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Full text of "Manuel d'anatomie artistique"

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MANUEL  D'ANATOMIE  ARTISTIQUE 


PROPRIETE 


—   GAND,   IMPRIMERIE   F.-L.   DULLE-PLUS,   RUE   HAUT-PORT    — 


MANUEL 


DANATOMIE 

ARTISTIQUE 


PAR 


LE    DOCTEUR    J  U  L.     MOREL 


Professeur  à  l'Académie  royale  des  beaux-arts 
et  à  l'École  industrielle  de  Gand 


$n  5~V'<4  ^ 


PARIS 

G.     M  AS  S  ON,    éditeur 

Boulevard  Saint-Germain 


GAND 

E.  TODT,  successeur  de  W.  ROGGHÉ 

Place  de  la  Calandre,  13 

1877 


AVANT-PROPOS. 


Le  présent  ouvrage  est  le  résumé  du  cours  que  nous  professons 
à  l'Académie  royale  des  beaux-arts  de  Gand.  Ce  cours  est  divisé 
en  deux  parties,  dont  la  première  décrit  les  os,  les  articula- 
tions, les  muscles  et  le  mécanisme  des  principaux  mouvements; 
c'est  la  partie  que  nous  publions  aujourd'hui.  Nous  avons  fait 
suivre  ce  manuel  d'un  texte  explicatif  des  différentes  planches  ; 
nous  croyons  avoir  rendu  ainsi  un  service  à  l'élève  qui  s'est 
déjà  occupé  de  l'étude  des  os  et  des  muscles  et  qui  de  temps  à 
autre  veut  rafraîchir  sa  mémoire  en  jetant  un  coup  d'œil  rétros- 
pectif sur  ses  connaissances  anatomiques  dont  il  appréciera  la 
haute  utilité  à  mesure  que  les  notions  acquises  deviendront  plus 
sérieuses. 

La  seconde  partie  traite  des  formes  extérieures  du  corps,  des 
modifications  que  ces  formes  subissent  sous  l'action  des  mouve- 
ments et  finalement  de  l'étude  des  proportions.  Cette  seconde 
partie,  .dont  les  nombreuses  planches  sont  en  voie  de  prépara- 
tion, sera  publiée  dans  quelques  mois. 


Notre  prétention  n'a  pas  été  de  présenter  une  œuvre  com- 
plète ;  nous  rencontrons  celle-ci  dans  le  Lehrbuch  cler  plasti- 
schen  Anatomie  du  docteur  Harless ,  dont  le  professeur 
D1'  R.  Hartmann  prépare  en  ce  moment  une  nouvelle  édition. 
C'est  le  seul  ouvrage  que  nous  puissions  recommander  aux 
artistes  qui  désirent  compléter  leurs  études. 

Grand,  6  octobre  1876. 

Dr  Jul.  MOREL. 


INTRODUCTION. 


L'artiste  qui  s'occupe  de  l'étude  de  l'anatomie  artistique,  ne 
doit  pas  connaître  les  différentes  parties  qui  constituent  l'homme. 
Nous  avons  néanmoins  considéré  comme  indispensable  de  faire 
précéder  ces  notions  d'un  coup  d'œil  général  sur  les  différentes 
parties  du  corps  qui  contribuent  aux  diverses  fonctions  de  la  vie. 

Toutes  les  matières  qui  concourent  à  la  formation  du  corps 
humain  viennent  du  dehors.  Introduites  dans  l'économie  animale, 
elles  y  subissent  des  modifications  chimiques  qui  permettent 
leur  absorption  et  rendent  possible  l'entretien  et  le  développe- 
ment du  corps.  Ce  travail  permet  partiellement  l'utilisation  des 
matières  nouvelles  qui  se  forment,  tandis  que  d'autres,  devenues 
impropres  à  la  nutrition,  sont  destinées  à  être  éliminées.  Il 
s'opère  ainsi,  d'une  manière  continue,  un  échange  de  matière 
entre  le  corps  et  le  monde  extérieur. 

C'est  par  ces  échanges  qui  s'opèrent  dans  nos  divers  organes 
que  nous  sommes  à  même  d'observer  ce  qui  se  passe  au  dehors  et 
de  pouvoir  contribuer  à  notre  déplacement.  Cette  double  tâche 
se  remplit  à  l'aide  des  divers  appareils  dont  le  corps  se  trouve 
composé.  Les  matières,  qui  sont  nécessaires  à  l'entretien  de  la 
vie,  c'est-à-dire  les  aliments,  y  sont  introduites  soit  à  l'état  de 
gaz,  soit  à  l'état  liquide  ou  solide.  Le  canal  intestinal  se  charge 
de  l'élaboration  des  matières  alimentaires  et  cette  opération  est 
connue  sous  le  nom  de  digestion. 

Le  canal  intestinal  est  un  tube,  dont  la  paroi  interne  est 
considérée  comme  la  continuation  de  la  partie  externe  de  la 


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peau  ;  et  de  même  que  la  surface  interne  de  ce  canal  absorbe  les 
matières  assimilables  et  rejette  celles  qui  ne  le  sont  pas,  la 
surface  externe  du  corps  peut  également  en  absorber  et  éliminer, 
spécialement  pour  ce  qui  concerne  les  corps  gazeux.  Cette  fonc- 
tion de  la  peau  est  néanmoins  très-restreinte  puisque  les  pou- 
mons se  chargent  spécialement  de  cette  fonction. 

L'appareil  urinaire  ne  sert  qu'à  l'élimination  des  matières 
devenues  inutiles  à  l'économie. 

En  dehors  des  matières  que  peuvent  éliminer  les  intestins, 
la  peau,  les  poumons  et  la  vessie,  il  se  forme  encore  chez 
l'homme  d'autres  produits,  par  exemple  la  bile,  qui  ont  à  leur 
tour  une  importance  physiologique  ;  ces  produits  se  forment 
dans  des  appareils  particuliers  que  l'on  nomme  glandes.  A  ces 
glandes  se  rattachent  les  parties  qui  contribuent  à  la  repro- 
duction de  l'espèce,  notamment  le  liquide  séminal  et  l'ovulé  qui 
se  forment  dans  ce  qu'on  appelle  l'appareil  génital. 

C'est  à  l'aide  du  sang  que  les  matières  absorbées,  ainsi  que 
celles  qui  sont  destinées  à  être  éliminées,  passent  par  les  diffé- 
rentes parties  du  corps.  Ce  sang  vient  au  contact  de  ces 
diverses  parties,  y  transporte  les  matières  absorbées  et  y  cède 
tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  permettre  l'accomplissement  des 
fonctions  respectives.  A  l'effet  de  permettre  cette  distribution 
régulière  dans  toutes  les  parties  du  corps,  il  existe  un  système 
de  canaux,  appelés  vaisseaux;  ceux-ci  se  divisent,  se  subdi- 
visent et  se  terminent  sous  forme  de  tubes  microscopiques  qui 
permettent  l'échange  de  la  matière  et  conséquemment  la  nutri- 
tion et  l'élimination.  Pour  permettre  cette  double  opération  il 
existe  deux  systèmes  de  vaisseaux  ralliés  par  un  appareil  qui 
possède  une  grande  force  de  propulsion;  cet  appareil,  qui  est  le 
cœur,  termine  l'appareil  circulatoire. 

Tandis  que  le  sang  permet  l'échange  de  la  matière  d'avec 
le  monde  extérieur,  le  système  nerveux  apporte  les  diverses 
impressions  et  contribue  à  l'accomplissement  des  fonctions  de  la 
vie  de  relation.  —  Le  cerveau  et  la  moelle  épinière  constituent 
la  partie  centrale  de  ce  système  ;  c'est  de  là  que  partent  les  nerfs 
pour  se  distribuer  aux  diverses  parties  du  corps.  L'observation 
se  fait  à  l'aide  des-  organes  des  sens  qui,  par  l'intermédiaire  des 
nerfs,  sont  en  communication  avec  le  cerveau.  Les  muscles, 
également  munis  de  leurs  nerfs,  forment  la  partie   active  dé 


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l'appareil  de  locomotion  ;  les  os,  auxquels  les  muscles  s'attachent, 
en  constituent  la  partie  passive.  Ce  sont  encore  les  os  et  les 
muscles  qui  déterminent  la  forme  extérieure  du  corps  et  en 
circonscrivent  les  cavités,  qui  contiennent  les  principaux  vis- 
cères, l'appareil  circulatoire  et  les  organes  des  sens. 

Les  organes  des  sens,  au  nombre  de  cinq,  nous  mettent  en 
rapport  avec  le  monde  extérieur.  Au  point  de  vue  anatomique 
ils  sont  constitués  par  les  extrémités  périphériques  des  nerfs 
sensitifs  ;  ces  extrémités  se  caractérisent  essentiellement  en  ce 
que,  sous  l'action  d'un  excitant  quelconque,  ils  produisent 
toujours  la  même   sensation. 

Tous  les  organes  des  sens  se  trouvent  placés  à  la  périphérie 
du  corps  ;  le  nerf,  qui  constitue  la  partie  principale  de  tout 
organe  des  sens,  communique  directement  avec  le  cerveau  pour 
lui  communiquer  ses  impressions;  les  autres  parties  que  l'on 
rencontre  dans  chaque  appareil  des  sens  en  particulier,  ne 
servent  qu'à  coopérer  aux  mouvements  qui  y  sont  possibles  ou 
bien  ils  sont  appelés  à  les  protéger  contre  les  agents  extérieurs. 

Ainsi,  la  partie  fondamentale  de  Y  appareil  de  la  vue  est  le 
globe  oculaire,  qui  est  muni  du  nerf  optique  et  peut  se  mou- 
voir dans  tous  les  sens  par  le  concours  de  six  muscles  ;  deux 
paupières  protègent  chaque  globe  qui  est  humecté  d'une  manière 
continue  par  le  produit  que  fournit  la  glande  lacrymale.  Ces 
différentes  parties  se  trouvent  contenues  dans  le  globe  oculaire. 

L'appareil  de  Vouïe  présente  le  nerf  acoustique.  Ce  nerf  se 
trouve  dans  l'os  temporal  qui  lui  sert  d'organe  protecteur. 
L'appareil  de  l'ouïe  se  termine  à  la  membrane  du  tympan  qui 
communique  avec  l'appareil  auditif  externe  ou  la  conque  de 
l'oreille. 

L'appareil  de  l'olfaction  a,  comme  nerf  sensitif,  le  nerf 
olfactif  qui  se  trouve  dispersé  dans  la  muqueuse  nasale.  La 
partie  du  nez  qui  fait  saillie,  ainsi  que  les  muscles  qui  s'y  ren- 
contrent, ne  constituent  ici  que  des  parties  accessoires. 

L'organe  du  goût  se  rencontre  dans  la  muqueuse  de  la 
cavité  buccale  et  spécialement  à  la  surface  dorsale  de  la  racine 
de  la  langue,  à  ses  rebords,  à  sa  pointe  et  à  la  partie  inférieure 
du  voile  du  palais. 

L'organe  du  tact  se  trouve  dans  toute  l'étendue  de  la  peau 
jusqu'au  point  où  celle-ci  passe  à  l'état  de  muqueuse. 


Structure  du  corps  humain.  —  Nous  allons  procéder,  dune 
manière  sommaire,  à  la  description  de  la  structure  du  corps 
en  partant  de  la  surface  aux  parties  de  plus  en  plus  profondes. 

La  peau,  qui  enveloppe  tout  le  corps,  attire  tout  d'abord 
l'attention.  C'est  la  peau  qui  exprime  la  forme  des  parties  sous- 
jacentes;  toutefois  cette  forme  subit  de  légères  modifications  et 
acquiert  plus  d'harmonie  par  suite  de  l'épaisseur  variable  du 
tissu  conjonctif  qu'elle  recouvre  :  c'est  ce  qu'on  peut  vérifier  en 
comparant  un  modèle  intact  avec  un  autre  dépouillé  de  sa  peau 
et  de  son  tissu  conjonctif. 

La  peau  offre  des  cavités,  des  plis,  des  rides,  des  poils,  etc., 
qui  divisent  le  corps  en  régions  et  lui  enlèvent  sa  monotonie. 
On  y  distingue  quelques  ouvertures,  recouvertes  de  membranes 
muqueuses  qui  permettent  la  continuation  avec  la  peau.  On 
peut  observer  ces  membranes  muqueuses  aux  paupières',  aux 
narines,  à  la  bouche,  dans  le  conduit  auditif,  l'anus  et  le  canal 
de  l'urètre  ;  on  y  voit  nettement  la  peau  s'amincir,  changer  de 
couleur  et  passer  à  l'état  de  membrane  muqueuse. 

La  peau  est  fixée  aux  parties  sous-jacentes  par  l'intermédiaire 
du  tissu  conjonctif;  cette  fixité  n'est  pas  partout  la  même; 
elle  diminue  chaque  fois  que  les  parties  sous-jacentes  subissent 
quelque  modification  dans  leur  position ,  dans  leur  contour  ou 
leur  forme.  Le  tissu  conjonctif  se  rencontre  donc  partout  au- 
dessous  de  la  peau,  excepté  toutefois  au  cou  et  à  certaines 
parties  de  la  face  où  se  trouvent  des  muscles  peauciers,  c'est- 
à-dire  des  muscles  en  contact  immédiat  avec  la  peau.  Dans 
le  tissu  conjonctif  il  existe  des  vaisseaux  et  des  nerfs;  comme 
nous  l'avons  déjà  fait  remarquer,  l'épaisseur  de  ce  tissu  varie 
dans  les  différentes  régions  du  corps;  c'est  encore  ce  tissu  qui 
sous  le  nom  &  aponévrose,  pénètre  dans  tous  les  sillons  que 
présentent  les  parties  sous-jacentes  et  il  les  réunit  en  les  cou- 
vrant d'une  enveloppe  qui  les  protégera  et  facilitera  les  mouve- 
ments qui  leur  sont  réservés. 

Le  tissu  conjonctif  recouvre  les  muscles,  qui  parfois  sont 
disposés  en  diverses  couches.  La  couleur  des  muscles  est  d'un 
rouge  plus  ou  moins  foncé.  Leur  contour,  leur  forme,  leur 
direction,  etc.  varient.  Ils  sont  composés  d'une  série  de  fibres 
ralliées  par  du  tissu  conjonctif  et  parsemés  de  vaisseaux  et 
de  nerfs;   ils  ont  leurs   points   d'attaches  aux  os,    soit  d'une 


manière  directe,  soit  par  l'intermédiaire  de  tendons  plus  ou 
moins  solides. 

Les  os,  qui  sont  réunis  à  leurs  extrémités  par  des  ligaments, 
sont  presque  partout  entourés  de  masses  musculaires. 

Les  parois  des  grandes  cavités  sont  constituées  d'une  manière 
analogue  à  celle  des  autres  parties  du  corps,  c'est-à-dire  qu'on 
y  rencontre  en  procédant  de  dehors  en  dedans  :  la  peau,  le  tissu 
conjonctif,  les  aponévroses,  les  muscles  et  les  os.  Les  cavités 
sont  tapissées  intérieurement  de  membranes  très-minces,  trans- 
parentes, appelées  membranes  séreuses,  et  lubréfiées  d'un 
liquide  ou  sérum.  Ces  membranes  entourent  également  les 
viscères  contenus  dans  les  cavités  respectives  et  elles  en  favo- 
risent les  déplacements  ou  les  mouvements. 

Nous  allons  désigner  successivement  ces  différentes  cavités 
viscérales  avec  les  organes  qui  s'y  trouvent  contenus. 

La  Cavité  crânienne  contient  le  cerveau  et  le  cervelet. 
La  Colonne  vertébrale,  ou  l'épine  dorsale,  renferme  la  moelle 
épinière.  Ces  organes  sont  très-délicats  et  c'est  pour  ce  motif 
qu'ils- se  trouvent  complètement  entourés  d'une  boîte  osseuse. 
Du  cerveau,  du  cervelet  et  de  la  moelle  épinière  partent  de 
nombreux  cordons  blancs  et  mous,  qu'on  appelle  nerfs,  et  qui 
se  dirigent  dans  tous  les  sens  en  se  subdivisant  et  pour  se 
terminer  dans  les  diverses  parties  du  corps. 

La  Cavité  thoracique  renferme  les  poumons  et  le  cœur. 

Les  poumons  avec  les  bronches  constituent  V appareil  de 
la  respiration.  Les  bronches  commencent  par  un  tuyau  unique, 
toujours  ouvert,  qui  occupe  la  partie  antérieure  de  la  gorge 
et  qui  commence  dans  l'arrière-bouche.  Arrivé  à  la  partie 
inférieure  de  la  gorge,  ce  tuyau  se  divise  inférieurement  en 
deux  branches  tandis  que  supérieurement  il  présente  une  struc- 
ture particulière;'  cette  dernière  partie  porte  le  nom  de  larynx. 
Les  divisions  et  subdivisions  des  bronches  donnent  naissance  à 
une  série  de  vésicules  qui  communiquent  avec  ces  divisions 
bronchiques,  de  telle  sorte  que  l'air  en  y  pénétrant  rencontre 
une  énorme  surface  d'absorption.  C'est  de  cette  manière  qu'on 
peut  s'expliquer  comment  une  grande  quantité  de  sang,  distribuée 
par  une  multitude  de  petits  courants,  peut  être  transportée  vers 
cette  énorme  surface  pour  y  abandonner  les  produits  gazeux 


devenus  inutiles  à  la  nutrition. et  pour  y  substituer  de  l'oxygène 
provenant  de  l'air  atmosphérique.  C'est  ainsi  que  se  fait  le 
travail  chimique  de  la  respiration. 

L'action  mécanique  de  la  respiration  s'exécute  à  l'extérieur 
de  la  cage  thoracique  où  l'on  rencontre  des  muscles  qui  sont 
chargés  de  cette  fonction.  La  cage  thoracique,  fermée  de  tous 
côtés,  se  dilate  et  se  rétrécit  successivement  tant  que  dure 
la  respiration.  Pendant  que  la  dilatation  s'opère,  l'air  pénètre 
dans  les  poumons  et  l'oxygène  qu'il  renferme  se  trouve  absorbé  ; 
cette  dilatation  prend  le  nom  d'inspiration;  elle  est  suivie 
d'un  rétrécissement  du  thorax,  accompagné  de  l'expulsion  d'un 
air  chargé  d'acide  carbonique  fourni  par  les  poumons;  cette 
opération  se  nomme  expiration. 

Les  poumons  changent  de  forme  et  de  position  pendant  les 
mouvements  inspiratoires  et  expiratoires.  ;  c'est  pour  ce"  motif 
que  leur  surface,  qui  est  en  contact  avec  les  parois  thoraciques, 
est  libre  et  lubréfiée  par  le  sérum  d'une  membrane  séreuse  qui 
la  tapisse  complètement  ainsi  que  la  paroi  interne  de  la  cage 
thoracique;  l'espace,  qui  sépare  les  deux  poumons,  est  limité  en 
avant  par  le  sternum  et  en  arrière  par  la  partie  thoracique  de 
la  colonne  vertébrale,  par  les  bronches  et  le  cœur  avec  ses  gros 
vaisseaux. 

Les  poumons  ont  la  forme  d'un  cône  irrégulier;  leur  sommet 
correspond  aux  premières  côtes  ;  leur  base  se  repose  sur  la  face 
convexe  du  diaphragme.  (Le  diaphragme  est  un  muscle  qui 
sépare  la  cavité  thoracique  de  la  cavité  abdominale  et  consé-" 
quemment  les  organes  contenus  dans  chacune  de  ces  cavités). 

Le  larynx,  ou  l'entrée  de  l'appareil  respiratoire,  constitue 
l'organe  vocal.  C'est  un  appareil  assez  compliqué,  muni  latérale- 
ment de  cordes  vocales  qui  peuvent  être  tendues  dans  de  cer- 
taines limites.  Son  ouverture  supérieure  est  en  communication 
avec  l'arrière-bouche  et  présente  une  soupape  élastique  qui  est 
connue  sous  le  nom  di  épiglotte  ;  celle-ci  empêche  les  aliments 
de  pénétrer  dans  le  larynx  pendant  l'acte  de  la  déglutition. 

Le  cœur  constitue  la  partie  centrale  de  l'appareil  circulatoire. 
La  circulation  s'opère  dans  un  système  de  vaisseaux  ramifiés 
qui  renferment  .les  liquides  nourriciers  (le  sang  et  la  lymphe). 

Le  sang  est  un  liquide  coagulable,  composé  d'un  liquide 
incolore  contenant  des  globules  rouges  et  blancs  (de  la  lymphe) 


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Le  sang  se  forme  aux  dépens  de  la  lymphe,  qui  est  un  liquide 
plus  ou  moins  trouble  et  contenant,  en  petite  proportion,  des 
globules  blancs,  arrondis  et  à  contenu  granuleux  avec  quel- 
ques petits  globules  de  graisse.  Ces  globules  graisseux  sont 
plus  abondants  dans  la  lymphe  qui  vient  du  canal  intestinal 
pendant  l'acte  de  la  digestion  ;  c'est  à  ces  globules  graisseux  que 
la  lymphe  doit  sont  aspect  blanc.  Cette  lymphe  porte  le  nom 
de  chyle. 

Les  vaisseaux  reçoivent  la  dénomination  de  vaisseaux  sanguins 
ou  de  vaisseaux  lymphatiques  (ou  chylifères)  suivant  qu'ils  char- 
rient du  sang  ou  de  la  lymphe  (chyle). 

Les  vaisseaux  sanguins  sont  chargés  de  porter  le  sang  dans 
presque  toutes  les  parties  du  corps  ;  ces  parties  peuvent  ainsi 
s'emparer  des  matières  qui  sont  indispensables  à  leur  nutrition 
ou  à  leurs  fonctions.  Mais  en  même  temps  qu'elles  s'emparent 
de  leur  liquide  nourricier,  elles  cèdent  au  sang,  qui  continue 
son  passage,  les  particules  qui  sont  devenues  impropres  à  la 
nutrition.  Cet  échange  s'applique  également  aux  produits  gazeux 
que  le  sang  renferme.  Les  différentes  parties  du  corps  absorbent 
et  consomment  l'oxygène  contenu  dans  le  sang  ;  elles  lui  rendent 
par  contre  de  l'acide  carbonique  qui  est  un  des  produits  qui 
terminent  l'acte  de  la  nutrition.  Le  sang  se  dépouille  de  l'acide 
carbonique  dont  il  se  charge  et  à  cet  effet  les  vaisseaux  le 
font  passer  par  les  poumons  où  il  subit  un  nouvel  échange 
de  corps  gazeux,  ainsi  que  nous  l'avons  déjà  vu  en  parlant  de  la 
respiration.  L'oxygène,  que  le  sang  absorbe,  fait  passer  sa  cou- 
leur de  rouge  très-foncé  quelle  était,  à  l'état  de  rouge  clair. 
Conséquemment,  on  distingue  deux  espèces  de  sang  ;  le  sang  d'un 
rouge  très-foncé  et  le  sang  d'un  rouge  clair;  ce  dernier  seul 
est  nutritif  et  en  état  de  pourvoir  à  la  conservation  du  corps. 

Le  sang  circule  donc  d'une  manière  continue  dans  les  diverses 
parties  du  corps;  à  cet  effet  il  existe  un  double  système  de 
vaisseaux  que  l'on  rencontre  dans  chaque  partie.  Les  vaisseaux, 
qui  charrient  le  sang  d'un  rouge  clair,  sont  appelés  artères  et 
ceux  qui  renferment  le  sang  d'un  rouge  foncé  sont  désignés  sous 
le  nom  de  veines.  Seuls  les  poumons  font  exception  à  cette  règle 
parce  que  le  rôle  qu'ils  ont  à  remplir  n'est  pas  le  même  que  par- 
tout ailleurs  ;  les  artères  pulmonaires  charrient  du  sang  veineux 
et  les  veines  pulmonaires  renferment  du  sang  artériel.  —  Les 


artères  et  les  veines  sont  ralliées  entre  elles  par  une  troisième 
espèce  de  vaisseaux,  des  tubes  très-fins,  microscopiques,  répan- 
dus partout  dans  les  tissus  ;  ils  forment  la  transition  des  veines 
aux  artères;  mais  tel  n'est  pas  leur  seul  but  et  en  raison  de  la 
ténuité  de  leurs  parois  ils  contribuent  encore  à  la  nutrition.  On 
les  nomme  vaisseaux  capillaires. 

Les  artères  et  les  veines,  qui  sont  répandues  dans  les  diverses 
parties  du  corps,  sont  donc  ralliées  par  les  vaisseaux  capillaires; 
il  en  est  de  même  dans  les  poumons  où  l'arbre  circulatoire  com- 
munique avec  les  autres  vaisseaux  du  corps  par  l'intermédiaire 
du  cœur.  C'est  ainsi  que  le  sang,  qui  est  devenu  d'un  rouge  clair 
dans  la  trame  pulmonaire,  est  lancé  vers  les  vaisseaux  capil- 
laires du  reste  du  corps  tandis  que  le  liquide  sanguin,  qui  a 
absorbé  l'acide  carbonique  devenu  inutile  aux  diverses  parties, 
retourne  aux  vaisseaux  capillaires  des  poumons  pour  y  subir 
une  nouvelle  transformation. 

La  force  motrice,  qui  permet  la  circulation  du  sang,  est 
développée  par  un  tissu  musculaire  que  l'on  rencontre  dans  les 
parois  de  tous  les  vaisseaux  mais  qui  abonde  spécialement  en  un 
point  central,  que  l'on  nomme  le  cœur,  qui  se  contracte  d'une 
manière  rhytmique  et  fait  progresser  le  sang  dans  les  artères. 
Le  cœur  est  composé  de  deux  moitiés ,  dont  une  gauche  et  une 
droite  ;  elles  sont  séparées  par  une  cloison  complète.  Chaque 
moitié  présente  à  son  tour  une  oreillette  à  sa  partie  supérieure, 
un  ventricule  à  sa  partie  inférieure.  C'est  des  ventricules  que 
partent  les  grosses  artères  et  ce  sont  les  ventricules  encore 
qui  ont  la  force  motrice  dominante.  L'une  des  moitiés  du  cœur 
est  réservée  pour  la  circulation  périphérique,  l'autre  sert 
exclusivement  à  la  circulation  pulmonaire.  Les  vaisseaux  com- 
muniquent avec  le  cœur  de  telle  sorte  que  les  veines  débouchent 
dans  les  oreillettes  et  que  les  artères  partent  des  ventricules. 
Mais  comme  la  moitié  droite  du  cœur  sert  à  la  circulation 
pulmonaire  et  la  moitié  gauche  à  la  circulation  périphérique,  _ 
la  première  moitié  devra  nécessairement  se  charger  du  sang- 
venant  de  la  périphérie,  pour  passer  dans  les  artères  pulmo- 
naires, tandis  que  la  seconde  moitié  devra  recevoir  les  veines 
pulmonaires  dont  le  sang  artériel  sera  lancé  dans  les  artères  de 
la  périphérie.  Le  sang,  devenu  d'un  rouge  foncé  dans  les  diverses 
parties  du  corps,  vient  par  les  veines  passer  dans  l'oreillette 


—  9  — 

droite  pour  se  rendre  dans  le  ventricule  du  môme  côté,  d'où 
il  est  lancé  par  les  artères  pulmonaires  pour  se  diriger  vers  les 
poumons. 

Les  vaisseaux  lymphatiques  sont  constitués  par  des  tubes 
microscopiques  qui  prennent  leur  origine  dans  les  diverses 
parties  du  corps  et  se  réunissent  insensiblement  pour  former  un 
plus  grand  calibre  ;  finalement  ils  déversent  leur  contenu  dans 
une  grosse  veine  située  dans  le  voisinage  du  cœur.  Ces  vaisseaux 
contiennent  le  liquide  qui  s'est  échappé  des  vaisseaux  capillaires 
et  celui-ci  ne  tarde  pas  à  rentrer,  comme  nous  venons  de  le 
voir,  dans  la  circulation  générale  ;  sur  leur  parcours  dans  le 
tractus  intestinal  ils  absorbent  le  chyle  qui  s'est  formé  pendant 
l'acte  de  la  digestion  et  ce  liquide  contribue  également  à  la  . 
formation  du  sang.  Les  corpuscules  de  la  lymphe,  d'où  naissent 
les  globules  du  sang,  se  forment  dans  ces  vaisseaux  lympha- 
tiques. Cette  formation  a  lieu  dans  ces  organes  glanduleux  qui 
sont  en  connection  avec  les  vaisseaux  lymphatiques  ;  on  les 
appelle  glandes  lymphatiques. 

La  Cavité  abdominale  renferme  l'appareil  digestif  et  l'ap- 
pareil génito-urinaire.  Déjà  nous  savons  que  l'appareil  digestif 
élabore  et  absorbe  les  matières  alimentaires  qui  sont  assi- 
milables. A  cet  effet  le  tube  digestif  reçoit  le  concours  d'autres 
organes  qui  sont  logés  soit  dans  le  tube  digestif  même,  soit  en 
dehors  du  canal,  mais  communiquant  avec  lui.  Le  tube  digestif 
commence  à  la  bouche  et  l'arrière-bouche  où  il  rencontre 
comme  organes  accessoires  très-importants  :  la  langue,  les  glan- 
des salivaires  et  les  dents.  L'arrière-bouche  communique  avec 
Yœsophage  qui  traverse  la  cage  thoracique  en  longeant  la 
colonne  vertébrale.  Toutes  ces  parties  ont  pour  rôle  de  recueil- 
lir la  matière  alimentaire  et  de  préparer  sa  digestion.  Le  canal 
intestinal  commence  avec  Y  estomac  qui  se  trouve  immédiatement 
au-dessous  du  diaphragme  où  il  communique  avec  l'œsophage. 
A  droite  l'estomac  est  en  rapport  avec  Y  intestin  grêle  qui,  sous 
forme  de  circonvolutions  irrégulières,  remplit  en  majeure  partie 
la  région  inférieure  de  l'abdomen.  Au  niveau  de  la  fosse  iliaque 
droite  l'intestin  grêle  passe  à  l'état  de  gros  intestin  qui  est  plus 
court  mais  d'un  plus  grand  diamètre.  A  droite  il  monte  directe- 
ment pour  passer  ensuite  de  droite  à  gauche  et  se  recourber  de 


-  10  — 

nouveau  jusqu'à  la  fosse  iliaque  gauche  où  il  prend  le  nom  de 
rectum  pour  suivre  l'os  sacrum  et  se  terminer  à  Y  anus. 

L'intestin  grêle  reçoit  encore  les  produits  de  sécrétion  de 
deux  glandes,  savoir  :  Le  foie  qui  se  trouve  immédiatement 
au-dessous  de  la  partie  droite  du  diaphragme  et  qui  fournit  la 
bile,  et  le  pancréas,  qui  est  logé  transversalement  au  devant 
de  la  colonne  vertébrale  et  derrière  l'estomac;  il  fournit  le 
suc  pancréatique.  —  La  rate  qui  occupe  la  partie  gauche  du 
diaphragme  n'a  aucun  rapport  avec  le  canal  intestinal. 

Le  canal  intestinal  est  tapissé  intérieurement  d'une  mem- 
brane muqueuse,  entourée  d'une  tunique  musculaire,  recou- 
verte à  son  tour  d'une  membrane  séreuse.  La  membrane 
muqueuse  de  ce  canal  présente  cette  particularité  de  renfermer 
diverses  glandes.  —  La  tunique  musculaire  rétrécit  et  racour- 
cit  le  canal  intestinal  qui  se  trouve  distendu  et  allongé  par  son 
contenu.  —  La  membrane  séreuse  tapisse  en  même  temps  le 
foie,  le  pancréas  et  la  rate  qui,  à  l'aide  de  replis,  fixent  ces 
parties  aux  parois  de  la  cavité  abdominale. 

L  appareil  urinaire  se  compose  de  deux  glandes  qui  séparent 
l'urine;  ce  sont  les  reins.  Les  reins  sont  logés  de  chaque  côté 
de  la  partie  lombaire  de  la  colonne  vertébrale  et  leurs  canaux 
abducteurs  qu'on  appelle  uretères,  aboutissent  à  l'organe  col- 
lecteur de  l'urine,  qui  est  la  vessie;  celle-ci  munie  d'un  canal 
pour  l'élimination  de  son  contenu.  Tous  ces  organes,  sauf  les 
reins  et  les  uretères,  se  trouvent  dans  la  cavité  du  bassin. 

Nous  terminons  ce  coup  d'oeil  sur  la  composition  et  les  fonc- 
tions des  différents  appareils  que  l'on  rencontre  dans  le  corps 
humain  pour  passer  à  l'étude  de  l'anatomie  artistique.  Cette 
étude  se  divisera  en  trois  parties,  savoir  : 

1°  L'étude  du  squelette  ou  des  os  et  celle  des  articulations 
les  plus  importantes  ; 

2°  L'étude  des  muscles  et  spécialement  ceux  qui  sont  placés 
immédiatement  sous  la  peau  ou  qui  contribuent  à  modifier 
les  formes  extérieures  ; 

3°  Le  mécanisme  des  principales  parties  du  corps. 


LE   SQUELETTE. 


On  entend  par  Squelette  la  réunion  des  os  dans  leur  position 
naturelle;  ils  contribuent  à  déterminer  la  taille,  les  formes 
fondamentales  et  la  position  du  corps. 

Les  os  constituent  les  parties  dures  du  corps;  sans  eux 
le  corps  perd  sa  stabilité  et  sa  mobilité.  Leur  forme  est  très- 
variable;  ainsi,  dans  beaucoup  de  cas  un  seul  mot  suffit  pour 
exprimer  cette  forme,  mais,  comme  nous  le  verrons  bientôt,  cette 
forme  ne  peut  souvent  être  exprimée  que  par  une  description 
détaillée.  Néanmoins  on  est  convenu  de  les  diviser  en  os  longs, 
os  courts  et  os  plats. 

Les  os  longs  se  rencontrent  dans  la  partie  des  membres  qui 
doit  présenter  une  grande  solidité  et  où  conséquemment  les 
mouvements  sont  très-limités.  Les  os  courts  donnent  à  ces 
membres  l'élasticité  et  la  mobilité  dont  ils  ont  besoin  pour 
soutenir  le  corps,  pour  prendre  des  objets,  ou  pour  exécuter 
des  mouvements  rapides  ou  compliqués.  —  Ainsi  les  os  du  pied 
sont  courts  et  solides,  réunis  par  de  forts  ligaments;  ils  for- 
ment une  voûte  élastique  de  manière  à  pouvoir  résister  aux  chocs 
que  subissent  les  membres  inférieurs  pendant  l'action  de  sauter 
ou.de  courir;  ils  contribuent  conséquemment  aux  mouvements 
de  la  marche  en  supportant  en  même  temps  tout  le  poids  du 
corps.  —  Les  mains  sont  en  état  de  prendre  des  corps  d'une 
dimension  et  d'un  poids  très- variables  ;  ils  peuvent  exécuter 
les  travaux  les  plus  fins  et  tous  les  mouvements  sont  rendus 
possibles  par  la  multiplication  des  os  courts. 

