
munication. (Ordre  du  18  octobre  1914) 


84 

MM. 

Bérarcl,  lieutenant  au  i5e  rég.  de  chasseurs  :  le  20  sep- 
tembre 1914»  ayant  été  chargé  de  coopérer  à  une 
contre-attaque,  a  porté  ses  mitrailleuses  sur  la  ligne  de 
feu  de  l'infanterie,  a  tiré  pusieurs  salves  efficaces  et  a 
conservé  sa  position  malgré  un  feu  violent  d'artillerie. 

Poltin,  brigadier  au  16^  rég.  de  chasseurs  :  a  été  blessé 
en  secondant  son  lieutenant  dans  la  conduite  du  feu 
des  mitrailleuses  le  28  septembre  19143  sous  un  feu 
violent  d'artillerie.  (Ordre  du  i5  octobre  1914O 

7e  corps  d'armée. 

Papillard,  capitaine  au  62  e  rég.  d'artillerie  :  à  un 
premier  combat,  a  mis  sa  batterie  en  position  sous  un 
feu  violent,  régla  son  tir  avec  la  plus  grande  exactitude 
et  contribua  à  imposer  le  silence  à  l'artillerie  ennemie. 
Dans  un  nouveau  combat,  a  maintenu  sa  batterie  en 
position  pour  protéger  le  départ  de  toutes  les  batteries 
voisines,  continua  jusqu'au  dernier  moment  à  diriger 
son  tir  avec  la  plus  grande  exactitude,  malgré  la  vio- 
lence du  feu.  Ne  cessa  de  tirer  que  sur  l'ordre  qui  lui 
fut  donné  et  ramena  sa  batterie  en  arrière  dans  le  plus 
grand  ordre.  (Ordre  du  18  octobre  1914O 

10^  corps  d'armée. 

de    Champvallier,    colonel    commandant   le    iS^   rég.    de 
hussards  :  a  fait  preuve  de  brillantes  qualités  depuis  le . 
commencement  de  la  campagne.  (Ordre  du   18  octobre 
19^40 

Delmas,  colonel  commandant  le  4i^  rég.  d'infanterie  :  a 
conduit  son  régiment  au  feu  avec  la  plus  grande  fer- 
meté et  la  plus  grande  bravoure.  A  succombé  en  l'en- 
traînant à  l'attaque. 

Magon  de  La  Villehuchet,  chef  d'escadron  au  50^  rég. 
d'artillerie  :  a  donné  en  toutes  circonstances  les  preuves 
de  la  plus  brillante  valeur.  Tué  en  conduisant  énergi- 
quement  ses  hommes  au  feu.  (Ordre  du  10  octobre 
1914.) 

//e  corps  d'armée. 

Bernard',  sous-lieutenant    de   réserve    au    bi'^  rég.   d'ar- 


85 

tillcrie  :  à  quatre  reprises  successives,  a  (raversé  une 
région  de  i.5oo  mètres  de  profondeur,  entièrement 
battue  par  un  feu  violent  d'infanterie  et  d'artillerie  et 
a  pu  apporter  chaque  fois  des  renseignements  précis 
au  chef  d'escadron.  Le  9  octobre,  rencontrant  un  cais- 
son d'infanterie  chargé  de  ravitailler  d'urgence  en 
munitions  le  17^  bataillon  de  chasseurs  et  dont  le 
brigadier  et  le  conducteur  venaient  d'être  tués,  a  fait 
preuve  d'intelligente  initiative  en  exécutant  lui-même 
le  ravitaillement.  (Ordre  du  18  octobre  1914-) 

12^  corps  d'armée. 

Gourret,  maréchal  des  logis  au  20^  rég.  de  dragons  :  le 
21  août,  ayant  eu  à  commander,  en  avant  des  lignes, 
un  poste  dans  lequel,  après  un  feu  violent  ouvert  par 
les  Allemands,  le  cheval  d'un  brigadier  avait  été  tué, 
a  dégagé  le  brigadier  de  son  cheval  et  l'a  ramené  en 
croupe  sous  le  feu  de  l'ennemi. 

Grimard,  maréchal  des  logis  de  réserve  au  20^  rég.  de 
dragons  :  ayant  reçu  l'ordre  du  capitaine  commandant 
la  compagnie  de  chasseurs  auprès  de  laquelle  il  était 
détaché  avec  trois  cavaliers,  de  rapporter  coûte  que 
coûte  des  renseignements  sur  l'ennemi,  a  rempli  sa 
mission  avec  intelligence  et  vigueur  et  recueilli  les 
renseignements  demandés  ;  a  eu  deux  de  ses  hommes 
sur  trois  mis  hors  de  combat,  dont  un  tué. 

Gatala,  maréchal  des  logis  au  20^  rég.  de  dragons  :  étant 
en  patrouille  et  chargé  de  porter  un  renseignement,  a 
eu  son  cheval  tué  sous  lui,  n'a  cessé  de  se  préoccuper 
de  sa  mission  et,  portant  ses  armes  et  son  harnache- 
ment, a  gagné  à  pied  un  point  où  il  a  continué  à  la 
remplir.  (Ordre  du  18  octobre  i9i4-) 

Verny,  sous-lieutenant  au  20^  rég.  de  dragons  :  envoyé 
en  reconnaissance  et  se  trouvant  en  face  d'un  demi- 
peloton  de  chevau-légers  bavarois,  l'a  chargé  avec  une 
telle  vigueur,  que  tous  les  cavaliers  sont  tombés  ;  a 
blessé  mortellement  de  sa  main  le  chef  de  peloton 
bavarois,  Vr  fait  prisonnier  et  a  ramené  plusieurs 
hommes  et  plusieurs  chevaux.  (Ordre  du   18  octobre 


86  PAGES 

/4^  corps  d'cu'/née. 
MM. 

Huberdeau,  chef  de  bataillon  au  97e  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve,  pendant  la  journée  du  2  octobre,  des  plus 
brillantes  qualités  militaires;  violemment  attaqué  de- 
puis le  matin  par  des  forces  très  supérieures,  a 
maintenu  son  bataillon  dans  le  plus  grand  ordre  ;  a 
combattu  en  retraite  avec  beaucoup  d'habileté  el  d'é- 
nerriie  et,  bien  qu'ayant  perdu  cinq  officiers  et  la  moitié 
de  son  effectif,  n'a  cédé  le  terrain  que  pied  à  pied, 
repoussant  toutes  les  attaques  de  l'ennemi  en  lui  infli- 
geant de  grosses  pertes. 

Maroyer,  capitaine  au  54^  bataillon  de  chasseurs  :  les  26 
et  27  août,  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  mili- 
taires :  énergie,  sang-froid,  ténacité  et  ascendant  sur 
sa  troupe  dans  le  commandement  de  son  bataillon  lors 
d'une  affaire  où  le  bataillon  qu'il  commandait  a  perdu 
près  du  tiers  de  son  effectif. 

Albouy,  sous-lieutenant  au  97e  rég.  d'infanterie  :  pendant 
la  matinée  du  2  octobre,  a  maintenu  sa  troupe  sous  le 
feu  le  plus  violent  d'artillerie  et  d'infanterie;  a  repoussé 
plusieurs  attaques  allemandes,  n'a  évacué  sa  positio  >. 
que  sur  l'ordre  qui  en  a  été  donné  ;  a  été  grièvement 
blessé  au  cours  de  cette  opération. 

Chabert,  sergent  au  97e  rég.  d'infanterie. 

Rochas,  sergent  au  97e  rég.  d'infanterie  : 

Ont  conduit  leur  troupe  avec  le  plus  grand 
courage  et  le  plus  grand  sang-froid  dans  des 
circonstances  critiques. 

Normandin,  caporal  au  54^  bataillon  de  chasseurs  :  le 
20  septembre,  étant  chef  de  patrouille,  deux  hommes 
blessés  étant  restés  sur  le  terrain  entre  nos  lignes  et 
celles  de  l'ennemi,  s'est  porté  vers  eux  par  trois  fois 
sous  un  feu  très  violent,  pour  essayer  de  les  ramener 
et  pour  les  encourager. 

Brun,  caporal  réserviste  au  54^  bataillon  de  chasseurs  : 
chef  de  patrouille,  chargé  de  reconnaître  une  tranchée 
ennemie  et  blessé  très  Grièvement  de  deux  balles,  s'est 
tieroiquement  reporte  en  arrière  pour  rendre  compte 
de  sa  mission  à  son  officier. 


A  l'ordre  du  jour  87 

MM. 

Chapel,   soldat   réserviste   au    109e  réy.  d'infanterie   :   le 

24  septembre  étant  en  patrouille,  atteint  de  deux  bles- 
sures, a  refusé  de  se  laisser  transporter  au  poste  de 
secours  avant  d'avoir  indiqué  au  colonel  l'emplacement 
oîi  il  avait  aperçu  une  batterie  ennemie.  (Ordre  du 
10  octobre  19 14-) 

54^  bataillon  de  chasseurs  :  par  son  courage  et  sa  bril- 
lante conduite,  a  su  exciter  l'admiration  des  troupes 
anglaises   et   du    i^r    corps    de    cavalerie.    (Ordre    du 

25  octobre  1914O 

j6^  corps  d'armée. 

Baron,  maréchal  des  logis  au  ig^  rég.  de  dragons  :  étant 
en  reconnaissance  avec  un  officier,  a  donné  son  cheval 
à  cet  officier  gravement  blessé  et  l'a  ramené  sous  le 
feu  de  l'infanterie  ennemie. 

Lemoine,  lieutenant  au  19^  rég.  de  dragons  :  a  été  glo- 
rieusement tué,  le  4  septembre,  en  chargeant  un  pelo- 
ton de  uhians  et  est  tombé  en  plantant  une  lance  dans 
la  poitrine  d'un  de  ses  adversaires.  (Ordre  du  18  oc- 
tobre 19140 

/7e  corps  d'armée. 

de  Gardes,  sous-lieutenant  au  lo^  rég.  de  dragons  : 
déjà  cité  à  l'ordre  de  la  division,  a,  depuis  ce  temps, 
exécuté  une  reconnaissance  des  plus  périlleuses  dans 
laquelle  les  trois  hommes  qui  l'accompagnaient  sont 
restés.  Est  revenu  seul  à  cheval  à  travers  des  cyclistes 
ennemis,  qu'il  a  chargés.  A  été  blessé  dans  une  troi- 
sième reconnaissance.  (Ordre  du  18  octobre  1914.) 

18^  corps  d'armée. 
• 
Dobe,  brigadier  au  15^  rég.  de  dragons  :  le  24  août  1914» 
l'officier  chef  de  section  de  mitrailleuses  ayant  été  tué 
et  le  sous-officier  démonté  quelques  instants  aupara- 
vant, ce  brigadier  a  pris  le  commandement  de  la  sec- 
tion et,  sous  un  feu  d'artillerie  des  plus  violents,  a  pris 
le  corps  de  son  lieutenant,  l'a  placé  sur  une  des  voi- 
tures et  l'a  ramené.  Le  timon  d'une  de  ses  pièces  ayant 
été  brisé,  a  eu  la  présence  d'esprit  d'enlever  la  culasse. 


88  PAGES    D^HISTOIUE 

A  su,  par  son  calme,  ramener  la  section  sans  perles 
d'hommes, 
de  Leobardy,  capitaine  au  16^  rég.  de  dragons  :  le 
24  août  1914»  commandé  pour  tenir  avec  son  escadron 
le  plus  longtemps  possible  par  le  combat  à  pied  dans 
un  village,  a  maintenu  avec  le  plus  grand  calme  ses 
hommes  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  sous  l'irrup- 
tion de  l'infanterie  ennemie  qui  chargeait  dans  le  vil- 
lage, les  a  fait  monter  à  cheval  et  les  a  ramenés  dans 
le  plus  grand  ordre. 

21^  corps  d'armée. 

Paysant,  sergent  au  Sye  bataillon  de  chasseurs  :  chef  de 
petit  poste,  attaqué  par  des  forces  très  supérieures,  n'a 
prescrit  le  mouvement  de  retraite  qu'après  avoir  exé- 
cuté plusieurs  rafnlcs.  Ne  s'est  retiré  que  le  dernier, 
mais  n'a  pu  rejoindre  sa  compagnie. 

Jean,  sergent  au  57e  bataillon  de  chasseurs  :  étant  chef 
de  section  en  première  ligne,  sous  les  rafales  d'artillerie, 
avec  de  nombreux  blessés,  blessé  lui-même,  a  rallié  sa 
troupe,  l'a  ramenée  sur  sa  position  et  n'a  quitté  sa 
place,  pour  aller  se  faire  panser,  qu'avec  l'autorisation 
du  commandant  de  compagnie  (blessure  à  la  cuisse). 

Luc,  caporal  au  67^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé  à  la 
main  par  une  balle,  est  resté  sur  la  ligne  de  feu  et  a 
continué  à  commander  sa  troupe.  Ne  s'est  fait  em- 
porter que  lorsqu'il  a  été  blessé  plus  grièvement  au 
ventre.  (Ordre  du  10  octobre  1914-) 

Hennequin,  chef  de  bataillon  au  Si^  bataillon  de  chas- 
seurs :  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie  en 
tenant  des  tranchées  pendant  dix-sept  jours  avec  son 
bataillon,  en  résistant  à  toutes  les  attaques  et  en  pre- 
nant vigoureusement  l'offensive  avec  trois  compagnies 
de  son  bataillon.  « 

Barillet,  caporal  au  lo^  bataillon  de  chasseurs  :  s'est 
avancé  de  nuit,  seul  et  de  sa  propre  initiative,  sur  le 
flanc  des  premières  tranchées  ennemies,  a  repéré  la 
direction  d'une  batterie  à  l'aide  de  baguettes  surmon- 
tées de  papillons  et  a  permis  ainsi  à  notre  artillerie  de 
prendre  cette  batterie  sous  son  feu.  Blessé  de  trois 
éclats  d'obus. 

Trinquet,   soldat  au   i'^''  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 


A  l'ordre  du  jour  8f) 

grièvement  au  combat  du  25  septembre,  a  donné  un 
î)el  exemple  de  camaraderie  en  remettant  à  ses  cama- 
rades l'argent  qu'il  possédait. 

Gaseris,  soldat  au  lo^  bataillon  de  chasseurs  :  tombé  par 
suite  d'une  blessure  au  bras,  s'est  relevé  pour  crier  à 
ses  camarades  :  «  En  avant  !  »  et  est  retombé  frappé 
d'une  deuxième  balle. 
Espire,    soldat   au    i58e   rég.    d'infanterie   :    chef  de  pa- 
trouille, a  reconnu,  dans  des  circonstances  particulière- 
ment difficiles  et  périlleuses,  la  lisière  d'un  village;  ne 
s'est  replié  que  lorsqu'il  a  pu  rapporter  un  renseigne- 
ment   précis   et    de   la   plus   haute  importance   sur  la 
position    de    quatre    mitrailleuses   allemandes   cachées 
dans  les  maisons.  (6  octobre  1914-) 
Dubarle,  capitaine  au  3ie  bataillon  de  chasseurs  :  déjà 
cité  à  l'ordre  de  l'armée  pour  sa  belle  conduite  dans 
un    premier  combat;    s'est   de  nouveau    distingué    en 
s'élançant  à  l'assaut  avec  une  compagnie  de  cent  cin- 
quante chasseurs  sur  la  première  tranchée  allemande 
dont  il   s'est   emparé.   Officier   d'une  énergie  indomp- 
table. (Ordre  du  18  octobre  igi^O 
Pignat,  capitaine,  état-major  de  la  85e  brigade  :  actif  et 
dévoué,  remplit  ses  fonctions  avec  un  zèle  inlassable 
que  ne  ralentissent  ni  la  fatigue,  ni  les  difficultés,  ni  le 
danger.  A  fait  preuve  dans  tous  les  engagements  du 
plus   grand  sang-froid   et   du   plus  grand   courage  en 
allant,  sous  le  feu,  porter  aux  chefs  de  corps  les  ordres 
du  commandant  de  la  brigade. 
Denet,  cavalier  de  2e  classe  (éclaireur)  au  21e  rég.  d'in- 
fanterie   :     éclaireur    monté,    voyant    une    quinzaine 
d'hommes    ramenés    en    arrière    par    un    feu    violent, 
donna  son  cheval  à  un  chasseur  à  pied  blessé,  prit  sa 
carabine,  réunit  les  hommes  et,  par  son  exemple  et 
son  énergie,  les  conduisit  jusqu'à  la  crête. 
Fagotât,  sous-lieutenant  au  4^  rég.  de  chasseurs  :  très 
belle  attitude  au  feu.  Blessé  d'un  éclat  d'obus,  a  conti- 
nué à  exercer  son  commandement. 

Boucher,  adjudant  de  réserve  au  4^  rég.  de  chasseurs  : 
ce  situs-officier,  indépendamment  de  "fréquentes  recon- 
naissances périlleuses  dans  lesquelles  il  a  donné 
l'exemple  en  se  mettant  en  extrême  pointe,  a  énergi- 


QO  PAGES    D  HISTOIRE 

quement  seconde  son  lieutenant  pendant  la  nuit  du  2O 
au  27  aoilt,  dans  une  retraite  à  travers  les  lignes  alle- 
mandes, et  a  contribué  à  rnmener  les  hommes  dont  se 
composait  la  patrouille  de  cet  officier. 

Dalphin,  lieutenant  de  réserve  au  l[^  rég.  de  chasseurs  : 
le  10  octobre,  faisant  une  reconnaissance  très  près  de 
l'ennemi  pour  dégager  son  peloton  nu  feu,  a  eu  d'abord 
son  cheval  tué  sous  lui  et  a  été  blessé  mortellement 
lui-même,  quelques  instants  après. 

de  La  Fay,  sous-lieutenant  mu  loe  bataillon  de  chasseurs 
à  pied  :  le  20  août,  a  ramené  trois  fois  sa  section  au 
feu  et  a  été  tué  au  moment  où  il  allait  donner  l'assaut. 

Bedue,  sous-lieulenant  au  lo^  bataillon  de  chasseurs  à 
pied  :  le  25  août,  tout  en  continuant  à  assurer  le  com- 
mandement de  sa  section,  a,  sous  un  feu  violent,  trans- 
porté à  l'abri  des  balles  son  commandant  blessé  mor- 
tellement. Le  80  septembre,  a  brillamment  commandé 
la  section  avant-garde  de  sa  compagnie  et,  malgré  des 
feux  de  flanc  et  de  face,  a  atteint  la  position  qui  lui 
était  indiquée. 

Brunet,  capitaine  au  lo^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  : 
le  20  août,  alors  que  sa  compagnie  se  retirait,  a  refusé 
de  se  laisser  emporter  par  ses  chasseurs.  Ayant  un  re- 
volver dans  chaque  main,  a  tiré  sur  l'ennemi  qui  s'ap- 
prochait, protégeant  ainsi  le  repli  des  derniers  éléments 
de  sa  troupe.  A  été  alors  atteint  d'une  deuxième  bles- 
sure. 

Kayser,  soldat  au  lo^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  :  le 
19  août,  étant  en  patrouille,  s'est  trouvé  seul  en  face 
d'une  patrouille  ennemie  commandée  par  un  officier;  a 
simulé  la  mort,  laissé  passer  la  patrouille  ennemie, 
tué  l'officier  qui  la  commandait,  blessé  deux  patrouil- 
leurs et  mis  la  patrouille  en  fuite.  Blessé  le  28  août. 

Houssement,  lieutenant-colonel  au  i58e  rég.  d'infanterie  : 
a  toujours  montré  les  plus  belles  qualités  de  comman- 
dement et  de  bon  sens.  Le  1 1  octobre  a  défendu  une 
position  jusqu'à  la  dernière  extrémité  avec  le  8^  batail- 
lon du  1.58e.  Quoique  cerné,  il  est  parvenu  à  en  sortir 
avec  sa  troupe,  grâce  à  son  énergie  et  à  ses  habiles 
dispositions. 

Petit,  capitaine  commandant  la  3^  compagnie  du  21^  ba- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  Ql 

taillon  du  génie  :  chargé  d'organiser  une  position  défen- 
sive, le  20  aoùt^  en  plein  bois,  sons  la  protection  de 
deux  compagnies  de  chasseurs  à  pied,  a  été  surpris  en 
plein  travail  par  une  attaque  de  Tennemi  et  tué  en 
assurant  très  énergiquement  la  défense  de  la  position 
qu'il  occupait. 
Cointenient,  sous-lieutenant  à  la  compagnie  2i/3  du  gé- 
nie :  blessé  au  genou,  le  2i  août,  à  la  tète  de  la  section 
qu'il  commandait  avec  le  plus  grand  sang-froid  ;  au 
milieu  des  bois,  est  resté  sur  le  terrain  du  combat  pour 
maintenir  tous  ses  hommes  sur  la  ligne  de  feu. 

Lelorraln,  capitaine  au  Sg^  rég.  d'artillerie  :  sa  batterie 
ayant  été  soumise  pendant  sept  heures  à  un  feu  très 
violent  d'artillerie  de  gros  calibre,  mettant  hors  de 
combat  le  lieutenant,  trois  chefs  de  pièces  et  incen- 
diant un  caisson,  quitta  son  poste  d'observation,  se 
précipita  dans  sa  batterie  où,  grâce  à  sa  fermeté,  s.tn 
sang-froid  et  son  courage,  il  sut  maintenir  le  calme  et 
put  faire  continuer  le  tir.  (Ordre  du  i8  octobre  igiA-) 

de  Cadûudal,  général  de  brigade,  commandant  la  i3e  di- 
vision d'infanlerie  :  a  montré  de  la  vigueur,  de  l'énergie 
et  de  l'habileté  dans  le  commandement  de  sa  brigade 
dans  les  circonstances  les  plus  difficiles,  les  3,  4»  5  et 
0  octobre  19 14-  (Ordre  du  10  octobre  19 14-) 

Eveno,  chef  de  bataillon,  commandant  le  lo*^  bataillon  de 
chasseurs  :  le  20  août  191/i,  a  mené  son  bataillon  à 
l'attaque  avec  une  compétence  et  une  audace  remar- 
quables. A  été  tué  au  moment  où  il  allait  l'entraîner  à 
l'assaut. 

Mery,  capitaine  au  3ie  bataillon  de  chasseurs  :  a  été  tué 
le  8  août  1914»  ^n  entraînant  sa  compagnie  à  Tas- 
saut. 

Nicolaysen,  capitaine  au  01^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
tenu  la  plus  brillante  conduite.  Blessé  grièvement  en 
soutenant  la  retaile  du  bataillon,  le  21  août,  est  décédé 
à  l'ambulance  des  suites  de  ses  blessures. 

Mortagne,  lieutenant  au  3ie  bataillon  de  chasseurs:  a  été 
tué  eu  entraînant  son  peloton  à  l'attaque,  le  23  août 
1914. 

Vogin,  lieutenant  au  Si^  bataillon  de  chasseurs  :  a  été 
tué  en  entraînant  son  ])elolon  à  l'assaut,  le  20  août  i9i4' 


g2  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Bize,  lieutenant  au  3ie  bataillon  de  chasseurs  :  a  été  tué 
en  soutenant  la  retraite  du  bataillon  le  21  août  1914- 

Boux,  sous-lieutenant  au  Si^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
été  tué  d'un  éclat  d'obus  dans  la  tranchée  le  26  sep- 
tembre 1914»  au  moment  où,  se  dressant  hors  de  la 
tranchée,  il  faisait  des  signaux  pour  correspondre  avec 
notre  artillerie. 

de  Miribel,  sous-lieutenanl  au  Si^  bataillon  de  chasseurs 
à  pied  :  s'est  distingué  par  son  mépris  du  danger,  son 
coup  d'œil  et  son  ascendant  sur  ses  hommes  :  1°  le 
21  août,  a  tenu  sa  section  pendant  cinq  heures  sous  un 
feu  violent  devant  une  infanterie  supérieure  en  nombre; 
2°  le  5  août,  a  dirigé  le  feu  de  sa  section  dans  un  calme 
parfait,  bien  qu'elle  fût  prise  à  revers;  a  donné  aux 
compagnies  cernées  dans  un  village  le  temps  de  se 
dégager  ;  3°  le  9  septembre,  a  été  blessé  en  enlevant  sa 
section  avec  un  entrain  remarquable,  sous  un  feu  vio- 
lent. 

Rondeau,  sous-lieutenant  de  réserve  au  3i<=  bataillon  de 
chasseurs  :  a  été  tué  en  entraînant  son  peloton  à  l'as- 
saut le  8  août  1914. 

Colin,  adjudant  au  81^  bataillon  de  chasseurs. 

Pairon,  adjudant  au  Si^  bataillon  de  chasseurs. 

Boudillet,  sergent-major  au  3ie  bataillon  de  chasseurs  : 

Ont  été  tués  en  entraînant  leur  section  à  Tat- 
taque  d'une  position,  le  20  août  1914» 

Oueney,  adjudant  au  21e  bataillon  de  chasseurs  :  a  fait 
preuve  d'une  énergie  remarquable  dans  toutes  les 
aflaires  auxquelles  il  a  pris  part.  A  été  tué  le  16  sep- 
tembre en  enlevant  sa  section  sous  un  feu  violent. 

Barthet,  sergent  au  21^  bataillon  de  chasseurs  :  a  fait 
preuve  d'une  grande  énergie  dans  tous  les  combats 
auxquels  il  a  pris  part.  A  été  grièvement  blessé  le 
16  septembre. 

Noël,  sergent  au  20^  bataillon  de  chasseurs  à  pied  :  le 
6  octobre  19 14  a  organisé  la  défense  d'un  pont  et  a 
conduit  le  combat  de  sa  demi-section  avec  une  habileté 
et  une  énergie  remarquables.  Avec  un  eflectlf  huit  fois 
inférieur  à  celui  des  troupes  d'attaque  et  saus  appui  de 


A    L^ORDRE    DU    JOUR  98 

rartlllerie,  a  su  résister  victorieusement  à  une  attaque 
d'infanterie  et  d'artillerie.  (Ordre  du  i3  octobre  191 4-) 

Corps  d'armée  colonial. 

M.  Drouet,  capitaine  de  rartlllerie  coloniale,  commandant 
une  section  d'autos-canons  :  par  son  habile  et  éner- 
gique intervention,  le  1 1  octobre,  est  parvenu  à  déga- 
ger des  compagnies  d'infanterie  cernées  par  l'enûemi. 
(Ordre  du  i3  octobre  1914O 

Corps  d'armée  provisoire. 

M.  Barbot,  général  de  brigade,  commandant  par  intérim 
la  ae  division  du  corps  d'armée  provisoire  :  au  combat 
du  2  octobre,  cet  officier  général  a,  par  son  énergie  et 
sa  belle  tenue  au  feu,  maintenu  sa  troupe  sous  un  feu 
violent  et  rétabli  la  situation  dans  des  circonstances 
difiîciles.  (Ordre  du  10  octobre  1914-) 

Divisions  de  cavalerie. 
MM. 

Brun,  capitaine  de  l'état-major  de  la  lo^  division  de  cava- 
lerie :  a  fait,  à  plusieurs  reprises,  des  reconnaissances 
périlleuses  et,  notamment,  le  9  septembre,  a  entraîné 
les  chasseurs  cyclistes  sur  un  pont  battu  par  des  tirail- 
leurs embusqués. 

Bulteau,  sergent  au  groupe  cycliste  de  la  lo^  division  de 
cavalerie  :  le  9  septembre,  a  fait  preuve  de  la  plus 
grande  énergie  et  du  plus  vif  entrain  pour  escalader 
une  barricade  sous  la  fusillade  nourrie  de  l'ennemi.  Le 
1 1  septembre,  blessé  dangereusement  de  deux  balles, 
a  continué  à  commander  le  feu  de  sa  section  avec  la 
plus  grande  autorité  jusqu'au  moment  où  une  troisième 
ÎDalle  l'a  atteint  mortellement. 

Lefort,  sergent  au  groupe  cycliste  de  la  lo^  division  de 
cavalerie  :  chef  de  section  depuis  la  veille,  a  commandé 
énergiquement  sa  section  sous  le  feu;  a  été  tué. 

Roux,  chasseur  au  groupe  cycliste  de  la  lo^  division  de 
cavalerie  :  le  1 1  septembre,  bien  que  blessé  à  la  jambe 
au  cours  d'un  assaut  à  la   baïonnette,  a  poursuivi  le 


94  PAGES    d'histoire 

mouvement  en  avant  et  a  été  tué  à  la  tête  de  sa  frac- 
tion. 

Dacosta,  chasseur  au  groupe  cycliste  de  la  lo^  division 
de  cavalerie  :  blessé  mortellement  après  avoir  à  lui 
seul  fait  cinq  prisonniers,  a  fait  appeler  après  le  com- 
bat son  chef  de  section  pour  lui  dire  qu'il  était  content 
de  mourir  pour  son  pays  et  lui  demander  de  dire  à  ses 
camarades  et  à  sa  famille  comment  il  était  mort. 

Balestat,  sergent  au  groupe  cycliste  de  la  lo^  division  de 
civalerie  :  chargé  le  ii  septembre  d'aller  chercher  du 
renfort,  a  mis  baïonnette  au  canon  et  est  passé  tout 
près  des  tirailleurs  ennemis.  Frappé  mortellement  de 
plusieurs  balles. 

Violette,  capitaine  de  réserve  à  l'état-major  de  la  5^  divi- 
sion de  cavalerie  :  lors  de  l'attaque  d'un  groupe  d'au- 
tomobiles, s'est  conduit  avec  cQurage,  a  été  blessé  d'une 
balle  à  la  cuisse  gauche.  (Ordre  du  18  octobre  191 4-) 


Aviation. 

Baudot,  lieutenant  pilote  aviateur  :  accomplissant  comme 
pilote  des  vols  d'observation  d'artillerie  au  milieu  des 
projectiles  ennemis,  a  fait  une  chute  mortelle. 

Menard,  lieutenant  pilote  aviateur  :  étant  chargé  d'établir 
la  liaison  aérienne  avec  une  ville  coupée  de  toute  com- 
munication avec  l'armée,  a  réussi  à  descendre  sur  la 
ville  au  milieu  des  projectiles  ennemis  et  à  y  atterrir, 
apportant  au  gouverneur  des  ordres  et  des  pigeons 
voyageurs.  (Ordre  du  i5  octobre  1914-) 

Divers. 

116^  brigade  d'infanterie  :  dans  les  journées  des  18,  19  et 
20  octobre,  a  résisté  victorieusement  aux  attaques  vio- 
lentes et  réitérées  de  l'ennemi,  malgré  des  pertes  consi- 
dérables. (Ordre  du  28  octobre  igiA-) 

des  Vallières,  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  chef  d'état- 
major  d'armée  :  a  fait  preuve  d'intelligence  et  de 
dévouement  dans  l'exercice  de  ses  fonctions  depuis  la 
constitution  de  l'armée.  (Ordre  du  10  octobre  1914.) 


A  l'ordre  du  jour  96 

MM. 
Wemaere,  capitaine  de  l'état-major  d'une  armée. 
Le  Rochais,  capitaine  de  l'état-major  d'une  armée  : 

N'ont  cessé  de  remplir,  sur  leur  demande,  les 
missions  les  plus  délicates  et  les  plus  périlleuses 
et  s'en  sont  toujours  acquittés  d'une  façon  remar- 
quable. (Ordre  du  17  octobre  igiAO 


21    NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i5  août  i9i4) 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la  mé- 
daille militaire,  les  militaires  dont  les  noms 
suivent  : 

LÉGION  D'HONNEUR 

Pour  officier. 

(Pour  prendre  rang  du  25  octobre  1914.) 
MM. 

Meau  (E.-L.-E,),  chef  de  bataillon  au  120^  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  une  première  fois  le  9  septembre,  a 
conservé  le  commandement  de  son  bataillon;  a  été 
atteint  le  18  septembre  de  trois  nouvelles  blessures 
qui  ont  nécessite  son  évacuation.  A  donné  le  plus  bel 
exemple  de  bravoure  et  d'abnégation. 

Kistemann  (C.-E.),  capitaine  au  291^  rég.  d'infanterie  : 
chargé  avec  deux  compagnies  de  tenir  coûte  que  coûte 
un  point  important,  s'y  maintint  avec  succès  pendant 
six  jours  contre  des  forces  importantes  de  l'ennemi 
qu'il  obligea  à  la  retraite.  A  été  blessé  grièvement. 

Baudelaire  (H»-V.),  chef  d'escadron  au  Goe  rég.  d'artil- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  97 

lerie  :  blessé  le  27  août,  au  bras  droit,  a  repris  sou 
service  huit  jours  plus  tard;  blessé  le  10  septembre  au 
bras  gauche,  a  refusé  d'interrompre  son  sendce.  Bril- 
lante conduite  dans  la  bataille  actuellement  engagée. 

(Pour  prendre  rang  du  aO  octobre  1914.) 
MM. 

Peyronnet  (C.-J.),  chef  de  bataillon  au  l\Q^  récf.  d'infan- 
terie :  s'est  particulièrement  distingué  les  7,  o  et  9  sep- 
tembre. A  été  grièvement  blessé  ce  dernier  jour,  en 
menant  pour  la  quatrième  fois  son  bataillon  à  Tattoque. 

Auberlin  (G.-L.),  chef  d'escadron  au  iS^rég.  d'artillerie  : 
blessé  d'une  balle  à  la  jambe,  le  2  septembre,  est  resté 
au  feu  jusqu'au  6  septembre,  jour  où  il  a  reçu  deux 
nouvelles  blessures  graves. 

Revues  (L.-J.-M.),  lieutenant- colonel,  commandant  le 
i4^  rég.  d'infanterie  :  a,  par  son  exemple  et  sa  coura- 
geuse attitude,  sous  un  feu  des  plus  violents,  maintenu 
le  2  septembre  son  régiment  sur  ses  positions;  s'est 
de  même  brillamment  conduit  au  combat  du  i5  sep- 
tembre, où  il  a  été  grièvement  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  28  octobre  1914O 

M.  de  Belenet  (J.-M.-M.),  chef  de  bataillon  au  29e  rég. 
d'infanterie  :  belle  conduite  partout,  notamment  devant 
un  bois  où  il  a  été  très  sérieusement  blessé. 


Pour  chevalier. 

(Pour  prendre  rang  du  22  août  igi^-) 

M.  Legret  (O.-A.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  120^  rég. 
d'infanterie  :  a  eu  une  très  belle  attitude  au  combat 
du  22  août;  a  été  grièvement  blessé  en  portant  sa  sec- 
tion à  l'attaque. 

(Pour  prendre  rang  du  17  septembre  1914.) 

M.  Touya  (J.-J.),  sous-lieutenant  au  5^  rég.  de  tirailleurs  : 
le  7  septembre,  a  donné  un  bel  exemple  de  bravoure 
et  d'énergie,  en  maintenant  sous  un  feu  violent  et  meur- 
trier sa  section  qui  commençait  à  (léchir.  A  eu  une 
jambe  broyée  par  un  obus. 

31.    ORDRE    DU    JOUR  7 


()8  PAGES    D*HISTOIRE 


(Pour  prendre  rang  du  8  octobre  nji!].) 

M.  Pardieu  (P.-G.-L.),  sous-lieutenant  au  iS^  rég.  de 
chasseurs  :  n'a  cessé,  depuis  le  début  de  la  campagne, 

>  de  se  distinguer  en  toute  occasion,  par  un  allant  et 
une  bravoure  remarquables. 

(Pour  prendre  rang  du  i3  octobre  1914.) 

M.  Jirou,  médecin-major  de  i^e  classe,  chef  du  service 
de  sauté  du  2^  rég.  de  tirailleurs  de  marche  :  s*est  dis- 
tingué depuis  le  début  de  la  guerre  par  sa  remarquable 
bravoure,  en  soignant  sur  la  ligne  de  feu,  sous  une 
véritable  pluie  d'obus  et  au  péril  de  sa  vie,  plusieurs 
centaines  de  blessés. 

(Pour  prendre  rang  du  21  octobre  1914-) 

MM. 

Reymond,  médecin-major  de  i^e  classe  de  réserve,  obser- 
vateur en  aéroplane  :  pilote  observateur  particulière- 
ment audacieux,  bravant  tous  les  dangers  pour  rem- 
plir la  mission  assignée.  Grièvement  blessé  au  cours 
d'une  reconnaissance  aérienne. 

Clamadieu,  adjudant-pilote,  escadrille  Bl.  9:  pilote  plein 
de  zèle  et  d'allant,  toujours  prêt  à  marcher,  même  dans 
les  circonstances  les  plus  défavorables,  a  toujours  eu 
une  très  belle  attitude  sous  le  feu.  Grièvement  blessé 
au  cours  d'une  reconnaissance  aérienne. 

Pépin,  capitaine  au  l\S^  rég.  d'artillerie  :  très  brillante 
conduite  au  combat  du  2  septembre.  A  été  grièvement 
blessé  et  a  dû  être  amputé  de  la  jambe  gauche. 

(Pour  prendre  rang  du  22  octobre  1914O 

Maigret,  capitaine  au  i^r  rég.  de  chasseurs  indigènes  : 
brillante  conduite  au  feu  par  son  courage  et  l'exemple 
qu'il  donne  à  tous.  A  été  grièvement  blessé. 

Blanc,  capitaine  au  2^  rég.  de  chasseurs  indigènes  :  au 
combat  du  1 1  septembre,  conduisit  sa  compagnie  à 
l'attaque  avec  tant  de  vigueur  et  de  coup  d'oeil  qu'une 
compagnie  allemande  fut  obligée  de  se  rendre.  Le 
lO  septembre,  a  été  gravement  blessé  en  emportant 
une  tranchée  ennemie. 


99 

MM. 

Dentz,  lieutenant  au  2^  rég.  de  chasseurs  indigènes  : 
atteint,  le  16  septembre,  d'une  balle  au  cou,  lorsqu'il 
entraînait  sa  compagnie  à  Tattaque,  a  rejoint  sa  com- 
pagnie après  s'être  fait  panser  et  en  a  depuis  conservé 
le  commandement. 

Gallion,  capitaine  territorial  au  2^  rég.  de  zouaves  :  étant 
capitaine  de  territoriale,  a  demandé  à  faire  campagne 
avec  un  bataillon  de  réserve.  Agent  de  liaison,  a  assuré 
son  service  sous  les  feux  les  plus  violents  ;  a  été  une 
première  fois  blessé  à  la  jambe  et  a  repris  son  service 
à  peine  pansé.  Placé  à  la  tête  d'une  compagnie  a,  dans 
le  combat  de  nuit  du  28  septembre,  été  blessé  à  nou- 
veau à  la  jambe  et  a  néanmoins  conservé  le  comman- 
dement de  sa  compagnie  dans  des  circonstances  parti- 
culièrement difficiles. 

Pertus,  lieutenant  de  réserve  au  2^  rég.  de  tirailleurs  :  a 
fait  preuve,  dans  ses  fonctions  d'ofûcier  de  liaison,  des 
plus  rares  qualités  militaires,  coup  d'ceil,  sang-froid, 
décision  et  esprit  d'initiative.  A  porté  de  jour  et  de 
nuit,  sous  le  feu  le  plus  violent  et  dans  les  circons- 
tances les  plus  délicates,  les  ordres  aux  unités  subor- 
données. A  été  sérieusement  blessé  le  24  septembre. 

(Pour  prendre  rang  du  a3  octobre  1914.) 

Dubreuil  (P.-V.-G.),  lieutenant  au  lo^  rég.  de  chasseurs 
à  cheval  :  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  de 
vigueur,  d'intelligence  et  de  bravoure  dans  les  nom- 
breuses reconnaissances  dont  il  a  été  chargé.  Ayant  été 
blessé  grièvement,  a  ordonné  à  ses  cavaliers  de  conti- 
nuer leur  mission  et  de  le  laisser  seul  dans  un  village 
situé  sous  le  feu  de  l'artillerie  allemande,  d'où  il  n'a 
pu  être  évacué  que  le  soir. 

Geisz  (Nicolas),  capitaine  au  348^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  grièvement  le  9  septembre,  après  avoir  fait 
preuve  dans  le  combat  des  plus  belles  qualités  mili- 
taires et  d'un  sang-froid  à  toute  épreuve. 

de  Marliave  (G.-M.-G.),  lieutenant  d'artillerie,  observa- 
teur en  aéroplane  :  a  fait,  sous  le  feu  de  l'artillerie 
ennemie,  de  nombreux  vols  à  la  suite  desquels  il  a  rap- 
porté des  renseignements  importants  permettant  à  notre 


100  PAGES    D  HISTOIRE 

artilleriede  régler  son  tir  sur  des  batteries  ennemies 
et  de  les  démonter. 
Jallot  (Victor),  médecin-major  de  2«  classe  médecin-chef 
à  l'ambulance  n°  2  du  4^  corps  d'armée  :  s'est  dis- 
tingué depuis  le  début  de  la  campagne  par  son  zèle, 
son  initiative  et  son  dévouement.  Cerné  avec  Tambu- 
lance  dont  il  était  médecin-chef,  a  subi  le  feu  de  l'ar- 
tillerie et  a  été  blessé  d'un  éclat  d'obus. 

Weitzel  (L.-F.),  médecin-major  de  1^  classe,  chef  de 
l'ambulance  n»  3  :  a  fait  preuve  du  plus  grand  dévoue- 
ment dans  les  soins  qu'il  n'a  cessé  de  donner  aux  bles- 
sés, sous  le  feu  de  l'ennemi.  Le  29  septembre,  en 
particulier,  a  continué  une  opération  alors  que  les 
obus  tombaient  sur  l'hôpital  et  ne  s'est  retiré  qu'après 
avoir  évacué  ses  blessés. 

Delaler  (G.-A.),  médecin-major  de  2^  classe  du  groupe 
de  brancardiers  de  corps  :  s'est  porté  à  plusieurs 
reprises,  sous  le  feu  de  l'infanterie  et  de  l'artillerie 
ennemie,  pour  rechercher  et  ramener  les  blessés  tom- 
bés sur  le  terrain  du  combat. 

Martin  (J.-G.-F.),  capitaine  commandant  par  intérim  le 
ler  bataillon  du  io4^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
du  plus  grand  courage  au  cours  du  combat  du  22  août. 
A  maintenu  sa  compagnie  sous  un  feu  des  plus  violents 
et  permis  ainsi  au  chef  de  bataillon  de  préparer  la 
défense  immédiate  d'un  village.  S'est  depuis  particu- 
lièrement distingué  dans  le  commandement  de  son 
bataillon. 

du  Verdier  de  Genouillac  (G.-M.-B.),  lieutenant,  com- 
mandant de  compagnie  au  117^  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  depuis  le  début  de  la  guerre  les  plus  nobles 
qualités  militaires  et  la  plus  grande  intrépidité.  A  été 
grièvement  blessé. 

Pillon  (J.-F.-P.),  capitaine  au  3^  rég.  d'artillerie  :  a,  par 
l'excellence  de  son  tir,  forcé  l'ennemi  à  abandonner,  le 
25  septembre,  deux  canons  et  deux  caissons  qu'il  a  été 
chercher  le  lendemain  au  point  du  jour.  A  éteint,  le 
II  octobre,  le  feu  d'une  batterie  et  a  ramené  dons  la 
nuit  une  pièce  et  un  caisson. 

Mailliart  (P.-E.-E.),   capitaine   au   22^   rég.  d'artilleri(^ 
s'est  signalé  par  son  énergie  aux  combats  des  3o  août 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  lOI 

et   i6  septembre    i9i4-  Grièvement  blessé  le   i6  sep- 
tembre. 

(Pour  prendre  rang  du  24  octobre  igi^-) 
MM. 

Orthîier  (E.-M.-G.),  capitaine  au  iio^  rég.  d'infanterie  :  a 
eu  la  plus  brillante  conduite  dans  tous  les  combats. 
Blessé  le  0  septembre,  a  néanmoins  conservé  le  com- 
mandement de  sa  compagnie  et  s'est  de  nouveau  fait 
remarquer  aux  combats  du  17  et  du  24  septembre. 

Fulcrand  (E.-L.-M.),  médecin-major  de  1^  classe  au 
2i8e  rég.  d'infanterit  :  le  26  septembre,  a  été  atteint 
de  trois  blessures  par  un  obus  tombant  près  de  son 
poste  de  secours  et  blessant  en  même  temps  deux  infir- 
miers. A  montré  le  plus  grand  calme  et  le  plus  grand 
sang-froid  dans  l'organisation  des  premiers  secours  et 
n'a  consenti  à  se  laisser  évacuer  sur  l'ambulance  que 
sur  les  instances  du  chef  de  corps. 

Schenker,  lieutenant  au  22^  rég.  territorial  d'infanterie  : 
blessé  le  26  septembre.  Est  resté  sur  la  ligne  de  feu. 
Laissé  pour  mort  sur  le  terrain  le  29  septembre  à  l'at- 
taque d'une  ferme,  a  été  relevé  très  grièvement  blessé. 

Vercnocke,  capitaine  au  21^  rég.  territorial  d'infanterie  : 
blessé,  le  2G  septembre,  d'un  éclat  d'obus  sur  la  tête  et 
d'un  autre  sur  l'épaule  gauche.  A,  malgré  ses  bles- 
sures, repris  son  service  le  surlendemain.  A  commandé 
énergiquement  et  bravement  sa  compagnie  le  4  octobre 
et  reçu  deux  nouvelles  blessures  à  la  suite  desquelles 
il  a  été  évacué. 

(Pour  prendre  rang  du  25  octobre  1914) 

Tisseyre  (Joseph),  chef  de  bataillon,  commandant  provi- 
soirement le  'i^r  rég.  de  tirailleurs  algériens  :  grande 
bravoure,  officier  supérieur  de  valeur,  blessé  le  \l\  oc- 
tobre 1914- 

Blery  (J,-A.),  capitaine  au  21e  rég.  de  dragons  :  a  reçu, 
à  la  tète  de  son  escadron,  au  combat  du  8  septembre, 
une  balle  dans  le  pied  gauche.  A  conservé  encore  pen- 
dant quarante-huit  heures  le  commandement  de  son 
escadron,  donnant  à  tous  le  plus  bel  exemple  d'énergie. 
-X'a  consenti  à  se  laisser  évacuer  que  lorsque  tout 
mouvement  de  la  jambe  lui  est  devenu  impossible  et 
sons  la  menace  de  ganqrène  du  pied. 


102  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Grincourt  (L.-G.-E.),  capitaine  au  5^  rég.  de  tirailleurs 
nigériens  :  le  0  septembre,  enlevant  sa  compagnie, 
s'est  lancé  sur  les  lignes  allemandes  à  la  baïonnette.  A 
été  grièvement  blessé  aux  jambes  et  à  la  poitrine  au 
cours  de  cette  attaque. 

Ferry  (A.-L.-A.),  capitaine  au  i^r  rég.  de  marche  colo- 
nial :  a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  dans  tous 
les  combats,  a  pris  part  les  28  et  3o  août  aux  attaques 
des  bataillons  les  plus  engagés,  en  excitant  par  son 
allant  le  courage  des  hommes  ;  blessé  le  9  septembre, 
est  resté  à  son  poste  et  s'est  depuis  continuellement 
dépensé  sous  le  feu,  peur  l'organisation  et  la  défense 
de  nos  lignes. 

Jacquemet  (A.-E.),  capitaine  au  i^r  rég.  de  marche  colo- 
nial :  blessé  le  8  août,  a  conservé  son  commandement. 
A  brillamment  commandé  une  compagnie  aux  combats 
des  6,  7,  8  et  9  septembre.  Blessé  de  nouveau  le 
20  septembre,  n'a  quitté  la  ligne  de  feu  qu'après  avoir 
assuré  le  passage  du  commandement  de  son  service. 

Aguillon  (A.-L.-E.),  lieutenant  au  4^  rég.  de  tirailleurs 
algériens  :  a  montré  dans  tous  les  combats  les  plus 
brillantes  qualités  de  courage,  d'énergie  et  d'entrain  ;  a 
reçu  deux  blessures  dont  une  grave. 

Marteau  (André),  lieutenant  au  21^  rég.  de  dragons  :  a 
été  atteint  le  8  septembre  de  quatre  blessures  dont 
trois  particulièrement  graves,  au  moment  où  il  fran- 
chissait une  crête  à  la  tête  de  son  peloton. 

Laurent  (A.-J.-J.),  lieutenant  au  2^  rég.  de  zouaves  : 
blessé  grièvement  le  27  août,  a  conservé  le  commande- 
ment de  sa  section  se  faisant  transporter  sur  une 
échelle  jusqu'au  moment  où,  ayant  rencontré  une  com- 
pagnie de  tirailleurs,  il  a  demandé  au  commandant  de 
cette  unité  de  prendre  sa  section  sous  ses  ordres. 

de  Sales  de  Saleles  (H.-J.-M.-F.),  lieutenant  de  réserve 
au  3^  rég.  de  zouaves  :  blessé,  a  continué  à  mener  le 
combat  avec  la  compagnie  qu'il  commandait  après 
s'être  pansé  sur  place.  N'a  rejoint  l'ambulance  qu'à  la 
nuit  et  a  repris  dès  le  lendemain  matin  son  commande- 
ment sur  la  ligne  de  feu. 

Daverède,  lieutenant  de  réserve  au  i^""  rég.  de  marche 
de    tirailleurs    algériens  :  blessé    le   3o    septembre,    a 


A    T;  ORDRE    DU    JOUR  I  o3 

repris  le  commandement  de  sa  section  après  avoir  été 
pansé  et  a  continué  jusqu'au  soir.  Presque  au  contact 
(le  l'ennemi  pendant  six  jours  consécutifs,  du  25  au 
3o  s'^ptembre,  il  a  constamment  fait  preuve  du  plus 
bel  entrain.  A  été  gravement  blessé  de  nouveau. 

Delessalle  (J.-A.-F.-J.),  sous-lieutenant  de  réserve  au 
2ie  réff.  de  dragons  :  au  cours  d'une  reconnaissance  le 
25  août,  a  été  accueilli  par  un  feu  violent  à  la  lisière 
d'un  bois.  A  eu  son  cheval  tué  et  a  été  atteint  d'une 
balle  à  la  jambe.  A  ramené  dans  un  village  son 
ordonnance  grièvement  blessé  et  a  rejoint  son  escadron 
dans  la  soirée.  A  pris  part  avec  son  escadron,  le  sur- 
lendemain, à  une  marche  de  près  de  loo  kilomètres, 
après  laquelle,  complètement  épuisé,  il  a  dû  consentir 
à  se  laisser  évacuer. 

Giovannangeli  (A .-F.),  sous-lieutenant  de  réserve  au 
ye  rég.  de  zouaves  :  grièvement  blessé,  le  20  août  1914? 
au  moment  où  il  entraînait  sa  section  à  l'ennemi,  a  fait 
preuve  du  plus  grand  courage  et  d'une  belle  abné- 
gation en  donnant  aux  zouaves  qui  voulaient  l'emporter 
l'ordre  de  continuer  à  combattre  sans  s'occuper  de  lui. 
Après  le  combat,  a  encore  refusé  le  secours  des  bran- 
cardiers en  leur  donnant  l'ordre  de  rechercher  et 
soigner  son  capitaine  blessé. 

Arnoult  (J.-A.),  lieutenant  de  réserve  au  79e  rég.  d'infan- 
terie :  a  brillamment  enlevé  sa  compagnie  sous  une 
vive  fusillade.  Blessé  d'une  balle  qui  lui  a  traversé  la 
poitrine  et  fracassé  le  bras  droit,  a  passé  le  comman- 
dement avec  le  plus  grand  sang-froid,  puis,  s'est 
évanoui,  après  avoir  rempli  jusqu'au  bout  son  devoir 
de  chef. 

Jourdain  de  Mulzon,  sous-lieutenant  de  réserve  au 
79e  rég.  d'infanterie  :  blessé  de  deux  balles  au  moment 
où  il  conduisait  sa  section  avec  courage  et  entrain, 
s'est  fait  arrêter  auprès  d'une  batterie  et  a  eu  l'énergie 
de  dominer  sa  douleur  pour  donner  au  chef  de  cette 
batterie  des  renseignements  précis,  utiles  à  son  tir. 

Iloggard,  sous-lieutenant  au  79e  rég.  d'infanterie  :  a  reçu 
deux  blessures,  dont  une  très  grave,  pendant  qu'il 
exerçait  avec  vigueur  le  commandement  de  sa  section 
sous  un  feu  de  mousqueterie  violent.  A  refusé  de  se 
laisser  enlever,  a  continué  à  commander  avec  calme  ; 


104  PAGES    d'histoire 

ne  s'est  laissé  transporter  que  sur  l'ordre  de  son  capi- 
taine. 

Penancier  (P. -H.),  chef  de  bataillon  à  titre  temporaire  au 
26«  rég.  d'infanterie  :  le  premier  est  entré  dans  un 
village  occupé  par  Tennemi  et  a  dirigé  brillamment 
toutes  les  attaques  qui  ont  été  faites  dans  la  nuit  du  29 
au  3o  septembre.  A  été  blessé  le  lendemain  matin. 

Combraque  (L.-L.-E.),  capitaine  au  26^  rég.  d'infanterie  : 
a  mené  sa  compagnie  avec  la  plus  grande  énergie  à 
l'attaque  d'un  village  occupé  par  l'ennemi.  Après  un 
violent  combat  de  nuit  a  maintenu  la  possession  du 
terrain  conquis  et  a  été  blessé  le  lendemain  matin. 

Finat,  chef  de  bataillon  à  titre  temporaire  au  92e  rég. 
d'infanterie  :  contusionné  par  un  éclat  d'obus,  a  tenu 
à  conserver  le  commandement  de  son  bataillon.  Le 
4  octobre,  a  fait  preuve,  au  cours  de  l'action,  de  beau- 
coup de  sang-froid,  de  courage  et  d'abnégation.  A  été 
blessé  grièvement. 

Martin  (J.-V.-M.),  sous-lieutenant  au  i5ie  rég.  d'infan- 
terie :  le  7  septembre,  sortit  le  premier  de  son  abri 
pour  entraîner  sa  section  vers  la  ligne  ennemie  distante 
de  200  mètres,  mais  tomba  aussitôt  la  tête  traversée 
d'une  tempe  à  l'autre,  lui  causant  une  blessure  qui  le 
laissera  aveugle. 

(Pour  prendre  rang  du  26  octobre  igi^-) 

Durand  (F.-P.),  capitaine  au  i^r  rég.  du  génie  :  s'est 
signalé  par  de  nombreux  actes  décourage  et  d'énergie. 
Travaillant  toutes  les  nuits  en  tête  de  sa  compagnie, 
ellcctuant  dans  le  jour  des  reconnaissances  dangereuses 
sous  le  feu  de  l'ennemi.  A  couru  de  réels  dangers  avec 
lesquels  il  n'a  jamais  compté. 

Kalloch  de  Kerillis  (H. -A.),  sous-lieutenant  au  16-  rég. 
de  dragons  :  a  fait  preuve  d'un  courage  admirable, 
dans  la  nuit  du  9  au  10  septembre,  au  cours  d'une 
attaque,  que,  très  bravement,  l'escadron  dont  il  faisait 
partie  a  dirigée  sur  un  convoi  automobile  allemand.  A 
reçu  trois  blessures  et  a  fait  néanmoins  les  jours  sui- 
vants de  surhu m ;ùns  efforts  pour  envoyer  des  nouvelles 
au  commandement. 

Garot  (E.-A.),  lieutenant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  dans 


io5 

la  matioée  du  27  août,  a  pénétré  deux  fois  dans  un 
village  avec  sa  section,  sous  un  feu  extrêmement 
violent.  A  été  blessé  grièvement  au  moment  où  il 
entraînait  pour  la  troisième  fois  ses  hommes  contre  la 
lisière  de  la  localité. 

Rizard  (André),  sous-lieutenant  au  ge  rég.  de  chasseurs  : 
le  26  août,  envoyé  en  reconnaissance,  s'est  porté  en 
avant  des  lignes  d'infanterie,  sous  une  pluie  de  pro- 
jectiles, pour  reconnaître  la  situation  de  l'ennemi;  très 
grièvement  blessé,  ne  s'est  fait  porter  à  l'ambulance 
({u'après  avoir  dicté  et  expédié  les  renseignements 
qu'il  avait  recueillis. 

Dorut  (J.-J.),  capitaine  au  120^  rég.  d'infanterie  :  a  lait 
preuve,  le  22  août,  d'un  courage  et  d'une  énergie 
exemplaires,  en  maintenant  sa  compagnie  pendant  près 
de  cinq  heures  sous  un  feu  extrêmement  violent  d'ar- 
tillerie et  d'infanterie.  A  été  grièvement  blessé. 

Huet  de  Guerville  (Marcel),  sous-lieutenant  au  120^  rég. 
d'infanterie  :  a  fait  preuve,  le  22  août,  de  la  plus 
grande  bravoure  et  du  plus  grand  sang-froid.  A  été 
grièvement  blessé. 

Pre  (G .-A.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  120^  rég. 
d'infanterie  :  a  maintenu,  le  22  août,  sa  section  sous 
un  feu  très  violent,  l'a  ensuite  brillamment  entraînée 
en  avant.  A  été  grièvement  blessé. 