Les  principaux  appareils  sont  abrités  contre  les  ravages,  que 
peuvent  produire  les  causes  extérieures,  par  des  os  plats,  qui 


—  12  — 

les  entourent  tout  en  leur  permettant  d'exécuter  librement  leurs 
mouvements.  Les  poumons  et  le  cœur  se  trouvent  toutefois  dans 
une  cage  osseuse  qui  est  composée  d'os  larges  dont  la  longueur 
l'emporte  considérablement  sur  la  largeur.  Une  autre  disposition 
n'était  guère  possible  parce  que  ces  appareils  doivent  pouvoir 
se  mouvoir  librement  ;  l'espace  qui  sépare  les  côtes  se  trouve 
néanmoins  comblé  par  des  muscles  nombreux  et  volumineux, 
capables  de  fournir  une  protection  suffisante  aux  poumons  et  au 
cœur.  —  Une  grande  partie  de  la  cavité  abdominale  se  trouve 
composée  de  parties  molles  à  l'effet  de  faciliter  les  mouvements 
de  ses  principaux  appareils  (estomac,  intestins,  vessie,  et  la 
matrice  chez  la  femme) . 

En  dehors  des  particularités  que  nous  avons  fait  connaître 
pour  les  os,  ces  parties  en  offrent  encore  d'autres  qui  ne  peuvent 
échapper  à  l'attention  de  l'artiste.  Ainsi,  tel  os  est  prismatique, 
triangulaire  ou  cylindrique,  d'autres  -sont  carrés  ou  présentent 
des  surfaces  oblongues.  Dans  les  os  on  remarque  encore  .des 
fissures,  des  gouttières;  on  y  trouve  des  petites  cavités,  des 
fosses,  des  trous,  des  impressions,  des  crêtes,  des  protubéran- 
ces; leurs  extrémités  se  caractérisent  par  des  têtes,  des  tubéro- 
sités,  des  apophyses,  etc.  Nous  reviendrons  sur  ces  détails 
quand  nous  nous  occuperons  de  la  description  des  différents  os. 

Les  os  se  touchent  par  leurs  extrémités;  ils  sont  tapissés  à 
ces  endroits  d'une  substance  cartilagineuse  (1)  et  maintenus  dans 
leur  position  à  l'aide  de  ligaments.  Les  extrémités  osseuses  pré- 
sentent des  formes  variables  suivant  le  rôle  que  l'os  est  appelé  à 
remplir  dans  l'accomplissement  des  mouvements;  celles  qui  se 
touchent  et  se  trouvent  réunies  à  l'aide  de  ligaments  forment  des 
articulations  qui  sont  appelées  mobiles  (diarthroses)  quand  les 
surfaces  articulaires  permettent  l'accomplissement  de  certains 
mouvements,  et  immobiles  (synarthroses)  quand  les  surfaces 
articulaires  se  touchent  de  telle  sorte  que  tout  déplacement  y 
est  rendu  impossible. 


(1)  On  entend  par  cartilages  un  tissu  lisse,  solide  et  élastique  dont  la  dureté 
est  inférieure  à  celle  des  os.  Ils  servent  à  favoriser  les  mouvements  et  à  rendre 
les  surfaces  articulaires  plus  unies.  Ils  présentent  encore  ce  caractère  spécial  de 
ne  renfermer  ni  vaisseaux,  ni  nerfs. 


—  13  — 

L'étude  des  articulations  est  de  la  plus  haute  importance; 
après  avoir  appris  à  connaître  la  forme  des  surfaces  articulaires, 
elle  permet  de  comprendre  le  mécanisme  des  divers  mouvements, 
dans  quelle  direction  le  déplacement  peut  avoir  lieu  et  dans 
quelles  limites  celui-ci  est  possible. 

Nous  avons  un  exemple  d'articulations  immobiles  dans  les 
sutures  ou  la  réunion  des  os  du  crâne  dont  les  rebords  libres 
sont  munis  de  dentelures  qui  permettent  l'articulation.  —  Les 
articulations  mobiles  sont  composées  de  deux  ou  de  plusieurs  os, 
qui  offrent  des  surfaces  articulaires  libres,  tapissées  d'un  tissu 
cartilagineux  et  réunies  par  des  ligaments  au  pourtour  de  ces 
surfaces.  De  cette  manière  il  se  forme  une  cavité  dont  les  parois 
sont  lisses;  on  la  nomme  cavité  articulaire  (1). 

L'appareil  ligamenteux  (2)  qui  entoure  les  surfaces  articu- 
laires est  disposé  de  telle  sorte  qu'il  constitue  le  plus  souvent 
une  capsule  qui  entoure  complètement  la  cavité  articulaire. 
Les  couches  externes  de  cette  capsule  sont  composées  d'un  tissu 
conjonctif  serré  dont  les  fibres  partent  d'un  os  pour  se  rendre 
vers  un  autre  et  se  confondre  finalement  avec  les  fibres  du 
périoste.  Les  couches  internes  sont  formées  d'un  tissu  conjonctif 
plus  lâche  et  y  forment  une  membrane  séreuse  dont  le  sérum 
lubréfie  les  surfaces  articulaires  d'une  manière  continue. 

Les  cavités  articulaires  sont  généralement  remplies  par  le 
sérum  et  les  surfaces  articulaires,  de  telle  sorte  à  ne  jamais  y 
rencontrer  un  espace  vide.  La  pression  atmosphérique  aide  con- 
séquemment  à  maintenir  ces  surfaces  réunies  et  les  muscles, 
qui  les  entourent,  contribuent  à  renforcer  cette  action  et  celle 
des  ligaments. 

Quand  les  surfaces  articulaires  se  meuvent,  elles  glissent  l'une 
sur  l'autre  et  la  direction  dans  laquelle  ce  mouvement  s'exécute 
dépend  de  la  forme  que  ces  surfaces  présentent. 

Quand  deux  surfaces  planes  se  touchent,  le  mouvement  ne 
peut  s'exécuter  que  dans  le  sens  de  la  direction  de  ces  surfaces, 


(t)  Dans  quelques  articulations  les  surfaces  articulaires  sont  séparées  par  des 
disques  fixés  aux  parois  de  la  capsule  ;  ces  disques  ou  cartilages  interarticulaires 
divisent  la  cavité  articulaire  en  partie  ou  en  totalité. 

■   (2)  On  entend  par  ligaments  des  tissus  très-solides  composés  de  fibres  blanches 
élastiques. 


—  14  — 

c'est-à-dire  qu'elles  resteront  parallèles.  Ce  mouvement  limité 
s'observe  surtout  là  où  l'on  rencontre  les  os  courts,  les  mouve- 
ments plus  étendus  ne  sont  possibles  qu'à  la  condition  que  les 
extrémités  osseuses,  qui  contribuent  à  la  formation  d'une  arti- 
culation, se  joignent  en  formant  un  angle. 

Pour  rendre  possible  les  mouvements  de  rotation,  les  extré- 
mités des  os  sont  constituées  en  têtes  articulaires  ;  la  rotation 
s'exécute  autour  d'un  .axe  quelconque,  fixe  ou  mobile  pendant 
le  mouvement  ;  la  seule  condition  c'est  que  tous  les  axes  s'entre- 
croisent en  un  même  point,  qui  est  le  point  de  rotation.  Les 
articulations  de  l'épaule  et  de  la  cuisse  sont  de  ce  genre.  —  A  la 
tête  articulaire  d'un  côté  correspond  un  segment  de  sphère 
creuse  dont  est  muni  le  second  os  qui  complète  l'articulation. 

Les  principaux  mouvements  que  peuvent  exécuter  les  diverses 
parties  du  corps  sont  :  1°  La  flexion,  ou  le- mouvement  qui  dirige 
les  parties  du  corps  de  telle  sorte  qu'elles  forment  un  angle.  — 
2°  U  extension,  qui  ramène  les  parties  en  ligne  droite.  — 
3°  h' adduction,  par  laquelle  les  bras  ou  les  jambes,  sont  rap- 
prochés du  tronc.  —  4°  U  abduction,  qui  éloigne  ces  parties  du 
tronc.  —  5°  La  pronation,  par  laquelle  une  partie  se  tourne 
vers  la  ligne  médiane  du  corps.  —  6°  La  supination,  qui  éloigne, 
par  un  mouvement  de  rotation  inverse,  une  partie  du  corps  de 
la  ligne  médiane. 

D'après  la  direction  dans  laquelle  un  mouvement  s'opère,  la 
capsule  subit  d'un  côté  un  relâchement  pour  subir  une  tension 
relative  du  côté  opposé  de  l'articulation.  Si  les  surfaces  articu- 
laires sont  néanmoins  disposées  de  telle  sorte  qu'un  mouvement 
reste  encore  possible  dans  tel  ou  tel  sens,  alors  les  fibres  des 
ligaments  sont  relâchées  de  tous  côtés.  La  partie  des  ligaments 
ou  de  la  capsule,  qui  se  replie  pendant  un  mouvement,  pourrait 
encore  être  prise  et  serrée  par  les  rebords  osseux  de  l'articu- 
lation, mais  cela  est  rendu  impossible  puisque  les  muscles  qui 
l'entourent  sont  fixés  à  ces  membranes  par  quelques  fibres  de 
telle  sorte  que  par  leur  contraction  ces  plis  n'atteignent  pas  les 
rebords  osseux. 

La  nature  des  mouvements  et  la  forme  des  surfaces  articu- 
laires a  servi  de  base  à  la  division  des  articulations  ;  nous  men- 
tionnerons les  plus  importantes  : 

1°  V articulation  trochléenne  ou  en  charnière.  A  cet  effet 


—  15  — 

l'une  des  surfaces  aii-iculaires  a  la  forme  d'une  poulie  ou  trochlée 
qui  est  reçue  dans  une  forte  échancrure  moulée  sur  elle.  L'axe 
de  la  poulie  sert  en  même  temps  d'axe  articulaire  ;  sa  direction 
est  plus  ou  moins  perpendiculaire  à  la  direction  verticale  du 
corps.  —  Ce  genre  d'articulation  permet  les  mouvements  de 
flexion  et  &  extension  ;  dans  ce  cas  la  capsule  est  très-lâche  du 
côté  où  le  mouvement  est  possible  ;  elle  est  épaisse  et  tendue 
aux  côtés  qui  correspondent  aux  extrémités  de  l'axe  articulaire. 
—  Les  articulations  en  charnière  présentent  une  forme  parti- 
culière très-importante,  Y  articulation  en  pas  de  vis,  dont  on 
a  un  exemple  dans  l'articulation  du  coude. 

2°  U  articulation  trochoïde  diffère  de  l'articulation  en  char- 
nière en  ce  que  l'axe  de  rotation  n'est  pas  situé  horizontalement, 
mais  dans  un  sens  à  peu  près  vertical  qui  est  plus  oii  moins 
parallèle  à  l'axe  du  corps.  L'os  dans  lequel  se  trouve  l'axe  de 
rotation,  c'est-à-dire  qui  sert  de  pivot,  présente  ou  une  apoplyse 
odontoïde  ou  une  tète  qui  est  reçue  dans  une  échancrure  com- 
plétée par  un  ligament  annulaire  dont  est  muni  l'os  qui  complète 
l'articulation.  —  Ce  genre  d'articulation  permet  les  mouvements 
de  torsion  à  droite  ou  à  gauche  (articulation  atloïdo-axoïdienne) 
ou  ceux  de  pronation  et  de  supination  (articulation  radio-humé- 
rale).  Pendant  que  ces  mouvements  s'opèrent,  les  membranes, 
qui  forment  la  capsule,  se  tendent  et  limitent  le  déplacement. 

3°  \] articulation  sphéroïdale  ou  Yénarthrose  est  l'articu- 
lation qui  donne  la  mobilité  la  plus  grande.  La  rotation  peut  s'y 
exécuter  autour  d'un  axe  quelconque,  fixe  ou  mobile  pendant  le 
mouvement;  la  seule  condition  est  que  tous  les  axes  s'entre- 
croisent en  un  même  point  qui  est  le  point  de  rotation.  Les 
articulations  de  l'épaule  et  de  la  cuisse  sont  de  ce  genre.  Les 
surfaces  articulaires  sont  alors  d'une  part  un  segment  de  sphère 
pleine,  et  d'autre  part  un  segment  de  sphère  creuse.  La  sphère 
creuse  embrasse  toujours  un  nombre  de  degrés  angulaires  moins 
considérable  que  la  sphère  pleine. 

Les  capsules ,  qui  entourent  ces  articulations ,  sont  lâches 
de  tous  côtés  afin  de  permettre  les  mouvements  en  tous  sens. 
Quant  aux  mouvements  en  eux-mêmes,  ils  sont  limités  par  la 
tension  ou  la  torsion  que  subissent  les  fibres  de  la  capsule. 

4°  Les  amphy  arthroses  sont  des  articulations  incomplètes, 
dans  lesquelles  des  surfaces  planes  ou  très-légèrement  courbées 


—  16  — 

sont  maintenues  en  contact  par  des  ligaments  très-tendus.  Les 
articulations  vertébrales,  celles  des  os  du  carpe  ou  du  tarse, 
celles  des  os  iliaques  entre  eux,  celles  des  côtes  et  du  sternum 
sont  des  amphyarthroses. 

Les  articulations,  qui  ne  rentrent  pas  dans  le  cadre  des 
formes  générales  sus-indiquées,  seront  décrites  plus  loin. 

Les  os  sont  au  nombre  de  240.  On  les  divise  en  os  impairs 
que  l'on  rencontre  sur  la  ligne  médiane  du  corps,  et  en  os  pairs 
qui  existent  des  deux  côtés  de  la  ligne  médiane. 

Pour  la  facilité  de  la  description,  le  squelette  sera  divisé  en 
trois  parties  ;  la  tête,  le  tronc  et  les  membres. 

a)  LES  OS  DE  LA  TÊTE. 

La  tête  comprend  le  crâne  et  la  face. 

Le  Crâne  est  plus  grand  que  la  face';  il  est  formé  en  avant 
par  le  frontal  (pi.  1,1),  en  arrière  par  Yoccipital  (pi.  II,  4), 
latéralement  et  en  haut  par  les  pariétaux  (pi.  1 ,  3)  et  latérale- 
ment et  en  bas  par  les  temporaux  (pi.  I,  3);  en  avant  et  au 
dessous  du  frontal  se  trouve  Yethmoïde  et  derrière  celui-ci  et 
entre  les  temporaux  existe  le  sphénoïde. 

La  Face  se  compose  des  os  propres  du  nez  (pi.  I,  5),  des 
os  maxillaires  supérieurs  (pi.  I,  6),  des  os  zygomatiques 
(pi.  I,  4)  et  de  l'os  maxillaire  inférieur  (pi.  I,  7).  Les  os 
lacrymaux ,  les  os  palatins,  le  vomer  et  les  cornets  inférieurs 
sont  trop  profondément  situés  et  sans  importance  pour  l'artiste. 

La  tête  a  une  forme  ovoïde  dont  la  grosse  extrémité  se  trouve 
en  haut  et  en  arrière  tandis  que  l'extrémité  effilée  correspond 
au  menton.  Sur  les  côtés,  la  tête  se  trouve  plus  ou  moins 
applatie.  La  région  supérieure  du  crâne  est  voûtée  et  lisse; 
on  y  remarque  en  avant  la  suture  coronale,  ou  la  réunion  du 
frontal  avec  les  pariétaux  (pi.  III,  3);  en  arrière  la  suture- 
lambdoïde  (1),  ou  la  réunion  de  l'occipital  avec  les  pariétaux 
(pl.  II,  3);  entre  la  suture  coronale  et  la  suture  lambdoïde 
on  a,  sur  la  ligne  médiane,  la  suture  sagittale  (pl.  II,  2). 


(1)  Cette  de'nomination  a  été'  donnée  à  cause  de  la  ressemblance  que  présente 
cette  suture  avec  la  lettre  grecque  1  ()>)• 


—  17  - 

L'os  frontal  présente,  en  avant  et  au-dessus  de  la  cavité 
orbitaire,  deux  bosses  frontales  qui  dans  quelques  cas  sont  rem- 
placées par  une  bosse  unique  située  sur  la  ligne  médiane.  Les  os 
pariétaux  offrent  également  au  milieu  une  bosse  pariétale. 
L'os  occipital  est  uni  dans  sa  partie  supérieure,  irrégulier  et 
bosselé  dans  sa  partie  inférieure  où  se  trouve  au  centre  la 
bosse  occipitale,  d'où  partent  deux  lignes  courbes  qui  se 
dirigent  vers  Y  apophyse  mastoïde  (pi.  II,  5)  de  l'os  temporal, 
A  la  partie  inférieure  de  l'os  occipital  on  rencontre  le  trou 
occipital  qui  met  la  cavité  crânienne  en  communication  avec 
le  canal  rachidien  ou  vertébral.  Latéralement  ce  trou  occipital 
est  muni  de  deux  condyles  qui  permettent  l'articulation  de 
la  tête  avec  la  colonne  vertébrale. 

Les  côtés  du  crâne  sont  moins  convexes  que^sa  partie  supé- 
rieure. On  y  remarque  en  haut  la  ligne  courbe  des  tempes  qui 
commence  à  l'apophyse  orbitaire  externe  pour  se  diriger  en 
haut  et  en  arrière  le  long  du  pariétal  et  se  terminer  à  l'apophyse 
zygomatique  du  temporal.  Cette  ligne  courbe  est  surtout  visible 
à  son  origine  et  à  sa  terminaison  ;  au-dessous  d'elle  se  trouve  la 
suture  temporale  (pi.  III,  9),  indice  de  l'articulation  du  tem- 
poral avec  le  pariétal  et  le  sphénoïde.  Au-dessous  de  cette 
suture  l'on  remarque  Y  arcade  zygomatique  (pi.  III,  11),  formée 
par  l'articulation  de  l'apophyse  zygomatique  du  temporal  uni  à 
l'os  zygomatique.  Ce  dernier  os  possède  à  son  rebord  supérieur 
une  autre  apophyse  qui  s'articule  avec  l'apophyse  orbitaire 
externe. 

La  ligne  courbe  des  tempes  forme,  avec  l'arcade  zygomatique 
et  l'apophyse  orbitaire  externe,  la  fosse  temporale  qui  est 
convexe  en  arrière  et  concave  en  avant  ;  à  ce  dernier  endroit 
elle  est  comblée  par  des  parties  molles. 

L'apophyse  zygomatique  contribue  à  former,  en  arrière  une 
crête  assez  considérable  qui  va  à  rencontre  de  la  ligne  courbe 
des  tempes  ;  elle  constitue  le  rebord  supérieur  de  V orifice  du 
conduit  auditif  (pi.  V,  1,  e).  —  En  dessous  de  cette  crête  et  en 
avant  de  l'orifice  du  conduit  auditif  se  trouve  la  cavité  glénoïde 
du  temporal  destinée  à  s'articuler  avec  le  condyle  du  maxillaire 
inférieur.  —  Plus  en  avant  on  remarque  sur  le  bord  inférieur 
de  l'apophyse  zygomatique  un  tubercule  sur  lequel  vient  se 
placer  la  partie  articulaire  de  la  mâchoire  inférieure  qui  quitte 

2 


—  18  — 

la  cavité  glénoïde,  par  exemple  quand  la  bouche  s'ouvre.  — 
Derrière  et  au-dessous  du  conduit  auditif  se  trouve  Yapophyse 
mastoïde  du  temporal  (pi.  II,  5). 

La  partie  antérieure  de  la  tête  est  en  majeure  partie  consti- 
tuée par  la  face.  A  la  partie  supérieure  on  remarque  souvent 
une  suture,  indice  de  la  réunion  des  deux  moitiés  qui  forment 
l'os  frontal  dans  l'enfance.  Au-dessous  du  nez  existent  deux 
petites  saillies  qui  sont  très-dé veloppées  chez  certaines  per- 
sonnes mais  spécialement  chez  le  vieillard  ;  ces  saillies  forment 
l'extrémité  interne  des  arcades  sourcilières  qui  se  dirigent  en 
dehors.  Au-dessous  de  chaque  arcade  sourcilière  existe  une 
légère  dépression  qui  surmonte  une  autre  arcade  plus  saillante 
encore,  Y  arcade  oy^bitaire.  dont  l'extrémité  externe,  ou  X  apo- 
physe orbitaire  externe,  s'articule  avec  l'os  zygomatique. 

Les  os  propres  du  nez  (pi.  I,  5)  se  trouvent  au-dessous  des 
saillies  qui  constituent  l'origine  des  arcades  sourcilières  ;  ce  sont 
deux  petits  os  qui  s'articulent  en  haut  avec  le  frontal  et  en 
dehors  avec  les  apophyses  montantes  des  maxillaires  supérieurs  ; 
en  dedans  ils  s'unissent  réciproquement,  et  inférieurement  ils 
sont  soudés  au  tissu  cartilagineux  qui  doit  former  le  nez.  —  En 
dehors  des  os  propres  du  nez,  on  rencontre  les  cavités  orbitaires 
qui  ont  là  forme  de  pyramides  quadrangulaires  dont  la  base  est 
formée  :  en  haut  par  le  frontal,  en  bas  et  en  dehors  par  l'os 
zygomatique,  en  bas  et  en  dedans  par  l'os  maxillaire  supérieur. 
D'autres  os  contribuent  encore  à  la  formation  des  parties  pro- 
fondes de  cette  cavité,  mais  celles-ci  sont  sans  importance  pour 
l'artiste. 

En  dehors  et  en  dessous  de  chaque  cavité  orbitaire  existe 
Vos  zygomatique  (pi.  I,  4)  qui  constitue  une  saillie  lisse,  très- 
visible  chez  les  personnes  maigres.  Tout-à-fait  en  dessous  des 
cavités  orbitaires  se  rencontrent  les  os  maxillaires  supérieurs 
(pi.  I,  6)  qui  offrent,  à  peu  près  au  centre,  une  dépression  que 
l'on  désigne  sous  le  nom  de  fosse  canine.  Les  bords  antérieurs 
et  les  apophyses  montantes  des  os  maxillaires  supérieurs,  ainsi 
que  le  rebord  inférieur  des  os  propres  du  nez,  limitent  Y  ouver- 
ture antérieure  des  narines  dont  la  direction  est  oblique  en 
bas  et  en  arrière  et  qui  compte  trois  angles.  ISépine,  que  l'on 
rencontre  au  milieu  de  la  base  de  ce  triangle,  disparaît  quand 
l'ouverture  nasale  est  munie  de  la  cloison  du  nez,  un  tissu 


—  19  — 

cartilagineux  qui  aide  l'os  vomer  à  séparer  la  cavité  nasale  en 
deux  parties  égales. 

Le  bord  inférieur  des  os  maxillaires  supérieurs  est  appelé 
arcade  alvéolaire  supérieure  ;  celle-ci  a  la  forme  d'un  fer  â 
cheval,  légèrement  aplati  en  avant,  en  opposition  avec  l'arcade 
alvéolaire  inférieure  qui  est  plus  régulièrement  arrondie.  L'ar- 
cade alvéolaire  supérieure  forme  en  avant  une  plus  grande 
saillie  que  l'arcade  alvéolaire  inférieure,  de  telle  sorte  que  les 
dents  supérieures  recouvrent  légèrement  les  dents  inférieures 
quand  la  bouche  est  fermée;  cette  différence  toutefois  s'arrête 
aux  dents  molaires  qui  se  touchent  de  part  et  d'autre. 

L'os  maxillaire  inférieur  (pi.  1,7),  est  composé  de  deux 
moitiés  qui  sont  encore  libres  chez  le  nouveau-né.  La  partie 
centrale  est  massive,  dirigée  obliquement  en  dedans  et  en  haut  ; 
son  bord  supérieur  constitue  l'arcade  alvéolaire  inférieure  dont 
la  courbure  est  plus  grande  que  celle  du  bord  inférieur.  En 
arrière  du  corps  de  l'os  on  remarque  les  branches  dont  le  bord 
postérieur  se  réunit  au  bord  inférieur  du  corps  en  formant  un 
angle  obtus  (pi.  V,  1,  a).  Ces  branches  se  dirigent  obliquement 
en  dehors  de  telle  sorte  que  la  distance  qui  existe  entre  leurs 
extrémités  inférieures  est  plus  grande  que  celle  qui  existe 
entre  les  extrémités  supérieures.  La  partie  supérieure  des 
branches  présente  une  échancrure  sigmoïde  (pi.  III,  14)  ter- 
minée en  avant  par  Yapophyse  coronoïde  qui  vient  se  placer 
au-dessous  de  l'arcade  zygomatique  et  qui  est  applàtie  latérale- 
ment ;  en  arrière  cette  échancrure  se  termine  par  un  condyle 
ovalaire  et  à  direction  transversale  pour  s'adapter  à  la  cavité 
glénoïde  du  temporal. 

L'Os  hyoïde-  n'est  fixé  au  crâne  que  par  l'intermédiaire  de 
igaments;  il  sert  de  point  d'appui  à  la  base  de  la  langue  et 
au  larynx.  Il  a  la  forme  d'un  fer  à  cheval  concave  en  arrière 
et  présente  à  sa  partie  supérieure  quatre  cornes,  dont  deux 
grandes  situées  en  arrière  et  deux  petites  qui  se  trouvent  au 
point  où  les  grandes  cornes  se  fixent  au  corps  de  l'os. 

L'articulation  de  la  mâchoire  (pi.  V,  1),  la  seule  articulation 
mobile  que  l'on  rencontre  à  la  tête,  est  double  ;  elle  se  compose 
de  la  cavité  glénoïde  du  temporal  et  du  condyle  du  maxillaire 


—  20  - 

inférieur.  Dans  cette  articulation  il  existe  un  fibro-cartïlage 
inter  articulaire  concave  en  haut  et  en  bas  et  fixé  à  la  capsule. 
—  Dans  les  deux  articulations  de  la  mâchoire  les  mouvements 
peuvent  avoir  lieu  de  haid  en  bas,  d'avant  en  arrière,  de 
gauche  à  droite  et  vice-ver  sa. 

La  bouche  ne  peut  s'ouvrir  quand  la  capsule  repose  dans 
la  cavité  glénoïde;  le  condyle  de  la  mâchoire  inférieure  passe 
alors  de  chaque  côté  sur  le  condyle  du  bord  inférieur  de  l'os 
zygomatique  et  il  ne  rentre  dans  la  cavité  glénoïde  que  lorsque 
la  bouche  se  ferme.  —  Le  même  déplacement  a  lieu  quand  la 
mâchoire  inférieure  se  porte  en  avant  sans  s'écarter  de  la 
mâchoire  supérieure.  —  Dans  le  mouvement  de  latéralité,  alors 
que  la  bouche  est  fermée,  le  condyle  de  l'une  des  articulations 
se  maintient  en  place,  tandis  que  l'autre  vient  se  placer  sur  le 
condyle  du  bord  inférieur  de  l'os  zygomatique. 

b)  LES  OS  DU  TRONC. 

Le  squelette  du  tronc  se  compose  des  vertèbres ,  des  côtes , 
du  sternum  et  des  os  iliaques. 

I.  LES  VERTÈBRES. 

Les  vertèbres  occupent  la  partie  médiane  et  postérieure  du 
tronc  entre  la  tête  et  le  bassin.  Les  vertèbres  réunies  forment 
la  colonne  vertébrale  qui  est  composée  de  vingt-quatre  ver- 
tèbres, dont  sept  pour  le  cou,  douze  pour  la  poitrine  et  cinq  pour 
les  lombes.  Le  sacrum  et  le  coccyx  font  encore  partie  de  la 
colonne  vertébrale  ;  le  premier  se  compose  de  cinq  et  le  second 
de  trois  ou  de  quatre  vertèbres  soudées. 

A  chaque  vertèbre  on  distingue  un  corps,  des  apophyses,  des 
facettes  articulaires  et  une  grande  ouverture. 

Le  corps  (pi.  IV,  4,  a)  d'une  vertèbre  est  presque  cylindrique, 
aplati  de  haut  en  bas,  convexe  si  on  l'examine  de  droite 
à  gauche  et  concave  de  haut  en  bas.  Des  deux  côtés  du  corps  de 
chaque  vertèbre  dorsale  et  en  arrière  on  rencontre  des  petites 
facettes  articulaires,  dont  une  supérieure  et  une  inférieure 
(pi.  IV,  4,  h,  h)  destinées  à  l'articulation  avec  les  côtes.  —  Le 
volume  des  corps  des  vertèbres  s'accroît  de  haut  en  bas  jus- 
qu'aux vertèbres  lombaires  inclusivement  et  partant  de  ce  point 


—  21  — 

le  volume  diminue  jusqu'au  coccyx.  —  En  arrière  et  sur  la 
ligne  médiane  toute  vertèbre  présente  une  apophyse  épineuse 
(pi.  IV,  4,  b)  qui  se  dirige  en  bas  et  en  arrière.  Cette  apophyse 
se  scinde  à  sa  base  pour  donner  naissance  aux  lames  qui  forment 
Tare  postérieur  (pi.  IV,  4,  c,  c)  pour  rejoindre  le  corps  de  l'os 
et  former  le  trou  vertébral  (pi.  IV,  4,  d)  qui  loge  la  moelle 
épinière.  De  chaque  côté  du  trou  vertébral  se  trouvent  deux 
apophyses  articulaires  (pi.  IV,  4  e,  e)  dont  une  supérieure  qui 
regarde  en  arrière  ou  en  dedans  et  une  inférieure  qui  regarde 
en  avant  ou  en  dehors  ;  elles  servent  à  l'articulation  avec  les 
apophyses  articulaires  des  vertèbres  voisines.  Du  milieu  de 
l'espace  qui.  sépare  une  apophyse  articulaire  supérieure  d'une 
apophyse  articulaire  inférieure  part  une  apophyse  transverse 
(pi.  IV,  4,  f  f)  qui  se  dirige  légèrement  en  arrière.  Les 
apophyses  transverses  des  vertèbres  dorsales  présentent  en 
avant  une  facette  articulaire  (pi.  IV,  4,  g)  destinée  à  per- 
mettre l'articulation  avec  les  côtes.  Les  apophyses  transverses 
des  vertèbres  lombaires  sont  longues  et  applaties  d'arrière 
en  avant. 

Les  corps  des  vertèbres  cervicales  et  ceux  des  vertèbres 
lombaires  sont  plus  épais  à  leur  partie  antérieure  tandis  que 
pour  les  vertèbres  dorsales  l'épaisseur  l'emporte  à  leur  partie 
postérieure.  Cette  différence  d'épaisseur  chez  les  corps  des  dif- 
férentes vertèbres  nous  explique  les  diverses  courbures  que 
présente  la  colonne  vertébrale  (pi.  IV,  6). 

La  première  vertèbre  cervicale,  qui  s'articule  avec  les  con- 
dyles  occipitaux ,  s'appelle  atlas  ;  la  seconde  vertèbre  cervicale 
est  désignée  sous  le  nom  d'axis.  Ces  deux  Vertèbres  offrent  des 
particularités  qu'il  importe  de  mentionner  : 

Dans  1' Atlas  le  corps  manque  et  est  remplacé  par  Tare  anté- 
rieur (pi.  IV,  1,  a)  qui  s'unit  à  Tare  postérieur  par  l'inter- 
médiaire des  apophyses  articulaires  ou  masses  latérales.  L'arc 
antérieur  présente  au  milieu  et  en  avant  un  tubercule  (pi.  IV,  1,  b) 
et  à  sa  face  postérieure  une  facette  articulaire  pour  l'articu- 
lation avec  l'apophyse  odontoïde  de  l'axis.  Les  masses  laté- 
rales (pi.  IV,  1 ,  c,  c)  sont  munies  en  haut  et  en  bas  de  surfaces 
articulaires  (d,  d)  qui  regardent  en  haut  et  en  bas  (consé- 
quemment  une  direction  inverse  à  celle  des  autres  vertèbres 


cervicales)  ;  supérieurement  elles  s'articulent  avec  les  condyles 
de  l'occipital  et  inférieurement  avec  l'axis.  Son  apophyse  épineuse 
est  remplacée  par  un  tubercule  (pi.  IV,  1 ,  e). 

L'Axis  (pi.  IV,  2)  a  un  corps  dont  le  centre  est  surmonté  de 
X  apophyse  odontoïde  (pi.  IV,  2,  a)  revêtue  en  avant  et  en 
arrière  d'une  facette  articulaire.  Ses  apophyses  articulaires 
supérieures  (pi.  IV,  2,  b,  b)  sont  remplacées  par  des  surfaces 
articulaires  planes  dirigées  en  bas  et  en  dehors. 

La  Septième  vertèbre  cervicale  (pi.  III,  15)  se  caractérise 
en  ce  que  son  apophyse  épineuse  est  plus  longue  et  plus  épaisse 
et  qu'elle  se  termine  par  un  tubercule  que  l'on  constate  facile- 
ment au-dessous  de  la  peau  et  à  la  partie  supérieure  du  dos. 

Le  Sacrum  (pi.  I,  28)  est  composé  de  cinq  vertèbres  soudées 
entre  elles.  Il  a  la  forme  d'une  pyramide  renversée  et  recourbée, 
à  base  supérieure  et  à  sommet  tronqué  inférieur.  Sa  face  'anté- 
rieure,  concave ,  offre  quatre  lignes  transversales  ;  sa  face  posté- 
rieure ,  convexe,  est  rugueuse  et  présente  au  milieu  une  série 
de  saillies  qui  ne  sont  que  la  continuation  des  apophyses  épineu- 
ses de  la  colonne  vertébrale.  Sa  base  est  libre  ;  elle  présente  en 
arrière  deux  apophyses  articulaires  destinées  à  l'articulation  avec 
la  dernière  vertèbre  lombaire.  Son  sommet  s'unit  à  la  base  du 
coccyx.  Ses  apophyses  transverses  sont  soudées  et  forment  des 
masses  latérales  volumineuses  qui  offrent  à  leur  partie  supé- 
rieure les  surfaces  auriculaires  destinées  à  l'articulation  avec 
les  os  iliaques. 

Le  Coccyx  (pi.  II,  28)  est  composé  de  trois  ou  quatre  ver- 
tèbres soudées;  c'est  un  os  triangulaire  à  base  supérieure  et 
à  sommet  inférieur;  il  est  concave  en  avant,  convexe  en  arriére. 
Il  termine  la  colonne  vertébrale. 

II.  LES  COTES  ET  LE  STERNUM. 

La  cage  thoracique  est  comme  entourée  de  vingt  quatre 
côtes,  douze  de  chaque  côté  ;  celles-ci  se  dirigent  obliquement 
de  haut  en  bas  et  de  la  colonne  vertébrale  au  sternum.  Il  n'y  a 
que  les  sept  côtes  supérieures  qui  communiquent  directement 
avec  le  sternum  ;  on  les  appelle  vraies  côtes  en  opposition 
avec  les  cinq  côtes  inférieures  qui  n'ont  aucune  communication 
directe  avec  les  os  et  qu'on  nomme  fausses  côtes.  Les  huitième, 


—  23  — 

neuvième  et  dixième  côtes  sont  indirectement  ralliées  au  ster- 
num parce  que  leurs  cartilages  viennent  au  contact  de  celui  de 
la  côte  qui  se  trouve  placée  au-dessus.  Les  deux  dernières  côtes 
sont  encore  appelées  flottantes  (pi.  III,  17,  18)  parce  que  leur 
extrémité  antérieure  est  mobile  dans  l'épaisseur  des  parois  du 
ventre. 

A  chaque  côte  on  distingue  une  partie  osseuse  (pi.  III ,  19) 
et  une  partie  cartilagineuse  (pi.  III,  20).  Cette  dernière  est 
la  plus  courte. 

La  tête  ou  l'extrémité  postérieure  d'une  côte  est  arrondie 
et  munie  d'une  surface  articulaire  formée  de  deux  facettes  pour 
s'articuler  avec  la  facette  articulaire  supérieure  de  la  ver- 
tèbre dorsale  correspondante  et  avec  la  facette  articulaire 
inférieure  de  la  vertèbre  supérieure.  En  dehors  de  cette  tête 
il  existe  une  tubérosité  dont  la  surface  articulaire  s'adapte 
à  celle  de  l'apophyse  transverse  de  la  vertèbre  placée  au-dessous 
de  la  côte  qu'on  examine.  Le  reste  de  la  côte  constitue  le  corps 
qui  présente  en  arrière  une  forte  courbure  qu'on  appelle  Y  angle. 
L'espace  rétréci  compris  entre  la  tête  et  la  tubérosité  est 
désigné  sous  le  nom  de  col.  La  face  externe  du  corps  est 
convexe;  son  bord  supérieur  est  arrondi;  son  bord  inférieur, 
mince  et  tranchant,  commence  à  l'angle  de  l'os. 

La  longueur  des  vraies  côtes  s'accroît  de  haut  en  bas  tandis 
que  le  degré  de  courbure  diminue  dans  le  même  sens.  La  cour- 
bure de  l'os  ressemble  à  une  torsion. 

Les  cartilages  costaux  ont  des  bords  arrondis  ;  ceux  des 
six  vraies  côtes  inférieures  présentent  à  leurs  extrémités  des 
surfaces  articulaires  lisses  pour  permettre  l'articulation  avec 
le  sternum  ;  ceux  des  fausses  côtes  se  fixent  aux  cartilages  qui 
se  trouvent  immédiatement  au-dessus. 

La  première  côte  présente  une  face  supérieure  et  une  face 
inférieure  ;  la  face  supérieure  est  munie  d'un  tubercule  pour  l'in- 
sertion du  muscle  scalène  antérieur.  La  onzième  et  la  douzième 
côte  ne  possèdent  pas  le  tubercule;  leur  tête  ne  présente 
qu'une  surface  articulaire  unique. 

Le  Sternum  (pi.  I,  10)  est  aplati  d'avant  en  arrière  et  dirigé 
obliquement  en  avant  et  en  bas.  Ordinairement  cet  os  forme 
un  tel  angle  (20-25°)  que  le  prolongement  de  son  extrémité 


—  24  

supérieure  vient  toucher  la  deuxième  ou  la  troisième  vertèbre 
cervicale.  Cette  direction  toutefois  est  très-variable.  Le  sternum 
se  trouve  dans  l'interspace  des  lignes  transversales  qui  par- 
tiraient de  la  troisième  et^de  la  neuvième  vertèbre  dorsale.  Il 
est  composé  de  trois  parties  dont  la  dénomination  est  empruntée 
à  la  comparaison  qu'on  a  faite  de  cet  os  avec  1  epée  d'un  gladia- 
teur; la  partie  supérieure  est  appelée  la  poignée  (pi.  I,  10),  la 
partie  moyenne,  le  corps,  et  l'extrémité  inférieure  l'appendice 
xiphoïde  (pi.  I,  11);  ses  bords  s'unissent  aux  cartilages  costaux. 
La  poignée  présente  une  échancrure  transversale,  appelée 
fourchette  et  à  chaque  extrémité  de  cette  échancrure  il  y  a  une 
facette  articidaire  qui  reçoit  l'extrémité  interne  de  la  clavicule. 
La  première  côte  est  placée  entre  la  poignée  et  le  corps  tandis 
que  la  sixième  côte  s'articule  au  point  où  l'appendice  xiphoïde 
s'unit  au  corps  de  l'os. 

III.  LES  OS  ILIAQUES. 

Les  os  iliaques  (pi.  I,  29  et  pi.  II,  24)  ont  une  forme  très- 
irrégulière.  En  avant  l'os  iliaque  d'un  côté  s'unit  à  celui  du  côté 
opposé  pour  former  Y  articulation  des  "pubis  ;  en  arrière  il  pré- 
sente une  surface  auriculaire  pour  s'articuler  avec  une  surface 
analogue  du  sacrum.  Les  os  iliaques  unis  au  sacrum  complètent 
le  bassin. 

La  face  interne  des  os  iliaques  est  divisée  en  deux  parties  par 
une  ligne  saillante  horizontale,  appelée  ligne  innominée  ;  cette 
ligne  part  de  la  base  du  sacrum  et  s'étend  jusqu'à  l'articulation 
des  pubis  ;  elle  sépare  la  cavité  abdominale  de  la  cavité  du 
bassin.  Chaque  os  iliaque  est  encore  divisé  en  trois  parties  : 
Yiléon,  Yischion  et  le  pubis  qui  se  réunissent  dans  une  cavité 
profonde,  semi-circulaire,  qui  porte  le  nom  de  cavité  cotyloïde. 
La  partie  postérieure  et  latérale  (l'iléon)  est  large,  presque 
triangulaire,  mince  au  milieu,  épaisse  à  la  périphérie.  Sa  surface 
externe  forme  en  haut  et  en  arrière  la  fosse  iliaque  externe 
(pi.  II ,  24)  qui  présente  deux  lignes  courbes  peu  saillantes.  Son 
bord  supérieur,  ou  la  crête  iliaque  (pi.  1 ,  30)  est  recourbé  en  S 
et  se  termine  en  arrière  par  les  deux  épines  iliaques  posté- 
rieures qui  sont  séparées  par  une  échancrure ,  et  en  avant  par 
les  deux  épines  iliaques  antérieures,  également  séparées  par 


—  25  - 

une  échancrure.  La  pi.  II ,  25  montre  l'épine  iliaque  postérieure 
et  supérieure ,  la  pi.  I,  31  l'épine  iliaque  antérieure  et  supé- 
rieure. —  Le  bord  inférieur  de  l'os  iliaque  offre  une  grande 
échancrure  (pi.  II,  26)  qui  est  séparée  en  deux  par  une  petite 
saillie  V épine  sciatique  ;  en  avant  cette  échancrure  se  termine 
parla  tubérosité  ischiatique  (pi.  I,  34  et  pi.  II,  27)  sur  laquelle 
le  corps  repose  pendant  la  position  assise. 

L'os  iliaque  est  plus  étroit  mais  plus  épais  à  sa  partie  anté- 
rieure. En  dehors,  il  présente  la  cavité  cotyloïde  qui  doit  recevoir 
la  tête  du  fémur.  Au  devant  et  un  peu  au-dessous  de  cette  cavité 
l'on  voit  le  trou  sous-pubien  (pi.  I,  33)  qui  est  ovalaire  chez 
l'homme,  triangulaire  chez  la  femme.  Les  bords  de  cette  ouver- 
ture sont  limités  en  arrière  et  en  haut  par  l'épine  antérieure  et 
inférieure  (pi.  I,  32)  ;  en  arrière  et  en  bas  par  la  tubérosité  ischia- 
tique; en  avant  ces  bords  se  réunissent  en  formant  un  angle 
assez  aigu  pour  former,  avec  la  partie  osseuse  du  côté  opposé, 
l'articulation  du  pubis.  Le  bord  inférieur  du  pubis  a  une  direc- 
tion oblique  en  bas,  en  dehors  et  en  arrière. 

La  surface  interne  de  l'os  iliaque  n'offre  aucune  importance 
pour  l'artiste  ;  elle  présente ,  en  arrière ,  la  surface  auriculaire 
qui  s'articule  avec  le  sacrum. 

IV.  LES  ARTICULATIONS  DES  OS  DU  TRONC. 

Les  articulations  du  tronc  comprennent  les  articulations  des  vertèbres ,  des 
côtes  et  des  os  iliaques. 

a)  ARTICULATION  DES  VERTÈBRES. 

Les  vertèbres  sont  re'unies  entre  elles  : 

1<>  Par  des  disques  fibro-cartilagineux  ou  intervertébraux  placés  entre  les 
faces  supérieures  et  inférieures  des  différentes  vertèbres  (pi.  IV,  7,  a,  a),  à  l'ex- 
ception de  l'intervalle  qui  existe  entre  l'atlas  et  l'axis;  la  pi.  IV,  6  montre  ces 
espaces  qui  chez  l'homme  sont  remplis  par  des  disques  fibro-cartilagineux.  — 
2°  Par  l'articulation  des  apophyses  articulaires  situées  entre  les  apophyses  épi- 
neuses et  les  arcs  vertébraux.  —  3°  Par  de  grands  ligaments  (pi.  IV,  7,  b,  b)  qui 
s'étendent  aux  faces  antérieure  et  postérieure  des  corps  des  vertèbres  ;  ils  sont 
également  fixés  aux  disques  intervertébraux.  —  4°  Par  des  ligaments  d'un  tissu 
jaune  élastique  qui  unit  les  lames  vertébrales  entre  elles  et  5°  par  les  ligaments 
interépineux  qui  remplissent  les  espaces  entre  les  apophyses  épineuses. 


—  26  — 

Les  vertèbres  du  sacrum  sont  soucle'es  entre  elles  par  un  tissu  osseux;  le  coccyx 
est  uni  au  sacrum  à  l'aide  d'un  disque  intervertébral  et  de  ligaments  (antérieur 
et  postérieur). 

L'articulation  des  condyles  de  l'occipital  avec  les  facettes  articulaires  supé- 
rieures de  l'atlas,  celle  des  facettes  articulaires  inférieures  de  l'atlas  avec  les 
facettes  articulaires  supérieures  de  l'axis  et  celle  de  l'apophyse  odontoïde  avec 
la  facette  articulaire  de  Tare  antérieur  de  l'atlas  présentent  un  appareil  ligamen- 
teux constitué  comme  suit  : 

lo  Un  ligament  transverse  qui  passe  derrière  l'apophyse  odontoïde  et  qui  est 
attaché  à  la  partie  interne  des  masses  latérales  de  l'atlas  pour  constituer;  avec  la 
facette  articulaire  de  l'arc  antérieur  de  cette  os,  un  anneau  qui  entoure  l'apo- 
physe odontoïde.  Du  milieu  du  ligament  transverse  partent  deux  autres  ligaments 
dont  un  supérieur  qui  va  se  fixer  au  bord  antérieur  du  trou  occipital  et  un  autre 
inférieur  qui  s'attache  à  la  paroi  postérieure  du  corps  de  l'axis. 

2<>  Trois  ligaments  occipito-odontoïdiens  qui  partent  de  l'apophyse  odontoïde; 
celui  du  milieu  va  se  fixer  au  bord  antérieur  du  trou  occipital;  les  deux  ligaments 
latéraux  s'attachent  aux  condyles  occipitaux. 

3o  Des  capsides  qui  maintiennent  les  diverses  facettes  articulaires. 

4o  Les  espaces  compris  entre  l'occipital  et  les  deux  arcs  de  l'atlas  sont  fermés  à 
l'aide  de  ligaments. 

5°  Le  grand  ligament  vertébral  postérieur  se  continue  jusqu'au  bord  antérieur 
du  trou  occipital. 

L'articulation  entre  l'atlas  et  l'occipital  permet  les  mouvements  de  flexion, 
d'extension  et  de  latéralité;  celle  entre  l'axis  avec  l'atlas  et  l'occipital  permet  un 
mouvement  de  rotation  de  la  tête  et  de  l'atlas  autour  de  l'apophyse  odontoïde  et 
peut  décrire  un  arc  de  cercle  de  40°.  —  Les  ligaments  occipito-odontoïdiens  s'op- 
posent non-seulement  à  un  mouvement  de  rotation  plus  étendu,  mais  ils  limitent 
encore  les  mouvements  de  flexion,  d'extension  et  de  latéralité.  Les  grands  liga- 
ments (antérieur  et  postérieur)  ne  font  que  limiter  les  mouvements  de  flexion  et 
de  latéralité. 

b)  LES  ARTICULATIONS  DES   CÔTES. 

Les  côtes  s'articulent  avec  les  vertèbres  dorsales  par  l'intermédiaire  de  leurs 
têtes  et  de  leurs  tubercules  et  avec  le  sternum  par  leurs  extrémités  antérieures. 

La  tête  de  chaque  côte  vient  se  loger  dans  les  facettes  que  présentent  à  cet 
effet  les  corps  des  vertèbres  dorsaux;  les  facettes  sont  formées  par  deux  vertèbres 
excepté  pour  la  onzième  et  la  douzième  vertèbre  où  la  facette  articulaire  n'est  for- 
mée que  par  un  seul  corps  de  vertèbre.  Ces  parties  osseuses  sont  tenues  en  place 
par  un  ligament  interosseux  et  renforcé  par  d'autres  ligaments  tout  autour  de 
l'articulation. 

Les  tubercules  des  côtes  sont  unis,  à  l'aide  de  ligaments  aux  facettes  arti- 
culaires des  apophyses  transverses  des  vertèbres  dorsales;  ces  ligaments  sont 
renforcés  par  d'autres  ligaments  qui  partent  du  col  de  chaque  côte  et  s'étendent 
jusqu'à  l'apophyse  transverse.  En  cet  endroit  l'espace  intercostal  est  comblé 
par  d'autres  ligaments  étendus  du  col  de  chaque  côte  jusqu'à  l'apophyse  trans- 


—  27  — 

verse  place'e  au-dessus.  La  pi.  IV,  7,  donne  une  idée  de  la  manière  dont  se  fait 
l'articulation  des  côtes  avec  les  vertèbres. 

Les  extrémités  antérieures  des  côtes  sont  unies  au  sternum  à  l'aide  de  forts  liga- 
ments dont  l'un  est  antérieur  et  l'autre  postérieur. 

C)  LES  ARTICULATIONS  DES  OS  ILIAQUES. 

Ces  articulations  ont  lieu  entre  le  sacrum  et  la  dernière  vertèbre  lombaire 
et  par  la  réunion  des  surfaces  auriculaires  et  celle  des  pubis  (pi.  V,  h,  a,  b,  c). 
Ces  articulations  sont  sans  importance  parce  que  la  réunion  a  lieu  à  l'aide  des 
forts  ligaments  qui  rendent  ces  parties  osseuses  presque  immobiles. 

Nous  terminons  ici  l'étude  de  la  composition  du  squelette  pour 
procéder  à  l'examen  des  caractères  essentiels  que  nous  offrent 
la  colonne  vertébrale,  la  cage  thoracique  et  le  bassin. 

LA  COLONNE  VERTÉBRALE. 

La  colonne  vertébrale  est  une  colonne  mobile  qui  soutient  le 
tronc.  On  peut  le  diviser  en  deux  parties  qui  se  réunissent  à 
Y  angle  sacro-vertébral,  point  de  réunion  de  la  dernière  vertèbre 
lombaire  avec  le  sacrum. 

La  colonne  vertébrale  présente  quatre  courbures.  Au  cou 
(pi.  IV,  6,  de  1  à  7)  et  aux  lombes  (pi.  IV ,  6 ,  de  20  à  24)  il  y  a 
une  convexité  antérieure  ;  au  thorax  (pi.  IV,  6 ,  de  8  à  19)  et  au 
sacrum  il  y  a  une  convexité  postérieure. 

La  réunion  des  trous  vertébraux  avec  le  canal  que  présente  le 
sacrum  constitue  le  canal  médullaire  destiné  à  loger  la  moelle  ; 
en  haut  ce  canal  communique  avec  la  boîte  crânienne. 

En  arrière  et  au  milieu  de  la  colonne  vertébrale  on  voit  les 
différentes  apophyses  épineuses  dont  la  réunion  constitue  Y  épine 
dorsale;  en  dehors  de  cette  épine  existent  de  larges  gouttières 
limitées  extérieurement  par  les  côtes  et  les  apophyses  trans- 
verses; ils  servent  d'insertion  aux  muscles  profonds  du  dos. 

Les  disques  intervertébraux  forment  environ  la  cinquième 
partie  de  la  hauteur  de  la  colonne  vertébrale,  de  telle  sorte  que 
d'après  la  composition  et  la  forme,  cette  colonne  peut  être  com- 
parée à  une  barre  élastique  qui  transmet  la  pression  aux 
parties  molles. 

La  solidité  de  la  colonne  vertébrale  augmente  avec  le  volume 
des  corps  des  vertèbres,  c'est-à-dire  de  haut  en  bas.  Les  deux 


—  28  — 

premières  vertèbres  sacrées  constituent  la  base  de  la  colonne 
(et  de  ses  dépendances)  qui,  à  l'aide  du  bassin,  repose  sur  les 
membres  inférieurs.  La  partie  inférieure  de  la  colonne,  à  partir 
de  la  troisième  vertèbre  sacrée,  ne  supporte  aucun  poids  et  est 
complètement  libre. 

L'équilibre  et  la  forme  de  la  colonne  vertébrale  peuvent 
varier;  une  faible  contraction  musculaire  suffit  pour  amener 
cette  modification,  car  malgré  la  solidité  des  articulations  verté- 
brales, les  vertèbres  possèdent  un  certain  degré  de  mobilité  et 
la  somme  de  ces  petits  mouvements  appliquée  à  toute  la  colonne 
peut  y  déterminer  des  modifications  très-sensibles.  Ce  mouve- 
:  ment  dépend  essentiellement  des  disques  intervertébraux  et  des 
articulations  des  arcs  vertébraux. 

Le  bassin  étant  fixe,  la  colonne  vertébrale  peut  se  déplacer  et 
jouir  de  quatre  mouvements  principaux  (la  flexion  en  avant, 
Y  extension,  la  flexion  latérale  et  la  rotation  sur  son  axe)  ;  mais 
le  degré  de  mobilité  diffère  dans  les  différentes  parties  de  la 
colonne  et  dépend  de  la  forme  des  surfaces  articulaires,  de  la 
longueur  et  de  la  direction  des  apophyses  ainsi  que  du  nombre 
d'articulations  que  présentent  des  parties  de  la  colonne  d'une 
longueur  déterminée.  La  flexion  s'opère  le  plus  facilement  au 
cou  ;  aux  lombes  ce  mouvement  est  moins  facile  et  au  thorax  il 
l'est  moins  encore. 

La  manière  d'être  des  disques  intervertébraux,  l'articulation 
des  côtes,  la  longueur  et  la  direction  des  apophyses  épineuses 
expliquent  le  peu  de  mobilité  de  la  partie  thoracique  de  la 
colonne  vertébrale.  La  grande  mobilité  de  la  colonne  cervicale 
s'explique  par  la  conformation  des  faces  antérieures  et  posté- 
rieures des  corps  de  ces  vertèbres  (qui  sont  disposées  en  selle)  et 
des  apophyses  épineuses  qui  présentent  une  fissure  au  sommet  ; 
par  la  direction  oblique  des  surfaces  articulaires  et  l'épaisseur 
relative  avec  le  nombre  des  disques  intervertébraux. 

La  colonne  vertébrale  sert  encore  à  des  insertions  muscu- 
laires et  spécialement  de  ceux  qui  contribuent  à  mettre  la  partie 
supérieure  du  corps  en  mouvement.  Les  apophyses  et  même  les 
côtes  servent  de  leviers  pour  la  maintenir  en  équilibre  sur  le 
bassin  qui  lui  sert  de  base  et  pour  permettre  les  divers  mou- 
vements. 


—  29  — 
LA  CAGE  THOEACIQUE. 

La  cage  thoracique  résulte  de  l'articulation  des  côtes  avec  le 
sternum  et  les  vertèbres  dorsales.  On  y  distingue  une  paroi 
antérieure,  une  paroi  postérieure  et  deux  parois  latérales.  La 
paroi  antérieure  est  plus  courte  et  plus  aplatie  que  les  autres  ; 
elle  se  dirige  obliquement  en  avant  et  en  bas  et  elle  est  consti- 
tuée par  le  sternum  et  les  cartilages  des  vraies  côtes.  —  La 
paroi  postérieure,  formée  par  les  vertèbres  dorsales  et  la  partie 
postérieure  des  côtes,  est  fortement  recourbée  en  arrière;  elle 
n'a  pas  de  limites  tranchées  d'avec  les  parois  latérales. 

La  section  horizontale  de  la  cage  thoracique  a  la  forme  d'un 
cœur  muni  à  sa  paroi  postérieure  d'une  échancrure  qui  corres- 
pond aux  gouttières  vertébrales. 

La  cage  thoracique  est  ouverte  en  haut  et  en  bas  ;  elle  laisse 
également  un  vide  aux  espaces  intercostaux.  —  L'ouverture 
supérieure  est  la  plus  petite;  elle  est  formée  par  la  première 
vertèbre  cervicale,  les  deux  premières  côtes  et  la  poignée  du 
sternum  ;  elle  se  dirige  obliquement  en  bas  et  en  avant  de  telle 
sorte  qu'une  ligne  horizontale  partant  de  l'échancrure  du  ster- 
num rencontre  la  deuxième  ou  même  la  troisième  vertèbre 
dorsale.  —  L'ouverture  inférieure  est  beaucoup  plus  grande; 
elle  est  formée  par  la  dernière  vertèbre  dorsale,  les  deux  der- 
nières côtes,  les  cartilages  des  fausses  côtes  et  l'appendice 
xiphoïde.  Les  cartilages  des  fausses  côtes  en  se  rendant  vers 
l'appendice  xiphoïde  y  forment  un  angle. 

La  direction  des  côtes  n'est  pas  parallèle  et  il  en  résulte  que 
les  espaces  intercostaux  n'ont  pas  partout  la  même  largeur.  Cet 
espace  s'accroît  à  mesure  que  la  côte  se  dirige  plus  en  avant  ; 
aux  cartilages  costaux  ces  interspaces  diminuent  de  nouveau 
jusqu'à  leur  arrivée  au  sternum. 

Pendant  l'inspiration  la  cavité  thoracique  augmente  pour 
diminuer  quand  l'air  est  expiré.  En  effet,  pendant  la  respiration 
les  côtes  tournent  autour  de  leur  tête  et  de  leur  tubercule  de 
manière  que  les  arcs  costaux  (excepté  pour  la  onzième  et  la  dou- 
zième) s'agrandissent  pendant  la  respiration  et  que  leur  face 
antérieure  devient  supérieure.  La  mobilité  des  côtes  est  donc 
suffisante  pour  dilater  la  cage  thoracique  pendant  l'inspiration 
et  pour  la  faire  venir  à  son  état  primitif  pendant  l'expiration. 


30 


LE  BASSIN. 


Le  bassin,  formé  par  les  os  iliaques,  le  sacrum  et  le  coccyx, 
se  divise  en  deux  parties  limitées  par  la  ligne  innommée 
(pi.  V,  5,  d,  d).  La  partie  située  au-dessus  de  cette  ligne  constitue 
le  grand  bassin,  celle  qui  est  située  au-dessous  le  petit  bassin. 
Ce  dernier  est  une  espèce  de  canal  dont  la  paroi  postérieure  est 
concave  et  formée  par  le  sacrum  et  le  coccyx.  L'anneau  formé 
par  les  lignes  innommées  des  os  iliaques  et  le  bord  antérieur  du 
sacrum  est  appelé  Ventrée  du  bassin  ou  le  détroit  supérieur  ; 
le  bord  inférieur  des  os  iliaques  forme  avec  le  sommet  du  coccyx 
(et  les  ligaments  qui  rattachent  ces  parties)  la  sortie  du  bassin 
ou  le  détroit  inférieur.  Les  branches  descendantes  des  pubis 
se  réunissent  à  l'articulation  pubienne  en  formant  un  angle  et 
conséquemment  une  grande  échancrure  connue  sous  le  nom 
d'arcade  sous-pubienne. 

Dans  la  station  debout  la  position  du  bassin  est  telle  que  le  plan 
du  détroit  supérieur  forme  avec  l'horizon  un  angle  d'environ  60°, 
à  ouverture  postérieure.  —  Le  sommet  du  coccyx  se  trouve  à 
peu  près  dans  le  même  plan  que  le  bord  supérieur  du  pubis. 

L'inclinaison  du  bassin  varie  chez  les  deux  sexes,  mais  encore 
dans  les  diverses  positions  du  corps.  Chez  la  femme  cette  incli- 
naison est  plus  grande  que  chez  l'homme  ;  dans  la  position  assise 
elle  est  plus  petite  que  dans  la  station  debout. 

La  solidité  du  bassin,  qui  fait  l'office  de  base  et  doit  supporter 
tout  le  poids  du  tronc,  s'explique  par  la  structure  de  ses  os  et  de 
leurs  articulations.  Quand  on  donne  au  bassin  sa  position  natu- 
relle, alors  la  pesanteur  n'agit  pas  dans  le  sens  du  sommet  du 
sacrum,  mais  dans  la  direction  de  la  face  antérieure  de  la  pre- 
mière ou  deuxième  vertèbre  sacrée  (1).  La  pression,  exercée  par 
le  poids  du  corps  ne  tache  donc  pas  de  séparer  les  os  iliaques 
mais  tend  plutôt  à  les  réunir.  Les  os  du  pubis  ne  sont  pas  corn-- 


(1)  Les  coupes  du  sacrum,  dans  le  plan  du  détroit  supérieur,  présentent  la 
forme  d'un  coin,  dont  la  base  se  dirige  en  bas.  Le  sacrum  tendrait  donc  à  des- 
cendre dans  l'excavation  pelvienne  si  les  forts  ligaments  qui  entourent  son 
articulation  ne  s'y  opposaient. 


—  31  — 

primés  l'un  vers  l'autre,  mais  plutôt  écartés  et  ils  se  sépare- 
raient si  la  solidité  des  ligaments  articulaires  ne  s'y  opposait. 

La  mobilité  du  bassin  s'explique  par  la  mobilité  des  vertèbres 
lombaires;  elle  modifie  l'inclinaison  chaque  fois  qu'il  y  a  un 
changement  de  position.  C'est  au  bassin  que  s'attachent  divers 
muscles  qui  doivent  tenir  le  tronc  en  équilibre  sur  les  membres 
inférieurs. 

Chez  la  femme  l'excavation  pelvienne  diffère  de  celle  de 
l'homme  en  ce  qu'elle  est  plus  large  relativement  à  sa  hauteur. 
Cette  amplitude  doit  être  attribuée  au  sacrum  qui  est  plus  large. 
La  partie  des  os  iliaques  qui  limite  le  détroit  supérieur  est 
également  plus  développée.  C'est  ce  qui  explique  l'écartement 
plus  grand  des  cavités  cotyloïdes  et  des  tubérosités  ischiatiques, 
et  ce  qui  agrandit  l'angle  ou  l'échancrure  sous-  pubienne  ;  chez  la 
femme  cet  angle  est  ordinairement  de  90°,  chez  l'homme  il  n'est 
que  de  70°.  Pris  dans  son  ensemble  le  bassin  est  cylindrique 
chez  la  femme,  conique  chez  l'homme.  L'angle  sacro-vertébral 
fait  une  plus  grande  saillie  chez  l'homme  que  chez  la  femme. 

c)  LES  OS  DES  MEMBRES  SUPÉRIEURS. 

Le  squelette  des  membres  supérieurs  se  compose  de  Yépaule, 
constituée  par  l'omoplate  et  la  clavicule,  —  du  bras  qui  com- 
prend l'humérus,  —  de  Y  avant-bras  qui  renferme  le  radius  et  le 
cubitus,  et  de  la  main  qui  est  composée  d'une  série  d'os  courts. 

L'Omoplate  (pi.  II,  10)  est  un  os  triangulaire.  Son  bord 
interne,  qui  est  le  plus  long,  regarde  la  colonne  vertébrale;  son 
bord  externe,  plus  court  et  plus  épais,  se  termine  supérieure- 
ment par  une  cavité  ovalaire  peu  profonde  qu'on  appelle  la 
cavité  glénoïde  (pi.  I,  14).  Son  bord  supérieur  est  le  plus 
court.  Le  point  où  le  bord  interne  vient  réunir  le  bord  externe 
est  appelé  Y  angle  de  l'omoplate;  d'ordinaire  cet  angle  se 
trouve  à  la  hauteur  de  la  huitième  côte.  Derrière  la  cavité 
glénoïde  l'os  présente  une  partie  rétrécie  ou  le  col  (pi.  III,  23) 
et  une  éminence  en  forme  de  doigt  fléchi  en  avant  et  en  dehors 
qu'on  nomme  Yapophyse  coracoïde  (pi.  I,  16).  La  face  posté- 
rieure offre  une  crête  horizontale  ou  Y  épine  de  l'omoplate  qui 
devient  libre  en  arrivant  derrière  la  cavité  glénoïde  où  elle  se 


—  32  — 

replie  en  avant  et  en  dehors  pour  porter  le  nom  à'acromion 
(pi.  I,  15)  et  présenter  à  son  extrémité  libre  une  facette  pour 
son  articulation  avec  la  clavicule. 

La  face  antérieure  de  l'omoplate  est  concave;  chez  l'homme 
elle  est  tapissée  d'un  muscle  qui  est  appliqué  contre  la  paroi 
postérieure  du  thorax.  La  face  postérieure  est  divisée  en  deux 
par  l'épine;  la  partie  supérieure,  qui  est  située  au-dessus  de 
l'épine  et  constitue  le  quart  supérieur  de  cette  face,  est  appelée 
fosse  sus-épineuse  (pi.  II,  10);  le  nom  de  fosse  sous-épineuse 
(pi.  II,  13)  est  réservé  à  la  partie  située  au-dessous  de  l'épine  et 
qui  occupe  les  trois  quarts  inférieurs  de  la  face  postérieure. 

La  Clavicule  (pi.  I,  9)  est  un  os  contourné  en  S,  qui  unit 
l'omoplate  au  tronc.  Son  extrémité  interne,  épaissie,  est  appelée 
la  tête  de  la  clavicule  ;  elle  offre  une  surface  articulaire  convexe 
de  haut  en  bas  et  concave  d'avant  en  arrière.  Son  extrémité 
externe  est  applatie  de  haut  en  bas  et  présente  une  facette 
articulaire  pour  l'acromion. 

La  clavicule  est  convexe  en  dedans,  concave  en  dehors.  Sa 
face  inférieure  présente,  près  de  l'extrémité  externe,  un  tuber- 
cule et  une  ligne  rugueuse  oblique  où  s'insèrent  les  ligaments 
qui  unissent  la  clavicule  à  l'apophyse  coracoïde. 

Chez  la  femme  la  clavicule  est  plus  longue,  plus  mince  -et 
moins  contournée  que  chez  l'homme. 

L'Humérus  (pi.  I,  17)  est  un  os  long,  dont  l'extrémité  supé- 
rieure présente  une  tête  articulaire,  tandis  que  l'extrémité 
inférieure  est  applatie  et  munie  de  surfaces  articulaires  pour 
l'articulation  du  coude. 

La  tête  de  l'humérus  (pi.  I,  18)  forme  avec  le  corps  de  l'os  un 
angle  de  130°,  dont  l'ouverture  se  dirige  en  dedans  ;  cette  tête 
est  circonscrite  par  une  petite  gouttière  appelée  le  col,  au-des^- 
sous  duquel  se  trouvent  deux  tubérosités.  La  petite  tubérosité 
se  trouve  en  avant;  la  grande  tubérosité  est  placée  du  côté 
externe  et  munie  de  trois  facettes.  Les  deux  tubérosités  sont 
séparées  par  une  coulisse  assez  profonde. 

L'extrémité  inférieure  de  l'humérus  est  composée  eh  dedans 
d'une  trochlée  (pi.  III,  25)  et  en  dehors  d'un  condyle  (pi.  III,  26). 
Le  bord  interne  de  cette  trochlée  descend  plus  bas  que  le  bord 


—  33  — 

externe;  il  est  séparé  du  condyle  par  une  rainure.  Au-dessus 
de  la  trochlée,  on  trouve  en  avant  et  en  arrière  une  cavité;  celle 
située  en  avant  se  nomme  cavité  coronoïde  (pi.  I,  19),  celle  qui 
qui  se  trouve  en  arrière,  cavité  olécrânienne  (pi.  II,  16). 

Le  corps  de  l'os,  arrondi  en  haut,  devient  prismatique  et 
triangulaire  en  bas  ;  inférieurement  le  bord  interne  se  termine 
à  une  saillie,  qu'on  nomme  épitrochlée  ;  le  bord  externe  y  finit 
à  une  autre  saillie,  Yépicondyle.  Ces  saillies  servent  à  des 
insertions  musculaires ,  ainsi  que  l'éminence  rugueuse  ou  Y  em- 
preinte deltoïdienne  que  l'on  rencontre  au-dessus  du  milieu 
de  la  face  antérieure  du  corps  de  l'os.  C'est  au-dessous  de  cette 
empreinte  rugueuse  que  l'os  se  contourne  en  dedans  et  en  avant 
pour  devenir  prismatique. 

Les  os  de  V avant-bras  (cubitus  et  radius)  sont  triangulaires 
et  prismatiques  ;  ils  sont  articulés  entre  eux  par  leurs  extré- 
mités ;  celles-ci  présentent  aussi  bien  au  coude  qu'à  l'articulation 
du  carpe  des  surfaces  articulaires  concaves. 

Le  Cubitus  (pi.  I,  22)  est  situé  du  côté  interne  de  l'avant-bras. 
U extrémité  supérieure  (pi.  III,  27)  est  fortement  épaissie;  elle 
présente  en  avant  une  grande  échancrure,  qu'on  nomme  grande 
cavité  sigmo'ide  et  qui  constitue  presque  un  demi-cercle;  elle 
reçoit  la  trochlée  de  l'humérus  et  est  limitée  en  avant  et  en 
arrière  par  deux  apophyses.  L'apophyse  antérieure  est  appelée 
apophyse  coronoïde  (pi.  I,  23);  celle  située  en  arrière  constitue 
Yolécrâne  (pi.  I,  18).  L'apophyse  coronoïde  présente  à  son  côté 
externe  une  petite  surface  articulaire,  appelée  la  petite  cavité 
sigmo'ide,  qui  entoure  partiellement  la  tête  du  radius. 

L 'extrémité  inférieure  ou  la  tête  du  cubitus  est  un. renflement 
arrondi  qui  offre  à  son  côté  interne  une  apophyse  styloïde 
(pi.  III,  28)  et  en  arrière  une  gouttière  par  où  passe  le  tendon  du 
muscle  cubital  postérieur. 

Le  Radius  (pi.  I,  20)  présente  à  son  extrémité  supérieure  la 
tête  (pi.  III,  29)  qui  est  une  petite  éminence  arrondie;  au-dessous 
de  cette  tête,  il  y  a  un  rétrécissement  qui  a  reçu  le  nom  de  col 
et  qui  latéralement  présente  une  tubérosité  (pi.  I.  21)  pour 
l'insertion  du  muscle  biceps. 

3 


—  34  — 

Son  extrémité  inférieure  est  renflée  et  presque  quadrilatère  ; 
du  côté  interne,  elle  présente  une  légère  échancrure  afin  d'y 
recevoir  la  tête  du  cubitus  ;  du  côté  externe,  elle  est  munie  d'une 
apophyse  styloïde  (pi.  III  r  31)  et  sa  face  postérieure  offre  quel- 
ques crêtes  séparées  par  des  coulisses  dans  lesquelles  glissent 
des  tendons.  La  face  antérieure  est  légèrement  excavée  ;  la  face 
inférieure  est  tapissée  d'un  cartilage  et  une  ligne  saillante  la 
divise  en  deux  parties. 

Le  bord  interne  et  saillant  du  radius  ainsi  que  le  bord  externe 
également  saillant  du  cubitus  sont  séparés  par  un  espace  oblong 

A  la  Main  on  distingue  le  carpe,  le  métacarpe  et  les  doigts. 