Bonnef  (Antony\  lieutenant  au  18e  bataillon  de  chas- 
seurs :  blesse  une  première  fois,  a  repris,  après  un 
p.însement  sommaire,  le  commandement  de  sa  section 
et  Va  conservé^  refusant  de  se  laisser  évacuer.  A  été 
blessé  de  nouveau  deux  fois  ;  a  dû  être  évacué  après  sa 
seconde  blessure.  A  toujours  commandé  sa  section 
avec  la  plus  grande  bravoure,  donnant  à  ses  chasseurs 
un  bel  exemple  d'énergie. 

de  Sere  (J.-P.-M.),  capitaine  au  120^  rég.  d'infanterie  : 
très  brillant  officier.  D'une  énergie  de  fer,  ayant  beau- 
coup d'autorité  sur  sa  troupe.  A  été  blessé  le  22  août 
et  a  voulu  quand  même  assurer  son  service.  A  été 
blessé  à  nouveau  par  deux  fois  après  avoir  combattu 
toute  la  journée,  soutenant  un  combat  1res  vif  contre 
des  forces  nettement  supérieures  en  nombre.  A  été 
relevé  par  l'ennemi  et  délivré  quehjues  jours  plus  tard. 


I06  PAGES    d'hISTOIRK 

(i'our  prendre  rang  du  27  octobre  1914) 
MM. 

Bcauser  (J.-J.-B.),  chef  de  bataillon  à  titre  tempornire 
au  112e  rég.  d'infanterie  :  a  eu  la  plus  brillante  con- 
duite aux  combats  des  8  et  9  septembre.  A  été  blessé 
à  deux  reprises,  la  deuxième  fois  grièvement. 

Debeuney  (V.-C.-M.),  sous-lieutenant  au  26^  bataillon  de 
chasseurs  :  blessé  gravement,  à  bout  portant,  en 
entraînant  sa  compagnie  dans  une  charge  à  la  baïon- 
nette. 

Maligne  (P.-F.),  capitaine  territorial  au  i5ie  rég.  d'in- 
fanterie :  a  montré  la  plus  grande  énergie  et  a  eu  la 
plus  brillante  conduite  au  cours  des  combats  des 
3o  septembre,  i^'  et  2  octobre.  A  été  blessé  dans  un 
violent  engagement  et  a  refusé  de  quitter  sa  compagnie 
malgré  ses  soixante  ans. 

Girardeau  (M.-F.-N.),  médecin  aide-major  de  2^  classe  de 
réserve  à  titre  temporaire  au  3ie  rég.  d'infanterie  : 
s'est  signalé  depuis  le  début  de  la  campagne  j)ar  un 
dévouement  de  tous  les  instants.  Blessé  le  3  septembre 
par  cinq  éclats  d'obus  en  prodiguant  ses  soins  dans  un 
poste  de  secours,  a  dû  subir  l'amputation  de  la  jambe 
gauche. 

Clrandpierre  (A.-M.-E.).  sous-lieutenant  au  20^  rég. 
d'artillerie  :  étant  observateur,  a,  quoique  grièvement 
blessé,  continué  à  remplir  sa  mission  malgré  le  bom- 
ba rtlement  intense  dont  il  était  l'objet. 

Danzel  d'Aumont  (H.-J.-M.),  capitaine  au  127e  rég.  d'in- 
fanterie :  a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  à 
l'attaque  du  i5  octobre;  blessé,  n'a  pas  voulu  que  l'on 
s'occupât  de  lui  et  n'a  cessé  d'exhorter  ses  hommes  à 
courir  à  l'ennemi. 

Depommier  (F. -A.),  capitaine  au  33^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  3i  août,  est  resté  à  la  tète  de  sa  compagnie; 
a  été  blessé  à  nouveau  et  s'est  distingué  d'une  façon 
toute  particulière  aux  combats  des  12  et  17  octobre. 

Nodiom  (J.-A.),  capitaine  au  i44^  rég.  d'infanterie  :  le 
12  octobre,  a  conduit  sous  les  rafales  constantes  de 
grosse  artillerie,  sa  compagnie  qu'il  a  électrisée  par  sa 
superbe  attitude  et  son  mépris  du  danger. 

Tasscl  (P. -A.),  capitaine  au  4*^  bataillon   de  chasseurs  : 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  IO7 

s'est  particulièrement  distingué  par  son  courage,  son 
énergie  et  son  sang-froid.  Chargé  avec  sa  compagnie 
de  Pattaque  directe  d'un  village,  a  entraîné  la  ligne  de 
combat  jusqu'cà  la  lisière  opposée  du  village  et  a  assuré 
la  conservation  de  la  partie  ouest,  malgré  de  nombreux 
retours  offensifs. 

Crozet  (R.-L.-P.),  capitaine  au  4^  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  sérieusement  à  la  main,  a  conservé  le  comman- 
dement de  sa  compagnie,  ne  s'est  fait  soigner  que  le 
soir  et  a  refusé,  malgré  l'avis  du  médecin,  de  quitter 
son  commandement.  A  pris  part  depuis  à  de  nouveaux 
combats,  le  bras  en  écharpe,  sa  blessure  nécessitant 
chaque  soir  des  soins  et  un  pansement  nouveau. 

Pierrejean  (Charles),  sous-lieutenant  de  réserve  au 
69S  rég.  d'infanterie  :  sous  un  feu  violent  d'infanterie 
et  d'artillerie,  a  continué  néanmoins  avec  sa  section 
d'infliger  des  pertes  sensibles  à  l'ennemi  jusqu'au 
moment  où  il  est  tombé  grièvement  blessé. 

Lévy  (P.-B.),  lieutenant  de  réserve  au  69^  rég.  d'infan- 
terie :  a  montré  beaucoup  de  calme  et  d'énergie  en 
maintenant  sa  compagnie  sous  un  feu  violent  d'infan- 
terie et  d'artillerie,  jusqu'au  moment  où  il  a  été  blessé 
grièvement. 

Cuyon  (C.-O.),  sous-lieutenant  au  26^  rég.  d'infanterie  : 
ayant  été  envoyé  en  reconnaissance  avec  un  peloton,  a 
fait  preuve  du  plus  grand  courage  en  s'approchant  à 
100  mètres  des  tranchées  ennemies.  Est  resté  deux 
jours  au  contact  y  maintenant  énergiquement  sa 
troupe  ;  blessé,  a  refusé  de  quitter  le  commandement 
de  sa  compagnie.  N'a  été  relevé  que  plusieurs  heures 
après,  en  raison  de  sa  blessure  et  sur  l'ordi'e  formel  de 
son  chef  de  bataillon. 

Riihrer  (J.-A.),  capitaine  au  43"^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  le  20  août,  chargé  de  commander  Textrême- 
gauche  de  la  ligne  qui  a  subi  tout  le  choc  de  l'adver- 
saire, a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  militaires 
en  tenant  plus  de  sept  heures  sous  le  feu  de  l'artillerie  ; 
ne  s'est  replié  que  lorsque  l'ordre  écrit  lui  en  a  été 
donné.  A  fait  preuve  depuis,  de  calme,  de  sang-froid 
et  de  la  plus  grande  bravoure  ainsi  que  de  la  plus 
grande  aptitude  au  commandement. 

Monter  (Antoine),  adjudant  de  réserve  au  4''^®  r^ÇJ-  d'in- 


I08  PAGES    d'histoire 

fanterie  coloniale  :  ayant  été  blessé  à  la  tète  et  au  bras 
le  20  août,  a  voulu  rester  à  la  tête  de  sa  section.  Le 
2  0  septembre,  a  entraîné  par  son  énergie  et  son  cou- 
rage, les  sections  voisines  de  la  sienne  qui  venaient 
d'être  privées  de  leurs  chefs  et  les  a  maintenues  sur  la 
ligne  sous  un  feu  violent.  Blessé  à  son  tour,  n'a 
consenti  à  aller  se  faire  panser  que  sur  l'ordre  formel 
de  son  capitaine. 

(Pour  prendre  rang  du  28  octobre  iQid-) 
MM. 

Godard  (J.-C),  capitaine  au  160^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
distingué  depuis  le  commencement  de  la  campagne 
par  son  énergie  et  son  grand  sens  pratique.  Grièvement 
blessé  au  pied  et  à  la  tête  en  conduisant,  le  25  sep- 
tembre, sa  compagnie  à  l'attaque. 

Duchesne  (L.-C.-H.),  capitaine  au  160e  rég.  d'infanterie  : 
depuis  le  commencement  de  la  campagne,  s'est  signalé 
par  sa  science  militaire,  son  courage  et  son  énergie. 
Le  4  octobre  iQil[,  a  été  blessé  grièvement  à  la  tète  et 
au  cou,  en  faisant  une  reconnaissance  à  200  mètres  de 
l'ennemi.  N'a  quitté  son  commandement  que  quand  ses 
forces  le  trahirent,  ne  cessant  d'encourager  ses  hommes 
et  en  leur  recommandant  d'être  braves  et  de  faire  leur 
devoir. 

Roland  (A.-M.-E.),  capitaine  au  105^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  6  septembre,  n'en  a  pas  moins  conservé  le 
commandement  de  sa  compagnie,  qu'il  a  encore 
entraînée  au  feu  les  7,  8  et  9  septembre. 

Viatte  (A.-V.),  lieutenant  de  réserve  au  3o3e  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  le  7  septembre,  a  été  de  nouveau 
blessé  grièvement  le  3o  septembre  au  moment  où,  à  la 
tête  de  sa  compagnie  qu'il  entraînait  à  l'assaut,  ,il 
allait  pénétrer  dans  le  village  qu'il  attaquait. 

Frestel  (M.-R.),  capitaine  commandant  au  4^  rég.  de 
hussards  :  a  fait  preuve,  sous  le  feu,  dans  diverses 
circonstances,  particulièrement  le  3  octobre,  des  meil- 
leures qualités  de  bravoure  et  de  sang-froid,  sous  une 
pluie  d'obus  qui  a  criblé  ses  vêtements  sans  le  blesser. 

Toussaint  (J.-B.-A.-F.),  lieutenant  au  4o^  rég.  d'artillerie, 
groupe  d'artillerie  de  la  4^  division  de  cavalerie,  :  a  fait 
preuve,  sous  le  feu,  depuis  le  début  de  la  campagne, 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  IO9 

daus  le  commaiulement  de  sa  section,  des  plus  belles 
qualités  de  sang-froid  et  de  bravoure,  en  particulier  le 
4  octobre,  où  il  a  été  grièvement  blessé. 

Lucereau  (P.-M.-F.),  lieutenant  au  4^  rég.  de  hussards  : 
a  fait  preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  et  dans 
des  circonstances  périlleuses  de  la  plus  grande  énergie 
et  du  plus  grand  sang-froid.  A  montré,  le  7  octobre,  la 
plus  grande  intrépidité  et  un  souci  particulier  de  la  vie 
de  ses  hommes,  en  allant  lui-même  reconnaître  un 
village  occupé  par  l'ennemi.  Très  grièvement  blessé. 

Dupont  (Marc),  capitaine  au  i^r  rég.  d'artillerie,  com- 
mandant l'artillerie  divisionnaire  du  16-  corps  d'armée  : 
s'est  particulièrement  distingué.  A  su  obtenir  de  sa 
batterie  un  rendement  des  plus  efficaces,  même  sous 
le  feu  le  plus  violent.  Grièvement  blessé  à  son  poste  de 
commandement  le  4  octobre. 

Pelletier  (Jean),  sous-lieutenant  au  56^  rég.  d'infanterie  : 
a  commandé  très  bravement  sa  section  à  l'attaque  le 
20  août.  Ayant  perdu  tous  ses  hommes,  a  dû,  pour 
échapper  aux  Allemands,  passer  une  rivière  à  la  nage. 
A  fait  preuve  du  plus  grand  entrain  le  i^r  octobre  à 
l'attaque  d'un  bois,  où  il  a  été  blessé  d'une  balle  à  la 
tête. 

Brisson  (M. -P.),  capitaine  au  61^  bataillon  de  chasseurs  : 
a  été  blessé,  le  28  septembre,  au  cours  d'une  recon- 
naissance audacieusement  menée  avec  sa  compagnie 
sur  les  derrières  de  l'ennemi. 

Thouvenot  (T.-E.),  lieutenant  au  8^  rég.  de  dragons  :  a 
commandé  sa  section  avec  beaucoup  d'entente  et  de 
sang-froid,  dans  les  situations  les  plus  périlleuses,  en 
particulier  le  10  septembre,  où  il  a  été  pris  sous  un 
feu  violent  d'artillerie,  et  le  25  septembre,  où  il  a  eu 
son  cheval  blessé  mortellement  sous  lui. 

de  Benoist  (E.-M.-P.),  lieutenant  au  8^  rég.  de  dragons  : 
en  reconnaissance,  le  i4  septembre,  avec  son  peloton 
et  ayant  trouvé  un  village  occupé  et  barricadé  par  les 
Allemands,  y  a  pénétré  de  nuit  avec  son  sous-officier, 
par  les  jardins;  a  obtenu  d'habitants  des  renseigne- 
ments importants  et  les  a  fait  parvenir  de  suite  au 
commandant  de  la  division. 

Gérard  (P.-M.-F.),  lieutenant  au  Si^  rég.  de  dragons  :  a 


IIO 

exécuté  à  difTérentes  reprises  des  reconnaissances 
périlleuses  et  a  donné  des  renseignements  utiles,  le 
26  septembre,  n  été  blessé  et  a  continué  jusqu'au  soir 
Texécution  de  sa  mission. 

Saison  (M:-A.),  lieutenant  au  Si^  rég.  de  dragons  :  le 
19  août,  a  exécuté  une  reconnaissance  dans  des  con- 
ditions particulièrement  dangereuses  et  délicates  au 
milieu  des  lignes  ennemies;  a  attaqué  avec  12  cavaliers 
un  peloton  de  18  cavaliers  ennemis,  en  a  tué  i4,  a  eu 
son  cheval  tué  et  a  rapporté  d'excellents  renseigne- 
ments. 

de  Forsauz  (J.-M.-A.),  capitaine  au  12^  rég.  de  dragons  : 
s'est  particulièrement  distingué  en  se  maintenant  dans 
un  village,  pendant  quatre  jours,  malgré  les  attaques 
de  l'ennemi,  et  a  pu  procurer  les  renseignements 
utiles.  En  outre,  le  4  octobre,  a  fait  preuve  d'un  cou- 
rage et  d'une  énergie  remarquables  en  maintenant  son 
escadron  dans  les  tranchées,  malgré  un  feu  violent 
d'artillerie  qui  faisait  replier  les  troupes  d'infanterie 
destinées  à  le  relever  dans  ces  tranchées. 

MÉDAILLE  MILITAIRE 

(Pour  prendre  rang  du  aa  août  191 40 
MM. 

Pemole,  maréchal  des  logis  fourrier  au  l\l\^  rég.  d'artil- 
lerie :  blessé  très  grièvement,  et  voyant  sa  batterie  sur 
le  point  d'être  envahie,  a  déclavelé  quatre  pièces  avant 
de  se  retirer. 

Julien  (G. -Henri),  soldat  musicien  au  i5oe  rég.  d'infan- 
terie :  s'est  fait  remarquer  au  combat  du  7  septembre 
et  dans  les  affaires  précédentes  par  son  zèle  à  recher- 
cher et  à  panser  les  blessés,  soit  à  proximité  de  la 
première  ligne,  soit  sous  le  feu  des  obus  ennemis.  A 
été  grièvement  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  G  septembre  iQi^O 

M.  Démange,  adjudant-chef  au  28^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  au  cours  du  combat  du  0  septembre,  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  de  courage  et  d'énergie, 
en  conservant,  malgré  une  blessure,  le  commandement 
de  sa  section  sous  des  rafales  d'artillerie. 


III 


(rcur  prendre  raiiy  du  lo  septembre  191  ij.) 


M.  Duval,  sergent,  compagnie  3/4  du  génie  du  3^  corps 
d'armée  :  a  aidé  avec  beaucoup  de  sang-froid  ses  offi- 
ciers au  piquetage  d'une  tranchée,  sous  le  feu  de  l'ar- 
tillerie ennemie  et  a  été  blessé  assez  grièvement  par  un 
éclat  d'obus. 

(Pour  prendre  rang  du  16  septembre  1914O 
MM. 

Deve,  maître-pointeur  au  4^^  rég.  d'artillerie  :  est  resté 
constamment  à  côté  de  ses  chefs  très  c^rlèvement 
blessé  ;  sans  perdre  un  instant  son  sang-froid,  a  rallié 
trois  fois  les  hommes  des  pièces  voisines  pour  abattre 
l'observatoire  du  capitaine,  qui  servait  de  repère  à 
Tennemi. 

Petithomme,  maréchal  des  logis  au  43^  rég.  d'artillerie  : 
a,  au  combat  du  23  août,  sous  les  rafales  d'un  tir 
d'efficacité,  participé  au  tir  de  la  batterie  en  relevant 
après  chaque  coup,  relèvement  nécessité  par  le  mauvais 
élat  du  terrain. 

(Pour  prendre  rang  du  17  septembre  iyi40 
MM. 

Carquille  (H.-M.-L.),  soldat  de  2^  classe  au  2^  bataillon 
de  chasseurs  :  a  été  chercher,  à  5o  mètres  des  tranchées 
ennemies,  sous  un  feu  violent  d'infanterie  et  de  mitrail- 
leuses, un  lieutenant  mortellement  blessé  et  n'a  pas 
craint  de  se  découvrir  complètement  pour  accomplir 
ce  devoir. 

Thirion,  sergent  réserviste  au  160'=  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  beaucoup  d'enlrain  depuis  le  début  des  opéra- 
tions et  notamment  le  6  septembre,  où,  chargé  d'oc- 
cuper une  écluse,  n'a  battu  en  retraite  qu'après  l'éva- 
cuation entière  du  village  voisin  par  son  bataillon.  En 
cours  de  route  a  rencontré  un  officier  blessé,  l'a 
transporté  sur  son  épaule  pendant  un  certain  temps  et 
ne  l'a  laissé  qu'après  l'avoir  mis  en  lieu  sûr.  Se  trou- 
vant dans  les  conditions  pour  passer  dans  l'armée 
territoriale  (père  de  4  enfants),  n'a  pas  demandé  sa 
désaffectation,  afin  de  servir  dans  l'armée  active. 

Goupil,  adjudant-chef  au  74^  rég.  d'infanterie  :  a  tenu 
avec  la  plus  grande  fermelc  une  position  importante. 


I  I  2  PAGES    D  HISTOIRE 

Ne  Ta  évacuée  que  sur  l'ordre  écrit  du  commandaal 
de  la  compagnie  ;  est  venu  de  lui-même  se  joindre 
aussitôt  à  une  contre-attaque. 

Normand,  adjudant  au  74*=  rég.  d'infanterie  :  au  cours 
d'un  combat,  s'est  joint  de  sa  propre  initiative  à  une 
contre-attaque.  A  fait  de  nombreux  prisonniers  dont 
trois  officiers.  Très  grièvement  blessé   Je  i/;  septembre. 

Beaucousin,  sergent  au  74^  rég.  d'infanterie  :  n'a  pas 
hésité  à  prendre  sur  son  dos  son  chef  de  section  griève- 
ment blessé  et  Ta  transporté  sous  une  pluie  de  balles 
dans  une  maison  voisine.  A  ensuite  repris  sa  place 
pour  continuer  le  combat. 

Leheu,  sergent  au  74^  rég.  d'infanterie  :  a,  sur  l'ordre 
du  colonel  commandant  le  régiment,  été  rechercher 
dans  un  village  le  corps  d'un  lieutenant  tué,  alors  que 
le  village  était  en  flammes  et  l'objet  d'un  violent  bom- 
bardement. 

(Pour  prendre  rang  du  19  septembre  igiA-) 

Batlle  (Joseph),  sergent  au  26^  bataillon  de  chasseurs  : 
très  belle  conduite  au  feu  le  22  août.  Atteint  d'une 
balle  à  la  cuisse  et  couvert  de  sang,  a  continué  à 
marcher  en  avant  ;  lorsque  sa  compagnie  a  battu  en 
retraite,  a  refusé  non  seulement  de  se  faire  soigner, 
mais  même  de  donner  son  arme  à  un  camarade  ;  a  fait 
ainsi  près  de  i5-kilomètres. 

Harling  (M. -G.),  sergent  au  29^  bataillon  de  chasseurs  : 
pendant  l'attaque  de  nuit  du  10  au  11  septembre,  a  fait 
preuve  de  la  plus  grande  énergie,  exaltant  par  ses 
paroles  et  son  exemple  le  courage  de  ses  chasseurs. 
Au  moment  de  l'assaut,  s'est  porté  en  avant  avec  sa 
section  pour  refouler  l'ennemi  et  ne  s'est  replié  qu'après 
en  avoir  reçu  l'ordre. 

Moingeon  (A.-E.),  adjudant  au  i54^rég.  d  nfan  e  :  par 
son  attitude  courageuse  et  par  son  exeiaple  au  combat 
le  (j  septembre,  parvint  à  ramener  en  ligne  presque 
toute  la  chaîne  qui  avait  battu  en  retraite  et  a  permis 
ainsi  à  son  bataillon  de  se  maintenir  sur  ses  positions. 

Ca fléau  (Alexandre),  sergent  au  i55e  rég.  d'infanterie  : 
brillante  conduite  au  combat  de  nuit  le  11  septembre. 
Se  trouvant  face  à  face  avec  un  officier  allemand  et 


A  l'ordre  du  jour  ii3 

trois  hommes,  tua  à  coups  de  baïonnette  rolficier  et 
deux  hommes  et  mit  le  troisième  hors  de  combat  d'un 
coup  de  crosse.  Blessé  cjrièvement  à  la  cuisse  dans  le 
courant  de  la  journée. 

(Pour  prendre  rang  du  22  septejnbrc  1914.) 
MM. 

Auvezou  (Charles),  sergent  réserviste  au  io3^  rég.  d'in- 
fanterie; a  fait  preuve  dans  plusieurs  circonstances  de 
qualités  exceptionnelles  de  sang-froid  et  de  dccisioîi 
dans  l'accomplissement  de  reconnaissances  sous  le 
feu  de  l'ennemi.  Au  cours  d'une  de  ces  reconnaissances 
a  tenu  tête  à  une  patrouille  cycliste  allemande,  tué 
l'un  de  ces  cyclistes  et  fait  un  prisonnier  après  l'avoir 
grièvement  blessé. 

de  Vigouroux  d'Arvieu,  sergent  réserviste  au  1^^  rég. 
d'infanterie  coloniale  :  belles  qualités  de  courage  et  de 
commandement  dans  les  différents  combats  où  il  s'est 
distingué. 

(Pour  prendre  rang  du  23  septembre  1914.) 

Philipp,  caporal  au  24^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  en  se  portant  sur  la  ligue  de  feu  sous  une 
violente  fusillade  pour  relever  un  officier  blessé.  De 
plus,  étant  en  patrouille,  a  mis  en  fuite  une  troupe 
bien  supérieure  en  nombre  et  a  assuré  à  nos  trou|)es  la 
possession  d'une  tranchée.  Blessé^  au  début,  d'une 
balle  à  l'épaule,  ne  se  fit  panser  que  vingt-quatre 
heures  après  et  refusa  de  se  laisser  évacuer.  A  été 
de  nouveau  blessé  grièvement  le  26  septembre. 

Brument  (Robert),  soldat  de  2^  classe  au  829^  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  d'un  éclat  d'obus  à  la  jambe  et  ne 
pouvant  marcher,  est  resté  caché  dans  une  meule  de 
paille,  où  il  est  resté  sans  soins  et  sans  nourriture  pen- 
dant ne-  "  jours  Ramené  par  une  patrouille,  a  fourni 
des  rens^  jnements  intéressants  sur  les  faits  et  gestes 
de  l'ennemi  et  our  ses  positions. 

(Pour  prendre  rang  du  27  septembre  igi^O 

Guérin  (G.-E.),  maréchal  des  logis  au  4"**^  rég.  d'artil- 
lerie :  a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  en  s'offrant 
pour  remplir  une  mission  très  périlleuse  au  cours  de 
laquelle  il  a  été  grièvement  blessé. 

31.    ORDRE    DU    JOUR  8 


Il4  PAGES    d'histoire 

(Pour  prendre  rang  du  28  septembre  1914.) 
MM. 

Mourct  (P.-L.),  adjudant-chef  au  7e  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  s'est  signalé  par  sa  magnifique  attitude  au 
feu  au  cours  de  tous  les  engagements  depuis  le  22  août, 
particulièrement  le  i5  septembre,  en  occupant  le 
premier  les  tranchées  allemandes. 

Orsini,  sergent  au  21^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  de  bravoure,  d'entrain 
et  d'initiative  au  combat,  particulièrement  dans  la 
journée  du  6  septembre. 

(Pour  prendre  rang  du  39  septembre  191A.) 

Moulin,  sergent  au  21®  rég.  d'infanterie  coloniale  :  atteint 
de  deux  blessures,  a  continué  sous  un  feu  très  violent 
à  diriger  sa  section  avec  le  plus  grand  sang-froid. 

(Pour  prendre  rang  du  3o  septembre  iqi^-) 

Blary  (G.-E.),  adjudant  au  5^  rég.  d'infanterie  :  a  eu 
une  conduite  merveilleuse  au  feu  pendant  tous  les 
combats  livrés  depuis  le  commencement  de  la  cam- 
pagne. 

Dutheil,  adjudant  au  5^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
des  plus  belles  qualités  militaires  au  cours  de  difle- 
rents  combats  et  notamment  pendant  la  nuit  du  26  au 
27  septembre. 

Petit  (Florimond),  adjudant  au  5e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  au  combat  du  26  août,  n'a  pas  voulu  se  laisser 
évacuer,  a  repris  son  service  après  quelques  jours  de 
repos.  Continue  à  faire  preuve  des  plus  belles  qualités 
militaires  en  toute  circonstance,  bien  que  n'étant  pas 
encore  complètement  guéri  de  sa  blessure. 

Martin  (Mathieu),  adjudant-chef  au  iig^ré^.  d'infanterie  : 
s'est  distingué  les  22,  28  et  29  août,  ot^ maintenant  sa 
section  dans  un  ordre  parfait  sous  un  feu  violent  ;  a  été 
blessé  sérieusement  en  lin  de  journée,  le  29,  au 
moment  où  il  tenait  avec  sa  section  une  position  de 
repli  d'où  il  pouvait  protéger  la  retraite  de  son  ba- 
taillon. 

Pelletier,    maréchal   des  logis  de  réserve  au  7e  rég.  de 


ii5 

chasseurs  :  a  fait  preuve  de  bravoure,  d'intelligence  et 
du  plus  grand  sang-froid  en  conduisant  à  plusieurs 
reprises,  depuis  le  début  de  la  campagne  et  dans  des 
situations  très  périlleuses,  les  reconnaissances  de  ses 
éclaireurs  montés.  A  eu  son  cheval  tué  sous  lui  au 
cours  d'une  reconnaissance  nocturne  et  a  continué  à 
pied  sa  mission. 
Rasseneur,  maréchal  des  logis  chef  au  22e  rég.  d'artil- 
lerie :  au  combat  du  22  août,  est  resté  sur  la  ligne  de 
feu  à  3oo  mètres  des  tirailleurs  ennemis  pour  ramener 
un  canon  et  un  caisson  momentanément  immobilisés 
sur  la  position  par  la  mort  de  deux  hommes  et  de 
deux  chevaux.  Deux  jours  plus  tard  a  également 
ramené,  sous  le  feu,  un  caisson  momentanément  aban- 
donné. 

(Pour  prendre  rang  du  3  octobre  igi^-) 

Willieme,  sergent  au  91^  rég.  d'infanterie  :  dans  le 
combat  du  27  septembre,  pour  reprendre  les  tranchées 
perdues,  est  rentré  le  premier,  à  la  tête  de  sa  demi- 
section,  dans  les  tranchées. 

Delizy  (Nicolas),  sergent  au  120e  rég.  d'infanterie  :  le 
2  octobre  a,  au  cours  d'une  violente  attaque  dirigée 
contre  sa  tranchée,  maintenu,  grâce  à  son  énergie,  ses 
hommes  dans  le  calme,  a  repoussé  l'ennemi  en  dé- 
sordre en  lui  faisant  éprouver  des  pertes  sérieuses  sans 
en  subir  lui-même. 

Monteil  (François),  soldat  de  2^  classe  au  120^  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé,  a  continué  son  service  et  s'est  toujours 
fait  remarquer  depuis  comme  homme  de  liaison  par  le 
sang-froid  et  le  courage  avec  lesquels  il  a  assuré  la 
transmission  des  ordres,  sous  le  feu  de  Pennemi.  En 
particulier  dans  le  combat  du  2  octobre,  est,  à  plu- 
sieurs reprises,  sorti  de  la  tranchée  pour  porter,  sous 
un  feu  violent  et  très  rapproché  d'artillerie  et  d'infan- 
terie, les  renseignements  envoyés  par  son  capitaine  au 
chef  de  bataillon. 

Flamand,  adjudant  au  7e  rég.  de  chasseurs  :  étant  en 
reconnaissance,  accueilli  par  un  feu  très  nourri  de 
l'ennemi,  a  continué  sa  mission  et  est  parvenu,  quoique 
blessé,  à  ramener  tous  ses  hommes  dans  les  lignes. 


Il6  PAGES    d'histoire 

(l\nir  jnendi-.;  rang  du  n  oiiobic  i<)i'j.) 

MM. 

Joannin  (André),  caporal  au  121^  rég.  d'infanterie  :  a 
pris  un  drapeau  à  Tennemi. 

Perat  (P.-M.),  adjudant  de  réserve  au  97^  rég.  d'infante- 
rie :  a  chargé  et  pris  avec  3o  hommes  80  Allemands 
maintenus  dans  leurs  tranchées  par  le  feu  d'autres  élé- 
ments. 

(Pour  prendre  rang  du  12  octobre  1914.) 

Kauffmann  (Ferdinand),  caporal  au  9^  bataillon  de  chas- 
seurs :  étant  en  patrouille  avec  trois  hommes  seule- 
ment, attaqua  une  tranchée  allemande  dont  les  occu- 
pants se  retirèrent,  laissant  plusieurs  morts  sur  le 
terrain  ;  s'élança  aussitôt  avec  la  plus  grande  bravoure 
sur  leurs  traces,  tua  personnellement  quatre  Allemands 
et  fit  prisonnier  un  sous-officier,  donnant  ainsi  à  tous 
le  plus  bel  exemple  d'entrain  et  de  courage. 

Boulnot  (Henri),  soldat  réserviste  au  9^  bataillon  de 
chasseurs  :  blessé  d'une  balle  le  soir,  vers  10  heures, 
est  resté  toute  la  nuit  dans  la  tranchée,  commandant 
les  feux  de  salve  de  son  escouade,  et  n'est  allé  se  faire 
panser  que  le  lendemain  à  6  heures. 

Johais,  adjudant  au  iS^  bataillon  de  chasseurs  :  déjà  cité 
à  l'ordre  de  l'armée,  a  continué  à  faire  preuve  depuis 
d'une  bravoure  exceptionnelle  en  maintenant  pendant 
trois  jours  sa  section  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et 
de  mitrailleuses  avec  le  calme-le  plus  parfait. 

Coremel,  soldat  au  18^  bataillon  de  chasseurs  :  a  donné 
le  plus  bel  exemple  à  ses  camarades  par  sa  hardiesse 
comme  patrouilleur  et  comme  observateur.  A  fini  par 
être  blessé  après  avoir  risqué  sa  vie  à  plusieurs 
reprises  pour  rapporter  à  son  capitaine  des  renseigne- 
ments exacts. 

(Pour  prendi-e  rang  du  i5  octobre  1914O 

Granger  (Marins),  adjudant-chef  au  i^r  rég.  de  zouaves  : 
([uoique  grièvement  blessé,  a  continué  à  commander 
sa  section,  donnant  à  tous  le  plus  bel  exemple. 

Verdier  (Albert),  soldat  de  i^e  classe  au  2^  rég.  de 
zouaves  :  est  allé  sous  un  feu  violent  chercher  son  lieu- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  II7 

tenant  blessé,  et  en  le  rapportant  sur    son   dos   a  été 
blessé  lui-même. 

Heitmann  (Gustave),  caporal  fourrier  au  5^  rég.  de 
zouaves  :  chargé  de  porter  un  ordre  de  son  chef  de 
bataillon,  a  exécuté  bravement  sa  mission  sous  un  feu 
très  violent  et  a  ramené  sur  son  dos  son  lieutenant 
grièvement  blessé  après  lui  avoir  prodigué  les  premiers 
soins  que  nécessitait  son  état. 

Sellier  (Léon),  adjudant  au  2^  rég.  de  tirailleurs  :  grâce 
à  sa  bravoure  et  à  son  ascendant  sur  sa  troupe,  a  pu 
assurer  Texécution  d'un  mouvement  de  deux  compa- 
gnies battues  violemment  de  front  et  de  flanc  par  le 
feu  des  mitrailleuses  ennemies.  A  été  blessé  en  entraî- 
nant sa  section  sur  un  terrain  en  glacis  et  sous  une 
pluie  de  feu. 

Hubert  (N.-J.),  sergent  au  io4^  rég.  d'infanterie  :  a 
donné  à  maintes  reprises  l'exemple  du  plus  grand 
courage  comme  chef  de  patrouille,  dans  des  circons- 
tances très  périlleuses  ;  a  réussi  à  pénétrer  dans  les 
lignes  des  Allemands  pour  reconnaître  l'emplacement 
de  leurs  tranchées,  n'a  pas  hésité  à  se  jeter  à  la  baïon- 
nette sur  une  petite  troupe  ennemie  sous  une  grêle  de 
balles. 

Maltei  (P. -F.),  adjudant  au  2^  rég.  de  zouaves  :  les  i5  et 
i4  octobre,  a  fait  preuve  d'une  bravoure  exemplaire  en 
entraînant  sa  section  en  terrain  découvert  à  l'attaque 
d'un  ennemi  très  fortement  retranché  sous  un  feu  d'in- 
fanterie et  d'artillerie  d'une  violence  inouïe.  A  amené, 
le  i4,  sa  section  à  3o  mètres  des  tranchées  ennemies 
devant  un  réseau  de  fil  de  fer  très  serré,  malgré  lequel 
il  a  essayé  d'enlever  la  tranchée  à  la  baïonnette.  A 
reçu  cinq  blessures. 

Orsini  (Philippe),  clairon  au  i^r  rég.  mixte  :  blessé  deux 
fois,  a  conservé  sa  place  au  feu  après  s'être  fait  panser, 
a  pris  le  commandement  de  son  escouade  après  que 
son  caporal  eut  été  tué  ;  a  été  chercher  les  fusils  de  nos 
morts  tombés  dans  le  réseau  de  fil  de  fer  devant  une 
tranchée  ennemie. 

(Pour  prendre  rang  du  17  octobre  kji^-) 
Mourol  (J.-ll.j,  adjudant  de  réserve  au  279"^  rég.  d'inl'an- 


ii8  PAGES  d'histoire 

lerlc  :  au  cuiiibat  du  20  août,  a  raineiié  sur  sou  dos 
son  chef  de  bataillon  grièvement  blessé.  A  fait  preuve 
dans  de  nombreuses  circonstances  des  plus  belles 
qualités  de  sang-froid  et  de  décision. 

Meliue  (F.-C),  maréchal  des  logis  au  8^  rég.  d'artillerie  : 
a  fait  preuve  comme  agent  de  liaison,  depuis  le  début 
de  la  campagne,  en  plus  de  vingt  journées  de  combat, 
du  plus  grand  sang-froid  et  de  la  plus  grande  bravoure 
en  allant  porter  des  ordres  aux  batteries  sous  le  feu. 

Chesne,  maréchal  des  logis  au  23^  rég.  d'artillerie  :  au 
combat  du  26  septembre  igiA?  est  resté  en  serre-file  de 
sa  batterie  qui  se  déplaçait  sous  un  feu  violent  de 
mitrailleuses  ennemies;  y  a  maintenu  le  plus  grand 
ordre.  Blessé  très  grièvement  et  porté  pour  mort,  a 
été  trépané  et  a  perdu  l'usage  de  la  parole  des  suites 
de  sa  blessure. 

(Pour  prendre  rang  du  18  octobre  1914-) 

Poncico,  soldat  de  2^  classe,  brancardier  au  83^  rég. 
d'infanterie  :  pendant  l'attaque  de  nuit  du  5  octobre,  a 
eu  la  courageuse  initiative  de  se  porter,  avec  deux 
hommes  qu'il  entraîna  par  son  exemple,  sur  un 
chemin  battu  par  les  balles  et  les  obus  pour  relever  un 
blessé  ;  n'hésita  pas,  peu  d'instants  après,  à  se  porter 
au  même  endroit  dangereux  pour  y  ramasser  un 
officier  de  sa  compagnie  blessé.  S'est  fait  remarquer 
depuis  le  début  de  la  campagne  par  un  magnifique 
esprit  de  dévouement  et  un  grand  mépris  du  danger. 

(Pour  prendre  rang  du  21  octobre  I9i4'; 

Lestrade  (A.-M.-J.),  sergent  au  i8e  rég.  territorial  d'in- 
fanterie :  le  29  septembre,  a  relevé  sur  la  ligne  de  feu 
un  de  ses  hommes  blessés  et  l'a  ramené  sur  ses 
épaules  pendant  5oo  mètres  sous  le  feu  de  l'ennemi. 
S'est  signalé  en  outre  dans  tous  les  combats  par  une 
attitude  extrêmement  courageuse. 

Gobin  (L.-P.),  sergent  au  81  ^  rég.  territorial  d'infanterie  : 
étant  chef  de  la  i^e  section  de  sa  compagnie,  a  ré- 
sisté avec  beaucoup  de  courage  et  d'énergie  à  l'assaut 
donné  par  une  compagnie  ennemie  contre  les  tran- 
chées,  et   lui  a  infligé  de  grosses  pertes.  A   coopéré 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I  I9 

également  à  la  prise  de  38  prisonniers  allemands  qui 
avaient  réussi  à  s'introduire  par  escalade  dans  une 
tranchée. 
Poteau  (H.-L.),  soldat  de  l'e  classe  au  26  rég.  territorial 
d'infanterie  :  a  relevé  un  capitaine  blessé,  Va  mis  en 
sûreté  sous  une  grêle  de  balles  et  est  retourné  de  suite 
au  feu.  Apprenant  qu'un  sergent  était  blessé,  a  fait 
2  kilomètres  sous  la  mitraille  et  a  ramené  ce  sous- 
officier  dans  les  lignes  françaises. 

(Pour  prendre  rang  du  22  octobre  i9i4') 

Bert  (Marins),  soldat  de  2^  classe  au  157e  rég.  d'infan- 
terie :  le  1 1  octobre  iQili,  est  demeuré  quinze  heures 
durant,  à  quelques  mètres  de  la  lisière  d'un  bois,  sous 
un  feu  des  plus  violents;  a  contribué  par  son  tir  à 
éteindre  le  feu  d'une  mitrailleuse  ennemie.  S'est  retiré 
le  dernier  après  avoir  cherché  des  camarades  blessés 
de  son  unité.  A  continué  cette  recherche,  d'un  péril 
extrême,  à  la  place  occupée  par  la  compagnie  voisine 
et  a  rapporté  un  homme  qui  avait  la  jambe  fracassée. 

Boirin  (A.-J.),  caporal  au  210^  rég.  d'infanterie  :  ayant 
eu  à  défendre  un  cimetière,  dans  la  nuit  du  g  au 
10  octobre  igi^j  avec  sa  section  privée  d'officiers  et  de 
sous-officiers  et  réduite  par  les  circonstances  du 
combat  à  un  petit  nombre  d'hommes,  s'est  montré 
audacieux  et  habile.  Il  a  su  tromper  l'ennemi  sur  la 
faiblesse  de  sa  troupe  qu'il  soutenait  par  son  exemple 
et  a  conservé  le  cimetière. 

Mercié,  caporal  réserviste  au  i^^'  rég.  de  chasseurs  indi- 
gènes :  a  fait  preuve  de  bravoure  et  d'énergie  en  main- 
tenant les  hommes  à  leur  place  sous  une  violente 
contre-attaque  allemande  par  le  feu  ;  a  reçu  une  balle 
qui  l'a  traversé  de  part  en  part  en  ramenant  un  chas- 
seur qui  se  repliait  et  ne  s'est  porté  au  poste  de  secours 
qu'après  avoir  fait  parvenir  son  rapport  au  comman- 
dant de  la  compagnie. 

Lahoussine  ben  Abdallah,  soldat  de  2^  classe  au  i^r  rég. 
de  chasseurs  indigènes  :  blessé  le  6  septembre  iQiA, 
n'a  pas  voulu  quitter  son  rang.  A  été  de  nouveau 
blessé  grièvement  au  cours  du  même  conii)at.  A  donne 
le  plus  bel  exemple  de  bravoure. 


I  20  PAGES    D  HISTOIRE 

(Pour  prendre  raurj  du  23  octobre  1914O 
MM, 

Marcais,  adjuJaiU-chef  au  10 1^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
distingué  à  plusieurs  reprises  par  son  attitude  au  l'eu. 
A  t'ait  preuve,  dans  toutes  les  circonstances,  d'aptitudes 
cxce[)tionnclIes  au  commandement.  Chargé  de  défendre 
une  barricade,  est  resté  le  dernier  dans  un  village  et  a 
réussi,  malgré  le  feu  violent  des  obusiers  allemands,  a 
maintenir  l'ordre  dans  sa  section  fortement  éprouvée. 
A  été  blessé  le  '2  octobre,  en  défendant  les  tranchées. 

Paumard  (François),  soldat  au  124^  rég.  d'infanterie  :  le 
24  septembre,  s'est  spécialement  signalé  par  sa  bra- 
voure au  cours  de  l'action.  Sa  section,  sans  aucun 
gradé,  reçut  l'ordre  de  participer  à  une  contre-attaque. 
Le  bras  traversé  d'une  balle,  il  entraîne  ses  camarades, 
fait  le  coup  de  feu  avec  son  bras  valide  et  ne  se  fait 
panser  qu'après  le  combat,  six  heures  après  avoir  été 
blessé. 

David  (Pierre),  soldat  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  retiré 
au  combat  du  81  août  igi4j  sous  le  feu  de  l'artillerie, 
son  capitaine  blessé  et  l'a  ramené  en  arrière,  se  jetant 
à  plusieurs  reprises  à  terre  et  le  couvrant  de  son  corps 
à  l'arrivé  de  chaque  rafale.  A  réussi  ainsi  à  déqagcr 
son  officier. 

(Pour  prendre  rang  du  2\  octobre  1914.) 

Gendot  (Marcel),  soldat  réserviste  au  4*^  bataillon  de  chas- 
seurs :  voyant  son  capitaine  blessé,  n'a  pas  hésité  à  se 
porter  près  de  lui,  malgré  une  rafale  de  billes  et 
d'obus,  l'a  transporté  sur  ses  épaules,  à  l'abri  dons  une 
tranchée,  puis  de  là  au  premier  poste  de  secours. 

Piron  (J.-L.-F.),  adjudant-chef  au  20^6  rég.  d'infanterie: 
au  combat,  le  28  août,  s'est  distingué  par  sa  bravoure, 
son  grand  sang-froid  et  la  manière  intelligente  avec 
laquelle  il  a  employé  sa  section  de  mitrailleuses. 

Le  Gucnnec  (J.-M.),  sapeur  de  2^  classe  au  262^  rég. 
d'infanterie  :  a  sauvé  le  drapeau  de  son  régiment,  le 
27  août.  Est  resté  seul  de  la  garde  du  drapeau  qu'il  a 
emporté  dans  la  nuit,  recherchant  son  régiment.  A  été 
rencontré  par  un  officier  du  3 18e  d'infanterie  qui  a  vu 
cet  homme  serrant  le  drapeau  dans  ses  bras  et  aj^ant 
la  craintB  de  ne  pouvoir  le  sauver. 


121 

MM. 

Roux  (Marcel),  soldat  de  2^  classe  au  64*  bataillon  de 
chasseurs  alpins  :  le  20  septembre,  à  la  tête  de  six 
chasseurs,  s  est  porté  à  Tattaque  d'une  tranchée  oc- 
cupée avec  des  mitrailleuses  par  l'ennemi.  Sous  un  feu 
violent,  il  conduisit  sa  petite  troupe  avec  intelligence  et 
fermeté  et  put  arriver  ainsi  sur  cette  tranchée  où  il  fit 
prisonniers  une  dizaine  d'Allemands  et  s'empara  de 
quatre  mitrailleuses. 

Lalauze  (Charles),  sergent-major  au  265^  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  grièvement  au  combat  du  27  août  et 
incapable  de  se  tenir  debout,  a  continué  à  diriger  sa 
section  à  la  voix  et  lui  a  fait  exécuter  deux  bonds  en 
avant  sous  un  feu  violent  d'artillerie. 

Abraham  (Edmond),  adjudant  au  205^  rég,  d'infanterie  : 
blessé  d'un  éclat  d'obus  au  côté  gauche  au  combat  du 
iG  septembre,  et  après  extraction  du  projectile  est 
revenu,  dès  le  lendemain  matin,  sur  la  ligne  de  feu 
reprendre  le  commandement  de  sa  section. 

Zimberlin  (Albert),   maître-pointeur  au  45^  rég.   d'artil- 

^lerle  :  resté  seul  du  personnel  d'une  pièce  dont  le 
caisson  avait  fait  explosion,  a  demandé  à  reprendre  son 
service  étant  à  peine  remis  de  la  commotion  qu'il 
avait  subie;  a  été  grièvement  blessé  au  combat  du 
28   septembre  pendant  lequel,  comme  toujours,   il    a 

[Jmontré  autant  de  bravoure  que  de  sang-froid. 

Lonchamp,  soldat  de  i^e  classe  au  26^  rég.  d'infanterie  : 
a  toujours  fait  preuve  du  plus  grand  courage  depuis  le 
début.  A  défendu  en  particulier  le  drapeau  confié  à  sa 
garde  contre  des  entreprises  de  cavaliers  ennemis. 

(Pour  prendre  rang  du  2j  octobre  ioi4-) 

Broca  (P.-L.),  adjudant  au  4*^  ï'ég.  de  tirailleurs  :  a  fait 
preuve  de  la  plus  grande  bravoure  en  diverses  circons- 
tances, particulièrement  le  8  septembre,  où,  sous  un 
feu  violent,  il  est  allé  à  cheval  porter  des  ordres  étant 
agent  de  liaison  ;  gravement  blessé,  a  dû  être  amputé 
de  la  jambe. 

Geccaldi  (Pierre),  sergent-major  au  i^r  rég.  de  zouaves: 
a  toujours  fait  preuve  d'une  énergie  indomptable  et 
d'un  courage  admirable.  Pendant  le  combat  du  9  sep- 
tembre, a  entraîné  sa  section  à  l'assaut  d'un  château, 

25.   ORDRE  DU  JOUR  * 


122  PAGES    D  HISTOIRE 

a  pénétré  dans  la  cour,  a  abattu  deux  ennemis  à  coups 
de  revolver;  a  été  blessé  de  deux  balles. 

Charlon  (Alexandre),  sergent  au  3^  rég.  de  zouaves  : 
pendant  le  combat  du  28  août,  grâce  à  son  ascendant, 
a  maintenu  sa  demi-section  dans  le  plu?  grand  ordre, 
sous  un  feu  violent;  Va  entraînée  énergiquement  à  un 
assaut  à  la  baïonnette.  Est  tombé  à  la  tête  de  ses 
hommes,  très  grièvement  blessé,  ayant  fait  preuve  des 
plus  belles  qualités  militaires. 

Marmot  (Constant),  sergent  au  i^r  rég.  de  zouaves  :  le 
6  septembre,  a  été  blessé  à  l'épaule.  S'est  fait  panser 
à  Tambulance,  puis  a  repris  sa  place  sur  la  ligne  de 
feu,  où  il  a  été  de  nouveau  blessé  grièvement. 

Tisson  (Alphonse),  caporal  au  3^  rcg.  de  zouaves  :  le 
21  septembre,  chef  d'une  patrouille  chargée  de  recon- 
naître les  tranchées  ennemies  dans  des  conditions  dan- 
gereuses, est  tombé  atteint  de  trois  balles.  Malgré  la 
gravité  de  ses  blessures,  a  réussi,  en  se  traînant,  à 
rejoindre  sa  compagnie  et  a  rendu  compte  de  sa  mis- 
sion. 

Probin  (Léopold),  soldat  de  i^e  classe  au  3*  rég.  de 
zouaves  :  pendant  le  combat  du  28  août,  a  montré  le 
plus  grand  courage.  Au  combat  du  29,  a  fait  preuve 
de  nouveau  des  plus  belles  qualités  militaires.  Est 
tombé  grièvement  atteint. 

Lashab  Bouabdallah,  sergent  indigène  au  6e  rég.  de 
tirailleurs  algériens  :  le  28  août,  parvenu,  au  cours 
d'un  assaut,  à  une  très  courte  distance  d'une  batterie 
de  mitrailleuses  allemandes,  s'est  bravement  précipité 
en  avant  pour  aller  relever  son  lieutenant  grièvement 
blessé.  A  eu  le  bras  fracassé  par  une  balle,  au  moment 
où  il  l'atteignait. 

Marietli  (F.-J.),  caporal  fourrier  au  6^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  voyant  son  capitaine  tomber  mortellement 
blessé,  s'est  porté  à  son  secours,  a  reçu  de  lui  ses 
dernières  volontés  et  une  sacoche  contenant  les  fonds 
de  la  compagnie  ;  au  moment  où  il  le  relevait,  a  eu  la 
main  gauche  enlevée  par  un  obus.  S'est  néanmoins 
acquitté  de  la  mission  qui  venait  de  lui  être  confiée  et 
n'a  été  se  faire  panser  qu'après  avoir  remis  la  sacoche 
au  lieutenant  commandant  la  compagnie  et  lui  avoir 
transmis  les  instructions  du  capitaine. 


123 

MM. 

Poli  (Benjamin),  caporal  au  7e  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes :  blessé  très  grièvement  à  la  jambe,  dont  il  a  dû 
être  amputé,  le  3o  août,  au  moment  où  sous  un  feu 
violent  il  emportait  une  des  pièces  de  la  section  de 
mitrailleuses  du  bataillon. 

Latati,  soldat  de  i^e  classe  au  7e  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes :  blessé  grièvement  le  6  septembre  et  laissé  sur 
le  terrain  après  le  combat,  a  fait  preuve  de  beaucoup 
de  courage  et  d'énergie  pour  se  cacher  et  échapper  aux 
patrouilles  allemandes.  A  été  retrouvé  deux  jours  et 
demi  plus  tard  avec  un  excellent  moral. 

Maouche,  soldat  de  2^  classe  au  7^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  le  20  septembre,  étant  chef  de  patrouille, 
chargé  d'aller  reconnaître  les  tranchées  allemandes,  a 
été  blessé  grièvement  au  cours  de  cette  reconnais- 
sance; a,  malgré  trois  blessures,  ramené  sa  patrouille 
en  bon  ordre  sous  le  feu  de  Tennerai  et  a  pu  fournir 
sur  son  emplacement  d'utiles  renseignements. 

Jullian  (Raoul),  adjudant  à  la  compagnie  26/6  M  du  génie  : 
chargé  d'une  mission  technique  et  commandant  une 
section  du  génie  exposée  au  tir  de  l'artillerie  ennemie, 
a  su  la  maintenir  dans  le  calme  ;  ayant  été  blessé  à  la 
main  gauche  par  un  éclat  d'obus,  n'est  allé  se  faire 
panser  qu'après  avoir  accompli  sa  mission.  A,  par  la 
suite,  complètement  exécuté  le  travail  technique  dont  il 
avait  en  outre  été  chargé. 

Libourel  (L.-F.),  adjudant  au  121e  rég.  d'infanterie  : 
sous-officier  modèle  d'énergie  et  de  courage.  Blessé 
très  grièvement,  a  encore  montré  à  ce  moment  ses 
qualités  rares  en  encourageant  les  autres  blessés. 

Boissier  (J.-A.-E.),  sergent  résen^ste  au  79e  rég.  d'infan- 
terie :  son  chef  ayant  été  blessé,  a  pris  le  commande- 
ment de  la  section,  qu'il  a  su,  par  son  calme  et  sa 
bravoure,  maintenir  sous  un  feu  meurtrier.  Blessé 
d'une  balle  à  la  jambe,  a,  néanmoins,  conservé  le 
commandement  de  sa  section  qu'il  n'a  quittée  qu'après 
une  seconde  blessure. 

Denninger  (J.-E.),  caporal  réserviste  au  79e  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  grièvement,  a  continué  à  exercer  son 
commandement  pendant  deux  heures  ;  puis,  vaincu 
par  la  souffrance,  n'a   pas  voulu  du  moins  qu'on  le 


124  PAGES    d'histoire 

retire  du  feu  et  a  continué  à  encourager  ses  hommes 
par  son  calme  et  son  exemple. 

Combes  (Paul),  sergent  au  26^  rég.  d'infanterie  :  étant 
grièvement  blessé,  a  fait  preuve  de  la  plus  grande 
énergie  en  continuant  à  conduire,  avec  un  groupe  de 
blessés,  la  défense  d'une  lisière  de  bois  violemment 
battue  par  des  feux  d'infanterie  et  d'artillerie.  A  con- 
tinué à  exercer  son  commandement  jusqu'à  ce  qu'une 
deuxième  blessure  le  mît  hors  de  combat. 

Colin  (C.-R.),  sergent  au  26^  rég.  d'infanterie  :  a  donné, 
depuis  le  commencement  de  la  campagne,  le  plus  bel 
exemple  de  bravoure  à  ses  hommes.  Sous  un  feu 
violent  s'est  porté  en  avant  à  plusieurs  reprises  pour 
reconnaître  la  position  de  l'ennemi  et  a  rapporte  les 
renseignements  les  plus  précis.  A  été  blessé  dans  la 
nuit  du  29  au  3o  septembre. 

Lepoix  (Fernand),  sergent  au  iCo^  rég.  d'infanterie  :  le 
4  octobre  1914,  a  entraîné  sa  section  à  l'assaut  jus- 
qu'aux premières  maisons  crénelées  et  barricadées  d'un 
village  :  grièvement  blessé,  n'a  quitté  son  commande- 
ment qu'après  avoir  dégagé  ses  hommes  et  emporté 
ses  blessés. 

Gallien  (H.-L.),  sergent  au  i56e  rég.  d'infanterie  :  dans 
la  nuit  du  26  septembre,  étant  en  reconnaissance  avec 
sa  demi-section,  a  été  blessé  de  deux  balles;  ne  s'est 
laissé  transporter  à  l'ambulance  qu'après  avoir  rendu 
compte  de  sa  mission. 

de  Boiscuehenneuc,  maréchal  des  logis  au  lo^  rég.  de 
chasseurs  :  le  10  septembre,  au  cours  d'une  recon- 
naissance à  très  courte  portée  de  l'ennemi,  à  un  pas- 
sage à  niveau,  a  eu  son  cheval  tué  sous  lui.  A  fait 
preuve  de  la  plus  grande  bravoure  au  cours  de  nom- 
breuses reconnaissances.  A  été  grièvement  blessé,  le 
i3  septembre,  par  un  ennemi  qu'il  força  néanmoins  à 
se  rendre. 

Grosse,  caporal  au  162e  rég.  d'infanterie  :  le  3o  sep- 
tembre, a  pris,  comme  soldat  de  2^  classe,  le  comman- 
dement d'une  ligne  de  tirailleurs  qu'il  a  réussi,  grâce 
à  son  énergie,  à  entraîner  en  avant  et  à  faire  coopérer 
au  combat. 

Prieu,  clairon  au  94^  rég.  d'infanterie  :  au  combat  du 
6  septembre,  a  été  blessé  à  l'épaule  droite  au  moment 


125 

où  ii  sonnait  la  charge,  a  repris  son  clairon  de  la  main 
gauche  et  a  continué  à  sonner  jusqu'à  épuisement. 

Blazy,  cavalier  de  2^  classe  au  9^  rég.  de  chasseurs  :  le 
28  août,  a  reçu  sept  coups  de  lance  et  a  eu  son  cheval 
tué.  Au  moment  oîi  il  montait  sur  un  cheval  de  uhlan, 
a  eu  la  main  gauche  percée  par  une  balle  et  la  droite 
par  un  coup  de  lance;  saisissant  alors  les  renés  avec 
les  dents,  est  rentré  au  galop  dans  les  lignes  où  il  est 
tombé  évanoui. 

Yellet  (Emile),  adjudant  au  4^  rég.  de  tirailleurs  algé- 
riens :  au  combat  du  3o  août  igiA?  maintint  sa  section 
îiu  feu,  dans  des  circonstances  critiques,  malgré  une 
blessure  très  grave.  Se  rendant  compte  qu'il  faiblissait 
et  ne  pouvait  rester  au  combat,  passa  avec  calme  et 
sang-froid  le  commandement  de  sa  troupe  à  son  subor- 
donné immédiat  et  se  rendit  à  l'ambulance. 