Le  carpe  (pi.  1 ,  24)  qui  est  plus  large  que  long,  compte  huit 
os  disposés  en  deux  rangées  ;  la  rangée  supérieure  est  convexe 
en  haut  et  articulée  avec  les  os  de  l'avant-bras  ;  en  allant  de 
dehors  en  dedans  ces  os  sont  :  le  scapho'ide ,  le  semi-lunaire , 
le  pyramidal  et  le  pisi forme  (pi.  I,  25).  Dans  la  seconde  rangée 
on  a ,  en  suivant  le  même  ordre  :  le  trapèze ,  le  trapézoïde ,  le 
grand  os  et  l'os  crochu.  Les  facettes  inférieures  des  os  de  cette 
rangée  forment  une  ligne  sinueuse  et  anguleuse  pour  s'articuler 
avec  les  métacarpiens.  Pris  dans  son  ensemble,  le  carpe  est 
convexe  en  avant,  concave  en  arrière. 

Le  pisi  forme  fait  une  forte  saillie  en  avant;  il  forme  au  carpe 
Yapophyse  supérieure  interne,  en  opposition  avec  Yapophyse 
supérieure  externe  formée  par  le  scapho'ide.  h"  apophyse  infé- 
rieure interne  est  constituée  par  l'os  crochu  et  Yapophyse 
inférieure  externe  par  la  tubérosité  du  trapèze. 

Le  métacarpe,  squelette  de  la  paume  de  la  main,  compte  cinq 
os  (pi.  1 ,  26)  ;  par  leur  extrémité  supérieure  ces  os  s'articulent , 
à  l'aide  de  facettes  articulaires ,  d'abord  entre  eux ,  puis  avec  les 
os  de  la  face  inférieure  du  carpe.  Uextrémité  supérieure  du 
premier  métacarpien  est  concave  d'avant  en  arrière  et  convexe  " 
transversalement  pour  l'articulation  avec  le  trapèze.  —  Leur 
extrémité  inférieure  offre  un  condyle  pour  l'articulation  avec  les 
doigts  ;  sur  les  côtés  des  condyles,  il  existe  une  fossette  et  un 
petit  tubercule  pour  l'insertion  des  ligaments  latéraux.  L'os  du 
premier  métacarpien,  le  plus  court  des  os  du  métacarpe  est 
aplati  et  situé  sur  un  plan  antérieur  aux  autres.  La  longueur 


—  35  - 

des  autres  métacarpiens  varie;  elle  diminue  du  second  jusqu'au 
cinquième  métacarpien. 

La  face  antérieure  des  métacarpiens  est  concave  ;  leur  face 
postérieure  est  convexe. 

Les  doigts  sont  formés  par  trois  os  superposés  qu'on  appelle 
phalanges,  et  qui  vont  en  décroissant  de  haut  en  bas.  La  pre- 
mière phalange  présente  supérieurement  une  facette  concave  et 
ovale,  et  inférieurement  une  tête  articulaire.  —  La  seconde 
phalange,  ou  la  phalange  moyenne,  manque  au  pouce;  en  haut, 
elle  présente  une  surface  articulaire  divisée  en  deux  cavités  glé- 
noïdes  séparées  par  une  crête  antéro-postérieure  ;  en  bas,  elle  se 
termine  par  une  trochlée  sur  les  côtés  de  laquelle  se  trouve  un 
tubercule  pour  l'insertion  des  ligaments  latéraux.  —  La  troisième 
phalange  présente  supérieurement  une  surface  articulaire  ana- 
logue à  celle  de  la  seconde  phalange  ;  inférieurement,  elle  est 
aplatie,  concave  et  raboteuse  en  avant  pour  la  pulpe  des  doigts, 
convexe  et  lisse  en  arrière. 

ARTICULATIONS  DES  MEMBRES  SUPÉRIEURS. 

Ces  articulations  sont  les  articulations  de  l'épaule ,  du  coude,  du  carpe,  du 
métacarpe  et  des  doigts. 

Articulations  de  l'épaule. 

Aux  articulations  de  l'épaule  on  distingue  :  l'articulation  sterno-claviculaire, 
les  articulations  acromio-  et  coraco-claviculaires  et  l'articulation  scapulo- 
humérale. 

Articulation  sterno-claviculaire.  C'est  une  articulation  par  emboîtement 
réciproque  munie  d'un  fibro-cartilage  interarticulaire.  Cette  articulation  est  ren- 
forcée par  des  ligaments  qui  se  trouvent  en  avant  et  en  arrière,  à  partir  du  ster- 
num jusqu'à  la  clavicule.  Un  ligament  interclaviculaire  passe  transversalement 
au-dessus  du  sternum  entre  les  têtes  des  deux  clavicules;  c'est  ce  ligament  qui 
limite  le  mouvement  de  descente  de  l'épaule,  tandis  que  le  mouvement  en  haut 
et  en  avant  est  limité  par  le  ligament  qui  se  trouve  entre  la  clavicule  et  la  pre- 
mière côte. 

'.  Articulations  acromio-  et  coraco-claviculaires.  Ces  articulations  ont  lieu 
-entre  l'acromion  et  l'apophyse  coracoïde  d'un  côté  avec  l'extrémité  externe  de 
la  clavicule  de  l'autre  côté  (pi.  V,  2).  L'articulation  avec  l'acromion  se  fait  au 


—  36  — 

moyen  de  facettes  articulaires  réunies  par  des  ligaments  puissants;  celle  avec 
l'apophyse  coracoïde  a  lieu  par  deux  faisceaux  ligamenteux  séparés  par  un  espace 
anguleux  rempli  de  graisse.  —  Il  existe  également  un  fort  ligament  qui  unit 
l'acromion  à  l'apophyse  coracoïde;  ce  ligament  surmonte  en  forme  de  voûte  l'ar- 
ticulation scapulo-humérale. 

L'épaule  n'étant  fixée  au  tronc  que  par  l'intermédiaire  de  l'extrémité  interne 
de  la  clavicule,  sa  mobilité  devra  conséquemment  dépendre  de  la  forme  de  l'arti- 
culation sterno-claviculaire.  Une  ligne ,  qui  part  d'un  point  quelconque  de  l'épaule 
et  qui  passera  par  l'articulation  sterno-claviculaire ,  deviendra  l'axe  du  mouve- 
ment. Toutefois  puisque  les  deux  os  de  l'épaule  sont  maintenus  contre  la  cage 
thoracique  à  l'aide  de  forts  muscles,  la  mobilité  sera  limitée  par  un  mouvement 
en  avant  et  en  arrière  contre  la  cage  thoracique.  Les  principaux  mouvements 
sont  en  avant,  en  arrière,  en  haut  et  en  bas.  Dans  le  premier  cas  le  mouvement 
s'exécute  à  peu  près  autour  d'un  axe  vertical,  dans  le  deuxième  il  a  lieu  autour 
d'un  axe  presque  horizontal  qui  passe  par  l'articulation  entre  la  clavicule  et  le 
sternum  ainsi  que  par  l'angle  supérieur  et  interne  de  l'omoplate. 

L'omoplate  et  la  clavicule  se  meuvent  le  long  de  parois  identiques  et  chaque 
fois  que  l'épaule  entrera  en  mouvement  les  deux  os  s'entraineront  mutuelle- 
ment. Ces  mouvements  compensateurs  se  passent  dans  les  articulations  acromio- 
et  coraco-claviculaires. 

L'Articulation  scapulo-humérale  a  lieu  entre  la  cavité  glénoïde  de  l'humérus 
et  la  tête  de  l'humérus  (pi.  V,  2,  d).  L'axe  longitudinal  de  la  cavité  glénoide  est 
disposé. obliquement  sur  le  bord  externe  de  l'omoplate;  cette  cavité  est  rendue 
plus  profonde  par  un  anneau  fibro-cartilagineux,  qui  s'y  insère  tout  autour, 
et  par  le  tendon  de  la  longue  portion  du  biceps  (pi.  V,  2,  e).  La  tête  humérale 
est  disposée  obliquement  et  forme  avec  le  corps  de  l'os  un  angle  de  130  à  140°. 

La  capsule  qui  recouvre  l'articulation  se  fixe  en  haut  au  col  de  la  cavité 
glénoïde,  en  bas  à  la  petite  tubérosité  et  tout  autour  du  reste  de  cette  partie 
de  l'humérus  depuis  la  coulisse  jusqu'à  la  grande  tubérosité.  Cette  capsule  est 
encore  renforcée  par  les  tendons  des  muscles  de  l'omoplate. 

L'articulation  scapulo-humérale  permet  des  mouvements  en  tous  sens  (de 
flexion,  d'extension,  d'abduction,  d'adduction  et  de  rotation).  Il  peut  y  avoir  une 
forte  adduction  même  en  portant  le  bras  en  avant  ou  en  arrière  pour  le 
rapprocher  de  la  ligne  médiane  du  corps.  En  haussant  l'épaule  le  mouvement 
d'adduction  peut  être  rendu  beaucoup  plus  énergique. 

L'épaule,  de  même  que  l'omoplate  et  la  clavicule,  participe  des  grands  mouve- 
ments dont  le  bras  est  susceptible,  chaque  fois  que  le  tronc  est  en  repos. 

Articulations  du  coude.  Parmi  ces  articulations,  on  compte  les  articulations 
radio-cubitales,  l'articulation  du  radius  et  du  cubitus  avec  l'humérus  et  les  arti- 
culations du  carpe. 

I.  Articulations  radio-cubitales.  Ces  articulations  ont  lieu  :  1°  par  un  ligament 
interosseux  (pi.  V,  3,  d)  qui  remplit  l'espace  qui  existe  entre  ces  deux  os,  en 
s'étendant  du  bord  interne  du  radius  au  bord  externe  du  cubitus. 


—  37  — 

2o  Par  une  articulation  trocJwïde  (pi.  V,  4,  f)  formée  par  la  tête  du  radius 
dont  le  rebord  loge  dans  la  petite  cavité  sigmoïde  du  cubitus  —  et  par  la  tète 
du  cubitus  qui  loge  dans  l'échancrure  du  radius.  On  distingue  donc  dans  cette 
trocboïde  une  partie  supérieure  et  une  partie  inférieure. 

Dans  la  partie  supérieure  les  surfaces  articulaires  sont  maintenues  par  un 
ligament  annulaire,  qui  embrasse  la  tête  et  le  col  du  radius  et  se  fixe  aux  deux 
côtés  de  la  petite  cavité  sigmoïde  du  cubitus. 

Dans  la  partie  inférieure  l'échancrure  du  radius  est  rendue  plus  profonde  par 
un  fibro-cartilage  qui  tapisse  la  surface  articulaire  inférieure  du  radius.  Ces 
surfaces  articulaires  sont  maintenues  par  une  capsule. 

Cette  articulation  ne  permet  que  des  mouvements  de  rotation.  Quand  ce. 
mouvement  s'effectue,  le  radius  seul  se  meut  et  la  main  suit  ce  mouvement. 
La  rotation  vers  la  ligne  médiane  du  corps  est  appelée  pronation,  taudis  que 
celle  qui  éloigne  le  bras  de  la  ligne  médiane  se  homme  supination.  Pendant 
la  pronation,  le  radius  vient  croiser  le  cubitus  en  avant  et  de  telle  sorte  que 
ce  dernier  os  forme,  avec  le  radius,  deux  angles  aigus  dont  les  sommets  se 
touchent. 

II.  Articulation  du  coude  ou  HUMÉRo-cuBiTALE  (pi.  V,  3,  e,  e).  C'est  une 
articulation  trochléenne  qui  a  lieu  entre  la  trochlée  et  le  condyle  de  l'humérus 
avec  la  grande  cavité  sigmoïde  du  cubitus  et  la  cavité  glénoïde  du  radius. 

Ces  trois  os  sont  ralliés  par  une  capsule  unique  renforcée  par  d'autres  ligaments, 
tels  que  le .  ligament  annulaire  du  radius  que  nous  avons  déjà  décrit  et  deux 
ligaments  latéraux,  fixés,  supérieurement  à  l'épicondyle  et  à  l'épitrochlée  et 
inférieurement  au  ligament  annulaire  et  au  côté  interne  de  la  grande  cavité 
sigmoïde.  La  cavité  coronoïde  et  la  cavité  olécranienne  sont  contenues  dans  la 
capsule  de  même  que  les  apophyses  correspondantes,  de  telle  sorte  que  ces  parties 
peuvent  se  mouvoir  librement  dans  l'articulation.  La  capsule  est  tendue 
aux  deux  côtés,  lâche   en  avant  et  en  arrière. 

L'articulation  du  coude  ne  peut  effectuer  que  les  mouvements  de  flexion  et 
d'extension.  —  Quand  l'avant-bras  est  fléchi  sur  le  bras,  alors  les  os  de  l'avant- 
bras  ne  suivent  pas  la  direction  de  l'humérus,  puisque  la  trochlée  se  dirige 
obliquement  en  dedans  et  en  avant  et  que  la  grande  cavité  sigmoïde  doit  suivre  la 
même  direction;  l'avant-bras  conséquemment  y  participe  et  est  porté  vers 
la  cage  thoracique.  Afin  que  l'avant-bras  rencontre  le  bras,  il  faut  que  l'humérus 
exécute  un  mouvement  .de  rotation  qui  ramène  les  os  de  l'avant-bras  en  avant. 

La  flexion  de  l'avant-bras  est  également  limitée  puisque  ce  mouvement  cesse 
quand  l'apophyse  coronoïde  vient  rencontrer  la  cavité  du  même  nom;  il  en  résulte 
que  l'extrémité  inférieure  de  l'avant-bras  ne  vient  jamais  toucher  l'épaule. 

L'extension  est  limitée  par  l'olécrâne  quand  le  sommet  de  cette  apophyse  vient 
toucher  le  fond  de  la  fosse  olécranienne  ;  l'humérus  et  les  os  de  l'avant-bras  se 
trouvent  alors  dans  la  même  direction. 

L'avant-bras  en  extension  sur  le  bras  forme  un  angle  obtus  dont  l'ouverture 
regarde  en  dehors.  Cet  angle  disparaît,  quand  l'avant-bras  se  trouve  en  même 
temps  en  état  de  pronation  et  celui-ci  offre  alors  la  même  direction  que  le  bras. 


38 


ARTICULATIONS   DES   OS   DE   LA   MAIN. 


L'Articulation  du  carpe  (pi.  V,  3,  f)  est  une  re' union  de  diverses  autres  articu- 
lations, aussi  bien  des  os  du  carpe  que  de  l'extrémité'  inférieure  des  os  de  l'avant-' 
bras. 

-  La  surface  articulaire  inférieure  des  os  de  l'avant-bras  se  compose  du  radius  et- 
du  fibro-cartilage  du  cubitus.  Les  os  des  deux  range'es  du  carpe  s'articulent  entre- 
eux  en  amphyarthroses  ;  les  mouvements  dont  ils  sont  susceptibles  modifient  si 
peu  la  forme  de  la  main  qu'on  peut  les  considérer  sans  importance.  —  L'os  pisi- 
forme  est  fixé  par  une  capsule  spéciale. 

Les  Métacarpiens  ,  si  l'on  excepte  celui  du  pouce ,  sont  réunis  entre  eux  à 
l'aide  d'une  capsule;  les  mouvements,  dont  ils  sont  susceptibles,  ne  peuvent  en 
rien  modifier  la  forme  de  la  main.  Le  trapèze  s'articule  avec  le  métacarpien  du 
pouce  à  l'aide  d'une  capsule  lâche  qui  n'offre  de  la  résistance  que  sur  les  côtés.  ; 
.  Les  trois  articulations  (des  es  de  l'avant-bras  avec  la  première  rangée  des  os 
du  carpe,  de  la  première  avec  la  deuxième  rangée  et  de  cette  dernière  avec  les 
métacarpiens)  comptent  autant  de  capsules.  La  face  palmaire  de  ces  eapsules  est 
toujours  plus  résistante  et  plus  épaisse  que  la  face  dorsale.  La  capsule,  qui  contient 
les  os  delà  deuxième  rangée  du  carpe  et  les  métacarpiens,  est  renforcée  par  d'autres 
ligaments  et  même  dans  l'articulation  des  métacarpiens  entre  eux,  il  existe  encore 
des  ligaments  profonds  et  superficiels. 

La  concavité,  que  présente  le  carpe  à  sa  face  antérieure,  est  transformée  en 
canal  par  un  ligament  transversal  au-dessous  duquel  passent  les  tendons  des 
muscles  fléchisseurs  des  doigts.  A  sa  face  postérieure  le  carpe  est  également 
muni  d'un  ligament  dorsal  au-dessous  duquel  passent  les  tendons  des  muscles 
extenseurs  des  doigts. 

-  -  Le  grand  nombre  de  facettes  articulaires  et  la  solidité  des  ligaments  expliquent 
le  peu  de  mobilité  que  présente  cette  partie  de  la  main.  Les  mouvements,  qui 
peuvent  être  exécutés  dans  cette  région,  résident  surtout  dans  l'articulation  des 
os  de  l'avant-bras  avec  ceux  du  carpe.  Ces  mouvements  sont  :  la  flexion,  l'exten- 
sion, l'adduction  et  l'abduction;  la  combinaison  de  ces  mouvements  permet 
encore  la  circumduction. 

Articulations  des  doigts.  —  Nous  avons  déjà  dit  que  l'articulation  du  trapèze 
avec  le  premier  métacarpien  diffère  des  autres  articulations  des  métacarpiens; 
c'est  par  cette  articulation  que  nous  nous  expliquons  les  mouvements  que 
permet  le  pouce.  Ces  mouvements  sont  :  l'adduction,  l'abduction,  la  flexion, 
l'extension,  la  circumduction;  le  mouvement  du  pouce  qui  vient  faire  opposition 
aux  autres  doigts  n'est  qu'une  flexion. 

Les  articulations  des  têtes  des  métacarpiens  avec  les  surfaces  concaves  des 
extrémités  supérieures  des  premières  phalanges  (pi.  V,  3,  h,  h,  h)  se  font  à  l'aide 
de  capsules  dont  l'épaisseur  domine  aux  deux  côtés  et  à  la  face  palmaire.  Ces 
phalanges  exécutent  les  mouvements  de  flexion,  d'extension  et  de  circum- 
duction. 

Les  articulations  des  autres  phalanges  (pi.  V,  3,  i,  i,  i)  ont  entre  eux  une  trochlée 
de  la  part  de  la  phalange  située  supérieurement  et  deux  petites  cavités  glénoïdes, 


—  39  — 

séparées  par  une  crête  antéro-postérieurc,  pour  la  phalange  située  en  dessous. 
Ce  sont  donc  de  véritables  charnières.  Ces  surfaces  articulaires  sont  réunies  par 
des  ligaments  latéraux  très-solides  ;  elles  ne  permettent  qu'un  mouvement  de 
flexion  en  avant  et  il  est  rare  d'y  rencontrer  une  extension  forcée  qui  rappelle  la 
flexion  en  arrière. 

d)  LES  OS  DES  MEMBRES  INFÉRIEURS. 

Le  squelette  des  membres  inférieurs  est  composé  du  fémur  pour 
la  cuisse,  du  tibia  et  du  péroné  pour  la  jambe  et  des  os  du  pied. 

Le  Fémur  (pi.  I,  35)  est  l'os  le  plus  long  du  squelette.  Son 
extrémité  supérieure  présente  une  tête(\>\.  I,  36)  qui  repose  sur 
un  col  alongé  aplati  d'avant  en  arrière  ;  au  centre  de  cette  tête 
se  trouve  une  excavation  qui  sert  d'insertion  à  un  ligament.  Le 
col  se  termine  à  deux  tubérosités,  qu'on. appelle  trochanters.  Le 
gy^and  trochanter  (pi.  I,  37)  se  trouve  en  dehors  et  à  sa  partie 
postérieure  il  offre  une  excavation ,  nommée  fosse  trochanté- 
rienne.  Le  petit  trochanter  (pi.  I,  38)  se  trouve  en  dedans  et  en 
arrière.  Les  deux  trochanters  sont  réunis  en  avant  et  en  arrière 
par  des  lignes  obliques  rugueuses.  L'axe  du  col  forme  avec  le 
coprs  de  l'os  un  angle  d'environ  130°,  de  manière  que  le  grand 
trochanter  constitue  l'extrémité  supérieure  de  ce  corps. 

L'extrémité  inférieure  du  fémur  est  beaucoup  plus  volumi- 
neuse que  le  reste  de  l'os  ;  elle  est  composée  de  deux  condyles 
(pi.  II ,  33  et  34)  séparés  en  arrière  par  une  échancrure  profonde, 
nommée  échancrure  intercondylienne.  En  avant  les  deux  con- 
dyles sont  séparés  par  une  dépression  dans  laquelle  vient  se  loger 
la  face  postérieure  delà  rotule.  Le  condyle  interne  descend  plus 
bas  que.  l'externe.  La  saillie,  que  présente  en  dehors  le  condyle 
externe,  se  nomme  tubérosité  interne  et  celle  qui  se  trouve  en 
dedans  du  condyle  interne,  constitue  la  tubérosité  externe.  La 
tubérosité  interne  forme  la  saillie  la  plus  grande. 

Le  corps  de  l'os  est  arqué  en  avant;  il  a  la  forme  d'un  prisme 
triangulaire  dont  la  face  antérieure  est  arrondie  ;  les  faces  laté- 
rales sont  planes  et  regardent  en  arrière.  Ses  bords  latéraux  sont 
arrondis;  le  bord  postérieur  présente  une  ligne  âpre  (pi.  II ,  32) 
qui  se  bifurque  à  ses  deux  extrémités  au  niveau  du  quart  supé- 
rieur et  du  quart  inférieur  ;  la  bifurcation  supérieure  se  dirige 
vers  les  trochanters ,  la  bifurcation  inférieure  se  rend  vers  les 
tubérosités. 


—  40  — 

Dans  la  station  debout  les  deux  fémurs  convergent  en  se  diri- 
geant en  bas  ;  ils  sont  donc  disposés  obliquement  sur  la  face  infé- 
rieure des  condyles  dont  la  direction  est  horizontale. 

Les  os  de  la  jambe ,  de  même  que  les  os  de  l'avant-bras ,  sont 
munis  de  bords  saillants  pour  permettre  l'insertion  du  ligament 
inter osseux.  Ils  forment  entre  eux  des  articulations  immobiles. 

Le  Tibia  (pi.  I,  40)  est  l'unique  colonne  sur  laquelle  repose  le 
poids  du  corps  ;  c'est  aussi  l'os  le  plus  volumineux  des  os  de  la 
jambe.  Son  extrémité  supérieure  présente  deux  cavités  g lénoï- 
des,  destinées  à  l'articulation  avec  les  condyles  du  fémur;  la 
cavité  interne  est  ovale  d'avant  en  arrière  et  plus  profonde  que 
l'externe  ;  celle-ci,  un  peu  plus  oblique  en  bas  et  en  dehors,  a  une 
forme  à  peu  près  circulaire.  Les  deux  cavités  sont  séparées  par 
une  crête  munie  de  légères  dépressions  antérieures  et- posté- 
rieures pour  l'insertion  des  ligaments  croisés  et  des  fibro-carti- 
lages  semi-lunaires. 

Au  dessous  de  chaque  cavité  gléno'ide  se  trouve  une  tubérosité. 
La  tubérosité  externe  présente  une  petite  facette  articulaire 
destinée  à  l'articulation  avec  la  tête  du  péroné. 

Le  corps  de  l'os  a  la  forme  d'un  prisme  triangulaire  dont  le 
bord  antérieur  est  tranchant  dans  ses  deux  tiers  supérieurs  ; 
tout  en  haut  ce  bord  se  termine  par  la  tubérosité  antérieure 
(pi.  1 ,  41).  La  face  postérieure  de  l'os  est  rugueuse,  plus  large 
en  haut  qu'en  bas  et  munie,  à  sa  partie  supérieure,  d'une  ligne 
oblique  rugueuse  servant  à  des  insertions  musculaires. 

U extrémité  inférieure  (pi.  I,  42)  se  caractérise  en  ce  que  la 
face  externe  du  corps  y  devient  antérieure,  tandis  que  la  face 
postérieure  devient  externe  pour  se  terminer  par  une  cavité 
triangulaire  destinée  à  l'articulation  avec  l'extrémité  inférieure 
du  péroné.  Le  côté  interne  de  cet  os  présente  une  saillie  épaisse 
mais  courte ,  qu'on  appelle  la  malléole  interne  (pi.  II ,  36)  et  dont 
le  bord  postérieur  est  creusé  d'une  gouttière  pour  les  tendons  du 
muscle  tibial  postérieur  et  du  fléchisseur  commun  des  orteils.  La 
face  inférieure  présente  une  cavité  articulaire  quadrilatère. 

Le  Péroné  (pi.  I,  43)  a  X extrémité  supérieure  assez  volumi- 
neuse ;  on  la  nomme  la  tête  du  péroné  ;  son  côté  interne  offre 
une  facette  pour  l'articulation  avec  le  tibia. 


—  41  — 

Le  corps  de  l'os  est  triangulaire  et  tordu  sur  lui-même;  sa 
face  externe  devient  postérieure,  sa  face  postérieure  se  tourne 
en  dedans  et  sa  face  interne  devient  antérieure. 

Son  extrémité  inférieure  est  plus  grosse  que  l'extrémité 
supérieure  et  forme  la  malléole  externe  (pi.  I,  44)  qui,  du  côté 
interne,  présente  une  facette  pour  permettre  l'articulation  avec 
le  tibia  et  l'astragale. 

La  Rotule  (pi.  I,  29)  représente  l'olécrâne  du  cubitus.  C'est 
un  os  triangulaire,  à  base  supérieure,  attaché  au  ligament  rotu- 
lien  et  au  tendon  du  muscle  triceps  crural.  Sa  face  postérieure 
est  munie  de  deux  facettes  articulaires,  séparées  par  une  crête 
saillante;  elle  s'applique  à  la  partie  antérieure  des  condyles 
du  fémur. 

Au  pied  on  distingue  comme  pour  la  main,  trois  parties  diffé- 
rentes :  le  tarse,  le  métatarse  et  les  orteils. 

Le  Tarse  (pi.  I,  45)  compte  sept  os,  savoir  :  l'astragale,  le 
calcanéum,  le  scaphoïde,  les  trois  cunéiformes  et  le  cuboïde. 

U  Astragale  présente  en  haut  une  poulie  articulaire  peu 
prononcée,  qui  s'articule  avec  le  tibia  et  les  malléoles  ;  en  avant, 
elle  offre  une  autre  surface  articulaire,  convexe,  pour  l'articula- 
tion avec  le  scaphoïde;  en  bas,  elle  a  une  facette  articulaire 
piano-concave  pour  l'articulation  avec  le  calcanéum. 

Le  Calcanéum  est  libre  ;  par  sa  moitié  postérieure  il  forme 
le  talon.  Sa  moitié  antérieure  présente  en  haut  une  facette 
articulaire  pour  le  tibia  et  en  avant  une  autre  facette  pour 
l'articulation  avec  le  cuboïde. 

Le  Scaphoïde  présente  des  facettes  articulaires  en  avant 
et  en  arrière  ;  sa  face  postérieure  concave,  s'articule  avec  l'astra- 
gale, sa  face  antérieure  avec  les  trois  cunéiformes.  Du  côté 
interne,  il  présente  un  tubercule  qui  fait  saillie  au  bord  interne 
du  pied. 

Le  premier  ou  le  grand  cunéiforme  est  situé  du  côté  interne  ; 
le  second  ou  petit  cunéiforme  se  trouve  à  son  côté  externe  et 
le  troisième  ou  moyen  cunéiforme  se  trouve  le  plus  en  dehors. 
Leurs  facettes  postérieures  servent  à  l'articulation  avec  le  sca- 
phoïde; leurs  facettes  antérieures  s'articulent  avec  les  trois 
miers  métatarsiens.  Les  côtés  latéraux  des  cunéiformes  sont 


—  42  — 

autant  de  facettes  pour  les  articulations  réciproques.  Le  troi- 
sième cunéiforme  s'articule  en  dehors  avec  le  cuboïde. 

Le  Cuboïde  est  moins  large  du  côté  externe  où  l'on  remarque 
une  échancrure  qui  se  continue  sur  la  face  inférieure  ;  son  côté 
interne  s'articule  avec  le  cunoïde  ;  en  arrière  il  s'articule  avec  le 
calcanéum  et  en  avant ,  à  l'aide  de  deux  facettes ,  avec  les  deux 
derniers  métatarsiens. 

Les  Métatarsiens,  au  nombre  de  cinq  (pi.  I,  46),  présentent  à 
leur  extrémité  postérieure  deux  facettes  articulaires  latérales 
pour  les  articulations  réciproques  et  une  facette  pour  l'articu- 
lation avec  les  os  du  tarse.  Le  cinquième  métatarsien  présente 
à  son  extrémité  postérieure  une  saillie  que  l'on  peut  constater 
du  côté  externe  du  pied.  Leur  extrémité  antérieure  est  arrondie 
et  porte  le  nom  de  tête.  Le  deuxième  métatarsien  est  le  plus 
long ,  le  premier  est  le  plus  épais.  Latéralement  les  têtes  sont 
munies  de  surfaces  rugueuses  pour  l'insertion  des  ligaments  qui 
tiennent  ces  parties  rapprochées. 

Les  Orteils  (pi.  I,  47)  sont  plus  courts  et  plus  grêles  que  les 
doigts.  Ses  phalanges  offrent  les  mêmes  caractères  que  ceux  des 
doigts. 

ARTICULATIONS  DU  MEMBRE  INFÉRIEUR. 

L'Articulation  coxo-fémorale  (pi.  V,  5,  e)  a  lieu  entre  la  cavité  cotyloïde  et 
la  tête  fémorale.  La  cavité  cotyloïde  est  rendue  plus  profonde  à  l'aide  d'un  carti- 
lage qui  incruste  le  pourtour  osseux;  au  fond  de  la  cavité  cotyloïde  le  cartillage 
est  remplacé  par  de  la  graisse  et  du  tissu  conjonctif.  La  tête  du  fémur  s'adapte 
parfaitement  à  la  cavité  cotyloïde  et  le  col  de  l'os  est  partiellement  retenu  dans 
cette  cavité. 

Un  ligament  interarticulaire  se  trouve  fixé  au  fond  de  la  cavité  cotyloïde  et 
dans  le  creux  que  présente  le  milieu  de  la  tête  du  fémur.  —  Une  capsule,  fixée  en 
haut  au  rebord  de  la  cavité  et  en  bas  aux  lignes  rugueuses  qui  unissent  les  tro- 
chanters,  recouvre  complètement  l'articulation;  elle  est  encore  renforcée  par 
d'autres  ligaments,  tandis  que  la  pression  atmosphérique  et  les  muscles  environ- 
nants contribuent  puissamment  à  maintenir  le  contact  des  surfaces  articulaires. 

Cette  articulation  permet  tous  les  mouvements.  Les  mouvements  de  flexion  et 
d'extension  ont  lieu  suivant  l'axe  du  col  du  fémur  ;  la  tête  de  cet  os  ne  subit 
d'autre  déplacement  qu'un  mouvement  de  rotation  en  avant  ou  en  arrière  dans 
la  cavité  cotyloïde. 

Le  mouvement  de  flexion  peut  être  tel  que  la  cuisse  peut  toucher  la  partie 
inférieure  du  tronc;  il  se  forme  alors  un  angle  de  130°.  —  Le  mouvement  d'extension 
n'est  pas  si  étendu  parce  que  la  grande  résistance  de  la  paroi  antérieure  de  la 


—  43  — 

capsule  s'y  oppose.  S'il  n'en  était  pas  ainsi ,  alors  le  rebord  de  la  cavité  cotyloïde 
viendrait  mettre  un  obstacle  à  un  mouvement  d'extension  plus  étendu. 

Le  mouvement  de  rotation  est  plus  compliqué;  pour  le  comprendre,  on  se  rap- 
pellera que  le  col  du  fémur  forme  un  angle  presque  droit  avec  le  corps  de  l'os  et 
quand  la  tête  du  fémur  glisse  dans  la  cavité  cotyloïde,  le  col  est  mis  en  mouvement 
et  celui-ci  se  communique  au  reste  de  l'os.  Le  fémur  ne  tourne  donc  pas  sur  son 
axe,  mais  il  décrit  un  arc  de  cercle  dans  la  direction  du  col  et  de  la  tête  du  fémur. 
Le  fémur  ayant  une  direction  oblique  en  bas  et  en  dedans,  il  en  résulte  que 
son  extrémité  inférieure  vient  se  placer  presque  dans  la  direction  d'une  ligne 
verticale  qui  partirait  de  la  tête  du  fémur;  c'est  ainsi  que  cette  partie  opère  alors 
sa  rotation  presque  sur  son  propre  axe.  Dans  le  mouvement  de  rotation  la  tête 
décrit  donc  un  fragment  de  cône  dont  le  sommet  correspondrait  à  l'extrémité  infé- 
rieure du  fémur  et  la  base  à  son  extrémité  supérieure,  là  où  l'axe  du  corps  de  l'os 
s'unit  à  celui  du  col. 

La  jambe  étant  pendante,  l'abduction  se  fait  sous  un  angle  de  45°;  dans 
ce  cas  la  rotation  en  dedans  et  en  dehors  reste  encore  possible  sous  un  angle 
de  45  à  50°.  La  hanche  étant  dans  un  état  de  semi-flexion,  l'abduction  et  l'adduc- 
tion peuvent  encore  avoir  lieu  en  formant  un  arc  de  90°;  l'une  jambe  peut  alors 
être  portée  au-dessus  de  l'autre  et  les  genoux  peuvent  plus  facilement  se  com- 
primer que  lorsque  la  cuisse  se  trouve  en  état  d'extension. 

L'Articulation  du  genou  (pi.  V,  6)  est  une  articulation  trochléenne  formée 
par  les  condyles  du  fémur  et  les  cavités  glénoïdes  du  tibia.  Le  péroné  n'est  uni 
à  cette  articulation  que  par  l'intermédiaire  de  quelques  ligaments  qui  se  fixent 
à  la  tête  de  cet  os. 

Le  corps  du  fémur  est  disposé  obliquement  sur  le  tibia  et  forme  avec  cet  os 
un  angle.  La  surface  articulaire  inférieure  du  fémur  a  la  forme  d'un  fer  à  cheval 
irrégulier,  dont  la  partie  convexe  sert  à  l'articulation  avec  le  tibia,  tandis  que 
la  partie  antérieure  s'articule  avec  la  rotule.  Les  surfaces  articulaires  du  tibia 
sont  concaves  et  plus  ou  moins  ovales. 

Les  surfaces  articulaires  du  fémur  et  du  tibia  sont  séparées  par  des  fibro- 
cartilages  interarticulaires  de  forme  semi-lunaire  (pi.  III,  42). 

Les  ligaments  du  genou  sont  au  nombre  de  quatre;  deux  de  ces  ligaments 
se  trouvent  en  dehors  de  la  cavité  articulaire,  les  deux  autres  occupent  l'intérieur 
de  l'articulation.  Les  ligaments  externes  s'insèrent  aux  tubérosités  du  fémur  d'un 
côté,  et  à  la  tête  du  péroné  et  à  la  tubérosité  interne  du  tibia  d'un  autre  côté 
(pi.  V,  6,  a,  a).  Les  ligaments  internes  sont  appelés  croisés,  parce  qu'ils  se  croisent 
en  se  dirigeant  des  condyles  du  fémur  à  la  crête  du  tibia. 