(Pour  prendre  rang  du  26  octobre  iqi/j.) 

Constaulini  (Guiscppe),  adjudant  au  83=  rég.  d'infanterie  : 
a  témoigné  depuis  le  début  de  la  campagne  de  la  bra- 
voure la  plus  grande.  A  été  gravement  blessé  en 
entraînant  sa  section  à  l'attaque  d'un  village,  le 
27  août. 

Larguier  (C.-A.),  maréchal  des  logis  au  17e  rég.  d'artil- 
lerie :  le  8  septembre,  au  cours  d'un  tir  efficace,  ayant 
ayant  eu  quatre  hommes  hors  de  combat  à  sa  pièce,  a 
continué  à  la  servir  avec  les  deux  servants  restants 
sous  un  feu  violent;  a  été  grièvement  blessé. 

Duportail  (Emile),  canonnier  servant  au  17^  rég.  d'artil- 
lerie :  le  22  août,  alors  que  la  batterie,  pour  la  pre- 
mière fois  au  feu,  était  soumise  à  un  tir  violent  de 
grosse  artillerie,  a  donné  un  bel  exemple  de  courage  et 
de  dévouement  en  continuant  à  servir  sa  pièce  après  la 
mise  hors  de  combat  de  trois  de  ses  camarades;  a  été 
grièvement  blessé. 

Millet  (Lucien),  adjudant  au  i4^  rég.  d'iafanterie  :  a  fait 
preuve,  au  combat  du  16  septembre  1914»  de  belles 
qualités  militaires  en  maintenant  son  unité  sur  une 
position  battue  par  un  feu  très  violent  d'artillerie.  A 
été  blessé  grièvement  en  cette  circonstance. 

Berga,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :   blessé  griève- 


126  PAGES    d'histoire 

ment  au  combat  du  27  août   191 4  où  il  a  fait  preuve  du 
plus  griiud  calme  et  de  courage. 

Dandine,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé  griè- 
vement à  la  figure  en  entraînant  sa  section  à  l'assaut 
le  22  août. 

Faure,  adjudant  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé  sérieuse- 
ment à  la  tête  de  sa  section  qu'il  entraînait  à  l'assaut 
devant  les  retranchements  allemands. 

Durrieu,  sergent-major  au  83^  rég.  d'infanterie  :  atteint  de 
deux  blessures  très  graves  au  combat  du  28  août,  a 
fait  preuve  de  la  plus  grande  bravoure. 

Fermaud,  adjudant-chef  au  ge  rég.  d'infanterie  :  blessé  à 
la  tête  de  sa  section,  a  refusé  le  secours  de  ses  soldats 
à  qui  il  a  ordonné  de  le  laisser  sur  place  et  de  conti- 
nuer à  combattre. 

Brunet,  soldat  de  2^  classe  au  20^  rég.  d'infanterie  : 
atteint  par  deux  balles  au  bras  gauche,  est  resté  sur  la 
ligne  de  feu,  donnant  à  ses  camarades  le  plus  bel 
exemple  de  ténacité  et  de  courage.  A  participé,  malgré 
ses  blessures,  à  l'assaut  des  positions  ennemies  et  n'a 
accepté  de  soins  que  le  lendemain  sur  un  ordre  reçu 
de  son  chef  de  bataillon. 

Guesdon,  sergent  au  23^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  au 
combat  du  iG  septembre,  a  eu  le  bras  droit  à  peu  près 
complètement  détaché  du  corps  par  un  obus  :  malgré 
celte  blessure,  n'a  cessé  pendant  le  passage  de  sa  com- 
pagnie d'encourager  ses  hommes.  Ne  s'est  rendu  au 
poste  de  secours  que  sur  l'invitation  de  ses  chefs,  après 
avoir  fait  l'admiration  de  tous  par  sa  bravoure  et  son 
énergie. 

Chanal  (Albert),  soldat  au  23^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blesse  une  première  fois,  le  6  septembre,  après  s'être 
bravement  conduit,  est  resté  à  son  poste.  Atteint  de 
deux  autres  blessures,  le  i5  septembre,  en  maintenant 
ses  hommes  au  feu,  ne  s'est  rendu  au  poste  de  secours, 
sans  être  accompagné,  qu'après  avoir  reçu  une  qua- 
trième blessure  qui  le  mettait  hors  de  combat. 

Potel,  soldat  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  soldat 
mitrailleur,  blessé  une  première  fois  à  la  tête  le  22  août, 
a  continué  à  servir  sa  pièce,  n'a  abandonné  son  poste 
qu'à  là  suite  d'une  seconde  blessure  très  grave  à  la 
jambe,  qui  achevait  de  le  mettre  hors  de  combat. 


127 

MM. 

Cardosi,  soldat  de  r^  classe  au  21^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  très  belle  attitude  au  combat  du  6  septembre. 
A  porté  des  ordres  sous  un  feu  très  violent  et  a  été 
blessé  très  grièvement  d'une  balle  qui  lui  a  traversé  la 
mâchoire. 

Legros  (A.-C),  caporal  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
n'a  cessé,  depuis  le  commencement  de  la  campagne, 
de  donner  le  plus  bel  exemple  de  courage.  Grièvement 
blessé  en  entraînant  ses  hommes  à  l'attaque. 

Meyer  (François),  soldat  de  i'^  classe  au  21^  rég.  d'infan- 
terie coloniîile  :  belle  conduite  au  combat  du  6  sep- 
tembre oij  il  a  reçu  une  grave  blessure  à  l'épaule  en 
entraînant  au  feu  ses  jeunes  camarades. 

Lierenguth,  sergent  au  21^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  trois  fois  au  combat  du  22  août,  est  néanmoins 
resté  à  son  poste  de  combat. 

Lafaille,  clairon  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  bril- 
lante conduite  au  combat  du  6  septembre  où,  quoique 
blessé,  il  resta  sur  la  ligne  de  feu,  continuant  à  tirer  et 
à  encourager  ses  camarades  par  son  exemj.lc. 

(Pour  prendre  rang  du  27  octobre  191/1.) 

Bera,  adjudant  au  127e  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait  re- 
marquer par  son  énerijie  à  entraîner  sa  section  à  l'at- 
taque du  i5  octobre.  À  eu  le  pied  brisé  d'une  balle. 

Gaillard  (A.-E.),  adjudant  au  26^  rég.  d'infanterie  :  a 
maintenu  le  10  octobre  1914»  P^r  son  énergie  et  son 
attitude,  sa  section  sous  le  feu  d'un  ennemi  très  supé- 
rieur en  nombre,  permettant  ainsi  le  dégagement  de  sa 
conipngnie  contrc-attaquée  de  flanc  pnr  plusieurs  ba- 
taillons ennemis.  Blessé  le  10  octobre  igiA- 

François  (Emile),  soldat  de  2^  classe,  brancardier  au 
groupe  de  brancardiers  de  la  1 1^  division  :  s'est  montré 
d'un  dévouement  et  d'une  endurance  à  toute  épreuve. 
Le  3  octobre  191 4?  ^  pansé  des  blessés  du  bataillon 
sous  un  feu  extrêmement  violent  et,  au  moment  où  il 
relevait  un  blessé  allemand,  a  reçu  cinq  blessures  dont 
une  extrêmement  grave. 

Sinoncelli  (A.-F.),  sergcnt-inajor  au  4"  bataillon  de  chas- 
seurs à  pied  :  dcj>uis  le  commencement  de  la  guerre 


128  PAGES    d'histoire 

n'a  cessé  de  inoutrer  au  feu  ratlilude  la  plus  bri  Haute, 
en  particulier  aux  combats  du  20  août,  du  25  septembre 
et  au  2  octobre.  A  été  blessé  deux  fois  et  a  refusé  de 
quitter  sa  place  pour  se  faire  panser. 

rPour  prendre  rang  du  28  octobre  i<ii4-) 
MM. 

Finck,  sergent  aviateur,  escadrille  7  :  très  bon  pilote,  a 
rendu  les  plus  grands  services.  Grièvement  blessé,  a 
dû  subir  l'amputation  d'une  jambe. 

Benoist  (J.-A.),  sergent  aviateur,  escadrille  V.  24  :  a  fait 
preuve,  depuis  le  début  de  la  campagne,  de  qualités 
remarquables  d'audace,  d'énergie,  de  sang-froid  et 
d'adresse  qui  ont  permis  aux  officiers  observateurs  de 
rapporter  des  renseignements  précieux,  malgré  le  feu 
de  l'ennemi.  A  exécuté,  outre  les  reconnaissances,  de 
nombreux  vols  de  lancement  de  bombes.  A  reçu  plus 
de  vingt  balles  ou  éclats  d'obus  dans  son  appareil, 
depuis  le  début  des  reconnaissances. 

Hostein  (.J.-T.-W.),  sergent  aviateur,  escadrille  D.  6;  a 
fait  preuve,  depuis  le  début  de  la  campagne,  de  qua- 
lités remarquables  d'audace,  d'énergie  et  d'adresse.  A 
exécuté,  du  6  août  au  5  septembre,  six  reconnaissances 
à  lonque  portée  dont  deux  de  plus  de  trois  heures.  A 
été  employé  au  18e  corps,  pour  le  registre  du  tir  de 
l'artillerie  au  cours  duquel  son  appareil  a  reçu  des 
projectiles  ennemis. 

Sœurs  (L.-L.),  serqent  au  76e  rég.  d'infanterie  :  griève- 
ment blessé,  le  5  septembre,  après  être  resté  près  juc 
seul  en  avant  de  sa  section;  a  subi  l'amputation  d'un 
bras. 

Grosse  (Louis),  sergent-major  au  3*^  rég.  d'infanterie  : 
atteint  de  trois  coups  de  feu,  est  resté  trois  jours 
entre  les  lignes  allemandes  et  françaises.  A  réussi,  en 
se  traînant,  à  rentrer  dans  nos  lignes  après  avoir,  pen- 
dant qu'il  était  blessé,  fait  des  observations  utiles  sur 
les  tranchées  ennemies  près  desquelles  il  était  tombé. 

Aurel  (Auguste),  soldat  de  2^  classe  au  G*^  bataillon  de 
chasseurs  :  le  29  septembre,  étant  en  sentinelle,  a 
donné  une  grande  marque  de  sang-froid  cl  de  bravoure 
en  tiraul,  debout,  environ  80  coups  de  fusil  contre  un 
parti  ennemi  qui  cherchait  à  pénétrer  dans  nos  liqnes. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I29 

A  été  grièvement  blessé  à  la  main  droite,  (ju'il  perdra 
probablement. 

Herbin  (Jules),  adjudant  au  26^  rég.  d'artillerie  :  le 
22  août  fut  grièvement  blessé  par  un  obus.  Frappé  à  la 
tète,  n'en  resta  pas  moins  à  sa  batterie  jusqu'à  la  fin 
de  l'engagement.  A  eu  le  tympan  perforé  cl  demeurera 
sourd. 

Pcat  (Benjamin),  adjudant  au  So^  rég.  d'artillerie  :  a 
montré  les  plus  brillantes  qualités  d'énergie  et  de  cou- 
rage au  feu.  A  été  blessé  grièvement  le  22  août. 

Mery  (M.-J.-E.),  brigadier  au  i3«  rég.  d'artillerie  :  le 
3i  août,  alors  que  sa  batterie,  prise  sous  un  feu  violent, 
perdait  11  hommes  et  i5  chevaux,  n'a  pas  hésité,  pour 
faciliter  le  mouvement  d'une  pièce,  à  prendre  la  place 
du  conducteur  blessé.  A  été  lui-même  grièvement 
blessé. 

Farque  (D.-A.),  maréchal  des  logis  au  4o^  rég.  d'artil- 
lerie :  le  i3  octobre,  a  été  grièvement  blessé  aux  mains, 
à  l'abdomen  et  aux  cuisses  par  des  éclats  d'obus.  N'en 
a  pas  moins  continué  à  s'occuper  du  service  de  sa 
pièce. 

Bertucci  (J.-B.-R.-M.),  maréchal  des  logis  au  4^  rég.  de 
hussards  :  s'est  particulièrement  distingué  le  3  octobre 
par  son  sang-froid,  son  courage  et  son  dévouement  en 
allant  rechercher,  sous  un  feu  violent  d'artillerie,  un 
cavalier  blessé. 

Durand  (Lucien),  cavalier  de  2«  classe  au  4^  rég.  de 
hussards  :  a  fait  preuve,  le  7  octobre,  de  belles  qualités 
de  sang-froid,  de  courage  et  de  dévouement  en  allant 
rechercher,  sous  un  feu  violent  d'infanterie,  son  officier 
blessé. 

Bordeaux^  le  i5  novembre  I9i4' 

A.    MiLLERAND. 


NANt.Y-l'AHIS,    IMPRIMERIIl    HF.UGKR-LKVRAULT 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 

CITATIONS  —  PROMOTIONS 
LÉGION  D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 

T>\\  S  S  au  S  5  novembre  1914 


33     ORDRE    DU   JOUR 


//  a  été  tiré  de  ce  volume  cînquante-cinq  exem- 
plaires numérotés  à  la  presse,  dont  : 
5  sur  papier  du  Japon  {N°^  i  à  5); 
5o  sur  papier  de  Hollande  {N^^  6  à  55). 


A  L'ORDRE  DU  JOUR 


CITATIONS  —  PROMOTIONS 
LÉGION  D'HONNEUR  —  MÉDAILLE  MILITAIRE 


Dli  S3  a\i  S 5  novembre  1014: 


22    NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre,* 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  au  tableau 
spécial  de  la  Légion  d'honneur,  les  militaires 
dont  les  noms  suivent,  à  compter  du  20  novem- 
bre 1 9 1 4  : 

Élevé  à  la  dignité  de  grand-croix. 

M.  de  Langle  de  Cary,  général  de  division  :  dans  la  con- 
duite d'une  armée  qui  a  eu  à  supporter  au  début  des 


4  PAGES    d'histoire 

Opérations  l'effort  de  troupes  ennemies  supérieures,  a 
montré  les  plus  belles  qualités  de  caractère,  de  cou- 
rage, de  calme  et  de  froide  ténacité.  A  rendu  les  plus 
cminents  services  au  pa^'^s  par  la  fermeté  et  l'habileté 
de  son  commandement. 


Élevés  à  la  dignité  de  grand-officier. 

MM. 

Sarrail,  général  de  division  :  a  fait  preuve  de  beaucoup 
de  sang-froid  et  de  ténacité  dans  Taccomplissement  de 
la  mission  difficile  qui  lui  a  été  confiée. 

Gérard,  général  de  division  :  a  su  très  vite  tirer  un  ensei- 
gnement des  premiers  combats  de  la  campagne  ;  montre 
beaucoup  de  fermeté  et  d'à-propos  tactique  pour  les 
opérations  qu'il  est  appelé  à  diriger. 

Muteau,  général  de  division  :  a  fait  preuve  de  beaucoup 
de  capacité  et  d'énergie  dans  la  conduite  de  sa  division. 
Blessé,  est  revenu  sur  le  front,  à  peine  guéri. 

Rabier,  général  de  division  :  chef  vigoureux,  qui  met 
actuellement  une  opiniâtreté  farouche  pour  la  conduite 
des  opérations  de  sa  division. 

Dor  de  Lastours,  général  de  division  :  malgré  ses 
soixante-quatre  ans,  supporte  allègrement  toutes  les 
fatigues  de  la  campagne  à  la  tète  de  sa  division  de 
cavalerie,  dont  il  a  obtenu  de  brillants  résultats. 

Vautier,  général  de  division  :  a  fait  du  corps  d'armée 
dont  il  a  pris  le  commandement  une  unité  de  premier 
ordre,  qu'il  a  brillamment  employée  au  cours  des  opé- 
rations. 

Hache,  général  de  division  :  a  pris  au  combat  le  com- 
mandement d'un  corps  d'armée  un  peu  ébranlé,  en  a 
fait  en  peu  de  jours  une  unité  qui,  depuis  deux  mois, 
a  obtenu  de  très  remarquables  succès. 

Dubois,  général  de  division  :  conduit  avec  maîtrise,  de- 
puis le  début  de  la  campagne,  un  corps  d'armée  qui  a 
été  très  souvent  engagé  et  a  toujours  donné  les  résul- 
tats qu'on  en  attendait. 

Triboudet  de  Mainbray,  général  de  brigade,  géûéral  du 
cadre  de  réserve,  vrai  modèle  de  soldfat,  énergique  et 
avisé:  blessé,  a  tenu  à  conserver  son  commandement. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  [) 

Promus  au  grade  de  commandeur. 
MM. 

de  Dartein,  général  de  division  :  par  ses  qualités  d'éner- 
gie, de  bon  sens  et  d'à-propos  tactique,  a  fait  de  sa 
division  de  réserve  une  unité  bien  tenue  et  d'une  belle 
altitude  au  feu. 

Delbousquet,  général  de  brigade  :  chef  courageux  et  éner- 
gique, véritable  entraîneur  d'hommes.  A  été  blessé. 

Leconte,  général  de  brigade  :  bon  tacticien,  obtient  d'une 
division  d'élite  dont  il  a  pris  le  commandement  en  plein 
combat,  le  maximum  d'efforts  et  de  résultats. 

Vallantin,  colonel  d'infanterie  :  a  obtenu  d'une  formation 
territoriale  qui  a  été  engagée  dans  trois  affaires  sérieuses^ 
des  résultats  absolument  remarquables. 

Farret,  général  de  brigade,  à  titre  temporaire  :  nombreu- 
ses campagnes  antérieures  ;  attitude  très  crâne  et  très 
ferme  au  feu  ;  conduit  très  bien  une  brigade  qui  avait 
été  fortement  éprouvée  au  début  de  la  guerre. 

Lanquetot,  général  de  division  :  a  conservé  en  très  bon 
état  physique  et  moral  une  division  qu'il  avait  consti- 
tuée et  qu'il  commandait  avec  beaucoup  de  doigté 
depuis  le  jour  de  la  mobilisation. 

Dumas,  général  de  division  :  très  sérieuses  qualités  de 
commandement;  en  très  peu  de  jours  a  fait  de  son 
corps  d'armée  une  unité  manœuvrière  et  de  belle  attitude. 

Blazer,  général  de  brigade  :  véritable  entraîneur  d'hom- 
mes ;  très  belle  attitude  au  feu  ;  bon  tacticien.  Blessé,  a 
repris  son  commandement  à  peine  guéri. 

Rozée  d'Infreville,  général  de  brigade  :  s'était  montré  un 
chef  à  la  tête  de  sa  brigade  ;  vient  de  remettre  en  état 
une  division  éprouvée  par  plusieurs  journées  de  durs 
combats. 

Nimier,  médecin  inspecteur  général,  chef  du  service  de 
santé  d'une  armée  :  rend  de  précieux  services  à  une 
armée,  y  a  montré  de  réelles  qualités  d'organisation  et 
de  technicien. 

Lacrambe,  intendant  militaire,  directeur  des  services  de 
l'intendance  d'une  armée  :  haut  fonctionnaire  dont  la 
compétence  et  l'activité  ont  été  très  appréciées  depuis  le 
début  de  la  campagne. 


O  PAGES 

MM. 

Seligmann-Lui,  directeur  du  service  télégraphique  :  fonc- 
tionnaire de  la  plus  haute  valeur  dont  la  compétence 
incontestable  n'a  d'égale  que  son  extrême  dévouement. 
A  rendu  des  services  inappréciables  depuis  le  début  de 
la  campagne,  tâche  que  les  événements  ont  rendue 
souvent  très  ardue. 

De  Gornulier-Lucinière,  général  de  brigade  :  n'a  cessé 
depuis  le  début  de  la  campagne  et  parfois  dans  les  cir- 
constances les  plus  difficiles,  de  donner  les  preuves  et 
l'exemple  de  la  plus  belle  énergie.  A  su,  en  particulier 
dans  un  combat  récent,  maintenir  au  feu  des  troupes 
de  l'armée  territoriale  qui  cédaient  devant  une  attaque 
de  l'ennemi. 

Robillot,  colonel  de  cavalerie  :  n'a  cessé  depuis  le  début 
de  la  campagne  de  donner  des  preuves  de  la  plus  belle 
énergie.  A  su,  en  des  circonstances  difficiles,^  entraîner 
par  son  exemple  les  troupes  placées  sous  ses  ordres  et 
en  obtenir  de  Drillants  résultats. 


Promus  au  grade  d'officier. 

Gloxin,  colonel,  commandant  le  iS^  rég.  d'infanterie  :  a 
conduit  avec  la  plus  grande  bravoure  son  régiment 
au  feu. 

Berthelot,  général  de  brigade  :  a  rendu  depuis  le  début 
de  la  campagne  des  services  inappréciables  dans  la 
conduite  des  opérations. 

Blondin,  colonel  d'infanterie  :  a  brillamment  conduit  sou 
régiment  aux  combats  des  22  et  28  août. 

Eon,  général  de  brigade  :  a  donné  depuis  le  début  de  la 
campagne  les  plus  beaux  exemples  de  courage.  Le 
7  septembre  en  particulier,  envoyé  à  l'appui  d'une  divi- 
sion violemment  attaquée  par  des  forces  très  supé- 
rieures, a  conduit  vigoureusement  une  contre-attaque 
qui  a  déterminé  le  recul  de  l'ennemi. 

Glédat  de  Lavigerie,  lieutenant-colonel,  commandant  le 
824^  rég.  d'infanterie  :  excellent  chef  de  corps,  a  mon- 
tré dans  la  direction  d'un  combat  et  dans  l'organisa- 
tion de  la  défense  d'un  village,  avant  l'arrivée  des 
troupes  d'attaque,  les  qualités  d'intelligence,  de  cons- 


.  7 

cience  et  d'altachenient  au  devoir  qu'il  manifeste  en 
toutes  circonstances. 

Renon,  chef  de  balaillon  au  i56e  rég.  d'infanterie  :  a  déjà 
de  nombreuses  campagnes  de  guerre.  S'est  conduit  très 
brillamment  au  feu  le  i4  août  et  a,  par  son  calme  et 
son  sang-froid,  maintenu  sa  troupe  éprouvée  par  un 
bombardement  de  pièces  d'artillerie  lourde. 

Cornu,  lieutenant-colonel  au  3^  rég.  de  tirailleurs  indi- 
gènes. 

Lestoquoi,  colonel  d'infanterie  :  a  conduit  avec  un  entrain, 
un  sang-froid  et  un  courage  remarquables,  l'attaque 
d'un  château,  emmenant  des  pièces  à  bras  à  petite  dis- 
tance et  par  la  prise  de  cette  position  a  grandement 
contribué  au  succès  de  la  journée. 

Bordeaux,  lieutenant-colonel,  commandant  le  groupe  de 
chasseurs  de  réserve. 

Marchai,  chef  de  bataillon  au  28=  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  d'énergie  et  de  belles  qualités  militaires  en 
soutenant  l'attaque  d'un  ennemi  bien  supérieur  en 
nombre. 

Gramat,  colonel  d'infanterie. 

Chesnot,  chef  de  bataillon  au  860^  rég.  d'infanterie  :  a  été 
blessé  le  25  août  d'une  balle  à  la  cuisse;  a  donné 
l'exemple  d'un  courage  calme  et  de  l'esprit  de  sacrifice 
le  plus  absolu. 

de  Mac-Mahon,  colonel  d'infanterie. 

Blin,  lieutenant-colonel  au  102^  rég.  d'infanterie  :  donne 
depuis  le  début  de  la  campagne  l'exemple  des  plus 
belles  qualités  militaires.  A  maintenu  et  reporté  en 
avant  son  régiment  sous  un  feu  des  plus  intenses  d'obu- 
sierSj  de  canons,  de  mitrailleuses,  de  fusils  et  cela  pen- 
dant cinq  jours  entiers.  Tout  particulièrement  méritant. 

Bachelard,  colonel. 

Bourdieu,  chef  de  bataillon  au  45*  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  le  plus  grand  calme  sous  le  feu,  le  12  septembre, 
et  a  fait  preuve  d'une  grande  autorité  sur  son  bataillon 
en  conservant  tout  l'ascendant  voulu  pour  faire  pro- 
gresser, sous  UD  feu  violent  de  mousqueterie,  de  mi- 
trailleuses et  d'artillerie,  les  hommes  de  son  bataillon, 
enlevant  successivement  trois  barricades  barrant  la  rue 
principale  d'un  pays. 


8  PAGES    d'histoire 

MM. 

Geoffroy,  chef  de  bataillon  au  loô^  rég.  d'infanterie. 

Treillard,  chef  de  bataillon  au  117e  rég.  d'infanterie  : 
depuis  le  commencement  de  la  campagne,  a  fait  preuve 
dans  toutes  les  affaires  auxquelles  a  pris  part  le 
117e  rég.  d'infanterie,  de  courage,  de  calme  et  de  sang- 
froid.  A  contribué  à  la  belle  attitude  du  régiment  dans 
ses  engagements  par  les  heureuses  dispositions  qu'il  a 
prises  avec  son  bataillon. 

Borius,  lieutenant-colonel  au  7^  rég.  d'infanterie. 

Charpentier,  lieutenant-colonel,  commandant  le  224^  rég. 
d'infanterie  :  commande  depuis  le  début  de  la  cam- 
pagne le  224^  qui  a  été  cité  à  l'ordre  de  l'armée.  A 
donné  lui-même  l'exemple  de  la  plus  grande  énergie  et 
de  la  plus  brave  ténacité  aux  combats  livrés  les  i4  et 
i5  septembre,  et  dans  la  défense  d'un  secteur  où  il 
s'est  employé  avec  son  régiment,  du  20  septembre  au 
5  octobre,  sous  un  bombardement  continuel  et  en  butte 
à  de  nombreuses  attaques  ou  retours  offensifs. 

Esnol,  lieutenant-colonel,  commandant  le  i55e  rég.  d'in- 
fanterie. 

Garçon,  lieutenant-colonel,  commandant  le  200^  rég.  d'in- 
fanterie :  a  conduit  son  régiment  d'une  façon  tout  à 
fait  remarquable  et  digne  des  plus  vifs  éloges,  pendant 
les  journées  des  i4,  i5,  16  et  17  septembre,  particu- 
lièrement dures.  Officier  remarquable,  dont  le  régiment 
a  été  mis  à  l'ordre  du  jour  de  l'armée. 

Ordioni^  chef  de  bataillon  au  4^  rég.  d'infanterie. 

Vannières,  lieutenant-colonel,  commandant  le  329e  rég. 
d'infanterie  :  brillante  conduite  au  cours  de  la  campa- 
gne. A  commandé  le  148^  lors  de  la  prise  d'un  pays  oîi 
ce  régiment  a  été  cité.  A,  depuis,  comme  commandant 
du  Sage,  commandé  le  secteur  d'un  pays  avec  la  plus 
grande  énergie.  A  contribué  par  ses  qualités  person- 
nelles, à  la  résistance  acharnée  de  ce  régiment,  au  bom- 
bardement continuel  et  aux  attaques  allemandes,  du 
20  septembre  au  5  octobre. 

Bonnelet,  lieutenant-colonel  au  97e  rég.  d'infanterie. 

Ferradini,  lieutenant-colonel,  état-major  du  17e  corps  : 
officier  de  toute  première  valeur,  qui  rend  les  plus 
grands  services  à  l'état-major;  a  été  chargé  de  nom- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  9 

breuses  missions  difficiles  et  périlleuses  qu'il  a  toujours 
remplies  avec  un  soin  scrupuleux  et  un  entrain  admi- 
rable. Très  beaux  services  de  guerre. 

Giralt,  lieutenant-colonel  d'infanterie. 

Fusil,  chef  de  bataillon  au  7e  rég.  d'infanterie  :  s'est  mon- 
tré très  brave  et  très  maître  de  lui  au  cours  d'un  com- 
bat. A  été  blessé  le  22  août. 

Vinay,  chef  de  bataillon  au  75e  rég.  d'infanterie. 

Géant,  chef  de  bataillon  au  186^  rég.  d'infanterie  :  a  com- 
mandé son  bataillon  depuis  le  début  de  la  campagne 
avec  la  plus  grande  bravoure  et  la  plus  grande  éner- 
gie. Blessé  d'un  éclat  d'obus  le  5  octobre. 

Leroy,  colonel,  commandant  le  4^*  rég.  d'infanterie. 

Petitjean-Roget,  chef  de  bataillon  au  i44^  rég.  d'infante- 
rie :  s'est  imposé  à  l'admiration  de  tous  et  de  son  chef 
de  brigade,  sous  les  ordres  duquel  il  était  placé,  par  la 
splendide  attaque  et  la  défense  héroïque  d'une  position 
les  28  et  24  septembre. 

Bougnoux,  chef  de  bataillon  au  Ci^  rég.  d'infanterie. 

Lanusse,  chef  de  bataillon  au  80^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  de  la  plus  grande  énergie  en  conduisant  son 
bataillon  à  l'attaque  d'un  village.  S'était  distingué  par 
son  entrain  et  sa  bravoure  dans  tous  les  combats  aux- 
quels il  a  assisté. 

Abadie,  capitaine  au  2^  zouaves. 

Leblanc,  chef  de  bataillon  au  49®  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  un  véritable  héroïsme  dans  tous  les  combats 
auxquels  le  «égiment  a  pris  part.  S'est  particulièrement 
distingué  au  combat  du  8  septembre  où,  à  la  tête  de 
son  bataillon,  il  a  conduit  plusieurs  assauts  à  la  nuit 
contre  des  tranchées  allemandes  qu'il  a  occupées  baïon- 
nette au  canon,  fusil  chargé,  toute  la  nuit,  et  dans  une 
tranchée  où  il  a  su  maintenir  son  bataillon  pendant  le 
jour  et  la  nuit  sous  une  pluie  d'obus.  Cité  à  l'ordre  de 
la  division. 

Marinier,  colonel  d'infanterie. 

Cet,  chef  de  bataillon  au  4®  rég.  de  tirailleurs  :  a  assisté 
à  toutes  les  affaires  de  la  campagne.  A  reçu  une  balle 
dans  la  hanche  le  3o  août,  une  balle  dans  le  bras  droit 
le  4  septembre  et  un  éclat  d'obus  dans  l'épaule  droite 


10  PAGES    D  HISTOIRE 

le  22  septembre.  A  continué  à  commander  son  bataillon. 

Besson,  chef  de  bataillon  au  122e  rég.  d'infanterie. 

Nautille,  chef  de  bataillon  au  i^r  rég.  de  zouaves  :  vail- 
lant soldat,  officier  supérieur,  montrant  en  toutes  cir- 
constances un  allant  et  un  entrain  remarquables.  Adoré 
de  ses  soldats,  les  a  entraînés  avec  une  bravoure 
superbe  le  22  août  et  le  i5  septembre.  Après  avoir 
maintenu  son  bataillon  cinq  jours  et  six  nuits  sur  un 
plateau,  sous  un  feu  meurtrier  d'artillerie,  a  été  blessé 
le  25  septembre  d'un  éclat  d'obus  à  la  cuisse,  à  son 
poste  de  commandement. 

Rondenay,  chef  de  bataillon  au  loS^  rég.  d'infanterie. 

Dibar,  capitaine  au  49^  rég.  d'infanterie  :  s'est  particu- 
lièrement distingué  au  combat  d'une  ferme  que  sa  com- 
pagnie défendait  le  29  août,  y  a  tenu  deux  heures  sous 
une  pluie  d'obus  et  le  feu  de  nombreuses  mitrailleuses. 
A  fait  avec  son  chef  de  bataillon  deux  contre-attaques 
pour  dégager  la  ligne  de  combat.  A  été  blessé.  Évacué. 

Martin,  chef  de  bataillon  au  i58e  rég.  d'infanterie. 

Gaube,  chef  de  bataillon  au  98^  rég.  d'infanterie  :  séparé 
de  tous  renforts  par  la  violence  et  la  précision  du  tir 
ennemi,  a  tenu  seul  pendant  treize  heures  avec  six  com- 
pagnies un  village  et  une  partie  d'un  bois  et  ne  s'est 
replié  qu'à  la  nuit  noire  après  avoir  subi,  sans  broncher, 
des  pertes  très  sensibles. 

Florentin,  lieutenant-colonel  au  167^  rég.  d'infanterie. 

Saint-Agnès,  lieutenant-colonel  commandant  le  Sôi^  rég. 
d'infanterie  :  commande  un  régiment  qui  a  été  très  for- 
tement engagé  depuis  le  début  de  la  campagne.  Remar- 
quable de  calme  et  de  sang-froid,  a  conduit  au  feu 
très  brillamment  son  régiment  de  réserve. 

Castaing,  colonel  d'infanterie. 

Destival,  chef  de  bataillon  au  35  ic  rég.  d'infanterie  :  offi- 
cier remarquable  à  tous  les  points  de  vue.  A  fait  en 
quelques  jours  de  son  bataillon  de  réserve  une  troupe 
solide  dont  l'attitude  au  feu  est  excellente.  Blessé  le 
25  août  à  la  tête  de  sa  troupe  qui  marchait  sous  le  feu 
de  l'artillerie  dans  un  ordre  parfait.  Avait  le  24  au  soir 
par  sa  vigueur  et  son  énergie,  tenu  en  main  sa  troupe 
qui  s'était  heurtée,  dans  une  marche  de  nuit,  aux 
avant-postes  ennemis. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I  I 

MM. 

Pérignon,  chef  de  bataillon  au  lôi^  rég.  d'infanterie. 

Mourin,  lieutenant-colonel  commandant  le  862^  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  le  i^r  septembre  en  conduisant  à  une 
contre-attaque  son  régiment  qui  a  progressé  dans  les 
bois  sous  un  feu  violent  d'artillerie  et  de  mitrailleuses, 
et  arrêté  par  la  nuit,  a  regagné  sa  position  initiale  sans 
aucun  désordre.  Bon  chef  de  corps,  a  bien  organisé  son 
régiment. 

Stuhl,  lieutenant-coloael  au  19=  rég.  d'infanterie. 

Duchesne,  lieutenant -colonel  d'infanterie  :  blessé,  le 
19  août,  en  conduisant  très  bravement  son  bataillon  à 
l'ennemi. 

Neltner,  lieutenant-colonel  au  84*=  rég.  d'infanterie. 

Lassave,  chef  de  bataillon  au  228'=  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  25  août  191 4  en  entraînant  son  bataillon  avec 
la  plus  grande  énergie. 

Caré,  chef  de  bataillon  au  grand  quartier  général. 

Marchand,  chef  de  bataillon  au  235^  rég.  d'infanterie  :  le 
i3  août,  a  maintenu  ses  unités  au  combat  sous  un  feu 
des  plus  violents.  N'a  quitté  la  ligne  de  feu  que  le  der- 
nier, les  officiers  et  hommes  de  troupe  placés  à  ses 
côtés  ayant  été  tués  ou  blessés. 

Chassot,  colonel  commandant  le  8^  rég.  de  chasseurs. 

Hennocque,  colonel  de  cavalerie  :  est  resté  sans  cesse  à 
l'avant-garde,  engageant  avec  une  vigueur  remarquable 
son  régiment  en  toutes  circonstances. 

Delecluse,  colonel  commandant  le  i5e  rég.  de  chasseurs  : 
est  resté  sans  cesse  à  l'avant-garde,  engageant  avec 
une  vigueur  remarquable  son  régiment  en  toutes  cir- 
constances. 

Dumas  de  Ghampvallicr,  colonel  commandant  le  l'M  rég. 
de  hussards  :^a  su,  tout  en  accomplissant  un  service 
très  dur,  garder  un  régiment  en  partait  état,  et  a 
donné  tous  les  jours  des  preuves  de  sa  parfaite  habileté 
dans  tous  les  devoirs  difficiles  d'un  colonel  de  cavalerie 
légère,  notamment  ces  derniers  jours. 

Dumas  de  Champvallier,  lieutenant-colonel  au  2^  rég.  de 
chasseurs  d'Afrique. 

Gouzil,  colonel  commandant  le  2^  rég.  de  hussards  :  charge 


12 

de  diriger  un  détachement  de  découverte  du  2^  hus- 
sards, a  justifié  pleinement  le  choix  dont  il  était  l'objet 
par  les  mesures  prises,  la  décision  et  la  bravoure  dont 
il  a  fait  preuve. 

Innocenti,  chef  d'escadrons  au  6^  rég.  de  cuirassiers. 

Violand,  colonel  commandant  le  2ie  rég.  de  dragons. 

Germain,  capitaine  commandant  au  iS^  rég.  de  dragons  : 
le  28  août,  le  régiment  étant  sous  le  feu  d'une  violente 
rafale  de  l'artillerie  allemande  et  ne  pouvant  franchir 
une  rivière  que  sur  un  pont  battu  par  les  projectiles, 
est  venu  prendre  successivement  chacun  des  pelotons 
de  son  escadron  pour  les  sortir  de  la  zone  dangereuse. 
Le  4  octobre^  dans  un  combat,  a  déployé  son  escadron 
à  pied  et  s'est  porté  au  combat  avec  l'infanterie,  entraî- 
nant et  soutenant  au  début  de  l'action  des  unités  terri- 
toriales, a  résisté  par  son  feu  à  celui  de  l'infanterie 
allemande  déployée  devant  lui,  est  resté  en  ligne 
exposé  au  tir  de  l'artillerie  et  de  l'infanterie  pendant 
huit  heures.  Très  belle  attitude  au  feu. 

Lancrenon,  colonel  d'artillerie  :  a  dirigé  l'artillerie  de  la 
division  ainsi  qu'une  fraction  de  l'A  0...  avec  une 
intelligence,  un  sang-froid  et  une  compétence  vérita- 
blement remarquables.  Impassible  sous  les  obus  et  les 
balles,  il  conserve  les  moyens  pour  assurer  son  service, 
même  quand  le  feu  est  le  plus  violent. 

Démange,  général  de  division  :  a  été  chef  d'état-major 
de  premier  ordre.  Beaucoup  de  sang-froid  et  grande 
fermeté  de  caractère.  Sens  tactique  très  développé  ; 
travailleur  acharné,  collaborateur  très  précieux. 

Meunier,  colonel  chef  d'état-major  d'un  corps  d'armée  : 
intelligence  et  labeur  dignes  de  tous  les  éloges.  Par 
son  calme  et  son  sang-froid,  a  donné  à  tous  un  bel 
exemple. 

Falque,  colonel  commandant  le  19e  rég.  d'artillerie  : 
activité  toujours  en  éveil,  coup  d'oeil  sûr,  sachant  ins- 
pirer à  tous  une  entière  confiance,  insouciant  du  dan- 
ger; en  un  mot,  un  modèle  de  commandement  savant 
et  énergique. 

Jullian,  colonel  commandant  le  82^  rég.  d'artillerie. 

MuUer,  chef  d'escadron  au  32^  rég.  d'artillerie  :  a  main- 
tenu son  groupe  pendant  deux  jours  sous  un  feu  violent, 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  ÎÔ 

malgré  des  pertes  très  sérieuses  (les  trois  capitaines 
tués  ou  blessés.  A  readu  un  très  grand  service  à  nos 
troupes  en  faisant  taire  à  6.000  mètres  plusieurs  batte- 
ries ennemies  de  gros  calibre,  grâce  au  concours  d'un 
avion. 

Sentis,  colonel,  commandant  le  56e  rég.  d'artillerie. 

Martin  d'Escrienne,  chef  d'escadron  au  34^  rég.  d'artil- 
lerie :  pendant  tous  les  combats  de  la  24^  division 
d'infanterie,  a  rempli  avec  la  plus  grande  énergie  et  le 
plus  grand  sang-froid  les  missions  d'accompagner  au 
plus  près  la  marche  de  l'infanterie.  Blessé  grièvement 
au  combat  du  26  août. 

Arthaut,  colonel,  commandant  le  4i^  rég.  d'artillerie. 

Evrard,  lieutenant-colonel  au  21e  rég.  d'artillerie  :  a  fait 
preuve  depuis  le  début  de  la  campagne,  d'énergie,  de 
bravoure  et  de  sang-froid,  notamment  le  22  août,  où 
en  plein  combat,  il  a  poussé  une  section  d'artillerie  à 
600  mètres  de  Tennemi  et  l'a  servie  lui-même  aidé  de 
quelques  officiers  et  servants  qui  l'avaient  suivi. 

Dauvé,  colonel,  commandant  le  ii^  rég.  d'artillerie. 

Lasne,  chef  d'escadron  au  28e  rég.  d'artillerie  :  depuis  le 
début  de  la  campagne,  a  conduit  son  groupe  d'une 
façon  très  remarquable.  A  plusieurs  reprises,  a  fait 
preuve  du  plus  grand  courage  :  par  exemple,  quand, 
l'infanterie  territoriale  s'étant  repliée,  il  a  dû  faire 
amener  les  avant-trains  sous  un  feu  violent  d'obusiers, 
il  s'est  promené  à  cheval  devant  le  front  des  batteries 
maintenant  ainsi  chez  tous  le  calme  et  le  sang-froid 
qu'exigeait  la  situation. 

Nudant,  général  de  brigade,  chef  d'état-major  d'armée  : 
après  avoir  brillamment  commandé  une  division  depuis 
le  début  de  la  campagne,  exerce  les  fonctions  de  chet 
d'état-major  d'armée  avec  une  compétence  hors  de 
pair. 

Drouhard,  chef  d'escadron  au  3ie  rég.  d'artillerie. 

Linder,  général  de  brigade  :  depuis  le  commencement  de  la 
campagne,  s'acquitte  de  fonctions  difficiles  avec  le  plus 
grand  dévouement. 

Hoerter,  lieutenant-colonel  du  génie  :  officier  supérieur 
des  plus  complets.  A  fait  preuve  de  la  plus  grande 
bravoure  au  cours  d'un  combat  où  un  groupe  de  corps 


l4  PAGES    D^HISTOIRE 

d'armée  a  été  soumis  pendant  longtemps  à  un  bombar- 
dement intense.  Bien  que  blessé  au  bras,  a  continué  à 
assurer  son  service  sans  la  moindre  défaillance. 

Bois,  colonel,  directeur  du  génie. 

Henry,  lieutenant-colonel,  état-major  particulier  du  génie  : 
a  montré  du  29  septembre  au  20  octobre  une  activité 
remarquable  dans  l'organisation,  sous  le  feu  de  l'ennemi, 
des  positions  occupées  par  les  divisions  territoriales. 

Couillaut,  médecin  principal  de  i^e  classe. 

Bemardy,  médecin  principal  de  2«  classe,  chef  de  service  : 
officier  de  tous  points  remarquable  par  sa  valeur  tech- 
nique exceptionnelle  (bon  médecin,  chirurgien  habile, 
excellent  administrateur),  son  zèle  et  son  dévoûment 
complet.  Depuis  le  début  de  la  campagne,  a  mérité 
l'admiration  de  ses  chefs  pour  son  activité  extraordi- 
naire, son  sang-froid  dans  les  circonstances  difficiles, 
la  bonne  direction  qu'il  imprime  à  son  personnel  en 
donnant  à  tous  et  à  toute  occasion  l'exemple  d'un 
dévoûment  absolu  qui  n'a  d'égal  qu'une  extrême  «»o- 
destie. 

Poy,  médecin  principal  de  2^  classe. 

Armynot  du  Chatelet,  médecin  principal  de  2*  classe  : 
montre  depuis  le  commencement  de  la  campagne  un 
zèle  et  un  dévoûment  au-dessus  de  tout  éloge.  Conseille 
avec  compétence  le  commandement  dans  les  mesures 
à  prendre  pour  Thygiène  générale  et  les  évacuations. 
Se  porte  de  sa  personne  sur  le  champ  de  bataille  après 
chaque  affaire  pour  diriger  le  groupe  des  brancardiers, 
qui  vont  relever  les  blessés  avec  un  courage  tranquille 
qui  soutient  celui  de  tout  son  personnel. 

Buy,  médecin  principal  de  2^  classe,  hôpital  militaire  de 
Nancy. 

Patris  de  Broé,  médecin  principal  de  2«  classe  :  a  dirigé 
d'une  façon  parfaite  le  service  de  santé  de  sa  division. 
A  fait  preuve  de  beaucoup  de  courage  en  allant  lui- 
même,  dans  les  secteurs  battus  par  le  feu,  veiller  à 
l'enlèvement  des  blessés  en  faisant  ce  service. 

Couzineau,  lieutenant-colonel  au  87^  rég.  d'infanterie 
coloniale. 

Curault,  capitaine  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  excel- 
lent officier.  A  été  blessé. 


A    L^ORDRE    DU    JOUR  l5 

MM. 

Puyperoux,  colonel  d'infanterie  coloniale. 

Reymond,  colonel  d'infanterie  coloniale. 

Bonneau,  médecin  principal  de  2^  classe  (T.  C),  a  dirigé 
avec  beaucoup  de  zèle  et  d'intelligence  l'évacuation 
des  blessés  de  sa  division. 

Saunier,  chef  de  bataillon  au  36«  rég.  d'infanterie  :  blessé 
grièvement  au  bras  et  à  la  cuisse. 

Guérin,  lieutenant  au  6e  rég.  de  tirailleurs  :  le  28  août, 
entraînant  ses  hommes  par  son  exemple,  réussit  sous 
un  feu  violent  de  mitrailleuses  allemandes  à  amener  sa 
section,  malgré  des  pertes  sensibles,  à  moins  de  200 
mètres  de  la  position  ennemie.  Blessé  grièvement  à  ce 
moment,  ne  remit  le  commandement  de  sa  section 
qu'après  l'avoir  mise  à  l'abri. 

Kahn,  chef  de  bataillon  au  30^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
très  grièvement  au  combat  du  22  août.  Traversé  par 
plusieurs  balles.  Cuisse  brisée  par  un  obus. 

Escande  de  Messières,  médecin-major  de  i'^  classe  au 
i4ie  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve  d'un  beau  courage 
et  d'un  remarquable  sang-froid  dans  un  combat,  en 
soignant  les  blessés  sous'une  grêle  de  projectiles. 

Nommés  au  grade  de  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

Plancke,  chef  de  bataillon,  chef  d'état-major  d'une  divi- 
sion d'infanterie  :  remplit  les  fonctions  de  chef  d'état- 
major  de  la  6e  division  avec  une  compétence  et  un  zèle 
qui  ne  se  sont  jamais  démentis. 

Bastien,  chef  de  bataillon  au  14*^  rég.  d'infanterie  :  a 
commandé  son  bataillon  d'une  façon  particulièrement 
brillante  depuis  le  début  de  la  campagne.  Commande 
le  régiment  depuis  le  16  septembre  et  lui  inspire  une 
confiance  qui,  en  toutes  circonstances,  lui  permet  d'en 
tirer  le  meilleur  parti. 

Commailleau,  chef  de  bataillon  au  265^  rég.  d'infanterie  : 
le  28  août,  a  entraîné  son  bataillon  à  l'attaque  sous  un 
feu  combiné  d'artillerie  et  de  mousquet erie.  S'est 
emparé  d'un  village.  La  nuit  venue,  a  rejoint  la  brigade 
à   sou    cantonnement,   en   ramenant   tous    ses    blessés 


ramassés  sur  le  terrain  de  combat.  Officier  des  plus 
méritants.  A  été  blessé  quatre  fois  très  légèrement. 
Lebreton,  chef  de  bataillon  au  i6oe  rég.  d'infanterie  :  a 
mené  son  bataillon   avec   une  vigueur    exceptionnelle 
dans  les  combats  des  19  et  20  août. 

Richaud,  chef  de  bataillon  au  i^r  rég.  de  zouaves  :  a 
exercé  avec  énergie  et  intelligence,  du  19  au  27  sep- 
tembre 1914,  le  commandement  de  son  bataillon  et  des 
sections  de  mitrailleuses  du  régiment.  A  repoussé 
toutes  les  attaques  de  l'ennemi,  quelle  qu'en  fût  la 
violence,  et  n'a  quitté  son  poste  que  lorsque  sa  troupe 
a  été  relevée  par  un  bataillon  frais. 

Aymeric,  capitaine  au  3o8e  rég.  d'infanterie  :  le  28  août, 
a  porté  les  ordres  sous  un  feu  violent  de  mousqueterie 
et  d'artillerie;  renversé  par  un  obus  qui  lui  a  occa- 
sionné une  syncope,  sans  toutefois  le  blesser,  a  repris 
sa  place  après  un  quart  d'heure  de  soins  et  s'est 
employé  avec  courage  et  énergie  à  enrayer  le  mouve- 
ment de  repli. 

Ferrand,  capitaine  au  802^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  la  plus  grande  énergie  et  du  plus  beau  courage 
dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  pris  part. 

Sommet,  capitaine  au  49^  rég.  d'infanterie  :  s'est  parti- 
culièrement distingué  par  sa  bravoure,  son  calme  et 
son  autorité  sur  sa  troupe  au  cours  des  combats  du 
28  août  et  du  29  août  1914.  A  été  blessé  le  i5  septem- 
bre et  a  conservé  jusqu'à  la  nuit  la  direction  de  sa 
troupe.  Obliqé  d'abandonner  ses  tranchées  prises  d'en- 
filade, a  maintenu  l'ordre  et  la  discipline.  A  réclamé 
l'honneur  de  les  reconquérir  lors  d'une  contre-attaque, 
y  est  parvenu  et  s'y  est  maintenu  jusqu'au  moment  où 
l'ordre  formel  de  se  replier  lui  a  été  donné.  A  fait 
preuve  de  la  même  bravoure  le  29  août  et  a  participé 
à  tous  les  assauts  et  contre-attaques  faits  au  cours  de 
cette  guerre. 

Falgos,  capitaine  au  216^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le 
19  août,  a  tenu  à  conserver  le  commandement  de  sa 
compagnie. 

Gougeon  de  Lucé,  capitaine  au  3^  rég.  de  tirailleurs  : 
blessé  à  la  cuisse  au  combat  du  20  septembre,  a  rejoint 
son  corps  à  peine  guéri. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I  "7 

MM. 

Martelly,  capitaine  à  Tétat-major  de  la  58e  brigade  d'in- 
fanterie :  a  parfaitement  secondé  son  général  de  brigade 
pendant  les  combats  des  i4,  19  et  20  août  et  s'est 
particulièrement  signalé  par  son  sang-froid  et  son 
mitiative  en  ralliant  les  éléments  dispersés  qu'il  a 
ramenés  au  feu.  Légèrement  contusionné  par  un  éclat 
d'obus. 

De  Bellaigue  de  Bughas,  chef  de  bataiUon  au  i3ie  rég. 
d'infanterie  :  très  grièvement  blessé.  Évacué. 

Ernoul  de  la  Chenelière,  chef  de  bataillon  au  i3oe  rég. 
d'infanterie  :  a  conduit  le  4  novembre  son  bataillon  à 
l'attaque  avec  une  autorité,  un  entrain  et  un  courage 
admirables.  A  été  grièvement  blessé.  (Pour  prendre 
rang  du  11  novembre  igiA-) 

Malmasson,  chef  de  bataillon  au  91e  rég.  d'infanterie  :  a 
commandé  au  feu  son  bataillon  avec  autant  d'audace 
que  d'énergie. 

Malézieux,  capitaine  à  l'état-major  de  la  4®  armée  :  a 
rempli  avec  intelligence  et  énergie  toutes  les  missions 
qui  lui  ont  été  confiées.  A  rendu  les  plus  grands  ser- 
vices à  l'état-major  de  l'armée. 

Gailteaux,  capitaine  au  91e  rég.  d'infanterie  :  a  conduit 
une  vigoureuse  charge  à  la  baïonnette  à  la  tombée  de 
la  nuit  ;  a  refoulé  Tennemi  et  occupé  la  position  qu'il 
défendait. 

Siboulotte,  capitaine  au  3oe  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé 
après  avoir  fait  tout  son  devoir  en  conduisant  sa  com- 
pagnie au  feu. 

Mercier,  capitaine  au  i45e  rég.  d'infanterie  :  spéciale- 
ment chargé  des  questions  de  matériel  à  la  direction 
d'aviation,  a  puissamment  contribué  à  mettre  sur  pied 
ce  service  improvisé. 

Gaston,  capitaine  à  l'état-major  de  la  i^e  armée  :  officier 
de  grarde  valeur  tant  au  point  de  vue  moral  qu'au 
point  de  vue  professionnel.  A,  par  sa  fermeté,  son  tact 
et  son  intelligence,  rendu  les  meilleurs  services  dans 
les  fonctions  d'officier  de  liaison. 

Courtois,  capitaine  au  82e  rég.  d'infanterie. 

Benne,  capitaine  au  842^  rég.  d'infanterie  :  blessé  griève- 
ment en  transmettant  un  ordre  le  3o  août. 

33.    ORDRE    DU    JOUR  2 


i8 

MM. 

Berges,  capitaine  au  loS^  d'infanterie. 

Ferré,  capitaine  au  i^i^  rég.  d'infanterie  :  a  pris  le  com- 
mandement du  régiment  après  la  disparition  du  colonel 
et  de  tous  les  officiers  supérieurs.  A  fait  preuve  dans 
ces  circonstances  difficiles  des  plus  brillantes  qualités 
d'énergie. 

Ferraton,  capitaine  au  lOi*  rég.  d'infanterie. 

Binet,  capitaine  au  70e  rég.  d'infanterie  :  a  montré  beau- 
coup de  crânerie,  de  sang-froid  et  d'heureuse  initiative 
dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  pris  part. 

Clet,  capitaine  breveté  hors  cadres,  état-major. 

Gottmann,  capitaine  au  74^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  à  quatre  combats  différents. 

Le  Gouas,  capitaine  au  62^  rég.  d'infanterie. 

de  Tassy  de  Mentluc,  capitaine  au  [\2^  rég.  d'infanterie  : 
très  grièvement  blessé  en  conduisant  sa  compagnie  à 
l'assaut. 

Ané,  capitaine  au  Sge  rég.  d'infanterie. 

Gelin,  capitaine  à  l'état-major  de  la  66^  division  d'infan- 
terie :  blessé  le  19  août  en  accomplissant  vaillamment 
son  devoir. 

Barberot,  capitaine  au  133^  rég.  d'infanterie. 

Valet,  capitaine  à  l'état-major  de  la  i3e  brigade  d'infan- 
terie :  assure  le  service  d'état-major  de  la  brigade  :  au 
bureau  avec  la  plus  grande  compétence  ;  au  feu,  avec 
une  bravoure  remarquable.  Se  charge  de  toutes  les 
missions  les  plus  difficiles  et  les  plus  dangereuses. 

Chauvin,  capitaine  au  27e  rég.  d'infanterie. 

Erhard,  capitaine  au  149^  rég.  d'infanterie  :  s'est  distingué 
au  combat  du  9  août,  par  son  entrain,  son  énergie  et 
son  sang-froid. 

Gery,  capitaine  au  3^  rég.  d'infanterie. 

de  Bouchaud,  capitaine  au  loB^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
exposé  à  plusieurs  reprises  au  feu  avec  beaucoup  de 
courage  pour  porter  des  ordres  urgents  aux  troupes 
engagées. 

de  Montlovier  Roynac,  capitaine  au  188^  rég.  d'infan- 
terie. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  IC| 

MM. 

Koman,  capitaine  au  i^Q*^  rég.  d'infanterie. 

Coulaux,  capitaine  au  gi^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit 
vigoureusement  une  charge  à  la  baïonnette,  a  délogé 
l'ennemi  avec  un  entrain  et  une  bravoure  remar- 
quables. 

Panouillot,  capitaine  au  4*^  rég.  de  zouaves. 

Poignon,  capitaine  au  3^  rcg.  de  zouaves  :  blessé  le 
3o  août,  est  revenu  prendre  son  commandement  après 
s'clre  fait  panser.  A  rallié  les  hommes  d'unités  ayant 
perdu  leurs  chefs  et  a  continué  avec  eux  le  combat. 
Malgré  ses  fatigues,  a  pris  part  aux  combats  du 
i3  septembre  et  a  infligé  des  pertes  sérieuses  à  l'en- 
nemi en  tirant  sous  un  feu  violent  d'artillerie.  Blessé 
de  nouveau  le  20  septembre,  n'a  quitté  la  ligne  de  feu 
(ju'après  avoir  assuré  le  passage  du  commandement  de 
son  unité. 

de  Lasteyrie  du  Saillant,  chef  de  bataillon  au  6^  rég. 
d'infanterie. 

Olivic,  capitaine  au  i44^  rég.  d'infanterie  :  a,  dans 
toutes  les  circonstances  de  la  lutte,  fait  preuve  d'acti- 
vité, d'énergie,  de  courage  au  feu.  A  dirigé  sa  compa- 
gnie avec  une  intelligence  éclairée,  l'a  maintenue  sous 
le  feu  avec  la  plus  grande  énergie,  soutenant  le  moral 
de  ses  hommes  et  donnant  l'exemple  du  plus  grand 
mépris  de  la  mort. 

Marchand,  capitaine  au  i3e  rég.  d'infanterie. 

Lavigne,  capitaine  au  97e  rég.  d'infanterie  :  a  conduit 
avec  ardeur  sa  compagnie  au  feu.  A  été  blessé  griève- 
ment. 

Martin,  capitaine  au  97e  rég.  d'infanterie. 