La  capsule  de  l'articulation  du  genou  se  caractérise  en  ce  que  ses  couches 
externes,  très-solides,  sont  essentiellement  constituées  par  les  tendons  des  muscles 
environnants.  Le  tendon  du  triceps  crural  (pi.  III,  6,  b,  b)  entoure  la  rotule  et 
envoie  des  prolongements  latéraux  dans  les  espaces  qui  existent  entre  la  rotule  et 
les  ligaments  latéraux.  Derrière  le  tendon  qui  renferme  la  rotule,  se  rencontre  une 
grande  quantité  de  tissu  graisseux  dont  la  présence  est  très-importante  à  connaître, 
parce  que  ce  tissu  se  déplace  pendant  les  mouvements  du  genou  et  qu'il  en 
modifie  la  forme  ainsi  que  nous  le  verrons  dans  la  deuxième  partie  de  l'ouvrage. 


—  44  — 

En  arrière-  la  capsule  se  trouve  fixée  à  l'extrémité  inférieure  du  fémur  et  au 
bord  supérieur  du  tibia;  elle  embrasse  les  deux  condyles  du  fémur  et  est 
renforcée  par  les  tendons  des  muscles  demi-membraneux  et  des  muscles  jumeaux. 

Les  mouvements,  que  cette  articulation  permet,  sont  :  une  flexion  en  arrière, 
sous  un  angle  de  160°  et  une  rotation  en  dedans  ou  en  dehors  quand  la  capsule 
est  relâchée,  c'est-à-dire  le  genou  étant  dans  un  état  de  semi-flexion.  La  flexion 
peut  être  tellement  étendue,  que  la  jambe  vient  toucher  la  cuisse  et  même  que 
le  talon  touche  la  fesse  du  même  côté.  —  L'extension  cesse  quand  la  jambe  est 
rapportée  dans  la  même  direction  que  la  cuisse. 

Articulations  péronéo-tibiales.  —  Elles  sont  au  nombre  de  deux  : 

En  haut,  l'articulation  a  lieu  à  l'aide  de  deux  facettes  articulaires  que  présen- 
tent la  tubérosité  externe  du  tibia  et  la  face  interne  de  la  tête  du  péroné.  Ces 
deux  parties  sont  entourées  d'une  capsule  renforcée  en  avant  par  un  ligament. 

En  bas  (pi.  V,  1,  a)  l'articulation  se  fait  entre  la  cavité  triangulaire  du  tibia, 
et  la  partie  inférieure  du  péroné  qui  est  située  au-dessus  de  la  malléole  externe. 
Ces  parties  sont  maintenues  par  des  ligaments  antérieurs  et  postérieurs. 

Les  corps  des  deux  os  sont  ralliés  par  un  ligament  interosseux. 

Articulations  du  pied.  —  Les  surfaces  articulaires  inférieures  des  os  de  la 
jambe  sont  unies  à  celles  des  os  du  tarse  et  ceux-ci  le  sont  avec  ceux  du  méta- 
tarse, de  telle  sorte  qu'aucune  articulation  isolée  ne  peut  se  mouvoir  sans  com- 
muniquer le  mouvement  aux  autres. 

L'articulation  de  la  jambe  avec  l'astragale  (pi.  V,  fig.  7  et  8),  c'est-à-dire  entre 
la  trochlée  formée  par  l'astragale  et  les  surfaces  articulaires  inférieures  du  tibia 
et  du  péroné,  présente  en  avant  et  en  arrière  une  capsule  qui  s'insère  à  l'astra- 
gale, au  tibia  et  aux  deux  malléoles.  Dans  cette  articulation,  l'axe  passe,  en  dehors 
à  travers  la  malléole  du  côté  externe  et  du  côté  interne  au-dessous  de  la 
malléole  correspondante. 

Cette  articulation  ne  permet  que  les  mouvements  de  flexion  et  d'extension. 

L'articulation  entre  la  surface  concave  de  l'astragale  avec  la.  surface  convexe 
du  calcanéum  a  lieu  à  l'aide  d'une  capsule  fixée  aux  rebords  articulaires. 

L'articidation  entre  la  tête  de  l'astragale  et  la  surface  concave  du  scaphoïde 
avec  les  deux  facettes  articulaires  du  calcanéum  est  également  munie  d'une 
capsule  fixée  aux  rebords  articulaires,  mais  elle  est  renforcée  en  arrière  par  un 
ligament  large. 

L'articulation  par  emboîtement  réciproque  entre  le  calcanéum  et  le  cuboïde  a 
lieu  par  une  capsule  qui  est  renforcée  en  bas  par  plusieurs  ligaments. 

Ces  diverses  articulations  reçoivent  encore  d'autres  ligaments  solides  qui  par- 
tent des  malléoles  pour  se  distribuer  à  l'astragale,  au  calcanéum  et  au  scaphoïde. 

Les  articulations  des  os  de  la  rangée  antérieure  du  tarse  (scaphoïde,  cunéi- 
formes, cuboïde),  soit  entre  eux,  soit  avec  les  métatarsiens,  ont  lieu  par  de  fortes 
capsules  fixées  à  la  face  dorsale  et  à  la  face  plantaire  du  pied.  Divers  autres 
ligaments  concourent  à  renforcer  ces  capsules. 

En  dehors  des  ligaments  spéciaux  que  nous  venons  de  mentionner,  il  en  est 
encore  d'autres  généraux,  qui  unissent  la  partie  postérieure  du  pied  avec  sa 
partie  antérieure  pour  maintenir  la  solidité  de  sa  voûte.  Ces  ligaments  sont 


—  45  — 

surtout  nombreux  à  la  face  plantaire  et  s'étendent  du  calcanéum  au  scaphoïde, 
au  cuboïde  et  à  la  base  des  métatarsiens. 

Dans  les  articulations  du  tarse  on  rencontre  :  les  mouvements  de  flexion  et 
^extension,  qui  permettent  au  côté  interne  du  pied  de  se  rapprocher  ou  de 
s'éloigner  de  la  ligne  médiane  du  corps,  ainsi  que  le  soulèvement  du  bord  interne 
ou  externe  du  pied. 

Les  articulations  des  têtes  des  métatarsiens  avec  les  phalanges  et  celles  des 
phalanges  entre  elles  (pi.  V,  fig.  7  et  8)  correspondent  à  celles  des  métacarpiens  et 
des  doigts.  Elles  ne  peuvent  exécuter  que  des  mouvements  de  flexion  et  d'exten- 
sion. —  La  partie  antérieure  du  pied  ne  touche  le  sol  que  par  les  articulations 
des  tètes  des  métatarsiens  avec  les  premières  phalanges. 

Nous  terminons  ici  la  description  sommaire  des  os  et  des 
articulations  dont  l'ensemble  constitue  un  squelette  articulé. 
Nous  sommes  convaincu  que  cette  description  aura  suffi  pour 
en  comprendre  toute  l'importance  et  que  l'étude  du  squelette 
articulé  doit  servir  de  base  à  l'étude  ultérieure  du  corps  humain. 
En  effet,  sans  ces  connaissances  l'étude  des  mouvements  est 
rendue  impossible  et  l'artiste  doit  connaître  non-seulement  les  os 
tels  qu'ils  se  présentent  à  l'état  isolé  mais  encore  la  position 
naturelle  qu'ils  occupent  chez  l'homme. 

Le  squelette  de  l'enfant  diffère  de  celui  de  l'adulte  ;  aussi  insis- 
terons-nous sur  ces  différences  quand  nous  expliquerons  les 
formes  extérieures  du  corps  humain  à  ces  deux  périodes. 

Chez  le  nouveau-né  les  os  n'offrent  pas  cette  dureté  qu'on 
rencontre  chez  l'adulte  ;  ils  se  présentent  sous  un  état  que  l'on 
peut  comparer  à  celui  du  cartilage;  ce  n'est  que  plus  tard,  au 
fur  et  à  mesure  que  l'enfant  avance  en  âge,  que  cet  état  cartila- 
gineux passe  à  l'état  osseux  et  vers  l'âge  de  vingt  à  vingt-cinq  ans 
le  système  osseux  est  parvenu  à  son  complet  développement. 

L'examen  dès  membres  montre  que  chez  le  nouveau-né  les 
extrémités  de  ces  os  sont  toujours  épaissies  et  que  les  corps  des 
os  sont  courts  et  minces.  C'est  ce  qui  explique  le  plus  grand 
volume  des  articulations  chez  l'enfant.  L'ossification  ne  se  fait 
que  progressivement  et  alors  les  os  s'allongent  et  s'épaississent 
jusqu'au  moment  de  leur  complet  développement.  Il  existe  dès 
lors  une  meilleure  proportion  et  une  plus  grande  harmonie 
entre  les  différentes  parties  du  corps,  tandis  que  les  modifica- 
tions, que  les  os  subissent  ultérieurement  dans  le  cours  de  la 
vie,  n'amènent  plus  aucune  modification  de  forme. 


LES    MUSCLES. 


On  entend  par  Muscle  un  amas  de  fibres,  réunies  par  du  tissu 
conjonctif  sous  forme  de  faisceaux  et  munies  de  vaisseaux  et  de 
nerfs.  —  C'est  encore  ce  tissu  conjonctif  qui  contribue  à  la  for- 
mation des  tendons  ou  des  membranes  ou  expansions  tendi- 
neuses que  l'on  considère  comme  la  continuation  des  muscles. 
C'est  à  l'aide  de  ces  fibres  tendineuses  que  les  muscles  s'atta- 
chent au  divers  os  du  squelette. 

L'action  musculaire  nécessite  le  concours  du  système  nerveux  ; 
un  muscle,  qui  est  en  action,  se  raccourcit  et  cette  action  est 
connue  sous  le  nom  de  contraction.  Cette  propriété  des  muscles 
est  utilisée  pour  faire  sortir  les  parties  mobiles  du  corps  de 
leur  état  d'équilibre  et  pour  amener  conséquemment  des  modi- 
fications dans  les  formes  extérieures.  Ces  modifications  sont 
occasionnées  par  l'augmentation  de  volume  que  subissent  les 
muscles  qui  se  contractent. 

Un  muscle,  en  se  contractant,  devient  non-seulement  plus 
épais  mais  encore  plus  dur  ;  il  gagne  en  épaisseur  ce  qu'il  perd 
en  longueur  quand  il  se  trouve  à  l'état  relâché. 

LES  MUSCLES  DE  LA  TÊTE. 

Le  Muscle,  occipito-frontal  est  composé  de  deux  masses 
musculaires;  la  partie  antérieure,  encore  désignée  sous  le  nom 
de  muscle  frontal  (pi.  VI,  1),  s'insère  aux  arcades  orbitaires  supé- 
rieures et  au  dos  du  nez  ;  ses  fibres  inférieures  s'entrecroisent 
avec  celles  du  muscle  orbiculaire  des  paupières.  En  haut,  ce 
muscle  finit  par  une  aponévrose,  nommée  la  calotte  épicrânienne 


•      —  48  — 

qui  recouvre  toute  la  partie  convexe  du  crâne  pour  se  terminer 
en  arrière  à  la  deuxième  partie  musculaire,  ou  le  muscle  occi- 
pital (pi.  VII,  1)  qui  se  fixe  à  la  ligne  courbe  de  l'occipital. 

Quand  les  deux  muscles'  se  contractent  en  même  temps,  ils 
tendent  la  peau  du  front.  Si  le  muscle  frontal  se  contracte  seul, 
il  élève  la  peau  du  front,  des  sourcils  et  de  la  racine  du  nez  en 
produisant  au  front  des  rides  transversales  ;  en  même  temps  les 
extrémités  internes  des  sourcils  sont  écartées  l'une  de  l'autre. 

Le  Muscle  sourcilier  est  très-petit,  mince  et  fixé  au  côté 
interne  de  l'arcade  sourcilière  pour  se  diriger  en  haut  et  en 
dehors  et  se  terminer  au  muscle  orbiculaire  des  paupières.  Il  est 
situé  au-dessous  du  muscle  frontal. 

En  se  contractant  il  amène  le  sourcil  en  bas  et  en  dedans,  et 
détermine  les  rides  verticales  du  front.  ' —  Il  agit  surtout  pour 
exprimer  la  colère. 

Le  Muscle  orbiculaire  des  paupières  (pi.  VI,  2)  est  mince, 
ovoïde  et  couché  dans  les  deux  paupières  ;  du  côté  interne  il  est 
fixé  à  l'apophyse  orbitaire  interne. 

En  se,  contractant  ce  muscle  porte  la  paupière  supérieure  en 
bas  et  la  paupière  inférieure  en  haut  à  l'effet  de  rapprocher  et 
de  fermer  la  fente  palpébrale.  En  même  temps  le  globe  oculaire 
est  porté  en  arrière. 

Le  Muscle  transversal  du  nez  (pi.  VI,  3)  est  triangulaire  et 
recouvre  transversalement  la  face  latérale  du  nez. 

Quand  le  muscle  se  contracte  des  deux  côtés,  la  partie  supé- 
rieure de  l'aile  du  nez  est  comprimée  contre  sa  cloison  médiane  ; 
il  entraîne  ainsi  l'élargissement  des  ouvertures  nasales. 

L'Elévateur  de  l'aile  du  nez  et  de  la  lèvre  supérieure 
(pi.  VI,  4)  est  mince,  allongé  et  triangulaire.  Il  est  placé  de_ 
chaque  côté  du  nez  et  se  fixe  en  haut  à  l'apophyse  montante  du 
maxillaire  supérieur  et  en  bas  aux  tissus  de  l'aile  du  nez  et  de 
la  lèvre  inférieure. 

Quand  ce  muscle  se  contracte,  il  dilate  l'ouverture  nasale  en 
élevant  simultanément  l'aile  du  nez  et  la  lèvre  supérieure.  Pen- 
dant cette  contraction  il  communique  à  la  face  l'expression 
du  mépris. 


—  49  — 

L'Elévateur  propre  de  la  lèvre  supérieure  (pi.  VI,  5) 
s'insère  en  haut  à  l'arcade  orbitaire  inférieure  et  se  dirige  jusque 
dans  le  tissu  de  la  lèvre  supérieure. 

Le  muscle  d'un  côté  étant  en  action,  il  en  élève  la  lèvre  supé- 
rieure en  l'amenant  en  dehors.  Si  les  muscles  des  deux  côtés  se 
contractent,  alors  la  lèvre  supérieure  est  relevée. 

L'Élévateur  de  la  commissure  ou  le  muscle  canin  est  petit 
et  quadrilatère.  Il  est  recouvert  par  le  muscle  précédent  et 
s'insère  à  la  fosse  canine  du  maxillaire  supérieur  et  à  la  com- 
missure de  la  bouche. 

Il  élève  la  commissure  et  la  porte  un  peu  en  dedans. 

Les  Zygomatiques  sont  deux  muscles  qui  s'insèrent  en  haut  à 
l'os  zygomatique  et  en  bas  à  la  commissure  buccale.  —  Le  petit 
zygomatique  (pi.  VI,  6)  se  trouve  en  dehors  de  l'élévateur  propre 
de  la  lèvre  supérieure;  le  grand  zygomatique  (pi.  VI,  7)  se 
trouve  en  dehors  du  petit  zygomatique. 

Les  deux  muscles  portent  la  commissure  en  haut  et  en  dehors. 

L'élévateur  de  la  lèvre  supérieure ,  l'élévateur  de  la  commis- 
sure et  les  zygomatiques  se  fixent  en  bas  à  la  commissure  buc- 
cale et  contribuent  ainsi  à  exprimer  la  joie. 

L'Orbiculaire  des  lèvres  (pi.  VI,  8)  se  trouve  placé  entre 
la  peau  et  la  muqueuse  des  lèvres  ;  il  est  également  fixé  au  bord 
inférieur  de  la  cloison  du  nez. 

Son  action  consiste  à  fermer  et  à  rétrécir  l'ouverture  buccale, 
tandis  que  la  partie  médiane  et  supérieure  attire  vers  elle  les 
cartilages  mobiles  de  la  cloison  du  nez.  —  Ce  muscle  agit  dans 
l'action  de  chanter,  de  fumer,  de  siffler,  dans  le  jeu  des  instru- 
ments à  vent,  dans  la  succion  et  dans  l'expression  de  la  colère. 

L'Abaisseur  de  l'aile  du  nez  est  recouvert  par  le  transversal 
du  nez  et  par  l'élévateur  de  l'aile  du  nez  et  de  la  lèvre  supé- 
rieure. En  haut  ce  muscle  s'attache  dans  une  fossette  située  au 
dessus  du  rebord  alvéolaire  supérieur  et  il  se  dirige  en  haut  et 
en  dedans  pour  se  terminer  à  la  peau  et  au  cartilage  de  l'aile  du 
nez.  En  se  contractant,  il  abaisse  l'aile  du  nez  et  rétrécit  trans- 
versalement l'ouverture  nasale. 

4 


—  50  — 

L'Abaisseur  de  la  lèvre  inférieure  (pi.  VI,  10)  est  un 
muscle  carré  qui  naît  en  bas  au  maxillaire  inférieur  et  se  ter- 
mine en  haut  à  la  peau  de  la  lèvre  inférieure. 

Ce  muscle  est  en  partie  recouvert  par  l'abaisseur  de  la  com- 
missure; en  se  contractant,  il  abaisse  la  lèvre  inférieure  et  la 
tend  transversalement. 

L'Abaisseur  de  la  commissure  (pi.  VI,  9)  est  un  muscle 
triangulaire  qui ,  par  sa  base,  s'attache  au  bord  inférieur,  du 
corps  du  maxillaire  inférieur  en  dehors  du  muscle  précédent  ; 
son  sommet  se  termine  à  la  commissure.   ' 

Ce  muscle  abaisse  la  commissure  de  la  bouche,  ce  qu'on  peut 
très-bien  observer  pendant  l'action  de  pleurer. 

L'Élévateur  du  menton  est  un  très-petit  muscle,  recouvert 
par  l'abaisseur  de  la  commissure,  placé  .entre  une  dent  incisive 
et  la  dent  canine  et  fixé  à  la  mâchoire  inférieure  et  à  la  peau  ;  il 
se  dirige  en  bas  et  en  avant  où  il  s'entrecroise  avec  celui  du  côté 
opposé. 

Il  fronce  la  peau  du  menton  et  aide  les  deux  muscles  précé- 
dents dans  l'expression  de  la  douleur. 

Le  Muscle  buccinateur  (pi.  VI,  12)  est  situé  dans  l'épaisseur 
de  la  joue.  Il  est  mince  et  irrégulièrement  quadrilatère.  En  haut, 
il  s'insère  au  maxillaire  supérieur  au-dessus  des  dents  molaires  ; 
en  bas,  au  maxillaire  inférieur,  vis-à-vis  des  dernières  molaires. 

Ce  muscle  attire  la  bouche  de  son  côté  ;  mais  quand  les  deux 
muscles  se  contractent,  ils  allongent  transversalement  l'ouverture 
buccale.  Pendant  la  mastication,  ce  muscle  est  en  action  pour 
porter  les  matières  alimentaires  entre  les  dents  et  pour  les  ame- 
ner dans  la  cavité  buccale.  Ils  agissent  aussi  pendant  la  déglu- 
tition, dans  l'expuition  des  liquides,  dans  l'expulsion  des  gaz 
pendant  l'action  de  fumer  ou  pendant  le  jeu  des  instruments 
à  vent. 

Le  Muscle  masséter  (pi.  VI ,  11)  est  quadrilatère,  assez  épais 
et  situé  au  devant  de  l'oreille,,  entre  la  peau  et  la  branche  du, 
maxillaire  inférieur.  Son  bord  postérieur  est  recouvert  par  la 
glande  parotide'  (pi.  VI,  14). et  son  bord  inférieur  par  le  muscle 
peaucier  du  cou.  Il  s'insère  en  haut  au  bord  inférieur  de  l'arcade 


—  51  — 

zygomatique  et  se  dirige  obliquement  jusqu'à  la  face  externe  de 
l'angle  du  maxillaire  inférieur.     . 

Ce  muscle  contribue  puissamment  à  ramener  la  mâchoire 
inférieure  contre  la  mâchoire  supérieure  ;  il  agit  surtout  pendant 
la  mastication. 

Le  Muscle  temporal  (pi.  VI,  13)  tapisse  la  fosse  temporale. 
Il  prend  ses  points  d'attaches  dans  cette  fosse  où  ses  fibres  se 
réunissent  pour  passer  au-dessous  de  l'arcade  zygomatique  et  se 
terminer  à  l'apophyse  coronoïde  du  maxillaire  inférieur. 

En  se  contractant  ce  muscle  serre  la  mâchoire  inférieure 
contre  la  mâchoire  supérieure  ;  il  ramène  même  la  mâchoire 
inférieure  un  peu  en  arrière  de  manière  que  les  dents  incisives 
inférieures  viennent  se  placer  un  peu  derrière  les  dents  incisives 
supérieures. 

LES  MUSCLES  DU  COU. 

Le  Muscle  peaucier  du  cou  (pi.  VI,  15)  est  très-mince  et  fixé 
à  la  peau  du  cou.  Il  prend  naissance  dans  le  tissu  cellulaire  sous- 
cutané  de  la  partie  supérieure  du  thorax  et  se  termine  au-dessus 
du  bord  inférieur  de  la  mâchoire  inférieure. 

Son  action  consiste  à  froncer  la  peau  du  cou. 

Le  Muscle  sterno-cléïdo-mastoïdien  (pi.  VI,  16)  s'étend  de 
l'apophyse  mastoïde  du  temporal  pour  se  diriger  en  bas  et  en 
avant  où  il  se  divise  en  deux  faisceaux  qui  s'attachent  au  bord 
supérieur  du  sternum  et  à  l'extrémité  interne  de  la  clavicule. 

S'il  n'y  a  qu'un  muscle  en  action,  il  attire  la  tête  de  son  côté 
tandis  que  la  face  se  tourne  du  côté  opposé  et  en  haut. 
Quand  les  deux  muscles  sterno-cléïdo-mastoïdiens  se  contrac- 
tent, ils  fléchissent  les  vertèbres  cervicales  inférieures  pour 
porter  la  tête  en  avant.  La  tête  étant  fixe,  ces  muscles  peuvent 
élever  la  cage  thoracique. 

Le  Muscle  digastrique  (pi.  VIII,  20)  se  compose  de  deux 
masses  musculaires  qui  sont  ralliées  par  un  tendon  ;  il  a  la  forme 
d'une  courbe  à  concavité  supérieure  ;  il  s'insère  d'une  part  dans 
une  gouttière  située  derrière  l'apophyse  mastoïde  du  temporal 


—  52  — 

et  il  se  dirige  en  bas  et  en  avant  où  son  tendon  mitoyen  glisse 
dans  un  anneau  de  l'os  hyoïde  pour  reprendre  une  direction  en 
haut  et  en  avant  et  s'insérer  vers  le  milieu  de  la  face  postérieure 
du  maxillaire  inférieur. 

La  mâchoire  inférieure  étant  immobile,  ce  muscle  soulève  l'os 
hyoïde  ;  dans  le  cas  contraire,  il  abaisse  le  maxillaire  inférieur. 

Le  Muscle  stylo-hyoïdien  s'insère  à  l'apophyse  styloïde  du 
temporal  et  sur  les  côtés  de  l'os  hyoïde.  • 

Le  Muscle  mylo-hyoïdien  (pi.  VIII,  21)  est  triangulaire  et 
fixé  par  sa  base  à  une  ligne  oblique  que  présente  la  face  pos- 
térieure du  corps  du  maxillaire  inférieur;  par  son  sommet  il 
s'attache  au  bord  supérieur  de  l'os  hyoïde. 

Le  Muscle  génio-hyoïdien  est  placé  à  la  partie  antérieure  et 
supérieure  du  cou;  il  est  mince  et  plus  large  en  bas  qu^en  haut. 
Il  s'étend  depuis  le  tubercule  inférieur,  que  le  corps  du  maxil- 
laire inférieur  présente  à  sa  face  postérieure,  jusqu'à  la  partie 
antérieure  de  l'os  hyoïde.  —  Il  forme  avec  le  muscle  mylo- 
hyoïdien  le  plancher  de  la  cavité  buccale. 

Ces  trois  derniers  muscles  soulèvent  ou  abaissent  le  larynx 
suivant  qu'ils  prennent  leur  point  d'appui  en  haut  ou  en  bas. 

Le  Muscle  omoplato-hyoïdien  (pi.  VI,  17)  s'insère  en  avant 
au  bord  inférieur  de  l'os  hyoïde  et  se  dirige  en  bas  et  en  arrière 
jusqu'au  bord  supérieur  de  l'omoplate. 

Le  Muscle  sterno-hyoïdien  (pi.  VI,  18)  se  fixe  au  bord  supé- 
rieur du  sternum  et  au  bord  inférieur  de  l'os  hyoïde. 

Le  Muscle  sterno-thyroidien  se  trouve  au-dessous  du  précé- 
dent et  s'étend  de  la  face  postérieure  du  sternum  au  cartilage 
thyroïde. 

Le  Muscle  thyro-hyoïdien  paraît  n'être  qu'une  continuation 
du  muscle  précédent  en  s'étendant  du  cartilage  thyroïde  jus- 
qu'aux côtés  de  l'os  hyoïde. 

Ces  quatre  derniers  muscles  contribuent  aux  mouvements 
d'abaissement  de  l'os  hyoïde.  Le  muscle  thyro-hyoïdien  exerce 
cette  action  d'une  manière  indirecte,  en  abaissant  le  cartilage 
thyroïde. 


-  53  — 

Le  Muscle  grand  droit  antérieur  de  la  tète  s'attache 
aux  apophyses  transverses  des  quatre  dernières  vertèbres  cervi- 
cales et  se  dirige  en  haut  jusqu'à  la  partie  antérieure  et  infé- 
rieure de  l'occipital. 

Le  Muscle  petit  droit  antérieur  de  la  tête  a  une  direction 
oblique  depuis  la  masse  latérale  de  l'atlas  jusqu'à  la  partie  anté- 
rieure et  inférieure  de  l'occipital. 

Le  Muscle  long  du  cou  s'attache  à  la  face  antérieure  des 
corps  des  trois  premières  vertèbres  dorsales  et  des  six  dernières 
vertèbres  cervicales,  aux  apophyses  transverses  de  ces  dernières 
vertèbres  et  au  bord  antérieur  de  l'atlas. 

Les  Muscles  scalènes  (pi.  VIII,  19)  sont  au  nombre  de  deux 
et  situés  en  dehors  du  muscle  long  du  cou.  —  Le  scalène  anté- 
rieur se  fixe  au  milieu  de  la  première  côte  et  aux  apophyses 
transverses  de  la  troisième  à  la  sixième  vertèbre  cervicale.  — 
Le  scalène  postérieur  s'insère  aux  deux  premières  côtes  et  aux 
apophyses  trans verses  des  six  dernières  vertèbres  cervicales. 

Les  Muscles  obliques  de  la  tête,  au  nombre  de  deux  de 
chaque  côté,  sont  très-minces  et  placés  entre  l'apophyse  épineuse 
de  l'axis,  l'apophyse  transverse,  de  l'atlas  et  la  ligne  demi-circu- 
laire inférieure  de  l'occipital. 

Les  sept  derniers  muscles  ont  pour  action  de  fléchir  le  cou  et 
la  tête  quand  ils  agissent  des  deux  côtés.  La  contraction  d'un 
seul  côté  amène  la  rotation  du  cou  et  de  la  tête. 

LES  MUSCLES  DU  THORAX. 

Le  Muscle  grand  pectoral  (pi.  VI,  20)  est  grand,  triangulaire 
et  occupe  la  paroi  antérieure  du  thorax  et  du  creux  de  l'aiselle. 
Par  sa  base  il  est  fixé  au  milieu  de  la  face  antérieure  du 
sternum  et  par  son  sommet  au  bord  antérieur  de  la  coulisse 
bicipitale  de  l'humérus.  Il  s'insère  aussi  à  l'extrémité  interne 
de  la  clavicule,  aux  cartilages  des  six  premières  côtes  et  de 
ces  divers  points  il  se  dirige  en  dehors  jusqu'à  son  insertion 
humérale. 


—  54  — 

Ce  muscle,  avec  le  concours  du  grand  dorsal  et  du  grand 
rond,  produit  l'adduction  du  bras.  Quand  il  agit  seul,  le  bras 
est  porté  en  avant  et  en  dedans  en  lui  imprimant  un  mouvement 
de  rotation  de  dehors  en  dedans  ;  il  contribue  ainsi  à  la  pronation 
du  membre  supérieur.  Sa  portion  supérieure  soulève  l'épaule 
et  agit  conséquemment  dans  l'action  de  porter  un  fardeau  sur 
le  dos;  sa  portion  inférieure  abaisse  l'épaule.  Si  le  muscle 
prend  son  point  d'appui  sur  le  bras,  alors  il  peut  soulever  les 
côtes  et  agir  pendant  la  respiration.  Dans  l'action  de  grimper 
il  agit,  de  même  que  le  grand  dorsal,  à  soulever  le  tronc  sur 
les  membres  supérieurs.  Les  muscles  des  deux  côtés  étant 
en  action,  ils  rapprochent  fortement  les  bras  de  la  poitrine. 

Le  Muscle  petit  pectoral  est  couché  au-dessous  du  précé- 
dent; il  est  triangulaire;  sa  base  se  fixe  à  la  troisième,  la 
quatrième  et  la  cinquième  côte  et  son  sommet  à  l'apophyse  cora- 
coïde  de  l'omoplate. 

S'il  prend  son  point  d'appui  sur  l'apophyse  coracoïde,  alors 
il  soulève  les  côtes  ;  s'il  prend  son  point  d'appui  sur  la  poitrine , 
il  abaisse  l'épaule.  Il  agit  encore  pendant  la  respiration. 

Le  Grand  dentelé  (pi.  VI,  21)  occupe  la  partie  latérale  du 
tronc.  Il  s'insère  à  la  face  externe  des  huit  ou  neuf  premières 
côtes  par  autant  de  digitations  charnues  qui  se  réunissent  en 
trois  grands  faisceaux  ;  ceux-ci  se  dirigent  en  haut  et  en  dehors 
et  se  fixent  :  la  partie  supérieure  à  l'angle  supérieur  et  interne , 
la  partie  moyenne  au  bord  interne  et  la  partie  inférieure  à 
l'angle  inférieur  de  l'omoplate.  Une  partie  de  ce  muscle  est 
donc  recouvert  par  l'omoplate  et  son  muscle  sous-scapulaire 
tandis  que  la  partie  inférieure  et  antérieure  n'est  recouverte 
que  par  la  peau.  Le  grand  dorsal  recouvre  aussi  une  partie 
de  ce  muscle. 

Le  grand  dentelé  est  en  pleine  action  quand  on  attire  un  fardeau 
derrière  soi.  Mais  afin  que  l'omoplate  ne  subisse  dans  ce  cas  un 
trop  grand  déplacement  en  arrière,  le  grand  dentelé  se  contracte 
pour  ramener  cet  os  en  avant.  —  Les  fibres  inférieures  agissent 
encore  quand  on  a  un  fardeau  à  soulever.  L'omoplate  peut 
donc  être  considéré  comme  un  levier  du  deuxième  genre,  dont 
le  point  d'appui  se  trouve  à  l'angle  supérieur  et  interne  tandis 


que  la  puissance  se  trouve  à  l'angle  supérieur  et  externe.  —  Les 
fibres  supérieures  portent  l'épaule  en  avant  et  en  bas. 

Les  Muscles  intercostaux  sont  au  nombre  de  deux  pour 
chaque  espace  intercostal;  l'un  est  externe,  l'autre  interne, 
mais  les  fibres  des  deux  muscles  ont  une  direction  opposée  de 
telle  sorte  que  l'un  aide  à  soulever  les  côtes  pendant  l'inspiration, 
tandis  que  l'autre  les  abaisse  pendant  l'expiration. 

Le  Diaphragme  est  ce  muscle  qui  sépare  la  cavité  thoracique 
de  la  cavité  abdominale.  Il  est  concavo-convexe.  Sa  face  convexe 
est  en  rapport  avec  la  base  des  poumons;  sa  face  concave 
l'est  avec  les  viscères  qui  se  rencontrent  à  la  partie  supérieure 
du  ventre.  Ce  muscle  s'insère  à  la  partie  inférieure  de  la  face 
postérieure  du  sternum,  aux  cartilages  des  six  dernières  côtes, 
au  bord  inférieur  des  dernières  côtes  et  aux  corps  des  premières 
•vertèbres  lombaires. 

En  se  contractant  les  fibres  de  ce  muscle  se  redressent 
plus  ou  moins,  de  manière  que  le  diamètre  vertical  de  la 
poitrine  augmente  et  que  celui  de  la  cavité  abdominale  diminue 
d'une  manière  relative.  Ce  muscle  agit  encore  pendant  la 
respiration  parce  que  la  cessation  de  sa  contraction  fait  chasser 
l'air  des  poumons  ;  il  intervient  donc  dans  l'expiration. 

LES  MUSCLES  DE  L'ABDOMEN. 

Le  Muscle  grand  oblique  de  l'abdomen  (pi.  VI,  22)  se  fixe 
en  haut  par  sept  ou  huit  digitations  à  la  face  externe  des  sept 
ou  huit  dernières  côtes  ;  les  digitations  supérieures  s'entrecroi- 
sent avec  celles  du  grand  dentelé  et  les  digitations  inférieures 
avec  celles  du  grand  dorsal.  Ce  muscle  s'insère  encore  en  bas 
au  tiers  antérieur  de  la  crête  iliaque  et  en  avant  à  une  large 
aponévrose  ;  en  arrière  ce  muscle  se  perd  dans  les  lombes.  Les 
fibres  se  dirigent  en  bas  et  en  avant  et  son  aponévrose  recouvre 
presque  toute  la  face  antérieure  de  l'abdomen  où  elle  s'entre- 
croise sur  la  ligne  médiane  avec  celle  du  côté  opposé  pouf 
former  la  ligne  blanche;  en  bas  cette  aponévrose  est  fixée  à 
l'épine  iliaque  antérieure  et  supérieure  et  au  pubis. 

Le  Muscle  petit'  oblique  de  l'abdomen  est  recouvert  par 
le  muscle  précédent;   il  prend  ses  insertions  :  en  haut  aux 


—  56  — 

cartilages  des  quatre  dernières  côtes,  en  arrière  aux  apophyses 
épineuses  des  deux  dernières  vertèbres  lombaires,  en  bas  à  la 
moitié  antérieure  de  la  crête  iliaque  et  en  avant  à  une  large 
aponévrose  qui  s'étend  jusqu'à  la  ligne  blanche. 

Le  Muscle  transverse  de  l'abdomen,  recouvert  par  le 
muscle  précédent,  s'étend  des  lombes  et  de  la  face  interne  des 
six  dernières  côtes  jusqu'à  la  partie  antérieure  de  la  crête 
iliaque  ;  en  arrière  et  en  avant  il  se  termine  par  une  aponévrose. 

Le  Muscle  droit  de  l'abdomen  (pi.  VI,  24)  est  long,  assez 
épais  et  placé  verticalement  à  côté  de  la  ligne  médiane  de 
l'abdomen.  Il  s'étend  du  cartilage  des  trois  dernières  vraies 
côtes  jusqu'au  bord  supérieur  du  pubis.  Ce  muscle  est  remar- 
quable par  des  intersections  aponévrotiques  qui  coupent  trans- 
versalement les  fibres  charnues. 

La  cavité  abdominale  se  rétrécit  par  la  contraction  des  mus- 
cles qui  précédent.  Les  muscles  larges  rétractent  la  paroi 
abdominale,  tandis  que  les  muscles  droits  restent  passifs  et  sont 
attirés  vers  la  colonne  vertébrale.  Ce  n'est  que  lorsque  le  con- 
tenu de  la  cavité  abdominale  se  trouve  fortement  comprimé 
que  les  parties  osseuses,  où  les  muscles  prennent  naissance, 
deviennent  des  points  d'appui. 

Quand  les  muscles  abdominaux  se  contractent  en  même  temps 
des  deux  côtés,  la  colonne  vertébrale  se  fléchit  en  avant.  Les 
muscles  droits  de  l'abdomen  contribuent  de  plus  à  la  production 
de  ce  mouvement,  et  ils  sont  conséquemment  les  antagonistes 
les  plus  énergiques  des  muscles  tenseurs  de  la  colonne  verté- 
brale. Pendant  l'acte  de  la  respiration,  les  muscles  superficiels 
de  l'abdomen  abaissent  les  côtes  inférieures. 

Le  Muscle  carré  des  lombes  se  fixe  en  haut  à  la  dernière- 
côte,  en  bas  à  la  partie  postérieure  de  la  crête  iliaque,   en 
arrière  aux  apophyses  trans verses  des  quatre  premières  ver- 
tèbres lombaires;  en  avant  il  se  termine  aux  aponévroses  de 
l'abdomen. 

Il  a  pour  fonction  d'abaisser  la  dernière  côte  et  de  contri- 
buer ainsi  à  l'expiration.  ; 


57  — 


LES  MUSCLES  DE  LA  FACE  DORSALE  DU  TRONC. 

.  Le  Muscle  trapèze  (pi.  VII,  4)  est  large  et  a  une  forme, 
triangulaire  ;  sa  base  est  dirigée  en  dedans  où  elle  se  fixe  à  l'aide 
de  fibres  aponévrotiques  à  la  base  du  muscle  du  côté  opposé. 
Ces  fibres  aponévrotiques  sont  attachées  aux  apophyses  épineuses 
des  vertèbres  cervicales  et  dorsales.  En  haut  ce  muscle  s'insère 
à  la  ligne  courbe  de  l'occipital  jusque  près  de  l'apophyse  mas- 
toïde.  En  dehors,  il  se  termine  au  tiers  externe  de  la  clavicule, 
à  l'acromion  et  à  l'épine  de  l'omoplate.  Les  fibres  qui  partent 
de  la  douzième  jusqu'à  la  quatrième  vertèbre  dorsale  se  dirigent 
obliquement  en  haut  jusqu'à  l'épine  de  l'omoplate;  celles  qui 
partent  de  la  quatrième  vertèbre  dorsale  jusqu'à  la  quatrième 
vertèbre  cervicale  ont  une  direction  presque  transversale  et 
se  fixent  également  à  l'épine  de  l'omoplate  tandis  que  les  fibres 
supérieures  se  portent  obliquement  en  bas  et  en  avant  jusqu'à 
la  clavicule. 

Par  sa  contraction  le  muscle  trapèze  hausse  l'épaule  et 
l'omoplate,  en  déviant  l'angle  inférieur  de  cet  os  en  dehors. 
Le  muscle  trapèze  a,  comme  muscles  antagonistes,  non-seule- 
ment ceux  qui  attirent  le  bras  en  bas,  mais  encore  le  muscle 
rhomboïde  qui  a  pour  propriété  de  ramener  l'angle  de  l'omoplate 
à  sa  position  primitive.  La  partie  supérieure  du  muscle  trapèze 
peut  encore/avec  le  concours  du  muscle  rhomboïde  et  du  muscle 
angulaire,  amener  directement  l'épaule  en  haut.  Les  muscles 
trapèzes,  en  se  contractant  simultanément  avec  les  muscles 
rhomboïdes,  attirent,  par  leur  extrémité  inférieure,  l'omoplate 
du  côté  de  la  colonne  vertébrale. 

La  partie  du  muscle,  qui  se  fixe  à  la  clavicule,  peut  aussi, 
suivant  Duchesne,  porter  la  tête  de  '  côté  et  en  arrière  de 
manière  à  ramener  le  menton  du  côté  opposé. 

Le  Muscle  grand  dorsal  (pi.  VII,  11)  a  une  forme  trian- 
gulaire; il  est  large  et  membraneux.  Sa  direction  est  oblique 
en  haut  et  en  dehors  pour  recouvrir  la  partie  latérale  de 
la  cage  thoracique  et  se  fixer  à  l'humérus  ;  il  contribue  à  former 
la  paroi  postérieure  de  l'aisselle.  Ce  muscle  s'insère  en  bas  à  la 
crête  iliaque  et  en  dedans  aux  apophyses  épineuses  du  sacrum;, 


—  58  — 

des  vertèbres  lombaires  et  des  six  dernières  vertèbres  dorsales. 
Ses  fibres  se  dirigent  en  haut,  en  dehors  et  en  avant;  ils  se 
réunissent  insensiblement,  recouvrent  l'angle  de  l'omoplate  et 
,  se  fixent  à  la  petite  tubérosité  de  l'humérus  derrière  le  muscle 
grand  pectoral. 

Latéralement  ce  muscle  présente  encore  trois  ou  quatre  digi- 
tations  qui  se  fixent  aux  dernières  côtes  pour  se  croiser  avec 
les  digitations  inférieures  du  muscle  grand  oblique  de  l'abdomen. 

A  proprement  parler  les  fibres  musculaires  commencent  à  la 
base  du  triangle  qui  suit  une  ligne  oblique  s'étendant  de  l'apo- 
physe épineuse  de  la  septième  ou  la  huitième  vertèbre  dorsale 
jusqu'au  milieu  de  la  crête  iliaque.  Les  fibres  musculaires,  qui 
sont  recouvertes  par  le  muscle  trapèze,  sont  les  seules  qui  se 
fixent  aux  apophyses  épineuses  ;  les  autres  fibres  ne  sont  unies 
à  ces  apophyses  que  par  l'intermédiaire  d'une  membrane  ten- 
dineuse. 

Le  muscle  grand  dorsal  a  pour  fonction  de  ramener  le  bras 
près  du  tronc,  ou  vice-versâ  quand  il  prend  son  point  d'appui 
sur  le  bras.  Il  dirige  aussi  le  bras  en  arrière,  et  contribue 
conséquemment  à  ramener  l'omoplate  vers  la  colonne  vertébrale. 
En  se  laissant  pendre  par  les  bras,  ce  muscle  soulève- la  majeure 
partie  du  corps  ;  il  aide  aussi  dans  l'action  de  grimper  ou  de 
monter  une  échelle. 

Le  Muscle  rhomboïde  (pi.  VII,  10)  part  obliquement  des  apo- 
physes épineuses  des  deux  dernières  vertèbres  cervicales  et  des 
quatre  premières  vertèbres  dorsales  en  se  dirigeant  en  dehors 
jusqu'au  bord  interne  de  l'omoplate. 

Ce  muscle  agit  en  portant  l'omoplate  en  haut  et  en  arrière  ; 
il  aide  donc  à  rapprocher  les  deux  omoplates. 

Le  Muscle  angulaire  a  une  direction  oblique  en  bas  et 
en  dehors;  il  s'étend  des  apophyses  épineuses  des  premières 
vertèbres  cervicales  jusqu'à  l'angle  supérieur  et  interne  de 
l'omoplate. 

Il  soulève  cet  angle  ou  bien  il  ramène  la  tête  en  arrière, 
suivant  qu'il  prend  son  point  d'appui  en  haut  ou  en  bas. 

Des  deux  Muscles  petits  dentelés,  le  supérieur  s'étend 
obliquement  des  apophyses  épineuses  des  deux  dernières  ver- 


—  59  — 

tèbres  cervicales  et  des  deux  premières  vertèbres  lombaires 
jusqu'à  la  face  externe  de  la  deuxième,  la  troisième,  la  quatrième 
et  la  cinquième  côte  ;  Y  inférieur  s'étend  obliquement  en  haut  de 
l'aponévrose  lombaire  jusqu'à  la  face  externe  des  quatre  der- 
nières côtes.  —  Le  muscle  supérieur  soulève  les  côtes,  le 
muscle  inférieur  les  abaisse. 

Le  Muscle  splenius  (pi.  VIII,  3)  est  partiellement  recouvert 
par  le  muscle  trapèze.  Il  s'insère  aux  apophyses  épineuses  des 
cinq  premières  vertèbres  dorsales  et  des  trois  dernières  vertèbres 
cervicales  ;  de  ces  points  il  se  dirige  en  haut  et  en  dehors  et  se 
fixe  à  la  ligne  courbe  occipitale  et  à  l'apophyse  mastoïde  ;  une 
autre  portion  se  fixe  aux  apophyses  transverses  des  trois  pre- 
mières vertèbres  cervicales. 

Ce  muscle  porte  la  tête  en  arrière  tout  en  tournant  la  tête  de 
son  côté.  Si  les  deux  muscles  sont  en  action,  ils  portent  la  tête 
et  le  cou  dans  l'extension. 

Les  Muscles  complexus  sont  attachés  aux  apophyses  trans- 
verses des  dernières  vertèbres  cervicales  et  des  premières  ver- 
tèbres dorsales  ;  ils  se  terminent  à  l'os  occipital  au-dessus  du 
muscle  splenius. 

Ils  portent  la  tête  de  leur  côté,  ou  ils  retendent  en  arrière 
quand  les  muscles  des  deux  côtés  sont  en  action. 

Les  Muscles  sacro-lombaires  sont  deux  masses  musculaires, 
épaisses  et  allongées,  qui  remplissent  les  gouttières  latérales  de 
la  colonne  vertébrale.  Ils  sont  couchés  au-dessous  des  muscles 
grands  dorsaux  et  petits  dentelés  ;  ils  se  fixent  au  sacrum  à 
l'aide  d'une  large  membrane  aponévrotique,  qui  se  termine  à  la 
crête  iliaque  et  aux  apophyses  épineuses  du  sacrum,  des  lombes 
et  des  dernières  vertèbres  dorsales.  De  ces  points  les  fibres 
musculaires  se  dirigent  en  haut  pour  s'insérer  à  l'angle  des 
diverses  côtes  et  aux  apophyses  transverses  et  épineuses  de 
presque  toute  la  colonne  vertébrale. 

Les  muscles  d'un  côté  agissent  dans  l'inclinaison  latérale 
de  la  colonne  vertébrale  ;  quand  ils  se  contractent  des  deux 
côtés  ils  redressent  et  fixent  la  colonne;  ils  peuvent  même  la 
porter  légèrement  en  arrière. 


—  60  — 
Le  Muscle  transversaire  de  la  nuque,  le  muscle  transver- 

SAIRE    INTERÉPINEUX    et    les    MUSCLES    INTERÉPINEUX    SOllt    Sans 

importance  pour  l'artiste.  Ils  contribuent  à  faire  tourner  la 
colonne  vertébrale  ou  à  l'étendre  quand  ils  agissent  des  deux 
côtés. 

Les  Muscles  droits  de  la  tête,  au  nombre  de  deux  de  chaque 
côté,  se  fixent  à  l'occipital  et  aux  deux  premières  vertèbres  cer- 
vicales. 

Ils  contribuent  à  étendre  la  tête. 

Les  Muscles  obliques  de  la  tête,  aussi  au  nombre  de  deux  de 
chaque  côté  prennent  leurs  attaches  à  l'atlas  et  à  l'axis. 
Ils  impriment  à  la  tête  un  mouvement  de  rotation. 

Nous  venons  de  voir  que  les  muscles  de  la  face  dorsale  du 
tronc  sont  extenseurs  de  la  colonne  vertébrale,  quand  ils  agissent 
simultanément  des  deux  côtés.  Ils  se  distinguent  en  ce  que 
l'action  se  produit  sur  une  partie  plus  ou  moins  grande  de  la 
colonne  vertébrale.  —  S'ils  ne  se  contractent  que  d'un  seul  côté, 
ils  produisent  un  mouvement  de  latéralité  ou  bien  la  rotation,  et 
plus  la  direction  des  fibres  se  rapprochera  de  la  verticale,  plus  le 
mouvement  de  latéralité  sera  étendu  :  c'est  ce  qui  a  lieu  pour 
les  muscles  interépineux  et  transversales  interépineux. 

LES  MUSCLES  DES  MEMBRES  SUPÉRIEURS. 

lo  MUSCLES  DE  L'ÉPAULE. 

Le  Muscle  deltoïde  (pi.  VIII,  23)  constitue  la  masse  charnue 
qui  entoure  l'articulation  de  l'épaule.  Il  a  une  forme  triangulaire 
et  s'insère  par  sa  base  à  l'extrémité  externe  de  la  clavicule,  à 
l'acromion  et  à  l'apophyse  coracoïde  pour  se  diriger  en  bas  et  se 
terminer  à  l'empreinte  deltoïdienne  de  l'humérus. 

Ce  muscle  en  action  élève  le  bras  et  le  porte  en  avant,  en 
dehors  ou  en  arrière  suivant  que  ce  sont  les  fibres  antérieures, 
externes  ou  postérieures  qui  se  contractent.  Il  abaisse  l'épaule 
quand  il  prend  son  point  d'appui  sur  l'humérus. 

Le  Muscle  sus-épineux  remplit  la  fosse  sus-épineuse  où  il 
prend  des  points  d'attaches  et  se  termine  par  un  tendon  à  la 
facette  supérieure  de  la  grande  tubérosité  de  l'humérus. 


—  Cl  — 

Ce  muscle  porte  l'humérus  en  arrière,  quand  il  prend  son  point 
d'appui  dans  la  fosse,  ou  bien  il  porte  l'épaule  en  haut  et  en  avant 
si  le  point  d'appui  se  prend  sur  l'humérus. 

Le  Muscle  sous-épineux  (pi.  VII,  7)  part  de  la  fosse  sous- 
épineuse  pour  se  diriger  en  dehors  et  se  terminer  par  un  tendon 
à  la  facette  moyenne  de  la  grande  tubérosité  de  l'humérus. 

Ce  muscle  en  action  imprime  au  bras  un  mouvement  de  rotation 
en  dehors. 

Le  Muscle  sous-scapulaire  tapisse  la  face  antérieure  de 
l'omoplate  et  se  fixe  par  un  tendon .  à  la  petite  tubérosité  de 
l'humérus. 

En  se  contractant,  ce  muscle  imprime  au  bras  un  mouvement 
de  rotation  en  dedans. 

Les  Deux  muscles  ronds  (pi.  VII,  8,  9)  ont  une  direction 
parallèle.  Ils  s'étendent  depuis  le  bord  externe  de  l'omoplate 
jusqu'à  la  petite  tubérosité  pour  le  muscle  grand  rond  et  jusqu'à 
la  facette  inférieure  de  la  grande  tubérosité  de  l'humérus  pour 
le  muscle  petit  rond. 

Le  muscle  grand  rond  tourne  le  bras  en  dedans,  le  muscle  petit 
rond  abaisse  le  bras  et  le  porte  en  dehors. 

2o  MUSCLES  DU  BRAS. 

Les  muscles  antérieurs  du  bras  sont  des  muscles  fléchisseurs  ; 
celui  qui  se  trouve  à  la  face  postérieure  est  un  muscle  extenseur. 

Le  Muscle  biceps  brachial  (pi.  IX,  1,  22)  se  trouve  à  la  ré- 
gion antérieure  du  bras.  Son  extrémité  supérieure  offre  deux 
chefs  dont  la  courte  portion  traverse,  à  l'aide  d'un  tendon,  la 
capsule  articulaire  pour  s'insérer  à  la  partie  supérieure  de  la 
cavité  glénoïde  de  l'omoplate.  La  longue  portion  se  termine  par 
un  tendon  à  l'apophyse  coracoïde  de  l'omoplate.  Par  son  extré- 
mité inférieure,  ce  muscle  s'attache  à  la  tubérosité  bicipitale  du 
radius. 

Ce  muscle  fléchit  l'avant-bras  sur  le  bras. 

Le  Muscle  coraco-brachial  (pi.  IX,  2,  8)  s'insère  en  haut 
à  l'apophyse  coracoïde  de  l'omoplate  et  en  bas  au  milieu  de 


—  62  — 

la  face  interne   de  l'humérus  à  l'aide  d'une  expansion  aponé- 
vrotique. 

Ce  muscle  élève  le  bras  et  le  porte  en  avant  et  en  dedans. 
En  prenant  son  point  d'appm  sur  l'humérus  il  abaisse  l'épaule. 

Le  Muscle  brachial  antérieur  (pi.  IX,  1,  5)  commence 
en  haut  au-dessous  de  l'empreinte  deltoïdienne  de  l'humérus  et 
se  termine  en  bas  à  l'apophyse  coronoïde  du  cubitus.  Ce  muscle 
est  plus  large  en  haut  qu'en  bas. 

Ce  muscle  fléchit  l'avant-bras  sur  le  bras,  et  vice- versa  s'il 
prend  son  point  d'appui  sur  l'avant-bras. 

Le  Muscle  triceps  brachial  (pi.  IX,  3,  7,  7,  7)  occupe  toute 
la  face  postérieure  du  bras.  A  son  extrémité  supérieure  on 
distingue  trois  chefs  ;  le  chef  moyen  s'insère  à  la  partie-infé- 
rieure de  la  cavité  glénoïde  ;  le  chef  interne  et  le  chef  externe  se 
fixent  au  bord  interne  et  au  bord  externe  de  l'humérus.  Les 
trois  chefs  se  réunissent  vers  le  milieu  de  l'os  pour  se  diriger  en 
bas  et  s'insérer,  à  l'aide  d'un  fort  et  large  tendon,  à  l'olécrâne. 

Ce  muscle  étend  l'avant-bras  sur  le  bras. 

3o  MUSCLES  DE  L'AVANT-BRAS. 

Les  muscles  de  l'avant-bras  sont  divisés  en  muscles  de  la  région 
antérieure,  muscles  de  la  région  externe  et  muscles  de  la  région 
postérieure. 

Les  Muscles  de  la  région  antérieure  se  subdivisent  à  leur 
tour  en  muscles  superficiels  et  en  muscles  profonds.  Tous  les 
muscles  superficiels  s'attachent  à  l'épitrochlée  et  arrivés  au 
milieu  des  os  de  l'avant-bras,  ils  se  divisent  en  quatre  faisceaux 
qui  sont  : 

Le  Muscle  rond  pronateur  (pi.  IX,  1, 9)  qui  se  dirige  oblique- 
ment en  bas  et  en  dehors  et  se  termine  par  un  tendon  au  milieu 
de  la  face  externe  du  radius. 

Il  imprime  au  radius  un  mouvement  de  rotation  en  dedans. 

Le  Muscle  grand  palmaire  {radial  antérieur,  pi.  IX,  1,  10) 
est  situé  en  dedans  du  muscle  précédent  ;  son  tendon  commence 


—  63  — 

au  milieu  de  lavant-bras  et  se  dirige  en  bas  et  en  dehors  jusqu'à 
l'extrémité  supérieure  du  deuxième  métacarpien. 
Il  fléchit  la  main  et  la  porte  dans  l'abduction. 

Le  Muscle  palmaire  grêle  (pi.  IX,  1,  11)  est  situé  en  dedans 
du  précédent  ;  quelquefois  il  manque.  Il  se  termine  par  un  long 
tendon  au  ligament  annulaire  du  carpe  et  à  l'aponévrose  pal- 
maire. 

Il  fléchit  la  main  sur  Tavant-bras  et  est  tenseur  de  l'aponé- 
vrose palmaire. 

Le  Muscle  cubital  antérieur  (pi.  IX,  1,  12)  est  situé  sur  le 
côté  interne.  Il  est  assez  épais  en  haut  et  se  dirige' presque  ver- 
ticalement en  bas  pour  s'insérer  à  l'os  pisiforme  et  à  la  base  du 
cinquième  métacarpien. 

Il  fléchit  la  main  sur  l'avant-bras  et  la  porte  dans  l'abduction. 

Les  muscles  profonds  sont  :  les  fléchisseurs  communs  des 
doigts,  le  fléchisseur  du  pouce  et  le  carré  pronateur. 

Le  Fléchisseur  superficiel  des  doigts  (pi.  IX,  1, 13)s'attache 
en  haut  à  l'épitrochlée,  de  même  que  les  quatre  muscles  qui  pré- 
cèdent, et  se  termine  par  quatre .  tendons  qui  passent  au-dessous 
du  ligament  annulaire  du  carpe  et  se  séparent  ensuite  pour 
se  fixer  à  la  deuxième  phalange  des  quatre  derniers  doigts. 

En  se  contractant,  ce  muscle  fléchit  les  quatre  derniers  doigts. 

Le  Long  fléchisseur  du  pouce  (pi.  IX,  1,  14)  est  couché  en 
dehors  du  muscle  précédent.  Il  s'insère  en  haut  à  la  face  anté- 
rieure du  radius  et  au  ligament  interosseux,  et  en  bas  à  la  face 
antérieure  de  la  deuxième  phalange. 

Il  fléchit  le  pouce. 

Le  Fléchisseur  profond  des  doigts  est  recouvert  par  les  deux 
muscles  qui  précèdent  ;  il  s'attache  au  cubitus  et  au  ligament 
interosseux  et  se  termine  par  quatre  tendons  qui  s'écartent 
au-dessous  du  ligament  annulaire  du  carpe  ;  arrivés  à  la  deuxième 
phalange  ils  traversent  le  tendon  du  fléchisseur  superficiel  pour 
se  fixer  à  la  face  antérieure  de  la  phalange  inférieure  des  quatre 
derniers  doigts. 

Il  fléchit  les  quatre  derniers  doigts. 


—  64  — 

Le  Carré  pronateur  est  un  petit  muscle  qui  ne  recouvre  que 
la  partie  inférieure  de  la  face  antérieure  de  l'avant-bras.  Il 
s'étend  transversalement  du  radius  au  cubitus. 

Il  aide  à  la  pronation  de  Ja  main. 

Les  Muscles  de  la  région  externe  de  Vavant-bras  sont  au 
nombre  de  quatre;  à  leur  partie  supérieure,  ils  sont  superposés 
et  recouvrent  le  radius  ;  ils  commencent  à  l'épicondyle  et  se  ter- 
minent au  radius  ou  au  métacarpe. 

Le  Long  supinateur  (pi.  IX,  1,  7)  occupe  le  plan  superficiel; 
il  tapisse  la  partie  externe  de  lavant-bras,  et  vers  le  milieu 
inférieur  de  sa  longueur  il  se  termine  par  un  tendon  qui  s'insère 
à  l'apophyse  styloïde  du  radius. 

Il  fléchit  l'avant-bras  sur  le  bras  et  imprime  au  radius  un 
mouvement  de  rotation  en  dehors. 

Le  Long  radial  externe  (pi.  IX,  1, 9)  se  dirige  de  l'épicondyle 
obliquement  en  bas  et  en  arrière  pour  se  fixer,  à  l'aide  d'un  long 
tendon,  à  la  base  de  la  face  postérieure  du  deuxième  métacarpien. 

Il  étend  la  main  sur  l'avant-bras  et  la  porte  dans  l'abduction. 
Il  concourt  également  à  la  supination  de  la  main. 

Le  Court  radial  externe  (pi.  IX,  3,  14)  est  couché  derrière 
le  muscle  précédent  ;  il  s'attache  à  l'épicondyle  et  se  dirige  obli- 
quement en  bas  et  en  arrière  pour  se  terminer,  à  l'aide  d'un  long 
tendon,  à  la  base  de  la  face  postérieure  du  troisième  méta- 
carpien. 

Son  action  est  la  même  que  celle  du  long  radial  externe. 

Le  Court  supinateur  se  fixe  en  haut  à  l'épicondyle  et  au 
cubitus  pour  se  diriger  en  bas  et  en  avant,  en  contournant  le 
radius  ;  il  se  termine  au-dessous  de  la  tubérosité  bicipitale  du 
radius. 

Il  aide  à  imprimer  au  radius  un  mouvement  de  rotation  en 
dehors. 

Les  Muscles  de  la  région  dorsale  de  Vavant-bras  sont  dis- 
posés en  deux'  couches  ;  la  couche  superficielle  compte  :  l'exten- 
seur commun  des  doigts  et  le  muscle  anconé  ;  dans  la  couche 
profonde,  on  a  :  l'extenseur  du  petit  doigt,  le  cubital  postérieur, 


—  05  - 

le  long  abducteur  du  pouce,  le  court  extenseur  du  pouce,  le  long- 
extenseur  du  pouce  et  l'extenseur  de  l'index. 

L'Extenseur  commun  des  doigts  (pi.  IX,  3,  15)  s'insère  en 
haut  à  l'épicondyle  ;  en  bas  il  se  termine  par  quatre  tendons  qui 
se  séparent  à  leur  arrivée  aux  métacarpiens  pour  se  fixer  â  la  face 
dorsale  des  deux  phalanges  inférieures  des  quatre  derniers  doigts. 

Il  est  extenseur  des  quatre  derniers  doigts  et  de  là  main. 

Le  Muscle  anconé  (pi.  IX,  3,  12)  recouvre  la  partie  posté- 
rieure et  supérieure  de  l'avant-bras.  Il  a  une  forme  triangulaire 
et  s'étend  obliquement  de  l'épicondyle  jusqu'au  tiers  supérieur 
de  la  face  postérieure  du  cubitus. 

Ce  muscle  aide  à  étendre  l'avant-bras  sur  le  bras. 

L'Extenseur  du  petit  doigt  (pi.  IX,  3,  16)  se  trouve  en 
dedans  du  muscle  précédent.  En  haut,  il  s'attache  à  l'épicondyle, 
en  bas  aux  deux  phalanges  inférieures  du  petit  doigt. 

Il  étend  le  petit  doigt. 

Le  Cubital  postérieur  (pi.  IX,  3,  17)  se  trouve  en  dedans  du 
muscle  précédent.  Il  est  plus  épais  au  milieu  qu'à  ses  deux  extré- 
mités. En  haut  il  se  fixe  à  l'épicondyle,  en  bas  à  la  face  dorsale 
de  la  base  du  cinquième  métacarpien. 

Il  étend  la  main  et  la  porte  dans  l'adduction.  La  main  étant 
fixée,  il  meut  l'avant-bras  sur  le  carpe. 

Le  Long  abducteur  du  pouce  (pi.  IX,  3, 18)  s'insère  en  haut  au 
bord  postérieur  du  cubitus,  du  radius  et  du  ligament  interosseux, 
et  en  bas  à  la  base  de  la  face  dorsale  du  premier  métacarpien. 

Ce  muscle  porte  le  pouce  en  arrière  et  en  dehors.  Il  aide  aussi 
à  étendre  la  main  et  à  la  porter  dans  l'abduction. 

Le  Court  extenseur  du  pouce  (pi.  IX,  3, 19)  existe  à  la  partie 
inférieure  de  la  face  dorsale  de  l'avant-bras,  et  s'étend  oblique^ 
ment  du  cubitus  et  du  ligament  interosseux  jusqu'à  la  première 
phalange  du  pouce. 

Il  étend  la  première  phalange  sur  le  premier  métacarpien  ;  il 
contribue  aussi  à  porter  la  main  dans  la  supination, 

5 


—  66  — 

Le  Long  extenseur  du  pouce  (pi.  IX,  3,  21)  se  fixe  à  la  face 
postérieure  du  cubitus  et  du  ligament  interosseux  pour  se  diriger 
obliquement  en  bas  et  en  dehors  jusqu'à  la  base  de  la  dernière 
phalange  du  pouce. 

Ce  muscle  est  extenseur  de  la  deuxième  phalange  sur  la  pre- 
mière; il  aide  à  étendre  l'avant-bras  et  à  l'amener  dans  la 
supination. 

L'Extenseur  de  l'index  (pi.  IX,  3,  22)  s'insère  de  même  que 
les  trois  muscles  qui  précèdent,  à  la  face  postérieure  du  cubitus  ; 
il  se  dirige  obliquement  en  bas  et  en  dehors  et  se  fixe  à  la  base 
des  deux  premières  phalanges  de  l'index. 

Il  est  extenseur  de  l'index  et  aide  à  étendre  l'avant-bras 
sur  le  bras. 

4o  MUSCLES  DE  LA  MAIN. 

Les  muscles  de  la  main  sont  petits  et  tapissent  la  paume  de  la 
main.  Ceux  qui  se  trouvent  dans  les  espaces  interosseux  sont 
sans  importance  pour  l'artiste. 

Du  côté  externe  de  la  paume  de  la  main  on  a  : 

Le  Court  abducteur  du  pouce  (pi.  IX,  1,  15);  il  est  le  plus 
externe  et  le  plus  superficiel.  Il  a  une  forme  triangulaire  et 
aplatie  ;  il  s'insère  en  haut  au  ligament  annulaire  du  carpe  et 
au  scaphoïde ,  en  bas  au  côté  externe  de  la  première  phalange 
du  pouce. 

Ce  muscle  écarte  le  pouce  des  autres  doigts. 

Le  Court  fléchisseur  du  pouce  ;  ce  muscle  s'étend  du  liga- 
ment annulaire  et  de  quelques  os  du  carpe  et  du  troisième 
métacarpien  jusqu'à  la  première  phalange  du  pouce. 

Il  fléchit  la  première  phalange  du  pouce  et  concourt  à  produire 
l'opposition  aux  autres  doigts. 

L'Adducteur  du  pouce  (pi.  X,  1,  20);  ce  muscle  se  fixe  en 
haut  aux  os  du  carpe  et  en  bas  au  métacarpien  du  pouce. 
Il  rapproche  le  pouce  de  la  ligne  médiane  du  corps. 


—  67  — 

Le  Muscle  opposant  du  pouce  (pi.  IX,  1,  19);  ce  muscle  est 
placé  au-dessous  de  l'adducteur  du  pouce  ;  il  s'étend  obliquement 
du  scaphoïde  et  du  trapézoïde  jusqu'au  bord  externe  du  premier 
métacarpien. 

Il  porte  le  pouce  en  dedans  de  manière  que  sa  face  palmaire 
vienne  se  mettre  en  contact  avec  celle  des  autres  doigts. 

Du  côté  interne  de  la  paume  de  la  main  on  distingue  : 

Le  Muscle  cutané  palmaire  (pi.  IX,  1,  16)  qui  a  une  forme 
quadrilatère  et  est  situé  au-dessous  de  la  peau.  Il  naît  au  côté 
interne  de  l'aponévrose  palmaire  et  se  dirige  transversalement 
pour  se  terminer  dans  la  peau  du  bord  cubital  de  la  main. 

Il  fronce  la  peau  à  la  partie  supérieure  du  côté  interne  de 
la  main. 

L'Adducteur  du  petit  doigt  (pi.  X,  2,  14)  qui  s'étend  de  l'os 
pisilbrme  jusqu'à  la  première  phalange  du  petit  doigt. 
Il  écarte  le  petit  doigt  du  doigt  annulaire. 

Le  Court  fléchisseur  du  petit  doigt  qui  s'étend  du  ligament 
annulaire  du  carpe  et  de  l'os  crochu  jusqu'à  la  première  phalange 
du  petit  doigt. 

Il  fléchit  la  première  phalange  et  porte  le  petit  doigt  dans 
l'abduction. 

Le  Muscle  opposant  du  petit  doigt  qui  est  recouvert  par  le 
muscle  précédent  ;  il  a  une  forme  triangulaire  et  se  fixe  en  haut 
à  la  partie  antérieure  du  ligament  annulaire  et  à  l'os  crochu,  et 
en  bas  au  bord  interne  du  cinquième  métacarpien. 

Il  rapproche  le  petit  doigt  du  pouce. 

LES  MUSCLES  DES  MEMBRES  INFÉRIEURS. 

1°  MUSCLES  DE  LA  HANCHE. 

Le  Muscle  psoàs-iliaque  (pi.  XI,  1,  2,  2)  est  en  majeure 
partie  logé  dans  la  cavité  abdominale  ;  il  s'insère  aux  corps  des. 
Vertèbres  lombaires  et  à  la  fosse  iliaque  interne;  en  bas  il 
sort   en  dessous  des  aponévroses  abdominales  pour  recouvrir 


—  68  — 

l'articulation  iléo-fémorale  et  se  fixer,  à  l'aide  d'un  solide  tendon, 
au  petit  trochanter. 

Ce  muscle  fléchit  la  cuisse  sur  le  bassin  et  lui  imprime  un 
mouvement  de  rotation  en  dehors. 

Le  Muscle  grand  fessier  (pi.  XII,  1,  5)  est  très-épais.  En 
haut,  il  s'attache  à  la  crête  iliaque,  au  sacrum  et  au  coccyx  ;  de 
ces  divers  points  il  se  dirige  en  bas  et  en  dehors  pour  recouvrir 
le  grand  trochanter  et  s'implanter  à  la  branche  externe  de  la 
bifurcation  supérieure  de  la  ligne  âpre  du  fémur  et  à  l'aponé- 
vrose crurale. 

Ce  muscle,  en  prenant  son  point  d'appui  sur  le  bassin,  produit 
l'extension,  la  rotation  en  dehors  et  l'abduction  de  la  cuisse. 
Quand  les  fémurs  sont  -fixes,  comme  dans  la  station,  et  que  les 
deux  muscles  agissent  en  même  temps,  ils  produisent  l'extension 
du  bassin  et  par  conséquent  du  tronc. 

Le  Muscle  moyen  fessier  (pi.  XII,  1,  3)  est  en  grande  partie 
recouvert  par  le  muscle  précédent.  Il  s'attache  en  haut  à  la 
partie  antérieure  de  la  crête  iliaque  et  à  la  fosse  iliaque  externe, 
et  en  bas  au-dessous  du  grand  trochanter. 

Ce  muscle  étend  la  cuisse  et  la  porte  dans  l'abduction. 

Le  Muscle  petit  fessier,  recouvert  par  le  muscle  moyen 
fessier,  se  fixe  à  la  partie  inférieure  de  la  fosse  iliaque  externe 
et  au  sommet  du  grand  trochanter. 

Son  action  est  identique  à  celle  du  muscle  moyen  fessier. 

Le  Muscle  pyramidal  a  une  forme  triangulaire  ;  il  prend  son 
origine  dans  lé  bassin,  à  la  face  antérieure  du  sacrum,  et  quitte 
le  bassin  par  la  grande  échancrure  de  l'os  iliaque  pour  se  fixer 
dans  la  fosse  située  derrière  le  grand  trochanter. 

Ce  muscle  est  rotateur  de  la  cuisse  en  dehors. 

L'Obturateur  interne  tapisse  intérieurement  le  trou  ovale 
et  quitte  le  bassin  au  niveau  de  la  grande  tubérosité  ischiatique 
pour  s'implanter  dans  la  fosse  située  derrière  le  grand  trochanter. 

Ce  muscle  aide  le  muscle  pyramidal  à  produire  la  rotation  en 
dehors. 


—  69  — 

L'Obturateur  externe  tapisse  extérieurement  le  trou  ovale 
et  s'implante  également  dans  la  fosse  trocliantérienne. 
Ce  muscle  est  rotateur  de  la  cuisse  en  dedans. 

2o  MUSCLES  DE  LA  CUISSE. 

Les  muscles  de  la  cuisse  entourent  le  fémur  d'une  manière  si 
complète  qu'il  n'y  a  que  le  grand  trochanter  et  les  deux  tubéro- 
sités  du  fémur  qui  sont  sous-cutanés. 

Le  Tenseur  de  l'aponévrose  de  la  cuisse  (pi.  XI,  1,  4)  com- 
mence en  haut  à  l'épine  iliaque  antérieure  et  supérieure  ;  il  suit 
le  bord  antérieur  du  muscle  moyen  fessier  et  passe  verticalement 
par  le  grand  trochanter  pour  se  terminer,  quatre  à  cinq  centi- 
mètres plus  bas,  à  une  forte  et  large  aponévrose  qui  se  fixe  à  la 
tubérosité  externe  du  fémur  et  à  celle  du  tibia. 