Matter,  capitaine  à  l'état-major  de  la  33^  division  :  a 
assisté  à  tous  les  combats  depuis  le  i^'  septembre.  A 
fait  preuve  d'un  sang-froid  et  d'une  intelligence  hors 
ligne  dans  toutes  les  missions  qui  lui  ont  été  confiées. 
Offlcier  de  haute  valeur.  Très  brillant  au  feu. 

Pesse-Charment,  capitaine  au  63^  rég.  d'infanterie. 

Leroux,  capitaine  au  277^  rég.  d'infanterie  :  commandait 
la  compagnie  qui  a  arrêté  l'ennemi  à  la  sortie  d'un 
village  le  20  août,  a  résisté  vigoureusement  une  partie 
de  la  journée  à  un  ennemi  très  supérieur  en  nombre. 


aO  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 
Humann,  capitaine  au  iS^  rég.  d'infanterie. 

Bourgueil,  capitaine  au  126e  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  du  plus  grand  calme  et  du  plus  beau  sang-froid 
sous  le  feu,  aux  combats  des  28  et  26  août.  A  pris 
depuis  le  commandement  du  3^  bataillon  et  a  participé 
brillamment  à  la  lutte  livrée  du  8  au  11  septembre. 

Sangnier,  capitaine  au  4^^  rég.  d'infanterie. 

Magdelaine,  lieutenant  au  97e  rég.  d'infanterie  :  chargé 
d'une  mission  en  arrière,  est  revenu  prendre  le  com- 
mandement d'une  section  dans  sa  compagnie.  A  été 
blessé. 

Veysset,  capitaine  au  4^  rég.  d'infanterie. 

Chiquel,  capitaine  au  56e  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé 
en  entraînant  sa  section  à  l'attaque  d'un  village. 

Pienard,  capitaine  au  68^  rég.  d'infanterie. 

l^escormes,  capitaine  au  i58e  rég.  d'infanterie  :  a  montré 
les  plus  lîelles  qualités  d'énergie  et  de  commandement 
et  a  été  blessé  au  combat  du  23  août. 

Roy,  capitaine  au  68^  rég.  d'infanterie. 

Douillet,  capitaine  au  87 1^  rég.  d'infanterie  ;  a  commu- 
niqué à  ses  hommes  sur  la  ligne  de  feu,  un  courage  et 
une  énergie  remarquables.  A  protégé  les  élérnents  de 
sa  compagnie  dans  les  conditions  les  plus  périlleuses. 

de  Lapparent,  chef  de  bataillon  à  l'état-major  du  2^  corps. 

Wciller,  capitaine  au  26e  rég.  d'infanterie  :  a,  le  26  août, 
sous  un  feu  violent  d'infanterie  et  d'artillerie,  ramené 
son  colonel  blessé  qui  serait  infailliblement  tombé  dans 
les  mains  de  l'ennemi,  dont  la  contre-attaque  poussait 
de  très  près  notre  première  ligne.  A  toujours  fait 
preuve  du  plus  grand  courage  et  donné  à  tous  le  meil- 
leur exemple  de  sang-froid. 

de  Douhet  d'Auzers,  chef  de  bataillon  au  162^  rég.  d'in- 
fanterie. 

Marteaux,  lieutenant  au  2^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
entraîné  les  chasseurs  de  la  section  hors  rang  sur  des 
Bavarois  installés  dans  un  bois  et  a  été  blessé  au  cours 
de  l'action. 

d'Avout,  capitaine  au  07^  rég.  d'infanterie. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  21 

MM. 

Biesse,  chef  de  bataillon  à  l'état-major  du  20^  corps  : 
officier  de  très  grande  valeur,  d'un  zèle  et  d'une  acti- 
vité inlassables.  Après  avoir  élé  dans  la  troupe  un  chef 
de  bataillon  des  plus  remarquables,  n'a  cesse  depuis  le 
début  de  la  campagne  de  rendre  à  l'étal-major  du 
2oe  corps  les  plus  grands  services,  remplissant  de 
façon  parfaite  toutes  les  missions  qui  lui  ont  été 
confiées. 

Bidegaray,  capitaine  au  137e  rég.  d'infanterie. 

Poirel,  capitaine  à  l'état-major  du  20c  corps  :  plciu  de 
zèle,  toujours  prêt  à  marcher  sans  souci  du  danger. 
Très  méritant. 

Regelsperger,  capitaine  au  82^  rég.  d'infanterie. 

Houssais,   chef  de  bataillon   au   72^    rég.   d'infanterie 
énergie,     sang-froid,    attitude     remarquable    dans    la 
conduite  de  son  bataillon.  Blessé  le  24  septembre. 

Girardet,  capitaine  au  Si^  rég.  d'infanterie. 

Robin,    capitaine    au   2i5e  rég.   d'infanterie   :    blessé    le 

9  août  en  conduisant  sa  compagnie  à  l'attaque. 
Barbaroux,  chef  de  bataillon  au  g4^  rég.  d'infanterie. 

Godfrin,  capitaine  au  6^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
des  plus  belles  qualités  de  sang-froid,  d'énergie  et  de 
coup  d'œil  pendant  les  combats  du  16  au  24  septembre. 

Pouech^  capitaine  au  12^  rég.  d'infanterie. 

Cotte,  lieutenant  au  Si^  rég.  d'infanterie  :  blessé  à  la 
tête  de  sa  section,  qu'il  conduisait  à  l'attaque. 

?\Iusseau,  capitaine  au  26^  rég.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé  le  i5  août.  A  été  amputé. 

Boizard,  capitaine  à  Tétat-major  de  la  III'^  armée,  obser- 
vateur en  aéroplane  :  vient,  sous  le  feu  de  l'ennemi, 
d'accomplir  une  série  de  reconnaissances  qui  ont  per- 
mis de  situer  les  batteries,  les  travaux  et  les  troupes 
de  l'ennemi  qui  opèrent  dans  la  AVoëvre. 

Trinquier,  capitaine  au  5^  rég.  de  tirailleurs. 

d'Inguimbert,  capitaine  au  9"^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  des  plus  belles  qualités  d'énergie  dans  la 
conduite  de  sa  compagnie  au  feu.  Blessé  au  combat  (hi 

10  septembre. 


2  2  PAGES    d'histoire 

MM. 
Chauvet,  clicf  de  bataillon  au  85^;  rég.  d'infanterie. 

Miran,  capitaine  au  20^  rég.  d'infanterie  :  s'est  vaillam- 
ment conduit  au  combat  du  28  août.  Le  i4  septembre 
a  hardiment  attaque  l'adversaire,  a  lutté  pendant  sept 
heures  sous  un  feu  violent.  Blessé  à  la  raain,  a  continué 
à  exercer  son  commandement  jusqu'à  la  fin  de  la 
journée. 

Chevalier,  capitaine  au  i3e  rég.  d'infanterie  (pour  pren- 
dre rang  du  7  septembre  igiA)- 

Rodes,  chef  de  bataillon  au  i4^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  en  toutes  circonstances,  notamment  au  combat 
du  i4  septembre  où  il  a  été  blessé, 

Linares,  capitaine  au  3ie  rég.  d'infanterie. 

Brunet,  capitaine  au  if\']^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
moment  où  il  portait  un  ordre  n'en  a  pas  moins  rempli 
sa  mission. 

Pages,  capitaine  breveté  hors  cadres,  état-major. 

Etienne,  chef  de  bataillon  au  155^  rég.  d'infanterie 
blessé  grièvement  au  combat  du  10  septembre,  au 
moment  où,  à  la  tête  de  deux  compagnies  de  son 
bataillon,  il  exécutait  une  contre-attaque.  N'a  cessé 
depuis  le  début  de  la  campagne  de  faire  preuve  de 
qualités  militaires  de  premier  ordre. 

Baston,  capitaine  au  5-2^  rég.  d'infanterie. 

Gagnaire,  capitaine  au  24^  rég.  d'infanterie  :  s'est  conduit 
brillamment  dans  plusieurs  combats  et  a  été  l'objet 
d'une  proposition  antérieure  pour  une  citation.  Blessé 
le  i5  de  deux  balles  au  bras  en  conduisant  le  bataillon 
qu'il  commandait  depuis  le  matin. 

Millot,  capitaine  au  4^^  rég.  d'infanterie. 

Chenouard,  capitaine  au  54^^  rég.  d'infanterie. 

Reynaud,  capitaine  au  229e  récf.  d'infanterie  :  belle 
conduite  dans  un  combat.  A  été  blessé  à  un  second 
combat. 

Mailly,  capitaine  au  i44^  rég.  d'infanterie. 

Piron,  capitaine  au  56^  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé  en 
attaquant  un  village  avec  sa  compagnie  qu'il  entraînait 
brillamment. 


A  l'ordre  du  jour  23 

MM. 

Bouchon,  capitaine  au  i5e  rég.  d'infanterie. 

Guillot  de  Lagarde,  capitaine  au  i56e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  au  bras  d'un  éclat  d'obus,  le  25  août,  a  continué 
à  assurer  son  service  normal. 

Thuriet,  chef  de  bataillon  au  3oe  rég.  d'infanterie. 

Sallier,  lieutenant  pilote  à  l'escadrille  M.  F.,  n.  8  :  au 
retour  d'une  reconnaissance  de  longue  durée,  aperce- 
vant de  nombreux  objectifs  devant  le  front  du  corps 
d'armée,  se  mit  de  lui-même  à  la  disposition  de  l'artil- 
lerie, régla  trois  tirs  en  survolant  à  700  mètres  les  batte- 
ries ennemies  au  milieu  d'une  cfrêle  de  projectiles,  fai- 
sant décimer  un  bataillon  qui  marchait  à  l'attaque. 
Reçut,  douze  balles  dans  son  avion,  atterrit  en  pleine 
nuit  après  avoir  volé  sept  heures  et  demie  dans  sa  jour- 
née. 

Gérardin,  capitaine  au  29e  rég.  d'infanterie. 

Moris,  capitaine  pilote  à  l'escadrille  M.  F.,  n.  8  :  au  cours 
d'une  reconnaissance,  prend  en  chasse  un  taube  et, 
bien  que  seul  à  bord,  le  mit  en  fuite  en  tirant  dessus 
six  balles  de  mousqueton.  Est  poursuivi  à  son  retour 
par  un  autre  avion  allemand.  Rentré  dans  les  lignes 
françaises,  après  une  reconnaissance  de  cinq  heures 
avec  un  avion  criblé  de  balles,  repart  aussitôt  pour 
lancer  des  bombes. 

Pauly,  capitaine  au  125^  rég.  d'infanterie. 

Avice,  capitaine  au  117^  rég.  d'infanterie  :  a  dirigé  bril- 
lamment sa  compagnie,  montrant  toujours  un  courage 
calme  et  froid  dans  tous  les  combats  où  elle  a  été 
engagée.  Les  Allemands  ayant  pris  un  village  et  placé 
devant  eux  des  femmes  et  des  enfants,  a  conduit  vigou- 
reusement la  contre-attaque  à  la  baïonnette  prescrite 
par  le  colonel. 

Royné,  capitaine  au  90^  rég.  d'infanterie. 

Fromont,  capitaine  au  102e  rég.  d'infanterie  :  officier  très 
brave  et  très  énergique,  commandant  admirablement 
sa  troupe,  s'est  distmgué  à  toutes  les  affaires  auxquelles 
il  a  assisté  et  récemment,  le  2  octobre,  en  conduisant 
une  contre-attaque  de  nuit  de  trois  compagnies. 

Desmoulins,  capitaine  au  go^  rég.  d'infanterie. 

Beaujean,  capitaine  au  26e  rég,  d'infanterie  :  au  combat 


24  PAGES    d'histoire 

du  25  août,  a  fait  preuve  d'un  sang-froid  et  d'une  éner- 
gie incomparables  en  se  maintenant  sur  sa  position, 
malgré  la  situation  critique  où  le  plaçait  la  retraite  des 
éléments  voisins. 

Pelletier,  capitaine  au  92e  rég.  d'infanterie. 

Verlin,  lieutenant  au  55^  rég.  d'infanterie  :  détaché,  les 

19  et  20  août,  en  reconnaissance  dans  un  bois,  presque 
entouré  de  toutes  parts,  a  maintenu  la  discipline  la 
plus  complète  dans  sa  section  et  n'a  pu  rejoindre  son 
régiment  que  le  lendemain  21  après  avoir  perdu  ses 
deux  sergents  et  trente-sept  hommes  sur  cinquante. 

Vivier,  capitaine  au  loi^  rég.  d'infanterie. 
Cochet,   capitaine  au  4o^  rég.   d'infanterie   :   a   eu  une 
conduite  et  une  attitude  remarquables  au  combat  du 

20  août  ;  a  su  maintenir  dans  sa  compagnie  très  éprou- 
vée par  le  feu,  le  réel  ascendant  du  chef,  qui  a  permis 
de  conjurer  le  péril  et  de  conserver  intacte  une  grande 
partie  de  l'effectif. 

Jubault,  capitaine  au  48^  rég.  d'infanterie. 

Poli,  capitaine  au  i5e  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve  des 
plus  belles  qualités  de  courage  et  de  sang-froid,  en 
particulier  en  conduisant  sa  compagnie,  le  26  septembre, 
à  l'attaque  d'un  bois  dont  il  a  fait  la  reconnaissance 
lui-même  avec  sa  section. 

Mugnier,  capitaine  au  86^  rég.  d'infanterie. 

Jubert,  capitaine  au  i33e  rég.  d'infanterie  :  a  commandé 
sa  compagnie  avec  beaucoup  d'énergie.  A  tenu  sur  ses 
positions  avec  opiniâtreté  et  ne  s'est  retiré  que  lorsqu'il 
a  été  débordé. 

Gerde,  capitaine  au  72^  rég.  d'infanterie. 

Caput,  capitaine  à  l'état-major  de  la  58^  division  de 
réserve  :  rend  des  services  inappréciables  à  l'état-major 
de  la  division.  A  su  assurer  les  liaisons  dans  des  condi- 
tions très  dangereuses.  A,  en  différentes  affaires,  su 
arrêter  les  soldats  et  les  ramener  au  feu,  grâce  à  son 
attitude  aussi  calme  qu'énergique  et  à  son  exemple. 

Desmant,  capitaine  au  33^  rég.  d'infanterie. 

Barat,  capitaine  au  95e  rég.  d'infanterie  :  a  brillamment 
conduit  sa  compagnie  au  combat  et  a  pu  la  maintenir 
on  place,  sous  une  grêle  d'obus,  malgré  des  pertes 
considérables. 


25 

MM. 

Delafond,  capitaine  au  2^  rég.  d'infanterie. 

Richard,  capitaine  à  rétat-major  de  la  i^^  armée  :  officier 
de  grande  valeur,  tant  au  point  de  vue  moral  qu'au 
point  de  vue  professionnel.  A,  par  sa  fermeté,  son  tact 
et  son  intelligence,  rendu  les  meilleurs  services  dans 
les  fonctions  d'officier  de  liaison. 

Villard,  capitaine  au  117^  rég.  d'infanterie. 

Danzel  d'Aumont,  capitaine  au  127e  rég.  d'infanterie  :  a 
entraîné  sa  compagnie  de  la  façon  la  plus  brillante  aux 
combats  des  24,  25,  3o  août,  1 4,  16  et  17  septembre. 

Donnet,  capitaine  au  62e  rég.  d'infanterie. 

Mathieu,  capitaine  au  264^  rég.  d'infanterie  :  le  20  sep- 
tembre, a  été  blessé  deux  fois  à  la  figure  par  des  pro- 
jectiles. A  continué  à  commander  son  bataillon.  Excel- 
lent officier  qui  commande  avec  beaucoup  de  calme  et 
une  grande  énergie. 

Daclin,  capitaine  au  35^  rég.  d'infanterie. 

Fuchs,  capitaine  au  6e  rég.  d'infanterie  :  a  résisté  pen- 
dant onze  jours  consécutifs  aux  attaques  incessantes 
d'un  ennemi  supérieur  en  nombre,  sous  un  feu  terrible 
d'artillerie.  A  montré  les  plus  belles  qualités  de  calme, 
d'énergie  et  de  ténacité. 

Gilquin,  capitaine  au  35^  rég.  d'infanterie. 

Largeau,  capitaine  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  le  19  août, 
s'est  fait  remarquer  par  son  énergie  au  combat.  A  été 
blessé  avec  ses  deux  lieutenants  au  moment  de  l'assaut. 

Rivière,  capitaine  au  i34^  rég.  d'infanterie. 

Bonnetti,  capitaine  au  1672  rég.  d'infanterie  :  dans  un 
combat,  a  entraîné  plusieurs  fois  à  la  charge  sa  compa- 
gnie sous  un  feu  très  meurtrier. 

Raguet,  capitaine  au  62e  rég.  d'infanterie. 

Heym,  capitaine  au  97e  rég.  d'infanterie  :  a  donné 
l'exemple  de  la  valeur,  du  courage  et  du  calme  au  feu. 
Blessé  grièvement. 

Poirée,  capitaine  au  54^  rég.  d'infanterie. 

Bessot,  capitaine  au  37 1^  rég.  d'infanterie  :  dans  un 
combat  de  nuit,  a,  par  son  sang-froid,  su  maintenir 
sans  lui  faire  subir  de  fortes  pertes,  sa  compagnie  en 
première  ligne,  sous  un  feu  intense. 


26 

MM. 

Macs,  capitaine  au  124^  rég.  d'infanterie. 

Molie,  capitaine  au  i38e  rég.  d'infanterie  :  belle  conduite 
au  feu  depuis  le  commencement  des  hostilités.  Le 
3i  août,  s'est  particulièrement  distingué  en  menant  sa 
compagnie  au  combat  et  la  maintenant  sous  les  feux 
violents  d'artillerie  et  d'infanterie,  dans  des  tranchées 
improvisées.  Est  resté  sur  sa  position  de  8  heures  à 
18  heures,  malgré  l'effort  de  l'ennemi  pour  l'en  déloger. 

Roland,  capitaine  au  5ie  rég.  d'infanterie. 

Henrion,  capitaine  au  77e  rég.  d'infanterie  :  chargé  avec 
sa  compagnie  d'une  reconnaissance  périlleuse,  s'en  est 
acquitté  avec  audace  et  habileté  et  ayant  été  complète- 
ment coupé  de  son  régiment  a  réussi  à  ramener  sa 
compagnie  presque  intacte  avec  deux  prisonniers  enne- 
mis. A  été  blessé. 

Grunfelder,  capitaine  au  21e  rég.  d'infanterie. 

Thomas,  capitaine  au  16^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
depuis  le  début  de  la  campagne  des  plus  parfaites  qua- 
lités de  dévouement,  d'inlassable  labeur,  d'un  calme  et 
d'une  sérénité  admirables  sous  le  feu.  Blessé  aux  côtés 
de  son  chef  en  écrivant  ses  ordres  sous  la  dictée  le 
27  août. 

Chauveau,  capitaine  au  gS^  rég.  d'infanterie. 

Debenedetti,  capitaine  au  lô^rég.  d'infanterie  :  comman- 
dant de  compagnie  parfait,  actif,  énergique,  plein  d'un 
superbe  élan.  Devenu  le  commandant  de  son  bataillon 
le  20  août,  l'a  conduit  dans  les  combats  suivants  avec 
un  remarquable  entrain.  Blessé  le  27  août. 

Rivière,  capitaine  au  126e  rég.  d'infanterie. 

Pignat,  capitaine  à  l'état-major  de  la  85^  brigade  :  a 
montré  un  sang-froid,  une  activité,  un  dévouement 
inlassables  et  une  belle  tenue  au  feu. 

Chotin,  capitaine  au  162e  rég.  d'infanterie. 

Coutisson,  lieutenant  aviateur  escadrille  V.  i4  :  a  fait 
depuis  le  début  de  la  guerre,  quotidiennement,  des 
reconnaissances  et  du  bombardement  au-dessus  de  l'en- 
nemi. Son  appareil  a  été  fréquemment  atteint  par  des 
projectiles. 

Ogé,  capitaine  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 


27 

MM. 

Hichct,  capitaine  au  182^  rég.  d'infanterie,  observateur  : 
le  22  août,  avec  un  groupement  de  trois  compagnies, 
a  dégagé  le  terrain  en  prenant  l'initiative  d'une  contre- 
attaque.  Le  1er  et  le  16  septembre,  a  su,  avec  sa  com- 
pagnie, bien  que  très  éprouvée,  passer  de  la  défensive 
à  l'offensive.  Sait  rendre  sa  bravoure  contagieuse. 

Dupuch,  capitaine  au  i8e  rég.  d'infanterie. 

Demoulin,  capitaine  au  4^  rég.  de  tirailleurs  :  le  3o  août 
191 4,  quoique  blessé  très  grièvement  en  portant  sa 
compagnie  déployée  en  avant,  ne  quitta  son  comman- 
dement qu'après  avoir  amené  sa  compagnie  sur  la  ligne 
de  feu. 

Bourgeois,  capitaine  au  72e  rég.  d'infanterie. 

Mougel,  capitaine  aii  5^  bataillon  de  chasseurs  :  a  enlevé 
sa  compagnie  avec  beaucoup  d'élan  et  de  courage  ;  a 
été  légèrement  blessé. 

Badille,  capitaine  au  g^  rég.  d'infanterie. 

Jeanrot,  capitaine  au  2^  rég.  de  tirailleurs  :  le  28  août,  a 
été  grièvement  blessé  en  entraînant  sa  compagnie  à 
l'assaut  d'une  crête  occupée  par  l'ennemi. 

Driaucourt,  capitaine  au  Sg^  rég.  d'infanterie. 

Clôt,  capitaine  au  2^  ré^.  de  tirailleurs  :  le  29  août  a 
maintenu  pendant  plusieurs  heures,  sous  un  feu  violent 
d'infanterie  et  d'artillerie,  sa  compagnie  fortement 
éprouvée,  payant  de  sa  personne  et  donnant  un  bel 
exemple  de  bravoure  et  d'énergie. 

Pingeon,  capitaine  au  45^  rég.  d'infanterie. 

Magdelaine,  capitaine  au  55^  rég.  d'infanterie. 

Apfel,  capitaine  au  26^  rég.  d'infanterie  :  a,  depuis  le 
commencement  de  la  campagne,  fait  preuve  dans  son 
commandement,  des  plus  brillantes  qualités  militaires  : 
sang-froid,  fermeté,  coup  d'oeil.  S'est  particulièrement 
distingué  au  combat  du  26  août. 

Pauly,  capitaine  au  iSB^  rég.  d'infanterie. 

Thomassin,  capitaine  au  2^  bataillon  de  chasseurs  :  offi- 
cier remarquable  au  feu  par  son  courage,  son  sang- 
froid  et  son  moral.  A  fait  preuve  en  maintes  circons- 
tances d'un  coup  d'oeil  et  d'un  esprit  de  décision  qui 
ont  eu  le  plus  heureux  effet  sur  les  opérations.  Gontu- 


28  PAGES    D^HISTOIRE 

sionné  par  un  éclat  d^obus,  est  resté  à  la  tète  de  sa 
compagnie. 
Majorel,  capitaine  au  iii^  rég.  d'infanterie. 

Doos,  capitaine  à  Tétat-major  de  la  ii^  division  d'infan- 
terie :  officier  calme,  réfléchi,  de  tout  premier  ordre, 
très  rompu  aux  questions  tactiques.  A  rendu  les  plus 
grands  services  à  Tétat-major  de  la  division. 

Mensier,  capitaine  au  6^  rég.  de  tirailleurs. 

Corda,  capitaine  au  i!\Q^  rég.  d'infanterie  :  a  éncrgique- 
ment  conduit  sa  compagnie  sous  le  feu,  le  20  août,  et 
a  été  blessé. 

Sauzède,  capitaine  au  i^r  rég.  de  tirailleurs. 

Richelieu,  lieutenant  au  3^  rég.  de  zouaves  :  le  28  août, 
a  été  blessé  grièvement  à  la  tète  de  sa  section,  en 
repoussant  une  charge  de  cavalerie  qui  menaçait  la 
ligne. 

Guenée,  chef  de  bataillon  au  123^  rég.  d'infanterie. 

Durouchoux,  capitaine  au  189^  rég.  d'infanterie  :  a  vail- 
lamment commandé  sa  compagnie  jusqu'au  20  août,  a 
pris  à  cette  date  le  commandement  du  bataillon  en 
remplacement  de  son  chef  blessé  et  évacué  ;  a  montré 
son  énergie  et  son  sang-froid  dans  tous  les  combats. 

Lodenet,  capitaine  au  172^  rég.  d'infanterie. 

Krempp,  capitaine  au  92e  rég.  d'infanterie  :  s'est  distin- 
gué au  combat  du  20  août,  en  prenant  le  commande- 
ment du  bataillon  qu'il  a  su  ramener  en  bon  ordre  sous 
un  feu  intense  ;  s'est  de  nouveau  distingué  en  donnant 
à  tous  l'exemple  du  courage  et  du  sang-froid  au  com- 
bat. A  aussi  maintenu  l'ordre  dans  sa  compagnie  au 
cours  d'une  violente  attaque  de  nuit. 

Lyonnet,  capitaine  au  3^  rég.  de  zouaves. 

Campet,  lieutenant  au  4^  rég.  de  tirailleurs  algériens  :  le 
3o  août,  a  été  grièvement  blessé  en  entraînant  sa  sec- 
tion à  l'attaque  et,  en  cette  circonstance,  a  fait  preuve 
d'un  grand  sang-froid  et  d'une  grande  maîtrise  de  soi- 
même  pour  ramener  ses  tirailleurs. 

llussac,  capitaine  au  56^  rég.  d'infanterie. 

Serain,  capitaine  au  97e  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  la  plus  ])rillaute   conduite  au   feu  en  continuant  à 


29 

commander  sa  compagnie  malgré  plusieurs  blessures 
graves. 
Gozé,  capitaine  au  44^  rég.  d'infanterie. 

Vidal,  capitaine  au  78^  rég.  d'infanterie  :  blessé,  le  6  sep- 
tembre, en  marchant  à  la  tête  de  sa  compagnie  lancée 
à  Tassant  où  les  autres  capitaines  du  bataillon  ont  été 
tués. 

Provençal,  capitaine  au  i4i^  rég.  d'infanterie. 

Lebrun,  capitaine  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  le  19  août, 
est  tombé  atteint  de  deux  blessures,  en  conduisant  sa 
compagnie  à  l'attaque. 

Sturel,  capitaine  au  4^  bataillon  de  chasseurs. 

Marchand,  capitaine  au  g^  rég.  de  tirailleurs. 

Riquicr,  capitaine  au  iio^  rég.  d'infanterie  :  blessé,  le 
6  septembre,  est  resté  à  la  tête  de  sa  compagnie  et  a 
été  blessé  de  nouveau  à  l'attaque  du  17  septembre. 

Meyer,  capitaine  au  l\2^  rég.  d'infanterie. 

Bonardy,  sous-lieutenant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  com- 
mandant une  compagnie,  a  fait  preuve  d'une  énergie, 
d'un  courage  et  d'un  sang-froid  remarquables  au  com- 
bat du  26  septembre,  en  tenant  tête  pendant  plusieurs 
heures  à  des  forces  ennemies  considérables  qui  Tatta- 
quaient  sur  son  front  et  sur  ses  flancs  et  en  permettant 
ainsi  la  reprise  de  l'offensive. 

Guillerm,  capitaine  au  782  rég.  d'infanterie. 

Forzy,  capitaine  au  i3e  rég.  d'infanterie  :  s'est  distingué 
par  son  entrain,  son  énergie  et  sa  bravoure,  le  29  sep- 
tembre, en  s'emparant,  par  un  coup  de  main,  d'un 
point  d'appui  d'où  l'ennemi  prenait  nos  troupes  d'enfi- 
lade, dans  la  nuit  du  9  au  10  octobre,  et  le  1 1  en 
défendant  une  redoute. 

Conte,  capitaine  au  65e  rég.  d'infanterie. 

Richard,  capitaine  au  lo^  rég.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé  à  la  tête  de  sa  compagnie,  avant-garde  du 
bataillon.  Brillante  conduite  au  combat. 

Lardant,  capitaine  au  iSge  rég,  d'infanterie. 

Maginel,  capitaine  observateur  (11^  armée)  :  belle  conduite 
comme  observateur  en  aéroplane  depuis  le  commence- 
ment de  In  campagne.  Violemment  canonné  au  cours 


30  PAGES    d'jIISTOIRE 

d'une  reconnaissance,  l'appareil  ayant  été  atteint  par 
(les  éclats  d'obus,  les  circonstances  atmosphériques 
étant  tout  à  fait  défavorables,  a  poursuivi  jusqu'nu 
bout  l'exécution  de  sa  mission. 

Blondeau,  capitaine  au  36^  rcg.  d'infanterie  :  ])ellc 
conduite  au  feu,  blessure  cfrave  nyant  entraîné  la  perte 
de  la  vue. 

Boizard,  chef  de  musique  au  64^  rég.  d'infanleric  :  très 
énergique  et  dévoué  ;  n'a  pas  hésite  à  aborder  les  zones 
dangereuses  pour  secourir  les  blessés.  Plein  d'entrain, 
même  au  milieu  des  plus  rudes  épreuves. 

Gaudon,  chef  de  musique  au  82^  rég.  d'infanterie  :  a 
donné  des  preuves  nombreuses  de  courage  et  d'énergie 
depuis  le  début  de  la  campagne,  notamment  les  25  août, 
9,  12  septembre  et  6  octobre,  en  allant  sous  le  feu  de 
Tennemi  relever  de  nombreux  blessés. 

Lelasseux,  chef  d'escadrons  au  3^  rég.  de  chasseurs 
d  Afrique. 

Dumont,  chef  d'escadrons  à  l'état-major  de  l'armée  :  a 
rendu,  depuis  le  début  de  la  campagne,  des  services 
exceptionnels  comme  commissaire  militaire  du  réseau 
du  Nord  ;  a  su,  par  son  activité,  par  son  énergie  et  son 
talent  de  direction,  obtenir  dans  les  transports  en  cours 
d'opérations  des  résultats  qui  ont  dépassé  de  beaucoup 
toutes  les  prévisions. 

de  Fournas-Labrosse,  chef  d'escadrons,  chef  d'état-major 
de  la  2^  division  de  cavalerie  :  a  fait,  à  plusieurs 
reprises,  preuve  du  plus  grand  sang-froid  sous  le  feu, 
notamment  au  combat  du  24  août  i9i4)  où,  pendant 
une  heure  et  demie,  sous  un  feu  violent  d'artillerie,  il 
a  réussi  à  assurer  la  parfaite  exécution  des  ordres 
donnés  par  le  général  de  division,  quelque  périlleuse 
que  fût  cette  dernière. 

de  Partouneaux,  chef  d'escadrons  à  l'état-major  de  l'ar- 
mée :  rend  depuis  le  début  de  la  campagne  les  plus 
signalés  services  au  5^  bureau  du  grand  quartier  géné- 
ral. S'acquitte  d'une  façon  remarquable  de  toutes  les 
missions  qui  lui  sont  confiées. 

Janet,  chef  d'escadrons  à  l'état-major  de  l'armée,  sous- 
chef  d'état-major  de  la  D.  E.  S.  d'une  armée  :  a,  depuis 
le  début  de  la  campagne,  rendu  les  plus  grands  services 
dans  les  états-majors  auxquels  il  est  affecté. 


A  l'ordre  du  jour  3i 

INIM. 

Breymann,  capitaine  au  5^  rég.  de  hussards  :  depuis  le 
commencement  de  la  campagne,  a  fait  preuve  des  plus 
brillantes  qualités  comme  capitaine  et  plus  particulière- 
rement  le  1 1  août,  où  il  a  montré  un  sang-froid  et  une 
énergie  au-dessus  de  tout  éloge. 

Hauchecorne,  lieutenant  au  19e  rég.  de  chasseurs  :  a  eu 
le  bras  traversé  par  une  balle  provenant  d'un  coup  de 
feu  tiré  à  bout  portant  par  une  sentinelle  allemande 
alors  qu'il  était  resté  jusqu'à  la  nuit  en  contact  avec 
l'ennemi  pour  observer  ses  mouvements. 

Molinier,  lieutenant,  5e  compagnie  de  remonte  (Ecole  de 
guerre).  Détaché  à  l'état-major  de  la  6^  division  d'in- 
fanterie :  déploie  dans  ses  fonctions  une  ardeur  et  une 
activité  inlassables,  toujours  prêt  à  marcher. 

Hoarau  de  la  Source,  capitaine  au  10?  rég.  de  hussards  : 
a  conduit  son  escadron  avec  à-propos  et  vigueur  dans 
différents  combats  et  en  particulier  le  26  août,  causant 
à  l'ennemi  des  pertes  sérieuses. 

Pinguet,  lieutenant  au  lo^  rég.  de  cuirassiers. 

Vallace,  capitaine  à  l'étal-major  de  la  5-  division  de 
cavalerie  :  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  vigueur  et 
de  la  plus  grande  énergie.  Déjà  cité  deux  fois  à  l'ordre. 

de  Barolet,  capitaine  au  32^  rég.  de  dragons. 

d'Ariste,  capitaine  au  10e  rég.  de  hussards  :  a  conduit 
son  escadron  avec  à-propos  et  vigueur  le  26  août  1914» 
causant  à  l'ennemi,  à  l'arme  blanche,  des  pertes 
sérieuses  malgré  un  feu  violent  et  a  tué  de  sa  main 
plusieurs  cuirassiers  de  la  garde  allemande. 

Dutech,  chef  d'escadron  au  4^  rég.  de  chasseurs  d'Afrique. 

Chaverondier,  lieutenant  au  23^  rég.  de  dragons  :  a  cou- 
vert avec  une  quinzaine  de  gradés  et  de  cavaliers, 
parmi  lesquels  plusieurs  blessés,  le  ralliement  de  son 
escadron  sous  le  feu  le  plus  vif.  Au  cours  de  sa  retraite 
a  attaqué  un  peloton  de  uhlans  qui  a  pris  la  fuite  en 
laissant  douze  tués,  dont  l'officier,  sur  le  terrain.  A 
ramené  son  détachement  en  bon  ordre  malgré  la  diffi- 
culté de  la  situation. 

Dezautière,  lieutenant  au  2^  rég.  de  dragons. 

Larmoyer,  capitaine  au  g^  rég.  de  cuirassiers  :  chargé. 


32  PAGES    d'histoire 

le  20  août  dernier,  d'assurer  avec  son  escadron  la  pro- 
tection de  la  division  sur  son  flanc  droit  et  accueilli  par 
une  fusillade  très  vive,  est  resté,  grâce  à  son  énergie 
et  à  son  sang-froid,  sur  la  position  qui  lui  avait  été 
assignée  ;  a  assuré  l'exécution  complète  de  la  mission 
qui  lui  avait  été  confiée. 

Thiébaut,  lieutenant  au  2^  rég.  de  cuirassiers. 

d'Abzac,  capitaine  au  17^  rég.  de  chasseurs  :  a  exécuté 
le  12  et  le  28  août,  une  opération  de  découverte  parti- 
culièrement réussie. 

Pages,  capitaine  au  iS^  rég.  de  hussards. 

Courlet  de  Vregille,  lieutenant  au  ii^  rég.  de  dragons  : 
faisant  avec  son  peloton  Tavant-garde  d'une  patrouille, 
fut  accueilli  par  une  violente  fusillade.  Ayant  eu  son 
cheval  tué  et  atteint  lui-même  d'une  balle  à  la  cuisse, 
fit  preuve  du  plus  grand  sang-froid  pour  échapper  à 
l'ennemi.  Malgré  sa  blessure,  a  toujours  conservé  le 
commandement  de  son  peloton.  S'était  déjà  signalé  en 
surprenant  une  patrouille  allemande,  dont  il  tua  le  chef 
et  ramena  le  cheval. 

Fontaine,  capitaine  au  6^  rég.  de  hussards. 

Wemaere,  capitaine  instructeur  à  l*école  d'application  de 
cavalerie.  Détaché  à  l'état-major  d'une  armée.  Dans  la 
nuit  du  2  septembre,  se  trouvant  dans  une  localité  au 
moment  où  la  cavalerie  allemande  y  pénétrait,  a  immé- 
diatement organisé  la  défense  avec  des  territoriaux  et 
a  tenu  pendant  deux  heures,  sous  le-  feu  de  tirailleurs, 
de  mitrailleuses  et  même  de  canons  installés  à  200 
mètres. 

Gilbert,  lieutenant  au  2^  rég.  de  cuirassiers. 

Nouvel,  capitaine  au  12e  rég.  de  hussards  :  a  fait  preuve 
de  beaucoup  d'énergie  au  combat,  où  il  a  reçu  trois 
blessures  en  commandant  son  escadron  au  combat  à 
pied. 

Marcotte  de  Sainte-Marie,  capitaine  au  12^  rég.  de  cuiras- 
siers. 

Chanoine,  capitaine  au  g^  rég.  de  chasseurs  :  brillante 
conduite  au  combat  du  10  septembre,  a  rapporté  d'une 
-  reconnaissance    personnelle    des    renseignements    très 
importants,   dont  la  connaissance  par  le   commande- 
ment a  déterminé  le  recul  de  l'ennemi. 


A  l'ordre  du  jour  33 

MM. 

Ouy,  capitaine  au  21e  rég.  de  dragons. 

Houdemon,  lieutenant  à  Tétat-major  de  la  63«  division  de 
réserve  :  a  fait  preuve  de  belles  qualités  militaires  et 
d'une  grande  bravoure  au  cours  de  la  campagne.  Blessé 
grièvement  le  20  septembre  au  poste  de  commande- 
ment du  général  commandant  la  division. 

Bureau,  capitaine  au  ii^  rég.  de  hussards. 

Duseigneur,  lieutenant  au  16^  rég.  de  dragons  :  lancé  en 
pointe  devant  son  escadron,  dans  un  chemin  creux  et 
boisé,  a  été  assailli  par  une  grêle  de  balles,  s'est  mon- 
tré héroïque  en  poussant  de  l'avant  et  ea  continuant  sa 
mission  ;  a  été  chercher  et  a  envoyé  le  renseignement, 
objet  de  la  reconnaissance  confiée  à  l'escadron. 

Haenijens,  capitaine  (Ecole  de  Saumur). 

du  Péricr  de  Larsan,  capitaine  au  lo^  rég.  de  hussards  : 
a  montré  la  décision  la  plus  heureuse  en  bousculant, 
le  22  août  19145  avec  son  peloton,  à  l'arme  blanche,  un 
escadron  ennemi  déployé  à  pied  en  tirailleurs,  et  le  plus 
grand  sang-froid  en  ralliant  son  peloton  sous  un  feu 
violent,  sans  perdre  de  prises  en  chevaux.  A  fait  preuve 
du  plus  grand  courage  et  de  l'entrain  le  plus  vigou- 
reux, le  ^  août. 

de  Heine,  capitaine  au  2^  rég.  de  chasseurs  d'Afrique» 

Courtois,  sous-lieutenant  au  17^  rég.  de  dragons  :  a  été 
grièvement  blessé  en  exécutant  une  reconnaissance. 

West,  capitaine  au  g^  rég.  de  cuirassiers. 

de  Lescure,  lieutenant  au  3^  rég.  de  hussards  :  a  brillarii- 
ment  conduit  une  reconnaissance,  s'est  glissé  entre 
deux  colonnes  allemandes  d'où  il  a  pu  les  observer  tout 
à  son  aise  et  recueillir  les  renseignements  les  plus  pré- 
cieux. Ayant  été  éventé  et  sur  le  point  d'être  fait  pri- 
sonnier a  abandonné  ses  chevaux,  s'est  glissé,  la  nuit, 
dans  un  pays  occupé  par  les  troupes  allemandes  et  est 
parvenu  avec  ses  hommes  dans  les  avant-postes  fran- 
çais. 

Gasser,  chef  d'escadrons  au  82^  rég.  de  dragons. 

Logelin,  lieutenant  au  4^  rég.  de  hussards  :  a  fait  preuve 
de  la  plus  audacieuse  activité  en  même  temps  que  de 
beaucoup  de  sang-froid  et  d'un  esprit  de  ressources 

33.    ORDRE   DU   JOUR  3 


34  PAGES    d'histoire 

qui  lui  a  permis  de  renseigner  le  commandement  d'une 
façon  précise  malgré  tous  les  dangers  dont  il  était 
entouré. 

Lavigne,  lieutenant,  l'e  division  de  cavalerie  :  a  fait 
preuve  de  la  plus  grande  énergie  et  d'un  esprit  de 
décision  remarquable  en  organisant  la  défense  de  son 
convoi.  N'a  pas  hésité  à  porter  en  avant  les  cavaliers 
démontés  du  convoi  et,  par  son  exemple,  les  a  entraînés 
à  l'attaque  de  l'infanterie  allemande,  ce  qui  permit  de 
dégager  les  voitures. 

Urzel,  capitaine  à  la  12^  légion  de  gendarmerie. 

Gellie,  capitafne  au  21^  rég.  d'artillerie  :  a  assisté  avec 
sa  batterie  à  tous  les  combats  auxquels  a  pris  part  la 
62e  division  de  réserve. 

Gonzalès,  chef  d'escadron,  chef  d'état-major  par  intérim 
de  la  29e  division  :  a,  dans  des  conditions  critiques, 
fait  preuve  de  sang-froid  et  de  courage  en  assurant  la 
préparation  des  ordres  et  proposant  les  mesures  que 
nécessitait  la  situation;  a,  en  particulier,  le  20  août, 
pris  de  sa  propre  initiative  et  en  l'absence  du  général, 
appelé  auprès  du  commandant  du  corps  d'armée,  les 
dispositions  nécessaires  dans  un  mouvement  de  repli. 

Delbos,  capitaine  au  61^  rég.  d'artillerie  :  le  20  sep- 
tembre, a  maintenu  sa  batterie  toute  la  journée  sous 
un  feu  très  violent  qui  a  fait  subir  des  perles  très  sen- 
sibles à  cette  batterie.  N'a  cessé  de  commander  avec 
calme. 

Touzineau,  capitaine  au  52^  rég.  d'artillerie  :  officier 
d'artillerie  des  plus  complets,  s'est  fait  remarquer  par 
sa  bravoure  dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  pris 
part. 

Biraud,  capitaine  au  20e  rég.  d'artillerie  (chef  d'escadron 
à  titre  temporaire  au  33^  rég.  d'artillerie)  :  a  fait 
preuve,  au  combat  du  26  octobre  1914?  de  sang-froid, 
de  coup  d'oeil  et  de  réelles  connaissances  techniques  en 
arrivant,  sans  faire  éprouver  des  pertes  à  son  personnel, 
à  installer,  à  moins  de  100  mètres  d'une  maison  garnie 
de  mitrailleuses  ennemies  qui  depuis  la  matinée  arrê- 
taient la  progression  du  11 4^  rég.  d'infanterie,  deux 
batteries  qui  ont,  en  quelques  minutes,  éteint  le  feu  des 
mitrailleuses. 


A  l'ordre  du  jour  35 

MM. 
Dupont,  capitaine  à  rétat-major  de  l'artillerie  du  i^r  corps 
aarmée  :  remarquable  par  son  énergie,  son  calme  et 
sa  brillante  conduite  au  feu. 

Hauser,  capitaine  à  l'état-major  de  Tartillerie  du  20^  corps 
d'armée  :  remplit  avec  le  plus  grand  dévouement  et 
une  compétence  absolument  qualifiée  les  fonctions  de 
son  grade  à  l'état-major  du  commandement  de  l'artille- 
rie du  20e  corps  d'armée. 

Cornu,  capitaine  au  parc  d'artillerie  du  i^r  corps  d'armée  : 
excellent  officier  qui  assure  d'une  façon  parfaite  et 
avec  un  zèle  inlassable  le  service  du  ravitaillement  en 
munitions. 

Lachèvre,  capitaine  au  22e  rég.  d'artillerie^  commandant 
le  2e  aroupe  A.  D.  53  :  a,  grâce  à  une  habile  occupa- 
tion du  terrain  et  à  des  travaux  de  protection  remar- 
quablement organisés,  réduit  dans  des  proportions 
considérables  les  pertes  de  son  groupe,  qu'il  a  main- 
tenu sous  le  feu  pendant  près  de  trois  semaines,  dans 
le  courant  de  septembre,  sur  la  même  position,  assu- 
rant d'une  façon  remarquable  la  liaison  avec  les  corps 
d'infanterie. 

Jullien,  chef  d'escadron,  commandant  le  2^  groupe  A.  D. 
70,  éoe  ré^.  d'artillerie  :  a  obtenu  de  son  groupe,  par 
son  autorité  personnelle,  des  résultats  remarquables. 
Le  1 1  septembre,  a  déterminé  la  retraite  de  l'ennemi  et 
a  aidé  puissamment  la  progression  de  notre  infanterie 
en  prenant  lui-même  le  commandement  d'une  batterie. 
A  commencé  par  réduire  deux  batteries  au  silence,  a 
démoli  la  troisième  dont  deux  canons  et  quatre  caissons 
sont  restés  entre  nos  mains. 

Kuhnast,  capitaine  au  87^  rég.  d'artillerie. 

Calliès,  capitaine  au  ig^  rég.  d'artillerie  :  a  tait  preuve 
du  plus  grand  sang-froid  pendant  un  combat  particu- 
lièrement meurtrier.  Appelé  à  prendre  le  commande- 
ment de  son  groupe,  après  la  mise  hors  de  combat  du 
chef  d'escadron  et  des  deux  autres  capitaines,  a  donné 
des  ordres  très  précis  et  très  complets,  qui  ont  permis 
d'assurer  le  repli  de  son  groupe  en  bon  ordi-e. 

Dumas,  capitaine  au  parc  d'artillerie  du  i3e  corps  d*ar- 
rnée. 


36  PAGES  d'histoire 

MM. 
Navel,  capitaine  breveté  à  Tétat-major  du  20e  corps  d'ar- 
mée :   d'un  zèle  à  toute  épreuve,   a  rendu  les  plus 
grands  services  à  l'état-major  du  20e  corps. 

Rollat,  capitaine  au  26^  rég.  d'artillerie. 

De  Koqueinaurel,  capitaine  à  l'état-major  du  17=  corps 
d'armée  :  officier  d'élite,  toujours  sur  la  brèche,  se 
dépensant  sans  compter,  dirige  avec  une  compétence 
remarquable  le  2^  bureau  de  l'état-major. 

Gautier,  capitaine  au  Sg^  rég.  d'artillerie. 

Maschat,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  brillamment 
commandé  sa  batterie  dans  les  différents  combats 
depuis  le  commencement  de  la  campagne  jusqu'au 
8  septembre  où  il  a  été  blessé. 

Menu,  capitaine  au  45^  rég.  d'artillerie. 

De  Geoffre  de  Chabrignac,  capitaine  au  34^  rég.  d'artille- 
rie :  a  montré  un  sang-froid  remarquable  dans  les  dif- 
férents combats  où  sa  batterie  a  été  engagée.  A  été 
blessé. 

Marchand,  capitaine  au  45^  rég.  d'artillerie. 

Martinet,  capitaine  au  4i^  rég.  d'artillerie  :  a  montré  la 
plus  grande  énergie  dans  tous  les  engagements,  notam- 
ment le  18  septembre  où,  blessé  à  la  tête,  il  est  resté 
à  son  poste  et  a  continué  à  commander  sa  batterie. 

Langlois,  capitaine  au  3ie  rég.  d'artillerie. 

Magnien,  capitaine  au  4^  rég.  d'artillerie  :  belle  conduite 
au  combat  du  i5  août  1914- 

Lespagnol,  capitaine  au  5^  rég.  d'artillerie  à  pied. 

Escot,  capitaine  au  53^  rég.  d'artillerie  :  très  belle 
conduite  au  feu;  a  occupé  pendant  plusieurs  jours  un 
poste  d'obserA^ation  particulièrement  périlleux.  A  pu, 
de  ce  poste,  grâce  à  la  ténacité  et  à  la  froide  bravoure 
dont  il  a  fait  preuve,  diriger  efficacement  le  tir  de  sa 
batterie  au  profit  de  la  troupe  d'infanterie  qu'il 
appuyait. 

Rochet,  capitaine  au  32^  rég.  d'artillerie. 

Lelorrain,  capitaine  au  59^  rég.  d'artillerie  :  d'une  grande 
brav^oure,  plein  d'entrain,  aimé  de  sa  batterie  à  laquelle 
il  sait  communiquer  sou  ardeur.  Au  combat  du  i4se[v 


37 

tembre  I9i4)  a  soutenu  sa  batterie  dans  un  ordre  par- 
fait, pendant  plus  de  cinq  heures,  sans  cesser  son  tir 
sous  le  feu  d'une  batterie  d'obusiers  non  repérés. 
"De  Peyronnet,  capitaine  au  parc  d'artillerie  du  9^  corps. 

Biaise,  capitaine  au  4o^  rég.  d'artillerie,  observateur  à  la 
3e  armée  :  a  accompli  de  nombreuses  reconnaissances 
sous  le  feu  ennemi  ;  poursuivi  par  des  avions  ennemis, 
les  a  écartés  en  ouvrant  le  feu  sur  eux.  A  rapporté 
maints  renseignements  importants. 

Guyot-Sionnest,  capitaine  au  60^  rég.  d'artillerie. 

Morisson,  capitaine  au  4i^  rég.  d'artillerie,  observateur  : 
le  27  septembre,  commence  à  observer  en  aéroplane  et 
réussit  parfaitement.  Le  8  octobre,  a  fait  preuve  d'une 
ténacité,  d'une  énergie  et  d'une  bravoure  remarquables 
en  venant  à  bout  des  plus  grandes  difficultés  après 
avoir  couru  les  plus  grands  dangers  et  en  parvenant, 
malgré  tout,  à  remplir  jusqu'au  bout  la  mission  qui  lui 
avait  été  confiée.  Se  dévoue  entièrement  à  sa  tâche  et 
rend  les  plus  grands  services  pour  la  préparation  des 
attaques. 

Boutin,  capitaine  au  parc  d'artillerie  du  12e  corps  d'ar- 
mée. 

Pons,  capitaine  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde  :  belle  tenue 
au  feu.  Blessé  le  8  septembre,  a  maintenu  Tordre  dans 
sa  batterie  qui  venait  de  perdre  d'un  seul  coup  son 
capitaine,  un  lieutenant  et  plusieurs  servants.  A  assuré 
le  passage  du  commandement  avec  calme  avant  de  se 
laisser  conduire  à  l'ambulance. 

Piccoura,  capitaine  au  parc  d'artillerie  du  i4®  corps. 

Pommeret,  capitaine  au  34^  rég.  d'artillerie  :  brillante 
conduite  dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  pris  part. 
A  été  blessé  le  8  septembre. 

Mesnil,  capitaine  au  42^  rég.  d'artillerie  de  la  3^  division 
de  cavalerie. 

Moiselet,  capitaine  au  56e  rég.  d'artillerie  :  blessé  d'une 
balle  à  la  cuisse,  le  26  septembre,  à  un  poste  d'obser- 
vation très  périlleux.  Brillante  conduite  au  combat. 

Lebel,  capitaine  au  i^r  rég.  d'artillerie  à  pied  (état- 
major). 

Vauthrin,  capitaine  au  4i^  rég.  d'artillerie  :  a  été  grièvc- 


38 

ment  blessé  le  9  septembre,  en  maintenant  Tordre  et 
le  calme  dans  sa  batterie  soumise  à  un  feu  -Nnolent. 
Desprès,  capitaine  au  44®  rég.  d'artillerie  :  a  été  blessé 
grièvement,  le  3i  août,  d'un  éclat  d'obus  qui  a  déter- 
miné l'ablation  de  l'œil  gauche. 
Trempât,  capitaine  au  22^  rég.  d'artillerie  :  grièvement 
blessé   à   la  jambe  étant  à  son  poste  de  commande- 
ment. 
Malartre,  lieutenant  au  3^  escadron  du  train  des  équi- 
pages :  commandant  le  détachement  du  train  du  groupe 
de  brancardiers  de  la  5e   division  d'infanterie,    a  su 
maintenir  en  état  parfait  son  élément  malgré  les  fati- 
gues imposées  dans  la  nuit  du   17  au    18   septembre 
1914»  assistant  au  relèvement  des  blessés,  à  200  mètres 
des  lignes  ennemies,  a,  par  son  sang-froid  et  son  éner- 
gie, assuré   l'ordre   dans  son   détachement  et  permis 
l'enlèvement  de  tous  les  blessés  quelques  instants  avant 
la  contre-attaque  allemande. 
Teurret,  capitaine  au  8^  escadron  du  train  des  équipages 

militaires. 
Reymond,  chef  de  bataillon  au  ministère  de  la  Guerre. 
Barbarin,  capitaine  au  i^r  rég.  du  génie  :  excellent  offi- 
cier, très  actif,    intelligent.  A    commandé    depuis    le 
début  de  la  guerre  la  compagnie  22/1  avec  le  plus  entier 
dévouement  et  a  rendu  les  plus  grands  services.  Vient 
de  prendre  avec  la  même  compétence  le  commande- 
ment par  intérim  du[ génie  de  corps.  A  fait  ses  preuves 
avec  la  2^  division. 
Boret,  capitaine  au  i^r  groupe  aéronautique  militaire. 
Picot  de  Persilhon,  capitaine  à  la  compagnie  du  génie 
12/2  de  la  24®  division  d'infanterie  :  a  fait  preuve,  pen- 
dant l'attaque  de  nuit  des  tranchées  allemandes,  d'un 
courage  digne  d'être  cité  en  exemple,  en  conduisant  sa 
compagnie  jusqu'à  i5  mètres  des  retranchements  enne- 
mis pour  déposer  une  gaine  de  vingt-cinq  pétards  et 
les  faire  détoner.  Assailli  par  le  feu  des  mitrailleuses 
et  ne  pouvant  terminer  sa  piission,  a  continué  la  lutte 
avec  le  i^r  bataillon  du  loo^  d'infanterie  et  a,  par  son 
exemple,  entraîné  sa  compagnie  et  protégé  le  mouve- 
ment de  repli. 
Jacquot,  capitaine  à  Toul. 


A  l'ordre  du  jour  89 

MM. 

Lux,  capitaine  commandant  la  i^e  compagnie  de  sapeurs 
de  chemins  de  fer  :  officier  de  premier  ordre,  qui  a 
commandé  sa  compagnie  avec  la  plus  grande  énergie 
pendant  les  opérations. 

Déblaye,  sous-intendant  de  3^  classe. 

Maxilien,  sous-intendant  de  3e  classe,  2^  corps  d'armée  : 
a  fait  preuve  de  beaucoup  d'activité  et  de  compétence 
depuis  le  commencement  des  opérations. 

Villeneuve,  sous-intendant  de  2^  classe. 

Guyon,  sous-intendant  de  3^  classe,  2^  corps  d'armée  : 
très  actif,  plein  d'entrain  et  d'endurance,  plusieurs 
campagnes  au  Maroc,  dirige  avec  une  remarquable 
compétence  les  services  d'une  division  d'infanterie. 

David  de  Drezigue,  médecin-major  de  i'^  classç  au 
47S  rég.  d'infanterie. 

Ozanne,  médecin  aide-major  de  i^e  classe,  ambulance  de 
la  69e  division  :  blessé  le  18  septembre  par  un  éclat 
d'obus  dans  la  région  occipitale,  au  moment  où  il  soi- 
gnait les  blessés  de  l'ambulance  n»  3  établie  dans  un 
village  soumis  à  un  bombardement  intense.  A  montré 
dans  cette  circonstance  une  grande  force  d'àme  et  un 
bel  esprit  de  sacrifice. 

Rispal,  médecin-major  de  i^e  classe  au  83^  rég.  d'infan- 
terie. 

Lefebvre,  médecin-major  de  i^e  classe  à  la  8e  division 
d'infanterie  :  excellent  serviteur,  très  dévoué  qui, 
depuis  le  commencement  de  la  campagne,  a  exécuté 
avec  le  plus  grand  dévouement  et  beaucoup  de  compé- 
tence, une  tâche  des  plus  dures. 

Defoug,  médecin-major  de  i^e  classe  au  34^  rég.  d'infan- 
terie. 

Trassagnac,  médecin-major  de  i^e  classe  au  io4®  rég. 
d'infanterie  :  a  fait  preuve  du  plus  grand  dévouement, 
particulièrement  le  24  septembre,  donnant  des  soins 
aux  blessés  sous  une  pluie  de  projectiles  et  assurant 
l'évacuation. 

Baumelou,  médecin-major  de  re  classe  au  iC^  rég.  d'ar- 
tillerie. 


40  PAGES    D^HISTOIRE 

MM. 
Combe,  médecin-major  de  2^  classe  au  6«  rég.  du  génie. 

Ra>Tnond,  médecin-major  de  i*"^  classe,  chef  du  groupe 
de  brancardiers  de  la  58e  division  de  réserve  :  du  26  au 
29  août,  a  fait  preuve  d'une  grande  énergie  et  d'un 
sang-froid  remarquable,  en  recueillant,  pansant  et  éva- 
cuant, sous  le  feu,  de  nombreux  blesses  dont  aucun, 
grâce  à  lui,  n'est  resté  aux  mains  de  l'ennemi. 

Lesterlin,  médecin-major  de  i^e  classe  au  85^  rég.  d'in- 
fanterie. 