Ce  muscle  a  pour  action  de  tendre  l'aponévrose  de  la  cuisse  et 
de  porter  légèrement  la  cuisse  en  arrière. 

Le  Muscle  couturier  (pi.  XI,  1,  5)  est  le  muscle  le  plus  long 
du  corps.  Il  s'étend  obliquement  en  bas  et  en  dedans  depuis 
l'épine  iliaque  antérieure  et  supérieure  jusqu'à  la  tubérosité 
interne  du  tibia  où  son  tendon  forme  une  expansion  en  avant  et 
en  arrière  pour  aider  à  former  la  patte  d'oie. 

Ce  muscle  produit  la  flexion  de  la  jambe  et  de  la  cuisse  ;  le 
genou  étant  plié,  il  imprime  à  la  jambe  un  mouvement  de 
rotation  en  dedans. 

Le  Triceps  crural  (pi.  XI,  1,  6,  7,  7)  est  composé  de  trois 
portions  ;  la  portion  antérieure,  qu'on  nomme  encore  le  droit 
antérieur  (pi.  XI,  1,  6),  est  plus  large  au  milieu  qu'à  ses  deux 
extrémités  ;  il  s'étend  de  l'épine  iliaque  antérieure  et  inférieure 
jusqu'à  la  tubérosité  antérieure  du  tibia;  le  tendon  de  sa  partie 
inférieure  est  solide  et  large  pour  maintenir  la  rotule.  Sa  portion 
interne,  ou  le  vaste  interne  (pi.  XI,  1,  7),  est  plus  épaisse  en  bas 
qu'en  haut  ;  sa  portion  externe,  ou  le  vaste  externe  (pi.  XI,  1,7), 
a  une  plus  grande  épaisseur  en  haut.  Ces  deux  dernières  por- 
tions se  fixent  tout  autour  du  fémur  jusqu'à  la  ligne  âpre  et  à 
partir  des  trochanters  jusque  près  du  genou.  Leur  tendon  vient 


—  70  — 

se  fixer  â  celui  du  droit  antérieur  qu'il  élargit  jusqu'aux  tubéro- 
sités  latérales  du  tibia. 

Ce  muscle  étend  la  jambe  sur  la  cuisse  pendant  la  marche, 
le  saut,  la  danse.  Dans  la' position  assise,  c'est-à-dire  la  jambe 
étant  fixée,  c'est  encore  ce  muscle  qui  prend  son  point  d'appui 
sur  la  rotule  pour  étendre  la  cuisse  sur  la  jambe. 

Les  Muscles  adducteurs  (pi.  XI,  1,  8),  au  nombre  de  trois, 
ont  tous  une  forme  triangulaire.  Par  leur  sommet,  ils  s'insèrent 
au  pubis,  au  bord  supérieur  et  au  bord  inférieur  du  trou  ovale; 
par  leur  base,  ils  se  fixent  à  la  ligne  âpre,  jusque  près  de  la 
tubérosité  interne  du  fémur. 

Ces  muscles  sont  adducteurs  et  fléchisseurs  de  la  cuisse,  et 
la  croisent  avec  la  cuisse  du  côté  opposé. 

Le  Muscle  pectine  (pi.  XI,  1,  9)  est  encore  un  muscle  adduc- 
teur; il  s'insère  au  bord  supérieur  du  pubis  et  au-dessous  du 
petit  trochanter. 

Le  Droit  interne  (pi.  XIII,  1,  11)  peut  encore  être  compté 
parmi  les  muscles  adducteurs,  mais  seulement  quand  le  genou 
est  tendu.  Le  genou,  étant  dans  un  état  de  flexion,  ce  muscle 
peut,  avec  le  muscle  couturier,  imprimer  à  la  jambe  une  rota- 
tion en  dedans. 

Le  droit  interne  occupe  la  partie  interne  de  la  cuisse; 
il  est  épais  en  haut,  mince  en  bas;  il  s'étend  depuis  le  pubis 
jusqu'à  la  tubérosité  interne  du  tibia. 

Le  Biceps  crural  (pi.  XII,  1,7)  est  épais  et  se  trouve  du  côté 
interne  et  postérieur  de  la  cuisse;  en  haut,  il  est  bifide  en  offrant 
une  longue  portion  et  une  courte  portion.  La  longue  portion 
naît  à  la  tubérosité  ischiatique,  la  courte  portion  à  la  ligne  âpre 
entre  les  muscles  adducteurs  et  le  triceps  crural.  En  bas,  ce 
muscle  s'insère  à  l'aide  d'un  fort  tendon,  à  la  tubérosité  externe 
du  tibia  et  au  péroné. 

Ce  muscle  fléchit  la  jambe  sur  la  cuisse  et  lui  imprime  un 
mouvement  de  rotation  en  dehors. 

Le  Demi-tendineux  (pi.  XII,  1,  8)  s'insère  aussi  à  la  tubérosité 
ischiatique  et  se  dirige  de  là  obliquement  en  bas  et  en  dedans 


-  71  - 

jusqu'à  la  tubérosité  interne  du  tibia.  Ce  muscle  est  tendineux 
dans  sa  moitié  inférieure. 
Ce  muscle  fléchit  la  jambe  sur  la  cuisse. 

Le  Demi-membraneux  (pi.  XII,  1,  9)  est  recouvert  par  le  demi- 
tendineux  dont  il  présente  la  même  direction.  Ce  muscle,  mem- 
braneux dans  sa  partie  supérieure,  s'insère  à  la  tubérosité 
ischiatique  et  se  dirige  en  bas  jusqu'à  la  tubérosité  interne 
du  tibia. 

Comme  le  muscle  précédent,  il  fléchit  la  jambe  sur  la  cuisse. 

3o  MUSCLES  DE  LA  JAMBE. 

Les  muscles  de  la  jambe  sont  divisés  en  trois  régions  ;  en 
avant,  on  a  le  tibial  antérieur,  l'extenseur  commun  des  orteils, 
l'extenseur  du  gros  orteil  et  le  péronier  antérieur  ;  en  dehors 
on  compte  les  péroniers  latéraux  et  en  arrière,  les  muscles 
jumeaux,  le  soléaire,  le  fléchisseur  commun  des  orteils,  le  long 
fléchisseur  du  gros  orteil  et  le  tibial  postérieur. 

Le  Tibial  antérieur  (pi.  XI,  2,  3)  a  sa  moitié  supérieure 
insérée  à  la  face  externe  du  tibia  ;  vers  le  milieu  de  cet  os,  il 
dégénère  en  un  tendon  qui  passe  par  le  bord  antérieur  de 
l'os  et  en  dessous  du  ligament  annulaire  du  tarse  ;  arrivé  près 
de  la  malléole  interne  il  va  se  fixer  au  côté  interne  du  pied, 
au  premier  cunéiforme  et  à  la  base  du  premier  métatarsien. 

Il  fléchit  le  pied  sur  la  jambe  et  relève  le  bord  interne  du  pied. 

L'Extenseur  commun  des  orteils  (pi.  XI,  2,  4)  se  trouve  au 
côté  externe  du  tibial  antérieur.  En  haut,  il  commence  à  la 
tubérosité  externe  du  tibia  et  se  termine  en  bas  par  quatre 
tendons  qui,  après  avoir  passé  par  le  ligament  annulaire  du 
tarse,  vont  se  fixer  aux  phalanges  des  quatre  derniers  orteils. 

L'Extenseur  du  gros  orteil  (pi.  XI,  2,  5)  se  fixe  en  haut  au 
tiers  moyen  du  ligament  interosseux  et  à  la  face  interne  du 
péroné.  Son  tendon  passe  entre  ceux  du  tibial  antérieur  et  de 
l'extenseur  commun  des  orteils  pour  se  fixer  aux  phalanges  du 
gros  orteil. 

Avec  le  muscle  précédent  il  tend  les  orteils. 


—  72  - 

Le  Péronier  antérieur  (pi.  XI,  2,  6)  se  fixe  au  tiers  inférieur 
du  bord  antérieur  du  péroné  et  à  la  base  du  cinquième  métatar- 
sien. Ce  muscle,  qui  manque  souvent,  est  considéré  comme  le 
cinquième  chef  de  l'extenseur  commun  des  orteils. 

Ce  muscle  fléchit  le  pied  sur  la  jambe. 

Le  Long  péronier  latéral  (pi.  XIV,  2,  8)  est  plus  superficiel 
que  le  court  péronier  latéral.  Il  s'attache  en  haut  à  la  moitié 
supérieure  du  péroné,  tandis  que  le  court  péronier  latéral 
(pi.  XIV,  2,  9)  se  fixe  à  la  moitié  inférieure  du  même  os.  Les 
tendons  de  ces  deux  muscles  passent  derrière  la  malléole  externe 
et  celui  du  premier  muscle  passe  au-dessous  de  la  plante  du  pied 
pour  se  fixer  à  la  base  du  premier  métatarsien  tandis  que  celui  du 
court  péronier  latéral  se  fixe  à  la  base  du  cinquième  métatarsien. 

Les  deux  muscles  concourent  à  étendre  le  pied  sur  krjambe. 

Les  Muscles  jumeaux  (pi.  XII,  2,  1)  prennent  leurs  points 
d'attaches  en  haut  au  condyle  interne  et  au  condyle  externe  du 
fémur  et  de  là  les  fibres  musculaires  descendent  et  se  réunissent 
au-dessous  de  l'articulation  du  genou  pour  se  terminer  vers  le 
milieu  de  la  jambe  par  un  tendon  très-volumineux,  qu'on 
appelle  le  tendon  d'Achille  et  qui  se  fixe  à  la  face  postérieure  du 
calcanéum. 

Le  Soléaire  (pi.  XII,  2,  3)  est  aplati;  il  s'étend  depuis  la  ligne 
oblique  et  rugueuse  de  la  face  postérieure  du  tibia  et  de  la  face 
correspondante  du  péroné  pour  se  terminer  en  bas  au  tendon 
d'Achille.  —  Le  tendon  d'Achille,  large  et  très-fort,  s'amincit 
et  s'épaissit  à  mesure  qu'il  descend  pour  s'élargir  de  nouveau  à 
son  insertion  au  calcanéum. 

Avec  les  muscles  jumeaux,  ce  muscle  contribue  à  étendre  le 
pied  sur'  la  jambe.  Les  muscles  jumeaux  peuvent  également 
fléchir  l'articulation  du  genou. 

Le  Long  fléchisseur  des  orteils  (pi.  XII,  2,  4)  naît  à  la  ligne 
oblique  rugueuse  du  tibia  ;  son  tendon  passe  derrière  la  malléole 
interne  et  arrivé  à  la  plante  du  pied,  il  se  divise  en  quatre 
faisceaux  qui  se  dirigent  vers  les  phalanges  des  quatre  der- 
niers orteils. 

Ce  muscle  fléchit  les  orteils  et  étend  la  jambe. 


—  73  — 

Le  Tibial  postérieur  (pi.  XII,  2,  5)  se  trouve  au  côté  externe 
du  muscle  précédent  ;  il  commence  au  ligament  interosseux  et  à 
la  face  postérieure  du  tibia  et  du  péroné  ;  son  tendon  passe  der- 
rière la  malléole  interne,  avec  celui  du  long  fléchisseur  des 
orteils,  et  s'insère  au  côté  interne  du  scaphoïde. 

Ce  muscle  étend  le  pied  sur  la  jambe  et  le  porte  en  dedans. 

Le  Long»  fléchisseur  du  gros  orteil  commence  à  la  face 
postérieure  des  deux  tiers  inférieurs  du  péroné  et  occupe  consé- 
quemment  le  côté  externe  de  la  jambe.  Son  tendon  s'engage 
dans  la  gouttière  du  bord  postérieur  de  l'astragale  et  passe  par 
la  face  plantaire  du  pied  pour  se  terminer  à  la  dernière  phalange 
du  gros  orteil.  .-^ 

Il  fléchit  le  gros  orteil  et  concourt  à  l'extension  du  pied  sur 
la  jambe. 

4o  MUSCLES  DU  PIED. 

La  région  dorsale  du  pied  ne  renferme  qu'un  seul  muscle  ; 
c'est  le.  muscle  pédieux  (pi.  XI,  2,  11);  il  est  sans  importance. 
A  la  plante  du  pied  les  principaux  muscles  sont  : 

Le  Court  fléchisseur  des  orteils  (pi.  XII,  3,  2)  qui  occupe 
le  milieu  de  la  plante  du  pied  ;  il  commence  à  la  face  inférieure 
du  calcanéum  et  se  termine,  par  quatre  tendons,  aux  quatre 
derniers  orteils. 

Le  Court  fléchisseur  du  gros  orteil  (pi.  XII,  3,  5)  qui 
s'étend  du  scaphoïde  jusqu'à  la  première  phalange  du  gros  orteil. 
Ces  deux  muscles  concourent  à  la  flexion  des  orteils. 

L'Abducteur  pu  gros  orteil  (pi.  XII,  3,  4)  qui  s'étend  du 
cuboïde  à  la  première  phalange  du  gros  orteil. 

L'Abducteur  du  petit  orteil  (pi.  XII,  3,  7)  qui  se  fixe  au 
calcanéum  et  à  la  première  phalange  du  petit  orteil. 

Le  Court  fléchisseur  du  petit  orteil  (pi.  XII,  3,  8)  qui  est 
couché  le  long  du  cinquième  métatarsien,  en  dedans  et  au-dessus 
du  tendon  de  l'abducteur  du  petit  orteil.  —  Il  s'étend  du  cuboïde 
et  de  la  base  du  cinquième  métatarsien  jusqu'à  la  première  pha- 
lange du  petit  orteil. 


LE  MECANISME  DES  MOUVEMENTS. 


L'étude  du  mécanisme  des  principales  parties  du  corps  ne 
peut  se  faire  sans  que  le  lecteur  ne  soit  au  courant  des  prin- 
cipes élémentaires  de  la  mécanique.  Ces  notions  font  défaut  chez 
la  grande  majorité  des  élèves  de  nos  écoles  de  dessin  et  cela  nous 
oblige  de  les  exposer  en  quelques  mots. 

Les  mouvements  des  divers  os,  qui  constituent  le  squelette, 
et  ceux  qui  sont  nécessaires  pour  obtenir  le  déplacement  du 
corps,  doivent  être  attribués  aux  mêmes  causes,  qui  sont  :  la  force 
musculaire  et  la  pesanteur. 

Le  squelette  pris  dans  son  ensemble,  est  composé  d'une  série 
de  leviers  dont  les  actions  se  combinent  de  différentes  manières. 
Nous  avons  vu,  en  effet,  que  les  os,  à  mesure  qu'ils  se  touchent 
par  leurs  extrémités,  forment  les  articulations.  Nous  avons 
appris  à  connaître  les  articulations  mobiles  et  la  manière  dont 
elles  sont  constituées  ;  nous  avons  démontré  que  ces  mouve- 
ments dépendent  en  majeure  partie  de  la  forme  des  surfaces 
articulaires,  mais  que  la  nature  des  ligaments,  qui  composent  la 
capsule  et  qui  réunissent  ces  extrémités  osseuses,  y  contribue 
pour  quelque  chose.  C'est  de  la  forme  des  surfaces  articulaires 
que  dépend  la  nature  du  mouvement,  mais  l'étendue  de  celui-ci 
est  limitée  par  les  saillies  osseuses  et  par  les  ligaments  qui,  dans 
quelques  cas,  opposent  une  forte  résistance  aux  mouvements 
que  permettraient  les  surfaces  articulaires  si  elles  jouissaient 
de  leur  liberté  d'action 

Qu'entend-on  par  levier?  En  mécanique,  on  entend  par  levier 
une  tige  rigide  qui  est  soutenu  en  un  point  unique  et  qui  peut 


—  76  — 

tourner  tout  autour  de  celui-ci  par  le  concours  cle  deux  forces 
dont  l'une  s'appelle  la  puissance  et  l'autre  la  résistance.  — 
D'après  la  place  qu'occupe  le  point  d'appui,  on  distingue  trois 
genres  de  leviers,  et  dans 'les  trois  cas  le  point  d'appui  peut 
occuper  différentes  positions  par  rapport  à  la  puissance  et  à  la 
résistance. 

On  appelle  levier  du  premier  genre,  celui  dont  le  point  d'appui 
a  se  trouve  entre  la  puissance  p  et  la  résistance  r.  Il  est  repré- 
senté par  cette  ligne  :  p  â  r.  On  rencontre  de 
nombreux  exemples  de  levier  du  premier  genre  quand  le  corps 
se  trouve  dans  la  position  debout;  par  exemple,  l'articulation  de 
l'atlas  avec  l'occipital  fait  que  la  tête  est  maintenue  en  équilibre 
sur  la  colonne  vertébrale  ;  le  point  d'appui  se  trouve  conséquem- 
ment  dans  l'articulation;  la  puissance  est  représentée  par  le 
poids  de  la  tête  qui  tend  à  tomber  en  avant  ;  les  muscles  de  la 
nuque,  en  se  contractant,  y  constituent  la  résistance.  Et  quand 
même  la  tète  reste  fixée  sur  la  colonne  vertébrale  et  qu'elle  se 
fléchit  en  avant  ou  en  arrière,  le  levier  du  premier  genre  se 
maintient  ;  le  point  d'appui  reste  dans  l'articulation  et  la  puis- 
sance et  la  résistance  ne  font  que  subir  un  déplacement.  Dans 
la  flexion  en  avant,  la  puissance  est  représentée  par  les  muscles 
de  la  région  antérieure  du  cou. 

La  colonne  vertébrale,  qui  forme  avec  les  os  iliaques  une 
articulation  presque  immobile,  repose  indirectement  sur  les 
têtes  des  fémurs  pour  former  un  levier  du  premier  genre.  Le 
point  d'apppui  se  trouve  dans  l'articulation,  et  la  puissance  et 
la  résistance  sont  tenues  en  équilibre;  à  cet  effet  il  y  a  des 
muscles  à  la  partie  antérieure  du  tronc,  qui  opèrent  la  flexion,  et 
d'autres  à  la  partie  postérieure,  représentés  par  les  muscles  fes- 
siers, qui  opposent  la  résistance  à  la  flexion. 

Un  levier  est  du  deuxième  genre,  quand  son  point  d'appui  se 
trouve  à  l'une  des  extrémités  et  sa  puissance  au  côté  opposé. 
La  résistance  s'y  trouve  donc  au  milieu.  —  Si  nous  voulons  citer 
des  exemples  de  ce  genre  de  levier  en  dehors  du  corps  humain, 
nous  avons  la  course  à  la  brouette  où  la  résistance  est  repré- 
sentée par  le  contenu  de  la  brouette,  le  point  d'appui  par  la 
partie  de  la  roue'  qui  touche  le  sol,  et  la  puissance  par  la  partie 
de  la  brouette  que  l'on  tient  dans  les  mains  pour  faire  avancer 
l'appareil. 


—  77  — 

Les  exemples  des  leviers  du  deuxième  genre  sont  assez  rares 
chez  l'homme;  nous  n'en  connaissons  qu'un  seul,  savoir  la 
station  debout  ou  la  marche  sur  les  doigts  des  pieds.  Le  point 
d'appui  se  rencontre  alors  dans  la  partie  antérieure  du  pied,  là 
où  les  métatarsiens  s'unissent  aux  orteils  et  touchent  le  sol.  La 
résistance  se  trouve  dans  les  muscles  contractés  de  la  région 
postérieure  de  la  jambe  et  la  puissance  existe  à  l'articulation 
de  l'astragale  avec  le  tibia  et  le  péroné;  cette  articulation  porte 
le  poids  de  tout  le  corps. 

Dans  un  levier  du  troisième  genre  la  puissance  se  trouve  au 
milieu  tandis  que  le  point  d'appui  et  la  résistance  occupent  les 
deux  extrémités.  C'est  ce  genre  de  levier  qu'on  rencontre  le 
plus  fréquemment  chez  l'homme  et  spécialement  quand  le  corps 
se  déplace.  On  le  rencontre  aussi  bien  dans  les  mouvements 
partiels  que  dans  les  mouvements  généraux.  Citons-en  quelques 
exemples. 

1°  La  flexion  de  Favant-bras  sur  le  bras.  Dans  ce  cas,  le  point 
d'appui  se  trouve  dans  l'articulation  du  coude  et  la  puissance  dans 
les  muscles  fléchisseurs  (biceps  et  brachial  antérieur) ,  qui  sont 
fixés  aux  os  de  V avant-bras .  La  résistance  est  représentée  par 
le  poids  de  lavant-bras. 

2°  La  flexion  de  la  jambe  sur  la  cuisse  est  encore  un  exemple 
de  levier  du  troisième  genre.  De  même  que  dans  l'exemple  précé- 
dent, le  point  d'appui  se  trouve  dans  l'articulation  du  genou,  — 
la  puissance  dans  le  muscle  couturier,  le  droit  interne,  le  demi- 
membraneux,  le  demi-tendineux  et  le  biceps  crural,  —  et  la 
résistance  est  représentée  par  le  poids  de  la  jambe. 

3°  Dans  la  plupart  des  mouvements  d'extension,  les  membres 
de  l'homme  se  comportent  aussi  comme  des  leviers  du  troisième 
genre.  Prenons,  par  exemple,  le  muscle  droit  antérieur  de  la 
cuisse  qui,  par  l'intermédiaire  de  son  tendon,  se  prolonge  jusqu'à 
la  tubérosité  antérieure  du  tibia;  quand  il  se  contracte  pour 
redresser  la  jambe,  la  puissance  contractile  agit  sur  son  tendon 
et  suivant  sa  direction  réfléchie.  Le  point  d'application  de  la 
puissance  se  trouve  alors  dans  la  tubérosité  antérieure  du  tibia, 
—  le  point  d'appui  dans  l'articulation  du  genou,  —  et  la  résistance 
est  encore  dans  la  jambe. 

Les  mouvements  qui  s'accomplissent  dans  la  mâchoire  infé- 
rieure, s'exécutent  encore  suivant  le  levier  du  troisième  genre. 


—  78  — 

Les  différents  exemples,  que  nous  avons  mentionnés,  prouvent 
que  la  distance  de  la  résistance  et  de  la  puissance ,  par  rapport 
au  point  d'appui,  est  très-variable  ;  cette  distance  est  connue 
sous  le  nom  de  bras  de  levier  et  on  peut  dire,  en  règle  générale, 
que  chez  l'homme  la  longueur  du  bras  de  levier,  qui  représente 
la  résistance,  l'emporte  sur  celle  du  bras  de  levier  qui  constitue 
la  puissance. 

Les  leviers  du  troisième  genre  nous  fournissent  bon  nombre 
de  ces  exemples  ;  il  en  résulte  cet  avantage  que  l'endroit,  où  se 
trouve  la  résistance,  se  déplace  plus  facilement  que  celui  où 
l'on  rencontre  la  puissance.  C'est  ainsi  que  l'on  explique  la 
rapidité  des  mouvements. 

La  direction,  suivant  laquelle  la  puissance  agit  sur  le  bras 
de  levier,  doit  encore  être  prise  en  sérieuse  considération. 
Ainsi,  quand  la  direction  de  la  force  .est  perpendiculaire  au 
levier  qu'elle  doit  mouvoir,  elle  est  le  plus  favorablement  dis- 
posée :  à  mesure  que  sa  direction  devient  plus  oblique  par 
rapport  au  bras  du  levier,  l'effet  produit,  diminuant  de  plus  en 
plus,  la  puissance  doit  augmenter  de  plus  en  plus  pour  con- 
tinuer à  faire  équilibre  à  la  résistance. 

La  direction  des  puissances  musculaires  est  très-peu  favorable 
aux  leviers  du  troisième  genre,  parce  que  la  plupart  des  muscles 
se  fixent  aux  os  en  formant  des  angles  très-aigus. 

Examinons  maintenant  ce  que  l'on  comprend  en  mécanique 
sous  les  noms  de  force,  de  pesanteur,  d'équilibre,  de  centre  de 
gravité  et  de  ligne  de  gravité. 

On  donne  communément  le  nom  de  force  à  la  cause  d'un 
mouvement;  ainsi  toute  cause  qui  peut  faire  mouvoir  un  corps, 
que  celui-ci  soit  à  l'état  de  repos,  ou  qu'il  soit  déjà  en  mouve- 
ment, doit  être  considérée  comme  une  force. 

La  nature  des  forces  est  très-variable.  On  les  divise  en  forces 
physiques  et  en  forces  vitales.  Parmi  les  forces  physiques ,  on 
compte  la  pesanteur  (dont  nous  parlerons  bientôt),  la  chaleur, 
l'électricité,  etc.  Les  forces  vitales,  sont  celles  que  l'on  ren- 
contre chez  l'homme  et  chez  les  animaux. 

Un  corps,  qui  est  abandonné  à  lui-même,  tombe  vers  la 
surface  de  la  terre  en  suivant  une  direction  qui  est  perpendicu- 
laire à  la  surface  d'une  eau  tranquille.  Si  un  corps  est  placé 
sur  une  surface  horizontale  solide,  ce  corps  exerce  sans  cesse 


—  79  ■— 

une  pression  contre  la  matière  qui  s'oppose  à  sa  chute  et  il  en 
résulte  que  cette  pression  imprime  une  modification  à  cette 
surface  qui  se  courbe.  Nous  allons  le  prouver  par  un  exemple  : 
prenons  le  fil  à  plomb,  qui  n'est  autre  chose  qu'un  corps  solide 
(par  exemple  un  plomb)  fixé  à  un  fil  plus  ou  moins  long.  En 
tenant  le  fil  par  son  extrémité  libre,  le  plomb  descend  et  le  fil 
se  trouve  tendu  en  suivant  une  ligne  droite  de  haut  en  bas. 
Le  plomb  est  attiré  vers  la  terre  et  tâche  de  la  rapprocher 
autant  que  possible  ;  c'est  ce  qui  explique  la  tension  du  fil. 
Une  pierre  qui  tombe,  les  gouttes  de  pluie  ou  les  flocons  de 
neige  qui  descendent  des  nuages  sont  autant  d'exemples  qui 
peuvent  être  comparés  à  celui  de  l'action  du  fil  à  plomb.  De  ces 
exemples  on  peut  donc  conclure  «  que  tous  les  corps  de  la  terre 
qui  sont  abandonnés  à  eux-mêmes,  tombent.  »  Tous  les  corps 
exercent  les  uns  sur  les  autres  des  actions  à  distance.  Ces 
actions  ne  sont,  en  général,  pas  assez  énergiques,  pour  vaincre 
la  cohésion  générale  que  possède  la  matière  à  l'état  solide  et 
pour  modifier  par  là  les  positions  relatives  de  ses  atomes  con- 
stituants; elles  se  bornent  à  déterminer  des  déplacements  de 
totalité  des  corps  soumis  à  leur  influence,  C'est,  en  conséquence, 
dans  les  solides  que  les  lois  de  la  pesanteur  se  montrent  dans 
leur  plus  grande  simplicité.  On  comprend  donc  que  sous  l'in- 
fluence de  la  pesanteur,  tout  corps  tend  à  se  précipiter  vers 
la  terre. 

Si  l'on  prend  par  exemple  une  cuiller  et  qu'on  la  dispose 
horizontalement  sur  le  tranchant  d'un  couteau  placé  sur  une 
table,  l'on  voit  généralement  que  l'une  des  extrémités  descendra 
pour  se  reposer  sur  la  table  ;  c'est  la  pesanteur  qui  fait  que  cette 
partie  de  la  cuiller  affecte  cette  position  ;  en  effet,  cette  partie 
renferme  plus  de  molécules  que  celle  dont  l'extrémité  est  rele- 
vée. Toutefois  si  on  opère  quelques  déplacements ,  il  arrive  un 
moment  que  la  cuiller  peut  être  tenue  en  position  horizontale 
sur  le  couteau.  On  dit  alors  que  les  deux  côtés  renferment  un 
nombre  égal  de  molécules  et  que  Yune  moitié  tient  Vautre  en 
équilibre  sur  le  couteau  qui  sert  de  point  d'appui.  On  donne  le 
nom  de  centre  de  gravité,  a  ce  point  autour  duquel  les  diffé- 
rentes parties  du  corps  sont  tenues  en  équilibre. 
.  Un  corps  çtant  disposé  sur  une  surface  horizontale  et  n'ayant 
avec  elle  qu'un  seul  point  de  contact,  il  faut ,  pour  ie  mettre  en 


—  80  — 

équilibre,  que  la  ligne  verticale,  qui  passe  par  le  centre  de  gra- 
vité, traverse  également  le  point  d'appui.  Si  les  points  d'appui 
sont  multiples,  par  exemple  dans  la  station  sur  les  deux  pieds, 
alors  la  ligne  verticale  doit  passer  par  la  surface  placée  entre  les 
divers  points  d'appui.  A  cette  surface  on  donne  le  nom  de  base  de 
sustentation. 

Quant  aux  corps  qui  ne  sont  pas  homogènes  ou  qui  ont  une 
forme  irrégulière,  leur  centre  de  gravité  ne  peut  être  déterminé 
qu'expérimentalement.  On  suspend  le  corps  à  une  corde,  et  suc- 
cessivement dans  deux  positions  différentes  ;  le  prolongement  de 
la  direction  de  la  corde  donne  deux  lignes  et  le  point  d'intersec- 
tion de  celles-ci  indique  le  centre  de  gravité.  —  La  recherche  du 
centre  de  gravité  pour  le  corps  humain  est  plus  compliqué  :  une 
planche  est  placée  en  équilibre  sur  l'arête  supérieure  d'un  cou- 
teau horizontal  et  représente  ainsi  un  fléau  de  balance.'On  fait 
coucher  sur  cette  planche  un  homme  dans  le  décubitus  dorsal  et 
on  le  dispose  de  manière  que  le  système  soit  en  équilibre,  l'arête 
du  couteau  étant  perpendiculaire  à  la  longueur  du  corps.  Le  plan 
vertical  qui  passe  par  cette  arête  contient  alors  le  centre  de 
gravité.  Il  faudrait  encore,  pour  fixer  la  position  de  ce  point, 
obtenir  l'équilibre  clans  deux  autres  positions  ;  mais  on  peut  se 
dispenser  de  déterminer  expérimentalement  au  moins  l'un  des 
deux  nouveaux  plans,  en  remarquant  que  le  plan  médian  du 
corps,  ou  plan  antéro-postérieur,  est  un  plan  de  symétrie  qui, 
par  conséquent,  doit  contenir  le  centre  de  gravité  du  corps 
humain;  il  ne  resterait  donc  qu'à  chercher  la  position  d'équilibré 
du  corps  couché  sur  le  côté  et  parallèlement  à  l'arête  du 
couteau. 

-  De  cette  manière  Weber  a  trouvé  que  le  centre  de  gravité  du 
corps  humain  se  trouve  dans  l'intérieur  du  canal  médullaire  de 
la  colonne  vertébrale,  à  peu  près  au  niveau  du  bord  supérieur 
de  la  dernière  vertèbre  lombaire.  —  Les  membres  considérés 
isolément  ont,  en  général,  leur  centre  de  gravité  placé  plus- 
près  de  l'extrémité  supérieure  que  de  l'extrémité  inférieure. 

Chez  l'homme  le  centre  de  gravité  est  très-mobile;  en  effet, 
chaque  mouvement  ou  chaque  déplacement  du  corps  fait  suppo- 
ser une  répartition  différente  de  la  masse  qui  le  constitue,  ce  qui 
entraîne  nécessairement  un  déplacement  du  centre  de  gravité. 
L'homme  jouit  de  la  faculté  de  modifier  la  configuration  gêné- 


—  81  — 

raie  de  son  corps  en  faisant  varier  la  situation  relative   des 
différentes  parties  qui  le  constituent. 

En  examinant  l'homme  dans  la  station  verticale  sur  les  deux 
pieds,  sa  ligne  de  gravité,  c'est-à-dire  la  ligne  verticale  qui 
descend  du  centre  de  gravité,  tombe  dans  la  base  de  susten- 
tation. Dans  de  telles  conditions  l'équilibre  sera  d'autant  plus 
stable  que  l'écartement  des  pieds  sera  plus  grand;  la  base  de 
.  sustentation  se  trouve  ainsi  élargie ,  et  les  bras  ainsi  que  le 
tronc  peuvent  exécuter  des  mouvements  plus  étendus  sans 
que  la  ligne  de  gravité  s'écarte  de  la  base  de  sustentation.  — 
Dans  la  station  sur  un  seul  pied,  ou  plutôt  sur  une  seule 
jambe,  le  tronc  se  penche  du  côté  de  la  jambe  qui  sert  de 
soutien,  afin  que  la  ligne  de  gravité,  qui  se  déplace  dans  le 
même  sens,  rencontre  encore  la  base  de  sustentation.  Cette  base 
est  alors  à  peine  représentée  par  le  pied  qui  repose  sur  le  sol. 

L'homme,  qui  se  tient  debout  ou  qui  marche,  se  trouve  en 
état  d'équilibre  instable,  puisqu'il  a  son  centre  de  gravité  placé 
au-dessus  de  son  point  d'appui;  aussi  tombe-t-il  dès  que  sa 
ligne  de  gravité  sort  de  la  base  de  sustentation;  cet  accident 
se  produit  quand  l'inclinaison  du  corps  dépasse  certaines  limites. 
Pour  éviter  dans  ce  cas  une  chute  imminente,  on  corrige  le 
déplacement  de  la  ligne  de  gravité  en  portant  les  membres 
dans  le  sens  opposé  à  celui  de  l'inclinaison  du  tronc.  Les  jambes 
surtout,  en  raison  de  la  longueur  du  bras  de  levier  sur  lequel 
agit  leur  masse,  peuvent  faire  équilibre  à  la  masse  bien  supé- 
rieure du  tronc,  ou  du  moins  elles  limitent  les  excursions  du 
centre  de  gravité. 

Dans  la  marche  et  la  course,  l'homme  dérange  à  dessein 
la  position  de  son  centre  de  gravité.  Pour  faire  un  pas,  nous 
inclinons  le  tronc  légèrement  en  avant  et  du  côté  de  la  jambe 
que  nous  voulons  avancer.  Quand  la  course  est  rapide,  l'incli- 
naison du  tronc  est  très-prononcée;  la  plupart  du  temps  elle 
est  même  si  forte  qu'on  est  obligé  de  la  compenser  par  le 
mouvement  du  bras  du  côté  opposé  à  celui  de  la  jambe  qu'on 
porte  en  avant. 

Lorsqu'un  homme  porte  un  fardeau,  l'homme  et  sa  charge 
ont  un  centre  de  gravité  commun,  et,  pour  que  le  système 
soit  en  équilibre,  il  faut  que  la  personne  modifie  son  attitude 
de  manière  à  faire  tomber  constamment  dans  l'intérieur  de  la 

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—  82  — 

base  de  sustentation  la  verticale  qui  passe  par  le  centre  de 
gravité  commun.  C'est  pour  cette  raison  que  l'individu  qui 
a  un  fardeau  sur  le  dos  incline  le  tronc  en  avant;  celui,  au 
contraire,  dont  la  partie^  antérieure  du  corps  est  allourdie 
par  une  charge  supplémentaire,  rejette  le  tronc  en  arrière; 
cette  dernière  attitude  est  celle  que  prennent  ordinairement 
les  personnes  qui  ont,  comme  on  dit,  du  ventre. 