Cassau,  médecin-major  de  i^e  classe  au  38e  rég.  d'infan- 
terie :  étant  seul  médecin  de  l'active  dans  son  régiment 
dès  le  début  de  la  campagne,  fait  face  à  toutes  les  obli- 
gations de  son  service,  avec  un  zèle,  une  activité  abso- 
lument exceptionnels.  En  particulier,  a  fait  organiser 
et  fonctionner  avec  le  plus  grand  courage  et  le  plus 
grand  sang-froid,  les  postes  de  secours  dans  les  diver- 
ses affaires  auxquelles  le  régiment  a  pris  part.  Grâce 
aux  mesures  prises,  les  postes  de  secours  ont  fonctionné 
avec  un  rendement  maximum  dans  un  minimum  de 
temps  et  n'ont  été  déplacés  qu'à  la  dernière  minute  et 
sous  le  feu  de  l'ennemi. 

Comte,  médecin-major  de  2^  classe  au  io4^  rég.  d'infan- 
terie. 

Spire,  médecin-major  de  i^e  classe  au  iBge  rég.  d'infan- 
terie :  depuis  le  commencement  de  la  campagne,  a 
assuré  son  service  avec  le  plus  grand  dévouement, 
n'ayant  qu'une  idée  :  se  rapprocher  de  la  ligne  pour 
soigner  les  blessés. 

Roussel,  médecin-major  de  1^^  classe,  groupe  de  brancar- 
diers de  la  45^  division. 

Poirée,  médecin-major  de  l'e  classe  au  62^  rég.  d'infan- 
terie :  quoique  ayant  eu  la  joue  perforée  par  une  balle, 
le  i4  août,  blessure  ne  lui  permettant  pas  de  s'alimen- 
ter, refusant  son  évacuation,  a  continué  à  relever  et  à 
prodiguer  ses  soins  aux  nombreux  blessés  de  son  régi- 
ment. 

Levai,  officier  d'administration  de  2^  classe  du  service 
d'état-major  au  i^r  groupe  de  la  4^  armée  :  officier 
d'administration  d'un  dévouement  absolu. 

Screpel,  aumônier  militaire  :  blessé  le  18  septembre  à 


A  l'ordre  du  jour  4i 

rambulance  no  3  au  moment  où  il  donnait  des  secours 
aux  blessés.  Avait,  pendant  la  retraite  des  jours  précé- 
dents, exercé  une  influence  morale  très  efficace  sur  les 
hommes  en  cherchant  à  remonter  leur  courage. 

Champel,  capitaine  d'infanterie  coloniale. 

Triol,  capitaine  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  com- 
mandé sa  compagnie  au  cours  des  différents  combats, 
avec  énergie,  calme  et  sang-froid.  S'est  souvent  pro- 
posé pour  des  missions  périlleuses.  A  été  blessé. 

Bonne,  lieutenant  d'infanterie  coloniale. 

André,  lieutenant  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  bril- 
lante conduite  au  feu  ;  ayant  été  blessé,  a  refusé  formel- 
lement qu'on  s'occupe  de  lui. 

Broch  d'Hotelans,  capitaine  d'infanterie  coloniale. 

Laprun,  lieutenant  au  28^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a 
enlevé  brillamment  sa  compagnie  et  a  été  blessé  d'une 
balle  au  bras. 

Milot,  capitaine  d'infanterie  coloniale. 

Louis,  capitaine  au  i^r  rég.  d'infanterie  coloniale  :  a  fait 
preuve  de  réelles  qualités  militaires.  A  été  blessé. 

Baffoy,  capitaine  d'infanterie  coloniale. 

Mussat,  capitaine  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  au  feu.  Blessé  à  la  jambe. 

Rousseau,  médecin-major  de  2^  classe  colonial  :  a  fait 
preuve  de  réelles  qualités  de  calme  et  de  dévouement 
en  dirigeant  l'installation  des  postes  de  secours  dans 
des  conditions  particulièrement  dangereuses,  en  raison 
du  tir  de  l'artillerie  lourde  allemande  et  en  assurant, 
jusqu'à  3  heures  du  matin,  le  pansement  des  blessés. 

Maupetit,  médecin-major  de  2^  classe  :  officier  de  grand 
mérite,  d'une  énergie  inlassable.  A  fait  preuve,  depuis 
le  commencement  de  la  campagne,  de  qualités  militaires 
et  professionnelles  éminentes.  A  assuré  d'une  façon 
parfaite  le  service  des  évacuations  de  l'avant,  relevant 
les  blessés  sous  le  feu  de  l'ennemi.  S'est  signalé  à  l'at- 
tention de  tous  les  chefs  militaires  qui  l'ont  vu  à 
l'œuvre. 

Blanchon,  payeur  principal  de  3«  classe  :  a  assuré  avec 
une  compétence  remarquable  la  direction  de  son  ser- 
vice, Fonctionnaire  intelligent,  dévoué  et  plein  d'initia- 


42  PAGES    d'histoire 

tiye.  Donne  toute  satisfaction  au  commandement  depuis 
le  début  de  la  (juerre.  Ses  services  en  guerre  ainsi  que 
son  ancienneté  dans  son  emploi  semblent  justifier 
entièrement  l'attribution  de  la  croix  de  la  Légion 
d'honneur. 

Bordeaux,  le  20  novembre  19 14. 

A.  Miller  AND. 


23    NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  au  tableau 
spécial  de  la  Légion  d'honneur,  les  militaires 
dont  les  noms  suivent  : 

Au  grade  d'officier. 
(Pour  prendre  rang  du  2  novembre  1914O 

-M.  d'André  (M.-E.-M.-B.),  lieutenant-colonel  au  5^  chas- 
seurs à  cheval  :  a  brillamment  conduit  son  régiment, 
le  2  novembre,  dans  un  combat  contre  l'infanterie 
ennemie,  où  il  a  été  grièvement  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  8  novembre  1914O 

M.  Mordacq  (J.-J.-H.),  colonel  d'infanterie  :  dans  le  com- 
mandement du  iSge  rég.  d'infanterie  comme  dans  celui 
d'une  brigade,  n'a  cessé  de  montrer  activité,  courage, 
calme  confiant  et  connaissances  militaires  étendues. 
Blessé  en  contrôlant  les  dispositions  de  sa  troupe. 

(Pour  prendre  rang  du  12  novembre  1914.) 
M.  Mercier  du  Paty  de  Clam  (A.-A.-C.-F.-M.),  lieutenant- 


44 

colonel  au  117e  rég.  d'infanterie  :  a  donné  les  plus 
beaux  exemples  de  courage  et  d'autorité  en  entraînant 
la  troupe  au  feu  et  à  l'assaut.  Atteint  de  deux  blessures 
au  bras  et  à  la  figure,  a  néanmoins  conservé  son  com- 
mandement jusqu'à  la  fin  de  l'action.  Évacué,  a  repris 
son  poste  le  10  octobre.  A,  le  3o  octobre,  contribué  à 
l'enlèvement  d'un  village,  puis  au  maintien  de  nos 
positions  en  risquant  sa  vie  pour  éventer  une  contre- 
attaque  ennemie. 
Treillard  (E.-H.-J.),  chef  de  bataillon  au  117e  rég.  d'in- 
fanterie :  énergique,  excellent  entraîneur  d'hommes, 
blessé,  a  rejoint  son  bataillon  qu'il  a  commandé  d'une 
façon  admirable  à  la  prise  d'un  village.  Vient  d'être 
atteint  de  quatre  nouvelles  blessures. 

(Pour  prendre  rang  du  i5  novembre  igi^O 

M.  Vieillard  (F.-P.-F.L.),  lieutenant-colonel,  commandant 
le  ne  rég.  de  dragons  :  chargé  pendant  la  nuit  et  la 
matinée  du  10  octobre  19 14  d'attaquer  un  village,  en 
liaison  avec  des  troupes  d'infanterie  territoriale  déjà 
très  éprouvées,  a  conduit  cette  attaque  avec  une  grande 
énergie.  Repoussé  par  une  violente  contre-attaque,  a 
ramené  ses  escadrons  en  bon  ordre  malgré  de  grandes 
pertes  et  a  fait  preuve  dans  son  commandement  de 
beaucoup  de  courage,  de  calme,  d'ordre  et  de  sang- 
froid. 

Bordeaux,  le  oj  novombro  191 4- 

A.  Mtllerand. 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  191 4? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la  Mé- 


A  l'ordre  du  jour  45 

daille  militaire,  pour  prendre  rang  du  20  no- 
vembre 19 14)  les  militaires  dont  les  noms  sui- 
vent : 

LÉGION  D'HONNEUR 

Pour  officier. 
MM. 

Simond,  lieutenant-colonel  au  70^  rég.  territorial  d'infan- 
terie. 

Pugnaire,  capitaine  au  4^^^  bataillon  de  chasseurs  :  ne 
cesse  d'être  un  exemple  d'énergie  et  de  mépris  du 
danger  et  fait  l'admiration  de  tous  par  son  courage  et 
son  sang-froid.  A  repoussé  onze  attaques  dont  six  à  la 
baïonnette  poussées  à  moins  de  5o  mètres  par  des 
forces  supérieures. 

Pathé,  capitaine  territorial,  service  des  places  de  Paris. 

Marty,  capitaine  au  253^  rég.  d'infanterie  :  a  été  griève- 
ment blessé  en  se  comportant  vaillamment  au  combat 
du  19  août. 

Lcfebvre-Desvallières,  capitaine  au  127e  rég.  territorial 
d'infanterie. 

Driant,  chef  de  bataillon  au  groupe  de  bataillons  de 
chasseurs  de  la  \l\Z^  brigade  :  le  i^r  septembre,  a 
conduit  une  contre-attaque  en  marchant  pendant  plus 
d'une  heure  sous  un  feu  violent  d'artillerie  lourde.  A 
enlevé  la  position  avec  entrain  et  vigueur  malgré  le  tir 
ininterrompu  des  mitrailleuses  allemandes. 

Braud,  chef  de  bataillon  au  i4oe  rég.  territorial  d'infan- 
terie. 

Amiot,  lieutenant-colonel  au  ii^  rég.  territorial  d'infan- 
terie :  a  montré,  pendant  la  journée  du  2G  septembre, 
une  énergie  et  un  sang-froid  peu  communs,  se  mettant 
au  début  de  l'action  à  la  tête  de  ses  hommes  pour  les 
entraîner  par  son  exemple  et  restant  toute  la  journée 
au  milieu  d'eux,  empêchant  toute  défaillance. 

Gruss,  lieutenant-colonel  d'artillerie  territoriale  du  parc 
de  place  de  Vincennes. 

Machart  (P.-M.-G.-A.),  lieutenant-colonel  au  3oe  rég. 
d'artillerie  :  a  commandé  les  5,  6,  7  et  8  septembre 
avec  autant  de  décision  que  d'à-propos^,  a  toujours  fait 


46  PAGES    d'histoire 

preuve  d'une  bravoure  allant  jusqu'à  la  témérité,  se 
portant  pour  eiTectucr  des  reconnaissances  jusau'à  la 
ligne  des  avant- postes.  A  eu  ses  deux  adjoints  messes 
grièvement. 

Pour  chevalier. 
MM. 

Ottavi,  lieutenant  au  4*^  rég.  de  tirailleurs  algériens. 

Catel,  lieutenant  au  i52e  rég.  d'infanterie  :  bien  que 
blessé  à  la  tête  pendant  une  reconnaissance,  a  conservé 
son  commandement  et  a  assuré  la  mission  qui  lui  était 
confiée. 

Quignard,  capitaine  d'infanterie  au  service  des  chemins 
de  fer  et  étapes  de  la  6^  région. 

Flament  (Jean),  lieutenant  au  12 1^  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  les  plus  belles  qualités  de  bravoure  et  d'éner- 
gie. A  été  blessé  le  il\  août. 

Videau,  capitaine  au  i55e  rég.  d'infanterie. 

Rouge  (Jules),  lieutenant  au  121e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
en  portant  le  drapeau  au  combat  du  i[\  août  igiA* 

Braun,  capitaine  au  6^  bataillon  territorial  de  chasseurs. 

Pellet,  capitaine  au  7^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé  le 
4  septembre  à  la  tête  de  sa  compagnie,  a  donné  un  bel 
exemple  de  stoïcisme  et  de  patriotisme  à  sa  troupe. 

Bigoudot,  capitaine  d'infanterie  territoriale.  Service  des 
chemins  de  fer  et  étapes,  20^  région. 

Berthelemot  (M.-J.-E.),  lieutenant  au  207e  rég.  d'infante- 
rie :  commandait  sa  compagnie  avec  zèle  et  autorité.  A 
été  blessé  aux  deux  jambes  le  6  septembre  en  mainte- 
nant ses  hommes  dans  les  tranchées  sous  un  feu  très 
violent. 

Géraut,  lieutenant  d'intanterie  à  la  disposition  des  troupes 
coloniales. 

Audie  (F.-J.),  lieutenant  au  212e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
le  7  septembre  à  la  tête  et  au  bras,  maintint  ses  hom- 
mes au  feu,  ne  quitta  son  poste  que  sur  ordre  de  son 
chef  de  bataillon,  rejoint  les  autres  compagnies  et  ne  se 
fait  panser  que  le  dernier. 

Baudin,  lieutenant  au  70e  territorial  d'inlanterie. 

Viau,  sous-lieutenant  au  gO'^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve   de   belles  qualités  militaires  en  entraînant  sa 


A  l'ordre  du  jour  47 

troupe  au  combat  du  22  septembre.  Blessé  à  l'épaule, 
a  continué  à  commander  sa  compagnie  jusqu'à  ce  qu'il 
ne  puisse  plus  rester  debout. 

Gazanave,  chef  de  bataillon  d'infanterie,  service  d'état- 
major  de  la  i6«  région. 

CoUilieux,  sous-lieutenant  au  96^  rég.  d'infanterie  :  assez 
grièvement  blessé  au  combat  du  2l\  septembre  I9i4>  a 
conservé  le  commandement  de  sa  compagnie  jusqu'à  la 
fin  de  la  journée,  dictant  ses  ordres  avec  le  plus  grand 
calme. 

Legris,  capitaine  au  1^2^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Salomon,  sous-lieutenant  au  142^  rég.  d'infanterie  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  Blessé  deux  fois,  est  resté  dans 
le  rang.  N'a  interrompu  son  service  que  pendant  huit 
jours. 

Giraud,  capitaine  au  ge  bataillon  territorial  de  zouaves. 

Bourdeaux  (P.-L.),  lieutenant  au  122e  rég.  d'infanterie  : 
officier  énergique  et  brave.  Bien  que  blessé  à  la  main 
et  à  la  figure,  n'a  cessé  de  commander  sa  compagnie 
et  de  s'efforcer  de  maintenir  ses  hommes  dans  le 
devoir. 

Kastler,  capitaine  d'infanterie  territoriale,  service  des 
chemins  de  fer  et  étapes  de  la  20^  région. 

Lamarzelle  (L.-G.-G.),  lieutenant  au  344^  rég.  d'infante- 
rie :  belle  conduite  au  feu  le  20  août.  Blessé  au  bras 
gauche,  a  dû  subir  l'amputation  de  l'avanl-bras. 

Ropital,  capitaine  d'infanterie.  Services  spéciaux,  Paris. 

Schmitt  (Gustave),  capitaine  territorial  au  343^  rég.  d'in- 
fanterie :  a  fait  preuve  de  qualités  d'énergie  et  de  com- 
mandement en  entraîn£Cnt  sa  compagnie  à  l'assaut.  A 
été  blessé. 

Mercier,  lieutenant  au  rég.  d'infanterie  de  Neufchâteau. 

Heller,   sous-lieutenant  au    20e  bataillon  de  chasseurs  : 

très  grièvement  blessé  au  combat  offensif  du   11  août 

1914. 

Blanquet  du  Chayla,  chef  de  bataillon,  loe  territorinl 
d'infanterie. 

Baros  (J.-E.),  sous-lieutenaut  au  28^  bataillon  de  chas- 
seurs :  depuis  le  début  de  la  campagne,  a  dirigé  bril- 


48  PAGES    d'histoire 

lamment  sa  section.  A  été  blessé  très  grièvement  le 
8  septembre. 

Deleveau,  chef  de  bataillon  au  21e  rég.  territorial  d'in- 
fanterie. 

Delouche,  lieutenant  au  142^  rég.  d'infanterie  :  a  été 
blessé  en  entraînant  brillammeut  sa  section  à  Tattaque. 

Gaubert,  capitaine  au  ii5e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Dornier,  lieutenant  au  276^  rég.  d'infanterie  :  bien  que 
blessé  au  combat  du  20  août  1914,  a  conservé  le  com- 
mandement de  sa  section,  refusant  de  se  rendre  à  l'am- 
bulance pour  se  faire  soigner. 

Crépin,  lieutenant  au  i5e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Astelfi  (Simon),  adjudant  au  98^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
employé  avec  la  plus  grande  activité  sur  la  ligne  de 
feu,  le  22  septembre,  et  a  été  grièvement  blessé  à  la  tête. 
Retraité,  s'est  engagé  pour  la  durée  de  la  guerre. 

Drouet,  capitaine  au  6^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Gérard  (V.-A.),  capitaine  à  l'état-major  de  la  io5e  bri- 
gade d'infanterie  :  s'est  signalé  spécialement  pendant 
les  journées  des  i4,  i5,  16  et  17  septembre,  notamment 
en  parcourant  pendant  ces  quatre  jours  le  champ  de 
bataille  sous  une  grêle  d'obus,  assurant  seul  la  trans- 
mission des  ordres  entre  la  division,  l'artillerie  et  les 
différents  régiments  de  la  brigade. 

Mathey,  lieutenant  au  5^  bataillon  territorial  'de  zouaves. 

Picard  (Jean),  sous-lieutenant  au  lo^  rég,  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  d'un  grand  courage  et  d'une  belle  énergie 
en  raçienant  deux  fois  ses  hommes  à  Tassant  de  la 
position  attaquée.  A  fait  sonner  la  charge  lui-même 
debout  à  10  mètres  des  tranchées  adverses,  sous  le  feu 
violent  de  deux  mitrailleuses,  en  s'efTorçant  d'y  pousser 
ses  hommes.  Officier  remarquable  par  son  énergie,  son 
allant,  son  mépris  absolu  du  danger. 

Beaujoin,  capitaine  au  64^  territorial  d'infanterie. 

Leclerc,  lieutenant  au  160^  rég.  d'infanterie  :  toujours 
prêt  à  s'offrir  pour  les  missions  les  plus  dangereuses, 
exécute  celles-ci  avec  intelligence  et  une  audace  remar- 
quables. Est  suivi  aveuglément  par  tous  ses  hommes. 
Montre  dans  le  métier  d'officier  de  campagne  l'intelli- 
gence et  la  volonté  qui  ont  fait  de  lui,  dans  l'Université, 


A    L*ORDRE    DU    JOUU  49 

(l'un  simple  instituteur,  un  agrégé  diiistoire  et  licencié 
en  droit. 

Duhas,  lieutenant  d'infanterie  territoriale,  services  spé- 
ciaux du  territoire. 

Chastel,  capitaine  au  302^  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite au  feu.  A  été  blessé  à  la  jambe  le  i^'  septembre. 

Dumas,  lieutenant  au  4^  rég.  de  zouaves. 

fie  Labroue,  sous-lieutenant  au  302^  rég,  d'infanterie  : 
belle  conduite  au  feu.  A  été  blessé  à  la  poitrine  le 
ler  septembre. 

Mandrillon,  lieutenant  au  5^  bataillon  territorial  de 
zouaves. 

Girard,  sous-lieutenant  au  362^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  au  feu.  A  été  blessé  à  la  poitrine  le  ler  sep- 
tembre. 

Ruf,  lieutenant  au  ii4^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Laffiat,  lieutenant  au  362^  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du  ler  septembre. 

Petit,  capitaine  au  120^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Dumanoir,  sous-lieutenant  au  362^  rég.  d'infanterie  :  belle 
conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du  i^"^  sep- 
tembre. 

SchaelTer,  lieutenant  au  269e  rég.  d'infanterie. 

Houtard,  lieutenant  au  362^  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite au  feu.  A  été  blessé  à  l'aine  le  26  août. 
Arbez,  lieutenant  au  34^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Richard,  lieutenant  au  362^  rég.  d'infanterie  :  belle  con- 
duite au  feu.  Blessé  à  l'épaule  au  combat  du  i^r  sep- 
tembre. 

Arqué,  lieutenant  au  i3oe  rég.  territorial  d'infanterie. 

Delaunay  (A.-E.),  sous-lieutenant  au  i3ie  rég.  d'infante- 
rie :  blessé  grièvement  aux  deux  mains  le  22  août. 
Belle  conduite  au  feu. 

Haegeli,  capitaine  au  36^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Pélissier,  sous-licutenant  au  ii^  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
preuve  des  qualités  militaires  les  plus  brillantes  le 
22  août.  S'est  de  nouveau  distingué  le  i5  septembre  où 
il  a  été  blessé  en  conduisant  sa  compagnie  au  feu. 

33.   ORDRE  DU  JOUR  4 


50  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Buhrcr,  chef  de  bataillon  territorial  d'infanterie.  Service 
des  chemins  de  fer  et  étapes  de  la  7e  réçjion. 

Seiglan,  sous-lieutenant  au  69^  rég.  d'infanterie  :  le 
26  septembre,  le  bras  cassé  par  une  balle,  a  maintenu 
sa  compagnie  face  à  l'attaque  allemande  qu'il  a  reçue 
à  10  mètres,  tuant  de  sa  main  un  officier.  N'a  quitté 
son  poste  qu'après  avoir  dicté  les  renseignements  qu'il 
possédait. 

Barres,  lieutenant  au  120e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Gougenheim,  lieutenant  à  Tétat-major  de  la  3e  di\âsion 
d'infanterie  :  a  circulé  sous  le  feu  le  plus  violent  pour 
porter  des  ordres  et  a  eu  son  cheval  blessé,  a  été  lui- 
même  blessé  le  i5  septembre. 

Dominici,  lieutenant  au  173e  rég.  d'infanterie. 

Provotelle,  lieutenant  au  5ie  rég.  d'infanterie  :  s'est,  de- 
puis le  début  de  la  campagne,  fait  particulièrement 
remarquer  par  son  courage,  son  sang-froid,  ses  qualités 
militaires;  brillante  conduite  au  feu.  A  été  blessé. 

Brun,  capitaine  au  28^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Courtois,  sous-lieutenant  au  120^  rég.  d'infanterie  :  blessé, 
est  resté  à  la  tête  de  sa  section,  a  brillamment  contre- 
attaque  à  la  baïonnette  et,  depuis,  n'a  pas  voulu  quitter 
sa  compagnie. 

Langlois,  capitaine  au  17e  rég.  territorial  d'infanterie  : 
service  de  garde  des  voies  de  communication. 

Chamard,  lieutenant  au  88^  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  au  combat.  A  reçu  deux  blessures. 

Colonna,  capitaine  au  11  Ce  rég.  territorial  d'infanterie. 

Gros,  sous-lieutenant  au  88^  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  le  27  août,  où  il  a  été  blessé. 

Filippini,  lieutenant  au  i^r  rég.  de  zouaves. 

Coussineux,  sous-lieutenant  au  88^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  17  septembre,  alors  qu'à  la  tête  d'un  atelier 
de  téléphonistes  il  établissait  la  liaison  avec  l'artil- 
lerie. 

Trioullier,  capitaine  au  97e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Goetz  (E.-H.),  capitaine  au  326^  rég.  d'infanterie  :  a 
brillamment  commandé  sa  compagnie;  a  été  blessé  le 


A  l'ordre  du  jour  5i 

^4  septembre  on  se  portant  à  la  têle  de  ses  hommes  à 
l'attaque  des  positions  allemandes. 

l*écheur,  lieutenant  territorial  au  q^  hataillon  de  zouaves. 

Parmenticr,  lieutenant  au  267^  rég.  d'infanterie  :  a  donne 
à  plusieurs  reprises  les  preuves  de  son  énergie,  de  sa 
bravoure  et  de  son  sang-froid.  Blessé  légèrement  le 
23  septembre,  a  tenu  à  rejoindre  son  poste  immédiate- 
ment et  a  été  grièvement  blessé  au  cou  le  3o,  pendant 
qu'il  entraînait  sa  compagnie  à  l'attaque. 

Augier,  lieutenant  au  iii^  rcg.  territorial  d'infanterie. 

Eckart  (D.-T.-E.),  lieutenant  au  34^  rég.  d'infanterie  :  le 
i3  septembre,  a  fait  preuve  du  plus  bel  entrain  et  du 
plus  grand  courage.  Blessé  au  bras,  est  resté  à  la  tête 
de  sa  section  et  a  tenu  jusqu'à  la  nuit,  malgré  un  feu 
violent  d'artillerie  et  d'infanterie.  N'est  allé  à  l'ambu- 
lance que  le  lendemain  matin.  Est  resté  depuis  à  son 
poste  malgré  sa  blessure. 

Parry,  lieutenant  au  i34^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Crescent  (André),  lieutenant  au  3ge  rég.  d'infanterie  :  a 
fait  preuve  d'une  grande  bravoure  en  demandant,  le 
0  et  le  8  septembre,  à  faire  la  nuit  une  reconnaissance 
de  bois  à  proximité  des  avant-postes.  A  exécuté  seul,  à 
21  heures,  cette  reconnaissance  le  3  septembre  et  a 
donné  des  renseignements  précis.  Commande  sa  com- 
pagnie et  la  conduit  au  feu  avec  la  plus  grande 
énergie. 

Darroux,  Heutenant  au  207e  rég.  d'infanterie. 

Mézières  (R.-M.-J.),  lieutenant  au  348^  rég.  d'infan- 
terie :  le  7  septembre,  a  été  blessé  à  la  main  droite  par 
un  éclat  d'obus  ;  a  conservé  son  commandement  et 
depuis  n'a  pas  un  instant  interrompu  son  service. 

Garnier,  lieutenant  au  82e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Perrin,  capitaine  au  37 1^  rég.  d'infanterie  à  l'état-major 
de  la  1 14^  brigade  d'infanterie  :  est  parti  seul  à  bicy- 
clette pour  reconnaître  un  itinéraire  dans  une  ville  qui 
lui  était  inconnue  et  était  en  partie  aux  mains  de  l'en- 
nemi. A  guidé  un  des  bataillons  dirigé  vers  l'ennemi 
et  a  maintenu  sa  liaison  avec  le  général  commandant 
la  brigade.  A  continué  ensuite  à  assurer  sous  un  feu 
violent  la  communication  des  ordres  du  commande- 
ment aux  unités  engagées. 


52  PAGES  d'histoire 

MM. 

Lutcndu,  lieutenant  au  28^  bataillon  de  chasseurs. 

Pcrdoncini  (J.-M.),  sous-lieutenant  au  i63e  rég.  d'infan- 
terie :  s'est  fait  remarquer  par  l'énergie  avec  laquelle 
il  a  enlevé  sa  section  à  l'attaque.  A  été  atteint  de  deux 
blessures  au  moment  de  l'assaut. 

Petavit,  capitaine,  services  spéciaux  du  territoire  ( 1 4*^  rérj.). 

Rihouet,  lieutenant  au  162e  rég.  d'infanterie  :  au  cours 
du  combat  du  19  août,  a  donné  l'assaut  contre  un 
groupe  ennemi  avec  une  vigueur  telle,  que  35  soldats 
avec  un  major  et  un  lieutenant  mirent  bas  les  armes;  a 
entouré  les  prisonniers  et  continué  à  combattre. 

Nierraont,  capitaine  au  55^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Gharbcunier,  lieutenant  au  97e  rég.  d'infanterie  :  a  con- 
duit sa  section  sous  le  feu  avec  un  calme  remarquable. 
A  été  rechercher  des  hommes  qui  restaient  en  arrière 
pour  les  conduire  à  Tassant  et  n'a  cessé  de  calculer 
avec  précision  les  distances  de  tir  même  sous  les  rafales 
d'artillerie  et  de  mitrailleuses.  Blessé  d'une  balle  à 
répaule  droite. 

Richter,  capitaine  au  3G<^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Croissant,  lieutenant  au  280e  rég.  d'infanterie  :  a  été 
blessé  à  la  tête  de  sa  compagnie  qu'il  conduisait  à  Tat- 
taque  le  19  août. 

Gouot,  capitaine  au  96^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Richardeau,  sous-lieutenant  au  55^  bataillon  de  chas- 
seurs :  blessé  d'une  balle  à  la  cuisse  le  19  août,  alors 
que  sa  section  avait  subi  de  fortes  pertes,  a  continué  à 
commander,  a  refusé  de  se  laisser  relever,  n'a  été  en- 
levé du  champ  de  bataille  que  quand  tous  les  hommes 
blessés  de  sa  section  eurent  été  enlevés. 

Clerc,  capitaine  d'infanterie.  Services  spéciaux  du  terri- 
toire (i4^  région). 

Junillon,  sous-lieutenant  au  Syi^  rég.  d'infanterie:  blessé 
trois  fois  le  9  août,  est  resté  à  la  tête  de  sa  section, 
dirigeant  le  feu  de  ses  hommes  avec  un  calme  et  un 
sang-froid  remarquables.  Blessé  à  la  tête  de  sa  section 
le  lendemain,  n'a  quitté  sa  troupe  que  sur  l'injonction 
de  son  chef  de  corps. 

Bock,  chef  de  bataillon  au4i^  rég.  territorial  d'infanterie. 


A    l/oRDRE    DU    JOUR  53 

MM. 
Mantey,  lieutenant  au  242e  rég.  d'infanterie  :  a  arrête  par 
le  feu  de  sa  section  la  progression  des  Allemands  pen- 
dant plus  d'une  demi-heure,  leur  infligeant  de  grosses 
pertes.  Quoique  blessé,  n'a  pas  cessé  de  commander  sa 
section  jusqu'au  bout. 

Walter,  chef  de  bataillon  au  5oe  rég.  territorial  d'infan- 
terie. 

Riu,  lieutenant  au  253e  rég.  d'infanterie  :  a  été  griève- 
ment blessé  le  19  août,  en  conduisant  vaillamment  sa 
section  au  combat, 

Pous,  lieutenant  au  125^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Mailhac,  lieutenant  au  280^  rég.  d'infanterie  :  a  été  griè- 
vement blessé  à  la  tête  de  sa  section  qu'il  menait  à 
l'attaque  le  19  août. 

Sereuil,  lieutenant  au  rég.  d'infanterie  de  Vitré. 

Lacroix,  lieutenant  au  280^  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé 
en  marchant  à  l'attaque  portant  le  drapeau,  le  19  août. 

Vasseau,  capitaine  à  l'état-major  du  3^  corps  d'armée. 

Sandrin,  sous-lieutenant  au  97e  rég.  d'infanterie  :  s'est 
conduit  brillamment  au  feu.  Blessé  deux  fois,  a  néan- 
moins conservé  le  commandement  de  sa  section. 

Elis,  lieutenant  au  137e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Deslcttres,  lieutcnatit  au  23e  bataillon  de  chasseurs. 

Charbonnier,  sous-lieutenant  au  107e  rég.  d'infanterie  : 
au  combat  du  28  août,  a  été  blessé  en  entraînant  sa 
section  au  feu  et  s'est  signalé  d'une  manière  toute  par- 
ticulière par  son  sang-froid  et  son  entrain. 

Walser,  capitaine  au  49e  rég.  territorial  d'infanterie. 
Saubanèrc,   sous-lieutenant    au     107e    rég.    d'infanterie  ; 
blessé  de  deux  coups  de  feu  en  entraînant  sa  section 
au  feu  le  28  août. 

Viard,  capitaine  au  47e  rég.  territorial  d'infanterie.  Garde 
des  voies  de  communication. 

Thenevin  (Jean),  lieutenant  au  271e  rég.  d'infanterie  :  le 
26  septembre,  blessé  au  début  de  l'après-midi  est  resté 
avec  ses  hommes  qu'il  a  maintenus  sous  un  feu  violent 
jusqu'au  soir.  N'a  consenti  à  sortir  de  la  tranchée  qu'à 
19  heures. 


54 

MM. 

Federici,  lieutenant  au  178^  rég.  d'infanterie. 

Henry(Gh.-E.-M.-P.),  sous-lieutenant  au  2^  rég.  de  zoua- 
ves de  marche  :  a  entraîné  vigoureusement  sa  section 
le  5  octobre  et  l'a  portée  en  avant  sous  le  feu  de  mitrail- 
leuses. Blessé  d'une  balle  qui  lui  a  traversé  le  bras  est 
allé  se  faire  panser  et  est  revenu  le  lendemain  repren- 
dre le  commandement  de  sa  sectien. 

Chevreau,  capitaine  au  72^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Lemoine  (E.-M.),  lieutenant  au  iC4^  rég.  d'infanterie  :  a 
brillamment  entraîné  sa  section  à  l'attaque  et  a  été 
blessé  le  i^r  septembre. 

Clerc,  capitaine  au  iioe  rég.  territorial  d'infanterie. 

Chamorin,  capitaine  au  824^  rcg.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  par  l'entrain  et  le  courage  avec  lesquels  il  a 
mené  sa  compagnie  à  l'attaque  d  une  tranchée  enne- 
mie. Avait  déjà  atteint  le  réseau  de  fil  de  fer  et  com- 
mençait à  le  détruire  lorsque  la  retraite  d'une  unité 
voisine  l'a  forcé  à  reculer. 

Robichon,  capitaine  au  40*^  rég.  territorial  d'infanterie. 

de  Fontanges,  capitaine  au  22^  rég.  territorial  d'infante- 
rie :  belle  conduite  au  feu.  A  été  blessé  le  26  septembre 
en  portant  un  ordre  du  général  de  brigade. 

Deron,  capitaine  d'infanterie  territoriale.  Etat-major  G. 
M.  P. 

Susini,  lieutenant  porte-drapeau  au  18^  >ég.  territorial 
d'infanterie  :  le  26  septembre,  sous  un  feu  très  violent 
a  rallié  les  éléments  épars  d'unités  différentes,  s'est 
mis  à  leur  tête  pour  les  entraîner  à  la  charge,  donnant 
l'exemple  du  devoir  et  du  plus  grand  courage. 

Aubel,  capitaine  d'infanterie.  Service  de  garde  des  voies 
de  communication. 

Antonini,  capitaine  au  i25e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Chambre,  capitaine  d'infanterie  territoriale.  Commissaire 
de  gare  de  débarquement.  Officier  très  actif,  très  éner- 
gique et  audacieux  :  a  su  par  son  habileté  et  son  initia- 
tive maintenir  la  liaison  pendant  quatre  jours  consécu- 
tifs avec  le  corps  de  cavalerie  qu'il  était  chargé  de 
ravitailler  dans  des  circonstances  difficiles,  poussant  se3 
ravitaillements  dans  une  zone  parcourue  par  les  cou- 


A  l'ordre  du  jour  55 

reurs  ennemis,  faisant  le  coup  de  feu  avec  son  escorte 
et  les  soutiens  de  la  cavalerie. 

Riverieux  de  Varax,  capitaine  à  Tescadron  territorial  de 
dragons,  16^  région. 

Caillât,  lieutenant  au  3^  rég.  de  chasseurs  :  s'est  distin- 
gué dans  plusieurs  reconnaissances.  Blessé,  est  resté  à 
la  tête  de  son  peloton. 

Manach,  lieutenant  de  réserve  au  6^  rég.  de  chasseurs. 

Mallet,  sous-lieutenant  de  cavalerie,  adjoint  au  chef  du 
2^  bataillon  du  74^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au  bras 
gauche,  a  continué  à  faire  son  service  et  a  toujours  été 
au  premier  rang  sur  le  champ  de  bataille. 

Milcent,  capitaine  de  réserve  de  cavalerie  (service  d'état- 
major,  i3e  région). 

Dinet,  capitaine  au  82^  rég.  de  dragons  :  le  5  septembre, 
a  été  grièvement  blessé  à  la  cuisse  après  avoir  fait  la 
reconnaissance  du  village  occupé  par  des  forces  enne- 
mies très  nombreuses. 

Girault  de  Mimorin,  capitaine  de  réserve  au  12^  rég.  de 
dragons. 

Albaret,  lieutenant  au  19e  rég.  de  dragons  :  très  brillante 
conduite  au  feu.  Ayant  eu  son  cheval  tué  sous  lui  au 
combat  du  19  août,  a  continué  sa  reconnaissance. 

Fournier,  lieutenant  à  l'escadron  territorial  de  dragons, 
i8e  région. 

des  Isnards,  capitaine  de  réserve  à  Tétat-major  du  le"*  corps 
de  cavalerie  :  ancien  officier,  ayant  une  énergie  rare, 
beaucoup  de  commandement  et  se  dépensant  sans 
compter.  Rend  complètement  et  des  plus  intelligem- 
ment les  mêmes  services  qu'un  officier  de  l'active. 

Hamet,  capitaine  au  groupe  territorial  du  3^  rég.  d'artil- 
lerie (Brest). 

Thominet,  lieutenant  de  réserve  au  60^  rég.  d'artillerie  : 
blessé  à  l'épaule  et  à  la  jambe  en  s'empîoyant  person- 
nellement à  l'enlèvement  à  bras  du  matériel  de  sa  bat- 
terie, sous  un  feu  très  violent.  A  donné  maintes  fois  au 
feu,  depuis,  des  preuves  éclatantes  d'énergie  et  de  sang- 
froid. 

Bernus,  lieutenant  de  réserve  d'artillerie  aux  troupes  du 
Maroc  occidental. 


56  PAGES  d'histoire 

MM. 

Nerdeux  (Léon-Jean),  lieutenant  de  réserve  au  i^r  rég. 
d'artillerie  :  observateur  d'artillerie,  passe  la  nuit  aux 
avant-postes  d'infanterie  et  y  recueille  sur  l'ennemi  et 
sur  ses  moyens  d'attaque  les  renseignements  les  plus 
précieux.  S'ingénie  à  fabriquer  des  engins  nouveaux 
et  à  installer  pour  l'infanterie  des  périscopes  dans  les 
tranchées.  Donne  à  tous  par  sa  science  et  l'emploi  qu'il 
en  fait  avec  intrépidité  l'exemple  du  plus  beau  dévoue- 
ment intelligent  et  actif. 

Valentin,  capitaine  au  groupe  territorial  du  lo^  rég.  d'ar- 
tillerie à  pied. 

Duval,  lieutenant  au  17^  rég.  d'artillerie  :  blessé  en  cir- 
culant entre  ses  pièces  pour  donner  du  calme  et  de  la 
confiance  à  ses  troupes. 

Soîenue,  capitaine  d'artillerie  territoriale  au  45^  rég.  d'ar- 
tillerie. 

Besse  (R.-A.-M.-J.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  6^  rég. 
d'artillerie  :  officier  d'une  rare  audace  et  de  la  plus 
grande  vigueur.  A  été  blessé  le  17  septembre. 

Pantin  de  Landemont,  chef  d'escadron  au  groupe  terri- 
torial du  3e  rég.  d'artillerie  à  pied  (Brest). 

Dufour  (M. -P.),  capitaine  au  i^r  groupe  territorial  du 
ler  rég.  d'artillerie  :  pendant  près  d'un  mois,  a  assuré 
d'une  manière  continue  l'évacuation  d'énormes  quan- 
tités de  matériel,  opérant  avec  le  plus  grand  dévoue- 
ment et  beaucoup  de  sang-froid  à  proximité  de  l'en- 
nemi. Sans  se  laisser  troubler  par  la  présence  de 
l'ennemi,  a  fait  év-acuer  le  matériel  d'un  ouvrage  alors 
que  les  ouvrages  voisins  étaient  déjà  occupés. 

Boffinetj  chef  d'escadron  territorial  d'artillerie.  Service 
d'état-major  du  gouvernement  militaire  de  Paris. 

Brunot  de  Rouvre  (A.-C.-C.-M.-P.),  chef  d'escadron  de 
réserve  d'artillerie  breveté,  adjoint  au  commissaire 
régulateur  de  Chaumont  :  a  rendu  des  services  excep- 
tionnels depuis  le  début  de  la  campagne  dans  la  pré- 
paration et  l'exécution  des  transports  de  troupes  et  de 
ravitaillements. 

Dupré,  lieutenant  territorial  à  la  compagnie  territoriale 
du  génie  d'Algérie. 

Becquet,  lieutenant  de  réserve  au  6^  bataillon  du  génie  : 


57 

brillante  conduite  pendant  le  combat  du  2  septembre. 
A  réussi  à  mettre  le  feu  aux  magasins  à  fourrage  d'une 
ville  occupée  par  les  Allemands.  A  pu  heureusement 
regagner  nos  lignes  sous  le  feu  de  l'ennemi  et  de  nos 
mitrailleuses. 

Girod  (A.-L.),  chef  de  bataillon,  adjoint  au  directeur  du 
service  aéronautique  au  G.  Q.  G.  :  a  eQ'ectué  plusieurs 
reconnaissances  à  longue  portée,  au-dessus  de  l'en- 
nemi. Chef  du  groupe  des  escadrilles  de  bombarde- 
ment, a  obtenu  des  résultats  remarquables  et  n'a  cessé 
de  donner  l'exemple  en  montant  en  avion  dans  des 
circonstances  difficiles  et  périlleuses,  pour  lancer  des 
projectiles  au-dessus  de  l'ennemi. 

Moineau  (René),  sous-lieutenant  de  réserve,  pilote  d'aé- 
roplane :  a  montré  les  plus  belles  qualités  d'énergie, 
d'endurance  et  d'entrain. 

Lefort,  médecin-major  de  i^e  classe,  i^e  région. 

Lcmaire,  médecin-major  de  2^  classe  de  réserve  au 
i3e  rég.  d'infanterie  :  donne  sans  cesse  l'exemple  du 
plus  grand  dévouement.  Se  rend  chaque  jour  dans  les 
tranchées  pour  repérer  l'emplacement  des  blessés  tom- 
bés entre  les  deux  lignes  et  va  les  relever  la  nuit  venue, 
le  plus  souvent  sous  un  feu  violent.  A  été  blessé  lui- 
même  à  la  tête,  d'un  éclat  d'obus. 

Delahaye,  médecin-major  de  i^e  classe,  i5e  région. 

Boulaud  (L.-A.),  médecin  aide-major  de  i'^  classe  au 
io5e  rég.  d'infanterie  :  a,  dans  tous  les  combats  livrés 
par  le  régiment,  assuré  le  service  médical  presque  sur 
la  ligne  de  feu.  Quoique  malade  depuis  quelques  jours, 
a  continué  son  service  ;  blessé  le  6  septembre,  n'a  pas 
voulu  abandonner  son  poste  et  a  continué  à  donner  ses 
soins  à  de  nombreux  blessés. 

Robin,  médecin  aide-major  de  i^e  classe,  gouvernement 
militaire  de  Paris. 

Pouget,  médecin  aide-major  de  2^  classe  au  20^  rég. 
d'infanterie  :  a  établi  un  poste  de  secours  du  16  au 
21  septembre  à  3oo  mètres  des  tranchées  malgré  un 
bombardement  violent.  Blessé  le  19  septembre  par  un 
éclat  d'obus  a  conservé  le  commandement  de  son  poste, 
assurant  l'évacuation  de  ses  blessés.  Le  21  septembre 
a  réussi   ù  sauver  les   blessés   qui  restaient  dans    le 


58  PAGES  d'histoire 

village,   accomplissant  jusqu'au  dernier  moment  son 
devoir  avec  sang-froid  et  courage. 
Adda,  médecin-major  de  2^  classe.  Tunisie. 

Buisson  (G.-E.),  médecin  aide-major  de  i'^^  classe,  terri- 
torial à  la  5e  division  :  désigné  à  la  mobilisation  pour 
un  groupe  territorial,  a  demandé  à  servir  dans  un  régi- 
ment de  l'armée  active.  S'est  fait  remarquer  à  diverses 
reprises  par  son  dévouement  et  son  sang-froid  sous  le 
feu,  a  été  blessé  le  2.3  septembre  1914  au  poste  de 
secours  qu'il  dirigeait. 

Petit,  médecin  aide-major  de  2^  classe,  ge  région. 

Harismendy,  médecin  aide-major  de  2^  classe  au  ^9^  rég. 
d'infanterie  :  blessé  d'une  balle  au  front  à  son  poste 
pendant  le  combat  du  3  septembre  1914»  s'est  fait 
panser  sommairement,  a  refusé  de  se  laisser  évacuer 
et  a  continué  à  donner  ses  soins  aux  blessés  jusque 
sur  la  ligne  de  feu. 

Gostenadal,  lieutenant  d'infanterie  coloniale. 

Sauvaine  de  Barthélémy,  lieutenant  au  21e  rég.  d'infan- 
terie coloniale,  E.  M.  5^  brigade  :  brillante  conduite 
au  feu.  A  été  grièvement  blessé. 

Fournerie  (J.-M.),  lieutenant  d'infanterie  coloniale. 

Sirven  (H.),  capitaine  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
étant  porte-drapeau  et  voyant  son  soutien  décimé  par 
le  feu,  et  son  drapeau  étant  en  danger,  a  rejoint  son 
colonel  en  rampant  plus  d'un  kilomètre  sous  un  feu 
violent  d'artillerie  et  d'infanterie.  A  été  blessé. 

Jiraux  (J.-J.-H.),  capitaine  d'infanterie  coloniale. 

Coulon  (Albert),  lieutenant  au  23e  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  le  21  août,  s'est  élancé  à  la  tête  de  sa  compa- 
gnie à  l'assaut  d'une  ferme  occupée  par  l'ennemi,  qu'il 
en  a  chassé.  Blessé  grièvement  au  cours  de  l'action. 

Robardelle  (H.-J.-J.),  lieutenant  d'artillerie  coloniale. 

Legardeur  (J.),  lieutenant  au  3^  rég.  d'artillerie  coloniale  : 
blessé  le  22  août  1914^  a,  sous  le  feu  des  mitrailleuses 
ennemies,  assuré  la  retraite  de  l'échelon  dans  les  meil- 
leures conditions  possibles. 

Petit  (E.-M.),  médecin-major  de  2^  classe  des  troupes 
coloniales   :  chirurgien   distingué,   d'un    zèle    et  d  un 


A  l'ordre  du  jour  69 

dévouement  admirables  à  roccasion  des  circonstances 
où  l'ambulance  4  a  été  appelée  à  fonctionner. 

Protche,  officier  interprète  de  i^e  classe  de  réserve, 
6e  région. 

Lehr,  interprète  de  i^e  classe  de  réserve,  état-major  du 
i^r  corps  de  cavalerie  :  modèle  de  dévouement,  ne 
craignant  ni  les  balles  ni  les  fatigues.  Interprète  des 
plus  précieux  par  sa  connaissance  de  la  langue  alle- 
mande, son  tact  et  son  adresse  pour  interroger  et 
«  conclure  »  des  renseignements  fournis,  une  situa- 
tion. A  fait  preuve,  sous  le  feu,  des  plus  belles  qualités 
de  calme  et  de  sang-froid. 

Bordeaux,  le  20  novembre  igid- 

A.  Millerand. 


24    NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  aux  tableaux 
spéciaux  de  la  Légion  d'honneur  et  de  la  Mé- 
daille militaire,  les  militaires  dont  les  noms 
suivent  : 

LÉGION  D'KOKNEUR 

Pour  officier. 

(Pour  prendre  rang  du  28  octobre  loi^O 
MM. 
Offret  (E.-T.-V.),  chef  d'escadron  au  48^  rég.  d'artil- 
lerie :  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  militaires 
pendant  les  combats  auxquels  il  a  pris  part  quotidien- 
nement depuis  le  20  août.  Grièvement  blessé  au  combat 
du  3  septembre  1914»  à  son  poste  de  commandement. 
A  été  amputé  d'un  pied. 

(Pour  prendre  rang  du  29  octobre  1914.) 

Toussaint  (J.-N.-L.),  capitaine  au  808^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  28  août,  a  conservé  le  commandement  de  sa 
compagnie  qu'il  a  conduite  sous  un  feu  violent  avec 
calme,  sang-froid  et  bravoure.  Ne  s'est  fait  panser  que 
quatorze  heures  après    avoir  été   blessé.   Depuis,  n'a 


A  l'oî\dre  du  jour  6i 

cessé  de  faire  preuve  d'énergie  et  des  plus  belles 
qualités  militaires. 
Dumas,  capitaine  au  3o8e  rérj.  d'infanterie  :  capitaine  de 
cavalerie  en  retraite  qui  a  donné  le  plus  bel  exemple 
en  venant,  à  Tâge  de  65  ans,  reprendre  du  service  dans 
rinfanterie.  N'a  cessé  de  faire  montre  du  plus  grand 
courage,  animant  ses  hommes  d'un  souffle  vraiment 
héroïque.  Sérieusement  blessé  le  28  septembre,  a 
refusé  l'aide  des  brancardiers,  est  allé  seul  au  poste 
de  secours  et,  après  avoir  été  pansé,  voulait  revenir 
sur  la  ligne  de  feu. 

(Pour  prendre  rang  du  3o  octobre  1914O 

Picat  (R.-C.-H.),  colonel  d^artillerie  :  après  s'être  pro- 
digué depuis  le  début  de  la  guerre  sur  la  ligne  de  feu, 
assurant  la  direction  énergique  et  active  de  ses  groupes, 
a  été  blessé  au  bras  le  2  octobre. 

Chasles  (Armand),  chef  de  bataillon  de  réserve  au  régi- 
ment de  tirailleurs  sénégalais  :  pendant  la  durée  du 
combat  du  i5  au  16  octobre,  sous  un  feu  intense,  a 
donné  les  preuves  les  plus  éclatantes  d'énergie,  de 
sang-froid  et  de  belle  attitude  militaire.  A'  eu  la 
mâchoire  fracassée  par  une  balle. 

Marabail,  capitaine  au  6^  bataillon  colonial  du  Maroc  : 
en  instance  de  retraite  après  vingt-cinq  ans  de  service, 
il  occupait,  à  la  résidence  générale  du  Maroc,  un 
emploi  qui  le  rendait  non  disponible.  A  demandé  à 
reprendre  du  service  et  le  commandement  d'une  com- 
pagnie au  moment  de  l'envoi  en  France  de  la  i^e  divi- 
sion du  Maroc.  Légèrement  blessé  le  28  août,  a 
conservé  le  commandement  de  sa  compagnie.  A  de 
nouveau  été  blessé  grièvement  le  3o  août  en  portant  sa 
compagnie  à  l'attaque. 

(Pour  prendre  rang  du  l«r  novembre  1914O 

Cazenove,  chef  de  bataillon  au  l\^  rég.  de  zouaves  : 
chargé  de  l'attaque  d'un  village,  s'en  est  emparé  après 
plusieurs  attaques  de  nuit,  s'y  est  maintenu  et,  le  len- 
demain, a  déployé  la  plus  brillante  énergie  pour 
conquérir  des  tranchées  ennemies  dont  l'enlèvement 
n'aurait  pu  avoir  lieu  qu'au  prix  de  longs  et  patients 
efforts. 


02  PAGES    d'histoire 

MM. 

I^cclerc  (A[aric-Joscph-Paul),  chef  trcscadi'on  ou  lo*  rcf(. 
crartillerie  :  le  6  septembre,  ol)ligé  de  ramener  4oo  mè- 
tres en  arrière  son  groupe  pris  d'écharpe  par  un  tir 
réglé  d'obusicrs  de  i5S,  est  retourné  ensuite  sur  le 
précédent  emplacement  avec  plusieurs  officiers  et 
canonniers  pour  ramener  les  blessés,  le  matériel  et  le 
harnachement;  a  été  deux  fois  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  2  novembre  i9i/(.) 

Dagues  (F.-J.-M.),  chef  de  bataillon  au  78^  rég.  d'in- 
fanterie :  très  brillante  conduite  depuis  le  début  des 
opérations,  notamment  pendant  la  bataille  de  la  Marne, 
où  il  a  été  blessé  très  grièvement,  le  8  septembre. 

(Pour  prendre  rang  du  3  novembre  iQiA-) 

Herteman  (H.-J.-C),  lieutenant-colonel,  commandant  le 
2i6e  rég.  d'infanterie  :  a  été  pendant  quatorze  jours 
presque  constamment  à  Tavant-garde,  aux  avant-postes 
ou  en  première  ligne,  n'a  pas  cessé  un  seul  instant  de 
montrer  la  plus  grande  énergie  et  la  plus  grande 
intrépidité.  A  été  grièvement  blessé  le  20  septembre. 

Ducros  (J.-J.-M.-R.),  lieutenant-colonel  au  289^  rég. 
d'infanterie  :  a  conduit  son  régiment  au  feu  avec  la 
plus  grande  bravoure,  toujours  avec  les  éléments  de 
tête  pour  leur  donner  l'exemple.  Blessé  de  quatre 
balles  au  combat  du  6  septembre. 

Lacour  (Jean),  chef  de  bataillon  au  276^  rég.  d'infanterie  : 
n'a  commandé  que  pendant  cinq  jours  le  5^  bataillon, 
il  a  su  prendre  un  ascendant  remarquable  sur  sa  troupe, 
qu'il  a  conduite  au  feu  avec  un  calme,  un  sang-froid, 
une  bravoure  qui  ont  fait  l'admiration  de  tous.  Très 
grièvement  blessé  à  la  jambe  le  16  septembre. 

Gobillard  (M.-A.-D.),  chef  de  bataillon  au  3i6e  rég. 
d'infanterie  :  depuis  le  commencement  de  la  campagne, 
a  dirigé  son  bataillon  avec  la  plus  grande  vigueur  et  la 
plus  grande  énergie.  Très  grièvement  blessé  au  combat 
du  17  septembre. 


A  l'ordre  du  jour  63 


Pour  chevalier. 

(Pour  prendre  rang  du  23  septembre  lyi/i.) 
MM. 
Roux  (A. -G.),  lieutcnanl  au  3oe  rég.  d'artillerie  :  a 
fait  preuve  de  qualités  physiques  et  intellectuelles 
remarquables,  a  toujours  transmis  les  ordres  ou  ins- 
tructions dont  il  était  porteur  avec  toute  la  précision 
désirable,  sachant,  quand  il  le  fallait,  leur  apporter, 
en  raison  des  changements  survenus  dans  la  situation 
pendant  la  transmission,  les  modifications  nécessaires. 
Ayant  eu  la  cuisse  brisée  par  un  éclat  d'obus,  a  montré 
une  fermeté  de  caractère  et  un  moral  au-dessus  de  tout 
éloge. 

(Pour  prendre  rang  du  7  octobre  191/}.) 

de  Vanssay  (C.-M.-R.),  lieutenant  au  i8e  bataillon  de 
chasseurs,  groupe  cycliste  de  la  3e  division  de  cava- 
lerie :  a  réussi,  par  son  énergie  et  son  entrain,  et 
malgré  la  mise  hors  de  combat  de  presque  tous  ses 
gradés,  à  entraîner  son  peloton  jusqu'à  5o  mètres  des 
tranchées  fortement  occupées  par  les  fantassins  et  les 
mitrailleuses  ennemies.  A  été  grièvement  blessé. 

(Pour  prendre  rang  du  16  octobre  igiA-) 

Hurel,  lieutenant  d'infanterie,  groupe  cycliste  de  la 
3e  division  de  cavalerie  :  a  entraîne  son  peloton  avec 
beaucoup  de  hardiesse  et  d'habileté,  et  sans  perdre  un 
homme,  à  l'attaque  des  tranchées  sous  un  feu  violent 
d'artillerie  et  d'infanterie. 

(Pour  prendre  rang  du  20  octobre  1914-) 

Mallet,  lieutenant  au  rég.  de  tirailleurs  sénégalais  :  au 
combat  du  i5  octobre,  quoique  très  grièvement  blessé, 
a  continué  à  donner  l'exemple  du  stoïcisme  et  d'une 
énergie  indomptable. 

(Pour  prendre  rang  du  28  octobre  191 40 

Massert  (M.-D.-H,),  sous-lieutenant  au  20e  rég.  d'artil- 
lerie :  détaché  en  première  ligne  comme  observateur, 
a  fait  preuve  de  hardiesse,  de  courage  et  de  sens  pra- 
tique, a  contribué  largement  au  succès  du  combat  du 
3o  septembre,  grâce  à  la  précision  de  son  observation. 


64  PAGES    d'histoire 

Est  resté  en  observation  dans  les  tranchées  de  première 
ligne,  du  i5  au  28  octobre.  A  été  grièvement  blessé  le 
28,  après  avoir  réglé  plusieurs  tirs, 

Soubirou  (Pierre),  sous-lieutenant  de  réserve  au  9e  rég. 
d'artillerie  :  s'est  maintenu  pendant  trois  jours  dans 
un  poste  d'observation  très  dangereux.  A  reçu  une 
blessure  sérieuse  au  cours  du  troisième  jour. 

Liberty  adjudant  de  réserve  au  33^  rég.  d'infanterie  :  le 
24  septembre,  a  brillamment  enlevé  sa  section  à  l'as- 
saut d'une  position  occupée  par  l'ennemi.  A  reçu  trois 
blessures  dont  une  très  grave. 

Lamic,  sous-lieutenant  de  réserve  au  142^  rég.  d'infan- 
terie :  le  3o  septembre,  a  entraîné  sa  compagnie  sous 
le  feu  jusqu'à  200  mètres  des  tranchées  ennemies  et  l'y 
a  maintenue.  A  reçu  deux  blessures  qui  l'ont  forcé, 
malgré  lui,  à  quitter  le  champ  de  bataille. 

(Pour  prendre  rang  du  29  octobre  191^.) 

Dubois,  sous-lieutenant  au  8^  rég.  d'artillerie  :  au  cours 
d'une  reconnaissance  faite  le  28  octobre,  pour  placer 
une  pièce  dans  les  premières  tranchées  d'infanterie,  a 
été  blessé  très  grièvement  au  ventre.  Avait  déjà  placé 
sa  pièce  la  nuit  précédente  et  commandé  le  feu  pendant 
l'attaque  au  point  du  jour. 

Neveux  (G.-J.-R.),  lieutenant  au  18*  rég.  de  dragons  : 
blessé  grièvement  le  10  octobre  1914»  par  un  éclat 
d'obus.  A  été  amputé  de  la  jambe  droite. 

Perrodin,  capitaine  au  i34^  rég.  d'infanterie:  grièvement 
blessé  aux  reins,  s'est  fait  adosser  à  la  paroi  de  la 
tranchée  pour  continuer  à  commander  jusqu'à  ce  que 
deux  nouvelles  blessures  obligent  à  l'emporter* 

(Pour  prendre  rang  du  3o  octobre  1914-) 

Fribourg-Blanc  (André),  médecin  aide-major  de  i^e  classe 
au  6e  rég.  de  tirailleurs  :  a  été  blessé  d'un  éclat  d'obus 
au  coté  gauche  de  la  poitrine  et  au  poignet,  le  28  août. 
A  continué  à  assurer  tout  son  service  malgré  les 
conseils  qui  lui  étaient  donnés.  A  été  bless^  de  nouveau 
à  la  lèvre  en  allant  relever  son  colonel  blessé  très 
grièvement.  A  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie  et 
du  plus  grand  sang-froid. 


A  l'ordre  du  jour  65 

MM. 

Pissot,  lieutenant  au  17*  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  dans  Tattaque  des  tranchées  ennemies.  A  été 
blessé  au  visage  à  10  mètres  des  tranchées  et  n'a  quitté 
son  poste  qu'à  la  dernière  extrémité  au  moment  où  il 
allait  être  fait  prisonnier. 

Bard  (H.-M.-J.-G.),  lieutenant  au  295e  rég.  d'infanterie  : 
commandant  sa  compagnie,  a  franchi  sous  un  feu  des 
plus  violents  d'artillerie  et  de  mousqueterie  une  zone 
très  dangereuse  ;  a  su,  par  son  calme  et  son  sang-froid, 
en  imposer  à  sa  compagnie  qui  a  traversé  cette  zone 
comme  sur  la  place  d'exercice.  Blessé  légèrement  dès 
le  début  de  la  marche  en  avant,  a  continué  à  comman- 
der sa  compagnie  sans  se  faire  panser  jusqu'à  la  fin  de 
la  journée. 

Chevrier  (Pierre),  lieutenant  de  cavalerie,  pilote  aviateur  : 
très  allant,  audacieux  et  énergique,  a  effectué  de  nom- 
breuses reconnaissances  pour  le  compte  de  la  cavalerie 
et  de  l'artillerie,  au  cours  desquelles  il  a  lancé  avec 
succès  des  bombes  sur  l'ennemi. 

(Pour  prendre  rang  du  3i  octobre  1914O 

Mathe  (C.-L.),  sous-lieutenant  de  réserve  au  3e  rég.  de 
zouaves  :  après  une  première  blessure,  a  fait  preuve 
d'un  rare  courage.  A  été  ensuite  très  grièvement 
atteint. 

Bourgeois  (C.-J.-L.),  capitaine  d'infanterie  à  l'état-raajor 
de  la  Si*  brigade  d'infanterie  :  a  fait  preuve  d'énergie 
et  de  courage.  A  été  grièvement  blessé. 

Marcotte  de  Sainte-Marie  (E.-M.-J.-A.),  capitaine  au 
33e  rég.  d'artillerie  :  n'a  cessé  depuis  le  commencement 
de  la  campagne  de  faire  preuve  d'un  zèle  et  d'une 
crànerie  remarquables,  allant  constamment  de  sa  per- 
sonne occuper  les  postes  les  plus  dangereux  à  proximité 
des  tirailleurs  ennemis  pour  rendre  plus  efficace  le  tir 
de  sa  batterie.  Le  26  octobre,  a  été  blessé  d'une  balle 
d'infanterie  à  son  poste  de  commandement  établi  à 
petite  distance  des  tranchées  ennemies. 

Lalanne-Caplhebat  (P.-F.-G.),  lieutenant  au  90e  rég. 
d'infanterie  :  a  montré  pendant  toute  la  campagne  un 
entrain,  un  courage,  un  mépris  du  danger  au-dessus 

33.   ORDRE   DU   JOUR  5 


66  PAGES  d'histoire 

de  tous  éloges.  Le  24  octobre,  a  conduit  la  compagnie 
qu'il  commandait  à  l'attaque  d'une  position  défendue 
par  des  mitrailleuses.  A  été  grièvement  blessé  dans 
cette  attaque  qui  a  réussi. 

(Pour  prendre  rang  du  ler  novembre  1914.) 

Glaizot  (F.-M.-J.),  lieutenant  au  C8e  rég.  d'infanterie  : 
n'a  cessé  depuis  son  arrivée  au  régiment  qu'il  avait 
rejoint  avant  toute  déclaration  de  guerre  alors  qu'il 
était  à  l'étranger,  de  donner  l'exemple  du  plus  beau 
courage.  A  été  grièvement  blessé  au  combat  du 
26  octobre,  en  sortant  le  premier  des  tranchées  pour 
porter  sa  compagnie  à  l'attaque  de  l'ennemi. 

de  France  de  Tersanl  (J.-M.-J.-V.-G.),  lieutenant  au 
ne  rég.  de  dragons  :  le  10  octobre  1914?  conduisant 
une  section  du  i6e  territorial,  encadrée  et  complétée 
par  des  dragons  à  pied,  l'a  entraînée  brillamment  à 
l'attaque  d'un  village,  donnant  l'exemple  de  la  plus 
calme  intrépidité.  A  été  blessé  à  l'épaule  en  exécutant 
devant  la  troupe  un  bond  sous  le  feu  le  plus  violent. 

Devaux  (Louis),  capitaine  au  45«  rég.  d'infanterie  :  blessé 
à  l'épaule  droite,  a  pris  un  fusil  et  fait  le  coup  de  feu 
avec  ses  hommes,  donnant  ainsi  un  exemple  remar- 
quable de  courage  et  de  résistance  qui  eut  le  meilleur 
effet  moral  sur  ses  hommes,  étant  le  seul  officier 
encore  présent  à  la  compagnie. 

Marie  (Henri),  chef  de  bataillon  au  87^  rég.  d'infanterie  : 
attaqué  dans  un  village  par  des  forces  très  supérieures 
aux  siennes,  leur  a  résisté  pendant  toute  la  nuit  et  a 
été  blessé  grièvement  en  conduisant  une  contre-attaque 
à  la  baïonnette. 

Schang  (A.-E.),  sous-lieutenant  au  70e  rég.  d'infanterie  : 
a  continué  son  service  malgré  une  première  blessure. 
A  été  blessé  grièvement  une  seconde  fois  en  entraînant 
sa  section. 

Clerget  (H.-G.-H.),  chef  de  bataillon  au  4i^  rég.  d'infan- 
terie :  a  montré  un  entrain  et  une  vigueur  remarquables 
et  a  été  blessé  en  enlevant  son  bataillon  à  l'assaut. 

Abadie  (C.-M.-P.),  capitaine  au  i36e  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  au  feu  les  plus  brillantes  qualités  d'énergie  et 
de  ténacité.  Blessé  par  un  éclat  d'obus,  a  refusé  de  se 


A  l'ordre  du  jour  67 

laisser  évacuer  et  a  continué  à  commander  sa  compa- 
gnie. Blessé  deux  fois. 

Duburquois  (Alfred),  capitaine  au  lo^  rég.  d'artillerie  :  a 
été  grièvement  blessé  par  un  éclat  d'obus  qui  Ta  privé 
de  l'usage  d'un  œil.  A  peine  rétabli,  est  revenu  prendre 
son  commandement. 

Rumen  (P. -F.),  lieutenant  au  5o«  rég.  d'artillerie  :  a,  par 
son  calme  et  son  énergie,  maintenu  sous  un  feu  violent 
le  personnel  de  sa  batterie.  A  été  blessé  dans  deux 
affaires  successives. 

Mathiron  (M.-E.-F.-X.),  capitaine  au  lo^  rég.  d'artillerie: 
très  belle  attitude  au  feu.  A  éteint  le  feu  d'au  moins 
deux  batteries.  Grièvement  blessé  le  5  octobre. 

(Pour  prendre  rang  du  2  novembre  1914-) 

Desalle,  lieutenant  au  i^r  rég.  d'artillerie  :  grièvement 
blessé  en  faisant  abriter  les  hommes  de  sa  batterie  et 
incapable  de  parler,  a  eu  le  courage  d'écrire  ses 
instructions  relatives  au  tir. 

Violand  (M.-C),  sous-lieutenant  de  réserve  au  37e  régt 
d'infanterie  :  blessé  une  première  fois,  le  22  août,  es 
revenu  sur  le  front  incomplètement  guéri  et  sans  profiter 
du  congé  de  convalescence  qui  lui  avait  été  accordé. 
Blessé  à  nouveau,  dès  son  retour,  d'une  balle  qui  lui  a 
traversé  l'épaule,  en  entraînant  sa  section  dans  une 
attaque  de  nuit,  vient  de  revenir  incomplètement  guéri 
encore  prendre  sa  place  dans  son  unité  en  donnant  à 
tous,  après  l'exemple  d'un  très  grand  courage  au  feu, 
celui  d'une  indomptable  énergie. 

Jauze-Fredon  (J.-M.),  capitaine  au  25^  rég.  d'artillerie  :  a 
montré  beaucoup  de  courage  et  de  sang-froid  en  com- 
mandant pendant  vingt-quatre  heures,  les  7  et  8  sep- 
tembre, le  tir  de  sa  batterie,  sous  un  feu  d'artillerie 
lourde  parfaitement  réglé.  A  reçu  à  son  poste  de 
commandement  une  blessure  grave  à  la  tête,  entraînant 
la  perte  d'un  œil. 

Dulau  (Paul),  sous-lieutenant  au  88^  rég.  d'infanterie  : 
s'est  particulièrement  distingué,  le  26  septembre  au 
matin,  en  luttant  avec  la  dernière  énergie,  pour  tenir 
le  point  qui  lui  avait  été  assigné.  A  été  blessé  griève- 
ment. 


68  PAGES  d'histoire 

MM. 

Colin  (P. -A. -A.),  capitaine  au  63e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
deux  fois  légèrement  au  combat  du  28  août,  a  continué 
à  commander  sa  compagnie,  est  resté  sur  la  première 
ligne  de  combat  sous  le  feu  le  plus  violent,  donnant  à 
tous  ses  subordonnés  l'exemple  du  plus  grand  calme 
et  du  plus  grand  courage  ;  a  de  nouveau  été  blessé 
deux  fois  et  grièvement  au  combat  du  26  septembre. 

Gravelotte  (J.-M.),  capitaine  au  63^  réa.  d'infanterie  : 
très  belle  conduite  sous  le  feu.  Blesse  légèrement,  le 
28  août,  a  conservé  le  commandement  de  sa  compagnie 
qu'il  a  continué  à  diriger  avec  le  plus  grand  calme  et 
la  plus  grande  énergie.  A  été  blessé  de  nouveau  le 
3  septembre. 

Causse  (F.-F.),  capitaine  au  78e  rég.  d'infanterie  :  le 
28  août,  sous  un  feu  intense  de  mitrailleuses,  de  mous- 
queterie  et  d'artillerie,  s'est  exposé  en  première  ligne 
pour  maintenir  ses  hommes  dans  la  tranchée  et  a  été 
blessé  de  deux  balles. 

(Pour  prendre  rang  du  3  novembre  igi/j.) 

Abrial  (A.-C.-M.-J.),  lieutenant  au  lo^  rég.  de  dragons  : 
s'est  maintenu,  le  19  octobre,  sur  sa  position,  sous  un 
feu  violent  d'artillerie  et  d'infanterie,  jusqu'au  moment 
où  un  obus  éclatant  tout  près  de  lui,  le  blessa  de  douze 
blessures,  dont  trois  graves. 

Delahaye  (H. -G.),  sous-lieutenant  au  32^  rég.  de  dragons  : 
chargé  de  reconnaître  des  positions  d'infanterie  enne- 
mie, s'en  est  approché  avec  beaucoup  de  courage  et  a 
été  grièvement  lilessé  à  la  tête. 

d'Astafort  (Pierre),  lieutenant  au  27e  rég.  de  dragons  : 
s'est  avancé  sur  les  positions  retranchées  de  l'ennemi 
à  moins  de  4o  mètres  et  a  été  blessé  grièvement  d'une 
balle  au  bas-ventre. 

de  Valence  de  La  Minardièrc  (P.-H.-]M.),  lieutenant  au 
2ie  rég.  de  dragons  :  ayant  été  deux  fois  blessé  à  huit 
jours  de  distance,  a  voulu  rester  néanmoins  à  la  tête 
de  son  peloton.  N'a  cessé  de  faire  preuve  des  plus 
belles  qualités  militaires  et  en  particulier  d'une  rare 
énergie. 

de  Bancalis  de  Maurel  d'Aragon  (H. -J.-M.),  lieutenant  au 


6& 

2oe  rég.  de  dragons  :  le  5  octobre  1914^  a  conduit  son 
peloton  au  combat  à  pied  avec  le  plus  grand  calme. 
Blessé,  n'a  cessé  de  combattre  et,  malgré  qu'il  eut  la 
cuisse  traversée,  est  resté  plusieurs  heures  à  cheval, 
ne  consentant  à  se  faire  soigner  qu'à  la  fin  de  la 
journée. 

Privât  de  Fressenel  (René),  capitaine  au  i^r  rég.  de 
marche  de  chasseurs  indigènes  :  a  été  grièvement 
blessé  après  avoir  enlevé  une  ferme  à  la  tête  de  son 
escadron. 

de  Cardes,  sous-lieutenant  au  lo^  rég.  de  dragons  : 
chargé  d'une  reconnaissance,  le  i3  septembre,  Va 
exécutée  avec  une  intelligence  et  une  audace  remar- 
quables. A  été  blessé  d'une  balle  qui  lui  a  traversé  le 
pied  et  n'en  a  pas  moins  continué  sa  mission  jusqu'à 
ce  qu'il  ait  obtenu  les  renseignements  qu'il  devait 
rapporter. 

Rouault  de  Coligny  (A.-J.-E.),  lieutenant  au  6e  rég.  de 
dragons  :  a  exécuté  avec  fruit  plusieurs  reconnaissances 
difficiles  et  a  été,  au  cours  de  l'une  d'elles,  le  6  octobre, 
blessé  au  coude  droit  par  une  balle. 

Vidal  (E.-M.-S.),  capitaine  commandant  au  19e  rég.  de 
dragons  :  a  été  blessé  d'un  coup  de  lance  à  la  cuisse 
en  chargeant  avec  le  peloton  d'avant-garde  où  il  se 
trouvait  un  peloton  de  uhlans  qu'il  refoula  en  lui 
blessant  plusieurs  hommes. 

Reusser  (Jean),  lieutenant  observateur  à  l'aviation  de  la 
6e  armée  :  blessé  au  départ  d'une  reconnaissance,  le 
5  septembre  1914  (jambe  fracturée).  Ayant  fait  cam- 
pagne pendant  le  mois  d'août  avec  son  régiment  et 
évacué  pour  indisponibilité  empêchant  tout  service  à 
cheval,  a  demandé  à  passer  observateur  et  a  fait  comme 
tel  quelques  reconnaissances  très  utiles  avant  l'accident 
du  5  septembre. 

Boissonet  (E.-M.-M.-J.-E.),  capitaine  au  3oe  rég.  d'artil- 
lerie :  a  su  se  concilier  l'affection  de  ses  hommes,  qu'il 
conduisit  au  feu  avec  un  entrain  et  une  technique  hors 
de  pair.  Très  grièvement  blessé. 

Bertrand  (L.-J.-G.),  capitaine  au  64e  bataillon  de  chas- 
seurs alpins  :  a  été  grièvement  blessé  d'un  éclat  d'obus 
à  la  tête  de  sa  compagnie  en  allant  prendre  possession 
de  tranchées  situées  à  800  mètres  de  l'ennemi. 


70 

MM. 

Savary  (A.-D.),  lieutenant  au  2^  rég.  de  tirailleurs  algé- 
riens :  a  fait  preuve  de  beaucoup  d'initiative  pendant 
la  durée  de  la  campagne.  S'est  distingué  dans  la 
défense  d'un  village,  les  iG  et  17  septembre.  A  été 
grièvement  blessé  le  23  septembre.  Les  blessures  qu'il 
a  reçues  à  ce  dernier  combat  ont  nécessité  l'amputation 
de  la  jambe  droite. 

Mauger-Devarennes  (L.),  capitaine  commandant  l'esca- 
drille M.  F.  16  :  a  rendu  les  plus  grands  services  en 
installant  à  bord  des  avions  le  lancement  des  obus  de 
i55  à  mélinite,  qui  ont  permis  de  détruire  de  nom- 
breuses formations  ennemies. 

Laurent  (Pierre),  sous-lieutenant  au  2^  rég.  de  tirailleurs 
algériens  :  blessé  très  grièvement  au  combat  du 
23  septembre  191 4  et  très  brillante  conduite  dans  les 
précédents  combats. 

Bacquère  (Alexandre),  lieutenant  au  3^  groupe  d'artillerie 
de  campagne  d'Afrique  :  a  été  blessé  très  grièvement 
le  27  septembre,  alors  qu'il  procédait  à  l'installation 
d'un  observatoire  aérien. 

Dumesnil  (J.-F.-L.),  lieutenant  au  246^  rég.  d'infanterie  : 
affecté  au  dépôt,  a  demandé  à  partir  avec  le  régiment. 
Energique  autant  que  brave,  s'est  brillamment  conduit 
au  combat  du  6  septembre,  où  il  a  pris  le  drapeau  des 
mains  du  porte-drapeau  blessé  et  a  entraîne  à  deux 
reprises  le  régiment.  Blessé  lui-même,  est  resté  en 
première  ligne  jusqu'à  la  fin  du  combat.  A  rejoint  le 
corps  avant  d'être  complètement  guéri. 


MÉDAILLE  MILITAIRE 

•(Pour  prendre  rang  du  12  septembre  1914.) 

M.  Lousteau  (J.-B.),  adjudant-chef  au  34^  rég.  d'infan- 
terie :  le  29  août,  fit  preuve  des  plus  belles  qualités  de 
courage  et  de  sang-froid.  Son  capitaine  ayant  été  tué, 
il  contribua  à  maintenir  sa  compagnie  sur  la  ligne,  sut 
rallier  autour  de  sa  section  des  hommes  débandés  et 
retarda  le  mouvement  en  avant  de  l'ennemi  par  des 
feux  bien  dirigés. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  7 1 

(Pour  prendre  rang  du  i3  septembre  1914O 
MM. 

Durquet  (Paul),  sergent  au  49^  rég.  d'infanterie  :  étant 
dans  la  tranchée,  s'est  porté  sur  le  parapet  au  moment 
de  l'attaque,  a  exhorté  ses  camarades  à  faire  leur  devoir, 
les  a  absous  en  qualité  de  prêtre  et  a  donné  les  secours 
de  la  religion  à  tous  les  blessés.  N'est  sorti  que  le 
dernier  de  sa  tranchée. 

Beduchaud  (M.-O.),  soldat  de  2^  classe  au  49^  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  à  l'épaule  le  3  septembre,  ne  pouvant 
se  servir  de  son  arme,  il  se  propose  pour  transmettre 
lès  ordres.  Envoyé  à  l'ambulance  par  son  capitaine,  il 
en  revient  après  pansement  sommaire  pour  ne  pas 
encombrer  l'ambulance,  dit-il,  et  reprend  sa  place  dans 
le  rang.  Dans  une  autre  affaire,  se  trouvant  en  face  de 
deux  sous-officiers  allemands  qui  lui  crient  :  «  Haut  les 
mains  »,  tue  l'un  d'eux,  blesse  le  second  de  sa  baïon- 
nette et  lui  donne  à  boire  après  l'avoir  désarmé. 

Segui  (J.-B.),  adjudant  au  12^  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  au  combat. 

(Pour  prendre  rang  du  17  septembre  1914-) 

Ancelet  (L.),  sergent  au  4i®  récf.  d'infanterie  coloniale  : 
sous  un  feu  violent  d'artillerie,  a  essayé  d'enlever  le 
corps  de  son  chef  de  bataillon.  N'a  pu  réussir,  trahi 
par  ses  forces.  Blessé  le  12  septembre  d'un  éclat  d'obus 
à  l'épaule  droite. 

(Pour  prendre  rang  du  28  septembre  1914.) 

Potier  (G.-E.),  sergent  au  21^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
fait  preuve  d'allant  et  de  ténacité  dans  tous  les  combats 
auxquels  sa  compagnie  a  pris  part.  Le  21  août,  en 
particulier,  a  montré  une  ardeur  remarquable  et  fait 
preuve  de  crânerie,  de  sang-froid  et  d'autorité  pendant 
l'assaut  et  pendant  le  repliement  qui  suivit  l'assaut;  a 
une  grande  autorité  sur  ses  hommes  et  montre  la  plus 
grande  énergie  comme  chef.  Blessé  le  16  septembre  au 
combat. 

Fontan  (A.-B.),  adjudant  au  126^  rég.  d'infanterie  :  très 
énergique.  A  commandé  sa  section  avec  intelligence  et 
sang-froid.  Quoique  blessé,  a  conservé  le  commande- 
ment de  sa  section, 


72 

fPour  prendre  rang  du  24  septembre  1914O 
MM. 

Maury  (J.),  soldat  de  2^  classe  au  loo^  rég.  d'infanterie  : 
s'est  conduit  avec  beaucoup  de  bravoure  et  de  sang- 
froid  au  combat  de  nuit  du  20  au  21  septembre  191 4) 
en  restant  des  derniers  sur  la  ligne  de  leu  et  en  ne  se 
retirant  qu'en  emmenant  un  de  ses  camarades  blessés. 

Pasco  (François),  adjudant  au  6e  rég.  du  génie  :  a  donné 
le  plus  bel  exemple  à  ses  hommes  en  occupant  seul 
une  tranchée  soumise  au  feu  des  mitrailleuses  ennemies 
et  en  ajustant  sur  l'ennemi,  avec  im  calme  remarquable, 
un  feu  très  efficace. 

(Pour  prendre  rang  du  2  octobre  igi/i-) 

Sarraute  (L.),  soldat  de  1^^  classe  au  60^  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  à  quelques  mètres  des  tranchées  alle- 
mandes, est  resté  sur  place  pendant  douze  heures,  s'est 
laissé  fouiller  par  les  ennemis  en  faisant  le  mort,  puis 
a  rejoint  son  régiment  pendant  la  nuit  et  a  rapporté 
des  renseignements  précieux. 

(Pour  prendre  rang  du  4  octobre  1914.) 

Theillaud  (H.-J.),  maître  pointeur  au  52^  rég.  d'artil- 
lerie :  pendant  les  rudes  journées  des  7,  8,  9,  10  sep- 
tembre, alors  que  les  officiers,  sous-officiers  et  beaucoup 
des  servants  de  la  batterie  étaient  tués  ou  blessés,  a 
continué  avec  le  plus  bel  esprit  de  sacrifice  à  pointer 
sa  pièce  dans  le  plus  grand  calme  et  le  plus  beau 
sang-froid.  A  vu  tomber  près  de  lui  tous  les  camarades 
de  sa  pièce,  à  deux  reprises  difïérentes. 

(Pour  prendre  rang  du  10  octobre  1914-) 

Ménard  (P.-G.-H.),  sergent  au  107e  rég.  d'infanterie  : 
sur  la  demande  du  commandant  d'un  régiment  voisin, 
s'est  offert  spontanément  comme  volontaire  pour  prendre 
le  commandement  d'une  patrouille,  dans  une  situation 
considérée  comme  très  périlleuse.  A  parfaitement 
rempli  sa  mission.  Un  homme  de  sa  patrouille  ayant 
été  jDlessé  à  i5o  mètres  des  tranchées  ennemies,  est 
revenu  en  arrière  pour  poser  son  fusil  en  lieu  sûr  et 
est  retourné  sous  les  balles  prendre  le  blessé  qu'il  a 
rapporté  sur  son  dos  dans  les  lignes  françaises,  faisant 
un  parcours  de  600  mètres  sous  la  fusillade  ennemie. 


A  l'ordre  du  jour  «7  3 

,,»*    ^^^^  pi-endre  rang  du  i4  octobre  19 14.) 
MM. 

Lumet  (X.-E.),  sergent  réserviste  au  90e  rég.  d'infanteri  : 
le  3o  septembre,  s'est  porté  ea  avant  avec  sa  section, 
sous  un  feu  des  plus  violents,  gagnant  plusieurs  cen- 
taines de  mètres,  est  arrivé  jusqu'à  80  mètres  des 
tranchées  ennemies,  s'y  est  maintenu  trois  heures  avec 
ses  hommes,  malgré  des  pertes  sérieuses.  Ne  s'est 
rephé  que  par  ordre. 

Malvaud  (F.-G.-A.),  sapeur  de  2e  classe  au  826  rég.  d'in- 
fanterie :  grâce  à  son  énergie,  à  son  courage  et  à  sa 
présence  d'esprit,  après  avoir  été  cerné  de  tous  côtés 
par  l'ennemi,  dans  le  combat  du  8  septembre,  a  réussi, 
avec  le  concours  d'un  de  ses  camarades  du  66%  à 
sauver^  le  drapeau  du  82%  en  traversant  les  lignes 
ennemies  sous  un  feu  nourri  d'infanterie  et  d'artillerie. 

(Pour  prendre  rang  du  i5  octobre  1914.) 
Dubois  (L.-P.),  sergent  au  107e  rég.  d'infanterie  :  malgré 
son  jeune  âge  et  sa  faible  ancienneté,  s'est  impose  à 
ses  camarades  et  à  ses  hommes  par  son  énergie,  son 
audace,    son    courage    absolument    exceptionnels.    Au 
combat  du  12  octobre,  a  entraîné  sa  section  en  face 
une  section  de  mitrailleuses  ennemies  à  700  mètres,  est 
revenu^  par  deux  fois   sous  une  grêle  de  balles  aux 
tranchées    de    deuxième    ligne    pour   y   chercher  des 
hommes  qui  y  étaient  restés  et  les  a  amenés  au  feu. 
Poute  de  Puybaudct  (J.-M.-A.-L.),  caporal  au  107e  rég. 
d  infanterie  :  au  combat  du  12  octobre,  les  servants  de 
la  mitrailleuse,  aveuglés  par  la  poussière  ou  blessés  par 
les  éclats   d'obus,   s'étant  réfugiés   dans  un  abri,  est 
resté  auprès  de  ses  pièces,  n'abandonnant  la  position 
de  tir  que  sur  l'ordre  du  chef  de  section  et  après  avoir 
sauvé  personnellement  tout  l^j. matériel  en  faisant  plu- 
sieurs allées  et  venues  sous  les  rafales  de  balles  et 
d  obus. 

Isaac,  caporal  clairon  au  19e  rég.  d'infanterie  :  au  moment 
de  1  attaque  de  la  cote  i4i,  sonnait  la  charge  aux  côtés 
de  son  sous-lieutenant;  blessé,  a  continué  jusqu'au 
bout.  Cite  déjà  à  l'ordre  du  ne  corps. 

Lebreton  (Jules),  caporal  au  65e  rég.  d'infanterie  :  une 
attaque  de  flanc  étant  tentée  par  l'ennemi,  un  groupe 


74  PAGES    d'histoire 

d'une  vingtaine  d'hommes  a  été  déployé  pour  s'opposer 
à  ce  mouvement.  Le  caporal  Lebreton  en  a  pris  le 
commandement  sous  la  canonnade  et  la  fusillade.  Ta 
commandé  avec  le  plus  grand  calme  et  la  plus  grande 
autorité  ;  commandant  des  feux  de  salve  de  façon 
parfaite  et  assurant  son  approvisionnement  en  muni- 
lions  auprès  des  éléments  non  engagés  de  la  compagnie. 
S'est  distingué  plusieurs  fois  depuis  le  commencement 
de  la  campagne. 

(Pour  prendre  rang  du  16  octobre  1914.) 

Allard,  cavalier  au  ii^  rég.  de  dragons  :  blessé  gravement 
deux  fois  en  chargeant,  sans  baïonnette,  avec  les 
cyclistes  de  sa  division  de  cavalerie. 

Truelle,  brigadier  au  3^  rég.  de  hussards  :  a  chargé  avec 
la  plus  grande  énergie. 

Abdoulaye  Démé,  caporal  au  2e  bataillon  de  tirailleurs 
sénégalais  d'Algérie  :  a  rendu  les  plus  grands  services 
dans  la  tranchée  comme  tireur  de  positions.  A  été  du 
plus  bel  exemple  pour  ses  camarades  qu'il  a  entraînés 
au  cours  des  attaques  de  jour  et  de  nuit  des  i3  et 
il\  octobre.  Blessé  en  se  portant  à  l'attaque  des  lignes 
allemandes,  a  refusé  de  se  laisser  évacuer.  A  repris  sa 
place  sur  la  ligne  de  feu  après  avoir  été  pansé. 

(Pour  prendre  rang  du  20  octobre  igiA-) 

Thierno-Diop,  tirailleur  de  2®  classe  au  i^f  bataillon  de 
tirailleurs  sénégalais  d'Algérie  :  tombé  sous  le  feu  de 
l'ennemi  à  très  courte  distance  de  ses  tranchées,  avait 
la  force  et  les  moyens  de  rallier  nos  lignes  la  nuit 
suivante.  N'a  pas  voulu  abandonner  un  camarade 
blessé  grièvement  qui,  lui,  ne  pouvait  rallier,  et,  au 
prix  d'efforts  surhumafts,  n'avançant  que  la  nuit,  a 
réussi  à  se  rapprocher  peu  à  peu  de  nos  lignes  où  son 
camarade  et  lui  ont  été  recueillis  la  quatrième  nuit  qui 
a  suivi  sa  blessure. 

Cuny  (L.-G.),  sergent  réserviste  au  3^  bataillon  de  chas- 
seurs à  pied  :  n'a  cessé  de  faire  preuve,  en  toutes 
circonstances,  d'entrain  et  de  hardiesse  ;  a  entraîné  sa 
section  avec  une  vigueur  et  un  courage  remarquables 
dans  les  derniers  combats. 


A   L  ORDRE    DU    JOUR  n^ 

MM. 

Matz  (René),  sergent  au  ler  bataillon  de  chasseurs  :  a, 
depuis  le  début  de  la  campagne,  fait  preuve  d'une 
grande  intelligence  et  d'une  arande  bravoure  en  exécu- 
tant, en  face  des  tranchées  allemandes,  des  reconnais- 
sances fort  délicates;  en  dernier  lieu,  le  19  octobre,  a 
reçu  une  balle  en  pleine  poitrine,  en  entraînant  ses 
hommes  en  avant,  en  renfort  d'une  ligne  fort  éprouvée 
par  le  feu  ennemi  et  qui  ne  se  maintenait  qu'avec  peine 
sur  le  terrain  conquis. 

Leclerc  (G.-M.),  chasseur  réserviste  de  2^  classe  au 
loe  bataillon  de  chasseurs  :  s'est  toujours  présenté 
comme  volontaire  pour  les  missions  périlleuses,  a  été 
blessé  le  19  octobre  en  entrant  le  premier  dans  un 
village  attaqué;  a  conservé  sa  place  au  combat  et  a 
encore  tué  quatre  Allemands,  dont  un  officier. 

(Pour  prendre  rang  du  22  octobre  1914.) 

Rapiteau  (G.-J.),  sergent  au  iSye  rég.  d'infanterie  :  s'est 
offert  spontanément  j^our  aller  reconnaître  un  boqueteau 
qu'on  savait  occupé  par  l'ennemi.  Accueilli  par  la 
fusillade  et  blessé  au  bras,  a  continué  à  diriger  sa 
patrouille  et  n'est  revenu  qu'après  avoir  pu  constater 
I  existence  d'une  tranchée  allemande  occupée  par 
l'ennemi.  '^ 

Laurent  (Augustin),  sergent  au  3 19e  rég.  d'infanterie  : 
au  combat  du  19  octobre,  a  accompli  un  bel  acte  de 
bravoure  en  se  portant  seul,  en  rampant,  sous  un  feu 
intense  d'artillerie  et  d'infanterie,  à  plus  de  i  kilomètre 
en  avant  de  nos  lignes;  s'est  approché  à  moins  de 
5o  mètres  de  l'ennemi,  a  rapporte  un  croquis  exact  et 
complet  des  emplacements  des  tranchées,  des  mitrail- 
leuses et  de  deux  batteries  allemandes.  Avait  demandé 
à  remplir  cette  mission. 

(Pour  prendre  rang  du  25  octobre  1914.) 

Slribick  (Emile),  caporal  pilote,  escadrille  H.  F.  28  :  le 
24  octobre,  faisant  du  réglage  de  tir,  s'est  trouvé  en 
présence  d'un  avion  ennemi,  a  essuyé  son  feu,  a 
esquivé  habilement  l'attaque,  a  été  prendre  son  méca- 
nicien à  terre  avec  une  mitrailleuse,  est  reparti  en 
chasse  et,  à  courte  distance,  a  permis  à  son  mécani- 


76  PAGES    d'histoire 

cien  de  faire  exploser  Tavion  allemand.  A  exécuté 
depuis  deux  mois  de  nombreux  vols.  Blessé  le  16  octo- 
bre 191 4  en  service  commandé  dans  un  atterrissage. 
David  (M. -F.),  soldat  de  i^e  classe,  mécanicien,  esca- 
drille H.  F.  28  :  le  24  octobre,  accompagnant  son 
pilote  avec  une  mitrailleuse,  a  poursuivi  un  avion 
ennemi  qui  gênait,  en  lançant  des  bombes,  le  tir 
d'une  batterie  lourde  ;  a  réussi,  après  une  poursuite  à 
courte  distance,  à  faire  exploser  l'avion  allemand. 

(Pour  prendre  rang  du  26  octobre  19 14.) 

Brizard  (A.-L.-M.),  sergent  au  4^  rég.  de  zouaves  :  a 
pénétré  le  premier  avec  son  capitaine  dans  un  ouvrage 
ennemi.  A  défendu  courageusement  son  chef.  N'a  pas 
quitté  le  combat  quoique  blessé.  A  commandé  avec 
énergie  dans  des  circonstances  graves. 

Laillier  (R.-A.),  sergent-major  au  ge  bataillon  de  chas- 
seurs :  blessé  et  évacué,  a  demandé,  à  peine  guéri,  à 
rejoindre  son  poste  et  a  refusé  un  congé  de  convales- 
cence. Le  24  octobre  1914?  a  réussi,  avec  sa  section,  à 
attirer  un  détachement  ennemi  dans  une  embuscade  et 
l'a  littéralement  anéanti,  les  Allemands  laissant  trente- 
cinq  cadavres  comptés  sur  le  terrain,  dont  l'officier  qui 
commandait,  et  cela  sans  pertes  de  notre  côté. 

Waleau  (Alfred),  caporal  réserviste  au  i3o«  rég.  d'infan- 
terie :  chef  d'un  petit  poste  de  douze  hommes  pendant 
vingt^trois  jours,  a  héroïquement  résisté  aux  plus 
furieuses  attaques  et  a  maintenu,  grâce  à  un  sang- 
froid  inébranlable  et  à  une  vigilance  mcessante,  l'éner- 
gie de  ses  hommes.  Sa  tranchée  ayant  été  bouleversée 
complètement  par  des  obus,  il  l'a  reconstruite  aussitôt 
et  il  l'a  conservée.  Il  est  resté  sourd  d'une  oreille. 

(Pour  prendre  rang  du  27  octobre  1914-) 

Doucet  (Henri),  caporal  au  4^  rég.  du  génie  :  au 
combat  du  18  octobre,  désigné  avec  deux  sapeurs  pour 
faire  une  brèche  dans  un  réseau  de  fil  de  fer  au  moyeu 
d'explosifs,  s'est  aperçu,  après  avoir  mis  le  feu  à  sa 
charge,  que  celle  du  sapeur  voisin  n'avait  pas  pris  feu, 
est  revenu  allumer  la  mèche  de  ccllc-ci  sous  une  vive 


77 

fusillade  et  a  rejoint  sa  section  en   transportant    un 
sapeur  blessé. 

(Pour  prendre  raag  du  29  octobre  igiA-) 

Philippe  (Paul),  soldat  de  i^e  classe  au  26e  rég.  d'infan- 
terie :  à  trois  reprises  dilTérentes,  les  24,  25  et  27  oc- 
tobre 1914,  a  franchi  dans  la  nuit  les  défenses  acces- 
soires ennemies  et  la  ligne  avancée  des  sentinelles,  et 
a  assuré  dans  les  lignes  mêmes  de  Tennemi  la  destruc- 
tion de  postes  retranchés  occupés  par  lui. 

Hoyaux  (Pierre),  caporal  au  ge  bataillon  de  chasseurs  :  à 
peine  guéri  d'une  blessure,  a  repris  sa  place  dans  le 
rang.  Pendant  quatre  jours  et  quatre  nuits,  dans  une 
tranchée  de  première  ligne,  s'est  signalé  par  son  cou- 
rage et  son  énergie,  allant  lui-même,  à  différentes 
reprises,  à  quelques  mètres  de  l'ennemi,  lui  lancer  des 

Erenades  et  des  pétards.  Le  27  octobre,  s'est  élancé  à 
1  baïonnette  avec  son  lieutenant  à  la  tête  de  quelques 
hommes  pour  contre-attaquer  Tennemi  qui  avait  péné- 
tré dans  une  tranchée  et  le  repousser.  Le  lieutenant 
ayant  été  blessé  gravement,  a  pris  le  commandement 
après  l'avoir  fait  emporter  et  s'est  maintenu  énergique- 
ment  sur  la  position. 

Séné  (E.-F.),  adjudant-chef  au  ii^  rég.  territorial  :  s'est 
distingué  d'une  façon  tout  à  fait  remarquable  pendant 
la  journée  du  26  septembre,  en  portant  pendant  la  jour- 
née, près  de  quatre  heures,  les  ordres  du  général  à  son 
chef  de  corps  en  traversant  les  premières  lignes  sous 
le  feu  constant  de  l'artillerie  ennemie. 

Humbert,  caporal  réserviste  au  i^r  bataillon  de  chasseurs  : 
a  donné  à  ses  hommes  un  bel  exemple  de  courage  en 
les  entraînant  sur  la  ligne  de  feu  et  en  les  y  mainte- 
nant bien  qu'il  ait  été  blessé  aux  deux  bras. 

Bechemin  (Auguste),  adjudant  au  807^  rég.  d'infanterie  : 
a  été  blessé  grièvement  le  28  août  en  conduisant  sa 
section  au  feu. 

(Pour  prendre  rang  du  3o  octobre  1914-) 

Poggi  (Maurice),  sergent  d'infanterie,  aviateur  mili- 
taire :  spécialisé  pour  le  lancement  des  projectiles,  sort 
souvent  plusieurs  fois  dans  la  journée  pour  aller  bom- 
barder les   formations    ennemies.   A  eu    son   appareil 


jS  PAGES    d'histoire 

incendié  à  1.800  mètres  de  hauteur,  a  conservé  tout 
son  calme  et  a  réussi  à  ramener  son  appareil  en  sau- 
vant son  passager. 

(Pour  prendre  rang  du  3i  octobre  1914) 

Cacault  (Charles),  maître  pointeur  au  49^  rég.  d'artille- 
rie :  a  été  grièvement  blessé  le  3o  août,  en  se  dévouant 
pour  démonter  la  culasse  d'un  canon  en  danger  de 
tomber  entre  les  mains  de  l'ennemi. 

Guenin  (L.-V.),  sapeur-mineur  à  la  compagnie  du  génie 
2/3  :  chargé  de  faire  exploser  un  fourneau  de  mine, 
sous  les  pas  de  l'ennemi,  a  fait  preuve  dans  l'accom- 
plissement de  cette  mission  d'une  énergie  et  d'un  cou- 
rage remarquables.  S'est  engagé  dans  la  galerie  de 
mine  pour  procéder  plus  sûrement  à  la  mise  de  feu, 
s'exposant  ainsi  à  des  brûlures  certaines  et  a  eu  le 
sang-froid  de  laisser  les  ennemis  entrer  dans  la  tran- 
chée minée  où  il  se  trouvait  lui-même.  Ne  s'est  retiré 
qu'après  l'explosion,  blessé  à  la  face  et  aux  mains,  en 

H^profitant,  pour  s'échapper,  du  trouble  causé  chez  l'en- 
nemi. 

(l'our  prendre  rang  du  i<^i  novembre  igi4-) 

Bernhard,  maréchal  des  logis  au  29e  rég.  de  dragons  :  a 
rempli  plusieurs  missions  périlleuses  avec  intelligence 
et  courage.  Dans  l'engagement  du  5  octobre,  s'est  porté 
à  l'attaque  avec  la  plus  grande  bravoure.  Blessé  griè- 
vement, ne  s'est  porté  en  arrière  que  sur  un  ordre  for- 
mel. 

Maillet  (André),  adjudant  au  ii^  rég.  de  dragons  :  le 
10  octobre  igi^»  conduisant  à  l'attaque  de  nuit  d'un 
village  une  section  du  4^^  territorial,  encadrée  et  ren- 
forcée par  des  dragons  à  pied  du  ii^  rég.,  a  eu  une 
attitude  superbe  en  l'enlevant  à  l'attacjue  du  village 
sous  le  feu  le  plus  violent.  Blessé  à  la  jambe,  ne  s'est 
laissé  conduire  sur  l'arrière  que  sur  l'ordre  réitéré  du 
colonel. 

Jahier  (Paul),  adjudant  au  ii^  rég.  de  dragons  :  le  10  oc- 
tobre 1914^  à  l'attaque  à  pied  d'un  village,  a  conduit 
au  combat  avec  la  plus  grande  vigueur  une  section  de 
territoriaux  complétée  par  des  dragons.  Ta  maintenue 
et  fait  agir  sous  un  feu  violent,  a  reçu  deux  blessures 
en  assurant  ensuite  son  repli  en  bon  ordre. 


A   L  ORDRE    DU    JOUR  79 

MM. 

Perreau  (Gustave),  brigadier  au  i8e  rég.  de  dragons  :  le 
II  octobre  191 4»  blessé  par  un  éclat  d'obus,  resta  à  sa 
place  disant  à  son  capitaine  commandant  :  «  Cela  ne 
m'empêchera  pas  de  tirer.  »  Plus  tard,  ne  pouvant 
marcher  seul,  refusa  d'être  emmené  par  ses  camarades, 
parce  qu'il  ne  fallait  pas,  à  cause  de  lui,  diminuer  le 
nombre  des  tireurs. 

Fierobe  (P.-A.),  sergent  au  groupe  cycliste  de  la  8^  divi- 
sion de  cavalerie  :  blessé  le  9  octobre  igiA»  a  refusé 
d'aller  se  faire  panser  et  a  déclaré  vouloir  suivre  son 
chef  auprès  duquel  il  est  resté  jusqu'à  la  fin  de  l'action. 

Laplace  (Marins),  cavalier  de  2e  classe  au  18^  rég.  de 
dragons  :  le  1 1  octobre  191 4j  grièvement  blessé  au 
côté  gauche  par  un  éclat  d'obus,  resta  couché  pendant 
deux  heures  pour  ne  pas  attirer  sur  ses  camarades  le 
feu  de  Tennerai  et  ne  consentit  à  se  faire  soigner  que 
sur  l'ordre  formel  de  son  capitaine  commandant  au 
moment  oii  il  crachait  le  sang  et  commençait  à  défaillir. 

Leytier  (M.-A.),  maréchal  des  logis  au  i8e  rég.  de  dra- 
gons :  le  5  octobre  1914*  étant  en  reconnaissance,  a 
ramené  au  galop,  en  le  maintenant  sur  sa  selle,  un  de 
ses  cavaliers  grièvement  blessé,  le  soigna  derrière  une 
meule  de  paille.  Ayant  réquisitionné  une  voiture  dans 
un  village  violemment  canonné  à  ce  moment,  conduisit 
cet  homme  à  l'ambulance.  Le  11  octobre  1914»  étant 
avec  son  escadron,  déployé  à  pied  en  tirailleurs,  a  été 
blessé  d'une  balle  au  ventre. 

Pagliero  (Pierre),  sergent  au  4^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
fait  preuve  du  plus  grand  courage  et  du  plus  grand 
sang-froid.  A  résisté  pendant  quatre  heures,  avec  sa 
section,  à  un  feu  violent  d'infanterie  et  à  un  bombarde- 
ment de  grenades  à  main.  A  été  assez  grièvement 
blessé. 

Marchand  (Ladislas),  adjudant  de  réserve  au  4^  bataillon 
de  chasseurs  :  s'est  toujours  distingué  au  feu  par  son 
sang-froid.  Blessé  le  i3  octobre,  à  8  heures,  a  continué 
à  commander  sa  section  et  n'a  été  se  faire  soigner  qu'à 
20  heures. 

Lenoir  (A.-A.),  maréchal  des  logis  mécanicien  au  7^  rég. 
d'artillerie  :  le  28  août,  blessé  d'un  éclat  d'obus,  s'e* 
chappe  d'une  ambulance  tombée  au  pouvoir  de  l'en- 


80  PAGES    d'histoire 

nemi,  tue  deux  uhlans  et  parvient  à  travers  bois  à 
rejoindre  sa  batterie.  Evacué,  est  rentré  au  régiment 
avant  guérison  complète. 

Annette  (Henri),  sergent  au  2*  rég.  d'infanterie  :  brillante 
conduite  dans  tous  les  combats  auxquels  il  a  assisté. 
Blessé  grièvement  en  entraînant  sa  section. 

Lechaux  (J.-L.),  médecin  auxiliaire  au  4?^  rég.  d'infan- 
terie :  a  montré  le  plus  grand  courage  en  soignant  les 
blessés  sous  un  feu  violent,  a  été  blessé  sur  le  champ 
de  bataille. 

Malenier  (Paul),  adjudant  au  i36e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  par  un  projectile  d'artillerie,  a  continué  à  com- 
mander sa  section  et  n'a  consenti  à  se  laisser  évacuer 
que  lorsque  sa  plaie  a  commencé  à  s'infecter. 

Comiti  (Jules),  adjudant  au  70^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
grièvement  le  21  août,  en  entraînant  sa  section  à  Tas- 
saut  d'un  village. 

(Pour  prendre  rang  du  2  novembre  1914-) 

Meunier  (Éléonor),  adjudant  au  21^  rég.  d'artillerie  :  n'a 
cessé  de  faire  preuve  de  bravoure  et  de  la  plus  intelli- 
gente énergie  depuis  le  début  des  opérations.  Griève- 
ment blessé  le  7  septembre,  a  continué  à  servir  sans 
faiblesse,  sous  un  feu  des  plus  violents. 

Grambes  (J.-B.-A.),  adjudant  au  6e  rég.  du  génie  :  dans 
la  matinée  du  27  septembre,  a  fait  preuve  du  plus  grand 
sang-froid  en  mamtenant  ses  sapeurs  sous  le  feu. 
Atteint  de  trois  blessures,  a  refusé  de  se  faire  évacuer 
et  a  continué  à  assurer  son  service  avec  un  zèle  et  un 
dévouement  dignes  de  tous  éloges. 

Pellebeau  (Marc),  sergent  au  63^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
particulièrement  distingué  dans  le  combat  du  28  août, 
a  conduit  sa  demi-section  avec  un  sang-froid  et  un  en- 
train admirables.  Malgré  une  grave  blessure  au  bras  et 
une  hémorragie  abondante,  a  voulu  conserver  jusqu'à 
la  fin  du  combat  le  commandement  de  ses  hommes  qu'il 
a  ramenés  plusieurs  fois  au  feu. 

Leffanon  (François),  sergent  au  22^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  blessé  grièvement  aux  deux  cuisses,  le  26  sep- 
tembre, a  continué  à  commander  sa  section  jusqu'à 
complet  épuisement. 


A  l'ordre  du  jour  Si 

MM. 

Carlolti  (Paul),  sergent  au  22»  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
blessé  grièvement  au  combat  du  i5  septembre,  a  con- 
tinué à  commander  sa  section  jusqu'à  la  fin  du  combat 
et  n'a  été  se  faire  panser  que  sur  l'ordre  de  son  com- 
mandant de  compagnie. 

Tisserand  (Constant),  sergent  au  22e  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  a  demandé  lui-même  à  diriger  une  patrouille 
chargée  d'une  mission  dangereuse  au  cours  de  laquelle 
il  a  été  grièvement  blessé.  S'est  toujours  montré  au 
combat  intrépide  et  prêt  à  marcher  le  premier. 

Aubouy  (Aymé),  adjudant  de  réserve  au  22«  rég.  d'infan- 
terie coloniale  :  a  toujours  donné  l'exemple  ae  la  bra- 
voure et  du  sang-froid.  Au  combat  de  nuit  du  25  sep- 
tembre, grièvement  blessé,  a  maintenu  vigoureusement 
sa  section  au  feu,  l'a  ramenée  en  bon  ordre  et  n'a  fait 
connaître  sa  blessure  qu'à  l'arrivée  au  cantonnement. 

(Pour  prendre  rang  du  3  novembre  1914.) 

Favre  (Camille),  adjudant  au  2^  rég.  de  tirailleurs  algé- 
riens ;  a,  par  d'habiles  dispositions  et  son  énergie, 
arrêté  un  mouvement  débordant  de  l'ennemi.  Blesse,  a 
néanmoins  dirigé  la  marche  de  sa  compagnie  avec  un 
très  remarquable  sang-froid  et  dans  le  plus  grand 
ordre.  A  dû  être  évacue. 

Proust  ([Raymond),  seraent-major  au  2«  rég.  de  tirailleurs 
algériens  :  bien  que  messe  à  deux  reprises  successives 
(dans  deux  combats  différents),  est  resté  à  la  tête  de  sa 
section  qu'il  a  énergiquement  commandée  dans  des  cir- 
constances difficiles. 

Trolez  (Louis),  adjudant  au  2®  rég.  de  zouaves  :  a  montré 
depuis  le  commencement  de  la  campagne  de  réelles 
qualités  militaires  et  beaucoup  de  sang-froid  et  d'éner- 
gie. A  reçu  plusieurs  blessures  au  combat  du  22  août. 

Bentabet  (Lazrog),  soldat  de  i^e  classe  au  2^  rég.  de 
tirailleurs  algériens  :  a  entraîné  un  groupe  de  tirail- 
leurs à  la  charge  à  la  baïonnette  le  20  septembre  igiA* 
Resté  presque  seul  et  quoique  blessé  légèrement  à  la 
joue,  continua  à  tirer  en  criant  :  «  Tirailleurs,  en  avant  !  » 

Chalmi  (Mohammed),  sergent  au  2^  rég.  de  tirailleurs  : 
blessé  une  première  fois  en  rectifiant  le  tir  de  sa  demi- 

33.   ORDRK   DU   JOUR  6 


82 

section,  a,  apiès  s'être  fait  panser,  demandé  et  obtenu 
le  commandement  d'une  patrouille  chargée  de  recon- 
naître la  force  ennemie  qui  attaquait  la  lisière  est  d'un 
village  pendant  le  combat  du  i6  septembre.  Blessé  une 
deuxième  fois  au  cours  de  cette  mission,  a  continué  à 
diriger  sa  patrouille  avec  sang-froid  et  n'est  revenu 
qu'après  avoir  obtenu  le  renseignement  cherché. 

Maillât  (A.-L.),  adjudant  au  3^  rég.  de  tirailleurs  algé- 
riens :  a  fait  preuve  de  courage  et  d'énergie  en  char- 
geant à  la  baïonnette  à  la  tête  de  sa  section  et  en 
repoussant  un  groupe  ennemi  d'une  demi-compagnie. 
Blessé,  a  continué  à  combattre  jusqu'à  épuisement  de 
ses  forces. 

Morganti  (J.-B,),  caporal  au  4®  rég.  de  zouaves  :  blessé 
au  combat  du  i6  septembre,  n'a  pas  voulu  se  laisser 
panser  par  un  camarade,  a  continué  la  progression  en 
avant  malgré  un  feu  très  violent  et  n'a  quitté  la  ligne 
de  feu  qu'après  avoir  reçu  deux  autres  blessures. 

Mussot  (Louis),  adjudant  au  i^^  rég.  de  zouaves  :  s'est 
particulièrement  distingué  à  la  tète  de  sa  section  en 
dirigeant  le  feu,  quoique  blessé,  et  en  a  conservé  le 
commandement  jusqu'à  bout  de  forces. 

Bertoldi,  adjudant  au  3^  rég.  de  zouaves  :  blessé  le 
22  août,  a  rejoint  la  ligne  de  feu  à  peine  remis  de  sa 
blessure  ;  a  commandé  sa  section  avec  la  plus  grande 
énergie  au  violent  combat  du  20  septembre  et  à  l'atta- 
que de  nuit  du  25  du  même  mois,  au  cours  de  laquelle 
il  a  reçu  une  sérieuse  blessure. 

Gardahaut  (J.-M.),  caporal  au  3i6e  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  tout  particulièrement  par  son  ardeur, 
son  audace  et  son  initiative  ;  s'est  proposé  constamment 
pour  les  reconnaissances  difficiles.  A  été  grièvement 
blessé  à  la  jambe  le  16  octobre,  en  allant  reconnaître 
de  près  les  tranchées  allemandes  dont  il  avait  atteint 
le  réseau  de  fil  de  fer. 

Bordeaux,  le  21  novembre  i9i4' 

A.    MiLLERAND. 


25    NOVEMBRE 


MINISTERE  DE  LA  GUERRE 


Le  Ministre  de  la  Guerre, 
Vu  le  décret  du  i3  août  1914? 

Arrête  : 

Article  unique.  —  Sont  inscrits  au  tableau 
spécial  de  la  Médaille  militaire,  pour  prendre 
rang  du  21  novembre  19 14?  les  militaires  dont 
les  noms  suivent  : 

MM. 

Busser,  soldat,  garnison  de  Paris. 

Colas,  sergent  réserviste  au  20*  bataillon  de  chasseurs  : 
voyant  son  capitaine  grièvement  blessé,  le  10  août, 
s'est  porté  à  son  secours  à  deux  reprises,  sous  un  feu 
très  violent.  Ne  s'est  retiré  que  sur  un  ordre  formel  du 
capitaine  lui  prescrivant  de  rejoindre  sa  compagnie. 

Chouquet,  soldat  au  i^r  étranger. 

Mengel,  clairon  au  5e  bataillon  de  chasseurs  :  a  fait  le 
coup  de  feu  sur  le  front,  de  11  heures  à  171^50.  A  ce 
moment,  l'ordre  étant  donné  de  charger,  n'a  pas  hésité 
à  se  découvrir  entièrement  pour  se  faire  mieux  enten- 
dre. Ne  cessa  de  sonner,  en  se  portant  en  avant,  qu'à 
l'instant  où  une  balle  le  frappa  au  coude  et  lui  fit  aban- 
donner son  instrument. 


84  PAGES    D^HISTOIRE 

MM. 

Haddon  Diidlali  Bel  Hadj,  sergent  au  2^  rég.  de  tirail- 
leurs indigènes. 

Douelle,  sergent  au  125^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le 
i4  août,  a  continué  à  commander  sa  section  et  ne 
s'est  laissé  panser  qu'après  avoir  donné  toutes  ses 
instructions. 

Perdigon  (J.-M.),  sergent  au  3^  rég.  de  zouaves  :  à  l'at- 
taque de  nuit  du  25  septembre,  tous  les  officiers  de  sa 
compagnie  étant  tués,  a  groupé  avec  le  plus  grand 
sang-froid  à  l'aile  gauche  de  sa  compagnie  une  poignée 
de  zouaves  pour  s'opposer  à  l'enveloppement  dange- 
reux d'un  ennemi  supérieur  en  nombre  et  a  réussi  à 
dégager  sa  compagnie. 

Marcotorchino,  sergent-major  au  152^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  le  i4  août,  n'a  consenti  à  quitter  le  commande- 
ment de  sa  section  que  sur  l'ordre  formel  de  son  capi- 
taine. 

Viriot,  adjudant-chef  au  79e  rég.  d'infanterie  :  sous-offi- 
cier plein  de  courage,  d'entrain  et  d'expérience.  Au 
cours  des  combats  de  nuit  du  4  au  5  septembre,  a,  par 
des  dispositions  heureuses,  infligé  de  grandes  pertes  à 
l'ennemi,  et  a  permis  de  dégager  sa  compagnie. 