Quand  le  tronc,  sous  l'action  d'une  charge  trop  lourde,  s'inflé- 
chit en  avant  au-delà  de  la  limite  requise  par  les  lois  de 
l'équilibre,  l'homme  est  obligé  de  prendre,  à  l'aide  d'une  canne, 
un  troisième  point  d'appui  sur  le  sol;  le  vieillard,  dont  le  dos 
est  voûté,  se  trouve  dans  les  mêmes  conditions.  L'individu, 
qui  porte  un  fardeau  sur  l'un  des  côtés  du  corps,  se  penche 
du  côté  opposé. 

Dans  tous  les  cas  que  nous  venons  de  passer  en  revue,  la 
présence  d'un  poids  additionnel  entraîne  le  déplacement  du 
centre  de  gravité  commun  à  l'homme  et  au  fardeau;  en  vue 
de  ramener  ce  point  dans  la  position  nécessaire  pour  la  conser- 
vation de  l'équilibre,  on  est  obligé  de  développer  un  surcroît 
d'effort  qui  s'ajoute  au  travail  musculaire  accompli  pour  suppor- 
ter la  charge.  Aussi  est-ce  sur  la  tête  qu'on  peut  porter  les 
fardeaux  les  plus  lourds,  car  alors  l'attitude  du  corps  ne  change 
pas,  et  le  centre  de  gravité  n'est  déplacé  qu'en  hauteur. 

LES  CHANGEMENTS  DE  LIEU  DU  CORPS  HUMAIN. 

Les  changements  de  lieu  d'un  corps  ne  peuvent  être  exécutés 
que  par  une  série  de  mouvements  très-combinés.  La  volonté 
peut  les  modifier  tellement  que  l'étude  approfondie  de  ces  mou- 
vements est  presque  impossible  ;  aussi  devrons-nous  nous  borner 
à  l'étude  des  mouvements  les  plus  importants,  par  exemple  la 
marche  et  la  course.  Cette  description  toutefois  exige  une 
étude  préalable  des  conditions  d'équilibre  du  squelette  dans  la  - 
station  debout. 

La  station  debout,  ainsi  que  nous  l'avons  déjà  vu,  est  possible 
dès  que  la  verticale,  qui  passe  par  le  centre  de  gravité,  tombe 
dans  la  base  de  sustentation  et  dès  que  les  articulations  qui 
supportent  le  poids  du  corps  (articulations  de  la  hanche,  du  genou 


—  83  — 

et  du  pied)  sont  assez  tendues  pour  que  les  os,  qui  les  consti- 
tuent, ne  puissent  se  mouvoir  les  uns  sur  les  autres.  Les  diffé- 
rentes parties  du  squelette  étant  mobiles  les  unes  sur  les  autres, 
le  centre  de  gravité  du  corps  n'est  pas  parfaitement  fixe  et  se 
déplace  un  peu.  Quand  les  bras  tombent  naturellement,  le  centre 
de  gravité  se  trouve  à  la  partie  supérieure  et  antérieure  du 
sacrum.  La  ligne  verticale  qui  prolonge  ce  point,  passe  légèrement 
en  arrière  du  centre  de  gravité  de  la  tête,  un  peu  au-devant  des 
vertèbres  cervicales  et  dorsales,  croise  environ  la  douzième 
vertèbre  dorsale,  descend  un  peu  en  arrière  du  centre  de  rotation 
de  l'articulation  de  la  hanche  et  passe  de  là  dans  l'espace  qui 
sépare  la  partie  postérieure  de  l'articulation  du  genou  pour  se 
terminer  entre  les  deux  pieds,  environ  au  milieu  de  l'intervalle 
qui  existe  entre  }a  grosse  tubérosité  du  calcanéum  et  la  tète  du 
premier  métatarsien. 

Dans  la  station  verticale  les  articulations  sont  tendues,  par- 
tiellement par  la  pesanteur  des  parties  supérieures,  et  en  partie 
par  la  tension  des  ligaments  ;  l'activité  musculaire  contribue 
aussi,  à  la  tension  des  articulations  et  c'est  à  cette  action  muscu- 
laire que  l'on  doit  attribuer  la  fatigue  que  l'on  ressent  dans  la 
station  debout. 

Dans  la  station  verticale  les  talons  sont  très-rapprochés  tandis 
que  la  partie  antérieure  des  pieds  est  dirigée  en  dehors,  si  laté- 
ralement les  pieds  subissent  un  plus  grand  écartement  ;  la  base 
de  sustentation  augmente  et  le  tronc  peut  subir  de  plus  grandes 
inclinaisons  à  droite  ou  à  gauche.  Si  l'un  des  pieds  est  porté 
plus  en  avant,  le  tronc  pourra  effectuer  des  mouvements  plus 
étendus  en  avant  et  en  arrière. 

Nous  avons  vu  p.  81  que  la  position  à  prendre  varie  suivant 
l'endroit  où  se  place  le  fardeau  que  l'on  porte;  cette  position  a 
toujours  pour  but  de  ramener  la  ligne  de  gravité  dans  la  base 
de  sustentation. 

Dans  la  station  sur  une  seule  jambe,  donc  sur  un  pied,  la 
base  de  sustentation  devient  beaucoup  plus  petite;  elle  est  à 
peine  représentée  par  la  place  qu'occupe  le  pied  sur  le  sol  ;  la 
ligne  de  gravité  doit  donc  passer  par  ce  pied,  le  corps  s'incline  du 
côté  de  la  jambe  qui  touche  le  sol  et  cède  son  poids  à  cette  seule 
jambe.  L'équilibre  de  la  station  sur  un  pied  est  très-peu  stable 


—  84  — 

et  cette  position  est  très-fatigante  quand  elle  se  prolonge  pen- 
dant quelque  temps.  On  s'en  rend  facilement  compte  puisque 
tout  le  poids  du  corps  est  supporté  par  cette  jambe  unique  et 
que  les  muscles  doivent  se  maintenir  en  contraction.  Il  va  de 
soi  que  dans  la  station  sur  la  plante  des  pieds  la  base  de  susten- 
tation sera  plus  petite  encore  et  que  cette  position  est  encore 
une  fois  plus  difficile  et  plus  fatigante. 

La  station  sur  les  genoux,  le  reste  du  corps  étant  en  position 
verticale,  est  une  situation  très-fatigante  parce  que  les  genoux 
deviennent  douloureux  sous  la  charge  du  corps.  Dans  cette 
position  la  ligne  de  gravité  passe  entre  les  fémurs  et  les  genoux 
et  tout  le  poids  du  corps  repose  presque  exclusivement  sur 
une  base  de  sustentation  qui  est  petite,  arrondie  et  peu  apte 
à  cette  situation.  La  fatigue  se  sent  bien  moins  quand  le  bassin 
penche  en  arrière  et  qu'il  se  repose  sur  les  talons;  la  ligne 
de  gravité  se  déplace  alors  en  arrière,  et  la  base  de  sustentation 
se  trouve  considérablement  augmentée;  elle  passe  à  la  fois 
par  les  genoux  et  les  pointes  des  pieds  qui  touchent  le  sol. 

Lorsque  X homme  est  assis  et  non  appuyé  par  le  dos,  les  cuisses 
et  les  jambes  n'ont  rien  à  supporter.  Dans  cette  position  l'équi- 
libre est  "très-facile  parce  que  le  centre  de  gravité  se  trouve 
très-bas  et  tout  près  de  la  base  de  sustentation  qui  est  assez 
étendue,  puisqu'elle  mesure  toute  la  partie  du  corps  supportée 
par  le  siège. 

La  marche.  Dans  la  marche,  l'une  des  jambes  porte  le  tronc 
en  avant  pendant  que  l'autre  est  dirigée  en  avant  sans  toucher  le 
sol.  Supposons  que  la  jambe  droite  soit  celle  qui  oscille  et  que  la 
jambe  gauche  touche  le  sol.  En  raison  de  l'extension  de  la  jambe 
droite ,  les  orteils  se  trouvent  placés  au-devant  de  ceux  de  la 
jambe  gauche,  à  une  distance  égale  à  la  longueur  du  pas.  Le 
tronc  se  penche  en  avant  et  tombe  sur  la  jambe  étendue  qui 
gagne  alors  le  sol.  Tandis  que  la  jambe  droite  oscille,  le  centre 
de  gravité  est  porté  du  côté  de  la  jambe  gauche  pendant  que 
celle-ci  repose  sur  le  sol.  Pour  atteindre  ce  but,  le  pied  se  fléchit 
dans  l'articulation  et  la  cuisse  tourne  alors  en  dehors.  On  peut 
s'en  convaincre  par  une  expérience  sur  le  squelette. 

La  jambe  gauche,  qui  sert  de  soutien,  s'étend  sur  le  sol  et  le 
tronc  se  porte  en  avant.  Aussitôt  que  le  pied  de  la  jambe  gauche 


a  atteint  le  sol,  une  flexion  s'opère  dans  les  articulations  du 
genou  et  du  pied;  le  pied  est  levé  du  sol  et  la  jambe  s'étend  pour 
recommencer  les  mouvements  que  la  jambe  droite  venait  de  faire. 
La  jambe,  qui  a  été  soulevée  et  qui  oscille  dans  l'air  se  meut 
comme  un  pendule  ;  ce  mouvement  s'effectue  facilement  par  la 
tète  du  fémur,  qui  est  hermétiquement  maintenue  dans  la  cavité 
cotyloïde,  et  de  telle  sorte  que  le  frottement  y  est  presque  nul. 
A  mesure  que  le  tronc  se  penche  en  avant,  la  jambe  qui  oscille 
fait  un  pas  en  avant  sur  le  sol. 

La  course  est  une  marche  précipitée  entrecoupée  de  sauts.  Il 
y  a  toujours  clans  la  course  un  moment  où  le  corps  est  projeté 
en  haut  et  flotte  librement  dans  l'air,  circonstance  qui  la 
distingue  de  la  marche  rapide  dans  laquelle  le  pied  qui  reste  en 
arrière  n'abandonne  le  sol  qu'au  moment  où  le  pied  qui  est  en 
avant  l'a  touché. 


-^A/\f\A/Vv^- 


87  — 


PLANCHE  I. 

1.  Os  frontal. 

24.  Os  du  carpe. 

2.  Os  pariétal.  —  3.  Os  temporal. 

25.  —  pisiforme. 

4.  Os  zygoinatique. 

26.  —  du  métacarpe 

5.  Os  du  nez. 

27.  Phalanges  de  la  main. 

6.  Os  maxillaire  supérieur. 

28.  Sacrum.  —  29.  Os  iliaque. 

7.  —        —       inférieur. 

30.  Crête  iliaque. 

8.  Colonne  vertébrale. 

31.  Épine  iliaque  antérieure  et  supé- 

9. Clavicule. 

rieure. 

10.  Poignée  du  sternum. 

32.  Épine  iliaque  antérieure  et  infé- 

11.  Apophyse  xipho'ïde  du 

sternum. 

33.  Trou  ovale.                        [rieure 

12.  Première  côte.  —  13.  '. 

Douxième 

34.  Tubérosité  ischiatique. 

côte. 

35.  Fémur.  —  36.  Tête  du  fémur. 

14.  Omoplate. 

37.  Grand  trochanter. 

15.  Acromion. 

38.  Petit  trochanter. 

16.  Apophyse  coracoïde. 

39.  Rotule.  —  40.  Tibia. 

17.  Humérus. 

41.  Tubérosité  antérieure  du  tibia. 

18.  Tête  de  l'humérus. 

42.  Malléole  interne  (tibia). 

19.  Cavité  coronoïde  de  l'humérus. 

43.  Péroné. 

20.  Eadius. 

44.  Malléole  externe  (péroné). 

21.  Tubérosité  bicipitale  du  radius. 

45.  Calcanéum. 

22.  Cubitus. 

46.  Os  du  métatarse. 

23.  Apophyse  coronoïde  du 

cubitus. 

47.  Phalanges  du  pied. 

PLANC 

ÏHE  II. 

1.  Os  pariétal. 

22.  Phalanges  de  la  main. 

2.  Suture  sagittale. 

23.  Sacrum. 

3.      —        lambdoïde. 

24.  Os  iliaque. 

4.  Os  occipital. 

25.  Épine  iliaque  antérieure  et  supé- 

5. Apophyse  mastoïde. 

rieure. 

6.  Os  maxillaire  inférieur. 

26.  Grande  échancrure  ischiatique. 

7.  Colonne  vertébrale. 

27.  Tubérosité  ischiatique. 

8.  Première  côte. 

28.  Coccyx. 

9.  Douxième  côte.   • 

29.  Fémur. 

10.  Clavicule. 

30.  Grand  trochanter. 

11.  Épine  de  l'omoplate. 

31.  Petit           „ 

12.  Fosse  sus-épineuse. 

32.  Ligne  âpre  du  fémur. 

13.      —    sous-épineuse. 

33,  34.  Tubérosités  du  fémur. 

14.  Cavité  glénoïde  de  l'om 

oplate. 

35.  Tibia. 

15.  Humérus. 

36.  Malléole  interne  (tibia). 

16.  Cavité  olécrânienne 

37.  Péroné. 

17.  Cubitus. 

38.  Malléole  externe  (péroné). 

18.  Olécrâne  (cubitus). 

39.  Calcanéum. 

19.  Radius. 

40.  Os  du  métatarse. 

20.  Os  du  carpe. 

41.  Phalanges  du  pied. 

21.  Os  du  métacarpe. 

PLANCHE  III. 


1.  Os  frontal. 

27. 

2.  Apophyse  orbitaire  externe. 

28. 

3.  Suture  coronale.  —  4.  Os  pariétal. 

29. 

5.  Suture  lambdoïde. 

31. 

6.  Os  occipital.  —  7.  Os  temporal. 

32. 

8.  Apophyse  mastoïde. 

33. 

9.  Suture  temporale. 

34. 

10.  Os  zygomatique. 

36. 

11.  Arcade  zygomatique. 

38. 

12.  Os  maxillaire  supérieur. 

40, 

13.  —        —        infe'rieur. 

42. 

14.  Échancrure  du  maxillaire  infé- 

43. 

rieur. 

15.  Septième  vertèbre  verticale. 

44. 

16.  Première  côte. 

45. 

17,  18.  Côtes  flottantes. 

46. 

19.  Partie  osseuse  d'une  côte. 

47. 

20.     —    cartilagineuse  d'une  côte. 

48. 

21.  Omoplate. 

50. 

22.  Cavité  glénoïde. 

51. 

23.  Humérus. 

53. 

24,  25.  Tubérosités  de  l'humérus. 

54, 

26.  Cubitus. 

57. 

Son  apophyse  coronoïde. 

Son  apophyse  styïoïde. 

Radius.  —  30.  Sa  tête. 

Sa  tubérosité  bicipitale. 

Son  apophyse  styïoïde. 

Os  iliaque. 

Sacrum.  —  35.  Coccyx. 

Fémur.  —  37.  Sa  tête. 

Son  col.  —  39.  Grand  trochanter. 

41.  Tubérosités  du  fémur. 

Rotule. 

Ligaments   interarticulaires    du 

genou. 
Tibia. 

Sa  tubérosité  antérieure. 
Son  bord  antérieur. 
Malléole  interne  (tibia). 
Péroné.  —  49.  Sa  tête. 
Malléole  externe  (péroné). 
Calcanéum.  —  52.  Astragale. 
Scaphoïde. 

55,  56.  Les  trois  os  cunéiformes. 
Cuboïde. 


PLANCHE  IV. 


Fig.  1.  (Atlas.) . 
a.  Arcade  antérieure. 
6.  Tubercule  de  l'arcade  antérieure. 

c,  c.  Apophyses  articulaires. 

d,  d.  Surfaces  articulaires. 

e,  Tubercule  de  l'arcade  postérieure. 


Fig.  2.  (Axis.) 

a.  Axe. 

b,  b.  Surfaces    articulaires 

rieures. 
Fig.  3.  (vertèbre  cervicale). 

—  4.  (    —       dorsale). 

—  5.  (    —        lombaire). 

a.  Corps. 

b.  Apophyse  épineuse. 

c,  c.  Arcade  vertébrale. 

d.  Trou  vertébral. 

e,  e.  Apophyses  articulaires. 

f,  f.  Apophyses  transverses. 


supe- 


g,  (fig.  4.)  Surface  articulaire  pour 

le  tubercule  des  côtes. 
h,  h.  (fig.  4.)  Facettes  articulaires 

pour  la  tête  des  côtes. 

Fig.  6.  (colonne  vertébrale). 
1  à   7.  Vertèbres  cervicales. 
8  à  19.        —        dorsales. 
20  à  24.       —       lombaires. 

Fig.  7. 

Cette  figure  montre  les  articula- 
tions que  les  vertèbres  forment  entre 
elles  et  celles  que  les  vertèbres 
engagent  avec  les  côtes. 

a,  a.  Disques  intervertébraux. 

b,  b-  montre  les  ligaments  longs 
qui  recouvrent  la  face  anté- 
rieure et  la  face  postérieure  des 
corps  des  vertèbres. 


—  89  — 


PLANCHE  V. 


Fie.  1.  (Articulation  de  la  mâchoire.) 

a.  Angle  de  la  mâchoire  inférieure. 

b.  Os  maxillaire  supérieur. 

e.  Échancrure   de  l'os   maxillaire 
inférieur. 

d.  Capsule  de  l'articulation. 

e.  Conduit  auditif. 

f.  Arcade  zygomatique. 

g.  Os  „ 

Fig.  2.  (Articulation  de  l'épaule.) 

a.  Acromion.     - 

b.  Clavicule, 
e.  Omoplate. 

d.  Capsule  de  l'articulation. 

e.  Tendon  du  biceps  brachial. 

Fig.  3.  (Articulations  des  os  de  l'avant- 
bras  avec  l'humérus  et  avec  les 
os  du  carpe.) 

a.  Humérus. 

b.  Radius. 

c.  Cubitus. 

d.  Ligament  interosseux. 

e.  e.  Capsule  de  l'articulation  du 

coude. 

f.  Articulation  des  os  du  carpe. 

g.  Partie  de  l'articulation  qui  ren- 

ferme l'os  pisiforme. 
h,  h,  h,  h.  Articulations  métacarpo- 

phalahgiennes. 
i,i,i,  i.  Articulations  des  phalanges. 


Fig.  4.  (Surface  postérieure  de  l'arti 
culation  du  coude.) 

a.  Humérus. 

b.  Radius. 

c.  Cubitus. 


d.  Apophyse  olécrânienne. 

e.  Capsule  de  l'articulation. 

Fig.  5.  (Articulations  de  l'os  iliaque 
avec  le  sacrum  et  le  fémur.) 

a.  Sacrum. 

b.  Dernière  vertèbre  lombaire. 

c.  Ligaments  des  pubis. 

d.  d.  Ligne  innominée. 

e.  Capsule   de  l'articulation  iléo- 

fémorale. 

Fig.  6.  (Articulation  du  genou.) 

a,  a  Ligament  qui  part  de  la  tubé- 

rosité  interne  du  fémur  et 
s'insère  à  la  tubérosité  interne 
du  tibia. 

b,  b.  Tendon  du  triceps  crural  ren- 

fermant la  rotule. 

c,  Fémur.  —  d.  Tibia. 

Fig. 


a. 


d. 


7.  (Surface  externe  des  articu- 
lations du  pied.) 

Articulation  du  tibia  avec  le 
péroné. 

Péroné.  —  c.  Tibia. 

Calcanéum. 

e,  e,  e.  Ligaments  des  os  du  tarse 

f.  Ligament    d'une    articulation 
métatarso-phalangienne. 

Fig.  8.  (Surface  interne  des  articu- 
lations du  pied.) 

a.  Ligament  de  l'articulation  du 
tibia  avec  le  péroné. 

b.  Tibia.  —  c.  Péroné. 

d,  Calcanéum. 

e,  e,  e.  Ligaments  des  os  du  tarse. 

f,  f.  Ligaments  des  articulations 
métatarso-phalangiennes. 

PLANCHE  VI. 


1.  Muscle  frontal. 

2.  —     orbiculaire  des  paupières. 

3.  —     transversal  du  nez. 

4.  —     élévateur  commun  de  l'aile 
du  nez  et  delà  lèvre  supérieure. 


5.  Muscle  élévateur  de  la  lèvre  supé- 

rieure. 

6.  —     petit  zygomatique. 

7.  —     grand  „ 

8.  —     orbiculaire  des  lèvres. 


90  - 


PLANCHE  VI  (suite). 


9.  Muscle  abaisseur  de  la  commis- 
sure. 

10.  —     abaisseur  de  la  lèvre  infé- 

rieure. 

11.  —     masseter. 

12.  —     buccinateur. 

13.  —     temporal. 

14.  Glande  parotide. 

15.  Muscle  peaucier. 

16.  —     sterno-  cle'ïdo-mastoïdien. 

17.  —     omoplato-hyoïdien. 

18.  —     sterno-hyoïdien. 

19.  Trachée-artère. 

20.  Muscle  grand  pectoral. 

21.  —        —    dentelé. 


23. 


24. 

25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
31. 


Muscle  grand  oblique  de  l'abdo- 
men. 

—  grand  oblique  de  l'abdo- 
men (dont  on  a  coupé  l'aponé- 
vrose pour  montrer  le  muscle 
droit  de  l'abdomen.) 

Muscle  droit  de  l'abomen. 

—  trapèze. 

—  grand  dorsal. 

—  deltoïde. 

—  biceps  brachial. 

—  coraco-       „ 
■ —     couturier. 

—  tenseur  de  l'aponévrose. 

—  triceps  crural. 
Muscles  adducteurs. 


PLANCHE  VII. 


1.  Muscle  occipital. 

2.  —  sterno-cléï  do-mastoïdien. 

3.  — .  splénius. 

4.  —  trapèze. 

5.  —  deltoïde. 

6.  —  triceps  brachial. 

7.  —  sous-épineux. 

8.  —  petit-rond. 

9.  —  grand-rond. 


10.  Muscle  rhomboïde. 

11.  —     grand  dorsal. 

12.  Aponévrose  du  grand  dorsal. 

13.  Muscle  grand  oblique  de   l'ab- 

domen. 

14.  —     grand  fessier. 

15.  —     moyen  fessier. 

16.  —     tenseur  de  l'aponévrose. 

17.  Aponévrose  fascia  lata. 


PLANCHE  VIII. 


1.  Muscle  occipito-frontal. 

2.  —     orbiculaire  des  paupières. 

3.  —     transversal  du  nez. 

4 .  —     élévateur  commun  de  l'aile 
du  nez  et  de  la  lèvre  supérieure. 

5.  Muscle  élévateur   propre  de    Ja 

lèvre  supérieure. 

6.  Muscle  petit  zygomatique. 

7.  —     grand  zygomatique. 
S.      —     orbiculaire  des  lèvres. 

9.      —     abaisseur  de  la  commis- 
sure. 


10.  Muscle  abaisseur  de  la  lèvre  infé- 

rieure. 

11.  Muscle  masseter. 

12.  —     buccinateur. 

13.  —     temporal. 

14.  —     sterno-cléïdo -mastoïdien. 

15.  —     omoplato-hyoïdien. 

16.  —     sterno-hyoïdien. 

17.  —     trapèze. 

18.  —     splénius. 

19.  Muscles  scalènes. 

20.  Muscle  digastrique. 


—  91  — 


PLANCHE  VIII  (suite). 


21.  Muscle  mylo-hyoïdien. 

22.  Articulation  de  l'acromion  avec  la 

clavicule. 

23.  Muscle  deltoïde. 

24.  —      biceps  brachial. 

25.  —      brachial  antérieur. 

26.  —      triceps  brachial. 

27.  —     grand  pectoral. 

28.  Aponévrose  du  grand  oblique. 


29.  Muscle  grand  oblique. 

30.  —     grand  dentelé. 

31.  —     grand  dorsal. 

32.  Crête  iliaque. 

33.  Muscle  grand  fessier. 

34.  —      moyen  fessier. 

35.  —     tenseur  de  l'aponévrose. 

36.  —      couturier. 

37.  Grand  trochanter. 


PLANCHE  IX. 


Fig.  1. 


1. 
2. 
3. 
4. 
5. 
6. 
7. 
8. 
9. 
10. 

11. 
12. 
13. 

14. 
15. 
16. 
17. 

18. 


Muscle  grand  pectoral. 

—  trapèze. 

—  deltoïde. 

—  biceps  brachial. 

—  brachial  antérieur. 

—  triceps  brachial. 

—  long  supinateur. 

—  —   radial  externe. 

—  rond  pronateur. 

grand    palmaire    (radial 
antérieur). 

—  palmaire  grêle. 

—  cubital  antérieur. 

—  fléchisseur  superficiel  des 

doigts. 

—  long  fléchisseur  du  pouce. 

—  court  abducteur  „ 

—  long  abducteur  „ 

—  palmaire  sous-cutané. 
Ligament  annulaire  antérieur. 

Fig.  2. 


1.  Gouttière  existant  entre  les  deux 

tubérosilés  de  l'humérus. 

2.  Muscle  biceps  brachial. 

3.  Courte   portion    du   biceps  bra- 

chial. 

4.  Longue  portion  du  biceps  brachial. 

5.  Insertion    inférieure  du    muscle 

biceps  brachial, 
o.  Muscle  brachial  antérieur. 


7.  Insertion    inférieure   du   muscle 

brachial  antérieur. 

8.  Muscle  coraco-brachial. 

9.  —     biceps  brachial. 

10.  Tendon  du  grand  pectoral. 

11 .  Section  du  muscle  deltoïde. 

Fig.  3. 

1.  Muscle  trapèze. 

2.  —  sous-épineux. 

3.  —  petit  rond. 

4.  —  grand  rond. 

5.  —  grand  dorsal. 

6.  —  deltoïde. 

7.  7,  7.  Muscle  triceps  brachial. 

8.  Tendon  du  triceps  brachial. 

9.  Muscle  brachial  antérieur. 

10.  —  long  supinateur. 

11.  —  long  radial  externe. 

12.  —  anconé. 

13.  —  cubital  antérieur. 

14.  —  court  radial  externe. 

15.  —  extenseur     commun    des 

doigts. 

16.  —      extenseur  du  petit  doigt. 

17.  —      cubital  postérieur. 

18.  —      long  abducteur  du  pouce. 

19.  —      court  extenseur  du  pouce. 

20.  Ligament  annulaire  postérieur. 

21.  Tendon  du   long   extenseur    du 

pouce. 

22.  Muscle  extenseur  de  l'index. 


92  — 


PLANCHE  X. 


Fig.  1. 


19.  Muscle  opposant  du  pouce. 

20.  adducteur  du  pouce. 


]. 

Muscl 

3  trapèze. 

2. 

— 

sterno-clédo-ruastoïdien. 

Fig.  2. 

3. 

— 

grand  pectoral. 

4. 

— 

deltoïde. 

1. 

Musch 

grand  pectoral. 

5. 

— 

biceps  brachial. 

2. 

— 

'  deltoïde. 

6. 

— 

brachial  antérieur. 

3. 

— 

biceps  brachial. 

7. 

— 

triceps  brachial. 

4. 

— 

brachial  antérieur. 

8. 

— 

long  supinateur. 

5. 

— 

coraco-brachial. 

9. 

— 

grand  palmaire. 

6. 

— 

triceps  brachial. 

10. 

— 

long  radial  externe. 

7. 

— 

long  supinateur. 

11. 

— 

court    „           „ 

8. 

— 

rond  pronateur. 

12. 

— 

anconé. 

9. 

.    — 

grand  palmaîre. 

13. 

— 

extenseur    commun     des 

10. 

— 

palmaire  grêle. 

doigts. 

11. 

— 

fléchisseur  superficiel  des 

14. 

— 

extenseur  du  petit  doigt. 

doigts. 

15. 

— 

long  abducteur  du  pouce. 

12. 

— 

cubital  antérieur. 

16. 

— 

court  extenseur  du  pouce. 

13. 

Ligament  annulaire  du  carpe. 

17. 

Ligament  annulaire  du  carpe. 

14. 

Muscle  adducteur  du  petit  doigt. 

18. 

Tendon  du    long    extenseur   du 

15. 

— 

palmaire  cutané  (coupé). 

pouce. 

16. 

— 

court  adducteur  du  pouce. 

PLANCHE  XL 


Fig.  1. 

1.  Crête  iliaque. 

2.  2.  Muscle  psoas-iliaque. 

3.  Muscle  moyen  fessier. 

4.  —     tenseur  de  l'aponévrose. 

5.  —      couturier. 

6.  —      droit  antérieur. 

7.  7.  Vaste  interne  et  vaste  externe. 

8.  8.  Muscles  adducteurs. 

9.  Muscle  pectine. 

10.  —      droit  interne. 

11.  Rotule. 


Fig.  2. 


1. 

Vaste  externe  du  triceps  crural. 

2. 

Rotule. 

3. 

Muscle  jambier  antérieur. 

4. 

—      extenseur  commun  des  or- 

teils. 

5. 

—      extenseur  du  gros  orteil 

6. 

—      long  péronier  latéral.    - 

7. 

—      court  péronier  latéral. 

8. 

Muscles  jumeaux. 

9. 

Muscle  soléaire. 

10. 

—     long  fléchisseur  des  orteils 

11. 

—      pédieux. 

12. 

—      abducteur  du  gros  orteil 

13. 

Ligament  annulaire  du  tarse. 

93  — 


PLANCHE  XII. 


Fia.  1. 

1.  Crète  iliaque. 

2.  Grand  trochanter. 

3.  Muscle  moyen  fessier. 


4. 

—     tenseur  de  l'aponévrose 

5. 

—     grand  fessier. 

6. 

—     triceps  crural. 

7. 

—     biceps  crural. 

8. 

—     demi-tendineux. 

9. 

—     demi-membraneux. 

10. 

—     couturier. 

11. 

—     adductenr. 

12. 

—     droit  interne. 

Fis.  2. 

1.  Muscles  jumeaux. 

2.  Tendon  d'Achille. 

3.  Muscle  soléaire. 

4.  —     long  fléchisseur  des  orteils. 

5.  Tendon  du  tibial  postérieur. 


G.  Muscle  long  pe'ronier  latéral. 


7. 

—     court  péronier  latéral. 

8. 

—     biceps  crural. 

9. 

—     demi-tendineux. 

10. 

—     demi-membraneux. 

11. 

—     couturier. 

12. 

—     droit  interne. 

Fia.  3. 

1. 

Calcanéum. 

2. 

Muscle  court  fléchisseur  des  orteils. 

3. 

Aponévrose  plantaire  (coupée). 

4. 

Muscle  abducteur  du  gros  orteil. 

5. 

—     court  fléchisseur  du  gros 

orteil. 

6. 

Tendon  du  muscle  long  fléchisseur 

du  gros  orteil. 

7. 

Muscle  abducteur  du  petit  orteil. 

8. 

—     court  fléchisseur  du  petit 

orteil. 

PLANCHE  XIII. 


FlG.    1. 


Fia.  2. 


1. 

Crête  iliaque. 

1.  Vaste  interne  du  triceps  crural. 

2. 

Sacrum. 

2.  Muscle  couturier. 

3. 

Pubis. 

3.      —     droit  interne. 

4, 

4.  Muscle  psoas-iliaque. 

4,  4.  Tendons  des  muscles  demi-mem- 

5. 

—     grand  fessier. 

braneux  et  demi-tendineux. 

6. 

—     couturier. 

5.  Rotule. 

7. 
8, 
9. 

10. 

11. 

12. 

13. 

14. 

15. 

—  pectine. 

8.      —     adducteurs. 

—  droit  antérieur. 
Vaste  interne  du  triceps  crural. 
Muscle  droit  interne. 

—  demi-tendineux. 

—  demi-membraneux. 
Tubérosité  interne  du  fémur. 
Rotule. 

6.  Tubérosité  interne  du  fémur. 

7.  Tibia. 

8.  Muscles  jumeaux. 

9.  Tendon  d'Achille. 

10.  Muscle  soléaire. 

11.  —     long  fléchisseur  des  orteils. 

12.  Tendon  du  tibial  postérieur. 

13.  Tendon  du  long  fléchisseur  du 

gros  orteil. 

14.  Muscle  tibial  antérieur. 

15.  —    abducteur  du  gros  orteil. 

16.  Ligament  annulaire  du  tarse. 

—  94 


PLANCHE  XIV. 


Fig.  1. 


1.  Crête  iliaque. 

1.  Muscle  biceps  crural. 

2.  Muscle  tenseur  de  l'apone'vrose. 

2.  Tibia. 

3.  Aponévrose  fascia  lata. 

3.  Péroné. 

4.  Muscle  moyen  fessier. 

4.  Muscle  jambier  antérieur. 

5.      —      grand  fessier. 

5.  Muscles  jumeaux. 

6.      —      couturier. 

6.  Tendon  d'Achille. 

7.      —      droit  antérieur. 

7.  Muscle  soléaire. 

8,  Vaste  externe  du  muscle  triceps 

8.      —      extenseur  commun  des  or- 

crural. 

teils. 

9.  Muscle  biceps  crural. 

9.      —      long  péronier  latéral. 

10.  Grand  trochanter. 

10.      —      court  péronier  latéral. 

11.  Rotule. 

11.      —      péronier  antérieur. 

12.    .  —      pédieux. 

13.      —      abducteur  du  gros  orteil 

14.  Ligament  annulaire  du  tarse. 

Fig.  2. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


Page. 

Préface v 

Introduction 1 

LE  SQUELETTE 11 

a)  Les  Os  de  la   tête 16 

b)  Les  Os  du  tronc 20 

I.  Les  vertèbres ,20 

IL  Les  côtes  et  le  sternum 22 

III.  Les  os  iliaques 24 

IV.  Les  articulations  des  os  du  tronc 25 

a.  Les  articulations  des  vertèbres 25 

6.  Les  articulations   des  côtes 26 

c.  Les  articulations    des    os  iliaques 27 

La  colonne  vertébrale 27 

La  cage  thoracique 29 

Le  bassin.  .     • 80 

c)  Les  Os  des  membres  supérieurs " 31 

Les  articulations  des  membres  supérieurs  .......  35 

d)  Les  Os  des  membres  inférieurs 39 

Les  articulations  des  membres  inférieurs 42 

LES  MUSCLES 47 

Les  Muscles  de  la  tête 47 

—  —       du  cou 51 

—  —       du  thorax  . 53 

—  —       de  l'abdomen 55 

—  —        de  la  face  dorsale  du  tronc 57 

—  —        des  membres  supérieurs 60 

—  —       des  membres  inférieurs 67 

LE  MÉCANISME  DES  MOUVEMENTS 75 

LES  CHANGEMENTS  DE  LIEU  DU  CORPS  HUMAIN 82 


r.AUaert,  deliTua.vit  ei  sculpsUJ. 


§lAttaert,  idinsavic  et  sculpsitXD 


lîaerb,  ddineavib  tt  smlpsibO 


PL, VI. 


ÏÏaert,  ckUncauiJ^S  ets  scuipsih^J?. 


PL, VIL 


PL.  VIII, 


mïïm 


r€      ï  : r  ';' 


SfyblUwt,  M.  £  scalp. 


m  -■•Mf^\ 


PL.X. 


ïï&ert,  del.&sadp. 


PL. II, 


FIG-.fc. 


EH 


IL 


FI&.l. 


RAHaert,  M.  âysculp. 


>L;XIL 


'4ttaert,  âtl-  £  sculp. 


PL.  XIV, 


FIG-.  1. 


FICr.  fc, 


zrt,  ckl.  S  scalp. 


V