Malasse,  soldat  au  162^  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait  remai*- 
quer  par  sa  bravoure  sous  le  feu  et  a  continué  à  com- 
battre le  19  août  avec  sa  section,  malgré  une  grave 
blessure  intéressant  les  deux  jambes. 

Bourrel,  adjudant  au  4o^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 
conduite  au  combat  du  20  août. 

Valeix,  soldat  de  2e  classe  au  96^  rég.  d'infanterie  :  a 
relevé  le  drapeau  au  moment  où  le  lieutenant  porte- 
drapeau  a  été  tué,  dans  une  contre-attaque,  et  l'a 
conservé  sous  le  feu  jusqu'au  moment  où  il  a  pu 
le  remettre  à  un  sous-officier. 

Hainaut,  soldat  musicien  au  04^  rég.  d'infanterie. 

Bouvier,  adjudant  au  gS^  rég.  d'infanterie  :  a  fait  preuve 
de  courage  et  d'entrain.  S'est  particulièrement  distingué 
dans  la  défense  d'un  village  en  conduisant  sous  un  feu 
très  violent,  avec  beaucoup  de  sang-froid,  sa  section  à 
l'emplacement  qui  lui  avait  été  indiqué.  A  été  blessé. 

Hervé,  adjudant  au  74*-  l'ég.  territorial  d'infanterie. 


A  l'ordre  du  jour  85 

MM. 

Chêne  (Arthur),  soldat  de  2^  classe,  réserviste  au  29e  rég. 
d'infanterie  :  a  fait  preuve  du  plus  grand  courage  et 
du  plus  grand  dévouement,  en  transportant  sur  son 
dos,  jusqu'à  l'ambulance,  et  sous  un  feu  violent,  son 
capitaine  grièvement  blessé.  A  plusieurs  reprises,  a 
porté  des  ordres  sur  la  ligne  de  feu,  faisant  preuve  du 
plus  grand  calme  et  courage. 

Raffali,  adjudant  au  24^  rég.  d'infanterie. 

Dintra  (Aubin),  adjudant-chef  au  29e  rég.  d'infanterie  : 
légèrement  blessé,  est  resté  au  feu  et  a  conduit,  sous 
un  feu  très  vif,  la  section  qu'il  commandait  le  26  août. 

Derkaoui,  soldat  au  ge  rég.  de  tirailleurs. 

Gheyret  (Samuel-Gabriel),  soldat  de  2^  classe  au  29e  rég. 
d'infanterie  :  a,  à  sept  reprises  différentes,  traversé  les 
rues  d'un  village  balayées  par  une  grêle  de  balles  et 
d'obus  pour  porter  des  ordres,  sans  hésitation  et  avec 
le  plus  grand  calme. 

Gabos,  caporal  au  ne  bataillon  de  chasseurs. 

Reveniau  (François),  soldat  de  2^  classe  au  29e  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  au  combat  du  i4  août,  est  resté  à  sa 
place  dans  le  rang  continuant  à  faire  le  coup  de  feu,  et 
n'a  consenti  après  le  combat  à  se  laisser  pansera  l'am- 
bulance qu'à  la  condition  qu'on  le  laisse  rejoindre  sa 
compagnie. 

Lehmuller,  sergent  au  65e  rég.  d'infanterie. 

Michaud  (Michel),  soldat  de  2e  classe  au  29e  rég.  d'in- 
fanterie :  blessé  au  combat  du  i4  août,  est  resté  à  sa 
place  dans  le  rang,  continuant  à  faire  le  coup  de  feu, 
et  n'a  consenti,  après  le  combat,  à  se  faire  panser  à 
1  ambulance,  qu'à  la  condition  qu'on  lui  laisse  rejoindre 
sa  compagnie. 

Kuhn,  sergent  au  36e  rég.  d'infanterie. 

Gagneux  (Jean-Louis),  sergent-major  au  29e  rég.  d'infan- 
tene  :  blessé  légèrement  à  la  main  au  combat  du 
26  août  a  conservé  le  commandement  de  sa  section,  et 
après  pansement,  a  immédiatement  rejoint  sa  compa- 
gnie. A,  nendant  le  combat,  fait  preuve  du  plus  grand 
sang-froid,  en  maintenant  ses  hommes  sous  un  feu  très 
violent. 

Garnicr,  adjudant  au  2e  groupe  aéronautique. 


86  PAGES  d'histoire 

MM. 

Roy  (Louis),  soldat  de  2^  classe  au  29e  rég.  d*iafantcrie  : 
resté  blessé  pendant  les  combats  des  19  et  20  août. 
Resté  sur  le  terrain  après  le  passage  de  Tennemi,  a 
traversé  ses  lignes  pour  rejoindre  la  compagnie. 

Verbail,  adjudant  au  2^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Billon  (Louis),  soldat  au  29e  rég.  d'infanterie  :  le  26  août, 
s'est  élancé  en  avant  pour  entraîner  ses  camarades.  A 
été  blessé. 

Mader,  adjudant  au  1"  rég.  étranger. 

Ghollet,  soldat  de  2^  classe  au  i3e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  deux  fois  à  la  tête  par  des  éclats  d'obus,  les  20 
et  25  août,  est  resté  sur  la  ligne  de  feu,  encourageant 
ses  camarades. 

Rahmouni  Ammar  ben  Ammar,  caporal  au  2^  rég.  de 
tirailleurs  indigènes. 

Joguet,  chasseur  de  2^  classe  au  11^  bataillon  de  chas- 
seurs :  blessé  à  la  cuisse,  a  repris  son  poste  sur  la 
ligne  de  feu  aussitôt  après  avoir  été  pansé,  et  a  fait 
preuve  ainsi  d'un  grand  courage. 

Baylon,  adjudant  au  81^  rég.  d'infanterie. 

Rousseau,  soldat  de  2^  classe  au  21^  rég.  d'infanterie  : 
au  moment  où  sa  compagnie  était  obligée  de  se  replier 
sous  un  feu  violent,  est  resté  seul  en  arrière  pour 
essayer  de  ramener  un  de  ses  camarades  grièvement 
blessé  aux  deux  jambes,  le  20  août  igiA- 

Giros,  adjudant  m  lo^  bataillon  de  chasseurs. 

Michelin,  sergent-major  au  lo^  rég.  d'infanterie  :  blessé, 
a  fait  preuve  de  la  plus  belle  conduite  et  du  plus  bril- 
lant courage. 

Burton,  sergent  tambour-major  au  112^  rég.  d'infanterie. 

Muhlbach,  sergent  au  lo^  rég.  d'infanterie  :  le  20  août, 
a  pris  et  exercé  brillamment  le  commandement  de  sa 
section,  après  la  blessure  du  chef  de  la  section.  A  été 
blessé  à  la  tête  de  ses  hommes  le  25  août. 

Bonnin,  adjudant  au  i<^'  rég.  de  zouaves. 

Berthonier,  chasseur  au  ii^  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  le  i3  août,  est  retourné  sur  la  ligne  de  feu  dès 
son  pansement  fait  et  y  a  fait  preuve  du  plus  grand 
courage. 


A  l'ordre  du  jour  87 

MM. 

Pierre,  sergent  au  45^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Caramel,  adjudant  au  92e  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
bras,  a  fait  preuve  du  plus  brillant  courage  (pour  pren- 
dre rang  du  i5  septembre  1914)- 

Slauf,  sergent  au  2e  rég.  étranger. 

Emin,  adjudant  au  i3e  bataillon  de  chasseurs  :  le  27  août, 
à  l'attaque  de  nuit  d'un  village,  n'a  cessé  de  fouiller 
les  maisons  pour  déloger  l'ennemi  qui  s'y  cachait.  Par 
sa  présence  d'esprit  a  dépisté  une  contre-attaque.  A 
abattu  à  coups  de  revolver  un  ennemi  qui  tirait  à  bout 
portant  sur  son  chef  de  bataillon,  sauvant  ainsi  la  vie 
de  son  chef  de  corps. 

Ammar  ben  Mohamed,  soldat  au  4^  rég.  de  tirailleurs. 

Coppaz,  sergent  réserviste  au  i3e  bataillon  de  chasseurs  : 
le  27  août,  fait  prisonnier  deux  fois,  s'est  enfui  à 
chaque  fois,  essuyant  des  coups  de  feu  à  bout  portant. 
Ayant  ramassé  un  fusil,  est  rentré  à  la  compagnie. 

Vigny,  adjudant-chef  au  120e  rég.  d'infanterie. 

Grillet,  sergent,  brancardier  au  28e  bataillon  de  chas- 
seurs :  depuis  le  début  de  la  campagne  a  assuré  la 
relève  des  blessés  sur  le  champ  de  bataille,  et  leur 
installation  dans  des  refuges.  Le  8  septembre,  est  resté 
près  des  blessés  sous  un  feu  violent  d'artillerie  qui  a 
duré  de  1 1  heures  à  i5h  3o.  A  aidé  à  faire  de  nombreux 
pansements  et  n'a  quitté  les  postes  de  secours  que 
lorsque  tous  les  blessés  ont  été  évacués. 

Quentin,  adjudant  au  35^  rég.  d'Infanterie. 

Guattari,  sergent  au  4i^  bataillon  de  chasseurs  :  a  donné 
le  plus  bel  exemple  de  vigueur  et  de  hardiesse  en  se 
jetant  avec  ses  hommes  sur  un  village  occupé  par 
l'ennemi,  et  en  l'enlevant  à  des  forces  triples  des 
siennes. 

Cognet,  adjudant  au  3^  rég.  de  zouaves. 

Boyer,  sergent  rengagé  au  3oe  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  d'une  balle  dans  la  cuisse,  a  gardé  le  comman- 
dement de  sa  section  jusqu'au  soir;  l'a  ramenée  au 
cantonnement  et  ne  s'est  fait  soigner  qu'ensuite. 

Tavernier,  adjudant-chef  au  46^  rég.  d'infanterie. 

Montagne,    chasseur   de   2^  classe   au   3oe   bataillon   de 


88 

chasseurs  :  malgré  une  grave  blessure  à  l'épaule,  n'en 
a  pas  moins  continué  à  combattre  avec  ardeur  toute  la 
journée,  et  n'a  accepté  d'être  pansé  que  le  combat  terminé. 

Meigne,  adjudant  au  227®  rég.  d'infanterie  de  réserve. 

Pascal,  sergent^major  au  12*  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  au  combat  du  2  septembre,  en  maintenant 
énergiquement  sa  section  sous  un  feu  violent  d'artillerie 
pendant  toute  la  journée. 

Weiller,  adjudant  au  i"  rég.  étranger. 

Combler,  clairon  au  6«  rég.  d'infanterie  coloniale  :  s'est 
distingué  par  sa  bravoure  téméraire  aux  combats  des 
20  et  24  août.  Le  3  septembre,  au  plus  fort  de  l'attaque 
ennemie,  a  relevé  sous  un  feu  violent  le  sergent-major 
mortellement  atteint  ;  après  l'avoir  ramené  en  arrière, 
est  retourné  à  sa  place,  où  ce  sergent  avait  été  blessé, 
et  a  ramassé  les  papiers  de  la  compagnie,  dont  les 
Allemands  allaient  s'emparer. 

Larbaoui  Ali  Bensalem,  soldat  au  5«  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

Gaillard,  seraent  au  iBye  rég.  d'infanterie  :  la  compagnie 
ayant  perdu  les  quatre  chefs  de  section,  a  su,  par 
son  énergie,  maintenir  tout  un  peloton.  Blessé  deux 
fois  très  légèrement,  est  demeuré  à  son  poste,  faisant 
partager  à  tous  sa  fermeté  et  sa  résolution. 

Heysch,  adjudant-chef  au  49^  rég.  d'infanterie. 

Roux  (Pierre),  caporal  réserviste  au  5^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  a  été  cité  le  5  septembre  à  l'ordre  du  régi- 
ment pour  l'héroïsme  qu'il  a  montré  après  la  chute 
d'un  obus  explosif  en  transportant  sur  son  dos,  au 
milieu  d'un  terrible  bombardement,  son  capitaine  qui 
venait  d'avoir  le  pied  enlevé.  Courage  au-dessus  de 
tout  éloge. 

Passille,  adjudant  au  19e  rég.  d'infanterie. 

Renard  (Albert-Cyrille),  sergent-major  au  226^  rég.  d'in- 
fanterie :  au  cours  d'un  combat  le  1 1  septembre,  a  fait 
preuve  d'initiative,  de  sang-froid,  de  décision,  en  condui- 
sant sa  section  sous  le  feu  pour  aller  s'établir  à  la 
lisière  du  bois  dont  l'occupation  importait  à  la  réussite 
de  la  mission  imposée  à  sa  compagnie.  A  été  blessé  à 
la  cuisse  au  cours  de  cette  opération.  Avait  été  blessé 
une  première  fois  à  la  tête  le  20  août. 


A    L  ORDRE    DU   JOUR  OQ 

MM. 

Calendini,  adjudant  au  iSge  rég.  d'infanterie. 

Berger(Henri),  soldat  au  222^  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
au  cours  de  l'action  du  3o  août,  pendant  l'assaut  à  la 
baïonnette  donné  par  les  compagnies  de  tête  du  batail- 
lon, a  entraîné  avec  lui  plusieurs  hommes  qui  hésitaient 
à  se  porter  en  avant  et  s'est  porté  aux  tranchées  des 
premiers. 

Segard,  adjudant-chef  de  fanfare  au  22^  bataillon  de  chas- 
seurs. 

Rollet  (Sylvain-Remond),  sergent-major  au  212^  rég. 
d'infanterie  de  réserve  :  blessé  à  la  jambe,  est  resté  à 
son  poste  pendant  quatre  heures,  conservant  son  com- 
mandement. Ne  fut  enlevé  par  les  brancardiers  qu'à  la 
nuit. 

Nauzières,  sergent  au  126e  rég.  territorial  d'infanterie. 

Convers,  brancardier  au  286e  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
a  été  blessé  par  un  éclat  d'obus  au  moment  oi!i  il  don- 
nait des  soins  à  un  blessé  sous  un  feu  violent. 

Morana,  soldat  au  2^  rég.  étranger. 

Lieger  (Léon-Prosper- Auguste),  caporal  fourrier  à  la 
4i^  division  d'infanterie  :  zèle  et  dévouement  remar- 
quables. A  porté  fréquemment  des  ordres  sous  un  feu 
violent.  A  recueilli  et  rapporté  de  la  ligne  de  feu  de 
nombreux  blessés  qui  allaient  tomber  aux  mains  de 
l'ennemi,  et  a  passé  des  nuits  entières  à  faire  des  pan- 
sements. 

Ali  ben  Khalifa,  caporal  au  4*  rég.  de  tirailleurs. 

Limpaier,  sergent-major  au  5^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
fait  preuve  de  très  belles  qualités  de  chef  dans  l'enga- 
gement de  sa  section  au  combat  du  i^r  septembre. 
Sans  commandement  après  la  perte  de  la  majeure  partie 
de  ses  hommes,  s'est  spontanément  offert  pour  com- 
mander une  section  dont  le  chef  avait  pris  le  comman- 
dement de  la  compagnie.  Blessé  au  cours  du  combat. 

Mouricks,  adjudant  maître  d'armes  au  i34<^  rég.  d'infan- 
terie. 

Martin,  adjudant  au  5^  bataillon  de  chasseurs  :  fit  preuve 
au  cours  de  la  campagne,  de  beaucoup  de  courage  et 
d'énergie.  Enleva  brillamment  sa  section  au  cours  du 


90 

combat  du  22  août,  et  fut  blessé  d'une  balle  au  genou 

pendant  l'engagement. 
Duparc,  sergent  au  1876  rég.  d'infanterie. 
Allien  (Henri),  adjudant  au  122e  rég.  d'infanterie  :  blessé 

au  pied,  a  conservé  le  commandement  de  son  unité, 

qu'il  a  maintenue  sous  un  feu  violent. 

Nicolaï,  adjudant  au  iSg^  rég.  d'infanterie. 

Duclos  (Jean),  soldat  de  2^  classe  au  ii^S^  rég.  d'infan- 
terie :  a  rempli  courageusement,  sous  le  feu,  sa  mis- 
sion d'agent  de  liaison,  en  particulier  au  combat  du 
5  septembre,  où  il  a  été  blessé. 

Orsini,  sergent-major  au  ii^  rég.  d'infanterie. 

Lacouture  (Léon),  sergent  au  96^  rég.  d'infanterie  :  a  été 
blessé  au  cours  de  1  attaque  d'une  tranchée  ennemie.  A 
fait  preuve  du  plus  grand  courage. 

Rihn,  adjudant  au  i49^  rég.  d'infanterie. 

Landry  (P.),  adjudant  au  172e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
en  entraînant  sa  troupe,  avec  une  bravoure  remar- 
quable, à  l'assaut  des  tranchées  ennemies. 

Denk,  soldat  au  i^r  rég.  étranger. 

Châtelain  (A.),  sergent  réserviste  au  172^  rég.  d'infan- 
terie :  blessé  sérieusement  alors  qu'il  était  en  recon- 
naissance, a  rempli  sa  mission  sous  une  vive  fusillade 
en  se  faisant  soutenir  par  deux  soldats. 

Mohammed  Ben  Hassin  Abid,  caporal  au  8^  rég.  de 
tirailleurs  indigènes. 

Magnien  (L.  0.),  sergent  réserviste  au  171*  rég.  d'infan- 
terie :  à  la  suite  d'un  assaut  infructueux,  a  rassemblé 
ses  hommes  sous  le  feu,  en  se  plaçant  au  garde- à-vous 
face  à  l'ennemi,  et  en  commandant  :  «  Sur  moi,  aligne- 
ment I  »  Est  allé,  après  le  combat,  chercher  des  blessés 
jusque  sous  les  tranchées  ennemies. 

Lestra,  adjudant  au  35^  rég.  d'infanterie. 

Hurtault  (J.),  adjudant-chef  au  i52e  rég.  d'infanterie  :  a 
montré  de  réelles  qualités  d'énergie,  d'entrain  et  de 
courage  depuis  le  début  des  hostilités.  A  brillamment 
entraîné  sa  section  à  l'assaut  le  20  septembre,  et  l'a 
maintenue  avec  fermeté.  Blessé. 

Pianelli,  adjudant-chef  au  Si^  rég.  d'infanterie. 


A  l'ordre  du  jour  91 

MM. 

Guibert  (M.-J.-A.),  adjudant-chef  au  52e  bataillon  de 
chasseurs  :  par  son  calme  et  son  sang-froid,  a  su  main- 
tenir sa  section  sous  un  feu  d'artillerie  des  plus  violents. 
A  été  grièvement  blessé  à  l'épaule  droite  (ler  septembre 
1914). 

Izard,  adjudant-chef  au  7e  rég.  d'infanterie. 

Baye  (E.-J.-M.),  chasseur  de  2^  classe,  réserviste  au 
i5e  bataillon  de  chasseurs  :  a  fait  preuvc-^e  la  plus 
grande  audace  dans  l'attaque  d'une  maison  fortifiée. 
Ayant  eu  le  bras  fracturé  à  bout  portant  par  un  coup 
de  feu  est  revenu  seul  dans  nos  lignes,  en  disant  :  «  Ça 
m'est  égal,  j'en  ai  tué  au  moins  quatre.  » 

Fleyrat,  adjudant  au  l\o^  rég.  d'infanterie. 

Salvat,  caporal  au  242e  rég.  d'infanterie  de  réserve  :  le 
26  août,  sous  un  feu  violent,  renversé  par  l'éclatement 
d'un  obus,  fît  preuve  de  calme  et  d'énergie  en  cherchant 
à  maintenir  ses  hommes  sous  le  feu,  par  les  cris  de  : 
«c  Ce  n'est  rien,  restez  à  vos  places.  »  La  compagnie 
obligée  de  se  retirer  sous  le  feu,  il  resta  pour  emporter 
un  blessé  et  fut  atteint  à  ce  moment  d'une  balle  à  la 
jambe. 

Alaux,  sergent  au  ge  rég.  territorial  d'infanterie. 

Simonetti  (Jacques),  adjudant  au  me  rég.  d'infanterie  : 
a  fait  preuve  de  la  plus  belle  conduite  et  du  plus  bril- 
lant courage.  A  été  blessé. 

Schell,  sergent  au  i^f  rég.  étranger. 

Dostoli,  sergent  réserviste  au  96e  rég.  d'infanterie  :  s'est 
distingué  dans  différents  combats  par  son  énergie  et  sa 
bravoure  ;  a  été  blessé. 

Hamonda  Bel  Hadj  Salem,  soldat  au  4^  rég.  de  tirail- 
leurs. 

Zinnsz  (Pierre),  sergent  au  2e  bataillon  de  chasseurs  : 
quoique  blessé,  est  resté  au  feu  et  a  continué  à  com- 
mander sa  demi-section  avec  le  plus  grand  sang-froid. 

Ulrich,  soldat  au  i23e  rég.  d'infanterie. 

Berthelin  (Marins),  chasseur  de  2e  classe  au  2^  bataillon 
de  chasseurs  :  blessé  au  combat  du  25  août,  011  il  a  fait 
preuve  d'audace  et  de  vigueur  offensive. 

Bérard,  adjudant-chef  au  12e  rég.  d'infanterie. 


9  2  PAGES 

MM. 

Arthuis  (Théodore),  caporal  au  2^  bataillon  de  chasseurs  : 
blessé  au  combat  du  25  août,  où  il  a  contribué  à 
entraîner  les  chasseurs  dans  un  combat  sous  bois, 
corps  à  corps. 

Nida,  sergent  au  iii^  rég.  d'infanterie. 

Bragard  (René),  sergent  rengagé  au  2^  bataillon  de  chas- 
seurs :  le  22  août  19 14»  étant  aux  avant-postes,  a  com- 
mandé sa  demi-section  sous  le  feu  avec  le  plus  grand 
sang-froid.  Blessé  au  cours  de  l'action,  a  continué  à 
diriger  scè  hommes  qu'il  a  ramenés  à  la  réserve  dans 
le  plus  grand  ordre. 

Battini,  adjudant  au  111^  rég.  d'infanterie. 

Cartal  (Henri),  chasseur  de  2^  classe  au  2^  bataillon  de 
chasseurs  :  quoique  blessé,  a  tenu  à  garder  sa  place 
sur  la  ligne  de  feu. 

Rabasse,  adjudant  au  118^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Marchai,  adjudant  au  87^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit  sa 
section  au  combat  le  20  août  191 4  avec  le  plus  brillant 
entrain  et  le  plus  grand  courage,  malgré  un  feu  violent 
d'infanterie  et  d'arlillerie.  A  été  blessé  sérieusement. 

Diop-Birahim,  soldat  au  i^r  rég.  étranger. 

Bruelle,  sergent  au  87^  rég.  d'infanterie  :  a  commandé 
une  section  de  mitrailleuses  au  combat  du  20  août  avec 
la  plus  grande  énergie,  malgré  un  feu  violent  d'infan- 
terie et  d'artillerie.  Est  resté  jusqu'au  dernier  moment 
à  son  poste  de  combat.  A  été  blessé  sérieusement. 

Bourahla  Mohammed,  soldat  au  6^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

Person,  adjudant-chef  au  69e  rég.  d'infanterie  :  a  marché 
à  la  tête  de  sa  section  le  26  août  sur  des  tranchées 
d'oii  partait  un  feu  violent  d'infanterie.  A  été  blessé  au 
cours  de  l'action. 

Soler,  adjudant  au  170^  rég.  d'infanterie. 

Albertus,  sergent  au  26e  rég.  d'infanterie  :  s'est  signalé 
tout  particulièrement  par  le  courage  et  l'entrain  avec 
lesquels  il  a  conduit  ses  hommes  au  feu.  A  été  blessé. 

L^rcher,  adjudant-chef  au  19e  bataillon  de  chasseurs. 

Sicard,  adjudant  au  i46^  rég.  d'infanterie  :  blessé  le 
20  août,  n'a  quitté  son  poste  qu'en  même  temps  que 
sa  compagnie. 


A    L*ORDRE   DU   JOUR  oS 

MM.  ^ 

Lacombe,  adjudant-chef  au  45®  rég.  d'infanterie. 

Dauguet  (Joseph^,  adjudant  au  2676  rég.  d'infanterie  de 
réserve  :  blessé  à  la  cuisse  au  combat  du  20  août  191 4, 
a  continué  à  commander  sa  section,  Ta  fait  replier  sous 
le  feu  de  Tartillerie,  et  ne  Ta  quittée  pour  se  rendre  à 
l'ambulance  qu'après  Tavoir  reformée. 

Nardy,  adjudant-chef  au  3oe  rég.  d'infanterie. 

Klein,  adjudant  au  35^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  ayant 
été  atteint  d'un  éclat  d'obus  au  pied  droit  au  combat 
du  26  août,  a  conservé  le  commandement  de  sa  section 
jusqu'au  dernier  moment. 

Auge,  adjudant  au  69»  rég.  d'infanterie  territoriale. 

Ramousse  (Henri),  caporal,  brancardier  au  io5e  rég. 
d'infanterie  :  légendaire  au  régiment  pour  son  zèle  et 
son  courage  qui  sont  au-dessus  de  tout  éloge.  Senti- 
ment du  devoir  très  élevé.  S'est  exposé  sans  compter 
sur  les  divers  champs  de  bataille,  même  dans  les  zones 
les  plus  battues  pour  relever  les  lîlessés. 

Schaeffer,  adjudant-chef  au  4®  rég.  de  tirailleurs. 

Imms  (Henri),  soldat  au  io5e  rég.  d'infanterie  :  a  fait 
l'admiration  de  ses  chefs  par  son  entrain,  son  endu- 
rance, son  remarquable  courage.  A  exposé  maintes  fois 
sa  vie  pour  les  missions  les  plus  périlleuses  ;  a  été  du 
plus  merveilleux  exemple  pour  toute  sa  compagnie. 

Akrich  Moktar,  soldat  au  2^  rég.  de  tirailleurs. 

Cambaz,  sergent  au  62e  bataillon  de  chasseurs  :  a  porté 
sa  section  en  avant,  en  terrain  découvert,  sous  un  feu 
violent  d'artillerie.  A  été  blessé,  mais  n'a  passé  le 
commandement  que  lorsque  son  unité  a  été  mise  à 
l'abri. 

Husson,  adjudant  au  i64^  rég.  d'infanterie. 

Fontaine-Tranchant,  sergent  au  62e  bataillon  de  chas- 
seurs :  le  chef  de  section  ayant  été  blessé,  a  pris  le 
commandement,  et  a  continué  le  mouvement  en  avant 
sous  un  feu  violent  d'artillerie,  et  malgré  des  pertes 
nombreuses.  A  été  blessé  par  un  éclat  d'obus. 

OUagnier,  adjudant  au  iSge  rég.  d'infanterie. 

Cristan,  adjudant  au  7e  bataillon  de  chasseurs  :  a  brave- 
ment entraîné  sa  section  à  l'attaque,  et  est  tombe  frappé 
d'une  balle  à  la  jambe. 


94  PAGES    d'histoire 

MM. 

Franceschi,  adjudant  au  iôqc  rég.  d'infanterie. 

Perroud,  sergent  au  62e  bataillon  de  chasseurs  :  son 
lieutenant  étant  blessé,  à  pris  le  commandement  de  sa 
compagnie  et  Ta  portée  résolument  en  avant.  A  été 
blessé  durant  ce  mouvement. 

Rossignol,  sergent  au  i36e  rég.  d'infanterie. 

Dissard,  sergent  au  4i^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  depuis 
le  début  de  la  campagne,  s'est  signalé  par  son  zèle, 
son  dévouement,  son  calme.  Le  6  septembre,  étant 
détaché  comme  agent  de  liaison,  a  été  grièvement 
blessé. 

Perrault,  sergent-major  au  Goe  rég.  territorial  d'infanterie. 

Marin  (Louis),  chasseur  de  2^  classe  au  i4«  bataillon  de 
chasseurs  :  ayant  été  grièvement  blessé  au  cours  d'une 
reconnaissance,  a  demandé  avec  insistance  à  ses  cama- 
rades de  le  laisser  sur  le  terrain  pour  ne  pas  les  exposer. 

Bergmann,  soldat  au  ler  rég.  étranger. 

Ghezallier  (Pierre),  sergent  au  4^  rég.  de  tirailleurs  :  a 
fait  preuve  de  la  plus  grande  bravoure.  A  remplacé  son 
chef  de  section  tué  ;  grièvement  blessé  a  refusé  de  se 
laisser  porter  en  arrière,  a  continué  à  conduire  sa 
section  et  a  reçu  une  nouvelle  blessure. 

Mohamed  ben  Sellam,  soldat  au  6^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

Firmin  (André),  sergent  fourrier  au  98e  rég.  d'infanterie  : 
blessé  les  20  et  26  août,  a  continué  à  rester  dans  les 
rangs.  A  été  blessé  grièvement  à  la  tête  de  ses  hommes 
pour  la  troisième  fois,  le  3i  août. 

Perrette,  adjudant  au  16^  rég.  d'infanterie. 

Issertine  (Sieman),  caporal  au  66^  bataillon  de  chasseurs  : 
dans  les  combats  du  5  au  i4  octobre,  a  tué  cinq  Alle- 
mands et  en  a  blessé  plus  de  vingt  autres.  Fait  preuve 
du  plus  grand  courage  et  de  la  plus  belle  énergie. 
(Engagé  volontaire  pour  la  durée  de  la  guerre  à  l'âge 
de  cinquante  ans.) 

Rué,  adjudant  au  4^  rég.  de  zouaves. 

Bourzat  (Jules),  caporal  au  66^  bataillon  de  chasseurs  : 
après  de  patientes  recherches,  a  réussi  à  pénétrer  en 
rampant  à  la  tombée  de  la  nuit,  dans  un  village  occupé 


par  Teunemi.  A  découvert  et  a  tué  un  guetteur  alle- 
mand qui,  depuis  huit  jours  installé  dans  une  maison 
crénelée,  faisait  de  nombreuses  victimes  dans  nos 
troupes. 

Peyrard,  adjudant  au  97e  rég.  d'infanterie. 

Duret  (Eugène),  sergent  au  7e  bataillon  de  chasseurs  :  a 
fait  preuve  des  plus  belles  qualités  d'audace  et  de 
sang-froid  en  conduisant  à  trois  reprises  différentes  une 
patrouille  à  travers  les  lignes  allemandes,  et  en  rappor- 
tant chaque  fois  d'utiles  renseignements. 

Apartoglou,  adjudant-chef  au  54^  rég.  d'infanterie. 

Baraize  (Arsène-Francis),  soldat  de  2^  classe  au  79e  rég. 
d'infanterie  :  blessé  à  l'épaule  gauche,  est  demeuré  au 
feu,  a  continué  à  tirer  avec  un  sang-froid  remarquable 
toutes  ses  munitions,  est  tombé  ensuite  épuisé. 

Monnier,  adjudant  au  iiS^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Leclerc  (François-Emile),  cavalier  de  2^  classe,  éclaircur 
monté  au  26e  rég.  d'infanterie  :  a  été  blessé  deux  fois, 
une  première  fois  à  la  tête  par  un  éclat  d'obus,  la 
seconde  fois  à  la  cuisse  par  un  éclat  d'obus.  A  chaque 
fois,  a  refusé  de  quitter  la  ligne  de  feu  et  a  continué  à 
assurer  son  service. 

Flin,  adjudant-chef  au  9^  rég.  de  tirailleurs. 

Dufour  (Louis),  brancardier  au  26e  rég.  d'infanterie  :  a 
été  blessé  deux  fois  par  des  éclats  d'obus,  le  25  août  et 
le  25  septembre.  A  continué  néanmoins  à  assurer  son 
service  avec  le  plus  grand  dévouement,  refusant  de  se 
faire  évacuer. 

Alleg  Mohamed,  soldat  au  9^  rég.  de  tirailleurs. 

Gaubert  (Lucien-Louis-Albert),  sergent  au  79e  rég.  d'in- 
fanterie :  depuis  le  début  de  la  campagne  a  fait  preuve 
d'une  bravoure  exceptionnelle  en  accomplissant  les 
missions  les  plus  périlleuses  avec  un  calme  et  un  sang- 
froid  qui  sont  un  exemple  constant  pour  des  hommes 
qui  rivalisent  avec  lui  de  courage  et  d'entrain. 

Bardon,  adjudant  au  3^  rég.  de  zouaves. 

Feuillot  (Charles-André),  adjudant  réserviste  au  26e  rég. 
d'infanterie  :  pendant  le  combat  de  nuit  du  7  au 
8  octobre,  a  coopéré  de  la  façon  la  plus  intelligente  et 
la  plus  active  à  la  défense  du  village  attaqué  par  sept 


9« 

compagnies  allemandes.  En  l'absence  des  cadres,  a  pris 
lui-même  le  commandement  de  plusieurs  patrouilles 
au  contact  immédiat  de  l'ennemi,  et  avec  un  détache- 
ment de  5  hommes,  a  fait  45  Allemands  prisonniers. 

Tank,  sergent  au  69e  rég.  d'infanterie. 

Hougarou  (Charles),  soldat  de  2e  classe,  réserviste  au 
26e  rég.  d'infanterie  ;  pendant  le  combat  de  nuit  du  7 
au  8  octobre  1914»  s*est  offert  à  plusieurs  reprises  pour 
les  missions  les  plus  difficiles.  A  contribue  à  la  prise 
de  123  prisonniers  allemands  faits  par  le  détachement 
chargé  de  la  défense  du  village,  s'avançant,  bien  que 
reçu  à  coups  de  fusil,  seul,  devant  des  groupes  alle- 
mands qui  se  sont  rendus. 

Rousseau,  sergent  au  62^  rég.  d'infanterie. 

Dhom  (Pierre),  caporal  réserviste  au  26=  rég.  d'infanterie  : 
pendant  le  combat  de  nuit  du  7  au  8  octobre,  a  montré 
la  plus  grande  énergie  et  la  plus  intelligente  activité  en 
prenant  à  haute  voix  le  commandement  d'unités  fictives 
et  en  commandant  un  poste  avancé  où,  grâce  à  sa 
connaissance  de  la  langue  allemande,  il  a  contribué  à 
la  prise  de  128  prisonniers  allemands  faits  par  le  déta- 
chement du  village. 

Chantecaille,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie.  S'est  fait 
remarquer  par  son  courage  et  son  énergie.  Blessé  le 
27  août. 

Bonamy  (René),  caporal  réserviste  au  4i^  rég.  d'infan- 
terie :  gradé  vigoureux,  énergique,  qui  s'est  admira- 
blement conduit  pendant  toute  la  campagne,  s'est 
particulièrement  distingué  le  8  octobre  1914»  -^  été 
blessé  à  la  tête  par  une  grenade  à  main  lancée  par  les 
Allemands. 

Petitcolas,  adjudant  au  279e  rég.  d'infanterie. 

Merlat  (Jean),  adjudant-chef  au  62e  bataillon  de  chas- 
seurs :  grièvement  blessé  le  29  août  en  entraînant  sa 
section  à  la  charge. 

Fourneret,  soldat  au  2«  rég.  étranger. 

Ortoli  (Josej)h-Quilicius-Noël),  adjudant  de  réserve  au 
69e  rég.  d'infanterie  :  s'est  élancé  à  la  tête  de  sa  section 
à  la  baïonnette  sur  des  tranchées  allemandes  fortement 
occupées  et  est  tombé  à  bout  de  souffle  à  proximité  de 
leurs  défenses  accessoires.   Sa  section  étant  réduite  à 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  qrj 

quatre  hommes    a  rejoint  nos  tranchées  à  la  nuit  et 
légèrement  blessé,  a  repris  son  service  aussitôt  pansé 

rd'igèL^'^'"'"'''^^   '"^^''  "^  9'   ''^'   ^^  ^'^^^^^eur, 

^'&  f ''"^^^^■^^"^  ^^  36^'  r^&-  d'infanterie  de  réserve  • 

de  Sutter,  adjudant  au  i8e  bataillon  de  chasseurs 
^^^^^if'.^.^i^^^^^'^^^^^  au  362  rég.  d'infanterie  de  réserve  • 
s  est  fait  remarquer  par  son  énergie  et  son  courage,  ei 
a  ete  blesse  le  2  septembre.  ^ 

Charras,  adjudant  au  iS;*  rég.  d'infanterie 

362e  reg.  d  mfanterie  de  réserve  :  n'ayant  plus  rien  à 
faire  comme  eclaireur,  a  couru  sur  la  liqne,  armé  de 
sa  carabme.  A   fait  le  coup  de  feu  jus^u'a'u  dernier 

îurb^ii:v;rar  ^"^  "'^^^"^"^^^  ^'^  ^^^  ^^-- 

Anlonelli,  adjudant  au  iGic  rég.  d'infanterie. 
Hennion,  chasseur  au  i8e  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
a  deux  endroits,  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie 
pour  rejoindre  ses  camarades  sur  1^  ligne  de  repli.  ^ 
Thibaudin,  adjudant  au  90e  rég.  d'infanterie. 
Beauvais,  chasseur  au  i8e  bataillon  de  chasseurs  •  blessé 
a  deux  endroits,  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  énergie 
pour  rejoindre  ses  camarades  sur  fa  position  de  repli 
Fardet,  adjudant  au  i43e  rég.  territorial  d'infanterie. 
Masset,  chasseur  au  i8e  bataillon  de  chasseurs  :  atteint 
a  la  tête  par  un  projectile,  n'a  pas  abnndonné  sa  sec- 
tion, maigre  la  gravite  de  sa  blessure  et  les  difficultés 
rencontrées  sur  le  terrain  à  parcourir  pendant  la  marche 
en  retraite. 
Malsang,  sergent  au  1er  rég.  étranger. 
Chapot   adjudant-chef  au  5ie  rég.  d'infonterie  :  a  montré 
^^^  P  "S  brillantes  qualités  de  courage  et  d'énergie.  A 
ete  blesse  a  la  tête  de  sa  section.  ^ 

Bouchelaghem,  soldat  au  g*  rég.  de  tirailleurs. 
Halary   adjudant  au  5ie  rég.  d'infanterie  :  a  montré  les 
Plus  bril  antes  qualités  de  courage  et  d'énergie.  A  été 
blesse  à  la  tête  de  sa  section.  ^ 

33.    ORDRE   DU   JOUR  - 


gS  PAGES    d'histoire 

MM. 
Degrese,    adjudant    maître    d'armes   au  g^  bataillon  de 

chasseurs. 
Bouret,  sergent  au  5ie  rég.  d'infanterie  :  blessé  au  cours 

d'un  combat  où  il  a  tué  de  sa  main  plusieurs  fantassins 

ennemis. 
Onigkeit,  sergent  au  i58e  rég.  d'infanterie. 
Nouveau,  sergent  au  5ie  rég.  d'infanterie  :  belle  conduite. 

Blessé,  est  revenu  au  feu  après  pansement. 
Mohamed,  adjudant  au  lôg^  rég.  d'infanterie. 

Woff,  éclaireur  monté  au  5ie  rég.  d'infanterie  :  s'est 
volontairement  et  sans  ordre  porté  près  d'un  camarade 
tué  pour  prendre,  sous  une  grêle  de  balles  le  pli  dont 
celui-ci  était  porteur,  et  a  eu  le  bras  traversé  par  une 
balle. 

Besançon,  adjudant  au  5e  rég.  d'infanterie. 

Drouet,  adjudant-chef  au  gi^  rég.  d'infanterie  :  a  conduit 
très  vigoureusement  sa  section  à  l'attaque  et  a  été 
blessé  au  cours  du  combat. 

Dusson,  adjudant,  camp  retranché  de  Paris. 

Hutin,  sergent  au  gi^  rég.  d'infanterie  :  blessé,  a  montré 
beaucoup  d'énergie  dans  les  déplacements  successifs 
exécutés  par  sa  section  de  mitrailleuses,  sous  un  feu 
des  plus  violents. 

Wigand,  caporal  au  i^r  rég.  étranger. 

Jourdan,  soldat  rengagé  au  gi^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  par  son  courage  et  son  sang-froid  dans 
tous  les  combats  ;  a  été  blessé  et  n'a  cessé  de  donner 
le  plus  bel  exemple  d'endurance  et  d'entrain. 

Zorelli  Amar  Benkaci,  soldat  au  5^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

Varlier,  adjudant  au  i8e  bataillon  de  chasseurs  :  a  fait 
preuve  d'une  très  brillante  conduite  et  d'un  grand 
courage  ;  a  été  blessé. 

Bonin,  adjudant  au  178^  rég.  d'infanterie. 

Lebon,  sergent  au  120^  rég.  d'infanterie  :  blessé  deux  fois 
depuis  l'ouverture  de  ia  campagne.  Attitude  remar- 
quable au  feu. 

Fievet,  sergent-major  au  123^  rég.  d'infanterie. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  99 

MM. 

Moutel,    soldat    cycliste    de    compagnie,    au    120e    rég. 

d'infanterie  :  belle  conduite  au  feu;  a  été  blessé  près 

de  son  capitaine  tué. 
Labroche,  adjudant  au  î5q^  rég.  d'infanterie. 

Muller,  sergent  au  120e  rég.  d'infanterie  :  s'est  particuliè- 
rement distingué  par  sa  brillante  conduite  au  feu,  où 
il  a  été  blessé. 

Gonnet,  adjudant-chef  au  97e  rég.  d'infanterie. 

Bellettre,  sergent  au  120e  rég.  d'infanterie  :  s'est  parti- 
culièrement distingué  par  sa  brillante  conduite  au  feu, 
où  il  a  été  blessé. 

Buffet,  sergent  au  123^  territorial  d'infanterie. 

Hubert,  sergent  au  126e  rég.  d'infanterie  :  s'est  particu- 
lièrement distingué  par  sa  brillante  conduite  au  feu,  où 
il  a  été  blessé. 

Dussert,  adjudant  au  i4^  bataillon  de  chasseurs. 

Froment,  sergent  au  120e  rég.  d'infanterie  :  s'est  parti- 
culièrement dislingué  par  sa  brillante  conduite  au  feu, 
où  il  a  été  blessé. 

Mohamed  ben  Fredj,  soldat  au  4^  rég.  de  tirailleurs. 

Floury,  sergent  au  120^  rég.  d'infanterie  :  s'est  particu- 
lièrement distingué  par  sa  brillante  conduite  au  feu, 
où  il  a  été  blessé. 

Roussel,  adjudant  au  112e  rég.  d'infanterie. 

Devin,  adjudant-chei  au  147^  rég.  d'infanterie  :  a  com- 
mandé avec  la  plus  grande  énergie  une  section  envoyée 
en  reconnaissance,  et  en  a  conservé  le  commandement 
jusqu'à  la  nuit,  malgré  une  blessure  reçue  au  début. 

Beigner,  adjudant  au  io5e  rég.  d'infanterie. 

Wattiaux,  sergent  au  i47®  rég.  d'infanterie  :  blessé,  a 

continué  à  commander  sa  demi-section,  jusqu'à  ce  qu'il 

ait  été  blessé  une  seconde  fois. 
Toubin,  adjudant-chef  au  171^  rég.  d'infanterie. 
Miet,  sergent  au  147^  rég.  d'infanterie  :  blessé,  a  continué 

à  charger  vigoureusement  à  la  baïonnette. 
Girard,  adjudant  au  ii4®  rég.  d'infanterie. 
Recourat,  soldat  au  1/17^  rég.  d'infanterie  :  blessé  en  se 


100  PAGES    D  HISTOIRE 

portant  sous  un  feu  violent  au  secours  de  son  lieutenant 
Dlessé. 
Français,  sergent,  régiment  d'infanterie,  Besançon. 

Delpierre,  caporal  au  g^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
au  combat  du  i5  septembre,  a  continué,  malgré  sa 
blessure,  à  remplir  la  mission  périlleuse  d'observateur 
qui  lui  avait  été  confiée. 

Millot,  soldat  au  2^  rég.  étranger. 

Caillibotier,  caporal  au  ge  bataillon  de  chasseurs  :  blessé 
au  combat  du  i5  septembre,  a  continué,  malgré  sa 
blessure,  la  mission  périlleuse  d'observateur,  qui  lui 
avait  été  confiée. 

Hadab  Abdel-Kader  ben  Ammar,  sergent,  tirailleurs 
auxiliaires,  Maroc. 

Turlet,  chasseur  au  g^  bataillon  de  chasseurs  :  blessé  au 
combat  du  i5  septembre,  a  continué,  malgré  sa  bles- 
sure, à  remplir  la  mission  périlleuse  d'observateur  qui 
lui  avait  été  confiée. 

Ravot,  adjudant  au  6oe  rég.  d'infanterie. 

Gesse,  adjudant  au  88^  rég.  d'infanterie  :  brillante  con- 
duite au  combat  du  27  août,  où  il  a  été  blessé  à  la 
tête  de  sa  section. 

Lerouge,  adjudant  au  i^""  rég.  de  zouaves. 

Daspet,  sergent-major  au  83^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
distingué  par  son  courage  et  son  énergie.  A  été  blessé 
grièvement  le  22  août. 

Bacquié,  adjudant  au  7e  rég.  d'infanterie. 

Delboy,  sergent-major  au  83^  rég.  d'infanterie  :  a  montré 
les  plus  belles  qualités  de  courage  et  d'entrain.  A  été 
blessé  d'un  coup  de  feu  à  la  mâchoire  le  27  août. 

Bernard,  adjudant  au  2^  rég.  de  zouaves. 

Feuillerac,  sergent-major  au  83^  rég.  d'infanterie  :  blessé 
le  22  août,  a  montré  beaucoup  de  cràncrie  à  la  tête  de 
sa  section. 

Jacotte,  adjudant  au  226^  rég.  d'infanterie  de  réserve. 

Gathary,  caporal  fourrier  au  83e  rég.  d'infanterie  :  le 
8  septembre,  s'est  employé  seul  à  transporter  une 
dizaine  de  blessés  et  a  été  blessé  par  des  éclats  d'obus 
à  la  tète,  à  la  gorge  et  sur  d'autres  parties  du  corps. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  ICI 

MM. 

Lecointe,  sergent  au  i^r  rég.  étranger. 

Gouillée,  sergent  rengagé  au  i4^  rég.  d'infanterie  :  s*est 
signalé  par  sa  bravoure  au  combat  du  i5  septembre, 
où  il  a  reçu  deux  blessures.  Est  entré  le  premier  dans 
un  village  à  la  tête  d'une  patrouille  qui  a  eu  trois 
hommes  blessés  sur  quatre. 

Khoriche  Tayeb,  soldat  au  ge  rég.  de  tirailleurs. 

Rigoulet,  sergent  au  7e  rég.  d'infanterie  :  s'est  distingué 
au  combat  du  27  août,  en  assurant  le  service  de  sa 
section  de  mitrailleuses  sous  un  feu  violent,  et  le 
6  septembre,  où  il  fut  fortement  contusionné  à  la  poi- 
trine. N'a  quitté  sa  section  que  le  lendemain,  après 
avoir  reçu  une  nouvelle  blessure  à  la  main. 

Lardevret,  sergent  au  m*  rég.  d'infanterie. 

Petitjean,  adjudant  au  i52e  rég.  d'infanJerie. 

Garcin,  adjudant-chef  au  iSg^  rég.  d'infanterie. 

Braillard,  sergent  au  102^  rég.  d'infanterie. 

Gauche,  sergent  au  i43^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Ouryoux,  adjudant  au  2^  rég.  de  zouaves. 

Toufouti  Ahmed  Bennahammed,  soldat  au  o^  rég.  de 
tirailleurs  indigènes. 

Speri,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie. 

Jue,  adjudant  au  97e  rég.  d'infanterie. 

Menière,  adjudant  au  i52e  rég.  d'infanterie. 

Groussaud  (Henri),  sergent  au  i38e  rég.  d'infanterie  :  le 
21  août,  s'est  porté  en  avant  sous  un  feu  foudroyant  de 
mitrailleuses  et  a  rapporté  son  capitaine  mortellement 
atteint.  Blessé  lui-même  le  9  septembre,  a  continué  à 
commander  sa  demi-section  et  n'a  été  évacué  qu'après 
le  combat. 

Bourgeois,  adjudant  au  i52e  rég.  d'infanterie. 

Hannecart,  sergent  au  43^  rég.  d'infanterie  :  quoique 
blessé  au  combat  du  28  août,  a  continué  son  service 
pendant  trois  jours,  jusqu'à  épuisement  de  ses  forces. 

Surlacarrère,  adjudant,  rég.  d'infanterie  de  Tarbes. 

Guermonprez,  sergent-major  au  iio^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  de  deux  coups  de  feu,  le  3o  août,  a  montré  le 
plus  grand  sang-froid  en  remettant  sur  le  terrain  à  un 


102  PAGES    d'histoire 

soldat  de  sa  compagnie,  sa  sacoche  contenant  les  fonds 
et  la  comptabilité. 

Michler,  sergent  au  2^  rég.  de  zouaves. 

Fensch  (Jean-François),  adjudant  au  4^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes  :  blessé  à  l'épaule,  le  i4  septembre,  au 
moment  où  il  conduisait  sa  section  à  Tassant,  en  a 
conservé  le  commandement  jusqu'à  l'achèvement  du 
mouvement  commencé. 

Tarchoum  ben  Salah,  soldat  au  4^  rég.  de  tirailleurs. 

Cousin  (Théodore-Alain-Gaston),  adjudant  au  i^'  rég.  de 
zouaves  :  blessé  sérieusement  à  la  tête,  est  resté  avec 
sa  demi-section.  L'action  terminée,  a  refusé  d'aller  à 
l'ambulance  parce  que  le  régiment  était  encore  main- 
tenu en  avant.  Est  ensuite  parti  à  la  tête  de  deux 
sections  en  première  ligne,  où  il  est  resté  sept  jours  et 
huit  nuits  sans  recevoir  aucun  soin.  A  témoigné  dans 
son  commandement  d'une  bravoure,  d'un  courage  et 
d'un  entrain  communicatif  remarquables. 

Bachet,  adjudant  au  iSS^  rég.  d'infanterie. 

Moulin,  soldat  de  2^  classe  au  i*' rég.  de  zouaves  :  faisant 
partie  d'une  patrouille  de  quatre  hommes,  dont  un 
homme  venait  d'être  tué,  a  suivi  son  chef  quoique 
blessé,  et  a  continué  sa  mission  après  avoir  été  blessé 
une  seconde  fois. 

Sarrola,  adjudant  au  17^  rég.  d'infanterie. 

Clément,  adjudant  au  25 1^  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
a  montré,  le  i4  septembre^  un  grand  sang-froid.  A  été 
blessé  pendant  qu'il  ramenait  des  hommes  en  retraite 
d'une  autre  compagnie,  et  les  incorporait  dans  sa 
section. 

Peltier,  adjudant-chef  au  iSg^  rcg.  d'infanterie. 

Mathieu,  sergent  au  162e  rég.  d'infanterie  :  le  G  sep- 
tembre, a  été  blessé  à  l'épaule,  s'est  fait  panser  à 
l'ambulance,  puis  a  repris  sa  place  sur  la  ligne  de  feu, 
où  il  a  été  de  nouveau  blessé  grièvement. 

Marchi,  adjudant  au  lage  rég.  d'infanterie. 

Rodembourg, sergent  au  i^'  rég.  de  zouaves  :  le  28  août, 
au  matin,  conduisant  une  patrouille  de  4  hommes,  n'a 
pas  hésité  à  attaquer  une  reconnaissance  de  3o  hommes, 
qu'il  a  mise  en  fuite.  A  reçu  deux  blessures  en  char- 


io3 

géant  à  la  baïonnette,  à  la  tête  de  sa  demi-section,  le 
soir  de  ce  même  jour. 

Madet,  adjudant,  garnison  place  de  Paris. 

Doize  (Elie),  sergent  au  348^  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
dans  la  journée  du  24  septembre,  alors  qu'il  venait 
d'être  gravement  blessé,  s'est  uniquement  préoccupé 
de  faire  rechercher  un  homme  de  sa  demi-section  qu'il 

•  jugeait  enseveli  non  loin  de  lui  et  qui,  effectivement, 
fut  retrouvé  quelques  instants  après,  mort.  S'était  déjà 
signalé  en  recherchant  toutes  les  missions  périlleuses 
et  en  montrant  devant  ses  hommes,  dans  des  circons- 
tances particulièrement  difficiles,  un  mépris  absolu  du 
danger. 

Gaa,  sergent  au  i^r  rég.  étranger. 

Souillar,  sergent-major  au  4®  rég.  de  tirailleurs  :  le 
28  août  1914^  maintenait  avec  beaucoup  d'énergie  sa 
section  sous  le  feu,  lorsqu'il  fut  blessé  par  l'éclatement 
d'un  obus.  A  conservé  son  commandement  malgré  sa 
blessure,  et  n'a  rejoint  l'ambulance  que  lorsque  le  repli 
de  sa  section  a  été  assuré. 

Cheikh  ben  Moulay  Larby,  soldat  au  i^r  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

Reymand  (Charles),  soldat  de  2^  classe  au  89^  rég.  d'in- 
fanterie :  étant  en  observation  dans  une  tranchée  le 
23  août,  a  montré  un  sang-froid  remarquable  et, 
quoique  blessé,  est  resté  à  son  poste.  Ne  s'est  fait 
évacuer  que  deux  jours  après,  sur  l'ordre  de  son 
commandant  de  compagnie. 

Schumacker,  sergent  au  52^  rég.  d'infanterie. 

Machu,  soldat  de  2^  classe  au  127e  rég.  d'infanterie  : 
engagé  volontaire  pour  la  durée  de  la  guerre,  a  fait 
preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  d'un  courage 
et  d'une  endurance  à  toute  épreuve.  S'est  particulière- 
ment signalé  dans  les  journées  des  i3,  i4  et  i5  octobre, 
en  risquant  vingt  fois  sa  vie  pour  transmettre  des 
renseignements. 

Bonneteau,  adjudant  au  63^  rég.  d'infanterie. 

Perrigney,  caporal  réserviste  au  42^  rég.  d'infanterie  :  le 
19  août  a  fait  preuve  sous  le  feu  d'une  bravoure 
remarquable  en  escaladant  une  barrière  derrière 
laquelle  se  dissimulaient  pour  tirer  une  dizaine  d'Aile- 


I04  PAGES    d'histoire 

mands  ;  en  a  tué  ou  blessé  plusieurs  et  n'a  cessé  le  feu 
qu'après  avoir  été  blessé  lui-même. 

Prunon,  adjudant  au  157^  rég.  d'infanterie. 

Lablancherie  (Yves),  adjudant  de  réserve  au  264^  rég. 
d'infanterie  de  réserve  :  a  fait  preuve  des  plus  belles 
qualités  de  courage  et  d'énergie.  A  été  blessé  trois  fois. 

Miniconi,  adjudant  au  i58e  rég.  d'infanterie. 

Gintrand,  adjudant  au  2^  rég.  de  tirailleurs  :  a,  pendant 
quatre  jours,  en  l'absence  d'officiers,  exercé  brillam- 
ment le  commandement  de  sa  compagnie.  A,  le  25  sep- 
tembre, entraîné  celle-ci  à  la  baïonnette,  enlevant  une 
tranchée  occupée  par  des  Allemands,  déterminant  ainsi 
la  retraite  d'un  ennemi  nombreux  qui,  depuis  six  heures, 
assaillait  le  bataillon  avec  une  grande  violence. 

Corne,  adjudant,  régiment  d'infanterie,  Besançon. 

Lalane,  chasseur  de  i^e  classe,  au  29e  chasseurs  cyclis- 
tes :  dans  une  attaque  violente  contre  l'état-major  du 
corps  de  cavalerie,  a  tenu  tête  courageusement,  avec 
trois  camarades,  pour  sauver  son  général  blessé  à  mort. 

Leprince,  soldat  au  2^  rég.  étranger. 

Chacun  (Joseph),  sergent-major  au  3i8e  rég.  d'infanterie 
de  réserve  :  a  fait  preuve  de  la  plus  grande  bravoure 
et  du  plus  grand  sang-froid  dans  toutes  les  circons- 
tances où  il  a  été  engagé.  Blessé  sérieusement. 

Mebarck  (Mohammed),  soldat  au  2^  rég.  de  tirailleurs. 

Léon  (F,-J,-M.),  adjudant  au  219e  rég.  d'ini^anterie  de  ré- 
serve :  s'est  fait  remarquer  tout  particulièrement  par 
son  ardeur  et  son  initiative  ;  s'est  proposé  constam- 
ment pour  les  reconnaissances  difficiles.  A  été  griève- 
ment blessé. 

Le  Balche,  adjudant  au  5^  bataillon  de  chasseurs. 

Bugugnani,  sergent-major  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  par  son  énergie  et  son  courage  en  se 
portant  à  l'assaut  des  positions  ennemies.  A  été  blessé. 

Kiening,  adjudant-chef  au  121e  rég.  d'infanterie. 

Aguillenti,  sergent  au^  i63e  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  par  son  énergie  et  son  courage  en  se  por- 
tant à  l'assaut  des  positions  ennemies.  A  été  blessé. 

Ayel,  adjudant  au  i58e  rég.  d'infanterie. 


A  l'ordre  du  jour  io5 

MM. 

Wlamink,  adjudant  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  grièvement 
blessé  à  la  "jambe,  a  continué  à  encourager  les  soldats 
de  sa  section  à  gagner  du  terrain  vers  l'ennemi. 

Martigny,  adjudant-chef  au  5ie  rcg.  d'infanterie  (pour 
prendre  rang  du  12  octobre  1914)- 

Housseau,  adjudant  au  lôS^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
pied  et  immobilisé,  a  continué  à  engager  sa  section  à 
gagner  du  terrain,  et  n'a  gagné  le  poste  de  secours 
qu'après  avoir  déterminé  le  mouvement  en  avant. 

■Guinot,  adjudant,  rég.  d'infanterie  de  Romans. 

Riaucamaria,  sergent-major  au  i63e  rég.  d'infanterie  : 
une  balle  lui  ayant  fracturé  l'humérus,  a  conservé  son 
commandement  jusqu'au  moment  où  cette  blessure  l'a 
paralysé. 

Mathieu,  adjudant  au  7e  rég.  de  tirailleurs  indigènes. 

Carlotti,  sergent-major  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
(jravement  pendant  l'assaut  de  la  position  ennemie,  a 
lait  preuve  du  plus  grand  courage  et  de  la  plus  belle 
énergie. 

Abdesselem  ben  Amor,  soldat  au  4^  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

David,  caporal  au  i63erég.  d'infanterie  :  s'est  fait  remar- 
quer par  son  courage  et  son  énergie  au  combat.  Blessé 
grièvement. 

Rieux,  adjudant  tambour-major  au  38^  rég.  d'infanterie. 

Pellas,  caporal  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  blessé,  a  refusé 
d'être  assisté,  et  a  ordonné  à  son  escouade  de  continuer 
le  mouvement  en  avant  sans  s'occuper  de  lui. 

Thibaud,  adjudant  au  iio^  rég.  d'infanterie. 

Allègre,  soldat  de  i^e  classe  au  i63e  réa.  d'infanterie  : 
s'est  fait  remarquer  par  sa  belle  conduite  au  feu  et 
son  courage.  Grièvement  blessé. 

Georgel,  adjudant  au  34^  rég.  d'infanterie. 

Vidal,  sergent  au  i63e  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait  remar- 
quer par  son  énergie  et  son  courage.  A  été  blessé. 

Salles,  adjudant  au  i58e  rég.  d'infanterie. 

Richard,  sergent  au  235e  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
commandant  une  section  de  mitrailleuses  a,  sous  un 


I06  PAGES    d'histoire 

feu  violent,  remis  en  état  une  pièce  enrayée.  A  été 
blesse  à  la  main  gauche  et  a  ramené  lui-même  une 
pièce  dans  le  mouvement  de  retraite. 

Goureau,  sergent  clairon  au  83^  rég.  territorial  d'infan- 
terie. 

Coing-Boyat,  adjudant  au  ibi^  rég.  d'infanterie  :  étant 
en  reconnaissance  à  la  tête  ae  sa  section,  a  été  griève- 
ment blessé  à  l'épaule  après  avoir  abattu  deux  soldats 

,    ennemis  de  sa  main. 

Dierzé,  soldat  au  i^r  rég.  étranger. 

Azaïs,  sergent  au  2i5erég.  d'infanterie  de  réserve  ;  blessé 
en  se  conduisant  vaillamment  au  feu. 

Mahmoud  ben  Hassen,  soldat  au  4®  rég.  de  tirailleurs. 

Dougnac,  adjudant  au  21 5e  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
blessé  en  se  conduisant  vaillamment  au  feu. 

Aublin,  sergent  au  88^  rég.  d'infanterie. 

Fronty,  sergent  au  2i5e  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
blessé  en  se  conduisant  vaillamment  au  feu. 

Milou,  adjudant  au  ii^  bataillon  de  chasseurs. 

Benazeth,  sergent  au  280^  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
blessé,  a  continué  à  donner  l'exemple  et  à  encourager 
ses  hommes  jusqu'à  la  fin  du  combat. 

Henu,  adjudant  au  i^^  rég.  d'infanterie. 

Dusset,  caporal  réserviste  au  253=  rég.  d'infanterie  de  ré- 
serve :  blessé  pendant  qu'il  assurait  avec  dévouement 
la  garde  du  drapeau. 

Cornu,  adjudant-chef  au  i53e  rég.  d'infanterie. 

Broussy,  caporal  au  2i5e  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 

blessé  en  mettant  en  sûreté  son  capitaine  blessé. 
Francoine,  sergent  au  26^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Pla,  adjudant  au  2i5e  rég.   d'infanterie  :   blessé  en  se 

conduisant  vaillamment  au  feu. 
Rasseck,  adjudant  au  2^  rég.  étranger. 
Escarguel,  soldat  de  2^  classe  au  253^  récf.  d'infanterie 

de  réserve  :  blessé  en  se  conduisant  vaillamment  au 

feu. 
Ben  Yava  Tebai  Ben  Saïd,  soldat  au  7e  rég.  de  tirailleurs 

indigènes. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  IO7 

MM. 

Troncin,  adjudant  de  réserve  au  55e  bataillon  de  chas- 
seurs :  attitude  énergique  au  combat  du  10  août,  où  il 
a  été  blessé  d'un  éclat  d'obus. 

Lajeune,  adjudant-chef  au  44^  rég.  d'infanterie. 

Pannaux,  sergent  au  44^  rég.  d'infanterie  :  blessé  au 
combat,  a  continué  à  marcher  avec  sa  section.  A  été 
blessé  à  nouveau. 

Gabaude,  adjudant  au  170e  rég.  d'infanterie. 

Berrendonner,  adjudant  au  35^  rég.  d'infanterie  :  s'est 
dégaaé  d'un  village  occupé  par  l'ennemi  en  chargeant 
à  la  baïonnette  avec  sa  section,  et  a  ramené  neuf  pri- 
sonniers. 

Legros,  adjudant  au  172e  rég.  d'infanterie. 

Racine,  soldat  au  44^  rég.  d'infanterie  :  a  continué  à 
combattre  bien  qu'il  ait  eu  deux  doigts  coupés  par  un 
éclat  d'obus. 

Nardin,  adjudant-chef  au  162^  rég.  d'infanterie. 

Juignet,  sergent  au  35e  rég.  d'infanterie  :  quatre  fois 
blessé,  a  continué  à  combattre  jusqu'à  ce  qu'il  ait  reçu 
l'ordre  de  se  faire  panser. 

Dussourd,  adjudant  au  i4oe  rég.  d'infanterie. 

Montendon,  sergent  au  35e  rég.  d'infanterie  :  deux  fois 
blessé,  ne  s'est  arrêté  qu'après  avoir  reçu  une  troisième 
blessure  dans  l'abdomen. 

Klemstein,  soldat  au  i^r  rég.  étranger. 

Perrigney,  sergent  au  35^  rég.  d'infanterie  :  blessé  en 
escaladant  une  barrière  qui  abritait  les  ennemis. 

Ben  Allah  Mohammed,  soldat  au  9e  rég.  de  tirailleurs. 

Vidal,  adjudant  au  i5oe  rég.  d'infanterie  :  très  brillante 
conduite  au  combat  du  19  août.  Blessé. 

Deguilhem,  adjudant  au  170-  rég.  d'infanterie. 

Voiron,  sergent-major  au  159e  rég.  d'infanterie  :  griève- 
ment blessé.  N'a  quitté  la  compagnie  qu'à  la  fin  du 
combat. 

Brun,  adjudant  au  i/jo^  rég.  d'infanterie. 
Voiron  (Auguste),  sergent-major  au  iSg*  rég.  d'infante- 
rie :  grièvement  blessé  le  19  août. 


I08  PAGES    d'histoire 

MM. 

Raulet,  adjudant  au  162e  rég.  d'infanterie. 

Beaudhuit,  sergent  au  loge  rég.  d'infanterie  :  malgré  deux 
blessures,  a  continué  à  mener  vigoureusement  sa  demi- 
section. 

Laurent,  adjudant-chef  au  166^  rég.  d'infanterie. 
Treille,  sergent  au  iSge  rég.  d'infanterie  :  malgré  deux 

blessures  a  continué  à  combattre  et  a  remplacé  le  chef 

de  section  blessé. 
Guiller,  sergent  au  Sye  rég.  territorial  d'infanterie. 
Cazabon,   sergent  au    iBge  rég.  d'infanterie  :    a  pris  le 

commandement  de  sa  section  pour  remplacer  son  chef 

tombé;  Ta  conduite  avec  vigueur,  a  été  blessé  lui-même. 
Schacherer,  sergent  au  i^r  rég.  étranger. 
Barneaud,  sergent  de  réserve  au  iSge  rég.  d'infanterie  : 

blessé,  a  montré  au  feu  les  plus  belles  qualités  de  calme 

et  d'autorité. 

Khadir  Ahmed  Belhadi,  soldat  au  ge  rég.  de  tirailleurs 
indigènes. 

Bedel,  sergent  au  ioq^  rég.  d'infanterie  :  blessé  à  la 
jambe  a  ramené  au  feu  une  demi-section  privée  de  son 
chef. 

Beuret,  adjudant  au  io6e  rég.  d'infanterie. 

Lafond,  soldat  réserviste  au  87 1^  rég.  d'infanterie  de  ré- 
serve :  blessé  au  bras,  a  refusé  de  quitter  la  ligne  de 
feu  et  a  continué  de  combattre  avec  ses  camarades. 

Rousselet,  adjudant  au  20e  bataillon  de  chasseurs. 

Garagnon,  soldat  réserviste  au  i63c  rég.  d'infanterie  : 
atteint  de  trois  blessures,  a  continué  à  tirer  jusqu'au 
moment  où  il  reçut  l'ordre  d'aller  se  faire  panser. 

Beuter,  sergent  au  iioe  rég.  d'infanterie. 

Bouvière,  sergent-major  au  tiS^  tcq.  d'infanterie  :  s'est 
fait  remarquer  par  sa  belle  attitude  au  feu,  notamment 
le  23  et  le  3o  août.  A  été  blessé. 

Mandray,  adjudant-chef  au  170e  rég.  d'infanterie. 

Vallade,  adjudant  de  réserve  au  5oe  rég.  :  belle  conduite 
au  feu.  A  continué  à  conduire  sa  section  avec  entrain 
sous  le  feu  d'une  compagnie  de  mitrailleuses  après 
avoir  reçu  un  éclat  d'obus  à  l'épaule. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  100 

MM. 

Perramond,  sergent-major  au  i27erég.  territorial  d'infan- 
terie. 

Sesquet,  adjudant-chef  au  loS^  ré  g.  d'infanterie  :  le  8  sep- 
tembre, son  capitaine  et  les  officiers  de  sa  compagnie 
ayant  été  blessés;  a  commandé  la  compagnie  avec  la 
plus  grande  énergie  jusqu'au  moment  où  lui-même  a 
été  blessé. 

Linden,  soldat  au  2^  étranger. 

Escourrou,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  par  son  courage  et  son  énergie.  Blessé  au 
combat  du  10  septembre. 

Benhamouda,  soldat  au  2^  rég.  de  tirailleurs. 

Larrière,  adjudant-chef  au  i55e  rég.  d'infanterie. 

Villanove,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  par  son  courage  et  son  énergie.  Blessé  le 
27  août. 

de  Saint-Michel,  sergent  au  129e  rég.  d'infanterie. 

Lanzalavi,  adjudant  au  loo^  rég.  d'infanterie  :  s'est  fait 
remarquer  par  son  courage  et  son  énergie.  Blessé  le 
6  septembre  à  l'attaque  d'un  pont. 

Lagrenaudie,  caporal  réserviste  au  100^  rég.  d'infanterie  : 
blessé  au  bras  le  24  août,  a  continué  à  marcher  jus- 
qu'au 6  septembre. 

Dutheil,  soldat  réserviste  au  126*  rég.  d'infanterie  :  après 

3ue  ses  chefs  ont  été  tombés,  a  pris  le  commandement 
e  sa  section,  lui  a  donné  le  plus  bel  exemple  de  cou- 
rage, a  ramené  par  la  force  quelques  hésitants.  A  fait 
vigoureusement  face  à  l'attaque  et  s'est  porté  sur  l'en- 
nemi à  la  baïonnette,  au  cours  de  l'attaque  de  nuit  du 
10  septembre,  à  20  heures. 

Abadie,  adjudant  au  143^  rég.  territorial  d'infanterie. 

Massias,  sergent  au  120^  rég.  d'infanterie  :  au  cours  du 
combat  du  24  août,  ayant  été  blessé  par  une  balle  qui 
lui  a  traversé  la  jambe,  n'a  pas  voulu  quitter  le  champ 
de  bataille  où  il  n'a  pas  cessé  de  donner  le  plus  bel  exem- 

file,  après  avoir  reçu  les  soins  sommaires  qu'il  ne  vou- 
ait pas  accepter.  Le  lendemain  a  refusé  de  se  faire 
évacuer  et  est  resté  à  son  poste  dans  sa  compagnie. 
Renaud,  sergent  au  8^  rég.  de  tirailleurs  indigènes. 
Gracies,  adjudant  au   126^  rég.  d'infanterie  :  très  belle 


IIO  PAGES    D  HISTOIRE 

conduite  au  feu.  A  conduit  sa  section  avec  vigueur  et 
Va  utilisée  parfaitement  dans  toutes  les  circonstances 
du  combat.  Blessé  au  combat  du  28  août. 

Dahmani  Larbi  Ben  Dahmane,  soldat  au  3e  tirailleurs 
indigènes. 

Pradeau,  soldat  réserviste  au  1 26e  récj.  d'infanterie  :  dans 
une  attaque  de  nuit,  envoyé  au  capitaine,  par  son  chef 
de  section,  faire  un  compte  rendu  et,  blessé  d'un  coup 
de  feu  pendant  l'accomplissement  de  sa  mission,  est 
revenu  à  sa  section  atteint  d'une  nouvelle  blessure,  ne 
s'est  retiré  du  combat  que  sur  l'ordre  formel  de  son 
capitaine. 

Courtin,  soldat  réserviste  au  126e  rég.  d'infanterie:  a  dé- 
tourné une  mitrailleuse  ennemie  en  la  saisissant  par  le 
canon,  tuant  deux  servants  de  cette  mitrailleuse.  A 
sauté  ensuite  dans  cette  tranchée  occupée  par  une 
vingtaine  d'ennemis,  les  tuant  presque  tous  à  coups  de 
feu  et  à  coups  de  baïonnette.  Blessé  légèrement  au- 
dessous  du  bras,  n'a  pas  cessé  de  combattre.  Ne  s'est 
présenté  au  médecin  que  le  surlendemain,  sur  l'ordre 
du  capitaine. 

Lamoureux,  soldat  au  326e  rég.  d'infanterie  de  réserve  : 
bravoure  et  sang-froid  remarquables  dans  tous  les  com- 
bats qui  ont  eu  lieu  jusqu'ici.  Le  24,  en  arrêtant  par 
son  attitude  énergique  le  mouvement  d'hésitation  qui 
s'était  produit  chez  ses  camarades.  Le  28,  en  se  dépla- 
çant à  maintes  reprises  sous  la  ligne  de  feu  pour  ren- 
seigner et  diriger  le  tir  de  ses  camarades.  Le  3i  août, 
en  allant  rechercher  sous  le  feu  de  l'ennemi  un  cama- 
rade grièvement  blessé.  A  contribué  le  8  septembre  à 
maintenir  par  son  entrain  l'énergie  de  ses  camarades 
demeurés  pendant  quatorze  heures  sous  le  feu  de  l'ar- 
tillerie. 

Dumas,  sergent  au  325^  rég.  d'infanterie  de  réserve  :  chef 
de  patrouille  le  21  septembre  a  réussi  à  détruire  une 
patrouille  allemande  commandée  par  un  officier.  A 
apporté,  sous  une  grêle  de  balles  cet  officier  blessé  en 
arrière  de  nos  lignes.  A  fait  preuve  au  cours  de  celte 
mission  de  qualités  de  sang-froid  et  de  courage. 

Poilvé  (J.-M.-A.),  soldat  réserviste  au  202^  rég.  d'infan- 
terie de  réserve  :  après  s'être  signalé  en  maintes  cir- 
jconstancos  par  son  énergie  et  sa  bravoure,  s'est  parti- 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  I  I  I 

culièrement  distingué  en  allant  seul,  le  21  septembre, 
chercher  à  25o  mètres  des  tranchées  ennemies,  sous 
les  rafales  de  feu,  plusieurs  de  ses  camarades  blessés. 
Regnault,  sergent-major  au   78e  rég.  territorial  d'infan- 


terie. 


Lesourd  (Auguste),  sergent-major  au  164e  rég.  d'infante- 
rie :  quoique  blessé,  a  entraîné  sa  section  le  jer  sep- 
tembre, jusqu'à  l'assaut. 

Lacroix,  soldat  au  i"  rég.  étranger. 

Aubry  (Edmond),  sergent  au  164e  rég.  d'infanterie  :  blessé 
au  combat  du  i^r  septembre,  a  fait  preuve  d'un  courage 
à  toute  épreuve. 

Aissaoul  Akil,  soldat  au  2e  rég.  de  tirailleurs  indigènes. 
Ehrler  (Henri),  sergent  au  164e  rég.  d'infanterie  :  blessé 

au  combat  du  ler  septembre,  a  fait  preuve  d'un  coU' 

rage  à  toute  épreuve. 
Flamion  (Lucien),  caporal  au  164e  rég.  d'infanterie  :  blessé 

au  combat  du  ler  septembre,  a  fait  preuve  d'un  couraqo 

à  toute  épreuve. 

Humbert  (Joseph),  caporal  au  164e  rég.  d'infanterie  ; 
blessé  au  combat  du  ler  septembre,  a  fait  preuve  d'un 
courage  à  toute  épreuve. 

Guyardel,  adjudant  au  26^  bataillon  de  chasseurs  :  a 
niontré  en  différentes  circonstances,  souvent  très  diffi- 
ciles, de  grandes  qualités  de  sang-froid  et  de  bravoure. 

Chardon,  adjudant  au  4e  rég.  de  zouaves  :  blessé  très 
grièvement  le  28  septembre  1914  d'un  éclat  d'obus  qui 
lui  a  fracturé  la  colonne  vertébrale. 

Bonnel  (Robert),  adjudant  de  réserve,  adjudant-chef  de 
bataillon  au  45^  rég.  d'infanterie  :  au  combat  du 
23  août,  a  fait  preuve  du  plus  grand  sang-froid  et  de 
la  plus  grande  bravoure.  Son  chef  de  bataillon  venant 
d'être  tué  près  de  lui,  a  groupé  une  trentaine  d'hom- 
mes et  a  résisté  trois  quarts  d'heure  à  une  attaque  de 
l'ennemi.  S'est  porté  deux  fois  à  l'assaut  à  la  baïon- 
nette et  a  ainsi  facilité  la  retraite  des  quatre  compa- 
gnies du  bataillon. 

Gelot,  adjudant  de  réserve  au  12e  rég.  de  dragons. 
Malortigues,  adjudant-chef  au  17e  rég.  de  dragons  :  étant 
en  reconnaissance,  après  avoir  mis  sa  patrouille  à  l'abri. 


I  I  2  PAGES    D  HISTOIRE 

s'avança  seul  pour  reconnaître  un  petit  bois.  Blessé  de 
deux  balles,  Tune  à  la  main,  l'autre  à  la  cuisse,  rap- 
porta à  cheval  ses  renseignements. 

Navarre,  maréchal  des  logis  maréchal  ferrant  au  3^  rég. 
de  spahis. 

Raymond,  cavalier  de  2^  classe  au  2^  rég.  de  dragons  : 
blessé,  a  refusé  de  se  laisser  panser  pour  permettre  à 
ses  camarades  blessés  plus  gravement  de  recevoir  des 
soins. 

Kadri  ben  Abdelkader,  cavalier  au  3*  rég.  de  spahis. 

Bisson,  soldat  de  2^  classe  au  i4®  rég.  de  chasseurs  : 
faisant  partie  d'une  patrouille  qui  s'est  heurtée  à  des 
cavaliers  allemands,  pied  à  terre  dans  un  village,  les  a 
chargés  bravement.  Blessé  grièvement  d'une  balle  au 
genou,  a  tenu  tête  pour  donner  le  temps  à  un  cama- 
rade pris  sous  son  cheval  tué,  de  se  dégager.  A  réussi 
à  échapper  aux  cavaliers  ennemis  et  à  rejoindre  à  che- 
val l'escadron.  Est  tombé  à  bout  de  forces  en  y  arrivant. 

Léonard,  adjudant-chef  au  18^  rég.  de  dragons. 

Grapazy,  maréchal  des  logis  maître  maréchal  au  3ie  rég. 
de  dragons  :  blessé  au  pied  et  à  la  cuisse,  a  fait  preuve 
du  plus  grand  sang-froid  en  continuant  à  assurer  son 
service. 

Sébastiani,  adjudant-chef  au  18^  rég.  de  dragons. 

Auduraud,  cavalier  au  12e  rég.  de  dragons  :  le  i5  sep- 
tembre, au  cours  d'une  patrouille,  traversa  rapidement 
les  !  ignés  ennemies  pour  porter  un  renseignement  im- 
portant, sous  un  feu  violent.  Arrivé  sur  un  cheval  cinq 
fois  atteint. 

Gentili,  adjudant-chef  au  18^  rég.  de  dragons. 

Pothier,  brigadier  réserviste  au  17e  rég.  de  chasseurs  : 
au  cours  d'une  reconnaissance  exécutée  le  23  août,  a 
eu  la  jambe  traversée  par  une  balle,  est  rentré  à  cheval 
et  a  obligé  ses  chefs  à  lui  donner  l'ordre  formel  d'aller 
à  l'ambulance. 

Litot,  maréchal  des  logis  maître  maréchal  au  i8e  rég.  de 
dragons. 

Lemahieu,  cavalier  de  2^  classe  au  17e  rég.  de  chasseurs  : 
blessé  à  l'épaule,  au  cours  d'une  reconnaissance,  a 
rf^fusé  d'interrompre  son  ser^nce.  Excellent  sujet. 


A  l'ordre  du  jour  ii3 

MM. 

Brand,  adjudant  à  Tescadron  territorial  de  dragons  de  la 
ire  région. 

Vinot,  cavalier  de  2^  classe  au  4^  rég.  de  draaons  :  blessé, 
s'est  porté  un  des  premiers  au  secours  de  ses  cama- 
rades qui  étaient  plus  grièvement  atteints  que  lui  et  ne 
s'est  fait  soigner  que  lorsqu'il  en  a  reçu  l'ordre. 

Lafargue,  soldat  au  i^r  rég.  de  chasseurs  d'Afrique. 

Aubrun,  maréchal  des  logis  chef  au  5^  rég.  de  hussards  : 
le  1 1  août,  a  fait  preuve  d'une  énergie  remarquable. 
Tombé  de  cheval,  déjà   attaché  par  un  Allemand,   a 

,  continué  à  se  débattre  ;  refusa  de  se  rendre  sous  la 
menace  d'un  officier  allemand  et  parvint  à  s'enfuir  et  à 
rejoindre  son  régiment. 

Ahmed  ben  el  Hadj,  soldat  au  2«  rég.  de  spahis. 

Dhendlle,  brigadier  au  19=  rég.  de  chasseurs  :  a  mis  pied 
à  terre  sous  le  feu  pour  aller  relever  un  cavalier  blessé 
et  l'a  ramené  à  l'aori.  Blessé  lui-même  le  lendemain, 
n'a  rendu  compte  de  sa  blessure  qu'après  avoir  ramené 
sa  mitrailleuse  à  l'abri  de  l'artillerie  ennemie. 

Nicolas,  maréchal  des  logis  au  20^  rég.  de  chasseurs. 

Husson,  brigadier  au  lo^  rég.  de  dragons  :  accompagnant 
deux  officiers  d'état-major  qui  ont  été  tués  ou  griève- 
ment blessés  est  allé  chercher  le  corps  de  l'un  et  porter 
secours  à  l'autre  sous  le  feu  à  moins  de  200  mètres  de 
l'ennemi. 

Sancinéna,  maréchal  des  logis  au  2^  rég.  de  chasseurs. 

Coussin,  maréchal  des  logis  au  7^  rég.  de  chasseurs  : 
extraordinaire  audace,  s'est  signalé  dans  plusieurs  cir- 
constances. Le  18  septembre  est  allé  trois  fois  recon- 
naître un  village,  est  entré  dedans  la  troisième  fois.  A 
approché  les  Allemands  d'assez  près  pour  entendre 
leurs  commandements  donnés  à  voix  basse  et  est  re- 
venu sous  une  grêle  de  balles. 

Vincent,  brigadier  prévôt  d'armes  au  16*  rég.  de  chas- 
seurs. 

Galloy,  adjudant-chef  au  3^  rég.  de  hussards  :  excellent 
sous-officier,  commandant  en  second  une  reconnais- 
sance, s'est  glissé  entre  deux  colonnes  allemandes  et 
a  recueilli  des  renseignements  précieux.  Sur  le  point 
d'être  pris  et  ayant  encore  des  renseignements  à  envoyer 

33.   ORDRE  DU  JOUR  8 


I  I  4  PAGES    d'histoire 

a  abandonné  ses  chevaux,  s'est  glissé  la  nuit  à  travers 
le  pays  et  est  parvenu  après  les  plus  grands  efforts  dans 
les  lignes  françaises. 
Grey,  adjudant  trompette-major  au  g^  rég.  de  hussards. 

Heintz,  brigadier  au  27e  rég.  de  dragons  :  dans  une 
attaque  violente  contre  Tétat-major  du  corps  de  cava- 
lerie, a  tenu  tête  courageusement  avec  trois  camarades 
pour  sauver  son  général  blessé  à  mort. 

Dumoulin,  maréchal  des  logis  de  réserve  au  ii^  rég.  de 
hussards. 

Boucher,  adjudant  de  réserve  au  4^  rég.  de  chasseurs  : 
fréquentes  reconnaissances  périlleuses.  A  énergique- 
ment  secondé  son  lieutenant  pendant  la  nuit  du  26  au 
27  août,  dans  une  retraite  à  travers  les  lignes  alleman- 
des; a  contribué  à  ramener  cinq  hommes  sur  les  sept 
dont  se  composait  la  patrouille,  dont  un  blessé. 

Gazes,  adjudant  au  5^  rég.  de  chasseurs  d'Afrique. 

Lehoucq,  brigadier  au  4^  rég.  de  cuirassiers  :  a,  le 
22  septembre  1914?  fait  preuve  d'un  courage  et  d'une 
présence  d'esprit  remarquables  et  a  fait  prisonniers  le 
capitaine  commandant,  3  officiers  et  28  cavaliers  du 
25e  rég.  de  dragons  wurtembergeois. 

Degaguerra  Benouda  ben  Mohammed,  cavalier  au  i^rrég. 
de  spahis. 

Delbarre,^  cavalier  de  2^  classe  au  [\^  rég.  de  cuirassiers  : 
a,  le  22  septembre  1914?  fait  preuve  d'un  courage  et 
d'une  présence  d'esprit  remarquables  et  a  fait  prison- 
niers le  capitaine  commandant,  3  officiers  et  20  cava- 
liers du  25e  rég.  de  dragons  wurtembergeois. 

Glerson,  maréchal  des  logis  au  4^  rég.  de  hussards. 

Ghaty,  maréchal  des  logis  au  ii^  rég.  de  chasseurs  : 
étant  en  reconnaissance,  a  été  blessé  de  deux  balles.  A 
fait  preuve  depuis  le  début  de  la  campagne  du  plus 
beau  courage. 

Barra,  maréchal  des  logis-chef  au  15^  rég.  de  dragons. 

Ghamponnois,  cavalier  au  ii^  rég.  de  chasseurs  :  blessé 
de  deux  balles  dans  la  poitrine,  est  resté  à  sa  place 
dans  le  rang  et  a  continué  à  galoper  pendant  plus  de 
deux  kilomètres  avant  de  pouvoir  être  recueilli  oans  un 
poste  de  secours. 


A    L*ORDRE    DU    JOUR  Il5 

MM. 

Moris,  adjudant  au  i6e  rég.  de  chasseurs. 

de  Chauvigny,  brigadier  au  ii^  rég.  de  chasseurs  :  blessé 
d'un  coup  de  feu  à  l'aine  et  ne  pouvant  restera  cheval, 
a  tenu  les  chevaux  de  son  peloton  pendant  qu'il  com- 
battait à  pied. 

Bietrix,  maréchal  des  logis  au  g^  rég.  de  hussards. 

Grenier,  maréchal  des  logis  au  19e  rég.  de  dragons  : 
blessé,  est  resté  toute  la  journée  à  son  escadron  et  ne 
s'est  fait  soigner  que  sur  l'ordre  de  son  capitaine. 

Davaze,  cavalier  au  2^  rég.  de  chasseurs  d'Afrique. 

Roblot,  cavalier  au  14^  rég.  de  chasseurs  :  blessé  aux 
avant-postes  se  défendit  seul  contre  plusieurs  cavaliers 
ennemis  puis,  dégagé,  continua  à  se  battre  jusqu'à  ce 
qu'on  doive  l'évacuer  sur  une  ambulance. 

Davre,  adjudant  territorial  au  i4^  rég.  d'artillerie. 

Dauverné  (Amédée-Ernest),  maréchal  des  logis  mécani- 
cien au  16s  rég.  d'artillerie  :  très  belle  attitude  au  feu 
depuis  le  début  des  hostilités.  Blessé  le  21  août,  a 
conservé  un  calme  parfait,  est  resté  à  son  poste  iusqu'à 
ce  que  la  batterie  soit  retirée  de  la  ligne  de  feu.  Evacué, 
est  parti  de  l'hôpital  non  complètement  guéri  et  a  re- 
joint son  poste  immédiatement. 

Roux,  maréchal  des  logis  trompette  au  6^  groupe  d'artil- 
lerie à  pied  d'Afrique. 

Bremont,  adjudant  au  2^  rég.  d'artillerie  lourde  :  blessé 
à  la  tête  au  combat  du  8  septembre,  est  resté  à  son 
poste  de  chef  de  section  et  a  continué  son  service  avec 
le  plus  grand  calme  et  beaucoup  de  courage. 

Rojon  (Joseph),  adjudant-chef  au  2^  rég.  d'artillerie  : 
blessé  le  i3  août.  Belle  conduite  au  feu. 

Carton,  trompette  au  2«  rég.  d'artillerie  :  au  cours  d'une 
reconnaissance,  accueilli  à  très  courte  distance  par  une 
vive  fusillade,  n'a  pas  hésité  à  se  porter  au  secours  de 
son  chef  d'escadron  et  de  son  capitaine  qu'il  avait  vus 
tomber.  Ayant  été  blessé  à  ce  moment  de  deux  balles, 
a  continué  à  courir  pour  appeler  l'infanterie  et  faire 
dégager  les  deux  officiers. 

Dumas,  maréchal  des  logis  maréchal  ferrant  au  0«  rég. 
d'artillerie. 

Verdaguez,  maréchal  des  logis  au   17  e  rég.  d'artillerie  : 


Il6  PAGES    d'histoire 

blessé,  a  continué  à  assurer  le  service  de  sa  section  en 
refusant  de  se  faire  soigner,  a  assuré  personnellement 
le  service  d'une  pièce  en  remplaçant  le  pointeur  tué. 
Alaux,  maréchal  des  logis  maréchal  ferrant  au  3^  rég. 
d'artillerie 

Bioche,  maréchal  des  logis  au  17^  rég.  d'artillerie  :  a 
assuré  pendant  trois  jours,  avec  intelligence  et  dévoue- 
ment, une  liaison  par  un  itinéraire  découvert  et  conti- 
nuellement battu  par  un  feu  des  plus  violents  de  Tartil- 
lerie  ennemie  ;  a  été  blessé. 

Rimeyre,  maréchal  des  logis  maréchal  ferrant  au  36^  rég. 
d'artillerie. 

Persan,  maréchal  des  logis  au  17e  rég.  d'artillerie  :  blessé, 
a  commandé  sa  pièce  au  feu  avec  le  plus  grand  calme, 
ayant  trois  hommes  sur  six  hors  de  combat. 

Bennes,  adjudant-chef  au  ne  rég.  d'artillerie. 

Prigant,  maréchal  des  logis  au  17e  rég.  d'artillerie  : 
blessé,  a  eu  une  attitude  brillante  et  courageuse. 

Marchai,  maréchal  des  logis  territorial  au  6^  groupe  d'ar- 
tillerie à  pied  d'Afrique. 

Delannoy,  maréchal  des  logis  au  17e  rég.  d'artillerie  : 
blessé  par  un  éclat  d'obus  qui  a  touché  quatre  hommes 
de  sa  pièce,  y  a  rétabli  le  service  normal,  a  refusé  de 
se  rendre  à  l'ambulance  et  a  continué  son  service  jus- 
qu'à la  fin  du  combat. 

Bossler,  adjudant  au  6^  groupe  d'artillerie  à  pied  (Maroc 
occidental). 

Deletoile,  canonnier  au  17^  rég.  d'artillerie  :  blessé  en 
trois  endroits  en  conduisant  un  avant-train  a  fait  preuve 
du  plus  grand  sang-froid  pour  accomplir,  malgré  tout, 
sa  mission. 

Mignonac,  maréchal  des  logis  chef  au  [\^  rég.  d'artillerie 
à  pied. 

Roger,  maréchal  des  logis  au  4^^  rég.  d'artillerie  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du 
27  août. 

Mir,  adjudant  au  i4^  rég.  d'artillerie. 

Robin,  maréchal  des  logis  au  42®  rég.  d'artillerie  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du 
27  août. 


117 

MM. 

Rouy,  maréchal  des  logis  maréchal  ferrant  au  12*  rég. 
d'artillerie. 

Donneu,  maître  pointeur  au  42^  rég.  d'artillerie  :  brillante 
conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du  27  août. 

Chazeaud,  maréchal  des  logis  au  46^  rég.  d'artillerie. 

Morel,  maître  pointeur  au  [\2^  rég.  d'artillerie  :  brillante 
conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du  27  août. 

Baudry,  sous-chef  de  musique  au  17e  rég.  d'artillerie. 

Pasco,  maréchal  des  logis  au  42^  rég.  d'artillerie  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du 
27  août. 

Reboux,  adjudant  réserviste  au  i^r  rég.  d'artillerie  lourde. 

Debyans,  maréchal  des  logis  au  42^  rég.  d'artillerie  : 
brillante  conduite  au  feu.  A  été  blesse  au  combat  du 
27  août. 

Mottin,  adjudant  au  5^  groupe  d'artillerie  de  campagne 
d'Afrique. 

Favry,  maréchal  des  logis  au  29e  rég.  d'artillerie  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du 
27  août. 

Delluc,  maréchal  des  logis  au  28^  rég.  d'artillerie. 

Lapic,  maréchal  des  logis  au  28^  rég.  d'artillerie  :  a 
montré  le  plus  grand  courage.  A  été  grièvement  blessé 
à  son  poste  de  combat. 

Cardot,  adjudant  i^r  maître  maréchal  ferrant  au  52^  rég. 
d'artillerie. 

Manche,  maréchal  des  logis  au  28^  rég.  d'artillerie  :  a 
montré  le  plus  grand  courage.  A  été  grièvement  blessé 
à  son  poste  de  combat. 

Boucherat,  adjudant  i^r  maître  maréchal  ferrant  au 
loe  d'artillerie. 

de  Lannemas,  maréchal  des  logis  de  réserve  au  23e  rég. 
d'artillerie  :  a  rempli  ses  fonctions  d'agent  de  liaison 
avec  intelligence  et  dévouement.  A  été  blessé  au  com- 
bat où,  debout  sous  le  feu,  il  attendait  les  ordres  du 
commandant  de  groupe. 

Claverie,  adjudant  au  67^  rég.  d'artillerie. 

Raymond,  maréchal  des  logis  au  28^  rég.  d'artillerie  : 


ii8 

blessé,  a  assuré  le  service  de  sa  pièce  avec  le  plus 
grand  sang  froid  jusqu'à  ce  qu'il  ait  été  relevé. 

Brateau,  adjudant  i^r  maître  maréchal  ferrant  au  i^r  rég. 
d'artillerie. 

Guenaud,  2^  canonnier  servant  au  43^  rég.  d'artillerie  : 
atteint  de  deux  blessures  dont  une  grave,  a  continué 
son  service  de  brancardier  jusqu'à  ce  que  ses  forces 
l'abandonnent. 

Duriez,  maréchal  des  logis  chef  au  bataillon  des  canon- 
niers  sédentaires  de  Lille. 

Potevin,  2^  canonnier  conducteur  au  34^  rég.  d'artillerie  : 
a,  au  combat  du  27  août,  sauvé  un  arrière-train  de 
canon  dans  des  circonstances  très  périlleuses.  Avec 
l'aide  de  trois  hommes  de  l'infanterie,  il  sortit  un 
arrière-train  de  canon  de  la  lisière  d'un  bois,  le  des- 
cendit tout  seul  pendant  près  de  i5o  mètres  sous  un 
tir  violent  d'obusiers  et  l'a  accroché  à  un  avant-train 
pendant  qu'une  rafale  de  ces  obusiers  tombait  à  quel- 
ques mètres  de  lui. 

Picmigereau,  maréchal  des  logis  au  5^  groupe  d'artillerie 
de  campagne  d'Afrique,  détaché  aux  troupes  auxiliaires 
du  Maroc. 

Rebeyrol,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a 
fait  preuve  de  sang-froid  dans  le  commandement  d'une 
pièce  détachée  aux  avant-postes,  a  été  blessé  depuis  en 
accomplissant  une  autre  mission  très  périlleuse. 

Guérin,  adjudant  i^r  maître  maréchal  ferrant  au  33^^  rég. 
d'artillerie,  ' 

Cavard,  adjudant  au  34^  rég.  d'artillerie  :  a  fait  preuve 
de  courage  et  de  sang-froid  au  cours  de  la  retraite  qui 
a  suivi  le  combat  du  28  août,  a  été  blessé  d'une  balle  à 
la  cuisse  droite,  est  resté  à  son  poste  pendant  une 
heure  malgré  sa  blessure. 

Délaye,  maréchal  des  logis  ferrant  au  27e  rég.  d'artillerie. 

Pradier,  maréchal  des  logis  au  34^  rég.  d'artillerie  :  sous- 
officier  ancien,  d'un  dévouement  et  d'un  courage  re- 
marquables. Le  23  août,  la  pièce  qui  précédait  la  sienne 
ayant  été  pulvérisée  par  un  obus  explosif  allemand, 
s'est  arrêté  pour  recueillir  les  blessés  pendant  que  les 
projectiles  continuaient  à  tomber  autour  de  lui.  A  été 
blessé  le  28  août. 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  II9 

MM. 
Savignon,  adjudant  au  ii^  rég.  d'artillerie  à  pied. 

Alexandre,  maréchal  des  logis  au  34®  rég.  d'artillerie  :  a 
eu  le  bras  cassé  par  une  balle,  au  combat  du  28  août 
191 4,  en  allant  sous  le  feu  de  Tartillerie  ennemie  cher- 
cher des  renseignements  auprès  du  commandant  de 
groupe.  A  continué  sa  mission  malgré  sa  blessure  et 
ne  s'est  porté  vers  l'arrière  qu'une  fois  sa  mission  rem- 
plie. 

Tissié,  adjudan^t  au  12^  rég.  d'artillerie. 

Gaubard,  maître  pointeur  au  20®  rég.  d'artillerie  :  blessé 
à  la  tête  et  aux  épaules  a  continué  de  servir  sa  pièce 
pendant  plus  d'une  heure  sous  le  feu  de  l'ennemi. 

Montagne,  adjudant-chef  au  5^  rég.  du  génie. 

Poret,  adjudant  de  réserve  à  la  22e  compagnie  de  sapeurs 
de  chemins  de  fer  :  a  fait  preuve  depuis  le  début  de  la 
campagne,  dans  les  différentes  missions  que  la  22e  com- 
pagnie a  été  chargée  d'accomplir  (évacuations  de  gares, 
exploitation  de  lignes,  chantier  de  réparations  d'un 
pont),  des  plus  belles  qualités  d'énergie,  d'initiative  et 
de  dévouement. 

Magnol,  adjudant  au  6^  rég.  du  génie. 

Goulange,  sergent  à  la  compagnie  du  génie  8/4  :  marchant 
à  la  tête  d'un  détachement  du  génie  (tête  d'avant-garde) 
et  surpris  par  un  feu  violent  d'artillerie,  a  su  maintenir 
l'ordre  dans  son  détachement  malgré  les  pertes  et  conti- 
nuer sa  mission.  Attitude  très  digne  et  d'un  exemple 
superbe. 

Perraud,  adjudant  au  3^  rég.  du  génie. 

Escalier,  sapeur-conducteur  à  la  compagnie  du  génie  8/4  : 
conduisant  une  voiture  chargée  d'explosifs  destinés  à 
faire  sauter  un  pont,  s'est  acquitté  de  sa  mission  sous 
un  feu  violent,  avec  un  calme  et  un  courage  remar- 
quables. 

Sîrier,  adjudant  au  7^  rég.  du  génie. 

Puel,  adjudant  au  4°  rég.  du  génie  :  sa  compagnie  s'étant 
trouvée  engagée  au  cours  de  l'exécution  d'une  tranchée, 
a,  par  trois  fois,  conduit  avec  vigueur  sa  section  A  l'as- 
saut, faisant  ainsi  preuve  d'une  énergie  et  d'une  initia- 
tive remarquables. 


120  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Ancelot,  adjudant  au  7^  rég.  du  génie  (Maroc  occidental). 

Feignon,  adjudant  au  génie  du  corps  colonial  :  sous-offi- 
cier  très  méritant,  sérieux,  ayant  du  commandement. 
Vient  de  rentrer  des  colonies  011  il  a  fait  de  nombreuses 
campagnes. 

Fiquet,  soldat  territorial  du  génie  du  camp  retranché  de 
Paris. 

Luciani,  adjudant  à  la  24^  section  de  commis  et  ouvriers 
d'administration. 

Garcia,  adjudant  à  la  24^  section  de  commis  et  ouvriers 
d'administration  :  très  bon  adjudant,  sujet  actif,  intel- 
ligent et  dévoué.  Sert  actuellement  à  la  ge  division  de 
cavalerie  où  il  rend  de  bons  services. 

Gros,  sergent  à  la  i4^  section  de  commis  et  ouvriers  d'ad- 
ministration. 

Rigal,  adjudant  de  commis  et  ouvriers  d'administration  : 
excellent  sous-officier,  d'un  dévouement  sans  bornes. 
Déjà  ancien,  ayant  de  nombreuses  campagnes.  A  de 
sérieux  titres  à  la  médaille  militaire. 

Goutenceau,  adjudant  de  réserve  d'infanterie  coloniale. 

Loup,  sergent  au  23^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  dans 
une  attaque  à  la  baïonnette  contre  un  groupe  ennemi 
important,  a  été  blessé  au  moment  où  il  tuait  l'officier 
allemand  qui  commandait  ce  groupe. 

Colombani,  adjudant-chef  au  5^  rég.  d'infanterie  coloniale 
(Maroc). 

Alfred,  soldat  au  7e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  après 
avoir  donné  le  plus  bel  exemple  de  bravoure  et  d'entrain 
depuis  le  début  de  la  campagne,  a  été  blessé  le  25  sep- 
tembre. Est  resté  à  son  poste  et  ne  s'est  fait  panser 
qu'après  que  sa  compagnie  fut  relevée  aux  tranchées. 

Amadou  Ba,  adjudant  d'infanterie  coloniale. 

Pommot,  soldat  au  21e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 
le  6  septembre  en  portant  des  ordres  urgents  sur  la 
première  ligne  sous  un  feu  des  plus  violents. 

Cousin,  adjudant  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belles 
qualités  de  courage  au  combat  du  22  août  où  il  a  reçu 
deux  blessures. 

faucheux,  adjudant  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 


A    L  ORDRE    DU    JOUR  1 2  I 

belles  qualités  d'éneraie  et  de  bravoure.  A  été  blessé  au 
combat  du  26  septembre. 

Bertrand,  adjudant  au  22e  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
belle  conduite  au  combat  du  i5  septembre.  N'a  aban- 
donné la  lutte  que  plusieurs  heures  après  son  bataillon 
qui  avait  reçu  Tordre  de  retraite  et  a  ramené  en  bon 
ordre  trois  sections  de  sa  compagnie. 

Sauzet,  sergent-major  au  4^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
belles  qualités  de  sang-froid,  de  calme  et  de  courage 
particulièrement  au  combat  du  27  août,  où  il  a  été 
blessé  à  la  jambe. 

Verrier,  adjudant-chef  d'infanterie  coloniale. 

Denier,  sergent  fourrier  au  21^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
a  montré  le  plus  grand  courage  au  combat  du  6  sep- 
tembre, où  il  reçut  trois  blessures. 

Garsi,  adjudant-chef  d'infanterie  coloniale. 

Lendormy,  soldat  de  2^  classe  au  21^  rég.  d'infanterie 
coloniale  :  très  belle  attitude  au  feu  où,  quoique  blessé, 
il  conserve  son  poste  en  donnant  à  tous  un  bel  exemple 
de  courage  et  de  sang-froid. 

Fischer,  adjudant  de  réserve  d'infanterie  coloniale. 

Doré,  soldat  au  8e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belles 
qualités  de  bravoure  et  de  sang-froid.  A  été  grièvement 
blessé. 

Remire,  adjudant-chef  au  5^  rég.  d'infanterie  coloniale 
(Maroc). 

Riva3rroI,  adjudant  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  : 
belles  qualités  de  courage  et  d'entrain  au  combat  du 
22  août,  où  il  a  été  grièvement  blessé. 

Fady  Sissoko,  adjudant  d'infanterie  coloniale. 

Aubry,  sergent  au  3^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  malgré 
une  blessure  reçue  au  cours  d'un  combat,  le  22  août,  a 
contribué  avec  son  lieutenant  à  sauver  le  drapeau  de 
son  régiment  d'une  position  très  menacée. 

Geins,  adjudant-chef  d'infanterie  coloniale. 

Lourtau,  sergent  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  au 
combat  du  22  août,  a  pris  le  commandement  d'un 
groupe  de  soldats  de  plusieurs  compagnies  et  a  contri- 
bué à  protéger  le  mouvement  de  repli  de  son  unité.  A 
été  grièvement  blessé. 


122  PAGES    D  HISTOIRE 

MM. 

Desandre,  adjudant-chef  d'infanterie  coloniale. 

Godart,  sergent  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  au  feu.  A  été  blessé  au  combat  du  7  septem- 
bre. 

Dubois,  adjudant-chef  d'infanterie  coloniale. 

Combarnous,  sergent  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  • 
brillante  conduite  au  feu.  A  été  grièvement  blessé  le 
22  août. 

Colombain,  sergent  d'infanterie  coloniale. 

Tardi,  adjudant  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  grièvement  blessé  le 
22  août.  - 

Batissou,  adjudant  de  réserve  d'infanterie  coloniale. 

Palette,  sergent  au  7e  rég.  d'infanterie  coloniale  :  bril- 
lante conduite  au  feu.  A  été  grièvement  blessé  le 
22  août. 

Guerrieri,  adjudant  au  i^r  rég.  d'infanterie  coloniale  (Ma- 
roc). 

Desport,  sergent  au  24^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 
grièvement  à  la  tête,  au  combat  du  6  septembre,  a 
néanmoins  conservé  le  commandement  de  sa  section  et 
Ta  conservé  avec  calme  et  sang-froid. 

N'bé  Kané,  tirailleur  de  i^e  classe  d'infanterie  coloniale. 

Blinhaut,  sergent  fourrier  au  8^  rég.  d'infanterie  colo- 
niale :  belle  conduite  au  feu  ;  blessé  deux  fois  au  com- 
bat du  22  août. 

Le  Blay,  sergent  d'infanterie  coloniale. 

Solinhac,  sergent  réserviste  d'infanterie  coloniale  :  belle 
conduite  au  combat  du  G  septembre.  A  entraîné  vail- 
lamment sa  demi-section  dans  un  bois  rempli  d'enne- 
mis. A  été  blessé  assez  grièvement. 

Alessandri,  sergent  d'infanterie  coloniale. 

Lafont,  adjudant  au  7^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  belles 
qualités  de  courage  et  d'entrain  sur  le  champ  de  ba- 
taille. A  été  blesse  au  combat  du  17  septembre. 

Wenig,  soldat  de  i^e  classe  d'infanterie  coloniale. 

Casablanca,  sergent  au  21e  rég.   d'infanterie  coloniale  : 


123 

belles  qualités  d'énergie  et  d'initiative  au  combat  du 
22  août,  où  il  a  été  grièvement  blessé. 

Chiaboni,  adjudant-chef  d'infanterie  coloniale. 

Gauthier,  soldat  au  8^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 
à  la  tête  par  un  éclat  d'obus,  est  resté  à  son  poste  de 
combat. 

Inizan,  adjudant  de  réserve  d'infanterie  coloniale. 

Laine,  sergent-major  retraité  d'infanterie  coloniale  :  grande 
bravoure  au  combat  du  i4  septembre,  où  il  a  franchi  le 
premier  un  ruisseau,  sous  un  feu  très  vif.  A  maintenu 
vigoureusement  sa  section  le  lendemain  i5,  sous  les 
rafales  d'artillerie. 

Lavadière,  sergent  au  5«  rég.  d'infanterie  coloniale  (Ma- 
roc). 

Nicolas,  sergent  réserviste  d'infanterie  coloniale  :  s'est 
distingué  dans  tous  les  combats  depuis  le  commence- 
ment de  la  guerre,  par  son  énergie,  son  sang-froid,  sa 
bravoure;  fait  un  admirable  chef  de  section  et  malgré 
la  fatigue  que  lui  occasionne  son  âge  (quarante  ans), 
ne  veut  pas  quitter  son  poste. 

Maka  Nomoa,  caporal  d'infanterie  coloniale. 

Lemoine,  sergent  au  22^  rég.  d'infanterie  coloniale  :  blessé 
le  22  août,  a  repris  volontairement  son  service  le  i^r  sep- 
tembre, a  été  blessé  de  nouveau  le  i5  septembre  et  a 
fait  continuellement  et  brillamment  son  devoir. 

Torset,  adjudant  d'artillerie  coloniale. 

Cavalin  (Eugène-Vincent),  maréchal  des  logis  d'artillerie 
coloniale  :  blessé  au  combat  du  28  août  igiA»  a  conti- 
nué son  service  d'agent  de  liaison  sous  un  feu  meur- 
trier, n'a  cessé  depuis  de  donner  des  preuves  d'une 
bravoure  calme  et  réfléchie.  (Arrêté  du  26  septembre 
1914.) 

Gaultier,  maréchal  des  logis  d'artillerie  coloniale  (Ma- 
roc). 

Lignier,  2^  canonnier  conducteur  d'artillerie  coloniale  : 
grièvement  blessé  aux  deux  jambes  n'en  est  pas  moins 
resté  à  cheval  pour  ramener  sa  voiture. 

Demba  Sire,  maréchal  des  logis  d'artillerie  coloniale. 

Brouillet  (Camille),  maréchal  des  logis  d'artillerie  colo- 
niale :  a  toujours  fait  preuve  de  belles  qualités  de  cou- 


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rage  et  de  sang-froid  depuis  le  début  de  la  campagne. 
A  été  blessé  au  combat  du  3i  août. 

Lamy  (A.),  canonnier  de  i^e  classe  d'artillerie  coloniale. 

Dupont,  2^  canonnier  conducteur  d'artillerie  coloniale  :  a, 
par  son  sang-froid  et  sa  présence  d'esprit,  sauvé  d'une 
destruction  presque  certaine  une  colonne  de  voitures 
prise  sou^  le  feu  de  l'ennemi  dans  un  village  et  dont  il 
conduisait  un  des  premiers  attelages.  Est  retourné  dans 
le  village  pour  chercher  sous  le  tir  ennemi  un  de  ses 
camarades  blessé. 

Jaouen  (P.),  brigadier  sellier  d'artillerie  coloniale. 

Demartini,  maréchal  des  logis  d'artillerie  coloniale  :  après 
avoir  eu  son  cheval  blessé  sous  lui,  a  été  blessé  lui- 
même  et  néanmoins  a  pu  ramener  en  ordre  sa  pièce. 

Theron,  sergent  à  la  16^  section  d'infirmiers  militaires. 

Adrian,  médecin  auxiliaire  au  groupe  cycliste  de  la  2^  di- 
vision de  cavalerie  :  s'est  toujours  tenu  à  proximité 
immédiate  de  la  ligne  de  feu  et  est  venu  à  plusieurs 
reprises  y  donner  des  soins  aux  chasseurs  blessés.  Est 
resté  jusqu'à  21  heures,  le  25  août,  sur  le  champ  de 
bataille;  ne  l'a  quitté  qu'après  avoir  assuré  les  soins 
et  le  transport  de  59  blesses  du  groupe  cycliste,  avait 
le  même  jour,  avant  l'engagement  du  groupe,  donné  ses 
soins  à  plus  de  5o  fantassins  blessés  de  corps  divers. 

Escudié,  sergent  concierge  à  la  21^  section  d'infirmiers 
militaires. 

Percheron  (Paul),  médecin  auxiliaire  au  98^  rég.  d'infan- 
terie :  s'est  dévoué  avec  le  plus  grand  courage  auprès 
des  blessés  sous  le  feu  de  l'ennemi.  Fait  prisonnier  le 
7  septembre  a  rassemblé  tous  les  blessés,  leur  a  conti- 
nué ses  soins  les  plus  dévoués  et  a  fait  preuve  de  pré- 
sence d'esprit  et  de  sang-froid  en  profitant  d'un  mouve- 
ment de  retraite  de  l'ennemi  pour  ramener  tous  les 
blessés  dans  les  lignes  françaises. 

Florentin,  adjudant  au  i^r  groupe  d'aérostation. 

Hecfeuille,  maréchal  des  logis  aviateur  :  a  rendu  de  pré- 
cieux services  aussi  bien  pour  les  reconnaissances  à 
longue  portée  que  pour  les  lancements  de  projectiles. 

Vandelle,  adjudant  au  2^  groupe  d'aviation. 

du  Tremblay  (Joseph-Victor-Marie),  sergent  aviateur  :  a 


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effectué  plus  de  vingt  reconnaissances  au-dessus  de 
l'ennemi  dans  des  circonstances  souvent  difficiles  et 
sous  le  feu  de  canons  spéciaux.  Se  fait  remarquer  par 
son  habileté,  son  sang-froid,  ses  aptitudes  à  se  diriger 
parfaitement.  Tous  les  observateiu-s  qu'il  a  emmenés 
sont  unanimes  dans  leurs  éloges  à  son  égard. 

Corbeil,  sergent  au  i^"^  groupe  d'aviation. 

Bourjault  (Joseph-Elie),  ouvrier  d'état  d'artillerie  de 
2e  classe  (aéronautique)  :  sous-officier  de  premier 
ordre  que  tout  chef  serait  heureux  d'avoir  auprès  de 
lui  pour  le  seconder.  A  toujours  fait  parfaitement  son 
service  méritant  tous  les  éloges.  Très  entendu  dans  les 
questions  de  matériel  technique,  a  d'ailleurs  le  brevet 
de  mécanicien  d'aviation  depuis  le  i3  septembre  191 3. 
Fait  actuellement  campagne  sur  sa  demande. 

Guitou,  maréchal  des  logis,  du  i^f  groupe  d'aviation. 

Jumel,  adjudant  à  l'escadrille  V.  i4  :  a  exécuté  journel- 
lement des  reconnaissances  au-dessus  de  l'ennemi  et 
des  lancements  de  bombes  et  y  a  obtenu  les  résultats 
les  plus  satisfaisants. 

Chaussé  (Paul),  sergent  à  l'escadrille  C.  11  ;  exécute 
journellement,  sous  le  feu  de  l'artillerie  ennemie,  des 
reconnaissances  de  recherches  d'objectifs  et  de  réglage 
de  tir.  Doté  d'un  avion  déjà  fatigué,  qu'il  monte  en 
monoplan,  a  fourni  malgré  ces  conditions  précaires  des 
renseignements  particulièrement  précis  et  intéressants. 

Pelletier-Doisy,  maréchal  des  logis  de  cavalerie,  pilote  à 
l'escadrille  HF  19  :  pilote  d'une  adresse  merveilleuse  et 
d'un  courage  à  toute  épreuve.  A  eu  l'occasion  depuis 
le  début  de  la  campagne  de  faire  preuve  de  rares  qua- 
lités d'audace  et  de  sang-froid. 

Thoret,  caporal  aviateur  à  l'escadrille  Bl  10  :  nombreuses 
reconnaissances  sous  le  feu  de  l'infanterie  et  de  l'artil- 
lerie ennemies. 

Fait  à  Bordeaux,  le  21  novembre  191 4- 

A.    MlLLERAND. 


NANCY-PARIS,    IMPRIMERIE  BERGER-LE VRAULT   —   20   FÉVRIER   IQlB 


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